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Full text of "Notice des émaux exposés dans les galeries du Musée du Louvre"

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IV 

qu'elles  aient  été;  ces  documents,  presque  tous  inédits , 
quelque  nombreux  qu'ils  soient ,  auraient  été  insuffisants 
pour  donner  une  idée  exacte  de  Fensemble  d'une  collection 
de  joyaux  et  d'objets  d'art,  telle  que  la  pouvaient  former, 
telle  que  l'ont  possédée  nos  rois ,  nos  princes ,  et  les 
grands  personnages  du  Moyen  âge  et  de  la  Renaissance. 
Un  inventaire  complet  pouvait  seul  offrir  le  tableau  exact 
de  ce  luxe  et  de  ces  richesses.  J'avais  le  choix  entre 
plusieurs  documents  de  ce  genre,  parvenus  jusqu'à  nous 
et  restés  inédits;  j'ai  préféré  l'inventaire  de  Louis  de 
France,  duc  d'Anjou,  parce  qu'il  est  le  plus  riche  en 
jopux  et  en  émaux,  parce  qu'aucun  autre  n'est  rédigé 
avec  autant  de  soin ,  avec  un  soin  qui  fait  aussi  bien  sentir 
le  prince  amateur. 


'■' 


LOUIS  DE  FRANCE, 


DUC  D'ANJOU. 


LOUIS  DE  FRANCE, 

DUC  D'ANJOU. 


Louis  de  France,  premier  du  nom  delà  deuxième  branche 
d'Anjou,  roi  de  Napies,  de  Sicile  et  de  Jérusalem  ,  duc  de 
la  Fouille,  de  Calabre,  d'Anjou  et  deTouraine,  pair  de 
France,  prince  de  Capoue,  comte  du  Maine ,  de  ProTcnce, 
de  Folcalquier  et  de  Piémont,  seigneur  de  Montpellier, 
gouverneur  de  Languedoc  et  de  Guienne ,  second  fils  de 
Jean  le  Bon  ,  roi  de  France,  et  de  Bonne  de  Luxembourg, 
fille  de  Jean  de  Luxembourg ,  roi  de  Bohême ,  naquit,  au 
château  du  bois  de  Yincennes  (1),  le  23  juillet  i339. 

Dans  la  fatale  journée  du  19  septembre  13IS6  il  combattit 
près  de  son  père,  et  s'il  ne  fit  pas  les  actes  d'héroïsme  qui 
valurent  à  Philippe  de  France,  à  peine  âgé  de  quinze  ans,  le 
surnom  de  Hardi,  il  s'acquitta  du  moins  de  son  devoir  en 
chevalier  français.  Dès  l'année  1359,  c'est-à-dire  à  Tâge 
de  vingt  ans,  il  exerce  dans  les  comtés  d'Anjou,  du  Maine 
et  de  Touraine  les  fonctions  de  lieutenant  du  roi  (2). 

En  octobre  1360  Jean  le  Bon  revenait  d'Angleterre.  Le 
traité  de  Brétigny  mettait  fin  à  sa  captivité,  mais  il  devait, 
pour  en  assurer  l'exécution,  envoyer  un  de  ses  fils  en  otage 
à  Londres.  11  désigna  Louis,  et  en  compensation  de  cette 
pénible  mission,  il  le  créa  duc  d'Anjou  par  lettres  données 
à  Boulogne.  En  fils  soumis,  Louis  d'Anjou  se  rendit  au 
poste  douloureux  de  Texil,  mais  il  n'en  put  supporter 
l'humiliation,  l'ennui  et  le  dégoût;  il  s'enfuit  de  Londres 
à  sa  honte  et  à  la  grande  douleur  de  son  père,  qui  com- 

(1)  Histoire  généalogique  de  la  maison  royale  de  France  par  le 
pdre  Anselme,  tome  I*r,  page  227. 

(2)  Le  14  janvier  1359,  il  signe  nn  acte  dans  lequel  il  se  qualifie  de 
lieutenant  du  roi  es  comtés  d* Anjou,  du  Maine,  de  Touraine  et 
parties  voisines. 


VIII 

prenait  la  foi  jurée  eu  roi  et  eu  gentilhomme  (l).  Jean  le 
Bon,  esclave  de  sa  parole»  retourna  résolument  dans  sa 
prison,  et  il  y  mourut  le  8  avril  1364.  Charles  V  lui  suc- 
céda. Le  sage  monarque  appréciait  dans  son  frère  Thomme 
de  résolution  et  d'autorité;  il  lui  confia,  entre  les  années 
1364  et  1380,  les  commandements  les  plus  considérables, 
tant  en  Bretagne  qu'en  Languedoc,  Guienne  et  Dauphiné. 
Louis  d'Anjou  apporta  dans  l'exercice  de  ses  fonctions  les 
qualités  et  aussi  les  défauts  de  son  caractère  ;  mais  les  qua- 
lités dominèrent  de  beaucoup,  puisque  Charles  Y,  à  sa 
mort,  l'institua  régent  du  royaume  et  chef  du  conseil  pen^ 
dant  la  minorité  de  son  fils. 

Maître  des  trésors  amassés  par  le  roi,  l'histoire  l'accusé 
de  les  avoirdétournésà  son  profit  pour  conquérir  le  royaume 
de  Naples,  que  la  reine  Jeanne  fui  avait  donné.  Les  accu-  ' 
sâtions  de  ce  genre  fourmillent  dans  l'histoire;  elles  de- 
mandent toutes  un  examen  sérieux ,  et  il  serait  facile  de 
démontrer,  sinon  l'entière  fausseté  de  celle-ci,  au  moins  sa 
grossière  exagération  (2).  Je  n'ai  point  à  m'en  occuper;  qu'il 
suffise  de  rappeler  que  Louis  d'Anjou  débarque  en  Italie  à 
la  conquête  de  son  royaume,  et  qu'après  des  fortunes  di- 
verses il  va  mourir  d'une  fièvre  au  chAteau  de  Biselia, 
près  de  Bary,  dans  la  Fouille,  le  20  septembre  1384. 


(i)  On  lit  dans  une  chronique  :  t  L*an  de  grftce  après  ensuivant, 
1362,  Loys,  duc  de  Ango,  fils  du  roy  Jehan,  se  partit  d*  Angleterre 
et  s*en  revint  en  France,  mais  il  ne  se  mettoit  point  en  la  présence  du 
roy  son  père,  qui  estoit  moult  conrouciez  de  son  département,  mais  se 
tenoit  le  plus  au  chastd  de  Guise  que  il  avoit  de  par  sa  femme,  dont 
il  advint  que  le  duc  Charle  de  Ptormendie,.  ses  frères,  vint  à  Saint* 
Quentin  en  Vermandois  pour  ceste  cause  et  lui  manda  que  il  venist 
parler  à  Ini  seurement.  »  (Chron^  BibL  nat,  ancien  fonds  10,297.) 

(2)  LMnventaire  que  je  publie  est  antérieur  au  moins  de  quinze 
années  à  la  mort  de  Charles  V,  et  l*inventaire  des  pierreries  de  sa 
couronne  royale  est  de  1874*  Voici  le  titre  de  ce  dernier  document  : 
«  C*est  Tordenance  et  la  devise  de  notre  trè»  noble  et  très  riche  cou-' 
ronne.  Et  le  poie  de  toutes  les  pierres  d^icelle  qui  est  très  fine  et 
très  cière  :  Rubiz,  balaiz,  saphire,  perlis  et  dyammans,  qui  a  été  faite 
par  M' J.  Hamer,  nostre  secrétaire,  Henry  Hambert,  nostre  orfèvre,  et 
Regwut  Sangien»  nostre  vaUet  de  chambre,  à  Angers,  par  nostre  com- 
mandement au  mois  d*octobre  Tan  MGGCLXXIIU  (Bibliothèque,  n*- 
titmAh,  suppl,  frunçaU^  n"  98^  19).  »  Cet  inventaire ^  bien  que. tout 
spécial,  compte  environ  800  articles,  y  compris  le  détail  d^un  fermail 
et  de  ce  qui  reste  hors  œuvre  en  perles  et  en  pierreries^ 


IX 

Telle  est,  en  résumé,  l'eiistence  agitée  du  prince  dont  je 
publie  le  riche  inventaire.  Je  ne  veux  parler  ni  de  ses 
goûts,  ni  de  son  luxe:  il  était  frère  de  Charles  Y,  du  duc 
Jean  de  Berrv  et  de  Philippe  le  Hardi ,  duc  de  Bourgogne. 
Il  avait  été  éleyé  dans  la  magnifique  cour  de  France,  c'est 
dire  assez  qu'il  mettait  la  protection  des  arts  et  le  faste  le 
plus  élégant  au  nombre  des  devoirs  d'un  prince  du  sang. 
Mais  à  quelle  époque ,  à  quelle  date  précise  avait^il ,  dans 
son  trésor,  une  collection  d'une  si  grande  valeur?  A  quelle 
occasion  crut-il  nécessaire,  ou  se  trouva-t-il  le  loisir  d'en 
rédiger  la  description?  Car  je  ne  dis  pas  de  la  faire  rédiger, 
parce  que  le  caractère  personnel  de  cette  rédaction  ne  peut 
échapper  à  personne. 

Ce  document  ne  saurait  être  antérieur  à  l'année  1342, 
puisqu'il  y  est  question  du  pape  Clément  Yl,  dont  l'élé- 
vation est  de  cette  année;  il  est  postérieur  au  9  juillet 
de  l'année  1360,  puisque  plusieurs  joyaux  portent  les 
armes  de  la  duchesse:  or,  on  sait  que  Marie,  fille  de 
Charles  de  Blois,  épousa  le  duc  d'Anjou  à  cette  date,  et  il 
ne  peut  être  placé  plus  loin  qu'à  Tannée  1368,  puisque  les 
trois  derniers  articles,  insérés  après  coup,  sont  du  mois  de 
mars  de  cette  année  (1).  C'est  donc  entre  1360  et  1368  que 
dut  être  rédigé  cet  inventaire,  et  dans  ces  limites  deux  dates 
se  trouvent  d'accord  avec  quelques  indications  fournies 
par  l'inventaire  lui-mépe  :  c'est  1360  et  1366. 

En  1360,  après  son  mariage  et  avant  son  exil  en  Angle- 
terre, le  duc  d'Anjou  a  pu  songer  à  mettre  ses  affaires  en> 
ordre  et  à  assurer  l'intépité  de  son  trésor  en  le  plaçant  dans 
les  mains  d'un  dépositaire.  Mais  en  premier  lieu,  il  est  difii- 
cile  de  s'expliquerqu'il  fûldès  lors  assez  riche  pour  posséder 
cette  masse  de  bijoux  de  prix  et  de  vaisselle  d'ord'un  si  grand 
poids;  en  second  lieu,  on  rencontre  dans  cet  inventaire  la 
description  d'un  grand  service  de  vaisselle  d'or  et  d'argent 
acheté  à  Avignon  (2),  et  on  ne  voit  pas  dans  quelle  circons- 


(i)  Pour  d*autre8  indications  qui  fournissent  des  éléments  à  la  dis^ 
cussion,  voyez  les  n«'  157,  171,476,  187,  203,  213,  Wf  497,  649, 
657,  là2,  744. 

(2)  On  lit  dans  Tinventaire,  entre  les  articles  203  et  204  :  C'esl 
rîDventoire  de  vesselle  d*or  et  d'argent,  esmaiUée,  dorée  et  blanche,, 
tant  de  celle'que  nous  avons  apportée  de  France,  comme  de  celle 
qui  nous  a  esté  donnée  et  que  nous  avons  achetée  à  Avignon  et  en  la 
Languedoc. 


tance  ce  prince  eût  été  en  mesure,  avant  1360,  de  faire  un 
voyage  dans  le  Midi  et  d'y  acheter  une  argenterie  aussi 
coosidérable.  Si,  au  contraire,  on  place  la  rédaction  de  son 
inventaire  en  1366,  à  son  retour  de  i*un  de  ses  grands 
commandements»  qui  Tavait  conduit  à  Avignon  (1),  on  s'ex- 
plique ,  sans  accepter  les  accusations  de  ses  détracteurs, 
comment  il  a  réuni  à  la  fois  tant  de  richesses  et  tant  d'objets 
remarquables  par  le  mérite  de  l'exécution  et  le  soin  ap- 
porté aux  détails.  Je  pencherais  donc  pour  cette  dernière 
fJate  ;  mais  dans  l'incertitude,  et  comme  un  grand  nombre 
de  ces  joyaux  ont  été  exécutés  antérieurement  à  13'60,  j'in- 
titule ce  document  :  l'inventaire  de  Louis  de  France,  duc 
d'Anjou,  dressé  vers  1360. 


(1)  Diaprés  le  thalamus  de  Monlpellier,  le  duc  d^Anjou  passait 
dans  cette  ville  le  12  août  1365  et  rentrait  en  France  le  21  de  ce  mois. 
Les  comptes  du  domaine  des  sénéchaussées  de  la  province  de  Lan- 
guedoc et  d*autres  documents  indiquent  de  nouveau  sa  présence  à 
Villeneuve-d'Avignon  les  24,  25,  et  28  de  décembre  de  Tan  1365. 
En  effet,  il  écrit  du  Languedoc  le  18  février  1364  (1365)  et  s'intitule: 
«  Ludovicus,  régis  quondam  Francorum  filius,  D.  nostri  Régis 
germanus  ejusque  locum  tenens  in  partibus  occitanis,  dux  andega- 
vensis.  » 


mYENTAIRE 


DBS 


JOYAUX  DE  LOUIS  DE  FRANCE, 

DUC  D'ANJOU. 


INVENTAIRE 


DES 


JOYAUX  DE  LOUIS,   DUC   D'ANJOU, 

DRESSJÎ  VKBS  1360-1368. 


Vesselle  de  chapelle  dorée  et  esmaitlée. 

i.  Deux  chandeliers  d'argent  dorez  pareilz  et  sur  la  pales 
des  pies  de  chascun  chandelier  a  vi  esmaux  dont  les  m  sont 
esmaillez  d'azur  à  bestelettes,  dont  aucuns  des  esmaux  sont 
brisiez  et  deffacez  et  les  autres  m  sont  d'or  tous  plains 
sanz  esmail  et  sont  en  manière  d'escussons,  et  a  chascun 
chandelier  un  gros  pommel,  en  tour  le  quel  a  ti  petiz  es- 
maux  faiz  en  manière  d'une  rosette,  et  sont  aucuns  d'iceux 
esmaux  deffaciéz,  et  poisent  ix™  v.  onces. 

,  fi.  Deux  bacins  d'argent  blanc,  et  sont  les  hors  dorez  et 
sizelezàfueillages.Et  ou  fons  de  chascun  a  un  grant  esmail 
ront  à  noz  armes,  et  enlour  chascun  esmail  a  un  grantcom- 
pas  d'argent  doré  et  sizelé  à  serpens.  Et  a  en  l'un  d'iceux 
hacins  une  teste  dont  il  ist  un  biberon,  etpoise  l'un  v» 
VI.  d.  Et  Vaut.  iiii.  «•  VI  onc.  xn  d. 

3.  Unepaiz  faicte  en  manière  d'une  fleur  de  lis  d'ar- 
gent dorée  et  esmaillée  à  noz  armes,  et  dedenz  l'esmail 
d'icelle  a  Nre-Sçr.  en  la  croiz,  et  est  nostre  dame  d'un  des 
co&tez  de  la  crois,  et  de  l'autre  saint  Jehan  euvangéliste  et 
poise  m  ™  1  once.  ' 

4.  Un  benictier  d'argent  tout  blanc,  lié  de  m.  souages 
d'argent  doré,  et  est  Tance  d'icelui  par  les  ii  boux  de 
II  testes  d'omme,  et  en  face  a  une  petite  chesne,  et  ou 
bout,  a  un  anelet  ront.  Et  a  un  guipeillon  d'arg.  plain,  et 
poise  en  tout  v.  marcz. 

«.  Un  ymage  de  saint  Michel  d'argent  doré,  assez  grant; 
et  est  armé  par  dessouz  un  roantel  qu'il  a  vestu,  et  a  ses 
iipiezsurune.serpent,  laquelle  serpent  à  ses  ii  elles  esmail- 
lees  d'azur  dehors  et  dedenz,  et  sont  icelles  esles  entre  les 
piez  et  jambes  d'icelui  saint  Michel.  Et  tient  ledit  saint  Mi- 
chel, en  sa  main  destre,  une  longue  croiz  d'argent  blanc 

TOME  II.  i 


2  NOTICE   DES.  ÉMAUX   DU   LOUVRE. 

laquelle  il  boute  en  la  guelle  dudit  serpent,  et  a  en  ycelle 
croiz ,  par  le  haut ,  un  petit  paon  à  une  croiz  vermeille. 
Et  en  sa  main  destre  tient  ledit  saint  Michel  une  petite 
pomme  d'argent  dorée,  sur  laquelle  a  une  petite  erotz.  £t 
siet  ledit  saint  Micfael  sur  un  grant  pie  quarré  à  vi  quenre. 
Et  ou  plat,  par  le  haut  d'icelles  querres,  a  esmaux  où  il  a 
es  uns  gens  qui  chevauchent  sur  bestes,  et  le  front  de  devant 
est  esmaillë  par  losanges,  et  sont  les  esmaux  de  dedenz,  les 
uns  de  azur  à  fleurettes,  et  les  autres  de  vert  à  bestelettes, 
et  sont  les  bordures  des  dictes  losanges  de  guelles.  Et  siet 
ledit  pié  sur  vi  petiz  lyons  gisanz.  Et  poise  en  tout,  avec 
les  esles,  qui  sont  grandes,  dorées  et  sizelées,  et  poise  en 
tout,  au  marc  de  troyes,  lxxiiii.  m. 

6.  Un  grant  ymage  d'argent,  doré  et  esmaiUé,  de  saint 
Marc.  Et  siet  sur  un  plè  à  vi  costés,  doré  et  esmaillé,  es 
quelz  esmaux  a  angèles  gisanz,  et  au  pié  de  Tymage  a  vuk 
lyon  volant  à  esles  esmaillées,  et  tient  en  sa  main  destre 
ane  plume  d'argent  blanc,  et  en  la  senestre  tient  an  petit 
livret  qui  est  escript  de  lettres  esmaillées  dazur,  et<est  le 
déadtsme  esmaillë  d'azur,  et  poise  en  tout  xxiii  «>.  1  OAoe. 

7.  Un  reliquiere  d'argent,  doré  el  esmaillë,  séantsiiriHi 
pié  semé  d'esmaux,  a  demi  apostres,  et  est  £ait  de  maçon- 
nerie, et  par  le  haut  a  un  gros  tutau  de  cristal  ront^  et  svr 
le  bout  d'en  haut  a  nostre  seigneur  en  la  croiz,  nostre  dame 
d'uncosté,  et  saint  Jehan  euvangéHste  d'autre.  Etau  u  bo«x 
dudit  tuiau  de  cristal  a  li  esmaux ,  dont  en  l'un  a  jsmnt 
Pierre,  et  en  l'autre  saint  Poi.  Et  poise  en  tout  &¥.  ™  1.  iotee 
XII..  d. 

8.  Un  tabernacle,  fait  en  manière  d'un  chastel,  à  double 
murs  cranelez,  et  a,  en  y  celui,  es  premiers  murs,  iiportm^ 
bateiileresses  et  ii  tournelles  de  cristal.  Et  es  secons  miors 
a  un  tournelles,  entre  lesquelles  a  un  ymage  de  nostus 
dame  tenant  son  filz  en  son  bras  et  un  d  y  acre  devant  lov  ^ 
genoitz,  et  entre  les  dites  tournelles  a  un  tabernacle  mt 
a  fenestres  treslissée,  et  dessuz  ycelui  a  une  petite  enâz,  et 
poise  en  tout.  xiï.  «•  ii.  onces. 

9.  Un  ymage  de  nostre  seigneur,  mvm  s«t  «8e«Mi«y 
séant  sur  un  entablement  esnaillé  tout  entoura  denu» apos- 
tres, et  ou  front  de  devant  a  u  bocettes  de  cristal  pour  mettie 
reliques,  et  est  porté  yœlui  entablement  de  xu  lyons^glsajut 
Et  tient  nostre  seigneur  un  livre  en  sa  main,  et  de  Faulffe 
main  donne  sa  béuéisson,  et  a  sur  sa  teste  ane  eouxonne  de 
fausse  pierrerie.  Et  poise  en  tont  xxui  »>tii.  onee^ 


ISVENTÀ1R£   DU  ^DUC   D^ANJ^HJ.  -  3 

iO.  Un  autre  yinag€  de  nostre  Dame,  séant  on  une 
chaire,  laquelle  siet  sur  un  entablement  à  ii  l)ûceiteft4e 
cristal,  et  souslient  icelul  entablement  m  lions  gisanz,  et 
a  notre  Dame  les  mains  joinles,  et  sur  sa  teste  a  une  cou- 
ronne de  fausse  pierre  rie,  et  poise  en  tout  ixiii.  °>*  u  onc^s. 

I  i .  Un  angèle,  d'argent  doré,  qui  tient  un  reliquiaine  de 
cristal  en  sa  main,  faicte  en  manière  d'une  petite  loivrneile 
ronde  et  longuette,  et  ont  les  esles  eslevées,  dopées  et 
sîzelées  et  siet  sur  un  entablement  semé  tout  entour  d-es- 
maux  d'azur  esmaillez  à  bestelettes,  pesant  en  touixii«°* 
i.  once.  III.  d. 

£2.  Un  autre  angèle  de  la  façon  de  l'autre  en  tome 
chose  et  poise  en  tout  xi.  ■".  yi.  onces. 

13.  Une  grant  teste  d'une  vierge  d'argent  dorée  h  uns 
grans  cbeireux  ions,  et  a  sur  la  dicte  teste  «ne  grelle  cou- 
ronne de  fausse  pierrerie,et  poise  en  toot.  xii.  »*  ii  onces. 

14.  Une  autre  teste  d'un  ynnoçent  qui  a  les  cheveux  flo- 
celez  et  tient  sa  main  destre  à  sa  poitrine,  et  siet  la  dicte 
i«8te  sor  iiii  peliz  lyonceaux,  et  poise  x.  macs  vit  i<Mices 
et  xn  deniers. 

Itf .  Un  ymage  de  saint  Jehan  baptiste,  en  estant  sur  nn 
entid>lement  esmaillé  d'azur  à  angèles  jouanz  de  plusieurs 
instraraenz,  et  siet  sur  m  lyonreaux.  Et  tient  le  dit  ymage, 
en  sa  ntain  senestre,  un  reliquiaire  ront  de  cristal  garni  en- 
tour  d'argent  doré  Et  de  sa  luain  destre  monstre  Ecce  agnos 
éei.  £t  poise  en  4out  ix.  mars  et  une  onze. 

16.  Un  petit  tabernacle,  d^argent  doré,  fait  de  maçon- 
nerie, en  manière  d*une  chapelle  et  dedeoz  yceluy  a  nostre 
seigneur  tenant  sa  croiz  et  saint  Thomas  qui  li  boute  son 
doit  ou  costé.  Et  après  ce,  a  arrière  nostre  seigneur  tenant 
sa  croiz,  et  devant  luy  à  un  bonhomme  qui  est  a  genoulz  eu 
«ne  loge,  et  derrière  notre  seigneur  a  un  saint  qui  tient  un 
firrc,  et  est  le  dos  d'icelui  tabernacle  esmaillé  d'azur  à  bes- 
telettes,  et  sont  les  esmaux  frétez  de  guelks,  et  siet  ycelai 
lab^macle  sur  iiii  petiz  lyons  couchanz.  Et  poise  en  tout. 
XI.  i|iar«.  1.  once. 

17.  Um  janage  de  ëaint  Jaques,  d'argent  doré,  séant  mt 
iA«Btableoientoii^nel  aescript4e  lettres  esmaillées,  ce$t 
jwMgf  4e  Saîot  Jaqnes  porto  ua  os  de  luy  mesn^es  et  en.na 
mai»  semestre  tient  un  petit  reliquiaire  de  cristal  ront,  |[avai 
d'argent  doré,  et  en  la  destre  son  bourdon  et  son  cha^  mr 
sa  teste.  Et  poise  viii.  ».  y.  onces,  xu.  d« 


4  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOCVBE. 

18.  Un  ymage  de  Nostre  Dame,  en  estant,  séant  sur  un 
•entablement  semé  de  vi.  esmaux  es  quelz  a  plusieurs  bes- 
telettes.  Et  tient  Nostre  Dame  son  enfant  en  sa  senestre 
main,  le  quel  enfant  tient  en  sa  main  senestre  une  pomnne 
vermeille,  et  Nostre  Dame  tient  en  sa  main  destre  un  rain- 

^au  de  roses  vermeilles  et  sur  sa  teste  a  une  couronne 
grelle  à  fausse  pierrerie.  Et  poise  en  tout  xv.  mars  m  onces. 

19.  Un  ymage  de  Saint  Nicolas  qui  a  sa  mittre  en  sa  teste, 
sa  crosse  en  sa  main  senestre  et  en  la  destre  tient  un  petit 
reliquiaire  de  cristal  enchâssé  d'argent,  et  est  assis  le  dit 
ymage  sur  un  entablement  quarré  ou  quel  a  un  liteau,  tout 
environ,  d'esm^il  et  ou  front  devant  a  escript,  c*est  saint 
Nicolas.  Et  poise  en  tout  vu.  mars  m.  onces  xii.d. 

20.  Un  autre  yjnage,  en  estant,  assis  sur  un  entablement, 
séant  sur  m  pâtes  et  a  ou  dos  un  guichet  quarré ,  et  est  le 
dit  ymage  de  saint  Loys,  royde  france,  et  est  couronné,  et 
en  sa  main  destre  tient  une  main  et  en  la  senestre  un  sep- 
tre.  Et  poise  un  marcs  un  onces. 

m.  Un  autre  ymage.  en  estant, séant  surun  entablement 
semé  de  vi.  petiz  petiz  esmaux ,  faiz  en  manière  de  lo- 
jsanges  etie  soustiennent  m  pâtes.  Et  tient  ycelui  ymage  eu 
sa  main  destre  un  liure  et  en  la  senestre  un  petit'  tuiau,  et 
entre  les  nespaules  par  derrièreaunpertuisront,  et  est  ledit 
ymage  de  Saint  Jehan  Feuvangéliste.  Et  poise  m  mars 
îi  onces  et  demie. 

22.  Une  anunciacion  de  nostre  seigneur,  séant  sur  un 
entablement  tout  plain,  et  est  Nostre  Dame  en  estant  tenant 
en  sa  main  senestre  un  livre,  et  a  un  angèleagenoillé  devant 
elle  sur  son  destie  genoil',  et  tient  en  sa  senestre  main  un 
roulleau  ou  quel  a  escript  de  lettres  esmaillées,  ave  maria 
gratia.  Et  poise  vi  mars  un.  onces. 

25.  Un  tableau,  d'argent  doré,  semé  par  dedenz,  de  es- 
meraudes  granz  et  petites,  balaiz  granz  et  petiz,  Cama-^- 
bieux  granz  et  petiz  et  menues  perles  grant  quantité.  Et  ou 
milieu  dudit  tableau  a  un  très  grant  camahieu  vermeil,  ou 
quel  a  Nostre  Dame  gisapt  Nostre  Seigneur  en  la  cresche,  et 
les  angeles  tout  entour,  et  dessouz  a  Nostre  Dame  qui  bain- 
«ne  son  enfant,  et  derrière  elle  a  saint  Josef  séant,  et  siéent 
le  dit  tableau  sur  un  souage  qui  est  semé  de  esmeraudes, 
de  rubis  d'alisandre  et  petites  perles.  Et  entre  ledit  souage 
•et  tabernacle  a  un  chapiteau  de  maçonnerie  a  fenestrages, 
•et  dedenz  yceulz  a  y  mages  entaillez.  Et  poise  en  tout  xiiii. 
mars  vi.  onces  et  demie.  ' 


INVENTAIRE   DU   DUC   D*AMJOU«  5 

24.  Un  reliquiaire  de  cristal  ront  fait  en  manière  d'une 
tour,  et  dessus  icelui  a  piliers  de  maçonnerie  qui  boutent 
contre  une  tour  ou  clochier,  et  dessuz  le  bout  a  nostre  sei- 
gneur en  la  croiz.  Et  siet  le  dit  tabernacle  sur  un  pié  semé 
de  iiii  esmaux,  et  dedenz  yceux  a  nostre  seigneur  et  m 
apostres,  et  entre  le  cristal  et  le  pié  a  fenestragesde  maçon- 
nerie où  il  a  ymages  entaillez,  et  est  par  dedenz  esmaillë 
d'azur.  Et  poise  en  tout  xi.  mars  iiii.  onces. 

28.  Une  crois  longue  et  grelle  d'argent  dore  et  y  est 
nostre  Seigneur  en  la  dicte  croiz  tout  estandu,  et  est  l'arbre 
d'icelle  croiz  semé  de  perles  et  de  pierrerie.  Et  a  ou  bout 
du  bras  de  la  croiz,  par  en  haut,  un  caniahieu  ou  quel  a 
II  chevaux  qui  mènent  un  chariot  et  les  mène  un  home.  Et 
es  II  boux  du  travers  de  la  croiz  a  ii  testes  d'omme,  et  est 
l'une  blance  et  l'autre  vermeille.  Et  ou  bout  d'icelle  crois  a 
un  autre  camahieu,  ou  quel  a  une  femme  .qui  se  siet  en  une 
chaire.  Et  sur  ii  branches,  qui  sont  aux  costez  d'icelle  crois, 
a  sur  l'une  nostre  Dame  et  sur  l'autre  saint  Jehan  l'euvangé- 
liste.  Et  siet  sur  un  pié  entaillé  bien  joliement,  et  y  a  un  bien 
grelle  souage  tout  entour,  et  dessus  y  celui  pié  a  iiii  es- 
maux  d'azur,  et  a  en  chascun  un  euvangeliste,  et  le  baston 
qui  est  entre  la  crois  et  le  pie  est  de  fenestrages  à  piliers 
de  maçonnerie,  et  sont  les  fenestrages  esmaillez  de  noir,  et 
poise,  pié  et  tout,  xi  mars  v.  onces  et  demie. 

26.  Une  autre  crois,  d'argent  doré,  de  assez  ancienne 
façon,  et  aussi  est  esmaillée  d'azur,  et  a  bestelettes  petites 
en  aucuns  lieux,  et  a,  aux  ii  costez  d'icelle,  ii  branches,  et 
estnostreDame  sur  l'une  et  sur  l'autre  saint  Jehan  l'euvan- 
geUste;Etest  le  bâton,  d'entre  la  crois  et  le  pié,  de  maçon- 
nerie à  piUiers  et  à  fenestrages,  lesquelz  sont  esmaillez,par 
dedenz,  à  fueilles  verte  et  violées,  et  est  le  pié  sizelé  à  feuil- 
lages et  est  semé  d'esmaux  es  quelz  a  sains  et  saintes,  et  por- 
tent icelui  pié  lui  lions  gisanz ,  et  poise  en  tout  xii.  mars  v. 
onces  et  demie. 

27.  Deux  bacins  d'argent  dorez,  pareilz,  et  ont  chascun 
un  esmail  ou  fons,  fais  en  manière  d'une  rose,  et  a,  es  feuilles 
d'icelles,  hommes  qui  ont  le  corps  de  bestes  sauvages,  et  en 
l'esmail  du  milieu  de  la  rose  de  l'un  a  une  femme  qui  jeue 
d'uo  sartelion,eten  1  autre  a  une  femme  qui  jeue  d'une  vielle, 
et  sont  les  hors  d'iceux  bacins  sizelez  et  poisent  vi  marcs 
vil.  onces  xii.  d. 

28.  Deux  chandeliers  pareilz  d'argent  dorez,  et  es  po- 
meaux  d'iceux  a  petiz  esmauz  faiz  à  losanges,  et  dedenz. 


6  NOTICK  DBS  ÉMAUl  B€  LOUVRE. 

îceîTes  a  petites  rosettes,  soustiennent  cfiascnit  chandelier 
m  piez  de  fit  feuilles  èe  chesne.  Et  poisent  Tini  mi  m.  nr 
one,  et  Fairtre  rnr  m.  une  once  xtiïi.  d. 

29.  Deux  autres  chandeliers  petiz  blenfourniz,  touz  pa- 
reilz,  et  a  chascuQ  un  grozponimcl,  et  d'iceluiissent  losanges 
esm:)iITées  à  petites  rosctes,  siéent  chascun  sur  lu  piez  b£&a 
grelles,  et  poisent  chascun  m,  pi.  v.  onces. 

30.  Un  benaiiier,  d'argent  doré,  tout  plain,  grelle  par  le 
bas  et  large  parla  guelle,  et  est  saint  par  le  milieu  d^un  euvre 
faâl  en  manière  d'un  sonage  et  a,  en  Tance  sur  le  milieu  d'aa 
haut,  un  ane!  à  touret,  et  a  son  asperges  quarrë  à  m  neux^  et 
péiseeatout  y.  «»  i  once  xii.  d. 

51.  Un  anceasier  d'argent  doré,  fait  à  piliers  et  feaes- 
trages,  tout  de  maçonnerie,  et  est  pandu  à  un  longues 
chaînes  d'argent  blanc.  Et  poise  v.  »".  ii  onces. 

32.  Un  galice  d'argent  dore,  et  est  le  pie  et  le  pomme! 
semé  d'esmaitx  esquelz  a  les  iiii  évangéliste,  et  en  au^aas 
a  des  sains,  et  es  autres  a  plusieurs  beste»  etoisiaux,  et  eala 

flatéoe  a  un  esmail  d'azur  où  nostre  Seigneur  est  lié  en 
^staehe,  et  ii  tirftnz  qui  le  bâtent,  et  poise  en  tout  in.  «^t. 
OBcesw  XII.  d. 

33.  De«x  Burettes  de  chapelle,  rondes ,  sans  atnces , 
toutes  pareilles,  et  a  sur  chascun  couveele,  un  petit  b<m- 
tOA  rent,  et  poise  l'une  l.  m.  t.  onc.  Et  l'autre  i.  m. 
nu.  ooo.  XII  d. 

34.  Une  petite bo^  ronde,  d'argent  dorée,  à  mettre  le  pain 
à  ubatiter  et  a  svtr  le  €o«Tecle  un  petit  aacelet.  Et  poîse 
III  onces. 

3î$.  Une  navette  y  à  mettre  encens,  séant  sur  un  pîé  de 
sa  façon,  et  sur  le  couveele  a  ii  esmaux  faiz  en  manière  de 
treffle,  et  dedenz  yceux  a  besteîettes  et  arbriceaux^  et  a 
dedenz  une  cuHer  d'argent  blanc.  Et  poise,  en  tout,  M  ■" 
un  onces. 

36.  Une  lanterne  d'argent  dorée,  laquelle  est  quarrée  à 
vr  costés,  dont  il  en  y  a  deux  qui  sont  sizelées  à  ymages,  ïes 
autres  n  costés  à  fenestrages  et  à  otiaux,  et  les  autres  n  sont 
cauverts  de  velin,  au  bout  et  au  travars  dechascune  d'icelles 
Il  costés  a  ni  petites  bandes  esmaillécs  d'azur  à  bestelettes, 
et  sont  dessnz  ycelles  n  costés  les  armes  de  Savoie,  et  est  la 
dicte  lanterne  a  carneaux  par  le  haut,  et  a  petiz  fenestrages 
entoaillez  d'azur  a  un  otîau  dessuz,  et  dessus  Tance  a  «n 
aM^let.  Et  poise  ti  ».  1  once  m  d» 


IMTENTAIRK   DU   DUC    D  ANJOU.  7 

37.  Un  taKemacle  d'argent,  doré  et  esmaillié,  séant  sur 
sis  lyons  couchiez,  et  dedens  le  tabernacle  a  un  ymage  de 
Aostjre  Dame  es  estant  tenant  son  enfant,  et  en  la  main 
désire  tient  une  branche  de  rosier  à  roses  yermeilles,  et  a 
ie  tabernacle  portes  cloans,  esmaitliées  par  dedens  de  la 
vie  liotre  Dame ,  et  par  dehors  ciselées  de  lozenges,  et 
dessus  la  teste  de  Fymage  a  une  Toute,  et  est  la  flesche  de 
naçouierie  quarrée,  esmatUée  à  apostres,  et  au  plus  haut  est 
Nette  Seigneur  en  la  erois,  et  Notre  Dame  d'une  part,  et 
saint  Jehan  de  l'autre.  Et  poise  tout  xt.  ».  vi.  onces,  xii  d. 

38.  Une  ymage  de  Notre  Dame,  d'argent  doré,  estant 
sur  un  entablement  esmaillié  d*azur  à  angeles  jouans  de 
^Meiirs  instrumens,  et  dessouz  eulz  une  gresîe  terrace 
Tert  et  dessouz  un  souage  esmaillié  d'azur  à  floretes,  et  est 
^rlé  de  m.  lyonceaux  gisans,  et  tient  Notre  Dame  s^n 
enfiint  en  son  bras  senestre ,  et  en  la  destre  main  tient  un 
tBjeau  d'argent  à  mettre  une  pal  me,  et  a  ledit  ymage  de 
Bistre  Dame  sur  sa  teste  une  couronne  à  petites  perles  et 
antres  menues  perles.  Et  poise  tout  ix  marcs  iiii  onces. 

39.  Une  autre  ymage  de  saint  Jehan  Baptiste,  d'argent 
è^rë,  estant  sur  un  tel  pié  sans  différense,  et  en  sa  mats 
senestre  tient  un  agnus  dei  qui  monstre  de  la  main  destre, 
et  a  vestu  une  cote  en  manière  de  poil  et  un  mantel  par 
dessus,,  et  derrière  sa  teste  a  un  dyadéme,  doré  par  dehors» 
et  devers  la  teste  esmaillié  d'azur,  et  poise  en  tout  ¥i*  "*• 
n  OBces  Ti  d. 

40.  Une  ymage  de  Saint  Pierre  d'argent  doré,  eatant 
sur  un  entablement  esmaillié  de  la  vie  Saint  Pierre,  et  siet 
asr  Ti  lyons  gisans,  et  en  sa  main  destre  tient  ii  clefs  et  en 
la  fenestre  un  livre,  et  poise  tout  ix.  mars  iiic.  Mices 
xwtu  d. 

41.  Un  jtasLgt  de  saint  Fol,  estant  sur  entablement  de  sa 
et  enautve  chose  pareil  à  cdlui  de  Saint  Pjerre,  et  en  sa 

destre  tient  une  espée  et  en  la  senestre  un  livre,  et 
paîse  en  tout  ix  marcs,  un  onces. 

49.  Un  très  ^ant  ymage  de  Notre  Dame,  tenant  ton 
eni^nC  en  son  bras  senestre,  et  en  sa  destre  main  une  fleur, 
et  est  le  dit  ymage . . .  estant  sur  un  grant  pié  à  souage,  sur 
qintre  lyons  ...  pié  portent  quatre  piliers  de  maçonnerie, 
qui  portent  un  tabernacle  à  une  voûte,  et  sur  la  voûte  a  un 
ci«e1ier  quarré  en  maçonnerie,  et  en  chascun  plat  de  la 
a  un et  est  le  clocher  fait  en  manière  d*une 


8  NOTICE   DES   ÉttÀUX   DU   LOCVRE. 

co comme et  au  plus  haut  a  une  crois  et  un 

cruceiis  et  poisc  en  tout 

45.  Un  grant  ymage  de  la  Magdalaine,  d'argent  doré,  a- 
tournëe  en  la  teste  et  le  visage  en  manière  de  femme  vesve, 
et  tient  en  une  de  ses  mains  une  boiste  roonde  de  cristal 
longue,  à  couvecle  d'argent  dore  et  un  bouconnet  dessus,  et 
en  l'autre  main  un  livre.  Et  est  sur  un  pië,  à  vi  quarrés,  es- 
mailliez  d'azur,  à  angèles  jouans  de  plusieurs  instrumens 
et  siet  le  dit  pie  sur  ti  petits  lyonceaux  gisans,  et  poise 
tout  vm.  ^*  VI  onces  m  d. 

44.  Une  autre  ymage  de  Sainte  Marte,  à  dyadème  es- 
maillé  ou  milieu  de  vert  et  les  hors  d'azur,  et  tient  en  sa 
main  destre  un  reliquiaire,  dont  le  devant  est  de  cristal, 
séant  sur  un  pië,  et  en  la  senestre  tient  un  livre.  Et  est 
atournëe  à  barbette.  Et  siet  sur  un  pië  àvi  querres,  et  à  ti 
esmaux  où  sont  angèles  jouanz  de  plusieurs  instrumenz.  Et, 
dessouz  le  dit  pië,  a  un  autre  esmail  à  serpen telles  sur  azur 
et  à  lozanges  à  fleurettes.  Et  siet  sur  m  lyons  gisans.  Et 
poize  VII  marcs. 

4^.  Une  boite  de  cristal  à  mettre  pain  à  chanter,  dont  le 
fons  est  esmaillë  d'azur,  ou  quel  est  Notre  Seigneur  en  sa 
Dëitë,  et  aux  deux  costez  a  deux  angèloz  dont  l'un  tient  une 
couronne  d'espines  et  l'autre  les  cloz  et  la  lance,  et  est  la 
bordure  d'un  souage  dore  endentë.  Et  dessouz  est  garni 
d'une  orbevoie  assise  sur  m  lyons.  Et  le  couvescle  de  ladite 
boite  est  de  cristal  garni  d'une  orbevoye  à  carueaux.  Et 
dessuz  est  une  petite  tarresse  à  carueaux  où  il  y  a  un  lyon 
séant.  Et  poise  en  tout  m  marcs  ti  onces. 

46.  Un  grant  ymage  de  saint  Lorens  d'argent  doré,  et 
tient  en  sa  main  diestre  une  palme  vert  et  en  la  senestre  un 
grayl,  et  est  revestud'abit  de  diacre  cizelé  en  la  poitrine  et 
au  dessouz  des  genoux,  et  est  en  estant  surun  pië  à  vi  quarrés, 
et  en  chascun  quarré  a  un  esmail  vert,  et  dedens  ycelui 
esmail  a  un  escu  d'azur,  à  un  sautoir  d'or  et  trois  rozetes 
d'or,  dont  le  boutonnet,  qui  est  au  milieu  de  la  rozete,  est 
vermeil,  et  est  la  bordeure  du  dit  escu  conponnée  d'or,  et 
dessus  ycellui  escu  a  un  chapeau  rouge  dont  les  pendans 
descendent  d'un  part  et  d'autre  environ  le  dit  escu,  et  au 
dessouz  a  un  souage  tout  doré,  et  siet  le  dit  pië  sur  quatre 
lyOnceaux  dorez  gisanz,  et  poise  tout  xiiii  marcs  v  onces. 

47.  Un  grant  ymage  de  saint  Eustac^,  d'argent  doré, 
vestu  d'un  mante!  fendu  au  costé  destre  et  d'un  coté  hardie 
longue  tout  fourrez  de  menu  vair,  et  a  aussint  chaperon 


INVENTAIBE  DU  DUC  D*ANJOU.  9 

fourré  de  mesmes^et  tienten  sa  main  destre  un  petit  tuvau 
d'argent  et  la  senestre  main  a  ouverte  et  fait  semblant, 
d'omme  esbay,  et  a  chauees  rouges  et  solliers  dorez  touz 
plains,  sanz  decoupeure,etestsur  un  pië  à  yi  quarreë,et  en 
chascun  quarré  a  un  esmail  d'azur,  et  en  chascun  esmail  a 
une  teste  de  plusieurs  sains  et  est  ledit  pië  cizelé,  et  siet  le 
dit  pië  sur  yi  lyonceaux  gisans.  Et  poise  en  tout  xvi.  »' 
yii  onces. 

48.  Un  grant  galice  d'argent  esmaillël  le  pië,  la  couppe 
et  le  pommel  et  la  platène  à  plusieurs  sains  qui  ne  sont  que 
demis  et  sont  en  ostiaux.  Et  est  le  pommel  du  ffaliceàcostes 
esmaillés  d'azur,  semez  de  rosettes  d'or.  Et  la  platène  est 
de  mesmes  la  devise  du  galice,  excepte  que  ou  milieu  de  la 
platène  est  Notre  Seigneur  en  la  croiz ,  Notre  Dame  d'un 
costë  et  saint  Jeban  l'euvangëlistede  l'autre.  Et  est  l'esmail 
d'azur  semë  de  rosettes  et  poise  en  tout  vi.  ".  vi  onces. 

49.  Un  grant  ymage  de  Saint  Àndrieu,  estant  sur  un  en- 
tablement de  vi  quarrës,  les  queles  sont  de  compas  à  jour, 
et  dessouz  est  la  bordeure  du  dit  entablement  esmaillëe  a 
plusieurs  cbiens  et  connins,  et  siet  sur  m.  lyons  gisans.  Et 
tient  Saint  Andrieu  sa  crois  en  sa  main  destre  et  en  la  se- 
nestre un  livre.  Et  poise  xxiiii.  ■>*  i.  once  xii  d. 

KO.  Un  ymage  de  Saint  Martin,  Àrcevesque  de  Tours,, 
estant  sur  un  entablement  de  vi.  quarrës,  à  compas  à  jour^ 
excepté  que  la  en  quarre  devant  a  un  esmail  d'azur  le  quel 
Saint  Martin  est  à  cheval  et  taille  son  mantel  au  povre  ri- 
baut,  et  la  bordeure  de  dessouz  est  esmaillëe  à  plusieurs 
bestes  sauvages,  et  siet  sur  trois  lyonceaux  gisans,  et  a  ses 
gans  en  ses  mains,  et  de  sa  main  destre  fait  semblant  de  sai- 
gnier  et  en  l'autre  tient  sa  crois  qui  est  double,  et  est  revestu 
de  aoumemensà  dire  messe,  et  sur  sa  teste  a  sa  mittre  gar* 
nie  de  pierres  vermeilles  et  bleues,  et  les  fanons  par  der- 
rière, et  poise  en  tout  xxvi.  ».  ii  onces. 

Kl.  Une  ymage  de  Saint  (en  blanc)y  vestu  de  aournemens 
d'évesque,  estant  sur  un  entablement  tout  doré,  ymage  et 
entablement,  et  a,  ou  dit  entablement,  plusieurs  souages,  et 
siet  sur  m  pâtes  dorées ,  et  est  vestu  de  chasuble  toute 
dorée ,  ledit  ymages  ses  gans  en  ses  mains,  et  tient  en  sa 
main  senestre  sa  croce,  et  de  la  destre  fait  la  beneyçon,  et 
a  sa  mitre  sur  sa  teste,  et  poise  en  tout  vu.  marcs  xii  d. 

M.  Un  autre  ymage  de  Saint  {en  blanc)  semblable,  sans 
différence,  au  dessus  escript,  pesant  en  tout  vi.  ».  y.  oncei»; 

1. 


fi  NaflCE   BES   ÉMAirX  Dl?  1.O0TKV. 

89;  Utryma^e  de  S>aim  Gnillaiime,  conte  de  Poitou  c^ 
âttc  d'Acqfrttaiae,  vesrtfi  cfonrme  ub  augctstia,  et  est  le«t 
doré,  estanrt  ssr  us  entaMement  à  sooages  loirt  doré,  et  sîef 
ledit  eflrtsdbrfefnerrt  sur  vi.  pâtes  dorées,  et  en  sa  main  semsa^ 
ti<e  tient  un  livre,  et  en  la  destre  un  roHet  <m  qnei^  e9t 
escrifit  :  Sanetns  O^iflehnns  eoraes  Pictarii»  et  dnx  k^Bcpé- 
tanie,  et  poise  en  tout  t.  ™.  i  onee. 

S  4.  Un  ymage  de  Saint  Yves,  estant  sur  un  ent'abTement 
te«rt  doré,  ymage  et  entablement,  et  en  yoelFui  a  phisiettrs 
£Nmages,  etsietstirTi.  pâtes  dorées,  et  est  ledit  ymage  vestir 
d^one  bouée  longue  d'abit  et  le  ehaperon  dessus,  et  en  sar 
jttain  senestre  tient  un  livre,  et  poise  en  tout  ▼.  mares 
n.  onces  vz  d. 

5 5.  Un  angèle  tout  doré,  estant  sur  un  entablement  k 
siouages  et  à  vi.  quarrés,  esmailJiées  et  en  chascun  cpiarjif 
a  lin  compas  esmaillîez  d'azur  et  de  moure ,  les  uns  et  les 
autres  de  vertet  d'amr,  et  tient  en  ses  ii.  nain»  un  reli- 
qaiaire,  en  numière  d'une  tour,  lequel  retiquiaire  est  de 
oristai,  enehaeé  en  argent  dessus  et  dessouz,  et  par  derrièse 
9  il.  elles  tMiies  dorées.  Et  poise  en  tout  ix.  *^.  demie  fusee. 

5 6.  Un  grant  ymage  de  Saint  Jehan  Baptiste,  d^argent 
doré,  vestii  d'une  cote  d'une  pel  velue  par  dehors,  et  dessus 
la  cote  a  vestu  un  mantel  secourcié  sous  son  bras  senestre, 
et  est  sur  un  entablement  k  n.  eostés,  et  entre  cfaaBem 
oesilé  a  piliers  qui  parient  de  dessus  vi.  lyonceaux  qisi  sens^ 
tiennent  ledit  entatb^lement  et  ymage,  et  èsdicts  cosCéft,  «v 
Iplat  a  esmaux  azarez  de  sa  vie,  et  an  bas  dudit  eotabie^ 
jnent  a  autres  esmaux  de  vignète  azurez,  et  dens  d€S^  ^g 
efmiaux,c'e'«t assavoir  on  devant  et  un  derrière,,  som  effa^ 
«iez,  et  pense  en  tout  xxv.  »»,  vi.  onces* 

5T.  Un  yma|[e  de  Saint  Pierre ,  très  grant ,  portant  sur 
sa  teste  son  tiare  à  ni  couronnes ,  à  menues  pierres  et 
pelles,  et  au  dessus  a  une  pomme  dorée  roonde,  et  dessus 
ladicte  pomme  a  une  crois  dorée,  et  derrièife  sa  teste  a  son 
éyawléme,  et  veslnd'aournem^ns  de  pape,  et  dessus  sa  dia- 
âvble  a  son  pallion ,  en  sa  main  destre  tient  dens  cte& 
dortées,  et  e»  sa  senestre  un  livre  dont  rone  des  ajs  est 
de  cristal,  et  est  ledit  livre  pour  reliqoiaire,  bordé  la  partie 
du  eristal  de  pelles  et  de  menues  pierres,  et  est  lediet  yms^ 
en  estant  sur  un  haut  efvtabîement  à  sovages  àtsm%  et 
dessouz,  et  à  vi  quarrée,  et  en  chascun  quarré,.aesmaiixde 
sa  vie,  et  siet  sur  vi.  lyons  gisans,  et  poise  en  tout  &vu  Hiarc» 
Uii.  onces  XII.  d. 


INVENTAIRE   DU  DOC   d'aNJOU.  il 

M.  Ud  ymage  de  Notre  Dame,  d'argent  dore,  Dortaat 
r  sa  teste  ane  coaronne  à  menues  pelles  et  pierres, 
alîiblée  de  son  mantel  la  teste  et  le  corps,  et  est  sur  im  en- 
tablement de  Ti.  quarrés  à  fenestrages  esmailUez,  et  sîet  sur 
a»  pet»  Ijoneeanx  giaans,  en  sa  main  senestre  tient  son 
«Bftot,  el  en  la  destre  un  rozîer  à  t.  rozes  dorées.  St  poîae 
«»  ttNii  T.  **.  III  onces  m.  d. 

W.  Une  clochele  d'argent  à  sonner  quant  on  lièvenotre 
Mgnevr,  pesant  ii.  '^.  ii.  onces. 

60.  Un  salisse  d'argent  doré  et  n'y  a  nnl  asmall  ^  nais 
ou  milieu  de  la  platenne  a  la  main  de  Notre  Seigneur  qui 
saigiie,  et  poise  en  tout  ii.  ">.  iiii  onces  tu  d. 

61.  Un  autel  beneoit,  garny  d'argent,  dont  les  bors  sont 
dorez  à  plusieurs  souages,  et  la  pièce  dessouz  est  toute 
lilMiclie,  et  la  pierre  est  de  diverses  couleurs,  et  aux  iiii  par- 
ties a  nii  escoçoos  des  armes  Pierres  d' Al  voir,  et  poise 
l'argent  environ  iiii.  mars,  et  poise  en  tout  ix*  marcs  r.  once. 

69.  Un  tabernacle  de  très  grant  façon,  assis  snr  «m  en- 
tablement,  lequel  entablement  portent  iiii  lyons  p^ssans, 
et  est  cbascun  lyon  sur  un  petit  entablement  à  souages,  et 
le  ptat  dudit  entablement  devant  est  à  plusieurs  souages 
dessus  et  dessouz ,  et  ou  dit  entablement  a  douze  esmaux 
de  la  vie  Notre  Seigneur,  depuis  rannunciation  jusques  là 
où  Judas  le  beza,  et  est  le  Jiu^"  esmail  est  de  l'assumpUon 
N9tre  Dame,  et  est  ycellui  entablement  semé  sur  les  bors 
4e  sa|»hirs,  esmerauxies  et  pelles,  et  dessus  ledit  entable- 
nent  a  iiu.  piliers,  dont  les  ii.  devant  boutent  contre  le 
tabernacle  et  les  ii  derrière  n'y  boutent  point,  et  est  ledit 
tabernacle  semé  de  plusieurs  pelles,  esmeraudes  et  grenaz 
devant  et  derrière  et  sur  les  bouz  des  piliers.  Et  ausdeus 
costez  a  deus  piliers  sur  lesquelz  devers  le  bas  a  ii  balais, 
et  dessus  l'un  est  la  nouvelle  Ioy>  et  dessus  l'autre  la  vielle 
loy,  et  snr  les  boùz  desdiz  piliers  a  ii.  très  grosses  pelles 
cornues,  et  ou  devant  du<iit  tabernacle  a  portes  esmaillées 
dehors  et  dedens  ouvrans,  et  dedens  est  le  crucefiement  et 
notre  Dame  et  Saint  Jeban,  et  dessus,  par  dehors,  est  le  cou- 
ronnement et  le  jugement,  et  par  derrière  du  tabernacle  est 
Noire  Seigneur  que  l'en  bat  en  l'ostache,  et  autre  ymages 
pinsieurs,  £t  poise  xxv.  marcs. 

63.  Un  grant  eiimail,  d'argent  doré,  à  donner  la  pais,  et 
est  fait  en  manière  de  compas  quarré,  et  sont  les  bors  à 
flnsieurs  souages  et  srenetez,  et  est  de  très  grant  ouvrage 
enuillié ,  et  ou  millieu  est  notre  Seigneur  en  la  crois  et 


12  NOTICE  DES   ÉMAUX   DU  LOUT&E. 

Notre  Damed*one  part  et  Saint  Jehan  de  l'autre,  et  environ 
sont  les  iiii  euvangelistes,  et  par  derrière  ferme  à  iiii  che- 
villetes  d'argent,  et  y  a  i  manche  à  quoy  on  le  tient ,  et 
poise  en  tout,  m.  marcs  iiii  onces. 

64.  Une  ymage  de  Notre  Dame ,  estant  sur  un  entable- 
ment, à  VI  quarrés  es  fenestrages  esmailliez  de  vermeil  et 
d'azur  à  plusieurs  souages,  et  le  portent  m  petis  angèles,  et 
entre  ii  angèles  a  m  petis  lionceaux  gisans ,  et  est  ledit 
ymage  couronné  d'une  petite  couronne  à  fausse  pierrerie 
et  en  son  bras  senestre  tient  son  enfant  et  en  la  destr'e 
main  tient  un  petit  tuiau,  et  poise  vi.  ™.  m.  onces,  xii.  d. 

6tf .  Une  ymage  de  Saint  Jehan  Baptiste,  estant  sur  ud 
entablement ,  à  plusieurs  souages,  et  siet  sur  m  pâtes ,  et 
est  ledit  ymage  vestu  d'une  haire  et  dessus  d'un  mante! , 
en  sa  main  senestre  tient  un  reliquiaire  de  cristal  enchâssé 
en  argent,  et  dessus  ycellui  a  une  crois  en  laquelle  a  un  eru^ 
cefix,et  de  sa  désire  main  monstre  au  doit  ledit  relîquière, 
et  a  grans  cheveux  et  grant  barbe.  Et  poise  m.  *».  m  on*- 
ces  VI.  d. 

66.  Un  grant  angèle ,  de  très  belle  façon,  estant  sur  un 
haut  entablement  à  plusieurs  souages,  et  siet  sur  m  pâtes, 

'  faites  en  manière  de  fueilles,  et  ou  dit  entablement,  qui  est 
de  VI  quarrés,  a  vi  esmaux  azurez,  dont,  en  l'un,  a  ii  escus, 
dont  l'un  est  d'or  à  une  bende  de  sinople,  et  a  dessus  un 
chapeau  rouge, etl'autre  escu  est  de  gueulles  à  un  croissant 
d'or  tenant  les  cornes  vers  la  pointe  de  l'escu,  et  es  autres 
esmaux  a  angèles  jouans  de  plusieurs  instrumens,  et  tient 
ledit  angèle  un  chandelier  en  ses  deux  mains ,  et  est  vestu 
d'un  mantel ,  et  se  tiennent  ses  elles  ensemble.  Et  poise 
XV.  marcs,  iiii.  onces. 

67.  Un  grant  ymage  de  Nostre  Dame ,  estant  sur  un  en- 
tablement a  VI.  quarrés ,  ès-queles  a  vi  esmaux  semez ,  ès- 
quels  a  vi  oizèles,  et  siet  sur  m  lyonceaux  gisans,  et  en  son 
bras  senestre  tient  son  enfant  qui  tient  un  oiselet  en  ses 
mains ,  et  en  sa  main  destre  tient  un  rozier  vert ,  et  sur  sa 
teste  a  une  couronne  à  menues  pelles  et  autre  pierrerie 
vert,  vermeille  et  ynde,  et  est  ledit  ymage  vestu  d'un  man- 
tel qui  li  vient  par  dessus  la  teste,  et  poise  xvi.  ".  vi  onces. 

«  Autres  pos  et  aiguières  et  aucune  coupes 
«  qui  ne  pevent  estre  en  leur  ordre  avec  les 
n  autres  y  et  aussi  kanaps  à  trepié, 

68.  Une  coupe  dorée,  toute  plaine,  à  un  pie  à  vi.  quarrés 


INVENTAIBE  DU   DCC   d'ANJOD.  13 

ei  un  boutonnet  esmaillië  à  rozetes,  et  ou  fons  a  uo  esmail 
où  il  a  un  singe  qui  tient  la  teste  du  lyon,  et  ou  convecle 
dedens  a  un  petit  esmail  azuré  où  il  a  un  arbre,  etdessouz 
l'arbre  a  une  biche  et  un  lièvre ,  et  dessus  le  couvecle  a  un 
fretel  d'azur  et  de  vert,  et  poise  tout.  un.  marcs. 

69.  Un  pot  d'arffent  à  vi  quarrës,  doré  et  esmaillië,  sur 
le  couvecle  duquel  a  vi.  des  mois  deFan,  et  un  fretelel 
dessus  esmaillië ,  et ,  ou  corps  dudit  pot ,  a  plusieurs  pro- 
verbes, dont  ristoire  est  pourtraite  à  y  mages  et  Fescrip- 
ture  est  dessouz,  et  le  pié  est  à  plusieurs  bestes  sauvages,  et 
poise  V.  "».  VI,  onces  xvui.  d. 

70.  Un  pot  d'argent, doré  et  esmaillië,  roont,à  une  frète 
vert  et  une  lozenge  des  armes  de  France  plaines,. et  l'autre 
lozenge  est  de  gueules,  à  un.  rozetes  d'or,  dont  la  graine 
est  d'azur  et  Tance  est  de  celle  mesmes  devise  et  aussi  est  le 
fretel,  et  dedens  le  couvecle  a  un  esmail  à  une  lozenge  des 
armes  de  France,  et  poise  vu.  ™.  v  onces. 

7i.  Un  hanap  couvert,  sans  pié,  esmailliez,  hanap  et  covt- 
vecle  à  girons  par  quartiers,  dont  les  uns  sont  esmailliez 
d'azur,  SjBmez  d'estoilles  d'or,  et  les  autres  quartiers  sont 
vermaux ,  semez  de  rozetes  d'or,  desqueles  le  boutonnet 
est  vert,  et  les  autres  quartiers  sont  esmailliez  de  vert  à 
petites  marguerites ,  et  est  le  hanap  et  le  couvecle  par  de- 
dens dorez  et  cizelez  à  fueillages ,  et  ou  fons  dudit  hanap 
a  un  esmail  d'azur,  et  ou  dit  esmail  a  un  homme  à  cheval  qui 
ist  d'un  chastel ,  et  tient  en  sa  main  destre  une  espée  nue 
pour  fërir  sur  un  homme  sauvage  qui  emporte  une  dame,  et 
ou  couvecle  par  dedens  a  un  austre  esmail  azuré ,  ou  quel 
est  unedame  qui  tient  en  sa  main  une  chayenne  dontunlyon 
est  lyez,  et  sur  ledit  lyon,  a  un  homme  sauvage,  et  sur  ledit 
couvecle  a  un  haut  fretel  à  fueillages,  duquel  fretel  i^t  un 
bouton  esmaillé  de  la  devise  dessus  dicte.  Et  poise  tout 
▼.  marcs,  v.  onces,  xii.  d. 

72.  .Une  aignière,  de  celle  mesme  devise,  sans  nulle  dif- 
fërense ,  mais  ou  fons  du  couvecle  a  un  petit  esmail  d'azur, 
où  il  a  un  singe  qui  tient  une  de  ses  mains  devant  son  vizage 
et  l'autre  tient  a  son  cul,  et  sur  le  couvecle  a  une  fretel  de 
la  devise  de  ladicte  aiguière.  £t  poise  un.  marcs  i.  once. 

75.  Un  trëpië,  d'argent  doré,  dont  les  jambes  sont  faites 
de  maçonnerie  en  manière  de  piller  et  sont  esmailliez  de 
vert  et  -d'azur,  et  en  chascun  piler  a  un  homme  dont  l'un 
joue  de  la  vièle,  l'autre  de  la  guiterne  et  l'autre  de  la  cor- 
nemuse y-et  dessus  les  testes  desdiz  hommes  a  un  chapitel 


14  NOTICE  DES  AMADX  DIT  LOCTK». 

de  iiiaç<mii«rie,  et  sur  ehascun  chapitel  a  un  serpent  à  teste 
d^omme.  £t  le  sienne  de  dessus  ledit  trépié,  est  d^une  pièce 
à  oeeaux  et  fenestra^s  entailliez,  et  dessous  ladicte  pièce 
a  un  esmaîl  semé  de  chiennes  et  de  connins  et  de  petis  ar- 
brisseaux. Etpoise.  in.  marcs  et  demi  once. 

74.  Un  autre  trépié,  esmaillië  tout  autour,  par  deùors» 
d'asEor  et  arbrisseaux  vers,  et  dessous  lesdiz  arbrisseaux  a 
chiens  et  connins,  et  en  chascun  des  piez  dudit  trépié,  ^1 
sont  fais  en  manière  de  piller,  a  un  roy  estant  sur  une 
petite  terrace  vert  grénetée  de  blanc  et  de  vermeil,  et  des- 
sus la  teste  de  chascun  roy  a  un  chapitel  de  maçonnerie,  et 
ou  bout  dudit  chapitel  a  un  serpein  à  teste  d'oflune,  et  penn 
daot^  entres  les  trots  pitliers ,  trois  escnçon»  des  armes  de 
la  duchesse.  Et  le  sièfee  dudit  tvépié  est  esmaillië  de  vert, 
à  quatre  enfans  qui  chacent  ans  papeilloBs.  Et  poise  ».  «. 
vn  onces  et  demie. 

7tf .  Un  gobelet  d'argent  doré,  sanz  couvecle,  séant  sur 
OD  souage,  et  ou  fons  dudit  gobelet,  a  un  esmail  ouqnel  a 
un  compas  et  dedens  ledit  compas  a  un  escu  des  armes  dé 
la  duchesse  Et  à  chascun  costé  dudit  eseu  a  un  lyo&k  séant. 
Et  poise  1.  marc  vi.  d. 

76.  Un  brouète  séant  sur  un  pié  cizelé  à  ftieîlles  de  vi- 
gne, et  siet  sur  un  lyonceaux,  et  est  pointu  ledit  pié  devant 
et  derrière,  et  y  a,  à  un  des  bouz,  un  homme  qui  maine  la- 
dite brouète,  qui  a  lès  pans  à  la  ceinture,  et  son  chaperon 
en  fouTure,  et  la  cornète  du  chaperon  vient  sur  le  front,  et 
devant  a  une  femme  qui  en  sa  main  destre  tient  h  brouète 
et  en  la  senestre  tient  une  hache  danoise,  et  a  un  chaperon 
d'une  vielle,  lequel  chaperon  est  à  la  façon  de  picardie,  et 
sur  ladite  brouète  a  un  tonnel,  lié  de  plusieurs  souages,  et 
les  deos  fons  sont  esmailliéz  de  vert  et  d'azur  à  plusieurs 
bestelettes,  et  le  fons  de  la  brouète  et  le  siège  du  gobelet 
sont  de  cellui  mesmes  esmail,  sanz  différence,  et  en  Pun 
des  fons  dodit  tonnel  a  une  elef  aussint  comme  d'une 
fontaine,  et  ledit  siège  dudit  gobelet  est  à  créneaux,  à 
mi  fneiiles  plus  hantes  que  les  créneaux,  le  quel  siège  est 
assis  dedens  le  bondonnail  dudit  tonnel  et  ne  se  osie  point. 
Et  te  gobelet  qui  siet  sur  ledit  siège  est  du  mesmes  esnaîl 
dessus  dit,  et  ou  fonsaussint  et  le  couvercle  est  de  mesmes 
esmail,  et  a  un  petit  freiel  sur  ledit  couvercle  de  ce  mesmes 
esmail.  Et  poise  le  pié,  l'omme  et  la  femme  un.  "^.  i.  onc. 
Et  la  brouète,  le  tonnel  et  le  siège  dudit  gobelet  iiii.  m* 
T  onc.  et  demie.  Et  le  gobelet  etiecouvercte  poiseni^  iii«"** 
II  onces,  poisent  tout.  xii.  marcs,  i  once. 


77.  tJit  singe,  (TîHifeiït  doré,  estsmt  sur  itme^terraee  Tcrt> 
et  sur  ladite  a  un  chesne  d'argent  doré,  à  fneiiles  vers  et 
venMilles,  et  a»  plus  fcaut  dttcttteliesae  a  ttaeerclecréaelé, 
(fmtsàkhBwégeôiu  go^Met^ et esl la life dfNlk  ebesiie  ea^é 
Im  jairiliea  dmiit  singe,  leqiiet  singe  a  ose  anilre  d'évesfue 
sur  la  lesfte^  asurée^  et  sur  ies  n  poimes  de  lailete  mittre  » 
n  bMrtranes  dTaifgenl  aauter,  et  demève  sont  les  fanowi 
penbBS,.  et  a  tedit  s«ge  an  ta^aa  #arf  Mit  doré  e»  la  boa- 
die  et  eiF  sa  maHH  •eaesU'e  tient  mie  eroce  et  a  an  fanoa  cm 
^ras^  et  et  la  destre  main  êaoaat  la  beaeyçoB,  et  est  Testa* 
d'anedteat^le  dont  Forfroy  d'eitôowr  le  eel  est  esuMii^A 
daa»r.£tpoise  la  terraee  et  Tartete.  i.  n.  ¥ii.  onces.  Et  la 
àofe^etsa  erepeepoise.  unaics. 

78.  Wae  dteme  gui  a  la  moitié  éa  corps  de  lemae  et 
raBto*e  f»rtie  est  de  besia  saava^a  a  u  pîo;,  sur  une  tetraca 
eanailnée  d*aznr  a  petîs  ambres  et  a  cers  et  lévriers  et  soua* 
ges  dessouz,  et  du  giron  de  ladite  Dame  part  une  teste  de 
bœuf  dont  elle  tient  les  cornes  ea  ses  mains,  et  en  ladite 
teste  a  un  biberon,  et  aus  oreilles  de  ladite  teste  aus  coûtés 
de  ladite  Dame  et  au  bout  de  ses  girons  pendent  a  chayen-- 
nenss  escnssons  des  armes  de  Tarcevesque  de  Roen  et  de 
ttsirigny,  et  est  ladite  Dame  enmantelée  d'un  petit  mantel 
feadn  a  deus  costés,  et  a  un  chapeau  lonc  sur  sa  teste  es- 
maillîé  le  mantel  et  le  chapef  de  me^roes,  et  derrière  ladite 
Dame,  sur  le  dos  de  la  dicte  beste,  a  le  siège  d'un  gobelet 
fait  à  orbesvoies,  et  le  gobelet  est  de  cristal  enchâssé  sur  ua 
fâé  d*aigeBt  esmaillié  à  soaages  et  arbesvoi^  et  enviroa  le 
cnataà  a  imi.  cbauves  sorie ,  et  le  couvercle  est  de  cristal 
bordé  d'argent,  à  soaages  et  orbesvoies,  et  le  fretel  est  k 
laaille»  de  vignes,  et  dTieellui  ist  un  bouton  à  trois  costés 
esmaiiiiés  d'azur  et  de  vert,  Et  poîse  ladite  Dame  et  le  i»é, 
le  gobelet  et  le  couvercle  v.  marcs  vu*  onces  xii.  d. 

79.  Un  coc,  faisant  une  aiguière,  du({uel  te  eorps  et  la 
<iaeue  est  de  perfes,  et  le  col,  les  elles  et  la  teste  est  d'ar- 
jgent  esmaillié  de  jaune,  de  vert  et  d'azur,  et  dessus  son  doz 
a  un  renart  qui  le  vient  prendre  par  la  creste.  Et  ses  piez 
sont  sur  on  pîé  esmaillié  d'axur  à  enfon»qui  joueirt  à  plu- 
sieurs gieux.  Et  poise  en  toat.  iiii.  mareSk  m  once». 

80.  Un  lyon,  d^argent  doré,  faisant  aiguière,  eroantelé 
d'un  mantel  esmaillié  de  vert  par  quartiers,  et  a  un  petite 
eouronne  à  pelles  et  à  grèncs.  Et  siet  sur  un  pié,  fait  en 
manière  d'un  perron,  esmaillié  d'azur,  à  bestes  sauvages  et 


16  KOTICE  DES  ÉMAUX  OU  LOUVRE. 

arbrisseaux,  et  le  bort  du  pie  est  àsouageset  une  orbevoie. 
Et  poise  III.  m.  vu.  onces. 

81.  Un  grant  languier,  d'argent  doré,  où  il  a  plusieurs 
branches,  ou  bout  desqueles  a  xv  langues  de  serpent,  et, 
entre  les  langues,  a,  es  bouz  d'autres  branches,  pierres  de 
diverses  couleurs,  et  si  y  a,  semées  parmi  le  dit  arbre,  plu- 
sieurs pierres  pendans  à  chaiennetes  d'argent,  et,  ou  milieu 
dudit  languier,  a  un  grant  camahieu  blanc,  et  environ  ycel- 
lui  a  iiii  pierres,  c'est  assavoir  ii.  grenas  et  ii.  autres 
pierres  vers,  et  en  la  tige  de  l'arbre  a  un  pomel  entaillié  à 
fueillages  enlevez,  et  environ  le  dit  pommel  a  vi.  petis  es- 
maux  d'azur  h  une  fleur  de  Hz  d'or,  et  entre  la  dicte  tige  de- 
dens  un  bacin  quarré,  dessouz  lequel  a  un  pommel  quarrë 
a  quatre  esmaux  d'azur  à  oiseles,  et  le  pié  est  d'un  entable- 
ment plat,  à  iiii.  ésmaux  assiz  dessus,  es  quelz  il  a  ii  ser- 
pentelles  enmantelées  et  ii.  oiselles,  et  devers  le  bas  est  à 
souages  et  à  orbesvoies,  et  siet  sur  quatre  pâtes  de  lyon.  Et 
poise  en  tout  v.  marcs,  m  onces. 

82.  Un  voirre,  dont  la  coupe  est  de  cristal  et  les  hors 
sont  d'argent  dorez,  et  siet  sur  un  pié,  ou  quel  a  un  pommel, 
à  m.  esmaux  d'azur  à  oiselles,  et  m.  rozetes  de  fueillages, 
et  le  bas  du  pié  est  cizelë  à  orbesvoies  et  à  souages.  Et  le 
couvecle  est  de  cristal ,  et  la  bordeure  est  à  orbesvoies  et 
souages ,  et  au  dessus  a  un  haut  fretel  à  fueillages,  et  des 
fueillages,  par  le  haut,  ist  un  bouton  azuré  de  cristal.  Et 
poise  en  tout.  ii.  marcs  v.  onces  vi.  d. 

83.  Une  petite  aiguière  d'argent  dorée,  cizelée  à  feuil- 
lages, dont  le  pié  esta  souages,  et  le  biberon  ist  de  la  gueule 
d'un  serpent,  et  l'anse  est  à  souages  grenetez,et  le  couvecle 
est  à  créneaux,  et  dessus  a  un  fretel,  à  fueillages,  et  poise 
en  tout  i.  marc  ii.  onces. 

84.  Quatre  escuelles  à  sain^nier  d'argent  blanches,  des- 
queles les  hors  sont  à  un.  esmaux ,  de  nos  armes,  et  poise 
lune  qui  a  i.  trefiQe,  lautre  qui  en  a  ii.  la  tierce  qui  en  a  m. 
la  quarte  qui  en  a  un.  pesanz  les  quatre  ensemble,  ii.  m. 
VII  onces. 

85.  Sis  tailloirs  d'argent  blancs,  quarrez,  desquelz  les 
hors  sont  dorez,  pezans  chascun  vu  mars. 

86.  Une  coupe  d'argent  dorée  cizelé,  en  laquelle  a 
VI.  esmaux  ou  couvecle  dedens  et  vi.  dehors,  fais  en  ma- 
nière de  trefiOe  aguz,  et  en  la  coupe  a  vi.  esmaux  dedens  et 
VI.  dehors  semblables,  et  où  piller  a  un  pommel  à  vi  costés 


INVENTAIRE   DC   DUC   D*A>'JO(J.  17 

esmaillë  par  quarrés  de  blanc  et  d*azur,  et  sur  le  pie  a  vi  es- 
maux  de  la  façon  des  autres,  dont  les  III.  sontt;^.  (vers)  à  testes 
de  lyon  d*azur,  et  es  autres,  qui  sont  azurez,  à  m  serpen- 
teles,  et  dessus  le  couvecle  a  un  bas  fretel,  à  fueillages,  et 
en  Tesmail  du  dedens  du  couvecle,  a  une  dame  qui  tient  en 
sa  main  un  miroir,  et  en  son  giron  a  un  unicorne,  et  devant 
elle  sur  un  arbre  a  i.  homme  qui  tue  Tunicorne,  et  ou  fond 
duhennap  aiii.  serpentelesvolans.Etpoise  en  tout,  vi.mari^ 
III.  onces  XII.  d. 

87.  Une  aiguière  d'argent,  dorée,  cizelée,  semée  d'es- 
maux  azurez,  à  arbriceaux  vers  et  communs,  et  est  Tanse  e^- 
maillié  d*azur,  et  sur  le  couvecle  a  un  petit  fretelà  fueillages 
et  un  bouton  longuet  dessus,  esmaillië  de  vert  et  d*azur,  et. 
a  un  biberon  qui  ist  de  la  gueule  d'une  serpentele.  Et  poiso. 
III.  mars  i.  once  et  xii.  d. 

88.  Une  aiguière  d'argent,  dorée,  très  vielle  et  ancienne, 
et  est  semée  d'esmaux  tous  effaciez,  et  dessus  a  un  petit 
fretel  courtelet,  à  m.  costés,  et  poise  m.  mars  i.  once. 

89.  Une  fontaine,  dontlepié  sietsurquatre  pâtes  dorées,  et 
dessuz  a  une  tarrace  vert  un  peu  croisé,  dont  l'esmail  est 
vert,  et  les  poisons  sont  violez  et  jaunes.  Et,  ou  milieu  de 
ladicte  tarrace,  a  un  arbre  dont  il  ist  une  serpent  volant, 
et  du  bout  de  la  teste  d'icelle  ist  un  tuiau  et  la  clef  de  lar 
fontaine  par  où  Tyaue  ist.  Et  en  un  des  boux  de  la  dicte  ter- 
race  a  un  petit  arbre,  sur  lequel  a  i  siuge  vestu  de  coste  et 
de-  seurcot  bien  larges,  et  a  un  chappel  sur  sa  teste,  dont  la 
fourreure  est  de  violet,  goûté  de  goûtes  de  blanc,  et  le  dessuz 
est  d'azur,  goûté  de  blanc  et  de  rouge,  et  sur  le  bout  a  une 
perle,  et  tient,  ledit  singe,  en  sa  main  senestre,  un  panier  à 
mettre  poisson,  et  en  la  destre  tient  une  luigne  dont  il  a  pris 
un  barbiau.  Et  en  l'autre  bout  de  ladite  terrace  a  un  autre 
singe,  en  estant  vestu  et  enchapellé  de  roesmes  Tantre» 
Et.  tient  de  sa  main  désire  le  haut  tuiau  de  la  fontaine 
et  y  boit.  Et  est  le  bacin  d'en  haut  de  ladicte  fontaine  es- 
maillé  de  vert  a  connilz  et  chiens.  Et  est  soustenu  ledit 
bacin  de  m.  branches,  dont  les  fueilles  sont  esmaillées 
de  vert,  d'azur  et  de  jaune.  Et  dessuz  ledit  bassin  siet  un 

•gobelet  esmaillé  par  dehors  de  vert  et  d'azur,  à  douaiemenz 
et  à  enfanz  qui  chassent  aux  papeillons,  et  est  l'esmail  de 
dedenz  le  gobelet  et  le  dehors  de  dessuz  le  couvecle  es- 
maillé de  vert  à  enfanz  qui  chassent  aux  papillons,  et  a  sur 
le  couvercle  iin  fretel  esmaillé  d'azur.  Et  poise  en  tout,  fon- 
taine, gobelet  et  couvecle,  viii.  mars.  ii.  onces. 


ig  NOTICE  DES  ÉMAUX  DU  LOUVRE. 

90.  Une  poynte  enmaatelée  d'un  mantel  fendu  4evattt» 
esmaillié  à  petis  compas  d'azur  et  de  vert  et  vermeil,  et 
6&t  à  chevauehoBS  sur  le  dos  d'une  beste  sauvase,  qui  a< 
teste  et  mains  d'omme,  et  ii  piez  et  quene  de  serpent,  et 
dessus  le  dos  diidit  serpent  a  ii  elles  esauùili^  d'aaur 
et  de  vert,  et  tient  ladite  Royne,  en  sa  main  destre,  un 
fouet,  et  sa  senestre  main  tient  à  la  teste  de  Tomme  fui 
a  sur  sa  dicte  teste  un  lonc  chapel  de  feutre,  da  bout 
duquel  ist  l'eaue  que  Ten  y  met,  et  siet  sur  une  terrace 
esmailltëe  d'aznr  à  arbrisseaux  et  besteletes,  et  a  plusieurs 
soaages,  et  poise  en  tout  v.  marcs,  ii.  onces  xii.  d. 

91.  Un  griffon,  estant  sur  une  terrace  esmailliëe,,  à  plu- 
sienrs  souages  et  très  bien  ouvrée,  lequel  griffon  a  eUes 
esmaillrées  dehors  et  dedens,  Et  retourne  la  queue  dndit 
griffon  entre  ses  deus  oreilles,  et  au  bout  de  la  dite  queue 
a  aussint  comme  une  roze  en  laquele  a  un  pertui&  ou 
milieu  à  geter  l'eaue  dedens,  et  du  bec  dudit  giiffon  ial. 
un  biberon,  Et  poise  en  tout  viii.  mars  vu  onces, 

91t.  Une  coupe,  dont  le  hanap  est  de  cristal,^  faH  en  ma- 
nière de  godet  et  est  creuse  par  les  girons,  et  le  pië  est 
à  plusieurs  souages,  et  dessus  a  vi  esmaux,  en  manière  ëe 
treifle,  à  diverses  beste»  et  arbrisseaux,  £t  le  oonvecle 
est  de  la  façon  dvnêk  hanap  et  tont  d'argent  par  éedanft 
tottt  cizelë,.  et  pacdebors  a  un  des  girons  esmaUlié  el 
l'autre  ciselé,  et  dessus  a  un  pommelet  et  sur  yeelluL  a  ihi 
feetel  de  feuillages  entailliez,  duquel  ist  un  boutouieldoré^ 
Et  poise  en  tout,  iiii.  marcs  vi.  onces  xiu  d. 

95.  Une  granl  coupe,  dont  le  hanap  est  de  enstal^ 
endoié  en  manière  de  solaîl  et  bor^  d'argent  doré,  et  le 
piller  est  à  plusieurs  petis  pilliers  de  très  jolie  façon,  et 
te  pommel  a  feuillages  et  yma<ge&  d'ommes,  et  leinë  est 
en  manière  de  rose,  à  m  esmaux,  à  hommes  et  femmes 
et  arbrisseaux,  et  est  dzelé  le  dit  pié  à  arbrisseaux  derei 
entre  les  esmaux  et  k  plusieurs  souages ,  et  le  couvercle 
est  de  cristal  à  plusieurs  fenestrages  d'argent,  et  le  bort 
estàorbesvoies,  et  dessus  a  ir  pommelés,  l'un  sur  larstre, 
et  ou  bout  a  uor  fretel  à  fueillages,  duquel  ist  un  bouton- 
net,  et  poise  en  tout  v.  marcs,  vi  once&  et  demie.  ' 

94.  Une  aiguière  dorée,  dont  le  biberon  est  parmi  k 
teste  d'un  serpent  et  a  sur  le  couvercle  un  fretel^  où  il  a 
lu.  fueilles  et  ou  milieu  d'icelles  a  un  esmail  azuré,  à 
ui.  quarrés,  et  poise  ii.  marcs.  ïu  onces. 

95.  Une  autre  aiguière  dorée,  pareille,  sanz  aucune 


INYBNTAIIIE   DU  BVC   I^^AVUm.  1^ 

éMkrtfkee  ée  celle  dessus  eseripte,  It  poise  ii.   mares. 
I.  oace» 

9&^  Une  coupe  de  ^spe,  eachacée  en  argent  doré,.  Et 
y  a  swr  te  eouvercle  nii.  esmaux  enlevez  et  azurez,  et 
sont  fais  en  manière  de  fueilles,  et  y  a  dedens  hommes 
et  femmes  qui  font  plusienrs  contenances,  et  est  le  dit  cou- 
vetcls  cizeié,  entonr  tes  diz  esmaux  a  plusieurs,  et  est 
tout  le  bort  crénelle,  et  siet  la  dicte  coupe  sur  un  piller 
qnarvé  et  azitré^  et  on  mi  Heu  d'keMui  a  m.  petis  jpor- 
taox  fais  de  maçonaerve,  Et  sont  les  fenestres  esmaiflëes» 
d'azur,  et  est  le  pië  endenté  et  cizeilé,  et  y  a  ini*  esma«x, 
parenx  de  ceux  oe  dessus  le  eouvercle,  £t  y  a  sur  yeellui 
couvercle  i.  fretel  rondet  qui  siet  entre  Cueilles  dorées,  et 
poise.  yiéy  jaspe  et  eoavercle  en  tout  ui  marcs,  vi.  onces. 

M.  Un  petit  gobelet  de  eristal,  enebacé  en  argent,  et 
est  Kanse  d'ttne  serpentelle  qui  a  une  petites  estes  cs- 
maétlées  de  violet,  vert  et  azuré,  Et  sîet  yeellui  gobelet 
sur  un  pié  quarré  à  une  orbevoie  et  est  eizelé,  Et  y  a 
en  Oidtre  m*  petis  esmaus  azurés^  lais  en  loanière  de 
perresfiil,  et  poise  en  tout  i.  marc  nne  once. 

M.  Une  quarte  d-surgent,  toute  esmaillée  d'azur,  et  o» 
venfire  d'icejle  a  m.  testes  ée  ftyon  enlevées ,  et  le  coi»* 
vevele  d'ieelle,  la  gueule  et  le  pié  sont  touz  semez  de  testes 
d»  lyott  qui  ne  sont  pas  eiy^vées,  et  Fanse  est  tout  semé 
de.  nne«8&gfande»  et  petites,  fit  poise».  mares  vu.  ofliees 
et-écnàe. 

99.  Une  chaufète  d'argent,  dorée  et  cizelée,  et  est  à 
^1.  ooBtés^  dent  il  en  y  a  itt.  oà  ila  en  ehascuif  m.  testes  de 
lf«D  enlevées,  et  est  te  biberon  de  ta  teste  d^nne  serpent^ 
Bl  a  s«F  le  fi^tel  iu  couvercle  un  esmail,  a  ni.  querrés, 
et  €B  eliaseun  a  «»  petit  ymage  foît  sur  le  plat,  Et  poise 
Ti.  mates  Ti.  oaees. 

tOO.  Une  autre  chaufète  pareilte,  sanz  différence  de 
'celle  ci  dessus  escrrpte,  Et  poise  n.  m.  vu.  onces  xii.  cL 

iOi.  Un  mallart  de  rivière,  d'argent,  tout  esmaillié  et 
à  eel  vert,  et  en  son  bec  tient  un  poisson  par  la  bouche 
4l|^qtiei  ist  eaue,  et  ou  bout  de  sa  queue  est  une  fueille 
longue,  en  laquelle  a  pertuis,  par  laquele  entre  l'eaue  de- 
deas  le  ventre  dudit  mallart,  et  sîet  te  dit  mallart  sur 
une  fontaine  de  cristal,  enchacée  en  argent,  et  dessouz  le 
dit  cristal  a  un  grant  bacîn  profont  et  bellont^  et  est  le  dit 
baein  ondoie  de  vert  et  d'Onu  plusieurs  herbages  etbestes 
sauvages,  et  poise  en  tout  . . .  rn.  marcs  r.  onces. 


20  NOTICE    DES   ÉMAUX   DU   LOUVRE. 

102.  Une  quarte  doré  et  sizellëe,  semée  d'esmaux  enle- 
vez, fais  en  manière  d*un  .J.  tourné,  et  parmy  les  .J.  a 
petis  esmaux,  et,  ou  couvercle  par  dedens,  a  un  petit  es- 
mail  où  il  a  un  arbre  et  ii  lièvres,  et  dessus  le  couvercle 
a  un  fretel  à  fueilages,  duquel  ist  un  bouton  esmaillé  àvi 
quarrés,  et  Tance  d*yceluy  pot  est  à  plusieurs  souages  par 
dehors  et  par  dedens  et  esmaillé  au  costés,  et  poise  vu.  nu 
VI.  onces  xii.  d. 

103.  Une  ayguière  pareille ,  sanz  differance,  excepté 
que  en  Tesmail  du  couvercle  par  dedens  n*a  que  un  lièvre, 
£t  poise  m.  m.  m.  onces  et  demie. 

104.  Une  aiguière,  dorée,  cizelée,  courte  et  grosse, 
semée  d*esmaux  à  longues  lozenges,  es  queles  a  un  sau- 
toir de  gueules  endenté,  et  a  un  lonc  biberon  qui  part  du 
ventre,  et  est  liée  par  le  col  d'un  souage  gréneté  et  aussi 
par  la  gueule  et  par  le  pié,  et  dessus  a  un  petit  fretel  et 
ou  bout  a  iiii  fueilles  enlevées,  et  poise  m.  marcs, 
vii.  onces  et  xii  d. 

105.  Une  aiguière  dorée  et  cizelée,  à  vi.  querres,  semée 
d'esmaux,  corps,  piéetcouvercle,  esqueizesmaux  a  hommes 
et  femmes  faisant  plusieurs  contenances,  et  le  bibron  part 
du  ventre  et  est  d'un  serpent,  et  le  pié  et  la  gueule  sont 
à  souages  grénetez,  dedens  le  couvercle  a  un  esmail  auquel 
a  un  serpent  à  teste  de  femme ,  et  dessus  a  un  petit 
fretel,  duquel  ist  un  boutonnet  esmaillée  à  m.  quarrés, 
et  est  Tance  esmaillée  par  dehors,  et  poise  m.  m.  i.  once 
XII.  d. 

106.  Une  aiguière  toute  esmaillée,  à  vi.  quarres,  es 
quelles  a  hommes  et  femmes  et  bestes  sauvages,  et  le  pié 
et  la  gueule  sont  à  plusieurs  souages,  et  au  dessus  du  pié 
est  liée  d'un  souage  greneté,  et  ist  le  biberon  de  la  gueule 
d'un  serpent,  et  est  1  anse  esmaillié,  ou  couvercle  par  de- 
dens à  un  petit  esmail,  ouquel  a  un  lévrier  qui  mort  un 
lièvre  qui  entre  en  terre,  et  dessus  a  un  fretel  duquel  ist'* 
un  bouton  à  vi.  quarrés.  et  poise  m.  marcs. 

107.  Une  coupe  dorée  et  cizelée,  semée  d'esmaux,  fais  en 
manière  de  tréfile,  et  est  le  pié  à  orbesvoies  à  jour,  et  dedens 
est  cizelée,  coupe  et  couvercle,  en  Tesmail  de  la  coupe  est 
Tannunciation  notre  Seigneur,  et  en  celui  du  couvercle  est 
Notre  Dame  en  séant,  qui  tient  son  fils  du  bras  destre,  le  bort 
dudit  couvercle  est  à  créneaux,  et  dessus  a  un  fretel  à  m. . 
fueilles,  desqueles  ist  un  bouton  agu  à  vi.  quarrés.  Et  poise 
en  tout  iiii.  marcs,  iiii.  onces,  xviii  d. 


INVENTAIRE   DU   DOC    d'aNJOU.  2i 

108.  Une  coupe  dorée  et  cizelée,  semée  d'esmaux  en  ma- 
nière de  treffle,  le  pié,  la  coupe  et  le  couvercle,  esquelz  es- 
loaux  a  arbrisseaux  vers,  connius  et  lévriers,  et  sont  coupe 
et  couvercle  dorez  et  cizelez  par  dedeus,  en  la  coupe  a  un  es- 
mail  d*azur,  ouquel  a  un  arbre  et  ii  connins  dessouz,  et  du 
couvercle  a  semblablement  un  arbre  et  ii  connins,  ledit  cou- 
vercle est  à  créneaux  et  a  unfretel  dessus  à  vi.  fueilles,  des- 
queles  ist  un  lonc  boutonnet  à  vi.  costés,  et  poise  v  marcs 
II.  onces. 

109.  Une  coupe  dorée  et  cizelée,  semée,  le  pié,  la  coupe 
et  le  couvercle  cbascun  de  vi  esmaux,  fais  en  manièl*e  de 
treffle  pointuz,  et  sont  lesdiz  esmaux  vers,  azuréz  et  ver- 
meux,  et  ou  fons  de  la  coupe,  qui  est  dorée  et  cizelée,  a  un 
grant^esmail  azuré,  ouque!  a  un  roi  et  une  royne  séans  l'un 
emprès  Tautre,  et  ou  couvercle,  qui  est  cizelé  par  dedens,  a 
un  esmail  où  il  a  un  bomme  qui  se  siet,  et  en  sa  main  destre 
tient  un  sceptre  et  en  la  senestre  une  pomme,  et  n'a  point  de 
couronne,  et  dehors  a  un  baut  fretel,  à  vi.  fueilles,  dont  ist 
un  boutonnet  à  VI.  costés,  esmaillés  d'azur,  de  vert  et  de  ver- 
meil. Et  poise  vu.  m.  i  once  xii.  d. 

110.  Une  coupe  toute  esmailliée,  dont  le  pié  est  de  vi.  de- 
mis compas,  à  souages  grenetez,  et  en  l'esmail  du  pié  de  la 
coupe  et  du  couvercle,  a  gens  à  cbeval  et  à  pié  qui  cbacent 
aus  cerfs  et  aus  sanglers,  et  ou  fons  de  la  coupe  qui  est 
cizelée  a  un. esmail  azuré,  ouquel  a  un  chevalier  qui  veut 
tuer  d'un  glaive  un  homme  sauvage  qui  enmaine  une  dame, 
et  ou  couvercle  qui  est  cizelé ,  est  saint  George  à  cbeval 
qui  tue  un  serpent ,  et  par  dehors  a  un  fretel  a  fueillages 
dont  ist  un  boulon  a  vi.  costés  esmaillés  de  vert  et  d'azur 
et  est  ledit  couvercle  à  orbesvoies  à  jour,  Et  poise  en  tout 
VI.  marcs,  m.  onces. 

111.  Une  coupe  dorée  et  cizelée,  semée  d' esmaux,  fais 
en  manière  de  trèfle,  es  quelz  esmaux  a  connins,  lièvres 
et  ari)risseaux ,  et  est  la  coupe  cizelée  dedens ,  et  ou  fons 
a  un  esmail^  ou  quel  a  un  arbre  et  d'une  part  un  lièvre  et 
de  l'autre  un  chien,  et  l'esmail  du  couvercle  est  pareil, 
ex  dessus  a  un  fretel,  duquel  ist  un  boutonnet  à  vi.  cos- 
tés, esmaillié  de  vert  et  d'azur,  Et  poise  en  tout  v.  marcs 
X.  once  XVIII.  d. 

112.  Un  ffobelet  de  cristal,  assis  sur  un  pié  d'argent 
doré,  ouvré  de  vigne  entailliée  à  jour,  et  dessus  a  escu- 
4;ons  des  armes  du  pape  et  de  Beaufort,  et  est  ledit  pié 
à  souages  grenetez ,  et  orbevoies  à  jour,  et  le  bort  dudit 


S2  NOiriCE   DSfi   ÉMAUX   MI  LOOTRE. 

fob«let  e»t  d'arg«iU  à<^^  H  le  couvei^de  est  ide  ertstal 
ordé  de  vignète  emailliée  à  pvr,  et  dessas  a  ns  fnetel  à 
vu  fueiiles  dont  les  trois  veut  à  m^al,  et  trois  à  val,  et 
des  III.  de  araoût  ist  va  i^etfàt  boixloiiBet,  et  poise  ai  tout 
H.  marcswL  oiiees  xviii  d, 

lis.  Un  pot  d^rë,  tout  «dcellé  i  ti  pales,  faites  4e  vi- 
fnète  et  de  fueillages  de  yerre,  et  <m  couvercle,  a  un  petit 
«SBiail  d'azQT  ou  4iuel  a  an  arirmsel  et  d'une  part  un  'dnen 
et  de  l'autre  un  connin,  et  dessus  a  un  fretef  à  leuînages, 
4l^M]uelz  ist  un  boulon  erawiiliié  de  wertet  de  aair.  Et|^ise 
▼.!•  iBiHrcsiu.  onoes. 

114.  ^n  gK)belel;  doué  et  esmafflU^  à  papegaus,  qui  por- 
tent papeillons,  ei  siet  mir  vn  tfepié  à  quatre  pâtes,  «t  sur 
èes  jambes  a  testes  de  serpens,  et  dessus  c^ascune  jambe  a 
nne  fnetUe,  et  est  te  •siège  ouvré  de  la  devise  du  gobelet,  et 
•ou  couvercle  a  un  esmail  où  11  a  un  papeîllon,  et  le  dtt^oou- 
iwrcle  est  à  créneaux,  «t  dessus  a  un  frète!  à  vi.  âieiBes 
dont  Ist  ua  boutonnet  à  vi.  «ostés,  esiffai>Ilié  d'aznr  et  4e 
vert,  et  poise  iiii.  mares  vn  ^nces. 

1 15.  Un  gobelet  couvert,  esmaillié  par  quarrés,  dont  l'un 
est  dt)ré,  à  un  treffle  d*azur,  et  Tautre  est  esmaillié  de  vert  à 
nne  beste  eu  oisel  sauvage,  et  le  pié  «iet  sur  m.  pâtes,  et -sur 
les  jambes  a  testes  <d'ommes  sauvages,  et  dessus  chaseone 
jambe  âvne  fueille,  et  est  à  orbesvoies,  et  le  siège  est  es- 
maillié et  frété  a  plusieurs  <Hseaux  et  bestes  sauvages.  Et 
le  couvercle  est  doré  deéens,  et  y  a  un  esmail  d^azur  ouquel 
a  un  lyon  passant,  et  le  bort  est  d'une  orbevoie,  et  dessus 
a  un  fretel  à  fueiiles  dent  il  ist  un  bouton  esmdlUé  d^atur  et 
de  vert,  Et  poise  iiii  mnrcs.  v.  onces. 

lie.  Un  gobelet  sanz  pié,  tout  esmaillié  et  frété  de 
gueules,  et  est  l'esmail  de  vert  à  iiii.  floureles  et  d'azur,  à 
testes  de  lyons,  et  le  eou verdie  estëoré  éedese^  et  y  a  un 
«smail,  à  vske  frète  de  Tesrt,  à  un  ïleoretes,  «t  sur  le  boita 
orbesvoies,  et  éessns  a  «n  fretel  à  v^  fueiiles  desqueies  «t 
i.  boDton  à  iri.  qaairrés.  Et  pelse  en  toiit.  u  nuœes»  wi  d. 

HT.  Cfn  gram  fofbeflfct^oré^  cizeïé,  «ëant  «rr  iti . .. 

«erpenteles  ^  engoutent  les  piez  qui  sont  de  lieii,  «t  ks 
oreilles  et  les  'dieveux  des^eipeiiteles  sont  &t  toucfeeut  an 
souaige  du  gobelet,  et  le  corps  du  gobelet  est  ciaelé  è  ynragtîs 
^tewee,  d'apostnes  par  deaBOuÉ,  et  par  deani&à  An^g,  et 
isiaaain  des:apostrfi64ieBt  un  sesdist  eutsa  màm^iot  les  Aa^es 
gievfôatdeplttsieensâBiâniniens,  et<en  ftfiséiiifiièelâtaiine 
rme  dMèle,  sanz  esmail,  ie  tsommde  ffAàwL  îes^nas  en- 


INVENTAIRE   DU   DUC   d'aNJOU.  2d 

levez  OÙ  il  a  testes  de  mandegloire,  et  en  lacizelure  a  dames  et 
Chevaliers,  et  a  an  fretel  d*une  rose  adentée,  et  sur  le  pié de 
la  roze  a  une  dame  à  genoils  qui  tient  en  ses  mains  une 
«•Hnw&iie.  Et  pozie  iiu«  marcs  t.  ODces  xt«  d. 

lis.  Un  gobelet,  saas  trépié,  doré  etesmailliéy  qui  a 
vae  frète  vermeille,  et  en  la  frète  a  petites  lozenges  d'or,  et 
les  esmaux  de  la  frète  sont  aziirez  et  vers,  et  les  azurez  soat 
à  oyseaus  d'or  à  vizages  de  plusieurs  contenances,  et  les  vers 
sont  à  besteletes  de  plusieurs  manières,  et  est  la  frète  du 
fwndtt  gobelet  pareille  à  celte  debors,  et  o«  «ouverde  du 
f^Met  ^r  dedens,  a  un  esmail  azuré  à  une  lozenge,  et  le 
«MHHge  du  eottveele  est  crénelé,  et  la  frète  deesos  pardtleà 
«elle  d«  eerps,  et  y  a  wn  fretel  de  foeilies  à  on  petit  bouton 
^«ârré.  Et  peise  ii  «ares  m.  ottces  sa  à. 

119.  Un  godet  doré,  cizelé,  fait  en  manière  d'une  an- 
colye  à  ti  fueilles,  ou  bout  desquels  par  dehors  a  testes 
des  mandegloire,  et  ou  fons,  par  dedens,  a  une  roze  dorée, 
on  milieu  de  la  quele  a  un  bouton  haut  enlevé ,  lequel 
est  esmaillié  ou  bout  d'esmail  de  triple,  et  siet  le  dit  godet 
sur  un  piller  de  maçonnerie  à  plusieurs  capiteaux,  et  ou 
{Ri  mïler  a  m  hommes  dont  l'un  joue  du  sarterion,ra«itre 
de  la  gnitarre,  et  le  tiers  de  la  ileute  traversame,  et  le 
pié  est  de  vi  quarres  cizelé,  et  sur  chascun  quarré  a  compas 
estaiHiez  et  esmailliez  par  dessous,  et  sont  les  hors  dudit 
pië  à  plitsteiirs  soua^es  greneliez,  et  poise  m.  manss 
w  dealers. 

IftOi,  Un  pot  doré,  cizelé,  à  vi  pales,  faites  à  vignète  et 
à  fueilles  de  tréfile,  et  ou  pié  a  plusieurs  souages,  et  es 
bors  aussi  a  plusieurs  souages,  et  on  couvercle  par  dedeas 
a  un  esmail  d'azur  ouquel  a  n  lièvres,  c'est  assavoir  un 
rome  et  i.  gris,  et  éesstts  a  un  haut  fnetel,  ou  bout  du- 
^foel  a  «ae  powraéte  esHaaillé  de  vert  et  4'azttr ,  et  est  de 
VI  IttBf  aes  nieilles  ée  chesœ,  et  f  oise  vu.  marcs  xii  é"^ 

ISl.  Un  pot  doré,  pareil,  sans  différenoe,  excepté  f«e 
«a  l'esnail  a  la  ltèvi«  garre  et  i.  roage,  et  poise.  vn. 
■KKs.  i«  ovce. 

M2.  Un  pot  doré,  ôzelé,  ii  vu.  pales,  dont  les  ni 
sont  à  fueilles  de  vignes  et  trois  à  fueilles  de  chesae  et 
la  v««  qai  «si  «adroit  faaoe  est  4'aae  faéille  de  arabe, 
et  rassede  mesmes,  et  soat  les  bors  «t  le -pié  à  aoua^Bs, 
et  an  ^smiverde  pw  dedoas  a  un  esaïaîl  é'nur  om^mei  a 
n  fièvre  blaac,  at  deanrsa  aa  Ëwiei  à  vi  Jbeilies  <to- 


M  NOTICE    DES    ÉMAUX    DU   LOUYSE. 

quelles  ist  une  pommète  esmailliëe   d'azur,  Et  poise  v. 
juarcs  iiii.  onces  vi  d»^*. 

i23.  Un  pot  doré,  à  viii.  pales,  dont  les  un.  sont  ci- 
zeiées  à  vignète  et  les  un.  sont  plaines,  et  sont  les  hors 
et  le  pie  à  plusieurs  souages,  et  dedens  le  couvercle  a  un 
esmail  azuré,  ou  quel  a  un  lyon  jaune,  et  dehors  a  un 
fretel  ouquel  il  a  un  fueilles  desqueles  ist  un  bouton 
Toont  tout  doré,  et  poise  .vu.  marcs,  ii.  onces,  xvui  d*-». 

1S4.  Un  pot  doré,  à  ti  pales,  dont  les  iii  sont  à  fleurs 
<ie  Hz  et  les  autres  iii.  à  vignète  et  sont  le  pié  et  les 
bors  à  plusieurs  souages,  ou  couvercle  n'a  point  d'esmail,  et 
^dessus  a  un  haut  fretel  à  m.  fueilles,  des  queles  ist  un 
boutonnet  azuré  à  ui.  quarrés,  et  poise  vi.  marcs  tu* 
onces.  XII.  d^', 

12^.  Une  grant  aiguière  dorée,  cizelée,  à  vi  pales,  à 
fueilles  de  vignète  et  de  tréfile,  et  sont  le  pié  et  les  bors 
J\  plusieurs  souages,  et  dedens  le  couvercle  a  un  esmail 
^'azur  où  il  a  un  lièvre  rouge  et  un  lévrier  qui  cuert 
après  lui,  et  a  un  grant  biberon  qui  ist  de  la  gueulle  d'un 
serpent,  et  dessus  le  couvercle  a  un  haut  fretel  à  v.  fueilles 
desqueles  ist  une  pommète.  ronde  esmailliëe  de  vert  et 
d'azur,  et  poise  ui  marcs  vi  onces  xxi  d". 

i26.  Une  aiguière  ronde,  doré  et  cizelée  à  fleurs  de 
Hz,  et  sont  les  bors  et  le  pié  à  plusieurs  souages,  et  y  a 
lin  biberon  qui  ist  de  la  gueule  d'un  serpent,  et  ou  cou- 
vercle a  un  esmail  ou  quel  a  i.  homme  qui  se  siet  et  tient 
j^a  main  à  sa  joe,  et  dessus  a  un  fretel  à  iiu.  fueilles, 
des  quelles  ist  un  bouton  esmaillié  de  vert  et  d'azur  à  iiii. 
quarrés,  et  poise  m.  marcs,  un  onces,  xviii  d". 

187.  Une  aiguière  dorée  et  cizelée,  à  vi.  pales,  dont  les 
lu.  sont  à  fueilles  de  treffle  et  les  autres  m.  à  vignète,  et 
sont  les  bors  et  le  pié  à  plusieurs  souages,  et  ist  le  biberon 
-nie  la  teste  d'un  serpent,  et  ou  couvercle  par  dedens  a  un 
Mèvre  blanc  et  un  chien  courant  après  lui,  et  dessus  a  pn 
haut  fretel  à  v.  fueilles  des  quelles  ist  un  bouton  roont 
jesmaillié  d'azur  et  de  vert,  Et  poise  m.  marcs,  vi,. onces 
xviii.  d". 

128.  Une  aiguière  dorée,  cizelée,  à  viii  pales,  dont  les 
iiii.  sont  à  vignète  et  les  autres  un.  de  un.  fueilles 
longues,  et  ou  millieu  d'icelle  a  i.  boutonnet  roont  tout  plat, 
^t  est  le  pié  à  orbesvoies  à  souages,  et  a  i.  court  biberon 
qui  ist  de  la  teste  d'un  serpent,  et  les  bors  sont  à  souages 


INVEMTAIBE   DU  DUC   d'aNJOU.  25 

frenetez,  dedens  n*apointd*esmaiI,etdessuslecouyercleaun 
petit  fretel  à  iiii.  fueilletes  des  quels  ist  un  petit  boutonnet 
doré,  etpoise  m.  marcs,  i.  onceiiir  d. 

129.  Une  grant  aiguière  dorée  à  viii.  pales  anteverses, 
des  quels  les  iiii.  sont  à  vignète  et  les  autres  iiii.  sont  toutes 
plaines,  et  a  un  longuets  biberon  qui  ist  de  la  gueule  d*un 
serpent,  et  sont  le  pië  et  les  bors  à  plusieurs  souages,  ou 
couvecle  pardedens  a  un  esmail  d'azur  ouquel  a  un  oisel 
vert  qui  se  esplume,  et  dessus  a  un  fretel  à  iiii.  fueilles,  des- 
quels ist  un  boutonnet  roont  esmaillié  de  vert  et  d'azur,  et 
poise  III.  marcs  m.  onces. 

130.  Une  aiguière,  dont  le  champ  est  tout  blanc  et  cizelé, 
et  est  ledit  champ  semé  de  vignète  dorée,  enlaciée  Tune  en 
Tautre,  et  a  un  court  biberon  qui  ist  de  la  gueule  d'un  ser- 
pent, et  sont  les  bors  et  le  pië  à  souages  grenetez,  et  n'a 
point  d' esmail  dedens  le  couvercle,  et  dessus  eu  lieu  de  fretel 
a  un  petit  esmail  d'azur  plat  ouquel  a  un  lièvre  jaune  et 
I.  chien  rouge  qui  le  chace,  Et  poise  ii.  marcs  i  once 
XXI  d. 

151.  Une  aiguière  dorée,  toute  plaine,  dont  les  bors  et 
le  pie  sont  à  plusieurs  souages  grenetez,  et  à  i.  menu  biberon, 
issantde  la  gueule  d'un  serpent,  et  dessus  le  couvercle  a  un 
fretel  à  iiii.  fueilles  desquels  ist  un  bouton  esmaillié  d'azur 
en  un.  quarrés,  et  poise  m.  marcs  ii.  onces. 

152.  Un  pot  doré,  tout  plain,  dont  les  bors  et  le  pié  sont 
à  plusieurs  souages  grenetez,  ou  couvercle  par  dedens  a  un 
esmail  d'azur,  ou  quel  à  une  roze  à  m.  fueilles  vers  et 
iT.  jaunes,  et  dessus  a  un  haut  fretel  à  un.  fueilles,  desqueles 
ist  un  bouton  azuré  de  voirre,  quarré,  et  poise  viii.  marcs 
XII.  d. 

135.  Une  aiguière  dorée,  tout  plain,  pareille,  sanz  diffé- 
rence, excepté  qu'elle  a  un  biberon  issant  de  la  gueule  d'un 
serpent.  £t  poise  m.  marcs  m.  onces  xviii.  d. 

154.  Un  pot  doré,  tout  plain,  dont  les  bors  et  le  pié  sont 
à  plusieurs  souages  grenetez,  ou  couvercle  par  dedens  à  un 
e&mail  d'azur  ouquel  a  un  oisel  qui  se  gale  au  pié,  et  dessus' 
a  ntk  haut  fretel  à  un.  fueilles  desquelles  ist  un  bouton 
quarré  de  voirre  azuré.  Et  poise.  vu.  marcs,  iiii.  onces. 

15iS.  Une  aiguière  pareille  sanz  différence,  excepté  que 
Poîsel  de  l'esmail  se  esplume,  et  si  a  un  biberon  issant  de  la 
gueule  d'un  serpent,  Et  pojse  iii.  marcs,  vi.  d. 

136.  Un  pot  doré  tout  plain,  dont  les  bors  et  le'pië  son 

TOME  II.  2 


M  NOTIGB   ^ES   tMkB\  BU  LOUTftE. 

k  plusieurs  souages  greaetex,  ou  couv€drel6  pur  dedens  a 
oismail  d'azur,  ouquel  a  un  oisel  qui  se  esplume,  et  dessv^a 
nn  haut  fretel,  à  iiii.  fueilles,  desquels  ist  un  boatOQ  dd 
yoirre  azuré  et  quarrë,  etpoise  viii.  marcs  ti  d, 

137.  Un  aiguière  pareille,  sanz  différence,  excepté  qae 
en  Tesmail  a  une  rozete,  à  m.  fuellles  jaunes  et  ii  vers,  el 
si  a  I.  biberon,  lequel  ist  de  la  gueule  d'un  serpent,  et  poîse 
m  marcs  ii  onces  xii  d. 

138.  Un  pot  doré,  tout  plain,  duquel  le  pië  et  l^s  bors 
sont  à  souages  grenetez,  et  on  cov^erde,  par  dedans,  a  an 
esmail  azuré,  ouquel  a  un  oisel  qui  se  gale  en  la  cuisse  de 
son  bec,  et  dessus  a  un  haut  fretel  à  iiii.  fueilles  desquelsist 
un  bouton  de  voirre  azuré  et  quarré,  et  poise  vii.  mares 
III.  onces  XVIII.  d. 

1.39.  Une  aiguière  pareille,  sanz  différence,  excepté  que 
elle  a  un  biberon  issant  de  la  gueule  d'un  serpent,  et  es 
Tesmail  du  couvercle  a  un  rozette  à  m.  fueilles  jaunes  et 
II.  vers  et  poise  m.  marcs  i  once  xviii.  d. 

140.  Une  quarte  d'argent,  dorée  et  esmailliée  d'azur,,  et 
sur  l'azur  sont  semées  plusieurs  rozetes  jaunes,  le  pie  est  à 
plusieurs  souages,  et  le  ventre  est  semé  de  chauves  soriz  do- 
rées, et  le  col  et  le  couvercle,  et  dedens  ledict couvercle  a  un 
esmail  d'azur,  ouquel  a  un  arbre  et  deus  chiens  dessouz,  et 
dessus  le  couvercle  a  un  frète!  esniaillié  d'azur  à  vi.  quarrés. 
Et  poise.  VII.  marcs  II.  onces,  xii.  d. 

141.  Une  pinte  toute  esmailliée  à  vi.  quarrés,  es  quels 
qnarrés  a  rois  séans  en  chaiere,  et  devant  chascun  Roy  a  un 
homme  à  genoux,  et  dessus  chascun  Roy  a  un  un  rolleau  qui 
devise  certaines  choses,  le  pië  est  esmaillié  et  à  plusieurs 
souages,  ou  couvercle  par  dedens  a  un  esmail  d'azur  ouquel 
a  un  arbre  et  ii.  connins  par  dessouz,  ledit  couvercle  par 
dehors  est  de  ladite  devise,  et  dessus  a  un  fretel  esmailIie  de 
vert  et  d'azurissant  de  entre  vi.  fueilles,  Et  poise.  v.  marcs. 
y.  onces  vi.  d. 

142.  Un  pot  d'argent  doré  dont  le  pië  est  à  plusieurs 
souages,  et  dessus  le  pië,  au  dessouz  du  ventre,  a  une  devise 
dzelée  faite  de  lettres  de  Damas,  et  par  le  ventre  et  ]c  col, 
est  ceint  en  trois  lieux  de  celle  mesme  devise,  les  hors  sont 
à  plusieurs  souages,  et  le  couvercle  par  dehors  est  à  orbes- 
voies,  faites  de  fueillages,  et  dessus  a  nn  fretel  de  celie 
mesme  devise,  duquel  ist  un  serpent,  £t  poise  Tit  manak 
II,  onces» 


imrBRTAIRE  30  DUC   D'amIOV.  f7 

143.  t5ne  antre  ({uarte  de  celle  mesme  devise,  sànz  dit* 
ference,  pesant,  yi.  marcs,  xii.  d. 

144.  Une  aiguière  pareille,  sanz  différence,  pesant 
m  marcs  i  once  xxi  d. 

t4IS.  Une  aiguière  dorée  cainte  par  le  milieu  et  de  la  de- 
TÎse  des  pos  dessus  dîz,  et  sur  le  fretel  a  un  lyoncel,  et  a  jxu 
court  biberon,  et  poise.  ii.  marcs  yii.  onces  m  d. 

146.  Une  autre  paroille,  sanz  différence,  pesast  m.  marcs* 

i4T.  Un  gobelet  loncdontlepië  est  à  plusieurs  souages,  et 
on  milieu  est  cdnt  d'un  souage  greneté,  et  au  dessus  et  au  det^ 
MHZ  du  dit  souage  a  une  bende  cizelée  de  lettres  de  damas^ 
et  iebort  dudit gobelet  est  en  manière  d'une  roze  à  vu.  fuei!-* 
les,  et  ou  font  du  gobelet  a  un  esmail  ouquel  a  un  compas 
enlacié  doré,  et  au  milieu  dudit  compas  a  une  roze  moire  oa 
milieu  de  laquelle  a  une  teste  d'omroe,  dorée,  à  grands  che^ 
Teux  et  à  grant  barbe,  et  le  couvercle  est  de  la  devise  du 
bort  du  gobelet,  et  par  dehors  est  à  orbesvoies,  crénelle,  et 
dessus  est  de  la  devise  dudit  gobelet,  et  a  un  fretel  de  fueit- 
lages  entailliez,  dessus  lequel  a  un  oisel  doré,  et  poise  eu 
tOQt  III.  marcs  iiii  onces,  xviii  d. 

148.  Dedens  le  gobelet  devant  escript,  sont  vi.  £obeJe$ 
cours,  dorés,  tous  plains  et  aussi  grans  l'un  comme  Tautre^. 
et  ou  fons  de  chascun  a  un  esmail  semblable  à  celui  du 
grant  gobelet,  et  sur  le  derrière  gobelet  a  un  couvercle  doré 
tout  plain,  sur  lequel  par  dehors  a  un  petit  esmail  d'azur^ 
et  poisent  les  ti.  gobeles  et  le  couvercle,  en  tout  v.  marcs- 
II.  onces. 

149.  Une  grant  aiguière ,  toute  dorée,  dont  le  pié  est  4 
plusieurs  souages,  et  ou  milieu  du  ventre  a  un  grant  souagô 
greneté,  et  au  dessus  et  au  dessouz  d'icellui  a  une  benuQ 
mêlée  de  lettres  de  damas ,  et  sont  les  hors  à  plusieurs 
(Kmages,  et  de  près  du  pié  a  une  teste  de  lyon,  de  laquele  ist 
ma  biberon  loue,  et  le  couvercle  est  de  la  devise  de  damas 
et  dessus  a  un  fretel  à  fueillages  sur  lequel  a  un  oisel,  et  oa 
Ions  de  la  dicte  aiguière  a  un  esmail,  ou  quel  a  un  hommo 
Baavage  qui  à  une  main  tient  un  baston,  et  en  Tautre  une 
ciiaie^ne  que  un  lyon  a  atacbiés  à  son  col,  et  ou  couvercla 
par  dedeus  a  un  petit  esmail  d'azur,  et  poise  un  marcs«^ 
II.  onces  XII  d. 

tttO.  Bedens  ladite  aiguière  a  vi.  gobeles  dorés,  Umz 
plains,  et  ou  fons  esmailliés  de  la  devise  de  l'esœail  de  l'ai- 
fuière,  et  dessus  le  derrière  a  un  couvercle,  dessus  lequel 


\28  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOUVRE. 

.  par  dehors  si  un  petit  esmail  d*azur,  et  poisent  les  diz  gobeles 
et  le  couvercle,  v  marcs  i.  once. 

Pour  ce  que  la  place  des  flascons  escrips  en  ce  livre  bien 
bas  estait  emplie,  ont  esté  les  flascons  et  les  autres  choses 

*  ci  après  escriptes  mises  ci  endroit  en  la  manière  qui  s'en- 
'  sieut.  ^ 

.  :1IS1.  Premièrement  deus  flascons  de  voirre,  ouvrez 
d*azur,  à  plusieurs  diverses  choses  de  l'ouvrage  de  Damas, 

^  dont  les  anses  et  le  col  sont  de  mesmes  garnis  par  les  costez 
et  par  le  milieu  du  ventre  de  souages  d'argent  dorez  à  fucil- 

'lages,  et  à  chascun  desdiz  flascons  a  un  anse  tenante  ii. 

.  serpentelles ,  et  est  la  gueulle  estoffée  d'argent  à  oteausL 

.  sur  champ  esmaillié  d'azur,  et  le  couvercle  est  d'argent  à 

.  souages  et  crénelez,  et  dessus  la  teste  du  couvercle  a  un 
aigle  qui  tient  les  elles  ouvertes,  et  le  pie  dessouz  est  assez 
grant  et  d'argent  doré  à  souages.  Et  poise,  de  chascun 

[  flascon  l'argent,  xviii  marcs  et  demi  au  marc  de  troyes. 

ilSS.  Un  autre  flascon  de  voirre,  ouvré  d'azur ,  de  l'ou- 
vrage de  damas,  dont  la  garnison  est  de  semblable  façon, 
excepté  que  en  la  gueulle  n'a  point  desmail,  et  sur  la  teste 

*  du  couvercle  a  un  lyoncel.  Et  poise  l'argent  de  la  garnison 
'  dudit  flascon  xvi.  marcs  au  marc  de  troyes. 

1IS5.  Deus  grans  flascons  d'argent,  dorez  et  esmailliez 
de  la  devise  qui  s'ensieut  :  l'un  est  assis  sur  un  pié  quarré 
[  et  esmaillié  d'azur  à  plusieurs  souages  dont  cellui  dessus  est 
^  greneté,  et  en  l'esraail,  devers  le  ventre,  a  un  homme  à 
.genoux  devant  une  d^me  vestue  de  vert,  et  tient  ladite  dame 
'  un  heaume,  et  derrière  l'omme  a  un  lévrier,  et  derrière  la 
'  dame  a  un  espaignol,  et  derrière  l'omme,  en  l'autre  quarré, 
'  a  une  dame  vestue  de  tanné  et  tient  en  sa  main  une  pomme, 
\  et  en  la  quarrc,  derrière  la  dame,  a  une  dame  vestue  d'une 
*'  cote  vert  et  par  dessus  a  un  mantel,  et  en  l'autre  quarré, 

*  devers  le  plat  du  flascon,  a  ii.  compas  d'azur  à  deus  ser- 
l  pentelles.  Et  ou  dit  plat  du  flascon  a  un  esmail  d'azur  ou  quel 
'  est  un  homme  arme  sur  un  cheval  blanc,  et  tient  en  sa  maki 
;  destre  un  glaive  et  en  l'autre  une  targe.  Et  le  ventre  dudit 

*  flascon  est  esmaillié,  c'est  assavoir  de  ii.  aigles  de  violet 

*  tenant  escripteaux  en  leurs  becz,  et  entre  eula  deus  a  une 
couronne.  Et  les  piez  desdiz  aigles  sont  sur  les  fesses  de 

:  deus  lyoDs  descendans  devers  lebaz,  et  ou  milieu  desdiz 

lyoDS,  a  une  fontaine  azurée,  et  les  costés  desdiz  flascons 

>  «ont  esmailliez  à  plusieurs  besteletes  et  serpentelles,  et  ou 


INVENTAIBE    DU   DUC    D'aXJOU.  2^ 

milieu  desdiz  costez  est  un  souage  greneté,  sur  lequel  souage 
eo  haut  a  serpentelles  qui  ont  les  elles  tendues,  et  en  leur 
col  a  deus  aneaux  ausquelz  tiennent  les  tissuz  qui  sont  azv- 
rez  à  plusieurs  clos  d'argent  dorez  et  esmailliez  dedens,  les 
uns  de  yert,  les  autres  d*azur,  et  y  a  boucle  et  mordant.  Et 
ou  milieu  dudit  ventre  a  un  grant  esmail  d'azur,  ou  quel  a 
une  dame  vestue  de  vert,  tenant  un  cbienet  en  son  giron, 
et  un  homme  emprès  lui  qui  tient  un  faucon,  et  le  col  dudit 
flascon  est  esmail  lié,  et  dessus  a  un  couvercle,  à  plusieurs 
ftouages,  entrant  dedens  ledit  col,  et  dehors  est  esmaillié 
d'azur,  et  dessus  a  un  fretel  auquel  tient  une  chaiennete  do- 
rée, atachîëe  à  Tanncl  d'une  desdites  sepentelles,  et  poise 
en  tout  xx¥iii  marcs. 

11(4.  Un  autre  flascon  pareil  et  de  celle  mesme  devise , 
excepté  que  es  robes  des  personnes  a  aucune  différence. 
Et  poise  en  tout  xxviii.  marcs  ii.  onces. 

1)SS.  Un  grant  flascon,  doré  et  esmaillië  de  la  devise  qui 
s'ensieut  :  Il  siet  sur  un  pié  comme  quarré  qui  portent 
iiii  lyoos  dorez  gisans  sur  leurs  picz,  et  dessus  yceux  lyons 
a  piusieurs  souages,  et  en  ycellui  pié  a  iiii  esmaux  azurez, 
à  plusieurs  bestes  sauvages,  le  ventre  d'icellui  flascon  à 
VI  esmaux,  où  il  a  hommes  qui  font  pluseurs  choses,  comme 
coper  arbres  et  autres  besongnes ,  et  ou  milieu  des  diz 

Ti.  esmaux  a  un  esmail le  plat  dudit  flascon  est  cizellé 

de  deux  foeillages  qui  partent  de  devers  le  pié  et  se  en- 
trelacent devers  le  col  du  flascon.  Et  ou  milieu  a  un  esmail 
d*azur,  ouquel  a  un  homme  sur  un  cheval,  qui  se  combat  a 
un  lyon,  et  ledit  lyon  est  devant  la  teste  du  cheval  drécié 
sur  ses  ii  piez  derrière,  et  des  pâtes  devant  fait  semblant 
de  férir  le  cheval.  Les  costés  sont  esmailliez,  et  entre  les 
esmaux  ou  milieu  a  un  souage  enlevé  et  greneté  d'une 
part  et  d'autre.  Et  f(ur  ledit  souage  a  deus  serpenteles  va- 
lans  à  elles  ef&mailliées  d'azur.  Et  ou  col  des  dictes  serpen- 
teles tiennent  ii.  ajieaux  roons,  qui  tiennent  les  courroie» 
dudit  flascon  qui  sont  de  soie  vert,  et  a  l'une  boucle  et 
l'autre  mordant,  et  tout  au  lonc  sont  semées  les  dictes 
courroies  ée  esmaux  esmaillés  de  vert  et  d'azur,  et  de  < 
menbres  dorez  en  manière  d'un  J.  et  le  col  dudit  flascon, 
qui  est  blanc,  entre  dedens  un  tuyau  esmaillié  à  souages,  et 
tient  ledit  tuyau  à  une  chaiennete  dorée,  de  laquelle  Tun 
des  bouz  tient  à  une  des  serpenteles.  Et  poise  en  tout 
XXIII.  marcs,  vi.  onces  vi  d. 

1S6.  Un  autre  flascon  pareil,  sanz  différence,  excepté 


30         NOTICE  DES  ÉMÀti;  DU  LOUVRE. 

3 ne  es  esniaux  da  ventre  a  autres  devises  qae  en  cellul 
esstts  escript.  Et ,  en  l'esmail  du  plat  dadit  fiascon,  a  ua 
homme  armé  sur  un  blanc  cheval,  qui  ilert  un  lyon  d'un 
glaive  parmi  la  gueule  Et  poise  en  tout  xxiii  marcs* 
TU  onces  xii  d. 

157.  Un  très  grant  flascon,  doré  et  esmaillië,  de  très 
grant  devise,  c*est  assavoir,  le  pié  comme  qnarré  plus  ionc 
que  large,  à  plusieurs  souagcs,  et  ledit  pié  est  semé  de  plu« 
rieurs  esmaux,  esquclz  il  a  testes  de  serpens  volans  et 
oiseaux  sauvages,  et  ou  plat  dudit  flascon  a  un  grantesmail 
roont  de  noz  armes,  et  environ  ycellui  esmail  a  une  vigne 
enlevée  et  dorée,  les  costez  sont  a  grant  quantité  de  esmaox 
où  il  a  hommes  et  femmes  qui  font  diverses  contenances, 
et,  ou  ventre  qui  est  moult  gros,  a  ou  milieu  un  compas 
roont  ouquel  il  a  ii.  hommes ,  dont  l'un  porte  un  faucoB 
^ur  son  poing.  £t  environ  ledit  cumpas  a  plusieurs  demi 
compas  esmailliez,  où  il  a  hommes  de  diverses  contenances. 
Ans  II  costez  a  ii.  courroies  vers,  semées  de  plusieurs 
grans  esmaux,  qui  tiennent  a  ii.  serpenteles,  et  le  col  est 
haut  et  Ionc,  et  esmaillié,  et  dedens  entre  le  couvercle  qui 
tourne  a  viz,  et  poise  xliii.  marcs  m.  onces  xii  d. 

,188.  Un  autre  flascon  pareil,  sanz  différence,  excepté 
que  es  esmaux  a  autres  contenances  que  en  l'autre  flascon 
^dessus  escript.  Et  poise.  xliiii.  marcs. 

i  89.  Un  flascon  de  cristal ,  garni  sur  les  ii.  bouz  d'ar* 
gent,  à  demi  compas  entailliez  et  i.  haut  souage,  et  siet  sur 
im  pâtes  à  longues  jambes,  et  ou  milieu  est  un  tuel  d'argent 
à  mettre  le  vin  dedens,  et  en  ycellui  tuel  entre  un  estoupail 
cl^rgent,  pendant  à  une  chaienette,  et  pend  ledit  flascon  à 
ïL.  courroies  de  soie  azurée,  ouvrées  de  fil  dor,  et  sont 
garnies  lesdites  courroies  de  boucle  et  de  mordan»,  et  poi- 
^ent  argent  et  cristal  mi.  marcs  xii  d. 

i  60.  Un  autre  flascon  de  cristal,  pareil  du  devant escripi, 
san2  difl'erence,  pesant  argent  et  cristal  un.  marcs  ii.  on- 
ces et  demies. 

161.  Un  grant  flascon  d'argent  doré,  appelé  ydrîe,  dont 
le  pic  est  quarré,  plus  Ionc  que  large,  et  à  plusieurs  souages, 
et  ou  ventre  dudit  flascon  a  un  grant  compas  roont  de  not 
armes  à  plusieurs  souages,  et  sur  les  costez  a  un  grant 
souage,  et  tient  Tance  a  ii.  serpenteles  rampans,  et  a  un 
Ionc  tuel,  dedens  lequel  entre  Testoupail  qui  tient  à  une 
chaiennette,  laquelle  tient  avec  le  dit  anse,  Et  poise  txr. 
«tares  un  onces. 


fNTliNTÀlBE   DU  B0C  D' ANJOU.  "tt 

162.  Un  escrinet  d'aii«  pierre,  aussi  comme  marbre, 
t^ute  fOtttëe  deTert,  et  est  ledit  escrin  d'argent  dore,  et  est 
le  <K>iiverde  dHcellai  a  créneaux,  Et  a  aus  iiii  cornes 
d'îceUaien  cfaascunun<;hapitean  de  maçonnerie,  où  il  a  gens 
qm  jettent  de  plnsieurs  instrumens.  Et  siet  ledit  escrin  sur 
Msn.  lyonceanx ,  séans  sur  leur  cul ,  pesant  m  marcs 
T  onces. 

163.  Un  flascon  d'argent  doré,  estant  sur  un  pie  qnarré, 
à  plusieurs  souages,  ou  ventre  dou  quel  a  un  esmail  ront,  à 
S4i«ages,  ou  quel  esmail  a  un  homme  armé  à  cheval  quy  se 
coahat  à  un  lyon  quy  mort  son  cheval  par  la  croupe,  et 
entre  les  pies  du  cheval  a  un  autre  lyon  que  le  dit  cheval 
BMTt  en  la  teste,  et  sur  les  costés  a  un  haut  souage  sur  le- 
^el  an.  serpentelles  vollans,  au  col  desquelles  an.  cou- 
royes  vers,  semées  de  clous  fais  en  manière  de  rose,  et  ou 
piftt  dadit  flascon  a  un  grant  esmail,  ouquel  a  plusieurs 
iioiames  et  famés  faisans  plusieurs  contenances,  et  derrières 
eulz  a  un  ménestrel,  quy  joue  de  la  corne  muse ,  et  est  le 
caavercle  aiaché  à  une  che^oéte^  et  poise  xix.  marcs. 

164.  Un  autre  pareil  sanz  différence,  excepté  que  es 
esmaux  a  autres  devises,  c'est  assavoir  en  Tesmail  du  ventre 
a  nn  Roy  quy  tient  un  septre  et  devant  luy  a  une  Dame  à 
genous  quyl  tient  par  la  main,  et  ou  ventre  a  m.  hommes, 
armés  à  cheval ,  quy  se  combatent  ensamble,  et  poise 
MX  marcs,  v.  onces. 

165.  Un  très  grant  flascon  doré  et  esmaillé,  sur  le  ventre 
duquel  a  ix  esmaux,  et  celui  du  milieu  est  grant,  en  manière 
d'une  roze,  et  y  a  une  dame  séant  en  une  chaiere,  qui  a  en 
fion  giron  un  bacin  ouquel  a  florins,  et  à  chascun  costé 
d'îceJie  a  n  femmes  aus  queles  elle  donne  florins,  et 
dessouz  les  piez  dlcelle  dame  est  escript  :  liberalitcts^  et  es 
autres  émaux  sont  les  vu  péchiez  mortelz,  et  le  yiii«  esn^aif 
portraite  vana  gloria^  et  aussi  y  a  vin  demi  compas  es 
quelz  a  diverses  bestes.  Les  costez  sont  semez  de  plusieurs 
esmaux  à  compas  et  bestes  sauvages,  et,  ou  plat  dn  dit 
fiascon,  a  un  grant  esmail  roont  azuré,  ouquel  est  une  dame 
ancienne,  séant  en  une  grant  chaiere,  et  dessouz  ses  .pies 
a  escript  :  theologia^  et  environ  a  vin.  esmaux,  es  quelz  sont 
les  VII  vertus  cardinaux  et  a  chascun  son  nom  emprès  soy» 
ledit  flascon  est  sur  un  nié  hautelet,  cizelé,  bellonc,  s^aé 
de  nii.  esmaux  èsquelz  a  hommes  jouans  de  plusieurs 
instruments.  Le  col  audit  flascon  est  en  manière  d'une  tour 
à.  n.  piliers  et  entre  deux  a  esmaux  azurez,  et  le  couvercle 


■32  NOTICE   DES  £lIAUX   DG   LOCTBE. 

est  lonc  en  manière  d'un  clochier  à  e&maux  aznrez,  et  ou 
bout  d*en  haut  lieut  une  chaienne  qui  est  atachiëeà  la 
courroie  devers  la  boucle,  les  courroies  sont  de  tissus  vers, 
semées  de  grans  esmaux  azurez,  et  entre  deus  esmaux,  a 
II.  autres  esmaux  fais  en  manière  du  J.  tourné,  et  tiennent 
les  dictes  courroies  à  ii.  serpentelles  qui  ont  esles  azurées, 
et  poisent  xxx  marcs  vi  onces. 

166.  Un  autre  flascon,  pareil  de  façon,  mais  les  devises 
sont  autres,  c'est  assavoir  que  ou  ventre  a  un  esmail  d'azur, 
ouquel  e<i  la  Boe  de  fortune,  et  dessuR  sa  teste  a  escript  : 
fortuna^  et  environ  lui  a  viii.  autres  esmaux  esquelz'sont 
portrais  plusieurs  vertus  et  visces,  et  chascun  a  son  nom 
emprès  soy,  ou  plat  d'icellui,  flascon  a  un  grant  esmail 
roont,  et  une  dame  séant  en  une  grant  chaiere,  et  dessus  sa 
teste  a  escript  :  philosophiay  et  entour  lui,  sont  pourtraites 
les  vil.  ars,  et  a  chascun  son  nom  emprès  soy,  et  d'autres 
choses  sont  les  devises  pareilles  à  l'autre  devant  escript,  et 
poise  XXXI.  marcs  ii.  onces. 

167.  Un  grant  pot.,  lonc,  que  l'en  appelle  en  franco  une 
quenne,  tout  doré  et  cizelé  à  fueilles  de  chesne,  de  fou  et 
de  vigne,  semé  de  ix  grans  esmaux  azurez,  esquelz  a  plu-*- 
sieurs  hommes  et  femmes,  jouans  à  plusieurs  jeus  et  faisan» 
plusieurs  contenances,  et  est  ledit  pot  large  par  le  pié  et  va 
en  agreslissant  devers  le  haut,  et  y  a  un  grant  anse  esmaillié 
par  dehors  et  cizelé  par  dessouz,  et  vient  du  col  jusques 
près  du  pié,  lequel  pié  est  à  plusieurs  souages  et  orbesvoies 
esmailliées  pardessouz,  et  le  bout  d'en  haut  qui  est  aussint 
comme  un  goulet  par  dehors  esmaillié,  et  en  Tesmail  aune 
royne  qui  joue  des  orgues,  et  environ  lui  a  un.  dames^ 
jouans  de  plusieurs  instrumens,  et  y  a  un  petit  couvercle 
roont,  cizelé,  semé  de  m.  esmaux  bêlions  qui  entre  oudit 
goulet,  et  dessus  a  un  petit  fretel  d'une  serpentelle  qui  a 
ses  esles  tendues  et  sont  azurées  dessouz,  et  dehors  sont 
dorées,  et  poise  en  tout  xvi.  marcs  un.  onces. 

168.  Une  très  grant  aiguière,  dorée,  cizelée,  semée 
d^esmaux  par  le  pié,  le  ventre,  le  col  et  le  couvercle,  et  es 
diz  esmaux  a  hommes  et  femmes  faisans  plusieurs  conte- 
nances, le  biberon  a  un  lonc  col  qui  part  du  ventre  de  la- 
dicte  aiguière  et  est  comme  ondoie  d'azur  et  d'or,  et  ist  ledit 
biberon  de  la  gneulle  d'un  serpent,  l'anse  est  doré  et  es- 
maillié d'azur,  et  sur  le  dit  couvercle  a  un  boutonnet  roont 
de  noz  armes,  et  poise  en  tout.  ix.  marcs  v.  onces. 

169.  Un  hanap  tout  doré  et  esmaillié  par  girons,  dont 


IHTEKTAIRE  DU  DUC   D*ANJOU.  S9r- 

fan  des  girons  est  semez  d'arbres  à  gens  qui  chacent  à , 
bestes  sauvages  et  l'autre  est  à  lozenges  vermeilies  es 
qiieles  a  florétes  d'or  et  lozenges  azurés  à  serpentelles,  à 
bestes  sauvages,  et  le  couvercle  est  de  celle  mesmes  devise, 
et  le  siège  du  pië  dedens  est  ledit  hanap  dorez  et  cizelez, 
en  l'esmail  du  hanap  dedens  a  un  homme  qui  tient  un  chien 
en  lesse  et  corne  après  un  sengter,  et  en  l'esmail  du  cou- 
vercle a  un  homme  qui  porte  un  lièvre  à  son  col,  sur  ledit 
convei;cle  a  un  haut  fretel  à  fueillages,  et  d'icellui  ist  un 
bouton  esmaillié  d'azur  et  de  vert,  le  nié  est  tout  esmaillié 
dehors,  et  entre  ii.  piez  peut  une  philatière  esmaillié  d'azur,  ' 
et  poise  en  tout.  ri.  marcs  un.  onces  xii  d. 

1 70.  Une  aiguière  courte  et  grosse,  dorée  et  esmaillié 
par  le  ventre  et  par  le  col,  sur  le  pié  et  sur  le  couvercle  et 
entre  les  esmaux  est  enlevée  à  fueillages,  ou  pié  a  plusieurs 
souages  êtes  hors,  et  est  l'anse  esmaillié,  et  a  un  petit  bibe- 
ron qui  ist  de  la  gueule  d'un  serpent,  et  poise  m.  marcs  ' 
1111  onces. 

I7i.  Une  coupe  de  cristal  ondoiée,  à  un  pié  fait  en 
manière  d'une  roze,  sur  lequel  a  m.  escuçons  de  noz  ^ 
armes  et  le  piller  est  de  m.  piliers  de  maçonnerie  menue-  ' 
ment  entailles  et  environ  a  m.  hommes  qui  jouent  de  plu- 
sieurs instrumens  et  le  couvercle  est  tout  doré  et  crénelle  ^ 
et  semé  de  m.  escuçons  de  nos  armes  et  de  m.  esmaux  / 
de  faeilles  de  treffle,  et  dedens  le  couvercle  a  un  esmait 
azuré  ou  quel  a  un  cerf  et  un  lièvre,  et  dessus  a  un  fretel . 
à  fueillages,  et  dedens  a  un  boutonnet  de  cristal  azuré,  et 
dessus  ou  bout  a  une  crapoudine,  et  poise  en  tout  ii  marcs. 
T.  onces  Yi.  d.  ' 

172.  Un  godet  de  cristal  ffarni,  le  pie  et  les  hors  d'ar- 
gent doré,  et  sont  les  hors  fueilletez,  derrière  a  un  petit' 
anse  court  doré,  et  le  couvercle  a  au  dessus  un  petit  bou- 
tonnet plat  ouquel  a  un  petit  esmail  d'azur,  et  dedens  une 
rozète,  et  poise  i.  marc  ii.  onces,  xyiii.  d. 

173.  Une  aiguière  dorée  toute  plaine,  garnie  les  hors 
et  le  pië  de  souages,  et  ist  le  biberon  de  la  gueule  d'un  ser- , 
pent,  et  le  couvercle  est  couronné,  et  dessus  a  un  haut 
fretel  à  fueillages,  desqnelz  ist  un  bouton  quarré  esmaillié. 
d'azur,  et  poise  ii.  marcs  ii.  onces.  , 

1 74.  Un  gobelet  de  cristal  dont  le  pié  est  garni  d'argent 
doré,  sur  le  ventre  a  un  petit  court  anse  d'argent,  les  hors 
dndit  gobelet  et  du  couvercle  sont  d'argent  doré  à  fueil- 
lages, et  sur  le  couvercle  a  un  petit  fretel  doré  et  ou  bout 

2. 


St"  NOTICE   DES  ÉHAtX   DU  LOCTftIf. 

«st  esmaillîé  d*azur  à  une  rozète  jaune,  et  poîse  i  mare. 
II.  onces  II  d. 

17^.  Une  aiguière  de  cristal  séant  sur  un  pie  dore,  et 

Ï»àrdessouz  est  garnie  d'un  souage,  et  est  la  dite  aiguière 
ongue  et  grossette  parmi  le  ventre,  Et  la  gueule  est  garnie 
4*argent,  et  y  a  une  serrure  d'argent,  avec  laquelle  terme 
le  -couvercle  de  ladite  aiguière,  et  n*a  point  de  biberoui  Et 
i>pise  II  marcs  th.  onces  xii  d. 

i  76.  Un  gobelet  assis  sur  un  trepté  esmaillié,  dont  le  fié 
«si  fait  en  manière  de  treffleet  sont  les  fueilles  pointues^  et 
«st  garni  de  souages  à  orbesvoies,  et  dessus  le  pië  a  m  ser-» 
pentelles  volans  qui  soustiennent  un  piller  de  maçonnerie 
environ  lequel  est  le  baptizement  Notre  Seigneur  en  m 
lieux,  et  dessuz  le  pillier  est  le  siège  dudit  gobelet,  environ 
lequel  a  tu.  angeles  volans  qui  tiennent  led«  gobelet,^  et 
est  fait  le  dit  gobelet  à  m.  demiz  roons  de  godet  et  lu. 
jointes,  et  est  le  couvercle  de  telle  façon  sur  lequel  a  une 
à  III  demiz  roons  de  pommette  a  vi.  quarrés,  et  est  le  go- 
fcfelet,  le  couvercle  et  le  trépié  esmaillé  des  armes  du  pape 
Jehan,  Et  poise  en  tout  vi.  mars  vi  onces. 

i77.  Un  pot  doré  et  esmaillië  par  quartiers,  dont  Tun 
de^  quartiers  est  à  bouillons  dorez,  et  Tautre  quartier  esi 
csmaillié  d*azur,  à  arbrisseaux  vers  et  à  connîns.  Et  poise 
1FIII.  marcs. 

i70.  Un  pot  d'argent,  doré  et  esmaillié,  doai  le  pié  «8t 
à  doubles  souages  grenetez,  et  entre  le  ventre  et  la  pâte  aiin 
e^meil  d'azur  à  un  chayenne  bresseronnëe  tont  autour,  et 
dessuz  et  dessouz  ycelle  a  esmail  vert  et  vernfteil  endentë, 
Et  ou  commencement  du  ventre  a  une  ceinture,  à  lettres  de 
^mas  azurées,  et  autour  du  ventre  a  vi.  rondelles  esmailliëes 
d^azur,  en  quoy  il  a,  c'est  asavoir  sur  l'une  un  sarrazin  à 
genoux  sur  un  lion,  qui  tient  une  darde  en  la  main,  et  siet 
le  lion  sur  une  petite  terrace  vert.  En  l'autre  rondelle  a  un 
liomme  qui  se  siet  sur  une  pantère  et  tient  une  lance  en  sa 
main,  et  es  autres  rondelles  a  hommes  d'estranges  devises 
«t  sur  diverses  bestes  tenant  chascun  une  lance  en  sa  main, 
«t  au  dessuz  des  dites  rondelles  a  une  sainture  de  lettres 
4e  damas  azurée,  pareille  à  la  dessuz  escripte.  El  entour  le 
-col  dudit  pot  a.  vi.  rondelles  azurées,  èsquelles  il  a  oiseaux 
^  plusieurs  coulours,  el  des6o<az  la  gueule  a  unechayenae 
dorée,  brosseronnée,  assise  smr  azur,  et  enio«rle  couvercle 
a  un  souage  de  fueillages,  et  est  le  couvercle  estt«îtlié;de 
V9rt)  semé  de  liz  et  de  roses,  et  autour  des  lii  a  une  es^ 


INVENTAIRE   DU  DUC   D'àNJOU.  38 

feifte  dorée  assise  sur  aznr,  et  a  un  frète!  par  le  milieu  du 
«el  est  an  bouton  h  vi.  quarrés  sar  le  roont  et  dessuz  yi. 
»eîiles  à  nne  pierre  esmaîlliée  d'azur,  et  l'anse  dudit  pot 
«st  esmaillë  d'aznr  par  dehors,  et  y  a  un  Hz  qui  va  tout  du 
i«BC,  au  il  a  liz  blanches  et  en  couleur  de  violète,  et  oubout 
4e  fanse,  par  dessaz,  a  une  teste  de  lyon  azurée,  et  est  la- 
4icilc  anse  d'un  eosté  et  d'autre  endentée  de  vermeil,  et 

^BvUSC*     •     •     • 

179.  Un  autre  pot  un  pou  pluz  petit,  pareil  en  d^H^iire^ 
esmaux  et  façon  de  toute  chose,  sans  aucune  diflerenee  an 
p»ot  dessuz  escript.  Et  poise« 

i80.  Use  aigvière  dorée,  semée  desmaux  par  quartiers, 
^  est  l'un  des  quartiers  doré  à  bouillons  dorez,  et  l'autre 
«est  à  un  ^rant  osteau ,  esmaillié  de  vert  et  goûté  de  rongef 
«tdedenzyceUuiosteau  à  vu.  petits  osteaux  azurez,  goûtez 
«de  blane,  Etpoise  iiii.  marcs  i  onee. 

ISl.  Une  aiguière  d'argent,  blanche,  que  portent  iii» 
Ivons  séans,  et  est  le  souage  du  pié  bien  bas  et  greneté  et 
doré,  et  en  est  le  ventre  sans  pié,  et  a  x.  costés  enievées  6t 
d'entour  le  col  de  ladite  aiguière  partent  plusieurs  osteaux 
mi  hi  ceîngnent  tout  entour,  et  est  le  biberon  comme  la 
«tteille  dont  naissent  les  pommes  grenades,  et  du  milieu 
^neelie  part  un  biberon,  et  est  fanse  de  ladite  aiguière 
iTvn  lion  rampant,  et  le  martelet  du  couyercle  est  de.  ic.  lis 
%l«DC8,et  sur  ledit  couvercle  a  un  boutonnet  doré.  Et  poise« 

t8S.  Un  grant  hannap  à  couvercle,  d'argent,  tout  doré, 
dont  le  pié  est  bien  bas,  etsiet  sur  ui.  lionceaux  Sféans, -et  le 
hannap  par  dehors  a  une  bende  cizelée,  à  lettres  de  Damas, 
et  ou  fons  a  un  chapelet  a  vi  rosettes,  tout  doré,  ou  milieu 
duquel  a  une  rosette  enlevée  esmaillée  de  rouge  cler.  Et  ou 
eoavercle  par  dedenz  a  un  semblable,  et  rozette  et  sont  les 
boTS  dudit  couvercle  à  plusieurs  souages  et  fueillages  Et  ^ 
j5iir  ledit  couvercle  une  bende  de  lettres  de  damas,  et  dessuz 
a  on  fretel  ceint  de  fueillages  tout  èntour,  et  dedens  un 
Ijon séant  sur  un  perron,  Etpoise  en  tout  vi.  marcs  vi  onces. 

iB3.  Un  antre  Iraniiap  pareil,  à  <eoeu¥erele,  ^«s  avcuoe 
diiISmiee,  exeeplé  q«e  le  f^tel  «est  plue  pe«R.  fitpolse  en 
t.  VI,  maroB  v.  «noes. 


iB4.  Un  gobelet  doré  sur  un  trépié  petit  et  baz,  et  est  le 
couvercle  crénelle.  Et  ou  fous  du  gobet  a  un  augèle  qui  a 
^a  main  sur  une  columpne,  Et  poise  <t.  uMwesfiae  ueoe. 


36  NOTICE   DES  ÉMAUX   DU  LOUTKE. 

1 81$.  (I  ]  avec  le  couvercle,  sont  semez  de  vi  esmaux  chas» 
cuD,  es  quelz  a  chcTaliers  et  daines  faisant  diverses  conte- 
nances, et  dedens  est  ledit  hanap  et  couvercle,  cizelé,  et,  on 
fons  du  hanap,  a  un  compas  roont  auquel  à  un  esmail  d'azur, 
et  un  chevalier  et  une  dame  qui  jouent  ans  esches,  et  en  Tes^ 
mail  du  couvercle  a  un  chevalier  et  une  dame  qui  tient  la 
comète  du  chapperon  dudit  chevalier,  les  hors  sont  à  souages 
et  à  orbesvoies,  et  dessus  a  un  fretel  crénelle  duquel  ist 
un  boutonnet  vers,  et  dessuz  a  un  singe  doré  qui  tient  une 
.bourse,  et  poise  en  tout  xxvi.  marcs  vi.  onces. 

186.  Un  griffon  estant  sur  uneterrace  à  souages  et  orbe- 
voies,  laquele  portent  un  lyonceaux  gisans,  et  dessus  le  dos 
dudit  griffon,  entre  ses  esles,  a  une  rovne  enmantelëe  qui 
tient  par  les  esles  une  serpentele  qui  fait  biberon  à  geter 
eaue,  et  derrière  le  dos  de  ladite  royne  est  le  siège  d'un  go- 
belet à  souages  et  orbevoies,  et  est  le  fons  dudit  siège  es-^ 
maillé  à  papegaus  et  à  papeillons,  et  le  dit  gobelet  et  le  cou- 
vercle est  pardehors  de  celle  mesmes  devise,  et  les  esmaux 
par  dedens  aussiot,  et  sur  le  couvercle  a  un  frète!  à  fueilles» 
desquelles  ist  un  bouton  esmaillié  de  vert  et  d'azur.  Et  poise 
Ti,  marcs  i  oncexiid. 

187.  Un  homme  estant  sur  un  entablement,  lequel  en- 
tablement est  esmaillié  d'azur,  à  gens  à  cheval  et  à  pié  qui 
chacent  aus  cerfs,  et  est  ledit  homme  enmantelé  d'un  mantel 
esmaillié,  et  en  son  bras  destre  a  bouté  son  chaperon,  du- 
quel la  comète  qui  est  endroit  le  coûté  fait  biberon  à 
verser  eaue,  et  il  tient  sa  main  senestre  apoiée  sur  son  costë, 
et  sur  sa  teste,  qui  tourne  à  viz,  a  un  chapellet  à  vi  rozètes, 
et  poise  un  marcs,  i  once. 

188.  Une  très  grant  fontaine,  que  xii  petis  hommefi 
portent  sur  leurs  espaules,  et  dessuz  le  pié  sont  vi.  hommes 
d'armes  qui  assaillent  le  chastel,  et  y  a  vi.  ars  bouterez  en 
manière  de  piliers  qui  boutent  contre  le  siège  du  hannap, 
ou  milieu  a  un  chastel  en  manière  d'une  grosse  tour,  à  plu- 
sieurs tournelles,  et  siet  ledit  chastel  sur  une  haute  mote 
vert,  et  sur  m.  portes  a  m.  trompettes.  Et  au  bas  par  dehors 
ladite  mote  a  braies  crénelées,  et  aux  créneaux  du  chastel 
]^r  en  haut,  a  dames  qui  tiennent  basions  et  escuz  et  def- 
lendent  le  chastel,  et  ou  bout  du  chastel  a  le  siège  d'un 
hannap  crénelé,  et  le  plat  est  d'une  terrace  vert  bouillonnee, 
et  ou  fons  a  un  treilleys  dessuz  un  pertruis  à  recevoir  l'eaue, 

(1)  (II  y  a  ici  une  lacune  considérable  :  quarante-deux  feuillets  ont  été  arra^ 
chés  du  volume  et  sont  perdus.} 


INVE.NTAIfiE  DD  DUC   D* ANJOU.  37 

et  le  hannap  et  le  couvercle  sont  esmailliez  dehors  et  de- 
dens  par  quartiers,  dont  les  uns  sont  dorez  grenetez,  et  les 
autres  sont  d'azur  à  arbresseaux  vers  et  bestes  sauvages,  ou 
fons  du  hanap  a  un  grantesmail  ouquel  a  i  chevalier  et  une 
dame  dedenz  i.  paveillon  azuré,  et  tient  le  chevalier  i  cuer 
en  sa  main  destre,  et  la  dame  i  chiennet  de  sa  main  destre, 
et  en  l'esmail  du  couvercle,  qui  est  azuré,  a  un  chevalier 
qui  tient  i  cuer  en  sa  main  senestre,  et  font  samblant  de 
parler  ensemble,  lui  et  une  dame  qui  siet  emprès  lui»  et 
poisent  en  tout  li.  marcs,  v  onces. 

Vos  d'or  qui  ne  puent  en  leur  ordre  et  ayguyêres. 

1 89.  Premièrement,  Un  grant  pot  d'or  ront  et  de  nou- 
velle façon,  dont  le  pié  est  garny  de  souages  grenetés  de 
nu  grains,  et  entour  la  gueule  et  ie  couvercle  a  sambiable 
souage  et  dedens  le  couvercle  a  un  esmail  ront  de  noz  ar- 
mes, et  sur  le  couvercle  par  dehors  a  un  fretel,  ou  milieu 
duquel  a  un  bouton  en  manière  de  fasète,  et  au-dessus  du 
bouton  a  un  fueillage  de  chesne,  dont  il  y  en  y  a  demontans 
et  de  dessandans ,  et  dessus  en  une  broche  a  un  {le  mot  est 
resté  en  blanc)  et  est  Tance  de  derrière  toute  plaine  et  essus 
le  possier  est  de  deus  feuilles  agues  aux  deus  bous.  Et  poise 
en  tout,  au  mar  de  Troye,  xi.  marcs,  un.  onces. 

190.  Une  ayguière  d'or,  très  grande,  ronde  et  de  la  façon 
du  pot  en  souages,  fretel,  couvercle,  ance,  pié  et  façon,  et 
du  milieu  du  ventre  yst  un  biberon  gresle,  et  ront,  et  au 
près  du  bout  a  une  ^ueulle  de  serpent  qui  engotille  le  dit  bi- 
beron et  un  petit  piUier  à  carneaux  quy  praot  de  la  gueulle 
et  fiertaudit  biberon,  et  sur  ledit  couvercle  a  un  {mot  laissé 
en  blanc).  Et  poise  en  tout  au  mar  de  Troye  y  marcs 
un  onces  vi.  d. 

191.  Un  autre  pot  d'or,  pareil,  sans  aucune  différance 
au  premier  dessus  escrlpt,  Et  poise  au  mar  de  Troye  xi.  m. 
un  onces. 

199.  Une  ayguière  d'or,  pareille,  sanz  aucune  différance 
à  l'autre  dessus  escrlpt.  Et  poise.  v.  marcs,  ii.  onces  xv.  d. 

193.  Un  autre  pot  d'or,  pareil,  sanz  aucune  différance 
aux  dessus  escript,  Et  poise  au  mar  de  Troye  xi.  marcs 
II.  onces  XVIII  d. 

194.  Une  autre  ayguyère  d'or,  pareille,  sanz  aucune 
différance  aux  dessus  escriptes,  Et  poise  v.  marcs,  m  onces 
xxï  d. 


II  NOTTcs  ]>E8  ÉMAUX  DtJ  Lotryac. 

IM.  Un  autre  pot  d'or,  pareil,  saiiz  aucaùe  différance 
avx  |HM  dessus  escripts,  Et  poise  xi.  marcs  ti  oiiceft. 

i96.  Une  autre  ayguière  d'or,  pareille,  sanz  auewie  dif- 
France  aux  dessus  dUes  ayguyères.  £t  poise  y.  marcs 
m.  onces  xr  d. 

ÉMire  ffêspêllê  (for,  tn  pas,  aygnyêrèi,  fi(ucon$  et  tmire^ 
€hoi«9  éTor  en  autre  extrucréinaire  que  on  trouvera 
om  feuillet  lie  £/. 

197.  Un  hannap  d'or,  à  tour  de  lampe,  assis  sur  un  pié 
hautelet,  à  plusieurs  souages,  et  a  dessuz  un  souage  grenetë 
et  un  autre  souage  entours,  et  les  bors  du  couvercle  sont  à 
plusieurs  souages,  et  dessuE  le  souage  grenelé  a  en  souage 
eatours,  et  dessuz  le  couvercle  a  un  fretel  i  fuetiiage  éoolt 
isc  un  bouton  d'or  à  viii.  quarrës.  Et  poise  en  tout... 

198.  Une  nef  d*or,  séant  sur  un  entablement  bellone,  qui 
devers  les  costés  s'avance  et  est  à  plusieurs  souages,  Et  le 
portent  vi.  lyons  gisans,  et  dessus  est  ledit  entablement 
semé  de  iiii  esmaux  de  rouge  cler,  et  un  petit  piller  bas 
qmi  la  porte  ouquel  a  vt  esmaux  vers  d'esmaîl  de  triple,  Et 
eu  ventre  par  dehors,  a  iiii  esmaux  de  ronge  eier  et  en 
cfcasçun  esmail  a  v.  petis  compas  esquelz  il  a  plusieurs 
bestes  enmantelées,  et  autour  iiti.  esmaux  de  triple,  et  en* 
viron  chascun  esmail  a  un.  grenas  et  un.  petites  pellesi  et 
de  l'autre  eosté  est  semblablement  esmailiié,  et  aus  ii.  booz 
4e  k  nef  a  une  teste  d'omme  qui  a  par  dehors  mu  visage  de 
ijon.  Et  poise  xix  marcs  vi.  onces  vi.  d» 

199.  Un  pot  d'or  pour  aumosne  qui  est  k  costés  par  le 
pié  et  par  la  gueule  et  comme  paie  h  demi  pales,  fit  ou  groE 
eu  ventre  se  afferment  les  pales  Tune  contre  Fautre,  et  par 
le  col  a  un  groz  souaige  greneté  dessuz  et  dessoÉs,  et  par  les 
hors  du  pié  et  de  la  gueule  est  garni  de  souages  greneteEî  et 
a  II  anses  cizellées.  Et  poise  xix,  marcs  m  onces  xxi  d* 

200.  Un  gobelet  d'or,  bien  haut  et  gros,  à  couverde, 
dont  le  souaige  du  pié  est  double  et  greoeté,  et  est  le  dit  go- 
belet entuers,  et  est  la  gueule  laite  en  manière  d'ua  godet 
de  terre,  et  ou  fous  a  un  grant  esmail  de  noz  armes  et  est  le 
dit  couvercle  entuers  aussy  comme  le  corps  du  gobelet , 
et  est  le  souaige  du  couvercle  double,  dont  celluî  de 
dessouz  est  greneté,  et' celui  dessuz  est  percîé  et  dessus  te 
iiteouverele  a  un  fretel  de  fueîllage  sur  quoy  est  assis  on 
Mphir,  et  ou  font  du  dit  couverete  sont  noc  armes.  Et  ^oise 

III  marcs,  vi.  onces  xviii  d. 


iNTKNTÀtftE  ]>ir  DUC   B'ANKHT.  tt 

lot.  Un  gobelet  de  cristal  roont,  k  n.  «nses,  qai  â  pié 
4*9r  à  soaafes  et  oriie»voiet  à  Jour  et  f^eilles  dessofu  k 
osteaux  tout  à  jour.  Et  poise  i  marc.  yii.  oiiceft« 

ftOft*  Une  aiguière  d'or,  dont  lesouage  dupië  est  double 
def^usieurs  soaatf«s  trencbans,  et  est  le  plë  ceinet  entour 
ée  lie,  et  saBiblablemeiit  efiteeincte  par  le  ventre  en  ii.  Hex 
dete  z  Us,  et  entre  les  ii.  ceioctes  a  un  soaage  dont  se  œu- 
vre ladite  aiguière,  et  la  pièce  de  dessuz  est  aiguière,  et  celle 
dedheaeoui  demeure  gobelet  fait  en  manière  d'un  calice,  et 
l^aiice  tient  à  la  dite  aij§:aière  et  est  cizellëe  à  demies  fueiliea 
de  «^eHie,  et  est  le  biberon  d'un  tuel  qui  part  de  la  gueula 
d'«n  serpent,  et  le  couYOrcle  est  oeinct  entour,  et  cizellé 
oonane  le  pië  et  le  ventre,  et  dessuz  le  couvercle  a  un  fretel 
de  liietllages  et  dessus  a  un  safir.  Et  poise  la  pièce  qui  fait 
Faiguière  —  Et  celle  de  dessoui  qui  fait  gobelet  poise. . . 

Cmt  rinvenitnre  devetselït  dor  etcTafgcnt,  esmaillée, dorée 
et  blanche,  tant  de  celle  que  nous  avons  apportée  de 
ftimee,  comme  de  celle  guinous  a  esté  donnée^  et  quenêue 
mi99n$  aeketée  à  Avi§non€t  en  lu  langue  doc* 

PBlMISlfr,    LA  VX86S&LB  b'0«. 

tus.  Un  grant  faeujiap  d'or,  a  trëpié  que  ni.  sers  sous^ 
tiMneot,  et  est  le  dithennapet  le  couvecle  esmaillëà  itéra, 
de  leur  couleur,  amaateles  de  nos  armes,  et  dessus  le  cou- 
verole  a  un  gros  saphir  assis  sur  un  fretel.  Et  poise  en  tout 
x«  «u  II»  onces. 

S^4.  Un  autre  vrantàennap  à  couvecle,  esmaillië  ou 
fons  aux  armes  de  france,  toutes  plaines,  et  a  sur  le  couve* 
de  un  saphir  assis  sur  un  fretel,  pesant  en  tout,  vin  mars. 
lau  onces  m  d. 

SOff.  VI.  beniiapï  d'or  pAreilz,à une  rose  esmaillëe  oufOM 
k  noz  armes,  pesans  touz  ensemble  xviii.  marcs  m.  onces» 

M6é  VI  gobelcz  entrant  en  une  aiguière,  pareilz,  et  sont 
les  dix  giibeJea  sains  par  le  milieu  de  noz  armes,  et  sur  le 
œnvecle  de  l'ëguière  a  un  esmail  en  manière  d'une  rvse  à 
noz  armes,  pesant  l'esguière.  vi.  mars  ii.  onces  xvui  d. 
les  f  obelez  touz  ensemble  potsent  xi  mars  in  onces  xviii  d. 

tar.  Une  aigeière  sur  le  oouvecle  de  laquelle  a  mm 
ffOM  à  ni»  perieset  «n  petit sapàir dessus,  pesant»  ii»  aan» 
T»#eteBTt^ 

ton.  Utie  a«itre  petite  aiguière  toute  plaine,  à  deux  bibe^ 
rons,  pesant  ti.  mars  m  once»  xtt  d. 


40  NOTICE  DES  ÉMAUX  DU  LOUYHE. 

209.  Une  petite  salière  de  cristal,  dont  le  pié,  la  guetle 
et  le  couvecle  sont  garniz  d'or,  pesanz  cristal  et  or  i.  marc 

I.  once  XII  d. 

210.  Une  aiguière  de  cristal,  garnie  d'or,  et  dessuz  le  cou- 
vecle a  un  petit  quochet  qui  a  une  perle  en  son  bec,  et  des- 
souz  icelui  en  a  ri  autres  plus  grosses,  pesanz  or  et  cris- 
tal. III.  marcs  iiii.  onces. 

211.  Un  gobelet  d'or  couvert,  dont  la  coupe  est  en  ma* 
nière  d'un  hanap,  à  tour  de  lampe,  et  est  sur  un  pie  crueux, 
tenant  à  la  dite  coupe,  lequel  pié  est  par  le  bas  à  plusieurs 
souages  et  orbesvoies,  et  le  couvercle  est  bordé  de  souages 
à  orbesvoies,  et  dedens  a  un  petit  esmail  des  armes  de  Bou- 
longne,  et  dessus  a  un  chapeau  rouge.  Etsurycellui  couvercle 
a  un  fretel  crénelé  par  le  haut,  et  au  dessus  a  m.  lyonceaux, 
et  poise  en  tout.  iiii.  mars  vu.  onces  xviii.  d. 

212.  Une  cuiller  d'or  qui  a  un  saphir  emmy  le  bout,  pe- 
sant. II.  onces  V.  d. 

215.  Un  gobelet  d'or  enlevé  par  dehors  à  fueilles  de  rose 
savigne,  à  m.  fleurs  de  lis  par  dessuz  les  fueilles  de  rose, 
et  dedenz  une  rose  double  eiflevée  avecque  la  grainne,  et  sur 
le  couvescle  a  un  petit  frète],  fait  en  manière  de  rose,  et  est 
ladite  graine  esquartelée  aux  armes  de  france  et  du  dalphin, 
Et  ou  couvescle  par  dedens  a  un  esmail  aux  armes  dessus 
dictes,  pesant  en  tout.  ii.  mars,  vu  onces  m.  d. 

214.  VI.  hanaps  d'or  pareilz,  à  une  rose  ou  fous,  esmailliée 
de  nos  armes,  autelz,  sans  différence,  comme  les  sis  hanaps 
d'or  pareilz  devant  nommez,  pezans  touz  ensemble  xviii. 
marcs  i  once  et  xii  d. 

2  IIS.  VI.  autres  hanaps  d'or  pareilz,  à  une  rose  ou  fons, 
esmailliée  de  noz  armes,  autelz,  sans  différence,  comme  les 
autres  dessus  nommez,  pezans  touz  ensemble  xviii.  marcs. 

II.  onces  XII  d. 

216.  VI.  autres  hanaps  d'or,  pareilz,  à  une  roze  ou  fons, 
esmaillée  de  noz  armes,  autelz,  sans  diférance,  comme  les 
autres  dessus  nommez,  pezans  touz  ensemble  xviii.  marcs. 
XII  d. 

217.  Un  gobelet  d'or,  tout  plain,  sanz  souage  et  sanz 
couvercle,  et  est  pareil  à  ceulz  qui  sont  devant  escrips  qui 
entrent  en  l'esguière,  excepté  que  il  est  un  pou  plus  grant 
que  les  autres  gobelets  dessus  escripts,  entrans  en  ladite 
esguière,  et  est  saint  par  le  milieu  des  armes  danoir  par 
quartiers  et  lis,  Et  poise  ii.  marcs  m.  onces  ix4. 


INVENTAIRE   DU   DUC   D*ÀKJOU.  4t 

218.  Un  mestier  d'or,  dont  la  pâte  est  à  yi.  quarrez 
pointues,  garnye  de  souages  grenetës,  et  se  1  yève  la  pâte  d'un^ 
i>osse  ronde.  Et  est  le  tuyau  à  mètre  le  mestier  à  yi.  demis 
compas,  et  dessus  a  un  souage  à  crenaux,  et  poise  ii.  marc^ 
▼.  onces  XV  d. 

S 19.  Un  autre  mestier  pareil,  sanz  dyfferance  au  dessufi 
escript.  Et  poise  au  marede  Troye.  pesant  au  marc  de  Troye,' 
Il  marcs,  iiii.  once»  xii.  d. 

220.  Sis  cuillers  dor,  de  plaine  euvre,  toutes  pareilles, 
sanz  différence,  pesans.  i.  marc.  ii.  onces,  xx  d. 

22  t.  Une  autre  plus  petite  cuillier  de  la  façon  de  plaine 
envre,  pesant  i.  once. 

Pieu  dbr  pour  mettre  viande  touz  plains, 

222.  Premier,  un  plat  d'or,  à  xxii.  quaraîs,  pesant  au 
marede  Troyes,  xiiii  mars  i  once  vi  d. 

223.  Un  autre  plat  d'or,  à  xxii  quarais,  pesant  au  marc 
de  Troyes,  xiii.  marcs  m  onces  vi  d. 

284.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaraiz,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiii.  marcs  ii.  onces  xv  d. 

225.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii  quaraiz,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii.  mars  xii.  d.  ' 

226.  Un  antre  plat  d'or,  à  xxii.  quaraiz,  pesant  au  marc 
de  Troyes  xiiii.  mars.  ix.  d.  ' 

227.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quareilz,  pesant 
an  marc  de  Troyes  xiiii.  mars  ii.  onces.  ^ 

228.  Un  autre  plat  doré,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant 
au  marc  de  Troyes,  xiii.  mars  vu.  onces  xii  d. 

229.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  a  xxii.  quaras,  pesant  au 
marede  Troyes,  xiiii.  mars  i.  once  xii  d. 

250.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant 
au  marc  de  Troyes,  xiii.  mars.  vu.  onces  xii.  d. 

23i.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quars,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiii.  mars  iiii  onces  m.  d. 

259.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  aQ 
marc  de  Troyes,  xiii.  mars  v.  onces  vi  d. 

235.  Un  autre  plat  d'or,  à  XXII.  quaras,  pareil,  sans  éU 
férance  aus  autres  dessus  escrips,  pesant  au  marc  de  Troyes,' 
xiiii.  mars  i.  once  xviii.  d. 


êÈ  NOTtCK  DES  ÉMAUX  D0  LOOYRX. 

tM.  Un  antre  plat  d'or,  pareil,  k  xxn  qnaras,  pesant  au 
iatrc  de  troyes  xiiti.  mars. 

S 35.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant 
an  marc  de  troyes,  xiiii.  mars. 

.  936.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars. 

937.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  smi 
marc  de  Troyes,  xiiii.  mars. 

238.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars. 

^  939.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  aq 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars. 

940.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars. 

941.  Un  autre  plat  d'or,  pareif,  à  xxii  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii.  mars. 

942.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars  iiii  onces  yi  d. 

943.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii.  mars  ti.  onzes  xii  d. 

.  944.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxn«  quaras,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii  mars  ii  onces. 

945.  Un  autre  plat  d'or,  pareil,  à  xxii.  caxas,  pesant  au 
marc  de  Troyes,  xiiii.  mars  ii.  onces. 

946.  Une  aiguière  d'or,  grosse  ou  milieu  et  par  ledit  mi- 
lieu ceincte  de  noz  armes,  et  sur  le  couvercle  a  un  esmail 
\le  noz  armes  fait  en  manière  d'une  rose  et  entrent  dedenz 
ladite  aiguière,  ti.  gobelés  d'or.  £t  poise  en  tout  ladite  ai- 
guière M.  mars  ii.  onces  xii  d.  {On  lit  en  marge  :  bscript 
HïTiNT,  et  en  effet  l'article  est  biffé.) 

Eêcuelles  éTor  pour  mètre  viande, 

947.  Premièrement  quatre  escuelles,  de  xxn.  Cfeiras,  pe- 
sant au  marc  de  Troyes,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font 
%u  mars  yi  d. 

948.  Quatre  autres  escuelles,  de  xxn.  caras,  pesant  au 
marc  de  troyes,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font  xi  m^rs 
▼I  onces. 

949.  Quatre  autres  escuelles ,  de  xxn  caras,  pesant  an 


INVENTAIHE   DU   DUC   o'iLNJOU.  43 

nuFC  de  Troyes,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font  xii  marg 
xiid. 

ttfCI.  Quatre  autres  escuelles,  4e  xxti.  Garas,  pesant  att 
marc  de  Troye,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font  xii.  mars. 

SSI.  Quatre  autres  escuelles,  de  xxii.  Garas,  pesant  au 
marc  de  trole,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font  \u  mars 
Ti.  onces  XY.  d. 

ftS2.  Quatre  autres  escuelles,  de  xxii.  Garas,  pesant  au 
narc  de  troie,  la  pièce,  trois  mars,  qui  font  xii.  mars. 

253.  Une  aiguière  d*or,  dont  le  piéest  assez  hautelet,  et 
est  le  sooage  double,  et  ou  milieu  est  greneté  de  grains  en 
T.  et  est  le  ventre  de  ladite  aiguière  roont,  et  le  col  longuet 
et  du  milieu  du  ventre  part  un  biberon  lonc  et  gresie  qui 
passe  par  la  gueule  d'un  serpent,  et  y  a  un  petit  piller  de 
maçonnerie  qui  part  de  dessoubz  le  souage  de  Fai^uière  et 
se  ferme  audit  biberon,  et  est  Tance  de  ladite  aiguière  plate 
par  dehors  et  ronde  par  dedenz,  et  est  le  maMelet  de  dessus 
les  deux  Cueilles  doubles,  et  sont  les  souages  de  la  gueule  et 
dv  couvercle  pareilz  à  cellui  du  pié,  et  est  le  fretel  de  des&oz 
le  couvercle  de  petiz  fueillages  et  dessouz  yceulz  a  m.  pe-' 
tites  pelles,  et  dessuz  le  bout  du  fretel  a  un  safir  petit,  à  un 
chaston  à  crampons,  et  dedenz  le  couvercle  a  un  esmail  d*azur, 
oaquèl  a  un  papeillon  d'or  et  autres  menuz  ouvrages.  Et 
p<^e  II  marcs  un.  onces  iii.  d«  B 

t94.  Un  pot  d'or  ront,  à  un  souage  dessouz  grenetë,  Et 
atlonc  de  Tance  a  un  guerfil  grenetë.  Et  entour  la  guelle  a 
un  souage  grenetë.  Et  sur  le  couvercle  a  un  esmail  de  noz 
armes  assis  à  un  souage.  Et  sur  la  charnière  dudit  couvercle 
a  II.  pommettes  joignanz  qui  sont  grenetëes.  Et  poise  en  tout* 
VIII.  marcs  i.  once.  xii.  d. 

188.  Un  autre  pot  d'or,  de  la  façon  et  de  la  devise  dessus 
eseripte,  sanz  aucune  diflërance»  Et  poise  vu.  marcs  vii.  on* 
ces  triii  d. 

186.  Un  gobelet  d'or,  sëant  sur  un  petit  pië  ront  sizelé, 
à  Mens  de  sarrazins,  et  entre  le  gobelet  et  le  pië  a  une  pom- 
mète  ronde  toute  plaine,  et  au  dessus  yst  un  liz,  qui  com- 
praot  tout  le  gobelet  dont  chascune  fueille  est  sizelee  à  liens 
de  Sarrazins,  et  ou  fons  a  un  esmail  de  rouge  cler,  où  il  a 
III  lis  et  III  liens  sarrazines,  et  est  le  champ  dudit  esmail 
eschiqueté  de  ladite  couUeur,  et  est  le  couvercle  de  celle  de- 
vise,  et  entre  la  pommète  de  chascun  lis  a.  ii.  grosses  perles 
à  moulinet,  et  est  le  nombre  des  pelles  xx.  et  sur  ie  fretel 


44  NOTICE   DES    ÉMAUX    DU   LOUVFiE. 

â  un  gros  saphir,  assis  entre  it.  autres  saphirs  et  ii.  bien 
grosses  pelles,  et  dedens  ledit  couvercle  a  un  petit  esmai! 
de  la  devise  de  celui  du  fons  du  gobelet.  Et  poise  en  tout 
iiii.  marcs,  iiii.  onces,  xiid. 

287.  Deus  flascons  d'or,  à  xxii  quaras,  dont  le  pié  est 
lonc  et  estroit  et  fourché  par  les  ii.  bous,  et  sont  pointus,  et 
entour  ledit  pié  a  un  souage  greneté  et  sont  plas  par  dedeiis» 
et  un  pou  ont  de  ventre  par  dehors,  et  par  les  costés  a  un 
souage  greneté,  et  ou  milieu  a  un  esmail  denoz  armes,  et  ont 
aus  deus  costés  ii.  ances  sur  quoy  il  a  un  souage  greneté,  et 
à  chascun  bout  de  souage  a  une  fueille  faite  comme  d'espine, 
et  environ  le  couvercle  a  un  souage  à  créneaux  et  tient  k 
une  chesneteatachéeù  Tance  à  una:iolet,etsont  lescorroyes 
de  soye  vermeile  atachés  à  aneaux,  et  sont  les  boucles  et  les 
mordans  plains.  £t  poise  l'un  xii.  mars  ii.  onces  vi  d.  Et 
Tautrexii.  marcs  ii  onces  vi  d. 

288.  Une  ayguyère  d'or,  dont  le  pié  est  petit  et  ronl, 
sizelé  à  lettres  Sarrazines,  et  au  dessus  a  une  petite  pommelé 
roùde  et  plaine,  et  est  le  bout  de  ladite  ayguyère  gros  et  le 
cul  agu  et  entour  le  ventre  a  un  lis  sizelé  à  lettres  de  Sar- 
razin,  et  ou  biberon  a  m.  tuiaux,  un  dessus  et  ii.  dessous, 
et  est  le  couvercle  sîzellé  et  ouvré  comme  le  ventre  de  ladite 
ayguyère,  et  entour  le  bort  du  couvercle  a  ix.  grosses  peilles, 
et  sur  le  fretel  a  un  gros  saphir,  assis  entre  ii.  bien  grosses 
peilles  et  ii  saphirs.  Et  poise  en  tout  iiii.  marcs  m.  onces. 
{En  marge  on  lit)  Critoile  dit  que  il  sont  de  xiii.  mars  et 
un  huitain. 

289.  Une  paire  de  bassins  d'or  à  laver,  dont  l'un  est  à 
biberon  et  l'autre  san^  biberon,  desquelz  bacins  les  hors  sont 
semés  de  fleurs  de  lis  enlevées,  et  ou  fons  des  diz  bacins  a  un 
grant  compas,  semé  de  fueillages,  en  manière  de  pampes 
de  rozes,  et  sont  les  dites  pampes  semées  de  fleurs  de  Hz 
enlevées.  Et  ou  milieu  dudit  compas  a  un  esmail  de  noz 
armes  fait  en  manière  de  rose,  et  puise  cellui  à  biberon. 
itx.  mars  iiii.  onces  xii  d.  Et  l'autre,  sanz  biberon,  poise 
XIX.  mars  iiii  onces. 

260.  Une  burete  d'or,  pour  chapelle,  garny  le  pié  d'un 
souage,  et  par  le  milieu  du  ventre  en  a  un  autre,  et  par  la 
gueulle  et  le  couvercle  en  a  un  autre  souage,  et  est  la  gueuUe 
à  un  bec,  à  demy  ront,  et  sur  la  teste  a  tin  esmail  ront  de 
rouge  cler,  où  il  a  ou  milieu  un  A.  Et  poise  en  tout  i.  marc 
Hi.  onces  m.  d. 


I?iVENTÂIBE   DU   DUC    d'AKJOU.  4IS 

V. 

26  A.  Une  autre  burète,  pareille  de  celle  dessus  cscripte, 
sanz  aucune  difërance,  fors  que  sur  Tesniail  de  dessus  le 
couvercle  a  un  Y.  £t  poise  en  tout  i.  marc  m.  onces  vi  d. 

2652.  Une  culeir  d'or,  de  plaine  euvre,  à  un  fretel  de 
%'i.  feuilles,  trois  qui  montent  et  trois  qui  avallent,  et  dessus 
le  fretel  a  un  b'alay,  et  un  peu  au  dessous^  un  petit  ecusson 
des  armes  P.  danoir.  Et  poise  ii  onces  xii  d. 

Plus  d'or  pour  fruiterie. 

2  65.  Premièrement,  quatre  plas  de  xxii,  caras,  pezans  au 
marc  de  Troye,  vu.  mars  ii.  onces  m.  d. 

264.  Quatre  autre  plas  de  xxii  caras,  pezans  au  marc  de 
Troves,  vu.  marcs  ii  onces  vi  d. 

263.  Quatre  autres  plas  de  xxii  caras,  pezans  au  mar<; 
de  Troye,  vu.  mars,  ii  onces  m  d. 

266.  Sis  tailloers  d'or,  quarrez,  à  xxiiii.  caras,  garnis 
de  souages  sur  les  bors,  pesans  tous,  au  marc  de  Troyes, 

'  V.  marcs  un.  onces  VI.  d. 

267.  Une  pipe  d'or,  pour  un  livre,  esmaillé  d'azur,  et 
sur  i'esmail  a  v.  euvres,  dont  les  un.  sont  de  chascun  de 

VI.  pelles,  et  es  deus  assietes  a  ou  millieu  un  boutonnet  es- 
maillé des  armes  danoir,  et  es  ii.  autres  a  un  esmail  eu 
chascun  qui  est  de  noir,  et  dedens  a  une  1.  eti.  p.  enlaciez 
Tundedensl'autre,  et  ou  milieu  des  iiii.  assietes  dessus  dites, 
et  la  quinte  assiète  qui  est  d'un  balay. 

268.  Unesalière,  d'unecoquilledepelle,  faite  en  manière 
d'un  cuer  et  siet  sur  une  brouète  petite,  d'or,  et  y  a  une 
femme  qui  boule  la  roe  et  tient  l'essueil  d'icelle  roc  à 
II.  mains,  et  y  a  un  homme  qui  maine  ladite  brouète,  et  y  a  en- 
tour  ladite  brouète  plusieurs  rubis  d'Alixandrr,  pelles  et 
autre  perrerie,  et  y  a,  sur  le  couvercle  de  la  dite  salière^ 
un  fretel  sur  lequel  a  un  saphir,  et  poise  en  tout  i,  marc 

VII.  onces  vi.  d. 

269.  Un  très  grant  calise  d'or,  dont  le  pié  est  ront  et 
plat  garny  de  souages,  et  sur  le  plat  du  pié  a  un  e-mail  de 
rouge  cler,  ou  quel  a  notre  seigneur  en  la  crois.  Notre  Daiûe 
et  Saint  Jehan,  et  ou  milieu  du  pillier  a  i.  pommel  ront^ 
sizelé  à  fenestrages,  et  est  la  coupe  dudit  calice  tonte  plaine 
et  poise  vu.  marcs  ii.  onces  xii  d.  La  platène  est  toute 
plaine,  excepté  que  ou  milieu  a  un  esmail  de  rouge  cler, 
ouquei  a  notre  seigneur  en  une  nue,  séant  en  son  trosne,  et 
monstre  ses  playes,  et  poise  la  platenne  ii.  marcs  iiii.  onces. 


46  KOTICX   DES   tMJLVX   DU   LOUTBE. 

Autre  vesseîle  émargent,  dwrée  et  êêmaillée,  de  ekapeUe^ 

et  autres  j<naum. 

270.  Premièrement, UngiDDttabernaeled'argeDlyëe  très 
grant  façon,  garniz  de  graAz  aapbîrs,  mbia  d'orient,  euttie- 
raudes  et  perles  d'oriant.  £t,  au  milieu  d'icelui  tabem^ele, 
a  un  ymage  de  Saint  George  à  cbeval  qui  tue  la  serpent,  et 
dessus,  en  un  autre  rené,  aune  annun^iaUon  de  notre  Dame, 
et  ou  tiers  estage  dessuz,  a  m.  angèles  qui  tiennent  Tuji  la 
crois,  l'autre  les  cloz  et  l'autre  la  couronne.  Et  poise  ne 
tout,  au  marc  de  Troyes,  iiii.  xx.  ti.  mars.  iiii.  onces. 

271.  rne  très  grant  croiz  d'argent  dore'e  et  esmaillée 
avecques  le  pié  doré  et  esmaillié,  Et  un  crucifix,  et  d'icelje 
croiz  part  deux  brancbes  sur  leisquelles  sont  assis,  d^une 
part  Notre  Dame,  et  de  Tautre  Jehan  rëyangéliste.  Etpoiee 
en  tout  xxxTi«  marcs  iiii.  onces. 

272.  Un  tabernacle  decristal,  fait  par  manière  d'une  tout*, 
et  est  le  pié  fait  à  piliers  et  à  fenestragesesmaillez  à  fueilla- 
ges,et  dedenz  ledit  tabernacle  de  cristal  a  un  cressant  d^ar- 
gent  pour  mettre  nostre  Seigneur.  Et  poise,  cristal  et  arguât, 
entout  VII.  marcs. 

273.  Un  sépucre,  où  a  Notre  Seigneur  qui  résuscite,  et, 
à  destre  et  à  senestre  de  lui ,  a  deux  angèles  qui  tienneot 
il.  reiiquiaires  de  cristal,  et  aux  piez  a  m.  hommes  d'armes 
dont  l'un  tient  une  masse  et  les  ii.  autres  tiennent  chascan 
un  glaive,  et,  sur  le  chapitel  dudit sépulcre,  a  m.  clodies. 
XVII.  marcs  II.  onces. 

274.  Un  ymage  de  Notre  Dame,  estant  en  estant,  d*aiF- 
ffent  dorée,  et  tient  son  enfant  en  son  bras  senestre,  et  oa 
destre  tient  un  rinsel,  et  sur  sa  teste  a  une  couronne  de 
pierres  contrefetes,  et  siet  sur  un  entablement  semé  d'e^ 
maux,  en  manière  de  losanges,  et  a  dedenz  yceux  esmaux 
demis  apostres,  et  poise  en  tout  xix  marcs  ii  onces  xii.  d. 

27IS.  Deus  angèles  en  estant,  d'argent  dorez,  à  esles 
rizelées,  estant  sur  un  pié  qui  est  semé  d'esmaux,  en  me^ 
niére  de  losenge,  et  dedenz  yceux  esmaux  a  demis  apostres, 
et  poise  chascun  xii  marcs  vi.  onces,  qui  font  xxv.  raar^ 
nii.  onces. 

276.  Un  galice  d'argent  doré  et  esmaillié,  pié  et  couppe 
et  pommel  et  platène,  et,  dehors  ladite  coupe,  a  en  Tesmail 
apostres,  et,  dessuz  le  pié,  a  angèles  et  autres  sains.  Et  dessuz 
la  platène  a  un  couronnement  de  Notre  Dame,  et  li  met  un 


wagile  la  cewr^Bse  en  la  tesle»  et  poîseen  toot  int.  marcs; 
TII  OBces. 

977.  Deus  burettes  d'argent  dorées  et  esmaillëes,  et  a 
chascone  ti.  costés,  et  en  cfaascnne  costë  a  un  apostre,  et 
«•nt  de  l'iMiTrage  4u  dît  c^ioe,  et  potoent  Tune  i  narc 
I.  eoce,  Et  Tautre  i  marc  xviii.  d. 

ST8.  Denx  autres  burètes  Manches,  à  lonc  col,  et  sont 
lies  de  socages  dorez,  et  dessus  les  couvecle  a  deux  e»-> 
maux  adorez,  et  a  en  ïun  un  T.  et  en  l'autre  «n  A.  £t  poise 


S79.  Un  benastier  d'argent,  tout  blanc,  de  très  ancienne 
DaçoD,  et  a  ou  pié  un  souage  d'argent  doré  et  un  ance,  et  des* 
SOS  lequel  a  un  anelet.  Et  poise  iiii  marcs. 

280.  Beus  chandeliers  de  chapelle,  d'argent  blanc,  toos 
plains,  Et  ou  milieu  de  cbascun  a  un  gros  pommel  semé  de 
m.  esmanx  petiz  ronz,  à  noz  armes,  Et  poise  l'un  ti.  mares 
T.  onces,  Et  Tautre  vi.  marcs  t.  onces  xii  d. 

281.  Une  grant  crois  de  cristal,  ou  milieu  de  laquelle  a 
BOCre  seigneur  en  la  crois,  lequel  est  très  petit  et  est  d'aiw 
geiit  dore.  Et  es  iiii.  bous  d'icelle  crolz  de  cristal  a  iiii.  pe* 
lis  ymages  d'argent  dorez  qui  font  semblant  de  escripre  les 
éyangilles.  Et  du  pié  d'icelle  crois  tst  ii.  branches,  et  sur 
ruse  a  notre  Dame,  et  sur  Tautre  Saint  Jehan  évan^eiiste* 
▲près  Tcelles  branches  a  un  pommel  qnarré,  esmaillëdes 
armes  de  France,  Et  audessonz  d'icelui  pommel,  a  en  ya* 
toires  d*ai^ent  doré  et  ensizelé,  comme  Notre  seigneur  fs 
pris,  comme  il  fu  bastu,  comme  il  porte  la  croiz,  comme  il 
y  fut  mis  et  comme  il  fu  mis  ou  sépucre.  Et  au  quatre  cor^ 
niéres,  a  en  chascune,  une  personne  à  genoilz,  qui  soustieiH 
nent  ladite  croiz.  Et  ou  plat  des  iiii.  quarres  d'icelui  pié,  a 
la  passion  Notre  seigneur,  notre  Dame  et  les  apostres  entour 
et  les  Juifs,  en  ymages  enlevez,  et  est  le  dosier  esmaillé  aux 
armes  debourbon,  et  se  despièce  en  quatre  pièces  quant  l'en 
reult.  Et  tout  entour  ledit  pié,  par  le  bas,  a  un  grelle  litel 
hïx  anx  armes  de  France.  Et  poise,  cristal  et  argent,  en  tout, 
xxTii.  mares  ii  onces  xviii  d. 

fl8S.  Une  autre  crois  d'argent,  dorée,  sur  le  pié  dela- 
qaelle  a  ti  esmaux  en  manière  de  losanges  et  esmaillez  à  noz 
armes,  et  sur  ledit  pié  a  it.  piliers  de  maçonnerie,  et  spr 
l'un  a  Notre  Dame  et  sur  l'antre  a  saint  Jehan  évangeliste: 
Et  es  milieu  a  notre  seigneur  en  la  crois.  Et,  dessuz  sa  teste, 
^  lA  rvoUeau  esmailM  onquel  a  lettres  d'pr  qui  diént  :  Jkc» 


M  NOTICE   DC$   ÉMÀUK  DU  LOUVRE. 

n»  r.  i.  Et  siet  le  dit  pié  6ur  quatre  bestes  petites  qui  ont 
esles.  £t  poise  pië  et  crois,  en  tout,  x  marcs  th.  onces. 

'  Nez  à  mettre  sur  table» 

-  ^83.  Premièrement,  une  grant  nef,  dorée  et  esniaillée,  de 
très  grant  ouvrage  de  maçonnerie  et  de  ymages,  et  est  le 
foas  de  la  nef  de  quacidoine,  tout  d'une  pièce,  et  a  deux 
l^ranz  chasteaux  de  maçonnerie  etd'ymages,  et  sur  deux 
^ours,  qui  sont  ou  milieux  d'icelle  nef>  a  sanson  fortin  qui 
euvre  la  gueulle  au  lyon,  et  dessous,  a  un.  lévriers  et  deux 
^eraines.  couronnées  tenans  escriptiaux,  et  soustieniient  le 
])lé  de  la  nef,  pesant  en  tout  lvii.  marcs,  ii.  onces* 

S 84.  Une  autre  nef  dorée,  esmailliée,  séant  sur  quatre 
roees,  et  tout  entour  d'icelle  a  granz  visaiges  d'ommes  et 
de  famés  dorez,  et  sur  les  ii  bous  d'anhaut,  a  ii.  serpens 
Volanz,  et  est  le  champ  de  ladite  nef  d'azur  à  fueillages  d'au- 
tres couleurs,  pesant  en  tout  lxxi.  marc  m.  onces. 

285.  Une  autre  nef  dorée,  dont  le  corps  est  semé  d'es- 
maux  par  dehors ,  dont  les  uns  sont  Ions  et  pointuz  aux 
deux  boux ,  et  les  autres,  qui  sont  entre  les  grans,  sont 
petiz,  fais  en  lozange,  et  sont  touz  les  champs  d'azur  esmàil- 
liez  de  bestelettes,  de  connilz,  de  lévriers  et  d'arbreceaux, 
et  les  esmaux  des  petiz  sont  de  petiz  arbreceaux,  Et  siet  la 
dite  nef  sur  quatre  roes,  esmaillez  delà  devise,  et  vi  émaux 
entour  le  pié.  Et,  sur  le  bout  de  la  nef,  a  ii.  boutonnez  quar- 
rez  qui  se  bessent.  Et  poise  en  tout  xxiiii.  marcs  un.  onces 
xu.  d. 

*  286.  Une  nef  toute  dorée,  semée  d'esmaux  de  noz  armes, 
et  sur  les  deux  bous  a  deux  tours  esmaillez  de  noz  armes, 
et  dedenz  les  tours  a  ii.  testes  d'aigles  à  tout  le  col,  pesant 
en  tout.  XXX.  marcs,  v.  onces. 

287.  Une  autre  nef  toute  dorée,  et  le  corps  d'icelle  tout 
ésmaillé,  et  est  en  façon  d'une  nef  de  mer,  et  la  soustien-^ 
nent  un.  hommes  pelez  qui  sont  sur  un  entablement  doré 
et  semez  d'esmaux  et  un.  petites  roes  qui  la  soustiennent. 
Et  au  II.  boux  de  en  haut  a  n.  lyons  dorez  pesant  en  tout 
xxYin.  mars.  i.  once. 

288.  Une  autre  nef  dorée,  à  esmaux,  assise  sur  un.  roes 
èsmaillées,  et  aux  ii.  boux  d'enhaut  n.  boutons  rons  esmail- 
lez, pesant  en  tout.  xxvi.  marcs  n.  onces. 

289.  Une  autre  petite  nef  basse,  dorée,  sanz  roes,  assise 
^ur  un  très  bas  pié,  et  aux  ii.  boux  d'icelle  au.  teste& 


INTENTAltE   DU  DUC    d' ANJOU.  49 

(fomme ,  et  dessus  ycelles  visaiges  de  serpens,  pesant  en 
lont.  X.  mars. 

S90.  Une  autre  nef  blanche,  semée  d'esmaux  rons,  assise 
sur  un  pie  doré  et  esmaillé  à  genz  d'armes ,  et  siet  sur 
nu.  roes  esmaillées  et  dorées,  et  aux  deux  boux  d'icelle 
nef  a  ii.  serpens  volanz  dorées,  pesante  en  tout,  xxi.  marcs. 
III  onces  XII  d. 

291.  Un  grand  bacin  ront,  blanc,  àii.  ances  esmaillées 
de  noz  armes,  séant  sur  un  souage  doré  et  les  bors  d'icelui, 
pesant  en  tout  xxxvii.  marcs,  i.  once  xxii.  d. 

ft91ft.  Une  nef  d'argent,  dorée,  plaine,  ba^se,  d'ancienne 
façon,  séant  sur  un  bas  pié,  garnie  de  souages  dehors  par 
le  pié,  par  le  milieu,  du  lonc  et  par  le  bort,  et  aus  deus 
bous  a  il.  testes  de  serpens,  et  dessus  les  testes  a  fueillages, 
et  des  feuillages  ist  pommes  roondes,  Et  poise  xii.  marcs 
un.  onces  xii.  d. 

293.  Une  petite  nef,  dont  le  fons  est  de  cristal,  et  les 
bors  en  sont  d'argent,  à  esmaux  dehors ,  et  dedens  à  cré- 
neaux et  à  souages  et  à  plusieurs  esmaux,  et  aus  deus  bous 
de  la  dite  nef  a  deus  tourelles,  et  en  chascun  tourelle  a  un 
sergent  d'armes,  et  derrière  chascun  a  un  angèle  assis  sur 
une  feuille,  Et  sur  les  bors  de  ladite  a  deus  hommes  sau- 
vages à  genoux  devant  deux  femmes  dont  l'une  fille  et 
l'autre  deswide,  Et  siet  ladite  nef  sur  un  piller  entaillé,  es- 
mail  lié  d'azur  par  dessus,  et  ledit  piller  siet  sur  une  terrace 
vert,  et  à  chascun  coing  de  ladite  terrace  a  un  homme  d'ar- 
mes tenant  un  escu  en  une  main  et  une  mace  en  l'autre,  et 
aus  deus  bouz  de  ladite  terrace  a  deus  arbrisseaux  dont  les 
fueilles  sont  vers,  et  a  pepeillons  dessus.  Et  siet  sur  vi.  lyon- 
ceaux,  Et  poise  en  loutxiiii.  marcs  iiii.  onces. 

fi94.  Une  très  grant  nef,  dorée  par  dedens  et  par  dehors, 
etseméesd' esmaux  parles  bors,  et  sur  lesesmauxa  escuçons 

des  armes et  par  dehors  a  x.  esmaux  en  chascun  des- 

quelz  a  un  escuçon et  sur  les  ii.  bouz  de  ladicte 

nef  par  le  haut  a  ii.  serpentèles  volans  à  elles  esmailliées' 
d'azur,  et  le  fons  de  ladite  nef  par  dehors  a  une  creste. 
Et  le  pié  d'icelle  nef  est  bellonc,  à  vi.  esmaus,  en  chascun 
desqueU  a  un  escuçon  desdites  armes.  Et  siet  sur  nu.  roez 
tournans,  et,  en  chascun  roe,  a  vu.  esmaux  d'azur,  et  en 
chascun  esmail  a  une  estoille  blanche,  et  ou  milieu  d'icelle 
estoille  a  un  petit  esmail  vert.  Et  poise  xxxvi  marcs,  i  once. 

29 i$.  Un  panier  d'argent,  tout  de  fil  d'argent  trait,  fait 
en  manière  d'un  panier  de  cliché,  et  est  caint  devers  le  pié 

TOME   II.  3 


i#  NOVICE  1KS  imàHMi  «fi   Ir^erVMK. 

4iB  vu  cordons  4i<NM«  enteufs*,  0t  le'bOTt<dii«iiiiveroleeit  ( 
d'un  mesmes  cordon  doré  enteurs,  et  dessus  leditooirvi 
a  un  esmail  de  noz  armes  garni  de  fiouages  grenelez  y^t  en— 
Viron  a  un  cordon  enteur,  doré,  et  Tance  du  dit  panier  jest 
font  par  dessouz  et  dehors  est  à  ii«  quarrés  dorez.  Etipoise 
XLn.  marcs  vi  onces. 


296.  PrenRèi^Enffient,  un  grstnt  espreuve,  séatrt  aussi 
aomine  «ur  un  diandelier,  fait  en  manière  d'arbre,  e^^:oa 
nilieu  de  Tarbre  un  grant  camahieu  à  un  visage,  et  au  htomft 
des'brattches  de  rarbre  a  plusieurs  langues  de  wrpeta-  et 

Sierres  pendenz  à  cbeneties  et  est  tout  doré  et  ie  pie  semé 
'esmaux,  pesant  en  tout  tl.  marcs  vi  onœs  xTitt.  d, 

297.  Un  autre  grant  languier,  séant  sut  im  piéffoTé,*«t 
vn  grant  chaste!  on  milieu  de  l'entablement,  doré  et  es- 
maillé  à  maçonnerie,  et  ii  petites  salières  au  costé  du  pié,  St 
sur  le  cbastel  dessus  nommé  a  un  arbre  à  foieHIes  'et  f$é9MK 
au  bout  des  branches  plusieurs  langues  de  seupenz^  p&gatBt 
•n  tout  XIII.  maitcs  yi  onces  xn  d. 

298.  Un  homme  séant  sur  un  entablement  doré  et  sel*- 
00lé,  lequel  homme  a  un  chapiau  de  feutre  sur  ^a  teste  et 
lient  en  sa  destre  main  une  salière  de  cnstal  garnie  d'ar-^ 
gent  et  en  la  senestre  un  serizier  garni  dé  fueilles  et  de  -se-^ 
mes  etoizelez  volanz  sur  les  branches,  et  au  bout  d'icellès 
a  plusieurs  langues  de  serpenz,  pesant,  en  tout,  ix  ma««s^ 
I  once  XII  d. 

299.  Une  salière  à  un  pié,  semé  de  fueilles  et  de  glandas 
à  jour,  et  la  coupe  de  la  salière  à  costes  semez  touz  de  fueîl- 
ki^es^  et  dessnz  le  bout  d'icetles  langues  de  serpenz,  et^ou 
bout  d**en  haut  un  fretel  à  ma,  langues,  et  eëi  tout -doré  es 
siseiée,  pensant  vii.  marcs  in.i»nces. 

500.  Une  autre  salière,  faite  en  manière  d*un  paon^  e»  a 
te  ventre  de  une  coquille  de  perle,  le  col,  les  esles,'la  qaene 
et  les  cuisses  esmaillez,  et  en  la  bouche  d'icelui  paon  a  un» 
petite  langue  de  serpent,  el  dessus  les  piez,au  lonc  du  ventre^ 
au  tour  des  eslcs  et  an  lonc  de  Teschine  a  peiiz  grenas  et 
perles  d^escosse,  pesant  en  tout  v^  marcs  ii.  onces  et  demie. 

301 .  Une  autre  salière  d'une  coquille  de  perle,  «éaat  suv 
«û  pié ,  ouvré  d*orbevoies  à  Jour,  couvert  de  fueilles  e»r 
■^illiées,etou  milieu  du  bâton  a  un  petit  chasteau  de  ma? 


iNysifTAimc  wr  bcc  ï>'AWjtm,  JH 

I,  e**eiivifofi  de  la  coupe  a  fàieîllages,  et  dfessus  U 
IS'ii'iHi  glandas,  pesant  iin.Tnars  t.  otkte^. 

5<WB.  Une  autre  salière  d*une  serpent  volant,  séant  sur  on 
CtlUiblèment  deré  et  esmaillé,  et  a  la  dite  serpent  un  viss»ë 
d'an  homme  barl»u,  ou  dos  et  sur  son  eschine  a  un  coufie  de 
cristal  et  le  couvescle  de  mesmos,  sur  lequel  a  un  fretel,  et 
est  la  ^elle  de  la  salière  et  le  pie  garni  de  rubis  d'aii- 
cendre,  safirs  et  perles  d^escocç,  pesant  v.  marcs,  uii^onoœ. 
xvin  â. 

303.  Une  autre  salière,  dehors  et  dedenz  dorëe,  séant 
sur  un  pië  à  un  gros  uianche  à  costes,  et  sur  le  couveole 
d'icelle  salière  a  un  petit  frolel  et  une  anialisste,  et  est 
ycelle  salière  de  très  ancienne  façon,  pesant  en  touti,  marc 
T.  onces  et  m  d. 

304.  Une  autre  salière,  faite  en  manière  d'nne  violète,. 
séant  sur  une  ieri^ce  esmaillëe  de  vert,  et  est  le  boutonide  la 
violète  de  *k«  armes,  engoulë  de  fuetijes  vers,  et  est  le  «w- 
vesde  de  la  violete  armoië  de  »oz  armes,  et  ou  miiieuaiin 
oiselet  blanc,  pesant  en  tout.  ii.  marcs,  i.  once  ix  d. 

SOtf.  Une  autre  salière,  de  une  serpent  volant,  à  esles 
esmailliëes,  et  darrière  son  dos  a  un  petit  arbre  à  fueilles 
Ters,  et  dessuz  a  un  chandelier  que  deux  singes,  pains  de 
leur  couleur,  sousliennent,  et  dessus  le  chandelier  a  une  sa- 
lière esmaiUiëe,  et  sur  le  couvrcle  a  un  frelel,aux  armes 
d^estampes,  pesant  en  tout  ii.  marcs  m.  onces  m  d. 

306.  Une  autre  salière  d'une  serpent  volant,  et  a  le  corps 
d'une  coquIUe  de  perle,  et  se  siel  sur  un  arbi-c,  et  devant  îffi, 
sur  une  des  branches^  siet  une  salière  ronde,  la  coupe  Me 
coQvècle  de  cristal,  et  dessuz  ycelui  couvècle  a  un  sagi- 
taire,  et  siet  ledit  arbre  sur  une  pierre  verl,encl)acë  en  un 
pié  doré,  cizelë  et  semë  d*esmaux,  pesant  en  tout  ii.  marx^s 
II.  onces. 

507«  Uae  autre  salière,  sSinz  couvècle,  d'un  quacidoine^ 
séaiU  SHr^natne  arbres  en  une  lige,  et  sont  les  fueilles  de 
ehesiie  à  boutons  dorez,  et  dessuz  le  arbre  a  m  Iani;ues  de 
serpenU  £t  ^si  ie  pië  de  branches  enlevées  et  fueilles  de 
TigneseunaÂllées  d'azur,  pesant  en  tout  i.  marc  vii^  onces 
MU.  d* 

90^.  ^IMS  peiite  salière  liante  le  couvècle  et  la  eoupe  m 
naaiére  d%De  quoquiHe,  sëafrt  sur  nu  petit  prié  doré,  et  sut 
te^eaufvèele  un  p€ftit  fretel,  esmaillé  de  noz  armes,  pesaftft 
tttlovt  R.  «Mires  v.^nces. 


52  NOTICE  DES  ÉMAUX  DU  LOUVHE. 

509.  Une  granl  salière  faite  de  un  homme.  Un  liomme 
séant  sur  un  entablement  doré  et  scizelé,  lequel  homme  a  un 
chapeau  de  feutre  sur  sa  teste  et  une  plume  d^ostruce  et  est 
seint  d'une  scinture  où  il  a  une  tasse  et  un  coustel  parmi  et 
tient  en  sa  destre  main  une  salière  de  cristal  garnie  d*arfi;ent 
et  en  la  senestre  un  cerisier  où  il  a  feuilles  vers  et  cerises 
vermeilles  et  oisèles  volans  sur  les  branches ,  et  aii  bouz 
des  branches  a  lauKues  de  serpens,  et  au  plus  haut  a  une 
très  grant  langue  de  serpent,  et  poise  en  tout  xvii.  marcs 
iiii.  onces. 

310.  Une  salière,  esmaillée  par  quartiers,  dont  les  uns 
sont  aux  armes  de  France,  et  les  autres  c|e  guelles  semées 
de  roses  d'or  dont  la  grène  est  d'azur ,  et  les  autres  esmaillez 
de  vert  à  marguerites.  Et  ou  quarrefour  des  quartiers  a  vi- 
sages de  lyons,  Et  est  la  couppe  de  ladite  salière  en  manière 
d'une  herba  appelée  pavot.  Et  est  le  pié  esmaillé  de  la  devise 
de  la  dite  coiTppe.  Et  le  couvescle  semblablement,  Et  est  la 

Ï^omme  de  la  jambe  aux  armes  de  France,  Et  sur  le  fretel  de 
a  dite  salière  a  une  fève  esmaillé  d'azur.  Et  poise  en  tout 
II.  marcs. 

311.  JJn  languier  doré,  séant  sur  un  pié  fait  en  manière 
d'une  rose.  Et  en  la  jambe  a  vi.  quarrés  où  il  y  a  vi.  es- 
maux  fais  en  manière  de  loseni^e,  esquelz  esmaux  à  une 
fueille  de  vert  et  de  more  sur  ad/.ur.  Et  est  la  couppe  faite  en 
manière  d'un  chandelier  ront.  Et  dessuz  yceluia  un  arbre 
a  iiii.  branches  dont  sur  les  troys  a  m.  langues  de  ser- 
pent blanches.  Et  sur  la  quarte  branche  qui  est  plus  haute 
que  les  autres  ma  une  langue  de  serpent  noire.  Et  poise 
en  tout  iiii.  marcs  m.  onces  xviii  d. 

312.  Une  salière  d'argent,  dorée,  dont  le  corps  est  de 
pelle,  enchâssée  en  argent,  et  sur  la  queue  de  la  dite  pelle  a 
un  pellican  qui  se  fiert  du  bec  en  la  poitrine,  et  dessouz  lui 
a  deux  de  ses  faons ,  et  est  sur  jun  arbrisseau  fait  en  manière 
de  queue  d'oisel  reteurse,  à  petites  pelles  et  à  feuilles  de 
chesne.  Et  siet  ladite  salière  sur  un  pié,  dont  le  piller  est 
d'un  arbre,  ouquel  arbre  est  le  roy  marc,  et  dessouz  sont 
jseut  et  tristan ,  tout  ouvré  de  taille  très  délieement,  et 
devant  eulz,  ou  dit  pié,  a  une  pièce  de  cristal  en  manière  de 
fontaine,  et  dedens  y  celle  fontaine  pert  la  teste  du  Roy  Marc. 
Et  sur  le  plat  dudit  pié  a  ymages  entailliez  entre  piliers  et 
chapiteaux  dessus  eulz.  Et  le  bort  du  pié  est  de  souages  à 
oihesvoies,el  le  portent  iiii.  hommes  nuz  sur  leur  rains. 
El  le  couvercle  de  la  dite  salière  est  en  manière  d'un,  cuer, 


lNYË^TAlnE  uii  DL'c  d'anjou.  53 

bordé  d'un  souage  à  orbesvoies  et  est  dehors  esmaillié 
d'aizur,  de  roze,  de  blanc  et  de  jaune,  et  le  fretel  est  d'une 
boce  sur  laquelle  a  un  homme  enmantelé  d'un  court 
mantel  esmaillié  d'azur  à  fleuretes  jaunes,  et  joue  de  la  gui- 
terne,  et  dedens  est  cizelé  à  feuilles  de  treffle  enlevées,  et  ou 
milieu,  un  petit  esmail,  Et  poise  en  tout  v.  marcs  ti.  onces 
et  demie. 

3i3.  Une  salière,  en  manière  de  serpent,  dont  le  corps 
«t  les  elles  sont  de  pelle,  et  est  enchassiée  en  argent,  et  le 
col,  la  tçste,  la  queue  et  les  piez  sont  d'argent,  et  devant  la 
poitrine  dndit  serpent  a  une  petite  coupe  de  pierres  de  di- 
verses couleurs ,  enchacée  en  argent ,  et  aus  deus  costés 
de  ladite  coupe  a  deux  langues  de  serpent,  et  le  pie  est  cizelé 
à  souages  et  orbesvoies  par  dessouz.  Et  poise  en  tout  i  marc 

V.  onces. 

314.  Une  petite  salière,  dont  le  fons  est  de  jaspe  et  les 
hors  sont  d'argent  dorez ,  et  le  pié  est  esm9illié  d'azur,  à 

VI.  compas,  esquelz  il  a  devises,  et  poise  en  tout 

Slo.  Une  autre  salière  pareille,  excepté  que  il  a  es  com- 
pas du  pie  un  petit  de  différence.  Et  poise  en  tout 

516.  Une  autre  salière  semblable,  excepté  que  es  compas 
du  pié  a  un  petit  de  différence ,  ces  m.  pareilles  poisent 
I.  marc  ïiii.  onces  et  demie. 

517.  Une  petite  salière  dont  le  fons  est  de  cristal  et  les 
bors  sont  d'argent  dorez.  Et  le  pié  est  esmaillié  d'azur  à 
111.  petis  compas  et  trois  rozètes,  et  a  es  compas  diverses 
bestellètes.  Et  poise  en  tout 

518.  Une  autre  salière  pareille,  excepté  que  es  compas  a 
différence.  Et  poise  en  tout 

519.  Une  autre  salière  semblable,  excepté  que  es  m. 
compas  a  trois  molètes,  Et  poise 

520.  Une  autre  salière  semblable  à  ycelle,  excepté  que 
en  la  molette,  qui  est  ou  compas,  a  un  petit  de  différence. 
Ces  nii  dernières  pareilles  poisent  i.  marc  vu. onces  vi.d. 

521.  Une  salière  d'argent,  dorée,  cizelée,  dont  le  fons 
i^st  de  cristal  et  les  bors  sont  plas  à  souages,  et  entre  le  piller 
du  pié  en  un  clavel,  et  ou  milieu  du  piller  a  un  petit  pommel, 
et  le  pié  est  cizellé  et  fermé  de  vignette,  et  le  couvercle  est 
de  cristal  bordé  d'argent,  et  dedens  a  un  petit  esmail  d'azur 
où  il  a  un  oisel  qui  a  un  lonc  col  et  une  teste  de  lyon,  et 
dehors  a  un  petit  fretel  à  vi.  costés.  i.  marc.  v.  onces. 


liii  NOTICE  DES  ÉMAUX  DU   LOUVAB. 

Mft»  Une  saJi^re  d*uii  singe,  séant  sur  une  terrasse  vett,. 
à.  un  entablement  dessous  la  ternise  doré  et  g^rny  déi 
sûJiages,  et  a  le  dit  singe  une  qnoyfe  que  il  laœe  saus  sa 
ffqrge^et  derrière  ses  espaulesa  une  salit^re  esmaiilédfazury. 
laite  en  manière  d'une  holB,et  sur  la  salière  a  làACOUvereW 
à  un  fretel  dessus ,  et  (loiée  eu  tout  m.  macesu 

(//  manque  ici  uw  feuiitet  qui  a  été  arrachi^ff 

Flacons  esmatllez,  dorez  et  blans^ 

323.  Premièrement,  ii.  granz  flacons  pareils^ esmaillez 
dTazwr,  semez  de  arbreceaux  vers,  et  ou  milieu  de  Fun  des 
ffat^onsa  Sànson  fortin  qui  est  doré  el  lient  un  tyon  parmi 
lecof  àPone  des  mains,  el  de  Paulre  lienl  une  macue  pour  le 
férir.  Et  en  !*aulre  flacon  esl  ledit  Sanson  sur  un  lyon  en  le 
cfaevauehanC  et  li  euvre  lagiieuleaux  mains,  et  sontgamizde 
tessvfl  vers,  de  rozeltes  csmai^lées  el  de  mambrez  dorez,  et 
se  soustiennent  ^ur  quatre  lyous  dorez,  pesant  l'^in  xxiii. 
marcs  i.  once  et  demie,  Faiître  wni  mares,  \?ik  onces  et 
demie. 

^5lt4..Deux  autj^es  flacoBS  touz  dorez,cton  vestrede  chas- 
caua  a  unesmail  à  u&chevalieravmé,  àelieraLyqui  tue  une 
serpent,  et  ou  plat  de  chascun  (laeoa  a  unesmail  à  un  ar- 
bresel  et  uu  lévrier,  garniz  de  tebuz  vermeilz  à  rosettes  et 
membrez  docez,  pesanz  Tun  xj.  marcs  quatre oneesxii  d» 
et  Tautre  xi  marcs  vu  onces. 

335.  Deux  autres  flascons  dorez,  à  boase  d*'Uiie  part  et. 
d'autre,  et  en  chascun  a  un  esraail  ront„et  ou  milieu  a  un  es- 
cusson  aux  armes  de  France  et  de  Bourgogne  estofiez  de 
tessuz  vers,  et  sont  les  boucles  elle  mordauz  esmaiTIez  des 
dites.armes,  pesanz  Tuft  ix  marcs,  m.  ».  vid.  et  l'autre. 
IX  marcs  i  once. 

.5S6^  Deux  flascons,  à  une  raye  de  soleil^  de  chascun 
co&té^etest  Tun  des  fioys  doré  et  Vautre  bteiMvsaAS.coor' 
roiesy  et  a  bas  pie,  garniz  de  couvesctes,.fernmAS  àam.  Et 
jpoise  l'un  vi.  marcs  et  Tautre  vi.  marcs. 

Z2  7.  Deux  autres  flacons  trégranz,  sans  cou rroies„iiareil«^ 
à  deux  grans  ances  rondes,  garniz  de  couvècles.fermanz  à 
avis,,  et  sont  yceulz  flacons- touz  bIans,sanz.point  d^oavrage^ 
pesanz  chascun  xiin.  marcs  m.  onces. 

5ttd.  lUn  ÙoAaotL  de  cristal,  ondoyé  en  nanièrc  de  soleil» 
du  cristal  mesmes,  garni  par  les  cosiéz  dî'aige&t  doré  i 


Iwnen»  et  Uejpars  et  aulpes  besles^  et  entre  icelte»  listes  a 
bMÎlleltfis  petUe»,  esmaHlées- d'azur.  Et  est  le  tiiiel  d'ioeliti 
tef^lM^  eMualllië  d'asnr  à  oi«ianx  volanz-,  à  hommes  et  k 
âttgefi»  et  tlenaent  ledit  tuiel  luserpeas  qui  ont  les  ^eues 
recroquillées  en  manièfre  d'Vine'GPOsse,  et  dessus  lecouvècle 
^  BU  petit  ffieleJ  dopé  à  fueiUageâvet.siet  ledit;  Ûascoa  aur 
pnpiédoré,  enlevé  à  fueilla^e6>at  à  hesles  et  sem6  de- mu. 
«Hnaux.  d'aziuc,  où*  il.  y  a*  befitest,  et  deseouz  lepié  ai  une  or- 
bû&v4ûe  tout  QAtour^  et  pais^  le  dit  Aasooa  itu  mar&  xv/iu  cL 

529.  Deux  autres  flacons  dorez  et  esmaillez,  touz  papeilj^ 
k  un  grant  esmail  ront  ou  ventre,  et  en  Tesmail  de  l'un  a 
Qoe  femme  eschevelée,  et  emprèslui  a  un  homme,  et  siéent 
siir  un  siège  et  sont  soubz  un  paveillon  vert.  Et  environ  la 
(fite  bosse  a  une  bordure  d'esmaux,  et  dedenz  a  plusieurs 
bestes  couranz,  et  autour  dudit  flascon  a  esmaux,  es  quelz  a 
cliasses  de  bestes,  die  plusieurs  manières,  et  sont  les  ances 
tfîeeux  ffacons  de  ii.  petites  serpens  rempanz,  à  esles  es- 
mmllëes  de  vert  et  de  violet,  et  sont  garniz  de  courroies  de 
8«ie  vermeille  à  membrez  assez  lt)nguez,  et  siéent  sur  un  pië 
fDarré,  à  souage  esmaiflë,  à  dames  et  à  chevaliers  séanz  et 
tntres  en  estant.  Et  ou  plîatd'iceux  flascons  a  esmaux  de  la 
ievise' dessus  dicte.  Et  sont  les  tuiaux  d'rceute  flacons  gro» 
flt  le^  couYÔcie  ereneié ,  tenanz  chascufi  à  un  chesne  dorée* 
Bl^'  00  ventre-  de  Pesmail  de  Tantre*  flacon  a  un  ohevalier 
miéenDe  un  faucon  à  une  dame,  et  en  resmai4  du  plata  une 
dame  vestue  de  vert  et  un  homme  vestu  de'blancd'etez elle 
qwk  làeni  un.  petH  chien>  vert.  Et  poi^e  l'un  xxi  marcs  lUi. 
k.etJ' autre  XXI  mArc& 


330.  Deus  autres  grans  flascons  d'argent  dorez,  à  tîssuz, 
Ters,  et  ou  milieu  du  tissu  a  une  lilte  cheveronnée  de  soye 
KHinefie  et  vermeille  ,  et  sont  cloez  de  cl'ouz  dorez  wis  ou 
milieu,  et  y  abondes  et  mordans  dorez  touz  plains,  et  pen- 
dent lesdis.tisstiz'è  aneaux  roons  tenanl^à  serpentelles,  et  les 
«mes  des-flaBconssont:  rondes  et'lbngne&,etlte8  couvercle» 
vieillie»  «ont  roons  à  souage»  et  entrent  dedens  les  dites 
flMPfe»  et  tiennent  à  chayenneltee  doifées  avec  le&  anneaux* 
éM»dltes  couroies-  ou  tissw^  et  sont  les  diz  flaseons  plas  d^u» 
OMl6,eiifoAsez«unHl4euyet  ée  l'autre  coaté  ont  g^ros  veiHrev 
it»,0»mllleir  du^  ventre^  a  un  eemall,  dtnU;  en  Kun  9«ait  h» 
kanne  et  une  fénmeqtti  jouent  an^eecbesdtessou»  uaarlk^ 
vMt^etea  l'autre*  eafliail  de  tfantpe^ilascen  a  «ne  dame  qtâ 
assiet  un  chapel  sur  la  teste  d'un  homme,  et  te»  piez  soaft 
quarrez,à  souages  parle  bas,  et  ou  milieu  du  plat  du  flascon 


tt6  NOTICE   DES    ÉMAUX.  DU   LOUVRE. 

areschequier,aui]  homme  armé  surun  cheval,  et  tient  eu  sai 
main  destre  un  glaive,  et  Tautre  a  la  dame  qui  donne  le  cba- 
pel  à  un  homme  sur  un  cheval,  et  poise  cellui.à  l'eschequier 
en  tout  XX  m.  vi.  onces,  et  l'autre  à  la  dame  qui.  donne  le 
chapel  en  tout  poise  xxi.  marcs  iiii  onces. 

531.  Deus  petis  flascons  d'argent  dorés,  plas  d'un  cosCé, 
et  de  l'autre  ont  un  gros  ventre,  ou  milieu  des  que  ventres  a 
un  esmail  de  noz  armes  en  tour  de  souages  grenetés,  et  ou 
plat  des  dis  flascons  a  un  petit  esmail  ront  garni  de  sonates, 
et  sont  lesdis  esmaus  à  noz  armes,  et  ou  milieu  des  costes  a 
un  double  souage,et  est  le  pié  quarré  garny  de  souage  gre- 
nelé, et  dessus  a  un  col  ront  ouquel  entreuntuiau,àun  demy 
compas  à  jour,  et  poise  l'un  x.  marcs  v.  onces  et  l'autre  poise 
X.  marcs,  vi.  onces. 

332.  Deus  autres  grans  flascons  d'argent  dorés,  à  un  es- 
mail ou  ventre,  de  noz  armes,  ront  et  garny  de  souages  en- 
tour,  et  ou  plat  de  l'un  a  un  esmail,  ouquel  a  un  homme 
vestu  de  vert,  et  un  lyonqui  le  mortou  bras  destre,  et  devant 
ledit  homme  a  un  ours  qui  retourne  la  teste  devers  le  dit 
homme.  Et  ou  plat  de  l'autre  flascon  a,  en  l'esmail,  Sanson 
fortin  qui  est  à  chevauchons  surun  lyon,etli  euvre  la  gueule 
aus  deus  main^,  et  autres  diverses  bestes  a  entour  lui.  Et 
sont  les  courroies  des  diz  flascons  vers,  garnies  de  mordans 
et  de  boucles,  et  cioées  tout  au  lonc  de  clous  quarrez.£t.poise 
l'un  XVIII.  marcs,  iiii.  onces.  Et  l'autre  poise  xviii.  marçs^. 
un.  onces  XII.  d. 

333.  Deux  granz  boutailles  d'alebastre,  àdeuxances, 
de  la  pierre  mesmes.  Et  est  chascune  boutaille  liée  de  quatre 
bandes  semées  d'esmaux  aux  armes  de  France  toutes 
plaines.  Et  siet  chascune  sur  quatre  piez  dont  chascun  est  en 
manière  d'une  fiieille.  Et  sont  les  courroies  d'icelles  de 
tessuz  vers,  semez  de  petites  rozettes  dorées. 

334.  Un  très  grant  flascon  d'argent  blanc,  appelé  ydryev 
et  ou  dessus  en  haut  a  une  grosse  gorge  ronde,  et  le  cou- 
yerclé  qui  entre  dedens  la  dite  gorge  est  demi  roont  et  tient 
à  une  chaienete  pendant  à  un  anse  fermé  à  deus  anneaux, 
de  la  dicte  ydrie  d'un  costé  et  d'autre,  et  de  l'un  des  costës 
du  plat  est  toute  plate,  avale  ou  millieu ,  et  de  l'autre  eosté 
a  un  gros  ventre,  et  ou  milieu  a  un  esmail  roont  de  noz 
armes,  et  sur  les  costés  a  trois  souages  touz  blans,  et  est 
sur  un  pié  quarré,  à  un  souage  tout  plain  au  bas,  et  poise 
tout,  xxxiiii.  marcs. 


IKVENTAïaE   OU    DUC    D* ANJOU.  57 

Feêtelle  esmaillée  en  fontaines,  couppes,  po$,  hanape 

et  aiguières. 

33o.  Premièrement,  une  grant  fontaine,  assisesur  un  tarail 
vert,  et  la  seustiennent  troys  petiz  hommes  dorez.  Et  sur  la . 
terrace  a  m.  arbalestes,  et  est  la  dite  fontaine  de  maçon--, 
oerie  de  ymagerie  à  très  grant  ouvrage.  Et  sur  le  bacin  de  la 
fontaine  dessuz  dicte  siet  un  grant  hanap  à  couvècle  et  un 
fretel  dessiiz  ouvré  dedenz  à  papeillons  et  autres  ouvrages, 
pesant  en  tout.  xxii.  mars. 

356.  Une  autre  fontaine,  dorée  et  esmaillée,  séant  sur 
iiL  lyons,  en  la  quelle  fontaine  a  m.  portes,  et  devant  chas- 
cune  porte  a  un  homme  qui  la  garde,  et  est  faicte  en  ma- 
nière d'un  cbastel  de  maçonnerie  et  à  tournelles.  Et  sur 
le  dit  cbastel  siet  la  fontaine  qui  est  de  cristal,  et  ou  milieu- 
a  un  signe.  Et  sur  ladite  fontaine  siet  un  gobelet  esmaillé,  à 
coavècle,  à  un  fretel  dessus,  et  en  Tesmail  a  dames,  che- 
valiers seanz  sur  vert,  pesant  en  tout  ix  marcs  iiii.  onces 
xvifi.  d. 

337.  Une  antre  fontaine,  séant  sur  une  terrasse  vert  que 
un.  femmes  soustiennent  à  genoilz.  Et  dessus  la  terrasse  a 
un  pelliguan,  séant  sur  un  arbre,  et  sont  ses  fanneaux  souz 
li,  et  se  pique  de  son  bec  en  mi  son  ventre,  et  sur  Tescbihe 
dudit  pelliquan  a  un  gobelet  esmaillez  à  papegaux  et  à  flé- 
rètes  en  losanges, et  dessuz  le  couvècle  a  un  freterel.  Et  au 
pié  de  V arbre,  dessuz  nommé,  a  une  dame  enchapelée  tenant 
un  homme  sauvage  enchesné  par  les  mains,  pesant  en  tout 
IX.  marcs  II.  onces. 

358.  Une  grant  tarrasse  vert,  dorée  et  esmaillée,  séant 
sur  un.  lyons,  et  en  un  des  bous  de  ladite  terrasse  a  une 
dancede  m.  pucelles,  et  la  maine  un  bon  homme,  coiffé  et 
enhoussé,  tenanz  ses  ganz  en  sa.  main,  et  devant  la  dance  a 
an  arbre  sur  lequel  a  un  gobelet  doré  et  esmaillé,  à  un  fre- 
terel dessuz  le  couvècle.  Et  à  l'autre  bout  de  la  dite  tarrasse 
a  une  seraine  enmantelée,  enchapelée,  tenant  une  corne- 
«  muse  fesant  aiguière,  et  siet  ycelie  seraine  sur  un  arbre,  à 
'fueilles  de  chesnes  vert,  pesant  en  tout  xx.  marcs  un.  onces. 

539.  Une  fontaine  d'une  sarpant  volant,  enmantellée 
par  le  col,  séant  sur  un  pié,  esmaillé  à  bestelettes,  et  sur 
l'eschine  de  la  dite  serpant  a  un  hannap  doré  dedenz  et  es- 
maillé dehors  à  ymages,  jouanz  de  plusieurs  jeux,  el  ou 
milieu  d'icélui  hennap  a  un  homme  à  cheval  qui  corne  après 

3. 


W  NOTicp  DSfi  £iiAux  au  l.<n7TB«. 

un  serf  et  a  un  chiea  aveques  luy,  pesant  en  tout  ix.  mares 
I  once. 

340.  Un  renart  estant  sur  un  tarrasse  yert,  tenant  entre 
ses  II.  pâtes  une  croiz,  et  sur  sa  teste  a  une  aumuce  vairée  et 
est  eniMiiteliéd'annantel  esmaUl^yel  par  entie  les  deux 
jattbesdudtt-reuftrt  saot  un  arbre, «suv  l^qaelartee  siet  un 
gobeUiesmaîllééemesDies  le  manteltâu  dct  renarl^  peswit 
ett  liut«  VI.  maures  iiii.  euces. 

'341.  Un  gobelet  séant  sur  un  trépié,  dore  et  esmaltM, 
auquel  trëpîé  paiit  iir.  e5maf>x,et  ou  srége  dncKt  trépié  a  nne 
chasse  esraaillë,et  est  le  dit  gobelet  et  le  courercl^e  esinaillé 
àjcbevadiers  etj  dames  sëans-  en  paveillons,  et  ja  angèies 
jenanz  de  plu^ieuvs  iiistroin«fi0,  et  sur  le  eouvècle  a  no 
petUcèasfiel  de  maçonnerie  pesant  en  tout  Tii'marcs  un  d. 

349.  Un  autre  gobelet,  séant  sur  un  tre'pie,  doré  et  es- 
maillé.,  otiquela  fuoHfes  de  ireflîe  et  de  yerre  esraaillées 
pandianz,  et  ou  mi  fi  eu  du  trépié  a  un  estnail  à  un  iaeeis  à 
bestelettes,  elsirr  le  dit  trépié  a  un  gobelet  esmailfé  à  nue 
danee  de  cheraHers  et  de  dames,  et  tur  le  couvècïe  a  cJre- 
yaliers  et  daines  en  un  paveillon,el  ou  Ions  du  gobelet  a  un 
ymagede  Saint  Martin  qai  donne  son  mante!  ati  poyre, 
pesaateo  teut  iiii.  marcs  xviii  d. 

343.  Un  gobelet  à  trépié,  doré  et  esmaillé  à  fyons  en- 
ntantcler  et  faines  qui  ont  corps  de  bestes,  et  est  Je  cou- 
vèéle  de  mesmes,  et  dessuz  icelui  a  un  (retél  et  on  singe 
dessuz  qui  tient  une  boursse,  et  est  le  dit  trépié  cs|ambes  de 
langues  fenestres  esraailfez  d'azur,  pesant  en  tout  ir.  marcs 
n.  onces  et  demie. 

344.  Une  coupe  couverte,  une  quarte  et  une  aiguière  (ré- 
tlëes,  et  en  chascnne  frète  a  une  teste  de  lyon  enlevée,  et 
pioisent  ïes  m.  pièces  en  tout  xxiiii.  marcs  vi  onces  ci 
aemie. 

345.  Un  hennap  à  tre'pié,  lequel  trépié  est  esmaillé  à 
serpenz  et  au  très,  diverses  bestes,  et  est  yceluii  trépié  sous- 
tenu  de  III.  hommes,  et  sur  leurs  testes  a  autres  bestes  à 
elles  qui  ont  visaige  de  homme,  et  snr  ledit  trépié  sietan 
hennapcouvert^doré  et  esmaillé  et  frété,  et  ès.quarrefours 
des  frètes  a  testes  de  genz  camus  et  dedens  les  esmailz  a  plu- 
sieurs-bestes  et  ymages  d'ommes  et  un  frelel  sur  le  coU- 
rescle,  pesant,  vn.  mars  iiii.  onces  vi  d. 

34G*  Unequarie  à  ime  aiguière^  de  la  frette  du'baanv 
devaait4iL,eLiesl  resmailàiMseaux  volanz  elà  watges.  Bfc 


UNTBKTAIBIS   DU  DUC  d'AHIOÙ^    .  M 

Ifiue  la  q,ttarte  ix«  maros  u.  onces  xii  d.  £t  L-aiguîère 
nu»  marcs  u.  onces  xii  d. 

3^9 «.  Une  ceupe  doiée  et  esnmlUée  d'azur  à  fueillages  d» 
mMet  de  jaane  et  à  coDnilzet  autres  bestes,  et  ost  ladiiei 
mmifft  lié  dalnvecsetié»  loncd'uretdQ  gueules. eoponnée*. 
Hem  réguièce  de  ne&ines  saos  point  de  dCfféreoce,  et  sur- le 
«nuvercXe  de  la  coupe  et  de  régulèrea.deiuL  Creteîlz,  et  oa 
fans  de  la  coupe  a  un  chevalier  et  une  dame  séanz ,  lequel 
dieyalier  II  présente  son  cuer.  £t  poise  lacouppe  vu.  mar<» 
vu  oiu:es  m.,  d.  Et  Talguière  poise  iiit..  marcs. 

54S.  Une  autre  coupe  saaz  aiguière,  dosée  otiesmaiUéi^ 
«lw«ii  osleaiK  a  genz  qui  jeuent  au  perier  et  à  plitsiouiR 
aHlres  jeux,  et  entre  les  oUiaux  à  une  disipreudre  à  plusieus» 
(Ifûaux  volanz.  Et  ou  fottSide  la  coupe  a  Tristan  et  yseu^eà 
sur  le  couvercle  a  un  jfreterel,  pesant  en  loui  vi  marcsi 
un.  onces  xii  d. 

MA.  Ujoe  quarte  et  une  aiguièse,  à  costes  esnaaiUhées  et 
4iffées,aux  armes  de  France,  toutes  plaines,  ei  sur  les  cou«« 
«arclesa  il.  fireteib à  u.  arbresesmalllez d'aaur,  pesant  lai 
guof le.  vui.  mares,  v.  onces  xu  d.  Et  V'aigwèpe  vi  maBoa» 
T.  onces  VI  d. 

590.  Une  autre  grant  quarteetuoe  aiguière  à  un  biberon, 
tnr  lequel  a  un  visaige.  Et  ou  venire  des  dictes  quartes  et. 
«kûpine  a  vissages  de  hommes  euievez,  dont  les  uns  sooft 
foiez  et  ont  grent  barbe  et  les  autres  ont  grans  cheveux. 
mma  harbe,  et  sont  dorez,,  et  est  Tesmail,  des  diz  poz  et  eho- 
pîae,  d'azur  semez  de  rosettes  d'or.  Et  sur  les  couvesdes  a» 
II.  freterelz ,  pesanz  la  quarte  xi.  marcs  ii.  onces  vi  d.  £Hi 
ra^uiére  vu.  marcs,  y  h.  onces,  vi.  d. 

5i(  I  •  Une  autre  quante  et  aiguière  à  biberon ,.  do  vé  et  ^Sr 
■aillé,  à  otlaux,  et  ou  milieu  d.^ioeux  otiaux  a  plusieuiOBi 
hommes  et  femmes, les  uns  armez  et  les  autires  non  arment,, 
de  plusieurs  contenances,  et  est  le  cbampd'icelles  quartes 
el  chopine  vermeil^  semé  de  rosèles  d*or,  et  sur  les  couver- 
cles adeux  freteaux,  et  poise  la  quarte  ix  marcs  m.  onc^^ 
vi.d.  ElTaiguière  vu.  marcs  un.  onces. 

SS2.  Voe  autre  grant  quarte  et  un^  aiguière,  à  costesk 
enlevées  et  dorées  et  esmaillées  par  quartiers,et  es  esmaus. 
d'iceux  ahommes  armez  à  cheval  de  plusieurs  contenances, 
«tsur  tes  esmaulz  des  coIk  du  pot  et  de  l^éguière  a  hommes 
it  femmes  à  pié,  de  plusieurs  eontenances.  Et  sur  les  aou^ 
iQseles  d'ieeux  poz  a  ii«  ftreterela,  et  poisent  h  quacla 
«vuAves,  VH.  «rnses,  vu  à.  Elfalguièfe  viumarcs  vi;  onces^ 


ÙO  NOTICE   D£6   BMAUX   DU   LOUVKIS. 

335.  Uue  quarte  dorée  et  esmaillée  par  otiaux,-  es  quelz 
otiaux  a  hommes  et  femmes  Testuz  de  rancienne  giiise^  et 
est  ycelui  champ  des  ostiaux  azuré,. et  y  a  par  place  de 
guelles  à  rosettes  aveques  leurs  fueil]es,et  est  le  fretel' 
a*icelle  quarte  rompu,  et  poise  en  tout  x.  marcs  th.  onces. 

334.  Une  couppe  de  cristal,  descouverte,  dont  lebort  est 
garny  d'argent  doré,  fait  en  manière  d'une  rose,  et  est  le 
dessouz  de  ladite  bordeure  endentée,  et  ou  milieu  a  un  petit 
fil  tuers.  Et  est  le  pié  de  ladite  coupe  d'argent  doré  et  ouvré 
par  la  manière  qui  s'ensuyt.  C'est  assavoir  sur  la  pâte  plu- 
sieurs fueillages  enlevez,  et  sont  les  fueillesesmaillées  d'azur, 
laquelle  paste  est  à  huit  quarrés.  Et  ou  millieu  de  la  jaiobe' 
de  ladite  coupe  a  une  boce  sur  quoy  deux  oizeaus  et  une 
serpente  enlevez,  etentre  deux  auteleset  semblable  fueiiles, 
comme  sur  la  pâte,  et  dessouz  les  diz  oyseaus  a  un  souage 
à  orbesvoies,  pesant  ii.  marcs  vu.  onces. 

333.  Une  aiguière  dorée  et  esmaillé  d'azur,  à  orbes- 
voies  et  genz  qui  chassent  à  serfs  et  à  connilz.  Et  a,  ou  mi- 
lieu d'icelle  aiguière,  un  lien  d'or  à  une  quarte  fueille  de 
gueulles ,  et  sur  le  couvècle  a  un  petit  freterel,  et  poise  en 
tout  III.  marcs  m.  onces. 

336.  Une  autre  aiguière  dorée  et  esmaillée  par  quartes, 
et  en  l'un  des  q^uartes  a  losanges  d'azur  et  de  guelles,  et  es* 
losanges  adzurees  a  serpentelles  volanz.  Et  en  l'autre  iau- 
zange  de  guelles  quatre  fueiiles  de  tréfile,  et  en  l'autre  quarte 
a  III.  otiaux  où  il  a  bestelette  à  plusieurs  contenances,  et 
dessus  le  couvècle  a* un  petit  freterel,  et  poise  m.  marcs 
et  demi. 

337.  Une  autre  aiguière  dorée  et  esmaillée  d'azur  à  ar-' 
breceaux  d'or  et  à  fueiiles  jaunes  et  vers,  qui  yssent  d'une 
tarrasse  vert  où  il  y  a  connilz,  chiens  et  lévriers,  et  y  a  sur  le 
couvescle  un  freterel  d'or,  et  poise  m.  marcs  iiii.  onces. 

338.Uneautreaiguière  dorée  etesmaillée,à  gérons,  dont 
l'un  est  par  eschequier  d'or  et  d'azur,  et  sur  l'eschequier 
d'azur  a  poins  blans  et  vermeilz,  et  sur  Teschiquier  d'or  a 
iiii.  fueiiles,  et  ou  milieu  a  un  chapelet  de  gueules,  et  sur 
l'autre  geron  a  lozanges  tracées,  et  sur  le  couvècle  a  un 
frelel ,  et  poise  m.  marcs  i.  once. 

339.  Une  autre  aiguière  dorée  et  esmaillée  par  quartiers, 
dont  l'un  est  d'or  frété  d'azur,  et  ou  milieu  de  la  frète  a 
II.  papegaiz  qui  s'entretiennent  par  les  becz.  Et  en  l'autre 
d'azur  se  arbreceaux  vers  et  genz  qui  chacent  aux  connilz,  et> 


T  a  en  ycelle  aignière  ii.  biberons,  et  dessus  le  couVescle  tin' 
Hrelerei,et poise  ii. marcs  vu.  onces  vt.  d. 

560.  Une  autre  aiguière  dorée  et  esmaillée,  à  otiaux  ad- 
zurez  et  vers,  et  es  adzurez  a  angèles  qui  jeuent  de  plusieurs 
instrumenz,  et  es  vers  a  rondeaux  adzurez  pointez  de  blanc  à 
mr  frèterel  dessuz ,  et  poise,  ii.  marcs  yii.  onces  i  d. 

361.  Un  voire  de  cristal  et  le  couvercle  de  mesmes  et  un 
fretel  dessuz,  estofiez  la  guelle  et  le  couvercle  d'argent 
dioré,  et  siet  sur  un  pië  comme  d'une  coupe  doré.  Et  poise 
II.  mars  et  demi. 

562.  Une  aiguière  et  le  couvescle  de  cristal,  estofiez 
d'argent  doré,  la  guelle  et  le  couvescle,  et  a  un  biberon 
d'une  teste  dorée,  et  a  un  pié  d'argent  doré  à  costés.  Et  des- 
suz le  couvescle  a  un  fretel  d'argent  doré,  et  audessuz  a  un 
bouton  de  cristal  adzuré ,  pesant  en  tout  m.  mars  i.  once 

VI  d. 

565.  Une coupped'argent dorée, sizelée  à  ymages  à  grans 
bouillons  à  queue,  pointuz,  esmaillez  d'azur  à  serpentelles 
d'or.  Et  ou  dedenz  de  ladite  couppeaun  esmail  roont,  pointu, 
esmaillé  d'azur  à  serpentelles  d'or.  Et  dedens  le  couvècle 
a  un  esmail  pareil,  et  dessuz  a  un  fretel  doré  à  ouvragé  de 
feuillages  et  à  quatre  pommettes  d'azur,  pesant  en  tout 
Tiii.  mars  vi  onces. 

364.  Une  aiguière  de  mesmes  la  coupe  devant  dicte,  à 
VI.  querres,  semée  de  bouillons,  pareilz  de  ceulz  de  la 
couppe,  Et  le. biberon  d'un  bomme  tiui  tient  un  pot  en  sa 
icain,  Et  dessuz  le  couvescle  a  un  fretel  à  feuillages,  pesant 
un.  marcs  m  onces. 

56^.  Une  couppe  dorée,  semée  d'esmaux  faiz  en  manière 
de  tréfile,  esmaillez  d'azur,  à  fueilles  vers  et  jaunes,  et.  en 
chascun  esmail  a  ii.  6onnilz,et  ou  dedenz  de  la  couppe  et 
du  couvescle  a  un  esmail  pareil,  et  est  le  dedenz  ouvré  à 
fueîllages  enlevez,  et  dessuz  le  couvescle  a  un  fretel,  pesant 
▼.  marcs  I.  once.  vi.  d. 

566.  Une  aiguière,  pareille  de  la  dite  couppe,  dont  l'ance 
par  le  dessuz  est  esmaillée  d'azur  à  fueillages  et  où  a  la  teste 
d'une  serpent,  et  dessus  le  couvescle  a  un  petit  frèterel,  pe- 
sant III.  marcs  ii  onces  xii.  d. 

567 .  Une  aiguière  dorée  sizelée  à  fueiles  de  vigne^  semée 
d'esmaux  fais  en  manière  de  fueiles  de  trèfle,  et  en  est  le 
champ  d'azur,  à  conhins,à  cbiènsetà  serfs  etautresdiverces 
bestes  et  arbreceaux  qui  ont  les  fueiles  jaunes  et  vers,  et  est 


Ot  N<yucs  ws»  tmis»  ini  ftamm. 


k  bibevQad^  la  dite  »3Ffuiàiaée:niic$safpielt.€ittMBr-l««an«* 
yercle  a  un  fretelet  esmaiié.  de*  ▼«sieàd'aavr,  eLdodeas^Mili 
couvercle  a  un  ehien  qui  tient  un  sarf  et  poîse.  ^  ^  .  »  Une 
aiguière  semée  d'esmaux^  semblables,  de  ceuU  de.la.  eoup||^ 
ei  dessuz  a  un  fretereL  £t  est  Tance  esmaillëe  et  un  fueil- 
lage  toui  du  lonc ,  Et  est  le  biberon  de  latesLe  d'uae^&erpta;^ 
pesant  chascu ne  ayguière,  la  première  m.  marcs  m.  onces 
et  demie,  £t  Tautre  poise  m.  marcs  i.  odcc-ti.  d. 

5G8..  Un  hennap  couvert,  à  Uépië,  senié  d'esiBaiis,.o.ù^iA 
a  arbres  et  connilz  de  plusieurs  couleurs,  et  sur  le  piéalràA 
serpenz  volanz,  dont  les  elles  sontesmaillée&d'azuc,etâous- 
tiennent,  à  leurs  queues  le  siège  du  hennap,£t  entre  îeiiFS 
queues  a  m.  a utres.peliz  serpenz  volanz  dont  lesesles  soul 
ésmaillëes^  et  est  le  dit  hannap  et  couvescle  par  dedenz  à 
fueillages  enlevez,,  et  dessuz  a  un  fretel,  pesant,^  en  tou^ 
Tiii.  marcs  vu.  onces. 

569.  Vn  autre  bennap  couvert,  à  trépié  do-jré  et  semé 
4'esmaux*  Taiz  en  manière  de  tréfile.^ et  dessuz  le  couvesclea 
un  frète],  et  par  dedenz  est  ouvré  de  £ueUlages  enleyez.  Et 
QM.  fons  a  un  esmail  ou  quel  a  un  arbre  et  i.  bonune  au 
tienti.onnal.Et  entourle  pié  acliauâessouffi2,et  ya  ui..ûna«* 
tières  qui  y  pendent,  pesant  en  tout  y.  marcs  i.  once  ]lii.4. 

570.  Un  autre  bennap,  à  trëpié,  semé  d'esmaux  et  à 
ftaeillages  enlevez,  èsquelz  esmaux  a  oiseaux,  et éessuz  ledit 
kennap  a  un  fretel  dore  ei  ouvré  de  fueillages.  Et  eu  foAS 
eu  bennapet  du  coav^cle  arysloire  de  trislanetde  y&ent^ 
eliou  méfie  du  bennap  a  un  otiauidouble  enlevé*  surquoy  il 
y  a  III.  chiens  qui  soustiennent  le  bennap,  et  poiseitiea  tûiit 
V  mar^iu.  onces. 

571 .  Un  autre  hannap,  k  trëpié,  couvert,  semé  d^' esmaux 
qnarpQ/',  enuri;  les  quiex  aifueilLages^eiîlev.ez,  eten  yceulz  %»^ 
maux  a  phisieuns  bestelettce.  El)  sont  les  diz  hennaps^et.cou- 
Tescle  csmaiillez  aussi  par  dedenz  comme  par  dehors,  etiest 
le  siëgc  du  bennap  sur  m.  pi  1  le rs  assis, sur  une  plate  quarcé 
et  esmaiilé  qjietroiz  peiiz  cuienssoustieQaenJU.£t  dessus  le 
cûavescle  a.  uu  petit  .iretel.  Et  poisent  xu.  marcs,  w  W6e& 
xyuLd. 

W  572.  Une  pinte  ronde,  seméô  d^esmaaa  et  de  £uûU1^^ 
aïklevez,  à  un  fretel  sur  U  couvercle,  en  Ruades  esmaux  a 
uae  leste  de  lyepact,eten  Itautre  beslelettes  ei.ois«aax,vCA 
poiseut  en  tout  yi.  marcs.  u«  onces  \t  d. 

575.  Uneaijpiîère  dAréeet;a£iselée  et  semée.  é*esHiaiix 


IMVENTAIAE  DU  .WJG   0' ANJOU.  Ilfti 

li^.«u  dedeaz  du  oauvesdea  un  petileftiiiail  d'azur  à  mit 
oi^elfiU  Et  estJb  bibefoa  de  la  teste  d'une  s«irpent.£t  poisa 
iii«  œare&iuu.  onces  xu  d. 

374.  Une  aiguièredorée  et sizelée, semée d'esmaia  aguzy 
è0i4uelz;a.joiseaux,  £t  dessuz  a  un  frétai  piesaut  m.  marcs 
X&.  onces. 

Ml$.  Use  antre  aiguière,  sizelée^  semée  d'esmaux,  et  os 
«îtieifcdetcliiaseun  esmaila  una  teste  de  liiépart^et  dessuz  le 
««wvesole.ai  un  fsetel^  et  au  dedeez^dm  eaiivesd»e  a  ùBtesinnl 
ouquel  a  un  lyon,  pesant  m.  marcs  ii.  onces. 

37CI.  \}ae  autre  aiguière;  dearée  et  sizelée^  semée  d'esmaux 
im  en  manière  de  Ireffles,  es  quelz  a  ckiens  et  coonilz,  et 
éessoz  le  eouvescle  a  un  freterel.  Et  est  le  biberon  de  la 
teste  dfane  serpent^  et  poise  iil.  marcs  i  mtee  et  demie* 

377.  Une  autre  aiffuière  dorée  et  sizelée,  semée  d'esmaus 
faâz  eB:iianière  de  nieiUes  de  tjreflle^  es  quelz  a  arbves  et 
cannîls,  et  «in  ketel  dessuz  le  couvescle,  et  le  biberon  di& 
ladite  aiguièse  est  de  la  teste  d'une  serpent^  et  poise^ 
III.  marcs  y.  onces  et  demie. 

378.  l^ne  autre  ^guière,  dorée  et  sizelée,.  semée  d^es- 
mma  pointuz,  e«qttelz  a  oiseaux.. Et  dessus  le  couvercle  a  un 
p6tiâ  fretel,  %%.t6L  le  biberon,  de  la  teste  d'une  serpent,  et 
poise  iujmar&  ettdesni» 

379.  Une  autre  aiguière  dcrrée  elcîïeïée,  à  esmaux  fttjz 
en  manière  d'une  croiz,etdedenz  (ftiascunesmaila  iin.oî* 
mswLy  efcdM3Sfl(az  le  couves4leauii.fretel,  et  p^iseiii.  mars 
▼.  onces. 

SBO.  Unecouppe  d'une  pierre tjuî  n'est  ne  vermeiHe  ne 
tmre^euyrée  dehors  et  dedenzà  grilles  fueillages  d'or.  Et 
dessus  le  couvècle  a  un  espi  de  vi  fueilles  de  cfeiesne,  et  ou 
■uiîeu  a  un  ^kkndias,  et  sur  le  pté  de  la  eo»pe  a  vi.esmaux 
T«as,è8quelsaeD.€ba6cun  un  homne  d'armes  4  ebeval,  et 
piBse  c»  tant  txi.>  mars.  II.  oiices.'iFid.. 

S^i.  Un  godet  d'alemaingne,  couvert,  doré,  ou  quel  a 
xxnn.esmaux,oiiil  y  a  gens  deplusieups  contenances,  Ktest 
aorré  de  fueilles de  cliesne  enlevées.  Et  eulour  le  bort  du 
couvescle  a  escripte  l'ave  maria.  Et  e>t  Tance  dudit  gobefel 
dtune  serpent  Et  ou  fons  d'iceM  a  unesmail  o«  il  y  aune 
dameà.iiD  Aoquart,  et  dedenz. le  couvècle  a  un  bommeq» 
j«De  éerla  harpe,  et  au  dnsBuE.dndiLeouvècleaun  feebel^-Et 
piise.«B  tout«  un.  naiffcfirjetdemie  ouee« 


61  NOTICE  DES  ÉHAOX  DU  LOUVRE. 

389.  Une grant  aiguière,  dorée  et  sizelëe,dont  lesesmaaiz 
sont  en  manière  de  treffles,  es  quelz  a  arbres  et  connilz,et  en 
aucuns  a  sers  et  chiens,  et  dessus  le  couvècle  a  un  fretel,  et 
est  ie  biberon  faiten  manière  d'une  serpent,  Et  poise  t.  mars 
y.  onces  et  demie. 

383.  Un  hennap  couvert,  doré  et  enlevé,  à  fueillagesde 
tréfile,  et  sur  le  couvercle  a  un  bautesmail  ront,  où  il  y  a  an 
Roy  à  cheval,  et  dessouz  le  pie  de  Tesmail  a  lévriers  qui  quea- 
redît :après  le  sanglier,  et  ou  fons  dudit  hennap  a  un  esmàil 
semé  de  plusieurs  bestes,  et  poise  en  tout  m.  mars  iiii.  on* 
ces  et  demie. 

384.  Un  hennap  couvert,  sanz  pié,  doré  etgrenetédedenz 
à  un  souage  dessouz ,  Et  entour  le  bort  du  couvècle  a  un^ 
souage  ouvré,  et  dessus  le  dit  couvècle  a  un  fretel  de 
III.  griffons,  sur  quoy  est  assis  un  singe,  pesant  en  tout 
iiii.  mars  iiii.  onces  et  demie. 

385.  Un  godet  d'un  quàmahieu,  ouvré  à  fueillages  de 
vigne,  et  aux  deux  costez  a  ii  testes  de  bouc  à  toutes  les 
cornes,  et  est  le  pié  sizelé  et  semé  d'esmaux  en  lausange,£t 
poise  iiii.  mars  v.  onces  et  demie. 

386.  Un   hennap  (au  dessus  et  en  surcharge  la  même  main  a 

écrit  coupe)  de  madré,  couverte,  à  pié  d'argent  ront  doré, 
et  sur  le  dit  pié  a  vi  escussons  aux  armes  de  France, 
toutes  plaines,  et  sont  enlevez.  Et  sur  le  couvercle  a  un 
esmail  ront  séant  sur  une  rose.  Et  poise  en  tout  ii  mars  et 
ini  onces. 

587.  Un  gobelet  de  cristal,  bordé  d'argent  doré,  à  un 
pié  assez  haut  enlevé  à  petiz  arbreceaux  et  à  vi  esmaux  à 
fueilles  de  perresil.  Et  sur  le  couvècle  a  un  fretel  doré,  à 
fueillages,  tout  plain,sanzesmail,et  poise,  cristal  et  argent, 
I.  marc  iiii.  onces. 

388.  Une  petite  aiguière  de  cristal,  longuète,  estoffée 
par  la  guelle  d'argent  doré,  et  est  le  biberon  d'un  col  d'une 
serpent,  à  tout  la  teste,  et  estl'ance  d'une  serpent  toute  en- 
tière, dont  les  esles  sont  esmailléesde  jaune  et  d'azur.  Et  est 
le  pié  semé  de  vi  petiz  esmaux  rons,  d'azur,  à  petites  beste- 
lettes,  et  sur  le  couvècle  a  un  fretel  doré  à  fueillages,  Et 
poise  i.  marc  xii  d. 

389.  Un  gobelet  d'argent  doré,  séant  sur  m  petiz  lyon- 
ceaiix,  lié  d'un  souage  par  le  milieu^  et  est  le  couvercle  à 
carneaux,  et  dessuzaun  fretel  d'azur,  et  ou  fons  dudit  go- 
belet a  une  violette  d'argent,  et  dedenz  ledit  couvècle  a  un 


INVENTAIRE   DU   DtC    D*ANJOU.  05 

«smail ,  ouqvel  a  un  esmail  où  a  i.  lévrier,  séant  sur  une 
mole  verte,  et  est  le  cbamp  d'azur,  et  poiseen  tout  ii  mars. 

390.  Un  autre  gobelet  d'argent  dore,  séant  sur  m.  petiz 
lyonciaux,  lié  d*un  souage  par  le  milieu,  et  est  le  couvescle 
à  carneaux,  et  dessus  a  un  fretel  d'azur.  Et  est  pareil  d'e&- 
maux  et  de  toutes  autres  choses ,  Et  poise  en  tout  ii  mar» 
▼I  d. 

391.  Une  couppe  dorée,  sizelëe,  à  fueillesde  vigne, semée; 
le  couvercle,  la  couppe  et  le  pié,  d'esmaux  faiz  en  manière 
de  tréfile  adzurés,  et  en  chascune  fueille  de  tréfile  a  aigrettes 
volanz,  et  est  le  couvècle  et  la  coupe  par  dedenz  sizeléeà 
fueilles  de  vigne,  et  a  ou  fons  et  ou  couvècle  ii.  esmaux 
fons,  de  la  devise  des  diz  esmaux,  et  est  la  pomme  d'icelle 
eouppe  semée  de  rosettes  esmaillées,  et  dessus  le  couvècle 
a  un  petit  fretel,  et  poise  en  tout  v.  mars. 

392.  Une  autre  couppe  dorée  et  sizelée  à  vignettes,  se-" 
mée  par  dehors  d'esmaux  adzuréz,  couppe,  pié  et  couvècle^ 
et  a  dedenz  les  diz  esmaux  petu  arbreceaux  et  a  connilz  et 
autres  petites  bestelettes,et  sont  les  diz  esmaux  faiz  en  ma- 
nière de  tréfile,  Et  dedenz  le  fons  et  le  couvècle  a  ii.  esmaux 
pareilz  de  ceux  de  dessuz.  Et  dessus  le  couvècle  a  un  petit 

fretel,  et  poise  en  tout  iiii.  mars  i  once  xviii  d. 

« 

393.  Une  fontaine,  faite  en  roanièred'unchastel,  àmaçon* 
nerie,  séant  sur  une  tarrasse  vert ,  et  entour  a  sergenz 
d'armes  qui  la  gardent,  et  tient  l'un  une  arbaleste  en  sa 
main,  et  l'autre  une  masse,  et  est  ladite  fontaine  toute  seule 
aanz  point  de  hennap,  et  poise  en  tout  x.  mars  iiii.  onces. 

394.  Une  cOupe  d'argent,  dorée  et  esmaillée  par  dehors, 
coiivéc/e,  couppe,  pommel  et  pié,  et  est  l'esmail  du  couvècle 
à  gens  qui  chevauchent  en  alant  en  gibier,  et  dessuz  l'esmail 
dU'pié  a  genz  qui  chacent  après  un  serf,  et  est  le  dedenz  de 
la  couppe  doré  et  sizelé  à  fueillages,  et  en  l'esmail  de  dedenz 
la  eouppe  a  une  dame  et  un  homme  en  séant,  et  tient  la 
dame  un  petit  chiennet  en  sa  main.  Et  en  l'esmail  de  dedenz 
le  couvercle  à  un  homme  et  une  femme  en  séant,  et  tient 
i'binme  un  faucon  sur  son  poing.  Et  poise  en  tout  vi.  mars 
II.  onees  ti  d. 

39IS.  Un  hannap  d'argent  doré  et  esmaillé  par  dehors  et 
par  dedenz,  et  siet  sur  un  trépié,et  en  l'esmail  du  couvèdé* 
par  dehors  a  un  vmage  de  Notre  Dame  qui  tient  son  enflant, 
aa  ange  devant  fui  tenant  un  sierge  et  un  bon  homme  à  ge- 
noilz,  et" après  ce  lin  pape  ensiége  et  un  chevalier  à  genoilz 


dfti  NOTICE  DSa  iHAaOX  ]>D 

dfixaat  lui»  et  un  cardinal  à  »>dttiUpe  ranimeiiiM»  tEUtié^ikaft 
soiifi&tre.  Et  a|Mrès.auire&yjuagKftde  pluaioiira^QfitentacQSyQli 
dessuz  ycelui  couvècle  a  un  petii  frète! ,.  lEX  ^jix  lesmatl  de 
dehors  audit  benaap  a  un  pne&tre  qui  lleve  Notne  Steigaeim 
et  plusieurs  autres  ymages,  etpardedenz  a  gani&>q^ui  cbevau* 
chent  en  alïiat  en  deduit^etenrésmail  du  fons  a.Ev^et  Adam^ 
Et  en  Tësmail,  par  ded'enz  du  couvècle,  a  un  ymage.de. 
Notre  Dame  et  un  hermile  qui  escript:  gaude  Virgo^et  tient 
sa  main  seaestre  devant  son-visaige.  El  est  resmau  en  tréj^ié. 
dudii  liennap  semrë  de  petiz  otsiaux^  ou' milieu  d^squelz  a.un 
Ifeoin me -qm  tient  un  arc  de  Turquie  en  sa  main ,.et  poise  en 
teut  VI.  ms.  vii.  onces  xviii  d. 

596.  Une  coupe  d'argent  dorée  et  sizelde.dedenz  et  de- 
hors, semée  par  dehors  d*esmaux  es  quelz  a  oizelez  de  plu- 
sieurs manières,  et  est  le  pié  failen  manière  d*un6  rose,et  on» 
fonspar  dedenz  de  la  ditecouppe  a  un  esmail  ronL^  ou  quel 
a unescusson des  armes  d'Angleterre, et  en  l'esmail  de  de- 
denz le  couvècle  a^un  escusson  des  armes  de  France  toutes 
plbines,  et  dessus  le  couvècle  a  un  petit  fretel  à  fueîHages,. 
et  poise  en  tout  vni.  marcs  n.  onces  xvrii  d. 

2T07.  Une  coupe  sanz  couvècle,  faile  en  manière  d'un 
godet,  d'argent  dorée^  sizelée  et  semée  par  dehors  d*esmaux> 
et  es  esmaux  d'entour  la  dite  coupe  a  ^mmes  qui  arguent  à 
maistres  qui  tiennent  Fouliaux  et  les.  fenraies-  aussi,  eUf  es 
esmaux  de  des&uz  la  ps^  du  pié  a^  hommus  efi  femmes -de 
pUisiouns  oontenances,.et«oaift  le&eamauK  moull dépecés, et 
est  le  pottniel  de  la  dite  caupe  d'un  petit  chasiei  de  ma^ 
çonnerie  à  fenestrage&et  eamaillez,eteBchasouiia  une.besie 
et  un  arbresel,  et  dedenz  la  dite  couppe  a  un  esmail  d!azur 
ouquel  a  une  dame  qui  tient  sa. main  s.ur  un  arhre,  et  poise 
Yi.  mars  xii  d, 

,  598.  Un  hennap  a  trépié  dfargent  docé  et  si^elé  dedess 
et  dehors  à  plusieurs  fueillages,  et  ou  fons.de  celui  hennapia 
un  esmail  r.ont ouquel  a  un  maisire  qulse.aiet.en  une  ehairQ, 
et  devant  lui  a  un  homme  en  estant^et  l'autre  à  genoilz  %aî 
regarde  un  arbre.  Et  en  l'esmail  du  couvècle  atunedaue  en 
séant  qui  jjeue  de  la  gùiterne,  et.  par  dessus  a  un  £iKilel 
esmaillé  d'azur,  Et  poise  en  tout  vi  marcs  uns.  ence.uitd^ 

3091  Une  eouppe  dorée  et  sioelée' dehais:  ef  deiens  à 
ftieîllages^  et  estt  semé^,  paridefanra,  dfasBMHjxadkUJWvids 
çn  manièse  de  tréfile^  etLiderienayoeua.  a  petit  ari>reoea«Kt 
enanilz  et  plusieui»  autr«»;  fasatefettes^et  estie^cnavèete 
k  petiz  carneaux,.  et  dsssnz:  yeehii  a  un.  f nlsà  esmaiM 


IMTJENTAIKS  DU'  OUC   D'anIOIT.  9t 

et  de  vert  par  querre»,  Et  on  foas  d'icelle  couppe  t 
un  esisail  roat  d^'azur,  ou^ela  un  airbreeelet  petites  beste- 
lettes^c'est  assavoir  conuiîz  et  lievres^et  e&tresmail  de4eiiz 
lie.couvèèle  pareil,  et  poise  en  tout  t.  mars  ni.,  onees. 

40#.  U^e  autire  eonppe  dorëect sizelé«,  deb&rs  et  dedens, 
éftlHeUliages,  et  par  dehors  senéed'esmaox  faiz  en  manière 
de  treille,  et  dedeaz  yceua  aarbriceâux,  eonnilz,  chiens  et 
aiiJxcs  hesteleltes^ei  en.reswail  du.  fans  de  la  dite  eouppea 
A,neii2  arbreceauxet  petites  heatelettes,  et  TesAtail  du-  cqih 
nède  par  dedenz  est  vert ,.semë  ,  par  manière  d'une  croizy 
de  rosettes,  goûtées  de  noir,  rouge  et  bleu  et  parmi  petites 
g;Qutes  blanches,  et  dessuz  le  couvercle  a  un  petit  &eteA 
4}narrë  esmaillé  d*azur  et  de  vert.  Et  poise  en  tout  v.  mars. 

44Mi^  Use  aMiore  eonppe  d'argent  dorée  et  sizelëe,  dehors 
•44edeB2,  à  fueiHages,  et  a  un  esmail  vert  on  Ions  par  de«- 
éanE^ottQMel  a  un  homme  et  une  femme  en  estant,  et  tient 
l^àenme  se»  ganz  en  sa  main ,  £t  en  l' esmail  du  couvècle, 
far  dedenz,  a  un  petit  arbres  et  un  ehien  qui  quenrt  après 
wuroniiil ,  et  dessuz  le  dit  couvècle  a  nn  petit  fretel  ront 
aozfueiJIagos,  et  dessuz  a  un  petit  esmaii  d'azur  ouquel  a 
«B  petit  ;arbres6l  et  nn  eonnîl  au  pié  ,  Et  poise  en  tout  v • 
mtirs  xsi'd. 

402.  Une  autre  coupe  d'^argetit  dorée  et  sizelée,  dehors* 
et  dëdenz,  à  fuelVag«s  plarns.  Et  en  l'esmatl  du  Tons  qui  est 
advré  a  deux  petîz  arbrtoeau'jc  è  connîî^  et  chiens  deses- 
mnltez.  Et  en  TesmaM  ducouvèele  par  dedenz,  qni  estaox 
MAnes  armes  de  France,  a  un  ymage  de  saint  Jehan  Ba^ 
faie ,  el  dessuz  lé  d¥t  courède  a  un  petit  fretel  esmaiile.. 
Et  poîwen  tout  m,  mepes  iih.  onces  et  demie. 

403.  Vue  autre  eouppe  d'argent  dorée  et  sizelée,  dedenz 
eeééliors,  à  mettiYZ  fnelHages,  £ta,  mr  fons  de  ladite  eouppe, 
«■«esmail  vont  euqitel  a  m.  petiz  oisanx  volanz.  Et  ou 
eouvècle  par  dedenz  a  un  esmail  d'azur  ront,  ouqnel  a  une 
beste  sauvage  et  petiz  eonnilz,  et  ou  milieu  a  unarbresel,  et 
4e8suz  le  eouvècle  a  un  petit  freiel  esiuaUlé  d'azur.  Et 
poise  en  tout  m.  marcs  m.  onces. 

4M.  Une  ault e  eouppe  d'airgeot  denrée  et  sizelée,  dehors 
«IbÉMÔBz^.à  icciUea  £aiieaea  manière  de  cners  et  p^izrain*» 
mÊ/ÊOL  de  efaesne  et.  antres  .en  nasîère  de  fiieiJles  d'arable. 
Et  ou  fons  de  la  dite  coupne:a(mi.*esmaiJ,o»qiiel  a  une  beste 
noiiîë  lionime  et  moitié  &fluniç;, et  est.  afublée  d'un  mantel, 
ei4edenz  le  coavèdea  un  esmaUrd^azur,  ouquei  a  un  petit 


68  NOTICE    DKS    ÉMACt    DL'    LOUVBE. 

àrbresel,  et  par  dessuz  lé  couvercle  a  un  pelil  freiel  doré 
sanz  esmail,  £t  poise  en  tout  m.  marcs  vi.  onces  ti  d. 

40&.  Une  quarte  d'argent,  dorée,  enlevée  à  testes  de 
mandegloire  et  à  fueillages,  Et  ou  ventre  dicelle  quarte  a 

II.  grans  testes  d*omme  et  ii.  autres  grans  testes  de  femme, 
et  dessuz  le  couvècle  a  un  fretel  tout  plarn,  doré.  Et  poisë 
en  tout  VIII.  marcs  i  once  xi&iii  d. 

406.  Une  couppe  d'argent,  dorée  et  sizelée  à  fueillages, 
dehors  et  dedenz,  et  à,  ou  fons  de  ladite  couppe, un  esmail 
ouquel  a  un  escuçon  d'azur,  à  un  lyon  d'or  rampant,  et  est 
l'esmail  du  couvècle  pareil,  et  a  dessuz  ycelui  un  petit 
frétel  doré  sans  esmail, Et  poise  en  tout  m.  marcs  vi  onces 
XII  d. 

407.  Un  pot  dont  le  ventre  est  de  cristal,  lyé  du  loncde 

III.  charnières,  semées  d'escussons  et  de  lozanges  à  plu- 
sieurs armes,  Et  le  pié  d'argent  doré,  semé  d'escussons  aux 
armes  deCastelle  et  d'Arragon,  Et  y  a  autres  armes  fessées 
d'or  et  de  sinople  à  une  bordurede  guelles,  Et  à  lozanges  à 
fleurs  couvertes  de  crista.  Et  a  le  pié  ront  et  bas,  de  ancienne 
façon.  Et  a  longue  ance,  grelle  col  et  un  bouton  entour,  et 
a  une  petite  teste  basse,  semée  d'autelles  armes  comme  le 
pié,  et  dessuz  a  une  petite  rosette  à  un  petit  boutonnet.  Et 
poise  en  tout  v.  mars  ii.  onces. 

408.  Une  aiguière  courte  et  grosse,  d'ancienne  façon,  à 
viii  costés  encavées.  Et  chascune  costé  esmaillée  à  beste> 
lettes  et  à  oisiauxd'or  volanz,et  est  l'esmail, qui  est  en  com- 
pas, d'azur.  Et  est  le  laceis  qui  fait  le  compas  de  guelles  a 

Setites  fleurettes  d'or,  Et  dessuz  le  couvescle  a  un  esmaif 
'azur  brun,  à  un  aigle.  Et  poise  iiii.  marcs  ii.  onces. 

-  400.  Une  aiguière  dorée  toute  plaine,  et  a  sur  le  cou- 
vècle un  lonc  fretel,  et  est  le  bout  esmaillé  d'azur  a  iii.quer- 
res,  et  le  biberon  est  de  la  teste  d'une  serpent.  Et  poise 
II.  mars  vi  onces. 

Pos  d'argent  dorez  et  sizelez. 

410.  Premièrement,  II.  poz  rons,  pareilz,  touz  sizelez  de 
fleursdelis,etèsances  d'iceuxaune  serpent  volant,  etéur  les 
couvècles  a  un  fretel,  pesant  l'un  vi.  marcs  iiii.  onces 
VI  d.  et  l'autre  vi.  mars  et  demi. 

411.  Un  pot  et  une  aiguière  sizelez,  par  palle,  de  fleurs 
de  lis  et  de  fueillages.  Et  sur  les  couvècles  a  un  fretel 


l?iV£NTAIRE    DU   OUC   D'ANJOU.  6.9 

8or  quoy  il  y  a  un  esmail  d'azur  à  m  querres,  Et  poiseot  le 
pot  Y.  mars  tu  onces  m  d.  Et  l'aiguière  un  mares 
II.  ODces. 

418.  Un  autre  pot  et  une  grant  aiguière  sizelez,  par 
l^alles,  à  fleurs  de  lis  et  à  fueilles  d'arable.  Et  sur  les  cou- 
vescles  a  un  fretel  où  il  a  un  esmail  ront  esquartelé  de  veM 
et  d'azur,  et  poisent  les  diz  pot  et  aiguière  x  mars  ii  onces 
et  demie.  C'est. assavoir  le  pot  ti  marcs  v.  onces  xii  d.  et 
l'aiguière  m.  marcs  v.  onces. 

413.  Un  autre  pot  et  une  aiguière,  touzsizelez  de  fueil- 
lages  dont  les  branches  sont  laciëes  l'une  parmi  l'autre,  et 
sur  les  couvescles  a  un  fretel  sanz  esmail,  Et  poisent  les  diz 
pot  et  aiguière  ix  mars  m.  onces.  C'est  assavoir  le  pot 
T.  marcs  vu.  onces  vi.  d.  Et  l'aiguière  m.  marcs  m.  onces 
xviii  d. 

414.  Un  pot  ront  sizelé  par  pâlies  à  fleurs  de  lys  et  à 
fueilles  de  chesne,où  pendent  les  glandas.  Et  dessus  le  cou- 
vècle  a  un  fretel  sur  lequel  a  un  esmail  à  m.  querres  parti 
dé  vert  et  d'azur,  et  poise  vu.  marcs  vi  d. 

415.  Un  autre  pot  ront  sizelé,  par  pâlies,  de  fleurs  de 
lis  et  de  branches  de  chesnes  où  sont  les  fueilles  et  les 
glandas,  Et  dessuz  le  couvescle  a  un  fretel ,  sur  quoy  a  un 
esmail  d'azur.  Et  poise  vi  mars  vi.  onces. 

416.  Un  pot  quarré  dont  il  y  a  un.  querres  sizelëes  à 

images  et  à  bestes,  et  les  autres  sont  toutes  plaines,  et  sur 
i  couvècle  a  un  fretel  à  un  esmail  d'azur  à  ni  querres.  Et 
poise  VI.  mars  vi.  onces  xviii  d. 

417.  Un  autre  pot  quarré  et  sizelé,  par  pâlies,  les  uns 
à  fueilles  de  chesne  aveques  les  glandas  et  les  autres  à 
fueiJies  d'arable.  Et  dessuz  le  couvèc|e  a  un  fretel  sur  le- 
quel a  une  pommette  d'azur,  Et  poise  v.  mars  un.  onces 
VI  d. 

418.  Une  aiguière  quarrée,  sizelée  à  fueilles  de  chesne 
où  pandent  les  glandas,  et  en  l'ance  a  une  beste  qui  a  un 
cbapiau  de  feutre  sur  la  teste,  et  de  la  guele  li  ist  un  petit 
cbesne,et  sur  le  couvècle  a  un  petit  fretel  sanz  esmail.  Et 
poise  m.  marcs  1  once  ix  d. 

419.  Une  autre  petite  aiguière  ronde  sizelée  à  fueillages 
enlaciez  les  uns  parmi  les  autres,  et  sur  le  couvècle  a  un 
fretel  à  un  petit  esmail  effacié ,  à  ni.  querres,  Et  poise 
II.  marcs  i.  once  xvni.  é. 


W  NOTICE  ^lea  fiHJKUX   BU   LOUTRE. 

4WBé  Une  a(titr&  peftlle*  ai|;iirère  ronde,  skelëts  à  IHfeillie^ 
4e  ciie^ie«  et  à  «Hii««es  ftieiU«s  ^  Et  dessus  le  cottrèdè  sr  tm 
fretel  sur  lequel  a  un  esmail  quarrë,  Et  poise  tî  inaTOs 
XVIII.  iJU 

491.  Deux  ffm  «Pàrfeirt  ^brëKtotaplàiiiS,  Aeiaf^^CdMi 
d'avignoti,  fiiii  fi^as  iri'stM'qne  Tautre,  Et  ont  sur  l)?s  cou- 
"féeles  le  swing  if^ngnoir  en>nn'  petit  esctrsson.  Et  pbièfs 
Tun  ▼.  marcB  ii  onces  et  Tautre  mi.  marcs  it.  oncps  xn  d. 

422.  Une  quarte  d'argent  dorée,  cizelëe,  palëe  à  fuelTles 
4e  chesne  et  à  giandasetà  fueiltes  de  fou  et  à  feyne^  et't&ur 
le  couv<ercle  a  un  fretel,  et  dessoz  le  fr^el  a  une  fnferreée 
cristal  azurée,. Et  i^oise  t.  mancs  tu.  onces  vi  d. 

425.  Et  Taiguière,  pareille  de  i^çon  et  d'orrrrage,  sxoi 
nalle  différcBoe,  potse  m.  marcs,  n.  onces. 

424.  Une  autre  quarte  dorée,  bendée, dont  trois  bendes 
sont  plaines  et  ks  autres  sont  de  divers  Willages,  comme 
fueilles  de  vigne  à  grapes.  Ta utre  comme  iretpes  et  Tantl^ 
est  d'autres  fueillages,  et  dessus  te  couTercle  -a  nn  fretélèt 
dore  à  fueiliages,  et  poise  vi  marcs  ïui.  onces  xvd. 

42 1>.  Et  raigaière  de  mesmes,  sanz  nulie  diflere&ce, 
poise  iii.  marcs  vl.  onces  m.  d« 

426.  Une  quarte  dorée,  toute  plaine,  à  un  fretel  «urfe 
couvercle,  à  fueiliages^  d  est  ledit  fretd  esmaillié  d*azuret 
de  vert,  et  ou  bout  dessus  a  une  rosète. 

427.  Une  aiguière  semblalile,  dorée ^  dbnt  r«iice«st 
dzelc  à  fueilles,  et  leifreiel  dessus  est  room  «t  az&fé. 
Pesant  la  quarte  ti.  marosv..  onces' midî  El  l^g«âètt 
II.  marcs  vi  onces. 

^  428.  Un  très  grant  pié  d'argent,  dor<é,  séant 3sur  sis l^BS^ 
gisans  sur  leurs  pâtes,  et  lesborsdudit  pié  sont  à  plusiWim 
souages,  et  milieu  d'iceux  sonages  à  orbe&voies,el4tessi}slcs^ 
diz  souages  est  le  bord  semé  tout  autour  de  chaatons  4e 
un.  pelles  à  un  petit  greuet  ou  milieu, et  d'autres  chaatons 
à  grcnes  et  saphirs,  et  dessus  est  une  grant  terrace  verl,  et  sur 

Îrcellc  a  deus  bergiers,  dont  l'un  joue  d*une  fleOte  de  sans^ 
'autre  d'un  cornet  sarrazinois,  et  y  a  une  femme  qui  fiîle,jel 
M  y -a  m.  chiens  et  ix  brebis,  et  sont  lès  bergiers,  la  femme 
et  les  chiens  dorez,  et  les  brebis  sont  blanches,  et  est  encore» 
todite  terrace  semée  de  coniws,'efrtraiisd  îssaws  entsisniièfes, 
ei  sur  la  dite  terrace  eaft  «n'  très  grant  pifler,  esmaflfic 
4i)a»ur  et  d'Or,  oonirecheTeroniié,  e*  entonr  yceHm  a  trois 
grans  piliers  de  maçonnerie  de  très  ^nt  ouvrage! ,  et  en 


iMlie  le&^terft^  (fn.ib0rgiers^ëoiit  diascimii  9ur  sa  te^ 
«o  'ehapeâta  atmailUë  'd^aftiirf'et  jouent  les  deoB,  chascun 
4\jaae  4ioniea)iKe,.«t 'J*aiit*e<4la'tab0iir  et  d*ttne  fteute,€!t  sur 
Ha  teateidefahaBcan  iiim^ier  a  >aii  -^nd  efaapîtel  de  *Diaç0D- 
oierae.  Et  «or  k  bovtdu  pitler -a  ^mi^giiEim  siège  d'un  grsM 
Jiaaap  (»«v0itlyet  «sst  le  dât  fliége^quapnelé  à  somges  et  or- 
hesmtmBy  étidœ»)ttz;le  dîitsiége^au^eBsus'des^apiteaux,  eA 
•la  dUq^Hei»«Bni8illé  d'asmr^  fueilles  de^ehesne  enlevées,  Bt 
(lefena  dodksBége  est  esmailUé  d'azwp,'et  y  a  im  homme' et 
«nefemmeséanssor  ucfô  fserrace  vert,  et  donne  ladicte  dame 
an  anel  à  Tannne,  et  ou  millou  de  enlz  deu«  a  un  arbre  vert. 
Site  banap^siec  8ur«un  8<niageiàorbe9voîes,'etest  le  dehois 
«dUaeUai  Innap'de  wun.  esmaus  apurez,  >et>en  ehascun  es- 
jnail  a  ii^  obevaliers  aitmez,  tenant  leurs  e^es  et  leuiis 
'eacus  ieieusrs  armes,  et  ysont'oeukE  qui  furent  au  pas  sale^ 
ibadia,  et  quatre  autres  chevidiers,  et  sent  les  lyeures  des 
«esmaux  semées  de  plusieurs  dbaatons,  (es  uns  de  iiii.  pe- 
-tiles  pelles  et  les  autres  de  pelis  ssrphirs  et  de  grenes,  et  y  a 
entour  le  bort  dudit  hanap  par  dehors  escript  ainsi  :  loyao^ 
mentveil  estre  deiuenez,quarde  loyauté  est  on  bonnourez. 
'Qui  loyaus  est  toute  savie,bonnourezesl  sans  villenie.Et  ou 
fons  dudît'banap,  par  dedens,  a  un  esmail  d'azur  ouqiiel  est 
Salhadîn  à  cheval  et  plusieurs  Sarazins  derrière  lui.  Et  est 
ledhbanap  par  dedens  cizelé  à  fueîllages  enlevez.  Et  le  cou- 
vercle dudit  banap,  par  dehors,  est  à  viii  esmaux  d'azur,  et 
«ni'chascuii  esmail  a  un  des  preus, et  siéent  ehascun  sur  ter- 
race  vert,  et  la  lyeure  des  diz  esmaux  est  semée  de  chaatons, 
•OBBiiDe  le  'banap,  sanz  diOerenee,  et  le  bort  est  à  sounges 
.evenelez  9i  à  orbesvoies.  Et  le  Tretel,  qui  est  dessuz  ledit 
«ovrercle,  eât  à  fuei liages,  et  dedens  yceux  feuillages  a 
fielies  d'escoce^et  des  diz  fueillages  istun  bouton  esmaillié 
'dfaBUT  à  petie  coiiins,Et  dessus  yceîllui  bouton  est  assis,  en 
«ne  chaière,U'empereurChallemaiT)e,'qui  fait  le  ix«des  di% 
ipreu&^el  eu  «a  main  destre  tienft  son  espée  et  en  sa  séncstre 
son  escu,  et  dessouz  ses  piez  a  un  lyoncel  gisant,  et  dedens 
Je  dit  «un^ercle  a  un  grant  esmarl  d*aaur,  où  il  a  les 
»i.banniéises  deceuK  qui  fun^itan  dit  pas  Salbadtn,  et  est 
Je  iSi  couivercle 'cizelé  par  dedeiK  à  fueifiages  enlevez.  Et 
ifioke  le  pié  (laissé  en  blanc)  £t  le  hanap  -et  le  cau'verclE 
en  tout  XXXII.  marcs  i  once. 

489.  UA«  fontaine  «d'ai^geNt^  donse,   séant  sur  quatre 
petâs  lyens  séans^nrleuTs piez^  à  haotB^ouageB,  et  des^K 
tentaoe^vert^eteiidiikliîeu  dflodle  lerisaoe  a  un  piller  de 


72  NOTICE   pES    ÉMAUX   DU   LOUVAK. 

Constat,  environ  lequel  a  quatre  piliers  cOrgent,  en  .manière 
de  tournelles,  et  dessus  ledit  piller  est  assise  la  fontaine  qui 
a  un  biberon,  et  la  clef  dudit  biberon  est  d'un  petit  singe  ^ei 
ist  ledit  biberon  de  la  teste  d'un  mandegloire,  et  les  bors  de 
ladite  fontaine  sont  à  souages  à  orbesvoies,  et  dessus  est 
ondoie  d'esmail  vert ,  et  dedens  a  poissons  noans,  et  du 
milieu  de  ladite  fontaine  part  un  arbre  qui  giète  iiii.  bran- 
ches à  fueillages  azurez  et  vers,  et  au  deus  des  branches  a 
pendans,  c'est  assavoir  à  Tune  un  balay  et  à  l'autre  une  top- 
passe,  et  entre  les  dites  branches  est  le  slëse  d'un  gobelet 
crénelé,  et  lefons  est  esmaillié  de  vert,  bouillonné  de  jaune 
et  d'azur,  et  ou  milieu  a  un  greyl,  par  dessouz  lequel  des- 
cent  l'eaue  en  la  fontainee  et  à  destre  a  un  homme  qui  tient 
un  singe  enchaienné,  et  à  senestre  a  une  femme  qui  joue  de 
la  vielle,  Ëtsur  le  dit  siège  siet  un  gobelet  d'argent,  doré,  es- 
maillié ou  fonsà  noz  armes,  et  le  couvercle  est  crénelle  à  un 
fretel  à  fueillages ,  et  y  a  m.  grenes  persiez  pendans  et 
III  pelles  d'escoce,  et  le  boulon  est  à  vi.  quarres  esmaillé 
d'azur,  Et  poise  lepié,  la  fontaine  et  les  ymages,  le  gobelet 
et  le  couvercle,  v.  mars  vu.  onces. 

430.  Un  pot  et  une  aiguière  d'argent,  dorez,  touz  plains, 
d'une  mesmes  façon,  sans  différence,  excepté  que  ou  cou- 
vercle du  pot,  par  dedens,  en  l'esmail,  a  une  diverse  beste 
jaune,  et  en  l'esmail  de  l'aiguière  a  une  roze  de  m.  fueilles 
vermeilles  et  de  m.  vers,  et  est  jaune  ou  milieu.  Et  poise  le 
pot  V.  marcs  vi.  onces  vi  d.  Et  l'esguière  ii.  marcs  v.  onces 
XII  d. 

451.  Une  quarte  et  une  aiguière  d'argent,  dorez,  tous 
plains,  d'une  mesme  façon,  sanz  différence,  fretel  et  tout, 
excepté  que  en  l'esmail,  qui  est  dedens  le  couvercle  de  la 
quarte,  a  un  arbre  et  dessouz  un  demi  chien  jaune  qui  chasse 
une  beste  sauvage  bleue  mallainte,  et  en  cellui  de  l'aiguière 
a  une  rose  vermeille,  à  iiii.  fueilles,  dont  les  ii.  sont  vers 
et  les  deus  jaunes.  Et  poise  le  pot  v  marcs  i  once  xii  d.  et 
l'esguière  ii.  marcs  vu.  onces  xii.  d. 

452.  Une  quarte  et  une  aiguière  dorées,  plaines,  pa- 
reilles de  fretel  et  de  tout,  excepté  que  en  l'esmail  du  cou- 
vercle de  la  quarte  a  une  roze  vermeille,  et  en  celui  de  l'ai- 
guière a  un  chien  jaune.  Et  poise  le  pot  v.  marcs  et  demy,et 
l'esguière  ii.  m.  ii.  onces. 

43r(.  Un  pot  et  une  aiguière  dorés,  touz  plains,  d^une 
mesmes  façon,  sanz  différence,  excepté  que  ou  couvercle  dû 
pot,  par  dedenz,  a  un  esmail  d'azur  ouquel  a  une  petite  roze 


INVENTAIRE  DU  BCTC   d'ANJQU,  73 

jaune,  etenviTon  ladite  roze  a  iiii.  fueilles  vers,  et  ou  cou- 
yerele^M^'aiguièse  n'a  point  d'esmalf^  Et  poise  le  pot  v  marcs 
III.  onces  VI  d.  Et  Fesguière  ii.  marcs  vu.  onces  xv.  d. 

434.  Un  pot  et  une  aiguière  dorez,  tauz  plains  et  pareils, 
sans  difTérence,  excepté  que  en  Tesmail  du  pot  a  une  roze 
ittrmeille  et  en  Taiguière  a  une  ancolle.  Et  poise  le  pot 

V.  mares  vu.  onces.  ËtTesguière  ii.  mares  ti.  onces  ix.  d. 

43IS.  Un  potet  aiguière  dorez,  pareilz,  sans  nulle  diffë- 
lenee,  et  n'ont  point  d'esmail  dedens.   Et  poise  le  pot 

VI.  marcs,  Et  Taiguière  ii.  m.  ii.  onces  xii  d. 

436.  Un  pot  et  une  aiguière  dorez,  sanz  différence, 
excepté  que  ou  couvescle  du  pot,  par  dedens,  n'a  point 
d'esraail,  et  en  l'aiguière  a  une  ancolie  dedens  l'esmail  du 
couyercle,  Et  poise  le  pot  v.  m.  v.  onces  xii  d.  Et  l'esguière 
m  m.  VI  d. 

437.  Un  pot  et  une  aiguière  dorez,  pareilz,  sanz  nulle 
différence,  et  ont  les  couvercles  plas,  et  dedens  n'a  point 
d'esmail  ou  dit  couvercle.  Et  poise  le  pot  v.  marcs  iiii.  onces. 
Et  l'aiguière  m.  marcs  vi.  d. 

458.  Une  aiguière  d'argent,  blanche,  à  m.  costés,  et  sont 
les  bors  et  le  pie  dorez  à  souages  grenetez,  et  y  a  i  biberon 
issant  de  gueule  d'un  serpent,  et  sur  le  couvercle  a  un  es- 
mail  ouquel  a  un  escuçon  de  gueules,  et  dedens  une  chièvre 
blanche,  et  environ  lui  a  un  fiUet  semé  de  petites  fleurs  de 
liz,  Et  poise  ii.  marcs  i.  once  et  xii.  d. 

439.  Un  trépié  d'argent  doré  et  ctzelé,  et  au  lonc  des 
jambes  a  esmaux  d'azur,  et  siet  sur  m.  pâtes  de  fueillages, 
et  au  bout  dessus  a  une  autre  fueille ,  et  poise  i.  marc. 
m.  onces. 

440.  Un  gobelet  de  crîttal,  garny  d'argent  doré,  c'est 
assavoir  les  bors  du  gobelet  et  du  couvercle,  et  le  pié  doré 
et  cizelé  a  m.  esmaux  des  atmes  de  boulongne,  #t  dessus  ledit 
couvercle  a  un  fretel  à  feuillages,  et  poise  i.  marc  iiii.  on- 
ces XV  d. 

441.  Un  grant  gobelet  de  cristal  assis  sur  un  pié  d'ar- 

§ent  doré  et  garny  de  plusieurs  sonates,  et  le  bort  garni 
'argent  doré,  et  ou  fons  est  esmaillie  des  armes  du  dal- 
phiné  et  d'estampes,  et  le  couvercle  estd'argent,  et  les  bors 
a  orbesvoies  et  souages,  et  dessus  a  un  haut  fretel  à  fueil- 
lages, arrooié  de  mesmes,  les  armes  du  dalphiné  et  d'es- 
tampes, et  dessus  a  un  haut  bouton  lonc  esmaillié  d'azur,  et 

TOME  II.  .  4 


74.  NOTICE  BJSSi  ÂHAUX   DU   liOQVQB. 

dedens  ledit  couvercle  a  ua  esmiûl.  desdictes-  aniie&*,  £ft« 
poiseen  tout  iiii.  marcs,  vi*. onces* 

442:  Uir  grant-cor,  garni  dargentdorë^,  dzelé  etsemé' 
d'esmaux,.o'e8t:assavoir,  laquelle  d4oeiui  cornet' est  dorée 
et  cizelée,£t  y  a  vui.  esmaux  en  compas,  et  est  Tun  esmail; 
à.noz  armea^et  Tauti»  aux  armes  du  pape  Clément,  et  entne^ 
chasonn  esmail  a  une.fueille  de  ohesne.  Et  parmi  lecorpar 
dudit  cornet  a  deuxJkandes  qui  Je  lient,  £t  est  Tune  esmail  lëe 
delà  devise  de  la  guelle  et  a  toutes  autelles  armes  sanz  difi- 
férance.  Et  en  oultre  en  ist,  d'icelle  bande,  u.  granzj^ambaa!. 
longues  piquetées  qui  soustiennent  le  cor  dessuz.  dit.    Et 
Tautre  bande^est  semée  de  petiz  esmaux  vers,  esquelz  a  pe- 
tites rosettes«£t  en  isv  aussi  deux  petiz  piez.  Et  au' bout' du 
cor  a  II.  escussons  assez  grandez  dont*  run  est  esmaillé  de 
noz  armes,  et  Tautre  aux  armes  de  beauffôrt,  Et  au  dessuz- 
d*iceulz  escussons  a  un  gros  pompel,  ouquel  a  iiii.  petiz  es- 
maux  dont  les  deux  sont  de  ii.  escussons^de  noz*  armes,  et 
les  autres  ii.  du  pape  Clément,  et  d'ioelui  poramel  ist  un- 
fretel  à  fueilleade  chesne  età  oi»aux  qui  ontanelez  pendanz^ 
en  leurs  becs.  Et  le  couvècle  dudit  corestesmaillé  de  vert* 
à  plusieurs  bestes  sauvage»,  Et  y  a :iiu..granz.  esmaux  plas, 
dont  en  l'un  a  un  bomme  en  une  obaine  qui.  a  uneoroi» 
noire  en  sonespaule,  en  Tautre  esmail  y  a:une  autre  homme 
en  une  chaire.  Etes  autres  ii.  esmaux  a  ii*iiomniesà  chevaL 
touz  armez^.Etest  le  fretel  dudit  couv^elole  d'un  hyaume^  à 
un  timbre  sur  lequel  a^un-flauel  plat,qui  estdo  l!un  des  cois-^ 
tez  esmaillé  à  un  escu  de  nozarmes,  etderautreà  unescu 
.des  armes  de  beaufibrt.  Et  poise  cor  et  couvercle  eu  tout 
viii.  marcs  ii,  onces. 

443.  Une  salière  dont  le  pié  est  de  branches  de  chesne 

à  toutes  les  fueilles  sur  lesquelles  a  petiz*  boutons  rons.  Et 

dessus  icelui  pié  a  un  pUler  de  cristal  qui  est  lié  du  Ibnc  dei 

uu  cordes  grelles*  d'argent^  Et  le-  dessus  duditi  piller  est 

d'argent  à  un  esmail  d'azur  tout  quarré,,  sur  lequel  a  nue 

serpent  en  estant,  qui  a  le  corps  de  perle  et  les  esles  esmailr 

lées  de  plusieurs  couleurs.  Et  du  piller  dessus,  dit  par.  le 

haut  ystuna  branche  de  chesne,  laquelle  soustient  la.sa-r 

lière,  qui  est  d'une  pierre  ronde  vermeille  garnie  d'argent 

endentë,.£t dessuzle couvesclé aun  homme,. moi tiéhLonuaa 

et  moitié  serpent,  eta  esles,  Ettienticelui.hommeun  arc  do 

turquie  et  en  trait  à  la  serpentquiiestsur  le  grand  piller,  Efc 

a  autouri  de  la  dite  salière  sur  la.  branche  m.  langue&  de 

serpent  assez  grandes,  Et  poise  en  tout  iii.  m.  xii  d. 


444.  .Uue  coupe  dorée,  faUe  en  no^iùère'd*un  voirre^ 
semée  da  lonc.de  \t  souages,  et  est  le^couverclf  àore&eauxi 
semé  de  vi  souages,  et  dessus  a,  mu  fretel  emnaiUë  d''aiiir46t 
semé  de  rozètes,  et  dedens  a  un  semblable  esmail,  et  est  Je 
pU  decôUe-i  devise  don^  esl  la  coup.e,  et  poise  en  tout 
U.  marftTiii  onces. 

J^:  ^t  ,(ri$mère$  dotées  tout  plains r 

44$.  Pre^ièr^Bonent  iul  granz  poz  pareils,  Et  sur  le  cou- 
TCrcle  a  esmaux  de  noz  armes,  sur  Tance  a^in  escusson  de 
noz  arni^s  jsanz  esmail,  et  dessouz  ledit  eseusson  a  une  ser- 
pent volant, Et poise  le  premier  x  m^rc^ .vi onâesxii  d.,  le 
second  i.  marcs  v.  onces  vi.  d.,  le  tiers  x  mares  m.  onces / 
XII  d.  Et  le  qusu*t.  x  marcs  vi.  onces  vi  d. 

446.  Un  potet'Une  aiguière  rons,touZ' plains,  fors  tamt 
que  Tance  dicelui  pot  est  sizelée  à  lozen^es,  et  poisent  lesdiz 
pot  V.  marc^  v.  onces  xy  d.  et  Tiesguiè^e  m.  im^t^.. 

447.  Un.  autre  pot  et  aiguière  rons,  pesanz  le  pot 
Y.  marcs  ii.  onces  xii  d.  et  Tesguière  m.  marcs. 

443*  Un  autre  pot  et.  une  aiguière  rons,  pesanz  le  pot. 
Ti.  mares  iiii^  onces  xii.  d.  et  Tesguière  m.  marcs  xiid^ 

449.  Deux  poz  rons*,  pareilz,  pesanz  Tun  v.  marcs 
XTiii  d.  Et  Tautre  v.  marcs  m.  onces. 

4â0^  Un  autre  pot  et  une  aiguière  rons,  et  sur  les  cou- 
Tècks  a  un  fretel,  a  un  esmail  d'azur,  à  m.  querres.  Et  poi- 
senilepotTi.  mars  xii.  à:  Et  Taiguière  m.  marcs. 

451.  Un  autre  pot  et  une  aiguière  rons,  et  sur  les  cou- 
yèeles^  un  fretel  où  il  y  a  une  pierre  de  voirre  en  couleur 
d'azur,  Et  dedenz  le  couyècle  du  pot  a  un  esmail  d'azur  où 
iLy  aoaebeste^eninantelée,  Et  dedens  le  couvècle  de  Tai- 
guière a  un  esmail  où  il  a  un  lévrier  et  un  lièvre  et  deux 
arbreceaux,  pesanz  le  dit  pot  vi.  marcs  vi.  onces,  et  Tes- 
guière «^  .maroptmi*  .oop^Si  xu  d. 

45ft«.  Un  autre  pot  et- une  aiguière  rons.  Et  dessuz  16$> 
cottvèdefr  a*  ufi-  fretel  sur  lequel  a  une  pierre  de  voirre 
adurée,  fait!en«mamèfe  d'esmail,  dedenz  le  couvècle  du  pot 
a  un  esmail  d'azur  où  il  a  un  cerf  et.mk>chi9n  qui  1$  chsîïe, 
et  ou  couvècle  de  Téguière  n'a  point  d' esmail^  Et  poîseni 
lesdiz  pot  y i,.iuars,xLi4«. Et. Taiguière  ii». marcs. ii.  onees 
XII  d. 

453.  Un,p^ot  ront  assez  grosset  et:une  aiguièfe^^'Sur 


76  NOTICE   DES   ÉMAUX    DU   LOUVRE. 

les  couvècles  a  un  fretel  sur  quoy  il  y  esmail  d*azur  à 
m.  querres,  Et  poisent  les  pot  ti.  mars  i.  once  ti.  d.  Et 
l'aiguière  m.  marcs  iiii.  onces. 

454.  Un  autre  pot  ront  à  un  freterel  sur  le  couvèele 
sur  quoy  il  a  un  esmail  d'azur  à  m.  querres,  Et  poise  v.  m. 
VII.  onces  xviii  d. 

455.  Un  autre  pot  ront,  à  court  siège,  dont  Tance  est 
sizelée,  et  dessuz  le  couvèele  a  un  fretel  greneté  environ,  et 
dessuz  a  une  pierre  de  voirre,  faite  par  iiii.  querres,  en 
couleur  d'azur,  Et  poise  v.  mars  ii.  onces  xviii  d. 

456.  Un  autre  pot  ront,  à  un  ^relle  fretel  sur  le  cou- 
vèele où  il  a  un  esmail  d'azur  a  m.  querres,  Et  poise 
VI.  marcs  xviii  d. 

457.  Une  grant  chauffette  quarrée  dont  le  biberon  est 
de  la  teste  d'une  serpent,  et  sur  le  couvèele  a  un  esmail  où 
sont  les  armes  de  Arragon  et  de  Castelle,  esquartelez  en  une 
Josenge,  et  environ  la  dite  losenge  a  vi  bestelettes,  et  est 
l'ance  sizelée  à  menu  ouvrage.  Et  poise  v.  marcs  m.  onces 
XII  d. 

458.  Une  petite  aiguière,  grossette  par  le  ventre,  dont 
l'ance  est  eschéquetëe  de  sizelures  et  de  plain,  et  sur  le  cou- 
vèele a  un  petit  esmail  d'azur  à  une  betelette,  et  poise 
II.  marcs  i  once. 

459.  Une  autre  aiguière  ronde,  assez  haute,  et  sur  le 
couvèele  a  un  fretel  à  un  esmail  quarrè  de  vert  et  d'azur, 
et  dessuz  a  une  petite  rosette,  et  poise  m.  marcs  ii.  onces 
m  d. 

460.  Une  autre  aiguière  ronde ,  sur  le  couvèele  de  la- 
quelle a  un  fretel ,  sur  quoy  a  assiz  une  pierre  de  voirre 
quarrée  adzurée,  et  ou  couvèele  dedenz  a  un  esmail  où  est 
un  chien  qui  prant  un  lièvre  par  la  croupe,  et  poise  ii.  mars 
XII  d. 

461.  Une  autre  petite  aiguière  ronde,  et  sur  son  couvèele 
a  un  fretel  sur  lequel  a  un  esmail  d'azur  quarré,  et  ou  de- 
denz du  couvèele  a  un  esmail  d'azur  et  une  unicorne  assise 
sur  un  tarrail  vert  Et  poise  ii.  marcs  i  once  xv.  d. 

4M.  Une  autre  petite  aiguière  ronde,  et  sur  le  couvèele 
a  un  fretel  à  un  esmail  d'azur  quarré,  et  dedenz  le  dit  cou- 
vèele a  un  esmail  d'azur  à  un  lièvre,  Et  poise  ii.  mars 
II.  onces  VI.  d. 

463.. Une  autre  petite  aiguière  ronde,  et  sur  le  couvèele 


INVENTAIRE   DU   DUC    D* ANJOU.  77 

a  uD.fretel  à  un  esmail  d*azur  quarrë.  Et  par  dedenz  y:celui 
couTècIe  a  un  esmail  d'azur,  à  une  pantiere  assise  sur  une 
terrasse  vert,  et  poise  ii.  mars  ii.  onces  vi  d. 

464.  Une  autre  petite  aiguière  ronde,  et  sur  le  couvècl^ 
a  un  fretel  à  un  esmail  d'azur  quarrë,  Et  par  dedenz  ycelui 
couvècle  a  un  esmail  d'azur  où  il  a  un  lion  passant  sur  un 
tarrail  vert,  et  poise  ii.  marcs  v.  onces  xviii  d. 

465.  Une  autre  aiguière  ronde,  à  un  fretel  dessuz  le 
couvècle  où  il  a  une  pierre  d'azur  querrée,  et  dedenz  le  cou- 
vècle a  un  esmail  d'azur  à  un  chien  pendant  blanc,  Et  poise 
II.  marcs  vi  onces  xviii.  d.  / 

466.'  Une  autre  aiguière  ronde,  à  un  fretel  dessuz  le  cou- 
vècle, où  il  a  un  esmail  d'azur  quarrë.  Et  ou  dedenz  du  dit 
couvècle  a  un  esmail  d'azur  à  un  chien  rouge  pendant.  Et 
poise  II.  marcs. 

467.  Une  autre  aiguière  ronde,  à  un  fretel  sur  le  cou- 
vècle où  il  a  un  esmail  d'azur  quarrë,  et  ou  dedenz  d'icelui 
couvècle  a  un  esmail  d'azur  à  une  chièvre  qui  s'enfuit,  et 
poise  II.  marcs  i  once. 

46S,  Une  autre  aiguière  ronde,  à  un  fretel  dessus  le  cou- 
vècle où  il  a  assis  une  pierre  de  voirre  quarrëe  et  adzurëe. 
Et  poise  II.  mars. 

469.  Deux  autres  aiguières  rondes,  pareilles,  toutes 
plaines,  sanz  fretel  et  sanz  esmail,  etpoisent  chascune  m. 
mars,  sont  vi  mars,  poisent  les  ii.  v.  marsv.  onces  xviii  d. 

470.  Un  pot  dore,  ront,  et  dessuz  le  couvècle  a  un  fretel 
esmaillë  d'azur,  et  poise  vi  mars. 

471.  Un  autre  pot  pareil,  dore,  et  a  sur  le  couvercle  un 
petit  fretel  esmaillë  d'azur,  et  poise  vi.  mars  v  onces  xii  d. 

472.  Un  autre  pot  dore,  ront,  tout  plain,  et  dessuz  le  cou- 
vècle a  un  fretel  de  cristal  d'azur  et  à  fueillages,  et  poise 
V.  mars  vu.  onces  vi  d. 

473.  Une  aiguière  ronde,  dorëe,  et  ist  le  biberon  d'une 
teste  de  serpent,  et  dessuz  le  couvècle  a  un  fretel  de  cristal 
adzurë,  et  poise  ii.  marcs  et  vi.  d. 

474.  Une  autre  aiguière  ronde,  dorëe,  et  a  sur  le  cou- 
vècJe  un  fretel  esmaillë  d'azur  et  de  vert,  Et  poise  ii.  mars 
I.  once. 

475.  Un  autre  pot  tout  blanc,  à  un  souaige  dore  ou  siège 
et  un  autre  souaige  dore  environ  le  couvècle,  et  est  l'anee 
dorëe  et  sizelëe,  et  y  a  sur  le  couvescle  un  esmail  d'azur  où 


78  NOTICE   DES  ÉMAUX  BU   LOUTHE. 

•Il  a  un  chien  jausne  et  deux  petits  glandaz  dorez,  j^esant 
V4tii.  mdFS'i^i  d. 

476.  Un  autre  pot  blanc,  pareil,  à  un  souaige  doré  ou 
'«îège  et  un  «ititre  souaige  doré  environ  le  couvescle,  et  est 
«Ifaïice  dorée  et  «izellée,  et  y  a  un  esmail  sur  te  couvescle, 
id'ai^r,  où  est  iin  Hèvrcrouge  à  deux  peiiz  glandaz  dorez  sûr 

Tance,  pesant'iii.  tnarcs  vu.  onces  et  demie. 

477.  Vue  chauifète  toute  blanche,  séant  ^urtrois  longues 
~fânibe8'et<a  pies  de  chien  dorez,  et  est* la  gueule  dorée,  et  sur 
i|a  teste  de  la  tlite  chauffète  'a  une  roze  de  noz  armes,  Et 

poise  en  tout  vi  mars  xii  d. 

»47lB.  Une  autre  chauifète  toute  blanche,  ànn  gros  ventre, 
!etisiet«ur  ti^ys  piéz  de  chien  dorez,  et  sur  le  couvècle  a 
un  escu  escartelez  des  armes  de  France  et  du  iralphîné,  Et 
sur  Tance  en  a  un  autre  plus  petit,  et  a  un  petit' biberon 
4oré,<  etnpoése  ii.>marcs  vti.offces 

'47^.  'Une  aiguière  d'argent  dorée,  àvi  coàtés,  clzelée  à 
'fueilles  dechesne  et  à  plusieurs  autres  divers' foeillages,  et 
est  le  biberon  par  la  gueulle  d'un  serpent,  et  dessus  le  cou- 
vercle a  ^n  fretel  à  trois  fueilles,  et  des  fueilles^ist  un  bou- 
tOBsetagu  airuré,  à  vi  coi^tés,  Et  poise  ni.  mars  ii.  onces 
XXI  d. 

r460.  Un  pot  d'argent,  doré  par  dehors'et'blanc  dedens, 
dent  le  piéet  les  hors  de  la  bouche  et  d^  nonterole  sont  à 
souages,  et  sur  le  dit  couvercles  un  haut  fretelà^ftfeînages 
•  dorez,  et  des  fueillages  i&t  un  bouton  à  iiii.'quarrés  es- 
maîlliée  d'azur,  et  dedens  le -dit  =  couvercle -a  un  esmail 
d'azur,  à  une  roze  tannée,  et  le  bouton  de  ladite  roze  est  jaune, 
et  poise  V.  mars  ii.  onces  vi  d. 

481.  Un  autre  pot  semblable,  sanz  différence,  excepté 
^ne  en  Tesmail  du  couvercle  est  un  singe  >qui  siet  sur 
une  terrace  vert.  Et  poise  v  mars  ni,  onces. 

482.  Une  aiguière  de  celle  mesmes  façon, sanz  différence, 
■excepté  que  ou  couvercle  par  dedens  est  un  singe  vert.  JEt 
poise  II.  mars  în.  onces  xii  d. 

483.  Une  aiguière  pareille,  sanz  différence,  excepté  que 
en*  Tesmairdu  couvercle  par  dedens  est  une  ancolye  tannée 
sur' une  terrace  vert.  Et  poise  tu.  mars  ii.  onces. 

484.  Un  pot  d'argent  doré,  dont  le  pié,  le  hors  de  la 
gueule  et  du  couvercle  sont  à  souages  grenelez ,.  et  dessus 

Tecôuvercle 'aun'haut  fretél  de  feuillages, auquel  ist  un 
tyoUton  qliarré  de  voirre  à  un.  quarrés,  et  dedens  le  cou- 


IIf7E!VTlIRE   BU  DUC   D* ANJOU.  79 

terele  a  un  esmail  roont  azuré  ou  quel  a  un  lyon  Jaune  et  un 
serpent  qui  Tient  par  devant  le.  visage  du  lyon  et  le  mort 
ou  col,  et  a  oudit  esmail  arbrisseaux  vers,  Et  poise  y.  mars 
mi  onces  vi  d. 

4f6iS.  Une  aiguière  de  celle  mesmes  façon.,  sanz  diffe- 
reaee,^xcepté>que>QO)foa6  du  couve nele  n'a  point  d*esmailv 
£t, poise  II.  mars  vii.  onces  x VIII. d. 

'ÂSB.  Un  petit  jouel' d'argent  doré,  séant  sur'iii.  serpen- 
telles,  attestes  'd^omme,  et  dessus' ehascune  teste  a  un  piler 
de  maçonnerie,  et  à  liant  desdiz  pilers  a  serpentelles,  et  le 
corps  dudit.jouel  est  aussinteomme» d'une  fontaine,  à  iii. 
Mberons  par  enbaut,  et  ist'Chaseun  biberon  de  la  gueule 
d'une  serpentelle,  et  la  bouche  de  ladite  fontaine  esta  cré- 
neaux, et  dessouz  les  créneaux  a  osteaux  entailliez  à  jour, 
et  ou  fons  dedens  a  ua  esmail  •  enlevé ,  esmaillé  d-azur,  à 
connins  jaunes  et  arbrisseaux  vers,  et  le  fous  par' dehors 
estcizelé,  et  ou  milieu  a  une  rozeà  fueillages  et  le  bouton- 
net  du  milieu  de  la  roze  est  d'une  petite  pierre  de  cristal 
vermeille,  et  par  dedens  le  couvercle  dudit  jouel  a  up  petit 
esmail  d'azur,  ouquel  a  un  oisel  qui  aporte  son  bec  par  des- 
sus son  col  entre  ses  elles^  et  par  dehors  a  un  fretel  à  iiii. 
faeilles,  entre  lesqueles  au  plus  haut  esl  assise  .une  pelle  de- 
vant, et  dessus' ladite  pelle  a  une  petite  esmeraude.  JSt  poise 
la  fontaine  en  tout  i,  marc  vi  onces  xii  d. 

487.  Une  très  gnant  aiguière  d'argent  dorée  de  «très  an- 
cienne façon, 'toute  menuement  cizelée,  dont  le  pié  est  à 
viii.  costés,  et  sur  chaseune  co&té  a  une;  pierre,  c'est  assa- 
voir, grenet  ou  une  autre  pierre  obscure,  et  va  viii.  e&- 
maux,  en  manière  de  lozenge,  des  armes  de  France  et 
d'Angleterre,  Et  le  ventre  de  ladite  aiguière  est  semé  d'es- 
maux  vers,  et  parmi  le  ventre  a  un  souage  à  créneaux  et  à 
testes  dessus  etdessouz,  etàéhascuncosté  aYiii..petisymages 
4e  di verses  bestes.  Et  en  lieu  de  biberon  a  un  grant  bec 
wivert  ét'ii.  i^ns  oreilles,  et  le  bort  est  à  créneaux,  et 
fance  est  semé  de  vi  petis  esmaux  quarrez  esmailliez.  Et 
le  couvercle  est  sur  le  bort  à  souage  et  orbesvoies,  et  dessus 
sinu.  esmaux:  vers  et'iiii  pierres  obscures, «t  le'fretel  est 
de.  me  tour  basse  erenelée ,  et  environ  y  celle  tour  a  vin. 
pîUers,  dont'Snr  tes  iiii.  a,iin.  ymafpes- qui  sont  diverses 
WQtenaaces,  Bt  sur  la  tour  a  >  un  nomme  comme  un-villam 
«Bris  en  chaire  qui  joue  d'oae^eomenmse.  -Bt-poise  entoiit, 
IX  mars  vi  onces  xii  d. 

408.  lUorpot  et  une  aiguière  d'argent  dorez  de  la  façon 


80  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOUVRE. 

d'avignon ,  sanz  esmaux ,  pesans  y  m.  mars  i  once.  Cedt 
assavoir  le  pot  vi.  marcs  vi  d.  Et  Taiguière  ii  marcs  xviii.  d. 

Autre  vesselle  de  gohelez  et  dehennaps  dorez  touz  plains, 

489.  Premièrement  :  un  gobelet  à  trëpië,  esmaillé  ou  fons, 
ou  quel  a  un  lyon  et  un  renartet  un  arbre  entre  eux  deux,  et 
dedenz  le  couvercle  a  un  esmail  où  il  a  ii.  connilz  qui  yssént 
d'un  terrier,  et  dessuz  ledit  couvècle  a  un  fretel,  Et  sont 
les  jambes  du  trëpië  esmaillez  d'azur,  et  sur  chascun  es* 
mail  a  assis  un  pilier.  Et  poise  ii.  marcs  ii.  onces  xxi  d. 

490.  Un  autre  gobelet  couvert,  à  trëpië,  a  un  esmail  oa 
fons,  où  il  a  un  livrier  blanc  qui  queurt  après  un  lièvre,  et 
y  a  un  pin,  et  ou  dedenz  du  couvècle  a  un  esmail  d'azur , 
où  il  a  un  liepart  assis  devant  la  teste  d'un  lyon,  et  dessus 
le  couvècle  a  un  fretel.  Et  est  fait  l'autiau  à  fenestrages,  Et 
poise  II.  marcs  i.  once  et  demie. 

491.  Un  autre  gobelet  couvert,  à  trëpië,  et  ou  fons  a  un 
esmail  d'azur,  à  un  porc  sanglier  qui  est  dessouz  un  pommier, 
dont  l'une  partie  d'icelui  pommier  est  chargië  de  pommes . 
blanches  et  l'autre  vermeilles,  et  dedenz  le  couvècle  a  un 
esmail  où  il  y  a  un»  renart,  et  dessuz  ledit  couvècle  a  un 
fretel  et  est  le  pië  ouvre  d'otiaux,  et  poise  en  tout  ii.  marcs 
III.  onces  et  demie. 

492.  Un  autre  gobelet  sanz  pië,  à  un  souage  dessouz,  à 
ili.  lyonceaux  qui  le  portent,  et  par  le  milieu  a  un  autre 
souage,  et  ou  fons  dudit  gobelet  a  un  esmail ,  à  iiii.  roses 
d'or,  et  y  a  un  lou  et  un  renart,  Et  ou  dedenz  du  couvècle 
a  un  esmail  où  il  a  un  lièvre,  et  dessuz  ycelui  couvècle  a 
un  fretel,  Et  poise  ii.  marcs  i  once. 

493.  Un  autre  gobelet  couvert,  sanz  pië,  à  un  souage  ou 
a  m.  lionceaux  qui  le  portent.  Et  ou  fons  a  un  esmail  où  est 
un  oliflanc  qui  porte  un  chastel,  Et  ou  dedenz  du  couvècle  a 
une  filatière,  esmaillëe  d'azur,  où  est  un  oiseil  roux,  et  dessuz 
le  couvècle  a  un  fretel,  et  poise  en  tout  i,  marc  vu.  onces 
XVIII  d. 

494.  Un  autre  gobelet ,  sanz  pië,  couvert,  à  un  souage 
dessouz,  où  il  y  a  m.  lyons  qui  le  portent,  et  un  autre  souage 
ou  milieu,  à  un  esmail  ou  fons,  où  il  a  un  lou  qui  chevauche 
une  liëparde,  et  ou  dedenz  du  couvècle  a  un  esmail  où  est 
un  chien  courant  roux,  et  dessus  ycelui  couvècle  a  un  fre- 
tel. Et  poise  en  tout  ii.  marcs  xii  d. 

49 K.  Un  autre  gobelet  couvert,  sanz  pië^  a  un.  souage 


INVENTAIRE    DD    DUC    D  ANJOU.  81 

dessouz,  OÙ  il  a  m.  lyons  qui  le  portent,  et  un  autre  souage 
oa  milieu,  à  un  esmail  ou  fons,  où  il  a  un  serf,  et  ou  dedenz 
du  couvèclea  un  esmail  où  il  a  un  ours,  et  dessuz  un  fretel, 
et  poise  en  tout  i  marc  y.  onces  xtiii  d. 

496.  Vint  et  quatre  hennaps  dorez,  pareilz,  esmaillez  ou 
fons  à  noz  armes,  à  un  souage  dessouz,  et  poisent  les  xii. 
xxiui  marcs  un.  onces  et  les  autres  xii.  poisent  xxt  marcs. 
{Note  marginale.)  Loys  de  Rispe  en  a  un. 

497.  Un  grant  gobelet  d'argent  doré  et  le  couvercle  de 
mesmeSy  sanz  pië,  et  est  le  gobelet  à  un  souage  au  dessouz, 
et  ou  fons  dudit  gobelet  par  dedens  sont  les  armes  la  du- 
chesse, et  le  couvercle  est  à  un  souage  crénelle,  et  le  fretel 
esta  fueillages,  et  des  dizfueillagesist  un  bouton  esmaillié  à 
arbrisseaux  vers,  et  dedens  ledit  couvercle  a  un  petit  esmail 
des  armes  la  duchesse,  Et  poise  le  gobelet  en  tout  m.  marcs 
VI.  onces  xviii  d. 

498.  Un  pichier  de  voirre,  vermeil ,  semblable  à  jaspe, 
garny  d'argent  blanc,  le  couvercle,  le  bort  de  la  gueule  et 
au  pië  et  Tance,  Et  poise  en  tout  u.  marcs  ii.  onces. 

499.  Un  pot  d'argent  doré ,  tout  plain,  dont  le  pié  et  les 
hors  sont  à  plusieurs  souases,  et  ou  couvercle  par  dedens  a 
no  petit  esmail  d'azur  où  il  a  un  lièvre  gisant,  et  dessus  le- 
dit couvercle  a  un  haut  fretel  à  fueillages ,  duquel  ist  un 
bouton  à  VI  costés,  esmaillié  de  vert  et  d'azur,  Et  poise 
vi  marcs  m.  onces. 

1^00.  Un  autre  pot,  pareil  à  cellui  devant  escript,  sanz 
dififërence,  excepte  que  en  l'esmail  du  couvercle  a  un  lièvre 
séant  sur  le  cul.  Et  poise  vi  marcs,  demie  once. 

501.  Une  aiguière  dorée,  toute  plaine,  à  souages  ou  pié 
et  es  hors,  et  a  un  biberon  issant  de  la  gueule  d'un  serpeot, 
et  dedens  le  couvercle  a  un  esmail  où  il  a  un  oisel  qui  a  les 
elles  tendues,  et  dessus  a  un  haut  fretel  à  fueillages,  duquel 
il  ist  un  bouton  à  un.  quarrés  esmaillié  de  vert  et  d'azur, 
et  poise  un.  marcs  ii.  onces  xii.  d. 

509.  Une  autre  aiguière,  toute  pareille,  excepté  que  en 
l'esmail  dedens  a  une  serpentele  volant.  Et  poise  ii.  marcs 
VI.  onces. 

505.  Un  pot  d'argent  doré ,  ou  couvercle  duquel,  par 
dedens ,  a  un  esmail  d'azur ,  ouquel  a  un  griffon  jaune,  et 
dessus  ledit  couvercle  a  un  haut  fretel  à  longues  fueilles,  et 
desdites  fueilles  ist  un  bouton  quarré  de  cristal  azuré.  Et 
poise  ▼.  mars  ii.  onces  xii  d. 

4. 


1 


S2  NOTICE  DES  ÉHAUX   DU   LOUTRE. 

1S04.  Un  autre  pot  d'argent  doré,  ou  couvercle  duquel  a 
«n  esmail  d'azur,  ouquel  esmaila  un-  homme  armé  qui  tient 
tin  talnas  en  sa  main  sénestre  et  en  la  destre  une  boulaye, 
et  par  dessuz  a  un  haut  fretel  à  fueillages,  duquel  ist  un 
lH)ntôn  quarré  esmailHé'd*azur,  !Et  poise  t.  mars  xii  d. 

505.  Une  aiguière  dorée,  à  un  biberon  qui  ist  de  la  teste 
d'un  griffon,  et  sur  le  couvercle  a  un  fretel  à  fueillages,  des 
quelz  ist  un  bouton  esmaillié  d'azur.  Et  poise  ii.  mars  ii. 
nonces. 

SOG,  Une  aiguière  toute  liorée,  à  un  biberon  iqui  ist  de 
la  gueule  d'un  serpent,  et  ou  couvercle  par  dedens  a  un  petit 
esmail  d'azur,  ou  quel  a  nae^  petite  roze  vermeille,  et  dessus 
a  un  petit  fretel  à- lueillages  desquels  ist  un  beuton  azuré  à 
ni.  quarrés,  £t,  poise  ii.  mars  i.  once  xii  d. 

507.  Un  pot  doré,  cizelé,  qui  a  ou  ventre  devant  un  vi- 
sage sanz.bai^e  et  par  derrièrez  sontees  eheveax,  qui  font 
le  veKtre-dfU  p<^t,  et  dessus  lateste  par  devant  et  to«t  entoura 
fueillages  de  ohe8ne,et  ledessusdu  col  est  cizelé  a  fueillages, 
et  dedens  le  couvècle  du  pot  a  un  petit  visaige  ^nz  esmail 
d'un  enfant,  doré  et  enlevé,  et  oudit  couvècle  par -dehors 
a  «n  fretel  de  xiii.  fueilles  de  chesne  es  quelles. feuilles  a 
un  bouton  quarré,  et  poise  vu.  marcs  ii.  onces  xii  d. 

>508.  ^Un  pot*doré,  cizelé,  à  vi.  pales,  dont  les  unes  sont 
à  fueilles  de  vigne  et  les  autres  de  trèfle,  et  dessus  le  cou- 
yècle  avn-bien  haut  fretel  à  vi  fuefilles,  et  efitre  les  vi 
fueilles.  a  un  bouton  roQftt.par  quartiers  de  rerteldlaBur,  et 
ou  milieu  de  eàascnn  quartier  a  vjfioins^bliHnres' et  «u' ver- 
meil ou  milieu  et  dedens  le  couvècle  a  esmail  azuré  t)u 
quel  a  un  arbre  etii.  lièvres  gisans«ur«ne  terrasse  verte, 
I  un  de  costé  et  l'autre  d'autre.  Et  poise  vu  m.r  i/once.  {Note 
marginale,)  11  estescriptdessus^à  xxiii  feuilles  emprès  sou 
pareil.  • 

509.  Une  aiguière  d^rgent  dorée  «t  esmaillée  d^agur  la 
plus  grant  partie,  et  le  surplus  d'autres  couleurs.  Et  y  a  ou 
ventre  eseuzaguz,  faiz  en  cofi|pas,ou  milieu  desquelz  a  moitié 
de  hommes  et  de  bestes  qui  jeuent  de  plusieurs  instrumenz. 
Et  le  couvècle  de  ladite  aiguière  et  tout  le  demeurant 
de  ycelle  a  plusieurs  petiz  oiseaux  et'  bestelettes,  et  est  le  bi- 
beron d'icelle  aiguière  de  la  teste  d'une  serpent,  Et  dessuz 
le  couvècle  a  un  fretel  de  l'esmailleure  dessuz  dicte,  Et 
poise  m.  mars  v.  onces  xviii.  d. 

510.  Un  gobelet  d'argent,  doré  et  esmaillé  par  quartiers^ 


INTENTAIRE   DU  DUC   d'aNJOU.  *g5 

plus  Ions  que  quarrez,  et  sont  iceulz  bordez  de  gueulles  et 
-senaez  de  petites  rosettes  de  fin  adzur  et  de  faux  adzur,'Et 
sont  lediz  quartiers  esmailiez  de  adzur  et  de  vert,  Et  en  ceulz 
'd^azur  a  hommes  et  femmes,  qui  sont  moitié  hommes  et 
•fenwnes  et  moitié  hestes,  qui  jeuent  tie  plusieurs  instrumenz 
et  font  plusieurs  contenances,  Et  èsquartiers  vers  a  plusieurs 
.testes,  griffons^  iyons,  renars  et  connilz,  Et  ou  fons  du  gobe- 
let a  nnesmail  vert^où  il  a  «nfanz  qui  ebassentaux- papillons, 
•Et  a  dessos  le  eouvède  un  petit  fretel.d'azttr,i£t  siet  ledit 
foëelet  SUT  un  trëpië  esmaiUé  par  losanges  d'azur  et  de 
'Tiolë,  et«st  Tadzuré  de*6ieilles  de  perresil.  lEt  le  violé  jà 
'testes.  «Et  poise  ^belet  et  trëpië,  en  tout,  iiii.  mars  iiii. 
iMiees  vi»(|Dart. 

811-  Une  salière  d'une  coquille  de  peHe  séant  sur  un 

long  pié  grelle,  Et  la  pâte  est  longuette,  et  a  dessus  quatre 

e«naiEx>  en- manière  de  losange,  Et  ou  pommel  du  pié  a  iiii. 

*«Btres;peliz  esmaux  pareilz,  Et  le  couvercle  •  est  doré  touz 

.«plain,  et  y  adessuz  iiii.  autelz  esmaux,  sans  différence, 

•^sonne  cmiz  dedessoz  la  pâte, -fit  poiseii.  mars  vi  onces 

^id. 

Si^.  Un  gros  qwoc  d^n.e  coquille  de  perle,  tlont  le  col 
est  d'argent  doré,  «ta- ta  cretteetle  coiifanonde  guelles,Et 
a  le  ventre  et  la  queue  liée  d'une  grelle  lieure  d'ai^ent  dorée 
et  semée  de  petiz  grenaz,  Et  siet  ledit  quoo  sur  un  pié  où'il 
y  a  V.  petiz  esmaux.  rons  esmaillés  de  vert,  Et  tout  le  demou- 
raut  est  semé  de; petiz  greaaz,  Et  poise  m.  luars  une  «ace. 

813.  Un  grant  languier  fait  enimanière  d'un  arbre,  et  y 
ta  sur  les  branches  ^x VII.  iaogues-de  serpent,  et  aus  eostez 
•  d'iceUesa  pierres  de  diverses  couleurs  encbaoiées  en  argent 
et  pendent  a  ehaitnnète,  et  siet  le  <  dit  languier  sur  un  pié 
beJJooc  et  cizellé  à  fueillages.  Et  a  un  gros  pommel  entre  la 
coupe  où  siet  ledit  languier  et  ledit  pié,  lequel  siet  sur  vi 
"pâtes,  Ei  poise  en  tout  vu.  marcs  v.  onces  xviii  d. 

514.  Un  grant  cor,  garni  d'argent,  ouquel  a  entour  la 
gueulle  l'istoire  du  riche  et  du  ladre,  et  y  a  un  angèle  de 
maçonnerie  qui  monstre,  d'une  main,  le  dedens  du  cor,  et 
est  soustenu  ycellui  cor  de  m.  piezd'oisel  assez  longues,  Et 
enoultre  a,  sur  le  gresle  bout  d'icellui  cor,  un  angèle  en 
estant  qui  tient  une- trompe  qui  va  jusques  ou  milieu  de  la 
gueule  dudit  cor.  Et  poise ,  eor  et  argent,  v.  marcs  i.  once. 

81o.  Une  salière  d'une  coquille  de  pelle  séant  le  pié  sur 
VI.  Iyons. gesans.  Et  est  ledit. pié  entailé  comme  demy  ront, 
tt  sur  le  plat  sont  feuilles  enlevées,  et  ou  milieu  a  esmaux 


84  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOUTRE. 

rbns  de  plitre,  et  ou  milieu  du  piller,  qui  porte  ladite  co* 
quille,  a  un  chastel  de  masonnerie,  et  sur  les  feuilles  derrière, 
en  haut,  a  une  serpent  gravissant  à  une  longue  queue  et 
esles  esmaillées,  et  est  le  couvercle  de  la  façon  du  pié,  saas 
difërance,  et  a  un  fretel  dessus  fait  comme  une  rose  d'outre- 
mer, Et  poise  en  tout  vi.  marcs  m.  onces. 

516.  Une  autre  plus  petite  salière,  d'une  coquille  de  pelle, 
dont  le  pié  est  d'orbesvoiesà  jour,  et  sur  le  plat  sont  vi.  es- 
maux  de  plitre,  et  parmy  est  ledit  pié  semé  de  rubis  et  es— 
meraudesd'alexandre  et  de  pelles  d'escoce,  et  ou  milieu  du 
pillier  a  un  pommel  d'esmail  de  plitre,  et  est  ladite  coquille 
lié  en  plusieurs  liens  et  garnie  de  ladite  pierrerie  et  sembla- 
ble du  pié,  en  toutes  choses,  est  le  couvercle,  et  sur  le  haut 
a  un  petit  fretel  et  sur  une  pelle.  Et  poise  en  tout  m.  marcs 
III.  onces  XII  d. 

517.  Une  salière  d'une  coquille  de  pelle,  sur  un  pié  doré, 
tout  plain,  à  orbesvoies,  et  ou  milieu  du  piller  a  un  pommel 
à  bocète  quarrées,  à  rozettes  ou  milieu,  garnie  par  les  hors 
et  par  le  ventre  d'argent  doré  tout  plain,  et  le  couvercle  est 
crénelé  à  souages,  et  dessus  a  un  petit  fretel  de  fueillages, 
desquelz  ist  un  boutonnet  doré,  et  a  ses  queues  toutes  en- 
tières sanz  garnison,  Et  poise  ii.  marcs  i.  once  xviii.  d. 

518.  Une  salière  d'une  coquille  de  pelle,  h  m.  queues, 
dont  le  couvercle  est  bellonc,  et  les  hors  à  souages  crénel- 
les, et  est  doré  dehors  et  dedens,  et  dessus  a  un  fretel  à  fueil- 
lages,  desquelz  ist  un  bouton  azuré,  et  dedens  a  un  ésmail 
d'azur,  et  porte  ladite  coquille  un  homme,  à  ses  deus  mains, 
sur  sa  teste  et  ses  espaulles,  lequel  homme  a  un  chapeau  de 
feutre  esmaillié  d'azur,  est  le  dit  homme  nuz  piez,  sur  une 
terrace  dorée,  sanz  esmail, Et  poise  i.marcv.  onces  xviiid. 

519.  Une  petite  salière  que  porte  un  griffent,  estant  sur 
une  terrace  enlevée  et  esmaillée  de  vert  et  d'azur,  et  est 
bel  longue,  à  plusieurs  souages,  et  est  ladite  salière  faite  en 
manière  de  roze  et  esmailliée  d'azur  à  plusieurs serpen telles, 
et  le  couvercle  esmaillié  de  mesmes  par  dehors  à  orbes- 
voies,  et  dessus  a  un  fretel  à  fueillages,  desquelz  ist  un  bou- 
tonnet esmaillié,  Et  poise  i.  marc  ii.  onces  xviii  d. 

520.  Une  espreuve  d'argent  dorée,  dont  le  pié  est  sizelé 
à  fueilles  de  vigne,  et  sur  le  pié  a  iiii.  esmaux  rons  enlevez, 
esquels  a  serpentelle,  et  autres  betelettes,  et  en  viii.  parties, 
sur  le  pié,  a  viii.  pierres  dont  il  y  a  v.  grenas,  une  loupe, 
une  ametiste  et  un  peridol,  et  dessus  le  pié  a  unejambe  à  un 


INVENTAIRE   DU   DUC   D' ANJOU.  85 

pommel  à  ti.  esmaux  en  losanges,  et  dessus  la  pommetea 
une  salière  en  manière  de  rose,  et  du  milieu  part  un  arbre 
de  coràl  vermeil  ouquel  a,  es  bous,  xiii.  langues  de  ser- 
pent et  XII.  pierres  pendans  de  plusieurs  manières,  et  ou  pié 
de  Tarbre  a  un  camahieu  d'un  costéet  de  1  autre  une  onique, 
Et  poise  en  tout  ii.  marcs  vu.  onces  xii  d. 

KSi.  Une  espreuve  d'argent  doré,  à  un  petit  pié  longuet, 
que  TI.  petis  lyons  portent,  et  dessus  le  pié  a  iiii.  camaheux, 
-  don  l'un  est  vert,  et  au  bout  de  cbascun  a  ii.  pelles  d'escoce, 
et  audit  languier  aux  branches,  c'est  assavoir  v.  d'une  part 
et  T.  d'autre,  et  sur  cbascun  bout  de  branche  a  une  langue 
de  serpent,  excepté  en  iiii.  et  es  branches  a  xxxiiii.  pierres, 
les  unes  en  couleur  d'esmeraudes  et  les  autres  de  saphirs, 
et  plusieurs  perles  d'escoce,  et  en  la  tyge  de  l'arbre  a  quatre 
camaheuz,  et  est  le  haut  de  la  tyge  dudit  arbre  de  fueilles 
de  chesnes,  sur  quoy  il  a  deux  oizeaux,  Et  poise  m.  marcs 
I.  once  XII  d. 

s 

Hennaps  blans  par  dehors^  dorez,  sizelez  et  esmaillez 

par  dedenz. 

Ma.  Premièrement, un  hennapsanz  pié,  sizelé par dedenz 
à  fueilles  de  chesne,  et  entre  les  fueilles  a  pilles  de  maçon- 
nerie. Et  ou  fons  a  un  esmail  d'azur  à  arbres  vers,soubz  les* 
quelz  a  un  serf  gesant  sur  un  pié  vert ,  et  poise  i.  marc 
VII.  onces. 

S!&3.  Un  autre  hennap,  sans  pié,  sizelé  par  dedenz  de 
fueilles  de  chesne,  et  entre  icelles  a  piliers  de  maçonnerie,  et 
ou  fons  a  un  esmail  d'azur  à  un  arbre  vert,  et  y  a  aussi  un 
lévrier  qui  chasse  connilz  et  un  serf.  Et  poise  i.  marc 
VI.  onces  xii.  d. 

5S4.  Un  autre  hennap,  sans  pié,  sizelé  par  dedenz  à 
fueilles  de  treflRe  et  de  chesne,  Et  ou  fons  a  un  esmail  ou 
quel  a  une  biche,  et  dessuz  elle  a  un  aigle  qui  la  tient  au 
bec  et  aux  ungles,  pesant  i.  marc  vi.  onces  xxi.  d. 

525.  Un  autre  hennap,  sanz  pie ,  sizelé  par  dedenz  à 
fueilles  d'arable  à  branches  laciées  par  manière  de  frète. 
Et  ou  fons  a  un  esmail  d'azur  à  ii.  arbres  entre  lesquiex  a 
un  sanglier  qui  est  féru  de  deux  flèches,  et  par  derrière  le 
mort  un  lévrier,  Et  poise  i.  m.  ii.  onces  xxi  d. 

MS.  Un  autre  hennap,  sans  pié,  sizelé  à  plusieurs  fueil* 
les ,  et  sont  les  fueilles  du  bord  d'anhaut  et  du  fons  de 


'^  XOTICE'DVS  ÉMAUX   DU'LOTTTÉE. 

'\clresne/Etym<fOBs  a'iiii'«9mally>iiqiiél 'a  n.  arbres  et  con- 
iiUz  en  manière  ée  in^areime,  et  poiâe'ii/tiiarcs*Tn.  onces 

^27.  Un  autrëhennap,  sans  pië,  sizelé  a  fuéilles  de.  tréfile, 
et  ou  fons  a  un  esmàil  où  il  a  un  arbre,  un  lyoaetua  cou- 
nil  séanz  sur  une  terrace  vert,  Et  pôise  i.  marc  th.  onces. 

IS28.  Un  autre  h»inap>  sans  pié,  sizelë.par  jdedeaz.à 
'fueîlles  de  chesne,  Et  ou  fons  a  un  esmail  ou  quel  a  mn 
'arcbier  vestu  ide  vert  qui  trait  à  un  connil.<Et,poise  imarc 

VI.  onces  xtni.  d. 

^29.  Un  autre  hennap,  sans, pié,  sizelé  par  oompa&de 
, plusieurs  fueillages,  et  ou  fons  a  un  esmail  où  il  a.4inarbte 
■  et  un  lion  passant  par  un  pré,  pesant  i.  marevi.  onees 
XII.  d. 

MO.  Un  autre  heoaap,  sans  pié,  doré  et  sizeléif  Cueilles  y 
dont  les  branches  sont  nouées  Tune  parmi  Tautres  à  neux 
rons,  Et  ou  fons  a  un  esmail  d'azur  où  il  a  un  lion  d'or  qui 
assaut  un  connil  et  le  counil  se  défiant,  Et  poise  i.  marc 

VII.  onces. 

531.  Un  autre  hennap,  sanz  pié,  sizelé  à  fueilles,  dont 
les  branches  sont  noées  Tune  parmi  l'autre  à  neux  roos.  Et 
ou  fons  a  un  esmail  d'azur  où  ily  a  deux  arbres  et  un  lévrier 
qui  chasse  un  dain,  et  poise  i.  marc  vu.  oaces  et  demie. 

1(52.  Un  autre  hennap,: sanz  pié,  sizelé  à  arbre  et  à  plu- 
sieurs fueillages,  Et  ou  fons  a  un  esmail  où  il  a  uni  griffon 
volent,  et  a  ou  bout  de  sa  queue  un  visage,. Et  poise*  i  marc 
VI.  onces  VI  d. 

Ô35.  Un  autre  hennap,- aanz'pté,  sizelé  à- ari>res  faâz  tn 
-  maBièf  e  de  treffle,  '  Et  ou  fons  a  un  esmail  où  il  a  un  arbre- et 
un  lévrier  garre  qui  tient  un  connil  par  letventre,)£t  poise 
I.  marc  vi.  onces  xiid. 

^54.<  Un  autre  hennap,  sanz  pié^  sizelé  à  Vieilles  de  citesiie 
et  autres.  Et  ou  £ons  a  «un  esmail  d'amr  'OÙ>il  a^un  arbre %t 
une  truie  sauvage  que  un  lévrier  ooin  tient  par  tes  jambes 
derrière.  Et  poise  i.  marc  vi.  onces  et  demie. 

55^.  Umantre  hennap,  sans  pié,  sizelé  à  eompas^'  tenanz 
l'un  à  Tautref  esquelza  plusieurs  fueUlages,>Et  ou  fons  a  nn 
esmail  qui*  est-  d'azur  à  ii.^«arbres,  et  y  a  an  heri^n  qui  se 
combat  à  un  lévrier.  Et  poise  i.  marcvi.  ottces'xv  d. 

8^.  Un  autre  hennap,  sanz  pié,  sizelé  à  ]f»lusieurs  fueil- 
lages qui  sont  en' compas  rons.  Et  ou  fonsaun  esmaild'azur, 


1 


IlfVBNTAIRE    WJ  DUC   b' ANJOU.  *W 

à*tii..ar1ire6  et  à  tin  homme  <|ui  Têftflt  prandre  lesconriih  à 
la'iDani,^fit'p'OÎBe  i.  marc.  vi.  OBCes  «nd. 

"^77.' Un  autre  hennap,  san^pîé,  sizeléà  plugieurs  fueilles^ 
Et  ou  fous  a  un  esmail  d'un  lyon  qui  tient  un  lièvre  par  le 
€ol,'£tipôiseii.  iBftrc'Vii.  onees^vi.d. 

83&.Un  autre  hennap,  sanz.pié,  sizeléà  plusieurs  fuètt* 
I^es,  Et  ou  fons  a  un  esmail  d'azur  et  ou  milieu  a  une  fon- 
taine en.coiileur  d'or,  et^u  milieu  d'icelle  a  un  pilier  dont 
Tiaue  éhiet:en  la  fontaine,  et  aux  deux  costez  d'icelle  fon- 
taine a  enchascun  un  arbre,  Et.poise  i.  marc  tii.  onces. 

.539. <Un  âfUtre  hennap ,  sanz.pië,  sizélé  à  fueilles  de 
diesno'^t  de  treffle,  Et  ou  fons  a  un  esmail  où  il  a  un  cerf 
fêsant'cpie  un  lévrier  tient  parmi Teschine,  Et  poise  i.  marc 
•Ti.  onces. 'tu.  d. 

S40.  Un  autre  hennap  sanz  pie,  sizelë  à  fueillages  de 
'chesne  et  autres,  Et  ou  fons  a  un  esmail,  à  une  petite  rosette 
qui  départ  m.  grelles  arceaux,  et  souz  chascun  d'iceulzaun 
oisel..Bt  pcktse  i  marc  vi.' onces  xii.  d. 

'  &41.  Un  autre  hennap,  sanz  pie,  sizelë  à  fueilles  de  chesne 
et  autres,  Et  ou  fons  a  un  esmail  ouquel  a  un  arbre  et  un  lé- 
vrier qui  tient  un  dain  parmi  lecol,etdessouzla  queue dudit 
lévrier  a  un  connil  qui  ist  de  satesnière.  Et  poise  i.  marc 
VI.  onces  vi  d. 

••642.'  Un  autre  hennap,  sanz  pie,  sizelë  de  plusieurs  fueil- 
lages, £t  ou  fous  a  I.  esmail  à  une  biche  en  estant  devant  un 
arbre,  et  de  devant  le  visage  d'icelle  a  un  connil  en  séant. 
Et  poise  I.  marc  vi.  onces  xii  d. 

54S.  Un  autre  hennap,  sanz  pié,  sizelë  à  fueilles  de 
etiesne  et  de  treffle.  Et  ou  fons  a  un  esmail,  ouquel  a  un 
bomme.et  une  femme  nulz,- Et, poise  i.  marc  vi.  onces  ix  d. 

«4(44.  Dofuxipetiz  faennaps  blans  d'an  grant,  sizelez  à  ar- 
breœauxetÀ  petis  fueillages  enlevez  et  dorez,  Et  ou  fons  de 
Tun  a  an  eemaiLoù  il  a  un  lévrier  qui  tient  un  dain  et  une 
antre  beste,  Et  en  l'autre  a  un  esmail  où  il  a  ii.  bestes  en- 
mantelées,  etdeBSouzelles  ann  chien  pendant  qui  chasse  an- 
connil, 'Et -poisent  ii,  marcs  t.  onces,  'xttii  d. 

8415.  Quatre  hennaps  plas,  d'une  façon,  dorez,  touz 
plains,  et  a  en  chascun  un  esmail,  et  ou  premier  a  un  esmail 
ouquel  a  iti.  femmes  et  ii.  hommes,  dont  Tune  des  femmes 
tient  un  arc,  ou  secont  a  un  grant  esmail  ouquel  a  un  piller, 
et  dessus  a  une  fontaine,  et  environ  à  genz  de  plusieurs  con- 


-86  NOTICE   DES, ÉMAUX   DU   LOUTftE. 

,teBances,  Et  ou  tiers  esBiail  a  t.  personnes  dont  Tune  jeue 
du  sartelion  et  l'autre  de  la  guiterne,  Et  ou  quart  esmail  a 
la  fontaine  de  Jouvant  et  entour  a  genz  qui  vont  en  gibier,  et 
poisent  les  iiii,  tiii.  marcs  m.  onces  xii  d. 

K46.  Yiii.  bennaps  dorez ,  touz  plains,  pareilz  et  d'une 
façon,  excepté  que  es  esmailz  d'iceux  a  on  premier  esmail 
II.  dames  dont  l'une  trait  à  un  homme  d'une  flesche  et  li 
met  emmi  le  corps,  Ou  segont  a  ii.  dames  dont  Tune  tient 
un  petit  arbresel,  et  devant  elles  a  un  bomme  séant,  et  sont 
souz  un  paveillon.  Ou  tiers  a  un  esmail  ouquel  a  un  arbre 
et  m.  connilz  sur  une  tarrasse.  Ou  quart  esmail  a  un  dain 
encontre  arbres  et  a  ii.  chiens  qui  le  tiennent  par  la  croupe, 
ou  sinquième  a  un  esmail  où  a  ii.  lions  au  pié  d'un  arbre, 
ou  sisième  esmail  a  un  singe  acroupi  à  un  chaperon  vert,  ou 
septième  a  un  lévrier  qui  tient  un  sanglier  parmi  l'oreille,  et 
a  le  dit  sanglier  une  bande  d'or  parmi  le  ventre,  Et  en  Fui- 
tiesme  esmail  a  un  lévrier  qui  a  abatu  un  sanglier  sur  le  cul, 
Et  poisent  en  tout  xi  marcs. 

I$47.  Dix  bennaps  de  l'argent  et  de  la  façon  d'avîgnon, 
dorez  dedenz,  touz  plains,  sans  esmail  et  sanz  sizelnre.  Et 
poisent  en  tout  xiii.  mars  iiii.  onces. 

K48.  VI.  bennaps  de  fèble  dorure,  qui  longuement  ont 
couru  et  sont  de  la  façon  de  ceux  devant  diz,  Et  poisent  en 
tout  VIII.  marcs  ii.  onces  vi  d. 

349.  Quatre  bennaps  pareilz  aux  dix  dessuz  escrips,  sanz 
esmail  et  sanz  sizeleure.  Et  poisent  en  tout  v.  marcs  ti. 
onces. 

550.  XI.  bennaps  d'une  façon,  dorez  et  sizelez  dedenz  à 
fueillages  et  à  laceis,  etacbascunun  grant  esmail  ou  fons,  et 
ou  premier  esmail  a  une  fontaine  où  boivent  bestes  et  oisiaux. 
Et  ou  secont  esmail  a  une  biche  en  couchant,  et  devant  elle 
a  un  lévrier  en  séant  qui  a  la  crouppe  d'azur.  Ou  tiers  esmail 
a  un  renart  et  un  singe  qui  se  sient  et  baillent  la  foy  l'une  à 
l'autre.  Ou  quart  esmail  a  ii.  arbres  et  connilz  i>ar  manière 
d'une  garenne.  Ou  quint  esmail  a  un  ours  qui  prant  un 
lièvre  par  les  oreilles.  Ou  sisième  esmailaun  louquijprantun 
porcespi.  Ou  Tii«esmaila  un  levrierqui  queurt  après  un  liè- 
vre et  dessuz  le  lévrier  a  un  petit  heriçon.  Ou  huitième  esmail 
a  un  lévrier  qui  tient  un  lièvre  vert,  et  derrière  le  leuvrier 
a  un  dain.  Ou  neuvième  esmail  a  un  demi  lyon  s|iillant  contre 
ufï  demi  serf,  et  au  dessouz  a  connilz  par  manière  de  garenne. 
Ou  dizème  esmail  a  un  arbre  lacié  et  m.  connilz  au  dessouz 


ITIVBNTAIBE   DU   DUC   d' ANJOU.  •  89 

par  manière  de  garenne -Et  en  ronzième  esmail  à  un  lévrier 
quîchasse  auxconnilz.Etpoisent  en  tout  xx.  marcsy.onces. 

ISttl.  VI.  hennaps  de  Targent  et  de  la  façon  d'avignon, 
touz  pareilz,  dorés  dedens,  pesans  en  tout  xi.  marcs  xii  d. 

ISKIt.  Sis  hennaps  d'argent,  de  la  façon  d'ayignon,  touz 
pareilz,  dorez  dedens  et  blans  dehors ,  Et  poisent  en  tout 
Tiii.  marcs  ii.  onces  et  demie. 

ISIS3.  Sis  hennaps  d'argent,  dorez,  cizeles  à  vignète,  et  le 
fons  est  cizelé  à  vignète  enlevée ,  et  ou  milieu  du  fons  a  un 
esmail  d'azur  à  petis  arbrisseaux  vers  et  connins ,  et  de- 
hors sont  touz  blans  et  de  la  façon  de  Paris,  Et  poise  chas- 
cun 

5^4.  Douze  hennaps  dorez  et  cizelez  par  dedens  et  blans 
dehors,  et  ou  fons  de  chascun  a  un  esmail  d'azur,  et  en  chas- 
cun  esmail  a  une  beste  sauvage  enmantelée.  Et  poisent  en 
tout  xxxiii.  marcs  v.  onces. 

IS2SI$.  Douze  hennaps  dorez  dedens  et  blancs  dehors  de  la 
façon  d'Avignon,  pesans  en  tout  xvi.  mars  m.  onces. 

SSS.  Cinq  grans  vielles  tasses,  dorées  dedens  et  dehors, 
sans  esmaux,  pesanz  viii.  marcs  vi.  onc.  xii.  d. 

5J$7.  Une  tasse  grande,  dorée  dedens  et  blanche  dehors, 
toute  plaine,  pezant  i.  marc  m.  onces. 

66S,  Un  grant  hennap,  doré  dedenz,  ou  fons  duquel  a  un 
grant  esmail  ront  garny  de  souages  grenetez,  et  est  ledit  es- 
mail d'azur,  Et  en  ycelui  a  un  homme  et  une  femme  qui  tien- 
nentun  cscu  d'or,  àun  lyon  d'azur  rampant,  à  iiii.  fourchiées, 
et  est  la  bordeure  de  guelles  semée  de  tourterelles  d'or.  Et 
poise  II.  marcs  vi.  onces,  xii  d. 

i$j$9.  Un  hennap  blanc,  cizelé  a  feuillages  enlevez,  et  ou 
fons  a  un  esmail,  ouquel  a  un  esmail  d'azur,  ouquel  a  un 
lévrier  et  un  lièvre  et  un  arbre.  Et  poise.  vu  onces  xii  d. 

IS60.  Un  hannap  de  madré,  couvert,  a  pié  d'argent  doré, 
et  sur  le  couvercle  a  un  bouton  esmaillié  de  noz  armes,  Et 
poise  I  marc.  vi.  onces  xii  d. 

Mi.  Un  autre  hannap  de  madré ,  a  pié  d'argent  doré,  et 
sur  le  couvercle  a  un  bouton  esmaiilé  de  nos  armes,  Et  poise 
II  marcs  i  once  vi  d. 

569.  Un  gobelet  d'argent  doré,  tout  plain,  excepté  que 
ou  dedens  du  couvercle  a  un  esmail  vert,  ouquel  a  un  escu, 
à  un  lyon  rampant  qui  a  une  estoille  en  la  poitrine,  et  est 
le  couvercle  crénelé,  et  est  le  siège  du  gobelet  lozengé 


1N>  NOTICE   DES  ÉBfAUX  DU   COUTEE. 

•d^esmaulx  vers  et  asurës  à  bestèlettes,  et  so^ût  les  frettes 
«fes  dits  lozenges  vermeilles,  semées  de  petites  roses  d'or, 
et' est  le  dit^  siège  assis  surtmelemme-en  ma^itélee ,  et  dès 
•par  de  aembTil,'elle''esti«iohié-de  lyon-'ét 'moitié  de 'grî- 
phon  et  tient  en  ses  mai&s'unefterpenl^le.  par  les  elles 
•  qui  gete  Teaue,  et  est  sont  mantel  e8ni»Hlé,.tBt«est.  assise  sur 
un  pië  bien  lonc,  doré  et  enlevé  i  boillons  -^Boas  assis  isur 
un.  petis  lyons  gisans.,£tpoise  gobelet  .et rpié  v.  marcs 
ti.  onces. 

563.  Une  grant  aiguière  de  cristal,  dont  le  pie  est: doré 
à  VIII.  quierres,  garni  d'ori»evoie6,et(des6its  ^a  iplosiears 
fueillaîges enlevez,  sur  quoy  il  a  petites  florètes  esmaillées 
d'azur,  et  est  garnie  la  gueule  de  ladite  aiguière  d'argent 
dorée,  et  le  couvercle  à  orbevoies,  et  dessus  le  Oûuverâe^^a 
un  fretél  à  petites  fueilles  de  chesne  montans  etavallans, 
sur  quoy  il  a  une  grosse  pelle  d'escoce,^t(pôise  en*tout 
X.  marcs  vu.  onces. 

864.  Un  voirre  de  cristal,  dont  le  pie  est  dîavgent  doté 
etzizellë  à  fueillaiges,  en  quoy  il  aviii.  fueilles  esmaillées, 
dont  les  iiii.  sont  vermeilles  et  les  autres  îiii.  azurées,  et 
ou  milieu 'du  pië  a  un  pommel  carré,  esmaillë  d'azur,  à 
fueilles  d'or  ^  et  <  de  vert  y  et  est  le  bort  dudit 'voirre  garni 
d'argent  et  doré.  Etpoise  ii.  mares  iiii.  onces'Xii.id. 

tf  Btf .  Une  couppe  d'argent  dorée  téti  esmaiUée'par  Uébors, 

«t  sur  lecpiéaslrestelètes  et  oyseaùx  enfrésitede^verty-et 

HBur  les  neuz d'ieelte  a'i^es* d^or, i»â$ises*en^vermèil, eteiii 

.0111.  partves  a  pevsoMuiiges^de  genzqui  jeuent  au  perrier 

et  à  plusieurs  autres  j^ix.  Et  d^ens  ladite  coupe  a  un 

esmail  d'azur,  ou  quel  sont  Tri^taoet -Ysieustet  la'tedle^ 

.roy.Marc^ensuneai^re. Ëtestle couveaeledeîla  dite eofupe 

tout  esmaillée  par  dehors >de  resmaill  de^aat  dit, i et  «ni 

dedens  dudit  cou  vesele  a  un  esmailb  roat, ,  :  azuré ,  >  semé  :de 

rosètes  d'or,  et  y  a  une  dame  qui  tient  un.mirouer  et  a 

une  unicorne  de  vaut  lui,  et.  y  a  un  arbre  ou  quel  est  ua 

liomme  qui  tue  ladite  unicorâç,  et  est  la  coupe  et  leoou- 

vesele  sizellez  à  feuillages,  et  pôise  vii.  marcs  i.  once 

'^i.  d. 

l$66.'Un  pot  'd*argeilt  doré,  quarré,  esmalUié  d'azur  et 
de  vert,  semé  à  petis  abreceaux,  dont  il  a  en  aucuns 
çé'iceux  oizelles, '^et  e*t  lié  par  le  milieu  du  ventre  d'un 
«fiouaige  où  11  a  sur  cbascuue  quarre  une  'teste  de  gar- 
'igoiiles  et  eûtre^ettx  testes' iiï.'fiièittes  eiileTées,'un  -greuet 
"Mit'U^e  pelle d^esooce.  Et  par  le  coulauntrés  grossouaîge 


INTENTi^IBE   DU   DUC  d'AN/OC.  Il 

semé  d'esmaox ,  en  cbascnn  desquels  a  une  fleur  de  lis  et 
foerliaifes  dessus  et  dessouz,  et  sur  Tance  dudit  pot  a  une 
-âerpentelie,  et  sur  lai^haraière  du  eo«vescle  a  un  singe 
ifui -se  *siet,  et  deeisus  ladit^ieovpreséle  a  un  fr^él  à  fiieiV 
-Mfe^  dont  il  ystnntres^gros  bouton  esiBalUé'd'atur,  Et 
i^x  marcs  vi.  oaces  xii.  d. 

1567.  Une  coupe  d'argent  doré,  et  esmaillëe ,  dont  le  pîé 
m'Ti.i(|D6rresrgamii2d'oi^beyoies,  et  dessus  a* vi.  esmaulx 
fviiiés,'èsqiie)x  sont^ plusieurs  bettes  sauvaiges  et  oyseaux, 
et  «6t  .la  jambe  de  ladite  coupe  ouvrée  de  nïaçonnerie 
esmaillé  d€fdeaz  les<fenestraiges,  et  en  la.  pomme  qui  est  en 
ladite  jambe' m.  esmaulx  azurez  en  lozenges  et  m.  pom- 
mettes vers,  et  est  la  coupe  ée  jaspe  dont  le  bort  est  d'ar- 
gent dore,  et  sur  le  couvercle  a  vi.  esmaulx  azurez  où  il  a 
.plusieurs  perso nnaiges  de  hommes  et  de  femmes  'feisans 
•plusieurs  contenances,  et  dessus  a  un  pommel  assis  entre 
lueilles  de  chesne,  montans  et  avalans,  entre  le»|ueHes  a 
troîspelles  d'escoce.  Et  environ  ledit  pommel  a  m. picfrres 
vermeilles  et  dessus  iedit  pommel  a  une  perlle  d'eseoce, 
Et  paise  en  tout  xiiii.  m<^.  v.onc.  et  demie. 

508.  Une  autre  coupe  d*argent  dorée,  sur  le  pie  de  la- 
quelle a  Ti.  esmaulx  azurez,  en  deux  desquelx  il  a  deux 
cerfs,  et -es  autres  ^  gens  achevai  et  deux  angèles,  et  est  le 
fMnnmel  de  ia<eoupe  tout  ouvré  à  pîllié  de  maczonnerie, 
•et  «arile'cooveiiclea  vi.  esmaulx' pareilz de  ceùlx  devant 
iin,>ettaiissint  ceux  dudens  de^la  cotipe  sanr  idiïPérence,  et 
dessus  le  couvercle  a  fueilles  qui  montent  et  avalent,  et  eM 
lottt^îsttUé  d€ft4i6  etidedenz,  EtpMse  V.  mares  iii.  onces 
ia/»d. 

4(6&.  Une  autre  coupe  d'ârgeutdorée  et  esmaillëe,  toute 

d'azur  Mkr4l«bors,  où  il  *a  pavéillons,  en  quoy  sont  gens 

JouMds  ëeipl«sî€favs  jeox,  et*  en-  Pesmail ,  qui  est  ou  fons  de 

«ta «dite  coupe,  est  Saint  Martin,  et  en  celui  du  couvercle 

est  une  famé  qui  donne  un  chappel  à  un  home  qui  est 

devant  elle  à  genoulz,  etrpoise  en  tout  vi.  marcs* ii.  onces. 

^70.  -Un  petit  pdt'dtogent,  tout  esmaîllié  d'azur,  à 

alrètes'Tertes,  et  en  cbascune  lozenge  a  testes  de  Esvesqnes 

'^t^iie^ens' hommes  et  fefmmes  et  oiseaux,  et  es  neuz  de 

i8liag«nne  frète  a  «me  rosète,  et  sur  lefretel  a  une  pom- 

mète  à  vi.  quarres  vertes,  £t  poise  en  tout  vi.  marcs. 

IJVl.'tJn'Voirre  de  cristal,  assis  sur  un  pié  d'argent 
dové,  dont  la  «pomméte  «stà  *ti.  «smatik<amrez,  faiz  en 


92  NOTICE    DES   ÉMAUX   DC   LOUTRE. 

lozenges,  et  est  le  bort  du  voirre  garni  d'argent  doré  et 
III.  charnières  d'orbevoies  qui  lient  le  pié  et  la  bordeure 
du  voirre,  et  ou  fons  a  un  esmail  d*azur  ouquel  est  un 
homme  à  cheval  qui  corne  et  queurt  en  boys  aveques  un 
cerf  et  plusieurs  chiens  qui  vont  comme  après,  et  ou  dedenz 
du  couvercle  a  une  dame  qui  jeue  de  la  guyterne,  Et  poise 
III.  marcs  vu.  onces. 

572.  Une  petite  salière,  faite  en  manière  d'un  serpent, 
dont  le  doz  est  de  coquille  de  pelle,  et  aus  ii.  costez  à  ii. 
esmaux  de  plitre,  et  sur  la  teste  du  serpent  a  une  creste 
rouge,  et  est  sur  un  trëpié  fait  de  fi^eillages,  et  devant  ledit 
serpent  a  une  petite  salière  d'argent  dorée  dont  le  couvercle 
est  de  jaspe^  et  poise  i.  marc  vi.  onces. 

i573.  Une  aiguière  de  cristal,  garnie  d'un  pie  d'argent  à 
orbesvoîes,  et  est  semé  de  fleurètes  indes,  et  a  un  biberon 
d'argent  doré,  et  par  le  col  est  ceinte  d'un  lyon  dargent  doré, 
et  au  lonc  du  ventre  a  ii.  lyons  qui  partent  du  pié,  et  est 
l'anse  de  mesmes,  le  pot  et  les  hors  du  pot  sont  d'argent 
dorez,  et  le  couvercle  est  de  cristal  garni  dargent  doré  à 
crenaux  et  orbesvoies,  et  dessus  a  unfretel  a  vi.  feuilles  dont 
les  III.  sont  contremont  et  m.  sont  contreval,  et  poise 

I.  marc  vu.  onces  xii.  d. 

574.  Une  petite  aiguière  dorée  et  cizélée,  à  fueillaiges  et 
à  testes,  a  un  biberon  de  teste  de  serpent,  et  dedens  le  cou- 
vècle  a  un  petit  esmail  ou  quel  a  une  petite  betelete,  et 
dessus  a  un  fretel  d'azur  entre  m.  fueilles,  et  poize  ii.  marcs 
. XVIII.  d. 

575.  Une  autre  aiguière  toute  pleine,  à  biberon  de  gueule 
de  serpent,  et  dedens  le  couvècle  a  un  petit  esmail  à  un  lé- 
vrier rouz,  séant  sur  une  terrasse  vert,  et  dessus  un  haut 
fretel  d'azur  entre  m.  fueilles,  Et  poize  ii.  marcs. 

576.  Une  autre  pareille,  fors  que  en  l'esmail  dedens  le 
couvercle  a  un  lièvre  gisant  dessouz  un  arbre,  Et  poize 

II.  marcs  i.  onc.  vi  d. 

577.  Un  pot  d'argent  doré,  tout  plain,  sanz  esmail,  de  la 
façon  d'Avignon,  et  sont  les  hors  et  le  pié  cizelez,  et  dessus 
lé  couvercle  a  un  haut  fretel  à  iiii.  fueilles  desquelesist  un 
bouton  quarré,  esmaillié  d'azur.  Et  poise  v.  marcs  iiii.  onces. 

578.  Un  autre  pot  pareil,  sanz  aucune  différence,  pesant, 
au  marc  de  Troye,  v.  marcs  m.  onces. 

579.  Un  pot  d'argent  doré,  tout  plain,  mendre  desii. 
dessus  escrips,  garni  de  souages  par  les  hors  et  par  le  pié,  et 


INTENTAIBE   DU   DUC   D  ANJOU.  93 

sur  le  couvercle  a  un  haut  fretel  à  iiii.  fueilles,  desquelles 
ist  UQ  boutonnet  quarrë,  esmaillié  d'azur,  Et  poise  m.  marcs 
TU.  onces. 

ôSOu  Un  autre  pot  pareil,  sanz  aucune  différence,  pesant 
lu.  marcs  tu.  onces. 

Bacins  à  laver ^  dorez  et  esmaillez  et  touz  blans. 

881 .  Premièrement,  ii.  bacins  pareilz,  dorez  et  esmaillez 
ou  fons  à  noz  armes,  Et  poîsent  en  tout  xii.  marcs  m.  onces 
iTiii.  d. 

SB&.  Deux  autres  bacins  pareilz,  touz  dorez  et  esmaillez 
ou  fons,  excepté  que  en  l'un  esmail  a  un  chevalier  à  cheval 
qui  tient  son  espée  toute  nue  pour  ferir  un  ours  qui  mort 
son  cheval,  Et  en  l'autre  esmail  a  un  chevalier  à  cheval  qui 
acole  un  lyon  par  la  teste,  Et  poisent  en  tout  xvii.  marcs 
VII.  onces. 

Î583.  Deux  bacins  pareilz^  touz  dorez,  et  en  chascun  a 
un  esmail  ou  fons,  où  a  ii.  griffons  volanz,  et  poisent  en  tout 
XII.  marcs  m.  onces  xviiid. 

^84.  Deux  granz  bacins  pareilz ,  dorez  par  dedenz  «i 
esmaillez  ou  fons  et  tous  blancs  par  dehors.  Et  a,  en  l'un  des 
esmailz,  un  chevalier  sur  un  grant  cheval  qui  donne  à  un 
lyon  d'un  glaive  parmi  la  guelle.  Et  en  l'autre  esmail  a  un 
homme  a  cheval  qui  tue  une  serpent.  Et  poisent  en  tout 
XX.  marcs  iiii.  onces. 

88S.  Deux  autres  bacins  touz  blans  et  pareilz,  excepté 
que  les  bordures  sont  dorées,  et  a  en  chascun  un  esmail  ou 
fons,  et  ou  premier  a  un  homme  et  une  femme  en  séant  qui 
s'entretendent  les  mains,  et  dessouz  l'omme  a  un  blanc  chien 
pendant.  Et  en  l'autre  esmail  a  une  femme  et  un  homme  en 
une  chambre,  et  tient  la  femme  un  chien  en  son  geron  et 
Tomme  li  tient  la  main  à  la  teste,  et  derrière  a  un  homme 
qui  a  une  couronne  en  sa  teste  et  une  lance  en  sa  main.  Et 
poisent  en  tout  xiii.  marcs  li.  onces. 

K86.  Deux  autres  bacins  blans,  pareilz,  à  ii.  esmaux  ou 
fons,  et  a,  en  l'un  esmail,  une  biche  qui  veut  prandre  un 
connil,  un  renart  et  un  oisel  qui  s'entrasaillent.  Et  en  l'es- 
mail  de  l'autre  bacin  a  une  fontaine,  et  devant  ycelle  a  un 
lévrier  séant  et  un  oiseil  qui  boit  dedenz,  Et  poisent  en  tout 
X.  marcs  vi«  onces  xii  d. 

tf87.  Deux  autres  bacins  blans,  pareilz,  à  deux  esmaulx 
ou  fons  losangez  de  vert  etd'azur,  à  bestelettes  et  à  florettes, 


I 


9#  TuoTWWvm»  tmkaT  dq  louvre. 

e(  toiUrp9reilzi.à.<leaft.cQni|ia8  Ott*  îùns  emlkek^zVnn^eu 
^^lll4r^)  £t  poiaantaett  tout  x.  mânes  ygi.  oacesv  w4^ 

588.  Deux  autres  bacins  dore^;.  dedenz,  et  ou  fôns.des^ 
quelz  a.d<eux  esmaux, C'ëst'assaToi^ :  en  l^n a  unlyon  des- 
suz  un  serf,  et  dessouz  icelui  serf  à  un  connil^éànt  et  a  petit- 
arbreceaux,.et  a  ycelui  un  biberon,  Dt  en  Tautre  bacU^^  un 
esmailou  quel' a  un  lyon  qui  tient  une  biche  yert  par  la 
ppitrine,  Et  poi^/ent jaa.taut.xixi.  ji^ros^uUiOaces»'. 

5Bd.  DeuxautresbacMis  doree^ded^nz  et  «izelèZ'Ies  bors, 
et  ou  fons  de  celui  ou  a  biberon  est  à  un  esmail  d'azur  ou 
fons,  à  arbreeeaux,  et  y  a  un  lyon.  et  un  homme  sauvage 
derrière  lui.JËVen  Tesmail  de  riautre^  où  n'apoint  deb&f. 
beron,  est  à  un  homme!  sauvager  tenant  sa  macuepourtférirt 
un  ours  qui  est  devant,  lui,  et'  ou  milieu  de  Tommoet.  de 
Fours  a  un  connin  jaune.  Étipoisent  en  tout  xi4  jnaim  iiii;. 
onces  XII  d. 

$90«  Deux»  bacins d'argantv  dorez>  dedene  et  debors,  ^sb- 
si^elez  les  hors  de  menuz  fueilIag^^.ËI  ou  fons  de  chascnik 
a  un  esmail  ront  d'azur  sur  lequel  a  n^  papegaux  verft^  qui 
s'entreregardent,.  et  tient  chascun.en  son. bec  une  longue 
feuille  vert,  et  dessuz  leur  testes  a  une  serpent  volent,  Bt.eA. 
Fun  d'iceux  bacins  a  un  biberon  qui  est  d'une  teste,  et:ii^i«* 
sent  en, tout  xi*,marca« 

S9i.  Un  graot  bacio  d'ar^enti^  doré  dedens  e4  deliof%  et 
est  le  bort  sizelez  a  fueilages  et  serpantiellesy  eit  ou.  fcMos^da 
dit  bacin  a. une  roz^  de  noz  armes,  £)t  poise^  en  toAlivifv.n^. 
I  once. 

â9S»  Un  autve  biaainj,.  saw  bibertm^  lesbors  dofëst«t 
sizelés  à  sar{)anteUes,.etJe  ded^iz  et. dehors. totttiblancv  ^^ 
ou  fons  a  une  roze  enlevée,  dorée  et  sizelée,  et:ou'milidttidb 
la  roze  noz  armes,  Ht  poise 

893.  Un  autre  bacin,  sanz  biberon,  pareil;  sanz  diféraneo 
à  l'autre  dessus  escript,  pesans  tous  les  deux  xii»  marc»  u 
once. 

694.  Un  bacin  plat)  pour  chaufouère^  tout  blâme  fors^  le 
bort  qui  est  doré  et  sîzelë  à  sarpentelles  et'à  fueillages^  et 
peise^en  tout  ix  marcs  ¥iro««esw 

896.  Un  autre  plus  grant  baciti  plat,  pour,  chaufouèire, 
tout  blanc  fors  le  bort  qui  est  dore  et  sizelë  à  sarpentellès 
et  à  fueilages,  et  poise  en  tout  xiii.  marcs. 

1196.  l[.ttJ)at;iti  à  làver^  d^argent,  tout  blanc,  excepté  que 


IHTSjîTAUlS   DU  «ce   d'A1«#00». 


WK 


laJ)ordiire,esi  dovée^M  estjsaingné^^iir  ledUbort^  eniiiu*. 
lieux,  dès  armes  dé  France  et  ah  dalphiné,  et  a  un.p^it: 
anelet  pendant  au  dit  bort  d'argent  tout  blanc,  Et  poise  en 
tout  ymi  mare»  Il  once  el^in^d. 

89T.  Ud  bacifa  croie  {creuœ)^  d'argent,»  tout  blanc,  h,. 
laver  la  teste,  Et  poise..xi;  marc  vu.  onces* 

tf  fi6;  Deu»k9mraà  lavo^  jd^igent,  d0n«dellorB«tilèdeQB, 
dont  les  bors  sont  cizelez,  et  ou  fons  de  Don  des^bacins  a> 
une  roze  enlevée,  cizelée,  et  ou  milieu  de  celle  rose  a  on 
esmair  d'azur,  et' en  y  cellui.esmail  a  un  lyon  qui  tient  sous, 
loi  un  daim,  et  derrière  le  lyon  a  un  homme  sauvage  qui 
tient  une  massue  et  fàitsemblant  de  férir  le  lyon  Et  1  autres 
bacin  est  à  biberon  qui  ist  de  la  teste  d'un  lyon,  et  ou  fons 
a^ine  semblable  roze  et  en  yoelleaun^esmail  ou  quel  a  un 
honmie  sauvage  tenant  une  massue,  et  devant  lui  a  un  ]yo»< 
aoroupy.  SAunune  terraca  ver t^.  Et  prisent  en  tout*  ui.  mars» 

599:  Ub  bacin  à  Javer,  d'argent,  doré  par  dedens,  et  est 
k  biberon  sanz.  pareil,  et  ou  fons  d'icellui  a  un  esmail  d'a- 
zur ou  quel'a  une  dame  qui  met  un  heaume  à  un  chevalier, 
Et  poise  iiii.  marcs  vu.  onces  xviii.,d. 

600.  Deux  bacins  à  laver,  d'argent;  tomblaos,  àsouages 
sur  les  bors,  ,à  fueillages  dorez,  et  l'un  un  biberon  et  l'autre 
n'en  a  point.  Et  ou  fons  d'iceulz  a  deux  esmaux  pareilz,  es- 
cfaequetez  de  vermeil'  à  iiii.  treffles  et  d'azur  a  plusieurs 
serpentelles.  Et  poisent  en  tout  xv.  marcs  iiii.  onces. 

Mis  U&'baciD'creus^à  Ibverteate,  d'argent  tout  blanc, 
pesant  x.  mars  ii.  onces. 

M9s  Un  très  grant-baoin  d'firgent  folànc,'  tout  plain,  sanz 
nol  ouvrage,  et  est  l'argent  fin  d'avignon,  et  poise  xliiii. 
maiYîs  V.  onces  et i  demie. 

603.  Un  autre  bacin,  pareil  d'iceluy^  sanz  aucune  diffé-^ 
nence,  et  de  l'argent  dessuz  dit,.Et  poise  xi«iu.  marcs  iiii. 
onces. 

604,  Un  grant  bacin,  doré  dedens  ett  dehors,  doQt  les 
bors  sont  cizelez  à  souages,  et.  ou.  milieu  a,  un  compas  en« 
manière  d'une  rose,  et  ou  milieu  d'îcellui  compas  a  un  grant 
aamail-,  oa  quel  a*  uu  homme  armé  à  cheval' qui  tue  d'un 
glaive  UB' serpent  volant.  Et  a  un  gros  biberxm  qui  ist  d'une 
gvossetestede  lyon;  Et  pm^  vit;  marcs  vi,  onces  et  demie. 

608;..  Un  autre  bacifa  pareil<sanz.différence,.excepté quet 
il  n'a  point  dé  biberon,  et  Tomme  qui  est  en  Fesmail  du  fons 


96  NOTICE   DES   tMàCX  DU  LODTRB. 

fiert  un  lyon  d'un  glaive,  et  poise  tii.  marcs  i.  once  et 
demie. 

606.  Un  grant  bacin  doré  dedens,  dont  les  bors  sont  ci- 
zelez  et  a  plusieurs  souages,  et  ou  fons  a  un  compas  en  ma- 
nière de  roze,  et  ou  milieu  a  un  grant  esmail,  ou  quel  a  un 
lyon  jaune  qui  tient  une  biche  souz  lui  et  la  mort  au  col,  et 
a  un  longuet  biberon  qui  ist  de  la  teste  d'un  serpent,  Et  poise 
Tiii.  marcs  ii.  onces. 

607.  Un  autre  bacin  pareil,  sans  différence,  excepté  que 
il  n'a  point  de  biberon,  et  en  Tesmail  a  un  cerf  gisant,  et 
derrière  lui  un  lyon  quisiet  sur  le  cul  et  regarde  ledit  cerf, 
Et  poise  Tiii.  m.  ii,  onces. 

608.  Deux  bacins,  dorez  dedens,  sur  les  bors  desquelz  a 
plusieurs  souages  grenetez,  et  sont  les  diz  bors  cizelés  à  fe- 
nestrages,  et  en  l'un  a  une  teste  de  lyon  de  laquelle  ist  ii. 
biberons,  et  ou  fons  de  cellui  à  biberon  a  un  esmail  d'azur, 
ouquel  a  un  homme  qui  fiert  un  lyon  d'un  coustel  ou  col, 
et  en  l'autre  à  un  esmail  d'azur  ou  quel  est  Sanson  fortin, 
sur  un  lyon  auquel  il  euvre  la  gueule,  et  poise  cellui  au 
biberon  t.  mars  et  l'autre  poise  v.  mars  un  onces,  poî- 
sent  X  m.  iiii.  onces  xii  d. 

609.  Un  bacin  d'argent  tout  blanc  et  tout  plain,  sanz 
aucun  ouvrage,  de  l'argent  d'avignon,  Et  poise  un.  marcs 
III.  onces  XII  d. 

610.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  aucune  différence,  qui 
poise  un.  marcs  v  onces. 

611.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  aucune  différence,  pe- 
sant iiii.  marcs  m  onces. 

618.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  différence,  pesant 
un.  mars  un  onces. 

615.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  nulle  différence,  qui 
poise  un.  marcs  un.  onces  xyiii.  d. 

614.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  aucune  différence,  pe- 
sant un.  marcs  n.  onces  et  demie. 

615.  Un  bacin  à  deux  biberons,  doré  dedens  et  dehors, 
et  ou  fons  a  un  esmail  d'azur  ou  quel  a  une  forest  où  il  a 
an  chevalier  qui  se  combat  en  estant  à  un  homme  sauvage 
qui  a  derrière  lui  une  dame  à  genolz  qui  joint  les  mains. 
Et  entour  l'esmail  a  une  bordure  de  gueuUes  dont  il  ist  sur 


INVENTAIRE   DU   DCC    D* ANJOU.  97 

Tesmail  vi  fleurs  de  lis  dor.  Et  poise  celuy  au  biberon  \ 
mars  m  onces  et  demie. 

616.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  diflërance,  excepté 
qoll  n'a  point  de  biberon,  Et  aussi  que,  en  Tesmail  du 
fous,  a  II.  lyons  dont  Tun  tient  soubz  luy  un  homme  et  est 
sonespée  brisée,  Et  l'autre  lyon  a  ses  deux  pâtes  de  devant 
sur  l'escu  de  l'omme.  Et  poise  x.  marcs  i  once. 

617.  Un  bacin  à  laver,  d'argent  blanc,  à  bors  cizelez  et 
dorez,  et  ou  fons  a  un  compas  roont  dessus  lequel  est  une 
roze  dorée  et  cizelée,  et  ou  milieu  d'icelle  a  un  esmai]  d'azur, 
ou  quel  a  un  cbastel  dont  ist  une  dame  qui  tient  en  sa 
main  i.  miroer,  et  devant  elle  a  une  autre  dame  qui  a  sa 
main  dessus  un  lyon,  et  a  le  dit  bacin  un  biberon  issant  de 
la  teste  d'un  serpent,  Et  poise  v.  marcs  ii.  onces  xii  d. 

618.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  différence,  excepté 
que  il  n'a  point  de  biberon,  et  en  l'esmail  a  une  fontaine 
et  une  dame  qui  tient  un  lyon  à  une  cbaienne,  et  dessus  le 
lyon  a  un  rolleau  qui  s'adrece  au  visage  de  la  dame,  ou  quel 
a  escript  :  bien  ait  mon  ami.  Et  poise  un.  marc  ti.  onces 
XII  d. 

619.  Une  juste  d'argent,  blanche,  dont  le  pié  est  à  souagcs 
dorez,et  les  bors  du  couvercle  et  du  pot  semblables,  et  des- 
sus le  dit  couvercle  aun  esmail d'azur,  ouquela un  lyon  séani, 
et  l'anse  est  par  dehors  doré  et  cizelé.  Et  poise  vu.  marcs 
un.  onces  xii  d. 

620.  Un  autre  juste  pareille,  sanz  différence,  excepté 
que  le  lyon  de  l'esmail  du  couvercle  est  enmantelé  d'un 
mantel  ae  moure,  et  poise  vu.  marcs  un.  onces  xii.  d. 

681.  Quatre  pos  d'argent,  touz  blans,  sanz  aucune  do- 
reare  né  esmail,  pesans  en  tout  xxiii.  marcs  vii.  onces. 

62S.  Quatre  autres  pos  blancs,  poreux,  sanz  aucune  dif- 
férence,  pesans  xxiiii.  marcs. 

693.  Deus  autres  pos  blans,  pareux,  sanz  aucune  diffé- 
rence, pesans  xi.  marcs  v.  onces  xyiii.  d. 

624.  Un  très  ^rant  bacin  d'argent  blanc,  dont  le  bort  est 
doré,  Et  sur  ycelui  a  un  rosier  qui  va  tout  entour  le  bort. 
Et  sont  les  roses  enlevées,  et  y  a  un.  granz  ances  dont 
chascune  tient  à  ii.  testes  de  lyon  Et  ou  fons  a  un  très 
grant  esmail  à  ii.  compas  l'un  plus  grant  que  l'autre,  es- 
maillez  de  noz  armes.  Et  ou  milieu  df'iceulz  a  un  grant  es- 
mail roont  de  noz  dites  armes,  Et  est  à  mettre  l'aumosne  de 
la  salle.  Et  doit  seoir  sur  un  pié  de  fer.  Et  poise.  G.  nu.  xt. 
II.  marcs  t.  onces. 


08  NOTICE  DES   taADX  DU  LOUVRE. 

685.  Un  bacin  d'argent,  tout  blanc,  dont  les  bon  sont 
dorez  et  cizelez,  et  ou  fons  ou  milieu  a  un  compas  roont 
doré  et  sizelé ,  fait  en  manière  de  roze^  et  ou  milieu  d4- 
eellui  a  un  esmail  roont  à  plusieurs  souages,et  ou  dit  esmail 
qui  est  d'azur  a  un  lyon  jaune  qui  estrangle  un  ours,  et  a 
un  biberon  qui  ist  de  la  teste  d'un  serpent,  et  poise  iiii. 
marcs  yii.  onces. 

686.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  différence,  excepté 
qu'il  n'a  point  de  biberon,  et  en  l'esmail  est  Sanson  fortin 
à  cbevauchons  sur  un  lyon  jaune  et  li  euvre  la  gueule.  Et 
poise  iiii.  marcs,  t.  onces  xtiii.  d. 

627.  Un  bacin  d'argent  blanc,  dont  les  bors  sont  dorez, 
cizelez  et  ^renetez,  et  ou  milieu  a  une  grant  rose  dorée  et 
cizelée  à  un  ront  esmail  de  vert  et  de  vermeil,  et  ou  milieu 
dudit  esmail  a  un  escu  parti  de  vermeil  et  de  blanc,  et  a  un 
biberon  qui  ist  de  la  gueule  d'un  chien. 

Un  autre  pareil,  sanz  différence,  excepté  qu'il  n'y  a  point 
de  biberon,  et  poisent  les  deux  v.  marcs  v.  onces  xviii.  d. 

688.  Un  bacin  à  laver,  doré  dedens,  dzelé  les»bors  et  à 
souages,  et  ou  milieu  a  un  compas  cizelé  fait  en  manière 
d'une  roze,  et  ou  milieu  d'icellui  compas  a  un  esmail  tout 
vert,  ou  quel  a  un  homme  et  une  femme,  séans  l'un  delez 
Fautre  dedens  un  paveillon,  et  a  Tomme  son  bras  destre  sur 
le  col  de  la  femme,  et  le  biberon  dudit  bacin  ist  de  la  gueule 
d'un  lyon.  Et  poise  vi.  marc  vi.  onces  xii.  d. 

689.  Un  autre  bacin  pareil,  sanz  aucune  différence,  ex- 
cepté que  il  n'a  point  de  biberon ,  et  en  l'esmail  a  une 
homme  et  une  femme  qui  jouent  aux  tables.  Et  poise  vi. 
marcs  v.  onces. 

630.  Un  bacin  d'argent  à  laver  sur  table,  dont  les  bors 
sont  dorez  et  cizelez  à  conins,  chiens  et  bestes  sauvages,  et 
ou  milieu  a  un  compas  en  manière  d'une  roze  ou  quel  a  un 
osmail  des  armes  de  Bourbon,  lequel  esmail  est  garni  de 
plusieurs  souages.  Et  poise  viii.  marcs. 

651.  Un  autre  bacin,  à  laver  sur  table,  pareil,  sanz  au- 
cune différence,  pesant  viii.  marcs. 

Dragouers  d'wrgent  dorez,  esmaillez  et  blanz. 

638.  Premièrement,  un  grant  dragouer,  à  vi.  esmaux 
sur  le  pié,  esquiex  a  oisiaux,  Et  sur  l'esmail  d'anhaut  a  un 
lévrier  qui  lient  un  serf  et  un  autre  lévrier  qui  tient  un 
lièvre,  et  a  un  arbre  où  il  y  a  un  singe  et  oisiaux.  Et  poise 
en  tout  XI.  m.  vu.  onces. 

633.  Un  autre  dragouer  doré,  tout  piain,  et  a  un  esmail 


INVENTAIRE   DU   DIJC   d'aNJOU,  99 

d*olie  croiz  arcelëe,  et  sooz  cbascun  arcel  a  un  oiseil,  et  au 
quarrefoor  par  en  haut  de  la  dite  croys  a  une  rosette,  Et 
poise  en  tout  ix  marcs  ▼.  onces  xii  d. 

634.  Un  autre  dragouer,  tout  plain,  dore,  et  a  un  esmail 
oaquel  a  une  dame  à  cheval  qui  a  trarté  Tespée  pour  tuer  un 
homme  armé  à  cheval,  et  poise  en  tout  ix  marcs  v.  onces 
XVIII  d. 

65S.  Un  autre  grant  dragouer,  dont  la  bordeure  est  en- 
dantëe,  Et  en  Tesmail  d'icelui  qui  est  petit  a  une  beste  volant 
qui  est  encfaaperonnée  de  vert.  Et  poise  en  tout.  xii.  marcs 
I.  once. 

636.  Un  autre  dragouer  endentë,  semë  d'esmaux  en- 
levez à  fueilles  de  treffle  entour  le  haut  et  environ  le  pië,  Et 
on  milieu  a  une  dame,  en  sëant,  qui  jeue  du  sertehon,  et 
poise  en  tout  xii.  marcs  ii.  onces  xviii.  d. 

637.  Un  autre  dragouer,  esmaillë,  sur  les  bords  et  sur 
le  pië ,  par  otiaux,  esquiex  a  gens  d'armes.  Et  en  Tesmail 
dudit  dragouer  a  la  bataille  du  roi  Salhadin,  Et  poise  en  tout 
XI.  m.  II.  onces. 

638.  Un  petit  dragouer  blanc,  ou  quel  a  un  esmail  d'un 
lyon  et  d'un  singe,  lequel  singe  veult  férir  le  lyon  d'un  pië 
d'une  beste.  Et  poise  en  tout  iiii.  marcs  xii  d, 

639.  Un  grant  dragouer ,  fait  dessuz  et  par  le  pië  en 
manière  d'une  rose,  et  es  florons  d'icelle  rose  a  esmaux  à 
plusieurs  bestelettes.  Et  en  Tesmail  dudit  dragouer  a  un 
compas  ou  quel  a  aussi  bestelettes.  Et  poise  en  tout  xi  marcs 
un  onces  xii.  d. 

640.  Un  drajouer  blanc,  de  la  façon  d'avignon  et  est  le 
pië  dudit  drajouer  fait  à  coustes  dorées  et  scizellës  à  ser- 
pentelles  et  à  fueillaiffcs,  et  en  est  le  pommel  doré,  à  boces 
quarrëes,  esmai liées  d'azur  et  à  fleurs,  et  le  bort  dudit  dra- 
jouer est  doré  et  scizellë  à  bestelletes  et  à  fueilles.  Et  ou 
milieu  est  un  esmail  assis  en  une  rose  dorée  et  sizellëe  à 
bestellestes,  ou  quel  esmail  a  un  homme  et  une  femme  qui 
s'entrebesent,  et  est  l'esmail  d'azur  à  ouzeaux.  Et  poise  en 
tout  IX.  marcs  i.  once. 

64i.  Un  autre  petit  dragouer,  doré  dedenz  et  dehors,  et 
est  le  bort  sizelë  et  fait  à  sarpentelles  et  à  fueillages,  et  ou 
fons  a  un  rondel  dé  noz  armes.  Et  poise  en  tout  un.  marcs 
m.  onces  xii  d. 

6411.  Un  très  grant  dragouer,  doré  dedenz  et  dehors,  et 
sont  les  hors  esmaillez  à  petites  ser pentelles  et  à  losenges 
de  noz  armes,  et  ou  fons  du  dragouer  a  un  esmail,  et  dedens 
resmail  est  un  lyon  enmantelé  de  noz  armes,  et  est  le  pillier 


100  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOUTttB. 

à  VI.  querres,  et  8ur  chascun  querre  du  pommel  a  une  lo- 
benge  esmaillée  d'asur  et  ou  milieu  une  roze  jaune,  et  le  pie 
dudit  dragouer  à  fleurs  de  Us  enlevées  asses  loing  les  unes 
«les  autres,  et  entre  les  fleurs  de  lis  a  petis  rondeaux  size- 
lés  à  serpentelles,  et  se  ferme  le  dit  dragouer,  le  pillier 
avecques  le  bacin,  et  avecques  le  pié,  à  chevilles  pendens 
à  chesnctes  d*argent,  et  met  on  sur  ledit  drageouer  une  cou- 
ronne dorée  séant  sur  v.  longues  jambes  à  pâtes,  fêtes  en 
manière  de  fueilages,  et  a  la  dite  couronne  un  sercle  croisé, 
H  sur  ladite  crois  a  une  pomme  ronde,  et  poise  ladite  cou- 
ronne en  tout  VII.  marcs  yi.  onces  vi.  d.  et  le  bacin,  le 
piller  et  le  pié  poisent  en  tout  xxxviii.  marcs  vu  onces 
\ii.  d. 

G4«l.  Un  drageoir  d*argent  doré,  dont  les  bors  du  bacin 
sont  à  sis  esmaux  d'azur,  et  dedens  chascun  esmail  a  un 
homme  et  une  femme  qui  font  semblant  de  parler  ensemble 
ot  font  Tun  à  Tau^re  plusieurs  signes  d'amour,  et  siéent  les 
diz  hommes  et  femmes  sur  terraces  vers,  et  derrière  chas- 
cun a  un  oisel  ou  une  serpentelle,  et  ou  milieu  dudit  bacin 
a  un  grant  esmail  azuré,  et  en  ycellui  esmail  est  un  dieu 
«rameurs  qui,  en  chascune  main,  tient  deux  saietes  barbe- 
lées, en  faisant  semblant  de  férir  en  un  homme  et  une 
lemme  à  destre  et  semblablement  à  senestre,  et  siet  sur  un 
i'audesteuf,  et  dessouz  ses  piez  a  une  terrace  vert.  Et  le  pié 
ost  à  sis  esmaux  d'azur  de  la  devise  et  de  la  façon  des  dessus 
diz  esmaux.  Et  le  piler  est  de  maçonnerie  à  feneslrèles 
azurées,  et  ou  pommel  a  vi.  petiz  esmaux  azurez,  à  testes 
d'ommes.  Et  poise  le  bacin Et  le  pié 

044.  Un  très  grant  thiphenie,  tout  doré  dedenz  et  par 
dehors,  et  par  dedens  sont  les  bors  touz  esmail  liez  à  plu- 
îsieurs  bestes  sauvages  de  diverses  couleurs,  et  sont  les  es- 
maus  des  bors  à  terraces  vers  et  le  champ  est  d'azur,  et 
entre  les  diz  bors  et  l'esmail  du  fons  sont  les  ix  preus  de 
diverses  couleurs  et  contenances  sur  esmaus  azurez,  et  des^ 
souz  leurs  piez  est  le  nom  de  chascun,  et  entre  m.  preus 
d'une  part  et  m.  de  l'autre  a  une  dame  estant  en  un  es- 
mail azuré  comme  les  diz  preus,  et  a  chascune  son  nom 
dessouz  ses  piez,  Et  ou  milieu  dudit  thiphenie  a  un  très 
grant  esmail,  à  viii.  demi  compas  roons,  esmailliez  a  di- 
verses bestes,  et  ou  millieu  d'icellui  grant  esmail  a  un  es- 
mail roont  azuré  ouquel  a  ii.  arbres,  et  entre  ces  ii.  arbres 
a  un  homme  à  cheval  qui  se  combat  à  un  ours  qui  mon 
ledit  cheval  en  la  poitrine ,  Et  poise  en  tout  xxi.  marcs 
v.  onces  xii  d. 

p4o.  Un  autre  thiphenie,  de  cellui  grant,  et  de  çelU 


IKVBNTAIBE   DU   DUC   d' ANJOU.  101 

racsmes  façon^  et  en  i'esmail  du  milieu,  ou  fons  dudit  ihi- 
phenie,  a  un  homme  à  cheval  qui  se  combat  à  un  lyon  , 
fequel  lyon  mort  ledit  cheval  ou  col  au  dessus  de  la  poi- 
trine, Et  poise  en  tout  xxii.  mars  yii.  onces  xii  d. 

646.  Un  grant  dragcolr  dore,  le  bacin,  le  piller  et  le 
pié,  lequel  pié  est  à  souages  et  Cizelé-,  ou  pommel  du  piller 
a  Ti.  petis  esmaux  azurez,  et  ou  fons  dii  bacin  a  un  esmail 
azuré  à  vi.  demi  compas,  et  ou  milieu  a  un  compas  roont 
ou  quel  a  un  ours  qui  mort  un  cerf  en  Teschine,  Et  poise 
Yiii.  mars  ii.  onces  vi  d. 

647.  Un  grand  thiphenie,  dont  les  hors  sont  poinluz, 
esmailliez  à  doubles  esmaux  azurez,  esquelz  esmaux  a  ser- 
penteles  et  oiseles  vers  et  mourez,  et  dedens  sont  faiz  en 
manière  de  endenteure,  et  ou  fons  a  un  grant  esmail  azuré, 
ou  quel  a  une  dame  vestue  de  vert,  qui  tient  une  crois  a  deus 
mains,  et  dedens  et  dehors  est  toute  doré,  Et  poise  xi.  mars. 

648.  Un  autre  thiphanie  pareil,  sanz  nulle  dilTërence, 
excepté  que  en  Tesmail  du  fons  a  une  dame  vestue  d'une 
cote  vert  et  dessus  la  cote  d'un  mantel  de  moure,  et  tient 
une  espée  en  sa  main  destre  et  en  la  seoestre  tient  un  escu, 
Et  poise  X.  mars  vi  onces. 

649.  Deux  thiphanies  dorées,  pareilles,  sanz  différence. 
Et  sont  les  hors  cizelez  à  testes  de  lyons,  Et  ou  fons  a  un 
esmail  de  noz  armes  toutes  plaines,  et  est  le  tour  de  Tesmail 
cizelé  à  bestes  sauvages.  Et  le  dehors  desdiz  thiphaine  est 
tout  blanc,  sanz  doreure,  Et  poise  l'un  v.  marcs  ii.  onces 
XII  d.  Et  l'autre  v  marcs  m.  onces  xii  d.  Note  marginale. 
Les  esmaux  sont  des  armes  de  l'empereur,  mais  ils  doivent 
être  des  nôtres. 

6t(0.  Un  thifenie  d'argent,  doré  par  dedens,  et  est  le  bon 
esmaillié  d'azur  à  chace  de  lévriers  et  de  conins ,  et  y  a 
plusieurs  arbrisseaux,  Et  sont  les  costez  de  ladite  thifenie 
cizelez  à  fueilles  de  tréfiles,  Et  a,  ou  fons,  un  esmail  eu 
f  ompas,  ouquel  a  ii.  hommes  armez  à  cheval ,  dont  l'un  a 
donné  à  l'autre  un  cop  d'un  glaive  si  qu'il  le  fait  ploier  sur 
la  crupe  de  son  cheval,  et  a  en  tour  du  dit  esmail  plusieurs 
bestes  qui  ont  testes  d'ommes  et  de  femmes,  et  est  la  dite 
thifeine  blanche  par  dehors,  Et  poise  y  m.  marcs  iiii.  onces. 

6ttl.  Un  autre  tbifonie  pareille,  sans  différence,  excepté 
que  en  l'esmail  du  fons  a  ii.  hommes  armez  à  cheval  qui 
tnent  an  lyon,  qui  est  jaune.  Et  poise  yiii.  marcs  iiii.  onces 
XII  d. 

6if8.  Un  grant  drageotr,  doré  et  cizellé,  et  a  ou  milieu 


102  NOTICE   DES   ÉHACX  DD   LODTIE. 

d'iceluiungraiiiesmaîl  roont  azuré,  ouquel  a  une  dame  qui 
se  siet  en  une  chaiere  ei  met  ud  beaume  en  la  leste  à  un 
'  chevalier  q^ai  est  devaul  elle  à  genoui,  et  derrière  lui  a  un 
homme  qui  tient  un  cbeval  d'une  de  ses  maîus,  et  de  l'autre 
lient  un  glaive,  et  a  un  escu  à  son  col,  Et  poise  \]>i.  mares 
Y.  onces. 

6tt3.  Un  grant  dragouer,  dorededenzet  dehors,  El  sont 
faiz  le  hacin  et  le  pié  par  manière  d'un  tbifenier,  Et  a  un 
gros  pommel  ou  milieu  du  pié,  où  il  a  ti.  «smaux  d'azur, 
laiz  en  lozauge,  èsquel  a  bestes  Taisans  plusieurs  coole- 
nance?,  Et  ou  fons  du  dragouer  a  un  esmail  d'azur  ronl,  ou 
milieu  duquel  a  une  dame  qui  jeue  de  guiteme,  et  devant 
lui  a  un  chevalier  qui  tient  sur  son  poing  un  faucon.  Et 
poise  IV.  marcs  un.  onces. 

6B4.  Un  petit  dragocr  blanc,  le  pié  esmaillé  d'une 
fueille  ronde  et  l'autre  quarrée,  à  feuaigei  dorez,  à  un 
pommel  ou  milieu  du  pié,  esmaillé,  azurez  de  nii.  fueilles, 
et  entre  les  esraals  fueillez  de  trèfle  cizelez,  lebout  dessus 
est  esmaillé  â  conins ,  oyseaux  et  antres  petites  bestes,  et 
ou  milieu  a  un  esmail  ront  à  bestes  et  oyseaux  et  arbres 
pelU,  cizelé  environ  d'or,  et  poize  iiir.  marcs  th.  onces 
XVIII  d. 

6KII.  Un  drageoir,  dont  le  bacin  est  de  cristal, 
hors  sont  en  manière  d'une  roze,  esmailliez  par  esche» 
dont,  en  l'un  des  poins,  qui  est  azuré,  a  une  solsie, 
l'autre  qui  est  dore  a  un  treille,  et  papegaus  vers  desi 
diz  eschequiers,  le  dit  bacin  est  porté  de  m.  brancb 
partent  du  bout  du  piier  dudit  drageoir,  oudit  pîlei 
pomme)  à  esmaui  de  plitre,  et  environ  ledit  pommel 
chasteaux,  en  l'un  desquelz  a  une  femme  qui  tient  un 
net,  es  autres  à  ii.  hommes  dont  l'un  joue  du  sartei 
l'autre  de  la  guiteme,  et  le  pié  dudit  drageoir  de  la 
d'une  roze  à  plusieurs  souages,  et  dessus  a  vi  esma 
reux  à  ceux  des  hors  dudit  baein,  Et  poise  vi  marcs  i 
XII.  d 

686.  Un  drageoir  tout  esmaillié,  dont  le  badn  et 
sont  fais  à  viii.  demi  compas,  le  bacin  est  esmati 

Plusieurs  jeus  et  le  pié  semblable  ment,  et  les  bon 
acin  sont  esmailliez  d'azur  à  terraces  vers,  et  y  a  gi 
chacent  à  bestes  sauvages,  le  piler  est  tout  dote 
maillié,  et  y  a  un  pommel  ou  milieu  esmaillié  d'azu 
seles  dorez,  et  uu  fons  dudit  a  une  dame  qui  a  une  un 
en  son  giron,  Et  poise  vi  marcs. 
OS?.  Un  drageoir  d'argent  doré,  fieoié  d'esmaux 


INVENTAIRE   DU   DUC   D' ANJOU.  103 

les  hors  du  bacin  et  du  pié,  et  oa  piller  a,  ou  milieu,  un 
pommel  ou  quel  a  ti.  pelis  esmauK  d'azur  à  rozettes,  et  ou 
fojQs  du  bacia  a  un  escuçoa  des  armes  du  cardinal  d'Ostun^ 
dedens  un  esmail  roont  garnâde  souages,  Et  poise  iiii.  marcs 
III.  onces. 

658.  Un  dragouer  d'argent  blanc,  dont  le  bacin  et  le 
pié  sont  à  ti.  quarres,  et  sont  les  bors  dorez  et  esmaillez. 
Et  sur  II.  des  pointes  sont  les  armes  de  France,  sur  ii.  au- 
tres les  armes  de  Cbampaigne,  sur  une  autre  pointe  les  ar- 
mes de  Bourgoingne,  et  sur  Tautre  les  armes  de  Joinville. 
Et  sont  les  esmaux  semez  de  bestelettes  sauvages.  Ou  pillier 
a  un  pommel  à  vi.  pointes  quarrées  esquelles  sont  les 
armes  de  France  et  de  Joinville.  Ou  fons  du  bacin  a  un  es- 
mail  d*azur  ou  quel  a  un  escu  de  gueuUes  à  une  croiz  d*or. 
Et  poise  m*  marcs  kii  4» 

Vesselle  blanche, 

6iS9.  Premièrement,  deuxgranz  poz  blancs  à  broc,  pa- 
reil/, pesanz  xx.  mars  vx.  onces. 

660.  TI.  poz  blancs,  pareilz,  de  chascun  une  quarte,  et 
saiognez  à  escuson  de  noz  armes,  Et  poise  xxxiii.  marcs 
III.  onces. 

66  i.  Un  autre  pot,  qui  n'a  point  de  pareil  et  n'est  point 
saiogné,  et  poise  iiii.  marcs  vi.  onces. 

66fi.  Un  petit  pot  d'une  pinte,  sanz  pareil,  de  la  façon 
et  de  l'argent  d'avignon.  Et  poise  m.  marcs  v.  onces. 

663.  Deux  petitz  poz,  pareilz,  de  la  façon  et  de  l'argent 
d'avignpn.  Et  poisent  vi.  mars  i  once. 

664.  Une  xiine  de  tasses  de  la  façon  et  de  l'argent  de 
Paris^  Et  poi^nt  xii.  mars. 

661S.  Une  autre  xiine  pareille,  de  iargent  et  de  la  façon 
de  Paris,  Et  poisent  xii.  mars.  Il  en  la  ix  pesant  viii.  marcs 
VI  onces  vi.  d. 

666.  Une  autre  xiinc  de  tasses,  dont  les  vm  ^ont  de 
l'argent  et  de  la  façon  d'avignon  et  les  iiii.  autres  de  Far- 
gent  et  de  kt  façon  de  Paris,  Et  poisent  xi  mars  iiii.  onces 
ei  demie. 

M7.  Quatre  pos  touz  blans,  à  noz  armes,  tenanz  cbas- 
eun  environ  une  quarte  de  Paris,  et  n'y  a  aucuns  esinaux,  Et 
poisent  xxxiiii.  m.  xii  d. 

•6166.  DeusL  aigujiéres  rondes  pareilles,  «t  a,  on  ebascun 
biberon  d'ieelles,  ii.  biberons,  Et  poisent  vi.  marcs  i  once 
»td. 


loi  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU    LOUVRE. 

669.  Deux  autres  aiguières  pareilles,  excepte  que  a,  sur 
les  couvercles,  un  esmail  rout,  et  dedenz  chaseuB  a  un 
lièvre  e^mantelé ,  Et  poisent  iiii.  marcs  vu  onces  xii  d. 

670.  Deux  autres  petites  aiguières  pareilles,  et  poisent 
un.  marcs. 

67 1 .  Une  aiguière  d'argent  blanche,  entuerse  de  vu.  cou- 
roieces,  clœtées  de  pommetes  dorées  et  le  couvercle  de 
mesmes,  et  sur  le  dit  couvercle  a  un  demi  sengler  noir,  et  a 
un  biberon,  Tanse  et  le  souage  du  pië  dorez ,  Et  poisc 
II.  marcs  ii.  onces. 

672.  Un  très  grant  hanap  d'argent  blanc,  ou  fons  du- 
quel a  un  souage  roont  et  un  esmail  vert,  à  fueillages  de 
la  couleur,  et  un  grant  escu  de  noz  armes  et  siet  sur  un 
souage  doré,  Et  poise  v.  marcs  ii.  onces  xii  d. 

673.  Une  douzaine  de  tasses  de  l'argent  et  de  la  façon 
de  montpellier,  pesant  xiiii.  mars  un.  onces.  Il  y  en  a 
IX.  pesant  x  marcs  vi  onces. 

674.  Une  autre  douzaine  de  tasses  de  la  façon  etde l'ar- 
gent de  Montpellier,  pesans  en  tout  xiiii.  mars  ni  onces. 

673.  Un  grand  pot  d'argent^  tout  Manc,  dont  le  pië  est 
court,  à  plusieurs  souages,  et  au  dessus  du  pié  a  un  gros 
ventre  qui  s'estent  devers  le  haut;  à  col  greslei,  et  a  un  lonc 
biberon  qui  part  du  gros  ventre  tendant  jusques  au  haut  de 
la  bouche  dudit  pot,  et  entre  le.  pot  et  le  biberon  a  un  piller 
cresnellé  qui  boute  contre  le  pot,  la  bouche  du  pot  et  le 
bort  du  couvercle  sont  à  souages^et  sur  le  dit  couvercle  a 
un  fretel  crénelle,  et  dessus  ledit  fretèl  a  une  fleur  de  liz,  et 
a  ledit  pot  un  grant  anse  par  derrière,  Et  poise  en  tout 
XXIII.  marcs  n.  onces  xii  d. 

676.  Un  autre  pareil,  samz  nuHe  différence,  pesant 
xxiii  m.  VI.  onces  xii.  d.'  "       ; 

677.  Un  grand  pot  pouraumone,  à  court  pié  séant  sur 
VIII,  lyonceaux  gisans,  pesais  xi.  marcs  un  onces  et  demie» 

678.  Deux  aiguières  roondes  pareilles,  dont  le  souage 
dessouz  et  les  hors  sont  à  souages,  grenetez  surlecouverclci 
à  un  esmail  d'azur,  à  un  oisel  qui  se  espeluche  sur  le.doz; 
le  biberon  part  du  ventre  et  se  lye  au  corps  de  ladite 
aiguière,  et  Tanse  deladite  aiguière  est  doré  et  cizelé,  et 
poisent  ni.  marcs  ni.  onces. 

679.  Quatre  pos  blancs,  de  la  façon  de  Montpellier, 
dont  les.piez  et  les  hors  sont  à  souages  dorez  et  les  anses 
dorez  et  n'ont  nulz  esmaux.  Et  poisent  xix  marcs  v.  onces. 


INYENTAIBE   DU   DUG  D' ANJOU.  105 

680.  Un  quadran  d'argent  qui  poîse  ii.  mars  iiii.  onces 
xn.  d. 

681.  Une  cfaaufète  toute  blanche,  sur  m.  pâtes  à  Ion- 
quès  jambes,  et  y  a  un  biberon  qui  part  du  ventre,  tout 
plain,  et  de  Tautre  part  un  anse  tout  plain  sans  couvercle, 
Et  poise  II.  marcs  i.  once. . 

68fi.  Une  autre  aiguière  pareille,  sanz  différence,  pe- 
sant II.  m.  II  onces  vi.  d. 

683.  Une  autre  aiguière  pareille,  sanz  différence,  qui 
poise  II.  marcs. 

684.  Une  autre  aiguière  pareille,  sans  différence,  pesant 
II.  marcs  i  once  xii  d. 

68^.  Une  autre  pareille  aiguière,  sanz  différence,  qui 
poise  II.  marcs  vi.  d. 

686.  Une  autre  aiguière  pareille,  sanz  différence,  pesant 
II.  marcs  vi.  d. 

687.  Sis  hanaps  blans,  de  la  façon  et  de  Targent  de 
montpellier,  et  sont  tous  plains  à  tour  de  lampe,  et  poisent 
r.  marcs  vi  onces  xii  d. 

688.  Sis  hanaps  blans,  de  la  façon  et  argent  de  mont- 
pellier, pareilz,  sanz  différence,  pesans  v.  marcs  v.  onces. 

689.  Sis  tasses  blanches,  de  la  façon  et  argent  de  mont- 
pellier, et  sont  parfondes,  et  poisent  v.  marcs  vi  onces. 

690.  Deus  pos  blans,  à  souages  par  le  pié,  et  ou  dessouz 
du  ventre  et  par  les  bors,  et  sont  les  diz  souages  dorez,  et 
Taose  est  par  dehors  doré  et  cizelé.  Et  poisent  ix  marcs 
VII  onces  xii  d. 

691.  Une  grande  quarte  blanche,  dont  le  pié  est  garny 
d'un  grant  souage  greneté  et  doré,  et  est  la  gueule  du  dit  pot 
ei  le  couvercle  samblement  garny  de  tel  souage  comme  le 
pié,  et  est  Tance  du  dit  pot  par  dehors  dorée  et  sizellée  à  une 
serpent  gravissant  quy  sur  sa  queue  a  fueilles,  et  sur  la  teste 
de  kl  dite  quarte  a  un  souage  ront  et  ou  milieu  un  esmail  de 
noz  armes  à  iiii  quartiers  de  vert  et  de  violet  et  trois 
ffïiiil les  jaunes.  Et  poise  x.  marcs  iiii  onces  xviii  d. 

60fi.  Une  autre  quarte,  pare\le  de  celle  dessus  escripic, 
sanz  aucune  différence.  Et  poise  \  marcs  un.  onces. 

^93.  Un  grant  pot  blanc  d'argent  d'avignon,  garny,  en 
tour  le  pié,  la  gueule  et  le  couvescle  de  souaiges  tous  blans, 
et  Tance  toute  plaine,  et  le  martelet  du  couvescle  fait 
comme  une  potence  vuide  ou  milieu.  Et  poise  vi.  mars. 

694.  Une  autre  pot  blanc,  d'argent  d'avignon,  tout  sem- 
blable à  celuy  dessus,  fors  que  cestui  n'a  pas  le  ventre  si  grot» 

5* 


100  NOTICE   Dfi^   ÉMAUX  0U   L(HJVB£. 

comme  l'autre^  et  si  est  le  martelet  de  dessus  le  couvescle 
quarré,  Et  poize  m.  mars  vi.  onces. 

695.  tJn  pot  d'argent  blanc,  de  l'argent  d*aTignon,etles 
souaiges  touz  blans,  grenetez  ou  couvescle,  en  la  gueule  et 
ou  pié,  et  sur  le  couvescle  a  un  martelet  à  ii.  fueilletez 
pointues,  et  poise  iiii.  mars  v.  onces  xii  d. 

696.  Un  autre  pot  semblable,  et  de  l'argent  dessus  dit, 
et  poize  iiii.  mars  i.  once  xii  d. 

697.  Un  grant  pot  à  aumosne,  d'argent  tout  blanc,  et  est 
roont  et  À  gros  ventre ,  et  une  pâte  roonde  et  longuète  à 
plusieurs  souages  qui  furent  dorez,  età  ii.  costez,  à  ii.  ances 
qui  furent  dorez,  et  es  bors  a  plusieurs  souages,  Et  poise 
X.  mars  vu.  onces. 

698.  Un  pot  à  aumosne,  très  ensien,  a  un  pië  tout  plaio, 
sanz  souage  età  gros  ventre  et  très  court  col,  et  à  ii  ances 
toutes  plaines,  et  sur  chascune  a  un  escu  des  armes  de 
bourbon.  Et  poise  viii.  m.  vu  onces. 

699.  Un  pot  ront,  d'argent  blanc,  sur  le  couvercle  du- 
duquel  a  un  esmail  ouquel  a  un  escu  dont  le  chef  est  de 
guelles  a  un  lyon  d'or  passant.  Et  la  pointe  de  l'escu  est 
d'or  à  un  arbressel  vert.  Et  poise  v.  marcs  m.  onces. 

Plus  et  escuelles. 

700.  Premièrement,  une  xii«  de  plas  de  la  façon  et  de 
l'argent  de  Paris  et  sont  dorez,  Et  poisent  lui.  mars  m 
onces. 

701.  Une  autre  xiine,  dont  les  vi.  sont  pareulz  et  les 
autres  vi.  sont  mendres,  touz  dorez,  et  poisent,  les  vi.  grans 
XXIX  marcs  vi.  onces,  et  les  mendres  poisent  xxiiii.  marcs 
iiii.  onces. 

702.  m.  plas  blans,  et  poisent  xv.  marcs  1  once. 

705.  Une  douzaine  d'esçuelles  de  la  façon  et  de  l'argent 
de  Paris,  dorées,  pesanz  xviii.  mars  vi.  onces  xii.  d. 

704.  Une  autre  xiine^  pareille  et  dorée,  et  pesant  xviii. 
marcs  vu.  onces. 

706.  Une  autre  xii^e  d'esçuelles  d'argent  blanche,  pe^ 
sanz  XVII.  m.  vu.  onces. 

706.  Une  autre  xiiQ«  pareille,  et  poise  xviii.  marcs  m» 
onces. 

707.  Une  autre  xiin«  pareille,  et  poise  xyiii.  marcs i 
once  XII  d. 


tmtBNTAIBB  DO  DOC   d'aNJOU.  107 

708.  Une  auire  xiine  pareille,  et  poise  xviii.  marcfi  ii 
onces  XII  d. 

709.  Une  autre  xiinepareilley  et  poise  xxi.  loarcsionce 

XII.  d. 

710.  Une  autre  xiine  pareille,  et  poise  xviii.  marcs  ir. 
onces. 

711.  Une  autre  xiin«  pareille,  et  poise  xriii.  marcs  ii. 
onces. 

71  fi.  Une  autre  xiine  pareille,  et  poise  xtiii.  marcs 
Ti.  onces. 

713.  Une  autre  xiine  pareille,  et  poise  xviii.  marcs  r^ 
onces. 

714.  Une  escuelle  d'une  pierre  appelée  pourcellaine, 
bordée  d'argent  doré  et  esmaillée,  et  est  le  cnamps  d'azur, 
et  y  a  gens  qui  chacent,  et  les  autres  jouent  à  plusieurs  jeux, 
Et  a,  sur  le  dit  bort,  m.  escussons  de  noz  armes  à  anelez 
pendanz,  et  y  a  m.  fretelz  d'argent  dorez  à  perles,  à  petiz 
grenez,  et  surchascun  fretel  a  une  petite  langue  de  serpent. 
Et  est  le  pié  de  la  dite  escuelle  a'argent  doré  et  semé  de 
▼i.  esmaux,  et  en  chascun  esmail  a  la  teste  d'un  apostre,  et 
i>oise,  pierre  et  argent,  en  tout,  vi.  marcs  vi.  onces  xu  d. 

718.  Item  x.  plas  blans,  touz  pareilz,  pesanz  xliii. 
mars. 

716.  Ti.  escuelles  d'argent,  toutes  plaines,  de  la  façon 
de  Montpellier,  Et  poisent  tiii.  mars  t.  onces xiid. 

717.  Une  escuelle  d'argent,  dorée  dedenz  et  dehors,  à 
{arges  bors  esmaillés  de  noz  armes,  Et  poise  ii.  marcs  yi. 
onces  XYiii  d.  (et  en  addition  on  lit)  :  de  m.  çlas  qui  ne 
sont  pas  en  escripten  la  vaisselle  qui  a  esté  oubliée,  qui  sont 
Ti  plas  sanz...  xtii  eseuelles  et  ii  grans  cuilliers  d'argent. 

718.  Une  xune  de  plas  blans  d'argent,  pesanz  xltiii^ 
marcs. 

719.  Sis  plas  d'argentblanSf  à  largesbors,  pesansxxiiii. 
marcs  m.  onces. 

7fiO.  Autres  VI.  plas  blans  d'argent,  pesansxxiiit.  marcs 
1114  onces.  Il  y  a  iiii.  plaz  gfans  et  iiii.  petiz,  pesant  xxxvi. 
marcs  i*  once. 

7fi^l.  Une  xiine  de  plas  blans  d'argent,  pesansLix.  marcs 
XI.  onces  xii.  d. 

7fiS.  Une  autre  xune  de  plas  d'argent,  pareux  de.  ceul 
dernier  devant  escripts^  pesans  lix  marcs  iiii.  onces. 

.  7fi3«. Une  xiin«d'eseuelles  blanches  d'argent,  pesan« 
xxiiii.  marcs  i.  once  xu  d 


lOS  NOTICE  DIS   tUkVH  DU   LOUVRE. 

794.  Une  autre  xii°<>  d'esouelles  d'argent ,  toutes  pa- 
reilles,  pesans  xxiii.  marcs  tii.  onces. 

723.  Une  autre  xiiQ^  d'esouelles  d'argent,  blanches,  pa- 
reilles, pezans  xxiii.  marcs  vi.  onces  xii.  d. 

726.  Une  autre  xiin<)  d'escuelles  d'argent,  blanches,  pa- 
reilles, pesans  xxiii.  marcs  vu.  onces  xii.  d. 

727.  Une  autre  xii°e  d'escuelles  d'argent,  blanches,  pa- 
reille, pesans  xxiii.  marcs  vu.  onces  xii  d. 

728.  Une  autre  xiine  descuelles  d'argent,  blanches,  pa- 
reilles, pesans  xxiiii.  marcs  xii.  d. 

729.  Une  xiine  d'escuelles  d'argent,  toutes  blanches, 
pesans  xxiiii.  m. 

730.  Une  autre  xxiii^^  d'escuelles  d'argent,  blanches, 
osant  XXII11.  marcs. 

751»  Une  autre  xiine  d'escuelles  d'argent,  blanches, 
pesans  xxiii.  marcs  vi.  onces. 

732.  Une  autre  xii»»©  d'escuelles  d'argent,  blanches,  pe- 
sans xxiiii.  m. 

733.  Une  autre  xiine  d'escuelles  d'argent,  blanches,  pe- 
sans XXIII.  marcs  vi.  onces  xii  d. 

734.  Une  autre  ;Eiine  d'escuelles  d'argent,  blanches,  pe- 
sans xxiiii.  marcs  m.  onces. 

Mestiers  esmaillez,  dorez  et  blans. 

735.  Un  meslier  d'argent,  de  quoy  le  pië  est  d'une  tar- 
rase  d'esmail  vert ,  séant  sur  quatre  lions,  et  au  quatre 
contes  de  la  dite  tarrasse  a  quatre  targes  de  noz  armes,  El 
ou  milieu  de  la  dite  terrasse  a  un  élelFant  esmaillé  de  soy 
mesmes,  et  a  deux  granz  danz  blanches  qui  II  issent  de  la 
guelle,  et  aux  deux  costez  d'icelui  a  ii.  hommes  sauvages 
qui  tiennent  sur  leurs  cos  chascun  un  bâton.  Et  dessuz  le^ 
dos  d'icelui  oliffant  a  un  chasteau  d'argent  doré ,  sur  le- 
quel a  iiii.  petites  tournelles,  dont  les  couvertures  d'icelles 
sont  csmailiées  d'azur,  Et  poise  xiii.  marcs  v.  onces  et 

XII.  d. 

736.  Un  autre  pareil,  sans  différance  aucune,'  pesant 
xiii,  m.  VI  onces. 

737.  Un  autre  pareil,  sans  différance  aucune,  pesant 
xiii.  m.  VII.  onces. 

73^8.  Un  autre  pareil,  sanz  différance  aucune,-  (Pesant 

XIII.  m.  iiii.  onces  xii.  d. 


INVENTAIRE   DU   DUC   d'aNJOU.  109 

739.  Un  autre  pareil,  sans  différence  aucune ,  pesant 
XIII.  m.  iiii.  onces. 

740.  Une  autre  pareil,  sanz  différance  aucune,  pesant 
XIII.  m.  un.  onces. 

741.  Un  très  grant  torsier  d'argent,  porte  de  nu  pâtes 
dorées,  et  sont  les  bors  du  pié  dorez  à  plusieurs  souages 
et  orbesvoies  à  jour,  et  est  à  viii.  costes  pointues,  Et  y  a  un 
haut  piller  garny  de  souages  dorez,  et  ou  milieu  a  un  gros 
pommel  à  vi  esmaux  de  noz  armes,  Et  le  dit  torsier  est 
roont  comme  une  tour,  garni  de  plusieurs  souages  dorez, 
crénelez  devers  le  haut,  et  la  couverture  est  comme  de 
tieule,  et  y  a  un.  fenestres  flamenges.  Et  sur  le  bout  d'en 
haut  a  une  eschauguette,  où  il  a  une  gaite  qui  tient  une 
trompe  à  la  bouche,  El  poise  h.  marcs  un.  onces. 

742.  Item  quatre  mestiers  blans,  a  pâtes  rondes,  et  est 
le  souage  doré,  et  siéent  chascun  sur  un.  petiz  piez  de 
lyons  dorez,  et  sont  par  la  guelle  de  en  haut,  a  un  souage, 
à  carneaulz  dorez.  Et  poisent  les  trois  xii.  marcs  i.  once 
xij.  d.  (En  marge  on  lit:)  la  duchesse  en  a  un. 

743.  Item,  trois  autres  mestiers  qui  ne  sont  pas  si  granz, 
et  sont  rondes  les  pâtes,  et  ont  souages  dorez  et  siéent  chas* 
con  sur  nu.  pâtes  de  lyons  dorez,  et  poisent  ix  marcs 

II.  onces,  i  en  a  pesant  m.  m.  i.  once. 

744.  Deus  mestiers  blans,  à  pâtes  rondes,  et  est  le  souage 
doré,  et  siéent  chascun  sur  nu.  petis  pies  de  lyons  dorez 
et  sont,  par  la  guelle  d'enhaut,  à  vu.  souages  doré  à  cre> 
nauhs,  et  poisent  chascun.  (on  lit  en  marge  :  )  la  duchesse 
les  a. 

745.  Un  chandelier  d'argent,  tout  ^lanc,  séant  sur 

III.  pâtes,  et  est  le  pié  tout  roont  à  plusieurs  souages,  et 
dessus  a  une  longue  broche  roonde  à  mettre  un  cierge  et  en 
la  dite  broche  a  comme  un.  dens  à  mettre  chandoiles  de 
bougie,  et  poise  n.  marcs  vi.  onces. 

746.  Un  autre  chandelier  d'argent  tout  blanc,  sanz  dif- 
férence ,  pareil  à  l'autre  dessus  escript ,  pesant  ii.  marcs 
viïi.  onces. 

747.  Un  autre  chandelier  pareil,  sanz  différence,  pesant 
II.  marcs  v.  onces  xviii.  d. 

Plateaux  de  fruiterie. 

74ft.  Premièvement  une  douzaine  de  plateaux  de  friterie, 
tous  plains,  pesanz  chascun  un  mars  sont  m.  marcs. 


110  NOTICE   SES   ÉMAUX   DtJ    LOUVRE. 

749.  Une  demie  douzaine  de  plateaux  de  fruiterie,  tous 
plains,  pesanz  chascun  i  marc,  sont  ti.  marcs. 

750.  Une  yii«  de  plas  de  fruiterie,  touz  plains,  Qui 
poisent  chascun  i  marc,  sont  xii.  marcs. 

Plas  de  cuisine. 

7ISi.  Six  plas  d'argent  à  larges  hors,  de  la  façon  de 
Paris,  pesans  xxiiii.  marcs  ii.  onces. 

7IS2.  Sis  plas  d'argent,  de  la  façon  de  Paris^  qui  poisent 
xxiiii.  marcs  ii.  onces,  xii.  d. 

Chauderons  d^argent  pour  euiszine  à  cuire  viandCé 

753.  Premièrement,  un  gt*and  chauderon  d'argent  à  un 
loue  ventre  et  à  Tance  groz  ou  milieu  et  grelle  aux  deux 
boux,  et  poise  en  tout  xx  marcs  ii.  onces. 

754.  Un  autre  chaudi'on,  à  un  gros  ventre  et  à  un  anse 
autel  comme  celui  devant  dit,  Et  poise  en  tout  xv.  marcs 
iiii.  onces. 

755.  Un  autre  chauderon  pareil,  à  tel  ventre  et  à  tel 
ance  comme  celui  dessuz  nommé  et  est  d'autelle  façon  en 
toutes  choses,  et  poise  en  tout  xv.  marcs  xii  d. 

756.  Une  cuillier  perCiée,  m.  mars  une  once  et  demie. 

757.  Une  cuillier  plaine,  au  dos  de'laquelle  a  un  escu-^ 
çon  de  noz  armes,  poise  m.  marcs  une  oncé'vi  d. 

758.  Un  chauderon  d'argent  tout  blanc^  et  est  roont  par 
le  cul  et  ploie  par  le  bort  comme  une  escuelle,  et  a  aux 
II.  bous  II  aneaux  roons,  et  au  dessus  de  chascun  a  une 
feuille  de  treille  en  l'ence^  et  aux  diz  aneaui  a  une  anse 
atachiëe,  qui  est  quarrée,  Et  poise 

759.  Un  chauderon  d'argent  blanc,  longuet,  sanz  pié^ 
plus  gros  dessouz  un  pou  que  dessuz,  à  un  bort  larget  ren- 
versé. Et  a  une  anse,  comme  quatrée^  tenant  aux  ii.  costés 
dudit  chauderon  près  du  bort,  à  ii.  aneaut  roons,  esquelz 
a  II.  fuilles  dessouz  soudées  audit  chauderon,  Et  poise. 

760.  Un  autre  chauderon  d'argent,  pareil  en  toute 
façon  à  cellui  dessuz  escript,  pesant. 

761 .  Un  chauderon  d'argent  blanc,  rqontet  assez  grosset^ 
à  une  gueule  estroite,  à  hors  renversez  et  à  une  ance  comme 
quarrée,  tenant  à  ii.  crampons  quarrez  soudez>  au  bors  de 
la^  gueule  dudH  chauderon.  Et  poise. 


INVENTAIRE   DU   BUC   D* ANJOU.  111 

769.  Un  autre  «hauderon  d'argent,  pareil  en  toute 
façon  au  dessuz  escript  pesant 

7Ô3.  Un  autre  chauderon  pareil,  sans  différence,  aux 
II.  devant  escrips^  Pesant. 

764.  Un  pot  d'argent,  à  m.  piez,  dont  chascun  pie  a 
iiii.  ongles  en  fourme  de  pië  de  chien,  yeluz  es  jambes  par 
dedenz ,  à  une  ance  quarrée,  chanfraint  massis,  tenant  à 
II.  anses  petiz  massis ,  de  la  façon  dudit  anse.  Et  est  ledit 
pot  groz  ou  milieu,  et  la  bouche  faicte  a  un  bort  renversé, 
Bt  poise 

76IS.  Un  autre  pot  d'argent,  pareil  en  tout  façon,  sanz 
différence,  à  cellui  dessus  escript ,  pesant. 

766.  Un  autre  pot  d'argent,  pareil  en  toute  façon,  sanz 
différence,  aux  ii.  pos  devant  escripts,  pesant. 

767.  Un  autre  pot  d'argent,  pareil  en  toute  façon,  sanz 
différence,  aux  m.  poz  dessus  escrips,  pesanz 

768.  Un  autre  pot  d'argent,  pareil  en  toute  façon  aux 
un.  poz  dessus  escrips,  sans  différence.  Et  poise 

700.  Un  autre  pot  d'argent,  pareil,  sans  différence  aux 
V.  poz  dessuz  escrips.  Et  poise 

770.  Une  grant  paelle  d'argent,  pour  cuire  poisson, 
bien  parfonde,  et  entour  le  bort  d'enhaut  a  souages,  et  a 
II.  ances  sur  les  hors  l'une  d'une  part  et  l'autre  d'autre 
part  à  Topposite,  Et  poise  xxxii.  marcs  vi.  onces. 

77 i.  Une  très  grant  chaudière  d'argent,  toute  blanche, 
à  très  gros  ventre  et  bien  large  par  la  gueule,  à  hors  larges 
renversez,  et  est  ceinte  ladite  gueule  par  dehors  d'une  forte 
borde  d'argent  tout  entour  clouée  au  dit  bort,  et  dessus  a 
lin.  aneaux  roons  tenant  aux  hors  de  ladite  chaudière.  Et 
poise 

77fi.  Un  trépié  d'argent,  tout  blanc,  en  triangle,  plat 
dessuz  et  dessouz,et  en  chascune  triangle  a  un  lonc  pié  plat, 
Et  poise 

773.  Deux  foisselles  d'argent,  blanches,  rondes  et 
plates,  et  en  chascune  a  v.  pertruis  ou  fons  et  une  croiz 
dzellée,  et  ont  petiz  hors  espes,  renversez,  Et  poisent 

774.  Deux  autres  foisselles  d'argent,  blanches,  toutes 
pareilles  de  façon  aux  ii.  devant  escriptes,  fors  ^tant  que 
elles  ne  sont^KSis  si  larges.  Et  poisent. 

Poz  d'argent  à  mettre  saussc. 

77^.  Premièrement  un  petit  pot  à  mettre  sànsse,  lequel 


112  NOTICE   DES   ÉMAUX   DU   LOUVBB. 

a  un  groz  ventre  et  un  pié  large,  sanz  souage,  à  un  court 
col  et  à  un  gros  bec  jpar  devant  qui  prant  dès  la  moitié  du 
ventre  et  va  jusques  a  la  guelle.  Et  a  le  dit  pot  assez  gros 
ance.  Et  est  d*argent  tout  plaîn,  Et  poise  v.  mars  ii.  onces 
XVIII  d. 

776.  Un  autre  pot  à  mettre  sausse,  à  un  bien  gros  ventre 
et  le  pié  bien  large,  et  n*a  point  de  souage,  et  a  le  col  court 
et  un  gros  bec  par  devant  qui  prant  dès  Ta  moitié  du  ventre 
Et  va  jusques  a  la  guelle,  El  a  le  dit  pot  une  grosse  ance 
selon  le  corps,  Et  est  pareil  de  celui  de  ci  dessuz,  sans  dif- 
férance,  excepté  que  il  est  plus  grant  et  plus  groz.  Et  poise 
XI.  marcs  vu.  onces  xii.  d. 

777.  Un  autre  grant  pot,  à  mettre  sausse,  a  un  col  gros 
et  court,  un  gros  ventre  et  le  pié  large  à  la  value,  Et  est  sanz 
différence  pareil  à  celui  de  ci  dessuz ,  et  poise  xi.  marcs 
I  once.  (//  manque  ici  plusieurs  feuillets,) 

778.  Un  demi  ceint  d'or  à  charnières  de  xx  œuvres,  dont 
en  Tune  a  un  balay,  assiz  entre  deux  aigles,  et  la  bordeure 
est  esmailliée  de  noir,  et  Tautre  euvre  est  cizelée  entour 
sanz  esmail,  et  ou  milieu  a  un  neu,  sur  lequel  est  assiz  un 
saphir,  et  entre  deus  ouvres  a  un  bastonnet  d'or  sur  lequel 
a  VIII.  pelles  en  ii.  rangées,  Et  est  Teuvre  devant  d'un 
fermail  roont,  qu'il  a  ou  milieu  un  gros  saphir  et  aux  iiii. 
costés  a  II.  balais  et  ii.  saphirs,  et  entre  chascun  a  une 
pelle,  pesant  en  tout. 

779.  Un  fermail  d'or,  ou  milieu  du  quel  a  un  ruby 
balay,  fait  en  manière  d'une  cuer.  Et  aux  ii.  costez  d'icelui 
a  II.  esles  blanches,  Et  sur  le  dit  rubi  a  une  couronne  en- 
levée. Et  entour  lesdites  esles  a  iiii  saphires,  et  iiii.  tro- 
ches  de  perles ,  et  en  chascune  troche  a  v.  assez  grosses 
perles,  et  ou  milieu  de  chascune  a  un  diament^  Et  poise. 

780.  Un  autre  fermail,  fait  en  manière  d'un  jarretier,et 
est  esmaillé  d'azur.  Et  y  a  escript  :  honny  soit  qui  mal  y 
pense.  Et  ou  milieu  a  un  petit  pourcel  sanglier  qui  est  sur 
une  terrace  vert.  Et  a  ou  costé  un  ruby  balay.  Et  dessus  son 
dos  a  VI.  petiz  diamenz,  Et  entour  le  dit  sanglier  a  aussi 
une  rose  blanche,  sur  les  fueilles  de  laquelle  a  vi.  petiz  es- 
cussons,ou  milieu  desquelz  a  un  dyament,  Et  est  tont  ledit 
fermail  bordé  de  perles,  et  a  y  un  petit  escusson  de  Saint 
George,  Et  poise.  o 

781.  Uns  tableaus  de  presme  d'esmeraude  par  de- 
hors, garnis  en  chascun  tablel  de  quatre  pierres  à  iiii. 
cornes,  o'est  assavoir  ii.  saphirs  et  ii.  balais,  et  entre  ii. 


INVENTAIRE   DU   DU€    D*ANJOU.  113 

pierres  a  une  treffle  de  pelles,  et  dedens  sont  ouvrez  de 
menue  ymagerie  entaillée  de  Notre  S^  en  la  crois,  de  Tan- 
nonciation,  de  Tassumption  et  de  la  resurexion  et  de  plu- 
sieurs autres  sains,  Et  poisent. 

782.  Uns  petis  tableaus  d'or  à  yi.  couplez,  esmaiiliez, 
les  quatre  ans  armes  de  france  plaines,  et  aus  deus  derre- 
niers  tableaux  a  deus  grenas  a  vi.  costés  et  aus  quatre 
coin3  de  la  pierre  a  un.  diamans  couchiez,  et  par  dedens 
sont  esmaillez  de  notre  S',  en  la  crois,  et  en  lieu  des  clous 
des  piez  et  des  mains  a  un.  petis  dyamans,  et  es  autres 
tableaus  a  plusieurs  autres  sains,  et  ou  dernier  tableau  est 
saint  Loys, qui  présente  leRoy  de  france,  Et  poisent  en  tout. 

783.  Un  petit  mirouer  d*or  tout  ront,  qui  se  euvre  en 
II.  pièces  et  est  pandu  à  une  chenete  d'or  qui  se  fourche  eu 
Il II.  et  au  bout  de  la  chesnete  a  un  çuifilet  dont  le  bouf 
d'icelui  se  tuort  aussi  comme  une  corde,  et  est  le  dit  mi- 
rouer par  dehors  fait  aux  armes  d'estampes,  et  par  dedens 
a  une  lunele  d'un  costé,  et  de  l'autre  a  un  ymage  de  notre 
Dame  qui  tienent  son  enffant  en  son  bras,  et  poise 

784.  Un  fermail  d'or,  de  très  bien  jolie  façon,  ou  quel  a 
Y.  balaiz,  dont  l'un,  qui  est  ou  milieu  du  dit  fermail,  est  un 
petit  plus  petit  que  les  autres,  qui  sont  chascun  d'environ 
XII.  quaraiz  et  l'autre  d'environ  vin.  quaraiz.  Et  y  a  ii. 
saphirs  quarrez  et  longuez  qui  sont  aussi  de  environ  xii. 

âuaraiz  la  pièce.  Et  y  a  yiii.  perles  bien  rondes  qui  sont 
'environ  quatre  quaraiz  la  pièce  Et  aux  ii.  boux  d'icelui 
fefmail  a  en  chascun  une  perle  plate  qui  est  d'environ  v. 
quaraiz  Et  sont  les  diz  saphirs  assis  chascun  sur  une  petite 
chapelle  de  maçonnerie,  et  est  le  milieu  d'icelui  fermail 
d'un  grelle  arbre,  à  menues  fueilles,  et  siet  sur  une  tar- 
rasse  vert,  Sur  laquelle  a  ii.  eschelles  dreciées  contre 
l'arbre.  Et  y  a  un.  lyons  qui  montent  contremont  les  dites 
eschelles,  dont  les  ii.  lyons  sont  grandez  et  les  ii.  autres 
•ont  très  petiz,  Et  poise. 

Autre  perrerie  en  anneaux, 

781S.  Premièrement  :  rubis. 

786.  Un  nibî  en  une  verge,  à  demi  roont,  assez  petit, 
une  rose  traiant  sur  la  façon  d'un  cuer,  et  a  deus  pertuis 
emplis  d'or,  dont  l'un  est  couvert  d'un  des  crampons  et 
l'autre  est  plus  petit  assez  et  près  de  l'autre,  Et  poise  le 
rubi  hors  euvre. 


114  NOTICE    DES   ÉMAUX   DU    LOUVRE. 

Diamant  en  aneaux. 

Premièrement. 

787.  Un  très  fin  dyamant  en  une  verge,  à  demi  ront, 
tout  esmailliée  d'azur,  Et  poise  ledit  dyamant 

788.  Un  autre  diamant,  mendre,  en  une  verge  plate, 
d'un  costé  et  d'autre  dudit  diamant  al.  et  m.  esmaiiliées 
l'une  dedens  l'autre. 

789.  Un  autre  dyament  petit,  assis  en  une  verge. 

Saphirs  en  aneattx. 

Premièrement. 

790.  Un  très  fin  saphir  quarrè,  plus  longuet  que  large, 
'séant  sur  une  verge  à  demi  roont,  à  crampons  à  jour; 

79i.  Un  grant  saphir  à  viii.  quarrés,  lequel  est  indien, 
séant  sur  une  verge  d'or  à  crampons  à  jour,  et  est  le  siège 
dudit  saphir  Ûeureté  par  dehors,  Et  poïse  \x  caras. 

Esmtraudes  en  aneaux. 

798.  Une  émeraude  quarrée,  haute  dessus,  en  une  verge 
plate  esmaillée  de  noir  à  lettres. 

(  Au  dernier  feuillet  se  trouvent  ces  notes  :  ) 

795.  Salière  en  extraoTdinaii*e  ou  fueillet  de  vi.xx 
iiii.  commencent.  Item  m.  petitez  aiguières  dore  ou  fueillet 

VI."  XIII. 

794.  I>e  l'or  que  Henry,  nostre  orfèvre,  a  pour  la  grant 
nef  que  il  fait  comte  aueques  luy  ou  mois  de  mars,  Tan 
m.ccclxviij,  fu  trouvé  que  il  avoit  ccxlviij.  mars  au  m.  de 
Troyes. 

79IS.  Dei'or  en  vesselle  a,  en  la  tour,  pesé  et  assommé 
on  dit  mois  et  an,  ixcc  ix.  m.  au  m.  de  Troyes.  Somme  de 
Tor  xiiicc  III.  m.  au  dit  pois. 

796.  La  vesselle  d'argent  quy  est  en  la  tour  et  devers 
nous,  comant  par  nostre  hostel  ou  dessus  dis  moys  et  an 
pesée  etassommée,  monte  viii.mxxxvi.  m.  au  m.deTroyes. 

LOYS. 
FIN. 


GLOSSAIRE  ET  REPERTOIRE. 


Sans  refaire  le  glossaire  de  Du  Gange,  et  sans  recom- 
mencer l'encyclopédie  de  Diderot,  il  m*a  semblé  qu'il  ne 
serait  pas  impossible  de  composer  un  dictionnaire  des  arts, 
que  reclament  depuis  longtemps  les  archéologues,  les  ar- 
tistes et  les  industriels.  Ce  dictionnaire  pratique  devien- 
drait, dans  les  limites  de  sa  spécialité,  le  glossaire  de  la 
langue,  le  répertoire  de  la  science  et  le  guide  des  artistes; 
glossaire,  répertoire  et  guide  fondés  sur  la  citation  com- 
plète des  textes,  sur  la  reproduction  exacte  des  monuments, 
enfin  sur  la  pratique  des  arts  et  Tétude  de  Tarchéologie. 

Je  n'ai  pas  la  prétention  de  suffire  à  cette  tâche,  et  de- 
puis le  temps  que  je  me  livre  à  ce  travail,  chaque  année  et 
chaqueheuremeprouventquej'obtiendrailoutau  plus  l'hon- 
neur de  l'avoir  entrepris.  Cet  honneur  suffit  à  mon  ambition, 
si,  par  le  concours  de  tous,  cette  ébauche  d'un  seul  devient 
une  œuvre  vraiment  utile.  Voici  les  bases  sur  lesquelles 
j'ai  établi  cet  ouvrage,  et  les  limites  que  je  me  suis  impo- 
sées. Ce  dictionnaire,  à  la  fois  glossaire  et  répertoire,  com- 
prendra tous  les  mots  qui  entrent  dans  la  langue  descriptive 
des  arts,  tous  ceux  qui  désignent  les  matières  et  substances 
mises  en  œuvre  «  les  procédés  et  les  outils  employés  dans 
le  travail  manuel  ;  et,  comme  à  toutes  les  grandes  époques, 
l'art  est  descendu  du  piédestal  isolé  où  nous  le  reléguons 
de  nos  jours ,  pour  s'associer  librement  à  tous  les  besoins 
de  l'existence,  aux  développements  de  l'industrie  et  aux 
fantaisies  de  la  mode ,  j'étends  les  limites  de  mon  travail 
jusqu'aux  expressions  qui  décrivent  les  costumes  et  les  ar- 
mures, les  mœurs  et  les  usages  de  la  vie  privée. 

Dans  l'exécution  de  cette  entreprise,  je  me  suis  tracé 
les  règles  suivantes  :  peu  de  conjectures,  pas  de  phrases, 
beaucoup  de  faits,  des  dates  précises,  des  citations  exactes, 
des  monuments  d'une  authenticité  incontestable.  Mais  il 
ne  suffisait  pas  d'observer  ces  règles,  de  poursuivre  avec 


116  NOTICE   DES   ÉMAOX    DU   LÔUVKË. 

persévérance  des  investigations  si  variées  :  il  fallait,  pour 
donner  à  cet  ouvrage  son  utilité  pratique,  pour  rendre  abor- 
dables les  nombreux  renseignements  recueillis  aux  sources 
précieuses  des  grandes  archives  nationales,  des  archives  de 
nos  départements  et  de  l'étranger,  il  fallait  distribuer  ces 
documents  et  leur  commentaire  dans  un  ordre  méthodique: 
j'ai  adopté  celui-ci  :  un  titre,  un  commentaire,  les  preuves 
à  Tappui;  ces  preuves  étant  de  deux  sortes,  la  citation  des 
textes  et  la  reproduction  des  monuments  ;  enfin ,  pour 
terminer  Touvrage,  un  index  général. 

Le  titre.  Il  pouvait  être  choisi  dans  la  langue,  telle 
que  l'Académie  l'a  fixée  de  nos  jours,  ou  dans  les  textes, 
qui  présentent  pour  chaque  mot  vingt  formes  différentes 
soumises  à  l'orthographe  la  plus  fantasque.  11  y  avait  lieu 
d'hésiter;  mais  je  n'ai  pas  oublié  que  mon  dictionnaire 
était  aussi  un  glossaire,  et  j'ai  placé ,  en  tête  de  chaqiie 
article,  le  mot  dans  sa  forme  la  plus  habituelle  chez  les 
auteurs  français  les  plus  anciens,  rejetant  dans  l'index  ses 
nombreuses  variantes. 

Le  commentaire.  Pour  expliquer  un  mot,  quand  ce 
mot  désigne  un  objet  d'art  ou  se  rattache  à  un  usage,  il  y 
a  trois  sources  d'informations  :  1°  les  textes;  2^  les  repré- 
sentations  des  objets  transmises  jusqu'à  nous  par  la  sculp- 
ture, les  miniatures  des  manuscrits  et  la  peinture  murale; 
30  les  rares  monuments  du  temps  qui  se  sont  conserves. 
L'élude  des  textes  est  la  plus  aride  ;  celle  des  monuments 
figurés  et  des  monuments  réels  la  plus  intéressante,  la 
plus  fructueuse;  l'une  et  l'autre  se  corroborent;  elles  dou- 
blent de  valeur  et  de  signification  par  leur  association. 
Un  commentaire,  ainsi  appuyé  sur  des  textes  cités  inté- 
gralement et  sur  des  monuments  reproduits  avec  fidélité, 
doit  être  concis  et  clair  à  la  fois,  restant  le  plus  possible 
dans  la  réalité ,  évitant  avec  un  soin  égal  le  danger  des 
conjectures,  les  subiilités  des  étymologies  creusées  à 
l'excès  et  le  ridicule  du  symbolisme  poussé  à  l'absurde  ;  il 
remplit  les  modestes  fonctions  de  l'aiguille  qui  recout  les 
lambeaux  épars,  et  de  mille  morceaux,  en  apparence  taillés 
au  hasard,  fait  le  vêtement  qui  s'ajuste  exactement  à  la 
taille.  Les  lettres  placées  en  tête  de  chaque  citation  per- 
mettent de  faire  des  renvois  aussi  précis  que  brefs. 

Les  preuves.  Je  parlerai  d'abord  des  sources  où  J'ai 
puisé  mes  citations ,  ensuite  de  l'ordre  dans  lequel  je  les 
ai  distribuées.  Un  ouvrage  de  ce  genre  ne  saurait  être  trop 


GLOSSAIRE    ET   KÉPEftTOlBE.  117 

positif;  j'ai  donc  pris  pour  guides  les  comptes,  les  inven- 
taires, les  mandements  et  quittances,  les  lettres  de  rémis- 
sion, les  volontés  testamentaires,  les  contrats  de  mariage, 
les  ciiartes  et  donations,  tous  les  actes  authentiques,  en  un 
mot;  puis  les  chroniques,  et  enfin  les  poètes.  Impossible, 
dans  la  lecture  de  ces  nombreux  documents,  de  se  faire 
assister  par  personne  ;  car,  loin  de  citer  tous  les  passages 
qui  piquent  la  curiosité,  c'est  par  extraits  que  j'avais  à 
procéder,  m'attachant  à  1  essentiel,  écartant  les  redites; 
et  comme  les  plus  importants  de  ces  documents,  ceux  que 
ronservent  les  archives,  ne  sortent  pas  de  ces  dépôts; 
comme  il  était  impossible  de  transporter  dans  leurs  salles 
d'étude,  dix-huit  à  vingt  mille  cartes  transcrites,  pour 
confronter  les  extraits  déjà  laits  avec  les  extraits  qui  pou- 
vaient être  encore  à  faire,  c'est  de  mémoire  que  j'ai  pro- 
cédé ,  en  conservant  présent  à  l'esprit  l'ensemble  de  mon 
iravail,  son  but  et  ses  limites,  ses  besoins  et  ses  lacunes; 
me  guidant  par  Tintérét  qu'il  y  a  à  s'étendre  plus  d'un  côté, 
à  se  restreindre  davantage  d'un  autre.  De  cette  manière, 
j*ai  pu  mettre  à  profit  de  si  abondantes  sources  d'informa- 
tion, bans  perdre  un  temps  incalculable,  sans  m'exposer  à 
mille  conuisions,  à  autant  de  doubles  emplois,  et,  ce  qui 
est  plus  essentiel,  en  donnant  à  mon  travail  un  ensemble  et 
lin  caractère  personnel  qui  autrement  lui  auraient  manqué. 
Par  cette  même  raison,  je  puis  assurer  avec  confiance  que 
rien  ne  m* est  échappé  d'important  dans  tous  les  documents 

?[ue  je  cite,  et  même  dans  bon  nombre  que  je  ne  cite  pas, 
aute  d'avoir  retiré  de  leur  lecture  un  seul  passage  utile  à 
en  extraire.  Presque  tous  ces  documents  sont  inédits,  plu- 
sieurs ont  déjà  fourni  la  matière  des  trois  premiers  vo- 
lumes des  preuves  de  l'ouvrage  intitulé  :  les  Ducs  de  Bour- 
gogne ,  et  du  premier  volume  de  la  Renaissance  des  arts 
à  la  cour  de  France;  d'autres  sont  réservés,  soit  pour  la 
suite  de  ces  ouvrages,  soit  pour  la  publication  des  grands 
inventaires  dont  je  suis  chargé  par  le  ministre  de  l'instruc- 
tion publique.  Tout  ces  travaux  ayant  pour  but  l'étude  des 
arts,  à  un  même  point  de  vue,  ont  pu  concourir  à  la  forma- 
tion de  mon  dictionnaire. 

Toutes  les  fois  que  j'ai  emprunté  mes  citations  à  des 
documents  publiés  par  d'autres ,  j'ai  rappelé  avec  recon- 
naissance les  noms  des  auteurs  auxquels  je  les  dois. 
Quand  il  s'est  agi  de  pierres  précieuses,  j'ai  consulté  les 
ouvrages  de  Mariette,  Brard  et  Boue;  inutile  de  faire 
remarquer  que  j'ai  exploré  sstps  cesse  cette  mine  iné- 


118  NOTICE  DES   ÉMAUX   DU  LOUVRE. 

puisable ,  connue  de  chacun  de  nous  sous  le  nom  de 
(rloêsaire  de  Du  Cange.  Les  emprunts  que  je  lui  ai  faite 
sont  signalés,  excepté  les  lettres  de  rémission,  parce  qne 
lui  devant  presque  tous  les  passages  que  j'en  ai  tirés,  j'ai 
pensé  qu'il  suffisait  d'en  avertir  une  fois  pour  toutes  le 
lecteur. 

Je  ne  discuterai  pas  ces  différentes  natures  de  textes  ;  il 
suffira  de  dire  que  les  comptes,  inventaires,  chartes,  et  tous 
les  actes  civils,  ont  un  caractère  incontestable  d'authenti- 
cité ;  que  je  n'ai  pas  demandé  aux  chroniqueurs  les  conjec- 
tures qu'ils  se  permettent,  mais  les  faits  qu'ils  rapportent, 
et  qu'enfin  une  seule  de  ces  sources  est  d'une  pureté  sus- 

Ï^ecte,  c'est  la  poésie.  Il  est  évident  que  la  rime  autant  que 
'imagination  rournit  à  nos  trouvères  toutes  sortes  d'élran- 
getés,  et  conseille  une  grande  réserve  dans  l'usage  qu'on 
peut  faire  de  leurs  poèmes  et  de  leurs  romans  :  aussi  n'ai-je 
jamais  donné  ces  textes  pour  des  autorités;  leurs  vers 
figurent  dans  ce  Diciionnaire  comme  des  renseignements 
qui  peuvent  devenir  la  source  de  déductions  intéressantes 
au  point  de  vue  de  l'art,  de  la  philologie,  et  surtout  de 
l'étude  des  mœurs. 

On  trouvera,  en  tête  de  chaque  citation,  la  date  du  do- 
cument d'où  elle  est  extraite,  mais  non  pas  la  date  de  l'évé- 
nement qu'il  rapporte.  Bien  n'était  plus  facile  que  de  pré- 
ciser la  date  des  comptes,  inventaires,  actes  civils,  de  la 
plupart  des  chroniques  et  même  de  plusieurs  poèmes  dont 
les  auteurs  sont  connus;  mais,  pour  les  autres,  le  siècle 
qui  leur  a  donné  le  jour  est  tout  ce  qu'on  peut  affirmer; 
et  si  j'ai  remplacé  ce  siècle  par  une  date  moyenne,  c'était 
pour  me  conformer  à  une  disposition  générale  :  dans  ce 
cas,  j'ai  fait  suivre  ce  chiffre  d'un  astérisque  qui  marque 
mon  incertitude. 

L'ordre  chronologique  est  le  seul  qui  se  prête  aux  études 
philologiques  et  archéologiques,  aux  recherches  rapides, 
aux  intercalations  futures.  Je  dis  aux  études  philologiques 
et  archéologiques,  parce  que  l'une  et  l'autre  de  ces  sciences 
ont  intérêt  à  fixer  la  date  de  l'apparition  d'un  mot  dans  la 
langue,  d'un  usage  dans  la  vie  privée,  de  l'emploi  d'une 
substance  ou  d'une  matière  nouvelle  dans  la  pratique  des 
arts,  à  suivre  leurs  modifications  ou  leur  disparition.  Je 
dis  aux  recherches  rapides,  parce  que  les  dates  placées  en 
vedette  avertissent  la  personne  qui  cherche  de  l'endroit 
précis  sur  lequel  elle  doit  porter  son  attention.  Je  dis  enfin 


GLOdSÀlKK  SV   RÉPERfOIRE.  tl9 

amintercalationsfoUires,  parce  que  ees  citations  n'étant  pas 
introduites  dans  une  dissertation  et  comme  fondues  dans  le 
commentaire,  on  vérifiera  promptement  si  le  passage  qu'on 
désire  ajouter  figure  déjà  dans  Tartlcle,  et,  s'il  n'y  est  pas, 
on  le  placera  à  sa  date,  en  modifiant  seulement  les  lettres 
qui  servent  aux  citations  de  numéros  d'ordre.  Ces  facilités 
étaient  Inen  nécessaires  dans  un  ouvrage  qui,  de  sa  nature, 
n'e^t  jamais  complet,  jamais  terminé,  et  peut  rester  le  sujet 
d'investigations  indéfinies. 

Cette  étude  des  textes  serait  aride  sans  le  secours  des 
monuments.  Pour  la  première  fois,  les  articles  d'un  glos- 
saire parleront  à  la  vue,  et  un  mot  hors  d'usage,  dont  le 
sens  nous  échappe ,  sera  expliqué  au  moyen  d'une  défini- 
tion faite  par  ceux-là  même  qui  l'employaient  et  par  la 
reproduction  d'une  représentation  contemporaine  ou  de 
l'objet  lui-même ,  quand  par  bonheur  il  se  trouvera  dans 
nos  collections.  Une  circonstance  heureuse  me  permet  de 
devancer  mon  travail,  et  de  montrer,  dans  un  essai,  l'uti- 
lité de  ces  rapprochements.  Les  comités  institués  près  du 
ministère  de  l'instruction  publique  ont  décidé  que  l'in- 
ventaire de  Charles  Y  serait  publié  dans  la  collection  des 
monuments  inédits ,  et  que  chacun  des  3670  articles  dont 
il  se  compose  serait  accompagné  d'un  commentaire  et  de 
gravures,  lorsqu'il  sera  possible  d'établir  une  comparai- 
son utile  entre  la  description  du  garde  des  joyaux  et 
l'objet  décrit. 

Il  ne  me  sied  pas  de  parler  de  mon  labeur,  quelque 
pénible  qu'il  soit;  mais  après  avoir  fouillé  si  longtemps 
dans  les  archives,  si  consciencieusement  puisé  aux  sources 
originales,  la  plupart  inconnues,  je  serai  en  butte,  je  le 
prévois,  à  plus  d'un  reproche;  car  ce  livre,  par  sa  dispo- 
sition même,  est  du  nombre  de  ceux  qui,  tout  en  donnant 
plus  qu'ils  n'ont  promis,  permettent  de  leur  demander  plus 
qu'ils  ne  donnent.  J'espère  donc  que  les  véritables  érudits, 
toujours  bienveillants,  considéreront  l'ensemble  du  tra- 
vail et  jugeront  les  détails  avec  indulgence,  en  faisant  la 
part  des  difiicultés  qu'ils  connaissent;  d'autres  s'attache- 
ront à  une  erreur,  à  une  omission,  et  ne  m'épargneront 
pas  leurs  amères  critiques.  J'accepte  les  jugements  de  cha- 
cun; je  me  réserve  de  les  apprécier  différemment. 

L'extrait  suivant  de  ce  grand  travail  est  à  l'usage  exclu- 
sif des  amateurs  et  des  collectionneurs  d'objets  du  Moyen 
âge  et  de  la  Renaissance,  à  l'usage  surtout  des  visiteurs  du 


n 


120  ^0T1CE   DES   ÉMAUX   DU   LODVBE. 

Louvre  et  dans  les  limites  du  département  qui  m'est  confié. 
On  s'expliquera  ainsi  Tabsence  de  tout  article  sur  les  arts 
et  usages  de  l'antiquité;  sur  rarchitecture,  qui  ne  peut  rien 
fournir  à  une  collection;  sur  la  fauconnerie,  la  chasse  et 
la  pèche,  dont  les  engins  et  ustensiles  sont  rares  ;  sur  les 
armes,  les  armures  et  barnois,  qui  sont  exclus  du  Musée 
du  Louvre;  sur  les  étoffes  et  tapisseries,  qui  n'y  sont  en- 
trées qu'en  échantillons  sans  importance;  par  conséquent 
sur  les  costumes,  qui  n'y  sont  pas  admis;  enfin,  sur  la  ma- 
rine, la  peinture  et  le  dessin,  (|ui  forment  dans  le  Musée  du 
Louvre  des  départements  distincts  du  mien. 

Pour  amasser  dans  ce  petit  volume  le  plus  de  faits 
possible,  j'ai  dû  réduire  les  citations^  sans  les  abréger 
toutefois,  à  ce  qui  est  strictement  utile,  et  me  borner  à 
indiquer  sommairement  mes  sources  sans  donner  le  titre 
du  manuscrit  et  du  livre,  ni  les  folios  et  pages  où  se  trouve 
le  passage  cité,  ni  les  numéros  et  signes  sous  lesquels 
ces  documents  sont  classés  dans  les  dépôts  publics  qui  les 
conservent.  Ces  indications  font  défaut  ici,  et  TéruditiOD, 
je  le  reconnais,  a  le  droit  de  les  exiger;  aussi  lestrou- 
vera-t-on  dans  mon  travail  général.  Elles  sont  peu  né- 
cessaires au  public  auquel  je  m'adresse.  Mieux  qu'aucun 
auire  il  est  capable  de  tirer  des  textes  les  conjectures 
fécondes  et  les  enseignements  pratiques,  mais  il  n'a  ni 
le  icmps,  ni  l'habitude  de  recourir  aux  documents  en- 
fouis dans  les  archives  et  dans  les  bibliothèques;  il  me 
saura  gré  de  lui  avoir  évité  de  pénibles  recherches,  et  il  se 
fiera  à  la  conscience  que  j'ai  apportée  dans  tout  mon  travail 
en  se  reportant  à  quelques  ouvrages  antérieurs,  garants  de 
mon  exactitude. 


GLOSSAIRE 

ET 

RÉPERTOIRE 


A. 

ACEROFAIRES.  L'encensoir  ou  le  trépied  sur  lequel  on  le  repose. 

(A)  1080.  Acer  arbor,  çallice  arable,  nnde  deriTatnr  acerra,  vas  in  quo  thus 

ponitnr  super  altare.  ^Dict.  Joh.  de  Gallandia.) 

(B)  ii91.  Très  concoset  très  aceres  et  duos  orceolos  et  duas  coginas  —  omnia 

hsc  de  laton.  (Apud  Du  Gange.) 

(G)  1324.  Pour  réalise  pour  vj  colonbes,  x  chandeliers  petits  dessus  Tautel, 
Y  chandeliers  grans  devant  l'autel  et  ij  acerofaires,  touz  de  laton  et 
decoiyre.  (Comptes  royaux.) 

ACIER.  Cette  modificatioa  du  fer  est  obtenue  par  divers  procédé> 
qui  opèrent  un  mélange  de  99  o/o  de  fer  et  depuis  5  millièmes  jusqu'à 
1  «/o  de  carbone.  Connu  dès  la  plus  haute  antiouité,  Tacier  fut 
d'autant  plus  perfectionné  qu'on  en  apprécia  mieux  les  mérites  en  en 
faisant  plus  usage.  Au  moyen  âge,  la  fabrication  des  armures  donna 
une  nouvelle  impulsion  à  ces  perfectionnements.  On  employa  l'acier 
aune  foule  d'ustensiles^  et  surtout  à  faire  de  grands  miroirs  qui  ré- 
fléchissaient les  images  mieux  crue  le  cuivre,  dont  se  servaient  les 
anciens,  et  qui  conservaient  plus  lonçtemps  leur  poli.  (Voyez  Miroir) . 
Je  vois  dâus  les  textes  de  la  fin  du  xv«  et  du  commencement  du 
xvi<  siècle  des  ustensiles  de  cuisine  en  acier^  c'est  sans  doute  une  er- 
reur des  rédacteurs  des  inventaires^  il  s'agit  de  fer  battu. 

(A)  1180.         Et  Bergons  s'arme,  o  le  visaee  fier 

D'aubert  et  d'iaume  et  d'espée  et  d'acier.  (Grarin  le  Loherain.) 

(B)  1379.  Un  coutel  à  manche  d'yvoire  blanc,  à  ij  virolles  d'or,  à  fenestrages,  à 

osteaux,  sur  gest  et  sont  les  forcettes  d'acier.  (  Invent.  de  Charles  Y.  ) 

(C)  1387.  A  Guillaume  Gallande,  marchant  de  toilles,  demourant  à  Paris, 

pour  iiij  aulnes  de  fine  toille  de  Reins  pour  faire  une  patron  à  un  petit 
pourpomt,  pour  Ms.  le  duc  de  Thourainne,  pour  envoier  en  AUe- 
maigne,  pour  faire  et-forger  unes  plates  d'acier  pour  son  corps —  xiiiij 
s.  p.  (Ck)mptes  royaux.) 

(D)  1399.  Un  letrln  d'acier  ouvré  à  fer  demolin.  (Invent.  de  Gharles  YI.) 

(E)  —  Un  grand  miroir  d'acier  ouvré  et  doré  par  les  bords  à  orbevoyes. 

(F)  ~~  Un  petit  escrinet  d'acier  carré  ouvré  très  menuement. 

(G)  ~  Un  petit  letrin  d'argent  à  un  pié  d'acier. 

(H)  —  Une  très  belle  serreure  d'acier  à  orbevoies  et  sont  les  doz  à  vis  et  à 
fleurs  de  lys  et  est  eu  un  estuy  de  cuir  tanné  et  la  clef  dedans. 

(I)  1507.  Troys  poiles  d'acier,  ouatre  poiles  à  queheue  d'airaing.  Item  deux 
lechefretz  et  une  poile  d'acier  sans  queheue.  (Inv.du  duc  de  Bourbon.) 

6 


k 


422  GLOSSAIRE 

AFFICHE,  afflce.  afflque.  Un  objet  attaché,  agraphé,  et,  comme  on 
portait  ainsi  les  médaillons  religieux  et  les  emblèmes  politiques,  on 
employa  ce  mot  dans  le  sens  ae  quelque  chose  qui  est  mis  en  éyi- 
dence ,  qui  annonce  une  opinion  ou  un  parti. 

(A)  1330.  Sur  quoi  Ion  met  un  affichail 

Qni  autrement  est  dit  fermail.    (Gruill.  de  Gmgneyille.) 

(B)  1461.  Dextrier  couTcrt  de  Teloux  à  grandes  affices  d'argent  doré.  (Math,  de 

Coucy.) 
(G)  1427.  Pour  affiches  et  enseignes  dudit  lien  de  Nostre-Dame  de  Haï  ponr 
distribuer  aux  gens  de  rostel  de  Mds.  (le  duc  de  Bourgogne),  ix  s. 
■(Les  ducs  de  Bourgogne,  4923.  ) 

AFFIQUET ,  dérivé  du  mot  précédent.  Toutes  sortes  de  joyaux 
destinés  à  la  parure  et  plus  particulièrement  à  Tornement  de  la  tête. 
Ils  étaient  agraffés  dans  les  cheveux  ou  dans  la  coiffure. 

(A)  1392.  Gomme  le  lundy,  lendemain  de  Pasques,  le  suppliant  fust  allez  au 

lieu  où  Ton  a  accoustumé  de  vendre,  en  la  ville  de  St-Quentin,  aflches 
et  autres  joueles  de  plont.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  t<^95.  Le  Aov  —  avoit  —  sur  sa  teste  la  belle  toeque  d'escarlatte  et  le 

liche  afoquet.  (André  de  la  Yigne.) 
(G)  1396.  Affiquets  surbnaôs  de  fin  or  que  portoit  sur  sa  teste  la  Fnncesse. 

(Pierre  Desrez.) 
(D)  1580.  Gest  un  affiquet  à  pendre  à  un  eabinet  «a  atibout  de  la  lance,  comme 

au  bout  de  ToreiUer  pour  parement.  (Montaigne,  parlaat  de  la  vertu, 

Essais.) 

AGATES  chatoyantes,  figurées,  herborisées,  mousseuses,  œillées, 
p<Mustaées,  etc.  Voyez  QuartZ'Asfate.  Agates  nSièamnées,  voyez^ar- 
dmms;  Agate  dlsiande^,  voyez  Obsidierme, 

AGIAUX.  Agiots,  bijoux,  menus  ornements. 

(A)  1530.  Je  ne  veidz  oncques  tant  de  sandeaux,  tant  de  flambeaux,  de  tor- 

ehes,  de  glimpes  et  d^agiaax.  (Rabelais.) 
(B^  1610.  Pour  le  regard  des  maris  (qui  épotisent  des  vieilles)  ce  leur  est 

d'une  grande  épargne,  il  ne  teûr' faut  point  tant  d'agiots  et  béatilles 

pourlespc^iner,  (fa.  à  oes  jeuâeséveiitées,  eilesse  passent*  à  peu.  (Contes 

deGholièiss.) 

AGKUS  DBI.  On  sait  que  ces  rondelles  de  cire,  marquées  de 
1 -empreinte  de  l'agneau  pascal ,  étaient  faites  à  ïtome  avec  le  résidu 
du  cierge  pascal  qu'on  fondait  le  samedi  saint,  en  même  temps 
que  le  Saint  Père  bénissait  le  nmiveau  cierge.  Elles  étaient  cnsmte 
envoyées  dans  toute  la  Chrétienté,  et  Gharlemaçne  donna  Texem- 
ple  cfe  la  vénération  qu'elles  mentaient.  Gertames  vertus  étaient 
attribuées  à  ces  Agnus  Dei,  quand  on  les  portait  sur  soi,  ou  lors- 

au'on  venait  à  l'église  prier  devajtt  eux;  aussi  les  orfèvres  mirent- 
s  tout  leur  art  à  les  enfermer  avec,  élégance ,  soit  dans  des  mon- 
strances,  soit  dans  des  mèiiaiilo&s. 

(A)  1372.  Un  agnus  dei  d'argent,  gamy  de  peileB  et  4»  pcïreriés,  pesant 

V  oaues  et  demie,  piâsié  vj  iïxbcs*  (£diapte  àA  testament  de  ImÀfo».) 

(B)  i3d9.  Uir  agnofidei  d'argent,  anuaâliéàraBdeaus et  jsmaiffl»,  et  T-^^^r 

neuf  menues  perles,  pesant,  à.  tout  le  laz,  deux  onces.  (Inv.  de  Gb.  vl») 
(G)    —  Un  agnus  dei  d'argent,  eamaillé  environ  aux  aames  de  France  et  de 

Navarre,  garny  de  menues  pierreries,  pesant  trois  onces  d'argent. 
(D)  141 Ç.  Une  petite  croix  comme  d'«n. a^nus. dei  d*or  — jdv  st.  (tiventab* 

du  duc  de  Berry.) 

CE)  1424.  X^e  paise  de  gans. poux  prfiiat -que  le:roy  porte  i?*Bt  luy  et  son* 


ET    BÉPBATOIRE.  433 

garniz  «or  le'poignez  «t  snr  les  mains  de' Agowit  9ei  de  «enaegpy- 
lét,  iiriMziiijIliy.  par.  (Inventairftde.laCliappelleduIUyGbArlMvL) 

(F)  1586.  Un  agniiB  dei«de  cbmtal  de  roche  taUé  avec  or  et  petite  chaisnettt 
d'or  (  Inretft.  d«|Mari<»  Stuart.  ) 

(6)    ^  f  anil,  de  cliristal  de  roche,  ayant  an  dedans  nn  Ifeptnne.' 

AéVïhhÂVnCRtr.  Pour  Au  Guy  l'an  neuf.  C'est  la  fête  font 
sncie&ne  du  jour  de  Van .  les  étrenaes  se  dcnnaieat  «t  se  itemaa*- 
dàientaux  cris  de  Aguillaimeuf  et  Guilenleu.  fi  est  inutile  ^at 
moins  dans  ce  répertoire ,  d'examiner  si  celte  ooutimie  et  ce  efi 
dérhreni  de  la  fête  des  Druides  qui  allaient^  au  GemiBsnceœent  de 
Taonée,  cueillir  le  gui  sacré  et  le  faisaient  distribuer  par  les  bardes. 
9u  Cange  a  traité  la  (Question.  Rabelais  s'est  servi  de  ce  mot  au 
xvi«  siècle^  et  au  xvii"  c'était  encore  une  locution  en  usage. 

(A)  {470.  A  certains  petiz  enffans  qui  demandoient  à  Guillenlen,  le  jour  de 

Tan  dernier  passé  (  D.  de  B.  no  7072.) 

(B)  1480.  Le  derrnier  jour  de  décembre,  le  suppliant  avec  Ie<  bflfetMiers  de  la 

t^arroiSHe  de  la  petite  boissiêre  (  bas  Foiton)  et  ong  noMieirtrier  fa  par 
es  villaiges  de  ladite  parroisse  —  ponr  prandre  et  recevoir  les  anmos- 
nés  des  bonnes  gens ,  qii*ilz  ont  acoustiuné  donner  pour  Tentretëne- 
ment  d*nne  lampe  et  de  seize  lamperons ,  ainsi  que  de  constume  est  de 
faire  de  tont  temps,  la  vigilh;  de  Van  neuf  et  s  appellent  les  diz  dons 
•grfllannenf— estoienl,  Ips  diz  dons,  rilles  et  oreftles  de  porceaux  et 
autres  piJiCPs  de  char  —  vendues  pnblic(ftiement  après  vespies  au  plus 
oArant  et  derr«>nier  eneheriwtenr.  { Lettres  de  réiâifision.] 

'C;  1617.  Puis  c'est  mangpr  mon  bled  en  herbe 

One  d'attendre  qnetifn'hsbit  neuf  • 

De  Servie»  fjui  tie^it  ce  proverbe 

Ne  rien  dotiuer ^'à  (»nillaniieaf.  (Le  Banqnet  à&î Sages.) 

AGVILLC  et'Esguillc.  AignlUe. 

(A)  1296,  La  gomme  d'agnilles ,  xt.  d.  (Tarif  JMiir  Paris.) 

(B)  129S.  Les  Dames  et  damoiseles  laAjonrMit  mont  noUemant  de  agnile  aor 

dras  de  soie  de  tous  colors,  à  bestes  et  à  oiiaas  et  à  «fv'cs  autres 
ymajes.  (Marco  Polo.) 

(C)  1300.  Lors  trait  nne  agnille  d'argeitt,  ' 

D'un  agnillier  mingnot  et  gent.  (Rmnafi  de  ta  ilose.) 

(D)  15^9.  Dent  petits  estniz  à  mettre  des  esgnilles,  Vim  tentde  mbis  dinde 

et  Tantre  de  diamans  et  de  nibis  et  de  ctetnes  d*or,  prisés  iiij»  escoft. 
tinrent,  de  Gâbrielle  d'Estrées.) 

AQUli^i#KTR8.  Aigmllelites.  Elles  Mttalent  k  lacer  des  parties  de 
▼Mements  et  d'armures^  elles  devinrent  aussi  un  ornement  et  un 
luxe.  Le  mot  s'applicfnait  à  la  ferrure  des  lacets,  des  lanières  y  etc. 

(A)  1316,  tfne  quantité  d'aiguillettes  et  las  à  armer.  (Ivfi^nt.  royal.) 

(B)  1392.  Une  douzaine  de  longues  et  larges  agniUetes  de  fin  dain  d*Ande<^ 

terre  dont  les  beni  sont  ferrés  d*arge*t  <*-  potr  attaishier  par  der- 
rière les  cliauces  du  roy.  (Gon^tss  royasx.) 

(C)  1303.  Denx  tongnes  hoppelandes  —  à  fraage»  et  à  atgaiUêles  d*or  —  es^ 

maillé  de  brodenre.  (D.  de  B.  n»  5581.) 

(D)  U&l.  Le  suppliant  vit  nn  buffet  fermé  teqttèl  il  mvAt  d*n  ftr  d*nne  es* 

golllemete.  (Lettres  de  réiaissioff.) 

AiaUE  MAlifffB.  Corindon  hyalin,  tariéiéderémeraude.  Pierres 
de  la  couleur  de  l'eau  de  la  mer ,  alternativement  vert  pdle  ou^ 
veit  tileuitre.  Elles  proriennent  du  Brésil ,  des  monts  Ourals  et  de 
la  ètan,  et  ne  doivent  pas  être  confondues  av«c  des  quai^  qui  ont 


9tea  ià  dss*^  ce  n'ésfc  yas  gas 

Qui,  au  hocher,  chiéeat  sor  as.    ( Le  !Dit  don  Mercier. ) 

'  XLAAS^rftQ.  Aifc^tre,  pierre  calcaire,  jtoyi caKbcaci9.tée,  ccwicî:é"f 
tiramée^  mo^bire  ificom|)iét..  On  employait  au  mojm  âge  i*aJi)lUjfe. 
iaoae  ^i^HMic  poiurea  fabriqi^er  des  vases,  des  st^toes  el'baa-i^ 
Ifefs  4e  noomugaents  fooéiaiises,  et  même  dés  revètemejots  dlapçar- 
tezoents.  I|  ne  sejEiïbie  pas  qiL'oxt  aft  fait  usage  de  l'alt^tEe  onenr 
tal ,  à  moifis  que  bous  n'm  ayons  un  exemple  dans  la  citifttioii 
(&);  c'est  alors  l^ttàlre  onyx.  Voyez  pour  Talbâtre  dont -ou  .3'€35t 
servi  à'MoU'^  les  Dues  dt  Bourgogne ,  tome  I.  Ces  ]sirince«  avai^ 
établi  à iâl^  un  atelier  de  sculpteurs  en  albâtre.  L'îilabastrit^,  a}r 
Mtre  transparente,  ne  parait  pas  non  plus  avoir  ét^.çn4i$a^.> 

(A)  1I7Q:  En  celle  cha9)}>re  ivoit  &oi^aj( 

Be  cbau2,  d'areine,  d,e  cimenz 

Induit,  ni  moillerons,  pi  empluistpe 

Tote  entière  fu  d'alambastre.      (la  Guerre  de  Troyes.) 

(B)  1218.  Qnoddam  turribulnm.  argent!  >  cap$am  ar^nJi,  palicem  alabansti. 

(G)  1316.  Une  ymage  de  Nos^  Daupje  d'aj^a^tes»  .à-to^te  une  cour  onne  de 
pelles  et  de  pierres ,  ou  pKi$.  de  x^  lib.  (  Invent.  de  la  Gomt.  Mabaut 
d'Artois.  ) 

(D)  1372.  Alebastre ,  si  comme  dit  Ylsidofe,  .est  une  blanche  pierre  entrejectée 

de  diverses  coleurs  et  de  telle  pierre-  fut  la  boite  où  fut  mis  loingne- 
ment  pour  oindre  Ihe&iie£ist.  (  Le  propriétaire  ées  choses.) 

(E)  1379.  Une  ymage  de  Nostre  Bame  d*albastre  blanc,  oui  se  siet,  et  aune 

couronne  d'or  de  très  menues  perles.  (In  vent,  de  Charles  V.) 

(F)  —  Un  pot  d'albastre  blàuc ,  gamy  d'argent,  à  lozençes  esmailliées. 

(6)    —  Une  teste  d'albastre  blaucbe  à  façon  d'une  Sarrazine  assise  sur  une 

Elate  de  marbre  noir,  bordée  de  lâton  doré,  et  semble  être  un  cama- 
ïeu. (Cette  même  pièce  est  déorij»  av«c  quelques  diflerences  dans 
l'inventaire  de  Charles  VI.) 

(H)  1394.  In;veniQim  de  Talbastre  tpouvi  aa  chostâel  de<  Lille.  —  vi  ymages  en 
manière  d^  pjofètes  dont  les  iiij  ^nt  d'albastx)».  -^^a  £offi»  de  olane 
nos  anquel  a  ijc  iiij  xx  et  i  piècbies  ou  .enviroD  de  instrumens  de  fer^ 
de  plusieuiîs  inanières,  appartenans  au  mestier  de  l'ouvrage  du  dit  al- 
bastre.  (Invent,  dès  garnison  du  chastielde  Lille.) 

(ï)  1420.  Une  teste  d'albastre  blanc,  en  façon  d\ine  seraine,  assize  sur  trne 
piëÊe  de  marbre  noir  bordé  d^  laton  doré  et  semble  estre  un  camahieu. 
(Invent.  de  Charles  VI.) 

(E)  1433.  Pour  l*aeha%d0>  six  grans  pièces  de  pierres  d^allebàstre  eue  monsei- 
gneur iist  prendre  £t  achetter  pour  -mettre  et  emploier  en  ta  sépoltaie 
qu'il  fait  faire.  (D.  de  B.^  i  U3.) 

AUEnEi^VK,  Alumelle,  lame,  la  lame  de  Tépée,  et  l'épéeello^ 
même  ayec  laquelle  on  saluait,  de  là  Terreur  du  glossajxe  de  VHis- 
toire  de  Paris  qui  traduit  ce  mot  par  tomjet, 

(T)  135^.  Pour  faire  et  forgierla  garoison  toute  blanche  d'une  «çpéjs  ^1^:^X9^ 
metie  estoif  à  fenestnes.-  (Comptes  royaux .) 

(^  1963:  Une  ^ajne  d^argeut  esqiiailliée ,  où  il  a  une  ale^ielle  s^of  nuim^ç . 
podse  vij  onoes ,  xv  est^flins.  (lavent,  du  duc  de  Normandie,  dauphin.) 

{CyiM9.  Gha;ilesmtt  tantost  la  mate  à  son  allumée,  feisant semblant  de  sal««» 
niMstMdiet  cou«m  (lé  duc  de  Bourgo^e)  et  à  l'bmbre  de  son  bras 
glrigna  des  7«ut  -et  -ûi  si^e  à  ses^.gen«  pour  venir  ferir  sqr  nostre  dict 
cousin.  (  Glossaire  de  l'histoire  de  Paris.  Reg.  du  Parlenrent.) 

(B)  14b8.  Four  une  dag«»jè<deiu  ttUllan$,dftaii  pié  et  dei^y  d'alumelle.  (Giomp*» 
tes  royaux.) 


ET   R'é'I^&ftTOIAE.  4iS7 

ALI4HJTEEE.  Boxsne,  gibeeidee^  .é«.iâ^«ik9veTiisi»,  sdwent 
iîaite  en  cuir,  quelquefois  en  velours-,  en  satin  et  brodée ,  qu'on 
portait  à  la  ceinture  «t  dans  laqiKlie  ont  «nfemuH  son  argent ,  ses 
papiâss^  ses  bijoux. 

[A)  itll.  Un  coutclfitnno  aloyere  de  cuird>baye.  (Iht.  de  Guid.  «k  Kaoïus.) 

(B)  1300*.  Riche  cheinture  et  aloiève 

Que  chascun  appeUeiit,gi})eclèie.  ^Le  Pit  du  GlwYaU«f.) 
(G)  1360.  4.voi3jen£are  eul^aloièce 

Qae  je  porte  à  ma  cheinture.  (Poésies  de  Froisstrt^ 
CD)  1319.  Four  iy  alloières  brodées  ,  de  yelnlaa ,  à  zl  soU  pour  piè^s;  pour 
yj  alloières  brodées  sur  samit,  ;i\  sols  pour  pièce.  (Comptes  >9yaux.) 

(E)  1425.  Gomme  Gasin  Gordier  eust  prins  furtiyemeot.  ea  la  gibecière  on  ai- 

louyère  de  son  oncle,  tmg  fleuriu.  (lettres  de  remission.) 

(F)  1443.  Lequel  Simon  tira ,  de  son  aloiàre  ou  gipçcière ,  ung  extrait  p|ir  lequel 

U  lui  demandoit  Ixiv  sols.  (Lettres  de  rémission.) 

AI.B|ANDTBr£  et  Âlabandine.  Variété  inférieure  du  rubis,  qui; 
selon  Pline^  a  pris  son  nom  de  la  ville  d'Alabanda^  en  Game. 

(Â)  1295.  Grux  de  platis,  argenteis ,  deauratis  undique ,  cnm  duobus  eamahutis 
in  brachiis  et  duobus  ma^oi^lapidibBs  sv^^tâm  et  in^rkis  etalaman*- 
dina  in  medio  et  aliis  mnltis  lapldibus  et  p^iiis»  i»  cir^uito,  oontinens 
partem  ligni  crucis.  (layent.  de  Saint^^FajiLlde  Londres.) 

(B)  1467.  Trois  chatons  d'or,  garnv  Tun  d'un  sapliir,  Tautre  d'une  aaiatiste  et 
l'autre  d'un  amandin.  (K  de  B'.,  3175.) 

(G)  1533.  Ung  berceau  d'or;  auquel  y  a  îing  entant  qui  a  la  teste  d'agate  et  i# 

corps  de  perles,  ayee  une  amiaAdyiie  qui  sert  d*breillé  au  dn  enfant. 
(Gomptes  royaux.) 

^  AVBRB.  Son  apparence ,  qui  est  celle  d'une  gomme ,  des  insectes 
ailés  pris  dans  la  profondeur  de  sa  masse,  son  adbyérence  à  des  pé- 
trifications et  à  du  bois  brûlé,  enfin  sa  présence  dans  les  sables 
Sar  nids  ou  masses,  et  jamais  en  veines.,  filons  ou  coucbes,  sont 
es  caractères  propres  à  établir  l'origine  végétale  de  cette  s»ibstancc. 
On  la  trouve  sur  le  bord  de  la  mer  BaUiquie,  q«aad  les  tempêtes 
l'y  rejettent,  ou  en  creusent  le  sable  à  une  certaine  profondeur» 
L ambre  gris  semble  être  une  concrétion  animale,  puisqu'on  en  a 
trouvé  dsms  Testomac  de  jiuelques  poissons:  il  est  plus  mou  et  a 
pins  de  parfum.  Il  est  difficile  toutefois  d^xidiquer  une  origine 
ûiflërente  avec  tant  de  caractères  -communs.  Celui-là  nous  vient  de- 
lliids  et  àa  Buésil.  L'ambre  est  d^m  jaune  doré,  il  se  sculpte,  se 
tâlile  et  se  lime,  avec  les  instruments  dont  on  se  sert  pour  travail- 
ler riroiie  et  le  bois.  Sa  (^o^ileuri  son  poli  doux  et  onctueux^  enfin  sa 
légèreté  et  son  doux  parfum  en  tout  totdile  mérite.  Les  ancaens  l'ont 
employé  à  la  scttJfptuie  et^aas  les  paruses,  nous  avons  des  monu- 
SMDla  asiatiques,  égvptiefi9>  étrosqnes  et  anciens  grecs  du  pins  beau 
caractère,  exécutés  dans  des  morceaux  d'ambre.  Au  moyen  âge,  on 
est  iftiBail  grajié  usage,  surtout  pour  les  gjntîns  de  chapelet  qui 
jMfsaieat  okas  les  doigts,  s'écbanfBaient  au  frottement  et  répan- 
daient leurs  parfums ,  pour  les  ppmmes  aussi  qu'on.tenait  et  xp^'on* 
ffottftit  dans  ses  maiiis.  Où.  s'en  servait  encore  pour  tailler  de  petites 
imageB  de  sainteté.  Enfin,  mis  en  poudre,  il  était  du  nombre  des  in* 
gréoienls  usités  dans  les  embaumexnentôet  dans  les  fumig«(k«is.  Les 
musulmans  en  firent  aussi  grand  usage  en  dv^petets-:^  eu  orineaux 
pour  les  femmes,  etmém^  on^cacbets  ppuf  le&lAOOoynâS.- F  kred-# 
daule^prince  persan^  portait^  m  x^  siècle,  un4:a(^t«aambDe  iwa»: 


4^8  GLOSSAIRE 

(A)  1240.  Magnam  partem  dHlitiaram  iEgypti  in  anro  et  argento,  perlis  et  po- 

mis  ambr».  (Jac.  de  Yitry.) 

(B)  1298.  Ils  (les  habitants  de  Madagascar)  ont  anbre  asez  ,  por  ce  ge  en  cel 

mer  a  balene  en  grant  habondance  ;  et  encore  hi  a  capdoille  asez  et 
por  ce  que  il  prenent  de  ceste  balene  e  de  cesti  capdol  asez  ont  de 
ranbre  en  grant  quantité,  et  ros  sarez  qe  la  balenne  fait  Tanbre. 
(Marco  Polo.) 

«  (G)  1316.  Ge  sont  les  parties  de  Tobsèqne  dn  roy  Jehan  —  pour  deux  onces 
d*ambr6  xl  s.,  pour  demie  once  de  musc  xxx  s.  (Gomptes  royaux.) 

(D)  4179.  Une  pomme  d'ambre  garnie  de  iiij  bandes  d*or,  par  manière  d'orbe- 
voyes,  à  Tiii  menues  perles  et  ij  grosses  pendans  à  un  las  de  soye 
azurée,  où  il  y  a  i  gros  bouton  de  perles.  (  invent,  de  Gharles  V.  ) 

(£)  —  Une  chose  d'or,  plaine  d'ambre,  ouvrée  à  la  morisque,  faict  en  manière 
d'une  tasse tte  pendant  à  un  laz  vermeil. 

(F)  —  Ung  ymage  d'ambre  de  saint  Jean-Baptiste. 

(G)  —  Une  pomme  d'ambre,  d'argent  doré  et  a  une  perle  au  bout. 

(H)    —  Une  véronique  d'ambre,  ronde,  à  iiij  évangélistes  d'yvre  (ivoire). 

(I)  —  Une  pomme  plaine  d'ambre,  garnie  d'argent  et  esmaillée  autour  de 
menues  lettres. 

(J)  —  Nostre  Damé  gésant,  les  iij  roys  de  Goloigne  et  Joseph  et  St  Anas- 
thase,  tous  d'ambre  blanc,  ep  petits  ymages,  sans  nulle  garnison. 

(K)    —  Un  petit  ymage  de  Nostre -Dame  d'ambre  jaune. 

(L)     —  Unes  patenostres  de  Damas  et  entre  deux  patenostres  d'ambre  noire. 

(M)  1389.  Une  ymage  d'ambre  de  sainte  Marguerite.  (B.  de  B.,  5464.) 

(N)  1391.  Pour  une  pierre  d'ambre  griz,  pesans  cinq  onces,  à  xxvj  escus  l'once. 

(Gomptes  royaux.) 

(0)  1416.  Un  ymage  d'ambre  de  Nostre-Dame,  tenant  son  enfant  par  la  main, 
laquelle  a  sur  la  teste  une  couronne  d'argent  dorée  et  siet  en  une 
chapeUe  qui  porte  sur  iiij  pilliers,  c  sols  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(P)  —  Un  ymage  d'ambre  de  Nostre-Dame,  le  visaige  et  la  main  d'ambre 
blanc,  une  petite  couronne  d'or  sur  laj  teste,  tenant  son  enfant  d'am- 
bre blanc,  prisé  Ix  sols  t. 

(Q)  —  Une  fleur  de  liz  d'ambre,  prisée  xx  sols  t. 

(R)  —  Une  petite  ymage  de  Nostre-Dame,  d'ambre  blanc,  v  s.  t. 

(9)  —  Une  pièce  d'ambre,  faicte  en  manière  d'un  trippet,  ij  s.  vj  den.  t. 

(T)  —  Six  autres  pièces  d'ambre  empaonnez,  prisées,  x  sols  t. 

U)  —  Un  Dieu  d'ambre,  que  deux  coquins  juifs  bâtent  à  l'estache. 

V)  1420.  Uns  autres  tableaux  de  bois,  ouvrans  en  deux  pièces,  fait  en  faconde 
laz  d'amours,  tout  gamy  à  ymages  et  bordeures  d'ambre  jaune  et  les 
yisaiges  et  mains  d^ambre  jaune,  ouquel  a  d'un  costé,  par  dedans, 
deux  ymages  de  l'anunciaçon  N.-D.  dont  la  coronne  de  N.-D.,  le  pot 
et  le  liz  et  les  belles  de  l'anse  sont  d'argent  doré  et  de  l'autre  costé 
est  l'istoire  de  la  gésine  N.-D.  et,  dedans  les  xii  laz  d'entour  le  dit 
tableau,  a  xij  demiz  ymages  d'ambre  tenans  leurs  uvres,  croix  et  autres 
choses  d'argent  dorez.  (D.  de  B.,  4080.) 

(X)  1431.  Unes  patenostres  à  signeaulz  d'or  et  d'ambre  musquet,  environ  autant 
l'un  que  l'autre,  longues  de  quatre  aulnes  de  long.  (Quittance  cité« 
par  Leber.) 

(Y)  1467.  Ung  aultre  tableau  de  bois,  là  où  il  y  a  ung  arbre  d'ambre ,  à  deux  feul- 
letz  de  martirs  gectez  sur  les  branches,  (mvent.  D.  de  B.,  2260.) 

(Z)  —  Deux  crosses  patrenostres  d'ambre,  l'un  blanc  et  l'autre  rouge  et  au 
bout  ae  chascune  ung  boton  et  une  houppe  d'or  et  de  soye  noire. 
(D.  de  B.,  3167.) 

(AA)  —  xiij  patrenostres  d'ambre  rouge.  (D.  de  B.,  3172.) 

(BB)  1498.  Une  pomme  d'ambre ,  garnie  d'argent  doré,  faict  en  plumetis  et  ung 


ET  RÉPERTOIRE.  429 

bouton  en  fasson  de  frèzes,  pesant  iij  onces,  y  gr.  (InTent.  de  la  Royne 
Anne  de  Bretagne.) 

(GG)  —  Ung  tablean,  onqnel  a  une  véronique  d^ambre,  enchâssée  en  argent, 
dore ,  avecques  une  chaynete ,  une  pomme  gauderonnée  et  ung  cro- 
chet attachez  an  dit  tableau. 

(DD)  1499.  Ung  tableau,  faict  de  ambre  de  senteurs,  ouiuel  j  a  une  ymaige 
Nostre-Dame  tenant  son  enffant. 

(E£)  1599.  Un  gros  morceau  d'ambre  gris,  dedans  une  boete  de  plomb,  pesant 
treize  onces,  prisé  Tonce  dix  escus.  (Invent.  de  Gabrielle  d'Estrees.) 

.AHRTliTSTE.  Corindon  hyalin  violet.  Cette  pierre  fine  doit  être 
d'un  beau  violet  et  présenter  tous  les  caractères  du  corindon,  pour 
avoir  sa  véritable  valeur^  et  n'être  pas  confondue  avec  le  quartz  nya- 
lin  violet,  qui  est  un  cristal  de  roche  de  la  même  couleur,  ma^s  in- 
férieur sous  le  rapport  de  la  dureté^  de  la  pesanteur  spédfique  et 
du  poli. 

(A)  1355.  Nul  orfèvre  ne  pent  mettre  sous  amatitre,  ne  sous  gamat,  feuille  ver- 

meille ,  ne  d'autre  couleur,  fors  seulement  d'argent,  ((hrd.  des  rois 
de  France.) 

(B)  Ui6.  Un  annel  gamy  d'un  amatiste  estrange  et  de  plusieurs  couleurs  assis 

en  un  annel  d'or  en  manière  d'jiu  signet  —  il  s.  t.  (Inventaire  du  duc 
de  Berry.) 

AMETHYSTE  (Prisme  d').  C'est  le  quartz  hyalin.  Le  mot  prisme 
vient,  par  corruption,  de  prase  ou  j>rason^  qui  signifiait  en  grée 
porreau,  et  désignait  le  ouartz  hyalm  vert.  On  en  a  fait  prasme, 

Csme  et  prisme ,  et  on  l'applique  à  Témeraude  et  à  l'améthyste, 
anciens  avaient  trouvé  dans  la  couleur  de  ce  cristal  naturel  un 
sujet  d'allusions  à  l'ivresse  et  ils  croyaient  que  les  coupes  qui  en 
étaient  formées  préservaient  des  fumées  du  vin.  De  la  son  nom 
d'Améthyste.  Le  moyen  âge,  comme  l'antiquité,  a  travaillé  cette 
matière  en  vases,  en  coupes,  en  colonnes,  etc. 

(A)  1416.  Un  petit  vaissel  d'amatiste,  en  manière  d'un  hanap,  séant  sur  un  pi$ 

d'argent  doré  sans  couvercle  —  prisé  —  lij  liv.  t.  (Invent,  du  I>nc 
de  Berry.) 

(B)  —  Une  grant  escnelle  d'amatiste  ronde  et  deux'autres  petites,  en  façon 

de  cuvettes,  prisées  —  ix  liv.  t. 

(G)  —  Un  petit  gobelet  d'un  amatiste  sans  couvercle,  gamy  d'argent  doré  — 
X  liv.  t. 

(D)  1454.  Pour  avt)ir  poly  une  pierre  de  matiste  en  façon  d'une  petite  nef  qui 
estoit  toute  plaine  et  laquelle  il  a  taillé  et  facetté  à  plusieurs  faces  «- 
xiij  liv.  XV  s.  t.  (Comptes  royaux.) 

AMPOULE.  Au  milieu  des  vases  si  nombreux,  au  moins  par 
leurs  dénominations,  dont  parlent  les  auteurs  ecclésiastiques,  et 
dont  il  est  difficile  de  préciser  l'usage ,  parait  TAmpulla  comme  con- 
sacrée à  garder  l'huile  du  baptême  (ampulla  chrismatisj.  Elle  était 
suspendue  au-dessus  d'un  autel  et  ofiferte  à  l'adoration  des  fidèles. 
La  sainte  Ampoule  de  Rheims  fut  la  plus  célèbre;  cependant 
toutes  les  églises  avaient  la  leur.  Le  morne  Théophile  consacre  à 
ce  vase  sacre  un  chapitre  dans  lequel  se  dessine  sa  forme,  à  la 
panse  large,  au  col  étroit  et  allonge.  Dans  lajvie  privée,  on  se  ser- 
vait de  vases  ou  fiacons ,  qui ,  ayant  la  même  lorme ,  prirent  le 
même  nom. 

A)  1145.  Dédit  etiam  ampuUas  ad  servitium  altaris  optimas  et  mirabiles  (co- 

dex vaticanus  ap.  Du  Gange.) 

B)  1220.  Gap.  LVII.  De  Ampulla  (TheophiU  divers,  art.  scVelula.) 

6. 


430  GUO^gAlfM^, 

(Q).  129B«  Ties  anwuUsi  ArgentMO»  pum  «nsmate  «i  oitxi .(Infini*  <iBiS^  Paul  de 

Londres.) 

(D),iâ79.  QiiaftreempouUes  d^or  tooT^i^  et  ea  ch9»)oo.a  un.ecQuil  rond,  sur  le- 

coQYQscl&y  çl^'i^nnefl^  i^rw^e»  p^aQt iviy  mascs^ vi  ojlphs  et  demie 
d'or. 

(IS^iaSS.  Jkiïa  imipiUloft  dVgenKB,  d«  B.  36.). 

(F)  1407.  Encore  par  excellence  sont  Us  (le»  rois  de  France)  voys  consacrés 
et  «idigveiaeAt  en«»ngicemiae  de  la  eamte  liqueur  ^ui>  par  ung  con— 
loQ,  comme  noue  tenons  HenneJiientque  ce  fut  le  saint  espexit  mis  en 
celle  forme ,  apjMrta  du  ciel,  en  soi)  bec,  en  une  petite  ampulle  ou 
jiole.  (Ghiilleberi  de  Mets.) 

(H)  14^7.'DBax  grans  amppules,  on  fioles  de  Toirre,  taintes  sur  couleur  de 
pierus  serpentine,  Tune  en  façon  de  poire  et  Paiitra  en  façon  à«* 
cenoorgB  ^courge)  garnies  d'argent  doré,  pendani  obaenne  à  untMxai 
de  soye- noire  *-  xtUt.  t,  (ïnTent.  du  due  daBen^i) 

(I)  1417.  Une  ampoule,  ou  fiole  ronde,  de  pierre  sur  couleur  de  pierre  seipfn*^* 
tin^,  garnie  d'or»,  pendant  à  un.tiiu  despye..iu.li¥^t« 

AlfCOLiH»  Asebolie ,  anqiielie'^  Taquile^a  de  Limier  genre  de 
la  famille  des  helléboracées .  Elle  est  aussi  nommée  coloniine  et 
figure  avec  rœillet  but  les  jeux  de  cartes  allemands^  de  5a  cartes. 
Jô  cite  qnelqnes  vers  extraits  d'tm  ouvrage  de  Le  Maire  des  Belges, 
Tancolie  s'y  trouve  en  compagnie  de  nos  fleurs  les  mieux  connues. 
(A^  13dOi  Inyent.  dç  Doc  d*Anjo'i.  119,  434,  43«,  48». 
(B)  DM.  Encore  ce  roeil  faire  assai 

De  ranqnelie  et  don  pyone, 
D6  la  SQoeie  et  don  hetone,       (  Poésiesde  Froissart.  ) 
(CJ)i37i>.;U]i.  gobelet  et  une  aiguière  dler,  à.  façon  d'aocoUe;  gamie  dAjéun^^ 
rie,  pesant  a  m«ros  et  dem;  d'or.  (InTeat.  de  Charles  Y.) 

(D)'  ••-  Un  dirageer  dVgent  doré  et.a ,  ou  fonds  duibaoin,.  ua  esmail  d!«n.. 
li^p^jTt  en  un  obappeiet  d'acucolies,  pesant  xj,  marcs. 

(£)  1467.  Un  gobelet  d  dFg^,  deisé,  sur  le--coaTesQleeaQaiUiéd'uaa  aaookye. 
(D.  de  B.  no  2006.) 

(F)  —  •  Dtni  beuteilleetet-  d^argent,  pendant  à  elMenes,  esmailliea  à  deux. 

costez  d^ancolyes,  pesant,  ensemble,  iiv  marcs.  (D-  de  B.>  2576.) 
{(iy  l&OO.  Pnis'TintFlofa  qiti  sos^tréacr  deslie 

Farestendant  ses  beaux  tapis  semea 

De  mainte  rose  et  de  maintaancolie.  (J.  Le  Maire  des  Belges.). 

(H)   —   Hariolaines,  poliot,  cyprès,  spic  romarin,  enroine,  mente,  basUisque,. 

marguerites,  soucie,  ancolies,  iennettes,  giroflées,  coquelets.,  f^eicttles». 

bacinetz,  passeroses,  paseeTelonx,  glays,  noyelles,  lis,  pencées,  mu- 

gnetz,  roses  et  oeiUetz  herbuz.  (  Jean  Le  Maire  des  Belge#.  ) 
(I)  1600,  Des  chansons  (c'est-à-dire  Galatiana)  autrement  dite  anchoUes ,  sont 

simpleis  et  doubles.  (Et.  Binet,  Les  Mbrv.  de  la  nirtnre-.) 

AKEULT.  Anneau^  diminutif  d'annel,  dérivé  d'ànnulus. 

1260*.  Et  ran«letmist  en  son  dei 

Ne  li  dis  plus  ne  il  a  mei.  (Poésies  de  Marie  dff  Ftanccu). 

ABGUBrrWÊiR'Bi  (Fàoon  d').  A  la  mode  d'Angleterrei  Je  ne  cita, 
paa  loi  toutes  les  preuves  queie  posséda  de  TiimueiioeideB  inoâss 


put  de  plusieurs  mots  de  ce  glossaire.  Il  est  souvent  question;  oe 
LiiauK  aahBtés  en  Aagletene ,  je  citA  ici  cpœlqiies  exftmplas* 

(A)  1295.  Scrineum  de  opère  Dunelmenst^  ooatiiiett5.seli9iiiaB  sigiUatas.  (Inv.. 
de  Seint-sPavl  deLondtes.) 


ET   IliPERTQiaE.  43^ 

O)  1363.  Un  gobelet  d'or  plain^  conTert,  qm  est  de  U  façon  d'AA^tenre«qQi 

poise  y)  m«rt8f  î  once  et  demie.  (&Tent  du  duo  de  J^mandie.) 
(C)    —  La  grande  ceinture  du  Boy  çu'il  []&  duc  de  Normandie)  apporta  é*An*- 

[Tf)'  —  tJhfermail  ësmafllië  du  Roy  qu'il  apporta  d'Mgkltevre.- 

(]S)  1379.  Un  grand  eercle  ^  ^ui  fut  à  la  fto^  Jeanne  de  Booxbon,  le^e)  tut, 
acheté  de  la  Gontesse  de  Feanehcoe ,  g^mvde  luidays,  ^aphi^,  dia- 
mans  et  broches  de  perles.  (Invent,  de  Charles  Y,) 

(F)  1396.  Pouruiiij  cors  dé  chàce,  envoyés  d'Angleterre.  (I).  de  B.,  no  5713.), 

(G)  1399.  Un  grand  gobelet  d'or,  ï  pié  et  à  cornsescle,  eamaiUé  de  châssis  et  de- 

dans environné  de  fretelet,  le  convescle  ^t  le  pié  de  trois  couronnes, 
peeant  six  marcs  trois  onces  et  demie.  (In vent  de  Charles  YJ.^ 

(HJ  —  Iftie  aiguière  d'or  pareiUfe  aa  dit  goJaèlet  —  eties  donna  le  roy  d'An- 
gleterre.- 

(I)    —  Un  escrinet  d'argent,  par  dehors  ouFré  d'ouvrai^  d'Angteten». 

[J)  1414.  Une  eguière  d'or,  qu<»  la  royn#  d'Angletewe  avoii  eavoiée;  (domptes  et 

inventaire  du  duc  de  Bretagne.) 
(K)    —   Deux  grans  plats  d'argent  d'Angleterre  que  nos  dames,  les  sœurs  de 

Us.  lelhie ,  avoient  aportée  d'Angleterre  et  huit  autres  moindres. 

(L)    —  Un  tabtean  d'or  que  la  royoe-d^Angieterrc  avoii  envoyé  au  Duc. 
(M)  —   Un  petit  tableau.d'or,  pendant  à  une  cfaaisne  d'or,  que  la  royne  avoit 
envoyé  au  duo* 

ÇN)  —   Un  dyamaot  escarre,  assis  en  un  angsel  4'orv  esmaitté  de  bleu,  que  la 

royneeniEoya'ftu  dioc.  (En  jaiiviar-M..occ»9Ui.)  ) 
(0)  1420.  Une  chappe  de  brodeure  d'or,  f aoon  d'^gletetriei  (Toyez  une  longue 

deacriptioA  dans  les  Ducs  de  Bourgogne,  4097. } 

AKBBL.  Aaneau^  bague^  M  Ansnlu^v 

(A^  1290*.  Bens  aniatis  ot  en  sa  main  desjtre 

Et  trois  en  ot  en  la  seneatre.  (Li  Roomans  des  Sept  Sages.)  - 

(B)  135^.  Fourij  annianx  d'ev,  achetés  pour  le  roy,  esqoiex  a  deux  pierres  taH*- 
léee.  (Goraptes  royaux/) 

(6)  1399.  A  Luc,  orfèvre,  —  pour  avoir  fait  et  forgié  un  annd  d'or  esmaillé 
de  W'vers,  garni  d'un  dyamant.  (I^.  de  Bi,  n^  «881.) 

CD]  1416.  Un  annel  d'or,  auquel  a  im  heaume  et  un  escu  de  mesmes  fais  d'un 
saphir  aux  armes  de  monseigneur,  un  ours  d*esmeraude.et  un  cygne  de' 
cassidoine  blanc,  soustenans  ledit  hèaune — xv  liv.  t.  (Inv.  du  D.  de  B.) 

(E)  1455.  A  Jehan  Lessaienr,  orfèvre,  pour  un  anneau  d'or  esmaillé  delermes, 
auquel  est  esciipt  une  chaofc».  (D.  da  B.,  n*.6727.) 

ANNEAU  DE  MARIAGE.  Usage  chrétien^  qui  découle  de  Taxiti- 
qoité.  L'anneau  de  fer  sans  pierrcrie  indiuué  par  Pline  conume  étaat 
d'un  ancien  usage,  était  devenu,  dès  le  deuxième  siècle,  un  riche 
anneau  d'or  :  les  chrétiens  Tàdoptèrent.  dément  d'Alexandrie  et 
Tertullien  en  parient  au  xi«  siècle,  Isidore  de  Séville  en  donne  la 
simification  au  vu?.  Pour  nlus  de  brièveté  j'ai  espacé,  à  longue* 
dStances,  mes  citations.  Si  jijiçarlé  deTanneau  d& mariage  de 
Henri  IV.,  c'est  qu'il  est  assez,  curieux  de. le  rencontrer  parmi  les 
joyaux  iie  Gabrlâle  d*E«ttée5- 

(A)  78.  Nunc  sponss  muneià  ferreus  annulus  mittitur ,  isque  sine  gfivm^» 

(Fline,  Wst  nat.) 

(B)  610.  Quod  autem  in  nuptiis  annulus  a  sponso  sponss  datuTj  kl  fit,  vel 

propter  mutus  dilectionis  sigpnm,  vel  propter  id  magis,  ut  hoc  pi- 
gnore  corda  eommjunga!ntnr,unde  et  quarto  digito  annulus  toser*- 
tur,  ideo  quod  vena  ausdam,  ut  fertur,  sangoinis  ad  cornsque  perv^ 
m^lurilMMi  lùqpKaU'dè)  4Mleft»ofr) 


! 


432  GLOSSAIIIB 

(0)  4316.  Poar  j  anel  et  pour  j  fermail  d'or  —  que  la  royne  li  donna  qnand  il 
prist  famé.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1416.  Un  annel  où  il  y  a  une  pierre  dont  Joseph  espoosa  Nostre-Dame,  si 

comme  dist  madame  de  Saint-Just  qni  donna  le  dit  annel  à  Ms.  (Inv. 
du  Doc  de  Berry.) 

(E)  1599.  Un  diamant  en  table  qne  madame  de  Sonrdis  a  dit  estre  celny  duquel 

le  roy  a  espouzé  laroyne,  prisé  neuf  censescuz.  (Inv.  deGab.d'Estreei.) 

ANNEAUX  D*ORElLLE.  Boucles  d'oreilles. 

(A)  1 1 80.  Li  Tieus  Galindres  fist  11  rois  demander 

Espérons  d'or  li  flst  es  piez  fermer 

Etles  aniaus  es  oreilles  clouer.  (  Roman  d'Agoullant.) 

(B)  1452.  Dons  de  monseigneur  le  dauphin  —  pour  ij  aneaux  d'or,  lesquels  fi- 

rent penduz  et  atachiez  ans  oreilles  de  Mitton ,  le  fol  monseigneur  le 
daupnin,  —  ix  Ht.  (Comptes  royaux.) 

(G)  1549.  A  Charles  Roullet,  orfèyre,  pour  deux  pendans  de  pierre  Tiollette 
pour  mectre  à  Toieille,  y}  Ut.  xt  s.  (Comptes  royaux.) 

(D)    —  Pour  six  feux  esmaillez  de  rouge,  à  pendre  à  l'oreille,  xiij  liv. 

ANNEAUX  POUE  RIDEAUX.  Anneaux  qui  avaient  le  même 
emploi  que  de  nos  jours^  et  servaient  aussi  à  suspendre  les  tapis- 
senes. 

(A)  1316.  Four  la  façon  de  la  grant  courtine,  pour  corde,  pour  ruban  et  pour 

aniaus.  xl.  s.  (Comptes  royaux.) 

(B)  14S5.  Et  estoient  les  dictes  courtines  i  annelets  pour  courre  touttes  deux 

joindans  ensemble,  quand  on  Touloit.  (Alienor  de  Poictiers.) 

ANTICAILLE.  Ce  mot  italien  était  en  usage  à  Fontainebleau , 
dans  son  acception  sérieuse^  au  commencement  du  xvi*  siècle.  Le 
mot  antiques  reprit  le  dessus,  et  anticaille  resta  dans  notre  langue 
pour  désigner  le  fretin  et  les  objets  d'origine  douteuse. 

(A)  1540-1550.  A  Jacques  Yeignolles,  paintre  et  Francisque  Rybon,  fondear, 

pour  aToir  Tacqué  à  niire  des  mosles  de  piastre  et  terre  pour  servir  à 
jetter  en  fonte  les  anticaûles  que  Ton  a  amené  de  Rome  pour  le  roy,  a 
raison  de  20  livres  pour  chacun  d'eux  par  mois.  (La  Ren.  des  arts  a  la 
Cour  de  France.  1, 424.) 

(B)  1734.  n  est  Trai  qu'il  a  du  goût  (M.  Falkener)  pour  l'antijinaille ,  mais  ce 

n'est  ni  pour  alun,  borax,  terre  sigillée  ou  plante  marine.  Son  goût  se 
renferme  dans  les  méiiailles  grecques.  (Voltaire,  Let.  à  M.  de  Moncrif.) 

ANTONNOIRE.  Entonnoir.  On  employait  aussi  ce  mot  pour  dé- 
signer Téteignoir  qui  en  a  la  forme. 

(A)  141T.  Un  petit  antonnœr  d'or  gamy  de  menues  perles  —  iiij  liv.  t.  (ïnyent. 

du  duc  de  Berry.) 

(B)  1467.)  Six  antonnoires  d'argent  blanc,  serrans  ausdits  plats  et  escuelles, 

armoyé  des  armes  de  Monseigneur,  pesant  iij  marcs,  iiij  onces.  (Ihic 
de  B..  2704.) 

(G)  1599.  Ung  bougeoir  en  forme  de  ferrière  avec  une  jifitite  chesne  et  un  an- 
tonnoir.  (fnvent.  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

ANTR AGITES.  Variété  du  rubis,  dérivé  de  anthrax,  charbon, 
qui  répond  au  carbunculus ,  et  par  conséquent  à  Tescarboucle. 

(A)  1500.  Anthracites  est  contée  entre  les  escarboucles,  pour  ce  qu'elle  ba 

couleur  içnite  :  mais  elle  est  toute  environnée  d  une  veine  blanche. 
(J.  Le  Maire.) 

(B)  1600.  Les  rubis  anthracites  jettez  au  feu  deviennent  comme  morts.  (Etienne 

Binet,  Merv.  de  la  Nature.) 

ANVERS  (Façon  d').  Je  ne  saurais^  en  Tabsence  d'un  dessin,  pré- 


ET    RÉPERTOIRE.  433 

ciscr  le  style  de  l'orfèvrerie  flamande  de  la  fin  du  xvi«  siècle,  mais 
cette  expression  s'y  rapporte. 

(A}  1559.  Un  grand  bassin  émargent  doré,  grayé  et  cizellé,  fa^n  d'Anyers,  pria 
viij  u  iij  escns  (Invent.  de  Gabrielle  d^trées.) 

ARAINE.  Trompette  faite  d^airain,  et  dont  le  nom  dérive  de 
Arainum,  comme  bnisine  de  buis,  cornet  de  corne,  Olyphan  de  la 
dent  de  1  éléphant,  etc. 

(A)  1250*.  Les  pemères  irent  laneier  —  de  tontes  cars  hnier  trompes  et  arai- 

nés  sonner,  en  la  manière  que  Ton  flst  jadis  quant  Jenco  fu  prise. 
(Ghron.  de  S.  Denis.) 

(B)  1270.  Monlt  sonnèrent  bien  les  araines.  (Phil.  de  Monstres.) 

(G)    —     Fist  sonner  bien  cent,  tant  araines  qne  buisines.  (Hist.  de  Dugnesc.) 

ARBALESTE.  Gonmie  instrument  de  précision,  j'en  parle  au 
mot  astrolabe;  comme  arme,  je  l'exclus  de  ce  répertoire.  On  re- 
marquera cependant  que  l'art  avait  sa  part  dans  leur  fabrication. 

(A)  1407.  Item  en  nne  antre  chambre  haulte  (de  la  maison  de  Jacques  Bnchié 
Pain,  i  Paris  )  estoient  grant  nombre  d'arbalestes ,  dont  les  aucuns 
estoient  pains  i  belles  ^ures.  (  Guillebert  de  Metz.  ) 

ARCHAL.  Cuivre .  mot  dérivé  de  aurichalcum;  il  s'est  conservé 
dans  l'usage  pour  d&igner  le  fil  de  laiton.  Un  corps  de  métier  avait 
accaparé  la  spécialité  de  battre  le  cuivre  en  feuilles  minces,  pour  en 
faire  l'oripeau,  un  autre  le  travaillait  en  toutes  sortes  de  Doucles 
et  d^agrafes ,  un  troisième  enfin  Vêtirait  en  fil  d'archal. 

(A)  1%0.  *  Mes  par  Dieu  je  ne  gageroie 

Un  denier  d*argent  ou  d^arcbal.  (Fabliaux.) 

(B)  1260.  Tit.  XX.  Des  battenrs  d^archal.  Qniconqnes  veut  estre  batères  d'ar- 

chal à  Paris ,  estre  le  Ppet ,  mes  quHl  sache  faire  le  mestier.  (  Us  des 
métiers  recueillis  par  Et.  Éoileau.") 

(G)  —  Ht.  xxij.  Des  boucliers  d*archal ,  de  qnoivre  et  de  laiton  nuef  on  ries 
de  Paris.  —  Qniconqnes  est  bouclier  d'archal  à  Paris ,  il  puet  oayrer 
de  coivre  et  d'archal  yiez  et  nuef  et  en  fera  boucles  et  tontes  ma- 
nières de  ferreures  à  corroies. 

(D)    —  Tit.  xxiv.  Des  trefiliers  d'archal  de  Paris. 

(fl)  1320.  *  J'ai  bêles  espinenes  d'argent 

Si  en  ai  d'archal  ensement.         (Dict  du  Mercier.) 

(F)  1453.  Pour  treize  pies  d'archal  mis  devant  ladite  voirrie  pour  la  préserver 
de  routnre  (rupture.)  xix  s.  yj  d.  (D.  de  B.  1516.) 

(6)  1579.  Pour  trois  douzaines  de  fil  d'archal  de  Flandres  pour  servir  à  enfiler 
perles.  — Pour  dix  aulnes  de  fil  d'archal  blanc;  pour  servir  à  mectre 
aux  collets  de  ladicte  dame  (  Princesse  de  Lorraine.)  —  Pour  deux 
bottes  de  fil  d'archal  jaulne  pour  mectre  aux  coeffures  de  la  dicte 
dame.  (G.  des  ducs  de  Lorraine.) 

ARCHALEE,  ARCHALECR.  Garnir  de  fil  d'archal,  exercer  ce 
métier. 

(A)  1399.  A  Simmonet  de  la  Fosse,  archaleur,—  pour  avoir  archalé  une  fourme 
de  voirrière-^afln  d'obvier  ans  pierres  et  autres  choses  que  on  pourroit 
geter  contre,  xvi  Ut.  t.  (D.  de  B.  no  5894.) 

ARCHITECTE.  Les  Romains  prirent  ce  terme  aux  Grecs,  et  il 
exprimait  chez  ces  deux  nations  le  maître  conducteur  des  travaux. 
Au  moyen  âge,  on  le  laissa  de  côté  avec  tant  d'autres  expressions 
qui  ne  répondaient  pas  à  l'organisation  d'une  société  nouvelle.  Ce 
mot  fut  remis  en  usage  au  commencement  du  xvi«  siècle.  On  avait 
été  jusques-là  simplement  manouvrier  de  machonnerie,  apprenti. 


onnier  oiienfin  maistre,  Mlorsau'oap^iTeiiaiiÀ^ètref)laGé>àJiit4k» 
dés  constructions  royales,  ou  de  la  constxiuîtiûa  à'im  éoifioe^  <»i  sTiB^ 
titulait  maistre  des  œuvres  royaux,  et  maistre  de  rœuyre  de  céans.. 
Jé'cnvis  déeoiiYxir  le  moment 'préds»  où  il  fallitt  'un  tenne  nouveati^ 
mui  distinguer^  des  maistres  maçons  têts  que  Pierre  de  Montreuil^ 
Aemond  du  Temple  ou  Alexandare  de  Bemend^  iabiles  gens  qui 
avaient  étudié ,  en  v  mettant  la  maifi  >  la  >pratique  de  leur  métter; 
une  nouvelle  classe  d'artistes  gui^  sans  etudes.préaUihteB,  se  vouaieat 
à  rarcliitecture^,,pouc  ainsi  dire^  par  in^irabon,  etlapnatiifnBieiA 
ihéûriquemaat^  aveeles ressaurccysde.l&piHQiuce  ei  d^latscnlpture 
dont  ils  avaient  fait  l'étude.  Ce  point  de  jonetinn  se^tMUTe  en  France, 
je  crois^  en  OUI,  iors  de  la  Domination  de  SébastioL  Serlio.  Lès  tra- 
vaux de  Fontainebleau  étaient  en  tcain  xiepiiîs.isas^  «ous  la  con- 
duite de  l'architecte  françaifi  Gilles  ie  Bneton^  ^nstm^ur  modeite 
<^ui  s'intitule^  dans  les  actes,  maistre  maçon  tailXeur  dâ.pierre.  Srav 
bo  arrive,  et  on  lui  donne,  ou  plutôt  iJ'se  donne  en  itaiÎAn^  et  cm 
traduit,  lé  titre  d*arcliitecteur.  Si  on  veut  bien  remar<juer  qua  C€ 
terme  ne  se  rencontre  pas  dans  nos  anciens  textes  ^  et  qu'*en  1539 
Robert  Etienne  traduit  encore  le  mot  latin  axcbiitectiis  par  maistre 
maçon,  on  tombera  d'accord  sur  Tacte  de  naissance  dumotarâhUecte, 
tel  que  je  le  dresse  ici.  Aujourd'hui  nous  avons  des  architectes,  des 
entrepreneurs  de  maçonneiie  et  des  maçons,  mais  il  est  vrai  gua 
les  architectes  accusent  les  entrepreneurs*  de  se  mettre  à  leurjplace, 
et  les  entrepreneurs  voient  av«c  inquiétude  les  travaux.  exAcutés^ 
sans  leur  concours,  par  de  simples  maçons.  Encore  un  peu  de  t«mps, 
et  on  reviendra  aux  idées  simples  du  moyen  â^e  qui,  après  avoir 
earanti  la  capacité  pratique  par  les  r^^lements  de  la  maUrise ,  se 
fiait  plus  au  talent  de  Thomme  qu'à  un  titre  ppur  faire  sa  position. 

(A)  i266.Flos  plenns  monim  yivens  doctoc  latomonmi  Mnsteiolo  fuitiisjacet 

bic  Fetni  ti]fiuilatas.^(£|iit.  de  rarchiteete  de  la  Sauite-^hajwll^.) 

(B)  4420*.  Gommiiidt  YeairiocoDtkient  maistres  aidutecteuis  pour  deviser  sa 

séptdtnrt.  (D.  Flores  4e  Orèce.) 

(G)  1440.  Ci  gist  maistre  Alixandre  de  Bernerai ,  maistre  des  œnTres  de  ma- 
chonnerie  du  roy  notw  Sire,  au  baiiliage  de  Rouen,  et  de  ceste  é^ise» 
quitrespassa  Tan  de  çrace  mil  cccel  le  ve  ioordié  janyier.  PrieRPie» 
pour  rame  delixy.  (Epitaplve  qu'on  lit  dans  réglise  St-Ouen  de  Rouen.) 

(D)  1440^  £t  a  ce  rapport  fu  présent  Golia  deBcmenrtl  ceeni  pariCDS.  rabt>6 
et  les  religieux  (de  baint-^ien  )  a  ealre  romviiev  de  machonnerie  de 
lenr  église  pour  le  temps  advenir ,  en  la  ssaiblAbe  magni^  coivm» 
son  feu  père  AUxandre de  Bemeval  a  esiéen  soft  temps,. (Rajgport  fait 
sur  Téglise  Saiut-Ouen,  publié  par  M.  J.  Quifiberai.) 

(S)  1528.  Gtiles  le  Bveton,  maçon,  tailleur  de  pierre^  demeurant  i  Ptris,  pro- 
met de  faire  et  parfaire  bien  M  deuement.,  an  ^is  dVïuvinen  et  cens 
en  ce  connoissans,  pour  le  ro^ ,  NS. ,  en  son  cbateau  de  Fontaine» 
Hmu.,  tODS«t.cblBCWi  le»  ooMrajtes*  de4aDtaeoiiDen»et  laHle  ,  à  pbiiR 
contenus  et  déclarées  ou  devis.  (Comptes  des  Bâtiments.  Renaissunoa 
des  arts  à  la  cour  deFr&nce.). 

(F)  1S344  Toisé  fait  d«aditftt>ayra9e»,  de  rordannance'dudit  sieur  de  ¥illeroy» 

par  Gruillaume  de  la  Rumle ,  maistre  des  cnvres  de  aiaç<mnerie  duoit 
sieur  (Le  Roi)  et  Louis  Poireau  ma^  juré  d'iceluy  sieur.- 

(G)  1539.  V^tre  masson  ou  charpentier,  iircJuW(iM.  (Pictioimaice  fraoûoi^- 

latm  de  Robert  fistiemie.] 

(B^  1541.  Ftançois,  par  la  grâce  de  IHen,  rojdé  Frànoe  -*  vous  payex-  —  i 
Boalrecher  et  bien  amé  Bastiaunet  8âHo ,  p^datte  et  arcbitecteur.dv 
piysde  Boullongne  la  grâce,  la  somme  de  4W  livres  ^  i  cause  de  sm: 
m eMAét.nmùm pai&tre bel «OB]iilMletaii>wâi]iiiie ,  ««f «il  -4eF jwr 


ET   ft&PfBTOlKE.  idf^y 

dite  éAi£fictt  eibafÉineiukaidiA  Fdotiio^aao.  (  ¥o]wc  Vowrmg^  intih  - 
tiUé  ;  UB^naisMUfie  de«  arts  à  la-eonr.  dé  Fraaoe.) . 

[I)  UAfiu  Benrjr  pai  U  {;i:ae6«  de  .Ken*  .voy  de  Franc«,  à  'BMlne  amé  «t  !(i«lM 
conseiuer  et  ausmonier  ordinaire ,  maistre  Fhilbert  de  Lomé ,  optait 
architecte  ordinaire,  saint.  (Idem.) 

J)  1550:  Snimno  piacercnai  piglio  alctma  Tolta  nel  vedere  i  principi  degli'  ai*" 
tefici  nostri,  per  Teaer  saUce  BMlti  tedora  di  basso  in  alto,  e  spécial)» 
mflote  nelT  aœbitettcira^  la  seiâoaa  delU.^uale  ddo  «  sUla  «8«rcir> 
tata  da  parecchi  anni  addietro»  se  nondaïutagUatoii  o  da  persone 
sofistiche  ebe  facerano  professione  senza  sapeme  pure  i  termini  e  i 
primi  prinoiiD  d'IatCDdfire'  la  piospettif a.  ( Vaian.) 

ABCpHlUÈHES.  Les  areons^  les  parties  relerées  eu  avant  et 
en  amêre  de  la  selle,  dônt'lcs  Orientaux  ont  conservé  la  fdrme  et 
le  vaste  développement;  ce  mot  est  dérivé  de  arco  suivant  Sau- 
maise  :  Arciones  vtycamns  ab  arcu ,  qnod  in  modum  arcus  sint  in- 
eom.  Piosieiics  ançoos  de  derrière^  des  xii«,  iiii<^  et  xi^  sièeles.  sont 
{wureiuas  jusqu'à.  nouA,  les  uns  eainâtat  repoussé,  émaillé  oii< 
ciselé^  les  autres  en  bois  sculpté.  Voyez  SelU, 

(A)  11 M^.  Ifwâre  fiioentli  archon 

Bordé  de  pierres  environ.  (B'Atis  et  de  Prtpbaliaf.) 

(B)  1160*.  Des  seles  furent  tuit  doré  Ù  arçon 

A  <iors,  à  beffte  pointure  eBTmm.  (Gérard  de  Tienne.) 

(G)  1 1 80*.  Sele  ot  de  nuralt  ricfae  faeeo, 

B'iviure  forent  U  arçon 
Les  «ttT6ft Aoat  d'autse  manièBe.  (Flore  et  Blanehe  Flor.) 

{B|ld4M.GQmdiiectiuAdainde  VaMeinond«nsi,fructuariasnost«r,  teneret  à 
nobis  in  feodnm  res  subscriptas  «olvendo  ecinde  ({nolibet  anno  nobis 
dnos  arcomtt  ad  seUam  vacnos ,  unom  vidalicet  armis  nostris  Fraaois 
commnnibns  et  alinm  armis  Glodovei  régis  prsdecessoris  nostri  depior 
tes.  (Apud  Dto  Gange.) 

CE)  1310.  Pour  demy  pièce  de  toille  inde  —  ponr  fourrer  les  arçonnières  ans 
grans  cfaenranx  le  Boy,  viij  s.  (Comptes  royaux.) 

(F)  13S2.  Four  le  hamois  de  il  cheTaus  c'est  assavoir  selles,  colliers,  aTallouè- 
res,  —  et  Les  arçons  de  devant  et  derrière  pains  de  la  devise  (de  Blan» 
chède  BfradMm).  (Gooiptes  royaux.) 

(Cr)  l^M.  A  Jeban  Lesssyeiir,  orfèvre  do  MBS.,  ponr  avoir  batUé  et  livré  le 
cnitvra  de  la  garaitare  de  l'aDCon  de  la  sdle  neufva  de  madame  la  dQ-< 
chtme  «t  iceuii  taillé  et  esmaiUé  à,  la  devise  de  ma  dicte  dame.  (D.  de 
B>,  0719.) 

ABDlLIiOOr.  La  pointe  de  fer  qui  traverse  la  courroie,  et  la 
retientonpassant  dans  la  boucle.  Le  mot  est  fort  ancien.  Voyez  à  Tai^ 
tide  Mordant  la  conftision  qui  s'est  produite.  Ce  que  Gautier  de  Bi- 
belswcHth  nomme  sublloun  est  tradmt.  en  marge  de  son  Guide  du 
langage  français,  par  alsene  qui  vient  de  notre  mot  alesne  et  man- 
que le  Uxm  fait  av«c  uae  aLène. 

(A)  1080.  Lingnla,  de  lingua,  dicitnr  gallice  hardilon.  (Wct.  Job.  GaUandia.) 

(B)  1395.  Oeiûsy  doyt  le  hardfloon 

Paner  pat  tm  desnbiloon.  (Gaatier  de  Bi^lswortb.)  t 

(6)  1420*.  NI  boucle  ni  bardillon.  (Dom  Florès  de  Grèce.) 

(D)  1530.  Une  bagne  d'or  (joyau  )  on  qu'il  y  a  une  dame,  accoustrée  i  l'égyp- 
tibntte,  mwe  sw  une  feulle  d'or,  an  deesoubz  de  laquelle  est  nng  Dat- 
l«i»,  misen  cbattpn,  aiant  à  Tentonr  cincq  perles,  mises  en  molmet  et 
an  dos  est  nng  ardilldn  avec  une  bono^nelette  à  ataeber  la  dicte 
kigh&  (ittv.^  de  Ghttkt^hnnt.) 

ABBOISES.  EUes  furent  de  tous  temps  employées ^ipi»  les  toi- 


456  GLOSSAIRE 

tores ,  mais  on  remarauera  dans  les  citations  smyantes  des  ar- 
doises encadrées  dans  des  ais  d'arçent^  sans  doute  pour  servir 
Conune  les  tablettes  de  cire^  à  écrire  des  annotations^  articles  de  dé- 
penses, etc. 

(A)  1379.  Deux  ardoises  enchâssées  en  deux  ays  d'argent.  (Iny.  de  diarlesT.) 

(B)  —    Une  ardoise  en  an  estny  de  enivre. 

(G)  1494.  Gomparavit  insnper  lapides  ardèsios  ad  cooperiendum  ecclesis  et 
dormitorii  tecta.  (Lettres  de  rémission.) 

ARGENT.  Ce  métal  était  désigné  suivant  son  titre»  on  disait  :  ar' 
gent  le  roY,  argent  fin^  argent  d'Avignon,  argent  de  Limoges- 
Quant  à  1  argent  de  Chypre,  j'en  parle  à  Varticle  or  de  Chypre» 
c'est  un  fil  de  lin  entouré  d'un  fil  plat  d'argent. 
(A)  1296.  Le  marq  d'argent  de  Limoges,  Tiij  d.  (Tarif  pour  Paris.) 

ARGENT  BLANC ,  pour  le  distinguer  de  Tarant  doré  que  nous 
appelons  vermeil.  Dans  les  chapitres  des  inventaires  intitulés  coup- 

Ses  d'argent  blanc,  potz  d'argent  blanc,  etc.,  on  rangeait  les  pièces 
'argenterie  verrées,  parce  que  c'était  ae  l'argent  blanc  doré  en  par- 
tie seulement. 

ARGENT  EN  GENDRJÊE  ,  avant  d'être  fondu  en  lingot. 

(A)  1370.  Argent  en  cendrée.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1399.  A  Ms.  le  comte  de  la  Marche,  pour  don  à  lui  fait  par  leroy  NS.,  —  de 

la  somme  de  viijxx  marcs  d'ar^nt  en  cendrée, —  à  prendre  de  l'argent 
en  cendrée  que  le  dit  argentier  avoit  devers  Ini ,  venu  des  mynes 
d'entour  Lyon.  (Comptes  royaux.) 

ARGENT  TERRÉ,  ENVERRÉ.  Argent  travaillé,  orné  ou  doré 
par  parties,  par  bandes,  comme  on  dit  d'une  étoffe,  qu'elle  est  bro- 
chée de  couleur  ou  d'or.  Pour  bien  se  rendre  compte  de  la  signifi- 
cation de  cette  association  de  mots,  il  faut  remarquer  :  1®  qu'au- 
cun objet  en  or  n'est  dit  verre;  S»  que  l'on  décrit, Tune  à  coté  de 
l'autre ,  des  pièces  d'orfèvrerie  verrées  et  d'autres  qui  sont  dorées^ 
3°  dans  d'autres  cas  des  pièces  d'argenterie  verrées  et  d'autres  gui 
sont  emaillées.  Il  résulte ,  de  ces  rapprochements,  que  la  maniei« 
d'enverrer  l'argent  était  de  l'orner  par  parties,  soit  de  travaux  de  ci- 
selure^ soit  de  travaux  de  dorure,  soit  d'incrustations  d'émaux,  etc. 
Des  pigeons  verres  de  blanc,  suivant  cette  interprétation,  sont 
blancs  par  partie ,  et  en  effet  l'auteur  du  xiv®  siècle  ajoute  :  ainsi 
que  la  pie  est.  Dans  les  inventaires  écrits  en  latin,  cette  expression 
est  traduite  par  doré  par  parties,  en  opposition  de  tout  doré  totus 
deauratus.  Je  laisse  parler  mes  citations,  elles  valent  mieux  qu'un 
commentaire. 

(A)  1295.  Galix  argenteus,  per  partes  deauratus ,  ponderis  xiij  s.  (ïnyent.  de 

Saint-Paul  de  Londres.) 

(B)  —   Galix  argenteus  partim  deauratus. 

(G)  1351.  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'une  ceinture  d'arçent  —  falote  i 
testes  de  lions  entour  un  bousseau ,  enverrées  d'esmail  et  les  autres 
clos  son!  de  boulions  rons  dorez.  (Gomptes  royaux.  ) 

(D)  —    Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'un  henap  de  madré  dont  la  pâte  est 

famie  d'or  ,  à  une  bordeure  de  fleurs  de  lis  enlevées  et  sont  enverrées 
'esmail  et  an  fons  du  bennap  a  un  esmaU  de  France. 

(E)  —    Item  pour  vj  onces  d'or  parti  pour  envoirrer  les  i)ièces  d'orfavrerie  dn 

dit  faudestenil  —  et  furent  toutes  ces  pièces,  perciées  à  jour  et  envoir- 
rées  d'or  bruni. 


ET    RÉPERTOIRE.  437 

(F)  1351.  Une  cnillier  d'or,  dont  le  manche  est  esqnartellé  de  flenrs  de  lis  d*ar- 

moierie  et  de  flenrs  de  lis  après  le  Tif  et  sont  enTerres  d*axnr  et  de 
ronge  cler  et  an  bont  den  hamt  nn  chastel.  (Comptes  royanx  ) 

(G)  1353.  Ponr  vj  onees  d'ur  parti  ponr  envoirer  les  pièces  dVfavrerie  dn  dit 

faudestuenil.  (Idem.) 

(H)  1360.  Inventaire  du  duc  d*Anjou.  475,  476. 

(  I)  1379.  Une  clochette  d*ar^nt  verrée  pesant,  à-tont  le  bâtant  de  fer,  iiij  onces 
et  demie.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(  J  )  —  Un  encensier  d*argent  doré,  dont  les  chesnes  sont  blanches,  ciselé  aux 
armes  de  monseigneur  le  dalphin ,  pesant  y  marcs ,  vij  onces. 

(IL)    —  Un  autre  encensier  d'argent  verre ,  pesant  iij  marcs. 

(L)  1393.  Pigons  verés  blans  et  tavelles  de  noir,  comme  la  pie  est.  (  Ménagier 
de  Paris.) 

(M)  1414.  Deux  cadettes  d'argent,  veirrées ,  pour  mettre  oyselets  de  Chypre. 
(Inventaire  du  duc  de  Bretagne.) 

(N)  1432.  Pour  la  façon  de  xij  tasses  d'argent  qu'il  avoit  refaictes,  verrées  et 
dorées  aux  hors.  (D.  de  B.  1134.) 

(0)  —  Une  couppe  blanche  verrée,  à  la  devise  de  rabots,  à  ung  fritelet  doré. 
(D.  de  B.  2391.) 

(P)  1467.  Une  petite  esguière  d'argent  goderonnée  et  poinçonnée  à  roses  vérées. 
(D.  de  B.  2647.)  * 

(Q)  1546.  Un^  calice  d'argent  doré  tout  plain  et  deux  burettes  d'argent  blanc 
dorées  par  les  bon.  (Inventaire  des  ualices  du  couvent  des  Célestins 
d'Esclimont.  Ànn.  Aruhéol.  de  Didron,  tome  YII.) 

(R)  1586.  Un  grand  escriptoire  d'argent  ouvragé,  doré  par  parcelles.  (Invent, 
de  Marie  Stuart.  ) 

(S)  1600.  Ouvrage  et  besongne  vermeille  dorée,  c'est  à  dire  dorée  partout, 
mais  dorée  verée,  c^est  quand  elle  est  dorée  au  bord,  ou  bien  par  cy 
par  là,  tantost  laissant  le  fonds  tout  net  et  dorant  .le  parensus  et  la 
Dosse  ;  tantost  ne  touchant  le  relief  et  le  rehaussement ,  mais  dorant 
seulement  le  fonds,  les  ouvertures  et  le  plat  pays.  (Etienne  Binet, 
les  Merveilles  de  la  nature.) 

ARGENTIER.  Charge  de  cour,  établie  en  France ,  avec  titre  d'of- 
fice, depuis  la  seconde  moitié  du  xiii*  siècle.  Cet  officier  était  chargé 
du  contrôle  de  toutes  les  dépenses  du  roy  et  de  sa  maison  pour 
meubles ,  habillements  et  menus  plaisirs.  Ces  fonctions ,  toutes  de 
confiance  et  d'intimité^  créèrent ,  selon  les  règnes ,  des  favoris ,  des 
hommes  politiques  pmssants ,  et  en  Jacques  Cœur,  un  véritable  sur- 
intendant des  finances.  Le  mot  signifia  aussi  quelquefois  un  orfèvre, 
un  changeur,  etc.,. et  en  général  tout  homme  chargé  de  manier  de 
Tarçent.  C'est  dans  ce  sens  que  le  garde  des  sceaux  du  Yair  et  le 
carconal  de  Retz  parlent  de  leurs  argentiers. 

ARMILLE.  Bracelet,  de  Armilla,  et  aussi  anneau.  Les  grandes 
chroniques  de  Saint-Denis  traduisent,  par  espaulières,  le  mot  ar- 
milla qui  se  trouve  dans  l'histoire  d'Aimoin. 

(A)  1250*.  Au  départir  (le  duc  Richart)  doua  à  l'un  une  armille  de  fin  or, 

ouatie  livres  pesant;  à  l'antre  donna  une  moult  riche  espée.  (Cbron.  de 
St-Denis.) 

(B)  1250*.  Le  Roy  Glovia  vint  à  grant  force  de  gens  après  ce  mandement  mais 

il  eut  avant>envoié  aux  traiteurs  espaulières  de  cuivres  dorées  et  espées 
et  autres  dhoses  ouvrées  en  telle  manière ,  pour  dons.  (Chron.  de 
St-Denis.) 

(C)  1360.  Leurosteray  de  leurs  oreilles 

Les  biaux  anneaux  et  les  armeilles.  (Eust.  Beschamps.) 


ARMOfUB.  ArfDfts>.dériTé  ch»  anua.  li'artlcle  dé'Ou £!àzige  est 
abondant,  ii  estimitile,  aw  iBomsîci,ïd*y  riètt  ajouter. 

ARQUEMTE.  Aldûmie. 

(A)  1447.  Et  lors  lui  dist  ledit  maistre  Jehan  —  qu'il  avait  AOointanm  à  ung  des 

habilles  hommes  du  moude,  .nammé  ^atier^  ^ eatoit  le  nwâtteisr  . 
Arqnemienque  on  peust  trouver,  et  arecques  faisoitescuz  d'Acqaemie 
les  pl«8  bMulxqiui'on  pouvfoit  dire.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1556.  Four  charbon  foumy  à  Mr 'Halbert  FouITon  pour  faire  des  médailles 

et  pierrezias  d'atqewHiye.,  powle  serviee  d«MS.  (  Comptes  royaux.) 

ARREST.  Lien  destiné  à  arrêterjsoit  la  lance^j  soit  les  chausses, 
soit  un  tableau.  Ce  mot,  dérivé  d'arrestttm,  a  signifié^  par  extension, 
la  décision  qui  cl6t  un  procès,  qui  met  un  arrest  à  une  pilidoirie. 

(A)  1356.  Tous  les  procez  vielz  et  Bouveaux  dont  les  parties  sont  et  seronl  ^ 

*  afrest.  (  Lit.  Qrddn.  reg.^ 

(B)  1383.  Anthonio,  gaita,  pro  uno  arresto  ppsiJbo  in  hasta  glazmi.poonQnis. 

(CSoinpt*  ap.  Da  Gaageu) 

(G)  1392.  A  Hermen  Ruissel ,  orfèvre  et  bourgeois  de  Paris,  —  pour  Tor  d'un 
aecestsemé  de  petites  lettre»,  esmaM^é  de  plusieurs  couleurs,  (|).  de|B. 
no  5530.) 

(Di)  1393.  Pou  huit  in^tz  pour  les  bouto^nense»  des  jaoft^es  du  roy.  (  Ducs  de 

Bourgogne,  no  5583.  ) 
(^  1394.  Uq6>  tawe  d^Bgent ,  docéev  râgaâe  ou  fouB  d'un  «rresff.  {  Dites  d» 

Booj^ogae»  no  59<30.) 
(F)  1396.  Deux  tableaux  de  feoy  s  à  pignon  et  &  arest.  (D.  de  BoTirg.  u«'^742.) . 

ART  MODEAN'E.  Les  dernières  années  du  xvi«  siècle  marquent 
en  France  Textréme  limite  de  la  renaissance  et  les  débuts  de  Tart 
moderne.  Elles  coïncident  avec  li  mort  de  Henri  lïl ,  de  Ducerceau, 
dB  Germain  Pilon,  et  dé  François  Clouet.  Un  autre  esprit,  né  des  cir- 
constances politiques  autant  que  ducaractère personnel  de  Henri  IV , 
inspirera  désormais  Tart,  la littérfttofe  et  la  mode.  Gè n'est  plus  la 
même  élégance  attique,  la  même  légèreté  païenne,  c'est  im  autre 
esprit,  c'est  Tart  moderne.  Mais  cette  limite  n'arien  depuécis,  car^ 
de  Tannée  1589 ,  qui  cuvre  le  rèeue  de  Henri  IV,  à  ranaee  164$  qui 
cl6t  le  règne  de  Louis  XIII,  il  s  écoule  une  cinquantaine  d'aioitées; 
bizarre  demi-siècle,  époque  neutre,, où  l'on  rejette  commodémenib 
toui  ce  qui  n'est  plus  ae  la  renaissance,  tout  ce  qui  n'est  pa*  encore- 
franchement  moderne.  Il  serait  peut-être  bon,  dans  la  pratiq«e>  de 
fixer  là  clôture  de  la  renaissance  à  Tannée  1589,  et  de  piaeerlesilé^ 
buts  de  Tart  moderne  en  1643,  abandonnant  à^  usie  sorte  de  chaos  et 
de  débrouillement  laiacune  qui  existe  entre  ces  deui(  dates.  Cet  art  ' 
moderne  est  d'ailleurs  étranger  à  ces  rechercha; 

ARTIFICE.  Œuvre  d'art.  Souvent,  a»ec  une.  allusâon»  sujft^ 
rieuse.  Ce  mot  ^  dérivé  d'art^/fcmm ,  s  appli(|uait  aussi  aux^jn^ïn^ 
ments  et  engins  de  llndudtrie^  ajjisi  .qq.'â  la  ppftie  secrète  d^tunx 
métier  et  d'une  œuvre 

m  —  Les  maîtres  de  tous  les  loetijei^  et  a]ctifi«e«  ^li^oitÂlâpa.,  .-«>(Ordonn. 
des  rois  de  France.) 

(B)  1394.  Et  aussi  certaine  qi^antité  de  —-  laoKCtamto.  di^icmvfeii  h  fowm  à9 
gettons ,  non  sigaez  et  autres  ferrem^ens  et  artifices  à'^fsUre.inonnoye. 
l  Lettres  jie  rêmisâon.) 

{(^t:M±,  Dessas  (le  Pont  Neuf  de  Paris)  sont  édifiées ,  par  syaneteiB  et  pro- 
portion d'architecture,  IxTiij  maisons,  toutes  d^une  mesure  etJUQ^iiM 
artifice  de  pierre  de  t»îlè  et  brique.  (  Oorrowt.  Atttiq.  de  Paris.) 


ET    miP'RRTOIAE.  àZ% 

dQ  IM44te  z4aowté^  mx  misas  deBome,  nue -statue  d^artitee  taot  accomp^j* 

qif*ile^Q9tiiPâ4wm.  (Bouoket,  Sérées.) 
(E)  l#iO»  lintlaer  flanm^d  ▼«niait,  en  4604,  coostoaire  un  monliB,  serrant  |i 

son  artiice,  «n  la  seconde  4i«he  on  Pont  lieaf.  dn  caste  dn  Ii>avnii 

CKéffu.  d«  Snlly^ 


AVn^nrs.  Ce<  seeitit  iei  roccasioix  de  puler  de  la  sépamtioiL 


panriendrons  à  effacer.  En  1260^  lorsque  tons  iee  métiers,  éeontâfft 
rarael  ]^f aTeUlanl  d'Etiense  Bôileaa  et  leur  iatérèt  bien  eniijidu, 
attere&;t  oh.  Cbàt^let  faire  eaiegistrer  les  us  et  eoutnmes,  ou^n 
avaient  euxirB}éip<3s  lib;reiii£nt  établis,  il  d£  fut  pas  question  œart; 
]e$  orfèvres,  le»  soolpteurs,  les  peintres,  leshucfalers,  etc..  sedi- 
•naèreai  la<  besogne  ae  rimagerie  et  toutes  les  antres  spéeiaiîtés  de 
tnvMOL  jour  lesquels  Hiomme  parvient  à  rendre  sa  pensée  et  à  ex" 
pnmer  see  seiitiiBdiit,  à  montrer  son  goût  pour  le  beau  et  Télé^ 
mee,  quàs  ({im  soienl  d'ûlieurs  les  mâières  ou  l'objet  qu'il  a  seu» 
la  main.  Mais,  6i»  i3dt,  on  revient  sur  cette  heureuse  fnsien,  on 
^attaume  âk4^  quIOA  a^ipeUe  iw«  oonliu^on;  et,  cosame  il  était  isoÊ^ 
poflsiipLe  de  fixer. (ieis  bsuteis  dans  les  ciéatioofi  de  Tait,  ondunsôt 
p<mi  lisne  de.  démarcation  U  destinatien:  des  objets.  Qe  gui  est 
pour  Teglise  est  de  l'art,  dit-ou;  le  reste-  appartient  au  métier.  En 
O^^rde  oette  tentative,  pendant  plus  de  30e  ans  encore,  l'artiste 
foi  on,  étie  inconmi  oo  meeoniiu,  ce-  mot  même  n'était  pas  dans 
la  langue.  Des  hommes  de  talent  acquirent  bien  ime  grande  répur 
talion  par  leur  aânieou  par  leur  habueté,  mais  ils  ne  prirent  jamais 
OB  titre  qui  les  distinguât  de  leurs  compagnons  moins  bien  doués.  Un 
huchieT,  pour  être  un  grand  sculpteur,  resta  un  huchier ,  un  imagier 
ne  cbajif  ea  pas  de  titfe  parce  qu'il  fit  des  chefs-d'oeuvre,  et  ainsi 
des  antres  métiers.  Cest  à  l'absolutisme  de  Louis  XIY  qu'on  doit 
oetfee  distinction,  et  il  faut  étudier  la  longue  résistance^  que  les  maî- 
trises opposèrent  à  la  création  de  l'Acaidémie  d'arcbitecture  et  de 
peinture,  pour  bien  comprendre  ce  ç[u'il  y  avait  de  force  vraie  dans 
cette  vieille  organisation.  Je  ne  puis  p  irler  ici  que  superficielle^ 
ment  de  la  formation  du  mot  artiste.  L'es  Romains  nous  avaient  trans- 
mis leur  expression  poux  désigner  les  nobles  occupations  comprises 
sons  le  nom  d'arts  libéraux.  De  là,  on  fit^  aumoyen  ^e .  le  magister 
artista  ou  simi>lament  aftiâta,  poiur  désigner  le  maistre  es  ars,  l'ap- 
idiquaat  à  la  piiitoseplàie  et  aux  lettces  plutôt  qv'anx  arts  ma- 
naàs.  Qgaod  il  était  question  de  oeux-ei,  le  motartes  désignait 
les  corps  des  métiers,  sans  considération  d'individus ,  et  les  maî- 
tres dans  ces  métiers  purent  bien  porter  aussi  le  tifxe  d'artifex 
on  de  maistre  es  ars,  qui  n'indiquait  qu'une  supériorité  de  ta- 
loit  sur  leurs  valets  et  leurs  apprentis,  sans  placer  leuv  besogne' 
W8  luie  classe  différente  ou  dans  une  sphère  supérieure.  Ainsi, 
dans  tonte  la  lît^rature  dn  moyen  àge^  Bt  dans  sa  langue,  \$fi 
moto,  ouvrier  el-artissa  furent  la  tradnctfoa  «exaete  du  latin  artistai 
(conservé  danslailaBgne'roBaanej  ^  et  si,  par  exception,  un  poëte 
écrit  artiste ,  c'est  une  variante  d  artisan  sans  plus  de  portée  et  saos 
aatse  signiilcalioa.'  he^n  Stâeime,  reeuetUant  en  1&39  tous  les  ter-» 
OMS 'prMresanr- arts,  fait  vinet  artieles,  et  n'ins^  ni  le  mot  sae- 
tMe  m  le  mot  artisan,  mais,  ^ Tarticle  ouvrier,  U.  léunit  toutes  les 


UO  GLOSftAIBB 

locutions  latines.  Gotgrave^  en  1611 ,  traduit  artiste  par  master  of 
art^  mais  il  reporte  toutes  les  locutions  populaires  à  ouvrier.  Jean 
Nicot,  en  1606,  après  avoir  donné  22  définitions  du  mot  art^  réu- 
nit artiste  et  artisan  dans  une  même  signification  qu'il  traduit  par 


peinture  et  sculpture ,  ne  semble  pas  accorder  encore  à  ce  dernier 
mot  une  çrande  popularité. 

Aujourd'hui,  après  deux  siècles  d'exercice  incontesté  de  leur  puis- 
sance et  de  leur  titre ,  les  artistes  tendent  à  suivre  de  nouveau  les 
errements  du  moyen  âge,  en  prenant  rang  dans  les  expositions  de 
l'industrie,  après  avoir  contribué  à  l'admirable  perfectionnement  de 
ses  œuvres.  Encore  un  peu  de  temps,  et  le  mot  d'artiste  sera  un 
non-sens,  coDMne  il  a  été  sans  signification  dans  tout  le  moyen  âge. 
On  sera  un  ouvrier  peintre,  sculpteur,  menuisier,  orfèvre, un ou- 
yrier  de  talent  ou  sans  talent,  on  ne  sera  pas  un  artiste,  imitant 
en  cela  Dieu  lui-même,  le  grand  ouvrier  an  monde. 

(A)  1150  *.  Plus  sap  d'aquel  art  c*as  artifiera.  (Roman  de  Gérard  deKossaion.) 

(B)  1Î35.  Dominus  stoldiis  —  de  civitate  Florentia,   factus  fait  Potestas  per 

artes  civitatis  Reginonim ,  sive  per  societates  mesteriorum  (Mem. 
Fotestatnm  Regiens.  ap.  Muratori.) 
(G)  1198.  n  mandoit  à  PApostoile  que  il  li  denst  mander  jusque  à  cent  sajes 
homes  de  la  criatiene  loy  et  que  encore  seusent  les  s«>t  ars.  (Marco 
Polo.) 

(D)  —  n  est  voir  que  les  homes  de  Toris  -vivent  de  mercandics  et  d'aw, 

car  il  i  se  laborent  maintes  dras  à  or  et  de  soie  et  de  grant  vaillanoe. 

(E)  1300  *.  En  lotas  las  vij  artz  sui  assatz  connoissens.  (P.  de  Corbiac.) 

(F)  1396.  Sachent  tuit  que  je,  Thevenin  Angevin,  confesse  avoir  receu,  de 

MS.  le  duc  d'Orléans ,  la  somme  de  quarante  frans  pour  paier  le« 
escripvains,  enlumineurs  et  antres  ouvriers  qui  font  le  livre  nomme 
le  Mirouer  hystorial.  (D.  de  B.  5725.) 

(G)  1398.  A  Golart  de  Laon,  paintre,  —  pour  cause  d*avoir  fait,  plusieu» 

choses  tonchant  son  mestier.  (D.  deB.  5825.) 

(H)  1407.  L*ostel  de  maistre  Jaques  Duchié  en  la  rue  des  Frouvelles,  laj>ort« 
duquel  est  entaillié  de  art  merveilleux  —  là  estoit  une  fenestre  faite  de 
merveillable  artifice.  (  Voyage  de  GuiUebert  de  Mets.) 

(I  )  1417.  Unes  belles  heures,  très  bien  et  richement  historiées—  couvertes  de 
velnyan  vermeil,  à  deux  fermoers  d'or,  esquelz  sont  les  armes  de 
MS.  de  hanlte  taille  et  par  dessus  les  dites  heures  a  une  chemise  de 
veluyau  vermeil  doublé  de  satin  rouge ,  lesquelles  heures  monseiçnenr 
(le  duc  de  Berry)  a  fait  faire  par  ses  ouvriers  et  ont  esté  prisées, 
avecques  une  pippe  garnie  d'un  fin  balay  on  milieu  pesant  vint  carai 
et  ^atre  per  les  fines  rondes  entour  pesant  ohacune  quatre  caraz,  — 
viijc  Ixxv  iiv.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(J)  14C1.  A  maistre  Claix  et  Guillaume  Fors,  tailleurs  d'ymaiges,  ponr  leurs 
salaires  d'avoir  fait  et  taillé  deux  tabernacles  —  par  taxation  faite  par 
ouvriers  à  ce  cognoissants  (D.  de  B.  1869.) 

(K)  1493.  Tontes  gens,  usans  de  maulvais  arts,  doibvent  estre  prins  et  consp 
tués  prisonniers  par  les  juges  ordinaires.  (Cri  du  Prévost  de  Pans, 
cité  par  Monteil.) 

(L)  1495.  Four  la  nourriture  de  xâj  hommes  de  mestier  —  lesquelles  personnel 
icellui  seigneur  (le  roi)  a  fait  venir  du  dit  Napples  pour  ouvrer  de 
leur  mestier  à  son  devis  et  plaisir.  (Quittance,  voye»  la  renaissance 
des  Arts  à. la  Cour  de  France,  tome  II  ) 


ET    REPERTOIRE.  Ul 

(M)II500.  Une  tar«i  d*acier  polf,  bordée  de  fin  laiton,  garnie  de  clairs  mbit  et 
de  ehrysoUtes ,  richement  esmaillée  de  main  ouvrière  à  histoires  an- 
tiqoet.  (Jean  le  Maire  des  Belges.) 

(N)  1539.  OuTrier,  fabricator,  opifex,  operarins,  artifex.  *-  (R.  Estienne.) 
(0)  1540.  Le  roy  on  gyst  mon  support^ 

A  qni  les  Yndovs  sont  submis, 

Ifa  cy  envoyé  ei  transmis 

Ponr  trouver  nng  très  bon  artiste 

Qui  soit  bien  entendu  et  miste 

Ponr  faire  nng  palais  royal.         (Actes  des  apôtres.) 

(P)  1606.  Artisan  on  artiste,  artifei,  opifex.  (Nieot.) 

(0)  1694.  Artisan,  ouvrier  dans  un  art  méchanique,  homme  de  mestier. 

(R)  —  Arfiste,  celui  qni  travaille  dans  nn  art.  Il  est  dit  particulièrement  de 
ceux  qui  font  les  opérations  magiques.  (Dict.  de  rAcadémie.) 

ASSIETTE.  Imposition^  lieu  où  Ton  s'asseoit,  les  pans^  côtés  et 
places  planes  où  Ton  peut  asseoir  quelque  chose.  Les  plats  n'ont  été^ 
que  trè»  tard,  appelés  des  assiettes,  et  seulement  par  extension  du 
mot  Assiette  dans  l'acception  du  service  de  la  table ,  de  ce  qu'on 
asseoit  tout  ensemble  sur  la  table,  puis  de  ce  qu'on  asseoit  dans  le 
plat. 

(A)  1360.  Inventaire  do  doc  d*Anjon,  no  267. 

(B)  1377.  Combien  qne  le  Roy  eut  ordonné  (pour  le  dîner  de  Temperenr)  jv 

assiettes  de  il  paires  de  mets,  tontesfois  par  la  grivance  de  Tempereur, 
le  roy  en  fist  oster  nne  assiette  et  nVn  servit  on  que  troys  qni  font 
xxxiv  mets  sans  le  deux  entremets.  (Chronique  de  Saintr-Denis.) 

(C)  1379.  Une  couronne  en  laquelle  a  xiiij  assiettes ,  dont  il  y  a ,  en  iiij  assietr- 

tes,  iiij  grans  rabis  balais  et ,  en  iij  autres  assiettes ,  iij  grosses  esia«- 
raudes.  —  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(D)  — •  Un  grand  cercle  ouqnel  a  viij  a.ssiettes  et ,  en  iiij  dHcelles,  a  en  cha.v- 

cone  ix  grosses  perles ,  iiij  esmeraudes  et  viij  diamans. 

(E)  —   Une  ceinture  en  laquelle  a  h  assiettes  et,  en  xxx  dHcelles,  a  en  cha- 

cune deux  saphirs. 

(F)  1416.  Pour  une  assiete  d*or,  faicte  en  manière  d*un  colier  pour  mettre  et 

servir  en  plusieurs  manières  d^abillemens.  (D.  de  B.  463.) 

(G)  1460.  Lesquels  compaignons  alèrent  boire  en  une  taverne  —  et  comme  il» 

furent  assis  en  une  assiete  en  bas— et  icellui  Fierrequin  en  une  assiete 
en  haut.  (Lettres  de  rémission.) 
(H)  1586.  Une  assiette  qnarrée  d*argent,  doré.  (Invent,  de  Marie  Stuart.) 

(1)  1599.  Trente  cinq  assietes,  d'argent  tont  blanc  —  poisant  ensemble  trente 

deux  marcs  —  ijc  iiij  escus,  xv  s.  (Inv.  de  Ganrielle  d'Estrées.) 

( J)  —  Six  assietes  d*argent  vermeil,  doré  plain,  poisant  ensemble  six  marcs, 
cinq  onces,  six  gros  —  Iiij  escus. 

(Rj  1633.  Trois  assiettes  à  cadenat  vermeil  doré,  poinçon  de  Paris.  (CompU*^ 
des  ducs  de  Lorraine.) 

ASTRALABE.  Astrolabe,  instrument  astronomique  qui  servait 
à  mesurer  la  hauteur  des  astres  :  il  est  remplacé  par  les  cercles  vx 
les  sextans.  Il  servait  aussi  dans  les  opérations  d'astrolo&pe,  et  ainsi 
s'explique  l'emploi  des  matières  précieuses  dans  sa  fabrication. 
Voyez  au  mot  Ay$,  citation  {N),  et  au  mot  Espère. 

(A)  1379.  Un  astrolabe,  qui  est  de  cuivre,  rond.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(B)  1380.  Un  astralabe  de  cnvvre  prinse  par  le  Roy  NS.  et  donnée  à  MS.  le  due 

de  Bourgoingne.  (Comptes  royaux..) 

(G)  1399.  Un  astralabe  dV  pesant  trois  marcs,  trois  onces,  quinze  esterlins.  (I.> 
ventaire  de  Charles  YI.) 


442  GLOSSAIRE. 

(D)  1600.  L^obsenratioii,  c*est  quand  à  midy  on  prend  U  liaiB^ur.  dn  soleil.  ^ 

le  tiit  avec  iTÀstrolabe  ;  oo  la  prend  aussi  aTsc  le  baston  de  Jacob  on 
anrbaleste  qm  sert  pour  les  estoilles.  (Et.  Bine  t.  ïferv.  de  k  nature.) 

A:OTROll09iiE^Ott^liiiAét>astrok»gie^  tes  mMnnMDsqui  y  tnut 
rapport  et  (m'on  rencoatre  dans  lés  iflrentaii^s  royaux  niervatit 
bien  plus  à  aes  opératim»  sapeFBtilieufie^vfa'A  ^e  vérîtahles  obser- 
yations  astronomiques.  Les  uaots  astrooomiftn  ëi  astrologien  s'em- 
ploient indifféremment  pour  désigner  les  niâmes  fonctions. 

(A)  1363.  Ua  tablel  aiesquarré  d'a^nt  ponr  atitonoiftie,  a  dedans  plusieurs 

pièces.  (  Invent,  du  Oac  de  Normandie,  daçphin.  ) 

(B)  1462.  A  maistre  Nicofas  de  Fonlaine ,  Astrologien ,  pour  loy  aider  à  son 

deffroy  d'artler  qfnérir  ses  livres  à  Paris  ponr  venir  demeurer  î  Nantes. 
f  Cmoi^tês  do  duc  de  Bretagne.  Chambre  des  Comptes 'de  Ntotés.  ) 

(C)  1475. Je,  Nicole  de  Ponlaine,  astroûomlen  de  MS.  le  duc  de  Bourgoiugne. 

(D  deB  nP4043.  ) 

ATOfJR.  C'était  simplement  la  côëfldre  de'  la  tète,  tellement  (pi'oii 
disait  l'atour  de  nuit,  mais  ce  devint,  par  extension,  la  parure  en 
céftéral  des  hommes  comme  des  femmes.  s^appUqTiant  aux  yêtemens 
«e  soie  comme  aux  armures  d'acier.  De  là  chambre  â^atcmr,  lieu  où 
Ton  se  pare ,  et  dame  d'atours,  celle  qui  préside  à  la  toilette. 

(A)  1302.  Les  armes  trenchânz  re'sbondissent, 

Bn  pluseurs  lieus  au  deslacier, 

Sâr  les  riebes-  atours  d'acier.      '  {  0.  tMart:  ) 

(B)'  1S45.  Si  (Jue  tu  as  ton  créatour 

Mis  en  oubli,  ponr  ton  atonr, 

Fonr  ta  grandeur,  pottr  ta  licbesse.  (Giril.deMxfcbault.  ) 

(G)  1352.  four  ij  escrins  ,  Ton  pour  f*atour  ma  dicte  iDame  { la  royne  )  et 
Tautre  pour  garder  ses  chaperons.  (  Comptes  royaux.  ) 

(D')  145^.  Lors  la  prent  par  le  toupet  de  son  atonr  ethaulsa  la  paidme  ponr 
Iny  donner  une  couple  de  soutHetz.  (  Ant.  de  la  Salle.  ) 

(E)  —   Je  vons  donne  cette  bonrcette,  telle  ^elJe  est  et  douze  escnz  cpii 

sont  dedans  —  si  vneil  et  vous  commande  que  vous  la  preniez.  En 
disant  ce,  cellécmentet  coyement,  d*nng  atonr  bien  envewppéf  la  luy 
mist  au  sehtg. 
fP)   —  La' Royne  flst  présenter  ceïit  atrtnes  de  ïa  phi^ belle  toiHe'd'âtotir. 

t^)'  145  d.  Madame  se  mi^t  en  cotte  simple  et  print  son  atour  d&  nayt.  (  Cent 
nouv.  nouvelles.  ) 

(H)  MSO.  Son  escu  estoit  violet  à  deux  lettres  d'or  de  sa  devise  et  sur  son  heaume 
en  manière  de  banneroUe-  portoît  un  atour  die  'dame.  (CSLiVier  'de  la 
Marche.) 

^I>  —  Atour  rond,  à  la  façon  de.  Portugal,  dont  les"  boùitMett  estaient  à  mj»- 
nière  de  ranses  et  passoient  par  derrière  ainsi  (pvé  pattes  de  chappe- 
rons  pour  homme. 

(  J)  1500.  Marcha  l'un  des  pieds  sur  son  atour  et  feit  apparoir  les*  tresses  de 
ses  beaux  cheveux  dorez.  (J.  la  maire  des  Belges.) 

AflTACBË.  Une  patuïe  qui  s'attaelie,  ^t  aussi  une  agrafe  de 
Bsanteau. 

•{A)  1316.  toya  iv  ataches  à  maûtiaus,  6  deniers  la  pièce.  (Comptes  H^yaax.) 

(B)  1379.  Une  attache  d'or  qui  fut  à  la  UoyniB  Jehanne  de  Bourbon,  ganûe  Je 

vil  balays ,  et  vij  esmeraudes  et  y  a  xiij  trobh«s  de  pertes ,  et  y  a, 
'«n  obacuiie  troefre,  iîQ.  grosses  pertes  et  un  dkttani  on  iiâ>ien  «t'smifc 
assises  sur  un  bastonnet  aemoyé  de  ÏÉainDe,  ttesiuit quatre  onces. 
(.Inv«Bt.  de  Charles  V.)  »  i--         i 

(G)   —  Un  coUier  ou  attache  d'or,à7J  assiettes  ét>«y~Meb»c»ie,x>uij  grosses 


ET  tt-BFBATOIRE.  443 


aerles,  ij  esmwavdes^  4e«x  rèbis  et  un  saphk  on  milMa  et  si  y  a 
liq  entredeux  où  il  a,  ea  ekascan ,  ij  eSBefavAes  ï  J  n^is^  et  en  tout» 
la  dite  attache  faut  iij  esmeraudes. 

AU6E.  On  a^Uqoait  eeifiot  aur  b^gnoires  «t  à  ^'antres -meu- 
bles. Un  cercueu  était  aussi  une  auge. 

(A)  1080.  Scaphas  dicuntar  gaUice  anoes,  u\i  pii£r  baloealur,  tel  pedes  ]a- 

Tantor.  (Dict.  Joh.  de  Gallanaia.) 

(B)  f  453.  létoit  le  roy  dedans  un  coffre  de  cyprès  enchâssé-  en  nn  ange  de 

plomb.  (Monstrelet.) 

.iâiri«TffiB.  Atttèt^  on  écrivait  a»ssi  auter^  toutes  œs  yariantes 
âériTaat  de  Altare. 

(A)  1369.  S«r  le  grant  aoter  d«  Téglise  de  sainte  Bénigne  de  Dijon.  (  Otd.  -éies 

Hi&dtePr.) 

(B)  1417.  Un  anltier  portatif  de  jaspre.  (Invent,  dn  duc  de  Berry.) 

(G)  1457.  Pour  offrir  au  grand  aultier,  un  escn.  (Comptes  de  Bretagne.) 

(D)  1460.  Prèa  du  grant  aultier  je  rae  mis 

Agen^ulx,  priant  nostre  Dame.  (Le  roi  René.) 

(B)  1466.  Pour  faire  un  paiement  au  grand  anttier  de  Téglise  Saint  Piene. 

(Comptes  du  duc  de  Bretagne*.) 

AUlHAIRE.  Amaire  et  aumoires^  de  armarium  et  almariolum  ; 
c'était,  dans  l'origine,  des  coffres  où  Ton  enfermait  toutes  choses  et 
aa'on  tenait  prêts  à  charger  sur  les  sommiers;  plus  tard,  ce  fitt 
des  armoires  fixes  et.  selon  ceqa'on  y  plaçait,  la  bibliothèque,  la 
ohambre  d'atour,  le  buff et,  le  garde-manger,  etc. 

(A)  1130.  Gelé  estoire  tronrons  escrite 

Que  Yons  vneil  raconter  et  tetraire. 

En  un  des  lirres  de  I '«maire 

Monseigneur  S.  Père  à  BiauTès, 

De  là  fu  cist  livres  retrait.  (Le  Roman  d'Alexandre.) 

(B)  1316.  Pour  refaire  les  aumoires  la  royne  et  remetre  les  en  la  tour  au 

Louvref  là  où  ils  aroient  esté  autrefois,  xiij  s.  (Comptes  royaux.) 

(G)'  1396.  A  Simonnet  Aufernet,  huehiér,  pour  unes  anmeires  nensfves^  de  bois 
dlrlande,  de  vij  pies  et  de  deux  de  hanlt  et  de  yj  pies  de  long,  à  iij 
estages,  de  deux  a»foncées  ainsi  qa'il  appartient,  aMchetées  pour  mettre 
dedans  les  garnisons  de  pelleterie  pour  le  Roy  NS.,  —  viij  liv.  p. 
(Comptes  royaux.) 

(B)  1399.  Groix  d'or  estans  es  aumoires,  au  haut  e^taige  devers  la  cheminée 
de  la  tour  des  joyaux,  à  la  bastide  St  Anthoine. 

(£)  1405.  Les  aiHuaires  liêdens  lesquelles  estoient  les  dites  tasses  estoient  en-> 
treenvertes.  (Lettres  de  rénûssion.) 

(F)  1440.  Aimary  or  almery,  almarium.  —  Almery  of  mete  kepynge,  elbutom. 

(Promptorium^  parvnlorum  ,  publié  par  A.  Way.) 

(G)  1S99.  Une  pairo  d'aoaoifeSy  à  quatre  grands  gmchets,  de  bois  de  chesie, 

aervaas  àmettrehabia,  ganuesde  leurs  serreuces  Jèrmans  à  clef,  prisées 
six  escus.  (lavent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

(H]  Ail  my  lytell  bokes  I  watt  in  almehes  (seBmiis)'all  m^^atter  bokis  I  pntt 
ia  my  lyberary.  (Honnan.) 

'^'AUMOSNIER.  C'était  une  vertu,  c'était  aussi  une  charge,  il  j 
araft  aumosnier,  soubs  aumosnier,  elerc  de  ranuaaûsne  et  le  reste. 
Voyez  Pot  et  Corbeitle  à  aumosne. 

(A)  1372.  S'y  vestoit  la  baire  et  faiseit  grans  abitiiwnoeS'  et  eaioit  grant  m- 

■BOsAieFiaxpoures.  (Ghev.  àt  laTonr^EMa^n.  d«s  FeaaaMs.) 

(B)  1407.  Amaistre  Pierre  Ptoobeter  clerc  de  faHmonie  du  loy,  pour  l'achapt 


m  &LOSSAIRIS 

de  xxyj  poiirceaux ,  —  pour  distribner  eomme  il  est  à  faire  chacmi  an, 
—  poar  icenlx  avoir  fait  mener  en  Fhostel  du  soobs-anlmosnieK. 
(Comptes  royanx.) 

(G)  1453.  Moult  fa  cet  emperenr  large  aumosnier  ans  povres.  (Monstrelet) 

AUMOSNIÈRE.  Petit  sac  qu'hommes  et  femmes  portaient  à  leur 
ceinture^  et  qui,  dans  Torigine^  avait  été  la  bourse  des  aumosne»; 
il  contenait  la  bourse  d'argent  et  souvent  la  remplaçait.  Les  Orien- 
taux^ dont  le  costume^  au  moyen  âge,  avait  beaucoup  d'analogies 
avec  le  nôtre ^  portaient  aussi  ces  petits  sacs,  et  nos  croisés  rap- 
portèrent de  leur  voyage  des  aumômères  sarrazinoises,  dont  Timi- 
tation  créa  dans  Paris  un  corps  de  métier  d'autant  plus  nombreux 
que  la  mode  de  ces  aumônieres ,  brodées  en  soie  ou  en  fil  d'or, 
était  plus  générale.  Nous  avons  ses  statuts  de  1260  et  1299.  Voyez 
AUouyèrê  et  Escarcelle, 

(A)  1250  *.  Gis  pèlerin,  qni  là  dormoit, 

Une  riche  aumosnière  avoit 

Qni  ert  laciée  à  sa  corroie.  (Roman  dn  Renard.) 

(B)  1260.  Tit.  Itxv  des  merciers.  Nns  ne  nulle  ne  puet  faire  faire  ne  acheter 

aumosniëies  sarrazinoises  où  il  ait  mellé  ni  ne  coton  aveques  soye. 
(Statuts  des  mestiers,  recueillis  par  Et.  Boileau.  )  j 

(G)  1269.  Aumosnières  à  las  de  soye.  (Gompte  ap.  Du  Gange.)  ' 

CD)  1299.  Des  faiseuses  d*anmosniëres  sarrazinoises.  G'estrordenanoe,racort  '  j 

et  rétablissement  que  les  personnes  cidesonz  nommées,  mestresses  et  i 

ouvrières  de  la  ville  de  Paris  de  faire  aumosnières  sarrazinoises,  con-  | 
joinctement  ensemble ,  sans  divizion,  —  ont  faite,  ordené  et  acordés 
entre  elles.  (Statuts  des  mestiers.) 

(E)  1300.  Lors  a  de  s'anmosnière  traite 

Une  petite  clef  bien  faite.  (Roman  de  la  Rose.  ) 

(F.  (1320)  J'ai  les  diverses  aumosnières 

Et  de  soye  et  de  cordoan 
Que  je  vendrai  encor  oan 
Et  SI  en  ai  de  plaine  toile.  (Dict.  du  Mercier.) 

(O)  —  Gomme  fit  Judas  qui  portait  la  bourse  des  anmosnes,  qu'on  faisoit  à 
notre  seiçnenr  J.-G.,  son  maistre,  desquelles  aumosnes  il  sonstraioit 
et  retenoit  une  partie  en  ses  bonrsaus  pour  nourrir  lui  et  sa  famille. 
(Les  triomphes  de  noble  dame.) 

AUHIJSSE.  Aumuce^  Almucium^  Almucia  et  Aumucia^  coiffiue 
rembourrée,  destinée  à  soutenir  la  couronne  et  à  préserver  la  tète. 
On  distingue,  dans  les  citations  suivantes,  Taumusse  du  cbappel  et 
l'aumuce  du  bassinet,  je  laisse  de  côté  Taumuce,  en  tant  que  coëf- 
fure,  et  sans  l'atldition  de  la  couronne  et  du  chappel,  on  sait  que 
dans  cette  acception  c'est  une  coeffnre  ecclésiastique. 

(A)  1351.  xcix  grosses  perles  rondes,  pour  mettre  en  l'aumuce  qni  soutint  U 

couronne  du  roy  à  la  feste  de  Testoille.  (Gompte  cité  par  Du  Gang«.) 

(B)  1377.  Or  issirent-ilz  de  Paris  et  encontra  le  roy,  l'empereur  son  oncle, 

assez  près  de  la  chapelle,  entre  S.  Denys  et  Paris.  A  leur  assemblée, 

rSmpereur  osta  l'aumusse  et  chaperon  tout  jus  et  le  roy  osta  soa 

chapel  tant  seulement.  (Ghron.  de  FI.) 
(G)  1399.  Et  est  l'aumusse  de  la  dite  couronne  de  veluyau  àsuré,  à  une  croisitl 

d'or  esmaillée  de  fleurs  de  lys,  semée  en  chacun  quartier  de  seize 

estoilles  d'or.  (Invent,  de  Gharles  YI.) 
{V)  '  ^  Et  a  on  chappel  huict  bastonnez  dont  en  chacun  a  quatre  grosses 

G  ries  et  est  l'amnsse  de  la  dite  couronne  de  veluyau  azuré  snr 
|uelle  a  une  croisiée  d'or  garnie  de  pierreries. 


ET  ftBPBRTOIilB.  #4S 

^i999,  Um  e6«T»ine  d'or,  4  mettre  su  tm  bassinet,  eontélMM  atike  pièièsi 
dent  il  y  en  a  hnict  gtenies  chacune  de  hniot  peiies. 

Al^VdMAL€lTHI  on  OrichàlcHm.  Le  laiton.  Da  gtèc  9p0c  et  X^tX" 
icèc^  ttnrte  de  moiïtagne.  Ce  terme,  qui  ne  se  tronve  pas  dâinS 
fioitiière,  est  employé  pâ!t  Platon  et  a  tpaversé  toiite  l'antiquité,  e4 
tffittgbânt  direnses  coimonaisons  de  cuivre  et  de  cadmie  fd^àile  ou 
Memkat,  dé  cniVre  et  d'étain,  de  cniyi^  et  de  zinc,  sans  colnpteY 
-***fl  s'atppliquitit  à  tm  alliage  merveillenx  dont  je  n^ai  pas  à  nroc^ 

""f .  Att  ihoyeii  âge,  il  daigne  tout  franchement  le  laitoii  et  sd 
sforiltô  par  (ibnti^iètion  en  arcbalcnm  et  archal;  ntmâ  TaVOttÉ 
édtiâeirré  dans  là  loctttièn  de  fll  d'atîcb^.  Voyez  ce  mot  et  rai1icl0 

(A}  500*.  Anrïohako  aatem  âla  ratione  cemçaiavit  (pedeis)»  oneâ  ex  an  fll^ 
cnm  ime  mnHo  et  medicamine  adhibitOi  peraocitor  ad  aoreua  eok>- 
iCfm.  (nimaâê.  GûlaBiient.  in  Apoc.) 

(tt)  600^.^  antem  ex  sre  et  igné  molto,  ac  medicaminibas  peidnoitar  9à 
kKiéoBi  edorebi.  (Isid.  de  Séville.) 

(tft  1^0.  AUrîcsâcftM,  nt  dicit  Isidorns,  e^  dictom  eo  ûnHA  cnm  sit  es.  âH 
Utipnitti,  re8|Âéndet  «ditetfleialiter  ekstA  auram.  (B.  de  Granville^ 

(fffU7t.  Laiton,  «i  èottme  dic^t  Trïdor«,  est  tfngdnf  métailgnitfatdessQl' 
leloist  comme  or.  (Le  Piopriètaiie  des  choses,  trad.  de  J.  GoÂiichon.) 

AOtêL  fixe.  La  table  de  la  sainte  Gène,  et  le  tombeM  où  les 
osaftyrs  renouvelèrent  avec  leur  sang  le  ssûat  Sacrifiée,  ont  servi  dD 


reobèrdWqoi  oat  dté  loi^es  et  noes  citations  qm  sont  ti^p  nom- 
htêvBbSy  me  oonMdtsttt  dA^Mrler  des  a«lel»  poMatif^  qui  entrèfil 
dans  les  collections  d'objets  d'art. 

.  ACtEL  PO&TATir  (  AUarifr  portalilia>  altare  «estatorinm, 
k^  libienuias.  )  Dans  ses  expédâlIbnseontpeFleB  Perses,  Gesistantia 


llâe  attx  ciboires  contenant  les  hosties  consacrées;  en  môme  temps 
û'^  traduisit  en  Altaria  portatilia,  autels  portatifs^  selon  les  obu- 
gacâons  de  cbacuit^  au  milieu  des  vicissitudes  d^ine  vie  presque 
nomade.  Dan»  les  rudes  temps  de  TA^ostolat^  o'est-à-dire  ju»*^ 
qu'au  x«  siècle .  il  fallait  dure  la  mess»  au  milisli  des  champs, 
aiLfond  des  forets,  là  où  le  zèle  chrétien  et  les  diancee  heureqseB 
du  malheureuses  portaient  Tapûtre.  La  prenûère  table  vmue  au- 
rait sufû  pour  le  divin  sacnEoe  si  cette  table  avait  été  sans  souil- 
ïxSKf  mais  dans  rioc^litude,  et  pour  s'assurer  contfe  un  dan^r,  on 
porta»  av«6  les  voma  saerés,  la  table  d'autel;  seulement  comme  les 
difficuités  du  transport  ne  pennettaient  pas  un  grand  appareil,  on  se 
ododenta  du  daSsits  dfe  lataole,  dm  superaltare,  ctt  ce  dessus  de  tablé 
il^jaat  pour  but  cpte  de  reeueiâlr  ce  (pn  pourrtôt  tomber  de  par- 
afes du  pain  et  de  gcmtteB  du  vhi  consacre,  on  le  fit  très-petit.  Oa 
Al  rdduiij^  même  peu  k  peu  les  dimensions  A  tel  point  que  les  évè- 
40^ en  dbréot  fitér,  A  peu  près  à  vingt  pouces,  le  minimumde  lon- 
gueur. G^est  ainsi  que  nous  tes  trc^uvons  dans  les  tombeaflud-dans  les 

7 


ki^  6C0S9AIRE 

trésors  de  craeknies  églises,  c'est  ainsi  cpills  ôont  décrits  dans  les 
inventaires  aes  rois,  des  princes  et  des  ricbes  seigneurs.  Là  seule- 


âui  avait  d'autres  dimensions.  Ils  sont  désignés  les  uns  et  les  autres 
e  la  même  manière.  11  me  suffira  de  dire  en  quelques  mots  quelles 
étaient  les  matières  et  la  forme  adoptées  pour  faire  un  autel  portatif. 
Un  carré,  long  d'au  moins  20  pouces,  exceptionnellement  un  disque, 
tesipj'  '  '  '       '      '  """ 

phyre, 
comme 

matières  ,  _ 

de  l'or,  travaillés  en  niéUure,  en  repoussé ,  en  émailluré  et  ornés 
de  pierres  précieuses.  Dans  un  coin  une  place  réservée  pour  les  rép- 
liques. Cet  autel  portatif  avait  son  ameublement  portatif.  On  in- 
stallait toute  la  cnapelle  suivant  les  circonstances .  et  on  plaçait  la 
t^le  d'autel  soit  sur  les  pieds  qu'on  portait  avec  elle,  soit  sur  toute 
autre  chose  propre  à  cet  usage,  soit  enfin  sur  la  caisse  même  qui  lui 
servait  d'envelopi)e.  Au  milieu  de  mes  lectures,  j'ai  extrait  les  pas- 
sages suivants  qui  m'ont  paru  dignes  d'attention.. 

(A)  1104.  Habet  secomin  sepulcro  altare  argenteum  et  corporaUa.  (Reginald  de 

Durham.  ) 

(B)  lt95.  Super  altare  de  Jaspide  omatnm,  eapsa  argentea  deaurata  et  dedicata 

in  honore  beats  Maris  et  omnium  Virginum.  (  Invent.  de  S.Fatil  de 
Londres.. y oyea  dans  ce  Glossaire,  an  mot  Jaspe  ianguin.) 

fC)  1322.  Altare  iriatica  secnm  portari  faciant ,  in  quîbns  singnlis  diebus  eoram 
se  boneste  et  dévote  missam  faciant  celebrari.  (Gollectio  Goncil.  bisp.) 

(I))i338.I|,  tables  de  yban  (ébène)  pro  8aperaltaTS..(KalendaTs  of  the  Ei- 
cbequer.  ) 

(£)  1353.  Ut  liceat  vobis  habere  altare  portabile,  com  reverencia  et  honore,  sih 
per  qaod  in  locis  ad  hoc  convenientibus  et  honestis  possit  qoinbet 
yestn  per  proprium  sacerdotem  idoneum  missam  et  alia  divina  offi» 
cia,  sine  jnris  aUeni  preindiciOf  in  vestra  presencia  facere  celebraii.. 
(Bulle  du  pape  Clément  Vl.) 

(ï)  1360.  Inyent.  .du  duc  d^Anjou,  61. 

(Çr)  1375.  De  Tautel  portatif  qui  est  de  pierre  de  marbre  ou  d^autre  pierre  en-. 
chassée  en  fust,  se  la  pierre  bendte  cbeoit  dudit  chaters,  elle  devroit 
estre  remise  en  icelny  ou  en  autre  fost— et  puet  on  le  dit  autel  por^ 
tatif  transporter  de  heu  en  autre  sans  qu'il  en  soy  t  de  riens  à  reconcil- 
lier.  (Jehan  Goulain,  traducteur  du  Rationale.) 

(&)i876.  Altare  marmoreum  portatile— un  petit  autel  porfatif  de  marbre  vert^ 

(Invent.  de  la  Sainte-Chapelle  de  Faris.) 
(I)  1379.  Deux  autelz  à  chanter}  dejaspre,  enchassilliézeirbois.  (Inv.  dè.G.TI) 
{J)  1300.  Si  dona  tm  riche  autel  porteic  de  marbre  pourfire,  tout  quarré. 

(IL)  1380*.  Domina  Fetronilla  de  Benstede  dédit  sancto  Albano  unum  suj^r  al> 
tare  rotundum  de  lapide  jaspidis  subtus  et  in  circuitu  argento  inclo' 
sum  ;  super  quod ,  ut  fertur,  sanctns  Augustinus  Anglorum  apostohis 
cel^rayit,  (luTcnt.  de  Tabbaye  de  Saint-Albans,  ap.  Alb.  Way.) 

(L)  1389.  A  Pierre  du  Fou,  coffrier ,  pour  un  gros  coffre  de  boys,  couvert  d«» 
cuir,  fermant  à  clef  -^  ponr.  mettre  et  porter  les  livres  et  reliques  de 
la  chappelle  de  Madame  la  Royne,  Ixiij  s.  p.  A  luy  pour  une  paire  da. 
coffres  de  boys  couverts  de  cnyr,  fermans  à  deux  cléis,  ,gamys  de  cros 
et  courroyes ,  Tun  dés  dits  cof&es  pour  faire  autel  pour  la  petite  messe 
du  Roy;  Monseigneur,  ix  lit.  xij  s.  (  Comptes  royaux.  Lès  Duc  de  Boui^ 
gogne,  tome  lY.) 


ET   BÉPERTOIRB,  4I7 

(M)  1389.  A  Robin ,  le  tombier^  demonrant  à  Paris,  pour  deux  petits  autels  ht* 
nolst  de  mabre  portatifs,  enchassilliex  en  bois  d^Dlanae  •—  pour  servir 
en  la  chappelle  dn  Roy,  xlviij  s.  p. 

(N)  —  Ponr  deux  estuys  carres  de  cnir  boiily  poinsonnez  et  armoyez—  pour 
mettre  et  porter,  c*est  ai»aToir  en  Tnn,  mes  tableanx  de  la  ditte  chap- 
pelle et  en  Tantre  nn  petit  antel  benoit,  portatif,  de  mabre  encha»^ 
allié  en  bois  d^Illande,— zxzij  s.  p. 

(O)  1391.  Ponr  nn  estuy  de  cnir  bonlly,  poinsonné  et  armoyé  ponr  mettre  et 
porter  la  pierre  à  chanter  la  messe  en  la  chapelle  dnoit  Vi.  le  Dau- 
phin, XYiij  s.  p.  (Comptes  royanx.) 

(P)  1398. Pour  deux  antels  benois  de  madré  (marbre)  noir,  enchassiUex  en  bort 
demande.  (Comptes  royaux.) 

(0)  1399.  Un  antel  benoist  d*une  pierre  vergée  rongeastre  assis  sur  quatre  pâtes 
de  lyon  autour  duquel  sont  trente  quatre  demy  imaiges  d*argent^ 
dorez,  enlevez  à  plusieurs  esmaux.  (Invent,  de  Charles  VI.) 

(R)  1407.  Pour  un  autel  portatif  de  marbre  noir  enchassillé  en  bois  d'Illande, 
par  lui  acheté  en  la  ville  de  Tours,  ou  mois  de  décembre  — pour  servir 
en  la  chapelle  du  Roy,  NS.,  au  uen  d^un  autre  semblable  autel  qui 
avoit  esté  cassé  et  rompu  au  voyage  que  le  dit  Seigneur  fist  lors  audit 
lieu  de  Tours.  Pour  ce  —  xxxij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

>(S)  1417.  Un  anltier  portatif  de  jaspre,  garni  d*argent,  esmaillé  à  Tentonr  de 
la  vie  de  NS.  et  de  Nostee  I)ame,  et  siet  sur  quatre  petis  leonneaux— 
Ixx  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

{T)  —  Une  pierre  de  marbre  pour  faire  un  anltier  portatif  — >  xl  sols  t. 

(U)   —  Une  pierre  de  jaspe  vermeil  pour  anltier  —  vj  liv.  t 

(Y)  ^-  Un  anltier  portatif  de  pierre  de  marbre,  gamy  dessoubs  de  cuivre  doré 
et  soubz  les  hors  d'argent  véré  et  d*esmaulx  —  Ix  s.  t. 

(X)  1432.  Item  ponr  ung  antel  de  malbre  enchacié  en  bois,  xij  s.  (D.  de  ^.  961.) 

nri  1407.  Une  pierre*^*antel  enclose  en  ung  tableau  de  bois  rouge.  (D.  de  B. 
2166.) 

(Z)  1479.  Au  chappelain  de  Ms.  d*Hyppone  pour  son  salière  d*avoir  fait  bene»V 
ung  autel  portatif  servant  a  la  dite  librairie  ponr  célébrer  des  messes, 
(Arch.  de  Rouen.  Les  Ducs  de  Boorgogne,  t.  lY.) 

(A A)  1599.  Une  petite  pierre  d*autel  de  marbre  servant  à  mettre  sou»  le  calice. 
(Invent,  de  Gabrieile  d'Estrées.) 

AUTEL  DES  RELIQUES.  Il  y  avait  dans  les  grandes  églises^ 
an  fond  de  Tabside,  un  autel  des  TeU<iUies  sunnonté  d'une  estrade 
sur  laquelle  s'étageaient  des  reliquaires  de  toutes  formes^  plus 
éclatants  les  uns  que  les  autres.  A  la  Sainte  Chapelle  de  Pans>  qui 
était  une  chapelle  de  reliques,  le  maltre-autel était  surmonté  d'un 
second  antel,  surmonté  Im-meme  par  les  grandes  reliques.  Des  vis 
en  bois,  charmants  escaliers  tournants,  donnaient  accès  à  ces  pré- 
cieuses étapes. 

Ik)  1354.  Pour  deniers  paies  à  Jehan  de  Lille,  orfèvre,  pour  j  siège  ^*il  fist  dn 
commandement  du  Ro^  pour  seoir  de  lèz  les  saintes  reliques  en  la 
Saincte  Chapelle  de  Paris  ~  iiij  escus.  (Comptes  royaux.) 

AITTEL  (Table  de  dessoubs  d*  ).  Lorsoue  Tautel  était  isolé  an 
milieu  du  diŒur,  il  ne  pouvait  avoir  la  décoration  appelée  retable 
ou  table  de  dessus,  mais  il  avait  son  parement  qm  enveloppait 
Tautel  et  crayon  appela  table  de  dessous,  quand  il  était  solide.  Ce 
'  parement  fait  en  repoussé  d'or,  d'argent  et  de  cuivre  émaillé,  ou 
lien  couvert  de  pemture ,  étsut  monté  sur  châssis  de  manière  à 
pouvoir  être  rapporté  dans  ,1e  trésor  de  la  sacristie  aussitôt  le  ser- 
Tice  ûûi.  Il  s*est  conservé  à  Florence^  à  Milan,  à  Venise,  etc.,  des 


U8  &L088AI1IE 

«nitolft  d^op.  Celui  qae  rempereur  Herâi  doima  au  it»  siècle  à  l'é^ 
glise  de  fiàle  a  été  longtemps  en  vente  à  Paris. 

(A)  1407.  La  table  du  grant  autel  dessus  (Vajitei  de  Notre-J)aine  (ie  Paris)  «^ 

celle  de  desonbz  sont  d'argent  dorez.  (GuHlebert  de  Metz  )  , 

OB)  i4ê9.  Un  parement  d'ostade  noïre  pottrlepaot  afdtier»  dessvs  et  dessons,  au« 
quel  dessus  est  le  jugement,  de  bioderifi  et  à  celm  de  desouz  est  la 
SQScitation  du  Laore.  lequel  parement  a  donné  ledit  mai^tre  Roboct 
PoicteTin.  (Invent.  ae  Saint-Hilaire  de  PoitUa:^,  cité  par  K.  Yallet  de 
ViriTille.) 

AUTEL  (Table  de  dessus  d')'  Quand  Tantel  était  adossé  au  mur,, 
il  était  sunnonté  d'un  tableau  peint  ou  sculpté  ^  qui  se  fennait  au 
BU^en  de  volets;  oa  appela  cette  décoration  la  table  de  dessus^  ou 
4bien  un  revers  et  plus  tard  un  retable.  Daos  les  voyages  Tautel 
portatif  était  toujours  ainsi  décoré. 

A)  1396.  A  Colart  de  Laon  —  pour  peindre  bien  ricfay^meut  le  tableau  de  bois 
mii  est  sur  Tautel  de  la  ehapelle  dudit  duc  aux  Gélestins.  (Les  Ducs 
de  Bourgogne,  5702.) 

(B)  —  A  un  povre  hoiKiae ,  hermitQ,  deux  frans,  lesiiwfe  MBS  l«i  a  donnes 

de  sa  grâce  especial,  {K)ur  cause  de  ce  qu'il  lui  ayoit  baillé  un  p^it 
tableau  bejooit  encbacillé,  pour  dire  me^^e.  (P.  d«  B.  5.717.) 
(G)  1399.  A  Jehan  du  Liège ,  charpentier,  poor  avoir  £ait,  de  son  dit  métiei^  da 
4;harpenterie,  les  ouvraiges  qui  s*ensuiy«it,  c'est  assavoir  :  uu  Tentsf& 
sur  rautel  de  MS  saint  Jean  où  Ten  baptise  lesenfans.  (D.  deB.58924 


ATJ|;lainE,  Dans  Ja  citation  suivante  n'estril  pas  question  à'jïfiid 
alabandine  (voyez  ce  ïnot).  J'ai  vainement  cherche  dans  les  lexiques 
et  creusé  mon  cerveau.  Vingt  sols  tournois  ^tait  1^  psix  d'une  \rè^ 
l)elle  pierre  sans  monture  et  son  étui  prouve  qu'elle  éùit  précieuse. 

(A)  1416.  Une  avelaine ,  estant  ea.  un  estny  de  cuir,  prisée,  xi  sols  t.  (Inyent.  du 
,dnc  de  Benr*  ) 

AVIGNON  (  Argent  d',  façon  d'  ).  On  désigne  ainsi  en  général  de 
Voffévreidie  blandlie.  Voyez  tons  les^inveutaires  des  xnr  et  xv«  siècles. 

<A)  1360.  Inventaue  du  duc  d*Aniou.  421,  4S6,  547,  548,  551,  552,  %5&,  S9T^ 
601,  609,  640,  66£,  693,  694. 

AXITRGS.  Viandes  rôties  et  particulièrement  les  parties  intérieii- 
fes  de  ranimai^  deAssus  et  A^ui^a^oon^rvé  en  espagnol  dansA^^^- 
dura. 

A)  1363.  Un  saphir  pour  le  faire  mettre  au  bout  d^une  fouro|i^^  ï  pn^n^re 
axures  en  une  escuelle.  ( Invent.  du  duc  de  Normandie.) 

ATS.  Ais  et  Ayz,  petite  planche^  de  Assula,  M^lla^  A^S6^11a^  Ais- 
sella^  Aisil.  je  ne  m'occuperai  îq!  de  ce  mot  que  àahs  son  applica- 
tiou  aux  ais  des  reliures.  On  verra  que  ces  ais  étaient  tan^t  en  or  et 
«n  argent,  tantôt  en  bois  recouvert  de  plaques  d'or  eiselées,  rçpioii§- 
séesou  émaUlées,  tantôt  incrustés  de  bas-reùefs  en  ivoire  ou  eij  to^ 
tal,  et  surebargés  de  pierreries.  On  ménageait  dans  ces  épaigseyi^- 
liures  la  place  pour  mettre  des  reliques .  des  portraits,  4es  lunettes. 
Quand  Tua  de  ces  ais  était  en  cristal ,  le  livre  n'était  quç  figuré,  Cèt^t 
en  réalité  une  boite  et  elle  contenait  desi^elique^.  Voyez  au  mA  Texi?, 

(A)  1^398.  Unes  heures  couvertes  d'ais  esmailliés,  garnis  de  perrerie»,  prjiçl^y 
•  «ifl  Htout>  xsviij  lib.  (  Invent.  de  la  Royne  Clémence.  ) 


(C) 


ET    RÉPERtOIRB.  '4i9 

(B)  1352.  Un  EAv  ngelier  et  niig  epistollier  dont  les  ays  sont  d*arffent  dorez  à 
ymages  enlevez,  c^est  à  scayoir  rEayangeliste  dhui  cosce,  de  Dieu  en 
sa  majesté  et  aes  iiij  Eayangelistes  et  de  Tautre  le  cracefiement  es* 
maiUie  autour  des  bois  des  armes  de  la  Royne  îeanne  d*£sTreiii. 
(Comptes  royanx.) 

—  Unes  heures  de  Nostre  Dame  qm  ont  les  ays  d*or  garnis  de  pierrerie. 

B)  1355.  Unes  petites  heures  de  Nostre  Dame  dont  les  aez  sont  d*or,  prisiéés 
Ix  escns.  (  Comptes  royaux.) 

CE)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou.  57. 

(F)  1379.  Un  ays  a  livre,  où  il  y  a  un  grand  camahieu,  et  est  garny  d'or  et  de 

menue  pierrerie  et  en  y  fault  grand  foison.  (Invent,  de  Charles  T.) 

(G)  1389.  Unes  ^andes  heures ,  garnies  de  ays  d*or,  à  ymaiges  enlevées ,  c'est 

assavoir  une  nunciation  Nostre  Dame,  saint  Loys  de  France,  et  saint 
Loys  de  Marceille.  (  D.  de  B.,  5463.  ) 

(H)  —  Unes  petites  heures ,  dont  les  aiz  sont  d'or,  esmaillé  de  une  anuncia- 
tion  et  de  la  gesine  Nostre  Dame,  bordée  de  doze  balais  petits ,  dix 
saphirs  et  quarante  perles.  (D.  de  B.,  5462.) 

(I)  1399.  Un  livre  où  sont  les  heures  du  St  Esprit  et  de  la  passion,  très  bien 
historiés,  à  deux  aiz  d'argent,  dorez ,  où  d'un  costé  est  Ste  Katherine 
et  de  l'autre  Ste  Marguerite.  (Invent,  de  Charles  YI.  ) 

{ J)  —  La  vie  de  Ste  Marguerite  en  antre  petit  livret,  en  deux  aiz  d'or,  bor- 
dez de  grenats  et  u'esmeraudes. 

(K)  —  Un  petit  livret  ou  heures  —  et  sont  les  ays  d'or  esmaillez  et  le  der- 
rière des  dites  heures  brodé  de  trois  fleurs  de  liz  et  vingt  perles. 

(L)  1410.  Unes  heures  de  ND.,  à  l'usage  de  Rome,  tontes  neufves,  enluminées 
d'or,  les  deux  couvescles  d'icelles  d'or  massif,  sans  bois,  sur  un  des 
couvescles  Nostre  Dame  droite  et  l'ange  en  manière  de  l'annunciacion 
^levés  et  esmaillés  de  blanc,  de  rouge  et  de  pers.  (Voyez  cette  ci»- 
rieuse  description  dans  les  Ducs  de  Bourgogne,  n^  6190.) 

(M)  1416.  Une  bible  en  fran^is,  escripte  de  lettre  françoise,  très  richement 
historiée  au  commencement  —  eamie  de  trois  fermoersd'areent  dorez, 
en  chascun  un  ymage  esmaillé  des  iiij  EnvangeUstes  et  sont  les  tizus  de 
soye  vert  et  dessus  l'un  des  aïs  a  un  cadran  d'argent  doré  et  les  xiQ 
signes  à  l'environ  et  dessus  l'autre  ays  a  une  astraUde  avecques  pld- 
sieurs  escriptures  —  ijcl  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Borry.) 

ViV)  1416.  Unes-  petites  heures  —  très  bien  escriptes  et  enluminées  -^  et  sont 
tontes  coilvertes  de  deux  aiz  d'argent  doré,  où  il  a  d'un  costé  un  crU'* 
dflement  et  de  l'antre  part  un  couronnement  de  Nostre  Dame  ;  fermant 
i  denx  fermoners  de  mesmes  -*  achetées  pour  le  pris  et  somme  d» 
XXX  escus  d'or  complans. 

(0)  <*»  Unes  petites  heures  de  Nostre  Dame  très  bien  historiées  de  menues 
histoires .  dont  les  aiz  sont  couvertes  d'or,  ouvrez  à  ymaiges  faiz  4» 
hante  taille. 

B. 

BACIN  A'  BARBIER  et  bacin  barboire.  Cuvette  allongée^  en 
métal,  avec  un  anneau  pour  la  suspendre  au  mur.  Tous  les  bacinis 
qui  se  rapprochaient  de  cette  forme  étaient  dits  bacin  à  barbier  qu'ils 
fussent  destinés  à  là  toilette  de  la  reine  ou  à  la  chaise  du  roi. 

(4)  1352.  Four  faire  et  former  un  grant  bac^n  à  barbier  qui  fu  faict  de  deu|. 
viex  de  l'argent  d'Avignon  —  pesant  x  marcs  — >  baillé  à  Foùpart , 
barbier  du  Roy.  (Comptes  royaux.) 

(|i)  1^63.  Un  bacin  à  barbier,  d'arçent  blanc  et  est  semé  de  cloz  d'argeht  sur  lés 
hors  et  noise  x  marcs  yj  onces  et  demie.  (Invent,  du  Dtic  de  Nor^- 
nandie.) 

(C)'I379«  Un  lêtàsLk  liarbittri  d'argtnt  doié,  eiaelé  wr  les  botéa  à  flffnrs  dé  li»' 

7. 


ililO  GLQSSAïaQ 

et  p«pd  à  un  annel  rond,  pesant  xiiij  maqxs.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

jtP}J)379.TJn  autre  bacin  à  barbier,  dVgent  blane,  à  un  esip^U  de  France  sur 
le  bord  en  droict  Tannel^  pesant  xjj  marcfi. 

ÇgS^  —  ^0  bacin  à  barbier,  d'argent  doré,  osmailUé  ou  fons  et  sv  les  bord& 
aui  armes  du  cardinal  de  Bouloigne  par  debocs,  pesans  viij  marcs,  ifj 
QBcea. 

(F]  1387.  ▲  Clément  de  Messy,  cbauderonnier,  demourant  à  Paris,  pour  déniées 

à  Ini  pàiez  pour  ij  bacins  de  laitton  pour  mettre  dessoubz  fa  chaiere  de 

retrait  du  Roy,  -^  xxxij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 
(jGr)  1397.  A  Thierry  Lalemant,  chaudèronnier,  pour  iijbacins  d'arain  enfacoa 

de  badns  a  barbier,  jpem  mettre  et  servir  on  retrait  du  Roy  IiS. 

éeaBoahz  U  cbayère  nécessaire,  ~  zxxyj  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(H)  1400.  A  lliierry  Laîemant,  «handeronnier,  pour  deux  baeins  à  baitiief» 
de  fin  laiton,  —  délivrés  i  Denisot  de  Poissy,  fourrier  de  madame  la 
Duchesse  de  Tourraine,  pour  servira  laver  les  chiefs  de  la  dite  Dame  et 
des  Dames  et  Pamoisélles  de  sa  compaignie,  du  prix  de  jx  sols  pièeiu 
(Gemptes  loyau.) 

(I)  1433.  Un  fer  à  wanfres,  baehin  bailiioife ,  payelte  d'airain.  (Compte  de  la 
maiaoB  des  Ladres.) 

BACIN  A  CRACHER.  La  cxtaEtioii  suiva^itç  est  l)ieu  moderne  : 

peut-être  Vusa^e  de  ce  l)acia,  marque  de  j^opreté^  u'estrjl  pas 

plus  ancien. 

XA)  1591 .  A  David  de  Timont,  orfèvre  du  roj,  mr  pouf  jqi^  potU  bassin  à*d^ 
gent  à  cracher.  (Comptes  soyauj^.) 

BACIN  A  RHSTTRE  1.AMPE.  YoyeE  Xainpt«r. 

'{A}  1379.  Un  bacin  d'argent,  avec  la  chaine,  à  mettre  laajiiej^^ant  v  mares 
et  demy.  (Invent,  de  Charles  V.) 

BACINS  A  l/ATER.  L'Oiéo  romoQos  et  les  auteurs  ecclésias- 
4i«iueft  jfkafflaut  de  gemeUion^  araenMf  oui  soiA  les  bacms  àla^ar 
«les  mams.  tels  qu  on  les  recueille  dans  les  ««Ueetioi»^^  si  Ton 
n'a  pas  bien  compris  le  sens  de  ^tte  eipression,  c'est  qu'on  a 
•voulu  y  trouver  une  aiguière  avec  son  badn.  Ou  n^e  s'expliquait 
pas  connnent  deux  vases  de  même  forme,  appelés  par  cette  raison 
jumeaux^pouvaientservir  à  deux  usages  différents^  Tun  à.  jeter  y>em^ 
£t  l'autre  à  la  recevoir;  mais  ces  bacins  de  nos  .eoUeoUons.  dont 
l'un  est  toujours  A  biberon^  sont  le  oûmmen^taire  naJiuiel  de  ces 
«expressions^  et  Vossius  l'avait  pressenti.  Ces  bacins  étaient  €n  usage 
dans  relise  et  hors  de  l'église.  Ils  se  conservèrent  bim  plus  long- 
temps mm  le  culte  que  dans  la  vie  privée^  où  on  trouva  plus  coiHf> 
mode  de  se  servir  d'une  ai^ère  pour  répandre  Veau  sur  les  mains, 
en  augmentant  les  dimensions  du  bacin  destiné  à  la  recevoir.  On 
peut  suivre  l'usage  des  deux  bacins  jumeaux,  à  Téglise,  jusqu'au 
xvii«  siècle  concurremment  avec  celui  des  burettes.  J'ai  dû  con- 
fondre dans  un  même  article  tous  les  bacins  à  lavei:^  mus  Q^A'at- 
tend  pas  de  moi  que  je  donne  ici  aucun  détail  sur  l*usage  de  s^ 
laver  aîvant  et  après  dîner,  en  se  levant,  en  se  couchant.  Un  tableati 
de  la  vie  orien&le,  telle  qu'elle  se  passe  de  nos  jours,  serait  It 
meilleur  commentaire  de  ces  mœurs  oisparues.  Je  dirai  seidement 
que  l'absence  de  fourchette  et  l'habitude  démangea  denx-Aa&s  la 
même  écuelle  et  à  plusieurs  dansie  même  ifla"^,  rendaient  nécessaire  la 
jn^xeté  des  mains,  pour  les  autres  avant  le  diner.  pour  ^i-juéme 
tw».  Aussi,  pas  une  description  de  repas  gui  ilonre  ce  détail -et 
l'on  pourrait  multiplier  des  exemples  a  l'infini,  je  n'ai  pris  dans 
jk$fi^9S^  qu^uo  passage  qui  semble  iiidiquar  quon  ae  mviôttea*» 


ET   BéPBKTOIRE.  W 

serxMe,  au  QU)iiis  p^r  galanterie.  J'ai  fait  iia  article  à  part  pour  les 
plats^  et  cependant  les  rédacteurs  d'inventaires  hésitent  souvent 
entre  un  plat  cieux  et  un  bacin  peu  profond.  On  trouvera  dans  cet 
article  les  bacins  jumeaux  à  laver  mains^  les  baeins  pour  laver 
pieds,  la  chaufferette  qui  permettait  en  hiver  d*en  chauffer  l'eau, 
enfin  un  passage  d'Olivier  de  la  Marche,  qui  montre  combien  fut 
grande  la  crainte  des  empoisonnements  puisqu'on  essayait  méD»e 
Peau  destinée  à  laver  les  mains.  On  compte  dans  l'inventaire  de 
Charles  V  vinet-quatre  bacins  àliver.tous  émailUés  ou  niellés  et 
pesant  ensemble  180  marcs,  5  onces  d  or,  et  cinquante-neuf  bacins 
dTargent  doré  du  poids  de  plus  de  450  marcs  d'argent.  Ces  bacins 
serment  à  laver  la  vaisselle  dans  la  salle  du  banquiet  et  à  tous 
^tres  usages;  qaaod  ils  servaient  à  laver  les  mains,  cela  est  dit 
t)n  remarquera  que  deux  de  ces  derniers  sont  n^iis  sur  des  pieds. 
Dans  le  travail,  qui  complétera  celui-ci,  et  que  ^e  fais  d'aipres'les 
monninents  figurés,  ie  choisirai  quelques  exemples,  parmi  les  nom- 
IwQBSâS  mmiâures  illustrant  la  Bible,  qui  montreront  oomment  on 
présentait  aux  hôtes,  fût-ce  même  à  oes  anges  comme  dans  la  mai- 
jW*.dft  Uotyle  bacin  à  laver,  et  je  devrai  remaurquer  que  cetteinterpr6- 
IftlÛDde  la  Tie  asialicpie  par  nos  peintres  des  xni«  et^iiv*  siècles,  qui 
m  faifflient  en  cela  que  lui  appliquer  leurs  propres  habitudes, 
avait  pour  eUe  la  vérité  et  la  couleur  locale  orientale. 

(A)  IMO.  Pais  fist  on  les  aapes  ester, 

Et  por  laver  Tiane  aporter, 
li  àievalier  tout  premerains 
Avec  la  comtesse  ses  mains 
lATa  et  puis  l'anilre  geot  tovt.  (faUiamx;) 

0)  1334.  A'Ooincnme  le  Mire  pour  faire  deax  toi^ux  au  bacin  à  lyret  et  poiir 

UMm«Ul«M.  (  D.  4e  B.  iiti«3%6.') 

(C)  1347.  Duos  ciphos  argenteos  esmaltatos  et  intns  lal)aratflNB  ad  mqdqm  foiio^ 
.««m  viDMB  âeawatoraa.  (lavent.  âuBaoï^in.  ) 

j^  -^  Vnvm  magnum  ciphnmj  cnm  pede,  ïvgenteum»  deauratom»  laborar 
timi  et  esmaltatniç  intns  et  eitra,  sigbatnm  in  pede  cum  scutelis 
esmaltati^,  factis  ad  arma  hospitalis  sancti  Johannis  Jerosoljmitani  et 
in  fando  qnsdom  cipbi,  snperi'is  cum  uno  esmalto  continente  duos 
.jpSSftfis  eqoites  admodnm  hastiludentiom  et  upnm  poctantein  scutum 
ad  snna  nospK^  et  alinin  pcTvtnm.  ojm  uno^fco^pion^ 

fJS^    «p-  nAnqi  c^plium  de  jaspide. 

(V).IX47.  B»hil)oifc  dno»  mAgnos  htcliinQi  -aqgnnteM  ri»  «lanihiis  abluendis 

SIllUtQs  4t  Mw»kW  intRS  Qt  m  tul^  nvfmquu.i  Inirentaire  du 
.  vfiUn.  ) 

fft)48Bt« -A-Roger  de  Paris,  jpoar  ifj  grans  baciosd*arainpear  laver  Içs  piez  de 
«eidii  seignenn.  (Comptes  royaux.  ) 

(H)  1860.  invent,  dn  Bac  d'Anion.  t,  27, 159,  991,  S81  à  S93,  596, 598  à  600, 
<66ft464S. 

(I)  f368.  Deux  bacins  i  laver,  dores  par  les  bors,  à  nn  esmzil  des  armes  Monr 
Kigneor  an  fona  et  pdsentxvj  marcs.  (Invent,  in  duc  de  Normandie. 
Yoyes  dans  cet  inTenUire  les  n»  2St  à  262  et  443  à  449.  ) 

tl)  — >  Xmpl«tsd*or-pleins,  semblables,  sans  esmaux  et  deux  bacins  d*ori 
4aTerl  deux  eamanx  au  fondv  des  4^nnes  d^e  Monseigneur  et  u  henaps 
d*or  pleins  à  tour  de  lampe. 

01)  4371.  Q  bacins  d^arsant  à  laver,  àomh  i  enaaia  |ied«qs  de^Bira  F/oiliB, 

inm  «lu  "  '^  francs.  (  Compte  dut  9^  de  la  Boyne.^ 

(L)  43V«  Ihai  lMlf(|«d*or.à  laver  iMin^,<i  w^mbumI  4»  ?iM0fn  CvPit  9tW^ 


<45ft  •OLOSSAIEB 

4 

lies  de  France  et  semez  de  petits  escossons  8e  France  sur  les  Bords, 
pesant  zix  marcs  d'or.  (  Invent.  4e  Gharies  Y.  ) 

(M)  1979.  Deux  antres  bacins  d*or  de  semblable  fa^n,  pesant  xyj  marcs  yj  onces. 

{S)   —  Denx  petits  bacins  ciselés,  à  ij  esmanlx  à  ymages,  pesant  x  marcs  d*or. 

(0)  —  Trois  bacins  pareils  et  trois  chaofëtes,  lesdits  bacins  eamailUea  d^oMii» 
çons  de  France  sar  les  bords,  pesant  ilyg  marcs,  t^  onces  d'or. 

^(F)  N^  Le  grand  bacin  d'argent  blanc,  aimoyé  on  fons  des  aimes  de  Fraatt, 
pesant  ly  marcs. 

(Q)    *- '  Une  paire  de  bacins  d*argent  à  laver,  parfonds. 

(R)  —  Deox  bacins  de  chappelle,  d'argent  dorez,  en  cbascnn  nne  rote  oi 
fonds,  à  un  esmail  ae  deux  dames  gui  tiennent  deux  fancons  et  seffltt 
sur  les  bords  d'esmanx  à  oyseaux  oe  proye ,  pesant  x  marcs  et  demy. 

<S)'  —  Benx  nands  bacins  à  laver,  verres  et  on  fonds  denx  esmanx  des  annei 
du  dalpbin,  pesant  viij  marcs. 

^T)  •»-  Un  grand  bacin,  d'argent  doré,  ciselé  nir  les  bords  et  se  met  asi 
grandes  festes  sur  un  pied  de  fer,  lequel  a  deux  anses  et  est  esmaîDé 
on  fons  d'une  rose  en  la  qndle  a  nn  esmail  rond  où  sont  enesmailos 
lyon  et  une  dame  qui  le  meine,  pesant  xxj  marcs. 

(U)  «•«  Deux  plats  d'argent  doré  ponr  chappelle ,  dont  l'un  est  à  biberon, 
cizelé.sor  les  boros  à  six  apostres  on  fonds,  pesant  viq  marcs,  v  onces. 

(V)  ««  Un  bassin,  ou  vaisseau  à  laver  pieds,  lequel  a  les  denx  anses  rompoei^ 
pesant  xlvij  marcs. 

(X)  —  Deux  bacins  à  deux  becs  d'asnes,  d'argent  blanc,  sans  couTescle,  pesant 
xix  mares. 

(Y)  —  Deux  grands  bacins  ronds  tons  plains  et  ij  cbanlfettes  d'argent  Uioe  -> 
&  esmanx  des  armes  de  France,  pesant  xxx  marcs. 

(Z)  1399.  Deux  viez  bassins  à  laver  mains,  d'argent  dorez  et  néeUeznar  dedaiu^ 
sur  deux piedz,  pesant bnict marcs.  (Invent,  de  Gbaiies Vl.  ) 

(AA)  1467.  Deux  bachins  d'argent,  verez  aux  bortz,  à  deiu  biberons.  (B.  dé 
B.,  «687.  ) 

ÇBB)  1474.  Le  maistre  dliostel  appelle  l'EschanSOn  et  abandonne  la  table  et  ta 
an  buffet  et  treuve  les  nacins  couverts  que  le  sommellier  a  apporté  et 
appresté,  il  les  prend  et  baille  l'essay  de  Teane  au  sommellier  ets'ai»- 
nonille  devant  le  Prince  et  lève  le  bassin  qu'A  tient  de  la  main  senestre 
et  verse  de  l'eaue  de  l'autre  bacin  sur  le  bord  d'iceluy  e{  en  faict  cré- 
ance et  assay  et  donne  à  laver  de  l'un  des  bacins  et  reçoit  l'eaue  en 
l'autre  bacin  et  sans  recouvrir  lesdits  bacins .  les  rend  au  sommellier* 
(Olivier  de  la  Marcbe.  Estât  du  Dnc.  p.  678.  ) 

(GG)  1485.  n  faut  avoir  trois  ffentilshommes  pour  porter  le  cierge,  le'soel  et  kl 
bassins  devant  l'enfant  ^  Les  bassins  d^ar^nt ,  dont  cestuy  de  da»- 
soubz  ,doit  avoir  un  biberon-  comme  une  aiguière  et  y  doit  avoir  de 
Teau  de  roses  et  de  l'autre  bassin  l'on  couvre  cestuy  là  :  et  quand 
Ion  baille  à  laver  aux  fonts  on  verse  du  bassin  qui  a  le  biberon  eo 
Tantre  et  n'y  a  point  d'autres  aiguières.  (AUenor  de  Poictiers.) 

(DD)  1498.  Un  bacin  d'argent  doré  ponr  servir  à  Tesglise ,  faict  à  esmanx  de* 
dans  et  dehors,  ou  quel  est  contenu  le  mistaire  de  la  passion  deNostie 
Seigneur,  avec  les  choppines  (burettes)  de  mesmes,  à  mettre  vm  et 
eane,  pesant  ensemble  iv  marcs  vij  onces  ij  gr.'d^argent.  (Invent,  oe 
la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(SE)  —  Denx  bacins  plains,  verez  an  fond,  armoyez  aox  armes  du  royi  en  Vvoi 
des  quieulx  a  nng  biberon,  pour  donner  a  laver,  pes&ns  ensesiiHe  viofi» 
marcs,  trois  onces  d'argent.  , 

BACINS  A  LAVER  SUR  TABLE.  J'ai  parlé  déjà  dansFaiticIt 
précédent  de  oes  baicins  et  de  rai^nière  avec  laquelle  on  Tersait 
Feaa  sur  les-muiB.  liy  «wt  «ne  ncetle  ponr  pr^er  cette  ean. 


g 


ET    RÉPBnTaiRB.  4ë8 

^'1363«yi  huâiBB  ï  lavev  sur  table,  d*argent  blanc, awd/és,  dovee  sur  les 
ïkon ,  qvi  poiMP^t  I«x^  marcs.  (Invent.  du  duc  de  Nomiaiidie.) 

(B)  —  Item  yi  aiguières  à  larer,  pour  les  dits  bacins,  d'airgent  blanc,  les  an- 
ses ciselées,  dorées ,  à  un  esmail  sur  le  couvescle  des  armes  Monsei- 
gBeur,  qui  puisent  xuvj  mars,  ij  onoes. 

<Q«tt3.  Feor  laki  eaue  à  layer  mains  sur  table.  Mettez  boulir  de  U  8au(^e 
pm  eoslet  Teaiae.  «*•  (SCénagier  de  Paris.) 

iB^.iSi97.  Va  basain  lavenaiB.  (Invent.  du  due  de  Bourbonnoys.) 

9ACiffS  A  L.ITBR  LA  TESTE.  C'étaient  les  bacijis  de  toilette 
et  je  dte  un  passage  où  il  est  question  de  la  poudre  qu*on  enoploy^it. 

(4J  iy^JBS.  |ij  |)aiçias  d'a^gept  à  Uvier  chi^f  r-  yatont  \n  Ub.  (Inventa  4«  la 
Rojue  GlçiftQDce.) 

(9)  ij^t,  Po^r  y^e  gr^^t  bourse  à  m^tre  U  cendre  pour  la¥er  k»  ehief  da  n^a 
dicte  dame  (^Blanche  de  Bourbon),  r-  (Qompj^s  ioy;gu(.) 

(!j  î^êQ,  (avejit.  du  duc  d'Anjou,  597,  601. 

15ft6.  Gf  a«4  b^o  dVgADt  à  Uyer  la  teste.  (Invent,  de  Marie  Stnart.) 

9ACf5  BRS  OVFRANDiES.  (ki  recueillait  à  l'éelise^  comme  m- 
f9ft  aiHJeiird'bui,  les  offrandes  dans  un  bacin^  et  de  là  est  venu  un 
dicton  populaire^  rapporté  par  Rabelais  avec  une  explication  bouf- 
fonne^ 

(A)  4354-60.  Le  Boy,  qui  fu  i  Saint-Pol  de  Londres,  pour  offerande  faicte  an 

bacin,  y  escos.  (livre  de  la  déspenee  de  l'ostel  du  roy  en  Angleterre.) 

9)  W^,  A¥eE-TQus jamais  entendu  que  signifie  :  cracber  au  bassin.  (Rabelais.) 

BACIN  A  PUISIER  EAU.  Voyez  aussi  Pumtê, 

(A)  4tT9.  Un  bacin  d^argent  blanc  à  pnisier  eaue,  neellé  ou  fons  et  par  debors» 
pfSftBt  i  marc,  i  estevUns.  (  invent,  de  Gbailes  Y.  ) 

BACIN  MAGIQUE.  L'antiquité^  le  moyen  ^e  et  les  temps  ino- 
demes,  jusqu'au  pioment  mém^  où  j*écris  ces  lignes  ^  ont  cnerché 
Fayenir  dans  le  bacin  maçique.  Je  renvoie  à  mes  propres  expé- 
liences.  (Comment^iire  sur  la  Bible^  p.  122.) 

(A)  4945.  Si  savoit  garder  el  bacbin 

Four  rendre  peide  et  larvechin.  (Rohi.  d'Bust.  le  Moine.) 

BACQUET.  Ce  mot  est  dérivé  de  baccar,  vase^  et  de  baccus^  bac, 
avec  ridée  qui  s'est  conservée  dans  le  mot  vaisseau.  Les  baquets  ^ 
moyen  âge  sont  rangés  avec  les  nefs  dans  llnventaire  de  Charles  V 
et  sauf  la  matière,  qui  était  précieuse,  ib  répondent  à  la  si^ûâo^i* 
tion  que  le  mot  a  conservée. 

(A)  1379.  U«  grand  baeqnet  d^or ,  leqpiel  est  soustenu  de  h^  seraines ,  peeant 

W  marof,  une  once  d'or.  (Invont.  4e  Charles  Y.) 

(B)  1495.  Ung  grant  bacqnet ,  serrant  à  mectre  lé  vin  froidir ,  garni  de  trois 

Stmàê  sooaiges,  deuiaux  deux  bonrtz  et  ung  au  my lieu,doat,  en  criui 
«  ki/^t  boint,  a  deni  grans  hanses  faictes  en  fa^  de  gros  iQ  tors 
et  an  costé  de  chacune  nance  a ,  c'est  assavoir  i  Tune ,  un^  grant 
h»voioae  sauvaige ,  et  à  l'aube  ,  upe  femnv»  sanvaige,  qui  tienn«at 
ebjuÔDin  qn  grant  pavoys ,  esmaiUez  semUablement  aux  armes  de 
^ançe,  et  est  porté,  le  dict  bacqnet ,  sur  huict  grans  Ivons  ^t^icJiéft 
a»i  sonai^s  d  en  hrat ,  le  tont  armoyé  de  fleurs  de  IfjB  et  vermeil 
^^>  poysant  cent  s^ise  m&Tcs  d'argent.  (Comptes  royaux.) 

•A61IAO.  Cette  ville,  Ae  màme  que  Damas.  apfNN)visionna  long- 
temps l'^vxGçp  des  plus  ]ricJbesp]?o(diicti^k9éerOn«Q^aa8ii4oniia^ 
Mie  trèflhe»cien&ement  son  nom  à  use  étoffe  fort  es^aoée,  le  Bau- 
4flkia  ««  biUaif«in,  mol  q«i  s'est  ooiuervé  daas  l'usage  pour 


45|  GLOSSAIBB 

désigner  un  pavillon  fait  dans  Torigine  avec  rétolEe  dite  balda* 
qnin.  Cette  étoffe  venait  anssi  de  Damas.  Je  réserve,  à  cet  égaid^ 
;ines  citations  pour  nne  autre  publication, 

BAGHE  et  aussi  Bague,  tout  ce  qui  composait  l'avoir  meuble, 
cette  partie  de  la  fortune  qu'au  moyen  âL^,  par  des  temps  de  guerre 
et  d*avanies  de  toutes  sortes,  on  avait  mtérèt  à  tenir  toujours  en 
état  de  prompt  départ.  Ces  objets  se  mettaient  sur  des  sommiers^ 
dans  des  coflres,  baga,  et  sous  un  cuir  de  vache  (voyez  Guirie), 
vacca,  bacca,  bage,  notre  vache  et  bâche.  Riche  se  disait  d*uiie 
personne  bien  baguée;  quand  on  chargeait  sa  fortune  sur  un 
sonunier  on  la  baguait,  et  elle  devenait  le  bagage;  vous  Tenlevait» 
on  sur  la  grande  route,  on  vous  débaguait,  comme  nous  disons  de 
"valise,  dévaliser.  Ce  mot  baghe,  fut  en  général  appliqué  aux  menus 
joyaux ,  à  Favoir  le  plus  cher  à  la  femme  sans  être  de  grande 
valeur,  de  là  ba^telle,  petites  bagues.  Toute  chose  ayant  la  forme 
du  bijou  était  dit  en  fourme  de  bague.  Nous  avons  conservé,  an 
moins  en  province,  dans  la  rédaction  des  contrats  de  mariante, 
Texi^ression  de  bafi^es  et  joyaux  pour  désigner  les  b^oux  et  objets 
précieux,  propriété  de  la  femme. 

(A)  1455.  Et  quant  le  bracelet  fut  on  bras  de  ma  dame  Aliéner  miSf  lors  elle. 

dn  pendant  de  son  collier  ung  très  bel  et  riche  afilquet  print ,  d'une 
très  fine  et  nosse  i>erle  de  ^atre  à  cinq  carats,  —  que  an  roy  d'ar- 
mes elle  baula ,  puis  luy  dist  :  Tous  et  tous  ,  heranlx  qui  estes  e|i, 
donrez  vous  ceste  petite  bague  à  ce  très  gracieulx  escuyer  Jean  & 
Saintré.  (Ant.  de  la  Salle.) 

(B)  1459.      Et  Dieu  scait  si  elle  partit  bien  baguée.  (Cent  Nout.  nouvelles.) 

(G)  1460.  Us  apj^rçurent  grand  planté  de  sommiers  dont  les  bagnes  de  dessOB 
sembîoient  de  fin  or.  (Ferceforest.) 

CD)  1463.  La  Reyne  d'Angleterre  fut  en  adventure  de  perdre  sa  vie  et  son  fils 
en  une  forest  du  pays,  où  ils  furent  pris  et  débagues  de  brigands^ 
(Hist.  de  Ch.  YIi:) 

(E)  1467.  Ung  cofl&et  d'yvoire^  gsniy  d'argent  doré,o&  sont  les  bagues  quls*eil> 
suivent  :  deux  bouteilles  de  cristal  gamyes  d'argent  doré ,  item  unig 
ddtier  d'aneaulx,  ou  il  y  a  dix  aneaulx  (en  tout  39  anneaux,  ce  que 
nous  appelons  des  bagues  parmi  les  bagnes  qui  étaient  des  objets  de 
toute  nature.) 

{¥)  1473.  A  la  première  fois  (le  son  du  clairon)  chascun  tK)us5era|  baguera,  et 

se  armera.  (Ord.  de  Charles  le  Téméraire.) 
-  (G)  1490.  Ils  ont  perdu  ba^es  et  tentes 

Bespenciu  hamois  et  chevaus.  (Rob.  Gaguin.) 

(H)  1498.  La  seigneurie  (de  Florence)  eut  partie  des  plus  belles  basues  et  vingt 
mille  ducats  contans.  (Pillage  de  la  maison  de  P.  de  Médicis.  Com* 
mynes.) 

(I)  1508.  LégoDs  pour  une  foys,  sur  tous  nos  biens,  la  somme  de  dix  mille 
livres  toumoises,  ensemble  les  abillemens,  bagnes  et  joyaulx  qu'elle 
aura.  (Testament  de  Marguerite  d'Autriche.) 

(J)  1530.  Ma  dite  Dame  (Marguerite  d'Autriche)  lègue  au  roi  de  Hongrie  une 
de  ses  meilleures  bagues.  (Testament  de  Marguerite  et  son  codicile.) 

(K)  1536.  Une  bague  d'or,  en  laquelle  est  enchâssé  i  l'nng  costé  ung  cunahies 
sur  feuille  rouge  d'ung  homme  nud  tenant  ung  enfant  et  k  loutre  oosté 
est  l'ymaige  dmg  homme  accoustré  de  rouge,  la  dite  bague  aivit  à 
chacun  costé  une  serraine  d'or  esmaillée.  (Invent,  de  GharTes-Ouint.) 

ÇL)  «-  Une  bagoe  d'or,  faicte  &  mode  de  médaille,  où  que  au  milieu  «  une 
imaige  de  sainct»  Catherine,  esmaillée  de  blanoq,  couverte  de  cristal 
4e  roche,  garnie  à  l'entoor  d'une  petite  teste  de  prasme  d'esmeranlàe» 


KT   ifÉPEETOlAB.  45? 

de  dêOT  sapbin,  d'nng  petit  balais  et  de  quatre  perles,  aiant  l  l^ntour 
nng  cercle  faict  à  brancne  et  fenllaige. 
(If)  1536.  Une  croix  d'or  platte,  en  fonrme  de  bagne. 

(N)  1580.  Sortir  de  là  Tille  librement  armes  et  bagnes  saoTes.  (BrantAme^  les 
Capitaines.) 

(0)  1589.  n  se  ilt  apporter  un  petit  estny,  dans  lequel  j  aToit  quelques  bagne» 
d'où  en  pnst  deux  pendans,  qu'on  Iny  pendit  aux  oreilles.  (Isle  des 
Hermaphrodites.) 

(F)  1599.  Une  bagne,  à  pendre  au  col,  d'une  esmeraude  contrefaite,  en  laquelle 
est  engrayée  la  figure  du  Roy,  prisée  six  escus.  (Invent.  de  GabrieUa 
d'Estrées.) 

(0)  •*  Une  petite  bagne,  à  pendre  an  col,  à  laquelle  y  a  quatre  grands  rubiz' 
en  table  et  une  autre  petite  table  de  mbiz  an  dessus,  jHisée  -^  ijc 
1  escus. 

(R)  1605.  L'ennemi  fut  très  desplaisant  de  n'ayoir  trouTé  le  mary  et  moy  et  enn 
porta  néantmoins  tout  l'argent,  bagues  et  babits.'  (Mémoire  sur  les 
eaux,  par  J.  Banc.) 

BAGUE.  Après  avoir  sigmflé  tont  Tavoir  (voyez  Baghê),  anssi 
bien  les  babilfements  que  les  joyaux,  et  dans  ces  joyaux  les  anneaux 
que  Ton  portait  au  doigt',  ce  mot  n'a  plus  conservé,  depuis  deux* 
eents  ans,  que  cette  signification.  Au  tv  siècle  quand  bagne  com- 
mença à  signifier  non  plus  un  joyau  mais  un  anneau,  on  ajouta 
au  doigt  y  à  porter  au  aoiat,  pour  bien  marquer  Tintention ,  ainsi' 
dans  Jean  le  Maire  des  Belges  :  Tant  debrasseletz,  tant  de  bagnes 
aux  doigts.  Nous  avons  conservé  cette  façon  de  parler,  mais  pro-' 
verbialânent:  c'est  une  bague  au  doigt,  c'est-à-dire  quelque  cnose 
en  sus  des  prévisions ,  ou  de  défaite  facile  et  commode. 

{à)  1599.  Bajjpes  à  mettre  au  doifft-^autres  bagnes  de  plusieurs  façons.  (Invent.» 
de  Gabrielle  d'Estrées.  ues  autres  bagues  sont  des  cachets,  boites  d» 
peinture,  montres.  Je  citerai  trois  anneaux  :) 

(B)  >»  Une  esmeraude  gravée  où  est  la  peintnre  du  roy,  prisée  xl  escus. 

(C)  ^mm  Une  onix,  où  est  entaillé  derrière  la  peintnre  du  roy,  prisée  yj  escus  soL 

(D)  —  Une  antre  bagne  d'or,  faite  à  la  Turque,  garnie  de  quinse  diamans  et 

un  cristail  dessus,  où  est  la  peinture  du  roy,  prisé  yju  escus. 

BAHUT.  On  a  couvert  des  coffres  avec  des  peaux  de  vache  et  on 
a  appelé  plus  tard  ces  coffres  des  vaches;  il  en  est  ainsi  des  ba- 
forts.  Dans  Torigine  c'était  une  enveloppe  de  cuir,  ou  d'osier  cou- 
vert de  toile,  qui  enveloppait  un  coffre,  ensuite  ce  fut  lecoStè  lui- 
même  et  presque  toujours  une  large  boite  dans  lequel  on  renfermait 
d'antres  boites,  puis,  lorsque  le  mobilier  de  nomîade  devint  fixe  et 
stable,  une  grande  armoire  munie  de  ses  tiroirs,  enfin  plus  tard 
et  exceptionnellement  un  écrin  avec  ses  petites  divisions  pour  les 
bagnes.  Les  grands  bahuts  étaient  chargés  sur  des  sommiers  qu'on 
appelait  chevaux  bahutiers. 

(A)  1302.  Bidaus  nul  riens  ni  refusent, 

Ains  prennent  partout  comme  ahurs 
Tentes  et  coffres  et  bahurs.  (Onil.  Guiart.) 

(B;  1319.  Ce  sont  les  parties  Ricbart  d'Arragon,  coffrier  :  Pour  2  panniers  i 
espices — Pour  un  babu  à  mettre  sur  les  dis  penniers  —  Pour  deux 
com«s  de  la  chapelle  —  Pour  un  bahu  pour  les  dis  coffres  de  la  c^iapr 
pelle.  (Comptes  royaux.) 

(C)  135  2.  Pour  une  paire  de  panniers  fermans  à  def,  à  tout  le  bahu,  contenus 

es  dismanoemens,  ponr  mectre  et  garder  la  cire,  xij  lir.  (idem  ).• 

(D)  13S7  A  Pierre  du  fon,  ooflirier,  demourant  à  Paris,  —  pour  une  grant  maie 


t86  «LOSSAIBB 

de  cuir  favre  girnie  de  tcnlle  par  dedens,  de  coiiPFûie»et  de  Uoqnes , 
ainsi  qu'il  appartient,  à  tont  nn  rrant  bahn  à  mettre  par  dessns  ycelle 
maie ,  —  pour  mettre  et  porter  le  lit  de  Madame  la  Ji^yne ,  pour  e» 
—  vi^  l. p.  (idem). 

(t!)  1393.  Four  deux  eoffres  d'ozier,  couvers  de  cuir  de  thiye  et  un  bahu  gamy 
de  courroies— pour  mettre  les  espices  et  dragoners  de  la  roine.  (idem). 

(F)  1437.  Pour  avoir  rabillé  et  mis  à  point  le  bahu  où  Ton  porte  le  lit  du  dit 

Seigneur  (le  Roy,)  (idem). 

(Cr)  i^O.  Pour  avoir  faict  deux  petits  bahui ,  chasoun  de  demy  [ôed  de  long* 
appeliez  tabouretz,  sur  les  couvercles  desouelz  on  meot  de»  espingles 
et  par  le  dedans  des  bagnes,  couvers  de  veloux  cramoisy.  (idemf. 

(fi)  1599.  Trois  coffres  de  babnz,  dont  Tun  plat  et  deux  ronds,  garais,  deux  êë 
serrures  fermans  à  clef  —  dans  lesquels  ont  été  trouvés  les  habits  à 
l'usage  de  la  dite  défunte  dame.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estcées.) 

(I)  ^  Un  coffre  de  foahn,  vieil  façon  de  garde  robbe,  de  cibo  pieds  de  laDg> 
à  trois  serrures,  l'une  dMcelfes  fermant  à  clef.  (Rempli  ae  liage  fin.) 

BAHUTIER.  Faiseur  de  bahuts,  un  cofDretiet^  al*fifta!i  qu'on  ne 
peut  élever  à  la  classe  d'artiste^  tandis  qu'à  la  même  épefci».le 
Bucbier^  plus  tard  le  menuisier  et  enfin  rébemste^  étaient  quài^uefôis 
de  parfaits  sculpteurs.  Quand  Texpression  de  badiutfut2U[)i^quée, 
non  plus  à  Tenveloppe  des  meubles  mais  à  un  véritable  mei^l^ 
qui  renfermait  plusieurs  choses^  le  mot  de  bahutier  n'était  plus 
en  usage  ^  et  c'étaient  les  bucbiers  qui  le  ùienuisaient. 

BAISAT.  Rubis  balais  et  rubis  spinelle,  deux  vtsû^étéfe  (m  ^IttlM 
deux  nuances  différentes  du  rubis.  Le  premier  est  d'uft  tetê  dair^ 
le  second  d'un  rouge  cédant  au  rose^  le  vrai  rubis  d-iifi  nyage  vif 
de  cochenille.  On  n*a  connu  au  moyen  à^e.  et  non  sans  tair 
son,  que  le  beau  rubis  (voyez  ce  mot)  et  le  ndns  balûfl^-tiette  ûa^ 
îÈbft  dénomination  me  semble  môme  avoir  préràlu  poâr'désigner 
tous  les  rubis.  Il  est  ouestion  quelquefois  de  rûMs  û'AleiSanarie^ 
c*est-à-dlïie  pf oVcttiant  de  la  ville  qui  faisait  le  flrftnd  commerce  ê& 
pierres  pt^euâest  et  qu'on  di^lngtiait  des  tdks  d'M^ït.  Quant 
àti  tabis  spineUe^  c'est  une  désigïiation  ass^  moâérfite^ 

(A)  1260.  Ausi  cou  de  fërrlér,  mais, 

£t  ti  rulû,  dou  balais, 

N'a  de  beauté  nul  igance.  (&autîer  dlËpinaii.) 

(B)  l'Sift.  Le  gros  balloy.  Madame ,  nrésié  1000  Mt  çarisi&  vendu  à  la  eoim»-' 

«   gnie  des  Bardes  le  dit  pris.  (Invent,  de  la  mue  Gtemence  de  fioigne.) 

(G)  1^2.  Des  joyaux  apportez  de  Jeunes  par  Tincênt  Loumelin  -^  xxviij  Bnbîs 

balays.  (domptes  royaux.) 

Où)  —  Des  joyaux  du  temple,  pour  une  gf  ânt  ceinture  dTor,  pour  dame,  g^niie 
d'esmeraudes,  de  rubis  d'Alixandre  et  de  troches  quArtées. 

(£)  1355.  Rubis  d'Orient  ne  d'Alexandrie.  (Statut;  des  métiers.) 
(F)  1414.  Ung  gros  balay  guarré,  appelle  le  balay  de  David,  —  baillé  en<g%i 
de  la  somme  de  viji»  ixc  zlij  liv.  xs.  (Comptes  royaux.) 

{Or)  1420.  Ung  très  bon  et  riche  annel,  fa!t  tout  d'un  balaytrès  fin  ethët,  le- 
quel feu  MS  le  duc  Philippe,  ciâ  Dieu  pardoint,  ordonna  par  son 
testament  estre  mis  ou  doy  aes  Ducs  de  Bourgoin^e  ses  successeurs, 
ffnand  ils  piendroient  la  possession,  à  sainte  Benigoe  de  DQoa,  de  la 
DuChié  de  Bourgongne  pesant,  xliiij  karas.  (D.  de  B.  42t«.) 

(Étj  I46Y.  tfng  fermillet  d'or,  appelé  les  trois  frères,  gtmy  de  trois  Mttis  taUes 
de  balays,  d'un  gros  dyamant  pointu  à  fasse  et  trois  perles.  (Dr  de  Bour- 
gogne, 2»71.) 

(I)  1560.  Ung  petit  cimeterre  aiantla  poignée  et  le  fiAUtfewdV)!*  Mlle  tout 
couvert  de  mauvais  rubis  spinelles  (Invènt.  de  FeAtainebleau.) 


ET   RÉPEBTOIIIE.  ISP7 

(I)  1600.  Le  rubis  posé,  jette  un  feu,  cerclé  de  nnages^suspendu  en  Tairil 
flamboyé,  de  là  s'appelle  rams  ballays.  Baleno  en  itaUe  yeut  dire 
éclair.  (Btien.  Binet.  Menreilles  de  la  natore.) 

BALLAINE.  Baleine.  Les  grands  animaux^  siy  terre  et  sur  mer^ 
ont  reculé  devant  les  progrès  de  la  civilisation  qui  les  affectait 
sous  forme  de  filets  et  autres  engins  déplaisants.  La  baleine  est 
du  nombre.  On  a  péché  de  tous  temps,  sur  les  côtes  de  la  Nor- 
mandie et  de  la  Gascogne,  d'énormes  poissons  qui  sont  appelés 
baleines  dans  un  erand  nombre  de  textes,  à  partir  du  viii«  siècle, 
et  qui  deviennent  dès  lors  l'occasion  de  profits,  de  coucessions  aux 
abbatyes  et  d'impositions  fiscales.  Avant  de  conquérir  l'Angleterre, 
Guillaume  concède  à  diverses  abbayes  les  langues  et  nageoires  de 
toutes  les  baleines  prises  ou  échouées  depuis  le  Tharel  jusqu'au 
Thar,  à  l'embouchure  de  la  Dive  et  sur  toute  la  côte  du  Cotentin. 
La  baleine,  et  surtout  sa  langue,  furent  servies  sur  toutes  les  tables 
dans  le  moyen  âge,  et  ont  été  maintenues  en  estime  jusques  assez 
avant  dans  le  xvi*  siècle.  Il  en  est  question  dans  les  comptes  royaux, 
dans  les  devis  des  grands  festins  offerts  par  la  ville  de  Paris  a 
Toccasion  des  entrées  royales,  dans  le  Liber  Domicilii  de  Jacques  Y 
d'Ecosse  (1525-1533),  dans  Rabelais,  etc.  C'était  aussi  la  nom*- 
riture  des  pauvres,  comme  de  nos  jours  la  morue  salée.  Je  ne  cite- 
rai ici  qu'un  passage,  par  lequel  on  voit  que  les  fanons  des  baleines 
étaient  en  usage  au  moyen  âge.  Ces  mentions  sont  rares. 

(A)  1351.  Fonr  faire  et  forgier  la  garnison  d'argent  d'une  verge  de  ballaine. 
(  Comptes  royaux.  ) 

BALLACX.  Balles  OU  boules  ornées  de  pierreries,  et  formant 
l'extrémité  de  longues  épingles  qu'on  fichait  dans  la  coiffure  des 
femmes. 

(A)  1599.  Neuf  ballanx  de  diamans,  en  huit  desquels  y  a  vingt  quatre  diamans 
k  chacun  et  à  Tautre  vingt  sept  diamans,  tous  garnis  de  leurs  esguilles 
d'or,  prisés  mil  escus.  (Invent,  de  Gabrielle  dTstrées.) 

BALLBSSEAU.  Petit  ballay. 

(A)  1372.  Une  attache  de  liv  crosses  perles .  chascaue  par  soy,  de  xiij  saphirs  et 

de  xxvj  baleteaux»  prisez  c  francs  a*or.  (Compte  du  test,  de  la  Roy  ne.) 

(B]  1379.  viij  florons  où  il  a  xxiiij  ballesseaux  percez.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

BANC.  Ils  étaient  de  toutes  dimensions,  quelquefois  à  dossier  et 
très-souvent  sculptés.  La  fourme  ne  s'en  distingue  d'aucune  ma- 
nière. 

(A)  1365.  Hannequin  de  la  Chapelle,  pour  un  banc  de  taille  à  osteaux  et  à  bestes 
de  X  pieds  de  long,  six  francs  ;  pour  un  autre  banc  de  taiUe  à  deux 
paremens  et  \  marchepied  de  xîj  pieds  de  long ,  viij  francs,  lesquels 
bancs  sont  è»-cbambres  du  Roy. 

~~  7ean  de  Yerdelay  et  Colin  de  la  Baste ,  buchiers ,  pour  un  banc  de 
chesne  à  coulombes,  de  xx  pieds  de  long,  mis  en  la  sale  par  terre,  pour 
la  grand  table  du  roy,  avec  l^dois  (dosier  ou  dais?)  d'icelle  longueur, 
de  trois  pieds  de  lé,  gamy  de  traiteanx,  leanel  banc  a  esté  allongié  le 
siège  de  deux  personnes  et  baucié  à  doubles  marches  et  le  dois  pa- 
reiUement,  pour  ce  xiiij  francs.  (Comptes  des  bâtiments  royaux.  ) 

BANNIÈRE.  Le  mot  est  bien  connu  et  encore  en  usage,  il  Test 
moins  dans  l'acception  que  voici  : 

(A)  1453.  Us  promettent,  estant  arrivés  en  Turqnie  ,  de  prier  qu'on  leor  donne 
congé  d'estre  les  avantr-coureurs  et  qu'eu  ce  cas  ils  porteront  l'en- 

8 


tS8  6L0»SAIhfe 

flei^  de  Nostre  Danie  en  baneroles,  alîAs  badiiiëres,  sti  r  lettre  saîadés 
011  ^iir  les  habillements  de  teste  qu'ils  atifoût.  (M&th.  de  Goucy.) 

BARRAOANE.  Machine  de  guerre.  Sorte  d'auvent  disposé  comme 
tth  rûtra&cliement#)u  comme  nn  mâfihicouiis  pour  lancer,  à  Tal^ri 
le  Tennemi,  des  projectiles  de  feu.  Le  prand  bâtard  de  Bourçogne 
ràrait  piise  pour  devise,  et  il  la  portait  sur  son  étendard.  Elle  se 
th)uve  aussi  sur  tous  ses  manuscrits,  et  entre  autres  sur  le  beau 
fitoissart  de  la  bibliothèque  de  Breslau,  ainsi  qu'au  revers  de  son 
portrait  dans  la  galerie  de  Dresde. 

(Â.)  1180*.  Haut  sont  li  murs  et  parfont  li  fossé, 

Les  barbacanes  de  fin  marbre  listé 
Hautes  et  droites,  ja  greignors  ne  verres,  (ftom.  dô  Crarin.) 

(i)  libO*.  l>s  barbacanes  flst  drechier, 

iPor  son  chastel  miauz  enforcier.  (Homan  de  Renard.) 

(fi)  1480.  Saillit  le  chevalier  à  l'arbre  d'or,  son  cheval  couvert  de  veloux  tanné» 
à  grans  barbacannes  de  fil  d'or  en  bordure  et  lettres  de  même  à  sa 
devise  (nul  ne  s'y  frotte)  et  d'icelles  barbacannes  issoyent  flammes  qa 
feu.  (  Olivier  de  la  Marche.  ) 

.  BARRIS,  BAR  ILS.  C'étaient  de  petits  tonneaux,  faits  de  bois  ra- 
res ou  de  matières  précieuses;  aussi  les  barilliers  de  Paris  revendi- 
(jaent-ils  dans  leurs  statuts,  en  1Î60,  le  privilège  d'être  exempt  du 
guet,  et  de  pouvoir  travailler  de  nuit,  ainsi  que  tout  métier  réservé 
aux  riches  et  haults  hommes.  Ces  barils,  destinés  au  service  de  la 
table ,  et  qui  figuraient  sur  les  dressoirs ,  étaient  1  aits  à  Timitation 
des  tonneaux  de  vin,  mais  la  partie  supérieure  s'ouvrait  en  guise 
de  couvercle.  Ils  sont  énuméréis  d'ordinaire  avec  les  flacons ,  parce 
que ,  cotHme  eux ,  ils  étaient  supportés  par  des  gances  et  courroies 
attachées  de  chaque  côté.  Ils  s'apielaient  quelquefois  barillets,  quand 
ils  servaient  à  conttoir  les  eaux  de  senteur , les  liqueurs  fines,  lefi 
SftUces,  et  ils  fermaii'nt  à  clef. 

(A)  1260.  Nns  bariïlier  ne  puet  ouvrer  à  Paris  que  de  iîij  manières  de  fust  — 
c'est  assavoir  de  fin  cuer  de  chaisne  sanz  aube ,  de  perier ,  d'alier  et 
d'érable  —  Li  bariïlier  pueent  faire  baris  de  fuz  de  tamarie  et  de 
brésil.  (Livre  des  mestiers  d'Et.  Boileau.  ) 

[É)  1313.  Quatre  barils  de  ivoir  gamy  de  laton.  (Inv.  de  Pier.  (ïaveston.) 

(û)  1368.  Deùi  barris  dVgent,  dorés,  qui  ont  les  corroyés  de  soyô  ynde  et  ne 
sont  point  ferrez  au  lonc,  fuersqne  aux  deux  boutzetpoisentxix  mafcs 
et  demy.  (  tnvent.  du  duc  de  Normandie.  ) 

(D)  —  ï)eux  barr's,  d'argent  blanc ,  esmaillé  des  armes  du  connétable  d!Es- 

paine,  poiseut  xix  marcs  et  demy. 

(E)  1379.  Ouîitre  l?arilz  d'argent,  esmailliefc ,  à  courroyes  de  fil  d'argent,  pesant 

environ  civ  marcs,  vi  onces.  (Invent,  de  Charles  V.) 

(F)  —  ÎDlp.ux  barils  d'argent,  dorez,  à  un  esmail  en  chacun  fons,  à  courroye  de 

soye  azurée,  pesant  xix  marcs,  iij  onces  et  demie, 
(dr)  —   Denx  barils,  d'argent  blanc  ,  à  moutarde,  fermans  à  clef,  —  pesant 

ivij  marcs. 
(H)  —  Deux  barils,  d'argent  blanc,  à  mettre  saulces,  fermans  à  clef —  pe- 
sant xvii  marcs. 
(I)  1391.  A  Guillaome  Arode,  orfèvre,  pour  avoir  rappareillé  et  mis  à  point  un 

baril  d'argent  à  mettre  moustarde ,  pour  le  Roy ,  j*o\is  ee  —  3Ui  fi,p. 

(Gomples  royaux.) 
(  J)  1396.  Pour  douze  barillez  d'eau  roze  de  Damas,  prins  et  achatés  de  lui  pour 

MS.  le  Duc  (  d'Orléans)  et  mis  tout  en  cfnatre  barillez,  c'est  assavonr 

deux  d'or  et  deux  d'argent.  (D.  de  B.  5755:) 


ET   piiPSaTQIBE.  lift 

(K)  14i6.  Un  baril  de  bois,  tout  à  œuvre  de  Damas,  ouvré  dVgent  doré ,  d^t 
les  deux  fons  sont  d*yvoire  à  ymages  enlevées,  séant  sur  quatre  angelz 
d'yvoire  chacun  tenant  un  doublet  et  y  a  une  ceinture  azurée  cloute 
de  clonx  de  semblable  euvre — xxv  livr.  t.  (  Invent,  du  duc  de  Berry.) 

BARRI  LIEES.  C'était  im  métier,  c'était  aussi  un  offinse.  Nod^ 
avous^  dans  le  livre  dXstienne  Boileàu^  les  statuts  des  premiers,  q^ 
sont  distincts  de  ceux  des  tonnelliers,  et  dans  le  curieux  jffuèffio^re 
d'Olivier  de  la  Marche  les  fonctions  des  seconds. 

(À)  1260.  Tit.  xlvi.  Pef  BariUiers  de  Paris.  Qaiconqaes  veat  estre  barilliers  ai 
Paris  f  estre  le  puet  franchement,  poor  tant  que  il  face  bone  œvre  et 
lioial.  (Statuts  des  mestiers.) 

(B)  1474.  Le  due  a  deuT  barriUiers ,  lesquels  doivent  livrer  Teane  au  sommelier 
pour  U  bouche  du  Prince  et  avoir  le  seing  des  baiils  que  l'on  port^  iqh 
la  salle  —  et  dessoubs  eux  a  deux  portebai-ils  et,  en  la  cave,  doit  avoir 
mi  portier  afin  que  nul  homme  n'entre  où  est  le  \i^  du  Pr  nce ,  sans 

,  estre  cognu  ou  par  congé.  (  Olivier  de  la  Marche.  £stat  4n  Dw.) 

BASALT  Cette  pierre  est  rangée  par  Dolomnieu  dans  les  trapps 
et  Bocheâ  ooméeimes  Elle  est  d'un  vert  foncé  et  mai.  Les  Eg^iens 
Font  employée  pour  leurs  ^Ins  beaux  monuments  de  la  statuaire,  ils 
la  tiisaient  des  roehers  qui  s'élèvent  sur  la  rive  droite  du  Nil.  J'en 
ai  reueontré  des  veines  de  trente  mètres  de  largeur  sur  des  hauteur^ 
mconamensurables,  dans  les  vallées  de  l'Arabie  Pétrée.  Toute  Tanti- 
^té  et  la  renaissance,  ont  sculpté  des  chefs-d'œuvre  dans  cette 
hfUe  matière. 

•  BASMIER.  L'arbre  de  Judée^  ou  de  lX)rient,  qui  était  sen$.é  {^^ 

dnire  le  seul  baume  pur  et  eflicace.  (Voyez  Tridcle,} 

(A)  4185.  Et  une  boiste  plaine  de  basme  de  basmier.  (Grai^^oi^,  Ch.  d'Antioic,) 

BASTfiS.  Gb^tons.  Je  me  véîèx%,  pour  ce  terme  qui  revient  tiè»r 
souvent  dans  les  textes ,  à  Texplication  de  Toi^évre  Leroy,  et  je  xen^ 
yoie  à  ce  qae  j'û  dit  des  éoiaux  d'applique  ou  de  pille. 

(A)  1355.4)06  toutes  pièces  qui  aonmi  bastes  soudées,  soit  pour  mettre  sur 

ioye,  on  aUleors  pe  pHisseat  eatre  clouées,  mais  cousues  à  Taguille. 

(B)  i730.  Bastes.  Ce  sont  les  chatons,  ou  enchassures  sondées  à  ees  émaux  d*of 

et  dVgent  dont  il  est  parlé  i^us  haut  et  qui  servoient  à  les  attadher 
on  sur  de  la  vaisselle  o\i  sur  des  étoffes.  Il  est  ordpwaé  que  ises  éinaw» 
lorsqu'ils  seront  appliqués  sur  des  étoffes ,  n'y  seront  pas  clones  jpr 
leurs  bastes  ou  chutons ,  mais  çpnçus  à  raiguille  afin  qu^on  puisse 7j^ 
défaire  plus  facilement  ponr  v<nr  s'il  ^*y  a  pas  de  craye  dQ^o^s. 
(Leroy.) 

BASTOH.  Je  n*Qse  décider  dans  quelle  cérémonie  royale  ces  b^'r 
tons  furent  ei;i  usage.  (Voyez  Boston  à  seigner  et  Poternes.)  Z^^p 
ce  tout  simplement  ^s  b^^n^,  1  équiy9,lent  de  nos  capji^s  ? 

(A)  1^00*       A  s»  npuiin  i  baston  qoi'k  4»r  Int  entailles.  (Parise  |a  Puchesse.) 

OfQ  1379.  Vfi  i>9SUm,  appelle  le  baston  an  tyoQ,  eit  est  fait  en  |Qa^}^re  de  potenof 
dont  les  aeux  sont  d'y  vire  blanc .  les  deux  d'ybène  et  les  deux  autrof 
de  cyprès  et  a,  an  bout  du  dict  oaston,  )me  pointe  d'ar^ei^  conrpn{^ 
et  verre.  (  Inventaire  de  Charles  ▼.) 

i^  "^  Deux  basions  de  cèdre,  garnis  d'or,  ^  deux  pommeaux  rons  dessnsj  oft, 
en  Fnn,  a  les  armes  de  Fr,ai|ce  pt,  ep  l'autre ,  de  llfonâ.  le  Dalpbio. 

(jD)  T--  peax.  «a.ties  basions  de  boiS}  ouvrez  à  lyops  dçs^niz. 

BASTCMI  OB  CHAMTRR.  Le  Chantre  était  un  digiiitaire  ecclé- 
siMiqiie  de  premi^  ordre^et  le  b4(^n  qu'il  portait  avait  son  impor- 
tance. fh^^Ue  était  sa  forme?  Je  réponds  :  ds^ds  les  pre:p3iiers  temps,  le 


1*60  GLOSSAIRE 

tan,  qu'on  a  cru  être  une  crosse,  et  plus  tard,  le  bâton  droit,  quand  les 
évèques  eurent  pris  ombrage  de  cette  demi-crosse. Un  bâton  en  forme 
de  tau^  oue  j'ai  vu  à  la  vente  de  H.  Baudot  à  Dijon ,  est  entièrement 
sculpte  dans  le  goût  du  xii*  siècle ,  et  présente  à  la  partie  inférieure 
deux  ecclésiastiques ,  dont  Tun ,  l'évèque ,  tient  la  crosse  en  main ,. 
l'autre,  le  chantre,  tient  le  tau.  Quand  je  décrirai  les  monuments» 
je  reviendrai  sur  cette  particularité.  (Voy.  Potences.) 

(A)  1295.  Baciilns  Gantons  de  (ieciis  eburneis  et  siimmitate  cristallina ,  oraata 

circulis  argenteis  deauratis ,  triphoriatus  lapidibns  insertis.  (  InvenU 
de  Saint  Paul  de  Londres.) 

(B)  1376.  Un  baston  de  ybenus  aomé  d^argent ,  esmaillé  ans  armes  de  France 

et  de  Bourgoigne — pour  Toffice  du  chantre.  (Inv.  de  la  Ste-€hapelle.) 
(G)  1573.  Ung  camabieu,  entaillé  en  façon  d'un  gros  homme  tenant  en  sa  main 
dextre  une  couronne  d*espines,  d'argent,  esmaillée  de  verd  et  tanné 
et  en  la  main  senestre  une  double  croix  d'argent  doré  (placé  an  bout 
d'un  bâton]  lequel  baston  est  appelle  le  baston  du  chantre  qui  est  d'un 
bois  nommé  hebenne.  (Invent.  de  la  Sainte  Chapelle.) 

BASTON  A  SEIQNER.  Le  sceptre  porté  daôis  la  main  droite 
était  le  symbole  de  l'autorité  souveraine ,  le  bâton  surmonté  d'une 
main  qui  bénit .  appelé  baston  à  seigner  ou  à  bénir,  et  que  les  roi& 
portaient  dans  la  main  gauche,  me  semblerait  avoir  un  caractère 
religieux  et  marquer  une  reconnaissance  de  l'autorité  ecclésiastique, 
en  témoignant  que  la  consécration  divine  est  accordée  à  la  dignité 
souveraine.  Y  chercher  une  prétention  de  nos  rois  à  une  déléçation 


i  trop 

d'honneur*aux  idées  gouvernementales  de  nos  rois.  Régner  c'était 
peureux  administrer,  et.  à  cet  égard,  le  sceptre  aurait  suffi.  Son 
origine  est  évidemment  dans  la  main  de  Dieu  nimbée  ou  non  nim- 
bée, qui  exprimait,  dans  les  premières  représentations  des  chrétiens, 
lintervention  de  la  Divinité  dans  les  actions  du  fils  de  Dieu  et  dans 
celles  de  ses  créatures  d'élite.  Elle  se  voit  tput  d'abord  au-dessus 
de  la  tète  de  Charlemagne  et  de  ses  successeurs ,  puis  à  côté  de 
la  tète  de  Hugues  Capet,  et  déjà  comme  attribut  de  sa  dignité,  enfin 
au  bout  d'un  bâton  dans  la  main  gauche  de  Louis  le  Hutin.  «  Cette 
main  de  justice,  dit  Montfaucon ,  élève  trois  doigts  et  plie  les  deux 
autres*  s'il  y  a  là  quelque  mystère,  je  ne  le  comprends  pas.  »  Le 
mystère  se  réduit  à  la  forme  de  la  bénédiction  consacrée  dans  le 
rite  latin.  (  Voy.  Bénédiction,  )  Ces  mains,  ou  baston  à  bénir,  étaient 
faites  en  ivoire,  en  corne  de  licorne,  etc.,  etc.  Il  y  en  avadt  une  dans 
le  trésor  de  l'abbaye  de  Saint-Denis  avec  les  insignes  royaux ,  et  les 
Tois  en  avaient  d'autres  dans  leurs  trésors,  dont  ils  se  servaient 
dans  les  grandes  cérémonies.  J'en  d^rirai  quelques-unes  qui  ont 
passé  dans  les  collections  particulières,  quand  je  traiterai  des  monxt* 
ments. 

(A)  1360.  Invenl.  du  Duc  d'Anjou,  20. 

(B)  1379.  Un  baston  à  seigner,  qui  a  la  teste  d'un  aigle  de  Gassidoine,  assi^ 

sur  j  pommël  d'or  esmaillié  et  a  ou  bout  une  virole  d'or  à  la  pointe 
d'argent.  (Invent,  de  Charles  V.) 

(C)  14t2.  En  l'one  de  ses  mains  (Charles  VI)  tenoit  un  ceptre  et,  en  Tautrt 

main,  une  verge  ccfmme  celle  gui  fut  envoyée  du  ciel,  caraui)Oiifc  avoit 
en  semblance  une  main  qui  seigne  ou  beneit  et  estoient  les  dictes  coa* 
ronne ,  ceptre  et  verge  tout  d^e  matière  ^  en  fa(^on  d'argent  doré» 
(Obsèques  du  roy  Charles  VI.) 


ET  MpERTOI^RE.  m 

(D)  1461.  A  Jehan  Somnean ,  jadis  Qvfèyre,  pour  avoir  faict  et  livré  4nH^  p<%r 

ronne,  an  sceptre  ,  et  la  main  de  justice  d*argent,  pesant  vi  mares', 
iî.oqces  et  demyes»  i  viij  liv.  ij  sols,  vi  den.  le  marc->  Ivij  liv.  x^  d. 

(E)  —  Jonr  la  fa^n  et  donnes,. à  iiij  U?.,  ij  sols,  yi  den.  le  marc  —  xiyj  ^if . 

▼iii  den. 

(F)  —  Foar  «ine  autre  6euioQne«  gajmk  ée  pierreries,  un  sceptre  et  une  main 

de  justice  serrant  pour  la  statue  k  rentrée  de  fiaris,  petMUii  ¥i  niaM||L 
iQ  ODQes,  iy  gr.  —  12X  liv.  xviij  jpo^.  (Compte  4^ obseq.  4^Ch.  \U^ 

iB)  1498.  £t  sera  mise  la  siatore  du  diCit  ^ig9C"i^  en  sonhabit  royal  >  comme 
s^ensuyt  :  —  tenant  eu  ses  mains^  en  la  dextre,  le  sceptre  n^al  et  i  la 
senesfce  la  main  de  justice  et  son  ordre  an  col  et  aura  ses  q^ains  gan^ 
tées.  (Ordre  tenu  à  l*enterrement  du  roy  Charles  VÏU.) 

.W)  tSij?'  Geste  noble  dame,  estant  en  son  cercueil,  ~  y  avoit  piiès  d^lle  un  cai^ 
reau  de  drap  d*or  où  estoit  la  pouronne ,  sceptre  et  main  4e  ju^ti^* 
(Or^re  de  I  enterrement  de  la  Koype,  Anne  de  Bretagne.) 

(1)  1514.  .Four  avoir  faict  et  taillé  nng  grant  castre  de  six  pieds  4<'  h^E  et  une 
main  pour  la  faincte  et  stature  du  dict  ^eigoeur  (  Louis  ;Si|l),,  le  ifiifX 
doré  de  fin  or  brooy.  (  Compte  des  obsèques  du  Koy.) 

(  J)  -^  Four  une  gros  anneau  d'argent  doré,  achapté  d*eulx  (Pe^an.et  V^Hfr 
0ot,  orffvres  du  Roy),  pour  mettre  au  doy  de  la  main  de  justice. 

jfi)  1539.  Je  ne  puis  oublier  que  Charles  cinquiesme,  empereur,  ,pas|9UQt  ^ 
F^a^ce  pour  aller  euFlaudres,  Iny  estant  monstre  le  tnrésôr  de  Sainet 
Benis  avec  la  couronne  et  ornemëns  royaux  que  Ton  y  garde ,  qnel- 
.qii*jM  liif  ^saot  que  eeete  main  estoit  taillée  d'une  pièce  de  tléoTRe* 
«étendit  fue  de  plus  eotvADiMe  matîMe  ne  pouvolt  estre  composée 
Hman  de  justice,  l^qoeHe  doH-ertFe  nette  et  sans  venin.' (Fauchet, 

•AWrmlHflT.  Vn  ipetH  (bAIOBdefiHiié  à  aoeoapler  deux  'Cfiiei^ 
en  les  maintenant  à  distance  rnn  de  l'autre. 

b^)  HW»  U«iMAii  b^uitoiLnetid'j^beini ,  '9iiii^  d'^rgaaik,  à  .Saine rune  «Miplte/i 
chiens.  (Invent,  de  Charles  YI.) 

•9ilTTfi|||K  ilUB  <eiTl9i|f S  El^  ie  xu«  siècle  >  08tte  ioeutioiL 
ét^  ^mi96e,iH. prenait  soa  oiigiae  dans  les  ustensiles  de  <ciû«e 
W^  ^  .i'epjD\^9^  dont  je  p^  ^  l'article  Diw^nderifi ,  mwM 
t)atterie4e  çpi^^Ae  9e  cpmpgsa  en  optre  d^  pièces  iQn^n^s  et  cisé- 
Jtes.4e  tatoydipn  riJew^dp.j(à  p«urtir  du  nv»  siècle  ),  et  4^  ûèm 
fondues  en  émfK-  it*''ârt.a,va^t  pétté^é  ddAS  pes  t?Ois  «mod^iles  Tabri- 
cautions. 

^yt)  «eo.  ITen  vi^g  par  la  FçroQueiie 

Apri|s  trouve  la  batterie,  (te  dit  4u  Leniit.) 

•MTWHi;.  Mét^  hmi^ ,  flWwit  j^  feiûlles  minces ,  iw'/wi  ,«r 
ploie  ^n  4éeaupur^s  ^i^ili^s  étoffes  et  en  dorure  sur  lesl^^ô^l9s 
.s^des^  ou  U^.^tir^  et  aplati^  puis  enroulé  sur  un  ^  f}^  m^  9fW^ 
kquel'Pn  txrode  les  ÀolG^s.  En  général^  les  métaux ,aiQsi  pfép9m^ 
.MU  flu/e  le  cuivre  et  l'^taiu,  étaient  sans  valeur  et  servaient  pmipt 
ides  objets  d^  parade  et  d'apparat  qu'aux  productions  .lijie  li^ 
jarait^  avec  ^oin.  Les. batteurs  de  métaux  étaient  m  ipè^ie  temf  s 
'tiieufs .  .ç'est-^*dire  ^'ils  faisaient  la  feuille  Qt  le  01;  .«t  QQVm^ 
fiU  dV  étaient  employés  daqi^  \^  broderies  les  i)Ui3.fiu^  m 


4M  M#^.  Aini^tisaent  poUes  et  bofus 

£t  4HP  de JoyeÀ  «r  batw-  (9an|ev»U 

8. 


I€2  GLOSSAIRfi 

(B)  1280*.  Ses  cheraus,  qni  est  grans  et  haus 

£rt  couvers  dMin  drap  d^or  batn. 

(  Roman  de  la  Manekine,  cité  par  F.  Hfichel.) 

(C)  —  Robes,  vessel  d'argent  et  d'or 

Et  dras  de  soye  à  or  battiiz 

(  Rntebenf,  la  Vie  de  sainte  Elysabel.  ) 

(D)  1260.  Titre  xixi.  Des  batenrs  d'or  et  d'argent  à  filer. 

—  Titre  xxxn.  Des  basteurs  d'estaia.  —  Li  bateurs  d'estain  puet  taindre 
soD  estaia  de  tontes  manières  de  couleurs. 

—  Titre  xxxm.  Des  batteurs  d'or  et  d'argent  en  feuilles  à  parc.  —  Leur 
mestier  ne  doit  point  de  guet  •—  quar  leur  euvre  n'apartient  fors  à 
sainte  Eglise  et  ans  haus  hommes,  et  est  leur  mestier  un  des  membres 
as  orfèvres  qui  quite  sont.  (Us  des  métiers  recueillis  par  Est.  Boileau.) 

(E)  1352.  Pour  faire  ij  couvertures  à  chevaui,  l'une  de  bateure  pour  le  toumov, 

et  l'autre  de  couture  pour  la  guerre.  —  Four  couldre  et  assembler  le 
poille  et  faire  la  bordeure  et  bateure  d'icelui.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1353.  Pour  j  eschequier  de  bateure  et  de  cristal. 

(G)  1360.  Batteure  de  soye  et  de  feuille.  (  Est.  Descbamps,) 

(H)  1391.  ARobeit  de  Yarennes,  brodeur,  ~  Pour  avoir  eslargi  une  chambre 

de  bateure.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  5515.) 
(I)  1396.  A  Jehan  de  Glarcy,  brodeur,—  pour  la  perfection  d'une  (Cambre  de 

bature  que  la  Duchesse  doit  avoir  à  ses  relevailles.  (D.  deB.  n«  5724.) 

(  J  )  1402.  Les  selles  des  deux  chevaux  ,  l'une  sera  pour  la  guerre,  armoyée  de 
cousture,  et  l'autre  pour  le  toumoy,  armoyée  de  bateure ,  —  et  seiwit 
les  bannières,  c'est  assavoir  celle  de  la  guerre  de  cousture ,  et  celle  de 
toumoy  de  batteure.  (Obsèques  du  Comte  Louis  de  Sancerre.) 

Blg;CHO  et  Becco,  que  les  Italiens  ont  conservé^  un  bec,  eCds^s 
la  citation  suivante  une  bobèche. 

(A)  1467.  Deux  candeUiers,  à  quatre  bechos,  tout  d'argent  blase.  (D.  de  B., 

no  2071.) 

BESDAINE.  Vase  à  grande  panse.  On  nommait  bedaine  à  anse 
certains  projectiles  qu'on  lançait,  au  xv^  siècle,  avec  des  canons. . 

{A)  1400.  Deux  besdaines  d'arain  pour  servir  à  porter  l'eaue  des  bains  de  Ma-> 
dame  la  duchesse  de  Tourraine,  —  xl  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1467.  Une  bedanne  d'or,  couvert,  et  a  une  demie  poingnie  et  au  dessus  ung 

bouton  garni  ront,  pesant  iij  m.,  vi  o.  (D.  de  B.,  2289.  ) 

BÉNIÉDICTION.  Il  y  a^  pour  l'étude  des  monuments,  une  dis- 
tinction importante  à  faire  entre  les  formes  latines  et  grecques  de 


joui,  au  moyen  âge,  d'une  telle  voffue,  que  les  artistes  catholiques 
Tomains  ont  très-bien  pu  répéter  des  compositions  originairement 
faites  par  des  Grecs  schismatiques  de  Constantinople.  A  partir 
de  1153,  époque  fatale  du  grand  schisme ,  ces  deux  formes  diflfé- 
Tentes  de  fa  Bénédiction  sont  tout  à  fait  caractéristiques.  L'éçlise 
latine  bénit  en  ouvrant  le  pouce  et  les  deux  premiers  doigts  de  la 
main  droite,  en  fermant  l'annulaire  et  le  petit  doigt;  l'église  grecque 
bénit  en  élevant  les  premier  (index)  et  second  doigte,  en  pliant  le 
cinquième  eX  en  réunissant  le  pouce ,  au  quatrième  doigt. 

(A)  1550*.  Gomment  on  représente  la  main  qui  bénit.  Lorsque  vous  repré- 
sentez la  main  qui  liénit,  ne  joignes  pas  trois  doigts  ensemble  ;  mis 
Gioiseï  le  pouee  «vec  le  qu^ttriraie  doigt,  -de  manière  que  le  second , 


ET   ABPERTaiRE.  163 

nommé  index,  estant  droit  et  le  troisième  étant  un  peu  fléchi)  ils  for^ 
ment,  à  eux  deux,  le  nom  de  Jésus  (IHGOTG),ICi.£n  effet,  le  troi- 
âème  doigt  restant  ouvert  indique  un  I  (iôta),  et  le  troisième  forme, 
par  sa  courbure,  un  G  (sigma).  Le  pouce  se  place  en  travers  du  qua- 
trième doigt;  le  cinouième  est  aussi  un.  peu  courbé  ,  ce  qui  forme 
Tindication  du  mot  (  aPIGTOG)  XG  ;  car  la  réunion  du  pouce  et 
du  quatrième  doigt  forme  un  %  (chi),  et  le  petit  doigt  forme,  par  sa 
courbure,  un  G  i^ sigma).  Ges  deux  lettres  sont  Tabrégé  de  Ghristos. 
Ainsi ,  par  la  divme  providence  du  Gréateur,  les  doigts  de  la  main  de 
rhomme ,  quHls  soient  plus  ou  moins  longs ,  sont  disposés  de  manière 
à  j^uvoir  figurer  le  nom  du  Ghrist.  (  Le  Manuel  de  la  Peinture  du 
.moine  Denys  du  mont  Athos,  publié  par  MM.  Didron  et  Durand.) 

HBRICLE  et  aussi  bezicle.  Le  cristal  dont  on  faisait  les  verres 
de  lunettes ,  plus  tard,  le  verre  artificiel  employé  de  même  et  qu'on 
distinguait  du  cristal  naturel ,  enfin  par  extension  les  bezicles  elles- 
mêmes.  Le  mot  lunette  fut  réservé  d'abord  pour  les  cristaux 
qu^on  mettait  au  fond  des  boites ,  soit  pour  servir  de  miroir,  soit 
pour  préserver  des  portraits  miniatures,  puis  il  s'étendit  aux 
Bezicles.  Quant  à  cet  ustensile,  instrument  d^optique  imaginé  pour 
venir  en  aide  à  une  infirmité  vieille  comme  le  monde,  on  n*en 
saurait  faire  remonter  l'invention  plus  haut  qu'à  la  dernière  moitié 
du  xiii«  siècle,  et  à  partir  de  cette  époque  les  personnages  de  l'An- 
cien Testament  apparaissent,  dans  les  sculptures ,  les  peintures  et 
les  vitraux,  armés  de  bezicles.  On  les  portait,  comme  nos  lorgnons, 
suspendus  au  col,  ou  bien  dans  sa  poche  et  quelquefois  dans  son 
livre  d'heures  disposé  exprès  par  le  relieur. 

(A)  1140*.  Yasquoque  aliud,  quod  instar  berilli  aat  cristalli  videtur.  (Suger» 
De  Rébus  in  adm.  sua  gestis.) 

'[B)  1372.  Four  un  vericle  encemé  en  manière  de  lunette ,  prisé  xx  francs. 

(Gompte  du  testament  de  la  Royne  Jehanne  d*£vreux.) 
(G)  1379.  Deux  bericles  dont  Tnn  a  le  manche  de  bois.  (Invent,  de  Gharles  Y.) 
~*    Une  béricle  rond,  plat,  environné  de  corne  noire. 

(D)  1399.  Un  bezique  rond,  plat,  environné  de  corne  noire  (le  même  objet  que 
celui  précédemment  décrit»  Inventaire  de  Gharles  vl.) 

(£)  1400.  Ung  bezicle  en  une  queue  d^or.  (Invent.  D.  de  B.,  tome  lY.) 

(F)  1403.  Forgé  une  platine  d'argent  doré ,  pour  mettre  ez  ées  du  livre  du  duc 

(de  Bourgope)  pour  mettre  ses  lunettes,  afin  qu'elles  ne  fussent  cau- 
sées, (Archives  de  Dijon.) 

(G)  1416.  Trois  grosses  pommes  de  bericle.  Ix.  s.  t.  (Invent,  du  Duc  de  Berry.) 
(H)  1420.  Deux  bericles ,  ou  œillez  d'or,  de  cristal,  assis  sur  un  camelot  cendré, 

que  Ton  met  pour  la  pouldre  devant  les  yeulx  quant  l'on  chevauche, 
au  bout  des  quelx  a  ij  boutons  de  perles.  (Ducs  de  Bourgogne.  4239.) 

—  Une  estuy  à  œillez  d'argent,  néellé,  escript  dessus  :  Y  me  tarde,  garni 
de  bericles,  pesant  tout  ensemble,  iiij  onces,  ij  est.  (D.  deB.  4247.) 

(I)  1433.  A  ( Quatre  noms  d'hommes)  des  lunettes  d'or  garnies  de  bericles. 
(Ghambre  des  comptes  de  Nantes,) 

{1)  1454.  Ung  estuy  de  lunectes  pour  Monseigneur  le  Duc  (d'Orléans).  (Ducs 
de  Bourgogne,  no  6789.) 

—  Une  douzaine  de  lunectes  de  besicle  fines  avec  ij  estuys.  (Ducs  de 
Bourgogne,  no  6805.) 

(K)  1461.  Hz  auront,  et  je  m'y  consens, 

Sans  Testuy  mes  grandes  lunettes. 

(Fr.  YiUon,  gr.  test.) 

^L)  1488.  Item,  pour  huit  lunettes,  baillées  à  mes  dicts seigneurs ,  le  xiijojonr 
.    .d'arri)  x  s.  viij  deniers.  (Gompte  dn  Dom.  de  Paris,  cité  par  Honteil.) 


I#4  frLOSSAra'R 

fil)  liSiOO.  Ea«e  tlève  comme  f vystal 

Ou  in  lievyl.      (  J .  Le  M tire'des  'Balgeft^ 
(N)  150^.  Pour  dix  paires  de  lunettes  apportées  à  deux  fois  andit  Seigneur  Roy, 
audit  lieu  de  Bar,  dont  y  en  avoit  trois  paires  de  cristal  et^es  autres 
^    de  bérily  pour  ce  -*  1  s.  t.  (Comptes  des  mes  de  Lorraine.) 

{0)  1524.  Une  bériele,  eamie  le  «lancbe  d'/u^gg^nt  et  audeçsns  dudiçt  manche 

MQg  petit  lion  doar4,  {lour  lyre  sur  i^qg  livre.  ()i^yeQ^m^4fi  Maigae- 

rite  d'Antiicbe,  po  225.) 
(P)  1532* .  £t  ne  vouldroys  —  pour  tontes  les  Inn^ttee  de  rBMroitti  non  pour 

'toutes  ias  iMùdfls  d*Atricqne.  ^PAiilagriMl.:Bahislai8t) 
(0)  l&iO.^riUus  tfpecolinn  cristallinitsi  eoBBecratcHn— B«rillistiea,'«8t  ars  ipsa 

Yisiooes  ÎA  liserillif  et  gristal^s  videpdi.  (I»  Qn9ma»)i^co  i;^Vqp  J^a- 

celsi.) 

Ç^)  i555.  Besicles,  que  nous  appelons autr^entluQettQS.(Pilë^{ni[9f,^|2^C$|^^ 

(£0  1589.  Gens  gui  portent  lunettes  oul)ér|ç}es  wr  n»  p^}iT.^t^|s  t^  ^^ 
loing.  (Saint-Julien,  Meslanges.) 

BBfUl^.  Yaiiété  de  rémeraude.  Oa  a  vu  darnsVanliete  ^céè^ 
que  le  mot  Berlde,  souvent  ecxit  béril,  s'appti^usât  a»  ciHgM^ 
rocbe  et  au  orisdbil  anifisiel;  iî'eat  luie  «ouiumQU  dont  Msgmve 
cherdoe  A  âoitit,  jet  cpie  j'ââ Muté  de iaise  dispualtee, 

(A)  1372.  Beril  est  une  pierre  qui  eroist  -en  -Inde ,  qui  €st  «eni^kdllie  à<  VesimB- 

raulde  en  verdenre.  (  Le  firopiiéteiBeidês  eoM^ip) 

(B)  1440.  Béryl,  precyous  stone,  Berilius.  (  PromptoriMivpawtÉlQMm.) 
(G)  16M.  Marbresipolys  aussi  clers  que  berfi.  ("Jean  le  Ma»e  des  Be^fS/) 
(D)  1530.  Beratl,  fyne  glass,  beril, 

Beryll ,  ,a  pwo»&  st»»e,  betU.  [fii^9J^J) 
(£}  1600.  Le  beril  est  du  naturel  de  resmarwt^e*  mais  il  flst  Mvbieisi  les  an- 
gles j)fi  djonnent  y>gu^r  et  jgay^té  À  \but  ^lui.  Le  ç^rys^gl  j^s^<^ 
lustre  dqré ,  m^is  JWafawd  /di  puCiWe  p)^  ileswe>J^  j^J^ifysoprasiife. 
(Iltienjae  Çiaet.  Aï«rv.  jjje  \a.  Na|\u;p.) 

BERKIGANT.  La  âtotiofiHflHiwaikteiiie  iQwroitfCfitteiexpvession 
et  sofi  coQ^imeataJLire. 

(A)  1420.  Un  grant  benngant  d'apgent,  faisantûgMièM.  ■{B.'de  B.,*4193.) 

BIBRRCIERS.  Anneaux  ornés,  espèces  de  petites  courQun^p.  |^s 
citations. suiviintes  sf^xY&ui  àl'jexïiîcgçfto^^ié  W^wt^je^en  sau- 
rais donner  d'autre. 

;.(A)  t*i2.£Bpéas,  lwrpuïi(8rs.et.aj»trQS.#»»eiie8.iAp.p^C«W^«i> 
,  (1^)  1420.  Une  saintui'e  d'argent  pour  la  iQui(te,.AU  .{|«|ir  dajqi^f  ||if^(4e 
(xij  gros  cloux  aiguz  ,  comÂe  ,piei»x ,  à  trois  qaiK?içz  ,^t  .«p^re  cnàcim 
don  a  nng  rabot  et  à  .ycell^e  pcwiiWt  x^iijj  berE^ieis^l^Rient.  (Ducs 
de  Bourgogne,  :4120,) 

[Ç)  «<-  Un  ceiscle  d*or  sur  lecrael  a  Tïij  x^kof^  et  à  dtNteap  |:^t^ndent ,  à 
cbesne  d'or,  cbapeaulx  d'Alèmaigne ,  nommez  barr^iie^,j^q^r^4s.^e 
boacle  et  mordaiit  dor,  assis  surisuivre.  (B.  de  ^B.,  412^ 

BER&RiL.  Beiceau., de  to^^  l&  treillis  de  xame^jncfito^ Je 
berceau  était  fait.  Ce  meuble  était  sopvent  oxoé  etpiBiiift  avec  un 
'  ^;safid  lu^.  Voy-ez  Bims. 

[A)  13à7.  Ud  berseil  à  parer  qui  avoit  esté  paint  et  ordonné  pour 'feu  MS.  le 

Daulphin ,  et  lequel  ««f t  mis  .«n  .gtie^tt  f  an|ison  au  Louvie ,.  eiii'ila 
chambre  anijoyeaplx.  tG(Mnf^ee«o;ana2) 

(B)  1396.  A  Jehan  Parchet,  peintre ,  pour  deux  biers  à  berser,  Tun  grant  et 

rautve  petit ,  par  lui  peins ,  pour-i^eofiant  4e'  la/g^siae  ioattla-J^te 
fii^me  iWhess^est  à  psésent^gros^e.  4B«MW  de  BoiugB^ 


ET    RÉPERTOIRE.  465 

BERSOUERE.  Le  pied  en  bateau  qui  donne  le  mouvement  au 
berceau.  Voyez  Biers  et  Berseih 

(A)  1383.  A  Jehan  le  Huchier,  pour  un  berseil  de  bois  d'Dlande  avec  la  ber- 
sonère  faits  par  lai  et  livré — pour  bersier  madame  Jebanne  de  France, 
fille  de  Madame  la  Royne,  pour  ce  —  viij  llv.  p.  (Comptes  royaui.) 

BIBLE  DES  PAUVRES.  Les  efforts  du  clergé  pour  instruire  le 
peuple  dans  la  connaissance  de  la  religion,  ont  dû  se  modifier  sui- 
vant le  degré  d'éducation  qu'il  avait  développé  lui-même  ou  qu'il 
rencontrait.  Aux  premiers  siècles  du  clinstianisme  suffirent  les 
sculptures  des  cathédrales,  les  vitraux,  les  peintures  sur  les  murs, 
et  les  légendes  qui  accompagnaient  ces  grandes  compositions. 
Quand  la  lecture  eut  un  plus  grand  nombre  d'adeptes,  les  bibles 
abrégées  écrites  sur  parchemin,  historiées  à  Tusage  du  peuple,  c'est- 
à-dire  formées  de  compositions  simples ,  de  texte  expbcatif  bref  et 
facile,  vinrent  se  joindre  aux  légendes  murales.  Les  progrès  de 
l'instruction  populaire,  lents  d'abord,  font  des  pas  de  géant-  la 
^ume  et  le  pmceau  ne  peuvent  suffire  aux  demandes  et  aux  besoms , 
uieu  donne  des  planches  de  bois  gravées,  et  les  histoires  de  la 
Bible,  de  la  Vierge,  de  l'Apocalypse,  se  multiplient  par  l'impres- 
sion. Cette  xylographie  est  encore  insuffisante;  Dieu  accorde  les 
types  mobiles,  et  la  Bible ,  texte  et  gravures ,  est  mise  à  la  portée 
de  tous  par  l'imprimerie. 

(A)  1461.  Femme  je  suis,  pauvrette  et  ancienne 

Qui  riens  ne  scay,  onques  lettres  ne  lenz , 

Au  Moustier  voy,  dont  suis  paroissienne , 

Paradis  painct  où  sont  harpes  et  Inz 

Et  ung  enfer  où  dampnés  sont  houUuz. 

L'nng  me  fait  paonr,  l'autre  joye  et  liesse...  (Fr. Villon. Test.) 

BILLARD.  La  table  du  billard,  tel  qu'il  s'est  développé,  est 
moderne  ;  mais  le  petit  billard  est  du  xvi«  siècle,  et  le  jeu  die  nille 
est  beaucoup  plus  ancien.  C'est  à  la  dernière  de  ces  variétés  qu'il 
faut  appliquer  la  citation  que  j'ai  extraite  des  poésies  d'Eust.  Des- 
champs. 

(A)  1360.  n  a  trop  froit  qui  a  tel  billard  bille 

Encouruz  est  cnétiv  et  rupieui 

Et  a  les  doiz  roides  comme  chevilles 

Rumele  prentetpuis  devient  tousseux.  (Eust.  Beschamps.) 

(B)  1571.  Je  vous  prie  nous  envoyer  une  jeu  de  billard  et  ung  aultre  jeu  qu« 

Ton  nomme  le  trou  madame.  (Claude  de  France,  duchesse  de  Lor- 
raine, à  P.  Holtman.) 

BILLE.  Le  mors  de  chappe,  en  forme  de  boule. 

(A)  1467.  Une  bille  d'or,  servant  à  chappes ,  fait  à  rayes  de  soleil,  gamye  de 

plusieurs  perles ,  de  rubis  et  de  dyamans  et  n'y  fault  riens ,  pesant 
liij  onces,  m  est.  (D.  de  B.,  2174.) 

BISETE.  Galon  brodé. 

(A^  1351.  Orfroisiées  de  bisete  d'or  de  plitte.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1352.  Ghapel  de  bièvre  orfroisié  debisète  et  de  pièces  esmailliées.  (C.  roy.) 

BLOUCQUE  et  BLOUCQUETTE.  Ce  mot  semble  être  une  alté- 
ration et  im  diminutif  de  boucle,  et  cependant  je  le  traduirais 
volontiers  par  lacet  et  aiguillettes  dans  les  citations  suivantes.  (Voyez 
ce  dernier  mot.) 

(A)  1300.  Et  si  ont  les  longues  cometeis  . 


166  GLOSSAIRE 


s 


M  leur»  s«lerg  fais  à  bloaipietes 
Far  devant  les  font  (jl^sirenchier. 

(Le  dit  da  Bicbe  et  du  jl'a^iQ^) 
B)  1352.  Pour  faiie  et  forgier  vi  paires  de  boacleties  à  MiUew*  (0*  voy^ni.) 

P)  1404.  A  Evrard  le  Gordien,  orfèvre,  demourant  à  Paris,  aoiiff  lij  paires  de 
blonequettes  d'areent  doré — délivrées  à  Andriet  le  Hçire,  piequier  xai^ 
let  de  chambre  de  la  Rovne,  pour  servir  à  iaeier  et  fiçrmer  les  |^âo- 
(ÂMf  bottines  et  sonbers  de  la  ditte  Daae,  —  xi  liv.  vi  s.  p.  (G.  fty.) 

BOIS  D'ALOE^t.  Arbre  des  Indes  dont  le  bois  est  odorifi^raot. 
On  se  servait  aussi  de  sa  résine.  Le  socotrin  ou  lujpida;  ç^ui  eçt  ijî 
meilleur,  YJLent  de  Socotra,  sur  la  mer  Rouge. 


famy  d'or,  am  âmes  ^e  lafU^^^ 


(A)  iR59.  Pour  voe  Uvft  d*aUoen  cy^oterœ.  (Comptes  rof  aux*) 

(B)  1379.  Dn  petit  baston  de  Ugnom  alloës,  garoy  d'or,  acn  am_   ,_     ^^^^^ 

Jeanne  de  Bonrbon.  (Inventaire  de  Charles  Y.  Yoyez  au  ipiot  iL9«(<(sry 
la  citation  G.) 

(G)  1416.  Un  hanap  de  Unon  aHoez,  eonvert,  gamy  d'or,  —  ixxvj  lly.  t  ^f. 
dn  duc  de  Berry.) 

(D)  —  Une  sallière  de  Unon  alloez,  en  fa^n  de  lozanee  ,  ^kmie  d*or  et  4ft 
petites  perles  et  par  dessos  a  on  arbre  de  corail  a  petites  braBckçs  ef 
feuilles  doré  en  fa^n  de  cbesne,  où  il  a  plosienis  glans  de  licorne  «et 
en  la  tigre  du  dit  arhve  a  un  petit  oivs  d*or  montaiit  covtreqiMt 
l'arbre,  —  U  Jiv.  t. 

BOIS  DE  CÈDRE.  On  en  faisait  des  coffieels  qm  se  fenxudent  à 
coulisse.  Le  bois  de  cet  arbre  était  souyent  employé,  et  pailiMlià^ 
rement  une  espace  mentionnée  sous  le  nom  de  Cèdre  vermeil. 
(Voyez  au  mot  Brésii.  ) 

(A)  1379.  Un  coffre  de  cèdre ,  couUeiz,  envirpa  le^pi^l  fipi^ut  dix  pilliers  d*or  et 

une  sermre.  (Ij^vent.  de  Chaires  V.  ) 

(B)  1393.  Gèdre  vermeil  est  an  fust  ^e  Ton  vend  snr  les  espiciers  et  est  dit 

cèdfv  dont  Fen  f^t  mancbes  à  coosteai^.  (  Ménagier  de  Paris.  ) 

BOIS  DE  CYPnès.  Il  était  estimé  déjà  dans  la  haute  ant|v 

Siité,  et  fut  également  recbexcbé  pendajit  le  moyen  âge;  onl'eiQp 
^  oya  en  coffirets^  en  petits  meubles^  et  aussi  en  pannepws  4^ 
tableaux. 

(A)  1379.  On  dit  estnde  avoit  nn  esciip  de  cyprin  inArq[uNé  et  ferré  d'argent. 

(  Invent,  de  Ghartes  Y.  ) 

0)  .1390.  A  ^uillanme  Arode,  orfèvre,  pour  iàij  onceSi  v  esterlins  d'argent 
doré  p^r  lui  mis  et  employez  en  avoir  fait  et  foi;gié  iiu  eoolett^s  À 
çliaroi^res  avec  les  cIoua  et  une  petite  lierme)]i^  ponr  le  tableau  de 
Giprès  de  la  Royne  —  Giij  s.  p.  (  Comptes  roy. } 

(G)  1416.  Un  coffret  de  cyprès,  marqueté,  de  deux  pi^  de  long  et  d'uç  m^  de 
large  et  y  a  ymages  esleves  i  l'entôor,  prisé  —h  s.  t.  (Invent,  du 
duc  de  Berry,  ) 

(D)  iK$4.  Ung  taUeau  double,  de  cyprès,  déans  le^al  somt  ponrtNiiiif  les  pre- 
miers fils  et  fille  dn  Roy  des  RcNoains.  (liweirtaiM  dejurgneiita 
d  Autriche.  ) 

BOIS  DE  DANiEMARCHE  Les  boi^  dv  .^ord  onj;  ét^  ^  |x)ft 
temps  employés  pour  les  lambris.  On  cite  le  bois  d'IrlMd^  ^  A^wi 
le  bois  de  Danemaick,  mais  on  voit,  par  les  textes,  qu  on  se  servait 
fkù»  putiflulièBemeDt  de  ■celui«ci  pour  Séu%  les  •^paonttui:  4e  <a* 
BleaoK. 

(A)J394.  Un  nîllier  d'ttisseles  de  Banemarehe.  (Comptes  wj,  ) 

(B)  1395.  Une  chambre  —  tout  lambroissiée  d'aisselles  de  Danientnebe  4i 

bault  en  bas.  (  D.  de  B.,  lU»  59.  ) 


ET  IléPBRTOIRE.  407 

|fi)  1467.  Ung  tsblem  de  bois  Petmematebe,  où  estoisnt  ptiu  d'or  et  <fe  ffaies 
couleurs  les  ymaiges  de  Nostre  Dame  et  sainct  Jeban.  (D.  ée  B.  1944.) 

BOIS  D*ILLAMDE  Bois  d'Irlande.  C'était  un  bois  de  c^oix, 
particulièrement  employé  pour  les  lambiis,  les  revêtements  inté- 
ne^irs  et  pour  les  gros  meubles;  il  semble  avoir  été  reconnu  bon 
pour  en  faire  des  panneaux  de  peintures,  et  en  même  temps 
pDopre  à  la  sculpture.  On  trouve  aussi  rexpression  de  bort  4' tir 
lande,  c'esi  la  même  chose.  (Voyez  bois  <h  Dannêmarck.  ) 

(A)  1364.  A  Robert  Gringoire,  pour  avoir  pris  en  un  batel,  prte  la  première 

porte  d«  Louvre,  iiij<*  u^xz  pièces  d«  bois  dlllande  et  les  porter  et  en* 
tasser  dedans  ledit  chastel  en  une  cb  ambre ,  lesquels  bois  ont  esté 
dotmtm  an  Roy  par  le  teneschal  de  Hainant,  pour  les  œuvres  de  son 
dit  cbastel  (du  Louvre)  pu  marché  fait  xi  solsparisis.  (  Comptes  des 
Bâtiments  royaux.  ) 

^)  -^  Gharies  **<>  nous  vous  mandons  que  vous  allonec  —  a  neutre  amé 
paintre  et  vallet  de  Chambre,  Jehan  d'Orléens  —  pour  un  tableau  de 
jbortd'IUande seite  frans.  (  Mandement  du  24  janvier, D  de  B.  tome  lY.) 

(G)  I38S.  Pour  ij  grans  comptoirs  et  une  cayère,  tout  de  bois  dTerlande. 
(D.  deB.  A0  43  ) 

(B)  1388.  Pour  une  cuve  de  bort  dlllande  — »  pour  étuves  —  et  une  cuvette  de 

bort  dlUande  à  faire  les  fons  pour  baptiser.  (  Comptes  Royaux .) 

(É)  13d8.  Pour  avoir  Tambroissié  de  neuf  le  comble  de  la  cbappelle  où  il  a  em» 
ployé  iije  Ixxv  pièces  de  bort  d'Yllande  de  vj  piez  de  long  chacune 
qui  lui  a  esté  livré  fendu  et  doté ,  aux  frais  dndit  seigueur  (le  doc 
d'Oriéans  ).  (  D  de  B.  n»  5852.  ) 

(F)  1398.  A  Girardin  le  huchier,  pour  avoir  fait,  du  bois  de  mondit  seigneur, 
(le  Btic  d'Orléans  )  un  oratoire  de  bois  d'illande  —  entaillé  et  revestu 
d'orbesvoyes,  paiMlessns  boue  et  nascelé,  et  les  deux  huys  dHcellui  et 
une  acontonèrê  par  dedans.  (  D.  de  B.  no  5853.  ) 

(CO  1448.  A 

sur 


l 


a 

B.  deB.  no  6l8i.) 


Mis  fMDES.  Voyez  CannB. 

(À)  f5i4.  Deux  eseuelleâ,  Tune  moienne ,  toutes  deux  d'nnç  beau  bols  vernis , 
les  bors  dorez  à  manches,  les  fonds  painct  d^or  et  de  verd,  venues  des 
Indes.  (Inventaire  de  Margnerite  d*Aatriche.) 

BOIS  PÉTRIFIÉS  er  AtiATlsÉs.  Quartz  açate  pseudomor- 
pbiqiie.  Cette  pierre^  ou  ces  bois  impré^és  de  silice  et  devenus 
pierres,  n'ont  conservé  de  leur  origine  végétale  que  la  forme  et  la 
sthMïture  intérieure  de  leur  tissu  ligneux.  Le  palmier,  ainsi  pétrifié 
et  scié  dans  son  diamètre ,  présente  le  travail  réguHer  de  ses  fibres 
et  accjuiert  par  un  beau  poli  un  aspect  séduisant.  Les  bois  agatisés 
se  distinguent  des  bois  pétrities  par  une  transparence  cristalline  qui 
les  rapproche  davantage  des  pierres  fines.  Les  uns  et  les  autres 
vieimént  de  la  Sibérie  et  de  F  Allemagne. 

BOISTE  A  HOSTIES.  Pvxis,  qu'il  importe  de  distinguer  du- 
ciborium^rune  étant  une  boite  sans  importance,  destinée  à  conser- 
ver des  hosties  sans  valeur.  Tautre  un  vase  sacré,  rendu  çrécieux 
par  le  respect  dû  aux  hosties  consacrées.  Mais  si  telle  était  la  rè* 
gle  ou  l'ordonnance ,  dans  Thabitude  de  la  vie  ces  petites  boites 
étaient  de  véritables  ciboires  portatiis.  Les  inventaires  énumèrent 
un  certain  nombre  de  ces  boites  à  hosties,  toutes  en  or  et  en  ar- 
gent. On  en  fabriquait  à  Limoges,  en  cuivre  émaillé^  en  plus 


4*68  GL088Â1EB   . 

erand  noi&bre  encore,  et  celles-là  sont  Tenues  jusqu'à  noiis^  Yôyez 
les  no*  50  à  54  de  la  première  partie. 

(A)  1S95.  Item  pizis  depicU  ad  oblat&s.  (Invent,  de  Saint-Paul  de  Londres. } 

(B)  —  Fixis  ligata  ferro  ad  oblationes. 

(G)  1379.  Une  boeste  d*argent,  à  mettre  pain  à  chanter,  esmaflliée  dedans  et 
dehors,  pesant  nn  mare,  ij  onces.  (  Inventaire  de  Charles  V.  ) 

^D)  1467.  Denx  boistes  d^argent,  à  mectre  pain  à  chanter,  Terrées  es  bors,  Tnn* 
à  ung  esmail  des  armes  de  Madame  Marguerite  de  Flandres.  (Ducs  û» 
Bourgogne.  2132.) 

(E)  1480.  Item  una  nixida,  pro  hostiis  reponendis,  argenti,  deanrati,  ad  ima- 
gines esDiauliatas,  sub  et  snpra,  ad  inftra  et  ad  extra,  in  cnius  eoop- 
pertorio  detticit  parvuus  pomellns.  (Inv.  de  la  Ste-Gbapelle  ae  Paris.) 

BOITE  A  JOUJOUX.  Ouvrage  d'orfèvrerie. 

(A)  1536.  Une  boittelette  d*argent  à  couvercle,  où  sont  dedens  une  petite  test« 

de  mort  dHvoyre,  ung  petit  potkin  de  terre  et  une  petite  mandelett» 
d*ofiière  pour  jeu  des  enfans.  (Inventaire  de  GhArles-Onint.) 

BOISTE  AUX  LETTRES.  Petit  cofihret  dans  lequel  on  plaçait  les 
lettres  qrae  le  messager,  dit  à  boiste,  Téouyer  ou  tout  autre  envoyé 
portait  a  destination.  Il  est  impossible^  en  lisant  les  citations  sui- 
vantes ,  de  ne  pas  songer  au  superbe  coffret  émaillé  du  musée  ^ 
du  Louvre. 
(À)  1323.  xxiiij  marcii.  Magister  Philippusde  Stempis  custosprivi]eg.Begis,pio 

cofErinis  et  scrinis  ad  reponendas  cartas  et  letteras.  (Comptes  royaux, 

D.  de  B.,  tome  IV.) 

(B)  1352.  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d^argent  pour  une  ceinture  et  une 

boiste  à  porter  lettres,  laquelle  ceinture  et  boistje,  mondit  seigneur  le 
daupbin  commanda  faire  au  dit  Jehan  le  Brailler,  orfèvre,  pour  Raou)- 
let  le  Singeter,  son  messager,  et  y  entra  surtout  vj  m  ii^  <^  un 
esterlin  ob.  d*argent,  et  x  esterlins  d  or  fin  à  dorer,  laquelle  garnison 
de  la  dicte  ceinture  fut  faicte  de  clos  d'argent  moitié  rons,  moitié 
quarrez,  et  dedens  yceulz  avoit  esmaux  des  âmes  de  Monseigneur,  et 
pesoit  iij  m,  ij  onces,  xv  est. ,  et  la  dicte  boiste  estoit  esmaillét 
ausdites  armes,  c'est  assavoir  :  le  ij  ^artiers  de  Normandie  à  fleurs 
de  lia  enlevées  et  le  champ  d*esmail  et  la  bordeure  levée  du  bant 
des  fleurs  de  liz,  et  es  autres  deux  qiiartiers  avoit  ij  dauphins  esmail- 
liés  et  enlevés,  et  le  champ  dessoubz  doré  et  dyappré  de  feuillages 
enlevés,  —  pour  façons,  —  ixxv  liv.  xv  s.  (Comptes  royaux.) 

(C)  1387.  Autres  mises  pour  dons  faits  aux  messagiers  à  boiste  du  roy,  nosfrt 

sire,  en  ceste  année,  lesquels,  quand  ils  ont  passé  par  Noyon ,  ont  eu 
chascnne  fois  xij  deniers.  (Compte  de  Thôtel  de  ville  de  Noyon.) 

(D)  14^.  Le  Roy  d*armes  d* Anjou  à  Jehan  de  Saintré  :  Le  matin ,  apièi  U 

messe  ouye,  |e  revins  en  mon  logis  et  vesty  vostre  cocte  d'armes,  ainsi 
que  mon  droict  estoit,  et  mis  la  noite,  où  vostre  lectre  d*annes  estoit, 
en  mon  saing,  puis  par  le  varlet  de  liiostel  me  fist  conduire  au  palais 
du  roy.  (Ant.  de  la  Salle.) 

BOISTE  A  PORTER  AU  COL.  Les  reliques,  les  amulettes,  les 
portraits  se  portaient  au  cou  suspendus  a  une  chaîne  et  à  un 
anneau. 

(A)  1313.  Une  boiste  d'argent  endorré  pur  porter  eynz  un  anel  entour  le  col  ds 

un  homme.  (Inventaire  de  Pierre  Gaveston  ) 

(B)  1519.  Pour  ung  rond  d^or,  fermant  en  boyte,  dans  lequel  est  une  effigie  o« 

vif  de  la  figure  du  dict  seigneur  François  I«r.  (Comptes  royaux.) 

(C)  1591.  Une  boeste  d*or,  esmaillée  de  gris,  enrichie  de  plusieurs  diamens  et 

rubis  servant  à  mettre  painture,  prix  fait  par  Sa  Majesté  lyc  xxx  lir. 
(  Comptes  royaux.  ) 


ET   |lért«l.T4»f|(E.  469 \ 

(B^ilDa.  A»  éen  Haston  vto»  teeto  d'oi  eniichia  de  «tiaatw  90W  «etUi»  on 

BOmstETTE  Pltîte  boite,  écrin.  Une  taxeeCe  énndllée^  dn  prix  * 
de  &-]imt  livres,  destinée  a  contenir  nn  cachet,  a  dû  être  nn 
écria  ou  boitelette  de  ce  genre  et  très-riche.  ^ 

(A>  iH^»  JoimiiièMedici,  tmmûUtXon  pamiensiB,  per  façone  ciynsdam  taxeote 
■er  OHM  fiele  pM  npoDMdo  sigiUiim  régis ,  xri^  kv.  iy  s.  irj  d. 
(Comptes  royaux.) 

(B^  i343l.  Pem  petit  boitelettes  d'argient,  dorées,  à  mettre  pain  à  chanter,  pe- 
sant on  once.  (Inventaire  dn  duc  de  Kormandie.) 

(C)  1379.  Une  boistelette  d'or  qni  a  nne  serrare  aux  armes  de  Vranee  etdt  • 
BooT^gon^e.  et  est  brodée  dedans  eipoiseiij  on«es,  v  esterlins  âTor» 
(Inventaire  de  Charles  V.) 

(9^   -«   Va»  tvès  petite  koirtrlettai  d'or,  à  mettre  nn  annel  et  est  esmaiUé  dt  * 
Pvanœ  et  s  nne  peele  deasms,  péunt  xvij  esterlins  d'ov . 

BOL  ABMBWGQlTE.  Bol  d'Arménie,  argile  médicale.  Dans  la 
citaMoo  suivante  s'a^t-U  d'un  pot  fait  de  cette  argile ,  comme  on 
en  faisait  avee  dit  umm  y  ou  bien  seulement  d'un  pot  qui  en  était 
roBBpii.^ 

(▲MBM.  9a9  pot  dv  h^  Annéiioqiie,  prisé  yj  eecns.  (Uv.  de  6ab.  d'Estiées.) 
(BJ  îen,  le  pfns  estimé  (des  diverses  sortes  de  èol)  est  celsy  i  qei  Ton  a 
donné  le  snmom  ne  Levant  on  d^Âiménie,  soit  qa*il  en  aoit  venu  an- 
tirefois  de  ces  qnartiers-li  on  qn^on  iv^  ait  donné  ee  samom  ponr 
mieux  le  vendre,  mais  comme  je  n'en-  ai  jam«s  vu  et  qne  tout  celny 
^e  nons  vendons  se  trouve  en  divers  enanùtB  de  France,  je  dira;  q«e  1 
Us  [Ans  estimé  est  celoy  qai  non»  vient  da  cwté  de  Blois.  (Pomet. 
Hist  des  Drogues.) 

BOBS.  La  marge  des  manuscrits,  les  bords  de  la  feuille. 

(ii^i}&7.4  Qngeeliar  de  Gbamjpdivecs ,  enlnminenr  de  livres»  demonrant  à 
PariSf  pour  deniers  à  Im  paiez  gni  denbz  loi  estoient  ponr  sa  paine  et 
saUaire  d*avoir  enluminé  par  le»  Bors  et  relié  une  grani  heures  pour 
monseigneur  le  due  de  Thonvraine,  ponv  ce  —  axvq  s.  p.  (G.  loy.) 

BOUCEL ,  bocal  f  de  bancalis  et  bocale. 

(AV  ^V^  •  La  ot  er  soir  nn  houcel  mis. 

Ne  sai  s'il  est  plaine  on  demis. 
Mes  vin  ia,  de  si  le  saL      (Fabliaux.) 

(B)  iW9t.  Bocalia  doo  argenti,  deaurata  corn  floronis  et  esmaillis  et  afitspla-^ 
ribns  operagiis.  (Invent,  apnd  Du  Gange.)  ' 

MNrCEBFTBB.  PetHes  boocfes^  en  ea  metlajf  ma  soulîerg. 

(A^  135t.  Pour  faire  et  forgier  six  paires  de  Itouclëtes  d'argent  àsollers.  (C.  roy.) 

BOUtiES.  Gofbft,  de  Baga  %i  Baiisa.  Un  roi .  im  prince,  un  sei- 
goeiir  tfaaflportait  tout  «ree  lui,  (lu'iT  allât  de  lim  de  ses  cbàteaux 
a  la  yfÔU,  o«  de  la  TiUe  à kb  campagne.  Le  mobilier  se  distribuait 
sur  les  cbariots,  quand  les  routes  leur  permettaient  passage,  ce  qui 
était  l'exception,  et  bleui  plus  souvent  sur  les  sommiers.  Pour  cbar- 
^sx  a&Orci,  on  avait  donné  à  tous  les  genres  de  coflTres  des  propor- 
tions oni  ne  dépassaient  pas  les  forces  dHm  cbeyal ,  et  parmi  eux  ^ 
les  bamuts  et  les  bouges  étaient  les  pins  vastes,  les  pins  usuels, 
te  ne  powrsit  anroir  la  fome  d'wœ  bouge,  pui«|uer  la  b»Hge 
n'avtit  ponv  akui  dire  pt6  de  fenne. 

{M)  1919.  P<nir  quatre  bouges  &  neotre  les  afieemena  le  Roy.  (Parties  dn  cofrier, 
comptes  royaux.) 

9 


4^  CTLOSSAIRr 

B)  1380.  Pour  unes  girânx  bouges  de  cuir,  nenfves,  à  porter  arsent  sur  un  lom*^ 
mier  et  pour  unes  autres  petites  bouges  portatiTes..  (Comptes  royaux.) 

(G)  1387.  Pour  une  grant  bouge  de  cuir  de  vache  —  pour  mettre  et  porter  la 
chaière  de  retrait  à  la  dicte  Bame  (madame  la  Boyne ) ,  pour  ce,  tj 
Bv.  p.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1487.  Un  grand  sac  en  fa^n  de  boalses,  fait  de  deux  pesulx  dé  cuir  de  ta- 
che gras  et  doublé  de  huit  peamx  de  haiaxme  par  dedans,  garny  de 
deux  serrures  lermans  à  clef  et  de  platines  et  Doucles  de  fer  blanc. 
(Comptes  royaux.) 

irOUGEOlR.  Je  ne  crois  pas  le  mot  pins  ancien  que  le  xvi«  siècle; 
au  moins  ne  m'a-t-il  pas  été  donné  de  le  rencontrer  dans  des  docu- 
ments d'une  date  antérieure.  Quant  à  la  chose  ^  elle  était  en  usage 
dès  le  xiii«  siècle  (  voyez  le  mot  PcUette  ). 

(A)  1416.  Un  petit  serpent  yolant  d*or»  (^i  sert  pour  tenir  une  chandeillCrassis 

sur  un  petit  entablement  armoié  aux  armes  de  France.  (  lurent,  du 
duc  de  Berry.  ) 

(B)  1493.  A  Gonrat  de  Goulongne,  orfavie.  demourant  à  Tours  —  ponrimg 

chandelier,  à  long  queue,  à  tenir  Dougie.  (Comptes  de  la  Royne.  ) 

(C)  ns86;  Un  bougeoir  d'argent  doré.  (  Inyent.  de  Marie  Stnart.  ) 

(D)  1599.  Un  bougeoir  d'argent,  yermeil,  doré,  pour  attacher  au  chevet  dulTt, 

où-  j  a  une  cassonnette  et  trois  petis  chandeliers  à  mettre  bougie, 
garni  de  flambe  d*or,  esmaillé  de  ronge,  et  aux  pieds  des  chiffres  tout 
esmaillés  de  doubles  C.  Le  derrière  dudit  bougeoir  est  fait  eu  forme 
de  ferrière  avec  une  petite  chesne  et  un  antonnoir,  prisés  ensemble 
C  escus.  (  Invent.  de  Cabrielle  d'Estrées.  ) 

(E)  ^  Une  bassinoire  d'ai^nt  tout  blanc,  un  petit  bassin  en  oTalle  creux, 

trois  flambeaux,  deux  petites  cassollettes,  deux  cuillers  et  une  four- 
chette, un  pot  pour  orge  mundé,  un  bougeoir  à  queue,  un  chandel- 
lier  à  tapisserie  et  un  pot  de  chambre,  le  tout  d'argent  blanc  " 
ixn  xi  escus.  (Ibid.), 

BOULLON.  Ce  sont  les  boutons  ou  dons  saillants  gui'  prése^ 
▼aient;,  en  l'ornant^  la  riche  reliure  des  manuscrits;  ils  portaient 
ordinairement  les  armes  du  propriétaire  hachiez,  c'est^-dire  gra- 
vées^ ou  bien  ciselées,  niellées,  émaHlées,  etc.  (Voyez  boutons.) 

(A)  1408.  Les  chroniques  des  roys  de  France,  couvertes  de  vieil  velux  noir, 

tous  rez,  à  grans  fermaulx  d*arain,  à  cinq  clox  rons  d'airain  sur  cba-r 

cune  des  couvertures.  (D.  de  B.  no  6132.  ) 
(6)  1416.  Une  très  belle  bible  —  à  deux  fermoners  d'argent,  dorez,  esmaiUei 

de  Adam  et  Eve  et  v  boulions  de  cuivre  dorés  sur  chacune  ais.. 

(  Invent,  du  Bue  de  Berry.  ) 

(C)  — •  Un  livre  du  Mirouer  des  Dames,  à  deni  fermoners  de  litoa-haokies 

et  V  boulions  de  mesmes  sur  chacune  ais,  tous  plains. 

(D)  —  Un  livre  appelle  Ci  nous  dit  —  à  deux  fermoners  d'ai^nt  dorez,  eas-' 

maillez  à  fleurs,  et  snr  chacune  ais  v  clos  de  cuivre  dorez. 

(E)  1467.  Four  avoir  fait  relyer  et  fermer  ledit  livre  et  pour  dix  gros  doux  d«  ■ 

letton  et  pour  petits  doux  dont  lesdits  grans  doux  sont  attachiez.. 
(D.  de  B.  1967.) 

BOfJLLONGNÉ.  Omé  de  boulons  en  saillie.  i 

(A)  1467.  Une  couppe  d'argent,  dorée,  tortinée  et  bouUongnée.  (B.  deB.  2379.)  J 

Une  couppe  blanche,  verrée  et  boullongnée.  (  D.  de  B.  2390. 

BOURSE.  Sac  à  toutes  sortes  d'usages.  Les  bourses  de  mariage 
furent  faites  en  étof  es  les  nlus  riches^  brodées  et  couvertes  de  pier- 
reries. Il  y  en  avait  à  la  mode  orientale  et  appelées  bourses, 
sarrazinoises  (voyez  Aumosniére).  GabrieUe  d'EstréeS'  en  avait 


ET   KÉPEBTOIRB.  474 

une  dans  laquelle  était  enchâssé  le  portrait  en  émail  de  la  sœur 
de  Henri  IV.  C'était  un  précurseur  de  ces  bourses  de  mariage 
qu'on  fabriqua  à  Limoges,  en  quantité  innombrable,  dans  le  siècle 
suiyant. 

(A)  4328.  Une  bourse  à  pelles  broudée,  en  qnoi  Madame  fat  espousée.  (  Invent. 

de  la  royne  Clémence.  ) 

(B)  1351.  Pour  une  bourse  de  cerf  à  mectre  les  clefs  de  l'ostel  de  Néelle. 

(  Comptes  roy.  ) 

{€)  1352.  Pour  broder,  faire  et  estoifer  la  bouise  au  séel  du  secret  du  roy. 
(  Comptes  roy.  ) 

(D)  —  Deux  bouTsetes  à  reliques  faites  à  ymages  de  broudeure. 

(E)  1387.  Pour  iij  bo^irses  de  cuir  étoffées,  c'est  assavoir  Tune  pour  mettre  et 

porter  les  petites  heures  du  Roy,  nostre  seigneur,  et  la  seconde  pour 
mettre  et  porter  unes  grant  heures  données  à  MS.  de  Bourbon  et  Ja 
tierce  pour  mettre  et  porter  les  tableaux  dudit  seigneur  ixiij  s.  p. 
(Comptes  royaux.  ) 

(F)  —  Pour  garnir  de  broderie  une  bourse  pour  mettre  et  porter  le  ficel  de 

secret  du  Roy,  iiij  liv.  p.  (  Idem.  ) 

(G)  1389.  Une  petite  houpelande  doublé  de  sarge,  le  petit  pourpoint,  la  bourse 

qui  y  pendoit,  qui  est  garnie  de  sonnetes  d'argent.  (Idem.) 
(H)  1427.  A  plusieurs  femmes  des  villes  de  Delft ,  de  Leyden  et  de  La  Hâve , 
pour  Ix  bourses  de  cuir,  décoppées  à  la  façon  de  Hollande,  queMDS.  a 
fait  prendre  et  acheter  d'elles ,  lesquelles  il  apièça  envoyées  à  Paris 
devers  Madame  la  Régente  sa  sœur,  au  pris  dex  s.  la  pièce.  (  Ducs  de 
Bourgogne,  879.) 
(I)  1467.  Une  longue  sainclure  de  brodure,  gamye  de  semence  de  perles  et  de, 
petis  rubis  avec  une  vieille  bourse  (Tesnousée,  garnye  de  semence  de 
jperles  attachées  à  la  dicte  saincture.  (  Ducs  de  Bourgogne,  3004.) 
(  J)  1599.  Une  bourse  d'esmail  de  coulombm ,  où  est  la  peinture  de  Madame 
seur  du  Roy,  prisée  douM  escus.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

BOURT,  et  quelquefois  Borte.  Lisez  Bord,  Cest  le  bord  de  toutes 
choses,  et  quelquefois  le  galon  cousu  au  bord. 

(A)  1160.  J  bort  d'ueuvre  sarraiinoise 

Ot  celé  fet.        (Perceval.) 

BOUS.  Un  vase  pour  les  liquides ,  d'assez  grande  dimension,  et 
qui  servait  à  table. 

(A)  1250.  Bon  vin  burent  et  fort  et  roit, 

Ce  m'est  avis  d'Auçoirre  estoit, 

Plaine  une  bout  de  trois  sistiers.  (Fabliaux.) 

(B)  1328.  Ij  bious  d'argent,  dorés.  (Invent  de  la  royne  Clémence.) 
BOUTEILLE.  Dérivé  de  Buta,  huticula.  Elles  étaient  faites,  au 

moyen  âge,  en  toutes  matières,  mais  le  verre  était  l'exception. 
Elles  avaSent,  du  reste,  la  même  destination  (voyez  Voirre).  Quant 
aux  bouteilles  de  cuir,  si  utiles  dans  les  voyages ,  elles  viennent  de 
Londres  et  semblent  être  une  industrie  anglaise,  puis  on  les  muta 
en  France  et  elles  sont  dites  à  la  mode  d'Angleterre.  Les  nations 
nomades  et  primitives ,  j'entends  celles  qui  ne  connaissent  pas  les 
routes  carrossables,  comme  TAsic,  l'Afrique  et  FEspagne,  ont 
conservé  Tusage  des  outres  et  des  bouteilles  en  cuir. 

(A)  1185.  Les  autres  de  douce  àigue  font  les  boutiaus  emplir. 

(Chanson  d'Antioche.) 

(B)  1292.  Macy  qui  fet  les  bouteilles.  (Rôle  de  la  taille  de  Paris.) 

.  (C)  4328.  Deux  bouteilles  d'argent  esmaiUées ,  prisié  iiïj»xxiij  lib.  (Invent,  de 
la  royne  Clémence.) 


I7!2  GLOSSAIAB 

(D)  1333.  Ij  petites  bonteilles ,  de  Toirre  grinefié ,  gamieB  d*arg*iit ,  à  tout  le» 

tissuz  de  soye,  senz  ferrure.  (Comptes  royaui.) 

(E)  1360.  loTent.  dn  dac  d^Anjou,  dU. 

(F)  —  Ponr  ij  bouteilles  de  cuir,  achetées  à  Londres  pour  MS  Philippt,  ii  s. 

viij  d.  (Comptes  royiux.) 

(G)  1379.  Deux  bouteilles  d'argent ,  esmaiHées ,  à  tissus  d'ai^ent ,  pesant 

xxxTii  nurcs,  iiij  onces.  (  Invent,  de  Ghsj^les  Y) 
(H)  '-   Deux  antres  bouteilles  esmaiUées,  dont  les  anses  sMxt  d'aigent,  pesant 

xxix  marcs,  nne  once. 

(I)  1406.  Une  boutillete  de  cuir,  tenant  environ  nne  ehopine.  (Lett.  de  rémiss.) 

(  J  )  1469.  A  Jehan  Petit  Fay,  marchant,  suivant  la  Court,  la  somaoe  de  soixAAte 
solz  tournois  —  ^ur  quatre  bouteilles  de  coir  —  pour  porter  Teave  et 
le  vin  dudict  Seigneur  (le  Roy]  quant  il  va  aui  champs.  (Comp.  roy.) 

(K)  1487.  Deux  bouteilles  de  cuir  noir,  faictes  à  la  mode  d'Angleterre ,  tenant 
cbascnne  cinq  pintes  ou  environ ,  garnies  de  courroies  de  cuir  blanc. 
(  Comptes  royaux.  ) 

BorroiTNElJltES.  Garniture  de  bontons.  Les  bontonneiBres  for- 
ment un  chapitre  dans  les  inventaires ,  parce  que  leur  richesse  ea 
faisait  des  objets  du  plus  çrand  prix.  On  ne  les  confondra  :pas 
avec  les  boutonnières,  dont  u  est  aussi  question  dans  les  documents. 

(A)  1353.  A  Pierre  Bo>idet ,  orfèvre ,  pour  xx  boutons  d'or,  ponr  une  bouton- 

neure  à  surcot,  pour  ma  dicte  dame  (la  reine).  (Comptes  royaux.) 

(B)  1379.  xj  paires  de  boutonneures,  c'est  assavoir  Ix  paires  pour  manteaux  et 

ij  paires  pour  chappes,  dont  Tune  boutonneure,  pour  chapoe,  a  L  bon- 
tom:,  chacun  bouton  d'un  glan  d'or  et  de  iij  perles.  Item  l'autre  bou- 
tonneure ponr  chappe  est  de  L  boutons  en  manière  de  frezette  et  une 
perle  dessus.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(C)  —    QvL2itre  boutons  en  façon  de  lis,  esmailliez  de  blanc,  ovl  en  chacoD 

d'enx  a  j  balay  et  iij  pe'rles. 

(D)  —  vi  boutons  ronds,  en  manière  de  frëzes  d'or,  semez  de  petitz  saphirs  et 

ballaysseaux,  sur  ehactm  une  grosse  perle. 

(£)  1397.  Une  boutonneure  esmaillée,  à  sèze  boutons.  Trois  boutoBBeoMs,  que 
blanches  que  dorées,  à  chapperons.  (Lettre  de  rémission.) 

(F)  1532.  A  Jacques  Polin,  marchant  orfèvre,  demeurant  sur  le  pont  au  change 
à  Paris,  pour  treize  mil  six  cens  cinquante  boutons  d'or,  tant  racheK 
que  brunis,  mis  et  emploiez  à  semer  nne  robbe  de  velloux  noir  pour 
ïe  roy  —  iiijc  iv  liv.  iij  s.  (Comptes  royaux.) 

(6)  1599.  Vingt  boulons  d'or,  esmaillez  de  plusieurs  couleurs,  ansquels  y  a  à 
chacun  dix  sept  diamans  à  l'entour  —  prisés  xi  je  escus.  (Inventaire  d& 
Gabrielle  d*£strées.) 

BOUTONS.  Il  est  inutile  de  citer  les  passages  de  nos  inventai- 
res^ comptes,  lois  somptuaires  et  descnptions  de  fêtes  où  figure 
cet  ornement  des  costumes  et  de  la  coimire  des  hommes  et  des 
femmes.  On  en  faisait  en  toutes  matières,  on  les  ornait  de  toutes 
façons  (voyez  Boutonneures) . 

BRACELET.  Je  ne  vois  cette  eipression  appliquée  anciennement 
qu'auix  armures,  et  j'ai  exclu  de  cette  partie  de  mon  glossaire  tout 
ce  qui  les  concerne.  Dans  les  citations  qui  suivent,  on  pourrait  voii* 
un  véritable  bracelet  porté  sur  le  bras  même  et  dessous  Varmure. 
A  partir  de  la  fin  du  iv«  siècle,  le  mot^  dans  son  acception  a&- 
tuelle,  revient  fréquemment. 

(A)  1455.  Je  vueil  que,  pour  l'amour  de  mov,  vous  portez  un  bracelet  d'or  es- 
maillé  à  nos  devises,  brodé  (ou  boroe)  de  six  bons  diamans,  de  sii  ben» 
mbis  et  de  §bl  bonnes  et  grosses  peries  de  quatre  à  cinq  carai.  {AaU 
de  la  Salle.) 


ET   tlÉPERTOIRE.  473 

(B)  i45S.  Lora  flst  à  sDy  Tenir  Oilbert  Lorin,  orfëyre  du  Roy,  qm  renom  de  preud 
homme  avoit  et  à  part  lui  dist  :  Gilbert,  mon  amy,  je  voiildroye  img 
lïracelet  d*or  esmaillé  de  mes  couleurs  et  à  ma  devise .  (Idem.) 

(G)  1495.  Tant  de  bnllettes  pendantes  à  chaines  dV ,  tant  de  carquans ,  taz^t 
d^aifiquetz ,  tant  de  brasseletz ,  tant  de  bagnes  aaz  doigts  que  c'est 
une  chose  infinie.  (J.  Le  Maire.) 

(D)  1536.  Ung  bracelet  d^or,  faict  de  douze  pièces  attachées  ensemble,  assavoir 

six  rondes  plattes,  estant  en  Tung  costé  esmailliez  d'aucuns  escritz  en 
espaignol  avecq  fleurs  de  marguerites  et  à  Tautre  costé  esmaillé  de 
blancq,  en  forme  de  oblies  et  le&  six  autres  pièces  sont  doubles  M,  es-> 
maillez  de  noir  et  à  ung  bout  y  a  nngpetit  candal  d'or  fermant  à  une 
petite  clef  d*or  y  estant.  (Inventaire  de  Gharles-Qnint.) 

(E)  1560.  Ung  grand  bracelet  ou  ung  petit  collier  de  fer  emaillé  de  verd.  x. 

(Inventaire  du  Château  de  Fontainebleau.) 

BBANLANS.  L'éclat  des  métaux  et  des  pierres  précieuses,  les 
reflets  des  broderies  d'or  ne  suffisaient  pas  aux  goûts  de  luxe  du 
moyen  âge/  on  imagina  des  ornements  en  feuilles  de  métal  bran- 
lantes^ c'est-à-dire  que  le  moindre  ébranlement  faisait  mouvoir  et 
reluire. 

(A)  1455.  Tay  un  aultre  parement  de  satin  bleu,  losengé  d'orfavrerie  à  nos  lec- 

très  branlans,  qui  sera  bordé  de  lestisses  —  et  si  en  ay  un  aultre  et  ma 
cotte  d'armes  toute  semblable  sur  lequel  je  viendray  sur  les  lices  pour 
faire  mes  armes  à  pié,  qui  est  de  satin  cramoisy,  tout  semé  de  bran-  - 
lans  d'or,  esmaillé  de  rouée  cler,  à  une  grant  bande  de  satin  blanc , 
toute  semée  de  branlans  a'argent,  à  trois  lambeanlx  de  satin  j aulne» 
tout  semé  de  branlans  de  fin  or  luysant,  qui  seront  mes  armes.  (Ant. 
de  la  Salle.) 

(B)  *—    Lny  et  son  destrier,  hoassés  d'ung  satin  cramoysi,  tous  couverts  dé 

branlans  d'argent,  esmaiJlez  de  blanc  à  trois  lambeaulx  de  fin  or  qui 
estoient  ses  armes. 

BBÈCHE.  Réunion  de  pierres  agglutinées  dans  un  ciment  natu-" 
rel.  Quand  ces  fragments  sont  ronds  ^  comme  des  cailloux  roulés 
par  les  eaux^  on  appelle  leur  réunion  des  pouddings;  si>  au  con-* 
traire,  ils  sont  les  aébns  anguleux  de  pierres  plus  grandes,  on  les 
nomme  brocatelle.  Je  ne  mentionnerai  que  ces  deux:  variétés  et 
ces  deux  noms,  on  conçoit  d'ailleurs  que  les  accidents,  les  nuances 
ou  les  provenances  sont  autant  d'occasions  d'enfler  la  nomenclature 
des  brèches  employées  dans  Tomementation. 

BBELOQCIE  et  Belloce.  Breloques  et  aussi  des  choses  de  peu 
de  valeur. 

(1)  1536.  Ung  petit  benôitier,  ung  asperges ,  une  lance ,  ung  lyvrier,  ùoè 
brouette,  une  rasteau  j  une  fourche,  une  faucille,  une  hotte  petite , 
plaine  de  perles,  ung  sifflet  de  gallère  esmaillé,  fers  à  mectre  aux  pri- 
sonniers, ung  petit  lict,  ungratteUlier,  la  manche  d'ung  fouet,  ung 
estny  à  mettre  esguilles,  ung  autre  plus  petit  estuy  où  qu'est  mise  ime 
évandUe,  une  espargne,  ung  monde  avec  la  croix  dessus,  une  re- 
domoe  à  mettre  senteurs,  ung  petit  «ouvercle  faict  à  couronne,  une 
esvantoire  aiant  cinq  lettres  de  M  à  l'ung  costé  et  ung  lon^  cornet 
esmaillé  que  sont  en  tout  vingt-deux  pièces,  pesant  enseiùble  uij  onces 
xiij  ez.  (Inventaire  de  Gharles-<}iùnt.} 

Bb£sil  et  BEASIL.  Bois  de  teinture  rouge,  terme  encore  ea 
usage  et  dont  l'étymologie  peut  être  cherchée  dans  le  mot  'grec 
PpoCciv,  qui  signifie  être  nrûlant,  incandescent,  rouge.  Les  langues 
An  nord  ont  brazen  et  nous  braise.  On  employait  au  moyen  âge, 
comme  bois  de  teinture^  le  cèdre  vermeil^  le  sandal  vermeil  et  le 

9. 


174  «LOSSAIBE 


que  le  biésil  est  souyent  appelé 
tions  continuelles,  au  moyen  âge,  d'étoffes,  de  peaux,  de  T^asanes  et 
de  fleurs  teintes  avec  dubrésil.  Cette  expression  devint  bientôt  com- 
mune à  toutes  les  langues  de  l'Europe,  et  lorsaue  le  capitaine 
Petro  Alvarez  Capralis  eut  découvert,  au  mois  a*avrU  1500,1a 
partie  centrale  de  l'Amérique  méridionale,  qui  produit  &a.  abon- 
âanoe,  sinon  Tarbre  dit  Br&il,  au  moins  un  ntâs  rouge,  il  voulut 
Tainement  l'appeler  le  pays  de  Santa-Gruz  ;  le  commerce  fut  plus 
fort  que  sa  volonté  et  que  son  droit,  il  nomma  Brésil  le  iwiys  d'où 
lai  venait  à  bon  marcné  un  bois  rouge  ^à  peu  près  pareil  &  celui 
qui  portait  déjà  ce  nom.  Barros  Thistorien  croit  que  c'est  une  ven- 
«eance  du  diable,  c'est  plutôt  la  marche  naturelle  des  choses. 
mésû  signifia  aussi  la  couleur  rouge  qu'en  tirait  du  bois  de  Bré- 
âl:  on  l'employa  dans  la  miniature,  mais  on  dut  y  renoncer  para» 
<ra  elle  résiste  mal  à  l'action  de  la  lumière.  Appliquée  aux  étoffes^ 
elle  n'était  pas  réputée  bon  teint.  L'évè(jue  Huet  fut  le  preiBifir  a 
combattre  1  opinion  générale  qui  voulait  que  la  contrée  a^tpelée 
Brésil  eût  dcmné  son  nom  au  nois  de  Brésil. 

(A)  1208.  Aecipiimt  de  qmntali  piperia  iv  deiiftrios,  ée  quintali  bi«ieili  iv  de- 
narios.  (  ApDd  Du  Gange.  ) 

O)  1260.  U  barillier  puent  faire  baris  de  fuz  de  tamarie  et  de  brésil  à  vendre 
et  acbater.  (Us  des  métiers,  par  £.  Bolleau.  Voy«z  up  ji^assa^  du  même 
document  cité  à  Tarticle  Taujles  à  pourtraire.) 

(6)  1296»  lA  charge  de  brésil  et  de  poiyre,  diaseime  TÎij  d.  (Tarif  pour Parif 4 

(D)  1298.  Us  ont  (dans  Tisle  de  Geylan)  béni  «b  grast  haboodaooe,  do  meillor 
doo  monde.  (Marco  Polo.) 

(£)   —    Or  sachiez  qt^il  hi  naist  Ifi  beycû  CQUomio  qe  nwai  QBf  tonea.  (B^ 
de  C^iUon.) 

(F)  —    n  y  (royaniEe  de  Labrin)  a  béni  en  |prant  habondance  ^  «tde  torci 

voi  di  qe  il  seminent,  e  quant  H  est  nés  en  petits  v«rge,  il  le  eavent  et 
le  plantent  en  autre  lea  et  iloec  le  taisent  por  trois  anz  et  puis  le  cu- 
vent cou  toiitçs  les  rais.  Et  si  voa  dî  tout  Toiremant  qe  nos  fo  apor- 
tamês  de  célô  sémese  à  Venese  et  le  seminawes  sor  la  leire  :  »  Toa  « 
qu*il  ni  nasqui  noiant,  e  ce  a-vint  por  leu  ttôlt 

(G)  1300  *.  Don  royaume  de  Jhemsalem,  dou  royaume  de  Kgîpte,  delateïT* 

au  Sondant,  vient  poivres  et  toale  espicerie  et  bfesv.  (Liste  a»  Bir- 
chandises  avec  leurs  provenances.) 
Œh  1307.  Vorte  make  cynople.  —  Tac  brasyl  and  setth  in.diohwatiir.  (Hss»  da 
Brit.  Muséum,  cite  par  Th.  Wcight.) 

(I)  1379.  iij  coosteauK,  dont  Tun  a  le  mattche  et  la  gaine  da  biésil,  i$ami  d'ar- 
gent doré,  l'autre  le  manche  blanc  plat  et  la  faine  tonte  d  aident  es- 
maiHié  à  papegaux  et  le  tiers  a  le  manche  «ft  la  gaÎBe  d'yfoue.  (In- 
ventaire d!e  Charles  Y.) 

(  J)  —  Uns  tableaux  de  Brésil  par  dehors,  dedans  a  Tj  ymages  d*ytoire  en- 
levez. 

(K)  1393.  Cèdre  vermeil  est  un  ftist  que  Ion  vend  sur  les  espicîers  et  est  dit 
cèdre  dont  l'en  fait  manches  à  cousteauli.  (Mënagier,  voyez  Cèdre,} 

ÇU)  1383-84.  Ponr  tahidre  ïv  aulnes  flé  tofflé  eu  'taa.  bfékfl.  (Cdmt>tes  âêfé^ 
de  Troyes.) 

(Ift  1892.  Him  nedeth  not  bis  colour  for  to  dien  „  ,    , 

Wilh  BraaU,  ne  wUh  grain  of  inrtMsaln.  <6ant<i[bnry  T«M 

(I^  1^95.  Ûrdbi&tam  faerat  ^od  non  venâetentns  pêoiA  ^  Itectl  malft  Ht»^ 


BT  :B8PSRT0iae.  171^ 

tort  «t  Bpeei^ter  —  m  brraiBo ,  qtut  ôallko  nomiiie ,  en  brésil,  utm* 
capatar.  (Ànrèts  du  Parlenent.) 

ifi)  1400.  Bresillam,  est  adbor  qtuBdam,  e  cnjiu  meco  optimos  fit  color  rabent. 
Mednlla  hiûns  arbora  noa  est  boaa  pictoribus,  «ed  tinctonbns  panno» 
mm.  (Apadf  Du  Gange.) 

(P)  1422.  ij  gnundes  peces  dn  Bracile,  priairj  s.  Tïij  d.  (laveataize  de  Henri  Y. 
Bot.  FarL) 

iO)  1437.  vil  habis  de  drap  de  soye,  propices  à  danser  la  morisque  et  iceole  en» 
riciiiz  d^ouTrage  de  peaoix  de  Brésil  d'or  et  d'argent,  de  lettres  saixa^ 
zinoises  (Dacs  de  Bourgogne,  no  868).  On  l'.t  dans  des  statuts  de  mé- 
tiers :  Qoe  a  selle  neuTe  ne  soit  mis  en  enrre  basenoe  bresillé. 

(K)  1435.  Pour  la  painture  de  douze  robes  et  ung  cbapperon  tout  d'or  et  de  bré-> 
sil.  (Ducs  de  Bourgogne;  1365.) 

(S)  1440.  Brasyle.  Gando,  Tel  ligmun  alexandrinum.  (Promptoriumparrulorum.) 

(T)  1455  Vn  manche  de  brésil  du  constean  de  MS.  d'Angoulesme.  (Ducs  do 
Bourgogne,  no  €734.) 

(U)  1468.  Pour  ij  livres  de  bois  de  Brésil,  à  faire  roses  de  Paris,  pour  les  metti» 
en  œuvre  aux  petis  blasons  des  dictes  naves.  (D.  de  Bourgogne,  468S.) 

(T)  1480.  Sur  les  tables  avoit  trente  plats,  lesqneU  çlats  furent  faitz  à  minier» 
de  jardins,  dont  le  pré  des  mts  jardins  estoit  fait  de  Brésil,  massonné 
d'agent.  (Olivier  de  la  Marche.) 

(X)  1530.  Pauadofi  algnns  dias,  em  qtianto  o  tempo  nâo  servia  e  flzeram  sua 
agnada,  qnando  veio  a  très  de  maio,  que  Fedralvares  se  qniz  partir, 
por  dar  nome  à  queUa  terra  per  elle  novamente  achada  mandon  arvo- 
rar  huma  Gttiz  mui  grande  no  mais  alto  lugar  de  huma  arvore,  e  ao 
pe  délia  se  disse  missa,  a  quai  foi  posta  com  solemnidade  de  benneœs 
OOB  saeatiotes^  dando  esto  nome  a  terra  santa  Oruz  —  Ber  o  quai  nome 
sancUGniz  fin  aqnella  terra  nomeada  os  primeiros  annos,  e  a  cruz  ar- 
vorada  alguns  duron  naquelle  higar.  Pwem  come  o  demonio  por  a  si- 
nal  da  Gruz  perdeo  o  dominio  que  tinha  sobre  nos,  mediante  a  Paixio 
de  Christo  iesns  consnmmada  nella  ;  tanto  que  da  quelki  terra  come- 

Son  de  vir  0  pao  vermrilo  ckamado  Bracil,  trabalhon  que  este  noiue 
casse  na  boca  do  povo  a  que  se  perdesse  o  de  sancta  Gros,  como  que 
importava  mais  o  nome  de  ham  pao  <|He  tinge  pannos,  que  daqoeUé 
pao,  que  deo  tintora  a  todoJM  sacramentos  per  que  somos  salvos,  por 
0  sangue  de  Christo  Jésus ,  que  nelle  foi  derramado.  (Jean  de  Barros. 
Edition  de  1552.) 
(T)  1530.  BraMl  tre  to  dye  witk  --  brésil.  (Palsgrave,  Vesclarcis.  de  la  langue.) 
(Z)  lOW.  Nuns  Vendons  (  Pomet  était  droguiste  )  pour  la  teinture  plusieurs 
soritt  de  bois  rouge  «one  te  nom  de  oois  de  Brésil.  Le  premier  et  le  plus 
estimé  et  le  plus  en  nsace  est  le  bois  de  Brésil,  surnommé  de  Fernamr* 
bouo,  i  cause  que  c'est  de  la  viÂe  de  Peraambouc  au  Brésil  d'où  nous 
vient  la  plus  grande  partie  de  ce  bois.  (Pomet.) 
(AA)  1710.  Le  Bois  de  Brésil  n'a  pas  tiré  son  nom  de  la  province  du  Brésil,  mais, 
ta  iROvince  a  tiré  son  nom  de  celui  du  bois.  (Huet,  évèqued'Avranches.) 

BtBSSEBONNé  et  Brossonué.  Dérivé  de  broca^  noueux  ^  formé 
de  nœuds. 

(A)  IS60.  Ghayemie  brasseroonée  toat  autour.  (Inv.  du  doc  d'Anjou,  n»  178.) 

(B)  1399.  Une  croix  d'«r,  de  la  fa^n  de  Damas,  a  la  maiûeM  d'an  baston  bcos^ 

aoané.  (lavsnttice  de  Charles  YI «) 
—  tlne  autre  croix  sur  un  arbre  brossonné. 

(C)  147«.  Le  suppliant  d\m  gros  baston  de  pommier  brossonneux  frapa  icellui 

Matinot.  (Lettre  de  rémission.)  Ung  baston  noullu  à  plusieurs  broz. 

BU»B.  L'énail  courait  «tr  les  brides  des  ckeTauz ,  et  parfois 
<^  étaient  faites  de  chaînes  d'or  (vojjr  Tiam}.  j 


I?6  GLOSSAIHS  * 

{A)  1358.  Une  bride  à  on  tissus  de  rouge  sove,  à  clans  esmaUlés  :  sa  lioncbians 
ens.  (Inventaire  d'où  Hamas  de  Mgr.  de  Haynnan.) 

(B)  1462.  Tels  y  en  avoit  (dans  la  suite  du  duc  de  Bourgogne)  leurs  houches  dé 
▼elouTs  brodées  et  en  lieu  de  grosses  resnes  de  leurs  brides ,  chaisnes 
d'or.  (G.  Gbastellain.) 

BBINCQCTNES.  La  citation  suivante  rend  inutile  un  conunen- 
taire;  quant  à  rétymolog:ie,  il  faut  peut-être  la  chercher  dans  les  mots 
espagnols  Brinco  et  Brinquino  (joyaux),  cette  langue  pouvant  avoir 
été  familière  au  rédacteur  de  Tmventaire  de  Charles-Quint. 

(A)  1536.  Plusieurs  brincqnynes,  faictes  d'or«  que  sont  pièces  venant  de  fen 
.   madame  Marguerite,  servants  à  cabinets,  assavoir  douze  pièces  tant 
flaccons,  potz,  barils,  botteilles,  esçuières  que  autres,  tous  en  ouvraige 
esmaillez.  (  invent,  de  Charles  Quint.  ) 

BROC.  Pot  à  emhouchure  large  et  allongée. 

(A)  1379.  Deux  brocs  d'or,  bâchiez,  pesant  xj  marcs,  vj  onces  d'or.  (Invent.  de 

Charles  V.  ) 

(B)  —  Un  pot  d*argent  doré,  appelle  broq.  à  carves  dosse  et  à  une  mitre  es» 

mailliée  des  armes  de  iPrance  et  d'Ëvreux,  pesant  y  marc,  une  once. 

(G)  —  Un  pot,  à  manière  de  broq,  à  moustarde  à  donnes  (donner?  )  et  à 
cerceaux  d'argent  doré,  pesant  xyiij  marcs,  xy  esterUns. 

BBOCART.  Pot  à  broceron  ou  à  goulot. 
(A)  1420.  Un  bassin,  avec  le  brocart,  à  main  laver.  (  Lett.  de  rémission.  ) 

BROCHE.  L'emploi  de  cet  ustensile  pour  rôtir  du  fromage  mérite 
d'être  cité. 

(A)  1379.  Une  broche  à  rostir  et  un  sergent  d^argent  et  nn  instrument  à  rostir 
fourmage  aux  armes  de  Monsr  le  Dalphin,  pesant  xxix  marcs,  iij  onces 
d^argent  blanc.  (  lurent,  de  Charles  V.  ) 

BBOCHE»  Pointe  pour  séparer  les  cheveux  (  voyez  (xravouère), 

(A)  1319.  Pour  ii  piujgnes,  ij  miroirs,  ij  broquettes  —  acbetés  à  Paris  par  Jaquet 

le  Barbier.  (D.  deB.  5305.) 

(B)  1322. 1  pi^e  d'or  et  j  mironr  d'argent  où  e  j  broche  d'argent  en  nn  cas 

(  petite  caisse.  )  (Invent.  du  Comte  de  Hereford.  ) 

(G)  1387.  A  Jehan  de  Goilly,  pignier,  demeurant  à  Paris,  ponr  un  estu^  de  cuir 
boully,  poinsonné  et  armoié  aux  armes  de  la  royne,  pendens  a  g  gros 
laz  de  sove,  gariiy  de  iij  pignes,  un  mirouer  et  d'une  broche  pour  m^ 
gner  le  cnief  de  ladite  dame.  — -  iiij  liv,  xv)  s.  p.  (  Comptes  royaux.  ) 

BBOCHR.  Petite  agrafe  dont  l'ardillon  mobile  n'est  pas  retenu, 
comme  dans  la  fibule  en  forme  de  corde  d*arc,  par  sa  tension  et  le 
crochet  oui  se  trouve  au  côté  opposé  de  sa  charnière.  La  broche  asoii- 
vent  la  lorme  d'un  anneau  et  porte  une  devise  émaillée  ou  gravée» 
Le  dessin  servira  mieux  qu'un  commentaire  à  établir  ou  à  mainte- 
nir la  distinction  qu'on  a  faite,  au  moyen  âge,  entre  les  différents 
genres  d'agrafes. 

BROCHE.  Robinet  pour  tirer  le  vin  d'un  tonneau.  On  disait  aussi 
brocheron,  et  un  vase  à  goulot  s'appelait  broc,  brochoir  et  brocart. 

(A)  1260.  Qniconques  est  crieur  à  Paris,  il  puet  aler  en  laquele  taverne  que  il 

voudra  et  crier  yin,  portant  qu'il  y  ail  vin  à  broche.  (Statuts des 
Mestiers.  ) 

(B)  1296.  Toute  manière  de  vin  qui  sera  vendu  à  broche  paiera  que  xij  deniers 

le  tonnel.  (  Tarif  pour  Paris.  ) 
(G)  1297.  Un  pot  lavoir  à  une  fuellie  desus  le  couvercle,  s*est  semeis  d*esco- 
chons  et  de  compas  esleveir  à  une  bette  passant  entre  le  col  et  le  bror 
ceron.  (  Lettre  de  rémiss*  ) 


KT    RÉPERTOIRE.  477 

BSOt>ElllR.  L'état  sédentaire  des  femmes  ^  leur  aptitude  aux 
travaux  de  Taiguille  et  remploi  varié  qu'on  fit,  dans  une  vie  agitée 
et  peu  stable,  de  vètemeÉts  et  tentures  brodés,  exï>liquent  le  main- 
tien, au  moyen  âge,  de  Tart  si  ancien  de  la  broderie,  sa  supériorité 
sur  la  peinture  dans  les  premiers  siècles,  et  la  concurrence  sérieuse 
qu'elle  lui  fit  jusqu'à  la  fin  du  quinzième.  Je  ne  sais  pas  de  plus  grand 
service  à  rendre  aux  arts  G[ue  d'écrire  une  bistoire  de  la  broderie; 
ce  serait,  non  pas  le  complément,  mais  Tintroduction  et  Taccompa- 
panent  obligé  d'une  véritable  histoire  de  la  peinture.  L'une  et 
rautre  nous  manquent,  et  en  excluant  de  ce  Répertoire  tout  ce  qai 
a  rapport  aux  vêtements  et  aux  étoffes,  j*ai  retranché  la  meilleure 
part  de  la  broderie.  Dire  qu'elle  était  appliquée  à  tout,  que  les 
peintres  les  plus  oélèhres  consacraient  presque  exclusivement  leur 
talent  à  faire  les  cartons,  qu'elle  exécutait  avec  une  habileté  de  re- 
production merveilleuse ,  c'est  montrer  son  importance  et  expU- 
aner,  en  présence  d'un  grand  nombre  de  noms  de  peintres  que  nous 
fournissent  les  documents .  les  rares  mentions  qu'ils  font  de  leurs 
tableaux  peints.  Ces  productions,  nombreuses  et  remarquables^ 
étûent  traduites  en  broderies ,  et  elles  ont  suhi  les  détériorations 
trop  rapides  auxquelles  ce  genre  de  .travail  est  fatalement  exposé. 
Tai  dû  expliquer,  dans  cet  extrait  de  mon  Glossaire ,  une  lacune 
volontaire  que  chacun  aurait  remarquée. 

BROISSURE.  Dérivé  peut-être  de  Brossa,  Broisse,  Broussaille, 
et  exprimant  tm  travail  de  morceaux  de  rapport  ou  Tenlaceinent 
de  branchages. 

(A)  1395.  Item  nnani  catlJIdram  rotondam  de  qnercu  et  opéra gio  parisiens!,, 
dicto  de  broissuiv,  taxatam  20  s.  t.  (InTent.  de  révèqae  de  Langres  y 
cité  par  M.  Doaet  d'Arcq.) 

BBOCETTE.  Les  orfèvres  faisaient  des  supports  de  gobelets  et 
salières  en  forme  de  brouettes. 
(A)  1360.  lovent,  dn  duc  d^Anjou.  76. 

.BtUBTl  et  Bumi.  Or,  argent ,  fer  bruni ,  c'est-à-dire  recevaat 
par  le  poli  une  teinte  brillante  et  brune  à  la  fois.  De  là  bnmisseur 
et  bumlsseresse.  Les  cottes  de  mailles,  qui  ne  pouvaient  se  hnimr^ 
se  roulaient  dans  des  étoffes. 

(A)  4160.  Si  aToit  des  elmes  bameis.    (  Roman  d'Aubery.) 

(B)  1185.         Dementres  me  chargiés  vos  chevaliers  de  pris 

Ce  qu'avoir  enporés,  à  lor  elmes  bninis. 

Et  f  irai  Dieu  venger.  ((ïraindor.  Gb.  d*Antioche.) 

(C)  1260.  Qniconques  est  fennaillers  de  laton  et  il  œvre  qui  ne  soijt  brnnie  que 

d*nne  part ,  si  come  de  fermoirs  rons ,  celé  œVre  n'est  mie  souïfislans. 
(Us  des  métiers,  recueillis  par  Et.  Boileau.) 

{D)  —  Il  regarde  l'espée  depuis  la  pongnée  jusques  à  la  poincte  et  voit  quelle 
«stoit  plus  clere  et  plus  loysante  qae  selle  venoit  des  mains  du  bru- 
nisseur.  (Perceforest.)    ■ 

(B)  13W.  De  la  partie  de  Jehan  Hère  ,  orfèvre,  et  Denisette  sa  femme,  bumis- 
scresse.  —  Jehan  Pochart  enst  baillée  à  la  dite  femme  xi  tasses  d'ar- 
gent à  Damir.  (Lettre  de  rémission.) 

(F)  1438.  xix  platellos  non  brimitos.  (Invent.) 

BCPPET.  Soufflet.  Il  fut  pris,  comme  de  nos  jours  le  soufflet, 
^*M  la  double  acctt)tion  d'instrument  à  faire  du  vent  et  de  coup 
«tt  la  joue,  qui  fait  du  bruit  par  le  choc  et  le  déplacement  de 


478  GL0S8ÂIRB 

Tair.  Une  dtation  suffira  pour  montrer  l'emploi  du  mot  ^soufflet 
dans  le  premier  sens. 

(A)  1300*.  Et  encore  valt  uns  hvïïhê  v  sols  n  vj  à  mètre  en  le  maison  d*itn  boi^ 
gois.  (Li  Riote  du  monde.) 

BUFFET.  C'était  la  chambre,  et  ce  devint  le  meuble,  comme 
'Cabinet  désigna  plus  tard  un  meuble  du  même  genre  servant  de 
dressoir  et  pouvant  contenir  beaucoup  de  choses.  Il  est  inutile  ^e 
suivre  le  mot  buffet  dans  toutes  ses  acceptions,  et  ce  meuble  dans  ses 
diverses  formes.  Le  premier  travail  serait  trop  long,  et  le' second 
trop  difficile-  sans  le  secours  du  dessin.  Il  est  non  toutefois  de  re- 
marquer qu'on  appela  buffet  l'ensemble  des  pièces  de  vaisselle 
qui  formait  la  décoration  de  ce  meuble,  c'est  ainsi  qu'on  doit 
entendre  un  buffet  d'argent,  de  vermeil  ou  d'or  offert  a  un  am- 
bassadeur. 

(A)  1459.  La  chambre  estoit  belle  à  bon  escient,  bien  mise  à  point  et  estoit  le 

beau  buffet  garni  d'espices ,  de  confitures  et  de  bon  vin  de  ptnsienrs 
façons.  (Cent  Nouy.  nouvelles.) 

(B)  1495.'Au  milieu  de  la  salle  ayoitung  buffet  qui  fut  donné  an  Roy,  où  y  aToit 

linge  non  pareil,  de  degré  en  degré  et  y  estoyent  les  richesses  d*or  et 
d^arsent,  qui  appartiennent  au  buffet  du  roy  :  aiguières,  bassina  d^or,  es- 
cuelles,  platz,  pmtes,  potz|  flacons,  crans  navires,  couppesd'or  chargées 
de  pierreries,  grilles,  uroches,  landies,  palletes,  tenailles,  souffles,  lan* 
ternes,  tranchoirs,  salières,  consteaulx,  chaudrons  et  chendeliers,  tons 
d*or  et  d'argent.  (Entrée  et  couronnement  du  Roy  à  Naples.) 
(G)  1560.  Aux  sieurs  Nicolas  de  Ponte  et  Bernard  Navaguera,  ambassadeurs  de 
la  seigneurie  de  Venixe,  envoyés  de  vers  le  Roy  NS.,  un  chacun,  nng 
buffet  de  vaisselle  d'argent,  plaine,  vermeille  dorée,  contenant  chacun 
des  dits  deux  buffets  ung  bassin,  deux  llkcons ,  trois  chandelliers  à 
flambeaulx ,  quatre  couppes  couvertes  et  une  esgnière  couverte ,  avec 
douze  estuyts,  à  chacun  nuffet,  pour  mètre  les  dites  pièces.  (G.  n>y.) 

BVIRE.  On  disait  aussi  buhe  et  buée.  C'est  un  vase  dont  l'ou- 
verture s*évase  et  s'allonge.  Un  dessin  pourrait  seul  marquer  de 
CTuelle  manière  la  buire  se  rapproche  et  se  distingue  de  Taiguière. 
On  disait  aussi  buées,  mais  dans  une  autre  acception,  et  pour  dési- 
gner les  paquets  de  linge  nouvellement  lessive;  nous  avons  con- 
servé buanderie  et  buandières. 

.  (A)  1425.  Pour  avoir  fait  bner  et  laver  le  linge.  —  Pour  chargier  les  bnés  sur 
les  cars.  (Ducs  de  Bourgogne,  717.)      ' 

(B)  1448.  Uns  jeune  homme,  nommé  Sorin^  avoit  rompu  et  cassé  une  buhe  on 
crucoe  de  terre.  (Lettre  de  rémission.) 

(G)  1495.  Une  grande  bnye,  à  mectre  eaue,  portée  sur  huit  lyons.  —  Le  tout 

vermeil  doré  et  esmaillé  aux  armes  de  France,  poysant  xixviij  mares» 

vi  onces  d'argent.  (Comptes  royaux.) 
(D)    —    Nous  lisons  que  le  fils  de  Gaton ,  en  Tâge  de  quinze  ans,  fat  bann^^ 

fiour  avoir  rompu  une  buye  de  terre  entre  les  mains  d^une  fille ,  qni 

alloit  à  l'eau.  (Bouches  serées.) 

(£)  1498.  Une  buye  à  eaue^  semée  de  fleurs  de  lys,  à  armines  et  dauphins,  pe-> 
sans  xviij  marcs ,  ij  onces  d'argent.  (Inv.  de  la  royne  Anne  de  Bret.) 

(F)  —  Une  antre  buye  à  eaue,  faicte  à  pans,  à  une  grant  ance  tenue  par 
deux  hommes  sauvaiges  ;  le  sonaige,  couvercle  et  garniture  dorez,  poi- 
sans,  avecques  les  esmaux  qui  sont  dedans,  xxxviij  marcs,  v  onces 
d'argent. 

BUKET.  Chez  les  Allemands  le  mot  Bêcher ,  chez  les  Italiens  le  mot 
Bicchiero  et  chez  les  Anglais  le  mot  Byker  jOni  sans  doute  la  même 
origine,  c'était  un  vase  et  une  coupe;  il  servait  aussi  de  bénitier. 


ET   H'éP^RTÔriiE.  479 

(^  1322.  Jbakef  d*àrgeiit  por  ewe  beneyt.  (Inventaire  du  comte  de  Hereford.) 

j  imket  et  j  escurge  d'argent  par  eawe  beneyt. 
(B)  1348.  ii  magne  pecie  argenti,  voeate  bikeis,  emellate  in  Amdo,  comeMper- 

émis  t-nm  oatellia  et  ex  ana  parte  deanratis.  (Gœnpte  de  la.  trésorerie 

d*Edonard,  prince  de  Galles.) 

(G)  1440.  Byker,  cnppe,  cimbinm.  (Promptoriom  parvalonim.) 

BCBETTES.  Les  deux  burettes^  Tune  contenant  le  yin^  Tautre 
l'eau ,  dont  on  se  sert  aujourd'hui  à  la  messe ,  ont  lai  double 
emploi:  on  s'en  sert  pour  verser  le  Tin  dans  le  calice,  pni^ 
pour  Terser  Teau  sur  les  mains  du  prêtre.  Le  badn  qui  reçoit  cette 
ean  devient  le  plateau  des  deux  burettes.  Au  moyen  ége,  les  bu- 
rettes avaient  la  première  de  ces  fonctions,  et  deux  plats  oubacins 
(7oyez  ces  mots)  les  remplaçaient  pour  la  seconde.  A  quelle  époque 
cette  substitution  eut-elle  lieu?  je  serais  porté  à  la  croire  de  la  fln 
du  XV*  siècle.  Les  burettes  étaient  marquées  d'un  A  et  d'un  Y  pour 
les  distinguer. 

A)  1080.  In  ecclesiis  debent  esse  —  pbiala  nna  cnm  vino  et  alla  cnin  agna. 
(Dict.  Joh.  de  ftallandia.) 

(B)  1323.  XXX  die  decembris.  Nicolaus  de  Nigella ,  anrifaber  parisiensis ,  pro 
mio  cipfao  ai^nteo  esmaillato  ad  tnpedem  et  duobns  potis,  nno  ad 
Tinnm  et  altero  ad  aqnam,  liberatis  Régi.  (Comptes  royanx.) 

(G]  1353:  Une  bnrette  àbiberon  de  chappelle,  pesant  ij  marcs,  t  onces  d*aigttit.. 
(Comptes  royaux.) 

(B)  I36Ô.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  33,  260,  277,  278. 

(E)  1422.  ij  burettes  d'or,  à  mettre  le  vin  et  Teaue  à  chanter  i  la  chapelle  du 

roy  nostre  sire  et  ou  couvercle  de  chacune  dVoelle  a  un  ront  esmaillé 
d'azur,  semé  de  fleur  de  lys  et  signée  Ihme  diin  A  et  Tautre  d'un  Y, 
iiijn  xii^  livres.  (Compte  royal  cité  par  Leber.) 

(F)  1498.  Un  bacin  d'argent  doré  pour  servir  à  Tesçlise,  ~  avec  les  ehoppines 

de  mesmes;,  à  mettre  vin  et  eaue.  (Inventaire  d'Anne  de  Bretagne.) 

(&)  1560.  Deux  burettes  de  cristal,  d'a^nt  doré  et  le  col  émaillé  d'aanr,  -*> . 
XXX.  (Inventaire  du  château  de  Fontainebleau.) 

BUSE,  Passe  et  Buys.  Buis,  et,  par  extension^  boite.  De  Buxum- 
et  plus  probablement^  du  celtique  Box.  DèsTantiquîtéfOn  a  désigné 
différents  objets  faits  avec  ce  bois  par  le  nom  même  du  bois,  ilen 
fut  ainsi  au  moyen  âge ,  il  en  est  de  même  chez  tons  les  peuples 
^rmaniques.  Au  xvn*  siècle,  on  écrivait  encore  bonis,  et  Ménage 
s'irrite  contre  M.  de  la  Quintinye  qui  dit  buis. 

(A)  1467.  Une  buse  de  bois ,  plainne  de  patrenostres  de  Jheru8alem*.(  Ducs  de . 

Bourgogne ,  3266.  ) 

(B)  —  Ung-estuy  de  bois,  plain  de  cuiUiers  de  bois  de  pusse»  (B.  de  B.  3271.) 


deux  citations  pour  rappeler  qu'on  rencontre  fréquemment,  dans 
les  inventaires,  des  descriptions  qui  ne  peuvent  se  rapporter  qu'à 
des  objets  venus  de  Byzance  ou  imités  des  ouvrages  de  ses  artistes. 

(A)  1416.  Un  tableau  d'or,  de  hanlte  taille,  où  il  a  d'un  des  costés  saint  Jehan 
Baptiste  tenant  un  agnus  dei  çamy  entour  de  sept  perles  moiennes  où 
il  a  escript  :  ecce  agnus  dei,  qoi  contient  la  moitié  du  rond,  et  en  l'aufare 
en  a  autant  escript  en  ^c  et  derrière  la  teste  dudit  saint  Jehaa  & 
escript  r  penitenciam  agite,  et  au  dessous  dudit  agnus  dei  en  a  autant 
escript  de  lettres  gjrecqaes  —  lequel  tableau  MS.  acheta ,  en  sa  ville 
de  Bourges,  u  moia  de  novemiire,  l'an  mil  cccc  et  deux,  de  Anthoine 


480  •Gi>o»aÀiJi£ 

Muwhu,  Biaicba&t  de  FIotnim,  demounst  a  Ptrii»  U  sonMue  ^ 

ijB  fr.  prise  xij«  liv.  L  (InTeot.  da  duc  de  Beiry.) 

(B^  1414.  firai  barillez  de  cnsAal,  garai»  d'argant  doré  eaeripa  i  raDtcor  à» 
lectrea  gieci|Hes,  aa  chacun  trois  piea  et  deiu  ancaa  <-»  -^  xixq  Uy.  t. 

(Idem). 

c. 

GAMlfBT.  une.  petite  chanbre  et  aussi  vn  meuble.  Le  bakot 
s'était  dresse  sur  iniatre  pieds,  il  s'était  empli  de  petits  tiroirs 
fenaés  tons  ensemue  darrièce  une  porte  à  deux  battaots,  et  ^el- 
quefois  à  quatre  setrores.  On  imag^ina  de  donner  à  ce  meuble  une 
à^osition  arehiteetonique  à  Texténeur  ainsi  qu'à  l'inténeor,  et 
on  forma  le  Cabinet  cnu  fut,  la  chose  comme  le  mot .  en  usase 
sculemeiLt  au  xyi»  siècie,  et  en  grande  vogue  au  xvii^.  J  en  ai  paxié 
<lin8  des  recherches  sur  cette  époque.  (Yoyes  le  PmUms  Mazari:  ) 

{X)  1528.  A  Pierre  Rossert,  libraire,  demonrant  à  Paris  ->  eiiuptante  me  llvraa 
cinq  sds'tonmeys,  ponr  ung  cabiaet  de  ana  diHré,  h  oiiTrages  Bjurts- 
ques,  an  dedans  dn<fael  y  a  trois  entrelata»  niij^  paUt  oratoire  de  deux 
Uyettes  sam? es  d*nn  arebet  et  de  deux  petits  anneletc  d^araent  et 
fermé  ladat  cabinet  de  quatre  cbarnières,  quatre  serrures  et  oe  deux 
yerr«uU.  (  Comptes  royaux.  ) 

(B)  lltfA.  EUea  éWient  très  bien  faites  (  le»  stances  da  Maignevite  de  ¥aleis  ) 
et  les  ay  tenues  longtemps  en  mon  i;abinet.  (Boantome.  ) 

(G)  15S5.  Ung  petit  cabynet^  faict  «n  fa^jon  d'aumoires,  priséi  iiy  «scng.  (biTiDt- 
des  ocgets  envoyés  au  cbàteau  de  Vemeuil.  ) 

(B)  lïMift.  A  Lawena  Youet,  oiaistre  peintre,  la  somme  de  trente  m.  eseos,  a  luy 
ovdomiéa  par  sa  Majesté,  pour  avoir  par  lui  peint  plusieurs  cbambres 
et  cabinets  tant  à  la  grande  que  petite  escnirye  dudit  sire  (Compt.  roy.) 

{%)  l^iMvDeni  cabinets  d^ Allemagne  prisés  xij  eseus.  (Inventaire  deG^nifU* 
d'Estrées.) 

(F^    -^  TJn  Cabinet  de  Yelonn  vert,  oni  fust  donné  an  Boy  estant  i  ICflacepor  ■• 
—  par  Monsieur  le  Pnnee  de  Mantoue. 

Q^  lS03k  Ung  cabinet  dfi  lapis  et  d*agathe  couvert  de  velours  Incamidin  en 
broderie  d'argent  avecques  les  chifltes  de  la  defnncte  Dame  Boyne , 
estimé  nenf  cens  livres.  (Inventaire  de  la  royne  douairière  Loyse.) 

'-  Ce  faict  sommes  sortis  du  dict  cabinet  appelle  la  librayrie  et  dfceUny 
faict  extraire  un  cabinet  façon  d'Allemagne  et  porter  au  cabinet  de  la 
dicte  défîincte  Royne ,  appelle  le  cabinet  verd  estant  contre  Le  dict 
cabinet  de  la  librayrie ,  lequel  n  este  estimé  aà  livres. 

(H^  I6é^.  G0tt«  lale  présente  premièrement  à  no^  yeux  deux  rares  Cabinets  d'é^  . 
bène  si  belle  et  si  luisante ,  qi]*on  diroit  que  ce  soit  une  gUre  noire» 
dont  la  pureté  refoit  nos  regards  facilement.  (^Invent.  du  Palais  Masa- , 
rin.  —  Mazarinade .) 

CABOCHON,  de  Gaboce  et  Caboche  En  forme  de  tète  arrondie. 
lia  cwffure  dite  cabochon  et  capuchon  a  la  même  étjmologie>  le 
tout  ensemble  de  caput.  Cabocnon .  dans  la  joaillene ,  se  dit  de 
tgnies  les  pierres  qu'on  polit  en  reuef  arrondi  et  sans  les  tailler; 
lorsqu'on  les  évide  par-dessous  pour  leur  donner  de  la  transparence, 
c'est  un  cabochon  chevé.  Le  moyen  âge.  et  de  nos  jours  l'Orient, 
ont  ainsi  porté  la  plus  çrande  partie  de  leurs  pierres  fines.  Il  suf- 
fira d'un  peUt  nombre  de  citations. 

(A)  un.  Un  fermail  d'or,  garni  d'un  fin  saphir  taillié  et  de  tnns  nos  balais 

cabochons  et  de  trois  grosses  perles.  (Mandement  du  Roy.  CSab.  gén.) 

(B)  1416.  Un  saphir  longuet  cabochon  d'un  eosté,  assis  en  une  brochette  d'or, 

que  Ms.  acheta  a  Paris  — >  xv  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  d»  Beiry.) 


ET  B'ÉPBBTOiRB.  494 

(€}  1416.  Un  saphir  eitrm,  calMchon,  en  une  broche  d*or.  —  xi^  Ut.  t.  (Idem.) 
(D)  1467.  Ung  fennillet,  appelle  le  bouton,  çarny  d*nn  gros  balay  cabochon, 

Kmy  d*nn  |ros  dyamant  pointu  et  d^une  grosse  perle  ronde.  (Dnes  de 
nrgogne,  S974.) 

CACHET.  Le  sigilimn  secreti,  scel  du  secret,  a  donné  lieu  à 
rintroduction,  dans  la  langue,  des  mots  cachet  et  cacheter,  qui  me 
paraissent  assez  modernes. 

(A)  1358.  Nous  avons  entendu  que  plusieurs  lettres  pendens  ont  esté,  ou  temps 

passé,  scellées  de  nostre  secrot.  (Ordonn.  des  Rois  de  Fr.) 

(B)  1555.  Pour  ung  cachet  d'argent,  à  manche  d'yvoire,  pour  servir  à  M'  de 

Nevers  à  cachetter  lettros  de  la  royne.  (Comptes  royaux.) 

(C)  1591.  Pour  ung  cachet  d'or,  auqnery  a  deux  figures  de  relief,  esmaillées, 

pour  For  et  façon  —  ixliv.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1599.  Joailliers  et  graveurs  qui  portent  le  titre  de  vallets  de  chambre  d(i 

Boy.  Pierre  Turpin,  gi^aveur  pour  cachetz.  (État  des  off.  domestiques 
duHoy.) 

(E)  —    Un  porte  cachet  d*or,  dont  les  chesnes  sont  de  perles  enfilées  dans  de 

Tor,  attaché  de  trois  triangles  de  diamans,  —  prisé  cl  escus.  (Inven- 
taire de  Cabrielle  d'Estrées.) 

CACHOLONG.  Quartz  agate.  Ces  pierres  fines  deviennent  de 
fausses  sardoines  par  les  opérations  qu'elles  suhissent  et  le  travail 
auquel  elles  se  prêtent.  Une  agate,  lorsqu'elle  présente  une  couche 
d'un  blanc  opaque ,  poreuse  et  moins  dure  que  le  reste  de  la  pierre , 
est'  susceptible  de  prendre  diverses  nuances  dauis  des  bains  succes- 
sifs d'hmle  et  d'acide  sulfurique.  On  conçoit  donc  qu'on  puisse 
obtenir  artificiellement  des  effets  qui  ne  sont  dus,  dans  les  vrais 
camées,  qu'à  la  nature  de  la  pierre.  Ces  cacholon^s  nous  vien- 
nent de  la  Bulgarie,  et  nous  leur  avons  conservé  le  nom  qu'ils 
tiennent  des  Raunouks. 

CADENAS.  Une  chaîne,  catena,  passée  autour  d'un  coffre  ou 
dans  les  barreaux  d'une  grille,  les  fermaient  au  moyen  d'une  ser- 
rure de  fer  qui  s'adaptait  à  ses  derniers  anneaux;  die  là  catenare, 
enchaîner  et  enfermer;  de  là  aussi  le  nom  de  cadenas  donné  à  la 
nef  (voyez  ce  mot)  qui  était  fermée,  et  en  dernier  ressort  au  genre 
de  serrure  qui  s'adaptait  ainsi  à  une  chaîne.  Cette  acception  seule 
s'est  conservée  et  elle  est  très-moderne. 

(A)  1599.  Un  cadenas  vieil ,  d*argent  doré ,  marqué  aux  armes  de  Madame 
(avait  été  fondu  et  n*a  pas  été  prisé.)  (Invent,  de  Gah.  d*£strées.) 

CADRAN.  Voyez  Astrolabe,  Les  cadrans  servaient  à  trouver 
l'heure  par  la  hauteur  des  étoiles,  aussi  bien  que  le  Cadran  de  ber- 
ger, qui  était  un  peu  plus  simple  et  qu'on  retrouve,  en  plein 
xvtii*  siècle,  bien  plus  simplifié  encore  dans  le  calendrier  du  ber- 
ger. Les  signets  sont  les  cordons  auxquels  on  attachait  le  plomH 
et  sur  lesquels  on  mesurait  l'angle.  Voyez  Tableau  astronomique. 

(A)  1377.  Le  duc  de  Bourgogne  paye  à  maistre  Robert ,  faiseur  de  cadrans,  :'i 

Paris,  iiij  fr.  pour  ung  almanach  qu'il  avoit  faict  pour  li.  (Arch.  de 
Dijon,  cité  par  Peignot.) 

(B)  iSBO.'Un  cadran  d*or.  à  un  estuy  de  brodeure,  à  fleurs  de  lys  et  ij  boutou*< 

de  perles.  (Invent,  de  Charles  V.) 

—  Un  cadran  d^or  quarré,  en  un  estuy  de  cnyr,  pendant  à  un  lai  de  soyf , 
à  ij  boutons  de  perles,  pesant  v  onces,  xv  esterlins. 

—  Un  petit  cadran  d'argent ,  rond ,  esmaillié,  en  an  estuy  de  cuir  bien 
onvre  d'ymages. 

40 


482  «iiOSSAUB 

1379.  Un  cadran  dV  esmaillié  de  range  clair  d*iuie  part  et  à  chastesnx  et 
ymages  d'autre,  pesant  iij  onces»  xij  est. 

(G)  1431.  Denx  signets  d*or  à  cadran.  Amaistre  Henry  ZwoUs,  astronomien , 
ponr  avoir  fait  les  denx  cadrans ,  en  iceulx  denx.  siçaeta.  (  Ducs  de 
Bourgogne ,  n»  918.) 

(li)  1467.  Ung  cadran  de  bergier,  d*or,  qni  poise  xt  est.  (D.  de  6.,  n<^  3112.) 

CADRES.  L'arcliîtectiire,  à  chacune  de  ses  grandes  transfoima- 
tions^  a  fourni  les  données  les  plus  heureuses  de  tous  les  encacbre- 
ments;  l'orfèvre,  dans  les  entourages  de  ses  tableaux  d'or  et  d'arggit, 
le  sculpteur ,  dans  ses  dfptiques  d'ivoire  ou  dans  ses  ^pands  re- 
tables (Tautel,  lui  ont  deinande  leurs  plus  heureuses  inspirations.  Il 
ne  s'agit  pas  de  cela  dans  cet  article  ^  je  veux  parler,  et  parler 
seulement^  des  cadres  de  tableaux  pemts.  Or,  pendant  la  longue 

Sériode  active  du  moyen  âge ,  la  peinture  murale  nfexigeait  pas 
e  cadre,  le  monument  lui-même  en  était  rencadrement  A  la  fin 
du  xiye  siècle ,  la  peinture  meuble  prit  son  essor,  les  frères  Van 
Eyck  la  mirent  en  vogue  par  leur  talent  plus  encore  que  par  les 
I^fectionnements  qu'ils  apportèrent  à  la  peinture  à  l'huile,  pra- 
tiquée  longtemps  avant  eux.  Dès  lors  il  j  eut  des  tableaux,  et  par 
suite  des  cadres.  Nous  avons  plusieurs  peintures  de  Jean  Van  Eyck 
entourées  de  leurs  cadres  primitifs ,  sur  lesquels  le  grand  peintre 
a  peint  son  nom  et  la  date  de  son  travail;  ces  encadEemenls  sont 
la  simplicité  même  :  la  plupart  sont  peints  en  noir  ou  en  imitatûMi 
de  bois ,  et  on  s'en  tint  là  pendant  le  xv«  siècle;  mais  la  renais- 
sance s'élança  dans  ce  champ  ouvert  à  son  imagination,  à  son  acti- 
vité ,  et  nous  avons  les  grands  cadres  des  tableaux  de  ul  confrérie 
du  Puy-Notre-Dame  d'Amiens,  et  d^antres  bons  exemples  du  parti 
que  l'art  peut  tirac  des  cadres.. 

CAGE  et  cagette.  Je  cite  des  bijoux  en  forme  de  cages,  et  de 
véritables  cages  qui  sont  des  bijoux  par  la  valeur  des  métaux  pré-, 
cieux  qu'on  a  employés  pour  les  faire;  je  m'arrête  là;  les-cages  des 
volières,  les  cages  pour  prendre  les  sangliers  «t  les  eajges  de  fer 

Ï)our  les  prisonniers,  sont  mentioimées  dans  les  extraits  de  mes 
ectures,  je  les  réserve  pour  im  autre  travail. 

(A)  1960^.  Cest  la  elef  da  mestier  qne  d'avoir  pinçons  bien  appellans^en  la 

ligne  et  es  caagetes.  (Modos  et  Rado.) 

(B)  1387.  Poir  on  estny  de  cnir  booUy  penr  mettre  et  porter  nne  eagette  d'ar- 

gent à  mettre  oyseles  de  Gb^ne.  (Comptes  royaux.) 
(G)  1408.  Une  cagette  d'aiigent,  dorée,  en  laquelle  a  nngdliardQimeretd  d'ar- 
gent, la  mangonère  et  le  cornet  tout  d'acgeat  doré.  (JÈvttx  de  Bonr- 
gogne,  no  6152.) 

(S)  1411 .  Une  cage  à  oiseaulx,  à  un  chardonnerel  Hed^uf^p»  d'argsnt  dosé»  (Ducs 
de  Bourgogne,  n»  6216.) 

(£)  —  Une  caige  d'argent  blanc,  le  dessus  à  la  fa£on  d'une  église  à  ccoisée. 
(  Duc  de  Bourgogne ,  3180.) 

[¥)  —  Une  caige  d^aigent,  à  façon  d'osier,  i  mecfare  dsdet  de  Glnppre,  pes- 
«antij  «nces,  vr  eetrelins.  (Dues  de  Bourgogne,  3181.) 

CAILLOU.  Synonyme  de  j^erre,  dans l'acceptionde pièoe  d'une 
parure. 

(A)  1536.  Ung  ^tit  lEerkant  d'or  rompu  et  esmaiUé  de  iiev4«t  tdânek,  gamy  de 
dix  cailloux  de  mbis  et  de  unze  perles  à  potences..  (  Inventaire  de 
Gtiarles-Quint) 

CAILLOUX  D'EGYPTE.  Quartz  jaspe.   Des  bandes  brunes 


ET    RiPBKTOIEE.  483 

foncées  et  noires  se  contournent  sur  le  fûnd  janne  de  ce  jaspe ,  de 
façon  à  produire  des  dessins  dans  le  genre  de  la  racine  de  buis. 
On  le  lire  du  NiL 

CALCAIRE  COMPACTE,  OU  chaux  carbonatée  compacte,  pierre 
lithograplûiiue;  dès  Torigine  des  arts,  cette  pierre  a  été  employée 
dans  la  sculpture  par  les  artistes  de  rAUemagueyOù  elle  afionde. 

CALfCE.  Jésus  -  Christ  ^  au  milieu  de  ses  disciples,  n'adonné 
l'exemple  d'aucim  luxe.  La  coupe  dans  laquelle  il  buvait  était  simple 
comme  son  existence,  et  tous  ces  calices  uargent,  d'agatheet  autres 
matières'  précieuses ,  qu'on  a  voulu  faire  passer  pour  le  calice  pr^ 
mitif,  araient  contre  eux,  sans  compter  les  autres  arguments,  une  ri- 
diesse  inadmissible.  Le  calice  de  Saint  Jérôme,  conservé  dans  Téglise 
de  Saint-Anastase  de  Rome^  serait  fait,  selon  Mabillon  qui  le  décrit: 
«  e  terra  figulina  alba ,  »  et  nous  savons  aue  l'Eglise,  dans  les  pre- 
miers siècles,  s'est  contentée  de  calices  de  Dois,  de  corne  et  de  verre; 
que  plus  tard,  elle  a  défendu  l'usage  du  bois  absorbant,  du  verre  cas* 
sant,  du  enivre  «  quia  provocat  vomitum .  »  de  Ih.  corne  qui  est 
impure;  et  qu'enfin  ,  elle  aj;)rescrit  de  préférence  l'or  et  l'argent. 
Elle  a  toléré  toutes  les  additions  de  pierres  fines  et  de  travail  pré- 
cieux, mais  cette  progression  de  luxe  a  suivi  la  marche  de  sa  pros- 
périté, et  la  forme  du  calice  s*est  modifiée  aussi  selon  les  change- 
ments introduits  dans  la  distribution  de  TEucharistie ,  sans  que 
l'Eglise  ait  attaché  aucune  signification,  partant  axunme  importance, 
à  ce  luxe  et  à  ces  formes.  Poux  cellesK^i,  la  plus  importante,  la  plus 
caractéristique ,  est  l'addition  des  anses  que  rendaient  nécessaire , 
que  motivaient  au  moins ,  les  dimensions  du  calice,  alons  oue  la 
communion  s'administrait  sous  les  deux  espèces.  Le  moine  Théo- 
i^le  a  un  chapitre  entier  sur  ces  anses.  Dans  l'inventaire  de 
Charles  V^  il  y  a  donse  calices  en-  or  et  dix-sept  calices  en  argent. 
Dans  les  inventaires  des  élises,  la  variété  aes  calices  est  inta- 
rissable. Je  m'occuperai  de  ces  formes  en  décrivant  les  monuments. 

(A)  1218.  Qooddam  tarrilmliun  argentl ,.  capsam  asgenti ,  ealieem  alabaasti. 
(Inyentaire.) 

0)  IttO^.  Lib.  m,  cap.  xxv.  De  fahricando  minora cadice.  Gap.  jxn.  De  minore 
caiice.  Gap.  xxn.  De  fandendis  aurioulia  calie».  Cap.  xli.  De  omanda 
Tase  callcis.  Gap.  xui.  De  pede  calicis.  (Art.  sched.  TheophUL) 

(C)  1250  Cisf  veissiaus  où  men  sanc  meis, 

Qaaat  de  mes  cors  le  reqaeiUi», 

GaUcet  apeles  sera.       (te  Roman  d»  S(aist*^ra«l.) 

(D)  129ft.  UniBii  ealieem  de  anro—  ctim  vj  rotoMs  de  esmaltis  aznrinis  in  porno, 

ad  imaginem  babsgniamm  (batoenins).  (Inr.  snb.  Bonif.  TIU.) 
(|S)  1372.  Un  calice  aree  le  eonrerde  à^sBziml  doré,  à  en  enualf  d«ss««,  pesant 
i|  marcs,  iij  eoces ,  piUié  xviii  tr. d'or.  (Gempte  du  testànieitt  de  la 
Royne  Jebanae  d'Erreux.) 

(F)  use.  Le  grand  calice  d'or  que  le  Roy  a  fakt  faire ,  leqml  est  esmaiBlé  en 
la  conppe  à  a^sties  et  est  le  pud  et  le  pommeau  à  pitrerie  et'  U  pa- 
ïenne esmaillié  et  garnie  de  Dalais  et  de  sapliirs  à  jpur.  (Inwnt.de 
GUarles  Y.) 

(CF)  ~  Le  grand  calice  d*argent ,  esmaillié ,  que  Teveigiie  de.  Paria  doina  an 
Roy,  pesant  xxt  marcs',  ifij  onces. 

(H)  —  Un  calice  d'argent,  doré,  et  la  patenelle,  et  e8t>  esmaillié  de  plntieurs 
bistoires  de  Diexi,  de  Nostre  Dame,  des  apôtres  et  des  iiij.  évang^liates, 
pesaiitiiij  imicb,  ij  onces,  xr  est. 


484  GLQSSAïaE 

(I)  1380.  Un  calice  d^argent ,  tout  esmatUié,  à  plusieurs  ymages  et  a,  en  la  pa- 
tène par  dedans ,  un  Jugement ,  pesant  iiij  marcs. 

(  J)  1416.  Le  calice,  oîi  Nostre  Seigneur  bat  à  la  cenne  ,  gamy  d'or,  escript  à 
l'entonr  de  lettres  noires  —  prisé  l'or  xxxiiij  liv.  t.  (Invent,  du  duc 
de  Berry.) 

C ALLIER.  Le  cailler,  comme  le  madré ,  était  une  matière  de 
qualité  inférieure ,  et  probablement  une  faïence.  Il  a  donné  son 


particulièrement  la  nuit,  et  à  boire  du  vin  nouveau.  On  sait  que 
cette  habitude  déboire  la  nuit,  soit  du  vin,  soit  des  réconfortants 
dans  le  genre  du  bouillon  rouge  du  médecin  Delorme ,  s'est  con- 
servée très-tard.  On  appelait  ces  collations  des  en-cas.  Quant  à  la 
forme ,  elle  était  basse  et  permettait  d'emboiter  plusieurs  calliers 
ensemble. 

(A)  1316.  Pour  12  benaps  callier  qui  furent  donnés.  (  Comptes  royaux.  Parties 
de  Tiebaut  l'espissier.) 

(B}  —  Item  iij  benaçs  cailliers  ou  pris  de  c.  s.  (Inventaire  de  la  comtesse 
Mahaiit  d'Ai-tois.) 

(C)  1348.  A  Jeban  de  Grux,  pour  vi  cailliers  pour  servir  à  la  table  dudit  Sei- 

gneur (le  duc  de  Normandie),  pour  chascun  caillier  —  xivi  s.  p. 
(Comptes  royaux.) 

(D)  1372.  Un  henap  d'argent  doré,  senz  pié,  lequel  on  portoit  au  suor  en  la* 

cbambre  ma  dicte  Dame  et  le  pot  d'argent  de  mesme.  (  Testament  de 
la  Roy  ne  Jebanne  d'Evreux.) 

E)  1374.  Lesdiz  prisonniers  eussent  mis  une  sainture  d'argent  et  certains  cail- 
liers ou banaps  en  gaige.  (Lettres  de  rémission.) 

(F)  1383.  Boulin  Guillet  vit  quatre  banaps  de  caillier  ou  de  petit  madré,  des- 

quels l'on  servoit  en  laditte  taverne.  (Lettres  de  rémission.) 

(G)  1390.  Un  petit  caillier  couvert,  acheté  de  Guillaume  Momois,  pour  boire 

vin  nouvel  en  la  cbambre  de  la  Boyne.  (Comptes  royaux.) 
(H)  —  Pour  un  banap  caillier,  couvert,  pour  faire  une  couppe  à  boire  de 
nuit  vin  nouvel  eu  la  cbambre  de  la  Royne,  en  ceste  saison  d'yver. 

(ï)  1390.  A  Guillaume  Tireverge ,  bouteillier,  pour  un  estuy  de  cuir  bouUv 
—  pour  mettre  et  porter  xij  cailliers  pour  boire  vin  nouvel ,  en  l'ostel 
du  fioy,  en  ceste  saison  d'yver,  pour  ce  —  xxiiij  s.  p. 

(  J  )  1391.  Une  couppe  de  caillier,  à  mectre  de  nuit  en  la  cbambre  de  la  Boyne. 

CANAHlEU.Ce  mot  s'est  conservé  jusqu'assez  avant  dans  le 
xvne  siècle  pour  désigner  le  Camée;  il  a  passé  ensuite  et  est  resté 
appliqué  aux  peintures  monochromes,  imitant  les  effets  du  camée. 
Voyez  Onyx,  Chalcédoine,  Sardoine,  Sardonyx.  Ce  renvoi  expli- 
que ma  pensée,  le  camahieu  du  moyen  âge  est  le  camée  tel  qu'on  Ta 
travaille  dans  l'antiquité  et  de  nos  jours.  J'ai  divisé  mes  citations 
sous  trois  titres  :  !<>  les  différentes  applications  des  camahieux; 
2°  les  camahieux  envisagés  en  eux-mêmes  et  sous  le  rapport  de 
la  matière  ;  3»  les  camahieux  qmi  paraissent  antiques,  à  en  juger 


meilleurs  connaisseurs  de  ce  temps,  et  à  plus  forte  raison  les  ré- 
dacteurs d'inventaires,  se  trompaient  grossièrement.  La  richesse 
de  nos  pères  en  camées  est  surprenante  :  pas  d'inventaire  de  rois , 


j 


ET   BÉPERTOIRE.  485 

princes,  seigneurs,  pas  de  trésors  d'église  qui  n'en  regorge,  on  les 
met  partout,  et  quand  le  rédacteur  a  passé  en  revue  tous  ces  camées, 
il  trouve  encore  une  bourse  qui  en  contient  une  centaine.  J'ai  du 
passer  sous  silence  tous  les  camahieux  cités  seulement  et  non  dé- 
crits. Ils  sont  innombrables.  Je  renvoie  au  mot  Niccolo  pour  quel- 
ques camahieux  gravés,  au  mot  Porcelaine  pour  des  coquilles  gra- 
vées, qu'on  distinguait  des  véritables  camées,  car  on  appelait  ceux- 
ci  des  camahieux  d'agate. 

(A)  730.  Allati  snnt  ^aidam  ampli  lapides,  qaos  sardios  onycheos  appeila- 

miis  et  Tnlganter  Gamaeos  nancnpamus.  (Yits  abb.  S.  Albani.) 

(B)  1316. 1  lorain  (  courroie)  garni  de  soie,  semé  de  boutons  dorés  et  de  ca- 

mabiens,  toat  onpns  de  xl  s.  (Inyeat.  de  la  comtesse  Mahen  d'Artois.) 

(G)  1363.  Un  tableau  d*or  ouquel  il  a  un  graus  gamahieu  assis  sur  bois.  (luTent. 
du  duc  de  Normandie.) 

(D)  —  Un  camahieu  pour  un  mors  de  chape  garny  d*argent. 

(E)  1376.  Item  qusdam  ])ulcberrima  tabuleta  auri ,  pro  pace  danda  ,  omata 

lapidibns  preciosis,  in  qua  est  unus  lapis  de  camaheu  in  forma  cruci- 
flii.  (Invent.  de  la  Sainte-Gbapelle.) 

(F)  1380.  Item  un  antre  es^rinet  de  broderie  de  nonnain,  lequel  escrinet  est 

petitement  ferré  d'argent  doré,  et  sont  dedans  iiijnx  camahieux  que 
grands  que  i)etits,  hors  œuyre,  excepté  iiij.  (Invent.  de  Charles  Y. 
—  L'inventaire  de  Charles  YI,  de  Tannée  1399,  en  compte  101.) 

{G)  1416.  Une  vieille  ceinture  de  cuir,  estroite,  garnie  d'argent ,  clouée  ou  long 
de  plusieurs  camahieux  et  autres  pierres  de  petite  valeur,  prisé  viij  1,  t. 
(Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(H)  1498.  Plusieurs  beaux  uots  d'agate,  et  tant  de  beaux  camayeulx  bien  taillés 
qne  merveilles.  (Gommines.) 

(I)  1586.  Une  paire  de  bracelets,  en  camayeux ,  enchâssez  en  or.  (Inventaire 
de  Marie  Stuart.) 

(J)  1599.  Un  vase  de  nacqnesde  perles,  garny  d'argent  doré,  avec  des  jacintes, 
des  petis  safls,  des  perles,  camayeux  d'agates,  prisé  xl  escus.  (Inven- 
taire de  Gabrielle  d'Estrées.) 

(K)  1640.  J'en  ay  veu  quelques  uns  (ouvrages  de  Michel  Ange  et  de  Raphaël) 
dans 
très 
Claude 

ce  siècle.  Il  me  faudroit  employer  troiTde  temps  si  je  voulois  décrire 
icy,  par  le  menu,  les  livres  des  arts  et  des  sciences  ,  les  vases ,  les  ca- 
m^eux  et  les  figures  tant  d'hommes  que  d'autres  animaux,  les  uns  en 
relief  et  les  autres  en  plate  peinture ,  soit  d'or,  d'argent,  d'y  voire  , 
de  bronze,  d'albâtre  ou  de  marbre  cçaï  se  voyent  dans  ce  précieux  ca- 
binet. (Trésor  hist.  de  Herre  de  Saint  Romuald.) 

CAMAHIEU  :  ses  variétés.  J'ai  réuni  quelques  citations  qui 
prouvent  que  le  quartz  agate  se  présentait  dans  les  trésors  de  nos 
rois  ^princes  et  églises,  dans  toutes  ses  variétés. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  385. 

(B)  1363.  Un  petit  pot  rond,  à  manière  d'un  flacon ,  semblant  à  camahieu. 

(Inventaire  du  doc  de  Normandie.) 

(G)  1372.  Le  camahieu  qui  aultrement  est  appelle  oniche.  (Le  Propriétaire  des 
choses.) 

(D)  1380.  Un  camahieu  ,  dont  le  champ  est  vermeil  et  a  deux  figures  dessus  à 
une  beste  assise  en  une  verge  toute  plaine.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(£)  ..  X7n  autre  camahieu  et  est  le  champ  vermeil  et  dessus  a  la  teste  d'une 
more,  assis  en  une  verge  tonte  plaina, 


4  86  GL^SSAIAe 

(F)  1380.  TIo  très  laid  camabieii»  à  risage  de  femme ,  assisi  ciBmponB  en  ime 

verge  dV  pleine  et  a,  on  cbaston,  quatre  irons. 
(Gr)  "-'   Un  Qamahien  où  est  le  yisage  d'un  Jiomme  gros ,  ima^-taâtié .,  afisi&sur 

une  Terge  d'or  |ileine,  à  crampons 
(H)  —  Un  camahieu  (Tun  cliîen  flonz  assis  en  un  annel  tout  {dain. 

(  I  )  •->  Un  camahien  blanc,  où.  11  a  nne  teste  noire  d'nn  enCant^  afisis  m  -nue 
verge  d'or. 

(j)  ..  Un  eamahienaznrê,  on  il  a'ia  teste  d'un  homme  Uancbie^  assise  à fillet 
sur  une  verge  d'or  plaine. 

(£.)   «^  Un  camahieu  rouge  «Aciesaus  a  un  aigle  Tolant. 

(L)  -"  Un  camahieu  noir  -et  a  dessns  une  teste  blanche  escrite  autour  en 
fa^on  de  signes. 

(M)  '^  Un  pot ,  d'un  crand  camahieu ,  très  nohiemeut  ouvré  â  visages ,  à 
hestes  et  à  feuillages  et  est  le  |iied  et  le  bord  d'argent  veré. 

(N)   —   Un  fermai]  d'or,  où  sont  iij  saphirs  et  tin  *cama:bieu  blanc  ou  milieu. 

(0)  —  Un  petit  pot  de  camahieu,  gasny  d*or  et  est  pornr  mettre  triade ,  peu- 
dans  À  une  chaisne  d'or. 

(F)  «—   Une  piexre  vert,  à  facou  d'un  camahieu,  où  il  a  d'un  costé  un  chérubin 

et  d'autre  part  lettres  entaillées,  garnie  d'un  flet  d'or. 
(Q)    —   Un  grand  camahieu  sur  cassidoine  et  y  aiiij  ymages  «it  tin  -arbre  et 
n'est  mie  parfaict  et  x  autres^  que  gran^  que  petits,  hors  d'euvre. 

(R)  '—   Un  camahieu  qui  a  le  visage  blanc,  la  barbe  et  les  cheveux  noirs. 
(S)  1502.  Ung  tableau  de  boys,  dedans  lequel  y  a  ung  arbre  de  Tessé^  en  fasson 
de  camayauls.  (Inventaire  de  la  rcyne  Anne  de  Bretagne.) 

CAMAHIEV  ANTIQUE.  Nomîne  de  reliquaires,  de  châsses, 
de  croix,  de  calices  et  autres  ustensiles  d'é^ae,  encore  en  usage, 
sont  ornés  de  camées  antiques  qui  représeatent  des  tètes  d'empe- 
reurs, des  divinités  mythologiques,  et  quelquefois  des  sujets  ïilus 
qu'étrangers  au  ftdte  cnrétien.  Les  plus  grands,  les  'çlas  beaux 
camées  ae  nos  musées  ont  été  enlevés  aux  trésors  des  églises ,  on 
ne  doit  donc  pas  être  surpris  de  trouver  une  si  grande  quantité 
de  camées  énumérés  dans  les  inventaires  du  moyen  âge.  Si  cette 
époque  a  été  l'héritière  naturelle  des  richesses  de  l'antiquité,  ri- 
chesses prodigieuses,  «lie  ne  semhle  pas  av>oir  apprécié  ces  chefs- 
d'œuvre  de  1  art  à  une  grande  valeur;  nous  avtsïs  l'estimation  de 
tous  les  camées,  qu'on  trouva  dans  le  trésor  du  due  de  Berry,  à  sa 
mort,  en  1416^  et  ces  prix  ne  sont  pas  élevés. 

(A)  1343.  Philippe ,  par  la  grâce  de  Dieu ,  roi  de  France.  Cîomme  nous  avons 

envoie  a  nostre  Saint  Père  le  pape,  par  nostre  amé  et  féal  dbapellain, 
maistre  Symon  de  Braelle  anmosnier  de  nos.tre  <xès  chiëne  compaigne 
la  reyne  et  trésorier  de  nostre  chapelle  royal  à  Paris  aucunes  des 
sainctesT  reliques  de  nostre  chapelle  susdicte  et  espécialement  un  joel 
appelle  le  camahieu ,  nous  vons  mandons  que  ledit  canatùen  vous 
estez  de  l'inventaire.  (Mandement  cité  déjà  par H.  Bonet  d*Arcq,^ 

(B)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Ai^Jou,  25. 

(G)  1363.  Un  camahieu  d'un  bomme  nu  contre  va.  lion ,  enchastré  en  or,  gamy 

de  pierres  et  de  perles,  poise  un  marc,  un  once  et  demie.  (Invent,  du 
dnc  de  JVormanme.) 

(D)  —   Un  fermail  où  il  a  im  camahieu  d'une  dame  qnî  se  baigne. 

(E)  -^   Un  cadran  à  camahieu  d\m  homme  et  d''une  femme ,  en  un  estuy, 

sans  perles. 

(F)  1880.  Un  camahieu,  où  il  a  un  lyon  couchant,  assise  en  verge  d*or ,  néeîlée 

à  lettres  tout  environ.  (Invent,  du  Roy  Charles  V.) 

(€r)  —  Un  camahieu ,  où  il  y  a  un  enfant  enmantelé ,  assis  en  un  annel 
d'or,  taillé  et  esmaillié  de  noir  et  de  songe. 


ET  lRéP»KTOI«E.  4S7 

(H)  id80«  Un  eanutaifla,  à  une  tgiire  irae ,  enmeiitelée ,  assis  en  une  terge  d*or 
toute  plaine  rar  le  plat. 

(I)  "  Un  petit  cnnahien  ,  é^xm  eofent  à  ailles ,  accrapy,  assis  en  une  verge 
d'or,  esmaillée  à  Aye  Maria. 

(J)  —  Un  eamahien ,  où  il  a  nne  teste  d'homme  qtri  a  nn  ehappelet  (le  pé^ 
tase  )f  assis  à  nne  verge  d'oc,  oà  il  a  de  chacnn  costé  nnecooronne. 

(K)  —  Un  ancien  camahieu,  à  la  tesle  d*un  jenne  homme ,  assis  en  une  verge 
d'or. 

(L)  —  Un  eamahien  à  viii  costés ,  on  il  a  une  teste  environnée  de  cheveux , 
assis  en  ime  verge  d*or. 

(M)  —  Un  très  grand  eamahien  comble ,  où  il  a  deux  figures ,  dont  Tune  est 
d'une  femme  séant  et  un  homme  nn  tenant  un  flacon  en  sa  main , 
assis  en  nne  vei^e  d'or  où,  en  chascnn  costé,  a  une  feuille  carrée. 

(N)  —  Un  eamsdiieu  d'un  homme  nud  assis  snr  un  drap ,  tenant  un  aille 
(aigle)  et  est  escript  un  mot  devant  luy,  assis  en  une  verge  d'or  pleine. 

(0)  —  Un  eamahien,  à  une  teste  d'homme,  à  nus  cheveux  cesercellés,  assis  à 
flUet,  en  une  vei^  d'or  toute  pleine. 

(P)  —  Un  eamahien  heslong ,  où  il  a  un  homme  et  «me  femme  tous  nudx , 
assis  snr  nne  verge  dont  le  chaston  et  la  verge  sont  nédlez  et  escript 

(Q)    —   Un  oamahieu,  où  est  nn  aigle  volant. 

(R)    —   Un  eamahien,  où  est  une  teste  de  femme  qui  s''envelope  d'un  drap. 
(S)    —   Un  camahieu,  où  il  a  ij  chevaux  qui  s'entrebattent  et  nn  ange  qui  . 
bat,  assis  en  une  verge  d'or. 

(T)  —  Un  camahieu,  à  une  teste  de  vieil  homme  pellée,  assise  en  une  verge 
d'or. 

(U)    —    Un  camahieu,  à  nn  lyon  passant,  assis  en  un  annel  à  crampons. 

(Y)  —  Un  camahieu,  à  une  teste  de  femme  à  une  tresse  derrière. 

(X)  —    Un  eamahien,  d'une  teste  d'homme,  qni  a  les  cheveux  crespez. 

(T)  —   Un  camahieu,  où  il  a  nne  teste  de  mor  à  cheveux  recoguillez. 

(Z)    —   Un  camahieu,  où  il  a  un  angre  assis  et  dessoubz  l'angre  y  a  lettres  en 

ébrien. 
(AA)  —  Un  très  petit  camahieu ,  où  sont  genz  à  pied  et  à  cheval ,  assis  en  une 

verge  d'or  à  lettres. 
(BB)  —  Un  eamahien  à  viii  carrez  et  à  une  teste  de  fillette  qui  a  nn  chappel 

de  feulles  snr  sa  teste,  assis  à  fillet  sur  une  verge  d'or. 
(GG)  _  Un  reliquaire  d'or,  où-d'un  costé  est  un  eamahien ,  où  est  nn  homme 

qni  a  les  jambes  velues  à  xiiij  perles  autour. 
(DD)  —  Un  camahieu  sur  champ  noir,  à  iij  hommes  qui  dansent ,  gamy  d'un 

pou  d'argent  environ. 
{EEi  —  Un  reliquaire  d'or,  où  est  ou  milieu  on  camaàieu ,  où  sont  denx  hom- 
mes et  aeux  femmes  et  un  chien  et  y  a  environ  xxxij  perles. 
(FF)  —  Un  reliquaire  d'or,  snr  un  pied  en  façon  de  lozenge  et  le  dessus  est 

d'une  fleur  de  lys  à  deux  dauphins,  où  est,  ou  milieu,  un  camahieu  à 

un  Angelot  toutnnd  (l'Amour)  et  y  fallent  jij  ballais,  pesant  vil  onces, 

XV  esterlins. 
(GO)  —  Un  petit  eamahien  où  est  la  teste  d'une  femme  eschevelée ,  pesant 

vi  esterliju. 
(HH)  —  Un  eamahien  sur  champ  vermeil,  à  chevaaxqui  mennent  nn*Angre  sur 

un  chariot,  pesant  ij  esterUns  (Victoire  dans  un  bige  ou  quadrige). 
(II)  —  Un  autre  eamahien  sur  diamp  vermeil,  où  il  a  nn  petit  enâint  à  ailes 

qui  regarde  un  connin,  pesant  iij  esterlins. 
(KE)  —  Un  grand  eamahien  rond  snr  champ  bran  ,  où  il  a  vae  teste  d'un 

hoimne  sans  col  et  a  les  cheveux  heruppei  (  tète  de  Méduse). 
(LL)  —  Un  camahieu  large  onqnel  a  un  enfant,  tout  nnd ,  qui  tient  un  drap 

pour  soy  enveloper,  gamy  d'or. 


488  GLOSSAIRE 

(MM)  1380.  Un  grand  camahien  sar  champ  venneil ,  onquel  il  a  ij  penonnes 
nnes  et  un  singe  rampant  contre  mont  nn  arbre ,  gamy  d'or. 

(2ÏN)  —  Un  camahien,  assis  snr  une  cassidoine,  lequel  est  de  la  teste  d'one 
femme  eschevelée  qui  a  un  chappel,  où  il  a  yj  rozettes. 

(00)  —  Un  camahieu,  snr  champ  vermeil  et  a  un  homme  qui  se  siet  sur  nne 
chaière  par  manière  d'un  juge  et  plusieurs  autres  qui  sont  en  estant 
devant  wi,  gamy  d'or. 

(PC)  —  Un  cadran  d'or,  où  il  y  a  nn  grand  camahien,  ouqnel  il  a  nn  homme , 
une  femme  et  un  arbre  ou  muieu. 

(QO)  —  Un  camahien ,  où  sont  deux  chevaux  blancs  qui  s'enfnyent  et  a  un 
filet  autour  d'or. 

(RR)  —  Un  camahien ,  où  est  nn  demy  homme  qui  a  nn  chappel  en  façon  d'un 
chappel  de  feutre  en  sa  teste  et  un  bras  tout  nud. 

(SS)  —  Un  camahien  à  champ  vermeil,  où  est  un  homme  nud,  assis  sur  un 
drap. 

(TT)  —  Un  camahien  à  champ  vermeil,  où  est  nn  homme  couchié  sur  un  drap 
et  trois  ea  estant  et  est  assis  en  or  comme  nn  annel  pontifical. 

(UU)  —  Un  camahien,  enchassié  en  or,  blanc,,  où  est  nne  femme  qui  tient  nne 
longue  chose  en  sa  main.  (Bacchante  tenant  un  thyrse.) 

(Y Y)  —  Un  camahien ,  où  est  une  femme  et  un  enfant  qui  sont  assis  snr  nn 
drap  (Yénns  et  l'Amour). 

(XX)  —  Un  cassidoine,  entaillié  d'un  bœuf  et  d'un  lyon  à  une  bordure  d'or  e&- 
mailliée  à  lettres. 

(YT)  —  Un  camahien  sur  champ  jaune,  à  une  teste  d'homme  blanche  qui  a 
une  torche  en  la  teste. 

(ZZ)  —  Un  camahien  sur  champ  de  rouge  clair,  où  il  a  une  ymage  d'une  femme 
nue  en  estant,  gamy  d^or. 

(AB)  —  Un  camahien  sur  champ  vermeil ,  où  il  a  nn  homme  qui  a  ses  deux 
mains  sur  sa  teste  et  tient  une  pierre. 

(GB)  —  Un  camahien  d'un  cassidoine,  qui  a  nne  teste  blanche  à  un  chappelet 
de  flenrettes  rousses,  et  une  torche  derrière. 

(DB)  —  Un  camahien,  où  il  a  plusieurs  ymages  nnes  qui  se  sient  sur  nne  pel 
de  lyon. 

(£B)  —  Un  camahien  snr  champ  blanc,  à  nne  vache  noire  dessus. 

(FB)  —  Un  camahien  sur  champ  blanc,  où  il  a  nn  hermite  qui  boit  à  nne  coupe, 

sonbz  un  arbre. 
(GB)  —  Un  camahieu  sur  champ  blanc,  où  il  a  un  demy  homme  qui  tient  une 

branche  dans  l'une  de  ses  mains  et  l'autre  qu'il  met  en  sa  bouche. 

(IIB)  ~  Un  camahieu,  ^aray  d'or,  où  il  a  un  homme  assis  qui  tient  un  godet 
et  nn  griffon  qui  mange  dedans. 

(IB)  —  Un  camahieu  snr  champ  ronx,  où  est  nn  homme  monté  snr  nn  cheval 

blanc. 
(JB)  1399.  Un  camahieu ,  où  il  a  nn  anpe  assiz  et  dessoubz  l'angre  lettres  en 

ébriQu,  assis  en  nne  verge  dor  toute  plaine  (uneYictoire  avec  nne 

inscription  grecque).  (Invent,  de  Charles  Yl.) 

(KB)  1416.  Deux  beaulx  camahieux,  tailliez  l'un  en  façon  d'omme,  nn  de  trois 
doys  de  long  et  Tautre  taillé  en  façon  d'un  visage  de  femme  de  la 
grandeur  de  plain  pousse,  lesquels  monseigneur  acheta  de  Michiel  de 
Boulduc,  —  iiiJM  hv.  t.  (Invent,  du  Duc  de  Berry.) 

(LB)  -^  Un  camahieu,  ouqnel  a  entadllé  nne  chièvre  et  un  enfant  qui  la  che- 
vauche, assis  en  un  annel  d'or,  —  Ix  s.  t. 

(MB)  —  Un  camahieu,  où  il  a  denx  chevaulx  atelex  menans  un  chariot,  gamy 
d'or  à  rentoar  et  derrière  nn  esmail  de  pelite,  —  x  liv.  t. 

(NB)  —  Un  camahien,  à  nne  teste  de  Sarrasin,  lyée  d'une  touaille,  gamye  en- 
tour  d'or  et  de  pierrerie  de  petite  valeur,  et  derrière  a  nn  petit  este  y 
à  mettre  reliques,  vj  liv.  t. 


ET    BÉPERTOIRE.  1â9 

(OB)  1416.  Un  camahien  blanc  »  enchassillé  en  argent  doré,  escrîpt  de  lettres 
grecques  an  dos ,  prisé  —  xl  s.  t. 

(PB)  —  Une  teste  de  camahien ,  lequel  a  la  bonche  plate,  enchâssé  en  argent 
doré  entonr,  —  iiîj  liv.  t. 

(QB)  —  Un  camahien  plat,  longuet,  sur  le  rond,  en  faron  de  fons  de  cuve,  où 
il  a  un  petit  ymage  nu,  sur  un  pillier,  en  manière  d'un  ydole  et  trois 
antres  ymages.  Lequel  camahien  est  d'un  portepaix  dor,  —  prisé 
esoLs  t. 

(RB)  —  Un  annel  d'or  où  il  y  a  un  camahieu  d'nne  teste  d'enfant  à  grans  che- 
veulx,  prisé  —  xxx  sols  t. 

(SB)  1480.  Item  nnns  pulcber  camahieu,  magnns,  sitnatns  snper  nnam  tabu- 
lam.  —  (C*est  le  célèbre  camée  de  la  Sainte-Chapelle,  qu'on  voit  an- 
iourd*hnià  la  Bibliothèque  nationale,  le  même  dont  il  est  question  dans 
la  citation  (A),  sous  la  date  1343.  (Invent,  de  la  Sainte-Chapelle.) 

(TB)  1560.  Ung  grand  mironer  de  cristalin,  gamy  d'argent  doré,  où  il  y  a  ung 
camayeux  anticque  et  plusieurs  autres  pierres ,  s'en  défaillant  troys 
perles,  estimé  —  c.  (Invent,  du  Eoy  fait  à  Fontainebleau.) 

CAMAHIEU  DU  MOYEN  AGE.  Les  rois  de  France^  les  ducs  de 
Bourgogne,  de  Berry,  etc.,  avalent  leur  croix  aux  camahieux,  11  y 
avait  des  camées  partout,  et  j'aurais  au^enté  beaucoup  la  liste  qui 
suit .  si  j'avais  cité  tout  ce  qui  pouvait  y  entrer,  à  ne  considérer 
que  les  sujets  décrits,  mais  on  sait  à  quel  point  la  critique  ou  l'ab- 
sence de  toute  critiçiue  égarait  nos  pères,  et  il  suffit  de  rechercher 
le  camée  de  la  Bibliothèque  nationale ,  le  grand  camée  de  France, 
qu'on  appelait  le  camahieu  par  excellence,  et  dont  le  sujet,  purement 
romain,  était  interprété  séneusement  au  moyen  de  la  Bible,  ou  bien 
cet  autre  camée  dont  la  monture  porte  cette  inscription:  «Charles, 
Roy  de  France,  fils  du  Roy  Jean,  donna  ce  joyau  l'an  mil  ccclxviij, 
le  quArtan  de  son  règne,»  pour  se  convaincre  que  le  moyen  âge  acca- 
parait l'antiquité.  Ce  Jupiter  debout  ne  fut-il  pas  considéré  très- 
candidement  comme  représentant  un  personnage  de  l'Écriture 
Sainte  ?  Une  question  grave  se  pose  ici  :  que  sont  devenus  ces 
camées,  matière  indestructible,  sans  emploi  dans  aucune  prépara- 
tion, sans  valeur  intrinsèque?  Je  ne  sms  pas  en  mesure  pour  y 
répondre  sans  l'aide  de  dessLas  et  sans  le  concours  des  monuments. 

(A)  1360. Inventaire  du  duc  d'Anjou,  23. 

(B)  1363.  Un  camahien  noir  à  un  ymage  de  N.-D.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.^ 

(G)  1372.  Un  tableau  cloant,  d'argent  doré,  ou  milieu  duquel  a  un  camahien  une 
annnnciacion  de  N.-0. ,  semée  de .  perles  et  de  pierreries ,  prisié 
xxx  fr.  (Test,  de  laRoyne  Jehanile  d'Evrenz.) 

(D)  1380.  Une  croix  neuve  à  camahieux,  laquelle  le  roy  a  nouvellement  fait 
faire,  en  laquelle  a  x  camahieux  et  est  le  camahieux  du  milieu  a  j  cru- 
cifix, hault  enlevé,  x  balays,  viij  esmeraudes,  xxx  grosses  perles  et  est 
l'envers  de  la  dicte  croix  néellé  des  armes  de  France  et  un  agnus  dei 
ou  milieu.  (Invent,  de  Charles  V.) 

(£)  —  La  vieille  croix  d'or  aux  camahieux,  en  laquelle  a  un  grand  camabieo, 
où  est  Fannonciation  nostre  Dame  ou  milieu,  avec  v  autres  camahieux, 
yj  balaiz,  ix  esmeraudes  et  le  remenant  garny  de  mesme  perrerie  et 
de  perles  d'Escosse. 

(F)  —  Une  croix  d'or  garnie  de  x  camahieux ,  xij  balais,  viij  esmeraudes,  xxx 

perles. 

(G)  —  Une  ancienne  vieille  croix  d*or  à  six  camahieux. 

(H)  ~  Un  petit  reliquaire,  où  souloit  avoir  uncamahien  où  l'annonciation  de 
N.  s.  est,  lequel  a  esté  osté  pour  mettre  en  la  croix  aux  camahieux, 
que  le  Roy  a  faict  faire  en  cette  présente  année,  dont  mention  estfaicte 
cydessns. 

40. 


190  GLOSSAIRE 

(I)  1380.  Un  antre  petit  reliquaire  où  souloit  avoir  la  Térooiqae  en  uxl  camahien 
leqiiel  — >  (  comme  à  l^article  précédent.) 

(J)  —  Un  annel  d'or  néellé ,  où  est  la  croix  double,  noire  de  chacun  costé , 
où  il  a  lin  crucifix  d^in  camahieii  S.  Jean  et  nostre  Dame  et  denx  an- 
gelos  8*iT  les  denx  bras  de  la  croix  et  le  porte  le  Roy  communément  les 
-vendredis. 

(E)  —  Un  reliquaire  d'or,  gamy  de  xrîîj  grosses  perles,  de  deux  camahieux, 

c'est  assavoir  en  celuy  qui  est  au  dessus  un  crucefiement  et  au  des* 
Boaii  un  Roy  de  court  en  sa  majesté. 

(L)  —  Un  reliquaire  d'or  beslong,  ouvré  à  façon  de  Damas,  sur  lequel  est  un 
camabien  d*an  ymage  de  nostre  Dame*  enlevé. 

(M)  —  Une  bourse,  où  dedans  est  la  croix  que  Tempeneor  Constantin  portoit 
en  bataille,  mise  en  un  joyau  d*or,  gamy  d'un  pand  eamabieu,  où  est 
enlevé  I*ymage  de  Nostre  Seigneur,  viij  gros  baïap  et  x  grosses  perles. 

(17)  —  Un  grvid  eamabieu  carré ,  où  dedans  a  un  bomme  séant  soubz  un 
arbre,  tenant  un  e^revler  tenant  sur  son  poing  et  un  ebien  devant 
Iny,  assis  à  IQet,  dont  le  filet  est  esmaillié  a  l'environ  a  fleurs  de  lys. 

(0)  —  Un  reliquaire  d'argent  évtéf  \  un  eamabieu  de  Taimonciation,  pesant 
une  once. 

(F)  »~  Uns  tableanx  &  pignon  de  iij  pitoes ,  oà  dedans  est  va  eamabieu  taîl- 

bé  de  TanniMiciation,  on  mnieQ  gums  de  i^  sqihirs^  vj  esmeraudes... 

(0)  -^  Une  croix  d'or  — •  et  an  pied  dessoubz  nn  camabien  d'un  enfant  blanc 
qu'un  angre  tient,  pesant  ^  onces,  v  esterlins. 

(R)    —  Un  eamabieu ,  où  nostre  Scàgnenr  est  tenant  un  livre  bordé  d'or. 

(S)  —  Un  camabien  noir,  beslong,  où  dedans  est  taittié  Tymage  de  nostoe 
Dame,  pesant  xii\)  esterlias. 

(T)  —  Une  croix  d*or  brossercMinée ,  où  il  a  un  eamabieu  tm  nifieu  qui  fait 
une  pitié,  pendant  à  une  ehkinette  d'or—*  passait  ij  maies,  ij  onces, 
T  est. 

(U)    —  Une  Sto  Agnès  en  nn  oanuhieiE, 

(Y)  ~>  Un  camabien  sur  champ  noir  où  il  a  lettres  «i  nn  ymago  droit  qui  a 
une  croix  en  la  poitrine. 

(X)    —  Un  bien  grand  eamabira  sur  champ  tanné,  où  il  n  une  dame  anse 

soiiba  un  arbre  qui  timt  un  oisel  sur  son  poing. 
(T)    —  Un  petit  camabien,  pendant  à  double  ebainotte  d'or,  snr^bamp  ver- 

meil  et  a  un  homme  nud  qui  porte  un  baston  sujr  son  espaole. 

(Z)  —  Un  camahieu  sur  champ  ronge ,  où  est  un  ymage  de  Nostre  Dame, 
blanche,  séant,  gamy  (Tor. 

(AA)  1399.  Un  camahieu  où  Nostre  Seigneur  est ,  tenant  un  livre,  bordé  dV. 

(AB)  —  Un  camahieu  à  une  teste  de  mort  „  à  cheveox  reco^iilei,  assis  en  un 

annel  d'or. 

AC)  —  Un  petit  reliquaire,  où  souloit  avoir  la  Yéfoniqao  en  un  eamabieu  , 

lequel  a  esté  mis  en  la  croix  aux  camahieux  q«e  te  Roy  (Charles  Y)  a 

faict  faire. 
(AD)  1416.  Un  annel  d'or  aucpiel  est  le  visage  de  MS.  contrefint  en  nne  pierre 

de  camabien  —  xj  liv.  t.  (Invent,  du  Duc  de  Beiry.) 
(A£)  —  Un  eamabieu,  auquel  eat  Neotro  Dame  toaant  son  enfant,  séant  sar 

une  cfaayèn  et  derritee  a  nn  dieu  fait  de  sesleuie,  prisé  x  Hv.  t. 

(AF)  —  Un  annel  d'or  où  il  a  un  eamabieu  fait  à  la  semblance  du  visage  de 

Jfflaieigneur,  dont  le  col  est  de  balay  —  v|  Uv!.  t. 

(AG)  —  Un  petit  reliquaire  où  il  a,  en  l'un  des  costez,  une  teste  de  camabien 

et  en  l'autre  une  teste  de  saint  Antboine  «t  antenr  plusieurs  menues 
poilos  — xvUv.t, 
(AH)  -^  Un  petit  camafaÂen,  où  il  a  nne  amtenoiaeiett  et  y  a  i  Tentonr  un  fil 
d^or  —  avj  liv.  t. 

(AI)  -^  Un  petit  tableau  d'or,  longuet,  sur  façon  de  fons  de  cuve,  de  la  gran- 


ET    RÉ-nSHTOIRE.  -191 

dear  do  fous  de  la  main  oa  environ.  Otiqnel  a  un  pefit  yoiage  de 
Nortre  Dame  qni  a  le  visai^e  et  mains  de  eamahieuT,  le  corf»  jusqnès 
à  la  ceinture  dWsapbir,  tenant  aon enfant nn,  fait  de  camahieu,  et  est 
le  dit  tableaa  ganiy  de  trois  balais,  trois  saphirs  et  six  perles  et  pend 
à  nn  crochet  ~  Ixx  Ut.  t. 

(AJ)  1420.  Deux  camayenx,  de  denx  ymages  de  Tannoncia^n  et  de  Tantre 
costé  on  milieu  nn  cmcilfiment  d*un  camahieu  etiiij  autres  camahienx 
des  iiij  évangelistes  aux  iiij  boulz.  (D.  de  B.  4068.) 

(AK)  —  Un  assez  grant  camahieu ,  où  est  Tistoiie  de  la  gésine  Nostre  Dame 
(D.  de  B.  4075.) 

(AL)  14M.  Un  camahieu  de  la  Magdelûne.  (D.  de  B.  n*  6946.) 

(AM)  1467.  Ung  bouclier  de  fer,  gamy  d*or  et  an  nillien  nng  camahieu d*an 
lyon  entre  trois  fosilx.  ^D.  de  6.  3131.) 

AN)  1493.  Ung  grant  camayenl  de  Veronnicle,  xxyj  liv.  (Comptes  royaiu.) 
—  A  Jehan  Barbedor,  marchant  geôlier,  demeurant  à  Paris,  —  pour  ung 
eamaienl  pesans  trois  onces  et  demye  d'or,  auqnel  y  a  trois  grands  ka- 
mayeulx  dont  Tun  est  ane  face  de  nostre  Dame,  le  segond  saint  Micbiel 
et  fe  tiers  la  porttetaire  àt  la  face  dn  feu  Boy  Loys  derrenier  décédé. 
(Comptes  royaux.) 

(AO)  —  Un  cama^n,  oaqoel  est  taillé  un  dieu  de  pitié  enchâssé  en  ung  esneau 
d*or,  «Bcrit  de  lettres  tout  anloax.  (D.  de  È.,  tome  lY.) 

(AF)  1524.  Ung  petit  tableau  carré,  d'argent  doré,  le  fond  dVsmail  rouçe,  à  lug 
personnage  avant  le  visaige  fait  d*un  camehu,  derrière  le^el  tableau 
est  eseript  le  dnc  de  Berry.  (Invent,  de  Marguerite  d'Antnche.) 

(AQ)  1536.TJng  petit  tableau  d'or,  aiant  à  Tung  costé  la  ponrtraictnre  du  dnc 
Philippe  de  Savoye ,  faicte  en  eamamen ,  couvert  d*ung  fermant  à 
trilli  et,  à  l'antre  costé,  est  ainsi  semblable  pourtraicture  snr  ung  fond 
de  rouge  à  deux  fermans.  (Invent,  de  GbarIes->Quint.) 

(AB)  —  Ung  |»etit  camahieu  d'agathe  où  qu'est  taillé  nostre  Seigneur  partant 

sa  croix,  enchâssé  en  or,  et  à  l'autre  costé  est  fait  en  esmailluie  nostre 

Seignear  pendant  en  croix. 
(AS)  1550.  AHathurin  Lassault,  marchant  orphèvre,  suivant  la  cour,  pour  quatre 

camayeulx  d'agate,  gamys  d'or,  en  façon  d'enseignes.  (Comptes  roy.) 
(AT)  1585. Le  portraict  de  la  feue  royne  d'Angleterre,  Karie,  taillé  en  une 

agathe  enchâssée  en  or  et  esmaillé,  avec  pierreries.  (Invent,  de  Marie 

Stuart.) 

GAHAHIEU  (Peinture  en).  Dès  le  xiv«  siècle,  on  emçloyait  gé- 
néralement ,  dans  les  miniatures  des  manuscrits,  la  peinture  qui 
se  modèle  par  la  seule  opposition  du  noir  sur  le  blanc.  Les  effets 

Sioduits  par  les  différentes  couches  de  la  sardoine  et  de  Tonyx  con- 
uisirent,  mais  très-tard,  à  l'appeler  peinture  en  camahieu,  et 
cette  expression  s'est  conservée.  Les  citations  suivantes  servent  à 

Prouver,  qu'au  xv«  siècle  et  dans  la  première  moit  é  du  xvi«,  le  mot 
'amahieu  n'était  pas  encore  pris  dans  cette  acception. 

(A)  1416.  Unes  petites  heures  de  Nostre  Dame ,  nommées  les  Heures  de  Pu- 

celle,  enluminées  de  blanc  et  de  noir  à  l'usage  des  prescheurs ,  gar- 
nies de  petits  fermoers  d'or  où  il  a  une  annunciation  et,  au  boot  des 
tiroers,  a  deux  petis  boutons  de  perles,  —  xv  liv.  1  (Invent,  du  duc 
de  Berry.) 

(B)  1454.  A  Johannes  le  Tavemier,  pour  avwr  fait  de  Wanc  et  de  boîp  deux 

cent  tiente  histoires.  (Ducs  de  Bonrgogne,  n*  401t.) 
(G)  1540-4550.  A  Berthelony  Dyminiato  et  Germain  Mosnier,  paintres,  pour  la 
fa^n  de  qnaive  taDleanz  qu'ils  sont  tenus  faire  sur  les  ouvrages  de 
menuiserie  des  farmetnres  des  anaoires  dndit  cabinet  dn  Boy ,  en 
chascun  desanels  quatre  tableaux ,  ils  sont  tenus  faire  une  grande  fi- 

fire  et  parbas  une  petite  histoire  de  blanc  et  de  noir.  (Ren.  des  arts 
la  cour  de  France ,  I,  430.) 


493  GLOSSAIHE 

CAMAIL.  Gap  de  mail,  partie  de  Tarmure  qui  défendait  la  tète 
à  la  naissance  In  col.  J'ai  exclu  les  annures  de  ce  glossaire,  ce. 
mot  n'y  nrend  place  qu'à  cause  des  bossètes  émaillées  qui  ornent 
un  camau. 

(A)  1410.  Un  camail  en  fa^n  de  treliz  —  et  est  ledit  camafl  cintré  par  dessus 

de  bossètes  tant  d*or  qne  esmaillées  de  blanc  et  de  rouge  clerc.  (Ducs 
de  Bourgogne,  no  6195.) 

(B)  1453.  Ung  camail  d'argent  de  l'ordre  de  Monseignenr  d'Orléans  pesant  sept 

onces,  trois  gros.  (Acte  de  vente  des  biens  de  Jaccines  Cœur.) 

CAMOsé ,  Gamoisié  et  Gamoié.  Frappé ,  martellé  et  de  là 
meurtri.  Voici  une  citation  pour  chacune  de  ces  acceptions,  elles 
suffiront  pour  éviter  de  confondre,  comme  on  Ta  fait,  camoisié  avec 
émaillé. 

(A)  1280.  Philippe  (fils  de  Louis  YI)  tomba  sur  le  pavement  en  telle  manière 

mie  sa  teste  fu  tonte  débrisiée  et  camoissiee  et  moorust  tantost  (Ghr. 
Je  Nangis.) 

(B)  1433.  Une  coupe  d'argent,  dorée,  hachée  et  camosée.  (Chambre  des  comptes 

de  Nantes.) 

(C)  1498.  Deux  dragouers  blanc  camoiseï,  le  pié  faict  à  soulail  et  à  nuées  et  le 

bacin  et  pommeau,  semblablement.  Toutes  les  garnitures,  dorées  et  le 
champ  camoisé ,  pesans  ensemble  douze  marcs ,  six  onces  d'argent. 
(Invent,  de  la  royne  Anne  de  Bretagne  ) 

(D)  ~   Ung  calice  d'argent  doré,  ou  pied  duquel  a  huit  esmaux  des  aponstres 

et  an  dessus  dudict  çié  nnict  autres  ymaiges ,  et  ou  pommeau  huit 
autres  esmaux  à  ymaiges,  dedans  lesqueulx  a  uns  gros  pommeau  ou- 
vré au  milieu,  dont  sort  un  soleil  doré.  Ledict  calice  camoié  de  blanc 
par  dehors  et  le  dedans  doré. 

€ABIP.  Le  confortable  de  la  vie  avait  passé,  au  xvi«  siècle,  dans 
les  camps,  et  on  donna  à  tous  les  meubles  d'un  pacquetage  et  d'un 
transport  facile,  coname  un  lit,  une  chaise,  une  table  pliante,  Tépi- 
thète  de  lit  de  camp,  table  de  camp,  etc.  On  écrivait,  dans  l'inven- 
taire de  Gabrielle  dEstrées,  caen  pour  camp,  mais  c'est  affaire 
d'orthographe^  ne  lit-on  pas  dans  rinventaire  du  duc  de  Berry,  au 
lieu  de  l'histoire  du  grand  Khan,  vingt  fois  de  suite,  histoire  du 
grant  Gaen  ?  • 

(A)  1599. Une  table,  façon  de  Gaen,  de  bois  de  noyer,  ferrée  et  ployante,  de 
trois  pieds  de  long  on  environ,  prisée  un  escn.  (Invent,  de  Gabridle 
d'Estrées.) 

GAMPANE.  Ge  répertoire  ne  peut  donner  place  à  la  discussion, 
11  peut  donner  à  peme  Thosiûtalité  aux  faits  positifs.  La  cloche 
existe  de  toute  antiquité,  mais  c'est  avec  le  clmstianisme  qu'elle 
.  prend  une  fonction,  un  rôle,  une  importance.  Le  retentissement 
d'un  coup  de  marteau  sur  une  pièce  de  métal,  de  pierre  ou  de  bois 
sonore,  fut  la  première  manière  de  convoquer  les  fidèles  aux  exer- 
cices religieux.  Quelques  anciens  couvents,  particulièrement  ceux 
de  l'Orient,  ont  religieusement  conservé  ces  rudiments  de  la  cloche, 
et  je  me  rappelle^  qu'étant  au  couvent  de  Sainte-Gatherine-du-Sinal, 
je  vis  un'  des  mornes  annoncer  l'office  des  morts  en  frappant  à  coups 
monotones  sur  une  grande  pierre  suspendue  contre  le  mur.  Le  son 
profond  et  lugubre,  n'ayant  rien  de  l'éclat  sonore  de  la  cloche,  s'as- 
sociait bien  a  la  pensée  qu'il  exprimait.  Saint  PauUn,  évéqne  de 
Noie ,  en  Gampanie ,  inventa  la  cloche  au  commencement  du 
v«  siècle,  c'est-à-dire  que,  le  premier,  il  fondit  on  fit  fondre  de 
glandes  cloches  à  rhmtatiou  de  la  clochette,  tmttnnabulum  des 


ET   BÉPBRTOIRE.  493 

Romains.  Partout  où  Tart  du  fondeur  est  connu  et  se  propage,  la 
cloche  est  fondue;  là  où  on  ne  sait  pas  la  fondre .  on  imite  sa  forme 
et  on  en  produit  le  son  avec  des  plaques  métaUiques  rapportées  ; 
quel  qae  soit  le  ijrocédé  de  fal)rication  des  cloches^  on  leur  conserve 
le  nom  de  la  ville  ou  celui  de  la  province  d'où  nous  vinrent  les 

Sremières  campanes  et  nolettes.  Le  mot  cloche,  qui  prit  plus  tard  le 
essus ,  doit  être  d'origine  çermanique.  Je  n'introduirai  ici  que 
des  textes  qui  désignent  des  clochettes  faites  en  métal  précieux  ou 
servant  d'ornement  sur  les  vêtements;  dans  ces  deux  cas  elles  ap- 
partiennent à  l'orfévierie.  Voyez  Clochettes, 

[A)  730.  doccam  qnalem'ad  mannni  haboi,  tns  paternitati  mittere  curaTîmiS. 
(Saint  Boniface.) 

(B)i080.  Artifices  sunt  illi  subtiles  qui  fandimt  campanas  de  ère  sonoro,  pei- 
gnas, in  ecclesiis,  hore  diei  dennnciantar,  mota  batillonun  et  corda- 
ram  attractarum—Campane  dicnntnr  a rnsticisqui  habitant  in  carapo, 
mii  nescinnt  hidicare  boras  nisi  ner  campanas.  I^clesis  docorinm,  gal- 
fice  dicitor  clochier.  (Job.  de  Gallandia.} 
jC)  1280.  Durement  furent  esbabi 

QD*ils  n'orent  oï  soner  clocbes 

Ne  cbampenelle ,  ne  reloge.        (Rutebeuf.) 

(D]ii98.Et  tut  environ  le  reondementestoit  (la  tour)  ^loine  de  campanelle  en- 
dorés  qe  sonoient  toutes  les  foies  qe  lèvent  feroit  entr^aus.  (Marco  Polo.) 

(E)  —  Sus  celle  tor  (ville  de  Qninsai)  a  une  table  de  lengn,  en  la^el  un 

home  la  tient  en  main  et  bi  done  dedens  d'un  maillet,  si  qe  bien  se  oie 
mont  longe  et  à  ceste  table  sone  toutes  les  foies  qe  le  feu  s'aprent  en 
la  ville. 

(F)  1375.  Les  clocbes  furent  premiers  trouvées  en  la  région  de  Gampanic,  en 

françois  nommée  Gbampaigne,  en  la  cité  de  Noie  et  pour  ce  ancnns  les 
claiment  campanes,  aucuns  les  claimeot  noies  pour  la  dicte  cité,  par 
espécial  les  petites  cloches  sont  noies  appelées  en  aucun  pais.  (Jehan 
Cronlaln.  Trad.  du  Rationale.) 

(G)  1393.  Ponr  vj  colliers  d*or  avec  vi  campanes  pour  mettre  es  robes  de  MS. 

(D.  de  B.  5554.) 

(H)  1414.  Une  campane  d*or.  (Invent,  du  Duc  de  Bretagne.) 

(I)  1455.  Incontinent  coururent  aux  églises,  à  grans  sons  de  campanes  nostre 

Seigiienr  lemercyer.  (Ant.  de  la  Salle.) 
(i)  1461.  Estoient  les  housses  charges  fort  espaissement  de  clocbes  d*argent 

en  manière  de  campanes  à  brebis.  (Math.  deCoucy,  bist.  de  Gb.  Vil.) 

—  Venoit  le  chevalier  sur  un  cheval,  couvert  d'uue  couste  couverte,  en 
manière  de  hamacheure,  de  satin  cramoisi,  frangé  de  franges  et  fut 
ladite  couverte  toute  chargée  de  grosses  campanes  d'argent  à  fa^n  de 
campanes  de  vache.  (Olivier  de  la  Marche.) 

—  Le  Gonte  Gharolois  —  vint  sur  les  rangs  moult  pompeusement,  à  cam- 
panes d'or  et  de  soye.  (Idem.) 

*(K)  1462.  Son  cheval  (  de  Tescuyer  Poucet  d*£rime)  agrossesrondescampannes 
d'argent,  couvert  de  cuevreofaief  de  plaisance,  à  quattre  pages  açrès 
lui  a  samblables  campannes  qui  fixait  grand  noise.  (G.  Gnastellain.) 

CA!IEBUTIN.  Sorte  de  flaoon« 

(A)  1416.  A  Thevenin  Gourtin.  ponr  ungcanebutin  et  estonppes,  pour  porter 
certaines  eaues  roses  ae  Paris  à  Gorbeil—  xvj  s.  (Gompte  roy.  Hôtel  de 
la  Royne.) 

CAHIYBT  et  Knivet,  les  Anglais  en  ont  formé  Knife.  Petit 
liteau  qui  faisait  aussi  Toffice  de  canif  quand  il  se  trouvait  dans 
lécritoire.  Il  figure  avec  les  plumes^  le  parchemin  et  Tencre  dans 
toutes  les  fournitures  livrées  aux  écrivains.  Jehan  de  Garlande 


491  GLOSSAFRE 

semble  désigner  \m  canif  dont  la  lame  glisse  an  moyen  d'ime  cou- 
lisse, et  cependant  ni  les  monuments  conserrés  ni  les  textes  contem- 
porains ne  présentent  cette  fo.me. 

(A)  1080*.  Artavns  dicitnr  gallice  keniTet,  scilicet  coltellns  oaî  tendit  in  altum 

yéL  dicitnr  ab  arte ,  quia  eo  artifices  ntnntnr.  (Dict.  Joh.  de  Gallantlia.) 

(B)  1250*.         .     Encre  et  papier  et  escriptoire 

GaniTet  et  penne  taillie.        (Le  Buisson  de  Jonèce.) 

(G)  1260*.  Agim  le  Ju,  son  knivetprent 

Et  perce  la  coste  del  innocent 

(Le  chant  d*Hngnes  de  Lincoln.) 

(D)  1380.  Un  ccratel  et  un  canivet  en  une  gaine  à  manche  dV,  od  est  escrit 

Karolus  et  ont  chacun  une  perle  ou  bout  et  aoiLt  les  forcettes  d'or. 
(  Inventaire  de  Charles  Y.) 

(E)  —   Deux  couteaux  et  un  canivet  et  les  forcettes  d'or  à  manches  d'ybenus 

rond  et  ont  lesyirolles  rondm,  esmaiUiées  de  France  à  un  anndet 
au  bout. 

(F)  —  Une  autres  cousteaux  pareulx  à  ceux  dedeuaufl  excepté  qu*îlz  ont  les 

manches  d'yyire. 

(G)  —   Unes  autres  cousteaux  pareulx ,  excepté  qu^ilz  ont  les  manches  de 

madré. 

(H)   —   Ung  tissu  de  soye  ardant ,  garay  de  boucle,  mordant  et  huit  fermres 
d*or  et  y  pend  ung  coutel,  unes  forcettes  etung  canivet  garuy  d'or. 

(I]  138^.  De  qaodam  cntello  seu  caniveto  euo  —  percussit.  (Lett.  de  Témission.) 

(  J  )  1400.  Jacobns  habebat  unum  parriim  artanum,  Gallice  canivet.  (Lettres  de 

rémission.) 

CANNE.  Je  ne  puis  m'ûnaginer  ce  dont  il  s'agit  dans  les  cita- 
tions suivantes.  Peut-on  supposer  des  écuelles  et  plateaux  en 
nattes  de  jonc  teint  en  rouge,  conmie  les  habitants  des  côtes  de 
TAsie  et  de  l'Afrique  les  ont  fabriqués  de  tous  temps  et  qui  contien- 
nent l'eau? 

(A)  1399.  Trois  jçrandes  escuelles  de  canne  rouge  avec  une  moindre  et  deux  pe- 

tites qui  s'entretiennent.  (Invent,  de  Charles  Yl.) 

(B)  1507.  Une  pièce  de  boys  de  canne  où  y  a  deux  petites  burectes  vuydes , 

enveloppées  en  du  papier.  (lurent,  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

CANNE ^  dérivé  de  Canna,  et  en  diminutif  Cannette.  C'était  un 
gros  rase,  une  cruche;  et,  de  même  qu'on  a  fait  de  buire,  hurette, 
on  a  dit^  de  canne,  cannette,  et  les  deux  mots  s'appliquent  presqu'aux 
mêmes  vases.  C'était  aussi  une  bobine  autour  de  laquelle  s'en- 
roulait du  fil  d'or  de  Chypre  ou  tout  autre  fil,  et  enfin  des  glands 
de  la  forme  d'une  bobine. 

(A)  1322.  Ij  canettes  et  j  sonet  d^argent.  (Invent,  du  Comte  de  Hereford.  Ob- 

jets composant  sa  chapelle.) 

(B)  1389.  Pour  deux  canettes  d'or  de  chippre,  pesant  une  once  d'or  —  ivi  s.  p. 

(Comptes  royaux.) 

(C)  1560.  Une  brodure  de  touret,  faicte  à  canettes ,  esmaillée  de  ronge  et  à 

tous  les  bizeanlz  y  a  des  F  couronnées,  garnie  de  neuf  tables  de  dia- 
mans.  (  Inventaire  de  Marie  Stuart  dressé  lors  de  son  départ  ) 

CANTER.  De  l'espagnol  eantaro,  vase  à  embouchure  étroite  et 
à  large  panse. 

(A)  1536.  Ung  petit  canter  i  mectre  esne,  avecq  une  hanee,.aiiasy  esmaillé. 
(  Invent  de  Charles  Qoint.  ) 

CAPSE.  DéiîTé  de  Capsa  qui  caj^to^  :  boëte ,  et  aussi  «liasse  et 
casse ,  appliquée  même  à  la  demeure  du  limaçon. 


ET    RÉPERTOIRE.  y|95 

(A)  Ii40.  U  casse  «u  li  saintimire  ert,  rendi  si  grant  odor,  gne  il  sembla  à  tous 

que  paradis  fot  oiiTers.  (Le  Roman  de  Turpin.) 

(B)  12«0.  Gapsam  aiiro  et  gemrais  decoratam  eontinentem  pignora  dâversomm 

Sanctomm.  (Ghron.  Foakanell.) 
•(C)  1Î89.  One  Talor  soit  arait  boutée , 

Qui  faine  et  qnasse  est  recnlée, 
Gomme  en  sa  chasse  limaçon.       l[FaUiaax.) 

(D)  1530.  Tira  le  diamant  —  et  —  le  ietta  dedans  une  capse  d'argent,  à  ce  ex- 
pressément ordonnée.  (Rabelais.) 

GAftQUAN.  Je  ne  levendiqtie  pour  ce  mot  que  son  acception  de 
collier,  de  riche  ornement  se  portant  sinr  le  coL 

(A} (599. Un  carcan,  esmeraudé  de  Tjerles  et  de  rubis,  contenant  sept  pièces, 
celle  du  milieu  plus  grande  que  les  autres,  prisé  iijc  escus.  (ïnvftDt! 
de  Gahrielle  d'Estrées.) 

(B)  —  Un  ^and  carquant ,  ccmtenant  seiie  pièces,  à  sept  desquelles  sont  re- 

présentées les  sept  planettes,  —  et  la  seizième  pièce,  servant  à  mettre 
annnlieq  dudit  carquant,  où  est  représenté  un  Jupiter, —pesant  le  dit 
carquant  dcui  marcs,  deux  onces  (for,—  prisée  iujc  1  escus.  (Idem.) 

(C)  1600.  Le  pfaœnix,  son  col  est  un  caïquan  de  tontes  pietreiies.  (Et.  Binet, 

Menr.  de  la  nature.) 

GARNEAU.  Créneaux.  Une  (jnantité  de  pièces  d'orfèvrerie,  faites 
a  maçonnerie ,  c'est-à-dire  smvant  les  formes  de  l'ardiitecture , 
étaient  suxmoaitées  de  créneaux. 
(A)  1360.  Lanterne  à  cameanx,  no  36.  (larenL  du  due  d'Anjou.) 

.  GAltRAQCTE.  Espèce  de  bateau,  synonyme  de  nef  dans  la  cita- 
ton  suivante,  qui  a  droit  de  prendre  place  ici  puisqu'elle  nous  décrit 
«ne  grande  pièce  d'orfèvrerie. 

(A)1391.  A  Guillaume  Ajode,  pour  avoir  fait  et  forgié  xj  brocbes  et  crampons 

d^argent  blanc  poar  attacher  les  abillements  de  la  grant  carraque 

d'argent,  dorée  et  esmaillée,  qui  a  esté  portée  à  Amiens  ou  voyage  que 

le  roy  NS.  a  fait  au  dit  lieu  pour  le  traittié  de  paix.  (Comptes  royaux.) 

CASIER.  Sorte  de  commode  ou  de  huche. 

(A)1459«Etpour  vous  donner  à  entendre  quelle  chose  c^est  ung  casier,  c^est 
UDg  garde  mangier  en  la  fa^n  d^nne  huche,  long  et  estrolt  par  raison 
et  assez  parfont.  (Cent  Nouv.  nouvelles.) 

CEINTURE.  Il  y  avait  les  ceintures  d'apparat,  objets  de  prix,  et 
te»  ceintures  qui  sont,  comme  s'exprime  le  rédacteur  de  rinven- 
taire  de  Charles  Y,  pour  le  corju  du  roy,  lesquelles  sont  conti- 
nuellement portées  avec  lui.  Celles-ci  étaient  encore  très-riches.  Un 
cordon  de  chapeau  a  pu,  exceptionuellement,  s'appeler  une  ceinture. 
On  employait  avec  la  même  signification  le  mot  oomToie,  comme 
dans  la  romance  du  xni*  siècle  :  Sa  corroie  a  decainte.  Ces  cour- 
loies  étant  couvertes  ou  douées  de  plaques  de  m^,  on  les  appe- 
lait ceintures  d'or^  d'argent,  de  cuivre  doré,  c'est-à-dire  çamies  de 
ces  métaux,  aussi  n'avaient-elles  de  valeur  que  lorsqu'elles  étaient 
ainsi  ferrées  ou  clouées.  Les  demi-ceints  et  demi-ceintures  qui 
serraient  aax  femmes  avaient  en  appendice  la  courroie  ou  le  tissu 

âui  pendait  jusqu'au  bas  de  la  rohe,  tandis  que  chez  les  hommes 
ne  dâ[)a6sait  que  de  vingt  à  vlng^inq  centimètres  le  nœud  de 
la  l^oude.  Je  décarirai,  dans  un  autre  travail,  la  variété  de  ces  cein- 
tures, les  ufoes  parvenues  intactes  jusqu'à  nous,  les  autres  figurées 
sur  les  statues,  vitraux  et  miniatures,  voy,  Mordant. 

(A)1250*.GharlemagDe  six  espans  av(»tde  selnt,  sans  ce  qui  pendoit  dehors  la 
boucle  de  li  ceinture.  (GkreD.  de  Saint  Denis.) 


496  6L0S8AIBE 

(B)  1260.  Les  corroies  d*argent  pnet  on  baillier  à  clouer  hors  de  son  hoçtel.  (Us 
des  Métiers  de  Paris,  recueillis  par  Et.  Boileatt.) 

(G)  — >  Ntis  ne  doit  faire  corroies  d^estain,  c^est  assavoir  clouer  ne  ferrer  d>s- 
tain,  et  sil  le  fet,  èle  doit  être  arse. 

(D)  1313.  Une  ceynture,  hemissé  devoir,  entaillé  à  nn  aloer  pendaunt  à  nn  vi- 

sage de  Saracyn.  (Invent.  deKerre  Gaveston.) 

(E)  1363.  Une  ceinture  d'or  à  charnières  et  menues  perles  et  à  pierres.  (Invent. 

du  Bac  de  Normandie.) 

(F)  —  Une  petite  ceinture  sur  un  tissu  vert,  ferré  d'or. 

(6)    —  Une  ceinture  sur  soie  ferrée  d'argent ,  à  petits  chienez  et  à  lettres. 

(H)  1380.  Une  petite  ceinture,  qui  fut  à  la  royne  Jehanne  de  Bourbon,  assise  sur 
biiete,  dont  la  boucle  et  le  mordant  sont  d'or  et  garnis  de  perles.  (In- 
ventaire de  Charles  Y.) 

(I]  —  Un  demy  ceint  d'or,  qui  fut  à  la  Royne  Jeanne  de  Bourbon,  assis  sur 
un  tissu  noir,  ouquel  a  une  chainette  à  façon  de  fleurs  de  lis,  à  j  cueor 
gamy  de  perles,  esmerandes  et  rubis  d'Aluiandre  et  sont  les  deux  bou- 
cles esmaillées  à  bleuais  et  a,  au  bout  de  la  chaine,  j  saphir. 

(J)  —  Une  demie  ceinture  de  menues  perles,  laquelle  fut  à  feu  madame  Ma- 
rie, en  laquelle  sont  xxv  cloz  d'or,  en  1'^  des  cloz  a  yj  perles  et^  petit 
balay  et  au  devant,  par  où  elle  se  ferme,  a  un  fermai!  où  sont  iiij  sa- 
phirs et  xij  perles  en  iij  troches  et  pourfillée  de  perles,  pesant  j  marc. 

(K)  —  Une  ceinture  d'or,  assise  sUr  un  tissu  vermeil,  en  laquelle  a  iiijxz  yj 
doux  de  deux  façons,  c'est  assavoir  :  en  l'un,  a  une  L  et  un  J  et  un 
lys  ou  milieu  et  en  l'autre  a  une  fleur  de  lys  et  est  la  boucle  et  le  mor- 
dant de  cette  devise,  pèsent,  à  tout  le  tissu,  ij  marcs,  v  onces. 

(L)  —  Une  ceinture  d'un  tissu  de  soye  tannée  et  n'y  a  que  la  boucle  et  le 
mordant  et  vij  fermillières  avec  annelet  à  mettre  le  coustel. 

(M)  —  Une  large  ceinture,  pour  boys,  de  cuir  d'abaye,  dont  la  boucle,  le 
mordant  et  le  passant  sont  d^or,  non  pesé. 

(N)   —  Une  ceinture  longue  à  femme ,  toute  d'or,  à  charnières ,  garnie  de 

Séries,  saphirs  du  Puy,  esmerandes  et  rubis  d'Alexandre  et  a,  an  mor- 
ant  de  la  dite  ceinture,  un  escucon  de  France  et  un  de  Navarre,  pe- 
sant un  marc,  iiij  onces,  x  esterlins  d'or. 

(0)  —  Une  ancienne  ceinture  d'un  tissu  de  soye,  où  est  escrit  révancile  S. 
Jean,  où  est  une  petite  boucle,  un  passant,  et  un  mordant  à  xj  barres 
d'or  petites. 

(F)  —  Deux  ceintures  d'or  de  broderie  qui  sont  assises  sur  l'espaulle  senestre 
de  deux  houppelandes.  (Comptes  royaux.) 

(Q)  1416.  Une  chainture  d'or  pour  mettre  sur  les  plates  d'icelni  seigneur.  Item 
pour  le  cuir  sur  quoy  la  dicte  chainture  est  assise.  (Les  Ducs  de  Bouiv 
gogne,  388.) 

(R)  1433.  Une  longue  coroye  de  femme  à  cœrt  couronnés  et  perlés.  (D.  de  B., 
tome  n,  p.  xxvi.) 

(S)  1455.  Le  petit  Saintré  —  avoit  perdu  toute  contenance,  fors  de  entortiller  le 

Sendant  de  sa  saihture  entour  ses  dois,  sans  mot  parler.  (Ant.  de  la 
aile.) 

(T)  —  Vous  aurez  collier  et  chaisne.  Ceintures  de  Behaigne,  robbe  de  Damas 
et  aultres  biens  assez.  (Idem  ) 

(V)  1458.  Pour  une  ceinture  d'or,  en  façon  de  cordon,  ployant  à  ctamiëres, 
bordé  de  fil  d'or,  à  guippleure ,  à  branches  de  rosiers  esmailliées  de 
leur  couleur  et  à  roses  blanches  enlevées  et  percées  à  jour  sur  un  fons 
brnny,  avec  une  chesnete  de  mesmes,  pendent  à  la  dite  ceinture,  pour 
à  iceUe  atacher  deux  houppes  faictes  de  fil  d'or  de  Fleurance  -^  pour 
ceindre  et  mettre  autour  dm  chappeàu.  (Comptes  royaux.) 
(X)  1484.  Je  me  saisy,  (  qui  fut  le  bon  ], 

Quand  la  voix  me  fut  proférée , 
Delà  saincture  de  Bourbon  (du  duc  de) 


ET    RiPBHTOlRB.  497 

Ponr  zniealx  ealiffler  le  doa  ; 
Hais  elle  n'estoit  pas  ferrée. 

(Henry  Bande.  Snppliqne  an  Duc  de  Bonrbon.) 
(Y)  1559.  Geintnres  de  cnir  d^AUemaigne,  garnies  de  ferrenres  noires  à  l*£s{  ai- 

gnolle.  (Comptes  royaux.) 
(Z)  1571.  A  Fasqnier  de  la  None,  orfëbvie,  demonrant  à  Paris  ~  la  somme  de 
439  livres,  pour  payement  de  deox  corps  de  ceintnre  de  fin  or  esmaillé 
de  blanc— qn*il  a  fonmy  ponr  nos  filles.  (Comptes  des  D.  de  Lorraine.) 

CEINTURE  DE  CHASTETÉ.  Des  interprétations  forcées  ont 
donné  nne  sorte  d'existence  légale  à  un  conte  et  servi  de  passe-port 
à  des  pièces  curieuses  de  musées  d'amateurs.  Conmie  usage  étaiyli , 
ces  cemtures  n'ont  point  existé,  surtout  chez  une  nation  aud^  spiri- 
tuelle que  la  nôtre;  comme  lubie  de  quelque  maniaque,  elles  peuvent 
avoir  été  forgées  exceptionnellement  Je  les  rejette  donc,  et  je  con- 
seille aux  amatei#8  d  en  faire  autant.  Dans  ces  soites  de  smgula- 
rites,  on  est  bien  fort  quand  on  a  pour  soi  le  silence  de  Brantôme. 
Or,  cette  détestable  langue,  que  Talfemantdes  Beaux  a  seul  surpassé 
en  médisance,  rejette  en  Italie  ce  stupide  usage.  Vovez,  au  mot 
Trésor  y  les  passages  de  quelques  auteurs  qui  ont  été  interprétés 
comme  s'il  s^agissait  de  ces  ceintures. 

(A)  1350  *.  Je  yons  rends  Tannean  de  Venise 

Qu'on  dit  avoir  vertn  exquise.       (Ventes  d*amonr.) 

CEINTURE  A  TROUSSER.  Ceinture  de  femme  dans  laquelle  se 
prenait  la  robe  quand  on  voulait  la  relever;  on  disait  plus  briève- 
ment une  troussouère. 

(A)  1469.  Une  troussouère  d'argent,  sur  nng  tissu  gris.  (Lett.  de  rémission  ) 

(B)  1470.  Lacinelle  respondit  qu'elle  Tonloit  avoir  une  sainture  à  trousser  et  que 

le  tessu  fust  de  i>ers  ,  et  ledit  Ondart  respondi  que  <|uant  il  yroit  an 
Palais ,  que  il  lui  acneteroit.  (Lett.  de  rémiss. ,  publiée  par  M.  Douet 
d'Arcq.) 

(G)  1474.  Benx  tissus,  deux  troussonëres  —  les  deux  tronssouëres,  Tune  ferrée 
d'arçent  et  Pautre  ferrée  de  boucles  à*oi  ou  au  moins  dorées.  (Lettres 
de  remission.) 

CERATNE,  Geraunia.  Citée  par  Pline,  avec  un  commentaire  qui 
prouve  que  ce  nom  désignait  un  produit  volcanique  ou  un  météo- 
rite ,  cette  pierre  fut  adoptée,  au  moyen  âge,  à  cause  des  propriétés 
ma^ues  que  les  anciens  lui  attribuaient.  Jean  Corbichon  n'en 
savait  pas  plus  que  B.  Glenvill^  qu'il  traduit,  et  qui  copiait  les 
copistes  de  rencyclopédiste  romam.  M.  Albert  Way,  dans  une  note 
du  Promptorium,  confond  la  ceraunia  avec  la  crapaudine;  je  crois 
qu'il  se  trompe. 

(A)  1372.  Geraine  ,e8t  nne  pierre  semblable  à  cristal  ^i  a  tacbes  d'azur  et 
croist  en  Alemaigne  et  en  Espaigne  et  reluist  comme  flambe.  (Le 
propriétaire  des  cnoses.) 

CERCLE.  C'est  une  couronne,  ainsi  appelée  pour  la  distinguer, 
par  une  expression  particulière  autant  que  par  le  détail  de  ses  orne- 
ments, des  couronnes  royales  et  princieres.  C'était  aussi  une  cein- 
ture en  forme  de  cercle.  Les  citations  valent  mieux  que  les  expli- 
cations pour  un  mot  aussi  facile  à  comprendre. 

(A)  1180  *.  Le  cercle  d'or  li  ert  el  chief  asis.  (Boman  de  Gario.) 

(B)  li83.  Nul  bourgeois,  ne  bourgeoise,  ne  portera  vert  ne  gris  —  ne  pierres 

précieuses,  ne  ceinture  d'or  ne  a  perîeS;  ne  couronnes  d'or  ne  d'argent. 
(Ordonnances.) 


198  M.O«SArRE 

(G)  1380.  Le  grand  cercle ,  mp  fat  a  U  rojme  lemoe  de  Bonrbon ,  auquel  a  yij 
assiettes,  garny  de  «amans,  balla^,  saphû»  «t  troches  de  pênes,  c*est 
aigavcir  xxiij  iMlays,  rri-sapliin,  tx  diamans  et  cxvi  perles  et  es  bas- 
ions dndit  cercle  a  iiy  balais,  yîâ  sanbôrs  ei  i&i|  oiamans»  pesant 
Y  marcs,  ij  onces.  (iDTent.  de  Ghanes  Y.) 

(D)  —  Un  antre  petit  oerele  étroit,  a^peUé  le.  cercle  nwge,  onqnel  â  xx  balliys 

que  petits  que  grands  et  xl  peiies,  pesant  j  marc,  une  once. 

(E)  —  Une  petite  cowronne  dV,  à  xiij  florons  et  a,  en  cbaBcvn  floron ,  une 

esmeraude  contrefaitte,  iii  grosses  pevles  et  J  grenat  et  antoor  du  cer- 
cle à  xiij  roses  de  Tj  perles  chacune  à  j  grenat  ou  milieu  et  j  fault 
ij  perles,  pesant  r  onces. 

(F)  — .  Un  petit  cercle  sur  ime  esclisse,  esmaiOié  de  Tert,  onquél  a  ix  ballays 

et  xTîij  grosses  perles,  pesant  i^  ences. 

(0)  IWO.  Charles,  Boy  de  France — la  somme  de  treiie  cens  frans  pour  tm  ccr^ 

cle  d*or — jioiir  notre  très  ebiève  et  tiès  unée  eompaigoe  la  Reyne,  — 
donné  à  Saint  iPol,  à  Faris  le  y}  jning.  (MandomÉt.  D.  de  B.  tome  lY.) 

(H)  141  i.  Un  très  bel  sercle,  en  ûieon  d'une  couronne,  garny  de  Yiij  grans  fer- 
manlx  dont  les  iiij  sont  garnis  chacun  de  iij  oalais  et  un  u^ahir  et 
ix  perles  et  les  autres  iiij  garny  chacun  d'un  Iwlay,  iij  saphirs,  xn  groa- 
ses  perles  et  de  iij  diamans  pointus  et  nayfs  —  prisé  xi^m  ye  uanes. 

(1)  —  Là  estoitla  Koyne  au  devant  du  roy  et  de  Tempereurà  un  très  riche 

cercle  en  sa  teste  et  bien  accompagné  de  grans  dames.  (Ghron.  Fr.  de 
Nangis,  an.  1377.) 

(J)  1455.  Pois  à  chascun  (cheràfiers)  Itst  donner  son  cercle  d*or  et  d^argent 
pour  saindre  sur  Kurs  robbes,  dont  tous  furent  csaeireillez.  (Ant.  de 
la  Salle.) 

(K)  —  Les  premiers  officiers  de  la  couronne,  sous  la  trMsieDie  race  avoient  le 
titre  de  Gomtes  ;  ils  portoient  la  couronne  à  boutons  qu'on  appeloit 
cercle.  Les  ducs  portoient  le  chappeau,  c*est  à  dire  la  couronne  à  fleu- 
rons et  les  marquis  portoient  le  cercle  chàppeUé,  c'est  à  dire  relevé  de 
fleurs  espanouies  et  de  boutons. 

C£RF  TOLAKT.  L'escarbot,  gros  insecte  dont  les  cornes  garnies 
d'argent  ont  pu  servir  de  cure-dent.  Je  ne  m'explique  pas  autre- 
ment leur  présence  parmi  les  joyaux  du  duc  de  Berry. 

(A)  1416.  Deux  petites  cornes  de  cerf  yolant,  garnies  an  bout  d^argent  doré. 

(Inveut.  du  duc  de  Berry.)  ^ 

CHA  ALICT^  Chaalit  et  Glializ.  Le  bois  du  lit  et  quelquefois^  mais 
rarement,  le  coucher  tout  garnie  ainsi  que  nous  rexpnmoins  par  le 
mot  lit.  Il  faut  se  reporter  aux  habitudes  peu  stables  au  moyen  âge, 
pour  s'expliquer  cette  exiHcession.  On  trouvait  des  châlits  partout, 
mais  si  Ton  n'apportait  pas  avec  soi  les  matelas  et  les  oreillers  pour 
les  garnir,  on  couchait  sur  la  dure. 

(A)H60*.Si  ensepyelirent  incontinent  le  corps  du  Seigneur  et  le  nûsarant  en 
une  chaalit  conyert  d'ungpoille  roye,  si  rapportèrent  au  palays  et  le 
Teulèrent  tonte  nuyt.  ÇLancelot  du  Lac.) 

(B)  1444. Tonr  achatter  de  la  paille  pour  mettre  es  cbaliz  de  Monseigneur  (le 

duc  d'Orléans) ,  poor  ce  que  les  gens  du  Roy  en  avoient  osté  les  pailles. 
(D.  de  B.,  no  6&40 

CHAEITE  et  aussi  Chesne,  Chaisne^  de  là  Chaenete.  De  Catena: 
aussi  Trippault^  dit-il,  que  le  François  italianisé  usera  du  mot  Cadene 
au  lieu  ue  Chaisne,  pour  la  nouveauté  seulement.  On  les  portait  au 
col,  à  la  taille,  et  elles  se  faisaient  à  toutes  sortes  d'emblèmes;  les 
ne  m'oublies  i»te  étaient  les  plus  goûtées. 
(A)  1240*.  Ad  cbaenetes  d'or  delgiés. 

Bien  ovrées  et  bien  tamies 

Furent  athacié  li  mantel.    (Partonopeos  de  Blois.) 


ET  AÂÉPKUTOilRE.  '1*99^ 

(B)ld69»'Soiirror«t  fa^  d'une  cbayeime  d*or'i  sonnâtes.  (B.  a«B.,  5448.) 
(G)  1450*.  Item  mdnehofnen  délies, 

•GhesDeltes  à  fleros  d'oaMiance. 

(^L'Amant  rendu  Oordelier.) 

(D)1456.Tfi9e  cbesne  d*or  torse,  à  quatre  doubles  (ou  tours),  samie  de  chante- 
pleures  et  de  trois  leetres  à  la  devise  de  Madame  (m  duchesse  d'Or- 
léans). La  diète  eheane  a  esté' mise  6n.  srânple  pour  saiudre  ma  dicte 
dame  durant  le  temps  qu'elle  estait  grosse  et  est  encore  en  celle  façon. 
Jfademoiselle  d^Ussoncut  q«e  la  dicte  cbesne,  à  Paris,  à  l'entrée* du 
roy,  fut  rompue  en  idj  pièces  par  le  Itaaterd  de  <Boiagoigne,  monsei- 
gneur Alor  de  élèves  et  monseigneur  de  la  Grotose  et  en  ont  chascun 
sa  pièce,  madame  la  ducbesse  présente.. (Ducs de  Sousgogne.) 

CHAIÉRES  et  CfhevCTe.  la  cfeaâre,  expression  qui  s'étendait  du 
trône,  chaire  royale  fVillnardomn),  à  îa  chaire  percée  (Sagesse 
de  Charron).  Nons  ne  rayons  plus  conservé  que  dans  l'acception  de 
chaire  à  prêcher.  Les  grandes  chaiëres^  appelées  faudesteul,  les 
chaières  à  différents  usages,  et  jusqu'aux  plus  infimes,  étaient  le 
monopole  du  peintre  de  la  Cour.  Dire  comment  se  fonda  ice  privi- 
lège ,  dire  pourquoi  des  honunes  de  talent  en  reven^i^èitent  le 
droit  afin  (Feu  avoir  les  avantages ,  c^est  ce  (me  je  ne  saurais ,  tant 
y  a  que  plus  d'un  nom  de  peintre  est  venu  a  notre  connaissance, 
sons  ce  singulier  couvert.  J'ai  réuni,  dans  ce  mâme  article,  les 
chaières  de  différentes  sortes,  y  compris  les  chaières  roulantes.  Elles 
avaient  d'autant  plus  de  non»  dans  les  inventaires,  qu'elles  étaient 
plus  rares  dans  les  appartements.  Le  mot  chaise ^  qui  a  remplacé 
chaière,  est  de  la  fin  du  xv«  siècle.  On  trouve  dans  les  manuscrits 
des  modèles  de  ces  meiibles,  et  au  moyen  de  la  gravure  je  parvien- 
drai à  déterminer  pour  chacun  son  caractère  et  sa  forme  propres. 

(A)  1240*.  Une  «haiere  a  près  del  lit. 

Dont  li  pecol  sont  d'or  bien  cuit.  (Partonopeitf  de  Blois.) 

-(B)llt<.Pcnir  iij  cfaaères,  ij  à  laver  et  vue  à  seoir  «t  pûwr  ij  damoyselles,  par 
escroe,  ex  sols.  (Comptes  royaux.) 

{C)l3SS»Poiir  ime  aulne  de  Tdayan  venikell,  en  ^sfne,  baHlié  â  mâistre  Gi- 
rart  d'Orlieitt,  painixe,  pour  faire  ks'Siégfesâe  ij-chaièies,  délivrées 
pour  le  Roy  au  dit  terme  de  la  Toussaint,  —  yjj  escus. 

(B)  —  Ledit  maistre  Girart,  pour  la  façon  desdites  chaières,  lesquelles  sont 

ouvrées  à  orbevoies  et  paintes  d'azur  à  fleurs  de  liz,  de  fin  or,  pour  le 
fnst,  cuir,  do,  franges  de  soye  et  façon  de  chacune,  —  vj  Uv. 

(E)  1853.  A  maistre  Girart  dX)plicns,  pour  la  façon ,  la  peinture ,  les  chaaines 

et  les  franges  de  iiij  ehaaières  à  dossier  cevvertes  de  velluau  pardes- 
«in,  —  Que  madame  la  Royne,  la  Banj^ns,  la  royiie  de  Navarre  et  la 
dfiehesse  d'Orlieos  ont  eues,  en  ee  terme,  pour  cause  de  leur  atcmr  et 
de  laver  lenrs  chiefs,  x  escus  la  pièce.,  xl  escus.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1354.  Pour  une  aulne  de  fort  velluau  vert,  haJllé  à  maistre  Girart  d'Orliens , 

—  pour  faire  les  sièges  de  ij  chaières  i  pigner  le  roy,  délivré  pour  la- 
dicte  chambre  de  Fasques.  —  y  escus.  (Le  même  peintre  en  exécute 
dix-huit  antres  cette  même  année.  GiMiiutes  myaui,  en  pkwsession  de 
M.  Thomas  Phillipps.) 

(G)  —  Pour  deniers  paies  à  lehan  de  Lille,  orfèvre,  pour  j  siège  qu'il  fist  dn 

commandameiU  d«  Roy  pour  séiÂr  delèx  les  saôntes  reliques  en  la 
Saincte  Chapelle  de  Pans.  —  iiij  escus. 
(H)  «-  A  maistre  Girart  dt)iiiens,  paintre,  pour  la  façon,  la  peinture,  et  les 
franges  de  soye  de  vi  chaières  à  parer. 

(I)  1359-40.  Maistre  Girart  d^liem,  pour  refaire  de  diarpenterie  etrepaindre 
de  nouvel  la  «haière  dn  Roy  par  Giles  de  Melin  et  Gopin  le  paintre. 
(Etaient-iLs  de  fabrique  anglaise,  car  ce  passage  est  extrait  du  :  Livre 


200  GLOSSAIRE 

de  despence  de  rostel  du  Roy  en  Angleterre;  oa  ces  fauteuils  étaient' 
ils  faits  à  Paris  et  envoyés  à  Londres  ?) 

(  J  )  1364.  Charles  —  nons  tous  mandons  que  tous  allouez  —  a  nostre  amé  iiain- 

tre  et  yallet  de  chambre,  Jehan  d'Orléens  —  pour  trois  chaères  pour 

nous ,  yingt  six  frans  et  pour  les  chaères  de  nostre  sacre  douze  frans. 

(Mandement  du  24  janvier.  Ducs  de  Bourgogne,  tom.  lY.) 
(K)  1387.  Four  faire  et  garnir  le  siège  d'une  chaière  à  pigner  le  chief  du  Roy 

nostre  dit  seigneur—  il  s.  p.  (Comptes  royaux.) 
(L)  1390.  Four  mettre  et  porter  à  sommier  la  chaière  à  pignier  et  la  chaière 

nécessaire  du  Roy  nostre  seigneur.  (Idem.) 
(M)  1391.  Pour  ij  grans  chaières  de  sale  appellées  faulx  d*estueils,  ouvrées  de 

pourtraiture,  garnies,  brodées  et  trangiées.  (Idem.) 
(N)  1393.  Pour  une  autre  chaère,  pour  atoumer,  à  un  docier  de  taille ,  painle 

de  fines  couleurs.  (Idem.) 
(0)  1415.  A  Mahier  le  charron,  demeurant  à  Paris,  pour  une  chaière  de  noier, 

assise  sur  un  roes,  par  manière  de  chariot ,  pour  porter  et  meuer  la 

dicte  Dame(Isabeau  de  Bavière)  durant  une  sienne  maladie— xxivi  s. 
(P)  1423.  Trois  cay ères  ploy ans,  à  tenir  coer.  (Inventaire  des  joyaux  de  l'église 

de  Douay.) 
(0)  1468.  Pour  une  aulne  de  toille  —  pour  servir  à  la  chaère  de  retraict  dndit 

Seigneur  (le  Roy).  (Comptes  royaux.) 
(R)  1507.  Une  chayze  de  fer  qui  estoit  garnie  de  veloux.  (Inventaire  du  duc  de 

Bourbonnoys.) 

—  Une  cfaayze  de  Florance. 

—  Une  chayze  de  bois  d'ouvraige  de  Naples. 

(S)  1541.  Pour  deux  aulnes  de  velloux  vert  pour  faire  bonrletz  à  chaize  percée. 

(Comptes  royaux.) 
(T)  1599.  Trois  chaizes  de  velours  vert ,  façonnées  à  petis  carreaux ,  denx  à 

braz  et  l'antre  sans  braz ,  garnies  de  soye  verte  et  franges  d'argeot  et 

cloox  d'argent ,  prisées  vii  escus.  (Invent,  de  Gabriellc  d'Estrées.) 
(U)  —  Neuf  chaizes  de  bois  de  noyer  d*or,  cinq  à  vertngadin  et  quatre  à  bras, 

couvertes  par  le  siège,  à  dossier  de  cuir  orange,  garnies  de  doux  ar- 

gentez,  prisées  ensemble  huict  escus. 
(Y)  1651 .  La  prière  du  Roy  finie,  il  se  mettoit  dans  sa  chère ,  où  se  peigooit  et 

luy  donnoit  on  un  petit  habit.  (Mémoires  de  Dubois.) 

CHALCÉDOINE.  Quartz  agate,  de  coiileur  blanche,  laiteuse  et 
quelquefois  bleuâtre  ou  sapmrine.  Les  anciens  lui  ont  donné  le 
nom  de  la  ville  de  Chalcedone,  en  Bithynie,  et  il  a  été  altéré  dans 
la  basse  latinité  en  Cassidonia,  dont  nous  avons  fait  Gassidome. 
A  toutes  les  époques  on  Ta  gravé  avec  succès.  On  évitera,  dans  la 
lecture  des  textes,  de  confondre  ce  mot  avec  le  nom  d'une  plante 
que  Gaston  Phœbus  appelle  la  Célidoine,  et  avec  une  pierre  ronge» 
peut-être  la  Crapaudme,  que  Marbode  nomme  Chélonite. 

(A)1313.Un  veilseal  entaillé  e  une  perre  de  calcédoine.  (Invent,  de  Pie"* 
Gaveston.) 

(B)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou,  283,  307. 

(C)  1372.  Calcidoine  est  une  pierre  palle  et  de  couleur  obscure,  qui  est  ainsy 

comme  moyenne  entre  la  couleur  du  béril  et  de  jacinte.  Ceste  çicne 
est  engendrée  de  la  rousée  si  comme  dient  ankuns.  (Le  propnetaire 
des  choses.) 

(D)  1380.  Un  signet  d'or  à  un  cassidoine ,  où  est  tailUé  la  teste  d'une  femme. 

(Invent,  de  Charles  V.) 

(E)  1416.  Un  pot  de  cassidoine,  ouvré  à  un  couvercle  de  mesmes,  gamy  d'or  et 

au  fretelet  du  couvercle  a  un  saphir  et  trois  perles,  —  lix  1. 1.  (uï^« 
du  duc  de  Berry.) 


ET    RÉPERTOIRE.  SOI 

(F)1467.I)eiix  grosses  bouteilles  noires,  de  pierre ,  en  manière  de  cassidoine,  a 
barres  de  la  dicte  pierre  et  à  denx  testes  de  lyon  on  liépart  à  chascnn 
costé.  (D.  de  B.,  2741.) 

((j)  1482.  A  Jehan  George,  ponr  or  et  façon  d*aToir  mis  en  œnyre  nne  coqnille 
de  cassidoyne.  (Mel.  de  Glairembanlt ,  Bibl.  nat.) 

(H)i498.Doze  patenostres  de  cassidoynes  et  jaspes  enfillées  en  nng  cordon.' 
(Inyent.  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

CHAMBRE.  Une  pièce  derappartement,  mais  aussi  les  tapisseries 
et  tapis  crai  composent  rameumement  d'mie  chambre,  particulière- 
ment de  la  chambre  à  coucher.  Les  inventaires  et  les  comptes  sont 
remplis  de  détails-sur  les  chambres  de  nos  rois,  princes  et  riches  sei- 
penrs.  Par  extension,  le  mot  chambre  désignait  les  menues  dépenses 
de  toilette  et  d'intérieur,  on  a  dit  aussi  chambre  aux  deniers,  etc. 

(A)  1240.  Por  ço  se  crémoit  et  donloit 

Et  en  ses  cambres  se  mnçoit.    (Partonop.  de  Blois.) 

(B}i380.Donze  mille  francs 'qne  la  dncbesse  anroit  de  revenn  par  an  pour  sa 
chambre.  (Proissart.) 

(G]  1388.  A  Pierre  dn  Fon,  pour  iiîj  maies  de  cnîr  fanve,  çamies  de  toille  par 
dedans,  de  conrroyes  et  de  bahns  achattées  de  Ini,  —  ponr  mettre  et 
porter,  c'est  assavoir  :  en  Tnne,  la  chambre  qne  Ten  porte  et  tend  de- 
Tant  en  chemin  ponr  MS.  le  dnc  de  Thonrraine,  la  seconde,  pour 
mettre  et  porter  les  matheras,  la  tierce  pour  mettre  et  porter  les  cou- 
Yerturesy  et  la  quaite  la  chambre  de  relais  d*icelui  seigneur,  pour  ce 
~  xxY  Ut.  lij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1407. Pour  deax  maies  de  cuir,  —  Tune  à  mettre  et  porter  la  chambre  que 

l'on  porte  devant  le  Roy  NS.  qaant  il  chevauche,  pour  dormir  le  joar, 
et  l'antre  à  mettre  et  porter  après  lui  la  chambre  où  il  couche  de  nuit, 
pour  ce  —  xj  liv.  iiij  s.  (Comptes  royaux.) 

(E]  1420.  Une  chambre  de  veluel  vermeil,  brodée  de  bergiers  et  de  brebis  et  de 
herbases,  garnie  de  ciel,  dossier,  couverture  de  lit ,  trois  courtines  de 
cendal  vermeil  et  six  (piarreanx  pareUs  à  la  dicte  chambre,  desqnelz 
les  deux  sont  granset  les  quatre  autres  petiz  et  dixtapiz  parmy  la  cou- 
verture du  lit  et  de  la  couche  et  parmy  le  bancquier  faiz  de  haulte 
lice,  sans  or.  (D.  de  $.,  4258.  Voyez  les  numéros  suivants.) 

—  Une  chambre  pour  bateau,  garnye  de  ciel,  dossier,  trois  courtines  et 
uûg  dosseret  tout  pareille  de  drap  de  Damas  blanc,  venneil  et  blanc. 
(B.  de  B.,  4265.) 

CHANDELLE  DE  BUEF.  11  n'y  avait,  en  1260,  à  Paris  qu'une 
corporation  de  chandeliers ,  et  elle  semble  n'avoir  fait  que  des 
chamdelles  de  suif;  ses  ouvriers  allaient  chez  les  particuliers  util!-' 
ser  les  restes  de  graisse  et  en  faisaient  des  chandelles  à  domicile. 
Les  chandelles  de  bougie  étaient  réservées  au  service  de  Téglise,  et 
iiendant  tout  le  moyen  à^e  on  appliqua  le  mot  chandelle  indiffé- 
remment au  suif  et  à  la  cire;  mais  au  xv«  siècle,  on  fit  la  distinc- 
tion, qui  s'est  maintenue,  de  chandelles  pour  le  suif,  bougie  pour 
la  cire,  cierge  pour  Téglise.  On  s'aperçoit  de  ces  nuances  dans  les  va-^ 
riantes  de  locutions  à  propos  de  la  chandoille  d'Arras,  si  célèbre  sous 


jnsques  assez  avant  daûis  le  xvu«  siècle,  depuis  lors  elles  furent 
proscrites  par  les  riches,  mais  elles  n'ont  cédé  le  pas  oue  devant 
la  bougie  stéarique  ^  qui  n'est  plus  de  la  cire.  Les  habitudes  du 
moyen  âge  ont  permis  de  faire  briller  les  vêtements  d'or  surchar- 
gés de  pierreries  à  la  lueur  tremblotante  d'une  lumière  infecte,  la 


déYOtLOQ  réservait  à  Tôglise  les  dei^es  de  cire  btandie  sur  Iesc[aels 
les  peintres  du  plus  grand  talent  pjeignaient  des  aUnsicms  pieuses 
et  dés  devises.  Ce  genre  de  décoration  s'est  conservé  en  Itaue. 

(A).  1260.Qniconques  vent  estre  chandeliers  de  suif  à  Paris,  estre  le  pue  t.  (LW. 
des  Mestiers»  d*£t.  Boilean.)  Nus  ne  pnet  onvrer  à  cJundoui».  (Mato-J 

(6)  1280.  Quant  la  chandoile  estoit  espnse 

Bevant  la  yirge  débonère.    (Rntebeul) 

(G)  1300.  Changer  cire  ponr  snj.      (Fabliaux.) 

(D)  1316.Fonr  dix  livres  de  chandelle  de  buef  i  TeiUiar  de  nuit..  (G.  roj.) 

(£}    —  "Sont  chandâfle  de  eire  et.de  soif. 

(F)  1345*  Mais  aussi  conme  les  estoiles 

Iladiwt.plu&  oler  que  (ÂaiMloillas.    (firuL  d«  Macianlt.) 

(G)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou*  GhandoiUe  da  boogie,  no  746. 

(H)  iSS2.  A  Jfihan  Nohle^  espicier  et  varlet  d»  ehauiyre  du  Roy,  pour  faire 
V  cierges  pour  le  Roy  et  nos  sei^eurs  de  Berry  -^  xxxvi  &.  iiii  deo. 
A  Golart  de  Laon,  paintre,  pour  iceulx  ^aîndre  a«x  armes  desdiz  sei- 
gneurs et  y  mettre  plusieurs  devises.  Ixiiij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(I)  —  A  Gillet  Dannjan» paintre,  pour  xxx  escnssons  de&  armes  de  France, 
achetez  de  lui  a  armoier  les  cierges»  ce  jour  illec,  argeat—  xvis.  parisis. 

(  J)  13&7.  Pour  viij  livres  de  cire  hUoche  pour  fairô  le»  oieiges  da  Roy  -^ 
x\  s.  p«  (Comptes  royaux.) 

(S)  —  A  Girart  (dDrléans)  le  paintre,  poor  pauulreet  armoier  lesâns  cierges 
aux  armes  et  devises  du  Roy  et  ae  nosdiz  seigneurs  -&  iiij  Hv.  p. 

(L)  1388.  A  Jehan  de  Ricfaebonrt,  chanderonnîer,  pour  un  Ions  coltre  de  Boys, 
ferré  par  dedens,  tout  au  long  et  par  dehors  „  à  un  îarse  hnisset  de 
laitton,  i  petits  troux  pour  mettre  un  cierge  ardant  ae  unit  en  la 
chambre  de  madame  Jehanne  de  France  (  la  ffllle  nouvellement  née  de 
la  Reine  )  po«T  ee  — •  Ixiiij  s;  p.  (Cemptes  royaux.) 

(]ffi  13W.  Pour  chandailles  de  clce  à  chierrer  les  pingnons  f  dé  deox  étendarts, 
D.  de  B.  no  57.) 

ÇS)  U16.  Four  chandelle  de  siènf,  poux  aOtuner  aux  lambioiascsaies  qui  on- 
vroieni  en  la  chambre  de  ladite  D^me  (la Royne )  au  bois-  de  Yin^ 
cennes ,  ij  s.  vii^  den.  (Comptes  roy.  Hotâ  de  la  Royne.) 

(Q)  1422.  La  livre;  de  chandelles,  qui  soioit  couster  li^  deniers»  cevste  iiij  s. 
ii  deniers.  (Lettre  de  la  duchesse  de  Bourgogne  à.  son  JÛa.  —  Archives 
deDi^on,,  cité  par  M.  Gachard.) 

(F)  1434.  Pbur  xvi  UvTes  de  bengie  —  pour  hii  et  madame  là  duchesse ,  sa 
eompaâgse,  pou*  dire' leurs  heures.  (S.  de  B.  fl64.) 

(0)  t4Sl.  Pour  xxxxTjpetîti  blasons- en  papier  des  arme?  des  chevaliers  de  Top- 
dre,  tant  vin,  hmnts,  mis  et  ataelietsà  leurs  ehandelles  de  eire..  (Bues 
de  Boargni^»  wfi  i468L> 

(R)  145S;  Fanlt  ehaetm  an  enmre»  sept  vJh^t  et'dh  on  nf  Bvres  de  oire,  est  il 
y  a  ung  oiergei  qui  art  jour  et  nnuBt  davaBt  lies,  saiootes;  rdiirae»an 
miJlieiL  du  eiieud''ic«ttefMiod»«tappclle«  (Mansenk  dè^  JeantMortis») 

(S)  i470i  A.  Jehan  CHnenn  — eik  fziraiœ  de  ce  qu'il  a  apporté  à  Madame,  des 
ohandeUes  d» hmigye. que  envoyoit;  à.  ladicte  daoNi  Lt  Cealfe  de  Beaan 
vais,  (fines,  de  Bou^gne,  n»  70640 

CHANl^BLlBmsr.  C^est  ime  des  pairli(ml«rïtés  du  euïte  eaâurfl- 
qoè  que  son  goàt  et  sa  libératitâ  pour  Féetuvage  avtificîel.  Tonte 
cérémonie  notable  se  faisait  à  Hi»'^€tnd^vmineâr&,  Le  ftiif  (feee 
luxe,  peussé  iusqu'làL  bi  prolBsion^  une  fOK  aeeepté^  le  Ifrayaâ:  co»- 
sislerait  à  établir  des  âiflbnetkm»  «ladres  et  piécises  «bêSê^  le?  lampes 
et  les  ehandeliers^  entve  toute»  sortes  de-  nmûs  désignant  èrideoi- 
ment  plusieurs  sortes*  âd  lampes  et  de  eliaBdeiief9,  vmwYw^d/x  me 


ET   ftéPBBTOIBE.  20S 

manquerait  ici ,  et  ce  n'est  d^ailleuns  pas  le  Ëeu:  qu'il  suffise,  de 
dire  que  rhuUe  pour  les  lampes  et  la  cire  pour  les  cierges  furent 
exclusivement  aaoptées,  que  des  chandeliers^ d'une  forme partico* 
lière,  étaient  placés  sur  Tautel,  touiours  au  moins  an  nombre  de 
deux,  et.  par  la  suite ,  an  nombre  de  six,  le  septième  ne  trouTant 
pas  sa  place  dans  une  disposition  régulière.  U  y  eut  des  diandeliers 
a  pointes  et  à  bobèches,  les  premiers  tantôt  à  base  pkte,  ainsi  qu'il 
en  est  parvenu  jusqu'à  nous  en  al  grand  nombre,  tanwt  à  pied  et 
dans  une  grande  variété  de  formes.  Les  extraits  de  mes  lectures 
valent  mieux  qu'un  conunentaire.  Je  leur  cède  le  pas. 

(A]  IMO*.  Qiund  f6  yài  aler  oonchier. 

Le  chandelabre  iaaX  dirécier 
Qnil  font  jmçpi^à  son  lit  Tenir.       (Fartbonqpeiif  de  Blois.) 

(^  —  Le  Doy  i^en  aJU  vers  le  tief  et  tant  fist  qu'il  ymt  à  rentrée  et  apperceut 
que  au  nôilieu  avoitan  grant  fiHandelieE,  garni  de  plvusienrscbandelles 
acdana.  (PeroeforeaL) 

(G)  1316.  Pour  chandeliers  de  fiist.  (Obsèques  du  roi  Xean.  Comptes  roy.) 

(D)  13t8.  TV  chanielliers  d'argent  k  mettre  à  table,  pesant  ensemble  xi  marcs, 

valent  xWiij  lib.  ûi  s.  (Invent,  de  la  royne  Clémence.) 

(E)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou.  1,  Î8,  280,  7*5  à  747. 

(V)  un.  Bevi  chondeliefs  bas,  d'ar^t  doré,  esmaillez  des  armes  de  France; 
pesant  ij  maccs,  iij  ences,  prisé  u  francs  d'or.  (Compte  du  test,  de 
ieajme  d'Ëvieax.) 

(&)  1389«  Un  diandelier  à  tmis  farocbes,  par  aianièi»  de  lys,  pesant  j  marc, 
j  once  et  demie  d*oc  (Invent.  de  Charles  Y.) 

(H)    .^  Six  ehandeliecs  d^or,  à  pointea,  pesant  xviij  mares,  ig  onces. 

(I)  —  Deax  dundeliers,  en  mauèce  de  rose ,  esmûttiea  et  dossés  par  les 
pommeani  de  France,  pesant  xxi  mares  d'or. 

(i)  ~  YI  chandalieEB  d'argent,  en  manière  d'un  cdiftmt,  ^>ortant  un  chastel 
asrâs  SUE  UBB  tence  esmailliée  de  vert,  pesant  environ  iiijn  g  marcs 
d'argent 

(S)  —  Deux  petits  chandeliers  d'argent  blanc,  bassets,  à  broche,  pour  chap- 
peUe,  pesant  iij  marcs  et  demy. 

(l)  —  Xn  chandeliers  d'argent  blanc,  en  façon  de  platz,  i  pendre  aux  chap- 
pelles  aux  bonnes  festes  et  sont  à  chaînes,  pesans  environ  ix^x  vi  marcs. 

(M)    —  Deux  petitz  chandeliers,  à  broche  d''argent  blanfi,  et  sont  les  pans 
six  pâtes,  pesant  iij  marcs,  iij  onces. 

(N)  —  Un  chandelier  d'argent  blanc,  en  manwre  d'esconse,  à  deox  escns  au 
dos,  tailliez  des  armes  de  France,  pesant  vii  marcs,  une  onœ. 

(0)  ~  Un  petit  chandelier  d*argent  blanc  et  a,  on  tuyau,  une  oreille,  ponr 
mettre  chandelle,  pesant  vy  onces. 

(F)  141  S.  Un  petit  chandelier  d^argenl  doré,  qui  fa  de  feu  MS.  dlCstampes, 
ponr  servira  la  cage  d*un:pappegaiL  (Invent.  du  duc  de  Berry.) 

(H]  1420.  Deux  chandeliers  nuefs,  d'argent,  —  destnieb:  les  baeins  se  mettent  et 
estent  à  viz  et  autre  viz  qui  font  bonteiUe  dessoubz,  pour  mettie  en 
l'un  du  vin  et  en  l'antre  de  Tbaue,  qnant  on  cheyauche,  pour  dire  les 
messes  et  se  mettent  les  diz  baeins  dedans  les  ^iez  qni  ont  double  fonft 
ponr  esti«  pins  portatifs,  pesans  xvj  mares,  v^  onces.  (Dncs  de  Bour- 
gogne, 4090.) 

(8)  1450.  Unr  chaBdelier  dfor,  i  mectre  efaandene  ,  S  lire  sor  un  Ilvse.  (Ducs 
de  Boorgognej  b^  695».) 

(T)  i498.Troys  chandeliers,  dont  l'un  est  à  cuTecte  et  deox  à  boubesche,  pe- 
sant ensemble  nenf  marcs,  sii  gros  d'argent.  (Inventoiie  de  la  royne 
Anne  de  Bteiagne.) 

\U)  1599. Deux  chandellieTB  à  la  romaine,  d'argent  tout  blanc,  pesant  ensemble 


204  GLOSSAinE 

cinq  marcs,  sept  onces,  —  xxxvij  escns,  xg  s.  (Invent.  de  GabrieUe 

d'Estrées.) 

(Y)  1599.  Deux  chandelliers  en  pointe. 

CHANDELIERS-PENDANTS.  Lustres.  Les  églises  d'Aix-la- 
Chapelle,  d'Hildesheim,  etc.,  etc.,  ont  de  ces  lustres  du  xiiie  siècle, 
que  leur  çrande  simpbcité,  leurs  plaques  gravées  et  leurs  dimen- 
sions rendent  très-intéressants.  Ils  s'étoffèrent  plus  tard,  n^ais  ils 
perdirent  alors  une  bonne  part  de  leur  élégance. 

(A)  1365.  Item  ponr trente  petits  chandeliers  ponr  la  dite  volte.  (Librairie  dans 

la  tonr  dn  Louvre.) 

(B)  —   Item  pour  une  poulie  de  enivre  qui  sert  pour  une  lampe  d'argent  en 

la  dite  volte.  (Comptes  des  bâtiments  royanx.) 

(C)  1468.  Fist  encore,  le  dit  malstre  Jehan  Scalkin,  denx  grans  chandeliers  pen- 

dans  en  la  dicte  grant  salle,  fais  à  cul  de  lampe  et  en  icelni  cul  de 
lamppe  avoit  vij  des  plus  grans  miroirs  qu'on  troeuve,  ayant  chacun 
vi^  Dranches  estoffées  de  feullages  ponr,  au  bout  de  cbacnne  branche, 
mettre  nng  flambeau  de  cirre  araant.  (D.  de  B.,  4438.) 

(B)  1493.  Deux  grans  chandelliers  pendans  ponr  servir  en  salle,  faictz  à  croisée, 
avecques  les  chaynes,  —  pesans  ensemble  cinquante-cinq  marcs,  une 
once.  (Invent,  de  la  Royne  Anne  de  Bretagne.) 

CH  ANFRAIN.  C*est  la  partie  de  Tarmure  du  cheyal  qui  couvrait 
sa  tète  sans  se  rattacher  au  frein.  Le  luxe  en  avait  fait  un  objet 
d'art  et  un  travail  d'orfèvrerie.  Monstrelet  nous  dit  que  le  chanfrein 
du  cheval  que  montait  le  comte  de  Saint-Pol,  en  1449,  était  prisé 
trente  mille  écus.  Le  comte  de  Foix ,  à  son  entrée  dans  Bayonne, 
en  1451,  avait  orné  la  tète  de  son  cheval  d'un  chanfrein  oL^cier 
garni  d'or  et  de  pierres  précieuses,  estimé  quinze  mille  écus. 

(A)  1383.  Charles,  —  savoir  vons  faisons  que  pour  les  bons  et  agréables  services 

gue  nous  a  faiz  en  la  bataille,  que  nous  avons  naguières  eu  à  Rose- 
eth,  nostre  amé  et  féal  chevalier  et  chambellan  le  Bandrain  de  la 
Heusel  quel  fu  ordonné  pour  la  garde  de  nostre  corps  i  la  dicte  jour- 
née et  pour  tenir  le  frain  de  nostre  cheval,  —  avons  donné.  —  (Cabi- 
net généalogique,  D.  de  B.,  IV.) 

(B)  1467. Ung  chanfrain  de  cheval  sur  velours  noir,  fait  à  deux  CG,  de  fil  d!or 

de  brodure,  garny  de  huit  grans  tables  de  balays  et  d^in  gros  cabo- 
chon de  balay  et  cent  et  douze  perles  branlans,  pîesans  de  sept  à  qaatre 
karas,  que  grandes  que  petites.  (D.  de  B.,  3000.) 

CHANTEPLEURE.  Arrosoir,  et  dans  Toriçine  un  robinet  quel- 
conque qui  laisse  écouler  Teau  peu  à  peu.  ViUars  de  Honnecourt  a 
donné,  dans  son  livre  de  Croquis,  le  dessin  d'une  coupe  évasée  dans 
laquelle  s'élève  une  tour  qui  soutient  un  oiseau.  Par  un  mécanisme 
dans  le  genre  du  syphon,  cet  oiseau  rejetait  par  son  bec  l'eau  de  la 
coupe.  On  sait  que  ïa  duchesse  d'Orléans,  dans  sa  douleur  de  veuve, 
prit  pour  devise  une  chantepleure. 

(A)  1180.  Or  puis  avoir  nom  chante  plore 

Qui  de  deul  chante  et  de  tnstor.  (Flore  et  Blanche  flore.) 

(B)  1245.yesci  nne  cantepleure  con  puet  faire  en  j  hanap.  (YiUars  de  Uonne- 

court.) 

(G  1380.  Une  chantepleure  d^argent  verre,  esmaiUé  par  la  panse  et  a,  an  bout 
dessus,  un  esmail  des  armes  d^Auftemont,  pesant  v]  marcs,  iij  qnces  et 
demie.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(B)  1455. Pour  avoir  faict  une  chantepleure  d'or,  à  la  devise  de  ma  dicte  dame 
Qa  duchesse  d'Orléans),  par  elle  donnée  à  M5.  Alof  de  Glèves«  son 
trère,  pour  porter  une  plume  sur  son  chappeau.  (D,  de  B.,  6732.) 


KT.BéPBBTOtBE.  ^      t9S 

^  CII4PMU1  MtKTA^ITB.  Tout  Fame«b1e&M»t  ^^  antêl,  y 
compris  les  vêtements  du  pjrètre.  Je  rciQYOie  aux  articles  Autel 
fortatif.  Chandeliers^  Bénitier^  Paêa^  etc. 

GHAPPEL  et  G&apelet.  Conromie^  qu'elle  soif  cercle  siiuple,  coi»- 
waoB  fenfiée  et  etirerte,  couronne  d^or  ou  de  roses.  Cesl  aussi 
YêMk  qui  Mf  le  bonnet  dans  la  couronne  fermée  >  c'est  enfin  le 
chapeau.  Le  bandeau,  cercle  d'or  enrichi  de  perles  et  de  ft&nxh 
ries,  fut  le  premier  diadème ,  la  première  couxonne  des  empereurs 
romains ,  des  empereur»  greca  an  6a»«Empire  et  des  rois  francs; 
le  cercle  radié  fut  aussi  ea usage  aux  mômes  époques,  mais  excep- 
tionnellement. La  couronne*'boBnet  fut  introduite  par  Constantin. 
Modifiée  avec  le  temps,  elLe  eonserra  toujours  de  sa  première  orf» 
gine  la  forme  du  bonnet,  soit  pointu  comme  une  tiare ,  soit  écrasé 
comtae  ks  matiiêv»  des  présidents.  La  couronne  fermée,  cpi  aursôt 
dà  être  réstové»  aux  empereurs,  fut  portée  par  les  rois  d'Angle^ 
tÊ/m^  àe^ptùs  le  eouronnement  de  Henri  IV,  en  1399,  et  em.  France 
depms  Louis  XII.  Le  chappel^  garniture  intérieure  de  la  cûuronni^, 
Mff^smsfli  Aixmuce,  semble  en  avoir  été  indépendant ,  car  On 
le  coiffiiît  d'abord  et  on  metuit  la  couroœiô  paiMiessoS'.  Autant 
to  (xmronnes.  attributs  de  la  dignité ,  étaient  réservées  avec  soin 
aux  âmp6ceui«,r(nB>.  ducs,  comtes, barons,  etc.,  qui  successive- 
iii«Ml«d:)thuïeiniou  s^ogèventle  drdt  de  les  porter,  autant  les 
oMoMMies  de  fleurs' furent  d'usage  général,  pendant  le  moyen  âge, 
pmtf  colfftires  d'hommes  et.de  œmmes.  Les  tresser  avec  art  était 
mm  occupation  favorite  des  nobles  dames  dans  les  châteaui,  sw 
les  ftelSes  petonges,  au  mfUeu  des  chevaliers  »  des  jonsleuDS  et  des 
ménestrels  q;alen  prennent  su^t  des  plus  gedantes  aiBieriptions  ; 
aussi,  les  ûhâp{)emê£&  de.  tou»  fommientHl»  des  corps  de  métier 
daofr  diacfue  vitie;  à  Parifr,  (telle  corporation  était  rlobe  et  puis- 
sattteL  Ia  ehaippel  de  triompha  était  une  couronne  servant,  dans 
k»  déeorations ,  d'ieneadrement  à,  un  écu ,  à  une  devise.  Bien  diffé- 
lettt  âa  chappel  de  fleurs ,  le  chappel  da  fer  était  un  casque , 
Que  sinnure  de  guerre.  Enfin,  le  chappel  était  la  coiffure  des 
Itommes;:  d'abord  très-riche,  osm  d'ua  enseigne  et  quelquefois  sur- 
diargâ  d^or  et  de  pierreries,  maig  se  simplifiant  peu  à  peu  jusqu'à 
Hmoar,  ea  fin  de'  c<»ipte,  le  ridicnle  chapeau  que  nous  portons.  Je 
JiâBptverai  pas^  dBais  plus  de  détails.  La  vinçt-quatriëme  disserta- 
tion de  Du  Gange  sur  les  couronnes  est  insuffisante;  mais^  ^our  la 
Mfeine,  il  faut  consulter  les  miniatures  et  les  monuments,  il  faut 
imtoateii  ^produire  bon  nombre.  J'y  reviendrai,,  avec  ce  renfort 
de  preuves,  lorsque  je  pourrai  m'assister  de  la  gravure. 

iâHf^  IMO.  Nul  chapelier  de  fleurs  ne  peat,  ne  ne  doit  cueilli»  oa  ftLwei  cueillir  au 
jour  à»  diaenclie  en  ses  couctilfr  nuQes  berbes ,,  na]J«ft  fbMrs  à  chap- 
peaulx  faire.  (St^atuts  des  métiers.) 

(By^tfSO^.     Léaxtf  point  porter  Rappel  ne  gMuplas.  (Hist.  âet.M».Harie8.) 
(G)  1300*.  Ghapel  fis^  sans  cercle 

I>e  lï  fleur  qui  blanoboie.      (Pablianx.) 
(D)   -^  De  vers  jons.  faisions  capiaux.  (Idem.) 

Wt  ^  Gbagel  d^ëspine.  (Idem.) 

ftj  "  llkâï  estre  le  Duc  enchapellé  d'un  tvès  riche  chappel  dl'ov  et  de  pifiÉ- 
ta  précieuses.  (La  Salaaë.) 

(Q)   —  Mais  capeaus  de  roses  avoient. 

En  lor  eniés  mis,  et  d'aiglentier. 
Pot  le  plus  doucement  flairier.  (Lai  du  trot.) 

44 


SO.%  «LOSSAIRB 

(H)  1302.  Il  alla  vers  les  Sarrazms  sa  curasse  Testue,  s<«  chappel  de  fw  lu^U 
teste  et  son  espée  sous  Tesselle.  (JoinTille.)  ^ 

(I)  1320*.  Un  pigne  aiez  toudis  aVayentare 

Et  CDapelet  pour  le  vent.  (Fabliaux.) 

ÇL)  1322.  Stepliano  de  Atrio,  esmaiUyatori,  pro  (piinque  capuciis  broudatiscum 
pf llis  de  opère  Anglie  pro  regina  et  de  mandato  suo  ^  ye  x?  Ur.. 
(CSomptes  du  trésor.) 

(L)  1325.  Je  n'ai  cure  de  nul  esmay , 

Je  vneil  cueillir  la  rose  en  may, 
Et  porter  cbappeaux  de  flourettes. 
De  leurs  d'amours  et  de  violettes. 

(Met.  d'Ovide,  par  J.  de  Vitry.) 

(M)  1345.  S'ot  un  chappelet  de  rosettes, 

De  muguet  et  de  violettes, 

Par  cointise  mis  en  son  chief.       (Guil.  de  Macbault.)      > 
(R)  1351.  Perles  rondes,  baillées  à  Guillaume  de  Yandetar,  pour  mettre  en 
Taumuce  qui  soutient  la  couronne  du  roy,  à  la  feste  de  l'Estoille. 
(Comptes  roy.) 

(0)  3.  ~-  Pour  un  chappel  de  biëvre,  fourré  d'armines,  couvert  par  dessus  d'un 

'     "      rosier,  dont  la  tige  estoit  guippée  d'or  de  Gbippre  et  les  feuilles  d'or 

sondi ,  ouvré  par  dessus  d'or  de  Gbippre,  de  grosses  perles  de  compte  et 

par  les  costez  avoit  ij  grandes  qumtefeuilles  d'or  soudi ,  semées  de 


'argentier  et  en  chargea 
pour  donner  à  maistre  Jean,  fol  du  Roy.  (Comptes  roy.  ap.  Du  Gange.) 

(P)  1352.  Ratbellot  la  cbapellière ,  pour  un  cbapel  de  biëvre  à  parer,  ouvré  sur 
un  fin  velluiau  vermeil  de  graiune,  ouquel  cbapel  avoit  enfans  fais 
d'or  nné  près  du  vif,  qui  abatoient  glans  de  cbesne  dont  les  tiges  es- 
toient  de  grosses  perles  de  compte  et,  par  dessoubz  les  chesnes ,  avoit 
pors,  senglier,  fais  d'or  nué  près  du  vif,  qui  mangeoient  les  glans  one 
lesdiz  enfans  abatoient  et  par  dessus  les  cbesnes  avoit  oiseaux  de  piTW 
sieurs  et  estranges  manières,  faiz  d'or  nué  près  du  vif,  le  miez  que 
l'en  povoit  et  la  terrasse  par  dessoubz  les  pors ,  falcte  et  ouvrée  de 
fleurettes  d'or  à  un  point  de  perles  et  de  plusieurs  petites  bestellettes 
semées  parmy  la  dicte  terrasse.  Le^el  cbapel  estoit  cointi  par  dessus 
de  grans  quintes  feuilles  d'or  sonde,  treillie  d'or  de  Gbippre  par  des- 
sus et  dessoubz  et  semé,  parmy  de  grosses  perles  de  compte,  ae  pièces 
d'esmaux  de  plicte  et  de  ffuergnas,  garni ,  avec  tout  ce,  de  gros  bou- 
tons de  perles  dessus  et  oessoubz  et  d'un  bon  laz  de  soye.  (Gopiptes 
royaux.) 

(Q)  1360.  Invent,  du  duc  d'Ai^ou,  17,  330,  569.  Cbapel  de  feutre,  298, 309,518. 

^)^1363.  Une  aiguière  d'or  longue ,  encbapellée  en  v  lieux  de  cbapeaux,.ety 
faut  plusieurs  perles.  (Invent,  du  duc  de  Normandie.) 

(S)  1364.  Charles  —  nous  vous  mandons  —  un  bon  grant  cbapel  d'or,  gamy  \ 
gros  balaiz,  à  grosses  esmeraudes  et  à  grosses  pelles  pour  donner  à  mi 
très  cbière  et  amée  seur.  (Mandement.  Ducs  ae  Bourgogne ,  t.  IT.) 

(T)  1380.  Une  couronne  à  bacinet,  à  x  gros  sapbirs,  xv  ballays ,  esmeraudes  «t 
perles  d'Escosse  pesant  deux  marcs  d^or. 

(U)  —  Une  couronne  à  v  gros  saphirs,  v  ballays ,  rubis  d'Alexandre,  esme- 
raudes, perles  d'Orient  ou  chappel. 

(Y)  —  Un  cb  appel  à  iiii  grandes  esmeraudes,  xlvi^  grosses  perles ,  xl  balles^ 
seaux  en  viii  trocheset  iiij  petites  esmeraudes  pesant  un  marc,  vi^  onces. 

ÇL) ,  —  Un  chappiau  à  iiij  grands  esmeraudes  et  xx  plus  menues— duquel  chap^ 
pel  ont  esté  osté,  etc,  etc. 

(T)  —  Une  coeffe  garnie  de  grosses  perles,  de  saphirs  et  de  doublais  venneott 
et  Tndes  et  a ,  ou  frontier,  xij  troches  de  perles. 


BT    RÉPERTOIRE.  ioi 

(2)  1380,  Le  chapelet  de  fleurs  «rue  le  connestable  avoit  sur  la  teste  en  ser- 
vant à  la  table  du  roy.  (Boutillier,  Somme  Rurale.) 
{AA)I387.  A  Benisothomo,  chaupellier,  pour  la  garnison  de  deux  chappeanlx  de 

Saille,  lesquels  ont  este  fourrés  de  cendaltiersain,  en  graine  et  frangés 
e  franges  de  fin  or  de  Ghippre  —  vj  liv.  vij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 
[VBj  1390.  Pour  avoir  rappareillié  et  mis  à  point  le  chappel  d'or  de  la  Royne 
que  lui  donna  pieca  la  Royne  Blanche ,  duquel  il  a  reffait  les  char- 
nières, Ixiiij  s.  p.  (Idem.) 

(CC)  1399.  La  couronne  S.  Edouard,  qu'on  mettoit  sur  la  teste  des  Roys  d'An- 
gleterre à  leur  sacre  on  couronnement,  estoitarchée  en  croix.  (Froissart.) 

(DD)  —  Jeunes  pucelles  très  richement  parées  en  chapelets  d'or. 

(EE)  1399.  Un  petit  chapeau  d'or,  où  a  vingt  six  œuvres,  en  façon  de  margue- 
rites, gam^  de  six  balais ,  sept  saphirs  et  treize  perles*  et  le  gaigna  le 
Roy  à  fortjouster  unes  joustes  faictes  à  S.  Paul  ran  90,  pesant  sept 
onces  y  quinze  esteriins.  (Inventairo  de  Charles  YL) 

(FF)  1407.  Entour  (le)  Chastellet  vendoit  on  sel,  fruit  el  herbes  et  aussi  y 
faisoit  on,  tout  l'an,  chappeaiu  de  diverses  fleurs  et  verdeurs.  (Guille- 
bert  de  Metz.  Voyage  à  Paris.) 

(66)  —  Loi^e  et  grant  chose  seroit  de  raconter  des  biens  que  on  y  véoit 
(  i  Paris  ),  mesmement  quant  si  pou  de  chose,  comme  est'3it  l'imposi^ 
cion  des  chappeaux  de  roses  et  du  cresson,  valoit  au  roy  dix  mil  frans 
Fan.  (Idem.) 

(HH)1410.  Un  chappeau  d'or  pour  servir  à  couronne,  de  huit  arrans  euvres.  — 
(D.  de  B.  no  6198.) 

(II)  1453.  Yiconte  de  Rouen,  baillez  et  délivrez  à  Guillaame  le  Gantier,  chap- 
pellier ,  la  somme  de  400  liv.  10  s.  t.  pour  le  nombre  et  quantité  de 
60  chappeaux  de  roses  vermeilles  et  les  trousseaux  à  moy  baill^  et 
livrez  durant  la  saison  des  Roys  —  le  xixi  juillet.  (Mandement  royal 
et  la  quittance.  D.  de  B.  tome  v.) 

(H)  1461.  Haa  !  Comte  de  Dampmartin  (disait  Charles  YII),  vous  perdez  en  moy 
la  plus  belle  rose  de  vostre  chappeau  ;  après  ma  mort  vous  aurés  biett 
affaire.  (Chronique  Martinienne.j 

(I&)  —  Le  Duc  de  Bourgongne  lui  assist  en  teste  son  bonnet  et  puis  print 
la  couronne  précieuse  et  riche  et  levant  en  hault  à  deux  mains  aflin 
ffue  tout  chascun  la  veist,  la  sonstint  nng  peu  louffuement  an  dessus 
ae  la  teste  du  rov,  et  puis  après  che  faict  luy  assit  bien  donlchement 
aa  chief,  criant  a  haulte  voix  :  Vive  le  Roy.  (G.  Chastellain.) 

(Il)  1514.  A  Loys  Deuzan  et  Pierre  Mangot,  orfèvres  du  Roy,  —  pour  faire  le 
travers  de  dessus  de  la  couronne  d'or  entiers,  en  façon  d'empire  et 

S  ami  de  fils  tors,  de  crestes  et  feux ,  que  pour  une  grant  fleur  de  lis 
onble  et  nng  fleuron.  (Comptes  des  obsèques  de  Louis  XII.) 

(XH)  1531. Une  tocque  de  velours  noir  sur  laquelle  estoit  le  chappeau  de  Conte 

$ii  estoit  faict  de  grosses  peries  onentalles.  (Obsèques  de  Louis  de 
rézé.) 

(NN)  1570.  Les  armoiries  du  Roy  —  dedans  ung  grand  chappeau  de  triumphe 
qui  sera  an  milieu  de  laditte  porte.  Lesquelles  armoyries  seront  de 
sculpture.  (Entrée  de  Charles  Ia.) 

(00)  1575.  Payé  à  Guillaume  Martinet,  jardinier,  pour  les  chappeanlx  de  roses 
et  fleurs  qu'il  a  convenu  avoyr  pour  les  processions  du  jour  et  octaves 
dn  sacrement,  taitt  pour  mectre  sur  le  Corpus  Domini  que  pour  les 
gens  d'église,  portant  ledit  C.  D.  (St.  Maclou,  Arch.  de  laSeme-Inf.) 

(n^  1603.  Deux  parementz  de  satin  blanc  à  mectre  devant  des  Nostres  Dames, 
ayant  de  petitz  chapeaux  d'espines,  au  poinct  de  soye  roage  et  yerd , 
brodez,  estimés  douze  livres.  (Invent,  de  la  Royne  Louise  donairière.) 

(QQ)  1606.  Chaperon.  C'étoit  Tatour  et  habillement  de  teste  dns  femmes  de 
France,  que  les  damoiselles  portent  de  velours,  à  queue  pendant,  touret 
levé  et  oreillettes  atonmées  de  dorures  autrement  appelle  coquille. 
(Dict.  de  Nicot.) 


SOS        N  GL0««A1RB 

CHAR  BRAMLANT.  Voiture  suspendue  sur  des  courroies  et  qtd 
dut  être  légère,  au  moins  en  comparaison  avec  les  chars,  char 
riots  et  charrettes,  d'un  usage  général  au  moyen  âge,  d'un  usage 
si  général  même,  que  les  lois  somptuaires  du  xni*  siècle  les  in- 
terairent  aui  classes  moyennes.  Cette  charrette  suspendue  (lOB 
miniatures  prouTont  que  ce  n'était  pas  autre  chose  ),  faisait  partie 
de  l'attirail  et  du  cortège  d'une  reine,  d'uoe  princesse,  et  de  toute 
femme  de  distinction ,  mais  néanmeins  la  haqueoâe  fut  jua^uei 
assez  avant  dans  le  xvi«  siècle  la  monture  à  la  mode,  la  manière 
de  voyager  de  celles  qui  préféraient  rélégan^e  à  leurs  «ises.  Le 
mauvais  état  des  routes  avait  rendu  le  perfed^oonement  des  •cfao»' 
riots  nécessaire,  mais  il  empêchait  d'en  sentir  tout  Tavastage.  On 
se  rend  naieux  compte  de  ces  usages  en  Orient  où  les  mêmes  causes 
les  ont  maintenus.  L'expression  de  char  branlant  s*est  conservée 
jusqu'au  milieu  du  xvii«  siècle. 

(A)  l398.iPonr  la  façon  iW  char  branlant  qui  doit  se  faire  pour  Hadame  la 
dnchesse  d'Orléans.  A  Girart  de  Beanmetea^i ,  peintre,  pour  pain4iei 
de  v«rt  clair  le  dit  char.  (D».ics  de  Bourgogne,  n<»  5690.) 

(B-)  t425.  Le  Tcndredy  après  midi  la  reyne  entra  à  Paris  à  grandes  pompes» 
tant  de  litières,  cbariots  branlans  couyerts  de  draps  d'or,  et  nacque- 
nées,  que  d'autres  divers  paremens.  (Jnyenal  des  iJrsins.) 

(G)  itt7.  Et  avoient  amené  un  chariot  branlant  moult  somptueux  et  moiilt 
riche.  (Monstrelet.) 

(D)  14&i.  Charles  YII  fut  porté  dans  un  char  de  cuir  bouilli  qui  étoit  un  cha- 
riot branlant.  (Math,  de  Goncy.) 

(E)4498.  Deux  conyertures,  pour  deuxchariotz  branslans,  qui  sont  de  veloax 
cramoisy.  (Invent,  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(F)  —  Une  couverture  à.  chariot  branlant ,  de  v«loux  cramoi»y,  semée ftt 

cordelières  et  de  lettres  de  E.  et  A  de  drap  d'or  raz  et  plat. 

(G)  1608.  Ung  aultre  grand  char  branslant  soiwnt.  (Salâre  «ontre  Don  Fèdre.) 

CHARIOT.  La  carrosserie  est  retranchée  de  ce  répertoire,  mMs 
il  n'est  pas  inutile  de  faire  remarquer  ici  que  les  chars  et  chariots, 
qui  n'étaient  que  des  charrettes,  rentraient  dans  les  attributions  du 
peintre  de  la  eour ,  chargée  de  les  peindre,  de  les  dorer  et  de  les  em- 
Dellir  de  devises,  de  cmffres  et  d'arabesques.  On  sait  comBoeot 
ce  luxe  s'est  continué,  jusqu'à  la  fin  du  ivra*  siècle,  sur  les  voitures 
et  sur  les  chaises  à  porteur.  Je  ne  ferai  qu'une  citation. 

(A)  1421.  A  Hue  de  Boulogne,  varlet  de  chambre  et  paintre  de  MDS.  (le  duc 
de  Bonittogue  )  la  somme  de  xxxi  livres  six  sols  trob  deniers  toniM» 
(nour  achat  de  coo^rs).  Lesquelles  «stoffes  ont  esté  mises  et  em- 
ploiées  à  paindre  un  charriot  pour  mesdamoiselles  Anne  «t  Agnès  de 
Bonrgoi^e,  seurs  4e  MS.,  les  ooffres  a^partcoiast  audit  chariot ,  m^ 
semble  les  colliers  et  selles  des  chevaux,  tout  paint  de  vert  de  maci- 
gnot  fait  à  huille  et  semé  par  dessus  de  lettros  de  fin  w  et  d'argent. 
(Ducs  de  Bourgogne,  619.) 

CHERWIÈKE  Charnière. 

(A)  1876.  Item  uns  tableaux  d'argent  doré,  fermans  i  chemièies,  où  il  y  a  plo- 
siears  relmnes,  aomé  de  menues  pierrerie  et  de  pelles.  (Invrait.  deJ* 
Saittt«  Ghapdle.) 

CD  ASSE  et  Casse.  De  Gapsa,  la  boite  dans  laquelle  on  renferme 
quelque  chose ^  et  plus  particulièrement  la  boite  qui  contiewt  «« 
reliques.  Les  corps  saints  étant  des  reliques,  le  cercueil  étant  une 
boite  omée,  on  pourrait  citer  nombre  de  textes  où  tous  ces  termes 
sont  confondus.  Les  citations  suivantes  suf&ront. 


ETBÉPERTOIRE.  209 

j(À]  1140.  Li  casse  où  li  saintuaire  ert,  rendi  si  grant  odor,  qoe  irfrtnhfch  à  tons 
que  Paradis  fut  ouvers.  (Le  Roman  de  Turpin  ) 

B)  1426.  A  maistre  Jacques  de  Hongrie,  scolastique  de  Tregiier,  pour  empkier 
à  parfaire  de  couvrir  d'argent  la  tombe  de  Monsieur  Saint  Yves -*• 
GCi  marcs  d'argent.  (Chambre  des  Comptes  de  Nantes.) 

(C)  1433.  Pour  l'ouvrage  et  faczon  d'une  chasse  et  fierté  d'argent,  verée  et  ou- 
vrée à  ymages  de  appoustres,  à  pinnacles  et  tabernacles  pour  mettre 
les  reliques  de  Monsieur  St  Malloo,  pesant  xli  marcs,  laquelle  chasse 
le  duc  (  de  Bretagne]  donna  à  l'église  cathédrale  de  St  Mallou,  et  fut 
conduite  —  par  l'Orfeuvre  Pierre  de  la  Haye.  (Idem.) 

(B)  1442.  A  Gillet  Barbe  pour  cccxvi  liv.  de  plom  à  faire  la  châsse  pour  le  corps 
de  MS.  le  duc  (ae  Bretagne.  )  (Idem). 

CHASSOCÈRE.  Fonet^  de  Chacea^  on  disait  aussi  Ghasseure. 
'(  Voyez  Fottet.  ) 

(A)  1374.  Icellui  petit  jacobin  férist  ledist  Regnault  d'une  chasseure ,  antre* 
ment  dit  fouet.  (Lettres  de  rémission.) 

CHASTONS  et  Gulets.  Chaton ,  en  grand  usage  dans  Torfévre- 
•rie  du  moyen  âçe,  pour  satisfaire  aux  changements  fréquents  que 
subissaient  les  pierreries,  passant ,  suivant  les  caprices,  de  la  cou- 
ronne aux  souliers,  de  ïa  ceinture  aux  vases  de  tables.  Il  y  avait 
ponr  monter  les  pierres  des  chastons  à  crampons.  (Voyez  Bastes,) 

[A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  253. 

(B)  1351.  Pour  L  que  rubis,  que  esmeraudes  petites,  bailliées  audit  Jehan  le 

BraUUer  pour  mettre  en  50  chastons  d'or;  lesquieli  chastons  furent 
baillés  audit  Nicholas  'Waquier  pour  mettre  en  sollers  de  broudeure 
qu'il  flst  pour  le  Roy  à  la  feste  de  l'Estoile.  (Comptes  royaux.) 

(G)  1417.  Balais  yssus  de  douze  chastons  on  culez  d'or.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

(B)  1536.  Trois  petits  chattons  d'or  à  queue ,  où  sont  deux  tables  de  dy  amant 

triangles  et  au  troisième  est  une  rosette  de  dyamant.  (Inventaire  de 

Charles  Quint.) 

(E)  1599.  Trois  diamants  en  table  qui  sont  en  trois  chattons  de  plomb,  prisés 

la  pièce  quarante  escuz.  (Invent,  de  Gabriel  d'Estrées.) 

CH4UDERON  et  aussi  Chaudière,  en  diminutif  Cauderette^  ïï 
y  en  avait  en  argent  pour  la  bouche  du  Roi ,  et  pour  mettre  le 
potage,  c'est  dans  ce  cas  Téquivalent  de  la  soupière. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  753  à  763. 

(B)  1372.  ij  chauderons  d'argent  blanc,  à  mettre  potaige,  d'une  sorte,  pesant 

xix  marcs, T  onces  et  demyes,  prisé  cviij  francs.  (Compte  du  testament 
de  la  Royne.) 

(C)  1397.  Pour  avoir  fait  faire  et  forgier  deux  haulx  chauderons  d'argent 

blanc ,  à  couvercle ,  pour  servir  à  faire  le  potaige  pour  la  bouche  du 
Roy  NS.  pesant  ensemble  Ijmar,  le  d'argent  blanc.  (Gompt.  royaux^) 

(B)  1401.  Julien  le  Tellier,  varlet  de  chaudière,  de  nostre  frère  le  duc  d'Or- 
léans. (Lettres  de  rémission.) 

(£)  140&.  Aucun  dndit  mestier  (de  chauderonnerie)  ne  face  cauderons,  cauder 
rettes  ou  pos  d'arain  de  vielle  estoffe  sans  reffondre.  (Stat.  Ordonn. 

des  Rois.) 

(F)  1420.  Ung  grant  chauderon  d'arain,  appelle  Belle  bouche,  tenant  environ 

six  seaux.  (Ducs  de  Bourgogne,  6280.) 

(6)  1586.  Un  petit  chaulderon  d'argent,  à  troys  pieds,  pour  se  pousses.  (Inventé 
de  Marie  Stuart.) 

CHAUFFETTE  et  Ghaufouère,  Chaufferette.  Vases  de  métal  fer- 
més, à  biherons  et  à  anses ,  dans  lesquels  on  mettait  de  Teau 
'diaode  soit  pour  tenir  les  pieds  chauds,  soit  pour  faire  l'office  de 


240  GLOSSAIRE 

1106 boules  àchanffer  les  plats  surtable.  (Voy.  EscaufaiU  eiBacinnJ) 

(A)  1360.  layentaire  du  duc  d'Anjou,  99, 100, 457, 477,  478, 594,  ^,  681. . 

(B}  1363.  Un  bacin  d'argent  blanc,  i  la  dianiTette  de  m^kmai  «tfoue  le  bacin 
xiij  mars,  ij  coices  et  la  chauffette  ▼  marcs,  t  onces.  (Inv^ûtaire  du  duc 
de  Normandie.) 

(C)  1390. 


AoY 

{>ar  le  fons  et  par  les  bors  tout  autour  et  de  la  dicte  chaufferette  l^ance, 
e  clichet  et  le  couTescle ,  yceulx  bumis  et  redréciez  -p  Uxj  s.  pu 
(Comptes  royaux.) 

(D)  1391.  A  Guillaume  Tireverge  ,  bouteillier .  pour  un  estuy  pour  mettre  et 
porter  le  bacin  &  larer  ^es  mams  dnait  Seigneur,  pour  ce,  nJiq  s.  p. 


(E)  —  A  lui  pour  un  autre  estuy  —  pour  mettre  et  porter  la  ohauffarte  dv 

dit  bacm,  pour  oe  -^  lij  s.  p. 

(F)  1399.  Un  bassin  d'argent  à&té  ,  à  laver,  nrmoyé  des  armes  Ae  la  royne  de 

Bourbon  pesant  quatre  marcs  six  onces.  (Jjivent.  de  Ghailes  TI«} 

—    Use  chauffeta  de  mesme,  à  trois  flewos  de  lys  bacbées  bv  le  «ovraso^» 
pesant  trois  marcs  cinq  onces. 

(G)  1455.  Pour  avoir  resonldé  les  deux  chanfiéretee  de  Monseigneur  et  de  Mâf 

dame  (le  duc  et  la  ducbesse  d'Orléans),  {fiucs  de  Bo«rg,j  aPêli&f) 
{H)  1520.  Ung  eschaiiffoir  d'argent  à  «ane.  ^veat.  de  Mai^pieK*  d'Antriche») 
-^    U^g  reschaoffoir  à  feu. 

CHAlTSSfiPIED^  traîneau  et  trayneL  Une  camp  on  xm  morceau 
de  peau  destinés  à  faire  entier  le  pied  daiïs  une  d^ussore. 

(A)  IMO.  Ghanncepe ,  or  seboynge  home,  paccopoUcx*  (Prompt,  parnilt) 

(B)  1430*.  Pareopolisx,  traymel  pour  ayder  à  chawa^«oulfi«.  (Gloss.  Ut.  f^^p^ 

apo|l  Bu  Gange.) 

(G)  1484.  De  ma  lan^e  sera  fait  un  traineau^ 

Qiù  pour xhansser  ses  pantonfies  «eMu 

(Testament  de  la  muUe  Bacbeau.  H.  i^Uode.) 

4fi)  1&88* .  Je  voy  ois  ^  avec  une  certaine  pean,  foire  entrer  jnitement  U  fjik^vsr 
snre  jusques  au  lien  où  elle  deTOit  aller.  (L1$le  des  Sferma{Airo<fites.) 

€RAUSSES  ABMSLÉEfiL  Je  siûi  obligé  d'iBlvûdBiffe  dans  m 
répertoire  un  terme  qui  est  pris  dans  la  catégorie  des  mètom^iiila. 
joais  les  «ouliers  et  les  jarretières  brodées^  am  entrent  nator^BlO' 
ment  dans  le  oadre  de  mon  travail^  ne  d'ei^Aquent  bi€Ba  que  par 
Tusage  des  chausses,  et  cet  usage  est  généralement  jaaal  coaipTis.  Les 
dMwases  étaient  un  caleçon;  on  les  appelait  haat  de  «buAStes  imafl 
aies  n'atteignaient  que  le  genou,  la  partie  qui  «ontkiuait  s'appelait 
bas  de  «hausses ,  le  pied  se  nommait  chaucon.  Ce  ipètement  était 
^eomninm  anx  hommes  et  anx  femmes.  A^êe  le  «esops  le  haut  4e 
chausse  fut  séparé  et  toujours  d'une  étoffe  aussi  bien  que  d'nne 
ooul^xr  diterente  du  bas  de  chausses.  Quant  à  ce  'bas,  M  étaét  dV 
bord  sans  pied,  et  rentrait  dans  un  chancon,  pvds  il  «otim  pied 
et  fut  souvent  semelé,  de  manière  à  servir*  dans  les  appartements  » 
et  à  entrer  èans  de  fortes  bottes  pour  wilit, 

(A)  li0O.  Tit.  LY.  Des  chanciers  de  Paris  :  Qnicon^es  est  chauciers  A,  V»*JB, 
H  puet  ffere  diances  de  soie  et  de  ^trnHe  sa^  dmxa  et  ffa^n^oM.  (U& 
des  Métiers  recueillis  par  le  prévost.) 

m  iU9.  A  JshâB  de  Saùwiir,  covdonaBniar,  ^  pour  a^:ili  MMié  ÎÊtJÊÊm  et 
iij  puitm  de  càansses,  au  pris  de  yi  a.  k  pake,  i(Cii(wi!ll>W  <P}!i^ 

iO)  l3iD.B>« v;qauli  d'taeiurlit»  tov^Ub  de  Bnueiles  fPfsit,  p0W  Ilir 


ET    BÉPERTOIRB.  Mi 

h  pakes d« eliaiisses unspottlame,  i  chausser  souia  souliers  de  l^ro» 
derie  d'or  pour  le  Roy  NS.  —  vij  l.  p.  (Idem.) 

^  i450*«  Ghanlses  noir  de  soy  ove  semeles  de  cuyr.  (Ordre  d'àd mission  à$& 
Xiluvaliecs  du  Bain;  dao£  les  traductions  anglaises  on  Ut  :  Sollers  of 
black  lether  called  cbassembles.) 

(E)  lA5d.  Bonnets  courts,  chausses  semellées 

Taillées  chés  mon  cordouennier 

Pour  porter  durant  ces  gellées.        (Fr.  TiUon,  Test.) 

(F)  1490.  Vn  qnattSer  et  demr  escarlate  de  Paris ,  couleur  de  Fleurance,  et 

qnavtoir  et  demy  de  un  drap  tanné  —  pour  faire  deux  haulx  de  chaus- 
ses, my  partiz  ctesdites  couleurs,  dont  l'un  servira  au  bas  de  chausses 
ddessns  nommé  —  «t  Fanlre  à  chausser  «Tee  brodequins.  (  Compte 
cité  par  M.  Bouet  d'Arcq.) 

cliâlJVES-4SOVEl8.  Ce  fut  une  mode  d'orfèvrerie  de  déeorer  les 
"plus  belles  pièces  avec  la  silhouette  de  ces  vilains  oiseaux. 

(A)  i960.  iBTeBUire  du  duc  d'Anjon,  140,  369. 

^  136S.  Deux  pots  dorez  et  esmaillez  aux  ishauvcs  soriz,  pèsent  xxi  maics. 
(InTtnUire  du  duc  de  Nomandie.) 

CHBMllf  ÉES.  Elles  étalent  garnies  de  grands  chenets^  de  pelles 
•et  de  pincettes;  en  hiver^  on  y  élevait  des  monceaux  de  bûclies,  en 
lélé  ofi  les  remiûissait  de  feuillages. 

^  1372.  La  cheminée  estoit  houssée  coBune  en  esté  de  fraillons  ou  de  aucune 
lâiose  vert.  (!Le  Gher.  de  la  Tdor.  Baseig.  des  femmes.) 

il^  fôSO.  Far  cas  c'estoit  -en  été,  oà  l'on  avoit  mis  des  branches  et  feuilles 
dans  la  cheminée,  ainsi  ^'eat  la  coiuttiuBe  de  France.  (Brantôme.) 

CHEMISES  A  LIVRES.  Enreloppes  et  sacs  dans  lesquels  on 
entenait  les  livres  pour  préserver  leurs  riches  reliures.  On  disait 
aussi  coT^verture  et  tmeniisette.  Le Inxe  aidant,  ces  chemises  devin- 
TCot  elles-mêmes  très-riches  (Voyez  Couverture  de  livre  à  queue,) 

\fi)  1360.  Pour  cendal  à  donhler  la  couverture  du  Kessel  du  Roy. 

—  Tour  la  fa^n  de  deux  envelopes  pour  le  !Ro;.  (Comptes  royaux.) 

(P)  i469*  Pour  iaiie  une  chemisectes  aux  petites  heures  du  Roy.  (Comptes  roy.) 

tQ  H9%>  Ung  petit  messel,  couTert  de  cuir  rouge,  garni  d'une  chemisette  de 
^he^fotin  rouge.  (Inventaire  de  NostreDame.) 

.  caKS^B  A  MEWREB*  J£  laisse  Viextrait  suivant  s'expUcfu^r 
de  Im-mme. 

yi)Utft..Ppur  avoir  mffait  vm  fi)ii9sne  d'<a)ïKnnt  .à  senàr  à  mesurar  le  poisse». 
((Coi^ptas  de  la  Royne.) 

CWHWE  «Pfi  BUMAHS.  Qd  m»  OOU0  appelons  une  rivière  de 

U)i9t0.Une  chesm  de  diamans,  oentenaul  ii9Kte  deux  pièces,  scavoir  hmct 
iftiStes  dn  Jloy  et  de  iwdame  la  Duebesae,  bmet  grandes  pierres  faites 
en^naeigne^  au  miU^i  de  chacune  y  a.  un  diamant  à  seixe  noeuds  aawy 
garnis  de  diamans  et  au  mlUeu  de  chacun  y  a  un  diamant  plus  grand 
q«e  les  autres,  —  prisé  don»  mille  escus.  (Inv.  de  Gab.  d*£strées.^ 

cmaumvn,  et  aussi  CheBunés  et  Qt^enônel.  Chenets,  pres<pie 
toqi9iur84in  fer^  de  ^andes  dimeseionj»  et  ornés  de  figures  souvent 
d'une  très-belle  ordonnance.  Il  s  en  est  icoaservé  bon  nombre.  Je 
kfi  QitQiNiâ  dwixi  anitre  travail^  «ateuxoproduis-ant  quelques-uns. 

(A)  1865.Ponr  quatre  paires  de  chroeli  Ae'far  po«r  les  ehambres  de  la  Royne, 

«ne  Bianw  pensant  iv,  xx,  xviij  Uvies,  -«  fui  font  quatre  œnt  dstgnante 
einq  livres  de  fer  à  mj  den.  pwc-*^  ^n  ^*  ^"9  >•  uij  ^*  P*  (Comptes 
4^>àtUo^nl8  JToy  wx.) 

(B)  1384.  Un  landier  ou  chienet  et  un  greil  de  fer.  (Lettns  de  sémîMlon.) 


212  GL088AIRB 

-(G)  1418.  Pierre  Labbé  print  en  la  cheminée  illec  nn  cbiennet  on  cheminel  Umt 
ardant.  (Lettres  de  rémission.) 

(D)  1420.  Une  paire  de  chiennetz  de  fer,  ani  estoient  i  Jai^nean,  pesant  cha- 
cnn  L  livres  de  fer,— prisiez  par  Permite  canonnier  à  Ix  francs  les  denx. 
(Dncs  de  Bourgogne,  no  6281.) 

CHIFFRE.  Je  laisse  de  côté  le  monogramme  du  Christ;  sur  le- 
quel on  a  assez  écrit,  et  les  monogrammes  apposés  au  bas  de  nos 
actes  royaux;  je  veux  parler  uniouement  des  lettres  enlacées,  sym» 
bole  d'un  attacnement  mutuel.  L'idée  d'exprimer  ainsi  le  sentiment 
de  deux  amants  parait  si  naturelle ,  qu'elle  semble  vieille  comme 
î  le  monde,  et  per-sonne  n'aurait  lu  avec  surprise  que  le  démon  vint 
tenter  nos  premiers  pères  pendant  qu'ils  gravaient  leurs  chiffires 
•  dans  récorce  de  l'arbre  de  la  science.  Il  n'en  est  rien  pourtant,  le 
chiffre  amoureux  date  tout  au  plus  du  xiv«  siècle.  Ni  l'antiquité,  ni 
le  moyen  âge  n'ont  eu  l'usage  de  ces  lettres  enlacées  formant  un 
.chiffre,  qui  nous  servent  à  fixer  l'âge  et  la  provenance  de  bon  nom- 
bre des  élégants  objets  d'art  de  la  fin  du  moyen  âge  et  de  la  re- 
,  naissance.  Il  y  avait  bien  antérieurement  des  lettres  isolées,  asso- 
ciées, soit  aux  armoiries,  soit  aux  devises,  comme  l'M  des  disson, 
qu'Olivier  de  ce  nom  apposa  avec  son  signet  sur  un  acte  daté  du 
.21  juillet  1370,  mais  ces  lettres,  confidents  trop  discrets  de  voeux 
dévots  ou  galants,  ne  sont  pas  des  chiffres.  Quant  à  des  doubles  let- 
tres, comme  les  mystérieuses  SS  du  collier  de  livrée  du  duc  de  Laiir 
castre ,  adoptées  par  Henry  IV  d'Angleterre  dès  son  accession  an 
trône,  ce  n'est  pas  non  plus  le  clûffre  accouplé  tel  que  nous  l'enten- 
dons. Le  chiffre  de  Henri  II  et  de  Diane  oe  Poitiers,  si  connu  des 
amateurs,  dut  la  facilité  avec  laquelle  il  se  produisit  partout  :  !•  à 
une  passion  dominante;  2»  à  la  facilité  des  mœurs  du  temps^et 
30  plus  que  tout,  à  un  équivoque.  En  effet,  quand  on  étudie  ce  cbiîBrt;, 
on  voit  qu'il  répond  tout  aussi  bien  à  im  H  et  un  double  G,  qu'à  nn 
H  et  un  double  D.  Au  château  d'Anct,  au  Louvre  et  partout  où  la 
maltresse  du  roi  pouvait  contrôler  la  forme  de  ces  chiffres,  ils  réjwnr 
dent  à  la  dernière  de  ces  interçrétations,  mais  au  loin,  en  çrovmce, 
à  Dijon,  par  exemple,  où  l'on  répand  le  chiffre  royal  dans  les  orne- 
ments d'une  nouvelle  galerie,  on  semble  n'être  plus  au  fait  de  ce 
qui  se  passe  à  la  cour,  et  on  allonge  si  bien  les  extrémités  des  C, 
qu'il  ne  peut  plus  y  avoir  d'autre  interprétation  de  ce  chil&e  que 
les  noms  de  Henri  et  de  Catherine.  Avec  les  précédents,  que  Henri  TV 
trouvait  établis,  avec  le  sans-gêne  de  ses  façons  et  la  violence 
de  sa  passion^  toute  retenue  fut  mise  de  côté ,  on  répéta  plus  de 
deux  cents  fois  sur  les  façades  des  nouvelles  galeries  du  Louvre  le 
chiffre  qu'il  composa  des  initiales  de  son  nom  et  de  celui  de  sa  maî- 
tresse. Il  le  fit  nroder  sur  ses  robes,  sur  son  argenterie,  sur  ses 


(A)  1328.  Un  fermail  en  gnise  dMne  M  on  il  a  nn  mby  parmi  et  antre  menue 

perrerie,  prisié  xxx  liv. 
—    Un  fermaillet  en  guise  dHm  Y  et  ▼  a  nn  saint  Johan,  prisié  ri^  liv> 
(Inrentaire  de  la  Hoyne  Clémence.) 

(B)  1360.  Inventaire  du  Dnc  d'Anton.  Une  L  et  nn  P  enlaeies  Tan  dedens  Tan- 

tre,  no  267.  L  et  M  esmailliées  l^me  dedens  Tantre,  n»  7S8. 
(G)  1378.  Monile  anri,  cum  S  llter&  sculpta  et  amdiU  in  eodem.  (Testam  ent  d* 
'     John  de  Foxle.) 


ktrépbutùire.  2U 

(i)it3IO.I7iie  ceintoM  (Tor,  en  lamielle  a  iiijxx  vj  cIotix  de  deux  façons ,  c'est 
assavoir  :  en  rnn,  Ji  ane  L  et  un  J  et  un  lys  «n  jnilien.  (Iav«iitaire  die 
Charles  Y.) 

(E)1305.nngl)on  messel  à  Tusaiçe  de  Vam,  —  couvert  d'une  chemise  de  drap 
de  Jdanias  blanc  semé  a»  marguerites  F  et  SC  (Inventaire  du  duc  d^ 
Bourgogne.  Arch.  de  Dijon.) 

(F)i467.DeiuCX:  dV  lassez  ensemble ,  gamys  de  troze  tables  de  dyamant, 
deux  escussons  et  d'un  rubis.  (Ducs  dfe  Bourgogne,  2976.) 

fO)  HBS.'Pourune  sainetnre  semée  de  lettres  de  MM  esmaillée  de  rouge  et  blanc. 
(Comptes  rayanx.) 

(H)i596.Une  eluippe  de  cueur  de  dr2q[>  d'or,  fleuré  de  veloux  blanc»,  les  borts 
brodée  d'aneèies,  prophètes,  fusils,  toisoos d*or  et  deux CGlaehiez «t 
»oas  eoftaiBroe,  doublée  de  satin  bleu.  (Inventaire  de  Chartes«Qnmt.|y 


chamarées  de  mesme  ladite  roLbe.  Lesdites  manches  doublées  de  satin 
incamadin ,  et  brodées  en  broderie  d'argent ,  où  s(mt  les  chiffres  du 
Roy  et  de  la  dicte  défunte  dame ,  prisée  sept  cens  escus.  (  On  trouve 
ensuite  le  manteau  dont  les  manches  sont  à  la  bolloniioise,«tun  autre 
manteau  i  manches  en  pointe  à  la  piedmonloise.)  (Invent  de  ûabnielle 
d^KstrécB.) 

[i)  -^  Une  cfaesne  de  perlée  enfilées  dans  de  Tor,  a^teedM  chiffres  du  Roy» 
esmaillée  de  gris,  prisée  cinq  cens  escns. 

(K)  —  Une  bouette  de  peinture ,  esmailliée  de  gris,  sur  laquelle  y  a  des  dia- 
mans  où  est  le  chiffre  du  Rov  et  àcostéd'iceluy  guatre  S  (barrées)  et  aux 
quatre  petites  triangles  de  aiamans,  prisée  ciiij»  escus. 

CHOPiNi;.  Il  entrait  deux  pintes  dans  la  quarte  et  deux  cbo- 
piaes  dans  la  pinte,  voilà  pour  la  oontenance;  quant  à  la  forme, 
le  dessin  pK)iiLrrait  seiol  en  donner  une  idée,  et  cette  ressource  me 
Vanqueici. 

(A)  i35d.  Une  c(hopine  toute  esmailliée  dedans'et  dehors  et  y  faut  un  biberoa» 
pesant  iij  marcs,  v  onces.  (Inventaire  de  rargenterie  du  Roy.) 

.S)  1380,  Une  grand  chopine  d'argent  dorée  et  est  le  biberon  d^une  teste  qui 
baille  et  Tautre  d'une  femme  et  est  le  fmitelet  d'une  seraine  pesant 
îy  marcs ,  j  once',  viij  esterlins.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

,  CHRTSOLITE  ORIENTALE.  Gymophane.  Pierre  fine  d'un 
jaune  verdàtre,  plus  dure  que  les  quartz,  affectant  la  forme 
auQ  prisme  droit  à  quatre  faces. 

(à)  i372.  Grissolite  est  une  pierre  de  Ethiopie  qui  reluist  comme  or  et  estin- 
ceUe  comme  feu  et  a  la  couleur  de  la  naer  qui  décline  à  verdure.  (Le 
propriétaire  des  choses.) 

^)  1600.  La^rysoUte  a  un  verd  qui  la  fait  riche,  autrefois  c^estoit  la  plus 

5 risée  des  pierreries.  Quelques  unes  tirent  au  béril  verd  doré.  (Et. 
ioet.  Merveilles  de  la  Nature.) 

.  CHRTSOLITE  €0]li!lllT!VE.  Chaux  pbosphatée.  Pierre  d'un 
jaune  yerdâtre ,  moins  dure  que  le  cnstal  de  roche ,  cristalli- 
ssut  en  piistne  allongé;  terminé  par  nne  pyramide  à  six  faces. 

CHRTSOPRASE,  Quartz  agathe  prase.  Pierre  fine,  d'un  vert 
ponune,  moins  dure  que  le  cristal  de  roche,  mais  assez  dure 
pour  rayer  le  rcrre.  Elles  sortent,  en  de  grandes  dimensions,  des 
montagnes  de  Kosemiitz  en  Silésie. 

U^  1372.  Griaopace  est  une  pierre  d'Àntioehe.  — •  Il  est  une  aultre  espèce  de 
crisopa^oe  en  Tnde  gui  est  venle  comme  ung  poroet  et  par  nayt  goutte 
âoréea«spanduez.  (Le  propdétaice  des  choses.) 


su  OLOSSAIAB 

CHTBOILLE,  Ciboire.  Emoloyé  aussi  pour  désigner  le  flacon 
au  chresme,  voyez  ce  mot  et  rartiele  Ci6o»r«. 

(A)  1280.  Ly  donne  cil  communion 

Et  pniz  ly  donne  la  sainte  oille 

QaMlec  teaoit  en  sa  chyboille.  (Hist.  des  trois  Maries) 

(B)  1467.  Une  cybole  de  cristal,  gamye  d*or,  et  à  Tentonr  de  cinq  balûs,  cinq 
<  saphyrs  et  xxv  perles,  pesant  TÎj  m.,  ij  o.  (Ducs  de  Bonrg. ,  v9  2060.) 

CIBOIRE.  Ciborium.  Le  vase  dans   lequel  on  conserva  les 


même  de  la  colombe  qui  semblait  planer  au-dessous  de  la  crosse 
qui  la  retenait,  les  ciboires  allèrent  ensuite  reposer  sur  une  table, 
près  de  Tautel,  et,  pour  les  mieux  préserver,  dans  une  nicbe.  De 
là,  avec  le  développement  du  luxe,  ces  meubles  qui,  sous  le  nom 
d*umhraculum,ô'armarium.  detabernaculum,  devinrent  si  immen- 
ses, si  riches  par  le  fait  de  l'architecte,  du  sculpteur,  du  semuier 
et  du  menuisier.  Inutile  de  citer  ces  monuments,  il  y  en  avait  psup- 
tout  aux  xiv«  et  xv«  siècles,  et  on  en  voit  encore  en  pierre,  en  bois, 
en  cuivre,  en  fer,  dans  plusieurs  églises.  Quand  rautel  eut  pris 
toute  son  importance,  le  tabernacle  quitta  le  côté  gauche  du  chœur, 
et  se  dressa  au  milieu  même  de  Tautel.  Chercher  des  dates  prê- 
trises pour  ces  déplacements  ou  ces  transformations  serait  facile, 
s'il  s'agissait  seulement  d'une  église,  d'une  ville,  voire  même  d'une 
province,  mais  une  règle  générale  serait  impossible  à  fixer,  deux 
contrées,  souvent  voisines,  différant,  sous  ce  rapport,  de  prés  d'un 
siècle.  Quant  aux  ciboires  eux-mêmes,  c'est-a-dire  aux  caliceiR 
épatés  qu'on  enfermait  dans  ces  tabernacles,  il  s'en  est  conservé  de 
très-anciens  dans  plusieurs  trésors  d'églises,  un  des  plus  curieux 
fist  décrit  dans  la  première  partie  de  cette  notice  vfi  31.  Les  colom- 
bes, dont  le  plus  grand  nombre ,  parmi  celles  qui  nous  sont  par- 
venues, est  en  cuivre  émaillé ,  se  réfugièrent  dans  les  tabernacles, 
ou  bien,  conmie  étant  hors  d'usage,  dans  les  trésors  des  sacristies. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou.  8,  16,  24,  37,  62,  270,  272. 

(B)  1363.  Une  counpe  d*argent  dorée  à  porter  le  corps  nostre  Seigneur.  (InvcDh 

taire  delà  Sainte  Chapelle.) 

(C)  1461.  A  Jehan  Lefèvre  et  Colin  Touroul,  orfèvres,  demonrans  à  Ronen, 

Donr  le  nouvel  vaissel  à  povter  Dieu  —  uilij  liv.  (S.  Vincent  de    . 
Rouen.  Archives  de  la  Seine-Inf.)  * 

(D)  1467.  Ung  çrand  cyboire  d'argent  doré,  sans  pié,  pour  mettre  deui  corpus 
;  Domini,  garni  de  pierres  autour  et  au  dessus  nng  petit  crucifix.  (Invent 

du  duc  de  Bourgogne,  2041.) 

(E)  1546.  Deux  cyboires  :  ung  de  cristal  gamy  d^argent  doré,  de  jperles,  et 

roses  de  vermeilles  et  l'antre  de  fonte  bien  doré.  (Invent,  des  Céles- 
tins  dllsclymont.) 

CIMARRE.  J'ignore  quelle  était  la  forme  de  ce  vase,  sortede 
pot  faisant  partie  de  la  vaisselle  des  villes,  et  qui  servait  lorsqu'on 
faisait  des  présents  de  vin. 

(A)  1420.  Ij  grans  cimarres,  à  ances  d'argent  dorées,  goderonnées,  pesantes' 

semble  xliiij  m.  (Ducs  de  Bourgogne,  4195.) 

(B)  1511.  A  lui,  la  somme  de  sept  solz  quatre  deniers  tournois,  pour  vin  de 

présent  baillé  de  par  ladicte  villi»,  en  potz  et  cymarres  dHcelle,  àTam- 
bassade  de  l'empereur,  lorsqu'elle  passa  par  ces  le  dicte  ville,  au  temos 
de  ce  présent  compte.  (Comptes  de  la  YiUe  de  Dijon  cité  par  Monteii.) 


ET    ftéPBRTOinE.  t4S 

(C)t5li.  Pooriiii  de  présent ,  baillié  de  ptar  la  ville,  en  Ttots  et  cymarres  â*yi. 
celle,  aux  joueurs  de  ceste  dicte  ville,  lesqueuix  dernièrement  jouèrent 
certains  miracles  de  Nostre  Dame.  (Idem.)  ) 

CIKK 

laient  en 
Tart  avait 

statues  en  cire  qui  recevaient,  dans  lenr  fraichêur,  tout  le  velouté 
des  conienrs  naturelles.  Au  moyen  âge^  la  direction  des  idées 
leprit  le  même  cours,  et  les  ex-voto,  amsi  que  les  effigies  du 
mort,  donnèrent  un  aument  continu  à  ces  trompe-l'œil  si  goûtés. 
Cet  art  fut  cultivé  avec  éclat,  en  Italie  surtout,  àrépoque  de  la  r^ 
naissance,  et  je  citerai,  en  décrivant  les  monuments,  les  noms  ù.ei 
peintres  et  sculpteurs  fameux  qui  s'y  sont  appliqués. 

(A)  1260  Li  regratier  de'pain  pueen  vendre  toutes  autres  manières  de  denrées, 

fors  poisson  de  eane  douce  et.  cire  ouvrée.  (Statuts  des  Mestiers.) 

(B)  1455.  Et  de  ce,  mon  Dien,  je  t'en  appelle  à  tesmoing  et  aossi  la  benoisté 

mère,  à  laquelle  je  le  voue  de  cire,  armé  de  son  harnois,  de  son  des- 
trier et  hoiusé  de  ses  armes,  tout  pesant  trois  mille  livres.  (Ant.  de 
la  Salle.) 

(C)  1458.  A  Jehan  de  Yarsalgnes,  varlet  de  pied  du  duc  (  de  Bretagne^  pour 

Eorter,  à  l'ahbaie  de  Bosquien,  une  jambe  de  cire  pour  le  duc.  (Gham« 
re  des  comptes  de  Nantes.) 

(D)  1446.  Pour  payer  un  vœu  de  cire,  pesant  45  livres,  de  la  représentation  de 

Madame  Anne  de  France,  sa  fille,  qu*il  (le  Roy)  a  fait  offrir  en  juin 
devant  limage  ND.  de  Gléry.  —  11  liv.  15  s.  (Comptes  royaux.) 
(S)  1467.  A  Guillaume  Quétier,  marchand  cirier  à  Tours,  23  livres,  17  s.  5  de- 
niers, pour  80  livres  de  cire,  ouvrée  en  ven ,  pour  offrir  en  mars,  au 
nom  de  Madame  TAmiralle,  pour  sa  santé,  devant  l'image  Nostre 
Dame  du  Ghastel  de  Loches,  à  5  s.  la  livre,  en  (B«ivre.  (Idem.) 

(F)  1510.  Maistre  Anthoine  de  Just,  ymagier,  a  confessé  avoir  eu  et  receu  — 

la  somme  de  xlii  liv.  t.  —  pour  avoir  par  Iny  fait  une  hische  de  ciré 
^e  ledit  Seigneur  a  ordonnée  estre  assise  et  mise  au  bout  de  la  gadl&* 
ne  du  grand  jardin  du  chasteau  de  Bloys  et  icelle  estoffee  et  peinte 
de  couleurs  nécessaires.  (Renaiss.  des  arts  à  la  Cour  de  France,  tome  II.) 

(G)  1564.  Robert  Gaguin  récite  en  la  vie  de  Louis  le  Hutin  —  (  comment  la 

femme  d^Engnerrant  de  Marigny  ne  pouvant  le  délivrer  de  prison, 
s*entendit  avec  deux  sorciers  pour  faire  mourir  Charles  de  Valois). 
Pour  à  qnoy  parvenir  ils  felrent  une  effisie  et  image  de  cire  par  art 
magique,  représantant  le  roy  Charles,  laquelle  estoit  faicte ,  ayant 
ffestes  d^un  ro^  malade,  de  sorte  que,  si  ceste  entreprise  n^enst  esté 
aeaoouverte ,  ilz  avoyent  délibéré  de  le  faire  mourir  phthysiqne  et 
d*iine  mort  lente;  car  comme  ladicte  effile  eust  esté  petit  à  peti^ 
consumée,  estant  approchée  du  feu,  aussi  la  vie  du  Roy  (  comme  ilz 
pensoyent)  fust  temunée  et  défaillie.  De  nostre  temps  Ton  a  pareille-^ 
ment  attenté  contre  la  majesté  du  Roy  François  premier  de  ce  nom, 
par  une  eiBgie  faicte  à  sa  semblance  et  qni  le  représentoit.  (Jean  da 
MaiconviUe.)  > 

CISEAUX  et  aussi  Gizailles.  Les  inventaires  de  nos  rois  en  énu» 
mèrent  quelques-uns  en  or^  mais  en  très-petit  nombre.  Il  est  prof 
babk  que  les  ouvriers  en  avaient  de  tout  aussi  simples  que  ceux 
dont  on  use  aujourd'hui.  (Voyez  Forces.) 

(A)  132S.  i^  paeres  de  ciseaux  —  x  s.  p.  (Invent,  de  la  royne  démence.)       ^ 

(B)  1352.  Ganfridns  Boutin  pannicisor  de  cisellis  suis,  quibus  pannes  cindebat. 

(Lettres  de  rémission.)  ) 

(C)  1380.  Uns  ciseaux  d^or  iiesans  une  once  ,  ix  esterlins.  (  Inventaite  de 

ÇiharlesY.) 


%h%  Qi»068AIIIB 

(P)  13Ml1Iim  petit»  cUailles^âV,  toultev^iiùn^,  p8Miiii,it»ttla  «mltt 

ime  once  d'ov.  (Invent,  de  Gkarle^vl.) 
Œ)   —  Beux  cizailles  d'aiganc ,  doséesv  à»  la  fbi^  dd  Qevnmat^  dont  les 

boats  des  manches  sont  de  deux  GC  et  endroit  le  olfia  d^une  Mw^qne. 

fjP\  lS99.ireux  estuia  dV,  à  mettra  dceaux,  garnisr  Tùn  t^nt  de  diamans  »i 
Tatitre  de  rubis  et  diamans ,  prisées  tioiâ  cens  escus.  OfnTenial^  de 
Gabrielle  d*Bstrées.) 

GLBF  d'un  robinet 
|A)  «MO.  Glef  du  biberon d'impettÉB^e.  (No4l9.IaMait.  dit  AicdPAfjw^ 

GliERYOlSE,  Clair-voyes. 
UL)  i5iO«  Une  couppe  plate,  d'argent  doré,  à  tout  son  couwscle^  âonile  pf^est 
faict  à  clervoises  et  lectres,  pesant  vim,  ijo»  ijjgr.  Çlnvent.  dacaidinal 
d'Amboise,  Georges  I.)' 

CtICHE.  daie,  peut-être  une  altération  d'éclisse. 

^)  laao.  Faniar  de  eUsbar  nP  2tt6  ^  en  façoiL  de;  «lafBt.  (JswMtiir»  Ai:  4» 
d*Ajijoa.) 

CXIt^VETTE.  Lie  CHqaetum  ,  dîquet  ou  cHnqtuet  >  était  une 
cloche  et,  dans  les  couvents,  la  cloche  du  matin;  c'était. aussi u» 
instrument  fort  simple  formé  de  deux  bâtons  réunis  à  une  extré- 
mité par  une  charnière,  et  avec  lequel  les  iate»,  en.  lépieiBC,  étaient 
•oblii^s  d'aiuu>neer  leur  redoutable  voisina^. 

(A)  1145.  Lois  s?atonn.  comme  mesiel 

beat  œnuMDohat  à  cMietor.    (fiMDaad'Btu&.LeMfiiaei| 
•ffl)  K99»  WtàMffft  m&f  tel  qne  font  kdres  en  Br0tiign&av«c  leanr  eliqaettes. 
çFantagTMl.  Rabelais.) 

CXOCHETTES.  II  y  avait  de  véritables  clochettes,,  (pii  étoie^ 
de  sonnettes  que  Froissart  appelle  des  clochettes  sonnaates ,  f 
dont  on  se  servait  aux  ofttces  divins  et  dans  les  apparteœaits  ;  pms 
il  y  avait  des  clochettes-d'otnemÉnt  cpx'on  portait  sur  les  vêtements, 
qm  tantAt  n'en  avaient  que  la:  forme,  tantôt  aossi  en  fadsadcnt  écla- 
ier  le  son.  Les  claroins  éteient  aussi  des  clochettes  (d»  clar,  ma», 
êffoi  nous  avons  conservé  glas)  qu'on  pendait  arâ  coi  desr  animanj. 
Les  sonnettes,  mises  en  mouvement  dans  les  maisons  par  desms 
d'archal,  sont  d'invention  toute  moderne.  La  nombreuse  domesti- 
eité  qui,  depuis  l'antiquité,  s'était  perpétuée  iusqu'an  xviu«  siècle  et 
«^est  conservée  en  Espagne  et  en  Orient,  rendait  nKÂnsnéoessaire  ce 
1^  rimple  perfectionnement. 
fA.U2W«Una  campana  maniialis  et  unnm  tmtînabiihu&  ad  eleratioirem  corpo- 

ris  Christi  personandnm.  (ïnventaire  dff  Saint-fanl  de  londies.) 
O)  UûO^.  iayiibeas  claxeiD6  à  mettre  à  vaebes       ^FabUawu) 

(G)  1328.  Une  sonnete  d'argent,  prisiée  xlv  s.  p.  (Inv.  de  la  ïtoyneClénience.) 
(P)436a.  IiEventaijie  du  Bue  d'A^jen,  &e^ 
<mi36<i.Mai9tre  Jieban  Bernard,  eharpeatiar,  ponr  faite  uapeitt  olecberiA^* 

grand  chapelle  (du  Louvre)  à  pendre  la  clochette  à  sonner  la  mees^ 

(Comptes  des  bâtiments  royaux.) 
ïF)l380.Avoit,sur  le  cbef  du  dit  Duc ,  un  drap  de  soye,  de  couleur indeet 

quatre  clochettes  d'Or  sonnantes  «t  portoyent  le  dit  ciel  qpaatfcr  Mor" 

getoisde  DouTre&.  (fooisaart.) 
ifi)  l380.Une  clochette  d'or  dont  le  tenon  est  d'uoe  fleoï  dehf  0t  peîse,à  tont 

le  bâtant,  u&  maro,  une  oiu;ew  (Jnmmtiuire  de  ChaEles  YJ^ 
(H)  1383.  GniUemin  Ghastellain  a  accoùstomé  mener  un  sien  ebieft»  aa  col  do- 


Qunéïe  inirtéi  T4C.l|,es,  biebu  on  mnplopt.  (L«ttrM  de  rénit . 

(Q 1.}**-  HWS  {foctietU  d'qr.  b^bi^.  4  iojif/a  b|  «(  1^  («MB  ds  4«|i  aiÙOtt 

qui  ti«ii)ent  Doe  8eor  de  lyt  cooronoêe  peMnt,  *  iSil  je  lntol*M, 

Hmarc  dii-sepl  til«rlliia.  (C'est  la  dochelle  de  lidLUonCLnW 

MlemâèaMe.Iiiï«iiiiirefe  Charles  VI.)  ^    î''WWIH«t«JP 

(1)  l«0.  Vm  clochatte  il'BijeDl  alayi  en  mestail.  (Dnçs  d«  Bow^,  g*  ttf)|,)  , 

(Kttiill.ïioB  lionDes  calinli  déeniaét  et  bien  es  points,  —  tqat  chiirEiii  <la 

ol«l^t«Md»bi.ilW,i,'(pÏÏÎpped«ttgfciillei-)  "*'**»"* 

{Ml>M-I>«<.'^«A«tt«  d'ugent  de  ini  ia  table  de  la  majeslf.  (iDTçnlf||q  da 

ClfOCH^TTBS  DPS  TB^FASS^-  ïim  1^  auit  QU 

les  grandes  fêtes,  paititmlitremenl  a,  la  Toussait  ^  ^ 
faoauue  aé  prcmenait  Ingubremeot  par  les  rues  4e  (fi  vl 
T^it  (levant  les  maisons  pour  ctianter  a'nne  mesure 
«  RéreiUeï-Tons,  gena  inii  dormez,  —  Priez  Dieu  poar 
eeî,  —  Pensez  i  nfort,  penseï  à  mort,  n  Cet  tomme,  le 
"  ialt  de  sop  passage  au  moyen  d'uni 

!  deE  biens  de  Tbotel  Dùv,  paa  Ui  lufeitiu 
foDdil  Andrien  Mnnier,  ISSt.  (luciipt.  ideji 


(A)  ISBî.Câle  ç1(Wh«tte_e>t  faictc^deE  biens^  de  l'botel  Dùv,  pai 


clochette  de  l'égliM  dt  ïoii  diu  la 

leiïle  dont  loi  ed 


(B)IS8S.eiooliet«nr,aii  recommandeiir  dei  Irtpisseï,  poni 

i Titres  dea  bonnei  vens  ceiu  qai  unt  décedei  la 
^Ué  BitawW.  (Otd.  d*  l'^cberpnage  d'AmicM.) 
CLODX.  Les  ceintures  et  les  harnais  étaient  ferrés  de  clons. 
c'est-à-dire  traversés  par  des  clous  dont  les  têtes  d'or  ou  d'argent, 
émaillées,  gravées  ou  ciselées,  faisaient  ornement  d'nn  c6té.  tandis 
mie  U  tige  était  rivée  an  calé  opposé ,  Les  Anglais  appelaient  ~  ~  ~ 


des  barres.  Les  inventaires  et  les  comptes  foat  mëntkiii  df 
uiuHoM  de  ckiitt  otnés  de  la  devise  du  prince  ou  à  la  mode  dn  jour. 
J'ai  cru  inutile  de  citer  ces  passages,  dont  quelques-nns  se  îroiiT 
vofit  diasémlnAs  dans  oe  Réprâtoire.  (Voyez  aussi  SoiUoat.) 

(A)  1430.  Zonam  hamiiatam  cnm  barris  arzenti  lotiudit.  (Compte  le  11  vine 

de  Bristol  oit*  par  M.  A.  Way.)  '  ^ 

(B]  IMO.  BiiK  nt  a  gjrd^Ue  or  other  harneyi.  Stipa.  (Prompt  puvuloniii^| 

COCHET.  Petit  coq,  et  aussi  girouette.  On  le  trouve  mentionuË 
daAs  Las  descriptioDS  de  plusieurs  jovaui.  Dans  l'iaventaire  <hi  duo 
4'^att,  «A  joyas.était  oraé  du  coq  de  la  Fable. 

(A)  1*110.  Toorae  lonvent 

Ainsi  qne  le  coichel  au  vent.    (Allain  Chirtier.) 

(B)  nw.  PluitoM  eEttoomée 

i]ii'iuikoquetiDTeal.(Froiiurt,]>ulaDldeU?OTtD[ie4 

(C)  —  laTenlaire  dn  Suc  d'AsjoD,  1)0. 

cœUK.  Jofan  d'orfèvrerie 'et  ex-voto,  allusion  à  l'amour  et  ilà 
fldéUté  dans  les  entrées  royales. 

(A)  1431.  Tonr  ton  >a)laii«  d'avoir  eilé  cfcir  (  de  la  part  de  U  DDcheue  de 
Bourgt^e]  à  l'église  deSainct-Esperit-lei-BDedeiii  cffiimd'Dr.  (Ducs 
de  Bourgogne,  4001.)  j 

9)  14U.  Due  JDHie  SUe  et  pooelie  notabkincDt  vestue,  ■■«■  dedeni  nng 
chatlel  fait  à  ce  propos,  laqnelle  lea<rit  eatn  »e^  deiu  «lawi  nag  cf^ 
qui  M  onvrj  k  rmn  me  le  tos  entra  en  ladite  porte  et  dedans  ledit 
coer;  avcnt  une  leur  de  lis  titnilflaat  la  loyaunéde  la  Cil^.  (EutF^.t 
de  Lonia  SI  1  Tonmay.  Hég.  de  cuir  aoit.) 


Sift  GtOSSAIRE 

COFFRE»  Le  coffrier  fournissait  bahuts^  coffres^  malles,  escrins, 
bouges^  etc.^  etc.,  parce  que  le  luxe  nomade  du  roi,  des  seioienrs 
et  de  tout  homme  riche  exigeait  des  enveloppes  pour  toutes  Sioses. 
S'il  s'agissait  de  donner,  par  des  citations,  une  idée  de  ces  transports 
incessants  de  toutes  choses,  il  faudrait  extraire  de  nos  documents  tout 
un  volume,  et  je  ne  leur  i^rendrai  qu'un  petit  nombre  de  preuves.  Les 
coffi*es  de  voya^  devenaient,  dès  qu'on  se  fixait,  des  meubles  pour 
3'asseoir,  pour  jouer,  et  ils  remplaçaient  nos  armoires  >  en  conser- 
vant, toutefois,  cette  vertu  de  moniHté  bien  précieuse  dans  Tétat 
aventureux,  guerroyant  et  souvent  précaire  du  moyen  âge.  Tout 
l'avoir  précieux  entrait  si  complètement  dans  ces  coffres,  que  les 
finances  du  ïoi  et  celles  de  l'État  étaient  synonymes  de  coffres,  et  cette 
manière  de  s'exprimer  s'est  conservée  très-avant  dans  le  xvii«  siècle. 
Les  grands  coffres  en  contenaient  de  plus  petits,  et  ces  coffrets  faits 
d'or,  d'argent,  de  bois  précieux,  de  cuivre  doré  et  émaillé,  fu- 
rent une  part  élégante  du  luxe  du  moyen  ége.  Je  me  réfère  à  mes 
dtations  pour  les  destinations  différentes  de  ces  coffrets,  les  ricbes 
matières  dont  ils  furent  faits,  et  les  travaux  de  gravure ,  peinture 
ou  émaillure  qui  les  ornaient. 

{A.)  iîbO*.  So»  1  coffre  bendé  de  coivre 

S'est  apoié  lez  Oriant.      (Roman  de  la  Violette.) 

(B)  1250*.  Et  la  royne  d^un  siea  coffre 

Fist  traire  j  pourpre  que  elle  offre.    (Roman  de  Perceval.) 

(C)  1360.  Promis  avez,  sur  le  mois  de  Février, 

Que  vous  serez  sa  besongne  ordonïians 

Et  le  ferez  sur  les  coffres  payer.       (Eust.  Deschamps.) 

(D)  1295.  Dus  coffrs  magnai  ebumes,  modo  vacus.  (Inventaire  de  S.  Paul  de 

Londres.) 

(E)  —  Capsula  eburnea,  in  qna  continentor  muka  reliqiiia  et  depingitnr 

capsula  illa  multis  ymaginibus. 

(F)  —  Coffra  nigra,  continens  multas  rotellas  aymallatas,  in  qoa  repommtnr 

mults  reliquis. 

{Gr)    —  Capsa  lingnea  depicta  cum  reliq[uiis. 

(H)  1328.  Un  vies  coffre  de  chambre  cloués.  (Invent,  de  la  royne  Oémeiice.) 
(ï)  1352.  Pour  un  coffret  couvert  de  cuir,  ferré  bien  et  joliment,— pour  mettre 
et  garder  un  coffret  de  cristal.  (Comptes  royaux.  D.  de  B.  iv.) 

(  J)  1372.  Un  coffret  d*or,  pesant  v  marcs,  iij  onces,  esmaillé  de  la  vie  Sainte 
Marguerite ,  prisé  iiijczx  fr.  d^or.  (  Compte  du  test,  de  la  royne 
Jehanne  dTvreux.) 

(K)  4380.  Un  coflte  d*or  esmailliê  autour  de  la  .vie  Ste  Marguerite,  pesant 

V  marcs,  ij  onces,  xviij  esterlins.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(L)  —  Un  coffre  d*argent,  tout  esmaillé  à  couronnes  et  à  mollettes,  pesant 
xi  marcs,  vij  onces,  vij  esterlins. 

(M)  —  Un  coffre  de  jaspre  blanc,  garny  4'or  et  a,  es  iiij  coins,  iiij  ymages 
garnis  de  saphirs  et  balays,  esmeraudes  et  perles,  pesant  ij  marcs, 

V  onces,  x  esterlins. 

(N)  —  Un  coffre  de  jaspre  rouge,  garny  d'or,  où  sont  iiij  ymages  aux  coins  et 
un  saphir  au  milieu. 

(0)  —  Un  coffre  d'argent,  esmailliê  de  la  vie  Nostre  Dame  et  est  environné 
le  couvescle  parniessus  de  roses  enlevées ,  pesant  iiij  marcs,  v^  onces. 

(P)  —  Un  petit  coffret  d'argent  doré,  néellé  de  plusieurs  ouvrages,  pesant  tin 
marc,  trois  onces,  xv  esterlins. 

(Q)  1388.  A  Pierre  du  Fou ,  pour  un  coffre  de  boys,  couvert  de  cuir,  formant  i 


ET   REPERTOIRE.  3f9 

Mj  ferré  et  cloué,  ainsi  qnMl  app&rtient  pour  meetre  et  porter  les  ro* 
mans  du  Roy  NS,  —  Ixiiij  s.  p.  (Comptes  royanx.) 

(H)  1388.  A  Iny,  pour  deux  coffl%s  de  boys,  couverts  de  cuir,  ferres  et  clones  » 

ainsi  quil  appartient,  fermans  a  clefs,  achettés  de  lui,  pourtniettre  et 

porteries aroalestres  du  Roy,  —  yiij  s.  p.  (Idem.) 
{S)i398.6odefToy  Le  Fèvre,  yarlet  de  chambre  et  garde  des  coflres  de  MS.  le 

duc  d'Orléans.  (Ducs  de  Bourgogne,  5876.) 
(T)  1409.  A  mes  4ames  les  duchesses  de  Guienne  et  la  comtesse  de  Gharrelois, — 

la  somme  de  iiijc  iiijxx  francs,  pour  mettre  en  leurs  eoffires  et  faire 

leur  Toulentez.  (Comptes  royaux.) 

(V)  1432.  A  Gilles  de  Willies,  coffrier,  demourant  i  Lille,  pour  ij  coffres  de  bois 
couverts  de  cuir  et  ferrez  de  fer  que  MS.  (le  duc  de  Bourgogne)  a  fait 
prendre  et  achetter  de  lui,  Tun  pour  mettre  les  joyaulx  de  sa  cha^ 
pelle  et  l'antre  ses  joyaulx  de  corps,  par  marchié  à  luy  fait,  xxvij  liv. 
(Ducs  de  Bourgogne,  1122.) 

(Y)  1574. Gela  fait,  la  Royne  sa  mère,  s'asseit  sur  un  col&«,  accompaignée  de 
messieurs  les  carainanx  de  Bourbon  et  d*E6t,  princes  bons  et  vertueux, 
«  comblez  de  toute  tristesse  de  voir  le  Roy  (Charles IX)  en  si  grande  né- 
cessité. (Sorbin,  dit  de  Sainte-Foix.) 

(2)  1580. Après  envoya  (Marie  Stuarl)  quérir  sa  maison,  depuis  le  plus  grandi 
jusques  au  plus  petit,  et  fit  ouvrir  ses  coffres  et  regarda  combien  elle 
pouvoit  avoir  d'argent  et  leur  départit.  (Brantôme.) 

(T)  -*  Gomme  aussi  fait  il  bon  en  la  ruelle  d'un  lit — on  assises  sur  des 
coffres  et  lits  à  Tescart. 

COllfTISES.  Ajustement^  omement;  de  là  cointii,  et  coiutoie- 
ment. 

(A]  1306.  Les  atours  de  diverses  guises, 

Les  paremens  et  les  cointises.    (GnUlanme  €ruiart.) 

(B)  1330.  Au  lignolet  le  vens  cauchier 

Et  neuve  robe  li  bailler, 

Li  oointoier  de  joielles. 

De  tabletes,  de  couteles,    (G.  Gulgneville.) 

(0)1356.  (Ordonnance)  que  d'nn  an  homme  ny  femme  ne  porteroit  or,  argent, 
ne  perles,  ne  vert  (vair),  ne  rm,  robes  ne  chaperons  découpez,  ne 
autres  cointises  quelconques.  (Chroniques  de  Saintp-Denis.) 

COISSIK ES.  Sachets  de  senteurs,  ponr  mettre  dans  le  linge  et 
l'imprégner  de  leurs  odenrs.  Je  laisse  de  c6té  les  autres  accep- 
tions. 

(A)  1389. Pour  deux  aunes  de  drap  de  soie  baudequin,  —  baillées  à  Estienne  le 
Hongre,  brodeur  et  varlet  de  chambre  de  JHonseigneur  le  Duc  de  Thou-^ 
raine,  pour  faire  vj  coissines  pour  emplir  de  lavende,  c'est  assavoir  ij 
grans  et  iiij  petits,  —  ix  liv.  xij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)1390.Ponr  une  aulne  de  satin,  —  baillée  à  Andriet  le  Maire,  varlet  de  là 
ffarde  robe  de  la  Royne,  pour  faire  coissinez  à  meetre  ponldre  de  vio^ 
lette,  pour  la  dicte  aame,  —  xl  s.  p.  (Idem.) 

(G)  1391.  Pour  j  quartier  de  satin  blanc,  —  pour  faire  coussines  à  mettre  poudre 
de  violette  pour  Ifô.  le  Duc  de  Tonraine,  à  mettre  entre  son  linge, 
ix  s.  (Idem!) 

0^)  1416.  Pour  avoir  de  la  fleur  pour  l'atour  de  la  Royne,  iiij  s.;  et  pour  un  sa- 
chet de  megis  à  mettre  la  fleur.  (Comptes  royanx.) 

COLLECTIONS  PARTICULIÈRES.  Les  trésors  des  églises,  les 
trésors  de  nos  rois,  princes  et  riches  seigneurs  ont  été  les  musées  et 
les  collections  du  moyen  âge.  A  VaiXiicleneliques  historiques, y  ai  cité 
^  véritable  musée  établi  au  château  d'Amhoise  à  la  fin  au  xv«  siècle. 
On  trouTera^  dans  la  citation  suivante^  la  description  d'une  collée- 


390  GLOSSAIRE 

tioii  d'amateur  disposée  avec  goût  dans  nne  maison  de  Paris^  à  la 
fin  du  xiv«  siècle.  Guillebert  de  Metz,  qtii  passàil  dans  cette  ville 
axk  oommencement  du  siècle  suivant,  la  aécrit  ain^i  : 

tA)1407.L'ostel  de  maistre  Jaques  Ducliié,  en  la  rae  des  l^oarelles*  La  porte 
duquel  estentaîllié  de  art  merveilleux.  En  la  court  estoientpftoosct 
dîTers  oyseanx  à  plaisance.  La  première  salle  est  embellie  de  divers 
tableaux  et  escriptures  d'ensdE^émens  atachiés  et  pendus.aux  parois^K 
Uae  antre  salle  remplie  de  iotttes  manières  d^nstrumens .  harpes , 
orgues,  vielles^  gnftemêé,  plUteHons  et  autres,  desquels  le  ait  maistre 
Jaques  saroit  joner  de  tous."  Une  ktitre  saflë  estoit  garnie  de  jeux  d^es- 
ohes,  de  tables  et  d^autres  âiverses  manières  ée  jete,  &  gtêm  nMnbre, 
item,  une  belle  cbappelle  où  il  avoît  des  pi]Apftr«?s  à  mettre  livres  des* 
SOS,  de  merveilleux  art,  lesquelx  on  faisoit  venir  à  divers  sièges  loiogs 
et  près,  i  dettre  et  à  senestre ,  item,  ung  eatode  -où  les  parou  estoîent 
coavers  de  piëies  précieuses  et  d*espioe6  de  sonefve  ondent,  item^n^ 
cbambre  où  estoient  fonreures  de  ploseon  manieras,  iténii  plnsenn 
autres  chambres  richement  adoubez  de  Ûts,  de  tables,  engigneusement 
entailliés  et  parés  de  nÂes  draps  et  tapis  à  orfrais ,  item,  en  ane  aitre 
éhambre  hamte  estofent  grant  nombre  d*arbalestes  dont  les  aucuns 
estoient  pains  à  belles  figures,  là  estoient  estandars,  banièrei,  baehèl, 
gmsarmes,  mailles  de  fer  et  de  plont,  pavais,  targes,  escus,  canons  et 
iiltres  engins  avec  plenté  d^armenres  et  briefment  il  y  avoit  anssy 
comme  tontes  inanimés  d*appareils  de  guerre ,  item,  là  estoît  une  fe- 
nestie  tkite  db  ihë^éiUftble  artifice  par  laquele  on  mettoit  hors  une 
teste  de  plactes  de  fer  creux,  parmy  lamiele  on  regàrdoit  et  parloit  à 
ceulx  dehors  se  besoin  g  estoit,  sans  douJbter  le  trait  .item)  par  détins 
tout  Testel  estoit  une  éhambre  carrée  où  estoient  fênestres  de  trois 
costei  jpour  regarder  par  dessus  la  ville.  Et,  quant  on  y  mengoit,  on 
montoit  et  avaloit  vins  et  viandes  à  nne  pone  pour  ce  que  trop  faaolt 
,  eost  esté  à  porter.  Bt  j)ar  dessus  les  pignaeles  de  Tostel  estoient  belles 
ymages  dorées.  Cestçu  maistre  Jaques  Bnchié  estoit  bel  homioe,  ^ 


charpentier 

ris  de  Guillebert  de  Mets.) 

■  COLLIER.  Les  hommes  portaient  des  colliers  aussi  bien  aae 
les  femme^^  mèAie  ayant  l'institution  des  ordres  qu'on  y  suspenuit. 
Des  emblèmes  de  toutes  sortes  les  ornaient.  U  suffira  d'en  citer 
deux  ou  trois.  (N'ayant  pas  inséré  ici  meH  recherches  sw  la  fon- 
dation des  ordres^  i  ai  également  laissé  de  côté  l'article  qui  a  rap- 
port aux  divers  colliers  de  ces  ordres.) 

(A)  1389.  Un  collier  d*or,  à  dix  neuf  turterelles  blanches,  esmaillées  et  sur  la 

pins  graat  a  nn  rubis,  pesant  sept  onces  six  esterlins.  (Dues  de  Bour- 
gogne, 5452.) 

(B)  —  Unatttreeoliei'd*oricihqlis«sraailiéftdeUalio%(D. 'dfeB.,î(453.1 

(G)  I9§6.  A  Hasroy  de  Mnstre  ,  orfèvre ,  —  pour  un  coller  d*or  ront  à  petites 

cosses  esmaillées.  (Bùcs  de  Bomrgogne,  n*  5701.) 
(D)  1467.  Ung  collier  d'Ôr,  esmaiUié  de  vert,  de  blanc  et  de  rouge^  à  pe'tàtts 
•  paillectes  d'or  braiflàns  et  est  pour  seï^rir  k  femmes  en  manière  d^m 

poitrail,  pesant  un  marc ,  vii  onces,  xii  e.  demi.  (Ducs  de  Bourgogufir 
a074.  Pour  d'antres  colliflrs,  voy.  n«  3128,  12%,  130,  et.) 

€OLLlER  DE  CHIEN.  Le  luxe  s'étendait  à  tout,  les  colliers  de 
diiens  devaient  y  participer  et  se  ressentir  de  Taffeetion  qu'on  ac- 
cordait à,  ces  animaux  et  des  sommes  exorbitantes  qu'ils  coûtaient 

(A)  1880.  Un  collier  d'un  lèVrier  —  gamy  d'argent  à  cynes.  (Inventaiw  àé 
Charles  T.) 

'    —    CE  antre  eoDfer  d'argent,  à  sonnettes,  pour  nn  petit  ohien. 


ET   RÉ^EaTOIBIS.  jS2f 

1380.  Un  petit  bastonnetd^ybeine,  garny  d'argent,  'à  faire  un  couple  à  c&ienii. 

(B)  un.  Un  cbien  blano  xnarthelet,  à  tout  un  colier  garni  d'argent  esmaillié* 
(IhuMs  de  Bourgogne»  no  146.) 

COLLIER  DE  FOURRURE.  Ce  qa'on  appelle^  de  nos  jours^  uQ 
Boa.  On  en  trouverait  difficilement  de  plus  élégsmt  que  celui  qui 
est  décrit  dans  la  citation  suivante. 

(A)  1467. Une  martre  crae,  ponr  mectre  antonr  dn  col,  où  il  a  denx  rubis  mii 

font  les  yeulx,  nng  cner  de  dyamant  sur  le  nrnseau  et  les  ongles  et  les 
dens  gamys  d'or.  (Dacs  de  Bourgogne,  3045.) 

(B)  1586.  Une  marte  bmne,  enrichie  d'or  et  pierreries.  (Iut.  de  Marie  Stuart.) 

COLLIER  A  PRIÊLAT.  Il  y  avait  aussi  les  colliers  de  prélats^ 
diacres  et  sous-diacres ,  formant  ]^artie  de  leurs  vêtements  sacer^ 
dotaux  et  qu'on  trouve,  pour  ainsi  dire^  en  nature,  sur  les  statues 
de  nos  cathédrales.  C'était  une  bande  d'étoffe  brodée  sur  laoueUe  on 
ébusait  des  perles,  des  pierres  précieuses  et  des  plaques  d'émaux. 

(A)  1380.  Un  collier  à  mettre  à  prélat,  bordé  sur  champ  d'or  trait  à  Agnos 
*        Dei  de  perles,  et  à  maçonnerie  et  y  part  un  las  de  soye  à  deux  gros 

boutons  de  perles.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(B)  —  Deux  autres  colliers,  pour  diacre  etsoubz  diacre,  sur  champ  d'or  trait, 

comme  dessus,  brodez  à  testes  d'apostres ,  dedans  compas  de  perles  et 
à  doublais  et  d'esmaulx  d'argent. 

COMPAS.  Cercle.  Fait  à  compas,  c'est-à-dire  avec  précision,  et 
{pielquefois  fait  en  rond.  Cette  expression  se  rencontre,  à  chaque 
mstatnt,  dans  les  descriptions  d'objets  d'art.  Malherbe  l'emploie  en-r 
core^  et  nous  avons  conservé  compassé,  dans  le  sens  de  préds  ou 
de  sec,  comme  est  la  précision,  (voyez  Aiguille  de  mer.) 

(A)  1250*.  Rondet  menton  fait  à  compas.         (Fabliaux.) 

—  EUeavoit  front  bien  compassé.  (Idem.) 

(B)  1S97.  Un  pot  lavoir  d'argent  à  une  fuellie  desus  le  courercle .  s^est  semeis 

d'escnchons  et  de  compas  «sieveis.  (Invent.  d'Edouard  I.) 

(C)  1316.  Item  j  coissin  à  autel,  couvert  d'ouvra^  en  roel,  au  pris  de  Ix  s. 

(Inventaire  de  la  comtesse  Msdiaut  d'Artois.) 
(B)  1360.  Inyent.  du  duc  d'Anjou,  49,  55,  63,  75,  90,  ilO,  119, 157,  161,  314 
à  326, 529,  535,  536,  604,  606. 

(E)  1395.  Ponr  avoir  fait  et  forgié  deux  cosses  d'or  esmaillié  — •  pour  mettre  et 

attachier  en  un  collier  d'or  à  compas  pour  le  Roy,  que  li  donna  na-> 
gaires  MS.  de  Bourgoingne  —  Ixxiij  s.  x.  d.  p.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1422.  Et  est  le  pié  esmaillé  à  v  rons,  dont  il  y  a  en  chacun  iij  fleurs  de  lis» 

(Comptes  royaux.) 

(6)  1529.  La  pourtraictore  de  l'empereur  moderne,  Charles  Y«  de  ce  nom, 
tirée  après  le  yief  et  faicte  par  compas.  (In vent,  de  MaKuerite  d'An*- 
triche,  n*  245.) 

(H)  1600.         Bornez-vous,  croyez-moi,  dans  un  juste  compas.  (Malherbe.) 

COMPOSITIONS.  Le  moyen  âge  eut  d ms  tous  les  arts,  en  litté- 
ratme  comme  en  peinture  et  en  sculpture,  une  grande  activité 


pas  tant  sa  supériorité  que  sa  tâiacité.  La  plus  belle  inspiration  du 
génie  qui  éclate  et  s'évanouit,  éblouit  sans  éclairer,  mais  une  peu**  > 
sée  touchante  ou  tragique  dans  son  premier  rudiment,  et  successi'» 
vement  développée  par  les  artistes,  avec  le  concours  des  généra* 
tkms^  prend  un  corps  et  une  individualité  qui  exerce  une  domina  «^ 


99X  «LOIBSAVRB 

tion  inyincible  et  persistante.  Le  moyen  âge  a  eu  cette  lenteur  pre* 
dense.  Les  grandes  compesltKnis,  presque  toujours  écloses  aans 
l'interprétation  droite  et  naïve  des  textes  précis  de  THistoire  Sainte, 
rarement  produites  par  tes  abstractions  cpie  la  manie  du  èylobo-. 
lisme  y  va  cherdier  de  nos  jours,  les  grandes  compositions^dis-je, 
se  sont  formées  par  des  innovations  neurenses  introduites,  avec 
nne  sage  réserve,  dans  les  i]iiK»^ral)l6s  répétitions  d'une  mésie 
4onnée  à  travers  les  étges. 

€ONFBARlE  (Escu  de  ).  Les  confréries  portaient  des  écns  om 
enseignés  k*n  chapieau  et  au  col.  pour  se  reconnaître  dans  les  prcH 
cessions  et  dans  la  foule,  à  Tégbse.  Dans  les  citation^  snivaiïfes,  il 
est  question  de  la  grande  confrérie  de  Nôtre-Dame  de  Paris,  <^ui  se 
prétendait  instituée  parBaiot  Denis  lui-même  à  la  fin  du  fi<>  Siècle, 
mais  qui^  certain^nent,  était  fort  ancienne,  puisque  S6s  litres  atu* 
thentiques  remontaient  au  règne  de  Pldlippe- Auguste. 

(A)  i35S.  (Défense  est  faite  :  )  de  porter  fermellez  d*stitteDt,  mi  parti  d'esmail 
bt  azur';  ati  dessoaln ,  avoit  escrit  à  hffkne  -fin  et  chaperons  de  drap 
desdictes  couleurs  en  ngne  d'alliamce  de  ^vre  et  monrir  ayec  ledit 
Prévost  (Et-  Marcd)  cctotre  tonte  personne.  (Ord.  des  Roys^1?ranee.) 

(b)  1363.  L'esen  de  la  confrarie,  esmaillée  de  l'ymage  ND.  «t 'de  S.  Dfenis,  pen* 
dant  à  nne  chaienne  d'argent.  (Invënt.  du  dtîe  de  fforinaitdSe.) 

.  GONIL.  Lapin,  et  aussi  connin,  de  là  cosmii^kë  poùt  gaïemie, 
tontes  ces  expressions  employées  souvent  dans  un  sens  équivoqiie. 
(  Voyez  la  25«  nouvelle  des  Cent  Nouvelle»  hfmfmUei.  -et  Du  Gali^, 
aumotCk)nillu8,  à,  la  date  1456.)  Les  lapins  «ont  ft:<M[uenânent  re- 
présentés dans  les  ornements  d'orfévrene;  Les  'fourrures  de  lapins 
étaient  d'un  grand  usage  au  moyen  âge. 

(A)  1332.  Pour  cil  (celni)  qui  porta  les  conils  etpon^  àlerquene  le-^fnret. 

(Ducs  de  Bourgogne,  no  5319.) 

(B)  1360.  Invent,  dv  due  d'Anjou;  49,  89,  108,  347,  357,   389,  907,  >876,  377i 

399  à  408,  428,  510, 550,  553,  588,  589.  .  t 

(G)  1530.  Gu^antna  —  ainsi  mamotut  de  la  bouche  et  ^dodellAeiit  de  la  teste, 
alloit  veoir  prendre  quelques  connils  au  fllleti.  (Rabelais.) 

€OPPONÉ.  Comnoné,  terme  qui  s'eët  oon^rvé  dans  la  langue 
du  blason^  et  signifie  une  bordure  ou  pal  dîviSè  psaf  éiiiâtix  mlf^ 
rents,  mais  de  mêmes  gtandeurs,  et  chacun  de  ces  édianx  ou  divi- 
sions est  appelé  compon. 

ÇS)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  46,  347. 

(B)  1380.  Une  escripto^D  de  cuir  coppoimée  d^or  à  ileurs  èe  lys  entaillée,  i^- 
de  Charles  Y.) 

GOQUASSE.  Sorte  de  chaudron,  de  la  famâle  dëis  GO^uemarts> 
et  placé  oomme  eux  dans  les  inventaires^  sons  la  jruhriquie  des 
pofe  et  flaoonsi 

(A)  1467.  Une  cognasse  d'argent  verre ,  au  pié  cit  ta  «onvtfnle  «t  in-AesMs  als 
9107e  des  armes  de  HS.  de  BAubaix,  i  wo^a  et  à  manofae  et  poin 
zix  marcs,  iij.  onces.  (Ducs  de  Bourgogne,  2579^.) 

COQUELIOOQ.  E^t-ce  un  coq,  un  coq  d'Inde  ou  un  iaâsan?  Si 
e^est  uncoq^  pourquoi  obercher,  pour  le  oitoigner^  nft  antre  siDt  (|tte 
eelui  qui  est  dans  la  Isaiffiie  usuelte  du  moyen  Age*?  Cb  n'^st  pas 
nn  dindon,  ptnsqne  cet  oiseau  n'est  conntten  finrope  qne  dd^nis 
Pannée  15^0.  €e  serait  donc  le  faisan  ou  Iç  eoq-Limoges  t 
tA>4l89.  Ureo^uikoq^  d'argem  doré ,  aontle'cév^eetaiMlie^èiniB»'^ 


ET   ftÉPSaTOIRB.  St2S 

perie  d^Orient,  sur  entablement  i  sb  pieds,  pesant  sept  marcs  et  demy  ^ 
(Inventaire  de  Charles  YI,) 

(B)  1399.  Un  coquelicoq,  tout  droict  snr  ses  piedz,  dont  le  corps  est  d'nne  co- 

qaille  de  perle,  comme  dessus,  pesant  quatre  marcs  sept  eoees. 

(C)  1451.  Le  snppliant  et  Jehan  Bandeltft  dirent  qoMlz  irofent  Téoir  dedens  le 

hois  Dessars,  da  lien  de  Sorel,  se  Ton  7  tronteroit  ancnns  qni  chassai*- 
sent  anx  Coeq-Limoges,  autrement  nommes  faisans.  ^Lett.  de  rémiss.) 

(jD)  fS60.  Ikfjpmi  pcn  é'annéet ,  il  nous  est  arrivé  en  France  certains  oiseaux 
étrangers  qu*on  appelle  poules  dinde  ^  nom  qui  leur  a  été  donné ,  je 
crois,  parce  Qu'ils  ont  été  pour  la  première  fois  transportés,  dans  nos 
climats,  des  ues  indieniies  cnii  ont  été  découvertes,  il  n*y  a  pas  long^ 
iemps,  par  les  iPortugais  et  les  Espagnols  (Ghampiér.) 

(E)  t600.  On  dit  du  coq,  coqueliqner,  pour  marquer  son  rama^.  (fit.  Binet» 

les  VérvéRies  de  la  Nature.) 

.  CO^OtrfeJÉAR,  placé  par  les  âîgentiers  tantôt  dans  le  chapitre  des 
pots  et  pintes  et  leurs,  aiguières ,  tantôt  dans  le  chapitre  des  Ûar- 
fions.  Ses  différients  usages  expliquent  quelle  a  été  sa  forme. 

(ii)  1380.  Trois, petits  coquemars,  à  biberon ,  pareils  et  au  convescle  sont  lés- 
âmes aeMonsr  le  Da^iohln,  pesans  xviii  marcs,  deux  onces  (d^argeni). 
.  (inventaire  de  Chartes  V.") 

(v)  —  Deux  grands  coquemars»  à  éaue  d*ange,  d*argeiit  filànc,  pesant 
iA  marcs ,  iiij  onces 

(C)  —  tJn  p^lit  c^emart.  d*argent  blanc  verre  et  y  a,  sur  le  convescle ,  un 
esmail  rond,  esmaillé  de  JPrance,  pesant  vi  marcs. 

W  1391.  Beux  grans  coqùemars  d'argent  blanc ,  esquelx  on  niet  et  porté 
l^aue  à laVer  les  pies  du  Roy  —  xlvifj  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)  —  Vn  eo<inett[art  à  convescle,  d*arain  —  ^ponr  chauffer  la  lessive  i  laver 
les  ehiefs  de  madame  la  duchesse  de  Tonrraine  et  des  dames  et  da-> 
mqi^tlles  de  sa  con^ignie,  xv  s.  p.  (Idem.) 

(F)  1460.  Ung  coqnemart,  d*argent  blanc,  à  mettre  eane  pour  barbier ,  qni 

poise  T.marcs  et  tij  onoes  demie.  (Ducs  de  Bourgogne,  n*  577.) 
(6)  1467.  Ung  coquemart,  d*argent  blanc,  à  mectre  eaue  p<mr  bariiier  qni  poise 
V  marcs,  ijj  onoes  demie.  (Ducs  de  Bourgogne,  2577.) 

0OQViL£.%  HE  SAIl^lr  «A^KS.  Qet  attribut  de  saint  Jacqroes 
de  Gompogtelle  et  de  saint  Sebald  a  été  adopté  par  les  pèlerins. 
J'^re  (jnel  usage  a  pu  avoir  la  coquille  mentionnée  dans  la  ci- 
wft  sfdTante.  Etaît^e  une  relique? 

(A)  1467.  Une  coquitle  noire  ,  de  saint  Jaques ,  garnie  d'or  et  ung  boton  de 
perles  an  bout.  (Ducs  de  Bourgogne,  31650 

COR.  lûstmment  de  musique.  Voyez  aitfsi  OHphanL  Les  deux 
^^^jL'inreiitaire  du.  duc  d'ijydi  semblent  avoir  été  de  grandes 
et  magnifiques  pièces  d'orfévrene. 
t^}  iiM«/lM#tiitiire  du  Sfto  d'Alton,  441, 514. 

COB.  Ce  mot  sienifle  plusieurs  choses,  mais  il  s'agit  ici  unic^iae- 
loent  de  manches  d'épéés  et  de  couteaux  en  cor  noire.  Je  ne  puis  y 
▼Mr  du,  bois  de  -chêne  ou  de  connier,  bien  que  je  ne  refuse  pas 
d  admettre  cette  acception  (tuaad  il  s'agit  d^arbaleste. 

U)  1316. Item  xxx  arbalestes  décor,  à  ij  pies,  on  pris  de  Ix  lib.  (Inventaire  de 
.  la  comtesse  If  ahant  d* Artois.) 

W  -^  Item  j  arc  de  cor  d'arbaleste  on  pris  de  xx  sols.  (Idem.) 
(j^*33*8.  Arbalestes  de  cor  et  d*if.  (Compte  ap.  Du  Gange.) 
Wl^.  A 'Jehan  Gôihnère,  demeurant  avaria,  pour  avoir  fait  etforgîéla 
garnison  d*or  d'ude  dague  de  6or  noir,  pour  le  Roy  NS.,  —  kiij  s.  ^  d* 
'    XikmpitÊ  royaux.) 


221  GLOSSAlkft 

(E)  1404.  A  G«orçe  flé  Rondeville,  orfëTre,  demonrant  i  Paris,  polir  avoir  fait 

et  fonçie  la  garaison  d^or  d*ime  aagoe,  à  manche  4e  cor  noiv,  pour  le 
Boy,  uxs.  p; 

{¥)  —  A  Jehan  (reinnon ,  consteiUier,  demourant  à  Pans ,  poor  tm  grant 
Gooatel,  appelle  bazelaire,  à  manche  de  corne  et  à  gaine  noÎTe,  poin- 
çonnée de  la  devise  dn  Hoy,  «'est  assavoir  à  branches  de  may  et  de 
genestes,  —  ilviij  s.  p. 

CORAIL.  Végétation  artificielle  prodmte^  sur  les  rockeis  et  an 
fond  de  la  mer^  par  des  polypes  qiii  s'en  font  une  habitation  en  y 
ajoutant,  chacun  à  sontour^  son  alvéole  ou  sa  portion  de  branche» 
A  mesure  oue  ranimîd  se  retire  de  Talvéole  q[m  ne  lui  suffit  i4u8^ 
le  dépôt  quil  forme  se  durcit  et  va  ainsi  se  transformant  en  bian^ 
chages  capricieux^  suivant  l'animal  dans  son  travail,  marquant  ses 
interruptions  par  ses  reprises.  J'ai  vu  à  marée  basse  et  par  un  temps 
calme,  nageant  dans  la  mer  Rouge,  des  forêts  de  coraux  qui,  a  tr^ 
vers  lazur  de  Teau,  semblaient  féeriques;  la  mer' Méditerranée 
o£f!re,  sinon  en  aussi  grande  abondance  et  en  aussi  prodigieuses  va- 
riétés^ au  moins  en  qualités  plus  précieuses,  de  superbes  coraux.  Les 
anciens  ont  non-seulement  connu,  mais  us  ont  employé  souvent  le 
corail.  Je  ne  crois  pas  que  les  grands  artistes  de  ce  temns  aient 
exercé  leur  talent  sur  une  matière  aussi  peu  dure,  aussi  peu  tranche. 
Au  moyen  âge,  on  l'a  recherché  et  comme  objet  curieux  d'histoire 
naturelle  et  comme  pierre  à  comj^ser  des  bijoux.  Ce  goût  s*est  con- 
tinué jusqu'à  nos  jours  avec  les  mtermittences  propres  à  la  mode. 
Le  mot  en  lui-même  ne  doit  pas  être  confondu  avec  d'autres  qui 
s'écrivent  de  même;  par  exemple,  des  fustes  de  corallo  ou  de  co* 
rail  sont  des  planches  de  chêne. 

(A)  1322.  ij  peire  de  patemoster.  Ton  de  coral,  Tantre  de  geet.  (Inventaire  du 

comte  de  Hereford.) 

(B)  1328.  Un  arbre  de  courail,  à  langnes  de  serpent,  presié  il  s.  (Inventaire  de 

la  royne  Clémence.) 
(G)  1372.Gonrail  croist  en  la  mer  rouge  et,  tant  comme  il  est  couvert  d*ean. 
c>st  bois  blanc  et  mol,  mais  si  tost  «^e  il  est  hors  de  Teaue  et  que  il 
est  touché  de  l'air,  il  rougist  et  devient  pierre.  (Le  Propriétaire  des 
choses,  trad.  de  J.  Gorbichon.) 

(D)  1416.  Une  branche  de  corail  vermeil,  séant  sur  un  pié  d*argent  doré,  en  It 
quelle  a  plusieurs  langnes  de  serpents  et  siet  le  dit  pied  sur  quatre  ser* 
pens  volans  —  xxx  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(£)  ^  Une  grant  branche  de  corail  vermeil  sur  laquelle  a  un  eruceflx  d'ar- 
gent doré,  nostre  Dame  et  saint  Jehan  aux  coetés  —  xxxq  liv.  t. 

(F)  1467.P]useurs  patrenostres  de  coral  vermeil,  pesant  iiq  m.  x  est.  (Bues  de 

Bourgogne,  3156.) 

—    Une  branche  de  coral  assise  sur  ung  pié  d'aigent  doré»  (Ducs  de  Bour- 
gogne, 3206.) 

(G)  1487.  Pour  avoir  fait  polir  et  nectoyer,  par  le  commandement  DBS.^  (le  roi) 

trois  grans  branches  de  courâl  masle;  lesquelles  branches  avoient  este 
apportées  an  dit  S.,  du  pays  de  Provence,  cnargées  et  couvertes  de  terre 
de  la  vase  de  mer.  (Comptes  royaux  cité  par  fi.  Bouet  d'Aroq.) 

CORAIL  NOIR.  Je  ne  counais  pas  de  corail  de  cette  couleur, 
et  il  est  évident  qu'on  a  nc^nmé  corail  noir  des  pétrifications  gm 
avaient  quelque  cnose  du  poli  et  de  la  dureté  du  corail  rovige. 

(A)  1510.  Ung  petit  croxiflement,  de  courail  noir  avec  nostre  Dame  et  salnct 

Jehan,  gamye  d*argent  doré.  (Invent,  du  canL  Georges  I  d^Amhoise.^ 

B)  1692.  A  regard  du  corail  noir,  le  véritable  est  si  rare  qu*il  est  comme  pre»» 


ET    RÉPERTOIRE.  22B 

qi'ImposiilAe  d*ea  poatoir  tH>iiV0r,  ear  tout  celay  que  notjs  voyoni^ 
n'est  qn'aoe  maniéré  de  plante  pétrifiée  dans  la  mer.  (Pomet.  Hiet. 
des  Drogues;) 

COtSBiLLB  OS  L'AUmosif  B.  Cette  corbeille  recueillait  les 
moreeatix  solides,  le  pot  à  anmosne  (voy.  ce  mot),  les  liqtddes.  restes 
réservés  aftx  pauvres  par  la  charité ,  au  milieu  même  de  faboû^ 
dttuM  dû  repacB.  Aveif  le  temps^  Vidée  d'amnosne  disparut^  an  mMus 
Fépiâièke^  et  du  ne  trouve  plus  que  c«%te  indication  :  une  cùHMU» 
pw  tfrer  t$  pain'.  Ces  corbeilles,  souvent  en  ar^enty  étaient  Mfeê 
en  fils  tordus  afin  d'imiter^  par  ïa  fonne  et  par  le  travail^  la  éop' 
bôUed'osier» 

{A)ll9l;FM^x»rl)olMs«mpti8  pro  pane  elëé&oslna.  itj  s.  (OttitteS  royaux.) 

(B)i3^.  Une  grant  corbeille  d*argent  blanc,  à  iiij  pieds  et  à  ij  aneani,  i 
^  W)  «M«Mb*  des  iLTiam  monseigneur,  poise  ut  mttrcSi  ('Ihventaire  éé 
dnc  de  Normandie.) 
(G)  —  Item  le  baston  à  la  porter,  covert  d'argent^  esmaillié  anz  denx  bonts 
des  varmet  Aïonseignenr,  poise  tont  xl|j  marc,  ij  onces. 

(B)1372.La  corbeille  à  Tanmoene.  (Inventaire  de  Richard  Pieqoe,  aicbewsqOé 

de  Rheims.) 
£)  1380. La  mnd  corbeille  de  Tanmoene,  d*areent  blanc,  avec  le  baston  et  est 

la  aite  corbeille  ciselée  des  armes  de  France,  pesant  ^juc  i|j  marcs  et 

demy.  (InTentaire  de  Gbarles  Y.) 


sus  et  par  dessoubs  dont,  à  cenlx  dn  hanlt,  a  deux  grans  hommes  et 
Qeut  femmes  sïUVstigeS  à  tenir  les  lia&jces  qui  sont  faictes  dé  gros  ffl 
tort  t!i  tiennent  en  leurs  mains  chacun  ung  pavoys  armoyez  et  esmail- 
lei  anx  armes  de  France  et  lesdits  souaiges  garnis  à  Tentour  de  fleurs 
de  lis,  la  dite  corbeille  poysant  vjxx  q  marcs,  yj  onces.  (Comptes 
ToyauXi  dette  Ihëme  coiA)e{ue  se  retrouve ,  mais  moins  bien  déente , 
dans  Tun  des  inventaires  de  la  royne  Anne  de  Bretagne,  daté  de  1498.) 

(6)1498.11  s*en  fuît  tantqu*il  cheut  ou  dit  puis  et  pour  le  ravoir  Clément 
maistre  de  Tostel  print  une  courbille  ou  chairpaigné  et  peschoit  le  di$ 
pAuUët.  (Philippe  de  TigneuUes.) 

COMDON .  L'enseigne  qui  etnait  le  chapel  et  le  bonnet  devint 
me  ^ee  et  nn  oord<m  sur  le  chapeau  qu'on  porta  à  la  fin  du 
i¥i*  siècle.  Ce  eordon  hérita  de  son  élégance,  ou  plutôt  il  riva- 
Hflft  avec  elle  >  ear  on  le  trouve  inscrit  dans  les  documents  simul- 
tanément avec  les  enseignes. 

(1)  f599.  tJh  cordoii  de  chapeau,  fait  en  façon  de  triomphe,  où  sont  représentes 
plusieurs  figures  de  personnages  et  bestions,  contenant  seize  pièces 
etaritilrïes  (Suivent  les  pierreries),  prisé  ui]«lx  escus.  (Inventaire  de 
Gabrielle  d'Estrées.) 

(ft)  tWi.  fikê,  ia  grand  GhambeHand.  une  enseighe  d'or  en  toime  d'sàgrettl^ 

einidiie  de  diamans.  (Sully,  GEconomies  royales.) 
(G)    —  Plus,  au  comte  de  Rosbrôug,  une  enseigne  en  ÎTorme  de  nœud  tenu  par 

deqi  amours,  le  tout  enrichy  de  diamans. 

(tf^  —  jhns«  ail  dnc  de  Leneé,  un  cordon  de  chapeau  enrichy  de  chattons  de 
diamans. 

COBWillAirv  Gordewan  et  cmr  de  Cordone.  On  appela  ainsi 
f^  coirs  dont  en  se  servait  au  moven  âge,  parce  que  les  meil- 
Icors  cuirs  nous  venaient  de  la  ville  aeCordoue,  comme  les  maro- 

rs  ont  pris  ce  nom  parce  qu'ils  vinrent  primitivement  du  Maroc, 
le  n*  siècle,  on  remarque  que  nous  imitons  les  cdidonans. 


936  GLOSSAIBB 

Gordoaanier,  dont  nous  avons  fait  oordonnier^  vient  du  mot  Gor^^ 
douan.  Ce  cuir  était  principalement  employé  dans  la  chanssure. 
Dans  cette  acception ,  les  citations  pourraient  être  innombrables, 
mais  elles  ne  seraient  pas  à  leur  place  ici.  J'aurais  voulu  donner 
quelques  passages  sur  les  cuirs  de  Gordoue  estampés  et  dorés  pour 
tapis  et  tentures  d'appartement;  je  n'ai  presque  rien  trouva  La 
reme  en  envoyait  chercher  six,  en  1416,  pour  s  en  servir  à  Gorbeil, 
et  le  àaC  de  Berry  avait  dix-neuf  grands  cuirs  de  cette  espèce  parmi 
ses  meubles.  Je  parle  de  ces  brillantes  tentures,  nommées  aussi 
tapisseries,  à  Tarticle  Maroquin. 

(A)  1080.  AJatarii  dicnntnr  qui  operantnr  in  allnta ,  çpaod  est  gallice  coTdnan, 

alio  modo  dicitur  cordubunam ,  a  Gorduoa,  ciTitate  Hispanis  obi 
flebat  primo.  (Dict.  Joh.  de  Gallandia.) 

(B)  1260,  Chances  de  paille,  soUers  de  cordoant.  (Le  Roman  de  Jordain.) 

(q  1288.  Un  castiel 

A  trois  étages  et  qairée 
De  cuirs  tannés.     (Le  nonyean  Renaît.) 

(D)  1300.  Gordonan  de  FrouTence.  (Dictons  populaires.) 

(E)  1306.  Nns  et  de  chances  descbauciez 

Et  de  sonlers  et  de  Gordonan.      (GniUanme  Guiart.) 

(F)  1350.  Combien  qu^en  ancun  temps,  pour  ce  qu'en  la  ville  de  Paris  ayoit 

grande  abondance  de  cordoën  (TEspagne,  qui  est  le  meilleur  courroy: 
es  antres ,  enst  esté  ordonné  ^e  nul  cordoën  de  Flandre  n'y  fiist 
vendu,  pour  ce  qne  ceux  de  Flandres  estoient  partie  courroyex  en  tan. 
(Statuts  des  Mestiers.) 

(G)  1416.  A  Maunart,  pour  aler,  de  Gorbueil  à  Meleun,  qnerre  et  fere  veiùr 

yi  tappis  de  cuir,  serrans  par  terre,  pour  la  chamnre  de  la  Royne,  en 
ce  comprins  le  louage  de  ij  cbevaulx  pour  j  jour  gui  ont  apporté  lesdis 
cuirs  —  viij  s.  (Comptes  royaux.) 

(H)    -*  TJn  grant  cuir  rouge,  armoié  à  un  escn  de  gueules  et  trois  bendes  d  ar 
gentès  iiij_bouz  et  au  milieu  des  armes  de  Gastelle,  contenant  six 
aulnes  et  trois  quartiers  de  long  et  six  aulnes  de  le  on  environ  r— 
xlv  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry .^ 

(I)  1427.  Cuirs  à  estandre  es  chambres  en  temps  d'esté.—  Deux  grans  cuyis 
ouvrés  à  taintnre  faiz  à  bestes  sanvaiges  —  et  sont  lesdiz  cuirs  blan- 
chastres.  (Dncs  de  Bourgogne,  6431.) 

(I)  lb40.  A  maistre  Sébastian  SerUo,  architecteur  du  Roy,  la  somme  de  96  Uv. 
12  s.  6  den.,  à  luy  ordonnée,  par  le  Rov,  ponr  achapt  de  peaux  et 
cuir  de  Levant  et  autres  pour  servir  à  Fontainebleau.  (Ren.  des  Arts 
à  la  Cour  de  France.) 

(K)  1556.  Ponr  une  paire  de  bottes  de  cordonan  pour  servir  à  ung  petit  nain. 
(Comptes  royaux.) 

(L)  1599.  Cinq  sièges  qui  se  plovent  à  scavoir  qnatie  de  cnir  doré.  (Invent.  de 
Gabnelle  d'Étrées.) 

(M)  1557.  A  Jehan  Foncault  et  Jehan  Lonvet,  doreurs  snr  cuirs ,  demourant  & 
Paris,  sur  leur  payement  d^ancunes  parties  par  eulx  fournies  pour  te 
service  de  la  Royne  —  xix  liv.  xi  s.  (Comptes  royaux.) 

(N)  «—  A  Jehan  Fourcault,  doreur  sur  cuir,  demourant  à  Paris,  en  Thostel  de 
Nesle,  sur  et  en  déduction  d'une  tente  de  chambre,  faicte  snr  cuir  de 
mouton  argentée,  frizée  de  figures  de  ronge,  ponr  servir  en  la  chaffl- 
bre  et  cabmet  du  Roy  à  Monceaux  —  ^j  hv.  Four  son  payement  de 
neuf  peaulx  de  cuir  dorées,  argentées  et  figurées ,  quHl  a  faictes  pov 
servir  d'essay  à  faire  tentes  de  chambre ,  selon  le  portraict  et  devu  d* 
ladicte  dame,  pour  servir  à  sa  maison  du  château  de  Monceaux,  dont 
ancuoes  sont  faictes  à  personnaiges  —  x  liv.  (Idem.) 

COBMALllilE.  Ce  quarte  agate  doit  être  d'une  teinte  rouge  saiMP 


ET  HéPBBTOIRB.  9^ 

de  boeaf  bieii  égalé  et^  va  à  la  lumière,  se  changer  en  une  couleur 
écarlate  pommelée.  Les  anciens,  qni  en  ont  possédé  d'une  beauté 
remarquabley  s'en  sont  servis  pour  graver  leurs  plus  belles  intaillès  ; 
ie  moyen  âge.  la  renaissance  et  nos  bons  graveurs  modernes .  Tout 
aussi  recherché.  Une  cornaline  noire,  citée  dans  l'inventaire  du  duc 
de  Berry,  est  peut-être  un  niccolo. 

[A)  1380»  Un  signet,  o&  il  a  nne  comeline  en  lamielle  a  nn  lyon  qm  mangue 

une  autre  beste,  assis  sur  nne  veige  a^or*  néellée  i  lettres  et  à  deux 
estoilles,  aux  deux  costez,  à  jour.  (Inyent.  de  Charles  Y.) 

(B]  1416.  Un  annel  d'or,  où  il  a  une  grant  corneille  noire,  où  il  a  nne  teste 

d^onune  —  xx  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 
(G)  1539.  Un  livre  dlienres,  escript  en  parchemin,  enrichi  de  mbis  et  turquoi- 
ses, couvert  de  deux  grandes  cornalynes  et  gamy  d'un  rubis  serrant 
à  la  fermeture  dUcelluy.  (Comptes  royaux.) 

CORNALINE  BRULEE.  C'est  un  niccolo  rouge  factice.  On 
l'obtient  par  le  feu  qui  a  la  propriété  de  détruire  la  couleur  rouge 
de  la  cornaline  et  de  la  faire  passer  au  blanc  laiteux.  Au  moyen 
d'un  fer  rouge  appliqué  sur  une  Cornaline  et  maintenu  plus  on 
moins  longtemps,  on  produit  à  sa  surface  cette  couche  blanche  fac- 
tice assez  semblable  à  la  couche  d*onyx  qui  recouvre  naturellement  la 
sardoine  dont  est  formé  le  vrai  niccolo,  ensuite  on  grave  dsms  cette 
cornaline,  de  manière  à  obtenir  les  mêmes  effets.  Ce  procédé  me 
parait  être  moderne. 

CORNE  et  Cor.  Nous  avons  conservé  cette  dernière  expression 
en  langage  de  vénerie,  un  cerf  dix-cors.  La  corne,  détachée  de  la 
tète  d'un  animal  et  bientôt  séchée,  donne  un  vase  à  boire  très- 
commode  qui  fut  en  usage  dès  l'origine  du  monde.  Le  souvenir 
s'en  est  conservé  dans  les  formes  des  vases  de  terre  cuite,  d'areent 
et  d'or  Œu'on  lui  a  substitués,  ainsi  que  dans  les  noms  qu'on  leur 
a  donnés.  Cette  substitution  de  matière ,  en  même  temps  que  le 
nom  de  corne  était  maintenu,  jette  beaucoup  dmdécision  dans 
l'mterprétation  des  textes.  Il  n^est  pas  douteux,  toutefois,  que  ces 
Gomua,  cornes,  trinckhOmer,  n'aient  été  exécutés  souvent  en  corne, 
enrichis  de  tout  le  luxe  de  Torfévrerie.  Le  cornet,  instrument 
bruyant,  fait  de  la  corne  d'un  bœuf  ou  de  la  dent  d'un  éléphant, 
s'est  appelé,  par  la  même  raison.  Cor  et  Oliphant,  et  ces  noms 
sont  demeurés  à  Tinstrument  quand  il  a  été  exécuté  en  d'autres 
matières. 

CORNE.  La  corne  et  Técaille,  dont  Tindustrie  moderne  tire  un 
si  admirable  parti ,  ne  me  semblent  pas  avoir  été  employées  com- 
munément dans  les  arts  avant  le  xv«  siècle,  n'avoir  été  fondues 
qu'au  xvi«,  incrustées ,  découpées  et  mises  généralement  en  œuvre 
qu'au  xvu».  Je  sais  qu'il  est  défendu^  dès  le  viii*  siècle,  d'employer 
la  corne  pour  faire  des  calices,  je  n'ignore  pas  que  les  cornets  pour 
mettre  l'encre,  et  les  cornets  ou  petites  trompes  ont  été  faits  de 
corne,  mais  once  travail  était  grossier,  ou  ces  objets  étaient  pris 
dans  la  forme  elle-même  de  la  corne  et  sans  la  modifier;  eimn, 
s'il  est  question,  dès  le  xh«  siècle,  d'arcs  de  comier,  ce  sont,  selon 
moi,  des  arcs  travaillés  en  bois  de  cormier  et  non  pas  en  corne. 

(A)  1185.       Et  tant  clayain  desronpre,  tant  aubère  desmaillier 

£t  tant  Sarrasin  traire  àlor  ars  de  comier.  (Chanson  d'Antioche.) 

CORNEMUSE.  Je  cite  cet  instrument  de  musique  parce  qu'il 
figure,  émaiUé^  dans  un  c(»upte  de  nos  rois. 


|i8  «LOii^taB 

(4)  1348.  A  <I«baa  d«  Cru  j^jo»*  cop^otnie  MBu^léd  «(.«ii  gikel44  cob* 
vercle  —  iiijnxffîi]  uy.  (Comptes  royaiu.) 

.  QOHNBT.  Eu  forme  de  oûroe^  et  taat^t  une  trompette,  e»  m 
nous  a{^leofi  eneof e  un  ooinet^  tantôt  ii*  ^Msrier.  H*  est  im^efloblft 
souvent»  dans  les  brèves  descriptiona  d'im  inYentNbre,  dftdjilikt 
^er  s'il  s'agit  de  Tun  ou  de  l'aqti^e.  (Voyez  an  wot  i^ci^^pM'f.) 

4^)  13itô.  IJii  ùvnei,  gany  d'«raeiit^  et  e«l  lodi*  «>m«t  4*  «mM >  ptmsAéi 
maroi.  (IniwiB^  du  duc  qn  JSovmvaàM,) 

—  Un  antre  ooriMt,  d'avgeot  «smiiUé,  tui  amiM  de  FMMe  el'de  Boor- 
gogne,  et  yeiM  ij  «9<ck«  tu  ences. 

(B)  1380.  Un  petit  cornet  d'aivent  blanc ,  à  mettse  encre,  pestai  ij  onces,  (b- 
veoUife  d«  01(aH9s  tr.) 

—  Un  vieil  c^met  d^yTiie,  à  mettre  enere. 

(G)  1399.  Un  petit  cornet  d'or,  esmailié  de  blanc*  pendant  à  une  chaînette  d*or, 
ganiy  dhm  sapbir.  trois  balaiz  et  nenf  perles.  (Etant  nlacé  avec' les 
poBS)  ce  doit  ètve  egalem^  nn  instrument  de  mq^ue.  Inr^taire  de 
Charly  YI.) 

Çf>)  i^^ft*  A  Jehan  Puli,  orfèvre,  pour  nng  petit  cornet  d'ivoire»  gamy  d'orfi), 
que  tfS.  a  fait  prendre  et  achetter  4e  lui  pour  réclamer  son  espiÎTier, 
ax  s.  (Ducs  de  Bourgogne)  1118.) 

(£)  1467.  Ung  ^ant  cornet  de  corne ,  garQj  d'argent  doré ,  à  une  counoye  de 
soye  à  clous  d'argent  doré.  (Ducs  de  Bourgogne ,  3191.) 

(F)  '-   Ung  petit  cornet,  de  bois  noir  aromatique,  pendant  à  ung  petit  las  de 

fil  d'or,  à  ung  jpetit  bouton  de  perles  au  bout  et  une  houppe  de  fil 
d'or.  (Duos  de  Bonrgogne,  3192.) 

(0)   «^   Ung  petit  cornet,  gamy  d'argent.  (Ducs  de  Bourgogne,  3193.) 

CORPORALIER.  Les  corporaux^  ces  linges  qu'on  étend  pendant 
le  service  de  la  messe  sur  Tautel  et  sous  le  cance,  sont  renfermés  dans 
un  étui  ou  dans  ime  boite  oui  se  nommait  le  corporalier.  et  qui 
était  d'une  grande  richesse.  On  suppose,  dans  la  nouvelle  émtioa  dç 
Ihi  Gange ,  que  le  mot  corporalier  a  aussi  la  signification  de  ciboire, 
où  l'on  conserve  le  corps  de  Notre-Seigneur. 

(A)  1316.  Un  corporalier  broudé. 

(B)  1380.  Le  cornorallier ,  où  sont  les  corporaux  du  grand  calice,  brodes  de 

poinct ,  a  ymages  d'or  esmaiUies  sur  le  plat,  (invent,  de  Charles  Y.) 

(G)  1416.  Un  comoraller  d'yvoire,  le  couvercle  de  U  passion,  à  yms^es  de 

taille.  (Invent,  du  duc  de  Berry.  Du  Gange  dodone  d^éculle,  leçoq  qui 
est  erronée.) 

(D)  1450.  Un  corporallier  d'argent  esmaillié ,  à  tout  le  couvercle.  (Gomp.  roy.) 

COULEURS.  Considéré  sous  le  rapport  de  l'ornementation  et  dq 
costume,  le  sentiment  de  l'harmonie  des  couleurs  suit  la  marche  de 
la  civilisation.  Il  a  son  enfance,  ses  développements,  sa  perfection. 
Aux  débuts  de  la  société ,  les  tons  tranchés,  la  pourpre  dans  tout 
son  éclat,  l'azur  dans  toute  sa  pureté^  le  vert  dans  sa  crudité  ;  pins 
tard,  une  vivacité  semblable,  mais  déjà  une  tendauce  vers  les  teintes 
neutres,  comme  le  gris  et  le  tanné  ;  plus  tard  encore,  les  tons  se  rom- 
pent dans  une  heureuse  harmonie  :  avancez  vers  le  xvi»  siècle,  et  la 
moindre  crudité  choque  des  yeux  devenus  susceptibles  et  qui  ne  se 
complaisent  plus  q[ue  dans  les  tons  rompus  :  de  là  à  Tafiétene  il  n'y 
a  qu^un  pas,  et  on  mvente  les  nuances  pain-bis,  colombin,  cuisse  de 
nymphe  émue,  etc.  Entre  la  gamme  des  teintes  vigoureuses  et  tran- 
chées, qui  séduit  le  goût  des  Osages.  et  la  çamme  de  tons  rompus 
et  dpux  à  laquelle  sont  arrivés  les  Gninois,  il  y  a  tout  ce  monde  de 
degrés  intermédiaires.  Le  xm«  siècle  fut  simple  dans  l'emploi  des 


BT    BâPBRTQlRB.  î^^ 

Q)Qkiu8  et  fidèle  encore  atix  belles  traditions  que  TOiient  aysâX^ 
aoi^tées  de  l'antiquité.  Les  couleurs  du  blason  envabirent,  à  la  an 
di  «HT*  mM»9  Mmies  choses^  les  vétenentÀ,  les  inenbles^  les  fitraux 
etraiebitecture.  On  se  coatmna  conuae  un  é(M,  nûriNfftt  H>uge  et 
nan  premier^  qui  était répaule.d'ajtur^  av.  secottc^q^l 
y^  de  ^ueulç,  et  ainsi  de  suite.  i>  fut  un  bariolage  g^ 
msi^  pastici^^^t  la  France,  Vttalio,  TAngleterre,  TEurope 


UÂtyro»  bien  an  premier^ 


tûittfntiere  ft  VOnent.  Tai  indiqué,  dans  un  petit  nombre  ]a/ç 
citations,  quelques  couleurs,  comme  le  bleu  (inde  et  pers),  le  bleur. 
Tjolet  (paonnage,  plumage  de  paon),  le  ronge  (vermeil,  ihcainadiiift, 
Ife  jatme  (blaus,  couleur  de  blé,  ftams},  etc.^  etc. 

(A)U9$i4l<«.ot  si^ifltiMi^mUQkDs  indei  i^naeii  et  blaii»,  (ÇihjuuoA  d*AiitiQ«^i)i 

(B)  —  ït^htm  dHtiler  Fidnir  a  là  «gonpe  tuilée. 

(0^1tMy'8)i  Monde  «he^iEelam,  eittre  blonde  «t  elurstêigao»  {ÀMmn  te  Tmtaxil) 

(D)  ISlô.Dei^x  aunes  de  (drap)  fleur  de  peschîer.  (Comptes  h)yaiiz.) 

(t\  1359.  Drap  raie  tralant  sur  fleur  de  pocher.  (Id^m.) 

()?)il3i<^(ln  eanùl  d^azor  brun,  (luv^taicç  dit  duc  d'Anjou.) 

(8i^itMfiirM«éijBfcHie  sur  on  tiwu  dd  «eye -de  ooilevr  de  ooir  d*abbaye.  (In- 

feoUÂie  d€  Gbailes  Y.) 
(H)  141 2; Une  ^\^aÈme  de  uxge»  de  Cken,  cevlaur  de  Yert  ^ezboix.  (Ihics  de 

(I]    ~   90mffx^  «tUacs  de  'nxir^aj,  me  in^  niinea  Ae  Un  vert  perdu,  pour 

,  iiiN»4MilDe  d'eMarl«oie  •vevmoille  dont  «a  a  fait  des  abaperonds. 
(i^f *Él6..iln*  banypedaada  langw  de  Teloeau  pm  asuré.  (D.  de  B^  425.) 

Qi)  1508. Le  roy  marcha  oaltre  vers  le  pont  de  ^dbet  et  là  fut  onnrerte  la  der- 
iiièM'«9Mblf  e  dedtuifi  lacfueils.  «aleit  un  chferal  de  poil  que  vulgùliren 
ngnt  4m  appelle  iODe& ,  Mprésealuait  la  ville  de  Boiien.  (Entrée  de 
Louis  Xil  a  fiouen.) 

(L)  1191k Pewr  q«atrêMltt«  vciwiwg  iwige  enmoisy  twmi.  (Cknnpteaxoysnx.;)' 

(M)tilM.Uiie  ¥6bbë  de  tuile  d'argent,  ~  arec  des  passe  poih  de  satin  incar- 

Badin.  (lnvinita^e.4e  iClaiJneUadiBstt^osO 
(N)  ~  Une  robbe  de  satin,  couleur  de  pain  bis,— avefidjs  passe  poils  de  saetia 

ioûamadip,  r-  doublé  de  talptas  Âncaroat. 

(0)  »*   S«tiii  jantte  paille  «  -^  sat»  ans  aiQucbeté ,  ->  peludia  coulombine 
clair,  —  deux  pareniens  d'autel  de  velours  couleur  ziaolit. 

(Q  -^  Pour  cinq  aubies  de  velours  rax^  ievlle  norte .  pour  faire  haUt  à  Sa 
JCajesté.  (Comptes  royaux.) 

(§)  —  Pour  cinq  aulnes  de  veiours  raz»  rose  ^iche,  pour  {aire  autre  babit. 

iB)jMiOO* .cubons  ne  boules  point  diseoiuàr  de  ohauses  si  hajoÀw^  bous  philo-' 
Bopbez  sur  les  vas  de  chausses  de  la  cour ,  sur  un  vlti  tuiquoyse ,  uà 
oranzé,  fetulle  morte,  isavelle,  zizoulin,  couleur  du  rpy,  mutlme,  tris-^ 
teaxnie,  ventre  de  viche  (ou  de  nonnain  si  bous  boulet],  nacarade,  fleur 
de  seigle ,  espagnolnnaliade,  oéladen,  astrée,  faeegrattée,  couleur  de 
Tat.  fienMiaiâiât,  verd^ay  ,  verd  brun,  ~  meide  d'oya,  couleur  de 
JqÎhu»  oenleur  d*ormu8,  cmge.yiouTftnt,  bleue  dt  lalebve,  vefve  res> 
Mûe,  temps  perdu ,  flammette,  couleur  de  la  faveur,  de  pain  bis,  ris 
de  ^encm,  trespassé-revenu,  baise-moy-ma-mignonue.  (Les  Avea7 
tores  du  baron  de  Fœnestre.) 

COUiOVESE.  Va^e  à  couler.  Dériyé  de  Colare  «t  de  Taacien 
cofuni^  fro  colons  Kû^ov.  On  rejetait  dans  ce  rase  tout  ce  qui  res^ 
Mnlaiks  les  éoofiUes  faisant  fonction  d'assiettes^  et  pour  éviter  d'en 
Changes.  U  faut  remarquer  qu'on  ne  se  serrait  de  ce  vase  qu'à  l'é- 
^bse,  à  dé£3]i^e8|»scines  et  par  respect  pour  les  liejnides  consacrés^ 
«iMi  q«  daitt  les  intérieurs  modestes,  par  économie  ou  nécessité.  • 

U 


230  GLOSSAIRfc 

(A)  1393.  Et  fineront  pour  la  sale  de  deux  ou  trois  coulouères  pour  gecter  le  gros 

relief  comme' souppes,  pain  trenché  on  brisié ,  tranchouers,  chars  et* 
telles  choses  et  deux  seanlx  çonr  gecter  et  recneillir  bronets,  saussès 
et  choses  coulans.  (Le  Menagter  de  Paris.) 

'  €OUPE.  Il  n'y  a  pas  un  métal  précieux,  pas  une  pierre  dure, 
pas  une  matière  rare  qui  n'aient  été  taillés  en  coupe;  le  moyen  âge 
a  rivalisé^  sauf  le  talent,  avec  Tantiquité.  Les  coupes  étaient  sotC' 
Vent  accompagnées  de  lem*  hanap.  (voyez  aux  mots  Reliques  histù- 
tiques,  Mctare  et  Ostrusse.) 

(a.)  1360.  Inventaire  du  dnc  d*Anjou,  344,  347,  348,  354,  363,  365,  391, 39S, 
394,  396, 397,  399  à  406,  565,  567  à  569. 

(B)'1363.  Une  coupe  couverte,  dorée  et  esmaillée  et  ou  fonds  de  ladicte  eooiie 
a  une  ymage  de  St.  Martin.  (Invent.  du  duc  de  Normandie.) 

(G)  —  Une  conpe  couverte  esmaillée  et  est  le  hanap  de  ladite  coupe  a  sii 
comètes  rondes  et  poise  v  marcs  demie  once. 

(B)  1380.  Une  autre  couppe  ^  dorée  et  esmaillée,  et  dedans  a  petits  esmaaxt 

pesant  viij  marcs,  iij  onces  (d*argent).  (Invent,  de  Charles  V.) 
(£)     —  Une  ancienne  couppe,  à  couvescle,  semée  de  serpentelles  enlevés  et  de 

petits  esmaux  en  manière  de  losen^,  pesant  iiij  marcs,  i  onoè  d^argeut. 
(F)     —  Une  autre  couppe,  esmaillée  par  dehors  à  bestes  sauvages  et  ciselée 

dedans,  pesant  ix  marcs,  vij  onces,  quinze  esterlins  (d'aj^nt). 
(€r)    —  Une  grande  couppe,  de  vieiÛe  façon,  à  esmanx,  en  gnise  de  losenge» 

de  France  et  d'Angleterre,  pesant  ii  marcs,  y  onces  et  demie. 
(H)    —  Une  autre  couppe,  on  il  a  par  dedans  une  Heur  de  lys  enlevée  et  est  le 

couvescle  semé  d'esmaulx  a  un  clocher  pardessus,  pesant  ii^  mues, 

vij  onces,  v  esterlins  d'argent. 

<I)  1453.  Une  coappe  d'argent  dorée  dei^ens  et  dehors,  pninssonné  dessus,  à 
nng  compaignon  et  une  damoiselle ,  pesant  deux  marcs ,  trois  onces , 
ung  gros.  (Acte  de  vente  des  biens  de  Jacques  Cœur.) 

(  J  )  —  Une  couppe  d'argent,  dorée  par  dehors,  esmaillée  par  dedans  d^nne 
damoiselle  gauderonnée,  pesant  quatre  marcs,  une  once,  trois  gros. 

COURGE.  Plante  cucurbitacée ^  dont  le  fruit  desséché  sert  à 
contenir  des  liquides. 

(A)  1391.  Pour  ij  seaulx  et  une  courge  ferrez,  pour  porter  l'eaue  es  chambres 
de  madame  Tsabel  et  madame  Jehanne  de  France  ~  x  s.  p.  (Comptes 
royaux.) 

COVSTEAUX.  Goustel,  Coutel,  Ck)utelet.  Comme  de  nos  iouis, 
les  forgerons  qui  fabriquaient  les  lames  de  couteaux;  dits  lebrés- 
couteliers,  et  les  ouvriers  qui  les  montaient  sur  des  manches  de  la 

S  lus  rare  élégance,  appelés  couteliers  faiseurs  démanches,  éteieiat 
istincts ,  au  xiii«  siècle ,  et  chacune  de  ces  corporations  a  fait  in- 
scrire ses  statuts  particuliers  dans  le  livre  d'Estienne  Boileau. 
C'étaient .  à  vrai  dire,  des  tahletiers  autant  que  des  couteliers,  inssi 
avaient-ils  le  privilège  de  faire  les  p'eignes  d'ivoire.  Je  n'énumere 
pas  tous  les  genres  de  couteaux.  Je  ferai  observer  que  les  cou- 
teaux de  table  se  distribuaient  tous  les  ans  aux  officiers  domestiques, 
comme  la  livrée ,  et  Olivier  de  la  Marche  remarque  expressément 
que  «  l'écuyer  trenchant  doibt,  à  ses  despens,  faire  entretenir  nets 
les  couteaux  —  mais  les  couteaux  se  payent  par  l'argentier  soiu>ï  la 
certification  de  l'écuyer  trenchant.  »  Ces  couteaux  étaient  nus  au 
nombre  de  trois  dans  une  gaîne.  D'abord,  un  grand  couteau  tres;- 
large  à  son  extrémité,  coupant  des  deux  côtés,  et  qui  servait  a 
découper,  mais  plus  particulièrement  à  prendre  le  morceau  dé;- 
coupé,  comme  avec  une  pelle,  et  à  le  placer  sur  les  tranchoirs  ou  a 


ET   RÉPEBTOIBB.  234  . 

le  présenter  ainsi  aux  convives.  La  gaine  contenait  un  antre  grand 
Goatean  à  trancher ,  et  nn  plus  petit  qui  était  placé  près  du  prince 
oa  seigneur.  Tous  ces  couteaux  étaient  diversement  ornés  sur  les 
manches^  et  portaient  ou  la  devise  ou  les  armes  du  seigneur^  et 
aœlqaelois  tous  les  deux.  Il  y  avait  aussi  le  couteau^  spécialement 
destiné  à  chapeler  le  pain^  j'en  parle  au  mot  Parepain. 

(A)  1266.  Qaieonqiies  veut  estie  coutelier  à  Paris ,  c'est  à  savoir  feséenrs  de 

mancties  à  coatiaux,  d*08  et  de  fust  et  d'yvoire,  et  faisienrs  de.pignes 
dVroire  et  enmancbeais  de  contians,  estre  le  pnet.  (Livre  des 
llestiers.) 

(B)  1380.  Uns  coosteanx  à  don,  à  porter  en  bots,  c'est  à  scavoir  nn  grand ,  nn 

petit,  nn  poinçon  avec  les  forcettes  qni  sont  d'argent  et  est  la  çayne 
estoffée  d'or  et  la  chayne  i  qnoy  elles  pendent  d'argent.  (Inventaire  de 
Charles  Y.) 

fC)  —  Une  paire  de  consteanx  à  trancbier ,  c'est  à  scavoir  ij  grands  et  nn 
petit,  à  manche  delignnm  aUoes,  garnis  d'or  esmailliez  de  France  et 
a,  en.chacnn,  nne  perie  an  bout. 

(D)  —  Un  eontel,  à  manche  d'or  esmaiUié  et  unes  petites  forcettes,  esmail- 

lées  anx  armes  de  la  reyne  Jeanne  de  Bourbon. 

(E)  —  Un  petit  contelet  à  linge  {minet)  allemelle  qui  a. le  manche  d'or,  es- 

mailliez de  France,  et  ou  milieu  Éarolus,  à  lettres  enlacées,  à  unes  for- 
cettes d'or. 

(F)  —  Un  petit  contel,  à  manche  d'agent,  taillé  à  lys,  dont  l'alnmelle  se 

rebonte  ou  manche. 

10)  IWt.  Je  Gnîllanme  Tirel,  dit.Taillevent ,  maistre  des  garnisons  de  cuisine 
du  Roy,  certifie  à  tous  que  j'ey  baillé  et  fait  bailler  Ixi  paires  de  cos* 
teanx  aux  personnes  ci-Klessus  nommées  par  la  forme  et  manière  que 
il  est  acostumé  de  faire  chacun  an  — le  xxo  jour  de  juillet.  (Quit* 
tance.  Ducs  de  Bourgogne,  vol.  IV.) 

(H)  1400.  A  Thomas  d'Orgeret,  pour  une  paire  de  cousteauli  camus,  à  deni 
girolles  d'argent  doré  et  haichiez  aux  armes  de  France,  achetés  de  lui, 
.  le  derrenier  jour  de  janvier,  et  délivré  à  Bobinet  le  Tirant,  premier 
escnier  trencbant  du  Roj  NS.,  pour  servir  à  trencher  devant  ledit  sei- 
gneur, durant  sa  maladie,  pour  ce  —  xxxij  s.  p.  (Comptes  royaux,) 

(I)  1416.  Un  coustel,  en  une  vieille  gaynne,  appelle  le  coustel  d'Onogo  (  on 
Donogo)  qui  trenche  fer,  non  prisé  pour  ce  qu'Û  ne  vanlt  riens.  (Invent, 
dn  duc  de  Berry.) 

(  J)    —  Un  petit  coustel  tournant  à  vis,  prisé  x  sols  t. 

(K)  14Î0.  Un  gros  consteaul  d'Alemaigne,  garni  de  vi  cousteaulx,  une  lyme  et 
mig  pmnsson  et  d'unes  forsetes,  pendans  à  une  conrroye  de  fil  blanc,  à 
.  donz  de  leton.  (Ducs  de  Boni^gne,  4214.) 

(L)  1467.  Ung  coustel  turanoys,  donné  par  le  Roy  de  Sicille  à  Monseigneur  (le 
duc  d'Oiiéans.)  (Ihics  de  Bonrgogne,  no  0994.) 

(y)  1474.Le  vallet  servant  doibt  mectre.  son  pain  et  les  trençoiis  sur  la  table  et 
pois  doibt  tirer  les  consteanx  et  doibt  asseoir  les  deux  grans  consteaux, 
en  baisant  les  manches,  devant  le  lieu  où  le  prince  doibt  estre  assis  et 
doibt  mettre  les  poinctes  devers  le  prince  en  couvrant  icelles  pointes 
delà  napûe  qui  est  redoublée  et  pms  doibt  mettre  le  manche  vers  le 
prince  et  les  causes  sont,  que  les  grans  consteanx  se  doivent  retirer 
par  l'escnyer  trenchant  et  pour  ce  sont  les  manches  devers  luy  et  le 
petit  couteau  est  tourné  au  contraire,  pour  ce  que  le  prince  s'en  doibt 
ayder.  (Quand  l'écuyer  tranchant  a  placé  les  pilles  de  tranchoirs  d'ar- 
sent  et  de  çain  devant  le  prince,  il  découpe  la  viande.  Et  Olivier  de 
Fa  Marche  ajoute  :)  Et  doibt  l'escnyer  prendre  la  chair  sur  son  contean 
et  le  mettre  devant  le  prince.  (Estât  de  la  maison  du  Duc.) 

{!I)I500.D  avoitdeux  coutiaulx  de  bonchier  c'on  dit  rousse,  en  une  gaigne,  — 
et  estoit  de  ces  lairges  coustianlx  de  quoy  qu'ils  esconrchentles  bestes 
c'on  appelle  rousses.  (Philippe  de  Vignenlles.) 


L 


' 


iH  GLOSSAIl^B 

((y)  1536.  A  GtiiDaume  daMoustAy,  constellier  du  Roy^  pour  troii  autres  sM^nefr 
nroies  —  de  consteanli  à  manches  de  brossm,  oour  rarrir  à  cnappe- 
lér  té  pain.  (Comptes  de  I*bôtel  du  Roy  cité  par  jioiiteil.y 

(P)  ^  Pour  une  antre  galsne  garnie  de  deui  cousteanlky  à  manctes  ^^ixktf 
faits  i  conrbatSy  pour  serrir  II  oArviT  les  htdstres  en  èBcaiâe. 

COUTELET.  Dans  l'acception  de  curedeat],  voyejK  ce  mot. 

(A)  1380.  Un  petit  eontelet  d*or,  à  feurgier  dents ,  et  la  g^dnè  eaaiaillée  de 
France,  pendant  A  un  petit  lacet  Termeil>  pcttant  nr  eeiAilIiAi.  (InveiK 
taire  de  Charles  Y.) 

COUVERT.  Service  de  table  couvert,  pour  pïésenret  du  poison 
les  mets  et  boissoi^  offerts  aux  convives.  (Voyez  Hanap  fermé  à 
clef,  Nef  fermée,  dite  Cadenas.)  Olivier  de  la  Marche  et  tons  les 
anteurs  qui  nous  ont  donné  des  descripiions  de  festins  montrent  le 
^in  que  ron  apportait  à  laisser  tout  couvert  jusqu'à  Tansivée  des 
convives,  de  là.  l'expression  de  mettre  le  couvert.  C'était  donc  une 
«uauoe  d'étiquette  très-sensible  et  une  marque  d'inférionAé  que  dt 
manger  à  plats  et  coupes  découverts  devant  une  petsmme  dont  tons 
les  mets  étaient  oouverts. 

(A)  1 485.  Madame  ma  mère  vit  que  Ton  senroit  madame  la  Pauphine  à  couvert 

et  madame  la  duchesse  de  Bourgogne  point.  (AUenor  de  Poictiers.) 

(B)  —  Quand  madame  la  duchesse  mangeoit  là  oil  monsieur  le  Dauphin  es- 

toit,  Ton  ne  la  serroit  point  à  ooniFert,  et  ne  faÎAQ^  P9  pas  d^fawy  d^ 
vant  elle,  mais  beuvoit  en  sa  couppe  sans  couvrir. 

COCYERTURB  DE  LIVRE  A  QUErE.  Ces  sortes  de  couver- 
turcs 
ment 
double 
ture, 
€hemm9  dklwrn,) 

(A)  t980.Le€roaTeniemeBt  des  prinees  frfta^is,  couvert  de  cuir  blane  à  queue. 

(Inventaii*  de  Charles  Y.) 

(B)  -^  Unes  Gfoniqnes  de  P*rance,  à  deax  fermoin  d*arge&t  dorez  et  ontime 

chemise  de  soye  à  queue. 

dUPOUDiHS,  Crapaudine.  Cette  uierre,  q,m  ornait  le.  teplon 
du  couvercle  d'une  coupe  dans  le  trésor  de  Louis  d'Anjou,  est, 
selon  les  uns^  une  pierre  fine^  seloa  les  autres,  un  fossile.  Ce  qm 
atous  importe,  c'est  qu'on  Ini  attribuait  la  vertu  étHadàq/nsss,  en  sobô^ 
la  présence  du  poison^  et  cela  parce  qu'elk  était  censée  se  trouver 
dans  les  tètes  des  orapeiids,  et  mtoie»  s^on  Albert  te  (^reud,  wiatt 
-ws,  empreinte  à  sa  i^urfaee^  la  figure  de  est  tuiraal. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d*Anjou,  1^1. 

O)  A4IS.  Une ei|pwidiae  awpe  m  w>«i»fil  d'oi'^  w^  Uvî.  Il  (imientaiie  dv 
doede^KBfvyk) 

(C)  -^  Sept  asMMimli,  à  pierres  erapaudines^  vHIJ  iMgtlM  de  serMfeui  et  une 

piêm  dé  corail  qui  sont  de  deui  espreuves,  tout  j^rfai^,  ^rtlfr.  t 
0}  1440.  G^pawdte  or  erapa^mide,  precyous  stone.  Smaragdus,  (PiMtnpt.  par.) 
.(B)  1467.  îkit  crapaudioes,  Fune  en  ung  anneau  d'or»  Tauti*  ni  «tg  anneau 
*  d*argenL  (!0;acsdeBourgpgner  30^1.) 

(^  1692.  n  est  {aux  que  la  ccuandine  change  de  couleur  et  qn>Ue  sie  fnifff 
on  Rapproche  du  goMiet  où  il  y  ait  du  poison  ;  qui^yqne  Beat  et  pi- 
ques autres  assurent  que  la  crapaudine  se  trouve  dans  la  terre ,  je  ne 
voudrois  pas  néanmoins  conlester  qu*il  ne  s*en  trouve  dans  la  teste  des 


ET    RÉPBRTOIRB.  ^33 

vieux  crapaux,  mais  il  est  certain  que  celle  qne  nous  Tendons  ne  pro~ 
•Tient  pas  de  ces  animaux.  (Pomet.  nist.  des  Drognes.) 

CRASSET.  Lampe  de  nuit. 

(A)  1350.  A  pofcte  of  erthe,  in  which  he  tath. 

A  ught  brennyng  in  a  cresset.      (Gower.) 

(B)  1530.  Gresset,  a  lyght,  flambeau,  fallot.  (Palsgrave.) 

CRÉdence.  On  appelait  de  ce  nom  la  table  ouïe  buffet  sur  lequel 
on  reposait  les  vases^  aussi  bien  à  Téglise  que  dans  la  maison^  et 
qui  servait  à  faire  l'essai,  la  créance,  en  italien  credenza,  en  latin 
credentia.  Ensuite  on  a  aonné  ce  même  nom  aux  objets  employés 
dans  l'essai  et  à  leur  support.  Si  je  n'avais  pas  exclu  de  ce  glos- 
saire les  termes  d'architecture,  je  montrerais  ce  qui  distingue  la 
crédence  de  la  piscine,  ce  qui  les  rapproche  aussi. 

(A)  1536. TTng  petit  arbre  d'or,  nommé  crédence,  gamy  de  sept  houppes  de 
ffrans  saphirs  et  deox  petis  et  de  hnict  langnes  serpentmes.  (Invent, 
de  Gharles-Qoint.) 

CRÉMAILLÈRE.  La  quantité  de  vaisselle  d'argent  devait  être  im- 
mense, puisqu'on  y  comprenait  des  ustensiles  aussi  vulgaires  et 
aussi  lourds  qu'une  crémaillère;  mais  on  n'oubliera  pas  ce  que 
j'ai  dit  de  la  nécessité,  où  Ton  était  alors,  d'avoir  à  sa  disposition 
toute  sa  fortune,  et  d,e  la  difficulté  de  faire  valoir  des  capitaux,  en 
se  réservant  la  pos^ilité  de  les  réaliser  en  écus,  dans  quelque 
grande  et  subite  nécessité. 

(A)  1380.  Deux  greilz,  nn  trépied  et  une  crémeillie  aux  armes  de  Mons^  le  Dau- 
phin ,  pesar*^  --*'-- ^*-' — *  "-'"'    '^ *-*""  ^'^ 

îharles  V.) 


phin ,  pesant  xxiiif  marcs ,  yi  onces  d^aràent  blanc.  (Inventaire  de 
Cl    •    -' 


CHESBIE.  Huile  consacrée,  employée  dans  les  sacrements  de 
l'îlglise.  Le  vase  qui  la  contenait  devait  avoir  la  forme  d'im  fla- 
con, et  s'appelait  Crémier.  On  remarque,  dans  l'un  de  ceux  qui  est 
décrit  dans  mes  extraits,  la  disposition  d'un  pied  pour  contenir  des 
hosties.  (Voyez  AmpouUe.) 

(A)  -^  Ut  presbyteri  sine  sacro  chrismate  et  oleo  benedicto  et  sahibri  eooha- 
ristia  aÛctibi  non  proflciscantnr  ;  sed  nbicanque  vel  fortuito  reqnisiti 
ftierint ,  ad  oâciom  sunm  statim  invéniantur  parati.  (Goncil.  Germ.) 

rj^  IMS.Unnm  evianatorinm  arsenteom  Gilberti  episcopi ,  interins  lignenm. 

(Inventaire  de  Sai»t-Paiu  de  Londres.) 
(Q  1387.  Pour  un  estuy  pour  mettre  et  porter  le  flacon  au  cresme  —  xvi  f.  p. 
{    ,         (CSomptes  royaux.) 

•  (D)  1417.  Un  cresmier  d'argent ,  veré ,  »  trois  estuis ,  pour  mectre  le  saint 
a»sme.  (Invenit.  du  duc  de  Bérry.) 

(E)  149i.  Ung  cresmean,  à  trois  toumelles,  dont  le  pié  est  en  fa^  de  boette 

pour  mettre  pain  à  chanter.  (Invent.  nécrol.  de  Pans.) 

(F)  1503.  Quant  est  de  la  matière  si  est  assavoir  que  Ten  conflst  ycelui  cresme 

de  banlme  et  d'huyDe,  par  mistèrial  raison.  (Durand.  Rat.  trad.  de 
LGolain.) 

CRISTAL.  Qnartz  hyalin  incolore,  ou  cristal  de  roche.  C'est  la 
plus  dure  de  toutes  les  variétés  du  quartz.  Elle  présente  dans  sa 
lorme  primitive  des  prismes  à  six  pans  terminés  par  deux  pyra- 
mides. Sa' pesanteur  spécifique  est  de  2,65.  Moins  dur  que  les  pierres 
fines,  le  cristal  de  rocne  raye  le  verre  et  résiste  à  la  lime.  Les  an- 
ciens s'en  sont  servis;  le  nom  qu'ils  lui  ont  doimé;vient  de  Kptafiv, 
geler,  supposant,  ce  qui  s'est  confirmé,  une  sorte  de  congélation. 


iii  GITOSSÀIRB 

On  â^  en  effet,  trotfré  ^rts  des  crei^uaseà  deioitâierSt  dltes'poches  à 
cristaux^  des  dépôts  de  silice  combiné  à  la  ebanx;  à  J'état  mou  ou 
célatineux.  I^e  grand  air  les  a  solidifiés  etpoluraànsimre  confiés. 
La  superstition  avait  «^oatê  nombre  de  fables  à  cette  première  icKe 
qni,  comme  on  le  voit,  était  juste.  GbeE  les  Romains,  on  exécuta 
des  coupes  et  des  vases  de  cristal  de  ro^é  de  gfrtaid^  âfÉoénsioas, 
et  on  les  mvaàt  pour  faiire  dlspaialtre  ou  dissimuler  les  défauts, 
tels  que,  mets,  stpes  et  une  sorte  de  nuée  argentine.  Au  moyen  fiff^ 
le  verre  n'atteignant  pas  i  Fédat  du  cristal,  on  n'eut  pas  besqm 
4e  di3tiii^gBer  le  cristalde  roche  ou  naturel  ou  câstal  artiMel.  Oà 
sait  simplement  cristal  et  aussi  béricle,  ainsi  (pie  le  prouvent  l«p 


'acception  .    .  «. 

dontist  ioupe  de  ciistal  a  m  émaâaa  fond.  Gbmnie  lè  û^  ué 
supporterait  pas  la  chaleur  nécessaire  à  la  fonte  ds  T^Qiajl,  il  f^ 
supppser  que  ce  morceau  de  cristal  était  fixé  sur  le  pied  m  une 
virole  tmi  le  traversant,  et  ItSmail  était  vissé  8«r  la  vinUe^.  A  l'éjbo- 

?tte  die  la  Renaissance,  qnand  les  verreries  de  Venise  luttèrent  ft% 
éclat  dQ  cristal  naturel,  même  avant  ]^  fiibrication  du  veiïe  à ^' 
de  plomb,  on  distin^a  soigneuBement  le  cristâi  de  toebe  du 
lin  de  verre.  On  appela  ce  derx^r-ensiiià  #e  VMâse 
auqrn^'  on  Fèstimait  établissaft  &  lut  tevi  ism  fc&nde  * 

(A)  ISSO.IiLTflntaiTe  da  dnc  d^Anjoa,  171. 

0)  1443.  Jkmi  petits  I)3iril8;li^«iitûmi0rf  de^cr{M,à  ineKtftr  buoi^i^  xstitritf 

ganj  df argent.  (larrentaEre  du  duc  As  llomiairâe4 
^G)  —   Un  estein  de  béricle,  garni  d^argent  esmaillé,  poise  yj  marcs,  t  onces» 

.(I)]13TtCïrBCsîeât  une  ptent lelnynnt et  elèrft,Mii  a  eoiileiff  ^««Éb^^Mr 
elle  est  eficendrée  éé  nè^e  Midn  kr  flftàce^dMMëjMr  nutiHÊ^ie 
iBotfv,  (L*Fro]^Tiétaiia  des  chona.  Trad.  èr  J.  GMMe6Mi.> 

(l)l4S0i  UngnHidestvhideMnate,  gmfd^afSentMBtafflé^  fmaaUÉfjmià, 
(Inyentaire  de  Charles  V.) 

(G)  «*•  ]lMs.foÉMii«nBsd*arg«tdimtteiuMli#ertd*i«BÉiak 
((H)  ~-  1%  (bcMtt  de  criirtai  ganri  d*argenti 

-{T).I4H.  Vwmiffé  m  mè  e«gaièr*4»  Joétielo,  giHll9«lav  à  4MuK.-IMrlis 
d'argent  ez  pattes,  esmaUIea  de  vert,  k  ptmBOêiàÊ^é^^iUâ.  (InTen- 
taiwdn  doc  d*  Btetagne») 
(J)  14f  0.  Une  conppe  et  nne  esgiiière  de  béricle  qoê  lê>dM  AlMM^en  la  ville 


(K)  —  Une  pinte  de  béricle,  garni»  de  q  m.,  ij  enoet  dta»,-oB.«fiiron,  et  le 
ftiUiet  g«ni5  de  six  parles  et  mi  baUy,  *-  fliiiiiiii.Uv»t.  (|PWP^ 
do  dncdaB<fry.> 


^  «^  On  liéfiida&BODgtrBtf,  tante  ronde,  frii4U  fi»,  t 
(lf>  ^^  Oh  gnnt  pet  de  erteM,  à  dew  aoM^  de  hwmho,  mutç  à'umX 
doré,  et  snr  le  couvercle  a  nn  hault  tabernacle  d*a^S«M  doré,  fait  de 
]iMMW|ieni9,  bien  déliéemenib  oot^  e^aiet  l^  dU  pot  svc  Wf^P 
d'aJMat  doré  «nnaiUé  et  y  a^tluXilNyl  |«M^  Qfi  t^ilM  qjaiWm' 
DiiffOe  dltpot,  —  m^olir.  t. 

(JX)  '—  t&ipetitanneIetd*or,.ii)q[uelainiefteRvdeMricté,  |irlsé^«.t* 
'(0)   —  Xhk  folwtet  de  ccistal,  sans  convercle,  non  f^raj„-^  à,  s.  t 
(P)   —  Xfei  volrre  de  cristal,  saaz  coayercle,  non  gara;,  —  v^  Kv.  t 
'(Q^m^.Uni^lunlt  gobelet  de  cristal,  ou  de  bériqne,  en  manière  d^et^ll^^ 
fftant  tnir  nn  pié  d'Or  citeié.  (iDncsde  Bowgogne,  «HS.y        • 


et:  méPBETaiBE.  235 

P^MMkQilfite  IM9«»  o&  Ton  fMrte  le  saint  mmoeoi,  lait  de  devx  tqqs 
béfifDM  i)ovdiesi.â*ot.  (Ducs  de  Boo^gogne^  40«}.) 

.(8)  r-  Unpiwm^Mn,  ^'v^wt  dové»  garai  de  «ienx  Toines  ta  UeiideMri* 
qaes,  dont  rnn  est  cusé.  (Oonide  Bont^ogiiei  4099.) 

—   Une.  Mti(9  salièn  doa^  lo  corps  wt  d^ime  maièrs  de  cristal  sur  le 
Tert  (jDqcs  de  fiourgogoe»  U90J^ 

(T)1455.  Unes  patenostres  de  béricle»  x  liv.  t.  (Baos  de  Bourgogne,  no  67S3.) 
i(IQlMf .Unes  fatienestpes  ài  frisM»  idanx  boatoas  d*or,  dont  aox  deux  bouts 
44cis«)iMi<Miilx  4»  idçhA.  (Poe*  de  Bonrgogne,  M59«) 

00  ~~  ?l^ft]{®fi^  ymag,®*  d'ajweQt  ^oré,  de  nostreBame,  tenant  son  fils,  mons- 
thuStsà  mamelle  qd  %t  de  cristal,  ^^acs es  BoBf||6gBê,  9Wt.) 

OQ  -^  VngTnne  bUn^:,  banlt»  de  criitti»  giitif  ilm  et  de  'tvUi  periee. 
(Dus  de  Bourgogne,  iasOu) 

(T)  "  Ung  Toine  criistallin  couTeort,  gmy  d'or.  (Bacs  de  Bourgogne,  2340.) 

M  -'  Gobelets  4e  vene,  de  cristal  «t  de  terns  et  aatxes  pièces.  -"Aji^  vais- 
selle de  erist^  garnye  d'argent  dos($  et  avtrement.  (Voyes  jDucs  de 
BôOT^gne,  du  n*«7î0  i  27«i .) 

(4Â)  —  Qng  escbegtiier  d'argent  —  gamy  d^sebec  de  cristal.  (Pues  de  Boot- 

(m  fiM.  Uiyg  Arageonert  (l*xrgent  dôrd.  la  eonppe  de  cristal  H  an  meAm 
oflcène  a  ung  ^ant  esoiiiH  txripi  et,  en  icelhif  esmiiil,  a  plnrienrs 
Mrsonnaims,  arbres  et  bestee,  la  oenrertore  aussi  dorée  à  plosieiirs 


)yne  iknne  de  BretagneO 

iPC|  IM4k  Qng  <^apellet  de  çrisUl  vert,  (aict  en  Is^n  de  glanda  gamy  dV, 
avec  nne  bonppè  d*or  et  d*ai^ent  et  six  aisneaolx  d''or,  esmaiiles  de 
vert;  ensemble  six  rubis,  ètc;,  etc.  (Comptes  royaux.) 

(DD)  1536.  Une  nierre  de  cristal,  ofi  est  gravée  la  bataille  de  Pavie.  aiant  nng 
eeidrd'ornRéntonr,  r«poè«tttsm>nne  anltre  pierre  de  cristal  en  co- 


te&de  fliiatal 

aiant,  entre  la  dite  pierre.^ ^, 

le  dit  bouton  y  a  nne  eomstline  où  est  fffavé  nng  lyon  passant.  Le 
«ont  venant  de  l^vesfuede  Trente  et  mise'  en  nne  petite  custode  de 
felonr  aoir,  peii  ilQ  onew  iiij  est  (Inventaire  de  Gbarlee^Qoiiit) 

Qfel)  HMO.  1]|iff«ristel  font  rend,  oè  fi  y  a  une  monstre  dedans,  garny  d'or  et 
miMÊf  -de  petiln  camaarenc  et  Mtrce  memuee  pierres,  estimé  —  hx. 
(liyr«i»iiB  d»  Bdf  ^ii  M49|i»ebleau<) 

(VF)  -«Unêpctitolinirdecrietall^aaMMSWiing^Mieèilyaunefiguiedf- 

dansiémuuUée}  r*  "• 
iWt  ^  9hg  tiMeim  d'arg^Mt  dont,  !0>a>y  4a  crut^  peinct,  où  est  la  passion 

(d  «Bf  IH^an  dttsns  tount  une  erpix  e»  U  mein,  —  iiijxx. 

—  ffis^  oofrd  de  iristal,  gravé  et  gany  d^argent  dosé»  et  de  qnelqnes 
irises  émâiUéee  -»  iUje. 

W  *-*  I^  grand  miioqer  de  eiis||l  de  rœbe,  g^tny  d'ébène,  ayant  me  an)- 
itisse  ei  nng  sapbir  an  dessosn  «veo  quatre  aaatistres,  et  «piètre  ca- 
mayenx,  estime  —  cL 

W 1193.  Une  piàse  de  crislftl,  tdmif^tj^w  IsrqneUe  se  voyent  plusieurs  et 
diverses  couleurs  de  Tare  en  ciel.  l[Invenûiie  du  duc  de  lÂrrune.) 

^  W)ilKI9.  Une  eaUièie  de  erietel  d«  vcbe,,  garnie  d'un  couvercle  de  mesae 
eristaL  encrassé  d*or  esmailié^  au  baott  duquel  y  a  une  ilambe  dV 
enriemé  de  quatorze  diamans  et  onatre  rnbis;,  à  rentonr  du  dit  con- 
veMlè  y  n  quatre  nAis  et  ad  dteaanff  dTic^lny  est  taillé  de  relief,  en 
kêm  m  Ito  secriflse  d* JftieAaiiL  awee  neuf  dikmans  et  deur  robir,  w 
fsM  Ifb  mÊmu  (PkvflMi»  de  MbrieBe  dlEsIrtes.) 


136  GL08SAIBB 

(LL)  1599.  Un  Teire  die  cristal  fait  en  cloché,  garny  à*ov,  esmaâift  de  raii|$er<l^ir 

avec  de  grandes  flambes,  prisé  la  somme  de- deux  cens  escns. 
(BIH)  —  Denx  poissons  de  cristal  de  roche,  gamiz  d*or  esmaillé,  et  dedans  li» 

yenx  deux  rubis,  prisés  iijo  esctis. 
(UN)  —  TJn  petit  chanderon  de  cristalin  de  Terre,  prisé  xxx  sols. 
(00)  —  Un  çrand  mironer  de  cristal  de  Tetiise,  garny  d'ébeyne,  prisé  la  somme 

de  su  escus. 
ÇW)  ie03.  A  la  Reine  (d'Aneteterre)  nn  miïoer  d»  crirtal  de  Venise^  danHHjt 

boete  d'or  enncbie  4è  diamans.  (Snlly.  CEconomies  royales.) 

CBISTALLIER.  Ouvrier  pour  la  taille  du  cristal  de  roche. 

.  (AryiMO.n  pent  eatre  cristallier  à  Pari*  qui  Teult,  c'est  assavoir  ouvriers  de 
pierres  de  cristal  et  de  tontes  antres  manières  de  pierres,  natmeni. 
(Statate  des  métiers  de  Paris.) 

tROIX.  La  croix  à  quatre  angles  droits^  avec  le  jambage  infé- 
rieur plus  long  que  les  autres,  est  la  croix  du  Calvaire,  la  croix 
chrétienne .  la  croix  de  l'église  catholique.  Le  jambage  Central,  et 
perpendiculaire  se  nomme  la  hampe  ;  on  appelle  bras  de  la  croix  la 
herse  ou  traverse  qui  coupe  celui-ci  à  angle  droit.  La  croix  à  quatre 
angles  droits  et  qiiatre  jambages  égaux  est  la  croix  de  Téglise  grée- 
c[ue.  La  croix  en  A  porte  le  nom  de  saint  André,  parce  qu'elle  servit 
à  son  martyre.  La  croix  en  Tau,  bécraille  ou  potence,  fut  adoptée  sym- 
boliquement par  quelques  églises  a  une  époque  assez  ancienne.  La 
croix  en  Y  a  pour  elle  aussi  quelques  autorités.  Il  y  a  des  ouvrages 
entiers  et  d'innombrables  dissertations  sur  l'origine,  la  forme  vraie 
de  la  croix  du  Calvaire  et  sur  ses  variétés.  C  eût  été  effleurer  oe 
grave  sujet  gue  de  l'aborder  ici.  Je  renvoie  aux  inventaires  des 
églises,  aux  mventaires  royaux  et  au  travail  dans  lequel,  jn'ap- 
puyant  sur  les  monuments,  je  ferai  usage  de  ces  textes. 

CROSSES.  Croda,  dicta  a  similitudiM  crucis-'baculuspattO' 
ralis  —  potence.  (Voyez  ce  mot.)  La  mission  pacifique  et  le  ca- 
ractère de  chef  du  troupeau  des  fidèles  a  transformé  en  bâton  de 
pasteur  le  litum  des  Augures,  sanctifié  i>ar  la  mission  des.  nouveaux 
evéques.  Son  usage  remonte  aux  premiers  siècles  de  VEglise.  Les 
archevêques  et  les  évèques  eurent  des  crosses  au  moyen  âge,  les 
abbés  et  les  abbesses  eurent  la  leur,  et,  dans  la  rigueur  du  droit, 
un  abbé  >  devenu  évêc^e  et  archevêque  à  la  fois,  ce  qui  s'est  vu,  au- 
rait pu  porter  à  la  main  une  crosse  à  triple  volute,  mais  pareil  «>- 
tassement  de  vanités  ne  s'est  pas  prodmt;  au  moins  sur  fesmonur 
ments,  nous  n'avons,  et  très-exceptionnellement,  que  des  crosnes 
doubles ,  c*est  bien  assez.  Quand  je  ferai  la  description  des  repré- 
sentations figurées  et  des  crosses  conservées  dans  les  musées  et  tré- 
sors d'églises ,  je  donnerai  la  liste  de  tous  les  sujets  qui  remplissent 
la  volute  des  crosses.  Ce  serait  ici  hors  de  propos.  J'ai  dû  renoncer 
à  publier  in  extenso  les  descriptions  de  crosses  que  j-ai  trouvées 
dans  les  inventaires  d'églises  et  dans  les  inventaires  de  toutes  sortes, 
c'eût  été  sans  grand  profit  pour  Tétude  et  très-volumineux.  Je  puis 
dire  d'avance  que  les  volutes  des  crosses  ont  été  toujours  s'augmen- 
tant  en  dimensions,  et  qu*ornées  d*abord  de  rinceaux  et  d'animaux, 
dans  le  style  d'ornementation  de  Tépoque,  elles  se  remplissent,  à  la 
fin  du  xu«  siècle,  de  sujets  religieux,  parmi  lesquels  l^,salutatioD 
^yangélioue  et  le  Christ  sur  la  croix,  entre  Marie  et  saint  Jean, 
sont  le  plus  souvent  répétés.  On  trouver^^  d'excellentes  indicatioBs  à 


Tarticle  Baculus  du  Glossaire  de  Du  Caxige,  Pour  le  tan ,  voyez,  dans 
ce  Répertoire ,  au  mot  Baston  de  Chantre, 

caocsEQUiif .  Véijmo\oâe  de  ce  mot  m'échappe.  On  serait 
PjkM  à  la  oltfBûber  daas  la  langue  allemande .  si  même  une  des- 
citations  suivanites  ne  dmmait  une  indicatiom  dans  ce  seas.  C'était 
ongfièelet. 

<A)IMIi«U»  4T«9sefm»  de  madra.  (laveiiMûfe  du  duc  de  Noimaiidie.) 
(BHMIi  Bagnobelés^  anpéU^  vnnaMKuam,  an  pois  d'enviioii  vi  mais,  d'ar- 

Sfsm  dové^  Utmèiam»  eitUes.  B«g.  du  Pari.) 
(G)  1382.  Ung  creuseqain  d*or—ayecle  couvercle.  (Comptes.  Pr.  de  Thist.  deB.) 
m)  1397,  l^n  ^[olMUtt  4-V,  eo  finiae  de  cou8eq[w&  d*AU«iiiaigiie>  à  un  pied  et 

trois  signe?  d*or.  (Apaa  Da  GA&ge.) 
(£)  Uf6.  to.  graiMt  creuseqmn  de  madré  coBvert,  les  lioars  gacmis  d^argent 

dqré^  (lèvent,  du  duc  de  Berry.) 

(V)    —  YJia  autre  creuse<jni|i  de  madré  non  garni. 

{0}  14d7.  TT«g  cn>$ecnûn  de  serpantioe.  gamy  le  pié»  la  l^iordnre  et  le  couvercle 

d'u*,  pesant  ensemble  ifj  m.,  i]  0.  (Dues  ae  Bourgogne,  23SS.) 
(B)    •«  ^ûg  gronsequin  de  cristal,  sans  agisse ,  gamy  d'argent  doré.  (2750.) 

GRUdHFlX.  n  y  a.  un  livre  à  éonre  sur  le  crucifix.  Faute  de 
^vow  lui  donner  rétflodue  convenable^  je  n'anuais  pas  fait  dV- 
ticle  sons  ee  titre ,  sî  je  n'avais  quelques  mots  à  dire  sur  la  fabrica- 
tion 6(  la  e&xameue  des  cboses  saintes.  Alhènes,  dans  TanUqulti^ 
ohanseait  dlma^s  de  dieux  les-  vaisseaux  qui  sortaient  du  Pyrée, 
pour  tvaâquer  avec  Le  monde  entier  des  anciens.  Au  moyen  âge , 
on  bérita  de  oette  façon  débonnaire  d'envisager  les  choses  saintes^ 
8kV66  4'9#tani  plus  de  dvoit  que  Id  catholicisme  avait  grandi  sur  les 
:jm99  as  ridolàtrie ,  et  devait  enseigner  le  peu  de  cas  qu'il  fallait 
wr»  de  oe^  iiia^  nAt^rielleSydestoni^  à  rappeler  seulement  ou 
les  nrandes  scènes  ou  les  personnages  vénérés  de  THistoire  Sainte. 
Qoeiqaes  facilités  données  aux  mmers  qui  exécutaient  les  images 
des  saints  et  les  ustensiles  de  Vé^e,  quelques  prescriptions  saies- 
.ponr  veâUer  à  l€^  bonjie  exécution,  afin  d'assurer  leur  durée, 
.teUei  sont  les  précautions  et  les  privilé^es^  qu'au  point  de  vue  in- 
duslrMdL  on  imagina,  et  qui  établissaient  une  si  faille  distinction 
entre  le  Mhint  sculpté  et  le  retable^  entre  le  drageoir  et  l'ostensoir, 
sntre  la  statue  du  âievalier  destinée  au  monument  funéraire  et  le 
erorïflx  destiné  ^  la  croix. 

(A)4M0.  QokaBqofeft  v«ut  eitre  yma^eis  à  Paris»  ce  est  à  8av<^r  taillièrres  de 
MPweAzr  d^wanfihw  i  cootians  et  de  toute  autre  mAoière  de  taille ,. 
quèle  que  eie  soit,  que  on  face  d*os,  d^yvoire ,  de  fost  et  de  toute 
autre  m^ère  d'estofle,  quele  que  èle  soit,  estre  le  pnet  franchement, 
pour  tant  que  il  sadie  1^  mestler  et  que  fl  tmfrt  ans  us  et  ans  constu- 
mes  du  mestier  devant  dit  —  Li  preudome  del  mestier  devsnt  dit  sont 
qmte  d«  goct,  ne  ne  dotvont  rien  de  eostime  de  chose  qa*i]s  vendent 
ifte  aehateBt  aparte«ai«t  à  leer  auetier;  qmar  leurs  mestiers  n*apar> 
Mest  &  mie  une,  fors  ^ne  à  Sainte  Yg^  et  ans  piiaees  et  barons  et 
ans  autres  riche»  botnes  et  n(dUes.  (Sdrtnts  des  BMStiers.) 

<B)  1S20*.  /    Et  riches  enooes  i  eveiqjies, 

A  ahez  et  à  arcbe;vesqoe8^ 
Gmceflk  et  ymagerie 
B*argente(td*ytuiBeentai])ie.       (Piet,de>nnTeheans.) 

.CECST.  Burette 

'^)  1476.  peux  eruetz,  taiHez  come  deui  angèles ,  pnr  servir  i  mesme  Vaut 
perpétuelement.  (pff.  du  Prince  Boir  i  Véf^  de  Ganterbory.) 


33S  GLOSSAIRE 

(B)  t440.  Grnett.  AmpuUa,  phiola.  (Prompt,  parmi.) 

CUDE.  Ceinture. 

(A)  1600.  ÂTec  un  petit  présent  dMne  ceintnre,  qne  les  flienn  dé  soye  dodk 
ment  nne  cude ,  elle  reporta  la  fourchette  au  bon  père ,  lay  disant 
qu'elle  étoit  bien  tenue  à  Iny.  (Le  Moyen  de  parvenir.) . 

CUILLER.  Les  cuillers  sont  vieilles^  je  ne  dirai  pas  comme  le 
monde ,  mais  certainement  autant  que  la  soupe,  et  les  textes  les 
plus  anciens  sont  bien  moins  anciens  qu'elles.  Gomme  elles  «sont 
citées  souvent  arec  la  fourchette^  j'ai  réuni  quelques  citations  sons 
ce  dernier  titre. 

GULLIER  D'IÊGLISE.  Les  inventaires  des  trésors  des  églises 
et  des  princes  mentionnent  des  culliers  percées  qui  peuvent  répondre 
à  plus  d'un  usage  sacré  et  profane.  Comme  mon  put  n'est  pas  de 
disserter  sur  les  formes  successives  des  différents  ustensiles  de 
TEglise,  les  uns  abolis  ou  hors  d'usage,  les  autres  conservés  dans 
les  formes  actuelles  du  rit,  soit  catholicme,  soit  oriental,  j*ai  réuni 
sous  le  titre  le  plus  facilement  saisissanle  ce  que  je  puis  en  dire 
ici.  Jen^entends  pas  parler  de  la  grande  cullier,  le  cocMèar^  dont  les 
Grecs  seuls  se  servent  dans  la  distribution  de  Teucharistie,  mais 
1«  d'une  petite  cidlier  dont  on  s'est  servi  dans  plusieurs  églises  ca- 
tholi(mes^  et  qui  s'est  conservée  assez  tard,  avec  laquelle  on  prenait 
dans  le  ciboire  les  hosties  consacrées  dont  on  devait  se  servir  à  la 
messe;  2°  d'une  autre  pelite  cullier  destinée  à  prendre  quelques 
pouttes  d'eau  pour  les  mêler  au  vin  du  calice;  enfin  3*  d'une  cuil- 
ler percée  ou  passoire  avec  laquelle  on  évitait  de  laisser  entrer 
dans  le  caliee  aucune  impureté.  On  désigne  celle-ci  sous  le  nom  de 
Colum  et  Colatorium)  et  dans  quelques  textes  sous  celui  de  Svonet 
Sium.  Quant  à  la  passoire  des  usages  domestiquts,  elle  na  pas 
besoin  d'explication. 

(A)  1220.  Gap.  lvi.  De  Golatorio.  Faciès  colatorinm  anreum  ave  argenteDm 

boc  modo.  (Après  avoir  parlé  du  manche  très-omé.)  Pelyicnla  yero 
gna  in  snmmitate  est,  in  medio  fnndo  perforari  débet  subUlissimis 
foraminibns  per  qns  colari  débet  vinnm  et  aqua  in  calice  ponenda» 
per  qns  sacramentnm  dominici  sangninis  conncitur.  (TheapniliK.) 

(B)  1242.  Nec  non  larga  ejns  gratia  dédit  vascnlnin  gemmnlis  nndi^e  septom 

nitentibus,  acerrae  exprimens  similitndinem,  si  non  ab  inferiori  eapitP 
modice  falcato  nnci  speciem  retineret.  Per  boc  foratum  snbtilissin^ 
YÎnnm  qnandoqne  fnnditur  in  calicem  ne  pili  sive  qus  aer  movet  agi- 
tabilis,  valeant  admisceri.  Syon  antiqnorom  vocayit  do*3ta  discretio  et 
a  sobdiacono  festive  geritnr  pro  manipulo.  (Gbarta  Hngonis  GeooD. 
apnd  Mabilion.) 

(Gj  1336.  Deux  calices  d'areent,  dorez  dedans  et  dehors,  la  cnillier  d'areeot 
ayec.  (Acte  de  fonaat.  de  la  chap.  de  Blanville,  publié  parM.TaraifO 

(D)  1502.  Goclear  magnom ,  argentenm ,  perforatnm ,  quo  solet  cplari  imvM 
(nt  fertnr)  pro  celebratione  facienda  et  habet  in  extremitate  camui 
magnnm  anulnm  qno  deferri  consuevit  in  festis  annnalibns  asoboifr' 
cono.  (Invent.  de  Laon,  publié  par  M.  Darras.) 

CUILLER  POUR  LA  LANGUE.  Gratte-Langue. 
(A)  1467.  Une  petite  cullier  à  nectoyer  la  langue.  (Ducs  de  Bourg ,  2538.) 

CUIR  BOUILLI.  Le  cuir  servait  à  tant  de  choses  qne  Froissait 
disait  proverbialement:  D" autrui  cuir,  larqe  ceinture^  ou  bien: 
^t  cuir  voit  tailtery  courroies  demande.  Je  ne  veux  citer  qu'un 
petit  nombre  de  ses  applications.  Je.  ne  parlerai  donc  ni  des  hama- 


ET    RÉPERTOIRE.  339" 

cfaemeatset  annures,  ni  des  objets  recoayerts  de  cuir  en  poH, 
c'fôt-à-dire  préparé  avec  la  fourrure,  ni  de  ceux  qu'on  revêtissait 
de  cuir  escorcné,  c'est-à-dire  pioué,  mais  je  prendrai  dans  i&es 
extraits  c[ne)ques  citations  de  cuir  houilli  haché  en  manière  d'en- 
levure^  c'est-à-dire  taillé  au  canif  et  relevé  en  relief,  qui  est  le  pre- 
mier gienre  de  travail  usité,  ensuite  de  cuir  bouilli  poinçonné,  c'est- 
à-dire  travaillé  au  petit  fer,  qui  marquait  à  froid  par  pression, 
et  eoiin  de  coir  bouilli  estampe,  qui  fut  le  dernier  procédé,  d^abord 
travaillé  avec  des  fers  de  petite  demensiou,  grandissants  ensuite 

e'  «qu'à  s'appliquer  par  plaques  entières.  La  dorure,  Targenture  et 
couleur  ajoutaient  beaucoup  à  ces  travaux,  qui  ont  leurs  monu- 
ments :  le  premier  procédé  des  le  ix«  siècle,  le  second  dès  le  xiv«, 
le  troisième  dès  le  xv«.  J'ignore  comment  on  obtenait  du  cuir  ces 
gonflements  qui  donnent,  dans  le  foulage  de  Testampaçe,  des  reliefs 
très-accentués,  il  est  prooable  que  l'ancienne  préparation  des  cuirs 
s'y  piétait  mieux  gue  le  cuir  actuel  ne  le  ferait,  et  c'est  aussi  d& 
cette  manière  que  je  m'explique  l'emploi  du  cuir  bouilli  pour  faire 
les  effigies  dans  les  funérailles  royales.  En  même  temps  que  ces 
impressions  se  faisaient  à  froid  et  au  petit  fer^  gravé  en  relief  et 
à  rebours,  on  découvrait  le  secret  de  l'impression  bumide.  Le  lien 
qui  unit  ces  deux  inventions  donne  de  l'importance  aux  premiers 
cuirs  bouillis  estampés  et  à  leur  mention  dans  les  textes. 

tA)  118$.  Moalt  fu  riches  H  frains  quHl  li  a  el  chief  mil 

Son  poitrail  lai  laça  qui  m  de  cuir  bolis. 

(Oraindor,  Gh.  d^Antioche.) 

(B)  1190  *.  Un  cuir  boli  a  en  son  dos  gité 

Far  desore  ot  un  clavain  afaatré. 

(Gaillamne  an  coort  nez.) 

(G)  1243.  Pio  tribus  hanaperiis  de  corio  bulito.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1250*.  La  carre  du  roi  Phyon  fut  de  cuir  d^éléphant  bouilli  dont  le  taber- 

nacle et  la  marcelle  fu  peint  à  coUors  et  à  yeruis.  (Poëme  de  la  guerre 
de  TYoyes.) 

(E)  1320,  A  Nicolas  de  France  pour  ij  escrins  de  cuir  boulli  que  il  fit  i  la  royne, 

Tun  pour  une  nef  d^argent  et  Taatre  pour  un  charriot  d^argent  qui 
porte  une  nef.  (Comptes  royaux,  cités  par  Leber.) 

(F)  1330.  Un  livre  —  en  un  foiirrel  de  quir  bouli.  (Inventaire  de  la  Biblio- 

thèque de  La  Ferté.) 

(6)  1380.  Un  coffin 

De  cuir  bouilli  et  fin 
Avec  lettres  belles  et  sages.       (Froissart.) 

(H)   —  J'avoie,  adont.  de  cuir  bouli 

Un  cofànet  bel  et  poli 
Qui  estoit  longes  et  estrois 
Où  les  balades  toutes  trois 
Mis.  (Idem.) 

(1)  1387.  APerrin  Bemart,  gaingnier,  demourantà  Paris  ~  pour  j  estuy  de 
cuir  boully,  poin^nné  et  ouvre  à  devises  d'enneles  entretenans  —  pour 
mettre  et  jporter  une  aiguière  d*or  que  MS.  le  Duc  de  Bourgongne 
donna  au  Roy  NS.  pour  ce  —  xvj  s.  p.  (Comptes  royaux.) 
(J)  ..  A  luy,  pour  un  grant  estuy  de  cuir  bouUy,  achatté  de  luy  ce  jour, 
ponrmettre  et  porter  ungs  tableaux  que  a  fau  Jehan  d*0rléan8y  peintre 
et  variet  de  chainbre  du  Roy  NS.,  pour  ce  —  xxxvj  s.  p. 

(K)  —  AJaqaet  aux  commis,  boteillier,  demeurant  à  Paris,  ~  pour  deux 
gransétois  de  cuir  boully ,  poinçonnés  et  armoiez  des  armes  de  France, 
garnis  chascun  de  deux  courroies  de  cuir  et  de  cros  de  fer,  —  ponr 


^4i^  GL088AIRB 

mettre  et  porter  ks  ij  gnos  barils  d'aigent  à  porter  «une-fiiFfiiûkaih-. 
^onneriB  du  Roy,  —  u»]  s.  p. 

(L) i388i  Goff]«rie,  maleset bobns.  A  Jaqnjet,  poar  un estny  de  cuir  boulh, u?. 
moyé  des  armes  de  Madame  la  iloyae,  pour  Biettre  un  petit  ^aUean 
d'ivoire  pour  la  dicte  Dame,  pour  ce  —  iiij  s.  p.  (Comptes  royanx.) 

(M)  1390.  A  Guillaorne  Tireverge,  l)outeiUer,  demouraot  à  Pacis,  pour  un  estai 
de  coir  bonlli,  fauve,  poinsonné  et  armoié  des  dictes  armes,  aclieté^ 
lui  pour  mettre  et  porter  un  gobelet  d  V  de  la  Royne  et  pour  un  aatre 
plvB^petit  estny  pour  mettre  une  petHe  eofllifr  d'or  de  la  dl0t*'Batte, 
—  nj  s.  p.  (GompÉeaxoyaBS.) 

(N)  i4&6«Un  oofret  de  0Mr4U9ul  a  pluneors  angâi  efe  IM&mhib  mmSkn 
d'oBleveure  et  aux  aimes  de  feu  Mda.  etest  gunty  é'ar8eiiA4«pé>  — 
viiy  liv.  t.  (Inventaire  au  duc  de  Aerry») 

(0)   —  UD<estny  de  cuir  noir,  où  il  a  quatre  compas  4*af^ent,  les  dea&gnos 

dVirgent  v4r4et  deux  petis  dVgeot  blanc,  prisé  viij.  Uv.  t. 
(P)  •  ~   Un  vaissel  de  cuir  tout  rond  et  très  bien  poly. 

(0)  1443.  A  Grilles  Bonuier,  faiseur  de  oeffres  de  cuir,, peur  la  vendue  et  déli- 
vraoee  d'un  graut  «joffre,  couvert  de  enir,  ouvre  de  vignettes  et  actifs 
diverses  fleurs,  gamy  de  bendes  de  fer,  clef  et  aernue,  —  suij  tr*, 
lij  sols.  (Dacs  de  Bourgogne,  ItKl.) 

(R)  14S3.  Ung  bamois  de  cuir  boully,  pour  ung  cbeva),  contenant  ttois  pièces. 
(Comptes  royaux.) 

(S)  1460.  Le  corps  (du  roi  d'Angleterre,  en  14t2)  fbt  mis  sur  uog  (ibariMMe 
Quatre  ehevaulx  blancs  meooient  et  la  fiotkm  4e  sou  Imaige  firent  faire 
de  cuir  bsully,  vestne  réaUement  et  painete  an  tiCyteouronnesd^ev 
teste ,  sceptre  en  «ne  maân  et  ime  pomme  d^ov  en  liintre.  (G.  Gbas- 
tellain.) 

CUIR  EMPRAINT.  Coir  marqueté  «t  oiartllé.  J'appellerai  Tlrt* 
tention  sur  ce  procédé  qiii  est  l^m  des  préetirseors  de  la  découyerte 
de  l'impression.  Je  rais  citer  des  relieures  de  cuir  efnpraint  et 
aussi  des  relieures  de  cuir  tout  plain,  c'est-à-dire  sans  empraintes. 

(A)  1380.  Un  livre  couvert  de  cair  rouge  à  empraintes.  (Itivent.  dè-fiharles  V.) 

(B)  1401.  Un  grant  livre  — couvert  de  cuir  vermeil  et  empreint  deplusiems 

fers.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  5940.) 

(G)  1416.  Un  livre  escript  et  noté  de  laie  anciens,  couvert  d*nn  dur  vemeil 
tout  plein,  à  deux  fermouers  de  cuivre.  (Invent,  du  due  J.  de  Berry.) 

(D)  14ao.  Le  livre  de  Macomet  couvert  de  rouge  plein.  (  Ducs  de  Bourgogne i 

no  6387.) 

(E)  ~  Le  service  de  la  chappelle  du  Roy,  couvert  de  cuir  rouge  mar^peté. 

(Ducs  de  Bourgogne,  no  6372.) 

(F)  1440.  Ung  messel,  couvert  de  cuir  rouge  martellé.  (Ducs  de  Bourgogne, 

no  6572.) 

CUIR  DORÉ.  On  faisait^  au  commencement  du  xyi«  siècle,  vM 
foule  d'ouyrages  et  d'étuis  en  cuir  doré  à  la  mauresque. 

(A)  1528  Four  une  boueste  aussi  de  cuir  éoré ,  faiele  à  semblables  onvraiges 
moresques,  gamve  de  bandes  de  fer  dorées,  fermant  à  deux  cliarnières 
et  serrures  à  eler  -•-  vij  liv.  ^  s.  ^Comptes  reyaiBiA) 

CUIR  DE  LION.  Parmi  tous  les  genres  de  cuirs  employés  an 
moyen  âge,  je  citerai  celui  fait  de  peau  de  h&a,  non  pas  seulement 
parce  qu  il  était  considéré  comme  ae  fip^ande  vertu  contre  la  gra- 
veUe  et  le  mal  de  reins,  ce  dont  Guy  de  Ghauliac  se  porte  garant , 
mais  parce  qu'il  était  trèsH»mé^  en  raison  même  de  sa  razeté  et  de 
cette  vertu. 

(A)  1313.  Une  ceinture  de  quir=de  lioon,  bamessé  d'orodcamaenx.  (Inveut,  de 
Pierre  de  Gaveston.) 


BT   BÉ#BRTOrRE.  2|4 

tB)  1380.  Ung  côiinbye  de  coir  de  lyon,  fane  nalle  fernire,  m.  lamUe  a  oohmi 
encontre  en  ung  eendal,  troyt  enseignes  d*or  qni  ont  estt  fidctes  poar 
le  mal  des  raina.  (Invent.  de  Charles  V.) 

CUIR  PEINT.  Ce  genre  de  travail  a  été  introduit  ou  réintroduit 
en  France^  à  la  in  du  xv*  siëjcte,  par  des  peintres  ita^ens,  ^  g^est 
coitinné  pendant  tout  le  x¥i«  siècle  et  les  premières  années  duxvii». 
La  ^intnre  se  détache  sur  des  fonda  dorés  et  se  conserre  bien.  Je  d- 
teiai  de  ces  cuirs  peints/,en  passant  les  monuments  en  revue. 

(A^iéMt»  Ai  hàm  Gmmf^ MUer,  dtanmirant  à  Toofs,  la  âdtanter  do  <|tttre 
Uvies  anime  sols  toomays  i  ki;  ofdonnée  ponr  1119  grsnt  enir  §» 
haenf  olanc,  passé  par  alnn^  de  glaz,  par  Iny  baillée  et  livrée  à  nng 
nantie  qoe-le'-Beyavoiit  faict  Tenir  aTtaUye,  an^eî  ladicte  DaAè 
(la  Rorne)  a  faict  faire  et  paindre  le  parement  de  ion  Bct  *-  iiij  Ut., 
ar  a.  (6«Atptes  ioyam.\ 

CfftKKt,  Bonrse  de  cuir. 

(A)  1250*.  Ja  ne  poisse  je  chanter  messe, 

iDàme  s»  toqs  n-aTes  Tostre  offk«. 
'  Je  les  Tois  mettre  hors  du  coiice 

•  Bt  les  ^eineis  et  fe  cniret.         (Fabliim.) 

(B)  —  Quinze  livies  d'estrelins  Mans 

i^toifint  en  un  cuiret  confos.        (Fabliau.) 

CIHEIB.  liorcean  de  enir  qu'on  portait  par-dessus  Tarmure, 
«[«^  étendait  sur  les  ebariots  et  dont  on  couvrait  les  coflires  cbargés 
sur  gommiers.  Dans  ce  dernier  cas,  c'était  quelq[uefois  une  peau 
entière  de  vaebe  ou  vacbtn,  de  là  le»  mots  vache  et  bâche  qui  se 
sont  conserva.  On  disait  aussi  des  cuerres  couverts,  mais  cuerres 
etqoenes  ont  une  autoe  origine  dont  je  ne  puis  m'occuper  ici. 

(1)  1S4I .  Pro  saccis  ad  farinam»  mffit,  j^emeis  et  eolbis  ad  panem  portandom 
X  ttv.  a  a.  ifiempiM  royaos.) 

(B)  ISeef .  JÀ  pfinee»  aolotont  ehevanehief  en  eë»  coirei  et  coma  richement 

jsar  d^on  et  par  dedoos  de  pailea  d*or  et  d'argent  (La  Guerre 
de  Troie.) 

(C)  idts.  Une  eairie  ponr  le  diaiiot,  Tuj  lib.  (Imeat  Ae  la  royne  COémenos.) 

(D)  1353.  Four  une  g^ant  cnirie  it  coiiTrir  lie  chariot  de  la  frncterie  du  Roy. 

(Gomptes  reyiax.) 

(Kj^UtLA  Fierie  da  Pon,  coffrier,  pour  une  couTerture  qq^  de  cvirde 
'  Vàcbe,  appellée  cuirée ,  pour  mettre  dessus  et  couTi^'je  chariot  de  la 
garde  roDe  de  NS.  ~  lix  L  iiij  s.  p.  (Mem.) 

(7)  14S9,t.i  vachhis  à  faire  empaignes  et  houscaur.  (Lettres  de  rémis^on.) 

(6)  1574.  Ponr  une  douzaine  de  Taches  passes  pour  couTrîr  les'  ffois  impériales 
de  ladite  camoche.  (Compte  de  réovrie  de  Monseignear  frère  du  Boy.) 

CUI.  DE  TILL^IN.  Je  n'ai  trouvé  cette  expression  vulpire  ni 
dans  lés  grands  leidfpies,  ni  dans  le  Dictionnaire  d'Oudm,  m  dans  le 
Glossaire  de  Babelais  par  hd  Duchat ,  deuï  ouvrages  où  se  sont 
^nné  rendez-^ous  toutes  les  formes  libres  du  langage.  Je  j^ropqse^ 
à  tout  hasard,  une  supposition,  et  je  Ta^puierai  d  un  dessm  qui  la 
fera  mieux  comprendre .  lorsque  je  mettrai  des  notes  illustrées  à 
liaventaire  de  Cnarlea  V.  La  culotte  du  pauvre  est  souvent  percée, 
et  laisse'  voir  le  contenu.  L'enveloppe  de  la  bourse  Àshanoée  à  pointe 
pendante  par  le  bas  donnait  jour  au  fond  de  la  bourse ,  de  la  l'ex- 
pfession^à  cni  de  viHain^  c'est-à-dire  à  fond  percé. 

(A)  1380.  Une  bourse  de  satanin ,  à  cul  de  Tillain,  i  iiij  escuçons  de  France. 
(InTentaire  de  Charles  Y.) 

45 


2i2  6L08SAIBB      . 

(B)  1380.  Une  bourse  de  cuir  blanc  et  ronge,  faicte  à  cnl  de  Yillain. 

^G)    —  Eb  s'étaient  mis  à  jiorter  barbe  longue  et  robes  courtes,  si  courtes  ^*ilx 

montroient  leurs  fesses,  ce  qui  causa  parmi  le  populaire  une  dénsion 

non  petite.  (Gontinoateur  de  G.  deNangis.) 

GUHEDENT.  Voyez  Coutelêt,  Fwgette  et  EsgîUUette, 

{A)  1487.  Ung  curedent,  ouquel  est  mis  en  œuvre  nng  diamant  nommé  la  Ia-> 
zenge'et  une  grosse  pointe  de  dyamant  et  une  grosse  perie.  (IHics-de 
Bourgogne,  7172.) 

€ITBORBlLLE.  Cet  instmmeiit,  ou  ustensile  de  toilette^  estbean- 
coup  plus  vieux  que  les  citations  qui  suivent.  Voyez  FurgetU, 

{A)  1555.  Pour  une  douzaine  de  curoreilles  d'ivoires  à  deux  sols  pièce  —  i4  s. 
(Comptes  royaux.) 

(B)  1556.  A  Grilles  Suramond,  orfèvre  du  Roy,  pour  ung  estuif  d'or  gamyd'un 
curedans  et  ung  cureoreille,  tous  taules  d'espargne,  enrichy  de  cou- 
ronnes esmaillées  de  rouge  et  blanc.  (Comptes  royaux.) 

€USTODE.  Dans  le  sens  d'envelopne  et  de  gaine,  puis  decilMire 
qui  enveloppe  les  hosties,  enfin  de  naeau  et  &  voile  qui  couvre  le 
ciboire  aux  hosties  consacrées.  Je  laisse  de  c6té  ce  mot  quand  il 
désigne  les  tours  dans  le  jeu  des  échecs. 

(A)  1 160*.  Bemist  le  livre  et  l'estolle  en  leur  custode.  (Lancelot  du  Lac.) 

(B)  1460.  Lors  monta  et  print  congé  de  luy  et  se  mist  an  chemin,  et  le  n^net* 

trier  demoura  tout  seul,  si  print  sa  barpe  et  la  mist  en  sa  custode, 
puis  se  mist  en  cbemin.  (Perceforest.) 

(C)  1467.  Trois  cu&todes  de  cuir,  paintes  d'or,  où  a.  en  cbascune  custode,  denx 

fluctes  d'yvoire  que  grandes  que  petites,  dont  l'une  des  deax  grosses 
flûtes  est  gamye,  an  sifflet,  d'or  et  par  embas  gamye  de  deax  sercl^ 
d'or  et  semées  de  petites  perles,  d'émeraudes,  grenas  et  rubis  et  ny 
fault  rien.  (Ducs  de  Bourgogne,  3232.) 

(D)  1538.  Donné  à  maistre  Jehan  Gougon  (le  célèbre  sculpteur)  pour  sa  pose 

d'avoir  faict  deux  pourtraicts  pour  faire  une  custode  pour  porter  w 
corps  de  notre  Seinieur^  pour  ce  payé  —  xxvi  sols  viij  den.  (S.  Macloo, 
Arch.  de  la  Seine-Inféneure.) 

(E)  1563.  A  Marie  Ponllain,  veufve  de  deffunct  Pierre  Gaucboys,  en  son  vivant 

orfaive,  pour  une  custode  d'argent,  xxx  liv.  xv  s.  (Idem.) 

(F)  1566.  A  Jehan  Aucel,  orfebvre,  pour  une  custode  de  cuivre,  a  s*  (Idem.) 

CUVETTB,  de  Cuva,  cuve,  petite  cuve  ;  on  disait  aussi  cuvdlette. 
Lorsqu'à  la  fin  du  xvi«  siècle,  la  forme  ovale  devint  à  la  mode,  on 
donna  cette  courbe  aux  cuvettes  et  on  commença  à  s'en  senir 
comme  bassin  à  laver. 

(A)  1363.  Deux  cuvettes  d'argent,  une  percée  et  une  plaine.  (Inventaire  du  duc 

de  Normandie.) 

(B)  1380.  One  cuvette  d'argent,  dorée,  sur  iiij  roes  et  a  iig  escuçpns  de  France, 

pesant  xviij  marcs,  iiij  onces.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(C)  1397.  Une  cuvette  d'argent  blanc  pour  mettre  reffiroidir  le  vin  du  Roy  NS. 

(Comptes  royaux.)  ' 

(D)  1467.  Six  gobeletz  d'argent,  en  manière  de  cuvectes,  goderonné  et  grénetés. 

(Ducs  de  Bourgogne,  2589.)      • 

(E)  1599.  Une  cuvette  d'argent  doré,  faicte  en  ovalle,  pesant  soixante  etseiie 

marcs.  (Inventaire  de  Grabrielle  d'Estrées.) 

CYVECTE.  L'animal,  et  aussi  la  liqueur  odorante  qu'il  produit. 

A)  1467.  Une  petite  boistelecte  d'argent  à  mectre  cyvecte.  (Dncs  de  Bonr- 
gogne,  3069.) 


I 

I 


ET    BÉPERTOIRE.  943 

(B)  1472.  Pour  une  cage  pour  mettre  une  ciTette  nouvellement  Tenue  deLe* 
vant.  (Comptes  royaui.) 

D. 

DAMAS  (Œnyre  de).  Damas^  Mossoul  et  Bagdad  semblent  avoir 
été,  au  moyen  âge,  les  villes  mdustrielles  qui  nous  fournissaient 
d'ouvrages  damasquinés,  de  poteries,  de  verreries  et  de  parfums. 
Le  long  séjour  des  chrétiens  en  Orient  aurait  suffi  pour  vaincre 
leurs  préventions  contre  tout  ce  qui  venait  des  Sarrasms,  si  même 
la  séduction  de  leur  art  n'avait  eu  libre  carrière  pour  s'exercer  à 
l'abri  du  droit  qu'on  avait  de  se  parer  de  dépouilles  glorieusement 
conquises.  Le  style  arabe  devint  donc  à  la  mode,  et  la  marine  mar- 
chande importait  avec  succès  toutes  les  productions  de  l'industrie 
orientale.  Venise^  qui  ouvrait  son  port  à  ce  grand  envahissement, 
était  trop  industneuse  pour  ne  pas  s'emparer  de  cet  engouement  et 
le  faire  tourner  à  son  çrofit;  elle  fabriqua,  à  s'y  méprendre,  dès 
étoffes,  des  verres,  des  ciselures,  des  bijoux,  contrefaçons  orientales, 
et  les  répandit  dans  toute  l'Europe  avec  im  plein  succès.  Paris^, 
Arras,  les  Flandres  et  successivement  toutes  les  villes  manufactu* 
hères  adoptèrent  cette  mode,  et  le  nom  de  Damas  resta  à  des  pro- 
duits qui  n'avaient  plus  qu'un  faible  reflet  de  l'Orient.  Voyez  Bagdad, 
Damatquinure,  Oultremer  et  Sarrasins. 

(A)  1180.       Sor  i  pale  de  soie  snnt  asis  de  Damas.   Li  Romans  d*Alizandre.) 
(JB)  1345.  Or  chevauche  le  roy  de  Gbippre 

Oui  n'est  pas  vestuz  de  drap  d'Ippre, 

Mais  d'nn  drap  d'or  fait  à  I>amas.    (Cruil.  de  Mâchant.) 

(Q 1352.  Foar  vi  draps  d*or  de  damasqne,  pièce,  L  escns,  et  pour  xviij  antres 
draps  o^or  appeliez  macramas  etmactabas,  portés  et  délivrés  par  devers 
le  Roy.  (Comptes  royanx.) 

(B)  1 360.  Inventaire  dn  duc  d'Anjou,  151,152. 

(E)  1380.  Un  grand  .calice  d'ancienne  façon,  d'œavre  de  Damas,  semé  de  mesme 

pierrerie,  pesant  v  marcs,  v  onces  et  v  esterlins.  (Inv.  de  Charles  V.) 

"^   Un  long  pot  de  voirre  ou  aiguière,  de  la  façon  de  Damas ,  le  biberon 
gamy  d'argent  et  semé  de  fausse  pierrerie. 

—   Un  petit  bacin,  à  biberon,  parfond,  lequel  est  de  enivre  ouvré  d'œnvre 
de  Damas. 

(F)  1416.  Six  platelez  de  bois,  l'un  dedans  l'autre,  pains  à  ouvrage  de  Damas, 

—  X  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.)  ' 

(6)  —  Une  escuelle  de  bois  painte  par  dedans  de  vermeil  et  dehors  de  cou- 
leur tannée,  prisée  ij  s.^  vj  den.  t. 

(H)  —  Deux  cuillers  de  bois,  paintes  dedans  à  l'ouvrage  de  Turquie,— 
V  sols  t. 

(1)1495*.  Laisseras  tu  en  dueil  et  ennuy  celles 

Que  les  brandons  et  vifves  estmcelles 
De  Cupido  atouchent  de  si  près, 
Que  eaux  de  Damatz,  maijolaiDes,  cyprès 
De  romarains,  verds  lauriers  et  lavandes 
Ne  leur  font  rien.  (Grestin.) 

BAMASQUIHURE.  L'ornementation  colorée .  quand  elle  est 
dans  le  goût  d'un  peuple,  s'étend  à  tout.  L'antiquité  m'en  fournirait 
*  preuve,  s'il  m'était  permis  de  m'occuper  d'elle;  les  Arabes  me 
jerviront  d^exemple.  Cnez  eux  Tarchitecture  resplendissait  de  cou- 
^^on,  dans  la  gamme  de  tons  qui  s'harmonise  avec  leur  génie  ;  leurs 


SA4  .     GLOSSAIBB 

Yétements,  leurs  tentes,  leurs  harnachements  font  briller  les  plus^ 
riches  nnances.  Le  métal  pouvait-il  rester  sombre  et  muet,  dans  son 
éclat  monochrome?  La  nation  arabe  ne  le  pensa  pas^  et  ses  artistes 
découvrirent  une  palette  dans  les  nuances  des  différents  métaux. 
Sur  une  plaoue  de  fer,  habilement  striée  au  moyen  de  la  lime,  ils 
dessinèrent  leurs  compositions,  et  ils  couvrirent  ces  dessins  de 
feodUes  d'or  et  d'arçent  qui ,  par  la  pression  et  le  frottement,  adhé- 
rerez et  s'incorporèrent  au  fer.  Les  parties  de  la  plaque  non  recou- 
vefBs  furent  brunies ,  et  ces  métaux ,  éclatants  dans  leurs  dîffi^ 
rentes  nuances,  jformèrent  une  sorte  de  peinture  métallique.  Tel  est 
le  procédé  que  nous  adoptâmes  le  plus  généralement,  et  en  décr^ 
yant  les  monuments,  j'en  distinguerai  plusieurs  autres  non  moins 
ingénieux  (Voyez  l'extrait  de  Belon) ,  atteignant  le  même  but.  dt 
tonûssant  la  preuve  qu'un  échange  de  moyens  d'exécution  eut  lieu 
anciennement  entre  nos  artistes  et  les  artistes  arabes.  Si  Théophile 
ne  parle  pas  de  la  damasquinure ,  il  faut  en  chercàer  la  cause  dans 
les  nombreuses  lacunes  de  ses  manuscrits;  s'il  attribue  aux  Ar^es 

re  supériorité  dans  cet  art ,  c'est  conforme  à  nos  informations,  et 
nom  même  que  ce  procédé  a  conservé  prouve  qu'il  avait  raison. 

(A)  1553.  Les  tores  ayment  à  avoir  leurs  espées ,  qn^ils  ncmunent  cimeterres, 
non  pas  aussi  luisantes  comme  les  nôtres,  mais  damasquinées,  c*est  à 
dire  ternies  de  costé  et  d*aatre  :  par  qnoy  les  armoriers  scavent  dé- 
tremper do  sel  armoniac  et  verd  et  avec  (lu  vinaigre  dedens  quelque 
escuelle,  où  ils  mettent  la  poincte  du  cimeterre  :  lequel  estant  tenu 
debout,  laissent  couler  de  ladiete  mixture  (ont  le  long  du  joor  par 
dessus,  car  cela  mange  un  peu  le  fer  ou  acier,  suivant  la  veme  (n^ 
trouve  en  longueur,  qui  luy  donne  bonne  grâce,  d'autant  qn*on  le  Bnh 
nist  par  après  pour  estre  plus  plaisant  A  la  vene.  (Belon.) 

BAHIER.  Ce  terme  date  du  xvi«  siècle.  (Yofee  tschiqukr^ 
Tablier.) 

(A)  1599.  Un  damier,  dont  les  carrez  spnt  de  cristal,  soubz  lesquels  y  a  des  pe* 
tites  fleurs  esmaillées  et  tout  à  Tentour  des  bordeures  de  peliz  chefr 
d*ormais  de  bois  couverts  de  cristal,  le  tont  garni  d*ug«it  doré,  piisé 
CL  escus.  (Inventaire  deCrabrielIe  d'Estrées.) 

HAMOISELLE  A  ATOURNER.  C'étaient  des  guéridons  OU  tables 
de  toilette,  dans  le  genre  des  torchères  du  xvii«  siède,  qui  tenaient 
dans  une  main  le  miroir ,  dans  l'autre  une  pelote,  et  qui  pouvaient 
recevoir  sur  leurs  tètes  les  atours  tout  préparés.  Le  peintre  du  Boi 
avait  le  privilège  de  cette  fourniture. 

(A)  1328.  Une  desvidouère,  ime  damoiselle  6t  unes  tables  et  un  estui.  (Isïent 

la  royne  Clémence.) 

(B)  —  Une  damoiselle  d'argent,  en  ii^  pièces,  pesant  viy  mars»  xesterliaSt 

prisié  iiij  lib.  viij  s.  le  marc. 

(C)  i349.  A  Hue  dTvemy  pour  ii  chaières-de  fost  i  laver  dames  et  pw»  vm 

damoiselle  —  xi  liv.  p.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1350.  Pour  une  damoiselle  à  tenir  le  miroir  madame  lalteyne.  (Idem.) 

(E)  1352.  A  maistre  Oinrt  d'Orliens,  paintre,  pour  une  damoiselle  à  attonrner 

Ix  s.  par.  (Idem.) 

(F)  1353.  Ledit  maistre  Crirart  pour  la  façon  de  iiij  damoisdies  de  fost,  nette- 

ment ouvrées  et  peintes,  àben  or  bnmi,  à  tenir  les  nàniu  àetH^ 
dames,  i.  cause  de  lenr  dict  atour,  i^  escus  la  pièce  —  xii  escas.  (Idea.) 

(G)  1391.  A.Jehan  de  Troyes,  sellier,  pour  une  damoyselle  de  bois, jNiBteilfl 

vermeil  et  armoyée  des  armes  de  madame  la  docbesse  de  TonniùM 
pour  meetre  devant  lui,  pour  Tatour  de  son  chief,  poor  ce»  ii^  lir*  P* 
(Idem.) 


ET  BÉPERTOIRB.  215 

4 

(H)  1393.  Pour  une  damoiselle  de  bois,  dorée,  j^ainte  de  vermeil  et  garnie  ainsi 
quMl  appartient,  ponr  mettre  on  retrait  de  ladicte  madame  de  Tonr- 
raine  ponr  servir  a  soy  atonmer.  (Idem.) 

DANDAIN.  Sonnettes  mi'on  pend  au  cou  des  animaux,  et  qui 
entraient^  par  imitation ,  dans  les  joyaux  et  colliers. 

(A)  1390.  Es  quelles  bestes  à  laines  en  avoit  nne  gni  avoit  nn  dandin  oa  clo- 

chette pendne  an  col.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1393.  Ponr  denz  colliers  d'or  à  denx  dandains.  (D.  de  B.,  no  5556.)  > 

BESiWAILLlé.  Dont  le  tissu  de  maille  est  rompu.  On  confon- 
drait à  tort  ce  mot  avec  désesmaiUé^  qui  indique  un  objet  dont 
rémail  aurait  été  enlevé. 

(A)  H  70* .  Toas  li  a  Tescn  perchié 

Et  son  anbert  si  desmaillié.     (G*est  de  Troies.) 

DESTIDOUERE.  Dévidoir.  Voyez  Damoiselle. 

(A]  1328.  Une  desvnidonère.  (Inventaire  de  la  Royne  Clémence:) 

DEUIJL.  Les  Juifs  se  couvraient  de  cendres,  les  Romains  endos- 
saient la  toga  pulla  pour  pleurer  et  plaindre  leurs  morts^  les  chré- 
tiens voulurent  que  leur  croyance  dans  l'immortalité  de  Tàme  et 
dans  la  résurrection  apportât  dans  leurs  cœurs,  sinon  la  joie,  au 
moins  un  allégement  de  douleur.  De  là  cette  réforme  des  pleureuses 
et  tme  lutte  ouverte,  à  laquelle  prit  part  saint  Augustin  lui-même, 
contre  l'introduction  des  vêtements  noirs  en  signe  de  deuil.  Le  sen- 
timent naturel  prit  le  dessus  et,  après  ces  élans  puritains  des  pre- 
miers docteurs  de  rÉgÛse,  on  vit  peu  à  peu  s'établir  et  s'étendre 
l'usage  des  vêtements  de  deuil  noirs.  11  est  vrai  que  la  cour  intro- 
duisit des  changements,  on  peut  même  dire  des  excentricités,  dans 
cette  forme  des  manifestations  de  la  douleur;  mais  le  temps,  ou  la 
vérité,  ont  remis  les  choses  à  leur  place,  même  à  la  cour  de  France. 
Si  le  noir  est  resté  le  signe  dominant  de  la  tristesse  du  deuil,  on 
en  trouve  l'expUcation  dans  les  rapports  de  cette  couleur  avec  les 
idées  somJ)res  et  lugubres  qui  nous  assaillent  dans  l'obscurité  dé 
la  nuit;  aussi  promenait-il  son  linceul  sur  toutes  choses  et  jus- 
que sur  les  manches  à  couteaux,  accompagnement  de  la  vaisselle 
blanche  d'argent  niellée,  qui  est  appelée  dans  les  inventaires,  dès 
le  xiii«  siècle,  vaisselle  ae  Kareme.  Dans  cette  marche  ou  dans  ce 
développement  du  deuil,  il  fallut  quelque  effort  d'esprit  pour  lui 
consacrer  l'argent  plutôt  que  tout  autre  métal,  et  je  serais  disposé 
à  croire  que  cette  consécration  fut  lente  et  tardive,  puisque  dans  les 
grandes  cérémonies  funèbres,  non  pas  seulement  du  moyen  âge, 
mais  des  iv«  et  m«  siècles,  on  voit  toujours  les  draperies  noires 
Ihinçées  d'or  et  tous  les  ustensiles  faits  ou  recouverts  de  ce  métal. 
Ainsi  le  corps  du  duc  de  Berry,  en  1416.  était  mis,  au  jour  de  ses 
funérailles^  entre  deux  draps  d'or  bordes  de  veluy au  vermeil  ;  le  roi 
Ghaiies  VIII  fut  transporte,  du  lit  de  parement,  dans  son  cercueil 
sur  lequel  sera  mis  un  drap  d'or  traisnant  en  terre,  auquel  y  aura 
un  bort  de  veloux  bku  semé  de  fleurs  de  lys  d'or  et  bordé  d'er^ 
mines,  (L'ordre  tenu  à  l'enterrement  du  roy,  1494).  Ces  poêles,  en 
général,  sont  de  couleurs  très-variées:  on  y  sent  la  vanité  des 
aimoiries  plus  écoutée  que  le  cri  de  la  aouleur. 
^A).240.  Frates  nostri  non  In^endi  accersione  don\inica  de  sscnlo  liberati,  cnm 
sciamns,  non  eos  amitti,  sed  praemitti,  recedentes  prscedere  nt  profi- 
ciscentes  et  navigantes,  desiderari  eos  debere,  non  plangi;  nec  acci- 

45. 


^6  m.09€tAIU 

piendas  heie  atru  vmtes  qiiaiido  iUi  yii'fiiÉnMiita  alba  jam  sqbim- 
nnt.  (S.  Cypiiâiws ,  de  mortaliUte.) 
(B)  390.  Postremo  etiam ,  qua  ratione  restes  nigras  tingimns,  nisi  quod  vere 
infidèles  et  miseros,  nos  tantasi  fletibos,  sed  etiam  yesliJbvs  «fpKiJ^ 
tous?  Aliéna  siut  ista»  fratres,  extraneasont;  non  JiBenLetâficeraL 
non  décent.  (S.  Angustinns.)  ->    -p  »» 

ifi)  13Î0.  Poiff  wa»  paire  de  cansteanz  et  un  panpain  qae  le  Ilot  eut  en  kâ- 

resme,  à  manche  d'ébeinne.  (Comptes  royaux,  cités  par  tdïfer.) 
(D)  1352.  Pour  deux  paires  de  couteaux  à  trancher  devant  le  Roy— l*une paire* 
^n^^çkas  (Tybenus  pour  la  saison  du  karesme  et  Pantre  paii»  à  man- 
ches d  y  voire  pour  la  feste  de  Pasques.  —  Pour  une  autre  paire  da 
eonteaux  à  trancher—  à  manches  escartelez  d*yvoire  et d'ibeniis — 
iv\  i  oûA  IS'^'J*  ^^^  de  la  Penthecouste.  (Comptes  royaux.) 
(J5)  i380.  Un  hanap  d'argent  blanc  pour  caresme.  (Invent,  de  Charles'W;)'  i 
(F)  1416.  Draps  de  laynne  noirs  livrés  —  pour  faire  robes  de  dueil  à  cause  du 
trespassement  de  feu  MDS.  (le  duc  4e  Berry)à  Franoois  d'Orléans 
paintre  —  ix  liv.  t.  (Invent,  et  testament  du  duc  de  Berry.) 
(6)  1485.  Madame  de  Namur  disoit  à  la  duchesse  Isabelle  que  les  roynes  dé 
Frioce  souloient  çésir  tout  en  blancq  mais  que  la  n^  du  roy  (Gha^ 
^*Vn)  priot  à  gésir  @n  T«rd  et  depuis  toutes  Font  fait.  (AUeaor  d» 

(H)  —  Un  roy  de  France  ne  porte  jamais  noir  en  deuil ,  quand  fenoiC  de  soi 
père,  mais  son  deuil  est  d'estre  habillé  tout  en  s&age  et  nbanteutcl 
rol»e  et  chapperon ,  mais  la  royne  porte  deiUL  (Abeo.  de  Peictien^l 

(I)  1580.  Au  lieu  de  têtes  de  morts  qu'elles  portoient,  on  peintes  ou  gravées^at 
esleyées;  au  lieu  d*os  de  trespassez  mis  en  croix  ou  en  lacs  mortuaires, 
au  lieu  de  larmes,  on  de  jayet  on  d'or  maillé,  on  en  i)einture,  vons  ï«$ 
voyei  convertis  en  peintures  de  leurs  maria ,  portées  an  c6l,  accomo» 
oées  péurtànt  de  tètes  de  morts  et  larmes  pdiUea  «ndiiifiras^  etVipetâA 
lacs ,  ^f  en  petites  gentillesses ,  déguiâées  pourtant  gentûBMnt ,  qae 
les  eoBtemjplans  pensent  qu'elles  les  portent  et  prennent  plos  pour  le 
deuil  des  maris,  que  pourla  mondamté.  (Brantâne.) 

DSVISE.  Plan,  Dessin,  Projet,  Description. 

(A)  1360.  ?ii  toseen  esmaillé  de  la  devise  qui  s'ensuit,  n*  ISS.  (£t  œ  gtd si^ 

eat  la  detoiiption  de  ses  eraeaMnts.)  (Invent,  du  dào  d*Anjou.) 

—    ^aglateén  esmam  de  très  grant  dévise,  ne  tô7.  (Ç'eei^-dized'on)»' 

ments  trèe^veloppés.)  t 

0)  1398.  il  ilalsttfe^Ji^aaLenoir  —  pour  faire  les  tres  de  Ja  devise  desdis  w 

vnigesL  "(C'est-à-^dife  pour  tracer  les  épures  sekii  ie  plan  de  Vavn0 

entieprise.  -*  Chapelle  du  monafitire  des  GtiestinsO 


BEVISES.  Ce  que  j'ai  dît  des  cWflBrès  peilt  fe'a)?p!i<ïuôr  atxi  ôëi 
^«8 ,  elles  sont  beaucoup  plus  modernes  qu^on  ne  le  croit»  JW 
Wie  fiie<  devant  Troie ,  que  devant  Thèbes ,  les  héros  àe  l'antkpii 
avaient  «ur  leurs  boucliers  des  devises  complètièS,  corps  et  Sfo^ 
J%  ne  vois  aucune  suite  à  cet  usage  dans  l'b^ir^  d^tbèneS  et 
de  Rome;  le  moyen  âge  lui-même  n'en  ofl6re  que  des  tracés  aed- 
denteUes,  «t  ïien  de  pareil  à  ce  qui  s'établit  et  se  développa  $pff- 
tir-  du  commencement  du  iiv«  si&le.  De  ce  lâomént  l'esprit  et  rart 
mtmi  pouieés  dans  le  même  sens.  On  voidut  d'abord  mettiM^ 
la  devise  l'expression  ingénieuse  du  trait  «érleux  et  dommailtd^ 
son  caiwtèrs,  de  «a  passion,  de  ses  inlmittés,  dé  sa  pôMqt^. 
puis  on  y  toléra  la  galanterie .  Tofféterie,  et  les  devises' w/fttJ*!» 
plus  désormais  qu&des  puérîMtés  sans  tmiieation.^Ohi  àéciAt  di^ 
ouvraifesBuf  les  devises,  on  en  a  des cotiections,  mais  oixa  cofi* 
fondu,  tout  enaenible,  devises  historiques,  devises  pmiléBS  ou ap- 
puquées'  à  des  monuments,  enfin  devises^  oeuvres  poétiques  ou 


BT  BÉPERTOIRE.  247 

dfijDajdiiation,  qu'il  est  libre  à  chacun  de  .multiplier  autant  que 
les  rébus  de  nos  confiseurs.  Lorsque  ie  m'occuperai  des  monu- 
ments^ je  citerai,  d'après  eux  et  d'apies  les  textes^  toutes  les  de» 
vises  qm  peuvent  teenrir  de  guide  aux  érudits  pour  découvrir 
Torigtae  et  Hxer  la  date  d'une  infinité  d'objets  d'art. 

DBZ  â  JOUER.  Ces  vieux  confidents  du  hasard^  après  avoir 
disftEait  toute  rantiquité ,  sont  devenus  une  occupation  favorite  et 
amrre&t  passionnée  du  moyen  Age.  Défendus  à  plusieurs  reprises, 
ils  flè  jouèrent  des  défenses ,  et  on  peut  voir  par  Tune  des  cita- 
tions snivaoles  qu'il  serait  possible  de  marquer  ritinéraire  de 
Charles  VI  par  les  traces  die  ses  pertes  au  jeu  de  dé.  Le  corps 
de  métierB  qui  prenait  le  titre  de  Deycier^  faisait  en  même  temps 
les  éGhecs  et  les  tables  du  jeu  de  daioies  et  de  marelles.  Je  n'ap- 
nde  jamais  soi*  une  étymologie .  parce  que  j'en  connais  trop  la 
Digilité  ;  je  laisse  donc  Itfénage^  les  éditeurs  du  Glossaire  de  Du 
CSînge  et  d'antres  donner  la  leur,  je  me  contente  de  citer  celle  du 
tadDfitenr  âe  Ouillamne  deTyr. 

(à)  IMO**  CShap  m.  Conufaent  le  dac  Godefroi  fa  requis  de  lever  le  siège 
deHasart  oà  le  jeu  des  des  fù  trouvée  ;  il  admit  ne  demora  gniëre» 
Aie  Eodvnis,  U  nres  de  Halape  (Aiep),  ot  eontenz  et  guerre  à  an  snen 
Mfon  qniestoikcktfi8teleind*niiciiaitelqtti  a  non  Haflart(El-A£ar,  ville 
dont  j*ai  retronyé  snr  place  les  mois  fbrtiflés),  et  sachiez  qne  de  là 
Tint  premièrement  li  geos  de  Hasart  et  fn  troTez  li  gens  de  des  qni 
einsint  a  non,  (Gnillanme  de  Tyr ,  dans  la  traduction  Mulement.) 

(B)  ItdO.  Tit.  uca.  Des  deiciers  de  P.aris.  OiUconqnes  veut  estre  deycier  à  Paris, 
te  est  à  sayoir  fesenr  de  dez  à  xâût»  et  i  eschiés ,  d*os  et  d'yvoire,  de 
eor  et  de- tonte  autre  manière  d'estoffe  et  de  métal,  estre  le  pnet  firan- 
cbena&t.  -^'Nas  daieier  ne  {met  ne  ne  doit  fere  ne  achater  dez  mes- 
poiiii,  ce  est  à  «avoir  gui  soient  tous  d!as  on  tous  de  deux  poinz.  (Us 
des  mestius  de  Faiis.)  -^  Jkik  depiiers  Utkittê  de  des  à  dame  pour 
coudre.  (K^em^) 

(Q 1320*.  Xai  dez  du plios*  j'ai dea-dumaiBS» 

De  Paris,  de  Chartres,  de  Rains, 
Si  en  ai  deuz,  ce  n'est  pas  gas 
<)m  au  kochery  diieent  sor  as.    (  -Dict.  du  mercier.) 

(S)  t389.  Att^y,  à  Nerers,  pour  jouer  auz  dez,  iijc  escus,  valent  iijexixvii  fr. 

—  Au  ftoy,  pont  jouer  ans  dez  à  Parcy  le  Honial ,  le  v«  jour  d'icellu^r 
Âols,  —  Gxv  fr. 

•^   Au  lidy,  ^nr  jouer  ans  dez  à  Gbarroles ,  le  x«  jour  d*iceUuy  mois,  ^ 

•*   Au  lUrr,  pouf  Jouet  «us  det  à'Ctuny,  le  ^  jour  *d'icelluy  mois ,  — 

fiijulYr.' 
•»   AU'Bov,  pour  jeuelr  ans  déi  à'VWefnnJcfre  /te  xv»  jour  dudit  mois, 

4i.4Wjfr.  «««déni. 

—  Aw  Boy ,  pour  jouer  aM  dei à  Lyon,  fc HAsfi  Jour  dudit  mois,— xlv  fr. 
(Ota^ptes  royaux.) 

(I)  «-   n  Mit  sa  sainture  et  sa  tasse,  en  laquelle  «voit  —  un  del  à  queuldre. 
■     (Untretëe^iénisrimL) 

ftiOièÀI^  »  dans  r^^eption  de  5imbe. 

U)  1405^  Uns  petite  image  4'or  de  saint  Jean  Baptilte ,  leooel  a  un  diadtoift 
diçrnère  la  testa.  ^venL  de  Ja>Saûite-Cb^|ieU^  de  Bourges ,  publii^ 

MAHAVT,  de  «^«(toç,  indomptable.  Cette  pierre,  la  plus  dure> 
laplDSforetllapftiisbiâlnite  de  toutes  les  ferres,  est  un  car» 


218  GLOSSAIBB 

l)one  sans  mélange,  combustible  et  non  métallique ,  qui  se  broie 
sous  le  marteau  et  conserve  son  poli  malgré  tous  les  frottements.  Il 

La  des  diamants  de  plusieurs  nuances,  il  y  en  a  même  de  noirs.] 
!S  plus  beaux  viennent  de  Tlnde  et  du  Brésil.  Les  Grecs  appe- 
laient le  diamant  indomptable  parce  ({u'ils  ne  surent  pas  le  tailler, 
les  Romains  conservèrent  Texpression,  même  alors  que,  dans 
la  grande  vogue  des  pierres  gravées,  leurs  habiles  artistes  eurent 
découvert  la  propriété  du  diamant,  non-seulement  d'entamer 
les  pierres  les  plus  dures,  mais  de  s*entamer  lui-même.  Mine 
consacre  un  para^phe  entier  de  son  xxxvii*  livre  au  diamant, 
la  moitié  d'une  bgne  compense  toutes  les  folies  que  contiennent 
les  autres.  Alto  adamante  nerforari  potest^  nous  dit  le  savant 
encyclot^ste  latin.  Ainsi  donc,  si  même  Pline  n'avait  en  yne 
qu'un  diamant  de  qualité  inférieure,  le  secret  de  la  taille  dudiar; 
mant  par  lui-même  était  trouvé,  au  moins  dans  son  principe,  an 
début  de  Tère  chrétienne.  Pourquoi  ce  secret  ne  fut-il  pas  exploité 
de  manière  à  mettre  dès  lors  le  diamant  à  la  portée  ou  luxe?  Ce 
n'est  pas  la  difficulté  du  travail  qui  y  mettait  obstacle ,  le  dia-; 
mant,  une  fois  opposé  à  lui-même,  rendait  facile  ce  qui  était  im- 
possible; ce  ne  sont  pas  les  circonstances  extérieures  qui,  dès  le 
iii«  siècle,  furent  médiocrement  favorables  au  luxe,  car  deux  siècles 
de  fabuleuse  prospérité  suffisaient  et  au  delà  cour  donner  au  dia- 
mant taillé  la  vogue  et  une  grande  valeur.  Mais,  il  faut  le  dire,  le 
secret  de  la  taille  du  diamant  ne  réside  pas  seulement  dans  la  d^ 
couverte  des  propriétés  du  diamant  à  se  tailler  lui-même,  il  est 
plus  encore  dans  l'invention  d'une  combinaison  mathématique  oui 
donne  au  diamant  taillé  tout  son  éclat.  Un  diamant  en  table,  dont  les 
tranches  sont  taillées  à  pans  irréguliers,  faisait  moins  d'effet,  anres 
avoir  coûté  beaucoup  d  efforts^  qu'un  cristal  de  roche.  On  dut  donc 
abandonner  et  laisser  sommeiller  cet  ingrat  travail,  surtout  à  lUie 
époque  où  les  pierres  gravées  étaient  plus  recherchées  que  les 
pierres  précieuses,  et  les  pierres  colorées  plus  estimées  que  les  pierres 
limpides.  Les  grands  désastres  de  l'empire  romain  passèrent  sur  ces 
débuts,  et  les  premiers  siècles  du  moyen  âge  ne  furent  capables^  en 
aucun  genre,  de  reprendre  et  de  perfectionner  ce  que  les  anciens 
avaient  laissé  d'imparfait.  Le  secret  de  la  taille  des  diamants  se 
transmit  cependant,  de  générations  en  générations,  avec  latanle 
grossière  et  le  polissage  des  pierres  précieuses.  Quand  le  luxe,  fei- 
sant  appel  à  l'art  et  à  l'mdustrie,  eut  remis  en  valeur  la  taille  à 
facettes  des  pierres  fines,  qu'on  se  contentait  alors  de  porter  en 
cabochon,  et  le  diamant  qu'on  laissait  briller  par  les  seules  facette» 
de  ses  pomtes  naïves,  on  reprit  toutes  les  traoitions  de  la  tailledes 
pierres  et  on  s'attaqua  au  diamant,  pour  ajouter,  par  des  fjf^ 
artificielles,  à  l'éclat  que  lui  donnaient  les  formes  accidentelles  de 
son  état  naturel.  On  taillait  dès  lors  les  &ux  diamants,  faits  de 
verre  ou  béricle,  à  l'imitation  des  vrais.  Et,  quant  au  diamant,  on 
le  débita  d'abord  en  tables,  à  faces  bien  dressées ,  à  tranchestîuh 

d' 

cettes^ 

partie  opposée  en  prisme  régulier  formant  culasse.  C'est  ainsi  qtfW 

les  trouve  ornant  encore  quelques  joyaux  d'église,  c'est  ^^^?r 

sont  décrits  dans  les  documents.  De  ce  moment^ieui  prix  Béieve 


ET    RéPBRTOIHE.  249 

avec  les  progrès  dans  l'art  de  les  tailler.  Vendus  d'abord  l)eaucoup 
moins  cber  que  les  antres  pierres  toes  qoi,  à  autant  d'éclat,  ajon- 
taôa&t  leurs  brillantes  ooiQeurs,  ils  prennent  bientM  im  rang  égal 
et  enfin  nne  Talenr  sapérienre. 

Telle  est  la  viarche  soivie  par  la  taille  dn  diamant,  telle  n'est 
nas  llûstoire  qn*on  en  a  tracée.  Les  encyclopédistes  sont  la  pfaipart 
an  temps  de  Tastes  esprits  très-ignorants  des  choses  dont  ûs  par- 
lent. Pjjfie  recueillait  ses  renseignements  nn  peu  paictoat,  et  s^rès 
nous  avoir  donné  le  vrai  principe  de  la  taille  du  diamant,  il  ?c- 
«ente  de  sottes  traditions;  bien  plus ,  il  y  croit.  C'est  ainsi  qu'il 
amrme  que,  ponr  réduire  le  diamant  en  pondre,  il  faut  le  trenôper 
dans  da  sang  de  bouc  encore  cbaud,  et  if  ajoute  que,  même  après 
cette  préparation^  les  meilleurs  marteaux  et  les  plus  fortes  enclu- 
mes y  suffisent  â  peine.  Les  encyclopédisles  du  moyen  Age,  trop 
connus  pour  qu'il  soit  nécessaire  de  les  citer  tons,  brodent,  snr  le 
canevas  de  ces  fables,  d'autres  fables  plus  ineptes  encore;  ce  n'est 
donc  pas  dans  leurs  ouvrs^  çpi'il  iaut  chercher  la  preuve  d'un 
usage  constant  de  la  taille  on  diamant,  mais  dans  les  descriptions 
des  inventaires ,  dans  les  détails  fournis  par  les  comptes ,  dans 
l'existence  d'un  corps  de  métier  tout  entier  formé,  en  France  comme 
dans  les  Handreg,  par  les  tailleurs  de  diamants,  probablement  dès 
le  xin«  siècle,  et  avec  certitude  dès  le  xiv*  ;  enfin  dans  Vexistenee 
d'nn  tailleur  de  diamant ,  nommé  Herman ,  célèbre  à  Paris  dans 
son  art  dès  1407.  C'est,  en  effet,  à  dater  de  la  fin  du  xiu*  siècle, 
et  surtout  de  la  seconde  moitié  du  xiv«,  que  les  diamants  à  faces 
on  à  câtés,  taillés  en  écu  ou  en  table,  prennent,  dans  les  prix  des 
fierres  prédenses  et  dans  les  montures  des  ridies  joyaux,  un  rang 
an'ils  ny  avaient  pas  occupé  jusque-là;  aussi,  lorsque  le  due 
de  Bourgogne,  en  1403 ,  donne ,  dans  le  Louvre .  à  diner  au  roi  et 
à  sa  cour  ^  ses  nobles  convives  reçoivent  des  présents  et  onze  dia- 
mants en  font  partie;  ils  valaient  786  écus.  Au  nombre  de  ses 
riches  joyaux,  le  duc  de  Berry  comptait  un  diamant  qu'on  estima, 
en  1416 ,  cinq  mille  écus.  Le  prix  très-élevé,  mentionné  dans  ces 
deox  aemjfiêsj  ne  peut  s'appuiuer  à  des  pointes  naïves,  autre» 
ment  dites  des  diainants  non  faits,  c'est-àrdire  pdis  naturel- 
lement. 

Ouvrez  cependant  tous  les  ouvrages  qui  traitent  des  pierres  nré- 
denses,  ouvrez  l'excellent  Traité  des  pierres  sravées,  de  P.-J.  Ma- 
riette, vous  y  trouvez  cette  phrase  réoétée  a  peu  près  mot  pour 
ant  par  tous  les  auteurs  :  hnus  de  Berquen^  natif  de  Bruges^ 
découvrit  la  propriété  du  diamant  de  se  taiUer  avec  sa  propre 
foudre,  et  il  mit  ce  secret  en  pratique  dès  1476.  Cette  erreur  fut 
mtroânite  dans  lUistoire  du  diamant,  en  1669^  par  Robert  de  Ber- 
anen,  marchand  orphèvre  de  Paris ,  un  vamteux,  qui  cherchait 
dans  ce  fait  un  titre  de  noblesse.  On  le  crut  sur  parole,  parce  qu'il 
est  âonmiode  d'avoir  une  date  fixe  et  une  historiette  toute  faite  nour 
ehamie  inveutiGiL  Qu'y  »4-il  de  fondé  dans  ces  prétentions?  C'est 
mie  Louis  de  Berquen,  homme  insénienx,  oui  avait  étudié  les  ma* 
vémaliques,. aurait  compris  que  la  taille  dm  diamant,  telle  qu'on 
k  pratiquait  de  son  temps,  était  susceptible  d'importants  perfec- 
tionnemeiits,  par  une  plus  grande  régularité  de  facettes,  disposées 
dans  un  ordre  symétrique  et  dans  un  accord  parfait.  Sur  ces  prin- 
dpes,  il  aurait  combine  les  dispositions  de  la  rose  et  du  brillant,  et 


250  GLOSSAIAB 

donné  an  diamant  la  yaleur  qn^il  a  conservée  et  une  supériorité  in^ 
contestable  sur  toutes  les  pierres  précieuses.  Tels  seraient  ses  titres^ 
et  cependant,  même  en  les  réduisant  ainsi,  conunent  expliquer 
qu'Anselme  oe  Boodt,  médecin  de  Tempereui  Rodolphe  II,  n^aitpas 
connu  Louis  de  Berquen,  n'ait  pas  revendiqué  ses  titres  dans  son 
histoire  Gemmarum  et  Lapidum.  publiée  en  1601?  comment  ne  pas 
s'étonner  de  l'existence  de  cette  famille  de  Berquen,  à  Bruges,  tan- 
dis que  Scourion,  dans  son  immense  travail  de  dépouillement  des 
archives,  ne  rencontre  presque  jamais  ce  nom  parmi  les  habitants 
de  cette  ville?  conmient  enfin  concilier,  avec  ITiistoire,  les  détails 
historiques  qu'il  ajoute  à  son  récit,  tels,  par  exemple,  que  ce  dia- 
mant donné,  en  1476,  à  Louis  XI,  en  signe  de  bonne  amitié  :  à 
Louis  XI,  et  en  1476?  Je  sais  bien  que,  dans  les  traités  sur  les 
pierres  précieuses  les  plus  récents,  dans  les  articles  de  dictionnaire 
et  de  biographie^  on  trouve  tout  naturel  que  Charles  le  Téméraire 
ait  porté,  au  mois  de  mars  1475,  à  la  journée  de  Granson,  un  dia- 
mant, taillé  à  Bruges^  par  Louis  de  Berquen,  en  1476,  mais  c'est 
un  genre  de  critique  historique  que  je  n'ai  pas  admis  dans  ce  Répe> 
toire. 

En  résumé,  la  taille  du  diamant  par  le  diamant,  connue  des  an- 
ciens, ainsi  que  Pline  nous  l'apprend,  ne  redevint  point  un  secret 
au  moyen  âge;  seulement,  ce  n  est  qu'à  partir  du  iiv^  siècle  que  la 
disposition  régulière  des  facettes,  dais  l'ordre  le  plus  propre  à  faire 
briller  le  diamant,  reçut  de  notables  perfectionnements  et  en  accrut 
chague  année  la  valeur.  A  Paris.  Herman  était  renommé  parmi 
lés  joailliers,  en  1407,  pour  son  nabileté  à  tailler  le  diamant,  et 
Louis  de  Berquen  peut  bien  avoir  obtenu  le  même  genre  de  célé- 
brité, en  1476,  à  Bruges. 

(A)  1110.  Bicitur  de  adamante  quod  nec  igné  nec  aliqaa  yi  frangi  nec  doman 

Sossit.  Fer  adamantem  yen  viri  fortes  intelligantor.  ^int  Bnmon 
'Asti,  de  Om.  Eccl.) 

(B)  1261.  Unnm  flnnacnlnm  cnm  duolms  diamantibns.  (Joyaux  de  Henry  IH, 

roy  d^Angleterre ,  déposés  au  Temple.) 

(G)  1313.  Trois  grantzmhiz  en  aneans,  une  amiraude,  un  diamand  desranJ 
pris  en  une  boiste  d'argent  enamillé ,  qui  fust  trové  sur  ledit  Pieres 
quant  il  fust  pris.  (Invent.  de  Pierre  Gaveston.) 

(D)  1316.  Pour  i  diamant,  aeheté  pour  le  Roy,  de  Jaquemin  le  Lombart,  le  pre- 
mier jour  de  Tan,  —  50  liv.  t.  (Comptes  royaux.) 

(£)1352.  Des  joyaux,  apportés  de  Jeunes  par  Vincent  Loumelin;  pour  une 
couronne  d'or  à  T^i  très  grosses  esmeraudes,  xxxvij  petites,  uxviij  rth 
bis  balays,  yij  trocoes  de  perles,  chascune  de  xiv  peoîes  et  un  dyament 
en  chascune,  v^  antres  troches  des  plus  grosses  perles  contenant  ctias- . 
cune  iii  perles  et  i  petit  ruby  et  xiv  dyamens,  par  toute  ladite  cou- 
ronne. (Comptes  royaux.) 

(F)  1355.  Nul  ne  puet  faire  tailler  diamans  de  béricle  ne  mettre  en  or  ne  en  a^ 
gent.  (Ordonnances  des  Rois  de  France.) 

(Cr)  1364.  Poor  un  fermail  d'or,  gamy  de  rubis  d'Oriant  à  balaix,  àsafirs,  I 
gros  dyamans  et  à  grosses  pelles  d*Oriant.  (Mandement  du  Roy.) 

(H)  1372.  Geste  pierre  est  si  dure  que  elle  n'est  despecée  ne  p&r  fer  ne  par  feu» 
ne  elle  n'est  pas  eschanfée.  Toutesfojs  est  elle  despecée  par  le  sang  an 
bouc  quant  il  est  chault  etnouTel.  M  des  pièces  qpi  en  saillent  o^eO' 
taille  et  perce  les  aultres  pierres.  (Le  Propriétaue  des  choses.  Trar 
duction  de  l'ouvrage  de  B.  de  Grlanville  par  J.  Gorbichon.) 

(I)  1372.  Un  annel  d'or  à  un  gros  diamant,  prisié  li  îr,  d'or,  un  relimwire 
d*or  auquel  a  ou  milieu  un  camahien  et  au  dessus  un  diamant  en  laçon 


ET   RÉPBRTOIBE.  251 

d'eseofison  et  d*aatre  part  a  un  gnemat.  pcisé  xt  francs  d*or.  (Gom^ 

dn  test,  de  la  royne  Jehanne  d^Evreiii.) 
(J)  1389.  Pour  nn  annel  à  nn  rubis  ije  frans  et  ponr  un  gros  diamant  en  un 

annel  G  liv.  (Mandement  du  Roy.) 
(K)  1420.  Deux  petis  dyamens  plaz  ans  ij  costez  fais  à  i^  qoarres.  (Ducs  de 

Bourgogne,  4170.)  ^ 

(L)    —  Une  petite  salière  *-  et  sur  le  fmitelet  ung  petit  dyament  plat,  rond» 

en  façon  de  mirouer.  (Ducs  de  Bourgogne,  4190.) 
(H)  1431.  A  Jehan  Alphns,  marchand  de  Joyaux ,  pour  Tachât  d'un  diamant 

nHS.  (le  duc  de  Bourçogne^  a  donné  le  premier  joui  de  Tan,  à  Ma- 
ie de  Namur  —  liiv  1it.  xvi  s.  (Ducs  de  Bourgogne.) 

(N)  1439.  Un  gros  dyamant  pointu  à  quatre  faces.  (D.  deB.  5123.)  —Y  pamnes 
de  dyamant.  (5126.)  Ung  diamant  en  fasson  de  losange.  (5129.)  Un 
dyamant  à  trois  fasses.  (5131.) 

(0)  1457.  Ung  anneau  d*or,  à  ung  cueur  de  dyamant,  ix  escus  (Ducs  de  Bour- 
gogne, 6998.) 

(P)  1465.  (Dans  une  contestation  relative  à  une  améthyste  rendue  comme  balays, 
a  Bruges  en  Flandres,  figurent  comme  experts  ou  témoins  Jean  Belamy, 
Ghxet^n|van  an  Scilde,  Gilbert  yan  Hitsberghe  et  Léonard  de  Brouc- 
kère,  diamantslypers,c*estràH(lire  tailleurs  de  diamants,  et  ces  joailliers 
se  retrouvent  dans  les  comptes  des  années  suivantes,  analysés  par 
M.  Scourion,et  dont  je  dois  la  communication  à  M.  K.  de  Lettenhove.) 

(Q)  1467.  Ung  hault  gobelet  de  cristal,  à  pié  et  à  couvercle,  garny  d*or  et  sur 
la  garnison  du  pié  a  une  fleur  de  lys  de  dyamant  et  trois  antres  dya- 
mans  à  fasse,  —  et  sur  la  garnison  du  couvercle—  deux  autres  gros 
dyamans  à  fasse.  (Ducs  de  Bourgogne,  2336.) 

(B)  —  Une  petite  gibessière  d'or,  gamye  sur  le  fer  dHin  costé  de  trois  gmns 
tables  de  dyamant  et  de  Tantre  costé  de  trois  escussons  de  dyamant,  et 
sur  la  garnison  de  sove ,  d'un  costé  trois  frestes  de  dyamant  et  de 

»  Tantre  costé  quatre  runis  et  de  cinq  perles  es  deux  costez.  (Ducs  de 

Bourgogne,  2975.) 

(S)  —  Deux  CG  d'or,  gamys  d'un  grant  dyamant  à  huit  costez,  mis  en  ting 
œul  d'or  esmaiUé  de  blanc.  (Ducs  de  Bourgogne,  2982.) 

fT)    —  XVI  dyamans  de  pluseurs  tailles.  (Ducs  de  Bourgogne,  3054.) 

(U)  —  Une  pointe  de  dyamant,  non  mise  en  œuvre,  estant  en  une  petite 
boitelecte. 

(,V)  1407.  La  Gourarie  où  demeurent  les  ouvriers  de  dyamans  et  autres  pierres. 
(Description  de  Paris,  de  Guillebert  de  Metz.) 

(X)  —  Item  (dans  une  revue  générale  des  plus  habiles  ouvriers  de  Paris)  plu- 
àeiirs  artificieux  ouvners,  comme  llerman,  qui  polissoient  dyamans 
de  diverses  formes.  (Idem.) 

(Y)  1412.  Um  gros  dyamant  plat  et  roont,  en  façon  de  mirouer,  qui  souloit  estre 
eu  un  fermail  d'or  en  façon  de  rose.  (Comptes  royaui.) 

(Z)  —  Deiu  dyamans  fais  par  manière  de  fleurs  de  quatre  pierres  de  dya- 
majis  —  vi«  escus.  (Ducs  de  Bourgogne,  n**  176.) 

(AA)—  Un  annel  d'un  dyamant  gros,  de  quatre  losenges  en  la  face  dudit  dya- 
mant et  de  quatre  demies  losenges  par  les  costez  dudit  dyamant  — 
l'autre  dyamant  plus  petit,  plat  d^e  su  costés,  —  l'autre  dyamant  un 
petit  mendre  et  est  en  façon  d'une  fleur  de  souviengue  vous  de  moy  et 
St  de  quatre  pièces,  et  l'autre  dyamant  est  un  petit  mendre  sur  le 
ront.  (Ducs  de  Bourgogne,  131.) 

(BB)  1414  Un  dyamant  escarre,  assis  en  un  annel  d'or,  esmaillé  de  bleu  que  la 
royne  (d'Angleterre)  envoya  au  duc  de  Bretagne.  (Invent,  du  duc  de 
Bretagne.) 

(CC)  1416.  Un  gros  dyamant ,  en  façon  de  mironer,  assiz  en  un  annel  d  op  — 
vimil  Uv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(DD)  —  Un  grant  dyamant  rond  et  plat,  en  façon  de  miroery  en  im  annel  d'or, 
prise  mil  escus. 


352  GLOSSAIAB  . 

(EE)  1416.  Un  umelet  d*Gr,  anqael  a  nn  trte  petit  dyanunt  pototn — n  s.  t. 

(FF)  —  Un  dyamant  pointn,  appelle  le  dj  amant  saint  Loys,  assis  en  un  annel 
d'or,  lequel  Monseigneur  acheta  aeMS.  de  la  Rivière— iij«xxzy^  Ut.  za. 

(66)  —  Un  très  bel  fermail  d'or  gamy  d'nn  gros  dyamant  pointa  et  de  troi& 
grosses  perles,  Tnne  branlant,  prisé,  comme  appert  on  dit  mfentoin, 
c'est  assavoir  :  ledit  dyamant  y  mil  escns  et  lésais  trocs  vrosses  perles 
\)  mil  escns ,  en  ce  comprins  le  fermail  ->  vq»  vi^e  xzr  fiy.  t 

(HH)  —  Un  dyamant  pointu  nayf  assis  en  ma  annel  d*or  —  xiij  Ut.  x  s.  t. 

(II)  —  Un  dyamant  pointa,  non  fait,  en  nn  annel  d*or  —  za  IJT«.t. 

(JJ)  —  Un  dyamant  pointa,  non  fait,  assis  en  nn  annel  d'oc,  loqoA  feuMS. 
de  Boorgongtie  laissa  à  MS.  en  son  testament.  —  G  Ut.  t. 

(KK)  —  Un  dyamant  pointn,  non  fait,  assis  en  on  annel  d'or,  —  xri  Ht.  t 
(IX)  —  Un  ruby.  appelle  le  cneor  de  France,  assis  en  nn  annel  d'or  que  feu 
MS.  de  JDOurgongne,  que  Bien  paidoint,  laissa  et  donna  en  son  testa- 
ment à  fen  MDS.  (duc  de  Berry  )  aTecqnés  un  dyamant  non  fiût,  — 
Tiijc  Ut.  t. 

(MM)—  Une  petite  croix  d'or,  pour  pendre  à  unes  patenostreS)  au  milien  delà- 
quelle  a  un  camahien  taillé  en  fa^on  d'mie  ymaga  4e  Sainy9  Katlieniie 
et  an  dessus  a  un  dyamant  en  manière  d'uuQ  fleur  —  Gxjji  Ut.  t. 

(NN)  1433.  A  Jeban  Pentin,  orfèvre  et  marchant  de  jayaulx,  demonrant  à  Bro- 
ges,  pouL  ung  annel  d'or,  esmaillé  et  garny  d'un  gros  dyamat  à  fa^a 
d'escusson  —  Tizx  sains.  (I>ucs  de  Bourgogne,  1088.) 

(00)  —  A  Hnact  DuTiTÎer,  aussi  marchant  de  joyaùa,  wur  une  anttre  amud 
d'or  gamy  d'un  dyamant  à  plusieurs  faces  —  xvi  saltts.  ^hicsdeBoar- 
gogne,  1091.) 

(¥P)  —  A  Iny  pour  ung  anitre  annel  d'or  gany  d'un  dyamant  plat  à  TieoQstés 
—  iiijn  sains.  (Ducs  de  Bourgogne,  i992.> 

{QQ)  1467.  Ung  collier  d'or,  de  feuUes  branlans,  garny  de  zi|  pointes  dedya- 
mans  naift,  à  xxiiij  tronses  de  perles  —  (Dtics  de  Bourgogne,  3130.) 

(RR)  —  Ung  fermillet,  gamy  d'une  pointe  de  dyamant  bleu  et  dé  quatre  bon- 
nes perles  autour.  (Ducs  dé  Bourgogne,  3330.) 

(SS)  1487.  Ung  dyamant  à  fasses,  deux  rubis,  une  grosse  perle,  le  tout  ensemble 
nommé  Le  Loirre.  (Dues  de  Bourgogne,  7171.} 

(TT)  1669.  Louis  de  Berqnen  ,  l'un  de  mes  'ay;etrls,  a  dësalrasé  le  lAonde  sur 
cela  (les  différentes  opinions  sur  la  taille  du  diamant).  C'est  Iny  qni 
le  premier  a  trouvé  Tintention ,  en  mil  quatre*  ce&aseiMnte  e^twfp 
de  les  tailler  avec  la  pondre  du  diamant  mesme.  et  en  Toici  FhysttHre 
i>pein  pnès  :  Avpararant  qu'on  eut  jamais  pense  de  po>iv(Ar  tailler  lei 
diamans,  laasé  qu'on  estoit  d'avoir  essayé  pluaieoBi  manièrciB  ponr  en 
venir  à  bout ,  on  fut  contraint  de  les  mettre  en  ceuTre  tels^a'onto 
renconlroit  anx  Indes;  c'est  à  scaToir  des  pointes  naïves  qai  se  tri» 
Tent  ou  fond  des  torrens  quand  les  eaues  seront  ret^es  et  dans  les 
pierres  à  fuzil,  tout  à  fait  bruts,  sans  ordre  e\  sans  grâce,  sinon  qoeir 
ques  faces  au  nazard,  irréguUères  et  mal  polies,  tête  enmi  &ùe  la lUF 
ture  les  produit  et  qu'ils  se  voyent  encores  aujourdhuy  snr  les  vieilles 
châsses  et  reli^aires  de  nos  egUses.  Le  ciel  aoua  ce  Êenis'  de  Bsi^ 
quen ,  qui  estoit  natif  de  Bruges ,  comme  un  autre  Beaellée ,  de  cet 
esprit  singuUer  ou  génie,  pour  en  trouver  de  Itry  mesme  llffvention  et 
en  venir  heureusement  a  nout.  (Je  passe  toute  une  page  danslaoneUe 
l'orçhèvre  parisien  veut  ppouyer  la  noble  ori^ue  de  son  ayem.)  Ce 
Louis  de  Berquen  fit  Tespreuve  de  ce  qu'il  s'estoif  mis  en  pensée  d» 
le  commencement  de  ses  étodes  ,  il  mit  deux  diamans  str  le  oinfl» 
et  après  les  avoir  égrizez  l'un  eontre  Tantre ,  il  vit  manifestement  qne 
par  le  moyen  de  la  pouldre  qui  en  tomboit  et  l'aide  du  mouBn ,  avec 
eertaiaes  roues  de  fer  qull  aroit  inventées,  il  ponioit  venir  à  bout  de 
les  polir  parfaitement^  mesme  de  les  taiûer  en  tel^  manière  qp^^^JJ" 
droit.  En  efl^t  il  ^exécuta  si  heureusement  que  cette  invention,  atf 
sa  naissance,  eut  tout  le  crédit  qu'elle  a  eu  depuis ,  gui  est  Ihinijne 
que  nous  ayons aujourdhu}.  Au  mesme  temps,  Charles ,  dernier  duc 


BT'  tl£PEftT(ilBB.  3ii^ 

dé  Bourgogne ,  a  qui  on  en  avoit  fait  récit ,  liiy  mit  trois  grands  dia- 


vention  si  8<irprenante,  luy  donna  3000  dncats  de  récompense.  Pois  ce  ' 
prince,  comme  il  les  tronyoit  toat  à  fait  beaux  et  rares  fit  présent  de 
celny  gui  estoit  foible  an  pape  Siite  qnatriesme  et  de  celuy  en  fonne 
d'nn  triangle  et  d*nn  cœnr,  rédnit  dans  nn  annean  et  tenu  de  deux 
mains ,  noar  symbole  de  foy ,  an  roy  Lonis  XI ,  dnqnel  il  rechercboft 
alors  la  bonne  intelligence,  et  quant  an  troisiesme,  qui  estoit  la''pierr8 

un  an 
quatre  cens 
soixante  dix  sept.  (Robert  de  Berquen ,  marchand  orpbèyre  à  Paris* 
ÏAi  Merveilles  des  Indes ,  Traite  des  Pierres  précieuses.  Paris,  4o. 
1669,  page  12.) 

DlABÉABîT  (Pointes  de).  En  architecture,  ce  terme  s'applique 
aux  pierres  qui,  dans  les  parements  à  bossages,  sont  taillées  à  fa- 
cettes comme  des  diamants.  Je  le  trouve  aussi  employé  dans  un 
menu  de  dîner  au  xvi«  siècle  :  Gelée  en  pointes  de  diamant. 

DIAHENTIER.  Celui  qui  taille  les  diamants.  Je  n'ai  pas  reri--> 
contré  dans  mes  lectures  ce  mot  employé  avant  1497,  mais  je  ne 
doute  pas  qu'il  ne  le  fût  depuis  longtemps  déjà. 

(A)  1497.  A  Jehan  Gayon,  dyamentier,  demourant  à  Lyon,  la  somme  de  cin- 
quante deux  livres,  dix  sols  toumoys.  pour  avoir  rabillé  et  mis  sur  son 
molin  la  belle  poincte  de  dyamant  a^icelle  dame  (la  Reine.]  (Comptes 
royaux.) 


aisaii,  par  la  même  raison,  proyerDiaiemem  :  uoivre  ae  uinani.  jLes 
Dinants,  potiers  d'arain,  travaillaient  grossièrement  au  repoussé, 
mais  leur  hâtive  inhabileté  empruntait  à  l'atmosphère  de  goûts  dis- 
tingués et  de  noble  style  qu'on  respirait  partout,  au  xiii«  siècle, 
quelque  chose  de  sa  grandeur  et  de  son  charme.  C'est  ainsi  qu'il 
nous  reste  des  œuvres  d'art  qui  n'étaient  que  des  chaudrons. 

BIPTVQUE.  Deux  tablettes  réunies  par  une  charnière^  Mot 
grec,  appliqué  aux  tablettes  de  cire,  et  que  la  langue  latine  a  étendu 
aux  tablettes  consulaires,  épiscopales  et  mortuaires  qui  étaient 
sculptées  et  ornées  à  V extérieur.  Ce  mot  n'est  jamais  passé  dans  le 
français.  On  a  eu  le  tort  de  nos  jours,  en  l'adoptant,  d'en  exagérer 
le  sens,  et  de  le  donner  aux  tableaux  ouvrants  et  cloans,  peints  ou 
sculptés  à  Vintérieur,  les  appelant,  en  outre,  triptyque  et  tétrapty- 
que,  selon  le  nombre  des  tablettes. 

DOITTIER  et  aussi  Doit.  Les  bagues,  énumérées  dans  les  cita- 
tions suivantes,  étaient-elles  mises  à  un  doigt  imité  en  bois,  ou 
enfermées  dans  un  écrin,  ou  enfilées  dans  un  anneau  à  coulisses  r  Je 
fais  cette  question  même  après  la  définition  de  Du  Cange  :  Digitalef, 
theca  in  modum  digiti  coniecta. 

(A)  1261.  Becem  baculos,  continentes  ducentos  octo  anulos  i;um  mbetis  et  ba- 

lesiis  ;  duos  baculos  continentes  sexaginta  sex  anulos  cum  maragdeni^ 
bus;  nUorn  baculum  continentem  viginti  anulos  cum  saphiris ,  unum 
baculum  continentem  decem  et  septem  anulos  cum  diversis  lapidibn^t. 
(Liste  de  joyaux  dé^iosés  au  Temple,  à  Paris,  et  appartenante  Henry  tll, 
roi  d'Angleterre.) 

(B)  1328. 1  doit,  où  il  a  iij  saphirs  et  une  turquoise  —  un  autre  doit  où  il  a  un 

46 


gros  balois  percié,  pT.isié  G  lih.  —  nm  fufa»  doi|;.U|{Q^  f  d)|  gros  dia^ 
maàt  en'uiaeau.  (tnyent.  de  la  royne  Q^jç^eàeeJ 

(G)  t399.  Six  anneanz  en  un  doit.  (lavent,  de  ÇharW  ^l*) 
(D)  141^.  Un  doittier  de  cinq  dyamans  eu  aneauli  di'or  esmailies,  c*est  assa- 
voir un  annel  en  f^on  de  rabot,  tto.  —  ^iDoc^  deSovrgo^,  n®  131.) 

k^  14&4'  Le  suppliant  priiit  lartiveBieQfc  —  aucune  annaux  ou  veigfs  d*aigent 
e^taAS  en  un  doittier.  (Lettres  de  r6iniG»ion.j[ 

l>OMESTiOt'E.  Roi^^  princes,  ^igx^wm  eurent;,  m  suyen  âge 
comme  dai^s  fantiquité ,  oes  partisans  qui  foimaient  iemr  entou- 
r^^e  daQ§  la  maison,  c'esl-à-dire  cpii  composaient  la  domesticité,  et 
aa^  au  dîehors  leur  servaient  d'escoifte^  de  garde,  d'officleÀ.  Toutes 
Im  ffrani^es  cliarçes  de  TÉtat .  les  gouvernements  le^  plus  considé- 
.rableë^  les  négociations  les  plus  ûnnortaiitâ^^  étaiéni  pcmés,  selon 
•le  bon  plaisir  des  souverains,  a  leiirs  domestiques,  j'entends  aux 
plus  familiers  parmi  leurs  p^san^.  A  ],a  cour  de  Byzap^eu  U  f  tirait 
vû  comte  des  cLomestiaues^  charge  que  rt^mplisss^l^  %  la  cpuf  4a 
France  quelque  haut  oignitaire,  véruatile  supérieur  4Afi  oi^oiiirs 
domestiques  du  roi.  Il  est  inutile  de  faire  de^  c^t^^on^  ejt  o.'f^ppitf' 
sur  ce  trait  caractéristique  du  moyen  ise,  Otn  tenait  4  ^^k  ^P9flu^ 
.la  d(Hnestioité  en  honneur,  parce  qu'elle  était ^  pour  m  leu^Q^ffî, 
recelé  des  grandes  vertus  et  des  bonnes  manières ,  pour  l%é  ^^ 
l'occasion  dés  nobles  dévouements  et  Fentrée  dans  les  avantages  <$ 
la  vie,  popr  ^  vieillesse  ^d&bl,  im  doux  refuge^  un  asile  çloriedi. 

DOREUR -GRAVEUR.  An  nipyen  è^,  on  donnait  aux  orfèvres 
For  et  même  le  mercure  nécessaires  à  la  dorure^  et  ils  comptaient 
seulement  la  façon  ;  d'autres  fois^  Us  \e^  fournissaient,  ^  p^r^  de 
-la  seconde  moitié  du  xvi«  siècle,  je  vois  figurer  dans  les  oo^iptiçs^ 
et  à  côté  des  orfèvres,  les  doreurs-graveurs,  qui  n'étaient  ^ahs  abj^fp 
que  des  artistes  chargés  de  la  ciselure^  de  la  oamiaçquinure,  e^- 

lA)  l^SO.  A  Jehan  Lessav^i  pcfètre,  now  avw  dpi»|,  b^ùU/^  e|t.  livré  Vogést 
'^  frein  du  mulet  de  |CS.  et  b^ill^  le  vi(  arge^f  ^  ce  ip:^,  (Dh^H  ^ 

Bourgogne,  6721 .)    '  * 

|&).15e7.  A  Raoul  Langlois,  doreur  çrave^nr,  ppup  ui^  )lM)V^t  (Qoiup^  W)Y|^) 

(G)   —   A  Baniel  Dumoulin,  doreur  graveur,  pour  deux  paires  d^espepoi^ 

'^)   r   A  Jacques  LebloBd,  dorsw  graveur,  pour  ^s  espérons. 

DOÙBLEAU.  Pairç^  de  vases,  4^  flacons  qy^  ^  bouteiUaa. 
[A.\  13^0.  Peux  doub^^ijux  d'argent  blanc,  à  i^ecti»  vin»  et  a  en  cliaseuA  vb  <•- 
ciisson  hacqi^  des  armes  dç  ïWce,  pe^a^s  «oix|Lq(erA9u^  ouvKi  *t 
démy.  (Inventaire  dç  Gbajfles  y.)^  " 

pOUBIfRS.  Dou))les  de  vow^ea,  pierre  fine  oellée  sur  verve  oftser 
cristal  de  couleur,  et  ainsi  douh]^  d  épaisseur,  doublée  aussi  d'éolal, 
mais  d'une  manière  factice  et  quelquefois  frauduleuse. 

DRAGlÉB,  Sorte  de  suprerie,  raneée  au  nombre  des  épices^  ^ 
qui  a  donné  son  nom  ^ji  ds^^eoùp.  Il  y  en  avait  d'une  antre  sorte, 
^mblat)le  à  nos  ^QÎnpî^reiUes»  dont  ou  saupoudrail  les  m^ts,  tels  que 
viandes  et  ragoûts,  enfin  il  y  en  avait  de  médicinales  dità'mag»- 
traies.  On  disait  aussi  de  l£|.  (Ira^eriei,  ^ynn^j^iyivbe^d'^iees» 

(A).i3:^S.  y  pli^^  «  dB«giéc  et  isj  ouilUeis  dedsna,  -^  valent  xHH  11b.  |ix  s.  (In- 
ventaire de  la  Ntyne  Otémenee.) 

(B)  —  A  Teraicier.,  espices  de  chiimbrQ,  dragée,  i^iccre  rqsa^^  couettes  con- 
fites, âiitron  et  manus'oluisti,  —espices  de  cuisinei  — >,n^Q\ès  espices, 
dragée  blanche  et  vermeille.  (Ménagier  de  Paris.) 


ET   kl6t>ERT0lAE.  *255 

Gf  I4f d.litisiearâ  parties  d*apotlûcairerie  et  de  dragée  ma^pstrale.  (Docs  de 
BflTQtgtïgne,  n«  Gïll.) 

(11)  1482.  Item  sixlivres  de  dragéçs  pour  serriT  en  on  drageoir.  (Compte  de  la 
ville  de  Toniv,  cité  par  Montail,) 

ff^  14S5.  ÀDprës  du  dressoir  à  on  coing,  il  y  aT0it  mie  petite  talAetle  basse,  là 
où  roD  mettoit  les  pots  et  taant  poar  donner  à  hoire  à  eeox  mii  ve- 
noient  véoir  Madame,  après  qu^on  leur  avoit  donné  de  la  drâg^» 
ibais  le  drageoir  estoit  sur  le  dressoir.  (Aliénor  de  PoiotàerB.) 

())J  ^  6n  leur  bailloit  de  la  drageHe  «t  de  Thypoeras.  (Idem.) 

(l(^  —  Le»  denx  drageoirs  mû  sont  snr  le  dressoir  doibvent  ééira  pleins  de 

dragerie  etoonverta  de  denx  serviettes  fines  et  fatit  qjfiHt  soient  Tun  %. 

un  bout  du  dressoir  et  Tantre  à  Tantie.  (Idiem.) 

BEA^EOIR  et  aussi  Dragier.  Bans  les  documents  anglais  :  dra^^ 
genall.  Les  dragées  donnèrent  leur  nom  au  drageoir.  mais  c'était 
dé  Éttfon  y  mettait  le  moins  ;  les  épices  de  chanijDre .(  Q^'il  "^  ^^^^ 
pas  confondre  avec  les  espices  de  cuisine  ),  composées  ae  conâfcares 
lèches,  de  bonbons  à  la  mode,  le  remplissaient.  L'Orient  a  conservé 
cettisaçe^  et  dans  les  maisons  levantines  chrétiennes^  ce  sont  les 
plus  joues  filles  de  la  maison  qui  viennent  offrir,  après  le  café ,  le 
plateau  à  confitures,  à  pistaches,  à  bonbons.  L'étiquette  s'était  em- 
parée du  drageoir,  de  manière  à  en  faire  quelque  chose  de  signifi- 
catif. Les  plus  grands  personnages  l'offraient  aux  princes,  et  il  leur 
fttait  présehté,  à  leur  tour  ^  par  des  cens  considérables  ;  aussi,  le  dra- 
Reoir  était-il  de  grand  pnx.  On  pmsait  à  même  le  drageoir  avec  ses 
Mgts,  mais  il  y  avait  des  cuillers  dans  le  bassin  pour  prendre  les 
coiÀtures  liquides  et  les  épices  poissantes.  La  forme  du  drageoir 


ui  bassin.  (Voyez  9ucûad$s  et  Pktt  à  espices.) 

(i)  1828.  tTn  dragier  de  cristal  à  nn  pié  esmallié  —  prislé  Ixxv  lib.  (invent.  de 

la  royne  Clémence.) 
fSji  1360.  Invent,  dn  duc  d*Ai^on,  632  à  643,  652  à  658. 
(b)  1363.  Un  bacin,  doré ,  gpdelé  et  esmaillé  d'environ  le  bord,  et  y  a  des  es- 
niiânx  des  armes  Monseigneur,  pise  xvi  marcs  et  demy  et  y  a  l'en 
adjousté  un  grand  pié  doré,  godelé  et  faict  un  grant  drageoir  «t  poiMS 
•  tc^Vi  mares.  (învent.  du  duc  de  îfîormandie.) 
(D)    —  Un  drageoir  d'or,  à  ij  cuillers  d'er^  à  donner  espices. 
(B)  1380.  Un  drageoir  d'or,  à  façon  de  roze,  dessus  etdessonbz  et  a  nn  esmail 
rond  de  France  ou  milieu  et  en  la  pâte  a  pièces  de  boillons  de  France 
à  viij  petits  esmaal;i  des  armes  de  révesque  de  Laon,  pesant  xv  marcs 
fl*or.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 
(?)    -  Cfn  iotre  drageoir  d'or,  de  pareille  façon,  pesant  xîj  marcs,  vij  onces  d'or. 
(•)***  Un  drageoup  d'argent,  doré,  esmàillié  sur  le  bord  de  plusieurs  ymages 

à  diverses  contenances,  pesant  xi  marcs. 
P)    -*  Un  fflpànt  drtgeir  d'argent,  doré,  dont  le  bacin  et  la  pâte  sont  en  fa- 
fiODdfe  r«B,  armoyée  de  France  «iir  les  bords  et  on  bacin  nn  esmail 
rond  de  France  et  on  ponunel  dn  pied  a  viij  petits  esmaux  de  France 
ronds,  pesant  zi  marcs,  iij  onces. 
(ÎJ   *-  Un  dragoer  d'argent,  doré,  et  est  Ifc  pied  dn  dragoer  et  le  dragoer  & 
î\  quarrez  et  sur  chacune  quarre  a  une  beste  emmantelée  et  on  milieu 
anatt  cb'agoer  a  nn  esmail  roiid,  pesant  iij  marcs,  j  once. 
(J)    —  Un  grand  dragoer  d'argent  doré,  esmaillé  dedans  et  dehors  à  tournois 
de  suiveurs  et  Aë  dames,  à  un  pommeau  enlevé  de  maçonnerie,  pe- 
sant viij  marcs. 


\ 


3S6  OLOSSAIRE 

(K)  4399.  Un  gra»t  dragouer  d'or,  couvert ,  que  ont  faiet  faire  les  trésoriers  d» 
guerres  et  sont  les  boeti  de  la  pâte  du  bacin  et  du  couvescle  à  osieanx. 
esmaillez  de  France  et  est  la  pâte  poinçonnée  à  douayemens  et  la  tin. 
esmaillée  à  royes  et  le  couvescle  taUlé  anx  dix  preux  et  ou  fons  on 
bacin  a  un  esmail  où  est  le  bon  connestable  Duguesclin  qui  sert  le 
Boy  d'espice  et  poise  yingt  six  marcs,  quatre  onces,  dix  huict  esterlii» 
d*or.  (Inventaire  de  Cbarles  VI.) 

(Ji)  1424.  Chambre  de  la  Ro^e  :  Jehan  Burdelot,  appothicaire  de  la  Roynej 
pour  plusieurs  espices  de  chambre  confites  et  appothicaireries  par  ki 
livrées  —  despensées  par  ladicte  dame,  ma  damoiseUe  Jehanne  d'Or- 
léans, Madame  de  Tonnère  et  autres  dames  et  damoiseîles  estans  eu 
sa  compaignie  et  service  —  Cviy  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(M)  1467.  (Il  est  impossible  de  transcrire  les  brillantes  descriptions  desDrageoirs 
de  Philippe  le  Bon  et  de  Charles  le  Téméraire,  elles  sont  trop  longues, 
il  faut  y  renvoyer.  Voyez  :  Les  ducs  de  Bourgogne,  2261  à  2262.) 

tN)  —  Une  peslecte  d'argent  doré,  à  prandre  espices  à  un  drageoir.  (Ducs  de 
Bourgogne,  2654.) 

(0)  1474.  Le  duc  a  deux  espiciers  et  deux  aydes  et  sont  iceux  espiciers  si  privés 


Prince 
Prince,  _ 

soit  et  le  premier  cfiamheDan  prend  le  drageon  ci,  jneuixc  x»oo»j  w 
1  espicier,  et  puis  baille  le  drageoir  au  plus  grand  de  l'hostel  du  Bac 
qui  là  soit  et  sert  iceluy  du  drageoir  le Trince  et  puis  le  rend  au  prfri- 
mier  chambellan  et  le  premier  chambellan  àTespicier,  ledit  espiciey 
délivre  toutes  drageries  et  confitures.  (Olivier  de  la  Marche.) 
(P)  1485.  Quand  l'un  des  princes  avoit  servi  monsieur  et  madame  (le  dnc  Phi- 
lippe le  Bon  et  la  duchesse  de  Bourgogne)  d 'espices,  l'un  des plas 
Sands,  comme  le  premier  chambellan  ou  le  chevalier  d'honneur  de 
adame,  prenoit  le  drageoir  et  servoit  messieurs  les  nepveux  et  niepfîes» 
et  après  ceux  qui  les  avoient  apportées  les  reprenoient  et  en  servoient 
partout.  (Aliéner  de  Poictiers.l 

(Q)  1549.  Epicerie,  dragées,  ypocras,  cyre  et  autres  drogues  fournies  pour  icelny 
festin  —  vingt  quatre  basions  paincts  de  vert  pour  les  confitures  — 
30  s.  t.  —  souante  dix  livres  dragées  de  roses ,  canelat,  orangeat,  pi- 
gnollat  et  girofilat,  à  15  s.  t.  la  livre.  (Festin  donné  à  Paris  à  la  Reine.) 

(R)  1599.  Un  grand  drajouer  qui  chemine  (c'est  à  dire  roulant),  garny  de  lapii 
et  de  cristal,  au  bas  du  drajouer  il  y  a  une  tortue,  pnsé  Cilj  escux. 
(Inventaire  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

(8)  —  Six  tasses  d'argent  doré,  ou  drajouers,  de  mesme  grandeur,  prisés 
nj  escus.  . 

(T)  —  Un  grand  drajouer  de  cristal  de  roche,  en  ovalle,  garni  d'un  couvercle 
et  d'un  pied  d'or  esmaillé  et  enrichi  (suit  le  détail  des  pierreries)  prisé 
xvie  escus  (seize  cents  escus). 

DRESSOIR,  Dressouer,  Drecouer.  C'était  Tétagère  sur  laqneDe 
on  plaçait,  dans  la  salle  des  festins,  les  grandes  pièces  d'orfévie- 
ne,  dans  les  autres  chambres,  toutes  choses  flatteuses  à  montrer,  et, 
aans  la  cuisine,  c'était  un  second  dressoir  de  festin  sur  lequel  étaient 
disposés  les  plats  et  mets,  avant  de  les  porter  dans  la  salle.  Leur 
tonne  était  arbitraire,  mais  le  nomhre  des  degrés  était  fixé  jpar  l'éti- 
quette ,  suivant  le  ranç  des  personnes  ;  quant  au  style ,  u  variait 
aussi  suivant  le  goût,  et  d'accord  avec  tous  les  meubles  sculptés, 
i^s  mmiatures  des  manuscrits  nous  en  offrent  par  milliers.  Le  buffet 
était  un  meuble  du  môme  genre,  mais  plus  usuel,  et  qui  faisait 
moins  fonction  de  montre. 

(A)  1365.  Pour  deux  dreçoirs  mis  es  chambres  du  Roy  (au  Louvre),  "ri  ^* 
viu  s.  p.  (Comptes  des  bâtiments  royaux.) 


ET  Ré^wfcratRE.  2S7 

^  iSM.Titrtte  dêtt  j^âiri  dn  petit  message  trouvez  ou  dreconër,  estant  en  la 
chambre  du  Roy,  an  Bois.  (lûierft.  de  Charies  V.)  * 

(C)  i393.  Deux  antres  escniers  convient  ponr  le  dressouer  de  sale.  —  Peui  es- 
cniers  de  cnisine  et  denx  aides  ^nr  le  dressouer  de  cuisine.  (Ménagier 
de  Paris.) 

P)  1301.  A  Satidom  lebnchier,  dèmourtinti  Arras,  pouruagdrechoir  fermant 
l^clef,  to^el  a  esté  mis  en  la  ckambre  de  notrd  très  chier  «t  très  aiMl 
fils  AntBoyne.  (Ducs  de  Bourgogne,  3996.) 

(E)  1455.  Le  dressouer  garni  de  très  belle  vaiiselle  k  grant  largesse.  (Ant.  de 
la  SaHe.} 

(É)  1459.  le  Bue  (dé  Bourgogne)  donna  à  Tenfast  (de  Lduis  XI,  alors  dauphin) 
ung  dressoir  chargé  de  vaisselle  d'or  et  d'argent,  lequel  il  avoit  eo* 
■tôy^  èÉ  là  chambre  de  la  gisante.  (ïacq.  l^u  Clercq.) 

(6)  Ml.  Le  Ihic  «veit  faict  faire,  en  my  le  srand  salle  d'Artois,  ung  dressoir 
fait  en  manière  d'ung  chasfesHi  rond,  à  douze  degrés  de  hauU,  plains 
dé  Tàisselle  dorée ,  en  pots  et  en  flasetos  de  diverses  fâchons ,  mon* 
tant  iusques  à  six  mille  marcs  d'aTcenI  ddré ,  saas  celle  qui  estoit  au 

Jtlns  nault  de  fin  or,  chargé  de  riflhe  j^erre ,  de  merveilleQ;ic  prix ,  et 
alfa  (maître  licornes  qui  la  estoient  assises  aux  quatre  quariés,  dont  la 
ttiainaHB  avoit  cincq  pieds  de  hault.  ((t.  Gbastellain.) 

tn}  fl69.  Où  millieu  d^icelle  salle  a  esté  fait  un  grant  dreçoir  pour  çarer  et  aor- 
nét  de  vaisselle  —  et,  poi^  servir  es  autres  jours,  ont  esté  fais  antres 
deoi  drecoifs  à  Vrm  ëéi  castet  de  ladite  salle  pour  semblablement 
]liefttre  vaisselle  de  panement.  Item  ont  esté  faiz  des  grans  dréçoirs 
p<tar  dfeder  la  Tyaaae  (viande  prise  dMns  le  sens  de  meitl).  (D.  de  B.) 

(1)  l474.Xe  saiusier  doit  aller  couvrir  le  btiflht  devant  le  queux  d'une  blancto 
•appe  et  ptds  doit  mettre  la  vaBnlle  du  Prince  par  pilles  de  plats  et 
par  pilles  d'etcneUes.  (Olivier  de  ht  Marche.) 

If)  1485.  En  ladite  chambre  (dlsabelle ,  comtesse  de  Charolais ,  femme  de 
Charles  le  Téméraire)  il  j^  avoit  un  grand  dressoir,  sur  lequel  y  avoit 
quatre  beaux  degrés  aussi  lon^  oue  le  dressoir  estoit  large  et  tout 
couvert  ae  nappes,  ledit  dressoir  et  les  degrés  estoient  louta  chargez  de 
vaisselle  de  cristal ,  garnies  d'or  et  de  pierreries  et  s'y  en  v  avoit  de 
de  fin  or,  car  toute  la  plus  ttofcefVakseile  du  ducq  Philippe  y  estoit , 
iMitdéf  |ieti,  de  tusset ,  oonrmtf  de  soupes  de  fin  or,  odtre  vaisselles 
et  bassins,  lesquels  on  n'y  ittc^  jsMiaitf  qu'en  tel  cas.  Entre  autres  vais» 
seUe  il  y  avoit  »a  ledit  dressoir ,  trois  drageciis  d'or  et  de  pierreries 
dK^i  l'un  estoit  estimé  à  ^foavante  mil  escus  et  Fautre  à  trente  mil. 
(Aliéner  de  Poktâeie.) 

^  «•  lI«dattedefiharfloloi9n^«feit  qneqfitttre  decres  sur  soij  dressoir  et 
■taditmft  la  Dntbesse^  sà  iJtlie,  en  ovoH  einqi  (laetfa.) 

fiÉtnéHKi^.  (SaAéBÂ  gûam,  tîioitt  et  ornements  de  tô&ette.  On 
Vif  servait  du  même  teime  pour  eig^Timer  ce  qu'on  donnait  au  mo» 
&nt  ^ùiie  tcqxâsiiiaa,  espèce  deiaireur  en  o^bors  du  prix. 

^MMb  JosûAnnikie 

Se  me  dunes  mkt 

Éi  nostre  asanir  aasSivre 

La  mort  pu  [ist  ^a  receivro]. 

(Attache  d'uQ^MMau  avec  inseriplie»  tissée, 
citée  |)ar  M.  L.  Belisle.) 

W  iUA*«r  fie  je  sospiTi  U  ne  l'en  caet, 

Se  io  li  envoi  druerie 
El  jure  quel  n>n  prendra  mie.  (PartonGg)eiu  de  Blois.) 

•tf^JK&O*^  Mtdtlare^tiedrosrie 

n  li  donroit  assez  joiaas 
Je  vos  otroi  ma  druerie     ^    ^ 

8<»DMautffliejt>uâcta&e;     (f^nxuï.)' 

46. 


S58  GLOSSAIRE 

(D)  1336.  Pro  malis  cortis  datis  per  Pominnm  pro  dniavUis  domns  Bom.  Goî- 
donis  de  Grolea,  qaam  j3ominii8  emerat.  (Comptes  de  Hnmbert  n.) 

E. 

EAUE  BE50ISTE.  L'autel  portatif  faisant  partie  du  bagage 
de  voyage;  il  fallait  avoir  des  vases  fermés  pour  porter  Teaa 
l>énite. 

(A)  1380.  Un  barillet  d*argeiit  blanc .  véré  ,  à  mettre  eane  benoiste  ,  esmainié 

aux  armes  de  Monseigneur  le  Dalphin ,  pesant  iij  marcs,  y  esterlins. 
(Inventaire  de  Charles  Y.) 

(B)  —  Un  petit  flacon  ponr  mettre  eane  benoiste,— pesant  ij  marcs. 

.  RAUBENOISTIEB.  La  fontaine  aux  ablutions,  qu'on  trouve 
aujourd'hui  dans  les  mosquées,  et  dont  les  dévots  musulmans  font, 
fin  Orient,  un  pieux  et  très-utile  usag[e ,  n'est  (^'une  imitation  du 
cantbarus,  que  les  chrétiens  rencontraient  au  milieu  de  Tatrimn  en 
entrant  dans  leur  église^  que  les  Grecs  du  mont  Alhos  ont  conservé 
dans  leur  couvent,  et  que  réglise  catholique  d'Occident  a  peu  à  peo 
remplacé  par  le  bénitier^  qui  n'en  est,  et  dans  sa  forme  et  dans  son 
usaçe,  qu'une  réminiscence  symbolique  et  comme  un  lointain  sou- 
venir. Le  baptême  par  immersion ,  comme  les  ablutions,  avait 
pris  naissance  en  Terre-Sainte,  sous  le  climat  qui  permettait,  qpi 
exigeait  ces  habitudes;  l'Église  a  sagement  momfié  ces  formes  du 
sacrement  dans  les  climats  qui  ne  les  comportaient  plus.  Le  béûi- 
jtier.  vase  placé  à  la  porte  d  entrée  de  chaque  église,  et  au  chevet 
du  lit  dans  chaque  maison,  figure  dans  tous  les  inventaires. 

iA)  1295.  Unnm  vas  argentenm  ad  aqnam  benedictam ,  ctun  opère  levatô  de 
ymaginibus  etinterlaqneato  vineis  et  ansa  est  dnobus  ^aconibus, 
nonderis  Tiij  marcamm,  aspersoriom  de  ebore.  (Inyentaire  de  Saint* 
Fanl  de  Londres.) 

i(B)  1360.  Inventaire  dn  dnc  d*Aiijon,  4,  30,  279. 

.(G)  1363.  Une  bouteille  d'argent  à  mettre  vaue  benoiste  i  porter  par  cheniiL 
(Inventaire  dn  dnc  de  Normandie.) 

iJH)  1372.  Un  eanbénoistier,  à  tont  Tasperges  et  la  cbaienne  qni  tient  le  dict  as* 
peines,  tont  d^argent  blanc,  pour  mettre  en  chambre,  et  sont  dores  aux 
qnarres,  prisié  xx  francs  d'or.  (Compte  dn  test,  de  la  Royne.) 

^£)  1380.  Une  eanebénoistier  et  son  aspergés  d*or  qne  Ton  met  an  chevet  da 
Roy,  de  nnit,  tont  rond,  cizeîé  par  dehors  à  lozenges  et  fleurs  de  lis» 

Ssndans  à  une  chaisne  (ror,  pesant  iq  marcs,  nne  once  d'or.  (Inveat 
e  Charles  Y.) 
(F)   — '  Un  eaue  bénoistier  et  Tasper^ès  d*or,  à  yj  costés,  à  iiij  escnssoiu  ev- 

mailliez  de  France,  pesant  viij  marcs,  vij  onces  d*or. 
(6)  —   Un  eanebénoistier,  avec  l'asxiergës,  d'argent  blanc  verre  et  deux  ga^ 
gonles  à  Tance ,  et  est  le  pommel  de  1  aspergés  rond,  esmaillié  m 
armes  de  France,  pesant  v  marcs,  iij  onces. 

(H)  —  Un  très  petit  bénoistier  et  son  aspergés  doré  et  esmaillié  par  les  eoitelf 
pesant  nn  marc  ij  onces. 

(I)  1410. Un  bénitier  d*or.  (Ducs  de  Bourgogne,  6101.) 

\J)  141 6. Un  bénoistier  de  cassidoine  à  deux  ancesde  mesmes,  et  dessos  aW 
ance  d'argent  doré  de  deux  serpens  entortillies  Tune  en  Tautre,  " 
xvj  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(K)  1510.  Ung  bénoistier  d'arsent  doré  et  esmaillé,  pesant  iiij  m.  i^  0.  d.  ^ 

ventaire  dn  card.  d'Amboise  Georges  I.) 
(L)  1560.  Ung  bénestjer.de  cristaU,  taillé  à  fenillaiges,  gamy  d'or,  esmaillé, 


BT   RÉPEBTOIRE.  2S9 

ajABt  son  gonpillon  d'argent  doré  seulement,  —  yc.  (Inrentaire  du 
enastean  dé  Fontainebleau.) 

lÊBÈH E.  Bois  de  rébénier.  Après  ayoir  été  assez  rarement  em- 
ployé dans  la  sculpture  d'ornementation,  Tébène  devint  tout  à  coui). 
an  XVI*  siècle^  le  bois  le  plus  recherché.  Ce  goût  partit  de  Venise^  il 
dot  son  extension  aux  facilités  nouvelles  de  se  le  procurer  et  au  ta- 
leni  cpi^on  acquit  pour  le  travailler.  De  cette  époque  date  la  trans- 
formation du  mot  huchier  en*ébéniste.  (Voyez  aux  mots  Boston^ 
Cabinet^  etc.) 

(A)  I260«  Nuls  hum  ni  pont  trover  jointoie 

Ni  ont  keville  ne  closture 
Ke  ne  fust  tnte  d'ebenus. 
N*e8t  sons  ciel  ors  qni  vaille  pins.     (Marie  de  France.] 

a^)  Ii95.  Item  qnatnor  cassednlas  de  ebore  fractas  et  nnam  de  ebano  goami- 
tam  de  argento.  (Invent.  MS.  thés.  se^Us  apost.  ap.  Vn  Gange.) 

(C)  1350*.  Ebeni  es  arbre  nègre,  lis,  pla,  dnr  et  gren... 

Fnsti  mot  precios  cnm  ebeni. 

(Elue,  de  las  prop.) 

fp^  1599.  Un  tableau  d'ébevne  gamy  d^argent  doré»  dedans  lequel  est  la  peîA- 
ture  du  Roy,  prise  xr  escus.  (Inventaire  de  OabrieUe  d*EBtr6es.) 

icMJME  DE  MEB.  Ma^ésie  silicifère.  Sorte  de  faïence  ou  de 
terre  de  pipe  produite  artificiellement  de  la  manière  suivante.  On 
extrait  de  certaines  carrières  de  la  Grimée  cette  terre  de  pipe  qu'on 
étend .  qu'on  agite  et  qu'on  lave  pendant  plusieurs  jours  dans  de 
grandfi  Dassins  remplis  d'eau.  On  la  brove  et  on  la  passe  ensuite 
avec  soin  pour  la  purger  de  toutes  matières  étrangères,  j)uis  on  la 
pétrit  et  on  en  forme  de  petites  masses  qu'on  fait  bouillir  dans  du 
lait  et  ensuite  dans  de  la  cire  mêlée  à  de  l'huile  de  lin.  Cette  terre 
de  pipe  particulière ,  qui  j[)rend  facilement  des  tons  laiteux,  jaunes 
et  brans,  n'acquiert  jamais  de  dureté,  se  raye  au  moindre  contact 
et,  employée  dans  la  sculpture,  ne  présente  à  l'artiste  d'autre  dilfi- 
coUô  que  sa  trop  grande  friabilité. 

BGVIPPILLON.  Goupillon,  dit  aussi  Espergès  et  Aspergés. 

(Â)  1353.  Pour  un  eauebénoistier,  avec  Tespergès  de  cristal,  assis  sur  trois  piez 
d'argent  dorez,  pesant  v  marcs,  v  est.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1380.  Un  bénoistier,  et  Péffuippillon  de  cristal,  garnis  d*argent  doré.  (In- 

ventaire de  Gbarles  y.) 

(C)  1461.  A  leurs  cbevets  (des  amans)  de  pleurs  et  lermes 

Trestout  fln  plain  ung  bénoistier 

Et  ung  petit  brin  d'esglantier, 

En  tout  temps  verd,  pour  gouppillon. 

Pourvu  qnMu  diront  ung  psamtier 

Pour  rame  du  pouvre  yiUon.      (Fr.  Villon,  6r.  test.) 

BMPBAINGTE.  Épreuve  en  relief  d'un  moule  en  creux,  produite, 
soit  par  le  moulage,  l'estampage,  la  pression  à  froid  et  à  cnaud  sur 
matières  molles,  la  frappe  sur  matières  dures,  et  enfin  la  fonte.  Tous 
ces  procédés  furent  emâoyés  au  moyen  âjge.  et,  dans  chacun  d'eux. 


ipression  et  de  l'imprimerie.  On  disait  Empreinture 
pour  le  travail  d  ornementation  exécuté  par  le  procédé  du  moulage. 

(A)  lîtOi  lib.  m.  cap.  uuv.  fie  opère  qaod  sigiUis  imprimitor.  (Divers,  artinm 
iBebeduia.) 


^ 


$60  GLOSSAÏBÈ 

(È)  1260.  tiî  séliefs  apéle  chose  emprainte^  ou  empastéè,  oti  ieteteiclie  d'estain, 
qiiant  aucuns  fet  euvre  par  molles ,  de  quelque  molles  que  ce  soit, 
Oitm  que  H  molles  s6ît  faiz  et  puis  eeHe  chose  mMléd  atâ^é  1  cille 
fteiff  Farçoii*  (Lit.  des  MwtieM.) 

J(G)  13M.  SeigDèiin;  réët  ciseel  de  »ioy  je  nsoy  avant  que  je  sàmat  ùiHamaHH 
et  voit  on  clefr  par  ce  séel  que  Tempreinte  on  seel  bxiaée  csl  têml^ 
bUUe  an  seel  entier.  (JoinviUe.) 
fi)  — •  Quand  fu  nu  pen  avant  aUét 

Je  vy  Un  verger  long  et  lé, 
Enclos  d*un  gros  mur  bastilléi 
Pour  trait  dehors  et  entaillé 

De  maiifteis  rlehé(«  empreintureâ.    (Roman  de  la  Rose.) 
(£)  1399.  Une  empraincte  d'or  et  en  chacun  costé  ^  fa.e  figure  et  pend  à  on 

peu  de  soye  bleue.  (Inventaire  de  Charles  Vî.) 
t^  1416.  Une  empraîute  de  plomb,  où  est  le  visage  de  Prtoérfs  flè  Qidfxfe  fti 
un  eostsé  et  en  l'autre  la  maiique  de  padê.  (ïnvent.  d*  duc  de  Berry.) 
(6)   —  Un  livre  de  Renart  et  pltisieurs  autres  livtes  dedahS,  couvert  de  ci» 
vermeil;  empraint  à  deuï  ftertrffuers  de  cuivre,  et  eSt  la  couroye  des  dis 
fermoers  de  ciir  vei^eil  tout  plain,  valent  —  1  s.  t. 

M}  ^  Ua  petit  livre  où  s<mt  les  sept  teanîmes  «^  coutert  d«ft  ctiir'fotigfi  leun 
pralol,  àdenx  fermoers  d'aiMt  dorw*  tsmaiUezd'ttae'ceQMnned^èfl- 
pines  et  a  escript,  dedans  la  dicte  couronne ,  Jhus  —  lecniel  livre 
Christine  de  l^isan  donna  à  H8.  aux  èstraine»,  pA6é  -^  fc  M  i 

%î  )  14ê|.  A  Jacob  de  Licteraont,  paîntre,  poui'  avuii'  moulé  et  empreint  te  ^fl|l 
da  diotfeu  seigneur,  pour  servir  à  rentrée  d«  Baii8*^iiiij  ttv.;  r^ 
(Compte  des  obsèques  de  Charles  YII.) 

ENCEKsom.  L'usage  de  reneéiis,  aai>sFé^se  Gttthofi(|u^ j  AStt 

du  temps  où  les  chrétiens  purent  exercer  leur  etdtë  satts  crtdïtte  M 

persécutions,  sans  crainte  au^i  d'être  confendas  atec  les  'pHéiS^ 

tfuoi  <ju'ils  admissent  (Quelques  tottneâ  efxtérieores  de  léttr  ci^ 

SottB  Grégoire  le  Grand.  ô*i  eïïcensait  généralement  éaifô  les  égfisâL 

et  de  te  moment  les  artistes  s'emtarèrentde  rencetisoir.  I!  SttftfMe 

qu'on  eut,  an  iiti»  siècle  par  eiomenoé ,  uh  seittiment  éleVè^trlt 

de  Tart  appliqué  aux  choses  saifitës,  et  le»  Wwi  eibapifretry  M  lè 

moine  Théophile  eonsacve  aia  onceasoirs^  en  «ont  l»meu(Mure 

preuve.  , 

(A)  1220.  Lib.  ni,  capnt  ux.  De  Thuribulo  dnctili.  Cap*  ly«  De  IWihuIo  ro^ 

«ili.  Cap.  LU,  De  Catenis.  (Div.  artium  Schedula»)  , 

(13)    —    Acerras  aureas  et  argenteas  plurimas  Inter  qoa»  «ma  erat  de  lapidi| 

inten^  onychino  coneavo^  habent  similitadinem  vermis  horribihs  il 

est,  Dufonis.  Concavîtas  ejus  patebat  in  dorso,  ubiret  circuln^  ^lî^ 

teus  cum  litteris  grœcis  ajnbiebat.  In  fronte  hi\}ns  acerrs,  qus  C24»nt 

habebat  simile  venu!  monsiroso,  erat  lapis  topazios,  valde  pretiosos* 

In  oculis  hujuîs  acer^  atgenteàs  et  ^rups  concava»  tants  magmtadi' 

Bis  enius  vive,  qus  solebant  poni  juita  altare  hinc  et  inde  et  dorso 

patehânt  imposiosque  carboniniis  et  thure  vel  thymiamatefraram 

8ar  gnttnra  et  rostm  emhtetMtttt,  ^teoiaiie  de  VSffm  :diB'M#Mc«> 
hronicon  C<»iradi,  epise.  éd.  UrsèithisO  ' 

r<G)lS9».Dao  turribola  argsntea,  nfétiiB  tqflaiitw  àemaét»itttm  991^  f^ 
vato et levato,  eum  eeclesiis et  tarribus  et seidepea» o<'^F^f'W>f'T 
genteis  apensis  et  eatbenie  an)i8.ai9enMl!s,  ^dexis  xj  n.  xx  d.  Jfifeio^ 
taire  de  Saint-Paùl  de  Londres.] 
OD)  1360.  Inventaire  du  duc  d^ Anjou,  ïï^  a.  ♦  Ai 

(É)  1^80.  tfn  encensier  à  cIochie^  tofat  àor^,  pesant  u\^  niafàB.  ^véhlaiié  « 
Charles  1r.)  .  • 

'^    tknï  elicenslert  A^àtgèift  dôï**,  Itmè  ëstmm ,  éHrtiÉlttrd»-aH«* 
de  Monsieur  le  Dalphin,  pesant  v  marcs,  ii|j  onces.  ' 


ET    ftiPEftTOIRE.  96f 

(F)  1399.  Un  encensier  d*or,  à  quatre  cheminées  et  quatre  Incarnes,  pesant,  à 

tout  le  fer,  deux  marcs,  quatre  onces,  quinze  esterlins.  (Inyçntaire  àer 
Charles  YI.) 

EHGBIEE.  Voyez  aussi  Escritoire. 

(A)  1380.  Un  encrier  d^argent  doré.  (Invent.  de  Charles  Y.) 

(B)  1416.  Un  ancrier  longuet,  de  cuivre  argenté,  à  plusieurs  ouvrages  de  la  fa— 

^n  de  Damas,  dedans  leqael  a  un  canivet,  le  manche  de  bois ,  uns 
cizeaulx  d'argent  doré  esqnebs  a  par  dedans  petiz  ours  et  par  dehors 
les  armes  de  Monseigneur.  —  xxuy.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(C)  1528,  A  Pierre  Rosset,  libraire,  demourant  à  Paris,  pour  deux  estnicts  faicts 

en  façon  d^ancriers,  aussi  de  cuir  doré,  garnis  chacun  de  deux  bon- 
des et  de  deux  cornets  à  mectre  ancre  et  pouldre  et  d*une  raigle ,  le 
tout  d*argent,  d'un  cadran  d'yvoere  gamy  d'argent,  d'un  petit  poin- 
son,  d'un  canyvet  et  d'un  compas  d'acier.  (Comptes  royaux.) 

EHGIN.  Adresse^  intelligence,  et^  dans  une  autre  acception^  une 
machine  et  des  outils;  ce  mot  est  dérivé  de  Ingenium. 

(A)  1433.  A  un  escollier  du  pays  de  Rennes  pour  lui  aider  à  se  tenir  es  escoUes 

à  Paris  pour  le  bon  rapport  fait  au  Duc  de  son  engin.  (Chambre  des 
Comptes  de  Nantes.) 

(B)  1530.  A  Frère  André  de  Gennes,  jacobin  genevoys,  faiseur  d'ennns  — 

pour  certains  engins  qu'il  a  faicts  pour  le  service  du  Roy  et  icenlx  mis 
et  livrés  en  sa  garde  robe  pour  en  faire  son  plaisir.  (Gomptes|^roy.) 

ENIiUMINÉ.  Se  dit  de  la  peinture  d'un  manuscrit^  et  dans  le 
sens  de  ce  qui  orne  et  fait  briller.  Les  citations  suivantes  offirent  ces 
diverses  acceptions.  Celle  que  j'ai  extraite  du  purgatoire  du  Dante 
est  un  témoignage  important  en  faveur  de  Tart  français. 

(A)  1250.  Ele  fut  Marie  apelée 

De  ton  z  biens  est  enluminée.    (Roman  du  Saint  Graal.) 

(B)  13l0*.        '  ....  Non  se'  tu  Oderisi 

L'onor  d'Agobbio  e  l'onor  di  quel  arte 

Gh'  alluminare  è  chiamata  in  Paris!.    (Dante.  Purgatorio.)- 

(G)  1325.  Bien  m'avez  dame  endoctriné 

Tout  le  cueur  ay  enluminé.    (  Met.  d'Ovide.  J.  de  Yitry.\ 

(D)  1345.  De  haulte  noblesse  parée 

De  sens,  d'onneur  enluminée.      (G.  de  Machault.) 

.  ENSEI6HE.  Je  laisse  de  côté  plusieurs  acceptions  de  ce  mot  ^  je 
m'en  tiens  à  celles  qui  rentrent  dans  mon  cadre.  Dans  cette  limite^ 
c'était  une  plaque  ou  un  médaillon  qui  marquait  la  livrée.  (Voirez  oe 
mot.)  Le  signe  de  reconnaissance  qu'on  imposa  pendant  des  siècles 
aux  filles  publiques  et  aux  Juifs  fut  aussi  appelé  une  enseigne.  La 
dévotion  ou  le  caprice  portait,  en  guise  (renseigne,  une  effigie 
sainte  ou  quelque  signe  soi-disant  puissant  contre  des  maladies^ 
contre  le  mal  de  reins,  par  exemple.  Les  églises ,  les  abbayes ,  les 
lieux  de  pèlerinage  surtout,  en  frappaient  et  en  vendaient  en 
toutes  matières  et  en  ouantité  innombrable.  L'enseigne  se  portait 
au  chapeau.  Nous  en  aonnàmes  la  mode  en  Italie ,  lors  de  notre 
triompnante  promenade  conduite  par  Charles  YlII.  Ce  hijou,  porté 
ainsi  en  évidence,  était  bien  fait  pour  servir  de  thèmes  aux  com- 
positions gracieuses  des  orfèvres  ;  aussi  sous  la  main  habile  des 
Garadosso  et  des  Cellini,  devinrent -elles  plus  tard  des  chefs- 
d'œuvre.  (Yoyez  Esmail,)  François  Glouet  a  figuré  saint  François 
lecevant  les  stigmates  dans  l'enseigne  qu'il  a  peinte  au  chapeau 
de  François  II  enfant.  Après  avoir  servi  aux  nommes,  jusqu'au 
milieu  du  xvi«  siècle,  eues  ne  furent  plus  portées  que  par  les 


fêtâmes ,  et  dans  Pinventaii^  de  Gabrielle  d^Esttôes^  il  y  eh  à 
tout  un  chapitre.  Trois  d'entre  elles  sont  estimées  vingt -cinq 
mille  écus. 

(A)  1372.  Et  onltre  noiis  plaist  et  voulons,  que  tous  lesdiz  jays  etjnyves  de-, 

mourans  eii  ûostre  dit  royaume  portent  leur  enseigne  ac6ul5tuiné6  i^ 
dessus  de  la  ceinture  et  en  lieu  iilus  apparent  et  sera  laâietë  enëeigiiè 
du  large  du  seel  de  nostre  chastellet  de  Paris  et  qni  sera  trouvé  seos 
enseigne ,  il  paiera  vint  aolz  parisis  d'amende  à  noue  p6!tet  chascime 
fi)is,  excepté  tant  seulement  Manessier  de  Yezon,  sa  femme  et  ses  en- 
fans...  ausqueli  et  chasonn  d'euls,  nous  avons  fut-gracei  qatil  tt 
soient  quittes,  frans  et  exemps.  (OrdcHmanee  royale.) 

(B)  1380.  Tfoys  enseignes  d*or  ni  o«t  esté  faéetes  pour  le  mat  dë«  ttW»^  (Invent. 

de  Giirleft  V.) 

(G)  1389.  n  est  permis  aux  filles  de  joye  de  la  ville  de  Tbotttow^è  ^t-*  dë-perter  et 
vestir  telles  robes  et  chapperons  comme  elles  vouldront  -^  et  'Ç^tear 
lun  de  leurs  bras  une  ensaigne  ou  différence  dMn  i arêtier  ou  lisière  d^ 
drap  d'aultre  couleur  que  la  robe.  (Ordon.  de  Charles  Vï.) 

0)  1307.  Lors  ledit  Toustain  eust  sachié  de  sa  bourse  une  ensaigne  dVgeif^ 

Sn  bien  povoit  valloir  deux  solz  ou  environ.  —  Quelle  enseigne  esce, 
le  est  d!e  Montfort  ou  du  mont  Saint  Michiel  ?  (Lettres  de  remiss.)  , 
^)  1407.  B'iceulx  coffres  ils  emportèrent  certaines  mailles  ou  enseignes  qdl 

estoient  du  curé  dMcelle  église.  (Idem.) 
J[E)  1425.  A  Jehan  Martin^  orfèvre,  demourant  à  Boulongne,  pour  une  enseigne 
ou  ymage  d'or  faicte  en  là  révérence  dé  Nostre  Dame  de  Boulongne 
pour  MDS.  trois  dorées  et  xiii  d*arg«nt  pour  atictins  chevaliers  et  e»* 
ouiers  de  lacompaignie  de  MDS.  (le  due  de  Bourgogne)  derrenidremflil 
qu'il  y  fil  en  pèlerinage.  (Ihics  de  Bourgogne»  766.) 

(F)  4455.  Une  chantepleure  d*or  à  la  devise  de  Madame  (la  duchesse  4^1^"*) 
pour  porter  une  plume  sur  le  chappeau.  (Duos  <r  Bourg.,  no  6732.) 

(6)  —  Four  une  enseigne  d'or  de  saincte  Catherine  pour  madiQte  BtiM 
(Ducs  de  Bourgogne,  n"  6737.) 

(H^  1470.  Gomment  les  poursuivans  baillent  les  escnssons  des  armes  des  juges 
diseurs  à  tous  ceulz  qui  en  veullent  prendre.  (Tournois  du  roi  neaé» 
Yoyec  la  miniature,  Èibl.  nat.) 

(I)  1534.  Une  enseigne  d'or,  pour  mettre  au  bonnet,  en  laquelle  y  a  une  ystràie 
de  relief  avec  ung  grant  dyament  en  table ,  servant  d'one  fôiftaiioe  i 
la  dite  histoire.  (Coiiiptès  royaux.) 

{i)  1566.  Ung  image  d'argent  doré  à  mettre  au  chappeeiul.  (InVehtàlré  dû  Châ- 
teau de  Nevers.) 

(K)  1580.  Une  médaille  entoumée  de  rubis  et  diamants ,  pour  servir  et  tiètirt 
en  enseigne  en  un  chapeau  ou  en  un  bonnet.  (Brantôme.) 

(L)  1590.  Une  grande  enseigne,  faite  en  plume,  toute  de  diamans ,  où  y  eii 
un  grand  à  jour  au  milieu  sur  lequel  est  la  pemtnre  du  Roy,  le  rem 
gATuy  de  diamans  et  y  a  un  grand  rubiz  en  cabochon  et  un  autre  ei 
table,  prisé  sept  mille  escus.  (Invent,  de  Grabrielle  d'Estrées.) 

{M)  — '  Une  autre  grand'  enseigne  où  y  a  un  grand  diamant  et  plusieurs  autiét 
en  différente  grandeur ,  au  dessus  ify  a  une  paix  dans  un  c^^'^}  7* 
triomphe  et  au  bas  trois  grosses  perles  en  poires  plattes  d'un  C05ié>tt 
dicte  enseigne  est  tenue  d'une  cnesne  d'or  et  de  diamant  et  V  ajj 
grand  diamant  au  hault  de  la  chesne  et  une  petite  perle  en  pW 
prisé  sept  mille  eacus. 

(B)  -»•  Une  enseigne  toute  ronde,  d'of,  faite  en  façon  de  sùiefl ,  à  li^^P^JjO 
a  une  grosse  pomme  de  diamant  (en  tout  58  diamants)  priiée  et  <M^ 
mée  à  la  somme  de  xi  mille  escus. 

<0)  —  Ma  Cousine  (madame  de  Guise)  tots  voyea  eonuue  je  vewé  ây««»  ^ 
Je  me  suis  paré  pour  l'amour  de  vous.  Snpe,lny  répotdiHelk  «n  **»•> 
ie  ne  voispas  que  vous  ayez  si  grande  parure.  —  S  ay  dit  le  Wf 
(Henry  Iv),  mais  vous  ne  vous  en  aviser  pas.  Voila  une  enseigne» 


ET   I^PWTWBE.  jH^ 

pdwma  ràrt  du  tmtin  et  victoire,  cet^  qui  est  attachée  ie  ray  ga- 
|aée  i  kVtaihe  dTtri.  ■»       •»  ?  i 

^)  lC|O.Ihi  Cabinet  de  cnriosîtés  :  J*ay  mémoire  i  QqHI  y  a  environ  vnurt  ans , 
que  Fou  m^y  moutra  une  petite  image  de  plomb  représentant  la  Vierjge, 
que  Poa  tenMt  eaCie  la  mesme  que  Loué  XI  portoit  ordfaiaiBeiient  i 


W 
trouver  ;  ce  qui  me  fait  croire'  que^comme  êUe  estoit  petite  environ  la 
ioaçuenr  d^un  doigt,  elle  peut  estre  égarée  :  elle  estoit  alors  attachée 
M^  taIobs  de  ces  armoins.  (L«  Pëie  Daniel,  Trésop.des  Merveilles  de 

msviON E.  8i«BBlement.  Aux  mots  Rçpréseul^Ltiou  et  En^oiiste^ 
»ent,  j*ai  marque .  autant  que  faire  se  peut,  dans  ce  cadre  ^  res- 
treint, les  ialoQS  des  (développements  que  prit  peu  à  peu  le  besoin 
«i  naturel  à  l'homme,  da  la  ressemblancç.  G*esl  dans  le  même  b\tC 
<pie  je  m'arpète  ijin  instant  à  ce  mot. 

\k)  iSM.  Icelles  jeunes  femmes  mpnstrèrent.  ^nidiz  sergenz  enseignes  de  la  fi? 
aoBOBÙeet  estât  dudit  Estienne,  afin  quMÎslei  çognu^ent  u4enlx. 
(Le^troB  de  lémission.) 

(f^  U7<ï.  BouMH)  qa«  Ctabriel  le  Mfve,  j^tve»  duBoumiiA  à  Bvmux-»  «  Uit 
46  soa  »estier  la  painture  de  oinq  taUeaux  —-  en  chaoua  deamielx  ta- 
bl^jwib  wt  j^aint  et  poortrait  la  stalnre  et  éuitaflé  de  mesaim  jehan  de 
Cttk«4K>9»  prince  d*Orange.  ^^^{  Yioyei  la  Benaiasanoe  à  la  cour  de 
Fvfsfii,  tomel,  page  54.) 

ENSEIGNE  DE  l^lVEES.  L'équivalent  de  seigi^aulx  qu  sinets  ^ 
fA  en  çippljtq^çdt  ce  n(iot,  d?^ns  le  çaê^  ^^^  atu^  ^égga^rç^tions  dès 
mios  de  cnapelets. 

W  iîlSP.'.  ^W  ^  ÇftWÇtures  et  i  anlneç  de  rijba^jj  blafto ,  po^  fai«i  enseignes 
es  livres,  (inventaire  de  Charles  Y.) 

(ffîi  iWi  T7^%  »asten^oi}|TQ  oA  U  f  i$Ml  WWiga«itf  Ik  f»^  de  t»hh$9»  (I^TeAt, 

nirABÊBMBlfT.  De  tahulatum^  planchç^,  daiis  la  ge^Q  de  sou- 
bassement. C'est  ainsi  qu'on  Tentenaait,  ^u  moyen  âge.  AuJQUJOr 
dlmi,  pouf  Us  architectes,  Tentablement  est  un  membre  dç  rarchî- 
^cture  qui  §e  compose  de  trois  parties  :  Tarchitrave^  la  fcse  et  la 
corniche.  \>^  1^  citation  suivs^te,  on  retjieuve  une  upage  avec  une 
bwe  orçée,  semblable  à  la  Vierge  n®  140  de  la  notice. 


FaMJltxin  marcs,  iv  onoea.  (Invent,  de  la  Sainte  Chapelle  de  Bourges, 
pub.  par  M.  de  CMrardot.y 

|{irrAlLL|:UB.  Ciseleur,  orfèvre  graveur,  et  souvent  £^ussi  Tyma^ 
aier,  le  sculpteur,  car  ç^t^^.illeu^es  était  priç  dans  le  geïiis  de  seul* 
ptures. 

^  X^J'èf  Tissin  droii,  Hanaequin  (i|odefeoy  et  Jehaa  BuHe,  entalHeurs  d'yma- 
gM.  (Lettrea  de  rémissioii.) 

P)  1445.  SiMiiwitté'de  diverses  et  différentes  habitfitioi\s^  par  engins  de  sou- 
verains ouvriers;  enrichi  de  entailleores,  çaintures,  armoiries  et  au- 
^ses,  flfenuariea  i^f^Mus  à  Tueil,  (Al.  Gh^rtier.) 

AQMftl-  fVffBui*  9^«»  poure  homme,  entaiJleqr  de  ymagis,  dentOMait  ep^ 
Ijii^stre  ville  d'jpniens.  (Lettres  de  réfuis^oii.} 


^64  GLOSSAIRE 

EirvorSTEMENT.  Dérivé  de  Vultus,  ou  peut-étr6  du  yœu  fait 
contre  une  personne.  De  là  voulz^  puis  enveuter  et  envoustement» 
sortilège  qui  consistait  à  former  une  figure  de  cire  suivant  la  res- 
semblance d*une  personne  ^  avec  la  persuasion  qu*à  la  suite  de  cer- 
taines pratiques^  on  faisait  souffrir  &  la  personne  elle-même  toutes 
les  attemtes  portées  à  cette  figure.  L'antiqpté  a  connu  cette  pratique 
superstitieuse^  et  on  la  retrouve  encore  vivante  dans  les  populations 
du  Nouveau-Monde.  Au  xm«  siècle,  elle  surgit  de  nouveau  au  nd- 
iieu  du  chaos  des  idées.  En  1315^  le  procès  de  Marigny  lui  donna  la 


percée  de  piqûres  dont  lenet  devait  être  de  le  faire  mounr  à  petits 
coups,  en  même  temps  c[ue  l'image  placée  devant  le  feu  se  consu- 
mait a  petit  feu.  L'envoûtement  de  Henry  VI,  en  1445,  coûta  la  vie 
à  trois  personnes,  et  servit  à  faite  emprisonner  la  duchesse  de 
Glocester.  Ces  deux  exemples  suffisent  ;  j'ajouterai  que,  jusqu'en 

Slein  xvi«  siècle,  Tenvoûtement  eut,  sinon  des  victimes,  au  moins 
es  adeptes.  J'introduis  ce  mot  dans  mon  Répertoire,  parce  que  ces 
pratiques  supposent  une  certaine  recherche  de  la  ressemblaiice,  et 
qu'elles  se  firent  jour  à  l'époque  justement  où  naquit  le  portrait. 

^A)  1319.  Mandamns  —  çuatenus.  nisi  vobis  constiterit  — >  légitime  Johannanf 
de  Latigniaco  in  castelleto  nostro  Paris,  carceri  mancipatam»  esK 
cnlpabilem  seu  vehementer  suspectam  de  Ynltibus  cereis  olim,  ut  di- 
'  citor,  factis  contra  personam  dilecti  et  fldelis  Karoli,  comitis  Yalesii» 
patrui  nostri,  prsfatam  Johann  am  a  dicto  carcere  absque  dilatiooe 
qnalibet  delibereiis.  (Lettres  de  Philippe  Y.) 

(B)  1382.  Après  ce  avoit  fait  acheter,  ladite  Sauvarelle,  nn  qnarteron  de  die. 
dnqnel  elles  firent  an  veu  à  la  fonrme  d'an  homme.  (Letbes  de  rém.) 

(G)  _  Icellai  Fastant  lui  dist  qa'il  doobtoit  qa'elle  ne  envoultast  on  fist 
morir  sa  femme  —  et  disoit  Ten  qne  laditte  Morele  Tavoit  enyoïiltée. 
(Lettres  de  rémission.) 

(D)  1450.  Four  laquelle  accusation  maistre  Bernard  Desplez  fist  informacioir 

contre  le  suppliant;  lequel  en  haine  de  ce  flst  une  ^maige,  au  moyen 
de  lac(uelle  lefiit  I)esplez  peust  estre  si  blessié  et  impotent,  qa'iine 
peust  jamais  escripre.  (Idem.) 

(E)  1540.  Il  nous  fault  faire  de  telles  ymaiges  de  cire  que  ceulx-cy  ;  et  celles  qui 

auront  les  bras  pendans  ce  seront  ceulx  que  nous  ferons  mourir  et 
ceulx  qui  les  ont  eslevées  seront  ceulx  dont  tous  vouldrez  avoir  1& 
bonne  grâce  et  amour.  (Les  Contes  de  la  Reine  de  Navarre.) 

ENVOUTES.  Placés  sous  une  voûte ,  sous  une  arcade ,  dans  tué 
niche.  Le  duc  de  Berry  et  sa  femme,  dans  la  citation  suivante,  sont 
représentés  agenouillés  sous  la  voûte  de  leur  petit  tahemacle. 

(A)  1416.  Une  escnelle  d*argent  doré  où  il  a  plusieurs  cristaulx  gamiz  de  reli- 

ques et  cinq  ançelz  envoûtez,  ou  milien  esmaillé  de  nostre  Seigneur  et 
ses  appostres  faisans  la  cènne  —  xxx  liv.  t.  (Invent,  dn  duc  de  Berry.) 

(B)  —  Un  tabernacle  d'or,  appelle  le  joyau  du  mont  Calvaire,  à  six  pillien 
d'or  qui  soustiennent  une  voulte  auquel  tabernacle  a  deux  ymages  Tofi 


d^un  duc  et  Tautre  d^une  duchesse  ][  je  passe  toutes  les  pierftries)et 
pendent  audit  tabernacle  deux  petites  fioles  de  cristal  en  Tone  aesr 
qoelles  a  du  sang  de  Nostre  Seigneur  et  en  l'autre  du  lait  de  Nostre 
Dame,  prins  en  la  Sainte  GhapeUe  du  Falais  de  Faris— vfflil 
vi  cens  xxv  liv.  t. 

ESCAlLiiE.  Le  moyen  âge  aurait  pu,  tout  aussi  bien  que  Tanti- 
qmté,.tirer  des  mers  de  l'Inde,  la  carapace  de  la  grande  tortue*, 
la  mer  Rouge  elle-même  la  fournit.|  Cependant  je  ne  trouve  pas 


ET  iApfe<htbtiiE.  ^m^ 

de  preuves  quH  en  aài  été  f!sdt  nsage^  et  c'est  seulem^t  à^  paitir 
du  xvi«  siècle,  lorsque  les  Portugais  rapportèrent  à  Lisbonne  (1570J, 
lés  irases  €t  objets  4te  toutes  sortes,  trsrvaiflés  en  -éeaille  par  les  lia* 
diens,  que  l'industrie  européenne  s*empara  de  cette  loue  mfttièfre.^ 
Le  mfi  sièdé  excella^  comme  on  sait,  dans  ses  incrustations  d*écai&e. 

{k)  iJbTO.  Yasa  item  élegantissima  omnis  generis  ex  conchis  testitudinis  Indi»  ^ 
panim  visiintur,  sicnt  vitrant  et  eemms  pelincids ,  qnsdam  avreà» 
ii«^on  altBM,  ftilva  quaedam  in  bis  prseipae  estimatar  nnllo  coiit*>> 
gioso  morbo  corrumpi (|uein|âaia ex  ferculiset  potibas  in eisauq^tni^) 
etiamsi  a  contagioso  abonde  exerceantur,  vnlgo  vasos  de  Tartagui'a. 
(Alfonsns  Giacon.) 

(S)  1840.  n  ik*f  «  'rfén  de  [^his  poli  et  de  plus  drdt  que  les  cabinets  d'escaille  — 
Tortae.  (Inventaus  da  Palais  Mazarin.  Mazarinade.)  •  '     ) 

KSCASSOTTE.  Dériyé  de  copia ,  comme  cassette.  Une  petite 
boite;  ime  navette.  ) 

y^  i4SJL  ïïneMcaasotte  à  meUre  le  sal  i  faire  Tvaue  benmie*  > 

-^  Une  escassûtte  à  mettre  Tencens  à  rautel. 

ttCAUVAlLB.  Ghauiferette  &  mains.  Donle  de  métal  dandla^ 
<m^  on  introduisait  de  la  braise  ardente,  et  dont  se  servaient  à 
révise  les  urètres  et  les  fidèles.  Je  cite  le  passage  du  livre  de  Vovage 
dBYjDars  aeHônnecourt;  je  donnerai,  aans  un  autre  travau^le 
dessin  qu'il  y  joint.  Il  est  peu  probable  que  ces  escaufaUes  aient  été 
réservées  ^ux  évèques  seuls ,  comme  semble  Tindiquer  Yillars  de 
iiôiineoourt  ;  les  pommes  à  chauffer  mains  (Voyez  ce  mot),  étaient, 
«a  dehors  de  Téglise,  d'un  usage  tit^  commun  poior  qu'on  pût  les 
itttetdîFe  dans  Teglise.  > 

ta.)  ItlS*.  Se  vos  voleis  faire-  i  escanfane  de  mains,  vos  fereis  ansi  corne  mut 
nome  de  kenvre  de  ij  moitiés  clozeiee.  Par  dedans  le  pntne  de  keqvrft 
doit  avoir  vi  «iereles  de  keu'vre  ;  cascnns  des  ciercles  a  ^  toreiUons  ift 
eus,  en  mi  lieii,  doit  estre  irae  paelekê  a  ij  toveilloos.  Li  tcMiJlon  ddi«> 
vevt  ertre  canipet  <o  tel  maniève  que  H  paelete  al  fa  demenrt  adè| 
droite;  car  li  ans  des  toreillons  porte  l'antre;  et  se  vous  le  faites 4 
droit  si  comme  li  letre  de  vos  devize  et  H  portraitare ,  toraer  le  noek 
qnfil  part  «me  vos  voleis;  jali  fns  ne  s*esp«ndera.  Gis  engiens  est  om 
a  vesque.  Rardiement  paet  estre  à  grant  messe,  car  ja  tant  com  il 
tiegne  cest  engiens  entre  ses  mains,  froides  nés  ara,  tant  com  fns  pi^ 
durer.  En  cest  engieng  n'a  plw.  (Yillars  de  Honneconrt.) 

(B)  «  Ihram  calefactoriom  argent!  deanratnm,  cnm  nodis  curiosis  inscnlptis, 
ponderis  unins  nnd.  (Invent,  de  Pégl.  dTorck.  Da  Gange.)    - 

(G)  —  Item  nnmn  califactorinm  de  cupro  deaorato  eum  nodis  inscnlptis,  pon- 
derans  x  uncias. 

ESGHAEBOiJCLB,  Ce  nom  vient  de  carbunctUus,  qui  signifie 
charbon,  et  désignait,  dans  le  sens  de  charbon  ardent,  le  rubis; 
quant  à  la  pierre  connue  aujourd'hui  sous  le  nom  d'Escarboucle, 
c  estun^nat  aux  nuances  pourpres  tirant  sur  le  coquelicot.  Ce  fut^ 
de  ttms  temps;  un  terme  de  comparaison. 

(A)  iî&O*,  Qaant  il  (Gbarlemagne)  estoit  conroncé,  ses  yenlx  resj^endissoiegt 

comme  escnarboucle  (Gnion.  de  St.-Denis.) 

M  1349.  Tons  cils  qui  vous  ont  ven,  voos  compèrent  à  IVnchaibooeles  qui  es- 
cUiidt  les  obscurs  unis.  (Goil.  de  Macbanlt  à  Agnès  de  Navarre.) 

iC)  14198.  Le  Mv  estoit  armé  d'wi  bamois  clair  comme  une  eacaibouclè.  ŒiÂle 
deLonIsXIIàParis.) 

(B)  1508.  Quant  à  la  restitution  de  rescbaxboncle  et  monde  dV  Cj[a'avons  pré- 

n 


t6$  €L08SAIA« 

iwitement  tm  noi  mains  ponr  gaige.  (Testament  de  iCargoerite  û*kt*^ 
triche*) 

BSGBAKGBIjfJI.  Bouse.  De  esckari^  éoûiûome,  avsie.  Ce  mot 
étaiiiBmployé  dans  le  sens  de  bourse  de  réserve  et  de  coffire-fort» 
l^atftt  '      " 

canTenir 

taient  Tescarcelle  qui 

Qa*ils  recevaient  que  ce  qu'ils  donnaient.  (Voyez  Escharpe.) 

(A.)  1180*,  EscQsés  ne  tos  pores  mie 

Car  il  yera  yo  lel&anie 
De  convoitise  et  d'avarisce 
Et  d^escarseté,  ce  let  vice.         (Renart  le  nontel.) 

(B)  1M7.  Item  une  conpe  d'or  haute  et  de  ample  oayrage  sans  pières,  potet 
cinq  marcs.  Escarsément  prisié  le  march,  dix  lib.  (^Invent.  d'EdouaîdL) 

(G)  1333.  Pro  ona  scarcella  de  seta  qnando  iyit  dominusRomam.  Taien.T,  gr.i. 

(Comptes  de  HQml)ert  II.) 
(D)  l383.E8chars  prince  n*ira  ja  honneur  contestant.  (Ghron.  defiertniid 

Dugoesclm.) 
(B)  1(66.  Larron  habillé  semhlablement  en  gentilhomme,  fouillant  en  la  gibe* 

cière,  ou  grande  escarcelle  du  feu  Cardinal  de  Lorraine.  (ApoL  pooz 

Hérodote.) 

(F)  1600.  S'accomode  entièrement  en  forme  de  courrier  ->  A  son  costé  droit 

pend  un  cornet  et  au  gauche  a  une  escarcelle  on  faulconniète.  (Heriin 
Clocaie»  trad.  tt.) 

EaCBAUPU.  Bande  d'étoflè  portée  en  baudrier,  qui  était  de« 
frenue,  au  moven  Age>  par  les  broderies  d'or  et  les  pierres  précieuses 
qu'on  y  attacnait^  un  joyau  et  un  objet  de  prix.  Aussi  disait-on 
une  écnarpe  d'or  dans  le  môme  sens  qu'une  ceinture  d'or.  GonuDe 
l'escarcelle  du  pèlerin  était  suspendue  à  l'écharpe  qu'on  lui  passait 
9ur  l'épaule  9  en  mèmcfHemps  qu'on  lui  mettait  le  bouidonàla 
main;»  on  a  souvent  confondu  ens^aoble  cette  bourse  et  cette  écharpe. 
lies  citations  suivantes  montrent  cette  confusion  et  donnent  le 
moyen  d'établû  une  distinction. 

(A)  1160*.  Le  chapel  prent^  Tescharpe  et  le  doublier 

Et  le  Dordon  qui  ni  volt  pas  laissier.  (Rom*  d'Aubery.) 

(B)  1190*,  Eut  entre  eux  tous  sur  leurs  atours» 

Et  les  grans  sens  et  les  menues» 

Escherpettes  Manches  cousues.    (Guillaume  Guiart.) 

(G)  —  lÀ  rois  en  îcel  tems  s'apreste» 

Si  come  Dieu  Ten  avisa, 
De  là  aler  où  promis  a, 
Aultrement  cuideroit  mesprendre. 


L'escherpe  et  le  bourdon  va  prendra 

A  Saint  jDenis  dedans  Téglise, 

Puis  a  l'oriflambe.reqiiise 

Que  Tabbés  de  léans  li  baille.    (Idem.) 

(D)  1263.  Si  comme  fait  uns  pèlerins  qui  n^est  pas  chargiés ,  qui  n'ajpe  «» 

bourdon  et  s^charpe.  (Statuts  de  raotel-Bieu  le  Comte  de  troies.) 

(E)  1309.  Et  ^nt  je  voulu  partir  et  me  mettre  à  la  voye,  je  enuoié  qtt^R^ 

Tabbe  de  Gheminon,  qui  pour  lors  estoit  tenu  le  plus  preudomme,  OJ» 
fust  en  toute  Tordre  blancbe,  pour  me  reconcillier  à  lui.  Et  me  iMiDt 
et  ceignit  monescherpeet  me  nûst  mon  bourdon  en  la  main.  (JoinTilte*) 

(F)  1303.  L^escharpe  Monseigneur  que  il  ot  quant  il  vint  k  Paris  après  la  mort 

duprevost  des  marchands  et  de  ses  compagnons  de  Paris,  traîtres. 
(Invent,  dil  duc  de  Normandie.) 


BT   HBFERTOIftB.  'WJ 

'(G)  1M9*,         ▲  loi  de  pèlerin,  de  con  et  de  façon, 

L^escharpe  avoit  an  col ,  en  la  main  le  iMmidoa. 

(Ghion.  rimée  de  B.  DngoeieUtt.) 

(H)  —  Gassidile ,  eseherpe  on  taehet  fait  de  rois.  (Joannes  de  Junt.) 

(I)  1411.  Charles  —  Roy  de  France  —  comme  ja  pieça  nons  enasiont  fait  em^ 

Smnter  de  noetie  amé  Onillaame  Sanguin  la  somme  de  cinq  mille 
ranca  pour  laqœUe  somme  nons  Ini  eussions  fait  bailler ,  —  par  ma* 
nière  de  gaijge,  une  escbarpe  d*or  pesant  dix  sept  marcs  on  environ, 
->  savoir  faisons  —  donné  a  Paris  le  Tiii  mai.  (Itfandenient.  Dues  i$ 
Bourgogne,  tome  V.) 

(J)  1413.  Jdiannes  de  Pnlliçiy,  dictus  GhappêUain,  scntifei  ordinatns  cnste^ 
.....  coffromm  in  qnibns  ponuntur^  sen  poni  consuevemnt ,  escharpi^t 
eolleria,  monilia  seu  fermaliaet  alia  jocalia  pro  corpore  régis.  (Gomptep 
royaux.) 

(K)  1416.  Une  escbarpe  de  cuir  noir,  garnie  d'or  i  Tenviron ,  pendant  à  un  tira 
de  soye  noire ,  garnie  d*or  en  manière  d*nne  cbaynne  -•  xi  Ut.  t,  (Ii^ 
ventaire  du  duc  de  Berry.) 


■Ifà)  I4ft7.  Uneescliaipe  d'or,  gamye  de  phiseurs  fosila  d'or  et  est  ladicte  escbarpe 


Ion 'et  pluseûrs  feiillaiges  et  troncbes-seiTans  a  la  dicte  escbarpe . 
pesant  tout  ensemble,  parmy  la  garniture  de  soye,  de  toiUe  et  de  cire  i 
XXV  m.  d'or.  (Ducs  de  Bourgogne,  3127.) 

(if)  1494.  Deux  escbarpes  d'or,  larges,  faictes  en  manière  de  cbevrons  tenans 
l'un  à  l'autre  a  cbamières.  (Comptes  royaux.) 

BSCHBQUIER.  La  table  du  jeu  des  échecs  divisée  en  carreaux, 
ny  en  avait  de  tontes  sortes  de  matières  et  des  pins  piédenses. 
4'anrais  pn  faire  d'innombrables  citations,  car  ce  jen^  et  celni  âes 
tables,  occnpa  nne  grande  place  dans  les  distractions  de  nos  pères. 
Quant  à  la  juridiction  normande,  la  conr  féodale  des  dncs  de  Nor- 
mandie, dite  de  FEchiqnier.  il  est  inutile  d*en  faire  mention^  ma»- 
qu'il  est  bien  connu  qu'eue  s'appelait  ainsi,  dès  le  xi«  siècle , 
paice  qne  ses  membres  étaient  asns  autour  d'une  table  couverte 
unn  cuir  ou  d*un  drap  de  bureau  à  raies  et  dessins  partagés  en 
échiquier.  Transportée  avec  la  conquête  en  Angleterre ,  cette  oonr, 
on,  on  moins^  son  nom  s'y  est  maintenu. 

(A)  1170*.  A  un  scbachier  d'or  et  d'argent 

Jue  0  suen  cbevalier.    (Roman  de  la  Guerre  de  T^ei*) 

(B)  )  180*.       Li  escbeqnier  est  tel,  onqnes  miendre  ne  fu  : 

Les  lices  sont  d'or  fin,  à  trifoire  fondu, 
Li  paon  d'esmeraudes,  vertes  com  pré  berbn, 
li  antres  de  mbis^  vermaus  com  aidant  fo, 
Roy,  flerce,  cbevalier,  auffln  roc  et  comn 
Furent  fet  de  sapbir  et  si  ot  or  molu  ; 
Li  autre  de  topace,  o  toute  lor  vertu  : 
Moult  sont  bel  à  véoir  drécié  et  espandn« 

(Description  poétique  tizee  du  Roman  d'Alexandre.) 

(G)  1S33.  ?ro  scaels  ebumeis  datis  per  regem.  xl  s.  (Comptes  royaux.) 

(D)i800.  Entre  les  autres  joiaus  que  il  (le  Vieux  de  la  montagne)  envola  an 
roy  (S.  Louis),  li  envoi  —  jeux  de  tables  et  de  escbes.  et  tontes  cei 
choses  estoient  fleuretées  de  ambre  et  estoient  l'ambre  lié  sur  le  cri»* 
ta  à  bêles  vignètes  de  bon  or  fin.  (Joinville.  On  a  prétendu,  sans  an* 
cun  fondement,  qoe  cet  échiquier  se  trouvait  dans  la  eoUeetion  Bu* 
sommerard.) 

(E)  1314^.  Item  j  eschequier  de  jaspre  et  de  cassydoine»  à  tonte  la  mêsià»,  Vna% 


de  jaspre  et  Taptre  de  eriitd,  et  tomgazaix  et  koMes  d'argent jef  et 
piene«»  ou  pris  de  vc  livres. 
(F)  132B*  Un  eschiqnier  i  eschas  d'iroire  et  d'ibemus,  —  xl  s.  (Inventaire  de  la 
-  rofse  Glémence.) 

LQ)  134».  Et  la  n'ot  U  celni  ne  eeBe, 

Qui  se  vodisteslMiunei'. 
2  JDancier,  chastery  eu  lestoier 

Se  tables,  d*eschm  de  parsena^  (Ckiill.  de  Machanlt} 

'Jfi)  1393..  Un  ewbe^er  de  bAtanre-  et  de  cnetal,  à  perles  dedensy^amy  des- 
jeux de  cristal  et  de  marbre  vermeil.  (Comptes  rajixix.) 

^I)  1360.  iBvea^iire  da  due  d*AnjoQ,  330,  3^. 

,(J)  -*  A  Jehan  Petiot ,  qjà  apporta  au  Royj  inslmrae&t,  appelle  l'esche^ 
qniec,  ^u'il  avoit  mit,  le  roy  d'Angleterre  avoit  donne  an  Roy  etli 
envoioit  par  le  dit  Jehan,  par  don  a  li  fait,  —  yj  liv.  xiij  s.  (Comptes 
royaux.) 

JJS)  i379r.UD  esebiqnier  de  jaspe  et  de  cristail,  gamy  du  jeu  d%  mesme.  (Test. 
de  la  royne  Jebanne  d'Evreux.) 

,s(J()i41i.Uneschiqiiievde  jamre  et  de  cristal  fait  aux  armes- de  ftie  papefiri^ 

l  goira,  et  est»  par  denors,  de  cipprës  et  y  s  un  mutéÊxn  de  maxqofr* 

tenie,  et  est  garni  d'esobes  de  mesnie,  tout  en  un  estai.  (Comptes  roy.) 

•(M)  -1440.  Ungreat  tableau  de  cyprès,  onquel  est  TescM^ier,  sur  les  bonrs  da- 
quel  est  escript  te  temp»  vendra  et  est  dedans  un  grant  escrin  de  bois, 
prisé  —  xviij  m.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(N)  —  Un  jeu  de  gros  eschaz  et  tables  d^jrvoire ,  bien  anciens ,  que  Keswn» 
(ranthier  de  Passac  donna  à  Monseigneur,  prisés  xx  liv.  t. 

(0)    —    Un  autre  jeu  de  gros  escbaz  cliquetaus,  —  prisé  iiij  liv.  t. 

JgP)  1467.  Ung  bel  escbicquier  d'ivoire  et  de  Tautce  cousté  ung  tri)Iier  etcsken 
un  estuy.  (Ducs de  Bourgogne,  3265.) 

j(j(^  -«  Ung  petit  tablier  et  ung  esefaeqriier  d'ivoire,  gamy  d'ivoiçe-  et  de> ta- 
bles en  une  bourse.  (Ducs  de  Bourgogne,  3253.) 

'Jfi)  —   Ung  escbicquier  d'ivoire  noir  et  blanc.  (Ducs  de  Bourge^K^SSM.) 

,0)1496.  A  ung  nommé  Lucas,  faiseur  d'eschicouiers,  pour  ses  peines  «t  té- 
laires  d'avoir  rabillé  et  mis  à  poinet  aeux  escbiquien  delà  KeyBD* 

'  (Comptes  royaux.) 

^T)  1524.  Une  esceqnier  d'argent,  carré,  le  bon  doré,  bien  ouvré,  avec  les  anass 
de  Savoie  es  quatre  coins  et  xxxij  petiz  personnaiges  d'argent  servant 

(  d'eschaiz  audit  taMean.  (biventaire  de  Marguerite  d'Autriche.) 

ESCHCQIJIER  (A).  Deâsiné  en  carreaux  réguliers  comme  le  sont 
les  divisions  de  Téchiquier. 

(A)  1100.  Due  sunt  dalmatice  samiti  laborati  ad  scaccenos,  (Inv^taixe  4^ 

meubles  de  l'église  d'Âfrika.) 

(B)  —  Et  puis  l'ont  couvert 

'      D'un  riche  drap  de  soie  vert 

Ouvré  d'ivuire  à  eschéquier.    (Perceval*) 
(€)  1180*.  Sor  son  haubert  ot  connissance 

De  ij  coqlora  de  paile»  oiers 
Et  entalliés  par  eskiekiers.    (Le  siège  Ae  Thèbes.) 

{p)'lft50^..  '  On  11  amaine  un  anfferrant  coursier 

Et  fu  couvers  d'un  blanc  diaspre  cbiar 
Menuement  ouvré  à  esquiekier. 
'        '  (Roman  d*Anseis  de  Carthage.) 

*,t'E)  1327.J  orOlier  de  bleu  samit  arm'oié  de  i  geu  des  esche».  (Ducs, de  Boai^ 
l\  gogne,  5315.) 

-    BSCLissoiJBRB.  Sorte  de  pompe  à  injecter  qui  servait  en  fau- 
connerie. Etienne  Binet,  en  1600,  employait  encore  ce  mat,  qm  ef 
téêna^  ès"  aUdar^y  giinsw^  esclincery  c'es^à-dire  glisàer. 


f 


BT  aiPBHTOIEB.  9W 

(A)  1410.  Une  Mclinootee  d'argent  doré,  i  getter  eaoe,  poiimioimée  éuMOB,  ^ 

nnt  iJij  onces,  xiiy  ett.  (Dus  de  Boorgogne,  4l45.) 

(B)  IMO.EtcHsser  de  Tean  au  visage  de  Toiseaiu  (Etienne  Binet,  Xerreilles  de 

la  natnre.) 

BSGONCB.  Dn  latin  àbicondêrê,  Bongeoir  coavert  et  gaiantido 
yent,  mimi  d'un  manche  <in*on  tenait  à  la  main,  distinct  en  cela 


Honnecourt  nons  a  conservé^  dans  nn  de  ses  dessins,  l'nne  des  for- 
mes de  l'esconce,  disposée  de  manière  à  porter  des  chandelles  alltn» 
mées  sans  craindre  de  les  voir  s'éteindre.  (Voy.  Bougeoir  et  Palette.) 

(A)  1080.  Hac  sunt  instromenta  clericis  necéssaria  -»  absconsa  et  laiernâ. 

(Job.  de  Gallandia.) 

(B)  1185.  Tant  dora  la  bataille  que  soleos  fnst  escoos.  (Gh«  d*Antloeb0.) 

(G)  1U8.  Yesci  une  esconce  qni  bone  est  à  mones  por  lor  candeUes  porter  aih* 
gans.  Faire  le  poes  se  toos  saves  tomer.  (vQlarsde  Honnecourt) 

(D)  1198.  Ihuesconsa  et  una  Incema  delnlis.  (Invent.  de  S.-PaQ]  de  Londres.) 

(B)  1363.  Une  esconce  d'argent,  esmaillée  an  long  anx  armes  da  R07,  anx  armes 
de  Monseignenr  et  anx  armes  de  Messeignenrs  ses  frères.  (InTentaire 
dn  doc  de  Normandie.) 

(F)    w  Item  nne  antre  esconce  cooTerte  de  cnir  et  garnie  d'argent 

(0)  1876.  Une  esconce  d'argent,  dorée,  baebiée.  (Invent.  de  la  Sainte  GbapeUe.) 

(H)  1380.  Une  esconse  d'or,  dont  le  fil  de  desso^bi  est  taillé  de  flenrs  de  lys,  noA 
pesé  pour  ce  qne  la  tenenre  est  de  boys.  (Inyent.  de  Gbarles  Y.) 

(1)  —  Unaigle  d'argent,  sarqnoy  est  nncbandslier  àesconsej  pesantiiQ  mateib 

Tii  onces. 

tJ)  -*  Benx  petites  esconses  d'argent^  à  denx  mancbes  de  bois,  Tune  pesant 
j  marc,  une  once  et  demie. 

(K)  «.  Une  ancienne  esconse  d'argent  blanc,  carrée,  qni  se  clost  et  envre  et 
sont  les  armes  Ifons'.  le  Duphin  en  resmail,  pesant  ij  marcs,  iy  onces, 

(L)  1381.  A  Henry  des  Grès,  pignier,  pour  une  esconse.  par  manière,  de  cnille» 
d'yroire  Diane,  acbeié  de  loi  et  délivré  i  Gniilanme  Arode ,  orfèvre, 
denionrant  à  raiis,  ponr  refaire  et  mettre  la  camison  d'argent  doré 
d'nne  antre  cnilkr  de  ciprès  à  mettre  et  tenir  la  chandelle  devant  la 
Boyne,  qnant  elle  ditsesbenres.  (Comptes  royaux.) 

W 1386.  Ponr  un  estny  de  cnir  boully,  poinsonné  et  atmoyé  aux  armes  dé 
France  ponr  mettre  et  porter  nne  estonse  d'ivoire,  garnie  d*Qr,  poof 
tenir  la  chandelle  devant  le  Roy  à  dire  ses  heures.  (Comptes  royaoi») 

(IV)  1461.  lesquels  compaignons  alumèrent  la  efaandeille  et  la  mirent  dedensvsa 

esconce  on  lanterne.  (Lettres  de  rémission.) 
(0)  1467.  Deux  esconses ,  en  manière  de  lanternes  d'argent,  et  poysent  y  compris 

le  bois,  V  marcs,  vii  onces.  (Ihics  de  Bourgogne,  1488.) 

BS€OT.  Arbre  noueux,  branche  noueuse }  de  là'ces  beutons  eecotUê 
Cpiilgurent^  dans  les  bordures  des  manuscrits,  des  troncs  ébranchés  et 
des  branches  dont  les  rameaux  coni>és  forment  des  saillies  régulières 
entre  les  torsades  de  feuillages  qui  s'enroulent  autour  d'eues.  On 
dit  encore  en  Normandie  un  egcot  pour  une  aUée  d'arbres.  Je  laisse 

;  du  même  mot^  m'en  tenant 
t  Tomementation.  On  voit^ 
baston  de  ron  «t  lait  en  ma*- 
nière  de  teonc  de  chou.  C'était  encore  une  espèce  de  baston  escotté. 

(A)  1360.  Vous  êtes  de  droit  escot  et  génération  de  St  Edooard  qui  fut  Bey 
d*Ang^terre.  (Froissart.) 

n. 


(S)  i41<^.  Vnc  cniSèT'  de  pierre  serpentttie,  garnie  d*an  macnclie  d^argent  doré 
fait  en  manière  d*escoK  et  au  liont  a  un  petit  (mrs  tenant  uff  petit  s^ 
r  i^it —  bc  s.  tv  (Invent.  do  duc  de  Berry .) 

(G)  1445.  Un  escot  d'or,  gamy  d*un  niby,  un  dyamant  et  une  grosse  perle  et 
aiktreft  pieTi»ri««.  (Guambie  des  Compte»  de  Naaukes.  ihwwKiit'Cité 
par  D.Xobinean.) 

yOQ    —  Deux  roses  d'or  esmailiées,  Ihine  d'azur  et  l'antre  de  blanc/asiôseS'  sqr 
^^  deuxescôts  d'or,  garnies  chacune  d'un  rubis,  un  dyamant  et  nnepc^li)). 

Ifi)  1454.  Pour  «Bg  plùmail  — >  et  pax  le  pié  en  façon  d'eseot,  i^  plusieurs  r»» 

cines.  (Comptes  royaux.)^ 

(F)  1520*.  Deux  e8cocc[8  qui  estoientde  trop  petite  erossenr  pour  arbres  de  li- 
miles.  (Ajicbives  de  Péronne.  Cité  par  M.  ae  la  Fons.) 

te)     -^  Ung  escocq  d'espine  blanche  vive. 

(H)    —  tTng  gros  escocq  de  faon  (hêtre). 

ES€*jllt  A  t¥XJ.  Dans  Ift  pi«mîère  des  Gite.tioDs  stiiTant^  C6l 
éeian  devait  être  fait  en  bois  et  scnlpté. 

(A)  1365.  Thibaut  le  Roulier,  pour  un  banc  de  taiBe,  trois  francs  et  pour  qnatie 
*  fourmes,  c[uatre  escrans  à  feus,  (|natre  francs,  en  sept  francs  d'or, 

talent  Gxii  s.  p.  (Comptes  des  Batooens  royaux») 

(B)  138Î.  A  Noël,  rescranuier,  demeurant  à  Paris,  pomp  deux  petits  escrans 

d'osier  achetez  de  lui  pour  la  chambre  du  Bioy  —  xii  s.  p.  A  lui  ponr 
j  grattkt  eseran  d^Dsier,  pour  la  chambra  do  Boy  •—  xiis.  (Graoptes  roy.) 

^  ESCRIN  et  ESCRIITET.  Écrin,  dérivé  descrinium.  Nous  avons 
iréèervé  le  mot  écrin  pour  les  petits  coffrets  qui  renferment  dte 
joyaU3^.  Au  moyen  âge,  ce  terme  s'appliquait  aux  coffres  grands  etpt^ 
tits,  destinés  à  renfermer  toutes  choses,  depuis  les  épices  jusqu'au  ca- 
davre, depuis  Lbs  confitures  jusqu'aux  reliqiies.  On  trouyeBa,.daw 
ines  Extraits,  des  boites  pour  contenir  une  seule,  bague,, et  c*estbiteii 
là  notre  petil  écrin,  sememea^fi'e&t  un  joyau  kUrméina;  U  est  ^ 
or  émaâllé. 

t  A)  1  i60>^ .  Si'  ay  tous  plains  de  fins  besanes 

Deux  grans  escrins  assez  pesans. 
'  (Le  Boman  d^Afhis  et  de  Fro^ielias.) 

T[B)  1170*.  Up  escrin  d'or  prist  Medea 

'  Voiaot  Jason  le  defferma.  (Roman  de  la  Guerre  4e  Twjy^j 

ifi)'  i2&0*i  La  Damoyselle  print  ung  escrin  font  beau  et  fort  deheekle  mist  de- 

■^  vaut  elle,  sur  sou  paUefroy.  (LsAcelot  du  Lae.) 

^iSMu  Hildoxns,  li  abbés  de  S.  Senya  en  ïranee  (année  89A><eBveiâ  imjj^ 

ses  moines  à  Rome  à  Papûstcde  Estienne  et  11  requiat  le  eons  S.  Se- 
^  Ittstien  le  martyr  et  li  apostoles  qui  vit  sa  dévoti^»  li  ùGXioiM^  ^ 

"queste  et  li  envoia  par  ces  messages  le  cors  S>  Séb^ftien.  en.  ud  «ciio 

portant.  (Historiens  de  la  France,  tome  YT.) 

'tiS^-fôSS.  Le  corps  fu  embasmé  et  ^Tdoçé  et  mis  en  un  eserin  bien  et  gwrte" 
?  ment.  («Shroniqnesde  Saint-Denis..) 

'(F)  182^.  Un  escrin  d'argent,  esmallié;  prisé  ii  liv.  (Itiveutaiw  ^  laroy» 
î  Gl^ence.) 

,  HGry  —  Un  petit  eserin  d'argent,  doré»  efoaainié  des  anoes  de  Fnnee  et  é» 
:.  Angleterae  et  de  HongrM»  prisié  vn(|  lUii 

(H)    ^  Un  escrift  d'ivoire,  garni  d'argent,  une  bôuesie  d'iveire  de^eine* 

g.  vaiflseiies  d 'argent' dedeEis,  vendu  xij  s»  pi.  à  îtewes  de  N«ffl«' 
^i)   —  Un  escrinet  d'ivoite  garni  d'argent  à  i  pou  de  ftt^tin  ëed«ns,  xl  »' ^ 

W  4353;  JL  GMllawne  Bemier,  paistra»  pour  i  eserin,  pourr&t»iff  tle  i^t'^i^ 
dame,  à  11  paiez  «^  xl  liv.  par.  (Compte»' royauxé) 


\ 


I 

! 


\JS)  f  3S9.  y{  «serins  peur  meitn  les  coofltiiTes  —  hr  sols.  (Comtes  royaux.) 

(ïi)  iSeo.InT^Qt.  daDucd'Anjon,  162. 

(¥}    —  Je  lesse  aux  ordres  mandians 

,  Mon  grant  escrin,  où  il  n*a  rien.       (Eust.  Deschamps.) 

(N)  1363.  Un  escrinet  blanc  à  mettre  esTiices,  aneaax  d'or  et  autres  menues 
^    '        choses,  tont  en  une  malle  de  ceri  mis  dedans  nn  coffre.  (Inventaire  du 
Duc.de  Normandie.) 

iO)  1372.  Un  escrinet  d'or  qui  pendoit  au  feste,  en  costier  de  Madame,  et  y  â 
plusieurs  reltqrues  et  y  a  sur  le  couTercle  petit  rubis  d'Alexandrie  et 
petit  esmeraude  et  perles.  (Test,  de  la  royne  Jehanne  d'Evreux.) 

^  1375.  Les  aonmeiiens  des  antelz  doivent  estre  ferretés,  eserins  à  reJlqaes 
et  nobles  Yeaseaux.et  yna^  tenan&  reMques.  (Jehûi  Gonlain,  trad.  du 
nationale  de  Durand.) 

iû)  1380.  Livre»  estaus  en  la  grand  uhambre  dn  Aoy  en  un  escrin  agsis  lar 

8"  crampons  et  est  à  ij  couvescles.  (Il  contenait  quinze  gros  volumes 
ans  un  de  se$i  compartiments,  et  seize  dans  l'autre.)  (Inventaire  de 
Charles  T.) 

^),'1399l  Un  reliquaire  d'or,  en  façon  d'im  escrynet  carré  et  a  un  cristal  carré 
an  mâieu  et  est  esmaillé  de  France  entour,  pesant  trois  onces.  (Inven|;. 
'  ie.  Charles  TI.) 

|S)f  —  Uk  petit  escrinet  d'argent,  esraaillé  de  la  vie  de  Jésus  Christ,  plain  de 
reliques. 

^    •->  Un  petit  escrinet  de  cvir  longvet,  féiré  de  laton,  plain  de  reliques. . 

^  —  Une  très  petite  boiste  d^or,  à  mettre  un  annel,  esmaillée  de  France, 
pesant  dix  sept  esterlins. 

(Y)    —  Une  petite  boitelette  d'argent  blanc  pour  mettre  nn  annel. 

(î)  1455  Geulx  quifaisoientsa  sépulture  ont  trouvé  nng  petit  escrinet  d'yvnire 
auquel  avoit  nng.hrevest  qui  disoit.  (Ant.  de  la  Salle.) 

SSCBITOIAR  et  aussi'  Escriptouère.  On  en  faisait  en  tontes  mar* 

èeei 
tore. 


tièses.  on  les  portait  suspendus  en  bandoulière  ou  fixés  dans  la  cein- 
ture. Employé  dans  racception  qu'il  a  conservée,  récritoire  contenait. 


aM  moyen  âge  comme  de  no8  joiirs^^  beaucoup  de  choses  étran^ 
9fese&  à  Féciitiire  ;  ea&i  on  app^elait  escsiptouère  la  salle  et  le  cabinett 
où  se  tenaient  les  copistes,  où  un  homme  d'étude  travaillait;  on 
^  mémei' jusqu'à. cure  diss  gens  d'eseriptoire^  dans  le  sens  d0 
gens  d»  plume. 

{A)  1380.  Unie  escritoire  d'or,  à  facipn  d'une  gayne  à  barbier,  et  est  hachiée  par 
dehors  aux.  armes  d'Estampes  et  a  dedans  une  penne  à  escripre ,  nii 
greffe,  un  compas,  unes  cizalles,  un  contel,  unes  furgéttes  tout  d'or  et 
l^êiideBt,  avec  un  cornet,  à  en^ie  (encre)  d*or,  à  nn  laz  d'or,  pesaal 
ij  marcs,  iiij  onces,  ij  esterlins.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

^'  —  en  antre  escritoire  d'OfresmaPiUîé  d'azur  à  vignettes  tnerses. 

TQ  t391.  lÉBSsire  Lambart,  chappellain  de  nos  joines  seigneurs,  pour  deniers  à 
lui  paiez  par  le  Trésor  pour,  achepter  livres,  escriptouers  et  autres. 
ahoees  pour  aprendre  à  nosdiz  seigneurs.  (Comptes  royaux). 

(D)  14^3.  Un  de  nos  sergens  vint  adjonraer  îê  boucher  à  comparoir  par  devant 
nostre  viconte  ne  Monstiervillier,  ou  son  Ueutenant,  à  son  escriptoire. 
(Lettres  de  rémissionf ) 

(B)'14i6.'Une  escriptoire  plate,  d'argent^  doréet  par  dehors  poinçonnée  et  dé- 
dain a  un  oanivet  dont  le  manche  est  d'argent  esmaillé,  une  petites 
moettes  d'argent  esmaillé,  uns  oiseanlx  d'argent,  une  petites  balanee» 
dîargent,  une  plnme  et  un  petit  poix  aveoqoes  une  boeste  où  sont  les 
■  fpix  à»oiseret,un  fuzil. (Voyez i?omi.)  ganiy  d'argent,  pesant. tant 
>  ;  ensemble  Iiij.ma3ec9,  yii  onces.  (Invent.  «Jhi  duc  de  Berry.) 

^.-44l!Z.Se9t  eseriptoir^^  da>éQ9etfQuvcie»anx  am^s  deMS.  le  Duc  (deBoni^ 
gogne)  bien  ricbeihènt  e'stofféés  dé  iSis  et  mouchons  d^or  de  Cnyppre  et 


9^1 


ÇL0S8AIAB 


desoTe,  ganûe  ehacone  Moriptolre  de  bonne»  cornet»  et  casitetà 
mancne  d'argent  dores,  esmaiires  tux  susdites  armes,  si  comme  U  ap- 
partient et  est  aeoustnmé  en  la  Chambre  des  Comptes.  (Ihiesdé  Bmt- 
gogne,  867.) 

[G)  1455.  Ponr  nne  eseripUnre  de  corne,  ^  ftols,  vi  den.  (Pncsde  Bonrg.,  n*  <7il) 

(H)  14§8.  En  ceste  esté  fnt  qne  je  fis  onvier  en  ma  maison  et  fis  faire  msa 

escriptoire  et  xoindre  ma  chambre.  (Philippe  de  YignenUes.) 

(I)  1535.  Troysescritoiresde  plnmes  fines,  dont  les  manches  sont  d^argentdori 
deux  desquels  sont  semés  de  pierres  fines  et  a,  chacnn  dUceiill,  ni^ 
mironer  de  cristaL  (Comptes  royans») 

ESGUELLES.  L'étpiiyalent  de  nos  assiettes.  Leur  forme  TSûriait 
par  l'évasement  seulement.  Elles  étaient  plus  on  moins  grandes, 

Ïilns  ou  moins  profondes,  il  y  en  avait  exceptionnellement  à  (nreit» 
ons,  sortes  d'anses.  Dans  les  inventaires,  les  écnelles  figurent  cil 
ffrand  nombre,  et  cependant  je  suis  porté  à  croire  qu'on  mangeait 
le  plus  souvent  deux  dans  la  même  ecuelle,  je  reconnais  toutefois 
que,  dans  les  descriptions  des  poètes  qui  ont  rapport  à  cet  usage, 
plus  d'une  a  pu  naître  sous  riniluence  de  leurs  loëes  gantes.  Il  j 
avait  aussi  des  escuelles  à  saigner,  qui  servaient  les  lours  de  sai* 
gnée,  et  des  escuelles  à  aumosne.  Pour  l'explication  oe  ce  deimer 
terme ,  voyez  Pot  à  aumosne» 

(A)  1160*.  Si  me  flst  dès  lors  jusqnes  icy.  manger  avec  les  varlets  de  lamaistA 

et  pour  ce  commencay  ores  à  piourer  quand  je  tous  vy  manger  atee» 
ques  moy ,  car  grana  temps  a  qne  le  cheTalier  ne  mangea  en  mon 
escnelle.  (Lancelot  du  Lac.) 

(B)  1250*.  Trestot  de  les  U,  costo  à  coste» 

Lo  fet  seoir  la  damoisele 

Et  mengier  à  une  escnèle.      (Fabliaux.) 

(G)  1300.  Une  femme  vieille  qm  traversoit  parmi  la  me  et  portoit  en  sa  nain 
destre  une  escnelle  plieinne  de  feu  et  en  la  senestre  nne  phioUe  pleiaoè 
d^yaue.  (Joinville.) 

(B)  1360.  Inrent.  du  duc  d^Ai^ou,  S47  àSSt,  703  à  734.  Escnelle  àsaingner,  84, 

(E)  1872.  Une  grande  escueUe  à  aumosne.  (Invent,  de  Richard  Picque,  ArdM* 

Yesque  de  Rheims.) 

(F)  1380.  Une  xii*  d*escuelles  d*argent.  dorées,  de  la  fa^  des  pUts  qni  funt 

donnés  à  la  royne  Jeanne  de  Bourbon  à  Orliens.  (C*est-a-dire  doréss  ou 
goderonnées  de  la  même  manière.)  (Invent.  de  Charles  T.) 

(G)  1420.  xix  xii*M  et  ii^  escuelles  d'argent  Uanc.  armoyea  sur  lesbortant 

armes  de  MDS. ,  pesans  iij«  iiqs*xx  marcs.  (Ducs  de  Bourg.,  4199.) 

(B)  1423.  A  Gruillin  le  Noir,  orfèyre ,  pour  quatre  escuelles  ponr  saignier  ]I8> 
(Ducs  de  Bourgogne,  678.) 

(I)  1460.  n  y  eust  jusqnes  à  huyt  cent  cheraliers  séans  à  table  et  si  n'y  eeit 
celny  qui  n^eust  une  dame  et  une  pncelie  à  son  costé ,  on  i  son  es- 
cnelle. (Perceforest.) 

(  J  )  1536.  Une  vieille  escuielle  parfonde,  à  deux  oreilles  d'argent  doré,  serrint 
i  humer  bouillon,  avecq  sa  cnyellière  de  mesme.  (Inv.  de  Ch .  -QaiDt) 

fiscCMOiRB.  Ëcumoire. 

(A)  1599.  Trois  escumoires,  en  friquets,  de  cuivre,  prisées  ensemble  kv  s.  (Is* 
ventaire  de  Gabrielle  d*fistiées.) 

BSCCSSON.  On  mettait  des  écussons  en  tous  lieux,  et  particvr 
lièrement  des  écussons  armoriés;  ils  étaient  brodés  et  tissus  dans 
les  étoffes,  dessinés  et  peints  sur  parchemin,  gravés  et  émaill» 
sur  or  et  sur  argent.  On  les  portait  sur  les  vêtements,  sur  les  cba* 
peaux  comme  des  enseignes  (voyez  ce  mot)  ;  on  les  répandait  fiat 


ET   H&^BRTDIRE.  973 

Jes  slstoës  de  métal  de»  t(»Dbeaiix  ou  snr  les  parois  dti  mom- 
mmt;  (xa  les  ajoulait  aux  pièces  d'orfévreiie ,  soxhiioitx^  à  Far- 
genterie.  Où  ne  les  mettait-on  pas? 

*(i^  IM9.  Vtk  fltciiss<m  A*otf  esmaiUé  de  Nostre  Bsbm  et  uiat-  DmÎB,  MndMt 
à  onechaisoe  d^anrent,  pesant  (nsenbte  on  marc,  ▼  eatarliafli  (iaveat. 

deChwtesTl) 

(9^14IA.  Vil  esciuseo  de  dyamant  assis  en  un  anmel  d'or  esmaiUé.  (Chambre 

des  Gtimpleft  de  Nantes.) 

(€>  M&Q.  Uy  après,  est  ponrtrAiete  ta  façpn  et  manière  —  comment  les  pour- 

su(vaii8.  baillent  les  escnssons  des  armes  desdits  juges  à  topts  cenU 

.  qui  en  veillent  prandre.  (Le  liTre  des  tournois  du  roy  René.  On  voit 

''  snr  la  miniature  qne  ces  ecnssons  se  portaient  an  chaj^ean  comme  tes 

enseignes.) 

ESGUILLETTES.  Aiguillette^  se  dit  des  lanières  qu^on  uoue  et 
.qui  remplacent  les  fermoirs  et  les  boucles.  (Voyez  Èloucques  et 
Aguilletes.)  On  sqypelait  aussi  de  ce  nom  les  cordons  de  soie  cpe 
.Ton  passait  dans  ses  dents  pour  les  nettoyer. 

.  UL)  1440..  L^s  Prephécies  de  Joacliim  -*fennans  à  quatre  esgnillettes.  (Bues  de 
iNiH        Bourgogne,  no  6598.'\ 

(B)  4455.  Ponr  la  ferreure  de  denx  latz  de  soye ,  en  façon  d*esguillectes,  à  net- 
toier  dens,  l'nn  pour  Monseigneur,  Vautre  pour  Madame  (le  duc  et  la 
dochesse  d''Orléans.)  —  (Ducs  de  Bourgogne,  n*  6740.) 

ESIMÔÙere,  sorte  de  gaufrier.  (Voyez  OuUies,) 

(A)  1379.  Item  nnnm  ft'rmm^  vocatiuu  gani&e.  (Inment.  A)tudD«CiaBg».) 

(B)  1382,  A  Benoist  Batmet,  oublier  dn  Roy,  ponr  un  bacin  d'arain  et  nne  esi- 

mouère  à  fromage,  achetée  par  lui  à  faire  ganffés.  xvi  s.  p.  (COmp.ioy.) 
j  (G)  1433.  Un  fer  à  wanfres.  (Compte  de  la  maison  des  Ladres.) 

.    B81IA1L.  Poursa  composition,  son  histoire,  sonrôle  danslTiistoire 
des  arts  et  ses  monuments,  voyez  la  première  partie  de  cette  notice. 


Ensei^e  (voyez  ce  mot).  Ainsi  appelé  par  métonymie, 
parce  que  les  enseignes  étaient,  pour  la  plupart,  faites  ai  or  et  en 
argent  recouverts  d  émail. . 

(A)  14M.  Jifventoife  des  biens  meubles  de  ieban  Darmes,  esenier.  — •  Uae  btt- 
qMaée,-»nngs  émank,  nngs  espérons.  (Ducs  de  Bonrgpogiie,  yoI.  Y.) 

^(B)  1427.  AGnillaiime  Gaillet,  ménestrel  de  MDS.  (le  duc  de  Bourgogne),  que 
icellni  seigneur  ini  a  donné  pour  avoir  un  petit  esmail  à  ses  armes,  — 
ij  Ut.  X  s.  (Bues  de  Bonrgogne,  859.) 

'  (G)    —   A  Saint>Pol,  le  heranlt,  pour  don,  pour  avoir  nng  esmail  anx  armes 
>  de  Monseigneur,  xij  livres.  (Ducs  de  Bourgogne,  4909.) 

^  1416.  ▲  S.  Aubin,  nonveon  poursniv^nt,  ponr  lui  aider  à  faire  un  eemail 
des  armes  du  Duc  (de  Bretagne).  (Chambre  des  Comptes  de  Nantes.) 

'  ÇS)  1456. A  Jebân  Lessayedr^  orfèvre,  pour  oh  esmail  d'irg«nt,  esmaillé  et  docé, 
S$il  à  la  devise  de  Madame  (la  docbesse  d'Orléana),  pour  son  tabon- 
rin ,  pesant  trois  gros ,  un  denier  d>rgent,  vit]  s.,  iiij  d.  ponr  la  fa^n 
et  doreure  x  s. 

(F)  —   Ils  ont  nng  vieil  menestrier,  om  tnmipète,  qni  porte  nn  vieil  esmail  et 

hii  donnent  nne  de  lenrs  vieille»  robbes.  (Ant.  de  la  Salle.) 

(G)  1474.  En  Toffiee  d*£scnyrie  daiTeot  estre  dessonbs  Tesenyer  tons  ceux  qui 

porteçt  esmail  du  Frince,  ou  enseigne  armoyé.  (OUvier  de  la  Murc&e,. 
<  Estât  de  la  maison  dn  dnc  de  Bonrgogne.) 

*(Byi486.  Anx  cbevancbeurs  d'escnrie  ponrnn  esmail  aux  armes  dn  Dnc  (de 

Bretagne).  (Chambre  des  Comptes  de  Nantes.)* 

ESHIAHi  (ouvrage  d*).  On  appliqua,  très  à  tort,  au  xvi*  siècle^ 
«ette  expression  à  la  faïence  émaillee.  Il  faut  avoir  soin,  comme  je 


Tai  dit  (dans  la  premiàre  jATtie,  page  19^  note  %)^  de  la  TéierT«r 
pour  réÈnail  mis  en  fusion  sur  le  métal.  Dans  rinTentaire.  de^ 
cription  et  appréciation  des  balaies,  pierreries ,  yaisseUe  a'or  et 
d'arsent  et  aultres  choses  précieuses  qui  ont  été  trouTées  au  cabi- 
net au  ch'  steau  et  maison  de  Nevers^  —  durant  le  huitième  jour 
d'apyril  et  autres  ensuivant  mil  v»  Ixvi,  on  décrit  un  yase  d'argent 
doro  d'émail  de  Limoges .  mais  jc'est  évidemment  mis  là  pour 
émaiUé  dans  le  genre  ae  Limoges  ;  voici  un  autre  et  le  seul  article 
qui  pourrait  revenir  à  Limoges:  Dhud  petitx  va  tes  d^émal  grit  «t 
violkt  gartUx  d'argent  doré,  Dauis  un  autre  inventaire  des  menble» 
que  se  réservait  dam  la  succession  mademoiselle  Marie  de  Glëves, 
marquise  d*Isle,  inventaire  rédigé  au  mois  de  septembre  de  la  même 
année,  on  trouve  les  deux  articles  qui  suivent,  non  pas  parmi 
les  ustensiles  de  cuisine,  mais  avec  les  nainture9  et  les  coujppes  â$ 
verre  bleu  :  Quatre  petits  plats  d^esmaiï blanc  ;—  Deux  tasses  per» 
sées  à  jour  d*esmai\  blanc.  Je  les  cite  ici  y  puisqu'il  est  guestioxi 
d'émail,  mais  je  me  réserve  de  reprendre  et  de  discuter  ces  deux  ar< 
ticles.  en  décrivant,  dans  la  notice  des  faïences  émaillées^  la  faïence 
dite,  de  Henri  II. 

(A)  1535.  Ouvrages  d'esmail.  A  M.  Jbierofime  de  la  Rohie,  esmaiUeiir  et  scnl»- 
teor  florentin,  poor  avoir  fait  un  grand  rond  de  terre  cuitte  et  émau-' 
lée  sur  le  portail  et  entrée  dn  château  de  Fontainebleau*  (La  Renais- 
sance des  Arts  à  la  cour  de  France,  I,  395.) 

ESHAIL  (fait  d').  G'estrà-dire  émaillé. 

(A)  1599.  Un  petit  rocher  fait  d*esmai1 ,  sur  lequel  y  a  unoTsean  qui  a  un  roi» 
dessus  son  dos,  lequel  rocher  les  dis  orfèvres  ont  ait  estre,  les  femUels 
d'argent  et  les  chattons  d*or,  et  y  a  plusieurs  esmerandes,  atèc  md 
estuy  de  velours  bleu  doublé  de  satin  ronge ,  prisé  il  escus.  (Inrent. 
de  GabrieUe  d'Estrées.) 

ESBIAIL  AGUIX,  aigus  de  forme  allongée^  et  aussi  esnoanlz 
pointus,  peut-être  àé&  émaux  d'applique. 

(A)  1360.  Inventaire  du  due  d*Anjou,  374,  378. 

*{B)  1363.  Une  aiguière  ronde  dorée  et  esmaiUée  d*aymauli  agvix,  qui  poiw 
deux  mares,  vij  onces  et  demie.  (Inveotaire  du  doc  de  Normandie>) 

'  ESMAIL  ALLEMAND.  Je  me  réfère  à  ce  que  j'ai  dit  dans  ma 
notice,  page  41,  de  la  part  que  l'^emagne  doit  avoir  eue  dans  la 

.  fabrication  des  émaux  en  taille  d'épargne.  Les  citations  suivantes 
sont  loin  de  former  un  corps  de  preuves,  mais  elles  peuvent  être 
considérées  comme  une  porte  ouverte  aux  renseignements  qni  va 
manquent  encore. 

<A)  1372.  Un  hanap  de  cristail,  à  pié  d'argent  et  à  esmau  d'Altemaigne,  pe- 
sant uj  marcs  et  zy  esterlms,  prisié  zrv  francs,  (dompte  dn  lest  de  il 
royne  Jehanne  d*Eyrenx.) 

(B)  1380,  Un  fenuail  d*or,  escrit  en  allemant  d*un  costé  et  deux  petitt  lyoD- 

ceaux  esmailliez  de  l'autre.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 
(G)  156e.  Deux  petits  cors  d*Allemaigne,  ffamis  d^argent  doré,  esmailléi  de  pi»* 
sieurs  couleurs.  (Inventaire  du  diâteau  de  Fontainebleau.) 

ESMAIL  ANGlElf .  Les  rédacteurs  des  deux  inventaires  royaox, 
d*où  je  tire  les  quatre  citations  suivantes,  ne  voyaient  briller  vaMfBt 
d'eux  que  des  anaux  translucides^  ils  durent  donc  appeler  aneienSt 

Ï»arce  qu'ils  étaient  passés  de  mode,  les  bijoux  d'or  et  (Targent  émail* 
es  par  le  procédé  de  la  taille  d'épargne. 


A)  1869.  Deux  erolt,  dimt  l*iine  fol  aa  foy  VliflippM  de  Taloif ,  à  j  grand  balay 
onmiUen  et  Yii^  petits  et  vig  saphirs  petits  et  esmerandes  et  Tantre 
à  OB  eamahieii  d'une  teste  on  milieu,  à  perlea  d'Esooee  et  à. émaux 
anciens*.  (Inyentaire  du  doc  de  Normandie!) 

0)  i3S0.  Une  ancienne  vieille  croix  d*or  i  six  camahienx  et  à  une  pièce  d*ar-' 
gent  doré|  garnie  de  balais,  d'esmerandes ,  de  perles  dlSscosse  et  de 
mbis  d*Alexandre,  et  y  a  iiij  esmanlx  snr  les  florons,  de  divers  yma<- 
ges,  de  vieil  esmail.  (Inventaire  de  Gbarles  Y.) 

(G)  •—  Un  hana]^,  en  forme  d*nn  petit  bacin  d*or,  qni  fut  Mfosr  gl  Lonis,  qtA, 
est  d'anciens  esmanx,  pesant  ^  marcs,  vj  onces  d*or. 

p))  •—  La  croix  de  Godefroy  de  Billon  en  laquelle  il  y  a  nn  vieil  craciflx  paf 
manière  d'esmail* 

ESMAIL  OUNGLBTBRRE.  Les  orféyres  anglais  appliquèrent 
rémail  à  Torfévrerie  dès  une  époque  reculée.  Les  inventaires  des 
églises  de  l'Angleterre^  les  documents  de  différents  genres  et  même 
(][iiel(iues  monuments  conservés  le  prouvent  surabondamment.  On 


il  achète  de  Thomas  Hessey^  orfèvre  de  Loncbres^  une  cinquantaine 
de  tasses  y  aiguières  et  salhères  d'argent  doré  et  esmaiOé.  pour 
en  faire  des  présents;  le  21  juin  1370,  il  prends  chez  John  wabsh^ 
orféyre  de  Londres^  une  tasse  d'argent  dorée  et  émaillée;  le  11  juil-- 
let,  de  Ghicliester,  autre  orfèvre  de  Londres^  une  semblable  tasse; 
le  98  juillet^  6  octobre^  16  mars,  mêmes  acquisitions,  et  à  cette  der* 
nière  date,  ^ur  faire  un  présent  aux  messagers  du  duc  de  Gènes. 
Ges  acquisitions  coïncident  avec  l'un  de  nos  grands  désastres  mili- 
taires, qui  suggère  à  Warton  l'observation  suivante  :  After  the 
hattle  ot  Cressy  ^Grécy,  26  août  1346),  by  our  victorious  monarch 
aod  towards  the  end  of  the  14ti^  century,  riches  and  plenty,  the  effects 
of  C(mqnest  peace  and  prosperity,  were  spread  on  every  side  and 
new  luxnries  were  imported  in  great  abundance  f rom  the  conque^ 
red  oountries.  There  were  few  familles,  even  of  a  moderate  condi* 
tion,  but  had  in  their  possession  precious  articles  of  dress  and. 
fomitaie  such  as  silk,  fur,  tapestry,  embroidered  beds,  embossed 
.caps  of  gold  and  silver,  agate  and  crystai^  bracelets,  chains.  and 
necUaces,  brought  from  Gaen,  Limoges  andother  foreign  cities. 
(History  of  Poetry,  vol.  Il,  p.  254.) 

BSMAIL  D*ARGENT.  Voyez  Etmail  de  basse  taille. 

BSMAIL  B^ARRAGOK.  On  verra  plus  loin  des  émaux  de  la  façon 
d'Espagne.  C'est  quelque  chose  d'insolite  ou  au  moins  d'isolé.  Les 
«nrfévres espagnols,  au  milieu  du  xiv«  siècle,  étaient-ils  si  avancés? 
La  civilisation  antique  et  la  civilisation  arabe  ne  supposent-elles 
pas  des  pa^  de  géants,  si  même  les  monuments  n'étaient  pas  là 
pour  Tattester?  Voilà  encore  une  voie  ouverte  aux  renseigne^ 
ments. 
(A)  1380.  Une  pomme  dVgent,  à  chanfTer  mains  en  hiver,  blanche,  à  esmanlx 

d*Arrafl^n,  (celle  qni  est  demeurée  à  Si-Oermain,)  pesant  ij  marcs,  ij 

onces.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

BSltAIL  B^AZUR.  On  appelait  ainsi  les  émaux  mixtes,  tels  que 
oeux  qui  ornent  le  reliquaire  donné  à  l'abbaye  de  Saint-Ôenis  par 
la  reine  Jeanne  d'Évreux,  en  i339,  n»  140  de  la  Notice.  Les  figures 
3e  détachaient^  en  argent  ou  en  or,  sur  le  fond  d*émaiL  bleu. 


CkarlesY.) 

(9)     .'  Ua  snnel,  esnudUé  d'azur,  «fù  il  a  uo  ornant  qoxné. 

(G)  —  Un  fermai]  d*or,  esmaillié  d^aznr.,  oa  nom  des  trois  Roys  dSine  paiL 
«t  d'Anne  Maria  d*aiitte. 

.  ESMAIL  ES  BLANC.  C'est  vers  le  milieu  du  xiY*  ^ècle  que  j'ai 
rencontré^  pour  la  première  fois,  dans  des  marchés  faits  avec  des 
ûtféfie&y  ^daBêdes  articles  de  comptes  o^  on  les  paie^  dans  les  ia« 
ventaires  où  on  décrit  leurs  chefe-drœuvre,  cette  mention  d'un  genre 
d'éPKuUerie  particulière  :  «  Une  ymage  de  Nostre  Dame  esmaime  (Sh 
blanc.  »  Il  s  agit  d*une  statuette^  toujours  en  argent  ou  en  or,  et 
eoDaîUée  de  blailc,  c'est-à-dijre  entièrement  endmle  d'une  couTerte 
4'émail  blanc,  opaque,  retenu  au  métal  par  la  seule  force  d'ungnil- 
locbage't  qui  donne  au  métal  de  petites  aspérités ,  et  de  Vadhérenoe 
idûurelle  qui  se  produit  par  la  cuision.  L^»ppûsition  de  ces  petites 
:fi|^iifes  blanches,  qui  senmlaient  des  statues  de  marbre,  au  miiien 
de  réclat  de  Tor  et  des  pierseries,  plut  tellement,  et  le  goût  s'en 
répandit  si  bien,  que  les  orférres,  pendant  plus  de  trois  siècles,  ne 
discontinuèrent  pas  d'appMoiuer  ce  genre  d'émaiUure  aux  bijou. 
Or,  si  Ton  yeut  bien  considérer  comment,  de  proche  en  prôche, 
les  procédés  déyeloppent  toutes  leurs  ressources,  on  yerra  qoe  dn 
méuinge  ou  de  la  pratique  simultanée  des  émaux  transhiddes  éten- 
dus sur  toute  la  plaque  de  métal,  mais  qui  obligeaient  à  uotaiYail 
de  ciselure  lent  et  duicile,  et  oui  nécessitaient  remploi  de  l'oroa 
de  Taisent,  du  mélange  de  ces  émaux,  disge,  avec  les  émaux  opàf 
ques  également  étendus  sur  tout  le  relief  du  métal  et  différemment 
nuan^  par  superposition  de  couches  d'émail,  deyait  naître,  lors* 
qu'il  fut  mis  en  pratique  par  d'habiles  peintres  yerriers,  le  procédé 
eipéditifet  bon  marché  des  émaux  jpeints  sur  plaques  de  caÎYKf 
et  il  devait  naître  dans  la  yille  qm,  depuis  pscès  de  douze  sièdes» 
s'était  attribué  le  monopole  des  émaux  de  fabnque,  dans  la  yiUede 
Limoges.  Je  laisserai  à  chacun  le  soin  de  faire  les  obseryatiiMis  ooe 
motiyent  les  citations  suivantes,  ne  me  permettant  que  de  signaler 
le  passage  de  1416,  où  figure  Tévèque  de  Limages. 

(A)  lUé.  Un  calice  d'or  dont  le  pommel  et  la  tige  sont  mMBiUJM  de  FitneiL 

.  et  en  U  pâte  Dien  en  sa  majesté  et  la  patène  eBHaîBiée  d*sn  eunall 
blanc,  pesant iij  marcs,  iiij  onces.  (Invent.  de  GhattesY.) 

(B)  '-  Un  annel  esmaillLé  de  blanc  où  il  a  un  petit  rubis  d'Orient  longoeL 
(G)  1389.  A  Jehan  Hune,  orfèvre,  demooraht  à  Paris,  pour  uns  tableaux  d*or 

achetté  de  hi^  —  en  l'une  des  parties  d*ioc«U  tubieânx  est  la  pitié  esr 
,._x-  -X  ii;/-  .1-  ui  .,  ^  ,,     [|iBvé etesmaïKé 

enlevés,  Tua  <la 

'évângéliste  garnis  par  dedeas 

de  pierreries,  c'est  assavoir  de  v  balays,  viij  saphirs  et  xxxvi  peries  de 
compte  et  sont  lesdit  tableaux  esmaillés  par  dehors,  c'est  assavoir  eu 
rune  des  parties  de  la  Trinité  et  en  l'autre  partie  d'une  ymage  de 
Nostre  Dame,  pesant  ^  marcs,  vil  onces  d'or  —  iijc  xx  Uv.  p.  (Gompus 
royaux.) 

{D)  U99.  Un  inuffe  d'or  de  Nostre  Dame,  eimaillé  de  blanc,  assis  en  une 
chayère  <ror,  laquelle  tient  son  enfant  en  son  giron  ve^ka  d'une  cotie 
esmaillée  de  rouge  clerc  et  sont  les  choses  dessus  dictes  tontes  d'or  et 
siênt  sur  un  entablement  d'argent  doré,  gamy  de  fleurs  de  lys  —  et 
poise  ledit  image  d'or,  à  tout  lediot  entablement,  éludante  trois  mare^, 
quatre  onces,  anyent.  de  Ghades  YL) 

(E)   -^  Un  ùoaige  de  m  lK>ms,  assis  en  un  kault  eotableàleat,  lequel  entaH»- 


ET   Aé»BKV9*RB.  9!Tî 

f.  «M»tMta(|ôg8iic  ûliR8te»(«fii^  A«eiiénibiM«t  «-dêiiz  ââgto^ 

a  dextre  et  à  seaeçtre  —  et  les  visaiffes  des  angles  et  mûm,  qai  soot 
esmaillés  de  blanc ,  sont  d'or,  acnepté  par  le  Boy,  aiu  estrayMs 
1^  94,  pesâtfty  tant  en  or  comme  en  argent,  seixe  mafcs,  y  onces. 

(V)  1399.  A  Jeban  Ck)inpëre,  orfèvre,—  la  somme  de  vi  fibres,  quatre  sois  pa- 
risis  qui  deubz  loi  estoient  ponr  avoir  rappareillé  et  mis  à  point  la 

SDiiiiile  d^gént  de  madicte  Dame,  en  laqaene  est  dhin  costfle  ehtef 
e  madame  ste  Catherine,  «smaillé  de  blanc,  et  de  Tantire  costé  nn  ne 
du  pef^  «t  de  biila^  petit*  et  pandy  ose  espée,  c'est  assavoif  ;  fbmk. 
pMtttM  a^ir  ettuaillée  par  dehors  tout  de  ronge  cierc  et  par  dedans 
esmaillé  les  doigts  de  la  mâiii  et  le  follet  qoe  elle  Hè&t.  (Dock  de  Bonr» 
gegne,  *»  SOti») 

ifti  Uift».  Deoayma^)  ea  flHçm  de  Dieu  le  pèm,  esmaillex  Aé  pfoslenrs  coo- 
leurs ,  et  viij  ymages  de  Adam  et  de  Eve  esmaiUet  de  Manc  comme 
«Bfe.  ^hieadeSourgecine,  B<'6itt9.) 

.  pi)  44M>  Oh  «m  d'or,  ëmuillé  de  ManB»  garni  de  phjiiméeii^  tfm  le  Dnc  avoit 
en  de  Mr  de  Richemont  en  escèaage  d'an  antre  «nM  q«e  Mv  de  Berry 
kiy  avMt  deoai»  (Comptas  et  ijaieetaije  dn  doc  de  BsrtagMO   . 

(I)  4416.  Un  petit  ymage  d'or  de  Nostre  Dame ,  esmailU  de  Uaae ,  tenant  son 
ea£aAt  à  aeni  nn  et  en  sa  main  ma  balay  longuet,  couronné  d^oa^ 
cûUïonne  garuve  de  trois  ballaisseaux  et  menues  perles  et  siet  sur  uïi 
piied  d'argisniaoré,  poinconoé,  ouquel  a  par  devant  nn  lieu  peor  mettre 
reliques  et  deux  angeU  aui  costez  esmalllés  de  blen^  leqtiel  vmagA 
fiéVesque  de  Lymoges  donna  à  estraines  à  MS.,  le  premief  jour  de  /aOi- 
Irier  l*aa  ma  cccc  et  cinq  —  vî«  liv.  t  (ïnvent.  ou  duc  aa  Berry.) 

(X)  1467.  Une  paix  d'or,  où  il  a  dedens  uneTeeonniche,  esmaillée  de  blanc  et 
dessouns  iiij  ymaiges  taillées  et  esmaillées  —  pesant  ij  marcs,  xvi  est. 

^  "«f  Uns  cmix  d'er  à  nng  «naiix  esataiDé  ée  Umc  ^  peiant  f  nttfot, 
il  encee.  (Does  de  bourgogne»  aOftiO 

(^t  -»  Uof;  taMea»  d'od,  à  ^latie  énni  eomettfait  à  OMiTie  déTenïMet  au 
ntiien  l'istoire  die  lia  Triniti ,  esmaiUi  de  blanc  et  sua  deex  eortés 
deux  petis  ai^aet  sent  yWiges  rondï.  (Bv/ts  de  fionifogne,  iOo3*) 

(^  •«»  Une  croix  d^or»  esmailUé  de  Uanfi ,  et  d'un  cnifiefiz  d'ua  cost^,  d'up 
imagiB  dfi'  Nosire  ])ame  tenant  son  fils  de  Tanire  et  y  a  douze  perles  et 
donna  ceste  croft,  à  Monseigneur,  Tempefeur  de  Gonstantinople ,  gé* 
saot  xviii  est.  (Ducs  de  Bouiî^ega^,  %iO^.) 

(If)  .  Une  nef  d'or  «^  le  corps  de  laquelle  nef  est  èSmaillS  de  blatte  à  petftés 
teiirs  de  ronge  «lere  ^  pesaai  v  ovurce ,  v  eaterlina.  (B«  de  Bi^,  tdyji) 

^  4É«.  CneBamas^esmAillôe  de  bkLnOi  qai  sevt  en  ttaaièred'aigoiëre,  tenant 
une  petite  bowleiUe  esmaiUée  d'atetf ,  pesant  iig  marcs  ,^1  once.  (Ducs 
de  Bourgogne,  2119.) 

(9)  f $49.  Utog  cadran  d'^r,  le  bofd  émaOlé  de  blanc  et  de  Mielque»  feuillages 
de  mlet  estlnté  xtx  ^.  (Intent  db  ehasttati  de  FiMlMitaebléan.) 

(Q^  ^   Six  petits  ffacons  d^or,  ouvraiges  de  fil,  émaîUez  de  Hanc  et  de  ronge. 

(B,)  «•  Une  petite  a^te ,  où  il  y  a  une  Nestre  Dame  du  Seleil ,  émaillée  de 

blanc,  avec  nne  eerdelière  à  Tentour,  estimée  i^  if  « 
^8)    -.  Peu  petits  carbUlmls  d*ov  de  laesme  esmall  et  ouvnige,  estimé  vi  ft. 
(T)   —  Troys  altères  à  biberon ,  couvertes,  troys  aiguièret('<fosc<Mivertes  de 

mesme  email  et  ouvraiga. 
(U)  —  Ôîft  pioonettes^  les  uses  ouvraige  de  f  1  et  les  autres  énuiUea  blaBO  et 

rouge. 

(V)  —  Pag  beanlroe  anticque^  ém»illé  de  blanc  et  ronge* 

|X)  —  Ub^  Inysari  d'or  émaillé  de  vert,  ayant  au  dessus  «o^  gKaat« 

pDi  —  Ung  petit  vase  d'esmail  tunjnin  gamy  d*or. 

(^  ^  ¥iie  paire  d'heures,  garnies  d'or,  émaittéefrde  blMicV  «à  êft  l'histoiti' 
de  la  Passion,  taillée  a  jour,  estimées  xuvi  i^. 

48 


STB  6L0S8AIEB 

(ÂA)  1560.  Deux  apostres  d*OT  de  plnslearscoalears  etémaOlezetiiagEcceHiHn» 
d*or  ayant  le  devant  de  nacre  de  perles,  iiiexii  a, 

(BB)  —  Troys  fisares  dV,  émaillées  de  coulems,  dans  iing  grant  rocher  de 
conral  blanc,  dont  l\ine  desdites  figures  est  d^ung  saint  Jean'preschant 
an  désert ,  yû**  it. 

(GG)  —  Deux  petites  figures  d*or,  entaillées  de  blanc  et  noir  et  habillées  à  la 

lansquenette. 
(BD)  —  Une  Notre  Dame  d*or  qni  donne  à  tèter  à  son  enfant,  émaillée  de  blanc 

et  vert,  le  fons  ouvrage  de  juif  et  une  croix  faicte  à  acoU,  ouil  y  aimg 

Dieu,  Tung  et  Taultre  estimes  xii  ut . 

(£E)  —  Une  grant  croix  d*or,  où  il  y  a  nn^  dien  esmaillé  de  blanc ,  un  conte 
et  une  contesse  prians,  la  aite  croix  garnie  (  suit  le  détail  des  pierre- 
ries), xy«tt. 

(FF)  —  Une  autre  croix  d*or,  une  peu  moingdre ,  où  il  y  a  un  crucifix  esmaillé 
de  earnarion,  ayant  à  cnacun  bout  de  ladite' croix  trois  fleurs  dé  lys, 
garnies  d^nng  rubis ,  etc.,  ix«  it . 

(G6)  ~  Un  reUqnaire  d*or  d'ungSt  Jehan  Baptiste,  esmaillé  de  blanc,  enrichy 
de  trois  saphirs  —  iij«  Ixxvi  it» 

iJBH)  —  Ung  David  d*or,  esmaillé  de  blanc,  tenant  en  sa  main  nae  mironer  de 
cristal  en  façon  de  targue  et  ayant  un^  pied  sur  la  teste  a*nng  Golias 
pesant  ii  marcz,  iiij  onces  et  demye,  estimé  ije  xx  ifc. 

(II)  1566.  Deux  ours  d'argent,  esmaillez  de  blanc,  an  dessus  du  dotz  desquels 
est  posée  une  saluère  couverte,  le  fond  de  cristal  •—  avec  une  flgnie 
d'homme  tenant  une  chayne  attachée  au  museau  dudit ours— xxxij  ft. 
(Invent,  du  Ghasteau  de  Nevers.) 

ESMAIL  DE  BLOIS.  La  croix^  décrite  dans  la  citation  soirante 
sons  le  nom  de  Croix  de  Blois,  était-elle  appelée  ainsi  parce  qa*èlle 
arait  été  exécutée  à  Blois^  ou  i)arce  qu'elle  était  le  don  d*un  comte 
de  Bldis  ?  La  première  supposition  est  la  plus  naturelle ,  et  alors 
nous  avons  une  preuve  que  Témaillerie  d'orfèvrerie  était  prospère 
à  Blois  dès  le  xiv^  siècle ,  un  ouvrage  si  important  n'ayant  pu  être 
exécuté  que  dans  un  atelier  établi  de  longue  date.  On  recherchera, 
dans  la  première  partie^  p.  297^  des  détails  sur  les  modifications 
oue  les  émaux  durent,  au  xvu«  siècle,  à  des  orfèvres  de  Chàtean- 
aun  et  de  Blois,  et  dont  Petitot  s'empara  avec  talent. 

(A)  1405.  Une  croix  d'or,  appellée  la  croix  de  Blois,  où  il  y  a  nn  crucifix  an  mi- 
lieu, esmaillé  de  blanc  et  aux  costez  dudit  crucifix  Tymage  de  Notre 
Dame,  esmaillé  de  vert  et  l'image  de  Saint  Jehan  esmaillée  de  bleu  et 
est  ladite  croix  garnie  de  pierreries;  c'est  assavoir  d'un  balay  asâs 
sous  le  chef  dudit  crucifix,  au  diadème  vingt  neuf  autres  balays,  dix 
huit  saphirs  tant  grands  qne  petis,  quinze  diamens  pointus  et  qua- 
rante deux  diamens  plats  et  deux  cent  soixante  et  cinq  perles,  que  de 
compte  que  moyennes.  Et  sied  laditte  croix  sur  un  pie  de  soy  même, 
soutenu  de  quatre  angels  esmaillez,  tenant  chacun  un  escu  désarmes 
de  mondit  seigneur.  Pèse  ensemble  xiii  marcs,  vi  onces,  deux  esterlins 
et  oboles.  (Invent,  de  la  Sainte  Ghap.  de  Bourges,  publié  par  M.  de 
Girardot  ) 

ÉMAIL  SUR  RONDE  BOSSE.  L'orfévrerie  avait  émaillé  la  scnl- 

Eture  par  le  procé(ié  de  la  taille  d'épargne,  elle  atteignit  le  même 
ut  et  varia  ses  effets,  en  lui  appliquant  les  procédés  des  émaux  de 
basse  taille  et  des  émaux  peints.  Les  bijoux  ainsi  travaillés  eurent 
un  grand  succès  et  ont  conservé  leur  vogue.  (Y.  Estnail  blanc.) 

(A)  1363.  Une  grand  croix  d'argent,  a  six  ymages  rondes  de  costé  et.à  ini  évan* 

Sélistes  sur  esmail  et  en  fault  un  dessoubz  les  piez  du  crucifix.  (Inveat- 
u  duc  de  Normandie.) 


ET    RÉPERTOIRE.  979 

(B)  1363.  Deui  singes,  assis  sur  un  entablement,  vestns  de  mantiaax  esmainez, 
poisent  denx  marcs,  vij  onces  et  demie. 

(G)  1399.  Uns  tableaux  d'or  esmaillez  de  Tannimciation  Nostre  Dame,  Saint 
Denis,  Ste  Agnès.  St  Gharlemaigne  eslevés  on  milien ,  pesant  quatre 
onces ,  cinq  esterlins  et  sont  en  un  estny  armoyé  des  armes  de  la  reyne 
Jeanne  de  Bourbon.  (Inventaire  de  Charles  Yl.) 

(D)  —  Un  antre  petit  tableanx  d*or  en  fasson  d^une  tour  carrée,  esmaillez  par 

dehors  et  par  dedans  à  craatre  imaiges  enleyez  de  Nostre  Dame ,  Saint 
Jean,  Ste  Catherine  et  saint  Fol ,  garnie  de  menne  et  poore  pierrerie, 
pesant  nne  once,  qoinze  esterlins. 

(E)  1467.  Denx  flacons  d*argent  doré,  plains  et  au  milien  un  grant  esmail  esleyé 

où  est  dedens  nne  déesse  alimonr  d'or,  eslerée ,  pesant  zxxi  mares. 
(Ducs  de  Bourgogne,  2561.) 

BSMAIL  CHBU.  Émanx  exécutés  à  part  sur  plaqaes  de  pe- 
tites dimensions  et  sertis^  vissés  on  soudés  sur  pièces  d'orfèvrerie. 
Avec  le  temps,  ils  se  détachaient,  étaient  perdus,  et  les  gardes  des 
joyaux,  en  rédigeant  très-laconiquement  leurs  inventaires,  décri- 
vaient une  quatre  d'or,  nar  exemple,  à  esmaux  cheux,  c'est-à-dire 
dont  les  émaux  d'appuque  étaient  tombés.  (Voyez  Esmail  de 
pUque.) 


il  est  donc  naturel  que  les  documents  écrits  n'en  fassent  pas  men- 
tion ,  et  c'est  par  conjecture  seulement  qu'on  neut,  au  milieu  des 
descriptions  fort  peu  précises  des  rédacteurs  crinventaires,  recon- 
naître des  émaux  cloisonnés.  Je  ne  ferai  qu'une  citation.  Dans 
cette  description  de  la  monture  du  beau  et  célèbre  camée  de  la 
Sainte-Chapelle,  je  vois  vingt  émaux  cloisonnés. 

(A)  1480.  Item  unns  pnlcber  camah jfeu ,  magnns.  situatns  super  nnam  tabn- 
lam  —  et  in  quatuor  cngnis  dicte  tabnie  de  latere  dicti  camahyen 
snnt  qnatnor  potencie  auri  ad  ymagines  esmallii  et  litteras  et  in  du<v- 
bns  bnttis  superioribus  juxta  dictas  potencias  snnt  due  parve  cmees 
.  avri  esmailliate  et  in  duobus  bnttis  inferioribus  jnxtapreaictas  poten- 
cias snnt  due  parve  yrmaçines  plate  auri  esmailliati  similiter  et  de 
latere  dicti  camabyeu  in  circnitu  bordature  ad  infra  saut  viginti  parra 
esmaillia  auri  rotunda  esmailliata.  (Inventaire  de  laSainte-CbapeUe.) 
Voici  la  traduction  en  français  on  nne  nouvelle  rédaction  dans  l'in- 
ventaire de  1573  :  Quatre  potences  d'or  à  ymages  esmaillées  et  lettres 
et  aux  denx  bouts  d'en  hanlt,  près  les  dictes  potences  deux  petites 
ymages  plates  d*or  esmaillé.  Semblablement  du  côté  du  dict  camahien 
an  tour  de  la  bordure ,  par  dedans,  sont  vingts  petits  esmaulx  d*ojr 
londx. 

BSMAIL  DE  GOULOMBlir.  Email  de  couleur  gris-perlé,  de  I& 
teinte  du  plumage  de  la  colombe  (voirez  Bourse  et  Couleurs)^  que 
nous  appelons  aujourd'hui  gorge  de  pigeon. 

BSBf  AIL  COUVERT  D*OR.  J*ignore  ce  que  signifient  ces  termes 
appliqués  à  de  la  vaisselle  d'argent.  Je  citerai  le  passade,  peut-être 
ma  copié,  mais  tel  que  je  le  trouve  dans  les  preuves  de  Y  Histoire 
de  Bretagne,  de  Dom  Lobineau. 

(A)  14Si.  Vetcelle  d'argent,  à  esmanx  couverts  d*or,  et  autrement  faite  pour 
— j — s.^iï-'^ji î-^ — :-  ^  ^  venue  an  chastean  de 

pots,  j  potet,  j  égniftre,  vj 
îretagne.) 


fSO  GLOSSAIRE 

,  BSMAILSIIR  CUIVRE.  La  grosse  émaillerie  sur  emvR  a  été  exé- 
cutée un  peu  çartout.  Les  deux  grandes  fabriques  se  sont  dévelop- 
pées dans  le  Limousin  et  sur  les  bords  du  RMn.  Ceci  accordé,  j^ajou- 
teYai  qu'en  général,  (|uand  on  rencontre  dans  les  textes  la  description 
d'un  oi^jet  quelconque,  fait  en  cuivre  émaillé,  sans  désignation  d'ori- 
gine ,  il  y  a  tout  lieu  de  croire  qu'il  vipnt  de  la  grande  fabrique  dô 
Limoges.  fVoyes  SsmaU  de  Limoges.) 

(A)  1322. 1  vesael  de  latonn  enaumaillé.  (InTent.  da  Gimte  deHerefo^.) 

(B)  1355.  Il  n'ouvrera  ne  fera  ouvrer  jamais  diantre  métal  que  4e  Bon  or  et  de 

iKna  argent,  se  ee  n'est  en  joyaux  d'égMee  c<ivune  tonobes,  ehwses,  éroit, 
euiceiViiefS  ou  «utr^s  joyaai  aeooiwtwaei  à  fain  pouf  servir  sainte 
église.  —  (Statuts  des  mèstiers  de  Paris.) 

ISSMAIL  oi^ci^M AILLÉ.  Objets  émaiUés  qoir  par  l%9ag«^ont 
perdu  une  partie  de  leurs  émaux. 

(A)  136Û.  Inventaire  du  duc  d'Anjjon.  402. 

ES9IA1L  A  DOUATEMENS.  Cette  locution  a  trait  à  la  Xome 
donné  à  r&nail  ert  non  pas  à  un  procédé  paiHciûier  d'émaîlliire, 

(A)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou,  89. 

(B}  1380.  Une  nef  d'argent  doré  et  sur  les  deux  bouts  a  deux  fruitelets,  esmaillés 
à  feuillageSi  et  autour  de  la  nef  a  i^  esmaitx  à  douayemens  et  acnt  les 
roses  esiOiaiÙiées  de  vert  et  de  bleu,  pesant  xxxig  marcs.  (Inventaiie  éé 
Charles  V.) 

fC)  —  Un  Cousteau  à  manche  d'argent,  rond,  esmaillé  à,  pappegaw  «t  II 
gaine  d'argent  esmaillé  à  douaymens. 

ES!» AIL  EFFACIÉ,  Ce  sont  des  émaux  usés  par  le  frottemasL 
Les  bacins  reoueilUs  dans  nos  eoUections  présentent  des  émaux  ainsi 
altérés. 

(A)  1360.  Inventaire  du  due  «FAnjon,  1,  56,  88,  419. 

ESMAIL  ENLEVÉ.  Je  me  figure  qu'il  s'agit,  dans  les  deux  cita* 
tiens  suivantes,  de  figures  en  relief  émaiUees  et  appliquées  sur  le 
corps  d*an  vase.  (Voyez  Email  sur  ronde  bosse.) 

(A)  1353.  Une  c[uarte  ronde,  verrée  et  esmailliée  à  y  mages  enlevez  pesant 
ix  marcs,  ij  onces. 

{Bj  4363.  Une  çinte  (d'argent)  (piarrée,  dorée  et  etsmaillëe  à  aymaruh  enlevés 
qui  pmse  iiij  marcs,  vii  onces.  (Invent,  du  due  de  Noniundië.) 

.  ESMAIL  ESMAILLÉ.  Le  mot  esmail prend,  dès  le  xiv«  siècle,  sa 
Signification  par  métonymie,  ainsi  que  nous  l'employons  de  nos  jours. 

(A)  1360.  Des  esmanx  esmaillec  de  vert  et  d*azur.  no  155.  inventaire  dudne 
d'Anjou.) 

ESMAIL  (de  la  façon  d'Espagne.)  Je  renvoie  à  l'article  Esmail 
i^ Aragon,  poiu'le  peu  que  j'ai  à  dire  sur  cette  fabrication  espagnole^ 
dent  les  prôénctiëns  me  sont  complètement  inconnues. 

(A)  1380.  Des  joy aulx  et  vaisselle  audit  inventoire  :  un  autre  drageoir  doré,' 
CQHv^rt,  eipellé  à  vignetes  et  semé  d'asmaolx  de  Ist  IkifOD  i^WÊ^f^i 
pesaut  vii  mars,  vii  oncea*  (Comptes  royauxO 

(S)  1560.  Vn^poiraiart  à  oreillers  d'or  avec  le  bout  et  la  çhafpe^  fa^  d!S9^ 
paigne.  (Inventaire  du  château  de  FontaioebleavL) 

ESMAIL  SUE  FER.  On  appelait  fers,  des  aiguiUettea»  fenrés  à 
Textremité,  en  cuivre,  en  argent  et  en  or;  ce  n'est  doue  pas  le  fer^ 


en  tAut  que  métal,  qui  était  émaillé.  J'ai  dit  dans  la  prenuèiifô  partie 
(page  10),  qu'on  B*emailiïiit  pas  aiitrefois  sur  fer. 


BT   KÉPBftTOIRB.  SlSf.. 

(Aj  1469.  1a  somme  de  sept  solz  six  deniers  tonraois,  pour  avoir  fait  deux  fers 
d^esgoillettes  d*or.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1534.  A  Jaogues  Poullain,  orfèvre,  ~  pour  neuf  douzaines  gros  fers  esmail- 
les  et  faicts  à  bonileaolx ,  pour  servir  à  garnir  trois  bonnets  de  velonx 
Boir  pour  mes  dits  seigneurs  (d'Orléans  et  d^Angoulème),  —  xlvj  liv. 
tonm.  (Ciomptes  royaux.) 

(G)  1599.  Deux  fers  d'or,  ^i  sont  de  trousses  de  fleiches  esmaillées  d*or  et  y  a 
an  dessus  un  amour,  eamy  chacun  de  quatorze  diamans,  prisés  cent 
escus.  ^Inventaire  de  Gabnelle  d'Estrées.) 

ESHAIL  DE  FRANGE.  C'est^-<Lire  esmaillés  de  flenn  de  lys 
aux  armes  de  France. 

(A)  1353.  Deux  fermailliez  armoiez  de  France  et  de  Bonrgoigne.  (Inventaire  de 
Targenterie.) 

ifi)  1380.  Un  calice  d*or  plain,  esmaiUié  d*esmaulx  de  plite  par  le  ponunel  et 
par  la  tige  de  deux  esmaulx  de  France.  (Inventaire  ae  Charles  Y.) 

(G)  —  Un  calice  d'or,  qm  a  la  tige  esmailliée  de  France  et  le  pommeau  semé 
d'esmaux  de  plite  et  la  patène  toute  pleine. 

ESMATL  (figures  estampées  avec  fond  d').  L'estampage  et  le  re- 
poussé s'aidant  d'un  fond  d'azur  émaillé ,  pour  f  ire  ressortir  les 
reliefs^  tel  est  ce  travail  qui  date  du  xv«  siècle  et  dont  j'ai  parié 
dans  la  première  partie^  page  119.  Il  s'est  continué  pendant  tout  le 
xvi«  siècle. 

(A)  1566.  Ung  tablean  d*0T,  faict  i  estampe,  esmaillé  de  blanc  et  vert,  gamy 

de  oenx  couvescles  où  est  figure  dedans  ung  cruciefiement  et  une  ré- 
surrection; (Inventaire  du  château  de  Nevers.) 

(B)  —   Ung  petit  livre  rond  gamj  d*or,  les  couvercles  taillez  de  basse  taille 

en  champ  d^émal,  —  xviy  liv.  t 

ESMAIL  DE  JOAILLERIE.  Tenter  de  donner  une  idée  de  Tor* 
févrerie  émaillée  en  faisant  quelques  citations  isolées  serait  inutile^ 
rinventaire  de  Louis  d'Anjou  est  le  meilleur  tableau  de  ce  luze^ 
et  tout  riche  qu'il  est,  c'est  encore  un  tableau  incomplet ,  car  leç 
inventaires  royaux  sont  remplis  d*objets  du  même  genre. 

SSMAIL  A  JOCE.  J'ai  parlé  de  ce  procédé ,  page  100  de  la 
première  partie  de  cette  notice.  (Voyez  Bsfnail  de  pUtê  à  jour.) 

(A)  1363.  Une  grande  cope  d*or  sans  couvescle  et  est  esmaillée  à  jour,  qui  poise 

XV  marcs.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(B)  1560.  Ung  grant  coffre  d*argent  doré  avec  des  cristanlx  à  jour  sonstenu  de 

hnict  ponunectes  d'argent  doré,  iijc  iiijxx  iiij.  (Inventaire  de  Fontai- 
nebleau.) 

ESMAIL  (ouvrage  de  Juif).  Les  explications  que  je  pourrais  don- 
ner de  ce  terme  ne  s'appuient  sur  aucune  donnée  sériouse  :  les 
émaux  n'étaient  pas  seuls  ainsi  qualifiés.  (Voyez  au  mot  Juif.) 

(A)  1560.  Neuf  enseignes  d*or,  que  grandes  ou  petites,  émaiJlées  la  pins  part  de 

blanc  sur  ung  fons  ouvraige  de  Juif.  Vingt  quatre  antres  enseignes 
d'or  de  plusieurs  devises,  faictes  de  demye  taille,  émaillées  de  plu^ 
sieurs  sortes  d*émail,  —  ijo  xxz.  (Inventaire  du  château  de  Fontai- 
uebleau.) 

(B)  —  Ung  autre  tableau  rond,  assez  grandet,  d*argent,  ouvraige  de  Juif  où 

il  y  a  quatone  figuKS  d^or  et  émaillées,  estimé  —  xl  ft. 

(G)  —  Ung  vase  d'émail,  ouvraige  de  juif,  gatny  d*or,  estimé  »  xr  k. 

SSMAIL  DE  LIMOGES.  Je  crois  avoir  bien  démontré ,  dans  ma 
notioe>  que  Témail  en  taille  d'épargne  ne  fut  dès  rorigine  un  secret 

48. 


989:  GI.08SA111B 

']Jour  personne,  et  était  exécuté  simnltanément  par  tous  les  orfèvres, 
dans  tous  les  pays;  mais,  en  même  temps,  j'ai  expligrué  comment 
la  ville  de  Limoges,  abandonnant  aux  orfèvres  rémaulerie  sur  les 
métaux  précieux ,  rappliqua  exclusivement  au  cuivre  doré ,  avec 
une  si  gi'ande  hardiesse  de  conception,  avec  une  entente  commer- 
ciale si  heureuse  q^u'eUe  accapara  ce  genre  de  fabrication ,  Veit* 
l^ita  en  grande  el  y  ot>tmt  un  tel  succès  (|a*eUe  lui  donna  son 
nom,  conmie  Damas  à  la  dama8qumiii>e ,  Dinaaekt  à  la  éÎDAiiderie , 
Arras  aux  acraazi^  etc.,  etc.  Les  citations  qui  suivent  confirment 
ces  assertions.  Je  les' aï  divisées  en  deux  parties  :  la  première 
comprend  tout  ce  qui  se  rapporte  aux  émaux  d'orfèvres,  la  se- 
conife  totrt  ce  qid  a  trait  aux  émaux  de  peintres ,  car  c'est  encore 
la  gloire  de  Lmaoges  d'avoir  su  r^énérer  Témaiilerle  à  la  fin  du 
xv«  siècle,  et  par  sa  supéiiôrîté,  dans  ces  émaux  peints,  d*avoïï 
imposé  une  seconde  fois  son  nom  à  un  nouveau  genre  d'éDaail  qui 
ponvaît  être  exécuté  aussi  bien  partout  ailleurs.  J*ai  explique 
îpremière  partie,  p.  13)  pourquoi  f  appelais  ces  nouveaux  émaux 
€»8  émaux  peints,  et  l'ai  m<fiqué  la  ^ace  qitlls  avaâent  au 
xvi«  sièele  dans  le  taxe  domesâque,  et  celle  qui  doitkw  ètreré^ 
serrée  dan»  lliistoiïe  des  aits  (p.  148  et  17«}f. 

ÉMAUX    d'oRFÉVRES. 

(A)  U.^-12U4, Fanai lea  dons  de  GUbert  de  Glanville.  év^ue  de  Kochester, 

on  cite  :  Des  coftres  à»  Limoges ,  et  le  f  rienj:  «wy93  donne  ftossi  à  la 
cathédrale  de  Rochester  :  hacinos  de  Limoges.  (Re'g.  Roff.,  121.) 

(fi)  119^.  On  Ht,  dans  nne  charte  de  donation,  ï  cette  ds^tft  :Ihu^tabu1iasaeneas 
snperaaratas  de  labore  Limogis.  (  Ughelini ,  Italia  sacra ,  YII , 
p«g.  1«7**) 

(G)  f ttti.  Tltmir  dt  Ifemoiyga,  évAqoe-M  Bsris,  oi&re  eft  don  à>  régiis*  de*  "MSi^ 
pelU^-entBrie  9Com6  Limo^icenjoes.  (fiaUîa  (Soist.,  l,  449.) 

(B)  OÊê.  DaaaiBftegùtre  des  visites  faites  «hx  églises  par  âvâ^iMa»  àomê  d» 

SaJisbinry»  m  wt  qu'à  cette  date  il  m  trouva,  à  WolÉiiiglMgin»  «nvlB 
Berkshire  :  Gmx  processionalis  de  opère  Lemovicensi  ;  et  dans  la  cha- 
tttlle  4»  Hnnrt)  in  mime  comASt  :  ^xis  depeiiAetiB  sicper  aMarer  oiim 
Eiwbtfisliâ^  d«<Qpii«vL0«WBiioeiist. 

^isao,  Hostian  ^(iif»sfi»m»  i«<  p|3i^  mn94ii^  ^  h($i}wtar  n^^aatir,  Cbf  »  t< 
Dus  pixides  Tina  ar^eat^  ^vq]  ebopoea,  yA  dq  omi^  Leqiionitieo, 
vel  alla  idonea»  in  qua  hostise  reseryentnr.  (Guu  n.QoQst.  Do«b!V% 
]j£lmi  <ïe  Bleys ,  wuQ  Ghr<  iW^  WilJMns Go«^iL  JKu:.  9rit.,»  tome  l 
p.  623.) 

(F)  Jt^SiDao  bacipi  qui  sunt  de  opère  Lemovitioo.  (Inyentaire  de  Fonlgnes» 
évalua  d«  TdtloQse,  i23i.  Gatel,  Histolm  du  LaugaeAoïc,  p.  •M.f 

a&^itifh  Do»  pixidto-,  una  argentea  Tel  ebnrnea  vel  de  opem  LenMyviO^o  fw 
mia  BflstiiB.  cofBserfentur.  (Mobilier  des  égliaes  ÎMé  par  les  règleaiAiii> 
.  âùsoopaux.  Gonst.  Walte4  de  GantUupo,  wigornensi»  emji9om,.apiW>< 
Pou»u41?4fl.) 

{fi)  12ft0.  Peirmde  Aogo,  canoniens,  de^t  eoolefî»  AmbiaoenAi-^^o  pelves 
4«  onMCi  LeniovioeosL  «t  peptan  -ad  usiim'  jfÊt^Um».  (XaibuUrium  ec- 
clesis  Ambianensis.) 

tir)  UI|(^'Gvffl0fe  de..LMMgfis.  @|li«te»s.  9Qy)a]»iBes.)r 

(J)  1298.  n  est  éttnmépé  dau  le  WÊsikiiài&tde  Sakit-jhiul  :  IhivcpArse  taibes  dt 
«8«reLemotvi<:e<i8iiqiias  ded^t  FnUo  eiéêioiim»At9llm  mffir  ûtm 
'-  dno  candelabra  cnprea  de  opère  Limovicensi  -^  nna  emx  de  opete 
iÂmoo»i»oiim.  baonlo  lingoeo  defâetb. 

(li^  Uia.  A  l»ite  du  xxH»  siàGk,  l'Inq^reaflioD  étail  si  Mid  oMuncfréti' gur'^f»* 


ET   BlfcPEKTOlBE.  tèZ 

^aaebiâi  le  mot  trtmail  et  mwwre.  On  n^indigiie  plus  qee  la  pt^e- 
niiM^.  Dans  r/«t)«n/otr«  d9*  oorMmenz  de  la  ChapeUêie  /0191W,  ée 
cette  année,  on  lit  :  Deuï  croiz  de  Limoiges ,  nng  vassel  de  LimoigeSt 
ung  Tassel  à  meitre  ancens  de  Limoiges.  deus  grans  chandeliers  et  ung 
pettt  de  Limoiges,  tinç  afnscencier  de  Limoiges.  (Cet  inventaire  a  été 
publié  par  M»  Qnantm  et  Tardif  dans  les  Annales  archéoloeiqne», 
teiiMYn,  p.  8».) 

(L)  1317.  ItMt  l'^a  MtT,  te  l-t^jevr  4e  Jqillet,  envoya  monsieur  Hngnes  d'An- 
fferon  an  Roy,  par  Gniart  de  Pontoise ,  un  chanfrain  doré  a  testes  de 
uépMB»  éê  1  euvre  de  limogi&f  à  deux  créâtes  du  commandement  le 
m»  pcRir  enveisr  «m  foy  à'Annkâà,  (Jhi  Gange.  Tiré  des  ngistres  de 
la  Chambre  des  Comptes.) 

(M^  4117.  U«n  je  Iftî»  huit  eeitlines  pew  faire  deux  tombes  baules'ei  iMém 
dsi  Veovre  de  Limoges,  l'une  pour  bmjf  et  Vautre  pour  Blanehe  d'Avan- 

«or^  ma  chère  compaigne*  (Testament  de  Hughes  de  Haria ,  cité  par 
«Gange.) 

(N)  1382.  Denx  flettse  de  Limoges,  (fvtent.  de  l*église  Sainte-Anne  de  Douay.) 

(0^  ltf8.  Beux  petites  fiertés,  de  onene  de  Limoges,  esmaiUiéf ,  avec  deux  ytia- 
gis  de  crucifix.  (Invent.  d»  révise  de  I)onay.) 

^  -«  Ungpetit  c«ndeller  de  Limoges,  en  solott  avoir  dem^run  est  peido. 

(Q)  MfiOi  ITufue  pnlchet  bacovhM  pmiotatàs  in  modum  ciotoni,  trgenti  dsanrtë^ 
nanituretiam  Mxdecim  esmaiUiia  ad  imagines. 

KBâlPX   FSIMTS. 

(E)"!}!)!.  Clig  tableau  d'arvent  doré  fagon  d'heuree  et  qui  s'ouvre,  auquel  f  a 
hoict  histoires  d'émaU  de  Limoges,  eràmé — xx.  (,  Invent.  du  chîteaii 
de  Fontainebleau.) 

(^  ««•  Un  «offirat  d'émail ,  fa^on  de  Lymoges,  garny  d'argent  doré ,  pesant 
iy  maKs,  estimé,  —  xvxv  a^ 

(H^  •<*  Deux  petits  coffrets  d'ônuin ,  fai^on  da  Lymoges,  garny  d'ar^a^nt  deié ,, 
pesant  iii  marcs  et  demy  —  xxvt^  ft. 

ffîi  *^  UnafraAd  vaae  d*émail»  av  asgent  doré,  peaant  neuf  marcs,  ij  onoes„ 

(^  -^  Ung  verre  d'émail  blanc^  sar  fond  violet ,  avec  son  convercle  sur  as- 
glWldoré',  —  jut, 

(X)  —  Une  boiste  d'une  sectQ;^en  Caçpn  de  Lymoges,  et  une  autre  plus  petite 
de  mesme  émail ,  —  vu  ft. 

(T)  <—  Deux  boîstes  dTSmail,  façon  de  Limoges,  garnies  d'argent  doré,— xit. 

(2)t  -^  "l^ias.pendaa»  d'a^mauît  de^Lymog^w ,  les  uns  à  rolea  d'or,  lesi  autres 
Cai|jent«  -^  xxvi  *. 

(AA)  — .  1|Be  pai«a  d'heures,  garnies  dV^t  doré,^  oà  il  y  a  une  teste  de  saint 
nerre,  oùvraige  de  Limoges,  estimées  —  viij  il;. 

«-  Unei  seincture  d'émail  de  Lymoges ,  cerclé  d'or  et  un  autre  soubs  ungi 
cristal  cercJi^i'w,  une  autre  dn  feu  roy  Français  deiixiesme,  ung  autre 
de  la  royne  Claude  en  ung  petit  carré  d'or,  ung  autre  d'une  remme 
teatve  cetctt  d'or  et  une  antre  d^ne  ieune  femme  cerclé  d'or,  estimé 
bdiij  *. 

(CCy  —  tVoys  pélnctnres  dV  feu  roy  Flf^çotK  premier  et  nne  d*6mail  de  Ly- 
moges. Ung  autre  en  nu  petit  rotnr,  nne  de  la  royne  Leonor,  une 
VBgÊÊ  e  jDautfflei,  nne  autre  dftmg  -fiel  homme  qui  a  ung  innnet^ 
ronge,  nng  autre  de-  )a  Mey4IRïcte,  ooiet  petitvubleauv  des  enffans  de 


(ES)  -«  •Qng'  grant  eoflVe-  dernaere  db  peiltea,  enriehy  dMstoifes  de  Lymoges. 

Wf  VS99.  fhtt  draguer  doré*,  esmaSM  dé  esmal'  de  Limoges,  poise  douze  livres 
^i^^i»«.  te  (faiieirt.dn  ehAlani  de  New».) 


284  GLOSSAIRE 

ESMAIL  MIXTE.  Quand  les  figures  épargnées  en  relief,  mais noo 
en  ronde  bosse  ^  se  détachent  sur  un  fond  guillociié  rempli  d'émail 
bleu^  comme  dans  le  reliquaire  de  Jeanne  d'Evreux  (1'^  partie , 
page  114  et  n«  140),  ils  répondent  aux  descriptions  suivantes.  (Voyez 
Esmail  d*axur,) 

(A)  1380.  Uns  tableaux  d'ivoire,  de  ij  pièces,  garnis  d*argent,  très  memieiDent 

ouvrez  et  historiez  de  la  passion  et  est  le  champ  esmaillié  d*aiiir. 
(Inventaire  de  Ghaiies  Y.) 

(B)  ->  Uns  antres  tableanz  d*froire,  de  vi  pièces,  garnis  d*argent,  tons  histo> 

riez  de  la  vie  Nostre  Dame  et  de  la  passion,  dont  le  champ  est  esmaiDé 
de  la  passion  comme  les  antres. 
(G)  1454.  Ponr  nn  tablean  d'or,  à  un  esmail  de  saincte  Anne  .bien»  richement 
esmaillé,  Tymaige  esmaillée  d'azur  et  le  champ  de  resmail  de  roage 
cler;  ledict  esmàil  bien  richement  çamy  d'or  à  Tentonr  et,  en  Isdicte 

garnison,  a  petites  flenrs  d*or  esmaillées  de  blanc,  de  rouge  cler  et  de 
len,  donné  ledit  jour  à  la  Royne  de  Secille.  (Comptes  royani.) 

ESMAIL  DE  NIELLURB.  Je  Suppose  qu'on  a  lu^  dans  la  pre- 
mière partie  de  cette  Notice,  page  83,  le  chapitre  des  émaia  de 
niellure.  Je  n'ai  ici  ^'à  produire  des  textes.  Mes  citations  «ont 
nombreuses,  et  cependant  j  ai  soigneusement  élagué,  des  extraits  de 
mes  lectures,  tout  ce  qui  m*a  semblé  peu  significatif  ou  faire  dou- 
ble emploi.  On  verra  :  1»  Que  la  nielle ,  c'esWà-dire  un  mélanee  de 
soufre ,  de  plomb  et  d'argent,  était  toujours  confondu  avec  l'émail 
noir.  Le  fait  d'une  couverture  de  livre  encore  conservée  panni  les 
manuscrits  de  la  Bibliothf^que  Nationale,  et  décrite  dans  un  inven- 
taire de  1480,  comme  niellée,  ne  laisse  aucun  doute  à  cet  égard: 

c'est  ""*'^ '"^"'  """"""^  """^^^^ ^^  A»:ii^   jtji.»»..,w.»   »«  Xw.«:iTAa  ilA 

noir. 

prêt",  c'est^-dire  peints.  S»  Que  cette  cféODration  noire  était  songent 
appliquée  aux  joyaux  avec  une  signification  de  tristesse,  soit  ^nr 
accompagner  nn  deuil,  soit  pour  servir  en  temps  de  carême,  qmest 
aussi  une  époque  de  deuil. 

(A)  1220.  Gap.  xxvii,  lib.  m.  De  Nigello.  Gap.  ixviii.  De  imponendo  nigeDo. 

Gap.  xl.  De  poliendo  nigello.  (Theophili ,  div.  Art.  scbednia  ) 

(B)  1260.  Li  estrier  d*or  noiélé.  (Roman  d*Atis  et  de  Prophelias.) 

(G)  1316.  Une  couverture  à  livre  d^argent  néellée,  an  pris  de  xxx  lib.  (Invent. 
de  la  comtesse  Mahaut  d*Artois.) 

(D)  —  Une  hache  néellée,  à  deffaire  cerfs  et  grosses  bestes,  ou  pris  de  vsols. 

(E)  —  I  escrin  de  leton  néellé  d'argent,  à  grand  planté  d'enclastres.  c*on  ne 

scet  estimer,  mais  on  n'en  ferait  point  nn  tel  i  Paris  ponr  G  lin. 

(F)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou.  778,  793. 

(Qt)  1363.  Un  rebquaire  plat,  d'argent,  noellé  et  rond,  à  nn  escnsson  an  mflieo 

et  pend  a  une  chaiennette.  (Invent,  dn  duc  de  Normandie.) 
(H)  1380.  Un  hanap  couvert ,  néellé  par  dehors  à  roys  et  a  un  roy  sur  le  froi- 

telet,  pesant  vi  marcs  d'or.  (Invent,  de  Gharles  Y.) 
(I)    —  Un  annel  d'or,  néellé,  où  est  la  croix  double  noire  de  chacun  costé  (A 

il  a  nn  cruceflx  d'un  Camahien. 
(J)    —  Un  saphir  à  huit  costez,  beslong,  assis  à  jour  et  à, croise tte  sniuM 

verge  d'or  esmailliée  de  noir  à  rosettes  d'or. 
(K)    -»  Un  fermail  d'or,' à  pendre  les  bourses  à  la  (loitrine,  néellé,  gani  dft 

iii  halaiz  pareUs,  ii]  esmerandes  qnarrées  et  six  grosses  perles. 
(L)    —  Un  autre  fermail,  à  pendre  bourses,  néellé  i  lettres  comme  dessos. 
(M)    »  Un  annel  dont  la  verge  est  ennelée  et  y  &  une  esmetanèB  qoarrée. 


ET    KÉPBRTOIRE.  385 

fl^  lSM.Uii«i  Tétga  d*of  eamailliée  de  aoir. 
fO^    ^  Une  lîoistef  d*or  névllée  à  aigles. 

(P)  —  Un  ancien  camahieu,  à  la  teste  d*Tin  jeune  homme,  assis  en  tine  verge 
A*br  iaéedlée  «t  Mcrrlpte  à  lettres. 

((f)  —  Un  camàHieti,  où  est  ira  aigle  volant,  assis  sur  nne  tei^e,  escrite  de 
néel  et  h  deux  couronnes  ou  ehaston. 

(R)  -*•  Un  calice  d^argent,  doré,  néellé  par  le  pommel  et  sur  la  pâte  et  des- 
soubz  la  coappe  et  a  la  pâte  semée  de  menues  perles  et  la  patène 
taillée  i  un  compas  oii  il  a  un  gnns  Bei ,  pesant  rj  msrcs,  iiij  onces 
et  ABKdtfr. 

(S)  —  Une  paire  de  bacihs  à  laver,  parfbnds  et  sont  néi^llés  par  dedans  à 
iMSflleB  et  <rfMa!«i,  on  ftns  des  dits  bacim  enlassirres  et  ont  les  dits 
bacim  soaagee  fn  demis,  an  dflhoi»,  pofor  les  tenir,  ye^ant  viij 


(T)  -^  Une  nef  <IV»ge«i,  4ieiiée,  sans  eontescle,  semée  de  piteevnéellées  etde 
cristaux,  donné  au  Roy  par  le  pape  Grégoire,  pesant  V  «ttves,  vij  onces. 

{Q^  -^  AstM  t«lssélle  blanche  appellée  vaisselle  de  Karesne.  (/«  t^e  t9Ut 
99Htmpitr$,)  Premièrement:  noe  conppe  verrée,  nellée  à  fleurs  de  lys. 

(T)  —  Un  hamip,  d*argeiit  blanc  par  dedans ,  péellé  par  dehors  à  fleurs  de 
lys. 

(I)  —  U^  gobelet  d'argent  blano  par  dedtas,  par  dehors  néellé  à  flenf»  de 

lys,  sur  le  fritelet  une  perle. 
(T)  <««  UnH  saMière  dTairgeot  blanc,  néellé  paf  dehers  à  fleurs  ds  lys  et  sur  te 

fritelet  une  langue  de  serpent. 
(Z)  «^  Deui  vieils  baeins  à  laver,  de  vieille  faoen,  verrez»  néellex  par  dedans. 
(AA)  •>-  Use  nef  d^ap^ent  blanc,  néellée  par  dehors. 
(BB)  --  Deux  chandeliers  d'argent,  vérez ,  à  osteaux,  néelez  des  xij  mois  de 

IHn,  à  iij  sei^pentetles  pour  pieds,  pesant  xix  marcs,  iiij  onces. 
(CC)  —  Uns  très  petitz  tableaux,  de  xiij  pièces,  néeUées  dî'un  costé  et  d'autre 

de  diverses  ytita^s,  pesans  une  once,  iij  esterlins. 
(M))1399  J!Jhs  tabkarux  d^or,  paint  d'enluminenre,  par  dedans  de  nostre  seigneur 

despendn  de  la  croix  d'nn  costé  et  Nostre  Dame  et  S.  Jean  de  l'autre, 

néellez  au  dos  des  armes  de  Monseigneur  de  Berry,  pesant  trois  marcs, 

six  onces,  cinq  esterlins.  (Inventaire  de  Charles  yC) 
(EE)  1467,  Ung  gobelet  Couvert,  ouquel  a  xiiii  antres  gobelets  d'or  que  graia 

que  petis,  semés,  taillés  et  esmaillés  ae  noir.  (Ducs  de  Bourg.,  2277.) 

W  —  Une  pfle  de  gobelez  d'or,  entrant  l'un  dedens  l'autre ,  où  il  y  en  a 
qninze  qui  sont  taillés  et  esmaillés  de  noir.  (Ducs  de  Bourg.,  2280.) 

^W}1495.Et  de  alio  latere  dicti  textus  euvangeliorum  est  similitndo  quatuor 
envangelistarum  et  sanctus  Johannes  in  medio  scribens  in  uno  libro 
et  in  soperiod  ]^rte  dictoriun  euvançeliorum  est  unus  angélus  tenene 
nnum  rotulum  ja  <jno  seribitar  :  Yeriram  caro  factum  est.  Queanidem 
ymagines  supra  dicte  snnt  omnes  nigellate  et  dédit  dictum  librum 
iLaronts  quintns  sicut  apparet  per  litteram  scriptam  supra  dictum  la- 
tas»  Lé  YDlume  est  eneore  tel  qu'on  le  décrit  dans  eet  inventaire,  se»* 
lement  on  parle  plus  ktin  de  fermoirs  sur  lesquels  sont  fixés  due^ 
esmaillia  de  nigellatura,  et  ces  fermoirs  ont  été  rompus  et  sont  pei^ 
dus.  L'inventaire,  rédigé  en  français  un  siècle  pins  tard  (1573),  deerit 
ees  figures  et  remaivoe  comne  le*  latin  :  lesqiielz  v mages  devant  dicta 
■ont  toQB  néeslez.  (Inventaire  de  la  Sainte^apelie  de  FariSi.) 

(HH^».  D'une  autre  couverture  de  livles,  il  est  dit  :  Munitus  in  cireuUuplu- 
ribus  esmailliis  de  neeslura.  Et  l'inventaire  de  i 573  traduit  ainsi: 
gamy  autour  d'esmanlx  de  néesleure. 

W  —  Parvus  bacnhis  pastoralis  coopertns  argento,  multum  tentii,  —  etha^ 
bet  srtb  crotono  unaip  pMgnée,  galice,  de  eupro  deanrato,  ses'esmallKiS 


â8ê  GL09SAIRB 


esmaiUi 


(JJ)  1536.  Ung  petit  tableau  d*or,  eu  Vxat  costé  nostre  Dame  de  pilié^ 

de  couleurs,  et  à  Taotre  costé  S.  Kerre  esmaillé  de  noir.  (InTentain 
de  Gharles-Quint.) 

(KK)  i560.  Une  enseigne  d^or,  ovaUe,  à  laquelle  y  a  nne  bataille  de  petites  figu- 
res montées  sur  petits  cbevaulx  esmaillez  de  blanc  et  antonr  nngdemy 
son,  taillé  d'espargne,  esmaillé  de  noir.  (Inventaire  daCbiteande 
Fontainebleau.) 

(LL)  —  Ung  tableau  de  veloax  noir,  bordé  d'or  et  couyert  dedonxe  hist(»nsd« 

taille  d^espargne,  émaiUé  de  noir,  —  il  ft. 
(MM)  —  Ung  tableau  rond  d'or,  qui  s'oayre,  servant  à  mectre  reliqaes  et  y  a 

de^us  une  nunciacion  émaillée  de  noir,  —  il  it. 
(NN)  —  Une  netite  monstre  d*or,  quarrée,  émaillée  de  noir,  enrichie  parle  toor 

de  rnnis  et  le  dessus,  de  petits  diamenti,  estimée ,  — >  c  n. 
(00)  —  Une  enseigne  sur  une  grande  cornaline ,  cerclée  d^or,  émaiUée  de  noi^ 

et  au  dedans  ung  cheval  émaillé  de  blanc,  marchant  sur  le  corps  d^ 

homme,  estimée,  —  il  ft. 
(FP)  —  Ung  petit  cymeterre ,  aiant  la  poignée  et  le  fourreau  d'or  néllé,  tout 

couvert  de  maulvais  rubiz  spineUes  et  rouelles  et  turquoises  et  Ait 

donné  au  roy  Henry  par  feu  MS.  le  marescnal  Strossy. 
(00)  —  Deux  trompes  d'argent,  nellé  et  doré,  sans  antre  garniture. 
{RB)  —  Une  boiste  d'émail  à  fonda  noir  et  dessus  ung  feuillage  violet  et  fleois 

blenes. 
{SS)  —  Douze  enseignes  d'or,  de  taille  d'espargne,  émaillées  de  blanc  et  noir. 
(TT)  1564.  Anssy  mon  nepveu ,  Loys  de  Brezé ,  pour  la  bonne  amour  (juHU 

congnen  que  je  luy  ay  porté  et  pour  avoyr  souvenance  de  moy^  je  io][ 

donne  ung  diamant  pointu,  esmaillé  de  noir,  le  plus  gros  qne  j'aye  qui 

soit  pointu.  (Testament  de  Diane  de  Poictiers  ) 
(UU)  1566.  Ung  livre  d'or,  les  feuillets  d'or  escripts,  taillé  d'esmail  noir.  (InvenL 

dn  chasteau  de  Nevers.) 

ESMAIL  (façon  du  pallays.)  Cette  qualification  ne  parait  qn'an 
ivi«  siècle.  Je  ne  sais  à  quel  procédé  elle  s'applique.  Est-ce  rm 
genre  d'émail  propre  aux  orfèvres  établis  dans  le  Palais  ou  dans  ses 
environs?  On  sait  que  ce  grand  édifice  avec  ses  abords  fut,  an 
moyen  àçe,  et  resta ,  jusqu'au  xvni®  siècle ,  une  sorte  de  Palais- 
Royal  industriel.  Ses  galeries^  ses  escaliers,  ses  cours  étaient  remi)bs 
de  boi  (tiques,  et  la  librairie  y  conserva,  jusqu'à  notre  siècle,  sa  prin- 
cipale résidence. 

(A)  1560.  Vingt  sept  enseignes  d'or,  de  plusieurs  émanlx,  fa^jon  dn  palajf> 

(Inventaire  in  chasteau  de  Fontameblean.) 

(B)  —  Yin^  trois  enseinies  d'or,  à  jour,  façon  du  pallays,  deui  autres  d'or» 

aussi  façon  dn  puays,  faictes  en  tables  d'acte. 

.  ESMAIL  PAR  PIÈGES.  Cest-à-dire  exécuté  à  part  sur  plaqœ 
de  petite  dimension,  serti^  vissé  et  soudé  ensuite  sur  un  ouvia^ 
d'orfèvrerie.  (  Voyez  Esmaux  de  plitê.) 

ESMAIL  PENDANT.  Petits  écussons  émaillés. 
(A)  1353.  Un  languier,  sens  pié,  de  la  façon  d'un  arbre,  tout  doré,  à  esmau  de 
France  pendans,  pesant  vi  marcs,  une  once.  (Comptas  royaux.) 

ESMAIL  DE  PLIQVE,  de  pliie  et  d'oplite ,  c'est-à-dire  d*api^ 
^e.  Émaux  exécutés  sur  plaques  de  petites  dimensions,  etmontj» 
de  manière  à  pouvoir  être  vissés,  sertis  ou  soudés  sur  vMWf 
d'orfèvrerie,  ou  même  cousus  sur  étoffe.  Avant  d'avoir  réuni  tons 
les  textes  que  je  cite  ici,  j'avais  rédieé  une  discussion  en  ^*^^ 
la  signification  de  ce  terme  ;  elle  m'a  bientôt  paru  un  hors-d  oeuvre, 
je  la  supprime.  Dans  ce  travail,  j'avais  fait  des  articles  à  partponr 


BT    BiPERTOIRB.  :28T 

ies^éctentes  applications  des  émaux  de  plite^  j'ai  trouYé  depuis 
({u'Û  y  avait  inconvénient  à  scinder  cette  réunion  de  citations  et  à 
interrompre  la  suite  chronologique.  La  lecture  de  ces  textes,  de  tant 
de  provenances  diverses  et  d'une  loneue  série  d'années^  sera  pour 
tout  éAidit  attentif  la  meilleure  base  d'une  opinion  éclairée.  (Voyez 
la  première  partie  de  cette  notice,  page  12^  et  dans  ce  Répertoire  les 
articles  :  Or  ae  pUte  et  Orfèvrerie  prêt  à  mettre  esmatUx,  ) 

(A)  1316.  y  heoapSj  semés  d'esmaus,  pesans  ixv  mars,  y  onces,  y  esterlins, 

valent  ciyiij  liv.  ii  s.  (Comptes  royaux.) 

(B)  —  De  Eruonf  de  Mont  Êspillouer,  iij  henaps.  sartis  d^esmans,  pesans 

zv  mars,  ij  onces,  Tii  esterlins  et  maille,  vallent  Ixxvi  liy.  x  s. 

(G)  1328.  ij  bious  (?)  d*argent,  dorés,  à  esmans  de  plice  on  fons,  prisié  Ixxrij  Uv. 
(Inventaire  de  la  royne  Gémence.) 

(D)  Ifôl.Denz  aignières,  Tune  esmaillée,  l'antre  semée  d*esmanx.  (Comptes 
royaux.  ) 

(S)  1352.  (Toyez  an  mot  Chapel  la  description  entière  d*).  Un  chapel  de  bièvre 
(lontie)  —  semé  parray  de  grosses  perles  de  compte,  de  pièces  d'es- 
manx  de  plicte,  et  nn  antre  chapel  aie  bièvre  à  boutons  de  perles  or- 
froisié  de  oisete  et  de  pièces  esmailliées. 


0  - 


(H)  —  Pierre  des  Livres,  orfèvre,  pour  iiij  marcs,  vj  onces,  x  esterlins  d*ar- 

Ssnt  à  faire  la  garnison  de  deux  grans  colliers  garnis  de  grans  pièces 
'argent  dorées  et  faites  d'orbevoyes  et  d'esmauîx  sartiz,  a  cerfs  enle- 
vez, à  manteaulx  esmaillé  des  armes  du  dit  seigneur  pour  ij  grans 
cbieas  alans,  —  xix  escus.  (Comptes  royaux.  Bibliothèque  de  sir  Th. 
Fhillipps.) 

(I)i360.InveiiUire  du  duc  d'Anjou,  199,  515,  516,  572,  655. 

(/)  1363.  Une  coupe  d'or  à  couvescle,  du  sacre,  aujL  armes  dedans  de  la  royne 
Jebanne  de  Bourgongne ,  semée  d'esmaux  de  plique,  à  pierres  et  à 
perles,  et  le  pot  de  mesme.  pesant  xv  marcs,  y\  onces  et  en  faut  deux 
balais  qui  estoient  sur  le  intelet.  (Inventaire  au  duc  de  Normandie.) 

(K)  —  Une  antre  coupe  d*or,  à  couvescle,  haut  assise  et  en  sa  pâte  a  vj  lion> 
ceanx  semez  d  esmaux  de  plique  et  de  gimay  (?)  et  poise  vij  marcs  et 
deniy. 

(L)  —  Une  aiguière  d'or,  semée  d'esmaux  de  plique  et  de  rubis  et  de  menues 
perles,  et  poise  vij  marcs  et  demy. 

(M)  —  Un  petit  gobelet  d^or,  à  nn  biberon  d'or,  semé  d^esmaux,  des  armes  d» 
France,  de  Bourgongne  et  d*£vreux,  pesans  1  marc  et  demy. 

(N)  —  Une  coupe  d'or,  esmaillée  de  plique,  à  esmeraudes  et  à  rubis  d'Alexan- 
dre et  semée  de  perles. 

(0)  -.  Une  aignière  d'or  de  mesme. 

(P)  -.  Une  autre  plus  petite  aiguière  de  semblable  façon. 

(Q)  —  Une  longue  coupe  d*or,  semée  d'esmaux  d'opÛque  et  à  saphirs  et  à 
grenaz. 

{&)  —  Une  quarte  d'or  pleine  de  laquelle  l'émail  du  couvescle  est  chenz,  qui 
poise  vj  marcs. 

(8)  1380.  Un  calice  d'or,  qui  a  la  tige  esmailliée  aux  armes  de  France  et  un  pom- 
mel  à  esmaulx  de  plite,  pesant  iij  marcs,  v  esterlins  d'or.  (Inventaire 
de  Charles  Y.) 


It^  OLOSSAIIB     ' 

<(t)  l)8a^  tJfe  graiid  calice  d'w,  paar  les  pAate  dé  Ift  daapMti  ta  iDy,  on 
pommel  do^mel  a  yj  esniaux  vom»  d*esmaui  de  plite. 

iesches ,  à  esmanlx  par  pièces,  pesant  viii  marcs^  tj[  oneas» 
<^Y^  ^  Une  eeupe  d'or.  Minée  d'eamatx  de  pUte  et  de  pentrie,  -*iiesiot  i 

mascfi»  dieiuie  onee  dV. 
(X)   —  Une  a«^  ceu^^  dV,.sur  un  luoli  pied»  assise  «u  six  lionceau^  m^ 

mée  d'esmaux  de  plite,  garnie  de  grenaz  et  de  saphirs ,  pesant  Tq 

marcs,  iij  onces  d'or. 
nr\   —  Un  hanap  dW,  assis  sur  un  trépié,  gvmy  de  perles,  ml)is  d*AlexmdrB 

et  d^merandes  et  est  semé  d'esmaidx  de  plile ,.  pesant  yj  marcs,  ij 

onces  d'or. 
■m  —  Un  hanap  d*or  plain,  à  comrescte  et  a,  an  f6nds  dn  hanap^  n&efiisiil 

de  plite  et  an  couvescle  nu  phis  petit  et  est  le  fraltelet  d*iin  balay, 

deesofi,  Iij  saphirs  et  ii|  grosses  pênes,  pesai^t  iiij  maros,  tij  eaces  et 

demie, 
f àJiy -^  Vt» aiguière  d*or à voseï d^emotlx de  j^teeft  •  tm frwtelet énV^p- 

tites  perles  et  nn  saphir,  pesant  nij  mansi  demie  enc*. 
TBB)  —  "De^iX  barris  f^ariU)  d'or,  semet  d*esmft«x  de  ûfitu  et  de  pefles  et  sont 

les  tissns  (les  courroies  poar  les  snspendre)  ae  Myv  ifioè)  pesant  ivj 

mares» 
ICC)  —  Ua  pot  qaarré,  Ion?  et  gresle',  eemaâllié  d'esfeMUK  4t  pUto,  pesant  vi^ 

marcs,  ^  onces  et  demie  d'or. 
(DD)  —  iTne  pinte  semée  d'esmanlx  de- plite  et  a  sapMM  envifmntèt  derobis 
^  j^Âlexandre  et  de  peiies,  pesant  vij  marcs  tf\>Ci 

fEEi  —  Une  basse  nef,  a  deni  anneaux  ani  denx  bonts  qui  tienfient  à  deoi 

testes  de  lyon,  semée  d*esntanx  de  plite,  pesant  xx  Maies  ^r  et  deioi« 

once.  « 

(Vf)  ^  Une  auatte  ^6t,  semée  d'esmanlx  de  plite,  ton  aftnes  du  France  et 

d*Angleterre,  pesant  vj  marcs,  tj  onces  d'or. 
U3£r\  — •  tJne  couppe  d'or,  toute  esmailliée  d'esmaax  de  plite  et  a  une  annoo- 
^^        ciation  nostre  Dame  ou  fons  dedans,  pesant  viij  marcs,  iii|.  onces. 
(HH)  —  Un  hanap  d'or  ~-  on  fons  est  nn  grand  esmail  de  phte  et  pin<[,  petiis 

environ^  pesant  ij  mai%s,  v  onces. 
/XI).  —  Une  mitre  sur  champ  de  pertes,  garnie  de  saphiïs,  de  plttftiénM'^f>«' 

ries  et  d'esmaulx  de  plite. 
(liV  «^  Une  «onpe,  semée  d'esmanx  de  plite,  ecânetâe  de  rozettes  et  est  te 

pommel  de  quatre  jousteurs  et  dedans  deux  eâMata*  âè  ptttte,  pesa» 

TO  marcs  et  demie  d'argent. 
(KK)  —  Un  chappel  de  bieure,  d'escarlatte,  orfraisié  dfe  bîsette  d  V,  à  perles, 

à  chastons„  à  esmaiix  de  plite  et  à  un  laz  de  soye  aznrét. 
fLL)  —  Un  joyau  d'or,  où  est  Nostre  Seigneur  ysaanl  d'tui  s^tfettA^  teiHlt 

nne  croix  en  sa  main,  lecpel  sépulchre  est  soostêiia  de  r  homâus  ar- 
mes et  est  ledit  sépulchre  esmajllié  d'esmanx  de  plite,  garnis  d'ert»- 

raudes,  perles  et  rnbis  d'Alexandre,  pesaDimunatc,  Ti  oatts^  estenms. 
fMSy—  Une  ceinture  sur  un  Wane  tissu  —  et  sont  1a  bowhr  e*  le  morto' 

d'esmanx  de  plite. 
iNN)  —  Un  coustel,  à  nne  allemelle  (lans*)  «sauBe»  q^ale  suuMibe  djflsmijx 

de  plite,  à  roses  Terineilles  et  blanches  et  est  la  gaine  toute  d  or,  w- 

maUlée  de  France  pesant  tout  v  onces,  xij  esterlins. 
(00)  —  Un  long  scel  d'argent,  doré  sur  le  rond,  esmaillié  d*esmaiix  dfe  pw» 

et  au  bout  a  une  teste  d'une  comeline  où  est  escrit,  Ate  Maria  entoor, 
.   pesant  iij  (mces  d'argent. 
(PPH396.  Une  esguière  d'or,  a  esmaulx  rons,  en  manière  â'e«nattli»de  pUço*» 

(Ducs  de  Bonrgogne,  n»  5737.) 
(OQ)  139». Une  paire  de  badns  d*o*,  à  lavet  mains,  aulei»^ ôhaflttn desquett 

a  un  Tont  esmaU  de  plite,  environné  de  six  plus  petits  esluinx  de  pute, 


BT    BIÂPEVTOIRF.  ''Sll9 

«qm  MeiPieineiir  de  Beny  donm  au  Roy  l*an  9i  mVIl  disira  à  H^Ue, 
pesant  dix  Iraiot  marcs,  irois  onces  et  dearre  SVr.  flntentaire  de 
Chattes  VI.)  j  ,         ^ 

)(B&)'i399^liniioyaa,  oan^liqoalrettiAs  bien  totitté,  de^Menne  œart^  où  est  une 
porte  assise  sur  on  pillier  et  dedans  la  porte  est  le  «owonnement  et  y 
4anlt  reamail  de  la  moictyé* de  Jadite  porte. 

M  ^  Un  grand  hanap  d*OT,  à  pié  et  à  eoD?escle,  'esmalllé'pcr  dsliors  à  pam« 
res  de  roses  vertes  «t  Ûann^es  par  oianiëve  d^esmaiix  de  {dit»  it  le 
iretelet  par  juanière  d'une  cootoime  d'«i^per»ar-<-etile  dimna  au  Roy 
monseigneur  d'Orléans  et  poise  dix  marcs  et  damye  ffoce  dV)r. 

KIT)  •-  XJn,petttluu(HU[>  d'or,  àpié  et  à  couTesde;  et.dome^esmitix  blancs  et 
vers  par  manière  de  plite,  à  un  fieetelet  d'nne  roM  9BffBy,d'un  saphir 
et  su  menues  perles,  pesant  quatre  maies,  oing  <«cea. 

tUCO  —  A  Jean  Brun,  orfèvre  —  .pour  vi  fenneiUets  d'urd*«Be  sorte  gainif  de 
pierrerie  et  vi  loups  d'or  esmaillés  de  leur  couleur  et  attaches  à  icenx 
tenneiUetc  et  pour  10  autres  loups  d'or  esmaillés  fiemblaJ;»)enient,  que 
ledit  sei^enr  (le  duc  d'Osléans)  a  l'ait  prendre  de  luiet  attacher  sça» 
voir  :  les  it  à  .iz  autres  fermeillea  d'or  ,pn8  d'autres  mawhans.  (Ducs  de 
Bourgogne,  no  5906.) 

(T?^  —  A  Jehan  deDi^e,  oiYëvre,  ponr  un  gobelet  d'argent.  Bonr  Je  salaire  iie 
>0hisâm  Garpentier,  orfèvre,  de  un  esmail  armoyé  des.  armes  db^  a 
■ville  (âeTonmsy)  qmin  mis  au  couviècle  dudit  gobelet  par  dessus. 
(INmjb^  de  Boargogne,  tome  T,  page  xeiv.) 

'(TT)  iWB.  Deux'baolns  d'mr  àifaatone  esmauit  de  plistre,  deâens  ung'esttiy. 
fDuce  de^upgogne,  n»  61  ii.) 

(ZE)1410.  Ung  gobelet  d'or,  tontplain  et  boutonné  d'èsmail  de  plistre,  à  bon- 
tons  eslevés,  le  fretelet  <ror  tout  plain.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  6i84.) 

t%B)'i416/Gnecoupped'oretd'esmattlx  de  pélite  couverte,  garnie  de  petites 
'esmeraudes,  rubis  d'Alixandeie  et  menues  perles,  laquelle  Monseigneur 
acheta  dn  Grand  Albert,  orfèvre,  demourantà  Paris,<*prisée»  vi«  liy.t. 
garent,  idn  4<ic  «le  Seny  ;) 

tiO)  —  Vu  petit  tafbleau  d^oTyOùil  y  a  un  ymage  de  saint  I^ys,  rov  de  France» 
^t  d*esmatili  de  p«1ite,  gamy  de  pecrerie,  c'est  assavoir  ae  xi  balays, 
trois  saphirs  et  xxxij  perles  et  au  dessus  une  teste  Jecte  de-camahieu , 
lequel  tableau  ainsi  tait  et  gamycomme  dit  est,  l'amiral  donna  a 
Iklonseigneur  ou  mois  d'avril  m.cccc.viii,pri8é  mil  fr. 

(AD)  —  Un  gobelet  d'or  et  d'esmaulx  de  pelite«  couvert,  ouvré  très  richement 

de  plusieurs  leurettes  et  de  pluneurs  couleurs  à  jomr  —  iiijexv  liv.  t. 

(AE)  —  Dix  esmauU  de  pelite,  enchâssez  en  argent,  —  pfisé  vij  liv.  t. 

'j[AP}  —  tfue  jn^ant  salière  d'agaihe,  garnie  d'or  et  sur  le  pié  et  couvercle  a  es-> 
ibsm  de  pélite,  garnie  de  pierrerie, —.(  suit  le  détail  4]es  pierres  ) 

Vn^i^e  liv.  t. 

(A6)  —  tJne  couppe  d*or  et  d'esmauh^e  palite,  BonireEte,  igamie  de  petites  es-> 
meraudes,  rubis  —  prisié,  vie  liv.  t. 

li&H)  -»  TJne  salière  d'or  et  de  cnstal,  le  pié  otrcoaverdefde  laquelle  sont  d'es- 
maulx de  pelite,  garnie  de  deux  i)alais,  deux  saphirs  et  huit  grosses 
perles  —  ijcxxv  liv.  t. 

(AI)  "  Tki  hanap  de  cristal,  gamy  d'ftrgent  doré,  avecques  :1e  mé  et  sur  le 
couvercle  a  six  esmaulx  de  pelite  et  .ou  ions  une  rose  enleTee— xxx  liv.  t. 

^(AJ)  —  Vint  esmaulx  d'or,  esmailliez  de  rouge  clerc  des  preux  et  piM)f(Os,(||ui 
sont  yssns  de  deux  bacins  d'or,  prisés  vijcxxxi  liv.  v  sois  t. 

'Uft)-^  Deux  gransipièoes  d'esmaulx  d'or,  plates  et  quatrées,,  tiès  richement 
fianaillées,.aiii  sont  d'on  gnant  tableau  d^er,  bien  peMint,  en  façon  d'un 
(livre,  esmajîlé  dedans, très  richement  de  phisieucs  ymasres  de  la  vie  et 
^aaéon  noetve  Seignenr  et  de  NMtoeDame,  prisée  «riiie  fiv.  t. 

M')  «^  liij  esmaulx  de  pelite,  en  loumge, -six  autres  «amanlx  de  peUtejMDc- 
qnMs  un  «istal  oreux  à  six  pans,  en  fa^n  d'une' cuvette,  lesquelles 
choses  sont  parties  d'une  sauère  de  cassi  oine  —  xxv  s.  t. 

49 


^90  GLOSSAIRE 

(AM)1416.Giiiq  pièces  plates  d'or,  esmaillées  de  plusieurs ymagesy^sontyssiies 
de  plusieurs  tableaux  d*or  esmaillés.  —  ije,iîij»  Hy.  t. . 

{AN)  1456.  A  Henry  lé  Backere,  orfèvre^  demourant  à  Broiuelles,— ponr  avoir 
refait  la  couyerture  d*nne  salière  d'or  d*esmaîl  de  pûstre.  (Dncs  de 
Bourgogne,  1809.) 

(AO)  1467. Deux  grans  pote  d'argent  doré  —  et  an  dessus  des  manches  a qiiatn 
esmeraulx  rons  et  en  Fautre  deux  et  il  en  fault  deui.  (D.  de  B.^  2444.) 

(AP)  —  Ung  ffrousequin  de  cristal,  —  et  au  fons  du  couyercle  a  ung  esmail 
d*ttn  nlason  en  palitre.  (Dncs  de  Bourgogne,  2750.) 

(AQ)  —  Une  mitre ,  dont  le  champ  est  semé  de  perles  et  est  brodée  d*argent 
doré,  semé  dessus  de  pierrerie  —  et  est  la  brodare  du  hault  de  petis 
angles  tenant  petis  esmeaulx  de  plicque  et  au  dessus  deux  saphin 
perchés,  garnis  de  petites  perles  à  rentonr.  (Ducs  de  Boui^ogne,  2208.) 

AB)  —  Une  miotre  semée  de  perles ,  brodée  d^argent  doré  —  et  est  garnie  snr 
lemillieude  Tiij  fermeilles  de  grans  et  d^autres  plusieurs  petis,  les 
grans  garnis  d'esmail  de  plicque  et  les  petis  garnis  de  petis  granas  et 
saphirs  et  est  la  brodeure  d*en  hault  garnis  de  petis  paons,  les  uns 
d'argent  doré  et  les  autres  esmaillés  d'azur.  (Ducs  de  Bourg.,  2208.} 

(AS)  —  Ung  gobelet  d'esmail  de  plicque,  gamy  d'or.  (D.  de  B.,  no  2364.) 

{AT)  —  Ung  drageoir  d'argent  doré,  ou  milieu  duquel  a  ung  chappelet  de 
fleurs  ,  taillé  et  esmaillé  et  le  pommeau  du  milieu  aussi  esmaillé  de 
petis  esmaulx  et  fleuss  de  lys.  (Ducs  de  Bourgogne,  2412.) 

(AU)  —  Douze  tasses  d'argent,  dorées ,  à  sonages  et  à  couvercle  et  aux  fops  a 
des  branches  eslevés,  poinçonnée  autour  etenchaseune  ung  esmail 
d'or,  là  où  il  y  a  ung  apostrê,  pesans  ensemble  xxxij  marcs,  v  onces  et 
demie.  (Ducs  de  Bourgogne,  2493.) 

(AV)  1480.  Una  pulcra  mittra  de  broderia  —  et  est  dicta  mittra  in  circuita  per 
extremitates  pluribus  parvis  esmaiUijs  de  plicqua  et  pluribus  parvis  vit- 
tris.  (Inventaire  de  la  Sainte-Ghapeile.) 

(AX)  —  Item  unus  pnlcher  calix ,  multum  dives ,  de  auro  .  cum  sua  patena, 
cujus  calicis  patena  est  totaliter  esmailliata  esmailîio  de  plicqaa,  per 
qnod  videtur  dies  et  est  similiter  dictus  calix  esmailliatus  esmailho  de 
plicqua  ad  extra.  Yoici  la  rédaction  française  de  1573  :  Un  beau  calice 
d'or,  fort  riche,  avec  sa  patène  ,  laquelle  est  toute  esmailée  d'esmanli 
de  plic(](ne  par  où  l'on  véoit  le  jour  et  est  semblablement  ledit  calice 
esmaillé  par  dehors. 

(AZ)  —  Deux  petits  bassins  de  chapelle  au  fonds  de  chacun  desquels  y  a  sept 
esmaulx  ^p.  plicque. 

(BA)  1498.  Une  mittre  semée  de  perles,  gapnye  d'argent  doré  tout  autour  et  au 

fest  faicte  à  feaillaige,  en  laqueue  a  plusieurs  pierres  comme  amatesta, 
safirs ,  grenetz  et  plusieurs  esmaulx  de  plicque  et  semblablement  les 

Sendans  gamiz,  pesans  xv  marcs,  iij  onces,  ij  gr.  d'argent.  (Inventaire 
e  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(BB)  —  Deux  grans  potz  à  vin  godronnez,  l'un  godron  doré  et  Tautr»;  blanc, 

dont  Itlu  des  dits  esmaux  est  cheu,  lequel  est  dedans  l'un  desdits  pots. 

(BCj  —  A  Pierre  Oiiincauld  ,  orphèyre ,  pour  avoir  fait  cinç[  rondz  esmaulx, 
armoyez  des  armes  de  ceste  ville  (Arras)  appropriez  et  assis  snr  1^ 
dictes  troys  pièces  de  vaisselle  •—  assavoir  lesdicts  deux  flacons  "  et 
ledict  drageoir.  (Comptes  de  la  ville  d' Arras.) 

iJBD)  1499.  Unff  drageouer  d'argent,  doré,  la  couppe  de  cristal  et  au  meillien 
d'iceUe  a  ung  grant  esmaÛl  escript  et  en  iceluy  esmaill  a  pluaenrs 
personnaiges,  arbres  et  bestes,  la  couverture  aussi  dorée  à  plasieors 
esmaulx,  le  champ  camoyssé,  le  pié  et  le  baston  de  mesme,  le  pom- 
meau d'icelui  fait  à  matzonnerie  et  personnaiges,  le  tout  d'argeni 
doré  et  le  pié  à  jour.  (Inventaire  de  la  reine-  Anne  de  Bretagne.) 

<BE)  1507.  Ung  calice  d'argent  doré,  en  la  platine  duquel  i'ung  crucifix  d'es- 
mail,  le  pommeau  goderonné,  à  hnit  esmaux  d'azur;  en  chacan  son 


J 


ET    BéPERTOIRE.  2dl 

estoille  aVecqnes  sa  platine  et  ou  milieu  de  laquelle  est  rapporté  nos* 
tre  Seigneur  à  ung  esmail.  (Idem.) 

(BF)  1536.  Une  conppe  d'esmail  de  plyck,  garnye  d'or,  aiant  à  la  pnugnie  ud« 
fleur  de  lys  et  sur  le  fretelet  troys  perles  et  ung  balais  perché.  (Inven- 
taire de  (jharles-Qnint.) 

(BO)  1560.  Une  coffre  d*argent  doré,  enrichy  d'émail  de  bastaille  (basse  taille) 
et  de  boutons  d*émail  deplicque, —  Ixij  ft.  (In vent,  de  Fontainebleau.) 

(BH)  —  Une  sallière  d^émail  de  plicqne,  garnie  d*or,  pesant  j  m.,  ij  onces  1/2, 
—  vi»  *. 

(BI)  —  Ung  ffrant  bonnet  de  veloux  noir,  gamy  de  perles  et  de  boutons  d'é- 
mau  de  plique,  estimé  —  1  it. 

(BJ)  —  Une  espée  à  ranticque>  ayant  la  garde,  la  poignée  et  le  bout  d*esmail 
de  plicque,  le  fourreau  et  une  escbarpe  de  cuyr  fait  à  broderie  d*or  tiré. 

(BK)  1573.  A  M.  Bicbard  Tnutain ,  orfèvre  à  Paris,  sur  le  pont  au  change,  à 
l'enseigne  des  trois  coquilles,  —  pour  ung  mirouer  de  cristal  de  roche 
enrechy  et  couvert  d'or,  avec  la  cnesne  à  pandre,  le  tout  esmaillé  d'es> 
mail  de  plicque  et  eamy  de  quatre  esmerauldes,  —  ije  Ivj  liv.,  x  sols. 
(Comptes  de  la  ducnesse  de  Lorraine.) 

ESHAIL  DE  PLITE  A  JOUR.  J'ai  traité^  dans  la  première  par- 
tie, pa^e  100^  des  émaux  cloisomiés  à  jour^  je  cite  ici  des  émaux 
d'applique  à  jour.  On  conçoit  qu'il  était  facile  d'évider  et  de  décou- 

Ser  des  plaques  de  petites' dimensions,  de  les  émailler  avec  soin  et 
eles  sertir  ou  souder  ensuite  sur  des  pièces  d'orfèvrerie  de  grandes 
dimensions.  Appliqué  au  verre  ou  au  cristal^  c'était  une  sorte  d'en- 
Teloppe  en  forme  de  treillis  à  jour. 

(A)  1380.  Une  grande  conppe  d'or,  sans  couvescle,  à  esmauxde  plite  à  jour, 

pesant  xv  marcs  a 'or.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(B)  ~  Une  très  belle  conppe  d*or  et  très  bien  ouvrée,  à  esmaux  de  plite  ft 

jour,  et  est  le  hanap  d'icelle  à  esmaux  à  jour  et  le  pommeau  ouvré  à 
maçonnerie  bien  délié  à  petites  ymages  et  est  le  pied  assis  sur  six  lyon- 
ceaax,  pesant  xiiij  marcs,  vj  onces  d'or. 

(C)  —  Un  couteau  à  manche  d'yvire,  ouvré  à  ymagettes  et  est  ledit  manche 

couvert  d'un  estuy  cloant  d'argent  doré  et  a  en  l'allemelle  (la  lame) 
du  dit  coutel,  une  longue  roye  à  esmaux  de  plite  ouvrée  à  jour. 

(D)  1420.  Ung  très  riche  voirre,  tout  fait  d'esmail  de  pelistre  à  jour,  qui  se  met 

en  trois  pièces,  c'est  assavoir  le  corps  de  voirre,  le  couvescle  dessus  et 
le  pié,  onquel  a  en  la  poignée  une  fleur  de  lis,  faicte  dudit  esmail  d« 
pefistre,  tous  bordés  cPor.  (Ducs  de  Bourgogne,  4217.) 

(B)  1480.  Yoyez,  dans  l'article  précédent,  la  citation  AX. 

ESMAIL  ROUGE  CLAIR.  J'ai  dit  ce  qu'étaient  les  émaux  blancs, 
des  figures  en  ronde  bosse  émaillée  d'émail  blanc,  les  émaux  d'azur, 
dfiB  émaux  dont  les  fig:nre6  épargnées  en  relief  se  dessinaient  par  le 
brillant  du  métal  au  mâieu  d'un  champ  d'azur;  je  pourrais  parler 
des  émaux  d<'.  coideur,  mais  ils  ne  constituent  pas  un  genre  à  part. 
La  citation  suivante  est  introduite  ici  pour  expliquer  ma  réserve. 

(A)  1380.  Un  annel  esmaillié  de  rouge  clair  où  il  a  une  esmeraude  assise  à  filet. 
(Inventaire  de  Charles  Y.) 

ESMAUX  SARDix  et  Sartis.  Émaux  exécutés  sur  des  placpiesde 
petite  dimension^  et  settis  ensuite  sur  des  pièces  d'orfévrene  aux 
places  ménagées.  (Voyez  Esmaux  de  plite.) 

ESMAIL  SEMi.  C'est  encore  une  variante  des  émaux  de  plite 
<ni  d'wplique^  et,  quand  il  est  question  des  lyeures  des  émaux  se- 
mées de  pnisieurs  chatons  (Invent.  d'Anjou,  n«  428  ),  ce  sont  évi- 
demment les  liens  ou  encadrements  qui  servaient  à  fixer  les  émaux 


293  GLOSSAIRE 

semés  sur.  la  pièiee  d'or férrerie,.  eux-mèmea  semésde  pieif  eries  fixées 
dans  des  chatons. 

[A)  l'316.  Oinq  faenaps,  semés  d'esmanx.  (Comptes  royani.) 

(B)  1353.  Une  coupe  d'or  semée  d*ésmaiu  de  plicte,  de  pedes  d'Orient,  etc. 

(Comptes  royaux.) 
(G)'    —  Une  aiguière  d'or,  semée  d'esmaux  de  plicte. 

(D)  —  Une  nef  dorée,  semée  d'esmaux.  aux  armes  de  Vailois. 

(E)  1360.  Inrent.  du  duc  d'Anjou.  7,  21,  32,  87,  102,  107,  lll-,  1«7,  W5, 167, 

168,  199,  274,  275,  285  à  287,  290,  294,  296,  306,  32&,  a65,,  â67,.3G9(, 
370  à  378,  385,399,400,  etc. 

ESM'AIL  ]>E  BASSE  TAILLE.  Il  faut  comprendre;  sous  cette» 
dénomination,  les  émaux  de  basse  taille  (jue  i*ai  décrits,  page  103 
de  la  Notice,  et  les  émaux  mixtes  dont  j'ai  pané,  page  115.  Les  ré^ 
dacteurs  des  inventaires  ne  faisaient  pas  de  différence  entre  eux,  et 
je  suis  porté  à  croire  que  les  émaux  mixtes,  la  véritable  fabrication 
française,  dominaient  dans  le  nombre.  Je  me  réfère  aux  dtations 
suivântes,'elles  servent  de  commentaire  au  texte  de  la  première  par- 
tie. Quelque  nombreuses  qu'elles  soient ,  j'aurais  pu  en  décuplerle 
nombre,  mais  je  n'ai  extrait»  de  mes  lectures  que  ce  qui  m'a  paru 
significatif  et  porter  avec  soi  une  lumière  nouvelle; 

<A)  1348.  A  Thomas  Angvetin,  orfèvre,  pour  la  façon  d'un  çobelet  — iiliv. 
vii  s.  p.  (Comptes  royaux.)  —  A  Régnant  Hune,  esmailleur,  pour  taU- 
Her  et  esmailier  les  tîiï  esmanx  —  ciiij  s.  p.  Pour  un  estuy  audit  go- 
belet. 

(B)  1363é  Item  unus  pulcherrimus  calix  aureus  cum  sua  patena  aurea  nobîliS' 
sime  esmaillata  esmaldis  aureis.  (Ap.  Du  Cange.} 

(G)  13S0.  Un  banap  d*or,  à  couvescle,  à  souage,  à  un  esmail  rond  ou  fons  de 
France  et  au  milieu  la  leste  Dieu  sur  rouge  clair,  et  ou  fons  du  cou- 
vescle  et  le  fniitelet  esmaillié  de  France,  pesant  iij  marcs,  deux  onces 
d'or.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(B^    —  Une  verge  d'or,  toute  noire,  esmaillée  de  blanc  à  lettres. 

(E)    —  Une  autre  verge  d'or  esmaillée  de  blanc  et  d'Ynde. 

^P)  —  Uns  tableaux  d'ai^ent,  esmaillez  dedans  et  dehors,  et  a  un  crucefir  oo 
milieu,  pesant  vii  marcs,  ij  onces. 

(G)  —  Un  reliquaire ,  ouvrant  à  deux  portes,  —  et  sont  les  portes  esmaillées 
par  dedans  de  la  passion  et  par  dessus  a,  sur  chacune  porte,  un  cama- 
oien  bellong. 

{H).  1391.  A  Guillaume  Arode,  pour  avoir  rappareillié  et  mis  à  point  un  petit 
tsJ^leau  d'or  de  madame  Ysabel  de  France,  ouquel  il  a  d'un  costé  es^ 
maillié  Tanonciation  Nostre  Dame  et  Sainte  Marguerite  et <i'autreco«te' 
l'image  Nostre  Dame  et  Sainte  Katherine  —  xvi  liv.  xtî  Sw  (GoiDj^tes 
royaux.) 

(I)  1393.  Pour  la  broderie  faitte  en  et  sur  deux  houppelandes  —  pour  le  K«y» 
NS.  et  pour  MS.  le  duc  d'Orléans  (un  chemin,  fiffuré  en  broderie,  cou- 
rait sur  la  manche  gauche),  et  y  a,  sur  icelui  chemin,  un  cheval  d  or 
mi  cousu  de  rouge  qui  fait  manière  de  cheval  échappé,  assis  surle 
dessiu  desdites  manches  et  pend  au  col  de  chascun  cheval  un  coisr 
d'or,  d'orfavrerie,  où  il  a  en  chascun  xvi  lettres  peodans  qui  dieût  : 
J*ayme  la  plus  belle  et  deux  cosses  de  genestes  pendans  eu  chacua 
d'iceulx  colUers,  Tune  esmaillée  de  blanc  et  l'autre  de  vert.  (Comptes 
royaoxi) 

(  J)  4394.  De  Perrin  Hune*  orfèfvre,  uns  tableaux  d'or  à  esmaslx  d'une  ajinii*' 
ciacion.  (Le^Dttes  de  Bourgogne,  no  5648.) 

(^) ldd>. Donxcossea  pendassau  bout  de couronuesj  l^aneesaalUié  à»iAsiK 


BT   RÉPERTOIRE.  393 

etrautre  de  vert,  pour  asseoir  au  col  de  denz  tigres,  fais  de  broderie 
snr  les  manches  senestres  de  deux  houppelandes.  ^Comptes  royaux.) 
(L)  1399.  Uns  tableaux  d^or,  à  six  pisnons,  esmaillez  d'un  costé  et  d'autre  de  la 
passion  et  sont  les  pignons  Dordés  de  perles  et  d'un  costé  est  Taunnu* 
dation  et  d'autre  un  cnicifiement  etyfault  le  cmcefix,  pesant  un 
marc,  cinq  onces.  (Inventaire  de  Charles  YI.) 

(K)  —  Uns  tableaux  d'or^  esmaillé  de  Tanounciation  Nostre  Dame  par  dehors 
et  par  dedans  un  jmage  de  Nostre  Dame  et  de  St.  Jehan  Baptiste,  en- 
vironnez de  menue  pierrerie,  pesant  trois  onces,  cinq  esterhns. 

(N)  —  Un  fermail  d'or,  esmaillé  d'azur,  des  noms  des  trois  roys  d'une  part 
et  ave  Maria  d'autre. 

(0)  1405.  Un  grant  tabernacle,  d'argent,  doré,  où  il  v  a  un  image  de  saint 
Georges  i  cheval,  tenant  sous  luy  un  serpent,  lermant  à  huissels,  es- 
mailles  dedans  et  dehors  de  plusieurs  histoires.  (Invent,  de  la  Sainte- 
Chapelle  de  Bourges.) 

[f  )  1420.  Une  tablettes  d'argent  dorées  et  esmailliées  à  plusieurs  ymaiges  qui 
furent  achettées  en  Ast.  (Dacs  de  Bourgogne,  n^  6269  ) 

IQ]  1467.  Une  paix  d'or,^faicte  en  façon  de  fleurs  de  lys,  armoyé  à  champ  d'es- 
mail  des  armes  de  Monseigneur.  (Ducs  de  Bourgogne,  2043.) 

(R)  —  Ung  petit  reliquaire  d'or  à  toumelles,  où  il  a  tout  autour  quatre  ymai- 
ges, couverts  de  esmail  dessus,  —  pesant  iij  onces.  (Ducs  de  Èoui- 
gogne,  2110.) 

(S)  1498.  Un  grant  dragouer  d'argent,  doré,  à  troys  pièces  au  melieu  et  par  les 
bon  esmaillé  à  grans  esmaulx  d'or,  le  tout  Taict  à  godrons  et  aux  hors 
du  bacin  à  unze  coquilles  et  au  dessoubz  du  pié  les. armes  de  Lavaj, 
pesant  zxxj  marcs,  une  once  d'argent.  (Inventoire  de  la  royne  Anne 
de  Bretagne. 

(T)  1510.  Ung  livre  d'ystoires,  sans  escripture,  couvert  d'argent  doré  et  es- 
maillé, savoir  est  la  Transfiguration  d'ung  cousté  et  la  Résurrection  de 
l'autre,  avec  les  armes  du  Aoy  et  de  Mons^.  par  dedans  sur  argent 
blanc.  (Inventaire  du  cardinal  Georges  I  d'Amboise.) 

(U)  —  Ung  ornement  d'or  esmaillé,  dedensunç petit  tableau,  fermant  à  deux 
gnychetz,  tout  doré,  le  dit  ornement  faict  à^tits  ymages  esmailletz, 
estunés  de  xxx  à  xl  escus. 

(T)  —  Deux  erans  esgnières  d'argent  doré,  dont  les  deux  semblables,  à  es- 
mail  <r argent,  pesant  xxj  m  demye  once  et  les  deux  autres  esmail  d'or, 
pesant  xx  m  vij  o,  qui  est  ensemble  xlj  m  -yij  o  demye. 

(X)  —  Une  beau  bassin  d'argent,  doré  et  esmaillié  de  rouge  cler,  semé  à  mé- 
dailles sur  le  bord,  pesant  xv  m  ig  o  demye. 

(T)  —  Une  esgniëre  longue,  de  mesme  fasson  du  dit  bassin,  pesant  iz  m  j  o 
demie. 

(Z)  —  Ung  sainct  Mattin  d'argent,  doré  et  esmaillé,  faict  dessus  un  pont  levis, 
pesant  ▼  »,  v  •,  ij  gros  demi. 

(AA)  —  Une  grande  paix  d'argent,  doré  et  esmaillé,  en  mode  d'un  arc  triump- 
faut,  où  nostre  Dame  est  fi^rée  par  devant,  et  par  derrière  S.  Hie- 
rosme,  pesant  iiij  ">,  vj  o,  vij  gr. 

(BB)  —  Deux  grans  chandeliers  d'argent,  doré,  partie  esmaillez,  pesant  en^ 
semble  xxiij  m,  iiij  »  demye. 

(GG)  —  Ung  grant  bassin  plat,  d'argent,  esmaillé,  le  bord  doré  où  sont  semées 
les  armes  de  Mons^.  en  esmail,  pesant  xlij  m,  iiij  o. 

(BB)  —  Une  couppe  couverte,  d'argent  doré,  esmaillée  ens  et  hors,  ix  m,  ij  o. 

(EE)  —  Une  couppe,  esmaillée  dedans  et  dehors,  atout  son  couvercle  d'argent 

doré. 
(FF)  —  Une  coup&'d'argent,  esmaillée  dedans  et  dehors,  à  personnaiges. 

(60)  1528.  A  Renault  Damet,  orfèvre,  demeurant  à  Paris  (328  liv.  t.),  pour  son 
payement  d'un  petit  coihe  d^argent  doré ,  taillé  en  esmaillé  de  basse 

49. 


294  GI4O88A.IRK 

taille,  lequel  le  Roy  NS.  a  prins  de  luy  pour  en  faire  et  disposer  à  son 
plaisir  etvoulloiff.  (Comptes  royaux.) 

(HH)  1536.  Ung  {letit  livret  d*or,  sans  feullet  (c'est-à-dire  n'ayant  ou»  sa 
couverture),  aUis  à  l'ouverture  d'une  costé  a  nostre  Dame  et  en  l'autre 
sainte  Barbé,  eemaillée  de  basse  taule,  ledit  livret  a  deux- fermilletz, 
dont  Tung  est  perdu.  (Inventaire  de  Charles-Quint.) 

(ÏJ)  —  tJng  petit  tableau  d'or,  en  forme  de  table  d'autel,  fennant  à  deux  ou» 
vrans,  ou  miliflu  duquel  est,  en  esmalUure  de  basse  taille,  le  cruci- 
fiement. ' 

(JJ)  —  Ung  autre  petit  ^tableau  d'or,  esmaillé  de  bleu,  aiant  au  milieu  l'^^maigo 
de  S.  Jehan,  à  cler  vnve  fermant  et  à  l'autre  costé  est  la  {>rmse  ae 
nostre  Seigneur  au  jardin  d'Olivet,  faict  à  esmail  de  basse  taille,  ung 
bord'à  l'entout  do  ait* tableau  esmaillé  de  noir,  à  ung  fillet  d'or. 

(EK)  —  Ung  petit  taUeau  d'or,  esmaillé  de  bien,  aiant  au  milieu  l'ymaige  de 
S.  Jehan,  à  clère  voye  fennant  et  à  l'autre  costé  est  la  j^rinse  de  nostre 
Seigneur  au  iardin  d'Olivet,  fait  à  esmail  de  basse  taille,  ung  bord  à 
Tentour  du  dict  tableau  esmaillé  de  noir  à  ung  ftllet  d'or. 

(LL)1560.  Unff  petit  tableau  d'or  qui  se  ferme,  où  il  y  a  ung  crucifiment 
émaillé  de  bastaille ,  enrichy  de  petites  emerauldes,— estimé  cxij  ih 
(Inventaire  des  meubles  du  cnasteau  de  Fontainebleau.) 

(9M)  —  Ung'Coffi*e  d'argent  doré,  gamy  de  doaze  tables  d'émai)  de  bastaille 
fort  anciennes,  emailié  de  plusieurs  couleurs,  soustenu  sur  quatre 
lyons,  —  cft. 

(NK)  —  Deux  grandes  burettes  d'émail  bastaille  d'argent  doré,  —  xiiij  tf . 

(00)  —  Deux  petitz  tableaux,  .l'un  quarré  et  l'autre  rond,  d'esmail  de  basse 
taille,  SUT  or,  sur  ung  fous  de  toille  d'argent,  gamy  d'or,  estimé— ii  ft. 

(PP)  —  Quatorze  petitz  tableaux  d'or  pendans,  emaillez  de  basse  taille,  et  de 
l'antre  costé  ouvrage  de  fil,  dont  l'ung  est  deffoncé»  pesant  v  onces  et 
demye,  —  xliij  it, 

(Qû)  —  Deux  petites  paires  d'hévéa  games  d'or  et  des  istoiresesmalllées  de 
bastaille. 

(RR)  1573.  Ung  petit  calice  d'argent  véré^  le  nied  à  dix  pand8.el  sur  l'ung  dei* 
nans  y  a  ung esoyûl  deibaaMtitaiUe.  (Inventaire  dsla âaiate*€hapelle 
de  Paris.) 

ESMAIL  DE  BASSE  TAll/LK  EN  AROENT.  Ce  sont,  la  plu- 
part du  temps  des  émaux  mixtes,  cepeudaut  il  y  eut,  et  nous  avons 
conservé  des  émaux  travaillés  en  basse  taille  sur  argent;  leur 
aspect  est  froid.  (Voyez,  première  partie,  p.  106  etn"  125.) 

{A.)  1363.  Uns  tabliaux  d'argent  esmailUa,  ouqwl  les  ii^  Roys  offrent  à  N.  D.> 
et  sont  ornez  de  perles  et  pierres  pesans  environ  x  marcs,  iij.  onces  et 
demie.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(B)  —  Un  grand  tambliaux  d'argent  esmaillez,  où  il  a .  l'image  de  la  Trinité 
et  de  S.  Estienne,  pesant  environ  xxv  marcs. 

(G)  1573.  Quatre  esmaulx  d'argent,  de  basse  taille ,  esmaillez  d'azur  et  autres 
couleurs,  dont  a  l'ung  ung  dieu  le  père  et  à  l'antre  une  nostre  Dame, 
assiz  sur  toille  et  bordez  de  menues  perles  et  aux  deux  aultres  S.  Pierre 
et  S.  Plul.  (Inventaire  de  la  Sainte-Chapelle  de  Paris.) 

ïiSMAlL  EN  TAILLE  Dîj^PARONE.  Tant  que  la.grande  fal)rH 
que  de  Limoges  suivit  sa  vieille  roBtine,  on  appela  tous  ses  pro- 
duits des  éBiaux<  de  Limoges,  et  cette  habitude  se  conserva  encore, 
lorsqu'elle  eut  entièrement  changé  ses.  procédés,  transformant  en 
^naux  de  peintres  ses  émaux  d'orfèvres.  Mais  les  connaisseurs,  et 
plus  encore  les  gardes  de  joyaux  chargés  de  dresser  le-s  inventaires, 
comprirent  bientôt  la  nécessité  de  distinguer,  entre  les  œavres  de 
limoges,  «^es.  qui  étaient  de  Taneien  procédô>  etœUes  qui  appar- 


ET    HfiAEBTOIBE.  ^95 

tenaient  au  nouveau.  C'est  alors  qu'on  voit  apparaître  le  terme   * 
d*émail  en  taille  d'épargne  à  côté  de  celui  d'émail  de  basse  taille. 

[A^  1467.  Ung  autre  eobelet  d'or,  où  il  y  a  entaillé  et  esmaillé  à  Tentoar  Fis* 
toire  de  St.  Oreorge^  comme  il  tue  le  serpent  ->  pesant  xij  marcs,  1  o. 
T  est.  (Bues  de  Bourgogne,  3281.) 

(B)  1498.  Une  crosse  d'argent  doré,  taillée  et  esmaillée  en  quatre  pièces. 

(Inventaire  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(C)  1560.  Une  boeste  à  six  pans  serrant  à  mettre  le  nain  à  chanter,  taillée  à 

Tentonr  et  dessus  et  dedans,  à  ymages  de  taule  d'espargne,  le  champ 
d'azoTi  (Inventaire  de  FontaineBlean.) 

(Il)   _  Ung  petit  pendant  de*  taille  d'espargne  et  an  dedans  nng  cmciiiment. 

(Idffn.) 
(B)  1566. Ung  ei^niUitr  d'or,  taiHé  d'espargne  émaillé  de  noir  — xiiiilrr.  U 

(Inventaire  du  château  de  Nevers*) 

(F)  —  Une  pomme  d'or  platte,  taillée  d'espargne,  émaillée  de  noir  et  n^., 
nne  rose  d'esmail  nlanc  jose  au  meillen  —  xxii  liv.  t.  (Idem.) 

(0)  1573.  Le  tuyau  du  dict  calice  est  à  six  carrés  et  y  a  ung  pommeau  ouqnel 
sont  les  armes  dti  Roy,  en  douze  esmaolx,  aux  armes  de  France  et  six 
lozanges  dont  les  trois  esmaillées  de  blanc  et  les  trois  autres  de  rouge 
clair  semé  de  petits  k  ooronués  et  petits  trefBes,  le  tout  espargné. 
IcaUi!?  calice  garni  de  sa.  platène  au  fondz  de  laonoelle  est  l'image  de 
la  Trinité,  esmaillée  de  ronge  clair,  de  basse  taiUe  et  autour  du  bord 
six  esmaufx,  esquels  sont  six  ap^stres  aussi  de  basse  taille  ->  et  der* 
rière  lesdits  esmaulx  sont  coronnes  taillées  et  espargnées  sans  esmail. 
(Trésor  de  la  Sainte-Chapelle.) 

(H)  1660.  Besongne  de  taille,  c'est  à  dh-e  gravée  et  historiée  avec  le  burin. 
Besongne  ou  taille  d*e8pargDe,  quand  le  fonds  est  d'argent,  le  relief 
doré.  ^Etienne  Bine  t.  Les  Merv.  delà  nature.) 

ESMAIL  TURQUIN.  Émail  bleu.  (Voyez  aussi  Esmail  d'azur  et 
Bmail  c<mlornbin,) 

(A)  1560.  Une  paire  de  patenostres  d'esmail  turquin.  (Inventaire  du  château 

de  Fontainebleau.) 
-^   Betn  boistes- d'émail  bfteo  avec  uag  compartiment  dessus  d'argent 

dofféy  xi  -fi* 
—    Une  boista  d'argent  doré,  émailLée  d'ung  faeillaige  verd  et  violet  —v  ^. 

BmAll^  vsé'.  C'est*  un  émail  rayé,  terni,  fatigué  par  le  frotte- 
ment. (Yxjjei  Esmail  effàeié.) 

(A)  1560.  Ung  escriptoire  d'émail  usé ,  blanc  et  noir.  (Inventaire  de  Fontai- 
nebleau.) 

EMAIL  IMITANT  LES  VITRAUX.  C'est  seulement  une  fan- 
taisie d'orfèvre,  mais  elle  méritait  d'être  citée. 

(A)  1417.  Un  gobelet  d'argent  doré,  couvert,  ouvré  de  tabernacles  et  fenestrages 
d'argent  blanc  et  d'esmail  et  de  plusieurs  couleurs  en  manière  de 
voimères,  séant  sur  trois  ours  d'argent  doré,  et  sur  le  fretelet  a  un 
autre  ours  —  Ixv  liv.  t.  (Inventaire  du  dnc  de  Berry.) 

ESHAILLIÉ.  Le  mot  émaillé,  pris  dans  racception  de  teint  de 
plusieurs  nuances  brillantes,  est  assez  moderne  on  le  voit  poindre 
au  xv»  siècle  (voyez  Tissu,  D],  puis  devenir  poétique,  puis  vulgaire, 
et  enfin  tomber  dans  le  burlesque,  lorsque  M.  de  Gustine  décrit  les 
belles  plaines  de  la  Normandie ,  émaillées  de  bœufs.  Émaillé  d'ima- 
ges, c^st-à-dire  orné  d'images  exécutées  en  émail. 

m  1353-  Une  aiguière  esmailliée  d'ymages,  pesant  iv marcs,  j  once.  (Inven- 
taire de  l'argenterye.) 

BSMAlLiJilÈ  AU  DOS.  Dans  la  citation  suivante,  cette  exprès- 


296  .   GLOSSAIAB 

sion  marque  tout  simplement  que  la  plaque  d'or^  ciselée  d'un  obié, 
était  émaillée  au  reyers  ou  au  dos. 

(A)  1380.  Un  antre  tablean  d*or  plat,  à  nn  crnceflx  enlevé  ou  milieu,  saraisde 
rubis  d* Alexandre ,  de  perles  et  d^esmerandes ,  esmaillié  an  nos  de  la 
Passion  et  poise  i  marc,  i  once  d'or.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

ESMAlLLli  AU  FONS.  Cette  expression  revient  très-souvent 
dans  les  inventaires^  car  l'habileté  des  émaHleurs  surmontait  toutes 
les  difficultés  et  parvenait  à  orner  une  pièce  d'orfèvrerie  et  dehors, 
et  dedans,  et  dessus^  et  dessous.  Quand  la  pièce  était  trop  profonde, 
ou  d'une  matière  qui  ne  supportait  pas  la  haute  température  du 
four^  comme  le  cristal^  on  appliquait  au  fond^  en  l'y  rivant,  une 
plaque  émaillée ,  ou  bien  on  doublait  intérieurement  toute  la  pièce 
d'un  revêtement  de  métal  émaiUé. 
(A)  1360.  Inventaire  du  Duc  d'Anjon,  45. 

BSMAILLÉ  EN  OUVRAGE  TORDANT.  On  comprend ,  sans 
qu'il  soit  besoin  de  l'expliquer^  cette  locution  d'ailleurs  asseï 
moderne. 

(A)  1536.  Deux  petites  bouteilles  d*or  longuettes,  faictes  en  mode  de  flolles,  es- 

maillées  en  ouvraige  tordant  de  diverses  couleurs.  (Inventaire  de 
Gharles-Qnint.) 

(B)  —  Ung  petit  flaccon  d*or  à  deux  hances ,  aussi  esmaillé  en  ouvraige  tor- 

dant, de  rouge,  blancq  et  verd. 

ESMAlLLlÊ  DES  DEUX  PARTS.  Les  rédacteurs  des  inventaires 
ne  mettaient  pas^  à  employer  les  expressions  techniques ,  le  soin 
que  nous  exigeons  aujourdliui.  Dans  la  citation  suivante .  on  ne 
peut  discerner  si  la  croix  était  faite  de  deux  plaques  de  métal 
émaillées  chacune  sur  une  seule  face  ou  d'une  seule  plaque  émaillée 
des  deux  parts.  L'un  et  l'autre  modes  seraient  d'une  exécution 
possible. 

(A)  1363.  Une  croisette  esmaillée  de  deux  parts.  (Inv.  du  duc  de  Normandie.) 

ESMAILLEUR.  J'ai  dit^  dans  la  première  partie  de  cette  notice, 
que  rémaillerie  n'avait  pas  constitué  un  corps  de  métier,  non  plus 
que  la  niellure;  j'ai  insisté  sur  la  liberté  qui  était  laissée  à  chaque 
orfèvre  d'associer  à  ses  pièces  martelées,  ciselées  et  gravées,  cette 


cien  registre  de  taille  que  nous  possédions)  contient  cinq  esmailleurs 


.  quoiqu  us  nerassent  en  réalité  que 

Je  dirai  la  même  cnose  de  Garnot,  qui  prit  le  titre  d'émailleur  en 
allant  s'établir  sur  le  pont  au  Change  :  Item  Dominus  Rex  (1317) 
concessit  Garnoto  esmaiUiatori  unum  operatorium  supra  mor 


ce  procédé,  on  ne  se  fût  pas  adressé  à  différents  métiers,  et  particu- 
lièrement aux  orfèvres,  le  mot  esmaillator  serait  revenu  oians  les 
textes  plutôt  mille  fois  qu'une.  C'est  avec  cette  signification  que  s'in- 
titulent encore  les  six  orfèvres  dont  il  est  fait  mention  dans  mes  ex- 
traits. Ce  sont  les  seuls  que  j'aie  rencontrés  dans  mes  lectures. 


ET    RÉPERTOIRE.  2j97 

parmi,  les  noms  mnombrables  d'orfèvres  auxquels  ou  paye  les  pièces 
les  ][)lu8  richement  émaillées.  Dans  ces  textes,  un  émaïUenr  et  uil 
émailleuT  orfèvre  sont  tout  simplement  des  orfèvres  qui  s'occupent 
d*émaillerie  comme  dans  les  passages  suivants  :  <f  A  Pierre  le  Char- 
ron, esmailleur  orfèvre,  bourgois  de  Paris^  pour  sa  paine  et  façon 
de  taiUier  et  esmaillier  les  manches  et  vuroUes  de  quatre  paires 
de  cousteaux.  —  A  deux  paintres  pour  avoir  pourtrait  et  paint  les 
armes  de  mondit  Seigneur  et  ma  dite  Dame ,  pour  bailler  au  dit 
Pierre  Ib  Charron  pour  estnailler  iceulx  couteaulx.  »  Année  1436. 
(Les  Durs  de  Bourgogne,  Études  sur  les  arts,  n^  1192  )  «  A  Tho- 
massin  l'esmaillenr,  pour  avoir  esmaillé  unggrant  collier  (no  1200).» 
On  reconnaît,  dans  ces  citations,  deux  orfèvres  que  les  peintres  eux- 
mêmes  sont  obligés  d'aider.  Le  passage  suivant,  emprunté  à  Du 
Gange,  a  aussi  son  importance  dans  cette  discussion  :  «  Leguel 
de  Gennes  ne  fti  oncques  de  mestier,  mais  estoit  tant  subtif  et 
Imaginatif  que  il  faisoit  orfavreries  d'or  et  d*argent,  esmailleries 
et  autres  choses ,  comme  se  il  eust  esté  maistre.  »  (Lit.  remiss., 
an.  1417.)  Ces  mentions  d*émailleurs  ainsi  commentées  et  mises  de 
oôlé,  la  mfiiHeure  preuve  que  je  puisse  donner  de  la  non-existence 
d'un  corps  de  métier,  c'est  1  absence,  de  toute  déposition  d'émaiJ* 
leur  dans  le  livre  des  métiers  d'Etienne  Boileau,  c'est-à-dire 
dans  le  reeistre  où  ce  magistrat  fit  insérer  sous  ses  yeux,  vers  l'an- 
née 1260,  les  dépositions  des  maîtres  jurés  de  tous  les  métiers.  S'il 
y  avait  eu  des  émailleurs  et  un  métier  d'émailleur,  le  prud'homme 
de  cette  corporation  n'aurait  pas  manqué  de  se  rendre,  comme  les 
antres,  au  Ghâtelet,  pour  déclarer  et  faire  enregistrer  les  us  et  cou- 
tumes de  sem  métier.  Il  avait  tout  intérêt  à  le  faire ,  qu'on  le  re- 
Biarque  bien;  la  mesure  arrêtée  par  le  prévost  de  Paris  n'était  nul- 
lemttit'  fiscale,  elle  était  réglementaire  et  entièrement  conçue  dans 
llntérèt  des  industriels.  En  effet,  Boileau  n'a  pas  discuté  les  us  et 
coutumes  des  métiers,  il  les  a  fait  enregistrer  dans  une  forme  claire, 
précise,  uniforme,  mais  entièrement  conforme  à  la  déclaration  faite 
par  les  maîtres  jurés  sous  la  foi  du  serment.  Les  métiers  avaient 
tout  avantage  à  faire  enregistrer,  c'est^à-(\ire  à  rendre  obligatoires 
les  règles  qu'ils  avaient  eux-mêmes  établies,  et  puisque  l'èmaille- 
rie  ne  s'est  pas  présentée ,  c'est  qu'elle  était  comprise  dans  diffé- 
rents métiers  et  plus  particulièrement  dans  l'orfèvrerie.  La  même 
observation  ressort  de  l'examen  des  statuts  des  corps  de  métiers 
dans  lé  midi  de  la  France.  Ainsi,  à  Montpellier,  les  Dauradors,  qui 
se  transforment  plus  tard  en  argentiers ,  sont  les  orfèvres  du  pays, 
et  ils  avaient  leurs  règlements  dès  le  commencement  du  xiii®  siècle. 
L''émaillerie  est  évidemment  comprise  dans  leurs  attributions,  puis- 
qu'elle n'est  mentionnée  nulle  part  ailleurs,  et  qu'on  cite  déjà  des 
ouvrages  émaillés  et  bon  nombre  d'artistes  de  Limoges  inconrorés 
dans  te  métier  des  orfèvres.  J'en  dirai  autant  des  Pays-Bas  :  nous 
avons  un  diplôme  de  1361,  signé  par  les  cinquante-quatre  métiers 
de  Bruges,  nous  avons  un  accord  passé  entre  eux  en  1407,  et  aucun 
émailleur  n'y  figure,  aucun  n'y  est  mentionné.  On  pourrait  objecter 
que  là,  comme  a  Paris,  les  grands  corps  de  métier  se  présentèrent 
seuls.  C'est  une  erreur.  Outre  les  orfèvres  (titre  xi  :  Des  orfèvres  et 
daVordmunce  de  leur  mestier)^  on  vit  affluer  au  Ghâtelet:  «  les  po- 
tiers d^estain  (in),  les  ouvriers  de  toutes  menues  ouevres  que  on 
fait  d'estain  ou  de  plom  à  Paris  (iiv),  les  fèvres  cousteliers  (xvi). 


^98  GLOSSAIRE 

les  coustelliers  faiseurs  de  manches  fivii),  les  patenotriers  d*os  et 
de  cor  (xxviii),  les  patenotriers  de  corail  et  de  coquilles  (xxvin),  les 
patenotriers  d'ambre  et  de  gest  (xii),  les  fondeurs  et  les  moUeurs: 
c'est  de  cens  qui  font  boucles,  mordans,  fremeaux,  aneaux  d'archal 
et  de  quoivre  (xli),  les  fremailliers  de  laiton  et  cens  qui  font  fire- 
meaus  à  livres  (lui) ,  les  patrenostriers  et  faisiers  de  boudetes  à 
saulers  (xluiJ,  »  et  tant  d'autres  menus  métiers,  qui  auraient  passé 
après  l'émaillerie,  si  cet  art  n'avait  pas  été  du  domaine  général  et 
propre  à  tous  les  métiers  oui  voulaient  remployer.  Le  prévôt  de 
Pans  dut  même  enregistrer  le  dire  des  «  cristalliers  et  des  pierriers 
de  pierres  natureus  (titre  xxx).»  Ce  métier,  jusqu'à  un  certam 
point,  aurait  pu  comprendre  l'émaillerie,  car  le  cas  est  prévu  où  il 
fabrique  des  pierres  fausses  en  verre  coloré  :  «  Nus  ne  puet  ne  ne 
doit  joindre  voire  en  couleur  de  cristal  pour  tainture  ne  pour  pain- 
ture  nule  cpiar  l'œvre  en  est  t'ause  et  doit  estre  quassée  et  despé- 
ciée.  »  (Voir  aussi  une  ordonnance  de  1331  contre  les  ouvriers  de 
pierres  verrines  qui  fabriquaient  des  pierres  fines  fausses.  )  Ainsi 
donc,  puisque,  dans  une  organisation  ou  les  métiers  se  subdivisent  à 
Tinfini,  où  les  couteliers  pour  la  lame  forment  une  corporation,  tan- 
dis que  les  couteliers  pour  le  manche  en  font  une  autre,  ou  les  fai- 
seurs de  chapelets  composent  trois  corps  de  métiers,  les  émailleurs 
ne  paraissent  pas,  il  est  évident  que  cet  art  est  laissé  à  la  disposition 
de  tous  ceux  qui  ont  intérêt  à  en  faire  usage.  Lorsqu'on  défend  aux 
peintres  et  aux  selliers  de  fabriquer  les  clous  ânadllés  de  leurs 
selles  :  «  Nus  ne  puet  ne  ne  doit  mètre  en  œvre  cloz  d'evoire  ne 
d'esmail  de  quelqiie  manière  que  ce  soit,  »  ce  n'était  pas  pi:ohiber 
l'emploi  de  1  émail,  c'était  réserver  ces  clous  de  sellier  à  ceux  qui 
avaient  le  privilège  de  les  fabriquer ,  et  qui  sans  prendre  le  titre 
d'émailleurs,  les  émaillaient.  Trois  siècles  passèrent  sur  cet  état  de 
choses,  on  sait  quels  furent  la  marche  et  les  progrès  des  émaux.  Au 
xvi®  siècle ,  l'émaillerie  (  j'entendS/  non  pas  les  émaux  peints  à  li- 
moges, mais  les  bijoux  émaillés  en  tout  pays)  eut  sa  grande  vogue, 
et  1  on  comprend  qu'alors  un  certain  nombre  d'orfèvres,  travaillant 
spécialement  et  uniquement  en  ce  genre,  demandèrent  à  former  une 
corporation.  On  lit  ce  qui  suit  dans  un  recueil  du  dernier  siècle  : 
«  Les  émailleurs  font  un  corps  qui  doit  sa  création  à  Charles  IX, 
par  im  édit  du  6  juillet  1566,  renouvelé  en  1571,  confirmé  sous 
Henri  III,  Henri  IV  et  registre  au  Châtelet  en  1600.  »  Sur  les  requêtes 
respectives  des  maîtres  de  cette  communauté  et  des  maîtres  verriers- 
fs^enciers,  Louis  XV  les  réunit,  par  un  arrêt  du  conseil,  en  1706, 

Sour  ne  faire  à  l'avenir  qu'un  seul  et  même  corps,  sans  toutefois 
éroger  à  leurs  statuts  ni  qualité  particulière. 

(A)  1323.  Yiij  noyembris,  ^r  den.  solntis  Stephano  de  Atrio,  esmaillyatori, 

pro  qainque  capuciis  broudatis  cnm  pellis,  de  opère  Anglie,  pro  regina 
ei  de  mandato  sao  —  ijc  xl  liv.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1348.  Pour  ij  mil  iiijc  xviij  estellins  d*or  à  xx  karaz  dont  il  a  esté  faitz  on 

Sobelet  à  couvercle  pour  ledit  seigneur,  ledit  gobelet  esmaillé  ou  fons 
es  armes  d*iceli  seigneur  (le  duc  de  Normandie)  —  valent  lesdit» 
ijm  iiijcXYiii  estellins,  ij  mars,  j  unce  et  viii  estellins  d'or  fin— ingxxxvi 
UT.  xii  s.  p.— A  Thomas  Angiietin,  orfèvre,  pour  la  façon  dudit  gobe- 
let ix  liv.  vii  s.  p.  —  A  Iny  ponr  alier  ledit  gobelet  —  Ixv  s.  p.  — 
A  Regnanlt  Hune,  esmaillenr,  pour  taillier  et  esmailler  lesdiz  esmau 
ciiij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 


BT   RÉPBaTOlBB.  999 

(G)  1349.  Mercnrii  zyiij  die  novembris  predicti  Johanni  Medici,  esmaillatori 
parisiensis,  çer  façone  ctjiisdam  taxecte  per  eum  facte  pro  reponendo 
ngillum  régis,  xriij  Ut.  iij  s.  -vi  d.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1353.  ARegmer  Hne  (le  même  mie  Regnaolt  HaDe)f  «smailleur,  pour  tailler 

et  ésmailler  les  armes  du  Roy  —  ciiij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(E)  1435.  A  Pierre  le  Charron,  esmailleur  orfèvre,  bourgois  de  Paris,  pour  sa 

]^sme  et  fa^n  de  taiilier  et  esmaillier  les  manches  et  virolles  de 
li^  paires  de  coasteaux,  à  taillier  sur  table.  (Ducs  de  Bourgogne,  1192.) 

(F)  — >  A  Thomassin,  resmaillevr,  demourant  à  Bruxelles  —  pour  avoir  es- 

maillé  ung  nant  collier,  pour  le  roy  d^armes  de  la  Thoison  dV,  aux 
armes  de  MDS.  —  xxxvi  fr.  (Ducs  deBonrgogne,  1200.) 

ESHAILLEURE.  Fait  en  email.  Une  inscription  d'émaillenre, 
celle  dont  les  lettres  ressortent  par  la  couleur  de  Témail  qui  les 
remplit. 

(A)  1408.  Deux  flacons  dW,  en  façon  de  coquille  de  Saint  Jacques  —  et  a,  en  la 

pense  d'une  part,  —  un^  Charlemaine  enlevé  assis  sur  une  terrasse,  de 
vert  esmaille,  à  ung  Saint  Jaques,  issant  d'une  nue  ung  roleau  on  est 
escript  d'esmailleure  :  Charles  va  délivrer  Espaigne.  (Ducs  de  Bour^ 
gogne,  no6112.) 

(B)  1454.  Pour  un  plumail  d'or  à  mettre  sur  une  salade  —  et  pour  la  façon  et 

esmaiUeure  de  chacun  marc,  quinze  livres  tournois  ^  valent  pour 
lesdits  deux  marcs,  ij  onces,  ij  gros.  —  xxxiiij  fr.  li^  s.  iiij  den. 
(Comptes  royaux.) 

(G)  1536.  Une  plattine  d'or,  en  manière  de  targe,  où  que  dessus  est  Tymage  de 

Sainte  Marguerite  enesmaillore.  (Invent,  de  Charles-Quint.) 

KSMBRAUDES.  Corindon  hyalin  Tert.Pour  être  belle^  Témeraude 
doit  avoir  la  couleur  vert-pré  très-pure.  Cette  pierre  précieuse  était 
connue  dans  l'antiquité  et  employée  alors  dans  des  dimensions  dont 
nous  n'avons  pas  d^exemple;  au  moyen  à^e^  on  en  mettait  partout^ 
et  elles  figurent  dans  tous  les  inventaires^  dans  toutes  les  de- 
scriptions d'objets  d'orfèvrerie.  Comme  le  commerce  s'en  açprovi- 
sionnait  à  Alexandrie^  elles  prenaient  (quelquefois  le  nom  de  cette 
ville.  Les  mines  du  Pérou  fournissent  aujourd'hui  les  plus  belles. 

(A)  1349.  Tons  cils  qui  vous  ont  veu,  vous  compèrent  à  l'esmeraude  qui  fait 

tous  cuer  resjouir.  (Guill.  de  Machault  à  Agnès  de  Navarre.) 

(B)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou.  Esmeraudes  d'Alexandrie,  516.      .  . 

(G)  1416.  Une  grant  esmeraude  bien  tenure,  horzeuvre,  glacée,  prisée  xiiliv.  t. 

(Inventaire  du  duc  de  Berry.) 
(B)    —  Un  annel  d'or  où  il  a  une  esmeraude  quarrée,  taillée  d'une  teste  de 

royne,  —  Ivi  liv.  t.  v  s. 
^  1536.  Ung  petit  coffret  noir  où  sont  esté  trouvez  les  esmerauldes  des  Indes 

crues  que  s'ensuy  vent,  premiers  aucunes  pièces  d 'esmerauldes  taillées. 

fil  tout  plus  de  500  pièces.  (Invent,  de  Gnarles  Quint.) 

ESMOUCHOIR.  C'est  le  Flahellum.  Une  longue  bande  de  par- 
chemin ,  pliée  régulièrement  et  fixée  au  point  de  réunion  de  deux 
longs  manches  gui^  en  se  renversant  dos  à  dos,  la  développent  en 
forme  d'éventail  rond.  Inutile  de  faire  Thistoire  et  de  démontrer 
Vorigine  orientale  et  byzantine  de  cet  éventail  qui  devint  un  in- 
strument du  service  divin ,  après  avoir  été  un  meuble  domestique, 
dans  des  contrées  où  l'abondance  des  mouches  le  rendait  néces- 
saire rârtout.  Venu  d'Orient  avec  les  pèlerins  et  les  croisés  qui 
sanctifiaient  toutes  leurs  importations  par  la  valeur  inestimable  de 
leur  origine,  cet  éventail  fut  adopté  dans  l'église,  avec  une  significa- 
tion symbolique  qui  compensait  son  inutilité  sous  des  latitudes  où 


300  i:Lt)S«ATllB 

les  mouches,  pendant  les  sept  huitiènies  de  rannée^nlDCOimnodeiit 
personne  et  ne  contrarient  en  rien  le  sa^nt  sacrifice.  Les  citations 
oui  suivent,  les  n^piatures  et  des  .flaJbeUa  conservés  dans  nos  ool- 
lectionsi,  {Krounant  que  l'usage  s*en  établit  partout«t.6e.GO(aserva  en 
J'rance  assez <tacd.  L'église  grecque  l'a  maintenu, iet, il figore/ancare 
^dansla  messe  du  pape,  à  titre  de  souvenir  d'un  vieil  usage.  Le  mot 
6smouchoir  s'appfiauait  à  ce  flabellum  saoré^  aus^bienaii^réven- 
tail  avec  leauel  on  écartait  les  mouches  dans  la  vie  ipmee.  L'artiiike 
FlabeUitm  de  Du  Gange  m'a  permis  d'abréger  beaueoup  eelui-ci. 

(A)  831.  Flabellum  argenteumad  rnuscas  a  sacrificiis  abigendas.  '(InTentaire  de 

St.  Riqaiar.) 
ifi)  lâl4.  Jj  flidMlla  deisnrto  (lefàco?)  et  perguaeno  (Ozswn.'eiscleaflS'Saram. 
Inyent.  de  Salisbury.) 

.(C)  i^O.  Flabellam  factom  de  serico  let  anro  ad  repoUendas  .moscsa  et  ifih 
jnunda.  inventaire  de  r4glise  d'Amiens.) 

^)i2M.  Unnm  onisoatorinm  de  pennis  paTonoin.  (InTootaiie  degt.Faiild(! 

Londres*) 
(E)  1316.  Un  esmouchoir,  à  tont  le  manche  d*argen&.  )(Inveut.<de-tacomtes8« 

BfobaDt  d'ArtoiSi) 

<F)  (328.  XJn  esmoaehouer  de  soye  brondié,  vis. "p.  (InTeiitafn  de  la  royne 

Glémenoe.) 
(G)  1 346.  Unnm  flabellum  de  serico,  cum  virga  ebumea.  (lurent. 'de  Hochester.) 

f  H)  —  Unus  autem  ministromm  qui  semper  duo  esse  flebent,  stans  ciim  fla- 
i)ello'prope  sacerdotem,  ex  qno  mnscamm  infestatio  exurgere  incipit, 
donec  finiatnr,  easarcere  a  saoriiicio  etab  altari4miabipR)i«natot« 
non  negligit.  (Goosnet.  Gluniac.) 

( I)  iâ&a.  Ik)  iCapeUa.  Ihio  flagella  pro muscis  lugasdia.  (lavtBBt.  d^aMkM 
Fxance,  reine  d'Angleterre.) 

ii)  1372.  .Kn  eemottcboir  de  drap  d'or,  à  fleur  de  lis,  (e8ft«t«lé  des  ranaes^ie 
France  et  de  J^avarr^,  a  un  Gaston  d'yroire  et  de.£eirte,  posé  ffUcMips 
d'or.  (Compte  du  testament  de  la  royne  Jehanne  crahtreux.) 

XK)  13K0.  Un  esmoucbouer  rond,  qui  se  ploye,  an  yroiie ,  aux  armes  de  TrwBt 
et  de  Kavarre,  à  un  manche  d'ybenus.  (Invent,  du  roy  QiarlesT.) 

^)  —  Trois  bannières,  on  esmouchoers,  de  euir  ouvré,  éoittles  devx  ont  les 
mandhes  d'argent  dorez. 

(M)    —  Deux  'bsinières  de  France,  pour  esmoucber leHoy^qmnd  il  tUt  àtdfle, 

'Senées  deifleora  de  lys  brodées  de  perles. 
(N)  1384.  Le  suppliant  trouva  d'aventure  un  esventonr'âe^ttmes,'Aiiquel  il  es- 

venta  le  feu,  où  l'on  faisoit  laditte  iansse  maannye.  «(listlKS  de  r^ii.) 
(0)  1395*.  Manubrium  flabelli  argenteum  deauratum,  ex  4ono  (Mi.  Newton 

thesaorani ,  cnm  ymagine  «piscopi  in  fine  enamedly,  pond'tv  tHVC> 

(Inveirt.  de  J.  If ewton,  trésorier  de  la  Cbth.  d'ïkirok.) 
{H)  1429.  J  mnscifugium  fie  pecok.  (Invent.  delaOhapelle4e'W.'fteter,aU)é 

de  Bnry  j^.  Bdmnnd.) 

KjQ)  1484.  Pour  s'esmouidker  ma  ^eme  awa  lUrbean 

Et  de  ma  peau  tabounns  on  fera. 

(Test,  de  la  muUe  Ba»be»n.  H.^Baisle.) 

(B)  i49a.  For  a  bessnme  of  pekoks  Jfetbers,  iv  d.  (Comptes  de  "WaihextvnAt 

dans  le  Suffolk.) 
(S)  1588*.  Onluy  mettolt.  à  la  main  droitte,  un  instrument  qui  s*e8teiidoft  et 
se  replioit  en  y  donnant  seulement  un  eoup  de  doigt,  q«e«mi8  «pp«: 
Ions  ici  un  esventail.;  il  estoit  d'un  velin  aoni  défioflleiiieHt  déeoje 
qu'il  estoit  possible,  avec  de  la  dentelle  à  l'entour  ide  fandUe  étdv. 
Il  estoit  assez  grand,  car  cela  devoit  een^r  comme  d'an  parasol -ponr 
•se  conserver  du  hasle  et  pour  donner  quelque  rafraisdbissemtntrà^e 
teint  délicat.  (Llsle  des  hermaphrodites.) 


ET    RÉPEttTOtRB.  301 

tl^  IftM.  A  U  reise  Séonor  un  énrenUil  arec  an  miroir  dedans,  tons  garnis  d^ 
^rreries  de  grande  yaleur.  (Brantôme.) 

fl^lGO^.  Hdtie,  in  eoolesia  romana,  cnm  snmmos  pontifex  solemniter  célébra* 
taras  prooedit,  dno  flabella  ex  pennis  paTouum  compacta  hînc  indtt 
porljuitaî»  sed  nidlw  eonun  intra  missam  naos  est.  (Bons.  Her.  litarg^ 

'  VÊPÉ^.  J'ai  exclu  les  armes  de  ce  Répertoire  :  les  citations  qui 
vA^eat  Tiennent  ici  comme  descriptions  d'objets  d'orfèvrerie.  Èit 
géç^l.  les  épées  d'usage  étaient  simples;  celles  qu'on  ornait, 
e^éiaient  ces  grandes  épées  à  deux  mains  qu'on  portait  devant  toof 
îwnme.  ou  toute  corporation,  qui  avait  droit  de  haute  justice.  Ou 
ne  confondra  pas  celles-là  avec  répée  du  bourreau,  à  extrémité  cslt^ 
tée^Bi  avec  l'épée  de  combat,  qm était  toujoure  simple,  et  qu'éa 
appelait  aussi,  jusqu'en  plein  xvii«  siècle,  espée  &  deux  mains. 

ft)  IM2.  Voar  faire  et  forger  la  ganrison  tonte  blanche  d'nne  espée  dont  Pal»> 
nele  estott  à  fenestares.  f€!bmpte9  reyanx.) 

(B)  1393.  Poor  la  garoison  d'an  pommeau  d'nne  espée,  où  fl  y  a  esmaillé  mi 
kmp  d'an  fiosté  et  de  rantre*  nn  poro  espy.  [D.  do  B.,  no  9568.7 

(G)  UM.  Uhe-riitlUe  espée,  dont  le  fonnel  est  d'argent  esma^é  do  phuleoM 
persoBAÛgas  et  béates  et  d'an  ti&u  de  soye  Teft»  garny  de  Mnaie^ffs 
cloQS  d'axgent  doré,  prisée  xTÏij  ttv.  t.  (biventaire  4a  dîne  de  Berry.) 

(I^)I4W(.  Une  'rès  belle  esj^e,  gaïaùe  d'of,  ton^  esiii«iUée  de  blanc.  (Aat  i» 
la  Salle.) 

M IM7.  Le  Boy  ne  bougea  de  la  fe«estie  d'oè  il  leMidAîi  un  wldiil  917  jootti^ 
de  Tespée  ï  deai  mains.  (Ménioires  de  Dubois.)  * 

ISIPéB  A  PARER .  de  parement  ou  de  parure,  c'est-à-dire,  no^ 
|«B  une  épée  de  combat,  ni  une  arme  destinée  à  parer  les  coups, 
inals  une  éjiée  à  mettre  ^vec  ua  costmne  de  parade^  une  épée 
*iciie. 

(J^|16»  Une  68pée  à  p^irer,  giuesûe  d*4irgent,.  1^  pornoel  et  le  poing  esmaiUé'. 
(ïnventîir  s  royaux.) 

(B)  U50.  Le  sire  de  S.  Treille,  grand  escuyer  d'escuyerie  dn  Roy  et  bailUf  de 
BeiTy,  —  portoit  en  esehvrpe  Ifil  grande  espée  de  pareoMnt  dn  Boy, 
dont  le  pommeau,  la  croix,  tai  blonqne,  le  morgent  et  la  booterolle  m 
1»  gmûie  f  ttoit  oo«.verte  de  veioBi  tmié,  semé  de  f  ears  de  lis  d'or  d^ 
brodnre.  (Jionstrelet.) 

KSPÈRE.  Sphère  et  aiissi  Astielailte,  ainsi  qu'on  s'en  eonvainc 
en  tisa<it  la  desciij^tion  de  la  reliure  d'une  Bible  dans  riny^otaire 
des  ducs  de  Bourbon,  et  une  autre  description  de  cette  même  reliure 
dans  l'inventaire  du  duc  de  Beny. 

(1)  1^77.  Une  couppe  d'or  très  finement  esmaillée  de  l'espère  du  ciel,  où  estoit 
tgoré  le  zodiipie.  (Cftyron.  de  NangîB.) 

^  iU^  Et  deffUB  Vim  des  aïs  a  un  quadran  d'argent  deré  et  tes  dôme  signes 
àl'eniTiyon  et  desso&  l'autre  ais  a  une  aatralabe  avec  plnsieura  eaci^ 
torw.  (Gat.  de  U  Bibliothèque  d«  dqe  de  Berry.) 

.i^5|3^  La  belle  Bible  dn  d<ic  de  Berry,  çanye  à  deux  Cormane,  ^  petk 
^  ymâses  esmailkii.et  une  espèce  afi  nuljien*  Oibliotbèqne  des  dues  de 
Bourbon.) 

(1^)  —  Le  livre  de  l'espère,  ensemble  troys  Hyres  du  ciel  et  du  moûde  trans- 
latez en  franco».  (Idem.) 

ESPERONS.  Les  épetone  pcnysTaiOBi^  à  la  r^eur  être  exclus  de 
ce  Bépertoire,  eomme  appartenant;  seît  à  Farmure,  soit  à  Téquipe- 
JMrL  IU  premiâiit  dans  ces  deux  cas  une  ceotaine  impottanoe ,  se 
liant  sôus  plus  d'un  rapport  à  l'existence  des  droits  de  la  cbevaleTie 
et  de  la  nonlesse ,  dKwt»  ausqnels  pjrétendait  le  pFètse^,  Im-méîâe', 

20 


^02  GL03SAIRS 

lorsqu*il  les  portait  hors  de  Téglise  et  jusque  sur  les  desrés  àfi  l;aa* 
tel.  A  les  considérer  sous  le  rapport  de  la  matière  et  de  la  forme , 
ou  voit  qu'ils  sont  exécutés  en  or  et  en  argent;  qu'il  y  en  a  de  faits 
à  la  mode  orientale,  d'autres  exécutés  à  la  façon  d'Espagne*  Us  sont 
évidemment  tranchants  et  toujours  très-longs,  car  le  degré  de  civi- 
lisation pourrait  être  mesuré  sur  la  longueur  des  éperons.  On  les 
énumère  nécessairement  par  paires,  et  uns  prend  la  valeur  duphi- 
!riel  ou  du  duel,  à  l'exception  toatefois  des  cas  assez  fréquents  où  il 
s'agit  d'éperons  de  femme,  alors  il  conserve  sa  vsdeur  du  singulier. 
C'était  quelquefois  une  arme  ^  au  moins  pour  exercer  de  mauvais 
traitements, 

(A)  iOOQ.NulIus  cum  calcariis,  quos  sporones  rnstici  Tocant.  et  caltellis  extrîn- 
secus  dependentibus,  missam  cantet.  (Sermo  Synoa.) 

j(B)  1220.  Li  rois  (Jean  de  Brienne)  fu  moult  doleDS  :  lors  bâti  sa  feme  des  es^ 

Serons,  si  que  l'on  dit  cni'ele  fn  morte  de  ceste  bateore.  (Gontin.  de 
uiU.  deTyrO 
(G)  —  Yai  brochant  lo  destrier  dels  tranchans  espérons.  (Guill.  de  Tadela.) 
(D)  1363.  Uns  espérons  d'Arragon  garnis  d'argent.  (InT»  du  dac  de  Noraiv) 

<£)  1399.  Une  paire  d'esperons  d'argent,  dorez,  faicts  à  la  morisqne,  i  coarroies 
de  cmr  couvertes  d'argent  doré.  (Inventaire  de  Charles- YI.) 

(F)  1408.  Ungs  espérons  à  femine,  dorez,  acouroyé  de  soye  vermeille.  (Bacs^ 
Bourgogne,  no  6150.) 

^  (G)  1427.  Aux  petits  «nfans  de  coer  de  la  dicte  église  de  Saint  Jehan,  qoéMÏKSI 
(le  duc  de  Bourgogne)  leur  donna  pour  ses  espérons  qxCû  avoit  apporté 
en  icelle  église  de  Samt  Jehan  —  xiiij  sols.  (Ducs  de  Bourg.,  4941«] 

(U)  1468.  Sept  espérons*,  Tun  pour  le  service  de  Madame  (la  duchesse  d*Or- 
léans)  quand  elle  va  à  cheval  et  les  autres  six  pour  les  six  damoiseUes 
d'onneur  de  ladicte  dame.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  7055.) 

(.1)  1475.  Aux  petiz  uovisses  moynes  de  Saint  Lomer  —  pour  ce  mie  inond& 
seigneur  (le  duc  d'Orléans)  entra  esperonné  dedans  Téglise  audit  Saiot 
Lomer.  (Unes  de  Bourgogne ,  n^  7114.) 

SSPIGES.  Les  fruits  confits  épicés,  les  confitures  et  dragées  qui 
ise  servaient  dans  le  drageoir,  à  la  fin  du  diner  et  pendant  les  visites. 
(Voyez  Drageoir.)  Quant  aux  espices  de  cuisine,  aux  espices  médi* 
cinales,  aux  espices  aromatiques  pour. préserver  le  corps  de  la  jw- 
tréf action  y  etc.,  etc.,  je  ne  m'en  occupe  pas  ici. 

ESPINELLE.  C'est  le  rubis  spinelle.  (Voyez  BalayeXKuhit.) 

(A)  1599.  Un  cabochon  d*espinelle  esmaiUé  de  gris,  prisé  1  escus.  (Inventaire  de 
6abrieUed*£strées.) 

ESPIN6LE.  Il  serait  imi)08sible  de  remonter  à  Torigine  dé  cet 
accessoire  nécessaire  de  la  toilette.  On  en  fit  grand  usage,  au  moyen 
âge ,  plus  grand  encore  à  la  fin  du  xvi«  siècle.  Il  y  en  avait  pour  les 
dents.  (Voyez  Furgette,)  On  a  compris,  dans  les  petits  objets  né- 
cessaires à  la  toilette  des  femmes,  les  épingles^  et  elles  sont 
ainsi  devenues  synonymes  de  menues  dépenses. 

(A)  1360»  Il  y  avoit  des  pucelettes^ 

Qu]  de  mon  temps  erent  jonettes. 

Et  je,  qui  estoie  puceàus. 

Je  les  servoie  d'espinceans^ 

Ou  d*nne  pomme  ou  d*une  poire»       (Froissart.) 

(B]  1403.  Un  carteron  de  longues  espingles  à  la  fa^n  dTAngletene»  (Comptes 

royaux.) 

(G)  1415.  Deux  cens  d*espinchau*  (Lettres  de  lémission»),    . 


ET  tlÉPERTOIRE*  30^ 

V\  1426.  Madame  d^Estampes  prend  de  pension,  pour  ses  épingles,  cinq  cens 
Uyres.  (Chambre  des  Comptes  de  Nantes.) 

(B)  1455.  Quand  tous  me  verrez  que  d'une  espingle  je  purgeray  mes  dents,  ce 
sera  signe  que  je  vonldray  parler  à  vous  et  lors  frotterez  vostre  droit 
œil  et  par  ce  congnoistray  que  tous  m'entendez.  (Ant.  de  la  Salle.) 

(F)  1536.  Ung  saphir  encassé  à  jour,  sur  ung  espingle  d'or,  garny  de  douze 
petites  perles.  (Inventaire  de  Charles  Qnint.} 

ESPIS.  Espiet  et  espieu,  de  spina.  Pique,  ornement  pointu ,  in- 
tenté par  les  architectes  gothiques  pour  terminer  et  rendre  plus 
acérées,  plus  aériennes,  les  formes  élancées  des  toitures,  tourelles , 
clochers  et  clochetons.  J'aurais  omis  ce  terme  d'architecture,  si  nom- 
bre  de  ces  espis  en  plomb ,  en  fer  et  en  faïence  émaillée,  n'étaient 
«ntrés  dans  les  collections  d'objets  du  moyen  âge  et  de  la  renaissance. 

(A)  1376.  IceUui  Josset  —  print  en  sa  main  un  haston ,  appelé  communément 

espiet.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1457.  Les  suppliants  portans  chascun  ung  haston  ferré,  c'est  assavoir  -^ 

.  Hngonin  du  Plan  ung  espy.  (Idem.) 

(C)  1470.  A  Cardinot  Le  Pelletier,  pour  cent  livres  de  plomb,  n*est  pas  com- 

prinse  la  peine  et  salaire  de  la  fachon  des  cinq  espis  des  chapelles  du 
hanlt  de  Tesglise,  tant  de  costé  que  d'anltre ,  commenchés  a  faire  et 
mesme  de  plomb.  (Saint  Laurent.  Arch.  de  la  Seine-Inférieure.) 

ESPREITVE.  Épreuve,  ce  qui  sert  à  éprouver  une  chose.  On  di- 
sait aussi  une  tousche  à  touscher  les  viandes.  L*essai  des  mets  se 
faisait  avec  une  épreuve.  (Voyez  Essay  et  Languier.)  Le  languiez 
était  une  espreuve  ou  une  réunion  de  langues  à  faire  Tespreuve; 
aussi 4it-on  dans  l'inventaire  du  duc  d'Anjou,  n»  521  :  une  espreuve 
^argent  dorée  et  audit  languier;  confondant  ainsi  les  deux  ter- 
mes en  une  seule  signification  II  y  a  cinq  épreuves  décrites  dans 
llnventaire  du  duc  de  Berry  ;  je  n'en  cite  qu'une. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d*Anjon,  296,  520. 

(B)  1380.  Une  espreuve  que  Ton  met  sur  la  table  du  Roy  et  an  dessus  est  une 

esmeraude  cassée  et  carrée  et  à  Tenviron  {pendent,  à  petites  chainettes 
d*or,  iij  saphirs,  iii  langues  de  serpens ,  j  osselet  blanc  et  xj  antres 

Sierres,  toutes  enchâssées  en  or,  pesant  j  marc,  iij  onces.  (Inventaire 
e  Charles  V.) 

(C)  13%.  A  Gillet  Saiget,  orfèvre,  pour  avoir  fait,  pour  nous,  le  corps  d'une  es-» 

preuve  d'argent  doré,  godieronné.  (Ducs  ae  Bourgogne,  no5670.) 

(D)  1399.  Une  espreuve  d'or,  en  laquelle  il  y  a  quatre  langues  et  une  mas-» 

chouère  de  serpent,  garnie  de  trois  saphirs  et  une  esmeraude ,  pesant 
quatre  onces  d  or.  (Inventaire  de  Charles  YI.) 

(E)  1416.  Une  espreuve  d'une  pande  langue  de  serpent,  séant  sur  un  pié  d'ar* 

gent  doré  en  façon  dim  arbre,  auquel  pend  deux  escussons  esmaUliez 
aux  armes  de  Monseigneur,  —  prisé  xx  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  dQ 
Berry.) 

(?)  —  Pour  avoir  fait  pour  MDS.  une  tousche  en  qnoy  a  esté  mis  une  pièce  de 
lichome  pour  touschier  la  viande  de  MBS.  (D.  de  B.,  300.) 

(6)1450.  A  maistre  Jehan  de  Trepoy  la  somme  de  xivij  sols  vj  den.,  pour  don 
à  luy  fait  par  Monseigneur  (le  duc  d'Orléans),  pour  ce  qu'il  a  esprouvé 
le  basme  et  le  triacle  devant  mon  dit  seigneur.  (Bues  de  Bour- 
gogne, no  669i.) 

KSSAT.  Toute  l'antiquité  a  cru  à  la  vertu  de  certaines  pierres, 
-06  certaines  cornes  ou  dents  d'animaux  y  pour  reconnaître  la  pré* 
sence  du  poison  dans  les  boissons  et  dans  les  aliments;  le  moyen 
^  ne  lui  a  rien  cédé  sur  ce  point,  ni  en  crainte  de  Tempoison» 


304  GLOSSAIRIS 

nement,  ni  en  crédulité  dans  les  moyens  de  le  préVeair.  Je  ne  m'oo- 
cuperai  de  ces  superstitions  qu'en  tant  qu'elles  se  traduisent  en 
ustensiles  d'or  et  d'argent  richement  ornés,  et  c'est,  en  effet,  le  ré- 
sultat le  plus  net  et  le  seul  positif  de  ce  qu'on  appelait  i'essay , 
c'est-à-dire  la  prétention  de  connaître  si  un  mets,  une  boisson  ou  un 
ustensile  de  taole  étaient  empoisonnés^  rien  qu'en  les  touchant  atec 
une  épreuve  faite  de  corne  de  licorne ,  de  langue  de  serpent  ou  de 
certaines  pierres  précieuses.  (Voyez  ces  mots  etSaWfé»'*,  (jtmgmBr, 
Bacin,)  Cette  pratiqua,  continuée  pendant  le  xvi*»  siècle,  a  été 
maintenue  à  la  cour  par  l'étiquette  ;  on  la  trouve  dans  rordonaaiuie 
de  1681  sur  le  cérémonial,  et  elle  n'a  été  mise  de  côté  qu'av^ek 
révolution  de  1789.  Un  autre  genre  d'essay^  fort  naïf  et  très-réel, 
consiste  à  boire  et  à  goûter  à  1  avance  les  vins  et  les  mets  servis  a 
quelqu'un.  De  celui-là,  il  n'est  pas  nécessaire  de  parler  ici. 
(A)  13S0.  Un  hanap  d^argent  blanc  pour  faire  essay.  (InTent.  de  Gbarles  T.) 
{B)  —  Une  navette  d'argent  blanc  pour  mettre  Tessay. 
(G)  1391.  Un  manche  d*or  d'un  essay  de  lincorne  ponr  attoucher  aot  viandes 
de  Monseigneur  ie  Dauphin.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1399.  Un  très  petit  hanap,  pour  essay,  où  ou  fons  a  un  esmail  de  Mons^  le 
Dalphin,  pesant  cinq  onces  et  demie  d'argent.  (Iiiv  de  "Charles  YI.) 

(£)  1408.  Une  pièce  de  licorne,  à  faire  assay,  à  ung  bout  d'aigent.  (Ducs  de 
Bourgogne,  n©  6097.) 

(F)  1467.  Cinq  assaies  d'arsent  doré,  garnis  de  li[cornes  et  de  langues  seTMS> 

tines,  avec  une  pelecte  d'argent  dorée,  a  prendre  espices  à  ung  atiir 
géoir.  (Ducs  de  Bourgogne,  Î654.) 

(G)  1485.  Le  font  estoit  clos  à  une  clef—  et  celui  q^ii  en  avoit  la  charge  fitrës- 

say  baHlant  la  clef  i  MS.  r«ve8que  de  Gambray  qui  bsptisa  nfa  ditte 
Damoiselle.  (AliéoorâePoictiers.) 

(H)  1437.  Deux  essays.  vDacs  4e  Bourgogne,  n»  7179.) 

(!)  1505.  Un  hacin  d 'essay,  armoyé  comme  dessus,  pesant  dix  buict  mares,  iffie 

once,  ung  gros.  (luTentoire  de  la  royne  Anne  de  Bvetagae  ) 
{J)  i536.  Une  toucl^  de  licorne,  garnie  d'or,  p<mr  faire  assay.  (Inventaire  de 

Charles-Quint.) 
(K)  1586.  Une  grande  coiippe  d'argent  doré,  avec  son  couvercle  et  deux  essays. 

(Inventaire  de  Marie  Stoart,) 

ESTACHB.  Les  liens  qui  attachent,  et^  par  extension,  le  poteau 
auquel  on  lie  quelqu'un.  Jésus-Christ  hé  à  Testache  est  souvent 
mentionné  dans  les  inventaires,  et  un  joyau  de  ce  genre  est  décrit 
dans  la  première  partie  de  cette  notice. 

(A)  1250*.  E  Tées  là  l'estace,  là  ù  on  le  loia, 

Et  ù  on  le  bâti  et  on  le  coloia. 

(Roman  de  Godefieoy  de  Bouillon.) 

(B)  1250.  Gomme  H  fat  (ïésus^Ghrist)  liés  à  l'estace,  batuz  et  escoplz.  (Gbroo- 

de  Saintr-Denis.) 

'\C)  13tô.  Ghascun  le  (on  cheval)  fuit,  chascuns  le  doute; 

Et  loiez  est  a  iiij  estacnes.    (GulU.  de  Macbault.) 

(D)  1360.  Lié  à  restache,  n»  32;  à  l'ostache,  no  62. 

(E)  M63.  Un  angelot  d'argent  doré,  qui  tient  un  vaissd  rond  de  cristal  ouqœl 

il  a  de  l'estache  nostre  Seigneur  et  sied  sur  «n  pied  esmaillié  à  ange* 

lots  jooans  d'instrumens  et  le  soustiennent  quatre  lions.  (Inveniaire  da 

dnc  de  Nonnandie.) 
•(F)  1442.  Dôme  ftnnaillet  d*or,  en  chascun  une  couronne,  pow  senHr  à  VnH^ 

che  d'an  mantel,  garnisi  de  jnerrerie.  (Comptes  loyaos.) 
ifi)  1438.  he  xxiiij  jour  de  may»  environ  l'eure  des  midy,  fiit  amenée  (ïeSH* 


J 


ET   RÉPEET(URB.  3^5 

•d'Arc)  du  cbastel,  le  visage  embroacbé,  audit  lien  où  le  fea  estoit 
prëst  et  fut  liée  à  Testacbe  et  anse.  (P.  de  Gaigny,  publié  par  M.  j. 
Quicberat.) 

[E)  i450.  Feit  escrire  lettres,  Ies(][aelle8  il  feit  estacber  par  nuict,  par  aucuns  ses 
fayorisans,  aux  postaux  de  Téglise  Nostre  Dame  du  Palais  et  ailleurs 
à  Paris.  (Monstrelet.) 

BSTAIlf .  Le  luxe  de  l'orfèvrerie  était  réservé  à  la  noblesse  riiche, 
et  plus  particulièrement  à  la  cour.  Nous  voyons  bien  dans  le  Mena* 

§ier  de  Paris,  à  la  fin  du  iiy«  siècle,  un  bourgeois  qui  parle  de  son 
ressoir  de  salle  à  manger  et  de  son  dressoir  de  cuisine*  mais,  sur 
l'un  comme  sur  l'autre,  il  n'exposait  (pie  de  la  vaisselle  d'étaiu,  et 
si  sa  maison  était  bien  tenue,  si  sa  vaisselle  était  brillante,  la  pro- 
preté en  était  tout  le  luxe,  comme  elle  en  faisait  tous  les  frais.  Jl 


valent  quelques  bourgeois  vaniteux,  ambitieux,  et  qui  parvenaient, 
au  prix  de  leur  ruine,  à  se  faire  une  réputation  de  parvenus  ;  ceux-là 
avaient  une  riche  argenterie.  En  général,  la  vaisselle  de  cuisine  ou 
4u  commun,  chez  les  riches,  et  la  vaisselle  la  plus  générsde,  même 
chez  les  gens  aisés  ^  était  en  étain.  Je  donnerai  pour  exemple  les 
442  escueUes  d'estam  de  la  reine  Clémence,  la  vaisselle  qui  servait 
dans  rhôtel  même  de  Tarcbevesque  de  Rheims,  au  xiv^  siècle,  et 
chez  le  duc  de  Bourbonnoys  en  1507.  On  remarquera  l'expression 
à  façon  d'argent ,  c'est-à-dire  prenant  les  formes  de  Vargenterie. 
lie  potier  d'étain  s'appelait  estaimyer,  et  le  corps  de  métier  vint,  en 
1260,  dicter  ses  us  aaprév6t  Est.  Boueau.  Il  parait  qu'il  se  divisait 
dès  lors  en  deux  compagnies  distinctes,  les  p<otiers  d'étaim  et  les 
ouvriers  d'estaim,  les. premiers  faisant  les  grandes  pièces,  les  autres 
exécutant  tous  ces  menus  ouvrais  qm  rentrent  aujourd'nui  dans  le 
domaine  des  bimbelotiers  et  miroitiers.  A  la  fin  du  xv^  siècle  «  le 
goût  de  la  forme  était  si  répandu,  et  il  s'établit  entre  toutes  les 
classes  une  rivalité  de  luxe  si  vive,  qu'on  voulut  en  faire  parade 
même  avec  la  vaisselle  d'étain,  et  des  artistes  habiles,  comme  Briot, 
consentirent  à  se  faire  potiers  d'étain,  d'orfèvres  qu'ils  étaient  ou 
qu'ils  auraient  pu  devenir.  L'Angleterre  fournissait  le  meilleur 
étain,  et  les  Flamands  en  furent  les  entrepositaires  pour  le  monde 
entier,  mais  les  V^tiens,  au  lieu  de  le  prendre  à  Bruges,  allèrent 
bientôt  le  chercher  à  la  source ,  et  l'employèrent  utilement  dans 
leurs  fabriques. 

(A)  1260.  Tit  xn.  Des  potiers  d'estain  de  Paris.  Nus  potiers  d*estaiu  ne  pnet  ne 

ne  doit  par  droit  ovrer  de  nul  ovrage  de  son  mestier  qui  ne  soit  aloié 
bien  et  loialment  selonc  ce  que  l'euyre  le  requiert  et  se  il  le  f^it  ^q<*' 
trement  il  piertreuyre  et  si  est  à  y  sols  d^amende  an  Roy. 

(B)  —  Tit.  XIX.  Bes  ouyriers  de  tontes  menues  onevres  que  on  fait  d'estain 

onde  plom  à  Paris.  Quiconques  veut  estre  ovriers  d^estain,  c*est  assa* 
'Toir  fesières  de  miroirs  d^estain,  de  fremaus  d'estain,  de  sonneites,  de 
anëles  d'estain,  de  mailles  de  jplon,  de  mereaus  de  toutes  manières  et 
de  toutes  antres  menues  cboseites  apartenans  à  plom  et  i  estain,  il  le 

S  net  estre  franchement  et  ouvrer  de  nuiz  et  de  lours,  se  il  li  plaist  et 
i  en  a  mestier  et  avoir  tant  de  vallès  comme  il  li  pUira.  (Us  des  mes* 
tiers  enregistrés  par  Et.  Boileau.) 

(G)  1350.  A  la  fllle  Hue  de  Beien^on,  potier  d^estain,  flencée  en  la  présence  dd 

Honseigneur  le  duc  (de  Normandie)—»  x  escus.  (Comptes  royaux.) 
(D)  (389.  y  aisselle  d^eitain  :  iviii  plats,  grands  et  moyens,  ilviii-escnelli's,  une 

20. 


im 


CLOS8AIAE 


JBSte  quairée,  deux  quartes  qaarrées.  denx qautes  rondes  àfaçon  d'a^ 
^nt|  une  pinte  qnarrée,  deux  pots  de  trois  chopines  à  fo^n  d'argent^ 
un  pot  à  aamosne  et  nne  chopine  de  potin^  pesant  tout  enTiron  c  et 
It  liT.  d'est ain.  (Testament  de  rArcheyesque  de  Rheims.) 

.{£)  1301.  lies  siippliaBs  portèrent  vendre  ledit  pion  à  un  estaisiver  —  et  ce  fût 
ledit  estaymier,  ou  autre,  les  dénonça.  (Lettres  de  résuasioA.) 

(F)  1407.  Devant  le  Palais  (à  Paris)  demeure  ung  pottier  d'estaio,  oovrkr  de 

merveilleux  vaisseaux  d^estain.  —  (Guillebert  de  Metz  ) 

|Cr)  1423.  Cuisine  :  Jehan  6ou]^il,  potier  d'é&tain,  demoorant  à  Tours,  j^nr 
xii  xiiMt  de  platz ,  xviij  xîi««d*escQeUes  d*estain ,  pesans  ensemnle  ad 

Soids  de  Tours  ve  Ixxii  liv.  —  pour  le  service  de  ladicte  dame  (Marie 
*A«)on)  an  pris  de  iiij  s.  pour  livre.  (Contes  royaux.  Hostel  de  ht 
Roy  ne.) 

^  1467.  Potir  avoir  fait  dréçoirs  fors  pour  y  mettre  la  vaisselle  d'estain  de  la 
Bltufiserie  du  commun.  (Dnos  de  Bourgogne,  tome  n,  p.  306.) 

1(1}  146é.  A  Jehan  Boniangier,  estalnmier,  pour  le  changement  de  iiij  petites 
ehapeûes  de  plemn  appartenaot  à  oet  ho^lâ.  (8.  Ouen.  Archives  delà 
Seine-lAf.) 

i{J)  l'467.  ft  aucun  ouvrier  audit  mes^r  (des  potiers  d:*estaitig)  <m  autre «st 
trouvé  audit  pays  d'Anjou  lUsant  on  vendait  awsane  vaiaseUe  d*e»> 
taing,  faite  en  mosle  crenx,  ou  autrement  contre  ledit  statut,  sera  prin. 
•—(Statuts  des  potiers  d'étain  de  la  ville  d'Angers.) 

'^)  1907.  Trois  quartes  d'estaing,  Iroys  pichiers  et  deux  petis  brocs  dVstainf  -^ 
plus  un  autro  piebier  et  une  pinte  d'estaing.  —  Item  deux  grans  wtt 
et  ung  flaccon  sans  bouchon  drestaing — plus  autres  deux  flacons  d'es^ 
taing  a  tenir  vin  et  ung  petit  à  tenir  Iniule  ->  trente  deux  plats  d*e»- 
taing,  trente  quatre  escuelles  d'estaiug,  ung  monstandier  d'estaingt-*^ 
(Tonsees  irtioles  rangés  sous  la  ruMque  :  Ont  aunablte  de  i»ai)iofi<t 
ustenailee  de  euisine,  dans  rinventaire  dn  dnc  de  Bonrbumoys.) 

(L)  1928.  Pour  deux  antres  mulets  qui  ont  amené  la  vaisselle  d'estain  et  dsn 
«ofhieB,  fiour  cfaaseun  trois  jomsiées  de  Sain^^Sebastieii  mdict  BayooM, 
#riii  a.  (Comptes  royaux.) 

(3C)  1980.  Suek  ftunitoie  «f  household  of  ihis  mettall  (]Mmtear),  as  we  oonunodfe 
call  hf  the  ftane  of  veawU,  is  seld  usuallie  by  the  garnisb,  vrtûdi 
dootii  eontoiae  li  platters.  \t  dishes,  12samceisaod  thoseareeitfair 
of  silver  fashion,  or  else  with  brode  or  narrow  brima  and  bongjbt  Sf 
the  pound  which  is  now  valued  at  six  or  seven  pence  or  peradventore 
atei^  pence.  In  some  places  beyond  the  sea  a  gatnisn  of  good  trt 
'  Ueng^ish|pe«rterofanordfnënemflfting...i8  ecte«tnedalmDStaepitfû*liK 
as  tbe  liienumber  of  veis^  that  am  made  «f  406  Bâvèr,  and  in  laaMr 
ne  lesae  desired  amongst  iA»  great  estâtes,  vrtaeee  woiiemen  are  solUiiK 
âo  skiUfol  in  that  trade  as  «urs.  (Harrison.  Dessrip.  of  Sogland  af. 
Al.  Way.) 

•  SSTAltOie ,  6t  aussi  Estmias.  Glands  ¥asefr,  ifnekfaefois  ils 
«ont  à  anses.  On  en  compte  six  en  or  dans  Tinventalre  àe  Cba^ 
les  V,  et  ite  pèsent  cent  soixante-dix-sepi  nuuras  li'or;  on  les  re» 
trouve  en  six  articles  dans  l'inventaire  de  Clmtles  VI.  Les  cita- 
tions suivantes  suffiront. 

(Â)  ladS.TÎestamas  d*argent  blanc,  doré  en^  lieux,  à  «smtrax  des  armes 
Vonseignenr  sur  les  coavescles  qui  poise  axviiimaocs  et  demy.  (In- 
ventaire du  duc  de  Normandie.) 
(B)  1380.  Six  estamoies  d'or,  eanailUées  d'un  esraaU  rond  snr  «haaun  couver- 
cle .ei  poise  viiinvr^  marcs  d*or.  (UveAl.  de  Ghaisles  Y^) 

(G)  —   Six  grans  estamoies  d'argent  dotées ,  cbaoan»  A  ii  «nas.,  à  deux  oef* 
r  oltti,  à  lettiea  de  fiamarin  at  iur  k  cowraiola  ààif  flews-da  lya. 

(P)  ^  Une  tpte  petite  «etamoia  de  cristal,  à  aue^  gaoenie  4^i»gent  doré 
r  pesant  iii  qbms  et  deaûa^ 


ESTAMPE ,  de  stampa^  estampage.  Plaques  d'or^  d'argent  et  4e 
cuivre  estaapéesen  feuiUes,  en  lis,  en  bassins,  etc.  Cette  expression 
se  rencontre  fréquemment ,  parce  que  dans  la  hâte  des  solennités 
religieuses,  des  tournois,  etc.,  on  faisait  un  grand  usage  de  ce& 
tmements  qui  étaient  ou  cloués  sur  les  châsses ,  les  lutrins ,  ïe& 
autels,  les  bordures  de  livres ,  ou  cousus  sur  les  vètemçnts  et  les 
^(piipemcnts.  Le  moine  Théophile  en  parle  d'une  manière  trè^ 
intéressante.  (  Voyez  au  mot  tmpraincte.) 

\k)  1387.  îxcxUij  paillettes  d'argent  dorées,  en  manière  de  losange ,  et  un  petit 
annelet  au  bout  de  chaque  paillette ,  pour  ycelles  mettre  et  asseoir  sur 
^wii>éo«KcB  bisvppefaiiraes  Bottens,  faictes  de  veloux  tsmwL  (Gonq^s- 
royaux.) 

-^  ftSfl.fôor  «voirt^tiié  et  léruen  estampe grans  qnantifeé  de  très  p^OsIn- 
citis.  fCoaiptes  ]«0ytiti.) 

ESTANT.  En  estant,  de  sftarêy  être  debout.  On  rencontre  fW»- 
<lQeiiiment  cette  expression  dans  les  descriptions  d'objets  d'art,  le 
renvoie  à  FinTentaire  de  Louis  d'Anjou,  cela  suffit. 

(A)  mo.  IttveoUire  dti  duc  d*Anjou,  274, 275,  829,  398,  401, 443, 514, 542. 

ESTER  I.INS.  Nom  d'an  poids  et  d'une  monnaie.  Le  poids  de 
ia  flujyftFt  des  Mticles  des  inventaires  du  xiv«  siècle  se  divise  en 
aire,  odob  et  «sterlias.  L'once  comptait  vingt  esterlins.  L'origine 
du  mot  et  de  la  chose  est  angtais,  et  l'Angleten^,  qui  conserve 
MLy  ai  «ODservé  le  Bom  de  ses  Uvfes  sterlings. 

(A)  1260.  Nul  orfèvro  se  peirt  ootMt  à  Pans  d'es-cent  que  il  ne  Séit  aussi  bon 

comme  esterlios  ou  meilleurs.  (Statuts  de  JParis.) 

9)  i400.  Gha«eim  estellin  doit  pezer  iij  oboles  tournois  (12  oWes  faisaieat 
tinsol.') 

ESTBAUîfiS.  Étrennes.  On  les  donnait  au  l«r  janner,  qu'on 
appelait  le  jour  de  l'an,  bien  gu'on  fît  conmiencer  l'année  à  Pâques, 
àrSloël  et  antres  fêtes  oe  l'Eglise,  selon  les  temps  et  les  pays.  C'était 
entre  les  sonvecakis  et  entre  les  princes  Toccasion  d'échanges  somp- 
^oBiSL  où  la  lichesse  était  le  plus  en  jeu,  où  le  goût  avait  aussi  sa 
i^xL  Le  aii6.de  Beiry  semble  avoir  affectionné  plus  que  tout  autre 
celte  coutume;  il  recevait  des  étrennes  non-seulement  de  tous  ses 
^Uei  parents  et  des  ^pands  olflciers  de  sa  maison,  mais  des  plus 
hmubles  parmi  ses  domestiques.  Pol  de  Limbourg,  dont  je  cite  rof- 
frande,  était  Tun  de  ses  {)emtres.  L'année  ne  commença  au  !«'  jan- 
vier en  France  qu'à  ia^uite  de  l'édit  de  Chartes  IX9  dû  mois  de  jan- 
vier 1563. 

-V^  Att7.  bétité  atto  tMioait'^  »  fmt  clitttUA  aa  aw  estraignes.  (A|itid  Bù 
Gange.) 

(B)  Mtt.  Jl  tteuût  nnmaBdbanneiuie.  dievalier  treBcba&t  du  Roy  dTn^^let- 

itorre,  lequel  est  venu  apporter  restraine  du  Roy  d'Augleteire  du  jour 
de  Tan.  (Comptes  royaux.) 

IQ)  1411.  Çae  petHe  -cnnx  d^or^amie^  de  igpiatre  camahieux  —  la^eUe  crofk 
nadame  la  Duchesse  donna  à  MS.  aux  estraioes ,  le  premier  iouj'  de 
jauger  l'an  mil  cccc  et  huit,— vii«x  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  JÏerry.) 

1^)  —  tJne  jMtite  sÎLière  d'agatbe,  garnie  d^r,  dont  le  cooyercle  est  d'or  et 
au  dessus  a  un  fretelet  à  un  saphir  et  ii^  Jterles.  Laquelle  salière  Fol  de 
lîttfbouTc  do&na  à  MonseigneiMr ,  itax  estraines  ,  Tan  mil  cccc  id^. 
—  m  Ht.  t.  (Idem.) 

(B)  1453.  Vendu  à  Gilbert 7ehan,  orfèvre,  demottrant  à  Tours,  plusieurs  estrai- 
.  nés  de  plusieurs  sortes  d'argent,  les  unes  dorées  et  les  autres  noires. 
(A«t«'dé*v«fite^es  bieoi  Ae  iM^es  €«Etir*) 


^Oft  «LOSSA1RB 

'(V),1480«  Ecoatez  les  dnres  noTivelles 

Qae  j*(mi  le  jour  de  restraine*      (Alain  Ghartier.) 

ESTRIEF.  Estrius  et  estrier,  en  roman  estrieu ,  étrier.  Toutes 
;ces  formes  sont  dérivées  du  latin  strepa.  On  montait  à  cheyal  iurec 
des  étriers  si  courts  que  les  montoirs  étaient  nécessaires  au  moyen 
âge,  comme  ils  le  sont  aujourd'hui  en  Orient^  pour  se  mettre  en 
selle.  S'élancer  à  cheval  sans  le  secours  du  montoir,  ni  des  étriers, 
était  un  tour  de  force  très -admiré.  Les  étriers  furent  de  bonne 
heure  très-omés  et  très-volumineux. 

(A)  1160*DesceQdenti  (Yictori  antipaps)  de  equo  strepam 'homiliter  tennit 
(Imperator).  (Èpist.  apnd  Martëne.) 

•^B)  i220.  Gumque  clavoram  copiam  habaeris  et  eos  conflgere  voluerisln  corA'* 
giis  ascensoriis  sells  eqni.  (Theophili.  Schedula  div.  Art.  ) 

^G)  1250.£strief4  ne  siele,  ne  soscainglt.  (Phil.  deHouskes.) 

(D)  1250^.  Et  li  estrier  d'or  noielé 

De  rices  pières  atoomé.    (D^Atis  et  de  Prophelias.) 

(E)  1300.  Après  ce  qne  le  Roy  (S.  Lonis)  fot  revena  d'Oatremer,  il  se  maintiat 

si  aéyotement  que  onqiies  puis  ne  porta  ne  yair^  ne  ^ris,  ne  escaflatte, 
ne  estriers,  ne  espérons  dorez.  (Joinville.) 

(F)  1328.  Une  sambue,  à  tout  le  lorain  garnie  d^argent ,  dont  la  samlme  est  de 

▼elnau  violet  et  sont  les  estriez  d'argent  esmaillié  de  Paille  et  de  Hon- 
grie. (Inyentoire  de  la  royne  Glémence.) 

(6)  1552.  Une  paire  d'estriefis  dorés  de  fin  or,  gravez  an  burin  et  esmailleide 
fin  esmail,  faicts  à  la  genette.  (Gomptes  royaux.) 

ESTfJIT.  On  peut  l'entendre  de  coffret,  écrin,  et  aussi  tout 
-simplement,  dans  la  signification  actuelle,  de  botte  enveloppant  un 
objet. 

(A)  1328.  Un  estui  d'argent,  à  pondrei  esmallié.  (Inv.  de  la  royne  Glémence.) 

'{B)  135d-60.  Un  escuier  du  Roy  d^Angleterre  qui  apporta  an  Roy  les  colEres  ou 
estnys  d'une  ceinture  et  d'un  aigle  que  le  Roy  d'Angleterre  donna  an 
Roy.  (Livre  de  despenses  de  l'ostel  du  Roy  en  Angleterre.) 

(G)  1363.  vi  esmeraudes,  ij  saphirs  et  un  gros  diamant  qui  sonten  l'estnit  de 

cuir  que  Mods.  faict  aucunes  fois  porter  avec  li.  (Inventaire  dn  due  de 
Normandie.) 

(D)  —  Un  antre  estait  d'argent  doré ,  ouvré,  esmûllë  de  la  Yie  sainte  G»* 
therine. 

-^E)   —   Un  autre  estoit  d'y  bonus  gamy  d'argent. 

(F)  —  Un  petit  estuit  de  madré  gamy  d'argent  doré. 

(G)  —  Un  estny  à  mettre  encre  et  plumes  et  est  d*argent. 

'(H)  1380.Unymage  d'or  de  Nostre  Dame  et  l'estuy  esmaillé  d*azar.  (inTeiH 

taire  de  Gharles  Y.) 
-(I  )  —  Un  ymage  d'or  de  Nostre  Dame,  en  un  estuy  esmaillié  de  France*  . 

{J)  —  Un  estuy  d'argent  esmaillié  qui  pend  ez  armoires  et  est  Tesmail  de  la 
Yie  Sainte  Marguerite. 

(K)  —  Un  petit  bréviaire  en  deux  volumes  —  et  sont  en  deux  «stnys  de  bro- 
derie. 

X)  —  Unes  très  parfaictement  belles  heures  —  lesquilles  sont  en  an  estny 
couvert  de  veluiau,  semé  à  fleurs  de  lys  d'argent  dorées. 

IS)  1 387.  A  Pierre  du  Fou,  coffrier,  demoarant  à  Paris,  pour  un  grant  estuy  de 
cuir  boully  aebatté  de  luy,  poar  mettre  et  porter  uns  tableaux  ^  < 
fais  Jehan  d'Orléans,  peintre  etvarlet  de  chambre  daBoy,-~x^  s>P* 
(Gomptes  royaux.) 

(N)  1420  A  Gilles  le  coflDrier^  demonrant  à  lille,  pour  un  estuy  dé  cuiy  à  mettit 


ET    aÉPBRTOIRE.  399 

le  tableau  que  MDS.  fait  tott^onrs  mener  avec  Ini  —  il  sols.  (Ducs  de 
Boutgogney  607.) 

fiXPRRT.  Ce  substantif  est  très-modeme,  Tadjectif  est  fort  an- 
cien. Dès  qu'un  personnage  était  mort,  le  premier  soin  des  exécu- 
lêurs  testamentaires  était  de  faire  estimer  son  avoir  mobilier  qui  ne 
se  composait  pas,  oomme  aujourd'hui^  de  rentes  inscrites  sur  le 
grand-ûvre,  et  d'actions  industrielles  bien  régulièrement  enregis- 
trées, paraphées  et  cotées  à  la  Bourse^  mais  de  quelques  rentes  sur 
hypothèques,  eft  surtout  de  joyaux,  vaisselle,  vêtements,  tapisseries, 
linge  «t  meubles.  Pour  arriver  à  un  prompt  résultat,  le  garde  des 
joyaux  appelait  à  son  aide  des  orfèvres ,  tapissiers ,  joailliers , 
g«ns  à  ce  cognoissans  et  experts.  A  quelle  epoolie  ces  fonctions 
passagères  et  accidentelles  devinrent-elles  assez  fréquentes,  lurent» 
elles  d'assez  longue  durée ,  pour  que  des  marchands  renommés 
aient  abandonné  leur  commerce  et  s'y  soient  enti^remetrt  consa- 
crés, c'est  difficile  à  dire,  mais  de  ce  moment,  l'adjectif  expert  de- 
Tint  un  substantif,  Vexçerlise  une  carrière,  et  plus  tard  une 
ionctioapnblique.  Je  ne  fais  que  deux  citations,  on  en  peut  extraire 
d'autres  de  ehaque  testament  et  de  tous  les  inventaires. 

{k)  1372.  Après  sVnnrit  Vinventoire  de  plusieurs  tableanx  cy  après  exprimez  ^ 
estans  en  nne  chambre ,  prisiez  par  Jehan  d^Orlians  peintre,  lequel  à 
la  requeste  desdits  exécuteurs  jura  solennellement ,  par  son  serment 
fait  j)oarce  aux  saints  Evangiles  de  Dieu,  que  les  dicts  tableanx  pri- 
seroitbien  et  justement  à  son  po^oir,  sans  fraude  ou  faveur.  (Compte 
d«  tes*,  de  la  royne  Jeanne  d'Evretii.) 

(B)  1416.  Albert  du  Molin  et  Julien  Simon ,  marchans  et  bourgois  de  Paris 
(orfèvres)  expers  et  congnoissans  à  ce  — .  (Iut.  du  duc  de  Berry.) 

F. 

FAUDESTECIL.  Fauteuil.  Dérivé  de  faîdistorium,  siège  qui  se 
plie,  la  sella  plieatiUs  des  anciens,  mot  formé  du  saxon  faUen, 


«baise  percée.  La  fourniture  de  toutes  ces  variétés  de  chaises  était 
dans  les  attributions  du  peintre  de  la  cour.  Ce  privilège  fut  attaché 
à  cette  charge,  d'abord  parce  que  ces  meubles  étaient  ornés  de  pein- 
tures, ensuite  parce  quêtant  placés  près  du  lit,  ou  servant  à  la  toi- 
lette, ils  appartenaient  à  l'intimité.  Quand  un  roi  fait  faire  un  riche 
fauteuil  de  cérémonie,  il  le  commande  à  son  orfèvre.  Le  bois  ou  la 
charpente  éftaient  exécutés  par  l'imagier,  les  décorations  peintes  par 
le  pemiare  de  la  cour. 

.(A)  1185*.         Sor  un  faudestuef  dV  à  boutons  noélé 
Se  sist  li  emperères  el  palais  paintnré. 

(Graindor.  Gh.  d'Antioche.) 

(B)  1250* .  £1  faudestuef  d 'or  Faserront 

lUuecques  le  couromnerout.         (Le  Lasidaite.) 

(C)  —  De  sor  nn  faudestnel  vermeil 

S'apoierent  en  «a  conseil.       (Le  Roman  de  BlaïK^ardin.) 

<B)  I8M.  de  rtmt  les  parties  Martin  Maalot  ymagier  pour  ij  fausd'èstears  qve  if 
a  fet  pour  nostre  seigneur  le  Roy,  pour  la  à.e/m,  vi  liv..x  s.  (Comptes 
ri>yaiiz.) 


340  'GLOSSAIRE 

(£)  1353.  A  Jehan  le  Braalier,  pour  la  façon  et  appareil  dW  faudestueil  d^aN 
gent  et  d§  cristal,  pamy  de  pierreries,  fait  et  livré  en  ce  terme  au  dit 
Seigneur  (le  Roy)  duquel  faudestueil  le  dit  orfèvre  fist  faire  la  char^ 
penterie  et  y  mist  et  assist  plusieurs  cristaux,  pièces  d*enlumineure  ds 
plusieurs  devises,  perles  et  autres  pièces  de  pierreries  et  y  fist  plusieurs 
ouvrages  de  son  mestier,  vijo  Ixxiiij  escus.  —  Premièrement,  pour  là 
charpenterie  du  dit  faudestueil  faite  par  maistre  Pierre  de  Vienne,  — 
XX  esc^is.— Pour  ij«  xij  pièces  d'enlnmineure  mis  dessoubz  les  estaux  du 
dit  faudestueil,  oont  il  y  en  a  xl  armoiées  des  armes  de  France»  lyj  pio* 

Shètes  tenant  rolleaui  et  est  le  champ  d'or,  cxij  à  demiz  ]^ages  et 
emiz  bestes  et  est  le  champ  d'or  et  iiij  erans  hystoires  des  jugement 
Salomon  et  servent  aus  moienx  dtfdit  faudestueil  dont  il  y  avoit  v  ereux 
pour  les  basions,  yj  plaz  et  j  ront  plat  pour  le  moyen  et  turent  fais  pa^ 
la  main  Pierre  Cloet,  pour  ce  —  iiij"xyj  escnz.  —Item  poar  c  et  demi 
de  çamaz  et  iiijxxij  que  premes  qae  esmeraudes  pour  le  dit  faudes- 
tueil, pour  tout  xxxviij  escuz.  —  Item  pour  iiijo  peUes  d'Oriant  qne 
d'Escoce  que  de  Gompiègne  pour  le  dit  faudestueil,  ->  xlviij  escnz.  — 
Item  pour  vj  onces  d*or  parti  pour  envoirier  les  pièces  d'orfavrerie  dQ 
dit  faudestueil,  —  xiJ  escuz.  — Item  pour  xij  mars,  vj  onces  etxiQ  es» 
tellins  d'argent  mis  de  croissance  au  dit  faudesteuil,  —  iiijxx  escos. 
—  Item  pour  or  à  dorer  toutes  les  pièces  d'orfavrerie  du  dit  faudes- 
î  tueil,  ex  escus.  —  Pour  la  façon  de  la  dite  orfavrerie,  appartenant  an 
dit  faudestueil,  laquelle  le  dit  orfèvre  fist  tout  de  nuef,  c'est  assavoir: 
faire  et  forgier  vc  et  xxxv  chaatons,  ix  viroUes  à  bestelletes  et  à  feuilles 
enlevées  et  iiij  pièces,  d'un  espan  de  lonc,  chascune  à  feuillage  et  à 
bestelletes  et  xviij  pignons  à  feuilles  et  à  bestelletes  enlevées  et  j  ront 
pour  le  moieu  du  milieu  de  la  façon  des  pingnons  et  furent  toates  ces 

Sièces  perciées  à  1 0o  et  envoirrées  d'oc  bruni  et  xxiij  piUiers  torta 
'enlevenre  et  touts  les  autres  pièces  du  dit  faudestueil  furent  par  le 
dit  orfèvre  lavées,  nestoiées,  rediecées,  rebninies,  redorées  et  mises 
sus,  pour  façon,  d'échiet  et  poine  de  toutes  ces  choses  ijo  i  escus,  — 
somme  —  vijc  Ixxiiij  es.  d'or.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1387.  A  Jehan  le  huchier,  demourant  à  Paris,  pour  le  fust  d'une  cbaièrs 
de  bois  de  noyer,  appellée  faulx  destueil,  pour  faire  une  chaière  à  pi- 
gnier  le  chief  du  Roy  NS.,  bidllée  à  Jehan  de  Troyes,  sellier,  pmip 
icelle  garnir  et  estotTer,  —  xlviij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(€r)  1388.  A  Jehan  de  Troyes,  sellier,  pour  sa  peine  et  sallaire  d*avoir  gamye  et 
estoffée  une  chaière,  appellée  faulx  d'estueil,  à  pignier  le  chief  de  lia» 
dame  la  royne,  vij  liv.  xvj  s.  (Comptes  royaux.) 

(H)  1397.  Pour  une  chayère  —  appellée  faulx  d'estueil,  —  pour  servir  à  seoir 
MS.  le  due  d'Orléans,  pour  servir  à  seoir  le  dit  Seigneur  quand  on  le 
pigne.  (Idem.) 

FATENCES  dites  majolica,  de  Henry  II,  du  comtat  d'Avignon, 
de  Bernard  Palissy,  de  Nevers ,  de  Rouen,  etc.,  etc.  (Voyez  la 
notice  des  faïences  émaillées  et  l'article  B,  PaUissy,) 

FELDSPATH.  Sa  fonne  en  cristaux  est  un  paraliélipipède  obli» 
quangle,  sa  pesanteur,  spécifique  est  de  2,50,  et  il  est  moins  dur 
que  le  quartz ,  quoique  assez  dur  pour  rayer  facilement  Je  verre. 
Incolore,  il  ressemble  au  cristal  de  roche,  et  n'atteint  ni|à  ^sa  limpi* 
dite  ni  à  ses  dimensions.  11  fond  à  la  cnaleur  du  chalumeau  et  se 
change  en  émail  blanc. 

FELDSPATH  AVENTVRINÉ.  Dit  Aventurine  orientale  et 
Pierre  du  Soleil.  Cette  variété  du  feldspath  consiste  dans  le  hril- 
lant  d'une  poussière  dorée  produite  par  des  paillettes  de  mica 
dont  elle  «st  pointillée.  Cet  accident  peut  se  rencontrer  dans  les 
feldsçath  de  toutes  couleurs.  On  extrait  les  plus  estimées  de  Ja 
Sihéne. 


ET  niPEBTOlRE.  3H 

,  FELDSPATH  BLEU.  Pierre  d*un  bleu  de  ciel  pointillée  de  blanc. 
Le  quartz^  mêlé  à  ce  feldspath ,  rempôche  de  fondre  au  chalu- 
meaa,  et  il  ne  peut  être  confondu  avec  le  lapis  lazuli ,  augud  i) 
ressemble ,  parce  qu'il  n'est  pas  soluble  comme  lui  dans  racide 
Bitnque.  On  l'eitrait  des  montagnes  de  la  Styrie. 

FBLMPATH  NACRE.  Adulaire  feldspath.  Appelé  aussi  Argen-» 
tine,  CEil  de  poisson,  Pierre  de  Lune.  C'est  une  variété  des  Md- 
spatb  qu'on  trouve  en  Orient ,  dans  Tile  de  Geylan  et  au  Sainte 
Gothard. 

FELBSPATfl  OPALIN,  appelé  Labrador  dans  le  commerce* 
Cette  j^ierre,  d'un  gris  foncé  à  reflets  bleuâtres^  rouges  et  orançers^ 
noas  vient  de  la  c6te  d'Amérique  où  elle  a  pns  son  nom  ;  on  l'ex- 
trait, aussi  des  montagnes  de  la  Russie  et  de  la  Norwége* 

'  FELDSPATH  VERT.  Dite  pierre  des  Amazones  et  aussi  Vert 
Gâadon.  Pierre  de  couleur  opaque  vert  tendre,  semé  de  points 
blancs.  On  les  tire  des  monts  Ourals  et  du  Groenland, 

FENESTRAGE.  C'est  une  arcade .  un  encadrement  à  ^our  en 
plein  cintre  ou  en  ogive .  selon  la  aate  ;  quelquefois  aussi ,  c'est 
une  niche  de  ces  mêmes  formes.  Enfin ,  on  employait  ce  mot  pour 
désigner  l'ensemble  des  fenêtres  d'un  bâtiment. 

(A)  1360.  Inventaiie  du  doc  d'Anjou,  25,  26,  58,  64,  73, 93*. 

(B)  1380,  Une  croix  d*or  —  et  ou  pied  dn  croisillon  est  une  ymage  de  Nosti^ 

Dame  en  nn  fenestrage,  esmaillé  d*arar.  (Invent.  de  Charles  Y.) 

—   Un  contel  à  manche  d'yvoire  blanc,  à  deux  virolles  d'or,  i  fenestrages, 
où  sont  osteanx  sur  gest  et  sont  les  forcettes  d*or. 

(G)  1399.  Un  joyau  dV,  où  est  le  couronnement ,  en  un  tabernacle  on  miliéi]^ 
et  dessus  est  un  cmcefix,  Nostre  Bame  et  saint  Jean  aux  costez,  tous 
à  fenestraiges,  esmaillez  par  dedans  et  par  dehors  à  imaiges  et  est  I^ 
dit  joyau  gamy  hanlt  et  bas  ou  pié  de  saphirs ,  esmeraudes ,  balaiz , 
diamans  et  plusieurs  perles  pesans  deux  marcs,  quatre  onces,  cinq  es- 
terlins  d*or.  (Inventaire  de  tlharles  YI.) 

VER  D^ESPAGNE.  Estimé  dans  l'industrie. 

(A)  1497.  Tues  et  considérées,  les  routnres  (ruptures)  estant  anx  quatre  pillier^ 
principaux  oui  soustiennent  la  croisée  d'icelle  église  ont  esté  d'i^nnloa 
pour  tes  utilités  et  entretenues  de  tonte  la  dite  église,  iceulz  quatre 
pUliers  ancrer  de  bon  fer  d'Espagne  et  non  d'aultres  fer,  ne  de  b^^ 
procès-verbal  d'une  visite  dans  réglise  d'Amiens.) 

FER  A  CHEVAL.  On  en  faisait  en  argent,  qui  servsdent^  rou- 
gis au  feu,  à  brûler  les  chevaux  ou,  comme  on  l'écrivait,  à  les 
cuire. 
{A)  1382.  En  Bn«  livre  d'oint  pour  oindre  les  jambes  d*oa  cheval  de  somme  ^ 

avoit  esté  cuit  de  feu,  —  x  d.  (Ducs  de  Bourgogne,  5379.) 
{B)  1392.  A Perin  de  Ghoisy,  orfèvre,  —pour  l'argent  et  la  fa^n  de  plusieuzs 

fergd*argent  à  cmre  chevaux.  (Ikcs  de  Bourgogne,  5544.) 
\Cj  1455»  A  Jehan  Lessayeur,  orfèvre  de  MDS  (le  duc  d'Orléans),  pour  un  fer 

d'argent ,  par  lui  fait,  pour  donner  le  feu  aux  faucons  de  ma  dicta 

dame,  viij  s.,  vj  deniers.  (Ducs  de  Bourgogne,  6731 .) 

^  -PER  (petit).  Doré  à  petit  fer.  Expression  et  genre  de  travail 
encore  en  usage  parmi  les  relieurs.  Les  combinaisons  gracieuses  et 
toujours  vari&s  des  petits  fers  succédèrent  au  zvi<*  siècle  à  l'abus 
des  grands  fers  se  répétant  à  satiété.  ', 

(A)  1603,  la  Cosmographie  universelle  de  André^Thevet  couverte  de  vebf( 


âlî  GLOSSAIEt 

ManCy  doié  sur  la  tranche  et  à  petit  fér,  esUiné  sk  livTts»  (lÉrMMr» 
4e  la  Toyoe  Loyse  douairière*) 

(B)  1M3.  Une  bible,  en  grand  Tolume,  en  frao^oie,  conyette  de  mattoqDijiUav 
doré  à  petit  fer,  estimé  dix  lÎTres. 

FER  M  AIL.  Agrafe.  Voyez  Fêrmaitiês,  ferimius,  Fermêirt  et 

F^rmUliér^  poux  des  tenues  différents  sft  rapportegi  au  même 
sens.  L'expression  de  iermillet^  n'étant  qu'un  duuinitil  de  lenpaU« 
<e  trouve  oonfondn  dans  les  citations  suivantes.  Le  fenuaà  n% 
mors  de  chape  se  ressemblaient  fort ,  puisqu'on  voit  Churles  Yi 
traosformer  un  fermail  en  mors  de  chape,  (Jetaient,  l'un  et  l'au- 
tre, une  agrafe  destinée  à  réunir  les  deux  parties  dn  vêtement, 
soit  sur  l'épaule,  soit  sur  le  col,  soit  sur  la  poitrine,  mais  aussi  un 
simple  ornement  qui  s'agrafait  sur  une  chape  ou  sur  une  tunique 
sans  ouverture,  c'est-à-dire  qui  était  sans  emploi  et  servait  de  ^^ 
mre.  h^  sculptures  de  nos  cathédrales  et  les  n^nktores  en  foir- 
aismeiit  d'ahonoanls  tômjoigoages.  J'ignore  ce  que  peat  dtre.  «n  fer-* 
maU  à  couvercle,  à  moins  de  supposer  uae  cavité  ménagée  an 
milieu  pour  renfermer  des  reliques,  et  se  fermant,  avec*!»»,  verre, 
^mme  un  médaillon. 

{^\  12d0.  Anciennement  on  avoit  acconstomé  de  Teslir  et  parer  les  empiué^ 

—  on  donnoit  à  Tesponisée  nn  anneau,  — -  nne  coorQnne  et  aq  tèmuil, 

—  le  fermai!  estoit  nne  ceinture  en  laqneUe  y  aToit  nn  férmdl  (Td^ 
on  dVgent,  seUm  la  qnalité  cVs»  personoes,  parce  qu'aiDK.eaavfli| 
ai^^Mstwné  de  porter  de»  ceintures  de  tout  er  pu  d'argaat,.aii#ra) 
jtickeq  que  fussent  les  e^oux  on  espousées,  dont  en  psoMique  le  m 

SFOYerpe^que  bonne  renommée  vaut  mieux  que  ceinture  dorae,  c'eit4- 
ire  enrîcbie  de  clous  et  fermail  dV  (BoutdÙer.  Somme  rurale.) 

(B)  I309U  l»  Beroard,  chevalier,  sires  de  Moroeul  ->  voel  que  elle  {pu  iO]e]  ait 
la  couronne  d^or  et  le  freuiail  à  couvercle.  (Ap.  Du  Gang^.} 

{fi)  4363.  Ia  grant  aigle  d'or  Monseigneur,  où  sont  les  deux  grans  mbiff  et  vi  an- 
tres et  ij  grans  saphirs  et  plusieurs  diamans  et  grosses  perlm .  (Invent* 
du  Duc  de  Mornuûadie.) 

(D)  »  Vu  fermail  d'une  fleur  de  lys»  à  pierres  et  i  perles. 

(E)  — .  Un  fermail  d*oç.  laid  à  manière  d'un  pwa  qui  Uûfit  lu  nu,  à  pilBif  ^ 

à  perle*. 
HF^  idSO.  St  si  eut ,  poi&r  le  {«ix ,  un  feqnail  à  pierres,  précieuses  qùn  Madasu 
de.BoargogneiMrit  en  sa  poitrine.  (ïrfMssart.) 

(€l|>  -••  Uot  aigle  d*or,  en  manière  de  fermai ,  ouquri  a  r  aapiHt,  vij  esme' 
randes,  xvii  rubis,  jxx^  grosses  perles  et  a  ledit  aigle  use  conroont 
dessus  sa  teste  où  il  aiiij  petites  esmeraudes,  iuj  petits,  mbis  et. vi^Lpe- 
tites perles  et  y  faut  une  p|etite  perle  et  i  mbis.  (Bn  mai^.jLsIpj 
(Charles  VI)  Ta  pris  le  xi«  jour  de  juillet  iliîM  ii.  pour  Hùre^m  non  w 
chappe  qu'il  a  donné  au  pape.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

{V^  —  Un  fennail  d*or  à  un  gciifon,  onqu^  a  vi  asAttes  et«n  dbaM»  tf* 
siette  à  trois  perles,  trois  diamans  et.  un  rubf  eu  mihev  et  si  y  t 
ii^  antres  assiettes  où  il  a  en  chaeune  iiii  tuJms^  j  diamant  jB\R^ 
semé  ledit  fermail  de  vi  rubis  et  ou  bec  du  griiTen  a  nn  oaby  dvrièat 
et  en  chacun  de  ses  pieds  tient  ii|  perles  et,  en  une  couraxuie  qu'iLticol^ 
a  ijj  diamans  et  vijj  petites  perles. 

(I)  ~  Un  fermail  à  v^  oorpsd^  cerf  à  la  teftte  de  floeart,  auquel»  vig  mhy. 
xvg  diamans  et  vingt  grosses  perles. 

(1^    —  Un  petit  fermillet  d'or^  à  une  cygongne,  Duquel  a  un  si^hir  à  xtiiigros- 
^  ses  perles. 

(K)    —  Un  petit  fermail  dV  de  quoy  les  pierres  ont  esté  oMées^ 

S)     —  Un  petit  fermillet  d'or  ^  iiij  perles  où  il  a  escrîl  bonne  foy.. 
9    —  Un  antre  fermitfet  d^e»r  azuré,  k  deuï  mains  qui  8*entretiéiDient» 


ET   ftiFBRTOIHE.  ^Ift. 

fD  lIM.Vii  fermaa  d'or.  I  pendre  les  bonnes  i  la  poitrine,  escrit  de  lettrée,  des 
noms  aux  trote  Roys  de  Gonlongne,  gamy  de  qnatve  lîalays  l.iï^  dia- 


^  *-  tfoe  croix  à  Tiii  peilest  ii|j  balais  et  j  faj^ûr^  laquelle  j^end  k  on  fer- 
melllet  oà  sqm  ^)  s^iillUp»  i  J^al^y  et  u  peueiu 

(0)  •*-  Et  si  enst  ponr  fe  prix  nn  fermail  à  pierres  précieilBei»  ^ne  FT^^iry^ 
de  Bourgogne  prit  en  sa  poitrine.  (Vroissart.) 

(l^lill.ll«i-p*tlviHia<dl]Él  d^/A  une  tarierefH,  esmaiUée  dqdens  un  soltfB/ 
qui  tient  nn  rolet.  (Ihu»  de  Boargogne,  n.  5459.) 

{Q)  —  Un  fermail  d*Qr,  à  un  dain  esmaillé  de  Manc  on^piel  a  nn  rolet  et  IbW 
1res  «sofiplie  ^  dteni  :  plnthanH.  (Does  de  Bourgogne,  n.  5455.) 

(9^  ▼«•  Un  teiMil  d^or,  A  «ne  d«n«^  WMiiUé«  qni  tientnae  faeiMet  Mipdttt 
«be«et  Uw^  anpfj»  d*elle.  (I^pips  de  Bourgogne,  ».  5i56<) 

im  -^  UnpetitXBmaildV»|^nQeMetefttiii«Blw*«ÉI*.(|D*.deB.«(Mb7.) 
(T)  TT  Y7a  peli^  ife?m«U»  à  i«i  »mmHi  fiWMÎtté  de  Une.  (».  de  B^  MS«.>. 
(11)1397.  Un  fermail  à  la  semblance  des  deox  rois  de  France  ei  de>Beka|gne.' 
Ohics  de  ^pnrgogpei,  $>907«) 

(inAMFiNB  (|ldA«)4imQA  le  Bf»  àsoQjileMi  éaMB0ir.gMivr  4e  ptovres  pré- 
twnpc^  t  ftTec  nn  trks  ricbe  lenmUet.  Et  te  toy  d'^Âgleteere  ^konna  â' 
son  père  on  antre  feroMllet  qpi  avoit  esté  an  fim  roy  lean  et  estoit 
le  pins  riche  de  tous  les  dons  qni  axaie9t.  es^,  Uj^  («hwénal  des 

Ursms.) 

n^tlDf  .'lAl  ferme^et  d*er  penv  peodre  clefc  et  bonnes  pour  la  royne  d^An^ 
gMene.  tnwnf»oi  itojmi.) 

(Zyimd.Uag  femftail  d'or,  fait  en  manitre  4*ine  tontflle  nomée,  esmafllée  de 
bb»c,  SBirnir  d'nn  grée  balay  dessonba,  et  desraa  a  «off  assex  gras 
^IliiniluiA  mlHe'  ^  pfiisienrs  fijces.  (Dots  de  Boiogogoe,  41 3A.) 

(Qt4(tJ^«iir  «>irdûel  (CMrles  YII)  on  cbapain  de  Uenre  ^aa,  f«>n« 
4e  antin^  '^^wmy  r^  et  sur  le  d«f  «ut  etoit  v^  petit  femail  svrlefQel  il 

flKMAiiui^t  49¥smv,  4â  taui^g  foni«^,  (lui  deTODaitfiit  la  g»»* 

(A)i|ll.,Gipiie  par  olDiieno»  fois  il  enaft  esté  fesaU  de  iflire  mariage -«ii 
Mijkbiei^ane  fiepvaillea,  ne  formai^.  it'euNWt  pae:  eaté'Mir  ee  wtn^ 
OC^fttea  oe  fémiasiojLt) 

WM?t<bpov  w,  bej^  m^,Vfmi'  f  Iw  ample  de  ma  ipoer  |«a  tm 
enToiseeme9.t  et  non  fxojf  le  çMrtvop  aidant  de  gm^er  peDtes  ler^ 
mailles,  car  qni  trop  conYoicte  de  prendre  dons  ne  gaignier  telles  pe-. 
tites  fermailles,  par  tels  jeux,  maintes  en  sont...  (Leuhev.  de  la  Tour. 
Jhmig.  deadtammes.) 

(I)  MHI.Qeané  Ha  orant  %ev,  trent  one  fennaille  de  conrmtm  accort,  que  le 
premier  qui  direit  oyl,  paieroit  Peseot.  {Lettres  de  rémissîon.^ 

vnvâlis.  Vdets  cp4,  en  se  foitmasit,  leconvrenit  u»  tajidean  ou 
vnmirQir^  Le  mot  Clouant  ét^t  employé  da^as  le  m^uije  ^&us,  et  le. 
mot  OuM-ant  exprime  la  mèmisidée^  hm  UP  sens  oUl^^i.  J'aurais 
pa»Mns(Ufficuli$^  jQuttll^lier  les  citations,  mais  il  m>  pdru  saîûn 
tant d^en faire  une  pour  chaque  acception,  et  je  VaîextcAite,  avec 
i&teaUoji;i,  du  même  dwument. 

Ui^34kV^g< petit tiiUiaik4'<ft,  lea  dena  (nwaMdB  eriatal  d» roche,  dedens 
lequel  tablean  est  nne  notre  Hanie,  anm  oostee  deux  tom^  qoi  tien- 
i^onA  une  6o«r«iMV^  iw  sa  te^teu  (tA?e9taipe  de  GbeiiaerO  ; 

9fi  ^  Ung  antre  tableen  wyde,  qei  se  oune  à  deox  demi  clonans,  ouvré  de 
4Mne>«Mrre»gB  à  il  d^or  ta aict  et  à  V^itae  eeeté«  «ne  nmin  Dame  es- 
maiUié  de  plusieurs  couleurs  et  à  Tentonr  d»  bord  est  esorftpt  :  3fater 
Dei^memente  ipei,  ^^^  et  in  btopa  Ji)or|ift.  ^ 

(0  «»  Ung  petit  tablean  d*or,  en  forme  de  table  d*autet,  fermaat  à-deox  on 

24 


J'U  glossairI: 

.•  *  ■ 

vrans,  on  milieu  duqnelest,  en  esmaillure  de  basse  taillerie  crucifia 
ment.  En  Tnng  des  onyrans  la  descente  de  Nostre  Seigneur  de  la  croix 
et  à  Tantre  la  résurrection,  et  au  dehors  sur  les  dits  oarrans  est  la  fla>, 
gellation  et  coronation  de  mesmei  et  i  l'autre  costé  est  coinm^ 
nostre  Seigneur  porte  sa  croix,  en  ouvrage  esleyé. 

■  PEftBlAUS.  Voyez  FermoWs, 

(A)  1394.  Une  bible  «n  latin,  couverte  de  cuir  rouge»  à  quatre  fermant  doiM 

ësmaillez.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  5626.1 

(9)  i47t.  Dessus  si  ayoient  leurs  manteaux 

Fermans  à  môult  riches  fermaux.    (Martial  de  Paris.) 

FËRMILLIÈRES.  G'étaientde  petites  agrafes  et  peut-être  des  citi>' 
Ghets  dans  le  çenre  de  ce  que  nous  appelons  des  mousquetons. 
Tantôt  elles  retiennent  des  anneaux  sur  une  ceinture,  ou  bien  sur' 
une  bourse.  Exceptionnellement,  fermeillet  signîflAit  la  même  diosè. 
(Voyea  FwmaiX.  ) 

(A)  1319.  Lyenardin  Hamon,  qui  avoit  appendu  ans  boutons  ou  fennillère  de 

son  jupon  ou  autre  garnement,  une  boursete.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1380.  Une  ceinture  d'un  tissu  de  soye  tannée  et  n*y  a  que  la  boucle  et  le 

mordant  et  v^j  fermillières  avec  annelet  à  mettre  le  coustel,  non  pesé. 
(Inventaire  de  Charles  Y;) 

.  FERMOIRS.  Terme  employé  plus  particulièrement  pour  dé^ 
gnér  les  agrafes  qui  fermaient  les  livres  manuscrits,  le  uarcheinio 
exigeant  une  pression  assez  forte  entre  les  ais  de  bois  de  la  relinte. 
Quand  le  manuscrit  n'était  pas  relié  et  restait  en  cahier,  nofi  tyé,  il 
se  fermait  avec  des  lanières^  (Voyez  ce  mot.)  Quand  il  était  relié, 
û  se  fermait  de  deux  manières  différentes^  oif  avec  des  oouitœeK 
qui^  cousues  d'un  côté  de  la  reliure  et  se  terminant  à  rextirémitépar 
un  morceau  de  métal  troué,  venaient  se  fixer  sur  un  bouton  qui  for- 
mait saillie  sur  Tais  opposé^  ou  avec  des  fermoir»  de  métal  $  à 
charnières,  dont  nous  faisons  encore  usage,  et  qui  sont  d'iBH 
pratique  moins  ancienne;  on  les  appelait  aussi,  aans  ce  ca8,ctei 
crochets.  Au  reste,  rien  n'était  précis  et  arrêté  dans  la  lan^  du 
moyen  âge  ;  si  le  fermoir  était  raffrafe  des  livres.  Texpression  di 
lërmail^  qui  désigne  Tagrafe  des  vêtements^  s'appliquait  également 
à  la  fermeture  des  Uvres^  ainsi  que  son  pluriel  fermaus  et  son  diffli- 
ûutif  fermillet, 

(A)  1352.  Les  parties  de  Jehan  le  Braillier,  orféyre  du  Roy,  pour  deux  paii^ 
de  fermouers  d'areent,  esmailles  à  fleurs  de  lys,  baillai  i  Jehan  dt 
Montmartre,  son  enlumineur.  (Comptes  royaux.) 

(,B)  1380. Un  petit  greel  dont  le  second  feuillet  se  commence  :  manifeitfA^ 
fermoirs  chargent,  ësmaillez  de  France.  (luTentaire  de  Charles  Yi) 

(G)  —  Un  petit  messel  à  Tusage  de  S.  I>omeniqne,  sans  note ,  à  deux  fei^ 
moirs  d'argent,  esmailliez  de  France. 

(D)  —  Un  évangelier  —  et  sont  les  fermoirs  d*argent  dorez  des  anaiuéi 

France  tous  desesmailles. 

(E)  —  Un  grand  journal  bien  escrit  et  de-  grosse  lettre  bien  enlondné  etbif- 

torié  de  blanc  et  de  noir,  —  et  a  fwBuAn  eanaiUei  et  une  petili 
pippe  esmaillée  sur  le  demy  rond. 

(F)  —  Un  bréviaire  entier,  très  bien -escrit-,  sans  notes  et  a  les  deux  femurfff 

d*or,  à  tissu  d'or  trait,  et  ou  fermoiraen  chacun  nn  rnby  d'AlexanAÉ 
et  ii^  perles,  «t  est  la  pippe  d*or  à  un  balay  et  à  ij  perles^  en  un  estaj 
fort  fermant  à  serrure. 

iCr)  —  Un  très  petit  bréviaire,  —  et  y  a  deux  petits  fermoirs  dV)^  i  char- 
nières nééllei.  .  ' 


ET.I^ÉPERTqiRB.  -^49 

(H)  1380.  Un  petit,  bréviaire,  très  bien  escript,  —  et  ferme  à  ij  crochets  d'argent 
dorez. 

(I)  —  Un  gros  sanltier,  nommé  le  psanltier  St.  Lovs,  —  fermant,  à  ij  fe?- 
moirs  d'or  néellez  k  flenrs  de  lys,  pendans  à  deux  laz  de  soye  et  à 
deux  gros  boutons  de  perles  et  une  petite  pippe  d'or. 

t  J)  "—  Unes  très  parfaictement  belles  heures,  très  noblement  escrites  d'or  çt 
d'axur,  —  et  sont  les  fermoirs  d*or  en  façon  de  crochet  et  a  en  cha- 
cun un  balay  à  iiij  grosses  perles  et  a  une*  très  belle  pippe  d'or  où  sont 
nu  saphir,  ij  balays  et  iiij  grosses  perles. 

JK)  ^384-85.  Pour  ung  cent  de  fermours  à  livres.  C'est  assavoir:  xxv  pour  les 
'•  Jbibles,  xxv  pour  les  petits  livres  et  demi  cent^wur  les  saltiers,  les  an- 

tiphoniers  et  les  grées,  faiz  par  Jehan  le  potier  (c'est-à-dire  le  fon- 
deur), demorant  en  la  grant  me.  (Comptes  de  l'égbse  de  Tr^yyes^) 

(L)  1389.  Deux  fermoirs  d'argent  à  façon  de  bras.  (D.  de  B.,  5466.) 

(1I)13W.A  Pierre  Blondel,  orfèvre,  —pour  deux  fermouers,  tous  d'argent 
esmaiUez,  pour  mettre  ou  livre  de  Boëce.  (D.  de  B.,  n»  5698.) 

(N)  1397.  A  Josset  Desture,  orfèvre,  -r-  pour  vint  paires  de  fennouers  d'argent, 
dorez  et  esmaillez  aiu  armes  du  duc  d'Orléans.  (Ducs  de  Bour- 
gogne, n»  .5779.)  f 

(0]  1399.  Une  bible  en  françois,  en  deux  volumes,  que  le  roy  Charles  le  Qnint 
faisoit  porter  avec  luy  et  en  chacun  volume  a  quatre  fermoirs  esinail- 
lez  de  France  à  imaiges.  (Inventaire  de  Charles  VI.) 

j(f  )  14i0.  Unes  heures  de  nostre  'Dame,  —  fermans  les  dites  heures  à  deux  bras 
et  deiix  mains  d'or  yssans  de  deux  nues,  fermans  les  dites  heures  en 
une  boiste  de  satin  vermeil.  (Ducs  de  Bourgogne,  n*  6190.) 
(Q)  1412-16.  Une  très  belle  bible  escripte  en  françois,—  à  deux  fermouers  d'ar- 

giut  dorez,  esmaillez  de  Adam  et  Eve.*( Inventaire  du  duc  Jehan  de 
erry.) 

<ft)  -r^  Le  Roman  de  la  Rose,  —  et  est  couvert  de  cuir  rouge  empraint,  fer- 
mant à  deux  fermouers  d'areent  dorez  esquels  a  escript  :  Le  Romans 
de  la  Rose,  et  sont  les  tissus  de  soye  noire  et  sur  chacune  aiz  a  v  bonV 
Ions  d'argent  dorez.    . 

(S)  ,—  Un  petit  livre  en  latin,  —  des  lamentacions  de  la  morl  du  roy  Charle- 
maigne,  couvert  de  cuir  vermeil  houssié  et  par  dessus  nue  chemise  d^ 
drap  de  damas  noir  doublé  de  tiercelin  vermeil,  garni  de  deux  fer- 
mouers d'or,  où  il  a,  en  l'un  un  ours  et  eu  l'autre  un  cigne ,  tenans 
chacun  un  escuçon  esmaillé  aux  armes  de  Monseigneur. 

(T)  —  Un  livre  des  croniques  de  France,  fait  par  maistre  Jehan  Froissart,.-r 
cottvert  de  cuir  rouge  housse  et  fermant  à  quatre  fermoers  de  laiton, 
à  façon"  de  croche  tz,  il  1. 1. 

•(U)  1430.  Un  marchant  apporta  au  suçpliant  unes  hei^s  pour  y  faire  un  fer 
millet  d'argent.  (Lettres  de  remission.) 

VERROXNERIE.  Quand  on  vit,  au  moyen  âge,  l'homme  se  cou-i- 
▼Tir de  fer,  et  toute  son.  industrie  s'appliquer  à  imaginer  des  coif- 
fores  de  fer,  des  masques  de. fer,  des  gants  de  fer,  quand  toute 
jtistice,  toute  humanité  plia  sous  la  brutalité  de  ces  hommes  cou- 
verts die  fer,  on  dut  croire  que  l'âge  de  fer  était  venu.  Cet  âge  eut 
tependant  ses  artistes  habiles,  qui  saisirent,  au  milieu  de  l'unique 
prëoccupation  d'une  défense  assurée^  quelques  instincts  d'éléçance, 
•^  en  dlveloppèreni  lé  goût.  A  celui  qui  aimait  ses  armes,  ils  les 
<^lèreBt  avec  talent;  à  celui-là  qui  désirait  se  faire  coimaitre  sous 
8on  a/mure,  ils  imaginèrent  des  formes  de  casque  plus  élégantes, 
jàes  écus,  dés  arçons  de  selle  mieux  ornés;  ils  n'6tèrent  nen  a  la 
«ûiBté  dfiJa  déf^e,  ils  ajotutèrent  à  la  beauté  de  Tarmure.  L*art 
«'empara  ainsi  du  fer,  et  ta  ferronnerie  devint  un  art,  en  France ,  à 
A&e  epo(|uç  où  elle  était  un  simple  métier  dans  le .  reste  de  TEu-?» 


'3t6  etossAtiiK 

ro{)e.  A  notre  imitation^  on  è*y  appliqua  dans  d'au&res  pays,  et 
TAllemagne  acquit  de  bonne  heure  une  réputatàoa  naéritôe,  qu'elle 
conserva  jusques  assez  avant  dans  le  xvii«  ^iècte^  ^  ne  parlerai  pas 
des  allures  dams  ce  R^ertoiré .  je  porte  mon  attention  unique>^ 
ment  sur  la  ferronnerie  appliquée  aux  coffres  î^ooSïeiA,  &ihi  paih 
tures  de  portes,  aux  grilles»  aux  treillis,  aux  semues  et  à  leuis 
clefs,  à  tous  les  ufittnsilesenfia  de  ia-vie  pti¥ée>  €lf  Je  YéttVoie  à  ces 
différents  articles. 

Flihilé.  C'est-à-fire  garni  de  métal  à  rextcènûté.  {V^ez  TIm 
eiMofàant,) 

(A)i4l6^Poiir  kmift  6hrtc«M  hm^b  d»  dMïlxnu  d^stf^tifitt  —  Viij  éHens,  (fin» 
de  Bonfgogkie»  396.) 

.  (B)  US5.La  veit  sainte  4*ug)tiaMi  bien,  ferré  dV,  UOH  U  de&iaingâit.  {àhU 
de  là  Salle.) 

PBâr  et  Ferm.  Frappé,  de  f^ire. 

(A)139d.Un  plat  d'argent  blanc,  signé  de  trois  esciiaoïiSi  •feroB' env  le  bortà 
armes.  (Ducs  de  Boorgogne,  no  8907.) 

FIEE  DE  MAILLES.  Fer  de  maillea,  nonr  te  distuxguer  de  fier 
de  i)lattes,  c'est-ànlire  des  plaques  de  fer,  dont  on  composait, 
ainsi  cfu'avec  des  anneaux  de  maille,  les  armures  et  les  couvert^»- 
res  de  chevaux. 

(A)  1358.IJ  paires  de  couTretures  de  chevans  de  fier  de  mailles  et  une  paireée 
convretnres  de  fier  de  plattes.  (tnV.  da  Hamas  de  Mons.defiaynnatr.) 

FIEETE.  Quand  il  n'est  pas  question  du  privilège  de  saint 
Honudn  à  Rouen,  la  fierté  esttoirt  nmplenkent  une  diAssev  Jbe  mOt 
a  été  et  est  resté  pai-tioulièrement  en  usage  axas  le  nord  de  la  France 
«t  en  Angleterre. 

(A)  1250*.  Quant  à  Arras  la  fierté  Tint 

Moult  biatt  miracles  y  avixlt.    (Gauthier  de  Goiiacy.) 

X6)  1306.  Le  roT  Loys  commanda  que  Féglise  Saint^Deais  furt  décenverte  eiK 
droit  les  nettes  que  son  iMble  père,  le  roy  Bagobert  avmt  fait  couvrir 
par  dehors  d^argent  pnr  par  grande  devocion  et  commanda  que  il  fost 
desparti  aux  poyres.  (Chron.  de  Tabbaye  de  Saint^-Deiiis.) 

(G)  Et  si  enclos  et  encagiés 

Corne  un  cors  saint  en  une  fiertew    (GuiH.  Guisfft.) 

(D)  1355.  Je  devise  à  Seint  Thomas  de  Hereford  on  ymaoe  de  Nostre  Badl» 
d'^argent  surorté.  d*estre  (a)  taché  sur  son  Merte.  (Test.  d*£lisabeth  dé 
Glare,  fille  dn  Comte  de  Gloucester.) 

-^E]  1375.  Les  MTOrnemens  des  smteh  doivent  estre  ferretez,  escrin^  à  it^n» 
etaoble^TesseaiR^^Jèh;  Odulaio*  Tted*  dir  li^«  DiTrAKli.) 

{¥)  1382.  Hma  fiertés  de  Umoges.  (Inveot  des  reliques  de  Tiglise  Saiote^int^ 
de  9enay<^ 

<G)  — >  Ufl»  amU  fierté  de  Notre  Ditee  en  laqiMlte  Mentiij  apefttèll^  f^ 
Tert  d^ai^eiit  et  yii  {^tiaea  d- argent  esmailties  ^au  c%pitiel  4b  l*"^ 
fierté. 

](H)    -«  Le  fierté  saint  Morant  i-  laquelle  faulinae  plattte  d^argeat  êuVvm»l^ 

<I  )  «—  tJne  fierté  de  leton  doré,  à  xw^  esmaax  et  t  bevftolu  de  jchiAAo^  ^ 
le  bras  Saint  Estienne. 

FILLAHÈEES.  Ce  qu'on  appelte,  de  nos  jours,  i»»UcMB^àB^ 
Elles  étaient  iréellàs  ou'  imitées  par  la  peinture  et  par  la^âiKliut 
sur  un  vaseet  sontcouvesale* 
iA)  U5S.  Pdttr  iv  pièces  de  cendal  des  larges  pear  faire  de  eeqf  ta!!  dril  iN^ 


ET  JRÉPJB.BTPl^B.  31*7; 

tières  arinoyez  aux  armM  d^Espagne  et  de  Bourbon  (pour  une  chambrer 
"à  parer.  Comptes  royaux.) 

fB)  la^O.Filiatières  qui  pendent  à  un  hanap.  (In-vent.  du  Duc  de  Normandie.) 

(G)    —  Au  dedans  du  couvescle  a  une  fllatière  esmaillée  d^aziir. 

FIBANCE.  On  disait  :  faire  finance,  c'est-à-dire  échanger  contrç 
djè  l'argent  des  objets  de  valeur,  et  le  mot  comme  le  fait  revien'- 
lent  sans  cesse  à  une  époque  où,  depuis  le  roi  jusqu'au  manant, 
tons  étaient  aux  expédients.  Les  quatr,e  citations  suivantes  sont 
prises  au  hasard  dans  le  nombre  si  grand  qu'on  en  pourrait  faire^ 
et  en  lisant  les  documents ,  on  se  dira  que  si  Ton  consignait  de 
pareils  faits  dans  des  actes  authentiques , les  roueries  qu'on  n'en-» 
legistrait  pas  ne  devaient  rien  avoir  4e  bien  édifiant. 

(A)  1431.  Four  avoir  mené  de  Lille  àYalenciennes,  en  deux  panniers,  sur  uns 

cheval ,  certains  joyaux  appartenant  à  MDS  (le  duc  de  Bourgognéi 

.  pour  sur  iceulx  faire  finances.  —  iig  francs ,  iii  sols.  (D.  de  B.  909.) 

(^}  1459.  Tandis  que  le  seigneur  de  léans  s*efforçoit  de  faire  finance  de  plu> 
sieurs  choses  pour  festoyer  son  boste.  (Cent  Nouvelles  nouvelle».) 

(G)  —  J*ay  ung  affaire  qui  me  touche  beaucoup ,  si  vous  fault  engaiger  tous 
nos  joy  aulx—  et  oailla  ce  qu'elle  avoit  d'argent,  ses  verges,  ses  lissus,^ 
certaines  bourses  estofféeslnen  richement.  (Idem.)     . 

(fi)  1S33.  Ledit  seigneur  (François  1er)  poor.demonrer  c[nicte  envers  Emmanuel 
Riccio  de  la  somme  de  4,694  esciis  soleil ,  à  hiy  deue  par  ledit  sei> 
gneur,  pour  vente  de  perles  qu'il  luy  a  délivrées  et  mises  en  ses  mains, 
Iny  a  permis  qu'il  puisse  faire  entrer  en  ce  royaume  jusqu'au  nombre 
de  deux  mil  trois  cent  quarante  sept  pièces  de  veloux  de  toutes  couÎt 
leurs,  tant  cramoysi  que  autre,  drap  de  soye  de  manufaicture  de 
Gennes ,  saxis  pour  ce  payer  l'impôt  de  deux  escus  par  pièce.  (G.  roy.) 

FIOLE,  et  phiole,  dérivé  du  grec  çioXy],  bouteille. 

(A)  1300.  A  ma  table  servoit  Ten,  devant  mes  chevaliers,  d*nne  grant  phiole  de 

'  vin  et  d'une  ^ant  phiole  d'yaue;  si  le  tremproient  si  comme  ils  vou~. 
loient.  (Joinville.) 

(B)  1396.  Une  fiole  d'or,  à  mectre  eaue  rose,  assfse  sur  une  terrasse,  esmaillée 
t       .  de  vert  —  et  sur  ladite  terrasse  deux  loups  et  on  millieu  de  ladicte 

fiole  deux  mirouers  garnis  autour  de  xxiiij  perles.  (D.  de  B.,  5735.) 

FiZONOilIE.  Physionomie.  Son  étude  précède .  ou  au  moins 
m>fflpagne,  l'étude  de  la  ressemblance;  c'est  le  fondement  sérieux 
du  portrait.'  Cette  considération  motive  les  citations  suivantes. 

(A)  1298.  Et  encore  vos  di  ge  entr'aus  a  maint  sajes  d'une  art  qe  s'apelle  fiso-. 
nomie ,  ce  est  de  ccmostre  les  homes  et  les  femes ,  lor  qualités ,  e  ce  ' 
sunt  buen  ou  mauves,  et  ce  eonnoissent,  ils  véen  l'ome  ou  lafeme. 
(Marco  Polo.) 

(9)  1350?*.  Renart  est  unebeste  de  petite  estature  et  a  le  poil  roux  et  a  la.queçe- 
longue  et  moussue  et  a  mauvaise  flsonomie.  (Modus  et  Racio.) 

(G)  1389.  Icelles  jeunes  femmes  monstrèrent  aux  diz  sergens  enseignes  de  la  fi» 
sonomie  et  estât  dudit  Estienne  ,  afin  qu'ils  le  cognussent  mieulz. 
(Lettres  dé  rénnssion.) 

IÇ)  ^80,.  Avan1|  que  se  Téduii^c ,  il  avoit  près  de  sa  personne  ce  grand  hypor 
chràtiste  et  anatomiste,  voir  fisiouomiste ,  Andi;é  YesaliasI  médecin' 
flamand,  très  fameux  ,  natif  de  Bruielles ,  qui  s^advaU^a  dfé  lu}  dire 
sonvent  qu'il  n^avoit  plus  guère  à  vivre.  (.Brantôme.) 

^fLACOKS.  Bouteilles  à  panse  évasée  et  plate,  qu'on  portait  à- 
l'aide  de  courroies,  et  qui,  par  cette  raison,  étaient  enregisti^es  dans 
les  inventaires  avec  les  barils.  La  bouteille  en  verre,  décrite  dans 
la  première  partie  de  cette  notice^  donnera  ndée  dé  la  forine  du 
Mtmei  expaqnera  comment  bouteilles  et  flacons  se  confondaient. 


ta  matlièl^  ûe  les  boucher^  les  flacons  àtec  nik'CCftîferdè  à  Vls^  les 
l»puteill^  avec  un  bouchon^  étabUssak  entre  etix  une  dkti&eiioau 
(voyez  Pîasqtus,) 

U)1360^T6Dt«ii«  d»  dac  d'Anjon,  151  à  166»  257,^23  à  »84. 

{)6)i 363.  Dent  flacon»  d'or  à  deux  esmaiu,  ehacua  des  atmes  MonfieioifiDr  1|| 
Pdc,  i  ii  coorroyes  de  soye  ferrées  d*or.  poisenf  tout  ensenaSle  isri) 
Ukarcif  ^  ôntefi.  (Intentàm»  dû  duc  dé  NARnà'ttdle.) 

(d)  t^dO.  lUetÙL  gfands  flacons,  tons  ésmaitlez,  à  dëûî  aftsés  de  serpent;  ftoi  tinns 
d*afgiéùt  dé  Cfptëy  eB&âmifet  tôat  a«  Itmg,  maû&t  V)  MaM»  et  lé» 
4étaa  le  pajie  Grég6lré  a^i  roy  Jéàt.  (limf&iiàfM  de  GlwrfM'^i) 

(0)  -^  td  bel  tiWû,  d^argént  ûbfé,  é^ttaifié,  qtti  anUe  ati80'^o|tttt  eV 
un  annél  aii^  b<mf  «f^  psif  le  pied  qpiMre^  botlitti!*'  qttl  bcih«AV|  ]MMalF 

(B^  «^  SMit  p6«i1ii  <lte(»l  da  baHl»=d*a«gMt  bhMa. 

(P)  »-  tma  j^tîts  flattons,  tons  plaSjâs,  à^àï^firà  TStxae,  l' ittêttM  éàae  rose, 

pÊBmÊt  iij  iMtd»,  iM}  6wm, 
<6)  -^  jJNRnrgrmâiP  flacon»^  «a  MÇMà  d^^cMm^lk^  ètf^ftni  âiO|>liiitt»«smail]et 

IW' k» dettL^oel^  peMiil bsiawsif  iuj  onowei  âAtni** 

ifty  ••-  Btw^com  d^SMIAIf,  êsstéêf  «n'fhçotf  dé  M«e«r^deilÉy  (ffieiièllées  à  m 
esmail  de  No6tf«']9eigae»p<4iii-8'«pf>aii«t  ait  Xigd^altiè»  ««'«nrantre 
«V»  d«Q«  qui  Inii»  i  n»  l^  et  SMlçeBAui  »  «d>  tiisy  ^«èbyv^lko)^ 
tfé«i  pMMAt  xwj  maM&>' 

(!)  »4e7.9é»cflaéon»d'»ifge«t  âoté^  «<to«t'tti0>MlBil(tnii'»<fi]g6«étvertede 
ca«tttv{Dii«»d«  Bôm^gn»,  iB6».) 

it)  ^  ])6ttx  tfatt%«flfacOtagd*â»g^tatdM^,»ët)t«bt'ic»ttli11toOiiâC^ 
Alttfe.  (4864') 

(k]PYà02.'  A  ]ilaihieii  le  Taclier,  orfévte,  démontant  à  Pàrk,  ponr  deux  flaieaUs 
d'ar£eBt^l^itf1<Maiit«lt«piai».e»Vaa1Mttoi«->^i4Mrifc  Vè  8«<(4ltÉi^ 
de»  dttcs^  de' Lorraioe») 

mi%3êi  tfam^flacBmâ^ngent  blanchi qMli'doMsMdrStnite't  donné  à  rem» 
perenr,  de  Tung  oes  costez  annoyë  anx  armes-dèrBavl^refe^  et  à  Tantie 
eo8t4  il  •«<  OQvre  -naa  le  miUeuj  eà  il  se  penltmeclte  p<dn  etcbii?  Ml' 
i^tiiXf  eié  rau*re  le  fin,  p^nL  a^  deux  semir«s  i&mngtij  m>dV 
^nitioit.aij  (»M$*  (iaventairede  GliarîesF(Kiwt«) 

(]()  1582.  On  ferme  bont^iUes  à  boncl^na  et  flaccons  à  vis.  (Taboorot»)  • 
(JSr).16lO.Ie  TOUS  a?eft^  doeîes  buTeursi  ^  tous  a]mfliMiis.(ils  seiitJ 
Taîsseaaiiérmaàs  àyis),  Toiisséreien  sûré^^  \M  Moyëii  2U 

FfJkMB^AU.  Les  torches  de  cire  qu'on  portait  à  la  main,  ^H^; 
4e.  fiamn^  âamme,  on  appelait  flaiid)eaax.  ayant  été  diminuées  œ 
wKMS&asty  entxèreiftt  dans  tes  gran(te  ohanâeiieiis^u'iOiènMnma  dès 
lors  chandelliers  à  flambeaux  et^  pour  faire  plusi  cé«âi()Mâlbeanx. 
|4')'144li  Getltiltt  libMe  eëfa  ooëtat»  tii  torcSiiilii  tfaCttbeBfiB'ét' M|giâv  {Ek^ 

eerîes»  Andè^.  ap*  l>a  iiliitge:} 
(^  nî(Wi^Tf#ie  eliatideHlers  à  flari^anlx.  (Gompn*»  rôya«t.) 
(CSytîItt.  Françok  ÔnyaM,  orféVté  du  ftoy,-pottfèttrJi£îrfemfeiitde  déni  flan- 

beanlx.  (Quittance.  Arch.  nationalesT) 
(D^IWT.  I^g  cha^elïier  d'^gëiit,  fàiôt  efi  ly0n,  pâftattt  ittg  flàtube^i  fA  M 

gdéttTO,  CCoitipté&  rù)f  axt.) 

FLASQCBS.  Be /{(i»c»  et /ltf«e<t^  iliLoon)  en  aU^ùanâ  #V»tcft«. 

(A>iM0«DeuxJi8(|i»s  d'argent,  tfMidrOJiflliM  mvM  dtftfitt*  eMtfiiltt/Uj^ 
^s^  naBaat  eâwlÀbte  «br  ■*  (invtatatrr.  4«  ^mifgm'U  #*wPP 
d'Ajnnoiae.) 

(Q)^560^.A  lents  boudons  pendoit.un  petit  eserit»  contentint  It  nM^iear J» 
ûw»r  avoit  cause  defon^r  tent  Toyajro,  ila^voient  swijpBi  ^^Pf'^'''^ 
•     des  miinteanx  courts  et  le  fla^e  à  là  ceintorê.  (Tfi.'rblèiigo.] 


ET   AÉPBRTO^Rft.  31^ 

PLBUU  ARTIFICIELLE^.  Les  fleoTS  imitées  en  métal  se 
sont  sëufeb  MOÉet^ééÈ,  et  c'est  d'elles  seules  dont  je  pomrai 
lifbCCUpet  d^tlts  ce  Répertoire.  L'éniail  donnait  la  coulem*  à  Yot- 
févie  nabile,  qui  étudiait  la  nature  pour  l'imiter  fidèlement. 

(A)  iSSO.Ontre  le  présent  du  fniit,  Mit  en  fit  vit  à  TemM^etir  ^  an  roi  dl!^ 
pagne  d^iin  ramean  de  victoire,  teat  emaiUé  ae  verd,  ms  branches 
toutes  chargées  de  grosses  perles  et  pierreries  et  qpà  étoit  fort  iMan  à 
tbir«t  in6stimal»Ii9.  (Btflntdme.) 

FLECES  OE  LT»,  d'Apre»  le  tlf.  DepiHls  là  Ébiïc  de  lis ,  qui 
t^Mi^aii  dfOMe  sur  sa  tife  dev«it'  H  sainte  Vierge ,  au  motnê'nt  Se 
FAttËcmeiKIiOft^  jnsqtfàtix  fleurs  de  lis  déëslnéeâ  sur  les  ôarreaux 
du  sol  ;  depuis  les  fleurs  de  lis  du  sceptre  et  de  la  couronne  ju^ 
quIuûL  flétirs  de  lis  dti  drap  mortuaire  ;  deptds  les  fleurs  de  lis, 
rklhôs  loyâut  transformés  enpaiîc,  en  agrafe  de  chape^  etc.,  jus- 
Qu'aux  fleurs  de  lis  gravées  en  relief  dans  le  far,,  et  qui  servaient 
S  fOdJ^ii^  à  chaud  Tes  arbres  de  la  forèt^  les  cuisses  des  chevaux 
et  ré)paule  des  criminels,  ce  signç  héraldi^»  a  piomené,- pendant 
IBS  xiii^f  »v«|  x¥*  et  xTi*  siècles  >  s»  graeieuse  «Inoaelte  sur  toute» 
le<.(Sttrret  hnma&nfts  du  beau  pay*  de  Frailee,  san»  oompter  les 
kîitations  du  dehors.  Je  m«  siûs  éceupé  aâlleurs  de  fixer  les  yarià* 
lÉMi»  é»  sa  loADie  et  de  Techeielier  ses  ongioes  ;  je  ne  veux  parler 
m  ^^'  dtt  dotible  cafÂdère  qtii  Itd  est  assigné  dans  la  citation 
MSyantie.  la  fléor  dells  d'armoirie,  héraldique  ou  de  conventiozkw 
eCla  nettr  de  lis  a^rès  lef  vif  ou  d'après  nature.  C'est  un  fait  d'autant 
tnitf  <;tErtetdf;  q^'u  vient  eh  aide,.bieh  que  d'une  date  peu  reculée» 
i  rteplicàtibfl  Va  plus  naturelle  de  Tongine  de  la  fleur  de  tis. 

(4)4A5i.  ?<mr  fûre  lat  fonier  une  onUUer  dVnr,  dont  le  manche  eiijt  esqnatteilé 
Arflenrt'de  litdwamerie  et  deHennde  lia  ftprtiÉ  te  vif  et  sont  enver- 
rez d*azar  et  de  rouge  cler  et  an  bout  d^en  hanlt  ttn  chasfel ,  en  ]a-> 
Selle  cuillier  est  entré  ii  onces,  v  esterlinad'or  à  xxq  carats  pour  ée- 
ié  et  fa^on,  xlv  liv.  (Comptes  tt^alir.) 

FLMViàETv  C'est  le  voile  flottant  qui  entoure  la  coifltire,  d'ori- 
pûe  allemande ,  appelée  Hennin  et  qui  s'en  échappe;  c'est  aussi 
une  coiffure.  (Voyez  Uennith)^ 

(J(y  tMO.Vllé'dittie  k  nn'fi0l|nàrrf.tIAtent.  dn  duc  ^Ânjou,  n.  381.) 
ÇB^m\%rVfé»^fédêi^€Hétm'k  «tf<)tihi«t"dMâlék  &  Vi  manière  d*Alemaingne. 
-   (lii«eAl.'d«  due  de  Bevry.) 

VdisrK  et  fVi^n.  Briquet;  La  làine  de  fër  qui,  é!a  choc  de  la 


urwvttXBamB  me  jvriMU,  parue  que  i  viwyiMrm  »  eu  cmii  ouipai-^^  rut 

Vm/ÉàVmiSbAt»^  dror  et  d'ftKent  émaiUé.  PhlliptM)  le  Bon  avait  le 
pressentiment  du  eairactère  inflÂtulnabte  dé  son  fil^^  lorsqu'il  prit 
pôvEf  èeViâele'fM8il,9e'tai8saBt  sedtkbre^ur  l'ancienne  forn^e  de  ce 
Driquet,  qui  figurait  un  B,  l'initiale  de  Bourgogne,  et  par  le  jet  de 
ses  éàd«llleS'  qui  représente  en  peut  là  ffradte  de  Jupiter.  Il  le 
nnditfQpiiîairef  en  impiiBaBt  h  ses  orfèvres»  piètres,  bit)detltyét 
sc«i|itoanLlatàdlie  dele  r^iélersnji  tontes  Alokî(.  Par  evtensioily 
on.  appeUë  foisii  la  pierre  à  ai^ùsev. 

(A»10ge4âU)llt'|M#iciiilliV6l'fiitiUe«-^¥d6lU<»  gàffiée  fouesU.  (Biot.  Jo&. 
d»«aulMdia.> 


{B)1250%  UtnsO.  "     :    ^ 

A  aiguiser  rpstil.    (L'oustillei^eiifc  âu  TiU^ôiu) 
(G)  1380.  Un  foisil  d'argent,  ayec  son  estavi  pesant  unmaie/^Til  Mices^  (lofeot^ 

de  Charlçs  Vl) 

(0)  —  Un  foisil  d^argent  doré,  ciselé  entonr,  et  est  le  convescle  esmaillé  de$ 

armes  de  France,  pesant  avec  le  foisil,  un  marc,  vi  onces. 

{E)  1399.  Un  foisil  d'argent,  esmaillé  à  fleurs  de  lys,  pendant  à  un  laz  de  soycj 
non  pesé,  car  il  y  a  trdp  de  fer.  (Invent,  de  Charles  VI.) 

(F)  1421.  Quatre  grans  estandars  —  snr  cfaascun  desquels  avoit  un  grant  fnnl 

et  la  pierre  qui  y  appartient,  avec  plusieurs  flambes  et  estineeUei 
selon  la  devise  d«  Monseigneur.'  (Ducs  dé  Bour^gAe,  n.  618.) 

(G)  —  Un  char  paint  de  vert  -r  et  par  dessus  semé  et  emplie  dé  fusils  «t'fl^i* 

bez  de  lin  or  et  la  pierre  et  les  esclas  d'argent,  à  la  devise  des  estan- 
dars de  Monseigneur.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  619.) 
(H)  1426.  Item  dix  pennons  de  Jttacture,  armoyet  à  ses  armes  —  et  au  bout  dean 
dites  armes  ung  grant  fusil  d'or  et  le  caillou  d'argent.  (Duos  de  Bour* 
gogne,  8Î8.) 

(1)  1467.  Une  couppe  d'or  on  il  y  a  à  Tentour  —  du  fritelet  trois  fnsilz  et  âsà 

flambes  esmaillées  de  rougej  clerc  et  dessus  les  armes  de  Monseigneur 
(Ducs  de  Bourgogne,  2271.) 
(J)    —  Une  autre  couppe  d'or,  toute  pleine,  où  11  y  a  sur  le  convescle  des 
fuzilz  et  des  flambes  esmaillées  de  noir.  (Ducs  de  Bourgogne,  2273.) 

(JK)  —  Une  couppe  d'or,  où  il  y  a  dedens  les  armes  de  MS.,  et  âedêqsle 
couvercle  et  au  fritelet  trdls  fusilz,  les  caillontz  esmaiUés  et  une  p^ite 
nuée  dont  il  part  des  flambles  esmaiUées  de  rouge  cler  et  au  dessins  I^ 
armes  de  MS.,  pesant  iij  m.,  iiij  onces,  iv  est.  (Ducs  de  Boui^.^  2270.). 

(1)  —  Huit  fusilz  d'or,  servans  au  manteau  de  MS.  de  .l'ordre  de  ia  Toison» 
chascun  gamy  d'un  dyamant  pointu,  d'un  rubis  et  de  xij  perlésJes 

('  unes  plus  grandes  que  les  autres,  tout  pesant  1  marc,  y  onces,  [Diiei 

de  Bourgogne,  3095.) 

(M).1620.L'escu  (que  Constantin  est  sensé  avoir  donné  à  sa  capitale)  dem0^' 
les,* à  la  croix  d'or  cantonnée  de  quatre  B  grecs  qu'on  appelle  nuil^ 
(And.  Favyn.) 

'  TOISSELLE ,  corbeille  à  fromages,. 

(A)  1300*.  Querre  li  coviendroit  henas  et«scuelles  . 

Et  platiaus  et  foisselles,  grans  gastes  et  menues.  (FabKanx.) 

(B)  —  Li  saut  à  grans  ^ors  la  cervelle 

Si  comme  fait  de  la  foissele 

Le  lait  qoand  on  fait  le  fromage.    (Ovide  cité  par  Borel.> 

{Ç)  1360.  Foisselle  d'argent  à  v  pertnis.  (Inventaire  du  doc  d'Anjou,  n*  773.) 

FONTAINE.  Les  fontaines  étaient  un  des  tbëmes  fayoris  de 
TcH'féyrerie  ^-iOn  en  Yoit  des  descriptions  dans  tous  les  inventaires. 
Je  n'en  citerai  que  deux  qui  se  complètent  par  le  hanap,  la  qoait» 
et  le  gobelet^  groupés  autour  d'elles. 

(A)  1353.  Une  grant  fontaine,  en  guise  d'un  cbastel,  à  pilliers  de  maçomielie» 
à  hommes  à  armes  entour,  avec  le  hanap  et  une  qnarte  »  seméd  à^: 
maux;  tout  pesant  Ix  mar(«.  (Inventaire  de  l'argenterie.) 

ÇS)  -^    Une  fontaine  de  crisUl,  à  iij  brides,  avec  le  gobellet  de  cristal  dessus, 
à  couvercle. 

(G)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou,  89, 188,  335,  ,336,  337^  339,  393,  48(1^ 

PONTE.  La  fonte  des  métaux,  du  bronze  surtout,  est  une  Wt 
^  ce  grand  héritage  que  tous  les  peuples  reçurent  ae  Tanti(ïtnté$ 
et  si  quelqu'un  d'entre  eux  a,  .par  moment,  'négligé-  ce  legapre*» 
çieux ,  aucun  ne  s'en  est  dessaisi  complètement.  C'est  ainsi  W: 
nous  découvrons,  chaque  jour  et  dans  chaque  pays,  des  moBoment» 


iÊBommigXîfAmmeiRt  tàe  pmtiqne  eonfitttnte  bièfl  que  mëàetlte 
dcr  r«t  da  Itmcfeor.  Snppoiser  que  im  ouvrieirs  antitietit  attende 
'  k  fwm^ôsm  (mvtteH  bytantitis  potir  se  livret  à  tet  art,  <^sf  attti- 
Inuratot  Greos  dACdsstaatinople  ]^us  dlnfluenee  qu'ils  â'éu  ont  en, 
ifest  ftÉi^  à  notre  art  national  nn  tort  non  mérité.  La  descHptiion  dès 
moanments  vant  mieux  ici  que  des  textes  d'ailleurs  pen  esrplicites 
eltbi1lni9e8.>J';  reviendrai,  (voyez  Suger,  le  moine Tné<^pMe^  etc.) 

INlBt:ES^  Forcoâces  et  Forcettes,  CiseaUJi,  dont  nous  avons  con- 
Sieh^  Fbroeps  pour  désigner  les  instruments  de  chirur^e  qui  ont 
Idfoittte  et  ïe  iùécauisme  des  ciseaux  sans  en  avoir  TacticMi  tran* 
ehattie. 

(A)  tiSO^.  Ce 'te  nuisent  les  tiens  fils  qae  tu  edises  et  prennes  teqnel  m  tu 
Tondras  de  ces  deux  choses ,  ou  que  tes  neveux  soient  mis  en  reLgion 
et  tmûne  de  t»s  foHes,  ou  que  m  toieUt  dcclt  dé  éeilé  és^À  (tdiMK 
nique  de  Saint-Denis.) 

(I)  iSSÔ*.  Xjbs  lignilles  pomgasxit 

Si  les  foMes  trancbanz.    (L'Ons^feméflt  an  Ymaifi.) 

(G)  l^M.  ôr  à  consteaulx  or  i  forcettes.    (Enst.  Deschamps.) 

(1))  fdd^.Leiraél  ^rrinet  men  et  tettipté  de  convoitise  rongna  d'nne  fbrcésôe 
ttaam  deadii  Hinku.  (iiettres  de  réalseionO 

F«RfiL.  Gare-dent*  Voyez  FurgetU, 
(A)  134a.  Un  fbnd  d'argent  de  4enti.  (Inventaire  de  Fierté  Gav^ton.) 

'  Fdt^iT^  Le  goût  des  anâmaât  dodtia  naissance  à  ces  petits 
fonet^  véritablas  j03raiix,  qui  n'eicduaient  pas  les  vrais  fouets  de 
9etttét  b^TÉ ,  qiknd  besoin  était  de  s^n  servir  pour  chasser  les 
^MeiA'M  appttrteiarents.  I^s  ribauds  et  leur  roi  interdisaient  de 
B  même  manièfe  àUx  intrus  rentrée  de  l'hôtel  royal.  Rien  lie 
ttoime  initfia  rWée  dft  contraste  d^élégaitte  et  de  désordre  qui  té^ 
gnaieat  dans  «ne  habitation  du  lûi^yen  âge  que  la  vue  d'une  dcK 
nenre  onentale^  celle  d'un  pacha  au  Caire  ou  à  Damas. 

(A)  1380.  Un  fouet  d*yroire ,  à  trois  pommeaux  d'or,  esmaillés  des  armes  dfe 

là  fôyte  leaime  de  BottrboA ,  à  iiî|j  ehàietmeà  d*or.  (Inrefitaifé  de 
OhaiMfi  T.) 

(B)  -^  Vn  fénéi^  dont  le  mânfebe  éêt  é'tnCf  S  iiî  pomeaiix  garnis  de  pétrrerié  et 

an  boit  da  dit  mancbe^  a  un  gros  saphir  carré  et  fait  le  dit  mancb» 

<!adtfan  et  a,  en  la  ehassouère^  vnj  hou  tons  à  xviij  perles  grosses,  pe^ 

tant  ij  Enrcs^J  onee»  ij  eflieilinSk 
•(G)  1446.  Pour  tj  gtins  fooez  de  nerf^  de  benf,  gamia  de  nosseaspiniettes,  dé> 

livrées  auz  varies  et  sens  de  la  chambre  dUoelle  dame  (la  Koyse)  ponr 

chsuser  les  chiens.  (Comptes  royaux.) 
(9)  ^  1^  fbnex  dé  cristal,  garnis  d*argent  doré,  esmailliez  de  diverses  gui- 

ses,  ouvres  à  chastea>iï  et  antfes  choses,  —  Il  lir.  t.  (Inventaire  db 

dM<âti6erry.) 

At4M«  QMt  #9110440  erista),  imy  è»4eni  bonts  d'argent  doré  et  de  fiertés, 
^    dont  U  n*en  fault  nnlles  et  se  a  nenf  boulons  de  perles,  ^sant  en-^ 
«ttkbte  V  0.  (DoM  de  Betugogn»,  3196.) 

F»OBeili£TTB.  Quand  je  vois  Périelès  ^  Aloibiade  et  leB  plus 
délicats  de  ce  beau  temps  de  la  Grèce,  manger  avec  leurs  doigts> 
après  s'être  lÀtéS^  il  est  vtsÔ},  domme  on  le  faisait  au  moyen  âge,  et 
^  coUMttKy  comme  nos  pèrèk  que  la  cuiller  pour  s'aider  :  quand, 
^  beau  temj[)s  d'Au^ste,  à  Tq^oque  des  raffinements  du  luxe,  les 
y^n^  Martial^  d'Onde  et  autres  poètes  de  bonne  maison  ne  laisseUl 
pu  douter  qu'on  mangeait  à  Rome  avec  ses  doigts;  quand  enfin  je 


r9||2  fii«ossAi»B 

lis  dans  Plntargne  des  règles  de  d-vilité  à  observer  en  mangeaftt 
avec  ses  doigts,  je  me  dis  que  la  propreté  est  chose  conventionnelle, 

?iie  se  servir  de  ses  doigts^  en  mangeant,  n'est  nne  saleté  que  àepxàB 
introduction  des  fourâiettes ,  enfin  que  juger  une  civilisation  ijar 
'  l'usage  de  cet  ustensile  de  la  table,  c  est  la  mal  juger.  Et,  en  efl'et, 
.  cette  propreté  est  d'autant  plus  chose  conventionnelle  que  c'est 
dans  rhomme  une  vertu  acquise,  le  témoignage  d'une  civilisatlcm 
avancée,  le  luxe  d'un  peuple.  Au  moyen  âge,  comme  de  nos  jours 
en  Orient,  on  tenait  plus  à  l'éclat  qtfà  la  propreté.  P^ir  la  même 
raison,  on  avait,  pour  puiser  dans  son  assiette  les  mets  liquides, 
des  cuillers,  mais  en  petit  nombre ,  une  par  personne  pour  tout  le 
dîner,  et  pas  de  fourchette.  On  mangeait  la  viande .  le  çoisson, 
tous  les  mets  solides  avec  ses  doigts,  et  les  délicats  donnaient  d^ 
règles  pour  s'en  servir  proprement.  Et  cependant ,  dira-t-on ,  les 
fourchettes  étaient  inventées.  Certainement  :  ainsi  Pierre  Gaveston, 
le  favori  d'Edouard  II ,  qui  avait  soixante^ieuf  cuillers  d'argent , 
possédait  aussi  trois  fourchettes,  seulement  elles  étaient  réservées 
pùur  mengier  poires.  En  1328,  on  trouvait  dans  l'avoir  de  la  royne 
,.  Clémence  de  Hongrie  une.  trentaine  de  cuillers  et  une  fourchette 
d'or.  La  reine  Jeanne  d'Évreux  laissa,  en  mourant,  une  four- 
chette soigneusement  enfermée  dans  im  étui  et  soixanteH]uatre 
cuillers.  En  1389,  madame  la  duchesse  de  Touraine  avait  neuf 
douzaines  de  cuillers  d'argent  et  deux  fourchettes  d'argent  doré. 
•Charles  Y,  enfin,  avait  des  fomrehettes  en  or  avec  des  mandies  en 
pierres  précieuses,  mais  à  quoi  servaient  ces  rares  fourchettes? 
a  faire  de  ces  grillades  de  fromage  d'Auvergne  et  de  Bresse  qu'on 
;  mangeait  avec  du  sucre  et  de  la  cannelle  en  poudre.  BSaint  fro- 
mage à  rostiff  dit  le  Roman  de  Claris,  On  avait  donc,  deis  le 
.xiii«  siècle,  des  fourchettes  pour  quelques  mets  exceptionnels;  on 
.n'en  avait  pas  pour  la  règle  commune.  Or,  je  parle  de  la  cour  la 

S  lus  élégante ,  de  la  cour  de  France  et  de  ses  satellites ,  les  cours 
.  es  princes  d  Anjou,  de  Bourgogne,  de  Berri,  d'Orléans,  etc.;  dans 
les  classes  aisées  on  n*en  avait  d'aucune  sorte.  Je  ne  puis  m'étendre 
sur  ce  iK)int;  je  me  réfère  aux  citations  variées  que  j'ai  recueillies 
avec  soin ,  à  ce  que  j'ai  dit  ailleurs  d'usages  semblables  encore 
maintenus  en  Orient  (VOrient  et  le  Moyen  âge,  France  littéraire, 
oct.  et  nov.  1883),  et  du  véritable  développement  de  la  fourchette 
et  de  la  cuiller,  au  xvn»  siècle,  sous  l'influence  d'un  illustre  déli- 
cat, de  M.  de  Montausier.  (Palais  Mazarin,  note  374.)  Pris  dans  le 
sens  de  petite  fourche,  le  mot  fourchette  avait  quelques  significa- 
tions différentes  que  j'indique.  On  trouvera  aux  mots  Bacin$  à  lor 
ver,  Escuelles,  etc.,  d'autres  indications^ 

(A)  1.297.  n  y  a  une  fourchette  décrite  dans  rinyantaire  d'Edouard  I. 

(B)  1306.  ij  peti2  ganieaux  et  une  forche  d*argeat  à  trère  soupes.  (Inventaire  de 

Jean,  duc  de  Bretagne.) 
(G)  1313.  Trois  furchestes  d*argent  pnr  mangier  poires.  (Inv.  de  P.  Gaveston.) 
(D)  1316.  Item  vessiaos  de  cuisine,  c'est  assavoir  :  —  ij  .enilUen  perciées;  (In- 
ventaire de  la  comtesse  Mahaut  d'Artois.) 
<£)  1327.  Une  petite  cuillerette.  (Ducs  de  Bourgogne,  vfi  5319.) 
(F)  1328.  iiii  petites  cuilliers  de  cristal,  t  petites  broches  de  eouiail  et  ^  twm 

pnsié  tout,  Ixx  8.  (Inventoire  de  la  royne  démenoe.) 
46)   "^    ij  cnlliers  et  une  fourchete  d'or  qui  vindrent  dfi  YeaAaaéfiiaoam 
'—  valent  ^xxi  liv. 


ET  IIHPBBT01RB.  3t|' 

(iB).i35i;  Pobr  faire  et  forgiér  une  cniUier  d'or  et  an  beat  d*en  hault  un  chas- 
tel.  (Comptes  royaux.) 

(I)  1351*.  Set  nefer  on  fjghe  ^  fleache  «  beest  ne  fowld  more  than  two  lyngers 
.  and  a  thombe.  (The  Boke  of  Keraynge.) 

[l;  1352.  Pour  rappareiller  et  ressouder  une  cuiller  d'argent  de  cuisine.  (G.  roy.) 
(K)  tSÔOi  tuTentaire  du  dnc  d'A^jou>  112,  220»  221, 162, 757.  —  Une  cnillier 
perciée,  n^  756. 

(141360.  Onqnes  ne 'nj>lusgrant  ordure  "  • 

Que  de  mangier  en  ces  plateaux 
Be  fustaille,  ou  chascans,  com  veaux , 
A  sa  barbe,  et  sa  main  brouillie.    (Eust.  I>eschamps.) 

(K)  1363..17ne  cuiller  d*or  et  une  fourchette  et  aux  deux  bouts  deux  saphirs. 
(Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(R)1372.  Une  cullière  et  une  fourchette  d'or,  pesant  une  once  et  xvi  esterlinSé . 

prisié  xi  francs  dV.  (Gomp.  du  test,  de  la  royne  Jehanne  d*£vreux.) 
(Ô)  —  Une  cuillère  d^argent  percée,  sans  le  manche  qui  est  de  bois ,  prisié 

xxij  francs. 

(P)  1380. Une  cnillier  et  une  fourchette  d*or  où  il  y.  a  il  balays  et  x  perles,  et 
poise  q  onces,  T  esterlins  d*or.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

!  (0)  —  Deux  cuillières  d*or  dont  Tun  grand,  l'autre  petite ,  dont  l'une  est  à 

\.  biberon. 

I         (R)  w  Une  grand  cnillier  d*or  à  un  saphir  au  bout* 

(S)  —  Une  fourchette  d*or  à  manche  tuers  et  un  saphir  percié  au  bout,  pe-* 
saut  X  esterlins. 

(Il  —  Deux  petites  cuillers  d'argent  doré  à  espioes» 

JJH)  —  Trois  chevaliers  et  trois  escuyers  de  brie  faicts  en  manière  de  four^r 
chettes,  c'est  à  scavoir  trois  olans  et  trois  dores  pour  faire  les  rostien 
de  fourmage  pour  le  Roy,  pesant  j  marc,  ii^  onces. 

(y)  «-  Une  cuiller  percée ,  une  cuiller  pleine ,  un  haaet  et  une  saUière  aux 
armes  Monsr  le  Dalphin ,  pesans  x  marcs,,  vi  onces. 

(X)  1389. Deux  cuillierset  deax  fonrchetes  d'argent  dores,  neufdosaines  de 
cuiUiers  d'argent  blanc.  (Oo  ne  voit  dans  ce  riche  inventaire  que  ces 
deux  fourchettes.)  (Ducs  de  Boorgogne,  n®  5474.) 

(T)  -i-  A  Perrin  Bon  Homme,  orfèvre ,  pour  une  cuiller  d'or.  (Ducs  de  Bouf* 
gogne,n<>5483.) 

^  —  Pour  la  vente  d'une  cuillière^  une  espreuve,  une  fourchette  d'or. 
(Ducs  de  Bourgogne,  n«  5485.) 

(W)  'l390.Pou^  avoir  rappareillié  une  fourchette  d'or  pour  Madame  la  ducheàse 
d'Orléans,  à  prendre  la  souppe  ou  vin ,  c'est  assavoir  refait  l'an  des 
fourcherons.  (Comptes  royaux.) 

(Ak)  1412.  Une  cuiller  de  pierre  serpentine,  dont  lé  manche  est  de  cristal ,  garnie 
d'or  avec  une  petite  forchete;  tout  en  un  estny  de  cuir.  (G.  royaux.) 

lÏBB)  «^  Item  une  cuiller  de  cristal,  à  un  manche  ployant  en  deux  pièces. 

(gG)  —  Une  cullier  de  comeline  à  un  manche  d'aigent  doré. 

(DD)  14l6.  Une  cuiller  de  cristal ,  à  un  manche  ployant  en  deux  pièces ,  en  un 

estuy  de  cuir  —  vi  liv.  t.  (Invent,  du  doc  de  Berry.) 
(EE)  ^  Une  broche  de  cristal,  garnie  d'or^  pour  mengier  des  frèses»  en  la^' 

quelle  a  cinq  perles  —  x  liv.  t. 
(^  ^  Une  f»etite  cuiller-,  une  fourchette  avecques  une  curedentd'or,  viij  liVb  U 

(G6)  —  Une  cuiller,  un  coustel,  une  fourchette,  un  poinçon,  une  cureoreille  et 
une  euredent,  tout  de  cristal ,  garnj  d'or,  en  un  sttty  de  cuir  et  aw 
bout  de  chacun  a  une  perle  — *  xxxij  liv.  t. 

^H)  —  Quatre  fourchettes  d'ai^nt,  à  manches  de  cristal ,  dedans  un  estoy 
de  cuir  —  vi  liv.  t. 

(il)  —  A  Audebert  Gatin,  changeur  et  bourgeois  de  Paris  )  i  liv*  x  s.  t»  à  luf 


IHgDA  —le  jonr  de  ses  nopces. 
(d[  J)  -9  ïïoe  ci^r  de  coroie,  eu  vADstuy  de  ouir  g^ray  d'^ngent,  le  s.  t, 
(EK^  ~  Une  cuiller  de  coraelioA»  à  nnnumckê  d'aigent  éoné,  «a  «b  «ttny  de 

cuir,  j^nsé^  xl  M»  U 
(U<)  —  IJiie  cqilUer  d*ef,  à  <»ml6  q«e«e^iM9»4iUée  ^n^  acRiM  d»  l^u  IC9  ^. 

conte  d'Estampes,  t  s.  t. 

(MM)  1420.  Une  bien  petite  fcnnâietto  d1i»r,  KmÊWâië  ^rtUSé,  pour  JMogisr, 
mêmes.  (Dues  de  Bougogae,  4137.) 

(NN)  U23.  Denz  foorqu^ftes  à  pendre  les  philatièrea.  f^nreo^ire  du  Tréaor  de 

AcMiay.) 

(00)  1427. 'Une  (jraadê  frarqaette  éHurgent,  à  prendra  1^  moores,  Msant  nae 
once,  Ti  esterlins  parisis.  (Dncs  de  Bourgogne,  MOé.) 

(VW)  445».  Un  eetny  à  foreetteé,  t«.  t.  (Dbcs  de  Bourgogne,  n.  67^3.) 
(QQ)  1402.  Et  n*y  restoitrien  de  f^ulte  (au  dîner  donné  aux  ambassaiienrs  an- 
giaiis  par  le  dnc  de  Bourgogne)  ^  fors  qi'il  n'y  avoit  autant  de  booches 

«onr  mangier  comme  il  y  avoit  des  doigts  es  mïlns  tfet  mangeurs. 
ont  le  aerfice  dn  dressoiv  se  fit  «n  faiBefle  4»iSe.  (Or.  QbaBteUuaJ)    < 

<RR)  1463.  Une  cuiller  d*or  nour  le  Roy  -^  dont  le  maneke  est  dt  j^leite  seipen* 
tine  à  BK^ané^.  (tibaptes  royanz.), 

(SS)  —  Une  xijB*  de  cuillers  d'argent  pour  icellui  seigneur.  (Mem.) 

(TT)  1467.  Une  cuiller  de  cristal  à  manefaed'or.  (Bues  de  Bewgegite,  2337.)* 

^XJffl^  .  6iBlq  enflBtrs  d*  cristal ,  garnies  ou  miHen  d*or,  esmaill^s  dfim  aÔA. 
(Ducs  de  Bourgogne,  2338.  D  y  a  dans  ce  même  inventaire  îi.  desexip» 
tion  de  30  cnitIeoaé*arge«t  blase,  du  n.  27M  à  2718.) 

(YT)  -*-  Une  petite  looKhette  de  eiistal,.ganiT«d*otei  dBqàatè  ^erias  astow. 
lisant  ii  o.  (Bus  de  Bourgogne,  9m.\ 

(XX)  1589.  Premièrement  ife  ne  tonchoient  jamais  la  Ttaade  «veeles  nifeiiis  mais 
amc  des  fourehstteii,  Us  la  portoient  jusque  dan;  lawr  bombe,  «n  i^ 
longeant  le  ool «t  1«  (nrps  sur  leur  assiette»  «-  Ilsia prenoient  (U  sa- 
Mi)  me  des  foursbeties,  car  il  est  défendu  ei|  ee  pays  1|  4^  tWfi^ 
^  Ti^e  a¥ec  l^s  meûis,  ^elque  dijlbiile  à  psen^  «uftSk  soit  et 
ayment  mieu.:^  <pie  ce  petit  tostroment  foorcbu  tooebe  4  ^mf  bouche 
au^  leurs  doigte,  jX<'Mle  ^9^  ^ecQlaphrodite4.  Ç^ept  une  «§tire  de  )^ 
Cour  de  Henry  ta.) 

(TT)I599  Peu  cnill^ersdje  f«r«  servans  à  pot,  prisée» ensemble  n  «^  G^yentate 
de  Gabrielle  d^Bstrées.) 

(ZZ)  —  Ciaq  çuiilM^.  ^t  buict  fourchettes  4*arg6nt,  mifiaA.t  ^v»mW  ^MVVWr 
sept  onces  —  xi  escus,  m  sols. 

(AB)  ^  Un  rocher  garny  de  branches  de  corail  et  de  nacqoes  de  perles,  au 
bout  (lesquelles  y  a  à  chacun  un  couteau,  une  cipllier  et  d^fojpfcbet^ 
au  uQinbre  de  chacun  une  douzaine  gm  font  en  tout  trms  douzaine^ 
Le  dit  rocher  sert  de  fontaine  quand  ron  yenlt.  Audit  rochep  il  m^- 
que  d'un  curedont,  prisé  xix  escus. 

FOURME.  UQbanc,  et  son  diminutif  Formet,  un  escabeau,  im 
tabouret  de  bois. 

i^\  ^300.  Ififja^l  je  tronvé  pa^illem^i^t  arm^  et  41^  iffiA  ««sacbcsn^rs  d*«i-, 
tour  lui,  séans  sur  formes.  (Joinville.) 

<]|)  1365.  Poor  m  twoie»^  ti^i/9  d^  donin^  pieds  ^  trois  de  «iipt  pieda  de  itm^f^ 
(domptes  des  batimens  royanz.) 

^    w.  Ponç  gu4rante  six  tables  fournies  de  tréteaux  et  qn^r^^te  9IZ  founnes , 
ii^xz  francs  d*or,  valent  Ixiiij  liv.  par. 

pemilfi.  fepMre,  eu  plutôt  son  site» 

iA)  1398.  Une  fourme  de  maçonnerie  sur  deux  mayaeanlK.  (6oBHite  M  U  oba- 
.    pelle  du  moiui^èDS  des  GélMtiw.) 


BT    IliPSaTCMBE.  ^S|t( 

f^VJlEBE.  Gamir,  de  là  Fexpression  de  fonnruTe  appUqnée  pair 
4a[teii8ioD  aia  peaux  velues  qui  servaient  à  doubler  les  vêtements 
d'hiver.  On  fourrait  une  robe  avec  du  satin  aussi  bien  qu'avec  du 
]^\rffi^^  un  coffret  était  dit  imtté  de  ceadàl,  q^  de  taflétae^  quand 
il  était  garni  de  cette  étoffe. 

mAlN.  Frein,  le  mors  et  laMde.  Les  mors  étaient  souvent  fail^ 
M  aigent  et  en  argent  doré,  c'étaienjt  des  produits  de  l'orfévreriè , 
bien  que  d'une  orfèvrerie  spéciale.  Je  ne  suivrai  pas  ce  mot  dans 
m,  4^<Te]^s4CjQ^1.ioBS  qui  sont  Textrasion  de  sa  première  âgoiftca- 
im.  Ainsi  on  reçût  des  coups  d^e  f  rain  et  4^  élnvièares,  parce  qob 
les  courroies  qui  s'a;|t^G^aient  aj^  Jmn,  aussi  bien  que  celles  qui 
jeteiudent  lese^efs,  f^rvaient  à  oes  foattgaUoniK 

(AlUIN).  Le  jlay  (S.  Loni^  leorok  aei  mosages  au  Ykil  (4»' la  Montagne)  «t 
li  renvoia  grant  foison  de  joiaiw,  ^eseariateSi  oonpes  d'or  et  trains  a'as- 
gent.  (Joinville.)  >  1 

FRÈTE.  Losange,  fretté,  losajugé.  >Le  niot  «est  resté  en  usage 
dm  k  langue  du  tikason. 

^ià)ilW.BrCH(#ie0  4aeiéespar  manière  dé  frète.  '(Enlacées  de  manière ,  en  te 
croisant  diagonalement,  à  former  des  losanges.  &vçnt.  dndncd^Â^j/jp, 

FIIIVfiLv  Firtet^tift  et  auM  Friiitelet.  Bodion  en  forme  de  fruit, 
de  <£mitdet  qu  fielit  fruit,  qui  sanxMmte  les  icouvardes,  soit  d'un 
vase,  soit  d'one  cbàsse,  et  qui  se  met  À  l^exto^émité  d'un  couteau.  Il 
était  parfois  ,$i  yç^l^mineux,  qu'on  pouvait,  dansi^es  difO^reates^ar- 
tie^,  retrqpve):  çi^core  nn  bouton.  La  (^itaUon  (B)  conduit  à  la  véri- 
ta<)le  étymologjie, 

(A)1360.ï^yentai^e  du  ^ucd'Aj^jou,  ^8,  69,  71.  t  - 

(B)  1380.  Une  ymage  ide  Nostre  Daipe  —  et  son  enfant  tient  en  sa  ijaain  jçf. 

fmitelet  par  manière  j^e  sceptre.  (IjiYent,  dje  Charles  V.) 
(G)13l|fii.A  Simmojaet,^  ,^,  9rfèyre  ,'poar  sa  paine  et  sallaire  d'avoir  rassis 
uqe  grosse  perle  sur  te  fniitelet  dn  gobelet  d'fur  de  madame  l^.BoyiW* 
-«o^el  il  a'^faift-mie  broche  d*or,  de  son  or,  qui  ttent  ladite  perle,  pQvr 
or  et  façon  xfi  s..p.(Clompt«6  royaoK*)^ 

(D)  liw'.9éwr  Bn-MtcAet  n«rf  d^argent  doré ,  mis  et  assis  au  bout  d*an  manche 
de  brésil  de  Cousteau.  (Dncs  de  Bourgogne,  6734.) 

FBONTIER.  Frontel  et  aussi  frontelet.  Ornement  du  front,  en 
forme  de  diadème. 

(A)  t360.  Qui  flUe  a ,  n'est  pas  i.rq^s 

Terre  lui  fault  premièreniMit..., 
■    ..  '   1labe6,Joy.aulx,  or  etaiRcat...' 

f^^n  ,yer,  giis,  cbAp^l  fdVwNpif , 
r(mtpuU>  .couronne  :  he  ineu!  ^el  gay, 
Taisselle,'  plas,  escuelles,  pos 
'Jamais  fille  ne  mariray.       (Eust.  Beschamps.) 

fB)  1380.  Un  froiilier,  garny  d*or,  onquel  a  jij  balays,  iliiij  grosses  perles  et 
xxxiii  diamans,  lequel  fut  à  la  royne  Jeanne  de  Bourbon,  pesant 
yii  onces.  (loirBQtiài!»  de  Gliarles  ¥.) 

(C)  13S3.  Un  fMtit  fiDonte^  de  peiAes.  (Oontrat  de  mariage  cité  par  Dn  Gange.) 

(B)  1460.  Une  frontière  à.wpmsée  «ftrniQ.  40il«»r)e8*  (Lettnos,  de  rémission.)    , 

FRUITIISM.  Vases  OU  plats  à  servir  les  fruits.  Je  laisse  de  c6té 
le  titre  de  Tofficiev  debouehe  qui  prenait  soin  du  fruit,  et  denfl  «fljt 
l^t  mapti^  rflaÂs  rQrdoQUAiiQ»  pe.  11»(g»l  de 'S.  Loms  'eu  4^1. 
(Voyez  Tranchoir  et  Platelets,) 


996  GLOftSAlKE 

(4]Ji599.Denx  grandx  fruitiers  d'argent  diellé.  venneil  doté  ,  penéiioar, 

S  osant  trente  six  marcs  —  prisé  iiijeuxij  escus.  (Inyent.  de  Ganielte 
*£strées.) 

FCMIGACIONS.  J'aidit,  à  Farticle  Parfums,  ^elcpies  mots  soi 
le  goût  qu'on  avait  ^  au  iDo;jreu  âge,  pour  les  funuçatiions;  an  mot 
Paletie,  j'ai  parlé  de  la  manière  dont  on  les  répandait  dans  les  salles. 

(A.;  i4i6.Un  petit  sac  de  toille,  'où  il  a  plusieurs  pierres  pour  faire  famigscioiis , 
prise  XI  s.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

FUBGBTTE.  (Voyez  CouiêUt,  Espmgle^  FuêmwAt  et  E$qfiiar 
lettes  à  nettoier  dens.)  L'usage  de  se  curer  les  dents  n'était  pas 
seulement  la  conséquence  d*unl)esoin,  c'était  le  résultat  d'une  mode 
et,  déjà  au  xw*  siècle,  d'une  attitude  de  grand  air.  Il  y  avait  des 
<mre-aents  qui  portaient  à  Tune  des  extrémités  un  cure-oreille.  Oa 
s'en  servait  à  table  et  dans  les  salons. 

(A)  1260*.  B^isoers,  forces  et  gnignoeres 

EscQtetes  et  fnrgoeres.  (Fabliaux.) 

(B)  iSSO.TJn  petit  eontelet,  à  façon  de  fùrgette  à  fnr^ér  dens  et  i  cnrer  oreilles 

et  a  le  manctie  esmaillé  de  vert,  pesant  iiij  esterlins  d*or.  (Inventairs 
de  Charles  Y.) 

(G)  1427 .Un  petit  fusequoir  de  dens  d*argent.  (Dncs  de  Bourgogne,  5108.) 
FUR6IEB.  Fouiller.  (Voyez  FurgetU,  Ongle  et  CouteM,) 

(A)  1390.  Robert  d^touterille,  cheTalier,  seigneur  de  Valemont ,  lui  esbatdat 
et  furgent  ses  ongles  d*nn  petit  coùstel.  (Lettres  de  rémission.) 


Nous  avons  perdu  le  verbe  fuster,  nous  avons  conservé  futUger. 

(A)  1250*.       Et  qu'ils  fustèrent  et  bâtirent 

£t  puis  en  la  crouiz  le  pendirent. 

(Le  Roman  du  Saint-Graal.) 

(B)  1260.  Quilliers  de  bois  on  de  fust.    (Registre  d'Est.  Boilean.) 
(G)  1369*.             Le  pont  de  fust  de  l'isle  Nostre  Dame. 

(Gompte  de  Simon  Gaucher.) 

G. 

GALACE  (œuvre  de).  Les  rubis  d'Alexandrie  n'étaient  point 
extraits  de  ses  rochers,  mais  ils  nous  venaient  de  son  port  par  les 
navires  du  commerce.  De  môme  la  bijouterie  de  Galace,  oui  œuvre 
de  Galace,  qui  me  semble  être  une  damasquinerie,  était  un  produit 
de  l'industne  orientale  qui  nous  arrivait,  aux  xiv<»  et  xv<>  siècles, 
du  port  d'Aias  (Lajaz,  le  Glaza  de  Marco  Polo,  Galace  et  Galice  des 
poëtes),  c'est-à-dire  la  place  commerciale  restée  la  plus  active  peu- 
oant  et  après  nos  revers  en  Orient. 

(A)  1180*.     Et  donna  à  cescnn,  por  ^n  que  gré  Tor  face. 

j  aniel  de  fin  or  de  ruevre  de  Galace.    (1%  Roman  d^Alexandn.) 

(B)  «•-  Une  coupe  d*or  fin  a  li  rois  demandée 

D^ffiuvre  gidacienne  fn  par  tems  noelée.    (Idem.) 

(G)  1190.  Geignent  espées  de  Tovre  de  Galice.    (Les  Enfances  YineuL) 

GALIE  et  Galiot,  vaisseau.  Les  nefs  sont  ainsi  nommées  dans 
plusieurs  inventaires.  (Voyez  Nef,  Navette  et  Caraque.) 


ET    lÉI^BBTOIRK.  3f7 

GANTS.  L'art  du  brodeur  et  de  l'orfèvre  s'empara  atissî  des  gants, 
c'està  ce  titre,  et  dans  cette  limite,  qu'ils  figurent  dans  ce  Répertoire. 

(A^1352.XlTiij  bontons  d'or  ponr  deux  paires  de  gants  de  chien ,  couvers  de 
ehevrotin*  garais  an  Dont  de  ît  bontons  de  perles.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1424. Uns  autres'' petits  gans  à  prélat ,  de  broderie  sur  champ  d'or  et  sont 
tous  plains  à  esmanx  et  y  faut  plusieurs  perles ,  prisez  Ixsolz  par. 
(Inventaire  de  la  chappelle  de  Charles  YI.) 

6ABDE  MENGlER.  C'était  le  titre  d'un  vallet  de  cuisine,  mais' 
ce  mot  désignait  aussi  le  garde-manger  tel  que  nous  Tavons,  seu- 
lement plus  orné,  et  encore  certain  ustensile  de  table,  dans  le 
genre  de  nos  cloches  à  couvrir  les  mete  pour  les  conserver  chauds. 

(A)'1389.Gnarda  manlaris  dus,  argenti  albi,  cum  duabus  testisleonum  et 
serratora  intaUata  ad  litteras  grscas  et  aliis  operagiis.  (Ap.  Murator.) 

(B)  1397.  A  Guillaume  TireTerge  ,  pour  un  estuy  de  cuirboully  armoyé,  ponr 
mettre  un  garde  mengier  fait  en  façon  de  deux  pâlies  à  deux  ance8> 
—  iiy  liv.  p.  (Comptes  royaux.) 

(G)  1407.  A  Jehan  Tarenne ,  chaneenr,  pour  avoir  fait  faire  et  forgier  un  grant 
garde  mengier,  couvert  a'argent  blanc,  à  deux  ances  et  un  gros  annel 
sur  le  couvescle,  signés  en  plnsieurs  lieux  à  ovseaux,  hachiez  à  fleurs^ 
de  liz,  pour  ce  —  viijzx  xv  uv.  x  s.  vj  den.  (Idem.) 

GABNIMENT,  de  garnir.  Tout  ce  qui  garnit  la  toilette  d'une^per- 
somie  en  pièces  die  vêtements,  en  armes,  en  joyaux,  ou  une  chambre 
debrodene,  en  pièces  de  tapisseries,  ou  une  cnapelle,  en  habits  sa»^ 
cerdotaux.  Une  robe  de  six  gamimens  est  ce  que  nous  appelons  un 
habillement  de  six  pièces,  et  les  costumes  du  moyen  âge,  comme 
teux  de  rOrient,  entassaient,  avec  une  telle  profusion,  vêtements 
snr  vêtements,  qu'on  en  comptait  jusqu'à  quatorze  dans  une  toi- 
lette complète. 

(A)  1250*.  Que  nul  evesque  puisse  rien  oter  du  lien  (l'abbaye  de  Saint-Denis) 

ne  prendre  né  calices,  né  garniment  d'autel,  né  textes.  (Chroniques 
de  S.  Denis.) 

(B)  1351.  Pour  monseigneur  le  duc  de  Bonrgongne  ponr  fourrer  une  robe  de 

iiij  garnemens  que  ledit  seigneur  ot  à  la  feste  de  Pasqnes.  (C<ni^)td9 
royaux.) 

6ATNE.  Chaque  chose  avait  son  étui  ou  sa  gaine,  étuys  et  gaine» 
tellement  riches ,  qu'il  fallait  d'autres  étuis,  d'autres  gaines  pour 
préserver  celles-là.  On  ne  s'étonnera  donc  pas  de  trouver  à  Paris,  au 
xm"  siècle,  deux  corporations  de  métier  pour  cette  seule  besogne. 
Je  dte  les  principaux  passades  des  us  de  ces  métiers,  j'ai  été  aussi 
sobie  d'autres  citations  que  j'en  pouvais  être  prodigue. 

(A)1260.Tit.  Ixv.  Des  gaaîgniers  de  fouriaoi  :  Qniconques  vueut  estre  gaai-»- 
niers-fnrreliers,  ne  ouvrier  de  cuir  bouiÙ  en  la  ville  de  Paris  et  en  U 
banlieue  esti^  le  puet  — Tnit  li  ménestrel  audit  mestier  puent  ouvrer 
de  vache  on  de  buef  et  de  cheval  et  de  ane  et  de  veel,  tant  seulement, 
sanz  mètre  nul  autre  cuir  en  hnèvre,  ne  viez  ne  nonvel  -  Nus  mestr» 
du  mestier  desnsdit  ne  puet  faire  fourrel  ne  cofiniau,  ne  autre  estni^ 
s'il  n'a  double  fonz  desns  et  desouz. 

Tit.  Ixvi.  Des  garaisenrs  de  gaaines  et  faiseurs  de  viroles  de  bens  et  de 
coispeaus  de  laiton ,  d'archal  et  de  qnoivre.  —  Quicon^es  veut  estce 
fesièresde  viroles  de  heus  et  de  pommiaus  et  de  garnisières  à  espéea 
et  à  coutiaus  de  laiton  et  d'archal  nuef  et  viez,  a  Paris  estre  le  puet 
franchement  portant  qu'il  oevre  as  us  et  as  coutumes  de  Paris.  (Us  des 
mestiers  recueillis  par  le  prévost  de  Paris.) 

(8)1352,  Pour  une  gaine  entaillée  à  ymages  d'or,  (Comptes  royatit.) 


aSi  .   «LGasAïas 

(G)  1353.  Foav  une  gayne  d'argeat,  etnlalDiéft  à  fmugety  à  ftmt  in  cootel  ipà 

est  de  la  forge  Maoloe.  (Idem.) 

(Bj  1432.  A  Geoi^  de  Yigne  ,  gaaisnier  et  ouvrier  dVtûav  pour  tMg  eslfti  ûè 
cuir  pour  une  des  oefz  de  parement  de  HBS.iiii  liv.  pow  1^  estois  de 
cuir  pour  deux  dés  dragouers  de  parement,  xl  s.  pour  iiij  ^tuis  4^ 
chanaèHiers  pour  sa  cnappelle,  iiii  liv.  r  s.  pottr  deux'  gaaiâiies  de 
daghe8,x&.  (Bues  de  Bôûrgoig^,  1123.)  r  ' 

.    GESTONS.  Voyez  Gectouers, 

(A)  iSSO.On  lit  snr  un  jeibn  :  Gectons  :  de  :  la  :  chambcç  :  des  acomptes  — 
de  :  mottseigneiir  :  le  :  duc  :  d^Orléans.  ^ 

^  GEMME.  Ce  mot  fut  employé  dès  le  xiii«  siècle!  dims  son  as^ 
demie  acception  de  pierres  fines  soumises  à.  TaelôoE  de  Ift  taiUe. 
Le3  anciens  en  avaient  une  nomenclatm^  d'aibtant  plus  étendhe 
(^a'une  nuance  et  un  accident  suffisaient  pour  motiver  un  nouveaa 
nom.  ]LaL  classification  scientifique  en  a  beaucoup  réduit  la  Ifête.  J'ai 
cîru  ne  devoir  introduire  dans  ce  Répertoire  que  cellies  dont  la  col- 
lection de  bijoux  du  Louvre  ofllre  quelque  écnanttlTon  ou  fui  flooft 
àtées  clairement  dama  de^  documents  du  moyeâ  âge. 

(A)  134b.  Se  ce  ne  sont  aucun  trésor 

De  gemmes,  de  monnoie  ou  d^or 

Qui  sont  en  prison  on  en.aerrei  ^  (âuil^  de  Kachttlt) 

.  GisniB.  L6S  dépenses  ded  couches  royales  étaient  très-considé* 
ïables,  parce  que  la  royne  profitait  de  cette  occasion  d'augmenter' 
sa  garde-robe  en  se  faisant  faire  une  quantité  de  Vêtements  d'éti- 
quette qui ,  étant  très-larges,  lui  servaient  plus  tatd  à  d'autres 
VBima,  et  ne  lui  coûtaient  rien^  se  trouvant  portés  dans  les  comptes 
de  ta  gésine.  ... 

(A)  138S.Four  le  sallaire  d^avoir  amené,  en  leurs  broiKttes,  de  l'ostel  IflGchiel  dn 
SabloB  en  TostcA  du  êàt  argentier,  la' somme  dA  iiljm  hv.  t.  potir  eon- 

«  yertir  et  emi>loier  au  fait  de  la  gésine  4e  la  dieletiaadamefa  Boyne, 

pour  ce  —  viij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

•  GIBfroeBllS.  Jetons.  Si  l'on  n'avait  pas,  depuis  ractttiqoité  jus^ 
qtfà'  la  'première  scène  dd  Malade  tmaginairê,  la  preuve  qu'il  a 
existé  une  manière  de  compter  en  nature  et  par  unités;  qu'on  a 
Ixouvée  plus  commode  et  aussi  prompte  que  la  manière  d€  com})tèr 
krr|^ume  à  la  main,  en  nombres  repréisentés  par  dès  IHstt^  et 
dblffres  de  convention,  on  ne  croirait  ^às  que  leë  jetons  aient  |8 
avoir  une  si  ancienne  origine  ni  use  si  loftgne'^xïstenee'.  Le  faft 
«3t  oeitain.  Je  laisse  de  côté  Tantiqmté.  Au  i«  siècle  de  notre  èr0, 
commencent  les  jetons  de  cuivre ,  au  xrr«  siètile  le&  jelCHis  d'ar- 
gent^ au  xv«  les,  jetons  d'or..  Le  mot  parait  pour  la  preiiaère  fois  sur 
un  jeton  du  xni«  siècle  dans  la  foime  de  getouers,  puis  dans  celle 
oe  geetouers  et  auccessivement  jectoivs,  geots,  jets  et  jetions,  en 
omettant  tomt  ce  que  Tindifiérenee  pour  une^onhè^^^he  flïe  a  an- 
Hjrisé  de  variantes.  Lé  mot  est  dérivé  de  jetd*,  toatfce  qd'àchaçrae 
somme,  o&  jetait  sur  la  tablç  autant  de  66é  pièces  que  le  cbiffire 
énoncé,  puis  on  additionnait  à  la  fin  du  chapitre.^  ]^ss£^des  je- 
tftùs,  ainsi:  que  fîndiqiife  cette  légende  même  d'un  jetpn  :  Jcy,. comptés 
éï  gectés  bieUy  car  la  fin  fera  vostre  compte.  Ce  n'est  pas  seulement 
à  la  Gomplicatioil^  des  comptes,  ou- à  Tbabitude  deveiiue  plus  géné^ 
raie  d'une  boilne  comptabilité,  que  les  jetons  durent  leur  immense 
développement^  c'est  a  la  vanité,  ce  puissant  mobile  de  llimnamté. 
£n  effet,  fs^riquer  deg  jetons  à  sa  devise,  à  son  nom,  à  nes  armes, 


BT  JléPBATOIAE.  3j[^ 

étaiLiiQ  lâger  dédomma^meat  au  dioit  de  frappa  moimaie,  droit 
*  tant  envié,  tant  regrette  et  perdu  irrâvocablemeiit.  Qui  se  serait 
Kfiu|é  cette  satisfaction  ?  Honunes  et  femmes,  grands  et  petits,  tout 
le  monde  eut  ses  jetons  et  s'ingénia  pour  créer  l'occasion  d'en  aug- 
menter le  nombre  et  d'en  varier  les  types,  soit  en  les  spécialisant 
toctf  diaque  nature  de  service,  soit  en  en  donnant  des  bourses  pleines 
a  tous  ses  officiers  comptables ,  à  tous  ses  fenniers.  Ayant  atteint 
eett«  banalité,  le  jeton  n'eut  plus  de  caractère ,  et  le  conmierce  M 
Ota  toute  physionomie  en  remplaçant  te  noble  cri  d^armes  par  des 
devises  banales  et  assez  sottes  4^  traînent  également  sur  tous  les 
urtensiles  et  meubles  de  la  vie  privée  au  moyen  âge,  on  par  desi 
çtiOAs  pris  dans  Fusage  même  du  jeton,  ou  enfin,  mais  plus  tard, 
ftai  des  séries  de  sujets  historiques. 

(Â)i372.IUj*'iij  gettouers  d*argent,  prisé  i^j  fraoes  ^t  demy.  (Compte  dn' 
te^.  de  la  Royne  Jeanne  d'Evrenx.] 

0)  1416.  ^Qur  on  comptoer  de  bois  pour  ledit  commis  (celui  qui  fut  chargé  de  ^ 
îedette  deâ  biens  du  duc  deBerry),  —  xxx  s.  t.  (Inv.  da  dnc  de  Berry» 

(G}  —  Pour  iije  de  getons  à  vii  sols  vi  d.  t.  le  cent;  valent  xx^  sols  yi  den,  t, 
(Idem.) 

(1^)1474.  La  tient  le  Doc  fen  la  cbambre  des  finances)  bien  souvent ,  et  ne  se 
cloejit  nuis  comptes  sans  Inv  ou  sans  son  sceu.  —  Lny  mesmes  il  sie4 
an  bont  du  bureau,  jecte  et  calcule  c(Hnme  les  antres,  et  nW  a  diÎFé^ 
rence  en  eux,  en  iceluy  exercice,  sinon  iiue  le  Duc  jecte  enjeets  dV 
et  le>  autres  de  jects  d!^argent.  (Olivier  de  la  Marche.  Estât  du  Duc.) 

—  lies  maistres  d'hostel,  le  maistre  de  la  chambre  aux  deniers,  le  contre» 
loUeu]^  jeetent  et  calculent  icelles  parties  et  suf  ce  sont  misBè  les 
sommes  et  pour  ce  faict»  ont  tous  les  ans  chasenn  d'enx^  pour  <ul 
ipiarcq^  de  jects  d*argent,  aux  armes  et  devises  du  Prince» 

yÈ)i530.Qaste  or  throwe  «^  ject.  <.,  m. 

—  Gountofs,  to  caste  a  count  with  — -  ject  %.  m.  jecton,  s«  m. 
— »    Coontev,  a  çonntyng  house,  comptoyr,  s.  m.  (Palsgrave.) . 

(V)  iMiL  lij«  gectons  »ux  armes  et  devises  de  la  Royne,  qni  ont  servy  durant 
la  présente  année  à  HS.  de  Nevers,  contrerolleur  de  Targenteriei  que 
à  mademcdaéttii  Dugogier  à  calculer  les  dépences  dHoeae.  (GoB^i 
royaux.). 

(6)  11^96.  Les  •]u>iirjti89n8  sont  8embl|bles  anx  jets  desquels  on  use  pour  conter* 
(H,  Estiènne.) 

61BECli|IJB.  Qibaisier  et  Gibecier>  transformé  par  les  Ànglai$ 
en  Gypcyeré.  Une  espèce  de  bourse  large  et  aplatie  ^  dont  les.  mi- 
idatoreà  et  la  sculpture  des  xui«  et  xiv<>  siècles  nous  ont  conserve 
les  modèles.  Hommes  et  liemmes  les  portaient.  Ce  mot  désigna  aussi 
le  sac  au  gibier»  (Voye?  J^touj/erfl.) 

(A)  1828.  Une  petite  gibecière  de  Teuvre  d*£ngleterre ,  lx«,  p.  (Invent^deU 

royne  Çiémenoe.) 
1B)13IS.A  Estienne  Gastel,  ameurier  et  broudeur  de  MS.  le  Dauphin,  — 

pour  la  fa^n  de  deux  gibecières  faites  et  dyaprées  de  menues  perlefHi 

(Comptes  royaux.) 
(G)  1392.  An  ane.ace  and  gipsere  ail  of  silie, 

Hing[  at  hià  girdle,  -white  as  morow  milke»      (Ghauees.)  < 
(D)i3M,  Une  bourse  de  drap  de  soye,  faicte  par  manière  de  gibecière  )  à  peL# 

dre  à  Tescharpe  d^ln  pellerin.  (Inventaire  de  GharlesVI.) 
(E)  1410.  Pour  deux  gibessières  de  toille  vermeille ,  garnies,  Tune  de  fersd^ 

laiton  doré,  estoffée  d*or  de  Ghippre  et  de  soie  de  plusieurs  couleurs  et 

Tantre  de  fers  blans,  et  estoffée  ae  fll  d'argent  blanc  et  de  soies  Comihe 

dessus— pour  servir  à  porter  après  ledit  seigneur  en  cèste  saison  d9* 
.    gibisr.  (Conpteiayal|âtéparll»Doil6t4'Àreq.) 

22. 


(l^'Uîi. >«to»«*ir'iî8j  gibecières  hn  prisée' t 's.  t!  den.  Iji di&ec  (Bas toi 

(S)  l440^%pByeoé ,  OasaidUe.  (Proai^tedna  {ktfmlo^.) 

(«)  lirfT;  Ift^»a^«ût-i-  fÊàat  nng  gibecier  de  (ïnir,  oimiel  a^ii  tÉM  cédtfle. 
(iietords  de  rësÔBÊioïkt)  ,        < 

(J)  14«^  ITiig  pitirgibasj5ierd'«,ft[it  à  fsèondè^toam© ,  t  tiâë  petft»  Bidnctim, 
^       . .  paMoiii  4ii4e8  esciliant  (Doct  ée  Bongo||iie,  «I87v) 
(K).    -r  U»g «ittw  gibàssier,  bcadé  de  É  d'or«t  gaAy««  phiaein» ^es. 
(t)     —  Utfè  |»e1itB  gibessière  dièr,  faite  de  fil  hik^z.  (Ducs  de  Bdurg.,  3113.) 
{|l)  .  4^.iUae  gibttsièt«  de  toUle  Wàaachè',  à  iing  fert  d'argent  doré  et  y  a  dm 
pendans  à  deiix  houppes.  (Bacs  de  Eott^gÊBt^Ki^  . 

iNM^^**      .  1^  f«UMt  unemod  gibaeier, 

Plain  de  rouelleeée  letoB, 
«     '  Lequel  son  oiatstre  faolcooier 

Attachoiiq|aboutd,'4ingbaston*  (y«afiM0ledfrClefaiUart.) 
(0)1480*  li^wïegajlanttiredefaic^ 

De  dedeos  sa  gibecière, 
JJae  («ourse  d'argent  légièie   ,     ^ 
■  ^    .  gniêstoît  pleine  de  méreàux.^    fyilîbii.)' 

(f)  1530.  Les  cnrieni,  tant  amis  qu'enoeaii^  doditsieu  dî^perooa,  aeconroient 
ânsdits  petits  oryeurs  et  pocteurs  de  Uiasés  pow  tw  ce  «ne  tf estoit  et 
«n  afihetéveat)  lesquels  voya^  le  titre. deboorsoieat  de  leuns  gU)!»- 
cjeres .pour  en  faiie  l'achat.  (Brantôme,)  -  . 

fiiBK.  G«et»  et  Jeite.  La  courroiie  attecbée  aiyr^îamlDes  des  fan- 
ceas^  près  de  leurs  serres,  et  qm  lés  retenait.  Un  petil  noïnbre  de 
citations  suffira  pottt  montrer  leur  richespe.  Dans  une  autre  ac- 
ception, c'étaient  les  fers  des  prisoûhiér^,  wa&  je  n'ai  pas  à  ffl'eà 
occuper.  ,  *    ■ 

(^,.i24f)jUU>àciaela  dicnntvjvqàod  ciam.eisjacimifaEfaU;oxieset^tbiQte 

ad  prâdam.  (Prederieïf.  De  arte  Venamdi.) 
(1^  m?.  ¥ow  ?<««^i»perl«s  de  »  conpttt  pour  faire  vîi^  !|k»>  b»îitoos  de  peiies 

pour  Madame  la  Royne,  lesquels  elle  a  donnés  au  Roy  jio«tM^igMaur 

royanx.)  -•   ? 

~Jeitf.'C*ést  le  feldspath  qui,  comjé  en  feuilleB  biùï5es;  faltfè»' 
aè  vitres;  on  rencontre  souvent  oes  tableaux  remplis  de  i^diqtf* 
ainsi  coùterts;  lè^  titrée  des  manuscrits  étaient  i^cëersutlè  platée 
la  reliure .  dans  un,petit  encadrement  de  métal^  et  on  lès  recourrait 
ai^ec-'rfùgîf'ottdtelacofti^.  >        m  . 

(A)  1380.Uns  tableau  de  deux  pièces  qnarrées  où  sont  phisieTiTS  reliques .  t/t» 

Vertes  de  gif.  (Invenitaire  de  Charles  T,).     .  ,. 

(B)  1399.  Deux  tableaux  de  boys ,  qui  sont  de  gi/^  par  djâda9»{»Iiua&d«  Jteliqoei* 

(Inventaire  de  Charles  YL)  .  .  a 

6i<AB<^.  QrtiHff  résinfte.  C'est  le  cortodon^sol  des  miné- 
ratoflisteSj^iffite  piehvflne,  de  la  nature  de*  opiÂesv  maà»mÊ^iàm 
douée  de  ses  qualités  éelÀfâàltes.  Oé  l«'lS!t6'wméÉaié^  nwlitagDes 

i(^  fêûmm&A  Yi^e,  ;.  ^  ^ 

.  QLÀciÉ.  ie  ne>  trouve  celte  expression  que  dans  Flnvenfaire  de 
Caiaries  y  et  dans  cehii  du  duc  de  Berry.  On  peut  «roire  fulelle  est 
particulière  à  leurs  réé»ete«rrs^  ^déent,  dBai»O9ië0ciiÉ«it8,  das 


I 


smgibm  bkk&fis  gtodas»  des.  diamants  glaciez,  t'csI-À-dire^  je  sup- 
pose^ taillés  en  tàwle  ou  ea  miroirs,  et  non  ]^en  fose  on  en  brillant^ 
eoaumé  oa  fit  plus  tard^niasTOodis  et  polis  en  cabochon,  comiBe  oà 
les  façonna  de  tont  temps. 

(ft)  i98<^.Uiie  eroix  où  il  a  r  gnw  baisis  totm  glaolez  et  iiij  angélos  à  l*eiïvtron«  - 
(latetttaire  d»  Ane  de  B(nvy  ) 

(S)"! 4f  6.tla  anfitïiftt  d'or,  atidncl  a  une  petite  rochette  de  saphir  noà  polie  — 
H  8.  t.  (Inveirtaifd  dtt  die  de  Bérry;) 

^   ^  XHk9  grnat  àafière^  t^tty  d'an*  giios  balay  cabocboû  glfi;etti. 

GLOBE.  Bonle  ronde  surmontée  d*ùne  couronne,  celle-ei  d'une 
'-«  <Syint>ole  de  la.  puissance  souveraine,  adapte  et  porté  avejo 


cette  signiflcationnaff  les  empereurs  romains,  deptusX^laxadalla,  et  par 
te»«mpereurs  de  rOrient  et  de  l'Occident. 

GOBELET.  On  disait  aussi  gobel,  dérivé  petit-étre  de  coupe,  cum* 
el  en  éinxinT^f  eobelet.  C'était  «m  vase  à  bmre  qu'on  servait  à  ta^w 
aœ&mpagné  de  raiguière,^  ou  lyien  ii  était  consacré  à  prendre  mé^ 
decine,  et  alors  isolé.  La  forme  était  celle  d'une  coupe,  quand  il 
stvaStrlin  ptcdî  célic  (f uù  M,  ÉrettAOltaot  facilement  dans  un  étui, 
qnaiid  il  n'avait  pas  de  pied.  Il  y  en  avait  à  biBeron,  et  comme 
tBÈy  fft  fei^éW^rtcttofi  de  pot  a  eau;  il  y  en  avait  à  couvercle 
lÉMl  que  iBiT  «Ejtiiière;  Ifs  étaient  exécutes  en  or  et  en  argent^ 
quelqiwfois  en  cristal  Ou  en  vierre,  rarement  en  matières  précieuses, 
îkBos  lés  intérieurs  de  médiocre  aisance,  on  en  avait  ^oi  étain. 

(â^  f  345.  À  TlMMias  de  lengres,  orfèvre,  pour  on  gobelet  à  conyicle,  doré  et 

esmaSHé.  (Bn^  de  Bourgogne,  5^44.) 
IP)  13^.  Pcrar  1^appareilÏ6r  nû  gobelet  d'or,  iionr  Monseigneur  d'Anjon,  lega^ 

^bèfet  eetoit'fait'en  manière  d^tm  tonnelet  est  as^ns  sar  nn  trépie  éë 

trois  chiennes  ;  pour  y  mectre  x.  peiies,  et  iV  esmersndes  et  ij  mbis 

—  Tiii  liy.  (Goiaptes  royaux.) 

dQ,  1453^  J^ooivQAifobelst^.  existai,  à  une  anse  snr  le  coovercle,  à  i^rre» 

rie.  tUenuV 
îp)  Pour  un  gobelet  a  pië  et  à  couyercle ,  assis  snr  un  serpent ,  qui  fait 

j[K)t  à  yafne,  doré  'et  esmailKé,  pesant  ir  marcs,  ij  onces. 
QS)   —  Un  gobelet  de  cristal,  senx  couvercle ,  à  j  pié  d*àrgent  doré ,  pesaut 

JMrt,  n  otaces,  v  estetlins. 
[p^  — .   fn  gob'ell't  de  cristal ,  sens  pié  et  senz  couvercle,  le  fons  et  Tembou- 

chure  d*argenl  doré,  pesant  vîi  onces,  xv  esterlîns,  prisié  vilii  escos.  4 
ffti)  -^  9Mis  gèbeiets ,  à  piei  et  conmrdeè,  esmiillies ,  pelant  vii  lÉiàPcs, 

iv«aoes. 
pi^ ««-r  «h  gobelel^esihaiUi  sur  on  tre^é,  trouvé  pesant  iv  naît». 
(I)  1358.  Duos  pitalphos  terreos  et  quatuor  gobeHoe  vtMês*  (Comfrat»'  apud  Ihi 

Gange.) 
(J)  1360.  Inventaii:f  4u  due  d'Ani«o.  On  en  compte  3». 
tI;^U«»itM»l4t  à.iiabibenHa.(Inv*4aD.deNonaandie.yoy .  EmmmiUe  P^»q^*^) 
(L)  i380.Un  gobelet,  à  façon  de  calice,  à  croissant  «I  à  «uMtets  pendans  et  i, 

outfons,  nn  aigje  émaiJJé  de.  blanc,  gamy  de  balays ,  de  sapbicset^^de 

Hprosses  perles,  pesant  ffij  marcs,  T'Opces  ^*or.  (InV.  de  Charles  T.)    , 
QIV  —  tîo  goulet ,  avec^on  aiguière ,  esnarilliés  de  gens  qui  sont  sur  bestei 

sauvages  et  en  chacun  a  un  fruitelet  où  a  iii  valais  et  j  saphir >  pesant 

vi  mares,  vî  onces  d'or. 
I!l)  u.  Un  autre  gobelet  et  une  aigoièro  d'or,  ettinflies  à  vierges ,  les  eou-v 

twalft»  du  gobetet  et  aiguiSres  ganâs  de  pieReiieet  les&uiteleks>d» 

mAfgoerites  et  j  saphir  dessus,  pesant  viii  marcs,  ii^  onces. 

(Ôj  -^  t»piii8  petit  gobelet  d'or,  a  couvesde  lié  de  .deox  lUs  d'or  tuers  pa^i^ 


ti%  «lilMMAIIlit 

U  corps  et  dedans  le  eoctresele  a  nm  esnail  roiure  rood  où'  est  escnir 
Maria  ea  une  creii  d^or,  pesant  i  marc,  xr  estenids. 

(5)  19S0.  Un  petit  gobelet ,  à  bibeioa ,  esmailUé  à  espis  de  France,  de  Ifsnan» 

et  de  BoDrgoDgne,  pesant  i  marc,  ig  onces  et  d^mye  d*or. 

(Q)  -tm  Un  gobelet  d*or  et  raignière  de  mesme,  de  la  façon  A^nn  œnf  d'e^ 
tmce ,  a  an  esmail  des  armes  Monseigneur  d*AiQoii  sur  le  eonvesm 
du  gobelet  et  sor  Tesmail  de  Taigmëie,  qni  est  kachiée,  on  empoenr 
qui  dit  :  Justice,  pesant  ii^  marcs,  iij  onces  et  demie* 

(6)  — •  Un  gobelet  d*or,  couvert,  et  Taiguière  de  mesme,  esmaiUé  de  vert  par 

dehors  et  a  ,  ou  fons  du  gobelet,  la  Tour  du  Boys  et  sur  le  fmitâet 
deux  dains,  pesans  viii  marcs,  ij  onces  et  demie. 

(8)  —  Un  gobelet  d'argent,  couvert,  esmaillié,  sur  un  trépied  et  est  resmàtf 
dé  bestes  et  d'oyseanx,  pesant  viii  marcs,  v  onces. 

(T)  —  I>eui  gobelets  d'argent,  doré  ,  tous  pUdns,  à  un  couvercle,  où  le  Rey 
prend  sa  médecine,  pesant  un  marc« 

(U)   ^  Un  gobelet,  à  une  aiguière ,  i>areals,  esmaiUies  i  obappeaw  de  mt^ 
.  lettes  entour  et  sont  les  fruitelets  de  pourpre  de  boutons  de  roses  ^ 
pesans  vi  marcs. 

(Y)  •—  Un  gobelet  d'argent,  doré^  ciselé  et  a  le  frnitelet  d*esmail  en  manière 
de  saphir,  pesant  \j  marcs,  v  onces. 

(X)   ««f  Une  pille  de  gobelets  de  fou  (hêtre),  où  il  en  a  x  en  un  estny  de  fnsû 

(Y)  1416.  Une  pille  de  très  petis  gobelet  d^argent  et  y  a  dess^is  nn  petit  saphir 
non  pesés,  prisé  xii  sols,  vi  den.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(Z)  1467.  Ung  gobelet  en  manière  d'un  ehandeUer.  (Ducs  de  Bonrg.,  2638.)  • 

(AA)  ^  Ung  gobelet ,  ^  la  fachon  d'Allemaigne ,  d'argent  doré,  godeioiûé. 
à  une  couronne  dessus  et  ung  esmail  et  ung  escripteau  dessus  :  Loe 
soit  Bien,  et  poise  ^  marcs  et  demi.  (Bues  de  Bourgogne,  2584.) 

ÇBB)  i&86.Un  gobelet,  avec  son  couvercle f  d'argent  doré  »  pour  médecines. 
(Inventaire  de  Marie  Stuart.) 

GODEKOBmÉ.  Travaillé  à  godions,  vaisselle  godroimée.  Ces  lo» 
ctitioas  sont  encore  employées  dans  Forfévrerie.  An  moyen  âge; 
surtout  an  xv«  siècle^  ce  genre  d'ornement  était  en  grande  vogne» 

(A)  1467.  Une  nef  d'argent,  goderonnée,  l'un  des  goderons  d'argent  et  Vautre 

blancq.  (Bues  de  Bourgogne,  3403.) 

(B)  1588*.  n  avoit  une  fraise  empesée  et  godronnée  à  gros  godrons,  an  bout  de 

launelle  il  y  avoit  de  belle  et  grande  dentelle,  les  manchettes  estoient 
goaronnées  de  mesme,  (LTsle  des  Hermaphrodites.) 

€MIDBT.  Sorte  de  gobelet  évasé^  quelquefois  £ait  ê»  fMMièt9  4$ 
coupé,  souvent  «ouvert,  il  y  en  avait  en  cristal  et  en  métal. 

(A)  1328.  Un  godet,  à  nn  esmail  ou  fons  de  France  et  de  Hongrie,  (investidM 

de  la  royne  Clémence.) 

(B)  —  Un  godet  de  cristal,  prisé  Ix  s, 

(C)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou.  92,  119, 172,  381,  397, 

(B)  1380.  Ung  grant  godet,  appelle  anmosnière,  de  vielle  façon,  pesant iv  maitê^ 
(Inventaire  de  Ghanes  T.) 

GOUGBKIN.  De  gorgia^  gorgale,  gorgeria,  gorgière^  pièce 
d'armure  qui  défendait  le  coL  dont  nous  avons  une  sorte  de  viiBoi^ 
nisoence  dans  le  hausse-col  de  nos  officiers.  La  pièce  d'étoffe^  espèce 
de  collerette^  qui  couvrait  la  gorge  des  femmes  s'appelait  aussi  gor* 
«ièreyet  je  n'introduis  ce  mot  qa'en  raison  de  la  richesse  apportés 
cnns  la  confection  de  cette  partie  de  Tarmure  et  de  la  toilette. 

(A)  1336.  Item  dnodecim  gorgenc  de  maylUa,  —  Vii  8.  gr.  (Compté!  cité  dans 
THisto^  dn  Dauph&é.}  '    ^  ^    ^      ^  .  • 


ET   RBPERT0I9E.  3^^ 

(E)  13^2.  Gorgières  dç  .Behaigue  pour  Tatour  de  la  dite  Dame  -(la  Reine). 
•  (Coiftptestôyaui.) 

(C)  i436^.  Je  te  donne,  pour  ton  prouffit, 

Ce  gorgety  fait  de  tele  giiyse 
*Qu'fl  est  meslé  de  barbe  grise.    (Le  Chevalieï  dfélibéré.) 

(9)f467.  Ung  gorgerin  de  muUes  d'or,  garny  de  deux  platineâ  esmaillées  i 
dettl'CIG  et  p6ite  i  marcs  iiij  onces.  (Bocs  de  Botirgogne,  3iî5.) 

MIUT.  Si  Ton  ne  dispute  pas  des  goûts  ^  on  peut  cependant  ad-» 
aoettoa  q^eiquts  règles  pour  le  bon  goût,  et  en  tont  cas  fixer  la 
limite  qui  le  sépare  du  mafayais  goût.  An  moyen  âge^  on  plaisantait 
TnUKmtàmy-mBm'  les  plaÉsantearids  étaient  peu  variées,  et  un  certain 

SOS  sel  s  y  faisait  par  trop  âprement  sentir.  Il  me  snfÊTa  d'avoir 
il  tàaâ  wm  léserve»,  je  n^ai  rien  voulu  citer  ici  qui  ait  rapports  à 
ces  délicatesses^  à  ces  mdélicatesses  aussi. 

GMBAli  et  Graal.  Le  même  mot  que  Grésal.  Il  n'est  ^nployé^ 
sous  la  forme  de  SaintrGréal,  que  pour  désigner  le  vase  si  prodi- 
gîWLèemeirt  (élëifte  au  moyeu  âge,  dans  lecruel  Jésus  fit  la  Cène, 
fftd  servit  à  Joseph  d'Arimathie  pour  recueillir  le  sang  qui  cmiMt 
des  pflaies  du  Cnrist,  et  gui,  après  avoir  fait  des  mirades  en  Terte 
Sainte,  à  Romeet,  selon  d  autres,  dans  la  Grande-'Bretagne,  semblait 
levâft.  lofwpie.  dans  le  sac  de  la  ville  de  Gésarée^  en  tl02,  il  ftit  re* 
trouve,  devint  le  partage  des  Génois  et.pendantplusieurs  siècles,  fut 
montré  atior  Mêles  dans  l'égtise  catliéarale  dé  Gènes  sous  lenom  de 
Sacro-Catino.  Transporté  à  Paris,  à  l'époque  des  guerres  et  con- 
quêtes de  notre  révolution,  on  l'examina  et  on  démontra,  sans  diffi- 
culté, qu'il  n'était  tas  taillé  d»ns  une  gieaotesque  émeraude,  mais 
ftttide  verre,  colore  d'un  beau  vert,  et  i&  forme  qu'en  donne  la 
j^anche  akn»  publiée,  fait  croire  qu'il  est  d'origine  antique.  Les 
miums  du  Saint-GTaal,  en  prose  et  en  vers,  sont  d'une  leetnro  mo^ 
Bolone  et  fastidieuse,  je  le  dis  pour  l'avoir  subie:  ils  n'en  restent 
pas  moiie  de  précieux  monninents  de  la  langue  au  moyen  âge  et 
au  goût  littéraire  do  nos  ancêtres.  Une  citation  sofflt  iei. 

(A)  1200*.  De  sanc  i  avoit  tel  planté  (dans  la  maBqiiée  de  Gésarée)  ^e  Ten  i. 
.  avtnoit  justes  el  milea  de  la  jambe  ;  bidcuse  «stoieat  à  Téoir  enseoir 
ble  tantes  genz  occises.  Là  deaenz  fu  trouvez  uns  vessiaux  de  pierres 
.  ,  vers  et  eière&  asses,  de  trop  grant  biauté,  fez  ausiut  comme  uns  tail- 
loqers.  Li  .Genevois  cnidièrent  et  cnideut  encore  que  ce  soit  esmeraude 
—  ii\s  remportèrent  à  leur  cité  et  mistrent  en  la  mestre  ygUse  où  ele 
ett  encore.  (Traduction  ancienne  de  Guillaume  de  Tyr.) 

•  «RAIflT.  RlMlle  composée  de  grains  de  feldspath  et  de  nûcft. 
agglutinés  dans  du  quartz.  Il  y  a  des  granits  roses,  gris,  verts  et 
tunii.  Tdutes'leb  grandes  ehaineft  de  montaçnes  en  fournissent,  maSs 
de  temps  immémorial  on  a  extrait  de  l'Arabie  Pétrée  et  de  TÉgypte 
l0Bitiia»b«aBK.  CMe  sapevbe- matière,  qui  reçoit  \m  poli  admhnàue, 
«omierve  toutefois  dans  ses  grains  et  veines  de  mica  une  pcnrte  ouverte 
à  Taltératioii  rapide  de  se» surfaces.  Aussi,  tous  les  granits  ^qposés 
iitùv  dans  nos  dimats  en  onV'ils  subi  Tiniuaice  fâcheuse.  L'expé- 
ilesDce  iaifte  avec  l'Obélisque  de  Luxor  nous  i^pprenda  si  le  granit 
d'^nrotd  résiste  aux  alternatives  de  gelée  et  de  chaleur,  caractères 
et  défauts  de  notre  latitude.  Il  ne  semble  pas  qu'au  ipoyen  âge  on 
se  soit  donné  la  peine  de  tailler  et  de  pdir  cette  dure  matière.  Aux 
xvi^  et  xvu«  siècles,  on  a  remis  à  la  mode  le  goût,  qui  avait  régné 
à  Rome,  pour  les  statues  en  matières  dures  et  colorées. 


331  GLOSSAIRE 

GRASAL^  Gradal  et  Grail.  Sorte  de  jatte.  Mot  dériyé  de  Graal; 
et  dont  il  est  inutile  de  rechercher  l'étymologie ,  mais  dont  il  est 
facile  d'établir  la  popularité  à  partir  du  milieu  du  xii«  siède. 
(Voyez  Gréai,)  • 

(A)  1099.Toiite8  les  escneles  et  les  gieaus ,  en  qne  il  (le  seneschal)  aura  serrt 

le  cors  don  roy  d'où  premier  mes,  doivent  être  sones.  (Assises  de  lé- 
msalem.) 

(B)  1180.  Gradalis  antem,  vel  gradale,  dicitnr  gallicè  scntella  lata  et  aliqmn* 

tnlnm  profnnda  in  qnà  pretioss  dapes  cnm  sno  jure  diyitibns  soient 
apponi  et  dicitnr  nomine  graal.  (Hélinand.) 

(G)  1316.  Item  j  grant  grail,  ou  pris  de  xx  a.  (Inventaire  de  la  Comtesse  Mahnt 
d'Artois.) 

(D)  1320.  Ponr  nn  pigne ,  nn  mironer  et  un  gresale  et  un  estui  faitis.  (Comptes 
Toyanx,  cité  par  Leber.) 

(£)  1416.Comme  icfiUe  femme  eust  appareillé  nn  grasal  on  jatte  plain  de  prô- 
nes ponr  porter  à  mangier  à  nng  lenr  porc.  (Lettres  de  rémission.} 

GRAVOUERE.  Objet  pointu  qui  sert  à  faire  la  raie  des  cheveui. 
Yoy.  Pignère,  Grève  et  mes  citations  qu'il  serait  inutile  de  multipUer* 

(A)  i316.Ponr  i  pingne  et  j  mironer,  nne  gravonere  et  j  fonrrel  (fonrreau)  dé 

cnir,  oaille  à  Hnet  le  barbier,  —  btxiiij  s.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1328.  Une  gravoaère  de  cristal,  garnie  d*or,  xl  s.  p.  (hiTentaire  de  Glémenee 

de  Hongrie.) 

(G)  1351.  Four  xi  pingnes  dlvoire ,  garnis  de  petits  pingnes  et  de  graYoiNi 
(Comptes  royaux.) 

(D)  1395  .Pour  YÏ  gravonères  d'yvoire  blanc  pour  la  Royne ,  vii  s*  parisis. 

GRENAT.  Pierre  fine,  plus  dure  que  le  quartz  hyalin,  afifectaiit 
la  forme  d*un  rhomboïde  à  douze  faces^  ayant  une  couleur  d'os 
rouge  de  vin,  penchant  tantôt  vers  le  violet,  tantôt  vers  l'orangé. 
On  en  tire  de  tous  pays^  la  France  comprise,  et  ses  dimensions  ont 
liermis,  de  tous  temps,  de  le  tailler  en  tasses  et  en  coupes.  Une  es* 
timation  faite  en  1416,  pour  Vinventaire  du  duc  de  Berry,  n'indique 
pas  que  le  grenat  eût  une  grande  valeur  au  moyen  âge. 

(A)  1230*.  Porro  smaragdi  yiriditas  fidem,  sapphiri  serenitas  spem,  granatinn 

bicunditas  charitatem,  topazii  claritas  operationem  signiflcat.  (Epistola 
Frederici  H.) 

(B)  1352.  Lequel  chapel  estoit  ~  semé  par  my  de  grosses  perles  de  compte,  de 

pièces  d^esmaux  de  plicte  et  de  gnergnas.  (Comptes  royaux.) 

(C)  1376.  Beflciunt  —  duo  saphiri  et  uniis  grenat—  y  faut  deux  perles  et  huit 

grenex.  (Inyent.  de  la  S>e  Cbapelle.) 

(D)  1416.  Un  grant  grenat,  taillé  en  manière  dhme  croix  double,  xl  s.  t  lliv* 

dn  dnc  de  Berry.) 
(£)  1600.  Le  grenat  est  un  petit  bastardean,  salement  ombreux,  bnuriflurt 
d*nne  nuê  espesse.  (Est.  Binet.) 

GRENBTÉ.  De  çranum,  grain,  pointillé,  travail  tn  qui  formait  te 
fond  des  dessins  ciselés  en  vignettes,  de  là  l'expression  :  grenêtéâi 
vignetures.  On  disait  des  pierreries,  qu'elles  faisaient  un  greneiz  on 
grenetis,  quand  elles  étaient  petites  et  répandues  en  grand  nombi^ 
sur  une  pièce  d'orfèvrerie.  Cette  expression  s'est  conservée  ponj 
marquer  te  petit  cordon,  composé  de  grains^  qui  enferme  les  légtâiaes 
des  monnaies. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d^ Anjou.  De  nombreux  exemples. 

(B)  1353.  Pour  une  coupe  d*or  semée  de  greneis  de  pierrerie,  de  peries  et  d  t^ 

manx,  à  j  fritellet  sur  le  couvercle  seni  pierre.  (Invent,  royal.) 


ET    RÉPERTOIRE.  335 

(G)  1389.  Un  btnap  d*or,  ciselé  à  costes  par  dehors  et  Taignière  de  mesme,  led|t 
hanap  greneté.  (Invent.  de  Charles  Y.) 

(D)  —   Un  henap  d^arsent  doré,  sur  le  plat  greneté  de  grénetnre  enlevée  et  a 

un  grand  esmail  ou  foas.  (Ducs  de  Bourgogne ,  no  1422.) 

(E)  U67,Une  couppe  d^argent ,  dorée  dedens,  et  dehors  grenetée  d*une  chasse 

et  d^arbres  et  sur  le  couyercle  ung  bouton  frazé  nlanc.  (Sucs  de  Bour- 
gogne, 2383.) 

GRÈVE.  Ravin  ^  et  la  raie  qui  sépare  les  cheveux  dans  la  coif- 
fure; par  suite ^  la  petite  pointe  d'or,  dlvoire  ou  de  piquants  de 
porc-épic,  qui  sert  à  faire  cette  grève.  (Voyez  Gravouérê.) 

t A)  1  i  80*.  Gaieté  11  remet  devant 

Et  son  gent  cors  et  son  talent, 

Sa  face  olenche,  son  douz  ris. 

Sa  belle  bouche  comme  lys, 

Ses  enz  vairs  et  ses  sourcis 

La  grève  droite  en  la  cervis.      (Le  Boman  d'Atys») 

(B)  1295.  La  grève  de  moun  chef, 

Fêtes  la  grève  au  lever.   (Ganter  de'Bibelesworthe.) 

(G)  1300»<}iiant  nous  fnmes  à  Poytiers,  je  vi  un  chevalier  qui  avoit  nom  mon- 
seiffneur  Gveffroy  de  Rançon;  que  pour  un  ^ant  outrage  que  le  conte 
de  la  Marcne  li  avoit  fait,  si  comme  Ton  disoitj  avoit  juré  sur  Sains  que 
il  ne  seroit  jamais  roingnez  en  guise  de  chevalier,  mez  porteroit  giève^ 
ainsi  comme  les  femmes  fesoient,  jusquesà  tantqueU  se  verroitvengie 
du  conte  de  la  Marche.  (Joinville.) 

P)  141 6. Un  pîgnoer,  gamy  d*un  pigne,  d*un  miroer  et  d'une  grève  d*ivoire  en 
un  estuy.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

GRIFFON.  Cet  animal  fabuleux,  créé  par  le  génie  inventeur  de 
l'antiquité,  ce  lion  ailé  à  tète  d'aigle,  a  donné  aux  trésors  de  nos 
rois,  de  nos  églises  et  de  quelques  curieux  du  moyen  4ge,  ses  griifes 
on  serres,  son  bec,  et  même  ses  œufs  qu'on  a  montés  avec  luxe  et 
conservés  comme  chose  très-précieuse.  G*est  à  ce  titre  qu'il  a  un  ar- 
ticle dans  ce  Répertoire.  Je  ne  crois  pas  nécessaire  de  rechercher  à 
quelles  grandes  espèces  d'aigles  ou  de  vautours  ces  débris  ont  ap- 
partenu, et  il  suffira  de  quelques  citations  pour  montrer  ce  que 
pensaient  de  cet  animal  les  voyageurs  les  plus  sensés  du  moyen 
a^e,  on  juçera  mieux  ainsi  des  folies  que  dm  eut  en  écrire  les  ima- 
mations  vives  et  crédules.  Un  volume  ne  suffirait  pas  si  Von  vou- 
lait enregistrer  tout  ce  fatras.  Quant  aux  œufs,  on  verra  ce  que  j'en 
dis,  à  l'article  Œufs  d'ostruce ,  car  ces  œufs  de  griffon  étaient  pon- 
dus par  ce  grand  oiseau;  la  méprise  fut  complète,  et  la  mode  de  ces 
œufs,  si  générale,  au  moins  en  Angleterre,  que  certains  hanaps  en 
métal ,  mais  de  forme  ovale  étaient  appelés  constamment  gryp- 
peshey. 

(A)  tOlO.  Aliud  qnoque  (phylacterium) jnssitparari  argento ,  in  quo  posuit  ovum. 

cujusdam  avis,  qus  vocatur  Grippis.  (Helgaldus  in  RobertoTege.) 

(B)  1247.  Une  bieste  ki  snnt  sauvages. 

Qui  ont  cors  de  lions  volages. 
Qui  bien  emporte,  lout  armé, 
J  homme  quant  Ta  atrapé.    (Limage  du  monde.) 

(G)  1208.  Là  (isle  de  Madagascar)  se  treuves  des  oisiaus  giifon ,  e  dient  qe  celz 
oisiaus  hi  aparurent  certes  estaisouz  de  Tau  ;  mes  si  sachiés  qe  il  qe 
snnt  mie  fait  ensi  come  nostre  jens  de  sa  cuident  e  come  noz  les  faison 
portraire ,  ce  est  gue  nos  disons  qu^il  est  me  osiaus  et  mi  lyon.  (Suit 
une  lonçue  description  faite,  non  pas  de  vùu,  mais  sur  les  rapports 
des  babitans.  Marco  Polo.) 


'336  QLOSSAIRB 

fD)  i^SO.  And  polysh^d  was  eke  so  cleii6f  ' 

That  no  sygne  of  the  sculle  was  sene 

Bot,  as  it  were,  a  grype's  eye.        (Gower.)  .  ' 

(£)|i338.ltem  j  oef  de  Griffon,  garnis  d'argent,  od  pié  et  covercle.  (Inventaice 
d^Bdonard  m.) 

(F)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  186, 384, 503,  505,  510, 519,  562, 583. 

{Gr)  1399.  Item  nn  coupe,  fait  d'un  gripesei,  gamisez  d'argent  endorrez,  stéant 
'     sur  un  pée  de  dij  kénettee  et  leDovèrkel  ènàymeUes^dedeini  et4ihors 
ove  i}  kenetts,  pois  y  Ib.  vj  une.  di.  (Inv^snt.  de  Henni  lY .) 
<H)  —   Six  hanaps  sommiés  giyppeshfiQr. 

(I)  1419.  Ciphus,  vocatas  a  gryp^ey,  Jigatus  cvm  ftrganto  et  deaurato..  (T»t- 
de  AVilliam  Gascoigne  ) 

{S)  1625  .Un  ongle  de  piffon ,  assis  sur  un  pied  de  griffon ,  d*argent  doré  et  aa 
bout  de  la  pointe  une  pomme  et  sur  icelle  un  oiseau, le  tout  d'amot 
doré  et  an  milieu ,  par  dessus  ledit  ongle  une  riche  amatiste  en  fond 
.  die  cuve.  -€este  pièce  est  eiuelileAtesonr  sa  rareté  d'autant  ^ne  eest 
ongle,  qui  est  naturel,  est  fort  n>a|ïa  et  gro^,  de  sorte  qu'il  tient  ;^ 
pinte  et  sert  de  mesure  et  d'estalon  pour  la  pinte  de  ym  de  Saiaet^ 
i)enys  qui  est  grande  ;  par  ai^si  qu'il  est  aisé  a  juger  que  c'est  oiseau, 
nommé  griffon ,  à  proportion  d'nn  tel  cm^è  Ait  d'une  mâostneve 
grandeur  et  grosseur.  (Doublet,  Inv.  de  Samt'Deiûs.) 

.    GRILS.  Se  disait  de  toate  griUe,  et  6'éQiQ.Yait  indifféremment 
•greil,  grayl,  grail,  greil  et  griL 

(A)  1080.  Graticulas  dicuntur  gallice  greil.  (Dict.  Job.  de  Garlandia.) 

'  (B)  1350.  Mestre  esdits  fossez  et  asseoir  grails  de  fer  •—  que  aucuns  poissDDf  ne 
peuuent  monter  ne  avaler.  (Apud  Du  Gange.) 

' <€)  taSÛ.  Denk  greilx  d'argent  blanc. . (luTen^  d^  CîiMirles  T.) 

■  (D)  1397.  Ponrkvoir  fait<el)forgié  ongril  d'argent  blaoc  pour  ser?ven  hi  «ft- 

,  ^içije  4Ui9oy  Ng.j(Oomptes  royaux.) 
j(£)  jlil21^i)<Mnt  oe  vint  i  gaas^  le  gv  aU  du  guicbet  d'icç^  vi)}a<,(^,de7éii.} 

GROLLE.  Vase,  en  forme  de  flacon^  à. iqie  poi^ée. li'expies- 

sion  de  Grolle  était  usuelle  dès  la  fin  du  xni«  sioîle,  'pt&s(iu*on 

'trouve  dès  lors  des  chapitres  entiers  de  colles  dans  les.  gàads 

^inyentaires.  Le  mot  ^ric^nt  peut-être  de  gràl  (voyez  Grâsal],  le 

vase  lui-même  de  rAllerpagne, 


(B)    —   Une  antre  grollo  d*or  à  la  dicte  manière d'AUémaiittè. 

^(Q   —  Une  aiguière  d'or,  à  manière  de  erolle  d'Allema^gne ,  assiMfsjr  i»g 

pié  à  jour,  garny  de  plusieurs  perles  et  de  sàpkws.  (D.'dè®.,  «aBw.) 
fjj)   .  Une  grolle  (en)  Gassidoine ,  garnie  d'argent  aoré ,  où  il  y  a  ufttfKI^ 

Somgnié  à  Jbepir  ledit  cxoUe  a  ij  .dJ9is,  le  «onveircle  gamj  i  l'enloîir^ 
enielurel  (Ducs  (Le  Bourgogne,  ^746*).  , 

GUISE.  Mode,  Façoa. 

(A)  1345.  Tes  ch^valiers,  tes  escuiers,  . 

les  clers,  tes  serrans,  tes  jnesti^^ 
Yeàtis  ensamble  en  ordenance, 
A  la^MHiDe  guise  de  France.    (Guifl.  de  Mnobaiili) 

(6)  1372.  Les  pourfiz  de  ses  cbapperons  ne  sont  pas  asÉeif  gransnede  la  gni^e 
qui  queurt.  (Le  chev.  de  la  Tour.  Enseig.  des  Femmes.) 

{G)  1394.  ij  ymagesde  l'albastre  grans,  jurées  à  guise  de' conte. de  Flandns* 
(Invent,  des  garnisons  du  chastià  de  LiUe.) 


ET  >ftéV*K1iDlRB.  IftT 

«si-ce  en  sonvenir  de  l'ancienne  vénération  dont  il  était  l'objet  lâlez 
les  Gaulois,  t^'omYtmv^faài  >aia  »¥•  et  jv.-^"*--" 


(A)  1872.  Une  imaige  ào  jpif  de  cfanme  de  tttnft  f éluiA  révangéliste^  MMw 
no  pié  d*argent  dQie<t«iiaBt'«ii>eri»teAl  «è  il  74  reliques  ;  prisé  x  franc» 
id'of .  «tCSMipIfi  Mn  toBttln.  de  la  royne  Jehanne  d^Eyieux.) 

ti)^itt6.  .U«(».pftleBestfe»  de  ^v^dmiBÊàmÊUB ,  teifMiltty ia»  Oii^tiilWi  élku 
liout^ABnx  iigBetQlftiâB  «usidoyiiB.  (Itais  d0il»«[r8»gBê,ilo  6966.) 

H. 

'M^ttlii.'GraTé^n  ti^cjua^simples^i  eDOisés.  Kens  ay<m& 
n>nservé  de  ce  genre 4e  travail,  Te^spression  de  dêgnm  mihmhumjt, 
n  y  avait  des  gravenrs  spëcianx  pour  les  ornements '^orfèvrerie 
hachiésy  et  Ûs^ft'Appclaient  JkicAM«r4.  -    <^ 

(A)  1380,  tTn  petit  ffobeiet  4\Mvliadné.  à  eatroimes  tvnt'aiftnr,  iMant  i  marc, 
„  4}  onces.  .(Inmntaire  de  Charles  Y.)  .     -        v 

TSffiii^lééaaï  avoir  raCait  deiMuf  aia  bacin  d*argeflt'd«f6,4iMM'anr  le  bord 

de  l*ave  A«ria.  (Ihies  de  Benrgogne,  577i;) 
(G)  f 3M.  A'  Jsten  «d'Abeville,  potiét  ^^Mfeahig'et  baiÀnn^én  -oA^merie ,  iMmr 

a^vir  taJUé^xTiebandQUev-dbiCBim.  (Bocs^de  99ÊtgDi^,vef'%HL) 

'■AMAP.  thi*Vfl»e  ^  Ifâae^  en  génârail  nne  coupe,  lésarvè,  ce  sem- 
ble, au  principal  convive,  et  que  le  chevalier  comme  le  ))Ofl(^  o^t 
'Sânsciesse  à  la  ttomâie,  l'un  en  le  vidant  i  toute  *iencoDtTe,rautn  en 
le  chantant  à  toute  occasion.  Ce  vase,  qui  est  mille  itistieumé  et 
smn^tft  èècfïi,  ne  latasei^tt  aucune  incestitude  sur  sa  ferme,  s'il 
n'avait  point  été  de  tonnes  très- variées,  mais  entre  le  4unflf  da  saint 
l:;M8,  «nforin«^^t7^ACfn,;}]UK{n'à,eeuz4e<lh^^  en  façon 
d'un  calice,  façon  qui  semHe avoir  été  ung^node,  il^  AtuoB  ceriaeie 
dislancQ,  «tj'di  réuni  dans  mes  citations  des  indications  de  tiamw 
enteonne  dé  peûts  tonneaux  ceiulé^  en  guise  »àe4aa8a,4eu  façon  de 
tonr  âe  laoïpe  :  Iss  uns  sont  convois  «t^avec  fiéd,  les  antres  sa^is 
eouvercle  et  sans  pied;  quand  ils  étaient  ODtiveMs,  on  les  fermait 
qnel^nefoisàclef.  Un  hanap  «le  jaspe,  4m  ne  flilt  msmi  7m,'dey!nt 
urne  saiiëfe,et  id'aiutres ,  :suiv«nt'en  cela  ia  mode,  ^étalent  décrits 
«Mimne  faite  tdf  mouv^l»  ^ftipen.  Leur  forme  était  oùnc  'tfès-capri- 
deufleet  aussi  arbitraire  que  l'étiquette  qui  présidait  à  leur  usage.  On 
m  ÉBrYaitân'hanap  pôurt>oire,  snSsitencontre-t-oa^cétte  expression 
tm  hanap  âè  toupe,  11  6tait  sonvetit  accomPNPQ^^fi  <<i^  laiguière; 
mais  en  même  ten^ps  je  vois  des  pauvreS'Se  servir  de  ha]M.p  comme 
d^ècuelle  iftnir  'recevofr  TaTiStûDe.  VœU  «pour  la  twme  et  Tusage. 
Quant  à  la  matière,  le  lianap  les  mit  toutes  i  oantnbniion,  depuis, 
le  bois  jusqu'à  l'or,  -depuis  le  cnstal  jiisfqpi'aia  .pi^nts  ipréicieuses, 
t)n  eb  avait  ^n  grand  nombra»  on  «n  iBusak  iane  fuff  «douzaines. 
Vers  1309 ,  la  Reine  achète  de  lliiebault.  l'erfiéinM,  Irente-quatre 
hanat>s  d'argent.  Le  28  novembre  1316^  le  roi  acUteet  envoie  à 
Gompiègne  soixante  Mun  hanaps  du  poids  -de  188  jnarcsid^argeiit. 
X'iivveinaire'de ^Charles  Y,  dressé  en  1380,  dopae  Ja  desoription  de 
ouatorze  hanaps  et  autant  d'aiguières,  pesant  «près  de  '96  marcs 
n'iNCyiet,  en  outsa^  de  i^ceat  saézaBt6^1ix««80pliianimid'ai>geBt  daté 
st  ipceeque  tins  «onailléa,  tomaat  «ne  «lasse  •Ae  ifVS  marcs  d'ar- 
igeàît  i9o«r  préserver  vm  vaiiseHe  «nssi  Ti($he ,  H  7  avait  des  he- 
napiers,  c'est-à-dire  des  faiseurs  d'eStuyiL  hanap,  et  ils  étaient 

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.  assez  nombreux  pour  former  à  Paris  un' corps  qui  avait  ses 'sta- 
tuts. 
(A)  1200.  Pateras  dicontiir  cnppas,  benaps.  (Dict.  Joh.  de  Garlandia.) 

..(B)'li45.  Lors  s^atoma  comme  mesiel 

Henap  ot  et  potente  et  flanel. 

(Rômaa  d*£ustache  le  Moine.) 

''.{G)  1260.11  peat«8tre  seireuriers  de^aiton  à  boites  ^  à  escrins  et  à  ben^iers,  i 
tables  et  à  coffres  qui  veut  pour  qu'il  sacne  f  ère  le  mestier.  (Le  Livre 
deis  Mestiers,  d'Ét.  BoUean.) 
(D)   •—  Quiconques  veut  estre  esqueUeis  à  Paris,  c*est  à  savoir  venderres  d*es- 
queles,  de  banas  de  fust  et  de  madré.   ' 

(£)  1316.  Vn  banap  à  trépied  esmaillié,  iij  benaps  egmailliés»  pesansxxij^man, 
'  iij  onces,  xix  esterlins.  (Comptés  royaux.) 

(F)  1328.  Un  banap  d'argent  doré,  en  guise  de  yoirre  à  couvercle,  prisié 

xviiiBb. 

(G)  —  Un  banap  de  cristal,  àcouvescle,  à  pié  d'argent,  esmaillié,  pnsié 

X  lib.-  XV  s.  (Inventoire  de  la  royne  Glémeace.) 

(H)  1332.  Item  que  nuls  orfèvres,  cban^urs,  ne  autres  quiex  que  il  soient,  n« 
soient  si  bardiz  de  faire  ni  faire  faire  vessaiUe,  ne^ands  vesseaùi 
d'argent  ne  benaps  d'or;  se  n'est  pour  calices  ou  vessiansàsainctuaire 
pour  servir  Dieu  et  bannaps  dorés  à  couvercle.  (Ordon.  et  stat.) 

(1)4^53.  Un  banap  d'or,  en  guise  d'une  tasse  d'or,' à  cbappelles  (omeuent 
formant  ceinture)  de  bestes  et  d'oisellez,  esmaiUiez  dedens  et  dehors, 
-  peisant  ij  mars,  v  onces.  (Comptes  royaux.) 

'  (J)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  71,  169,  182,  183,  198,  204  à  20i»,  2U, 
214  à  216,  345,  368  à  371,  383,  384,  395,  398,  522  à  561. 

(KJ 1363.  Un  banap  de  coupe,  sans  pié,  qui  est  doré  et  couvesclé  et  pense  il 
marcs.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

'  (L)  -^  Un  banap  couvesclé,  doré  et  esmaillié,  qui  est  assis  sur  un  pié  à  façon 
de  iij  pieds  de  gelines,  et  poise  iij  marcs,  v  onces. 

'  (M)"  —  Un  banap  doré,  ciselé,  sans  couvesclé  et  sans  pied. 

'  (N)  1372.  Un  benap  d'argent  doré,  à  trépié  et  à  couvercle  esmaillé  de  lliistoifs 
de  saint  Loys  et  sur  le  pié  du  trépié  a  iij  serpens  volans,  pesant  x 
marcs,  iv  onces,  prisé  Ixiij  francs.  (Compte  du  testament  de  la  royne 
Jebanne  d'Évreux.) 

'  (0)  1880.  Un  banap  d'or,  à  couvesclé,  et  une  aiguière  de  mesmes,  liez  en  façoi 
de  cerceaulx  et  a,  sur  le  fruitelet  en  cbacim  d'iceulx,  un  lis  où  il  a  un 
sapbir  et  xv  perles  et  en  l'ance  de  l'aiguière  a  ij  perles  et  y  fanltTUM 
perle ,  pesant  viij  marcs ,  vi  onces  d'or.  (Inventaire  de  Gbarles  Y.) 
(P)  — •  Un  banap  d'or,  godronné,  esmaillié  par  debors  à  ymages,  qui  soot 
lettres  et  à  couronnes  par  dessus  et  a,  ou  fruitelet,  ung'sapbir  et.  quatre 
perles,  pesant  ij  marcs,  vi  onces. 

(0)    -^    Un  banap  d'or,  à  claveau,  sans  pied,  ouvré  à  feuillages  enlevez^  oo 
fonds  est  un  grand  esmail  de  plite  et  v  petits  environ,  pesant  ij  marcs, 
'  y  onces;  x  esterlins. 

(R)  —  Un  banan  d'or,  plain,  à  couvesclé ,  de  la  façon  d'un  calice  et  a  on 
fruitelet  d'une  roze^  pesant  ij  marcs^  vi  onces*  v  esterlins. 

•  (S)    —    Un  banap  d'or,  à  couvesclé,  esmaillé  de  la  vie  de  Ste  Agnès,  pesant 
Vi  marcs. 

(T)  --  Un  banap  d'or,  saiis  couvesclé ,  cizelé  dedans,  et  debors  a  un  esmail 
de  Nostre  Seigneur  qui  monstre  ses  playes ,  pesant  ij  marcs,  i  once, 
vii  est.  d'or. 

(U)  '•—  Un  banap  d'or,  plain,  à  couvesclé,  à  un  gr)aind  esmail  ou  fonds' et  on 
couvesclé  des  armes  de  France  et  d'^smaulx  à  testes  de  Boys  et  de 
Roynes^  et  est  le  fruitelet  esmaiHé  à  fleun  de  lys^ei'à  KK  pariny)  pe- 
sant iiij  marcs,  vii  onces; 


RT   RÉPERTOIRE.  Z^r 

(Y)  1380  Un  hanap  d'argent  doré,  à  couvescle,  semé  d*esmaux,  à  trespted  el 
de  iij  ymages  qui  joaent  dMnstmmens,  pesant  xi  marcs,  iiij  onces. 

(X)  — .  Un  autre  hanap  d'argent  doré,  à  trépied,  à  fleurs  de  lys  enlevées  et , 
est  le  trépied  à  iij  pieds  d'oysel,  pesant  vi  marcs,  t  onces. 

(Y)  —,  Un  hanap  d'ai^ent,  doré,  sor  le  plat  greneté  de  vigneteure  enlevée . 
et  a  un  grand  esmaul  ou  fons  à  bestes  et  oyseaui  et  faict  Tessay  d'nn^, 
des  henaps  d'or  du  Roy,  pesant  i  marc,  vii  onces  et  demie. 

(Z)   —    Une  xiie  de  pans  hanaps  d'argent  doré ,  à  façon  de  tour  de  lampe  et  . 
sont  esmailliez  ou  fons  des  xij  mois  de  Tan,  pesans  xxxvij  marcs. 

(AA) —  vi  hanaps  d'argent  verres,  esmailliez  ou  fons  aux  zii  mois  de  l'an ,  pe- 
sans xii  marcs  et  demy. 

(BB)  —  n  ne  se  recorde  pas  se  ce  fu  hanap  on  gobelet.  (Lettres  de  rémission.)' 

(CG)  1397.  A  Jehan  Hasartj  orfèvre,  pour  vi  hanaps  d'argent  verrez,  àchascun 

un  esmail  ou  fons.  (Ducs  de  Bourgogne  no  58040 
(BD)  1412.  Four  vi  banals  d'argent  dorez  de  très  belle  et  nouvelle  faqon  et  de 

très  bon  et  gracieux  ouvraige,  esmaillés  ou  fons,  pesàns  ix  marcs , 

iiij  onces,  i  est.  (Ducs de  Bourgogne ,  no  208.) 

(EE)  —  Un  hanap  de  jaspre,  couvert,  garni  d'or  et  de  pierrerie.  (Gomp.  roy.)* 
(FF)  —  Un  hanap  d'alebastre,  couvert,  garni  d'argent  doré. 
(CIO)  -^  Un  hanap  de  lignom  alloes,  couvert,  garni  d'or. 

HARNOIS.  Harnachement.  Ce  mot  s'appliquait  à  toutes  sortes 
d*armures,  d'acoutrements  et  il'ustensiles  à  l'usage  des  hommes  et 
des, chevaux.  On  disait  :  enhamesquieriin cheval ^ s'enhamacher 
d'orfèvrerie,  et  le  harnois  de  la  cuisme. 

(A)  1270.Toute  la  maison  soit  garnie  de  harnais  qui  sont  besongnables  en  cni-^ 

sine  et  partout,  seloncce  que  au  signour  appartient.  (Trésor  de  Bru-  ^ 
netto  Latini.) 

(B)  1405.  A  GoUin  Rapine,  sellier  du  Roy,  pour  cause  d'une  selle,  avecques  un 

harnois  doré  et  esmaillé ,  laquelle  selle  MS.  (le  duc  de  Bourgogne)  ' 
donna  avecques  ung  cheval  au  Roy  MS.  (Ducs  de  Bourgogne ,  70.) 

(€)  1410.  Un  empereur  et  un  roy  armez  dont  les  harnois  dUceulx  sont  d'argent. . 
nn  aDge  armé  dont  le  hamoiz  est  d'argent.  (Ducs  de  Bourg.,  no  6199.) 

'  HASTIER,  Haste  et  Aste.  La  broche ,  le  rôtisseur,  et  par  exten- 
sion, la  chose  rôtie. 

(A)  1180.  Et  Biie  ot  un  grant  hastier  sessi , 

Plein  de  bons  hastes,  qui  sont  bons  et  rostis.  l[Le  R6m.  4e  Garin.) 

(B)  1260..        A  tant  ez  les  serjanz  qui  portent  lo  mander^ 

Li  uns  porte  i  paon  rosti  en  nn  astier.'  (ranse  la  Docbfisse.) 

(G)  1360»  Pour  les  cuisines 

Fault  poz,  paelles,  chanderons, 
Gramaulx,  rostiers  et  sausserons. 
Broches  de  fer,  hastes  de  fust.      (Eust.  Deschamps.) 

(fi)  1474.  Le  hasteur  tient  le  compte  du  rost  avec  son  ayde.  —  Les  chariot», 
portent  les  vaisseaux  de  cuisine  comme  chaudières,  paelles.  grils,  bas- 
tiers  et  autres  choses.  (Olivier  de  La  Marche,  estât  du  Duc.) 

HRNAPBRIE.  Les  hanaps  jouaient  un  si  ^and  rôle  dans 
l^lgnsemhle  de  la  vaisselle,  qu'on  disait  henaperie  à  Tégal  d'or- 
fèvrerie. 

(A)  1416.  Le  suppliant  qui  est  ouvrier  de  orfavrerie  et  de  banapperie.  (Lettres 
de  rémission.) 

■BHIEPIEB.  Étui  de  henap. 

(A)  1260.  Et  ne  doit  faire  nul  hennepier  qui  n»  soit  de  trois  cuirs.  (Livre  des 
mestiers  d*£6t.  Boileaa.) 


3|Ût  CfiOMAIfta 

■■HMNS.  h»  femmes  dM^Muconita»  divIilMai  fMta&t  eneire^ 
et  now  montreiil'  la  possiMlHé  ée  porter,  eeftooranr  sur  lesquelles 
flotteoB yoUerdeBRraBseline.  Tuil6tr droites  et  s^Umai svrie front, 
tantôt  évasées' commeim  cor  de  obasse  et  se  portant  de  efstê,  elles 
sont  faites  en  argent,  quelquefois  en  argent  doré.  Une*  sorte  de  ffl«t 
oit  die  earcasse  métallique  qvX  eatoure'  la  têt^,  soulieDt  ces  cornes 
({ue  les  femmes,  par  une  sone.  de  superstition  ou  de  simple  nrécaur 
tion,  ne'  quittent  ni  ibur  ni  nuit.  C'est  tout  ce  ope^'ai  voulu  dire  sur 
un  prodmtd'ôdëvreda  ét^angi^requi,  s'il  n'était  cflfiZ(nûn8:),aQjno}«ii 
âge,  qu'une  coifTé,  n'aurait  pas  droit  &  ce  titra  d^fioftmdans  ce 
Répertoire, 

(A^UPa*..     J»>iiftM|.«*onji|MUep<>toafieiunLOosbU»x. 

Ce  qui  MUMtwat  l«w  qocq»,.^»  Uai  ti«ii9wtà.lM]i:(,( 
Mais  bien  vow  os*  dim  qae  sainte  Blysabiaiu. 
ir«t  çaa  emBuadla  pour  QQrtiBC.tiez.Dabiafa. 

(lïest,  de  Jehan  de  Henn.) 

(B)  USO.  £t  pareUlfiioent  hlumM,  Qe  {]^Ta.Th0maven'i42^)^et  dilTavQit  \é^ 
excenentement  les  foouae»  de  noble  lignée  et  anties  de  qqelqpe  estai 
qn^elles  fennwnt  poitans  sur  lears  tenea  hanh  atoim  —  et  il  rwtt 
aconstnme  qnani  u  e»  t«oit amnmetdi'eMnHrvote  aprè»  iMUe»toiK  ha' 
petis  enfans.  et  le&  admonestoit  en  donnant  certains  joars  de  pardon  à 
cénltqnl  ce  fldMitv*«*  Itrfhîroit  errer  Kanlt  :  «•  knmin,  au  knmpi». 
(MonBMtot.> 

nmniE;  ce  mot  est  resté  en  «sitge.  Le  luminaîre  des  fnnéraiU^ 
et  celui  des  saintes  reliques  étoitconsidé^le,  an  moyen  âge,  et 
c'est  de  cette  dévotioii  que  nong  viewiMit  ees'annatures  en  fer,  né>- 
rlBséerde  pointes -ettnxctquefbft-dlsposées  en  trianffl£$.  snr  lesquelles, 
on  place  les  bougies  allumées  par  lapiéié  des  fidèles.  Kes  bxasdtunft 
ctoïx  étaient  aussi  noiBfa6fi(.I)9i.!betae. 

<A)  lits.  liiuntnaria  hereiinnu^jtâoiiiEipisft  Mm»  Ba€aBg»4 
(9)iiS3.  Yas  ad  avMML  bttiMlittom^,  btKm  a4.  tQMbiafl.(8liMsdas]nD4» 
d*£ifilan) 

<G)  i^iSL  JEsktn  ton»nog<agyps,ne  soit  m  nqe -herse  de  nna  cowse  de  Inminaiie* 

(Teat.  du  comflsxnf  Hèraftnrd.) 
P)  1375.  Item  pro  corpore  flcto  et  hersîA.  (Funérailles  de  Tlionias,  abbâ  de 

Ganterl>nr][.)> 
(S)  iSVB.  Volo  qnod  xzfv  torcBea  et  ▼*  tapera,  qnoUbet  taper  pondère  x  libra- 

mm,  prspamilav'  pio<  sepottina  mea,  abi^walio  aw>  Hercio^'  (IMB 

<F)  1405.  Une  ffrande  croix  éSetv  oa^iéai  k  cnvre  de  Damas,  en  laqneB»  a4« 
fut  de  la  vraye  croisât  «■laJHrsar^dni'clmvdlnit  fat  cloué  nostre Set» 
gnenr  en  la  croix,  fiftamnli  de  lft.Sle  GliapeUa<  de  Bourges,  pabl.  par 
Mi.  da  Okasdnk) 

(ft)> in/7.  En certaitiea UètB^éniMm mmmm  on metâÉvantilaianeiBaifa anti 
Ibcss ameU»  BiaIsliMr  aft-OmaaM paie* qn -«ny  met oiiie  eiargf». -> 
UagnnaébHiéeU8ronibeBaBbapv«fti4vGia«90u  (I^aiaw da*]faaIéoD, 
I^.Bron  des  Gbarmettes.)  , 

.  MUBeUTSSto.  Les  petites  heures  étaient  souvent  ddè  véritaliièft 
bijoux  et  par  leur  exécution  et  par  la  richesse  de  leur  reliure; 

[XI 1380.  Unes  tris  petites  benrettes,  qni  ont  les  ays  d'or  esmaillé  de  Franc*^  ^^ 
de  VHmjm  etde  Tannonciation  et  sont  en  nn  petft  estay  de  Imahvtf 
d*or.  (In?entaire  de  Charles  Y.) 

(B)  1536.  Unes  henres,  tontes  coayertes  d^argent  doré,  esmailUaada  l^'Ji^'fT 
eiatigade  ISoitra  Panera  toat  deuKlonana.  (Inv.  d^ChaiiesrfjaiDH 

■EZ  et  Heus,  Ays.  (Voyez  ce  mot.) 


ET  lie  P«B  TOI  VIS.  'àik^' 

ai)  1260.  Nus  garnisères  ne  poetné  ne  doit  mètre  heut  à  coutel  se  U  heosn'e^t' 
'  '  tout  d'one  pièce  et  si  li  heus  est  de  ij  pièces ,  il  doit  estrn  saudés  bien 
et  loiaument)  c*est  à  savoir  de  saudure  d'argent  et  de  saudnre  de  bon 
Hietal  et  se  il  le  fet  autrement,  roevre  n'est  pas  bone  ne  loiails,  àins 
doit  estre  quassée  et  perdue.  (Ùs  des  mestiers  recueillis  par  le  prevost 
de  Paris.) 

^  1300*.  Cyprès  est  nn  grant  arbre  et  bel  et  mii  est  toosjoars  verd  et  pour  ce 
on  le  plante  voulentiers  en  eloistres  de  reliffieiu.  Le  boys  en  est  très 
'    bel  et  très  odorant  et  en  fait  on  de  très  beauli  aiz  que  Ten  met  sur  le» 
instrumens  de  musique,  comme  guisternes  et  aussi  en  toutes  autres  ' 
.    ttuyres  déliées.  (Pierre  de  Grescens.) 

(G)  1377.  Gharles  —  nous  sommes  tenus  à  Dyne  Rapponde,  marchand  de  Parts 
—  pour  les  hez  et  chemises  des  chroniques  de  France  et  celles  que  a 
faites  nostre  amé  et  féal  chancelier  pour  ij  volumes,  une  pièce  de  Daur 
deqiiin  xxvi  fr.  (Mandement.  Ducs  de  Bourgogne,  tome  Iv.) 

HOCHET,  Jeu  d'en£ant;  de  hocher,  remuer. 

(A)  1390.  A  Jehan  du  Vivier,  orfèvre  et  varlet  de  chambre  du.  Roy,  NS.  poitr 

avoir  rapj>areillié  et  mis  à  point  un  petit  moulinet  d*or,  garni  de  perles 
•     et  de  balais  petits,  pour  TesDatement  de  madame  Ysabel  de  France  — 
xii  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1391.  Pour  avoir  refait  tout  de  neuf,  un  hochet  d*argent,  —  pour  jouer  et 

esbattre  madame  Jehanne  de  France,  pour  ce  —  xxviij  s.  p.  (Comptes 
royaiu.) 

(G)  14t6.  Un  hochet  pour  esbattre  petiz  enfans ,  de  brodeure,  semé  de  menue» 

Séries  et  est  la  tenue  d'ai^eut  esmaillé/aux  armes  de-France.  (Inveat. 
u  duc  de  Berry.) 

HOIJSSER.  De  tumselluSj  houseaux,  grandes  bottes^  on  a  fait  se 
loùser  et  se  déhousér.  De  housia,  housse,  couyerture  de  cheval  et  de 
meubles,  on  a  fait  housser,  trousser,  étoffer,  garnir,  et  il  se  dit  d*un 
vêtement  et  d'une  salle,  d'un  cheval  et  d*un  coffire ,  de  Tintérieur 
d'une  voiture  et  des  armoiries  d'une  chapelle  de  deuil  ^  un  peintre 
était  chargé  de  cette  dernière  besogne,  c'est  pourquoi  je  cite  ces 
lissages. 

(A)  13S8.  En  laquell&besongne,  pour  housser  ladite  chappelle  et  armoierie  de»- 

sus  dicte,  a  esté  mis  et  employé  par  ledit  Colart  de  Laon.  paintre, 
vij  pièces  de  cendaulx  des  estrois,  c'est  assavoir  iij  pièces  de  noirs  et 
iiij  pièces  de  fauves.  (Compte^  royaux.) 

(B)  1450  Après  les  arcbiers  du  Duc ,  suivoient  les  seigneurs  et  les  nobles  hom- 

mes de  sa  compaignie  et  de  son  hostel,  en  grand  nombre^  tant  riche- 
ment montez,  parez  et  houssez  que  c'estoit  Aoble  chose  à  regarder  et 
estoient  plus  de  deux  cens  et  quarante  houssures  péndans  jusqaes  i 
terre  moult  nobles  et  moult  riches.  (Monstrelet.) 

HUCHE,  Huceau,  Hucheau ,  Huchel,  et  Hucellus,  coffre,  bahut, 
))uffet,.la  huche  plus  grande  que  le  hucheau,  sans  qu  il  soit  possible 
de  déterminer  sa  forme  particulière  et  sa  destination  spéciaTe.'Eh 
raison  des  objets  précieux  que  les  huches  renfermaient,  des  offi- 
ciers domestiques  oe  lliètel  royal  prirent  le  titre  de  garde-huches. 

(A)  1150.       Si  ha  (la  Sainte  Yéronique)  sa  hache  déformée 

Et  si  ha  prise  la  semblance,  (le  suaire,  vera  icon.) 

(Koman  du  Saint  Graal.) 

(B)  1300.  Si  tAst  eomme  je  fa  avalé  là  où  le  trésor  estoit,  je  demandé  au  trésoi* 

,  .  rier  du  temple  que  il  me  baillast  les  clefc  dWe  huche  qui  estoit  de- 
vant nioy  et  il  —  dit  qu'il  ne  m*en  bailleroit  nulles.  Et  je  regardé  une 
coiçnéé  qui  gisoit  illec,  si  la  levai  et  dis  que  je  feioie  la  clef  le  "Roy. 
(Jomville.) 

23. 


3M. 


ait^MiMM 


{Ç)  1319.  Un  anel  d'or,  où  e  un  raby  que  ma  femmâ  me  dejisa.  i^  4ld<&oat  ulein. 
(Se  c<mp&  al  Aef  en  nn  ^n  foreer,  en  nne  graunt  Da8C}&,  an  lioat  de  fiir 
basse  garderol».  (Test,  chi  comte  de  Hereford.) 

(B^lèsi.  Coffirene  pêne  le  Roy.  Criiilkinme  l^Boo»  ooffiier,  poar  ii  bufibeani  à 
Mettre  tai>l«olieften  la fmctehe,  ixv  Uv.  pw  (Compte»  rog^ank) 

(E)  i368^  The  arke  (of  the  testimony.)  or  hncche,  with  tbe  i«Mik«B^  Tjtns  led* 
«laintfa  )m  toRone,  wban  be  ia&acawfyted  aite  tbe  j«wei.  {it)» 
ManadeYiIle.) 

<D  1380.  Bn  la  cba^Q^^  emprèff  IMtQdè  du  Roy«  fit  troiivé  en  urne  basche  les 
bffoox  qui  emnntenL  —  (Inventaiie  de  Gbatles  T.) 

{i^  -*  •  Si  aocim  porta  huche  on  buflét  i  clef  hors  de  la  ville,  il  dbitit  deniers, 
(Gbnt.  drftenin.^ 

(^,  139t.  L'exposant  romiât  —  ledit  cofire  ->  et  prinst  dedeius,*-^  wie.  eertaine 
qnanm  de  fratia  dVgeni  -<-  ai ec  ledit  petit  hncM»  C^dtties  da  lé- 
misiâon.) 

(I)    —  Une  hnche  ou  hnehel  (lOem.) 

(^>   —  la  b«che  dei(  ili|  denier»,  WbaehMtn  d«k  ^  «eoien.  {àspad  HaCka^l 

(K)  1440»  JlQtche  or  whyvbe,  Giata.  (PrompAorhmi  panmlômm.) 

(L)  1475*.  Thèse  thinges  (Household  stuff)  setyein  yonr.whntcbe  frotte  hnche) 

or  cheste;  yoariewellisin  your  forcier,  fbat  they  he  nt>tstoien.(Ga]itOQ^ 

Boke  of  iVaTellers.) 

UVCHIER.  Celui  qui  travaille  le  bois^  oui  fait  les  huches;  et 
coiamyi  tous  Ifis  meubles  étaient  omé^  de  8ibiuptoie&,  le  hochiec  du 
moyenr  àg«  nBfwéadota  le  aculntenar  aa  boift.  Les  ai«t&  ébéniste  et 
menuisier  ont  remplacé,  à  paftir  du  xyi«  siècle^  l^iMq^essioB  de  bu- 
obiof.  (Voyiez. JtffiMiMVr  et ^6èiMk> 

(A)  1405..CL*i9.na^wiibi«),  a  &uiUan|i&  Basset,  hnoMer,  ponr  avoi^«|tft^i[ 

i^{^nBo„  à  llontieuU  aot  m««.  à  Tabbaje^  de  Fecanip  ^  i  Sesdi»,ir 
Bms8«Ue&eA  Breba»,  à.rryTelI&en  Brehan^  à  Lisle  en.Flandtes,  i  Twr 
nay^  à>AlTa8,  i  Amiens  et  en  plusieurs  lieux  pour  trooreret  avoiribli 
otrrrif  rs  dé  hueherie  pour  abnaer  roeirrve  des  chaexes.  (Qathédnld 
d«  BoMQé  irrehiTes  de  la  Seine*foftnemn«^ 

(B)  1541.  A  maistre  Martin  Gnillebert,  hncher,  la  somme  de  hnyt  Tiiigt*lif«m 

pour  la>maiutifieiie  de  hueherie 'de«dite&  ocgvM»,  i^iu»  liTiea.  (JSnB^ 
aiM)ou..Ubcftj|jves  da  la  StwutMi*) 

.  L 

myMM  BHMfVJtmrm.  ITue  citation  suffira  pour  metiver  Je 
^tTQ  àç  cet  article  et  me  conduire  à  dire  que  le  moyen  ^  a  été 
rempli  de  ces  enfantillages, 

(4)  &499.  Ung  tableau  de  Qercule?  paint,,  les  sourcils  et  yeulx  branlaiw*  (iPTen* 
toire  de  Icroyse  Anne  de  Bretagne.) 

^^1541.  AKncolaa>  Ônesnel,  ymaginier,  pour  faite  detsc  ymages  de  angcf 
mev^str.  pour  mettre  sur  f  admortiss^ient  des  ai!gaM«  (&  JÊnékff- 
Aceli.  de  la-Setne'InMrieare.) 

IMAGES  oUTRAirres.  Nous  avons  conservé  dans  ies^  musées, 
et  on  fabrique  endoiedje  eee  hnaees  sainles  quâ^  «mA'mvnaatMmxm 
un  tableau  ^  voljBt,  décwvrent  dans  lintéiievr  nidme  4e  leur  corps 
quelques'  sv^etS'peints  ou  sculptés  en  rapport  d'intentioaou  d'allur 
ma»  aiwè^ke  peraonna^.  H  suiffira  d*iinr  petit  iMmaibw  deeHaâioitf^ 
lie  masê»'  iv  liouwe  possède  une  belle  ima^e  oavMuite  «n  itoire. 
(Voyez  h  nftlÊe  des  objets  divers  de  la  première  paartfe.} 

(A)  1380.  Un  joyau,  où  est  Vannottciacion,  et  est  le  ventre  ^e  ZlostHiPanie  op- 


BT   BÉPBHT«rMlB.  MÏÏ- 

'«inl'0t«flf  didaM  )■  trinité  «t  sont  S»  Fife  ot  9.  f «1 1119  dmx  coBtés 
du  dit  joyaa.  (Inventaire  de  Charles  yj) 

0)19M^nÉei  fouign  du  Nostroi  Uaint^  qni  clôt,  et  ewn*»,  séant  et  tenamt  tt» 
tmhtk'f  à  senes^  de  laqoeUe  est  une  trimté  i  fiosieucsi  saints  et 
sainlMi  pesant  vi  onees,  xvii  oboles. 


Tàhr  7  «B»  yiHige^V»  de  Nosln  Dame,  qui  se  entre  et  ciost,  assise  en 
"^^  «lifliètv  d^df  etrtniit  eB-aaiMiB  une  fleur  de  Hs  dV,  garnie  de  iiij 


iMdès^  iivaafln  et  ym  feriea  et  «n  ballesseav«t<  •B'sa  «MPonne  vij] 
bailM^  inj  sapfaira^  Tiij  gressee  perias  et  Mij  memiea«  «t  dfflens  ledit 
ymage,  «ne'copped'or,  peMottont-  xn  nn»,  rii  onœa  d'oB.  (Avec  le 
pM^tipoldi  es*>dé  54aiaresfd*argaBt  dork  Qonftaartyaui.) 
Ql)  WHL  IKr  joyan  eh  evt  l*)infineiation  et  est- le  ventre  de*  Nostre  Bame  on» 
fMut  eu  dedans  est  k  trintté  et  sont  sainet  Pie«re  et  S.  Pol  ans 
deox  cofités  dn  dict  joyau,  -^  pesant  quatre  mares,  elnq  onces.  (Inven- 
tât» de  ekaite  YI.  G^est  toijoyaa  de  la  dtalion  A,  wne  le  poids.) 

(9 1996.  Bne>  flfe^uF  de  lit  de  bois^  dorée*  dehors' et  ouvrant;,  là  on  il  a  dedans 
M  hvaH  um  onixifiement-  et'  Néstre  Dame  et  sainte  Anw.  (Ducs  de 
Bftargo^e,  n«  5741,) 

(f)S;Ui9.XIne  xruxt  fleur  de  lys  d*argent  doré  qui  se  ferme  à  charnières,  en 
CiapeUe  a,  nar  dedans, la  vie  et  passion  dejïostre  Seignenr  et  plusieurs 
SBUUktant  Wi  d'images  d^yToire^.—  ily  Ut.  t.  (InieiUaire  dn  duc  de 

(A  ^-  Qiia.lKi1e-pomiied*ambi«et-de  mnst,  quise  envre  par  la  moitié,  en 
4bqi  P'^cea  fermant  à  chacnières  pendant  à  une  petite  chayenne  en 
iMoeUe  a  par  dedans  un  ymafa  de  Noatro  Seigneur,  et  un  autre  de 
ImstEe  Daœ  de  painture»  -»  zlv  a.  t, 

(B)ii4MLlQti9|ietit  ymage  d'or  deIibatr8:Ba]ne,  onwsnt  par-  le  ventre,  ouquel 
est  la  Trinité  dedans,  gamy-  en  lit  paitme  dHin  petit  ruby,  séant  sur 
usi^petiLpiéd'or,  pesautci^oneea,  ^  esU  ^Maéê  Beiitgogne,  4238.) 

(I)  t467. 9»n9eette<date,  on  trouve  ^huieun  image»  owrimtee'dans  les  Ducs 
de  Bourgogne,  up*  2079,  2076,  2077,  2070,  2084,  2103. 

(O'tJKSft*  ^tn».  Domoie  de  mn  d'or»  qui  se  ouvre  par  le  milieu  et  par  dedens  est 
ouvre  lè  mistère  ab  la  Visitation  des  t^is  i^is.  (lovent,  de.  Charles- 
Qoint.). 

UUOW.  HHmi  WC  D'ASGENT.  J'ai  exAaât  tes  citations  sni- 
vnitii  é»  dcm  doeoBitfits  seoleHieftty  et  je  les  ai  chûsit  dans  une 
intentîo»  spéknate  et  r0Btntnte>  j'ai  oonpns  m'antresoent  oe  serait 
dOQver  «ne  idée  incomplète .  partant  une  id6«  fausse^  du  luxe  de 
nos  iwls,  de'nos  princes  et  ae  nos  set^menrs.  En  effets  nn  volume 
nflltait  £  peine  pour  citer  toutes  ces  miages  de  saints  et  de  pieux 
cbrétlens^  tes  unes  n'étant  que  le  scayenir  de  ces  illustres  person^ 
Wes^^  autres  servant  de  reliquaire  ou  d'accompagnement  à  des: 
reKMiVMi6»,Ie&  premières  plus  nombreuses  qu£  les  secondes  dans  les 
trésors  laïques^  et  le  contraire  s'o&ant  daAS  les  tf  ésons  des  églises. 
Qd  oompite  vii^tiois  images  d'or  et  soixante-huit  ima^s  d!argQat 
dmll&rentaire  de  Charles  Y,  et  dans  le  nombre  ne  sont  pas  comr 
Piris  te»  r^quaires.  Uiorentaixe  de  diables  le  Téméraire  en  a  I>îeiL 
me  cuMpiagtaine> 

UL).«900'InMltaife  dndnc  d'A]^on,.5,,e,Y9,.|0„i5,  i7  i  S2»38  à.44,  45,  47^ 
4fi»aa458k&ftà«7,  M. 

(B)  1380.  Un  yiM9a.de  Neatie  Damt^  d*atgeot  doié^  en  estant,  sur  un  entablef-. 
ment  d*argent,  esmaillié  i  apostres  et  tiennent  en  sa  main  nn  reH- 
q«aliied*«rety  a  ihj  grosses  perles,  j  saphir  sur  le  friteUt  et  rr  peM 
et  a  la  dite  tnxge  noe  ooaronne  dV  garnie  de  p«iies  de  mbia 


$^>  .    «lâQSS'AlRB 

<  .  ' .  .'é^AJmandtë  et  d*esnièuudes.  pesant  niv  Biaros^vj  ùtOtt^^bB/veaKàK 
de  Charles  V.)  » 

(G)  13M.Un  saint  Geronime  ,  qui  oste  à  nn  lyou'  Tespine  de  son  pié,  séant. eti 
.  nue  chaière,  sur  un  entablement  à  six  escnçons  de  France  et  u|ie  ige 
devers  luy  où  il  a  plusieurs  ligures  de  livres'  tout  d'argent  doré  et  au 
costé  de  s'a  chayère  pend  un  cliapean  rovige  de  cardinal,  pesant  qnih. 
torae  marcs,  cinq  onces.  (Inventaire  de  Charles  VI.)  '  ' 

(D).  ••-  Un  image  d'or  de  S.  Jean  l'évangéliste,  que  donna  au  Roy  monseigneur 
d'Orléans,  lequel  tient  en  sa  main  dextre  nn  reliquaire  d'or  «nqud  a 
nne  boiste  de  cristal  garnie  de  troys  ballaiz,  six  saphirs  et  nenf  perles 
et  an  dessus  du  dit  reliquaire  a  nne  palme  garnie^  de-  troife  balus, 
qnatre  saphirs  et  neuf  perles,  et  en  la  main  senestre  tient  nn  calice 
onquel.  a  serpens  esmaillez  et  nne  perle  on  millieu  et  a  un.  diadème 
gamy  de  hmct  perles  et  un  balay  ou  milieu  et'siet  sur,  un  entable- 
ment d'argent  doré,  esmaillé  des  armes  de  monseigneur  d'Orléans,  et. 
S  Oise  le  dit  image  d'or,  sans  le  pié  ou  entablement  qui  est  d'ar^t 
oré,  douze  marcs,  six  onces  d'or. 

(£]    — ■  Un  image  de  Nostre  Dame,  qui  tient  son  enfant  assis  en  on.  jardin, 
faict  en  manière  de  traille  et  est  esmaillée  la  dicte  Nostie.Daïueé^: 
blanc  et  l'enfant  de  ronge  clère  et  a,  la  dicte  image,  un  fermàil  en  la 

K)ictrine  gamy  de  six  perles  et  un  balay,  et  an  dessus  de  la  teste 
ostre  Dame  a  une  couronne  garnie  de  deux  balesseaux  et  un  sagUr 
et  seize  perles,  et  est  tenue  la  dicte  couronne  de  deux  angeloz  esmâil-^ 
lez  de  blanc  et  le  dit  jardin  gamy  de  cinq  gros  balaiz  et  cinq  saphin 
et  trente  deux  pertes,  et  a  nn  lettrin  où  il  y  a  un  livre  dessus,  ^y 
de  douze  perles  et  au  devant  dn  dit  image  y  a  trois  imâiges  d'or,  c'ert 
assavoir  Ste  Catherine,  St  Jean  baptiste,  St  Jean  l'évangéliste  et  aa- 
dessoiibz  limage  du  Roy  à  genoulx  snr  un  eoissin,  çamy  de  qnatre 
pertes,  armé  des  armes  de  France,  et  devant  luy  son  livre  snr  na  sca- 
bel  d'or  et  derrière  luy  un  tigre,  et  an  devant  du  Roy  de-  l'antie  costé 
a  un  chevalier  armé,  esmaillie  de  blanc  et  de  bien,  qiu  tient  le  heauma.' 
du  Roy  d'or  et  an  dessonbz  en  bas  de  l'entablement  a  un  cheval  es- 
maillé de  blanc  et  a  la  selle  et  le  hamois  d'or,  et  nn  varlet  esmaillé 
de  blanc  et  de  bleu  qui  le  tient ,.  par  une  main^  iiar  la  bride,  et  ea 
l'autre  main  un  baston,  et  poise  environ  dix  hmct  marcs  d'or  et  l'en- 
tablement sur  quoy  les  choses  dessus  dictes  sont,  ordonnées  poise  en- 
viron trente  marcs  d'argent  doré  et  fut  donné  par  la  Reine  an  Roy,  te' 
premier  jour  de  Tan  1404. 

(F)  •>  Un  jmaige  de  Nostre  Dame  sur  nne  mnlle  noire  et  St  Josebh  allant 
devant  qui  la  maine  par  le  fràin  snr  nn  entablement  esmaillé  à  aibci> 
ceaux  environ  leanel  entablement  sont  plusieurs  esmeraudes,  perlesi» 
boutons  et  rubiz  d'Alexandre,  pesant  cinq  marcs,  trois  esterUns. 

(Gi  —.  Un  imaige  d'arg^ent  de  St  Lienard  tenant  nn  priaonaier  à  nne  m^et 
nn  petit  reliquaire  de  cristal  à  l'antre ,  snr  nn  entablement  esmaillé 
des  armes  de  la  reyne  Jeanne  d'jsivreux  et  une  royne  à  genoux  devant», 
pesant  quatre  marcs,  six  onces,  dix  esterlins. 

(H)  —  Un  autre  imaige  de  Ste  Marguerite  qni  sault  d'un  dragon,  tenant  un 
livre  en  sa  main  et  un  reliquaire  en  Vautre,  sur  nn  entablement  es- 
maillé de  la  royne  Jeanne  a'Evreux  et  une  royne  4  genoux  devant , 
pesant  six  marcs,  qnatre  onces. 

IKDES  (ProTenance  des).  L*Ainériqtie  fournit  tout  d'abord  tes 
lîches  matipres  premières ,  et  on  aurait  pu  croire  que  cette  belle 
région  serait  restée  pendant  bien  des  anuées  sans  envoyer  en 
Euroçe  des  productions  de  Tart;  cependant,  on  verra  dans  U' 
première  des  citations  suivantes  une<îroix  envoyée  des  Indes-,  à. 
Charles-Quint,  dès  1553,  présace  précoce  de  cette  redoutable  ow^ 
çurrence  qui  fera  bientôt  trembler  rEurope  industrielle.      •     •  " 

(A)  1536.  Une  croix  d'or  faite  aux  Indes,  où  qu'est  Nostre  Seinienrea  «roii,  at 
pied  y  a  une  petite  testé.  (Inventaire  de  Cfaar^  M^alnt.) .   . 


BT   KttRBVTOlBrE.  Hh^ 

{V^ilUk.fyt,piiU^^a»È^é'mfmmnv/^  ^ium»  dep^rU,  (mmum 
wTnoe,  sur  tro)s,boQlle&  de  ja^«  estimée  —  yi  ft  ».  (^aventûr^ ait- 
Boy  fait  i  FonUioebleaa.) 

IMfittliSillll*.  La  ijOGHRuxe^,  on  crew  «kem  neUef,  est  vteiUd. 
cQmm%l»maiidA.^et,d£6  unaauUgnitétassQn  Beculée^^s  caractère» 
iBokifes  e&i8iyifitéUM!iitgTaVi4i^  CQOiQW  leaiiiMià^  oacbeta^ 

daiwle  8v$B  i»^rsQ  de  mx  lectiuey  aâ»  (}tt*on  pût  Isa  imiiâiDer  à.  iee 
dans,  tomte»  la»  mfttiàrasdBoiiBa  ^  teiare  et  pà.te  >.  ayant  la.  oijûafioa  > 
métal. al' okfr aiLmoineadde  lâi tontes Ajoutcms. qsi»  toiktes^ leaoour 
Ion»  graiMS'  «taÀwi^emaloiré»&  dskoala^  clécoratxoii»,  %ue  la^ipiaaMt  à 
vis  était  en  nsage^  et  aifayec  le  papy^ras^  le  parchemin  ejfeiaitAilA^ 
Tantinaité  avait  tout  l  attirail,  de  rimprimenr  snr.  types  moUiles 
anasiiiijeii  qpe  snr  plandies  grasvées  en  crewt  et  en  vmeL  L'état 
avnna4d6la.clvilifiatiûii>d»esle8  Grées  ^  rét«ntee  de  Tadnnnistra- 
tin  fBmaBift  son^lag.empepaars ,  damaiidaieBl<uBr  moyeaimnlti- 
pttwftsttp  d^Véeritore  afta  de  lépandie  les  créations  du  génie  aussi 
Inen  que  les  ordres  innombrables  émanés  d'une  adminiatratvon  cen- 
trale ;  et  cependfluit^  Iroi»  miU»  anaées  do  lar  plv»  belle  activité  àkni» 
maine  attendirent  vainement  eetHe*  déeouvei^e  simple  et  féconde  que 
Bien  donna  aux  Pays-Bas*  et  an  mon<te  dans  le&  premières  année» 
du  XV*  siècle.  J'ai  mdiouéi  quelques  précurseur s>  de  l'impression 
aux  mois  Smpraintêy  molkf  Taule-doucê.  Tout,  ce  qui  se  rattache 
à  cet  art  n'a  droit  qa'indiieGtaiBflBt  à  entroB  dansi  ce  Répertoire. 

IHSCRIPTIONS  iUÂîhhiK,  On  trouvera^  disséminées  dan» 
divera  articles»  d£i. ce  Bépentoira»  pjusieur^  indications  d'inscriptiona 
gravées  en.crenx  et  émaillées.  Ce  fut  d'un  usage  constant  ^  ,gér 
Béral.  fTbyez  Ttmdes  émaiUiées.\ 

(A)  1345.  Et  si  teMitmite  henuoette, 

Trop  gracieuse  et  trop  doucette,. 

A  une  çksinneU»  d'or  fin». 

Et  un  ai^  dV>c  ea  la  fin , 

▲  lettres  d''eaBiail  qoi  Inisoieiit, 

Et  qui  gaidetunoir  llisu  difiottAt».    (fintt'.  de  Machault.) 

(B)  lasuultettaef  é^vdoni  la  verge  est  esmailliée  et  y  a  escript  en  la  yerge  : 

CtÊt  mêm^iétir,  et  y  a^nft  8a0tr-<"  yilly.  yià  s,  (Testament  daa^am 
cbor^u»  de  ^Reimi») 

(6K4ift.1In  eoUisr  è  SS.,  de  Tordlradn  N7;d*AngleterTe>  ety  a  xyi  SS  qni 
soBtamailléeiidii  mot  à.  ma  «i»,  et  ij  barres  es  dMix-  bouts»  garni  d  un 
balay.  (Ql)■lptas^«feéaveo4nl•rdk  due  de  Hiytogni.) 

(B)  1475.  A  André  Maagitv o^è^K  i Teuif,  5  liy.  »8.  pour  vue nièceplatta,,, 
d'arg^netilDn,  pesantun  once  six  gros,  et  en  iceUe  avoir  fait  escrire  et 
graver  en  liill»)»émaiilÉe8>:  ReiFra^conuaLudaviousiXI  hoc  fecit  lieri 
opus,  amMKOCCtfuWBT,  qm'h  efté>  rais»  devant' la  chasse  M'  Saint 
Martin  de  Tovra ,  du  eommandement  du  Roy*  snr  qb»  semblance  dv 
Boy  faite  d'argant.  (Ctomptes  royani.) 

macElPTiolls  FEAMCAISES.  Une  légendie,  r&iae  d'une  de- 
vise, iiiiiUrc|K)&  gsilBxAy,  un  rébus,  inscrits  en  langue  française 
snr  vj^  objfiXaldJi,  n'en  marquent  point  Taiigine  avec, autant  de 
certltàdje  qa'^  le- croit»  et  cette  ineertitndè  a-  son  cM  consolant, 
car  il  est  flatteur  d*ôtre  forcé  de  reconnaître  et  de  pouvoir  établir 
W  la  lanp»  française.  dè&  les  premières  années  du  xin*^  sièdev 
€Mit  la  langui»  Bnivèrsèue,  ou  au  moins  la  langue  universellement 
à.l«HM)de^  colle  qu'on  parlait  dans  les  cours  étraneèiea,  qu'on 
— iplpyaH  daae  la»  correspondances  diplomatiques,  celle,  qu'on  en* 


346-  ^  GLOSSAIRE:        t 

sdgnait^  en  tous  pays^  aux  enfants  de  la  noblesse,  dans  lagneUe 
enfin  un  auteur  écrivait  quand  il  voulait  être  lu.  La  mode  avait 
même  raffiné  au  point  de  n'admettre^  comme  élégant  et  vraiment 
acceptable,  que  la  façon  de  parler  en  usage  à  la  cour  de  France 
et  dans  le  domaine  dé  la  couronne,  alors  peu  étendu*  aussi,  les 
meilleurs  écrivains  du  centre  de  la  France,  nos  plus  célèbres  poètes 
X»cards  s'excusenir-ils  de  ne  ^s  écrire  comme  à  Paris.  Les  cita- 
tions suivantes  mettent  ces  faits  hors  de  doute,  et  quand  je  décri- 
rai lei?  monuments,  j'en  indiquerai  plusieurs  de  provenances 
étrangères  et  d'un  beau  style  qui  sont  accomps^és  d  inscriptions 
françaises. 

(A)*1150.Ponr  ceste  chose,  devant  dite,  plot  et  pensa  Monsignor,  cipntedè 
Melitrée  (Roger  II  de  Sicile) ,  qu'il  leroit  translater  en  vulgal  le  croniqne 
de  Isidorre,  secont  la  lettre;  et  poorce  qaMl  set  lire  et  entendre  U 
langue  françoize  et  s'en  delitte  a  tait  translater  enirançois  la  devant 
dite  chronique  et  espécialement  pour  sa  délectation  et  pour  la  àél^iir, 
tion  de  ses  amis.  (Gnron.  dlsidore  de  SeviUe.) 

(B)  1)80.  Mon  langage  ont  blasmé  li  François 

Et  mes  cuançons,  oyantles  Champenois 
Et  la  contesse  encoir,  dont  plus  me  poise.  ^ 

La  Royne  ne  fit  pas  que  courtoise 
Qui  me  reprist,  elle  et  ses  fiex  li  rois; 
Encoir  ne  soit  ma  parole  françoise, 
Si  la  puet  on  bien  entendre  en  françois.  ^ 

Ne  cil  ne  sont  bien  a[)pris  né  cortois 

Qui  m'ont  reprist,  se  rai  dit  mot  d'Artois 

Car  je  ne  fus  norriz  àPontoise.      (Queues  de  Bethune.) 

(G)'l^O(y^.  n  ne  fut  mie  fait  en  France  (le  Roman  de  Florimont) 

Mais  en  la  langue  de  françoys 
Le  fist  Aimes  en  Leones  (Lyonnais)  > 
.    •    •    .«.'•    •    •    •    •    •    •    •. 

Aux  François  veult  de  tant  servir, 
Car  ma  langue  leur  est  sauvage, 
Que  j'ay  dit  en  leur  language- 
Tout  au  mieux  que  je  ay  sceu  dire; 

(Aymon  de  Varennes.).      ;  . 

(D)  1285.  Et  s'auscuns  demande  por  quoi  chis- livres  (le  Trésor)  est  «cris  en 

romans  selonc  le  patois  de  France ,  puis  que  uoz  somes  Ytaliens,  j« 
diroe  que  c'est  por  deux  raisons ,  l'une  est  por  ce  que  noz  som**  ^; 
-     '       France ,  l'autre  si  est  por  ce  que  françois  est  plus  délitabies  langages 
et  plus  communs  que  moult  d'autres.*  (BrunettoLatini.). 

(E)  '  i 270.         Tout  droit  à  celui  tans  que  je  ci  vous  devis, 

Avoit  une  coustume,  eus  el  tiois  pais  (Allemagne)»^ 
Que  tout  li  grant  seigneur,  U  conte,  li  marchis 
Avoient,  entour  au  s,  gent  françoise  tout  dis. 
i  Four  apprendre  françois  lor  filles *et  lor  fils; 

Li  rois  et  la  roine  et  Berte ,  o  le  cler  vis, 
Siirent  près  d'aussi  bien  le  françois  de  Paris 
Gome  se  il  fussent  nez  el  bourc,*à  Saint  Denis. 

(Bertbe  aux  grands  pies.) 
{F)  1^75.  La  lançue  françoise  coroit  parmi  le  monde  et  étoit  plus  délitable  » 
lire  et  a  oïr  que  nule  autre    (Martin  Ganale  de  Venise.) 

(é)  1?95-La  lingua  di  oi  (langue  d'oî)  allega  per  se  che ,  per  lo  suc  piu  ^*^ 
et  piii  dilettevole  volgare,  tutlo  quello  che  e  stato  tradutto  ovvero    ., 
^     trovato  in  prosa  volgare  e  suo  ;  cioè  la  biblia,  i  fattideiTrojam  e  w 
'    Romani ,  le  bellissime  favole  del  Re  Arlu  et  moite  altre  ÎP*^'"®  *  ffli, 
^e.41)ante..£n  faisant  une  comparais<m  entra  le  proreBçai.»»»' 


ET  <BÉPEaTOIRB.  '  ^7 

langue  d*oe ,  Titalien  ou  langue  dé  si ,  le  français  on  langue  d*o!/  il 
établit-  de  cette  manière  les  droits  du  français.  Ile  Tnlg^ri  ^ekO" 
qoentia.)  •  \ 

INSCRIPTIONS  DÉCORATIVES.  En  comparant ,  en  Tàppfo- 
cliant  dans  un  autre  trayail  y  les  mœurs  actuelles  ae  rorieùt  et 
les  mœurs  de  TOccident  au  moyen  âge,  j'ai  rappelé  ces  grandes  in- 
scriptions qui  ornent  encore  les*  appartements  et  les  mosquées  fehez 
les  Si osulmans,  et  dont  les  peintres  calligraphes  ont  £ait^  par  Vam- 
pleur  du  trait  et  la  majesté  de  Tenlacement,  des  décorations  monu- 
mentales. Il  en  fut  ainsi  au  moyen  âge  en  Europe.  Au  xiv«  siècle 
surtout^  peintres  et  sculpteurs,  assistés  de  calligraphes  doués  de  ce 
même  mstinct ,  ont  su  transformer  récriture  gotnique  en  majes- 
tueux ornements.  Warton,  dans  son  Histoire  de  la  Poésie,  dit  au'en 
France  les  murs  des  anciens  châteaux  étaient  couverts  de  ballades 
amoureuses  ;  il  aurait  pu  ajouter  qu'ils  montraient  aussi  des  pen- 
sées religieuses ,  des  sentences  morales  et  des  cris  de  guerre  re- 
doutés. Le  temps  a  effacé  les  inscriptions  peintes ,  il  a  respecté  les 
belles  légendes  sculptées,  soit  dans  une  irise,  comme  dans  yingt 
endroits,  soit  en  élégante  balustrade  à  jour,  comme  au  Mans. 

-,  (A)  1235.  Et  pour  ce  que  parfondes  pensées  engendrent  mélencolies,  il  (Thibaut, 
comte  de  Gnampagne)  lui  fu  loés  d^aucans  sages  homes  qaMl  s'estadiast 
en  biaulx  sons  de  yielle  et  en  doabs  chans  délitables.  Si  fisl  en^  lui 
*  et  Gaste  Brallé/les  pins  belles  chansons,  les  pins  délitables  et  les  pins 
mélodieuses  qui  oncques  fussent  oyes  en  chansons  et  en  vielles.  Et  les 
flst  eseripre  en  sa  salle  à  Provins  et  en  celle  de  Troyes.  (Ghrôni^e  de 
Saint-I>enis.) 

(Ry,1407.  La  première  salle  est  embellie  de  divers  tableaux  et  escriptnres  d*eii- 
seignemens  atkachiés  et  pendus  aux  parois.  (G-uillebert  de  Meti..yoyez 
Coïleetiom  partieulièrea.) 

IVOIRE.  Les  arts  de  l'antiquité  se  lient  aux  arts  du  moyen  â^ 
par  les  sculptures  sur  ivoire  plus  intimement  et  avec  plus  ae  smte 
que  par  tout  autre  genre  de  monument.  Inutile  de  Gare  ressortir 
les  qualités  de  cette  belle  matière,  elles  étaient  si  bien  appréciées 
au  moyen  ù^e,  que  les  monuments  en  ivoire  parvenus  jusqu'à  nous, 
ou  décrits  aans  les  inventaires,  sont  innombrables.  On" se  servit 
d'os  en  si  grande  quantité ,  pendant  les  xni«  et  xiv«  siècles,  qu'il 
faut  croire  à  une  certaine  pénurie  d'ivoire  pendant  ce  temps.  L'a- 
bondsmce  suivit,  à  en  juger  au  moins  par  une  recrudescence  de 
vogue  et  de  production  de  monuments  crivoire  à  partir  du  milieru 
du  XVI*  siècle.  Je  renonce  à  faire  aucune  citation. 

Jactnte.  Hyacinthe.  Les  joailliers  ont  conservé  ce  nom,  eti|s 
l'appliquent  plutôt  à  des  nuances  particulières  de  différentes  pierres, 
comme  le  rouge  orangé,  le  brun  rougeàtre,  qu'à  une  pierre  parti- 
culière; c'est  ainsi  que  le  grenat,  le  corindon,  la  topaze,  etis,  se 
'  partagent  ce  nom.  Je  ne  crois  pas  que  les  anciens  lapidaires  ^  et 
encore  moins  les  rédacteurs  d'inventaires  du  moyen  âge,  virent 
bien  clair  dans  ces  distinctions. 

(A)  1536. Une  grande  platte  jacynte  mise  en  or,  à  jour.  (Inventaire  de  Gharlet- 
Qnint.) 

JADE.  Pierre  compacte,  tenace,  qui  raye  le  verre'et  même  le 
quartz.  Elle  est  de  couleur  verte  dans  des  nuances  olivâtres,  son  poli 


a!Mt  j/àmaàbhMwBA,  et  toiijmin  mietneiR.  Les  QtAÉaSfÊiVf^Qtm' 
-tBBaxuBBÇltmïA  avec  piérnleetioii, et  avec  une  nsmmltïB  de  £fft- 
cultes  yaincues  qui  ferait  douter  de  sa  dureté,  si  ou  ne  pouvait  op- 
ooser  à  rduciédiuité  la  pattenee^tradUiOBUtBlltides  gmtUm  âétàm, 
Lesaocieufireu  faisaieatuu  grand  ca&;  au  moyen  ^âge  H  Ju'MtfHu 
ûité, i*ignore«'il  était  oonnu,  je.snis  «certain  qu'cknine^e mvra^it 
::pa8  0tt8  mœ  de  nés  ioun,  où  les  pièces  montées  Ji^jïSBBtÊlmsti 
nous  ^viennent  itoutes  laites  de  rinde  et  de  la  Chine» 

JARTIÈIIE.  Lien  qui  eutcnire  la  jamlyé  au-ideâsous  Du  Jarret, 
liantes  les  femmes  ponptaieut  des  chausses  oucaleçons  rattadiéesautias 


I^s  d'occasion  xle  lessiontrer.  Bu  effêt,» 
du  cheval  et  l'ensemble  un  peu  brusque  des  habitudes  déeouvraient 
flouvtitt  la  jambe^  aussi  les  bas  de  chausses  étaient^  nchement 
i^fcM^^les  jaareMères  de  véritables  bjjoux.  Il  îaaiXÛQBC  ékn^r 
âfe  «on  esprit,  quand  on  patrie  de  la  jarretlCn^  Un  moyeu  .^^Iwfes 
les  pensées  légères  qui'se  latttadhent  à  lauffiti^.  La  duijhesse  fl%r- 
léans  a  pu  mettre  "des  larmes  et  des^nsées-stir  i^es  jarretières^isaos 
s^moser  aniidlcutefiet  Mooard  HI  fonder  son'ordi^  (enl'S4'7),  sans 
te^iabaisser  «n  avouant  son  origine. 

lab)  WOû.  la«iîteeémaiUé«,  u»  7âû.  i^^MU^Osiie^  (ia JtfaÉlièft.  ^nvenU  du 

'dafi  dJAiûonv) 
ifl^iliKK.  ^i}€iév4«èra»  BVEt>nu  tà^m  àemm  bide,  g  «mytlloï,  ét'plriAef,  de  dU' 

mans  et  de  balaiz.  (InTentaire  au  duc  de  NoroMHldieJ) 
40^1  ^«-liae.jarMtiMa»  Àcri  bolaii,  jij  «apliiiM(>^!ii  âisHsiM. 

^^<l3a7.iÂ.^BniBaet)e''Bec,  orthrte,-ponr  iiij  ctnees 'dotés,  lu  Vfln&eil.  pu  loi 
mis  et  emploie  es  bloaqnes  et  moftfans  tx  en  'plt!]^eiff8'el08  a^argeot 
doré  pour  la  ferreme  de  y  iaFtièMs  de  satin  ^asm^^^am  Jiflrici  W»- 
Ks  Ue  madame  .la  Eojme,  lesquab  4doiu(»  hloi:iSBAs«6t<aiwdaiifrMiit 
esmaillés.  (Comptes  iroyaux.) 

(B)  T397.  Pour  j  quartier4e  satin  azur  —  poux  faire  jariefîèces  àBftr/hft.âiihS' 
j0es  de  lafRoyne  —  i  s.  j>.  (Comptes  rojaux.) 

fH)  liMO.  Aicban  le  Conte,  orfèvre,  —  ponr  quatre  tissQs'fle  Ifie  soye  az^> 
ponr  KHre  deux  paires  de,  j arrenères  ponr  ma  dicte  0ame  (la  dach^ 
?a*iDfléfltiis)  xm/ri  's.  p.  et  pour  yoecdi  avoir  gtttny  'd^vrgeirt'  &6té ,^W 
.aHUvmr^oiii  «Uonqnes,  iîn  mordais  et  po«r  «vi  fpcftitb  iMstts  iwti 
JamensK  dVirgent  dové.  (IHictde  Boivg09M,tno  9HAi) 

<(a);U55.îA.'J«b«n  JLe8Sïyen£,  ««èvre,  pour  a«»ir«jÉt<ànarr|artftr*<l^#£' 
madame  la  J)a«heBse  (d'Orléans),  esoiaUlM«  àdanaÉs  ^  k^ftmm- 
(Dacs  de  Bourgogne,  n^  6722.) 

(H)  1560.  Sons  le  sonple  jarret  k  peinte  banderole 

D*an  jartier  ondoyant.  (Ant.  de  Baîf.) 

jlASPE.  Quartz  jaspe.  Ses  variétés  dans  ie  commeEce^iAS  J)iioiu 
let^flans  la  description  des  objets  d^aït  sont  iTroonihTabîftS,  C9X^ 
tS^Eieudent,  comme  dans  les  agates,  d'une  nuance  ou  d'un  açodent- 
^e'se  décrirai  que  le  jaspe  sanguin^  me  oontentantjde  meatianaer* 
'iftans^a  bngue  nomenc&ture  des  quartz  jaspes^  les  jaspes  rubafl- 
nés,  tigrés,  a^borisés,,  agatisés.  Heurts.  On  compte,  en  Swile  soue- 
meut,  cent  variétés  de  jaspes  iburis;  c'est  la  contrée  jquLtï>orDu-<£^ 
plus  beaux. 

tA)^363.17ngobi(let de  Jaspe  roïee,  gamj  O'argmit ,  6t  polse  ijMfC  J  oo^ 

(Inventaire  dn  Duc  de  Normandie.) 
>(Q)  <^  Une  petite  coups  de  j  aspe  bimo,  Ratifie  d^wgntt. 


ET  aipsuToias.  ^3ft 

(D)  i372.Jaspe  est  une  pierre  verde  semblable  à  l'esmeraulde ,  qnaiit  à  la  cou- 
ienr»  iftaiB  éïï%  est  plnt  groMe.  Cteste  pierre  a  xvii  eroèMs  selon  T«l*> 
^•ra,  nais  ia  Têide  «it  la  meilteme*  (Le  Propriétaire  éss  choses.) 

p)l4(iMJii€cin«'âèia8pe11)Iatae,  garny  d*or  et  à  ses  liU  coips  images  garnis 
de  saphirs,  balais ,  esmeraudes  et  perles  —  bx  liy.  (Comptes  royaux.) 

'^^^mti'i^m  btfnt^ates  de  Jaspre  noir,  garnies  d*argent  doré  —  ulir.'  t. 
(InTent.  dn  duc  de  berry.) 

^^  XTn  tftAtélët  d^t)|ie  pierre  de  jaspre  sattz  conyerele  et  garnison,  xl  i.  i. 


JA'SPB  ^AKTiSITtlV.  Quartz  jaspe.  C'est  une  variété,  et  la  plus 
héSlBf  des  ionombrables  variétés  au  qiiartz  iasçe  qui  n'est *li^ 
'  inème  qu'une  variété  du  Cjuartz  et  du  quartz  agate,  dont  il  se  distin- 
pte  par  sien  opacité.  Le  jaspe  safigiûn  est  d'une  anreté  à  rayer  le 
,imn8  iCt  À  faire  feu  ioas  le  briquet;  il  ne  fond  pas  À  la  cnalèur 
du  chalumeau,  et  il  résiste  à, tous  les  acides.  Il  est  d'un  vert  pl^ 
iimà  et  foncé  H  ^semé  4e  taches  xeuges  et  opaques.  L'héliotrofe 
-est.  une  vaiiété  idu  jaspe  'Bani^in. 

(A)  1551 .  A  Robert  Mangot,  orfèvre,  pour  nng  jaspê  vert,  gontté  de  sang ,  où 
«tft  gM^é  img  Indie,  gsfny  a*or,  poor  l'br  et  jaspe ,  «y  :  —  tiii  tiv. 
T  s.  t.  (Comptes  royanx.) 

^  fS73.  XhiB  antre  table  d'antd,  d*a)yotrope ,  de  hnict  ponlces  de  longnirur  et 
de  six  de  large ,  eamye  d*arglent  par  les  boraz ,  ouvrez  de  quatorze 
flenrsàjoavdedanis  Rsgiiellesy  a  desreU^naires  et  est  la  bordure  d'ar- 
.Aent,  taillée  à  ymaMis,'0nilre  IfesdietAS  i&eors  <!ft  le  dessotabz! de  la 
dicte  table  est  de  orooerie  d'or  de  Ghippre  —  viii  lt»(IiUredtaire  de  la 
Sainte-Chapelle,) 


Tubfflmés^  tigréS;  arlverisés ,  oe^és^  agatisés^  ileuris^  etc. 
(Voyez  Jaspe.) 

-iÂtVT,  C'est  le  jais,  un  bois  pétnfii^  bitumineux  et  du  plus  beau 
noir.  Il  se  travaille  comme  TébèncL  dont  il  semble  être  la  pétrifica- 
"tion.  Il  brûle  connue  lui,  est  plus  dur,  et  se  polit  avec  plus  d'éclat. 


puissance 'curative ,  comme  à,  tous  'les  produits  naturels,  surtout 
4^inUiBe  'de  sa  vertu  attractive.  On  en  faisait  un  grand  usage  en  cru- 
cifix, en  amulettes  contre  le  mauvais  sort,  en  petits  tafbleaux  porta- 
tifs, en  petites  statQettes,>en  fases,  en  ^tenMres  et  en  ornements  de 
broderies  pour  les  vêtements.  Je  citerai  des  objets  d'art  exécutés  en 
jais  dès  les  xiv«  et  xv«  siècles. 

(A)  fâSS.  Une  patenostres  de  geest  à  saigniaox  d'or«  prisié  zii  lib.  (Invent.'  de 
la  royne  Clémence.) 

-41^  1335.  Uaa  emx  de  ligno,  dicko  6«stre,  miuiita  deargenlo  deaurato  cnm 
crufiifiio  de  eboce.  .(Invant.  de  la  Ste  Chapelle.) 

(0)  4<3?ft.  lUDe  pamre  de  gest,  à  x  perles  4*llscace,  une  crolsette  d*or  an  bout  et 

Îa  xi  petits  boutons  d'or,  prisé  vi  f;^a4ics.  (Gcmpte  dn  test,  de  la  ttoyiip 
ehiBoe  d'Evrenx.) 

(D)'f  MO.  Un  htnap  à  eonvesele  de  gest  despécié.  (In vent.  de'Gharieé  Y.) 

r{]^    —  Vues  grandes  patenostres  de  jayM  noir.  ;  ' 

(F)  1393.  Item;  patemostres  de  perlée Bt  de  jaiyet,  où.il  y  a  xxxvi  grosses  perk|B 


350  GLOSSAIRE 

et  ix  .enseignaolx  d'or.  (Dons  de  Philippe  le  Hardi  à  sa  fille  la  reine  de 
Bohème.) 

^£r)  1S99.  Une  croix  de  jayet,  à  un  erocefix  d'ambre  blanc  et  deux  angelotz  de 
mesmes,  Nostre  Dame,  St  Jean  et  nn  pié  d'argent  en  manière  d'une 
terrasse  esmaillée  de  vert,  où  sont  os  et  testes  comme  de  mors,  iba, 
de  Charles  YI.)  ^ 

^  —  Deux  chandeliers  d'argent,  dont  les  pomeanxsont  de  cristal  etleipieg 
et  platènes  sont  de  gest  ou  de  cor. 

(I)  —  Une  petite  patenostre  de  gayet,  où  y  a  quarante  pièces  de  «ûest,  à 
cinq  signez  d'or  à  coetes  et  y  a  bnict  perles  d'orient  et  deux  d^scosse 
et  pend  à  un  lacet  de  soye  vermeille. 

(J)    —   Un  pare  de  patemostres  d'ore,  contenant  xxx  ayez  et  iin  nrades  de 

gfX  qe  fnèrentà  mon  seignour  et  mari.  (Test.  d'Alianor,  auchesse  de 
loocester.) 

-{K)  1405.  Une  escharpe  de  geest,  besaucée  d'argent,  à  laquelle  pent  un  cornet 
d'argent.  (Ducs  de  Bourgogne,  n»  85.) 

(L)  1416.  Unes  patenostres,  où  il  a  six  seigneaulx  d'or,  buit  autres  mendres  et 
le  demonrant  de  gest  et  de  corau  —  Ix  sols  t.  (Lit.  du  duc  de  Berry.) 

^M)   '—  Trois  pièces  de  gest,  prisées  xx  sols  t. 

(N)  1524.  Une  miroir,  assis  en  gaie  noir,  fait  en  manière  de  coeur  et  de  l'antre 
costâ  uns;  cuenr  en  presse  sur  une  marguerite.  (Inventaire  de  Map- 
guérite  d\Â.utriche.) 

(0)  —  Ung  petit  sainct  Jaques,  taillé  de  geitx  noir,  assis  sur  ung  pillier  de 
mesme,  à  trois  coquilles  en  chiefz. 

.(P)  1585.  Trois  petits  carquans  de  geetz  —  prisé  i  escu.  (  Invent,  des  olijcts 
envoyés  au  château  de  Yemeoil.) 

(Q)    —  Quatre  chesnes  de  gectx  noir  —  prisé  i  escu  et  demi. 
(R)  1586.  Coupe  de  gectx,  gamye  d'or  et  les  deux  sallières  de  mesmes.  (Invont 
de  Marie  Stuart.) 

(S)  1599.  Cinq  netis  bonnets  de  satin  noir,  dont  deux  en  broderie  de  jets,  on 
tout  plain,  un  incarnat  et  un  antre  de  satin  blanc,  prisés  ensemble 
iv  escus.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

(T)  —  Une  robbe  de  satin  noir,  en  broderie  de  getx,  par  tout  le  corps  et  les 
manches  ouvertes  et  une  paire  de  manches  i  pointe,  prisée  xl  escns. 

J  AZER  AN.  Armure  en  maille  de  fer,  à  Tusage  du  cavalier  et  do 
son  cheval^  et,  par  extension,  les  anneaux  de  la  maille.  On  disait  un 
bracelet  fait  en  façon  de  jazeran,  c'est-à-dire  en  Tonne  de  chaîne.  Ou 
disait  aussi  d'une  étoffe  revêtue  de  maille,  qu'elle  était  jazequenée. 

(A)  1260*.  Un  anbert  jacerant  li  ont  fait  aporter.  (Parise  la  Duchesse.) 

(B)  1316  Item  trois  paires  de  couvertures  gamboisiées  des  armes  le  roy  et  unes 

indes  jazequenées.  (Invent,  de  Louis  le  Hutin.) 

(C)  1383. Bien  estoient  armez  de  nobles  jazerant.  (Chroniques  de  Bertrand 

Dnguesclin.) 

(D)  — >  Dont  chascun  ot  cheval  couvert  de  jazerant. 

(E)1530.  Gabrielle  de  Mailly,  femme  et  épouse  du  Sr  Loys  de  Gambrin,  avoH 
esté  advertye  que  avyons  entre  noz  mains  ung  bracelet  d'or,  à  fachoo 
de  jaserain,  à  elle  appartenant,  nous  requérant  lay  vouloir  rendre,  et, 
pour  ad  ce  parvenir,  nous  auroit  monstre  et  exhibé  le  semblable  bn- 
celet  qui  a  esté  jugé  par  Charles  Millet,  orfèvre  de  ceste  tUIc 
(Betbnne)  estre  semblable.  (Arch.  de  Peronne,  cité  par  M.  de  la  Fons^ 

(F;1597.Denlx  petite  chenue  i  jazeran  et  ung  autre  bout  i  pandres  une 
monstre,  ij  petit  cachetz  poisanten  or  ij  on.  demi  gros,  qui  valent 
xvii^i  Ûv.  XXXI  s.  (Contrat  de  mariage  de  Francoyse  de  SchomheigO 

JEUX.  La  passion  du  jeu  suit  la  marche  de  la  civilisation,  non 
pàs  en  augmentant,  mais  en  diminuant^  à  mesure  que  ceUe-ci 


ET   néPERTOIHE.i  ZM 

grandit  et  s'élève.  An  moyen  âge,  la  passion  du  jen  était  extrême, 
elle  se  transforma  en  habitude.  La  mention  des  gains  et  pertes  faits 
an  jen  est  tellement  fréquente  dans  les  commîtes,  que  je  suis  par- 
venn,  avec  ces  seules  iD(hcations,  à  fixer  les  séjours  de  nos  rois  pen- 
dant des  mois  entiers.  J'ai  recueilli^  dans  mes  lectures,  des  cit  tions 
qm  présentent  la  saite  presque  complète  des  jeux  du  moyen  âge ,  je 
ne  puis  leur  donner  place  dans  cet  extrait  de  mon  Glossaire. 

JONCHER.  Répandre  des  herbes  sèches  sur  le  sol  des  églises  et 
des  appartements.  (Voyez  Tapis  velus,) 

JONCBIÈRE.  Je  ne  cite  ici  que  l'imitation  en  or  et  en  argent 
des  petits  paniers  faits  en  jonc  pour  préparer  l'espèce  de  fromaçés, 
très-estimés  au  moyen  àge^  qu'on  appelait  des  jonchés.  Le  lait 
inrenait  dans  ces  petites  corbeilles,  sans  être  soumis  à  aocune  pres- 
sion^ ce  qui  distinguait  ces  fromages  des  fromages  de  presse, 

(à)  1300*.  Bsillns,  aotrement  dit  osier,  est  iiiiç  i)etit  arbret  qui  naist  en  gra- 
Tiers  de  riTiëres,  —  et  on  en  fait  corbeilles,  cannes,  cages  ponr  07- 
seaiilz  et  poar  seicher  fromages.  (Pierre  de  Grescenzi.) 

(B)  1863.  Une  joncbière  à  faire  fromages  et  poise  j  marc,  iij  onces.  (Inventaire 
do  dnc  de  Normandie.) 

(G)  1380.  Une  jonchée  à  faire  fonrmages,  pesant  nn  marc,  iij  onces  (ce  doit  être 
le  même).  (Inventaire  de  Charles  Y) 

(D)  1426.  Denx  paires  de  jonchières.  d'arcent  dorées,  pesant,  toutes  ensemble,' 

X  m.  (Ducs  de  Bourgogne,  4246.)  • 

(E)  1440.  Bredechese,  bredchese,  jnmtata,  junctata.  (Prompt,  parr.)  ^ 

JOUELLE  et  aussi  Joiel,  en  latin  jœllus,  joyau.  L'explication' 

'  de  ce  terme  ne  m'oblige  pas  de  rappeler  quel  rôle  eurent  les  joyaux 

dans  la  société  du  moyen  âge,  ce  volume  tout  entier  en  contient  lès' 

preuves,  et  l'inventaire  du  duc  d'Anjou  en  est  le  tableau  d'ensemble. 

(A)  1380..  Beaz  petits  jonelles  pendans  ponr  mettre  en  oratoire.  (Inventaire  d» 

Charles  V.) 

(B)  1390,  A  Jehan  du  Vivier,  orfèvre,  pour  avoir  rappareillié  un  petit  jouer 

d*or,  fermant  à  charnières,  ouquel  a  dedens  le  sépulcre  de  Nostre 
Dame  d'un  costé  et  de  Tautre  costé  l'image  de  Nostre  Dame  tenaAi' 
son  enfant,  tout  d*or,  enlevé  et  esmaillié  de  blanc,  garni  de  balais, 
d'esmeraudes  et  de  perles  de  compte  et  par  dehors  gamy  de  perles  d6> 
compte  antour  et  en  l'un  des  costez  j  miroir  et  de  rautte  partie 
l'y  mage  de  Nostre  Dame  esmaillié  de  rouge  cler,— xlij  s.  p.  (Comptes, 
royaux.) 

(C)  1399.  Un  reUquaire  d'or,  où  dcssoobz  est  Nostre  Seignenr  couchié  ou  sépnl-> 

chre  sur  un  drap  blanc,  Nicodemus,  Joseph  et  les  trois  Maries  envi- 
ron et  eotour  le  dit  sepulchre  les  quatre  chevaliers  et  au  dessus  du  dit 
reliquaire  est  Nostre  Seigneur  monstrant  ses  plaies  et  deux  angelots 
tenan»  la  croix,  la  lance,  la  couronne  et  les  clooz,  lequel  reliqoairv 
est  gamy  de  perles,  balais  et  saphirs,  pesant  quatre  marcs,  trois  onces 
d'or.  (Inventaire  de  Charles  Yi.) 
(B)  -.  Un  joyau  d'or,  dont  le  pié  est  de  femllaees,  où  sont  plusieurs  lima- 

Sous  yssant  de  grosses  perles,  et  au  dessooDz  est  Nostre  Seignenr  y ssant 
in  s4>tilcre,  lequel  est  en  une  nef  cbastellée  et  au  dessus  est  Tymage 
Nostre  Dame  en  un  tabernacle  et  au  chef  du  dit  joyau  est  une  fleur 
de  lys  faicte  sur  un  diament  plat,  —pesant  six  marcs^  quatre  onces 
d'or.  ' 

JOTAUX  (garde  des)^  une  des  charges  de  la  cour  et  un  poste  de. 
confiance.  J*ai  parlé,  au  mot  Trésor,  du  r6le  de  ces  joyaux,  d'où  tesr* 
sort  l'importance  de  leur  garde. 


(A)  1474i  Le  9«e  a  on  girde  des  joyaui  et  ion  aide  et  est  ieelay  garde  W 
joyaux  fort  privé  du  Prince,  car  il  a  eo  ses  maîas  on  mUlioii  d^or  val- 
lant  et  sert  à  f^arder  les  deniers  de  Tes^argne  du  Prince,  tovs  s» 
iovaiix  d*or  et  pierreries,  dcmt  le  Doc  est  nche  «I  toqn^l  en  a  tesfjlj» 
Délies  qu*on  sache,  et  a  en  sa  main  toute  la  vaisselle  d'or  et  d'ai^jÉirt 
et  tons  les  ornemens  de  sa  chapelle.  Et  je  cnide  qa'il  a  en  sa  Ti)S3el)f) 
d'argent,  que  blanche  ope  doreé,  cinquante  piille  marcs  en  ses  mains. 
(OiÎTiM  de  la  Marehe.  Bitat  dn  9tte.] 

JUIF  (ouYragtt  de).  J'ai  parlé  de  m  terme  au  met  BtmaXi^  (h- 
vrage  de  juif, 

(A)  1560.  De«x  coq'iilles  do  perles,  garnies  d'er,  f«|on  de  jidf,  «itkBifee— 
luij  ft  »  (Inventaire  du  Aoy»  fait  h  Fontainîbleam) 

JUSTE.  Vase  OB  flacon  de  table  d^ne  grasdenr  inrariable  qaaiit 
à  la  capaâtô,  et  d'une  forme  cfni  yariait^  tout  en  se  rapprochant  de 
celle  dm  Aignièies.  Hydres,  Fichiers^  etc.  Elles  dtaleot  à  couverde 
et  à  anses ,  on  eu  misait  en  or  et  en  argent,  mais  surtout  en  éUÙB^ 
et  les  petites,  les  Justelettes^  étaient  réservées  pour  boire  la  bierre. 

(A)  1 160.  La  juste  estoit  monlt  bonne  et  chiere 

Tbutestoii  dV  noblement  faite, 

Gel  qni  la  tint,  avant  la  traite, 

A  pi«ient  an  d«<  la  tendi.       (Roman  de  Wacee.) 

(B)  1244.  De  qnadam  jnsta  ad  aqnam,  pro  domine  Comité.  (G.  ap.  Du  Gange.) 

(G)  lS5ê.Ponr  M^der  et  mefctre  v  tiroirs  \  quatre  grans  justes  et  quatre  pintes^ 
d'argent.  (Comptes  royaux.) 

(D)  135S.Poar  refaire  les  chnwèpeB  neuves  de  lij  justes.  (Idem.) 

(E)  —   Percipiet  etiam  qnilibet  fratrom  -»  cotidie  duas  justas  de  cerviù.^ 

(Honast.  angl.) 

(F)  UM.  Inventaire  du  Due  d'Anjou,  619,  §20. 

(G)  1363.  ij  grands  justes  d'or  fin.  (Inventaire  dn  Dec  de  Normandie.) 
ÇB.)  -T   Les  iiij  grands  justes  d'avgMit  blane,  qw  sont  parelUei,  dont  tVuM  eife 

sans  couvescle  et-poise  tout  ensemble  xxxv  marcs,  ij  onces. 
(I)  1372. Deux  grans  justes  d'argent  blanc,  pesant  xvin  marcs ,  i|j  onces  et 

demyes,  prisié  G  francs.  (Compte  du  testament  de  la  Royne.) 
(J)  1 3f  0.  xij  justes  d^or  rondes  et  a,  en  chascnne ,  un  esmail  rond  des  armes  de 

France  et  poisent  vi"vii  marcs,  vi  onces  d'or.  (Invent,  de  Charles  V.) 
(K)  —   xxvi  justes  d'argent  dorées  et  ont  sur  les  coevesclea  chacun  va  esmail 

rond;  aux  armes  de  France,  pesant  ciigKxxiv  marcs, 
(L)  1404.  Un  vaissel,  appelle  Justelette,  qui  estoit  d'estain  à  qnoy  l'on  boitce^ 

voise.  (Lettres  de  rémission,) 
{Jt)  1410.  Pour  avoir  rapparoillée  et  mis  à  poUit  one  juste  d'Mgent  doié.— refait 

de  nnef  les  chami^s ,  ressoude  Tance  a*iceUe  juste  et  le  cliquet  do 

couvercle.  (Comptes  royaux.) 
(N)  "^  Deux  grans  justee  d'araent  doré ,  esMtUlées  ebasenne  sur  les  coq» 

verdee  à  un  ektppel,  à  boitons  de  roses,  et  de  llenrettes  d'aser  panm. 
(0)  1457. Trois  pichiers  on  justes  d'argent,  sfx  tasses  d'trgent  pesant  cfaanmr 

septOMios  et  demi.  (Lettrée  de  fémission.)  1 

K. 

KANNETJE  ( Jacobus) ,  poterie  de  grès.  Voici  l'origine  de  cette 
dénomination^  et  la  date  de  la  plus  ancienne  autorité  sur  lafl^® 
G&  la  fonde.  Jacqueline ,  comtesse  de  Hollande ,  née  en  livo . 
morte  en  44W,  et  fiuneuse  dans  l'histoire  des  Pays-B^i  «{^f^i 
tirer  au  papegay,  d'autres  disent  aux  lapins^  et,  pour  se  ranaicftir 


KT  HÉPBBXOIRB.  393: 

pendant  cet  exercice^  se  faisait  apporter  à  boire  dans  des  kaimetje 
oa'elle  jetait,  une  fois  vidées^  oaus  les  fossés  de  sou  château. 
En  1635 ,  on  trouva  de  ces  pots  de  grès  dans  les  fossés  du  château 
de  Rosenburg,  entre  Leyde  et  La  Haye ,  et  ce  fut  assez  pour  ré- 
veiller ce  souvenir.  Heemskerck ,  qui  écrivait  alors  sa  Batavische 

Areadia,  dont  la  première  édition  est  de  1637,  accueillit  la  tra- 
Ai*i^^  ^  ..^.*  - * *.«:*A 1.  *-:*  .*  Ye  nom.  Plu- 

'autresontété, 
document,  sans, 
s'inquiéter  de  la  position  d'une  souveraine  et  des  mœurs  du  temps,' 
même  lorsqoe  cette  souveraine  est  une  extravagante^  ils  ont  trans- 
formé la  princesse  Jacqueline  en  potier  de  grès,  pétnssant  la  terre, 
tournant  tes  Kannelje  et  surveillant  la  fournée.  C'est  ainsi  qu'on  la 
voit  représentée ,  dians  les  petits  livres  populaires  de  la  Hollande.. 
Je  parlerai  de  Torique  véritable  et  des  ]^us  anciens  monuments  de 
cette  belle  fabrication  dans  la  notice  des  faïences  émaHlées. 

L, 

LACSy  Lacets,  de  laqueiis.  Il  y  avait  à  Paris  ^  à  une  époque  re- 
culée du  moyen  âge^  deux  corps  de  métier  remplis  par  des  ouvriers 
et  des  ouvrières  qm  fabriquaient  les  lacs,  rubans  et  tissus,  dont  il 
est  impossible  de  ne  pas  parler  ici,  parce  que  ce  travail  de  riche 
passementerie  fut  aussi  et  resta,  pendant  tout  le  moyen  âse,  la  be- 
sogne élégante  et  le  passe-temps  nabituel  des  dames  de  la  cour  et 
de  la  ville.  C'est  à  la  fois  un  trait  de  mœurs,  et  l'explication  desr 
textes  ainsi  que  des  monuments  figurés  ou  conservés  en  nature. 
Dans  ce  moyen  âge  assez  rude,  aux  mains  de  ces  femmes  du  monde, 
fort  ignorantes  sous  le  rapport  littéraire,  nous  trouvons  des  ouvrages 
d'nn  art  et  d'une  exécution  bien  supérieurs  aux  travaux  de  tapisse- 
rie en  canevas  et  autres  genres  de  broderies  que  nos  femmes  les 
I)las  élégantes  et  les  plus  habiles  exécutent  de  nos  jours.  Les  cordons 
tissés  en  tuyaux  ou  circulairement,  les  rubans  plats,  les  orfrois  ou 
bordures,  supposent  des  procédés  très-ingénieux ,  ua  goût  très-fin,, 
nn  sentiment  aes  arts  développé,  et  des  mains  très-adroites.  Un  de 
ces  tissus.  SUT  lequel  se  lit  une  inscription  en  quatre  vers  français 
(voyez  Dnteriê)y  sert  d'attache  au  sceau  appendu^  par  Richard 
Cœnr  de  Lion ,  au  bas  d'une  charte  datée  du  20  jum  1190. 

(A)  1 160.  Pnceles  quatre  vins  on  cent, 

Qoi  fesoient  laz  et  frèsians 
Et  anmosnières  et  joians.       (Roman  de  PerceTal.) 

(B)li60\  Elemeisme^pardécLnit, 

Fist  nn  fresel  de  soie  estrait 

De  qn*en  dnt  faire  las  à  hianmes.  (Roman  de  ll&sconffle.) 

(G)   •-  Bienàafibiésgnejon  referoie, 

Joians  de  fil  d^or  et  de  soie, 
Kil  n'est  feme  ki  tant  en  sache 
D'orfrois,  de  caintnre,  d'attache.     (Idem.) 

WlMI.LaDamedeFaieliistnnlaqs  de  soye  monlt  bel  et  bien  fait.  (Chrc- 
niqne  dn  chast.  de  Goncy.) 

l^DANON.  Le  labdanumy  gomme  résine  qu'on  recueille  du  cw- 
tut  ereiicuSi  qui  croit  en  Crète  et  en  Syrie. 

(A)i467.Une  patrenostre  de  ladanon  on  il  y  ansg  petit  batOA  de  perles  aior 
bont.  (Ducs  dB'Bourgogne,  3171.) 

24. 


Wt  OtôÉSAlIlfe      '         , 

LAICHEPRriTTE.  Lèchefrite.  Je  ne  cite  cet  ustensile  de  coi* 
âme,  accessoire  obliçé  de  la  broche^  qu'en  raison  du  précieux  mé- 
tal dont  eHe  était  faite  pour  la  cuisine  du  rot 

(A)  1380.  Une  laichefruitte  (d'argent  blanc)  et  deux  pailles  à  qaene,  dont  Yxm 
est  nli»  grande  qm  Tantre,  pesant  xxri  mares,  Ti  onces.  (Inrentaii!^ 
de  Charles  Y.) 

liABiPK.  Ce  mot  n*a  pas  besoin  d'explication;  je  ferai  renu^* 
ouer  que  les  cierges,  cnandeUes,  torches,  flamoeaux,  reviennent 
dans  les  textes  bien  plus  souvent  que  les  lanipes^  (Voy.  Lompier.) 

CA)  1399.  Une  lampe  de  voirre,  oimée  en  fa^  de  djpnaf^  aaoi»  ascfW  gn^* 
Bison  d'argent.  (Inyentaire  de  Charles  YX.) 

liABlPI  (tour  de).  J'ignore  quelle  forme  indi^fiie  précieém^t 
cette  expressâon  qu'on  reneonU^  assez  souyenl  dans  ^s  mv«ataires. 

(A)  1360.  Inventaire  dn  duc  d'Alton,  198,  211. 

(B)  1403.  Six  hanaps  d'or,  en  façon  de  tonr  de  lampe,  esmaillez  on  fous  paf 

dedans  aux  armes  de  MS.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  5948.) 

LAMPIRR.  Support  de  lampes ,  formant  l'ensemble  que  nous 
app^oiw  un  hntre.  €e  m^t  déa^alt  aussi  ies  famoiiistes  qai  ftrent 
inscrire,  «i  1269,  leurs  stiebuts. 

(A)  1260.  Titre  xlt.  C^est  le  registre  des  lampiers.  Qne  nvs  càandelliepsdeeQi» 

-rre  ne  soient  faû  de  jnëees  fondées  p«iir  mettre  sus  table,  ne  luajjM^ 
ne  soimBt  faites  qoe  d^nne  pièoe  sa  U  ne  sont  i  «Uvail.  (Os  des  Unlm 
recueillis  par  Et.  BoileauJ 

(B)  1376.  Item  trois  lam^ers  d'argent  penlaiis  «Jer^nt  la  graiit  pocle.  (Is^eaf 

taire  de  h.  Sainte-Chapeile.) 

(C)  1380.  Un  lampier  d'iu-gent,  à  la  fa^  das  «ntres  laviiieK^  exe^té  çi'il 

est  pins  petit  et  piiet  peser  onTiron  dànz  x^ayics.  {{ny^pitaifie  « 
Charles  Y.) 

(D)  —  Un  lampier  d'^argent  pendant  à  U  dite  chapp^Ue,  lequel  est  d'azg^ 

doré,  en  façon  de  couronne  i  petitx  pilliers,  garnis  de  donbleti  « 
voirre«t  pend  à iij  «hainettes  dorées oùU  a nn  pommelet  an  dessus» 
pesant  yi  marcs,  j  onêe. 

(E)  1403.'Un  b^  (Asndelier  pendant,  en  telle  manière  ^que  dmiae  petites  iiaipe» 

Spiiisseat  estce  et  soient  mises  et  nn  eieige  au  mifiea  eu  l^koiuieir 
es  treiae  li^ostres.  (Testament  de  haai»,  A  tâ^Oaiblaqs*} 
(1^  1406.  Us  apporenrent  fne  les  dampiefs  (delà  SaindHChapaHe^t Pas8),«fû 
estoient  dWgewt  en  tsUneiA  eatex  etoonsi^^riif^  conwjifnt  ce  foo» 
avoir  esté  fait.  (Instrument  cité  par  Do  Gange.) 

(6)  1472.  Un  lampier  d'argent,  posant  xiii  marcs,  iv  «noos  et  demy,  qnae  le  loy 
a  donné  à  l'église  de  la  Trinité  de  YiNM^sme  fonr  estre  devant  U 
Sainte  Larme.  (Comptes  royanx.) 

LANGVIER.  Langues  de  serpent  réunies  sur  une  pièce  d'orfé» 
vretie  en  forme  d^aAre  ou  autrement.  On  rencontre  dans  les  in- 
ventaires les  languiers  décrits  dans  le  ohB|)itre  ées  salières, «tu 
plupart  des  salières  sont  accompagnées  de  langues  de  serpent  Au 
nombre  de  toutes  les  choses  qu  on  essayait  pour  s'assurer  qu'elles 
n'étaient  pas  empoisonnées,  il  faut  compter  le  sel,  et  leslangnQsde 
serpent  servaient  à  faire  cet  essai.  {Voye^s  lauj  mots  !S«tpw*  ^ 
SaUière.) 

(A)i353'.trn  latngnier  de  langues  de  serpent,  où  il  ne  faut  rte^s,  atxçiel  to» 
guier  avoit  nn  pié,  nn  cam^ien  oo  milien ,  sem^  éri^atanx  et  aort>' 
pflsaat«i  imam»,  ^  «noes.  (Cîomptes  Myaiiiz.) 

(B)  1360.  Inventaire  dn  dnc  d'Anjon,  81,  i97, 513.  ' 


ET   miPBRTOlBE.  355 

|C)  i84S. Un  laagaier  de  serpeas,  à  numiéce  d'abre,  sw  impied  et  poise  yi  marcst 
▼i  ODoes  et  demie.  (Inventaire  du  dac  de  Normandie.) 


(D)  1380.  Un  ^and  languier,  en  façon  de  sallièfe  d^argent  doré ,  et  ou 
dndit  langoier  a  nn  graud  oamabien  d*nne  teste  de  femme  —  pesant 
Tj  marcs. ^Inventaire  de  Charles  Y.) 

(E)  1408.  Un  arbre  de  coural.  à  ciaq  lengnes  etsii  dens  de  serpent.  (Dues  4^ 
Bourgogne,  n©  6088.) 

iAK TKRUS.  On  en  faisait  ea  or,  en  argent,  en  ciûTre  et  en  fer. 
La  lumière  était  préservée  du  vent  j^ar  de  minces  feoilles  de  corne. 

I  Çest  notre  lanterne  d'aujom^dluii.  Cet  emploi  de  la  corne  a  servi  de 
prétexte  aux  figniers  et  aux  lanUrniers  nour  se  réunk  dans  i)n  seul 
corps  de  métier.  On  employait  encore  les  feniUes  de  corne  pour 

i  couvrir  les  titres  des  livres  qu'on  mettiit ,  dans  un  petit  encadre^ 
ipent,  sur  le  plat  des  volumes  reliés,  et  aussi  poux  garantir  les  re* 
lifiu^  dans  les  reliquaires.  C'est  dbez  le  lanternier  qu'on  s'en  four-r 
oissalt.  La  lanterne  j^our  mettre  les  l)oules  de  senteurs  ^  appelée» 
oyselez  de  Chypre,  était  un  joyau. 

(A)  1260.  Tit.  Uvij.  Des  pingniers  et  des  lantemiers  de  Paris.  QnicoBfflies  weut 

estre  pioaûers  et  lantemiers  de  oor  et  d'ivoire,  estre  la  pnet  iran<^e« 
mMit.— Nos  pin^niers  ne  doit  pe  ne  pnet  mètre  cor  nnef  ne  viez  en 
merrien  de  viez  lentemms  pouf  veodrCi  quar  Tœvre  n'est  ne  bonne  ne 
loial,  se  il  ne  le  feit  à  la  regneste  d'aucun  preudome  qu'il  leur  requière 

,  sa  viez  lenteme  on  son  viez  pi'gne  ponr  rapareiliier.  (Us  des  Métiene 

f  ncneillis  par  le  prevost  de  Paris  ) 

(B)  1353.  Une  lanterne  d^argent  dovée  et  esmailliée,  d^evvre  de  maçonnerie,  pe-> 
sant  V  fiiaros,  i|j  onces-  (Gosoptes  royaux.) 

(C)1360.Inventaire  dn  due  d'Anjou,  96. 

(B)137lUne  Unteme  d'jicgeot  —  pmiée  x  francs  d'or.  (Compte  du  test,  de  la 
Royne.) 

(E)  1380.  Une  très  petite  lanterne  d'argent  dorée,  à' une  cbaisne»  pour  mettre 
eisellefi  de  Gipve,  pcys^at  une  oace  et  demie.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(F)  —  Une  lanterne  à  six  costés,  d'argent  veré,  pesant  ^  m.,  j  onoe  d'argent, 
laquelle  lantmrme  le  Aoy  I^S.  ^  prifis  et  retenu  par  devers  loi.  (Compte^ 
royaux.) 

(6)  1384-85.  Ponr  apparillier  le  tabliau  de  cvyvre  où  sont  les  relique^.  —  Pour 
cor  pour  couvrir  lesdites  reliques,  paie  au  lanternier.  (Comptes  de 
réglîse  de  Troyes.) 

(B)1388.  A  Jehan  de  Richebourt,  chauderonnier,  pour  un  long  coBre  de  boys, 
ferré  par  dedens  tout  a»  long  et  par  denors,  à  un  large  buisset  à» 
laitton,  à  pelMs  tfonx  povr  mettre  on  cierge  ardast^  naît  en  la  ohan* 
hre  «de  wndawo  J^Miwe  de  Fr«iic«,  pour  oe  -^  Ifiiq  s.  p  {Coaiptet 
royaux.) 

(I)  1399.  Une  lanterne  d'argent  doi:é  par  les  bandes,  pesant,  avei;  le  cor,  trois 
marcs,  cinq  onces.  (iQventaire  de  Charles  Y). 

(J)  141 6.  Une  lanterne  d'argent  vacé,  à  trois  esmaulx  aux  armes  de  feu  MS. 

d'Estampes,  pesant  avec  le  cor,  six  marcs.  (Inveot.  du  duc  de  Berry.) 
(K)lM7.Une  p«6te  lanterne  d'argent  blanc,  i  trois  esmaulx  des  armes  de 

madame  la  doiugièM  de  fisyanau.  (Bacs  de  Boargogne,  2136.; 
0']i5tO.I)etti  pots  d'argent,  partie  dorez,  qui  ont  snr  le  couvercle  deuxlan^* 

tenes  où  y  a  nw  peraonna^,  pceaiis  enseaUe  xsi«  y^.  Çigictsm^mb 

de  fieoqges  I,  eaid.  d'Amboise.) 

W)i528.  A  Pierre  Mango,  orfèvre  du  Roy,  ponr  avoir  rerfaict  de  neuf,  %  ung  de& 
chandeliers,  une  lenteme,  ponr  av<nr  redressé  et  resouklé  les  quatre 
grands  bamins— liij  liv.  (Goniptes  royaux.)  ** 

l^APis  ALBA2AIUE.  Pn^MdDltfDent  les  parties  blanches  du 


35Q  4ÏL0SSAIB1 

laq^is  yeiné^  mot  fonné  du  latin  alba^  blancbe^  et  de  sa  tradtictiofi^ 
arabe  zahan,  pour  zahar.  Ces  rapprochements,  cette  fusion  de 
deux  langues  en  une  seule^  sont  assez  fréquents.  On  employait 
en  Sicile,  sous  les  Romains,  des  mots  ^ecs  ainsi  rapprocoés  de 
mots  latins  qui  avaient  une  même  signification.  Quant  à  la  pro- 
Ijriét^  de  cette  pierre,  d*étre  souveraine  contre  le  venin,  il  est  u»h 
tile  de  s'en  occuper  ici. 

(A)  1380.  Une  petite  teste  de  serpent  noire,  nommée  Lapis  albaxalian.  (Inven- 

taire oe  Charles  Y.) 

LAPls-LAZULl.  Pierre  bleue,  opaque,  veinée  de  blanc  et  poin- 
tillée  de  pyrites  ferrugineuses,  qui  semblent  de  Tor.  Le  lapis  fait 
feu  sous  le  briquet,  cependant  il  est  fusible  au  chalumeau  et  se  dis- 
sout dans  les  acides  concentrés.  On  l'emploie ,  en  choisissant  les 
morceaux  les  plus  bleus,  de  la  nuance  la  plus  é^ale,  et  fournis  en 
plus  grande  abondance  ae  la  poudre  d'or  dont  je  viens  de  parler. 
Des  échantillons  qui  réunissent  ces  qualités,  ont  suffi  à  des  coupes 
et  vases  de  bonnes  dimensions;  combinés  par  fragments  plus  ou 
moins  grands,  ils  forment  de  magnifiques  dessus  de  table.  On  pent 
encore^  en  conservant  les  parties  blanches,  remployer  en  coupes 
et  bassms.  Les  anciens  Tout  connu  et  très-fort  apprécié.  L'outre- 
mer était  produit  uniquement  par  cette  pierre  pulvérisée,  avant 
que  Tillustre  M.  Thénard  eût  découvert  la  substance  chimiane 
qui  porte  son  nom  et  qui  le  remplace  aujourd'hui.  Le  lapis  le  pins 
beau  nous  est  fourni  par  la  Chme ,  la  Perse  et  la  Russie. 

(A)i372.Zimech  est  une  pierre  on  nne  vaine  de  terre  dont  on  faict  Fasor  si 
comme  dit  le  lapidaire.  Geste  pierre  est  de  tant  meilleur  comme  elle 
est  plus  semblable  à  la  couleur  du  ciel.  El  a  aulcunes  taches  doréœet 
entremeslées.  Aulcunes  de  ses  pierres  sont  ttng  peu  blanches  et  cestes 
sont  plus  terrestres  et  ponr  ce  elles  ne  sont  pas  si  précieuses.  (Le  Fnh 
priétaire  des  choses.) 

(B)  1536.Ung  anneau  garni  d'une  teste  taillée,  eslevée,  de  lapis  Lazari.  (Inven- 

taire de  Charles  Quint.) 
(G)  1599.  Deux  sallières  de  lapis ,  avec  lenrs  couvercles  de  mesme,  garnies  d'or 
taillées  et  esmaillées  de  basse  taille ,  prisées  ensemble  ^atre  vingt 
escus.  (Inventaire  de  Grabrielle  d*£8trées.) 

LARGESSE.  Il  faudrait  réunir  dans  cet  article  un  plus  grand 
nombre  de  citations,  s'il  était  besoin  de  prouver  que  la  société  mi- 
litaire et  domestique  du  moyen  à^e  était  fondée  sur  cette  vertu  on 
sur  cette  obligation.  J'ai  exposé  ailleurs  mes  idées  sur  ce  poipt«  u 
suffit  ici  de  les  in(tiquer,  tout  ce  vdlume  pouvant  faire  Tofsce 
de  preuves. 

(A)1215.  Car  largesse  fait  home  amer 

A  trestons  cetts  de  son  pais. 
Meismement  ses  anemis 
Pnet  l'en  conquerre  par  dooer. 

(âhanson  da  comte  de  Bretagne.) 

(B)  1345.  Donnez,  seigneurs,  donnes  à  tontes  mains,  . 

Ne  rctenei  seulement  fors  Tonneur.    (CruiU.  de  Machanlt) 

(G)  l455.Les  dons  et  promesses,  qnant  on  le&jpeolt  accomplir,  les  honneurs,  1^ 
bonnes  chères,  selon  les  gens,  esjomssent,  lient  et  emprisonnentiew* 
cuenrs ,  tellement  que  tous  sont  siens.  Et  aux  officiers  les  ^'^"^ J^ 
livrée ,  afin  que  pour  vous  tous  soient»  i  ma  dame  la  R<>y*J,^*°^ 
fois  lajDelle  hacquenée,  aucnnes  fois  le  beau  cheval  pour  «a  fittièrew 
ponr  son  chariot.  Aux  anltres dames  selon  ce  qa*elles  sont;  «jx  ^ 
les  haulx  atours ,  aux  aultiéft  les  seintons  d*trgéftt  bim  doiéei  *^  v> 


f 

le 


ET    néFERTOiRE.  357' 

naes  fta»  tûsns  sadement  et  aax  avltres  les  belles  fernores;  -aux  xm^» 
tes  gracieux  dyamans  et  aux  anlires  les  verges  d^or  gentemeat  esoiail- 
)ées«  et  les  basses  damoyseUes ,  gans,  bourses,  laccetz  et  espingles, 
selon  ce  qu'elles  sont.  (Ant.  de  La  Salle.) 

LABMES  Dfi  JOB.  Plante  arondinacée  4ont  les  fruits  renfer- 
ment one  semence  ^osse  connue  nn  pois ,  d'nn  beau  poU  et  d^ 
conlenr  jaunâtr<^^  tir(]^nt  sur  1$  brun  rouge.  On  recevait  ces  graine 
de  l'Orient.  » 

(A]  1456.  Unespatenostfes  de  larme  ^  Job^  e^queUes  y  a  xxx  pièeei^.  (Ducs  de 

Boargogne,  no  6d67.) 

LAYi;.  Pieive  opsM^ue^  d'un  ton  gris  verdâlre,  tacbetée  et  «^tar- 
quée  d'accidents  qui  en  varient  les  effets  et  ne  s'opposent  pas  ^ 
son  beau  poli.  EUe  n'est  pas  très-dure,  puisqu'on  la  travaille  avec 
Vacifii*,  et  elle  est  très-4égere.  Tous  les  pays  volcaniques  la  produi- 
sent, mais  la  lave  du  Vésuve,  étant  contiaueUement  nnse  ein  œuvre 

ar  les  b^onti^s  italiens,  est  la  plus  eonnne,  et  on  appelle  toutes 
es  laves,  laves  da  Vésave. 

LAVOIR.  Vase  fermé .  rempli  d'eau  chaude,  répondant  à  nos 
boules  et  chaufferettes,  (Voyez  Bacin  et  Chaufett^.] 

(A)1376.UDa  pelvis  sivebacinus,  cnm  uno  lav atorio,  pro  sorvitio  eustodum 
aoctumorum.  (inventaire  dt;  la  Sainte-Chapelle.) 

(B)  13S0«Un  pelit  lavoûerv  c'est  assavoir  chaufette  et  bassû»  d*arge«t  yeré  et 

est  le  pied  esmaillé  à  bestes,  pesant  i^j  maicfi,  once  et  dewye.  (Inyen^ 
taire  de  Gbaiies  Y.) 

(G)  1389.  Un  layoner  à  quarrés,  doré,  à  deuxtuianlx  et  n#  anee.  (Dncsde 
Bourgogne,  5471.) 

(S)  14i6.I«e  suppliant  ^print  en  la  yUle  de  Therouenne  deux  chaqffrettes  qg^ 

on  nomme,  an  hep,  pos  lavoirs.  (Lettres  de  rémission.) 
(E)  1420.  Dois  pehres  argentêas,  tvia  lavatevia  argentea.  (Apod  Du  Gange.) 
(?)  1470.  Le  sappliaot  print  ung  lavoner  de  terre  qn'U  trouva  sur  le  bort  d«  U 
rivière.  (Lettres  de  rémission.) 

LATETTK.  G'<Hait  un  coffire,  mais  léger  et  de  petites  dimen* 
sioQs,  plus  particulièrement  réservé  à  la  conservation  des  papiers 
dans  les  arcnives. 

(A)  1391.  Une  layette  de  bois  où  sont  reliques  de  sainte  Catherine,  de  8.  Iao* 

rens  et  de  plosieum  antres  saints.  (Inventaire  de  Charles  Vl«) 

(B)  ^<  Un  petit  escrinet.  d*ivire  blane,  eh  façon  de  lay«tte  très  petite,  plain 

de  rçUqnes,  sans  aucone  garnison. 

(G)  1416.  En  une  layette^  pl^isieurs  cayers  d^une?  tr^s  riches  heures  qnft  faisoi^nt 
.  Pol  de  Limheure  et  ses  frères,  prisez  vc  liv.  t.  (Ducs  de  Bourgo^pie, 
tome  I,  p.  Gxxi.) 

(]>)14éê.UQe  luette  de  beis  où  sont  plusieurs  lettaes  closes.  (Ducs  de  Bonr^ 
gogne,  no  e»68.) 

(K)  1448.  Le  chanceUier  de  Bonrgoînjpie  —  a  ordonné  — que  Ton  feist  faire 
bonnes  layetes  de  bois  de  chaiçne  et  que  en  chascune  layete  feast  fait 
mig  brevet  et  inventeina  particulier  de  tout^  ha  lettres  «ni  «eiont 
mises  en  icelle  layette.  (Ducs  de  Bourgpgnq,  tome  I,  p.  lxx.j 

(^  t4^9.Ciie  layette  de  bois,  liée  d'une  cordelette  en  croix,  etseeUé^sur  le 
nen  de  ]ia  dite  coraeleti»,  de  ^op  contre  scel  (du  dup  de  BQurgogne] 
sur  laquelle  layette  est  escript,  çn  ung  lieu,  ce  qui  8*en  suit  :  Testa!-- 
ment  de  monseignenr  le  dnc  Fhl.  de  Bourgongne  et  de  Brabant. 
(Areh.  de  DijoD,  eité  pwOaehard.) 

tO)t46T.Vne  petite  layeote  d'or,  où  il  a  des  NUquet,  et  aassi  de  deasvs,  pestai 
H  oûem,  ^cft  de  Bovgogoe,  Stll.) 


358  GLOSSAIRE 

(H)  —  UnA  layecte  plainne  d*escheez  de  cristal.  (Dncs  dé  Bourgogne,  3 1$7.} 
(I)  1599. Plusieurs  bouetes  et  lavettes  dedans  lesquelles  sont  les  pierreries, 

bagnes  et  joyauli  de  la  aicte  défuncte  dame.  (Inventaire  de  Gabriellê 

d*Èstrées.) 

LETO?r.  Laiton.  Les  myentaires  roTaux  n'enregistrent  que  par 
hasard  y  et  comme  à  contre-cœur^  des  objets  d'un  métal  grossier  et 
sans  TaJeur;  les  articles  que  je  cite  sont  presque  les  seuls  que  je 
rencoiAre.  On  remarquera  des  pots  d'argent  en  façon  de  iKrts  oe 
cuivre,  c'est-à-dire  de  pots  dont  la  forme  était  généralement  exécutée 
en  cuivre,  comme  casseroles,  chaudrons,  poêles. 

(A)  1363. Un  reliquaire  sur  pied  de  leton.  (Invent,  du  dnc  de  Normandie.) 

(B)  1372.  Laiton  meslé  avec  estaing  et  orpin  et  anltres  médecines  prent  la  C(h 

lenr  d'or  —  de  tel  laiton  on  fait  vaisseanlx  de  monltz  de  manières  (m 
semblent  estre  d*or  en  lenr  nonneleté ,  mays  y  perdent  lenr  beamté 
petit  à  petit.  (Le  Propriétaire  des  choses.) 

(G)  1380.  Quatre  pots  d'argent  blanc,  en  façon  de  pots  de  enivre,  dont  il  y  en  i 
nn  à  queue,  pe-sans  ivi  marcs,  vii  onces,  (invent,  de  Charles  Y.) 

(D)  — >  Uns  tableaux  de  enivre  où  sont  plusieurs  ^mages  enlevei,  c'est  assa- 
voir Nostre  Dame  offrant  Nostre  Seigneur  a  St.  Simon  au  temçle,  eo- 
cbassez  en  ybenne.  (Le  seul  article  de  cuivre  dans  les  3670  articles  de 
rinventaire  de  Charles  Y.) 

(£)  —  Il  y  eat  un  seigneur  en  Béam,  qui  s*appeloit  Gaston,  moult  vaillant 
homme  aux  armes  et  fut  ensevely  en  réalise  des  frères  minenrs  —  à 
Ortais  et  là  le  trouverez  et  verrez  comme  il  fut  grand  de  corps  etpnis* 
sant  de  membres,  car,  en  son  vivant,  en  beau  leton,  il  se  lit  former  et 
tailler.  (Froissart.) 

(F)  1440.Laton,  métal,  auricalcnm.  (Prompt,  parvul.) 

{Qr)  1586. Item  deux  co<}uemars  de  franc  cuyvre ,  façon  de  Lyon.  Item  nne  pot 
de  cuyvre  de  la  façon  de  Lyon ,  bandé  de  fer.  (Invent.  d'Emardliico- 
lay,  président  de  la  chambre  des  comptes,  cité  parMonteil.) 

LETTRES  TAILLIÊES.  Les  musées  et  les  collections  partîcn* 
lières  conservent  de  ces  lettres  précieusement  travaillées,  le  Musée 
du  Louvre  en  possède  une  qui  est  charmante.  Une  F  qui,  en  se 
dédoublant,  présentait  deux  F  accouplées ,  a  été  vendue  avec  te 
collection  Deoruges.  Un  artiste  flamand,  à  ce  qu'il  semble,  anrait 
excellé  dans  cette  sculpture  microscopique,  et  produit^  dans  la  pre- 
mière moitié  du  ivi«  siècle,  ces  charmantes  inutilités. 

(A)  1524.  Une  belle  M  de  bois,  bien  taillée,  à  une  petite  chayne  de  bois  pendant, 
aux  lettres  du  nom  de  Jhesus.  (Inventoire  de  Marguerite  d'Aotriebe.) 

LETTRES  TM  ACINÉES.  G'est-à-dire  initiales  ornées,  on  accom- 
pagnées d'une  miniature. 

(A)131}0.£n  c'est  roman  ait  vi«  et  vi  grosses  lettres  ymaginées,  qui  chacscnM 
costoit  un  florin.  (Souscription  indiquant  le  nombre  des  miniatures  atf 
romans  de  Saint  Graal  et  de  Merlin.  MSS.  de  la  Bibl.  Nat.  n«  €777- 
anc.^  fonds.) 

tECTRIN  Lutrin  ou  Pupitre.  Je  laisse  de  côté  racception  d'Am- 
bon.  Pour  celle  de  prie^eu ,  voyez  Lectrun.  Du  puljpiium  et  m- 
pitrum  est  venu  le  pupitre,  et  du  letrum  et  lectrum.  le  lutrin,  ily 
en  avait  à  mécanisme  ingénieux  pour  mouvoir  oans  les  salp 
d*étude,  et  sans  les  déplacer,  les  &iormes  volumes  en  parchemin* 
(voyez  Roes  et  Collections  particulières).  Il  y  en  avait  de  longs  po^ 


servir  dans  les  bibliothèques;  il  y  en  avait  de  toute»  f«rm«^ 

îs  églises,  mais  Tange  et  l'aigle  aux  ailés  déployées 


dans  le  chœur  des 


BT  népiaTOiRB.  (359 

"étaat  la  plus  ordinaire,  on  disait  couramment  Tange  et  l'aigle  pour 
ie  pupitre,  c'est  ainsi  que  le  qu^difie  Villars  de  Honnecourt,  en  md|- 
auant  un  mécanisme  pour' faire  tourner  la  tète  de  Toiseau  vers  le 
diacre  qui  lit  l*éyangile. 

(A)  iOOS.Pulpiimn  ex  «re  deaurato  fabrefactam,  in  gno  evaDgeUam  in  missa 

canebatur.  (Ann,  Ordioi  S.  Bened.  ap.  MabiUon.) 
~{B)  lOSO.Pulpitnm  gaUice  letram  et  nota  qnod  palpitnm  est  aasensna  gradmim 

ad  iocnm  obi  iegitnr,  qaia  letrum  are  analogiiun  est  id  saper  qood 

ponitur  liber.  (Dict.  Joh.  de  Garlandia.) 

(C}  1248*.  Ki  velt  faire  1  letris  por  sus  lire  évan^le,  yes  ent  ci  le  mellor  mft» 
nière  que  jo  sace  —  ves  ent  ci  le  portrait.  En  mi  liu  das  iij  colonbes 
doit  aToir  nne  Terge  qai  porte  le  pnmîel  sor  coi  li  aile  siet  —  Par  cbn 
fait  om  domer  la  teste  del  aqoile  vers  le  diachenekant  list  le  TangQe. 
(Villars  de  Honnecoart.) 

^D)  1963.  Un  lestrin  de  bastons  et  pièces  qnarrées.  d*argent  blanc,  à  mettre  sonbz 
no  lîTre,  poise  xxi  marcs,  ij  onces.  (Invent.  da  duc  de  Normandie.) 

(E)  1380.  Un  letrin  de  fer,  ouTré  à  fers  de  moulin.  (loTentaire  de  Charles  Y.Cest 

lemèmearlicte  que  je  cite  au  mot  AcitTf  d'après  TinTentaire  de  1399.) 

(F)  1399.  Un  letrin  en  façon  d'un  coffre  lequel  est  d'ivire  blanc  et  noir  et  histo* 

rié  de  plusieurs  jmaiges.  (Inventaire  de  Charles  YI.) 
(Gr)  1450.Letrins  Tolans  ou  à  cygoignes  sur  les  chaeses.  (Ap.  Du  Gange.) 
(H)  1477.  A  Guillaume  BoTrin,  huchier,  pour  ung  marchepié  fait  pour  mectre 

devant  Tangre  du  cuenr  de  l'église  —  xt  s.  (Archires  de  la  Seine* 

Inférieure.) 

LECTRUN.  Prie-dieu.  Leur  forme  a  suivi  les  modifications  du 
style  de  l'architecture. 

(A)  1160*.  Devant  Tautel  s*agegnoiUa 

Soor  un  lectrau  ses  ganz  jett.     (Roman  de  Wace.) 

O)  1454,  A  Sauveton  FnmeUe,  menuisier,  demonrant  à  Ghinon,  pour  avoivfait 
un  leutrin  pour  mon  dit  seigneur,  (Charles  de  France),  à  tenir  Ses 
heures  devant  lui  quant  11  oyt  sa  messe.  Pour  ce  —  v  sols.  (Comptes 
royaux.) 

(G)  —   A  lui  pour  une  tablette  carrée,  assise  sur  une  croisée  de  fort  boys  et 

sur  ong  pié  qui  tourne,  à  mettre  dessus  les  ponlpitres  et  livres  où  aprant 

mondit  seigneur  —  xx  s. 
(D)  1467.  Ung  pupitre  d'argent  blanc  en  sept  pièces,  qui  poise  1  marc.  (Ducs  de 

Bourgogne,  2246.) 
{Bj  1478.  A  Jehan  de  la  Planche,  buscher,  pour  avoir  fait  huyt  leutrins  mis  en 

la  librarie.  Item  pour  avoir  fait  deux  longs  lieutrins  mis  au  long  de 

ladite  librarie.  (Arch.  de  la  Seine-Inférieure.) 

LIBBAIRE,  LIBBAIRIE.  Le  libraire  était  à  la  fois  relieur^  écri- 
Vdàsk,  peintre  miniaturiste  et  marchand  de  toutes  les  fournitures  de 
bureau.  La  librairie,  c'était  1 1  bibliothèque.  On  ne  trouvera  rien, 
dans  cet  extrait  de  mon  Glossaire,  sur  ce  métier,  sur  la  disposition 
des  bibliothèques,  sur  les  livres  en  général.  Ce  serait  très-volumineux 
et  trop  étranger  à  la  collection  des  objets  d'arts  exposés  dans  les  cale* 
ries  un  Louvre. 


veillenses  de  cette  corne ,  contre  le  poison  et  les  maladies.  Cette 
préoccupation,  fut  celle  de  Tantiqmté,  elle  a  réené  en  Europe 
comme  en  Orient  pendant  tout  le  moyen  &ge.  Eue  n'a  cessé  en 
France  que  dans  le  xvi*  siècle  ;  on  la  trouve  encore  existante  dai^ 


^4160  Gto«ftAili«  - 

ks  cotii^  de  Rtis^e  et  ée  Mogne  veis  i&  fin  4a  initia  b  f  âmftk 
-tm  liv^  ^  failrë  sor  Torigitie,  le&  développements  et  la^^eiwtfiKk 
èe  ces  ^t^tUtiônîs,  je  n'ai  place  cpie  wmr  ^\cps&  lignes^  ttmfimoa 
ambition  est  d'être  clair  en  allant  oroit  au  fait.  L'autiquité  ^^tij^ 
va  unieorne.;  «es  écrivains»  et  parim  eux  èes  «Bpmts  distMgps, 
comme  Aristote^  Gésar  H  l^uae^  l'ont  déciit,  m^s  pas  un  seul  ne 
foétend  iHiTOÎT  Vu..  Il  ela  fut  de  même  an  iboyeB.àjge*,  et  l'on  e^- 

^t  comment  des  descriptions  d'un  animal  qui  n^eiifitait  pas  durent 
varier  à  Tinfini.  Les  découvertes  les  plus  modernes  ne  laissent  plus 

lfi*pp0Ser  Texistence  pos^ble  de  runîcome  suï  aucun  poiol  duçllihe, 
à  moins  qu^on  ne  veuille  CMnpter  encore  àVèc  les  j^ut-Ufe  des  voya- 

.geurs.misseger,  Rilppel  et  Fresnel.  Le  rliinocéros,  avec  sa  corne  sur  le 
nez^  reste  la  seule  nase  de  toutes  Ces  données  mervàlleuses;  si  on 

Jes  ecaHiine  Avec  soin,  on  parvient  à  les  rattacher,  quant  à  leurs 
élâoMAts  essen^s  et  positifs^  à  cet  être  réel.  Nous  ne  savons  uas 
m.  \êê  <x>upes  taillées  dans  la  défense  de  l'unioor&e,  et  qxô.*,  mm 
Gtésias,  i^servaient  du  poiaon.  'de  l'épilepsie  et  d'a«ti%8  maladies, 

-iiefla  ^u'en  buvant  dedans  de  r  eau  claire,  étaient  laites  de  edrnes 
<le  rlunocéros,  mais  nous  pcmvoas  affirmer  qu'«u  mey»  âge,  cet 
animal  était  trop  connu  des  voyageurs  pour  continuer  à  répoJiâre 

'4  466  propriétés  si  merveilleuses,  et  sa  oorne  trop  coiule  powélre 

'èeltè  (pie  décrivent  les  ârventaâres.  Il  s'agit  dsne  «es  doeomeats  de 
cornes  droites  de  trois,  quatre,  cinq,  six  et  jusqii'à  sept  pieds  de 

xèenfgL  QeoiAiieiii  le  rlôliocéros,  ayant  donné  lieu  aux  traâitioiij^dont 
nous  parlons,  cette  substitution  au  profit  d'un  autre  asdiHaipuràte 
se  faire  ?  Tout  naturellement  On  avait  conwosé  un  animal  tùor 
lenxifaif^potiidait  à  .j^usieurs  animaux  à  la  lois,  toutes  les  cornes 

.  «L'afiiwauK  neuveUeakent  découverts  et  prises  isolément  ^pouvaient 
lui  «voir  appafkeMi,  et  lorsque  les  explorateurs  firent  mieux  con- 

nattreces  animaux,  tout  en  continuant  à  dissimuler  l'existeiice  de 
deux  cornes,  les  encyclopédistes  se  virent  forcés  d'admettre,  et  ils 
'aaudr^t'satis  hésitation,  piusieurs  variétés  de  ticonies.  Toutefois, 
tttie  seule ,  Toryx ,  au  corps  de  cerf,  pouvait  fonraair  des  cornes 

.  d'ime  certaine  aimeusion,  et  il  est  probable  que,  pendant  les  ure- 
mîers  siècles' du  moy^n  âge,  les  gens  superstitieux^  «t  totft  le  mm 

.  l'était,  se  contentèrent  de  celles-là.  Mais  voil^  que  des  naviga- 

/teurs  rencontrent,  jetées  sur  les  côtes  des  mers  du  Nord,  des  rôWfô 
ii'ùne  sorte  d'ivoire.,  allongées  en  spirales,  droites  et  lôtgues  de 
plusieurs  pieds.  Us  purent  ignorer  qu'elles  venaient  du  narrai, 

'cétaeé  du  genre  des  delpbiniens,car  détachées  de  Palvéole,  «i  ne 

'  petit  distinguer  si  elles  soùt  prises  sur  le  front  îou  dans  la  màditftfe 

^than  animal,  si  cet  ailimal  est  un  quadrupède  ou  Un  cétaeé  y  et 


queue  de  poisson  ^  la  licorne  fabuleuse,  si  bizarrement  co&strnite 
^fdjôjà.  Ces  mers  du  nordautoiu*  du  S|>it?berg  et  du  Groëulandiétaient 
9àoTS  Tar^ment  parcouiues»  parce  qu'elles  éiaAexki  d^une  savigatiOD 
Men  difficile.  La  récolte  des  dents  de  narval  dut  rester  lo.q^MiP^ 
çfeu  fructueuse,  et  leur  rai  été  maintenir,  éleveï  même  leur  prix.  ^ 
laitvseulement  nous  est  acquis,  c'est  que  la  licoime  des  xiv«,  xv«et 
'Kvi«  ^siècles  est  bien  la  dent  du  narvaL  et  la  oon$tatation  n'étoij 
-pais  «âffiëUàfaire^  car,  sans  cberclier  4  c^ablir  qu'aucun  aniw 


■T    BâMATÇHIf  B.  Wr, 


<)i^  sorte  d«i  fiprni^  «swx  longiù^  pow 

éavm^i^4ms  h&  i]Mr«Dlaiix8>,9jaiis  Yinuoir  prquver  que  le  nar» 

^ansasiide  varn^er  que  «elles  qu'on  montra^  jusqu'à  ia  révolution 
de  $$9  dftM  itbbaTe  ée  flaâat-lJeBis,  et  ^  n'a'raieiit  JamitfÉB  quitta 
le  tr^T  de  cette  église,  élaienl  ImI  et  bien  des  défenses  de  mSmï. 
'Quoique  arrivant  en  «m  grand  nombre  Sfir  le  ^narché  européen^ 
«es  soi-disant  cornes  de  lipomes  ue  l^aissèrent  pas  de  prix^  parce 
que  la  confiance  dans  leur  «it^oacitâ  pomme  contre-poison,  ou  au 
moins  conme  |qoFMi^ill<^Cï»teur  40  U  pvésie^  4a  poison  dans  lea 
boissons  et  dans  les  met«^  alla  toujours  s'jM^gffiPnjIff  ut  ^is'éteiidiiiH*  ) 
nparait  qu'à  partir  dn  xiy«  sii^clç*  1^.  licorne  l'enipQrta  à  C#t 4m4 
8w  io^  kB  autres  matiftifis  et  sii^batanoç?  usit^B  on  proposées, 
^  settfe  ou  presque  sççJe  pjnjsida  aa^t  ^^ssqjis,  pt  bi«»,  flu'on  TMp4(. 


«ome  en  défenses  entièrç^^j  pour  .les  Wkm^vi^  oomnM  cuiâûttté  dans 
lS9 j;r$fiPC8^  "mm  U  »'éta«t  ù»mé  qi^'^ux  vm.  aux  prâpet  «ijauE; 

plus  riches  seigneurs  d'en  posséder  de  complètesi  m  ^^épiéral^  oa 
Ipa  di^bitaM  par  pieititea  ni^ciets^  «oil  paur  ^  îaire  d^s  i^r«wi^^. 
^  j^i9iir4^  encljgji^SQr  aânn  k»  fiouiies,  aigi^ses,  p^ate^  ete.^  avec 
la  fHtiuékm.qm  Japiéseocft  de  la lioM^ arâsait  atcnnex^ntre- 
MiQn^.De»cofflfflftBÇM^ 

4ftkAwQroe»  et,«(immelalBau4e4taiif»oito,  puisque  est  établi 
qu'on  vendait  de  l'ivoire  pour  de  la  licorne,  c'était  une  sorte  de  no- 
tméiA  iTt  da  awiam  tostettieiit  uqmfi  cpû  dMignaient  à  la  confianee 
telle  ou  telle  boutique.  :Une  i»Vf  la  heome  adralse  comme  contre- 
poison^ on  dut  croire  que  l^tt ,  éans  laqaelle'Oii  la  iaissailt  plonger 
«iqne  iteniis ,  ««qpmit  oeMe-aiène  vertu  .et  jusqu'au  xvii*  né» 
âe  on  vendit  chez  ces  ipémes  marchands  de  reau  de  licorne*  Il  faiil. 
dMetnélve  Jusqu'au  nrifiêu  du  xvi«  si^e  pour  tromrer^  ^(m  paa 
€i)core  rincrédujité  générale,  mais  la  T^volte  de  quelques  Jiabu^, 
uséAedns^  d'Ambrolse  Pavé  notamment,  conti^e  ces  pratiq^^ft  super* 
stitieu^es^  d'autaut  j^us  dangereus^ç  qu'elles  £mpéch^ent  d'euv^ 
ployer  des  moyens  efficaces.  Au  xvii*  sude,  cette  croyiuice  n*était 
pas  encore  éteinte,  et  l'ongine  de  ces  défenses  de  narval^  di|<^.de 
fleome,  planait  encore  dans  le  mystère.  jU  pèrç  t^rjcb^  (exagère 
le  pryp  qu'ajtfait  cp^iservé  l»  Uçorue  eu  \^%,  et  n^oranoe  oàl'oa 
élut  sioF-sa  provenance,  pour  reudre  un  oba^U^  de  son  i^uvrage 

89S  intéressant,  e^  ^  découverte  plus  jUQPQrUntiB»  .découvorteipril 
tait  ^u  oomie  lifAUeld.  Qe  pous^yter  in  rçi  de  Daafimark  lui 
raconta  qu'une  expéditkiii  envoyée  par  aon  souverain  dans  les 
vpifigB  du  Gio^i|laaa»'npiMi«iileiaeB)t  laDonvaua  graud  nombre  de 
ces  prétenduesi  oornes  de  Ikomes  sqr  le  livace,  mais  i^apporta  le 
oéKKPé^  Uk^mèm»,  dont  ^'élail  la  dâ£enM>  éL,  à'w^  sa  description/ 
lîBoker  en  donne  la  ima,  le  ne  m*occ«pe  pas  ici  de  la  licorne, 
animal  symMique,  «flE&lènie  de  la  virginité  et  de  la  religion,  c'eat 
«u  iajet  ^^  vaste  «NOM  et  ^  m'enlraliien^  trop  lp)n^  (royei 
Asp0y  et  jHwwm»'! 


Uè  UMwPlMibeffto.qid  «it  i|Mléa(iA#riM  smoMioi  :  4:'e^«i  Ulûi«iiioonw. 
—  Physiologes  nos  diBt  de  la  na%m  éjwfH  mt  malt  M  de  cors  et  si 
]i*<cft;«i«ir4at  ]^t,  Im  p^  4«  .«#mjt  lid»  d'elifant  etjtoiid  jSiti 


9i 


i  eerf  et  liàlte  rois  et  clëre  et  coe  torle  comme  porcel  ;  et  une  comè  ieo-» 

mi  le  front  qni  de  longor  a  iiij  pies,  droite  et  aiguë.  (Bestiaire.)    '-■■■-  - 

(fi)  1298. Us  ont  leofans  feauyajes  et  ont  unicome&aset  qe  ne  sont  mie  gn^iiés' 

i  ^         moin  qe  un  leofans  :  il  snnt  dou  poul  dou  bafaL  Les  pies  a  fait  com&V 

leofant  ;  il  a  on  cor  enmi  le  û^nt  moat  gros  et  noir.  (Marco  Polo.)     ' 

(G)  1300\  Cors  de  cheval^piés  d'olifant» 

Tieste  de  cerf^  Tois  élevé  et  grant 
*'  Keues  hautes  com  truies  ont  ,      , 

Et  nne  corne  emmi  le  front  , 

Qni  de  longueur  a  iiij  pies 
[Droite,  agne  comme  espiés.    (Image  du  Mondé.) 

(D)1360.Invèntàireduducd'Anjott,  565,  656.  ' 

(£)  l3S8.7out  avoir  atachié  une  espreuve  de  lincome  et  misé  sur  une  cliayeime 

*  d'argent  doré  et  enchaçonnée,  —  xiiiij  s.  p.  (Comptes  foyaui.)   , 

(F)  1391. Une  ésprenve  d'une  unicome,  enchassié  en  br,  à  ime  chesnete  eina 
anelet  au  bout.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  5513.  Voyez  aussi  n.  79.) 

(Gr)  1399.  Une  grande  pièce  de  corné  d'une  unycome  de  la  longueur  de  trois 
piez  on  environ  et  est  toutte  tuerse,  laquelle  achepta  le  Roy  aux  es-  ^ 
traînes  l'an  94.  (Inventaire  de  Charles  Vl.) 

(H)  1405. Une  pièce  d'unicome  à  mettre  dedens  le  pot  à  vin.  (Ducs  de  Bonr-, 
...    .      gogne,  n.  80.) 

(I)  4414.  Une  grande  couppe  d*or  goderonnéé,  qui  se  met  en  îij  pikès,  et  yIJ 
•  au  fons  licorne  et  antres  choses  contre  venin  que  donna  au  Duc  (dé 
Bretagne)  le  roy  d'Angleterre*  (Chambre  des  Comptes  de  liantes } 

(J  )  1416.  Une  lousche,  en  quoy  a  esté  mis  une  pièce  de  lichome.  nour  touscli^f 

la  viande  de  Monseigneor,  pesant  une  once  d'argent  blanc.  (Dncs  de 

.Bourgogne,  300} 
(K)   *-♦,  One  corne  d'une  unicome,  que  le  roy  de  Navarre  donna  àMonsei- 

.^gneur  —  1  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.,) 
(L)   —  Une  corne  entière  d'une  unicome  —  ijc  liv*  t.  t 

(M)  l420.Ungpot  d'argent  doré»  où  l'on  met  la  licorne,  pesant  ix  m.  vi  ô.  (Dàc^ 

de  Bourgogne,  4327.)  a' 

a^  '—  Une  pièce  de  corne  de  licorne  d'environ  1  piè  et  demy  et  iuj  doyede» 

long.  (Ducs  de  Bourgogne,  4119.)  • 

(0)   —  Une  bien  longue  corne  4e  licorne  de  viipiez  et  demi  de  Ipng.  (Dncsdft. 

Bourgogne,  4221 .)        '      ' 

(P)  1456.  Une  licorne  noire,  pendant  aune  petite  chesne  d*or,  (Ducs  de  Bonrg.r 

•  -        n«6953.)  -  .  • 

(Q)  ll64.'Un  petit  anneau  d'or  et  une  licorne  avec  quinze  grains  d'or.  (Ducs  « 

Bourgogne,  n**  7047.) 
(R)  1467.  Une  aiguière  de  licorne,  gatmie  d'or  èl  de  plusieurs  petites  perles epr, 
'  tour.  (Ducs  de  Bourgogne,  2359.)  _^- 

(S)    —  Ung  çobeTet  de  licorne,  gamy  d'or,  6ù  il  y  à  au  bié  des  CC  et  dés  y. 
-  esmaillés  de  noir  et  de  rouge  cler  et  entre  deux  ues  fleurs  ^mailles d^ 
blanc  et  de  bleu.^  (Ducà  de  Bourgogne,  2361.) 
(T)  —   Ung  petit  rondelet  d'escaille  de  lincome,  taillée  à  l'ymaigfe  Nostré 
.  •   .   .  J)ame  qui  tient  son  ejifant.  (Ducs  dé  Bourgogne,  3112.) 
(JJj   — .   Une  espée,  le  pommfeaul  de  licorne,  garni  d'or  et  au  dessus  six  gJJ^ 
ferles. «t  y  a  de  l'un  descousté  dji  pommeau l'ymajrè  NostreJoi» 
esmaillée  et  de  l'autre  Qosté  un  cmcinx*  (Ducs  de  Bourg.»  3233.) 
(V)   .-^  Une  licorn;  garnye  aiitopr  du  bout»  par  dessoubz,  d'or,  *,^*^3Î 
-  '  '  Me  MS.  ^t  a  là  pointé  garnie  d'argent  doré  et  depuis,  l'un  ^\5S;* 
jusques  à  l'autre  garaye  de  plusieurs  file tz  d'or  et  poiséx  m.  1  M-Jî^'i 
...     ,  deBourffogne^:3103.  YoirlesnuméroS  4104  à-3107.'Ciôî»l*re»"*• 
. .         cornes^  dont  trois  entières^  -  . .    - 
(X)  147a.y  avoit  (au  dinfsr^uRoy,  shr  la  table '4e  ûiarbre  au  Falàjs)-im  moult 


ET    J^ÉPBRTOIRE,  1363 

riche  dressoir  faict  à  plusieurs  de^s  montans  dpnt  les  estoremens 
estoient  beanlx  et  de  merveilleux  pris;  et  pense  que  ce  fut  la  vaisselle 
que  le  duc  de  Bour^oingne  avoit  {|résenté  et  donné  au  Roy  à.  son  sacre 
a  Rains,  hormis  trois  licornes,  qui  estoient  là  mises,  que  le  Duc  avoit 
prestée  et  dont  la  moindre  avoit  chincq  pieds  de  haiût.  (Ghastellain.) 

(Y)  1470.tJne  aiguyère  de  lincorne,  gamy  d'or,  (Ducs  de  Bourgs  5273.) 
(Z)  —  Ung  gobelet  de  licorne,  gamy  d'or  et  le  couvercle  d'or  et  sur  le  fretelet 
les  armes  de  Glèves.  (Ducs  de  Bourgogne,  5280.) 

(AA) —  Ung -gobelet  tout  de  lincorne,  gamy  d'or,  esmaillié  de  en  couplez 
de  pensées  dessus ,  armojé  des  armes  de  Bourgogne  à  lambiaulx,  pe- 
sant iijm.  x^.  Prisié  à  Ixxiii  liv.  x  s.  (Ducs  de  Bourg.,  5292.) 

[BB)  1474.  Le  sommelier  porte  en  ses  bras  la  nef  d'argent  —  ensemble  le  baston 
d'argent  et  la  licorne  dont  on  faict  l'espreuve  en  la  viande  du  prince. 
—Et  doibt  le  vallet  servant  prendre  la  petite  nef  où  est  la  licorne  et 
la  porter  au  sommeiller  gui  est  au  buffet  et  le  sommellier  doit  mettre 
de  J'eaue  frescbe  sur  la  licorne  et  en  la  petite  nef  et  doibt  bailler  l'es- 
say  au  sommellier,  vuydant  de  la  petite  nef  en  une  tasse  et  la  doibt 
apporter  en  sa  place  et  faire  son  essay  devant  le  Prince,  vuydantl'eaue 
de  la  nef  en  sa  main.  (Olivier  de  la  Marche.  Estât  du  Duc.) 

lCC)i48i.Une  troussouère  en  laquelle  a  une  licorne  d'or  et  une  poincte  de  dya-* 
ment  en  la  teste  de  la  licorne.  (Ducs  de  Bourgogne,  n"*  7140.) 

(BD)  l494.Payé  à  un  compagnon  qui  accompa^a  Philippe  Gotteron,  aide  garde 
des  joyaux  dn  Roi  et  de  l'Archiduc,  de  Louvain  à  Bruxelles  pour  aller 
quérir  la  grande  licorne  du  Roi  et  de  l'archiduc  qu'ils  vonloient  mon^ 
trer  à  l'évesque  de  Mayence  et  ayx  princes  d'Allemagne  —  36  sols. 
(Compte  royaux.) 

(EE)  1495.  Quant  le  seigneur  de  Ballassat  sceut  la  fuite  dudict  Pierre  de  Médi* 
cis,  il  se  print  à  piller  tout  ce  (ju'il  trouva  en  ladicte  maison  (à  Flo- 
rence) et  entre  aultres  choses,  il  print  une  licorne  entière  qui  valloit 
six  ou  sept  mil  ducatz  et  deux  grans  pièces  d'une  aultre  et  plusieurs 
aultres  biens.  (Gommines.) 

(FF)  1498.  Une  licorne,  enchâssée  d'argent  doré  parles  deai  boutz,  l'enchas- 
snre  faicte  à  feuillages  et  an  graille  bout  de  la  dicte  enchâsse iire  a  ung 
petit  bout  d'argent»  doré,  laquelle  licorne  a  six  piez  de  long  et  plus. 
(Inventoire  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(6G)  —  Ung  anneau  d'or  en  la  teste  duquel  a  de  la  licorne, 

(HH)  1512.  La  licorne  est  grant  et  grosse  comme  un  cheval,  mais  plus  courte  de 
jambes,  elle  est  de  couleur  tannée.  Il  est  trois  manières  de  ces  bestes 
cy  nonunées  licornes.  Aucunes  ont  corps  de  cheval  et  teste  de  cerf  et 

guenhe  de  sanglier  et  si  ont  cornes  noires,  plus  brunes  que  les  autres, 
eulx-ci  ont  la  corne  de  deux  conldées  de  long.  Aucuns  ne  nomment 
pas  ces  licornes  dont  nous  venons  de  parler  licornes,  mais  monoteros 
ou  monoceron.  L'autre  manière  de  licornes  est  appelée  eglisseron  qui 
est  à  dire  chièvre  cornue.  Geste  cy  est  grant  et  haulte  comme  ung 
grant  cheval  et  semblable  à  ung  chevreul  et  a  sa  grant  corne  très 
aguhe  •''L'autre  manière  de  licorne  est  semblable  à  un  neuf  et  tachée  d« 
taches  blanches.  Geste  cy  a  sa  corne  entre  noire  et  brune  comme  la 
première  manière  de  licornes  dont  nous  avons  parlé.  Geste  cy  est  fu- 
rieuze  comme  ung  tboreau,  quant  elle  veoit  son  ennemy.  (Roman 
d'Alixandre.  C'est  presque  une  traduction  de  l'article  Rhinocéros,  de 
l'ouvrage  de  Glenvil,  De  prop.  rer.) 

(II)  1536.  Ung  gobelet,  tout  de  lycorne,  gamy  d'or,  esmaillé  de  six  couppeletji 
de  pensées  dessus,  armoyé  des  armes  de  Bourgoingne.  (Inventaire  de 
Gharles-Quint.) 

(JJ)  _  Ung  goblet ,  gamy  d'or,  assis  sur  trois  lycometz  d'or,  esmaillez  de 
blancq  et  sur  la  couverte  garni  d'imgdyamant,  etc.,  etc.  <^ 

(R£)  1556.18  igitur  (Joannes  Manienus)  cum  esset  medicus  )nonachomm  beati 
Dionysii,  nos  deduxit  ad  templum  iUud  toto  orbe  celebratum  quod  a 
Lntetia  abest  tribus  millibus  passuum.  —  Ubi  cum  sepulcbra  regum, 


6L08SAIBE 

statuas,  cAtef&qne  (ïihiàtteDU  idaîtnorèst  vidisseifius ,  monocerotis 
cormi,  qaod  in  templo  pendebat,  dêtaissnm  diiigeAtiâs  consideraTÏ. 
(Cardan,  de  Rer.  Tsnetate.) 

>  (L£)  1S!$S.  Elles  sont  cannelées  et  tonfnëes  en  viz  ccHume  anssi  est  celle  de 
sainct  Beny^  nn^estimons  la  pins  grosse  ooi  ait  oncq  esté  vne»  fi  Bry 
a  homme  ^aelqne  grand  qn^i  soit  qni  n^t  peine  de  toucher  v6S({tf^ 
à  sa  sumouté  tant  est  longtie ,  car  elle  a  sept  gfrftnds  pieds  aé  hàtt- 
tenr;  elle  ne  pèse  qne  tréizt  livres  et  qnati^  onees;  tHk  fignre  est 
droictenent  comme  celle  d'un  ciei^.  (Belon.  SiftgvAaariféis»} 

!  (IfM)  1580*  n  T  a  mie  coPte  de  licorne  Oui  est  gardée,  paf  rftlùëe  Singularité,. 
dans  le  cœnr  du  grand  temple  de  StrasbotfM,  ladiiene  est  dé  longueur 
de  sept  pieds  et  demy.^ Encore  Ton  a  oouppe  foffnvemieBt  le  bout  êth 
poincte ,  laquelle  sans  cela  seroit  encore  ^lis  longue.  EUe  est  par  le 
nas  de  la  grosseur  d^mi  bras  et  ta  en  tortiUant  coitanie  un-  ciei^  qiii 
est  tors  et  s*estend  vers  la  poincte»  en  forme  de  ptramide,  estant  de 
couleur  noirastre  par  dehors,  comme  un  Mane  saUy  potti<  avoir  esté 
manié  et  par  dedans  elle  est  blanche  conuie  yroire,  ayant  nn  troa 
au  milieu  comme  pour  mettre  le  petit  deist,  q«y  ta  teiii  au  long.  Far* 
lez  anjourdhny  à  tous  les  apothicaires  a»  la  France,  il  n'y  a  celuy 
qui  ne  yoos  die  et  asseure  avoir  de  la  licorne  et  de  la  vraye  et  quel* 
qnefois  en  asset  bonne  quantité.  —  11  y  a  une  honneste  dame,  mar- 
chande de  cornes  de  licornes  en  ceste  ville ,  demeurant  sur  le  pont 
au  change ,  qiii  en  a  bonne  quantité  de  grosses  et  de  menues ,  à^ 
jeunes  et  de  vieilles.  Elle  en  tient  tousjonrs  un  assez  gros  morceao 
attaché  à  une  chesne  d'argent  qui  trempe  ordinairement  à  une  ai- 
guière pleine  d'eau,  de  laquelle  elle  donne  assez  volontiers  à  tons 
ceulx  qui  luy  en  demandent.  Je  puis  asseurer  après  Tavoir  espronTé 

Slusieurs  fois,  n'avoir  jamais  cognn  aucun  effect  en  la  corne  prételi|' 
ue  de  licorne.  -^  Quelqu'un  me  dira  que  possible  la  corne  n'estoit 
de  vraye  licorne.  A  qnoy  je  respons  que  celle  de  sainct  Denis  en 
France,  celle  du  roy  que  1  on  tient  en  grande  estime  et  celles  de  nia> 
!       chauds  de  Paris,  qu'ils  vendent  à  grand  prix,  ne  sont  donc  pas  vrayes 
cornes  de  licornes,  car  ça  esté  de  celles>là  que  j'ay  faict  es^reim. 
—  Je  veux  bien  encore  advertir  le  lecteur  quelle  opinion  avoit  de 
ceste  corne  de  licorne  feu  monsieur  Ghappelain,  premier  médecin  da 
roy  Charles  IX,  lequel  en  son  vivant  estoit  grandement  estimé  entre 
les  gens  doctes.  Un  jour  Iny  parlant  du  grand  abus  qui  se  commettoit 
en  usant  de  la  corne  de  licorne,  le  priay,  veu  Tautliorité  qu'il  awit 
à  l'endroit  de  la  personne  du  Roy,  noslro  maistre,  pour  son  grand 
scavoir  et  expérience  »  d'en  vouloir  oster  Tusage  et  principalement 
d'abolir  ceste  coustume  qu'on  avoit  de  laisser  tremper  un  morceau  de 
licorne  dedans  la  coupe  oti  le  roy  beuvoit,  craignant  la  (toison.  11  me 
feit  response  que,  cruant  à  luy,  Véritablement  il  ne  cognoissoit  ancnne 
vertu  en  la  corne  ae  licorne,  mais  qu'il  voyoit  l'opinion  (jn'on  avoit 
d'icelle  estre  tant  invétérée  et  enracinée  au  cerveau  des  pnnces  et  dn 
peuple,  qu'ores  qu'il  l'eust  volontiers  ostée,  il  croyoit  bien  qoe  par 
raison  n'^  ponrroit  estre  maistre.  —  A  vendre  le  grain  d'or  fin  ^  de- 
niers pite,  la  livre  ne  vault  que  sept  vingts  huict  escus  sol  :  et  la  livre 
de  corne  de  licorne  à  vendre  dit  sols  le  grain,  comme  f'ou  le  vend, 
revient  à  douie  ccfns  Soiianté  et  dîi  escuS  sol.  (Aihbrolsè  Paré.) 
fNN)  —  Bien  pif  fit  un  que  je  sçay,  qui,  vendant  un  jour  une  de  ses  terres 
à  un  atSitte,  pour  cinquante  mille  escus,  il  en  prit  quarante  cin<i  mille 
en  or  et  argent,  et  pour  les  cinq  restant^  il  pnt  ime  corne  de  licorne  : 
grande  risée  pour  ceux  qni  le  sçurent.  Comme,  disoient  ils,  sITn'^^t 
assez  de  coraes  eUei  soy,  sans  adjotster  cette-là.  (Brantftmé.) 

(00)  1589.  Une  nostre  Dame  que  on  dict  de  lycome.  (Inventaire  de  la  Saisto- 
Chapelle  do  Ttvier.) 

(FF)  1625.  En  la  première  des  chappelles,  cy  dessus,  alléguées»  dédiée  au  glo- 
rieux sainet  Louys ,  dedans  de  grandes  armoires  est  soignetiseîhéiiit 
gardée  la  corne  d'une  licorne,  laquelle  a  six  pieds  et  deniy  avec  on 
ponoe  de  hauteur,  pièce  la  plus  rare  et  la  plus  exquise  qui  soit  en 


£T    BÉPERTOIRB.  1)615 

toute  rEiirope,  vmre  mesme  en  tout  le  reste  du  monde.  (Doublet.  11 
accepte  tontes  les  traditions,  et  Dom  GermaiTi  Millet  le  copie  en  l'abré- 
geant.) 

(OQ)  i*65;  Nihil  est  inremm  natara  quod  tanto  apud  imperatores,  reges,  prin- 
cipes ,  mxindiqne  magnâtes,  in  prpcio  haneatur ,  ^uam  cornu  monoce- 
rôtis,  ita  ut  anrum,  gemms,  ejus  comparatione  nihili  ducantnr.Quid- 
nam  vero  illud  cornu,  aut  ex  qao  animali  deciduum  sit,  uemo  est»  qvi 
dicere  possit.  (Eircher,  Mundus  subt.)  > 

(RR)  1692.  Ce  sont  les  trônons  de  cette  corne  (la  défense  du  narrai)  gne  non^ 
vendons  à  Paris,  comme  ils  se  vende-nt  adlleurs,  po^ir  yéritaBle  com^ 
de  licorne  (Pomet  croyait  à  IVxistence  de  la  licorne)  à  laquelle  quel- 
ques personnes  attribuent  de  grandes  propriétés,  ce  que  je  ne  veux  n^ 
autoriser  ny  contredire.  (Pomet,  Histoire  des  Drogues.) 

LIBTTB.  Bandeau^  liens  et  nibans  dont  on  se  servait  dans  la 
toilette. 

(A)  1580.  A  ses  femmes  leur  partagea  tont  ce  qui  Iny  pouvoit  rester  de  bagtteSy 
de  carcans,  de  liettes  et  accoustremens.  (Brantôme.  Marie  Stuart.) 

LILALITHE.  Mica  lamellaire,  appelée  aussi  lepidolitbe.  Piei¥6 
violette^  pointillée  d'argent  (par  argent,  j'entends  l'effet  que  produi- 
sent les  lames  de  mica,  et  leurs  reflets  nacrés  );  elle  n'est  pas  dure^ 
puisque  la  lime  Tattaque,  elle  fond  au  chalumeau  et  se  transforme 
^a  un  verre  blanc.  On  la  trouve  dans  toute  TEurope. 

LINCHEUX.  Linceuls  et  draps  de  lit.  Il  se  disait  indifféremment 
dans  Tune  et  l'autre  acception,  et  je  ne  sache  pas  quelque  chose  d^ 
plus  philosophique. 

[A)  1250*.  Isnelement  a  fait  faire  son  lit 

Cil  qui  le  iist  quatre  coultes  i  mist 
linceus  de  soie  et  as  flors  de  samis. 

(Ogier  de  Danemarche.) 

(B)  138S.  Yiii  aulnes  de  toille  de  Rains  pour  faire  lincbeux  et  drappelez  pour 

madame  Jehanne  de  France  (qui  venoit  de  naître).  (Comptes  royanx.^ 
(G)  1407.  En  la  chambre  des  comptes  on  livre  les  draps  pour  ensevelir.  (Gnille-*- 
bert  de  Metz.) 

IL)  14*0.  Toile  de  lin  —  que  MDS.  (le  duc  de  Bourgogne)  flst  prendre  —  ponï 
faire  des  draps  de  lit.  (Bues  de  Bourgogne,  603.) 

t£)  1459.  Et  en  son  lict  le  iecta  et  la  fut  il  ensevely  entre  deux  linceux  sans 
s'esveillier  bien  deux  jours  après.  (Cent  nouvelles.) 

i¥)  1467.  Une  paire  de  linsseux  de  toillecte,  Tun  de  v  toilles  de  )iàrge  et  de 
vi  aumes  de  Jone  et  l'autre  de  vi  toilles  de  large  et  de  v  aulnes  et 
demie.  (Bues  de  Bourgogne,  2943.) 

LINGOT.  Ce  vieux  mot  français  appartient  bien  un  peu  à  Torfé- 
•vrerie,  puisqu'il  désigne  ses  matières  premières.  Robert  Etienne  ne 
radmit  pas  dans  son  Dictionna^e,  faute  d'une  bonne  expressioQ 
latine  pour  le  rendre,  mais  il  se  trouve  dans  Nicot,  Monnet^  etc^ 

(A)  1440.Magnam  auri  monstravit  quantitatem  et  inter  alia  unum  auri  lingo- 

tum.  (Procès.  Egidii  de Rays.  ap.  Bu  Gange.) 

(B)  1467.Bixlingox  d*or,  grans  et  petiz,  pesans  ensemble  xvi  m.  i  o*  (Bues  de 

Bourgogne,  2996.)  I 

.  LISTBÉ  et  listé,  dont  nous  avons  conservé  listel,  et,  en  terma 
de  blason,  liston,  bordé,  «t  peut-être  jaspé,  comme  Je  pensait  Ray* 
couard.  Cette  e]q)ression,  souvent  employée  dans  les  descriptions 
d'objets  d'art»  mérite  l'attention.  L'étymologie  et  l'explication. du 

25. 


W6  GLOSl^AfiSE 

droitâobSliaire^  appelé  llâtre  et  lière^  rep(»lent  à,  ridée  d'nne  bordure 
eu  d'ûtié  )lsiè]*e,  et  cette  bordnré  est  quelquefois  le  faite  eréaelé  d'un 
palais  ou  d'un  fort. 

JA)  1  f  60*.    iTengnt  es  a  la  e&mbra  del  fi  marlNre  Ustat.  (Koman  de  Eierabras.) 
!(^)  1185*      Son  esca  devant  «oi,  qui  fa  à  or  liâtes.  (€hafts.  d'A^tioc/he.) 
ifii)  li00*4     T|ic^  fblB  se  pasrae  Ht*  le  matbre  Usté.  (Enfaneeâ  Gtitlkuine.) 
(D)  1260*.     A  son  col  li  pendirttit  j  fffrt  escû  listé.  (Fatise  la  duchesse.) 
p^  12701      Li  fok  fii  en  la  sftie  Mën  painturée  I  liste.  (Roman  dé  Berte.} 
ff)  I33«*'.0«&lrënt  l6  trayffe  au  hault  palais  listé,  (foème  de  HupKs  Gapet.) 
IG)  1360.  tiiYenUîre  du  duc  d'Anjou^  281,  330. 

(fi)  1466.  Hardi  le  Roux,  eu  son  tirtat  ebei^alitfr,  pèM  ^  «tif^jSftttf,  ala  de  vie 
à  trespassement  et  f  n  ensépulturé  en  Téglise  de  Gourrcm,  va  laquelle  le 
i^^ffliMt  Ifet  f airèl  HMe  et  ptîùàTë  ieis  aittter  âifletttba:^  dltâlè,  coiimie 
il  est  de  coustume  de  faire  en  tel  cas.  (Lettres  de  rémission.) 

,  Mt.  ir  f  avait  le  imtit  fit  pôtir  1*  âiéstë  et  le  grand  Ht  pGvû^ 
dotnrïf  la  liuit.  On  8*asseyalt  sut  le  pied  du  petit  Ht,  et  cette  habi- 
tude s'est  coBsertée  jusc^è  assez  aTant  dams  le  tv»  tlèll^  |V<lvez 
Paku9  Muzttfin,  note  8^).  Elle  avait  son  exodte  dttitt  la  raâfM  às^ 
meublés^  elle  se  maintint  par  la  mwgue  de  Vétiq^ettei  Le  tift  & 


^A)  tSIOUr.  Oa^t  nous  estions  privéeméflf  lé^s,  il  (3.  Loui4  8*ag8éeit  auA^ié» 
de  son  lit.  (Join ville.) 

LITIÈRE.  Lit  couvert^  placé  stlr  un  tîtanôard,  porté  par  dôot 
chevaux,  comme  le  tactarayan  des  Orientaux.  C  était  aussi  une 
voiture  dans  laquelle  on  voyageait  couché.  Les  peintres-selliers , 
mais  aussi  les  plus  habiles  peintres ,  les  déoorai»it  avec  s^in^ 

S<)  1206k  Pot  ^p^  en  litier  iMm  eàivinrahe.  («tvtltr  es  BdMl«ffMfrtli*) 
\  1344.  âiMtM  âwart  d'Otliensy  piiintpef  pour  amÊè  ^li^^  dfitne'MM. 
(Ducs  de  Bourgogne,  no  5341.) 
<a)  4352^  ViAm  d«  la  liAièie  et  4m  sambnes.  Sdéârt  Thadelili».  jMMë  dett  |iH^ 
de  fins  drape  d''or  et  de  sciye  tenant  sur  l^^uau,  baal&es  »  Robert  4* 
Troies,  sellier,  pour  honsser  ladiete  Htière  par  dedans  apsès  la^yaiii^ 
ture,  90  escas.  -<-  Ledit  Robert  de  iVoies  ^ur  le  fort  4*u)eue  utiëré» 
ouvré  de  paintnre,  pour  les  doux  dorés  et  autres  qui  v  appartienneaty 
tfour  les  pommeaux,  aneauietchevillète^  à  fentferlaaicte  litiëi^,  totA 
oe  Cttivteddvé  et  pour  le  bémols  de  ij  cbevatfx,  c't!^  SftaVoir  seBes, 
coUiers,  avaUouères  et  tout  c^.  qui  y  appaittex^  p^ftït  ledit  b&mois,  fait 
de  cordouan  vermeil^  garaiz  de  clos  dores  et  les  arç(««  dtTMt  «k  dep- 
lière  pains  de  la  devise  de  ladictë  litière  et  yce&e  rendre  toute  petst» 
en  la  manière  que  dit  est  pour  ce,  140  liv.  par.  (Gom|>tés  romain.) 

tlOi440.Hôrsbére,  lecfica.  (Promptorium  parvidorùm.) 
tlS)l460.Ésvtfentvenir  une  lictièrechevaucheresse;  que  deux  chevaux  porioient» 

mr  qutsy  «ng  chevalier  qui  bieti  semMoit  ifimè  eifUAt  «1 1«  stt^iiflkl 

deux  escuyers.  (Peroefcà«st). 

LiViits  cùHtûUrktt,  C'eât-à-dSTïT  ttti  Ibloc  de  bois  j,  ôu  tôé 
boite  à  différents  usages,  ayant  la  forme  et  les  ornements  extériet^s 
4r«n  It'we.  Les  botanistes  et  les  entMttokRttes^  sans  ^Hr  d?tfn- 
^ïB  vuJ^ca^  ôotoonservé  l'usage  de  ces li^nH»6  ]3Sim»k 

|âyi39^.  t)i  giUis  M^ux  d'argent,  ea  façon  d'un  l^rfe,  esbAfHé  par  lMl«(ft 
de  TalUliunéiatitm  nostre  ïwne  d*Ui9e  peiA  el  Aè  faulM^ikOfilM  JtaàM 


BT    KÀI^BBtOIRE.  9^ 

«t  9.  JiMMi)^  et  la  leprésentatloa  de  deux  éT&sques  agenouillez  et  par 
deAaas  esmaillé  d'an  craeiflemetit  et  de  nostre  Seigneur  qui  est  en 
rétache  et  en  chacun  des  dits  tableaux  a  dix  reliquaires,  ungamy^ 
pesant  cinq  marcz,  sept  onees  et  demye.  (Invent.  de  Charles  Vf.) 

(B)14t6.Un  livre  contre  (ait  d*une  pièce  de  bois  painete,  en  semblance  d'tm 
livre,  où  il  n*a  ntilles  feuilles,  ne  riens  escript ,  couvert  de  velnian 
hlanc,  à  deux  fennans  d'argent  dorei,  esmatllei  aux  armes  de  Mtmsei- 
gneur»  leq^nel  livre  Pol  de  Limbonrc  et  ses  denx  frères  donnèrent  à 
méudit  Seigneur  ausdictes  e^traines  mil  cgcg  et  x.  (Inventaire  du  doc 
X.  dé  Berry.  Ce  V(A  de  Limbourg  et  ses  frères  étaient  à  la  solde  du  duc 
comiie  peintres  enlumineurs.) 

(Û|  l&M.  Cng  faîAct  livre»  coutert  4e  velours  violet,  à  deux  fermileitx  d^argent 
doreaaia  armes  de  Madame,  à  trois  eacailles,  nne  petite  boete  a^ar>^ 
gsnt  et  V  pineeaux  garniz  d'argent  dedans  ledit  livre.  Lt  tout  servant 

Souf  të  pasie  temps  de  iKadame  à  paindre.  (Inventaire  deHarguerit» 
'Antrie&e.) 

LfVftiE.  On  a  détôfumé  ce  mot  de  son  acception  première,  en 
enbliasit  que  noâ  IsHiuais  ont  remplacé  la  noble  et  cnevaleresque 
dfitmestiiîiié  du  moyen  âge.  Les  rois,  les  princes  et  les  seigneurs 
étaient«lo»  entoures  de  lâirs  adhérents^  auaM[uels  ils  àonnaient,  non 
"pais  des  appointements  axes,  mais  «ne  pari  dans  les  ayantages  et 
.jpatifi«ations  qui  leur  revenaient  comme  droits  féodaux  ou  oonutte 
oivits  ^  aaevr^  et  cela  s'appelaitdss  tiviraisonsy  ils  teuip  donnaient 
en  outre  des  vêtements  qm  avalent  une  certaine  uniformité  par  la 
coukevr  et  pins  meore  par  les  devise»  et  les  oràements  de  la  màtk" 
^ke  (on  pess»  à  la  maïaâie  des  M ontmoreney) .  Ces  vêtements  se  dis> 
tribuaient  à  certaines  époques  de  l'année,  les  IlTraisons  s'en  faisaient 
légi^ènment,  depuis  les  princes  du  sang  jusqu'aux  phis  inâmes 
servftenrs  ?  m  les  apçrtaît  des  robes  (vêtement  complet)  de  livrée , 
des  draps  de  livi*ée.  pièces  d'étoffes  destinées  à  servir  d'habillement. 
des  chapperom  de  livrée.  Ces  robes  de  livrée,  toutes  pareilles,  ce  qtil 
permettait  de  dire  des  gens  d'un  seigneur,  ils  sont  vestus  d'unité , 
4liti«at  dottc  biétt  ttne  llfvrée,  comme  ttotïs  l'entendons  de  nos  joui's,  te 
Sllgtié  d^mte  sorte  de  dépendance,  ou  au  moins  la  marque  du  partisan  ; 
de  là  Texpression,  il  eH  des  robes  du  Roy^  des  robes  de  tel  seigneur^ 
«3B{»68sioft  enoove  usueUe  en  Italie  :  sono  délia  roba  del  amoassa» 
doirê,  dit^tti  quand  on  rejoint  sa  suite.  L'Orient  avait,  au  moyen 
ftçe,  ces  mêmes  eontoymes,  et  il  les  a  conservées.  Ce  que  Marco  Polo  a 
décrit  au  xiii«  siècle,  je  Tai  trouvé  encore  en  vigueur  il  y  a  vingt 
ans*  Tou»  tes  omameats  à  la  devise  du  seifj^eut  servaient  à  sa 
Uvrée  sous  fonne  d'enseigne ,  de  broderie  appliquées  aux  vêt»^ 
jnentA.  c'étaient  des  fleurs  de  lys  à  la  cour  de  France,  des  loups  à.  la 
cour  aOrléans,  des  rabots,  fusils,  etc.,  à  la  cour  de  Bourgogpie;  et 
dans  la  seconde  moitié  du  xiv«  siècle,  les  princes  du  sang  recevaient 
même  des  cbaières  et  faudesteuils  très-omés  pour  leur  livrée  ordi^ 
mUre,  11  sembferait  qu'à  la  cour  d'Angleterre  le  collier  marquait 
plusparticiulièremiBnt  la  livrée^  à  sa  chaîne  se  montrait  l'ense^e 
ou  la  devise  du  prince,  et  dès  1389  les  textes  en  font  mention. 

4A^IIMt  A.  eeiiz  qui  voudront  proodt  tenw 

Si  Angleterre  pevt  oonqmerte  t 
A  plusieurs  j^mit  livraisons 
Riches  sondoiers  et  bons  dons.    (Roman  de  Vacce.) 

(B)  i285.G*e8t  Vordenance  de  Tostel  le  Roy.  —  Les  tient  de  cuisine  et  de  la 
reine  prendront  leurs  gages  et  lenrs  robes  et  aussy  comme  ils  ont 
coutume.  ((Monn»  Wj^ 


d6S  GLOSSAIRE  . 

(G)  1298.  Sachiez  q^e  le  grant  Kan  treize  fois  le  an  done  riches  vestiiaens  à  cdz 
douze  miUe  barons  et  chevaliers  et  livestement  donne  semblable  Tes- 
teurs' con  lui  et  de  grant  vailance.  (Marco  Polo.) 

(D)  1345.  Gens  vestus  d*uni(é.  (Gnill.  de  Machault.) 

(£}  1379.  Item  doit  avoir  une  cote  des  dras  des  officiers,  toutefois  que  HadaAie 
fera  sa  livrée.  (Ducs  de  Bourgogne,  tome  I,  p.  hij.) 

(F)  1307.  Achat  de  peanlx  de  chamois  pour  faire  certains  sacsethabis  de  chamois, 

tant  pour  le  Aoy  Nostre  Seigneur,  comme  pour  plusieurs  seiçneursde  son 
sang  et  antres  ses  chambellans  et  serviteurs,  à  enlx  donnes,  par  le  dit 
seignenr,  pour  la  livrée  en  ceste  saison  d'yver,  lesquels  sacs  et  habits 
ont  esté  brodez  à  la  devise  dudit  Seigneur  et  fourres  de  martre,  de»> 

Îuèls  seigneurs  les  noms  s'ensuivent,  le  Roy,  MS.  de  Berry,  lé  roy  de 
emsalem,  MS.  de  Bourgongne,  etc.  —  (Comptes  royaux.) 

(G)  1399.  A  Nicolas  Aliiandre,  drappier,  demourant  à  Paris,  pour  ije  xliii  aol- 

nes  de  fin  drap  vert  gay  de  Londres,  pour  faire  le  dessus  oe  Ixi  ncap- 
pellandes  que  le  Roy  nostre  sire  a  oraonnées  faire  faire  pour  lai,  pour 
MS.  le  dauphin,  pour  MS.  Loys  de  France  et  pour  MS.  Jehan  de  France 
et  pour  NS.  les  ducs  de  Berry,  de  Bourgoingne,  d'Orléans  et  de  Boui*- 
bonnois  et  pour  plusieurs  autres  seigneurs,  chevaliers,  escuiers  dasang 
et  lingnage  du  Roy,  du  nombre  de  ij*  chevaliers  et  escuiers  que  le 
Roy  NDS.  a  ordonnés  estre  vestuz  de  livrée,  le  premier  joui  de  may, 
—  vijo  iiijx»  L  xvj  s\  (Comptes  royaux.) 

(H)  1400.  Que  monseigneur  le  Prince  pnrra  doner  sa  honorable  livèrée  del  eigne 

(probablement  un  collier)  as  seigneurs  et  a  ses  meignalx  gentilx.  (StsL 

Henr.  IV.) 
(1)1411.  Pour  ij«  xivi  rabots  pour  donner  aux  gentilshonimès  de  Tostelde 

Monseigneur  (le  duc  de  Bourgogne},  ijc  Ixxiiiy  Uv.  xv  s.  (Bues  de  Boa^ 

gogne,  u.  124.) 
(J)  1416.  Pour  ijc  il  rabos^  ijm  lie  iiiixx  xvii  rabotures  et  ixm  ine  \  besans,  1«^ 

Î^uels  ont  esté  mis  et  assis  sur  le  brodure  et  les  mancn.es  des  robes  de 
ivrée  de  Monseigneur.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  372.) 

tK)  1422.Colers  d*argent  de  la  liveré  du  roy.  (Inventaire  de  Henry  Y.) 

(L)  1440.  Coller  of  lyvery,  torques.  (Prompt,  parvul.) 

(M)  1455.  Puis  va  aux  aultres  dames  et  damoyselles  (de  la  reine)  â  chascune  àtSf 
quelles  il  donna  une  vergette  d'or,  toutes  esmaUlées  à  fleurs  de  son- 
viengne  vous  de  moy ,  dont  n'y  avoit  celle  qui  tenir  se  peust  de  plorer 
tant  Tavoient  toutes  aymé  et  l'amoient.  El  anant  la  royne  ouyt  le 
bruyt  de  ces  vergettes  données,  elle  appella  Saintré  et  en  riant  luy 
dist  :  Et  beau  sire,  ne  sommes  nous  pas,  belle  cousine  et  moy,  daines 
comme  les  aultres?  Que  ne  nous  faites  vous  de  vostre  livrée.  (Ant  d« 
la  Salle.) 

LIVRET.  A  Tarticle  Tableaux  cloans^  j'ai  parlé  des  tal)letteède 
dévotion  que  ron  portait  sur  soi  et  qm  s'ouvraient  comme  ^es 
livres»  Les  portraits,  au  ivi«  siècle,  çnrent  cette  fonne  et  se  po^ 
taient  de  la  même  manière  ;  on  appelait  ces  tablettes,  d'nn  can^èré 
moins  élevé,  des  livrets. 

{A)  iHSO.Un  livret  quarré  de  deux  grands  lapis,  enchâssés  en  or  ésmaillé,  dans 
lequel  sont  les  portraicts  dn  roy  de  France  Henry  III  et  de  la  royne  M 
femme,  attache  à  une  chaine  d'or  faicte  de  leur  chiffre»  (Inventaire 
de  Marie  Stnart.) 

(B)  —   Autre  pareil  livret  d'or,  oti  sont  les  portraicts  du  feu  roy  de  FraW* 

Francoys  H  et  de  la  Royne  sa  mère. 

(C)  —   Antre  pareil  livret  ayant  le  portraict  dé  la  royne  d'Angleterre. 

(D)  —  Autre  plus  petit  livret  d'or  ayant  les  portrûcts  de  la  royne  d'Escosse, 

de  feu  son  mary  et  de  leur  fils.  •  > 

LOSSE.  Couteau  à  l'usage  dés  bouchers,  .  ! 


J 


ET   RÉPERTOIRE.  369 

(:A)iMO.Voii  printlt  propre  losse  de  boaoher,  de  quôy  le  dit  mal  fiioteur 
aToit  coupé  la  gonrge  à  son  maistre  et  maîtresse  et  dMcelIe  meiBaie 
Ton  Im  en  fraipooit  trois  ou  ii^  grants  conpts,  parmi  la  goarge.  (Hii- 
lippe  de  Vigneiulès.) 

LOVCHE  ^  grande  cuiller^  et  à  yitai  dire  la  cuiller  à  pot  II  y  &a 
avaift  de  petites  sons  le  nom  de  lotichette.  Noos  ayons  conserré  le 
mot  loudîet  pour  désigner  ime  pelle  à  fonir. 

{A}iîaé*.  Bt  le  pot  et  la  looce 

Ou  la  porée  groace.    (L*OastyieniÉnt  an  Yilasii.)- 

(B)lS97.Iteoi  sâyse  loiiishes  d'or.  (InTetitafi«  d'Edouard  f.) 

tfi)  laTi.Un  htMpel  d*^argnt  et  une  petite  loacliett«.  (InVeut  ap.  Dn  Gange.) 

(D)  1484'.  Le  duo  af  l^ois  «{oent  pour  sa  botKbe,  chascon  conàpté  par  quaker  inoy& 
etdoU»t  le  qtievt  en  sa  cnisine  commander,  ordonner  et  estre  obéy  et 
doibt  atoir  une  cbaière'  en  it\  lien,  qu'il  pnist  véoir  et  oongnoistrs  tôtit 
ce  que  Von  faiot  en  la  dicte  cnisine  et  doibt  avoir  en  sa  main  un» 
grande  louche  de  bois  qui  Iny  sert  à  deux  fins,  Tune  pour  assayer  p6- 
taise  et  brouet,  et  Tautre  pour  cbasser  les  cnfans  hors  de  la  cui^ue  et 
fénr  si  besoing  est.  (Oii-vier  de  la  Marche.  Estât  de  la  maison  du  Bno.) 

(S)15a4.l}n  petit  potkin  d*or  —  et  est  audit  potkin  une  petite  louchette  d'or. 
(Inventaire  de  Ghar]es^}ttint.) 

LOfJI^PE  Je  ne  m'explique  pas  clairement  ce  que  signifié  èe 
terme,  emnloyé  ordinairement  en  compagnie  de  pierres  précieuses, 
et  qoelqueiois  isolément ,  mais  presque  toujours  à  Toccasion  de 
pierres  de  qualité  inférieure. 

(A)  1 328. Une  lonpe  de  saphir  encerclée  en  or,  prisiée  Ix  s.  p.  {Inventoire  de  la 
royne  Clémence.) 

'  (B)  iSSO.lîn  amiel,  oh  est  à^sls  une  loti  ope  dn  Pu  y  platte,  à  vîij  carrez  belloB- 
gués,  assis  en  un  anoel  d'or  à  Met.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(G)  -^  Dn  annel  où  est  une  lonppe  ronde  dessus,  assise,  à  fiUet,  en  une  verge 
d'or. 

(D)  — >   Une  lonppe  de  saphir  ronde  dessus,  assise  en  un  annel  ancien  à  fllet» 

(E)  1467. Une  lonppe  d'or  à  mectre  sur  une  salade,  à  fac^eon  d*un  rosier,  es-> 

maillée  et  semée  de  roses  et  de  boutons,  pesant  ijj  marcs,  vii  onces, 
(thics  de  Bourgogne,  3231.) 

(F)  1536.  Une  mittre  épiscopale,  toute  semée  de  jperles,  garnie  de  grosses  loup- 

pes,  de  sapldrs  et  antres  meschantes  pierres,  (inventaire  de  Gharleé- 
Qmnt.) 

IjIJMIÈre.  Je  n'ai  sur  ce  genre  de  vase  d'autre  donnée  que  les 
citations  suivantes,  qui  n'indiquent  ni  la  forme  ni  la  capacité  de 
cette  espèce  de  lampe  que  nous  appellerions  aujourd'hui  une  Veil- 
leuse. 

(A)  1388.  Be  féc.b^ef  quatre  lumières  de  cnitre,  c'est  assavoir  une  grant  et  ti^is 

petites.  (Docnment  cité  par  Dn  Gange.) 

(B)  1419.  Le  suppliant  getta  une  lumière  qu'il  tenoit  en  sa  main,  où  il  avoit  de 

Tuille  et  une  mesche  ardant.  (Lettre  de  rémission.) 

(C)  18ft9.  ibeni.  grandi  potz  d'argent  doré ,  appeliez  lumières,  pesans  ensemble 

citiqoante  marcs.  (Inventaire  de  Gabnelle  d'Estrées.) 

LCKBTTE  de  miroir.  Cest  le  verre  étamé  ou  la  plaque  de  métal 
poil  qui  reflète  les  objets.  (Voyez  Mirouer.]  Le  mot  vient  de  sa 
forme  ronde  conune  la  lune  et  comme  une  petite  lune. 

(A)  Utl.Unmiraner  d'or,  donft  la  lunette  est  perdue  et  de  l'antre  céslé  a  tiA& 

demoiseUè  cueillant  fleurs  en  un  jardin.  (Ducs  de  Bourg.,  no  6213.) 

(B)  ^  IM  autM  mironer  d'or  dont  la  lunette  est  brisée  et  de  l'autre  costé  a 

une  licorne  et  un  chevalier  dessus.  (Ducs  de  Bonrg«,  no  62(4.) 


370  GltOSSAIRB    ' 

LTRB .  Relier.  Je  n'ai  point  voulu  faire  un  article  pour  la  reliitf^, 
parce  que  j'aurais  donne  une  fausse  idée  des  livres  du  moyen  âge, 

-  en  leur  appliquant  une  expression  qui  comprend  plusieurs  procédés 
et  tout  un  métier^  dont  on  n*a  eu,  avant  la  fin  du  xv«  siècle,  ni 

'  l'idée  ni  l'emploi.  Laissant  donc  de  côté  la  reliure  moderne,  qui 
commence  avec  Timprimerie ,  je  dirai  quelques  mots  seulement  de 
la  manière  de  lyer  les  manuscrits.  Les  manuscrits  en  papier  étaient 
cousus  très-simplement  dans  des  couvei-tures  molles  de  cuir  on  de 

/  parchemin,  telles  que  les  Espagnols  les  ont  encore  en  usage;  les 
manuscrits  en  parcnemin  étaient  liés  fortement  par  le  dos  de  lettrs 
cahiers,  entre  deux  ais  de  bois  que  des  fermoirs  retenaient  vigou- 
reusement du  c6té  de  la  tranche.  Cett€  couverture  bien  simple  ne  de- 
mandait ni  goût,  ni  talent,  elle  exigeait  de  la  conscience  dans 
l'emploi  des  matériaux,  cordes^  planches  et  fermoirs,  et  du  soin 
pom*  éviter  au  parchemin  les  phs,  aux  miniatures  les  frottements. 
Voilà  donc  le  livre  relié,  et  il  restait  dans  cet  état  tant  qu'il  n'était 


vait  plus  de  limites,  et  tous  les  corps  de  métiers  pouvaient  concoimr 
à  ses  ornements.  Je  me  suis  lentement  étenau  sur  ce  sujet  dans 
mon  Glossaire  général,  mais  j'ai  dit  (au  mot  Libraire)^  pourquoi 
j'omettais  tout  ce  (jui  a  rapport  aux  livres,  dans  cet  extrait  de  mon 
travail,  d'une  portée  beaucoup  plus  restreinte.  Je  renvoie  aux  arti- 
cles Fermoirs,  Pipe,  Signaulx,  etc. 

^  (A  )  1306.  Pour  lier  les  heures  le  Roy  et  pour  paindre  dehors  les  armes  de  Franec» 
xii  s.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1351.  Pour  uue  aune  de  yelluau,  ouvré  à  or,  baillié  à  Jehan  de  Montnaartee 
enlumineur,  pour  couvrir  les  ays  de  la  bible  du  Roy.  (Comptes  roy.) 

,  (G)  1 359-60. Maistre  Jehan  Langlois,  écrivain,  pour  sa  painne  d*un  sautier  foe 
le  Roy  debvoit  acheter  et  ne  l'acheta  pas.  Messire  Jehan  le  Royer  poar 
un  tissn  de  soie  pour  faire  les  fermouers  dudit  livre  et  n'y  furent  pas 
mis  pour  ce  que  l'on  rendit  ledit  livre  sans  le  achfeter.  (Livre  de  I» 
despence  de  1  ostel  du  Roy  en  Angleterre.) 

.  (D)  1416.  Deux  grans  livres  de  magique,  escript  en  espaignol,  l'un  couvert  d'nfle 
pel  roitge,  et  l'autre  d'une  blanche  pel  sans  aiz.  (Invent,  du  duc  J.  de 
Berry.)  «• 

LTEURES.  Liens  qui  fixaient  les  émaux  d'applique  sur  la  pièce 
d'orfèvrerie  et  leur  servaient  d'encadrement;  on  les  ornait  de  pief- 
reries. 

(A)  1360.  Lyeures  des  esmaux,  (Inventaire  du  duc  d'Anjou,  no  428.) 

^  '  ■        M. 

MAÇONNERIE ,  Machoneria ,  faict  de  maçonnerie ,  —  q^ij  *  V?^ 
disposition  architecturale  et  des  ornements  qui  tiennent  de  l'ard»- 
tecture.  Un  ange  de  maçonnerie  est  plus  difncile  à  expliquer. 

(A)  1237.Construi  fecimus  nostris  sumptibus  très  arcus  lapideos  et  illos  ^^^ 

eus  lapideos ,  tenemur  de  omni  machoneria  nostris  sumptibus ,  e^c* 
(Ghartnl.  Mons.  S.  Qiientini  in  Insula.) 

(B)  1360.Pilliers  de  maçonnerie  qui  boutent  contre  une  tour,  no  24.  -  Un  mÇ^ 

(ange)  de  maçonnerie  qui  montre  d'une  main  le  dedans  du  cor  (n"  S**)* 
Voyez  encore  25  ,  26,  31,  37,  42,  253,  283,  297,  301,  341,  393,  «8, 
514, 522,  567.  (Inventaire  du  duc  d'Anjou.) 


ET    &Ét»ERTOlRE.  37lb 

(G)  I380.UII  eueencier  d*or  i  façon  de  Sta^onnerie  ï.  Yi  pignons*  (Inv«ntaiie  49> 
•     GbarlesTk) 

(D)  ^  Un  grand  encensier  d*or  ponr  la  chapelle  dn  Roj  à  yiii  chapiteau,  en 
.       :  fa^n  de  maçonnerie»  et  est  le  lânacfe  dudit  encencier  ouvré  à  viii  os-, 
teanx  et  est  le  pied  onyré  à  jonr,  pesant  yiii  marcs,  iiij  onces,  ?  ester- 
lins  d'or. 

ÇSj  1390.lln  imaige  de  Sainct  Georges  de  brodenre  en  un  estny  conrert  de  sâ<* 
thanin  Ynde,  à  nn  chapeau  en  façon  de  maçonnerie. 

(F)  USO.Une  croix  d'argent  doré  — sur  nn  pié  de  maçx)nnerie,  à  iij  ars  boutaos.., 
(Ducs  de  Bourgogne.  4066.) 

ttAORB  et  Mazer»  CkBur  et  racine  des  différents  bois  employés, 
pouf  faire  des  vases  à  boire.  La  simplicité  des  mœurs  permettait, 
cet  tisane,  quelques  idées  hygiéniques  et  superstitieuses  le  maintin- 
rent Jubser  signifie  érable  en  allemand,  et  ce  mot  se  développe  dans 
toutes  les  formes  granmiaticales  des  langues  du  nord.  L'adjectif 
nuàerig  signifie  madré,  tacheté;  le  verbe  mazern  se  traduit  par, 
madrer,  vemer,  enfin  mazerlé,  comme  maeser^  désigne  l'érable.  En 
anglais,  le  noyer  a  pris  le  nom  de  mazere,  mais  madera,  en  espa- 
g&oU  se  traduit  encore  par  érable.  Toutes  ces  locutions  sont  dejàv 
une  présomption  en  faveur  d*un  bois  quelconque,  mais  je  ne  dis 
pas  £Q  faveur  de  Térable ,  parce  que  je  ne  crois  pas  que  le  mot' 
madré  ait  eu  cette  signification  précise.  Je  dis  un  bois  quelconque,, 
oii  plutôt  un  morceau  particulier  de  tous  les  bois^  comme  le  cœur  et  la 
racine^  aussi  distingue-t-on  dans  les  dépositions  faites  devant  le  Pr6-. 
v6t  des  marchands,  en  1260,  les  hanaps  de  fust  de  ceux  de  madré» 
et  ce  dernier  bois  n  est  pas  prescrit  dans  les  statuts  des  métiers  pour' 
la^  sculp^ture  d'images  et  les  travaux  de  hucherie;  on  voit  qu'il  n'est 
employé  que  dans  des  ouvrages  de  petites  dimensions.  Le  madré  est. 
donc  le  cœur  ou  la  racine  de  tous  les  bois^  il  est  blanc,  jaune,  ver*, 
meil,  etc.,  selon  la  coloration  naturelle  de  ces  bois.  11  sert  particu-^, 
Hèrement  à  faire  des  vases  à  boire,  écueUes,  hanaps,  coupes,  etc. . 
Lé  calLlér  était  du  même  genre,  peut-ètrç  même  un  miadre  de  qua-, 
lité  inférieure.  Au  moyen  âge,  les  vases  à  boire  en  bois  étaient  très- 
iiûinbr^ux  ;  ainsi»  en  1255,  dans  le  rôle  du  péage  de  Montlhéry,  on' 
les  ixs,e  par  charretées  :  «  Item  la  charrestée  d  escuelles^  hanaps , 
coilUers.  ou  j)eignes  de  fuist,  iiij  deniers  >  le  sommier  i  denier.  » 
Le  mot  madré  s  étendit  plus  tard  à  tous  les  vases  à  boire ,  quelle  que 
fùtia  matière  dont  ils  étaient  faits.  De  là  ces  chapitres  des  riches) 
inventaires,  intitulés  madrés  et  caillers ,  de  là  aussi  le  madelei- 
nier  ou  maarinier,  officier  chargé  de  les  conserver.  Le  madré,  cœur} 
ou  tadué  de  bois,-  était  très-bon  marché  ^  plus  cher  cependant 
que  le  bois,  mais  moins  -cher  que  toute  autre  matière.  Dans  Tin-^' 
ventaire  d'Edouard  î,  les  vases  à  boire  en  madré  sont  estimés  à 
quelques  deniers,  et  on  verra,  dans  mes  citations,  qu'il  eûcstdô? 
même  -partout,  toutes  les  fois  qu'ils  sont  prisés  sans  leur  garniture. 
Cela  explique  Vusage  au'on  en  faisait  dans  les  tavernes  ^  dans  les 
cabarets  même  des  villages,  et  comment  un  pauvre  lepreul  deW 
iûandait  raumôùè  dfans  une  coupe  de  madré.  G  était  -un  usage  frè- 
tent et  général,  au  moyen  âge,  que  d'appliquer  desmontutes  trèsr 
nches  à  des  matières;  assez  communes.  Aussi  le  madré  est  vftfaW 
avec  un  grand  lux^,  et  alors  son  prix  s'élève  suivant  le  poids  du  mé- 
tal et  la  finesse  du  travail.  0^  remarquera  le  madré  mentionné  avec 
d'autres  bois  tels  que  le  plane^  le  buis,  Térable  et  le  tremble.  On 
verra  qu'il  est  cité  aussi,  avec  d'auti<e»  boi^-  tomme  ime  matière 


qie  iMliMcttita  d'éeuellefl,  de  panm»  fial«M8ai^«tiinraiit^f^^ 
ner.  Ces  deux  particularités  significatives  viennent  àrappoi  de  rm- 
tain^iélatioii  ode  je  doDne  du  mot  madie^  v^oiâ-ime  avtoe  pnave:  m 
exfett  écrit,  oass  un  inventai*»!  Un9§cr4nH^  ^mrés ou  é^maiin; 


vient  de  l'indéçiçipn  et  de  1  Vbitraire  des  teignes  au  moycm  è«e.  w 
tefois. n'oublions  pas  que  le  mot  bols  avait  lui-même  noe  sigmficatkn 


à  la  fpis  plus  étendue  et  plus  restreinte  que  de  nos  iours.  £ii  IIOO^  il 
^onestion,  dans  les  dépositions  Mtes  devant  Eâenne.BolteiQ,  de 
qnittiers  de  bois  ou  de  fust  ;  Ters  1900^  dans  le  Dit  du  Ifeieier,  <m 
parie  de  cuiUers  de  boîs  et  de  trembt^  ;  en  iirtH^  dans  les  statuts  des 
tailleurs  dimages,  de  bon  bois  fort  o»  9utre  ou  noyer.  Je  ne  dls- 
cntnti  pas  les  objections  qu'on  peut  élev^  contre  monopimoiLJe 
crois  nvoir  été  au-devant  d'elles  «lus  ce  ^ui  précède  et  dans  les  ola- 
tlOBs  qui  suivient.  Aucune  autre  matière  répondre  aussi  bien  àtes 
UfiflàMmux  extraits  de  mes  lectuures?  Vune  de  ces  (^jçction^  proviol 
<flme  mauvaise  lecture.  Je  che  à  Tarticle  Aulefo  boioist.  des  autels  de 
marbre  noir  encadrés  dans  du  boisblanc  dlriande,.  On  a  peot-ët» 
éorH,  et  pn  a  lu  madré,  mail  il  s^aglt  bien  certainement  d'une  oièoe 
4e  ijMtrbre  noir,  le  bois,  h,  cause  de  sa  porosité,  a^fttant  pas  t^F? 
Mit  des  autels.  On  a  soulevé  une  autre  objection,  à  propos  de  a 
<Jottpe  de  ^aint  Louis,  décrite  dans  les  inventaires  dç  rabaye  de 
Saint-Denis,  comme  étant  de  madré,  et  qui  se  trouve  être  d'e^ate; 
amis,  d'abord,  te  rédacteur  de  Tinventaire,  aii  lieu  d^une  oon^  ^ 
madré ,  a  peut-être  voulu  dire  un  madré  en  forme  de  eoiqie,  el^ 
d'ailleurs,  on  n'a  pas  fait  attention  que  les  coupes  de  s«nt  Low 
étaiexkt  trés-nQpbrettses  et  daus  le  trésor  des  rois  et  dans  le  ti#ar 
de  yAbjtMiye  ;  rien  de  plu^  naturel  que  la  plus  ridue  se  sàti)Qnserfée; 
cdde  qui  ét$it  d'agate^  que  la  plus  pauvre  se  soit  perduç^  etgne  là 
dj^çriptlQn,  de  la  premiâv  ait  été  appliquée  &  la  s^ionde. 

(Â)iO^Ô.Beparitof»8  cipbonmi  clainaQl  qU^^  rM»«raQ4i»  ciw  t|o4l90ft.»' 
oenteo  Giphoc  aiHem  réparant  de  murnnis  sive  de  moRû  * t  |l|USr 
(rnpis,  d«  acere  e)  fcremvuo.  Hamms  dieuntvr  maér;»!  qiédan  ii9K& 
Àint  cnodmwn,  ^,  dkfttiir  aiitor  illa  onde  l<MragBi  :  In  aiiMM»- 
jDtw  bttiuot.  (Ket.  da  J.  dt  GtrlaodU.) 

(p^tMl .  âJbfau  Oualtanoi  dédit  >r-  cilwn  nuun  wmem  anUiui  Immb  aM^ 
npn».  (fihsrtol.  Àrcfi«fr.,  a)u  98,  BuGiuRge.) 

(;Q|  UM*.       Y«air  «a  fait  ém«  f^ei»  on  nuerin , 

Anbeiy  bast,  ^*il  »gf  qqiat  point  ^'en^,    (Hom,  4*Ali)NR-) 

GU  coap«  dV^  «il  madriAk       (l|oi«a9  A'AtMO 
(|^tfUK>*'       fiim'oiHt<dia^t«M»pewetq»wyiil,  , 

Kt  m>^açU$,  mon  bMdp  joa^^lûi.     (lifîpyta»  (WrlMtv} 

(Cl^ftiAi^daQVw  pifibiis  «CA^vjmonui^  et  Anobua  paQlHUK4f^BM«Nu* 

ÏL9W1UVU  jMQo  afipbi}jipanbi]|;s  t^oj^orwael  pip  daobuspaiiwtw 
amm  oe  ooiadiCA,  tIIIt,  (Goqaptes  royaux.) 

4169 ttSP*^^  Tpt  ç'aapareiUe  cnm  fa  Uire, 

"É  pnis  prént  un  nanap  de  niMre«L 
Ke  la  Heine  li  <iana, 
Le  priner  «9  qn*il  TsuBat, 
Mes  i  de  bais  ua  raos  nvet 


• 


ET    RÉPBRTOIRE.  373 


*  Un  anel  d'or  trait  de  stin  dei,  ' 

Ne  set  corn  li  puisse  duner,  ^ 

'<       £n  son  hanap  le  volt  geter.  " 

'     '     (Roman  de  Tristan.) 

(I)1251.In8nper  idem  Adam  eontnlit  praedict»  ecclesis  Yaucellensi  inporam 
-  ■    ,-  elemosinam  qnsdam  mobilia  Êoaa  saa,  videlicet  unam  carrucam  esto- 
fatam,  chyphum  mazarinom  valentem  decem  solidos  alborum.  (Ghart. 
Valcel.,  Du  Gange.) 

'  -{J)  lléolTit.  xux.  Des  Escuiliers.  Qniconques  vent  estre  esqueliers  à  Paris, 

\  c^est  assavoir  venderres  d^esquèles ,  de  hanas  de  fust  et  de  madré  »  de 

j  açges,  fourches,  pelés,  beescnes,  pestenz  et  toute  autre  fustaÛle,'  estre 

le  puet  francbement.  (Statuts  des  jnestiers.) 

j(K)  ^  Touz  cil  qui  vendent  henas  de  madré  on  de  fust,  on  escnèles  on.pl'a- 
;  tiaus  hors  de  leurs  hostieus  ou  jour  de  samedi ,  doivent  j  denier  de 

'  tonlien ,  on  qu'ils  vendent  hors  de  leurs  hostieus.  (Registre  des  ton* 

J  lienx  de  Pans.)  .  .     •:- 

*  {L)ia70.  Et  apportèrent  éstreltns , 

!  .  •  Hanas,  coupes  et  mazerips.    (Philip.  Monskes.) 

^  (lljlSTi . Et  tota  stuiellectilis  mea  argentea  et  cyphi  de  mazaro,  cum  pedibus  et 
i  sine  pedinns.  (Test.  Mag.  Gèraudi  de  Abbatis-Yilla.) 

i  (N)J295.Gipbûs  de  mazero ,  qui  fnit  S.  Erkenwaddi.  (Inventaire  de  Saint«-Panl 
{  *    de  Londres.)    ' 

I  h(0)-  ^  Item  ciphus  de  Annseme  magnus  de  mazero,  cum  basso  pede  et  cir* 

^  .        ...     culo .argenteo.  . 

(P)  — •  Item  cupa  magna  de  mazero,  omata  pede  alto  dnobns  circulis  et  po- 
mellis  argenteis  deauratis,  dedono  Hervei  de  Borham  Becani. 

(0)  13Û0^  <Por  ce  qu'il  nos  a  herbergié, 

Li  veil  douer  cest  bon  benap, 

Qui  n'est  d'érable  ne  de  sap,  -  .  . 

Mes  de  madré  bel  et, poli.        (Fabliaux.) 
(K)   "  J'ai  fil  d'argent  à  mazelin 

Et  d'archalà  cens  de  manières.  (Idem.) 

(S)  — >  Azerus  est  arbor  satis  magna,  qns  in  Alpibus  invenitnr,  qns  optîme 
convenit  cyphis  et  parapsidibus  et  incisonis  faciendis  et  vasculis  omni- 
bus. (Petms  de  Grescentibns.) 

>  (T)  —  Axerns  est  ung.  arbre  assez  grant  qui  est  trouvé  es  montaignes  et  est 
très  bon  pour  faire  hanaps , .  escuelles  et  plateanix  et  toates  déliées 
œuvres  :  car  son  boys  est  nlanc  et  fort  et  le  polist  on  très'  bien  :  niais 

'  -  les  escueltes  s'en  fendent  légièrement  au  feu  q^ui  ne  les  fait  de  quar- 
tier, c'est  à  dire  du  boys  fendu  en  quatre  quartiers  ou  de  la  racine  qui 
est  tonte  pleine  de  nœux  on  de  nenz .  (Le  Bon  Mesnager  de  '^^é'  aes 
Greseens.)    . 

.  (U)   — >   Erable,  autrement  dit  polus,  est  ung  grant  arbre  qui  a  le  bôys  moult 
blanc  et  ainsi  comme  axems  dont  dessus  est  ung  peu  parlé  et  en  fait  on 
très  bon  jougz  aux  benfz,  et  trenchoirs,  et  escuelles,  et  antres  ceuvres 
.  déliées.  (Idem.) 

(Y)i30i.j  ciphus  de  mazero  parvns,  pretii  vj  den.  (Invent,  de  Edouard  I.) 

(X)   —  j  ciphus  de  mazero  pretii  —  xviij  den. 

(Y)  1310.  Le  mazelinier  mengëra  a  court  et  aura  iij  den.  de  gages  et  doit  retenir 
et  garder  les  hanas  d'argent.  (Ordonnance  royale.) 

(Z)1320*.  Il  i  amarcbéanz  de  pion. 

Et  de  busches  et  de  cbarbon, 

D'estain,  de  cuivre  et  de  métal, 

D'orfaverie  et  de  cristal, 

De  madré  et  de  fust  et  de  coivre. 

Si  i  a  marcheanz  de  voirre.   (Dict.  des  marchéans.) 

26 


374  GLOSSAIRE 

(ÂA)  1322.  j  mazer  blannk  ove  la  coyercle.  (Inveat.  du  comte  de  Hereford.) 

(BB).1328.Uii  hanap  de  madré  jaune  ~  prïBié  x  ç.  (Inventaire  de  la  reine  dé- 
mence de  Ûongrie.) 

^GG)  —  Un  hanap  de  madré  à  pié  d'argent  ~  vi  lib.  x  s.  p. 

(DS)  —  Une  «onpe  de  madré  à  pié  d'argent ,  prisiée  ri  lib.  x  s. 

(Ï3Ë)  —  ij  petites  coupes  de  nuidie  sa&z  pié,  prisiée  iiij  lib. 

(FF)  —  Une  coope  de  madré  à  pié  d'argent,  dorée,  esmailliée—- valent  xiiii  lib.  p. 

(GG)  —  j  banap  de  madré,  xx  s. 

(^H]tl331.|)ed)t  conventai  ciphum  madmum  ad  pedem  argeatenmetdowuvr 
tum.  (Nécrologue  de  S.  Martin-des^hamps.) 

{II)  1398.  Item  daos  ciffos  morreos,  valentes  tnnc  commnm  extimatione  sexa- 
ginta  solidos.  (Turon.  litt.  officiai.  Antiss.) 

(Jtf)  1347. Item,  unnm  cipbom  de  maxaro,  sine  copertorio,  cnm  ]»eâe  argenteo, 
laborato  in  meaio  et  deatirato ,  cum  sex  esmaltis  parvis.  (Inventaire 
de  Humbert  II.) 

(KK)  —  Item,  unmn  alinm  cipbnm  minorem,  cnm  copertorio  de  mazaro,  cop 
pede  argenteo,  habente  nnom  eemaltnm  laboratnm  in  snmmitate  dièti 
eopertorii.  (Idem.) 

{14*)  1350.  Pour  faire  et  forger  la  ^mison  de  sa  conppe  de  madie,  de  son  hmr 
nap  de  jour  et  de  son  caïUer  de  nait.  (Comptes  royaux.) 

ÇtfM)  *-  A  Gile  Feret,  pour  vi  aunes  d'estamine  pour  essnier  et  tenir  nettemitiit 
les  dix  madrés  et  cailliers.  (Comptes  royaux.) 

(NN)  -^  Pour  la  vendue  de  xi  madics  couverts,  d'antres  xi  aebetez  de  Iny  dès 
le  mois  de  septembre,  viii  escns  le  hanap  couvert,  l'un  par  Tantre. 
(Comptes  royaux.) 

(00)  —  Madrés  et  eaillers  pour  boire  vins  nouveaux  :  pour  un  hanap  de 
madré  fin ,  à  tout  le  couvercle ,  duquel  Voa.  sert  le  Roy  i  tilile. 
(Comptes  royaux.) 

(FFj  ~  Deux  paires  de  couteaux  à  trenchier  avec  les  parepains,  Pane  paire  i 
manobes  de  cèdre,  garnis  de  virolles  et  de  tinglettes  d'argent  dorées 
et  emaillées  de  France  et  l'autie  paire  à  manches  de  madré  semklih 
blés,  garnis  et  émaiUes.  (Idem.) 

(QP)  1353.  Madrés  et  caiUèces  à  boire  vins  nonveaulx.  Jehan  F«ntin,  marelWMi 
de  Flandres,  pour  viij^^ns  eouppesde  madré,  pour  iij  petites  et  ponr 
xxxiiij  cailleres,  —  viinxvi  escus  et  demi.  (Suivent  les  noms  de  ceax 
auxouels  on  les  donne.  Comptes  royaux.  Bibliothèque  de  sir  Ihojqts 
Phillipps.) 

(BR)  1355.  Odineto,  dicto  le  bossu,  madrelinerio  in  suo  hospitio  Parisias  exi»- 
tente  ac  opus  suum  parando  oiphos  pacifloe  faciente.  (Lettres  de 
rémission.) 

(3S)  ««f-  Bictus  Reginaldus  eonfessns  Mtnnnm  cypham  madreum,  claro  qao- 

dam  argenteo  munitam,  fnratum  fuisse.  (Idem.) 
(TT)  —  Marchans  et  vendeurs  de  ma^delins,  soit  magdeliniersou  autres,  ^ 

ront  pour  chascune  bep«  d^  nenaaps  de  matdre  -*-  ij  sols.  (Reg.  sign. 

Pater  ex  c^m.  comput.  Pa^ii.  Du  Cange.) 
(UU)  1358.  Item  do  Alizon»  de  Nigella  pedices  mes,  —  x  libras  par.  et  meum 

magnum  scyphwn  da  n^adre  f>\m  pede  acgeuti.  (Test.  Drocaaisde 

Taucelles.) 

(VV)  1360.  Inventaire  du  duc.  d'Anjou,  386,  560,  561 . 

(XX)  1363. Un  henap  de  madré  à  nn  culet  .dV  eyt  à  np  |ri|:e)/9t4'or  d'an  lys. 

(Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 
(YY)  —  Un  crousequin  de  madré,  garni  d'or,  ànn  esmail  dessus  des  armes  de 

Monseigneur  et  est  garni  de  pierres  et  de  perles. 

(ZZ)  1370.  Tbey  fet  hf^rn  first  the  swete  win 

And  mede  eke  in  a  maseÛn.    (Ghaucer.) 


J 


ET    RÉPERTOIRE.  375 

(AB)  1375.  Item  omues  ciphoe  tam  argenti  qnam  alios  de  madré.  (Docnment 
cité  par  Du  Gange.) 

(AG)  —  Un  banap  de  madré  rermeil,  —  lequel  lienap  fut  pri«é  douxe  sols 
parisis.  (Lettres  de  rémission.) 

(AD)  1380.  Un  faanaj)  à  parer  de  madré,  couvert,  gamy  de  pierrerie  et  a  sur  le 

froitelet  iij  grosses  perles.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 
(A£)  —  Un  banap  de  madré,  à  pied  d'or. 

(AF)  ^  Une  couppe  de  madré,  ^mie  d'or,  dont  en  la  patte  da  pied ,  qni  est 
en  façon  de  rose,  sont  six  ym^ges  enlerei  et  on  pommel  tî  roys  et  est 
tout  les  pied  à  jour. 

{ik^Br)  -*  Denv  très  bien  grandz  hanape  de  madré  ftie ,  sans  garnison ,  non 
pesez. 

(AH)  -^  Une  chopine  de  madré  à  soaage  et  a  un  fhtelet  d'argent  doré  ayee 
Tance  d'icelie. 

(AI)  —  Un  creuzequin  et  une  aiguière  de  madré,  garnis  d'argent. 

(AS)  —  Une  très  petite  cooppette  de  madré  blanc,  ganiy  d'argent  doré ,  le 

}Hed  esmaUlé  ani  armes  de  madame  d'Artois  et  un  saphir  sur  le 
ruitelet. 

(AK)  —  Un  haoap  de  madré,  à  oreilles  de  soy  même,  sans  nulle  garnison. 
(AL)  —  Un  très  gruid  banap  de  madré  où  dedans  est  souIke  un  cristal  la  teste 

de  Nostre  Seigneur  (c'est-à-dire  peinte  sous  rerre). 
(AM)  1383.Raoulin  Gnillet  vitouatre  banaps  de  caillier  ou  de  j)€tit  madré, 

desqoelz  l'en  servoit  en  la  ditte  taverne,  ainsi  que  l'en  fait  es  villages, 

qui  puent  ou  povoient  estre  de  valeur  on  estimacion  de  quatre  francs 

ou  environ.  {Lettres  de  rémission.) 

(AN)  1387. Pour  avoir  appareillié  et  lié  de  fil  d'or  le  couvescle  du  banap  de 
madré  de  madame  la  Royne,  qui  avoit  esté  despécié  et  fendu  à  cbeoir, 
ouqnel  il  a  mis  un  petit  membret  d'argent  dore.  (Comptes  royaux.) 

(AO)  1390.  Six  banaps  convers  de  fin  madré  blanc.  (Yoyez  la  citation  au  mot 
Madrinier.) 

(AT)  1391.  Pour  avoir  rappareillié  et  mis  à  poinct  le  couvescle  dn  banap  de 
madré  blanc  dn  Roy  NS.  c'est  assavoir  en  yeellni  avoir  fait  une  grant 
coQstnre  de  fil  d'or  an  travers  dudit  convescle,  leqoel  avoit  esté  fendu 
et  despécié.  (Comptes  royaux.) 

[AQ]  —  A  Richart  de  Susay,  madelenier,  demeurant  i  Paris,  pour  un  bannap 
caillier,  couvert,  acheté  de  lui,  pour  faire  une  coappe  à  boire  de  nmt 
vin  nouvel,  en  la  chambre  de  la  Royne,  en  ceste  saison  d'yver  — > 
vijxx  xij  livres.  (Idem.) 

(AR)  1393. Pour  la  garnison  d*nn  coustel  à  manche  de  madré  x  fr.  x  s.  (Ducs  de 
Bourgogne,  5587.) 

(AS)  1399.  Ung  très  petit  escrinet  de  cyprès  ou  de  madré,  esmaillé,  plein  de 
reliques.  (Inventaire  de  Charles  VI.) 

(AT)  •  Un  banap  parfond  de  madré,  oui  fa  Monsr  Sainct  Thomas  de  Cantot^ 
berry  et  a  ou  fons  un  gros  boufion  d'argent  blanc. 

(AU)  1400*.  Hanap  de  madré  doivent  un  denier  et  s'il  y  a  banap  de  fust,  si 
aqnite  le  madré  le  fust  tout  pour  un  denier.  (Ré^ement  des  péages  de 
Paris.) 

(AV)  -»  Dd  tonliea  des  banaps  de  madré,  de  fnst,  d'esenelleet  de  plateaux. 

(AX)  1400.  Un  hennap  de  madte  du  pri»  dVnviron  nx  Mans.  (Lett.  de  remis.) 

(âY)  140d.  Le  sa|»pliant  vendi  —  le  hannap  de  madré  à  bosse  d'argent  à  ntt 
hennapier.  i  Lettres  de  rémîMioB.) 

Vâar)4406.'Vaitâdl<  d'or  et  d'argent,  de  madré  et  de  crystal  ponr  reschanehiH 
naige.  (Invent,  de  Marguerite  de  FlsndMS,  veuve  de  Philippe  le  Hardi.) 

(|Ki)1407.  A  Jehan  FaBCODiûer,  orfèvre,  demonrant  à  Tours,  pour  sa  painoe  et 
sallaiie  d'avoir  refait  et  ressoudé  la  garnison  d'ai^nt  doré  du  hennap 
de  madré  blanc  du  Roy  NS.  —  x  s.  p.  (Comptes  royaux.) 


376  GLOSSAIRE 

(BD)  1408.1cellni  Boy  and  avoit  esté  fort  blécié  en  sa  teste  d*Qne  grant  pierre  ^ 

qui  estoit  chêne  snr  sa  ditte  teste  et  y  portoit,  comme  Ten  dit,  du  madre- 

on  antrement.  (Lettres  de  rémission.) 
(BB)  —  CJng  petit  hanap  de  madré,  en  façon  de  crenseqnin ,  garni  d'argent 

doré,  entaillié  d  un  liz  et  a  une  ance  d^argent  doré.  (l/ncs  de  Bou^., 

«iOO.) 

(BF)  1414.  Un  madré  couvert,  à  pié  d'argent  doré,  qui  avoit  esté  achaté  à  Paris. 

(Comptes  du  duc  de  Bretagne.) 

(BG)  141 6.  Un  petit  hanap  de  madré  dont  les  piez  et  fretelet  sont  d'argent  doré 

et  on  fons  esmaillé  des  armes  de  feue  madame  Katherine  de  France— 
xlv  s.  t. 

(BH)  —  Un  petit  hanap  de  madré  à  couvercle,  le  pié  et  le  fretelet  d'or.  Oa- 
quel  fretelet  a  un  saphir  et  cinq  perles  —  xxiiij  liv.  t. 

(BI)  —  Un  gobelet  de  madré,  gamy  d'areent  doré,  et  sur  le  fretelet  du  cou- 
rercle  a  une  pierre  de  mine  d'or,  lequel  gobelet  nn  chevalier  d'Ale- 
maingne  a  donné  à  Monseignenr,  prisé  viij  liv.  t. 

(BJ)  —  Un  grant  crenseqnin  de  madre,  couvert,  les  boni  gamy  d'argent  doré 
esmaillé  au  fons  à  un  escu  aux  armes  de  Monseigneur,  pesant  ij  marcs, 
v«,  xve  —  X  liv.  t. 

(BK)  —  Un  creusequin  de  madre,  non  gamy,  prisé  xlv  sols  t. 

(BL)  —  A  Jousnes,  maderinier,  en  l'ostel  de  la  Royne,  que  icelle  dame  loi 
avoit  ordonné  estre  baillé  pour  plusieurs  voirres,  godez  de  fieanvez  et 
autres  vaisselles  à  boire  qu'il  a  baillé  et  délivré  devers  ladicte  dame, 
c'est  assavoir  de  pièca  pour  xij  s.  p.  et  le  présent  pour  xviij  s.  p.  pour 
ce  —  XXX  s.  (Comptes  royaux.) 

(BM)  1467.  Ung  hannaut  de  madre  bordé  d'argent.  (Ducs  de  Bourg.,  2759.) 

(BN)  1470*.  Le  hanap  du  roi  saint  Louis  dans  lequel  il  beuvoie,  fait  de  madre, 
avec  son  couvercle  de  mesme  matière,  garni  d'un  pied  d'araent  doré 
et  dedans  icelui  hanap,  au  milieu  du  iond,  est  un  émail  de  oemi-rood 
taillé  de  fleurs  de  lys  d'or,  à  champ  d'azur.  (Doublet  cite  uetinvent.) 

(BO)  1507.  Un  madre,  en  faconde  couppe,  dont  le  pié,  l'ance  sont  d'argen 
doré  pesant  ung  msû'c  et  demi.  (Inv.  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(BF)  1575. Le  bois  d'érable  est  le  plus  madré,  figuré  et  damasouiné  quenol 
autre ,  et  pour  cesle  cause ,  les  Flamande  en  font  des  tables  merveil- 
leusement belles.  (Bernard  Palissy.) 

(BQ)  —  Ce  cabinet  sera  couvert  d'un  esmail  blanc ,  maderé ,  moucheté  » 
jaspé  de  diverses  couleurs  par  dessus  ledit  blanc. 

CBA)  1579.  A  mazer  y  wronght  of  the  maple  warre 

Wherein  is  enchased  many  a  fayre  sight 
Of  bears  and  tygers,  that  maken  fiers  warre 
And  over  them  spred  a  goodly  wilde  vine 
Entrailed  wilh  à  wanton  yvy  twine.      (Spenser.) 

(BS)  1586. Une  grande  mazère,  gamye  d'argent  doré.  (ïnv.  de  Marie  Stuart.) 

(BT)  1600.  Le  marbre  dit  d'Auguste  est  fait  à  ondes  qui  se  madrent  et  s'enve- 
loppent à  mode  d'un  tourbillon  de  vent.  (Et.  Binet.) 

(BU)  1692.11  y  a  encore  quantités  d'autres  sortes  d'écorces  dont  nous  ne  faisons 
aucun  commerce  comme  l'écorce  de  la  racine  et  du  tronc  de  l'arbre 
appelé  Macer.  (Fomet,  Hist.  des  Drogues.) 

MADRINIER^  Madrehnier  et  Mazelinnier^  ouvrier  qui  faitle^ 
Tases  en  madre,  et  aussi  Tofflcier  qoi  conserve  les  madrés.  11  y 
avait  cinq  mazeuniers  à  Paris  en  1292  ^  et  un  madelinier  sur  ton^ 
les  états  des  officiers  domestiques  du  Roi. 
(A)  1261.  Guillelmus  madelinarius  —  tam  pro  ciphis  quam  pro  vitris  qusMwis 

et  portandis.  (Régi,  de  l'ostel  du  Roy.) 
(B)l3i7.  Il  y  aura  un  madrinier  qui  servira  devoires  et  de  hanaps  et,j[J| 

ijj  deniers  de  gages  par  jour  pour  toutes  choses.  (Ordon.  de  l'onel 

du  Roy.) 


ET    RilFBBVOIftE.  ^fft 

{Qê99ù.  A  Robert  de  Snay,  madelenifinr,  desMnruit  à  Paris,  ponr  six  hait^iM 
eotTen ,  de  fin  madré  blane  a^etés  de  lui  le  ive  jour  d'octobre.  G*est 
aasaroir  les  denx  dUceulv  potir  faire  la  couppe  et  le  hanap  couvert  du 
"BUrf  nostre  sire  ,  pour  boire  vin  nofiivel  en  ceste  saison  d'yver  —  par 
marché  fait  80  liv.  p.  (Comptes  royata.) 

mifllËLIir.  La  cîtàtioii  suivante  me  fournit  ce  mot  et  son  expÎN 
cation;  quant  à  son  origine,  je  Tai  vainement  chetchée. 

(A)i9^0,Le(inel  marescbal  flst  deux  feifeïnéiiâ  en  façon  d'estrilles  —  cnidàitt 
que  ce  fust  pour  faire  des  enseignes  d'argent  ou  mahelins.  (Lettres  de 
rMiisstèn.) 

M'iiiSkON  lIlElT.  L'hôpital  était  la  Maison  Dieu,  touchante  ex- 
pression que  nous  avons  conservée  dans  Hôtel-Dieu;  mais  Tosten- 
sôir  étaitaussi  une  sorte  de  maison  de  Dieu.  En  réimissant  les  deux 
<fftati»a6  floivaiites,  je  ne  sais  si  j'associe  deux  choses  semblables; 
eD'tOQË  cas,  ce  sont  deux  joyaux  <|ai  méritaàeut  de  prendre  place 
âaifS  ee  Ré|«rtoire. 

(A)  1320.Pour  une  maison  Dieu  dal^e  d^ivoire  et  d*ébeinne ,  garnie  d'argent. 
(Cîomptes-  royauBt.) 

(Byill99.«lJBe  grande  esglirie  d'argent,  ot  il  y  a  un  konune  d'or  esmaillé-dé 
blanc  et  derrière  luy  un  arbre  d'or,  où  sont  les  armes  de  France  0t 
de  Savoye  y  attachées  ;  ladite  cb airelle  garnie  de  pierres  de  bas  prix. 
(Inventaire  dé  Gabriellé  d^trées.) 

HAISTRE  (Main  de).  Le  maistre^  p^s  dans  Tàcception  de  celui 
qiîî  est  passé  madtre  et  reconnu  habile,  non  pas,  comme  anjourd'htLi> 
avec  ridée  absolue  de  talent  supérieur. 

(A)  1 345.  Une  clavette 

D'or  et  de  main  de  maistre  faite.    (Cruill.  de  Macbault.') 

(B)  —  En  une  chapelle  monltt  ccnnte 

D'or  et  de  ma&n  de  maistre  pointe.    (Idem.y 

iMÂtlÀCMtf:.  Cuivrte  carÊonatérvert,  qae  la  nature  fournit  en 
stalactites  solides  et  opaques.  Il  est  moins  dur  que  le  quartz,  fusible 
au  cfialùmeau,  et  facilement  entamé  par  l'acide  nitrique.  Les  stalaô"- 
tîtSêfS,  étâiït  siciée^  dan&  le  sens  dé  leur  diamètre,  les  deux  surfaceë, 
OToduites  par  la  coupure,  offrent  un  dessin  rubanné  et  concentrique 
Wàï'S  lés  nuanceâ  ks  plu%  belles,  depuis  le  vert  le  plus  foncé  jus- 
(pi'au  vert  le  plus  temre;  Sciées  dans  la  longueur,  la  coupure  sé- 
pare led^Mies  en  rubans  aUongés  et-  parallèles.  C'est  de  la  réunion 
de  ces  morceaux ,  et  d«  goût  cni  de  Thabileté  avec  lesquels  on 
combine  oette  espèce  de  mosaïque,  que  dépend  Teffet  qu'elle  |tfo- 
dtlîl'  Employée  en  vases,  en  coupes,  en  dessus  de  tables  et  en 
petits  objets,  la  malachite  est  une  belle  matière;  ajustée  en  faù- 
ti^uils,  efi  pianos  et  en  portes  d'apjwirtement,  c'est  un  contre-sens. 
Led  aneiens  Tout  connu,  je  nô  crois  pas  qu'on  en  a^t  fait  usage  au 
moyen  âge. 

MALR.  Mala^  et  aussi  son  diminutif  Malette.  Nous  avons 
conservé  ce  mot  dans  son  ancienne  acception ,  mais  nous  avons 
perdu  lé  verbe  eminaler.  Les  malTès  avaient  des  enveloppes,  nonî- 
mées  b^uts,  pour  les  garantir.  (Voyez  ce  mot.) 

(A)  il 70^*.  Les  ehiers  avoirs  fist  emmaler 

Ses  di'aps,  ses  robes  fist  enjtorser. 

(Roman  de  la  Guerre  de  Troyës.) 

(fi)  12b0^.  Pour  ce  fasmes  maies  emplir 

fit  bien  atoumer  mon  afiaire.    (Le  Roman  du  Renard.) 

26. 


SIIS  tscossAïaB 

(G)  1316.  Ce  sant  les  parties  Richtrt  d'Arrai^Ni ,  coficier  :  Délivré  à  Begnindin 
le  Bourguignon,  vallet  de  chambre  de  la  Royne,  donse  malles,  e^esi 
assayoir  deux  pour  le  lit  de  la  Royne,  deux  ponr  porter  ses  materas, 
six  ponr  la  ^arderobbe  «t  denx  pour  damoyselles ,  40  sols  pour  pike 
vallent  24  livres.  (Comptes  royaux.) 

(P)  i863.£aqiiieux  coffres,  esttiys  et  maie  sont  tontes  les  choses  tant  d'or  comne 
d'argent  dessus  contenues.  (Inventaire  dn  duc  de  Normandie.) 

(E)  1387.  Pour  faire  malettes  à  mettre  et  porter  les  robes  de  la  Royne. (Comptes 

rovaux.) 

(F)  —   A  Pierre  du  Fou  coiEHer,  pour  une  malle  srant,  de  euir  fauve,  garnie 

de  toiUe  par  dedens  et  de  corroies,  avec  le  oahn  pour  mettre  le  matras 
de  la  Royne  — •  vi  liv.,  viij  s.  p.  (Idem.) 

(G)  1388.  Pour  iiij  maies  de  cuir  fauve,  garnies  de  toille  par  dedens,  de  conr- 

royes  et  de  bahus  pour  mettre  et  porter,  c'est  assavoir ,  en  Tune  :  la 
chambre  que  l'en  porte  et  tend  devant  en  chemin  pour  MS.  le  due  de 
Thourraine,  la  seconde  pour  mettre  et  porter  le  matheras,  la  tierce 
pour  mettre  et  porter  les  couvertures  et  la  quarte  la  chambre  de  relais 
d'icelui  seigneur,  pour  ce  —  xxv  liv.  xii  s.  p.  (Idem.) 

MANCHE.  Ce  terme  n'a  pas  besoin  d'explication.  Je  l'introduis  ici, 
d'al)OTd  parce  qu'il  était  la  partie  ornée  ae  beaucoup  d'ustensiles^ 
dont  la  forme  et  Tusage  ne  comportaient  pas  d'ornement ,  ensuite 
parce  que  le  mot  est  moins  ancien  qu'on  ne  le  croit. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou.  63. 

(B)  1405. Ponr  avoir  fait  un  manche  auquel  avoit  une  pierre  d'nnieome,  senant 

à  une  navette  d'argent  doré.  (J>ucs  de  Bourgogne,  79.) 

(G)  1460.  La  teste  (de  la  masse  d'or)  estoit  de  fin  acier  trempée  et  la  madeàe 

bendée  d  or  et  d'argent,  (nom  de  Ferceforest.) 
(D)  1467.  Une  salJière  d'argent  doré  à  une  manche  comme  ung  fnzil  que  deni 

singes  tipunent.  (Ducs  de  Bourgogne,  2649.) 

{£)  —  Deux  grans  potz  d'argent  doré,  mal  dorez,  anches  et  manches  gode- 
ronnez  et  au  dessus  des  manches  a  quatre  esmaulx.  (Ducs  de  Bourg.» 
9444.) 

(F)  — •  Ung  viez  pot  d'argent  blanc,  le  manche  à  tresle.  (D.  de  Bourg.,  2454.] 

(G)  —  Deux  potz  d'argent  blanc,  plains,  hachiez  suur  le  manche  et  au  dessus. 

(Ducs  de  Bourgogne ,  2476.) 
(H)  1536.  Une  manche  d'or,  servant  à  tenir  boucquet,  esmaillée  de  blancq.gris 
et  violet  par  losenges,  dedens  chacune  desqueUes  est  une  rosette  es- 
maillée de  rouge,  ayant  au  dessus  dudict  manche  ung  bouton  avec 
deux  tables  de  dyamants  et  deux  de  rubis,  garni  de  quatre  perles. 
(Suivent  les  pierreries.  Invent,  de  Gharles-Quint.) 

MANCHON.  Ce  fut  la  garniture  de  la  manche  avant  de  deyenir 
le  manchon.  C'est  la  part  du  bijoutier  qui  est  faite  ici. 

(A)  1599.  Quatre  pièces  de  pierreries  pour  un  manchon,  dont  il  y  en  a  deux  pi 
sont  faites  eu  mirouers  et  des  panaches  dessus,  garnis  de  diamans,de 
rubis  et  d'opalles,  prisé  quatre  cens  escus.  (Inventaire  de  Gabrîelle 
d'Estrées.) 

MANDE.  Corbeille^  panier;  les  ouvriers  qui  les  faisaient  se 
nommaient  mandeliers.  Le  lavement  des  nieds^  le  mandatumpa»- 
perum,  ainsi  appelé  parce  que  Tantienne  au  Jeudi-Saint  oommenoe 
par  :  manda tum  novum  do  vohiSt  se  traduisit  en  Mandé  ;  on  disait 
le  mandé  ^  pour  désigner  cette  cérémonie  qui  se  liait  à  une  quête 
faite  au  profit  des  pauvres.  La  mande,  manda,  employée  pour  re- 
cueillir 1  aum6ne^  rattache  probablement  son  étymoiogie  à  cette  fête 
et  à  son  nom.  Je  réunirai  ensemble  des  citations  qui  se  rapporteitf 


ET   AÉPBRTOIRE.  379 

et  an  panier  et  à  la  fête  du  mandée  et  à  la  mande  destinée  à  Tan- 
mô&e. 

(il)1300.GhasCTin  samedi  après  Tespres,  combien  qae  li  jors  soient  sollempnex 
doivent  laver  les  jiiez  as  antres  en  fesant le  mandé.  (Joinyille.) 

(B)  1305.Qn»libet  confratria  habet  unum  comitem,  nnum  bunerinm  et  tmam 
mandam.  (Gonsnet.  MSS.  monast.  S.  GnicisBordegal.  Apnd  Dn Gange.) 

(G)  1309.  Ad  snpplicationem  dilectomm  nostromm  prspositi  decani  et  capital! 
ecclesia  Attrebateusis  ad  angmentationem  cultns  divini  in  eadem 
ecclesia  et  prscipne  cajusdam  demosins,  Tnlgaliter  vocats  le  mande, 
muBpereos  annuatim,  certis  temporibns  fleri  consnevit.  (GhartaPhil. 
Polc.  i^d  Ihi  Gange.) 

(1))1350*.  Fesoit  la  dame  un  grant  mandé, 

Là  où  li  povre  ereni  mandé, 
Qoe  la  dame  entor  li  savoit 
A  trestoz  cels  lor  piez  lavoit 
Et  besoit  après  essuier.         (Yie  de  Ste ;  Elysabel. ) 

(E)  1400*.  Item  pour  le  mande  de  merlans.  (GhartoL  21.  Gorb.,  ap.  Dn  Gange.) 

(F)  1451.  Une  grande  mande  (^narrée,  pour  mettre,  cbargier  et  amener  par 

ebarroy,  treize  tableaux  de  bois  —  xij  s.  (Ducs  de  JBourg.,  1466.) 

(6)1467.lJne  grande  mande  d'argent,  à  mettre  Tanmosne,  lyé  de  cercles  d'ar> 
gent  doré  et  le  liaige  desdits  cercles  de  fil  d'argent  blanc  et  à  deux 
costez  deux  trons  pour  la  pourter—  pesant  Iviij  marcs,  iij  onces,  x  est.- 
(Ducs  de  Bourgogne,  2694.) 

ÇS]1536.  Une  grande  mande  d^argent ,  faicte  en  façon  d*osière ,  —  pesant 
iiij><xY  marcs ,  iij  onces.  (Layent.  de  Gbarles-Quint.) 

MANDEGLOIBE.  La  Mandra^re ,  plante  de  la  famille  des 
Solanées.  Je  renvoie  an  dictionnaire  de  Trévoux  pour  les  origines 
dn  nom,  et  anx  onvra^es  snr  les  anciennes  superstitions,  pour  les 
vertus  attribuées  au  jus  de  cette  plante ,  à  son  odeur  ou  à  son 
contact.  Déjà  à  la  fin  du  iv«  siècle  on  combattait ,  dans  des  ou- 
vrages en  vogue,  les  contes  faits  sur  la  mandragore. 

(A]1360.  Inventaire  dm  due  d^Anjou,  117, 119,  405,  429. 

(B)1372.MandragoiTe  est  une  berbe  qui  est  ainsi  appellée  pour  ce  ffue  elle 
porte  sur  ses  feuilles  petites  pommes  qui  sont  de  nonne  et  suefve 
odeur.  —  Et  pour  ce  que  eUe  a  la  racine  à  la  forme  de  ung  bomme  on 
de  une  femme,  on  donne  Tescorce  de  ceste  arbre  broyé  en  vin  à  une 
personne  qiiaut  on  le  veult  tailler ,  et  uour  ce  il  s^endort  tellement 
one  il  ne  sent  point  la  douleur.  Il  y  à  aeux  manières  de  ceste  berbe 
dont  Tune  est  femelle  — •  Tautre  est  masie.  Geste  berbe,  quant  on  la 
prent  deuement ,  dispose  les  maris  à  concepYoir.  (Le  propriétaire  des 
choses,  trad.  par  J.  CTorbichon.) 

(G)  1380.  Une  paire  de  mandagloire  en  on  estuy  de  cuir.  (Iut.  deGharles  Y.) 

(B)1399.Le8  mandagores.  Les  aucuns  dient  que  ce  sont  arbres  qui  poïtent 
fniits  souef,  flairant  aatel  que  pomme.  Les  autres  dient  que  ce  sont 
racines  en  terre,  en  manière  d^rbe ,  portans  feuilles  Ters,  et  ont  ces 
racines  flgare  et  fa^n  d'ommes  et  de  femmes  de  tous  membres  et  de 
cheveUure  — •  et  le  fruit  yault  à  femmes  brehaignes  (stériles)  pour 
aidier  à  conceToir.  (Le  Ménagier  de  Paris.) 

(E)i420.Unç  petit  collet  de  cuir  noir,  ferré  de  laton,  ouquel  sont  deux  made> 
gloires  masle  et  femelle.  (Ducs  de  Bourgogne,  4116.) 

(V)IM0.£t6n  ce  temps  (frère  Bichart  cordelier)  flst  ardre  plusieurs  madagoires 
oue  maintes  sottes  gens  gardoient  en  lieux  repos  et  aboient  si  grant 
loy  en  celle  ordure ,  q'ie  pour  Tray  ils  croyoient  fermement  que  tant 
comme  ils  Ta^oient,  mais  qa^il  fust  bien  nettement  en  beaux  orapeaux 
de  soye  on  de  Un  enveloppé ,  que  jamais  jour  de  leurs  vies  ne  seroient 
pravres.  (Histoire  de  Charles  TI.) 


Sf0  GLOSSAItlB 

(G»)i498.  Anento  aient  qtté'la  femelle  a  ûpan  de  ftmitté  «t  le  m  «le  ailuMI 
d^homme ,  mais  ce  n*est  pas  vray,  car  nature  De  attribua  oiBPS 
forme  humaine  à  herbe.  Mais  bien  est  yray  qve  aacans,  par  arait^ 
fcmnent  cëUé  figurer ,  si  comme  nous  Tavons  sq[>rès  ony  âSn  i  aucunit 
labooreorâ  des  champs.  (Le  Grand  Herbier.-) 

MAKHXB.  Bracelet 
(A^240*.  Le  fermail  de  sos  le  menton 

Sont  de  mbi  et  li  bouton,  , 

Li  bras  sont  fort  par  les  manicles 

QxÀ  faites  sont  d'or  el  d'ofnicles.  (PattheBopaa  4e  Bldi.) 

(B)  t599.Deux  manicles  d*or  conTerts  de  rubis  dla^V  pVliei^MieoAIé  cent  es- 
eus.  (Inventaire  de  CrabriellO'  d*£stréee;) 

MANNEQUIN.  Petit  hozm&e^  diiûinutif  dti  mot  allemand  man». 
Bans  les  citations  suivantes^  il  faut  prendre  le  mot  dans  cette 
acception^  il  en  avait  mue  autre  selon  Nicot  :  On  m  use,  dit-il,  pour 
une  manière  de  panier  estroict  au  fond  et  eslargissant  en  montOMl 
et' sans  couvercle.  Dansf  ce  cas^  il  serait  le  diminutif  de  manne  oS 
bfttme^  pan^T  àanse. 

(A)l467.Ûne  eouppe  d^argent,  dorée,  tortinée  etbonllonmée  et  sur  lecoaiodi 

QSg  fritêlet  blancq.  où  il  y  a  une  manneqtdn  dedtrns,  et  po&e  qil^< 

t  ottMfs.  (Dttcs  de  Boui'gogne,  2379.) 
(Q  t&24. Unç petit  manequin,  taillé  aussi  de  mesme  bois,  i  la  sembleneede 

maistre  Gonrart.  (luTent.  de  Marguerite  d*Atitriche.) 
(Cy  -fc  Ung  petit  mane(inin  tirant  une  espine  hors'de  son  pied,  fait  de  wîiâ^ 

(marbre)  blanc ,  bien  exquis.  (G^est  la  statue  annque  dite  le  Taew 

d'épines.) 

Mavbre.  ChatDL  carbonaitée.  Le  marbre  hlano  est  seul  ii^f0 
statuaire ,  bien  que  nous  possédions  des  statuer  antique»  smfM 
dans  des  marinres  colorés.  Autant  Tantiquité  tfrec<ïue  et  roiwiW 
itcherchait  avec  engouement  les  différentes  espèces  de  i»àfrbref,af#' 
tant  il  est  intéressant  d*en  arrtter  la  nomenelatui^,  pour  dé«W 
exactement  les  monuments  et  d'en'  indiauer  ks  fftQfteBtBM6&,  potf 
assigner  à  plusieurs  de  ces  monuments  leur  orieine  vraie,  aiM 
aussi  cette  étude  perd  de  sot  impertance,  (piatod  il  s'agit  delà  sta- 
taaipe  du  moyen  âge  et  même  de  celle  de  la  renaissance  ea  France. 

(A)l  250* .      n  monU  en  la  sale  les  mauberins  degrés.    (Parise  la  duchesse.) 
(B)  13S3.  Un  eschequier  de  batenre  et  de  cristal,  à  perles  dedens,  gamy  des  jeu 

de  cristal  et  de  marbre  vermeil.  (Comptes royiaux.) 
(G)  1360.  Invent.  dn  due  d'Anjou.  Une  pierre  comme  marlwe,  n®  162. 
(D)  1380.  Un  grand  autel  benoit  de  marbre  veimeil,  coastA  de  bkme,  eneba*- 

siUié  d'ai^emt  doré,  de  iiq  lionceaulx  qui  le  sousUenneat. 
(£)  —  Seuxaqt^s  benoit  bofdei  d'un  pou  d'argent  veivé,  dentltiBi^A 

jaspe  et  l'autre  de  marbre  blanc. 
(F)   ^  Deux  flacons  de  i^arbve  noir,  garnis  d'argent,  aaa  an&M  d^Ih^oi. 
(6)  18».  Deui  dosseretz  à  fleurs  de  lis  dont  l'un  fut  rowMié  pour  tendre  sur  U 

table  de  marbre  au  palais  le  jour  de  la  festé.  (Comptes  royatûc.) 
(H)  1399.  Uns  tableaux  d'or  où  dedans  est  Nostre  Dame  tenant  la  croii  noire  et 

le  Roy  à  genouï  derant  el  dehors  sont  esmaillez  à  fâeon  de  msMrt 

pesant  sept  onces,  quinte  esteiiiBs.  (luTCnt.  dé  Charles  VI.)    ^^ 
il)  1423. Ung  coflVe  de  boe  pahn  au^oel  eslciyent  xxitj  covporatti  et  m*  l^i^ 

de  malbre  à  liseer  lesdia  corporaui.  (Intent:  des joyaui  de  Iteaay.) 

( J)  1560. Ung plat  de  marbre  blanc,  faict en  façon debacin à Unt,  (fc^ent- ^ 

la  royne  Anne  de  Bretagne.) 
(K)  1524.  tng  Jésus  taillé  en  mabre.  (Invent,  de  Marguerite  d^Atttzifibe.) 


ET    BÉPERTOIRE.  ZSf' 

MABBRE.  Étoffe  marbrée ,  drap  marbré^  c'est-à-dire  tissus  de 
fils  de  laine  de  diverses  nuances.  Je  conserve  ce  mot ,  quoiqu'il 
appartienne  aux  étoffes,  et  pour  le  bien  distinguer  de  la  pierre  cal- 
caire^ dite  marbre. 

(A)13t6.Pour  liiii  aunes  de  marbre  pour  faire  une  robe  pour  N.  S.  le  Roy  que 
il  ot  à  Lions  an  sacre  nostre  père  le  Pappe.  (Comptes  royaui.) 

(B)  1353. Four  j  fin  marbre  et  demi,  délivré  à  maistre  Richart  Garot,  phisicieir 
de  monseigneur  le  Dauphin.  (Comptes  royaux.) 

(G)  1360.  Et  tous  draps  tixns  de  diverses  laines  conune  marbrez  ou  camelins. 
(Ord.  des  Rois  de  France.) 

JMARCASSITE.  Fer  sulfuré.  Cette  pyrite  ferrugineuse,  qui  res- 
semble au  jargon,  tient  du  cuivre ,  dont  elle  a  parfois  l'aspect;  elle 
raye  le  verre  et  fait  feu  sous  le  briquet.  Les  plus  belles  viennent  de 
nie  d'Elbe. 

(A)1536.Ung  aigle  d'argent,  doré  en  aulcunes  parties,  aiant  entre  les  deux 
testes  en  hault  une  couronne  impérialle  et  au  milieu  ung  miroir  de 
marquascite,  donné  à  Tempereurpar  l'ambassadeur  de  Grenues,  nommé 
Figero,  pesant  iiij  marcs,  vi  onces.  (Invent,  de  Charles  Quint.) 

MA  BELLES  et  Merelles,  marelli,  merelli.  Disques  semblables  à 
nos  dames,  qui  servaient  à  jouer  sur  le  marellier,  table  carrée  sur 
laquelle  des  lignes  partant  des  angles  ou  du  milieu  de  chaque  côté 
et  se  réunissant  au  centre,  indiquaient  la  place  que  devaient  occu- 
per et  la  route  que  pouvaient  suivre  les  marelles.  Ce  même  mot 
avait  servi  antérieurement ,  c'est-à-dire  à  partir  du  xii«  siècle,  à. 
désigner  les  médailles  ou  la  monnaie  de  convention,  de  plomb,  de 
cuivre  et  cpelquefois  d'argent,  dont  chacim  avait  droit  de  faire 
usage  :  à  l'église,  pour  constater  la  présence  des  moines  aux  offices; 
au  marché,  pour  prouver  l'acquittement  d'un  droit;  dans  les  tra- 
vaux et  les  ateliers,  pour  représenter,  à  la  fin  de  la  semaine,  le 
prix  des  journées,  et  à  autres  usages.  C'était,  en  réalité,  la  suite 
et  l'équivalent  des  tessères  de  l'antiquité ,  et  ces  méreaux  restèrent 
dans  la  langue  et  dans  l'usage  jusqu  au  xvii«  siècle.  Ils  étaient  faits 
en  carton,  en  cire,  en  plomb,  en  cuivre;  les  marelles  à  jouer 
étaient  le  plus  souveùt  d'ivoire  et  d'os  ;  on  en  a  fait  aussi  de  di^ 
vers  bois. 

(A]i330*.  fiiens  de  tables  et  d*escheqaiers. 

De  boulles  et  de  merelliers.    (Guigneville,  Pérég.  Hum.) 

(B)  i412.Icellui  Estienne  prist  lors  toutes  marelles  et  les  gettajus  du  marellier. 
(Lettres  de  rémission.) 

(0)  —  Jehan  Aysmes,  qui  avoit  joué  aux  marelles  à  six  tables,  appelle  le  jeu 
de  Saint  Marry.  (Lettres  de  rémission.) 

{B)  141 6.  Une  très  belle  table,  ployant  en  trois  pièces,  en  laquelle  est  le  mare- 
lier,  deux  jeux  de  tables  et  Feschiquier,  faiz  de  pouriiz  de  Ronmie^ 
jaspre  et  autres  pierres  de  plusieurs  couleurs,  prise  xii  liv.  t.  (Inven- 
taire du  duc  de  Berry.) 

(£)  —  Une  table  de  bois  marquetée  du  jeu  des  eschas  et  de  tables  et  de  ma- 
reliers  et  y  sont  les  tresteaulx  tenans  à  la  dicte  table. 

(F)  1448.  A  AH)S.  de  duc  d'Orléans)  pour  jouer  aux  mereles  dedans  le  bateau^ 
(Bncs  de  Bourgogne,  6700 .  ) 

(6)  1575. Payé  pour  une  estampe  à  marquer  des  merraulx  de  plomb  pour  bail- 
ler aux  gens  de  ce  lien,  assistans  au  salve,  au  lieu  de  lyaras,  pisque 
Ton  ne  pouvoit  trouver  de  monnoye,  —  x  s.  (S.  Maclou,  Arch.  de  la 
Seine-Inférieure.) 


382  GLOSSAIBE 

entvereD 

ratasapaice 

mereau  oomme 

MARGUERITE.  Une  des  fleurs  populaires  au  moyen  âge,  et  qui 
est  restée  un  emblème  de  Tamour.  Ou  lui  attribuait  des  vertus 
médicinales  et  une  certaine  puissance  magique.  Le  nom  de  Map 
guérite  fut  à  la  mode  à  partir  des  premières  années  du  zvf  siècle. 
Kous  avons  plusieurs  dits  de  la  marguerite.  (Voyez,  première  par« 
tie,  n»  292.) 

MARMITTE.  Je  cite  ce  mot  pour  prouver  son  ancienneté  dns 
l'acception  même  qu'il  a  conservée. 

(A)  1313.  Un  grant  pot  d'argent  à  trois  peiz  pour  chaufer  eawe.  (lïtventure  dfr' 
Pierre  Gaveston.) 

(6)  1388.  A  Giiillemin  Porgiiet ,  chauderonnier|  ponr  ung  grand  pot,  appelle 
marmite,  tenant  ij  seaulx  d^eaae, — ponr  chauffer  reaue  ponr  les  Baings 
à  baignier  madame  Jehanne  de  France  (une  fiUe  de  la  reine,  nouTelle- 
ment  née),  et  pour  laver  les  drappellès  de  la  dicte  dame,  pour  ce  - 
cxij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(C)  1391. Un  haiilt  pot,  appelle  marmite,  et  un  grand  couyescle  pour  bouillir 
les  cneuTrechiefs  de  madame  la  duchesse  de  Tourraine.  (G.  roy.) 

MARQUE.  La  difficulté  d'assigner  une  date  précise  aux  produits 
de  Torfévrerie  disparaîtrait,  si  l'on  avait  un  emde  pour  reconnaître 
et  expliquer  le  poinçon  des  orfèvres.  Maître  de  nombreuses  sonrces 
d'information,  qui  nous  manquent  aujourd'hui,  Leroy  pouvait  nous 
donner  un  tableau  chronologique  de  toutes  les  marques  d'orfè- 
vrerie, avec  les  noms  des  orfèvres  et  des  gardes  du  métier,  qctt 
«'y  rapportent.  Son  ouvrage  est  très -incomplet  sur  ce  point,  et 
nous  devrons  aux  patientes  et  consciencieuses  recherches  de  M.  Jé- 
rôme Pichon  le  fil  conducteur  qu'il  ne  nous  a  pas  donné.  J'ai  fait 
appel  à  son  obligeance,  et  voici  d'après  lui  comment  on  peut  fixer,  avec 
1  autorité  des  documents,  l'établissement  de  la  marque  des  orfèvres 
et  des  différentes  marques  qui  s'y  ajoutèrent.  Les  poinçons  de  l'oi^ 
févrerie  parisienne  étaient  anciennement  de  deux  sortes.  Il  y  avait 
le  poinçon  de  maître  et  le  poinçon  de  maison  commune.  Le  pre- 
mier, dont  il  est  fait  mention  dè*s  le  commencement  du  xiv«  siècle, 
représentait  la  marque,  la  signature  de  l'orfèvre.  C'était  au  iiv»  siè- 
cle un  emblème  quelconque  (une  croix,  une  étoile,  etc.)  dit  contre- 
seing, surmonté  a'une  fleur  de  lis.  Plus  tard,  en  1493,  la  fleiirde 
lis  fut  accompagnée  de  deux  points ,  sorte  d'emblème  destiné  à 
rappeler  à  l'orfèvre  que  la  coutume  ne  lui  accordait  que  deux  grain» 
de  remède  (c'est-à-dire  que  le  titre  de  l'argent  employé  par  Uû 
devait  être  à  11  deniers,  12  grains,  sauf  2  grains  de  remèdef 
pour  les  soudures).  Vingt  ans  après,  vers  1506,  les  orfèvres  ajou- 
tèrent au  contre-seing  fleurdelisé  et  aux  deux  grains  les  lettres  ini- 
tiales de  leurs  nom  et  prénom.  La  taille  de  la  marque^  abandonnée 
d^abord  à  la  discrétion  des  orfèvres,  fut  fixée  par  Louis  XIV, 
en  1679,  à  deux  lignes  de  haut,  sur  une  ligne  un  quart  de 
large.  Cette  marque  a  existé  jusqu'en  1790,  Le  poinçon  de  maison 
commime  attestait  que  Tobjet,  qui  en  était  revêtu,  avait  été  essaye 
par  les  gardes  et  était  au  titre  de  Paris  (11  deniers,  10  à  12  crains 
valant  aujourd'hui  212  *  le  k»  —  4  à  5  *  de  plus  que  l'orfèvre- 
rie  moderne).  Ce  poinçon  doit  remonter  au  moins  à  1275.  C'est 


ET   RÉPERTOIRE.  9%t 

ce  qu'on  peut  induire  d'une  ordonnance  de  décembre  1875,  citée 
par  Leroy  (page  8)  et  confirmée  en  juin  1313  par  Philippe  le  Bel. 
Èe  poinçon  était,  à  Paris,  une  lettre  couronnée  de  Talpbabet,  chan- 

runt  tous  les  aas  avec  les  gardes  du  métier,  dont  eue  établissait 
responsabilité,  suivant  Tordre  de  Talpbabet,  de  sorte  que  le  B 
succéoait  à  VA,  le  G  au  B,etc.  On  voit  par  le  catalogue  des  gardes  de 
rorfévrerie,  donné  en  1667  et  1672  par  Pierre  de  Rosnel,  dans  la  troi- 
sième partie  de  son  Mercure  indien,  que  cette  lettre  était  M  en 
d472,  mais  cette  donnée  ne  suffirait  pas  pour  obtenir  la  lettre  des 
années  suivaiiteS;  car  il  y  eut  quelques  irré^arités^  causées  par 
certaines  circonstances,  et  pour  obtenir  la  smte  exacte  de  ces  poin- 
çons,  il  a  été  nécessaire  de  dépouiller  tous  les  plumitifs  de  la  cour 
des  monnaies.  Ce  poinçon  n^a  duré  que  jusqu'en  1783.  U  était 
alors  la  lettce  courante.  *En  décembre  1783 ,  Louis  XVI  assi^a  à 
chaque  communauté  d*orfévres  un  poinçon  invarialde.  Pans  eut 
alors  un  P  couronné.  Après  1789,  on  ne  Voit  plus  de  poinçon  jus- 
qa*eii  1797.  Lorsque  les  rois  eurent  établi  un  impôt  sur  les  ouvra- 
ses  d'or  et  d'argent,  ces  ouvrages  durent  porter,  outre  les  poinçons 
oont  nous  venons  de  parler,  d'autres  poinçons  destinés  à  attester  le 
paiement  de  Timpôt.  Après  deux  essais  infructueux,  sous  Henri  lit 
et  sous  Louis  XIIl,  l'impôt,  connu  sous  le  nom  de  droit  de  contrôle  ou 
«Barque  sur  Tor  et  Tarsent,  fut  définitivement  établi  âous  Louis  XIV^ 
eu  1672.  La  lettre  de  ïa  monnaie  de  la  ville,  surmontée  d^une  fieur 
de  lis,tétalldis8ait  alors  le  paiement  du  droit.  En  1681^  les  fermiers 
idu  contrôle  obtinrent  du  roi  que  chaque  ouvrage  commencé  serait 
frappé  d'un  poinçon ,  dit  de  charge ,  établissant  que  Torfévre  était 
redevable  da  droit  exigible  pour  cet  ouvrage;  et,  après  le  paiement 
die  ce  droit,  d'un  poinçon  dit  de  décharge  j  attestant  ce  paiement.  Un 
■ouvrage  postérieur  fC  1681  doit  donc  porter  quatre  poinçons  :  l»  le 
poinçon  de  maître^  ^  celui  de  la  maison  commune;  3»  le  poinçon 
ie  diarge  du  fermier;  A**  le  poinçon  de  décharge.  —  Les  ouvrages 
vieuœ  étant  alors,  comme  aujourd'hui,  redevables  d'un  nouveau 
droit,  on  peut  encore  trouver  sur  ces  ouvrages  d'autres  poinçons 
étabb^anl  le  paiement  des  droits  acquittés  par  eux  lorsqu'ils  furent 
revendus  et  rachetés  comme  ouvrages  d'occasion.  Pour  Paris,  le 
poinçon  de  charge  des  fermiers  a  presque  toujom-s  été  un  A ,  lettre 
de  la  monnaie  de  cette  ville,  accompagné  de  queloue  pièce  ou  fa- 
^nné  d'une  manière  différente,  lorsque  la  ferme  de  la  marque  chan- 
geait de  main;  le  poinçon  de  décharge,  représentant  en  général 
une  iéte  d'homme  ou  d'animal,  changeait  également.  Chaque  fer- 
'jpier  a  eu  des  pohiçons  de  charge  et  de  décharge  différents  pour 
les  gros,  pour  tes  moyens,  pour  les  menus  ouvrages. 

(A)1313.Gent  esqneles  d'argent  oierchez  d'an  egle,  quarante  vit  sausseis  d'aiy 
gent  de  divers  mercbes.  (Invent,  de  Pierre  Gaveston.) 

{B)  1355.11  est  i  Paris  orfèvre  qui  vent  et  qni  faire  le  scet,  po\yrUnt  qu'il  ak 
esté  aprentis  à  orfèvre  a  Paris,  ou  ailleurs,  aux  us  et  coustumes  ou 
laeikier,  on  qu'il  soit  tel  «sprouvé  par  les  maistres  et  bonnes  eens  du 
Biestier  estre  souttisant  d*estre  orfèvre  et  de  tenir  et  lever  foi^e  et 
d'avoir  poinçon  à  contreseing.  (Statuts  des  orfèvres  de  Paris.) 

^G)  i4S7.>0iie  les  maistres  dvdtt  mestier  (des  potiers  d'étain)  ne  vendent  —  au* 
cun  ouvrage  plnstot  qu'il  soit  marché  (m&fqué)  de  leur  marc  ou 
poiofisoa. 

—Quant  aucun  ouvrier  sera  crée  maistre,  il  sera  temi  avant  toute  ouvre, 
baUler  à  justice,  en  présence  d'iceulx  jures  dudit  mestier,  le  patron  de 


384  GLOSSAIHE 

son  merc  dont  il  voudra  user  et  marcher  son  ouTraige  et  doûl  lesdite 
jnrés  en  auront  autant  par  devers  euk. 

(D)  1554. Deux  douzaines  d'assiettes  d'argent  du  nouveau  poinson,  verrées et 

armoyées  aux  armes  dudict  deffunct.  (Invent,  des  biens  de  la  Dame 
de  Nicolaï.) 

(E)  —  "  Deux  rechauffoners  d^argent  de  poinson  estrange,  dont  l'un  verre. 

(F)  —  Deux  burettes—  du  poinson  de  Paris. 

HARQUETEURE.  Marqueterie,  mosaïque  en  bois,  inférieure  à 
son  modèle  par  la  pénurie  des  nuances  et  le  peu  de  durée  d'on 
travail  d'ébénisterie,  comparé  du  moins  à  rinaltérable  combinaison 
ae  la  mosaïque  en  pierres  de  couleur  et  en  pâtes  de  verre.  Supé- 
rieure, pour  les  meubles,  par  sa  légèreté,  plus  durable,  paruneplœ 
grande  résistance  à  l'ébranlement  des  transports  et  des  chocs,  la 
marqueterie  put  lutter  contre  la  mosaïque  dans  certaines  applica- 
tions, et  se  développer  à  côté  d'elle.  De  même  que  la  mosaïque,  elk 
eut  sa  renaissance  et  son  grand  développement  en  Italie.  Elle  fnt 
créée,  au  xu^  siècle,  en  rivalité  des  mosaïstes,  par  les  huchiers, 
menuisiers,  tabletiers,  tailleurs  de  bois,  et  elle  était  en  pleine  vogne 
pendant  les  xii«  et  xiiie  siècles.  Exécutée  d'abord  en  ivoire  et  en 
ébène,  elle  formait  des  dessins  par  l'opposition  du  blanc  au  noir; 

Elus  tard,  elle  s'étendit  aux  bois  colorés  naturellement ,  puis  m 
OIS  colorés  artificiellement,  et  dès  lors  elle  tomba  dans  l'impossible 
en  cherchant  à  rivaliser,  non  plus  avec  la  mosaïque,  mais  avec  la 
peinture.  Au  xvi»  siècle,  l'Italie  exceUait  dans  ces  fausses  applica- 
tions, et  il  n'en  est  aucune  que  nous  n'avons  cherché  et  réussi  à 
muter. 

(A)i4t2.Un  marreUier  de  marqueteure.  (Comptes  royaux.) 
(B)  1416.  Un  tableau  de  bois,  d'ancienne  façon,  garnis  les  bouz  d'argent  snrl'an 
des  costez  et  Tymage,  qui  est  oudit  tableau,  est  fait  de  poins  de  mar- 
queteure, iiij  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 
(G)  —  Un  grant  tableau,  où  est  la  passion  Nostre  Seigneur,  fait  de  Doinsd» 
marqueteure  et  en  tour  de  run  des  costez  gamiz  d'argeDt  olanc - 
XX  liv.  t.  e  o 

D)  —  Trois  tableaux  de  bois  où  il  a  ymages  de  marqueterie,  de  bien  an- 
cienne façon,  prisé  —  x  liv.  t. 

<E)  1498.  Une  cofiFret  faict  de  musaycqae  de  bois  et  d'ivoire,  assis  sur  sfcf  t«sto 
de  dragon  faict  à  ymaiges  tout  à  l'en  tour,  taillées  en  bosse  dorée  et 
bien  richement  paint.  (invent,  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

MAROQUIN.  Le  cordouan  était  le  cuir  fabriqué  par  les  Arabes 
a  Gordoue ,  et  le  nom  s'étendit  à  toutes  les  imitations ,  aussi  long- 
temps que  les  Arahes  eurent  une  industrie  en  Espagne;  plus  tard, 
on  fit  venir  ces  mômes  peaux  de  la  côte  de  Barbarie,  et  plus  parti- 
culièrement du  Maroc;  de  ce  moment,  le  cordouan  fut  appelé  ma- 
Toguin  et  Maroquin  du  Levant.  Toutes  les  imitations  de  ces  cuirs, 
même  ceux  d'Espagne,  passèrent  dans  le  commerce  sous  le  nom 
de  maroquin. 

(A)1516,  Pièces  de  tapisserye  de  marroquin  rouges,,  chacune  de  quatre  aulnes  et 
demi  de  longueur  et  austant  de  large  à  bendes  de  paintnre  verde  oa- 
vrée  dor  par  dessus. 

(B)   ~  Trois  autres  pièces  de  tapisserye  de  maroquin  rouge  à  bendes  dotées. 

(Inventaire  de  Marguerite  d'Autriche.) 
(G)i52d.A  Jehan  Golombet,  marchant,  demeurant  en  Avignon,  vii«ii»Kj: 
«  pour  aucunes  quiesses  pleines  de  confitures,  eaues,  et  marroqnins  qnii 

a  faicts  venir  pour  le  service  du  Roy,  NS.  d'Espaigne  en  Franc*- 

(Comptes  royaux.) 


BT   aÉPEATOlRE.  39B 

J(P)  i5d2*.I)e  la  peau  fd6  ce»  moutons)  seront  faict^  les  beaulx  manoqnlns,  les- 

Îuels  on  Tendra  pour  marroqnins  Tnrqnins  ou  de  Montelimart  ou  de 
[espaigne  pour  le  pire.  (RaBelais,  Pantagruel.) 

-(E)  1590.  Une  escriptoire,  concerte  de  maroqnin  du  Levant,  dorée  et  argentée, 
ferrée  d'argent.  (luTentaire  de  la  duchesse  de  Nevers.) 

MASSE.  La  masse  de  Tordre  du  Saint-Esprit  est  un  objet  d'art. 

(A)  1496.  Poor  dena  grandes  masses  ponr  les  huissiers  d*annes  sur  chacune  des- 
quelles y  a  une  grande  couronne  dorée  faicte  à  fleurons»  semé  à  Ten- 
tonr  de  pierrerie,  au  milieu  de  chaque  couronne  les  armes  de  France» 
esmaillées  d^asnr.  (Comptes  des  ducs  de  Lorraine.) 

MEDAILLES.  Le  goùt  des  médailles  et  leur  emploi  dans  Torfô- 
rrerie  et  dans  la  bijouterie  datent  de  l'époque  très-reculée,  où  ces 
signes  d'écbange  devinrent,  par  le  talent  des  graveurs,  de  véritables 
objets  d'art.  En  môme  temps  qu'elles  avaient  cours,  les  monnaies 
des  anciens ,  en  belles  épreuves  d'or,  étaient  enchâssées  dans  leurs 
bgoux.  Après  un  long  sommeil  dindifférence ,  le  goût  redevint 
favorable  aux  médailles  antiques,  et  se  développa  en  momie  temps 
qu'on  mettait  plus  de  soin  et  d'attention  à  la  gravure  de  sceaux. 
Pétrarque ,  parmi  les  modernes,  serait-il  vraiment  le  premier  qui 
ait  fait  collection  de  médailles?  Quoi  qu'il  en  soit,  dès  la  seconde  moi- 
tié du  XV"  siècle,  c'est-à-dire  à  l'aurore  de  la  renaissance,  les  mé-> 
4laLilles  antiques  devinrent  un  auxiliaire  de  la  bijouterie. 

(A)  1416.Un  grant  denier  d'or,  pesant,  ouqnel  est  contrefait  auTlf  le  visage  de 

Jnlius  Gesar,  garny  entonr  de  quatre  saphirs  et  huit  perles  pendans  i 
une  chayenne  ployant  où  il  a  deux  perles  et  au  dessus  un  lermail  où 
il  a  un  gros  saphir  et  quatre  perles  et  six  petis  saphirs  et  perles  de 
petite  valeur  —  cxij  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(B)  —  Un  antre  joyan  d'or  rond  où  est  d*un  costé  le  visage  d*Octoman  de 

haulte  tadle  et  a  escript  à  l'environ  :  octomanus  cezàr  adgdstds 
iMPERii  NosTai  ANNO  XLO.  gami  entonr  de  quatre  balais —  et,  de  Tau- 
tte  costé  du  dit  joyau,  a  une  femme  de  haulte  taille  tenant  en  une 
de  ses  mains  une  estoille  et  en  Tautre  un  fouet  et  a  escript  i  Pen* 
viron  d'icelle  part  :  uua  anno  ab  urbe  gondita  ~  garnie  entonr  de 
grenas  et  d'esmeraudes,  lequel  joyau  MDS.  acheta  de  Michiel  de  Passe 
—  ij«l  liv.  t. 

'(G)  -^  Un  autre  jorau  d*or^  rond ,  de  haulte  taille,  ouquel  est  contrefait  d^on 
des  costés  Uonstantm  à  cheval  et  a  escript  à  Tenviron  :  coNSTANTiNns 
M.xpo.  DEO  FU>EUS  IHPERATOR.  —  Lequel  joyau  MS.  acheta  en  sa  ville 
de  Bourges  de  Anthoine  Manchin,  marchant  de  Florence,  lors  demeu- 
rant àTaris— iiije  Hv.  t.  (Idem.) 

Çff)  —  Un  joyau  d*or,  rond,  de  haulte  taille ,  où  il  a  d*un  des  costez  la  figure 
d'un  empereur  appelé  £racle  en  un  croissant  et  son  tiltre  escript  en 
grec ,  exposé  en  xrançois  en  ceste  manière  :  ehaclb  en  iebsus  caisr  diko 

FÉAL  EMPEREUR  ET  MODÉRATEUR,  DES  ROMMAIMS  VICTEUR  ET  TRIIIMFHATEDR  — 

et  de  Tantre  costé  est  la  ligure  dudit  empereur  tenant  une  croix ,  assis 
en  un  char  à  trois  chevaulx-  et  est  ledit  joyau  gamy  entour  de  ili^j  sa- 

Shirs  et  iiij  grosses  perles  et'pend  à  une  chayennette  d*or  engoulée  de 
eux  testes  de  serpent,  prisé  v"  liv.  t. 

(E)  149S.  En  une  aultre  maison  de  la  ville  (Florence)  avoit  (Pierre  de  Médicis) 

retiré  tout  ce  quMl  avoit  vaillant  et  ïÂen  trois  mil  médailles  d*or  et 
d'argent,  bien  la  pesanteur  de  quarante  livres  :  et  croy  qu*il  n'y  avoit 
point  autant  de  ^les  médailles  en  Italie*  (Gommines.) 

(F)  1536. Une  bien  vielle  Vuronne  d'empereur,  d'or,  rompue,  faicte  à  eroix; 

S  amie  à  tout  les  deux  pendans  et  la  devantare  de  soixante  cincq  mé- 
aUles,  de  camahieux,  saphirs  et  comerbalines  tant  grandes  que  pe^ 
tites,  etc.  (Inventaire  de  Gharles-Quint.) 

(Gr)  1599.  Buffet  d'argent  doré  gamy  d'antique  :  Premier.  Une  grande  fon- 

27 


38i  ai.M8Al»E     ' 

taiDê  d*afg»nt  doré  eofavert  de  médsUes  aiitieq;iiè8,  les  toyam  n^ 
flenlant  deux  serpens  et  an  dessus .  un  lyoa  non  doré  et  msrqoé  a  h 
fontaine  le  pieo  dn  mitien.  Item  denx  grands  flaccons  d'argent  doté, 
SQDtts  d^antioque ,  au  deasas  nn  lyon  qn  tient  on  eseosson.  Iteuva^ 
g[rande  bnyre  d'argent  doré  concerte,  avec  l'anse  tonts  semée  d'an- 
ticgues.  Item  une  nef  d'ar^efit  doré  arec  son  couvercle,  siu  le^veli  y  > 
nné  ftenr  de  lys  et  sert  ponr  tiettre  le  linge,  semée  aossy  fantiMak 
Item  deai  grandes  aigaières  d'argeni  dore  staaées  d^antisques  etfiiltf 
Mi  dtfulMs.  Item  nne  grande  salttère  d'aff^ant  doié,  seaée  d'anticqoe, 


ssi%t  son  conveide,  svr  Tempatemeat  de  qnatie  pieds  de  eerf  et  se  tin 
par  dessous.  Item  six  petites  vaisseUes  froitièves  d'argent  deré,  sorlet 


avec  leurs  estnys  ~  prisé  quinze  cens  onarante  cinq  eseus.  (isveataiK 
de  ftabrieUe  d'Étrées.)    ^  ^  "^ 

MÉDAIIiLe,  dans  Taoceptii^n  de  médaiUon. 

{A)  1529.  Trois  médalles  de  bronze, grandes  comme  le  naturel.  (Comptes  roy.) 

{B)  —  A  certains  batelliers  gui  ont  mené  le  Roy  par  eaae,  de  Boy  lionne  Diii 
Paris  à  Senresne,  veo^illec  des  médailles  qw&  ledit  Seigneur  faiet  lain 
poux  son  bastiment  du  dict  Bonllongne.  {ParCrerosnie  deiklUbKa.} 

ifi)  MM.  Trois  médaUes  dont  les  deux  sont  d^albastre  et  l'antre  de  brome,  ter 
quelles  ledict  seigneur  a  prinses  et  retenues  pour  en  faite  à  son  flaitf 
et  icelles  faict  mectre,  assavoir,  les  daux  d'albastie  en  son  eiMaet 
d'Amboyse,  et  Tantie  de  bronze  en  ses  coffres. 

P)  <  536.  Une  médaille  d'or,  où  qu^est  mis  en  onvraige  eslevé  et  esmaUlé  le  nis- 
tère  de  la  Visitation  des  trois  roys,  aiant  uns  roUeau  d'esciiptan  Pf 
entour  contenant  ses  mots  :  Eeges,  etc.,  la  dicte  médaillfi  ppndaate  i 
une  petite  cbainette  d'or.  (Invent,  de  Gliarlefr-OfûiitO 

(£)  l^j».  Une  bajifoe  d'or,  où  il  y  a  une  médaiUe  d'a/eier  gravée  et  1»  portoili* 
roy  prisée  deux  esciis,  (Inventaire  de  GsJ)rieUe  a'Bptrées.) 

MIÉDAlLIiOlfS.  Les  médaiUons-portraits  furent  d'abord  rceane 
Tjles  habiles  orfèvres,  qui  gravèrent  les  admirables  sceaux  des  nj*  et 
jjv«  siècles  ;  la  vogue  s'en  empara  au  conuneftcement  duCT*  siecte. 
^'Allemagne  s*est  vengée  d'être  ve^ue  la  dernière,  en  faisant  ^ 
bois  et  sur  pierre  calcaire  des  portraits  admirables  de  ?érité.  On 
j<einar<iaera  qu'à  la  fin  du  syi«  snècle  la  forme  ovale  se  subsbta» 
i  la  forme  ronde. 

^A)  !538.Benedict  Bamel,  pour  son  payement  d'an  portraict  du  roy,  faict  d'or, 
que  le  dict  seigneur  a  achepié  300  liv.  tournois.  (Comptes  royanz.) 

IHKHESTREL.  Il  y  avait  1^  ip^^rel  poête  et  improvisateur, 

Sois  le  m^iestrel  chantant,  en^  teménesti^  joueur  d  m^tminenti 
y  avait  les  grands  et  les  petite  ménestrels^  comme  mms&i^ 
pins  tard  les  grands  et  petits  violons;  enfin,  si  je  citai»  les  "^' 
ments  de  musique ,  je  parlerais  d'un  ménestrel  de  vielle  et  dm 
ménestrel  de  guisterne,  en  1377,  d'un  ménestrel  de  harpe  en 
1360,  etc^  Il  faut  laisser  totit  cela  en  dehors  de  ce  rèperUnre,  seu- 
lement on  évitera  de  confondre  ce  terme  avec  celui  (fe  fn«»«*'^ 
oui  si^iifie  maître  ou  patro»  d'un  i^étier,  on  remarquera  û» 
femmes  menesterelles,  et  enfin  on  recueillera  avec  soin  l«s  ba^ 
du  ménestrel,  chef  d'orebestre,  faits  «n  i^-e  et  quelquefois  ddU' 
cfceusement  sculptés.  W 

(A)  i260.  Uns  menestreus  du  mestier,  ne  puet  avoir  que  nn  aprenlâs.  (li'W  °** 

Mestiers.) 

(B)  1409.  A  Gracieuse  Al^e,  menesterelle  du  pays  d'Espagne,  pour  s^pcnsu»! 

XX  fr.  (Comptes  royaux.  Hôtel  de  la  Royne.) 


BT    BiÉPKlTOIBE.  'àS^ 

BHSNUlSiBB.  Menu,  menuerier  et  menuiseTie.  duau»  métier 
arait  sesmentiisieTS,  les  httchiers  aussi  bien  que  les  onévres,  les 
potiers  d'étain ,  les  sémiriers ,  etc.  :  c'étaient  des  ouvriers  crae  leur 
talent  et  leur  aptitude  portaient  à  1  exécution  des  ouvrages  les  plus 
délicats^  les  plus  menus.  Dans  les  lettres-patentes  de  1396,  il  est 
question  des  nuehiers-menuisiers,  le  corps  de  métier  comprenant  à 
la  fois  les  deux  çenres  d'aptitudes  :  les  nuchiers ,  qui  répimdent  à 
no»  memiisleTS;  les  hucbiers^m^Ktisiers^  à  nos  ébémiste».  (Voyez 
Buefiier,)  L'acceptien  da  met  menuisier,  restreinte  aux  ouvriers 
en  bois,  daté  de  la  fin  du  xvi»  sièele. 

(A)  i StSS.One  Btil^  orfèvres  né  puissent;  mettre  en  nulz  joyaox  d'ar^eirt  de  menne- 
rie,  Yoirrines  avec  gamaz  ne  avec  pierres  fines.  (Ordonnance  royale.) 

(Il)  f  474.ltng  ouvrier  (de  serrorerie)  nMltroit  bien  quinze  jours  on  plus  à  faire 
une  serrure  ou  antre  chef  d*6irrre  et  d^oorrage  de  menuiserie  dudit 
mestiet,  dont  à  peine  aurait  il  tmg  escu;  ainsi  la  main  et  le  labeuv 
de  Vouvrter  passe  et  excède  le  ehastel  et  prouffit.  (Lettres  patentes?) 

(C)  1522.Le  iiii«  jour  de  février  baillé  à  îîerre  Forbin  ,  menuisier,  pour  avoir 
faîet  lâitf  grand  cliagsy  pour  le  graad  «ntei  à  mettre  les^aremens  d^ 
ditftrana  autel  -*  iv  sols.  (Cemptes  de  Saint'Elieone  de  Bourges,  cités 
par  M.  de  &irardiot.) 

[Wj  1550.  A  Marcel  Frérot ,  menusier,  pouf  ung  jeo  de  bîlte  ob'il  a  ûdct  en  la 
Salle  du  bat  «q  cbasteau  de  Blois.  (Comptes  royaux.) 

MEsaTAOE.  On  appelait  ainsi  ua  ensemble  de  plats  ^  de  vases  et 
d'ustensiles  de  ooisiile  cpii  répondent,  maîA  au  sérieux,  à  Tidée  oue 
représentent  les  petits  ménages  des  enflants.  Les  inventaires  n^en 
faisaient  mention  que  lorsqu'ils  étaient  en  arsent  doré.  Le  ménage' 
décrit  dans  Finventaire  du  duc  de  Noimandie  en  1363  (n^  69^ 
à  712}^  se  composait  de  soixante  et  quinze  pièces  en  argent ,  sans 
compter  trente-netif  pièces,  tels  que  chaudrons,  jyots  à  sauces ,  co- 
quemars ,  etc.,  qui  dépendaient  de  la  grand* cuisine  (n®  713  à  724), 


d'efifant  du  xvi*  siècle. 

(A)  i^fJÈi  aVeue  ce  fàftés  jirter  ant  safns  Suvaugiles  lesdiz  receveurs  et  nos 
trésoriers --que  il  ne  prendront  robbes  ne  mesnages  d*aucun  seigneur, 
(Gharfe  def  Fmlippe  >fi,  dtée  par  Du  Gange.) 

(B)14tO.CJne  manière  de  meSnage  de  vaisselle  d'argent,  poiffatif,  tout  d'une 
façon ,  mis  en  un  estuy,  gamy  des  parties  qui  s'ensuvvent  :  un  grant 
bernigant ,  faisant  aigiiière ,  vi  banaps  deaads,  iif  at)ubles  salières, 
ébamme  à  vl'qinrrei  et  vi  cuillièrw,  tontes  les  gueiiés  parties  néeHies 
et  verréeffpdr  le»  bors ,  peéaas ensemble  uiij  marcs,  vi  onces.  (Duc^ 
de  Bourgogne,  Ai^Z.) 

(C)  1467 .Ung  maisnage  gamy  en  manière  d'une  esguière  large  descouverte,  sk 
tasses,  sh  ctuners,  et  trois  sallières  plates  neslées  et  entn^ïacées  d'unT 
et  d'un  Ej  pesant  tout  ensemble  xxiij  marcs,  vi  oncek.  (Ihics  de  Bour- 
gogne, n.  2628.  Yoir  encore  n.  2638.) 

(t>)f57I.Ung  petit  ménage  d'argeut  pour  enfa&s ,  tout  complet  de  bulfet ,  pots', 
pfats,  escuelles  et  teîle  autre  cbose  comme  on  les  faict  à  Paris  —  pour 
envoyer  à  l'enfant  de  madame  la  duebesse  de  Bavière,  accoucbée 
p|Afc  nTa^Srés.  (Lettre  de  Claude  de  France,  dueb«ss6  de  Leirraiiné,  1' 
j4er*e  Hottmann,  orfèvre.) 


VÛTISR.  C'est  un  chandelier,  etie  doute  oue  Tétymologie  du 
met  donnée  par  Olivier  de  la  M^rcne  soit  la  nonne.  On  ne  doit 
pas  confondre  le  mestier  avec  le  mortier  dans  lequel  tyrùlait  une 


388 


GLOSSAIRE 


veilleuse  près  dn  lit  du  roi,  et  que  l'étiquette  a  maintenue  yasapU 
la  fin  du  ivni«  siècle.  Il  y  avait  en  même  temps  que  le  mortier  un 
bougeoir  toujours  allume. 

(A)  1300.  Inventaire  dn  dnc  d'Anjon,  n«  735  à  ^40,  pouf  de  grans  mestiers,  et 

n»  742  à  744  ponr  de  petits. 

(B)  1363.  lij  chandeliers  d*or  pour  mettre  mestiers  de  cire  qni  poiseDt  chaciui 

vuj  marcs  et  demy.  (invent,  dn  duc  de  Normandie.) 
(G)  1380.  Deni  chandeliers  d*or»  appelles  mestiers,  et  y  a  au  pied  ii^  escvssonsde 
France,  lesquienix  donna  Monsc  de  Ghevrense  aux  estrennes  de  Tan  hnir 
pesant  xviij  marcs,  ij  onces,  xvi  eslerlins  d*or.  (Invent.  de  Charles  T). 

iP)  — >  Quatre  chandelliers,  appeliez  mestiers  d*argent,  et  a  chacun  iiij  es- 
maux  de  l^ance  en  faqon  de  locenge,  pesant  xx  marcs. 

CE)  —  Un  petit  chandellier  à  mettre  mestier ,  seigné  aux  armes  de  la  royoe 
Jeanne  de  Bourbon  et  un  petit  y  dessus  Tescu. 

(F)  1396.  Trois  chandeliers  d*argent  dorés,  appelle  mestiers,  en  chacun  d^^J^ 
*       a  trois  esmaulx  ronds  sur  les  pâtes,  des  armes  de  MDS.  (le  duc  d\)i^ 

léans).  (Ducs  de  Bourgogne,  5739.) 
(6)  1474.  L*on  nomme,  en  la  maison  de  Bourgongne,  les  flambeaux,  cpi  alls' 

'ment  autour,  des  mestiers  et  se  prent  nom  parce  que  le  fruitier  doibt 

estre  homme  de  mestier  et  voit  faire  luy  mesme  les  torses  et  les  flam- 

beanx*  (Olivier  de  la  Marche.  Estât  dn  Dnc.) 

(H)  1485.  Sur  le  dressoir,  qu*estoiten  la  chambre  de  madame  (la  Bnch^r 
femme  de  Gharles  le  Téméraire),  avoit  tousjours  deux  chandeliers  d*a> 

Sent,  que  Ton  appelle  à  la  cour  mestrien,  là  où  il  y  ïvoit  UnujoQB 
eux  grands  flamjbeaox  ardens.  (Alienor  de  Poietien!) 

il  se  disait  aussi  dans 


paneterye,  Teschançonnerie ,  Tescurie,  la  cuisine,  la  fructerie  et  la 
lourrière.  Celle-ci  s'acquittait  des  menues  mises. 

METZ.  Mets ,  dans  le  sens  de  service.  (Voyez  Assiette.)ïJïii^ 
mets,  ce  qui  se  passe  entre  deux  «ervices.  (Voyez  les  Ducs,  de 
Bourgogne^  n»  4419  à  4438.) 

(A)  1460.yint Liaane  sa  damoiselle  qui  apportoil  TescueUe  du  premierimtte^ 

Lyriope  en  prit  en  la  main  la  ^ûnoysellfr  «t  Tassiat  par  devant  le  »1 
Alexandre.  —  (Perceforest.) 

(B)  —   Lors  vindrent  les  servans  et  servirent  dn  dernier  meta  qni  estoitd« 

chevrota  de  presse,  confits  en  espices,  et  c'estoit  le  sonveram  mets  qas 
on  servist  adonc  et  le  plus  noble  et  en  avoit  à  chascune  escuelle  16' 
quartier  d'nng.  (Idem.) 

MEUBLES.  Tout  Tavoir  meuble,  y  compris  les  prisonniers,  les 
chevaux,  bœufs  et  moutons.  Nous  n'avons  conservé  oe  cette  faconde 
parler  que  Texpression  d'immeuble,  qui  est  là  chose  contraire. 

(A)  *  £n  pais  de  paix,  nng  homme  qni  perdroit  son  prisonnier,  il  le  P^^^ 

poursuivre  en  toute  l'obéissance  de  son  pais;  car  c*est  son  meoUe. 
(LeJonvencel.) 

(B)  1270.  Se  ainsic  avenoit  que  li  srantilhome  allast  de  vie  à  mort,  sans  férepar^ 

tie  à  ses  enfans ,  et  il  ireust  point  de  famé,  toit  si  maeble  seront  i 

Taisné.  (Ordonnances  des  Rois.) 
(tl)  1380. Meubles  sont  appelles  qu'on  i>eut  transporter  de  lieu  en  antre  etqoi 

suivent  le  corps,  immeubles  qni  adhèrent  au  fonds  et  ne^Mnivent  estre 
.    transportez.  (BontiUier.  Somme  rurale.) 
0)  1599.  Ponr  la  prisée  et  estimation  desdits  bien  meubles,  or,  argent  moBoyé» 

vaisselle  d^argent,  bagnes,  joyaux,  chevanlx  et  autrek  meubles,  (ut* 

deGabrieltod'EMrées.) 


BT  kApertoibe.  3S|^ 

mwÈJÂrt».  Sans  dmite  ia»  inède  de  yaisseUd  de  tiible  dans  la 

citation  suivante  : 

(A)1599.tf<i  diêlioii  d'argent  âw€f  prisé  xizti^  êscvs,  (InTeùtaifèf  de  ékibrielle 
d'Estrées.) 

MlltliEBr.  Mâoie.  Les  cHstânisaflotis  merveilletise^  qtii  se  for- 
ment an  sein  de  k  terre  forent ,  dje  bonne  heure  ^  admises  dans 
la  chambse  dea'  joyaux ,  à  titre  de  curiosités  et  de  choses  pré* 
deusesw* 

(A)1899i  Yii'aiitteafiiY  eft  anr  ddg  mii  wntrde  pierttes  qu'ob  ne  scet  nommer  et 
vindrent  de  rempereor,  oe  sa  minière.  (Invent  de  Chartes  Y.) 

(B>  f<Mfi;  BMfab  yetàtéi  plèeeé  éù'  gifof  d'ani*  toix  de  mine  et  4n  iêeUeB  t  ^Inaienli 
Toinnes  de  fin  or.  (Inventaire  dn  dnc  de  Berry.) 

(6)    -^  Vile  Aitrepiè«e'dftiiiJkied*ft^ent. 


la  coquetterie^  et^  pendant  le  mo^en  âge.  on  n'a  eu^. comme  dans 
toute  l<aatiqiHlé«  que  desmisoirs  d'op,  dargent^,  d'acier  et  d'étain 
peti.  Au  v^ufi  slèoie,  aprè&  avoir  tout  essayé,  et  alors  aue  lé  verre  fut 
devenu  plus  commun,  on'  eut  Tidée  de  placer  une  feuille  de  métal' 
docYière  u»  matcwBr  de  venre  et  d^  s'eat  faire  un  miroir,  de  là  ces- 
expressions  de  verre  à  ttirer  etptaiâtard  de  miroirs  de  eristaUin. 
UrB»  ftOÊk  emodM  ub^od^  temns  avant  oii'ou  découvrit  la  propriété> 
dn  mercure  de  s^amalgamer  à  fetsiii^'d^ad^érer  au  cristal  de  roche' 
ai  à  1à  e:laoe>  eXi'tett»  transiDeUaQt  toute  la  limpidité  de  son  édati 
A  partir  de  ce  moment^  les  glaces  fufentf  eoe  grande  vogue.  Venise  les 
iéDriqfiiàitftirlMiiMide  Oitleit,  et  a»  moyea  du'  Inseau  leuf  donnait^ 
Tapparence  de  minflfsde  méttil.  Jemf Sttls  arrêté  dans  mes^citations 
ans  flSÀévoiiléB^  Heitiri  )V  en  oe  jraner.  an  fit^  anr  meyem  àge^  nS) 
moA'ûa^e^ééMMit^pS^^  d%%(6rd  dans  les  trouMesde  hai^ 
hier  ou  de  toilette,  ensmte  isolément  ef  de  dimensions  à  les  porter 
dVM&ss  pbijHê,  fm  atfvëc  dediùanches  pour  les  tfiniriki'fflaitf.  Tontes) 
\e&,cti&m^tiÉ  éàrpoéiMi'ai  et  ch^cnn  pourra,  dans  les  citations  qui 
^venl^.tirouvéfjta  descri]^tîon' de  ceux'  ^ti^il  a  ac^s>  sau|f  toute* 
ibis  le'mifoùet  a  lunette  de  diamant,  qm  était  un  j6j(au>0#roir  se 
&ait  aussi  députes  plaqjues*  de  métal  poli  ou  de  verf%  doubMj 
dft'  Un^oBfW^èAèJmxffi^  au  milieu  des  perles  et  dc^ 

pierres  précieuses. 

{M)  lWft^.iBte^oanfi»tBee■lt>iBeliweBt  sMonhuoi  et  ▼itboM'pluiiht^.qoU 
vitién  vnisIflrVinnafeentiakn'  ralAitts  recepit  radios*  (Vimcent  de 

BicAraiZiV 
(B)  iSA6* .  Imago  niaj«f  fit  ^'  i^flesioiiém  a'Specnlo,  quia  ^eèaMM»  densnm 
ertrtt  wtofr'BlaBaHniiâ)*altesafni  paHe,  qood  uttpedit  speetti  etriitas^ 
speeolmn  haMt  nnde  recipiat  imagmem  et  reddat.  (Soger  BMcon.) 

(dllWrfll  A»i»  sp«0él4y  DrtmMitiif'|«ri«dioe-reflexoy,  ut  jam'  palet:  igitur^ 
perspicnitas,  per  quam  spedeihm  profondimi  ingreditt^  speenli,  impe- 
alt«v^n<ni>ei9e4iVviBoneii|«)q«oiuam.i<eflezio  est  a  deaso  pflffnvi|iituii^ 
]ii||i»y«ma  4flnM»n  est,  praiilep  oood^  spécula  yitiea  snnt  plumbo  soV 
dnoj^  J^paqàni  nt  finidap  labalantar,  dyaphoneitaB  esset  eisentiaUg 


sar  méfiolif  dé  htro  et  calibe  et  a  dyanHo&elt^  rem«^ 
tupimis.  Nec  etiam  de  marmbré'polico,  ciijns  contrantim  tamen  vido-. 
mnB.  ui'  ferto  aatem  et  Mv^ta  modi.  propter  intenaioaem  umeàtiàfy 
iMiitfifoiRai  flpeenlïEHd'.  i)yqixQniMam'tciàe&  la^lfos  dénlis  colo» 

27. 


390  GLOSSAIRE 

ris  mnlto  clarior  est  speculatio  qnam  in  Titns.  (Perspectita  Joumis 
Pisani,  prop.,  7.) 

(D)  1318.  Une  mironr  d*argent  enamaillé.  (Inventaire  de  Pierre  OaTeston.) 

(£)  1360.  Inventaire  du  dnc  d*Anjon,  n.  783. 

(F)  1372.  Une  damoiselle>  en  façon  d'une  serainne,  d'argent  doré,  qfà  tient  un 

mirouer  de  cristail  en  sa  main,  pesant  marc  et  demye»  prisiê  liij  francs. 

(Compte  du  test,  de  Jehanne  d  Eyreux.) 
(6)  1380.  Un  reliquaire  oti  dedans  est  un  miroir  et  la  gésiné  Nostre  Dame  garnj[ 

à  Tun  costé  d'un  balay  et  iiij  perles  et  de  Tantre  costé  iiij  balays,  iii) 
f  saphirs,  iiij  diamans  et  xii^  perles,  pesant  vi  onces  et  demie.  (UTen- 

taire  de  Charles  Y.) 
(H)  ~  Un  miroir  d*or  où  il  a  iiij  balais,  iiij  saphirs  et  xxàiij  perles,  pesant 

ig  onces. 
(I)  —   Un  mirouer  d*or,  poinçonné  dehors  à  lis  et  a  un  Cet  un  Jet  dedans 

est  une  annonciatiou  esmaillée  sur  le  blanc. 

{f)  —  Un  mirouer  d'or  et  antour  la  bordeure  sont  les  xii  signes  eanaillés 
sur  rouge  clair  et  on  dos  est  Tymage  de  Nostre  Dame,  Ste  Catherine 
et  anbres. 

(&)   ~  Un  miroir  d^yvire ,  gamy  d'or,  i  un  esmail  de  FraCnoe  d'tift  costé  et 

d'autre. 
(L)    —  Un  miroir  d'argent,  dont  au  doz  a  un  roy  séant  peint  sur  veire. 

(H)  —  Deux  haultz  miroirs  i  deux  piedz  d'yvoire ,  l'un  plus  grand  ^ 
l'antre. 

(N)  —  Deux  miroirs  d'acier,  l'un  grand  qui  est  environiié  de  enivré  etdebM* 
denre  par  derrière  et  Tanlro  assis  sur  bois. 

(0)  —  Un  grand  miroir  d'acier,  doré  et  ouvré  par  les  bords  à  oibevo^ieset 
mj  escuçons  de  France  et  de  Bonrbon. 

(P)  —  Un  miroir  gamy  d'or  oii  est  esmaillé  Narcisus  et  Suzanne  à  la  fon- 
taine, pesant  vi  onces,  vii  esterUns. 

(0)   —  Uns  taj)leanx  d'y  vire  à  ymages,  garnis  d'or,  où  dedans  sont  deoxno^ 
•     roers  garnis  d'or  et  ij  escussons  de  France  aessns. 

(R)  -^  Uns  tableaux  d'or,  d'estrange  taille,  ot  est  Nostre  Dame  qui  tient  m 
enfan^  S.  Christofle  et  a  lunettes  dé  miroir  entonr,  à  Uj  mennes  per>» 
les,  pesant  v  onces,  xii  esterlins. 

'(S)  -—  Un  petit  mirouer  en  argent,  esmaillé  sur  les  bords  et  au  dos,  qnii 
tiennent  ij  enfans  à  petits  manteanlx  et  chappeanx  longs  esmailliez  de 
fleurettes,  et  un  long  cnl  et  un  faulx  visage  sur  ij  piedz  et  dessonla 
un  entablement  esmaillié  à  chasses  de  cerf^  pesant  iij  marcs,  g  onces 
et  demlCk 

(ï)  1389.  Pour  un  mironer  d'or,  à  ymaiges,  esmaillez  de  ronge  cler,  garnizde 

Séries  —  acheté  à  Jehan  le  Charpentier,  orfèvre  de  Paris.  (Mandement 
u  15  février,  Ducs  de  Bourgogne,  tome  HT.) 

V)  1396.  Une  fiole  d'or  à  mettre  eaue  rose,  assise  sur  mie  terasse,'eftnaill^  ^ 
vert,  et  ou  millien  de  ladicte  fiole  deux  mironers  *^ffaTm8  autour  à» 
xxiiii  perles,  iiij  balais,  et  iiij  saphirs  et  au  dessonra 'deux  pncelles 
esmaillées  de  blanc.  (Dncs  de  Bourgogne,  n»  5735<) 
^(T)  i  398 .  Un  mirmr  d'argent  doré  <^  qni  estoit  dessus  le  couvercle  d'une  salièie. 
(Comptes  royaux.)  % 

(X)  1405. Un  mirouer  d'or,  àpié,'bien  petit,  duquel  lia  'Itmetta  '«st-  dtift''dyi* 

ment.  (Ducs  de  Bourgogne,  n"  6037.) 
(T)1408.Ung  mirouer  gamy  dV,  où  au  costé,  en  nn^'esUail,  'est  HD.  et  les 

trbys  Boys  de  Conlongne,  à  une  bordure.  (Ducs  de  ^fatgé^Ti^  6077.) 
(Z)    -»   Ung  miroer  d'or,  sans  glace,  à  onze  troches  de  perles  et  onze  petit 

balais.  (Dncs  de  Bourgogne,  n*^  6092,) 
«^AX)*—  Ung  antre  mirouer  garny  d'or,  où  autour  sont  huit  perles  et«n  l'antr» 

costé  est  Nostre  Dame  tenant  Nostre  «Seigneur,  -àb  ^ttinture,  i  vng 


ET    RÉPERTOIRE.  39V 

•voin»  dessus  et  autour  sont  vint  perles  et  huit  balais.  (Dacs  de  Bourg. , 
no  6079.) 

(BB)  —  Ung  bien  petit  mirouer  d*or,  à  deux  lunettes,  où  d'un  costé  est  saint 
Katherine  et  de  l'autre  saint  Jehan  Baptiste.  (Ducs  de  Bourg.,  n.  6080.) 

(CC)  —  Pour  un  «ant  pigne  et  un  mirouer  tout  dîvoire  —  pour  servir  le  Roy, 
hri  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(DD)  1410.  Ung  mirouer  sangle  rond,  d'un  côté  la  Vierge  Marie  tenant  son  en- 
fant et  les  apostres  environ,  fait  de  painture  et  dessoubz  ung  verre  de 
cristal  —  et  en  l'autre  costé  dudit  mirouer  le  verre  à  mirer,  environné 
de  huit  perles.  (Ducs  de  Bourg.,  n^  6192.) 

(EE)  1410.  Ung  estuy  de  pignie,  dedens  lequel  a  ung  miroer  d'or,  double,  l'utt 
au  verre  environné  de  séraphins  esmaillié  de  rouge  clerc  et  en  1  autre- 

Sartie  du  miroer  est  î'annunciacion  Nostre  Dame  esmaillée.  (Ducs  de 
k>urgogne,  n"  6193.) 
ttV)  141 6,  Un  mirouer  d'or  à  une  lunette  esmaillé  par  derrière  de  Nostre  Dame, 
un  serpent  à  sept  testes,  un  angle  et  Saint  Jehan  l'évangéliste,  garny 
entour  de  fueillages  et  d'oiseaulx  —  viij«  liv.  t.  (Inventaire  du  duc 
'  de  Berry.) 
(Gfi)  —  Un  petit  mirouer  à  deux  lunettes,  séant  sur  un  pié  d'argent  doré  et 

par  dessus  une  femme  assise  sur  le  dos  d'un  homme. 
(HH)  --  Un  miroer  à  deux  lunettes,  d'argent  doré,  ouvré  (le  l'ouvrage  dé 

Dama»,  prisé  —  Ix  s.  t. 
(II)  —  Un  petit  mirouer  à  deux  lunettes,  d'argent  doré,  fait  en  manière  d'une 

pirouette,  prisé  xx  s.  t. 
(J  J)  —  Un  mirouer  d'acier,  estant  en  une  bourse  de  soie,  prisée,  xl  sols  t. 
(KX)  143Î.  Uflg  miroir,  où  l'on  voit  plusieurs  abus  (effets  trompeurs.)  (Ducs  de 

Bourgogne,  no  945.) 
(LL)  1467.  Ung  miroir  garny  d'argent  doré  et  y  a  devant  ung  esmail  de  IJostre 
Damme  et  de  son  flli,  assis  dedens  une  raye  de  soleil  et  de  1  autre 
costé  a  le  couronnement  Nostre  Dame  assis  sur  ung  pié  et  la  pmgnie 
de  cristal  et  y  a  de  petites  perles  entour  du  myroir,  pesant  n\  mares. 
(Ducs  de  Bourgome,  3150'  Yoyez  en  outre  les  not  3144  et  smv.  pour 
d'autres  miroirs.) 
(JIM)  1500.  Sy  recréent  et  refoclllent  trop  mieux  mi'en  regardant  un  miroir  de 

brune  glace.  (Couronne  matg.  de  J.  Le  Maire  des  Belges.) 
{NN)1528.Troys  mirouers  de  cristal  garnys  chacun  d'une  garniture  de  cuir 

doré  a  ouvraiges  de  moresque.  (Comptes  royaux.) 
(OOUMO.  Ung  grand  miroir  d'achier,  faict  àl'anticque  et  garni  de  mère  de 

perles,  fermant  à  deux  clouans.  (Invent,  de  Gharies^Jumt.) 
(PP)  1S55.  A  Mathurin  lussault,  marchant  orfèvre,  pour  avoir  faiçt  rétamer  le 
grant  mirouer  de  ladicte  dame  (la  Royne)  iceUui  démonté  et  remis  du 
vëlloux  par  dessoubz. .  (Comptes  royaux.) 
(QQi)1566.  Ung  mirouer  de  cristal  à  deux  endroicts— xvij  liv.  t.  (InvenUire  d» 

chastean  deNevers.) 
(KR)  —  Ung  petit  livré  d'or  auquel  y  a  ung  cadran,  les  connelettes  faictz  de 

fil  âaaillé,  auquel  y  a  dedans  ung  mirouer  de  cristal  —  xiv  liv.  t. 
(S^  1588.  On  luy  apporU  un  miroir  faict  à  peu  près  en  forme  d'un  petit  livret 
qu'on  luy  mit  dans  la  jwchelte  airoite  de  ses  chausses.  (LIsledes 
Hermaphrodites^ 
(TT)1597.Ung  grand  miroiroù  j  4  derryères  ung  lappis  avecq  une  çhenne  à  le 
pandre  faicte  de  chiffres,  émaillé  de  blanc  et  violet,  prisé  uij»  livres. 
(Contrat  de  mariage  de  Franzoise  de  Schomberg.) 
(UU)  —  Ungnarouer  de  bains  garni  de  sa  glasse  de  Venise  et  au  derryèrei 

garni  d'argent  doré  avecq  feuilayge  de  naque  de  perle,  prité  vi  hv. 
(W)  ISW^Un  grand  mirouer  d'acier  que  le  S'  de  Beringhen^  dit  avoir  e^ 
aporté  à  Moncéaulx  dnCabiuet de  Fontainebleau  —  par  le  commana«^ 
.  jmjoX  jin  Roy  pour  en  prendre  son  jplaisir  andit  Maofieauk,  ,p«naani  le 


388  fiLOBSAIRB 

■fimii  9e  n  <lielt«  >MH  UcoManli^  ledit  n 

piité  in  DKiui.  [iBYenliire  d«  Gibrielle  dTit 

(XX}  —  Dn  gnurt  minDer  d^teVne  4 


fftnttrti'âfl 
igmUpiBti 

«âi  boncqnets  d'or  «m^é.  Ladif  h 


I  Omi  g»»  luii  et  Mot  )«•  Ami  Inilfcn  dEu 
inunoeroiie  feiuat  d'uasotgiii  «dttsoaiw 
rmidetiui  buUa  de  l«|ds  qa'eUe  a  dami  H 


lo  esiU  du  mirouer  dnu  yaauM%d'or  et  u  demi  de 
pommei  dent  «tii  boncqnets  fat  MaallitU.  -   —     ■ 
plain  el  semé  depierrerieji d'umeTindéi  et  aaEM 
plaint  âe  peOti  Oleli  d'oi,  U  tice  de  ccletd  de  K 


pn>é«  litlKC 

lïYj  —  Tîn  Binraer  d'nne  gloM  toTnaiM  nartcH  de  nmitibi)  de  Tem  el  ei- 
lAialé  lie  glnsienn  coUlenn  eitaiiC  iiia  un  tabaroaele  de  b»  peml 

(ZZ)  —  Unuiraorr  deciùtal  de  roche. ganir  d'ugentdoré  eiiiiaïlM,aTwl> 
fki  [ail  en  triangle,  priié  il  escus. 

(AB)  --  Dn  mirmif  r  saut  Lamct,  garn;  d'ébeyœ,  piM  iq.  «Hdt. 

(AG)  -  Un  BûroatT  d'oT,  qui  en  lont  rond,  gmi  et  ennailM,  fMfta  t«a- 

(JhD)  -  Hn  gPuAniraiier  de  jeiM,  ait  aetnnfriuf  l*«eii«-riûld  AsdiasoM 
et  rubis  aa*Mrn«  FcBdaU  d'or»  In  (Mftef  d»-lll)iL— 1""" 
f|>i>l  ((isé  ii<  eecni. 

(AB)  —  CnanlremitooertOTld'or,  tnmilieochiqwijaiMUSfMBldeiulIrt- 
ree  talUlM  de  nlierdeHUet>'a»Kle;orlrM(d«'n>ïdediiia,M« 

(AF)i«OS.UngBiinBeTdetaLpia,ea«iaiDaBtUn«a.  (lBire>l<deteniaeI.e!>M 
(A6)  —  Eag  grand  aimiiMdraaie»,  «MhMiit,  wliM*  mnflte'ienme  duatf*" 

HritOiB  jULBXITF.  Ce'BOM  asBsidermlRdii  de'AldMl 

(A)  1300.  Autre  mlRor  euUt  qntard«iit 

Lee  ciioties,  qaaut  eus  les  regudelit, 

OuiLe&sel  i  dnût  eempasser  . 

Pof  letraisenseruMleamaMer,    (Eoman  de  !»  Bon-) 

(B)  ISlO.Tra;^  miroiffi  atdui,  dont  l'ana  eet  d«ié  sur.  la.  ouniijaerie- (b"** 

làirede  Stargnerile  ^Aolriche-y 
(CJ    —  Ung  miroir  ardant  d^aasier,  lont  rond,  â  deux  borda  domi  alei** 

deni  nng  serele  d'asor,  reniarl  dndit  uiiroit  tont  doré. 
(l)j  lUÏ.Fonr  nn  aaoi  mirouer  ardant,  eiceUent,  encbassé  en  bojideaqan* 

faQim  da  Millaa,  —  ii  [ïï.  lonmoli,  [Comptes  toïmi-V 
(X]US«.lJnmin)uer  ardent,  garnir  d'jraire,  aiec  de  ta  ma^erite.fM'* 

aomme  d'un  eseo.  {Inientain  de  Galirielle  d'Kitiéet.) 
ailHOIB 

légèrennit 
tmcls  pour 
DtsTanti^ 
tante  à  ont 
paT  l'odenr  1 
trottblE,iI  ■ 
reflet  de  ta 
roir,  lODt  et 
étrajiges;  U 
ïvfiuriier.  Di 


maérnuxnant.  ak^çtac en  lunniî  de' ent&Uni^pi^ 


ET  BÉPEBTOIRB.  39$ 

dans  une  Stalle  d^éfflîse,  an-dessoiis  dn  siège,  et  qrd  se  relève  avec  Im. 
Les  stalles,  dispos&s  an  choeur  de  l'église,  n*eiirent  pas  de  sièges  dan» 
les  nremiers  temps;  c'étaient  des  niches  où  Ton  se  tenait  debout. 
Lafatigne,  causée  ya  cette  attitude  probngée,  devenant  insuppor- 
table aux  vieillards  et  aux  débiles,  on  ratlégiea,  en  penn  ttant  de 
s*apf)uyer  la  poitrine  sur  un  bâton  terminé  en  thau  on  en  béquille; 
cet  aide  n'étant  pas  suffisant,  on  pratiqua  dans  le  fond  de  la  stalle 
un  petit  support  qui  permettait  ae  s'asseoir  à  moitié,  en  restant  à 
moitié  debout ,  et  cette  concession,  comme  toutes  les  concessions 

Sour  le  maigre,  le  jeûne,  la  durée  du  sommeil,  etc..  étant  accor* 
ée  per  miêericordtamf  on  appela  miséricordes  ces  béquilles  et  ces 
sapports.dë  stalles.  Plus  tard,  peut-être  au  commencement  du 
xii«  siècle ,  on  transforma  les  stalles  en  véritables  sièges ,  mais 
comme  chaque  innovation  dans  l'élise  se  dissimule  autant  que 
fsâie  se  peut,  on  conserva  les  petits  supports  de  manière  à  ne  nen 
changer  à  l'aspect  de  la  stalle;  on  en  fit  même  un  ornement  qui 
dissimulait  leur  emploi^  on  les  sculptait  en  rosaces,  en  feuillages^ 
en  groupes  de  figures,  et  ces  miséricordes,  devenues  ainsi  des  spé- 
cimens remarquables  de  la  sculuture  du  moyen  âge,  sont  entrées 
dans  les  musées,  après  la  ruine  des  églises  dont  elles  avaient  fait  la 
décoration. 

(A)  — >  Priminn  in  ecclesia  qnaindin  scilla  pnlsatnr  ante  noctnrnos  saper  mi- 
cericordiam  SAdilis  rai,  si  opas  habet,  qniescit.  (S.  Willelmi  consuet. 
Hirsang.  ap.  Da  Gange.) 

MITRE.  La  réforme  que  subit  en  ce  moment  même  la  coiilure 
épîscopale,  le  retour  à  la  mitre  du  xiii«  siècle,  a  été  trop  générale- 
ment approuvé  pour  qu'il  soit  nécessaire  de  démontrer,  en  citant 
la  suite  chronologique  des  mitres  qui  sont  parvenues  jusqu'à  nous, 
comment  ce  bonnet  de  proportions  justes,  naturelles  et  élégantes, 
était  devenu,  par  l'eui^^ération ,  quelque  chose  de  monstrueux 
comme  forme  et  de  parfaitement  inconmiode  comme  coiffure.  Tout 
ôe  que  le  luxe  a  imaginé  de  plus  resplendissant  a  été  prodigué  aux 
mitres,  et  les  inventaires  en  font  foi.  Je  n'ai  pas  cru  devoir  en 
lien  citer.  (Vovez  Ducs  de  Bompgae,  np*  2208,  2209^  2210, 221i« 
2912.)  La  broderie,  qui  chargeait  moins  la  tête,  a  toujours  été  pré* 
férée  pour  l'ornement  des  mitres.  Une  mitre  en  parchemin  peint 
se  trouvait  dans  le  trésor  de  Tabbaye  d'Ognies  près  Namur,  où  on 
croyait  que  Tévèque  de  Ptolémals,  Jacques  de  vitrY>  l'avait  rap- 
portée d  Orient,  en  y  venant  finir  ses  jours.  La  citaticm  suivante,  à 
grande  distance,  la  rappelle. 

(A)  1536.Trne  mittre  de  taffetaf  on  satin  blanca,  paincte  à  Tnng  des  lez  de  U 
passion  et  à  I*autre  lez  dn  jugement.  (InTentaire  de  Gharles-Ooint.) 

MODE.  Il  y  a  eu  des  modes  pour  le  costume,  des  modes  pour 
manger,  marcher  et  s'asseoir,  il  y  a  donc  eu  aussi  des  modes  de 
beauté,  et  celles-là  ont  si  bien  modifié  la  beauté  naturelle,  j'en» 
tends  les  proportions  de  la  tète  par  la  coiffure  et  la  barbe,  les  pro- 
portions dn  corps  par  la  hauteur  de  la  ceinture,  les  attitudes  parla 
manière  d'écarter  les  jambes  ou  de  les  plier,  de  porter  le  ventre 
en  avant  ou  de  l'effacer,  d'aplatir  la  corçe  ou  de  la  faire  ressor» 
fir,  que  ces  diflârentes  manières  d'entenore  la  beauté  ou  de  la  trans-^ 
liinmer  deviennent  pour  l'archéologue  des  moyens  certains  de  fixer 
Page  d*une  sculpture,  d'une  peinture,  et  de  tout  monument  sur  le- 
quel des  personnages  sont  figurés.  En  ce  moment,  je  ne  tire  mes 


ZB^  GLOSSAIEB 

pieuTes  que  des  textes,  et  je  Tem  prouver  que  soir  ce  iKnnt  aussi 
H8  flont  CLirn  grand  secoursi.  Lee  eaprices  ae  nos  artistes,  leurs? 
prédilections  variées^  Itrun  lendaDces  malâles  Bout  disposent  à' 
récuser  leur  autorité^  et  eej^ndaat  le  moyen  âge  a  ètané  aises  d» 
preuves  de  sa  naïveté^  pdur  mspirer  confiance  da^S'  leurs  devnciâfB^ 
surtout  lorsque  les  attitudes  qu'ils  donnent  à  ses  personnages  sont 
exaltées  par  les  écrivains  contemporains  comme  les  plus  élégantes, 
les  seules  dignes  d'une  noble  dame,  d'un  chevaliet  et  d'un  gentil* 
homme.  En  1144 , le  jeune  Beaudoin  succède  à  la  couronne,  Gnil*' 
laume  de  Tyr  décrit  sa  beauté ,  et  son  traducteur,  quand  il  arrive 
à  la  barbCt  ajoute  de  son  fait  que  c'était  aleis  la  grande  mode  : 
CheveuB  avoti  fors^  le  visage  avait  bien  vegtu  d«  barbe,  que 
es  toit  une  grant  avenance  en  cr  tetiu.  Tous  les:  auteurs,  ni^ 
riens  et  poëtes,  ont  de  ces  remarques  et  descriptions.  Lorsque  je 
traiterai  des  monuments,  je  donnerai  à  chaque  mode  transinâe 
par  Tart  la  sanction  d'une  certaine  aut(»nté  fournie  par  lès  textes. 

[à)  1100.  Willame  Lange  Espée  fu  de  hanlte  estatnre , 

Gros  fil  par  li  espawes,  greile  par  ïachannt&re; 

Gambea  ont  hinges  dreites,  large  la  fofdMnut  ; 

N^esteit  mie  sa  cbar  embmnie  ne  oscnre; 

Li  tez  porta  hault,  lunge  ont  la  chevelnré;  * 

Oils  dreits  et  aj^rs  out,  et  dulce  regardenre, 

Mez  a  sis  anemiz  semla  miilt  flère  e  dure. 

Bel  nez  e  bêle  hudhe  e  bele  partédre.    (RoiUan  de  Roo.) 

{B}   —  Li  cnens  Reynans  en  monta  le  degré 

Gros  par  espanles.  grêles  par  lo  baodré, 
Blont  ot  le  poil«  menu,  receireelé, 
En  nule  terre  n*ot  si  biali  bacbeler. 

(fiele  Erembors.  Romancero  fr.) 

Jiovft  PRAUCAfSE.  C'est  par  l'ensemble  d'une  histoire  de^ 
art9  et  l'exposé  dés  diverse»  influences  qui  l'ont  traversé^  qv'ett 
fera  ressomr,  dans  les  choses  de  goM^  l'oannipotence  ée  la  Ftiasd» 
depuis  les  premievs  temps  de  sa  monarchie.  Je  n'ai  p<3^iiit  remieiM 
de  citations  à  Tappui  de  cette  opinion,  la  eonsidérani  ec^me  ao» 
ceptée.  Je  montrerai  cependant  oes  formes  de  vases  dites  françaises 
en  AUeioagne,  en  eax&peiisation  d'autres  vases  appelés  en  Ftaaes 
âr  la  façoo:  d^Altemaigne. 

{AjHZS.Item  ein  gnldin  becbe^,  fi^aneffosclier  forme ,  ihit  einem  fo^  nod' 
ist  jnne^endig  dsr  isM  ^meleze  efn  mann  mit  eisem  1»^ 
graaweM  dappart  mid  bat  ein  ^ntnes  zwigel  im  der  bant  miteiaer 
roten  rosen  nnd  ein  jnngfranwe  m  einem  rofem  rocke,  nnd  cm  gol^, 
deckel  darc* n  mit  einem  gewonden  Knopife  nnd  innewendig  daijniMi 
gesmelcté  ^n  frem^eliu  mit  einem  roten  rockeu  siciet  znsttbuen  swe^fi 
grftnftt  bettmlitl  nnd  ns^S^èûdig  off  dem  deckèl  isi  miner  fran^en 
scbilt  gegsaben  «iMhen  «weyn  DMtaben  L  «qA  Af«  (Joyaux  âuMa- 
tbilde  de  Savoie»  engagés  par  son  mari»  k  Ffalzgvavè  Louis  le  Barbu/ 
en  1428.  Il  y  a^atre  banaps  de  forme  francaâse.)  Item  nn  ianap 
d*or  de  forme  fran^oise,  avec  un  pied  et  dans  rinténeiu  émaillé  à  un 
homme ,  dans  uû  tottg  dappart  grii ,  qui  fient  dans  Ja  main  vsé^ 
brattche  verte  avec  nne  rose  ronge  et  tme  jeufi^  fgmmerdansnn  v^ 
ment  toi^ef  et  asotti  no  eonvetcle  dfdf  «rec:  un  bmitoiriorât f  d^ 
rinlériear  émsdllé  à  une  jeune  fenunie  vâte»éf«A  oMtome  roâge  f 
ajBsise  entve  denx  arbces  verds  et  à  rftktÂneo>  Mt  gflité  VwoÊBffa  w 
ma  femme  entre  les  lettres  L  et  M. 

MOLIHBT.  Petit  moulin,  jouet  d'enfant,  inHodiift  patftiis  daiif 
lesjoyaax^  ces  jiOiiiMxdea  grands  enfants. 


ET   ftjÂrBIITOIAE.  3^ 

(A)  1300.  A  Jehan  Ba  Tirier,  orfètie  et  Tarie  t  de  cbuibve  da  Roj,  pour  avoir 
rappaceillié  et  mis  à  polat  nn  petit  moulinet  d^or,  garoi  de  perles  et 
de  balais  petis ,  pour  Tesbateioeat  de  madame  Ysabel  de  Franet. 
(Comptes  royanz.) 

MOLLE.  Moule.  Jeté  en  molle^  fondn  dans  un  moule.  On  s'ex- 
primait aiasi  pour  désigner  d'abord  le  moqle,,  pvis  les  pièces  fbn- 
ooes ,  et  plus  turd  rimprcssion  et  les  livres  imprimés  sur  caractères 
fondus.  On  dit  encore  en  province  d'une  belle  écriture ,  se  rappro- 
diant  de  la  régularité  de  l'impression  :  c'est  moiM,  et  d'un  enfant ^ 
qu'il  ne  lit  pas  encore  l'écriture,  mais  qu'il  lit  le  mouUf.  On  remar- 
quera que  les  fondeurs  avaieat  le  droit  de  fondre  des  lettres  isolées, 
et  cela  en  1260  :  c'est  une  des  preuves  de  l'usaee  des  caractères 
mobiles  de  Timprimerie  av^nt  la  découverte  de  Impression. 

(A)  1227.  Item  molle  feraeum,  com  quo  tifut  ostie.  (Inventaire  deSaiot-lCartial 

de  limoges.} 

(B)  1260.T7«s  loraûers  ne  puet  ne  ne  d^t  mètre  en  œyre  noie  manière  d'oevre 

getée  en  «oUe,  qaar  èle  est  fausse.  (Livre  des  ])|étie]^^) 
(G)    —   Nos  Holèrefl  ne  poet  moler  ne  fondre  chose  là  oè  il  i  ait  lettres  et  se 
il  le  fesoit ,  il  seroit  en  la  merci  le  Roi  de  cors  et  d'avoir,  hors  mise 
leitrej; ,  cl^ascune  par  li,  mes  en  scel  ne  en  deniers ,  ne  en  chose  qni 
porte  sonpeçon,  ne  pueot  il  moter  ne  fondre. 

(P)  1445. Item  pouri  doctrinal  getté  en  molle .  envoyet  qnérir  à  Bmees,  par 
Manquât,  écripvain  à  Vallenciennes.  (Mémeriaaz  de  Jean  le  atobert.) 

(E)  1460. ij  ^ands  molles  de  cuivre  à  faire  plomhets  pour  lesgrandes  coulevrines 
et  IV  petits  pour  les  petites.  (Chambre  des  comptes  die  Nantes.) 

(V)  1474. (Les  lettres  de  naturalisation  des  trois  fondateurs  de  Timpiimerie  à 
Paris  lear  sont  données)  pour  Texercice  de  leurs  ars  et  mestiers  de  faire 
livres  de  plnsieurs  manières  d^eseciptures  en  mode  et  aultremeot. 

{&)  1476.  Item  plus  unum  molle  fusti,  cum  quo  est  assnetom  facere  candelas 
sepi.  (invent.  ap.  Du  Gange.) 

(H)  1496.Pour  cent  sols  unes  heures  en  parchemin  escriptes  en  meule.  A  Es- 
tMnae  JoaAeHecx  sols  pour  unes  autws  àearesen  parduaiiv  eaorintes 
en  monlle  qu'il  a  baillées  pour  MDS.  (Gomptes  du  due  d'Orléans.) 

(I  )  1498.P]»peiip  livret,  t«nt  en  paoekemin  que  en  papwrs.  à  la  jmùi  et  en 
mosie,  tant  d'églises  que  autres^  oui  estoient  aadit  cniteau  d^Amboise. 
(Inventaire  d'Anne  de  Bretagne.) 

(J)1498.I1  (Savonarole)  les  a  faict  mettre  en  molle  et  se  vendent.  (Bhilippe  de. 
Gommines.) 

(&)  1500.  Le  petit  roole  ay  voulu  «oncepvoir 

Sar  vostre  cas,  afin  qn'on  le  recolle 
Snpraiute  en  moele,  eo  note,  en  prothocoUe» 
A  vostre  nscoUe.  (J.  G.  jfXiom.) 

4L)  IftOS.PrieB  jponr  eelii  qui  a  translaté  ce  présent  traieté  de  latin  ob  françois 
et  la  laict  mettre  en  moule  pour  le  salot  des  âmes.  (Imprimé  an  verso 
du  titre  d*un  livre  de  morale  intitulé  :  Livret  de  consolation,  Paris,  i%o^ 
1502 ,  pour  Geoffroy  de  Mamef.) 

(H)  1523.La  Destruction  de  Troye  la  grande ,  rythmée  .  Mstohée  en  moUe  et 
parchemin.  (Invent^dre  des  livres  du  cbasteau  de  Holins.) 

(N)   ~  Les  Décades  de  Titus  LiviiMi  en  molle,  papier  et  en  latin, 

(0)  1553.  Us  opt  (les  Tores  )  une  forme  taillée  en  bois ,  où  il  y  a  quelque  beUe 
fleurette ,  lagqeïle  forme  ils  frottent  de  couleurs ,  comme  quand  \*oû 
imprime  quelque  chose  en  moule.  (Selon.) 

(P)  1566.  Cinq  livres  escripti  à  la  main  —  sept  antree  petita  liarm.cn  mole.  (In- 
ventaire du  cbastean  de  rïeveis.) 

MONDE  D*OR.  Quartz  résinite,  rhydro]^ia&e  des  miuéralo- 


^M  GtOSSAlAB 

gistes.  connn  des  bijoutiers  sons  le  nom  d*(Eit  du  monde.  Sa 
qualité  spongieuse  lui  permet  d'absorber  une  quantité  d'eau  qui, 
en  reflétant  les  couleurs  du  spectre  solaire,  lui  donne  le  chatoiement 
de  Topale.  Ou  le  tire  de  l'Italie  et  de  rÀllemagne,  la  France  eu 
fournit  aussi. 

^A,)  1508.Qnant  à  la  restitution  de  Tescharboacle  et  monde  d*OT  qu'avons  pré* 
sentement  en  nos  mains  poar  gaige...  (Testament  de  Marguerite  d;àn- 
triche.) 

HOMNAIB.  Les  orfèvres  et  les  sculpteurs  ont  donné  de  tooj 
temps  les  modèles  des  monnaies ,  médailles  et  médaillons  qu'ils 
gravaient  eux-mêmes;  je  crois  qu'il  faut  descendre  assez  bas,  et 
vers  la  fin  du  moyen  à^e,  pour  trouver  des  peintres  chargés  de  ce 
soin.  C'est  tout  ce  que  je  dirai  ici  sur  les  monnaies. 

XÂ)i470.Je,  Jehan  Hennecpiart,  Tarlet  de  chambre  et  pointre  de  montrés 
redoubté  seigneur ,  MS.  le  duc  de  Bourgongne  >  confesse  avoir  w^ 
•—  pour  avoir  fait  plnsieufs  patrons  ponr  Hiire  coings  de  nouTeUês 
monnoies,  an  nombre  de  trente  manières,  dont  je  fis  quatre  de  con- 
lears,  lesquelles  MDS.  choisit  entre  les  autres.  (D.  de  B.,  4035.) 

HONTOIR.  L'Orient  a  conservé  cet  aide  pour  monter  à  cbeval, 
en  ayant  le  même  besoin  qu'au  moyen  âge,  puisqu*il  maintient 
les  selles  très-élevées  et  les  étriers  courts. 

(A)  136$.  Entre  lesquels  murs  (du  Louvre,  dans  les  environs  de  la  ne  Froid- 

mantel  et  de  Gbampflori)  est  le  montoir  du  Roi  et  de  la  Beine^ 
(Comptes  des  bàtimens  royaux.) 

(B)  1427. Pour  ung  montoir  quMl  avoit  fait  faire  pour  monter  3iDS.  à  cbeval. 

(Ducs  de  Bourgogne,  4929.) 

(G)  1500. Mercredi,  premier  jourd*avril,  un  ponre  homme  des  chamj)8  monta 
sur  ung  pois  pour  monter  sur  son  cheval,  son  dit  cbeval  se  tira  toat  à 
cop  près  du  dit  puis  si  soubdadnement  que  le  dit  homme  cheat  en  ieeK 
luy  piùs  et  fut  noyé.  (Yergier  d'Honneur.) 

MONTPELLIER.  Argent  de,  faconde.  Voyez  tous  les  inyen* 
taires  des  xïv«  et  xv«  siècles. 

(A)  1360. Inventaire  du  duc  d'Anjou,  673,  674,  679,  687  i  689»  716. 

MONTURE.  Les  belles  matières  employées  dans  les  bijoux  et 
joyaux  du  mojren  âge  n'avaient  pas  ^rand  prix ,  c'était  la  montorf 
et  son  poids  qui  en  faisaient  la  principale  valeur.  Cependant^  Quel- 
ques pièces  de  cristal ,  de  jaspe^  de  {primes  d'amétiste  et  d'eme- 
raudes  devaient  être  estimées  a  un  prix  élevé,  puisque  nous  les 
voyons  données  en  présent^  sans  aucune  monture,  a  des  princes  pos- 
sesseurs de  grandes  richesses  et  habitués  à  un  luxe  fastueux.  Ce 
<ra'il  y  a  de  plus  singulier,  c'est  que  ces  mêmes  pierres  reparaissent 
dans  les  mêmes  inventaires,  et  cette  fois  magnifiquement  montées, 
mais  aux  frais  de  personnes  qui  sans  doute  croyaient  devoir  faire 
preuve  de  leur  générosité.  Les  changeurs  achetaient  de  tous  côtés  les 
telles  matières  brutes ,  les  faisaient  tailler  et  monter,  puis,  lors- 
qu'elles avaient  toute  la  séduction  de  leur  complet  arrangement,  ils 
les  offraient,  comme  aujourd'hui,  en  vente  dans  leur  clientèle. 

.(A)  141 6.  Un  barillet  de  cristal,  garny  d^or  et  de  pierreries,  c^est  assavoir  de  si\j 
petiz  balays  et  xvi  troches  d!e  perles,  en  chacun  trocbet  trois  perles  et 
pend  à  un  tixn  de  fil  d'or  trait,  laquelle  garnison  fut  donnée  i  mon- 
seigneur le  Duc  (de  Berry)  par  MS.  de  Yendosme,  à  estraines,  le  pre^ 
mier  jour  de  Tan  mil  cccc  et  sept,  et  le  dit  barillet  sans  garniture  bû 
Avoit  esté  par  avant  donné  par  Téves^ne  de  Chartres,  lors  son  ^éso- 
rier  général,  —  ijc  xxv  lîv.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 


ET    REPERTOIRE.  Wt 

^  1416.  Denx  pos  de  cristal,  en  chacun  nne  ance  de  mesmes,  faîa  i  plnsieBis 

qnarrés  que  la  royne  donna  à  Monseigneur,  ï  Meîenn ,  an  mois  de 

.  joing  mil  cccc  et  huit,  lesquels  mon  dit  seigneur  à  faix  garnir  d*or.èt 

on  fretelet  dn  conTercle  de  chacun  sont  ses  armes  faictes  d'esmail  et 

donna  la  dite  garnison  révesque  de  Lavanx,  —  ije  Ut.  t. 

MORDANT.  Le  mordant  n'est  pas  Tardillon  de  la  bonde^  comme 
on  le  dit  dans  le  Glossaire  de  Du  Gange,  et  encore  moins  une  même 
«hose  que  le  mors  ou  mors  de  cbappe.  Bien  qu'on  le  trouve  énu^ 
méré  souvent  à  côté  de  la  boucle,  û  lui  est  étranger.  Le  mordant 
est  la  pièce  de  métal  qui  s'appUque  à  l'extrémité  ae  cette  partie  da 
ia  ceinture^  qu'on  laissait  pendre^  après  le  nœud  formé  autour  de  la 
boucle^  d'à  peu  près  trente  centimètres  de  longueur^  chez  les  hommes, 
chez  les  femmes  iusqu  à  terre.  Ainsi  s'explique  pourquoi  les  attacbier» 
ont  seul  le  privilège  de  fixer  les  mordants  aux  cemtures^  pourquoi 
aussi  les  boucliers  ou  faiseurs  de  boucles^  en  soumettant  a  Etienne 
Boileau.  qui  les  enregistre  en  deux  chapitres,  les  us  et  coutumes  dfe 
leur  métier^  ne  parlent  pas  une  seule  lois  du  mordant.  Au  reste, 
comment  un  mordant  pourrait-il  remplir  les  fonctions  de  l'ardiUon 
avec  toutes  ces  pierrenes  qui  le  surcnargent^  et  pcmoquoi  serait-il 
rivé  seul  et  sans  boucle  au  bout  d'une  ceinture,  d'un  tissu,  d'une 
courroie  et  des  bandelettes  d'une  mitre  d'évêque  ?(Voy.  Ardillon.)  Au 
milieu  des  nombreuses  citations  que  j'ai  réunies  avec  un  grand  soin , 
tant  il  importe  d'expliquer  cette  expression  si  fréquente  dans  les 
textes^  on  remarquera  le  passage  concluant  du  Dictionnaire  de  Jean 
^  Garlande;  la  boucle,  l'ardillon^  le  mordant  et  la  courroie  y  sont 
distincts^  et  chacun  avec  leur  rôle.  De  méme^  dans  le  Guide  du  lan- 
gage, de  Gautier  de  Bibelsworth,  où  le  mordant  s'applique  à  la  j^èce 
oe  métal  fixée  à  l'extrémité  du  pendant  de  la  ceinture ,  on  voit  en 
outre  figurer  la  boucle  et  l'ardillon. 

{A)  1080.  Plnscnlarii  snnt  diyites  per  {ilusculas  snas,  et  lin^as  suas  et  morda- 
cola  per  limas  et  loraJia  equina.  —  Plnscnlarii  dicuntnr  gallice  bon- 
cUers,  —  pluscnlas,  gallice  boucles.  —  Lingula ,  de  lin^a .  dicitur 
gallice  hardilon  —  mordaculum,  id  est  mordant.  —  Loralia  dicnutof 
gallice  lorains,  id  est  poitraus.  (Dict.  de  J.  de  Garlande.) 

(B)  iSeo.Onieonques  veut  esfre  atachiers  i  Paris,  c*est  à  sayoir  fesères  de  clos 
pour  cloer  boucles ,  mordans  et  membres  senr  corroie ,  estre  le  puet 
se  il  set  le  mestier.  (Us  des  Mestiers,  recueillis  par  Et.  Boileau.) 

{G)  —  Qniconqnes  veut  estre  fondères  et  molères  à  Paris,  c'est  à  savoir  de 
boucles  et  de  mordans,  de  fremans,  d^aniaus,  de  seans  et  d*antre  me- 
nue oevre  que  on  fait  de  coivre  d'arcbal ,  estre  le  puet.  (Idem.) 

(B)  —  Gharlemagne  six  espans  ayoit  de  seint,  sans  ce  qui  pendoit  dehors  la 
boucle  de  la  ceinture.  (Chroniques  de  Saint-Denys.) 

(£)  1295.  Femme  par  homme  est  enceynte, 

Et  de  une  ceyntnre  est  ceynte, 
De  la  ceyntnre  le  pcndannt 
Passe  par  my  le  mordaunt 
Qeinsy  doyt  le  hardiloun 
Passer  par  tm  de  subiloun. 

(Gautier  de  Bibelsworth.) 

(V)  i352.PouT  faire  et  forgier  la  garnison  toute  blanche  d'une  espée  dont  l'aie- 
melle  estoit  à  fenestres.  C'est  assavoir  faire  la  croix,  le  pommel,  la 
boucle  et  le  mordant  et  un  cpipel.  (Comptes  royaux.) 

(G)  ..  A.  Pierre  des  Barres,  orfèvre,  pour  une  ceinture  ferrée  d'or  sur  i  tissu 
de  hrouderie  de  laquelle  boucle  et  le  mordent  estoient  garnis  de  sa- 
phirs, de  rubis  balais  et  de  grosses  perles  et  les  membres  de  la  dite 

28 


*398  GLÔSSArRE 

èeîBtitfe  fkii  k  fleun  de  lis  et  à  oiselM ,  tous  d*or  —  ije  xy  Ut.  xvifi  i. 
^Comptes  royaui.) 

ÇS)  1360.  Inventaire  dn  dnc  d^A^jou,  163,  coocroies.,  rane  à  bmcle,  l'autre  à 
mordant,  153,  155,  159.  ^ 

(I)  1380. Une  petite  ceinture  qui  fat  à  la  royne  Jehanne  de  Bonrbon,  4PPt  U 
bonme  et  le  mordaDt^sont  4*ap  et  ganàs  de  perles»  (Inrentah^  de 
Charles  V.) 

{J)  —  Une  antre  ceinture  —  et  an  mordant  de  la  dite  ceintarè  a  ▼  gns  sa^ 
pliiis^  T rubis,  iiij  diamans  et  xk  grojwesj^eales  et  «n  la  boadeaiigns 
rubis  et  vi  petits,  iij  gros  saphirs,  iiij  diamanp  et  xri  grosses  peifas. 

pL)  —  Une  ceinture  de  sove  reimeille,  à  boucle  et  atordani  d^or,  le  otwdarA 
néellé  aux  armes  ae  France  et  le  passent  et  les  fiennillièies  d'or  dod 


<(L)  —  Une  antre  ceinture  à  tissu  yenneil,  à  boucle  et  mordant,  à  vig  &r- 
moueis  dV  beslonge  et  est  le  mordfant  esmaillié  de  France,  luie  cou- 
Konne  dessus  d'un  costé  et  d'atttre  et  vue  perle  an  bout ,  non  pesée. 

(JIC)  —  Une  ceintore  de  soye  ynde  dont  la  boncle ,  le  mordant  et  le  passant 
sont  d*or. 

ffX)  1303.  A  Herman  Ruissel,  pour  avoir  f^iit  et  forgié  liiii  lettres  d'^or  qui  dient  : 
E»p«ranoe.  avecques  xy  poins,  tiîj  fenueares,  oeux  blonc^ees  et  dent 
mcoidans  d^or,  les  dites  fermeures  faites  en  mani^  de  bacioB  —  pour 
mettre  et  assoir  sur  deux  ceintures  d*or  de  broderie.  (Comptes  roy.) 

1(0)  —  Fut  livré  car  Hance  Karat,  orfèvre,  »n  morduit  et  iy  fermnres  avec 
quatre  petiz  cloz,  tout  d'or,  poor  mettre  en  une  connoye  de  rue  dfs 
espées.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  5590.) 

(P)  1899.  Ung  bel  estui  gamv  d'une  tresse  de  soye  à  deux  moidans  annoyés  am 

armes  du  Duc  (de  Èourgogne).  (Arch.  de  Dijon.) 
{Q)  <—   Une  ceinture  d'nn  tissu  de  soye,  où  est  escripte  Tévangile  saint  Jeban, 

et  est  une  petite  boucle ,'  un  passant  et  un  mordant ,  à  onze  baltes 

d'or  petites.  (Inventaire  de  Charles  YI.) 
(R)  141 2. Four  le  chariot  de  madame  la  Duchesse  —  xiiij  ^s  pommeaux  et 

xiiij  petis,  iiij  moutonneaox,  xxx  flcheures,  xij»  bouiUons,  sixvi  nor- 

dans,  vi  mille  de  petis  boulions  et  plusieurs  antres  menues  ptèches  tout 

de  enivre  doré.  (Ducs  de  Bourgogne,  260.) 
(^   —  Four  avoir  rivé  ^ii  mordans  en  xii  bois  4e  tissu  tout  de  nenf  pour 

icellui  hamois  dé  jambes.  (Ducs  deBoargogne,  260.) 
(T)  1414.  Neuf  marcs  d'argent  biaoc  eu^vestautà  petits merdans  qne  nonsatstf 

fait  mestre  et  asseoir  es  décopures  des  trois  cfaapperons  doublés  de 

brunete.  (Ducs  de  ^nrgogne,  tt35.) 
(U)  1467.  £t  a  deui  pendans  servans  à  ladiete  nùttre  semez  de  diamp  pawili»* 

ment  de  perles,  iiij  mordans  que  dessus  que  dessoubs  gansas  de  grans 

gamas,  de  petits  saphirs. 

(Y)  ~  Et  a  deux  pendans  servans  à  ladicta  mictra,  le  champ  semé  paieiU»' 
ment  de  perles  et  de  gjrans  mordans,  qne  hanlt  que  bas,  garnis  de 
garnas.  (Ducs  de  Bourgogne,  2208  et  2209.) 

(X)  ~  Une  saincture  d'or,  en  manière  d*un  demi  cheint,  garnye  de  deux 
mordans  d'or,  l'un  mordant  esmaillié  d'une  fleur  de  blanc  esmail,  de 
trois  balays,  d'un  saphir  au  millieu  et  de  trois  trouses  de  perles  iij  ^ 
iij  et  de  deux  oyselets  esmaillez  et  l'autre  mordant  d'embas  gamy  àf 
trois  saphirs,  ung  balay  et  trois  treuses  de  perles.  —  (Ducs  de  Bourg., 
3075.) 

(Y)  —  Ung  chappeau  de  perles  gamy  de  deux  mordans  d'or,  ung  demy  sais* 
de  perles  aussi  à  deux  mordans  d*or  et  une  bourse  de  perles.  (Ducs  de 
Bourgogne,  ^00.) 

2)   —  Neuf  gamituresnl^espéesy  d'or,  avec  leurs  moigans  et  clotz,  {DnçsM 
Bourgogne,  3135.) 

MORISQUE.  A  la  moris({ae,  c'est-à-dire  dans  le  akjk  arabe. 


ET    BiPERTOIRE.  399 

Nos  arabesques  étaient^  dans  Torigine,  des  dessins  àlamorisqne.  Les 
moriscles  étaient  une  monnaie  espagnole  (Voyez  Or  arabiant),  et  on 
appelait  de  même  les  restes  de  la  race  maure  (^ui  émigra  d'Espagne, 
auxvii*  siècle.  (Voyez  les  mots  Espérons  et  Votrre.)  Les  citations  sui- 
yantes  montrent  combien  cette  expression  s'est  longtemps  conservée. 

(A)  1420.  Une  graut  pièce  de  monnoye  d*or,  nommée  double  morisque  d'Espaigne, 

et  il  pièces  d*or  de  dÎTerses  moDuoies.  (Inveat.  D.  de  Bourg.,  4182.) 

(B)  1536.  Deux  tableaux  de  bonne  paincture  d'une  mesme  grandeur,  le  bora 

ouvré  à  la  mohsque,  Tiing  avecq  la  figure  de  l*Empereur  et  l'autre  de 
l'Imperatrix,  clouant  l'ung  sur  loutre.  (Inrent.  de  Gharles-Quint.) 
(G)1610.Gejourd'bni,  28  xbra  1610,  est  arrivé  un  courrier  de  Seville  ovl  est  la 
maïqnis  de  S*  Germain  qui  est  après  à  faire  trouver  vaisseauU  pour 
quelques  moiisques  d^Andalouzie  oui  désirent  passer  en  France.  ÔOn 
leur  refusa  cet  asile.  Mém.  de  M.  de  Pnysieux  au  Roy.)  Yostre  Ma- 
jesté aura  sceu  comme  tons  les  maurisqûes  du  royaume  de  Valence 
sont  passés,  le  nombre  s'est  trouvé  de  cent  trente  mil.  (Lettre  de  M'  de 
Vaacelles  au  Roy,  de  déc.  1609.) 

HORS  DE  CHAPPE.  L'agrafe  opoi  retient  sur  la  poitrine  les  bords 
(le  la  chape  et  qui  la  mord ,  pour  ainsi  dire.  La  sculpture^  les  mi* 
Qiatures,  et  même  les  agrafes  de  ce  genre  qui  se  sont  conservée»^ 
nous  montrent  le  luxe  inouï  des  mors  de  chape.  On  en  compte 
vingt-huit  dans  l'inventaire  de  Saint-Paul  de  Londres,  dressé  en 
1295,  dont  3  en  or,  13  en  argent,  le  reste  en  cuivre  ou  en  bois  re* 
eouTeri  de  lam«8  de  cuivre.  (Voyez  BiUe.) 

(A)1250.Firmaculumquod  vulgariter  morsus  dicitnr,  avulsit.  (Matth.  Paris.) 
(B)  1295.  Morsns  Pétri  de  Bleys  tripheiHatiis  de  aaro  cum  Kamabntis  et  aliûs 

magnis  lapidibos  et  périls,  sed  defuit  nnos  lapillus,  ponderans  xixvi  s. 

i  d.  (Invent,  de  S.-Faul  de  Londres.)  . 

(G)  ~  Item  septem  morsus  lingnei,  omati  laminis  argenteis  et  lapidibos  et 
unà  erestâ  argenteA. 

(D)1328.iij  viescbapea  blanches  et  à  chascnne  un  mors  d*argent.  (Invent,  de 
la  royne  Glémence.) 

(£)  1380.  Un  aigle  d*or  en  manière  d*uB  peetoral,  pour  mors  à  cbapçe,  gamy, 
c'est  assavoir  de  iviii  balays,  quatre  grosses  esmeraudes,  viij  petites» 
iiij  grosses  perles  et  xxvi  menues. 

(?)  —  Benx  mors  de  cbappe,  en  un  estuy  de  cuir  bouly,  lesquels  sont  d^uie 
gésine  de  Noslre  Dame  esmailliez  de  Flandre,  de  Dreux  et  d^un  quar- 
tier de  Bretagne,  pesant  trois  marcs  et  demy. 

MORT.  11  passa,  sur  la  fin  du  xv«  siècle^  une  lueur  sépulcraje 
qui  éclaira  la  face  oe  Thumanité^  tristement  animée  d'un  rire  sar- 
aonique.  A  la  peste  nos  pères  opposèrent  la  danse  des  morts.  J'ex- 
clus de  ce  eéf^rtoixe  tout  ce  qû  se  rattache  à  cet  épisode  si  inté- 
ressant de  l'histoire  de  Tart,  il  a  d'innombrables  livres  spéciaux,  et 
il  en  aura  entcore.  Je  veux  majnpier^  par  ime  seule  citation ,  ce 
long  retentissemeikt  qui  a  donné  à  nos  collections  cette  foule  de 
crânes  décharnés,  de  lugubres  chapelets,  les  tètes  »nmées,  d'un 
côté,  par  tous  les  charmes  de  la  jeimes&e,  rongées,  de  l'autre,  par  le 
dégoûtant  cortège  de  la  mort^  cette  opposition,  en  un  mot,  de  r exis- 
tence et  du  néant. 

(A)1590.ïïn  tombeau  d'ov  taillé  et  «smaiUét,  fort  beau,  sur  lequely  a  nn  roi  qui 
représente  la  mort  et  la  vie  qui  tient  en  ses  mains  nne  memité,  pnsé 
la  somme  de  c  esous.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

■fMlABQUB.  Peinfuire  produite  par  de^  cubes  de  pierre  ou  d'é* 
aail  coloras,  appliquée  sur  un  fond  solide,  et  combinés  de  manière 


i 


iOO  GLOSSAIRE 

à  reproduire  tous  les  dessins.  La  mosaîq[ae  n'était  déjà  plus  mcK 
destement  à  terre  ^  faisant  fonction  de  pavage^  lorsque  le  moyen  âge 
la  reçut  des  anciens;  elle  était  montée  aux  murs  et  avait  envahi 
toute'rarchitecture.  Les  musées  de  Naples  et  de  Rome  peuvent  senls^ 
dire  à  quel  degré  de  perfection  cet  art  était  arrivé  dans  l'antiguité, 
et  remplaçait  complètement  la  peinture  dans  ses  effets  grandioses, 
comme  daus  son  exécution  la  plus  délicate.  Les  Grecs  qui  avaient 
usé  et  abusé,  à  Gonstantinople^  de  ce  genre  de  décoration,  portèrent 
tous  leurs  procédés  en  Italie  ou  elle  n'eut  pas  moins  de  vogue,  et 
où  elle  resta  un  monopole  presque  exclusif.  En  même  temps  qu'elle 
S'exécutait  un  peu  brutalement  sur  les  murs  des  églises,  les  mo- 
saïstes les  plus  habiles*  rappliquèrent  avec  talent  à  de  petits  ta- 
bleaux de  sainteté,  tableaux  portatifs,  si  Ton  veut,  mais  trop  fragile* 
pour  être  d'un  usage  commode,  trop  difficiles  à  exécuter  pour  n  être 
pas  très-chers.  En  parlant  des  monuments,  je  ne  citerai  que  ces 
petits  tableaux,  ou  mosaïques  meubles,  et  dans  le  nombre,  le  plus 
remarquable  pieut-ètre ,  la  Transfiguration  du  Musée  du  Louvre. 
(Pour  la  mosaïque  en  bois,  voyez  Marqueture,  et  pour  une  sorte  de 
mosaïque  à  l'aiguille,  voyez  ÙËwre  à  Vaigueille.) 

MOT.  C'était  la  devise,  et  une  sorte  de  cri  d'arme  pacifique. 
(Voyez  Devise.) 

(A)1405.Foiir  ayoir  fait  tailler  et  graver  les  armes  deMS.  et  son  mot  sur 
ycelles  vervelles.  (Ducs  de  Bourgogne,  78.) 

MOUCHETTES.  La  formation  de  ce  mot  se  trouve  dans  la  cita- 
tion suivante. 
(A)  1552.Fonr  nng  sysiaux  à  mouclier  la  chandelle~iij  s.  (Comptes  royani.) 

MO UEIL LOUER.  Petit  moulin  à  main,  semblable  à  nos  moulins 
à  café,  seulement,  au  château  de  Coingnac,  il  était  en  argent. 

(A)  1497 .Une  douzaine  cneillers  d'argent  et  nng  petit  moueilloner  dVgent,  le 
tout  pesant  environ  deox  marcz.  (Inventaire  de  Charles ,  comte  ^ÀJt 
goulesme.) 

MOUSTARDIER.  La  Mustarde  ou  Moustarde  est  d'inveutioa 
fort  ancienne.  Je  trouve  au  début  du  xiii*  siècle  des  moustardiers 
€n  titre  d'office  à  la  cour  de  France,  et  le  pot  à  moutarde  dans  la 
dtation  suivante. 

(A)1497.Ung  monstardier,  le  tont  d'estaiug.  (Inventaire  de  Charles,  comte 
d'AngouIesme.) 

MOYEN  AGE.  L'expression  s'est  formée  d'elle-même ,  elle  est 
acceptée^  elle  est  bonne.  En  Tannée  500  de  notre  ère ,  la  décadence 
de  Rome  était  complète,  sa  tyraimiquè  influence  laissait  désormais 
aux  langues,  aux  arts  et  aux  mœurs  des  différents  peuples  leur 
impulsion  native  et  leurs  allures  propres.  L'antiouité,  de  ce  moment, 
abdique,  elle  a  fait  son  teihps;  le  moyen  âge  commence.  Cette  date 
test  discutable,  car  il  est  évident  que  les  çeuples  de  l'Europe  n'ont 
pas  marché  du  même  pas  ;  mais  le  vi«  siècle  peut  devenir  facile- 
ment le  rendez-vous  général,  si  un  esprit  de  conciliation  préside 
à  cette  discussion.  11  en  sera  de  même  pour  fixer  Tépoque  de  la 


ET    RÉPERTOIRE.  j04 

•  « 

donné,  cinquante  années  plus  tôt,  le  signal  de  ce  grand  réveil 
Hmnmé  la  Renaissance;  mais  d'antres  peuples^  qui  comptent  dans 
rhisteire  des  arts,  n'entrèrent  dans  le  mouvement  qu*a  la  fin  du 
XV»  siècle,  et  se  trouveraient  trop  éloignés  du  point  de  départ, 
tandis  que  tous  courront  se  rattacner,  ceux-ci  par  des  aspirations, 
ceux-là  par  des  cnefs^d'oeurre ,  à  la  date  de  1450  qui  marquera  les 
débuts  da  la  renaissance. 

HiiGLiAS.  Est-ce  le  musc,  le  muguet  ou  la  muscade?  Je  pen- 
cherai» pour  le  musc  (voyez  ce  mot).  C'était  en  somme  une  matière 
dont  on  Taisait  des  patenostres  odoriférants ,  et  qu'on  brûlait  en  fu- 
migations; il  Y  avait  aussi  un  tissu  du  même  nom,  mais  je  ne 
m'en  otcupe  pas  ici. 

(A)  1380.yi  boutons  de  muglias  sur  chacun  une  perle.  (Inv.  de  Gharins  Y.) 

(B)  —   Ihie  patenostie  d'os,  plaiies  de  muglias. 

(G)   '—    xiT  boutons  de  mngUas  en  une  bonne  de  soye  estoffée  de  fli. 

(D)  —   il  patenestfes  plaines  de  nrag^s. 

(B)  -^   9m  petite  cagetted^krgent  dorée  à  faire  ardoir  m vglf as. 

(F)  —  Un  petit  bastonnet  (peoMtre  boutonnât)  de  muglias  et  y  a  une  perle 

au 'bout. 

(G)  —   vil  boutons  de  mugCas  d'argent  ea^tiieux  a  en  chacun  xme  menue  perle. 

(B)1399.  Deux  pommes  d'argent  dorées  garnies  de  muglias.  (Inv.  de  Charles  YI^} 

(I)  —  Une  pomme  de  mugUas,  eatoCàe  d'oci  gacnie  de  perles.  (Does  de  Boup> 
gogne,  6138.) 

0  i480.  Que  plus  que  muge  ne  que  mente 

Flaira  sooef  lor  lencunée,  — 

On  né  sentoit  que  mugliaSi 

Haijelaines  et  rommarins.    (GoquiUart,  mon.  du  Fuys.) 
(1)1520*.  B  M  bouté 

Avee'  tes  robbes  et  l^oetesse 

Qai  sentayent  le  muellas. 

(Les  Fr.  repues,  à  la  suite  de  YiHon.)    • 

HUHIE  (poudre  de).  On  croyait  encore,  à  la  fin  du  xvi<>  siècle, 
que  la  poudre  de  loomie  d'Egypte  étaii  efficace  dans  les  chutes  et 
contusions  jDMu  «m|iftchgr  le  sang  de  se  coaguler  dans  les  chairs. 
Aiabroise  Paré  a  lait  uft  discours  coatre  cette  croyance.  Il  avait 
niflonaiB!  fond^  mais  il  se  Inmipait  en  croyant  que  des  juifs  du 
Caire  ne  vendaient  pas  de  vraies  momies  égyptiennes,  mais  des 
Mvps  morts  qu'ils  emhannaient  eux-mêmes.  Il  ignorait  que  Tan»» 
i^one  pOBulaition,  embaumée  sous  la  terre  de  1  Egypte,  est  bien 
plus  nombreuse  qtte  celle  qui  \it  au-dessus ,  et  qiril  est  moins 
cher  et  plus  facile  de  déterrer  une  momie  que  d  embaumer  un 
corps. 

CA^)l&80.  YovftBeleMes  owt  bonnev  de  diseonrir  de  plusieurs  belles  choses, 
enkie  Wa  autMseevme  on  at  voiu»  avoit  point  donné  à  boire  de  mu- 
■xm-,  lorsie  vem  lais  cea^nee  que  j'en  estois  joyeux,  parce  qu'elle 
pouToit  beaucoup  plus  nuire  que  aider.  (Ambroue  Paré.) 

MUSQUE.  Musc.  Mptière  odorante  que  sécrète  Tespèce  de  che- 
vreuil de  ce  nom.  J'ai  parlé  dans  l'article  Parfum  de  Textension  que 
prit,  au  xyi«  siècle,  le  ^oùt  déjà  prononcé  pour  les  odeurs  fortes. 
On  verra,  par  les  citations  suivantes,  que  ces  parfiuns  s'alliaient 
(Mitpav^  &  l^riénnrepie.  Je  Tenvoie  a  rarticle  Muglioê  j^wr  é-'éxi- 
f^  eitaitioBs;  le  uroglias,  pNbftblenient,  n'est  pas  autre  ckose  que 

9^ 


i 


ÂOÎ 


GLOSSAIBB 


(A)  1400.  Une  pomme  d*or  pleine  de  mosqne,  i  vne  grasse  perle  n  bout,  gao^ 

nie  d*iin  gros  bonton  de  perles  et  nn  dyamant,  ~  ^«1  frins.  (Graupteft 
royaux.) 

(B)  1414. Un  grand  tableau  d*or  et  de  musqué  carré,  à  la  devise  de  HS.  de 

Berry,  lequel  tableaa  MS.  de  Gnienne  ayoit  donné  à  madame  la  do- 
ebesse  à  Paris.  (Inventaire  dn  dnc  de  Bretagne.) 

(G)  1416.  Une  belle  pomme  de  mnst,  qni  se  envre  par  le  milien,  en  deox  pièces 
fermant  à  cbamières  d*or  et  pendans  à  une  petite  chaynne  de  nw^m^^ 
painte  par  dedans  à  ymages  de  la  main  Jeban  d'Orléans  qni  U  dite 
pomme  donna  à  MS.  en  décembre  Tan  mil  CGOC  et  bnit,  x  liy.  y  s. 
(ïnventaire  du  duc  de  Berry.) 

(»)  - 

(E)  - 

(F)  - 

(G)  - 

(H)  - 


Une  très  grosse  pomme  de  Un  ambre  et  de  must,  garnie  d*or,  à  l'c- 
yraige  deJDamas  et  dessoubx  une  grosse  perle  et  pend  i  mw  Ixnuse. 
Clliv.  t. 

Une  antre  pomme  de  must  garnie  d*or  à  l'un  des  bons  et  on  aapbir  et 
bnit  pertes  et  à  l'antre  sept  perles,  —  xx  liv.  t. 

Une  pomme  d^argent  tonte  wyde  ordonnée  pour  y  mettre  most 

Une  pomme  de  must,  garnie  d^argent^  i  l'ouTrage  de  Damas,  en  la» 
quelle  a  plusieurs  menues  perles,  prisée  <^  xIt  sois  t. 

Unes  patenostres  faites  de  must,  enfilées  en  las,  fait  de  tf  d*or  et  de 
sojre  âeue,  garnies  de  iij  boutons  de  perles ,  lesquelles  la  loyne  de 
Gluppie  donna  à  MS.,  ans  estraines,  Tan  cccc  et  quinxe,  —  xxx  lir.  t. 


{1}  —  Une  pomme  de  must,  garnie  d'argent,  à  quatre  bendes,  en  laquelle  a 
une  perle  au  bout  et  au  bout  du  las  menues  perles,  —  iiij  lir.  t. 

(J)  —  Une  pièce  de  must,  faicte  en  manière  d'an  rdiqiiaire,  i  porter  an  eol, 
prisée  ▼  sols  t. 

(K)   —  Un  lis  de  must,  dedans  une  boeste  de  bois,  prisé  il  sols  t. 

(L)  1467.  Quatre  patrenostres  d'or^i  façon  de  Yenise,  plaine  de  mes  et  d'ambre 
et  au  bout  nng  reliquaire.  (Ducs  de  Bom^iogne,  3161.) 

(M)  1469. Pour  faire  booppes  et  boutons,  pour  pendre  aux  patenostres  de 
musqué  données  au  dict  Seigneur  (le  Boy)  par  la  royne  de  Sfceille. 
(Comptes  royaux.) 

(N)  1470.  Leurs  babitz  sentoyent  le  cyprès 

Et  le  muscs  si  abondamment 
Que  l'on  n'eust  sceu  estre  au  plus  près 
Sans  estemner  largement.    (Arrêts  d^aourar.) 

(0)  1586*. Un  antre  loy  apporta  une  grande  cbaisne,  qui  estoit  en  deux  on  trois 
doubles,  de  grains  de  musc,  entremesles  de  pertes  et  de  petits  grains 
d^or.  (Llsle  des  Hermaphrodites.) 

(P)  1591  .Pour  une  jprande  cbesne  de  museq  de  Levant,  ambre  nis  et  civette^ 
faisant  trois  tours,  dimt  les  grains  sont  fort  gros,  iij«  1  liv.  Pour  avoir 
faict  faire  onatre  mooiles  i  former  les  grains  de  la  dicte  cbesne,  dont 
Tung  est  a'argent  et  Tantre  de  cuyvre  et  les  deux  autres  de  fer. 
(Comptes  royaux.) 

(Q)  1600. L'or  gui  estoit  le  principal  n'est  plus  maintenant  que  l'accessoire,  la 
maniiactiae  est  plus  précieuse  que  l'estoffe  ;  il  fiut  goe  la  besongne 
soit  vermeille,  dorée,  on  toute  d'or,  puis  massive,  puis  musquée,  cela 
n^est  rien,  il  la  faut  relever  de  mille  sortes  d'ouvrages.  (St.  Binet,  les 
Merveilles  de  la  Nature.) 


N. 


MASSE  et  Nasse  jonchée  (Yoyez  une  ordonnance  de  1S26).  Sorte 
de  corbeille.  U  y  avait  des  vases  de  métal  faîls  en  f onne  de  nasse. 

(A)  1599.  Une  nasse  d'argentdoré,  garnie  de  son  eonveieie,  pesant  tienifrqeilf» 
msnis.  (Invent.  de  Oabrielle  d'Estiées.) 


BT    RÉPERTOIRE.  '403 

VATDBEL.  On  disait  peint  au  naturel,  émaillé  au  naturel,  c'est- 
â-^e  d'après  nature  et  suivant  les  couleurs  propres  de  l'objet. 

(A)i530.  Jupiter  en  estain  Jovetian,  sus  la  poictrine  nng  aigle  à'ot  eamaillé 


*oysean  satiiroin.  (Rabelais.) 

NAVETTE.  Je  dirai,  au  mot  Nef,  comment  cette  forme  du  yaissean 
fut  adoptée  d'abord  pour  les  vases  d'église,  ensuite  et  par  imitation, 
pour  les  vases  de  la  table.  La  navette  destinée  au  service  de  l'église» 
conserva  une  forme  hiératique,  mais  la  navette  à  sel ,  à  épices,  à 
encre,  etc.,  se  rapprochait  minutieusement  du  véritable  navire.  On 
lit  dans  l'inventaire  de  Jean,  duc  de  Berry,  dressé  en  1416  :  «  une 
sallière  en  manière  d'un  petit  galiot,  avec  un  mast  d'argent  doté.  » 

(A)1353.Une  navette  de  cristal ,  garnie  d*argent ,  dorée  et  esmailliée ,  à  faire 
salière,  pesant  iij  marcs,  iij  onces,  15  esterlins ,  nne  antre  navette  de 
cristal  à  mettre  encens  pesant  nn  marc,  vii  onces.  (Inventaire  de  Tai^ 
genterie.) 

(B)  1360.  Inventaire  dn  Dnc  d*Anjon,  35. 

(G)  1363. Une  navette  à  mettre  enqnre,  plume  et  canivet,  snr  nn  comptoir  d^ar* 
gent  blanc  à  escussons  des  armes  Monseignenr  et  poise  vi  marcs 
il  onces.  (Invent,  dn  Dnc  de  Normandie.) 

(D)  —  Une  navette  dorée  à  mettre  encens  et  est  esmaillée  à  angloz  et  poise 
ij  marcs. 

(B)lS80.La  nayette  d*or  goderonnée  et  y  met  on  dedans,  qnand  le  Roy  est  k 
table,  son  essay,  sa  cniller,  son  contelet  et  sa  fourcette  et  poise.  a  tout 
convescle,  u}  marcs,  ▼  onces  et  demye.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(F)  •*-  Une  navette  d^argent  verre,  avec  la  cniller,  où  il  a  nne  gargonle,  pe» 
santij  mares,  j  once,  xv  esterlins. 

HEP.  Vaisseau.  Plusieurs  vases  à  différents  usages  eurent,  dans 
l'origine,  et  gardèrent  longtemps  la  forme  du  vaisseau.  On  les- 
api^àait  des  nefs,  et  parfois  des  navires^  les  plus  petits  se  nom- 
maient des  navettes.  L'Eglise  fut  la  première  à  adopter  cette  forme, 
oui,  au  début  du  christianisme .  avait  une  signification  symbolique. 
Dans  la  vie  privée ,  on  appelait  plus  particulièrement  la  nel  un 
vase  allongé  et  de  vaste  capacité,  qu'on  plaçait  sur  la  table ^  en 
face  du  seigneur.  Il  s'en  rencontre  des  traces  dans  nos  plus  ancien- 
nes annales.  Cette  nef  contenait  tout  ce  que  la  cuisine  ne  fournissait 
pas;  j'entends  les  épices,  les  vins ,  les  vases  à  boire,  les  cuillers, 
tout  cela  enfermé  et  mis  ainsi  à  l'abri  de  ce  fantôme  qui  effraya  tout 
le  moyen  âge,  de  l'empoisonnement.  J'ai  dit  que  l'origine  de  la 
forme  avait  été  le  vaisseau^  et  on  la  maintint  si  bien  qu'on  la 
poussa  jusqu'à  la  minutie,  imitant  en  argent  les  ondes,  et  en  soie  la 
▼oilure,  mais  cependant  on  varia  souvent,  car  il  y  avait  de  ces  vases 
en  forme  de  chÂteaux-forts,  et  on  ne  les  nommait  pas  moins  des 
Refs.  C'étaient  des  vases  de  grand  prix,  parce  qu'on  les  fabriquait  en 
or  et  en  argent,  et  qu'ils  étaient  très-lourds.  Dans  l'inventaire  de 
CSiarles  Y,  on  compte  cinq  nefs  d'or  émaillées,  et  elles  pèsent 
S58  marcs  d'or,  on  énumère  aussi  vinet  et  une  nefs  d'argent  qui 
wnt  du  poids  de  648  marcs  d'argent.  Les  trente  grandes  nefs  qui 
formèrent  l'un  des  entremets  du  grand  repas  de  noces  de  Charles  le 
Téméraire  étaient  l'amplification  des  nefs  d'orfèvrerie.  L'étiquette 
de  la  cour  de  France  maintint  la  nef  jusqu'à  la  fin  du  xvm«  siècle, 
avec  des  modifications  et  sous  le  nom  de  Cadenas.  (Voyez  ce  mot.) 
(A)  591.  Dnqne  nobis  lez  nûssoriam  magnnm,  qnod  ei  tvo  gemmiflqne  fabri- 


40i  GLOSSAIBE 

caverat  in  qniaquaginta  libraram  pondère,  ostendit,  dic«us  :  £m  Itse 
ad  exornandam  at^ne  nobilitanaam  FraDconim  gentem  ftci.  wS  et 
phirima  adboc  si  vita  cornes  fnerit,  faciam.  (Grégoire  de  Tours.) 

(B)  U80* .  Devant  Garin  tint  Mauvoisin  la  nef 

Toute  fa  plene  de  Tin  et  de  claré.    (Le  Boman  de  Garin.) 
(G)  1217.  Do,  lego  ecclesis  B.  Fetri  Belyacensis  —  calicem.  unum  aureum  et 
naTem  argenteam  et  missaie.  (Test,  de  Philippe,  éTèqne  deÉeaavais.) 

|D)  idOO.Tnribolnm  ciAn  laTÎ  et  tore  (in  Gonoilio  Hertonensi). 

(£)lJ5t.  Pour  une  nef  d*argeat  à  parer,  pesant  zix  mares,  iv  onfliftdlM|^ 
(domptes  royaux.) 

(F)  -^  Pour  un»  autre  nef>  d*ai0ent  venée,  pour  tios  les  jouiif  peuitf 

XIV  marcs,  ij  onoes. 
(G)rl3l»3.Pour  une  graiit  nef  à  yoillet,  pesant  jdix  manis,  ÏTtHiees  à'itgmUQof* 

doTai^eaterie.) 
(H)  1360.1n¥ent.dn  Doc  d'Anjou,  199,  283  à  294. 

(I)  U80.  tJn  reliquaire  d'or,  en  façon  d'une  nef  à  porter  le  corps  No«4v»  Seigneur 

que  ij  aagelossouBtiennent.  (lAveat.  de  Charles  Y.) 
(J)    —    La  grant  nef  d'or,  à  deux  angres  sur  les  deux  bouls^  à  ii^  escn^ns 

esmailliez  de  France,  dont  le^  deux  sont  à  ùj  flenrsde  lys  et  lesastifi 

semez  de  fleurs  de  lys  à  Ti  lyons  d'or  qui  la  sonstienn£nt  et.|(Wi 

liij  marcs,  iiij  («ces  d'or. 
(K)   —  La  grand  nef  d'argent.  q;ni  fatda  Boy  Jean,  à  deux  cbasleaux  asx 

deux  bouts  et  à  tournelles  tout  entoor,  pesant  euTiron  Ixx  marcs. 
(L)    —  La  nef  esmailliée  de  vert,  à  testes  de  dames,  pesant  xliij  marcs  et  demy. 

(M)  ^  Une  nef  d'argent  dorée,  lozengée  d'esmanx  et  do  t^eetestaïqv 

sur  ii\j  roues  et  a,  à  cliacun  bout,  an  lyon  eomantalé  des  armes  de 

France,  pesant  id  marcs. 
(N)  —  Une  ^and  nef  d'argent  dorée,  Dlumdtée  par  dehors  et  est  assise  m 

une  nviëre  et  a  aux  deux  bouts  deux  grands  dalphins  et  est  assise  sor 

deux  angles  et  deux  hommes  qui  chevauchent,  pesant  iiijxx  vil  marcs, 

vi  onces. 
^  —  Une  grand  nef  d'argent  dorée,  séant  sur  vi  hrons  et  à  ehacua  bouta  va 

ehastel  où  il  a  un  angre  et  est  le  oorp»  de  la  Mf  toait««tti6  d?«Mldli 

armoyée  de  France  et  de  Kanolus,  non- pesée. 

(F)  1396.  C'est  le  compte  de  la  nef  du  Pdrqiftov;  faite  par  Sa&ce  Groist  «tiim, 
varlet  de  cliambfe  de  MS.  te  duo  â*Oriiens.  (Dues  de  Bourg.,  5766.) 

(0)1399.  Une  autre  nef  d'or,  assise  sur  quatre  tigres  et  est  le  corps  de  teMf 
bordée  de  feuillages  et  a  six  esmaux  des  armes  de  Framœ  et  àaBatt, 

Êamie,  tant  ladite  nef,  comme  les  deux  chasteaux  d'icelle,  de  dooM 
alaiz  et  douze  saphirs  et  de  soixante  grosses  perles ,  lamielle  nef  fi^t 
donnée  le  jour  de  l'an  1404  au  Roy  par  Monseigneur  de  Berry,  pesairt 
la  nef  trente  huit  marcs  d'or.  (Invent,  de  Charles  VI.) 

(II)  1407.  A  Jehan  Tarenne,  changeur  —  pour  avoir  fait  faire  et  toïgferuBj 

grant  nef  d'argent  doré,  assise  sur  vi  tigres  et  est  laditte  nef  esmailiM 
tout  autour  à  oiseaux  enievez  desi  drmes  de  France  et  aux  den  hmli 
d'icelle  nef  sur  deux  terrasses  a  deux  paons  qui  font  la  roueyesmùOé» 
de  leur  couleur,  pesant  Ixxiiy  marss  d'argent  doré.  (Comptes  foyauH 

ÇS)  1467.  Une  grande  nef  d'argent  doré,  à  pié,ffarniede  chasiel,  toarosHsi» 
lyons  de  dessus,  teoans  bannières  et  douze  hooimes  d'armes  dedeos 
iceox  chasteaulx  et  si  a  sur  le  pié  ij  rabos  et  vi  lyôns  snr  quoy  le  p" 
est  assiz  pesant  vl"(xvij  m. 

(T)  —  Une  autre  nef  d'argent  doré,  où  il  y  a  anx  detix  costés  deuxjjeBOj^ 
ceaux,  armovés  aux  armes  de  France,  gaignié  à  Montlehery.  (vQ6S  v 
Ikmrgogne,  ^395  et  239S.)  ^ 

t^  1571. Honorable  homme,  Richard  Toirtln,  marehamt  orflVfe  —  c«ifi<« 
avoir  faiet  marché  — de  faire  et  parfaire  —  uneinarlre  wtÊnxUrf»' 
sant  trente  devxniavcs.  (Compte  des  dépenses  pour  Péntrée  é«<Âsy^ 
deURoyne.) 


ET    HEPERTOIRE.  105 

fT)  1586,  Une  grande  nef  d'argent  dorée,  historiée  en  bosse,  de  la  yalleur  de 
cinq  cens  escns.  (Invent.  de  Marie  Stuart.) 


(X)  1589.  Tout  au  bout  de  la  table,  y  avoit  un  assez  grand  vaissean  d'argent 
doré  et  tout  cizelé,  fait  en  forme  de  nef,  excepté  qu'il  avoit  un  pied 


qnanc 

costés,  en  l'un  estoient  les  serviettes.  (Isle  des  Hermaphrodites.) 

NICCOLO.  Quand  la  sardoine  très-foncée  est  recouverte,  sans 
nuances  intermédiaires,  d'un  onyx  ou  d*une  agate  blanche,  on  Tap- 
^Ue  Niccolo,  qui  n*est  peut-être  qu'un  diminutif  de  Oniccolo  dérivé 
a'onice ,  onyx.  Ce  genre  d'agate  convient  aux  intailles  dont  il  fait 
valoir  la  gravure.  Il  a  été  très-souvent  employé  par  les  anciens, 
surtout  par  les  graveurs  de  Rome.  Au  moyen  âge,  on  les  trouve 
dans  les  textes ,  sous  la  désignation  de  Gamahieu  gravé ,  onyx 
gravé.  Quelques  citations  suffiront. 

(A)  1380.Un  camahieu  gravé  qui  faict  signet  où  il  a  un  oysel  assis  en  \m  délié 

annel  hachié.  (Invent,  de  Charles  V.) 

(B)  ~..  Un  signet  où  est  dedans  un  onisse  et  un  homme  entaillé  dedans. 

(C)  —   Deux  signets,  en  deux  anneaux  d'or,  d'une  façon,  esquienx  sont  tailliez 

deux  camahieux  à  ij  perdrix. 

NOIEL,  de  nodulus,  bouton  formé  d'un  nœud,  et  tout  bouton 
en  général;  d'où  noueleures,  comme  on  disait  boutonneures.. 

(A)  1 1 70*.  Li  rois  fu  sages  et  courtois , 

Les  resnes  as  noials  d'orfrois 

Ot  pris  don  pallefroi  Hellaine 

Il  tôt  seul  la  conduit  et  maine.  (La  Guerre  de  Troyes.) 

(B)  1180*.  J'ai  escrins  à  mètre  joiax , 

J'ai  boites  de  cuir  à  noiax.  (Roman  de  Blanche  Flore.) 

(C)  1260.Noians  à  robe  que  on  fait  de  os,  de  cor  et  de  yvoire.  (Ap.  Du  Gange.) 
(B)  1300.  Et  vesti  (le  roi  Saint  Louis)  les  robes  que  le  Soudanc  li  avoit  fait  bailler 

et  tailler,  qui  estoit  de  samet  noir,  forré  de  vair  et  de  griz  et  y  avoit 
grant  foison  de  noiaus  touz  d'or.  (Joinville.) 

(£)  1380.Un  livre  sans  aiz ,  fermant  à  lanièrez  et  à  un  nouyau.  (Inventaire  de 
la  librairie  de  Charles  Y.) 

(P)  1406.  La  suppliante  acheta  aussi  deux  noueleures  d'argent  dorées.  (Lett..  de 
rémission.) 

(w)  1473,  Deux  noUares  de  chaperon  on  boutonneures  d'argent,  valans  ensemble 
cinquante  deux  sols  et  demi  les  deux.  (Lettres  de  rémission.) 

,  NOIXMVGUETE  et  MUSGUETTE.  Elle  est  citée  fréquemment 
Jwis  les  recettes  culinaires  du  Ménagier  de  Paris  avec  les  autres 
épices  ;  mais  il  ne  semble  pas  qu'il  s'agisse  de  la  même  noix,  quand 
Jlle  est  décrite  comme  servant  à  faire  des  vases,  des  altères .  etc. 
ijans l'impossibilité  de  déterminer  en  quelle  espèce  de  noix  ces  objets 
^ent  exécutés,  j'ai  réuni  dans  le  même  article  la  noix  muguette» 
yii  doit  être  la  muscade,  la  noix  de  Tlnde,  sans  doute  le  coco , 
enfin  les  autres  noix  sans  indications  plus  précises.  On  remarquera 
^  burettes  de  noix  d'Inde  rapportées  de  Constantinople,  et  ensuite 
^  article  où  elles  sont  prisées  peu  de  chose. 

(A)  1295.  Geste  ysle  (de  Java)  est  de  moût  grant  richece.  Us  ont  pevre  e  noces 
Bfoscée  et  espi,  e  galanga,  e  cubèbe,  e  garofali,  e  de  tontes  chères  es- 
picerie  que  Ion  peust  trover  au  monde.  (Marco  Polo.) 

V  )  —  Us  ont  (royaame  de  Samara)  grandismes  quantité  de  noces  de  Inde 
mont  groses  et  bones  et  manvesses. 


406  GLOSSAIRE 

(G)  1328.  Une  noix  diode  sur  un  pié  d'argent,  priâé  tI  lib.  (Inve&tain  de  te 
royne  Clémence.) 

(D)  1363.Un  çot  d'argent  qui  a  le  ventxe  d'une  noix  mnsuete  et  est  gan;  d» 
plusieurs  grenaz,  pèsent  ij  marcs.  (Invent.  du  duc  de  Normandie.) 

(£}  1380.  Deux  pote  de  noix  mugaette.  garnis  d'argont»  doréo» 

(F)   —    Une  aiguière  d'une  noix  mnsguette,  garnie  d'argent. 

(0)  —   Deux  pots  de  noix  d'Ynde,  l'un  plus  grand  ^e  l'antre ,  gamiz  d'ar- 

gent aoréz. 

(H)  1893:>£n  yrer  toutes  saulces  doÎTent  estre  pins  fortes  que  en  esté.^Trenez 
graine  gingembre,  giroffle,  noix  mugnettes  et  du  paArre  long  et  caneHf 
et  broyez.-~Nota  que  les  noix  mognetfees,  maeis  et  gtmgaï  font  do»> 
loir  la  teste.  Prenez  demi  quarteron  de  fost  de  giroffl»  ait  baston  de 
giroffle ,  demi  quarteron  de  canelle  —  demi  quarteron  de  noix  nui» 
guette.  (Ménagier  de  Paris.) 

(1)  1416.  Quatorze  coquilles  de  noix  garnies  dedans  de  plusieurs  ymages  d'iiroire 

entaillées  et  esleyez  -~  1  sols  t.  (Inyentaire  du  duc  de  Berry.) 

(J)    —  Benx  petites  pintes,  chacuned'We  noix  d'Inde,  garnies  d'a^ntréré, 

prisé  ^  xviiij  liTr.  t. 
(K)  ^   Deux  burettes  de  deux  noix  dTnde  garnies  d'argent  doré  à  un  lon§^  col 

sans  ances ,  lesquelles  meseire  Jeban  de  Ghastea^j  Morant  app<»tadi 

Gonstantinoble  et  les  donna  à  mon  dit  seigneur  ou  moss  de  aeptambie 

mil  CGCC  et  deux,  prisée  viij  livr.  t. 

(L)  —  Une  noix  d'Inde ,  garnie  d'argent  doré  et  dessus  le  fretel^  du  wor 
yercle  a  un  lyon  auquel  pend  iine  langue  de  serpent,  —  Ix  sols  t. 

(M)  1467 .Ung  gobelet  fait  de  Tescaille  d'une  nois  muguecte  ,  esmaillié  de  trois 
costésde  lyon,  gamy  d'argent  doré.  (Ducs  ae  Bourg.,  no  2755.) 

(N)  1507.Une  couppe  faicte  d'une  noes  dinde ,  garnie  d'argent  doré ,  avecqoes 
le  couvercle  esmaillé,  faicte  à  plusieurs  nestes,  le  pié  pareillement  es* 
maillé,  laquelle  est  paincte,  pesant  ung  marc ,  sept  onces  et  demi. 

(0)  —   Une  autre  noez  d'Inde  non  encbassée.  (Inv.  de  laroy.  Anne  de  Bret) 

(P)  1536. Une  couppe  d'une  noix  dTnde  ,  à  pied,  sans  couvercle ,  gamye  d'ar- 
gent dore  et  y  a  sur  ladicte  noix  en  paincture  trois  testes  ae  lyon.  0^ 
Yentaire  de  Gharies-Quint.) 

(0)  1560. Ung  çctit  vase  d'une  noix  dinde  ,  le  pied  garny  d'argent  doré  et  es- 
maflle,  estimé —  x  ft.  (Invent,  du  chastean  de  Fontainebleau.) 

(R)  1692.  L'endroit  de  l'Europe  où  se  travaillent  mieux  ces  sortes  de  fruits  (IK 
cocos)  aussi  bien  que  l'ivoire ,  est  à  Dieppe.  (Pomet,  Hist.  des  Drogoes.) 

NOHNAIN  (Œuvre  de).  Un  de  ces  ouvrages  de  patience  tcb 
qu'on  n'en  pouvait  faire  que  dans  la  tranquillité  du  cloître,  puis 
ensuite  un  genre  de  broderie  qui  en  avait  pris  Ib  nom. 

(A)  1380.Un  eserinet  de  broderie  de  nonnains.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(B)  <—   Une  vieille  beyorse  de  soye  d'œuvre  de  nonnains. 

(C)  1399.TroiA  petits  aiguiUiers  d'œuvre  de  nonnain.  (Inveat.  de  Gliades.^) 

(D)  1540.  Gentille  Agnès,  plus  de  los  tu  mérite, 

La  cause  étant  de  France  recouvrer. 
Que  ce  que  peut  dedans  un  cloître  ouvrer 
Glose  nonnain  ou  bien  dévot  hermite. 

(Vers  attribués  à  François  I«r.) 

NOUGHE.  C'est  un  nœu<L  un  fermail,  et  sans  doute  une  &smsr 
sion  d'origine  anglaise,  et  cependant  je  ne  la  rencontre  dans 
aucun  lexique. 

(A)  1822.Une  nouoke  d'or  où  e  iij  greyns  des  esmeraudes  et  noef  perles  où  • 

une  saphir  en  mylieu.  (In vent,  du  comte  de  Herford.) 

(B)  •«-  j  nouche  d'or  taillé  coaune  j  esoo. 


ET    KÉ»BflT01RE.  iMï 

0. 

OBSIDIENNE*  Verre  Yolcanique  qui  reiseï]^^  à  du  ^erre  de 
bouteille.  Il  raye  le  verre ,  se  change  en  émail  gris  à  la  chaleur  du 
jchakuneau,  et  mit  feu  sous  le  briquet.  Sa  couleiu'  est  ^erte  fênoiè 
et  noire.  On  Ten^loie  en  parures  de  deuH,  eomme  le  jais,  auquel 
il  est  supérieur  en  dureté,  en  ténacité,  en  poli.  Les  Péruviens  le 
travaillent  en  larges  plaques,  poux  miroirs  ;  les  Mexicains  rontan- 
ployé  anciennement  pour  faire  des  couteaux  et  des  miroirs.  GomBis 


Lipari  et  de  la  Hongrie. 

OEIL  DE  €llAT.  GorindOQ  nacré,  de  Ta  série  des  pierres  cha- 
toyantes, et  plus  dur  qu'elles  toutes,  aussi  les  raye-t-ii.  Le  duc  de 
Berry  avait  un  sapnir,  en  manière  d'œil  de  chat,  qm  n'était  qu'un 
saphir  défectueux ,  aussi  est-il  estimé  xx  sols  tournois. 

{A)  l4i§.Un  annel  d'or  ouipiel  a  deui  petites  mêmes,  en  manière  d'tMâ  de  chat, 
roBgastres  —  iiv  s.  t.  (Invent,  dn  duc  de  Berry.) 

(il  —   Denx  yeiik  de  chat  enchastonnez  en  or  —  xl  s.  t. 
ffj)   —  Detix  gros  yenlx  de  chat  hors  d'euvre  —  ii  s.  t. 
(D)    —  Un  annel  d'acier,  auquel  a  une  pierre  d'ueil  de  chat. 
^  «^  Un  BapMr  en  manière  d'un  oeil  de  crhat  —  xx  s.  t. 
(F)148<(.  Ung  ffiil  de  chat  cler  et  net  sur  coleur  de  saphir  strin  et  ij  petis  dya- 
.   m«B8  pUa  BOX  q  estez,  hii  à  iij  fuarrés.  (Dncs  de  Btourg.,  4170.) 

ŒIL  DE  POISSON.  (Voyez  Feldspath  nacré.) 

ŒCFS  PEINTS.  C'était  une  marque  d*attoation,  en  Europe 
comme  en  Orient,  de  servir  des  CButs  durs,  peints  de  différentes 
cooleurs.  Mous  avons  Gonaerfé  l'usage  des  oeufs  durs  peints  en 
rouge. 

(A)t3(K).Le8tiufdes  qae  ils  noos  donnèrent  (les  chefs  égyptiens  devant  Da- 
miétté),  ce  furent  begnes  de  fourmages  qui  estoient  rôties  au  solleil 
pour  ce  que  les  vers  n'i  Tenissent  et  œfs  durs  cuis  de  quatre  jouff  ou 
de  ciaq  ;  et  pour  honneur  de  nous  en  les  avoit  fSùt  peindre  par  dehors 
de  diverses  couleuxis.  (Joinville.) 

(BUFS  D*oSTillCE.  L'inventaire  de  Charles  Y  a  un  chapitre 
pour  les  couper  étEufs  d*aut.riice,  et  l'inventaire  de  Charles  YI  le 
produit  On  rencontre  ces  citaticAS  fort  tard.  L'œuf  d'autruche  est 
(MM)endtt  encore  aujourd'hui  dans  les  mosquées  de  l'Orient,  comm^ 
u  Fêtait  dans  nos  églises ,  dès  le  xii«  siècle.  Plusieurs  raisons  de- 
vaient faire  rechercliier  ces  grandes  coquilles  d'œuf,  en  premier  lieu 
leur  rsuceté  ;  puis  l'iguoiance  où  l'on  était,  et  les  fables  qui  couratieiÉt 
sor  le  coswte  de  l'aulruche ,  tellement  que  beaucoup  de  ces  œufs 
•JJt  appelés,  dans  les  textes,  des  œufs  de  griffons  (Voyez  ce  mot); 
j™,  la  forme  parfaite  de  son  ovafle  et  quelcnies  allusions  symbb- 
'^V^^  dont  je  me  gardieiai  bien  de  cheràier  le  sens. 

(A.)  lï6a.Beux  coupes  d*<Bafs  d'otrice,  eoavesclées,  essiset  sur  piei  dlirgest  es^ 
mailles  et  les  couvescles  esmailliez,  poisent  vi  marcs,  t  onoes.  (Invelit« 
du  duc  de  Normandie.) 

vB)  1380.  Une  couppe  d'un  euf  d'autruce  et  est  d'argent  blanc ,  greneté  dedans, 
esmaillée  le  pied  par  dehors  et  le  couvescle  pesant  iij  marcs  iii  onces. 
(Inventaire  de  Charles  V.) 


i|OS  «L088AIRB 

(G)  1 399.  Une  coappe  dont  le  businest  d^ostnine  par  deduu  cixelé,  pesant troii 
marcs.  (Invent.  de  Charles  Yl.) 

(D)  141 6.  Une  conppe  d*nn  œnf  d^antmsse,  garnie  d^argent,  doré,  esmaiOé,  et 
sur  le  couTercle  a  nn  R  et  nn  G  et  sar  le  fretâet  une  ai^e  Tolutt— 
—  xu  !!▼.  t.  (InTent.  dn  dnc  de  Berry.) 

<E)  1467. Ung  pot  d*un  œf  d*06tnsse,  gamy  d^arffent  doré,  où  il  y  a  snrle  taof 
▼erde  ong  esmail  taiUié  et  esmaillié  a*ane  estrange  lîeste.  (Docs  4e 
Bourgognfii  2747.) 

(BWBB  A  L*AIGURILLE.  Mosaïques  en  pièces  d'étoffes  oousnes. 
La  beauté  des  tapisseries  brodées,  des  xv«  et  xvi«  siècles^  ne  permet 
pas  de  penser  oue  le  tapis  exécuté  par  Philippe  de  Vigneulles,  qui 
était  peintre  et  non  dessinateur,  n'ait  pas  été  une  œuvre  d'art. 

(A)t507.Je,  Phelippe,  flsTine  pièce  d^oewre  àTagaeille,  la  non  pareille^ 
jamais  on  avoit  yen  :  c^est  assaToir  ime  ce  ftit  nnç  draps  taillie  et 
cousu  ensemble,  auquel  draps  y  avoit  plus  de  viiij  mil  piices  de  drau 
mises  et  ioinctes  ensemble,  toutes  de  biais  et  à  laine,  et  sembloit  i  le 
Téoir  quil  fut  peint  tant  estoit  justement  fait.  Et  y  aToit  i  miliet. 
l'imaige  Notre  Dame  et  s>  avoit  à  destre  et  à  senestre  1  imaige  SteKa- 
terine  et  Ste  Bairbe.  —  Et  tout  à  mev  lieu  dndit  draos  furent  faits 
deux  bon-bommes  babilliés  à  la  mouae  du  temps  passé,  lesquels  t»> 
noient  ung  écusson  là  o&  estoit  fait  dedans  le  signet  de  qnoy  ledit 
Pbelippe  busoit  en  ses  lettres;  et  y  avoit  en  escript  tout  entoar dndit 
escnsson  :  Pbelippe  de  Yigneulles  m*ait  fait.  (Mémoires  de  Philip  d» 
Yignealles.) 

OISEAUX  (la  Chambre  aux).  Chaque  palais  avait  un  local  ré* 
serve  à  cette  destination.  Je  ne  ferai  pas  de  nombreuses  âtatioiu. 

(A)4233.Gastellio  pro  custoditis  avibus  usque  ad  Pascba  —  xxviiis.  iiy  . 
(Gomptes  royaux.) 

(B)  1377.x  frans  à  un  vallet  qui  garde  nos  tourterelles.  (Mandement  du  Roy.) 

^G)  1378.  XX  frans  donnés  à  Gobin  Days  qui  carde  nos  rossignols  de  nostre  clia»- 
tel  du  Louvre  à  Paris.  (Sauvai,  qui  avait  sous  les  yeux  les  iocnmeDis 
alors  complets  de  la  Gour  des  Gomptes,  écrivait,  en  1 650  :  «  La  Chambre 
aux  oiseaux,  au  Louvre,  avoit  neuf  toises  de  long  sur  quatre  et  demie 
de  large  ;  en  1430,  elle  étoit  mieux  garnie  et  plus  ricbe  que  celle  di 
palais  de  Thotel  St  Pol,  des  ToumeUes,  du  château  de  Yincenoes  et 
de  la  Bastille.  ■  ) 

(D)  4 407. Devant  le  palais  demeure  ung  pottier  d*estain  qui  tenoit  des  rossignols 

qui  cbantoient  en  y  ver.  (Guillebert  de  Metz.) 

(E)  1492.  A  Louis  de  Sauvaiges  des  pays  de  Languedoc ,  la  somme  de  dixbnes 

tonmoys,  pour  luy  ayder  à  soy  en  retourner  en  sa  maison,  dont  il  es- 
toit venu  apporter  plusieurs  petits  oyseaulx  estranges  à  voler  et  pnn* 
dre  mouches  poor  le  plaisir  de  la  dicte  Dame.  (Gomptes  royaux.) 
t(F)  161 9.  Pour  la  nourriture  et  entretenement  des  oyseaux  qui  sont  dans  la 
volière  du  Louvre  que  autres  petits  rossignols  et  oyseaux  qui  sont  daos 
les  chambres  et  cabinets  de  Sa  M^esté.  (Gomptes  royaux.) 

{G)  1643.  Reformes  dans  la  maison  un  Bot  :  Pnrgea-la  de  fainéants  et  de  per- 
sonnes vicieuses;  congédiez  vos  valets  de  passe-temps,  les  machinistes 
de  vos  ulaisirs  ;  videz  vos  écuries  de  chevaux ,  vos  estables  de  chiens, 
vos  vol^res  d*oiseaux  inutiles.  (Godicille  du  test,  attribué  à  Louis  JJR.] 

OLIFANT^  Oliphant^  et  Léophant.  Éléphant^  et  par  métonynûe 
la  dent  de  l'éléphant,  c'est-à-dire  Tivoire  ainsi  que  le  cornet  qui 
en  est  fait. 

(  A)  1 1 80 .  De  blanc  y  voire  d*olif ant 

Pu  li  mancbes.       , 

(Gbron.  des  ducs  de  Normandie.) 


ET   BÉPERTOIRE.  10^ 

(B)  i247.  Olifant  vont  molt  simplement 

Eosanble 

Dont  li  dent  qui  dHToire  sont 

Lignes  dras,  quant  desor  est  mis 

N*art  pas  quant  on  met  carbons  vis  : 

Tantost  comme  ou  desus  le  met 

Par  la  froidor  k'en  Tivoire  est.    (Limage  du  Monde.) 

(C)  1250*.  L'escu  ne  fu  mie  de  tranble 

Ne  de  boisson  estoit  il  mie, 

Ainz  fu  faiz  d'un  os  d'olifant.    (Rom.  de  Blanchardin.) 

(D)  1295.  £  si  Yoz  di  tout  Toirement  qe  en  ceste  isle  naisent  léofant  plus  qe  en 

autre  proyence  et  si  sachies  qe  en  tout  Tautre  monde  ne  se  Tendent  ne 
acatent  tant  dens  de  léofant  come  fait  en  ceste  ysle.  (Marco  Polo.)^ 
{E]1300.  Oliphant,  sursahaulte  eschine. 

Qui  de  son  nez  trompe  et  busine.    (Rom.  de  la  Rose.) 

(F)  —  Entre  les  autres  joians  que  il  (le  vieux  de  la  Montagne)  envola  au  Roy 
(St  Louis)  li  envoi  un  oliphant  de  cristal  moult  bien  fait  et  une  bestft  ' 
qne  Ten  appelle  orafie  (girafe)  de  cristal.  (Joinville.) 

(Gr)i360.Un  olifTanc  qui  porte  un  chastel,  no  493.  (Ici  c'est  Téléphant  et  non  pas 
sa  dent.  Inventaire  du  duc  d'Anjou.) 

(H)    —  Un  éleffant  esmaillé  de  soy  mesme  (c'est-à-dire  de  sa  couleur,  no  735.) 
(I)  1467. Ung  cornet  d'ivoire,  tout  ouvré  de  bestes  et  autres  ouvraiges,  non 
gamy.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  3190.) 

(J)  1468.Y  ot  fait  plusieurs  oliffans  portans  cbasteaulx  et  gens  d*armes ,  cerfs 
portans  penniers  de  divers  fmis.  (Ducs  de  Bourgogne,  4429.) 

OSIf  R.  Sorte  de  vase. 

(À)  1399.  Un  omer  d'arg;ent  doré,  à  couvescle  et  à  une  langue  de  serpent  sur  le 
fretelet  et  trois  escussons  de  France  sur  la  pâte,  pesant  deux  marcs. 
(Inventaire  de  Charles  VI.) 

omrx.  La  transparence  laiteuse  de  Tongle  sur  la  cliair  du  doiçt 
a  été  comparée^  par  les  anciens^  à  l'effet  produit  par  1^  couche  de 
calcédoine^  ou  d'agate-bianche,  sur  la  saurdoîne  qui  est  Tagate  brune 
rougeàtre.  De  là  son  nom  d'onyx  qui^  à  la  rigueur,  n'est  applicable 
qu'a  la  sardonyx.  L'onyx  en  lui-même  n'est  donc  qu'une  pierre 
blanche  et  laiteuse  fort  indifférente,  et  si,  dans  les  textes  du  moyen 
âge,  il  n'est  question  que  de  l'onyx,  c'est  probablement  parce  qu'on 
rangeait  sous  ce  nom  toutes  les  intailles  d'agate ,  de  même  qu'on 
mettait  sous  le  nom  de  camaïeux  tous  les  camées,  quels  que 
fussent  d'ailleurs  le  nombre  des  couches  d'agate.  Le  chapitre  des 
ûMsses  taillées  de  l'inventaire  de  Charles  V  ne  se  compose  que  de 
deux  articles,  mais  on  en  trouve  en  plus  grand  nombre  dans  d'au- 
tres documents  du  même  genre.  J  en  cite  un  exemple  assez  mo- 
derne, à  cause  du  prix  auquel  est  estimé  un  onyx,  sans  garniture, 
qui  doit  se  retrouver  dans  quelque  collection. 

(A)  1380. Un  signet  d'un  onisse  et  a  taillée  dedans  une  teste  en  manière  d'une 

pitié,  assise  en  une  verge,  toute  pleine.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(B)  1599. Un  pendant  d'une  onice  en  laquelle  est  gravée  la  figure  du  Roy  des- 

garnie  des  diamans  qui  y  estoient,  —  prise  c  escus.  (Inventaire  ae  Ga- 
îirielle  d'Ëstrées.) 

OPALE.  Quartz  résinite,  produit  volcanique,  d'un  blanc  laiteux 
et  bleuâtre,  qui  reflète,  dans  les  fissures  dont  il  est  traversé,  les 
couleurs  du  spectre  solaire  et  produit  ce  chatoiement  opalin  qui  lui 
est  particulier.  Cette  pierre ,  moins  dure  que  le  cristal  de  rodie, 
'^Y^  cependant  le  verre  et  se  distingue  par  sa  légèreté  de  toutes  les 

29 


440  OLOSSAIBE 

pierres  quartzeuses.  On  en  tire  de  l'Orient^  de  rAmériqae  ^  de  la 
Silésie  et  même  de  la  Saxe.  Les  anciens  en  faisaient  un  grand  cas, 
mais  il  paraîtrait  ç[ue  cette  pierre  n'était  pins  connue  des  joailliers 
du  moyen  âge,  pmsqu'elle  fut^  pour  un  bomme  aussi  instruit  que 
Albert  le  Teuton  ou  le  Grand,  un  objet  noureau^  au  milieu  du 
xin«  siècle. 

(A)  1255.  Lapis  i^tiosiis  crai  in  corona  imperatoris,  non  uncraam  alibi  v^nsM» 
propter  quod  orphaans  vocator.  Est  aatem  in  colore  quasi  vinosas, 
snbtilem  nabens  vinositatem  et  lûjc  est  sicut  si  candldom  nimis  micans 

Senetraret  in  rnbenni  clarum  Tinosnm  et  slt  snperatus  ab  ijpso  et  tra- 
iluT  (pkùà  aliq[aando  in  nocte  falsit,  sed  nonc  tempore  nostro  non 
nûcat  m  tenebru.  (Albert  le  Grand  ) 

OR.  A  or  et  sans  or,  c'est-à-dire  encbâssé^  monté  en  or  m  non 
monté. 

(A)  1296.Le  cent  d'émerandes,  à  or  et  sans  or,  iij  ^.  chascun  cent.  (Xaiif  p«v 

Paris.) 

(B)  1445.  Madame  alla  à  son  coffret  et  print  nng  très  bel  et  gcos  mi^yz  balloyx 

en  or  lié.  (Ant.  de  la  Salle.) 

OR  ARABIANT.  Or  de  provenance  orientale,  reeommandé  parle 
mpine  TbéonbUe  et  souvent  cité  par  les  poêles.  L'or  espagn(»,  qw 
le  même  oriévre  menUonne  également  avec  un  aocompagnemeAt 
étrange  des  plus  sottes  recettes,  pourrait  bien  n'avcâr  pas  existé  et 
être  le  mànie  que  l'or  arabe.  J'en  dirai  autant  de  Tor  barbarift. 

(A)  1180*.  Et  ota  quatre  olons  à*OT  fin  aiabiant 

Sur  le  ^r  attachié  un  confanon  pendant. 

(Roman  d'Alexandre.') 
Et  de  fin  «r  d^arrabe  qtà  mult  est  couToitiés. 

(B)  1499*.  De  Tor  d^Arabe  Tit  la  mer  tanceler.    (La  cheTalerie  Tlvioi.) 

(G)  1220.Gapnt  xivi,  De  auro  arabico.  Est  et  aurum  arabicum  pretiosissimum 
4}t  Qiiiuii  cuboris.  (Theophili  srtinm  sebedula.)  Gapnt  xlyii.  Ët^  etiam 
aonun  quod  dicitur  hïspanicimf  qnoA  conflcitur  ex  nibeo  capro. 

iP)    —  SeFord'Arab»,  biemlettuée. 

(L»  tombe  de  BUocbfflore,  éans  la  romance  île  oe  Bfimj} 

.(6)  1^83.  En  uQuronnes  plaisans  d*or  fin  «rabiois. 

4  pierres  et  à  pelles  aussi  grosses  qne  pois. 

(Histoire  de  Dugaesdi».) 
l[F)1397.l£eUni  prisonnier  n'^Toit  qne  or  d'Espaigne ,  c'est  assavoir  nuMâsdcs, 
jusqu'à  la  somme  de  quatce  cenz  soixante  et  cinq.  (Lettres  de  ré- 
mission.) 

{Çr)  1480.£i  equum  album  magniun  oum  selU  deaurata  auro  aralâs— miserviJL 
(Thwroczius  in  hist.  Hungar.) 

OR  ET  ARGENT  DE  CHTPPRE.  Les  étoffes  tissues  de  fil  d'<Hr 
firent  de  très-bonne  beure  la  réputation  commerciale  de  Cbypre,  at  Us 
broderies  en  fil  de  soie  recouvert  de  fil  d*or,  Tor  de  Chypre,  M  main- 
tinrent longtemps.  Ce  fil  d'or  (voyez  Or  trait)  fut  importé  en  Eu- 
rope et  employé  dans  les  broderies:  sa  vogue  créa  la  contrefaçon, 
et  c'est  à  Gènes  suitout  qu^elle  se  développa*  Mais  là ,  cobuimî  psff- 
tout  où  ces  fils  furent  imités,  ils  ccrnse^erent  le  nom  de  ffl  d'or  de 
Cbypre,  sans  y  avoir  aucim  droit. 

(A)  1316. Pour  une  bource  faite  ^Tagoille,  d^or  de  Gliip|ffe,  iv  Ht.  (Comptes 
royanx.) 

^)  1386.  Deux  grands  flacons  —  à  un  tissu  d'argent  de  Gypre  ^  esmaillez  tout 

ou  long.  (IHTentaire  de  Gharles  Y.) 
(G)  1390.  A  Perrin  Ueurtault,  mercier,  pour  la  vente  de  deox  onces  et  demie  de 


ET    RÉPERTOIRE.  444 

raban  d*or  de  Ghipre  pour  mettre  es  dictes  ij  robes,  pour  attacher  les 
dictes  eloiehettes,  iij  fr.,  ^  8.,  ij  den.  (Ducs  de  Bourgogne,  n  5499.) 

(D)  1393.  Un  petit  pourpoint  de  satin  noir  et  est  la  gorgerette  de  maille  d'ar- 

gent de  Caippre.  (Doc*  de  Bonrgogne,  5578.) 

(E)  1395.  Pour  trois  tappis  de  baiilte  lice  de  fin  fil  d^Arras,  otivré  à  or  de  C3iip- 

pre.  (Dncs  de  Bourgogne,  n.  5675.) 

(F)  1407.  Tons  marchans  queliconqnes  repairao»  et  habitans  en  la  ville  de  Pa- 

ris et  antres  marchans  demonrans  hors  de  la  ville  de  Paris,  ani  s^en- 
tremectront  de  vendre  et  faire  vendre  à  Paris  or  et  argent  filé,  fait  à 
Geones,  qne  Ten  appelle  or  et  argent  de  Ghippre,  qui  se  vend  en  can- 
nettes,  seront  tenns  de  vendre  icelni  or  et  argent  entre  suivant  et  autel 
dessoubx  comme  dessos.  (Satots  dn  mestier  des  merciers  de  Paris.) 

OR  CLINQUANT.  C'est  du  fil  de  cmyre  aplati  en  lame  et  em- 
ployé, comme  le  fil  d'or,  pour  la  mer  et  broder  les  étoffes,  seulement 
ror  cunquant  n^était  porté  que  par  les  laquais^  les  batteleuxs  et  les 
nUisques.  (Voyez  Aurichaîcum,  Archal  et  L$ton.) 

(A)  1455.  Pour  une  demie  livre  d'or  clinqnant  |KMir  emploie?  en  une  jaqoetttf 
faicte  le  jour  de  Karesme  prenant,  —  ix  s.,  ij  den.  (Ducs  de  Boorg*, 
n.  6771.) 

(B)1457.A  MeirBandet,  plumassenr,  demonrant  à  Tours,  pour  avoir  garni. 
d*or  clnuniant  xxviii  plnmeanxponr  mettre  sur  les  salades  des  gens  dv 
Duc  (de  Bretagne).  (Chambre  aes  Gomptes  de  Nantes.) 

(C)14H>0.n  7  a  enivre  rouge  et  letton  au  fait  de  Vairain  et  tous  deux  sont  pro- 
pres à  battre  :  on  fait  du  letton  Tor  clinqnant  (Etienne  Binet,) 

OR  DE  CORNOD AILLE.  S'agit-il  de  la  proTince  anglaise?  Ot^ 
bien  est-ce  ici  une  expression  dérisoire,  l'Angleterre  ne  produisant 
que  de  l'étain? 

(A)  iSOa* .  Gertes  e  ne  le  ferois 

Pour  l'or  de  GomuaiUe.    (Vablianx.) 

OR  D'ES€LAYONIE,  c'est-à-dire  de  Turquie. 

(A]  1 1 85.  Oninxe  mnls  de  sa  rie 

Tous  cbargiés  de  besans  et  d'or  d^Esclavonie. 

(Graindor.  Gh.  d'Antioehe.) 

OR  GEMMÉ.  On  explique  cette  locution,  qui  est  fréquente^  au 
moins  dans  les  portes,  par  or  incrusté  de  pierreries.  Cette  explica-» 
tien  ne  me  satisfait  pas,  et  j'aurais  voulu  trouver  ouelqne  autorité 
pour  la  traduire  par  le  travail  de  damasquinure  dont  nos  croisés 
admirèrent  les  baux  produit^  en  Orient,  et  dont  les  poètes  ornaient 
les  armures  de  leurs  chevaliers.  Il  y  a  dans  ce  mot,  qui  peut  être 
une  contraction  de  gmniné,  et  dériver  de  geminare,  doubler,  l'idée 
d^nne  association  de  l'or  à  un  autre  métal. 

(A)  1150.        L'escn  ac  à  son  col,  el  cap  Telme  gematz  (Roman  de  Fierabras.) 
(B;  1160.  •  Rollans  féri  sor  son  elme  gemmé.    (Genirt  de  Tienne.^ 

(G)  il  85.         Et  a  lacbié  son  elme,  qui  est  à  or  gemés.    (Chanson  d'Antioehe.) 

OR  DE  I47^IJB.  Lucques,  l'une  des  villes  de  l'Italie  où  l'indus- 
trie des  étoffes  prit  le  plus  grand  essor.  Cet  or  était  inférieur  en  titre 
à  celui  de  Parfe,  et  celui  qu'on  trouve  mentionné  dans  les  comptes 
est  da  fil  d'or,  comme  l'or  de  Chypre  et  de  Gènes.  Il  s'employait 
pour  les  broderies  de  toutes  espèces. 

(A)l2«d.Nbs  nr  nulle  ne  pnet  border  d*or  de  Luque  texus  ne  chapiaus,  rat 
attelles.  (Ùs  des  Mestiers,  recueillis  par  £t.  Boileau.) 

(B)  1296. La  bote  d'or  de  Lucqae,  viii  d.  —  Item  la  bote  d'argent  de  Lncque, 

viHd.  (Tarif  pour  Paris.) 


412  GLOSSAIRE 

(G)  1420. ▲  Marc  Goideron  et  Philippe  Rapponde,  marehants  de  Luegnes,  de- 
mourant  à  Bmges,  —  pour  nn  baldaquin  yermeil,  brochié  d'or  de 
Lncqoes.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  602  ) 

OR  DE  MILAN.  Ce  fil  d'or  n'est  pas  cité,  à  ma  connaissance. 
dans  des  documents  anciens;  la  fabrique  ne  s'en  développa,  a 
Hilan,  qu'au  ivi«  siècle. 

(A)  1600.  L'argent  de  Paris  et  Tor  de  Milan  sont  très  bons  pour  faire  les  plai- 
fonds.  (Et.  Binet.) 

OR  DE  MONTPELLIER.  Il  est  cité  dans  les  dictons  populaires 
du  xiii«  siècle^  et  j'ai  parlé^  dans  la  première  partie,  des  progrès  que 
de  bonne  heure  1  orfévrene  avait  faits  dans  cette  ville. 

(A)  1260*.         N*en  prendroie  tôt  Tor  qui  soit  à  Monpellier. 

(Parise  la  Dnchesse.) 

OR  ORRisé.  On  a  disserté  sur  la  signification  de  ce  mot  et  k 
qualité  de  cet  or,  sans  arriver  à  rien  de  concluant^  et  je  suis  obligé 
oe  m'en  tenir  aux  citations  suivantes. 

(A)  1200*.Obryzi]m  anrum  dictnm,  quod  obradiet  splendore.  Est  enim  colom 

optimi,  qnod  Hebrsi  Opbax,  Grsci  Garion  dicnnt.  (Papias.) 

(B)  1530. Sus  la  troisiesme  (colonne)  Phoebns  en  or  obiizé,  en  sa  main  dextre 

ung  cocq  blanc.  (Rabelais.) 

(G)         Aumm  obryzum,  reald  gold,  1,  rubrum  aonun.  (GElfricus,  Gloss.  suod.) 

OR  DE  PLITTE.  Or  d'applique.  (Voyez  Esmaux  de  pUtte.) 

(A)|l  351.  Lequel  chappel  gamy  de  boutons,  de  perles  rondetes  et  menues  et 
orfroisiées  de  bisete  d'or  de  plitte  et  de  grosses  perles.  (Comptes  roy.) 

OR  DE  RHODES.  Il  ne  s'agit  pas  de  fil  d'or,  dans  la  citation 
suivante,  mais  d'un  or  provenant  de  Rhodes^  ou  d'un  alliage  parti- 
culier à  rindustrie  de  cette  île. 

(A)1417.  A  Michel  Blondel,  orfèvre,  demouranti  Blois,  pour  une  builete  d'or 
de  Rodes,  esmaillée  à  personnages  et  y  a  lettres  blanches  et  noires  t 
renviron,  en  laipielle  a  de  la  naire  et  du  voyle  de  madame  Saiode 
Airagonde,  jadis  royne  de  France.  (Ducs  de  Bourgogne ,  no  6253.) 

OR  SOUDIS.  Dans  quelques  ornements  de  robes^  cet  or  était  i 
XVI  fr.  le  marc^  et  l'argent  blanc  à  xii.  On  disait  aussi  des  sanldis,, 
en  omettant  le  mot  or. 

(A)  1405.  Item  fut  lirré  pour  ladicte  feste  (de  Gompiègne^  xzvi  bouches  d'escn 

que  d*or  que.  d^argeut  —  dont  il  y  avoit  une  a*or  et  une  antre  d*or 
souldiz.  (Ducs  de  Bourg.,  no  88.) 

(B)  141 2.  Pour  avoir  fait,  pour  y  celles  manches  dndit  Hainselin,  denx  nuH» 

feuilles  d*or  spnldis  pour  mettre  et  asseoir  sur  les  manches.  (Bncs  de 

Bourgogne,  no  155.) 
(G)  —  Pour  viiie  iiijxxri  ruches  d'argent  blanc  en  chascune  ruche  une  moocbe 

d'or  souldix.  (Ducs  de  Bourgogne,  163.) 
(D)  1416.  xiï  marcs  de  sauldis,  au  pris  de  xiiijescus  de  xxviii  gros  1  esterlioe  k 

marc,  valent  iij«  xiii  escus,  xii  s.  p.  (Ducs  de  Bourgogne,  372.) 

OR  DE  TOUCHE.  L'or  gui  est  d'un  bon  titre^  ou  au  moins  du  titre 
qui  permet  encore  de  le  bien  travailler;  appelé  ainsi  probablement 
parce  qu'il  résistait  fortement  à  l'épreuve  de  la  pierre  de  touche. 

(A)  1352.  Pour  faire  et  forgier  la  garnison  d'un  bacinet,  c'est  assavoir  xnr  Ter- 
velles,  xii  bocettes  pour  le  fronteau,  tout  d'or  de  touche ,  et  une  cou- 
ronne d'or  pour  mettre  sur  icelui  bacinet.  (Comptes  royaux.) 

ffi)  1853.  A  Jehan  de  Lille,  orfèvre,  pour  xv  esterlins  d'or  de  touche  à  faire  tia 


BT    RÉFtRTOIBE.  449 

ooOier  pour  le  petit  chieimet  dndit  seignear  (le  Boy)  t  escie  ix  s.  x  d. 

(OomptBB  royxax.) 
(G)  i42a.  Vmi  un  pou  ayoir  amendé  z  marcs»  g  onces,  xy  esterlins  dndit  ory 

eilaiit  à  xix  karas,  pour  faiw  anlire  TaisseUe  et  ravoir  fait  yeoir  k^ 

xix  karas  et  j  oiiint,  qui  est  or  de  touche  et  au  dessouliz  n'oseroit  oa 

ouvrer.  (Ducs  de  Bourgogne,  682.) 
(D)  1566.  n  est  de  bas  or,  il  craint  la  touche.  (Roh.  Estienne.) 

OR  TSAIT.  C'est  deTor  ou  de  T^argentdoré^  étiré,  et  d'une  ^nde 
ténuité.  Cette  expression  est  encore  en  usage^  et  eet  or  servait  à  la 
passementerie.  Le  procédé  s'est  conservé  absolument  le  même,  et 
il  est  trop  connu  pour  qu'il  soit  besoin  de  le  décrire.  La  merveilleuse 
malléabilité  de  l*or  et  de  l'argent  a,  de  bien  bonne  heure,  amené  à 
leur  çerfeotion  les  métiers  du  tireur  et  du  batteur  d'or.  Cet  or,  trait 
ou  énré  dans  les  trous  de  la  filière,  forme  une  petite  lame  quand  ou 
le  feit passer  sous  la  pression  d^  cylindre,  et  il  sert,  en  cet  état, 
dans  la  broderie  et  le  tissage  des  étoffes  dites  lamées,  ou  bien  en- 
roulé autour  d'un  fil  de  soie,  il  lui  sert  d'enveloppe,  en  lui  donnant 
l'apparence  d'un  fil  d'or  massif.  Ces  fils  d'or  étaient  appelées  Or  de 
Chyppre  au  moyen  âge.  (Voyea  ces  mots.) 

(â.}i380.TJne  ceinture  d'or  à  pierrerie  snr  nn  orfrois  (galon)  d'or  trait.  (Invent, 
de  Charles  V.) 

(  )  1600.  Il  y  a  des  ouvrages  qui  ne  vealent  estre  faits  que  d*or  battu,  ou  bien 
un  peu  plat,  d^antres  qui  sont  d'or  trait  au  mollnet  et  subtilizé  au 
mtket,  qui  est  Tor  de  la  nie  St<  ]>eni8  où  sans  cesse  on  va  passant  et 
repassant  cet  argent  daré  par  des  pertuis  grands  et  petits.  (Stienn» 
Biwt,  les  :Merv.  delà  Naiture.) 

(Q.  — •  yargeat  de  Paris  et  l'or  de  Milan  sont  très  bons  paar  iaire  les  nlaV 
fonds.  L'or  de  France  monstre  troft  sa  soye,  il  s'onvre  en  le  retord ant^ 
cc^uy  de  Milan  est  le  plus  couvert  et  ne  s'entrouve  pas  si  aisément, 
monstrant  la  soye  parla  fente,  car  le  dedans  du  fil  d'or  et  d'argent,  ce 
n'est  que  soye.  03t.  Binet.) 

W  TKEMBI^ANT.  Feuilles  d*or  clinquant  cousueé  sur  desvéte^ 
mants  de  mascarade,  de  manière  à  tressb^ler  au  moindre  mouveh 
ment  (Voyex  Branlans.) 

(À}t4t7.Une  bette  tout  chargiéede  fremailles  et  d'or  tramblani,  le  plus  dm 
que  faire  se  pent.  Q)oos  de*  Bourgogne,  868.  Toyez  la  description  df 
oes  habits  à  danser  la  moriaque.) 

•R  9B  TÊNISB.  J^aore  par  quelle  nuance  dans  la  couleur,  ou 
W  queUé  paiticularité,  ce  âl  86  distfaaguait  de  celui  qui  était  dit  de 
Chypre,  de  Lucanes  et  de  Milan. 
(A)l48t.UVie  gvant  cordelière  de  fil  d'or  de  Y^nise.  (Comptes  des  ducs  de  Bret.) 

ORBàTTfiUR.  Batteur  d'or. 

(A)  1351.  Nuls  changeurs,  orfèvres,  orbateurs,  ne  autres,  sur  laditte  peine,  ne 
soit  si  hardi  de  faire  ne  ouvrer,  ne  faire  faire  orbatehe,  vaisselle  ne 
vaisseaux  d'argeuL  (Ordonnances  royales.) 

(B)13g0.poiiTii^  marcs,  xvij  esterlins  et  ob.  d'or  fin,  àxxiij  quaras,  baillé  à 
fistienne  d'Espeymoo,  orbateur,  pour  aplatir  et  mettre  en  plate,  pour  me  t- 
tie  et  tailler  en  ferme  de  fleurs  de  ^enestes  pour  assoir  sur  deux  pouiv 
points  de  broderie  pour  le  roy  —  vi^u^v  liv.  xii  s.  ix  d.  p.  (Comptes 
roya>ix.) 

ORBEsvoiES.  Ouvertures,  arcades  et  fenêtres  aveugles  ou 
feintes.  Nous  employons  encore  Texpression  de  mur  orbe  pour  ex-» 
primer  l*îdée  d'nne  muraille  sur  laquelle  sont  figurées  de  fausses 

29. 


4U  6L08S41AB 

f^étres,  des  orbesToies.  destinées  à  oontiauer,  par  la  décoration,  de 
Téritables  fenêtres,  et  lenr  servant  de  pendant.  Cette  expression 
Tevient  continuellement  dans  la  description  des  bijoux  faits  en  ma- 
çonnerie, c'est-à-dire  dans  l'imitation  des  formes  de  rarchitectore, 

(▲)i360,IiiveiiUiie  du  duc  d'Anjou,  93,  97, 107, 110, 112, 142, 147. 

(B)  1380.  Mes  il  le  nous  fanlt  esclarcir. 

Car  les  voies  sont  trop  orbettes.       (Froissart.y 

(G)  1400.  Et  les  ditz  masons  ferront  measons  pur  xii  images,  c'est  assaroir  tî  t 
l'one  costé  et  ri  à  Tautre  costé  dn  dite  tombe  (celle  de  Richard  H],  et 
le  remanauntduditeton^  sera  fait  OTe  orbes  accordanntz  et  seinj)ls- 
ble  as  dites  measons.  (Devis  pubUé  par  Rymer.) 

ORELOGE.  Est-il  besoin  que  lliorloge,  pour  mériter  ce  nom, 
ait  acquis  tous  les  perfectionnements  dont  ce  genre  d'instrument  de 
précision  est  susceptible?  L'horloge  alors  est  de  récente  invention. 
Mais  s'il  suffit,  pour  une  horloge,  qu'un  moteur  quelconque  ait  pu, 

Sendant  douze  heures ,  faire  tourner  régulièrement  des  aignilles, 
e  manière  à  ce  qu'elles  parcourent  sur  un  cadran,  dans  le  temps 
voulu,  l'espace  marqué  pour  chaque  division,  et  qu'il  ait  simulta- 
nément fait  agir  une  sonnerie  qui  annonce  l'heure,  ou  les  fractions 
de  l'heure,  par  un  bruit  perceptible,  dès  lors  on  peut  déclarer 
digne  de  ce  nom  celle  qu'Aaroun-el-Raschid  envoya  à  Charlemagne. 
Le  poids,  substitué ,  au  xi«  siècle,  à  l'eau  et  au  sable;  l'échappe- 
ment, cette  pièce  admirable,  donnant,  presqu'àla  même  époque, 
au  balancier  son  principe  de  régularité,  des  ressorts  faisant  battre 
un  marteau  sur  un  timnre,  dès  le  xii«  siècle,  complétèrent  si  bien 
la  machine ,  qu'on  ne  se  préoccupa  plus  de  la  periectionner,  mais 
de  la  compliquer  de  surpnses  et  d'enfeatillages.  De  là  les  horloges 
à  personnages  mécaniques^  les  fameux  Jaquemarts.  L'idée  d'une 
horloge  portative ,  c'est-à-dire  d'une  montre,  vint  avec  l'invention 
d'un  nouveau  moteur  qui  n'avait  plus  besoin  d'une  position  fixe  et 
perpendiculaire,  le  ressort  en  spiraae  ouvrit  à  l'horlogerie  cette  non- 
velle  ère,  au  xv«  siècle,  et  dès  le  xvi»,  on  avait  des  montres  si  petites, 
qu'elles  tenaient  et  adiaient  dans  le  cbaton  d'une  bague.  Les  cita- 


positives  appuyées  sur  des  dates  certaines.  J'ai  évité  les  répétitions, 
et  ce  petit  nombre  de  citations  m'a  paru  de  quelque  intérêt,  quand 
ce  ne  serait  que  pour  faire  comprendre  conmient  l'horloge  flw* 
monstre  les  heures  est  devenue,  dans  le  langîiçe,  la  montre;  com- 
ment enfin  cette  expression  a  été  réservée  aux  norloges  portatives. 
Wilars  de  Honecort  nous  a  donné,  au  xm«  siècle,  dans  son  cohenx 
album,  le  dessin  d'une  tour  d'horloge,  il  l'intitule  ainsi  :  KtoeU 
faire  le  maizon  d'une  ierloge  vesent  d  une  que  jo  vi  une  fois.  Je  le 
leproduirai  à  la  suite  de  l'inventaire  de  Charles  V. 

(▲)1350*.Gestay  maistre  Jehan  des  Orlog[es  a  fait  de  son  temps  grandes  ceo- 
vres,  —  entre  lesquels  œuvres  il  a  fait  nn  instrument,  par  aucuns 
appelé  sphère,  ou  orloge  du  mouvement  du  ciel  :  auquel  mstminent 
sont  tous  les  mouvemens  des  signes  et  des  planètes  —  et  est  faite  à 
soubtilement  cette  sphère  qae  nonobstant  la  multitude  des  roes,  qoi 
ne  se  pourroient  nombrer  lH)nDement  sans  défaire  Tinstrument,  tout 
le  mouvement  dMcelle  est  gouverné  par  un  tout  seid  contrepoids.  (I^ 
Songe  du  Yiel  pèlerin.) 

(B)  1365.  Philippe  Sirasse,  hncbier.  pour  avoir  faict  de  bois  d'Islande  unestol 
pour  hebergier  Torloge  de  M.  le  Dauphin  qui  sonne  les  fleures  au  dit 
Lonvie»  (Comptes  des  bâtiments  royaui.) 


ET  AéPE&TOIRE.  i45 

(G)  i370.  LVloge  est,  au  Traj  considérer, 

Un  instrument  très  nel  et  très  notable 

Et  est  aussy  plaisant  et  ponrfltable 

Car  nnict  et  jour  les  heures  nous  aprent... 

Et  pour  ce  que  li  orloge  ne  poet 

Aller  de  soy,  ne  soient  ne  se  moet 

Se  il  n'a  qui  le  garde  et  qui  en  songe, 

Four  ce  il  fault  a  sa  propre  besongne 

Unç  orlogier  avoir,  qui  tart  et  tempre, 

Diligemment  l'administre  et  attempre. 

Les  pions  reliève  et  met  à  leur  debToir.    (Froissart.) 

(B)  i377.  Charles  —  nous  tous  mandons  que  la  somme  de  cent  francs  d*or  tous 
allouez  —  à  nostre  amé  orlogeur,  Pierre  de  sainte  Bealte,  en  rabat  et 
déduction  de  la  somme  de  deux  cens  frans  d'or  qu'il  doit  avoir  de 
nous  pour  la  façon  d'un  oreloge  que  nous  lui  faisons  faire  pour  nostre 
I  hostel  de  Beauté.  (Mandement  du  28  octobre.  Ducs  de  Êourgogne , 

tome  rv.) 

(E)  <-•  Charles  —  ~-  vi"  frans  d'or  pour  paier  un  orloge  portative  que  nous 
avons  acheté  de  maistre  ?ierre  de  saincte  Béate,  notre  orloeeur,  item 
Ixv  frans  d'or  pour  paier  un  timbre  que  nous  avons  acheté  ae  mai^e 
Jehan  Jouvence  pour  faire  un  orloge  en  nostre  hostel  de  Beanté  sur 
Marne.  (Mandement  du  24  novembre.  Ducs  de  Bourgogne,  tome  lY.) 

,  [f)  i  379.  Le  premier  iour  de  janvier  fu  marchandé  à  Pierre  Daimleville,  faiseur 

d'oreloges,  demorant  à  Lille ,  pour  faire  une  oreloge.  (Yoyez  tout  le 
marché  dans  les  Ducs  de  Bourgogne,  tome  I,  p.  Ixi.) 

(Ct)  1380.  Un  grant  oreloge  de  mer,  de  deux  erandes  fioles  pleines  de  sablon,  en 
un  grand  estoy  de  bois  gamy  d'arcnal.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(H)   —  A  Toratoire  a  un  oreloge  en  façon  d'un  timbre  que  donna  Mons'  de 
I  Berry  an  Roy. 

(r)  —  Un  reloge  d'argent  tout  entièrement,  sans  fer,  qui  fut  du  roy  Phelippe 
le  fiel  avec  deux  contrepoix  d'argent  emplis  de  plom. 

Çf)  -^  Un  reloçe  d'argent  ^lanc,  qui  se  met  sur  un  pillier,  qui  s'appelle  orlo- 
gium  atnas,  pesant  lij  marcs,  i^  onces,  v  est. 

(K)  —  Dépense  pour  le  reloige.  Pour  apparillier  le  dit  reloige  et  faire  tour- 
ner tout  par  la  manière  qu'il  soaloit.  Pour  repeindre  le  dit  reloige  et 
reffaire  les  ymaiges  des  heures ,  rescrire  les  noms  des  mois,  et  réparer 
l'ymaise  des  signes  et  de  cellny  qui  fit  premier  le  dit  reloige.  (Comptes 
de  l'église  de  Troyes.) 
(L)  1393.  Pour  faire  sablon  à  mettre  à  orloges.  Prenez  le  limon  qui  se  chiet  du 
siage  de  marbre  quant  l'en  sie  ces  grans  tumbes  de  marbre  noir. 
(Monagier  de  Paris.) 

I  (H)  1407.  A  Jehan  d'Alemaige,  serrurier,  —  pour  un  mouvement,  ou  petite  or- 

i  loge,  acheté  de  lui  pour  mettre  en  la  chambre  de  Madame.  (Ducs  de 

\  Bourgogne,  n.  6060.) 

(N)  1417.  A  Hue  de  Bonlongne,  paintre  et  gouverneur  de  Torloge,  gayoles^  ver- 
rières et  engins  a'esbatement  du  chastel  de  Hesdin,  trente  livres. 
(Ducs  de  Bourgogne,  3998.) 

(0)1420.Unff  petit  reloge,  guarré,  doré  par  dehors  et  son  zodiaque  blanc  es-  - 

mauilé  à  un  tynu)re  dessus  pour  sonner  heures.  (Docs  de  Bonr^ 

gogne,  4216.) 
\*)   —  Baldetus  de  Coulomby,  horologiator,  parisiis  commemorans,  pro  taxa- 

tione  sibi  facta,  per  dominum  regem,  pro  vadiis  suis  —  et  custodie  et 

regiminis  horologii  castri  deLupera.  (domptes  royaux.  Ducs  de  Bour^ 

gogne,  tome  IVTj 
(0)1421.  A  Colin  d'Aiibespierre  garde  de  Torloge  de  Monseigneur.  (Ducs  de 

Bourgogne,  647.) 
(K)  1435.  A  Pierret  Lombard,  sur  plusieurs  orloges,  cadrans  et  autres  cho«es]de 

son  mestier  et  science.  (Ducs  de  Bourgogne,  1190.) 


i 


tfê  GLOSSAIRE 

(S)  1437.  A  Hae  de  Boolongne,  Tarlet  de  chambre,  et  paintre  —  à  cante  dû  dit 
office  de  paindre  et  de  gouTemer  Torloge  —  dii  chastel  de  Hesdin. 
(Ddcs  de  Boorgogne,  tome  I,  p.  Iv.) 

(T^  1453. Louis  Garel,  maistre  faiseur  de  mouvemeos  d*orloige.  (Ihics  de  Boaiw 
gogne,  7261.) 

(tJ)  1470. Une  orloige  d*or,  ganiy  de  nlnsiears  pectonnaiget  et  snr  le  pîet  garny 
de  douze  rubi»-—  et  dossos  Vomme  ^vi  monstre  les  beores,  —  pesant, 
parmi  une  plonc  qni  est  dedans,  viu  man»,  prisée  à  iie  iiijnxiiUT. 
(Ducs  de  Bouri^gne,  5295.) 

(Y)  1529*  A*  Jéllien  Geuldroy,  orlogenr  du  dit  seigneur,  xKi  byres,  ît  sols  tonr- 
Qoûi,  pour  sott  paTenent  de  deux  mantre»  d'orloffes  nu  confen^db, 
UnéM  au  dit  Seigneur  (le  Roy).  (Comptes  royanx^ 

(X)U160.UngorlogB  en  piramiJe,  assis  snr  ung  rocher,  garny  d*a3<gent  doré, 
esmaillé  et  enrichy  de  plusieurs  pierres,  —  le  dit  orl(^  à  rocher  assis 
sur  troys  petits  monstres,  —  cl.  (ïnTentaire  du  ehasU^n  de  Fontaine- 
bleau. Voyez  Cristalj  citation  E£.) 

(T)  1599»  One  monstre  d*or,  fort  bellf^»  avee  une  quantité  de  diamanr,  un 

Ssrle  an  bout  estant  en  poire,  prisée  sept  cens  esess.  (Inymtaire  de 
adirialle  d'Estrées.) 

ORFÈVRE.  C'était  le  véritaJble  artiste  du  moyen  âge,  h  génie  à 
là  fois  et  la  science  trônaient  dans  l'atelier  de  1  orfèvre.  Iln^s^igit 
ici  Œue  du  métier  et  de  son  nom,  qui  est  dérivé  de  aurifab$r,  qm- 
quet'ois  écrit  aurifaver  sur  des  monmofflits  et  dains  lei  taxAes. 

(A)i2i2.  Terriens  (ou  Broricns),  avrifaver,  feeit  hoc  ieveteuBa  aime  Yeibti»* 
canuti,  millesimo  ducentesimo  dvodecimo  meosi  aftfAembri  tempore 
Alberici  Arcbi.  Remensis.  (Inscription  citéç  daos  Ids  inventaires  4< 
Reims.) 

(B)  1260.  n  est  à  Paris  orfèvres  qui  veut,  et  qui  faire  le  set,  pour  qu*il  oevre  |4 
us  et  as  coustnmes  du  mestier  qui  tei  sunt  :  Nus  orfèvre  ne  puet  ou- 
vrer d'or  à  Paris  qu'il  ne  soit  à  la  touche  de  Paris  ou  miendres,  laqoele 
tovehe  passe  tons  les  ors  de  qnoi  on  oevr»en  mile  terre—  Nns  orrevret 
ne  pnec  ouvrer  à  Paris  d*argent  que  il  ne  soit  aussi  bon  comme  estelins 
on  mi«Bdres.-«  Nus  orfèvres  ne  puet  ouvrer  de  noit,  se  ce  n^estl 
l'euvre  lou  Roy,  la  Rope,  leur  anfans,  leur  frères  etTevesquede 
Pari».  (Statuts  des  Mestiers  recmillisparEt.  Boilean.) 

(0)  1885.  Et  Ht  anrifabri  parisiensesde  cetero  et  (ad)  hnjns  modi  aTiriffbrix  opns 
libentins  et  ferventius  sint  intenti.  (Ord.  des  Rois.) 

ORFÈVRERIE.  L'histoire  de  l'orfèvrerie  est  à  la  sculpttire  œ 
que  rhistoire  de  la  broderie  est  à  la  peinture,  une  introduction  et 
un  complément  j  elle  l'est,  à  plus  juste  titre ,  parce  que  de  Tatelj^ 
de  Torfevre  sortirent,  au  moyen  âge,  tous  les  sculpteurs  renommés, 
et  généralement  tous  les  grands  artistes.  Il  est  imposable  d'essayer 
de  résumer  dans  ce  répedoire  les  vicissitudes  qu'im^poeèpent  i\v^ 
févrerie  les  variations  du  goût,  et  les  coups  que  portèrent  à  ses  çlus 
belles  productions  d'abord  la  mode,  leur  plus  terrible  adversaire, 
ensuite  les  destructions  commises  par  les  Vandales  de  tontes  wM, 
depuis  les  vrais  Vandales  jusqu'à  leurs  sucoesseurs  tout  modernes,  et 


presque  i 

bonne  part  du  costume  amsi  que  de  l'ameublement;  on  portait  des  to- 
^ts  or  fièvres,  et,  comme  disait  Martial  d'Auvergne,  on  s  enharnaçboU 
d'orfavrerie,  il  aurait  pu  ajouter  qu  on  succombait  sou»  le  poids. 

(▲>U46.  Cax  oonvert  sont  d'or  et  d'argcAt 

De  velles  et  de  perrerie 
Pin  qu'ymaige  d*or  entaillie.       (Guill.  de  Machault.) 


ET  .RÉPERTOIRE.  447 

(B)  1393.  A  Jehan  Mandole  pour  la  fourreure  d'une  honppelande  à  mi  jambe,  de 
satin  noir,  à  girons,  en  la  manche  senestre  de  laquelle  a  un  tigre  de  mon» 
taigne  qui  boit  dedens  une  fontaine,  tout  de  broderie  et  enladitte  fon» 
taineun  bacin  d'or  d'orfavrerie  pour  MS.  le  duc  d'Orléans— ii)j«xiy  Irr, 
▼  s.  vii  d.  p.  { Comptes  royaui.) 

(G)  1395.  A  Hermann  Rnssel,  orfèvre,  pour  avoir  fait  et  forgé  deux  couronnes 
d'or  où  il  a,  en  cbascune,  entaulié  le  mot  dndit  seigneur  qui  dit  :  Jamet 
et  deux  cosses  pendans  an  bout  de  chascune,  l'une  esmaillié  de  blanc 
et  l'autre  de  vert  pour  asseoir  au  col  de  deux  tigres,  fais  de  broderie, 
sur  les  manches  senestres  de  deux  houppelandes  bastardes  de  veluiaa 
noir  —  vi  Hv,  xix  s.  (Comptes  roy.  Ducs  de  Bourgogne,  lY.) 

(D)  1460.  Pour  emploier  aux  jacquettes  d'orfévrie  qui  nagaères  avoient  esté 
faites  aux  archiers  ordonnés  à  la  garde  du  Duc  —  xv  C.  liv. 

(^  1462.  Tous  (la  suite  du  dnc  de  Bourgogne  à  rentrée  dn  Roi  àRheims,en  1461) 
en  abillemens  de  drap  d'or,  dWfévrie  oc  de  velours,  non  toutesvoies  à 
couvertes  de  chevaulx,  mais  enhamassiés  de  soye  et  de  brodure  et 
d'orfévrie  par  différence  et  par  envy  l'ung  de  l'aultre  jusques  à  avoir 
les  scelles  ferrées  d'or.  (G.  Chastellain.) 

ORmÉVRERlE  prête  à  mettre  esmanx.  J'ai  dû  faire  un  article 
à  part  pour  la  citation  suivante  qui  expliq[ue^  mieux  çpie  tout  autre 
commentaire^  Tapplication,  aux  pièces  d'orfèvrerie^  des  émaux 
exécutés  à  part  sur  plaques  de  métal  de  petites  dimensions.  On 
remarquera  que  ces  deux  bacins  étaient  entièrement  terminés,  que 
Fun  d'eux  était  même  verre,  c'est-à-dire  doré  par  parties,  et  cette 
particularité  exclut  l'idée  que  l'émail  eût  pu  passer  au  feu  sur  la 
pièce  même,  on  sait  que  la  dorure  s'altère  à  la  température  néces- 
saire pour  mettre  Fémail  en  fusion. 

j[A)i499.  (14janv.  1498.)  Deux  srans  bacins  à  laver,  martelés,  en  Tundei 
quieulx  a  ung  biberon,  les  hors  et  le  fonz  verrez,  prêts  à  mectre  e»> 
manlx^  pesans  ensemble  quinze  marcs,  troys  onces,  deux  gros  d'argent. 
(Invent,  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

ORFKAIZ  et  ORFROIS.  Broderie  employée  en  bordure,  Téqui» 
valent  de  nos  galons.  De  là  orfroisier ,  border.  Il  y  avait  des  oc- 
trois d'or  de  Chypre ,  représentant  des  sujets  compliqués  et  larges 
de  20  à  50  centimètres,  des  orfrois  de  perles,  c'est-à-dire  brodés 
de  perles,  enfin  les  bordures  ciselées  sur  les  images  en  métal  s'ap- 
pelaient aussi  des  orfrois.  Je  ne  comprends  pas  re:n)ression  de  cba- 
peau  d'orfrois,  à  moins  qu'il  ne  s  agisse  d'un  cnapeau  bordé  et 
peut-être  couvert  de  galons,  c'est-à-dire  d'orfrois. 

(A)  1180.  Bien  fn  vestué  d^un  paille  de  Biteme 

Et  un  orfrois  a  mis  dessus  sa  teste.    (Le  Roman  de  Garin.) 

(B)  1300.  Un  chapel  de  roses  tout  frais 

Ot  dessus  le  chapel  d'orf  rais.    (Roman  de  la  Rose.) 

(C)  -~  Et  un  chapeau  d'orfrays  eut  neuf. 

Le  plus  beau  fut  de  dix  neuf, 

Jamais  nul  jour  où  je  n'avoye 

Chapeau  si  oien  ouvré  de  soye.       (Idem.) 

(D)  135 1. Chapeaux  de  Bièvre — orfh>isiezautonrdebonorfroy  d*Arras.  (Comptes 

royaux.) 

(E)  1352. Deux  paires  d'orfrois  pour  orfroisier  les  gamemens  delà  cbapeOe* 

(Comptes  royaux.) 

(F)  1380.  Une  ceinture  d'or  à  pierreries  sur  un  orfrois  d'or  trait.  (Inv.  de 

Charles  Y.) 

(6)  —  Une  tunique  dalmatique  de  camocas  blanc  orfroisiez  d*or  trait  et  pare* 
mens  à  ymages. 

(H)  1405.Un  grant  chef  de  saint  Ursin  mitre,  d'argent  doré ,  où  il  y  a  plusieurt 


148  GLOSSAIRE 

esmanx  autour  Tentablemeiit  aux  armes  de  Monseigneur.  Et  enTîroD 
le  col  a  un  orfroy  où  sont  plusieurs  demy  images  esmaillés ,  saphirs, 

gnenats ,  esmerandes  et  perles  de  petite  valeur.  (Invent.  de  la  Sainte- 
hapeUe  de  Bourges.  Anu.  archéof.  de  Didron.) 
(1)  1469.  Devise  des  orfraiz  qui  doivent  estre  fais  pour  la  chappe  du  Boy.  Et 

Eièrement  le  cnapperon  desdits  orfraiz  sera  de  oemye  aulne  de 
et  en  iceluy  sera  fait  le  miracle  du  concile  général  quant  la  teire 
Ta  soubz  monseigneur  Saint  Hilaire,  en  disant  :  Domtnt  ett 
terra.  Item  les  premiers  coppons  à  dextre  et  à  senestre  seront  faix  aux 
armes  du  Rov  et  à  deux  anges  qui  les  tiendront.  Le  second  du  cousté 
dextre  sera  l^église  de  monseigneur  Saint  Hilaire ,  du  clochier  de  la- 
quelle souldra  une  colnmpne  de  feu  et  le  saint  dedans  ladite  é^isi» 
qui  dira  :  Surgê  tt  ambula.  •»  Le  second  coppon  du  costé  senestre 
sera  ]e  rov  de  France  estant  en  sa  tente  brodée  à  fleurs  de  lys  el  an^ 
paroistra  le  roy  sur  sa  couche  comme  dormant,  et  la  clarté  audit  clo- 
chier yra  frapper  insques  sur  son  visage.*— (Je  passe  les  autres  pièces.) 
— >  Et'seront  laiz  les  orfraix ,  le  champ  et  les  lasëres  d*or  de  Ghipre 
bien  fin  et  tonz  les  tabernacles  d^or,  el  les  ymages  de  soye  et  seront 
du  large  d'une  feuille  de  papier  lesdits  orfraiz.  (Ce  devis  appartenait 
aux  archives  de  Péglise  Saint-Hilaire  de  Poitiers  réunies  aux  archives 
du  département  de  la  Tienne.  Il  a  été  publié  par  M.  Ledet  dans  les 
Annales  archéologiques  de  M.  Didron.) 

ORGCE.  L'orgue,  syrinx,  ou  flûte  de  Pan  mécanique,  a  charma 
Fantiquité  avant  de  nous  arriver  de  l'Orient  pat  Gonstantinople. 
A  un  moteur  hydraulique  avait  déjà,  à  cette  époque,  succède  le 
soufflet,  et  c'est  avec  laide  de  ce  mécanisme  que  Torgue  devint 
d'un  usage  général  dans  nos  églises,  à  partir  du  x«  siècle.  Son  in-» 
troduction  en  Europe  doit  être  placée,  suivant  Eginhart,  en  757; 
à  cette  époque,  Pepm  reçut  de  1  empei^ur  de  Gonstantinople,  avee 
d'autres  présents,  un  orgue  mécanique. 

OVILLIEK.  Oreillier.  Ce  mot  est  cité  ici  parce  que  le  luxe  avait 
fait  de  Toreiller  un  véritable  objet  de  prix.  Il  était  brodé  de  perles 
et  orné  de  boutons  d'orfèvrerie. 

(A)  1260  *,  La  conte  est  par  dérision 

Faite  de  soye  et  de  coton, 
De  bmn  paile  11  ehevecex  .  .  . 
Et  li  bouton  de  Toreillier 
Furent  moult  préciex  et  chier. 

(Aoman  de  Blanchardin.) 

(B)  1353.  Un  orillier  de  veluyau  vermeil,  semé  de  perles  d*Orient,  losengié  d'ar- 

moyerie  de  France  et  de  Bonrgoigne,  et  y  a  arbreciaux  d*or  etv  fail-» 
lent  les  4  boutons  de  peries  desiv  comeiz  et  xv  antres  perles.  (G.  roy*) 

•RIITAti.  Urinai.  Le  luxe  s'en  était  emparé. 
(A)  1416.  Un  petit  orinal  de  voirre  garni  et  pendant  à  quatre  ebaiennes  d*or,  '" 
Ix  sols  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

ORLAUGEUR.  Horloger. 

(A)  1395.  A  maistre  Mahieu  de  Ghaud,  orlogeur,  pour  sa  pettsion  par  lai  des- 

servie à  avoir  visité,  atempiré  à  heure  et  gouverne  Torloge  do  belfiwit 
de  la  dite  ville  (de  Touniay).  (Doos  de  Bourgogne,  tome  I,  p.  leit;) 

(B)  1396.  Pierre  Lequenx,  orlaugeur,  —  la  somme  de  trente  escus  dV— poarla 

vente  de  trois  aolorges.  (Dnes  de  Bourgogne,  n.  5761 .) 

ORHIER.  Or  pur,  de  là  le  lormier  pour  Torfévre.  D'un  autre 
c6té,  les  éperons  d'ormier,  selon  Fauchet,  devraient  se  traduire  paï 
éperons  dorés  et  conduiraient  à  l'expression  de  lormier  appliqiwe 
au  seUier.  Je  ne  suis  pas  en  mesure  de  trancher  cette  difflcnlte. 

(A)  L'espée  chaiAte  au  poing  d'ormier. 

(Roman  du  comte  de  Foitieis.) 


ET  JRiPERTOIRE.  i49 

(B)  Car  en  mon  trésor  seront  pris  , 

Lei  treze  mil  bésant  d^onnier.    (LX^rdène  de  Chevalerie.) 
(G)  Item  le  lormier  qui  fait  euvres  dorées.    (Ap.  Du  Gange.). 

onnir  et  Orpiment.  Ck)inbiiialsoii  d'arsemc  et  de  soufre  qu'on 
troure  en  veines  dans  les  matières  volcaniques,  et  qui  founût  une 
couleur  jaune  brillante. 

V^)  1372.0rpiu,  qui  aultrement  est  ^pellé  arsénié,  est  une  raùie  de  terre  qni 
a  coolenr  d'or.  (Le  Propriétairô  des  choses.) 

(B)  1431  .Orpiment  se  fait  ainsi  :  prenes  oille  et  encre  et  jns  dV^ine  noire  et 
son  eacoree  moienne  bien  broyée  en  un  mortier  et  mettez  tout  ensam- 
ble  en  im  pot  et  li  laissiez  une  nuit  reposer,  puis  le  metez  un  pou 

bonlir...  (Aeceptes  de  Jehan  le  Bègue.) 

OS.  L'ivoire  devait  devenir  rare,  tant  était  universel  remploi 
qu*on  en  faisait;  on  le  remplaça  par  de  l'os  dans  les  travaux  de 
marqueterie  et  ensuite  dans  la  sculptujee  des  tableaux  cloaiis, 
coffires,  etc.  Pour  un  œil  exercé,  la  différeafie  est  sensible,  elle  ne 
parait  pas  avoir  frappé  les  experts,  car  il  est  rare  qu'Us  la  mar* 
juent  dans  les  inventaires,  tout  y  est  décrit  sous  la  rubrique 
tvire  ou  yvoire, 

(A)l3S9.Un  haolt  coffret,  carré,  ouvré  d'os,  noir  et  blane,  en  fa^on  de  quoy 
on  fûct  les  selles.  (larent.  de  Charles  Y.) 

(B)  iVM.  9ewL  pidres  de  patenostres  d*es  blanc  —  ^mies  d'une  houppe  de  soye 
noire.  (Invent.  des  biens  de  la  Dame  de  Ifîcola!.) 

OSTEACT,  O,  OU  OTIAU  est  le  grand  cercle  à  rendants  placé 
âaas  la  partie  sapérieure  d'une  fenêtre  à  meneaux.  Telle  est 
fexfliiGation  douBée  par  M.  Lassus.  architecte,  mais  elle  se  modi- 
fte  dsans  Tusage ,  car  osteau ,  appliqué  aux  objels  d'orfèvrerie , 
sigçjfie  une  rosace  et  un  médaillon. 

ii^iaeo.Inyentaire  du  duc  d'Anjou.  IM,  18t,  2ti,  S48,  d»l,  S53,  360,  370, 
486,490,491. 

(B)  1378-79. A  Jehan  Thietry,  mœscm ,  "P^**"^  mestre  les  barreanx  ou  deux 
netites  formes  dessoubs  le^and  0.  (Comptes  de  Té^iae  de  Treyes. 
Ihics  de  Bourgogne,  tome  Ul,  introduction!) 

{G)  ISSO.lTne  basse  couppe  d*argent  dorée,  gauderonnée,  sans  couvescle  et  a  un 
esmail  rond  ou  Tons  à  vi  osteauz  ronds  à  testes  de  diverses  bestes,  pe- 
sant ij  mares.  (Invent.  de  Charles  Y.) 

(B)  •-  Deux  angelots  d*argent ,  à  genonz  sur  un  entablement  i  lozenges  de 
France  et  un  dalphin  tenant  un  grand  ostean ,  couvert  de  toirre, 
ooquel  sont  plusieurs  reliques ,  pesant  iiij  mates,  iij  ooees  et  deiay. 

{E)  *-  Deux  dUodeliers  d*or  à  façon  de  denx  osteaux,  chacun  à  treis  pieds, 
pesant  quatre  onces. 

(F)  -~  Un  estuy  de  boys,  gamy  dVgenk,  oawé  à  ostea«x  sur  yoirre  ainsi 
comme  on  fait  les  cousteaux. 

(0)  1398. Un  cercle  de  fer  rond,  pour  VO  de  la  grant  fonne,  de  maçonnerie  «.vec 
ix  barreanlx  loquetez  pour  asseoir  les  verrières  d'icelles  fbrmes.(Gonu)te 
de  la  chapelle  du  monastère  des  Célestins.  Arcb.  nat.  K,  272.  Il  ^ 
été  publie  par  M.  Lassus.) 

(K)  —  En  Toetean  de  dessus  ladiete  forme  (fenêtre)  est  Fimaige  de  Nostre 
Seisneur  mis  eu  sépulcre,  les  iug  Maries  autour  dudit  sépulcre  et ,  en 
iv  aemi  rems  cfiii  sont  autour  dmiit  ostean,  a  vi  angslM. 

(I)1399.Ub«  tableaux  d'or  faiz  d'Aolereure  •<*  et  ou  mifieii  a  sept  osteanx  i 
mettre  reliques.  (Inv.  de  Charles  YI.) 

(')  —  Un  bassin  d'ar^nt ,  à  un  osteau  esm  aillé  de  Franee ,  oaris  sur  un  pié 
de  laton,  ouvre  à  la  façon  de  Damas. 


(20  GLOSSAIRE 

(K)  1407.  A  Saint  Anthoine  (de  Paris)  est  nng  ostal  de  bois  entaillié  exeelle- 
ment.  (Description  de  Paris,  par  Grnulebert  de  Metz.) 

OSTENSOIR  et  Monstrance.  Parmi  les  ustensiles  sacrés ,  c'est 
presque  le  plus  moderne ,  il  est  né  de  l'institution  de  la  fête  du 
Saint'Sacrement.  Destiné  à  contenir  et  à  montrer  Thostie  consacrée, 
U  dut  prendre  sa  forme^  mais  comme  cette  hostie  remplaça  d^s  lois 
les  rehques  qu'on  offirait  à  l'adoration  des  fidèles^  on  la  plaça,  an 
début ,  dans  des  reliquaires  ou  monstrances ,  et  ensuite  on  imita 
leur  forme,  quelque  peu  favorable  qu'elle  fût  au  disque  de  l'hos- 
tie. Cette  hostie  sainte  devait  éclater  de  splendeur.  Quoi  de  pins 
naturel  que  d'imiter  le  soleil  et  de  la  placer  au  milieu  de  ses  ra][ons! 
Ce  parti  fut  adopté  généralement  et  est  encore  suivi.  Je  ne  ferai  que 
trois  citations  :  l  une  montre  l'emploi  des  rayons,  l'autre  la  transfor- 
mation d'une  croix  en  ostensoir,  la  troisième  le  bel  art  de  la  re- 
naissance aux  prises  avec  l'ostensoir.  Je  renvoie  aux  grands  inven- 
taires que  je  publie  dans  la  collection  des  documents  inédits. 

(A)l 360.  Inventaire  do  dnc  d'Anjou,  no  272. 

(B)  1405. Un  grant  yaissel  ront  de  cristal,  de  deux  pièces  pareilles,  faites  en  ma- 
nière d*un  soleil,  gamy  d'or  en  façon  d'une  ^ande  couppe  et  sur  le 
fretelet  du  couvercle  y  a  un  gros  saphir,  trois  nalays  et  trois  j^rles  et 
pèse  ledit  cristal  v  marcs,  ij  onces,  vi  esterlins,  et  Vor  pèse  xu  marcs, 
iT  onces,  lix  esterlins  et  demy.  (Inventaire  de  la  Sainte  GbapéUede 
Bourges,  publié  par  M.  de  Grirardot.) 

(G)  1467.  Une  croix  de  calcidoine,  garnie  d'argent  doré,  au  milieu  nng  ciisUl 
pour  mectre  corpus  Domini,  ouvré  aux  costés  de  tabernacles  ou  il  a  en 
tout  cinq  yma^es  de  sains  et  saintes,  d'argent  blanc  et,  aux  iiij  boats 
d'icelle  croix,  liij  fleurs  de  lys  blanches,  assise  sur  ung:pié  longuet  oà 
il  a  tout  à  l'eutour  des  esmaux  de  ti'^tes  d^apostres  et  de  persounaiges 
jouans  d'instrumens.  (Ducs  de  Bourgogne,  2049.) 

(D)  1560. Une  sainte  hostie  d'or  émaillée  de  blanc.  Une  autre  d'une  Nostre  Dame 
d'ung  costé  et  une  sainte  Barbe  de  l'autre,  et  une  petite  chapelle  d'or 
de  Lorette  portée  par  deux  petitz  anges,  le  tout  pesant  j  once  et  demyc? 
estimé  xij  ft.  (Invent,  de  François  II,  dressé  à  Fontainebleau.) 

OUBLIER.  C'était,  dès  le  xiii«  siècle,  le  chef  pâtissier  de  l'hostel 
du  Roy,  et  il  figure,  à  titre  d'office,  dans  l'état  de  la  maison  de 
^aint  Louis,  avec  la  ration  qui  lui  est  accordée  pour  son  cheval.  Les 
oubUers,  oublayeurs  etoblayers  de  Paris,  formaient  dès  lors  une 
corporation,  et  criaient  dans  les  rues  leurs  oublies,  leurs  nienles  et 
leurs  gaufre?.  (Voyez  Oublies.) 

OUBLIES.  Oblata,  panù  ad  sacriftchim  oblatus;  en  allemagne, 
on  dit  encore  oblat.  Il  ne  s'agit  pas  d'écrire  ici  ITiistoire  des  ou- 
blies, il  suffira  de  dire  que  la  pâte  légère  et  des  fers  pareils  à  ceux 
qui  servaient  à  faire  les  hosties  destinées  au  sacrement  de  l'Eucha* 
nstie,  étaient  employés  pour  fabriquer  des  pâtisseries  légères,  telles 
que  les  gauffres  et  les  ounlies.  qui  étaient  nos  plaisirs.  Les  oublieurs, 
qui  en  faisaient  métier,  étendirent  leur  spécialité  à  toute  la  pâtisserie 
en  général.  Les  statuts  de  ce  métier  prouvent  qu'en  1397-1406,  il  y 
avait  à  Paris  vingt-neuf  oblayers  crai  pouvaient  faire  chacun,  par 
jour,  mille  oublies  de  différentes  espèces.  Ils  les  débitaient  dans  les 
rues  et  les  jouaient  aux  dés  sur  le  coffret  qui  les  contenait.  Nous 
avons  dans  les  marchands  de  macarons  et  de  plaisirs,  les  dernières 
lueurs  de  cet  usage.  On  fit,  pour  l'église,  des  boites  dans  lesquelles 
on  enfermait  la  i|rovision  d'oubliés  ou  d'hosties  non  consacrées; 
après  la  consécration,  elles  entraient  dans  le  ciboire  (Voyez  Pyxis). 


BT    BÉPBRTOIRE.  421 

On  fit  d'antres  boites  pour  garder  les  oublies  à  manger«  amsi  que  lè 
prouvent  les  citations  suivantes.  (Voyez  aussi  Pam  à  chanUr,)  Quand 
je  déCTirai  les  monuments^  les  anciens  gaufriers  des  xii%  xiii«  et 
xnr*  siècles,  pour  hosties  et  pour  gaufres^  qui  sont  parvenus  jus^ 
qa*à  nous,  ne  seront  pas  omis,  car  us  offrent  une  preuve  sensible  de 
cette  extension  générale  de  l'art  qui  transforme  en  objets  précieux 
les  ustensiles  les  plus  vulgaires  de  la  vie  privée.  (Voyez  Etimovàre^ 

(A)  tl85.         ITot  à  rantel  mie  lui ,  et  Keu  qu'il  sacreHe, 

Es  mains  tint  le  calisse  et  roublée  à  saisie. 

(Graindor.  Gh.  d'Antioche.) 

(B)  1300.  Feaies  font  les  fers  âus  oablées.    (Pabliaox.) 

(G)  1316.  n  y  aara  nn  paticier  à  qni  Ten  fera  marché  de  faire  le  pain  de  bottr 
che,  les  onblees  et  les  pastez  de  bouche  et  du  commun.  (Règlements 
de  l'hôtel  de  la  Reine.) 

ID)i392.Pluseur8  bonnes  gens  ^i  estoient  Tenuz  oudit  hostel  pour  eulzes- 
batre  et  mengier  pain  ferez,  ratons,  crespes  et  autres  choses.  (Lettrés 
de  rémission.) 

(ï!)  1397-1406.  Que  nul  ne  puisse  tenir  ouTTOuer  ne  esire  ouvrier  en  la  dicte 
ville  de  Paris  ne  es  forbours,  se  il  ne  scet  faire  en  un  jour  au  moin^ 
T«  de  grans  oublées,  iije  de  supplication  et  ije  d'estrées  dudit  mestîer, 
bons  et  sooUisans  et  faire  sa  paste  pour  le  dit  ouvrage.  (Statuts  des 
oubloyers  de  Paris«) 

(F)  —  Item  que  femme,  quelle  qu'eOe  soit ,  ne  puisse  faire  pain  à  célébrer 

en  l'église  et  aussi  ne  puisse  porter  aval  la  ville  vendre  aatre  chose  du 
dit  mestier. 

(G)  —  Item  que  aucun  oubloyer  ne  puisse  joUer  aax  dez  à  argent  séc,  fors 

seulement  aux  oublées,  en  portant  son  mestier. 

(H)  —  Item  que  nul  dudît  mestier  ne  puisse  racheter  son  coffin  que  du  pareil 
mestier  qu'il  jouera. 

(I)  1467.  Un  cofBn  à  oublies,  d'argent  blanc,  fermant  à  clé,  à  la  devise  de  Mon> 
seigneur  et  armcyé  de  ses  armes,  «jni  poise  xviij  marcs,  v  onces»  (Ducs 
de  Bourgogne,  2617.) 

(X)  1474.  L'oablieur  doibt  prendre  le  fléau  de  ses  oublies  d'achapt  et  prendre  en 
la  cuisine  le  sucre,  le  bois  et  le  charbon  :  il  doibt  avoir  un  estuj 
d'argent  pour  mettre  les  oublies  du  Prince.  (Olivier  de  la  Marche. 
Estât  du  Prince.) 

(K)1536.Ung  couffin  d'argent  blaucq,  servant  à  mectre  oublies  et  gaufrettes 
pesant  avec  la  serrure  de  fer  qoi  y  est,  et  la  clef,  z  marcs,  j  once,  xn 
est*  (Inventaire  de  Gharles-Onint.) 

OULTREMER  (commerce  d').  Il  suffit  de  rappeler  les  rapports 
intimes  du  commerce  de  nos  ports  maritimes  avec  TOrient.  Lorsque 
|ei]jamin  de  Tudèlejpassait,  vers  1160.  à  Montpellier,  il  y  trouva 
des  msgrcbands  de  l'Europe  entière  et  des  négociants  de  toutes  les 


contrées  de  TOrient,  parmi  eux  des  Arabes  du  Garb  ou  de  l'ouest 
port  à  l'Egypte,  c'est-à-dire  de  la  Barbarie  (transformés 


par  rapport 


^sez  plaisamment,  par  le  juif  Asber.  en  Arabes  du  Portugal,  dans 
la  dernière  et  la  moins  exacte  des  traductions  du  célèbre  voyageur). 

(A)  1160.  C'est  une  ville  commerçante  (MontjpeUier] ,  fréquentée  par  des  gens 
de  diverses  nations,  des  arabes  du  Garb,  des  marchands  de  Syrie,  de 
la  Lombardie,  de  Rome,  de  Gênes,  de  lise,  de  l'Egypte,  des  Games, 
de  l'Espagne  et  de  l'Angleterre.  Ces  hommes  de  toutes  les  langues  se 
réunirent  là  pour  trafiquer  avec  les  Génois  et  les  Pisans.  (Benjamin 
de  Tudële,  Itin.) 

OULTREMER  (ouvrage  d'),  FûiV  à  ouvrage  d*ouUre  mer,  c'est- 
a^re  dans  ce  gôut  oriental  qui  suivit  les  chrétiens  en  Europe  à 

30 


422  GLOSSAIRE 

•    ■y.  .-  '■      ,  » 

leur  retour  des  croisades^  que  les  fabriques  de  Venise  entretinient 
loQjgiteii]^  et  que  toutes  les  nattons  imitèieaDit  JLe  mot  Msûtimail 
était  ap^qué  d'ailleurs  à  tout  ce  qoà  Tenait  de  -cette  partie  4t 
l'Orient  que  nous  appelons  plus  partieuUèsement  le  Levant.  f¥af«K 
MjÇtte.)  On  disait  les  yoyageSy  les  eipéditions,  les  histoires  d'orne 
mer;  quelquefois  môme  -nos  poètes,  iàisant  parler  les  Samsii& 

S  signent  les  chrétiens  oonme  gens  d'oidtveiBer,  cecpûiBBtd^ 
sirs  de  l>omke  justice. 

(A)  1185.  Gorbarans  d'Cttifeme  Vea  prist  à  oi^KaïAe;, 

Amedelis  apelle  :  Sai-ta  06lmaoii»r* 
Honlt  sait  ores  ses  armes  joliement  porter  ! 
Sire,  Engherant  Vapelent  celé  gent  a^ontremer. 

(Chanson  d*ÀntiocIie.^ 

Xni348.A.On01anme  de  Yaadestat,  orfèvre,  pour  vue  cassete  d^oatreniff 
garnie  d*argent  et  une  croise  tte  d^or,  ^i|i  Ut.,  TÎiij  s.  p.  (Comptes 
royanx.) 

|(G)  1363.  Un  pot  de  pinte  d'argent  doré  »  faict  OQtre  mer,  t^mé  4.  >escii8S6iu 
plains  et  à  vignette  et  est  Tanse  d*une  serpentelle  et  le  fri^elet  d'an 
petit  lion,  achaté  lors  viij  escns  le  marc  de  Martin  Harselle,  9][fff^ 
et  poise  iij  maros  et  iij  oâces.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie:) 

iP)  —  Un  biberon  d*argent  doré  faict  pour  ledit  pot  par  Rogier  de  la  Postne 
(ou  Postrie). 

(£)  1380. Une  grand  croix  d*or  à  perrerie,  à  jour,  appellée  la  croix  de  Troyes, 
faicte  d'ouvrage  d'outremer. 

1^)  —  Une  autre  croix^  à  ouvri^ge  d'outre  mer,  garnie  devant  et.demèie  de 
menue  pierrerie. 

(G)   «r  Une  autre  cnoix  i^éte  i  façon  d'outremer. 

(H)  1399.  Une  petite  croix  d'Jungent^  double ,  eu  fasson  dV)ati«m8r,  «oi  estde 

^t  4edans  et  semé  de  pierrerie.  (Inventaire  de  Charles  YL) 
(I )  1408. Ung pié  et ungcouvescle d'un gobellet de  terre d'oulttemei, d'argent 

doïé.  (Ducs  de  Bourgogne,  11.^96.)  ! 

0URf:BL ,  Orcel ,  Oïceau  et  Ancel.  Bénitier.  Le  firnn  des  Ma- 

rettes  reI^arquait,  au  commencement  du  dernier  siècle^  dao?  s^ 
Tçyages  liturgiques^  queTexpression  d'orceau  était  encore  enBsaige 
«ans  le  pays  diartrai]^. 

(A)  1241.  Item  1  ourcel  d'argent,  à  tout  l'esperges  d'argmt,  ou  piisde  xxx  Ut. 
(Inventaire  de  la  conitesse  Mahaut  d'Artois.) 

^)  ittO^.  Si  ai  Fençaiia  et  Fencanssier, 

L'orcuel  a  tote  la  «aillier.  (IMet  du  MeMier.) 

<C)  1308  .item  unum  «txîelhMn  et  baculu»  ad.«^r9i]idiuaaqBa«taiâdiolu&, 

de  argento.  (Doc.  cité  par  Pu  ûaage.) 
^D)  ^  Ua  oroeU  d'argent  à  eaoe  liipnoiste.  (luv0B.t.  de  la  royae  Qjwwfft^ 
<£)   —  Un  orcel  à  eaue  benoiate  à  tout  le  guerinear. 
(F)  Idai.L'anoel à  l'iau beoaite.  (Comptes  de  TégUse  de.Tioyes.) 

OUTRAGE  DE  GR^E.  Les  inventaires  désignent  ainsi  les  ol^ 
d*art,*  vases  d'église,  croiXj  reliquaires  et  bijoux,  que  rapportèrent 
de  Gonstantinople  les  croisés,  que  contrefirent  habilement  les  Véni- 
tiens et  les  Génois,  qu'imitèrent  grossièrement,  panm  nous,  les  «v 
tistes  obligés,  par  leur  médiocrité ,  À  se  consacrer  à  cette  mécbante 
besoçne.  On  distingue  anjourd'hui  ces  contrefaçons ,  au  moyen  de 


BT    RÉPERTOIRE.  423 

favenr  dont  jouissaient  ces  ouvrages  byzantins.  Les  pailes  grégoia 
étaient  également  en  grande  vogue^  et  nos  trouvères  les  citent  con- 
linnellemetit;  mais  je  n'ai  à  m^oocuper  ici  ni  des  étoffes  ni  detr 
oosftinies. 

(A)l4t6.TTne  croix  de  fer,  cmiverte  de  vi^  argent  blanc,  où  il  a  plnsîenrs 
jauges  dont  les  noms  sont  escrips  en  grec  qui  fat  prinse  dessus  le  ta- 
fileau  de  saincte  Elène  et  apportée,  par  messire  Jehan  de  Gbastean-* 
morluit,  de  Gonstmtinoble.  (Imrent.  an  duc  de  Berry.) 

(B)  —  Sept  tableaux  esffuels  a  plnsiiftrrs  ymages  d^ouvrage  de  Grèce  et  sont 
gnmii  d'an^t  doré  dndit  ouvrtge  et  pefadent  cbacnn  à  un  petit  an«(. 
nel,  prises  liij"  liy.  t. 

(G)  —  Un  tableav,  dndit  ovrrage,  deFiitoire  de  la  pariilcaekni  Noftre  Bame» 
gamy  sur  les  bons  d'argent  blanc,  prisé  iiq  Ut.  t. 

[d)  —  Unbénoistlerd^oraYeequesleguipillonquiestd^argent;  tenantàune 
cbayenoe  d^or  lequel  benoistier  est  de  façon  ancienne ,  fait  à  ymages 
par  dehors  ,  où  il  a  escript  lettres  grecques  esmaiUées  de  plusieurs 
heïiVM  enlevées  -  iljelxxij  lit.  t. 

(E)  —  Une  pierre  estrange  de  couleur  tannée,  v^sue  d*un  petit  tableau  d'or, 

Siarré,  de  la  grandeur  du  fôns  de  là  main,  en  laquelle  a  un  ymagé  de 
ostre  Dame  tenant  son  enfant,  une  sépctlture  et  plusieurs  autrett* 
ymages  et  esenpt  par  derrière  de  lettres  grecques,  pnsé  —  ix  s.  t. 

(F)  —  T7ne  boeste  de  Jrâis  de  Toinvagi»  de  ârbce,  dedans  laquelle  a  du  banlme 

approuvé  par  le  pntriarcbe  de  Gonstantiaoble,  par  sa  certifiicatien  qui' 
est  dedans. 

(G)  «—  Un  rouleau  plat  d'tnbre  et  de  mnst,  fait  en  manière  d'une  bulette  on» . 

vré  à  lettres  grecqift,  pendant  à  un  las  de  soie  vert,  prisé  xx  s.  t. 

OUVBAGB  DE  NAPLE8.  Peut-être  une  marqueterie. 

(A>)l(Mr7«Un»eb«iie  de  bois  dV)umnd0iedeNilpleB.  (Inventa  des  meubles  dii  diiS/ 
de  Bourbon.) 

*  OCnfRACFB  D*Tlf DIB.  C'est  à  partir  deè  premières  années  du- 
XV*  siècle  qu'on  reçut  directement  des  objets  fabriqués  aux  Indes 
CD  à  la  Chine,  et  qnMls  sont  décrits  comme  tels  dans  les  inventaires^ 

(A)lS29.  À  Pierre  Lemoyne^  marchant  demourant  à  Portugal,  la  somme  d«< 
deux  cens  qnatre  vmjfts  sept  livres  tournois  pour  son  payement  d*nA' 
chalict,  marqueté  à  feuillages  de  nacle  de  perle,  faict  au  paysd'Andye, 
ensembM  d'une  chaire,  faicte'à  la  mode  audit  pays  d'Inaye^  vernissée 
de  noir  et  enrichie  de  fenillaiges  et  figurés  a'or,  lesquels  chalict  et 
chaire  ledict  seignenor  (le  Roi}  a  prins  et  achaptez  de  luy  et  icenlx 
faict  mettre  en  son  camet  du  cbâtean  du  Louvre  à  Paris.  (Gomptes 
royaux.) 

OUVBACHS  TBÉGITi*  De  trawiicere  on  tranajaeiart ,  ou- 
vrage percé  à  jour. 

(4^IIM*.  I  cercle  bt  an  son  etaiévdHm»ovretréffitée, 

Et  fn  de  riches  pierrestot  any  Tor  orUe. 

(f  arise  la  Daeliesse.) 

OOTBAIHB.  QBuvre^  dans  le  sens  de  travail 

(A]t399.Un  pefit  fermeillet  d*or,  de  très  grand  ouvraige ,  et  a,  on  milieu,  une 

.  dame  et  dctfx  cerfH  snt  une  terassé,  et  est  sur  ladite  terasse  un  chaste!' 

de  mai^onnerleet  est  sarle  fniiteletnne  grosse  perle  de  compte  à  deux 

balessooi  aux  deiu  costes,  pesaat  deis  onces.  (InvenU  de  Charles'?!.) 

'  ^insK,  Coquetier.  Il  est  assez  singulier  de  voir  un  ustensile  aussi 
nâcessake  paraître  si  tard  sur  la  table ,  et  son  nom  trouver  tant 
d»  diffloiilte  à  entrer  dans  la  langue. 


124  GL0S8AIRB 

(A)  1363  .Un  Tûsselet  d*argent  à  mangier  œnfs  que  domui  à  MonseigpBeoi  Moo^ 

d'Estampes.  (Inveni.  du  duc  de  Normandie.) 

(B)  1389.  Dn  engin  à  mettre  et  asseoir  œufs.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  5473.) 

(Ç)  1391. Un  ^ié  ront,  pardessus  d*ai^nt  doré,  à  mettre  un  euf  dedens,  avis 
sur  1^  petis  pies  pour  madame  la  duchesse  d'Orliens.  (Ciomptes  io][.) 

(P)  1403.Un  OTier  d*or,  aux  armes  de  la  Rejne^et  on  couyescle  une  Jangv 
blanche  de  serpent  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  5979.) 

fE)  1408.Une  chose  d'argent  dorée,  à  mettre  Teuf  de  Madame.  (D.  de  B.,  5156.) 

(F)  1415. Deux  (letits  creusequins  d'or,  fermans  en  manière  d'une  hoette,  pour 
tenir  œufs  à  manger.  (Invent.  ap.  Du  Gange.) 

(6)  i420.Ung  œfvier  d'or,  double,  ouvré  i  arbieceaulx  et  feuiUaiges  de  ft^àm, 
(Ducs  de  Bourgogne,  4192.) 

(B)  1487 .Une  sallière  carrée  i  mettre  les  œufs.  (Ducs  de  Bourg.,  n.  7177.) 

(I)  1536.Une  sallière  d'or,  double ,  pour  servir  les  œafel  table ,  garnye  de  p^ 
tites  branches  à  manière  de  vigne',  et  de  deux  saplûrs ,  trois  balais  et 
de  plusieurs  perles  tant  branlans  que  ferme.  (Inv.  de  uhaiies-Qaiai) 

{i)  l$86.Une  chauifrette  d'argent  et  une  plattine  pour  des  œnfs.  (Inventaire  de 
Marie  Stuart.) 

OTSBLET8.  De  nombreux  témoignages  écrits ,  Torganisatioir 
ées  oiseleurs  en  corporation^  les  particularités  de  leurs  reklements, 
]a  force  de  leur  organisation  et  l'étendue  de  leurs  privilèges,  la 
|MN>tection  accordée  aux  menus  oiseaux  de  chant  et  de  plaisir.  totiS 
prouve  le  goût  qui  s'était  nartout  répandu.  Les  linottes,  les  etovi* 
neaux,  et  jusqu'aux  simples  passereaux,  se  vendaient  des  prix 
fous  qui  ne  s'expliquent  que  par  les  gentUlesses,  les  tours  et  le 
parler  qu'on  leur  enseignait.  De  là  le  luxe  des  cages  et  la  raison  de 
cet  article. 

(A)  1233.Gastellio  pro  custoditis  avibus  nsqoe  ad  Pascha  ^  xxviij  is.  iiijj  tf> 

(Compte  royaux.) 

(B)  1377.x  frans  à  un  vallet  qui  garde  nos  tourtMelles.  (Mandement  duBoy^dn 

23  décembre.  Ducs  de  Bourgogne,  tome  lY.) 

(CD  1378.  XX  frans  donnés  à  Gobin  Davs  qui  garde  nos  rossignols  de  notre  chs^ 
tel  du  Louvre  à  Paris.  (Manaem.  du  Roy  du  5  juin.  D.  de  B.,  t.  IV.) 

(D)  1393.  Pour  faire  pondre ,  couver  et  nourrir  oiseaulx  en  une  cage.  Nota  qiie 
«n  la  cage  de  Hesdin  qui  est  la  plus  grant  de  ce  royaume  (voyelles 
Dues  de  Bourgogne ,  tome  I,  p.  Iv.),  ne  en  la  cage  d^  Roy  à  Samt  Fol 
(voyez  SauvaL  II,  282),  ne  en  la  case  messire  Hugues  Anbriot  (voyes 
une  note  de  M.  I.  Pichon,  dans  le  Ménagier),  ne  porent  onccnies  estm 
couvés  et  après  pamourris  petis  oyseanlx  et  en  la  cage  Chariot  A 
font.  (Ce  Chariot  était  qnelqu^yseleur.)  (Ménagier  de  Paris.) 

^)  1415.  A  Jacquet  Saulnier ,  garde  hamois,  pour  avoir  acheté  du  blé,  miOet, 
cbànevis  et  navette ,  pour  les  turtes  et  petiz  oiselez  de  la  Royiie. 
(Comptes  royaux.) 


(F)  —  A  Gilet  de  Savignj,  oiseleur,  pour  vii  petix  oiseles  «n  cage,  c'est 

voir  i^  tarins  et  iiij  chardonnerei  délivrez  devers  la  Royne,  et  depnis 
pour  XV  autres  petu  oiseaux  délivrés  comme  dessus,  —  £uy)  s.  p. 

(G)  1416.  Au  varlet  des  petits  chiens,— iiij  liv.  t.  Au  valet  des  oiseaux,— ii^  Vif.t 

(Compte  de  rexécution  du  testament  du  duc  de  Berry.) 
(H)  1466.  Aux  pipeurs  du  Roy,  pour  don  i«ulx  fait  pour  ce  qu'ilz  lui  apportent 
des  petits  oyseaux.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.705l .) 

OTSELBTS  DE  €HTPPRB.  Boules  parfumées,  faites  en  forme 
d'oiseaux,  peut-être  môme  recouvertes  de  plumages  d'oiseaux > 
et  ou'on  crevait  j^ur  en  répandre  la  poudre  odorante ,  emploie» 
également  en  fumigations.  Le  goût  des  parfums  avait  transfoni» 


ET  .'BÉPBKTOIBE.  ISA 

€B  Injonx  de  prix  les  boite»  destmées  à  contenir  les  oiselets  de 
Chypre^  et  on  leur  donnait  totrte  espèce  de  fonne,  et  plus  partï*'- 
lièrement  celle  d'une  cage. 

(A)138^.TJii  poisson  â^arjgent  à  mettre  oysèlets  de  Ghipre ,  pesant  lii  esterlins,' 
^nvrataire  de  Gnarles  Y.) 

(B)  —  Un  hanlt  coffret  carré,  ouvré  d'os,  noir  et  blanc ,  en  façon  de  qnoy  oa 
faict  les  selles,  plain  d'oisselles  de  Ghippre ,  estes  les  oyselles. 

(G]  —  Une  petite  lanterne  d'argent,  dorée,  à  une  chaisne,  pour  mettre  cê^ 
selles  de  Gipre,  pesant  ime  onoe  et  demie. 

(P)  1391.Uii  estny  de  unir  bottilly  ponr  mettre  et  porter  la  cage  d'or  à  oyseles 
de  Ohyppre  dn  Roy.  (Comptes  royanx.) 

(£)  1396.Voiir  demi  cent  d'oxelet  de  Ghippre—  mis  tant  on  rétrait  ou  galetas  en 
l«sale  ou  le  Roy  manga^  xxx  s.  tonmois.  (Ducs  de  Bourg.,  n.  575B.) 

(Fy  -^  Un  estuy  dB  cuir  boulK  pour  mettre' et  porter  une  cagette  d'argent 

pow  m«tftn  oiiel»  de  Gnippre  «n  la  cluppeHe  du  Roy.  (Comptes  roy.) 

(G)  1399 .Un  chandelier,  à  troys  testes  de  lyons,ensemhle  et  un  lis  dessus,  pour 

>  HMttoe  «Mies  de  GhipMe«BesMttin  'mare ,  une  once  et  demye  a'aû^ 

gent.  (Invent,  de  C&arMs  Yl.) 

(B^  I  «.-  Uke  potenc«>é'arg0B|  veré ,  à  penére  une  cagette  pour  metirs  oyceaui 
de  Ghyppre,  asise  sur  un  pié  doré,  bachié  deis  armes  da  sire  de  Chas* 
''         tèftofromoirt,  pesanft  un  maie,  cinq  onces,  deux  esterlins. 

(I  )  -*  Uhe  DoiretAe  ronde  4'argeiDi  dosé,  à  motive  oiselez  de  Ghippre, .  pendaaf 

à  un  laz  de  soye  vieil,  pesant  deux  onces. 
(  J)  1416.Un  petit  chandeliev  d'argenA  vevé,  pour  mettre  oisèlez  de  Ghyppre,  où 

il  a  escript  dessus  :  Pour  voui  tervir»  (Il  y  en  a  cinq  autres  pareiîtji 

Inventaire  d»  due  de  Berry.) 
(K]i  —  Un  petit  enoensier  d'argent  doré  ,  pour  mettre  oiselez  de  Ghippre  » 

ouquel  a  cinq  petites  toorneUes  pai?  dessus ,  pendans  à  cinq  petites 

chayues  d'argent  doré. 
(L),  «•  Une  cage  d'argent  doré ,  où  il  a  deux  petites  perchettes  par  dedans 

et  d^ui  oisellâ  dessus,  pook'  "tenSï  eiBel««  de  Ghippre,  pesa&t  un  marc, 

sept  onces. 

W ,  -^  Unft  pomme  d!\tfMnt  Verié*  potr  raet^  oiselles  de- Ghippre  ou  antréH 
Mmigacidns  de  plusienn  manières.-' x  liv.  t. 

^  =r-  Deof  petites  CMeCtesd'hifjent,  d<M^es^  ponr  mettM  oysellés  de  Ghip^ 
à  la  dëviM  ds'itsnseigoimr.  -^  xliv.  x's. 

(Oy-M  Unbaiftyv  deux  pettesaj^UilB  et  Hri- perles  yssos  dHm'pettt  ours  d'or, 
esmaillé  déneir,  ipi  pevii  une  bote  «t  est  le  dit  ours  tout  creux  pont 
mettre  dedans  oysMes  de  Ghij^it-ardans  ponr  parfnmer,— vi  liv.  t. 

(9H454wDeB  antrw  dames «t  dvmovseltos  de  la  court,  n'y  eut  celle  qai  ne  \nf 

donnast  chemises  brodées  a'or  et  de  soye^  arcanaolles,  bourses  et  gants 

brodés  tout  à  la  fa^n  du  pays,  nùstes  oyselletz  de  Ghippre  et  tant 

^  d'kidtiiss  odoHfiques  odéort'qtîe  très*  longue  chose  seroit  a  vôloir  tott 

réciter.  (Ant.  de  la  Salle.) 

iQ)  1456. Cinq  caisses  d'argent  i  meetre  oiseàtÉc  de  Ghippre.  (0.  de  B.,  ni  6959}) 

WH67*.Uiie<ffro6se  pommD  renâe;  d'argent  doré^  à  meetre  oyselés  de  Ghippre. 
pertoiniSe  à^fenllès,' pesant  J  marc;  iilj- onces.  (l>uo8  de  Bonrg.,  3204.) 

(8)  1497. Ung/ petit coAietd'yvoire,  fenfé  d'argent  doré,  ouqaei  y  a  ptôsiêo^ 
sontrais  e4  oysallsts  de  Ghy|k|ffea  (biv.  de  Ghafles»  comte  dtÀngoul.) 

P. 

ïicst  exacte 

JS^^i^^ .    .  . 

roiMion  (no  770),  n'a  pas  de  queue,  mais  deux  anàes,  et  elle  était 

80. 


426  GL088AIBB 

tiès'profotide.  Il  y  en  avait  pour  laver  les  pieds,  pour  faire  lalès^ 
âve  et  la  bouillie,  et  de  très-plates  sans  doute  pour  rûtir  des 
marrons.  (Voyez  Papin.) 

(A)  1300. Si  ne  prit  garde  et  jeta  sa  touaille  dont  elle  ayoit  la  tète  entortillée 

an  cbiei  de  la  paielle  de  fer  où  le  soigne  la  Royne  ardoit.  (Joinville.) 

•(B)  1316.  Four  nne  paelle  à  piez  laver.  (Comptes  royanx.) 

(G)  1363.  Trois  paelles  d'argent  à  ^enes.  (Inyent.  dn  duc  de  Normandie.) 

(B)  1380.  Un  paellon  d'areent  verre,  à  un  gros  manche  toutesmaûllé  de  France, 

et  a  dedans  nn  flacon,  i}  tasses  à  un  convescle  à  un  fimitelet,  et  sont 
dn  petit  mesnage,  pesant  viii  marcs,  (faivent.  de  Charles  Y.) 

(£)  1338.  A  Ancel  Baine ,  chauderonnier,  pour  une  grant  pelle  de  fer ,  bordée 
par  les  hors,  à  porter  brèse  par  les  chambres.  (Comptes  royaux.) 

(F)  130t. Pour  avoir  refait  et  ressoudé  les  fons  d*ane  paielle  d*ai«ent  Ûinei 

faire  la  boollie  de  madame  Ysabelle  de  France, — x  s.  Ti  cL  p.  (Idem.) 

(G)  1303.0Qatre  cuilliers  de  bois,  une  paelle  de  fer,  quatre  grans  paelles  i  inee. 

(Le  Ménagier  de  Paris.) 
<H)  130S. Pour  une  paelle  d'airain  à  queue  ponr  bouillir  les  cueuTiesdiiefr  dis 

dittes  dames  et  damoiselles.  (Comptes  royaux.) 
(I  )  1423«  iij  payelles  de  keuTre  à  servir  en  yver  pour  ccdfor  en  chantant  jubm. 

(Invent.  du  Trésor  de  Douay.) 
(  J)  1453.Une  paelle  percée  à  frire  poissons.  (Inv.  cité  par  M.  Donet  d'Aieq.) 

(K)  1497 .Une  grant  poasle ,  quatre  moyennes  et  trois  petites.  (Inv.  de  Ghirks» 

comte  d*Angonlëme.) 
(L)  —  Trois  poasles  blanches  à  qoeue  (de  fer  blanc). 
(M)  —  Trois  autres  poasles  à  frire. 
(N)  1540.Une  pelle  à  chastaignes  vieille.  (Inv.  du  card.  d'Amboise,  Georges  H.) 

(0)  1554. Vue  poisle,  ung  poislon,  ung  escumouer,  une  cueillier,  une  bassinoire 
et  une  coullonere,  le  tout  d*arain,  à  qneue  de  fer,  —  prisé  xl  s.  t  (ht> 
ventaire  de  la  Dame  de  Nicolai.) 

PAIN  A  CHANTER.  Le  pain  sans  levain^  le  pain  azyme ^  les 
hosties.  Les  diacres  ou  les  sous-diacres  étaient ,  dans  quelqoes 
églises^  seuls  chargés  de  le  faire.  Il  y  avait  des  fers  particuBeES 
et  un  local  réservé  pour  cet  usage.  Cependant  les  oblayers  les  fabiîr 
ouaient  aussi,  seulement  on  voit  dans  les  statuts  de  leurs  métieis» 
mrés  en  1397-1406,  qu'il  était  interdit  aux  femmes  de  faire  des  hos- 
ties, et  aux  hommes  d'en  vendre  sans  qu'elles  eussent  été  visitées 
par  les  maîtres.  Une  des  citations  suivantes  semble  marquer  qae 
ce  pain  était  cher.  L'expression  à  chanter;,  à  chanter  en  ener,  i 
chanter  messe  ^  s'appliquait  àTeau,  au  vin  et  aux  hosties  coo* 
sacrés  pour  Tautel. 

(A)1328.Une  booeste  d*yvoire à  mettre  pain  à  chanter,  garnie  d*argent,— ils» 
(Inv.  de  la  royne.) 

(B)  1360.  Inventaire  dn  duc  d^Anjon,  34,  45. 

(C)  1363. Une. boeste  d*argent,  à  une  teste  de;iHeu  esmaillée,  à  mettre  panil 

chanter,  et  poise  un  marc  etvig  esterlins.  (Inv.  du  ^c  de  J^onnaBd.) 

(l))l379.Poiir  pain  i  chanter  en  cuer.  (Comptes  de  TégUse  de  Troyes.) 

(£)  1416.  Une  boette  d*argent  doré  ,  à  mettre  pain  à  chanter ,  séant  s»ir  ui  pii 
esmaîllé  par  dedans,  onvré  de  fenestrages  en  manière  d*06teaux,  et  au- 
tour du  pié  a  trois  |)etits  serpens  volans.  (Invent,  du  dnc  de  Beiry.) 

(F)  14SS.Une  boiste  d'or  à  six  qnarrés  ,  à  mettre  pain  à  chanter  messes ,  ou  est 
la  Passion  entaillée  et  enlevée  à  iij  fenestrages,  et  escrite  la  pateikioili* 
et  l'évangile  S.  Jehan.  ^—  cxxvjj  kv.  (Comptes  royaux») 

(O)  —  iU  burettes  d'or  à  mettre  le  vin  et  l^auê  à  chantera  la  ehapeQe  dnJflf 
noftre  «ré. 


ST   aÉPBRTOlRB.  423 

(H)  1461.  A  messire  Nicolas  Thevenot,  prestre,  pour  avoir  foorny  pain  à  chaiH' 
ter,  viij  liv.  y  s.  (Compte  des  obsèques  de  Charles  TH.) 

(I)J517.Item.  T  a  milieu  appelé  la  Secrétenerie,  là  où  on  fait  le  pain  à  chan* 
ter,  ^ui  est  très  beau  et  de  grant  édiffice.  (Yisite  de  la  royne  de  Sicile 
à  Cllainraux>  document  cité  par  M.  Micbelant  ) 

PAIX.  Le  baiser  de  paix^  recommandé  par  saint  Panl  aux 
Corinthiens,  ne  put  être  praticpié  longtemps  dans  l'église,  sans  cho- 
quer à  la  fois  la  morale  et  la  distinction  des  rangs.  On  lui  substi- 
tua un  baiser  symbolique  qui  conservait  son  principe  de  commu- 
nauté fraternelle,  par  la  participation  de  tous  à  cette  cérémonie  dans 
laquelle  on  se  servait  d'un  seul  et  même  osculatorium.  Cet  objet 
n'étant  qu*un  prétexte,  on  put  offrir  indifféremment  au  baiser  de 
tODS,  un  crucinx,  une  croix,  la  couverture  d'un  texte  ou  une  relique  ; 
seulement,  à  la  longue,  cnaque  ^office  de  réalise  ayant  ses  usten- 
siles, on  consacra  plus  particulièrement  à  celm-d  de  petits  tableaux 
faits  en  matières  précieuses,  en  or,  en  argent  ou  en  nois.  repr^n- 
tant  des  sujets  de  la  Passion,  et  quelquefois  le  patron  de  réalise, 
ciselés,  gravés,  émaillés  ou  peints.  Ces  tableaux  reçurent  différents 
iioms  qui  s'appliquent  à  la  destination  de  Tobjet,  sans  considéra^ 
tionde  la  forme  :  Osculatorium ,  deosculatorium  tabella.,  tabula 
fMictf,  instrymmtum  pacis,  asser  ad  pacem,  paxiUum,  paosilla^ 
pax,  paix  et  porte-faix.  L'usage  tardif  d'un  instrument  spécial 
pour  recueillir  le  baiser  de  paix ,  explique  jpourquoi  à  un  usage 
très-ancien  le  ne  puis  appliquer  que  des  citations  comparativement 


pour  dter  la  paix  déente  dans  la  première  partie  de  cette  notice. 
(A)1295.Item  UDum  oscnlatorium.  (luYent.  de  St.  Paul  de  Londres.) 

(B)  1322.  J  table  de  pees  ove  une  ymage  d*argent  suzorré.  (Inyent.  du  comte  de 
Hereford.) 

(G)  1328.  Un  portepais  d*argent  pesant  deus  mars,  prisié  uij  lib.  (Inventoire  da 
la  royne  Clémence.) 

(B)  1341.  Unam  pacem  deosculator*  inona  continentur  reliquiadiversonun  sanc- 
torum.  (lurent.  dISdouard  lU.) 

(E)  1360.InTent.  du  duc  d'Anjou.  3.  Un  grant  esmail  à  donner  la  pais.  63. 

(F)  1363.  Une  paix  à  façon  d*une  fleur  de  lis  esmaillée  aux -armes  de  Monsei^ 

gnenr.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(G)  1380.  Une  porte  paix  pour  la  chappelle  des  confesseurs,  lamielle  est  cizelée 

au  dos  et  esmailliée  d*un  sus  esmail  de  Tymage  de  Nostre  Dame  qui 
reçoit  son  enfant  tenant  1  pomme,  St.  Joseau,  les  pasteurs  dessoubz  et 
an  dessus  les  anges,  pesant  1  marc  ot  demy  d^or.  (Iut.  de  Charles  Y.) 

(H)l  41 6.  Un  porte  paix  d'or,  où  il  a  un  angle  tenant  un  cruceflx,  couyert  par 
dessus  d*mi  cristal  et  gamy  entonr  de  sept  balaisseaux  et  seze  perlM--' 
ii^n  liv.  t.  (Invent.  du  duc  de  Berry.) 

(I)  —  Un  porte  paix  d'or,  où  il  a  un  cristal  rond  ou  milieu  et  dessoubz  une 
trimté  et  entour  sont  les  quatre  euvangelistes,  esmailliez,  garnie  de 
pierreries  ~~  ijcxxT  liv.^  t. 

(^  1423.  A  Jehan  Pentin ,  orfèvre,  demeurant  à  Bourges  —  pour  une  paix  de 
fln  or,  bien  riche,  esmaillée  au  milieu  d*une  ymage  de  Nostre  jDame, 
an  dessus  de  laquelle  pûx  a  une  croix,  aussi  esmaillée  d'une  autre 
ymage  et  autour  de  laditte  ymage  a  quatre  bien  grosses*  perles  que 
-  MoBseinieQr  a  fait  prendre  et  acbetter  audit  orfèvre  par  nurchié  fait 
vini^iij  francs  et  icelle  a  donnée  à  ung  evesqne  de  Portiogal  qui,  avec 


IM  •     OLOMAfmS 

>  piMieRn'atiItfes  Porimigalois  «stdt  yeira  dewtt  hiy  en  ambixaAé  d)j 
par  le  lUy  de  P»rtnfi^.  (Dites  de  'Bourgogne,  676.) 
(K)I470<  Une  poix  d'or,  a  fai^n-de  flew  de  liz,  amoyé  an  ebamp  des  antiôtlé 
fevi.le  duc  VhiUppe,  an  floaron  da  hanlt  iin^  crasiflcK  et  aux  denx 
costez  Nostre  Bame  et  Samt  Jetian  et  au  piet  d'embas  Saint  Jehan 
Baptiste,  Saint  Denis  et  Saûit  Anthoiae,  prisié  à  iSJ^uxTi  Iît.  (Sinâe 
Boargogiae,  5293.) 

(L^ISOO.  Gomme  Martin  chantoit  la  mesae, 

Son  hoste  estoit  de  lèpre  plain, 
En  baisant  la  paii  enbt  liesse 
Car  il  fait  geeri  tout  à  plain. 

(Légende  de  la  tapisserie  à»  iHtontpestt] 

fil)  f519.0né  pah-grande  d*iirgent  doré  et  esmaiffé  ;  où  est  figuré  par  devant 
NoMve  Dame  et  an  aolt  Sainct  Jherosme,  pesant  ir  matts,  vii  onces. 
(iBTMit  du«ard.  d'AmboiM,  Georges  II.) 

W  -•  17»}  «vtre  paix  d*argent  doréy  esmaillée,  hâcte  en  fa^n  de  reliqiiùMi 

pesant  ii  marw,  t  onces. 
(a)iS60:Un|[  tableau  d*argent  doré  dlnnenatii^,  sonbtonng  an8tal,eoifebydé 

petete  rubis  et  parles,  ledit  tablean  servant  de  paix»  estimé  —  ntfi^ 

(In?eai.  du  cbastean  de  Fontaineblean.) 
(P)1599i.UDe  boete  à  mettre  pain  à  chanter  dont  leconverde  sertdtipiiil 

(InYentaire  de  Gabrielle  d*Éstrèes.) 

PALH8.  Les  côtes  perpeiMUcitlaifes^'d'cra  yase. 

(A)13ao.Fbt  à  sept  pales,  n»  t2S.  (Inventaire  da  d«rd*Anjon.) 

(B)  —   Pot  flzelés  par  pâlies,  n»  410  et  sniv. 

PALETTE.  Bougeoir  eu  forme  de  petite  pelLe^  qu'on  a{){^ait 
aussi'  cullier,  parce  qu'elle  servait  à  brûler  les  parfoûs.  Onroffinil 
aussi  des  confitures^  du  cotignac  d'Orléajis,  pax  6xeiii{le,£iir  àm 
ï)alettes.  (Voyez  Esœnce  et  Platine.) 

(A)i295.Di8ciis  et  naTÎs  ad  incensnm.  Unns  discns  argenten&  plauoS)  caoï'Mr 
cleari  et  cathennla  parvnla,  ponderis  x  s.  (Inyentaire  de  Saint  Fan!  w 
Londres.) 

fB)  f 389ifrne'pal]etie  d'yvoire*.  (Ttttentftire  de  CUaiiés  Y.)  ' 

(C)  —   Unepalette  à  coudongnac ,  armoyé  de  France  et  de  laToyne  Jeanns 

de  iKmiiJon. 

(D)  —  Une  petite  palette  d*yvoire  à  tenir  chandelle  garnie  d^nn  petit  d'argent 

(E)  ^  Une  petite  palette  d^argent  à  faire  ftimée. 

(Fy  —  •  Une'palette-d*argent,  à  un  manche  de  boys,  penr  mettre  WmigicW*' 
(6)  1399.  Une  palette  d'ivoire,  dont  le  clo  à  mettre  la  chandelle  est  d'argent  no* 

pesé,  (fanrentaire  de  Charles  YI.) 
(H)i399.  A  Perrin  Bemart,  gainier,  ponr  on  estny  de  cnir  bonlly,  poin^nneiet 

aimoiez  aiuarmesde  France,  ponr  mettre  et  porter  noe  palette  divoiMr 

S  mie  d'or,  pour  mettre  une  chandelle  ponr  tenir  devant  le  noya 
re  ses  heures,  canuiie  dH  est.  (Comptes  roysnx.) 
(T)  Ui6.Uïke  palette  d'argent tilane  ponr  mettre  fen  à  faire  fnmée  —  x  liv.  t. 

(Invent,  du  duc  de  Berry.) 
^1599.  Cinq  placqnes  garnies  de  lenrs  bobèches,  a«S8y  d'argent,  pijf^.^ 
semble  trente  six  marcs  •- ijc  xxviii  eseiis.  (Inventaire  deGaDneiw 
d'Estrées.) 

■  l^AJLISST  (Bernard).  J'ai  réservé  ,  pour  la  notice  des  t^^^ 
4iBaiUé6B>  le  résultat  de  mes  recherches  sur  les  fai»nqQd8>aiaf)es,.iA 
famiUBMie»  délia  Robbia  et  l'œuvre  de  Bernard. Palissyç  î^,?^^ 
clames  mots  seulement  des  successeurs  et  des  imitalenys'de  nove 
grand']po6(râe  tene.  .CSxiMpie^miiltfe'dAas  les  iatê''eÊm9Mpr  une 


ET   REPERTOIRE.  119 

troupe  servile,  à  plus  forte  raison  dans  les  arts  multiplicateurs  dont 
les  procédés  sont  une  propriété.  Les  neveux  de  Bernard  Palissv  ne 
laissèrent  pas  ses  procédés  seperdfe,  ils  eurent  le  tort  de  contrinuer 
à  les  laisser  dégénérer.  Dans  leurs  mains,  ce  qu'il  y  avait  de  goût  et 
de  bonheur  da^s  les  arrangements  de  Finventeur  disparait,  ce  qu'il 
y  avait  de  vivacité  et  souvent  de  vérité  s*évanouit.  On  n'a  plus 
qu'un  pâle  décalque  et  des  répétitions  monotones.  C'est  encore  Bieii 
pis  avec  leurs  successeurs. 

(A)1540.I1  me  fat  monstre  une  coupe  dé  terre  tournée  et  esmaillée  d'une  teUe: 
beanté  que  dès  lors  j*entray  en  dispute  avee  ma  propre  pensée,  en  me 
remémorant  plusieurs  çropo«  qa*ancims  m'avoient  tenus  en  se  jaoc-^ 
quant  de  moy,  lorsque  je  peindois  des  images.  (Bernard  Palissy,) 

(B)  1570.  A  Bernard,  Nicolas  et  kathurin  Fallissis  sculteors  en  terre,  la  somme 
•  de  quatre  cens  livres  tonmoys  —  sur  et  tant  moings  de  la  somme  der 
deux  mil  six  cens  livres  toumoys  pour  tons  les  ouvraieesde  terre  cuite 
esmaillée  qui  restojent  à  faire  pour  parfaire  et  parachever  les  quatre 
Dons  (pans)  ou  pourtour  de  dedans  de  la  grotte  encommencée  pour  la 
Roy  ne  en  son  pallais  à  Paris  (plus  bas  :  lëz  le  Louvre  à  Paris)  suivant 
le  marché  faict  avecq  eulx.  (Despence  faicte  à  cause  de  la  grotte  .es- 
maillée. Comptes  royaux.) 

(6)1599.  A  Jehan  Ghipanlt  et  son  fils  émailleur  en  terre  —  x  escus. 

-~    A  Jehan  Biot,  dict  Mercure,  émailleur  en  terre  et  verre  —  x  esctis» 
(Estât  des  off.  domestiques  du  Roy.  Arch.  nationales.) 

(D)  1609.  Ces  mêmes  trois  emaillenrs,  chacun  avec  trente  livres  de  gages  par  an*. 
(Estât  des  off.  Domestiques  du  Roy  pour  Tannée  1609.) 

(£)  1642.  L^année  passée  a  esté  establie  une  verterie  rovale  par  lettres  patenter 
du  Roj  données  au  mois  de  mars  1640  en  raveur  dn  sieur  Antoine 
Gleriei,  ouvrier  de  sa  Majesté  en  terre  sigillée  et  de  ses  assossiés.  (Les 
mérv.  de  Fontainebleau  par  le  père  DanI) 

*  PALLGTOT  etPàlletocqs.  Vêtement  ordinaire,  qu'on  ne  sera  pas 
surpris  de  rencontrer  dans  quelques  textes ,  avec  une  surcharge 
d'orfèvrerie,  tant  étaient  grands  le  luxe  et  la  profusion. 

(A)1455.Les  suppliants  issirent  de  la  maison  en  leurs  pourpoins  ou  |>alletocq9 
i  touts  lenxs  bonnets.  (Lettres  de  rémission.) 

(B)  1474.  Le  duc  a  soixante  deux  archers  pour  son  corps  —  ils  ont  tous  les  ans» 
on  .souvent,  palletots  d*orfavrerie  richement  charges.  (Olivier  de  la 
Marche.  Estât  du  Duc.) 

PAHIOT  ou  Paviot  Pierre  de  l'espèce  des  opales. 

(A)1416.Un  petit  reliquaire  dV,  où  il  a  une  pierre  appellée  paniot,  verte  et 
contre  le  jour  vermeille,  en  laquelle  a  par  devant  un  ymage  de  femme 
et  derrière  une  croix  en  terre,  Ivi  liv.  v  s.  t.  (Inv.  du  duc  de  Berry.) 

.^  PANNIEBS.  C*est  un  corollaire  des  malles,  coffi*es,  bahuts  dont 
f  ai  parlé  dans  plusieurs  articles  de  ce  glossaire.  Gomme  ces  paniers 
étaient  chargés  sur  bétes  de  somme,  on  les  achetait  par  paires ,  et 
^  grand  bahut  ou  enveloppe  les  couvrait  tous  les  deux. 

(A)1352.Ponrune  paire  de  panniers,  fermans  à  clef,  à  tout  le  bahu,  ffmr  mectre 
et  garder  la  cire  et  autres  choses  nécessaires  en  la  fruicterie.  .(Gompt. 
royaux.) 

\B)1387.  A  Pierre  dn  Fou,  coffrier,  pour  ^  panniers  d*oiier  couvera  de  cuir  de 
truye,  ferres  et  cloues  ainsi  qu'il  appartient  et  fermans  à  clefs,  garnyft 
de  crox,  de  fer  et  de  corroies,  pour  porter  à  somier  (à  cheval)  les  es-^ 
pices  dn  Roy  nostie  seigneur  —  viiij  uv.  p.  (Comptes  royaux.) 

PAPiLLOCTBS,  Paillote,  Paillette  et  Papillete  d'or.  Il  est  ques^ 


430  GLOSSAIRE 

ûon  de  plumes  papiUotées.  c'est-à-<lire  ayautt  sans  doute  à  leoni 
extrémités  des  papillotes  d  0J^ 

(A)1300*.  TronTèreiit  rnonk  très  gratit  ttte>p 

Or  en  paUlide  et  m  tarin.        {hxmm  d*  GlMmiàai.) 

O)  131  i.  Item  au  nuro  d'or  fin,  en  or  en  plate  et  en  pnllolei  (Apod  Ba  Gatgè.'f 

(fi)  U20.Ub  chappel  de  idwnes  dé  pson,  paplliotées  de  papilloetes  d*br.  (Ihicë 
de  Bourgogne,  n»  6409.) 

(D)  1500.  Une  robbe  de  satitt  noir,  air  banda^B  à  Ftintonr  décoopé  1  trinigtef 
gainy  de  papUlottea—  pxiaée  xi  eaens.  (InT.  dcr  GébUMm  désirées.) 

-  VArar.  Bouillie.  J'ai  déjà  cité  tm  paelle  à  faiie  la  bomllie. 
(Voyeî  Paellê.) 

(A)  1380.  Une  paesle  à  une  oniilier  d'argent  blane  pevr  faire  papifi.  (ttrentaiie 

de  Charles  Y.) 

(B)  1838.  A  Jeban  Tonqirin,  feiron,  pour  un  petit  tteppié  de  fer  pour  laetbesas 

le  feu  à  brûler  le  pappin  de  madame  Jehanne  de  France,  po«  eeiij  s. 
iiij  d.  p.  (Comptes  royaux.) 

'  PAREPAIN.  Dans  les  trousses  de  couteaux^  dites  pairede  cou- 
teaux, plus  ou  moins  bien  garnies,  se  trouvait  presque  tonjot»  ail 
parepain,  on  le  rencontre  aussi  quelopiefois  isolé.  Qae  pouvait^ 
ce  couteau,  sinon  parer  ou  peler  le  pain,  c'est^à-^re  le  diapeleri 
Les  citations  qui  suivent,  et  que  j'aurais  pu  multiplier,  salâMnt 
pour  établir  cette  explic&tioiu 

(AjldOO"^.  La  pomme  prist,  si  la  para, 

Iki  Tiauge  mist  la  pareure 
Qui  s'en  alla  grantalevie 
Si  corne  raaerenpertoit.        (Ap.  Du  Oange.)' 

tB)  1332.  Coutellerie  pour  le  Roy.  Thomas  le  Fieuvillier ,  coutelier,  poor  d«x 

paires  de  couteaux  à  trancher  devant  le  Roy,  à  tous  les  parepams  g»- 
i  ni*  de  firoles  et  de  cinglâtes  d'argent,  dorées  et  esmafllés  aui  an» 

de  France,  G  sols  pour  palte  valent  x  lit.  p,  (Comptes  royaux.)        . 
ifi)  1366.  n  la  fér^  d'un  petit  coMtel  à  taiBier  çain  —  tant  «««na'  -  qj»  * 

lendemain  par  ca8.de  fectmie  ala  de  vie  à  trépottement.  (£ettres  w 

rémission.) 
0>)  1380. Unepaire d» «outeaux  àtrancfaer,  c'eât à seavov ij  grands,  un  1^^^ 

le  partpain  de  mesmes,  à  manche  d'argtnt  doré^  rond,  à  im>K  ae  ij 

(In?ent.  de  Charles  V.)    ,       . 

(E)  1407.  A  Thomas  Dorgeret,  coustellier,  pour  une  paire  de  grans  coiïJJJ*^ 

manefaes  esqoa^les  d'iYoise  et  de  cèdre,  chaacun  à  trois  ▼»wii«  «  •^ 
gent  doréy  esmaillé  aux  armes  de  France,  g^rmis  de  parepaiose^ 
petit  coustel  engain^és .—  xii  liv.  p.  (Comptes  royaux^ 

(F)  1410.  Pour  une  naire  de  grans  cousteaox  —  garnis  de  parepain»  et  de  pw* 

coustel.  (Comptes  royaux.) 
(6)  1414.  Une  pomme  parée,  fendue  en  quatre  quartiers,  remise  en  sespW** 

(Lettres  de  remissioif.)  .^^ 

(H)  141 5.  Item  un  couteau,  nommé  parpain  en  une  guathe.  (ïùvent  âp« 

Gange.)  « 

il)  1474.  Le  vallet  servant  dolM  «happeHer  le  pain.  (Otttleir  dé  la  ^'f^^. 
(J)  1487 .Une  paire  de  consteanx  —  servant  à  ch appeler  le  pain  en  M  P**"* 

ttrie.  (Oenaples  royaux.) 

PARIS  (Façon  de,  or  de,  argent  de).  Voyez  TiïiveDtoire  ^j^ 
d'Anjou,  n»  700,  et  tous  ks  iaYentaires  des  xin*  xiv*  «  ^^  \Z^i 
^  PARFUMS.  Après  rindiflôrencepoiir  les  maoïvaises^odwi»^ 
le  goût  pour  les  odeurs  fortes,  et  enfin,  comme  marque  ce  ^  f 


BT    RÉPERTOIRE.  431 

haute  civilisation;  réloignement  décidé  pour  tous  les  parfums,  quand 
as  sont  «aire  diose  qu'une  imprégnation  générale  ^  et  oomme  un 
aaaTenir  éloigné  de  senteurs  simples  et  douces.  Le  peu  de  propreté 
des  premiers  siècles  du  moyen  âge  est  un  fait  sur  lequel  ilest  iRa« 
tile  06  s'appesantir.  A  cette  indifférence  succède  la  passion  pour  le 
mueetlaeiTette,  dans  leur  acre  pureté.  Au  xfi*  siècle^  des  composés 
adoucis,  ipais  si  abondants,  qu'on  en  trouve  partout;  plus  tard,  à  la 
Ha  du  XVII*  siède.  Fins,  la  violette,  et  très-sobremimt.  Je  ne  ferai 

2u'un  petit  nombre  de  citatiems,  remarquant  que  le  safran  servait  i 
i  foisde  teinture  et  de  parfum.  (Voyez  Muio  et  Ambre.) 

{A)  mo*.  Y*ti  les  gnimphis  «nisaffranées.       (Le  Dit  du  Mercier.) 

{B)  1S50* .  Et  si  ot  gnimple  ensâfrenée.  (Li  rovmaiis  des  SeptSaigts.) 

(G)  1528.  A  Frascoys  d^scobat,  espaignol,  yarlet  de  chambre  et  parfomenr  du 
Boy  NS.  pour  son  payement  des  parfnms,  eanes ,  masques  de  naile^ 
cassollettes  et  ganas  perfomez  qu*u  faictprésentement  par  recommin^ 
dation  du  Roy  pour  enroyer  an  roy  d* Angleterre.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1536.  Une  grentde  d^or  crense,  arec  sa  qaeue  serrant  à  mectre  sentent. 
(Inventaire  de  Gharles-Qnint.) 

(S)  «-  Ung  ooeorfalct  de  mena  oorralffe  de  fil  €^or  traict,  senranf  àmeotté 
senteurs  et  esmaiUé  i  Tung  eoste^de  trois  rosettes. 

(f)iS97.UBe  dienne  de  parfum  {^mi  de  gerbes  d*or  énudRet  de  Kkencq, 

pcisé  1  Kt,  (Contrat  de  mariage  de  Françoyse  de  Sclumiberg  ) 
(S)  —  I>ooiehoat<m8deparfomgarnydefftolledefeachèresd'o)^piixé'--xliv. 

(H)  4599.Une  chesne  de  parfom  garnie  d*or ,  où  il  y  a  des  triangles  et  trophées 
d'armes,  prisée  e  escns.  (Invent.  de  Gabrielle  d^Estiées.) 

(I  )  —  ffne  efaesne,  toute  de  ptrfmn,  de  soixante  trois  olives  à  grands  tonds, 
prisée  iij«  esens. 

(  J)  •»  Une  main  de  parfum,  garnie  -d*or,  où  y  a  une  bague  tuquoyte,  prisée 
dixeMos. 

(K)  —  Une  poire  de  pnfcm,  gantie  d'or,  prisée  six  esct». 

(Il)  —  0ix  boutons  d\>r  et  de  diamants ,  ausqaelz  y  en  a  i  chacun  dix  sept 
dlamans  et  sont  perees  à  jour  et  plains  de  parfum,  prisé  ije  eseus. 

W  ""  ^i^  bracelet  â*or,  esmaillé  d*or  en  plusieurs  couleurs  et  petites  senteurs, 
où  il  y  r«!twnte  cinq  diamans ,  et  entre  denx  des  gobelettet  des  peynes 
d^amour,  prisé  yc  escus. 

PASSANT.  Anneau  fcnnoiant  appendice  à  la  boutâe  ou  indépen* 
dast  d'elle,  mais  qui  servait  à  enrouler  \e  pendant  de  la  ceinture  ; 
on  ne  le  confondra  pas  avec  le  mordant,  qui  est  tout  autre  cbose. 
(Voyez  Mordant  et  Ceinture.) 

lA)  1380.  Une  ceinture  de  soye  vermeille,  à  boucle  et  mordant  d*ar,  le  mordant 
néeUé  aux  armes  de  France  et  le  passant  et  les  fermiUiëres  d'or.  (ïn* 
ventaire  de  Charles  T.) 

(B}  —  Une  large  ceinture  „  pour  boys ,  de  coir  d*abaye ,  dont  la  boucle,  l6 
mordant  et  le  passant  sont  d^)r,  non  pesé. 

PATS  GUITB.  Un  orfèvre  on  un  sculpteur,  au  moyen  âge  ces 
deux  arts  se  confondaient,  modelait  en  cire  un  bas^relief  de  peUtç 
dimension,  prenait  une  empreinte  de  cette  cire  dans  un  mastic 
résistant  et  moulait  dans  oe  creux»  autant  de  fois  qu*û  voulait,  ce 
ba&-relief  dans  une  pâte  qu*on  faisait  sécher  au  four  et  qu'on  appli- 
quait ensuite  sur  de  petits  coffrets  de  bols.  Une  dorure  générale 
confondait  la  pâte  avec  le  fond  du  coSî%t  de  bois  et  donnait  à  ce 
^avail  léger  et  facile  Tapparence  d'une  oeuvre  d'orfèvrerie.  Le  style 
de  ces  petites  compositions  est  pris  dans  les  maîtres  italiens  et  se 


432  GLOSSAIRE 

montre  çartoutidentiquement  le  même.  Il  paraîtrait  que  cette  inTe&-' 
tion  Témtienne  est  de  la  fin  duxv*  siècle.  Aucmie  inscriptioii,  aucune 
marque  ne  m*a  indiqué  jusqu'à  présent  sa  localité  précise^  ce  procédé 
n'a  pas  reçu  de  développements  en  France ,  mais  il  y  fut  exploité. 
Aujourd'hui^  il  est  du  domaine  de  nos  confiseurs  et  de  nos  cuifflnien. 
Nombre  de  productions  anciennes  et  très-éléganteS  se  rencontrent 
éûks  les  collections.  J'en  parlerai  ailleurs.  (Voyez^dans  la  première 
partie  de  cette  notice,  les  objets  divers.) 

(A)  1520.  Sept  toStéif  qae  gràns  que  petû,  faits  de  pata cn^rte,  à  la  mode  dltK. 

lie,  bieiLouTTez  et  dores.  (Inventaire  de  Maignerite  d'Aatriche.) 

(B)  -*  Ung  beau  coffret,  à  la  mode  d'Italie»  fait  de  pâte  cnytci  doré,  tiea 

ouvré,  a  yj  blasons  à  Tentonr  d'ycelle,  aux  armes  de  Boulogne,  assis 
sur  iiij  pomeaux  de  bois  doré. 

][G)   —  Vng  aodtre  coffre,  plat,  carré,  fait  de  pâte  cuyte,  bien  onvré,  i  x  pe'- 
sonnaiges,  et  sur  le  couvercle,  qui  est  de  mesme,  à  une  roye  an  milieiL 

{B)  —  Deux  potequins,  .une  fiole  et  deux  flacons,  de  pâte  cuyte,  dores  et  )nea 
ouTres. 

(E)  —  Deux  myroirs  de  pâte  cuyte,  bien  ouvres  et  doras,  ayant  ebaeim  nng 

boton  et  boppes  y  pendans. 

(F)  1 599.nn  rocher  de  masticq,  courert  de  petites  feuilles  d  V,  avec  de  h  naeqoe 

de  perles  et  de-s  pierreries  non  fines  et  des  petis  personnaiges  d.'or  es- 
maillés  de  conleur  et  sur  le  banlt  du  rocher  un  petit  amour  d*or  es- 
maillé,  prisé  xxx  escus.  (Inrentaire  de  Crabrielle  d*Estrées.) 

PATENE.  Le  plat  dans  lequel  on  offrait  le  pain,  alors  (roe  Tou 
communiait  sous  les  deux  espèces.  Depuis  l'introduction  desnostieS} 
vers  le  x®  siècle^  le  ciboire  a  remplace  ce  plat^  et  la  patène^  ne  8e^ 
vaut  plus  qu'à  couvrir  le  calice  et  à  recevoir  les  débris  de  l'hostie  dn 
prêtre^  a  pu  sans  inconvénient  être  diminuée  de  plus  de  moitié. 
Les  Grecs^  qui  ont  conservé  l'ancien  rite,  ont  aussi  les  patènes  de 
grande  dimension,  ils  continuent  à  l'appeler  disque  (Aiokoç).  Saint 
Anastase  et  d'autres  écrivains  ecclésiastiques ,  tous  antérieurs  an 
viii«  siècle,  i^arlent  déjà  de  patènes  d'or  et  a  argent  richement  ornées 
par  le  travail  de  Torfévre;  le  moine  Théophile  y  consacre  un  cha- 
pitre. ^ 

(A)  1220.  Gap.  xun.  De  patena  calicis.  (Theophilus.) 

(B)  1380.  Un  calice  d*or  hantelet  et  a,  en  la  patène ,  un  long^  crucefix  esmiillié 

sur  fleurs  de  lys  et  fut  acheté  nar  le  Boy,  des  Jacobins  d'Orliens, Ju- 
sant iii  marcs,  vii  onces  d'or.  (InTentaire  de  Charles  Y.)  ^ 

(G)  —   Un  calice  d'argent  doré,  tout  plain,  où  il  a  en  la  patène  un  Bien  ^ 

monstre  ses  playes,  esmaillié. 

PATENOSTRES  et  Patrenostres.  Chapelet,  grains  de  chapelet, 
et  aussi  tout  grain  qm  s'enfilait  pour  guelque  destination  que  ce  fût. 
Il  y  avait  à  Paris  trois  corps  de  métiers  qui,  sous  le  nom  de  pâte- 
nostriers,  fabriquaient  les  chapelets;  ils  se  distinguaient  suivant  les 
matières  qu'ils  mettaient  en  œuvre  :  1»  les  patenostriers  d'os  et  de 
wr  (corne)  ;  %°de  corail  et  de  coquille  (nacre  de  perle);  3»  d^ambre 
«f  de  gest.  Les  orfèvres  faisaient  en  outre  les  chapelets  en  pierres 
précieuses,  en  bois,  etc.,  etc.  La  ville  de  Jérusalem,  qui  a  encore 
aniourd'hui  son  bazar  de  patenostres  divisé  par  spécialités  de  cha- 
pelets, peut  seule  donner  ridée  de  cette  fabrication  eu  grand.  H  y 
avait  en  outre  les  patrenostriers  qui  faisaient  les  noiaus  à  row 

Îftie  on  fait  d*os,  de  cor  et  de  y  voire,  c'est-à-dire  tous  les  grains  em- 
es  servant  à  orner  les  tissus,  sans  qu'aucune  idée  de  dévotion  y  rot 
attachée. 


ET  R^PEBTOilIB.  4g3i 

(A)  i260.  TaT..  XLm.  i>es  patrenostriers  et  faisiers  de  bouclètes  i  «anlen,  n  puet 

estre  patrenojftrlèrs  à  iPatis  qai  reut,  c'est  assavoir  fàfelères  de  toutôfe 
.  fliaitfèrefl  de  itatrenotitres  et  de  boncletï^s  à  sanlers  gue  on  tsâi  de  lai- 
ton» de  arcbal  et  de  qaoivte  nnef  et  tiès  et  de  noians  à  robe  que  on 
fait  de  os,  de  cor  et  de  rroiie»  se  il  Mt  le  aiMtitt.  (Us  A«8  Metierl, 
.        enregistrés  par  Ktieime  Boileaa.) 

(B)  iSid.Mon  très  doul2  cner,  je  tous  envoie  ce  que  tous  m*avez  inandé  et  vo» 

bltemostres  et  Yons  promet  loyalment  que  je  les  ai  portées,  totit  en 
restât  qne  je  les  toqs  envoie,  dens  nuis  et  trois  jonrs  éâns  osier  d*en- 
tour  moi  et  depttis  qne  li  fremailles  fn  fais.  Si  vons  pri  que  vous  les 
▼etiillies  p&rtetet|e  touftetavoie  unes  antres  petites.  Et  les  aiftËbiri 

Sortées  lotitfoeittêttt  eu  rentiron  Ae  mon  bràs.  (Agn%s  lie  Navarre  à 
oiUAQDM  de  MscfaaBlt.) 

(G)  1380. Unes  patenostres  d*or  sienéefl  A  «niêignes  detâblien«t  escbiquiers. 
(iBveutalre  de-  Giiarlas  Y») 

(D)  w.  Unes  patenosifts  eSm«91iéés  tteniSlls  à  une  cVôix  tffl  il  y  a  pierres  et 
perle». 

(£)  .éM  Unes  MrtêBoftlMt^de  j^t  &  segneiMx  d'or  et  dis  peAèèj  pendaù  à  «ft 
fermail  et  à  ij  rubis. 

(F)  *•  Unes  patenostres  de  perler  à  sëigneaux  de  gest. 

(uf}l46!^.  Patrenostres  de  coral,  d'or  et  d'argent.  (Yoyef  ce  chapitre  de  l'inven- 
taire des  joyaux  laissés  par  Philippe  le  Bon  à  son  fils  GhaHes.  Ducs  de 
Bourgogne,  nos  3i5«  à  3177.) 

PATIM»  H  D'introdûs  pas  ce  mot  dans  lo  glossaire,  wtûeBÈiexA 
pwiT  avoir  roocasion  de  faire  remaTqtoer  que  le  ijatin  était  tme  sorte 


parée  des  patins  et  galoches.  etdesMdes  qui  les  retenaient  aux  pieds. 
A  partir  du  xvi«  siècle,  cette  expt-ession  désigna  plus  particulière- 
ment  ime  chaussure  propre  aux  femmes  du  grand  monde. 

(A)l29S.Necetiam  inecoiesia  vel  claustro  portabunt  (eanonici)  patinos  sive 
soccosferrafeosstrepitnra  magnum  facientes.  (Stat.  MS.EccIes.  Aquens. 
apnd  Du  Gange.) 

(B)1à3â.Item  pro  uno  paro  de  patitis,  pro  Domino.  ^Comptes  de  fiumbert  II.) 

(G)  141 6. Pierre  Boyvin  acheta  du  bois  convenable  à  faire  patins  et  galoches. 

(Lettres  de  rémission.) 
(D)  1420.  A  Jehan  de  Grote,  patinier,  pour  huit  douzaines  de  paires  de  patins. 

(Dues  de  B<m»gogne,  S09.) 
(I)t4t3. j  p«ir  de  galages  faits  d'estreyn ,  it  den.  (Invent,  As  Heiiry  Y,) 
{^  1427.  Potfr  une  douzaine  et  demie  de  patins  pour  Monseigneur,  xviij  s. 
W   -^  Pour  ferrer  iij  paires  desdits  patins  pour  aJer  sur  la  glace,  vi  s., 
(«)   *^  Pour  carreler  iij  paires  degrossouliiers  pour  iceult  faire  ferrer,  chacune 

paire  de  iiij  fers,  à  façon  de  fers  de  chevanlx  et  eu  ioenlx  mis  iiij  gros 

clonx  à  groS6é&  pointes»  pour  aler  mî  la  glace.  (I>ocs  de  Bourgogne, 

4*04  à  4906.) 

(1)1454.  A  Jehaa  Adam,jpeletier,  pour  deuxpaifes  depatits  pour  Monsei- 
gneur (le  duo  d'Orléans.  Dues  de  Bourgogne^  no  OSOa.) 

^*)  **^  A  Jehan  Marchant,  cordonnier  —  poar  quatre  paires  de  galoches  de 
liège,  du  pris  de  xii  sols,  vi  deniers  la  pair»,  livrez  à  ladicte  dame  (k 
Royne.)  (Comptes  royaux.) 

\K.)  l455.Des  souliers  et  des  patins  qui  soient  bien  faictz.  (Ant.  de  la  Salle.) 

v^i  1589. Six  paires  de  patins  de  velours  de  plusieurs  couleurs,  prisés  ix  eseus. 
(Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

\^}  —  Une  autre  paire  de  satin  incarnatin  en  broderie  d'or,  prisé  iij  escus. 

(n)  ..  Huict  paires  d'autres  patins  de  marroquin  de  plusieurs  couleurs. 

34 


4S6  GLOssAins 

lettes  étaient  des  coffirets  ou  écrins ,  et  s'appelaient  ta^urets;  te& 
antres,  plus  petites^  et  qu'où  portait  à  la  cemtuie^  avaient  \%mm 
de  pelotes  ^  et  elles  étaient  d'une  gsaude  ricbessé.  Ces  perfectieii' 
uements  du  luxe  s(H)t  assez  modernes;  Jeau  de  Meung  ^  pour  ex«^ 
primer  une  profosion  d'épingles,  ne  dit  pas  qu'elles  couvrajent 
mie  pelote^  mais  qu'elles  rempljfisaient  une  écualle^  ainsi  que  UQu» 
les  trouvons  encore  chez  les  marchands. 

(A)  1300.  Hais  il  y  a  d'espinglee  plus  de  denùe  escm^e 

Fichées  ^s  ij  cproes  et  entonr  la  roaçlle* 

(Roman  de  la  Rqsq») 

(B)  1589^.  Après  cela  on  Iny  apporta  nn  petit  coffret,  qu'ils  appelleqt  une  pe*** 

lotte,  dan»  leqnel  y  avdt  force  anseam.  (Ede  des  HetitLapt]lTO(lites.i 

(G)  1599.  Une  pelotte  d*«r.  à  pendre  à  la  ceinture,  garnie  de  diamans,  d*nn  costé 
eemai^ée  de  Tiolet  et.de  l*aub«  eosté  esmaiUé  de  teurs,  ayant  quatre 
perk»  anx'  eraaire  coings,  prisée  soiiante  dix  escuf.  (Inventaire  de 
OabneUe  d'Estrées.) 

FEHDAIîT»  dans  FaccepUon  de  pendants  d*or^e&:.  les  femmes 
les  portaient  par  paires,  les  hommes  à  une  seule  oreille;-  les  pen- 
dante d'oreiUâ»  décrits  dans  Finventaire  de  Gabrielle  d'Estrées  sont 
tous  isolés,  excepté  une  seule  paire.  (Voyez  Annea^UD  â^oreiWe,) 

(A)  1809.Un  pendant  \  clefii,  à  denx  bontoos  de  perles»  (jLnTentaire  de  Gabrielle 

d'Estrées.) 

(B)  1600.  A  peine  le  monde  estoit  esclos  qne  desja  les  orfèvres  avoient  fai^né 

des  pendants  à  Eebecca,  à  Racbel  et  aux  premii^ni  IfMVUM  4o  monde. 
(Et.  Binet»  les  Merveilles  de  la  natare.) 

PENT  A  €OL.  Un  bijou.  qui>  eomme  nos  médaillons,  se  portait 
an  eon.  Dans  Tin^entaipe  cw  la  reine' Glémenee  ou  en  reâCOixtre  boit 
ûdt»'  en  saphirs. 

(A]1328.  Un  fermai  on.  U  ^  ngi  saclûroD  milUeq,des  annas  de  VraoM»  à  iiij  bt> 
lais  et  xvi  perles,  prisié  l  liv.  (Invent.  4e  la  royue  Oém^ioA.) 

(B)   —»  Un  fermail  ront,  à  pent  i  ool,  oà  il  a  une  esmerande  panû  et  vi  q[ae 
balais  que  rubis  et  uj  jpnosses  pnles,  1  liv. 

(G)   —  Un  pentacol  d'an  saphir,  dedens  une  bourse,  prisiS  c  liv. 

P))  13M.  Un  pentacol  où  il  ajroît  xij  paies  al  i^  eamcraudies,  prisié  vi  esens. 

(]^    «(^  Un  autre  pentjMoi  lymaces  d*UB  ccmabieu ,  gamy  de  iperleset^B' 

pierrerie*  prisié  x  escos.  (Juiventafire  de  rargenterie.) 
(]P)  1380.  Un  petit  reliQu«ûro  dfi  jvprei  en  fitcoB-d'nn  çanttuior,  etiv^Fomié  de 

menoe  pieiirerie»  pesant  i  maVMy  oneé»  et  demie,  (inv.  deGhaiies¥.) 
(6)   -*   Un  petit  I  col  à  h^n  (i^Hines  verges  à  nettoyer  relM»,  gamy  de  iil  ba> 

lais,  ij  saphirs  e^  vig  perles,  pesaniJi)  onses,  ^  eileriiisk 

PERI  DOT.  Pierre  fine,  d*un  vert  jaunâitre,  moins  dure  que  îe 
cristal  de  roche ,  mais  vayaol  le  verr».  Sa  orislaUiBaCion  è^  en 
prime  droit  rectanguAaife. 

(A)1200.  Annulus ,  q[ui  ftût  su^r  di^tnm  snum,  cum  dicto  l^eri^,  tempQ|e^ 
qno  glàlHï  impiorain  ôceubuit.  (Ifonast.  angl.  de:  rcijti  S*  Thbmâe.) 

(B)  t3<M>.  InvenUire  du  duc  d'Anjoa,  520. 

(G)  1416.  Une  pierre,  appellée  peridon,  enchâssée  en  or,  xx  mUi  k  Pnientaire  dn 
di4c  dçBenry.) 

PBRLE.  Goneréden  calcaire  qi4  s'étend  m  condie  épaisse  dans 
l'intérieur  des  mtilettes  et  des  anodontes,  et  form.e  la  pexte>  soit  par 
son  aggloraéra^on  autour  de  quelques  molécules  réunies,  restant 
isolée  dans  Teau  de  Thultre,  soit  en  formant  une  exubémnce  dans  la 
couche  inténeure,  mais  alors  c'est  la  perle  dite  baroque.  On  recueille 


^  BT,  RÉPERTOIRE.  |^ 

les  perles  les  plus  régalières  dans  ravictile  perlière,  avioula  mar^ 
gantifera;  les  plus  belles  nous  viennent  aujourd'hui  de  la  mer  des 
Indes,  et  particulièrement  de  l'île  de  Geylan.  Toute  l'antiquité  a 
connu  les  perles,  et  le  luxe  des  Romains  en  a  fait  la  plus  belle  pa- 
rure. On  sait  les  anecdotes  sur  ]es  perles.  Leur  dissolution  lente 
dans  Tacide  est  un  fait  reconnu,  mais  il  reste  à  expliquer  comment 
Cléopàtre,  et  aprte  elle  nombre  d'imitateurs,  ont  pu  dissoudre  de 
grosses  perles  dsms  le  court  espace  du  service  d'un  diner.  Au  moyen 
âge.  sans  tomber  dans  ces  raffînements,  on  recherchait  beaucoup  les 
perles.  Les  inventaires  et  les  comptes  prouvent  qu'on  en  mettait 
partout.  Il  est  question,  dans  ces  documents^  de  perles  d'Orient,  de 
perles  d*Ecosse,  mais  aussi,  et  cela  mérite  une  explication,  de  perles 
de  Gompiègne.  On  conçoit  que  ces  dernières  n'étaient  pas  pécnées, 
mais  acnetées  dans  cette  ville ,  à  l'époque  des  ^andes  foires.  Les 
anciens  statuts  des  métiers  défendaient  de  mêler  aans  un  même  bijou 
les  perles  d'Orient  avec  les  perles  des  autres  provenances,  mais  on 
tolérait  ce  mélange  pour  les  joyaux  d'église,  pour  les  grands  fau- 
desteuils.  etc.,  etc.  (voyez  les  mots  Perles  de  compte.  Semence  de 
perles,  Troches,  Orfrots,  etc.,  etc.)  Il  suffira  ici  de  faire  un  petit 
nombre  de  citations. 

(A)i295.  Quant  les  hommes  qe  snnt  en  les  petites  barches,  isent  des  barches  et 
vont  sons  Telyes,  tel  qnatre  pas  et  tel  cinq  josque  in  douze,  e  démo- 
rent  tonte  corne  il  plus  puent,  e  quant  ils  sunt  au  font  de  la  mer,  ils 
treuTeot  laiens  capare  que  le  orne  appellent  hostrige  de  mer  et  en 
ceste  ostrice  se  treuvent  tes  perles  grosses  et  menues  e  de  toutes  fai- 
sons. (Marco  Polo.  Isie  de  Geylan.) 

(B)  1328. Un  coc  semé  de  perrerie  et  une pede  de  Gompiègne,  piisiée  vii  lib. 

(Invent.  de  la  royne  Clémence.) 
(G)  1353.  Pour  iiiie  péUes,  qne  décriant,  que  d*Escoce,  que  de  Gompiègne  ponr  le 

dit  faudesteuil  —  xl-viij  escns.  (Comptes  royaui.) 

tB)li55.  Orfèvre  ne  peut  mettre  en  œnvre  d^or  ne  d'argent  parles  d*£scoce  avec 
parles  d*Orient,  se  ce  n'est  en  grand  joyaulx  dl'église.  (Statuts  des 
mestiers.) 

(E)  1372. Un  tressond  dV  où  y  à  clxxv  perles  assu  sur  une  bisete,  à  petites 

perles  indes et  à  chastons  rouges,  prisé  xx  francs  d'or.  (Compte  du 
testaaient  de  la  loyne  Jebanne  d'Ërreux.) 

(F)  1374.  La  perle  du  bas  coing  destie  est  comme  une  bouteille,  à  pel  très  blan- 

che et  très  clèie,  et  poise  xi  car.  (Invent.  des  pierreries  de  la  couronne 
du  duc  d'Aj^ou.) 
(6)  1416.  Une  grosse  perle,  nommée  la  grosse  perle  de  Berri,  assise  en  nn  annel 
d*or  esmûlle  de  noir  —  iiijm  Qv.  t.  (Invent.  du  duc  de  Berry.) 

(H)  1455.  Unse  perles  brutes,  enfillées,  qui  furent  prestées  à  feu  Chardon,  du- 
rant sa  maladie.  (Ducs  de  Bourgogne,  6960.) 

•  PBRLB  BAROQUE.  L'expression  est  moins  ancienne '^(f  la 
mode  de  ces  petites  monstruosité.  On  doit  la  placer  dans  la  second^ 
moitié  du  zvi*  siècle,  et  j'aurai  plus  tard  à  en  citer  de  sineuliers 
monuments  conserva  dans  les  câlections  princières  et  pubuques. 

(A)  141 6.  Un  petit  tabernacle  d*or  on  il  a  un  ymage  de  Nostre  Dame,  grosse,  don^t 

le  ventre  est  de  nacre  de  perle,  ceint  d'une  eeintnre,  tenant  en  sja 
main  nn  livre  et  une  antre  ymage  de  Sainte  Elizabeth  qui  embrasse 
ledit  ymage  de  Nostre  Dame  —  gamy  de  deux  camahieni,  qi^atre  Sa- 
phirs, etc.  —  iij«xxxvii  1.  x  s.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(B)  1599.  Un  grand  baril  de  serpentin ,  gamy  d*argent  doré,  àvecjde  petites 

perles  de  barocques  et  des  roses  de  petis  saflrs,  prisé  six  vingt  escus. 
(Invent.  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

34. 


iSB  GtOSSAIRB 

FSRLV  DB  COMPTR.  Perles  assez  grosses  pour  être  coalisées, 
trop  petites  pour  être  estimées  sieloa  leur  grosseor.  Elles  se  y&ot 
daient  au  cent  et  au  quarteron.  Je  suppose  Que  celles  qui  servitentà 
la  musique  brodée  sur  la  robe  de  la  auciiesse  d'Orléans,  étaient  ae 
cette  qualité. 

{A)  i414.La  somme  de  276  liv.  7  g.  6  den.  t.  pour  prix  de  960  if&Ae»  destinée» 
à  orner  une  robe;  snr  les  mancfaes  ei^t  escript  de  l^roderie,  toat  i» 
l«nç,  le  dH  de  k  ehantM»  :  Madame,  je  f«««  pivéjoyeulx,  et  notté  tonU 
a«  MDg  sar  ehioime  dies  dites  dem  mancbes —  968  perles  poar  servir 
k  l»rme>  ks  nottea  do  U  dite  elunsen,  o&  il  a  142  nottes ,  c'est  as8ft> 
voir  pour  ^aeiina  no^  4  pirie»  an  CArré.  (^ea  de  Bmirg.,  6S41.) 

raMLBS  FACmm.  lê  se  saoraSs  fixer  l^dpoqne  de  ces  imt^ 
tilioD»  dM  pcilM  i»e»;  las  citations  suivantes  permettent  dtié^ 
•lier  entM  la  presiière  moitié  du  %m*  siècte  et  la  dernière  moitié 
étk  xvu»  siècle.  Il  est  pi^bsèk  qm^on  tes  imita  en  tous  t^enps^  mais 
arec  divers  pncédét, 

\à)  lMe»T)rr.  Lixv.  Hea  jnMVi»*.  Ru»  ne  nnlto  di»  dit  mestîer  ne  pnet  t^n  cliV 
ptons»  ne  ataelM»;  ma  tMCoas  sus  paickemin.  ne  sue  toile,  ne  ne  pnet 
nwlra  acKOtmift  fimm  peUas  faBsees,  pallaa  Mtaohea  m  dotées,  s'eUai 


ne  sont  d'argent  ;  car  telles  ouvres  sont  fausseih  i^  é»B  Vastieci  19^ 
cneilUs  par  le  préT6t  de  Paris.) 
(BU491.  tes  perles  fansses  argentées  en  d^âAns».^  so«>  de  i^oairàUe  inven- 
tioipi  et  qni  imitent  parC^ltement  l^n^tawettei^^&Taodanj^  dans  lame 
do  petit  UoD».  {Un»  des  Adresse^ 

]«BibK  A  V9Kmm.  S^^il  de  m  %»e ,  s^g^t-^  de  sa 
couleur  ? 

iA)  1999.  DeOÈ.  kmaqoMtB  dé  perles  à  Poignon^  montint  entiron  sbc  cens  soixante 
dix  perles,  prisés  trois  cens  (rente  cinq  escus.  (Inyent.  de  Crabni^ 


FmUAraCVUS.  Qpi  «st  telle  qfiQïn,  Vj9i  ej^tcaît»  Oe  1»  iSr 

(A)  1531. A  Jehan  Bonsseley,  marchant  florentin,  ponr  som  ]^lenant  d*ime 
hiu»  VQSM  Mri«yH£eUfi  et  nrai  iteopé^  %»e.JAl^  «  aehaptèdt  luf^ 

PERLE  (semence  de).  Cette  espmfflsièa  est  ebeere  m  usage  pour 
désigner  di^  pefles'  tpep  MHes  poor  les  eomple!'.  qui  si^^iivndeiit 
au  potds^  et  qiron  empfoie  en  grande  abondance  éatns  la  Itrroderie. 

{J^  iZi%,Â.  Bethonmet  Thnrel,  mercier,  pour  nn  marc  û^  perles,  ac]»eté  de  Uù 
fonce  XX  eicas  et  ponr  Tii  marc,  ij  onces  d'aotrtteperleê  ph»  ménnis, 
l*bnce  xyi  escns,  baillées  et  délivrées  an  dît  Estieniietîastel  pourbiq»- 
éêv  elwutolii»  •m  «lM^^«fob>  ^  iij«xi  esensii  ivi  s.  p»la|)lèee.  (Gemplèt 
royaux.) 

MIRLB  (iBàre  «k^.  En  alltnaRd,  Pvrimmm^,  la  nacie'qid  en- 
gendr»  1&  pmB  baioque  dsi»  Iftmttie  peittise-  (¥ofre>  i^am*99laim*) 

PEM.  Goulewr  bleue  dans  toutes  ses  mianees^  pulsqu^m  teneontit 
dans  les  textes  des  étoffes  dites  de  pers  dair,  azuré^  etc.  En  génénd 
o^^endant^  e^  im  bleu  foacé^  telfement  feneéméaie  qull  peai  ser* 
Tir  de  tenture  <te  dxnil.  ce  que  nous  app^ns  le  nonvMeti.  Aussi 
{arîe-t-oD>  da»s  vm  ordjamMuice  At  poftce»  w  iïSii,  d»  ^tipsjoers 
et  autfts  acQim$uiin4i  ffM^  teinAnts  «r  mçrtmiris.  M.  CAu  Gaimer 
tEadniti  Tima  persica,  ua  coffre  de  travail  ]»e£sani;  ne  seraiVce  p^s 
plntOt  uu  oeABs  éuMiUie  de  cmi&ix  bleua?  Pûrmi  cokmis. 

(A)  1 220.  Tant  la  bâti  qu'ele  en  fu  poertaincia. 

(Gnens  Gnis  dans  le  romancero  français  de  M .  P«ilin  Fârit.) 


ET   BléyBBTOIRB.  M^ 

n»TBIL.  FilOtt. 

(A)i328.  j  mortier  et  un  pesteil  \batre  espices.  (Inveot.  de  larûyneGlémenfi^.) 
(Ë)  1383*.  14  uns  porte  im  pestel  et  li  antre  nu  mortier.  (Bertr,  Du  Gnesclin.) 

PSlLLATlàftES.  Phylactère^  rdiqaaire  saspendu  à  des  Alla* 
tiares..  (Voyex  ce  mot  ) 

(A)  1 180*.       Reloues  et  cors  saints  flst  monlt  tost  avant  traire, 

Filatièn»  ait  testas  et  autres  saintoaires , 

Ni  lésa»  ciois,^  ne^îhaâse  «  ne  galice.     (Eoman  de  Aoa.) 

(B)  mo*.  U  matera  de  réglisa  (de  Laon)« 

Ghià  riche  et  bel  simt  a  devise. 
Porté  forent  en  Endeterre 
POï  goaignier  et  por  açuerre. 

(Miroir  de  la  Yierj^.  €^.  de  Goincy.} 

(€)  4290*'.  Qui  dlmt  oist  Vilain  jurer 

De  crois,  de  Dius  et  de  phflalèMs, 
■    Qii%  f«  pendus  m»  oon  leifes.  (Le  Benavd  oonre^pé.) 

(lf>)  14O0.*.S*e«asBit  l^s  relicques,  tant  en  phiilatières,  comme  en  bonnes,  estant 
•tt  une  GoCt^  de  nos  point ,  qu  on  peut  an  ceur  <{nant  on  drescbe  le 
eandeiabie.  (Inventaire  sans  date  et  sans  indication  d'église,  mais 
qu*on  peut  placer  en  1400,  et  aux  environs  de  Lille.) 

(X)iS02«.TiBrtia  lm«go  est  nuior  cetert» ,  argentea  deanrata  »  tenena  coram  se 
phylacterium  esnutw&tnm  c^G^niùs  plénum.  (Invent,  de  Laon  publié 
paf  H.  Darraa.) 

PIGHim.  Pot  à  (MU  et  à  vis,  Mcote  en  umge  en  Dauphiné. 

(A)ilAO.  De^mentMi  me  flMeft  livrer 

Devor  beax  piekers  de  beau  vin  cler.  ' 

(]^artonopex  et'  IRéâi,) 

dl}  ^  .  ,  .  .  tTn  picbier 

HqdU  petit  de-  fontaine  plain.    (Idem.) 

(fi^iM*£liuitoU  d«Mpi«k»«io»  m^tm,  od«  QepsttQiSw^  aiganteos  deauratos. 
Signatos  cum  scuteto ,  continente  in  ana  parte  duas  claves  transfizas 
et  m  alit  part»  «a  lottis  panmlas,  mm  tuai  baim  in  nedio  «ransvefsa. 
(Inventaire  de  Humbert  II.) 

(D)  1360. Inventaire  du  duc  d^Anjou,  408. 

¥ït,  pied.  Les  orfèvres  «Kéeutoiest»  et  Vtm  i*ecueillait^  dans  les 
chambres  des  joyaux^  dut  i^eds  de  ooiipes  et  de  verres  qui  s'adap- 
taient^ selon  le  besoin,  à  m  eoapes  et  a  des  irerres  fort  peu  dignes 
de  cette  élégance  et  ae  cette  richesse.  Aussi  quelques-uns  de  ces 
mm»  «isfaîMiiMIa  aeufmit  de  Takuir  que  p«p  leur  pied  et  I«ur 
oomnie,  le  oor^  du  }03fB»:«ft  était  le  piétextOi 

[k]  law.tAi  M  d'ev  à  mettre  uo  tolpre  etle  oeofesete  4e  mesmes,  à  façon  d*i(in 
s^Hm  •  et  isl  le  poMmeam  dn  pié  gnoT  dasetat  perles  et  le  fraitelttt 
d»  cMMtMdi  de  anse  leièas,  etun  sapoir  «a  milieu  >  pesant  ua  aian^ 
dea»  epAaif  quinze  esteaUna*  (Inventaiie  de  (parles  vl.) 

(B^  <«*  Ihi  «atVf  ]éé  dV,  h  mettv»  un  voire  riDU»  à  quatre  compas,  un  angM 
en  chacun,  lesquels  tiennent  dMscun  un  eacu  aux  armes  de  France  M 
d^Evreuz»  et  est  la  tige  forse  et  a  au  pooimel  :  Monjoye,  à  quatre  es^ 
I   cttsoQs,  pesant  tiinq  onces. 

PIERRE  de  Yoirre,  de  jaspe,  ds  ponseetaine,  dam  Tacception 
âiiièe»  M,  dâ  aoEfleaa;  oa  s'est  «atyI pl«&  lasd,  dabji  la  mèqiB 
^tccepUon,  du  moi  caillou, 

(A)tm;PiMn'da  cristal  affiée ,  n^  4tt.  (iavmt^M  da  duc  d'Anjou.) 
(B)  —  Pierre  de  voirre,  fait  en  manière  d'esmafi,  JtP  49t. 
(C^lf9-;Qtoiatt|atire  d*argent  doté ,  par  pièces  ^  sofr  le  tond,  ouqoel  sont  de» 


aio 


GLOSSAIRE 


reliqnes  de  saint  Thibault  et  de  plusieurs  autres  saiats,  et  wten- 
vironné  de  plusieurs  pierre  de  voirre.  (Inventaire  de  Charles  Ti.) 
XD)   —   Un  reliquaire  d'argent  doré,  sur  un  pié  hachié  à  feuillaiges ,  ou  milfen 
duquel  est  Nostre  l)ame  esmaillée,  et  audessus  est  Nostre  Seigneur  en 
estant,  et  à  renyiron  du  dit  reliquaire  huit  pierres  rouges  de  wine. 

E)  —   Deux  couronnes  d'argent  despéciées ,  garnies  de  perles  et  de  pienerie 
de  voirre. 


PIERRE  D*AIGLE.  Pierres  appelées  Œtites.  C'est  une  variété 
géodique  de  fer  hydroxydé  renfermant  \m  noyau  mobile.  On  la 


— .    particulières  pour  uimmucr  ic»  uuiucuns  ucicuiouic- 

ment.  Pline,  Dioscorides,  Mathiole,  etc.,  avaient  déjà  fourni  on 
lecueilli  tous  les  contes  et  superstitions  qui  s'y  rattachent  et  dont 
le  moyen  âge  s'est  ^goué. 

(A)  1322.  iij  pères  de  eagle.  (Invent.  du  comte  de  Hereford  et  de  sa  femme,  etc.) 
ifi)  1553.  On  y  trouve  (dans  le  désert  des  lacs  natrons)  «i  grande  quantité  ie 

pierres  d'aigle,  qu'il  y  en  a  à  charger  navires.  (Belon.  H  parle  de  lenr 

emploi  superstitieux.) 

(C)  1604.  Jehan  de  Gharmolue  lègue  à  sa  cousine  une  pierre  d*aigle  gamwfa> 

cent ,  la  plus  belle  et  bonne  quy  se  puisse  voyr.  Elle  soulage  lort  les 
feinmes  grosses  en  leur  acouchement ,  la  lyant  à  la  cuisse  gauche,  et 
la  fault  retirer  incontinent  que  Tenfant  est  au  monde.  (Passage  d^aD 
testament  copié  par  M.  Mélicoq  daiis  les  archives  de  Béttnne.) 

(D)  1692.  On  appelle  pierre  d'aigle  certaines  pierros  qui  sont  creuses  vefs  lem 

milieu  et  qui  renferment  un  noyau  pierreux,  et  argileux  qui  fait  do 
l)rui.t  quand  on  secoué  la  pierre.  —  On  attribue  de  grandes  propriété» 
a  cette  pierre,  scavoir  défaire  accoucher  les  femmes  heureusement  et 
d  empêcher  qu'elles  ne  tombent  lorsqu'elles  sont  grosses.  Otf«lq«« 
ims  ont  écrit  que  les  aigles  vont  chercher  cette  pierre  jusque  dans  les 
grandes  Indes,  pour  faire  éclore  lenrs  petits.  (Pomet,  fiist*  desBn*-) 

.  PIERRE  DES  AMAZONES.  (Voyez  Feldspath  vert,) 
PIERRE  APLANT.  C'est-à-dire  pierre  taillée. 

(A)  1 300.  (Jnç  cadre  d'or  mis  sur  sa  tresse 

Si  riche,  si  plaisant,  si  bel, 
(^'onques  on  ne  vist  le  pareil. 
De  i|ierres  estoit  fort  gamy 
Précieuses  et  aplany.  (Roman  de  la  Bose.) 

PIERRE  RLANGHE.  J'ai  dit,  aux  mots  Cassidoine,  Onyx,  Cor- 
nehne ,  Jaspre,  qu'il  n'était  pas  possible  de  confondre  le  camateu 
avec  ces  pierres,  puisqu'elles  sont  citées  avec  leur  propre  nom;!'»- 
pression  de  pierre  blanche  comprend  peut-être  les  agates  à  couches 
I)lancbes,  dont  les  rédacteurs  du  moyen  âge  ne  connaissaient  pas  les 
noms  ou  pour  lesquelles  ils  n'en  avaient  pas  encore  créé.  D  autres 
conjectures  sont  peut-être  admissibles,  maïs  je  n*ai  rien  trouTé  # 
leur  donne  une  autorité  quelconque. 
CA)  iSSO.Un  signet  en  une  pierre  blanche,  ronde  dessus,  ot  dedans  est  taillié  hd 

homme  nu  qui  a  un  enfant  devant  luy  et  est  assis  à  fiUet  en  nne^erge 

d'or  plaine.  (Inventaire  de  Charles  T.) 

(B)  —   Une  coupette  d'euf  d'autmce  dont  le  henap  est  d'une  pierre  )Axsà>t 

cassée. 

(C)  *-  .Deux  petits  barillets  de  pierre  blanche  qui  ont  les  fonds  romposet 

pendent  à  deux  chaînettes  d'argent. 

(D)  —  Un  reliquaire  ^quarré  d'une  pierre  blanche,  où  est  îa  gésine  lîostte 


J 


ET   HÉt^BRTOlRS.  4^ 

Jhmé  ô*tmt  part,  hotAA  d'un  pea  d'urgent,  pesant  ij  onoes,  x  estearlivs. 

(E)  1403.  Un  pot  fait  par  manière  d*nne  pinte,  lequel  est  d'une  pierre  blaneke 

«t  garay  d'argunt  doré  à  un  petit  esmail  d'un  eeil  sor  le  convesel^. 
(DuQiB  de  Bourgogne,  ou  5980») 

(F)  -->   Un  bemiap  è  coav«0Cle,  d'une  pierre  Uandiastre,  gasny  d'agent  doré 

par  les  ]Haa^  (I>ncs  de  Bourgogne»  n.  5981.) 

(G)  1507,  Ung  gobelet  dtf  piarre  blandie,  eoebassé  en  argent  doré,  k  couvercle 

e»  façon  de  pavulon  fait  d'esmail.  auquel  a  plusieurs  lettres  et  1  em- 
bassement  fait  à  feuillages,  pesant  ung  marc,  six  onces.  (Inventaire  de 
la  leina  Anne  de  Bretagne.) 
(H)  »  Ung  QQwrerole*  d'wys  ooupp*  ou  gobeM  de  pierre  blai}£)ie,  encbassé 
en  argent  doré  et  le  dessus  fait  d'esmail,  auquel  a  une  enfant  tenait 
on,  petit  moi^Umet  à  vent,  à  cbeval  sur  ung  baston;  wqufil  couvercle 
est  rompu  par  dessus  et  en  deux  pièces,  pesant  en8en:^le  sept  onces. 

PIBBAK  SBa  LB  CffM DR&.  Piem  de  coulew?  giise^  probaliâl- 

ment  le  calcaire  compacte,  dit  pierre  lithographique. 

'  (A)  USO.Vn  grant  tableau  qiiarré,  de  bois,  ouquel  a  ou  milieu  une  «ostre  Baine, 

d'une  manière  de  pierre  sur  le  cendre,  eslevée  et  plusieurs  autres  bis- 

Mtes  pareils  de  Diev  et  de  noetre  Dame.  <DiMft  de  Bourgogne .  4078.) 

PtEttRE  DE  GHAPPQW.  Une  pierre  extraite  du  gésier  d'un 
chapon  et  qui  aurait  eu  quelque  vertu  magique. 
(A)  iAiQéViOB  pierre  de  chappon ,  tachée  de  blanc  et  de  rouge,  assize  en  un 
annel  d'or,  —  iiy  Ivn,  u  (Inventaire  de  duc  de  Borry^ 

PffBftftB  SOR  ciBE.  Se  disait  des  pierres  fines^  non  montées, 
que  Ton  fixait,  comme  on  le  ftiit  de  nos  jours,  dans  de  la'cire  appU- 
.  (juéQ  suf  dee  ftuilles  de  carton. 

(A)  14lè.Une  grant  esmeraude  contrefaite,  empraiiiteen  cire,  iiij  Ut.  t.  (Inven* 

t«ise  du  duc  de  Bf»ry.) 
P)  •-•*  S|x  petites  éBUMnodes  en  elfe,  prisées  XX  sols  t. 

PIERRE  ESTRAVGE.  L'ignorance  d'un  rédacteur  d'inventaire 
ne  doit  pas  noua  occuper  longtemps;  une  pierre  étrange  était  une 
pierre  étrangle,  à  sea  connajssances  et  à  laquelle  il  supposait  des 
qualités  merveilleuses. 

(A)  iAtèJUne  pierre  estrange^  eneka^iée  em  or,  ptndtnt  à  um  chafyeaae  dPlor, 

-^  X«*  s.  t.  (laventaiDedu  due  de  Berry.) 

(B)  1455. Une  grosse  pierre  estrange>  hem  euvre»  qu'on  dit  estre  convenable  et 

aidaat  à  faiae  eolMtet  Amnesefflana  «n  mil  d'tnfsmt»  (jPlK»  de  Bour- 
gogne» 69&a.) 

(G)  1467.  Ung  petit  tableau,  garnv  d'or  et  de  pierre  eskraingère,.et  y  «st  Vim 
et  ses  appostres  i,  moietie  ymages.  (Bues  de  Bourgogne,  2164.) 

(B)U8a*Po«r  une  pierre  eslrange,  semée  d'estoilles,  que  la  dicte  Bame  (la 
royne  Charlotte)  a  eue,  —  iii]  liv.  xvi  s.  (Comptes  royaux.) 

W  «*  ATbmaM  de  Saint  Pol ,  evfévfe  èemourant  à  Tours ,  pour  or  et  fa^on 
d'avoir  mis  en  œuvre  la  dite  pierre  estrange,  —  ilviij  s.  (Idem.) 

ii)  1409.  Ung  tableau  d'une  pierre  estrange,  enchaesé  en  ung  tableau  de  bois, 
le  dâct  tableau  encbasaé  d'argent  doré,  faiot  à  loxansee  et  roses,  ou- 
quel tableau  est  le  misUire  de  la  passion  et  dix  huit  histoires  taillées 
en  demie  bosse,  (inventaires  de  U  royve  Anne  de  Bretagne.) 

NRRRR  PAirssB  L'imitation  de»  pierres  fines  ai  pris  naissance 
dans  leur  valeur  et  dans  le  gain  qu'on  tirait  de  cette  contrefaçon. 
BUe  remoAfe»  à»  rantiquitô  et  B'm  rttrouvée  en  pleine  activité  au 
moyen  âge,  aussi  désigne-t-on  les  joailliers  par  ces  mots  les  pier" 
^^*  de  pmrn  natureus,  et  Us  s'engagent,  dans  les  u»  df  lemr 


442  GLOSSAIRE 

.  corporation,  à  ne  pas  employer  de  verre  de  couleur.  Désignations, 
engagements,  rien  n'y  fit,  on  fabriqua  de  fausses  pierres  et,  dès  )e 
XIII*  siècle,  on  les  imitait  si  bien,  que  les  uns  étaient  trompés,  que 
les  autres  en  achetaient  sciemment  pour  orner  les  reliquaires  aes 
églises,  les  couronnes  roysdes  et  les  plus  riches  vêtements.  La  reine 
Jeanne  d'Evreux  laissa  a  sa  mort,  en  1372,  vingt-qualre  couronnes 
et  chapeaux,  dont  deux  étaient  couverts  de  pierres  fausses. 

(A)  iîSO.Titre  xxx.  Des  cnsUlliers  et  des  pierriers  de  pierres  natinrem.  —  N» 

ne  puet  ne  ne  doit  joindre  Toire  en  couleur  de  cristal  poor  taintuie  ne 

Sonr  paintnre  nnle,  quar  Toerre  en  est  fausse  et  doit  estre  qaassée  et 
espéciée.  (Us  des  Mestiers,  recueillis  par  Et.  Boileau.) 

(B)  1355. Nu]  oe  pnet  faire,  ne  faire  mettre  en  or,  doublés  de  voirrines,  poor 

Tendre  ne  pours*en  user,  si  ce  n'est  pour  le  roy  et  pour  la  reyne  cases 
enfans.  (Statuts  des  orfèvres  de  Pans.) 

(G)  —  Nul  ne  puet  faire  tailler  diamans  de  beride.  (Ord.  des  Bois.  Tojet 
DiavMnt,) 

,  (D)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Aoiou,  9,  10, 13,  18,  64,  274,  451,  452,  45S, 
460,468. 

■(E)  1363.  Une  petite  croix  d*or,  à  pierres  de  voirre,  à  mettre  en  roratoiie  Mon- 

seignear,  que  Monsgr  (TAujou  son  frère  li  donna  aux  estrennes  Va 

ccc  Ixiij.  (Inventaire  dn  duc  de  Normandie.) 
(F)  1372.  Item  ^  chapelets  d'or  (petites  couronnes)  de  vouarre  vers  et  vemurals 

et  a  en  chacun  Ixiiij  perles,  prises  ij»  xxx  francs  d'or.  (Compte  du  te>- 

tament  de  la  royne  Jehanne  d'Evreux.) 
{Q)  —  Un  autre  chapel  d'esmeraudes  de  vouarre  et  de  besans,  ohascnne  de  ir 

parles  et  a  un  rubit  de  vouarre. 
(fl)  •—  Aulcunes  foys  les  fanlces  pierres  sont  si  semblables  aux  vrayes,  que 

ceulx  gui  myeulx  si  cognoissent,  y  sont  bien  souvent  déceulz.  (Le  m* 

prié  taire  des  choses.) 

(I)  1376.  Le  chief  S.  Gliment  en  j  vaissel  —  aomé  de  pierre  de  voine,  —  et  y 
faut  dessus  les  corne  de  la  mitre  deux  pierres  de  veirres  perdM.  (£»- 
ventaire  de  la  Sainte-Chapelle.) 

.  (J)  1380.  Une  attache,  qui  fut  à  la  royne  Jehanne  de  Bourbon,  garnie  de  perres 
faolces,  c'est  assavoir  doublais  rouges  et  voirres  verds,  à  xv  troclics 
de  perles  chacune  de  iiij  perles,  pesant  iii|i  onces.  (Inventaire  de 
Charles  V.) 

:  (K)  1390.Un  petit  annel  d'argent  à  une  pierre  de  voire.  (Lettres  de  téBùtàan. 

(L)  1399.  Une  couronue  d'or  à  treixe  fleurons,  en  chascun  une  esmerande  contre' 

faicte.  (Inventaire  de  Charles  Yl.) 
<lf)  141 6.  Un  grant  doublet  quarré,  contrefait  comme  un  saphir,  assis  en  on 

culet,  que  MS.  a  fait  faire  —  xvi  liv.  t.  (Inventaire  an  duc  de  Berry.) 

■  <N)  ^—  Une  aiguière  de  voirre,  tainte  en  manière  d'agathe,  sans  comcNle» 
ance  et  biberon,  non  garnie,  prisé  J  sol,  iij  den.  t. 

•  (0)  —  Un  gKts  saphir  sur  couleur,  de  voirre,  pertuisé ,  pendant  à  un  aiiBdet 
d'or,  —  iiii  liv.  t. 

'  (P)  —  Une  pierre  de  voirre,  contrefaicte  en  manière  d'esmeraude,  assise  fo 

cire  noire,  —  xl  s.  t. 
t  (Q)  «^  Un  onis  d'esmail,  ou  voirre  taint  de  couleur  d'esmeraude ,  enchiS' 

tonné  en  or,  en  manière  d'un  fermaillet,  lequel  MS.  a  fait  faire,  * 

xxxij  liv.  t. 

PIEftRB  FONBVB.  Un  seul  exemple*  de  cette  expression  ne 
suffit  pas  pour  en  donner  le  sens ,  je  me  contenterai  de  citer  le 
.  passage. 

(A)  1560.  Ung  pot  de  perre  fondue,  avec  son  couvercle  d'or,  estimé  xx.  (Inven- 
taire du  roy  François  11^  aressé  à  Fontainebleau.) 

PIERRES  D'ISRAËL.  J'ai  dit  qu'on  attribua  xme  Tertu  magique 


BT   aéPERTOI^E.  ii3f. 

à  chaque  pierre  précieuse,  et  on  ne  s'arrêta  pas  là,  une  fois  entré 
dans  ce  champ  de  la  crédulité  qui  n'a  pas  de  bornes.  L'antiquité 
avait  légué  d'innombrables  pierres  gravées  au  moyen  âge,  qui  les 
conserva  sans  v  attacher  un  grand  prix.  Il  les  enchâssa  dans  ses 
calices  et  ses  reliquaires^  il  s'en  servit  en  baçues  et  en  cachets  pour 
sceller  ses  lettres.  Le  reliquaire  se  trouvait  ainsi  paré  de  métamor- 
phoses fort  peu  morales,  les  cachets  présentaient  des  sujets  qu'on 
n'aurait  su  expliquer,  et  des  inscriptions  qu'on  ne  comprenait  pas; 
mais  peu  importe,  c'étaient  de  belles  pierres,  on  savait  la  difficulté 
de  les  tailler,  et  on  était  sous  le  charme  des  beautés  de  Tart.  Lors- 
que û  crédulité ,  du  xi«  au  xiv*  siècle ,  prit  des  formes  nouvelles 
pour  produire  de  nouvelles  absurdités,  ces  pierres  gravées  furent 
considérées  comme  d'origine  hébraïque,  et  se  revêtirent  d'une  au- 
torité cabidistique,  on  les  apj)ela  pierres  d'Israël,  et  on  rédigea  un 
code  en  règle  de  leurs  propnétés  magiques,  non  plus  d'après  leur 


«  époque  du  mo^ren  âge.  Quant  _ 
ces  pierres'  cL'Israël,  c'était  tout  simplement  des  intaiUes ,  et  des 
camées  antiques;  j'en  ai  parlé,  aux  mots  Camahieu  et  Onisse. 

(A)1300*.  Item  quidam  lapis  de  Israël,  exprimens  majestatem  Oei,  albi  coloris» 
cam  sex  circnlis  argenteis  etdeanratis,  in  qmbns  insemntur  sex  magui 
lapides  et  sex  minores.  (InvenUde  S.  Paul  de  Londres.) 

(B)  131 3. Item  un  camaen  en  or,  de  Israël.  (Invent,  de  Pierre  Gayeston.) 
(G)  1370*.  Cy  après  s^ensuyvent  plusieurs  pierres  entaillées  et  orientées,  lesquel- 
les sont  appelées  pierres  d*Israel,  selon  les  saiges  philosophes,  les  au*^ 
canes  sont  artificielles,  c'est  à  dire  qu'elles  ont  été  ouvrées.  Première- 
ment: en  quelque  manière  de  pierre  que  tu  trouveras  entaillé  à 
Tymaige  du  mouton,  ou  du  lyon,  ou  du  sagittaire,  elles  sont  consacrées 
du  signe  du  ciel.  Elles  sont  très  vertueuses,  car  elles  rendent  Tomme 
amyalnle  et  gracieulx  à  tons;  elles  résistent  aux  fièvres  cotbidianes» 
quartaines  et  autres  de  froide  nature.  Elles  guérissent  les  vdropiques 
et  les  palatiques  et  aguisent  l'engio  etrendent  beau  parler  et  font  estre 
sear  en  tons  lieux  et  acroist  honneur  à  cellny  qui  la  porte ,  especiale- 
ment  l'ymage  du  lyon.  En  quelque  pierre  qae  vous  trouverez  entaillée 
ou  eslevé  Pymage  du  tourel  ou  dme  vierge  on  du  capricorne.  (Je 
supprime  les  qauilés  et  vertus  attribuées  à  chacuoe  de  ces  pierres.)— 
jumeaux  et  balances  et  laquaire  —  Tescrevisse  et  Tescorpion  —  ung 
vieillart  et  a  en  sa  dextre  main  une  faulx  —  ymage  d'homme  qui  tient 
la  teste  du  mouton  —  ung  homme  armé  oa  une  vierge  vestue  de  lar- 
ges vestemens,  tenant  ung  rain  d'olivier  —  une  ymage  tenant  une 
palme  en  sa  main  —  une  ymage  qui  a  esles  es  pies  et  en  la  senestre 
main  une  verge  et  ung  serpent  enveloppé  entour  elle  —  ung  veneur, 
la  lune,  ung  chien,  ung  serf,  ung  lièvre  —  ung  serpent,  une  buire  et 
dessus  la  queue  du  serpent  ung  corbeau  —  uog  omme  séant  en  nnç 
trépié  jusques  aux  espaules  et  jusques  aux  genoulx  —  nn  nez  et  une 
vielle  —  ung  lyon  et  ung  chien  en  sa  bouche  —  ung  homme  tenant 
une  faulx  et  une  espée  —  ung  aigle  —un  cheval  à  elles  que  on  appelle 
Fegasus  —  une  ymage  de  femme  qui  a  los  cheveulx  espars  et  les  tient 
en  ses  mains  —  une  ymage  de  vierge  qui  ait  ses  mains  en  manière  dé 
croix  et  soit  à  trois  coustés  ang  chief  et  soit  assise  en  une  chaire— ung 
homme  qui  tient  ung  serpent  en  sa  destre  main— ung  homme  qui  flé- 
chisse son  genoil  et  en  sa  dextre  main  tienne  voarle  dont  il  tue  ung 
lyon  et  tiengne  une  courte  fanlse  beste  contre  nature  faicte.  —  Deux 
vurles  etung  serpent  —  Ung  homme  à  tout  ung  escu  à  son  col  ou  en 
sa  main  et  tiengne  en  l'autre  main  une  lance  et  dessoubz  ses  pies  soit 
ung  serpent  —  ung  homme  qui  ait  longues  oreilles  —  ung  lyon  —  nn 
ai^e  et  capricorne  —  ung  dromadaire  qui  ait  ses  chevem  épars  sur 


444  OLOSSAIBI 

les  espanles  —  nng  homme  en  niig  Bu>nt  de  pieires,  anis  oa  debont, 
tenant  en  sa  main  une  pierre  —  ung  sagittaire  en  s^mbleoce  de  Tusal 

—  une  beau  chief  bien,  pigné  qni  ait  une  belle  face  —  on  lait  chief 
hérice  qui  ait  la  face  yree  —  un  cbief  qui  ait  long  eheveuk  et  entie- 
medet  en  semblancé  et  fface  de  Tîellaft  fort  Itafta  —  ung  hooUAe^ 
tient  en  sa  destre  main  vng  livre  et  en  la  senestre  me  vergs  •»•  «g 
homme  contooné  tenant  en  sa  destro  main  «ne  serre  et  en  la  seonta» 
une  piJme  —  ong  homme  qui  en  sa  destre  main  tient  une  lampe  etea 
la  senestre  une  teste  de  femme  —  ung  torel  et  ong  movton  ->  ong 
homme  qui  a  esles  es  pies  —  ung  homme  qui  tient  nue  Verge  en  u 
main  ~  ung  homme  qui  a  un  cor  à  son  col  ^  ung  homme  qoi  est 
moitié  bdeuf  —  une  net  à  tout  le  maet  et  une  Toilie  ««•  um  feHn»  qui 
a  en  une  de  ses  mAins  un  soleil  et  em  ranireung  poison**- ne toij^* 
telle  avec  tmg  rain  d*oliTier  —  ung  serpent  et  ung  sagittaire  ^  « 
«omhateot  —  moitié  figure  de  femme  et  de  poisson  comme  la  serayne 
«.  ung  homme  séant  sur  un  liépart  et  tiengne  en  sa  main  une  eédale 
escriptB  —  ung  homme  qui  tient  en  sa  main  la  figure  d'ung  dyable  qm 
a  cornes  et  esies  et  en  1  autre  main  ung  serpent  et  destoubs  hs  pit 
ung  lyon  et  sus  ses  figures  soit  la  figure  du  soleil  et  de  la  lune  »<-  ma 
Tmage  d*omme  ^i  porte  en  son  ccA  ung  faisteau  d^aihret  •*  vu 
hoomie  portant  ung  sestre  en  une  main  «t  ea  Tautte  ung  Msel  q«  vX 
ses  esles  tendues  et  au  dessus  une  figure  eothodille  (crocodile)  —  tmg 
homme  tenant  en  sa  destre  main  ung  livre  et  en  sa  senestre  ûtietei|B 

—  ung  homme  fort  et  robuste  lequel  ait  face  terrn)le  et  soit  connne 
courroucé  et  yreui,  restraingnant  en  soy  le  firent,  tenant  «o  ti 
main  destre  une  lance  et  en  sa  main  senestre  ong  ehevid  et  qo'il  y  vX 
dessoube  ses  pies  ung  hommeif|nl  soit  gissant.  (Le  Lapiéjîre  en  fnn- 
^ysi  attribue  au  voyageur  ^an  de  MandeTîUe,  qui  moarat  es  1371. 
imiHnmé  sans  date  vers  1500.) 

(D)  1380,  Une  grand  ydre  d'araent  doié  —  semé  de  pience  de  taille  dlsnèl. 

(Invent,  de Gharies  v.) 

(E)  1389.  Un  atmel  d'or,  à  une  pierre  de  Israël  taillée,  iz  a.  (Test,  de  l'aieber. 

de  Rheims.) 

(F)  1405.  Un  annel  dMne  verge  entaillée  ouquel  a  un  ymage  d'ufte  pierre 

dlsrael.  (Ducs  de  Bourgogne,  6041.) 

(Û)1460.  Yeit  un  carrel  sur  la  poictrine  au  damoisel,  qui  estoit  sellé  de  cire 
j.aulne  et  d'une  pierre  d'Israël  et  avoit  dessus  une  main  qoi  sembloit 
qu'elle  voulsist  dûj^e,  madame,  ouvrez  et  regardez.  (Percefotest.) 

PtEIIBE  DE  LARD,  dite  agalmalolithe,  sléatite,  ]»8godite,talc 
graphique,  etc.  Pierre  tendre,  de  couleur  verdâtre  dans  les  nuances 
tendres,  sans  transparence  comme  sans  éclat,  et  d'un  poli  gras. 
Travaillée  par  les  Chinois  avec  une  meryelUense  habileté,  cette 
matière  n'est  pas  citée  et  ne  semble  pas  avoir  été  coBime  au 
moyen  âge. 

PIERRE  DE  tiAls.  Les  belles  statues  deâ  porches  de  nos  ca- 
thédrales et  les  monuments  funéraires  sont  sculptées  en  pierre  de 
liais ,  mais  cette  gualifiGation  est  rarement  employée  :  je  ne  sois 
même  pas  bien  sur  que  Graindor  ait  entendu  ainsi  le  mot  (jni 
Se  trouve  dans  la  citation  (A) .  Il  m*est  impossible  cependant  de  l*in- 
teroréter  autrement  que  ra  fait  M.  P.  Paris,  le  savant  éditeur  de 
la  Chanson  d'Antioche,  et  j'ajouterai  que  j'ai  pour  autorité  le  sou- 
venir  des  magnifiques  murs  de  la  ville  (TAntioche^  construits  ea 
fierre  de  liais  de  la  plus  belle  qualité. 

(A)  i  1 85 .  Moult  fu  fors  Antioche,  li  mur  haut  et  pleimer, 

Cinquante  tours  i  ot  de  marbre  et  de  Hier. 

(Chanson  d'AnfiOChe.) 
(S)  1364.  Pour  deux  grans  couTertures  de  pierre  de  lyais ,  —  Fane  pear  V^visr 


J 


ET   RÉPERTOIRE.  él% 

série  de  la.  sale  neuve  du  roy,  et  Tautre  poar  Thuisserie  de  la  sale 
nenre  de  la  Royne ,  aadit  Louvre ,  cbacttne  pièce  achetée  ciùq  franes 
d'ôr.  (Comptes  des  bâtimens  royani.) 

PnsM.niLMi±jk.  Je  ne  saurais  donnet  à  cette  expression  d'atitre 
i)MBiaéùtaire  que  les  citations  suivantes. 

(À)fô40.trne  ^nde  ptefre  de  mixte,  en  fà^on  de  navire,  estimée  z  Hv.  (In** 
ventoire  des  joyanx  trtmvés  an  ch&tean  de  Fontainebleau.) 

(B)  -<-   Deux  âtntres  petits  vaisseaux  de  pierre  de  mixte,  estimez  xz  Ut. 

(G)  — f  tTnff  antre  de  semblable  pierre ,  en  fa^n  de  navire ,  gamy  d*argeiit 
dore,  estimé  ^  xx  liv. 

l»IKftftB  DIS  TAILLE.  Cest-à-dire  pierre  taiUée. 
(A)  iSSO.  Pierre  de  taille  dlsrael.  (lavent  de  Charles  T.) 

PlCftAË  DE  TD0€ttE.  Toute  pierre  assez  dure  pour  n'être  nas 
rayée  par  Tor  et  l'argent,  et  qui  en  môme  temps  r&iste  à  Tacuon 
de  l'acide  nitrique  (eau-forte)  devient  une  pierre  de  touche  ou  un 
tovchau^  quelles  que  soient  son  origine^  sa  formation  et  sa  cou«> 
leur.  On  conçoit  toutefois  me  la  couleur  foncée  permet  mieux  de 
juger  l'action  corrosive  de  racide  sur  la  trace  du  métal  qU*on  lui 
flônmet.  Ainsi  donc,  on  choisira  de  préférence  les  basaltes,  serpen- 
Iftne,  trapp  noir  et  silex  foncés.  Au  moyen  âge,  non-seulement  on 
luisait  usage  de  la  pierre  de  touche,  mais  il  semblerait^  d'après  la 
«itation  (B),  qu'on  aurait  composé  un  tableau  de  la  pierre  elle-même 
et  des  ors,  à  dififérents  titres,  qu'on  vient  ordinairement  soumettre  à 
son  épreuve.  La  curiosité  et  l'ambition  de  s'instruire  ont  été  les  motifs 
du  duc  de  Berry  pour  acquérir  ce  tableau. 

(A)1313.Un  touche  pour  assaer  or.  (Inventaire  de  Pierre  Gaveston.) 

(V)  1419.  Un  grattt  tableau  d'une  pierre  à  toacber  or,  fait  d*un  costé  et  diantre 
d*yma^s  d*or  de  plusieurs  touches  et  gamy  par  les  bors  de  bois  •«* 
mir  liv.  t.  (InVent.  du  dne  de  Berry.) 

(G)  1453.  Une  salière  d'or,  garnie  de  pierreries,  à  personnage  d'ane  damoiselle  i 
la  façon  d'Angleterre,  laquelle  a  esté  touchée  et  pesée  et  ont  rapporté 
crae  1  or  est  à  xvi  carats.  (Compte  de  la  vente  des  biens  de  Jacques 
Gctxtt.) 

MEE1IES  GOHl'BE  LE  VElTtK.  Yojez  aussi  Languier,  Serpent, 
et  particulièrement  les  mots  Essay  et  E$preuve.  Ces  sui)erstitions  se 
sont  perpétuées  si  tard,  qu'on  pourrait  prolonger  les  citations  bien 
au  delà  des  limites  de  cet  ouvrage. 

(A)i38^.tJne  petite  boeste  où  dedans  sont  peûdans,  aune  chaisnette  d'or^  cha- 
cune deux  pières  en  or,  bonnes  contre  le  venin»  c'est  assavoir  une 
petite  teste  de  serpent  noire^  nommée  Lapis  Albazahan,  et  un  antre 
petit  osselet  blanc  quarré.  (inventaire  de  Charles  T.] 

(B)  1408.  Un  annel  d'or,  où  est  une  pièce  que  Ton  dit  estre  bonne  contre  le  venin. 

(Ducs  de  Bourgogne,  no  6087.) 
(G)  141 6.  Une  pierre  contre  le  venin,  appellée  banzac,  comme  d'or,  pendant  à 

iij  petites  chaynettes  d'or.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(B)  —  Une  espreuve  d'or,  où  il  a  plusieurs  langues  de  setpens,  nnicomes  et 
autres  pierres  contre  le  venin  —  Ixxv  liv.  t. 

(E)  -.  Six  pierres  contre  le  venin,  —  v  sols  t. 

(9)  1586. Une  pierre  noire  contre  le  poyson,  delà  forme  et  ^osseur  d'un  œuf  de 
pigeon,  ayant  sa  couverture  d'or.  (Tnvent.  de  Mane  Stuart.) 

PIERRES.  (Leur  puissance.)  La  croyance  dans  la  puissance  des 
pierres  précieuses,  pour  la  guénson  des  maladies,  soit  que,  broyées, 
on  en  avale  la  poudre,  soit  que,  portées  au  doigt  ou  au  cou,  elles 

32 


il6  GLOSSAIBB 

a^ssent 
cienne^ 

on  la  rencontre  dans  les  traditions 'de  l'antiquité  la  plus 
Cette  même  croyance  devint  tout  à  fait  générale  au  moyen  â 
tant  en  Occident  qu'en  Orient.  Chrétiens  et  Musulmans  furent  éga^ 
lement  aveugles,  et  aveugles  au  points  non-seulement  d'attribuer  à 
ces  pierres  des  pouvoirs  surnaturels,  comme  de  rendre  invisibles, 
invmcibles,  immortels,  etc.,  mais  d'accorder  à  une  même  pierv 
des  vertus  différentes,  contradictoires,  inconciliables;  J.  Corbiichont 
au  xiv«  siècle,  ajouta  beaucoup,  dans  son  Propriétaire  des  choses, 
à  ce  qu'avait  recueilli  déjà  le  franciscain  Ifartbélemi  Glanvill, 
d'après  Isidore  de  Séville  et  les  auteurs  les  plus  en  voçuedeson 
temps.  La  description  de  chaoue  pierre  est  suivie  de  1  énuméra- 
tion  de  ses  qualités  médicinales  et  magiques.  Si  la  description, 
qui  eût  été  intéressante ,  est  fort  courte,  l'appendice,  par  contre, 
qui  est  absurde,  est  très -long.  Pour  les  croyances  analogues  qui 
inâçnaient  en  Orient,  la  Pharmacopœa  persica  du  canne  Ange  de 
Samt-Josei)li  est  étendue  et  suffisanunent  complète.  On  trouvera 
ci-après  trois  passages  tirés  des  inventaires  royaux,  et  différaite 
passades  extraits  d'ouvrages  câèbres  en  leur  temps  et  qui  faisaient 
autorité.  Mon  but  étant  uniquement  d'expliquer  pourquoi  ces 
pierres  étaient  devenues  précieuses  .  pourquoi  aussi  elles  étaient 
richement  montées,  je  ne  comprendrais  pas  l'utilité  d'autres  ci- 
tations. Quant  à  la  facilité  de  les  multiplier,  il  suffit  d'entrer 
quelque  peu  dans  la  littérature  du  moyen  âge  pour  en  être  con- 
vaincu. • 

(A)lW3.Nulle  (religieuse)  ne  doit  porter  aneauli  ne  pierres  précieuses,  se» 
n'est  pour  cause  de  maladie.  (Stat.  de  l'HfttelSiea  le  Comte  delVoyes.) 
(B)  i  280.  Moût  riches  pierres  en  aport  (de  la  tene  du  prestre  Jean) 

Qui  font  resusciter  le  mort... 

De  mort  ne  doutera  menaces 

Cil  qui  les  porte.  (Rutebeuf.) 

(G)  1295.  A  tuit  furent  tronches  le  teste  for  que  a  huit  homes  seuluauit.sti 
ceste  ne  poient  fer  trancher  la  teste  et  ce  avenoit  por  Yerta  ^J^ 
qu'ils  avoient,  car  il  avoient  chascun  une  pières  en  son  brax  ded£iis 
entre  la  cars  e  la  pelle,  si  qe  ne  poroit  dehors,  e  de  ceste  pieres  estoit 
si  encanté»  et  avoit  tel  vertu  qe  tant  come  Ten  Taust  soure,  ne  poroit 
morir  por  fer.  Et  les  baronz  qae  fu  lor  dit  Tachaison  que  cel  nepoifiw 
morir  por  fer,  il  les  font  amazer  con  maç|[ue  et  celi  morurent  mamti- 
nant,  puis  font  U  traire  de  les  brace  cel  pieres  e  le  tieDentmontchier. 
(Marco  Polo.) 

(U)  1372.  Le  béril  à  cestuy  qm  le  porte  vault  contre  le  péril  de  ses  ennemis  et 
le  garde  d'estre  vaincu  et  le  faict  estre  de  bon  cur  et  lui  donne  w» 
enging  et  si  vault  contre  les  maladies  da  foye  et  contre  les  soospirs  er 
les  roctes  qui  viennent  de  Testomac  et  ganst  les  yeulx  qui  sont  trop 
moistes.  Le  béril  art  la  main  de  celui  qui  le  porte  se  on  le  mect  à  1  op- 
posite du  soleil,  il  magnifie  en  ai)parance  ceUny  qui  le  porte  et  uki 
aymer  son  mariage.  (Le  Propriétaire  des  choses.) 

(E)  1380.  Une  pierre,  appellée  la  pierre  sainte,  qui  ayde  aux  femmes  àaTàïe»* 

fans,  laouelle  est  enchâssée  en  or  et  y  sont  ii^  perles,  vi  esmeravdtfi 
deux  balays  et  au  dos  y  a  un  escu  de  France,  estant  en  on  estaf  if 
cuir.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(F)  —   La  pierre 

lettres  en 


eta  escriptnre  an  dos  sur  le  dit  filet.  Et  est  ladite  pierre . 

cuir  bouly,  pendant  à  un  laz  de  soye,  où  il  y  a  deux  boutons  de  penw- 


ET   RÉPERTOIRE.  447 

{6}  i456.Une  grosse  pierre  estrange,  hors  eavre,  qu'on  dit  estre  convenable  et 
aidant  à  faire  enfanter  femmes  esians  en  mal  d'oifant.  (Bnes  de 
Bourgogne»  n.  6953.) 

PIERRERIES.  Je  renonce  à  donner,  par  des  citations,  nne  idée 
de  rétat  nomade  des  pierres  fines  et  des  i^erles.  Ce  oui  ornait  nne 
GOnronne  passe  à  des  patins^  ce  qui  formait  la  partie  brillante  d'nn 
fennail^  dnne  armnre ,  va  étinceller  indifféremment  sor  ane  cein- 
ture, sur  un  pourpoint,  etc.,  etc.  La  lecture  des  inventaires  et  des 
comptes  est  très-mstructive  sous  ce  rapport;  cir  elle  prouve  la 
grande  et  sérieuse  place  que  prenait  dans  la  vie  du  moyen  âge  ce 
qu'on  a  raison  d*appeler  des  futilités  dans  la  nôtre. 

(A)  ISSO.Un  cbappel  à  vi  gros  saphirs,  viballays,  zlviij  perles  en  zij  troches, 
esmeranaes  et  mbis  d'Alexandre ,  pesant  i  marc,  ij  onces,  dn^d 
chappel  ont  esté  ostés,  comme  (il  est  dit)  dessos,  les  vi  gros  balays  et 
les  Ti  gros  sanhirs  et  nne  perle.  (On  lit  en  marge  :)  Le  Roy  (Gnar- 
les  YI)  a  pris  le  demonrant  dn  dit  chaçel  ponr  le  faict  de  ses  poniv- 
poins  poor  l'entrée  de  la  Royne ,  le  xi«  jour  de  juillet  ccc  iijgnix. 
(Inyentaire  de  Charles  Y.) 

PIERRIÈRR.  Carrière  de  pierres.  C'était  aussi  le  nom  d'une 
machine  de  guerre  avec  laquelle  on  lançait  des  pierres.  Je  dte  ce 
mot  pour  éviter  quelque  confusion  avec  le  mot  Pierreries, 

(A)  1240*.  Si  gamissiei  si  vos  chasteax 

De  perieres,  de  mangoneax.    (Partonop.  de  Blois.) 

(B)  ISOO^.Prsterea  dedi  eîs  turbariam  et  petrariam  et  qnarerieram  ubicumgne 

invenire  poterunt.  (Monast.  Anglic.) 

(G)  1555.  Paris  est  environné  de  tontes  parts  de  pierrières  que  le  penple  appelé 
par  corruption  carrières.  (Pasqnier  Recta,  hist.) 

,  PIGNE.  Le  peigne  a  succédé  aux  doigts  de  la  main  aussitôt  que 
l'homme  a  eu  quelque  sentiment  de  la  propreté  ;  c'est  donc  un  objet 
usuel  aussi,  vieux  que  le  monde^  et  c'était  depuis  longtemps  un  objet 
d'art  lorsque  débuta  le  moyen  âge.  Constantinople  nous  a  fourni 
les  plus  beaux  modèles  de  peigne  parmi  les  plus  anciens  de  ceux  qui 
appartiemient  à  cette  époque.  Lindustrie  de  nos  pères  a  bientôt 
combattu  avec  succès  ces  importations  étrangères.  L'ivoire  et  le 
h(»8  ont  été.  comme  ils  sont  encore^  les  matières  préférées^  et  quand 
j'arriverai  a  la  recherche  des  monuments^  je  ne  serai  embarrassé 
<[ae  par  le  choix.  Les  perfectionnements  introduits  dans  la  fabricar* 
ton  des  peignes,  les  uns  ornés  de  marquetteriez  les  autres  taillés  à 
jour,  et  tous  à  dents  régulièrement  espacées,  auraient  sans  doute 
disposé  à  laisser  détruire  les  vieux  peignes,  si  la  vénération  pour 
la  mémoire  de  quelques  grands  saints  ou  d'évèques  renommés 
tfavait  transformé  en  véritables  reliques  les  peignes  dont  iLs  se 
servaient  à  l'église  pour  leur  toilette,  avant  drofflcier.  Quant  aux 

ë signes  moins  anciens,  ils  ont  été  préservés  par  la  perfection  de 
ur  exécution,  la  finesse  de  leurs  découpures,  la  beauté  de  leurs 
sculptures  z  la  singularité  de  petits  aménagements  intérieurs  fèr* 
iQés  à  secret,  renfermant  tous  les  objets  d'une  trousse  de  toilette. 
'  I>'aiilenr8,  leur  valeur  matérielle  étant  nulle,  ne  provoquait  ims  la 
destruction.  Il  y  avait  à  Paris  un  métier  de  pmgnier,  mais  les 
ooustelliers  avaient  en  outre  le  droit  de  faire  des  peignes.  (Vovez 
CoHsteaux,)  On  en  faJ[)riquait  de  gros,  de  moyens  et  de  fins.  On  les 
^te  rarement  dams  les  inventaires  royaux,  mais  en  grand  nombre 
dans  les  inventaires  des  églises  et  des  couvents.  J'en  rencontre  un 


à 


_J 


418 


GLOSSAIRE 


^  or  et  1UX  autre  restauré  en.  argent,  comme  celui  qu^ou  yoit^  avec 
son  ancienne  restauration .  dans  la  montre  des  ivoires  du  Louyre. 
Le  passage  du  Livre  des  Mestiers  de  i%QO,  qui  défend  certaines  ns- 
taurations,  explique  celle-là. '^porter  ses  peignes  et  ses  miioiiir 
signifiait,  pour  une  femme,  autant  que  partu*,  décamper. 

(A)  837.  Be  paramento  veio  capeline  nostr»  ciborenm  coin  cnice  aarea—  peiK 

ten  aaro  patatmn  Dunm  concedimus.  (Test  Everardi  Gom.) 

(B]915.  Pectenem  ebameam  nnam ,  tabulas  ebumeas  duas.  (X^st.  Aiodfli, 
episc.) 

(€)  13«0.  Qoiconqiies  veat  estre  piogniers  et  lanternien  de  oor  et  d'ivoire*  etlie 
le  puet  franchement,  ans  pignières  ne  puet  ne  ne  doit  rapaieiUiet 
nigne  viez  en  la  manière  que  il  scuablèce  pi^e  miet  que  Vante  eit 
lanse  et  mauveise.  (Os  des  Mestiers,  recdeiUis  par  El  Bmlean.) 

(D)  1295.  Très  pectines  ebnmei,  spissiet  magnl  et  très  tenues  et  usoalesde 

ebore.  (Inventaire  de  Saint-Paul  de  Londres.) 

(E)  —  Duo  pectines  ebnrnei  sufficientes. 

(F)  1322. 1  pigne  dV  et  j  mirour  d*argent.  (Inveut,  du  comte  de  Hereford.) 

(G)  1393.  Pour  un  gros  pigne  d'ivoyre,  mis  en  un  estuy  de  cui(  boHllrii  nwir 

faire  ehevenh  moyens  pour  le  Roy  NDS.,  pour  ce  —  xl  s.  p.  (Covpt^ 

royaux.) 
(H)  1395.  Livré  pour  la  Royue  un  grant  pigne  et  un  petit  à  tempHères^  d'yroire 

blanc.  (Comptes  royaux.) 
(I)1399.UBTiflil^giMàpigner  cheveox  et  est  taillé  d'un  costé  et  d'autre. 

(inventaire  de  Gbarles  YI,) 
(  J)  —   Un  petit  pigne  d^argent,  esmaUlé  de  France,  pesant  une  once.  (Ce 

même  peigne  est  déjà  porté  dans  Itnventaire  de  Charles  Y.) 
(K)  1425.  Pour  deux  grans  pignas»  uag  niioic  et  q  gravoiis  d'yvoiie^  (Ihics  de 

Boargogne,  771.) 

(1)1455.  Pour  de^ix  platines  d'argent,  mises  et  assises  an  paigne  d'ivoire  ^ 
madame  la  duchesse  (d'Orléans),  leqnel  estoit  oompa.XD9C8  de  Bonr» 
gogne,  n.  6735.) 

(M)  —  Pour  quatre  paygnes  d'ivoire,  iiij  liv.,  v  s.  (Ducs  de  Bourg.,  n.  6179.) 

(fi)  1459.  Yousne  fustes  pas  parti  d^ing  mois  après,  qu'elle  ne  troussast  pygnes 

et  miroirs  els'en  aUa  bouter  en  l'ostel  d'ungmarehaat.  (Gentllonvâlefr 

BOuvéUes.) 

0)1538.  A  Jehan  Cousin  raâm»  orfèvre  de  Paris,  pour  sob  paiement  dHat 
estuy  de  peignes  de  boys  d*ébàne,  gamy  de  trois  peignes^  unç  my- 
rouer,  une  père  de  cizeanU  et  une  brosse  à  nectoyer  les  dits  peiguesy, 

'  '  le  tout  taillé  à  la  moresque  et  remply  d'or  fin,  semé  de  mbis  et  tnis 
quoyses  enchâssées  en  w,  au  dessus  duquel  estuy  y  a  une  orloge  et  ai^ 
couvercle  d'icelle  ung  grand  saphir.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1595. Pour  huict  grands  peignes  de  bouys  à  l'escrevisse.  (Comptes  royaux.)| 

PIGMÈRE.  Estuy  qui  renfermait  les  peigues>  rasoirs,  gra.Yoixs, 
dseaux^  miroirs  et  autres  objets  de  toilette.  On  la  remettait  au  bar* 
l>ier  dont  c'était  le  fait.  Il  nous  est  resté  nombre  de  ces  étois^  et  oa 
les  voit  représentés,  dans  les  miniatures^  accrocbéa  aux  mwrs  des^ 
boutiques  de  barbiers.  De  tous  ces  ustensiles^  aucua  ne  lédanM^ 
d*expUcation^  si  ce  n'est  le  gravoir,  qu'on  ^pelait  aussi  bcQcbiettea 
petite  poiute,  en  ivoire  qm  servait,  comme  aujçu^d'hui  VeoQbp^ 
mité  des  peignes  à  queue  ^  à  suivre  sur  la  tète  une  li^pe  dioU* 
pour  séparer  les  cheveux  régulièrement.  (Voyez.  Grwouerê.) 

^1404.  l^our  deux  pingneS;  un  miroir  et  une  gravoife  tout  d'ivoir»,  nis  «t  nu 
estuy  de  cuir  boully.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1483. A  Philippe  Daniel,  pigaiw  et  tahlotier,  demourantà  C«n%  pMir  unf 

pignière  garnie  de  deux  pignes,  deux  brochettes  et  ung  mirouer 


BT    ^éPERTOIRB,  U9- 

dlToire»  deni  rasoin  garnis  d*argent  et  armoiés  aux  annes  de  HS.  (lo 
dnc  de  Bourgogne)  —  xr  francs.  (Daes  de  Bourgogne,  1141.) 
\G)  l48ft.Ung  estny  de  cnyr  armoyé  anx  armes  de  Monseigneur,  et  à  sa  devise, 
pour  la  pignlère  dMcellui  seigneur»  pour  i  quartier  et  demi  de  satin 
pour  en  foire  faire  bourse  pour  mettrela  dicte  pignière.  (Biics  de  Bonr* 
gogne,  771.) 

(D)  1470.  A  Olivier  le  Mauvais,  varlet  de  chambre  et  barbier  du  corps  (d» 

Louis  XI)  pour  un  estny  garny  de  razouers  d'argent  doré  de  fin  or^ 
ciseaux,  peignes  et  mirouer.  (Comptes  royaux.) 

PIN€ETT£.  Nous  avons  vu  que.  dans  l'hôtel  des  rois  et  de 
nrinœs,  les  ustenâles  les  plus  vulgaires  de  la  vie  domesti(iue 
étaient  souvent  faits  en  argent.  Je  ne  pense  pas  cependant  que  dans 
l'Une  des  citations  suivantes  il  puisse  être  question  d'une  pmcette  à 
feu. 

(A)  1365.Ponr  une  tenaille,  une  pincette  et  deux  pelles  de  fer,  xvi  s.  (Comptes 

des  bâtiments  royaux.) 

(B)  1380.  Unes  pincettes  d*argent  blanc,  toutes  pleines,  pesant  un  marc,  i  once 

et  demy  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

PINTE.  La  pinte  accompagnait  raigniëre,  mais  quand  on  lit  : 
une  pinte  avec  l'aiguière  ae  mesme^  cela  s'entend  de  la  dôconn 
tion  qui  était  la  même,  car  la  forme  difEërait^  et  un  comptable  le 
remarque  dans  Tune  des  citations  suivantes.  Quant  à  la  capacité^ 
il  s'agit  souvent  de  gens  qui  vont  boire  seuls ,  et  à  deux  ;  une 
pinte  de  vin;  puis  on  trouve  des  indications  qui  prouvent  qu'il 
entrait  deux  pmtes  dans  la  quarte^  et  deux  chopmes  dans  la  pinte. 
L'expression  latine  ciphus^foxa  scyphus^  doit  correspondre  à  la 
pinte^  qui  était  une  mesure  de  capacité,  plutôt  qu'à  la  tasse^  comme 
le  veut  Du  Gange.  La  grandeur  de  la  tasse  était  arbitraire. 

(A)1322.NicoIaus  de  Nigella^  aurifaberparisiensis  ,  prouno  cipho  argenteo 
esmaillato ,  ad  tripedem,  et  duobus  potis ,  uno  ad  mum  et  altero  ad 
aiquam,  liberatis  Régi ,  —  ix»xix  liv.  p.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1353.Une  pinte  semée  d'esmaux ,  et  y  a  erreur,  car  en  ladite  exécution  est 
dit  :  une  aiguière  semée  d*e8manx ,  et  en  ce  présent  inventaire  est 
dît  :  une  pinte.  (Inventaire  de  Targenterie.) 

(G)  i  360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  1 41 ,  372. 

(B)  1363.Une  petite  pinte  d^argent,  esmaillée  aux  armesEniorant  de  Marrigny, 
avec  raiguiere  de  mesme,  pesant  viij  marcs,  ij  onces.  (Inventaire  du 
duc  de  Normandie.) 

(E)  —   Une  pinte  quarrée ,  dorée  et  esmaillée ,  à  aymanx  enlevez. 

(F)  —  Une  pinte  raonde ,  dorée .  fnilletée ,  bonectée  et  esmaillée ,  avec  Tai- 

guière  de  meismes,  laquelle  n*a  point  de  cnil,  poise  viij  marcs  et  demy. 

(G)  1380.Denx  pintes  d*argent  doré,  tailliées  en  deux  lieux  à  enlassenres,  et  sur 

lescouvescles  a  un  esmail  rond  des  armes  de  France,  pesant  viij  marcs* 

(Inventaire  de  Charles  Y.) 
(H)  »  Une  pinte  d'argent ,  dorée ,  tuerse ,  taillée  par  les  coétex ,  à  ymages  , 

pesant  iij  marcs, 
(I)  1384  Alons  boire  un  pintal  de  vin.  (Lettres  de  rémission.) 
if)  i395.1celle  Huguette  —  demanda  un  pintot  de  vin.  (Idem.) 

PIPPE.  Du  Gange,  Roquefort^  tous  les  glossateurs,  interprètent 
ainsi  :  bouton  fixé  sur  le  plat  d'un  livre  et  auquel  vient  s'adapter 
le  fermoir.  A  cette  erreur  il  faut  opposer  que  ce  bouton,  petite  tige 
de  métal,  qui  par  ses  fonctions  ne  peut  pas  admettre  d'ornements^ 
est  mentionné  en  même  temps  qae  la  pippe  surcbar^  de  pierre-* 
lies^  et  que  oeUe-ci  est  toujours  seule^  même  quand  il  y  a  deux  et 

32. 


iSO  GLOSSAlâB 

quatre  feimoirs.  La  pippe  est  do&c  atiAre  cbose.  C*e8t  ime  tige  de 
métal  011  bien  une  pierre^  même  \m  rubis  ^  aussi  1(mg  qpie  Vésgaa- 
senr  du  parchemin^  et  auéfuel  s'attachent  les  ânets  ou  signaux.  On 
rt>nia  de  ciselures,  d*émail  et  de  pierres  précieuses ,  et  Tusage 
s'en  est  conservé  pour  les  livres  d'église  jusqu'à  nos  jours,  en  pre- 
iftint  quelquefois  le  nom  de  re^stre;  de  tuyau  à  tourner  les  fenil' 
lêts,  et  de  pençoir.  Dans  les  citations  que  je  vais  faire,  on  remarquera 
un  nréviaire  a  deux  fermoirs  et  deux  boutons,  et  où  la  pippe  man- 
que ;  une  pippe  faite  conune  un  bâton ,  comme  un  tuyau ,  m 
anrec  un  camocas  de  plusieurs  couleurs ,  bourrelet  d'où  sortent  les 
signets,  etc.,  etc.  J*ai  cité  des  livres  d'égtise  mimis  de  leur  pippe, 
pcurce  qu'on  avait  besoin  de  marquer  des  passages  en  phnems 
endroits;  ^'ai  cité  aussi  des  ouvrages  pourvus  de  leur  pippe  et  qni 
ne  «emblaieut  pas  devoir  réclamer  ea  soin. 

(A)  1316.  Four  li  couverture  de  son  Measel  (du  Boy)  et  pour  paâidre  les  dehors 

eu  arme»  de  Franee,  pom  les  fermouers  d^argent  et  pour  «ne  jipf^ 
d'argent  esmaillée ,  à  testes  d'apestres.  — >  hjj  bv.  viija.  (G.  royaux.) 

(B)  tlM^lDvevtaire  da  dnc  d*Âii)oii,  287. 

(6>l3M.Um  grand  bréviaiTe  eatio  trèt  nobtenMSit  ftseiit,— et  sont  lea  f&mmn 
d'or,  et  en  Tm  u&-  roy  et  en  Tastre  «b  ymage  à  nenou,  et  est  Is  f  iffe 
onvrée  i  une  orbevoye.  (InTOntaiie  de  Otaries  Y.) 

(B)  —  Un  petit  bréviaire  très  bel  et  tièeni)ld0D)eQtesc]i&t,---iid«iixflBni«ir8 
d'or  à  deux  boutons  de  perles  ^  et  est  la  pipe  d'une  grosse  perle ,  ea 
milieu  un  saphir  à  un  balay  on.  milieu ,  d'un  camoeas  de  plusienzs 
sortes. 

(H)  —  TTn  petit  bréviaire  en  deux  volumes» —  et  sent  les  fermoirs  dapre* 
nrier  volume  d'or  à  ij  ymages  et  du  second  d'or  armôy es  du  France, 
l'un  et  Vautre  d'Evreux  et  a ,  ou  premier  volume ,  une  pipe  d'or  où  a 
wà  saphir  et  «»  baUaj  anx  iJ  bouts  et  une>  petla  on.  miUM ,  01  sont  ei 
devx  eatsy  de  brodene. 

(F)  —  Un  ffrand  brévioise,  sans  mcAfij  très  bien  esarit,  -^  cvnmst d*  velniair 
brodé  à  éBws  de  lis,  et  sont  les  fermouers  d'or  et  esowiUea  au  anus 
de  Franee»  et  est  la  pippe  aossy  d'or,  esmaiUée  soc  le  demy  rond  des 
dites  armes. 

(&)  —  Ui^  autre  bréviaire  plus  petit  en  un  volume  tsès  bien  csciity  —  et  sent 
les  fermoirs  d'or ,  esmaulez  aux  armes  de  France,  à  une  p^  i^ûr  à 
trois  boillonnex. 

(H)  1390.  A  Guillaume  Arode ,  orfèvre ,  pour  vi  petites  pi^  d'argMit  àotés, 
achetés  de  luy  pour  mettre  es  petites  heures  et  autres  livres  do  roy» 
iviij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(î)  1399.Un  journal  à  l'ordinaire  de  Rome,  couvert  d'une  chemise  dç^sathanin 
à  deux  fermouers  d'argent  dorez  et  aune  pipe  d'un  bouton  de  yextes. 
(Inventaire  de  Charles  VI.) 
]  — >  Un  livret  qui  a  les  ais  couverts  de  brodore  de  fleurs  de  lys,  —  à  nne 
pippe  où  est  un  diamant  et  deux  perles ,  et  deux  fennoers  d'or  à  deox 
grosses  perles  au  bout,  et  est  en  un  estuy  à  fleurs  de  lys. 

(K)  —  Un  très  beau  bréviaire,  sans  note,  à  l'asaise  de  Paris,  dont  le  brief  est 
en  frau^oîs,  à  deux  fermoirs  d'or  et  deux  Doutons  de  perles  ety  faoH 
la  pij[)e.  (Yoyez  au  mot  Fermoir  le  psautier  de  saint  Lmùs^  est  aioo 
décnt  avec  la  i»ppe.) 

(L)  —  Unes  bien  petites  heures  couvertes  de  satin  Tade  aune  ]|^pe  d'une  tests 
de  lyon  et  deux  grosses  perles  et  y  a  un  fermoir  de  su.  pedes  où  y  & 
un  y.  S.  P. 

(H)  —  Une  très  belle  bible  en  françois  ~  a  quatre  fermous  d'or  esmaïDat 
dedans  et  a  une  pipe  d'or  à  trois  petits  esmaux. 

(lit)  1405.t!n  livret  de  plusieurs  orisons  —  et  au  pen^ir  des  enseignes  iiy  petites 


ET   BÉPERTOIRE.  154 

Wtïm  et  ij  mauvaises  pierresi  mis  eu  une  Ixrarse  vermeille.  (Inventaiier 
ae  la  librairie  dn  duc  de  Bourgogne.  Areh.  de  Dijon.) 

(0)  i40&,Unes  grande  ]&eiiies,  couvertes  de  cwr  ronge,  à  cloansd'or,  i  j  pen^ 
çoir  garni  de  ix  grosses  perles. 

(F)  l408.  Le  livre  de  Lncan ,  à  iig  fennaulz  d'an;e»t  doré  et  nue  pipe  d'argent 
doré  et  couvert  de  camocas.  (Ducs  de  Bourgogne,  n^  6131.) 

(Q)  141 6. Une  belle  bible,  escripte  en  françois,  de  lettre  de  fourme,  bien  hist»- 
rié^  et  an  commancement  du  second  feuillet  a  escript  des  généracions^ 
oaym.  ivi.  Couvert  de  veluyan  vermeil)  ouvré,  à  deux  fermoers  d*ar- 

SBUt  dorés,  esmaiUiez  de  Adam  et  Eve  et  cina  bouillons  de  enivre 
orei  sor  cbaenn  aiz  et  nae  pippe  d'areent  doiée  à  pliisiettr&  se»«> 
gnaaulz  de  soye,  prisée  iye  liv.  t.  (lavent,  au  dnc  de.Bmy.) 

(R)  —  Une  belle  bible  en  deux  volumes,  eseripte  en  fran^oi»,  -^  «t  an  pt^ 
mier  volume  a  une  pippe  d*Qr  et  ou  second  n'en  a  point. 

(^  mm  Unes  très  nans  monlt  belles  et  ricbes  beittes,  très  notablement  enlu- 
minées et  nkstoriées  de  g^ans  bistoires,  de  la  main  Jaquemart  de  Hes- 
dift  -r  eonvertes  de  veluiaa  violet  et  fenmaus  à  deux  graos  fermouerCi» 
d'or  garnis  cbascun  d'un  balay,  un  sajJiir  et  vi  grosses  pefles  et  y  a 
une  pippe  d'or  où  sont  attachiez  les  sejfçnanlx. 

(f)  ->  Une  pippe  dNine  très  bc^es  beures  de  Nostre  Dame  —  mis  en  ga^e 

Ïioar  18  feste  et  jonste  faicte  à  Bombes,  tes  xxi  et  xxij  jours  d'avnl^ 
'an  mceccv. 

(U)  —  Une  très  belle  bible  en  françois,  escripte  de  lettres  de  fourme,  très 
ncbement  bistonée  an  oorameacement.  Garnie  de  quatre  fermoers 
d'or,  es  deux  desquels  a  deux  balalz  et  es  deux  autres  deux  saphirs,  en 
cbacun  deux  perles  esmaiûés  des  armes  de  France  et  aux  bouz  d^< 
tirans  en  chacun  un  bouton  de  perles  et  sur  le  tixu  d'un  chacun  petitea 
fleurs  de  liz  d'or,  clouées,  et  y  a  une  pippe  de  deux  testes  de  serpent» 
ganue  de  seigneanlx  —  iije  hv.  t. 

(Vy  —  Un  bien  petiot  livret ,  ouqnel  a  plnsienrs  oroisons  —  fermant  à  deux 

Setiz  f^srmoers  d'or,  sans  tixu,  auquel  MDS.  a  fait  mettre  une  pippe 
'or  gamy  d'un  grain  de  mby  et  de  denx  pointes  de  diamant,  lequel 
livreit  uoy  donna  âiMS.  priaîà  xij  liv.  t. 

(X)  1423. Les  belles  heures  de  ma  Dawo  (la  doehesse  de  Bourgogne,  veuve  de 
ieuK  sans  Peor)  à  une  tuyau  d'or  à  tourner  les  feuilles,  garni  de  deun 
p^es  et  nng  petit  moy  ou  milieu.  (Areh.  de  Dijon.  Invent.  de  Mar- 
gnerite  veuve  de  Jean  sans  Peur.) 

(T)  —  Ûng  psaiiltier  hystorié  et  enluminé,  garni  de  deux  fermaulx  d'argent 
doMf ,  annoies  d['asnr,  auquel  a  img  tuyan  d'«^«at  doré  pour  tourner 
les  feniUeB  à  trois  eaeassons.  (Idem.) 

(Z)14S5.Une  pipe  d'or,  à  mectre  signeaulx  de  livres,  à  deux  perles  an  bouts. 
(Ducs  de  Bourgogne,  6957.) 

(AA)  1515.A  monsieur  l'évèque  de  Paris,  comme  ecclésiastique»  lui  furent 
données  de  belles  et  riches  heures.  Elles  étoient  tontes  garnies  d'or»  il 
javoit  sur  lesdeux  " 
tenir  le  registre  un  i 
^s  de  mule  florins  et  auquel  . 
au  nonibre  de  vingt-cinq  garnis  chacun  d'une  perle.  (Etat  des  présents 
faits  par  Maj^ente  d'Autriche.) 

(BB)  1536.  Unes  petites  heures  de  Nostre  Dame,  où  il  y  a  ung  calendrier,  çonn 
vertes  d^argent,  dorez  et  esmaillez  de  l'ung  costé  de  1  ymaige  de  Nostre' 
Sanlfveur  qui  couronne  Nostre  Dame  et  de  l'autre  costé  Ste  Amel- 
berge  aiant  à  ses  pieds  vnk^  poisson  et  ung  religieux  à  genoulx  et  y  a 
nng  registre  d'argent  doré,  a  tout  les  cordes ,  pesant  ensemble  iiij  o. 
(Inventaire  de  Charles  Quint.) 

((XI)  •«  Unes  antres  vieilles  heures  de  parebemin,  bien  illimiinées,  garnies  de 
deux  clonans  d'or,  annoies  pardedens  des  armes  de  feu  le  duc  Charles 


W  GLOSSAI&fc 

et  eonvertes  de  drap  d'or,  aiantnng  baBton  d'orofitienneiitlesiegistres 
faictes  de  soye  avec  houppettes  de  fil  d*or. 

.  PIROUETTE.  Sorte  de  moulin  Joyaa  en  forme  de  jooet  d^enfant. 

(A)1599.I>eQz  pirouettes  d'or  esmaillées  de  couleur,  attaché  i  un  petit  pilUer 
de  nacques  de  perles,  prisé  cinq  escus.  (loTent.  de  Gahrielle  d'Estrèes.) 

PLAGET.  Tabouret^  petit  siège  de  femme  ou  d'enfant,  qui  n'a  ni 
hras  ni  dossier.  Telle  est  la  définition  que  Furetière  donnait  de  ce 
meuble^  à  une  époque  où  il  allait  être  abandonné  par  la  mode.  On  a 
commencé  à  s'en  servir  à  la  fin  du  xyi«  siècle.  Je  ne  répéterai  pas  ce 
que  j'en  ai  dit  dans  le  Palais  Mazarin  (note  365.)  La  citation  (G)  prouve 
comnien  l'habitude  de  s'asseoir  à  terre  s'est  longtemps  mamtenue. 

(A)  1300.  Je  le  yi  (le  roi  S.  Lonis)  aucnne  foix  en  esté,  qae  pour  délivrer  sa  cent 

il  venoit  an  jardin  de  Paris  —  nn  chape!  de  paon  blanc  sor  sa  terne  et 
faisoit  estenare  tapis  pour  nous  seoir  entour  11.  Et  tout  le  ^uple  qui 
avoit  i  faire  par  devant  li,  estoit  entour  li  en  estant.  (JoinTiUe.) 

(B)  1599.  Douze  plasetx  de  bois  de  noyer,  dont  six  grands  et  six  moyens.  (Inv, 

deGabrieUed*£strées.) 

(G)  1722.  En  arriyant,  il  (Louis  XY)  alla  faire  sa  prière  à  la  chapelle  (de  Ter- 
saiUes)  où  le  saint  sacrement  était  exposé,  de  là  anoiqnUI  fit  très  chaud 
il  alla  dans  les  bosquets.  U  revint  ensuite  dans  la  galerie  et  se  reposa 
i  terre  sur  le  parquet,  tout  le  monde  en  fit  de  même.  (Journal  de 

Barbier.) 

PLACTRE  BLANC.  S'il  s'agissait,  dans  les  citations  suivantes, 
des  pâtes  avec  lesqueUes  on  exécutait  de  fins  travaux  à  Venise 
(voyez  Pâte  cuite),  il  aurait  été  dit,  dans  l'inventaire,  qu'ils 
avaient  cette  origine ,  et  de  ces  pâtes  nous  n'en  connaissons  que 
revêtues  de  feuille  d'or  et  d'un  travail  qui  ne  remonte  pas  plus  haut 
que  le  xvi«  siècle.  Faut-il  voir  dans  ce  placU-e  blanc  l'écume  de 
mer,  ou  bien  le  plâtre ,  qui  semble  bien  peu  propre  à  un  joyau  et  à 
un  miroir  portatif  d'un  usage  quotidien  ? 

(A)U67.Ung  miroir,  gamy  d'argent  doré,  où  il  a  l'imaige  de  Nostre  Bame  de 
plactre  blanche.  (Ducs  de  Bourgogne,  3146.) 

(B)  —  TTng  autre  miroir  gamy  d'argent  doré  et  derrière  ung  empereur  en  ung 
chariot  et  de  cheyaulx  de  piastre  blanc.  (Ducs  de  Bourg.»  3143.) 

(G)  1490*. Item,  en  la  dicte  ré^on  de  Paris,  a  une  autre  moult  noble  condition^ 
car  là  est  la  riche  minière  de  pierres  tant  dures  comme  tendres  qui 
sont  moult  propres  pour  édifier  et  entre  les,  antres  est  trouvé  la  mi- 
nière d'une  pierre  bîancheet  tendre  qniestappelée  piastre,  de  laauelle 
pierre,  quant  elle  est  cuite  et  batue,  elle  est  si  blanche  comme  larine 
et  quant  elle  est  destrempée,  il  couTient  qu'elle  soit  incontinent  mise 
en  enyre.  (C'est  le  secret  de  l'histoire  naturelle ,  contenant  les  Mer- 
veilles du  Monde.) 

PLATELBTS.  De  petits  plats  qui  semblent^  par  la  description 
des  inventaires^  réservés  pour  les  fruits. 

(A)  1328.  xi  plas  à  fruit  et  j  grant  à  couvercle  ~  yalent  Ixix  lib.  (Invent,  de  11 

royne  Clémence.) 

(B)  1360.  Bateaux  de  fruiterie.  (Invent.  du  duc  d'Anjou,  748  i  750.) 

(G)  1392. A  messire  Bureau,  sire  de  la  Biviere,  chevalier,  premier  chambeUaii 
du  Roy  NS.  pour  deniers  à  luy  paies  qui  deubz  lui  estoient  pour 
ii  xiiM*  de  plateles  d'argent  à  fruit,  c^est  assavoir  une  xii*  d*argent  doré 
et  une  xii*  d'argent  blanc,  desquels  le  Roy  NDS.  fu  servi  de  fimit,  le 
jour  de  caresme  prenant  ccc  iiq»  et  xi  et  lesquels  plateles  appartiennent 
audit  messire  Bureau  de  son  droit  comme  premier  chanuiellan  et  les 
quels  il  a  délaissiez  en  l'ostel  du  dit  seigneur,  pour  le  service  d'icellui 
—  viijx«  liv.  p.  (Comptes  royaux.) 


ET    BÉPERTalRE.  45S 

mUATIRS.  Patène  et  Palette.  Ce  terme  est  pris  dans  ces  acceiK 
lions  différentes,  sur  la  même  page  d'un  inventaire  de  Charles  le 
Téméraire.  (Voyez  Palette.  ) 

(A)1408.  Une  platine  à  estude,  d'yvoire.  (Bues  de  Bourgogne,  6093.) 
(B)  1467.  Ung  calixe  garnye  de  platine.  (Dncs  de  Bom'gogne,  2134.) 

\C)  —  Une  idatine  à  mettre  cbandeiUe»  d^argentUane,  pesant  i^  oi»ceft.(Dncs 
deBonrgogne,  2137.) 

PL.iTS.  J'ai  dit  que  la  vaisselle  d'or  et  d'argent  était  la  fortune 
iiM)l)âK9*e  de  nos  ancêtres,  la  ressource  en  toutes  occasions;  je  ne 
reviendrai  pas  sur  cette  considération  qui  explique  l'emploi  de  l'or 
et  la  profusion  de  Fargent  en  vaisselle.  On  énumère,  dans  l'inven- 
taire de  Charles  Y,  sept  douzaines  de  plats  d'or  représentant  im 
poids  de  35*  marcs  d*or,  et  157  plats  d'argent,  du  noids  de  564  marcs, 
sans  compter  181  plats  d'argent  blanc,  dix-huit  aouzaii^es  d'écuolies 
dorées  e*  SW  écnelles  d'argent  blanc.  Dans  l'un  des  inventaires 
d'Anae  de  Bt^gne.on  rencontre  encore  trois  douzaines  de  plats  d'or 

Sesant  178  marcs  d'or,  et  trois  douzaines  d'écuelles  d'or,  du  poids 
e  125  marcs.  (Voyez  plus  loin  Plats  à  aumosne^  à  laver,  et  aussi 
Thiphènes.) 

(A)1347.  Exhibait  dnw  scateUas  argenteas  {«ro  fruetibos  repooeadis.  (Iny^t. 
du  dauphin.) 

(B).1360.InYent,  du  duo  d'Ai^on,  222  à  245, 263,  264, 265,  751,  752. 

(G)  1 380*  Troi»  douzaines  de  grands  plats  d'or  tous  plains  d'une  ÎBeon,  pesant 

ij<>uvii)  m^s,  iiij  onees  d'or.  (Inventaire  de  Charles  Y.)  * 
(P)    — >   Six  grans  plats  d'argent  clorez,  à  mettre  viandes,  à  iij  fleurs  de  lys  sar 

le^  bords,  pesant  xxviil  maiscs,  iij  oncq». 

(Ë)  —  xxvi  plats  d'argent  dorez,  à  porter  fruit,  cizelés  sur  les  bords,  pesant 
xxri  marcs. 

(F)1420.  vii  xiiBM  et  li  plaz,  que  ^a;ps  que  petis,  d'argent  blanc,  aarmoyé  sur 
les  hors  aux  armes  de  MDS.  pesans  tous  ensemble— vci  marq,  ij  once^k 
(Bues  de  Bourgogne,  4198.) 

VhAT  A  AUMOSNE.  (Yoyez  au  mot  Pot  à  aumosne.) 

(Â)1399.Un  plat  à  aum(»ue ,  sur  un  pie  à  deux  ances  dont  Tune  estoit  ostée, 
tout  d'argent  doré,  armoyé  sur  les  bords  en  deux  lieux  des  armes  mes- 
sire  Pierre  de  Craon,  pesant  quatre  marcs.  (Invent,  de  Charles  YI.) 

PLAT  A  ESPICES.  Remplissant  les  fonctions  du  drageoîr. 
(Voyez  Dragée.) 

(Â.)  1322.1  plate  d*argent^  pur  espfces,  ove  le  pié  oveeseuchons  de  divers  arof)^ 
etij  autres  plates  playues  d'argent,  pur  espices.  (Invent,  du  comte  de 
Hereford.) 

PLATS  A  LAVER.  Les  bassins  à  laver^  tels  que  nous  l^&troidr 
tons  dans  les  collections ,  tels  qu'ils  sont  décrits  dans  le»  inven- 
taires, ont  si  peu  de  profondeur  au'on  peut  sans  inconvénient  les 
appeler  des  plats.  Il  suffit  donc  de  revoir  rexplicatioa  donnée  a» 
mot  Bacin, 

(A)U#A.I)nuigrand8  pl^ts  d'argent»  dorés,  à  laver.  (Inv.  du  doc  de  NoTBiatd.) 
(B)  —   Deux  plats  d'argent,  dorez,  à  lav€P,  à  un  esnaail  d'un  esen  des  armes 

de  MoBseipieur  en  ehacsn  fonds. 
(G)  -.  Deux  grands  plats  à  lavev,  d'argent ,  dores  sur  les  bords,  à  un  esmail 

rond  ou  fonds,  assis  en  une  rose  d'argent  dorée. 
(]^)  —  Deux  petits  plats  d'argent  blanc  j^ur  chapelle,  à  laver,  qui  furent  d^ 

là  tha|>elle  quotidienne  de  Monseigneur,  et  poisent  iiij  marcs,  j  onc9 

et  demie. 


451  GLOSSAIRE 

(E)  1375.  Les  aonrnemens  des  aatelz  doirent  estre  ferretez,  escrîDS  à  leliqoes— 
«t  plats  pour  laver  les  mains  dn  prélat.  ('Jehan  Goalain.  Trad.  d« 
nationale.) 

PLOMBEURES.  OuYiages  en  plomb. 

(A)  1514.  A  Jphan  Fothyn ,  ymaginier,  pour  avoir  taillé  de  boys  de  noyer  mig 
prophète  pour  faire  ung  moule  et  patron  pour  les  plombenres , — 
xly  sols.  (9.  Maclon.  Arch.  de  la  Seine-Inféneore.) 

PLOUSTRE.  Cadenas^  et  peut-être  aussi  sermre. 

(A)  1383.  Ongnel  mnr  entroit  le  verrouil  dMcelIni  hais  et  par  le^l  on  le  fer- 
ffloit,  à  nn  plonstre,  par  ledit  cloistre.  (Lettres  de  rémission.) 

(6)  1398.  Pour  avoir  assis  en  chacun  huys  on  plonstre  à  ressort.  (Compte  de  Ii 
chapelle  des  Gélestins.) 

(G)  1400. Un  coffret  en  manière  d*ane  longue  laiette  fermée  d'un  petit  ploostre. 
(Lettres  de  rémission.) 

PLUME  KMAILLIÉE.  Sans  doute  ayec  un  mancbe  émaillé. 

(A)  i416.Une  escriptoire  en  laquelle  avoit  un  canivet  et  une  plume  esoiaillée 
aux  armes  de  MS.,  et  au  bout  de  la  plume  nn  petit  sapnir.  (Inventaire 
du  duc  de  Berry.) 

PLUMET^.  OuYiage  fait  en  manière  de  plume^  genre  de  travail 
qui,  comme  le  pointillé,  le  greneté,  le  taiUô.  variait  l'aspect  des 

{rièces  d'orfèvrerie  d'or  et  d^gent.  L'expression,  comme  le  travail 
ui-méme,  a  été  en  usage  pendiant  nrès  oe  trois  siècles  et  s'est  oon- 
seryée  dans  la  langue  du  blason.  Là,  le  plmneté,  comme  le  pape- 
lonné,  est  un  dessin  en  forme  d'écaillés  ou  de  demi-cercle  que  1  on 
lEdt  sur  un  écu.  On  emploie  encore  dans  le  métier  des  broaeuis  le 
terme  de  plumetis,  mais  il  s'applique  à  un  point  plutôt  qu'à  on 
dessin. 

(A)  1380.  Un  hanap  d*or  couvert  plumeté  dehors  etTaiguiète  de  mesme  greneté 

dedans.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(B)  "  Une  aiguière  d*or  plume  tée  et  taillée,  le  couvescle  gamy  de  pieireiis 

et  est  le  frnitelet  a*un  balay,  pesant  v  marcs  d'or. 
(G)  1416.Un  ^ant  hanap  de  jaspre  vermeil .  gamy  d*argent  doré ,  couvert, 
ouvre  en  manière  de  olnmes  et  sur  le  fretelet  dn  couvercle  sont  ks 
armes  de  feu  MS.  d^Orléans,  —  viijn  Uv.  t.  (Inventaire  dn  doc  ds 
Berry.) 

(D)  1498.  Ung  calice  d'argent  doré— en  la  platine  duquel  a  cinq  autres  iqpoostitf 
environnés  d*un  plumetis.  (Inventaire  d^Anne  de  Bretagne.) 

POGHONNE,  Poçon  et  Poçonnet.  Ëcuelle  et  aussi  la  cnillier  à 
pot. 

(A)  1300^.  Deux  saussières,  on  un  po^n, 

Ou  un  platel,  on  escueUe.    (Le  dict  de  la  llaaille.) 

(B)  1320*.  Adoncqnes  la  dite  Marotte  prist  un  po^nnet  et  vint  à  oe  missel  et 

volt  pnisier  de  Tiaue.  —  Ele  respondi  que  ele  i  aloit  pour  ce  qœ  ub 
poisast  de  Tiane  à  nn  poçonnet.  (Miracles  de  S.  Louis.) 
<G)  1453.  Jehan  Esperon,  cuisinier,  frappa  le  supiiliant  d'une  cuUlier,  auti»* 
ment  dit  poche  de  bois.  (Lettres  de  rémission.) 

(D)  1467.  Cinq  petis  pochonnes  de  terre  i  boire  tisaine,  garnis  le  bort  de  leeton. 

(Ducs  de  Bourgogne,  3275.) 

(E)  —  Deux  autres  pochonnes  d^une  autre  façon ,  ffamis  de  lecton,  1*101)  ^ 

Tautre  de  painture.  (Ducs  de  Bourgogne,  3t7ft.) 

POIGNEES.  Je  ne  parle  pas  des  poignées  d'épées,  j*en  ai  dit 
quelcjues  mots  à  Fartide  Espée^  il  s^a^t  ici  d'une  poignée  tonte 
spéciale. 


ET   HÉPERTOIRE.  i5S 

(A)  1399. Deux  poignées  d*argeiit,  neellées  de  France,  à  porter  la  |i||ine  le  ioor 

dePasques  flories,  pesans  six  onces  et  demye.  (Invent,  de  Charles  Vl.) 

(B)  1422.  Une  poignée  d'argent  doré  à  tenir  la  palme  du  roy,  pesant  ij  onces , 

prisé  lij  sols.  (Comptes  royaux.) 

POILE.  Poêle.  Le  mot  était  en  usaçe  dès  le  xv«  siècle^  et  plus 

Sarticidièremeiit  appliqué  aux  usages  de  rAllemagne  ;  aussi  est-ce 
e  ce  pays  que  nous  avons  reçu  les  premières  plaques  de  faïences 
ornées  de  bas-reliefs  émaillés  en  vert,  destinées  à  servir  de  revête- 
ment à  des  poêles. 

(A)  1455.     S*il  faict  froit,  ilz  s^en  Yont  à  ces  poUes  d'Allemaigne. 

(Ant.  de  la  Salle.) 

POINÇONNÉ.  Le  poinçon  donne  un  travail  de  pointillé.  C'est 
le  genre  'd'ornement  le  plus  ordinaire  au  xv«  siècle. 

(A)  1467.  Une  couppe,àfaçon  d'une  cloche,  poinçonnée  à  branche  et  àoyseaulx, 
le  pié  assis  sur  trois  tourelles  et  par  dedans  le  couvercle  a  une  esmail 
où  a  escript  :  tant  plus  y  penser  et  poise  iiij  marcs  demi.  [Ducs  de 
Bourgogne,  2378.) 

POINDRE.  Coudre,  mais  aussi  picqiier,  de  punctare.  Les  bro- 
deurs étaient^  au  moyen  âge.  de  véritables  artistes  qui  peignaient 
souvent  eux-mêmes  les  modèles  de  leurs  broderies  sur  des  cartons 
qu'ils  piquaient  ensuite,  transportant  sur  Tétoffe  le  contour  de  leurs 
compositions  par  un  procédé  bien  connu.  Cette  opération  capitale  dans 
leur  métier  exigeait  un  travail  assez  long,  et  devait  être  mentionnée 
pour  sa  part  dans  la  rémunération  qui  leur  était  accordée.  Les  poin- 

fneurs  œalesne  appartiennent  à  la  corroyerie,  et  leur  nom  découle 
e  la  même  étymologie.  Poindre  est  aussi  une  des  variantes  de 
l'ortbographe  du  mot  peindre, 

(A)  1351.  A  Jehan  Broart  et  Thevenin  le  Bourguignon,  brodeurs,  pour  poindre 

et  ouvrer  les  gamemens  de  ij  paires  de  robes,  lesquelles  furent  ordon- 
nées estre  brodées  à  perles  —  viiie  Ixiii  escos.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1352. Pour  vi  livres  de  soye  de  plusieurs  couleurs,  baillées  à  Estienne  le 

Bourguignon  (tapissier)  pour  poindre  et  ouvrer  les  chambres  de  Mons. 
le  Daupoin.  (Idem.) 

POIRE.  Petits  flacons  en  forme  de  poires;  d'autres  fois,  ces 
poires  s'ouvraient  pour  montrer  les  reliquaires  et  les  tableaux  de 
dévotion  qu'elles,  contenaient;  dans  ce  cas,  on  les  portait  dans  sa 
poche^  et  on  les  plaçait  devant  soi,  toutes  ouvertes,  en  disant  ses 
oraisons. 

(A)  1380. Une  poire  d*or  à  mettre  eaue  roze,  à  un  petit  entonnoir  d*or.  (Inven- 

taire de  Charles  Y.) 

(B)  1392.  A  Jehan  Qoarre,  orfèvre,  deux  poires  d*or  esmaillées,  où  il  y  a  en 

chascune  un  ymage  de  Nostre  Dame  et  un  diamant.  (Dues  de  fioui*- 
gogne,  n.  5538.) 

POMME  BONBONNIÈRE.  Le  drageoir  solennel^  transformé 

en  bonbonnière ,  devait  se  trouver  dans  les  joyaux  de  Gabrielle 

d'Estrées. 

(A)  1599.Une  pomme  de  cristal  de  roche ,  gamy  d'or,  esmaillée  de  couleur,  à 
mettre  dragées,  prisé  xxv  escus.  (Invent.  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

POMMES  A  REFROIBIR  MAINS.  C'est  de  l'enfantillage  ou 
du  raffinement,  c'est  aussi  assez  exceptionnel,  quoique  se  rencon- 
trant à  des  dates  fort  éloignées. 
(A)  1467 .Une  pomme  de  cristal  ronde  à  refroidir  mains.  (D.  de  B.,  3151.) 


|56  GLOSSAIRE 

(B)i59d.UM  pomme  d*agftte,  garnie  d*argent,  potff  rafraxsefairlaniaindé^ 
mâaaes.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

VONMB  A  ctlAUFti'BIt  IMAlSTS.  Les  citations  suivantes ,  qae 
j'ai  échelonnées  à  de  longues  distances,  expliquent  Tusage  de  ces 
poûnues  de  métal  creuses  qtii  remplaçaient  les  pots  à  feu  4&'on 
porte  encore  à  la  main  en  Italie. 

(A)  ISSO.tJne  pomme  d*argent  à  chauffer  mains  en  Myer.  (InT.  de  GhailesT.} 

(B)  —  Une  grosse  pomme  d'argent ,  dorée ,  à  chanffer  mains ,  laqaelk  est 

ronde,  •:-  pesant  j  marc,  iij  onces. 

G)  1399.Une  pomme  d^argent,  à  chauffer  mains  en  yver ,  blanche .  à  esmau 
d*Arragon,  celle  qui  est  demourée  à  St  Germain,  pesant  deux  marcs, 
deux  onces,  dix  esterlins.  (luTent.  de  Charles  Yl.) 

(D)  1416.Une  pomme  d^argent  doré ,  pour  eschaiilfér  mains ,  taillée  à  piumnn 
rosettes,  où  il  y  a  plusieurs  pertuis.  (Inv^it.  du  doc  deBerry,) 

(£)  i4S0.nne  grosse  pomme  d'argent,  dorée ,  ciselée,  pendant  à unechaenne 
d'argent  dorée ,  en  laquelle  Ton  met  feu  à  chauffer  mains,  pesant 
ij  marcs,  j  once.  (Ducs  de  Bourgogne,  4243.) 

(F)  fô02.Pomum  argentenm ,  deautatiim  ,  foratnm  in  {>leri8que  itds,  Ualidu 

leceptaculum  etiam  argenteum  in  quo  solet  poni  ferram  oasdêns,  ad 
calefacieudas  manus  sacerdotis  celebrantis  tempore  hyemali.  (Inveot. 
de  Laon.) 

(G)  TB40.XJne  pomme  de  cuivre,  ouvrée  par  dessus  en  façon  d'estnve.  (bTeatdu 

cardual  d'Amboise,  Georges  H.) 


POMME  A  MECTRE  SENTEURS.  C'était  utt  petit  joyauti^ 


dans  de  plus  vieux  documents  (Voyez  Parfums.) 

(A)152d.Trods  pommes  rondes,  d'or,  à  mectre  sentears,  en  chasctine  desquelles 
y  a  ung  myrouer  etung  caderan.  (Comptes  royaux.) 

(B)  •—  Une  pomme  d'or  faiote  à  pennes  passées ,  servant  à  meotre  sODtetm. 
(Comptes  royatiu.) 

POMME  (tableau  à  façon  de).  Une  fois  qu'il  était  entré  dans  les 
habitudes  de  porter  des'  images  de  sainteté  sur  soi,  tant  eoffime 
compagnie  protectrice  et  salutaire  que  TK)ur  Êxer  les  yeux  et  at- 
tention dans  les  actes  de  dévotion,  il  était  naturel  de  leur  domff 
une  forme  portative  et  commode.  Pour  les  images  peintes,  ciselées 
sur  un  métal  ou  esmaillées ,  les  tables  carrées  et  rondes  pré^- 
talent  la  disposition  la  meilleure.  Poiir  les  images  et  compositioas 
sculptées  en  relief,  la  forme  de  boule  permettait  de  disposer  plu- 
sieurs plans  et  de  faire  entrer  une  infimté  de  détails.  J'en  pawiM 
plus  longuement  en  décrivant  quelques  monuments.  (Voyez  aussi 
Poire.) 

,(A)  1400.Pour  avoir  rapnareillé  et  mis  à  point  la  pomme  d^a^gent  de  ma  '^^^ 
dame  en  laquelle  est  d'un  coste  le  chief  de  madame  **"^^*®r?îî' 
rine,  esmailfé  de  blanc ,  —  icelle  pomme  avoir  esmaillé,  pardew»*» 
tout  de  rouge  clere.  (Du^cs  de  Bourgogne,  5921.) 

(B)  1467. Ung  tableau  d'or,  à  façon  de  pomme  de  pin,  et  entre  deux  *^^,r^ 

Sésme  de  Nostre  Dame  et  des  trois  Rois,  pesant  ij  onces  demie,  [vv 
e  Bourgogne,  2073.) 

(C)  —   Ung  tableau  d'or,  à  façon  de  pomme,  qui  se  met  en  deux  pj^' ^ 

l'une  des  pièces  Nostre  Dame  et  en  l'autre  St  Jehan.  (Ducs  de  non 
gogne,  2076.) 


BT   HéPERtdiRE.  iiStf 

ti^)'l4>67.tJlié  pcwmftê  S'oit  pendsiit  h  trois  ehaineetés,  ef  y  ii  ati  dçh6M  tmg  pÉ^ 
tit  ymage  de  saint  Pierre  et  saint  Fol,  gamye  de  viij  peA^ ,  pesant 
ij  onces.  (Ducs  de  Bourgogne,  2081.) 

t^HC  ÉS^Y.  Louis  XII  avait  pris  cet  animal  pour  eiûblèmé  avec 
la  devise  :  cohinus  et  EMmus ,  de  près  et  de  loin,  ^our  la  cozx^ 
prendre,  if  faut  savoir  qu'on  ctoy ait  généralement,  au  moyen  à^, 
que  le  porc-épic  avait  la  faculté  non-seulement  de  hérisser ,  mais 
de  feincer  au  loin  ses  piquants.  Wilars  de  Honecort  dessina  cet  ani- 
mal dans  son  album ^  au  Jiii^  siècle,  et  il  écrivit  au-dessous  ceUe 
légende  :  Vesci  t  porc  espi,  c'est  une  biestelele  qui  Imnce  se  soie 
qant  ele  e  corecié.  (Bibl.  nation.  SG  Lat.  1104.)  J'ai  exclu,  de  cet 
extrait  de  moû  glossaire ,  la  collection  de  devises  que  j'ai  formée 
avec  soin  ;  ce  mot  ne  figure  ici  que  pour  introduire  les  broches  et 
brochettes  faîtes  de  piquants  de  porc-épic,  et  qui  servaient  dans  la 
toilette  à  tracer  la  raie  des  cheveux.  (Voyez  Gravouère,) 
{A)  1380.  Une  brochette  de  pose  espy,  geamt  d*na  poi»  d*or,  (Inv.  de  Charles  Y.) 

(B)  1420.Une  manière  de  broche,  de  porc  espi,  d'argent,  au  hont  ée  laquelle  a 
un  kng  dyament  nayfzi,  enenassé  en>  or,  (Suas  de  Bourg.^  4S41.) 

POttPU  YRE.  Hoch€  formée  par  des  grains  de  quarts  agglutinés 
dans  un  ciment  impénétrable  à  l'humidité.  Cette  matière  est,  de 
toutes  l'es  grandes  roches^  la  plus  dure,  la  plus  difficile  à  tailler  et  à 
ÏK)lir,laptuô  durable  àTair.  J  en  ai  trouvé,  dans  l'Arabie  Pétrée,  des 
montagnes  entières  et  des  blocs  sans  fissures  de  dimensions  colos- 
sales. Les  Egyptiens,  et  à  leur  imitation  tous  les  peuples  de  l'anti- 
quité, l'ont  employé  dans  la  statuaire  et  pour  les  monuments  les 
pus  fins  de  la  décoration  meuble;  je  doute  fort  qu'on  se  soit  donné 
hr  peine  de  le  tailler  et  de  le  polir,  au  moyen  âge.  Le  vase  de  Suger, 
fvcrf  ez  la  première  partie  de  cette  notice)  ne  doit  au  xn«  siècle  que 
sa  monture.  On  sait  le  retour  et  la  réaction  qui  se  firent,  au  milieu 
du  :*vi«  siècle,  en  faveur  des  helles  matières, 

(Â)Yi40*.Nëc  minus  porpbyriticum  vas  sculptoris  etpolitoris  manu  adîniiâi- 
Lile  factnm,  cum  per  miiltos  aiAros  in  scrtnlo  vacasset,  de  amphorain' 
aloruilffi  fermam  transferendo  auri  argetotit^bd  materia  altaris  servi(ïiD 
Maptavimns.  (Suger.  De  rebds  ira  adnùmstiuitionerSttà  gtttls.) 

Portugal  (Façon  &e\  Je  ne  sais  sî  les  pièces  d'orfèvrerie  por- 
tugaise étaient  très-répandues  en  Eurbpe,  au  xvi®  siècle,  j'en  doute 
frès-fort,  n'ayant  rencontré  qu'une  fois  cette  désignation,  et  elle  se 
trouve  dans  l'inventaire  de  Charles  le  Téméraire,  dressé  ptéSqu'au 
moment  où  il  venait  d'hériter  de  son  pète,  marie,  comme  on  sait, 
aune  infante  de  Portugal.  Le  drageoir,  dotft  il  est  question  dans  la 
citation  suivante ,  a  très-bien  pu  appartenir  à  cette  princesse  :  quoi 
qu'il  en  soit,  il  est  bon  d'apprendre  que  l'orfèvrerie  de  ce  pays  avait 
une  façon  pailiculière  et  qui  lui  était  propre. 

(A)1467.Ung  drageoir  d'argent,  à  façon  de  Portingal,  armoyé  d'un  escn  vert 
et  ung  oiseau  au  milieu.  (Ducs  de  Bourgogne,  2419.)  ' 

POT.  Au  mot  Aiguière ,  j'ai  expliqué  l'association  du  pot  et  de 
l'aiguière r  de  la  pinte,  de  la  quarte  et  autres  vases  avec  1  aiguière; 
ici,  je  veux  indiquer,  par  une  suite  de  citations,  les  variétés  de  Formes 
et  l'ornementation  de  ces  pots. 

(A^^HS.  Un  pot  d'argent  dorré  énamaillé  pur  ewe.  (Inv.  de  Pi&rre  Oavestom) 
(B)1360.Inventaire  du  duc  d'Anjou,  69,  70, 113, 122  à  124,  id«,  id4, 136, 142, 
177,  178,  189.  191,  193,  195,  200,  25^,  2S5,  410  à  417,  430,.  433, 44»  à 
488,  659  à  667. 

33 


458  GLOSSAIRE 

(G)  1363.  Un  pot  reont,  doré,  où  il  aescqciaax  enleTez,  duquel  1  anse  est  esmail- 
lée  aui  armes  de  France,  quipoise,  aTec  raiguièredemesmeyXimaTCs. 
(Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(P)  —  Un  pot  quarré,  tout  esmaillé,  qui  poise,  avec  Taigoière,  xiii  marcs, 
vi  onces. 

(E)  1380. Un  pot  qnarré,  long  et  gresle,  pesant  yiii  marcs,  ij  onces  et  demied^or. 
(Invent,  de  Charles  V.) 

{Y)  ~  Deux  grands  pots  d'argent,  dorez  et  esmaillez  à  chanves  sonris,  pesans 
xxi  marcs,  i  once  et  demie. 

(G)  —  XJn  pot  et  une  aig[uière  d^argent  dorez,  cizelez,  semez  d^esmanx  vers  à 
oyselles,  pesans  viii  marcs,  vi  onces. 

(H)  —  Un  grand  pot  d'argent  doré,  greneté  en  manière  d'aiguière ,  pesant 
viii  marcs,  une  once  et  demie. 

(ï)  —  Un  pot  rond,  tout  esniaillié  à  bestelettes  et  à  oyselles,  pesant  viii  m. 
vi  onces. 

(J)  —  Un  long  pot  à  biberon,  d'ancienne  façon,  semé  de  plusieurs  esmaui  et 
de  testes  et  roses  enlevées,  à  un  fritelet  rond  de  cristal,  pesant  ix  marcs, 
vi  onces. 

(K)  1453. Deux  pots  d'argent  vcrez,  à  mectre  eane,  à  chacun  une  gourgolle,  les 
anses  torées  à  branches  coppées,  pesant  vuj  marcs.  (Compte  de  lavante 
des  biens  de  Jacques  Cœur!) 

(L)  1470. Deux  pots,  de  bleu  esmaillés,  d'une  sorte,  assis  sur  piéz  d'argent  doié, 
bendé  de  deux  bendes  au  milieu  et  au  couvercle  une  couronne,  les 
hanches  d'argent  doré,  pesans  ensemble  v  marcs.  (D.  de  Bourg.,  5265.) 

(M)  1597.  Quarante  petits  potz  de  cristal,  garni  d'or,  prizés  —  xix  liv.  (Contrat 
de  mariage  de  Francoyse  de  Scbomberg.) 

POT  A  AUMOSKE.  On  disait  aussi  un  aumosnier.  (Voyez  aux 
mots  Corbeille,  Plat  et  Escuelle.)  L'aumône  était  une  vertu  esti- 
mée et  d'autant  plus  pratiquée  aue  la  disproportion  des  avantaees 
et  des  charges  était  plus  grande.  En  guerre,  non-seulement  les 
combattants  avaient  leur  part  de  butin .  mais  im  chef  généreux  y 
faisait  participer  les  pauvres.  Graindor  oit  de  nos  croisés,  en  1185  : 
«  Aus  povres  de  par  Fost  firent  la  livraison.  »  Nous  avons,  dans  les 
miniatures  et  dans  les  plaintes  intéressées  des  poètes ,  la  preuve 
qu'on  faisait  aussi  l'aumône  aux  chiens  qm  circulaient  autour  de 
la  table.  Les  comptes  de  nos  rois  ont  des  registres  de  plusieurs  cen- 
taines de  feuillets,  dans  lesçpiels  sont  consignées  leurs  aumônes  d'une 
seule  année,  et  on  fut  obligé  d'instituer  un  commis  au  gouverne^ 
ment  des  aumosnes,  qui  avait  sous  lui  des  valets  de  Taumône  du 
roi.  On  comprend  donc  comment  s'établit  cette  coutume  de  réserver 
une  part  aux  pauvres  au  milieu  de  l'abondance  des  repas;  cette 
part,  on  la  recueillait  à  la  ronde  dans  des  pots,  des  plats  et  des  cor- 
oeilles.  Il  serait  injuste  de  taxer  cette  coutume  a'ostentation,  car  elle 
était  admise  partout,  depuis  la  table  du  Louvre  jusqu'à  celle  de 
l'évêque  de  Reims  ou  des  bourgeois  de  Paris,  qui  avaient  ces  pots  à 
aumône  en  étain. 

(A)1313.En  un  cofre  un  grant  esquel  d'argent  pur  l'amoine.  (Inventaire  de 
Pierre  Gaveston.) 

(B)  1 322. 1  nef  d'argent  pur  aumoigne.  (Inventaire  du  comte  de  Hereford.) 

(C)  1328. Un  pot  à  aumosne  d'argent  blanc,  prisié  xxxvij  lib.  (Inventoire  de  la 

royne  Clémence.) 

(D)  —  Un  pannier  blanc  pour  aumosne,  x  s.  p.  (Il  est  rangé  avec  la  vaisselle 

d'estain.) 

(E)  1360.1nventaire  du  duc  d'Anjou,  ÎOO,  624,  677,  698* 


ET    RÉPERTOIBE.  459 

(F)  1363. Un  pot  àtanmosne  ciselé  etesmaillié,  des  armes  MonseigneiiT,  sur  les 
anses,  poise  xij  marcs,  vi  onces.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(6))  372  Uù  pot  à  anmosne  d'argent,  pesant  ii  marcs.  (Inventaire  de  R.  Fic^e» 

arcbevesqne  de  Rheims.) 
,(H]i380.Un  bien  grand  pot  à  anmosne  ,  à  deux  anses  de  deux  lyons,  à  îiij 

escussons  de  France  par  pied  ,  pesant  xxxvi  marcs,  v  onces  d'or.  (In* 

ventaire  de  Charles  v .) 

(I)  —  Un  autre  pot  d'or  à  aumosne,  de  celle  même  façon,  pesant  xx  marcs, 
iiij  onces  et  demie  d'or. 

(J)  •—  Un  grand  godet,  nommé  aumosnier,  à  deux  anses,  taillié  de  vieille 
façon,  pesant  xij  marcs,  iiij  onces  d'or. 

(£)  —  Un  pot  à  aumosne  d'arjgent  doré  ,  esmaillé  d'azur,  semé  d'estoilles, 

pesant  xxviij  marcs,  iiij  onces. 
(L)   —   Un  petit  pot  (à  aumosne)  couvert,  à  deux  anses,  de  deux  serpentelles, 

esmaillié  de  bestes  et  de  compas  et  de  lettres  sarazines,  pesant  v 

marcs,  vi  onces. 

(M)  —  Un  grand  godet,  appelle  aumosnière,  de  vieille  façon,  pesant  iiij  marcs 
(d*  argent). 

(N)  —  Un  vaissel  d'argent  verre ,  faict  en  manière  de  roze,  pour  escuelle  d'au- 
mosne,  séant  sur  vi  lyons  dorez  et  ont  ou  fons  un  esmail  à  un  éscus- 
son  des  armes  de  Ghambly,  pesant  viii  marcs,  iij  onces. 

(0)   —  Un  très  petit  pot  à  aumosne,  d'argent  blanc,  pesant  ij  onces. 

(F)  1390.  Deux  pots  de  trois  chopines,  à  façon  d'argent,  un  pot  à  aumosne  et 
une  cnopine  de  potin.  (Inventoire  fait  des  biens  demeurés  ou  décès  de 
Richard,  archevesqne  ae  Reims.) 

(Q)  1393.  Et  aussi  marchandera  de  la  vaisselle  d'étaim,  c'est  assavoir  dix  dou- 
zaines d'escnelles, deux  pos  à  aumosne.  (Ménagier  de  Paris.) 

(R)  1467.  Ung  pot  d'argent  d'aumosne,  véré  au  pié  et  au  dessus  à  deux  anses 

Sour  tenir,  et  armoyé  aux  armes  de  Monseigneur  et  poise  xii  marcs  et 
emi.  (Ducs  de  Bourgogne,  2484.) 
(S)  1468.  Une  table  au  millieu  sans  sièges,  bien  ordonnée  comme  les  anltres  où 
seront  servis  tous  les  frères  et  seurs  qui  seront  trespassez  —  et  après 
disner  les  aulmosniers  les  distribuent  (ce  qui  a  été  servi  sur  cette  tanle) 
aux  povres  personnes  et  aux  povres  de  la  maison  Dieu  et  aux  povres 
prisonniers  et  aux  povres  de  la  maison  Dieu. (Statuts  et  ordon- 
nances de  la  noble  et  dévote  confrarie  Nostre  Dame  de  Paris,  publiés 
par  M.  Leroux  de  Lincy.) 

.(T)  1474. L' aumosnier  distribue  et  répartit  l'argent  de  l'offrande  du  Prince  —  et 
doibt  l'aumosnier  lever  la  nef  où  est  l'aumosne  devant  le  Prince  et 
puis  ester  la  nappe  «de  la  table.  (Olivier  de  la  Marche.  Estai  du  Duc.) 

(U)  —  Le  sommelier  porte  en  ses  bras  la  nef  d'argent  qui  sert  aux  aumosnes 
(il  la  place  devant  le  duc). 

POT  DE  CHAMBRE.  Pot  à  eau  servant  dans  une  chambre  de 
toilette. 

(A)1560.Ung  pot  de  chambre,  ressemblant  à  cacydoine,  estimé  1  ft. (Inventaire 
de  François  II  dressé  à  Fontainebleau.) 

POT  LAVOIR.  Le  pot  qui  contenait  Teau  dont  on  se  servait  pour 
se  laver  les  mains  dans  un  bassin.  (Voyez  Pot  à  yaue  et  Baccin.) 

.(A)lî97.ïtem  un  pot  lavoir  d'argent  à  une  fuellie  desus  le  couvercle,  s'est 
semeis  d'escuchons  et  de  compas  esleveis ,  à  une  beste  passant  entre 
le  col  et  le  broceron.  (Inventaire  d'Edouard  I.) 

(B)   —  Item  un  pot  lavoir  à  ymaginettes. 

POT  A  YAUE.  On  a  toujours  subtilisé  en  fait  d'étymologie. 
<lomme  on  trouve  mentionnés  des  pots  de  la  contenance  d'un  lot, 
•d'un  demi-lot,  dits  pots  à  lot,  pots  à  demi-lot,  on  en  a  tiré  une 


Mf  0L08SAIAS 

conséqiieiuie  que  rendait  îDadmisâble  )e8  citatiansw suivantes.  Elik^ 
prouTent,  au  contraire^  que  c'étaient  Yim  des  |>o>t8  à  eau.  Quant 
i  la  forme  ;  elle  se  rapprochait  de  celle  de  Tâiguière ,  puisque  ron 
confondait  ensemble  ces  deux  sortes  de  yases. 

(A^  4329.1  petit  pot  à  eane  d'argent  doré,  prisié  Tiij  Kb.  (hiTentoire  de  la  roync 
GleraeDce.) 

(B)   —   ij  pos  à  eaue  Mans,  prigié  —  ixv  lib. 

(G)  1353.  Un  pot  à  yane  de  cristal.  (Inventaire  de  rargenterie.) 

(B)  —  Uopotà  eaae  d'an  bomme  à  elles,  een^aiUié,  pesait  Ti&i  mares , 
XV  esterlins. 

[£)  •—  Un  pot  II  e^Loe  d*iin  lyon,  sur  qnoy  un  boome  enmanteUé  siet,  pèsent 
ix  marcs,  iij  onces. 

(F)  — <   Ua  bomme  emnanteUé  s«r  une  beste,  jouant  d'une  eornemuse,  qui 

fait  pet  à  eaue,  pesant  y  nurcs. 
(6)   —   Un  pot  à  eane,  en  guise  d'nn  serpent,  et  une  feoime  dessus,  tenant  un 

languier  ou  autrement,  devisé  parmi  le  couteMi  de  cest  inventoiie  xmt 

aiguière  d'une  femme  assise  sur  un  serpent  doré  et  esmAÎUié,  pesant 

iij  marcs,  i^  onces. 

(H)  1372.  Un  pot  d'argent  à  eau,  esmaiUé  en  semblance  de  mMtié  bomme  et 
moitié  serpent,  pesant  iij  marcs,  iq  onces,  v  esterlins,  pùsé  ixviij 
francs  d*or.  (Compte  du  test,  de  la  reine  Jebanne  d'Svreux.) 

(I)  1467.  Deux  potz  de  lot  de  cristal  blanc  à  banses  et  en  facbon  de  goderons 
et  sur  le  biberon  ung  csutdet  tout  blanc  et  plainu  (Ihics  de  Bour- 
gogne, 2744.) 

POT  A  TRAIRE  VACHES.  Ceci  n'exige  pas  d'explication. 
(A]i328.Ij  pos  dVain  à  traire  ^acbes.  (Invent,  de  la  royne  Clémence.) 

POTENCE.  Béquilles,  et  une  sorte  de  béquille  isolée,  nommée 


îe  grand  couvent  de  Toasis  des  Lacs  Nations,  ainsi  anpuyé  sur  une 
potence.  (Voyez  Miséricorde  et  Boston  de  chantre.)  lol  crux  con^ 
missa,  variété  de  la  croix,  semblable  à  celle  cpie  saint  Antoine  porte 
à  la  main,  avait  la  forme  du  Tau  et  s'appelait  Potence. 

(A)1297.Habitam  vero  cnm  signo  quod  potenciam  vocant,  in  bonorem  ipsins 
B.  Antbonii  tam  abbas  qoam  canonici  seu  fratres  prsfati  jnita  morem 
solitnm  ipsius  hospitalis,  semper  et  ubiqne  déportent.  (Bulle  du  pape 
Boniface  YIII.) 

(6)  1350*.£stoit  si  malade  que  il  aloit  toziors  à  potences  sons  ses  esseles  ne  au- 
tremeut  ià  ne  pooit  aler  et  sembfoit  que  il  enst  le  dAS  innq>u.  ^fineles 
de  S.  Loys.) 

(C)  1380.  Un  bastoators,.  m  manière  de  potence,  et  dont  la  pdgnée  est  d'us 
lyon  coucbant  assiz  sur  iiij  oyseaux  estranges.  (Invent.  de  Gbarles  V. 

(P)  1422.  Une  potenca  d'argeut,  laquelle  est  garnie  d^un-  baaton  de  bois  |ULt  de- 
dans et  est  ladicte  potence  ponr  sonstenir  un  bomme  mal  disposes, 
prisée  Xïiij  Hv.  v  s.  v  den.  (Comptes  royaux.) 

(E)  1467.  Une  petite  potence  de  Saint  Antboinne  d*or,  pendant  à  ungflDetdfr 

noive  soye.  (Ihics  de  Bourgogne,  3112.) 

(F)  1487.  Une  potanse  de  Saint  Antboine,  en  laquelle  a  cinq  ballais  et  douse 

grosses  perles.  (Ducs  de  Bourgogne,  7173.) 

(G).  1586. Depuis  ung  mois  il  estoit  détenu  de  malladie  i  raisan  de  laquelle  Une 
se  pouvoit  transporter  facilement  de  sa  maison  —  et  se  seroil^  acbe»* 
miné  an  devant  dudict  Moslin  avec  deux  potences.  (Acte  judiciaire. 
Arcb.  de  Féronne,  cité  par  M.  de  la  Fons.) 


ET   REPERTOIRE.  461 

POT£RlES.  Le  moyen  &ge,  à  son  début,  répudia  Thérîtage  céra^ 
inique  de  Tantiquité^  et  avec  la  domination  romaine  s'endormit  cet 
art  si  fécond  qm  avait  donné,  qui  devait  produire  encore  des  cbel^ 
d'œuvre.  La  poterie  toutefois  ne  fut  pas  abandonnée  :  l'homme  a, 
pour  ses  besoins^  des  procédés  qui  raccompagnent  partout^  dans 
rancien  conmie  dans  le  nouveau  monde ,  à  l'origine  des  sociétés 
4M)nQme  dans  leur  complète  décadence.  La  poterie  est  du  nombre^ 


sance  du  vni»  siècle,  semblent  avoir  fait  sortir  la  poterie  émaillée  de 
son  long  sommeil,  et  lui  avoir  imprimé  le  cachet  d'un  goût  original, 
<im  se  distingue  par  une  certaine  harmonie  de  tons  et  une  disposition 
particulière  d'ornements,  qui  est  le  style  arabe.  Nos  pères,  au  retour 
des  pèlerinages  et  des  croisades,  rapportèrent  d'Orient,  comme  des 
souvenirs  de  ces  pénibles  voyages  et  comme  de  pieux  trophées  de 
la  sainte  guerre,  quelques  vases,  coupes,  écuelles  en  terre  émaillée, 
'de  fabrication  arabe,  ou  peut-être  aussi  d'imitation  grecque,  car,  au 
dire  du  moine  Théophile,  dès  le  xn«  siècle,  les  artistes  de  Gonstan- 
4inople,  si  ingénieux  pour  mettre  en  œuvre  tous  les  procédés  > 
3'étaient  emparés  de  celui-là.  Dans  les  inventaires,  ces  échantillons 
de  la  céramique  orientale  sont  qaaliûéscBuvred'oultremer,  ouvrage 
de  Damas,  etc.,  etc.  On  les  conserva  précieusement,  à  cause  de  leur 
origine,  pour  ainsi  dire  sanctifiée;  on  ne  songea  pas  à  les  imiter, 
parce  que  le  goût  n'était  pas  encore  assez  épuré  en  Europe  pour 
admettre  qu'une  chose  eût  de  la  valeur,  sans  être  rare,  et  put  avoir 
de  la  beauté,  sans  être  précieuse.  Je  n'insiste  pas  sur  ce  point  de 
viie,  il  suffira  de  l'indiquer;  on  comprendra  pourquoi  les  poterieé 
de  Beauvais,  de  Schelestadt,  et  d'autres  villes  du  centre  de  rÊu- 
rope,  restèrent  dans  l'ombre,  aux  xin®  et  xiv®  siècles,  leurs  innom- 
brables productions  n'étant  pas  vivifiées  par  les  grands  artistes,  ni 
soutenues  par  les  riches  commandes.  Les  Arabes  avaient  transporté 
en  Sicile  et  en  Espagne  l'usage  des  revêtements  de  l'architecture,  m 


cle,  leurs  procédés  passaient  en  Italie,  et  Lucca  délia  Robbia,  au 
commencement  du  xv«,  en  activa  la  vo^e,  non  pas  seulement  par 
son  prodigieux  talent  de  sculpteur,  mais  par  un  goût  particulier  et 
une  souplesse  ingénieuse  qui  lui  permit,  de  prime  abord,  de  tirer 
de  la  céramique  ses  plus  beaux  effets,  en  même  temps  qu'il 
lui  trouva  sa  meilleure  application.  Je  m'arrête  à  ces  considé- 
rations générales,  ayant  consigné  tous  les  faits  particuliers  dans 
la  notice  des  objets  en  faïence  émaillée  exposés  dans  les  galeries 
du  Louvre;  il  suffira  de  ce  peu  de  mots  pour  faire  comprendre 
la  pénurie  de  renseignements  dans  laquelle  nous  laissent  tous  les 
documents. 

(A)l225.IiiB.  n.  Gap.  liii  —  ivi.  De  vasis  fictilibus  diverso  coloré  vitri  pictis. 
Grxci  faciunt  pretiosos  sc^phos  ad  potandum,  décorantes  eos  anro  hoo 
modo  —  scuteUas  quoque  fictiles  et  navieula  faciunt,  aliaque  vas*^ 
fictilia  pingentes  ea  hoc  modo.  (Theophili,  DWers.  art.  sebeduia.) 

(B)  1292. Taille  de  Paris.  54  potiers ,  parmi  eux  quatre  seulement  sont  qualifiés 
potiers  de  terre ,  les  autres  peuvent  avoir  été  potiers  d'étaim. 

(G)  i380.(jDg  petit  pot  de  terre  en  façon  de  Damas.  (Invent.  de  Gharleè  Y.)     . 

33. 


161  GbOSSAIBB 

(D)  1380  Jtenz  grands  pots  de  terre,  un  onvré  et  «il  autre  moindre. 

^)  —  Ung  pot  de  terre  à  biberon,  sans  ganyson,  de  U  façon  de  Damas 

^  —  Un  grand  plat  de  terDBy  xii  grandes  esoueUes  et  iiij  p^titest  tontes  d'mie 
façon. 

(Cl)>  —  Un  plat  de  tevre,  on  il  a  vi  petitz  barils  d*eaiie  rose,  esmaille»  par  1» 
fons  des  xii  mois  de  Tan,  pesant  les  vi  bariis  euriuoa  rinascaet  denyL 

(H)  i389.Foar  hnit  petit  pos  de  terre ,  pour  mettre  enfians. .  (<Asàq«M  de  ¥u* 
chiMresqne  de  Rheims.) 

(l)  1403. A  nngborame  qni  a  apporté  à  Lyon,  trompetas  de  tene.  (Ones  de  Boa^ 
gogne,  5972.) 

(J)  1407.Ponrpos  de  terre  à  mettre  le  snind^cenU  pourcaaalx,— -msiftComptet 

rayanx.) 

(^}  1416.  A  Répand  Mosel ,  ponr  un  pot  de  Damas  ,,nlâin  de  gingembre  vert, 
ycellni  gingembre  pesant  i\j  fivres.  et.deml,.aéliTré  devers  la  Boyne. 
^Comptes  royaux.  Hôtel  de  la  Royne.) 

(L)  1417. Ponr  composte  de  chonx ,  avecqnes  un  pot  de  terre  ponr  ladite  Daioe. 

(Idem.) 
QÊ)  1420.Ung  pot  de  terre,  de  l'onvraîge  de  Damas,  blano  et  bien,  ffamile  pie, 

et  couvescle  qni  est  de  jaspre  d* argent  doré ,  à  une  ance  (vun  serpe&t 

d'argent  doré.  (Ihics  de  Bourgogne,  4201.) 
(N)  1459*  A  Gnillanme  fierman,  potier  de  terre,  pour  uns  marmonset  sovot 

snr  nne  grande  fenestre  à  Tostel  de.  la  salle  dnoit  ehastel  (de  UBe}, 

(Dnes>.de  Bonrgognei»  4026.) 
(0)  1467.  Uog  aiitre  petit  gobelet  de  terre,  ouvré  et  obiqneté ,  gamy  senlemeat 

d^no  couvercle  d  aident  doré.  (DuesdeBouig^gfte,  2728.) 
(F)   ^   Un  p«ttequin  de  terre  à  boire  aervoise.  (Duos* de  Bourgogne,  272ft.) 
(0)  —  Ung  gobelet  de  terre ,  ^my  d'or^  et  an  deecna  ung  oonverele  d^dj 

pesant  ledit  couvercle  iij  onpeset  demi  a.  (Bacs  de  Bourgt,  23Wi)i 
(R)    -<.  Ung  bault  gobelet.de  terre.,  ouvné  et  chiqaeAâ ,  à  nng  visaiM  dHn 

herem^te ,  gamy  au  dessus  ei  an  dessoubz  d*av£^t4oDé,  stlfti  €0»t 

vercle  aussi  d'argent  doré.  C^^^). 
(S)  1524.  Deux  ^sses  nommes  et  ung  concoml*re,  de- terre  cuyta,  paincts.  (lor 

ventaire  de  Margueiite  d'Antiicbe.) 
(T)  1933.Un  gonblet  antique,  de  terre  rusticqne.  (Gompt.  des  ducs  de  Lprrainef} 

POTfiRKES  ]lK¥AliEN€K.  J'ai  parlé  loQgaeoiwt  des  faknfief 
émaillées  du  comtat  Yenaisin  et  dOu  midi  &  la  France,  éaas  la 
notice  des  falencea  émaiUlées  exposée  dans  les  gtaileries  du  Louoe^ 
i'y  reiiToie. 

(A)  1407.Une  bdtelecte  où  il  y  a  une  petite  escuelle  de  Talenee  et  trois  patiM 
floles  de  vecre,  plainne  de<baidme.  (Bues  de  Bomtçogoe^  3219') 

POTERIE  CRUE.  J'ai  renvoyé,  pour  tout  ce  qui  concerne  la 
XKïterie,  à  la  notice  des  faïences  émaillées  exposées  dans  les  gale- 
ries éXL  Louyre  ;  la  citation  qui  suit  fait  allusion  à  une  potene 
crue  qui  est  en  dehors  des  poteries  connues. 

(A)  1248.0n  prent  kaus  et  tyeule  mnlue  de  paiens  et  feres  kume  autretant  de 
l'une  cum  de  Tautre  et  un  poi  plus  del  tyeule  de  paiens,  tannt  comj 
ses  color  vainke  les  autres.  Destempres  ce  ciment  abolie  de  linns.  d  en 
poez  faire  un  vassel  pur  euge  tenir.  (Willars  de  Honneconrfa.) 

POTERIE  DE  BEAWAIS.  U  y  avait  à  Beaavais,  à^^ 
»i«  siècle,  une  fabrique  de  vases,  dont  les  qualités  particulières 
étaient  appréciées  et  la  rendaient  spéciale  pour  certains  iisa^^ 
Ces  vases  devaient  avoir  de  la  valeur,  puisqu^on  les  trouve  ^"^^ 
dans  les  inventaires  avec  raccomçagnement  d'ornements  d'argeiw 
doré.  Aussi  la  fabrique  de  Beauvais  eut-elle  une  réputation.  poP*' 


ET    R^PBIITOIRB.  46S 

laîre  et  i»roy^iale  :  On  fait  des  godes  à  Beauvais  et  des  poates 
à  Villedàu.  (Leroux  de  Lincy.  Proverbes  français.) 

(A)  1393.  Si  YOUSTonles  garder  roses  vermeilles,  —les  mêliez  en  une  crache  de 

tene  de  Beanvaia  et  mm  mie  d'autre  terre  et  Temples  de  vertjns.  (Le 
Méaagiar  de  Paris.) 

(B)  1399.  Un  godât  de  terre  de  Beawais,  garay  d'argent.  (Inv.  de  Charles  TI.) 

(C)  Uld.Ponr  ffaisimcs  ▼oirres,  godes  de  Beanves  et  antres  vaisselles  à  boire. 

XXX  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(D)  l.'fôâ. Lettres  dn  Roy,  du  mois  de  septemJure,  fixant  lea  droits  à  percevoir  sur 

les  poteries  de  Beauvais. 

(E)  1542.  Je  venlx  ériger  en  ce  lien  nn  bean  trophée,  dist  Fannrge,  —  nne  gne- 

doufle  de  yinaigre,  —  une  corne  où  ils mettoyent  le  sel,— nnâ  breiuie 
où  ils  saulsoyent,  -  nne  salière  de  terre  et  ung  gonbelet  de  Beanvoys. 
(Rabelais.  Fentagmel.) 

POTEBIES  DB  PONTAILLÉ.  Je  trouve  i)anm  les  proverbes 
du  xiii«  siècle  :  les  Hennas  de  Pontailléy  qui  étaient  faits  sans  doute 
de  fal&Qce  éoaaillée.  Je  n'ai  aucun  renseignement  sur  rexistence 
et  la  durée  de  cette  fabrique  de  la  Bourgogne ,  qui  s'acquit  ainsi 
une  célébrité.  Pontaillier  est  situé  à  six  lieues  de  Dijon ,  sur  la 
SaÔBe. 

POTSI&ÙES-  DB  SCH£LESTADT.  J*ai  parlé  de  ces  poteries 
l^us  hAMij  article  Poteriesi,  et  je  n'ai  rien  à  ajouter  au  peu  de  mots 
que  j'en  ai  dit. 

(A)  1283.  Obiit  fignlns  Stezlstatt  qui  primns  in  Alsatia  vitro  vasa  flctilia  vestie^ 
bat.  (Ursticins.  Ann.  Dom.  script,  rer.  Germ.) 

POTIER.  (>iiand  on  trouve  ce  mot  seul^  11  est  plus  probable  qu'il 
s'agit  d'un  potier  d'étain  et  de  plomb  que  d'un  potier  dé  terre;  dans 
la  taille  de  Paris^  poux  Taimée  1992.  on  compte  un  grand  nombre 
de  potiers,  et  quatre  d'entre  eux  seulement  sont  qualifiés  potiers  de 
terre. 

(A)  1346.  Corne  li  consanlx  de  la  ville  (de  Tbumay)  euist  ordené,  par  ancnn 

raport  que  on  leur  en  fist,  que  Pieres  de  Brages,  potier  d'estain,  sa-, 
voit  faire  aucuns  engiens,  appiellés  connoilles.  (Bues  de  Bourgogne, 
tome  I,  p.  xxuv.) 

(B)  1410.  A  Henri  le  potier,  pour  trois  chapelles  à  ean.  qu'il  a  faites  pour  la 

roine,  c*est  assavoir  pour  deux  cens  et  nne  livre  ae  plomb,  à  vi  deniers 
la  livre,  et  pour  la  façon,  an  prix  de  vr  deniers  la  livre.  (Comptes 
lOfanx.) 

POVKI^  et  Poiequin.  Diminutif  de  pot,  comme  mankin  et  ma- 
neqoin  sont  le  diminutif  de  man  et  signifient  un  petit  honmie. 

(A^l4(r7.1Tngpotteqnin  de  terre  à  boire  servoise,  convert  de  cuir,  à  une  anse 
et  le  bort  dessus  garny  d'argent  doré  et  ung  couvercle  aussi  d'argent 
doré,  à  un  fusil  poin^nné.  (Ducs  de  Bourgogne,  2729.) 

(B)  1536.  Ung  petit  potldn  d'or  avec  une  hance,  à  trois  demi  ronds,  ledit  potkin 
enuulé  deseanba  par  dehors  et  à  l'entonr  de  diverses  conlenrs«  mesme 
d'imeroeette  venneiÛe  an  milieu  dn  bas  et  est  andit  potkin  une  petite 
louchette  dioe.  (Inventaire  de  Charlefr*Oaint.) 

MHILAKIE.  Les  miniatures ,  la  peinture  et  la  sculpture  nous 
montrent  ce  que  fut  cette  singulière  mode  des  souliers  à  la  pou* 
iaine,  que  les  agrafes;,  pour  rattacher  la  pointe  à  la  jambe,  ou.  les 
l>aleiiie8pour  les  maintenir  droites,  rendaient  seules  possibles,  ce 
qui  n'empêchait  pas  qu'on  ne  marchât  dessus.  Les  textes  nous 
prouvent  qiM  cette^mode  passait,  aux  yeux  des  contemporains,  pour 


^6^  GLOSSAIRE     : 

.tout  aussi  ridicule  qu'elle  peut  nous  le  paraître,  et  des  statuts  ecclé- 
siastiques défendent  aux  clercs  et  aux  moines  de  la  porter,  en  la 
taxant  de  maudite  :  sans  aucune  poulaine  quelconque,  de  Dieu 
jnaudite.  Tout  cela,  pas  plus  que  le  Glossaire  de  Du  Gange  (aux 
mots  Paulamia,  Rostra  calceorum,  Anna  Comnène,  etc.),  ne  nous 
enseigne  auel  est  le  droit-de  la  Pologne  à  se  parer  de  nionnenr{si 
nonneur  il  y  a)  de  cette  invention.  Les  Orientaux  et  les  Grecs  S 
Byzance  n'y  avaient-il^ pas  plus  de  droit? 
'(A)  1352.  Pour  faire  et  forgier  une  paire  de  coûtes  et  poulains  tous  poinçoo- 

nez  de  feuillaiges  verrez  et  esmaiHez  de  ses  armes  (du  Daophiiil. 

(Comptes  royaux.) 

(B)  i3Sd*  A  Jehan  de  Sanmur,  cordouannier  et  varlet  de  chambre  du  Roy, 
Monseigneur,  —  pour  iii  paires  de  sollers  sans  pouUaine  pour  loagne 
robe,  au  pris  de  v  s.  p.  la  paire.  (Comptes  royaux.) 

•(G)  1390.— Four  faire  ij  paires  de  chausses,  sans  poulaine,  à  chausser souts 
souliers  de  broderie  d'or,  pour  le  Roy.  (Idem.) 

<D)  1 391 . — Pour  liij  paires  de  chausses  semelées,  brodées,  desquelles  sont  kraj 
paires  à  longues  poulaines  de  balaine  pour  le  Roy  NS.  au  pris  de  Ti  s. 
p.,  pour  chacune  paire  semeler.  (Idem.) 

(E)  1392.  Ainsi  que  ilz  dançoient,  fu  marchié  par  aucun  de  la  dance  s«f  la 
poulaine  des  solJers  de  l'un  d'iceux.  (Lettres  de  rémission.) 

<F)  1404.  Pour  estre  passé  (maistre  chaussetier)  que  il  sache  tailler  de  une  aolnc 
de  drap,  deux  paires  de  chausses,  toutes  à  poil,  dont  Tane  soit  à  pou- 
laine et  Tautre  au  mieulx  qu'il  pourra,  à  tout  de  bon  bihais.  (Stalutt 
de  Pon toise.)  i       r         »  v 

(6)  1455. Le  seimeur  de  Loisseleuch,  baron  de  Poullaine,  —  et  quatre  barons, 
aussi  de  Poullaine.  Lors  par  Brunsvich,  le  hérault  qui  avecqaes  Iny 
estoit  fist  lire  sa  lectre  d^armes  et  déclarer  du  langaiee  poullaiiien 
françoys (Ant.  de  la  SaUe.) 

{H)  1 46S .  Plusieurs  enf ans  de  grant  maison 

Ou  fait  de  guerre  estoient  nouTeaulx, 
Et  leur  sambloit,  pour  leurs  poulaines, 
Leurs  hamoiz,  pompes  et  joyaulx, 
Qn'ilz  abatroient  les  gens  en  haines. 

(Chron.  rimée  de  Charles  Vn.) 
(1)1530.  Soulier  a  poulaines.  —  Sho  with  a  longe  becke.  (Palsgrave ,  Efedaip- 

cissemens  de  la  langue  française.) 
(J)  1554.  Davantage  portoient  les  hommes  des  souliers  ayans  une  longue  pointe 


,.„.„  que  l'on  eust  sceu  voir.  Et  puis  quand  *co  «»- 

se  faschèrent  de  cette  chaussure  aiguë  qu'on  nommoit  la  pdaine,  Ion 
lit  d'autres  souliers  qu'on  nommoit  bec  de  cane,  ayans  un  bec  devant 
de  quatre  ou  cinq  doigts  de  longueur.  Depuis  furent  faites  des  pan- 
tounes si  larges  devant  qu'elles  escédoient  de  largeur  la  mesure  d\in 
bon  pied  et  ne  scavoient  les  gens  lors  comme  ils  se  dévoient  desgui- 
ser.  (Guill.  Paradin.) . 

POULURIËR.  L'usage:de  la  poudi'e,  pour  sécher  Tencre  rapi- 
dement, est  fort  ancien,  e  les  boites  à  poudre  ou  poudriers  ne  1« 
sont  pas  moins,  mais  je  n'en  ai  pas  rencontré  de  mention  dans  des 
documents  plus  anciens  que  ceux  dont  j'ai  tiré  les  citations  sni- 
vantes. 

(A)  1556.  Pour  une  boette  pour  servir  à  mettre  ponldreet  l'avoir  emplie  ât 
pouldre  de  bois,  pour  servir  à  la  chambre  du  Upy,  7  s.  t.  (Comptes 
royaiu.) 

B)  1599. Un  poudrier  de  porcelayne,  garny  d'argent,  avec  un  cordon  desoy* 


ET    RÉPEATOIBE.  465 

grisA  et  d^argent,  avec  son  estnv,  pnaé  i  escus.  (lavent,  de  Gabrielle 

d'Estrées.) 

POVPÉE.  Oa  Brenait  ee  mot  dans  le  seos  de  maquette,  des^ti^ 
modèle;  ainsi  Wuars  de  Honecort  lums  donne  le  dessia  d'une  stalle 
de  chœur  avec  cette  légende  :  Vesoi  une  légière  paufHk  éhtns  estaui. 
On  Teniployait  aussi  pour  désigner  les  mamnequins  de  toilette ,  et 
enfin  les  jouets  d'enfants. 

(A)t90&.  A  Robert  de  Yareimes,  brodeur  et  rarlet  de  cbaifibre  du  Roy,  ponr 
poupéeset  aaioages  dloeUes  pour  la  royn» d'Angleterre  —  41^9  lif . 
16  s.  (Comptes  Fa;aBx.) 

(B)  1485. Peur  troys  quartiers  de  Garisy  -^  pour  faire  coaTertiires  aux  poappé«s 
de  ladicle  dame.  (Comptes  royaux.) 

(G)  14^.  Pour  avoir  fait  faire  et  refaire  par  deux  lois^  par  rordonnance  et  oom- 
mandemeat  d'icelle  dame  (la  Royiie),  une  grande  pouppée,  pour  eDr- 
Toyw  à  la  royne  d*Espaigne.  (Comptes  royaux.) 

(0)  1550.  P<nir  six  pouppées  apportées  de  Paris  pour  Mesdames,  ix  liv.  ii^j  s. 
(Comptes  royaux.) 

(E)  1571.  Xne  vous  prie  hii  envoyer  des  poupées,  non  trop  grandes  et  jusques  à 
paître  ou  six,  des  mieux  abillees  gue  vous  pourez  trouver,  pour  en- 
voyer à  l'enfant  (qui  est  une  fille)  de  madame  la  dncbesse  de  Bavière 
accouobée  puis  n^aguères.  (Claude  de  France,  duchesse  de  Lorraine,  à 
F.  Hottman.) 

POUPPRTIER.  Le»  ornemanistes,  qui  travaillaient  en  stuc  et 
en  papier  mâohé,  s'appellent,  dans  les  comptes  des  travaux  exécu- 
tés a  Fontainebleau  pour  le  Roi,  au  commencement  du  xvi«  siècle, 
des  pouppetiers,  et  cette  expression  est  souvent  répétée. 

(A)1540.  A  Pierre  Cardin  (suivent  les  noms)  qai  sont  treize,  tous  paintres  et 
poQppetiers,  la  somme  de  247  livres,  pour  avoir  vacqué  aux  meslées 
de  terre,  pappier  et  piastre,  pour  la  venue  et  réception  dtr  S'  Empe^ 
reur,  andit  Fontainebleau,  à  raison  de  20  s.  par  jour.  (Renaissance  des 
Arts  à  la  Cour  de  France.) 

POUBCELAlNE.  Nacre  de  perle^  concrétion  calcaire  qui  s'étend 
en  couche  épaisse  dans  Tintérieur  de  toutes  les  coquilles  de  mer,  et 

Earticnlièrement  dans  les  mulettes  et  les  anodontes,  qui  sont  les 
uîtres  perlières.  Les  anciens,  ayant  trouvé  ou  cherché  une  res- 
semblance entre  ce  qu'ils  appelaient  Porca  et  certaines  coquilles, 
donnèrent  à  celles-là  le  nom  de  Porcella.  Le  moyeu  âge  accepta 
cette  analogie,  en  appelant  porcelaine  une  famille  entière  de  ces 
coquilles  et  ausrâ  les  ouvrages  qui  étaient  faits  de  nacre  de  perle. 
Ce  nom  désigne  encore,  de  nos  jours,  la  Cypraa,  genre  de  mol- 
lusques gastéropodes,  pectinibrancbes,  de  la  famille  des  enrou- 
lés. Aujourd'hm  les  ouvrages  en  nacre  sont  fabriqués  avec  des 
coquilles  connues  dans  le  commerce  par  leur  provenance.  La  nacre 
franche  de  la  Chine  est  la  plus  bâle,  elle  présente  des  dimen- 
sions surprenantes,  la  nacre  bâtarde  de  la  mer  Reuge  et  la  naicre  de 
Panama  sont  aussi  très-souvent  employées.  Ce  mot  de  Pourcelaine 
n'avait  pas  encore  été  interprété  de  cette  manière,  et  cette  solution, 
je  ne  m  trcuiiràe  qu'aj^ès  une  étude  attentive  des  textes,  avec 
quelque  oonnaissance  des  usages  du  moyen  âj^e  et  une  certaine 
familiarité  cmtcaofeée  avee  ses  monuments.  Si  je  voulais  conduire 
le  lecteur  par  la  longue  reoBte  que  j'ai  suivie  pour  arriver  à  ce  but, 
je  réclamerais  longtemps  son  attention,  mais  il  se  soucie  médio- 
crement du  laheuT  d*un  auteur,  il  demande  un  résultat,  le  voici  : 
A  partir  du  commencement  du  xiv>  siècle,  les  gardes  des  joyaux 


466  GLOSSAIRE 

décrivent  en  grand  nombre ,  dans  les  inventaires,  et  les  experts 
mentionnent  où  estiment,  dans  leurs  rapports,  des  vases,  des  usten- 
siles de  table,  des  tableaux  de  dévotion  et  des  joyanx  faits  de  po«r- 
celame.  Cette  expression,  à  travers  qnelones  variantes  sans  impor- 
tance, reste  la  même  et  s'appliqne  à  la  même  chose  jnsqn'an 
xvi«  siècle.  De  ce  moment,  elle  se  bifurque,  pour  conserver  d'une 
part,  sa  vieille  signification,  et  pour  s'étendre,  oie  Vautre,  à  des  vases 
et  ustensiles  d'importation  étrangère,  qui  offraient  la  même  blanchem 
nacrée.  C'était  la  poterie  émaiflée  de  la  Chine  mai  s'emparait  de  ce 
nom,  auquel  elle  n'avait  droit  que  par  une  analogie  de  teinte  et  de 
ffrain,  cartons  ceux  qu'elle  avait  portés  dans  le  Céleste-Empire  et 
dans  les  pays  qui  avoisinent  son  berceau  n'avaient  aucun  rapport 
avec  le  nom  de  porcelaine.  C'est  Tsee  et  Tseeki  en  chinois,  Ychen 
en  mantchou,  Jakimono-no  en  japonais,  et  Sanni  en  arabe.  Quana 
cet  envahissement  fut  consacré  par  l'nsage,  des  objets  désignés  jus- 
qu'alors sous  le  nom  de  pourcelaine  furent  décrits,  sinon  tous,  m 
moins  la  plupart,  sous  celui  de  coquille  et  de  nacre  de  P^^Ç- ^?^ 
expression  ne  pourcelaine  désignait  donc  la  grande  famille  des 
coquilles  de  mer  nacrées,  et  par  métonymie,  la  nacre  seule  extraite 
de  la  coquiUe.  Cette  matière,  en  effet,  répond  seule  aux  conditiODS 
suivantes  qui  ressortent  comme  obligatoires,  des  extraits  nomfireux 
que  i'ai  faits  de  mes  lectures  :  une  provenance  étrangère,  une 
grande  abondance,  par  conséquent  une  petite  valeur,  des  aime»- 
sions  bornées,  une  certaine  fragilité,  la  possibilité  d'être  taillée  ai 
toutes  formes  et  sculptée  sur  les  deux  faces,  d'imiter  le /^^' ^ 
enfin,  cette  particularité  qui  ressort  de  la  description  des  sujets, 
d'avoir  été  travaillé  par  des  mains  chrétiennes,  européennes  et  prK- 
que  exclusivement  françaises.  On  objectera  que  la  coguille  porce- 
laine ,  pas  plus  que  toute  autre  coquille,  ne  peut  se  débiter  dans  oes 
dimensions  capafcles  de  fournir  des  pots,  des  aiguières  et  des  piaB  • 
je  répondrai  que  la  nacre  offre  des  pièces  assez  grandes,  que 'e^ 
anses  de  ces  vases  ne  sont  jamais  prises  dans  la  masse,  mais  azo- 
tées en  or  et  en  argent,  enfin  qu'il  n'est  pas  nécessaire  quils  aieu 
été  faits  d'une  seule  pièce.  Au  reste,  puisque  je  cite  des  pots,  a» 
aiguières  et  des  plats  en  coquille  de  perle,  en  escaille  de  pjJ'L 
escorche  de  perle,  il  est  inutile  de  prouver  que  ces  mêmes  <>"J^*iL 
pu  être  faits  en  coquille  dite  pourcelaine.  On  objectera  ^^^"^^^ 
n'aurait  pas  dit  une  pierre  de  pourcelayne,  ce  terme  °o^,ï^  ^g 
saut  aujourd'hui  plus  propre  à  désigner  la  véritable  P^T^^Tpjg^^. 


Chine.  Ma  réponse  est  dans  ce  répertoire  même  qui  offre  ^^^^.^-jy. 
pies  du  mot  pierre  employé  sans  signification  précise.  Je  ^  Pn^^J. 
serai  pas  les  nombreuses  citations  qui  suivent,  elles  so^\Pj?piies, 
ment  extraites  de  documents  très-variés,  et  elles  carient  ae 
mêmes,  je  signalerai  toutefois  le  passage  de  ^^®'^' i^'^Andii 
compréhensible  qu'à  la  condition  d'accepter  mon  iii*e'P'f^^!«aieDi 
mot  de  pourcelaine.  Il  prouve,  en  outre,  que  les  Roi?^'*^>Pçt  I^iiç 
bien  ignorer  d'où  leur  venaient  leurs  vases  murrhins,  ^  e»*'*^^^ 


jpuisqu'un  voyageur,  d'ailleurs  intelligent,  ne  pouvait  eomPJ^jj^g 
en  1534,  étant  au  Caire,  d'où  venaient  les  porcelaines  de  wujujj^ 
qui  se  vendaient  en  immense  quantité  sur  le  marché  méj^eu  ^^ 
ville.  Les  extraits  des  inventaires  de  Marguerite  dAutncuc^ 


ET    RéPERTOlAE.  i^% 


1524,  la  date  approximative  de  Tintroduction  des  porcelaines  chi- 
noises en  Europe.  En  effet,  le  portrait  du  roi  d'Espagne  sur  feuille 
de  pourcelaine,  c'est  encore  de  la  nacre  sculptée ,  tandis  qu'un  pot 
de  porcelaine  bleue  c'est  déjà  un  produit  chinois.  Ceci  dit,  dois-je 
discuter  les  opinions  qui  diJEfèreut  de  la  mienne?  ie  ne  le  crois  pas. 
Le  cadre  de  cet  ouvrage  m'imposerait  une  grande  brièveté,  si  même 
elle  n'était  pas  dans  mes  goûts.  Je  rapporterai  seulement  deux 
de  ces  opinions.  Elles  ont  pour  elles  une  apparence  de  probabilité  et 
rautoritè  des  auteurs  qui  les  ont  mises  en  avant..  Plusieurs  archéo- 
logues, et  j'entends  des  plus  érudits,  ont  cru  que  cette  expression 
avait  toujours  désigné  la  vraie  porcelaine  de  la  Chine,  avant  comme 
après  les  grandes  navigations  des  Portugais  et  des  Espagnols.  Il 
n  est  pas  douteux  pour  moi  que  la  porcelaine  des  Chinois  a  pénétré 
en  Europe  dès  Tantiquité.  Ces  vases  murrhins,  que  les  Romains 
recherchaient  si  avidement,  sans  se  douter  de  leur  provenance, 
étaient  des  vases  de  porcelaine  de  Chine.  Mais  ces  produts  d'une 
civilisation,  dès  lors  si  avancée,  devinrent  très-rares  en  Europe, 
lorsque  les  grandes  routes  de  caravanes  furent  interrompues  et  tout 


jections  :  Un  tableau  figurant  en  relief,  d'un  côté,  la  nativité  de 

NOTRE  SEIGNEUR,  DE  l'aUTRE  CÔTÉ  l'ADORATION  DES   MAGES,  POUVAIT-IL 

Être  fait  en  porcellaine  et  en  chine,  au  quatorzième  siècle  ?  D'au- 
tres, et  parmi  eux  M.  LaBarte,  opinent  pour  l'agate  laiteuse.  Cette 
pierre^  dit  celui-ci,  devait  être  une  matière  précieuse^  car  l'objet 
auquel  elle  est  employée  est  presque  toujours  richement  monté  en 
or,  émaillé  avec  des  perles  et  des  pierres  fines  ;  c'était  sans  doute 
une  espèce  d'agate,  la  calcédoine  peut-être  qui,  ds  sa  nature  est 
nébuleuse,  d'un  blanc  mat  ou  blanc  de  lait,  ou  mieux  encore  la  cal- 
cédoine saphirine  qui  montre  un  ton  bleuâtre.  Cette  opinion  repose 
sur  une  erreur.  La  monture  faisait  la  valeur  des  joyaux  et  des  pro- 
ductions de  l'orfèvrerie.  La  pièce  montée,  souvent  de  madré,  c'est- 
à-dire  de  bois,  de  porcelaine,  c'est-à-dire  de  nacre,  de  noix  d'Inde 
ou  de  coco,  d'oeuf  d'autruche,  etc.,  était  de  très-peu  de  valeur  in- 
trinsèquement, mais  elle  acquérait  du  prix  par  le  métal  précieux , 
les  pierres  fines  et  le  travail  habile  qui  s^y  ajoutaient.  Deux  écuelles 
de  porcelaine  sont  estimées  un  sol,  trois  deniers,  elles  auraient  valu 
cinquante  livres,  si  elles  avaient  été  montées.  Il  m'a  semblé  inté- 
ressant de  poursuivre,  par  mes  citations,  le  mot  porcelaine,  jus- 


qui  n'est  pas  en  métal.  En  Angleterre,  l'expression  China  ware^ 
jparchandise  chinoise,  désigne  aujourd'hui  la  faïence  émaillée  de 
1  Italie,  que  nous  appelons  Majolika.  Au  temps  de  Shakspeare  en 
était-il  ainsi?  le  grand  poète  ne  pensait-il  pas  à  la  vraie  porcelaine 
de  Chine? 

(A.)  1295. Item  quatuor  vasa  de  Nacchara.  —  Item  unam  cnpam  de  Nacchara 
[Invent,  ap.  Du  Cange.) 


^  '      GLOSSAIRE 

(B)  1205.11»  ont  (les  habitans  deGaiaifta)  monoie  es  tel  mainëre  cen  je  tok 
dirai,  car  Us  espendant  poreeiaiae  Maoee,  eelle  qe  se  lovent  ea  la 
mer ,  et  qe  se  moteat  au  ciiel  des  chieiu  et  Tailest  les  quatre  vingt 
poreelaines  ud  saie  d'ai^eat  qe  sant  deux  Teuasiaos  gros.  (mareoFoU.) 

(G)  -^  Ils  ont  (les  habitants  d*aae  autre  provinoe  soamise  également  au  grand 
K|ian)  tant  or  qe  je  toz  di  q*il  douent  un  saie  d^or  por  sei  d'arjeut  Et 
encore  en  ceste  proyence  s'espendent  les  porcelaine  qe  je  toz  contai 
desonre  por  monoi.  Bt  yoz  di  qe  en  celle  provence  ne  se  treuTent  celles 
porcelaines,  mes  hi  Tienent  de  Tndie. 

(D)  —  ier  monoie  (les  habitants  de  Zardandan  )  est  or  et  encore  bi  se  espe- 

nent  les  porcetaines. 

(E)  —   Et  in  ista  protincia  (  royawne  de  Fucbin)  est  una  ciritas  in  ^a  snnt 

pulorioies  pacandes  de  nmado  et  ista  «iTitas  Toeator  Thnigm  et  Ists 
scoiella!  suBfc  de  poroellanis  et  non  fiant  ia  aliquo  nMdo  de  mwtdo 
nisi  in  ista  eivitate  et  inde  portantnr  ad  amnas  partes  mondi  et  pro 

3 no  Teneto  grosso  habet  bomo  très  paraxides  de  poreellanis  pulcriores 
e  mundo.  (Je  donne  le  texte  latin  et  français  de  cette  importante 
citationj^  Et  encore  voz  di  qe  en  ceste  provence  ,  en  une  cité  qe  est 
appelle  Timîgui ,  se  font  escnelle  de  porceilaine  grant  et  pitet  les  pins 
belles  qe  l'en  puisse  deviser.  £t  en  une  autre  part  n'en  s^en  toat  se  ne 
en  eest  cité  et  d'iluec  se  portent  por  mi  le  monde  et  bi  ni  a  assea  et 
grant  mercbiés ,  si  grant  qe  bien  en  aurest  por  un  yenesiaa  grès  trois 
eaeueles  si  beUes  qe  miaus  ne  le  seasent  nul  devisi^. 

(F)  —   De  ceste  reigne  (l'isle  de  Sardan  près  Java)  vont  toutes  les  porcelahie 

qe  sVspenent  en  toutes  provences. 

(G)  1322.  iij  petiz  quilliers  d'argent  où  e  kockilies  de  la  meer.  (Invent,  du  comte 

de  fiereford.) 

(H)  1328  .Un  coq  d'une  perle  et  une  ^line  de  perle  de  coquille,  pesant  ensemble 
1  marcs,  une  once,  prisé  vii  livres,  {luvent.  delà  royne  Clémence.) 

(1  )  —  Un  hansm  d^ne  coquille  de  perle ,  à  convescle ,  sus  un  pié  esmailfié , 
—  prisié  xKj  liv.  p. 

(J)  1397.lhium  gobeleltam  de  nacro,  circumiigatum  cireum,  circa,  inferios , 
soperins  et  in  medio,cam  argento  deaorato  cnmuno  eepertorio  de  na^- 
oro,  circumdato  de  argento  deaurato  et  esmallato,  intàs  et  extra,  eam 
vfio  pulcro  saphiro  in  sanmûtate  ejusdem  posito.  (Inv.  d]»HiiaibefftII.> 

(K)  1353.Une  coquille  d'une  perle ,  à  pié  et  à  convescle ,  diorée  «t  flBBM^éa, 
trouvée  pesant  iv  marcs,  v  onces.  (Compte  de  rargentecâft  da  Boy.) 

(L)  —  Une  autrerCoquiUe  d'une  perle  despeciée,  à  pié  et  à  cowf esele,  d'argent 
doré,  pesant  ij  marcs,  vi  onces. 

(If) UM. Inventaire  du  duc  d'Anjou ,  268,  3.00,  301,  306,.âll.SUL  515  iM8, 
572,  714, 

(N)  13d3.xvii  coquilles  de  perles,  garnies  d'argent,  donc  il  y  en  a  x  eauveseiées 
et  vii  sans  convescles ,  et  poise  tout  ensemble  lix  marcs*  Çbavent.  da 
duc  de  Normandie.) 

(0)  —  Un  dragon  volant  de  perle,  assis  sur  un  arbre  d^argent  doré ,  qui  a  le 
pié  semé  de  perles. 

(F)  '—  Uns  tableaux  peints  de  phisîears  ymages,  de  coquilles  de  perles,  tons 
dépeciez. 

(JJ  —  Un  tableau  de  pourcelaine ,  quarré ,  de  plusieurs  pièces  et  on.milîea 
l*ymage  Nostre  I)anie,*gaH^-  d'argent  doré,  à  onvrage  d*6ultmiier. 

(R)  —  Une  coqniUe  de  perles  qui  a  le  pied  d'un  lys  d'argent  doré,  avec  le 
couvesele,  pesant  ij  marcs. 

(8)    —   Deux  plats,  iiij  escuelles  et  iiij  sanssières  de  pourcelaine. 

(1^  —  Un  tableau  de  pourceline ,  où  sont  deux  ymages  armés  en  estant , 
ij  esciis  de  St  George  et  deux  glaives  où  sont  en  la  bordeure  xiij  perles, 
iiij  saphirs  et  iiij  balais,  pesans  iij  onces  d'oc. 

(U)  1372. Un  pot  à  eau  de  pierre  de  pourcelaine,  à  un  ooivrevde  d'argent  et 


ET  RéPERtOIRB.  169 

hdgdé  d^argent  d<Hé,  pesant  nn  mare ,  îHj  onces ,  xrii  esterlins,  prisié 
lii^  fr.  d'or.  (Compte  du  lest,  de  la  royne  Jehanne  d^Eyreni.) 

(y)ll80.17n.t«Ueain^anéde  ponrceiaine  où  d'nn  costé  est  l*vmage  Nostre 

Parae  en  on  esmail  d*asor  et  plasienrs  autres  ymages  a  Feniriron  «it 

.r  de  Tanstre  costé  a  an  ymage  de  St.  Fol  et  est  environné  de  perles  tout 

autour  et  y  f aillent  quatre  pieres  (on  piècos)  pesant  nne  once,  xTii 

esterlins.  (Invent.  de  Charles  Y.) 

rx)  - 


pesant  iiij  onces,  y  est. 

(Y)  —  Un  charnel  sur  nne  terrasse  »  gamy  de  perles,  balais  et  saphirs  et  a  le 

charnel  la  boice  d'nne  coquille  de  perles  et  deux  chandeliers  aux  costes» 

• .    .   pesant  i  marc,  ^  esterlins.  j 

(Z)  <->-  Uns  petits  tableaux  carres  de  ponrceiaine  où  est  entaiUié  un  cmcefie- 
ment  Nostre  Dame  et  St  Jean,  sans  nulle  garnison.  } 

(AA)  —  Uns  petits  tableaux  de  pourcelaines,  mchassiez  en  or,  où  est  on  dos 
nn  demy  y  mage  de  Nostre  Dame,  non  pesié. 

-(BS)  >-  Uns  petits  tableaux  d'or  où  il  a  une  pitié  qui  est  de  coquilles  de  perles 
et  a. sur  le  chappitean  Tij  petites  perles,  pesant  vi  esterlins. 

(GG)  —  Une  petite  pierre  de  pourceline ,  entaillié  à  vi  petits  ymages,  garnie 
d'or.  ' 

{DBU399.Un  tablier  de  deux  pièces  onyré  de  coquilles  de  perles.  (Inyentaiia 
de  Charles  YI.) 

(£E)  1408. Ung petit  miroiier,  garni  d'or,  où  est,  de  une  coqnille  de  perles, 
faconniée  une  licorne  et  ung  homme  monté  dessus.  (Ducs  deBourgc^e, 
no  6079.) 

tFF)i4i6.Une  coquille  en  manière  de  limaçon,  prisée  x sols  t.  (luTOnt.  dn  dnc 
de  Berry.) 

(GCr)  —  Un  petit  sac,  ouquel  a  plusieurs  perles  de  nacre  de  perles,  montans  en 
somme  à  yi  cens,  prisé  chacun  cent  iij  s.  p.,  Talent  xxx  sols  t. 

(HH)  —  Un  gros  nacre  de  perles  —  y  sols  t. 

(II)  ~  Une  grosse  perle  comme  d'une  nacle ,  prisée  xi  Ht.  x  sols  t  ) 

[U)  ~  Un  estuy  d'areent,  omquel  a  uns  tableaux  de  ponrceiaine  et  on  dit 
estny  a  esmanlx  des  armes  de  France  et  d'Evreux  et  qnatre  antres 

Sitis  escuçons  où  il  a  en  chacun  une  semblanoe  de  tour,  qui  fut  de  feâ 
onseigneur  d'Estampes,  x  liy.  t. 

(tt) 


(LL)  — .  Un  plat  fait  de  ponrceiaine,  sanz  aucune  garnison,  estant  dedans  n& 
estny  de  cuir,  non  prisé  pour  ce  qu'il  a  esté  rompu  en  amenant  de 
Bourges  à  Pans. 

(XM)  —  Un  pot  de  ponrceiaine  à  une  ance  d'argent  blanc  et  le  demouranf . 
ayec  le  couyerclci  garni  d'argent  doré  et  dessus  le  couyercle  a  un  esmail 
de  peÛte,  prisé  c  sols  t. 

(NN)  ~  Un  antre  pot  de  ponrceiaine,  ayec  Tance  de  mesme  (c'eit4-dire  d'ar- 
gent comme  dans  l'article  .précédent)  garni  d'argent  doré  et  dessus  le 
uetelet  une  rose  d'argent,  dorée  ~  c  sols  t. 

(00)  ->  Deux  petites  escuelles  de  ponrceiaine,  prisées  1  sol,  iii)  den. 

(PP)  —  Un  grant  tableau  de  bois  où  il  a  ou  milieu  un  ymage  de  Nostre  DMoe 
de  ponrceiaine  et  plusieurs  autres  ymages  de  ponrceiaine  autour,  de  la 
vie  Nostre  Seigneur  et  de  Nostre  Dame  gamy  d'un  des  costés  à  1  entonr 
d'argent  doré,  à  l'euyre  de  Damas,  prisé  xyi,liy.  t. 

tOQ)  *—  Une  mèce  de  ponrceiaine  pont  faire  un  porte  paix,  en  laquelle  est  le 
baptisement  Nostre  Seigneur,  prisée  —  x  sols  t. 

34 


470  GLOSSAffiB 

(RB)14l6.Ui)e.  coqunie  de  perle  g<Mzûe  d'or,<Mil«y  a  teolsbalaiMCMnilztiiii  saphir 
et  trois  osmeraudes ,  prisé  x  Ut.  t. 

(S3]  1420.  Uag  petit  coffret  d'esoorchfis  de  pwd^s.  (]hm4e-l<MUgir  fttTV.) 
(Ti)14fi7.Une  esguière  d*6seaiUe  de  pevle,  garme  d'irgeitt  4toré,  mmée  sur  le 
piô  de  quatre  esmaulx  eamaiUiés  de  perseuttages  et  de  plnsenrs  pierres 
et  peclas  de  petite  Talevr.  (Boes  de  Bourgofpae,  £761 .) 

(UU)  —  Item  une  autre  escaille  de  perle,  sans  pié,  ganiv  d'argent,  tai^ 

aoe 


à  Tentoar  des  )»ors  an  hanlt  à  ouvrams   et  de  qaatre  pentes  fetdlBs 
enlevées.  (Ducs  de  Bourgogne,  S762.} 

pfY)  •**  Item  «ne  autre  escaille  de  perle,  assisQ  saos^pié,  garnie  d'ai|;ent  àoné, 
esmaillée  à  l'entour  des  bordures  de  plusieurs  testes  de  petsonnajoss 
9t  semée  les  l)orda  de  pairrie  et  de  perles  de  petite  râleur.  (Ducs  «te 
^Bourgogne,  276a.) 

(XX)  —  Deux  petites  paix  de  coquilles  de  peries,  gariyes  d'argent  ^ré,  Tniie 
à  Timage  Saint  Michiel  et  Taistre  de  trois  roys.  (Bues  oe  Bourg.,  21 64^) 

(YY)  —  Une  esguière  d*escsille  de  perie,  garnie  d'argent  doré,  semée  sur  le  pîé 
de  iiij  esmeaulx  esaudlliés  de  penMWM^es  et  de  plusieurs  pferres  et 
perles  de  petite  valeur  et  pareillement  au  dessus  dlccÂle  aiguière  a 
garniture  de  pareilles  pierres  et  esmeauU  et  sur  la  fritelet  du  tofc- 
vercle  a  ung  escurenl  esmailUé  de  bleu,  pesant  iq  marcs^  iij  onces. 
(Ducs  de  Bourgogne,  2761.) 

(ZZ)  —  TTue  coquiUe  de  perle,  à  manière  d'une  nef,  gamye  d'or,  avant  cbas* 
teau  devant  et  derrière,  gamye  de  fusils»  pierres  et  estincellesà  jffOB* 
(Ducs  de  Bourgogne,  3143.)  Dans  Pinventaire  de  Charles  le  iTémérûie, 
cette  nef  est  estimée  Ix  Ut.  xv  s. 

(ÂB)f470.1Tne  aiguyère  de  perles»  cassée,  garnie  d'argent  doré,  semé  sur  le 
piet  de  quatre  esmaulx  esmaillésde  personnaigeset  de  p&uiseors  perles 
et  pierries  de  petite  valeur  et  sur  le  fertelet  a  ung  escutenl,  esioaiUié 
de  meu,  pesant  iij  marcs.  (Ducs  de  Bourgogne,  526^.) 

(A.G)1498.Ung  tableau  d'or  ouquel  a  ung  crueiflement  et  xii  autres  histoires  au 
ées«>us,  le  tout  de  nade  de  perle,  enfermé  en  ung  tabernacle  deboys. 
(Inventoire  de  la  reyne  Anne  de  Bretagne.) 

(AD)  —  Une  petite  croix  de  nacre  de  perles.. 

(A£)  —  Une  escaille  de  perle,  dont  l^in  des  boutz  est  gamy  d'argent  dori  «t 
y  a  une  teste  de  luysart. 

X0)  —  ^<i  sallière  d'escaille  de  perles  en  laqu^le  y  a  un  petit  salleron  de 
jaspe  garnie  d'or,  où  il  y  a  plusieurs  perles  «t  rubiz  au  plé,  pesante 
six  onces,  deux  gros  d'argent. 

(AG)  —  Une  paix,  faicte  de  escaille  de  perles,  enchâssée  en  argent  doré,  où  il 
y  a  su  perles  et  plusieurs  autres  pieires  doublez»  un  crucifix  au  mil- 
lieu,  Kostre  Dame,  Saint  Jehan  et  les  deux  Varies. 

(AH)lS16.Ungtablauxd^argent  doré,  d'ungne  nonciade,  a  deux  leoillies  de 

Sorseileyne,  là  où  est  (rymalge)  de  feu  roy  don  Philippe  et  la  reyne 
onne  Joanne  sa  famé.  (inTent.  de  Marguerite  d'Autriche.,) 

(AI)  1524.  Ung  beau  grant  pot  de  porcelaine  bleue  à  deux  agn^ux  (anmoB) 
d'argent.  (Second  mven taire  de  Marguerite.) 

(AJ)  —  Deux  autres  petits  pots  de  pourcelaine. 

(AK)  —  Six  plats  et  escueUes  et  salières  d«  pooMelayne,  de  phnienK  sorUs. 
(AL)  -^  Une  eoquilk  delymessoi  de  mec 
(AM) —  Quatre  autres  moiens  petz  de  ponreelayne. 
(AN) —  Ung  pot  de  pereeMne,  sans  couTerele,  bien  bean,  tirant  sttr  gris. 
-(AO)  ««^  petiz  eionseti  de  porcelayne,  eemprins  ungmoien. 
{XV)  — ^Une  esguière  de  porcelayne  sus  gris,  garnie,  le  couveclei  le.  pies  et  le 
masohe  d'argent  doré,  bien  ouvré. 

(AQ)  —  Deux  auUres  e^uières  d'une  sorte  de  porcelayne  bleue»  gainiai  les 
oouvecles  d'argent  doré. 


ET   BÉPBRTOIRE.  i7f 

(▲R)âfti4.Uiig  beau  gobelet  de  poreelayne  blanche,  à  oonvecle,  paUct  à  Ten» 
tew  de  pmtbmiaigeB  diimiimes  et  femmes. 

(AS]1528.  A  Guillaume  Hoisson,  Iap|)idaiTe,  demonrant  à  Paris,  la  somme  da 
XBiii  li^*  liij  s.  pour  vmgpKoignart  ayant  le  manehe  de  cristal  et  ganiy 
par  M  gwnm  de  tMys  <amsye«r  de  ponrcelayne.  (Comptes  royaui.) 

(AT)1532*.  La  tierce  (Naaf)  pour  devise  aToyt  nng  beau  et  profond  banap  de 
poicekiiiie.  (RabelaiB.  Pantagmel.) 

(AU)IS36.tfi)e  paix  d'or  où  il  y  a  un^  crucifix  çt  aatres  ymaiges  dessoubz  de 
«o^pHlIes  de  perles,  gamyesàrentourdesept  saphirs,  sept  esmeraulde» 
et  quatone  perles  en  potences.  (Invent,  de  Gharles^}mBt.) 


ipersonnaiges * 

en  advi0ngne ,  et  sur  le  frctelet  les  armes  de  flen  MS.  €hanes  et  da 
Madame  sa  compaigne  en  une  rosette  en  façon  de  margmrite,  pesant 
vii  marcs,  vii  onces. 
{AX)  —  1Sne  imaige  de  Tannonciation  de  Nostoe  Dame  ea  porceiiiâne,  mise  en 
or  et  à  Tantte  costé  est  esmaiUé  de  noir  Sainte  Margoente. 

(AT)i54Û.Deai  plaz  de  poredaioe.  (lurent,  dn  eard.  Geot^ges  â*AmlK)ise.) 

(BG)  1553.  Des  vases  de  porcelaine  oue  l*on  vend  au  Caire  et  du  nitre.  CAs- 
vitre  uca.  — >  Il  y  a  grande  (fnaixtité  de  vaissea«x  de  porcelaine  que 
les  marchands  vendent  4m  pildic  an  <]laii«.  St  les  voyant  nommes 
d*une  appellation  moderne  et  cherchant  leur  étymologie  francoiscv 
ray  trouvé  gu*Û8  sont  nommez  du  nom  que  tient  une  espèoe  die  co*- 
ipime  de  porcelaine.  Mais  Taffinité  de  la  diction  murex  correspond  k 
murrhina,  tontes  fois  je  ne  cherche  Tétymologie  que  du  nom  frauMM 
CB'Ceq^e  aeus  disons  vaisseafix  de  i>oiicelaine  sachant  que  les  GNfâi 
nomment  la  nurrhe  de  9m^a.  Les  vaisseaux  qu^on  vend  pour  le  ioup- 
4%oy  en  nos  pais,  nommez  de  porcelaine ,  ne  liemient  tache  ae  là 
nature  des  anciens  :  et  eomMen  qoe  les  meilleurs  ouvriers  diftalie  n'eu 
font  point  de  tels;  toutes  fois  m  veodent  leurs  ouvrages  peur  vai»* 
seaulx  de  porcelaine,  combien  qu*ils  n^ont  pas  la  matière  de  mesmei^- 
Ce  nom  de  porcelaine  est  donné  à  plusieurs  coquilles  de  mer^  et  pou^ 
ce  qu*nn  beau  vaisseau  d'une  coquille  de  mer  ne  se  pourroit  readn 
Bfleuï  à  propos  suyvant  le  nom  antique,  que  de  rappeler  porcelaine^ 

Îky  peu»  que  les  coquilles  polies  et  luysantes,  ressemblants  à  nacre 
e  perles,  ont  quelqa*afflnité  avec  la  matière  des  vases  de  porcelaij:ie 
«nliiqae,  jeteet  aoBsi  que  le  peuple  franeois  nomme  les  patenoAtefc 
lÉictBs  ë«  gros  «pigools,  patenostres  de  poir^laine.  Les  susdits  vases 
de  porceAakie  sont  truisparents  et  oonstent  bien  cher  an  Caire  et 
diseat  mesmoiBcmt  «u'ila  les  appovlent  des  Indes.  Mois  cela-se  iiè 
sembla  vraysemblaole  :  car  on  n*en  voirroit  pas  si  crantde  ^aantité, 
ne  de  si  grandes  pièces  s*il  les  falloit  apporter  de  si  loing.  Une* 
esguière ,  un  pot ,  ou  un  autre  vaisseau  pour  petite  qu'elle  soit  couste 
im  ducat  :  si  c\st  quelque  grand  vase,  il  coustera  davantage.  (Belon.) 

(BD)  1554.  Une  vmaige  à  mectre  à  nng  chappeau,  de  pourceline,  à  vng  ymaÎBV 
sainet  Chri^tofles.  garnye  d^or,  —prisée  xi|  liv.  t  (lavent,  des  biens 
de  la  Batne  de  Nicolai.) 

(B£)1556.A  Jehan  Doublet,  orfèvre  de  MDS.  (le  Roy),  pour  treiae  boattonB 
d'or,  taillfe«àl*entour  d'espargne,  esmafllez  de  noir  et  rehanlsez  de 
blanc,  esqaels  y  a  en  chascun  ung  eamahyeu  de  porselaine,  taillés  da 
IKttitBS  IntiriTCsdiilétentes,  —  IQ  iIt.  (Comptes  foyaux.) 

pl)l8ft9.Ot0raifi  pfntftiiriM  et  nafhmnim  couchas  nmbiliconim  (porcellan» 
species  homm  sunt;  unde  et  nomen)in  tennisslmum  redigimt  polli' 
nem^  ^pMmaqoâ  subactam,  vaseniiH  faeie  iofiinatat,  snbtasqae  ter» 
nm  «oiidnnt.  (Sealiger,  Ezeit.  xcn.) 

(BG)  1560.  Ung  bassin  creux  de  nacre  de  perle,  enrichy  deplusieurs  pierres 
fmlaeH,  estsmées  «^  1  #.  (Inventaire  de  Franeois  II ,  fait  à  Pontèi- 
iiiUeaa.) 


4*9  GLOSSAIRE 

ÇSB)  1560. Deux  grandes  esguières  aassy  de  nacre  de  perle,  dont  l'one  est  ganie 
d*aivent  doré  airec  plosienn  pierres  fanlees  et  l'antre  pree^oe  sen- 
Uauement  garnie  de  lethon,  estimées  —  1  #. 

{BT\  —  Ung  gfant  irase  de  nacre  de  perle,  gamy  d^ai^ent  doré ,  enrichi  de 
six  saphirs ,  xxxiig  rubis  et  ung  baUay  avee  qndqoes  petites  pmei, 

•'  estime  iij«  *. 

(BJ)  —  UDg  orloge  snr  nng  grant  .rase  d*ai^nt  doré  eniielij  de  ]^lo8iems 
ponrcelennes,  pierres  fanlees  et  manvaises  perles,  —  fij»  xiiq  #. 

ÇBi)  —  Une  coffret  d'ar^nt  doré,  garny  de  plnsiears  pourcelenes  et  de  quatre 
tables  d*or  esmaillées'.de  plusieurs  ceôilenrs,  de  bastaille,  estimé—  1  ft. 

(BL)  —  Une  grant  conppe  d'argent  doré,  onvraige  de  jnif,  garnie  de  plnsienn 
pourcelenes,  —  c  a, 

(BM )  ~  Une  grande  coquille  de  nacgue  de  perle  garnie  d^argent  doré,  où  il  y 
a  dessus  un  Baccus,  enrichi  de  xlix  rubis  et  d'ung  diament  en  table, 

(BN)  —  Un  petit  vase  de  poarcelene,  avec  son  couTercle,  Tance,  le  pied  et  le 
biberon  d^argent  doré,  estimé  ^  xz  ft. 

<B0)  —  Une  grande  enseigne  d'or  d*nng  S.  Michel,  armé  de  diamants,  qm 
combat  ung  diable  de  nacre  de  perle,  enrichy  de  turquoises  et  rubis, 

—  ij«  *. 

(BP)  —  Neuf  flacons  de  coquille  de  perle  ,  garnis  d*or  et  enrichis  de  deox 
petits  rubis,  estimés  —  yiijn  Yïij  ^t, 

(BQ)  —  Une  saUière  de  pomroelene,  couTerte,  garnie  d'or,  estimée  t  «• 

^R}  —  Un  autre  poignart  gamy  d'argent  doré  et  de  pouicellynes  desqueiks 
il  y  en  a  une  perdue. 

(BS)  — -  Ung  tableau  carré  d'or  ani^el  a  ung  cmcifixement  et  deux  lairoBS 
faits  de  pourcellynes,  émaiUe  d'un  demi  son  de  noir. 

ÇBT)  1566.  Huit  cuillers  de  porcelyne ,  garnves  d'argent  doré,  (inventaiie  de 
mademoiselle  dlsles,  duchesse  de  Gièyes.) 

(BU)  —  Ung  tableau  de  porcelaine,  gamy  d'or,  —  xxxvi  liy.  t. 

ÀBT)  —  Ung  estan^  gamy  d'or,  anqnel  y  a  dedans  ung  signe  de  nacre  et  i  l'eft» 
Tiron  dudit  estang  y  a  plusieurs  petites  perles ,  —  xxx  Ut.  t. 

fBX)  —  Beui  salières ,  avec  leurs  couvertures  d'argent  doré ,  assise  chacune 
d'icelle  sur  une  coquille  de  porcelyne ,  faicte  en  façon  de  dragon ,  — 
xix  liv.  t. 

* 

|BT)  — ^  Deux  salliëres  d'ai^ent  doré ,  assises  sur  trois  estaox  (alias  escotx),  le 
fonds  d'agatte  gamyes  de  doublets.  Les  estanlz  ^amy  de  médalles  de 
porcelyne  pesant  ung  marc ,  deux  onces,  —  xxij  liv.  t. 

^BZ)  —  Une  petite  canette  de  porcelaine ,  gamye  d'argent,  poise  sept  livres, 

—  vil  liv.  t. 

(CA)  —  Trois  cuillier  de  pourcellaines  ,  gamyes  d'argent  doré  ,  à  meufles  de 

lyon ,  mancgées  de  coral  à  brancges ,  aux  yeux  desqueU  meufBes  y  a 
<  des  urmelles. 

(CB)  1570.  Yasa  mnrrbyna  ex  China  tôt  generam  qus  porcellana  patrio  sennone 

appeUantur.  —  Ex  isto  palatio  —  idibns  Aug.  MDLXX.  (A«  Giacon  ad 
pnncipem  Gard.) 

(GG)  1586.  Deux  cuillières  de  pourcelaines,  gamyes  l'une  d'or  et  l'antre  d'argent 
(Inventaire  de  Marie  Stuart.) 

{CSB]  —  Item  une  imaige  à  mectre  à  ung  chappean,  de  ponreeliae,  à  imaioe  de 
sainct  Christophe,  garnie  d'or.  (Invent.  d'Emaid  de  NiooUy»  poSmient 

de  la  Cour  des  Comptes.) 

(CE)  1509.  Un  fractier  de  nacre  de  perles ,  à  escaille  de  poisson ,  où  il  y  a  plu- 

sieurs petites  pierres  vertes  et  rouges  faulses,  tout  à  l'entonr,  —  prisé 
xxx  escns.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Ëstrées.) 

(CF)  —  Un  srand  bassin  de  nacque  de  perles,  anssy  à  escaiUes  de  p<»seony 

borde  d'argent  doré,  servant  à  laver  mains,  —  prisé  lax  escns. 


BT   &Ét»ÏRT011lB.  17^ 

OGO)  lSM.S6iiitaseB  4e  lUH^foe  de  perlée,  on  oequillee,  gafnîe  d'argent  dcfré,  à 
run  desquels  est  représenté  le  devant  d*aa  l^n,  le  pied  dime  femiii* 
gui  sQustient  le  vase,  —  priaé  Ix  escus. 

(GB)  —  Ua  vaae  de  naconee  de  perks ,  où  y  «  nn  trabOTon ,  gsmy  d'argent 
doré  et  an  bout  an  eouvercle  seiie  perles ,  -~  prtoé  xl  eseus, 

(G!)  —  Un  bomgtiart  ide  naeqnes  de  pertes ,  gamy  d'argent  doré,  —  prise 
lij  escns. 

(Cl)  —  Deux  gondoOIes  de  naoc|[ues  de  perles  ayant  nne  patte  et  un  couvercle 
chascune,  et  toute  la  garniture  d'argent  doré;— prisé  xl  escus. 

(GK)  —  Deux  sallières  de  nacques  de  perles ,  couvertes  et  garnies  d'argent 
doré,  —  prisées  la  pièce  xv  escus. 

ifiit)  —  tJn  vinfti^rierde  nacques  de  perles,  fait  en  limaseoa,  avec  un  cotK 
verde  gamy  d'argent  doré,  «-  prisé  x  escus. 

(CM)  —  Trois  sallières  de  semences  de  peries  ,  couvertes  et  garnies  d'argent 
doré,  esmaillées  de  couleur^  faite  en  dragon ,  «^  prisé  h  escus. 

(GN)  ~  Deux  cuilliers,  une  nacques  de  perles  et  l'autre  de  quelques  escailles., 
les  manches  de  corail,  —  prisés  Ix  sols. 

(CO)  "—  JDeux  cûcqutlles  de  lymasson  de  nacques  de  perles»  -^funaésiensemble 
la  somme  de  quatre  escus. 

(GP)  —  rlJn  poudrier  de  porcelaine,  ^auniy  d'aieent ,  avec  un  aosdoa  desofS 
grise  et  d'argent,  avec  son  étuy,  —  prise  x  escus. 

(GQ)  1609.  Clown  :  Sir.  we  had  but  two  (steWd  prunes]  in  tbe  bouse  wbich 
at  tbart  very  oistant  time  stood ,  as  it  were  in  a  huit  disb ,  a  disb  of 
-some  three  penoe  ;  yo«r  honêurs  bave  seen  sueh  dishes ,  tbey  are  not 
Gbisa  dishes,  but  very  goeé  dishes.— Escalds  :  Go  to.  goto,  no  mattet 
for  the  disb,  Sir.  (Sbakspeare.  Measure  ibr  3Ieasure.) 

(CR)  1608.  Les  fraizes  de  pied  et  demy  de  loujg ,  qui  n'avoient  esté  empezées 
depuis  qu'iU  partirent  d'Espagne ,  faittes  de  cousty  blanc  ,  sy  reides 
qu  elles  sembloient  estre  pourcelayne.  cSa.tire  contre  don  rèfire.) 

(GS)  f  640.  Bu  Cabinet  des  Guriositez  :  Il  i^y  void  «iioore  quelques  vases  et  vais- 
selles de  norcelûne  et  de  cristal,  fort  curieusement  travaillées ,  aveu 
une  infinité  de  petites  gentillesses,  dont  l'on  avoit  fait  présent  à  ce 
roy, (François len,  et  à  Henry  II ,  avec  quelques  ouvrages  des  Indes, 
de  la  Ghi&e  et<le  Tuiquie  et  awferes  curiosités  de  cabmet  qui  neee 
peuvent  «pas  décrire.  (Le  Pèie  Baoïrt.  Trésor  des  Merveilles  de  Vea^ 
tain«bleaii«) 

(GT)  160%.  Ce  qna  dons  mêlions  Forœlaines  en  coquillages,  et  les  latins  Goneba 
venese^,  «uit  qb  petites  eoquiUes  bknobês  q;ue  l'on  nous  apporte  de 
plusitmrs  endroits  des  Indes ,  tant  orientales  qu'occidentales ,  enfilées 
en  manière  de  chapelets  et  par  pantes,  si  bien  que  dans  un  paque^  où 
il  y  a  plusieurs  de  ces  pantes,  il  s'y  trouvera  plus  d'un  millier  de  ces 
petites  ooqoilles.  (PMne^.  Histoire  des  Ihx)gues.) 

tGU)1'7M.II  y  ««des  vweC'deréB^tdes'veniissés,  il  y' en  a  de  cristal  et  Se  veire» 
et  tout  ceta  est  appelé  poccelaiiie.  (-Génie  de  la  langue  feaa^oise.) 

FOTRPOIKT.  Bien  que  je  ne  conserve  pas,  dans  cet  extrait  de 
mon  glossaire^  les  termes  qni  désignent  les  vôtemaits,  je  teanscri- 
m  xm.  des  articles  qui  se  rai^rtent  au  pourpoint  que  le  Toi  fit 
fakc,  en  1*11,  pour  «on  entreime  avec  le  roi  cr Angleterre.  11  faut 
sKftyir  qae  -vingt  joyaBx  très-tîches  furent  mis  à  contribution,  de 
la  même  manière  et  pour  le  même  objet. 

(A^iSM.  Une  couronne  d'or  —  de  laquelle  couronne  fustostée,le  douii^me  jour 
de  may  <1'Î91;  centdii  sept  perles,  dont  il  yen  ot  quatre  brisées,  reste 
cent  treize  peries  baillées  à  Chariot  Poupart,  argentier,  pour  la  façon 
d«  eertaii»  poQipiiiM  et  joyaux  qv'il'  fit  faire  pour  le  Roy,  poufscpa 
«foyagede  S&-toer,  aà  le  Iloy  d*An^tene  d«vmt  estre  en  personne. 
(inv<nt.  <A#Ohariesyi.) 

34. 


4H  GL088AIEB       • 

POURTKAICT.  Portrait^  aussi  dessiii,  même  un  dessin  qui  n*est 
pas  mie  imitatioa,  mais  un  projet. 

(▲)1382.Poi]r  lin  ponrtraict  fait  en  parchemin,  ponr  le  JvUbé,  par  Henry  de 
Braisflelles,  maçon,  poqr  monstrer  aux  bonrcots  et  anx  onvriers  ae  la 
"  Tille,  encontre  ung  antrepourtraict  fait  par  Michelin  le  maçon,  onqnel 

pourtraict  fait  par  ledit  Henry  leadis  bonrgois  et  ouvriers  se  sont  tenus 
pour  estre  le  meillear.  (Comptes  de  Téglise  de  Troyes.  Yoyex  Ducs  de 
Bourgogne,  tome  lY,  et  l'introduction  du  tome  m,  d ans  le^el  je  men* 
tionne  ta  publication  de  M.  Gadan.) 
(B)  1505.S*ensaytrordonnanc«  delà  tascbe  de  Brou,  touchant  Téglise^  seront 
tenos  les  massons  de  fère  deux  sépultures,  belles  et  honestes,  selon 
l'ordonnance  du  ponrtraict. 

(G)  1S35.  A  Claude  Badonin,  pour  avoir  fait  un  çrand  pourtrait  pour  l*im  de^ 
tableaux  qu'il  convenoit  faire  en  Tun  des  parquets  contre  le  mui> 
(Ben.  des  arts  à  la  Cour  de  France^  I,  397.) 

POURTRAICTDRES.  Histoires  peintes,  peintures. 

(A]  1407.  Aux  Gelestins  (de  Paris)  est  paradis  et  enfer,  en  painture,  avec  aotics 

pourtraitures  ae  noble  euvre  en  ung  cuer  à  part.  (Yoyage  de  Parts  par 
GuiBeliert  de  Metz.  Je  me  sers  d%ne  copie  que  M.  Leroux  de  lincy 
a  fait  faire  à  Bruxelles  et  quMl  m*a  communiquée.) 

(B)  i  420.  La  ponrtraitture  de  iiij  euvange  listes  sur  taffetas  blanc.  (D.  de  B.  411 1.) 

PRASME.  Prime.  Cristal  de  roche  coloré,  qui  prend  le  nom  de 
la  pierre  fine  dont  il  se  rapproche  le  plus  par  sa  nuance  :  prasme 
d'esmeraude,  prasme  d^améthyste.  Les  joailliers  du  moyen  âge  ont 
tiré  un  grand  parti  de  ces  à  peu  près  de  pierres  précieuses. 

(A)1360.Inventaire  du  duc  d'Anjou.  Uns  tableaus  de  presme  d'esmeraude. 
no  781. 

(B)  141 6.  Une  grant  prasme  d*esmeraude,  où  il  a  en  un  costé  une  gësîne  de 
Nostre  Dame  et  de  l'autre  costé  un  ymage  de  Nostre  Dame  —  xxi|)  liv. 
X  s.  t.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(G)  —  Deux  gosses  de  genestre.  Tune  de  prame  d'esmeraude  et  Vautre  de 
nacre  de  perle  ~  vi  liv.  t. 

PRIÉSENTS.  Il  est  inutile  de  revenir  sur  Fusa^e  de  faire  des 
présents  et  de  donner  des  gratifications;  l'organisation  de  la  société 
léodale  était  établie  sur  cette  hase.  Les  citations  qui  suivent  n'ont 
rajjport  qu'à  des  présents  faits  au  loin,  ou  offerts  à  des  personnages 
qui  viennent  de  loin  et  qui  remportent  ces  objets  avec  eux.  Quand 
Aaroun-el-Raschid  envoie  à  Gharlemagne  une  horloge,  il  est  évident 
qu'il  exerce  en  Europe  une  influence  sur  l'art  du  méc^mieien ,  et 
cet  exemple  me  suffira  ponr  motiver  cet  article  du  Répertoire. 

(A)  1355.  Joyaux  pour  les  dons  du  Roy.  A  Jaquin  Lengloia,  changeur  et  boa^« 

geois  de  Paris,  pour  une  belle  ymase  de  Nostre  Dame  assise  soi  j 
grant  tabernacle  et  dessus  a  j  cruxenement  de  Nostre  Seigneur,  — 
poar  donner  à  j  évesque  de  Dampnemarche ,  iiije  iiijxx  xv  escus. 
[Comptes  royaux.) 

(B)  1390.  Charles,  —  roy  de  France,  —  pour  trois  hennaps  et  trois  aiguières 

d^argent  doré—  que  noos  avons  données  à  trois  chevafiers  d'A^e- 
terre  qui  estoient  venus  de  Barbarie.  (Gab.  généal.  Mandement.  Dues 
de  Bourgogne,  lY.) 

(G)  l400.Pour  un  hennap  et  une  aiguière  d*or  que  le  Roy  NDS.  a  fait  acheter 
et  présenter  de  par  lui  à  l'empereur  de  Gontentinoble,  —  i^c  ixxiij  liv. 
X  s.  p.  (Comptes  ro^ux.) 

(D}  l4Sd.  A  Jehan  Pentin  ,  orfèvre ,  demourant  à  Bourges,  —  pour  une  jmîx  es 
fin  er^  bien  riche.,  esmùllée  au  milieu  d'une  ymage  fle  Nostra  Dame, 
«n  dessus  de  laquelle  paix  a  une  croix^  aussi  eonaiUée  d'une  autre 


Ig 


ET  RilPBBTOIRB.  i7& 

tmaige  et  autour  de  la  ditte  ymaige  a  cpiatre  bien  gfosse»  perles  qae 
rs.  a  fait  prendre  et  achetter  dndit  orfèvre  t  par  marchié  fait. 
Tin  xviij  frans  et  icelle  a  donnée  à  ung  évesque  de  rortingal  qni,  ayec 
piasienrs  autres  Portnngalois,  estoit  vena  deyers  lui  en  am])axade  de 
par  le  roy  de  Portugal.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  676.) 

(E)  1 432.  Item,  poar  avoir  fait  «nlnminer  les  deui  premières  paiges  de  deux  livres 
des  ordonnances  de  la  Thoison  d'or,  portez  i  Romme  (D.  de  B,  943.) 

(F)I470.  A  Cruillemin  Poissonnier,  orfèvre,  —  pour  tasses  et  esgnières  données 
à  Robert  Lasdre,  chevalier  da  pays  d'Éscosse,  ^  ccccvii  liv.,  xiv  s., 
viden.  (Comptes  royaux.) 

PBOFIL.  J*ignore  s'il  existe  une  pierre  de  ce  nom;  Je  supposé 
une  erreur  :  le  rédacteur  de  l'inventaire  de  Charles-Quint  n'aura- 
t-il  pas  voulu  écrire  porphyre  ?  (Voyez  ce  mot.) 
(A)  1536.  Ung  goublet  à  pied  et  couverte  de  pierre  ressemblant  à  iaspe ,  appe- 
lée profil,  leguei  fu  donné  à  l'empereur  par  Don  Nymgo  de  Goozman. 
(Inventaire  de  Gharles-Qnint.) 

PmSETE.  Petit  seau. 
(A)  1400. Pour  une  puisete  d*arain  à  puisier  eaue,  xvi  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

P1T9NIAUL.  Poignée^  se  disait  d'une  épée. 

(A)  1358. Une  espée  estoffée  d'argent,  à  i  fouriaal  de  veluiel,  à  punniaol  et  bal- 

dure  d'argent.  (Inventaire  du  Hamas  de  Mons.  de  Haynnau.) 

(B)  -*•  Une  petite  espée  à  baldure  d'argent  :  sa  i  puniaul  de  rouge  pierre. 

Q. 

QUARTE.  Vase  d'une  capacité  de  convention^  variant  selon  les 
lieux  et  parfois  égal  à.  la  pinte.  Il  était  associé  à  Taiguière.  (Voyez 
ce  mot.)  ^ 

(A)  1363.  Deux  quartes  d'or  fin,  pleines,  à  deux  fritelez  d'or,  tous  greiietez,  qui 

poisent  xii  lAarcs,  iij  onces.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.) 

(B)  —   Une  qaarte  dorée  et  esmaillée  d'aymaux  vers,  à  oiseles,  avec  Taiguière 

de  meismes,  pèsent  viij  marcs,  vi  onces. 

(C)1380.Une  quarte  et  une  aiguière  d'argent  doré,  semées  d'esmaux  aux  armes 
de  la  duché  et  comte  de  Bourgogne ,  pesant  xi  marcs ,  une  once  ,  xv 
esterlins.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(D)  —  xii  quartes  d'or  de  pleine  façon,  esmaillié  d'un  esmail  rond  sur  cha- 
cun convescle,  et  poise  iiij»  marcs,  xv  esterlins  d'or. 

(£)  —  Une  ^arte  d'or,  armoyée  en  la  panSe  des  armes  d'un  pape,  et  est 

d'aocienne  façon  et  poise  vii  mares,  xi  onces. 
(P)  —   Deux  quartes  d'argent,  pareilles,  verrées,  à  deux  esmaux  de  Lyon  sur 

le  coavesi;le,  pesans  x  marcs. 

9CABTZ^A«ATE.Affate^  mot  dérivé^  parles  anciens^  d'un  fleuve  de 
Sicile,  Achates,  aujouroliui  la  Drilla.  qui  roulait  cette  sorte  de  pierres 
dans  son  lit.  La  nuance  distinctive  de  l'agate  est  le  blanc  laiteux  et 
srisàtre.  Des  accidents  ont  introduit  dans  ces  pierres,  au  moment  de 
leur  transformation,  des  éclats  métalliques  assez  semblables  à  des 
fougères,  à  de  la  mousse,  et  même,  si  on  veut  s'y  prêter  avec  ^el-» 
que  bonne  volonté,  à  des  figures  ;  de  là  les  noms  d'agates  arborisées, 

.^v__._.  ^      .  ...    ,  etc.  On  les  tirait 

Russsie  et  de  la 

^ ^  __  ^ et  en  grande  va- 

^été.  Le  quartz  chatoyant,  variété  de  l'agate ,  est  traversé  de  filets 
d  amiante  oui  reflètent  les  couleurs  du  spectre  solaire.  La  pesanteur 
spécifique  de  cette  pierre  est  de  2,60,  celle  d'un  ooryndon  chatoyant 


475  GLOSSAtRg 

ertde  4,  la  coafttsion  n'est  donc  pas  possible;  ajoutez  <iaela  pre- 
mière est  moins  dure  cpie  la  seconde.  Les  desctiptions  des  inven- 
taires ont  trop  peu  de  précision  pour  permettre  de  déterminer  à 
quel  genre  appartiennent  les  agates  qu'ils  énumèrent  en  gr^ad  nom- 
bre. Je  ferai  les  deux  citations  suivantes^  pour  marquer  le  frix  ^an- 
quel  ponvait  être  estimée  une  agate  dépourvue  de  toute  mttiiture,  à 
la  un  du  xvi«  siècle. 

(A^lfiiM.Vn  gnad  tmc  d'anifae  léiet  on  mie  im&eqtia  tiUlé  tt  'kafte]  n*ert 
point  garny,  prisé  aeax  cens  escus.  (larcot  de  ilabrieUe'alEBtrées.) 

(B)  —  Un  yetit  UMew  tçi  g'oavfe  i  dcm  loeUleti.  -Ce  Bont  deux  i|prti»ii»  où 
il  y  ft 09  sanveurcl^an  costéetnne  VostreBaïuedefaairQy^sBiMUéuie 
tioir  6t  de  perles,  prisé  cinquante  escns. 

QU£NN£.  Un  vase  de  forme  allongée  et  d'une  capacité  cfm^oniid. 

(A|iaaa.taventaim  du  duc  d'Anjou,  147. 

(B)  13S2.  Prima  die  adventus,  magistro  JabBimi,Tin«ai  qnennuik  vkû,  loxy  den. 

(Compte  cité  par  Du  Gange.) 

9USIIII&  Coin,  esmail  à  iiij  queires,  a  tnns  ooias  <m  oolés. 

(A)1360.Un  pot  quarré,  dootii  y  a  foalre  q[Beiies  à  ym^ges.  (InMBt.  éa  ^ac 
d^Anjon,  no  416.) 

QUE  VRRE.  Cliariot^  la  voiture  du  temps,  orné  de  pelutores  qui 
étaient  exécutées ,  à  la  Cour,  par  le  peintre  en  titre  d'office  duxoî» 
et  ailleurs  par  des  arti^s  de  talent. 

(A)i39i.  A  Jehan  Biterne,  paintre,  —  pour  paindre  et  cnirer  un  qnenrrp  pour 
madame  la  dnchesse.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  5516.) 

QCnQUANDAfNB.  Sorte  de  grand  vase^  énuméré  -pmtn  les 
ustensiles  des  ménages  les  pins  modestes,  et  que  je  eite  wi  comme 
se  trouvant  dans  l'inventaire  du  duc  de  Bourgogne,  parmi  les  }ms- 
ains  d'argent  blaac. 

(A)  1295.  Cng  queminel,  j  den ,  une  quicandaine,  j  den.  (Aptid1)n  Gai^e.) 

ÇB>)lW*.Vne  petite  quitandaine  (d*acgent)  à  une  biberon,  poinçonnée  i  per- 
sonnages de  Derghiers  et  montons  et  sur  le  couvercle  une  yinai^  de 
Nostre  Bame ,  esmaillée ,  à  une  petite  ansse  aie  tenir  pesmlijtotfcs, 
ï-v  esterUns.  (Dtics  de  Bourgogne,  8693.) 

(C)  1487 .  Une*quiquandeine.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  7t78 .) 

R. 

RABOT.  Lorsque  Louis  d*Orléans  eut  pris  pour  devise  le  bâton 
nonettx,  le  duc  de  Bourgogne  choisit  le  rabot,  et  la  menace  fut  sm« 
vie  de  près  par  l'assassinat.  Les  citations  suivantes  ne  feront  qu'in- 
diquer avec  quelle  pi'oftiffloa  et  quelles  âépenies  6q  metkâi  tu 
ceuvre  ces  fantaisies  de  IMmaginatioin. 

(A)1413.¥onrnne  grande  quantité  de  rabotevres  rondes  d'a»gient  bline  pMr 
mettre  et  assoir  sur  la  broderie  d*Qne  laqoette  de  dnp  Mte.  (Bues  de 
Bourgogne»  270.) 

(B)  1416.  Bour  iiijoiiiixx  ridxis,  iiijniiiielg  rabetnres  et  maiiijc  besaas  dVnttaat 

blanc  pwir  asseoir  sur  la  brodure  de  iiij»  robes.  (Dues  de  Boafg.^lrai) 
((Q    —   Pouf  vicliij  rabos  d*or  sanldis  que  Von  a  mie  et  assis  swr  iM-maaclici» 
(Ducs  de  Itourgogae,  374.) 

(D)  1467.  Une  sainture  d'argent  doré,  pour  meetre  sur  barnois  de  ioustes,  à 

Exiig  barroyers  pendans  et  i  dix  rabos  fermés  et  v  fault  img  rabot» 
pesant  viii  marcs,  iij  <»ces.  (Ducs  de  BourgiDgne,  1184.) 

RAK^IES.  Renne,  le  cerf  du  Nord. 


ET   RÉPERTOIRE.  477 

(A)l389.Un  rangier  d*or,  esmaillié  de  blanc ,  les  cornes  d*or.  (B.  4e  B. ,  S460.) 

^  RAZOCER.  Le  rasoir  et  aussi  le  ^attoir.  Dans  la  citation  sni- 
vanfe.  ce  mot  a  la  première  signification,  et  un  rasoir  d'argent  doré 
doit  s  entendre  d'un  rasoir  en  acier^  à  manche  d'argent  doré. 

(A)  1250*.  S'a  dedans  un  razoir  trové , 

Qui  moult  estoit  bien  afllé 

Et  un  cisianz  et  un  bacin 

De  laton  bon  et  cler  et  fin.    (Roman  dn  Renard.) 

(B)  1470.  A  Olhrier  le  mantais  (ou  le  daim)  Tarlet  de  cbambre  et  barbier  da 

coros  —  XX  liy.  xii  s.  pour  un  estuy  gamy  de  raxoners  d^argent  doré 
à)b  m  or,  eiiieaax,  peignes  et  mirouer.  (Comptes  royaux.) 

RlÉFREDOER.  Yase  à  rafraîchir. 

(A)14l6.1Jn  réftredoer  à  vin,  de  cniTre,  ouvré  à  euTre  de  Damas,  prisé  x  liy.  t 
(Inyentaire  dn  duc  de  Berry.) 

RELAIS.  Dans  les  transports  de  voyase,  il  y  avait  double  éqni» 
page,  celui  qui  partait  le  soir  pnour  faire  le  logis  de  la  journée  sui- 
vante^ et  celui  dont  on  se  servait.  De  là  ces  expressions:  Goi&e  de 
relais^  lit  de  relais^  linge  de  relais,  etc. ^  etc. 

(A)13#7.  A  Robin  Oamier,  colTrier,  pour  deux  coffres  de  relais,  fermans  chacnn 
à  deux  ferreures,  ferrez  et  clouez  ainsi  quMI  appartient  —  pour  mettre 
et  porter  en  chariot  le  linge  de  relais  de  MS.  le  duc  d'QrléanSi  pou  c% 
•—  yi  liy.  viij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

RELIQUAIRES.  Ils  sont  de  toutes  formes^  depuis  la  grande 
châsse  en  forme  d^église^  jusqu'au  médaillon  qu'on  portait  au  col  ; 
depuis  les  bustes  en  argent,  les  membres  recouverts  ou  vêtus  en 
inetal,  les  berceaux  pour  les  saints  Innocents,  les  boites  de  toutes 
«ortea  et  de  toutes  matières,  jusqu'aux  tableaux  qui  présentaient  les 
reliques  classées  et  étiquetées  conmie  des  collections  d'objets  d'his- 
toire natmssile.  Tous  ces  reliquaires  sont  longuement  décrits  dans 
les  inventaires:  j*7  renvoie,  remarquant  seulement  que  toutes  ces 
^«riétés  se  réduisent  à  vingt  ou  vinçt-cinq  modèles  qa'on  retrouve 
dans  les  trésors  des  églises  et  dans  les  collections  publiques,  mais^ 
à  la  vérité,  disséminés  en  tons  pays. 

(A)  1250*.  L*os  que  il  (Gloyis  II)  ayoit  folement  deseyré  du  corps  (S.  Denis)  flst 

yestir  et  aomer  d*or  pur  et  de  pierres  précieuses  et  le  flst  remettre  en 
la  chasse  ayec  le  corps.  (Ghron.  de  S.  Denis.)* 

(B)  1306.  L*an  mil  et  trois  cens  et  six  ans, 

Ot  à  Paris  joie  nouyele, 

.Car  li  rois  mit  en  sa  chapele, 

Que  S.  Loys  flst  tele  faire 

Qn^i  tout  le  monde  deyroit  plairei 

Le  chief  de  lui  si  richement 

Et  si  très-  honorablement, 

Qoe  par  raison  de  la  bel  enyre 

Que  li  dons  saintuaire  queuyre 

Le  yessel  où  Ten  la  mis  prisent 

Toutes  personnes  qui  Tayîsent.    (Guil.  Guiart.) 

(G)  1360.  Inventaire  du  duc  d^Anjou,  11, 12,  13, 14, 15,  24,  273. 

(B)  1372.  Une  boitelette  d^or  à  mettre  reliques,  armoiée  des  armes  deFrance. 
prisée  xv  francs  d'or.  (Compte  du  test,  de  la  reine  Jehanne  d^Evreux.) 

(E)  —  XJn  angel  d'argent  doré  qui  tient  en  sa  main  une  petite  chapelle  d*or 
où  il  y  a  plusieurs  reliqfiaires,  ~  prisié  xxx  fr. 

CF)  —  Vue  pomme  d'argent  qui  pendoit  au  costier  ma  dicte  dame,  en  laquello 
il  a  relicinies  et  fn  à  la  royne  de  Nayarre  sa  mère  que  Diex  ahMille* 
(Test,  de  la  royne  Jehanne  dTyreux.) 


478  GLQSSAIJIB 

(6)  1890.  A  JAhan  du  Y'vmt^  orfèvra  et  ywikat  d»  diastee  d»  Iboy-KS.,  tt* 

avoir  fait  et  forgié  an  petit  relignaire  d'or  pendaat  à  iuie«bayeaiie 

dV,  ODqnel  a  de  1^  vraye  croix  de  Rod^  et  de  plvsiaBj»  aqtreaieli- 

•  qMi  pour  Btettïe  «t  porter  aw  col  du  dît  seigneur,  —  rviii  li?.  XTi 

(H)  1405.  Un  chef  d*or  fait  eu  réfrénée  de  «aint  lehaa  Baptiste,  lequel  4»t  et 
wn  plat  de  iaspre,  goderonné,  bordé  d'or  autour,  garni  de  pîerrerieet 
de  quatre  ballays,  hnit  saphirs,  quatre  émeraudes  et  seiae  tioehes  de 
ptne,  eooiaMBl,  chacim  trocfaet,  quatire  p^Ies,  qni  font  soixante 
quatre  perles,  pesant  tout  êtutmMe  trente  marcs»  su  oac8«  (Ittireii*^ 
taire  de  la  Saints-CaiapeUe  4e  Bovrges.) 

(1)1407. A. réglise  des  iBasMns(4e  ParisVêflt  vmgkmwkX  mGèt  enchâssé 
d  or  et  d'argent.  (Description  de  Paiis  par  6iûUebert4«  lléis.,) 

(]}  ^  Uog  reliquaire  d'or,  en  fa^on  de  pomme,  où  dedans  est  ranaandacoii 
et  dehors  est  esmaiilëe  d'apostres  et  oae  perle  dessus.  (Ducs  ^eBoiu^ 
gognc,  6070.) 

(S)'1416.UBp0t?t  joyau  dW,  en  façon  Ôe  cuvette,  &  mettre  Teïicqnes,  esmaiUé 
a*aM  ymùe  de  Nostre  Dame  qne  donna  US.  Charles  de  BoaeAw,  •» 
zv  Ut»  4.  (iBventaiR  du  due  de  Berry.) 

(L)  —  Un  petit  reliquaire  AV)r,  poor  porter  an  eoL  ouqttel  a  en  l^m  des  cofr* 
tés  une  croix  qse  Monseigneur  fist  faire  d'un  balay  qui  foise  sxxfiq 
caras  et  demi  et  de  fantre  costé  dndit  reliquaire  a  nne  croix  de  dia- 
mant,—dedans  leqoel  reliquaire  a  i^nsienrs  reliqaes,  prisé  — îîije  lir.  t. 

(M)  —  Une  petite  croix  de  bois  en  maniàre  d'un  saoiotr,  laquelle  est  de  la 
croix  où  saint  Andry  fn  crucefié. 

ÇW )  1 4t0.  Un  reliquaire  d*or,  en  façon  d'une  pomme  ciselée,  à  ymages  deheit» 
ottvrans  par  moitié,  esmaillié  d'un  costé  ND.  et  une  vierge  et  de  Taiïtre 
ÎS^f^^^^^^  Baptiste  et  saint  Amlry,  pendant  à  nng  bft  de  sofe. 
<Ducs  de  Bourgogne,  4183.)  j,i— — .         ©  --j 

f(^l«7.  Un  reliquaire  de  cristal,  à  fa^  de  hdste,  eà  fl  y  l'en'dnlait  RosM  ( 

«âme,  gamy  d'er,  (Dues  de  Bovrgogite,  8H«.) 
ff)   ^  gng  petit  relieqvaire  d'or,  l  ftieon  de  sallière,  où  il  a  ftu  linuheiâ  où 

lïostre  Seignenr  fui  enveloppé  et  a  plusieurs  ipurtes  sur  le  oenvncie, 

pesant  i|  onces,  v  esterlins.  (Duos  de  Bow^gogne^  n.  Si  10.  To|Us 

aussi  2I&4.) 

^^  *"  H?^  relicquaire  d'or  en  fachon  d'un  ouac,  où  il  a  nlasieniB  >dioqaB& 
(Ducs  de  Bourgogne,  2146.) 

(K)147!2.(Grui]lanme  Poissonnier,  orfèvre  à  Tours,  pour  un  reliquaire,. en  façon 
de  berceau,  donné  par  le  roy  à  Téglise  de  S.  Samy  d'Avranâies,  pour 
mettre  le  saint  Innocent  de  la  dicte  église ,  —  ccxxx  liv..  i  s.  (Giuimtss 
royaux.)  ^ 

(S)  1480.  Un  brw  d'or,  pesant  506  escus  d'or,  pour  enchâsser  le  brasdeJfiS, 
S.  Andry.  (Comptes  royaux.) 

(T)15i7.Ung  vasseau  d'argent  doré,  de  forme  ronde,  de  la  longueur  de  près 
d  une  aulne  de  Paris,  dedans  lequel  esfcoit  le  roseau  qui  fust  baiUé  à 
«S.  Jésus  Crist,  quant  Pilate  dict  aux  Juifs';  Bcce  homo.  (Visite  delà 
reine  de  Sicile  à  Glairvanx,  docfument  publié  par  M.  Michelant.) 

KELIQUES  D'AFPCCTfOir.  Avcc  les  objets  rendus  précieux 
^^.i^?»,F?^^  souvenirs  se  transmettaient  dWres  objets  que  la 
piété  filiale  pla^it  à  leur  niveau.  C'étaient  des  souvenirs  de  Ur 
mille  légués  par  aflfection  de  génération  en  génération. 
(A)ldU.  Une  coupe  dV,  enamaïUé  od  perie,  que  la  reigae  AHanere  devisa  an 

Jjy»  qai  ore  est,  od  (avec)  sa  benicéon.  (Inventaire  de  P.  Gavestoa^ 
(B)  im.tfn  petit  dyamant  que  le  roy  de  Navarre,  fièee  de  ma  dite  dame,  fi 

avoit  pieça  donné ,  lequel  il  portoit  tousiours  sur  luy,  poue  ce  qu'il 

avoit  esté  à  leur  père  que  Diex  absoîïle.  Ttégué  à  la  rtyni  BTanA^ 

par  la  royne  Jehanne  dTEvreux.) 


ET    liPSlITOIRE.  1719 

ian*'Um  mmti  et  m  nit$  dTQrnnt,  qm  fnt  te  loy  Philippe  m*  père,  qae 
Diex  absoifle. 

^!)i4M.  UAlermaile  dVdel  mû  manert  etescriptz  Uenmi  é»  Oien  m  «bw- 

onD  pert  d'yoeile  fenoaUe,  Uquele  lua  Irè»  iMWAWifo  dime  et  mier  la 

rei^œ ,  que  IHeo  aasoUIe ,  me  donna  en  coouttdant  qe  jeo  te  gardasse 

'.       orreo^  se  booison  et  Todle  q'il  la  gaide  oirecqe  la  Mnisea  de  Biea  et 

U  aie».  (Teal.  du  doo  de  Lancaster,  pèie  de  JHeiiTy  I¥.) 

BSLIQUKS  insTOEI9UB8.  On  comprend  ponrqnoi  }e  n'ai  pas 
iféservé  xax  article  i^ux  reliques  saintes^  lenr  abondance  eût  soffl,  à 
elle  senle^  à  me  Finterdire;  mais  j'ai  dierché  partout  ce  qui  pou- 
Tftit  se  rapiK>rt«r  de  près  on  de  loin  à  un  fiait  nistorique^  et^  sans 
avoir  ^uisé  ]a  matière,  je  crois  avoir  réuni  une  suite  de  citations 
intéressantes.  J'ai  donné  tout  entier  Tinventaixe  du  château  d'Ai»- 
boise.  Cette  collection  complète  de  reliques  guerrl^s  a  derintérèt 
par  son  ensemble  même.  La  valeur  d^  rois  mis  sor  le  même  rang 
que  celle  des  plus  simples  écuyers,  les  Iiauts  faits  placés  sur  le 
môme  niveau  ^  quel  qu  en  soit  rauteur^  offrent  un  spectacle  impo- 
sant. On  conservait  donc  ces  pieux  souvenirs;  il  o/s  lant  pas  toute- 
fois se  former  ime  idée  exagérée  du  respect  qu'on  avait  pour  eu^. 
En  1359.  h  roi  Jean  donna  au  roi  d'Angleterre  une  coupe  qui  lui 
venait  de  saint  Louis,  et  dans  laq«elle  il  buvait  £a  14%%«  pour 
payer  les  obsèques  de  Charles  Vi^  on  vend  de  la  vaisselle^  et  une 
autr&coupûdu  saint  roi  est  cfmf^irm  dans  les  artioLes  à  fondre. 

iA>t|54.Cte|  trencs  de  eèdiw  da  LÉbaii  «ae  nées  teBons  de  la  piété  de  saint 
Louis  qui  les  apporta  au  retoar  de  son  vovage  de  la  terre  sainte,  ils 
MBthnils  et  invliles,  vêtus  de  leur  éeoree  et  an  néme  éUtqiie  S.  Levis 
Bons  les  «  laissés.  Plosienis  meroeanx  de  pOBpbyre  des  «^oloanes  et  des 
degiés  du  teuipte  de  Seloaioa  rapportés  par  S.  Lonis.  (Je  place  cette 
tiradition,  mentionnée  par  San:ral,  et  dont  il  n'y  a  pas  luiu  de  douter, 
i  la  date  du  retour  de  S.  Louis.) 

(B)  1313.  Un  anel  d'or,  à  un  saphir,  lequel  seint  Bunstan  forga  de  ses  mayns. 

(^ventaiie  dé  fieœ  GavestQD.) 
(G)  iaiâ*it«m  im  eovteon,  à  maneke  de  fnst  et  de  fer,  qû  fu  sainot  Louys,  si 

eomtm  Tcn  diL  (iHventaire  de  Louis X.) 

(iD)   <«-*  Uum  la  oonpe  dV>r  St  Loys,  où  Ton  ne  boit  point.  (Idem). 

(E)  1329.  IGses  des  chapelles.  L'anmosnier  pour  faire  lier  et  couvrir  le  messel 
qui  lu  owosievr  Saint  Loiiys,  u  s.  (Comptes  royaux.) 

W)  f  m.  Peur  faire  et  forgier  le  tuyau  du  pié  de  la  couppe  St  Louys  et  le 
rebumir  tout  de  nouvel.  (Idem.) 

(G)lSS9.Aung  escnier  du  Boy  d'Angleterre,  qui  apporta  au  Roy  le  propre 
gobelet  à  quoy  ledit  Biov  d'Angleterre  buvoit,  qne  il  li  env(^oit  en  don 
et  le  Roy  S,  envoia,  en  ûon,  le  propre  benap  h  quoy  il  buvpit,  qui  fu 
monseigneur  Loys.  (Idem.) 

tB)f360.L*eseharpe  Monseipeur  (te  Dauphin ,  Charles  Y) ,  que  0  ot  quant  il 
vint  à  Paris  après  la  mort  du  proTOst  des  maochands  et  de  ses  wmr 
pagmoBS  de  Fans  tndstres. 

(1)1363.  La  coupe  qui  fut  Chailemaine,  avec  son  couvescle,  poise  vi  macQ9> 
vi  enoes.  Le  Roi  l'a.  (Invent.  du  duc  de  Normandie.) 

(J)  «  Une  coupe  d'or  qui  fut  Saint  Loys,  qui  poise  aveo  son  convesele 
iii  mares,  vi  onces. 

CK)  —  Un  henap  d'or,  sans  ceuTescle  et  sans  souage»  detràsvicianxielaQf», 

qui  fu  Si  Loys,  qui  poise  ii  marcs,  vi  onces. 
(f^  -X  Un  petit  voire  d'oi,  qui  fut  St  Loys,  qui  poise  1  nuucc  et  demye  o««e. 
W  -^  Une  croisette  d'or  qui  fut  St  Loys. 
(N)  lS7S.LeoouBtel  i  pointe  qui  fu  monseigneur  S.  Loys  de  Franoei  qu'il  avoit 


fSt)  OLOS8AIKB 

pendu  à  ses  plttes  qnant  il  fat  pris  à  U  Hnsoys.  (Legs  fitt  anlloî  pir 
la  royne  Jehanne  d^Evreax.) 
fO)  idSO.Une  ullièie  d'or,  où  sont  deux  eoqnillet  d'or  i  conTOScle  et  mr  le 
convescle  de  chaacune  ann  pommelet  esmaillié  de  Pranee  et  une  fcilt 
ronde  et  an  dessus  est  la  grant  serpent,  qui  estoit  on  Louvre  d'ancien- 
neté, assise  en  or,  en  laquelle  pendent,  a  chaînettes  d'or,  ^  esmeran- 
des,  iij  saphirsy  ij  langues  de  serpent,  n  «scn^ns  de  France  et  Tiij  an» 
très  pierres—  yi  marcs  y  onces  d'or.  {harenL  de  Cbailes  Y«)  • 

(P)  —  La  conpe  d*or  qui  fut  Gbarlemagne,  laquelle  a  les  saplûrs  i  jour  et 
poise  Y  marcs,  y  onces  et  demie  d'or,  (voyez  la  citation  I.) 

{Q)  —  La  conpe  d'or,  qui  fut  monseigneur  St  Louis,  ayec  son  aiguière,  plaine 

sans  esmaux,  pesant  yii  marcs,  yï  onces. 
(K)  «^  Une  autre  conppe  esmailliée  qui  fut  audit  monseigneur  St  Lonii^ 

pesant  y  marcs. 

{S)  -^  Une  grosse  conppe  d'or,  toute  plaine,  qui  fut  au  roy  Dagoubert,  i  toui 
son  conyescle,  pesant  ii^  marcs  d'or. 

^  —  Une  très  petite  couppete  d'or,  plaine,  en  façon  d*un  yoirre,  qui  fat 
M onsT  St  Loys ,  ouqiiel  il  mesuroit  la  portion  de  l'eane  qu'il  boyoit  en 
son  yin,  pesant  nn  marc  demie  once  (Tor. 

(U)  «^  Un  hanap,  en  formé  d'un,  petit  -bacin  d'or,  qni  fut  monseigneur 
St  Louis,  qui  est  d'anciens  esmanx,  pesant  ^  marcs,  yi  onces  d'or. 

^Y)  ^  Un  bacin  d'or,  qui  fut  à  Monsr  St  Loys,  esmaillié,  pesant  ij  mar», 
y  onces. 

(X)  «-  Un  annel,  où  est  un  gros  ruby  à  la  fa^n  d'ane  demye  febve,  et  est  le 
ruby  qui  fut  St  Loys,  et  toij^ours  a  esté  gardé  successiyement  par  leii 
Roys  de  France. 

(T)  — •  Un  annel  où  il  a  d'un  costé  nn  aigle  entaillée  et  d'autre  costé  nneflenr 
de  lys  et  a  nn  mby  fin  caboncbonà  façon  de  triangle  et  le  donna  l'em* 
pereur  Charles  le  iig«,  oncle  du  Roy,  'qnand  il  le  yint  voir  à  Paris. 

(Z)  —  Une  autre  yerge,  où  est  nn  ruby  yiolet,  oui  a  un  trou  emply  d*or  et  est 
escrit  en  la  yerge  qu'il  fut  St  Louis  et  le  aonna  au  Roy  la  royne  Jeaane 
d'Eyrenx. 

(AA)  ^  Une  bourse,  à  y  petits  boutons,  où  dedans  est  la  croix  que  remx>6reur  Ckm- 
stantin  portoit  en  bataille  mise  en  nn  j  oy  au  d'or.  (Ceci  est  fort  donteof.) 

(BB)  —  Une  patenostre  d'or,  à  Iij  frezetes  d'or,  yiii  perles  d'Escosse  et  j  saphir 
et  audits  patenostres  pend  une  croix  d'or,  néellée  de  fle«u»  de  lys,  et 
est  la  croix  que  monseigneur  St  Loys  portoit  sur  luy. 

(GG)  —  Une  bible  en  francois,  en  deux  volumes,  qne  le  roy  Charles  (CharlesY, 
l'inventaire  fut  continué  après  sa  mort),  portoit  avec  Iny  eta^  encha» 
cnn  volume,  quatre  fermoirs  esmaillez  de  France. 

(DD)  —  Un  annel ,  où  est  assise  une  pierre  ronde  dessus,  où  est  escrit  du  sépokhre 
de  Ste  Catherine.  (Cette  relique  pieuse,  et  les  suivantes,  ponraientètre 
des  fragments  rapportés  de  Terre  Sainte  par  nos  Croisés  on  par  saint 
Louis  Ini-mème.  Far  cette  raison,  j'ai  fait  pour  eUes  une  exception.) 

{EE}  —  Une  pierre,  ronde  dessus,  assise  à  fillet,  escripte  en  la  verge  de  l'ata- 
che  où  Dieu  fut  batu. 

(FF)  —  Une  pierre  blanche ,  ronde  ,  où  en  la  verge  est  escript  :  du  sépolchre 
Nostrê  Seigneur. 

[GGr)  — >  Une  grand  ydre  d'argent  doré ,  cizelé,  à  deux  serpentelles  conrans  en 
lieu  (ransces,  que  donna  le  pape  Grégoire  an  Roy,  et  fut  à  l'empereor 
Constantin ,  et  est  semé  de  pierre  de  taille  dlsrael ,  pesant  xv  mares , 
vi  onces. 

(HH)  -»  Un  petit  reBquaire  d'argent,  où  il  a  de  la  teste  St  Loys  que  deux  an- 
gelots sonstiennent,  pesant  vii  onces. 

tH)  —  Un  constel  de  quoy  Si  Louis  se  combatit  quand  il  fut  pris.  (On  lit  dans 
l'inventaire  alphabétique  ces  mots  ajoutés]  :  en  terre  sainte  deffendant 
la  foy  chrestienne  à  rencontre  des  infidèles.  (Voyez  U  citation  N.) 


ET    RPPERTOJ^RE.  >4A!' 

t  JJ)1380.  La  croix  de  GpdefRroy  de  Billon,  en  Idqiielle  U  »  un  crnpefix  veH  ^ 
manière  d*e«nail,  et  diantre  part  uu  vmage  de  I)ien ,  et  pend  à  une 
chainette  d'or,  pesant  ij  onces,  ij  esterlins. 

^ÇOL)  —  ii«Ctoutier  St  Loys,  à  une  chemise  de  toille,  à  deux  fennolrs  d*argent. 

(LL)  1397.  Pour  avoir  rappareillé  et  mis  à  point  nne  couppe  d'ur  pour  \e  h»y 
J^.,  oppellée  la  ooappe  Saint  Loys,  laquelle  il  a  resfioudei<-xxix  s.  p. 
(Cknnptes  (oyavx.) 

(MM)  lS99.CJn«  conppe  d*or  àeotnresele,  et  est  le  pommel  d'esmaax  de  plite  et  a 
«B  la  oeuppe  et  ou  couTescle ,  en  chacun ,  cinq  gros  saphirs  dont  les 
quatre  sont  à  Jour  et  est  le  pommel  du  fniitelet  ae  feoulages  enleitéft 
i  qoalze  saphu8«t  un  saphir  long  au  bout  du  fruitelet,  et  ra  la  couppe 
ChaiieBiafne,  et  poiee  cina  marcs ,  cinq  onces  et  demye.  (Yoyez  les 
citations  let  0.)  (Invent,  de  Charles  Yl.) 

i^NM)  -^  Un  nphir  longuet,  itme  broche  d*or,  et  aescrit  en  U  broche  :  6*'eét 
le  Maphir  Si,  Emcmd ,  pendant  à  un  laz  vermefl. 

^00)  —  tin  banap  perfond  de  madré,  qui  fn  Monsr  sainct  Thomas  de  Gantor- 
berry,  et  a  on  fons  un  gros  boullon  d'argent  blanc.  ^ 

(Pi)  1404. A éniUaume  Ârode,  orfèvre,  pour  avoir  rappareillé  et  misa  point  îa 
cauppe  d*or  du  Roy,  nostre  sire ,  appellée  la  couppe  Saint  Loys ,  c'est 
assavoir  refait  et  redrécié  la  jaate  et  le  pommeau ,  et  miz  une  platyi^ 
d'argent  doré  dedens.  —  Ixxiivj  s.  (Comptes  royaux.) 

(QQ)  i4W-  La  chemise  Saint  Loys,  dont  il  fault  une  manche,  et  une  pièce  du 
«antel,  et  une  cédule  de  parchemin,  par  manière  de  roUe.  esciipte  de 
la  main  de  Mouseigneur  saint  Loys,  des  enseignemens  qu^il  envoya  à 
sa  ûë».  (Invent,  de  Charles  YI.) 

(RU)  —  TFne  petite  boiste  fongnette  d'ivoire  où  sont  les  escour^pées  (fouets)  de 
fer  de  Monseigneur  Saint  Loys,  dont  il  se  batoit. 

(SS)  —  Ung  ancien  psaultier  de  grosse  lettre  et  y  est  escript  cne  c^est  ie 
psaultier  Monseigneur  Saint  Lo^s,  ouquel  il  aprit  en  son  eniance,  garni 
de  deux  fermaiilx  d'argent  dx)re,  armoyéz  aux  armes  de  France  et  ime 
pipe  d'argent  doré,  (vues  de  Bourgogne,  4255.) 

ITT)  —  TJne  riche  et  ancienne  table  d'autel  de  brodeure  que  on  dit  qm  |a 
première  en^rreriz  chrestienne  fist.  (Pues  de  Bourgogne,  4092.) 

flTU)  —  Une  grant  dent  de  sanglier  (n»  Ton  dit  la  dant  du  sanglier  Lorrain 
Garin.  (Une  fable  et  aussi  un  fait.)  ()>ucs  de  Bourgogne,  4220.) 

(YY)  lA22.D*nne  coupe  d'er  couverte ,  jMinmée  U  coape  Saint  Louis .  pesant 
iii  marcs,  iij  onces  J'or,  vendoe  à  Jacques  Trolet,  diangeur,  ijoxi  liy., 
iij  s.  viij  des.  (Comptes  royaux.) 


(TY)  1457.  Après  donna  laiens  le  hanap  SalooMn  qui  est  d!or  pur  etd'esme- 
raudes  fines  et  fins  granes.  si  merveilkusement  onvie  que  dans  tous 
les  royaumes  du  monde  ne  m  oncques  œuvres  si  sonJbtiUe.  (Monstrelet. 
Il  n'y  a  rien  d'historique  dans  la  prétention  de  faire  remonter  ce  hanap 
iSalomon.  Lee  meines  de  Saint  l)enis  attribuaient  la  même  origine  a 
l'aiguière  de  cristal  de  roche  tpû  est  décrite  dans  la  première  partie  ; 
««pendant,  j'ai  cru  pouvoir  citer  ce  hanap  qui  devait  être  une  pièce 
d'orfèvrerie  fort  ancienne.) 

<ZZ)  U$7.niisieurs  pièces  4e  la  perte  dorée  (de  lérosâlem).  (D.  de  B.,  3215.) 

(AB)  -^  Une  espée  de  goenre  qui  fut  à  Messire  Bertran  de  Glaiqnin.  (Ducs  de 
Bourgogne,  824t.) 

<A<]^  14199.  MeiUes  eiAans  en  l'armeuTerie  du  chasteau  d'Amboise  en  laquelle 
sont  les  anciennes  armenres  gui  de  tout  temps  ont  esté  gacdées  et  ïf^it 
garder  par  les  Roysdeffunts,  jusquesà  présent;  extraictz  sur  un  inven- 
loize  £aitàAmboi8e,lexxiij«  jour  de  septembre,  l'an  iiijciiiixx disneuf. 
Desquelz  la  déclaration  s'en  suit  :  l^mièrement  : 

36 


182  GLOSSAIRE 

(AB)  1409.Une  daçne  emmanchée  de  licorne,  la  poignée  de  cristalin,  nommée  la 

dagne  Saint  Gharlemaigne. 
(A£)  —  Une  espée  emmanchée  de  fer,  garnie  en  fason  de  clef,^  nommée  Vespée 

de  Lancelot  dn  Lac  et  dit-on  qa*elle  est  fée. 

[AF)  —  Une  espée  d'armes,  garnie  de  fouet  blanc,  et  au  pommeau  auneNostie 

Dame  a'nn  costé  et  ung  sonleil  de  Tautre,  nommée  Tespée  de  victoire. 

(AG)  —  Une  espée  d'armes,  la  poignée  garnie  de  fouet  blanc  et  au  pommeau 

une  Nostre  Dame  d'un  costé  et  ung  souleil  de  Tautre,  nommée  l'espée 
da  roy  Charles  TII,  appellée  la  bien  amée. 
(AH)  —  Une  autre  espée  d'armes,  la  poignée  de  fouet  blanc  et  au  pommean  il 

Îf  a  une  Nostre  Dame  d'un  costé  et  de  l'antre  costé  ung  souleil,  nommée 
'espée  da  Roy  qui  fonda  Saint-Denis. 

(AI)  — -  Une  espée  d'armes,  la  poignée  couverte  de  fouet  blanc  et  au  pommean 
a  une  Nostre-Dame  d'un  costé  et  ung  Saint  Michel  de  l'autre,  nommée 
l'espée  du  Roy  de  Fiance,  qui  flst  armes  contre  ung  géant  à  Paris  et 
le  conquist. 

(AJ)  —  L'espée  aui  armes  du  pape  Galiste  ;  le  fourreau  gamy  d'argent  doré  et 
ung  chappeau  de  veloux  cramoisy  gamy  et  semences  de  perles  que  le 
Roy,  que  Dieu  pardoinct,  flstmectre  en  son  armeurerye. 

(AK)  —  Une  espée  d'armes,  la  poignée  de  fouet  blanc,  au  pommeau  d'un  costé 
a  une  iNostre  Dame  et  de  l'autre  costé  ung  Sainct  iBuchel,  et  fut  à  Jehan 
de  Brezé,  lequel  en  couppa  le  poing  à  ung  homme  d'armes  avecques  le 
Canon  et  le  gantelet. 

(AL)  —  Une  espée,  la  poignée  de  fouet  blanc ,  au  pommeau  une  Nostre  Dame 
d'un  costé  et  saint  Michel  de  l'autre,  nommée  l'espée  dn  roy  d*Escosse, 
qui  fust  fort  hardy,  laquelle  fust  donnée  au  feu  roy  Loys  quant  il  es- 
pousa  madame  la  Dauphine. 

(AM)  —  Une  espée,  la  poignée  de  fouet  blanc,  le  pommeau  long,  d'un  costér 
une  Nostre  Dame,  de  l'autre  costé  ung  saint  Martin,  nommée  la  bonne 
espée  du  roy  Loys  qu'il  avoit  à  la  conqueste  qu'il  flst  premier  sur  les 
Suysses,  nommée  Estrefnze. 

^AN)  —  Une  espée,  la  poignée  de  fouet  blanc,  ung  pommeau  long  en  façon  de 
cuear,  esmaille  de  blanc  et  rouge,  nommée  l'espée  du  roy  Charles 
septiesme  qu'il  portoit  sur  son  courset. 

(AO)  ~  Une  espée,  la  poignée  de  fouet  blanc,  le  pommeau  en  fa^n  d'un 
cueur,  où  il  a  quatre  lozenges,  deux  d'un  costé  et  deux  de  l'autre, 
nommée  l'espée  de  Philippe  le  Bel. 

(AP)  —  Une  espée  garnie  de  fouet  blanc,  la  poignée  sans  esmail,  nommée  l'es- 
pée du  roy  Jehan. 

(AQ)  —  Ung  Cousteau  en  façon  de  semé  terre,  nommé  le  cousteau  de  saint 
Pierre  de  Luxembourg. 


(AS)  —  Une  espée  garnie  de  cuir  rouge  à  long  pommeau,  nommée  l'espée  du 
Géan,  qu  fust  conquist  par  ung  roy  de  France,  en  l'isle  Nostre  Dame. 

(AT)  —  Une  espée  longue,  rabatue,  à  creusetz  pendans,  qui  fut  au  conte  de 
Vistambert. 

(AU)  —  Une  espée,  la  poignée  de  cuir  ronge,  nommée  l'espée  qui  fut  trouvée 
en  une  fondement  de  boulevart  de  la  porte  neufve  de  Tours  et  fat 
trouvée  au  près  une  beste  dont  la  teste  tenoit  cinq  ou  six  seaulxde  ane. 

(A Y)  —  Une  dague  à  rouelle  de  boys,  emboestée  en  ung  estuy  de  cuir  que  fea 
roy  Loys  faisoit  tousjoars  porter  quant  et  luy. 

(AX)  —  Une  hache  à  une  main  qui  fut  au  roy  saint  Loys. 

(AT)  ^  Une  autre  hache  à  deux  mains,  antresfois  esmaillez  de  fleurs  de  ^t 
qui  fut  audit  roy  saint  Loys. 


ET    RÉPERTOIRE.  483 

(AZ)  i499.Uiie  hache  à  deux  mains  qui  estoit  à  ung  roy  de  France,  qui  conquist 

le  géan  en  Visie  Nostre  Dame  à  Paris. 
(BG)  —  Une  hache  en  façon  de  congnée,  le  manche  long,  nommée  la  hache 

du  grant  turc. 

(BD)  —  Une  hache  ouvrée,  nommée  la  hache  du  roy  Glo^ys ,  premier  roy 

Christian. 

(BE)  ~-  Une  hache  à  trois  poinctes  de  dyamant,  nommée  la  hache  de  messire 

Bertrand  de  Glasquin. 

(BF)  —  Une  hache  couverte,  toute  de  fer,  nommée  la  hache  que  ung  roy  de 

France  conquesta  sur  ung  payan  à  Paris,  qui  fu  trouve  au  Louvre  à 
Paris. 

(BG)  ~  Une  hache  à  deux  mains,  en  façon  de  fleurs  de  litz,  nommée  la  hache 

d^nn  aUemant  qui  flst  tant  drames  à  Nuz. 

(BH)  —  Une  espée  d*armes ,  le  fourreau  de  veloux  noir,  qui  fu  audit  feu  roy 
Charles  huitiesme ,  laquelle  il  avoit  à  Tarson  de  sa  selle  à  la  journée 
de  Fomauve. 

(BI)  —  Une  autre  espée,  le  fourreau  de  veloux  noir,  que  le  dit  feu  roy  Charles 
huitiesme  avoit  en  sa  main  à  la  dicte  journée  de  Fomauve. 

(BJ)  —  Ung  fer  de  lance  court  à  trois  guerres  tranchans. 

(BK)  —  Harnoys  de  la  Pucelle,  gamiz  de  garde  braz,  d'une  paire  de  mytons  et 
d'un  abillement  de  teste,  où  il  y  a  ung  gorgerey  de  maille,' le  bort 
doré,  le  dedans  gamy  de  satin  cramoisy,  doublé  de  mesme. 

(BL)  —  Une  briçandine  de  Tallebot,  couverte  de  veloux  noir  tout  usé  et  sa  sal- 
lade  noire  couverte  d*un  houix  de  broderie  fait  sur  veloux  noir  tout 


use 

Fait  (à)  Amboise,  le  xxiije  jour  de  septembre  mil  iiij«  iiijxxxix.  (Inven- 
taire du  château  d' Amboise  réuni  aux  inventaires  de  la  reine  Anne  de 
Bretagne.) 

(BM)  1599.  Pardonnez ,  s'il  vous  plaist,  mon  importnnité,  et  ne  vous  mocquezy 
Monsieur,  d'ong  advis  que  je  vous  vay  donner,  c'est  que  ung  cappi- 
taine  estant  venu  icy,  pour  le  recouvrement  de  quelques  marchan- 
dises appartenantes  à  Monsieur  De  Lussan,  gouverneur  de  Blaye, 
m'auroit  dict  que  le  dict  Sieur  auroit  promis  au  comte  de  Gherosbery 
de  luy  rendre  l'espée  de  Talbot,  duquel  le  dict  comte  est  descendu, 
qui  fut  tué  l'an  1453  devant  Ghastillon,  en  la  dernière  et  pins  mémo- 
rable bataille  que  nous  avons  gaigné  sur  les  Anglois,  par  laquelle, 
horsmis  Calais,  ilz  furent  du  tout  chassez  de  France.  J'ay  autres  fois 
veu  la  dicte  esçée,  et  me  semble  qu'elle  mériteroit  d'estre  au  cabinet 
du  Roy.  Sa  Majesté  commandera  au  sieur  de  Lussan  de  l'y  mettre,  si 
vous  le  trouvez  bon.  Car  l'on  nous  monstre  icy  volontiers  les  canons 
gaignez  sur  nous,  et  ne  pouvons  moins  que  de  leur  monstrer  l'espée 
de  Thalbot.  (M.  de  Boissize,  ambassadeur  en  Angleterre,  à  M.  de 
Villeroy.  Cette  pièce  m'a  été  indiquée  par  M  Bordier.) 

(BN)  1633.  Le  casque  du  duc  de  Bourgogne,  tué  à  la  bataille  de  Nancy.  (Inven- 
taire des  ducs  de  Lorraine.  Renaissance  des  arts  à  la  cour  de  France.) 

RENAISSANCE.  Ce  mot  ^  dans  son  acception  moderne,  est  heu- 
reux^ gardons-le.  En  1450,  rEm:'ope  entière,  sons  le  charme  d'un 
délicieux  réveil,  se  trouva  dans  les  bras  de  l'antiquité  toujours  jeune, 
toujours  belle,  toujours  féconde.  Si  l'architecture  en  Italie,  la  pein- 
ture dans  les  Flandres ,  la  sculpture  en  France,  manifestent  une 
tendance  nouvelle  dès  la  fin  du  xiv®  siècle,  c'est  en  1450  seulement 
(lue  s'unissent  ces  efforts  pour  faire  appel  au  monde.  Je  ne  tenterai 


pas  d'apprécier  cet  admirable  mouvement,  je  dirai  seulement  que 
nous  sommes  fils  de  la  Renaissance,  petits-fils  du  Moyen  âge,  et  mie 

dignes,  quoiqu'à  aes 
provoquer  des  études 


uuus  sommes  ms  ae  la  neuaissauce,  peuis-uis 

le  respect  est  dû  à  nos  grands  parents,  bien  dignes"^  quolqu'à  des 

titres  différents,  d'exciter  l'admiration  et  de 


i84  GLOSSAIRE 

sérieuses.  L'art  moderne  succède  à  la  renaissance  au  commence- 
ment  du  xvu*'  siècle.  (Voyez  Art  moderne  et  Moyeh  Age.) 

REPOUSSÉ  (Travail  de).  La  fonte  offre  à  Tartiste  un  moyen 
facile  de  reproduire,  dans  une  matière  dure,  une  sculpture  qu'il  a 
modelée  commodément  dans  une  matière  molle  ;  mais,  sauf  un  tra^ 
i^aii  de  reprise,  cet  objet  fondu  n'est  plus  son  œuvre,  c'est  une 
copie  ;  aussi  ce  procédé  expéditif  futr-il  le  résultat  du  développe- 
ment des  arts,  et  la  concession  obligée,  mais  fâcheuse,  faite  à  une 
production  hâtive.  A  la  belle  époque  ae  Tart  antique,  le  sculpteur 
mettait  en  relief  la  pensée  de  son  génie  dans  le  marbre  comme  dans 
l'or^  l'argent  ou  le  hronze,  en  conduisant  lui-même  habilement  et 
patiemment  ses  outils.  La  sculptm^e  en  métal ,  c'était  le  repoussé, 
'  e'esirà-dire  les  idées  de  Tartiste  mises  en  relief  à  cwkys  de  marteaux, 
dans  une  plaque  de  métal  posée  sur  un  mastic  élastique.  L'antiquité 
a  fait  des  merveilles  en  ce  genre .  le  moyen  âge  a  produit,  avec  ce 
procédé,  ses  chefs-d'œuvre  les  plus  remarquables.  Châsses,  tom- 
Des,  reliquaires,  bijoux,  tout  enfin  fut  ainsi  exécuté  qu^md  le  métal 
employé  était  assez  précieux  pour  l'épargner,  Tœuvre  asse»  reco»- 
mandable  pour  la  travailler  avec  soin  et  la  laisser  unique.  Quand 
on  deman^  à  l'artiste  plus  d'ouvrages  qu'il  n'en  pouvait  pro- 
duire, il  eut  recours  à  La  fonte,  et,  dans  l'antiquité  comme  an 
moyen  âge,  le  repoussé  ne  fut  plus  que  d'un  emploi  exceptionnel. 

REPRÉSENTACION.  Portrait,  quelque  chose  qui  représente  la 
personne  absente.  Cette  expression  s'employait  particulièrement  dans 
les  cérémonies  des  obsèques ,  pour  désigner  la  figure  moulée  et 
peinte  qui  représentait  le  défunt.  Il  suffira  d'une  citation  pour  cha- 

r  acception.  Le  médecin  italien  Cardan  avait  vu,  chez  le  cardinal 
Tournon ,  l'effigie  de  François  I«»,  modelée  par  Fr.  Clouet;  on 
a  conservé  longtemps  celle  dés  deux  Guise  assassinés  à  Blois ,  et 

Sui  servit  à  la  cérémonie  funèbre  de  Toidouse.  On  l'attribuait  à 
^chelier  II.  L'effigie  de  Henri  IV,  qu'on  voit  encore  à  Chantilly, 
est  très -précieuse,  car  c'est,  je  crois,  la  dernière  représentation 
ïoyale  qui  fut  faite.  Voyez  Cire  ouvrée, 

(A)i 388.  A  Pierre  Pagant,  mercier,  poar  iij  pièces  de  drap  de  racamas  achattées 
de  luy  pour  faire  le  poille  à  faire  la  représentation  dadit  deffunt  (le 
comte  (TËn)  baillée  à  Golart  de  Laon,  paintre,  demoarant  à  Paris, 
pour  ce  faire,  ponr  ce  ilviij  liv.  p.  (Comptes  royara.) 

(B)  1402.  Soit  faicte  une  couche  ou  litière  d'estrain  de  devant  ledit  erudfii  et 
sur  ycelle  litière  soyt  faicte  une  haulce  d'aisselles,  comme  seroit  «mg 
large  plat,  Tuysel  couvert  d'ung  blanc  linceul  tant  seulement  et  an 
cbief  dlcelle  hanlce  ait  une  croii  de  boys  laige  et  compétente 
de  hanlteur,  sur  laqueUe  croyx  ait  trois  chandelles,  sur  ^eficni  liras 
une  et  ckescune  pesante  troys  livres  et  sur  ladicte  haulce  ùt  coqaU 
une  ymage  de  cire,  en  forme  d^homme  mort  estenu,  estemé  an  yn» 
de  XX  livres.  (Somme  rurale.  Testament  dé  Jehan  le  Boutiiiier.) 

(G)  1415. Item,  je  vueil  et  ordonne  que,  ondit  habit  (des  réli^eux  Gélestiiis),)^ 
sove  mis  sur  une  cloye  à  la  cure  terre,  sanz  aucune  chose  mettre  sur 
laaicte  cloye,  aiant  mon  visaiee  et  mes  mains  descouvers.  Toutes  toi» 
se  mon  corps  ne  se  povoit  garder  sans  trop  oimr,  si  en  soit  ùèsUttU^ 
lement  représentacioa.  (Testament  du  duc  de  Berry.) 

(D)  1422.  Sur  tontes  choses  fut  mise  (dans  la  littière)  Tîmage  da  Rovlapi* 
propice  oa'on  la  pouvoit  Mre  à  la  sembiance  dn  Roy.  ((MmqtMS  v 
Charles  Vl.) 

(£}  1457.Deux  paremens  d'antel  de  tapisserie  d'Arras ymageriea  àt  U 


ET    RÉPERTOIRE.  485 

Passion,  et  esqnels  sommes  nous  et  nostre  compagne  en  présentation. 
(Testament  du  duc  de  Bretagne.) 

(F)  1460.  Gisoit  le  corps  sur  une  litière,  parée  d^ung  drap  d*or  vermeil,  bordé 

d*azar  à  fleurs  de  lis  d'or  et  avoit  sa  pourtraicture,  comme  de  vive 
imaige,  chaussée  et  vestue,  couronné  d'or  en  teste,  blancs  gans  et 
anneaulx  et  avoit  deuxescus  en  ses  mains  l'ung  d'or,  l'aatre  d'argent. 
(6.  Ghastellain.) 

(6)  1466.  A  André  Man^ot,  orfèvre  de  Tours,  ixxvi  livres  pour  employer  en  la 
dorure  de  partie  d'une  jmage  d'argent  que  le  Roy  a  fait  faire  de  sa 
représentation  pour  donner  à  Monseignear  de  St  Martin  de  Tours. 
(Comptes  royaux.) 

(H)  1498.  Incontinent  après  ledict  grant  escuyer,  marchoient  les  seize  gentils- 
hommes qui  portoient  la  lictière  où  estoit  le  corps  et  audessus  dndict 
corps  la  stature  et  représentation  du  Roy  faicte  au  vif.  (L'ordre  tenu 
à  l'enterrement  du  roy  Charles  VIII.) 

(I)  1510.  Et  sur  ledict  drap  estoit  l'effigie  dudict  seigneur  pourtraite  au  vif  or- 
née d'habits  archiépiscopaux.  (Obsèques  de  Georges  d'Amboyse.) 

(J)  1513.  Sur  lequel  drap  d'or  estoit  une  faincte  et  remembrance  faicte  près  du 
vif  après  la  face  de  ladicte  dame  (oîi  avoit  besongné  Jean  de  Paris, 

Saintre  et  varlet  de  chambre  du  Roy,  nostre  sire,  et  de  la  feue  noble 
ame,  lequel  ouvra  moult  en  tontes  ces  affaires).  Laquelle  remem- 
brance avoit  une  couronne  d'or  enrichie  de  pierrerie  sur  son  chef  et 
estoit  vestue  en  habit  royal,  comme  devant  a  esté  déclaré,  tenant  en 
sa  main  dextre  le  sceptre  royal  et  à  senestre  la  main  de  justice.  (Ordre 
tenu  à  l'enterrement  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

tK)  1526.  La  figure  et  représentacion  au  vif  de  feu  monseigneur  le  duc  Philibert 
de  Savoy e.  (Marché  passé  avec  Conrard  Meyt,  sculpteur.) 

(L)  —  Item  fera  aussi  le  personnaige  de  la  représentacion  de  madame  Mar- 
guerite de  Bourbon. 

(M)  1531. Sur  ledit  drap  estoit  l'effigie  dndict  sieur  (Louis  deBrézé)  pourtraicte 
an  plus  près  du  viff  que  faire  on  peult.  Description  des  Qbseques  de  ce 
seigneur.) 

(N)  1547.0bsègues  de  François  I.  (Voir,  pour  de  longs  et  curieux  détails,  la 
Renaissance  des  arts  à  la  Cour  de  France,  1. 1,  p.  82.) 

(0)  1584.  Sus  ce  grant  lict  d'honneur  estoit  posée  l'effigie  du  dit  feu  seigneur  tirée 
au  vif,  et  après  le  naturel,  les  yeux  levez  vers  le  ciel,  les  mains  joinctes. 
(Enterrement  de  François,  duc  d'Anjou.) 

(P)  1643.  Avant  que  le  Roy  (Louis  XIII)  fut  ambaumé,  MS.  de  Sonvré  permit  à 
deux  sculpteurs  du  Roy  d'en  tirer  chacun  ung  moule.  (Je  n'ai  pas 
trouvé  trace  de  représentation  dans  ce  procès-verbal,  l'embaumement 
dès  lors  la  remplaça.) 

RESMAILLER.  Ëmailler  de  nouyeau  ou  réemmailler^  j'hésite. 

(A)1555.  A  GiUesde  Suraulmone,  orfèbvre,  pour  avoir  redressé  et  resmaillé  trois 
pièces  de  brodures  et  cordellières.  (Comptes  royaux.) 

RETRAIT.  Appartement  retiré,  réservé,  cabinet  privé  où  on  fai- 
sait sa  toilette' et  où  on  déposait  les  chaises  de  retrait. 

(A)  1396. Douze  barillez  d'eau  roze  de  Damas— mis  tout  en  quatre  barillez,  c'est 

assavoir  deux  d'or  et  deux  d'argent,  comme  en  une  fiole  d'or  garnie 
de  pierrerie  mis  ou  retrait  de  la  Royne.  (Ducs  de  Bourg.,  no  5755.) 

(B)  1401.  A  Nicolas  Rappine,  scellier  —  pour  une  chaière  perciéepour  le  retrait 

de  Monsr  d'Orléans,  pour  servir  quand  il  est  devers  Madame.  (Ducs  de 
Bourgogne,  n©  5937.) 

(G)  1402.  Pour  une  chaière  à  dos  et  ung  petit  dressoir  —  lesquels  nous  avons 

faict  mectre  ou  retrait  d'empres  la  chambre.  (Ducs  de  Bourgogne, 
no  5945.) 

ROE.  Pupitre  disposé  en  forme  de  roue  tournante,  soit  horizon- 

35. 


i86  GLOSSAIRE 

talement  sur  le  pivot  di'essé  i^erpendiculaireinent  au  centre  ^  soit 
Yerticalement  sur  un  axe  horizontal ,  de  manière  à  maintenir  à 
tous  les  volumes  qu'il  soutient  la  même  inclinaison.  Les  mmiatuies 
des  manuscrits  présentent  ce  meuble  dans  toutes  ses  variétés.  On 
Toit,  dans  Tune  des  salles  de  la  hibliothèque  de  l'Arsenal  à  Paris, 
et  dans  la  bibliothèque  de  Wolfenbtlttel,  duché  de  Brunswick,  de 
ces  pupitres  anciens  à  mouvement  vertical.  (Voyez  Leutrin.) 

(A)  i35â. Jacques  de  Pairis  et  Jean  Groshois»  hacbiersy  pour  leur  peine  d'aroir 

dessemblé  tous  les  bancs  et  deax  roes  qui  estoient  en  la  librairie  da 
Roy  au  palais,  et  icenlx  fait  Tenir  audit  Louvre  avec  les  lettrim^ 
(Comptes  des  Bâtimens  royaux.) 

(B)139i.Ieellui  Chariot,  eseolier  à  Orliens,  mist  hors  dudit  bostel  tontes  ses 
choses,  excepté  sa  roe  et  sa  chayère.  (Lettres  de  rémisskm.) 

(G)  1480.  Un  ymage  de  saint  Jheiosme,  cardinal,  d'argexLt  doré ,  paiBtdenoir, 
séant  en  ane  chayère.  A  laquelle  pend  un  chapeau  roo^  de  cardinal. 
Et  devant  lui  a  un  lion  paint  d'un  costé  et  dessoubz  un  livre  ouverti 
et  de  Tantre  costé,  devant  lui,  a  une  roe  d'estnde ,  sur  laquelle  a  dIih 
sieurs  livres  en  ij  estaiges,  séans  sur  un  bas  entablement  quarré  d*ar- 
gent  doré ,  armoyé  par  devant  à  iij  escussons ,  aux  armes  de  mon  dit 
Seigneur,  pesant  tout  xiiij  marcs,  v  onces.  (Ducs  de  Bourgogne,  4071.) 

(B)  14(y7.Ung  saint  Gerosme,  d'argent  doré,,  tenant  nn^ç  lyon  devant  luy  d^nie 

part,  et  d'autre  une  reu'we  chargée  de  Uvres,  et  sur  le  mé  armoyé  des 
armes  MS.  le  duc  Jehan,  pesant  :  xiv  marcs,  v  onces.  [Ihic»de  Boor- 
gosne,  2025.  C'est  l'image  d'argent  doré  décrite  dans  la  citation  pr»* 
cédiente.) 

MOHART.  Sans  doute  pouî  Bohal^  le  cri&tal  de  roche. 

\A.)  13S0.DUX  normanniae  sibi  rétine t—ebur,  rohanlnm,  lapides  pretiosos.— Et 
dans  la  version  française  :  l'ivire  et  le  roehal  et  les  pierres  préciei««» 
(Ailleurs,  rokal.  Coutumes  de  Normandie.) 

(B)  1399.  Un  coustel  à  un  vieil  manche  de  rohart,  dont  le  manche  est  viroiléen 
manière  de  croix,  en  une  gayne  d'argent  eamaihée.  (Intv.  deCharlrtV*'/ 

saLL^.  Boulé^  manière  de  brunir  ou  de  fourbir  les  cotte»  â» 
mailles.  On  les  remuait  et  roulait  dans  un  sac  de  toille. 

'  (A)  1185.  Si  ont  bumis  les  elmes,  les  hanbevs  mt  roUés. 

(Oraûidor.  Gk.  d'Antioche^ 

ROSE.  C'était  autre  chose,  en  bijouterie,  crue  la  représentation 
d'une  fleur,  c'était  un  médaillon,  et  Vusaçe  de  ce  terme  a'esl  con- 
servé dans  Tarchitecture  pour  désigner  les  grandes  fenêtres  en 
rosaces  de  nos  cathédrales. 

(A)  1360.  Une  rose  à  nos  armes,  n©  206.  (Inventaire  du  duc  d'Airjou.) 

(B)  1380. Une  rose  d'or,  où  est  esmaillié  le  Roy  à  genoux  devant  Monseigjei^ 

8t  »enis  et  Févangéliste  St  Jean,  escrite  au  dos,  pesait  v  ooMsaor- 
(InventaiM  de  Ghai4es  V.) 

ROSE  D'OUTREMER.  Est-ce  la  rose  de  Jéricho?  Bienqnfljw 
pèlerins  l'eussent  fait  connaître ,  était-elle  déjà  employée  dans  i  or- 
nementation? N'étai^ce  pas  plutôt  la  rose  de  Damas,  une  ven- 
table  rose,  vivante  et  odorante,  dont  H  est  souvent  fait  nicnu»» 
dans  les  textes,  du  xin®  au  xvi«  siècle,  (Mi  bien  la  rose  de  Provinb, 
si  célèbre? 

(A)1360.lnTentai7e  duducd'Ai^ou,  515.  ^  . 

(B)  1590. Of  ail  flowers  (save  the  Damaske  rose)  they  are  (les giroflées)  thèmes 
pleasant  to  sight  and  smell.  (Lawson.) 

ROSIER.  Si,  comme  on  le  croit,  l'institution  des  roses  d*or,  bén^ 
par  le  pape  au  dimanche  Laetare,  appelé  Dominica  rosarnm, 


ET    RÉPERTOIRE.  187 

due  à  Urbain  V^  en  1366^  la  citation  qui  suit  se  rapporte  à  une  de$ 
premières  qui  furent  envoyées  aux  souverains  de  la  chrétienté , 
mais  il  est  très-probable  que  cette  cérémonie  et  cet  usaçe  sont  plu« 
anciens.  Quand  je  traiterai  des  monuments ,  je  citerai  quelques* 
unes  de  ces  roses  d*or  qui  sont  parvenues  jusqu'à  nous. 

(A)  1380.  Un  rosier  d'or,  à  tenir  en  sa  main,  ouquel  a  \j  pommelles  rons  et  est 

la  rose  que  le  pape  donne,  le  jour  delà  mi  caresme,  an  pins  noble, 
pesant  marc  et  demy.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(B)  1467.  Ung  arbre  d'or,  en  manière  d'un  rosier,  où  il  y  a  au  dessus  une  roae 

et  dedens  ung  saphir,  qui  poise  ensemble  i  m.,  vil  o.  (Bues  de  Bour- 
gogne, 3101.) 

aOTlSSOIR.  C'est,  dans  la  citation  suivante^  plutôt  un  objet 
de  loxe  qu  un  ustensile  de  cuisine.  Le  mot  est,  à  ce  titre,  inséré  dans 
ce  Répertoire. 

(A)  i  467.  Ung  rotissoir  d'argent  blanc,  à  rôtir  rôties,  annoté  au  milieu  des  armes 
de  MS.  et  de  l'un  costé  ung  fuzil  et  de  l'autre  deux  GC ,  et  poise  iitj 
marcs,  v  est.  (Dues  de  Bourgogne,  2707.) 

MOUEff^LE.  Disque,  rone.  et,  par  extension,  des  médaillons  et  des 
énseigites  qui  avaient  cette  forme.  Nous  avons  vu,  au  mot  Enseigne, 
qu'on  imposa,  pendant  le  cours  du  moyen  âge,  aux  juifs  comme 
aux  filles  publiques^  un  signe  qui  les  faisait  connaître  à  première 
vue.  Cette  enseigne  est  qualifiée  de  rouelle  dans  l'ordonnance 
de  1863,  ordonnance  qui  révolte  nos  consciences,  habitués  que  nous 
sommes  aux  manières  dislin&;uées  et  au  désintéressement  des  juifs 
européens,  mais  qui  semble  déjà  moins  déplacée  lorsqu'on  séjourne 
en  Orient,  où  la  race  Israélite  a  conservé  tous  ses  instincts  abjects ^ 
là,  on  n'est  pas  fâché  de  reconnaître  un  juif  au  costume  qui  Im 
est  imposé,  non  pour  lui  faire  le  moindre  mal,  mais  pour  1  éviter 
honnêtement. 

(A)  1 1 80.  En  son  bec  tint  une  roelle , 

La  roelle  estoit  un  topace, 

Qui  plus  estoit  clère  que  glace.  (Flore  et  Blanceflore.) 

(B)  1363.  Que  tous  Juifs  de  quelque  estât  qu'il  soient  et  en  quelque  terre  qu'il 

demonrront  dores-en-ayant,  porteront  une  grant  rouelle  bien  notaole,, 
de  la  grandeur  de  nostre  grant  séel,  partie  de  rouge  et  de  blanc  et 
telle  que  l'en  puisse  bien  appercevoir  ou  vestement  dessus,  soit  man- 
tel  00  autre  habit  en  tel  tteu  qu'il  ne  la  puifsent  muBser.  (Ôidonn. 
royale  datée  de  Bheims.) 

(G)  —  û«ie  tous  les  juys  qui  demenrent  ou  demovrsont  en  notre  royaume 
portent  sur  tout  leurs  vestemens  et  bouces  le  signe  tel  comme  ordené 
a  esté  par  nous  à  Reins,  sur  les  dictes  houces  par  debors  et  en  tel  lieu 
qu'il  puisse  être  veu  tout  à  plain  et  les  diz  juys  congneus  tout  apper- 
tement.  (Ordonnance  royale  datée  d'Amiens.) 

(D)  1586. Une  rouelle  de  licorne  gamye  d'or,  attachée  à  une  cbaisne  d'or.  ^In- 
ventaire de  Marie  Stuart.) 

BOVLBAU.  I)  ne  différait  que  par  la  forme  de  la  pomme  à  es- 
chauffer  mains.  (Voyez  ce  mot.) 

(A)>i4i€uUn  roolleau  d'ai^nt  doré  pour  escbauffer  mains  et  aux  deux  bouz 
hachiez  anx  annes  de  feu  MS.  A'EsUuupes.  (Inventaire  du  duc  da 

Berry.) 

BCBis.  Corindon  hyalin  rouge.  Sa  forme  primitive  est  un  dodé- 
caèdre bi-pyramidal.  qui  est  composé  de  deux  pyramides  à  ai^ 
faces.  Il  n'est  rayé  que  par  le  diamant,  et  il  raye  toutes  les  autres 
pierres.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  4,2,  Teau  étant  représentée 


488  GLOSSAIRE 

j)ar  1.  Dans  sa  plus  grande  beauté,  il  doit  être  d'un  rouge  de  co- 
chenille vif  et  transparent,  et  s'il  dépasse  quatre  karats  il  approche 
du  prix  d'un  diamant.  Au  moyen  âge,  on  restimait  à  un  prix  beau- 
coup plus  élevé,  on  en  verra  la  preuve  dans  les  citations  suivantes. 
Le  rubis  de  Guienne,  de  l'inventaire  du  duc  de  Berry,  valait 
2,250  livres.  Dans  ce  document  figurent  d'autres  rubis  avec  leur 
nom,  c'étaient  les  plus  beaux;  à  côté,  on  en  cite  qui  sont  ou  de 
foible  couleur  ou  de  mauvaise  couleur.  Les  rubis  d'Alexandrie 
étaient  ceux  qu'on  achetait  sur  ce  grand  marché-  (Voyez  Balay  et 
Espinelle  pour  les  variétés  du  rubis.) 

(A)  J  295. Et  voz  diron  de  la  pins  précieuse  chose qe  soient  au  monde,  carjeTM 

di  qe  en  ceste  isle  (de  Ceylan)  naisent  les  nobles  et  buen  robin,  ne  en 
nula  autre  part  dou  monde  notf  naisent  et  encore  hi  naisent  les  zaani 
et  les  topas  et  les  amatist  et  encore  mainte  autres  bonespieres. 
(Marco  Polo.) 

(B)  1328.vi  petis  mbis  d'Alixandre.  (Inventoire  de  la  royne  Cflémence.) 
(G)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  23,  302. 

(D)  1416.Ung  CTOs  ruby,  lequel  MS.  appelle  le  roy  des  rubis,  en  un  anneld'or 

que  MB.  de  Bonrgoingne  donna  à  MS.  au  mois  de  juillet  l'an  mfl  cccc 
et  xiii  et  fu  de  Loys  Gradenigo,  marchant  de  Venise.  (Inventaire as 
duc  de  Berry.) 

(E)  —  Un  très  bon  rubv  plat  sur  le  longuet ,  appelle  le  ruby  de  Berry,  assii 

en  un  annel  d'ôr,  que  MS.  acheta  de  ma  Dame  d'Orléans,  au  mois 
d'avril  l'an  mil  cccc  et  huit,  et  à  Ventour  dudit  annel  a  ni  dyamans 
plas,  —  ivioiiijxxvij  liv.,  i  s.  t. 

(F)  —   Un  ruby  de  la  Montaingne,  assiz  en  un  annel  d'or,  prisé  iv«  Ut.  t 
(6)    —   Un  grant  balay  plat  à  viij  pans ,  en  un  fennail  d'or,  —  viiJMxl  &• 
(H)  —  Un  autre  ruby,  appelle  de  la  Nue,  assis  en  un  annel  d'or,  —  lienT  liv- 1. 
(I)   —  Un  ruby  plat ,  en  fa^on  de  targe ,  en  j  annel  d'or,  appelé  le  ruWde 

Bourgogne,  m.  fr. 

(J)1591.Ungi)etit  mbiz  taillé  et  gravé ,  pour  servir  de  cachet,— n^** 

(Comptes  royaux.) 
(K)  1599.Un  rubis  gravé,  où  est  la  peinture  du  Roy,  gamy  de  rabîs  et  diamant, 

—  prisé  c  escus.  (Invent.  de  Gabrielle  <r£strées.) 

S. 

.  SABLIER.  On  sait  que  cet  instrument  et  la  clepsydre  vinrent 
compléter  les.  ressources  que  l'anticraité  avait  trouvées  dans  le 
cadran  solaire.  De  ces  trois  modes  Tort  simples  de  suivre  et  ae 
connaître  la  marche  du  temps,  la  clepsydre  seule  est  abandonne. 
Plusieurs  sabliers  du  moyen  âge  et  de  la  renaissance  sont  par- 
venus jusqu'à  nous;  comme  tous  les  ustensiles  de  cesépoqne» 
fécondes,  ils  sont  pleins  d'élégance. 
SACHETS  A  PAIN.  De  saccus,  sac  et  sachet. 

(A)  1349.  Pour  les  touailles  pour  faire  sachez  à  pain  de  boucbe  et  chapes  a  sex- 
vir  de  pain  de  commun.  (Comptes  royaux.) 

SAIGNER.  Bénir,  faire  le  .signe  de  la  croix.  (Voy.  les  numéros^ 
et  60  de  l'inventaire  du  duc  d'Anjou  et  Farticle  Boston  à  ^^^j 
Il  se  prend  aussi  dans  Tacception  qu'il  a  conservée  :  esemi^ 
•samgnier,  n°  83  du  môme  document. 

(A)  1 185.  L'apostoles  les  a  seigniés  et  benéis. 

(Graindor.  Ch.d'Antiocbe.) 


ET    RÉPERTOIRE.  489 

(B)  1461.  SotLl)z  la  main  Thibault  d*Anssigny, 

S*evesque  il  est  seignant  les  mes.    (Fr.  Villon,  test.) 

SAIiADlER  et  Yerdurier.  Aux  xv*  et  zyi«  siècles  on  employait 
ces  mots  simultanément  et  dans  le  même  sens  de  fournisseur  de 
légoines ,  soit  qu'il  ftt  question  de  remplir  un  office  de  cour  ou 
d'exercer  un  métier.  De  nos  jours,  saladier  désigne  le  vase  dans 
lequel  on  sert  la  salade,  et  verdurier  le  marchand  de  légumes. 

SALAMANDRE.  Ce  reptile  amphibie ,  qui  passait ,  au.  moyen 
âge,  pour  avoir  la  faculté  de  vivre  dans  le  feu,  serait  resté  con- 
fond» dans  les  bestiaires  avec  nombre  d'animaux  doués  de  talents 
aussi  remarquables^  si  François  !•'',  la  prenant  pour  devise,  n'avait 
assuré  à  tout  jamais  sa  célébrité.  Le  roi  de  France  lui  avait  donné 
la  légende  bien  connue  :  Mumisco  et  Exsvmouo. 

(A)  1209.  Salamandre  est  une  beste 

£.e  de  la  couwe  et  de  la  teste 
E.e  le  cors  rpsemble  lesarde, 
Si  n*ad  paoar  k»  nul  feu  l'aide. 

(Bestiaire  rimé.) 

(B)  1 247.  Une  bieste  i  r*a  SalamandK, 

Qui  en  feu  Tist  et  si  s^ea  paist, 
$6  celé  bieste  laine  si  naist 
I)ont  ou  fait  obaintures  et  dras 
Qu'au  feu  durent  et  n'ardent  pas. 

(L'Image  du  monde.) 
(G)  1379.1hi  petit  refiqnaire  d'argent,  où  il  a  nne  pièce  qu'on  dit  qui  est  de 
la  sâllamandre.  (On  troove  dans  un  compte  de  1380  ce  même  article 
avec  cette  note  :  Lequel  reliquaire  a  esté  prins  par  le  Roy.)  (Comptes 
royani.) 

SALIÈRE.  Je  ne  cite  que  les  salières  d^une  richesse  remarquable 
ou  d'une  forme  particulière,  comme  il  s'en  trouvait  en  grand  nom- 
bre dans  les  trésors  des  princes  et  des  riches  seigneurs.  On  en 
compte  trente,  et  des  plus  riches,  dans  l'inventaire  de  Jean,  duc  de 
Berry.  Avec  la  nef  c'était,  sur  la  table,  la  pièce  importante,  et  ce 
rôle  lui  resta  si  tard,  gue  François  !•'  ayant  sous  la  main  le  plus 
grand  orfèvre  de  Tltalie,  ne  sut  'mieux  faire  que  de  lui  commander 
une  salière.  (Benvenuto  Cellini  en  parle  longuement  dans  ses  Mé- 
moires. On  sait  qu'elle  se  trouve  au30urd'hui  dans  le  trésor  impérial 
devienne.)  La  salière  servait  aussi  à  faire  l'épreuve  ou  l'essai,  et  à 
eet  effet,  elle  était  entourée  de  langues  de  sei^nt.  On  ferait  fausse 
route,  je  l'ai  dit  souvent,  si  on  jugeait  de  l'ordinaire  de  la  vie  du 
moyen  àçe  par  le  tableau  de  son  luxe.  La  simplicité  et  le  dénûment 
le  côtoyaient.  Pour  les  salières,  dans  l'habitude  de  la  vie,  on  se  con- 
tentait de  morceaux  de  mie  de  pain  découpés,  et  cela  non-seule- 
ment dans  de  modestes  intérieurs,  comme  ceux  décrits  dans  le  Mé- 
nagier  de  Paris»  mais  aussi  sur  la  table  du  plus  fastueux  des  ducs 
de  Bourgogne. 

(A)t347.£xhibutt  imam  saleriam  parram,  duplicatam,  argenteam,  et  esmalta- 
tam ,  ciim  tribus  pedibns  in  qualU)et  tam  inferiori  quam  snperiori. 
(Inventaire  du  Dauphin.) 

(B)  -.-  Unam  aJiam  saleriam  clausam,  argenteam,  factam  ad  modum  pixidis. 

(C)1360.InvenUire  du  duc  d'Anjou,  268,  298  à  322,  572. 

(B)  1363.  Une  sallière  d'argent  à  pendre  à  la  cheminée.  (Inyentaire  du  duc  de 
Normandie.) 


490  GLOSSAIRE 

(£)  13ô3.Une  salière  de  cristal  et  d'or,  à  la  façon  d'une  conpe  couTerte,  où  il 
iij  dames  qui  le  tiennent,  poise  tout  iij. 

(F)  1380.  Une  salière  d'or,  en  manière  de  nef,  çamie  de  ]^ierrerie  et  anx  deux 
bonts  a  denx  dalphins  et  dedans  denx  singes  qni  tiennent  denx  aTÎrons 
et  autour  de  la  sallière  a  Tiii  balays  et  Tiii  saphirs  et  xxYiii  perles  et 
au  long  du  mast  de  la  nef,  qui  est  d'or,  a  iiij  cordes  de  menoes  perles 
et  y  a  denx  balays  et  deux  saphirs  percez  et  une  grosse  perle  à  mou- 
linet, pendant  à  une  chaisne  d'or  au  col  d'un  singe  ^ui  est  sar  le  mast 
et  au  pied  de  ladite  sallière  a  vi  balais  et  vi  saphirs  et  xxiiij  perles, 
pesant  viii  marcs,  iij  onces.  (Inyentaire  de  Charles  Y.) 

(6)  —  La  grande  sallière,  à  façon  d'une  nef,  que  la  Tille  de  Paris  donna  an 
Roy  et  est  pareille  à  la  grand  nef  dont  cy  dessus  est  faicte  menàon, 
pesant  xt  marcs,  vi  onces  d'or. 

(H)  —  Une  sallière  d'or  en  façon  de  coquille  —  pesant  ij  marcs,  yii  onces. 

(I)  —  Une  sallière  sur  un  lyon,  séant  sur  un  esmail  vert  semé  de  margne- 
ritesàdeuxescuçons  et  un  fritelet  esmaillé  de  France,  pesant  ij  marcs, 
yii  onces. 

(J)    —   Une  sallière  d'argent  par  manière  de  navette. 

(K)  —  Une  sallière  d'ar^nt  en  manière  d'une  couppe,  armoyée  d'esmaax  de 
France,  pesant  ij  marcs,  vi  onces. 

(L)  —  Une  antre  sallière  d'argent,  petite,  qui  fait  deux  sallières,  à  iiij  lan- 
gues de  serpent. 

(M)  —  Une  belle  sallière  d'argent  dorée,  de  cristal,  esmailliée  d'un  pied  semé 
de  marguerites  et  est  le  fritelet  de  v  langues  de  serpent,  pesant 
vi  marcs ,  iij  onces. 

(N)  1416.  Une  grant  sallière,  appellée  la  sallière  au  paveillon,  dont  le  fous  est 
de  cassidoine  en  façon  d'une  co^iille,  garnie  d'or  en  manière  d'une 
nef  et  les  bords  sont  gamiz  de  cmq  balais,  cinq  saphirs  et  xvi  peries 
et  aux  deux  bouz  deux  chasteaulx  où  il  a,  en  rnng,  un  cyne  nanre 
esmaillé  de  blanc,  au  col  duquel  pend  un  escnçon  aux  armes  de  Ifoo- 
seigneur,  garni  autour  ledit  chastel  de  deux  balais  et  deux  saphirs  et 
sur  chacune  tonruelle  une  perle  et  sur  l'autre  chastel  a  un  ours  por- 
tant un  heaume  sur  sa  teste ,  esmaillé  aux  armes  de  MDS.  garni  en 
tout  ledit  chastbl  de  deux  balais  et  deux  saphirs  et  sur  chacune  tonr- 
nelle  une  perle  et  le  couvercle  d'icelle  est  d'or,  fait  en  manière  d'an 

Saveillon  esmaillé  de  blanc  et  sur  le  fretelet  du  couvercle  a  une  fleur 
e  Hz  d'or  à  quatre  florons,  en  chacun  floron  un  saphir  et  une  perle 
dessus  et  on  milieu  de  ladite  fleur  de  liz  a  un  balay  et  une  perle  des- 
sus et  sonloit  seoir  ladite  salière  sur  un  chariot  d'or  à  auatre  roes  où 
il  avoit  an  moyen  de  chacune  roe  une  perle  —  m  liv.  t.  (inventaire  dn 
duc  de  Berry.) 

(0)  -^  Une  sallière  d'agathe  dont  le  couvercle  est  d'or  —  assise  sur  quatre 
roes  d'or,  en  manière  d'un  chariot,  et  au  bout  du  moyeu  de  chacune 
roe  a  une  perle  —  vi««  liv.  t. 

(P)  -~  Une  salière,  faicte  en  manière  d'un  serpent  volant,  d'argent  doré,  qui 
a  en  la  gueule  une  petite  langue  de  serpent,  séant  sur  un  pié  d'argent 
doré,  ouvré  en  manière  de  branches  fueillueset  dessoubz  la  teste  dudit 
serpent  est  le  lieu  pour  mettre  le  sel  qui  est  d'une  petite  pierre  de 
jaspre  vermpil  —  xij  liv.  t. 

(Q)  1453. Pour  avoir  enchâssé  en  or  une  pierre  de  jaspe,  en  façon  d*nn  petit 
hanap  où  il  a  fait  une  brodeure  dentelée,  garny  par  dessoubz  de  fil  de 
guipeure  dentelé  avec  ung  pyé  et  ung  couvercle  en  manière  d'une 
conppe  et  y  avoir  assis  denx  camahieux  que  ledit  seigneur  (le  Roi)  lui 
a  fait  baiUer  et  délivrer;  en  l'un  desquelza  une  teste  et  en  l'antre  une 
figure  de  personnage.  Laquelle  coiippe  le  Roi,  NDS.  n'a  pas  eo  agréaMe 
et  à  ceste  cause  en  a  fait  faire  une  sallière  couverte. 

(R)  1467.  Une  salière  d'or  que  une  damoiselle  tient,  esmaillée  de  rouge  clertiré 
d'or  molu,  et  est  ladite  damoiselle  en  cheveux,  estant  sur  une  terrache 


ET    RÉPERTOIRE.  491 

mist  sur  nng  petit  pié  d*or  et  est  ladite  salière  de  serpentine.  (DncsJb 
Bourgogne,  2302.) 

^)  1467.  Une  salière  d'or,  à  ong  ylnage  fait  en  fa^n  de  pncelle  et  sont  les 
deox  sallerons  ae  serpentine ,  assises  en  chèvre,  semblablement  es- 
maillées  et  an  dessus  nng  personnaige  d'empereor  esmaillé  de  blanc, 
pesant  iiij  marcs.  (Bues  de  Bourgogne»  2309.) 

(T)  —  Une  salière ,  à  ung  homme  habillié  en  fa^n  de  turcq  i  la  morisque , 
tenant  une  targecte  devant  luy,  gamy  de  rubis  et  iie  perles  et  sont 
les  sallerons  d'agalîie.  (Ducs  de  Bourgogne,  2343.) 

(U)  —  Une  sallière  de  Gassidoine,  garnie  d*or,  qne  ong  personnaige  de  femme 
habillée  à  fa^on  de  Paris,  esmailiié,  porte  sur  sa  teste.  —  (Ducs  de 
Bourgogne,  2363.) 

(Y)  ~~  Une  salière  d*or,  à  façon  de  nef,  à  six  toumelles  autour,  assise  sur  ung 
pié  à  façon  de  pilliers  et  gamy  le  couvercle  de  cinq  balais ,  cinç  sa- 

Shirs  et  xvij  perles,  que  grandes  que  petites  et  ung  saphir  perchié  au 
essus,  pesant  i  marc,  ij  onces.  (Ducs  de  Bourgogne,  2295.) 

(X)  —  Une  autre  petite  saUière  d'or  à  f a^on  de  chaude  trappe.  (Ducs  de 
Bourgogne,  2296.) 

(T)  1474.  Le  saussier  doibt  livrer  le  sel  qui  se  despend  par  les  estats  (les  grades 
'  des  officiers)  et  doibt  avoir  le  pain  en  chascun  estât,  sur  quoy  on  met 
le  sel  pour  faire  la  sallière.  (Olivier  de  la  Marche,  Estât  du  Duc.) 

(Z)  1485.  La  salière  doit  être  au  milieu  de  la  table.  (Aliéner  de  Foictiers.) 
(AA)  1536.  Une  sallière  d*or,  ayant  par  dedens  une  orloige,  gamye  par  embas 
sur  le  pied  de  douze  caiUonx  de  rubis  et  de  douze  perles,  la  pun^ie 

f^amye  de  personnaiges  (j'omets  un  grand  nombre  de  pierrenes). 
Inventaire  de  Gharles-^}uint.) 
(BB)  1550.  C'est  la  déclaration  de  ce  qui  est  nécessaire  à  dédier  une  église.  ~~ 
Du  pain  pour  faire  sallières.  (J.  Thiboust,  valet  de  Marguente,  du- 
chesse de  Berry,  cité  par  M.  de  Girardot.) 

SAJMBCE.  La  selle  des  iemmes^  siège  pratiqué  entre  les  arçons 
avec  une  planchette  pour  reposer  les  pieds.  La  sambue  est  citée 
dans  les  comptes  et  dans  les  inventaires  avec  la  litière,  et  on  a  eu 
tort  de  la  coniondre  avec  elle;  les  citations  suivantes  ne  laisseront 
aucun  doute,  et  la  richesse  de  ces  sambues  m'autorise  à  les  intro- 
duire dans  mon  Répertoire ,  au  même  titre  que  les  seUes  des 
hommes.  (Voyez  Selle.)  Lorsque  Catherine  de  Médecis  eut  la  gra- 
cieuse idée  d'avancer  sa  jambe  sur  Tarcon  de  devant  afin  de  regar- 


qui  se  prêtèrent 

(A)  1180.  Li  palefrois,  sor  coi  la  dame  sist, 

Estoit  plas  blanc  que  nulle  fior  de  lis. 

Li  lorems  vaut  mil  sols  parisis 

Et  la  sanbue  nul  plus  riche  ne  vist. 

(Le  Roman  de  Garin.) 

(6)  1250.  Habent  cambucas  de  corio,  diversis  coloribus  depicto,  cum  auiio 
multo  inserto,  ex  utroque  equi  latere  dependentes.  (Vincent  dd 
Beanvais.) 

(G)  1300.  Gomme  royne  fust  vestue 

Et  chevauchast  à  grand  sambue.    (Roman  de  la  Rose.) 

(D)  1328.  Une  sambue  sur  violet  et  sont  les  arçons  d'argent  tret  et  est  le  si^çe 

d'un  veluau  noir  broudé  de  rosetes  et  est  le  lorain  garni  d'argent  et  la. 
garnison  de* la  sele  aussi.  (Inveotoire  de  la  royne  Clémence.) 

(E)  —  uj  sambues  p<mr  damoiselles. 

(F)  1339.  Four  une  sambue  à  parer,  toute  de  soye,  les  coavertooers  devant  et 

derrière  d'argent  doré,   ferée  en  tas  de  menues  fleurs  enftetes 


492  GLOSSAIRE 

et  ou  milieu  des  dites  arçonnières^  on  compu  de  huit  serpens,  les 
corps  d'argent,  les  elles  esmaillées,  le  fond  d'argent  esmaiSées  d'aznr 
et  snsle  fond  une  dame  d'ivoire,  gamiz  de  sonaige  tout  doré  à  fleuret 
les  pans  doublée  de  ij  veliielz  biH»dez ,  forez  de  cenda}  Inde,  pour  le 
lorrain  et  tont  le  demourant.  (dompte  de  Raoul,  connétable  d'Eu,  dté 
par  M.  Oouet  d*Arcq.) 
(G)  1580.  Elle  étoit  (Catherine  de  Médicis)  fort  bienli  Cbeval  et  baidie  et  s*t 
tenoit  de  fort  bonne  grâee ,  ayant  esté  la  première  qui  ayoit  mis  u 
jambe  sur  l'ar^n,  d^autant  qne  la  grâce  y  estoit  bien  plus  belle  et 
apparoissante  qne  sur  la  planchette.  (Bmnt6me.) 

SAI^HIR.  Le  corindon  hyalin  bleu.  Cette  superbe  jâeiw,  mêpie 
lorsqu'elle  est  d'un  beau  lieu  indigo,  ne  vaut  que  le  quart  d'un 
Tvd>is  du  znêflae  poids.  Le  corindon  astérie  ou  saphir  étoile,  et  te 
diohroïte  ou  se^ir  d'eau,  sont  les  variétés  iaférieures  du  vrai  sa- 
phir; cpjant  au  disthène ,  pierre  d'un  bleu  céleste,  c'est  probable- 
ment le  saphir  du  Puy  et  d'Allemagne  qui,  au  moyen  à^e  comme 
de  nos  jours,  était  peu  estimé.  A  cette  époque  on  le  gravaiit. 

(A)  1349. Tous  cilz  qui  vous  ont  veu,  vous  compèrent  au  saphir  qui  garis  de  tous 

maulz.  — >  (GmÛ.  de  Mac^ault  à  Agnes  de  Navarre.) 
^B)  13^3. Le  grajit  saphir  rond  en  un  annel.  (Inventaire  du  duc  de  Nprmandie.) 
(G)    —   Le  grant  saphir  du  comte  de  Tanquarville. 

(B)  —   L  saphirs,  que  grans  que  petitz,  en  anneauj(. 

t£)  1374.  (Tn  saphir  large  comme  bellonc,  à  vig  quarrés  à  (late  dt  très  necte 
face  qni  est  de  très  fine  et  vive'  azuré  couleur,  et  ptûse  xiiij  car. 
(Compte  des  pierreries  de  la  couronne  du  dac  d'Aiyou.) 

(F)  1380.  Un  relifuaire  d'or,  sur  un  pied  bellong,  à  vi  quarrés  «t  est  le  dflVis 
fait  à  fa^on  de  maçcmnerie  et  ou  milieu  a  une  nroesxue  /d'esmerande 
ob  est  ou  milieu  Nostre  Dame  à  ij  ymages  aux  aeux  costez  et  an  dos 
de  la  dicte  proesme  la  gésine  Nostre  Dame  et  au  dessus  est  un  saphir 
où  «st  entadlié  un  ymage  de  Nostre  Dame  ou^uel  reliquaire  a  vii 
sajphirs,  un  halay,  ii  diaihans  et  ij  perles,  pesast  ^  isarcs ,  ij  «bmb, 
ii^  est,  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

{G)  4399.  lia  sa{^ir  carré,  irés  exoellamment  fia  de  couleur  et  de  taille,  aiBs 
à  jour  et  à  croiseite  sur  une  verge  d*or  grestette.  ^Ii^vimtoi»  de 
Charles  VI.) 

(H)  —  Un  antre  saphir,  à  hnict  costés,  un  peu  comUe  dessus,  assis  sor  une 
verge  d*or  esmaillée  de  blanc  où  il  jf  a  esc;:^)teaux  d^esnudl  Mwià  î 
lettres  d'or. 

(I)   —   Un  saphir  du  Pny,  bien  fossoyé,  a  six  carres  en  un  annel  dV  à  flet. 
(7)    —   Un  mauvais  saphir  du  Puy  assis  à  filet  en  une  verge  dV  ronde. 
(K)14i6.Un  scel  d'or  ouquel  a  taillé  un  duc  en  un  saphir,  que  le  Roy  dooi^L  à 
Monseigneur,  —  Ixvii  liv.  x  s.  t.  (Inventaire  4u  duc  de  Berry.) 

(L)  —  Un  sac  de  cuir  où  dedans  9.  plusieurs  menues  pierres  de  la  rivière  dn 
Puy,  —  mi  liv.  t. 

SAPHISTRIN.  La  topaze,  sapbir  Inférieur,  le  saphir  d'Alle- 
magne. On  sait  que  des  minéralogistes  très-distin^és  mt  «m 
■pouvoir  appeler  tous  les  corindon  s,  quelles  que  fussent  leurs  con- 
leurs,  des  saphirs,  et  ont  ainsi  donné  à  la  topaze  ie  nom  de  sapbif 
jaune;  ce  système  explique  comment,  dans  les  exemples  suiyants, 
Wiphistrin  est  une  topaze.  (Voyez  Saphir.) 

^A)  1416.  Un  saphir  citrin  quarré,  hors  œnvre,  —  x  liv.  t.  (Inventaire  du  doe 
de  Berry.) 

(B)  1449.  Demanda  icellui  Vincent  qu'elle  pierre  c'estoit;  et  icellui  fen  Uni' 
daiu  respondi  que  c'estoit  ung  saphistrin  d^^maigne  ou  topasse.  — 
lc€lllm  Crenilhac  dist  qnMl  ne  cuidoit  point  que  ce  feust  sa{»h]stria,et 


n 
I 


ET   nipBaTOIRB.  i%^ 

ledit  Yineent  dist  qne  c*estoit  ambre ,  et  le  suppliant  dist  qja»  c^estoit 
cristail  oa  béricle.  (Lettres  de  rémission.) 

SARDOINE.  Qnartz-affate  d'une  couleur  brune  dans  une  nuance 
t>ra]igée.  On  Timite  pariaitement^  mais  les  quartz  se  distinguent 
par  une  teinte  pommàée  et  une  grande  pureté,  tandis  que  les  pàte& 
vitreuses  se  trsihissent  par  de  petites  bulles  d'air  qui  se  rencontrent 
dans  les  mieux  réussies.  Isolée ,  la  sardoine  a  été  nravée  et  elle  a 
servi  à  faire  des  vases  :  mais  elle  a  du  prix  quand ,  aasodée  à  la 
chalcédoine,  elle  se  prête  au  travail  des  camées. 

SARDONTX.  Une  agate  rubanée,  c'est-à-dire  une  sardoine  asso- 
ciée à  une  couche  de  cbalcédoine  et  à  une  couche  d'onyx,  oui  ne  sont, 
comme  elle,  que  des  nuances  de  l'agate,  devient  une  saraonyx  et  se 
prête  admirablement  au  talent  du  eraveur  en  camée ,  quand  ses 
couches  sont  bien  tranchées,  ou  à  Hiabileté  du  joaillier  pour  être  tail- 
lée en  vases  et  en  coupes,  quand  les  nuances  de  ses  couches  se  fon* 
dent  ensemble.  Le  camée  antique^  qui  de  la  Sainte-Chapelle  a  passé 
au  Cabinet  des  Antiques  de  la  Bibliothèque  nationale,  est  une  sar- 
donyx  à  quatre  couches  dont  deux  nuances  de  sardoine ,  une  de 
chalcédoine  et  une  d'onyx.  Le  camée  de  Vienne  qui  représente  le. 
même  sujet,  l'apothéose  d'Auguste,  est,  après  te  camée  de  la 
Sainte-Chapelle ,  un  des  plus  grands.  On  comprend  que  le  talent 
du  graveur  consiste  dans  la  combinaison  d'un  sujet  suivant  les 
dispositions  de  ces  couches  de  nuances  différentes,  ou  dans  la  i*e- 
cherche  d'une  sardonyx  qui  se  prête  à  une  composition  arrêtée 
d'avance.  Si .  par  exemple  il  doit  rendre  une  Minerve;  une  fois  la 

Fierre  trouva,  il  réserve  la  couche  supérieure  pour  l'armure» 
éâde ,  le  casque  et  les  cheveux,  la  seconde  couche  pour  les  chairs, 
et  la  troisième,  qui  est  la  sardoine,  d'une  teinte  foncée,  pour  le  fond 
sur  lequel  se  détache  le  tout.  S'agit-il  de  présenter  ime  tête  d'Afid- 


pour 

nécessaires,  il  modifiera  sa  composition  pendant  l'avancement  même 
de  son  travail,  profitant  à  chaque  pas  des  nouvelles  ressources  que 
lui  offrent  de  nouvelles  nuances ,  tirant  parti  des  accidents  mêmes 
de  sa  pierre. 

(A)ii40*. GomparaTimus etiamprsfati  altaris  offlciis  calicem  preciosnm  de nno 
et  contintio  sardonice,  uaod  est  de  sardio  et  onice,  quo  uno  usqne  ad- 
60  sardii  rabror  a  nigridine  onichini  proprietatem  variando  discrimi- 
nât, ut  altéra  in  alteram  proprietatem  usarpare  inniti  aestimetnr.  Tas 
qn(^e  aliod,  huio,  ipsi  materia  non  forma  persimile ,  ad  instar  am- 
phora  adjunximns.  (Four  ce  dernier  yase ,  Yoyes  la  première  partie  de 
la  notice.  Suger.  De  rebns  gestis.) 

(B)  1416.  Un  annel  d'or  où  il  y  a  une  agathe  blanche  et  raiée  qne  MS.  acheta— 
iiij  liv.  t.  (Invent.  du  duc  de  Berry.) 

SARRAZIN  (Lettres  de) ,  et  aussi  lettres  de  Damas.  Inscriptions 
arabes  imitées  de  celles  qui  décoraient  les  étoffes,  et  les  vases  de 
métal  ou  de  faïence  émaillés,  venus  d'Orient,  mais  imitées  avec 
une  si  complète  ignorance  de  la  langue,  qu'elles  ne  conservent  des 
caractères  arabes  que  la  forme  rudimentaire  et  comme  l'apparence. 
(Voyez  aux  mots  utUtremer  et  Ouvrage  de  Damas.) 

(A)1360  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  14%,  147,  149, 178, 182. 

(B)  1380.  Deux  pièces  de  sondamins  parails,  sur  champ  roze,  ouvré  de  grans 

86 


4H  CLOSSArRC 

feniilsiges  à  pommes  d'or  et  entre  les  dicte»  pommes  aroit  lettres  de 
sârazîn  et  feuillaiges  enlaciez,  desqnds  a  esté  uit  quatre heioppebuides 
pour  le  Roy  et  Monseignenr  de  Valois.  (Comptes  royaux.) 

SARRAUNS  (liens  de).  Une  forme  particulière  de  nœuds. 
(▲)! 360.  Inventaire  du  due  d'Ai^ou,  254. 

BARRAZIMS  (œuYTe  de).  On  appelait  œuvre  de  sarrazîn^  au 
moyen  âge,  tout  ce  qui  avait  un  air  oriental,  le  grec,  ou  commfi 
nous  l'appelons,  le  byzantin,  compris.  Ainsi,  lorsque  l'architecte 
Willars  de  Honnecourt  dessine  de  souvenir,  au  ini«  siècle,  le  Tombeau 
d'un  Scurrazin^  il  est  clair  qu'il  nous  met  sous  les  y«uz  un  moatt- 
ipient  romain  de  la  décadence,  ou  grec  des  bas  temps.  (Voyez  son 
curieux  Albmn,  conservé  à  la  Bibliothèque  naiionale,  sous  le  n*  9.G. 
Latins  n»  1108.)  Les  étoffes  sarrazinoises  sont  dans  le  même  cas. 
Le  modèle  avait  ét^  fait  en  Orient*  tontes  les  imitations  fa^^nfoées 
à  Venise,  à  Paris,  à  Arras,  à  Bruxelles,  étaient  censées  faites  tfe^ 
main  sarrazinoUe.  (Voyez  Œuvre  de  Damas,  Tapissier  et  Lettres 
de  Sarazin.) 

(A)1160*.j  bort  (bordnre)  d^uenvre  sarrazinoise.  (Roman  dePere«t^.) 

(B)  1180*.  Un  riche  paile  qtie  fisrent  Sarrasin.  (Le  Roman  de  Garin.) 

(C)  1350^  .En  dras  d'or  et  de  soie  en  sarrazin  ouvrés.  (Le  Bmn  de  la  Montagne.) 
(B)  1386.  Un  pot  miarré,  semé  d*esmaiix  longues  de  plite  et  est  le  fruitelet 

d*»nvre  de  sarrazins,  pesant  vii  marcs,  iiij  onces  d'or. 

■    —    Une  ciTiWer  de  bois,  à  façon  de  beslong,  à  la  manière  des  sarrasins.  • 

(B)  1383*.  Et  de  beaux  draps  ouvrez  de  main  sarrazinois.  (Chroniques  dr 
Bnguesclin.) 

(F)  1390.  A  Robert  Poinçon,  tappissier  Sarrazinois,  demourant  à  Paoris,  pour  sa 
peine  sallaire  et  façon  d^avoir  fait  de  son  mestier  de  tappisserie  ij  gnuas 
manches  es  quelles  a  branches  et  cosses  de  genestes.  (Comptes  roy.) 

SA17LCIÈRES.  Les  sauces  se  servaient  à  table,  dans  des  pois 
appelés  saulcières,  dont  la  forme  déduite  de  Tusage,  se  rapprocûait 
de  celle  que  nous  avons  conservée;  l'office  de  saulcier  ou  saussîer 
avadt  une  certaine  importance.  Les  attributions  de  cet  officier  do- 
mestique sont  fixées  par  les  ordonnances  de  l'Hôtel.  H  avait  sons 
lui  des  clercs,  varlets  et  galopins  de  saulcerie. 

(A)1328.iiiiij  saussières  d'argent,  prisiées  livij  lib.  (Inventoire  delaroyne 
Clémence.) 

(B)  1360. Inventaire  du  dnc  d*Anjou,  775  à  777. 

(C]1372.iij  pots  d'argent  à  brosseron,  à  mettre  sausse,  prisié  IvJ  francs. 
(Compte  du  testament  de  la  Roy  ne.) 

S€EL.  Si  l'histoire  de  la  peinture  du  moyen  âge  ne  peut  s'écrire, 
faute  d'anciens  tableaux,  qu'avec  l'étude  des  miniatures,  rbistoire 
de  la  sculpture  doit  appeler  à  son  aide  la  gravure  des  scearox,  qui 
comble  bien  des  lacunes.  Ces  monuments  sont  tous  d'mie  date  cer- 
taine et  quelques-uns  d'une  beauté  de  composition,  d^'une  perfection 
de  travail  qui  font  l'admiration  de  Thomme  de  goût.  Les  graveurs 
de  sceaux  ne  formaient  pas  un  corps  de  métier,  (^t  cela  s'explique 
puisqu'ils  étaient  tous  orfèvres  et  ne  faisaient  pas  de  cet  art  une  spé- 
çialité.  (Voyez  Signet,  et  dans  mes  Ducs  de  Bourgogne  les  noms  des 
meilleurs  graveurs  flamands.) 

(A)1326.Johannes  de  Tomaco,  talliator  sive  scultor  sigillomm,  pio  denariis 
sibi  debitis  pro  sigillis  dicti  Régis  faciendo ,  —  xxiiij  liv. 

(B)  1349.Martis  ij  die  marcii,  Johannis  Latbomi,  inciser  sigillorum,  pro  fae^ne 


ET    RÉPERTOIRE.  MS 

sigiUonuD  comitxtas  Eogolismensis  de  preceptoDomimRegLs,  —  Tiii 
Ut.  p.  (Comptes  royaux.) 
(G)  1430.  GniotDs  de  Hanin ,  scissor  cngnonim  monete  —  ratione  matationis 
per  dominum  regem  facta  super  facto  saarum  monetanim.  (Comptes 
royanz.) 

SCKPTRE.  Bâton  court  surmonté  d'un  aigle;  d'une  jEleur,  d'une 
hovle  ou  autre  ornement  que  les  consuls  et  les  empereurs  romain^, 
les  empereurs  grecs  et  les  souverains  de  l'Europe  poitèrent  de  la 
main  droite  comme  symbole  de  l'autorité  suprême.  Je  fixerai^ 
d'après  les  monuments^  la  date  de  son  adoption  et  la  chronologie 
des  modifications  apportées  à  sa  foime. 

SBILLE.  Seillet  et  Celet^  vase  particulièrement  employé  pour 
porter  Teau  bénite^  mais  qui  était  aussi  à  d'autres  usages. 

(A)i4ûl.Ije  dit  flilet  suppliant  avisa  vai  vaissel,  nommé  seille,  où  il  avoit  cer- 
tains poissoDS.  (Lettres  de  rémission.) 

(B}l423.UneseiUe  ferrée,  à  mettre  riau  benoîte.  (Inviataire  du  Trésor  de 
Douay.) 

SELLE.  Siège  sur  lequel  on  s'asseoit,  et  son  diminutif  sellette; 
le  très-ancien  proverbe ,  entre  deux  selles  s'asseoir  par  terre ,  s'ap- 
plique plus  naturellement  à  la  selle,  siège  d'appartement^  qu'à  la 
selle^  harnais  de  cheval. 

[A)  1440*. Beum  ergo  repellens  et  a  ssculo  repnlsa,  inter  duas,  ut  dicitur,  sel- 

las corrueras.  (S.  Bernard.) 

(B)  1329.  Aucuns  des  frères  de  la  dite  maison,  mis  à  la  sellette  pour  aucun  mef- 

fait.  (Document  cité  par  Du  Gange.) 
(Ç)  >1498.  Là  fnst  le  Dovre  amant  assis 

Tont  seul  a  part  sur  une  selle.    (J.  Molinet.) 

SELLE.  Les  arcons,  si  élevés. devant  et  derrière  la  selle  oricn- 
taflej  furent,  chez  les  Grecs  du  Bas-Empire ,  un  refuge  du  luxe  le 
plus  désordonné^  à  tel  point  que  les  empereurs  Tbéodose  et  Léon 
uurent  restreindre  par  des  lois  la  masse  d  or  qu'on  y  entassait.  Nos 
chev^ers,  dont  les  armiu-es  ne  permettaient  aucun  ornement,  au-* 
cune  marque  distinctive,  mirent  sur  les  arçons  de  leurs  selles  des 
coufeurs  et  des  figures  ;  et  ce  fut  là  l'origine  peut-être  des  armoi- 
ries et  certainement  l'occasion  de  remarquables  travaux  d'art.  Pierre 
de  Blois ,  au  xn«  siècle  ,  parle  de  combats  de  cavalerie  peints  sur 
les  arçonnières,  et  le  mome  Théophile,  auîiii«  siècle,  décrit  cette 
omenoH&ntation  comme  étant  de  vogue  et  dès  longtemps  établie.  Les 
seEtiers ,  les  chapuisiers ,  les  blasonniers  et  les  borreliers  avaient 
le  privilège  de  préparer  les  sdles  pour  le  peintre,  pour  l'orfèvre 
émailleur,  pour  le  tabletier  à  incrustation  et  l'ymagier  sculpteur. 
Je  ne  m'occupe  des  selles  que  sous  ce  rapport.  (Voyez  Arçonnières.) 
(A)1220.Lib.  i.  Gap.xxii.Be  sellis  equeslribus.  (TheophHi.  Scbednla  div.  art.) 

(B)  1260. Nus  ne  pnet  paindie  de  couleur  à  or  sèle  derri^e,  se  elle  n'est  cou- 
yerte  de  fin  or,  c*est  à  dire  d*or  sans  meslenre  d'argent,  que  on  apèle 
or  parti,  mes  rarcon  devant  pnet  li  paândre  de  ce  que  u  plera.  (Us 
des  Métiers,  recueillis  par  le  prévâi  d!e  Parisi) 

(G)  1352.  Les  bernois  de  ij  cheiranx,  c'est  assavoir  :  selles,  colliers,  avallouères 
et  tout  ce  qui  y  -appartient, —  et  les  arçons  devant  et  derrière  pains 
de  la  devise  de  la  dicte  litière.  (Devise  de  Blancbe  de  Bouroon.) 
(Gomptes  royaâi.)  - 

(D)  1397.  A  Jehan  de  Troyes.  sellier  et  varlet  de  chambre  du  Roy  NS.  pour  une 
riche  selle  de  broaerie  à  chevaucher  (pour  la  duchesse  d  Orléans, 


496  GLOSSAMllS 

voyez  la  description]—  et  le  hamois  fait  de  broderie  et  cloaez  de  clos- 
d*or  fin  et  fais  semoles  à  sonlavs  et  à  treffles  volans  par  dessus  et  les 
carrefours  esmailliez  de  turterelles ,  dorées  de  fin  or  et  le  mors  et  les^ 
estriers  de  hauite  taille.  {Ducs  de  Bonrgogoe,  n.  5773.) 

(E)  1405.  A  G<dlin  Rapine,  sellier  da  Roy,  ponr  canse  d*nne  selle  ayecqaes  un 

hamois  dore  et  esmaillé,  laqueUe  monseigneur  (le  dac  de  Bourgogne) 
donna  avec  un  cheral  au  Roy  nostre  sire.  (Duc^  de  Bourg.,  n.  70.] 

(F)  1455.  A  Jehan  Lessaienr,  orfèvre  de  Monseigneur  (le  duc  d'Orléans)  pour 

avoir  baillé  et  livré  le  cuivre  de  la  garniture  de  Tar^n  de  la  selle 
nenfve  de  madame  la  Duchesse  et  icelluy  taillé  et  esmaillé  à  la  de- 
vise de  ma  dicte  dame,  zl  s.  t.,  et  pour  Tavoir  doré  par  deux  fns, 
zxviii  s.  t.  (Ihics  de  Bourgogne,  n.  6719.) 

SELLE  NÉCESSAIRE.  Chaise  de  retrait  dont  la  fourmtare  était^ 
aux  cours  de  France  et  de  Bourgogne,  nn  privilège  des  peintres  en 
titre  d'office.  G*est  à  ce  titre  qu'une  place  leur  est  réservée  dans  œ 
Répertoire. 

(A)  1352.  A  maistre  Girart  d'Orliens,  paintre,  ponr  ij  selles  nécessaires,  feutrées 

et  couvertes  de  cuir  et  de  drap,  délivrées  pour  rordinaire  de  lacham^ 
bre  du  Roy.  (Comptes  royaux.) 

(B)  —   A  maistre  Girart  (d*0rléans,  peintre  du  Roy),  ponr  vi  selles  néces- 

saires, feutrées  et  couvertes  de  cuir,  —  xviii  hv.  p.  (Idem.) 

SEMALTB.  Bleu,  sans  doute  une  couleur  de  provenance  an- 
glaise^ et  à  laquelle  le  commerce  avait  conservé  son  nom  anglais  de 
smalt.  Je  n'ai  pas  rencontré  ce  terme  antérieurement  aux  grands 
travaux  de  Fontainebleau^  je  ne  Tai  pas  retrouvé  plus  tard. 

(A)  1535.  A  mdstre  Mathieu  Dalmasat,  veronnois,  la  somme  de  27  livres,  pour 
huit  livres  de  semalte  et  quatre  livres  de  verre  de  terre  pour  les  ou- 
vrages de  peinture  (de  Fontainebleau).  (Renaissance  des  arts  à  la 
cour  de  France,  p.  386.) 

SEMBLANCE.  Ressemblance.  Peinture  faite  à  la  semblance^  un 

rirtrait.  J'ai  développé  ailleurs  l'opinion  (La  Renaissance  des  Arts 
la  cour  de  France,  page  46,  tome  I  ),  ^ue  la  recherche  d*une  res* 
âemblance  exacte  et  surtout  le  talent  qui  la  produisait,  étaient  qua- 
lités assez  modernes.  J'ai  fixé  cette  heureuse  tendance  et  ses  succès 
yers  les  débuts  du  xni«  siècle,  tout  en  admettant  d'ailleurs  le  goût 
inné  et  persévérant  de  Thomme  pour  le  portrait  ressemblant.  Dans  la 
pensée  du  poëte,  auteur  du  roman  dePerceval,  la  Sarrasinolse  pouï^ 
Tait  bien  être  une  artiste  deConstantinople.  Une  Grecque,  vers  1160, 
était  seule  capable  d'exécuter  un  portrait  en  peintm^,  en  mosaïque,  ou 
en  broderie^  dans  toutes  les  conoitions  que  suppose  le  récit  suivant. 
(A)  1 160.  Je  sui  Gauvain,  Gauvain  fet  elle. 

Sire  donques  vous  desarmez, 
Car  véoir  vueil,  sanz  couverture, 
Vostre  vis  et  vostre  figure. 
£t  Gauvain  respont  je  Toctroi. 

Lors  se  desarme  isnellement 
Et  elle  li  dist  franchement  : 
Biau  sire  léens  m'en  irai 
^  En  ma  chambre  et  tost  revendrai. 

Si  vous  saurai  lores  à  dire 
S^stec  Gauvain,  ou  non,  biau  sire. 
Il  l'i  octroie  et  elle  i  vait, 
I  chier  paille  sousliève  et  trait. 
Qui  la  chambre  ot  avironnée, 


ET   1téPBRT«1^RE.  $^ 

Si  «le  par  desous  ecs  entrée, 
Léens  ot  une  Sarraiinne, 
Qui  vint  des  cliam]»re6  laBoyne, 
GenièTre»  qui  moult  fu  coortoise, 
I  bort  d'ueuvre  sarrazinoise 
Ot  celé  fet,  qui  moult  fu  sage. 
Si  avoit  pourtraite  Tymage 
Mouseignenr  Ganvam,  en  ce  bort, 
Ne  let  pas  fet  boçii,  ne  tort. 
Mes  tout  autel  eom  il  eitoit, 
Gom  il  s*armoit  et  desarmoit. 
Si  proprement  avoit  pourtraite 
L'y  m  âge  à  lui ,  et  semblant  faite , 
Que  nalz  homs  du  mont  ni  fansist 
A  lui  tfonnoUtie  qui  veut, 
La  pourtraiture  et  lui  ensemble 
Si  très  finement  le  resemble. 
Et  qnant  la  pueèle  ot  veoe 
L'ymage,  si  est  hors  ismt 
£t  si  a  Gauvain  regardé^ 
Qi^  le  manlel  ot  affublé, 
An  vis,  et  au  commencement 
Sot  bien  c'est  C^auvain  vraiement. 
Lors  vient  à  lui  et  si  l'erabrace, 
Les  yeax  li  baise  et  pnis  la  face, 
-Phis'^e  XX' fols.  (Roman  de  Pereeval.) 

(6)  1250'.  On  dist  qn'ele  ha  une  semblance 

De  Jbesu,  dont  feit  remembrance. 

(Roman  de  Saint  Graal.) 

(G)  1310*  Gom^,  perché  di  lor  memoria  sia, 

Sovra  sepolti  le  tombe  terragne 
Portan  segnato  quel  ch'eçli  eran  pria 
Onde  li  moite  volte  si  ripiagne 
Per  la  puntnra  délia  rjmemoranza 
Ghe  solo  a  pii  da  délie  calcagne.      (Pnrgat.  Dante.) 

(D)  141 6.  Un  joyau  d'or,  rond,  non  gamy«  auquel  a  en  l'un  des  costez  un  image 


joyau  MB.  acheta  de  Michelet  Saulmon ,  son  paîntre,  —  Ixx  liv.  t. 
(laventsùie  dn  duc  4e  Beny.) 

smiNBlIT  (Langue  de).  ÉpreuTe  servant  à  faire  l'essai  (voyez 
oe  mot).  Après  avoir  bonneoient  cm  que  la  langue  du  serpent 
pouvait  dénoncer  la  présence  du  poison ,  on  s'est  imaginé  que  cette 
même  langue  pulvérisée  agirait  comme  contre-poison.  Cette  con^ 
Qance  a  abandonné  la  médeeine  sérieuse  seulement  depuis  un  siècle^ 
aie  règne  encore  dans  la  médecine  empirique. 

(A)  1363.Un  arbre  semé  de  langues  de  serpens,  sans  pied,  à  escussons  de  France. 

(Invent,  du  doc  de  Noranaodie.) 

(B)  —  Deux  broches  garnies  de  langues  de  serpent. 

(G)  1498. Six  langues  de  serpens ,  dont  y  en  a  une  grande,  deux  moiennes  et 
broys  petites.  Ladicte  dame  (la  Reyne)  les  a  baillées  à  la  norrisse. 
(Inventoiies  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

(D)  1670.  Sainte  Foy,  premier  valet  de  chambre  de  Monsieur  (le  duc  d'Orléans] 
lui  (Henuiette  d'Au^eterte)  apporta  de  la  pondye  de  vipère  ;  ellelni 
dit  qu'elle  la  prenoit  de  sa  mam,  parce  qu'elle  se  floit  à  lui.  On  lui  fit 

E rendre  plusieurs  drogues  dans  cette  pensée  du  poison.  (Comtesse  de 
a  Fayette.) 

36. 


498  GLOSSAIRE 

t 

8ERRCRE.  Deux  corps  de  métier  distincts  faisaient  des  serrures, 
les  nns  travaillaient  pour  le  bâtiment .  les  antres  pour  les  petits 
meubles  et  ces  innomcrables  coffres  et  étuis  qui  enfermaient  toutes 
choses.  A  tous  il  était  reconmiandé  de  mettre  des  gardes  aux  sei^ 
rures  qu'ils  vendaient,  et  de  ne  faire  de  clef  que  pour  les  serrures 

Sn'on  leur  confiait.  Ces  précautions,  sages  en  tous  temps,  étaient 
es  lors  très-nécessaires.  (Voyez  Féronnerie.)  La  serrurerie  n'était 
pas  un  art,  mais  parce  que  tout  participait  de  Tart,  elle  suivit  ce 
grand  mouvement,  et  dans  ses  pentures,  ses  marteaux,  gonds  et 
serrures,  elle  se  montra  la  digne  émule  de  toutes  les  industries  qui 
devaient  à  l'art  leur  impulsion,  auxquelles  Tart  devait  leurs  na- 
Mes  et  délicieuses  applications. 

(A)1260.TiT.  Tviii.  Des  serreuriers  de  Paris  et  de  l'Ordenance  de  lenr  mestier. 
— Nnsserreoriers  ne  pnet  yendre  à  Paris  serrenre  luieve  se  èle  n^est 
garnie  de  tontes  gardes,  qnar  èle  est  fausse.  —  Nos  serrenriers  ne  pnet 
faire  clef  à  serrenre,  se  la  serrenre  n^est  devant  Ini  en  son  hostel.  (Us 
des  métiers  recneilUs  par  Etienne  Boileau.) 

(B)  —  Trr.  xix.  Des  boistiers  faiséenrs  de  serrenres  à  boistes.  —  IJ  pnet  estre 
serrenriers  de  laiton  i  boistes,  à  escrins  et  à  benapiers,  à  tables  et  i 
cofres  qni  vent,  pour  quMl  sache  faire  le  mestier  et  il  ait  de  coy.  ~ 
Qniconqnes  fera  serrenre  on  mestier  dessus  dit  sans  ressort,  la  s^kom 
seroit  fausse. 

(G)  1365. Fonr  cinq  serrures  de  fnst  (pour  le  Louvre.  Complet  des  bâtiments 
royaux.) 

(D)  1393.  Pour  avoir  fait  nour  la  Roy  ne,  en  iij  cofErez  de  Yenize,  iy  serrenres 

d'argent  doré.  (Comptes  royaux.) 

(E)  1407.  L'ostel  de  Gnillemin  Sanguin,  en  la  me  Bourbonnois,  d'excellent  édi- 

fice, où  il  a  de  serenres  autant  comme  il  a  de  jonrs  en  l'an.  (Desciipt 
de  raris  par  Gnillebert  de  Metz.) 

(F)i4i6.A  JebandeCbaalons,  serrurier,  pour  une  grosse  sermre  i  reawrt, 
fermans  a  ij  clés,  garnis  de  iiij  grans  crampons  et  une  gasche— xzii^s. 
(Comptes  roy.  Hôtel  de  la  Aoyne.) 

(G)  i464.Andrieudn  Yergier  pour  faire  en  la  salle  du  Louvre  nn  grand  ser- 
rure et  nne  clef,  en  l'huis  de  la  grand  chapelle  une  sermre  a  boce,  nn 
verronil  et  nne  clef  à  l'huis  de  la  chambre  M.  d'Estampes,  en  montant 
à  la  tour  nne  sermre  plate  à  l'entrée  de  la  salle  an  chastelain.  (Gompt 
des  bâtiments  royauxT) 

SIlÊGE.  Il  y  a  eu  une  mode  ]^our  s'asseoir  comme  pour  marcber, 
s'habiller  et  manger.  Les  chaises  dures  et  anguleuses  des  deux 
premières  races  furent  remplacées,  au  xni«  siècle,  par  des  coussins 
et  des  tapis  étendus  par  terre,  à  l'orientale  ;  on  revint  ensuite  aux 
sièges  cette  fois  plus  confortables  et  d W  ^and  luxe,  variés  de  nom 
comme  de  forme  (voyez  Faudesteuiî),  pms  à  la  fin  du  xvi«  siède, 
on  reprit  la  mode  des  tapis  et  des  coussins,  sur  lesquels  on  s'éten- 
dait aux  pieds  des  dames.  Cet  usage  un  peu  débonnaire,  relevé  par 
la  galanterie,  persista  assez  avant  dans  le  xvii*  siècle,  et  ne  fut 
abandonné  que  pied  à  pied,  cédant  d'abord  au  placet;  nuis  aux 
tabourets  et  autres  petits  sièges  bas,  enfin  aux  chaises,  aux  lauteuils 
et^  en  dernier  lieu,  aux  canapés. 

(A)  1387.  Four  toiUe  vermeille  pour  doubler  une  couverture  du  siège  où  le  Roy 
se  agenoille  —  xxi  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

SIGNALEMENT.  J'entends  parler  de  signalements  peints,  c*est- 
à-dire  de  peintures  destinées  à  représenter  soit  ime  personne,  soit 
nn  événement,  de  la  façon  la  plus  fidèle.  Il  y  a  dans  ce  f^t,  oomme 


BT   RÉPERTOIRE.  i9d 

dans  les  représentations  et  les  envoûtements  (voyez  ces  mots)^  une 
des  sources  créatrices  du  portrait,  une  des  bases  de  la  réalité  dans 
l'art 

(A)  1477.Poiir  ce  que  Gabriel  Le  Fèvre,  paintre,  demouant  à  Evrenx,  en  en- 

sniTant  le  Tonloir  et  plaisir  dn  Roy  —  a  fait  de  son  mesUer  la  pein- 
ture de  cinq  tableaux  de  aez  —  en  cbacnn  desqnelx  tableaux  est  paint 
et  ponrtrait  la  stature  et  épitafTe  de  messire  Jehan  de  Ghaalon,  prince 
dX)ranRe,  penda  la  teste  en  bas  et  les  pies  en  hault,  en  le  réprouvant 
tel  qne  le  Hov  nostre  dit  seigneur,  la  declairé  et  que  escript  est  en  cba* 
cnndesdiz  tableaux.  —  Donné  à  Evreux.  (Yoyez  la  Renaissance  des 
arts  i  la  Ckwr  de  France,  p.  51,  tome  I.) 

(B)  1495.  Fnt  ladite  jovne  flUe  menée  au  pillory  et  avoit  ung  grant  pûpier  ata- 

cbié  à  ladite  roue,  auquel  avoit  ung  enlTant  en  pointure  et  sa  mère  qui 
le  tudt.  (Journal  de  Fh.  de  YigneuUes.) 

SIQNAULX.  Ce  sont  les  gros  grains  qui  forment  les  séparations 
entre  les  grains  decbapelets.  Ils  étaient  faits  d'or  et  de  toutes  matières. 

(A]i467.xiii  siçnaalx  d*or,  fais  i  c  c  et  i  fusils,  pour  mectre  à  patenostres. 
(Ducs  de  Bourgogne,  3049.) 

SIGNEAU.  De  seigner.  marquer.  Sinet.  On  se  servait  de  ce  terme 
I)Our  désigner  la  pippe  d'où  pendent  les  signaux  on  sinets,  et  les 
signaux  eux-mêmes^  cordonnets  de  soie,  de  diverses  nuances,  qui 
de  la  pippe  passent  entre  les  feuillets,  et  ressortent  par  en  bas. 
(Voyez  Pippe,)  , 

(A)1355.De  Tinventoire  de  feu  Charles  d*Espai^e,  jadis  Gonestable  de  France, 
pour  unes  heures  couvertes  debrondene  et  frétées  de  perles  àj  signean 
â^an  rubi  et  de  ij  grosses  perles,  à  ij  fermoirs  o^or  —  Ixvi  escui. 
(Comptes  royaux.) 

(B)  140i.  A  Jacque  Richier  —  pour  avoir  relié  un  grant  livre  —  et  chappitulé 
de  plusieurs  soyes  aux  deux  bous.  (Ducs  de  Bourgogne,  n*  5940.) 

(G)  1416. Un  tiTre  appelle  le  livre  de  la  Heur  des  histoires  de  la  terre  d*Orient— 
couvert  de  veluiau  vermeil,  à  deux  fermouers  d*argentdoré,  esmaillez 
aux  armes  de  feu  Monseigneur  de  Bourgongne  et  seignanlx  de  plu- 
sieurs couleurs  et  sur  chascune  aiz,  v  boultons  d^argent  dores,  na- 
chiez,  lequel  livre  mon  dit  seigneur  de  Bourgoigne  donna  à  Mons'  k 
Paris.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(D)  1498 .  Dam  Prieur,  vers  Taprès-disnée, 

Si  trouva,  à  sa  sainturelle. 
Deux  ou  trois  brins  de  violette 
QoMl  portoit  pour  seigner  ses  heures.    (J.  Molinet.) 

SIGNER.  Marquer  une  pièce  d'orfèvrerie  ou  d'étoffe  ;  il  se  dit 
aussi  des  signes  en  couleur  par  lesquels  on  marque  les  paragraphes 
dans  les  manuscrits. 

(A)1260.  Nus  mesureur  ne  puét  mesurer  unie  manière  de  grain,  à  nule  mesure 
qui  ne  soit  seigniée  au  seing  le  Roi.  (Statuts  des  métiers.) 

(B)  i  349.  A  Jehan  Malin,  orfèvre,  pour  seigner,  ans  armes  de  Monseigneur  le  Duo, 
V  douzaines  d*escuelles  et  xij  plas  d'argent  —  xlv  s.  t.  (Compt.  roy.) 

(G)  1350.  A  Lorens  de  Marsoy  pour  visiter  et  mettre  en  nombre  et  signer  lëft 
pseaumes  et  respons  du  grand  et  petit  bréviaire  de  MS.  le  Duc. 
(Comptes  royaux.) 

(D)  1363.  A  Guillaume  de  Yaudetar  pour  faire  signer  ladicte  vaisselle  (deux 
douzaines  d'écuelles  d^argent)  chacune  pièce  en  deux  lieux  aux  armes 
de  Monseigneur,  iiij  fr.  et  ii  tiers.  (Invent,  du  duc  de  Normandie.) 

(£)  1389.Pour  avoir  signé  et  ourlé  une  douzaine  de  touailles  de  toille  de  Reins— 
pour  servir  en  la  chambre  du  Roy  —  iiij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

SMNET.  Le  sceau  authentique  était  apposé  aux  lettres-patentes^ 


IHH)  GLOSSAÎBE 

le  sceau  de  secret  aux  lettres  closes,  le  sinet  était  le  plus  souvent 
un  anneau  qu'on  portait  à  son  doigt ,  et  avec  lequel  on  scellait  le 
courant. 

(A)l 297.  C'est  le  sinet  du  roy  saint  Loys.  (Inscription  de  la  bagne  de  S.  Lonis, 
provenant  du  trésor  de  Saint- Denis,  gravée  en  caractèces  da  xin« 
siècle,  à  Tépoqne  de  la  canonisation  du  saint  Boi.) 

^^B)  1340.  A  Josseran  de  Mascon  ponr  un  signet  dW  avec  une  boiii^  faite  à 
perles  dont  il  est  couvert.  (Comptes  royanx.) 

(C)<3tt«.NonB  avons  entendu  que  plusiears  lettres  pendens  oui  esté  on  temps 
passé  scellées  de  nostre  «émet,  senz  ee  que  elles  aitat  eaté.yenes  ne 
■mumAei  en  k  AhadeeUecie.  Jïous  avons  <»deané  et  ocd^iuiMi  <q«V) 
dor««eikA«a&t  avcniies  lettres  patentes  ne  soient  scellées  mqf  quelcon- 
que cause  que  ce  soit  dodit  soel  du  se^et,  mw  sftiilwnent  lettres 
closes.  (Ord.  des  Rois  de  France.) 

(B)  iJSO.Le  signet  du  Roi,  qui  est  de  la  teste  d'un  Roy,  sans  barbe  et  est  d*nn 
fln  ruuy  d*Orient  et  est  celny  de  onoy  le  Roy  scelle  les  lettres  qu*U 
esorit  de  sa  main.  (Inventaire  de  Gnaries  Y.) 
—    Un  signet  d'or  et  une  verge  toute  plaine  où  a  un  mby  taillé  à  une  teste 
d*un  roy. 

(^1416.  Four  l'or  et  h%on  du  soel  de  secret  et  ung  signet  d'or  à  signeriez 
lettres  closes  —  et  pour  iceulx  scel  et  signet  avoir  fait  graver  aux  nos» 
et  armes  de  MDS.  —  ijexvi  liv.  (Ihics  de  Bourgogne,  498.) 

SIUGE.  Cet  animal  figure  dans  nombre  de  monumei^  de  lu 
sculpture  et  de  la  peinture;  sur  plusieurs  on  le  voit,  en  compagnie 
de  son  conducteur,  faisant  grimaces  et  gambades.  On  u'ocCblie  pas 
que  ces  grimaces  étaient  appelées  m<mnaie  de  singe,  parée  qu'elles 
payaient  le  péage  sur  les  ponts  et  les  droits  d'entarée  dam  les  villes. 

(!A)ttfO.Li  sinj^es  an  marchant  doit  iiij  deniers  se  il,  ponr  vendre,  ie  porteet 
se  U  singes  est  à  home  qui  Tait  acheté  por  son  déduit,  si  est  quites  et 
si  li  singes  est  au  jooenr,  jouer  en  doit  devant  le  péagier  et  pour  tes  ies 
doit  estre-  quites  de  toute  chose  qu'il  achète  a  son  usage.  (Registre 
d'Est.  Beileau  ) 

SITBIN.  Je  u'ai  pas  une  opinion  arrêtée  sur  la  signification  de 
ce  mot.  Des  quatre  citations  gm  suivent,  la  première  prouve  que  des 
patenostres  en  chapelets  étaient  faits  de  sitrin,  la  seconde  que  U 
sitrin  ou  cestrin  n'était  ni  Tébène,  ni  les  hyaciutiies,  ni  les  grenats, 
ni  les  topazes,  ni  les  rubis,  la  troisième  qu'il  y  avait  des  saphirs 
citrins,  la  quatrième  enfin  qu'on  décorait  une  riche  <^oix  d'or  émaillée 
de  cinq.grandes  pierres  (c'est-à-dire  pièces)  de  citrin.  Est-ce  un  bois 
odoriférant?  Est-ce  une  pierre  de  teinte  jaunâtre?  Est-ce  raloôs, 
dont  les  plus  beaux  échantillons  venaient  de  File  de  Socotora  dans 
la  mer  Rouge,  et  qui  aurait  été  appelé,  dès  le  moyen  âge,  par  les 
Arabes  de  nos  comptoirs  européens,  socotrin,  et  par  contraction  ces- 
trin? Est-ce  enfin  la  gomme  résineuse  du  même  arbre  qui  se  nomme 
eboore  aujourd'hui  chicotin?  Je  laisse  tout  cela  â  Tétat  de  coiyectuTe. 

(A)  u  16.  Un  saphir  citrin  qnarré  ,  hors  œuvre,  —  x  liv.  t.  (Inventaire  dndne 

de  Beri7.) 

(B)  1456. Unes  patinostres  de  sitrin,  plates  et  deux  de  sitrin  faiotea  à  lozenges 

au  bout.  (Duos  de  Bourgogne,  n»  6965.) 

(G)1530.Gedi6t,  Iny  vouloit  tirer  ses  patenostres,  qoi  estoyest  éot  cestrin, 
anecques  grosses  marques  d'or.  —  £n  aymerea  vovsnûeolx  d'or  bien 

t. .  «smaïUé  en  forme  de  grosses  sphères  ou  de  beaulx  lacz  d'amours,  oo 

iUen  toutes  massifves  comme  gros  lingotz,  ou  si  en  voulez  d'ébene  oo 
de  gros  hyacinthes,  de  gros  grenats  taOlez  avec^es  les  marques  de 
tnestofqtoises  on  de  beanlx  topazes  nasqoaz  cte^fiBStsapbiz,  4«  de 


ET    RÉPERTOIRE.  60<l 

beaTdx  balays  à  tout  grosses  marqoez  de  diamans  à  vingt  et  hoyet 
quarres?  (fiabelais.) 

(B)  4536. Une  croix  d*or  platte,  en  fonrme  de  bague,  garnie  de  cincq  grandes 
pierres  de  citrin,  mises  en  châtions  d*or  et  y  a,  aux  quatre  coings  de  la 
croisure,  qnatre  poinctes  d'or  à  mectre  perles  et  à  Vautre  costé  de  U 
dicte  croix  est  nne  Nostre  Dame,  aiant  à  diacan  costé  ung  ange  étung 
autre  petit  en  hault,  le  tout  desmaillé.  (Invent.  de  Charles  Quint.) 

SOMME  et  Soume^  un  poids  ^  une  charee,  puis  aussi  la  selle  ou 
le  Làt  sur  lequel  on  chargeait  les  coffres;  de  là.  sommier,  le  cheval, 
le  mulet  et  la  bète  de  somme.  Je  laisse  de  côté  les  autres  acceptions. 

(A)  i260.Nos  séliers  ne  doit  fere  lège  en  sa  soume,  ne  en  Tautnii,  c'est  à  savoir 
ce  qui  gist  seur  le  bout  des  arçons  des  soumes  qui  portent  les  coi&es, 
se  il  n'est  fais  de  cuir  de  cheval ,  ou  de  truie ,  ou  de  vache  ou  d'autre 
cuir  ausi  souffisant  et  tout  d'une  pièche.  (Us  des  mestiers  de  Paris.) 

SOUAGE.  Moulure^  sorte  de  boudin  enroulé  autour  du  pied  des 

Eièces  d'orfèvrerie,  tantôt  simple,  tantôt  double,  quelquefois  triple, 
.es  souages  étaient  souvent  verres,  c'est-à-dire  qu  ils  se  détachaient 
par  la  dorure  sur  l'argent.  (Voyez ,  dans  l'inventaire  de  1360 ,  les 
numéros  390,  428,  492.  566, 672,  690.)  Il  y  avait  aussi  des  souages 
aux  bords  supérieurs  des  vases,  des  corbeilles,  des  bacquets  (voyez 
ces  mots),  et  ils  servaient  quelquefois  d'anses.  Le  mot  fut  par 
extension  applic[ué  aux  bordures  des  vêtements.  Enfin  je  trouve 
des  souages  qui  font  sallières. 

(A)  1360. Inventaire  du  duc  d'Anjou.  Ce  terme  revient  dans  presque  chaque 

article,  je  citerai  :  un  Tonnel  lié  de  plusieurs  souages  (no  76). 

(B)  1380.Une  paire  de  bacins  à  laver,  —  et  ont  lesdits  bacins  souages  par  des- 

sus au  dehors  pour  les  tenir.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(G)  —  Un  petit  dra^ouer  d'or,  sans  piez,  tout  plain  et  a  un  souage  car  des-> 
soubz  à  le  tenir,  et  a  ou  fous  un  eamail  de  France  rond, pesant  ij  marcs, 
V  onces  et  demie  d'or. 

{B)  i388.Un  gobelet  d'or,  à  couvescle,  à  un  souage  à  jour,  armoyé  dhine  Yére- 
nique  et  a  le  fretelet  d'un  lis  blanc.  (Ducs  de  Bourgogne,  5421.) 

(E)  1399.Un  g;rand  hanap  doré  ,  à  couvescle,  à  un  grand  ]^ié  par  manière  de 

souaige  à  bestes  enlevées ,  donné  par  le  pape  Grégoire  au  Roy,  pesant 
vingt  trois  marcz,  une  once.  (Invent,  de  Charles  Yl.) 

(F)  —  Un  hanap  à  souaige  et  couvescle. 

(6)  1408.  Deux  souaees  rons,  d'araent  dorez,  assis  chacun  sur  trois  piez,  àmettre 
sel  sur  table.  (Ducs  de  âourgogne,  6101.) 

(B)  1467.Une  couppe  d'or  plaine ,  où  il  y  a  à  Tentour  des  souages  de  petites 
fleurs  estraingnes  sectans  paine,  et  au  dessus  du  fritelet,  les  armes 
de  MS.  gamy  de  fil  ronc  plein  :  iij  marcs,  vii  onces.  (D.  de  B.,  2269.) 

(I)  —  Six  tasses  d'argent,  garnies  d'un  couvercle,  goderonnées  à  souages,  et 
Tnn  des  godrons  blanc  et  l'autre  doré  ,  et  au  milieu  ung  esmail  des 
mois  de  Tan.  (Ducs  de  Bourgogne,  2523.) 

(  J)  —  Ung  gobelet  d'argent,  le  souage  d'or,  le  bort  et  le  fritelet  d'or.  (Ducs 
de  Bourgogne,  2605.) 

(K)  1600.  Gironner  uu  suage,  c'est  à  dire,  donner  la  rondeur  à  une  pièce  d'où» 
vrage ,  la  plier  en  rond  ,  la  voûter  ou  plier  en  arcade ,  lui  donner  le 
plis.  (Et.  Binet.  Merveilles  de  la  Nature.) 

SOCFFLET.  Ustensile  de  cheminée ,  connu  très-anciennement. 
On  appelait  souffletier  le  faiseur  de  soufflets,  puis,  par  extension,  ce 
même  mot  de  soufflet  désira  le  coup  qui,  en  frappant  sur  la  jouBj» 
éclate  bruyamment.  On  disait  aussi  soufflace.  (voyez  Buffet) 
(A)1360.  Pour  j  soufflet  pour  la  chambre  du  Roy,  xvi  den.  (Comptes  royaux.) 


fiOS  GLOSSAiniS 

'(B}i965. Pour  cinq  soufflets  neufs,  les  micuns  ouvres  de  Uille  (c'est-à-dire 
sculptés)  ij  francs  d'or,  xixij  s.  p.  (Comptes  des  bâtiments  royaux.) 

(G)  1380. Un  soufflet  dW,  esmaîllié,  à  un  petit  annélet  esmaillié  de  noir,  à  une 
grosse  perle  gui  fut  Mad«  Tsabel.  (Inventaire  de  Charles  T.) 

(D)    —  Un  petit  soufflet  d'argent,  esmaillié  rie  fleurs  de  lys. 

(É)  —  Un  soufflet  d'ai^ent  à  ij  esmanx  des  armes  moBsognear  le  Dalphin, 
pesant,  à  toute  sa  garnison,  ij  marcs,  ij  onces. 

(F)  1391.  A  Guillaume  Arode,  pour  avoir  fait  et  forgié  iij  buhos  d'argent  blanc 

pour  mectre  en  iij  soufflez  de  bouys,  ouvrez  à  feollez,  et  pour  iij  anne- 
fez  d'argent  à  les  pendre  —  zxi  s.  p.  (Comptes  royaux.^ 

\Q)'iàM.  leellai  Pemn  lui  alaak  donner  une  belle  eoufflaoe  on  buié.  (lUitlBes  et 

fH)1400.Tay  toi  tu  n*yez  pas  digne  de  parler,  mets  ta  teste  en  xm  soufflet. 
(Idem). 

il)  i4&7.Pour  donner  àDago,  le  fioul,  en  récompense  de  soufflets  quibav  fuRnt 
baillés  en  sa  présence  (du  duc  de  Bretagne)  — <  1  escu  neuf.  (Chambre 
des  comptes  de  Tuantes.) 

SOUltl BAS  CAMUS.  Aux  souliers  à  pointe,  dits  à  paulainei 
sueoédèrent  très-rapi^ment,  ainsi  que  la  mode  procède  dans  ses 
excès ,  les  souliers  camus,  et  je  ne  relèverais  pas  cette  particulajâté 
du  costume,  si  elle  ne  servait  pas  mieux  que  toute  autre  à  fixer  la 
date  de  beaucoup  de  monuments  qui,. autrement,  sur  ces  confins  du 
moyen  âge  et  de  la  renaissance,  laisseraient  dans  Tindéciâioa. 
(A)i  486. Souliers  eamm,  'boufiz  eomme  ung  crapault.  (Henn  Bande.  BaUadei) 

SOTMESME.  De  sa  nature,  de  sa  couleur  et  de  sa  masse.  Un 
aimnal  émaîllé  de  soymesme,  c'est-à-dire  de  sa  couleur  naturelle"; 
un  vase  avec  les  anses  de  soymesme,  c'est-à-dire  prises  dans  sa 
âiasse. 

STUCQ.  Cette  pierre  factice  était  connue  des  anciens ,  elle  fut 
v^ni^entée  an  commencement  duuv«  siècle  en  Italie,  où  le  cMmst 
sollicite  et  protège  cette  manière  commode  et  peu  coûteuse  d'orner 
l'intérieur  et  même  Textérieur  des  habitations.  En  France,  elle  ne 
me  semble  pas  avoir  été  introduite  avant  le  xvi«  siècle.  C'est  Fran- 
çois I«r  qui  l'appliqua  à  la  décoration  magmflqne ,  mais  un  pen 
native,  de  son  cnàteau  de  Fontainebleau.  11  fit  venir  des  stnccateuiB 
flltahe,  et  ces  artistes  apportèrent  avec  eux  la  chose  et  son  nom. 
De  stucco  nous  avons  fait  Stucq. 

(A)  1533.  A  Barthélémy  de  Hiniato,  paintre  florentin,  —  pour  neuf  mois  entiers 
gu'il  a  vaccrae  à  besongner  pour  le  Roy,  es  ouvrages  de  stncq.  (Renai»- 
sance  des  Arts  à  la  cour  de  France.) 

Çlf)  1B35.  A  Francisque  Frimadicis ,  dit  de  BouHongne ,  conducteur  et  deviseur 
desdits  ouvrages  de  stucq  et  paintnre,  —  xxv  liv.  (Idem.) 

(G)  1571.  Geste  Junon  estoit  faicte  d'estuc  si  blanc  et  si  bien  taillé  qo*i]  n^ 

avoit  cellny  qui  ne  le  print  pour  vray  marbre.  (Entrée  de  Charles  IX 
à  Paris.)  • 

STTLE.  StiXo^,  Stilus,  poinçon  en  métal,  en  ivoire,  en  os, 
pointu  par  un  bout  et  aplati  par  Fautre,  avec  lequd  les  anciens, 
dès  Fongine  de  l'écriture  «  ont  tracé  leurs  pensées  siur  la  surface 
de  la  cire  ou  de  tout  autre  enduit  mou.  La  pointe  du  style  servait 
à  graver  les  caractères,  et  l'extrémité  opposée,  de  forme  applatie,  3k 
les  effacer  en  rétablissant  sur  la  cire  une  surface  plane.  I^  méto- 
nymie ,  on  apçela  style  l'écriture  tracée  avec  le  style ,  non  pas 
1  écriture  en  elle-même,  mais  une  forme  particulière  de  la  pensée 


ET    aâPERTOIBE.  501 

et  la  mamèce  delà  rendre.  Cette  extension  donnée  inn  mot  se  j^- 
contre  dans  beaucoup  d'autres;  on  dit  d'un  professeur  en  caffi- 
graphie  :  c'est  un  bon  écrivain,  cpielciue  sot  qu'il  soit;  et  de, 
Bossuet  :  c'est  un  excellent  écrivain,  sans  songer  nullement  à  son 
écriture.  Le  style  de  Cicéroa,  le  style  de  Voltaire  marque  donc  la 
forme  littéraire  qui  enveloppe  et  exprime  la  pensée  de  ces  hommes. 
L'artiste  qui  communique  son  sentiment  par  la  sculpture  ou  fSLv 
tout  autre  art ,  était  trop  près  de  l'écrivain  qui  le  rend  avec  s» 
plume,  pour  que  la  même  expression»  ne  s'applitmâA  pas  aassi  à  ses 
productions;  on  a  donc  dit  le  style  de  Phidias,  de  Michel-An^e,  de 
Jean  Goujon  ;  mais,  en  appliquant  ce  mot  à  la  manière  des  grands 
artistes,  on  arriva,  par  la  comparaison  de  leurs  styles  si  différents,  à 
se  former  l'idée  d'un  style  par  excellence.  De  là  cette  autre  accep- 
tion du  laème  mot.  On  oit  :  cet  ouvrage,  si  bien  achevé,  n'a  pas  de 
style  ;  eelSte  oeuvre,  dans  toute  son  imperfection,  a  du  style.  Ces- 
façons  de  dire  sont  anciennes  quant  aux  lettres,  on  les  rencontre 
dains  les  bons  auteurs  grecs  et  latins;  mais  ni  les  uns,  ni  les  autres 
ne  les  ont  étendues  aux  arts ,  et  il  faut  descendre  aux  écrivains  du 
dernier  siècle  pour  voir  ces  manières  de  s'exprimer  prendre  pied  dans 
la  lan^e.  Les  besoins  de  la  critique  et  les  subtilités  des  auteurs 
didactiques  exigeaient  cette  extension.  Le  style  peut  être ,  comme 
le  beau ,  quelque  chose  d'absolu,  et  il  est,  dans  les  productions  de 
la  littérature  et  des  arts,  le  caractère  propre  à  des  ëçoques  parti- 
culières, à  des  contrées  différentes,  à  des  artistes  isolés.  Fixer  les 
règles  du  style,  déterminer  les  caractères  des  styles  différents,  c'est 
enseigner  l'msloire  de  l'art  et  les  règles  délicates  qui  peimettent  de 
rapporter  des  œuvres  anonymes  à  d'autres  œuvres  d'un  même 
temps ,  d'une  même  contrée,  d'un  même  artiste.  Ce  glossaire  ne 
permet  pas  de  semblables  développements. 

AVCCADBS.  Dragées,  épices  qu'on  servait  dans  le  drageoir. 

(A)  1498.  rai  vea  deHx  ou  trois  isles,  (rAmérique) 

Trouvées  en  mon  temps, 
*  Onb  chucadts  fertiles.  (J.  Molideft.) 

(B)1536.irne  forcetle  d*argeiit  à  prendre  succades^  —  Pesant  j  marc,  vcmces. 
(Inveni:.  de  Gharles-Qoint.) 

(G)  —  Ung  pot  de  saccade  d*ar^nt,  armoyé  des  armes  du  feu  roy  de  GastiUe» 
grayees  dessus,  pesant  vi  marcs,  iiij  onoea. 

SSCJETS  BIZARREH.  On  en  trouve  la  description  d'un  grand 
nomibre  dans  les  inventaires,  et  quelques-uns ,  en  nature,  dans  les 
collections.  Le  clergé ,  les  moines ,  les  hiérarchies  ne  sont  pas  plus 
ménajgés  que  la  décence,  quant  au  goût,  il  n'en  faut  pas  parler  :  sur 
ce  point ,  chaque  époque  a  ses  prétentions  et  ses  préventions.  (  v  oyez 
Goût.) 

(A)  1352.(Jne  aigoière  d'nn  homme  séant  sur  un  demi  coq,  à  une  teste  d'éyesqne. 

qai  lient  une  crosse,  pesant  Ti  marcs,  yi  onces  d!^argent.  (Comptes  roy.) 

(B)  1363. Une  pie,  estant  en  son  ny,  assis  sur  un  hanlt  pié  d'argent  doré  et 

esmaillé,  pesant  vii  marcs.  (Inventaire  de  l'argenterye  du  Roy.) 

(G)  —  Un  oisel,  qui  a  vis&ge  d'orne  ou  cul  et  le  chevauche  une  famé  et  poise 
iiij  marcs,  v  onces  et  demie.  (Inventaire  du  duc  de  Normandie.  Ce 
joyau  se  retrouve  dans  l'inventaire  du  Duc,  devenu  roi  de  France 
sous  le  nom  de  Charles  T.) 

[ff)  1467.  Un  ymage  d'ar^nt  doré,  de  Nostre  Dame,  tenant  son  fils,  monstrant 
sa  mamelle  qui  est  de  cristal,  pesant  vil  mares,  iii  onces.  (Ducs  à% 
BovKgogDe,  2027.) 


504  GLOBSAIEE 

SSVRDORB.  Doré.  Expression  provinciale  dn  Bonrbonnois. 

(A)  1361.  Une  fontayne  de  cristanl  garnie  de  pié  et  de  couvercle  d*argent  snr- 

doré  et  émaillée.  (Layentaire  des  joyaux  du  duc  de  Bonrbonnois.) 

(B)  —   Ung  saint  Michel  d^argent  snrdoré,  avecques  nne  cronez  saidorée  (fâ 

tient  en  la  main. 

STENNE  (ouvrage  de).  Il  est  bien  probable  que  la  citation  sui- 
vante désigne  un  travail  de  mosaïque  ou  de  marqueterie  exécuté  à 
Sienne,  en  Italie.  (Voyez  Marqueture.) 

(A)  1348.  Four  la  Tendue  d*un  tabliaux  de  Touvrage  de  Syenne  la  vieille. 
(Cîomptes  royaux.) 

T. 

TABERNACLE.  Au  mot  Ciboire,  j'ai  expliqué  comment  le 
tabernacle  s'est  développé  sur  l'autel:  dans  la  citation  suivante^  il 
est  pris  dans  Tacception  du  ciboire  déposé  dans  le  tabernacle. 
(A)  1459.11  sceust  crue  Tung  de  ses  gens  avoit  desrobé,  en  une  église,  le  taber- 
nacle où  1  on  met  corpus  Bomini  qui  estoit  grant  et  beau,  et  d'argent 
doré,  très  gentement  esmaillié.  (Cent  NouyeUes  nouvelles.) 

TABLE.  Diamant  en  table,  rubis  etbalays  en  table,  c'est-à-dire 
taillés  sur  deux  faces  bien  dressées  avec  un  biseau  et  des  pans  ou 
facettes  sur  la  tranche.  (Voyez  Diamant,) 

(A)  1560.  Une  fort  srant  table  de  diamant,  àTnlain  fons,  un  peu  longuet  et  es- 
comé  de  deux  coings,  accompaigné  d'une  gn)sse  pêne  en  œuf,  qui  est 
cellny  que  acfaepta  le  roy  François'Premier  et  luy  cousta  soixante  cinq 
mu  escuz.  (Inventaire  des  joyaux  remis  es  mains  du  Roy  par  la  royne 
Marie  (Stoart)  après  le  trespas  du  feu  Roy.) 

TABLE  (pour  manger).  Les  Romains  introduisirent  dans  les 
Gaules  tous  leurs  usages,  et  on  dîna  couché  dans  les  palais  des 
vainqueurs ,  tandis  que  les  vaincus  maintenaient  des  nabitudes 
beaucoup  plus  simples.  Je  serais  disposé  à  voir  dans  le  plateau 

S  lacé,  en  Orient,  sur  un  escabeau,  au  milieu  des  convives  assis  sur 
es  coussins  tout  autour,  là  table  en  usage  durant  le»  règnes  de 
nos  deux  nremières  races,  et  je  m'explique  ainsi  la  forme  et  le 
genre  de  décoration  de  ces  tables  d'or  et  d'argent  que  nos  pères 
possédaient.  Gharlemagne  en  fit  faire  quatre,  une  d'or  et  trois  d'ar- 

gent ,  celles-ci  ornées  des  plans  cavaliers  et  des  cartes  de  Rome^  de 
lonstantinople  et  du  monde  entier.  La  table  dressée  sur  ses  pieds 
et  le  banc  pour  s'asseoir  prirent  le  dessus  après  les  trois  siècles  de 
fer  qui  pesèrent  sur  l'humanité  quand  Gharlemagne  ne  la  proté- 
gea plus,  et  alors  qu'on  n'avait  plus  ni  or  pour  faire  des  tsd)les,  ni 
moelleux  coussins  pom*  s'asseoir. 

TABLES  A  POURTRAIRE  et  Tables  à  escrire.  Avant  l'usage 
du  parchemin,  avant  l'invention  du  papier,  sdors  que  le  papyrus, 
tissu  végétal,  d'une  grande  ténuité,  était  cher  et  rare,  on  se  servit, 
chez  les  peuples  de  l'antiquité,  dans  l'habitude  de  la  vie,  de  tablettes 
enduites  de  cire,  sur  lesquelles  on  écrivait,  au  moyen  de  la  jointe 
d'un  style.  L'extrémité  opposée  de  cet  instrument  était  aplatie;  et 
permettait  d'effacer  les  caractères  tracés  et  de  donner  à  la  cire  une 
nouvelle  surface  unie.  Ces  tablettes  si  commodes  sont  restées  d'un 
usage  général  jusqu'au  xiv«  siècle,  et  exceptionnellement  jusqu'au 
xvii«.  Les  tablettes  d'ivoire,  sans  enduit  de  cire,  sur  lesquelles  on 
écrivait  avec  la  mine  de  plomb,  leur  ont  succède  et  se  sont  mainte- 


ET    RÉPERTOIBB.  50^ 

niies  lus^'a  nos  jours  en  crëànt  le  calepin  et  Tagenda.  PoTinées, 
daàis  l'ongiile,  de  deux  tablettes  dlvoire,  réunies  par  une  charnière. 

[tériea^ 


consul;  des  scènes  de  lAncien  et  du  Noayeau  Testament,  quand  qk^ 
les  destinait  à  un  évèque^  ou  bien  Tartiste  cherchait  dans  le*^yni'>' 
bolisine  des  allusions  à  la  nouvelle  position  des  convertis.  C^est  avec 
le  secours,  de  ces  petits  monuments  qu^on  doit  étudier  la  marche  (ile, 
la  sculpture,  depuis  la  décadence  de  l'art  antique  jusqu'au  x«  siècle; 
car  on  sait  à  quoi  se  réduisent  les  grands  et  petits  monuments 
de  la  sculpture  de  cette  triste  période. 

(A)  1260 .De  cens  oui  font  tables  à  escrire  à  Paris.  —  QnîcoDqoes  veut-  estre 

tabletier  I  Paris  estre  le  pvet  franchement  et  ouvrer  de  bois  et  de 
tontes  manières  de  fnst;  d  ivoire  et  de  tontes  manières  de  cor.  —  Nns 
tabletier  ne  puet  faire  tables  de  quoi  li  nn  fuelles  soit  de  buis  et  U 
antre  de  fanne»  ne  mètre  avec  buis  nule  antre  manière  de  fnst  qui  ne 
soit  pins  chier  que  buis,  c'est  à  savoir  cadre  benns,  brésil  et  ciprès;  ne 
nns  tabletier  ne  pnet  mètre  suif  avec  cire.  (Us  des  mestiers  de  Paris.) 

(B)  1 359.  A  Franche(|nin,  l'orfèvre,  pour  unes  tables  à  ponrtraire,  achetée  par  le 

Roy,  —  xiii  s.  iiij  den.  (Comptes  royaux.) 

(G)  1372.  Les  tables  où  on  escript,  qui  sont  de  fust,  couverte  de  cire  verte  .ou 
de  cire  ronge  on  noire.  (J.tlorbichon.) 

(D)  1380.  Unes  tables  à  ponrtraire,  dont  les  ays  sont  de  cor,  à  croissans  d'or  et 
y  a  un  estny  ouvré  de  cnir  fauve  pendant  à  un  las  à  deux  petits  bou- 
tons de  perles  et  dedans  iceluy  estny  a  un  petit  grelfe  d'or  tuers.  (In*< 
ventaire  de  Charles  Y.) 

(£)  -^  Unes  tables  i  escrire,  et  Testuy  d'argent  doré,  aux  armes  de  France  et 
de  Navarre,  pesant  l  marc. 

(F)  —  Unes  petites  tables  à  cire ,  d''ai^nt,  et  sont  les  couvescles  d'ymages 
enlevez,  pesant  ij  onces,  xiiij  esterlins. 

^Qi^  —  Unes  tables  d'argent  à  escripre,  en  cire,  esmailliées  par  dehorset  poi» 
sent  j  marc,  ij  onces,  v  esterlins  d'argent. 

{B)   —  Un  estny  d'or  à  mettre  unes  tables  à  portraire,  pesant  ^  onces,  xi  ester- 
lins. 
(  I\  1 399. Une  table  d'argent,  à  escrire  en  cire ,  esmaillée  par  dehors.  (Invent. 
^  '  de  eiiarles  VI.) 

(J)  i  440.  Hand  tablys,  Pugillaris.  (Prompt,  parvnlorum.) 
(£)  1455. Trois  tablectes  à  escripre  x  s.  t.  (Ducs  de  Bourgogne,  no  6762.) 

TABLEAU.  L'histoire  de  la  peinture  est  intéressée  à  posséder  lé 
catalog:ue  complet  de  tous  les  tableaux  peints  que  décrivent  les 
inventaires^  les  comptes,  les  testaments  et  autres  documents.  Ce 
serait  dépasser  le  but  de  ce  répertoire  que  de  Tinsérer  ici.  J'en 
extrais  seulement  la  liste  entière  des  tableaux  peints  que  le  duc  da 
Berry  possédait  en  1416,  époque  de  sa  mort.  On  mgera  mieux,  par  le 
chiffre  total,  par  les  sujets,  par  l'estimation,  de  la  place  qu'occu- 
paient les  tableaux  peints  au  milieu  des  grands  manuscrits  à  miJ- 
uers  de  fines  miniatures,  au  milieu  des  tableaux  d'or  et  d'argent,  au 
milieu  des  joyaux,  chez  un  prince  qui  avait  d'illustres  peintres  à  ses 
gages ,  et  qm  fit  exécuter  de  grandes  peintures  murales. 

^)  141 6.  Un  tableau  de  bois,  quarré,  oik  il  a  on  milieu  nn  ymage  de  Ifostn 

'  Dame  tenant  son  enfant  que  denx  angek  cooronnent  et  à  l'un  caste» 

I  un  ymage  de  saint  Jehan  Baptiste  et  l'autre  un  ymage  de  sai^t 

.  Jehan  renvanselisté  et  tout  an  dessus  un  ;|^mage  delheu  le  père,  con-^ 

xonné  de  plusieun  petii  angels,  tout  fan  de  painfure'âv)r,  snr'nh' 

37 


606'  GLOSSAIEB 

cl^amp  de  rouge  cler  et  sont  lesdiz  y  mages  tous  conven  d*iine  grant 
pièce  de  Toirre  plate  et  les  bors  dudit  ta£leaa  sont  pains  d*or  brany— 
X  sols  t.  (InTentaire  dn  dac  de  Berry.) 

(B)  141 6.  Item  quatre  tableaux  de  pàintare  ployant,  esgnels  sont  au  Tif  les 
▼isages  dn  roy  Gbarles,  de  i'Empmur,  du  roy  Jehan  et  de  Edonartf 
roy  d* Angleterre,  prises  par  Julim  Simon,  Albert  du  Molin  et  flermant 
Kanise  (tous  trois  orfèvres  experts)  à  xxij  liv.  t. 

^G)  ..  Uns  tableaux  de  bois  à  pignons ,  en  sept  pièces,  fais  de  paintnre,  de  la 
vie  de  monseigneur  saint  Laurens  et  ou  tableau  du  mmeu  a  un  cru* 
ceflement,  Nostre  Dame  et  saint  Jehan  aux  costez,  prisé  :—  M  Ht.  t, 

Çb)   «-  Uns  autres  tableaux  de  painture ,  en  deux  pièces,  où  il  a  plusieurs 

Setis  ymages  de  painture  et  en  chacun  plusieurs  ymages  de  poius 
e  marqueterie  et  armoyé  sur  les  bors  de  plusieurs  armes,  prisé 
Tiij  liv.  t. 
(E)  —  Un  petit  tableau  de  bois,  bien  ancien,  gamy  nar  deyant  d*argent  doré 
à  ouvrage  de  Yenise,  auquel  a  un  ymage  de  Nostre  Dame  tenant  son 
enfant  et  un  ymage  de  femme  à  genoulx  tout  fait  de  painture  ancienne 
et  a  le  dit  ymage  de  Nostre  Dame,  en  sa  poictrine,  un  petit  fermaillfit 
d*or  en  façon  a*une  «stoille  ,  çamy  d*nn  petit  ruby  ou  milieu  et  de 
douze  petites  perles  entour,  pnsé  xxvij  liv.  t. 

Çf)  -*  Uns  tableaux  de  bois,  en  iiij  pièces,  atachies  et  acouplez,  où  est  Ta»- 
nunciacion ,  la  nativité  et  passion  nostre  Seigneur  et  l'assumpcion 
nostre  Dame,  tout  de  painture,  prisez  xxxvi  liv.  t. 

^G)  —  Uns  autres  anciens  tableaux  à  pignon,  faiz  de  painture  de  la  passion 
nostre  Seigneur,  en  iiij  pièces  fermans,  acouplez  et  y  a  plusieurs  fldes 
de  cuivre  doré  ,  les(}nelz  tableaux  la  royne  de  Ghippre  donna  à  mon- 
dit  seigneur,  ->  xl  liv.  t. 

(H)  —  Une  petite  pierre  serpentine,  quarrée,  gamy 6  d*or,  en  laquelle  ad*ua 
coste  un  petit  ymage  de  nostre  Dame  tenant  son  enfant  fait  de  poin- 
ture, laquelle  pierre  ainsi  faicte  et  gamye  fnt  donnée  à  Monseigneur 
aux  estraines,  —  iiij  liv.  t. 

(I)  —  Un  tableau  de  bois,  quarré,  où  il  y  a  une  pitié  de  Nostre  Dame  tenant 
une  couronne  d*espine  taché  de  sang,  tout  de  painture. 

(J)  —  Uns  grans  tableaux,  en  deux  pièces,  de  painture,  Tun  de  la  passion 
nostre  Seigneur  et  Tautre  du  Jugement. 

(K)  — '■  Un  tableau  de  bois,  de  oainture,  où  il  a  un  ymage  de  nostre  Dame 
tenant  son  enfant  et  eu  Vautre  main  un  livre  et  devant  ledit  ymage,  à 
Tun  des  costez  est  le  roy  Jehan  et  Monseigneur  de  Bèrry  derrière,  et 
de  Tautre  costé  un  évesqne  tenant  sa  crosse  et  un  livre  Rêvant  luy,  — 
prisé  —  xi  liv.  V  s.  t. 

TABLEAU  ASTRO!«OMlQUE.  Yoyez  Astrolabe  et  Cadran. 
(A)  1380.  Uns  tableaux  d'argent  blanc,  de  la  hautesse  du  soleil,  en  un  estny  de 
Cuir  noir,  aux  armes  Monsieur  d'Ai^ou,  pesant  iij  onces,  xr  esteruns. 
(Inventaire  de  Charles  Y.) 

TABLEAU  CLOANT,  ployant  et  ouvrant.  Tableaux  composés 
de  deux,  trois  et  jusqu'à  cinq  pièces,  liées  par  des  charnières  et  se 
repliant  sur  elles-mêmes.  C'est  une  confusion  de  les  appeler  dipty- 
ques et  triptyques.  Lorsque  les  iconoclastes  eurent  rendu  plus  géné- 
rale rhabitude  de  porter  dans  sa  poche  ou  dans  son  sein  de  petits 

'      '•  ■  "       à 

une 
même 
nom.  Je  serai  très-sobre  de  citâûons;  j'en  aurais  pu  remplir  vingt 


lait  livrets.  (Yoyez  ce  mot.J 


ET   RèpERTOtRB.  tOt 

(A)  1399.  Uns  tableanx  de  bois  eloa'ns  de  quatre  pièces  et  y  a  painct  en  l*un  lé 

roY  Gbarles-Ooint,  le  roy  Jean,  son  père,  Temperéur,  son  oncle^  et 
Edonart,  roy  d'Angleterre.  (Inventaire  de  Charles  yi,) 

(B)  r—  Uns  tableaux  de  bois,  de  quatre  pièces,  que  fist  Gérard  d'Orléans. 

(C)  —  Uns  tableaux  de  fust,  de  deux  pièces,  où  sont  pains  une  pitié  et  nostré 

Dame. 

(B)  141 4.  Quatre  tableaux  de  painture  ployans.  (Inventaire  du  duc  de  Berry*) 

(E)  1467.  Uuff  tableau,  à  deux  cloans,  à  Vimaee  Nostre  Dame  et  es  feuilles  chas* 

cun  trois  ymages  d*albastre.  (Ducs  de  Bourgogne,  2231.) 

(F)  —  Ung  petit  tableau  d'or,  ouvrant ,  esmaillié  dehors  de  saint  Jehan 

Baptiste  et  saint  Jehan  révangeliste,  pesant  ij  onces.  (Ducs' de  Boni" 
gogne,  2082.)  *  ' 

(6)  —  Ung  tableau  ô!'ot  rond,  qui  se  ouvre,  et  y  a  dedens  un  crucefii  d*ivoire 
et  une  annonciation  et  y  a  escript  j  il  m9  lar^.  (Bues  à^  iPfra^* 
gogne,  n.  2079.) 

(H)  —  Ung  petit  tableau  d*or^  qui  se  ouvre,  à  une  cbainecte,  esmaillié  de  }a 
resurrexion  et  de  la  Magdelaine,  pesant  iij  o.  demie.  (D.  de  B*  2078.) 

TABLEAU  D*OR  ET  D'ARGENT.  Le  nombre  des  tableaux  d'or 
et  d'argent  décrits  dans  les  inventaires  est  véritablement  prodigieux* 
Ces  tableaux  d'or  servaient  aux  actes  de  dévotion^  et  un  grand 
nombre  renfermaient  des  reliques.  Un  tableau  en  forme  de  crois* 
sont  est  une  exception;  la  reine  qui  le  possédait  avait  pris  U  croiç^ 
sant  pour  devise. 

(A)  1328,  Un  petit  tableau  d*or  en  guise  de  croissant,  prisié  x  ^ib,  (InyeAtair9 
de  la  royne  Clémence.) 

^B)l363.Ij  petits  tableaux  d*or  esmaiUex  et  pareils,  (Inventaire  du  duc  de 
Normandie.) 

(G)  1380. Uns  tableaux  d*or  à  ymagerie  et  sont  les  fermoirs  à  dalphins  émiûllésy 

pèsent  ii^j  onces,  ij  est.  ob.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 
ÇO)  '--*  Un  grand  tableau  d'argent  ouquel  il  a  par  dedans  un  image  de  la  tri<* 
nité  dont  le  crucifix  est  cheu  et  un  y  mage  de  St  Estienne,  aur  dessoubs 
la  gésine  Nostre  Dame  et  dedans  et  dehors  sont  les  aisles  esmaUtiées 
et  nistoriées  sur  un  entablement  de  iiij  lyonceaux^t  a  petites  yihage§ 
enlevé  devant,  pesant  xxv  marcs. 

(E)  —  Un  autre  tableau  d'argent  doré  ouquel  est  la  trinité  au  hault  estagë 

comme  dessus,  a  un  petit  enfant  à  costé  et  dessoubz  la  gésine  Nostre 
Bame  et  sont  les  ailes  esmaillées  par  dedans  de  la  vie  de  Bien  «t  de 
Nostre  Bame  et  est  sur  un  entablement  d'argent  doré,  à  iiij  mannou** 
sets,  ouquel  sont  les  armes  de  la  royne  Jeanne  d'Euvreux,  pesant  xy 
marcs  et  demy. 

(F)  —  Uns  tableaux  d'argent  dorez  où  il  a  ung  ymage  de  Nostre  Bamé  dedans 

paint  et  a  cristal  devant. 

^0)  —  Uns  tableaux  d'argent,  dorez,  par  dehors  à  la  trinité  et  de  rannonciar 
tion  et  est  esmaillié  paf  dedans  et  St  Jean  qui  escrit  devant  luy  et  ht 
ailles  dudit  tableau  sont  Ste  Catherine  et  Ste  Agnès  et  sont  lesdit? 
tableaux  assis  sur  un  haut  pied  cizelé,  pesant  v  marcs,  iiij  onces 
et  demie. 

(fl)  1399.Uns  tableaux  d*or  où  au  millieu  est  un  ymage  de  Nostre  Bameesmaillé, 
et  sur  le  tabeau  a  une  croisette  où  fault  une  petite  esmeraiide  et  est 
gamy  de  plusieurs  esmerandes  grans  et  petites  ,  plusieurs  rubis 
a*Alixandre  grands  et  petits,  plusieurs  perles  grosses  «t  menues^ 
pesant  un  marc ,  dix  esterlins.  (Invent,  de  Charles  YI.) 

TABLEAU  A  FRAIS.  Genre  de  peinture  sur  mur^  appelée  par 
les  Italiens  cU  fre$co,  et  qu'ils  renouvelèrent  des  anciens.  C'est  à 
l'époque  de  la  renaissance  que  la  colonie  italienne^  installée  à  Fou- 
lameMeau  par  François  I*',  introduisit  en  France/ ou  au  moins  mit 


COS)  6L0SSAIBB 

ç|i pcatàqne  sut  une  gninde  échelle  ce  procédé  q«ele  moyentee 
i^i  pa^'  connu.  On  sait  qu'il  consiste  a  enduii^  la  muraille  oe 
inôiiiei*  et  à  peindre  sur  cette  surface  encore  fraîche  avec  des  cou-, 
leurs  à. l'eau,  oui  ne  restent  pas  à  la  surface  mais  qui  pénètreiifi 
dans,  1^  muraille  même:  de  la  Texpressioa  de  la  peinture  à  -fraii^ 
a  frez ,  ou  Comme  l'écrivait  Félibîen,  à  la  fin  du  xvu"  siècle*  à  frais- 
^^  fondant  eusemhle  les  expressicms  italienne  et  français.  ^  '  '  ) 

i[À).L5c40.  A  Baidoiiyn ,  paintre  y  pour  aTÔir  -racqné  tant  à  la  façon  des  pttrdn^ 
des  tapisseries ,  ^ub  à  la  fa^  et  paintare  d*nn  tableau  à  frais ,  en 
façon  de  tanissene ,  contie  la  mnraïUe ,  en  la  salle  des  poislefr,  àa: 
^and  pavillon  près  l'estang  dudit  lien  «  i  rwsoti  de  .ix  lir.  par  mois. 
(La  Renaiss.  des  Arts  à  la  conr  de  France,  I,  p.-431.y  . 

.  .TJiiiLEAi:  DE  Mosaïque,  rai  parlé  de  la  mosaïque  t  voyez  A 
moi),  un  des  doyens  de  Tart;  il  ne  sera  (juestion  ici  que  de  tableaux 
de  mosaïque,  genre  de  Florence,  exécutes  en  France. 

tAy{540.A  JeanleRooiditPicart,  et  Domini^e  Florentin,  imageis,  pont 
avoir  fait  vingt  denx  tableaux ,  façon  de  grotesques ,  dedans  les  com» 
partiihens  faits  depierrp  cristallines,  dedans  lesquels  ily  ades masques 
faits  de  petits  camoox  de  diverses  couleurs.  (Renaissance  des  Arts  i 
U  conr  de  France,  tome  I,  p.  421.)  <  • 

-  TABLEAU  ROND.  Cette  forme  de  tableau  est  rare  au  moyeu 
ige,  j'eiitends  les  tableaux  peints,  car  les  tableaux  d'or  ronds^  avec 
un  miroir  en  regard^  sont  très-communs. 

^À))390.!Ponr  un  est&y  de  cuir  bonlly— pour  mettre  et  porter  un  tableau  tenl! 
rond,  de  la  cbappelle  du  Roy  NS.,  onquel  est  Nostre  Seigneur,  Nbstre 
Dame ,  saint  Jenan  et  les  trois  Maries,  ponr  ce ,  —  xij  s.  p.  (Comptes 
royaux.) 

(B)4420.Un  tableau d*or,  rond ^  de  environ  tme  paulme  de  large,  à  un  saint 
Jehan  et  sainte  Katherine,  paûntorez  soubz  ung  cristal  rond  au  milien 

famv  environ  de  iiij  petiz  nalaiz,  viij  moyennes  perles  brutes  ,'et  |iac 
erriere  un  mironer.  (Ducs  de  Bourgogne,  4186.) 

'  TABLEAUX.  Leur  usage.  J'aurais  voulu  indiquer,  d'^^rës  les 
textes^  l'usage  'des  tableaux  et  la  place  qu'ils  occupent  dans  la 
décoration  des  appartements.  Malheureusement^  ces  indicati<»a 
jBont  rarement  données.  Pour  un  tableau  qu'on  pend  au  chevet  du 
Boy^  pour  un  autre  tableau  atlackié  au  mur,  il  y  aura  cinquante 
descriptions  qui  omettent  la  destination.  Les  miniatures  seront 
moins  discrètes  que  les  textes,  et  je  les  interrogerai  à  leur  tour. 

(A).i35i.Fonr  un  coffret ,  couvert  de  cuir  bonilly,  armoyé  de  France,  fermant 
à  clef  .pour  mettre  et  porter  uns  tableaux  que  le  Roy  met  à  son  cho- 
yais. (Comptes  royaux.) 

(B)  1380.  Un  tableau  attachié  au  mur,  où  sont  St  Père  et  St  Pol.  flnventanedié 
Charles  y.) 

(G)  1391  .Un  estuy  —  pour  mectre  et,  jporter  les  tableanlx  à  ymaiges  du  Roy 
T7S.  à  mectre  dessus  son  lit.  (Comptes  royaux.) 

(D)  ~~  A  GaiUaume  Arode ,  ponr  avoir  fait  et  foi^é  une  petite  c^enno 

d^argent  blanc ,  avec  un  crochet,  pour  pendre  un  petit  tablean ,  on  il 
^  a  une  ymage  de  Nostre  Dame ,  à  pendre  sur  le  chevea  du.  lit  de  la 

Royne,  pour  ce  —  ix  s.  ix  d.  p.  (Comptes  royaux.) 

(E)  1396.Un  petit  tablean  benoît,  enchacillé,  pour  dire  messe.  (D.  deB.  5717.) 

(F)  1420.  Four  un  estny  de  cnir  à  mettre  le  tableau  qne  Monseigneor  fait  lôn- 

joars-mener  avec  lai.  (Ducs  de  Bourgogne,  6(^7.)  1 

(.Çf)i4d6.  A  Jehan  Chassenay,  memuier,  —  nnç  tablean  sonbzpendn  à  la  chê* 
>  minée  de  lar  fbambie  de  la  Rpyne,  audit  ^en  de  Flessb^  (Comptef .loy.) 


BT    R^PBETOttlB.  B04 

TABLETTES.  EUes  Servaient,  enduites  de  cire,  à  écrire  (voyez 
Tables  à  pour  traire)^  on,  évidées,  à  renfermer  mi  portrait. 

(A)  1345 .Tablette  à  mettre  ymage.  (Guillaume  de  Machault.] 

(B)  1557.  A  Jehan  Doublet,  orfèvre  de  MS.  le  Dauphin,  —  ponr  soi> payement 

d^nne  paire  de  tablettes  â*or.  (Comptes  royaux.) 

TABLETTES  UlSTOElÉES.  Ce  sont  des  tableaux  ouvrants. 

(A)  1420. Unes  petites  tabletes  quarrées,  d^argent  doré,  à  t  fneilles  historiées 
de  Nostre  Dame ,  du  cmcefiiement  et  plusieurs  autres  sains  de  pain» 
ture  esdiz  fouillez,  pesant  iij  onces.  (Ducs  de  Bourgogne,  4076.) 

TABLETTE  A  SAVOIR  LES  HEURES.  Cadran.  (Voy.  ce  mot.) 

(A)  1363 .Une  petite  tablette  d^ai^ent  à  scavoir  les  heures,  hebergiéeen  un 
estuy  de  cuir.  (Invent.  du  duc  de  Normandie.) 

TABLETIER.  Faiseurs  de  tabliers  (voyez  ce  mot),  et  de  tablettes 
sculptées,  ce  que  nous  appelons  un  bimbelotier. 

(A)  1407.  La  rue  de  la  Tableterie  où  l'en  faisoit  pignes,  oeilles,  tables  et  autres 

ouvrages  d'ivoire.  (Description  de  Paris,  par  Guiilebert  de  Mets.) 

(B)  1454.  A  Hem  y  de  Senlis,  tabletier,  demonrant  à  Paris,  pour  deux  petix 

tableaux  dHvoire  achetez  de  lui— iij  fr.,  ij  s.  vi  den.  (Comptes  royaux.) 

TABLIER.  La  table,  non  pas  seulement  du  jeu  des  tables^  mais  de 
tous  les  jeux  c[ui  se  jouent  avec  des  pièces  mobiles  sur  une  surface 
plane.  C'est  ainsi  que  le  livret  des  divers  jeux  partis  du  tablier^ 
manuscrit  du  xiv*  siècle  (Bibl.  nat.  anc.^  fonds,  7918),  comprend  le» 
règles  de  l'échiquier,  du  trictrac  et  du  jeu  des  tables.  Le  tablier, 
en  s'ouvrant  et  en  se  dédoublant,  présentait  les  cases  d'au  moins 
deux  de  ces  jeux',  et  ils  étaient  tellement  dans  les  goûts  du  moyen 
âge,  çpi'apiès  avoir  fait  partie,  pour  ainsi  dire,  de  Téducation,  ils  de- 
venaient la  passion  la  plus  persévérante  de  toute  la  vie;  aussi,  ne 
s'étonnera-t-on  pas  aue  ces  tabliers  fussent  souvent  exécutés  dans  les 
matières  les  plus  précieuses,  comme  l'or,  Targent,  le  cuivre  émaillé, 
le  cristal  de  roche,  ou  les  bois  les  plus  rares  incrustés  d'ivoire,  de 
nacre  de  perle,  d'ambre,  etc.,  etc.  Les  pigniers,  fabricants  de  pei- 
gnes, faisaient  et  vendaient  ces  jeux,  comme  les  bimbelotiers  les 
ont  encore  aujourd'hui  dans  leur  commerce.  Je  laisse  de  côté, la 
nappe  de  table,  qui  s'appelait  aussi  un  tablier. 

(A)l  190*.  Tables  d*argent  et  esches  d^or.  (Guillaume  d'Angleterre.) 

(B)  1250.  Quant  Tan f  es  ot  xv  anz  et  compliz  et  passez 

Premiers  aprist  à  letres,  tant  qu'il  en  sot  assez, 
Puis  aprist  il  as  tables  et  à  escnas  joier. 

(Parise  la  duchesse.) 

(G)  1352. Un  tablier  de  fust  gamy  de  jeux,  de  tables,  et  d'eschez  pour  la  garde- 
robe  dudit  seigneur  (le  Roy.)  (Comptes  royaui.) 

(D)  1389.Tabolerium  unum  lahoratum  ad  gnara  et  de  jaspide  cum  schacchis  et 

merellis.  (Document  cité  par  Muratori.) 

(E)  1391.  A  Henry  des  Grez,  pignier,  uour  v  tables  d'ivoyre  et  iiij  antres  table^ 

de  corne  et  vi  pyonues  achetés  de  lui  et  baillé  à  Andriet  le  Maire,  vai^ 
let  de  garderobbe  de  la  Aoyne,  ponr  la  garnison  du  tablier  dé  laditte 
dame,  pour  ce  xii  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1416. Un  tablier  d'argent  doré  ployant  par  moytié,  fait  par  dedans  de  pièces 

de  nacle  et  gamy  de  tables  et  d'eschaz  —  ije  liv.  t.  (Invent,  du  duc 
de  Berry.) 

Or)   —   Un  grant  tablier  et  escbiqnier  quarré,  de  cyprès,  très  bien  ouvré'de 
jnarqueture,  gamy  de  grosses  tables  et  eschais  d'yvoire  et  de  bois  noir 

37. 


et  Mt  dedans  un  tstaj  de  bois,  paint  par;  deftoi  .k'^mr  es^gon/nu 

ârmesdeMonseigneDr,  priséxiiiUv.xs.  t.         ,         ^ 

(H)14S7.irng  tablier  de  marbre  blanc  et  noir,  bordé  par  ^edens^  ioavré  tout 
antonr  à  ymaiges  de  petiz  enfans  nnz  et  est  percié,  entre  le  tablier  et 
IVMcfaiquier,  à  mçctre  une  petite  layette  de  bois  où  sont  les  tables  et 
escfaéez  de  yvoire  blanc  et  noir  et  sont  les  dix  eschéez  faiï  d^yoïaiges  et 
de  divers  personnaiges  bien  jolyunent  fais.  (Ducs  de  Bonrg.,  6432.). 

(I)1467.Ung  bel  escbecquier  d%oire.  armoyé  des  armes  de  madame  (la 
ducnesse  de  Bonrgogne)  et  de  l*antro  consté  nng  tablier  et  est  en  un 
estny.  (Ducs  de  Bonrgogne,  3265.) 

(J)  —  Ung  eschaqnier,  d'un  costé  dMyoire,  entaiUié  à  Tentonr  bien  et  genti- 
ment et  de  Tantre  costé  tablier.  (Ducs  de  Bourgogne,  3271.) 

(K)  1524.  Ung  tablier  garnis  d'ivoire,  eschequeté  d'une  costel  blanc  et  noir  et  de 
Tautre  costé  pour  joué  an  pins  de  jpoins  et  u  y  a  une  petite  quehne  de 
serpent  de  mesme  pour  joué  ansdu  poins.  (Inventaire  de  Margueiite 
d'Autricbe.) 

TAILLE  DOUCE.  Dans  la  citation  suivante  cette  expression  est 
un  terme  d'orfèvrerie^  et  signifiait  la  gravure  au  burin  et  en 
hachure  sur  les  pièces  de  vaisselle.  Ni  Robert  Etienne  ^  en  1539,  ni 
Jean  Nicot^  en  1606,  n'ont  admis  cette  expression.  Monet^  en  1635, 
la  prend  encore  dans  le  sens  de  travail  a'orfévrerie,  sans  applica- 
tion à  l'impression  :  Tailler  en  taille  douce.  C'est  dans  le  xvu«  siècle 
seulement  qu'on  distingua,  dans  le  commerce  des  estampes^  les 
épreuves  de  la  gravure  en  taille  douce  de  celles  que  fournissent  les 
travaux  de  la  pointe  sèche^  les  eaux- fortes  et  les  tailles  de  bois  en 
relief. 

(A)  1541.  François  —  nous  voulons  que  — tous  paiez  comptant  à  nostre  cher  et 

Inen  amé  Simon  Botières  (ou  Potières}  marchand  joyaulier,  la  somme 
de  quatre  cens  cinquante  livres  tournois  —  pour  son  paiement  d*ntt 
coffre  d'émail,  gamy  d'argent  doré,  taillé  au  burin.  (Mandement  donné 
à  Lyon.) 

(B)  1566.  Ung  tableau  fignré,  taillé  en  taille  doolce,  auquel  il  y  a  ung  histoyre 

de  passion,  estant  le  tout  d'or  —  xvj  liv.  t.  (Inventaire  du  château  de 

Nevers.) 

(G)  1599.  Deux  coupes  d*argent  vermeil  doré,  de  taille  douce,  pesant  ensemble 
sept  marcs  quatre  onces.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrees.) 

TAILLE  (haute).  Je  ne  crois  pas  que  les  rédacteurs  des  inven- 
taires et  les  comptables  se  soient  rendu  bien  compte  de  la  différence 
qui  doit  exister  entre  le  travail  de  haute  et  de  basse  taille^  ils 
employaient  indifféremment  les  deux  termes. 

(A)  141 6.  Uns  tableaux  dUvoire.  en  deux  pièces,  oii  il  a  plusieurs  ymagesde 
faanlte  taille  très  délieement  ouvrées  de  plusieurs  histoires ,  garnies 
d*argent  par  les  hors,  esmaillés  aux  armes  de  MS.  prisés— viiiu  liv.  t. 
(Invent,  du  duc  de  Berry .) 

TAILLOIR,  exprime  la  même  idée  et  désigne  le  même  objet 
que  le  mot  Tranchoir.  Il  est  peut-être  moins  ancien.  Jean  de  Gar- 
lande^  Marco  Polo^  Froissart^  Joinville,  Guillaume  de  Machault  et 
d'autres  l'emploient. 

(A)  1360. Inventaire  du  duc  d*Anjoa,  85,  266. 

TALOCHE.  Talochia  et  Taulachia.  Petit  bouclier;  dans  Tune 
des  citations  suivantes  (G),  c'est  presque  un  objet  d'onévrerie. 
(A)  1388  .Un  boucler  ou  taloche.  (Lettres  de  rémission:) 
(fi)  1397.Une  taloche  de  fer.  (Idem.) 
(G)  1408  .Une  espée  et  une  taloche  d'or,  le  pomid  d^mbalay  et  la  taloche  envi» 


ET    ftlSPPJMrpijlB.  tlf^ 

ronnée  de  huit  perles  et  ung  dy amant  en  la  boce  de^ladicte  taloche* 
<Dncs  de  Bourgogne,  6t04.)  ,       " 

TAPIS.  Les  tapisseries  sont  des  obiets  d'art  cnii  entrent  dans  nos 
collections^  et  qui  ornent  les  mnrs  de  la  salle  des  émaux  et  objets 
divers  du.  moyen  âge  dans  les  galeries  du  Louvre.  A  ce  litre  ^  je 
pourrais  les  faire  entrer  dans  ce  répertoire  sans  dépasser  les  limites 
goe  je  me  suis  fixées^  inais  le  plus  long  des  articles  de  ce  réper- 
toire offre  à  peine  assez  d'étendue  pour  effleurer  ce  sujet;  je  né 
ferai  donc  aucune  citation,  je  réserve  Tarticle  Tapisserie  pour  mon^ 
Glossaire  général,  et  je  me  contenterai  d'indiquer^  d après  le^ 
textes ,  les  distinctions  essentielles  qui  se  présentaient  dans  les' 
divers  genres  et  origines  de  tapis  et  de  tapisseries.  J'ajouterai' 
seulement  que  dans  cette  belle  industrie^  ou  pour  mieux  dire  dans- 
cet  art,  la  France  ne  se  laissa  devancer  par  personne.  Au  xi«  siècle^ 
elle  fabriquait  elle-même  ses  tapisseries  ;  mais  bientôt  les  Flandres  et' 
r Artois,  protégés  par  des  arrivages  de  laine  à  meilleur  marché  et  par 
une  teinture  très-perfectionnée,  prirent  la  tête  dans  la  concurrence 
et  la  gai'dèrent  avec  une  supériorité  incontestable^  jusqu'à  ce  que 
les  manufactures  des  Gobelins  et  de  Beauvaisla  leur  eussent  enlevée. 

TAPIS  D'ESPAIGNE.  C'était  évidemment  des  tapis  orientaux 
fabriqués  par  les  Maures ,  et  cette  industrie  resta  dans  le  pays. 

(A)  1 1 50* .  Tune  operosa  suis  Hispana  tapetia  villis 

Hinc  robeas,  virides  inde  feront  species. 
(De  Gonflictu  ovis  et  Uni.  Poésies  puhl.  par  M.  E.  Dn  Méril.) 

(B)  1416.  Un  tappis  veln  blanc ,  de  ronvrage  d*Espaigne ,  —  il  liv.  t.  (Invent.  ' 

dn  dac  de  Berry.) 

(G)   —  Un  tappis  yeln  blanc,  aux  armes  dé  Gastelle,  de  TouTrage  d'Bspaigne^ 
contenant  sept  aulnes  de  long  et  deux  aulnes  de  large,  —  xlv  bv.  t. 

TAPIS  (Fil  à).  Les  tapis  étaient  tissés,  cousus  ou  brodés^  sur 
une  chaîne  de  flls  de  chanvre,  mais  ils  n'étaient  pas  en  chanvre, 
et  c'est  ainsi  qu'il  faut  comprendre  la  citation  suivatite. 
(A)  1296.  Le  cent  de  fille  de  chanvre  à  tappis.  (Tarif  pour  Paris.) 

TAPIS  DE  BASSE  LISSE.  Tapisseries  dont  on  faisait  les  ten- 
tures, les  coussins,  et  généralement  tout  l'ameublement  d'une 
chambre  ou  salle  de  tapisserie.  C'est  le  même  travail  que  la  haute 
lisse  ;  seulement ,  les  dimensions  en  étant  moins  grandes  permet- 
tent d'étendre  horizontalement  sur  un  métier  les  nls  de  la  chaîne, 
et  l'ouvrier  travaille  à  l'endroit ,  son  modèle  devant  lui.  La  manu- 
facture de  Beauvais  s'est  conservé  cette  spécialité. 

TAPIS  DE  HAULTE  LISSE.  Tapisserie  qu'on  tendait  sur  les 
murs  des  appartements^  véritables  tableaux  tissés  sur  une  chaîne 
de  chanvre  avec  des  lames  nuancées  qui  produisent^  par  la  juxta- 
position des  couleurs,  tous  les  effets  et  toutes  les  difncuUés  de  la  : 
grande  peinture.  Les  fils  de  la  chaîne  sont  perpendiculaires^  l'on- 
vrier  travaille  à  l'envers.  La  manufacture  des  Gobelins  exécute* 
exclusivement  les  tapisseries  de  haute  lisse. 

TAPIS  DE  nUR AILLE.  Lorsqu'on  cessa  de  joncher  les  salles, 
lorsque  les  tapis  velus,  presque  tous  de  Turque,  eurent  remplacé' 
les  herbes  et  les  feuilles,  on  appela  tapiS  de  murailles  les  tapissii*' 
ries  à  personnages  qui  les  couvraient  et  qu'il  fallait  distinguer  des 
autres  tapis  étendus  sur  le  soL         .  ^ j 


tfl4  CLOSdAIllB 

(A)  1461.  A  Pasôuier  Grenier,  marchant  tapissier,  demonrant  à  Toâmay,  — 
pour  pmsieiirs  pièces  de  tapisserie,  onrrées  de  fil,  de  laine  et  de  soye» 
gamies  de  toile,  franges,  cordes  et  mbans,  contenant  en  tout  vij  cent 
anlnes  on  envircu.  C'est  assavoir  :  six  tapis  de  muraille  ^  pour  parer 

nne  sale,  faix  et  onyrés  de  Tistoire  dn  roy  Assnere, Tijo  lib.  (Dncs 

de  Bourgogne,  4871.) 

TAPIS  NOSTR^S  et  Tavis  tissas  rez,  c'est-à-dire  ras  ou  lisses, 
par  opposition  aux  tapis  veius.  Cette  expression  s'employait  de  la 
même  manière  pour  distinguer  la  laine  longue  de  la  laine  courte,  les 
brunettes  anglaises  à  long  poil  des  brunettes  françaises,  les  fourrures 
des  lapins  angora  des  fourrures  de  lapins  à  poil  ras^  les  raies  bouclées 
des  raies  lisses,  c'est-à-dire  qui  n'ont  pas  de  piquants  sur  la 
queue,  etc.,  etc.  Ce  terme^  bientôt  abandonné ,  ne  rut  plus  corn» 
pris^  et  on  ne  saurait  accepter  Tinterprétation  qu'en  donnait^ 
en  1766^  l'auteur  du  nouveau  recueil  des  statuts  et  règlements  des 
maîtres  marchands  tapissiers  hauteliciers-sarrazinois. 

(A)  1260.  Tit.  LU.  Des  tapisiers  de  tapiz  nostrez.  Knz  tapissier  de  tajàz  nostm 

ne  pnet  ne  ne  doit  ouvrer  de  nul  file  fors  que  de  file  de  laine  J)on  et 
loial,  fors  es  chiès  (lisières)  que  il  puet  ouvrer  de  tonte  manière  de 
fie.  —  Ghascune  manière  de  tapis  nostrez  doit  estre  tout  d'un  lé.  (Us 
des  Mestiers  recueillis  par  Et.  Boileau.) 

(B)  1295. Des  faiseurs  de  tapis  nôtres.  (Les  additions  aux  statuts  primitifs  sont 

sans  intérêt.) 

(G)  1296.  Le  cent  de  conj^ins  nos  très  d*Auvergne  et  de  Frouvence  et  de  lièvres 
d*Allemagne,  uij  den.  (Tarif  pour  Paris.) 

(D)  1349.I1  est  ordonné  mie  toutes  les  brunettes  faites  de  laine  englesque  soient 

listèllées  et  scellées  de  deax  sceaulx  du  lainage  et  deux  sceaulx  du 
reconsage  et  toutes  les  brunettes  de  laine  nostret,  les  meilleures  soient 
listèllées  dMn  de  chacun  desdits  sceaulx.  (Roquefort.  Ban  de  la  dra* 
perie  de  Douai.) 

(E)  1342.  Ordonnance  dn  prévost  des  marchands  qm  défend  aux  tapiciers  de 

tapis  nôtres  de  les  faire  en  poil  de  vache.  (Citée  par  M.  Depping.J 

(F)1352.Maistre  Jehan,  le  fol  dn  Roy,  pour  fourrer  un  couvertoir  pour  son 
lit,  une  penne  de  connins  nottrez,  c  sols  par.  (Gomptes  royaux.) 

(G)  1360*.  Sor  et  blanc  harenc  frès  poudré. 

Harenc  nostré  vendre  voudré. 

(Guill.  de  Yilleneuve.  Grieries  de  Paris.) 

(H)  1393. Raye  est  bonne  en  septembre —  Gelle  qui  n'a  que  une  qneue  est 
notrée  et  les  autres  qui  ont  plusieurs  queues  non.  (Ménagier  de  Paris.) 

(I)  1420. Ung  tapis  rez,  fait  de  petiz  poins  quarréz^  bleus  et  rouges.  (Ducs  de 
Bourgogne,  4308.) 

(J)  1427. On  banist  Douas  Dauby  à  Saintp-Lambert  du  Liège  et  à  50  livres  pour 
ce  qu'estant  drapper  de  laine  englesque,  s*est  ensonnié  de  faire  drap- 
per  de  laine  nostrée.  (Reg.  an  banissement  du  23  juillet.  Roquefort.) 

.  TAPIS  DE  PARCHEMIN.  Il  faut  bien  admettre  cette  expres- 
sion, puisou'elle  se  rencontre  dans  un  document,  mais  il  n'est  pas 
facile  de  1  expliquer.     . 

(A)  1599. Un  grand  tapis  de  parcliemin,  façon  de  point  coupé,  rompu  par  un 
bout,  prisé  deux  escus.  (Inventaire  de  Gabrielle  d*£strées.) 

l'APis  DE  PARIS.  J'ignore  de  quel  genre  de  travail  étaient 
ces  tapis« 

(A)  1416. Deux  tappisvers  de  Pouvrage  de  Paris,  à  \m  arbre  d'oranser  on 
milieu  et  y  pend  un  escu,— valent  xviij  liv.  t.  (Iny.  du  duc  de  fierry.) 

TAPIS  A  PERSONNAGES*  Tapisseries  de  baulte  ou  basse  lisse/ 


BT  HJ&eBETQJ^RE.  543 

qu'on  n'étendait  jamais  par  terre,  mai^  qu'on  suspendait  contre  Idé 
;|niirailles.  (Voyez  Tapis,  Tapis  de  muratUe  et  Tapis  velus.), ..     ,   ) 

TAPIS  AU  (SROS  P01N€T.  Peut-être  un  travail  analogue  à  nos 

tapisseries  de  caneyas.  '     f  .     . 

Ik)  1554.  Trois  petites  ehaises  basses  f^uctés  de  tapisserie  an  gros  point.  (IhTeiii 
taire  de  la  Dame  de  NicolaL)  .       .      < 

.  TAPIS  SARRAZiNOis.  Tapis  dans  le  goût  OU  dans  la  fa^jondé^ 
Orientaux.  Ainsi  que  le^  aumônières  8£urrasinoizes>  leur  fabrication 
était  assez  étendue ,  en  1260 ,  pour  former  un  métier  à  Paris.  Il 
ne  faut  pas  songer  à  voir  dant^  ce  terme,  qui  revient  très-souveiit, 
<des  tapis  turcs»  qui  spnt  désignés  comme  tels  :  une  seule  citatioA 
le  prouvera  (B);  u  serait  .facile  d'en  faire  un  plus  grand  noml)re. 

(A)  1260.  Qniconqnes  veut  estre  tapicier  de  tapis  sarrazinois  à  Paris,-  estre  W 
'    puet  francfaemei^  (Livre  des  Mestiers,  d'jEst.  Boilean.)  .    .  ; 

(fi)  1389.  A  Jeban  de  Croisetes,  tapicier  sarrazinois,  demonrant  à  Arras,— pour 
un  tappis  sarrazinois  de  Tistoire  de  Gharlemaine.  (B.  de  B.,  5450.).  ) 

^G)  1398.Ponr  douze  tappis  velnz  dn  pais  de  Turquie,  dont  il  y  en  a  dix  petit$ 
et  deux  moyens.  (Ducs  de  Bourgogne,  5855.) 

TAPIS  VELUS.  Les  tapis  de  haute  et  basse  lisse  forment  tm 
dessin  uar  le  flanc  d'un  bnnde  laine  colorée,  qui  s*enroule  autour 
du  fil  ae  chanvre  dont  la  chaîne  est  composée;  le  tapis  velu,  appelé 
plus  tard  tapis  de  Turquie  et  façon  de  Turquie,  est, formé  au  can-» 
traire,  de  même  que  te  velours,  de  fils  de  laine,  qui,  aprèg  s'être) 
noués  autour  de  la  chaîne ,  la  dépassent  en  longues  mècnes  instar 

{)osées.  Ces  mèches,  coupées  également  à  leur  extrémité,  offrent  â 
'œil  l'intérieur  et  le  velu  de  la  laine.  Les  tapis  velus  figurant  des 
fleurs  s'étendaient  par  terre  comme  les  tapis  de  nos  jours,  tandis 
que  les  tapis  de  haute  et  basse  Usse,  jamais  foulés  aux  pieds,  mais 
accrochés  contre  les  murs ,  décoraient  les  appartements.  Il  était 
fréquent  de  voir  des  tapisseries  dans  les  maisons,  il  était  très-rare 
de  trouver  des  tapis  vêtus  sur  le  parquet;  c'était  un  grand  luxe  et 
une  recherche  qu'on  bornait  le  plus  souvent  à  un  caoinet  élégant 
et  au  tour  du  lit.  Partout  ailleurs,  et  à  Téglise,  le  sol  était  jonché 
ou  poudré  d'herbes  sèches,  telles  que  foin,  joncs,  etc. 

(A)  1240.  Et  n*ert  pas  joncMé  de  jonc, 

Mais  d'Inde  flor  de  yiolete.         (Partonopei^.)         ;    , . 

(B)  1271.  Item  débet  joncbare  domum  D.  Episcopi,  de  junchura  D.  iSpiscoipi. 

(Ap.  Du  Gange.) 

(G)  1322.  Laquelle  (chambre)  deroit  estre  poudrée  de  blanc  feutre  tmde  Joncz, 
selon  la  saison  que  il  venoit.  (Ap.  Du  Gange.)  ' 

(D)  1328.  Ij  tapis  velus  d'outremer,  viij  lib.  (Invent.  de  la  royne  Clémence.)    ' 

(£)   —    Un  tapis  velu  de  Ronmienie. 

(F)  1379.  Un  thapis  venlu  d'oultremer,  à  mettre  par  terre,  devant  le  grant  sntéî 
ans  grans  festes.  (In^nt.  de  Téglise  du  Saint-Sépulcre.) 

\G)  1448.  Ne  pooient  lesdits  habitans  —  prendre  h^rbe  esdits  marais  se  n'estoit 
les  samedis  après  disner  et  autres  festes,  pour  joncquier  leurs  maisons. 
(Ap.  Du  Gange.) 

(H)  1485. La  chambre  autour  n*estoit  tendue  que  de  soye  verde,  et  au  ba&fcoutta 
tapissée  de  tapis  velus  iusques  à  lliuis,  et  entre  les  grands  licts,  et 
tout  partout.  (Aliénor  ae  Poictiers.)  .    . 

(I  )  1532.Reposteros  qui  servent  d^aller  avec  les  lictz  qui  vont  devant  et  der- 
rière par  les  champs  tendre  la  tapisserie,  nestoyer  les  tappiz  veloz  que 
«  Ton  mect  en  terré  en  la  chambre.  (Gomjgtee  de  U  Boyne.)  . 


Sti  GLOSSAIRE 

tl)  l954.Ung  tapis  TelQi  fa^n  de  Turquie.  (Idt ent.  de  la  Dame  de  I^icola!.] 
(K)  1599.Un  tappis  de  Tnrqoie  ,  contenant  trois  anlnes  de  long  sur  une  anlne 
de  large.  (Invent,  de  Gabrielle  d'Estrées.) 

TAS  (Feras  en).  Frappé  on  estampé  snr  de  petits eoclnmeaia 
4'acier  qn'on  nommait  encore  tas,  au  xvii*  siècle^  suivant  l'orféTre 
Le  Roy. 

(A)  i3S5.  Qoe  nuls  orfèrres  ne  paissent  faire  planches  de  boutons  ferftes  en  tas, 

3 ni  ne  se  reviennent  massives  et  toutes  pleines.  (Statuts  des  orfèvres 
e  Paris.) 

TASSE  et  Tassette,  bonrse.  Tassetier^  faiseur  de  tasses.  L'étymo- 
logie  reporte  au  mot  ToMche  des  Allemands ,  tasea  des  Italiens  et 
de  la  basse  latinité,  tasque  du  xri*  siècle. 
(A)i295.  Che  dal  coUo  a  ciascun  pendea  nna  tasca.    (Dante.) 

(B)  i359.Beaudoin,  le  tassetier  de  Londres,  pour  ij  tasses  et  ij  corroies  de  ciûr 

noir  pour  monseigneur  Philippe.  (Comptes  royaux.) 
(G)i400*.Pera,  sacculus,  qui  tasca  vulgo  vocatnr.  (Jean  de  Janna.) 
(D)  i530.£t  y  synapisa  de  ponldre  de  diamerdis,  qu*il  portoyt  tonsionrs  en  une 

de  ses  tasqoes.  (Rabelais.) 

TASSE.  Il  y  en  avait  à  couvercle  et  à  anses,  plus  tard  aussi  à 
biberon.  Jacques  Cœur  avait  donné  aux  siennes  une  forme  qui  fai- 
sait allusion  à  son  nom.  On  confondait  dans  l'usage^  au  moins  à 
partir  duxvi*  siècle,  les  tasses  avec  les  coupes^  banaps,  gobelets^  etc. 

(A)l 380.  Invent,  du  duc  d'Anjou,  556,  557,  664  à  666,  673,  674. 

ÇB)  1380.  Une  tasse  d*or  toute  plaine  à  un  petit  souage  et  à  un  couvescle  bien 
plat  et  dessus  le  couvescle  a  un  pommelet  d^or  à  vi  carrés  et  dedans  à 
un  esmail  aux  armes  de  France  à  une  estoiUe  ou  milieu  et  poise 
iij  marcs,  vi  onces.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(C)  <—  iiij  petites  tassettes  d'or,  qui  ont  chacune  deux  oreiUes,  esquelles  a  une 

dame  qui  tient  en  sa  main  deux  penonceauxet  a  deux  dragons  aux  deux 

costés,  pesant  iij  marcs,  vii  onces  d'or. 
(P}  1453.  Cinq  tasses  d'argent,  faictes  à  cuers,  pesant  xiiij  marcs,  v^  onces. 

(Compte  de  la  vente  des  biens  de  J.  Coeur.) 
pS)  1467.  Six  tasses  d'argent,  garnies  d'un  couvercle.  (Ducs  de  Bourg.,  2523.) 

(F)  1530.  ]^ys  nous  commanda  estre  hanapa,  tasses  et  goubeletz  ^^résentea,  d'or, 

d'argent  et  de  crystalin  et  feusmes  gracieusement  invitez  à  boire  de 
la  liqueur  sourdante  d'icelle  fontaine.  (Rabelais.) 

(G)  1536. Une  tasse  d'argent  blancq  à  biberon,  et  couvercle,  faicte  à  la  mode 

dlispaigne,  pesant  iij  marcs,  xv  onces.  (Invent  de  Gharles-Quint.) 

TASSEL.  Le  mors  de  chappe ,  ou  tout  autre  ornement  de  forme 
carrée  placé  sur  la  poitrine. 

(A)i37i.Item  un  tassel  doret,  quarret,  à  pierres  verdes  et  rouges.  (Invent.  ap. 
Du  Cangé.) 

(B)13S2.iij  cappes  vermeilles,  l'une  à  un  tassiel  de  keuvre  couvert  d -argent 
nellé  et  historié  de  l'anuunciation  Nostre  Dame  et  sainte  Anne  et  le 
tassiel  de  l'aultre  cappe  de  keuvre,  quaré,  à  ij  ymaiges  d'argent  esle* 
vez  et  derrière  ii  piftneles,  l'un  d'argent  et  l'autre  de  keuvre  et  le  tierce 
que  on  dist  de  Monseigneur  l'évesque  des  asnes  à  un  tassiel  de  keuvre 
et  ij  boutons  de  cristal.  (Invent,  de  l'église  Sainte-Anne  de  Douai.) 

(G)  —  Le  cappe  Monseigneur  Piedargent  à  un  tassiel  de  keuvre  esmaiUiée  à 
iij  ymaiges  de  Nostre  Dame,  de  saint  Pierre  et  de  saint  Pol.  (Idem.) 

(D)  1382-88.  Pour  appariUier  le  tassel  de  la  chappe  de  monseigneur  le  Dean 

frar  y  mettre  le  pois  d'un  gros  d'argent  et  le  esmailler  et  dorer  tout 
nnef  par  Jehan  de  Premierfait,  orfèvre.  (Comptes  de  l'église  de 
Troyes  publiés  par  M.  Gadan.) 


ET    EÉPEETOIRB.  51$ 

(E)  1456.1celle  jeune  fille  se  complai^oit  que  icellui  Anaoulet  Tiolenteinent  e^ 
contre  son  gré  loi  ayoit  osté  de  son  saing  et  poitrine  une  petite  pièce 
de  drap  qu'elle  y  mettoit  pour  soy  parer  et  estre  plus  honnestement, 
laquelle  pièce  de  drap  on  nomme  tasseau  ou  pays  deHenault  etenri-> 
ron.  (Lettres  de  rémission.) 

TAYSIER.  Ce  pourrait  être  na  pot  de  terre  si,  dans  la  citation 
suivante. le  taysier  ne  coûtait  pas  seize  francs  :  qu'est-ce  alors  ?  Peut- 
être  un  décrottoir,  dérivé  du  mot  tay,  qui  signifie  boue  et  fumier. 

(A)i377.xvi  francs  bailliez  à  un  ouvrier  qui  nous  a  fait  un  taysier  pour  nostre 
chambre.  (Mandement  du  Roy.  Gab.  gén.  Dncs  de  Bourgogne.) 

TENAILLES.  C'est  la  matière  qui  fait  de  cet  outil  une  œuvre 
d'orfèvre;  autrement  c'était,  dans  la  garniture  de  chemiDée,  avec  la 
pincette  et  le  tirtifeu,  un  ustensile  tres-ordinaire. 

(A)i365.Pournne  tenaille,  unes  pincettes,  et  un  tirtifen,  pour  ce  xris.  p. 
(Comptes  des  Bat.  royaui.) 

(B)  1380.  Unes  tenailles  d*argent  blanc,  pesant  quatre  Onces.  (Inventaire  de 
Charles  V.) 

(G)  1554. Deui  chesnetz  à  jpommes,  une  pelle,  une  tenailles,  une  fourchette,  le 
tout  de  fer  garnit  de  fiolles  et  pommes  de  cuivre,  prisé  iiij  liv.  t. 
(Invent.  de  la  Dame  de  Nicolai.) 

TEXTE.  Le  livre  des  Evangiles  qui  fait  partie  du  mobilier  de 
l'autel.  Mais  ce  n'est  pas  le  texte  lui-même  qu'on  décrit  dans  les 
inventaires,  c'est  la  couverture  ou  la  boite  ornée  qui  le  renferme» 
tellement  qu'on  cite  des  textes  sans  escriptures.  Chaque  église  en 
possédait  plusieurs,  on  en  énumère  onze  dans  l'inventaire  de  Saint- 
Paul  de  Londres. 

(A)  1250*. Entre  les  trésors  que  le  Roy  aporta  d'Espaigne  furent  trouvés  très- 
riches  vaissels  qui  appartiennent  an  service  de  Tautel  ;  c'est  à  savoir 
soixante  calices  d*or  très  riches  et  très  précieux,  quinze  patènes  et  vingt 
textes  d'évangile.  (Chron.  de  S.  Denis.) 

(B)129b.Textus  grosss  litera,  ornatus  exterius  pnjlatis  ar^enteis  deauratis  cum 
crucifilo  et  lateralibus  ymaginibus,  operis  levati  anterius  et  ymagin^ 
majestatis  nigellata  posterins.  (Invent,  de  St.-Faul  de  Londres.) 

^G)  <—  Dédit  idem  rex  serenissimus  Augustus  ^atuor  evangeliomm  llbram, 
qui  textns  dicitur,  cujus  postes  smit  mirabili  schemate  compositi,  ut 
unum  electri  aureolum  conformlt  peripitisma,  alterum  vero  eburis 
pulchre  cœlatum  distinguât  iconisma.  (Annales  Fr.  Anianenses.) 

(D)  1382.  Deux  textes  sans  escriptures  dont  li  hors  sont  descouvers  en  plu-* 

sieurs  liex.  (Tnvent.  du  trésor  de  l'église  Ste-Anne  de  Douai.) 

(E)  —   Un  texte  d'argent  ouquel  est  le  crucifiement,  ouquel  fault  une  èlê  à 

Fnn  des  angles  et  descouvers  en  plusieurs  liex. 

(F)  1423.  Un  texte  de  évangile  couvert  à  ung  les  et  à  l'aultre  d'argent,  où  est 

figurée  la  croix.  (Autre  inventaire  de  la  même  église.) 

(6)  ~*  Ung  aultre  texte  configuré  de  rannunciacion  et  couvert  d'argent  et 
bordé  de  queuvre. 

(H)   —   Ung  aultre  texte  noinmé  le  livré  d'argent. 
THIPHÈNE,  Thipheniers  et  Thipbanie.  ♦Vase  qui  avait  quelque 


juger  d'après  les  descriptions. 

(A)  1260.  xxT  deniers  a  paier  au  Roy  à  la  Tiphanie,  et  à  Fasques  ziij,  et  à  li 

Saint  Jehan  Baptiste  v  deniers.  (Livre  des  Métiers  ) 

(B)  1360.lQveataiTe  da  duc  d'Anjoa,  644  à  65i,  653. 


546  GLOilflAiR's  ' 

fG)13S0.D«ai  mnds  plàti  appellei  thiphenm,  godeconnet,  esmaiUei  on  fons 
et  es  Bords,  enacaD  pNSsant  enYiron  x  marcs  d'agent  (il  y  en  a  deni 
antres  de  même  description  et  de  même  poids),  (uit.  de  (maries  Y.) 

\V)  1399.Denx  grans  plas,  appeliez  thipheniers,  Roderonnex  et  esmaillez,  pesant 
chacun  deux  marcs  et  demi  a*argent.  (Inv.  de  Crabrielle  d*£str^.) 

TBOILLBTTE.  La  toile  qni  servait  à  envelopper  des  vêtements 


qu  on  ajustait 

«a  toiletta;  sa  toilette  est  terminée.  Cette  expression  n'est  pas 
ancienne. 

(A)  i579.Tour  une  toilette  Janine  ponr  envelopper  nne  robbe  i  nue  najne  de 

la  dicte  dame  (la  Royne)^  —  zt  s.  t.  (Comptes  royanx.) 

(B)  1599.  Un  petit  coffre  de  nuit,  de  broderie  d*or,  doublé  par  dedans  de  satb, 

prisé  xxz  escus.  Dans  leqnel  s^est  trouré  une  thoulette  de  thoîle  d*or 
en  broderie  de  mesme  et  son  sac  de  nuit  de  mesme  avec  des  franges 
et  crespines  à  la  dite  thmlette  et  sac  gamy  de  ses  houpes.  Ladite 
thoilette  et  sac  doublé  de  satin  de  Bruges,  prisés  ensemble  zxx  escus. 
(Inventaire  de  Gabrielle  d*Estrées.) 

THURIBULCM.  Dérivé  de  Thus,  encens.  Encensoir.  Les  auteurs 
ecclésiastiques  se  servent  de  ce  mot,  qu'on  trouve  déià  chez  lei 
écrivains  d!e  l'antiquité,  pour  désigner  1  encensoir  mobile  et  porta* 
tif ,  ils  semblent  reserver  aux  vases  fixes,  où  brûlait  Vencens  près 
deVautel,  un  autre  mot  dérivé  du  grec,  le  thymiamaterium.  (Voyez 
ces  deux  mots  dans  le  Glossaire  de  Du  Gsmge^  et  dans  càui-ci  :  ÉH' 
censoir  et  Acérofaires.) 

TIMBRE.  Les  sonnettes  à  main ,  pour  avertir  les  fidèles  de  la 
marche  du  service  divin,  ne  me  semf)lent  pas  avoir  été  d'un  us^e 
bien  général,  à  en  juger  par  la  rareté  de  ces  sonnettes  d'une  époque 
même  peu  reculée,  telle  que  le  xii^  on  xiu*  siècle. 

'^▲)  1372.  Et  devons  savoir  qu*il  y  a  en  Téglise  cinq  manières  de  cloches.  C'est 
assavoir  esqnelles,  timbres,  noies,  noletes  et  cloches.  La  cloche  sonne 
en  réglise,  resqnelle  ou  refectoner,  le  timbre  ou  cloistre,  la  noie  oa 
cbœnr,  la  nolette  en  Th^^doge.  (JeanGoalain,  trad.  du  Ration.de 
Durand.) 

TIROIRS.  Se  dit  des  lanières  qui  s^attachent  aux  fermoirs  de 
"livres. 

(A)  1380» Un  très  bel  messel,  bienescrit  et  bien  enluminé,  qui  est  pour  le  B«f 

en  son  oratoire,  à  deux  fermoirs  d'or,  hachiez  a  fleurs  de  lys  et  les 
tiroirs  des  cbainettes  d'or  à  un  petit  lis  au  bout*  (Inventaire  de 
Charles  V.) 

(Bj  —  Unes  heures  plates  de  grosse  lettre  bien  escrite  -*  et  a  tirouers  et  Uê- 
môuersd^or. 

TIRTIFEU.  Cet  ustensile  tait  partie  d'une  garniture  de  Gémi- 
née avec  les  chenets,  soufflets,  pincettes^  tenailles,  pelles  et  escrans 
à  feu;  c'était  donc  un  instrument  différent.  Qu'était-ce?  On  pense 
involontairement  au  poker  des  Anglais,  qui  semble  cependant  d'in- 
tention moderne  et  se  lie  intimement  a  l'emploi  dudiarbon  de 

"terre. 

JA)  1365>Quatre  paires  d$  chenets  de  fer  (comptes  des  bat*  loyau). 

(B)  ^   Une  ten^lle,  unes  pincettes  et  un  tirti&n. 

(G)  —  Trois  tenailles,  M*  tirtifw  at  4«oz  peUe* da  fw»  -  ^ .;     .  . 


ET    RÉPERTOIRE.  5^7 

(D)    —  Cinq  soufflets  neufs.  (Comptes  des  bâtiments  royaux.) 


clous,  les^pièces  en  or^  quelquefois  à  charnières,  gravées,  niellées 
55.*^^*^l^^^î  pi  en  taisaient  l'ornement  et  le  prix,  alors  le  tissu 


^tait  dit  ferré  df  or  ou  d'argent. 

iA)4316.Pottr  six  tissus  esmailliez,  pour  quatre  tissus  d'or  esmailliez,  pour 
douze  tissus  à  perles,  ferrez  d'argent.  (Comptes  royaux.) 

<B)  1380.  Deux  flacons  d'or  à  tissus  de  soye  esmailliez  d'un  escusson  et  d'un  tim- 
bre des  armes  de  Monsr  le  Dalphin,  pesant  xxviii  marcs,  ij  onces  d'op- 
(Inventaire  de  Charles  V.)  y  ^  • 

XG)  1459.  Maintenant  elle  plaint  sa  robe,  maintenantson  qneuvrechief  et  l'autre 
foys  son  tixu.  (Cent  nouv.  nouvelles.) 

(D)  1500. Puis  fut  ceinte  d'an  tissu  batu  à  or,  tout  esmaillé  de  pierrerie,  auouel 
pendoit  ime  ausmonière  faite  à  ouvrage  d'esguille  de  merveilleuse 
façon.  (J.  le  Maire  des  Belges.) 

TOMBES.  La  tombe  se  comï)osa  d'abord  d'une  dalle  de  pierre  sur 
laquelle  une  simple  croix  sollicitait  la  prière  du  passant.  On  grava 
ensuite  la  figure  du  défunt,  et  ces  traits  furent  remplis  de  noir.  Plus 
tard,  on  y  apporta  du  luxe,  et  d'uae  lame  de  cuivre  gravée  on  fit 
wi.demi-relief,  puis  un  haut  relief,  enfin  un  tombeau  avec  figure  en 
ïonde-bosse,  s'élevant  sur  un  soubassement  orné  d'autres  figures  On 
î)()urrait  extraire  des  testaments  nombre  de  passages  faisant  allu- 
sion a  la  disposition  des  tombeaux,  mais  ils  apprendraient  moins 
qu  une  revue  générale  de  nos  monuments  funéraires. 

^A)  1282.Nostre  séuulture  de  nostre  orde  charoigne,  nous  élisons  chésles  frères 
mi'ueurs  de  Paris  et  la  sépulture  de  nostre  mauves  cuer,  nous  élisons 

chés  les  frères  préecbeurs  de. Paris,  quelque  part  qu»i  nous  muirons 

Et  ordonnons  et  prions  et  commendons  estroitement  à  nos  exécuteurs 
que  eus  ne  mettent  pas  plus  de  cinquante  livres  tournois  en  tontes 
choses  à  fère  tombe  sur  nostre  cors,  ne  plus  de  trente  livres  tournois  à 
faire  tombe  sur  nostre  cuer.  (Test,  du  comte  d'Alençon.) 

<B)1407.Y  aforsbours  moult  grans  (à  Paris)  comme  se  ce  feust  niie  ville  à 

Eart,  s'y  y  demouroient  ouvriers  de  divers  mestiers,  especiaalement 
ouchiers,  tainturiers,  ouvriers  de  tombes  et  de  lames  et  autres. 
(Description  de  Paris  par  Gnillebert  de  Metz.) 

\G)  1461.  Item  j'ordonne  à  Saine  te  Avoye 

(Et  non  ailleurs)  ma  sépulture, 
Ëtaffln  qnechascnn  me  voye 
Non  pas  en  chair,  mais  en  paincture 
Que  l'on  tire  ma  pourtraicture 
D'ancre,  s'il  ne  coustoit  trop  cher  ^ 
De  tumbel,  rien ,  je  n'en  ay  cure 
Car  il  greveroit  le  plancher.  (Fr.  Villon,  gr.  TesU) 

TOMBES  lÉMAlLLÉES.  On  a  VU  dans  la  première  partie  de 
cette  notice,  page  61  et  suivantes,  la  réputation  de  l'émaïUerie  de 
Limoges  s'étendre  au  dehors ,  en  même  temps  qu'une  application 
nouvelle  de  l'émail  aux  monuments  funéraires  attirait  de  tous 
côtés  des  commandes.  Je  réunirai  dans  cet  article  la  description 
des  monuments  de  ce  genre  dont  nous  avons  conservé  les  dessins, 
et  deux  passages  dans  lesquels  il  est  question  de  tombes  émaillées. 

(A)  Gaignières  avait  formé,  comme  on  sait,  une  collection  immense  de  dessins 
faits  d'après  nos  moujiments  :  il  semblait  avoir  le  pressentiment  de  la 
niine  qui  les  menaçait.  Cette  collection,  acquise  par  le  roi,  s'est  réfn- 

38      . 


548  GLOSSAIRE 

giée  an^abinot  des  estampes  de  la  Bibliothèqoe  nationale,  ex^nta 
seize  volnmes  qui  ont  passé  le  détroit  et  sont  entrés  dans  la  IRUiofbè» 
que  Bodleieone,  à  Oxford.  J*ai  relevé  avec  soin  les  monnments  doot 
le  compose  ce  bien  cnrienK  démembrement  de  notre  grand  reeneâlt  «I 
je  citerai  ici  les  dessins  de  tombes  en  cuivre  émaillé  :  —  i»  La  tom 
de  Jean  de  France ,  fils  de  saint  Leois  (il  «n  a  été  question  dans  li 
notice,  page  65)  ;  2o  de  Blanche  de  Franoe,  fille  de  saint  Lovis  (jeb 
cite  également,  page  67)  ;  3o  de  Philippe  de  I)reux,  à  gauche  du  granl 
autel ,  dans  le  chœur  de  Téglise  cathédrale  de  Beauvais.  La  fletmeea 
baat  relief,  étendue  sur  la  plaaue,  était  émaitlée  comme  le  fona  ;  4» de 
de  BourboD,  femme  de  Jean  !•'  du  nom,  c(wite  de  : 


I^u  «t  d« 

Braines,  morte  en  1274.  Cette  tombe  était  placée  moitié  an  dedans, 
moitié  au  dehors  du  chœur  de  Tégliae  de  ranbafeSaini^YvQd  de  Brai- 
ses ;  elle  était  entourée  de  figures  posées  dans  des  niches  et  de  Uex^ 
-six  écnssons.  5o  D*Alix,  comtesse  oe  Bretagne,  f  1221,  et  de  lolands 
de  Bretagne,  f  1272.  Ces  deQx  figures  couchées,  en  relief  de  cnÎTSi 
émaillé  et  doré,  reposaient  sur  une  plaque  dorée  soutenue  sur  desÛons. 
Toutes  les  parois  et  jusqu'à  la  base  étaient  criblées  de  petits  écnssou 
émaillés.  Cette  tombe  était  placée  au  milieu  du  sanctuaire  de  Végliseda 
Tilleneuve.  6o  J)e  rarcheTeqae  Simon  de  Beaulieu,  fi^ve  c«iic&6e«  es 
relief,  en  cuivre  émaillé  et  doré.  Cette  tombe  se  vovait  iJUns  le  «hw 
de  Teglise  de  Tabbaye  de  Jouy.  7o  Un  monument  funérâre  y  sorte  do 
châsse  à  six  paus ,  en  cuivre  émaillé ,  destiné  à  conserver  le  cœur  de 
Thibault,  roi  de  Navarre.  Il  avait  plus  d*nn  mètre  de  diamètre  et  était 
placé  dans  Téglise  de  Provins ,  devant  les  marches  du  chcMir.  Vm 
inscription  en  or,  sur  fond  d*émail  rooge^  courait  a«-dess«8  des  nidiM 
de  six  moines  en  prières;  elle  disait  :  i  Ici  gist  le  gentien  qner  le  «^ 
(  Tiebaud,  roy  de  Navarre,  cuens  palatins  de  Champoigne  et  de  B17S» 

80  Tombe  en  cuivre  émaÛlé  de  Jean  Gholet,  en  grand  costume  de  aar- 
dinal ,  f  1292 ,  dans  Téglise  de  Tabbaye  de  Saint-Lucien  de  Beanvai& 
Oo  idem  de  Michel  de  Villoj^eau ,  évèqae  d'Ancers^  1249,  magnifiqw 
tombe  émaillée  qu'on  voyait  dans  le  chœur  aes  Jacobins  d'Angers. 
iù9  Idem  de  CruiÛaume  Rollant,  tombe  émaillée,  d'on  grand  caractère, 
dans  Téglise  de  Tabbaye  de  Notre-Dame-de-Champaigne ,  au  Maine. 
lloUn  guerrier  armé,  sans  nom,  au  mUieu  du  ohœurde  Pég^ise  de  l'ab- 
baye deFontaioe-Daniel,  au  Maine.  12»  Un  gnerner  armé,  sans  nom,  i 
fauche  du  grand  autel  de  l'église  de  l'abbaye  d'Bvroa ,  an  Maine.  — 
'ons  ces  dessins,  exécutés  en  couleur  et  avec  «ne  fidélité  dont  on  peit 
«^assurer  par  les  tomttes  des  enfants  de  saint  Louis  <jue  nous  avons 
conservées,  laissent  dans  notre  collection  une  lacune  déplorable  ;  pour 
la  combler,  j'ai  proposé  au  comité  des  arts  de  les  faire  copier  exacte- 
ment, et  rassentiment  que  j'ai  obtenu  doit  faire  espérer  que  bientôt 
nous  n'aurons  plus  besoin  d^aller  en  Angieterre  pour  étudier  ncb 
monnments  français.  Les  volumes  164  à  171  de  la  collection  Gaignières 
de  Paris,  contiennent  une  snite  de  tombeaux  dans  lesquels  j'ai  trouvé 
une  répétition  du  dessin  de  la  tombe  de  Michel  de  TiUovsean,  et  la 
suivant  qui ,  n'étant  pas  dans  la  liste  précédente,  prendîra  le  no  13. 
La  tombe  d'Ulger,  évèque  d'Angers  f  1149,  en  forme  de  châsse,  avec 
sa  figure  en  piedémaillee  sur  une  plaque  de  cuivre  de  35  centimètres 
de  haatenr,(tome  164,  folio  6T.) 

(B)  1220.  Sire,  fait  ele,  à  moy  entens 

Car  faisons  faire  un  tombai  grans. 
Fait  soit  de  marbre  et  de  crfetal, 
D'or  et  d'argent  et  à  esmal , 
Morte  est  Bancheflois ,  ce  dirons» 


Onques  mes  por  une  pueèle 

Ne  fu  faite  tombe  tant  hèle, 

De  riches  listes  est  listée. 

De  bons  esmaus  avironnée... 

Toute  iert  la  tombe  néelée.    (Ftore  et  Biattcheflore.) 


.Tl-.Ll' 


•I  •* 


BT    RÉPERTOIRE.  5t9^ 

(PVA457.(Reiié  d'Anjou,  se  laissant  aller  an  mouTement  de  son  imaginatioDy 
raconte  qu'il  entre  dans  le  cimetière  de  l'hôpital  d'Amour  et  qu*il  y 
Toit  six  tombes,  celles  de  Boccace,  de  Jehan  Gloppinel,  de  Pétrarque, 
'f''*'^i  d*AIain  Ghartier  et  d*Ovide.]  Joignant  à  cette  tomhe.  haolte  et  aoe- 

:/_  tentique  à  merveille,  riche,  belle,  plaisant  et  faicte  de  grant  estoffe, 

estoit  celle  de  Macbanlt,  poeste  renommé,  laquelle  estoit  sans  taber- 
nacle nul,  mais  toutesfois  n'estoit-ce  moins  qu'elle  ne  fust  d'argent  fin 
tonte  faicte  et  à  Tentour  escripte  d'esmaîT  bleu,  yert  et  yiolet  et  incise 
à  chaczon  bien  notées,  à  yirelay  anssi,  à  servantoys,  à  laiz  et  à  motets, 
en  diverses  facsons  faictes  et  composées.  Aussi  nne  épitaphe  en  peu 
de  vers  escripte  avoit  pareillement  : 

Gnillaume  de  Macbault,  ainsi  avoye  nom  ; 
'f'C  Né  en  Gbampaigne  fva  et  si  en^  grand  renom. 

'',Jj,,  (L'hôpital  d'Amour.) 

i3i-ïe:>  TOMBIER.  FaisetuT  de  tombes^  loais  en  réalité  un  marbrier^ 
car  outre  les  tombes,  sa  principale  et  grande  besogne,  il  faisait  de9 
autels  en  marbre,  etc.  (voyez  Autel  ben(n8t.) 

TomrELET.  Vase  à  boire,  en  forme  de  petit  tonneau.  (Voyez 
Barril.)  Tonneau  véritable  et  employé ,  exceptionnellement  sans 
doute,  pour  envoyer  des  livres. 

:^,  L ^  (A.)  i  353.  Pour  redrecier  et  rebrunir  le  tonnelet  d'argent  ouquel  maistre  Jehan,. 

'\*^ ..  le  fol  du  roy,  boit,  •»  xx  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

'^]>e  (B)  4360. Un  tonnelet  à  ncttre  les  livres  d'église  et  anltres  ponr  rapporter  à 

l^^tc  Reims,  lesquelx  avoient  esté  apportés  à  Paris  pour  prisier  iiij  s.  (Dé* 

j[  ::«  penses  d'exéention  dn  testament  de  Tarch.  de  Rheims.) 

it«jiJBi  Topaze.  Corindon  jaune  doré,  la  chrysolithe  des  anciens;  oa 

î^j*}  le  confond  avec  les  quartz  hyalins  jaunes,  oui  offrent  les  mêmes 

"'Al.  nuances,  et  proviennent  comme  lui  des  entrailles  de  la  terre  ;  il  n'y 

pbJ.V  a  cependant  rien  de  commun  entre  cette  pierre  précieuse  et  ces 

ni,0  cristaux  de  roche  colorés  en  jaune.  La  vraie  topaze  est  un  prisme  à 

t-j  -^  huit  pans  striés,  sa  pesanteur  spécifique  est  semblable  à  celle  du 

7i^  *■  diamant,  elle  est  plus  dure  que  le  cristal  de  roche  et  oue  Téme- 

^' *{'  raude,  moins  dure  que  le  rubis.  Elle  s'électrise  par  le  frottement 

'^^l;  et  conserve  longtemps  sa  puissance.  Les  plus  belles  topazes  vien- 

^'^.^  nent  aujourd'hui  de  l'Inde,  du  Brésil,  des  monts  Ourals,  mais  il 

liAiii  en  a  toujours  été  extrait  des  montagnes  de  la  Saxe  et  de  la  Sibérie. 

}^  ufi'-     (A)  1507. Ung  reliquaire  faict  en  croix  ronde,  —  le  tout  fermant  à  peitiz  coup* 
^d'  pletz  d'argent  doré  et  sur  lesquels  a  plusieurs  pierres  et  on  nûlUeu  uqa 

:  '  '  toupasse.  (Inventoires  de  la  royne  Anne  de  Bretagne.) 

:l^:  TOKSIER.  ToTchier,  de  torcia,  dont  nous  avons  fait  plus  tard, 
torcière  et  torchère.  Chandeliers  dans  lesquels  on  brûlait  des 
torches,  et  qu'on  plaçait  dans  le  milieu  des  grandes  salles.  Celui 
qui  est  décrit  dans  Finventaire  du  duc  d'Anjou  pesait  plus  de  ciur 

'?t?  çpante  et  un.  marcs  d'argent  et  avait  toute  l'apparence  d'une  tour 
Oe  château  fort.  Les  torches  qu'on  y  brûlait  s'appelaient  torse  d^ 
chambre,  elles  étaient  faites  d  «ne  poignié  de  chandeiUes  de  cire, 

(A)  1269.  Administrablt  et  dictus  caçicerius  ad  pascha  duos  torsios  q^ui  accen<- 
dentnr  qnotidie  in  majoii  mis6a,in  elevatione  corporis  Ghristi,  ad  quot 
antea  canonici  dicta  ecclr-sis  tenebautur  qaorom  qnilibet  très  librai 
continebit.  Gartulaire  de  S.-£tienne-des-6rés.) 
(9)  1300.  Il  venist  lors  en  repostaille. 

Ou  par  nuit  devers  les  cortils , 
Sans  chandèle  et  sans  tortils.      (Roman  de  la  Rose.) 

(Ç)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  n.  741.  Dans  ce  document  le  torsierest 
décrit  dans  le  cha|»tre  des  Mestiers. 


Çîd  GLOSSAIftB 

^D)  1380. Et  adonc  allumèrent  grand  foison  de  fallois  et  de  tortis ,  pourtant 
qaMl  faifioit  monlt  bmn.  (Froissait.] 

(E]i475.Recepte  des  torsins  de  chire  dens  an  terme  de  chandelenr.  (Gompt* 
cité  par  Dn  Gange.) 

TORTIRJÉE.  Tordu,  de  torquere,  torser. 

(A)  f467,Une  conppe  d'argent  dorée,  tortinée  et  bonllongnée.  (Ducs  de  Bour- 

gogne, Î379.) 

(B)  —   Senx  grans  jpotz  d'argent  doré ,  ances  et  manches  tortinez  et  ung 

sonage  an  mûieu.  (Dacs  de  Bourgogne,  2443.) 

TOUR  ET.  J'ai  parlé  longaement  de  cette  coiffure  dans  une  nde 
(367)  de  la  description  du  palais  Mazann.  L^intervention  de  l'orfèvre 
dans  la  confection  de  ces  tourets  explique  pourquoi  je  conserve  ce 
Biot  dans  cet  extrait  de  mon  Glossaire. 

(A)  1529.  A  Pierre  Mangot,  orfèvre  dn  Roy  NS.,  ponr  le  racoustement  d'nne 

brodenre  d'abîllement  d'un  tonret  à  femme,  qui  estoit  rompu,  ex^ 
façon  de  rouUeani  et  neoi  de  cordellière  faicts  à  cane  tes  eticeUes 
émaillé,  xy  liv.,  vil  s.,  vi den.  (Comptes  royaux.)' 

(B)  1560.  Une  brodure  de  touret,  faicte  à  canettes,  esmaillée  de  ronge  et  à  toni 

les  bizeaulx  y  a  des  F  couronnées,  garnis  de  neuf  tables  de  diamans 
de  plusieurs  grandeurs  et  hnict  couppletz  de  perles  entre  deux ,  en 
chacun  desquels  y  a  des  perles,  s.  (Inventaire  des  joyaux  remis  es 
mains  du  Roy  par  la  royne  Marie  (Sluart)  après  le  trespas  du  feu  Roy.) 

TOURET.  Anneau  double  qui  empêche  les  jects  d'un  faucon  on 
toute  autre  courroie  de  s'embrouiller. 

(A)  1380.  Un  cor  noir,  dont  les  coorroyes  sont  de  cuir  fauve  accouplées  à  iubl 

touret  d*argent  doré.  (Inventaire  de  Charles  Y.) 

(B)  1421.  A  Jehan  de  Zéelande;  orfèvre,  demourant  à  Gand,  pour  vii  xii«»  de 

tourez  et  vervelles  d'argent,  dorées  et  esmaillées  aux  noms  et  armes 
de  Monseigneur  —  pour  ses  oyseaulx.  (Ducs  de  Bourgogne,  M4.) 

TOURMALINE.  Cette  pierre  fine,  qui  a  la  dureté  de  Téme- 
Taude,  une  pesanteur  spécifique  de  3,  et  une  cristallisation  en  rliom- 
I)oïde  obtus,  se  présentant  sous  les  couleurs  du  rubis,  du  saphir  et 
de  Témeraude,  doit  être  soigneusement  distinguée  de  ces  pierres  de 
^and  prix,  dont  elle  n'attemt  pas  la  valeur. 

TOI  RNOIR.  Toumebroche. 

(A)  1316.  Item  une  paele  de  Paille,  ij  poz  de  cuivre,  un  bacin,  j  trepîé,  j  tour* 
noir  de  fer,  une  leichefrite,  une  paele  à  ^eue  et  un  grant  tréjpié  de 
cuisine,  tout  ou  pris  de  viij  lib.  (Inventaire  de  la  comtesse  Mahaut 
d^Artois.) 

TRAINEAU.  Corne  ou  chaussoir.  (Voyez  Chaussepied.) 

(A)  1300*.  Traineax,  pignes,  mireors.  (Fabliaux.) 

TRANCHE  (doré  sur).  Je  doute  fort  qu'il  s'agisse,  dans  la  cita- 
tion suivante,  de  la  dorure  appliquée  sur  la  tranche  des  feuillets, 
telle  que  la  pratiquent  les  relieurs  d'aujourd'hui. 

(A)  1455. Unes  heures  couvertes  de  cuir  vermeil  empraint  et  doté  sur  tranche. 
(Ducs  de  Bourgogne,  n.  6770.) 

TRANCBÉEURS.  Dans  le  rôle  de  la  taille,  payée  par  la  ville  de 
Paiis,  en  1292,  on  trouve  sept  individus  qui  portent  la  dési^ation 
de  trenchéeur.  Roquefort  interprète  cette  expression  par  mineur, 
Geraud  par  tisserand;  ne  serait-ce  pas  plutôt  le  faiseur  de  tranchoirs  ? 

TRANCHOIR.  Plaques  de  métal  rondes ,  plus  souvent  ohlon- 


ET  mftPBBTOIRB.  6^1 

gnes.  et  quelquefois  carrées,  sur  lesquelles  l'écuyer  tranchant, 
arme  des  consteaulx  à  couper  devant  le  Roy,  coupait  les  viandes. 
Il  plaçait  sur  un  second  tranchoir  de  métal  trois  ou  quatre  tran* 
choirs*  faits  de  minces  tranches  d'un  pain  bis,  fabriqué  exprès  à 
Corbeil,  et  sur  cette  sorte  de  coussin,  il  déposait  les  morceaux  de 
viandes  bouillies  et  rôties,  d'abord  pour  le  prince,  ensuite  pour 
ses  convives.  Ces  tranchoirs  étaient  (Foret  d'argent;  dès  qu'on  les 
orna  de  ciselures  et  gravures^  les  armoiries  y  prirent  place.  LewJ 
forme  et  leur  usage  étaient  si  bien  connus,  qiTon  disait  couram- 
ment :  de  la  grandeur  d*un  tranchoir;  qu'on  appelait  les  palettes 
des  peintres  des  tranchoirs,  et  le  jeu  dans  lequel  on  se  servait  de 
disques  de  bois  ou  de  métal,  espèce  de  palets,  le  jeu  du  frenchoir» 
Il  est  inutile,  après  les  auteurs  qui,  comme  Olivier  de  la  Marche . 
décrivent  Vordre  des  grands  festins  du  moyen  âge,  après  Tauteur  du 
Ménagier  de  Paris,  qui  nous  apprend  ce  qu'étaient  les  repas  dans 
de  modestes  intérieurs,  de  s'étendre  plus  longuement  sur  Tusage^ 
des  tranchoirs  ;  je  renvoie  aux  citations  qui  smvent,  me  contentant 
d'ajouter  qu'il  n'est  parvenu  jusqu'à  nous  aucun  tranchoir  en  na- 
ture, mais  qu'ils  sont  représentés  dans  nombre  d'anciennes  minia- 
tures. A  partir  du  xvi«  siècle,  on  leur  substitua  des  plats,  et  ceux 
qvà  servaient  de  la  même  manière  à  découper  les  viandes  se  nom- 
maient plats  trancheurs.  (Voyez  Tailloir,) 

(4-)iO&0.]IU)tuzidalia,  gallice  taillieurs  (trencheurs)  et  dicuntnr  a  rotunditate, 
(Plct.  de  J.  de  Garlande.) 

(B)  1160*.  Après  Tint  nn  vallet  moult  gent 

Qui  tint  un  tailleor  d'argent, 
Envelopé  en  un  aont, 
<  Biche  et  bel,  d'un  vennoil  samit.         (Perceval.) 

(G)  tSM*.—  Aiani  vint  une  damoiselle  gui  tint  deux  petits  tailloiis  d'argent, 
où  il  y  avoit  des  viandes  assés.  (te  Eoman  de  Merlin.) 

CD)  1298.  Et  ({uant  l'en  vuelt  faire  noses  ou  convit,  il  vunt  à  ceste  palais  et  là 
font  lor  noees  et  1er  feste  M  ihiee  treuvent  toutes  les  aparoillement  q6 
bezongne  au  coniriyie ,  ce  est  do  vaieellemant  et  de  taiUeor  et  d'e&- 
cuelle.  (Marco  Polo.) 

.    —  Us  ne  menjent  (proTinoe  de  Lar)en  seuelle  ne  en  talieor,  mes  me]>^ 
jent  lor  viandes  en  sus  fuieles  de  pome  de  parus  (Idem). 

CBSi  1800. £t  à  une  autre  table  devant  le  Roy,  à  l'endroit  du  conte  de  Breuz, 
meneeoit  le  Roy  de  Navarre  —  devant  lequel  ie  tranchoie.  Devant  le 
roy  S.  Loys  servoient  du  manger,  le  conte  d'Artois  et  son  f^ère  et  le 
boa  eonte  de  Soissons,  qui  trancheoit  du  coustel.  (Joinville.) 

(P)  »  En  qnaresme  et  es  auvens  erotssoit  le  nombre  des  poures  et  plnseurs 
fois  avint  que  le  roy  (S.  Louis)  les  servoit  et  leur  mettoit  la  viande 
devaat  eulx  et  leur  tranclioiik  la  viande  devant  euk. 

(Q)  m^  liors  li  flst  apporter,  le  roy  des  Tartarins,  un  grant  taîlloner  d'or  chargé 
de  joians  à  pierres  précieuses  et  li  dit  :  Gognoistu  ces  joiaus. 

(Q)l$33.Angelo  de  apparere,  per  manus  Guillelnii  de  Blés,  magistri  Coquin» 
Bomini,  pro  mcisoriis,  parascidibus,  saizeriis,  astis^  palis  et  aliis rébus. 
(Comptes  de  Hambertli,  Dauphin  Viennois.) 

(I)}336,De  quatuor  panibns  albis  de  bocha  —  et  de  octo  panibus  parvis  quo- 
rum quilibet  sit  ponderis  unius  librae,  vel  circa,  pro  incisono  faciendo. 
(Idem.) 

(J}13<IO,Ipsi  namque  soliardi  in  omnibus  obediant  magistro  coquins,  née 
oWittant  lavare  scutellas  et  incisorios  et  alia  vasa  coquin».  (Ordon. 
de  Humbert  II.) 

(K)134l(,  Vallès  trancbans 

38. 


^21  GLOSSAIRE 

Et  pour  leur  maistre  pain  parer 

Faire  tailloir,  demander  nappes.  (Guill.  de  Machaolt.) 

(L)  1363.  Une  tranchoire  à  pied  plain  et  doré,  poise  1  marc  et^ii  onces.  (Invent* 

du  dnc  de  Normandie.) 
(M)   •—  Trois  tranchoirs  plats,  d*argent,  à  trenchier  yiande  snr  table. 

fN^iSSO.yi  tranchoirs  d'argent  quarrez,  d*or,  pesant  y  marcs  et  demy.  (Iny. 
drt  Charles  V.) 

IP)  *—  Cn  tranchonere  à  pié  doré  —  1  marc,  yii  onces,  x  est.  d^argent» 
(Comptes  royaux.) 

T£)  1389.  Yint  quatre  tranchonerz  dorez,  tout  neufz,  pesant  yint  quatre  mars. 
(Ducs  de  Bourg.,  no  5472.) 

(0)1390.iijc  et  XXX  dozaines  de  petit  pain,  item  pour  paia  à  faire  trencboirs. 
(Disner  de  Texèque  de  Aichaixl,  archeyesque  de  Reims.) 

(R)  1303.  Pain  de  tranchouers,  trois  douzaines  de  demi  pié  d'ample  et  quatre 
dois  de  large  de  haut,  cuit  de  quatre  jou'rs  deyant  et  sera  hmn,  on 
qu*il  soit  pris  es  halles  pain  de  Corbeil.  [Ménagier  de  Paris.) 

(S)  .>  fo^onnance  d'un  repas  de  noces  de  40  conyiyes  )  Deux  porte  chappes, 
dont  l'un  cfiappelera  pain  et  fera  tranchouers  et  sallières  de  pam  et 

Sirteront  et  le  sel  et  le  pain  et  tranchouers  aux  tables  (L'auteur  du 
énagier  connaissait  aussi  les  tranchoirs  de  métal,  et  celui  qu*il  ya 
citer  en  était  nn  :  )  Jay  oy  dire  que  qui  ayoit  de  nuit  an  on  plusieurs 
tranchouers  qui  fenssentpar  dessus  oins  de  glus  et  mis  parmi  la  cham- 
bre, ou  milieu  de  chascun  tranchouer  une  chandelle  ardant,  les  puces 
sy  yenroient  engluer  et  prendre. 

(T)  —  Rogier  Percepot,  sommeiller  de  nos  napes  —  en  yenant  querre  la  nef 
et  les  tranchouoirs  d'argent  que  Ten  met  à  table  devant  nous.  (Lettres 
de  rémission.) 

(TJ)  1399. Six  tranchouers  d'or,  tout  plains,  sans  nulle  fasson,  excepté  la  bor- 
deure  et  en  chacun  a  un  ront  taiUié  et  armoyé  des  armes  de  France, 
lesquieulx  ont  faict  faire  Michiel  du  Sablon  et  Ro|erLemire,  receyenis 
des  aydes  en  la  yille  et  yiconté  de  Paris,  et  présentez  au  Roy  le  pre- 
mier jour  de  Tan  quatre  yingt  quatorze,  pesansunze  marcs,  six  onces, 
cinq  esterlins.  (Inventaire  de  Charles  YI.) 

(Y)  1416.  Six  tranchoirs  quarrez,  d'argent  doré,  chacun  à  nn  escn  taillé  anx 
armes  de  MS.,  pesant  y^  marcs,  iy  onces,  y  esterl.  (Inyent.  du  duc  de 
Berry.) 

^)  1420.  yi  tranchouers  quarrez,  d'argent  dorez,  pesans  yi  maics,  y  onces. 
(Ducs  de  Bourgogne,  4196.) 

(T)1455.PlusieursmarGhans  et  autres  gens  de  Luçon  commancërent  à  jouer 

Sour  le  yin,  aux  transchouers,  pour  les  mettre  et  getter  au  plus  près 
'une  merche  qui  estoit  sur  une  table.  (Lettres  de  rémission.) 

(Z)  —  Tenez  vos  mains  et  yos  ongles  netz  et  le  surplus  de  yostre  corps  an 
mieulx  que  yous  pourrez  ;  car  en  tons  les  offices  de  seryir  seigneur  à 
table,  le  yostre  le  requiert.  (Ant.  de  la  Salle.) 

(AA)1459.Le  bon  éyesqne  d'assaillir  ces  perdris  —  car  tant  ayoit  haste  que 
oncqnes  ne  donna  loisir  à  son  escjoier  qui  devant  lui  tranchoit,  qu'il 
eust  mis  son  pain  et  ses  cousteaox  à  point.  (Cent  nouv.  nouvelles.) 

(BB)1460.Le  heaulme  est  volontiers  de  cuir  boully  et  perluisé  dessus  (pour 
placer  le  timbre)  à  la  largeur  d'ung  tranchoires  de  bois  et  la  veoe 
en  est  barrée  de  fer.  (Le  roi  René.) 

(€G)  1467.Une  demie  xii»*  de  tranchoirs  d'argent  doré>  seryans  à  la  nef  du  Roy» 
armoyé  au  dos  de  trois  fleurs  de  lys.  Une  xiine  de  trencboirs  d'argent 
blanc,  quarrez.  Une  demie  xii»*  d^autres  trencboirs  plus  longs,  (jlucs 
de  Bourgogne,  2681  à  2684.) 

(pD)  —  Lesquels  compaignons  se  prindrent  à  jouer  au  jeu  du  transchêur. 
(Ap.  Du  Gange.) 

(£E)  —  Pour  vi  douzaines  de  trencoirs  de  bois ,  pour  sur  iceulx  mettre  cou- 
leurs à  olle  et  pour  les  tenir  en  la  main.  (Ducs  de  Bourg.,  4669.) 


ET    RÉPERTOIRE.  5à^ 

jfPF)  1474.  Le  sommellier  porte  en  ses  bras  la  nef  d*argent,  ani  sert  anx  aumos- 
nés  etdedanz  icelie  nef  d'argent  sont  les  trencboirs  d'argent  et  la  petite 
sallière  et  une  .antre  petite  nef,  ensemble  le  baston  d'argent  et  licoma 
dont  onfaict  Tespreuve  en  la  viande  du  prince.  (Olivier  de  la  Marche» 
Estât  dn  Duc.) 

{ùrQ)  —  Le  vallet  servant  doibt  chappeUer  le  pain  et  pareillement  des  pains 
bis  doibt  il  faire  trençoirs  et  en  doibt  faire  huit  pilles  de  quatre  tren* 
çoirs,  —  et  quand  le  'prince  est  venu  et  assis  et  la  viande  venue,  le 
vallet  servant  doibt  desnouer  la  serviette  où  sont  iceulx  trenchoirs  et 
les  mettre  en  ordre  et  par  pilles  devant  la  nef. 

(HH)  —  Doncques  le  Duc  a  un  premier  escuyer  tranchant  lequel  a  cinquante 
escuyers  trenchans  sonbs  luy  et  sont  gouvernez  et  conduits  à  la  paix 
et  à  la  guerre  car  cinq  chefs  de  chambre.  —  (Olivier  de  la  Marche 
détaille  son  service  ,  et  il  continue  ainsi  :)  Si  c  est  viande  qu'il  faille 
trencber  il  doibt  prendre  un  trenchoir  d'argent  et  mectre  dessus  quatre 
trenchoirs  de  pain  et  les  mettre  devant  le  Prince  et  devant  soy  doit 
mettre  quatre  trenchoirs  de  pain  et  sur  iceulx  un  autre  qui  font  le 
cinquiesme  trenchoir  de  la  cronste  pour  soustenir  le  fais  du  trenchoir 
et  du  Cousteau. 

(Il)  1475.  Ils  ont  tranchouers 

Qui  demeurent  du  pain  dessus  la  table. 

(Martial,  les  Yigiles  de  Charles  YII.) 

(JJ)  1479.  Item  a  Olivier  Berthaud,  pour  çain  blanc  et  pain  à  faire  tranchouers 
pour  ledit  banquet,  pour  ce  Ixxvi  solz,  x  deniers.  (Comptes  de  la  ville 
de  Tours.) 

\JBLK)  1485.  La  salière  au  milieu  de  la  table  et  le  pain  auprès  enveloppé  en  une 
serviette  et  les  tranchoirs  d'argent.  (Aliéner  de  JPoictiers.) 

(LL)  1487.  Denx  tranchouers  dorez  d'un  costé.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  7238.) 

(MH)  1506.  Quatre  tranchoirs  d'or,  dont  en  y  a  deux  ronds  et  deux  carrés ,  pe* 
sans  ensemble  x  marcs,  iij  onces,  vii  gros.  (Inventoire  de  la  royne 
Anne  de  Bretagne  ) 

ÇXN)  1510.  Six  tranchoeurs  d'or ,  pesant  ensemble  viii  m.,  ij  o.  demy  grain. 
(Idem.) 

(00)1516.  A  Robin  Rousseau,  orfèvre,  demeurant  à  Tours,  pour  avoir  faict  — 
ung  tranchoir  à  queue  —  pour  le  service  de  ma  dicte  dame  Charlotte. 
(Comptes  royaux.) 

(PP)  1524,  (On  trouve  une  vingtaine  de  tranchoirs  dans  l'inventaire  de  Marine- 
rite  d'Autriche,  gouvernante  des  Pays-Bas,  dans  les  chapitres  intitu- 
lés :  Paneterie  et  Sausserie.  11  serait  inutile 'de  les  citer,  mais  je 
copierai  ce  passage  :)  xxij  petits  tableaux ,  faits  comme  il  semble  tout 
d'une  main,  de  grandeur  et  largeur  ung  chacun  d'une  tranchoir,  figu- 
rez de  la  vie  NS.  (Inventaire  de  Marguerite  d'Autriche.) 

[QQ)  1536. Six  trenchoirs  d'argent  blancq  en  fachon  de  saucerons,  pesant  en- 
semJble  viij  marcs,  vii  onces,  xix  est.  (Inventaire  de  Charle^-Quint.) 

(BR)  1543. Plats  trancheurs  et  grazais  d'estaim  et  autres  fournitures  et  nten- 
cilles  nécessaires  pour  bien  et  honestement  estre  servis  dans  leurs 
réfections.  (Document  cité  par  Du  Cange.) 

(SS)  1539. Délivré  an  prince  (de  Jeunesse,  sorte  de  balladinUine  douzaine  de 
doubles  trenchoirs  de  xij  deniers,  deux  doubles  louches  de  xii  den.  — 
Délivré  au  Prince,  le  jour  des  cendres,  cinq  escnelles,  une  xii«  de 
trenchoirs,  six  tailloirs  rondz  et  sej[>t  louches  de  pot,  sont  iiij  sols,  iii 
den.  (Arch.  de  Béthune  cité  par  M.  de  la  Fons-Mélicocq.) 

TRANCHOIRS  POUR  FRUITS.  Il  y  a  eu,  dans  tout  le  moyen 
âge ,  des  plats  et  plateaux  pour  mettre  sur  la  table  et  présenter  les 
fruits.  L'Angleterre,  qui  ne  semble  pas  avoir  fait  un  usage  général 
de  nos  trancnoirs  à.  découper»  donna  ce  nom,  à  la  fin  du  xv«  siècle, 
à  des  plateaux  de  bois  qui  avaient  la  forme  plate  et  carrée  de  nos 


hti  GLOSSAIftI 

tranchoirs.  Ces  plateaux  étaient  peints  de  rinceaox,  de  flenis  ei  et 
fenillage  et  ornes  de  devises  et  sentences  rimées;  on  les  enfermait 
par  demi-douzaines  dans  des  étois^  et  il  s'en  est  c<»isenré  un  bon 
nombre. 

(A)  1313.Deiix  plates  d*smi;e9t  por  fruit  des  armes  le  roy  d^Engleterre.  (Inyei^ 

taire  fie  Pierre  (iaveston.) 

(B)  ISôO.PUteanx  de  fmiterie.  (Inventaire  dn  doc  d'Anjon,  748  à  750.) 
(G)i5SSi.Therd  be  also  anotber  like  epigrams  thak  were  seat  usnaUy  for  new 

yare's  gifts  or  to  be  printed  or  put  upon  baoketUng  diahe»  of  sngar 

Slates  —  we  call  them  çoesies  and  do  paint  tbeoi  now-a-dayes  xau^ 
iie  back  sides  of  onr  fruit  trenchers  of  wood .  (Art  of  ^^b  poésie. 

TRAMSFORT.  Tous  les  meubles  se  transportaient  au  moindre 
déplacement;  les  voyages  de  nos  rois  ressemblaient  assez  à  des  dé- 
ménagements^ et  jusqu'à  la  fin  du  xvi*  siècle,  on  eut  ces  embarras. 
Le  service  des  transports  et  les  soins  de  l'emballage  durent  donc 
avoir  une  place  importante  dans  l'administration  royale  et  dans  les 
habitudes  de  tout  le  monde.  Il  serait  impossible  de  donner,  au 
moyen  de  quelques  extraits ,  une  idée  de  ce  remue-ménage.  La 
citation  suivante  oifre  quelques  expressions  en  usage  dans  ces  occar 
sions. 

(A)  i43i.Gbarlet,  —•  roy  de  France,  —  nous  vous  iMndMM  que  la  totem»  dl 

soixante  dix  sept  livres,  dix  s/cAs  tournois  que  par  nostee  ocdonnance 
nostre  amé  et  féal  secrétaire  —  mis  sus  pour  nostre  sacre  et  couron* 
nement  —  a  paie  et  délivré  pour  mettre,  lyer,  enfardeler,  couvrir* 
porter,  mener  et  conduire,  de  la  ville  d*Avignon  jusqnes  car  devers 
nous,  certaines  drogueries  ainsi  que  nous  avons  ordonné  faire  pour  1^ 
fait  àe  nostre  personne ,  —  donné  à  Loches  le  26  jning  1431.  (Gab. 
^néal.  Ducs  de  Bourgogne,  lY.) 

TREILLIS.  C'est  un  grillage  qu^on  mettait  aux  fenêtres  pour 
cacher  les  fenmies,  autour  des  monuments  pour  empêcher  les  pa;^ 
sauts  d'approcher ,  ou  autour  d'un  cabinet  de  résidence  royale  ponr 
interdire!  entrée  aux  rats  et  aux  souris;  c'était  aussi  un  moyen  d0 
garantir  les  riches  verrières  contre  les  caillons  des  enflants.  On  fai- 
sait ces  grillages  selon  les  besoins,  en  bois,  en  fil  de  fer  ou  d'archal, 
en  fil  d'argent  aussi.  Je  ne  parle  pas  des  treillages  qui  devinreal' 
de  mode  dans  l'ornement  des  jardins,  au  xvii«  siècle  :  on  doit  des 
modèles  en  ce  genre  à  un  artiste,  d'ime  fécondité  surprenante , 
sous  ce  titre  :  Bersseaux  et  trilliagesinventés  et  gravés  par  D.  Marot, 
architecte. 

(A)i300.Toutesles  herberges  (du  soudanc  d'Egypte),  estoient  closes  de  treillis 
de  fnst  et  par  dehors  estoient  les  treillis  couvers  de  toilles  yudes,  noor 
ee  que  ceulz  qui  estoient  dehors  ne  peussent  véoir  dedans.  (Joinvule.) 

(B)  1455. Quant  le  roy  onyt  le  bmyctdes  gen8,Sst  lever  les  damoyseUes  qmea 

la  chambre  eysoient  pour  scavoir  que  c'estoit.  Lors  allèrent  aux 
fenestres  treiliiées  —  Le  Roy,  a  tout  son  abillement  de  nuyt  sur  sa 
teste,  vint  à  la  grant  fenestre  et  la  Royne  apx  tzeillix.  (Ant.  de  la 
Salle.) 

(G)  1479.  Pour  assembler  et  lever  i  Paris  la  quantité  de  1500  mares  d*argent 
blanc  pour  convertir  en  Tonvrage  et  façon  du  treillis  d'argent  estant  à 
Tentour  de  la  châsse  où  repose  le  glorieux  corps  St.  Martin  de  Tours— 
72  liv.  —  A  Jehan  Galant,  orphèvie  du  Boy  commis  à  faire  certains 
treiUis  d'argent  que  le  Roy  avoit  voué  et  ordonné  estre  fait  et  posé  sur 
le  tombeau  de  St.  Martin  de  Tours  j  10,  250  liv.  (Comptes  loyaux.  Ob 
sait  que  François  I»'  fit  fondre  ce  grillage  d'argent.  Voy.  la  citation  F.) 

(B)  l4S3.Paiement  de  certain  treillis  de  fer  mis  autour  de  la  maison  dn  Plessis 
lea  Tours,  par  ordre  du  Roy  —  3,000  livres.  (Comptes  royaux.) 


ET    RÉPERTOIRE.  625 

(E)  1555.  A  Françoys  Rivery,  menusier  ordinaire  de  la  Royne,  ponr  estre  allé 

devant  â^jareiller  les  chambres  de  ladicte  dame  auand  elle  a  esté  par 
pays  —  pour  avoir  fourny  de  boffect  en  sa  chambre  et  retables  en  sa 
garaerobbe  sçavoir  est  es  lieiii  de  Chambourg,  Bloys  —  Ghenon- 
ceaux,  Amboyse,  etc.  —  ponr  avoir  calfeutré  une  croisée  en  la  cham- 
bre de  ladicte  dame  an  lieu  de  Chambourg  et  une  demye  en  son  cabi- 
net —  ponr  des  treillis  de  boys  mis  autour  de  son  cabinet  à  Tours, 
ponr  empescher  les  rats  et  soiirys  d'y  entrer.  (Comptes  royaux.) 

(F)  1647.  Le  Roi  se  rend  à  Favie.  Ce  fut  dans  le  cimetière  de  saint  Martin,  djont 

quelques  uns  prirent  occasion  de  juger  que  c'estoit  en  vengeance  de 
ce  qnMl  avoit  fait  oster  les  grilles  a'argent  qui  estoient  au  presbitaire 
de  saine t  Martin  de  Tours,  ponr  en  faire  des  testons  à  soldoyer  ses 
gens  d'armes  qu'il  vouloit  mener  à  Milan.  Il  avoit  promis  d'en  faire 
remettre  d'aussi  belles  et  mieux  faites  à  son  retour,  ce  qui  ne  s'est  pas 
exécuté.  (Pierre  de  St.  Romnald,  P.  Guillebaud.  Trésor  hist.) 

TRlÊPié.  Siège  et  ustensile  de  cuisine. 

(A)4ao.Sedebat  antem  S.  Martinus  in  sellula  maticana,  ut  est  in  nsibus  serrn- 
lorum,  qnas  nos  rustici  GalU  tripetias,  vos  scholastici ,  aut  certe  tu , 
qui  de  Grscia  venis,  tripodas  nuncupatis.  (Severus  SulpitiuS;  apud 
JJu  Cange.) 

(B)  1360.  Invent,  du  duc  d'Anjou,  73,  439,  772. 

TRES.  Le  trait,  le  dessin. 

(A)1398.A  maistre'Le  Noir  (architecte)  —  pour  visiter  et  solliciter  les  ouvrier» 
et  lenr  faire  les  trez  de  la  devise  desdiz  ouvraiges.  (Ducs  de  Bourg., 
5854. } 

TRÉSOR.  Le  trésor  des  rois  fut  dans  l'origine  la  seule  caisse  de 
l'Etat  •  il  resta,  jusqu'à  l'administration  de  Sully,  peut-être  même 
jusqu  à  celle  de  Colbert ,  une  ressource  capitale  dans  les  grandes 
crises.  Lorsque  Chilpéric  maria  sa  fille ,  il  s'étonna  des  richesses 
qu'elle  emportait ,  et  crut  un  instant  que  la  reine  avait  fait  main 
Sasse  sur  son  trésor;  les  députés  partagèrent  cette  crainte  et  se 
rassurèrent  avec  lui  en  entendant  les  explications  de  la  reine.  Les 
richesses  ainsi  accumulées  n'étaient  point  de  Tareent  monnayé, 
ihais  de  la  vaisselle  d*or  et  d'argent,  des  bijoux  et  aes  pierres  pré- 
cieuses. Les  manuscrits  et  les  tapisseries  a  personnages  y  entré* 
rent  par  la  suite,  en  raison  de  ce  qu'ils  coûtaient  et  du  prix  qu'ils 
représentaient.  Dans  toutes  les  cérémonies,  on  mettait  dehors  ces 
richesses ,  soit  pour  en  faire  parade ,  soit,  au  cri  de  largesse,  pour 
en  donner  une  partie.  Un  étranger  arrivait-il ,  on  lui  en  faisait  les 
ionneurs,  en  lui  permettant  de  les  voir,  en  lui  offrant  d'y  prendre 
quelque  chose.  Les  trésors  de  Téglise  avaient  une  autre  origine,  un 
autre  but,  et  ils  auraient  dû  avoir  un  autre  emploi  ;  mais  ils  servirent 
aussi  forcément  dans  l'occasion  à  la  défense  de  la  maison  de  Dieu. 
On  montrait  aux  fidèles  les  reliques  et  avec  plus  d'orgueil  encore, 
les  reliquaires  de  prix  qui  les  contenaient.  A  rimitation  des  églises, 
des  rois  et  des  princes  souverains .  les  seigneurs  et  les  particuliers 
enrichis  eurent  leur  trésor,  et  une  femme  put  appeler  ainsi  le  coffre 
où  elle  renfermait  ses  bijoux.  J'ai  cité  plusieurs  passages  des  poé- 
sies de  Guillaume  de  Machaud  et  des  lettres  d'Agnès  de  Navarre, 
parce  qu'on  a  vu  dans  les  expressions  de  trésor  et  de  clef  du  trésor, 
toute  autre  chose  que  ce  qui  était  dans  la  pensée  des  auteurs^ 
(Voyez  Ceinture  de  chasteté,) 

(A)  591  .Ne  pntetis. 0  viri,  (piicquam  hic  de  tbesauris  anterionim  regum  baberi, 
omnia  enim  quse  cemitis  de  mea  proprietate  oblata  sunt,— et  sic  ani- 
mus  régis  delusns  est.  (Grégoire  de  Tours.) 


526  GLOSSAIRB 

(B)  1 190.  Rois»  Tons  ayés  trésor  d*or  et  d*argent. 

Plus  que  iras  rois  xt'ot  onqaes,  ee  in*est  tié. 

Si  en  devés  donner  pins  largement. 

(Chansons  attrib.  à  Qnenes  d*  B4âiiftie.| 

(G)  i345.  Adonc  la  Italie  m'acola 

Si  attaineni  nne  clarette 
I)*or,  et  ae  main  de  maistre  faite, 
£t  aist  ceste  clef  porterés. 
Amis  et  bien  la  garderéSi 
Car  c'est  la  clef  de  mon  trésor. 
Je  TOUS  en  fais  seignenr  des  or; 
Et  dessenr  tont  en  serez  mestre 
Et  si  Faim  pins  qne  mon  œil  destrs 
Car  d'est  nronnenr  ;  c'est  ma  richesM' 
C'est  ce^dont  je  puis  faire  largesse, 

(Gnillanme  de  Machanlt) 

(B)  1349 .Vous  meystes  et  enyelopastes  mon  cner  en  fin  aznr  et  Teoifeimates  an 
trésor  dont  Tons  aTez.laclef,  il  ne  fnt  ekangié  et  ntiM&loiilniB^f 
Tie.  (Gnillamne  de  Machanlt  à  Agnès  de  NsTarre.) 

(E)  —   Ne  Tenillez  mie  perdre  la  clef  dn  coffre  ^e  j*ai ,  car  si  elle  estoit  jper» 

due ,  je  ne  croi  mie  qne  je  eusse  jamais  parfaite  joie.  Car,  par  Dien  • 
il  ne  sera  jamais  deffermées  d'autre  clef  qne  celle  qne  Tons  avés,  et  il 
le  sera  quant  il  tous  plaira,  car  en  ce  monde  je  n'ai  de  riens  si  f^ant 
désir.  (Agnès  de  Nayarre  à  Machanlt.) 

(F)  — >  Et  TOUS  aussi  m'aTés  euToié  de  tos  joiaus,  liqnél  ont  esté  pris  en  TOStA 

riche  trésor;  par  m'ame  je  Teuil  que  tous  sacbiés  certainement  qiie  sa 
TOUS  poies  faire  chose  oui  me  puist  déplaire  ,  cils  présens  que  tous 
xn'aVez  euToié,  me  desplairoit.  —  Qnant  à  la  clef  qne  je  porte  du  très 
riche  et  gracieus  trésor  qui  est  en  coffre  où  tonte  joie^  toute  graMn 
toute  douceur  sont,  n'aies  doubte  qu'elle  sera  très  bien  gardée ,.  sa 
Dien  pi  aist  et  je  puis  :  et  la  tous  porterai  le  plus  briement  qne  jtf- 
porrai  pour  Téoir  les  grâces,  les  gloires  et  les  ricnesses  de  cest  amoQ" 
rens  trésor.  (Gnill.  de  Machanlt  a  Agnès  de  NaTarre.) 
(0)  —  Je  TOUS  {>ri,  tant  doucement  comme  je  pni»,  que  tous  ne  tous  TeajHéi 
eonrroncier  dn  jouian  que  je  tous  ai  «QToié ,.  j>ar  TOtre  secrétaire  «• 
lequel  a  esté  prms  en  TOtre  trésor.  Car  je  tous  jnr,  par  tons  les  ser- 
mons que  nnlz  pnet  faire,  que  puis  <rae  je  tous  tî  ,  le  n'en  estai  wa\% 
fors  cilz  qne  je  tous  ay  enToié.^Agnes,  princesse  de  r(aTar£e,  à  G.  da 
Machanlt.) 

(H)  1360.  Oue  quinz  ans  nay,  je  tous  dis. 

Moalt  est  mes  trésors  jolis  ; 
S'en  guderay  la  claTette.       (Enst.  Beschamps.) 

(T)  1448.  Anx  clercs  de  la  Sainte  Chapelle  de  Bourges ,  pour  don  à  eux  tait  par 
MBS.  (le  duc  d'Orléans)  pour  ce  que  ils  aToient  monstre  les  omementf 
de  ladite  église.  (Dues  de  Bourgogne,  6674.) 

(J)  1466. lis  rebns  omnibus  peractis,  Bux  (Philippe  le  Bon)  misit  ad  Bomimm 

Se  baron  de  Rosmital)  in  diTorsorinm  eumqne  in  thesanrarinm  suviK 
ednei  jnssit,  ibique  omnes  gemmas  {«eciosas ,  Tana  noamu  sovtitasi 
et  Testes  suas  margarifcia  et  gemmis  adomatas,  in  mensam  ezponi  et; 
eommoustrari  curaTit.  HandaTit  qneconsiliariis,  nt  dominnm  orareni 
ut  qnodcunque  placeret  eijiis  clenodiis,  qusTÎderet,  ob  ducis  sni  hono- 
rem  auferret.  Sed  dominus  qnicquam  accipere  noinit.  (Toyage  dn 
baron  bohémien  de  Rosmital.) 

TRESSON  D^OR.  Tresse  ou  galon. 

(A) liMéUne  paire  de  galons,  on  tressons  d'or,  à  pAtis  mbia  d'AleuadM^ 
(luTont.  de  Charles  V.) 

^  TRIACLE  et  Tyriacle.  Lathàriaque  de  notre  pharmacie,  comiM^' 
sHion  qjai  a  perdu  toute  valeur,  mais  qu'on  croyait  être^un  remède 


ET    R^PERTOIEE.  5^ 

flouyeraîn  contre  le  venin  des  animaux .  Il  s'agissait  seulement  de 
l'avoir  bieji  pnre ,  c'est-à-dire  provenant  directement  des  sécrétiotts 
ide  ranimai  qui  la  produisait^  ou  de  son  corps  mis  en  poussière. 
Venise  passa  long-temps  pour  savoir  fàbri£[uer  la  meilleure.  Mont- 
pdlier  s'acjfuit  plus  tara  une  réputation  pour  cette  drogue.  Quoi 
^'il  en  soit^  et  comme  la  véritaBle  thériaque  venait  de  très-loin^ 
quand  elle  ne  guérissait  pas,  on  ne  faisait  pas  le  procès  à  la  nature 
Ittéme  d«  lemède.  mais  à  la  qualité  de  celui  qu'on  avait  employé. 
0a  appelait  Triaclier  le  vase  dans  lequel  on  conservait  le  tnacle; 
on  appelait  aussi  Aiaclier  ou  triadeur  ce^  qui  le  vendait  comme 
celm  qui  savait  l'appliquer.  Je  cite  ce  remède  a  cause  du  luxe  qu'on 
apportait  dans  l'exécution  des  triacliers. 

tA)il30.Antidotum  tyriacom  de  cerpore  seipentis  cooilci  dicitor.  (Fouleher 
de  Chartres.) 

(B)llSO.|M!itto  vobis  ampallam  tyriaea  probatissima  ple&aim.  (Etieime,  éfiqw 
de  Tonrnay.) 

(G)  1247.  Antres  1  a,  qa'a  non  Tygns, 

une  Ton  prent  aucnne  fois  Tis, 

C'est  cil  dont  l^n  triade  fait 

Qa'AQtre  Tesim  ostie  »t  défait,    {J/lv^fS^  du  Hondfi,) 

(0)  1M0«        Ve  saiTM  qn^est  triade  aoqnant,  si  com  je  cuit, 

C'est  une  oestelete  où  mnlt  a  de  déduit  : 
Jtfès  tftnt  het  le  venin  gue  tout  adès  le  fait. 

[Ledit  de  Triade  et  de  Ytnin.) 

(E)  —  Li  triades  si  est  une  beste  coranz. 

fjf)  "^  Ansi  eom  li  triades,  ne  mué  ne  changié, 

ilschive  le  venin  qui  bien  la  eslon^é, 
Eslonge  li  vrai  Diez  félonie  et  péclué. 

fG)  5300.  Car  il  ne  resuseitera 

Si  Beables  nH  font  miracles 

Ou  par  venins  ou  par  triades.    (R<»nan  de  la  Bose.) 

{Bl)l3$0,Tfa petit  barillet  d*or,  à  mettre  triade,  que  le  rey  âuct  poctev  4toe 
Iny  CD^tinueUement  et  est  ouvré  à  vii  osteaux  et  au  milieu  aux  armes 
de  la  reyne  Jeanne  de  Bourgongne  et  peut  à  uBe  ofaaisBe  d*or.  (Inven- 
tai de  Charles  Y.) 

(1)  —  Un  petit  flacom  d'argent,  à  mectre  Made ,  qni  pend  à  «ne  chaisne 

d'argent. 
(1)    mm  Untriaclier  du  reliquaire  de  cassidoine  blanc,  fond,  i  ij  petites  anses, 

gamy  d'un  très  poa  d*or. 
{Ë)  ^  Va  petit  triadier,  en  f^^n  d*nn  barillet,  lequel  est  de  jasprt  et  y  i 

un  pertms. 

tli)  —  Tfn  petit  triadier  d'argent,  en  façon  d'vn  pexnoMau  de  eoustel,  à 
nettre  triade,  pesant  j  tnee. 

"(K)  *  Un^triache  d'argent  blanc,  rond  sur  le  plai  k  ij  esoassons  de  Jéru- 
salem ,  pesant,  à  tout  le  tyriacle  et  un  las  rouge  à  qnoy  il  pend , 
Ij  onces. 

^1881.  Jehan  Merlin,  ^rrurgien  de  rompture  et  de  taille,  r-  s'estant  accotn- 

Îiagniez  d'tfn  tnadier,  pour  aler  par  paîs  pour  leur  pain  gaignier  de 
eurs  sciences  on  mestiers.  (Lettres  de  rémission.) 

(p)  lus.  A  mûstre  Jehan  de  Trepoy,  pour  don  à  luy  fait  par  MDS.  (le  due 

d*Orléans),  pour  ce  qu'il  a  esprouvé  le  basme  et  Le  triade  devant  mou 
ait  Seigneur.  (Ducs  de  Bourgogne,  6691.) 

Cl)  t480.Icelle  femme  bailla  entre  deux  escailles  on  ^uoquilles  de  j  ambles  qui 
croissent  en  la  mer,  une  chose  resemblant  de  couleur  à  Tiriade  du 
metridat.  (Lettres  de  rémission.) 


4^28  GLOSSAIRE 

TRIPET  et  aussi  Tripot.  Sorte  de  gobelet. 

4A]  1363.  Un  petit  gobelet  d'or,  qu^on  appelle  tripet  et  est  esmaiUé  ou  fonds  aar 
armes  de  France,  poise,  avec  son  couvescle,  i  marc  et  y  onces.  (Inven- 
taire da  duc  de  Normandie.) 

^B)  1380.  Un  petit  gobelet  d*or,  rond,  tont  plain,  appelle  tripet  et  a  un  petit 
fritelet  dessus  le  couyescle,  à  une  grosse  perle  et  par  dedans  le  cou- 
vescle  a  un  K  couronné,  taillié,  pesant  ii  marcs ,  xr  esterlins.  (Inven* 
taire  de  Charles  Y.) 

(G)  1388. Un  gobelet  d*or,  a  couvescle,  appelle  tripet.  (Bues  de  Bourg.,  S42d.} 

i(D]  1399.  Un  tripet  noir  qui  a  le  pié  et  le  couvescle  d'argent  et  perles  à  Tentout 
du  ventre.  (Inventaire  ae  Charles  VI.) 

TBIPHOIRE.  Œuvre  triphoire^  ouvrage  incrusté.  Se  disait  prin- 
cipalement des  pierres  précieuses  qui  alors  n'étaient  pas  montées, 
mais  enchâssées  et  incrustées. 

{À)  980.  Ex  vasis  qus  dicunt  fuisse  Salomonis Qos  omnia  cum  solido  fabri- 

cata  forent  anro ,  gemmisque  ornata  opère  inclosorio.   (Aimoniw, 
Hist.  Franc.) 

^B)  1180.  D'or  avoit  deseure  un  oisel 

A  trifoire  et  à  néel.      (Flore  et  Blancheflore.) 

(G)  -^  Les  listes  snnt  d'or  fin  à  trifoire  fondu. 

(Roman  d'Alexandre. 

(D)  1250*.  Aucuns  disoient  que  ils  avoient  esté  (différents  ustensiles  des  églises 
de  Tolède]  des  joiaux  Salemon  le  roy,  car  ils  esloinnt  de  fin  or  esmeré 
et  aornés  de  très  riches  pierres  précieuses,  d'œnvre  triphoire.  (Ghron. 
de  Saint-Denis.) 

TBOCHË.  Trousseau^  réunion  de  pierres  précieuses  et  de  perles 
en  boutons,  fleurs,  etc. 

(A)  1349.Symoni  de  Insula,  civi  et  aurifabro  parisiensi,  pro  pluribus  partibus 
trochiarnm  et  boutonnorum  aureorum  et  argenteorum ,  vi«  xl  liv. 
(Comptes  royaux.) . 

(i|1352.Les  parties  de  Jehan  le  Braillier,  orfèvre  du  Rov,  pour  rappareiller  sa 
bonne  estoille  d'or,  refaire  deux  troches  et  fut  1  estoille  tonte  rebnmie 
et  tous  les  chastons  et  les  troches  rivées  de  nouvel.  (Idem.) 

(G)  1374.  Après  a  une  troche  de  iiij  très  grosses  perles  i  très  blanehes  et  très 
cleres,  dont  l'une  poise  xii  car.  (Compte  des  pierreries  de  la  coaronne 
du  duc  d'Anjou.) 

«-    Une  troche  de  iiij  très  grosses  perles,  roondes,  blanches  et  clères, 
assises  sur  le  roont,  estimées  pesant  de  viij  à  ix  car. 

j(D)1380.Un  chappel  à  vi  gros  ballays,  vi  esmeraudes,  xii  troches  qui  font 
lixij  perles.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(£)    —  Un  chappel  à  vi  gros  saphirs ,  vi  balays,  xlviij  perles  en  x^  troches. 

(F)  —  Un  chappel  à  xx  saphirs,  x  balays,  x  esmeraudes  et  xx  troches  en  cha- 
cune iiij  et  iij  perles  et  font  Ixx  perles,  pesant  j  marc,  iiij  onces,  i 
esterlins. 

TBOMPE.  Nous  avons  conservé  ce  mot  dans  le  langage  de  la 
vénerie  avec  Tacception  qu'il  avait  alors.  Les  trompes  anglaises 
étaient  renommées. 

(A)  1467. Une  trompe  d'or,  pendant  à  ung  large  tixu  de  soye  noir,  ferré  d'or, 

garnye  la  dicte  trompe  de  neuf  dy amans,  tant  tables  que  escnssons, 
e  neuf  rubis  et  de  xviij  perles  et  poise  tont  ensemble  v  niarcs,  vi  o. 
(Ducs  de  Bourgogne,  3057.) 

(B)  —  Une  autre  trompe  d'argent  néellée  et  sur  les  arectes  et  aux  deux  boots 

gamye  d'or.  (3058.) 


KT    RÉPHRTOIRB.  529 

<C)  —  Une  autre  trompe  d'Angleterre,  garnye  d'un  tixu  de  goye  gris  et  d'ar- 
gent doré.  (Ducs  de  Bourgogne,  3060.) 

TROUSSE.  Carquois,  boite  garnie  de  plusieurs  choses,  du  yerbe 
trosser,  charger. 

A)  1 1 70* .  Ses  chiers  ayoirs  fist  enmaler 

Ses  drapSy  ses  robes  fist  entorser.  ' 

(Roman  de  la  Guerre  de  Troyes.) 
(B)  1180*.  Troser  somiers,  les  charetes  garnir. 

(Le  Roman  de  Garin.) 

(G)  1425.  Ceux  qui  sauront  tirer  de  l'arc  qu'ils  aient  tare,  trousse,  cappeline,etc. 
(Lettres  de  Jean,  duc  de  Bretagne.) 

TROUSSOUÈRE.  L'agrafe  qui  servait  à  relever  la  robe. 

(A)  1481. Une  troussonère  en  laquelle  a  une  licorne  d'or  et  une  poincte  de  dya- 

mant  en  la  teste  de  la  licorne.  (Ducs  de  Bourgogne,  7140.) 

(B)  1498.  Mais  entre  les  antres  j'y  vis 

Dont  l'une  y  donna  un  bréviaire  : 

Et  l'autre  un  calice  à  devis; 

Et  sa  dame  une  cordelière. 

Four  lui  faire  une  troussouaire.       (J.  Molinet.) 

TRUQUOISB.  Tenaille  à  plusieurs  usages,  et  entre  autres  à  cas- 
ser les  noisettes. 

(A)  1372 .Une truquoise  d'argent  à  casser  noisettes,  pesant  vi  onces,  prisiée 

ix  francs.  (Compte  ou  testament  de  la  royne  /ebanne  d'Evreux.) 

(B)  1500.n  y  eust  deux  raaistres  bairbiers  qui  le  tiroient  avec  des  trécoizes ,  et 

n'en  savoient  venir  à  bout  de  l'avoir.  (Journal  de  Ph.  de  Yignetûles.) 

TCEL  et  Tueil.  Tuyau  et  aussi  goulot. 

(A)1360.Invent.  du  duc  d'Anjou,  159,  160, 203,  328. 

(B)  1397.  Ainsi  que  icelle  Jehanne  reculoit,  par  cas  d'aventure  et  fortune  bouta 
son  pie  dedens  le  tiiel  de  la  cbemmée  de  la  cuisine  dudit  bostel  —  et 
parmi  icellui  tuel  passa  ladite  Jebanne.  (Lettres  de  rémission.) 

(G)  1420.  Ouquel  patron  de  cire  n'y  avoit  que  l'esprainte  et  enseigne  du  tuel  de 
la  serrure.  ~  En  manière  d'une  clef  à  tuel.  (Lettres  de  rémission.) 

TUPPlï*.  De  Tubba,  vase,  pot  de  terre  servant  à  des  usages  ordi- 
naires. L'artisan  qui  les  faisait  se  nommait  Tuppinier. 

(A)  1080. In  unoqiioqùe  foro  unam  junctam  salis,  et  de  uno  tapinario  indeter- 

minato  unam  tupinani. 

(B)  131 8. De  ceulx  qui  vendent  es  dittes  foires  chairs  cuites  en  chaudières, 

iv  deniers,  et  de  ceulx  qui  vendent  chairs  cuites  en  tupins  deniers. 

(Ghartnl  S.  Mart.  Aug.) 
'G)1510.Tuppins  de  bure  fondu  — Ladite  Allemande  fut  priuse  et  mise  en 
^  prixon  et  le  samed  i  aprez  fut  menée  au  chaircran  emprez  d  o  pilorei  avec 

sestuppinsataichiés  entour  d'elle.  (Journal  de  Philippe  de  Vignenlles. 

TURQUOISES  FOSSILES.  Les  OS  et  les  dents  fossiles,  colorés 
par  le  phosphate  de  fer,  deviennent  des  turquoises.  Le  Muséum  du 
Jardin  des  Plantes  possède  une  main  entière  changée  en  turquoise. 
Ces  os  ont  la  même  couleur  que  les  turquoises  minérales,  mais  leur 
beau  bleu,  aussi  intense  au  jour,  prend  un  ton  verdàtre  et  terne  à 
la  lumière,  et  avec  le  temps  il  pâlit  et  disparaît.  Ces  turquoises 
sont  atteintes  par  les  acides  et  perdent  leur  couleur  dans  le  vinai- 
gre distillé,  elles  se  consument  au  chalumeau,  et  exhalent  une  odem* 
â'os  brûlé.  Tous  les  pays  produisent  cette  variété  de  la  turquoise. 

39 


530  GLOMÂIBB  . 

TURQUOISE  MINÉRALE.  Cuivre  hydraté  silicifère.  Pierre 
opaque,  couleur  bleu  de  ciel,  d'une  dureté  à  rayer  le  verre ,  d'une 
pesanteur  spécifique  de  2,45.  Ni  la  chaleur  du  chalumeau,  ni  la 
vivacité  des  acides  n'attaquent  ses  surfaces,  elles  altèrent  seulement 
sa  couleur,  qui' ne  change  pas  à  la  lumière.  On  la  tire  de  l'Asie  et 
de  la  Russie.  Il  est  inutile  de  faire  des  citations,  je  remarquerai 
seulement  que  nos  poëtes  parlent  souvent  de  perrières  turcoises,ei 
il  s'agit  alors,  comme  dans  le  passage  suivant,  de  machines  à  la 
turque  pour  lancer  des  projectiles. 

(A)  1 185.  A  perriëres  turcoises  qu*il  1  ont  establie 

Ont  jetées  les  testes  et  chascune  lancié. 

(Graindor.  Gh.  d'Antioche.) 

TUT  AU.  Vers  le  x«  siècle,  en  même  temps  que  les  hosties  étaient 
substituées  au  pain,  les  fidèles,  qui  vinrent  recevoir  la  communion, 
burent  le  vin,  non  plus  à  même  le  calice,  mais  en  humant,  au 
moyen  d'un  chalumeau  ou  tuyau,  le  liquide  consacré.  Ces  chan- 
gements ne  semblent  avoir  eu  pour  but  oue  d'éviter  la  perte  de 
miettes  de  pain  ou  de  gouttes  de  vin ,  conséquences  de  maladresses 


canolœ^  arundines,  pipœ,  calami,  siphonesei  même  pugillares, 
parce  qu'on  les  tenait  à  la  main.  Jusqn  assez  avant  dans  le  xvi«  siè- 
cle, ils  restèrent  en  usage  ;  l'église  de  Saint-Denis  les  maintint  par 
privilège,  et  le  pape,  à  sa  messe  solennelle,  s'en  sert  encore,  mais 
uniquement  comme  souvenir  des  anciens  usages,  et  sans  y  attacher 
aucune  signification.  Ces  tuyaux  étaient  en  or  et  en  argent,  tout 
droits  et  quelquefois  accompagnés  d'une  poignée,  ou  au  moins  d'un 
renflement  ou  bouton  que  le  moine  Théophile  décrit:  les  églises 
pauvres  en  avaient  en  cuivre  et  en  verre,  u  va  sans  dire  qu'on  se 
servait  de  ces  tuyaux,  dans  la  vie  privée,  pour  humer  les  hquides, 
et  particulièrement  pour  venir  en  aide  aux  malades. 

(A)i050*.Scyphti8  ai^entens  m^gor;  minores  argentei4.  ex  aorichalco  l.tntelli 
argentei  4.  arcei  argentei  corn  aqnamanillibas.  (  Ghron.  Gentnlense 
Harinlfi.) 

(B)  iOST.Divisit  ecclesiis  craces,  altaria,  scrinia,  textos,  candelabra,  sitnlas,  fis- 
tulas  ac  ornamenta  varia.  (Florentins  vrigorn.) 

(G)  1200*.  Erant  fistule  qninqoe ,  ad  communicandum ,  argentée  deanrate. 
Erant  cole  argentée  novem,  per  qnas  yinum  poterat  colari  si  necesse. 
fuisset;  prêter  eam  que  attinebat  calici  anreo,  et  nec  anrea  erat. 
(  Ghristianns,  Ghron.  Mogont.) 

(D)  1220.Gaput  xliv.  De  fistula  (Theophili,  diversar.  artium  Schedula.) 

(E)1295.Galixgrecus  sine  patena,  cnm  duobns  calamis  argenteis  deanratis, 
cnm  ymaginibus  m  circnita,  opère  fnsorio  levatis,  ponderis  vil. 
(Inv.  de  S.  Paul.) 

(F)  1328.  Un  escrin  d*argent  à  poudre,  esmaillié  et  un  tniau  d'argent  à  hoiw  lait 
pour  les  yelz.  (Inventoire  des  biens  moebles  de  la  royne  Clémence.) 

(0)  1343. Duo  toelli  argentei  deanrati,  ad  bauriendom  vinum  post  commnnio- 
nem  in  die  pasche.  (Invent.  de  Nostre  Dame  de  Paris.) 

(H)  1363. Une  cuiller  d*or  et  un  tuyau  d^r  à  administrer  et  recevoir  le  corps 
N.  S.  (Inventaire  du  dnc  de  Normandie.) 

(ï)  1372.  Une  cuillier  et  an  tniau  d*argent  à  abreuver  malades,  prisié  xxv  s.  p. 
(Gompte  du  test,  de  la  Royne.) 


ET    EÉPERTOIEB.  631 

(J)1380.niijMtittaYan  à  boiie,  d'argent  blanc,  pesant  xij  esterUns.  (layent. 
de  Charles  V.) 

(K)  —  Deux  tuyaux  d*or  à  boire,  quand  on  est  malade,  pesant  vi  onces  et 
demie. 

(L)    —   Un  calice  d*or,  à  un  tuyau  carré. 

(M)  1399.  Deux  tuyaux  d'or  à  tirer  le  sang  notre  seignenr  ou  calice.  (Invent,  de 
Charles  VI.") 

(N)  1502.  Duo  calamilonffi,  argentei,  deaurati  in  extremitatibus  et  in  medio, 
habentes  pomelmm  deauraium,  nec  non  ansulam  qua  tcneri  possunt^ 
olim  deserrientes  ad  ministrandum  saneuinem  pretiosnm  Domini 
nostri,  sub  speciebus  vini,  diacono  et  snbdiacono.  (Invent.  de  Laon.) 

u. 

UEANE.  Demi-métal^  d'un  bleu  foncé,  taisant  Teifet  d'une  pierre 
de  Labrador  ou  d'un  morceau  de  lave.  La  Saxe  et  la  Bohème  le 
fournissent. 

^  V. 

VAISSEL.  Vases  de  toutes  sortes  fabriqués  en  argent.  De  là 
notre  mot  vaisselle. 

(A)  1363. Un  vaissel  rond  à  deux  ten  rons  torâ  et  est  mis  devant  Monseigneur 

auand  il  mange ,  pèsent  xriij  marcs  et  demy.  (Inventaire  dn  duc  de 
Normandie.) 

(B)  1380.  Un  vaissel  à  mettre  sel,  pour  porter  en  chemin  avec  le  Aoy,  pesant 

XV  marcs.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

VAISSELLE.  Cette  expression  répond  à  l'idée  qu'on  se  faisait 
encore,  il  y  a  soixante  ans^  du  mot  argenterie^  c'est-à-dire  une  par- 
tie assez  considérable  de  la  fortune,  qui  flattait  la  vanité  en  temps 
Srospères,  et  en  toutes  circonstances,  grandes  et  petites,  parait  aux 
ifflcultés  pécuniaires.  Elle  se  composait  de  vases  de  toutes  sortes 
(vaissels),  plats,  etc.  On  disait  aussi  vaissellementc.  Il  y  avait  déjà 
au  moyen  àçe  la  vaisselle  usuelle,  qu'on  ne  plaçait  pas  sur  les 
dressoirs,  et  la  vaisselle  de  parement  qui  les  ornait. 

(A)  124 1. Pro  vassallamento  coquine  comitis  Pictaviensis,  empto  Laudiaci  (le 

Lendit),  per  Adam  coeum,—  xvii  liv.,  vii  s.,  vi  d.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1294.  Que  toutes  manières  de^enz  quiex  que  il  soient,  privez  on  estrangers 

en  nostre  Roiaume,  qui  n^ont  six  mille  livres  ae  rente  à  Tournois , 
n*usent,  ne  ne  puissent  user,  en  leur  bostiex  ne  hors,  de  vesselement 
d'or  ne  d^argeut  ponr  boire  ne  pour  mengier,  ne  pour  autre  usaige. 
(Ord.  des  rois  de  France.) 

(C)  1300*.  Mainte  riche  vaisselemente 

Trouvèrent,  bielle  et  noble  et  gente, 
Fos,  hanas  et  platiaulx  d'argent. 

(Roman  de  Cléomades.) 

(D)  1302. Et  aura  elle  toute  nos  vaissellementes  dV  et  d'argent,  se  comme  pos 

grans  et  petits,  etc.,  etc.  (Lettres  de  rémission.) 

(E)1347.Inventarium  vassell»  de  argento  Dom.  Belphini  secnm  {wrtats  in 
expeditione  transmarina,  ad  opus  et  ministeria  hospitii  sui.  (Inven- 
taire de  Humbert  IL) 

(F)  1381.Le  samedy  ensuivant,  y.  le  duc  dist  au  Rov,  en  la  présence  de  son 
conseil,  à  Gompiè^e,  que  puisque  la  roine  ae  Sezile  sVstoit  accordée 
i  son  adversaire  il  n*entendoit  point  à  poursuivre  son  entreprinie  et 
oifri  au  roy  la  vaisselle  qu'il  U  avoit  baillé,  montant  50,000  francs.  (Jour- 
nal de  rlvèque  de  Chartres,  cité  par  Le  Laboureur.) 

(6)  1388.  Volumus,  —  vaissella  nostra,  qus  erit  per  execntores  nostros,  venda- 


532  GLOSSAIRE 

tnr  |>ro  debitis  nostris  persolvendis.  (Test.  Pétri  de  Grozo,  cardin. 
Arcbiep.  Arelat.) 

(H)  1407.  L'on  estimoit  l'or,  l'argent,  et  pierrerie,  estans  aux  relicques  et  vais- 
sellemente  des  éslises  de  Paris,  yaicir  ung  grant  royaame.  (Description 
de  Paris,  de  Gtmlebert  de  Metz.) 

(I)  i4S9.Les  parens  et  amis  de  uostre  bonne  espousée  furent  bien  esbabys  de 
Téoir  Tostel  d^ung  si  jenne  gentil  homme  si  bien  foomy  de  yaissellet 
de  tapissserie  et  de  tout  autre  meuble  et  se  répntoyent  bien  enreoi 
d'avoir  si  bien  aliée  leur  belle  fille.  (Cent  Nouvelles  nouvelles.) 

(J)  1467.  An  milieD  d'icelle  salle  a  esté  fait  an  grant  drecoir  pour  parer  et  àor- 
ner  In  vaisselle  —  et  pour  servir  es  autres  jours  ont  este  faix  autres 
deux  dre^irs  à  Ton  des  costez  de  la  dite  salle  pour  scmblablement 
mettre  vaisselle  de  parement.  (Ducs  de  Bourgogne,  tome  II,  p.  298.) 

VAISSELLE  USUELLE.  Dans  quelle  mesure  la  vaisselle  d*or 
ciselée,  les  aiguières  en  cristal  de  roche,  les  assiettes  en  émail^  les 
flacons  et  buires  en  majolica,  les  plats  de  Bernard  Palissy  ont-ils 


pères.  Cette  particularité,  c'est  ropi 
tion  et  aussi  l'union  d'un  grand  luxe  et  d'une  grande  simplicité, 
poussée  quelquefois  jusqu'à  la  pénurie^  consé(^ence  du  désordre. 
Ce  contraste  explique  les  dressoirs  couverts  d  objets  précieux^  les 
tables  servies  avec  une  vaisselle  embellie  par  tout  ce  que  Fart  avait 


espnt 
tion ,  on  se  figure  très-bien,  d'un  c6té .  Part  merveilleux  et  le' tra- 
vail précieux  appliouésà  ces  objets,  ae  l'autre,  leur  usage  réel, 
mais  à  des  jours  solennels  seulement. 

(A)  1580.  Y  eust  deux  longues  tables  couvertes  d'onze  à  douze  cens  pièces  de 

vaisselle  de  faënze ,  plaines  de  confitures  sèches  et  dragées  de  toutes 
sortes ,  accomodées  en  cbasteaux ,  piramides,  plate  formes  et  autres 
façons  magnifiques.  La  plupart  de  lapelle  vaisselle  fut  rompue  et 
mise  en  pièces  par  les  pages  et  laquais  de  la  Gour,  comme  ils  sont 
d'insolente  nature,  qui  fust  une  grande  perte,  car  toute  la  vaisselle 
estoit  excellemmeni  belle.  (Mém.  de  l^toile.  Description  de  la 
collation  donnée  au  roi  par  le  cardinal  de  Biragues.) 

(B)  iS85. Elles  estoient  (les  salades)  dans  de  grands  plats  esmaillez  qui  estoyent 

tout  faits  par  petites  niches.  (L'Isle  des  Hermaphrodites.) 

VALET.  Dans  l'acception  d'élève  d'un  artiste.  On  sait  conmient 
s'est  formé  ce  mot  et  quelles  ont  été  ses  vicissitudes.  Lorsque  les 
grands  vassaux,  vassals.  étaient  appelés  aux  armes  par  leur  sei- 
gneur ,  ils  réunissaient  leurs  propres  vassaux  qui,  pour  avoir  de 
grauds  noms  et  pour  être  des  honmies  illustres,  n'en  étaient  pas 
moins  de  petits  vassaux,  comparés  à  leur  chef;  aussi  portaient-ils 
le  nom  de  vasseleti  et  vasleti ,  puis  vallet  et  varlet.  Cette  désigna- 
tion était  encore  attachée  à  une  position  respectable ,  lorsque  nous 
la  trouvons*  dans  les  Us  des  Mestiers  recueillis  par  Etienne  Boileau, 
en  1260.  Là,  elle  s'applique  à  un  degré  intermédiaire  entre  le 
maître  et  l'apprenti,  c'est-à-dire  à  l'élève  oui  a  déjà  fait  ses  preuves, 
et  elle  a  cours  dans  tous  les  ateliers.  En  même  temps,  il  est  vrai, 
il  est  question  de  vallet  à  servir,  et  c'est  là  TorigLae  de  la  seule 
acception  oue  nous  ayons  conservée,  mais  il  suffit  de  s'être  rendu 
compte  de  la  différence  qui  existe  entre  la  domesticité  du  moyen 


ET    RÉPERTOIRE.  533 

âge  et  ce  qu'elle  est  devenue  de  nos  jours,  pour  comprendre  que, 
même  dans  ce  sens,  le  valet  du  xiii«  siècle  était  autre  chose  que  le 
nôtre. 

(A)  1292. Raoul,  yallet  à  servir,  —  xii  dea.  (Le  livre  de  la  taille  de  Paris.) 

(B)  1355.  Se  auc'in  apprentis  (orfèvre)  se  rachepte  de  son  maistre,  il  ne  pourra 

tenir  ne  lever  forge  se  il  n*a  servi  sou  maistre ,  on  autre,  de  remenant 
de  huit  ans  comme  apprentis  ou  comme  vallet  servant,  gaaignant  argent. 
(Statuts  des  orfèvres  de" Paris.) 

(C)  1378-79.  A  maistre  Guillaume  Brisetout,  verrier  et  depuis  ^e  fu  parti,  à 

ses  vallés,  pour  verrer  une  des  formes  de  la  croisée.  (Comptes  de 
l'église  de  Troyes.) 

(D)  1 432.  Aux  varlets  de  Jobannes  D^eyck  (Jean  van  Eyck)  paintre,  pour  don  par 

Monseigneur  à  eulx  fait  quand  mondit  Seigneur  a  esté  en  son  hostel 
veoir  certain  ouvraige  faict  par  ledit  Jobannes,— xxv  s.  p.  (D.deB.  939.) 

VANDALISME.  On  appelle  ainsi  tout  procédé  destructeur,  qui 
anéantit  ce  qui  commandait  le  respect  par  son  âge ,  ses  souvenirs 
ou  ses  beautés.  Chaque  époque  ayant  des  méfaits  de  ce  genre  à 
reprocher  à  sa  devancière,  et  ne  se  sentant  pas  elle-même  la 
conscience  bien  nette,  on  est  tombé  d'accord  qu'on  rejetterait  le 


les  temps;  et  n'était  le  défaut  d'espace,  je  ferais  ici  ime  longue  énu- 
mération  d'anciennes  destructions  opérées  sans  nécessité.  Cet  examen 
renverrait  les  parties  plaignantes  dos  à  dos ,  et  tous  dépens  com- 
pensés. Oui,  le  moyen  âge  a  été  plus  indifférent  des  choses  du  passé 
que  la  renaissance;  à  son  tour, la  renaissance  en  a  fait  litière  avec 
plus  d'insouciance  que  les  temps  modernes.  A  toutes  ces  époques , 
c'est  sans  le  moindre  scrupule,  sans  regret  même ,  qu'on  rempla- 
çait d'anciens  édifices  par  de  nouvelles  constructions,  de  respecta- 
bles châsses,  de  vieille  orfèvrerie ,  des  bijoux  séculaires  par  des 
châsses  à  la  nouvelle  mode,  de  l'orfèvrerie  neuve  et  des  bijoux 
modernes;  on  fondait,  on  vendait  au  poids  les  plus  beaux  objets 
d'art  pour  satisfaire  aux  caprices  les  plus  vulgaires,  aux  nécessités 


îmçlc 

le  Sage,  pour  activer  les  travaux  de  restauration  du  Louvre?  Je 
laisse  parier  les  registres  de  la  chambre  des  Comptes  :  il  s'agit  des 
matériaux  qu'on  emploie  pour  faire  la  nouvelle  vis  élevée  dans  la 
cour;  où  croit-on  qu'on  va  les  chercher?  Il  y  a  vingt  carrières 
autour  de  Paris,  on  en  invente  une  nouvelle,  c  est  le  cimetière  des 
Innocents  \  le  repos  des  morts  ne  sera  pas  respecté,  et  leurs  tombes 
serviront  a  faire  les  marches  de  l'escalier.  Dans  une  autre  circon- 
stance, à  un  siècle  de  distance,  on  a  besoin  d'une  pierre  pour  faire 
un  autel,  on  déterre  un  mort,  on  lui  prend  sa  bierre,  et  tout  est  dit. 
Là,  du  moins,  l'intention  et"  la  destination  excusent  peut-être  la 
profanation!  Disons-le  donc,  à  la  satisfaction  de  notre  amour- 
propre,  et  à  rencontre  de  cette  disposition  morose  qui  anime  trop 
souvent  contre  le  présent,  le  respect  pour  les  monuments  et  les 
choses  du  passé  date  du  moment  où  l'on  eut  si  bien  détruit,  qu'il 
ne  restait  plus,  pour  ainsi  dire ,  ni  monuments,  ni  choses  du  passé 
à  conseiTer,  il  date  de  nos  jours. 

39. 


1 


534  GLOSSAIRE 

(A)  1364.  A  Thibaut  de  la  Nasse,  marguillier  de  Saint  Innocent,  pour  dii  tnm- 

bes  dont  Ton  a  t'aict  marcbes  en  la  grand  tIz  neave  dadit  Loairre, 
achetée  de  li,  chacune  tumbe,  pris  ou  cimetière  dodit  Saint-Innocen^ 
à  xiiij  sols  p.,  par  qnictance  vii  liv.  p.  (Compte  des  bâtimens  royaux.) 

(B)  1455. Four  faire  venir  de  Téglise  de  Romorantin  audit  chastel  (de  Romo- 

raniin),  la  tumbe  dont  a  esté  fait  ledit  autel  et  pour  avoir  comblé  de 
terre  le  lieu  oii  étoit  ladite  tnmbe.  (Ducs  de  Bourgogne,  6798.) 

TAS  ES.  L'antiquité  a  introduit  beaucoup  d'arbitraire  dans  les 
noms  de  ses  vases;  au  moyen  à^e,  ce  fut  pis  encore,  le  caprice  était 
maître  de  leur  donner  les  destinations  les  plus  opposées  et  de  les 
désigner  comme  bon  lui  semblait.  J*ai  vainement  cherché,  au 
moyen  des  textes,  à  arriver  à  quelque  précision  ;  plus  mes  recherches 
ont  été  approfondies,  plus  la  confusion  sVst  augmentée.  J'espère  être 
plus  heureux  avec  les  monuments  figurés  et  avec  les  objets  eux- 
mêmes,  conservés  dans  les  collections.  Les  citations  suivantes  ne 
viennent  ici  que  pour  corroborer  l'impression  générale  qui  ressort 
de  ces  recherches. 

(A)  591.Denique  nesciens  qualiter  dolum  sunm  deliniret,  discum  ei  magnum 

argenteum  pro  gratia  dédit.  —  Theudericiis  vero  queritnr  ad  suos, 
nulla  exstanti  causa  suum  perdidisse  catinum.  (Grégoire  de  Tours.) 

(B)  1416.  Une  petite  boeste  faicte  à  Paris  d^une  pieiTe  bleue  en  manière  d'un 

cornet  à  mettre  ancre,  garnie  d*or,  séant  sur  iiij  piez  —  et  la  fait  mon 
dit  seigneur  emplir  de  civette,  —  xxx  liv.  t.  (Inventaire  du  duc  de 
Berry.) 

(G)  —  Une  grant  sallière  d^agathe,  en  façon  d^un  hannap ,  goderonnée,  gar- 
nie d'or,  le  pié  et  couvercle  d'or  esmaillé  de  bleu  —  vi«x  liv.  t. 

(B)  —  Une  salière  de  cristal,  garnie  d'argent ,  en  laquelle  souloit  avoir  dei^ 
reliques  —  Ix  s.  t. 

VAUDELUQUES.  Sanctus  Vullus  de  Luca  ou  Lucensis,  sainct 
Voult  de  Luques,  par  contraction  Vaudeluques,  et  par  altération 
Vaudelu  et  Godelu.  Il  y  a  là  une  de  ces  erreurs  que  tout  le  monde 
signale,  que  personne  ne  corriçe.  La  sainte  Face  de  la  Véronique, 
le  Vera  icon  de  Rome  était  célèbre;  le  Christ  en  croix,  de  Lucques, 
sculpture  attribuée  à  Nicodème,  le  devint  à  son  tour.  Des  imita- 
tions de  celui-ci  furent  portées  de  tous  côtés,  et  bien  qu'elles  repré- 
sentassent une  figure  entière,  on  la  confondit  avec  la  Sainte-Face 
et  on  lui  donna  le  nom  de  Saint-Voult  (de  vuHiâs  ,  visage),  qui 
désignait  la  Sainte-Face  de  Rome,  et  qm  aurait  dû  lui  être  réser- 
vée. La  copie  qu'on  avait  exposée  dans  l'église  du  Saintr-Sépnlcre, 
à  Paris,  était  nommée  par  le  peuple  Saint-Yaudelu  et  Godeleu. 

(A)  983  à  996. s.  Yult  de  Luca.  (Légende  du  revers  d'un  denier  du  règne 

d'Othon.) 

(B)  1185.  Douze  deniers  deLuque  à  chascun  fist  douer.  (Gh.  d'Antioche.) 

(G)  1420.  Une  croix  d'or,  où  il  y  a  ung  crucefix,  en  façon  de  Vaudeluques,  gar- 
nie, es  iiij  boutz,  de  deux  bons  balaiz  et  de  deux  bons  saphirs.  (Invent, 
de  Fh.  le  Bon.  Ducs  de  Bourgogne,  4065.) 

VENDREDI.  Ce  jour  de  tristesse,  consacré  au  jeûne  et  au  mai- 
gre, avait  son  silence  obligé  et  ses  prières  consacrées.  Le  Roi,  pour 
ne  pas  l'oublier,  portait  un  anneau  particulier,  et  s'agenouillait 
devant  des  tableaux  réservés  pour  le  vendredi  et  qui  le  lui  rappe- 
laient. 

A)  1260.  Le  vendredi  de  croiz  aourée  (vendredi  saint)  ne  crient  pas  crieurs,  les 
diemenges,  les  vendredis  et  les  viij  jours  de  Nouel  et  les  vigiles  qu'ils 
ne  crient  que  une  foiz.  (Statuts  des  Mestiers.) 


ET   BÉPERTOIRE.  535 

(B)  1380.  Un  annel  d*or~  et  le  porte  le  Roy  commnnément  les  yendredi.  (Inv. 
de  Charles  V.) 

(G)  1391.  A  Jehan  do  Yiyier,  orfèvre,  {Mur  avoir  rappareilliez  et  mis  à  point  la 

Sarnison  d*or  de  l'estay  des  tableaux  d'or  du  Roy  NS.  que  Ton  met 
evant  lai  les  vendredi  —  xxiiij  s.  p.  (Comptes  royaux.) 

VENISE  (ouvrage  de).  Cette  expression  n'implique  pas  forcément 
un  ouvrage  fait  à  Venise,  mais  bien  un  travail  exécuté  dans  le 
goût,  dans  le  style  adopté  à  Venise.  Quel  était  ce  styl|4u  xiii*  au 
xv«  siècle  ?  L'aspect  général  de  la  ville  comme  Tétuoe  de  ses  édi- 
fices, le  disent  assez;  c'était  un  mélange  de  réminiscences  antiques 
importées  de  Byzamce  et  d'invasion  onentale  produite  par  le  mou- 
vement des  croisades  et  entretenue  par  les  râations  commerciales 
avec  le  Levant.  (Voyez  Damas,)  J'exclus  de  ce  Répertoire  les 
étoffes;  je  ne  parle  donc  pas  de  celles  de  Venise. 

(A)  1380.  Une  croix  d'or,  garnie  de  x  camahieux,  lij  balais/viii  esmeraudes,  xxx 

perles  et  est  ladite  perrerie  assise  sur  ouvrage  de  Venise  et  par  der- 
rière est  néellée.  (Inventaire  de  Charles  V.) 

(B)  —   Une  grand  croix  d^argent  doré,  de  Tœuvre  de  Venise,  garnie  de  dou- 

blets et  de  voirrines,  fcans  pied,  à  tout  le  crucefix,  pesant  xxxiii  marcs 
et  demy  et  est  le  pied  de  la  dite  croix  de  enivre  doré ,  non  pesé  pour 
ce  q[u*il  est  de  enivre. 

(C)  1393. Pour  avoir  fait,  pour  la  royne,  en  iij  coifrez  de  Venize,  iij  serreures 

d'argent  dorées.  (Comptes  royaux.) 

(D)  1399.  Un  grand  gobelet  à  pié  et  à  couvescle  d'or,  de  la  fasson  de  Venize,  à 

fleors  de  lys—  et  le  donna  au  Roy  monsei^eur  de  Berry  et  poise  cinq 
marcs,  sept  onces  et  demye  d'or.  (Inventaire  de  Charles  VI.) 

(E)  1403. Une  grant  espée  toute  couverte  d'or,  à  l'ouvrage  de  Venise.  (Ducs  de 

Bourgogne,  5970.) 

(F)  1480.  Item  una  alia  pulcherrima  cmx,  auro  cooperta,  de  opère  Venecie* 

(Inventaire  de  la  Sainte-Chapelle.) 

'[G)  1498.Ung  tableau  d'argent  fermant  à  clef,  de  la  Nativité  nostre  Seigneur, 
à  plusieurs  ymaiges,  de  la  façon  de  venize,  ouqnel  il  y  a  ung  cruci- 
fiement, Nostre  Dame  et  saint  Jehan,  en  boce,  auquel  tableau  a  xxiiij 
rubiz  et  neuf  perles  et  au  dessus  Dieu  le  père.  (Inventoire  de  Ja  royne 
Anne  de  Bretagne.) 

(H)  1529.  A  Pierre  Dallières,  lappidaire,  demeurant  à  Lyon,  pour  ung  pot  vert, 
ouvraige  de  Venise,  —  vi  liv.  t.  (Comptes  royaux.) 

(I)  1536.Une  coupe  de  jaspère  rouge,  à  deux  hausses,  gamye  d'or,  ouvraige  de 
Venise-  (Inventaire  de  Gharles-Ouint.) 

(J)  1573.  La  croix  de  Venise  est  de  boys  nar  dedans,  tonte  couverte  de  bon  or. 
(Inventaire  de  la  Sainte-Chapelle.  C'est  la  traduction  en  français  de 
la  citation  F.) 

VENTRE  d'une  image  formant  reliquaire.  (Voyez  Images 
ouvrantes. 

(A)  1200.Erat  et  alia  crux  lignea  auro  optimo  veslita,  in  qua  imag[0  erat  anrea 
domini  cruciflxi,  que  imago  caiuslibet  communis  hominis  magnitu- 
dinem  excedebat,  concava  sed.multum  spissa  cdius  venter  plenns  erat 
reliqalis  et  gemmis  preciosissimis.  Bicebatur  autem  nec  Romannm 
imperiam  meliores  babere.  Hec  crux  poterat  dissolvi  membratim  in 
iunctoris,  primo  in  talo,  in  genubus,  in  femore,  in  bnmeris,  in  cubito, 
in  manibus,  in  coUo  nbi  corpori  inherebat;  cetera  pars  coi^poris ,  dor- 
sum  scilicet  et  venter,  pariter  coherebant;  et  hoc  ideo,  ut  commodins 
et  securitts  posset  in  arca  sibi  ad  hoc  deputata  specialiter  reservari. 
Hecraroponebatnr,  nisi  forte  présente  rege  vel  alio  magno  principe 
et  in  festis  pasche  vel  natalis  Somini  et  pontifice  hoc  junente.  Cnm 
autem  hoc  fleri  opertebat,  tune  in  loco  valae  eminenti  in  templo  super 


536  GLOSSAIBB 

trabem,  obi  nulli  alieno  patebat  access^is,  a  ministris  fldelibns  locaba» 
tnr.  In  hujus  imaginis  capite»  loco  oculonun  erant  dne  gemme  qoas 
carbunculos  yocant,  tante  magnitndinis  ut  dao  ritelli  ovorom  qui  in 
tenebris  coruscabant.  Hnic  crnci  inscriptas  erat  yersns  iste  :  Aari 
sexcentas  babet  bec  crux  aurea  libras  •»  yocabatnr  autem  Benna. 
(Gbristiani  Mognnt.  Gbron.) 

VERGE.  Du  latin  ^  virgOj  avec  deux  significations  distinctes. 
C'est  un  bâton,  et  dans  ce  sens  il  est  applique  aux  ci-osses  des  évè- 

S  les  ;  c'est  une  baçuette,  et  comme  telle  un  signe  d'autorité  quand 
le  est  portée  par  les  officiers  de  justice;  c'est  une  allusion,  quand 
on  la  bnse  aux  pieds  des  criminels,  devant  des  mariés  ou  sur  la 
tombe  des  rois,  et  quand  elle  est  portée  en  signe  de  paix;  c'est  même 
un  instrument  d'espièglerie  dans  les  mains  d'un  fou .  c'est  enfin 
un  ustensile  de  toilette  quand  elle  sert  à  battre  les  haoits,  et  nous 


neau  qui  réunit  les  bagues.  Telle  est  la  seconde  signification.  On 
les  trouvera  confondues,  mais  faciles  à  distinguer,  dans  les  cita- 
tions suivantes. 

(A)  994.  Yirga  toa  qus  inurbe  sedis  mes  pro  pretioso  hactenus  custodiebatur 

thesauro,  etc.  (Ap.  Da  Gange.) 

(B)  1300.  Une  blanche  verge  en  signe  de  peas.  (Ap.  Dn  Gange.) 

(G]i346.  Ac  si  ipss  infra  rirgam  hospitii  nostri,  etc.  (Ap.  Ba  Gange.) 

(D)i349.  Je  vous  mercjr  trop  humblement  de  la  belle  et  bonne  verge  que  vous 
m^avez  envoie  et  certes  il  ne  faut  mye  que  vous  me  pryés  de  la  bien 

farder;  car  i 'en  sui  tout  pryés.  (Guill.  de  Machault  à  Agnès^  princesse 
e  Navarre.) 

(E)  —   Si  li  donnés  cette  verge  d*or  et  li  dittes  que  je  le  pri  qu'il  la  porte  pour 

Tamour  de  moi.  (Agnès  à  Guill.  de  Macbault.) 

(F)  1351. Four  faire  et  forgier  la  garnison  d'argent  d'une  verge  de  ballaioe, 

dont  les  viroUes  sont  esmaillées  des  armes  du  Roy,  de  madame  la 
rovne,  faiete,  par  commandement  de  MS.  le  Dalphin,  pour  Mitton  le 
fol.  (Comptes  royaux.) 

(G)1372.Un  chapel  d'or  anqnel  a  six  balays,  vi  esmeraudes ,  lij  trocbesde 
perles  et  en  chascune  troche  a  vij  perles  et  est  le  cercle  de  ii  verges 
esmaillez,  prisez  vijo  ii-ancs  d'or.  (Compte  du  testament  de  la  royne 
Jehanne  d'Évreui.) 

(H)  1380. Un  petit  à  col  (peut  à  col),  à  façon  d'une  verge  à  nettoier  robes.  (In- 
ventaire de  Charles  Y.) 

(1)    —   Un  annel  où  il  a  un  ruby  à  jour  et  a  en  la  verge  un  K  et  un  Y. 

(J)  —  Un  annel  où  il  a  un  ruby  qui  tient  du  violet  en  une  verge  taillée  à 
fenillages. 

(K)    —   Une  verge  où  est  un  ruby  violet  qui  a  un  trou  emply  d'or. 

(L)  —  Une  petiie  vergette,  où  il  a  un  petit  ruby  rond  et  est  assis  à  crampons 
et  est  une  partie  de  la  verge  et  le  ciilet  taillez. 

(M)  1389.  Un  annel  d'or  dont  la  verge  est  esmaillée.  (Testament  de  Tarchevesqne 
de  Rheims.) 

(N)  1390.  Far  signe  de  désobéissance  le  prévost  getta,  par  dessus  la  porte,  en  la 
dite  bassecourt,  une  verge  de  l'un  des  sergens  qui  estoient  avec  lui  et 
s'en  parti.  (Lettres  de  rémission.) 

(0)1394.  Deux  srans  bans  pour  ploier  verges  de  arbalestres  etung  autre  banc 

Saur  aréchier  les  dites  verges.  (Inventaire  des  garnisons  du  chastel 
e  Lille.) 
(P)  1416.  liij  verges  d'or  rondes  tontes  plaines  qui  servent  à  tenir  les  anneaux 
de  Monseigneur.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 


ET   BÉPBRTOIRE.  537 

{Q)  1438.  Pour  achetter  xriij  yerges  à  nettoyer  rohes  pour  MBS.  (le  duc  de  Bour- 
gogne). (Pues  de  Bourgogne,  1280.) 

(R)  1450*.  Anneaux  ou  verge  d'aliance 

Où  foi  escript  :  Mon  cœur  avez. 

(L* Amant  rendu  Gordelier.) 

(S)  1459.  Et  en  approbâcion  de  ce  je  tous  donne  ceste  verge  qui  est  d*or  esmail- 
lié  de  larmes  noires.  (Cent  Nouvelles  nouvelles.) 

(T)  1460.  A  tant  fut  mis  en  terre  (le  roy  Charles  YI ,  1422)  emprès  ses  pères, 
lors  où  les  officiers  huissiers  rompirent  verbes  et  bastons,  les  gectèrent 
en  la  fosse  tous  plorans.  (George  Ghastellain.) 

(U)  1483. ?our  plusieurs  verges,  espousettes,  descrotoires.  (Gompte  de  la  royne 
Gharlotte.) 

VERNIS.  Les  citations  suivantes  donnent  Texplication  de  ce 
terme  dont  j'ignore  Tétymologie.  Je  ne  sais  si  cette  poudre^  étant 
rouge^  a  pu  prendre  son  nom  du  fard^  dont  les  femmes  se  verntf- 
iaient  les  joues. 

(A)  1400*.  Qui^e  vernissent,  qui  se  paignent, 

Qui  se  fardillent  et  qui  sanglent. 

(Miroir  de  la  sainte  Tierge.) 

(B)  1416. Une  boeste  d^argent  doré,  pour  mettre  vernis  à  getter  snr  escripture. 

(Inventaire  du  duc  de  Berry.) 

(G)  —  Une  boistelette  d'argent  doré,  en  fa^n  de  poire ,  pour  mettre  vernis 
qui  sert  pour  un  comptoner. 

VERRE  NOIR.  Il  parait  qu'au  xti«  siècle^  le  verre  noir  fit  con- 
currence au  jais  et  vint  à  la  mode.  (Voyez  Jayet,) 

(A)  1580.  J*ai  connu  une  fort  belle  et  honnête  dame  laquelle  étant  en  ces  doux 
bains  —  il  lui  advint  qn'ayant  un  pendant  d*oreille  d'une  corne 
d'abondance  qui  n'étoit  que  de  verre  noir,  comme  on  les  portoit  alors, 
il  vint  à  se  rompre.  (Brantôme.) 

VERRE  RIOLLÉ.  S*agit-il,  dans  la  citation  suivante,  du  verre 
filisprané  de  Venise?  Nous  n'en  connaissons  pas  de  plus  ancien  que 
de  Ta  seconde  moitié  du  xv«  siècle.  Il  faudrait  plusieurs  rencontres 
de  ce  genre  dans  les  textes  pour  fixer  le  sens  précis  de  cette  expres- 
sion. (Voyez  du  verre  torse  à  l'article  Voirre,  citation  GG.) 

(A)  1380.  Un  pied  de  verre  riollé  de  iiij[  compas  et  à  chaque  compas  a  un  angre 
et  est  la  tige  tuerse.  (Inventaire  de  Gharles  Y.) 

VERRE ,  Envoirré  et  Vaimé.  Vitré,  muni  de  vitres. 

(A)  1240*.         Et  bien  verrées  les  fenestres.  (Partonopex  de  Blois.) 

(B)  1391.  Et  doivent  estre  (les  tabernacles  à  mettre  Gorpuft  Domini)  envoirez  et 

fermans  à  clef,  et  doit  estre  le  verre  assis ,  et  ouvré ,  et  enclavé  bien 
et  soufflsament.  (Statuts  des  tailleurs  d'ymages.) 

(G)  1455.  Damp  Abbez  mena  ma  Dame  en  sa  chambre  chauffer,  qui  estoit  très 
bien  tendue  et  necte,  tapissée,  verrée.  (Ant.  de  La  SaUe.) 

(D)  1459.  n  respondit  qu'il  estoit  plus  aise  que  ceuli  qui  ont  leurs  belles  cham- 

bres verrées,  nattées  et  pavées.i(Gent  Nouvelles  nouvelles.) 

(E)  1509.  Fumes  au  cloistre  de  ladite  église  qui  est  vaimés.  (Journal  de  Philippe 

de  VigneuUes.) 

VERRIER.  Le  fabricant  de  verre  et  aussi  le  peintre-verrier, 
celui  qui  peignait  les  vitraux ,  soit  sur  feuilles  de  verre  teint  en 
masse,  soit  sur  feuilles  de  verre  blanc.  Les  verriers  avaient  des 
prétentions  à  la  noblesse,  et  elles  étaient  fondées.  Cette  noblesse 
remontait  aux  grands  privilèges  et  à  l'estime  toute  particulière 
que  le  sénat  de  Venise  accorda  aux  artistes  de  Murano  dès  le 


i 


538  GLOSSAIAB 

xiu«  siècle.  Les  rois  de  France  se  montrèrent  aussi  généreux  qae 
ces  orgueilleux  patriciens;  ceux-ci  donnaient  de  la  noblesse  aux 
verriers  pour  conserver  à  Venise  le  monopole  de  la  verrerie, 
ceux-là  durent  faire  les  mêmes  concessions  pour  le  leur  arracher, 
n  n*y  a  donc  pas  à  mettre  en  doute  cette  noolesse,  et  le  ne  ferai 
aucun  effort  pour  la  prouver.  La  citation  E  est  tirée  d'une  pièce 
inédite  oue  j'ai  trouvée  dans  la  grande  collection  de  Lorraine  de  la 
Bibliothèque  nationale  de  Paris^  et  dont  Tauthenticité  a  quelque 
valeur  dans  la  question.  Les  metteurs  en  plomb  et  les  marchands 
de  vitres  blanches^  qui  les  ims  et  les  autres  mettaient  le  verre  en 
œuvre,  s'appelaient  verriers  comme  les  fabricants  de  verre  ;  ils 
s'aidaient  de  peintres  qui  travaillaient  dans  leurs  ateliers:  quand 
ils  étaient  peintres  eux-mêmes,  ils  ne  manquaient  pas  de  s  appeler 
peintres-verriers. 

(A)  1416.  Jehan  Fonquaut  le  jeune ,  escuyer,  faisenr  de  yerres,  —  demourant 

en  la  paroisse  d*Oison.  (lettres  de  rémission.) 

(B)  1421.Le  dict  Annieul  dist  gtie  ja  soit  ce  qu*il  fnt  voirrier,  si  ne  poindoit  il 

ftoint  et  ne  scavoit  poindre,  se  ne  avoit  point  à  deyenir  da  dit  mestier. 
Archives  de  la  ville  de  Namnr,  voyez  la  pièce  entière,  Ducs  de  Bou> 
gogne ,  1. 1,  p.  iiivi.) 

(C)  1477.  A  Gaillanme  Barbe  ,  voirrier,jpour  avoir  oDvré  de  son  mestier  en  la 

vi«  forme  de  haiilt  de  la  nef,  en  costé  de  la  Magdalène,  laqaeUe 
forme  contient  iiij  jours,  laquelle  a  esté  desassize,  refaite,  retaillée  et 
mis  en  gros  plomb  neuf,  lavée,  escupée  pièce  après  pièce,  reliée  tout 
de  neuf,  rassize  et  mise  en  sa  place,  et  deux  panneanlx  ont  esté  faiz 
de  voirre  neuf,  ix  liv.  xvij  s.  (Archiv.  de  Rouen ,  Ducs  de  Bourgogne, 
volume  IV.) 

(D)  1491.  A  Estienne  de  Salles,  verrier,  pour  deux  lozenges  de  verre  mises  aux 

verrières  de  la  chambre  du  retrait  dudit  Seigneur  (le  Roy),  ii  solz. 
(Comptes  royaux.) 

(£)  15^6.  Tous  ceulx  qui  ces  présentes  lettres  verront,  etc.,  —  Jehan,  fils  du  Roy 
de  Jérusalem,  d*Arragon  et  de  Cécile,  etc.,  duc  de  Calabre  et  de  Lor- 
raine, comme  en  l'an  mil  quatre  centz  c^narante  huicts,  nous  heussions 
bailliez  et  concédez  nos  lettres  à  nos  bien  amez  Pierre  "Wiswalle ,  flls 
de  Jehan  Wiswalle,  Henry  fils,  Nicolas  Mengin  fils,  Jacquot  Guillaume 
du  Tisoir  et  Jehan  son  frère  tous  verriers  ouvriers  es  verrières  de  Jehan 
"Wiswalle  et  que  par  feu  de  fortune  icelles  nos  lettres  ayent  estes  bml- 
lées  et  destructes  à  Fontenyn  où  icelles  estoient,  dernièrement  qu*elle 
a  esté  bnillée.  Poorquoy  iceulx  nous  ayant  exhibé  une  copie  signée 
autenticmiement  — leur  avons  octroyé  et  concédé  nos  lettres  en  pareille 
forme  qu  ils  les  a  voient  et  dont  la  teneur  s'ensuyt  :  Jehan  fils  du  Roy 
de  Jérusalem,  etc.  —  (On  voit,  par  ces  lettres,  que  toutes  ces  verreries 
étaient  es  bois  et  fourest  de  Monseigneur  en  sa  prévosté  et  près  de 
Damey  en  son  duché  de  Lorraine,  et  que  ces  ouvriers  verriers  jouis- 
saient de  titres  et  privilèges  qui  les  plaçaient  au  rang  de  la  noblesse  :) 
Gomme  lesdits  maistres  et  ouvriers  de  voires  soient  à  cause  de  leur 
mestier  et  doibvent  estre  prévillegiez  et  ayant  plusieurs  beaidx  droits, 
libériez  et  franchises,  iceulx  maistres  et  ouvriers  avoient  certaines 
lettres  des  prédécesseurs  de  Monseigneur,  ducs  de  Lorraine,  èsquelles 
estoient  déclairiez  les  droizet  previlleges  onctroyez  auxdiz  verriers.  Soit 
sans  que  en  ce  leur  ait  mis  aucuns  empeschemcnt.  Desquels  droiz  et 
franchises  et  prérogatives  et  dont  eulx  et  leurs  prédécesseurs  aient  joy  et 
usé  de  tout  temps  passé  et  esté  tenus  et  réputés  en  telle  franchise  que 
chevaliers,  escuyers,  et  gens  nobles  dudit  dochiée  de  Lorraine.  (Cette 
charte  originale,  en  parchemin,  munie  du  sceau  en  cire, est  du  11  sep> 
tembre  1526.  Elle  a  été  reliée  dans  le  volume  474  de  la  collection  de 
Lorraine,  avec  beaucoup  de  pièces  concernant  les  verreries  du  duché 
de  Lorraine.  Je  les  ai  lues  avec  intérêt,  mais  je  ne  nuis  insérer  ici  mes 
extraits,  qui  ont  un  caractère  et  un  intérêt  tout  inaustriels,  je  citerai 


ET    RÉPERTOIRE.  539 

sealement  c«s  premiers  mots  d\in  Mémoire  adressé  aa  Duc  le  19  juin 
1597  :  )  «  A  son  Altesse,  remonstrent  très  humblement  les  gentils- 
hommes des  yerrières,  au  bailliage  de  Giermont,  oue  fenz  de  très 
bearense  mémoire  messei^eurs  les  Ducs,  ancestresde  votre  altesse, 
les  auroient,etl  '"  j-  ./- j--i--î        t  •  ..» 

pour  les  attirer  i 
ils  auoient  desrobée  du  pins 
(F)  1553.  Les  François  ayant,  n*a  ]^as  longtemps,  commencé  à  faire  les  verres 
crystallins,  ont  faict  servir  le  samon  d^Estempes  an  Heu  des  cailloux 
du  Tessin,  qne  les  ouvriers  ont  trouvé  meilleur  que  ledict  caillou  de 
Favie.  Mais  ils  n'ont  encores  sceu  inventer  chose  qui  puisse  servir  au 
lieu  de  la  susdicte  cendre  (la  soude  d'Egypte).  (Belou.) 

VERRIÈRES  et  Yoirrières.  11  ne  s'agit  ici  que  d'indiquer  l'ex- 
pression dont  on  se  servait  pour  désigner  les  fenêtres  ornées  de 
vitraux.  Quant  aux  vitraux,  le  renvoie  aux  ouvrages  qui  traitent 
de  la  peinture  sur  verre,  ce  nel  art  tout  français.  Avec  les  ]^re- 
miers  verres  appliqués  aux  ouvertures  des  clôtures  de  fenêtres  faites 
en  marbre,  commencèrent  les  vitraux  des  églises,  car  on  ne  pou- 
vait songer  à  fermer  ces  jours  que  pour  en  varier  l'effet  et  Tasso- 
cier,  par  l'éclat  des  verres  coloriés,  a  la  richesse  des  mosaïques  et 
des  peintures.  Les  Pères  de  l'Eglise  parlent  de  ces  premières  ver- 
rières, chaque  siècle  y  apporta  son  perfectionnement,  mais  il  serait 
aussi  utile  qu'il  est  difficile  d'assigner  à  chacun  d'eux  une  date 
précise.  (Voyez  Verrines  et  Voirre.) 

(A)  1245.De  ijpâs  obvenlionibns  et  oblationibus  verrerias  ejusdem  cappellse 

refici  et  reparari  volumus  miotiens  opus  fuerit.  (Lettres  de  fondation 
de  S.  Louis  pour  la  Sainte-Gbapelle.) 

(B)  1350*.  Tout  autressi  cou  vous  vrés 

Que  li  solaus  est  escaufés 
Con  il  trépasse  la  verière 
La  où  ele  est  li  plus  entière. 

(La  vie  de  Jésus-Christ.) 

(C)  1499.  Ung  tableau  fermant,  peint  sur  verre,  enchâssé  en  boys,  contenant  le 

mistaire  de  la  passion  de  N.  S.  (Inventoire  de  la  royne  Anne  de 
Bretagne.) 

(D)  1589.  Une  image  d'argent  doré  de  Sainct  René,  portant  une  verrière  devant 

luy.  (In vent,  de  la  S.  Chapelle  du  Vivier.) 

VERRIÈRES  DE  PAPIER  OU  en  canevas.  Ce  ne  fut  pas  sim- 
plement un  expédient,  comme  il  se  pourrait  présenter  même  de  nos 
jours,  c'était  une  habitude,  et  la  cherté  des  vitres  explique  comment 
cette  manière  de  se  clore  est  aussi  ancienne,  comment  elle  se  pro- 
longea si  tard. 

(A)1291.Pro  canabo  ad  fenestrallas,  ad  scaccarium  re^a  apudWestmooaste- 
rium,  iij  d.  (Exécution  du  testament  de  la  reine  Eleanor.) 

(B)  1413. Item  pour  la  venue  de  madame  la  duchesse  de  Berryponr  aller  i 

Montpensier  faire  faire  certains  chassitz  aux  fenaistrages  audit  chastel 

Jour  les  ansires  de  toilles  sirées  par  défault  de  verrerie.  (Compte  de 
ean  Avin,  receveur  général  d'Auvergne.) 

(C)  1467. Pour  xx  pièces  de  bois  à  faire  cassiz  de  voirrières  de  papier,  servant 

aux  fenestres  des  chambres,  là  où  Toif  fait  les  diz  ouvrages.  (Ducs  de 
Bourgogne,  4748.) 

(D)  1491.  Item  quinze  châssis  de  papier,  xxxvii  soiz,  vi  den.  —  Item  à  Menés- 

ton  dix  châssis  de  papier.  —  Item  à  La  Palisse  deux  châssis  de  papier. 
—  Item  à  Saint  Saphorien  huit  châssis  de  papier.  —  Item  à  Lyon  cinq 
châssis  de  papier.  (Comptes  de  l'ostel  du  Roy.) 

(E)  1500.  Glasen  wyndowis  let  in  tbe  lyght  and  kepe  ont  the  winde,  paper  or 


ëlO  GLOSSAIRE 

hn  clothe  straked  acrosse  with  losyngys  make  fenestralB  in  stede  of 
glasen  wyndowes.  (Horman). 

(F)  1530.FeneBtraUy  châssis  de  toille  on  de  paapier.  (Palsgraye.) 

TERRINES  et  Voiriaes.  Vitres  et  verrières.  On  disait  aussi 
verinier  pour  peintre  verrier. 

(A)1416.Ud  tablean  de  bois  (snit  la  description  des  images)  et  sont  les  dix 

Î mages  tons  convers  dMne  grant  pièce  de  yoirre  plate  et  les  hors  du 
it  tablean  sont  pains  d*or  bruny.  (Inventaire  du  duc  de  Berry.) 
(B)1467.AMicliiel  Trouyé,  yerrier,  demonrant  à  Sainct  Maclou,  pour  la  part 
et  portion  de  Téglise  et  de  messeignenrs  pour  les  yerrines  du  Gancel 
de  l'église  de  la  rne  Sainct  Pierre.  (S.  Onen.  Archiyes  de  la  Seine- 
Inférieure.) 

(G)  1491.  A  Guillaume  Belanoe,  paintre  et  yerinier,  pour  denx  panneaulx  de 

yerre  mis  aux  fenestres  —  et  en  iceulx  ayoir  mis  les  armes  de  MS.  et 
de  Madame ,  ponr  ce  —  Ix  s.  (Archiyes  du  château  de  Tancaryille , 
eitraits  publies  par  M.  Derille.) 

(D)1499.A  Jacquelinde  Molisson,  pour  avoir  fait  un  patron  de  voirine  où 

est  une  nativité  de  Nostre  Seigneur.  (Ajcbives  de  Bourges,  cité  par 

M.  Girardot.) 
(£)  1554.  Deux  tableaux,  chacun  à^une  ymaige  Nostre  Dame,  l'un  ystorié  garny 

d^une  yoirrière  et  Taultre  faict  de  broderie.  (Inyentaire  de  la  Dame 

de  Nicolû.) 

YERVELLES.  Anx  courroies  qui  tenaient  les  oiseaux  par  les 


chargées 

(A)  1350. Four  liij  veryelles  d^argent,  dorées  et  esmaillées  des  armes  de  Franee, 

pour  les  faucons  du  Roy.  (Comptes  royaux.) 

(B)  1405.  A  Jehan  Mainfroj,  orfèvre  de  Monseigneur  (le  duc  de  Bourgogne), 

pour  ayoir  fait  iiij  douzaines  de  yeryelles  pour  faucons,  icelles  esmail- 
lées et  dorées,  —  yiii  fr.,  vii  s.,  x  d.  (Ducs  de  Bourgogne,  n.  77.) 

(G)  1430.  A  Jehan  de  Zeelande,  orfèyre,  pour  lii  xij»««  de  yervelles  richement 
esmaillées  et  armoyé  aux  armes  de  Monseigneur  et  y  mis  et  escript 
son  nom  par  dedans  et  par  dehors,  pour  ses  oyseanlx.  (Ducs  de  Bour- 
gogne, 890.) 

(D)  lOOO.Yervelle  est  comme  un  anneau  où  sont  les  armoiries  du  Seiçiienr  de 
Toyseau,  attaché  au  tonret  ou  trou  des  eets.  —  Les  gets  c*est  a  dire  le 
lien  des  jambes.  (Etienne  Binet,  Menreiiles  de  la  nature.) 

yÉTEMENS  éMAiLLés.  G'est-à-dire  ornés  de  pièces  d'orfèvre- 
rie émaillées.  (Voyez  Orfavrerie.) 

(A)  1455.  Tellement  ^e  le  Seigneur  de  Saintré^  qui  sur  son  très  puissant  des- 
triers, armé  estoit ,  tous  deux  très  nchement  housses  d*orfayrerie , 
esmaillé  de  ses  armes,  —  actaint  de  sa  lance  le  Turcq.  (Ant.  de 
la  Salle.) 

'   VEU.  Offrande  qu'on  présente  à  Dieu  ou  à  ses  saints,  ex  wto, 
-  suite  d'un  vœu  fait  en  certaine  circonstance.  On  conçoit  que 


teut  la  chose  même ,  occasion  du  vœu.  Nos  églises,  et  après  leur 
dévastation ,  les  musées  jet  les  collections  qui  sont  leurs  héritiers, 
doivent  à  ce  pieux  usage  les  monuments  les  plus  curieux;  quant  à 
la  coutume  en  elle-même ,  il  suffira  de  guelques  citations  pour  la 
rappeler.  Plusieurs  articles  de  ce  répertoire  s'y  réfèrent,  je  renvoie 
à  tire  ouvrée. 


ET    RÉPERTOIfiE.  511 

(A)13O0.Yotis  f^rez  ane  chose,  que  se  Dieu  yqos  rameinne  en  France,  que  vous 
li  promettrés  une  nef  d'argent  de  cinq  mars.  —  Qnand  la  Boyne,  que 
Ûeu  at^oille .  feu  reyenae  en  France ,  elle  fist  fère  la  nef  d*argent  à 
Paris;  et  estoit  en  la  nef  te  Roy  ,  la  Royne  et  les  trois  enfans,  tous 
4'affgini;  te  maiisier,  te  mat ,  le  gpuTemail  et  tes  ccnKtes  tout  d*aiv- 
gent,  et  le  voile  tout  d'argent,  et  me  dit  la  Royne  que  la  ijtefin  vtoà 
consté  cent  Ûvres.  (Joinvule.) 

^)  C403.  Va.  ¥en  d'or  ouqael  a  une  dame  esmaillée  qui  tient  un  oisellet.  (Ducs 

de  Bourgogne,  5ft77.) 
(G)  1416.  A  Jehan  Gattant ,  orfavre,  demMrant  à  Tours,  pour  dii  marcs  d'ar-* 

gent  par  Imy  ms  et  employé  à  faire  nng  veu,  à  faczon  d'une  jambe , 

que  la  dicte  dame  a  donné  et  envjQyé  à  CTD.  du  Ganœ  de  Rennn,  >^ 

vi»3av  liv.  (Comptes  royauj.) 
CD)  4495.  Or  avolt  Momis  Fh#ppe ,  dès  qu'il  estoU  au  retour  de  B«ne ,  nng 

voioiçe  à  St  Nicollay  avec  aulcuns  dons  de  cire.  (Joncnal  d^  PhÛippf 

de  Vigneulles  ) 

(£)  1528.  Une  enseii^De  taillée  de  basse  taille ,  en  laquelle  y  a  d'un  costé  ung 
soleil  et  de  l'antre  mg  personnage  esUnten  mer  sur  une  barque  des- 
vonipue  ^^^7  prochaine  du  rivaiee  que  ledit  personnaige  a  moyen  de 
recouvrer  pour  salut  aune  brancbe  a'arbre  plantée  sur  icelle.  (Gpn^ptes 
royani.) 


livre  (jni  répond  au  Guide  des  cuisiniers.  On  trouve  encore  caVte 
acception  dans  ime  traduction  de  Le  Maistre  de  Sacy,  de  1668  :  ^ 
on  annonça  sa  vie  durant  à  Louis  XIV  que  sa  vianae  était  serviç. 

(A)  ItSO.Un  jour  advint  qu'Esaû estoit  allé  à  la  chasse;  son  frèi^  alla  cneiUir 

une  certaine  viande  qu'ils  avoient  coustume  de  mander  en  cf^  tejog^  Ui 
Bommée  lanttlle,  (Le  Roman  de  Garin.) 

(B)  1387.  Le  pain,  qui  est  le  principal  et  la  plus  nol>leviande  px)or  sustentacion 

de  corps  humain.  (Ordonnjtnces  des  vm  de  rv.^jice») 

{Q)  1480*.  Adonc^nes  il  leur  àenumâa. 

Quelz  riandes  vouloyent  Mfngeir, 

L'ung  de  bon  poyspon  souhaita 

L^autre  demanda  de  la  chair.     (Les  Fr*  ri^HieB.) 

(P)  1485.  C^  anrës  s'ensnyt  te  viandier  pew  appareiller  toules  aaanièrèl  de 
viandes  que  TaiUevent,  queulx  au  Roy  nestresise,  flt,  tant  pour  abiller 
que -appareiller  boully,  ronsty,  poissons  de  mer,  en  d'etra»  doulce  : 
sauloes,  espices  et  aulires  choses  i  ce  convenabtefi  et  mâoessaices  comiae 
cy  après  sera  dit.  (Imprimé  vers  1485.) 

(E)  i571.lf 'y  a  sorte  de  fruiot  qui  se  puisse  trouver  au  monde^  en  fuelque  saison 

que  ce  soiet,  qui  ne  fust  là  avec  waa  plat  de  toutes  vianëes  de  poissons, 
(description  an  diuer  donné  par  la  iHi»  de  Paris  à  U  Reine  ;  c'était 
un  vendredi.) 

(F)  1651.  Le  Roy  mangeo^t  souvent  hors  de  chez  luy,  comme  chez  la  Reyne , 

chez  monijeur  le  maréchal  d«  YiUeioy,  ton  f^uvenaeur,  au  Pallès 
Brion ,  où  il  faisoit  toujours  porter  là  une  pariie  de  sa  viande.  Çjfé- 
moires  de  Dubois.) 

VIE  NOMADE.  Pendant  tout  le  moyen  âge,  et  jusqu'au  xvn«  siècle, 
la  société  européenne  a  eu  les  habitudes  nomades  que  les  pojiula- 
tions  de  TAsie  conservent  encore  de  nos  jours.  La  cour  et  les  riches 
•eijjneurs  emportaient,  en  quittant  leurs  châteaux,  les  vitres  peintes 
qui  brillaient  aux  fenêtres ,  les  riches  tapisseries  qui  ornaient  les 
murs,  les  meubles  des  chambres ,  et  jusqu'aux  magnifiques  ser- 
rures des  portes.  Alors  le  château  confié  a  la  garde  de  quelque 

40 


mt  GLOSSAIRE 

vieux  serviteur,  hanté  par  les  oiseaux  de  nuit  et  battu  par  li  tem- 
pête, attendait  de  nouveaux  habitants  pour  redevenir  habitable.  Des' 
nécessités  de  ce  genre  de  vie  découlent,  comme  conséquences  natu- 
relles, la  forme  des  meubles,  leur  pénurie,  l'abondance  des  coffres, 
bahuts,  étuis ,  etc.,  etc.  Je  ne  veux  rien  citer,  il  suffit  d'ouvrir 
cette  vue. 

VIELE.  Notre  violon  à  son  origine.  La  citation  suivante  motive 
Texception  à  la  règle  que  je  me  suis  faite  de  ne  point  introduire 
les  instrumei)^  de  musique  dans  ce  répertoire.  OÛ  voit  dans  ces 
deux  vers  que  la  bijouterie  venait  en  aide  à  la  fabrication  des 
vièles ,  au  moins  à  fomement  de  leurs  manches  ;  la  nécessité  de 
la  rime  ne  semble  être  pour  rien  dans  l'intervention  des  saphirs 
incrustés,  car  il  nous  est  parvenu  des  vielles  ou  violes  du  xv«  siècle 
à  manches  très-ornés. 

(A)  1180.  Li  uns  tiennent  nne  vièlei  Farçon  fu  de  saphir, 

Et  Tantre  une  harpe,  moult  fn  boine  à  oir. 

(Roman  d'Alexandre) 

VIF,  près  du  vif,  d'après  le  vif  et  au  vif,  c'est-à-dire  d'après 
nature  ;  les  vifs  d'une  statue  s'appli(juaient  à  ses  parties  charnues. 
Ces  anciennes  locutions  ont  à  peme  disparu  de  notre  langue 
usuelle. 

(A)  1248.Sacié8  bien  que  cis  lions  fu  contrefais  al  vif.  (Tillars  de  Honnecourt.] 

(B)  141 6. Un  signet  d'or  ouquel  est  le  -visaige  de  Monseigneur  (le  duc  de  Berry) 

contrefait  au  vif,  —  liij  liv.  t.  (Invent,  du  duc  de  Berry.) 

(C)  —   tJn  grant  denier  d'or ,  ouqoel  est  contrefait  an  vif  le  visage  de  Jnlius 

Gesar. 

(D)  1468.Maistre  Jebannét  de  Milan,  peintre  du  duc  de  Milan,  pour  un  tableau 

où  sont  tirés,  auprès  du  vif,  le  feu  duc  de  Milan  et  son  fils,  —  41  liv. 
5  s.  (Comptes  royaux.) 

(E)  1517.  Derrière  icelluy  grand  aultel  y  à  trois  beanix  et  riches  aultelz  d^al- 

bastre  dont  celluy  du  milieu  est  Tautel  monseigneur  sainct  Bernard , 
sur  lequel  est  son  ymaige,  fait  sur  le  inf ,  incontinant  après  son  trespas, 
et  avoit  le  visaige ,  à  veoir  la  dicte  imaige ,  magre  et  contemplatif. 
(Yisite  de  la  Berne  de  Sicile  à  Glairvaux.) 

(F)  1526.Maistre  Gonrard  —  fera  les  pièces  qui  s*ensuYvent  de  sa  main ,  assa- 

voir les  visaiges,  mains  et  les  vifs.  (Marché  passé  avec  Gonrard ,  le 
sculpteur.) 

(G)  1530.  Jean  achapta  deux  rares  et  prétieux  tableaux ,  en  Tun  desquels  estoyt 

au  vif  painct  le  visaige  d*ung  appellant,  en  l'autre  estoyt  le  pourtraict 
d'une  varlet  qui  cherche  maistre,  — painct  et  inventé  par  maistré 
Charles  Charmoys,  painctre  du  Roy  Megiste.  (Rabelais.) 

(H)  1533.  A  maistre  Bernard  Dorlet  (d'Orley) ,  peintre  à  la  Reine,  pour  un 
tableau  de  la  portraiture  de  la  Reine,  fait  après  le  vif,  de  deux  pieds 
en  carré,  — 13  liv.  (Compte  de  Tbôtel  de  la  reine  Marie  d'Autriche.) 

\  1  )  1600.Pourtraire  et  enlever  an  vif  une  personne.  (Et.  Binet.) 

VIGNETURE.  Ornement  de  feuilles  de  vignes  qui  couvrait  les 
Jiordures  des  miniatures,  dites  alors  vignetées.  Notre  mot  Vignette 
vient  de  ces  ornements,  mais  nous  l'appliquons  différemment. 

(A)  1360.  Inventaire  du  duc  d'Anjou,  120, 123,  124,  127, 128. 

(B)  1467.  Une  couppe  d'or,  poinçonnée,  en  fa^n  de  vingneture  et  dedens  ung 

petit  esmail  de  marguerite.  (Bues  de  Bourgogne,  2275.) 

(C)  1470.  Pour  deux  histoires  faictes  es  dix  deux  livres,  vignetés  et  çanjpées  d« 

ronx  compas ,  —  pour  la  fachon  de  deux  autres  grandes  histoires ,  en 


ET    BÉPERTOIRE.  5i3 

semble  les  grandes  lettres  faictes  à  la  devise  de  MDS.  (Philippe  le  Bon) 
sans  vignette.  (Inventaire.  Ducs  de  Bourgogne,  4035.) 

VINAIGRIER.  Ce  que  nous  appelons  unhuillier. 
(A)  1599.  Un  vinaigrier  d'argent  venneil,  doré ,  poisant  un  marc ,  quatre  onces 
et  demie,  xij  escus.  (Invent,  de  Gabrielle  d*Estrées.) 

VISAGE.  Dans  Tacception  de  portrait,  et  faux  visage  dans  le  sens 
de  masque. 

(A)  1250.  L'uns  d'eus  une  femme  savoit 

Ki  de  lui  un  visage  avoit.  • 

(Roman  du  Saint  Graai.) 

(B)  1436.  A  Piètre,  lé  paintre,  pour  liiij  fauli  visaiges  et  xiiij  barbes.  (Ducs  de 

Bourgogne,  1182.) 

VITRIER,  et  plus  généralement  Verrier.  (Voyez  cet  article.)  Peu 
à  peu  le  premier  de  ces  termes  a  éclipsé  l'autre ,  et  il  a  désigné .  a 
la  fols,  le  fournisseur  des  vitres  blancnes,  le  metteur  en  œuvre  des 
vitraux,  et  l'entrepreneur  des  verrières  des  églises,  trois  industries 
distinctes,  souvent  exercées  par  une  seule  personne. 
(A)1477.  A  Amoul  de  la  Poincte  victrier,  a  esté  paie  sur  la  voirrerie  de  la  cha- 
pelle de  MS.  —  XXX  livres.  —  A  Geoffroy  Masson,  voirier,  pour  avoir 
victré  deux  croisées  —  où  il  y  a  des  armaries  etbardures,  —  xviij  liv. 
(S.  Ouen.  Arch.  de  la  Seine-Inf.) 
(B)  1484.  Item  d'avoir  payé  à  Olivier  le  Coq  et  Jehan  Le  Lenevan,  vitriers^  pour 
avoir  fait  et  habillé  les  deux  vittres  étant  au  cloistre,  dont  l'une  d  icelles 
estoit  rompue.  (Comptes  de  la  cathédrale  de  Trégaier.) 
(C)1527.JeanCastellan,  vitrier,  promet  de  faire  et  livrer  et  asseoir,  four  le 
Roy,  es  édiffices  que  ledit  sire  entend  faire  faire  et  édiffices  a  répare? 
à  Fontainebleau,  tous  et.  cbascun  les  ouvrages  de  verre  qui  y  seront 
nécessaires,  tant  de  verre  blanc,  en  façon  de  borne  ou  carre  que  des 
escussons,  armoiries,  devises  et  autres  verrières  paintes.  (Comptes  de» 
Bâtimens  royaux.  Renaiss.  des  arts  à  la  cour  de  France.) 
(D)  1535. Ouvrages  de  voirrerie.  A  Jean  Chastellan  et  Jean  de  la  Harnée,  mais- 
très  vitriers,  pour  tons  les  ouvrages  de  voirrerie  qu'ils  ont  faits  audit 
Fontainebleau.  (Idem.) 

'  VOIRRE.  Les  anciens  sont  encore  nos  maîtres  dans  le  bel  art  de 
la  verrerie ,  la  dimension  et  le  bon  marché  n'étant  pas,  aux  yeux 
de  rhomme  de  goût,  le  dernier  mot  du  progrès.  Les  Grecs  de 
Gonstantinople,  ainsi  que  les  Arabes  de  Badgad  et  de  Damas,  héri- 
tèrent des  procédés  de  Vantiquité,  sinon  de  son  talent,  à  une  g?oque 
où  en  Europe  on  se  contentait  de  souffler  de  grosses  bouteilles,  de 
fabriquer  des  imitations  de  pierres  fausses  et  ces  feuilles  de  verre , 
teintes  dans  la  masse  en  couleurs  éclatantes,  produisant  des  effets 
admirables  dans  les  verrières  de  nos  églises.  Vers  1225,  le  moine 
allemand  Théophile  constate,  en  Italie,  cet  état  de  choses.  Ce  que 
j'ai  dit  de  la  poterie  peut  donc  s'appliquer  à  notre  verrerie  occiden- 


tade.  Gomme  pour  la  faïence,  de  même  dans  la  verrerie,  une  fabri- 


nales,  propres  au  génie  de  nos  contrées.  Si  cette  renaissance  s'éten- 
dit un  peu  partout  :  en  Flandre,  au  xiv«  siècle  ;  en  France,  presqu'à 
la  même  époque,  à  en  juger  par  l'énumération  des  différents  verres 
dont  •  Humbert  I  impose  la  redevance  annuelle  aux  verriers  du 
Dauphiné;  enfin  en  Allemagne,  au  xvi«  siècle,  c'est  à  Venise  qu'elle 
débuta  en  prenant,  dès  le  xiii*,  les  proportions  grandioses  que 


544  GL08SÀIRS 

favorisaient  mne  j^rotecUon  libérale  autant  qu'intelligente  et  des 
rapports  commerciaux  avec  l'Europe  entière,  le  monde  d'alors. 

voiRKE.  Les  verres  à  boire^  les  coupes^  hanaps  etustfnsiles  de 
table  en  verre  étaient  encore  choses  assez  rares,  aux  xiv«  et  xv«  siè- 
clés.  On  les  renc(»itre  exceptionnellement  dans  les  inventaires  et  par 
la  raison  qu'ils  venaient  de  TOrient,  qu'il§  étaient  montés  en  or  et 
enarçent,  ou  parce  que  la  peinture  leur  donnait  quelque  prix. 
Dans  rhabitude  de  la  vie,  il  ne  semble  pas  que  le  verre  ait  joué  un 

frand  rôle  juiqu'au  commencement  du  xv«  siècle,  où  les  verreries 
e  Venise  exportèrent  sur  tous  les  marchés  les  produits  de  leurs 
habiles  contrefaçons. 

(A)  1220.  De  constnictione  furni  ad  operaDdnm  Titrnm.  -^  QwMMdo,  fiant  vasa 

vitrea,  etc.  Inveninntur  vascnla  diversa  eonmdem  colonuu,  ^ojecolU- 
gnnt  Franci,  in  hoc  opère  peritissimi,  et  sapbireiim  qiiidem  fimdmit  in 
inrnis  sois  addentee  ei  modicum  Titri  clan  et  albi  et  facinnt  tabula» 
saphiri  pretioBas  ac  satis  utiles  in  fenestiis  —  Graeci  vero  facinnt  ex 
«iidem  taphireis  lapidibns  pretiosos  scyphos  ad  pota»dnn,  décorantes 
eos  anro.  (Theophilus.) 

(B)i2di.TaBi  pro  icyi^is,  qoam  pro  ritris  qaaiendig.  (OidoBBanee  del*hoslel 
da  Roy.) 

(Gyi300.Le  conte  d*En  dressoit  ta,  bible  da  long  de  nostre  table  et  nous  brisoit 
nos  pos  et  nos  vonerres.  (Joinville.) 

(D)   —    Que  les  ehatons  et  tes  espingles  (des  boutons)  toi«it  çercées  dn  voerre 
de  MontueUiM'  on  cas  crae  Ton  en  poarroit  taronver  a  Paris  car  antre 
voerre  ny  est  pas  sonmiant.  (Additioii  ans  ns  des  mcstiera  recneillis 
*   par  Est.  Boilean.) 

^)  1328. Un  vairre  d'argent  doré  à  coste,  prisié  ri  iib.  (Inyent.  de  la  royne 
démenée  )  • 

(F)  IdW. Inventaire  da  dnc  d^Anjon,  361,  564,  57t. 

(G)  1363. Une  choppine  de  voirre  rouge,  garnie  d^argent blanc^et  poisenn  marc 

y  onces,  (in vent,  du  duc  de  Iformandie.) 

(B)  1372.  Combien  (pie  tout  voirre  soit  précieux  toutesfovs  le  blanc  est  le  plus 

bonnorable  qai  en  couleur  approche  du  cristal.  (Le  Propriétaire  des 
choses.) 

QI)  1380.  Trois  pots  de  voirre  rouge,  à  la  façon  de  Damas.  (Inv.  de  Charles  V.) 

CI)   —    Ung  petit  roirrCi  ouvré  par  dehors  à  ymages,  à  la  façon  de  Damas. 

(K)   —  iij  grands  platz  de  voires  ouvrez  et  peinds  et  iiij  escuelles  de  mesmes. 

(L)   —   ij  grans  platz  de  voirre  et  vi  escuelles  peintes. 

pi)  —  Une  lampe  de  voirre,  ouvrée  en  faconde  Damas,  sans  aucune  gamison 
d'argent. 

(If)  —  Un  très  petit  hanap  de  voirre,  en  la  façon  de  Damas. 

(0)  —  Une  poire  de  toîTe  azuré,  garnie  d'un  pou  d'argent  dorf  an  bout 
dessus. 

(P)  —  Un  bacin  çlat  de  voirre,  peint  à  façon  de  Damas  et  une  bordure  d'ar^ 
gent  esmaillée  d«  France  et  de  Bourgogne. 

(Q)  —  Ung  gobelet  et  une  aiguière  de  voirre  blant  de  Flandres,  ganry 
d'argent. 

(R)  138f2.  A  Guillaume,  le  vdrrier,  lequel  avoit  présentl  an  K07  toirres,  ponr  éOù 
fait  k  Iny,  le  Roy  an  Louvre  —  Ixâty  s.  p.  (CioiiptM  royaux.) 

(S)  ^  A  Jehan,  le  voirrier,  de  la  forost  Dotte,  lequel  avoit  {M^senté  on  Roy 
voims  par  plusieocs  fois,  po»  don  à  lui  &xt  «-  liiiij  s.  p. 

(T)  —  A  maistre  Jehan  de  Montagu,  seorettaire,  pour  don  fait  par  hn  am. 
voirriers,  près  de  1&  forest  de  Ghevreuze,  ou  le  Û07  estoil  alez  lecir 
faire  les  voirres,  jpar  oommaadement  dadit  seigneur  et  de  KS.  de 
Bourgogne  —  vil  Uv.  iiij  s. 


BT    BÊPERTÔtRE.  545 

(U)  1394.  Philippe,  duc  de  Bourgoingne  —  nous  voulons  que  vous  paiez  —  pour 
deni  singes  trèze  frans,  pour  sèzevoirres  et  une  escuelle  de  voirre,des 
voirres  que  les  galées  de  Venise  ont  avan  apportez  en  nostre  pays  de 
Flandres  (au  port  de  VEscluse),  qaatre  frans.  (Ducs  de  Bourg.,  309%?) 

(V)  1399.  Une  longue  aiguière  de  voirre  garnie  dVgent  doré  et  a  le  bibero» 
d^on  bomme  qui  baille  et  est  le  f roitelet  de  feuillages  dont  il  y  soit  an 
glay.  (Invent,  de  Charles  VI.) 

(X)   —  Une  couppe  de  voirre,  péint'à  la  morisque. 
(Y)   —   Une  bouteille  de  voirre,  à  deux  ances,  paint  comme  dessus^ 
(Z)  141 6.  Un  gobelet  et  un  pot  de  voirre,  en  manière  d^esmail  blanc,  garni  d*Qr 
—  xxiiij  liv.  t.  (In vent,  du  duc  de  Berry.) 

(AA) —  Unhannap  de  voirre,  au  fons  duj^el  a  un  1.  couronné  et  un  las 
d^amours,  estant  en  un  estuy  de  cuir  —  i  s.  t. 

(BB)  —  Un  voirre  fait  en  guise  de  burette,  garni  d'or,  pendant  i  trois  petites 
chayennes  d'or,  prisé  vi  liv.  t. 

(CC)  —  Une  autre  burette  de  voirre,  garnie  et  pendant  à  cinq  chaynnes  d'or, 
prisée  viii  liv.  t. 

(BB)  ■—  Uns  petis  tableaux  d'argent  dorez,  garny  l'un  descostez  de  voirre  bleu 
où  il  a  par  dessonbz  un  crucefiement  d'argent.  Saint  Jehan  Baptiste  et 
Saint  Jehan  l'euvangéliste  et  de  l'autre  costé  de  voirre  vermeil  où  il  a 
dessonbz  on  ymage  de  Nostre  Dame,  Ste  Catherine  et  la  Magdelaine, 
vij  liv.  t. 

(EE)1416.Une  aiguière  sanz  couvercle,  large  par  dessus,  qui  est  de  voirre  taint 
sur  la  coalenr  du  bassin  que  le  crant  prieur  de  Thonlonse  donna  à 
MBS.  (le  duc  de  Berry)  au  mois  de  décembre  l'an  mil  cccc  et  sept  — 
X  liv.  t. 

(FF)  1467.  Une  mitre,  brodée  d'argent  doré,  dont  le  camp  est  de  satin  blanc  — 

ou  milieu  vi  fermilles  garnis  pareillement  de  voirres  bleux.  (Voyez  la 

description,  Ducs  de  Bourg.,  2210.) 
(60)  —  Une  couppe  de  voirre  jaune,  gamye  d'or,  de  xxv  perles  pendans  de»» 

Boubz  et  (te  lii  perles  dessus  le  fretelet  du  couvercle  et  ledit  fretel^t 

ouvré  à  fusilz.  (Ducs  de  Bourg.,  2347.) 

(HH)  —  Une  couppe  de  voirre  vert  —  une  couppe  de  voirre  blanc  —  ung  pot 
de  voirre  —  ung  pot  de  voirre  de  couleur  vert  —  une  aiguière  de  voirre 
vert  torsée.  —  (Toates  ces  pièces  aussi  richement  ornées  que  la  coupe 
de  la  citation  60.  Ducs  de  Bourgogne,  2348  à  2352.) 

(II)  ^  Une  gobelet  couvert,  de  plusieurs  couleurs,  de  verre  fondu  et  à  fachoB 
de  narres.  (Ducs  de  Bourg.,  2742.) 

(JJ)  —  Une  trompe  de  verre  blanche.  (Ducs  de  Bourg.,  3289.) 

{ES)  --  Six  trompes  de  veire,  i  chascun  ung  estuy.  (Ducs  de  Bourg.,  3282.) 

(LL)  1470.  Ung  pot  de  voire  de  Venise,  jaune,  garny  d'or  hanlt  et  bas  et  de 
vingt  perles  pendant  autour  du  col,  à  devise  de  fusilz,  prisié  à  lx.liy. 
(Ducs  de  Bourg. ,  5283 .  ) 

VOIRRE  GRINELLÉ.  Ne  serait-ce  pâs  le  craquelé  des  Véni- 
tiens? J'appellerai  l'attention  sur  cet  article. 

(A)  1353. Deux  petites  bouteilles  de  voirre  grinelé ,  garnies  d'argent.' (Comptes 
royaux.) 

VOIRRES  DE  PROVENCE.  Le  comte  d'Artois  mourut  en  tSO^^ 
c'est  donc  dans  les  dernières  années  du  xin«  siècle  qu'il  acheta  des 
boQteiUes  et  vases  de  verre  d'Aubigny,  de  Provence  et  d'autfes 
pays.  Nulle  raison  de  mettre  en  doute  Texistence  de  verreries ,  à 
cette  époque ,  dans  le  midi  de  la  France;  quant  aux  autres  pays, 
il  s'agit  évidemment  de  Venise  et  de  TOrient. 

(A)  1316. 6rant  planté  de  poz  de  voirre  et  de  voirres  dAubigny  et  de  Pro- 
vence ,  et  d'autres  pais,  et  de  diverses  coleurs  et  bocauz  et  bariz  tont 

40. 


546  GLOSSÀIilE 

du  temps  de  monseigneur  d'Artois ,  qai  biaa  valoient,  1  libr.  (lavnt* 
^é  la  comtesse  Mahaat  d'Artois.) 

VOIRRE  DE  YBNDOMB.  Clétût  en  dietoB  ponalaiTe  au 
nxfi  siècle^  et  les  yerreries  de  cette  impoitante  viUs  du  département 
de  Loir-^t-Gher  sont  encore  en  activité. 

W. 

WILLÔ  (CkK|QiIle  de).  Je  ne  crois  pas  avoir  mal  lu  le  passasç 
^vant  dans  un  des  comptes  de  l'hôtel  de  Philippe  le  Bon  ^  duc  de 
Bourgogne^  et  cependant  je  ne  puis  découvrir  de  quoi  il  s^agit. 

(A)  1467 .Une  coquille  d'un  willo,  gamye  d'aigeat  doré.  (D.  da  B.,  3818.) 

WI8^  om  vis.  Ge  mot  était  en  uiage  aneieuienient  et  on  en  IS 

l'escalier  à  vis  ou  tournant,  qu'on  appela  bnèvem«it  la  vis. 

(A)  1300.118  tenaient  leur  tarlement  en  «ne  vli  qui  deicendoit  de  Pn&e  chaiiK 

bre  en  Tautre.  (Joinyille.) 

(B)  iSSO.tTne  petite  wla  de  fil  d*of  à  «ttacUer  on  chuppewm  i  mobile.  (1d««»»> 

taire  de  Charles  Y.) 

(Q  i451.L»  suppliant  monta  par  la  vife  en  la«aBe  du  cbastel  de  Seaecey,  ini- 
ques a  ruys  de  la  chambre  de  la  dame  »  aptte  te  âesceaditpai  laaitte 
vifiE.  (Lettres  de  rémission.) 


XILOPALE.  Le  Pecbstein  Ugniformo  dts  minéralogistes  aUo* 
mands,  appelé  Hoxopale  par  wem«r.  Cetle  pi«rve  se  rapi^roche  dn 
Feldspath  résinite^  elle  raie  le  verre  et  présente»  an  mâieu  des 
4if^reiites  nuances  du  feldspalh,  des  veflet»  UevAtses  qu'il  n'a  p». 
On  la  t»«  de  ia  BobAme. 

Y, 

T  emicBMS.  YcMO.  Ob  satt  la signtflcatiQn M  telle  lettre, 
dont  la  forme  pevrt  Ëgurer  «bqo  croix;  pefulHéln  fa«t-il  «hercher 
cette  allttsion  dam  los  dtetions  snivantes. 

(A)  1380.  Un  petit  ferraail  d*or,  à  un  TigiégeOis  OU  mffiett,  etatreotur^a  x  j^rles. 

(Inventiffe  4e  Chavie»  Y*) 
(B)14l«.Un  TfrégeoU  d'un  oefitàt.  ains  «ti  un  wnl  «l*«,  «pà  ftft  denaéà 

Monseigneur,  —  vi  liv.  t.  (InTentaiseda  duc  de  Beriqp.) 

YBENtTS.  Le  bois  de  rébénier  (vuyez  Ebèm),  fl  étaH^mployé 
quelquefois  avec  une  intention  de  deuil. 

tA){352.Gonti!fittie  pour  le  Bot.  Beat  paires  de  eoaatetita  I  franAor  t6tant 
le  Roy  —  l'une  paive  4  aiatiohes  d^ybems  pour  U  «alMn  du  Ifaiwft 
et  Taatfe  pûie  à  manehM  d^yvaire  |poar  Uli&ie  de  Paaqnes»  (Comptes 
royaux.) 

(IQ 1376.  On  baston  de  ybenos  aomé  d'argent  —  pourroffice  du  chantre.  (Inv. 
dela'Ste€bap«Sle.) 

(Q 1380.  TTne  boi«te  d'ibènns,  garnie  de  bandes  d*(fr  «anailliëes  de  Uane,  e\  los 
autres  batchiées  à  un  cercle  autour  esmallliei  de  "î  «t  de  G,  è  fiOMiiii 
dedans  «ft  deb<9n  AeK  armée  de  la  voyne  Jeunne  de  BMrrbo»,  en  lafidle 
«nitplQWMis  «imexnx  et  estolt  yOelle  dedu  «i  cofteds  cffsèe. 
(luTentaire  de  Ghasiee  T.) 

IQ  —  Un  petit  letrin  p]fi^antd*îbenns  noir. 

(E)iaoo.UB  cneiier  d'ybenw  •mfié.^TeBk  doCbtdestM 


ET   miPKlITOIRB.  5<47 

TGLB.  S'Mit-il  d'une  pierre  jaune,  d'une  pierre  eâ  stalactile,  et, 
dans  ce  cas,  dèriyée  de  railemaiid  J?t9,  et  en  anglais  lo$  ?  Je  poarrais 
dédder,  mais  je  préfère  aironer  que  je  n'en  sais  rien. 

(A)14i«.  Une  teitc  d'haiwin  mûéë  «  vm  pi«EM  appelée  yete  ^  piisée  t  liy.  t. 
(foTtntalTe  da  éno  de  Berry.) 

TDRK.  Grand  vase ,  en  forme  de  crache  et  de  flacon,  à  mettre 
Peau,  quelquefois  fermé  à  clef.  L*ydrie  de  Cana,  dont  parle  le  roi 
René  (È),  est  une  urne  antique  en  porphyre.  (Voyez  ce  mot.) 

(A)  1080.  Ydrias  dicnntnr  ab  jfdniv  Qnod  «fit  Mtgaxi  faUiM  pot^M^  ^Kct  d« 

Jean  de  Garlande.) 

(B]  1357.  Flenst  à  Dieu,  pour  moy  esbaitt* 

QalêmimÊÊb  traia  lotos  aiute, 
Yoire  une  isdrie  tooto  pftuiey 
Si  en  beuTToie  à  grant  alaine.     (Hist.  des  trois  Maris.) 
(G)  1360.  Inventaire  da  duc  d'Anjoa,  161,  334. 

(D)  1379.  Charles  —  savoir  Tons  faisons  que  nons  sommes  tenns  à  Jehan  de 
Maucroix,  orfèvre  de  Paris,  en  la  somme  de  izelix  frans,  iij  deniers 
tournois,  pour  un  ydre  en  manière  d*nn  flascon  dV.  (Mandement  dn 
26  juillet.  Ducs  delBoargogue,  tome  lY.) 

(£)  1380.  Deux  ydres  d*or,  à  mettre  eaue,  où  il  a  ou  milieu  la  teste  d*nn  lyon 
sur  le  rond  et  y  a  en  chasctm  costé  un  homme  sauvage  qui  porte  Tanse 
et  six  esmanlx  de  France  au  pied  dessoubz  et  ou  mUieu  un  esmail  à 
ymage  pesant  xlij  marcs,  j  once  d*or.  (Invent,  de  Charles  Y.) 

(F)  —   Item,  une  autre  ydre  d^or  pUin,  fermant  à  clef,  à  deux  esmanlx  de 

fleurs  de  lys  enlevées,  pesant  xV  marcs,  une  once  d*or. 

(G)  1309.  Un  idre  d'argent  doré,  à  frain  faict  à  charnières  et  y  a  deux  lyons  qui 

soustiennent  le  frain  et  a,  oa  ventre  en  chacun  costé,  un  osteau  et  est 
esmaillé  par  le  ventre  à  plusieurs  escussons  et  est  le  nié  de  quatre 
hommes,  pesant  dix  huict  marcz.  (Invent,  de  Charles  YT.) 
(H)  1474.  Une  des  ydries ,  esquelles  nostre  Seigneur  fist  miracle  en  conversion 
d*eane  en  vin  es  nopcesd'Architriclin.  (Test,  du  roy  René.) 

TEIRE  et  Lyarre.  Lierre.  Souvent  employé  dans  les  ornements 
d'orfèvrerie. 

(A)  1360. Feuillage  de  yeire  (N»  113  de  Tinventaire  dn  due  d*Anjon.) 

(B)  1444.  Pour  tendre  la  tapisserie,  nétaier  les  sales  et  coupper  le  lyarre  qui 

tenoit  à  la  grant  salle.  (Ducs  de  Boorg.,  n^  6663.) 

YENITE.  Pierre  dure,  d'un  brun  foncé;  elle  se  change  en  verre 
noir  à  la  chaleur  du  chalumeau;  elle  fait  feu  sous  le  briquet.  On  la 
tire  de  la  Corse. 

TUA6ÈNB.  Yoyez  Images. 

(A)  1394. Une  ymagène  de  Nostre  Dame  de  franqne  pierre  engouidinée.  (Inv. 
des  garnisons  dn  chastel  de  Lille.) 

TMA6ER.  Sculpteur. 

(A)  1364.  Charles  —  nous  avons  commis  notre  amé  Andrieu  Biauneven,  nostre 
ymager,  à  faire  faire  les  tnmbes  que  nous  avons  ordonnées.  (Mande» 
ment.  Ducs  de  Bourgogne,  tome  lY .) 

TM  A6IK1Ê.  Orné  d'images^  c'est-à-dire  de  figures  sculptées,  gra- 
vées^ peintes  ou  émaillées. 

(A)  1297 .Une  coupe  d'argent,  dorée,  dont  le  niés  est  une  rose  à  six  foelles,  s'est 

ymaginee  de  rois.  (Inventaire  d^Eflonaid  ler^ 

(B)  —  IteaiiB  pot  pomment  derei  et  yertiaift  ë'inagiiHne  «ans  enuU. 

(C)  1353.Un  gobelefd'argent,  esmaillié  et  doré ,  à  quatre  piez,  ymaginez  à  trois 

pèlerins.  (Lettres  de  rémission.) 


548  &L05SÂIB3 

YEAMGNIÊE  DE  FER.  Grillage  destiné  paxtLCuIièrement  àira- 
:rantir  les  verrières  peintes  des  pierres  que  les  enfants^  de  tous  les 
siècles^  se  sont  amusés  à  jeter  contre  elles. 

.(A)  1398.  A  Philippe  de  Peroane  ,  sermrier,  pour  deux  yraiagniés  de  fer,  — 
assises  aa  devant  des  deux  fenestres  du  reTestiaire.  (Compte  de  la  cha- 
pelle du  monastère  des  Géleslins.) 

'    ZIBIEGH.  Voyez  lapts-tojnilt,  citation. 

ZODIACRE.  Zodiaque. 

(A)  1389.  Une  orloge  et  un  zodiacre  de  cniTie  doréj  prisié^ij  liv.  p.  (Testament 
de  rarcheyesqne  de  Rheims.) 


fIN. 


PARIS.  —  IHPRIMBBIB  DB  1.   CLA'TÉ  BT  G»,  BUB  SilMT-BBKOÎT,  7. 


J 


INDEX. 


Adresse .    Vôyei  :  Engin. 

otites.  Pierre  d*di»le. 

Agrafe.  Affiche,  Attaché, 

Bille ,  oroche^Fer- 
mail ,  Fermaus , 
Fermillièrei,  Mon 
de  Chape,  Nouche, 

Agrafe  de  rolbê.    Troussuouà^e. 


Aias. 

Aiguilles. 

Aiguillete 

Ais  de  livre». 
Alabandine. 
Alchimie. 
Aloes. 


Galace. 
Aguille. 
Aguillete  et 
ffuHletteg, 
Uez. 

Almandyné, 
Arquemie. 
Bois,  Sitrirt, 


ÏÏS' 


Anneau  de  jects.  Touret 
Anneaux.  Berruiers. 


Arcade. 

Arcl\jtecture. 

Arçons.  . 

Ardillon. 

Argenterie. 

Armoire. 

Arrosoir. 

Assiette. 

Astrolabe. 


Fenestrage^  Of" 
besvoies» 
Maçonnerie^, 
ArçonnOres, 
Mordant. 
Vaisselle. 
Aumaire. 
Chantepleurw. 
Escuelle. 


Astralàbe,  Arha^ 
leste.  Cadran. 
Au  guy  Fan  neuf.  Aguillanneuf. 
Aumône.  Corbeille,  Pot. 

Autel.  Aultier. 

Autruche.  Œufs  d*08tric9. 


Bâche. 

Bagage. 

Bague 

Bague. 

Baleine. 

Banc. 

Bandeau. 

Baroque. 

Batterie  dfi  f ull. 

Baume. 

Bénir. 

Bénitier. 

fiéquillefl. 

Berceau. 

Bijoux. 


Cuirie. 
Baghe. 

Anelet ,  AnneofU, 
Verge. 
Balaine. 
Fourme. 
Frontier,  Lieite, 
Perle  baroque, 
Foisil. 

Basmitr,  TWftd». 
Smgner, 
Eau  benoisHtr. 
Potences, 
Berseil ,    Ber- 
souère,  Biers. 
Affiche,  Affiqmt, 


Bien,  Voye* 

Boa. 

Bobèche. 

Bocal. 

Bois. 

Boiste. 

Bordtïrc  brodée. 

Bottes. 

Boucle. 

Boucles  d^orellles 

Bouclier. 

Bougeoir. 

Bouillie. 

Boule  à.  chaoltet. 


Bourse. 


Bottssdte;. 

Bouteilles. 

Bouton. 

Bouton  de  livre. 

Bracelet. 

Bri(|uet. 

Broche. 

Buis. 

Burette. 

Cachet. 
Cadenas. 
Camée. 
Canif. 

Caractères  dlm- 
pression. 
Cassette. 
Carquois. 
Ceinture. 
Cercle. 
Chaîne. 
Chaise. 
Chandellier. 
Chapeau. 
Chapelet 
Charçe. 
Chariot. 
Charnière. 
Châsse. 


Agiaucù,  Druerie. 
i  Pers,  Semalte. 

Collier. 

Becho. 

Boucel. 

Fust. 

Buse,  Châsse, 

Or  frais. 

Mousser. 

Bloucque ,   Mot" 
dant.  Passant. 
.  Pendant. 

Taloche. 

Esconce,  Palette, 

Papin. 

Escaufaile,  Poift- 
me  à  chauffer 
mains. 

Allouyére  ,  Aur' 
mosnière,  Cui^ 
retj,  Cul  de  vil^ 
lam ,  Tasse, 

Aiguille  de  mer. 

Flasques. 

Fretel. 

Pippe. 

Armille,  ManicU^ 

Foisil. 

Hastier. 

Buse. 

Cruet, 
C. 

Signet. 

Ploustre. 

Camahim, 

Canivet, 

Molle. 
'  Escassette, 
Trousse. 
Cude. 
Compas, 
Chaene 
Chaières, 
Mestier. 
Chappel. 
Patenostres» 
Somme. 
Queurre. 
ihernière. 
Capse,  Ftflf  te. 


r 


550 


INDEX. 


Chatons.     Toyez  :  Bastes,  Chastons. 
Chaudière.  Chauderon. 

Chaudronnerie.    Dinanderie. 
Chaufferette.        Chaufette,  Escau- 
-,  .  faile,  Bacins, 

Chaussoir.  Chaussepied ,  — 

Traîneau. 
Chenets.  Chiennetz. 

Chippre.  Oyselets  de, 

Chrysohthe.         Topase. 
Ciboire.  Chyboille,  Tàber^ 

^.   ,  nacle. 

Ciseleur.  Entailleur. 

Claie.  Cliché. 

Clairvoyes.  Clervoise, 

Cloche.  Campane ,     Cli- 

^.    ,  guette. 

Clochettes.  Campane, 

Coffre.  Bahut,    Bouge, 

_  .  .       Huche,  Layette, 

Coin.  Querre. 

Collerette,  Gorgerin, 

Collier.  Carquan, 

Coquetier.  Ovier. 

Qprbeille  à  fro- 

iûages.  Fotssel,  Jonchière. 

Conndon  nacré.   Œil  de  chat. 
Corne.  Traîneau, 

Couches.  Gésine, 

Couronne.  Cercle,  Chappel 

Couteau.  Losse,  Parepain, 

Crapaudine.         Cerayne. 
Craquelé.  Voirre  grinelé. 

Créneaux.  Carneau, 

Cristal  de  roche.  Rohart. 
Cuiller.  Louche, 

Cuir  de  Cordoue.  Cordouan, 
Curedent.  Coutelet'  EsguiU 

lette ,  Éspingle , 
Forel,  Furgette, 
D. 
Damier.  Tablier. 

Dessin.  Devise.  Patron. 

Dessin.  Très,     ' 

Diadème.  Frontier, 

Destructions.       Vandalisme. 
Deuil  du  ven- 
dredi. Vendredi. 
Doré.                   Surdoré, 
Dragées.              Succades. 
Draps.                 Lincheuœ. 

E. 

Ebène.  Ybenus 

Ecaille.  Escaille. 


flchiquier.  Voyez  :J?5ch«gwîer,  Ta- 
blier, 
Ecran.  Escran, 

Ecrin.  Moitelette  ,    Es^ 

crinet, 
Ecritoire.  Escritoire. 

Ecumoire.  Escumoire. 

Elève  artiste.        Valet. 
Email.  EsmaU. 

Emaillé.  Esmaillé. 

Emeraude.  Béril^Esmeraude 

Encensoir,  Acer o faire,  Thh 

ribulum. 
Encrier.  Cornet. 

Entonnoir.  Antonnoire. 

Enveloppes  de  li- 
vres. Chemises, 
Enverrô.              Argent  verre, 
Epée.                   Espëe. 
Epices.                 Drageoir,  Espice, 
Epingles.              Ballaux,Espmgle 
Epreuve,             Espi-euve,  Èssay, 

Languier.Bacin. 
Escarbot.  Cerf  volant. 

Escarcelle,  Escharpe. 

Estampage,  Estampe.    • 

Estampes.  Emprainte,  Im- 

pression^  Molle. 
Etrennes,  Éstraines. 

Etriers,  Estrief. 

Etuit.  Estuit, 

Eventail.  Esmouchoir. 

Ex  voto.  Cire  ouvrée , 

-Cœur,  Veu. 
P. 
Faisan.  CoqueUcoq. 

Fard.  Vernis. 

Fauteuil.  Faudesteuil. 

Fenêtre.  Fourme, 

Flabellum.  Esmouchoir, 

Fouet.  Chassovère. 

Frappé.  Féru. 

Fresque.  Tableau  à  frais. 


Gain. 
GaloiL 


6. 


Custode,  Gayne. 
Bisete  ,   Bourt , 
Tissu,  Tresson* 
Gance  de  chapeau.  Cordon, 
Garniture  de  coû- 
tons. Boutonneures. 
Gaufrier.             Esimouère ,    On» 

blies. 
Gibecière.  Allouyére. 

Golielet.  Tripet. 


INDEXi 


Godrons.    Voyez  t  Goderonné, 
Goupillon.  Eguippiiloh. 

Gratte-langue.     CuiUer, 
Gravé  en  bachu- 

res.  Hachié. 

Gravure.  Emprainte ,  — 

TaiUe-douce, 
Grèce  Ouvrage  de. 

Grillages.  TreiUis ,    Yrain- 

anée. 
Guéridon.  DamoiseUe  à 

atourner. 


Hausse-ool. 
Horloge. 


Gorgerin, 
Oreloge ,    Orlau' 

geur. 
Oublies,  Pain  à 

chanter. 
Vinaigrier, 
Jacynte. 
Ouvrage  d*Yndie. 

t. 

Ymage. 
Olifant. 

I. 

Jayet. 

Gestons ,      Geo- 
touers. 
Jets  de  faucon.     Giez. 
Joyaux.  Baghe,  Bague,  Brin- 

quynes ,  Cointises , 
Fermâmes,  Jouelle. 

L. 


Hosties. 

Huillier. 

Hyacinthe. 

Indes 


Image. 
Ivoire. 


Jais. 

Jetons. 


Labrador* 

Lacets. 

Laiton. 

Lambreonin. 

Lame  d'epée. 

Lampe. 

—    de  nuit. 
Lanières  de  livres. 
Lanterne. 

Lapin. 
Lai)is. 
Liais. 
Liens. 
Lierre. 
Lit. 

Livre  des  Evan- 
giles* 
Losange. 
Lutrin. 


Feldspath  opalin. 
Aguillètes,  Lacs. 
Aurichalcum, 
Fillatières. 
Âlemelle. 
Lumière. 
Crasset. 
Tiroirs. 

Esconce  .     BùU" 
geoir^  Palette. 
Conil. 
Zimech. 
Pierre  de  liais. 
Estache,  Lyeures. 
Yeire. 
ChaaUct. 

Texte. 

Frette. 

Leutrin. 


Maille.       Voyez 

Main  de  justice* 

Mandragore. 

Marbrier. 

Marge. 

Marquei*. 

Marqueterie. 

Masque. 

Mazer. 

Médaillon. 


Menusier. 
Mode. 

Monstrance. 
Mosaïque. 

Moule. 

Moulure. 

Muguet. 

Musc. 

Muscade. 

Nacre  de  perle. 
Naples. 
Navire. 
Nimbe. 

Nœuds  des  ar- 
bres. 

Noix  de  Pinde. 
Noueux. 
Nourriture. 


554 


i  Fiers  de  maiUe. 
B(Mton  à  seigneTm 
Mandegloire* 
Tombier. 
Bors. 
Signer. 
Marqueture. 
Visage. 
Madré. 
Affiches,  Ensei-^ 

gne,  Pent  a  col  ^ 

Rouelle, 

Huchier,  Ehène. 
Guise. 
Ostensoir. 
Tableau  de  mo^ 

scLique. 
Molle. 
Souaqe. 
Mugltas. 
Muglias. 
Muglias ,  Noix. 

n, 

Pourcelaine.     • 
Ouvrage  de. 
Galie. 
Diadème, 

Escot, 

Noix  muguete. 

Bresseronné, 

Viande, 


Or  pur.  Ormier, 

Oiseaux.  Oyselets, 

Orfèvre  graveur.  Entailleur. 
Orient.  Oultremer, 

Oriental.  Sarrazin, 

Ornements.         Branlans. 
Ouvrage  incrusté.  Triphoire, 

P. 

Panier.  Mande,  Nasse, 
Parfums.  Fumigacions. 
Patène.  Platine. 
Peigne.  Pigne. 
Peintre-verrier.  Verrier. 
Peinture  à.  fres- 
que. Tableau  à  frais. 
Phylactère.  Phillatières. 
Physionomie*  Fizonomiê. 
Pierres  gravées.  Gemmes  ^  pierres 

d'Israël. 


S52 


INBSX. 


Pilon.       \oY^i^P9steiL 
Pique.  Espis* 

Plan.  ^««»«- 

Plat  à  découper.    Tailloir ,    Tran- 
choir, 
Poêle.  Paelle. 

.  Poignée.  Punniaul       ^ 

Pointe.  Gravû%t»rêyGrev9. 

Pointillé.  Greneté. 

Poker.  Tirtifeu. 

Pompe  à  injecter.  EscUsso%mû. 
Portrait.  ^eprésmtacion , 

Ument^  Visa^, 
Poteries.  Kannetje,PalêSsy. 

Poudre.  Vernis. 

P«pitre.  Leutrin,  iMitun, 

Roe, 
Pyxis.  Boiste  à  Hoaiks, 

Quartz.  Agates ,    Jaspe , 

Monde. 

Biiquette.  Patmelle, 

Rivièreçi  de  to- 
mants.  Chesne. 

Robinet.  Broche,  ChçnU- 

pyurff. 
Ruban.  Tissu. 

Rubis  balay.       Balay,Bal9Sseau. 
RuT)is  spiJtllle.     Espinelle. 
Rosace.  Osteau. 

Vaudeluqms. 

Gréai. 

Carraque^  Nef. 
Vaudeluques. 
Boston  à  seigner. 
Hmhier^  Ymager. 
Puisete, 
Sambue. 
Tombe. 
Ploustre. 
Chaières,  SeUe. 
Enseigne  délivres^ 
Pippe,  Signeau. 
Dandin,  mabre. 
Entablement. 
Buffet. 
Patin,  Pouiaine. 


Sachets. 

Sainct  Voult. 

Saint  Grésil* 

Sallièré. 

Sanctus  vultus. 

Sceptre  royal. 

Sculpteur, 

Seau. 

Selle  de  femme. 

Sép«iture, 

Serraie. 

Siège. 

Sinet. 

Sonnettes. 
Sd^ubassemeat. 
Soufflet. 
Souliers. 


Sphère.      Voyes  :  Espère. 
Stalles.  Miséricordes. 

T. 

TableauàYDjets.  Fermans. 
Tablette  dedévo?- 
tion.  Livret. 

Tablettes.  Tables   à   pour 

traire. 
Tabouret.  Placet. 

Tapisjserto.         Chambre. 
TaudeS^Afttawe,  Potence. 
Tenaille.  Truquoise. 

Thériaque.  friacle. 

Toilette.  ThoiUette. 

Ténneau.  Tonnelet. 

Torchère.  Torsier. 

Tordu.  Tortiné. 

Touchau.  Pierre  de  touche 

Tournebrocke.     Tournoir. 
Trompette.  Araine 

Treiïsfsëaii.  Troche. 

Tuyau.  f^l- 

Vache.  Cuirie. 

Vase.  Aiguière,  Besdaine ,  Berni 
gant,  Bous,  Broc,  Brocart 
Buire,  Buket ,  Cannebutin 
Cann^y  Chopine,  Ganter 
Cimarre,  Coquasse  ^  Co 
quemars,  Coulouèrey  Crou 
sequin ,  Douhleau ,  Esta 
mûie.  bodet^  Greal,  Gra 
saU  Grolle.  Hanap,  Juste 
Lavoir  ,  Madré ,  Orner 
PioMêr  ,  Pinte ,  Potâionm 
Pot,  Potkin,  Quarte^  Qum 
ii#,  Qui^Mandaine ,  Béfinê 
4oor,  Seille,  Taysier,  Thi 
phèn».  Tonnelet,  Tripet 
Tîvppin,  Vaissel,  Ydre. 

Verre.  Voirre. 

—  de  luaettes.  Bende. 
^  filigrane.      Verre  riûlé. 

VenA  Argent  verre. 

Viandes  rôties.     Aocures. 

Vis.  Wis. 

Vitrtetx.  Verrières. 

Vitié.  Verre. 

Voile.  Floquart. 

Voiture.  Chariot. 

Volets.  Fermans. 

Voûte.  Envoûtés