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IV
qu'elles aient été; ces documents, presque tous inédits ,
quelque nombreux qu'ils soient , auraient été insuffisants
pour donner une idée exacte de Fensemble d'une collection
de joyaux et d'objets d'art, telle que la pouvaient former,
telle que l'ont possédée nos rois , nos princes , et les
grands personnages du Moyen âge et de la Renaissance.
Un inventaire complet pouvait seul offrir le tableau exact
de ce luxe et de ces richesses. J'avais le choix entre
plusieurs documents de ce genre, parvenus jusqu'à nous
et restés inédits; j'ai préféré l'inventaire de Louis de
France, duc d'Anjou, parce qu'il est le plus riche en
jopux et en émaux, parce qu'aucun autre n'est rédigé
avec autant de soin , avec un soin qui fait aussi bien sentir
le prince amateur.
'■'
LOUIS DE FRANCE,
DUC D'ANJOU.
LOUIS DE FRANCE,
DUC D'ANJOU.
Louis de France, premier du nom delà deuxième branche
d'Anjou, roi de Napies, de Sicile et de Jérusalem , duc de
la Fouille, de Calabre, d'Anjou et deTouraine, pair de
France, prince de Capoue, comte du Maine , de ProTcnce,
de Folcalquier et de Piémont, seigneur de Montpellier,
gouverneur de Languedoc et de Guienne , second fils de
Jean le Bon , roi de France, et de Bonne de Luxembourg,
fille de Jean de Luxembourg , roi de Bohême , naquit, au
château du bois de Yincennes (1), le 23 juillet i339.
Dans la fatale journée du 19 septembre 13IS6 il combattit
près de son père, et s'il ne fit pas les actes d'héroïsme qui
valurent à Philippe de France, à peine âgé de quinze ans, le
surnom de Hardi, il s'acquitta du moins de son devoir en
chevalier français. Dès l'année 1359, c'est-à-dire à Tâge
de vingt ans, il exerce dans les comtés d'Anjou, du Maine
et de Touraine les fonctions de lieutenant du roi (2).
En octobre 1360 Jean le Bon revenait d'Angleterre. Le
traité de Brétigny mettait fin à sa captivité, mais il devait,
pour en assurer l'exécution, envoyer un de ses fils en otage
à Londres. 11 désigna Louis, et en compensation de cette
pénible mission, il le créa duc d'Anjou par lettres données
à Boulogne. En fils soumis, Louis d'Anjou se rendit au
poste douloureux de Texil, mais il n'en put supporter
l'humiliation, l'ennui et le dégoût; il s'enfuit de Londres
à sa honte et à la grande douleur de son père, qui com-
(1) Histoire généalogique de la maison royale de France par le
pdre Anselme, tome I*r, page 227.
(2) Le 14 janvier 1359, il signe nn acte dans lequel il se qualifie de
lieutenant du roi es comtés d* Anjou, du Maine, de Touraine et
parties voisines.
VIII
prenait la foi jurée eu roi et eu gentilhomme (l). Jean le
Bon, esclave de sa parole» retourna résolument dans sa
prison, et il y mourut le 8 avril 1364. Charles V lui suc-
céda. Le sage monarque appréciait dans son frère Thomme
de résolution et d'autorité; il lui confia, entre les années
1364 et 1380, les commandements les plus considérables,
tant en Bretagne qu'en Languedoc, Guienne et Dauphiné.
Louis d'Anjou apporta dans l'exercice de ses fonctions les
qualités et aussi les défauts de son caractère ; mais les qua-
lités dominèrent de beaucoup, puisque Charles Y, à sa
mort, l'institua régent du royaume et chef du conseil pen^
dant la minorité de son fils.
Maître des trésors amassés par le roi, l'histoire l'accusé
de les avoirdétournésà son profit pour conquérir le royaume
de Naples, que la reine Jeanne fui avait donné. Les accu- '
sâtions de ce genre fourmillent dans l'histoire; elles de-
mandent toutes un examen sérieux , et il serait facile de
démontrer, sinon l'entière fausseté de celle-ci, au moins sa
grossière exagération (2). Je n'ai point à m'en occuper; qu'il
suffise de rappeler que Louis d'Anjou débarque en Italie à
la conquête de son royaume, et qu'après des fortunes di-
verses il va mourir d'une fièvre au chAteau de Biselia,
près de Bary, dans la Fouille, le 20 septembre 1384.
(i) On lit dans une chronique : t L*an de grftce après ensuivant,
1362, Loys, duc de Ango, fils du roy Jehan, se partit d* Angleterre
et s*en revint en France, mais il ne se mettoit point en la présence du
roy son père, qui estoit moult conrouciez de son département, mais se
tenoit le plus au chastd de Guise que il avoit de par sa femme, dont
il advint que le duc Charle de Ptormendie,. ses frères, vint à Saint*
Quentin en Vermandois pour ceste cause et lui manda que il venist
parler à Ini seurement. » (Chron^ BibL nat, ancien fonds 10,297.)
(2) LMnventaire que je publie est antérieur au moins de quinze
années à la mort de Charles V, et l*inventaire des pierreries de sa
couronne royale est de 1874* Voici le titre de ce dernier document :
« C*est Tordenance et la devise de notre trè» noble et très riche cou-'
ronne. Et le poie de toutes les pierres d^icelle qui est très fine et
très cière : Rubiz, balaiz, saphire, perlis et dyammans, qui a été faite
par M' J. Hamer, nostre secrétaire, Henry Hambert, nostre orfèvre, et
Regwut Sangien» nostre vaUet de chambre, à Angers, par nostre com-
mandement au mois d*octobre Tan MGGCLXXIIU (Bibliothèque, n*-
titmAh, suppl, frunçaU^ n" 98^ 19). » Cet inventaire ^ bien que. tout
spécial, compte environ 800 articles, y compris le détail d^un fermail
et de ce qui reste hors œuvre en perles et en pierreries^
IX
Telle est, en résumé, l'eiistence agitée du prince dont je
publie le riche inventaire. Je ne veux parler ni de ses
goûts, ni de son luxe: il était frère de Charles Y, du duc
Jean de Berrv et de Philippe le Hardi , duc de Bourgogne.
Il avait été éleyé dans la magnifique cour de France, c'est
dire assez qu'il mettait la protection des arts et le faste le
plus élégant au nombre des devoirs d'un prince du sang.
Mais à quelle époque , à quelle date précise avait^il , dans
son trésor, une collection d'une si grande valeur? A quelle
occasion crut-il nécessaire, ou se trouva-t-il le loisir d'en
rédiger la description? Car je ne dis pas de la faire rédiger,
parce que le caractère personnel de cette rédaction ne peut
échapper à personne.
Ce document ne saurait être antérieur à l'année 1342,
puisqu'il y est question du pape Clément Yl, dont l'élé-
vation est de cette année; il est postérieur au 9 juillet
de l'année 1360, puisque plusieurs joyaux portent les
armes de la duchesse: or, on sait que Marie, fille de
Charles de Blois, épousa le duc d'Anjou à cette date, et il
ne peut être placé plus loin qu'à Tannée 1368, puisque les
trois derniers articles, insérés après coup, sont du mois de
mars de cette année (1). C'est donc entre 1360 et 1368 que
dut être rédigé cet inventaire, et dans ces limites deux dates
se trouvent d'accord avec quelques indications fournies
par l'inventaire lui-mépe : c'est 1360 et 1366.
En 1360, après son mariage et avant son exil en Angle-
terre, le duc d'Anjou a pu songer à mettre ses affaires en>
ordre et à assurer l'intépité de son trésor en le plaçant dans
les mains d'un dépositaire. Mais en premier lieu, il est difii-
cile de s'expliquerqu'il fûldès lors assez riche pour posséder
cette masse de bijoux de prix et de vaisselle d'ord'un si grand
poids; en second lieu, on rencontre dans cet inventaire la
description d'un grand service de vaisselle d'or et d'argent
acheté à Avignon (2), et on ne voit pas dans quelle circons-
(i) Pour d*autre8 indications qui fournissent des éléments à la dis^
cussion, voyez les n«' 157, 171,476, 187, 203, 213, Wf 497, 649,
657, là2, 744.
(2) On lit dans Tinventaire, entre les articles 203 et 204 : C'esl
rîDventoire de vesselle d*or et d'argent, esmaiUée, dorée et blanche,,
tant de celle'que nous avons apportée de France, comme de celle
qui nous a esté donnée et que nous avons achetée à Avignon et en la
Languedoc.
tance ce prince eût été en mesure, avant 1360, de faire un
voyage dans le Midi et d'y acheter une argenterie aussi
coosidérable. Si, au contraire, on place la rédaction de son
inventaire en 1366, à son retour de i*un de ses grands
commandements» qui Tavait conduit à Avignon (1), on s'ex-
plique , sans accepter les accusations de ses détracteurs,
comment il a réuni à la fois tant de richesses et tant d'objets
remarquables par le mérite de l'exécution et le soin ap-
porté aux détails. Je pencherais donc pour cette dernière
fJate ; mais dans l'incertitude, et comme un grand nombre
de ces joyaux ont été exécutés antérieurement à 13'60, j'in-
titule ce document : l'inventaire de Louis de France, duc
d'Anjou, dressé vers 1360.
(1) Diaprés le thalamus de Monlpellier, le duc d^Anjou passait
dans cette ville le 12 août 1365 et rentrait en France le 21 de ce mois.
Les comptes du domaine des sénéchaussées de la province de Lan-
guedoc et d*autres documents indiquent de nouveau sa présence à
Villeneuve-d'Avignon les 24, 25, et 28 de décembre de Tan 1365.
En effet, il écrit du Languedoc le 18 février 1364 (1365) et s'intitule:
« Ludovicus, régis quondam Francorum filius, D. nostri Régis
germanus ejusque locum tenens in partibus occitanis, dux andega-
vensis. »
mYENTAIRE
DBS
JOYAUX DE LOUIS DE FRANCE,
DUC D'ANJOU.
INVENTAIRE
DES
JOYAUX DE LOUIS, DUC D'ANJOU,
DRESSJÎ VKBS 1360-1368.
Vesselle de chapelle dorée et esmaitlée.
i. Deux chandeliers d'argent dorez pareilz et sur la pales
des pies de chascun chandelier a vi esmaux dont les m sont
esmaillez d'azur à bestelettes, dont aucuns des esmaux sont
brisiez et deffacez et les autres m sont d'or tous plains
sanz esmail et sont en manière d'escussons, et a chascun
chandelier un gros pommel, en tour le quel a ti petiz es-
maux faiz en manière d'une rosette, et sont aucuns d'iceux
esmaux deffaciéz, et poisent ix™ v. onces.
, fi. Deux bacins d'argent blanc, et sont les hors dorez et
sizelezàfueillages.Et ou fons de chascun a un grant esmail
ront à noz armes, et enlour chascun esmail a un grantcom-
pas d'argent doré et sizelé à serpens. Et a en l'un d'iceux
hacins une teste dont il ist un biberon, etpoise l'un v»
VI. d. Et Vaut. iiii. «• VI onc. xn d.
3. Unepaiz faicte en manière d'une fleur de lis d'ar-
gent dorée et esmaillée à noz armes, et dedenz l'esmail
d'icelle a Nre-Sçr. en la croiz, et est nostre dame d'un des
co&tez de la crois, et de l'autre saint Jehan euvangéliste et
poise m ™ 1 once. '
4. Un benictier d'argent tout blanc, lié de m. souages
d'argent doré, et est Tance d'icelui par les ii boux de
II testes d'omme, et en face a une petite chesne, et ou
bout, a un anelet ront. Et a un guipeillon d'arg. plain, et
poise en tout v. marcz.
«. Un ymage de saint Michel d'argent doré, assez grant;
et est armé par dessouz un roantel qu'il a vestu, et a ses
iipiezsurune.serpent, laquelle serpent à ses ii elles esmail-
lees d'azur dehors et dedenz, et sont icelles esles entre les
piez et jambes d'icelui saint Michel. Et tient ledit saint Mi-
chel, en sa main destre, une longue croiz d'argent blanc
TOME II. i
2 NOTICE DES. ÉMAUX DU LOUVRE.
laquelle il boute en la guelle dudit serpent, et a en ycelle
croiz , par le haut , un petit paon à une croiz vermeille.
Et en sa main destre tient ledit saint Michel une petite
pomme d'argent dorée, sur laquelle a une petite erotz. £t
siet ledit saint Micfael sur un grant pie quarré à vi quenre.
Et ou plat, par le haut d'icelles querres, a esmaux où il a
es uns gens qui chevauchent sur bestes, et le front de devant
est esmaillë par losanges, et sont les esmaux de dedenz, les
uns de azur à fleurettes, et les autres de vert à bestelettes,
et sont les bordures des dictes losanges de guelles. Et siet
ledit pié sur vi petiz lyons gisanz. Et poise en tout, avec
les esles, qui sont grandes, dorées et sizelées, et poise en
tout, au marc de troyes, lxxiiii. m.
6. Un grant ymage d'argent, doré et esmaiUé, de saint
Marc. Et siet sur un plè à vi costés, doré et esmaillé, es
quelz esmaux a angèles gisanz, et au pié de Tymage a vuk
lyon volant à esles esmaillées, et tient en sa main destre
ane plume d'argent blanc, et en la senestre tient an petit
livret qui est escript de lettres esmaillées dazur, et<est le
déadtsme esmaillë d'azur, et poise en tout xxiii «>. 1 OAoe.
7. Un reliquiere d'argent, doré el esmaillë, séantsiiriHi
pié semé d'esmaux, a demi apostres, et est £ait de maçon-
nerie, et par le haut a un gros tutau de cristal ront^ et svr
le bout d'en haut a nostre seigneur en la croiz, nostre dame
d'uncosté, et saint Jehan euvangéHste d'autre. Etau u bo«x
dudit tuiau de cristal a li esmaux , dont en l'un a jsmnt
Pierre, et en l'autre saint Poi. Et poise en tout &¥. ™ 1. iotee
XII.. d.
8. Un tabernacle, fait en manière d'un chastel, à double
murs cranelez, et a, en y celui, es premiers murs, iiportm^
bateiileresses et ii tournelles de cristal. Et es secons miors
a un tournelles, entre lesquelles a un ymage de nostus
dame tenant son filz en son bras et un d y acre devant lov ^
genoitz, et entre les dites tournelles a un tabernacle mt
a fenestres treslissée, et dessuz ycelui a une petite enâz, et
poise en tout. xiï. «• ii. onces.
9. Un ymage de nostre seigneur, mvm s«t «8e«Mi«y
séant sur un entablement esnaillé tout entoura denu» apos-
tres, et ou front de devant a u bocettes de cristal pour mettie
reliques, et est porté yœlui entablement de xu lyons^glsajut
Et tient nostre seigneur un livre en sa main, et de Faulffe
main donne sa béuéisson, et a sur sa teste ane eouxonne de
fausse pierrerie. Et poise en tont xxui »>tii. onee^
ISVENTÀ1R£ DU ^DUC D^ANJ^HJ. - 3
iO. Un autre yinag€ de nostre Dame, séant on une
chaire, laquelle siet sur un entablement à ii l)ûceiteft4e
cristal, et souslient icelul entablement m lions gisanz, et
a notre Dame les mains joinles, et sur sa teste a une cou-
ronne de fausse pierre rie, et poise en tout ixiii. °>* u onc^s.
I i . Un angèle, d'argent doré, qui tient un reliquiaine de
cristal en sa main, faicte en manière d'une petite loivrneile
ronde et longuette, et ont les esles eslevées, dopées et
sîzelées et siet sur un entablement semé tout entour d-es-
maux d'azur esmaillez à bestelettes, pesant en touixii«°*
i. once. III. d.
£2. Un autre angèle de la façon de l'autre en tome
chose et poise en tout xi. ■". yi. onces.
13. Une grant teste d'une vierge d'argent dorée h uns
grans cbeireux ions, et a sur la dicte teste «ne grelle cou-
ronne de fausse pierrerie,et poise en toot. xii. »* ii onces.
14. Une autre teste d'un ynnoçent qui a les cheveux flo-
celez et tient sa main destre à sa poitrine, et siet la dicte
i«8te sor iiii peliz lyonceaux, et poise x. macs vit i<Mices
et xn deniers.
Itf . Un ymage de saint Jehan baptiste, en estant sur nn
entid>lement esmaillé d'azur à angèles jouanz de plusieurs
instraraenz, et siet sur m lyonreaux. Et tient le dit ymage,
en sa ntain senestre, un reliquiaire ront de cristal garni en-
tour d'argent doré Et de sa luain destre monstre Ecce agnos
éei. £t poise en 4out ix. mars et une onze.
16. Un petit tabernacle, d^argent doré, fait de maçon-
nerie, en manière d*une chapelle et dedeoz yceluy a nostre
seigneur tenant sa croiz et saint Thomas qui li boute son
doit ou costé. Et après ce, a arrière nostre seigneur tenant
sa croiz, et devant luy à un bonhomme qui est a genoulz eu
«ne loge, et derrière notre seigneur a un saint qui tient un
firrc, et est le dos d'icelui tabernacle esmaillé d'azur à bes-
telettes, et sont les esmaux frétez de guelks, et siet ycelai
lab^macle sur iiii petiz lyons couchanz. Et poise en tout.
XI. i|iar«. 1. once.
17. Um janage de ëaint Jaques, d'argent doré, séant mt
iA«Btableoientoii^nel aescript4e lettres esmaillées, ce$t
jwMgf 4e Saîot Jaqnes porto ua os de luy mesn^es et en.na
mai» semestre tient un petit reliquiaire de cristal ront, |[avai
d'argent doré, et en la destre son bourdon et son cha^ mr
sa teste. Et poise viii. ». y. onces, xu. d«
4 NOTICE DES ÉMAUX DU LOCVBE.
18. Un ymage de Nostre Dame, en estant, séant sur un
•entablement semé de vi. esmaux es quelz a plusieurs bes-
telettes. Et tient Nostre Dame son enfant en sa senestre
main, le quel enfant tient en sa main senestre une pomnne
vermeille, et Nostre Dame tient en sa main destre un rain-
^au de roses vermeilles et sur sa teste a une couronne
grelle à fausse pierrerie. Et poise en tout xv. mars m onces.
19. Un ymage de Saint Nicolas qui a sa mittre en sa teste,
sa crosse en sa main senestre et en la destre tient un petit
reliquiaire de cristal enchâssé d'argent, et est assis le dit
ymage sur un entablement quarré ou quel a un liteau, tout
environ, d'esm^il et ou front devant a escript, c*est saint
Nicolas. Et poise en tout vu. mars m. onces xii.d.
20. Un autre yjnage, en estant, assis sur un entablement,
séant sur m pâtes et a ou dos un guichet quarré , et est le
dit ymage de saint Loys, royde france, et est couronné, et
en sa main destre tient une main et en la senestre un sep-
tre. Et poise un marcs un onces.
m. Un autre ymage. en estant, séant surun entablement
semé de vi. petiz petiz esmaux , faiz en manière de lo-
jsanges etie soustiennent m pâtes. Et tient ycelui ymage eu
sa main destre un liure et en la senestre un petit' tuiau, et
entre les nespaules par derrièreaunpertuisront, et est ledit
ymage de Saint Jehan Feuvangéliste. Et poise m mars
îi onces et demie.
22. Une anunciacion de nostre seigneur, séant sur un
entablement tout plain, et est Nostre Dame en estant tenant
en sa main senestre un livre, et a un angèleagenoillé devant
elle sur son destie genoil', et tient en sa senestre main un
roulleau ou quel a escript de lettres esmaillées, ave maria
gratia. Et poise vi mars un. onces.
25. Un tableau, d'argent doré, semé par dedenz, de es-
meraudes granz et petites, balaiz granz et petiz, Cama-^-
bieux granz et petiz et menues perles grant quantité. Et ou
milieu dudit tableau a un très grant camahieu vermeil, ou
quel a Nostre Dame gisapt Nostre Seigneur en la cresche, et
les angeles tout entour, et dessouz a Nostre Dame qui bain-
«ne son enfant, et derrière elle a saint Josef séant, et siéent
le dit tableau sur un souage qui est semé de esmeraudes,
de rubis d'alisandre et petites perles. Et entre ledit souage
•et tabernacle a un chapiteau de maçonnerie a fenestrages,
•et dedenz yceulz a y mages entaillez. Et poise en tout xiiii.
mars vi. onces et demie. '
INVENTAIRE DU DUC D*AMJOU« 5
24. Un reliquiaire de cristal ront fait en manière d'une
tour, et dessus icelui a piliers de maçonnerie qui boutent
contre une tour ou clochier, et dessuz le bout a nostre sei-
gneur en la croiz. Et siet le dit tabernacle sur un pié semé
de iiii esmaux, et dedenz yceux a nostre seigneur et m
apostres, et entre le cristal et le pié a fenestragesde maçon-
nerie où il a ymages entaillez, et est par dedenz esmaillë
d'azur. Et poise en tout xi. mars iiii. onces.
28. Une crois longue et grelle d'argent dore et y est
nostre Seigneur en la dicte croiz tout estandu, et est l'arbre
d'icelle croiz semé de perles et de pierrerie. Et a ou bout
du bras de la croiz, par en haut, un caniahieu ou quel a
II chevaux qui mènent un chariot et les mène un home. Et
es II boux du travers de la croiz a ii testes d'omme, et est
l'une blance et l'autre vermeille. Et ou bout d'icelle crois a
un autre camahieu, ou quel a une femme .qui se siet en une
chaire. Et sur ii branches, qui sont aux costez d'icelle crois,
a sur l'une nostre Dame et sur l'autre saint Jehan l'euvangé-
liste. Et siet sur un pié entaillé bien joliement, et y a un bien
grelle souage tout entour, et dessus y celui pié a iiii es-
maux d'azur, et a en chascun un euvangeliste, et le baston
qui est entre la crois et le pie est de fenestrages à piliers
de maçonnerie, et sont les fenestrages esmaillez de noir, et
poise, pié et tout, xi mars v. onces et demie.
26. Une autre crois, d'argent doré, de assez ancienne
façon, et aussi est esmaillée d'azur, et a bestelettes petites
en aucuns lieux, et a, aux ii costez d'icelle, ii branches, et
estnostreDame sur l'une et sur l'autre saint Jehan l'euvan-
geUste;Etest le bâton, d'entre la crois et le pié, de maçon-
nerie à piUiers et à fenestrages, lesquelz sont esmaillez,par
dedenz, à fueilles verte et violées, et est le pié sizelé à feuil-
lages et est semé d'esmaux es quelz a sains et saintes, et por-
tent icelui pié lui lions gisanz , et poise en tout xii. mars v.
onces et demie.
27. Deux bacins d'argent dorez, pareilz, et ont chascun
un esmail ou fons, fais en manière d'une rose, et a, es feuilles
d'icelles, hommes qui ont le corps de bestes sauvages, et en
l'esmail du milieu de la rose de l'un a une femme qui jeue
d'uo sartelion,eten 1 autre a une femme qui jeue d'une vielle,
et sont les hors d'iceux bacins sizelez et poisent vi marcs
vil. onces xii. d.
28. Deux chandeliers pareilz d'argent dorez, et es po-
meaux d'iceux a petiz esmauz faiz à losanges, et dedenz.
6 NOTICK DBS ÉMAUl B€ LOUVRE.
îceîTes a petites rosettes, soustiennent cfiascnit chandelier
m piez de fit feuilles èe chesne. Et poisent Tini mi m. nr
one, et Fairtre rnr m. une once xtiïi. d.
29. Deux autres chandeliers petiz blenfourniz, touz pa-
reilz, et a chascuQ un grozponimcl, et d'iceluiissent losanges
esm:)iITées à petites rosctes, siéent chascun sur lu piez b£&a
grelles, et poisent chascun m, pi. v. onces.
30. Un benaiiier, d'argent doré, tout plain, grelle par le
bas et large parla guelle, et est saint par le milieu d^un euvre
faâl en manière d'un sonage et a, en Tance sur le milieu d'aa
haut, un ane! à touret, et a son asperges quarrë à m neux^ et
péiseeatout y. «» i once xii. d.
51. Un anceasier d'argent doré, fait à piliers et feaes-
trages, tout de maçonnerie, et est pandu à un longues
chaînes d'argent blanc. Et poise v. »". ii onces.
32. Un galice d'argent dore, et est le pie et le pomme!
semé d'esmaitx esquelz a les iiii évangéliste, et en au^aas
a des sains, et es autres a plusieurs beste» etoisiaux, et eala
flatéoe a un esmail d'azur où nostre Seigneur est lié en
^staehe, et ii tirftnz qui le bâtent, et poise en tout in. «^t.
OBcesw XII. d.
33. De«x Burettes de chapelle, rondes , sans atnces ,
toutes pareilles, et a sur chascun couveele, un petit b<m-
tOA rent, et poise l'une l. m. t. onc. Et l'autre i. m.
nu. ooo. XII d.
34. Une petite bo^ ronde, d'argent dorée, à mettre le pain
à ubatiter et a svtr le €o«Tecle un petit aacelet. Et poîse
III onces.
3î$. Une navette y à mettre encens, séant sur un pîé de
sa façon, et sur le couveele a ii esmaux faiz en manière de
treffle, et dedenz yceux a besteîettes et arbriceaux^ et a
dedenz une cuHer d'argent blanc. Et poise, en tout, M ■"
un onces.
36. Une lanterne d'argent dorée, laquelle est quarrée à
vr costés, dont il en y a deux qui sont sizelées à ymages, ïes
autres n costés à fenestrages et à otiaux, et les autres n sont
cauverts de velin, au bout et au travars dechascune d'icelles
Il costés a ni petites bandes esmaillécs d'azur à bestelettes,
et sont dessnz ycelles n costés les armes de Savoie, et est la
dicte lanterne a carneaux par le haut, et a petiz fenestrages
entoaillez d'azur a un otîau dessuz, et dessus Tance a «n
aM^let. Et poise ti ». 1 once m d»
IMTENTAIRK DU DUC D ANJOU. 7
37. Un taKemacle d'argent, doré et esmaillié, séant sur
sis lyons couchiez, et dedens le tabernacle a un ymage de
Aostjre Dame es estant tenant son enfant, et en la main
désire tient une branche de rosier à roses yermeilles, et a
ie tabernacle portes cloans, esmaitliées par dedens de la
vie liotre Dame , et par dehors ciselées de lozenges, et
dessus la teste de Fymage a une Toute, et est la flesche de
naçouierie quarrée, esmatUée à apostres, et au plus haut est
Nette Seigneur en la erois, et Notre Dame d'une part, et
saint Jehan de l'autre. Et poise tout xt. ». vi. onces, xii d.
38. Une ymage de Notre Dame, d'argent doré, estant
sur un entablement esmaillié d*azur à angeles jouans de
^Meiirs instrumens, et dessouz eulz une gresîe terrace
Tert et dessouz un souage esmaillié d'azur à floretes, et est
^rlé de m. lyonceaux gisans, et tient Notre Dame s^n
enfiint en son bras senestre , et en la destre main tient un
tBjeau d'argent à mettre une pal me, et a ledit ymage de
Bistre Dame sur sa teste une couronne à petites perles et
antres menues perles. Et poise tout ix marcs iiii onces.
39. Une autre ymage de saint Jehan Baptiste, d'argent
è^rë, estant sur un tel pié sans différense, et en sa mats
senestre tient un agnus dei qui monstre de la main destre,
et a vestu une cote en manière de poil et un mantel par
dessus,, et derrière sa teste a un dyadéme, doré par dehors»
et devers la teste esmaillié d'azur, et poise en tout ¥i* "*•
n OBces Ti d.
40. Une ymage de Saint Pierre d'argent doré, eatant
sur un entablement esmaillié de la vie Saint Pierre, et siet
asr Ti lyons gisans, et en sa main destre tient ii clefs et en
la fenestre un livre, et poise tout ix. mars iiic. Mices
xwtu d.
41. Un jtasLgt de saint Fol, estant sur entablement de sa
et enautve chose pareil à cdlui de Saint Pjerre, et en sa
destre tient une espée et en la senestre un livre, et
paîse en tout ix marcs, un onces.
49. Un très ^ant ymage de Notre Dame, tenant ton
eni^nC en son bras senestre, et en sa destre main une fleur,
et est le dit ymage . . . estant sur un grant pié à souage, sur
qintre lyons ... pié portent quatre piliers de maçonnerie,
qui portent un tabernacle à une voûte, et sur la voûte a un
ci«e1ier quarré en maçonnerie, et en chascun plat de la
a un et est le clocher fait en manière d*une
8 NOTICE DES ÉttÀUX DU LOCVRE.
co comme et au plus haut a une crois et un
cruceiis et poisc en tout
45. Un grant ymage de la Magdalaine, d'argent doré, a-
tournëe en la teste et le visage en manière de femme vesve,
et tient en une de ses mains une boiste roonde de cristal
longue, à couvecle d'argent dore et un bouconnet dessus, et
en l'autre main un livre. Et est sur un pië, à vi quarrés, es-
mailliez d'azur, à angèles jouans de plusieurs instrumens
et siet le dit pie sur ti petits lyonceaux gisans, et poise
tout vm. ^* VI onces m d.
44. Une autre ymage de Sainte Marte, à dyadème es-
maillé ou milieu de vert et les hors d'azur, et tient en sa
main destre un reliquiaire, dont le devant est de cristal,
séant sur un pië, et en la senestre tient un livre. Et est
atournëe à barbette. Et siet sur un pië àvi querres, et à ti
esmaux où sont angèles jouanz de plusieurs instrumenz. Et,
dessouz le dit pië, a un autre esmail à serpen telles sur azur
et à lozanges à fleurettes. Et siet sur m lyons gisans. Et
poize VII marcs.
4^. Une boite de cristal à mettre pain à chanter, dont le
fons est esmaillë d'azur, ou quel est Notre Seigneur en sa
Dëitë, et aux deux costez a deux angèloz dont l'un tient une
couronne d'espines et l'autre les cloz et la lance, et est la
bordure d'un souage dore endentë. Et dessouz est garni
d'une orbevoie assise sur m lyons. Et le couvescle de ladite
boite est de cristal garni d'une orbevoye à carueaux. Et
dessuz est une petite tarresse à carueaux où il y a un lyon
séant. Et poise en tout m marcs ti onces.
46. Un grant ymage de saint Lorens d'argent doré, et
tient en sa main diestre une palme vert et en la senestre un
grayl, et est revestud'abit de diacre cizelé en la poitrine et
au dessouz des genoux, et est en estant surun pië à vi quarrés,
et en chascun quarré a un esmail vert, et dedens ycelui
esmail a un escu d'azur, à un sautoir d'or et trois rozetes
d'or, dont le boutonnet, qui est au milieu de la rozete, est
vermeil, et est la bordeure du dit escu conponnée d'or, et
dessus ycellui escu a un chapeau rouge dont les pendans
descendent d'un part et d'autre environ le dit escu, et au
dessouz a un souage tout doré, et siet le dit pië sur quatre
lyOnceaux dorez gisanz, et poise tout xiiii marcs v onces.
47. Un grant ymage de saint Eustac^, d'argent doré,
vestu d'un mante! fendu au costé destre et d'un coté hardie
longue tout fourrez de menu vair, et a aussint chaperon
INVENTAIBE DU DUC D*ANJOU. 9
fourré de mesmes^et tienten sa main destre un petit tuvau
d'argent et la senestre main a ouverte et fait semblant,
d'omme esbay, et a chauees rouges et solliers dorez touz
plains, sanz decoupeure,etestsur un pië à yi quarreë,et en
chascun quarré a un esmail d'azur, et en chascun esmail a
une teste de plusieurs sains et est ledit pië cizelé, et siet le
dit pië sur yi lyonceaux gisans. Et poise en tout xvi. »'
yii onces.
48. Un grant galice d'argent esmaillël le pië, la couppe
et le pommel et la platène à plusieurs sains qui ne sont que
demis et sont en ostiaux. Et est le pommel du ffaliceàcostes
esmaillés d'azur, semez de rosettes d'or. Et la platène est
de mesmes la devise du galice, excepte que ou milieu de la
platène est Notre Seigneur en la croiz , Notre Dame d'un
costë et saint Jeban l'euvangëlistede l'autre. Et est l'esmail
d'azur semë de rosettes et poise en tout vi. ". vi onces.
49. Un grant ymage de Saint Àndrieu, estant sur un en-
tablement de vi quarrës, les queles sont de compas à jour,
et dessouz est la bordeure du dit entablement esmaillëe a
plusieurs cbiens et connins, et siet sur m. lyons gisans. Et
tient Saint Andrieu sa crois en sa main destre et en la se-
nestre un livre. Et poise xxiiii. ■>* i. once xii d.
KO. Un ymage de Saint Martin, Àrcevesque de Tours,,
estant sur un entablement de vi. quarrës, à compas à jour^
excepté que la en quarre devant a un esmail d'azur le quel
Saint Martin est à cheval et taille son mantel au povre ri-
baut, et la bordeure de dessouz est esmaillëe à plusieurs
bestes sauvages, et siet sur trois lyonceaux gisans, et a ses
gans en ses mains, et de sa main destre fait semblant de sai-
gnier et en l'autre tient sa crois qui est double, et est revestu
de aoumemensà dire messe, et sur sa teste a sa mittre gar*
nie de pierres vermeilles et bleues, et les fanons par der-
rière, et poise en tout xxvi. ». ii onces.
Kl. Une ymage de Saint (en blanc)y vestu de aournemens
d'évesque, estant sur un entablement tout doré, ymage et
entablement, et a, ou dit entablement, plusieurs souages, et
siet sur m pâtes dorées , et est vestu de chasuble toute
dorée , ledit ymages ses gans en ses mains, et tient en sa
main senestre sa croce, et de la destre fait la beneyçon, et
a sa mitre sur sa teste, et poise en tout vu. marcs xii d.
M. Un autre ymage de Saint {en blanc) semblable, sans
différence, au dessus escript, pesant en tout vi. ». y. oncei»;
1.
fi NaflCE BES ÉMAirX Dl? 1.O0TKV.
89; Utryma^e de S>aim Gnillaiime, conte de Poitou c^
âttc d'Acqfrttaiae, vesrtfi cfonrme ub augctstia, et est le«t
doré, estanrt ssr us entaMement à sooages loirt doré, et sîef
ledit eflrtsdbrfefnerrt sur vi. pâtes dorées, et en sa main semsa^
ti<e tient un livre, et en la destre un roHet <m qnei^ e9t
escrifit : Sanetns O^iflehnns eoraes Pictarii» et dnx k^Bcpé-
tanie, et poise en tout t. ™. i onee.
S 4. Un ymage de Saint Yves, estant sur un ent'abTement
te«rt doré, ymage et entablement, et en yoelFui a phisiettrs
£Nmages, etsietstirTi. pâtes dorées, et est ledit ymage vestir
d^one bouée longue d'abit et le ehaperon dessus, et en sar
jttain senestre tient un livre, et poise en tout ▼. mares
n. onces vz d.
5 5. Un angèle tout doré, estant sur un entablement k
siouages et à vi. quarrés, esmailJiées et en chascun cpiarjif
a lin compas esmaillîez d'azur et de moure , les uns et les
autres de vertet d'amr, et tient en ses ii. nain» un reli-
qaiaire, en numière d'une tour, lequel retiquiaire est de
oristai, enehaeé en argent dessus et dessouz, et par derrièse
9 il. elles tMiies dorées. Et poise en tout ix. *^. demie fusee.
5 6. Un grant ymage de Saint Jehan Baptiste, d^argent
doré, vestii d'une cote d'une pel velue par dehors, et dessus
la cote a vestu un mantel secourcié sous son bras senestre,
et est sur un entablement k n. eostés, et entre cfaaBem
oesilé a piliers qui parient de dessus vi. lyonceaux qisi sens^
tiennent ledit entatb^lement et ymage, et èsdicts cosCéft, «v
Iplat a esmaux azarez de sa vie, et an bas dudit eotabie^
jnent a autres esmaux de vignète azurez, et dens d€S^ ^g
efmiaux,c'e'«t assavoir on devant et un derrière,, som effa^
«iez, et pense en tout xxv. »», vi. onces*
5T. Un yma|[e de Saint Pierre , très grant , portant sur
sa teste son tiare à ni couronnes , à menues pierres et
pelles, et au dessus a une pomme dorée roonde, et dessus
ladicte pomme a une crois dorée, et derrièife sa teste a son
éyawléme, et veslnd'aournem^ns de pape, et dessus sa dia-
âvble a son pallion , en sa main destre tient dens cte&
dortées, et e» sa senestre un livre dont rone des ajs est
de cristal, et est ledit livre pour reliqoiaire, bordé la partie
du eristal de pelles et de menues pierres, et est lediet yms^
en estant sur un haut efvtabîement à sovages àtsm% et
dessouz, et à vi quarrée, et en chascun quarré,.aesmaiixde
sa vie, et siet sur vi. lyons gisans, et poise en tout &vu Hiarc»
Uii. onces XII. d.
INVENTAIRE DU DOC d'aNJOU. il
M. Ud ymage de Notre Dame, d'argent dore, Dortaat
r sa teste ane coaronne à menues pelles et pierres,
alîiblée de son mantel la teste et le corps, et est sur im en-
tablement de Ti. quarrés à fenestrages esmailUez, et sîet sur
a» pet» Ijoneeanx giaans, en sa main senestre tient son
«Bftot, el en la destre un rozîer à t. rozes dorées. St poîae
«» ttNii T. **. III onces m. d.
W. Une clochele d'argent à sonner quant on lièvenotre
Mgnevr, pesant ii. '^. ii. onces.
60. Un salisse d'argent doré et n'y a nnl asmall ^ nais
ou milieu de la platenne a la main de Notre Seigneur qui
saigiie, et poise en tout ii. ">. iiii onces tu d.
61. Un autel beneoit, garny d'argent, dont les bors sont
dorez à plusieurs souages, et la pièce dessouz est toute
lilMiclie, et la pierre est de diverses couleurs, et aux iiii par-
ties a nii escoçoos des armes Pierres d' Al voir, et poise
l'argent environ iiii. mars, et poise en tout ix* marcs r. once.
69. Un tabernacle de très grant façon, assis snr «m en-
tablement, lequel entablement portent iiii lyons p^ssans,
et est cbascun lyon sur un petit entablement à souages, et
le ptat dudit entablement devant est à plusieurs souages
dessus et dessouz , et ou dit entablement a douze esmaux
de la vie Notre Seigneur, depuis rannunciation jusques là
où Judas le beza, et est le Jiu^" esmail est de l'assumpUon
N9tre Dame, et est ycellui entablement semé sur les bors
4e sa|»hirs, esmerauxies et pelles, et dessus ledit entable-
nent a iiu. piliers, dont les ii. devant boutent contre le
tabernacle et les ii derrière n'y boutent point, et est ledit
tabernacle semé de plusieurs pelles, esmeraudes et grenaz
devant et derrière et sur les bouz des piliers. Et ausdeus
costez a deus piliers sur lesquelz devers le bas a ii balais,
et dessus l'un est la nouvelle Ioy> et dessus l'autre la vielle
loy, et snr les boùz desdiz piliers a ii. très grosses pelles
cornues, et ou devant du<iit tabernacle a portes esmaillées
dehors et dedens ouvrans, et dedens est le crucefiement et
notre Dame et Saint Jeban, et dessus, par dehors, est le cou-
ronnement et le jugement, et par derrière du tabernacle est
Noire Seigneur que l'en bat en l'ostache, et autre ymages
pinsieurs, £t poise xxv. marcs.
63. Un grant eiimail, d'argent doré, à donner la pais, et
est fait en manière de compas quarré, et sont les bors à
flnsieurs souages et srenetez, et est de très grant ouvrage
enuillié , et ou millieu est notre Seigneur en la crois et
12 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUT&E.
Notre Damed*one part et Saint Jehan de l'autre, et environ
sont les iiii euvangelistes, et par derrière ferme à iiii che-
villetes d'argent, et y a i manche à quoy on le tient , et
poise en tout, m. marcs iiii onces.
64. Une ymage de Notre Dame , estant sur un entable-
ment, à VI quarrés es fenestrages esmailliez de vermeil et
d'azur à plusieurs souages, et le portent m petis angèles, et
entre ii angèles a m petis lionceaux gisans , et est ledit
ymage couronné d'une petite couronne à fausse pierrerie
et en son bras senestre tient son enfant et en la destr'e
main tient un petit tuiau, et poise vi. ™. m. onces, xii. d.
6tf . Une ymage de Saint Jehan Baptiste, estant sur ud
entablement , à plusieurs souages, et siet sur m pâtes , et
est ledit ymage vestu d'une haire et dessus d'un mante! ,
en sa main senestre tient un reliquiaire de cristal enchâssé
en argent, et dessus ycellui a une crois en laquelle a un eru^
cefix,et de sa désire main monstre au doit ledit relîquière,
et a grans cheveux et grant barbe. Et poise m. *». m on*-
ces VI. d.
66. Un grant angèle , de très belle façon, estant sur un
haut entablement à plusieurs souages, et siet sur m pâtes,
' faites en manière de fueilles, et ou dit entablement, qui est
de VI quarrés, a vi esmaux azurez, dont, en l'un, a ii escus,
dont l'un est d'or à une bende de sinople, et a dessus un
chapeau rouge, etl'autre escu est de gueulles à un croissant
d'or tenant les cornes vers la pointe de l'escu, et es autres
esmaux a angèles jouans de plusieurs instrumens, et tient
ledit angèle un chandelier en ses deux mains , et est vestu
d'un mantel , et se tiennent ses elles ensemble. Et poise
XV. marcs, iiii. onces.
67. Un grant ymage de Nostre Dame , estant sur un en-
tablement a VI. quarrés , ès-queles a vi esmaux semez , ès-
quels a vi oizèles, et siet sur m lyonceaux gisans, et en son
bras senestre tient son enfant qui tient un oiselet en ses
mains , et en sa main destre tient un rozier vert , et sur sa
teste a une couronne à menues pelles et autre pierrerie
vert, vermeille et ynde, et est ledit ymage vestu d'un man-
tel qui li vient par dessus la teste, et poise xvi. ". vi onces.
« Autres pos et aiguières et aucune coupes
« qui ne pevent estre en leur ordre avec les
n autres y et aussi kanaps à trepié,
68. Une coupe dorée, toute plaine, à un pie à vi. quarrés
INVENTAIBE DU DCC d'ANJOD. 13
ei un boutonnet esmaillië à rozetes, et ou fons a uo esmail
où il a un singe qui tient la teste du lyon, et ou convecle
dedens a un petit esmail azuré où il a un arbre, etdessouz
l'arbre a une biche et un lièvre , et dessus le couvecle a un
fretel d'azur et de vert, et poise tout. un. marcs.
69. Un pot d'arffent à vi quarrës, doré et esmaillië, sur
le couvecle duquel a vi. des mois deFan, et un fretelel
dessus esmaillië , et , ou corps dudit pot , a plusieurs pro-
verbes, dont ristoire est pourtraite à y mages et Fescrip-
ture est dessouz, et le pié est à plusieurs bestes sauvages, et
poise V. "». VI, onces xvui. d.
70. Un pot d'argent, doré et esmaillië, roont,à une frète
vert et une lozenge des armes de France plaines,. et l'autre
lozenge est de gueules, à un. rozetes d'or, dont la graine
est d'azur et Tance est de celle mesmes devise et aussi est le
fretel, et dedens le couvecle a un esmail à une lozenge des
armes de France, et poise vu. ™. v onces.
7i. Un hanap couvert, sans pié, esmailliez, hanap et covt-
vecle à girons par quartiers, dont les uns sont esmailliez
d'azur, SjBmez d'estoilles d'or, et les autres quartiers sont
vermaux , semez de rozetes d'or, desqueles le boutonnet
est vert, et les autres quartiers sont esmailliez de vert à
petites marguerites , et est le hanap et le couvecle par de-
dens dorez et cizelez à fueillages , et ou fons dudit hanap
a un esmail d'azur, et ou dit esmail a un homme à cheval qui
ist d'un chastel , et tient en sa main destre une espée nue
pour fërir sur un homme sauvage qui emporte une dame, et
ou couvecle par dedens a un austre esmail azuré , ou quel
est unedame qui tient en sa main une chayenne dontunlyon
est lyez, et sur ledit lyon, a un homme sauvage, et sur ledit
couvecle a un haut fretel à fueillages, duquel fretel i^t un
bouton esmaillé de la devise dessus dicte. Et poise tout
▼. marcs, v. onces, xii. d.
72. .Une aignière, de celle mesme devise, sans nulle dif-
fërense , mais ou fons du couvecle a un petit esmail d'azur,
où il a un singe qui tient une de ses mains devant son vizage
et l'autre tient a son cul, et sur le couvecle a une fretel de
la devise de ladicte aiguière. £t poise un. marcs i. once.
75. Un trëpië, d'argent doré, dont les jambes sont faites
de maçonnerie en manière de piller et sont esmailliez de
vert et -d'azur, et en chascun piler a un homme dont l'un
joue de la vièle, l'autre de la guiterne et l'autre de la cor-
nemuse y-et dessus les testes desdiz hommes a un chapitel
14 NOTICE DES AMADX DIT LOCTK».
de iiiaç<mii«rie, et sur ehascun chapitel a un serpent à teste
d^omme. £t le sienne de dessus ledit trépié, est d^une pièce
à oeeaux et fenestra^s entailliez, et dessous ladicte pièce
a un esmaîl semé de chiennes et de connins et de petis ar-
brisseaux. Etpoise. in. marcs et demi once.
74. Un autre trépié, esmaillië tout autour, par deùors»
d'asEor et arbrisseaux vers, et dessous lesdiz arbrisseaux a
chiens et connins, et en chascun des piez dudit trépié, ^1
sont fais en manière de piller, a un roy estant sur une
petite terrace vert grénetée de blanc et de vermeil, et des-
sus la teste de chascun roy a un chapitel de maçonnerie, et
ou bout dudit chapitel a un serpein à teste d'oflune, et penn
daot^ entres les trots pitliers , trois escnçon» des armes de
la duchesse. Et le sièfee dudit tvépié est esmaillië de vert,
à quatre enfans qui chacent ans papeilloBs. Et poise ». «.
vn onces et demie.
7tf . Un gobelet d'argent doré, sanz couvecle, séant sur
OD souage, et ou fons dudit gobelet, a un esmail ouqnel a
un compas et dedens ledit compas a un escu des armes dé
la duchesse Et à chascun costé dudit eseu a un lyo&k séant.
Et poise 1. marc vi. d.
76. Un brouète séant sur un pié cizelé à ftieîlles de vi-
gne, et siet sur un lyonceaux, et est pointu ledit pié devant
et derrière, et y a, à un des bouz, un homme qui maine la-
dite brouète, qui a lès pans à la ceinture, et son chaperon
en fouTure, et la cornète du chaperon vient sur le front, et
devant a une femme qui en sa main destre tient h brouète
et en la senestre tient une hache danoise, et a un chaperon
d'une vielle, lequel chaperon est à la façon de picardie, et
sur ladite brouète a un tonnel, lié de plusieurs souages, et
les deos fons sont esmailliéz de vert et d'azur à plusieurs
bestelettes, et le fons de la brouète et le siège du gobelet
sont de cellui mesmes esmail, sanz différence, et en Pun
des fons dodit tonnel a une elef aussint comme d'une
fontaine, et ledit siège dudit gobelet est à créneaux, à
mi fneiiles plus hantes que les créneaux, le quel siège est
assis dedens le bondonnail dudit tonnel et ne se osie point.
Et te gobelet qui siet sur ledit siège est du mesmes esnaîl
dessus dit, et ou fonsaussint et le couvercle est de mesmes
esmail, et a un petit freiel sur ledit couvercle de ce mesmes
esmail. Et poise le pié, l'omme et la femme un. "^. i. onc.
Et la brouète, le tonnel et le siège dudit gobelet iiii. m*
T onc. et demie. Et le gobelet etiecouvercte poiseni^ iii«"**
II onces, poisent tout. xii. marcs, i once.
77. tJit singe, (TîHifeiït doré, estsmt sur itme^terraee Tcrt>
et sur ladite a un chesne d'argent doré, à fneiiles vers et
venMilles, et a» plus fcaut dttcttteliesae a ttaeerclecréaelé,
(fmtsàkhBwégeôiu go^Met^ et esl la life dfNlk ebesiie ea^é
Im jairiliea dmiit singe, leqiiet singe a ose anilre d'évesfue
sur la lesfte^ asurée^ et sur ies n poimes de lailete mittre »
n bMrtranes dTaifgenl aauter, et demève sont les fanowi
penbBS,. et a tedit s«ge an ta^aa #arf Mit doré e» la boa-
die et eiF sa maHH •eaesU'e tient mie eroce et a an fanoa cm
^ras^ et et la destre main êaoaat la beaeyçoB, et est Testa*
d'anedteat^le dont Forfroy d'eitôowr le eel est esuMii^A
daa»r.£tpoise la terraee et Tartete. i. n. ¥ii. onces. Et la
àofe^etsa erepeepoise. unaics.
78. Wae dteme gui a la moitié éa corps de lemae et
raBto*e f»rtie est de besia saava^a a u pîo;, sur une tetraca
eanailnée d*aznr a petîs ambres et a cers et lévriers et soua*
ges dessouz, et du giron de ladite Dame part une teste de
bœuf dont elle tient les cornes ea ses mains, et en ladite
teste a un biberon, et aus oreilles de ladite teste aus coûtés
de ladite Dame et au bout de ses girons pendent a chayen--
nenss escnssons des armes de Tarcevesque de Roen et de
ttsirigny, et est ladite Dame enmantelée d'un petit mantel
feadn a deus costés, et a un chapeau lonc sur sa teste es-
maillîé le mantel et le chapef de me^roes, et derrière ladite
Dame, sur le dos de la dicte beste, a le siège d'un gobelet
fait à orbesvoies, et le gobelet est de cristal enchâssé sur ua
fâé d*aigeBt esmaillié à soaages et arbesvoi^ et enviroa le
cnataà a imi. cbauves sorie , et le couvercle est de cristal
bordé d'argent, à soaages et orbesvoies, et le fretel est k
laaille» de vignes, et dTieellui ist un bouton à trois costés
esmaiiiiés d'azur et de vert, Et poîse ladite Dame et le i»é,
le gobelet et le couvercle v. marcs vu* onces xii. d.
79. Un coc, faisant une aiguière, du({uel te eorps et la
<iaeue est de perfes, et le col, les elles et la teste est d'ar-
jgent esmaillié de jaune, de vert et d'azur, et dessus son doz
a un renart qui le vient prendre par la creste. Et ses piez
sont sur on pîé esmaillié d'axur à enfon»qui joueirt à plu-
sieurs gieux. Et poise en toat. iiii. mareSk m once».
80. Un lyon, d^argent doré, faisant aiguière, eroantelé
d'un mantel esmaillié de vert par quartiers, et a un petite
eouronne à pelles et à grèncs. Et siet sur un pié, fait en
manière d'un perron, esmaillié d'azur, à bestes sauvages et
16 KOTICE DES ÉMAUX OU LOUVRE.
arbrisseaux, et le bort du pie est àsouageset une orbevoie.
Et poise III. m. vu. onces.
81. Un grant languier, d'argent doré, où il a plusieurs
branches, ou bout desqueles a xv langues de serpent, et,
entre les langues, a, es bouz d'autres branches, pierres de
diverses couleurs, et si y a, semées parmi le dit arbre, plu-
sieurs pierres pendans à chaiennetes d'argent, et, ou milieu
dudit languier, a un grant camahieu blanc, et environ ycel-
lui a iiii pierres, c'est assavoir ii. grenas et ii. autres
pierres vers, et en la tige de l'arbre a un pomel entaillié à
fueillages enlevez, et environ le dit pommel a vi. petis es-
maux d'azur h une fleur de Hz d'or, et entre la dicte tige de-
dens un bacin quarré, dessouz lequel a un pommel quarrë
a quatre esmaux d'azur à oiseles, et le pié est d'un entable-
ment plat, à iiii. ésmaux assiz dessus, es quelz il a ii ser-
pentelles enmantelées et ii. oiselles, et devers le bas est à
souages et à orbesvoies, et siet sur quatre pâtes de lyon. Et
poise en tout v. marcs, m onces.
82. Un voirre, dont la coupe est de cristal et les hors
sont d'argent dorez, et siet sur un pié, ou quel a un pommel,
à m. esmaux d'azur à oiselles, et m. rozetes de fueillages,
et le bas du pié est cizelë à orbesvoies et à souages. Et le
couvecle est de cristal , et la bordeure est à orbesvoies et
souages , et au dessus a un haut fretel à fueillages, et des
fueillages, par le haut, ist un bouton azuré de cristal. Et
poise en tout. ii. marcs v. onces vi. d.
83. Une petite aiguière d'argent dorée, cizelée à feuil-
lages, dont le pié esta souages, et le biberon ist de la gueule
d'un serpent, et l'anse est à souages grenetez,et le couvecle
est à créneaux, et dessus a un fretel, à fueillages, et poise
en tout i. marc ii. onces.
84. Quatre escuelles à sain^nier d'argent blanches, des-
queles les hors sont à un. esmaux , de nos armes, et poise
lune qui a i. trefiQe, lautre qui en a ii. la tierce qui en a m.
la quarte qui en a un. pesanz les quatre ensemble, ii. m.
VII onces.
85. Sis tailloirs d'argent blancs, quarrez, desquelz les
hors sont dorez, pezans chascun vu mars.
86. Une coupe d'argent dorée cizelé, en laquelle a
VI. esmaux ou couvecle dedens et vi. dehors, fais en ma-
nière de trefiOe aguz, et en la coupe a vi. esmaux dedens et
VI. dehors semblables, et où piller a un pommel à vi costés
INVENTAIRE DC DUC D*A>'JO(J. 17
esmaillë par quarrés de blanc et d*azur, et sur le pie a vi es-
maux de la façon des autres, dont les III. sontt;^. (vers) à testes
de lyon d*azur, et es autres, qui sont azurez, à m serpen-
teles, et dessus le couvecle a un bas fretel, à fueillages, et
en Tesmail du dedens du couvecle, a une dame qui tient en
sa main un miroir, et en son giron a un unicorne, et devant
elle sur un arbre a i. homme qui tue Tunicorne, et ou fond
duhennap aiii. serpentelesvolans.Etpoise en tout, vi.mari^
III. onces XII. d.
87. Une aiguière d'argent, dorée, cizelée, semée d'es-
maux azurez, à arbriceaux vers et communs, et est Tanse e^-
maillié d*azur, et sur le couvecle a un petit fretelà fueillages
et un bouton longuet dessus, esmaillië de vert et d*azur, et.
a un biberon qui ist de la gueule d'une serpentele. Et poiso.
III. mars i. once et xii. d.
88. Une aiguière d'argent, dorée, très vielle et ancienne,
et est semée d'esmaux tous effaciez, et dessus a un petit
fretel courtelet, à m. costés, et poise m. mars i. once.
89. Une fontaine, dontlepié sietsurquatre pâtes dorées, et
dessuz a une tarrace vert un peu croisé, dont l'esmail est
vert, et les poisons sont violez et jaunes. Et, ou milieu de
ladicte tarrace, a un arbre dont il ist une serpent volant,
et du bout de la teste d'icelle ist un tuiau et la clef de lar
fontaine par où Tyaue ist. Et en un des boux de la dicte ter-
race a un petit arbre, sur lequel a i siuge vestu de coste et
de- seurcot bien larges, et a un chappel sur sa teste, dont la
fourreure est de violet, goûté de goûtes de blanc, et le dessuz
est d'azur, goûté de blanc et de rouge, et sur le bout a une
perle, et tient, ledit singe, en sa main senestre, un panier à
mettre poisson, et en la destre tient une luigne dont il a pris
un barbiau. Et en l'autre bout de ladite terrace a un autre
singe, en estant vestu et enchapellé de roesmes Tantre»
Et. tient de sa main désire le haut tuiau de la fontaine
et y boit. Et est le bacin d'en haut de ladicte fontaine es-
maillé de vert a connilz et chiens. Et est soustenu ledit
bacin de m. branches, dont les fueilles sont esmaillées
de vert, d'azur et de jaune. Et dessuz ledit bassin siet un
•gobelet esmaillé par dehors de vert et d'azur, à douaiemenz
et à enfanz qui chassent aux papeillons, et est l'esmail de
dedenz le gobelet et le dehors de dessuz le couvecle es-
maillé de vert à enfanz qui chassent aux papillons, et a sur
le couvercle iin fretel esmaillé d'azur. Et poise en tout, fon-
taine, gobelet et couvecle, viii. mars. ii. onces.
ig NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
90. Une poynte enmaatelée d'un mantel fendu 4evattt»
esmaillié à petis compas d'azur et de vert et vermeil, et
6&t à chevauehoBS sur le dos d'une beste sauvase, qui a<
teste et mains d'omme, et ii piez et quene de serpent, et
dessus le dos diidit serpent a ii elles esauùili^ d'aaur
et de vert, et tient ladite Royne, en sa main destre, un
fouet, et sa senestre main tient à la teste de Tomme fui
a sur sa dicte teste un lonc chapel de feutre, da bout
duquel ist l'eaue que Ten y met, et siet sur une terrace
esmailltëe d'aznr à arbrisseaux et besteletes, et a plusieurs
soaages, et poise en tout v. marcs, ii. onces xii. d.
91. Un griffon, estant sur une terrace esmailliëe,, à plu-
sienrs souages et très bien ouvrée, lequel griffon a eUes
esmaillrées dehors et dedens, Et retourne la queue dndit
griffon entre ses deus oreilles, et au bout de la dite queue
a aussint comme une roze en laquele a un pertui& ou
milieu à geter l'eaue dedens, et du bec dudit giiffon ial.
un biberon, Et poise en tout viii. mars vu onces,
91t. Une coupe, dont le hanap est de cristal,^ faH en ma-
nière de godet et est creuse par les girons, et le pië est
à plusieurs souages, et dessus a vi esmaux, en manière ëe
treifle, à diverses beste» et arbrisseaux, £t le oonvecle
est de la façon dvnêk hanap et tont d'argent par éedanft
tottt cizelë,. et pacdebors a un des girons esmaUlié el
l'autre ciselé, et dessus a un pommelet et sur yeelluL a ihi
feetel de feuillages entailliez, duquel ist un boutouieldoré^
Et poise en tout, iiii. marcs vi. onces xiu d.
95. Une granl coupe, dont le hanap est de enstal^
endoié en manière de solaîl et bor^ d'argent doré, et le
piller est à plusieurs petis pilliers de très jolie façon, et
te pommel a feuillages et yma<ge& d'ommes, et leinë est
en manière de rose, à m esmaux, à hommes et femmes
et arbrisseaux, et est dzelé le dit pié à arbrisseaux derei
entre les esmaux et k plusieurs souages , et le couvercle
est de cristal à plusieurs fenestrages d'argent, et le bort
estàorbesvoies, et dessus a ir pommelés, l'un sur larstre,
et ou bout a uor fretel à fueillages, duquel ist un bouton-
net, et poise en tout v. marcs, vi once& et demie. '
94. Une aiguière dorée, dont le biberon est parmi k
teste d'un serpent et a sur le couvercle un fretel^ où il a
lu. fueilles et ou milieu d'icelles a un esmail azuré, à
ui. quarrés, et poise ii. marcs. ïu onces.
95. Une autre aiguière dorée, pareille, sanz aucune
INYBNTAIIIE DU BVC I^^AVUm. 1^
éMkrtfkee ée celle dessus eseripte, It poise ii. mares.
I. oace»
9&^ Une coupe de ^spe, eachacée en argent doré,. Et
y a swr te eouvercle nii. esmaux enlevez et azurez, et
sont fais en manière de fueilles, et y a dedens hommes
et femmes qui font plusienrs contenances, et est le dit cou-
vetcls cizeié, entonr tes diz esmaux a plusieurs, et est
tout le bort crénelle, et siet la dicte coupe sur un piller
qnarvé et azitré^ et on mi Heu d'keMui a m. petis jpor-
taox fais de maçonaerve, Et sont les fenestres esmaiflëes»
d'azur, et est le pië endenté et cizeilé, et y a ini* esma«x,
parenx de ceux oe dessus le eouvercle, £t y a sur yeellui
couvercle i. fretel rondet qui siet entre Cueilles dorées, et
poise. yiéy jaspe et eoavercle en tout ui marcs, vi. onces.
M. Un petit gobelet de eristal, enebacé en argent, et
est Kanse d'ttne serpentelle qui a une petites estes cs-
maétlées de violet, vert et azuré, Et sîet yeellui gobelet
sur un pié quarré à une orbevoie et est eizelé, Et y a
en Oidtre m* petis esmaus azurés^ lais en loanière de
perresfiil, et poise en tout i. marc nne once.
M. Une quarte d-surgent, toute esmaillée d'azur, et o»
venfire d'icejle a m. testes ée ftyon enlevées , et le coi»*
vevele d'ieelle, la gueule et le pié sont touz semez de testes
d» lyott qui ne sont pas eiy^vées, et Fanse est tout semé
de. nne«8&gfande» et petites, fit poise». mares vu. ofliees
et-écnàe.
99. Une chaufète d'argent, dorée et cizelée, et est à
^1. ooBtés^ dent il en y a itt. oà ila en ehascuif m. testes de
lf«D enlevées, et est te biberon de ta teste d^nne serpent^
Bl a s«F le fi^tel iu couvercle un esmail, a ni. querrés,
et €B eliaseun a «» petit ymage foît sur le plat, Et poise
Ti. mates Ti. oaees.
tOO. Une autre chaufète pareilte, sanz différence de
'celle ci dessus escrrpte, Et poise n. m. vu. onces xii. cL
iOi. Un mallart de rivière, d'argent, tout esmaillié et
à eel vert, et en son bec tient un poisson par la bouche
4l|^qtiei ist eaue, et ou bout de sa queue est une fueille
longue, en laquelle a pertuis, par laquele entre l'eaue de-
deas le ventre dudit mallart, et sîet te dit mallart sur
une fontaine de cristal, enchacée en argent, et dessouz le
dit cristal a un grant bacîn profont et bellont^ et est le dit
baein ondoie de vert et d'Onu plusieurs herbages etbestes
sauvages, et poise en tout . . . rn. marcs r. onces.
20 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
102. Une quarte doré et sizellëe, semée d'esmaux enle-
vez, fais en manière d*un .J. tourné, et parmy les .J. a
petis esmaux, et, ou couvercle par dedens, a un petit es-
mail où il a un arbre et ii lièvres, et dessus le couvercle
a un fretel à fueilages, duquel ist un bouton esmaillé àvi
quarrés, et Tance d*yceluy pot est à plusieurs souages par
dehors et par dedens et esmaillé au costés, et poise vu. nu
VI. onces xii. d.
103. Une ayguière pareille , sanz differance, excepté
que en Tesmail du couvercle par dedens n*a que un lièvre,
£t poise m. m. m. onces et demie.
104. Une aiguière, dorée, cizelée, courte et grosse,
semée d*esmaux à longues lozenges, es queles a un sau-
toir de gueules endenté, et a un lonc biberon qui part du
ventre, et est liée par le col d'un souage gréneté et aussi
par la gueule et par le pié, et dessus a un petit fretel et
ou bout a iiii fueilles enlevées, et poise m. marcs,
vii. onces et xii d.
105. Une aiguière dorée et cizelée, à vi. querres, semée
d'esmaux, corps, piéetcouvercle, esqueizesmaux a hommes
et femmes faisant plusieurs contenances, et le bibron part
du ventre et est d'un serpent, et le pié et la gueule sont
à souages grénetez, dedens le couvercle a un esmail auquel
a un serpent à teste de femme , et dessus a un petit
fretel, duquel ist un boutonnet esmaillée à m. quarrés,
et est Tance esmaillée par dehors, et poise m. m. i. once
XII. d.
106. Une aiguière toute esmaillée, à vi. quarres, es
quelles a hommes et femmes et bestes sauvages, et le pié
et la gueule sont à plusieurs souages, et au dessus du pié
est liée d'un souage greneté, et ist le biberon de la gueule
d'un serpent, et est 1 anse esmaillié, ou couvercle par de-
dens à un petit esmail, ouquel a un lévrier qui mort un
lièvre qui entre en terre, et dessus a un fretel duquel ist'*
un bouton à vi. quarrés. et poise m. marcs.
107. Une coupe dorée et cizelée, semée d'esmaux, fais en
manière de tréfile, et est le pié à orbesvoies à jour, et dedens
est cizelée, coupe et couvercle, en Tesmail de la coupe est
Tannunciation notre Seigneur, et en celui du couvercle est
Notre Dame en séant, qui tient son fils du bras destre, le bort
dudit couvercle est à créneaux, et dessus a un fretel à m. .
fueilles, desqueles ist un bouton agu à vi. quarrés. Et poise
en tout iiii. marcs, iiii. onces, xviii d.
INVENTAIRE DU DOC d'aNJOU. 2i
108. Une coupe dorée et cizelée, semée d'esmaux en ma-
nière de treffle, le pié, la coupe et le couvercle, esquelz es-
loaux a arbrisseaux vers, connius et lévriers, et sont coupe
et couvercle dorez et cizelez par dedeus, en la coupe a un es-
mail d*azur, ouquel a un arbre et ii connins dessouz, et du
couvercle a semblablement un arbre et ii connins, ledit cou-
vercle est à créneaux et a unfretel dessus à vi. fueilles, des-
queles ist un lonc boutonnet à vi. costés, et poise v marcs
II. onces.
109. Une coupe dorée et cizelée, semée, le pié, la coupe
et le couvercle cbascun de vi esmaux, fais en manièl*e de
treffle pointuz, et sont lesdiz esmaux vers, azuréz et ver-
meux, et ou fons de la coupe, qui est dorée et cizelée, a un
grant^esmail azuré, ouque! a un roi et une royne séans l'un
emprès Tautre, et ou couvercle, qui est cizelé par dedens, a
un esmail où il a un bomme qui se siet, et en sa main destre
tient un sceptre et en la senestre une pomme, et n'a point de
couronne, et dehors a un baut fretel, à vi. fueilles, dont ist
un boutonnet à VI. costés, esmaillés d'azur, de vert et de ver-
meil. Et poise vu. m. i once xii. d.
110. Une coupe toute esmailliée, dont le pié est de vi. de-
mis compas, à souages grenetez, et en l'esmail du pié de la
coupe et du couvercle, a gens à cbeval et à pié qui cbacent
aus cerfs et aus sanglers, et ou fons de la coupe qui est
cizelée a un. esmail azuré, ouquel a un chevalier qui veut
tuer d'un glaive un homme sauvage qui enmaine une dame,
et ou couvercle qui est cizelé , est saint George à cbeval
qui tue un serpent , et par dehors a un fretel a fueillages
dont ist un boulon a vi. costés esmaillés de vert et d'azur
et est ledit couvercle à orbesvoies à jour, Et poise en tout
VI. marcs, m. onces.
111. Une coupe dorée et cizelée, semée d' esmaux, fais
en manière de trèfle, es quelz esmaux a connins, lièvres
et ari)risseaux , et est la coupe cizelée dedens , et ou fons
a un esmail^ ou quel a un arbre et d'une part un lièvre et
de l'autre un chien, et l'esmail du couvercle est pareil,
ex dessus a un fretel, duquel ist un boutonnet à vi. cos-
tés, esmaillié de vert et d'azur, Et poise en tout v. marcs
X. once XVIII. d.
112. Un ffobelet de cristal, assis sur un pié d'argent
doré, ouvré de vigne entailliée à jour, et dessus a escu-
4;ons des armes du pape et de Beaufort, et est ledit pié
à souages grenetez , et orbevoies à jour, et le bort dudit
S2 NOiriCE DSfi ÉMAUX MI LOOTRE.
fob«let e»t d'arg«iU à<^^ H le couvei^de est ide ertstal
ordé de vignète emailliée à pvr, et dessas a ns fnetel à
vu fueiiles dont les trois veut à m^al, et trois à val, et
des III. de araoût ist va i^etfàt boixloiiBet, et poise ai tout
H. marcswL oiiees xviii d,
lis. Un pot d^rë, tout «dcellé i ti pales, faites 4e vi-
fnète et de fueillages de yerre, et <m couvercle, a un petit
«SBiail d'azQT ou 4iuel a an arirmsel et d'une part un 'dnen
et de l'autre un connin, et dessus a un fretef à leuînages,
4l^M]uelz ist un boulon erawiiliié de wertet de aair. Et|^ise
▼.!• iBiHrcsiu. onoes.
114. ^n gK)belel; doué et esmafflU^ à papegaus, qui por-
tent papeillons, ei siet mir vn tfepié à quatre pâtes, «t sur
èes jambes a testes de serpens, et dessus c^ascune jambe a
nne fnetUe, et est te •siège ouvré de la devise du gobelet, et
•ou couvercle a un esmail où 11 a un papeîllon, et le dtt^oou-
iwrcle est à créneaux, «t dessus a un frète! à vi. âieiBes
dont Ist ua boutonnet à vi. «ostés, esiffai>Ilié d'aznr et 4e
vert, et poise iiii. mares vn ^nces.
1 15. Un gobelet couvert, esmaillié par quarrés, dont l'un
est dt)ré, à un treffle d*azur, et Tautre est esmaillié de vert à
nne beste eu oisel sauvage, et le pié «iet sur m. pâtes, et -sur
les jambes a testes <d'ommes sauvages, et dessus chaseone
jambe âvne fueille, et est à orbesvoies, et le siège est es-
maillié et frété a plusieurs <Hseaux et bestes sauvages. Et
le couvercle est doré deéens, et y a un esmail d^azur ouquel
a un lyon passant, et le bort est d'une orbevoie, et dessus
a un fretel à fueiiles dent il ist un bouton esmdlUé d^atur et
de vert, Et poise iiii mnrcs. v. onces.
lie. Un gobelet sanz pié, tout esmaillié et frété de
gueules, et est l'esmail de vert à iiii. floureles et d'azur, à
testes de lyons, et le eou verdie estëoré éedese^ et y a un
«smail, à vske frète de Tesrt, à un ïleoretes, «t sur le boita
orbesvoies, et éessns a «n fretel à v^ fueiiles desqueies «t
i. boDton à iri. qaairrés. Et pelse en toiit. u nuœes» wi d.
HT. Cfn gram fofbeflfct^oré^ cizeïé, «ëant «rr iti . ..
«erpenteles ^ engoutent les piez qui sont de lieii, «t ks
oreilles et les 'dieveux des^eipeiiteles sont &t toucfeeut an
souaige du gobelet, et le corps du gobelet est ciaelé è ynragtîs
^tewee, d'apostnes par deaBOuÉ, et par deani&à An^g, et
isiaaain des:apostrfi64ieBt un sesdist eutsa màm^iot les Aa^es
gievfôatdeplttsieensâBiâniniens, et<en ftfiséiiifiièelâtaiine
rme dMèle, sanz esmail, ie tsommde ffAàwL îes^nas en-
INVENTAIRE DU DUC d'aNJOU. 2d
levez OÙ il a testes de mandegloire, et en lacizelure a dames et
Chevaliers, et a an fretel d*une rose adentée, et sur le pié de
la roze a une dame à genoils qui tient en ses mains une
«•Hnw&iie. Et pozie iiu« marcs t. ODces xt« d.
lis. Un gobelet, saas trépié, doré etesmailliéy qui a
vae frète vermeille, et en la frète a petites lozenges d'or, et
les esmaux de la frète sont aziirez et vers, et les azurez soat
à oyseaus d'or à vizages de plusieurs contenances, et les vers
sont à besteletes de plusieurs manières, et est la frète du
fwndtt gobelet pareille à celte debors, et o« «ouverde du
f^Met ^r dedens, a un esmail azuré à une lozenge, et le
«MHHge du eottveele est crénelé, et la frète deesos pardtleà
«elle d« eerps, et y a wn fretel de foeilies à on petit bouton
^«ârré. Et peise ii «ares m. ottces sa à.
119. Un godet doré, cizelé, fait en manière d'une an-
colye à ti fueilles, ou bout desquels par dehors a testes
des mandegloire, et ou fons, par dedens, a une roze dorée,
on milieu de la quele a un bouton haut enlevé , lequel
est esmaillié ou bout d'esmail de triple, et siet le dit godet
sur un piller de maçonnerie à plusieurs capiteaux, et ou
{Ri mïler a m hommes dont l'un joue du sarterion,ra«itre
de la gnitarre, et le tiers de la ileute traversame, et le
pié est de vi quarres cizelé, et sur chascun quarré a compas
estaiHiez et esmailliez par dessous, et sont les hors dudit
pië à plitsteiirs soua^es greneliez, et poise m. manss
w dealers.
IftOi, Un pot doré, cizelé, à vi pales, faites à vignète et
à fueilles de tréfile, et ou pié a plusieurs souages, et es
bors aussi a plusieurs souages, et on couvercle par dedeas
a un esmail d'azur ouquel a n lièvres, c'est assavoir un
rome et i. gris, et éesstts a un haut fnetel, ou bout du-
^foel a «ae powraéte esHaaillé de vert et 4'azttr , et est de
VI IttBf aes nieilles ée chesœ, et f oise vu. marcs xii é"^
ISl. Un pot doré, pareil, sans différenoe, excepté f«e
«a l'esnail a la ltèvi« garre et i. roage, et poise. vn.
■KKs. i« ovce.
M2. Un pot doré, ôzelé, ii vu. pales, dont les ni
sont à fueilles de vignes et trois à fueilles de chesae et
la v«« qai «si «adroit faaoe est 4'aae faéille de arabe,
et rassede mesmes, et soat les bors «t le -pié à aoua^Bs,
et an ^smiverde pw dedoas a un esaïaîl é'nur om^mei a
n fièvre blaac, at deanrsa aa Ëwiei à vi Jbeilies <to-
M NOTICE DES ÉMAUX DU LOUYSE.
quelles ist une pommète esmailliëe d'azur, Et poise v.
juarcs iiii. onces vi d»^*.
i23. Un pot doré, à viii. pales, dont les un. sont ci-
zeiées à vignète et les un. sont plaines, et sont les hors
et le pie à plusieurs souages, et dedens le couvercle a un
esmail azuré, ou quel a un lyon jaune, et dehors a un
fretel ouquel il a un fueilles desqueles ist un bouton
Toont tout doré, et poise .vu. marcs, ii. onces, xvui d*-».
1S4. Un pot doré, à ti pales, dont les iii sont à fleurs
<ie Hz et les autres iii. à vignète et sont le pié et les
bors à plusieurs souages, ou couvercle n'a point d'esmail, et
^dessus a un haut fretel à m. fueilles, des queles ist un
boutonnet azuré à ui. quarrés, et poise vi. marcs tu*
onces. XII. d^',
12^. Une grant aiguière dorée, cizelée, à vi pales, à
fueilles de vignète et de tréfile, et sont le pié et les bors
J\ plusieurs souages, et dedens le couvercle a un esmail
^'azur où il a un lièvre rouge et un lévrier qui cuert
après lui, et a un grant biberon qui ist de la gueulle d'un
serpent, et dessus le couvercle a un haut fretel à v. fueilles
desqueles ist une pommète. ronde esmailliëe de vert et
d'azur, et poise ui marcs vi onces xxi d".
i26. Une aiguière ronde, doré et cizelée à fleurs de
Hz, et sont les bors et le pié à plusieurs souages, et y a
lin biberon qui ist de la gueule d'un serpent, et ou cou-
vercle a un esmail ou quel a i. homme qui se siet et tient
j^a main à sa joe, et dessus a un fretel à iiu. fueilles,
des quelles ist un bouton esmaillié de vert et d'azur à iiii.
quarrés, et poise m. marcs, un onces, xviii d".
187. Une aiguière dorée et cizelée, à vi. pales, dont les
lu. sont à fueilles de treffle et les autres m. à vignète, et
sont les bors et le pié à plusieurs souages, et ist le biberon
-nie la teste d'un serpent, et ou couvercle par dedens a un
Mèvre blanc et un chien courant après lui, et dessus a pn
haut fretel à v. fueilles des quelles ist un bouton roont
jesmaillié d'azur et de vert, Et poise m. marcs, vi,. onces
xviii. d".
128. Une aiguière dorée, cizelée, à viii pales, dont les
iiii. sont à vignète et les autres un. de un. fueilles
longues, et ou millieu d'icelle a i. boutonnet roont tout plat,
^t est le pié à orbesvoies à souages, et a i. court biberon
qui ist de la teste d'un serpent, et les bors sont à souages
INVEMTAIBE DU DUC d'aNJOU. 25
frenetez, dedens n*apointd*esmaiI,etdessuslecouyercleaun
petit fretel à iiii. fueilletes des quels ist un petit boutonnet
doré, etpoise m. marcs, i. onceiiir d.
129. Une grant aiguière dorée à viii. pales anteverses,
des quels les iiii. sont à vignète et les autres iiii. sont toutes
plaines, et a un longuets biberon qui ist de la gueule d*un
serpent, et sont le pië et les bors à plusieurs souages, ou
couvecle pardedens a un esmail d'azur ouquel a un oisel
vert qui se esplume, et dessus a un fretel à iiii. fueilles, des-
quels ist un boutonnet roont esmaillié de vert et d'azur, et
poise III. marcs m. onces.
130. Une aiguière, dont le champ est tout blanc et cizelé,
et est ledit champ semé de vignète dorée, enlaciée Tune en
Tautre, et a un court biberon qui ist de la gueule d'un ser-
pent, et sont les bors et le pië à souages grenetez, et n'a
point d' esmail dedens le couvercle, et dessus eu lieu de fretel
a un petit esmail d'azur plat ouquel a un lièvre jaune et
I. chien rouge qui le chace, Et poise ii. marcs i once
XXI d.
151. Une aiguière dorée, toute plaine, dont les bors et
le pie sont à plusieurs souages grenetez, et à i. menu biberon,
issantde la gueule d'un serpent, et dessus le couvercle a un
fretel à iiii. fueilles desquels ist un bouton esmaillié d'azur
en un. quarrés, et poise m. marcs ii. onces.
152. Un pot doré, tout plain, dont les bors et le pié sont
à plusieurs souages grenetez, ou couvercle par dedens a un
esmail d'azur, ou quel à une roze à m. fueilles vers et
iT. jaunes, et dessus a un haut fretel à un. fueilles, desqueles
ist un bouton azuré de voirre, quarré, et poise viii. marcs
XII. d.
135. Une aiguière dorée, tout plain, pareille, sanz diffé-
rence, excepté qu'elle a un biberon issant de la gueule d'un
serpent. £t poise m. marcs m. onces xviii. d.
154. Un pot doré, tout plain, dont les bors et le pié sont
à plusieurs souages grenetez, ou couvercle par dedens à un
e&mail d'azur ouquel a un oisel qui se gale au pié, et dessus'
a ntk haut fretel à un. fueilles desquelles ist un bouton
quarré de voirre azuré. Et poise. vu. marcs, iiii. onces.
15iS. Une aiguière pareille sanz différence, excepté que
Poîsel de l'esmail se esplume, et si a un biberon issant de la
gueule d'un serpent, Et pojse iii. marcs, vi. d.
136. Un pot doré tout plain, dont les bors et le'pië son
TOME II. 2
M NOTIGB ^ES tMkB\ BU LOUTftE.
k plusieurs souages greaetex, ou couv€drel6 pur dedens a
oismail d'azur, ouquel a un oisel qui se esplume, et dessv^a
nn haut fretel, à iiii. fueilles, desquels ist un boatOQ dd
yoirre azuré et quarrë, etpoise viii. marcs ti d,
137. Un aiguière pareille, sanz différence, excepté qae
en Tesmail a une rozete, à m. fuellles jaunes et ii vers, el
si a I. biberon, lequel ist de la gueule d'un serpent, et poîse
m marcs ii onces xii d.
138. Un pot doré, tout plain, duquel le pië et l^s bors
sont à souages grenetez, et on cov^erde, par dedans, a an
esmail azuré, ouquel a un oisel qui se gale en la cuisse de
son bec, et dessus a un haut fretel à iiii. fueilles desquelsist
un bouton de voirre azuré et quarré, et poise vii. mares
III. onces XVIII. d.
1.39. Une aiguière pareille, sanz différence, excepté que
elle a un biberon issant de la gueule d'un serpent, et es
Tesmail du couvercle a un rozette à m. fueilles jaunes et
II. vers et poise m. marcs i once xviii. d.
140. Une quarte d'argent, dorée et esmailliée d'azur,, et
sur l'azur sont semées plusieurs rozetes jaunes, le pie est à
plusieurs souages, et le ventre est semé de chauves soriz do-
rées, et le col et le couvercle, et dedens ledict couvercle a un
esmail d'azur, ouquel a un arbre et deus chiens dessouz, et
dessus le couvercle a un frète! esniaillié d'azur à vi. quarrés.
Et poise. VII. marcs II. onces, xii. d.
141. Une pinte toute esmailliée à vi. quarrés, es quels
qnarrés a rois séans en chaiere, et devant chascun Roy a un
homme à genoux, et dessus chascun Roy a un un rolleau qui
devise certaines choses, le pië est esmaillié et à plusieurs
souages, ou couvercle par dedens a un esmail d'azur ouquel
a un arbre et ii. connins par dessouz, ledit couvercle par
dehors est de ladite devise, et dessus a un fretel esmailIie de
vert et d'azurissant de entre vi. fueilles, Et poise. v. marcs.
y. onces vi. d.
142. Un pot d'argent doré dont le pië est à plusieurs
souages, et dessus le pië, au dessouz du ventre, a une devise
dzelée faite de lettres de Damas, et par le ventre et ]c col,
est ceint en trois lieux de celle mesme devise, les hors sont
à plusieurs souages, et le couvercle par dehors est à orbes-
voies, faites de fueillages, et dessus a nn fretel de celie
mesme devise, duquel ist un serpent, £t poise Tit manak
II, onces»
imrBRTAIRE 30 DUC D'amIOV. f7
143. t5ne antre ({uarte de celle mesme devise, sànz dit*
ference, pesant, yi. marcs, xii. d.
144. Une aiguière pareille, sanz différence, pesant
m marcs i once xxi d.
t4IS. Une aiguière dorée cainte par le milieu et de la de-
TÎse des pos dessus dîz, et sur le fretel a un lyoncel, et a jxu
court biberon, et poise. ii. marcs yii. onces m d.
146. Une autre paroille, sanz différence, pesast m. marcs*
i4T. Un gobelet loncdontlepië est à plusieurs souages, et
on milieu est cdnt d'un souage greneté, et au dessus et au det^
MHZ du dit souage a une bende cizelée de lettres de damas^
et iebort dudit gobelet est en manière d'une roze à vu. fuei!-*
les, et ou font du gobelet a un esmail ouquel a un compas
enlacié doré, et au milieu dudit compas a une roze moire oa
milieu de laquelle a une teste d'omroe, dorée, à grands che^
Teux et à grant barbe, et le couvercle est de la devise du
bort du gobelet, et par dehors est à orbesvoies, crénelle, et
dessus est de la devise dudit gobelet, et a un fretel de fueit-
lages entailliez, dessus lequel a un oisel doré, et poise eu
tOQt III. marcs iiii onces, xviii d.
148. Dedens le gobelet devant escript, sont vi. £obeJe$
cours, dorés, tous plains et aussi grans l'un comme Tautre^.
et ou fons de chascun a un esmail semblable à celui du
grant gobelet, et sur le derrière gobelet a un couvercle doré
tout plain, sur lequel par dehors a un petit esmail d'azur^
et poisent les ti. gobeles et le couvercle, en tout v. marcs-
II. onces.
149. Une grant aiguière , toute dorée, dont le pié est 4
plusieurs souages, et ou milieu du ventre a un grant souagô
greneté, et au dessus et au dessouz d'icellui a une benuQ
mêlée de lettres de damas , et sont les hors à plusieurs
(Kmages, et de près du pié a une teste de lyon, de laquele ist
ma biberon loue, et le couvercle est de la devise de damas
et dessus a un fretel à fueillages sur lequel a un oisel, et oa
Ions de la dicte aiguière a un esmail, ou quel a un hommo
Baavage qui à une main tient un baston, et en Tautre une
ciiaie^ne que un lyon a atacbiés à son col, et ou couvercla
par dedeus a un petit esmail d'azur, et poise un marcs«^
II. onces XII d.
tttO. Bedens ladite aiguière a vi. gobeles dorés, Umz
plains, et ou fons esmailliés de la devise de l'esœail de l'ai-
fuière, et dessus le derrière a un couvercle, dessus lequel
\28 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
. par dehors si un petit esmail d*azur, et poisent les diz gobeles
et le couvercle, v marcs i. once.
Pour ce que la place des flascons escrips en ce livre bien
bas estait emplie, ont esté les flascons et les autres choses
* ci après escriptes mises ci endroit en la manière qui s'en-
' sieut. ^
. :1IS1. Premièrement deus flascons de voirre, ouvrez
d*azur, à plusieurs diverses choses de l'ouvrage de Damas,
^ dont les anses et le col sont de mesmes garnis par les costez
et par le milieu du ventre de souages d'argent dorez à fucil-
'lages, et à chascun desdiz flascons a un anse tenante ii.
. serpentelles , et est la gueulle estoffée d'argent à oteausL
. sur champ esmaillié d'azur, et le couvercle est d'argent à
. souages et crénelez, et dessus la teste du couvercle a un
aigle qui tient les elles ouvertes, et le pie dessouz est assez
grant et d'argent doré à souages. Et poise, de chascun
[ flascon l'argent, xviii marcs et demi au marc de troyes.
ilSS. Un autre flascon de voirre, ouvré d'azur , de l'ou-
vrage de damas, dont la garnison est de semblable façon,
excepté que en la gueulle n'a point desmail, et sur la teste
* du couvercle a un lyoncel. Et poise l'argent de la garnison
' dudit flascon xvi. marcs au marc de troyes.
1IS5. Deus grans flascons d'argent, dorez et esmailliez
de la devise qui s'ensieut : l'un est assis sur un pié quarré
[ et esmaillié d'azur à plusieurs souages dont cellui dessus est
^ greneté, et en l'esraail, devers le ventre, a un homme à
.genoux devant une d^me vestue de vert, et tient ladite dame
' un heaume, et derrière l'omme a un lévrier, et derrière la
' dame a un espaignol, et derrière l'omme, en l'autre quarré,
' a une dame vestue de tanné et tient en sa main une pomme,
\ et en la quarrc, derrière la dame, a une dame vestue d'une
*' cote vert et par dessus a un mantel, et en l'autre quarré,
* devers le plat du flascon, a ii. compas d'azur à deus ser-
l pentelles. Et ou dit plat du flascon a un esmail d'azur ou quel
' est un homme arme sur un cheval blanc, et tient en sa maki
; destre un glaive et en l'autre une targe. Et le ventre dudit
* flascon est esmaillié, c'est assavoir de ii. aigles de violet
* tenant escripteaux en leurs becz, et entre eula deus a une
couronne. Et les piez desdiz aigles sont sur les fesses de
: deus lyoDs descendans devers lebaz, et ou milieu desdiz
lyoDS, a une fontaine azurée, et les costés desdiz flascons
> «ont esmailliez à plusieurs besteletes et serpentelles, et ou
INVENTAIBE DU DUC D'aXJOU. 2^
milieu desdiz costez est un souage greneté, sur lequel souage
eo haut a serpentelles qui ont les elles tendues, et en leur
col a deus aneaux ausquelz tiennent les tissuz qui sont azv-
rez à plusieurs clos d'argent dorez et esmailliez dedens, les
uns de yert, les autres d*azur, et y a boucle et mordant. Et
ou milieu dudit ventre a un grant esmail d'azur, ou quel a
une dame vestue de vert, tenant un cbienet en son giron,
et un homme emprès lui qui tient un faucon, et le col dudit
flascon est esmail lié, et dessus a un couvercle, à plusieurs
ftouages, entrant dedens ledit col, et dehors est esmaillié
d'azur, et dessus a un fretel auquel tient une chaiennete do-
rée, atachîëe à Tanncl d'une desdites sepentelles, et poise
en tout xx¥iii marcs.
11(4. Un autre flascon pareil et de celle mesme devise ,
excepté que es robes des personnes a aucune différence.
Et poise en tout xxviii. marcs ii. onces.
1)SS. Un grant flascon, doré et esmaillië de la devise qui
s'ensieut : Il siet sur un pié comme quarré qui portent
iiii lyoos dorez gisans sur leurs picz, et dessus yceux lyons
a piusieurs souages, et en ycellui pié a iiii esmaux azurez,
à plusieurs bestes sauvages, le ventre d'icellui flascon à
VI esmaux, où il a hommes qui font pluseurs choses, comme
coper arbres et autres besongnes , et ou milieu des diz
Ti. esmaux a un esmail le plat dudit flascon est cizellé
de deux foeillages qui partent de devers le pié et se en-
trelacent devers le col du flascon. Et ou milieu a un esmail
d*azur, ouquel a un homme sur un cheval, qui se combat a
un lyon, et ledit lyon est devant la teste du cheval drécié
sur ses ii piez derrière, et des pâtes devant fait semblant
de férir le cheval. Les costés sont esmailliez, et entre les
esmaux ou milieu a un souage enlevé et greneté d'une
part et d'autre. Et f(ur ledit souage a deus serpenteles va-
lans à elles ef&mailliées d'azur. Et ou col des dictes serpen-
teles tiennent ii. ajieaux roons, qui tiennent les courroie»
dudit flascon qui sont de soie vert, et a l'une boucle et
l'autre mordant, et tout au lonc sont semées les dictes
courroies ée esmaux esmaillés de vert et d'azur, et de <
menbres dorez en manière d'un J. et le col dudit flascon,
qui est blanc, entre dedens un tuyau esmaillié à souages, et
tient ledit tuyau à une chaiennete dorée, de laquelle Tun
des bouz tient à une des serpenteles. Et poise en tout
XXIII. marcs, vi. onces vi d.
1S6. Un autre flascon pareil, sanz différence, excepté
30 NOTICE DES ÉMÀti; DU LOUVRE.
3 ne es esniaux da ventre a autres devises qae en cellul
esstts escript. Et , en l'esmail du plat dadit fiascon, a ua
homme armé sur un blanc cheval, qui ilert un lyon d'un
glaive parmi la gueule Et poise en tout xxiii marcs*
TU onces xii d.
157. Un très grant flascon, doré et esmaillië, de très
grant devise, c*est assavoir, le pié comme qnarré plus ionc
que large, à plusieurs souagcs, et ledit pié est semé de plu«
rieurs esmaux, esquclz il a testes de serpens volans et
oiseaux sauvages, et ou plat dudit flascon a un grantesmail
roont de noz armes, et environ ycellui esmail a une vigne
enlevée et dorée, les costez sont a grant quantité de esmaox
où il a hommes et femmes qui font diverses contenances,
et, ou ventre qui est moult gros, a ou milieu un compas
roont ouquel il a ii. hommes , dont l'un porte un faucoB
^ur son poing. £t environ ledit cumpas a plusieurs demi
compas esmailliez, où il a hommes de diverses contenances.
Ans II costez a ii. courroies vers, semées de plusieurs
grans esmaux, qui tiennent a ii. serpenteles, et le col est
haut et Ionc, et esmaillié, et dedens entre le couvercle qui
tourne a viz, et poise xliii. marcs m. onces xii d.
,188. Un autre flascon pareil, sanz différence, excepté
que es esmaux a autres contenances que en l'autre flascon
^dessus escript. Et poise. xliiii. marcs.
i 89. Un flascon de cristal , garni sur les ii. bouz d'ar*
gent, à demi compas entailliez et i. haut souage, et siet sur
im pâtes à longues jambes, et ou milieu est un tuel d'argent
à mettre le vin dedens, et en ycellui tuel entre un estoupail
cl^rgent, pendant à une chaienette, et pend ledit flascon à
ïL. courroies de soie azurée, ouvrées de fil dor, et sont
garnies lesdites courroies de boucle et de mordan», et poi-
^ent argent et cristal mi. marcs xii d.
i 60. Un autre flascon de cristal, pareil du devant escripi,
san2 difl'erence, pesant argent et cristal un. marcs ii. on-
ces et demies.
161. Un grant flascon d'argent doré, appelé ydrîe, dont
le pic est quarré, plus Ionc que large, et à plusieurs souages,
et ou ventre dudit flascon a un grant compas roont de not
armes à plusieurs souages, et sur les costez a un grant
souage, et tient Tance a ii. serpenteles rampans, et a un
Ionc tuel, dedens lequel entre Testoupail qui tient à une
chaiennette, laquelle tient avec le dit anse, Et poise txr.
«tares un onces.
fNTliNTÀlBE DU B0C D' ANJOU. "tt
162. Un escrinet d'aii« pierre, aussi comme marbre,
t^ute fOtttëe deTert, et est ledit escrin d'argent dore, et est
le <K>iiverde dHcellai a créneaux, Et a aus iiii cornes
d'îceUaien cfaascunun<;hapitean de maçonnerie, où il a gens
qm jettent de plnsieurs instrumens. Et siet ledit escrin sur
Msn. lyonceanx , séans sur leur cul , pesant m marcs
T onces.
163. Un flascon d'argent doré, estant sur un pie qnarré,
à plusieurs souages, ou ventre dou quel a un esmail ront, à
S4i«ages, ou quel esmail a un homme armé à cheval quy se
coahat à un lyon quy mort son cheval par la croupe, et
entre les pies du cheval a un autre lyon que le dit cheval
BMTt en la teste, et sur les costés a un haut souage sur le-
^el an. serpentelles vollans, au col desquelles an. cou-
royes vers, semées de clous fais en manière de rose, et ou
piftt dadit flascon a un grant esmail, ouquel a plusieurs
iioiames et famés faisans plusieurs contenances, et derrières
eulz a un ménestrel, quy joue de la corne muse , et est le
caavercle aiaché à une che^oéte^ et poise xix. marcs.
164. Un autre pareil sanz différence, excepté que es
esmaux a autres devises, c'est assavoir en Tesmail du ventre
a nn Roy quy tient un septre et devant luy a une Dame à
genous quyl tient par la main, et ou ventre a m. hommes,
armés à cheval , quy se combatent ensamble, et poise
MX marcs, v. onces.
165. Un très grant flascon doré et esmaillé, sur le ventre
duquel a ix esmaux, et celui du milieu est grant, en manière
d'une roze, et y a une dame séant en une chaiere, qui a en
fion giron un bacin ouquel a florins, et à chascun costé
d'îceJie a n femmes aus queles elle donne florins, et
dessouz les piez dlcelle dame est escript : liberalitcts^ et es
autres émaux sont les vu péchiez mortelz, et le yiii« esn^aif
portraite vana gloria^ et aussi y a vin demi compas es
quelz a diverses bestes. Les costez sont semez de plusieurs
esmaux à compas et bestes sauvages, et, ou plat dn dit
fiascon, a un grant esmail roont azuré, ouquel est une dame
ancienne, séant en une grant chaiere, et dessouz ses .pies
a escript : theologia^ et environ a vin. esmaux, es quelz sont
les VII vertus cardinaux et a chascun son nom emprès soy»
ledit flascon est sur un nié hautelet, cizelé, bellonc, s^aé
de nii. esmaux èsquelz a hommes jouans de plusieurs
instruments. Le col audit flascon est en manière d'une tour
à. n. piliers et entre deux a esmaux azurez, et le couvercle
■32 NOTICE DES £lIAUX DG LOCTBE.
est lonc en manière d'un clochier à e&maux aznrez, et ou
bout d*en haut lieut une chaienne qui est atachiëeà la
courroie devers la boucle, les courroies sont de tissus vers,
semées de grans esmaux azurez, et entre deus esmaux, a
II. autres esmaux fais en manière du J. tourné, et tiennent
les dictes courroies à ii. serpentelles qui ont esles azurées,
et poisent xxx marcs vi onces.
166. Un autre flascon, pareil de façon, mais les devises
sont autres, c'est assavoir que ou ventre a un esmail d'azur,
ouquel e<i la Boe de fortune, et dessuR sa teste a escript :
fortuna^ et environ lui a viii. autres esmaux esquelz'sont
portrais plusieurs vertus et visces, et chascun a son nom
emprès soy, ou plat d'icellui, flascon a un grant esmail
roont, et une dame séant en une grant chaiere, et dessus sa
teste a escript : philosophiay et entour lui, sont pourtraites
les vil. ars, et a chascun son nom emprès soy, et d'autres
choses sont les devises pareilles à l'autre devant escript, et
poise XXXI. marcs ii. onces.
167. Un grant pot., lonc, que l'en appelle en franco une
quenne, tout doré et cizelé à fueilles de chesne, de fou et
de vigne, semé de ix grans esmaux azurez, esquelz a plu-*-
sieurs hommes et femmes, jouans à plusieurs jeus et faisan»
plusieurs contenances, et est ledit pot large par le pié et va
en agreslissant devers le haut, et y a un grant anse esmaillié
par dehors et cizelé par dessouz, et vient du col jusques
près du pié, lequel pié est à plusieurs souages et orbesvoies
esmailliées pardessouz, et le bout d'en haut qui est aussint
comme un goulet par dehors esmaillié, et en Tesmail aune
royne qui joue des orgues, et environ lui a un. dames^
jouans de plusieurs instrumens, et y a un petit couvercle
roont, cizelé, semé de m. esmaux bêlions qui entre oudit
goulet, et dessus a un petit fretel d'une serpentelle qui a
ses esles tendues et sont azurées dessouz, et dehors sont
dorées, et poise en tout xvi. marcs un. onces.
168. Une très grant aiguière, dorée, cizelée, semée
d^esmaux par le pié, le ventre, le col et le couvercle, et es
diz esmaux a hommes et femmes faisans plusieurs conte-
nances, le biberon a un lonc col qui part du ventre de la-
dicte aiguière et est comme ondoie d'azur et d'or, et ist ledit
biberon de la gneulle d'un serpent, l'anse est doré et es-
maillié d'azur, et sur le dit couvercle a un boutonnet roont
de noz armes, et poise en tout. ix. marcs v. onces.
169. Un hanap tout doré et esmaillié par girons, dont
IHTEKTAIRE DU DUC D*ANJOU. S9r-
fan des girons est semez d'arbres à gens qui chacent à ,
bestes sauvages et l'autre est à lozenges vermeilies es
qiieles a florétes d'or et lozenges azurés à serpentelles, à
bestes sauvages, et le couvercle est de celle mesmes devise,
et le siège du pië dedens est ledit hanap dorez et cizelez,
en l'esmail du hanap dedens a un homme qui tient un chien
en lesse et corne après un sengter, et en l'esmail du cou-
vercle a un homme qui porte un lièvre à son col, sur ledit
convei;cle a un haut fretel à fueillages, et d'icellui ist un
bouton esmaillié d'azur et de vert, le nié est tout esmaillié
dehors, et entre ii. piez peut une philatière esmaillié d'azur, '
et poise en tout. ri. marcs un. onces xii d.
1 70. Une aiguière courte et grosse, dorée et esmaillié
par le ventre et par le col, sur le pié et sur le couvercle et
entre les esmaux est enlevée à fueillages, ou pié a plusieurs
souages êtes hors, et est l'anse esmaillié, et a un petit bibe-
ron qui ist de la gueule d'un serpent, et poise m. marcs '
1111 onces.
I7i. Une coupe de cristal ondoiée, à un pié fait en
manière d'une roze, sur lequel a m. escuçons de noz ^
armes et le piller est de m. piliers de maçonnerie menue- '
ment entailles et environ a m. hommes qui jouent de plu-
sieurs instrumens et le couvercle est tout doré et crénelle ^
et semé de m. escuçons de nos armes et de m. esmaux /
de faeilles de treffle, et dedens le couvercle a un esmait
azuré ou quel a un cerf et un lièvre, et dessus a un fretel .
à fueillages, et dedens a un boutonnet de cristal azuré, et
dessus ou bout a une crapoudine, et poise en tout ii marcs.
T. onces Yi. d. '
172. Un godet de cristal ffarni, le pie et les hors d'ar-
gent doré, et sont les hors fueilletez, derrière a un petit'
anse court doré, et le couvercle a au dessus un petit bou-
tonnet plat ouquel a un petit esmail d'azur, et dedens une
rozète, et poise i. marc ii. onces, xyiii. d.
173. Une aiguière dorée toute plaine, garnie les hors
et le pië de souages, et ist le biberon de la gueule d'un ser- ,
pent, et le couvercle est couronné, et dessus a un haut
fretel à fueillages, desqnelz ist un bouton quarré esmaillié.
d'azur, et poise ii. marcs ii. onces. ,
1 74. Un gobelet de cristal dont le pié est garni d'argent
doré, sur le ventre a un petit court anse d'argent, les hors
dndit gobelet et du couvercle sont d'argent doré à fueil-
lages, et sur le couvercle a un petit fretel doré et ou bout
2.
St" NOTICE DES ÉHAtX DU LOCTftIf.
«st esmaillîé d*azur à une rozète jaune, et poîse i mare.
II. onces II d.
17^. Une aiguière de cristal séant sur un pie dore, et
Ï»àrdessouz est garnie d'un souage, et est la dite aiguière
ongue et grossette parmi le ventre, Et la gueule est garnie
4*argent, et y a une serrure d'argent, avec laquelle terme
le -couvercle de ladite aiguière, et n*a point de biberoui Et
i>pise II marcs th. onces xii d.
i 76. Un gobelet assis sur un trepté esmaillié, dont le fié
«si fait en manière de treffleet sont les fueilles pointues^ et
«st garni de souages à orbesvoies, et dessus le pië a m ser-»
pentelles volans qui soustiennent un piller de maçonnerie
environ lequel est le baptizement Notre Seigneur en m
lieux, et dessuz le pillier est le siège dudit gobelet, environ
lequel a tu. angeles volans qui tiennent led« gobelet,^ et
est fait le dit gobelet à m. demiz roons de godet et lu.
jointes, et est le couvercle de telle façon sur lequel a une
à III demiz roons de pommette a vi. quarrés, et est le go-
fcfelet, le couvercle et le trépié esmaillé des armes du pape
Jehan, Et poise en tout vi. mars vi onces.
i77. Un pot doré et esmaillië par quartiers, dont Tun
de^ quartiers est à bouillons dorez, et Tautre quartier esi
csmaillié d*azur, à arbrisseaux vers et à connîns. Et poise
1FIII. marcs.
i70. Un pot d'argent, doré et esmaillié, doai le pié «8t
à doubles souages grenetez, et entre le ventre et la pâte aiin
e^meil d'azur à un chayenne bresseronnëe tont autour, et
dessuz et dessouz ycelle a esmail vert et vernfteil endentë,
Et ou commencement du ventre a une ceinture, à lettres de
^mas azurées, et autour du ventre a vi. rondelles esmailliëes
d^azur, en quoy il a, c'est asavoir sur l'une un sarrazin à
genoux sur un lion, qui tient une darde en la main, et siet
le lion sur une petite terrace vert. En l'autre rondelle a un
liomme qui se siet sur une pantère et tient une lance en sa
main, et es autres rondelles a hommes d'estranges devises
«t sur diverses bestes tenant chascun une lance en sa main,
«t au dessuz des dites rondelles a une sainture de lettres
4e damas azurée, pareille à la dessuz escripte. El entour le
-col dudit pot a. vi. rondelles azurées, èsquelles il a oiseaux
^ plusieurs coulours, el des6o<az la gueule a unechayenae
dorée, brosseronnée, assise smr azur, et enio«rle couvercle
a un souage de fueillages, et est le couvercle estt«îtlié;de
V9rt) semé de liz et de roses, et autour des lii a une es^
INVENTAIRE DU DUC D'àNJOU. 38
feifte dorée assise sur aznr, et a un frète! par le milieu du
«el est an bouton h vi. quarrés sar le roont et dessuz yi.
»eîiles à nne pierre esmaîlliée d'azur, et l'anse dudit pot
«st esmaillë d'aznr par dehors, et y a un Hz qui va tout du
i«BC, au il a liz blanches et en couleur de violète, et oubout
4e fanse, par dessaz, a une teste de lyon azurée, et est la-
4icilc anse d'un eosté et d'autre endentée de vermeil, et
^BvUSC* • • •
179. Un autre pot un pou pluz petit, pareil en d^H^iire^
esmaux et façon de toute chose, sans aucune diflerenee an
p»ot dessuz escript. Et poise«
i80. Use aigvière dorée, semée desmaux par quartiers,
^ est l'un des quartiers doré à bouillons dorez, et l'autre
«est à un ^rant osteau , esmaillié de vert et goûté de rongef
«tdedenzyceUuiosteau à vu. petits osteaux azurez, goûtez
«de blane, Etpoise iiii. marcs i onee.
ISl. Une aiguière d'argent, blanche, que portent iii»
Ivons séans, et est le souage du pié bien bas et greneté et
doré, et en est le ventre sans pié, et a x. costés enievées 6t
d'entour le col de ladite aiguière partent plusieurs osteaux
mi hi ceîngnent tout entour, et est le biberon comme la
«tteille dont naissent les pommes grenades, et du milieu
^neelie part un biberon, et est fanse de ladite aiguière
iTvn lion rampant, et le martelet du couyercle est de. ic. lis
%l«DC8,et sur ledit couvercle a un boutonnet doré. Et poise«
t8S. Un grant hannap à couvercle, d'argent, tout doré,
dont le pié est bien bas, etsiet sur ui. lionceaux Sféans, -et le
hannap par dehors a une bende cizelée, à lettres de Damas,
et ou fons a un chapelet a vi rosettes, tout doré, ou milieu
duquel a une rosette enlevée esmaillée de rouge cler. Et ou
eoavercle par dedenz a un semblable, et rozette et sont les
boTS dudit couvercle à plusieurs souages et fueillages Et ^
j5iir ledit couvercle une bende de lettres de damas, et dessuz
a on fretel ceint de fueillages tout èntour, et dedens un
Ijon séant sur un perron, Etpoise en tout vi. marcs vi onces.
iB3. Un antre Iraniiap pareil, à <eoeu¥erele, ^«s avcuoe
diiISmiee, exeeplé q«e le f^tel «est plue pe«R. fitpolse en
t. VI, maroB v. «noes.
iB4. Un gobelet doré sur un trépié petit et baz, et est le
couvercle crénelle. Et ou fous du gobet a un augèle qui a
^a main sur une columpne, Et poise <t. uMwesfiae ueoe.
36 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUTKE.
1 81$. (I ] avec le couvercle, sont semez de vi esmaux chas»
cuD, es quelz a chcTaliers et daines faisant diverses conte-
nances, et dedens est ledit hanap et couvercle, cizelé, et, on
fons du hanap, a un compas roont auquel à un esmail d'azur,
et un chevalier et une dame qui jouent ans esches, et en Tes^
mail du couvercle a un chevalier et une dame qui tient la
comète du chapperon dudit chevalier, les hors sont à souages
et à orbesvoies, et dessus a un fretel crénelle duquel ist
un boutonnet vers, et dessuz a un singe doré qui tient une
.bourse, et poise en tout xxvi. marcs vi. onces.
186. Un griffon estant sur uneterrace à souages et orbe-
voies, laquele portent un lyonceaux gisans, et dessus le dos
dudit griffon, entre ses esles, a une rovne enmantelëe qui
tient par les esles une serpentele qui fait biberon à geter
eaue, et derrière le dos de ladite royne est le siège d'un go-
belet à souages et orbevoies, et est le fons dudit siège es-^
maillé à papegaus et à papeillons, et le dit gobelet et le cou-
vercle est pardehors de celle mesmes devise, et les esmaux
par dedens aussiot, et sur le couvercle a un frète! à fueilles»
desquelles ist un bouton esmaillié de vert et d'azur. Et poise
Ti, marcs i oncexiid.
187. Un homme estant sur un entablement, lequel en-
tablement est esmaillié d'azur, à gens à cheval et à pié qui
chacent aus cerfs, et est ledit homme enmantelé d'un mantel
esmaillié, et en son bras destre a bouté son chaperon, du-
quel la comète qui est endroit le coûté fait biberon à
verser eaue, et il tient sa main senestre apoiée sur son costë,
et sur sa teste, qui tourne à viz, a un chapellet à vi rozètes,
et poise un marcs, i once.
188. Une très grant fontaine, que xii petis hommefi
portent sur leurs espaules, et dessuz le pié sont vi. hommes
d'armes qui assaillent le chastel, et y a vi. ars bouterez en
manière de piliers qui boutent contre le siège du hannap,
ou milieu a un chastel en manière d'une grosse tour, à plu-
sieurs tournelles, et siet ledit chastel sur une haute mote
vert, et sur m. portes a m. trompettes. Et au bas par dehors
ladite mote a braies crénelées, et aux créneaux du chastel
]^r en haut, a dames qui tiennent basions et escuz et def-
lendent le chastel, et ou bout du chastel a le siège d'un
hannap crénelé, et le plat est d'une terrace vert bouillonnee,
et ou fons a un treilleys dessuz un pertruis à recevoir l'eaue,
(1) (II y a ici une lacune considérable : quarante-deux feuillets ont été arra^
chés du volume et sont perdus.}
INVE.NTAIfiE DD DUC D* ANJOU. 37
et le hannap et le couvercle sont esmailliez dehors et de-
dens par quartiers, dont les uns sont dorez grenetez, et les
autres sont d'azur à arbresseaux vers et bestes sauvages, ou
fons du hanap a un grantesmail ouquel a i chevalier et une
dame dedenz i. paveillon azuré, et tient le chevalier i cuer
en sa main destre, et la dame i chiennet de sa main destre,
et en l'esmail du couvercle, qui est azuré, a un chevalier
qui tient i cuer en sa main senestre, et font samblant de
parler ensemble, lui et une dame qui siet emprès lui» et
poisent en tout li. marcs, v onces.
Vos d'or qui ne puent en leur ordre et ayguyêres.
1 89. Premièrement, Un grant pot d'or ront et de nou-
velle façon, dont le pié est garny de souages grenetés de
nu grains, et entour la gueule et ie couvercle a sambiable
souage et dedens le couvercle a un esmail ront de noz ar-
mes, et sur le couvercle par dehors a un fretel, ou milieu
duquel a un bouton en manière de fasète, et au-dessus du
bouton a un fueillage de chesne, dont il y en y a demontans
et de dessandans , et dessus en une broche a un {le mot est
resté en blanc) et est Tance de derrière toute plaine et essus
le possier est de deus feuilles agues aux deus bous. Et poise
en tout, au mar de Troye, xi. marcs, un. onces.
190. Une ayguière d'or, très grande, ronde et de la façon
du pot en souages, fretel, couvercle, ance, pié et façon, et
du milieu du ventre yst un biberon gresle, et ront, et au
près du bout a une ^ueulle de serpent qui engotille le dit bi-
beron et un petit piUier à carneaux quy praot de la gueulle
et fiertaudit biberon, et sur ledit couvercle a un {mot laissé
en blanc). Et poise en tout au mar de Troye y marcs
un onces vi. d.
191. Un autre pot d'or, pareil, sans aucune différance
au premier dessus escrlpt, Et poise au mar de Troye xi. m.
un onces.
199. Une ayguière d'or, pareille, sanz aucune différance
à l'autre dessus escrlpt. Et poise. v. marcs, ii. onces xv. d.
193. Un autre pot d'or, pareil, sanz aucune différance
aux dessus escript, Et poise au mar de Troye xi. marcs
II. onces XVIII d.
194. Une autre ayguyère d'or, pareille, sanz aucune
différance aux dessus escriptes, Et poise v. marcs, m onces
xxï d.
II NOTTcs ]>E8 ÉMAUX DtJ Lotryac.
IM. Un autre pot d'or, pareil, saiiz aucaùe différance
avx |HM dessus escripts, Et poise xi. marcs ti oiiceft.
i96. Une autre ayguière d'or, pareille, sanz auewie dif-
France aux dessus dUes ayguyères. £t poise y. marcs
m. onces xr d.
ÉMire ffêspêllê (for, tn pas, aygnyêrèi, fi(ucon$ et tmire^
€hoi«9 éTor en autre extrucréinaire que on trouvera
om feuillet lie £/.
197. Un hannap d'or, à tour de lampe, assis sur un pié
hautelet, à plusieurs souages, et a dessuz un souage grenetë
et un autre souage entours, et les bors du couvercle sont à
plusieurs souages, et dessuE le souage grenelé a en souage
eatours, et dessuz le couvercle a un fretel i fuetiiage éoolt
isc un bouton d'or à viii. quarrës. Et poise en tout...
198. Une nef d*or, séant sur un entablement bellone, qui
devers les costés s'avance et est à plusieurs souages, Et le
portent vi. lyons gisans, et dessus est ledit entablement
semé de iiii esmaux de rouge cler, et un petit piller bas
qmi la porte ouquel a vt esmaux vers d'esmaîl de triple, Et
eu ventre par dehors, a iiii esmaux de ronge eier et en
cfcasçun esmail a v. petis compas esquelz il a plusieurs
bestes enmantelées, et autour iiti. esmaux de triple, et en*
viron chascun esmail a un. grenas et un. petites pellesi et
de l'autre eosté est semblablement esmailiié, et aus ii. booz
4e k nef a une teste d'omme qui a par dehors mu visage de
ijon. Et poise xix marcs vi. onces vi. d»
199. Un pot d'or pour aumosne qui est k costés par le
pié et par la gueule et comme paie h demi pales, fit ou groE
eu ventre se afferment les pales Tune contre Fautre, et par
le col a un groz souaige greneté dessuz et dessoÉs, et par les
hors du pié et de la gueule est garni de souages greneteEî et
a II anses cizellées. Et poise xix, marcs m onces xxi d*
200. Un gobelet d'or, bien haut et gros, à couverde,
dont le souaige du pié est double et greoeté, et est le dit go-
belet entuers, et est la gueule laite en manière d'ua godet
de terre, et ou fous a un grant esmail de noz armes et est le
dit couvercle entuers aussy comme le corps du gobelet ,
et est le souaige du couvercle double, dont celluî de
dessouz est greneté, et' celui dessuz est percîé et dessus te
iiteouverele a un fretel de fueîllage sur quoy est assis on
Mphir, et ou font du dit couverete sont noc armes. Et ^oise
III marcs, vi. onces xviii d.
iNTKNTÀtftE ]>ir DUC B'ANKHT. tt
lot. Un gobelet de cristal roont, k n. «nses, qai â pié
4*9r à soaafes et oriie»voiet à Jour et f^eilles dessofu k
osteaux tout à jour. Et poise i marc. yii. oiiceft«
ftOft* Une aiguière d'or, dont lesouage dupië est double
def^usieurs soaatf«s trencbans, et est le plë ceinet entour
ée lie, et saBiblablemeiit efiteeincte par le ventre en ii. Hex
dete z Us, et entre les ii. ceioctes a un soaage dont se œu-
vre ladite aiguière, et la pièce de dessuz est aiguière, et celle
dedheaeoui demeure gobelet fait en manière d'un calice, et
l^aiice tient à la dite aij§:aière et est cizellëe à demies fueiliea
de «^eHie, et est le biberon d'un tuel qui part de la gueula
d'«n serpent, et le couYOrcle est oeinct entour, et cizellé
oonane le pië et le ventre, et dessuz le couvercle a un fretel
de liietllages et dessus a un safir. Et poise la pièce qui fait
Faiguière — Et celle de dessoui qui fait gobelet poise. . .
Cmt rinvenitnre devetselït dor etcTafgcnt, esmaillée, dorée
et blanche, tant de celle que nous avons apportée de
ftimee, comme de celle guinous a esté donnée^ et quenêue
mi99n$ aeketée à Avi§non€t en lu langue doc*
PBlMISlfr, LA VX86S&LB b'0«.
tus. Un grant faeujiap d'or, a trëpié que ni. sers sous^
tiMneot, et est le dithennapet le couvecle esmaillëà itéra,
de leur couleur, amaateles de nos armes, et dessus le cou-
verole a un gros saphir assis sur un fretel. Et poise en tout
x« «u II» onces.
S^4. Un autre vrantàennap à couvecle, esmaillië ou
fons aux armes de france, toutes plaines, et a sur le couve*
de un saphir assis sur un fretel, pesant en tout, vin mars.
lau onces m d.
SOff. VI. beniiapï d'or pAreilz,à une rose esmaillëe oufOM
k noz armes, pesans touz ensemble xviii. marcs m. onces»
M6é VI gobelcz entrant en une aiguière, pareilz, et sont
les dix giibeJea sains par le milieu de noz armes, et sur le
œnvecle de l'ëguière a un esmail en manière d'une rvse à
noz armes, pesant l'esguière. vi. mars ii. onces xvui d.
les f obelez touz ensemble potsent xi mars in onces xviii d.
tar. Une aigeière sur le oouvecle de laquelle a mm
ffOM à ni» perieset «n petit sapàir dessus, pesant» ii» aan»
T»#eteBTt^
ton. Utie a«itre petite aiguière toute plaine, à deux bibe^
rons, pesant ti. mars m once» xtt d.
40 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUYHE.
209. Une petite salière de cristal, dont le pié, la guetle
et le couvecle sont garniz d'or, pesanz cristal et or i. marc
I. once XII d.
210. Une aiguière de cristal, garnie d'or, et dessuz le cou-
vecle a un petit quochet qui a une perle en son bec, et des-
souz icelui en a ri autres plus grosses, pesanz or et cris-
tal. III. marcs iiii. onces.
211. Un gobelet d'or couvert, dont la coupe est en ma*
nière d'un hanap, à tour de lampe, et est sur un pie crueux,
tenant à la dite coupe, lequel pié est par le bas à plusieurs
souages et orbesvoies, et le couvercle est bordé de souages
à orbesvoies, et dedens a un petit esmail des armes de Bou-
longne, et dessus a un chapeau rouge. Etsurycellui couvercle
a un fretel crénelé par le haut, et au dessus a m. lyonceaux,
et poise en tout. iiii. mars vu. onces xviii. d.
212. Une cuiller d'or qui a un saphir emmy le bout, pe-
sant. II. onces V. d.
215. Un gobelet d'or enlevé par dehors à fueilles de rose
savigne, à m. fleurs de lis par dessuz les fueilles de rose,
et dedenz une rose double eiflevée avecque la grainne, et sur
le couvescle a un petit frète], fait en manière de rose, et est
ladite graine esquartelée aux armes de france et du dalphin,
Et ou couvescle par dedens a un esmail aux armes dessus
dictes, pesant en tout. ii. mars, vu onces m. d.
214. VI. hanaps d'or pareilz, à une rose ou fous, esmailliée
de nos armes, autelz, sans différence, comme les sis hanaps
d'or pareilz devant nommez, pezans touz ensemble xviii.
marcs i once et xii d.
2 IIS. VI. autres hanaps d'or pareilz, à une rose ou fons,
esmailliée de noz armes, autelz, sans différence, comme les
autres dessus nommez, pezans touz ensemble xviii. marcs.
II. onces XII d.
216. VI. autres hanaps d'or, pareilz, à une roze ou fons,
esmaillée de noz armes, autelz, sans diférance, comme les
autres dessus nommez, pezans touz ensemble xviii. marcs.
XII d.
217. Un gobelet d'or, tout plain, sanz souage et sanz
couvercle, et est pareil à ceulz qui sont devant escrips qui
entrent en l'esguière, excepté que il est un pou plus grant
que les autres gobelets dessus escripts, entrans en ladite
esguière, et est saint par le milieu des armes danoir par
quartiers et lis, Et poise ii. marcs m. onces ix4.
INVENTAIRE DU DUC D*ÀKJOU. 4t
218. Un mestier d'or, dont la pâte est à yi. quarrez
pointues, garnye de souages grenetës, et se 1 yève la pâte d'un^
i>osse ronde. Et est le tuyau à mètre le mestier à yi. demis
compas, et dessus a un souage à crenaux, et poise ii. marc^
▼. onces XV d.
S 19. Un autre mestier pareil, sanz dyfferance au dessufi
escript. Et poise au marede Troye. pesant au marc de Troye,'
Il marcs, iiii. once» xii. d.
220. Sis cuillers dor, de plaine euvre, toutes pareilles,
sanz différence, pesans. i. marc. ii. onces, xx d.
22 t. Une autre plus petite cuillier de la façon de plaine
envre, pesant i. once.
Pieu dbr pour mettre viande touz plains,
222. Premier, un plat d'or, à xxii. quaraîs, pesant au
marede Troyes, xiiii mars i once vi d.
223. Un autre plat d'or, à xxii quarais, pesant au marc
de Troyes, xiii. marcs m onces vi d.
284. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaraiz, pesant au
marc de Troyes, xiii. marcs ii. onces xv d.
225. Un autre plat d'or, pareil, à xxii quaraiz, pesant au
marc de Troyes, xiiii. mars xii. d. '
226. Un antre plat d'or, à xxii. quaraiz, pesant au marc
de Troyes xiiii. mars. ix. d. '
227. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quareilz, pesant
an marc de Troyes xiiii. mars ii. onces. ^
228. Un autre plat doré, pareil, à xxii. quaras, pesant
au marc de Troyes, xiii. mars vu. onces xii d.
229. Un autre plat d'or, pareil, a xxii. quaras, pesant au
marede Troyes, xiiii. mars i. once xii d.
250. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant
au marc de Troyes, xiii. mars. vu. onces xii. d.
23i. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quars, pesant au
marc de Troyes, xiii. mars iiii onces m. d.
259. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant aQ
marc de Troyes, xiii. mars v. onces vi d.
235. Un autre plat d'or, à XXII. quaras, pareil, sans éU
férance aus autres dessus escrips, pesant au marc de Troyes,'
xiiii. mars i. once xviii. d.
êÈ NOTtCK DES ÉMAUX D0 LOOYRX.
tM. Un antre plat d'or, pareil, k xxn qnaras, pesant au
iatrc de troyes xiiti. mars.
S 35. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant
an marc de troyes, xiiii. mars.
. 936. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii mars.
937. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant smi
marc de Troyes, xiiii. mars.
238. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii mars.
^ 939. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant aq
marc de Troyes, xiiii mars.
940. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii mars.
941. Un autre plat d'or, pareif, à xxii quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii. mars.
942. Un autre plat d'or, pareil, à xxii quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii mars iiii onces yi d.
943. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii. mars ti. onzes xii d.
. 944. Un autre plat d'or, pareil, à xxn« quaras, pesant au
marc de Troyes, xiiii mars ii onces.
945. Un autre plat d'or, pareil, à xxii. caxas, pesant au
marc de Troyes, xiiii. mars ii. onces.
946. Une aiguière d'or, grosse ou milieu et par ledit mi-
lieu ceincte de noz armes, et sur le couvercle a un esmail
\le noz armes fait en manière d'une rose et entrent dedenz
ladite aiguière, ti. gobelés d'or. £t poise en tout ladite ai-
guière M. mars ii. onces xii d. {On lit en marge : bscript
HïTiNT, et en effet l'article est biffé.)
Eêcuelles éTor pour mètre viande,
947. Premièrement quatre escuelles, de xxn. Cfeiras, pe-
sant au marc de Troyes, la pièce, trois mars, qui font
%u mars yi d.
948. Quatre autres escuelles, de xxn. caras, pesant au
marc de troyes, la pièce, trois mars, qui font xi m^rs
▼I onces.
949. Quatre autres escuelles , de xxn caras, pesant an
INVENTAIHE DU DUC o'iLNJOU. 43
nuFC de Troyes, la pièce, trois mars, qui font xii marg
xiid.
ttfCI. Quatre autres escuelles, 4e xxti. Garas, pesant att
marc de Troye, la pièce, trois mars, qui font xii. mars.
SSI. Quatre autres escuelles, de xxii. Garas, pesant au
marc de trole, la pièce, trois mars, qui font \u mars
Ti. onces XY. d.
ftS2. Quatre autres escuelles, de xxii. Garas, pesant au
narc de troie, la pièce, trois mars, qui font xii. mars.
253. Une aiguière d*or, dont le piéest assez hautelet, et
est le sooage double, et ou milieu est greneté de grains en
T. et est le ventre de ladite aiguière roont, et le col longuet
et du milieu du ventre part un biberon lonc et gresie qui
passe par la gueule d'un serpent, et y a un petit piller de
maçonnerie qui part de dessoubz le souage de Fai^uière et
se ferme audit biberon, et est Tance de ladite aiguière plate
par dehors et ronde par dedenz, et est le maMelet de dessus
les deux Cueilles doubles, et sont les souages de la gueule et
dv couvercle pareilz à cellui du pié, et est le fretel de des&oz
le couvercle de petiz fueillages et dessouz yceulz a m. pe-'
tites pelles, et dessuz le bout du fretel a un safir petit, à un
chaston à crampons, et dedenz le couvercle a un esmail d*azur,
oaquèl a un papeillon d'or et autres menuz ouvrages. Et
p<^e II marcs un. onces iii. d« B
t94. Un pot d'or ront, à un souage dessouz grenetë, Et
atlonc de Tance a un guerfil grenetë. Et entour la guelle a
un souage grenetë. Et sur le couvercle a un esmail de noz
armes assis à un souage. Et sur la charnière dudit couvercle
a II. pommettes joignanz qui sont grenetëes. Et poise en tout*
VIII. marcs i. once. xii. d.
188. Un autre pot d'or, de la façon et de la devise dessus
eseripte, sanz aucune diflërance» Et poise vu. marcs vii. on*
ces triii d.
186. Un gobelet d'or, sëant sur un petit pië ront sizelé,
à Mens de sarrazins, et entre le gobelet et le pië a une pom-
mète ronde toute plaine, et au dessus yst un liz, qui com-
praot tout le gobelet dont chascune fueille est sizelee à liens
de Sarrazins, et ou fons a un esmail de rouge cler, où il a
III lis et III liens sarrazines, et est le champ dudit esmail
eschiqueté de ladite couUeur, et est le couvercle de celle de-
vise, et entre la pommète de chascun lis a. ii. grosses perles
à moulinet, et est le nombre des pelles xx. et sur ie fretel
44 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVFiE.
â un gros saphir, assis entre it. autres saphirs et ii. bien
grosses pelles, et dedens ledit couvercle a un petit esmai!
de la devise de celui du fons du gobelet. Et poise en tout
iiii. marcs, iiii. onces, xiid.
287. Deus flascons d'or, à xxii quaras, dont le pié est
lonc et estroit et fourché par les ii. bous, et sont pointus, et
entour ledit pié a un souage greneté et sont plas par dedeiis»
et un pou ont de ventre par dehors, et par les costés a un
souage greneté, et ou milieu a un esmail denoz armes, et ont
aus deus costés ii. ances sur quoy il a un souage greneté, et
à chascun bout de souage a une fueille faite comme d'espine,
et environ le couvercle a un souage à créneaux et tient k
une chesneteatachéeù Tance à una:iolet,etsont lescorroyes
de soye vermeile atachés à aneaux, et sont les boucles et les
mordans plains. £t poise l'un xii. mars ii. onces vi d. Et
Tautrexii. marcs ii onces vi d.
288. Une ayguyère d'or, dont le pié est petit et ronl,
sizelé à lettres Sarrazines, et au dessus a une petite pommelé
roùde et plaine, et est le bout de ladite ayguyère gros et le
cul agu et entour le ventre a un lis sizelé à lettres de Sar-
razin, et ou biberon a m. tuiaux, un dessus et ii. dessous,
et est le couvercle sîzellé et ouvré comme le ventre de ladite
ayguyère, et entour le bort du couvercle a ix. grosses peilles,
et sur le fretel a un gros saphir, assis entre ii. bien grosses
peilles et ii saphirs. Et poise en tout iiii. marcs m. onces.
{En marge on lit) Critoile dit que il sont de xiii. mars et
un huitain.
289. Une paire de bassins d'or à laver, dont l'un est à
biberon et l'autre san^ biberon, desquelz bacins les hors sont
semés de fleurs de lis enlevées, et ou fons des diz bacins a un
grant compas, semé de fueillages, en manière de pampes
de rozes, et sont les dites pampes semées de fleurs de Hz
enlevées. Et ou milieu dudit compas a un esmail de noz
armes fait en manière de rose, et puise cellui à biberon.
itx. mars iiii. onces xii d. Et l'autre, sanz biberon, poise
XIX. mars iiii onces.
260. Une burete d'or, pour chapelle, garny le pié d'un
souage, et par le milieu du ventre en a un autre, et par la
gueulle et le couvercle en a un autre souage, et est la gueuUe
à un bec, à demy ront, et sur la teste a tin esmail ront de
rouge cler, où il a ou milieu un A. Et poise en tout i. marc
Hi. onces m. d.
I?iVENTÂIBE DU DUC d'AKJOU. 4IS
V.
26 A. Une autre burète, pareille de celle dessus cscripte,
sanz aucune difërance, fors que sur Tesniail de dessus le
couvercle a un Y. £t poise en tout i. marc m. onces vi d.
2652. Une culeir d'or, de plaine euvre, à un fretel de
%'i. feuilles, trois qui montent et trois qui avallent, et dessus
le fretel a un b'alay, et un peu au dessous^ un petit ecusson
des armes P. danoir. Et poise ii onces xii d.
Plus d'or pour fruiterie.
2 65. Premièrement, quatre plas de xxii, caras, pezans au
marc de Troye, vu. mars ii. onces m. d.
264. Quatre autre plas de xxii caras, pezans au marc de
Troves, vu. marcs ii onces vi d.
263. Quatre autres plas de xxii caras, pezans au mar<;
de Troye, vu. mars, ii onces m d.
266. Sis tailloers d'or, quarrez, à xxiiii. caras, garnis
de souages sur les bors, pesans tous, au marc de Troyes,
' V. marcs un. onces VI. d.
267. Une pipe d'or, pour un livre, esmaillé d'azur, et
sur i'esmail a v. euvres, dont les un. sont de chascun de
VI. pelles, et es deus assietes a ou millieu un boutonnet es-
maillé des armes danoir, et es ii. autres a un esmail eu
chascun qui est de noir, et dedens a une 1. eti. p. enlaciez
Tundedensl'autre, et ou milieu des iiii. assietes dessus dites,
et la quinte assiète qui est d'un balay.
268. Unesalière, d'unecoquilledepelle, faite en manière
d'un cuer et siet sur une brouète petite, d'or, et y a une
femme qui boule la roe et tient l'essueil d'icelle roc à
II. mains, et y a un homme qui maine ladite brouète, et y a en-
tour ladite brouète plusieurs rubis d'Alixandrr, pelles et
autre perrerie, et y a, sur le couvercle de la dite salière^
un fretel sur lequel a un saphir, et poise en tout i, marc
VII. onces vi. d.
269. Un très grant calise d'or, dont le pié est ront et
plat garny de souages, et sur le plat du pié a un e-mail de
rouge cler, ou quel a notre seigneur en la crois. Notre Daiûe
et Saint Jehan, et ou milieu du pillier a i. pommel ront^
sizelé à fenestrages, et est la coupe dudit calice tonte plaine
et poise vu. marcs ii. onces xii d. La platène est toute
plaine, excepté que ou milieu a un esmail de rouge cler,
ouquei a notre seigneur en une nue, séant en son trosne, et
monstre ses playes, et poise la platenne ii. marcs iiii. onces.
46 KOTICX DES tMJLVX DU LOUTBE.
Autre vesseîle émargent, dwrée et êêmaillée, de ekapeUe^
et autres j<naum.
270. Premièrement, UngiDDttabernaeled'argeDlyëe très
grant façon, garniz de graAz aapbîrs, mbia d'orient, euttie-
raudes et perles d'oriant. £t, au milieu d'icelui tabem^ele,
a un ymage de Saint George à cbeval qui tue la serpent, et
dessus, en un autre rené, aune annun^iaUon de notre Dame,
et ou tiers estage dessuz, a m. angèles qui tiennent Tuji la
crois, l'autre les cloz et l'autre la couronne. Et poise ne
tout, au marc de Troyes, iiii. xx. ti. mars. iiii. onces.
271. rne très grant croiz d'argent dore'e et esmaillée
avecques le pié doré et esmaillié, Et un crucifix, et d'icelje
croiz part deux brancbes sur leisquelles sont assis, d^une
part Notre Dame, et de Tautre Jehan rëyangéliste. Etpoiee
en tout xxxTi« marcs iiii. onces.
272. Un tabernacle decristal, fait par manière d'une tout*,
et est le pié fait à piliers et à fenestragesesmaillez à fueilla-
ges,et dedenz ledit tabernacle de cristal a un cressant d^ar-
gent pour mettre nostre Seigneur. Et poise, cristal et arguât,
entout VII. marcs.
273. Un sépucre, où a Notre Seigneur qui résuscite, et,
à destre et à senestre de lui , a deux angèles qui tienneot
il. reiiquiaires de cristal, et aux piez a m. hommes d'armes
dont l'un tient une masse et les ii. autres tiennent chascan
un glaive, et, sur le chapitel dudit sépulcre, a m. clodies.
XVII. marcs II. onces.
274. Un ymage de Notre Dame, estant en estant, d*aiF-
ffent dorée, et tient son enfant en son bras senestre, et oa
destre tient un rinsel, et sur sa teste a une couronne de
pierres contrefetes, et siet sur un entablement semé d'e^
maux, en manière de losanges, et a dedenz yceux esmaux
demis apostres, et poise en tout xix marcs ii onces xii. d.
27IS. Deus angèles en estant, d'argent dorez, à esles
rizelées, estant sur un pié qui est semé d'esmaux, en me^
niére de losenge, et dedenz yceux esmaux a demis apostres,
et poise chascun xii marcs vi. onces, qui font xxv. raar^
nii. onces.
276. Un galice d'argent doré et esmaillié, pié et couppe
et pommel et platène, et, dehors ladite coupe, a en Tesmail
apostres, et, dessuz le pié, a angèles et autres sains. Et dessuz
la platène a un couronnement de Notre Dame, et li met un
wagile la cewr^Bse en la tesle» et poîseen toot int. marcs;
TII OBces.
977. Deus burettes d'argent dorées et esmaillëes, et a
chascone ti. costés, et en cfaascnne costë a un apostre, et
«•nt de l'iMiTrage 4u dît c^ioe, et potoent Tune i narc
I. eoce, Et Tautre i marc xviii. d.
ST8. Denx autres burètes Manches, à lonc col, et sont
lies de socages dorez, et dessus les couvecle a deux e»->
maux adorez, et a en ïun un T. et en l'autre «n A. £t poise
S79. Un benastier d'argent, tout blanc, de très ancienne
DaçoD, et a ou pié un souage d'argent doré et un ance, et des*
SOS lequel a un anelet. Et poise iiii marcs.
280. Beus chandeliers de chapelle, d'argent blanc, toos
plains, Et ou milieu de cbascun a un gros pommel semé de
m. esmanx petiz ronz, à noz armes, Et poise l'un ti. mares
T. onces, Et Tautre vi. marcs t. onces xii d.
281. Une grant crois de cristal, ou milieu de laquelle a
BOCre seigneur en la crois, lequel est très petit et est d'aiw
geiit dore. Et es iiii. bous d'icelle crolz de cristal a iiii. pe*
lis ymages d'argent dorez qui font semblant de escripre les
éyangilles. Et du pié d'icelle crois tst ii. branches, et sur
ruse a notre Dame, et sur Tautre Saint Jehan évan^eiiste*
▲près Tcelles branches a un pommel qnarré, esmaillëdes
armes de France, Et audessonz d'icelui pommel, a en ya*
toires d*ai^ent doré et ensizelé, comme Notre seigneur fs
pris, comme il fu bastu, comme il porte la croiz, comme il
y fut mis et comme il fu mis ou sépucre. Et au quatre cor^
niéres, a en chascune, une personne à genoilz, qui soustieiH
nent ladite croiz. Et ou plat des iiii. quarres d'icelui pié, a
la passion Notre seigneur, notre Dame et les apostres entour
et les Juifs, en ymages enlevez, et est le dosier esmaillé aux
armes debourbon, et se despièce en quatre pièces quant l'en
reult. Et tout entour ledit pié, par le bas, a un grelle litel
hïx anx armes de France. Et poise, cristal et argent, en tout,
xxTii. mares ii onces xviii d.
fl8S. Une autre crois d'argent, dorée, sur le pié dela-
qaelle a ti esmaux en manière de losanges et esmaillez à noz
armes, et sur ledit pié a it. piliers de maçonnerie, et spr
l'un a Notre Dame et sur l'antre a saint Jehan évangeliste:
Et es milieu a notre seigneur en la crois. Et, dessuz sa teste,
^ lA rvoUeau esmailM onquel a lettres d'pr qui diént : Jkc»
M NOTICE DC$ ÉMÀUK DU LOUVRE.
n» r. i. Et siet le dit pié 6ur quatre bestes petites qui ont
esles. £t poise pië et crois, en tout, x marcs th. onces.
' Nez à mettre sur table»
- ^83. Premièrement, une grant nef, dorée et esniaillée, de
très grant ouvrage de maçonnerie et de ymages, et est le
foas de la nef de quacidoine, tout d'une pièce, et a deux
l^ranz chasteaux de maçonnerie etd'ymages, et sur deux
^ours, qui sont ou milieux d'icelle nef> a sanson fortin qui
euvre la gueulle au lyon, et dessous, a un. lévriers et deux
^eraines. couronnées tenans escriptiaux, et soustieniient le
])lé de la nef, pesant en tout lvii. marcs, ii. onces*
S 84. Une autre nef dorée, esmailliée, séant sur quatre
roees, et tout entour d'icelle a granz visaiges d'ommes et
de famés dorez, et sur les ii bous d'anhaut, a ii. serpens
Volanz, et est le champ de ladite nef d'azur à fueillages d'au-
tres couleurs, pesant en tout lxxi. marc m. onces.
285. Une autre nef dorée, dont le corps est semé d'es-
maux par dehors , dont les uns sont Ions et pointuz aux
deux boux , et les autres, qui sont entre les grans, sont
petiz, fais en lozange, et sont touz les champs d'azur esmàil-
liez de bestelettes, de connilz, de lévriers et d'arbreceaux,
et les esmaux des petiz sont de petiz arbreceaux, Et siet la
dite nef sur quatre roes, esmaillez delà devise, et vi émaux
entour le pié. Et, sur le bout de la nef, a ii. boutonnez quar-
rez qui se bessent. Et poise en tout xxiiii. marcs un. onces
xu. d.
* 286. Une nef toute dorée, semée d'esmaux de noz armes,
et sur les deux bous a deux tours esmaillez de noz armes,
et dedenz les tours a ii. testes d'aigles à tout le col, pesant
en tout. XXX. marcs, v. onces.
287. Une autre nef toute dorée, et le corps d'icelle tout
ésmaillé, et est en façon d'une nef de mer, et la soustien-^
nent un. hommes pelez qui sont sur un entablement doré
et semez d'esmaux et un. petites roes qui la soustiennent.
Et au II. boux de en haut a n. lyons dorez pesant en tout
xxYin. mars. i. once.
288. Une autre nef dorée, à esmaux, assise sur un. roes
èsmaillées, et aux ii. boux d'enhaut n. boutons rons esmail-
lez, pesant en tout. xxvi. marcs n. onces.
289. Une autre petite nef basse, dorée, sanz roes, assise
^ur un très bas pié, et aux ii. boux d'icelle au. teste&
INTENTAltE DU DUC d' ANJOU. 49
(fomme , et dessus ycelles visaiges de serpens, pesant en
lont. X. mars.
S90. Une autre nef blanche, semée d'esmaux rons, assise
sur un pie doré et esmaillé à genz d'armes , et siet sur
nu. roes esmaillées et dorées, et aux deux boux d'icelle
nef a ii. serpens volanz dorées, pesante en tout, xxi. marcs.
III onces XII d.
291. Un grand bacin ront, blanc, àii. ances esmaillées
de noz armes, séant sur un souage doré et les bors d'icelui,
pesant en tout xxxvii. marcs, i. once xxii. d.
ft91ft. Une nef d'argent, dorée, plaine, ba^se, d'ancienne
façon, séant sur un bas pié, garnie de souages dehors par
le pié, par le milieu, du lonc et par le bort, et aus deus
bous a il. testes de serpens, et dessus les testes a fueillages,
et des feuillages ist pommes roondes, Et poise xii. marcs
un. onces xii. d.
293. Une petite nef, dont le fons est de cristal, et les
bors en sont d'argent, à esmaux dehors , et dedens à cré-
neaux et à souages et à plusieurs esmaux, et aus deus bous
de la dite nef a deus tourelles, et en chascun tourelle a un
sergent d'armes, et derrière chascun a un angèle assis sur
une feuille, Et sur les bors de ladite a deus hommes sau-
vages à genoux devant deux femmes dont l'une fille et
l'autre deswide, Et siet ladite nef sur un piller entaillé, es-
mail lié d'azur par dessus, et ledit piller siet sur une terrace
vert, et à chascun coing de ladite terrace a un homme d'ar-
mes tenant un escu en une main et une mace en l'autre, et
aus deus bouz de ladite terrace a deus arbrisseaux dont les
fueilles sont vers, et a pepeillons dessus. Et siet sur vi. lyon-
ceaux, Et poise en loutxiiii. marcs iiii. onces.
fi94. Une très grant nef, dorée par dedens et par dehors,
etseméesd' esmaux parles bors, et sur lesesmauxa escuçons
des armes et par dehors a x. esmaux en chascun des-
quelz a un escuçon et sur les ii. bouz de ladicte
nef par le haut a ii. serpentèles volans à elles esmailliées'
d'azur, et le fons de ladite nef par dehors a une creste.
Et le pié d'icelle nef est bellonc, à vi. esmaus, en chascun
desqueU a un escuçon desdites armes. Et siet sur nu. roez
tournans, et, en chascun roe, a vu. esmaux d'azur, et en
chascun esmail a une estoille blanche, et ou milieu d'icelle
estoille a un petit esmail vert. Et poise xxxvi marcs, i once.
29 i$. Un panier d'argent, tout de fil d'argent trait, fait
en manière d'un panier de cliché, et est caint devers le pié
TOME II. 3
i# NOVICE 1KS imàHMi «fi Ir^erVMK.
4iB vu cordons 4i<NM« enteufs*, 0t le'bOTt<dii«iiiiveroleeit (
d'un mesmes cordon doré enteurs, et dessus leditooirvi
a un esmail de noz armes garni de fiouages grenelez y^t en—
Viron a un cordon enteur, doré, et Tance du dit panier jest
font par dessouz et dehors est à ii« quarrés dorez. Etipoise
XLn. marcs vi onces.
296. PrenRèi^Enffient, un grstnt espreuve, séatrt aussi
aomine «ur un diandelier, fait en manière d'arbre, e^^:oa
nilieu de Tarbre un grant camahieu à un visage, et au htomft
des'brattches de rarbre a plusieurs langues de wrpeta- et
Sierres pendenz à cbeneties et est tout doré et ie pie semé
'esmaux, pesant en tout tl. marcs vi onœs xTitt. d,
297. Un autre grant languier, séant sut im piéffoTé,*«t
vn grant chaste! on milieu de l'entablement, doré et es-
maillé à maçonnerie, et ii petites salières au costé du pié, St
sur le cbastel dessus nommé a un arbre à foieHIes 'et f$é9MK
au bout des branches plusieurs langues de seupenz^ p&gatBt
•n tout XIII. maitcs yi onces xn d.
298. Un homme séant sur un entablement doré et sel*-
00lé, lequel homme a un chapiau de feutre sur ^a teste et
lient en sa destre main une salière de cnstal garnie d'ar-^
gent et en la senestre un serizier garni dé fueilles et de -se-^
mes etoizelez volanz sur les branches, et au bout d'icellès
a plusieurs langues de serpenz, pesant, en tout, ix ma««s^
I once XII d.
299. Une salière à un pié, semé de fueilles et de glandas
à jour, et la coupe de la salière à costes semez touz de fueîl-
ki^es^ et dessnz le bout d'icetles langues de serpenz, et^ou
bout d**en haut un fretel à ma, langues, et eëi tout -doré es
siseiée, pensant vii. marcs in.i»nces.
500. Une autre salière, faite en manière d*un paon^ e» a
te ventre de une coquille de perle, le col, les esles,'la qaene
et les cuisses esmaillez, et en la bouche d'icelui paon a un»
petite langue de serpent, el dessus les piez,au lonc du ventre^
au tour des eslcs et an lonc de Teschine a peiiz grenas et
perles d^escosse, pesant en tout v^ marcs ii. onces et demie.
301 . Une autre salière d'une coquille de perle, «éaat suv
«û pié , ouvré d*orbevoies à Jour, couvert de fueilles e»r
■^illiées,etou milieu du bâton a un petit chasteau de ma?
iNysifTAimc wr bcc ï>'AWjtm, JH
I, e**eiivifofi de la coupe a fàieîllages, et dfessus U
IS'ii'iHi glandas, pesant iin.Tnars t. otkte^.
5<WB. Une autre salière d*une serpent volant, séant sur on
CtlUiblèment deré et esmaillé, et a la dite serpent un viss»ë
d'an homme barl»u, ou dos et sur son eschine a un coufie de
cristal et le couvescle de mesmos, sur lequel a un fretel, et
est la ^elle de la salière et le pie garni de rubis d'aii-
cendre, safirs et perles d^escocç, pesant v. marcs, uii^onoœ.
xvin â.
303. Une autre salière, dehors et dedenz dorëe, séant
sur un pië à un gros uianche à costes, et sur le couveole
d'icelle salière a un petit frolel et une anialisste, et est
ycelle salière de très ancienne façon, pesant en touti, marc
T. onces et m d.
304. Une autre salière, faite en manière d'nne violète,.
séant sur une ieri^ce esmaillëe de vert, et est le boutonide la
violète de *k« armes, engoulë de fuetijes vers, et est le «w-
vesde de la violete armoië de »oz armes, et ou miiieuaiin
oiselet blanc, pesant en tout. ii. marcs, i. once ix d.
SOtf. Une autre salière, de une serpent volant, à esles
esmailliëes, et darrière son dos a un petit arbre à fueilles
Ters, et dessuz a un chandelier que deux singes, pains de
leur couleur, sousliennent, et dessus le chandelier a une sa-
lière esmaiUiëe, et sur le couvrcle a un frelel,aux armes
d^estampes, pesant en tout ii. marcs m. onces m d.
306. Une autre salière d'une serpent volant, et a le corps
d'une coquIUe de perle, et se siel sur un arbi-c, et devant îffi,
sur une des branches^ siet une salière ronde, la coupe Me
coQvècle de cristal, et dessuz ycelui couvècle a un sagi-
taire, et siet ledit arbre sur une pierre verl,encl)acë en un
pié doré, cizelë et semë d*esmaux, pesant en tout ii. marx^s
II. onces.
507« Uae autre salière, sSinz couvècle, d'un quacidoine^
séaiU SHr^natne arbres en une lige, et sont les fueilles de
ehesiie à boutons dorez, et dessuz le arbre a m Iani;ues de
serpenU £t ^si ie pië de branches enlevées et fueilles de
TigneseunaÂllées d'azur, pesant en tout i. marc vii^ onces
MU. d*
90^. ^IMS peiite salière liante le couvècle et la eoupe m
naaiére d%De quoquiHe, sëafrt sur nu petit prié doré, et sut
te^eaufvèele un p€ftit fretel, esmaillé de noz armes, pesaftft
tttlovt R. «Mires v.^nces.
52 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVHE.
509. Une granl salière faite de un homme. Un liomme
séant sur un entablement doré et scizelé, lequel homme a un
chapeau de feutre sur sa teste et une plume d^ostruce et est
seint d'une scinture où il a une tasse et un coustel parmi et
tient en sa destre main une salière de cristal garnie d*arfi;ent
et en la senestre un cerisier où il a feuilles vers et cerises
vermeilles et oisèles volans sur les branches , et aii bouz
des branches a lauKues de serpens, et au plus haut a une
très grant langue de serpent, et poise en tout xvii. marcs
iiii. onces.
310. Une salière, esmaillée par quartiers, dont les uns
sont aux armes de France, et les autres c|e guelles semées
de roses d'or dont la grène est d'azur , et les autres esmaillez
de vert à marguerites. Et ou quarrefour des quartiers a vi-
sages de lyons, Et est la couppe de ladite salière en manière
d'une herba appelée pavot. Et est le pié esmaillé de la devise
de la dite coiTppe. Et le couvescle semblablement, Et est la
Ï^omme de la jambe aux armes de France, Et sur le fretel de
a dite salière a une fève esmaillé d'azur. Et poise en tout
II. marcs.
311. JJn languier doré, séant sur un pié fait en manière
d'une rose. Et en la jambe a vi. quarrés où il y a vi. es-
maux fais en manière de loseni^e, esquelz esmaux à une
fueille de vert et de more sur ad/.ur. Et est la couppe faite en
manière d'un chandelier ront. Et dessuz yceluia un arbre
a iiii. branches dont sur les troys a m. langues de ser-
pent blanches. Et sur la quarte branche qui est plus haute
que les autres ma une langue de serpent noire. Et poise
en tout iiii. marcs m. onces xviii d.
312. Une salière d'argent, dorée, dont le corps est de
pelle, enchâssée en argent, et sur la queue de la dite pelle a
un pellican qui se fiert du bec en la poitrine, et dessouz lui
a deux de ses faons , et est sur jun arbrisseau fait en manière
de queue d'oisel reteurse, à petites pelles et à feuilles de
chesne. Et siet ladite salière sur un pié, dont le piller est
d'un arbre, ouquel arbre est le roy marc, et dessouz sont
jseut et tristan , tout ouvré de taille très délieement, et
devant eulz, ou dit pié, a une pièce de cristal en manière de
fontaine, et dedens y celle fontaine pert la teste du Roy Marc.
Et sur le plat dudit pié a ymages entailliez entre piliers et
chapiteaux dessus eulz. Et le bort du pié est de souages à
oihesvoies,el le portent iiii. hommes nuz sur leur rains.
El le couvercle de la dite salière est en manière d'un, cuer,
lNYË^TAlnE uii DL'c d'anjou. 53
bordé d'un souage à orbesvoies et est dehors esmaillié
d'aizur, de roze, de blanc et de jaune, et le fretel est d'une
boce sur laquelle a un homme enmantelé d'un court
mantel esmaillié d'azur à fleuretes jaunes, et joue de la gui-
terne, et dedens est cizelé à feuilles de treffle enlevées, et ou
milieu, un petit esmail, Et poise en tout v. marcs ti. onces
et demie.
3i3. Une salière, en manière de serpent, dont le corps
«t les elles sont de pelle, et est enchassiée en argent, et le
col, la tçste, la queue et les piez sont d'argent, et devant la
poitrine dndit serpent a une petite coupe de pierres de di-
verses couleurs , enchacée en argent , et aus deus costés
de ladite coupe a deux langues de serpent, et le pie est cizelé
à souages et orbesvoies par dessouz. Et poise en tout i marc
V. onces.
314. Une petite salière, dont le fons est de jaspe et les
hors sont d'argent dorez , et le pié est esm9illié d'azur, à
VI. compas, esquelz il a devises, et poise en tout
Slo. Une autre salière pareille, excepté que il a es com-
pas du pie un petit de différence. Et poise en tout
516. Une autre salière semblable, excepté que es compas
du pié a un petit de différence , ces m. pareilles poisent
I. marc ïiii. onces et demie.
517. Une petite salière dont le fons est de cristal et les
bors sont d'argent dorez. Et le pié est esmaillié d'azur à
111. petis compas et trois rozètes, et a es compas diverses
bestellètes. Et poise en tout
518. Une autre salière pareille, excepté que es compas a
différence. Et poise en tout
519. Une autre salière semblable, excepté que es m.
compas a trois molètes, Et poise
520. Une autre salière semblable à ycelle, excepté que
en la molette, qui est ou compas, a un petit de différence.
Ces nii dernières pareilles poisent i. marc vu. onces vi.d.
521. Une salière d'argent, dorée, cizelée, dont le fons
i^st de cristal et les bors sont plas à souages, et entre le piller
du pié en un clavel, et ou milieu du piller a un petit pommel,
et le pié est cizellé et fermé de vignette, et le couvercle est
de cristal bordé d'argent, et dedens a un petit esmail d'azur
où il a un oisel qui a un lonc col et une teste de lyon, et
dehors a un petit fretel à vi. costés. i. marc. v. onces.
liii NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVAB.
Mft» Une saJi^re d*uii singe, séant sur une terrasse vett,.
à. un entablement dessous la ternise doré et g^rny déi
sûJiages, et a le dit singe une qnoyfe que il laœe saus sa
ffqrge^et derrière ses espaulesa une salit^re esmaiilédfazury.
laite en manière d'une holB,et sur la salière a làACOUvereW
à un fretel dessus , et (loiée eu tout m. macesu
(// manque ici uw feuiitet qui a été arrachi^ff
Flacons esmatllez, dorez et blans^
323. Premièrement, ii. granz flacons pareils^ esmaillez
dTazwr, semez de arbreceaux vers, et ou milieu de Fun des
ffat^onsa Sànson fortin qui est doré el lient un tyon parmi
lecof àPone des mains, el de Paulre lienl une macue pour le
férir. Et en !*aulre flacon esl ledit Sanson sur un lyon en le
cfaevauehanC et li euvre lagiieuleaux mains, et sontgamizde
tessvfl vers, de rozeltes csmai^lées el de mambrez dorez, et
se soustiennent ^ur quatre lyous dorez, pesant l'^in xxiii.
marcs i. once et demie, Faiître wni mares, \?ik onces et
demie.
^5lt4..Deux autj^es flacoBS touz dorez,cton vestrede chas-
caua a unesmail à u&chevalieravmé, àelieraLyqui tue une
serpent, et ou plat de chascun (laeoa a unesmail à un ar-
bresel et uu lévrier, garniz de tebuz vermeilz à rosettes et
membrez docez, pesanz Tun xj. marcs quatre oneesxii d»
et Tautre xi marcs vu onces.
335. Deux autres flascons dorez, à boase d*'Uiie part et.
d'autre, et en chascun a un esraail ront„et ou milieu a un es-
cusson aux armes de France et de Bourgogne estofiez de
tessuz vers, et sont les boucles elle mordauz esmaiTIez des
dites.armes, pesanz Tuft ix marcs, m. ». vid. et l'autre.
IX marcs i once.
.5S6^ Deux flascons, à une raye de soleil^ de chascun
co&té^etest Tun des fioys doré et Vautre bteiMvsaAS.coor'
roiesy et a bas pie, garniz de couvesctes,.fernmAS àam. Et
jpoise l'un vi. marcs et Tautre vi. marcs.
Z2 7. Deux autres flacons trégranz, sans cou rroies„iiareil«^
à deux grans ances rondes, garniz de couvècles.fermanz à
avis,, et sont yceulz flacons- touz bIans,sanz.point d^oavrage^
pesanz chascun xiin. marcs m. onces.
5ttd. lUn ÙoAaotL de cristal, ondoyé en nanièrc de soleil»
du cristal mesmes, garni par les cosiéz dî'aige&t doré i
Iwnen» et Uejpars et aulpes besles^ et entre icelte» listes a
bMÎlleltfis petUe», esmaHlées- d'azur. Et est le tiiiel d'ioeliti
tef^lM^ eMualllië d'asnr à oi«ianx volanz-, à hommes et k
âttgefi» et tlenaent ledit tuiel luserpeas qui ont les ^eues
recroquillées en manièfre d'Vine'GPOsse, et dessus lecouvècle
^ BU petit ffieleJ dopé à fueiUageâvet.siet ledit; Ûascoa aur
pnpiédoré, enlevé à fueilla^e6>at à hesles et sem6 de- mu.
«Hnaux. d'aziuc, où* il. y a* befitest, et deseouz lepié ai une or-
bû&v4ûe tout QAtour^ et pais^ le dit Aasooa itu mar& xv/iu cL
529. Deux autres flacons dorez et esmaillez, touz papeilj^
k un grant esmail ront ou ventre, et en Tesmail de l'un a
Qoe femme eschevelée, et emprèslui a un homme, et siéent
siir un siège et sont soubz un paveillon vert. Et environ la
(fite bosse a une bordure d'esmaux, et dedenz a plusieurs
bestes couranz, et autour dudit flascon a esmaux, es quelz a
cliasses de bestes, die plusieurs manières, et sont les ances
tfîeeux ffacons de ii. petites serpens rempanz, à esles es-
mmllëes de vert et de violet, et sont garniz de courroies de
8«ie vermeille à membrez assez lt)nguez, et siéent sur un pië
fDarré, à souage esmaiflë, à dames et à chevaliers séanz et
tntres en estant. Et ou plîatd'iceux flascons a esmaux de la
ievise' dessus dicte. Et sont les tuiaux d'rceute flacons gro»
flt le^ couYÔcie ereneié , tenanz chascufi à un chesne dorée*
Bl^' 00 ventre- de Pesmail de Tantre* flacon a un ohevalier
miéenDe un faucon à une dame, et en resmai4 du plata une
dame vestue de vert et un homme vestu de'blancd'etez elle
qwk làeni un. petH chien> vert. Et poi^e l'un xxi marcs lUi.
k.etJ' autre XXI mArc&
330. Deus autres grans flascons d'argent dorez, à tîssuz,
Ters, et ou milieu du tissu a une lilte cheveronnée de soye
KHinefie et vermeille , et sont cloez de cl'ouz dorez wis ou
milieu, et y abondes et mordans dorez touz plains, et pen-
dent lesdis.tisstiz'è aneaux roons tenanl^à serpentelles, et les
«mes des-flaBconssont: rondes et'lbngne&,etlte8 couvercle»
vieillie» «ont roons à souage» et entrent dedens les dites
flMPfe» et tiennent à chayenneltee doifées avec le& anneaux*
éM»dltes couroies- ou tissw^ et sont les diz flaseons plas d^u»
OMl6,eiifoAsez«unHl4euyet ée l'autre coaté ont g^ros veiHrev
it»,0»mllleir du^ ventre^ a un eemall, dtnU; en Kun 9«ait h»
kanne et une fénmeqtti jouent an^eecbesdtessou» uaarlk^
vMt^etea l'autre* eafliail de tfantpe^ilascen a «ne dame qtâ
assiet un chapel sur la teste d'un homme, et te» piez soaft
quarrez,à souages parle bas, et ou milieu du plat du flascon
tt6 NOTICE DES ÉMAUX. DU LOUVRE.
areschequier,aui] homme armé surun cheval, et tient eu sai
main destre un glaive, et Tautre a la dame qui donne le cba-
pel à un homme sur un cheval, et poise cellui.à l'eschequier
en tout XX m. vi. onces, et l'autre à la dame qui. donne le
chapel en tout poise xxi. marcs iiii onces.
531. Deus petis flascons d'argent dorés, plas d'un cosCé,
et de l'autre ont un gros ventre, ou milieu des que ventres a
un esmail de noz armes en tour de souages grenetés, et ou
plat des dis flascons a un petit esmail ront garni de sonates,
et sont lesdis esmaus à noz armes, et ou milieu des costes a
un double souage,et est le pié quarré garny de souage gre-
nelé, et dessus a un col ront ouquel entreuntuiau,àun demy
compas à jour, et poise l'un x. marcs v. onces et l'autre poise
X. marcs, vi. onces.
332. Deus autres grans flascons d'argent dorés, à un es-
mail ou ventre, de noz armes, ront et garny de souages en-
tour, et ou plat de l'un a un esmail, ouquel a un homme
vestu de vert, et un lyonqui le mortou bras destre, et devant
ledit homme a un ours qui retourne la teste devers le dit
homme. Et ou plat de l'autre flascon a, en l'esmail, Sanson
fortin qui est à chevauchons surun lyon,etli euvre la gueule
aus deus main^, et autres diverses bestes a entour lui. Et
sont les courroies des diz flascons vers, garnies de mordans
et de boucles, et cioées tout au lonc de clous quarrez.£t.poise
l'un XVIII. marcs, iiii. onces. Et l'autre poise xviii. marçs^.
un. onces XII. d.
333. Deux granz boutailles d'alebastre, àdeuxances,
de la pierre mesmes. Et est chascune boutaille liée de quatre
bandes semées d'esmaux aux armes de France toutes
plaines. Et siet chascune sur quatre piez dont chascun est en
manière d'une fiieille. Et sont les courroies d'icelles de
tessuz vers, semez de petites rozettes dorées.
334. Un très grant flascon d'argent blanc, appelé ydryev
et ou dessus en haut a une grosse gorge ronde, et le cou-
yerclé qui entre dedens la dite gorge est demi roont et tient
à une chaienete pendant à un anse fermé à deus anneaux,
de la dicte ydrie d'un costé et d'autre, et de l'un des costës
du plat est toute plate, avale ou millieu , et de l'autre eosté
a un gros ventre, et ou milieu a un esmail roont de noz
armes, et sur les costés a trois souages touz blans, et est
sur un pié quarré, à un souage tout plain au bas, et poise
tout, xxxiiii. marcs.
IKVENTAïaE OU DUC D* ANJOU. 57
Feêtelle esmaillée en fontaines, couppes, po$, hanape
et aiguières.
33o. Premièrement, une grant fontaine, assisesur un tarail
vert, et la seustiennent troys petiz hommes dorez. Et sur la .
terrace a m. arbalestes, et est la dite fontaine de maçon--,
oerie de ymagerie à très grant ouvrage. Et sur le bacin de la
fontaine dessuz dicte siet un grant hanap à couvècle et un
fretel dessiiz ouvré dedenz à papeillons et autres ouvrages,
pesant en tout. xxii. mars.
356. Une autre fontaine, dorée et esmaillée, séant sur
iiL lyons, en la quelle fontaine a m. portes, et devant chas-
cune porte a un homme qui la garde, et est faicte en ma-
nière d'un cbastel de maçonnerie et à tournelles. Et sur
le dit cbastel siet la fontaine qui est de cristal, et ou milieu-
a un signe. Et sur ladite fontaine siet un gobelet esmaillé, à
coavècle, à un fretel dessus, et en Tesmail a dames, che-
valiers seanz sur vert, pesant en tout ix marcs iiii. onces
xvifi. d.
337. Une antre fontaine, séant sur une terrasse vert que
un. femmes soustiennent à genoilz. Et dessus la terrasse a
un pelliguan, séant sur un arbre, et sont ses fanneaux souz
li, et se pique de son bec en mi son ventre, et sur Tescbihe
dudit pelliquan a un gobelet esmaillez à papegaux et à flé-
rètes en losanges, et dessuz le couvècle a un freterel. Et au
pié de V arbre, dessuz nommé, a une dame enchapelée tenant
un homme sauvage enchesné par les mains, pesant en tout
IX. marcs II. onces.
358. Une grant tarrasse vert, dorée et esmaillée, séant
sur un. lyons, et en un des bous de ladite terrasse a une
dancede m. pucelles, et la maine un bon homme, coiffé et
enhoussé, tenanz ses ganz en sa. main, et devant la dance a
an arbre sur lequel a un gobelet doré et esmaillé, à un fre-
terel dessuz le couvècle. Et à l'autre bout de la dite tarrasse
a une seraine enmantelée, enchapelée, tenant une corne-
« muse fesant aiguière, et siet ycelie seraine sur un arbre, à
'fueilles de chesnes vert, pesant en tout xx. marcs un. onces.
539. Une fontaine d'une sarpant volant, enmantellée
par le col, séant sur un pié, esmaillé à bestelettes, et sur
l'eschine de la dite serpant a un hannap doré dedenz et es-
maillé dehors à ymages, jouanz de plusieurs jeux, el ou
milieu d'icélui hennap a un homme à cheval qui corne après
3.
W NOTicp DSfi £iiAux au l.<n7TB«.
un serf et a un chiea aveques luy, pesant en tout ix. mares
I once.
340. Un renart estant sur un tarrasse yert, tenant entre
ses II. pâtes une croiz, et sur sa teste a une aumuce vairée et
est eniMiiteliéd'annantel esmaUl^yel par entie les deux
jattbesdudtt-reuftrt saot un arbre, «suv l^qaelartee siet un
gobeUiesmaîllééemesDies le manteltâu dct renarl^ peswit
ett liut« VI. maures iiii. euces.
'341. Un gobelet séant sur un trépié, dore et esmaltM,
auquel trëpîé paiit iir. e5maf>x,et ou srége dncKt trépié a nne
chasse esraaillë,et est le dit gobelet et le courercl^e esinaillé
àjcbevadiers etj dames sëans- en paveillons, et ja angèies
jenanz de plu^ieuvs iiistroin«fi0, et sur le eouvècle a no
petUcèasfiel de maçonnerie pesant en tout Tii'marcs un d.
349. Un autre gobelet, séant sur un tre'pie, doré et es-
maillé., otiquela fuoHfes de ireflîe et de yerre esraaillées
pandianz, et ou mi fi eu du trépié a un estnail à un iaeeis à
bestelettes, elsirr le dit trépié a un gobelet esmailfé à nue
danee de cheraHers et de dames, et tur le couvècïe a cJre-
yaliers et daines en un paveillon,el ou Ions du gobelet a un
ymagede Saint Martin qai donne son mante! ati poyre,
pesaateo teut iiii. marcs xviii d.
343. Un gobelet à trépié, doré et esmaillé à fyons en-
ntantcler et faines qui ont corps de bestes, et est Je cou-
vèéle de mesmes, et dessuz icelui a un (retél et on singe
dessuz qui tient une boursse, et est le dit trépié cs|ambes de
langues fenestres esraailfez d'azur, pesant en tout ir. marcs
n. onces et demie.
344. Une coupe couverte, une quarte et une aiguière (ré-
tlëes, et en chascnne frète a une teste de lyon enlevée, et
pioisent ïes m. pièces en tout xxiiii. marcs vi onces ci
aemie.
345. Un hennap à tre'pié, lequel trépié est esmaillé à
serpenz et au très, diverses bestes, et est yceluii trépié sous-
tenu de III. hommes, et sur leurs testes a autres bestes à
elles qui ont visaige de homme, et snr ledit trépié sietan
hennapcouvert^doré et esmaillé et frété, et ès.quarrefours
des frètes a testes de genz camus et dedens les esmailz a plu-
sieurs-bestes et ymages d'ommes et un frelel sur le coU-
rescle, pesant, vn. mars iiii. onces vi d.
34G* Unequarie à ime aiguière^ de la frette du'baanv
devaait4iL,eLiesl resmailàiMseaux volanz elà watges. Bfc
UNTBKTAIBIS DU DUC d'AHIOÙ^ . M
Ifiue la q,ttarte ix« maros u. onces xii d. £t L-aiguîère
nu» marcs u. onces xii d.
3^9 «. Une ceupe doiée et esnmlUée d'azur à fueillages d»
mMet de jaane et à coDnilzet autres bestes, et ost ladiiei
mmifft lié dalnvecsetié» loncd'uretdQ gueules. eoponnée*.
Hem réguièce de ne&ines saos point de dCfféreoce, et sur- le
«nuvercXe de la coupe et de régulèrea.deiuL Creteîlz, et oa
fans de la coupe a un chevalier et une dame séanz , lequel
dieyalier II présente son cuer. £t poise lacouppe vu. mar<»
vu oiu:es m., d. Et Talguière poise iiit.. marcs.
54S. Une autre coupe saaz aiguière, dosée otiesmaiUéi^
«lw«ii osleaiK a genz qui jeuent au perier et à plitsiouiR
aHlres jeux, et entre les oUiaux à une disipreudre à plusieus»
(Ifûaux volanz. Et ou fottSide la coupe a Tristan et yseu^eà
sur le couvercle a un jfreterel, pesant en loui vi marcsi
un. onces xii d.
MA. Ujoe quarte et une aiguièse, à costes esnaaiUhées et
4iffées,aux armes de France, toutes plaines, ei sur les cou««
«arclesa il. fireteib à u. arbresesmalllez d'aaur, pesant lai
guof le. vui. mares, v. onces xu d. Et V'aigwèpe vi maBoa»
T. onces VI d.
590. Une autre grant quarteetuoe aiguière à un biberon,
tnr lequel a un visaige. Et ou venire des dictes quartes et.
«kûpine a vissages de hommes euievez, dont les uns sooft
foiez et ont grent barbe et les autres ont grans cheveux.
mma harbe, et sont dorez,, et est Tesmail, des diz poz et eho-
pîae, d'azur semez de rosettes d'or. Et sur les couvesdes a»
II. freterelz , pesanz la quarte xi. marcs ii. onces vi d. £Hi
ra^uiére vu. marcs, y h. onces, vi. d.
5i( I • Une autre quante et aiguière à biberon ,. do vé et ^Sr
■aillé, à otlaux, et ou milieu d.^ioeux otiaux a plusieuiOBi
hommes et femmes, les uns armez et les autires non arment,,
de plusieurs contenances, et est le cbampd'icelles quartes
el chopine vermeil^ semé de rosèles d*or, et sur les couver-
cles adeux freteaux, et poise la quarte ix marcs m. onc^^
vi.d. ElTaiguière vu. marcs un. onces.
SS2. Voe autre grant quarte et un^ aiguière, à costesk
enlevées et dorées et esmaillées par quartiers,et es esmaus.
d'iceux ahommes armez à cheval de plusieurs contenances,
«tsur tes esmaulz des coIk du pot et de l^éguière a hommes
it femmes à pié, de plusieurs eontenances. Et sur les aou^
iQseles d'ieeux poz a ii« ftreterela, et poisent h quacla
«vuAves, VH. «rnses, vu à. Elfalguièfe viumarcs vi; onces^
ÙO NOTICE D£6 BMAUX DU LOUVKIS.
335. Uue quarte dorée et esmaillée par otiaux,- es quelz
otiaux a hommes et femmes Testuz de rancienne giiise^ et
est ycelui champ des ostiaux azuré,. et y a par place de
guelles à rosettes aveques leurs fueil]es,et est le fretel'
a*icelle quarte rompu, et poise en tout x. marcs th. onces.
334. Une couppe de cristal, descouverte, dont lebort est
garny d'argent doré, fait en manière d'une rose, et est le
dessouz de ladite bordeure endentée, et ou milieu a un petit
fil tuers. Et est le pié de ladite coupe d'argent doré et ouvré
par la manière qui s'ensuyt. C'est assavoir sur la pâte plu-
sieurs fueillages enlevez, et sont les fueillesesmaillées d'azur,
laquelle paste est à huit quarrés. Et ou millieu de la jaiobe'
de ladite coupe a une boce sur quoy deux oizeaus et une
serpente enlevez, etentre deux auteleset semblable fueiiles,
comme sur la pâte, et dessouz les diz oyseaus a un souage
à orbesvoies, pesant ii. marcs vu. onces.
333. Une aiguière dorée et esmaillé d'azur, à orbes-
voies et genz qui chassent à serfs et à connilz. Et a, ou mi-
lieu d'icelle aiguière, un lien d'or à une quarte fueille de
gueulles , et sur le couvècle a un petit freterel, et poise en
tout III. marcs m. onces.
336. Une autre aiguière dorée et esmaillée par quartes,
et en l'un des q^uartes a losanges d'azur et de guelles, et es*
losanges adzurees a serpentelles volanz. Et en l'autre iau-
zange de guelles quatre fueiiles de tréfile, et en l'autre quarte
a III. otiaux où il a bestelette à plusieurs contenances, et
dessus le couvècle a* un petit freterel, et poise m. marcs
et demi.
337. Une autre aiguière dorée et esmaillée d'azur à ar-'
breceaux d'or et à fueiiles jaunes et vers, qui yssent d'une
tarrasse vert où il y a connilz, chiens et lévriers, et y a sur le
couvescle un freterel d'or, et poise m. marcs iiii. onces.
338.Uneautreaiguière dorée etesmaillée,à gérons, dont
l'un est par eschequier d'or et d'azur, et sur l'eschequier
d'azur a poins blans et vermeilz, et sur Teschiquier d'or a
iiii. fueiiles, et ou milieu a un chapelet de gueules, et sur
l'autre geron a lozanges tracées, et sur le couvècle a un
frelel , et poise m. marcs i. once.
339. Une autre aiguière dorée et esmaillée par quartiers,
dont l'un est d'or frété d'azur, et ou milieu de la frète a
II. papegaiz qui s'entretiennent par les becz. Et en l'autre
d'azur se arbreceaux vers et genz qui chacent aux connilz, et>
T a en ycelle aignière ii. biberons, et dessus le couVescle tin'
Hrelerei,et poise ii. marcs vu. onces vt. d.
560. Une autre aiguière dorée et esmaillée, à otiaux ad-
zurez et vers, et es adzurez a angèles qui jeuent de plusieurs
instrumenz, et es vers a rondeaux adzurez pointez de blanc à
mr frèterel dessuz , et poise, ii. marcs yii. onces i d.
361. Un voire de cristal et le couvercle de mesmes et un
fretel dessuz, estofiez la guelle et le couvercle d'argent
dioré, et siet sur un pië comme d'une coupe doré. Et poise
II. mars et demi.
562. Une aiguière et le couvescle de cristal, estofiez
d'argent doré, la guelle et le couvescle, et a un biberon
d'une teste dorée, et a un pié d'argent doré à costés. Et des-
suz le couvescle a un fretel d'argent doré, et audessuz a un
bouton de cristal adzuré , pesant en tout m. mars i. once
VI d.
565. Une coupped'argent dorée, sizelée à ymages à grans
bouillons à queue, pointuz, esmaillez d'azur à serpentelles
d'or. Et ou dedenz de ladite couppeaun esmail roont, pointu,
esmaillé d'azur à serpentelles d'or. Et dedens le couvècle
a un esmail pareil, et dessuz a un fretel doré à ouvragé de
feuillages et à quatre pommettes d'azur, pesant en tout
Tiii. mars vi onces.
364. Une aiguière de mesmes la coupe devant dicte, à
VI. querres, semée de bouillons, pareilz de ceulz de la
couppe, Et le. biberon d'un bomme tiui tient un pot en sa
icain, Et dessuz le couvescle a un fretel à feuillages, pesant
un. marcs m onces.
56^. Une couppe dorée, semée d'esmaux faiz en manière
de tréfile, esmaillez d'azur, à fueilles vers et jaunes, et. en
chascun esmail a ii. 6onnilz,et ou dedenz de la couppe et
du couvescle a un esmail pareil, et est le dedenz ouvré à
fueîllages enlevez, et dessuz le couvescle a un fretel, pesant
▼. marcs I. once. vi. d.
566. Une aiguière, pareille de la dite couppe, dont l'ance
par le dessuz est esmaillée d'azur à fueillages et où a la teste
d'une serpent, et dessus le couvescle a un petit frèterel, pe-
sant III. marcs ii onces xii. d.
567 . Une aiguière dorée sizelée à fueiles de vigne^ semée
d'esmaux fais en manière de fueiles de trèfle, et en est le
champ d'azur, à conhins,à cbiènsetà serfs etautresdiverces
bestes et arbreceaux qui ont les fueiles jaunes et vers, et est
Ot N<yucs ws» tmis» ini ftamm.
k bibevQad^ la dite »3Ffuiàiaée:niic$safpielt.€ittMBr-l««an«*
yercle a un fretelet esmaiié. de* ▼«sieàd'aavr, eLdodeas^Mili
couvercle a un ehien qui tient un sarf et poîse. ^ ^ . » Une
aiguière semée d'esmaux^ semblables, de ceuU de.la. eoup||^
ei dessuz a un fretereL £t est Tance esmaillëe et un fueil-
lage toui du lonc , Et est le biberon de latesLe d'uae^&erpta;^
pesant chascu ne ayguière, la première m. marcs m. onces
et demie, £t Tautre poise m. marcs i. odcc-ti. d.
5G8.. Un hennap couvert, à Uépië, senié d'esiBaiis,.o.ù^iA
a arbres et connilz de plusieurs couleurs, et sur le piéalràA
serpenz volanz, dont les elles sontesmaillée&d'azuc,etâous-
tiennent, à leurs queues le siège du hennap,£t entre îeiiFS
queues a m. a utres.peliz serpenz volanz dont lesesles soul
ésmaillëes^ et est le dit hannap et couvescle par dedenz à
fueillages enlevez,, et dessuz a un fretel, pesant,^ en tou^
Tiii. marcs vu. onces.
569. Vn autre bennap couvert, à trépié do-jré et semé
4'esmaux* Taiz en manière de tréfile.^ et dessuz le couvesclea
un frète], et par dedenz est ouvré de £ueUlages enleyez. Et
QM. fons a un esmail ou quel a un arbre et i. bonune auÂ
tienti.onnal.Et entourle pié acliauâessouffi2,et ya ui..ûna«*
tières qui y pendent, pesant en tout y. marcs i. once ]lii.4.
570. Un autre bennap, à trëpié, semé d'esmaux et à
ftaeillages enlevez, èsquelz esmaux a oiseaux, et éessuz ledit
kennap a un fretel dore ei ouvré de fueillages. Et eu foAS
eu bennapet du coav^cle arysloire de trislanetde y&ent^
eliou méfie du bennap a un otiauidouble enlevé* surquoy il
y a III. chiens qui soustiennent le bennap, et poiseitiea tûiit
V mar^iu. onces.
571 . Un autre hannap, k trëpié, couvert, semé d^' esmaux
qnarpQ/', enuri; les quiex aifueilLages^eiîlev.ez, eten yceulz %»^
maux a phisieuns bestelettce. El) sont les diz hennaps^et.cou-
Tescle csmaiillez aussi par dedenz comme par dehors, etiest
le siëgc du bennap sur m. pi 1 le rs assis, sur une plate quarcé
et esmaiilé qjietroiz peiiz cuienssoustieQaenJU.£t dessus le
cûavescle a. uu petit .iretel. Et poisent xu. marcs, w W6e&
xyuLd.
W 572. Une pinte ronde, seméô d^esmaaa et de £uûU1^^
aïklevez, à un fretel sur U couvercle, en Ruades esmaux a
uae leste de lyepact,eten Itautre beslelettes ei.ois«aax,vCA
poiseut en tout yi. marcs. u« onces \t d.
575. Uneaijpiîère dAréeet;a£iselée et semée. é*esHiaiix
IMVENTAIAE DU .WJG 0' ANJOU. Ilfti
li^.«u dedeaz du oauvesdea un petileftiiiail d'azur à mit
oi^elfiU Et estJb bibefoa de la teste d'une s«irpent.£t poisa
iii« œare&iuu. onces xu d.
374. Une aiguièredorée et sizelée, semée d'esmaia aguzy
è0i4uelz;a.joiseaux, £t dessuz a un frétai piesaut m. marcs
X&. onces.
Ml$. Use antre aiguière, sizelée^ semée d'esmaux, et os
«îtieifcdetcliiaseun esmaila una teste de liiépart^et dessuz le
««wvesole.ai un fsetel^ et au dedeez^dm eaiivesd»e a ùBtesinnl
ouquel a un lyon, pesant m. marcs ii. onces.
37CI. \}ae autre aiguière; dearée et sizelée^ semée d'esmaux
im en manière de Ireffles, es quelz a ckiens et coonilz, et
éessoz le eouvescle a un freterel. Et est le biberon de la
teste dfane serpent^ et poise iil. marcs i mtee et demie*
377. Une autre aiffuière dorée et sizelée, semée d'esmaus
faâz eB:iianière de nieiUes de tjreflle^ es quelz a arbves et
cannîls, et «in ketel dessuz le couvescle, et le biberon di&
ladite aiguièse est de la teste d'une serpent^ et poise^
III. marcs y. onces et demie.
378. l^ne autre ^guière, dorée et sizelée,. semée d^es-
mma pointuz, e«qttelz a oiseaux.. Et dessus le couvercle a un
p6tiâ fretel, %%.t6L le biberon, de la teste d'une serpent, et
poise iujmar& ettdesni»
379. Une autre aiguière dcrrée elcîïeïée, à esmaux fttjz
en manière d'une croiz,etdedenz (ftiascunesmaila iin.oî*
mswLy efcdM3Sfl(az le couves4leauii.fretel, et p^iseiii. mars
▼. onces.
SBO. Unecouppe d'une pierre tjuî n'est ne vermeiHe ne
tmre^euyrée dehors et dedenzà grilles fueillages d'or. Et
dessus le couvècle a un espi de vi fueilles de cfeiesne, et ou
■uiîeu a un ^kkndias, et sur le pté de la eo»pe a vi.esmaux
T«as,è8quelsaeD.€ba6cun un homne d'armes 4 ebeval, et
piBse c» tant txi.> mars. II. oiices.'iFid..
S^i. Un godet d'alemaingne, couvert, doré, ou quel a
xxnn.esmaux,oiiil y a gens deplusieups contenances, Ktest
aorré de fueilles de cliesne enlevées. Et eulour le bort du
couvescle a escripte l'ave maria. Et e>t Tance dudit gobefel
dtune serpent Et ou fons d'iceM a unesmail o« il y aune
dameà.iiD Aoquart, et dedenz. le couvècle a un bommeq»
j«De éerla harpe, et au dnsBuE.dndiLeouvècleaun feebel^-Et
piise.«B tout« un. naiffcfirjetdemie ouee«
61 NOTICE DES ÉHAOX DU LOUVRE.
389. Une grant aiguière, dorée et sizelëe,dont lesesmaaiz
sont en manière de treffles, es quelz a arbres et connilz,et en
aucuns a sers et chiens, et dessus le couvècle a un fretel, et
est ie biberon faiten manière d'une serpent, Et poise t. mars
y. onces et demie.
383. Un hennap couvert, doré et enlevé, à fueillagesde
tréfile, et sur le couvercle a un bautesmail ront, où il y a an
Roy à cheval, et dessouz le pie de Tesmail a lévriers qui quea-
redît :après le sanglier, et ou fons dudit hennap a un esmàil
semé de plusieurs bestes, et poise en tout m. mars iiii. on*
ces et demie.
384. Un hennap couvert, sanz pié, doré etgrenetédedenz
à un souage dessouz , Et entour le bort du couvècle a un^
souage ouvré, et dessus le dit couvècle a un fretel de
III. griffons, sur quoy est assis un singe, pesant en tout
iiii. mars iiii. onces et demie.
385. Un godet d'un quàmahieu, ouvré à fueillages de
vigne, et aux deux costez a ii testes de bouc à toutes les
cornes, et est le pié sizelé et semé d'esmaux en lausange,£t
poise iiii. mars v. onces et demie.
386. Un hennap (au dessus et en surcharge la même main a
écrit coupe) de madré, couverte, à pié d'argent ront doré,
et sur le dit pié a vi escussons aux armes de France,
toutes plaines, et sont enlevez. Et sur le couvercle a un
esmail ront séant sur une rose. Et poise en tout ii mars et
ini onces.
587. Un gobelet de cristal, bordé d'argent doré, à un
pié assez haut enlevé à petiz arbreceaux et à vi esmaux à
fueilles de perresil. Et sur le couvècle a un fretel doré, à
fueillages, tout plain,sanzesmail,et poise, cristal et argent,
I. marc iiii. onces.
388. Une petite aiguière de cristal, longuète, estoffée
par la guelle d'argent doré, et est le biberon d'un col d'une
serpent, à tout la teste, et estl'ance d'une serpent toute en-
tière, dont les esles sont esmailléesde jaune et d'azur. Et est
le pié semé de vi petiz esmaux rons, d'azur, à petites beste-
lettes, et sur le couvècle a un fretel doré à fueillages, Et
poise i. marc xii d.
389. Un gobelet d'argent doré, séant sur m petiz lyon-
ceaiix, lié d'un souage par le milieu^ et est le couvercle à
carneaux, et dessuzaun fretel d'azur, et ou fons dudit go-
belet a une violette d'argent, et dedenz ledit couvècle a un
INVENTAIRE DU DtC D*ANJOU. 05
«smail , ouqvel a un esmail où a i. lévrier, séant sur une
mole verte, et est le cbamp d'azur, et poiseen tout ii mars.
390. Un autre gobelet d'argent dore, séant sur m. petiz
lyonciaux, lié d*un souage par le milieu, et est le couvescle
à carneaux, et dessus a un fretel d'azur. Et est pareil d'e&-
maux et de toutes autres choses , Et poise en tout ii mar»
▼I d.
391. Une couppe dorée, sizelëe, à fueillesde vigne, semée;
le couvercle, la couppe et le pié, d'esmaux faiz en manière
de tréfile adzurés, et en chascune fueille de tréfile a aigrettes
volanz, et est le couvècle et la coupe par dedenz sizeléeà
fueilles de vigne, et a ou fons et ou couvècle ii. esmaux
fons, de la devise des diz esmaux, et est la pomme d'icelle
eouppe semée de rosettes esmaillées, et dessus le couvècle
a un petit fretel, et poise en tout v. mars.
392. Une autre couppe dorée et sizelée à vignettes, se-"
mée par dehors d'esmaux adzuréz, couppe, pié et couvècle^
et a dedenz les diz esmaux petu arbreceaux et a connilz et
autres petites bestelettes,et sont les diz esmaux faiz en ma-
nière de tréfile, Et dedenz le fons et le couvècle a ii. esmaux
pareilz de ceux de dessuz. Et dessus le couvècle a un petit
fretel, et poise en tout iiii. mars i once xviii d.
«
393. Une fontaine, faite en roanièred'unchastel, àmaçon*
nerie, séant sur une tarrasse vert , et entour a sergenz
d'armes qui la gardent, et tient l'un une arbaleste en sa
main, et l'autre une masse, et est ladite fontaine toute seule
aanz point de hennap, et poise en tout x. mars iiii. onces.
394. Une cOupe d'argent, dorée et esmaillée par dehors,
coiivéc/e, couppe, pommel et pié, et est l'esmail du couvècle
à gens qui chevauchent en alant en gibier, et dessuz l'esmail
dU'pié a genz qui chacent après un serf, et est le dedenz de
la couppe doré et sizelé à fueillages, et en l'esmail de dedenz
la eouppe a une dame et un homme en séant, et tient la
dame un petit chiennet en sa main. Et en l'esmail de dedenz
le couvercle à un homme et une femme en séant, et tient
i'binme un faucon sur son poing. Et poise en tout vi. mars
II. onees ti d.
39IS. Un hannap d'argent doré et esmaillé par dehors et
par dedenz, et siet sur un trépié,et en l'esmail du couvèdé*
par dehors a un vmage de Notre Dame qui tient son enflant,
aa ange devant fui tenant un sierge et un bon homme à ge-
noilz, et" après ce lin pape ensiége et un chevalier à genoilz
dfti NOTICE DSa iHAaOX ]>D
dfixaat lui» et un cardinal à »>dttiUpe ranimeiiiM» tEUtié^ikaft
soiifi&tre. Et a|Mrès.auire&yjuagKftde pluaioiira^QfitentacQSyQli
dessuz ycelui couvècle a un petii frète! ,. lEX ^jix lesmatl de
dehors audit benaap a un pne&tre qui lleve Notne Steigaeim
et plusieurs autres ymages, etpardedenz a gani&>q^ui cbevau*
chent en alïiat en deduit^etenrésmail du fons a.Ev^et Adam^
Et en Tësmail, par ded'enz du couvècle, a un ymage.de.
Notre Dame et un hermile qui escript: gaude Virgo^et tient
sa main seaestre devant son-visaige. El est resmau en tréj^ié.
dudii liennap semrë de petiz otsiaux^ ou' milieu d^squelz a.un
Ifeoin me -qm tient un arc de Turquie en sa main ,.et poise en
teut VI. ms. vii. onces xviii d.
596. Une coupe d'argent dorée et sizelde.dedenz et de-
hors, semée par dehors d*esmaux es quelz a oizelez de plu-
sieurs manières, et est le pié failen manière d*un6 rose,et on»
fonspar dedenz de la ditecouppe a un esmail ronL^ ou quel
a unescusson des armes d'Angleterre, et en l'esmail de de-
denz le couvècle a^un escusson des armes de France toutes
plbines, et dessus le couvècle a un petit fretel à fueîHages,.
et poise en tout vni. marcs n. onces xvrii d.
2T07. Une coupe sanz couvècle, faile en manière d'un
godet, d'argent dorée^ sizelée et semée par dehors d*esmaux>
et es esmaux d'entour la dite coupe a ^mmes qui arguent à
maistres qui tiennent Fouliaux et les. fenraies- aussi, eUf es
esmaux de des&uz la ps^ du pié a^ hommus efi femmes -de
pUisiouns oontenances,.et«oaift le&eamauK moull dépecés, et
est le pottniel de la dite caupe d'un petit chasiei de ma^
çonnerie à fenestrage&et eamaillez,eteBchasouiia une.besie
et un arbresel, et dedenz la dite couppe a un esmail d!azur
ouquel a une dame qui tient sa. main s.ur un arhre, et poise
Yi. mars xii d,
, 598. Un hennap a trépié dfargent docé et si^elé dedess
et dehors à plusieurs fueillages, et ou fons.de celui hennapia
un esmail r.ont ouquel a un maisire qulse.aiet.en une ehairQ,
et devant lui a un homme en estant^et l'autre à genoilz %aî
regarde un arbre. Et en l'esmail du couvècle atunedaue en
séant qui jjeue de la gùiterne, et. par dessus a un £iKilel
esmaillé d'azur, Et poise en tout vi marcs uns. ence.uitd^
3091 Une eouppe dorée et sioelée' dehais: ef deiens à
ftieîllages^ et estt semé^, paridefanra, dfasBMHjxadkUJWvids
çn manièse de tréfile^ etLiderienayoeua. a petit ari>reoea«Kt
enanilz et plusieui» autr«»; fasatefettes^et estie^cnavèete
k petiz carneaux,. et dsssnz: yeehii a un. f nlsà esmaiM
IMTJENTAIKS DU' OUC D'anIOIT. 9t
et de vert par querre», Et on foas d'icelle couppe t
un esisail roat d^'azur, ou^ela un airbreeelet petites beste-
lettes^c'est assavoir conuiîz et lievres^et e&tresmail de4eiiz
lie.couvèèle pareil, et poise en tout t. mars ni., onees.
40#. U^e autire eonppe dorëect sizelé«, deb&rs et dedens,
éftlHeUliages, et par dehors senéed'esmaox faiz en manière
de treille, et dedeaz yceua aarbriceâux, eonnilz, chiens et
aiiJxcs hesteleltes^ei en.reswail du. fans de la dite eouppea
A,neii2 arbreceauxet petites heatelettes, et TesAtail du- cqih
nède par dedenz est vert ,.semë , par manière d'une croizy
de rosettes, goûtées de noir, rouge et bleu et parmi petites
g;Qutes blanches, et dessuz le couvercle a un petit &eteA
4}narrë esmaillé d*azur et de vert. Et poise en tout v. mars.
44Mi^ Use aMiore eonppe d'argent dorée et sizelëe, dehors
•44edeB2, à fueiHages, et a un esmail vert on Ions par de«-
éanE^ottQMel a un homme et une femme en estant, et tient
l^àenme se» ganz en sa main , £t en l' esmail du couvècle,
far dedenz, a un petit arbres et un ehien qui quenrt après
wuroniiil , et dessuz le dit couvècle a nn petit fretel ront
aozfueiJIagos, et dessuz a un petit esmaii d'azur ouquel a
«B petit ;arbres6l et nn eonnîl au pié , Et poise en tout v •
mtirs xsi'd.
402. Une autre coupe d'^argetit dorée et sizelée, dehors*
et dëdenz, à fuelVag«s plarns. Et en l'esmatl du Tons qui est
advré a deux petîz arbrtoeau'jc è connîî^ et chiens deses-
mnltez. Et en TesmaM ducouvèele par dedenz, qni estaox
MAnes armes de France, a un ymage de saint Jehan Ba^
faie , el dessuz lé d¥t courède a un petit fretel esmaiile..
Et poîwen tout m, mepes iih. onces et demie.
403. Vue autre eouppe d'argent dorée et sizelée, dedenz
eeééliors, à mettiYZ fnelHages, £ta, mr fons de ladite eouppe,
«■«esmail vont euqitel a m. petiz oisanx volanz. Et ou
eouvècle par dedenz a un esmail d'azur ront, ouqnel a une
beste sauvage et petiz eonnilz, et ou milieu a unarbresel, et
4e8suz le eouvècle a un petit freiel esiuaUlé d'azur. Et
poise en tout m. marcs m. onces.
4M. Une ault e eouppe d'airgeot denrée et sizelée, dehors
«IbÉMÔBz^.à icciUea £aiieaea manière de cners et p^izrain*»
mÊ/ÊOL de efaesne et. antres .en nasîère de fiieiJles d'arable.
Et ou fons de la dite coupne:a(mi.*esmaiJ,o»qiiel a une beste
noiiîë lionime et moitié &fluniç;, et est. afublée d'un mantel,
ei4edenz le coavèdea un esmaUrd^azur, ouquei a un petit
68 NOTICE DKS ÉMACt DL' LOUVBE.
àrbresel, et par dessuz lé couvercle a un pelil freiel doré
sanz esmail, £t poise en tout m. marcs vi. onces ti d.
40&. Une quarte d'argent, dorée, enlevée à testes de
mandegloire et à fueillages, Et ou ventre dicelle quarte a
II. grans testes d*omme et ii. autres grans testes de femme,
et dessuz le couvècle a un fretel tout plarn, doré. Et poisë
en tout VIII. marcs i once xi&iii d.
406. Une couppe d'argent, dorée et sizelée à fueillages,
dehors et dedenz, et à, ou fons de ladite couppe, un esmail
ouquel a un escuçon d'azur, à un lyon d'or rampant, et est
l'esmail du couvècle pareil, et a dessuz ycelui un petit
frétel doré sans esmail, Et poise en tout m. marcs vi onces
XII d.
407. Un pot dont le ventre est de cristal, lyé du loncde
III. charnières, semées d'escussons et de lozanges à plu-
sieurs armes, Et le pié d'argent doré, semé d'escussons aux
armes deCastelle et d'Arragon, Et y a autres armes fessées
d'or et de sinople à une bordurede guelles, Et à lozanges à
fleurs couvertes de crista. Et a le pié ront et bas, de ancienne
façon. Et a longue ance, grelle col et un bouton entour, et
a une petite teste basse, semée d'autelles armes comme le
pié, et dessuz a une petite rosette à un petit boutonnet. Et
poise en tout v. mars ii. onces.
408. Une aiguière courte et grosse, d'ancienne façon, à
viii costés encavées. Et chascune costé esmaillée à beste>
lettes et à oisiauxd'or volanz,et est l'esmail, qui est en com-
pas, d'azur. Et est le laceis qui fait le compas de guelles a
Setites fleurettes d'or, Et dessuz le couvescle a un esmaif
'azur brun, à un aigle. Et poise iiii. marcs ii. onces.
- 400. Une aiguière dorée toute plaine, et a sur le cou-
vècle un lonc fretel, et est le bout esmaillé d'azur a iii.quer-
res, et le biberon est de la teste d'une serpent. Et poise
II. mars vi onces.
Pos d'argent dorez et sizelez.
410. Premièrement, II. poz rons, pareilz, touz sizelez de
fleursdelis,etèsances d'iceuxaune serpent volant, etéur les
couvècles a un fretel, pesant l'un vi. marcs iiii. onces
VI d. et l'autre vi. mars et demi.
411. Un pot et une aiguière sizelez, par palle, de fleurs
de lis et de fueillages. Et sur les couvècles a un fretel
l?iV£NTAIRE DU OUC D'ANJOU. 6.9
8or quoy il y a un esmail d'azur à m querres, Et poiseot le
pot Y. mars tu onces m d. Et l'aiguière un mares
II. ODces.
418. Un autre pot et une grant aiguière sizelez, par
l^alles, à fleurs de lis et à fueilles d'arable. Et sur les cou-
vescles a un fretel où il a un esmail ront esquartelé de veM
et d'azur, et poisent les diz pot et aiguière x mars ii onces
et demie. C'est. assavoir le pot ti marcs v. onces xii d. et
l'aiguière m. marcs v. onces.
413. Un autre pot et une aiguière, touzsizelez de fueil-
lages dont les branches sont laciëes l'une parmi l'autre, et
sur les couvescles a un fretel sanz esmail, Et poisent les diz
pot et aiguière ix mars m. onces. C'est assavoir le pot
T. marcs vu. onces vi. d. Et l'aiguière m. marcs m. onces
xviii d.
414. Un pot ront sizelé par pâlies à fleurs de lys et à
fueilles de chesne,où pendent les glandas. Et dessus le cou-
vècle a un fretel sur lequel a un esmail à m. querres parti
dé vert et d'azur, et poise vu. marcs vi d.
415. Un autre pot ront sizelé, par pâlies, de fleurs de
lis et de branches de chesnes où sont les fueilles et les
glandas, Et dessuz le couvescle a un fretel , sur quoy a un
esmail d'azur. Et poise vi mars vi. onces.
416. Un pot quarré dont il y a un. querres sizelëes à
images et à bestes, et les autres sont toutes plaines, et sur
i couvècle a un fretel à un esmail d'azur à ni querres. Et
poise VI. mars vi. onces xviii d.
417. Un autre pot quarré et sizelé, par pâlies, les uns
à fueilles de chesne aveques les glandas et les autres à
fueiJies d'arable. Et dessuz le couvèc|e a un fretel sur le-
quel a une pommette d'azur, Et poise v. mars un. onces
VI d.
418. Une aiguière quarrée, sizelée à fueilles de chesne
où pandent les glandas, et en l'ance a une beste qui a un
cbapiau de feutre sur la teste, et de la guele li ist un petit
cbesne,et sur le couvècle a un petit fretel sanz esmail. Et
poise m. marcs 1 once ix d.
419. Une autre petite aiguière ronde sizelée à fueillages
enlaciez les uns parmi les autres, et sur le couvècle a un
fretel à un petit esmail effacié , à ni. querres, Et poise
II. marcs i. once xvni. é.
W NOTICE ^lea fiHJKUX BU LOUTRE.
4WBé Une a(titr& peftlle* ai|;iirère ronde, skelëts à IHfeillie^
4e ciie^ie« et à «Hii««es ftieiU«s ^ Et dessus le cottrèdè sr tm
fretel sur lequel a un esmail quarrë, Et poise tî inaTOs
XVIII. iJU
491. Deux ffm «Pàrfeirt ^brëKtotaplàiiiS, Aeiaf^^CdMi
d'avignoti, fiiii fi^as iri'stM'qne Tautre, Et ont sur l)?s cou-
"féeles le swing if^ngnoir en>nn' petit esctrsson. Et pbièfs
Tun ▼. marcB ii onces et Tautre mi. marcs it. oncps xn d.
422. Une quarte d'argent dorée, cizelëe, palëe à fuelTles
4e chesne et à giandasetà fueiltes de fou et à feyne^ et't&ur
le couv<ercle a un fretel, et dessoz le fr^el a une fnferreée
cristal azurée,. Et i^oise t. mancs tu. onces vi d.
425. Et Taiguière, pareille de i^çon et d'orrrrage, sxoi
nalle différcBoe, potse m. marcs, n. onces.
424. Une autre quarte dorée, bendée, dont trois bendes
sont plaines et ks autres sont de divers Willages, comme
fueilles de vigne à grapes. Ta utre comme iretpes et Tantl^
est d'autres fueillages, et dessus te couTercle -a nn fretélèt
dore à fueiliages, et poise vi marcs ïui. onces xvd.
42 1>. Et raigaière de mesmes, sanz nulie diflere&ce,
poise iii. marcs vl. onces m. d«
426. Une quarte dorée, toute plaine, à un fretel «urfe
couvercle, à fueiliages^ d est ledit fretd esmaillié d*azuret
de vert, et ou bout dessus a une rosète.
427. Une aiguière semblalile, dorée ^ dbnt r«iice«st
dzelc à fueilles, et leifreiel dessus est room «t az&fé.
Pesant la quarte ti. marosv.. onces' midî El l^g«âètt
II. marcs vi onces.
^ 428. Un très grant pié d'argent, dor<é, séant 3sur sis l^BS^
gisans sur leurs pâtes, et lesborsdudit pié sont à plusiWim
souages, et milieu d'iceux sonages à orbe&voies,el4tessi}slcs^
diz souages est le bord semé tout autour de chaatons 4e
un. pelles à un petit greuet ou milieu, et d'autres chaatons
à grcnes et saphirs, et dessus est une grant terrace verl, et sur
Îrcellc a deus bergiers, dont l'un joue d*une fleOte de sans^
'autre d'un cornet sarrazinois, et y a une femme qui fiîle,jel
M y -a m. chiens et ix brebis, et sont lès bergiers, la femme
et les chiens dorez, et les brebis sont blanches, et est encore»
todite terrace semée de coniws,'efrtraiisd îssaws entsisniièfes,
ei sur la dite terrace eaft «n' très grant pifler, esmaflfic
4i)a»ur et d'Or, oonirecheTeroniié, e* entonr yceHm a trois
grans piliers de maçonnerie de très ^nt ouvrage! , et en
iMlie le&^terft^ (fn.ib0rgiers^ëoiit diascimii 9ur sa te^
«o 'ehapeâta atmailUë 'd^aftiirf'et jouent les deoB, chascun
4\jaae 4ioniea)iKe,.«t 'J*aiit*e<4la'tab0iir et d*ttne fteute,€!t sur
Ha teateidefahaBcan iiim^ier a >aii -^nd efaapîtel de *Diaç0D-
oierae. Et «or k bovtdu pitler -a ^mi^giiEim siège d'un grsM
Jiaaap (»«v0itlyet «sst le dât fliége^quapnelé à somges et or-
hesmtmBy étidœ»)ttz;le dîitsiége^au^eBsus'des^apiteaux, eA
•la dUq^Hei»«Bni8illé d'asmr^ fueilles de^ehesne enlevées, Bt
(lefena dodksBége est esmailUé d'azwp,'et y a im homme' et
«nefemmeséanssor ucfô fserrace vert, et donne ladicte dame
an anel à Tannne, et ou millou de enlz deu« a un arbre vert.
Site banap^siec 8ur«un 8<niageiàorbe9voîes,'etest le dehois
«dUaeUai Innap'de wun. esmaus apurez, >et>en ehascun es-
jnail a ii^ obevaliers aitmez, tenant leurs e^es et leuiis
'eacus ieieusrs armes, et ysont'oeukE qui furent au pas sale^
ibadia, et quatre autres chevidiers, et sent les lyeures des
«esmaux semées de plusieurs dbaatons, (es uns de iiii. pe-
-tiles pelles et les autres de pelis ssrphirs et de grenes, et y a
entour le bort dudit hanap par dehors escript ainsi : loyao^
mentveil estre deiuenez,quarde loyauté est on bonnourez.
'Qui loyaus est toute savie,bonnourezesl sans villenie.Et ou
fons dudît'banap, par dedens, a un esmail d'azur ouqiiel est
Salhadîn à cheval et plusieurs Sarazins derrière lui. Et est
ledhbanap par dedens cizelé à fueîllages enlevez. Et le cou-
vercle dudit banap, par dehors, est à viii esmaux d'azur, et
«ni'chascuii esmail a un des preus, et siéent ehascun sur ter-
race vert, et la lyeure des diz esmaux est semée de chaatons,
•OBBiiDe le 'banap, sanz diOerenee, et le bort est à sounges
.evenelez 9i à orbesvoies. Et le Tretel, qui est dessuz ledit
«ovrercle, eât à fuei liages, et dedens yceux feuillages a
fielies d'escoce^et des diz fueillages istun bouton esmaillié
'dfaBUT à petie coiiins,Et dessus yceîllui bouton est assis, en
«ne chaière,U'empereurChallemaiT)e,'qui fait le ix«des di%
ipreu&^el eu «a main destre tienft son espée et en sa séncstre
son escu, et dessouz ses piez a un lyoncel gisant, et dedens
Je dit «un^ercle a un grant esmarl d*aaur, où il a les
»i.banniéises deceuK qui fun^itan dit pas Salbadtn, et est
Je iSi couivercle 'cizelé par dedeiK à fueifiages enlevez. Et
ifioke le pié (laissé en blanc) £t le hanap -et le cau'verclE
en tout XXXII. marcs i once.
489. UA« fontaine «d'ai^geNt^ donse, séant sur quatre
petâs lyens séans^nrleuTs piez^ à haotB^ouageB, et des^K
tentaoe^vert^eteiidiikliîeu dflodle lerisaoe a un piller de
72 NOTICE pES ÉMAUX DU LOUVAK.
Constat, environ lequel a quatre piliers cOrgent, en .manière
de tournelles, et dessus ledit piller est assise la fontaine qui
a un biberon, et la clef dudit biberon est d'un petit singe ^ei
ist ledit biberon de la teste d'un mandegloire, et les bors de
ladite fontaine sont à souages à orbesvoies, et dessus est
ondoie d'esmail vert , et dedens a poissons noans, et du
milieu de ladite fontaine part un arbre qui giète iiii. bran-
ches à fueillages azurez et vers, et au deus des branches a
pendans, c'est assavoir à Tune un balay et à l'autre une top-
passe, et entre les dites branches est le slëse d'un gobelet
crénelé, et lefons est esmaillié de vert, bouillonné de jaune
et d'azur, et ou milieu a un greyl, par dessouz lequel des-
cent l'eaue en la fontainee et à destre a un homme qui tient
un singe enchaienné, et à senestre a une femme qui joue de
la vielle, Ëtsur le dit siège siet un gobelet d'argent, doré, es-
maillié ou fonsà noz armes, et le couvercle est crénelle à un
fretel à fueillages , et y a m. grenes persiez pendans et
III pelles d'escoce, et le boulon est à vi. quarres esmaillé
d'azur, Et poise lepié, la fontaine et les ymages, le gobelet
et le couvercle, v. mars vu. onces.
430. Un pot et une aiguière d'argent, dorez, touz plains,
d'une mesmes façon, sans différence, excepté que ou cou-
vercle du pot, par dedens, en l'esmail, a une diverse beste
jaune, et en l'esmail de l'aiguière a une roze de m. fueilles
vermeilles et de m. vers, et est jaune ou milieu. Et poise le
pot V. marcs vi. onces vi d. Et l'esguière ii. marcs v. onces
XII d.
451. Une quarte et une aiguière d'argent, dorez, tous
plains, d'une mesme façon, sanz différence, fretel et tout,
excepté que en l'esmail, qui est dedens le couvercle de la
quarte, a un arbre et dessouz un demi chien jaune qui chasse
une beste sauvage bleue mallainte, et en cellui de l'aiguière
a une rose vermeille, à iiii. fueilles, dont les ii. sont vers
et les deus jaunes. Et poise le pot v marcs i once xii d. et
l'esguière ii. marcs vu. onces xii. d.
452. Une quarte et une aiguière dorées, plaines, pa-
reilles de fretel et de tout, excepté que en l'esmail du cou-
vercle de la quarte a une roze vermeille, et en celui de l'ai-
guière a un chien jaune. Et poise le pot v. marcs et demy,et
l'esguière ii. m. ii. onces.
43r(. Un pot et une aiguière dorés, touz plains, d^une
mesmes façon, sanz différence, excepté que ou couvercle dû
pot, par dedenz, a un esmail d'azur ouquel a une petite roze
INVENTAIRE DU BCTC d'ANJQU, 73
jaune, etenviTon ladite roze a iiii. fueilles vers, et ou cou-
yerele^M^'aiguièse n'a point d'esmalf^ Et poise le pot v marcs
III. onces VI d. Et Fesguière ii. marcs vu. onces xv. d.
434. Un pot et une aiguière dorez, tauz plains et pareils,
sans difTérence, excepté que en Tesmail du pot a une roze
ittrmeille et en Taiguière a une ancolle. Et poise le pot
V. mares vu. onces. ËtTesguière ii. mares ti. onces ix. d.
43IS. Un potet aiguière dorez, pareilz, sans nulle diffë-
lenee, et n'ont point d'esmail dedens. Et poise le pot
VI. marcs, Et Taiguière ii. m. ii. onces xii d.
436. Un pot et une aiguière dorez, sanz différence,
excepté que ou couvescle du pot, par dedens, n'a point
d'esraail, et en l'aiguière a une ancolie dedens l'esmail du
couyercle, Et poise le pot v. m. v. onces xii d. Et l'esguière
m m. VI d.
437. Un pot et une aiguière dorez, pareilz, sanz nulle
différence, et ont les couvercles plas, et dedens n'a point
d'esmail ou dit couvercle. Et poise le pot v. marcs iiii. onces.
Et l'aiguière m. marcs vi. d.
458. Une aiguière d'argent, blanche, à m. costés, et sont
les bors et le pie dorez à souages grenetez, et y a i biberon
issant de gueule d'un serpent, et sur le couvercle a un es-
mail ouquel a un escuçon de gueules, et dedens une chièvre
blanche, et environ lui a un fiUet semé de petites fleurs de
liz, Et poise ii. marcs i. once et xii. d.
439. Un trépié d'argent doré et ctzelé, et au lonc des
jambes a esmaux d'azur, et siet sur m. pâtes de fueillages,
et au bout dessus a une autre fueille , et poise i. marc.
m. onces.
440. Un gobelet de crîttal, garny d'argent doré, c'est
assavoir les bors du gobelet et du couvercle, et le pié doré
et cizelé a m. esmaux des atmes de boulongne, #t dessus ledit
couvercle a un fretel à feuillages, et poise i. marc iiii. on-
ces XV d.
441. Un grant gobelet de cristal assis sur un pié d'ar-
§ent doré et garny de plusieurs sonates, et le bort garni
'argent doré, et ou fons est esmaillie des armes du dal-
phiné et d'estampes, et le couvercle estd'argent, et les bors
a orbesvoies et souages, et dessus a un haut fretel à fueil-
lages, arrooié de mesmes, les armes du dalphiné et d'es-
tampes, et dessus a un haut bouton lonc esmaillié d'azur, et
TOME II. . 4
74. NOTICE BJSSi ÂHAUX DU liOQVQB.
dedens ledit couvercle a ua esmiûl. desdictes- aniie&*, £ft«
poiseen tout iiii. marcs, vi*. onces*
442: Uir grant-cor, garni dargentdorë^, dzelé etsemé'
d'esmaux,.o'e8t:assavoir, laquelle d4oeiui cornet' est dorée
et cizelée,£t y a vui. esmaux en compas, et est Tun esmail;
à.noz armea^et Tauti» aux armes du pape Clément, et entne^
chasonn esmail a une.fueille de ohesne. Et parmi lecorpar
dudit cornet a deuxJkandes qui Je lient, £t est Tune esmail lëe
delà devise de la guelle et a toutes autelles armes sanz difi-
férance. Et en oultre en ist, d'icelle bande, u. granzj^ambaa!.
longues piquetées qui soustiennent le cor dessuz. dit. Et
Tautre bande^est semée de petiz esmaux vers, esquelz a pe-
tites rosettes«£t en isv aussi deux petiz piez. Et au' bout' du
cor a II. escussons assez grandez dont* run est esmaillé de
noz armes, et Tautre aux armes de beauffôrt, Et au dessuz-
d*iceulz escussons a un gros pompel, ouquel a iiii. petiz es-
maux dont les deux sont de ii. escussons^de noz* armes, et
les autres ii. du pape Clément, et d'ioelui poramel ist un-
fretel à fueilleade chesne età oi»aux qui ontanelez pendanz^
en leurs becs. Et le couvècle dudit corestesmaillé de vert*
à plusieurs bestes sauvage», Et y a :iiu..granz. esmaux plas,
dont en l'un a un bomme en une obaine qui. a uneoroi»
noire en sonespaule, en Tautre esmail y a:une autre homme
en une chaire. Etes autres ii. esmaux a ii*iiomniesà chevaL
touz armez^.Etest le fretel dudit couv^elole d'un hyaume^ à
un timbre sur lequel a^un-flauel plat,qui estdo l!un des cois-^
tez esmaillé à un escu de nozarmes, etderautreà unescu
.des armes de beaufibrt. Et poise cor et couvercle eu tout
viii. marcs ii, onces.
443. Une salière dont le pié est de branches de chesne
à toutes les fueilles sur lesquelles a petiz* boutons rons. Et
dessus icelui pié a un pUler de cristal qui est lié du Ibnc dei
uu cordes grelles* d'argent^ Et le- dessus duditi piller est
d'argent à un esmail d'azur tout quarré,, sur lequel a nue
serpent en estant, qui a le corps de perle et les esles esmailr
lées de plusieurs couleurs. Et du piller dessus, dit par. le
haut ystuna branche de chesne, laquelle soustient la.sa-r
lière, qui est d'une pierre ronde vermeille garnie d'argent
endentë,.£t dessuzle couvesclé aun homme,. moi tiéhLonuaa
et moitié serpent, eta esles, Ettienticelui.hommeun arc do
turquie et en trait à la serpentquiiestsur le grand piller, Efc
a autouri de la dite salière sur la. branche m. langue& de
serpent assez grandes, Et poise en tout iii. m. xii d.
444. .Uue coupe dorée, faUe en no^iùère'd*un voirre^
semée da lonc.de \t souages, et est le^couverclf àore&eauxi
semé de vi souages, et dessus a, mu fretel emnaiUë d''aiiir46t
semé de rozètes, et dedens a un semblable esmail, et est Je
pU decôUe-i devise don^ esl la coup.e, et poise en tout
U. marftTiii onces.
J^: ^t ,(ri$mère$ dotées tout plains r
44$. Pre^ièr^Bonent iul granz poz pareils, Et sur le cou-
TCrcle a esmaux de noz armes, sur Tance a^in escusson de
noz arni^s jsanz esmail, et dessouz ledit eseusson a une ser-
pent volant, Et poise le premier x m^rc^ .vi onâesxii d., le
second i. marcs v. onces vi. d., le tiers x mares m. onces /
XII d. Et le qusu*t. x marcs vi. onces vi d.
446. Un potet'Une aiguière rons,touZ' plains, fors tamt
que Tance dicelui pot est sizelée à lozen^es, et poisent lesdiz
pot V. marc^ v. onces xy d. et Tiesguiè^e m. im^t^..
447. Un. autre pot et aiguière rons, pesanz le pot
Y. marcs ii. onces xii d. et Tesguière m. marcs.
443* Un autre pot et. une aiguière rons, pesanz le pot.
Ti. mares iiii^ onces xii. d. et Tesguière m. marcs xiid^
449. Deux poz rons*, pareilz, pesanz Tun v. marcs
XTiii d. Et Tautre v. marcs m. onces.
4â0^ Un autre pot et une aiguière rons, et sur les cou-
Tècks a un fretel, a un esmail d'azur, à m. querres. Et poi-
senilepotTi. mars xii. à: Et Taiguière m. marcs.
451. Un autre pot et une aiguière rons, et sur les cou-
yèeles^ un fretel où il y a une pierre de voirre en couleur
d'azur, Et dedenz le couyècle du pot a un esmail d'azur où
iLy aoaebeste^eninantelée, Et dedens le couvècle de Tai-
guière a un esmail où il a un lévrier et un lièvre et deux
arbreceaux, pesanz le dit pot vi. marcs vi. onces, et Tes-
guière «^ .maroptmi* .oop^Si xu d.
45ft«. Un autre pot et- une aiguière rons. Et dessuz 16$>
cottvèdefr a* ufi- fretel sur lequel a une pierre de voirre
adurée, fait!en«mamèfe d'esmail, dedenz le couvècle du pot
a un esmail d'azur où il a un cerf et.mk>chi9n qui 1$ chsîïe,
et ou couvècle de Téguière n'a point d' esmail^ Et poîseni
lesdiz pot y i,.iuars,xLi4«. Et. Taiguière ii». marcs. ii. onees
XII d.
453. Un,p^ot ront assez grosset et:une aiguièfe^^'Sur
76 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
les couvècles a un fretel sur quoy il y esmail d*azur à
m. querres, Et poisent les pot ti. mars i. once ti. d. Et
l'aiguière m. marcs iiii. onces.
454. Un autre pot ront à un freterel sur le couvèele
sur quoy il a un esmail d'azur à m. querres, Et poise v. m.
VII. onces xviii d.
455. Un autre pot ront, à court siège, dont Tance est
sizelée, et dessuz le couvèele a un fretel greneté environ, et
dessuz a une pierre de voirre, faite par iiii. querres, en
couleur d'azur, Et poise v. mars ii. onces xviii d.
456. Un autre pot ront, à un ^relle fretel sur le cou-
vèele où il a un esmail d'azur a m. querres, Et poise
VI. marcs xviii d.
457. Une grant chauffette quarrée dont le biberon est
de la teste d'une serpent, et sur le couvèele a un esmail où
sont les armes de Arragon et de Castelle, esquartelez en une
Josenge, et environ la dite losenge a vi bestelettes, et est
l'ance sizelée à menu ouvrage. Et poise v. marcs m. onces
XII d.
458. Une petite aiguière, grossette par le ventre, dont
l'ance est eschéquetëe de sizelures et de plain, et sur le cou-
vèele a un petit esmail d'azur à une betelette, et poise
II. marcs i once.
459. Une autre aiguière ronde, assez haute, et sur le
couvèele a un fretel à un esmail quarrè de vert et d'azur,
et dessuz a une petite rosette, et poise m. marcs ii. onces
m d.
460. Une autre aiguière ronde , sur le couvèele de la-
quelle a un fretel , sur quoy a assiz une pierre de voirre
quarrée adzurée, et ou couvèele dedenz a un esmail où est
un chien qui prant un lièvre par la croupe, et poise ii. mars
XII d.
461. Une autre petite aiguière ronde, et sur son couvèele
a un fretel sur lequel a un esmail d'azur quarré, et ou de-
denz du couvèele a un esmail d'azur et une unicorne assise
sur un tarrail vert Et poise ii. marcs i once xv. d.
4M. Une autre petite aiguière ronde, et sur le couvèele
a un fretel à un esmail d'azur quarré, et dedenz le dit cou-
vèele a un esmail d'azur à un lièvre, Et poise ii. mars
II. onces VI. d.
463.. Une autre petite aiguière ronde, et sur le couvèele
INVENTAIRE DU DUC D* ANJOU. 77
a uD.fretel à un esmail d*azur quarrë. Et par dedenz y:celui
couTècIe a un esmail d'azur, à une pantiere assise sur une
terrasse vert, et poise ii. mars ii. onces vi d.
464. Une autre petite aiguière ronde, et sur le couvècl^
a un fretel à un esmail d'azur quarrë, Et par dedenz ycelui
couvècle a un esmail d'azur où il a un lion passant sur un
tarrail vert, et poise ii. marcs v. onces xviii d.
465. Une autre aiguière ronde, à un fretel dessuz le
couvècle où il a une pierre d'azur querrée, et dedenz le cou-
vècle a un esmail d'azur à un chien pendant blanc, Et poise
II. marcs vi onces xviii. d. /
466.' Une autre aiguière ronde, à un fretel dessuz le cou-
vècle, où il a un esmail d'azur quarrë. Et ou dedenz du dit
couvècle a un esmail d'azur à un chien rouge pendant. Et
poise II. marcs.
467. Une autre aiguière ronde, à un fretel sur le cou-
vècle où il a un esmail d'azur quarrë, et ou dedenz d'icelui
couvècle a un esmail d'azur à une chièvre qui s'enfuit, et
poise II. marcs i once.
46S, Une autre aiguière ronde, à un fretel dessus le cou-
vècle où il a assis une pierre de voirre quarrëe et adzurëe.
Et poise II. mars.
469. Deux autres aiguières rondes, pareilles, toutes
plaines, sanz fretel et sanz esmail, etpoisent chascune m.
mars, sont vi mars, poisent les ii. v. marsv. onces xviii d.
470. Un pot dore, ront, et dessuz le couvècle a un fretel
esmaillë d'azur, et poise vi mars.
471. Un autre pot pareil, dore, et a sur le couvercle un
petit fretel esmaillë d'azur, et poise vi. mars v onces xii d.
472. Un autre pot dore, ront, tout plain, et dessuz le cou-
vècle a un fretel de cristal d'azur et à fueillages, et poise
V. mars vu. onces vi d.
473. Une aiguière ronde, dorëe, et ist le biberon d'une
teste de serpent, et dessuz le couvècle a un fretel de cristal
adzurë, et poise ii. marcs et vi. d.
474. Une autre aiguière ronde, dorëe, et a sur le cou-
vècJe un fretel esmaillë d'azur et de vert, Et poise ii. mars
I. once.
475. Un autre pot tout blanc, à un souaige dore ou siège
et un autre souaige dore environ le couvècle, et est l'anee
dorëe et sizelëe, et y a sur le couvescle un esmail d'azur où
78 NOTICE DES ÉMAUX BU LOUTHE.
•Il a un chien jausne et deux petits glandaz dorez, j^esant
V4tii. mdFS'i^i d.
476. Un autre pot blanc, pareil, à un souaige doré ou
'«îège et un «ititre souaige doré environ le couvescle, et est
«Ifaïice dorée et «izellée, et y a un esmail sur te couvescle,
id'ai^r, où est iin Hèvrcrouge à deux peiiz glandaz dorez sûr
Tance, pesant'iii. tnarcs vu. onces et demie.
477. Vue chauifète toute blanche, séant ^urtrois longues
~fânibe8'et<a pies de chien dorez, et est* la gueule dorée, et sur
i|a teste de la tlite chauffète 'a une roze de noz armes, Et
poise en tout vi mars xii d.
»47lB. Une autre chauifète toute blanche, ànn gros ventre,
!etisiet«ur ti^ys piéz de chien dorez, et sur le couvècle a
un escu escartelez des armes de France et du iralphîné, Et
sur Tance en a un autre plus petit, et a un petit' biberon
4oré,< etnpoése ii.>marcs vti.offces
'47^. 'Une aiguière d'argent dorée, àvi coàtés, clzelée à
'fueilles dechesne et à plusieurs autres divers' foeillages, et
est le biberon par la gueulle d'un serpent, et dessus le cou-
vercle a ^n fretel à trois fueilles, et des fueilles^ist un bou-
tOBsetagu airuré, à vi coi^tés, Et poise ni. mars ii. onces
XXI d.
r460. Un pot d'argent, doré par dehors'et'blanc dedens,
dent le piéet les hors de la bouche et d^ nonterole sont à
souages, et sur le dit couvercles un haut fretelà^ftfeînages
• dorez, et des fueillages i&t un bouton à iiii.'quarrés es-
maîlliée d'azur, et dedens le -dit = couvercle -a un esmail
d'azur, à une roze tannée, et le bouton de ladite roze est jaune,
et poise V. mars ii. onces vi d.
481. Un autre pot semblable, sanz différence, excepté
^ne en Tesmail du couvercle est un singe >qui siet sur
une terrace vert. Et poise v mars ni, onces.
482. Une aiguière de celle mesmes façon, sanz différence,
■excepté que ou couvercle par dedens est un singe vert. JEt
poise II. mars în. onces xii d.
483. Une aiguière pareille, sanz différence, excepté que
en* Tesmairdu couvercle par dedens est une ancolye tannée
sur' une terrace vert. Et poise tu. mars ii. onces.
484. Un pot d'argent doré, dont le pié, le hors de la
gueule et du couvercle sont à souages grenelez ,. et dessus
Tecôuvercle 'aun'haut fretél de feuillages, auquel ist un
tyoUton qliarré de voirre à un. quarrés, et dedens le cou-
IIf7E!VTlIRE BU DUC D* ANJOU. 79
terele a un esmail roont azuré ou quel a un lyon Jaune et un
serpent qui Tient par devant le. visage du lyon et le mort
ou col, et a oudit esmail arbrisseaux vers, Et poise y. mars
mi onces vi d.
4f6iS. Une aiguière de celle mesmes façon., sanz diffe-
reaee,^xcepté>que>QO)foa6 du couve nele n'a point d*esmailv
£t, poise II. mars vii. onces x VIII. d.
'ÂSB. Un petit jouel' d'argent doré, séant sur'iii. serpen-
telles, attestes 'd^omme, et dessus' ehascune teste a un piler
de maçonnerie, et à liant desdiz pilers a serpentelles, et le
corps dudit.jouel est aussinteomme» d'une fontaine, à iii.
Mberons par enbaut, et ist'Chaseun biberon de la gueule
d'une serpentelle, et la bouche de ladite fontaine esta cré-
neaux, et dessouz les créneaux a osteaux entailliez à jour,
et ou fons dedens a ua esmail • enlevé , esmaillé d-azur, à
connins jaunes et arbrisseaux vers, et le fous par' dehors
estcizelé, et ou milieu a une rozeà fueillages et le bouton-
net du milieu de la roze est d'une petite pierre de cristal
vermeille, et par dedens le couvercle dudit jouel a up petit
esmail d'azur, ouquel a un oisel qui aporte son bec par des-
sus son col entre ses elles^ et par dehors a un fretel à iiii.
faeilles, entre lesqueles au plus haut esl assise .une pelle de-
vant, et dessus' ladite pelle a une petite esmeraude. JSt poise
la fontaine en tout i, marc vi onces xii d.
487. Une très gnant aiguière d'argent dorée de «très an-
cienne façon, 'toute menuement cizelée, dont le pié est à
viii. costés, et sur chaseune co&té a une; pierre, c'est assa-
voir, grenet ou une autre pierre obscure, et va viii. e&-
maux, en manière de lozenge, des armes de France et
d'Angleterre, Et le ventre de ladite aiguière est semé d'es-
maux vers, et parmi le ventre a un souage à créneaux et à
testes dessus etdessouz, etàéhascuncosté aYiii..petisymages
4e di verses bestes. Et en lieu de biberon a un grant bec
wivert ét'ii. i^ns oreilles, et le bort est à créneaux, et
fance est semé de vi petis esmaux quarrez esmailliez. Et
le couvercle est sur le bort à souage et orbesvoies, et dessus
sinu. esmaux: vers et'iiii pierres obscures, «t le'fretel est
de. me tour basse erenelée , et environ y celle tour a vin.
pîUers, dont'Snr tes iiii. a,iin. ymafpes- qui sont diverses
WQtenaaces, Bt sur la tour a > un nomme comme un-villam
«Bris en chaire qui joue d'oae^eomenmse. -Bt-poise entoiit,
IX mars vi onces xii d.
408. lUorpot et une aiguière d'argent dorez de la façon
80 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
d'avignon , sanz esmaux , pesans y m. mars i once. Cedt
assavoir le pot vi. marcs vi d. Et Taiguière ii marcs xviii. d.
Autre vesselle de gohelez et dehennaps dorez touz plains,
489. Premièrement : un gobelet à trëpië, esmaillé ou fons,
ou quel a un lyon et un renartet un arbre entre eux deux, et
dedenz le couvercle a un esmail où il a ii. connilz qui yssént
d'un terrier, et dessuz ledit couvècle a un fretel, Et sont
les jambes du trëpië esmaillez d'azur, et sur chascun es*
mail a assis un pilier. Et poise ii. marcs ii. onces xxi d.
490. Un autre gobelet couvert, à trëpië, a un esmail oa
fons, où il a un livrier blanc qui queurt après un lièvre, et
y a un pin, et ou dedenz du couvècle a un esmail d'azur ,
où il a un liepart assis devant la teste d'un lyon, et dessus
le couvècle a un fretel. Et est fait l'autiau à fenestrages, Et
poise II. marcs i. once et demie.
491. Un autre gobelet couvert, à trëpië, et ou fons a un
esmail d'azur, à un porc sanglier qui est dessouz un pommier,
dont l'une partie d'icelui pommier est chargië de pommes .
blanches et l'autre vermeilles, et dedenz le couvècle a un
esmail où il y a un» renart, et dessuz ledit couvècle a un
fretel et est le pië ouvre d'otiaux, et poise en tout ii. marcs
III. onces et demie.
492. Un autre gobelet sanz pië, à un souage dessouz, à
ili. lyonceaux qui le portent, et par le milieu a un autre
souage, et ou fons dudit gobelet a un esmail , à iiii. roses
d'or, et y a un lou et un renart, Et ou dedenz du couvècle
a un esmail où il a un lièvre, et dessuz ycelui couvècle a
un fretel, Et poise ii. marcs i once.
493. Un autre gobelet couvert, sanz pië, à un souage ou
a m. lionceaux qui le portent. Et ou fons a un esmail où est
un oliflanc qui porte un chastel, Et ou dedenz du couvècle a
une filatière, esmaillëe d'azur, où est un oiseil roux, et dessuz
le couvècle a un fretel, et poise en tout i, marc vu. onces
XVIII d.
494. Un autre gobelet , sanz pië, couvert, à un souage
dessouz, où il y a m. lyons qui le portent, et un autre souage
ou milieu, à un esmail ou fons, où il a un lou qui chevauche
une liëparde, et ou dedenz du couvècle a un esmail où est
un chien courant roux, et dessus ycelui couvècle a un fre-
tel. Et poise en tout ii. marcs xii d.
49 K. Un autre gobelet couvert, sanz pië^ a un. souage
INVENTAIRE DD DUC D ANJOU. 81
dessouz, OÙ il a m. lyons qui le portent, et un autre souage
oa milieu, à un esmail ou fons, où il a un serf, et ou dedenz
du couvèclea un esmail où il a un ours, et dessuz un fretel,
et poise en tout i marc y. onces xtiii d.
496. Vint et quatre hennaps dorez, pareilz, esmaillez ou
fons à noz armes, à un souage dessouz, et poisent les xii.
xxiui marcs un. onces et les autres xii. poisent xxt marcs.
{Note marginale.) Loys de Rispe en a un.
497. Un grant gobelet d'argent doré et le couvercle de
mesmeSy sanz pië, et est le gobelet à un souage au dessouz,
et ou fons dudit gobelet par dedens sont les armes la du-
chesse, et le couvercle est à un souage crénelle, et le fretel
esta fueillages, et des dizfueillagesist un bouton esmaillié à
arbrisseaux vers, et dedens ledit couvercle a un petit esmail
des armes la duchesse, Et poise le gobelet en tout m. marcs
VI. onces xviii d.
498. Un pichier de voirre, vermeil , semblable à jaspe,
garny d'argent blanc, le couvercle, le bort de la gueule et
au pië et Tance, Et poise en tout u. marcs ii. onces.
499. Un pot d'argent doré , tout plain, dont le pié et les
hors sont à plusieurs souases, et ou couvercle par dedens a
no petit esmail d'azur où il a un lièvre gisant, et dessus le-
dit couvercle a un haut fretel à fueillages , duquel ist un
bouton à VI costés, esmaillié de vert et d'azur, Et poise
vi marcs m. onces.
1^00. Un autre pot, pareil à cellui devant escript, sanz
dififërence, excepte que en l'esmail du couvercle a un lièvre
séant sur le cul. Et poise vi marcs, demie once.
501. Une aiguière dorée, toute plaine, à souages ou pié
et es hors, et a un biberon issant de la gueule d'un serpeot,
et dedens le couvercle a un esmail où il a un oisel qui a les
elles tendues, et dessus a un haut fretel à fueillages, duquel
il ist un bouton à un. quarrés esmaillié de vert et d'azur,
et poise un. marcs ii. onces xii. d.
509. Une autre aiguière, toute pareille, excepté que en
l'esmail dedens a une serpentele volant. Et poise ii. marcs
VI. onces.
505. Un pot d'argent doré , ou couvercle duquel, par
dedens , a un esmail d'azur , ouquel a un griffon jaune, et
dessus ledit couvercle a un haut fretel à longues fueilles, et
desdites fueilles ist un bouton quarré de cristal azuré. Et
poise ▼. mars ii. onces xii d.
4.
1
S2 NOTICE DES ÉHAUX DU LOUTRE.
1S04. Un autre pot d'argent doré, ou couvercle duquel a
«n esmail d'azur, ouquel esmaila un- homme armé qui tient
tin talnas en sa main sénestre et en la destre une boulaye,
et par dessuz a un haut fretel à fueillages, duquel ist un
lH)ntôn quarré esmailHé'd*azur, !Et poise t. mars xii d.
505. Une aiguière dorée, à un biberon qui ist de la teste
d'un griffon, et sur le couvercle a un fretel à fueillages, des
quelz ist un bouton esmaillié d'azur. Et poise ii. mars ii.
nonces.
SOG, Une aiguière toute liorée, à un biberon iqui ist de
la gueule d'un serpent, et ou couvercle par dedens a un petit
esmail d'azur, ou quel a nae^ petite roze vermeille, et dessus
a un petit fretel à- lueillages desquels ist un beuton azuré à
ni. quarrés, £t, poise ii. mars i. once xii d.
507. Un pot doré, cizelé, qui a ou ventre devant un vi-
sage sanz.bai^e et par derrièrez sontees eheveax, qui font
le veKtre-dfU p<^t, et dessus lateste par devant et to«t entoura
fueillages de ohe8ne,et ledessusdu col est cizelé a fueillages,
et dedens le couvècle du pot a un petit visaige ^nz esmail
d'un enfant, doré et enlevé, et oudit couvècle par -dehors
a «n fretel de xiii. fueilles de chesne es quelles. feuilles a
un bouton quarré, et poise vu. marcs ii. onces xii d.
>508. ^Un pot*doré, cizelé, à vi. pales, dont les unes sont
à fueilles de vigne et les autres de trèfle, et dessus le cou-
yècle avn-bien haut fretel à vi fuefilles, et efitre les vi
fueilles. a un bouton roQftt.par quartiers de rerteldlaBur, et
ou milieu de eàascnn quartier a vjfioins^bliHnres' et «u' ver-
meil ou milieu et dedens le couvècle a esmail azuré t)u
quel a un arbre etii. lièvres gisans«ur«ne terrasse verte,
I un de costé et l'autre d'autre. Et poise vu m.r i/once. {Note
marginale,) 11 estescriptdessus^à xxiii feuilles emprès sou
pareil. •
509. Une aiguière d^rgent dorée «t esmaillée d^agur la
plus grant partie, et le surplus d'autres couleurs. Et y a ou
ventre eseuzaguz, faiz en cofi|pas,ou milieu desquelz a moitié
de hommes et de bestes qui jeuent de plusieurs instrumenz.
Et le couvècle de ladite aiguière et tout le demeurant
de ycelle a plusieurs petiz oiseaux et' bestelettes, et est le bi-
beron d'icelle aiguière de la teste d'une serpent, Et dessuz
le couvècle a un fretel de l'esmailleure dessuz dicte, Et
poise m. mars v. onces xviii. d.
510. Un gobelet d'argent, doré et esmaillé par quartiers^
INTENTAIRE DU DUC d'aNJOU. *g5
plus Ions que quarrez, et sont iceulz bordez de gueulles et
-senaez de petites rosettes de fin adzur et de faux adzur,'Et
sont lediz quartiers esmailiez de adzur et de vert, Et en ceulz
'd^azur a hommes et femmes, qui sont moitié hommes et
•fenwnes et moitié hestes, qui jeuent tie plusieurs instrumenz
et font plusieurs contenances, Et èsquartiers vers a plusieurs
.testes, griffons^ iyons, renars et connilz, Et ou fons du gobe-
let a nnesmail vert^où il a «nfanz qui ebassentaux- papillons,
•Et a dessos le eouvède un petit fretel.d'azttr,i£t siet ledit
foëelet SUT un trëpië esmaiUé par losanges d'azur et de
'Tiolë, et«st Tadzuré de*6ieilles de perresil. lEt le violé jà
'testes. «Et poise ^belet et trëpië, en tout, iiii. mars iiii.
iMiees vi»(|Dart.
811- Une salière d'une coquille de peHe séant sur un
long pié grelle, Et la pâte est longuette, et a dessus quatre
e«naiEx> en- manière de losange, Et ou pommel du pié a iiii.
*«Btres;peliz esmaux pareilz, Et le couvercle • est doré touz
.«plain, et y adessuz iiii. autelz esmaux, sans différence,
•^sonne cmiz dedessoz la pâte, -fit poiseii. mars vi onces
^id.
Si^. Un gros qwoc d^n.e coquille de perle, tlont le col
est d'argent doré, «ta- ta cretteetle coiifanonde guelles,Et
a le ventre et la queue liée d'une grelle lieure d'ai^ent dorée
et semée de petiz grenaz, Et siet ledit quoo sur un pié où'il
y a V. petiz esmaux. rons esmaillés de vert, Et tout le demou-
raut est semé de; petiz greaaz, Et poise m. luars une «ace.
813. Un grant languier fait enimanière d'un arbre, et y
ta sur les branches ^x VII. iaogues-de serpent, et aus eostez
• d'iceUesa pierres de diverses couleurs encbaoiées en argent
et pendent a ehaitnnète, et siet le < dit languier sur un pié
beJJooc et cizellé à fueillages. Et a un gros pommel entre la
coupe où siet ledit languier et ledit pié, lequel siet sur vi
"pâtes, Ei poise en tout vu. marcs v. onces xviii d.
514. Un grant cor, garni d'argent, ouquel a entour la
gueulle l'istoire du riche et du ladre, et y a un angèle de
maçonnerie qui monstre, d'une main, le dedens du cor, et
est soustenu ycellui cor de m. piezd'oisel assez longues, Et
enoultre a, sur le gresle bout d'icellui cor, un angèle en
estant qui tient une- trompe qui va jusques ou milieu de la
gueule dudit cor. Et poise , eor et argent, v. marcs i. once.
81o. Une salière d'une coquille de pelle séant le pié sur
VI. Iyons. gesans. Et est ledit. pié entailé comme demy ront,
tt sur le plat sont feuilles enlevées, et ou milieu a esmaux
84 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUTRE.
rbns de plitre, et ou milieu du piller, qui porte ladite co*
quille, a un chastel de masonnerie, et sur les feuilles derrière,
en haut, a une serpent gravissant à une longue queue et
esles esmaillées, et est le couvercle de la façon du pié, saas
difërance, et a un fretel dessus fait comme une rose d'outre-
mer, Et poise en tout vi. marcs m. onces.
516. Une autre plus petite salière, d'une coquille de pelle,
dont le pié est d'orbesvoiesà jour, et sur le plat sont vi. es-
maux de plitre, et parmy est ledit pié semé de rubis et es—
meraudesd'alexandre et de pelles d'escoce, et ou milieu du
pillier a un pommel d'esmail de plitre, et est ladite coquille
lié en plusieurs liens et garnie de ladite pierrerie et sembla-
ble du pié, en toutes choses, est le couvercle, et sur le haut
a un petit fretel et sur une pelle. Et poise en tout m. marcs
III. onces XII d.
517. Une salière d'une coquille de pelle, sur un pié doré,
tout plain, à orbesvoies, et ou milieu du piller a un pommel
à bocète quarrées, à rozettes ou milieu, garnie par les hors
et par le ventre d'argent doré tout plain, et le couvercle est
crénelé à souages, et dessus a un petit fretel de fueillages,
desquelz ist un boutonnet doré, et a ses queues toutes en-
tières sanz garnison, Et poise ii. marcs i. once xviii. d.
518. Une salière d'une coquille de pelle, h m. queues,
dont le couvercle est bellonc, et les hors à souages crénel-
les, et est doré dehors et dedens, et dessus a un fretel à fueil-
lages, desquelz ist un bouton azuré, et dedens a un ésmail
d'azur, et porte ladite coquille un homme, à ses deus mains,
sur sa teste et ses espaulles, lequel homme a un chapeau de
feutre esmaillié d'azur, est le dit homme nuz piez, sur une
terrace dorée, sanz esmail, Et poise i.marcv. onces xviiid.
519. Une petite salière que porte un griffent, estant sur
une terrace enlevée et esmaillée de vert et d'azur, et est
bel longue, à plusieurs souages, et est ladite salière faite en
manière de roze et esmailliée d'azur à plusieurs serpen telles,
et le couvercle esmaillié de mesmes par dehors à orbes-
voies, et dessus a un fretel à fueillages, desquelz ist un bou-
tonnet esmaillié, Et poise i. marc ii. onces xviii d.
520. Une espreuve d'argent dorée, dont le pié est sizelé
à fueilles de vigne, et sur le pié a iiii. esmaux rons enlevez,
esquels a serpentelle, et autres betelettes, et en viii. parties,
sur le pié, a viii. pierres dont il y a v. grenas, une loupe,
une ametiste et un peridol, et dessus le pié a unejambe à un
INVENTAIRE DU DUC D' ANJOU. 85
pommel à ti. esmaux en losanges, et dessus la pommetea
une salière en manière de rose, et du milieu part un arbre
de coràl vermeil ouquel a, es bous, xiii. langues de ser-
pent et XII. pierres pendans de plusieurs manières, et ou pié
de Tarbre a un camahieu d'un costéet de 1 autre une onique,
Et poise en tout ii. marcs vu. onces xii d.
KSi. Une espreuve d'argent doré, à un petit pié longuet,
que TI. petis lyons portent, et dessus le pié a iiii. camaheux,
- don l'un est vert, et au bout de cbascun a ii. pelles d'escoce,
et audit languier aux branches, c'est assavoir v. d'une part
et T. d'autre, et sur cbascun bout de branche a une langue
de serpent, excepté en iiii. et es branches a xxxiiii. pierres,
les unes en couleur d'esmeraudes et les autres de saphirs,
et plusieurs perles d'escoce, et en la tyge de l'arbre a quatre
camaheuz, et est le haut de la tyge dudit arbre de fueilles
de chesnes, sur quoy il a deux oizeaux, Et poise m. marcs
I. once XII d.
s
Hennaps blans par dehors^ dorez, sizelez et esmaillez
par dedenz.
Ma. Premièrement, un hennapsanz pié, sizelé par dedenz
à fueilles de chesne, et entre les fueilles a pilles de maçon-
nerie. Et ou fons a un esmail d'azur à arbres vers,soubz les*
quelz a un serf gesant sur un pié vert , et poise i. marc
VII. onces.
S!&3. Un autre hennap, sans pié, sizelé par dedenz de
fueilles de chesne, et entre icelles a piliers de maçonnerie, et
ou fons a un esmail d'azur à un arbre vert, et y a aussi un
lévrier qui chasse connilz et un serf. Et poise i. marc
VI. onces xii. d.
5S4. Un autre hennap, sans pié, sizelé par dedenz à
fueilles de treflRe et de chesne, Et ou fons a un esmail ou
quel a une biche, et dessuz elle a un aigle qui la tient au
bec et aux ungles, pesant i. marc vi. onces xxi. d.
525. Un autre hennap, sanz pie , sizelé par dedenz à
fueilles d'arable à branches laciées par manière de frète.
Et ou fons a un esmail d'azur à ii. arbres entre lesquiex a
un sanglier qui est féru de deux flèches, et par derrière le
mort un lévrier, Et poise i. m. ii. onces xxi d.
MS. Un autre hennap, sans pié, sizelé à plusieurs fueil*
les , et sont les fueilles du bord d'anhaut et du fons de
'^ XOTICE'DVS ÉMAUX DU'LOTTTÉE.
'\clresne/Etym<fOBs a'iiii'«9mally>iiqiiél 'a n. arbres et con-
iiUz en manière ée in^areime, et poiâe'ii/tiiarcs*Tn. onces
^27. Un autrëhennap, sans pië, sizelé a fuéilles de. tréfile,
et ou fons a un esmàil où il a un arbre, un lyoaetua cou-
nil séanz sur une terrace vert, Et pôise i. marc th. onces.
IS28. Un autre h»inap> sans pié, sizelë.par jdedeaz.à
'fueîlles de chesne, Et ou fons a un esmail ou quel a mn
'arcbier vestu ide vert qui trait à un connil.<Et,poise imarc
VI. onces xtni. d.
^29. Un autre hennap, sans, pié, sizelé par oompa&de
, plusieurs fueillages, et ou fons a un esmail où il a.4inarbte
■ et un lion passant par un pré, pesant i. marevi. onees
XII. d.
MO. Un autre heoaap, sans pié, doré et sizeléif Cueilles y
dont les branches sont nouées Tune parmi Tautres à neux
rons, Et ou fons a un esmail d'azur où il a un lion d'or qui
assaut un connil et le counil se défiant, Et poise i. marc
VII. onces.
531. Un autre hennap, sanz pié, sizelé à fueilles, dont
les branches sont noées Tune parmi l'autre à neux roos. Et
ou fons a un esmail d'azur où ily a deux arbres et un lévrier
qui chasse un dain, et poise i. marc vu. oaces et demie.
1(52. Un autre hennap,: sanz pié, sizelé à arbre et à plu-
sieurs fueillages, Et ou fons a un esmail où il a uni griffon
volent, et a ou bout de sa queue un visage,. Et poise* i marc
VI. onces VI d.
Ô35. Un autre hennap,- aanz'pté, sizelé à- ari>res faâz tn
- maBièf e de treffle, ' Et ou fons a un esmail où il a un arbre- et
un lévrier garre qui tient un connil par letventre,)£t poise
I. marc vi. onces xiid.
^54.< Un autre hennap, sanz pié^ sizelé à Vieilles de citesiie
et autres. Et ou £ons a «un esmail d'amr 'OÙ>il a^un arbre %t
une truie sauvage que un lévrier ooin tient par tes jambes
derrière. Et poise i. marc vi. onces et demie.
55^. Umantre hennap, sans pié, sizelé à eompas^' tenanz
l'un à Tautref esquelza plusieurs fueUlages,>Et ou fons a nn
esmail qui* est- d'azur à ii.^«arbres, et y a an heri^n qui se
combat à un lévrier. Et poise i. marcvi. ottces'xv d.
8^. Un autre hennap, sanz pié, sizelé à ]f»lusieurs fueil-
lages qui sont en' compas rons. Et ou fonsaun esmaild'azur,
1
IlfVBNTAIRE WJ DUC b' ANJOU. *W
à*tii..ar1ire6 et à tin homme <|ui Têftflt prandre lesconriih à
la'iDani,^fit'p'OÎBe i. marc. vi. OBCes «nd.
"^77.' Un autre hennap, san^pîé, sizeléà plugieurs fueilles^
Et ou fous a un esmail d'un lyon qui tient un lièvre par le
€ol,'£tipôiseii. iBftrc'Vii. onees^vi.d.
83&.Un autre hennap, sanz.pié, sizeléà plusieurs fuètt*
I^es, Et ou fons a un esmail d'azur et ou milieu a une fon-
taine en.coiileur d'or, et^u milieu d'icelle a un pilier dont
Tiaue éhiet:en la fontaine, et aux deux costez d'icelle fon-
taine a enchascun un arbre, Et.poise i. marc tii. onces.
.539. <Un âfUtre hennap , sanz.pië, sizélé à fueilles de
diesno'^t de treffle, Et ou fons a un esmail où il a un cerf
fêsant'cpie un lévrier tient parmi Teschine, Et poise i. marc
•Ti. onces. 'tu. d.
S40. Un autre hennap sanz pie, sizelë à fueillages de
'chesne et autres, Et ou fons a un esmail, à une petite rosette
qui départ m. grelles arceaux, et souz chascun d'iceulzaun
oisel..Bt pcktse i marc vi.' onces xii. d.
' &41. Un autre hennap, sanz pie, sizelë à fueilles de chesne
et autres, Et ou fons a un esmail ouquel a un arbre et un lé-
vrier qui tient un dain parmi lecol,etdessouzla queue dudit
lévrier a un connil qui ist de satesnière. Et poise i. marc
VI. onces vi d.
••642.' Un autre hennap, sanz pie, sizelë de plusieurs fueil-
lages, £t ou fous a I. esmail à une biche en estant devant un
arbre, et de devant le visage d'icelle a un connil en séant.
Et poise I. marc vi. onces xii d.
54S. Un autre hennap, sanz pié, sizelë à fueilles de
etiesne et de treffle. Et ou fons a un esmail, ouquel a un
bomme.et une femme nulz,- Et, poise i. marc vi. onces ix d.
«4(44. Dofuxipetiz faennaps blans d'an grant, sizelez à ar-
breœauxetÀ petis fueillages enlevez et dorez, Et ou fons de
Tun a an eemaiLoù il a un lévrier qui tient un dain et une
antre beste, Et en l'autre a un esmail où il a ii. bestes en-
mantelées, etdeBSouzelles ann chien pendant qui chasse an-
connil, 'Et -poisent ii, marcs t. onces, 'xttii d.
8415. Quatre hennaps plas, d'une façon, dorez, touz
plains, et a en chascun un esmail, et ou premier a un esmail
ouquel a iti. femmes et ii. hommes, dont Tune des femmes
tient un arc, ou secont a un grant esmail ouquel a un piller,
et dessus a une fontaine, et environ à genz de plusieurs con-
-86 NOTICE DES, ÉMAUX DU LOUTftE.
,teBances, Et ou tiers esBiail a t. personnes dont Tune jeue
du sartelion et l'autre de la guiterne, Et ou quart esmail a
la fontaine de Jouvant et entour a genz qui vont en gibier, et
poisent les iiii, tiii. marcs m. onces xii d.
K46. Yiii. bennaps dorez , touz plains, pareilz et d'une
façon, excepté que es esmailz d'iceux a on premier esmail
II. dames dont l'une trait à un homme d'une flesche et li
met emmi le corps, Ou segont a ii. dames dont Tune tient
un petit arbresel, et devant elles a un bomme séant, et sont
souz un paveillon. Ou tiers a un esmail ouquel a un arbre
et m. connilz sur une tarrasse. Ou quart esmail a un dain
encontre arbres et a ii. chiens qui le tiennent par la croupe,
ou sinquième a un esmail où a ii. lions au pié d'un arbre,
ou sisième esmail a un singe acroupi à un chaperon vert, ou
septième a un lévrier qui tient un sanglier parmi l'oreille, et
a le dit sanglier une bande d'or parmi le ventre, Et en Fui-
tiesme esmail a un lévrier qui a abatu un sanglier sur le cul,
Et poisent en tout xi marcs.
I$47. Dix bennaps de l'argent et de la façon d'avîgnon,
dorez dedenz, touz plains, sans esmail et sanz sizelnre. Et
poisent en tout xiii. mars iiii. onces.
K48. VI. bennaps de fèble dorure, qui longuement ont
couru et sont de la façon de ceux devant diz, Et poisent en
tout VIII. marcs ii. onces vi d.
349. Quatre bennaps pareilz aux dix dessuz escrips, sanz
esmail et sanz sizeleure. Et poisent en tout v. marcs ti.
onces.
550. XI. bennaps d'une façon, dorez et sizelez dedenz à
fueillages et à laceis, etacbascunun grant esmail ou fons, et
ou premier esmail a une fontaine où boivent bestes et oisiaux.
Et ou secont esmail a une biche en couchant, et devant elle
a un lévrier en séant qui a la crouppe d'azur. Ou tiers esmail
a un renart et un singe qui se sient et baillent la foy l'une à
l'autre. Ou quart esmail a ii. arbres et connilz i>ar manière
d'une garenne. Ou quint esmail a un ours qui prant un
lièvre par les oreilles. Ou sisième esmailaun louquijprantun
porcespi. Ou Tii«esmaila un levrierqui queurt après un liè-
vre et dessuz le lévrier a un petit heriçon. Ou huitième esmail
a un lévrier qui tient un lièvre vert, et derrière le leuvrier
a un dain. Ou neuvième esmail a un demi lyon s|iillant contre
ufï demi serf, et au dessouz a connilz par manière de garenne.
Ou dizème esmail a un arbre lacié et m. connilz au dessouz
ITIVBNTAIBE DU DUC d' ANJOU. • 89
par manière de garenne -Et en ronzième esmail à un lévrier
quîchasse auxconnilz.Etpoisent en tout xx. marcsy.onces.
ISttl. VI. hennaps de Targent et de la façon d'avignon,
touz pareilz, dorés dedens, pesans en tout xi. marcs xii d.
ISKIt. Sis hennaps d'argent, de la façon d'ayignon, touz
pareilz, dorez dedens et blans dehors , Et poisent en tout
Tiii. marcs ii. onces et demie.
ISIS3. Sis hennaps d'argent, dorez, cizeles à vignète, et le
fons est cizelé à vignète enlevée , et ou milieu du fons a un
esmail d'azur à petis arbrisseaux vers et connins , et de-
hors sont touz blans et de la façon de Paris, Et poise chas-
cun
5^4. Douze hennaps dorez et cizelez par dedens et blans
dehors, et ou fons de chascun a un esmail d'azur, et en chas-
cun esmail a une beste sauvage enmantelée. Et poisent en
tout xxxiii. marcs v. onces.
IS2SI$. Douze hennaps dorez dedens et blancs dehors de la
façon d'Avignon, pesans en tout xvi. mars m. onces.
SSS. Cinq grans vielles tasses, dorées dedens et dehors,
sans esmaux, pesanz viii. marcs vi. onc. xii. d.
5J$7. Une tasse grande, dorée dedens et blanche dehors,
toute plaine, pezant i. marc m. onces.
66S, Un grant hennap, doré dedenz, ou fons duquel a un
grant esmail ront garny de souages grenetez, et est ledit es-
mail d'azur, Et en ycelui a un homme et une femme qui tien-
nentun cscu d'or, àun lyon d'azur rampant, à iiii. fourchiées,
et est la bordeure de guelles semée de tourterelles d'or. Et
poise II. marcs vi. onces, xii d.
i$j$9. Un hennap blanc, cizelé a feuillages enlevez, et ou
fons a un esmail, ouquel a un esmail d'azur, ouquel a un
lévrier et un lièvre et un arbre. Et poise. vu onces xii d.
IS60. Un hannap de madré, couvert, a pié d'argent doré,
et sur le couvercle a un bouton esmaillié de noz armes, Et
poise I marc. vi. onces xii d.
Mi. Un autre hannap de madré , a pié d'argent doré, et
sur le couvercle a un bouton esmaiilé de nos armes, Et poise
II marcs i once vi d.
569. Un gobelet d'argent doré, tout plain, excepté que
ou dedens du couvercle a un esmail vert, ouquel a un escu,
à un lyon rampant qui a une estoille en la poitrine, et est
le couvercle crénelé, et est le siège du gobelet lozengé
1N> NOTICE DES ÉBfAUX DU COUTEE.
•d^esmaulx vers et asurës à bestèlettes, et so^ût les frettes
«fes dits lozenges vermeilles, semées de petites roses d'or,
et' est le dit^ siège assis surtmelemme-en ma^itélee , et dès
•par de aembTil,'elle''esti«iohié-de lyon-'ét 'moitié de 'grî-
phon et tient en ses mai&s'unefterpenl^le. par les elles
• qui gete Teaue, et est sont mantel e8ni»Hlé,.tBt«est. assise sur
un pië bien lonc, doré et enlevé i boillons -^Boas assis isur
un. petis lyons gisans.,£tpoise gobelet .et rpié v. marcs
ti. onces.
563. Une grant aiguière de cristal, dont le pie est: doré
à VIII. quierres, garni d'ori»evoie6,et(des6its ^a iplosiears
fueillaîges enlevez, sur quoy il a petites florètes esmaillées
d'azur, et est garnie la gueule de ladite aiguière d'argent
dorée, et le couvercle à orbevoies, et dessus le Oûuverâe^^a
un fretél à petites fueilles de chesne montans etavallans,
sur quoy il a une grosse pelle d'escoce,^t(pôise en*tout
X. marcs vu. onces.
864. Un voirre de cristal, dont le pie est dîavgent doté
etzizellë à fueillaiges, en quoy il aviii. fueilles esmaillées,
dont les iiii. sont vermeilles et les autres îiii. azurées, et
ou milieu 'du pië a un pommel carré, esmaillë d'azur, à
fueilles d'or ^ et < de vert y et est le bort dudit 'voirre garni
d'argent et doré. Etpoise ii. mares iiii. onces'Xii.id.
tf Btf . Une couppe d'argent dorée téti esmaiUée'par Uébors,
«t sur lecpiéaslrestelètes et oyseaùx enfrésitede^verty-et
HBur les neuz d'ieelte a'i^es* d^or, i»â$ises*en^vermèil, eteiii
.0111. partves a pevsoMuiiges^de genzqui jeuent au perrier
et à plusieurs autres j^ix. Et d^ens ladite coupe a un
esmail d'azur, ou quel sont Tri^taoet -Ysieustet la'tedle^
.roy.Marc^ensuneai^re. Ëtestle couveaeledeîla dite eofupe
tout esmaillée par dehors >de resmaill de^aat dit, i et «ni
dedens dudit cou vesele a un esmailb roat, , : azuré , > semé :de
rosètes d'or, et y a une dame qui tient un.mirouer et a
une unicorne de vaut lui, et. y a un arbre ou quel est ua
liomme qui tue ladite unicorâç, et est la coupe et leoou-
vesele sizellez à feuillages, et pôise vii. marcs i. once
'^i. d.
l$66.'Un pot 'd*argeilt doré, quarré, esmalUié d'azur et
de vert, semé à petis abreceaux, dont il a en aucuns
çé'iceux oizelles, '^et e*t lié par le milieu du ventre d'un
«fiouaige où 11 a sur cbascuue quarre une 'teste de gar-
'igoiiles et eûtre^ettx testes' iiï.'fiièittes eiileTées,'un -greuet
"Mit'U^e pelle d^esooce. Et par le coulauntrés grossouaîge
INTENTi^IBE DU DUC d'AN/OC. Il
semé d'esmaox , en cbascnn desquels a une fleur de lis et
foerliaifes dessus et dessouz, et sur Tance dudit pot a une
-âerpentelie, et sur lai^haraière du eo«vescle a un singe
ifui -se *siet, et deeisus ladit^ieovpreséle a un fr^él à fiieiV
-Mfe^ dont il ystnntres^gros bouton esiBalUé'd'atur, Et
i^x marcs vi. oaces xii. d.
1567. Une coupe d'argent doré, et esmaillëe , dont le pîé
m'Ti.i(|D6rresrgamii2d'oi^beyoies, et dessus a* vi. esmaulx
fviiiés,'èsqiie)x sont^ plusieurs bettes sauvaiges et oyseaux,
et «6t .la jambe de ladite coupe ouvrée de nïaçonnerie
esmaillé d€fdeaz les<fenestraiges, et en la. pomme qui est en
ladite jambe' m. esmaulx azurez en lozenges et m. pom-
mettes vers, et est la coupe ée jaspe dont le bort est d'ar-
gent dore, et sur le couvercle a vi. esmaulx azurez où il a
.plusieurs perso nnaiges de hommes et de femmes 'feisans
•plusieurs contenances, et dessus a un pommel assis entre
lueilles de chesne, montans et avalans, entre le»|ueHes a
troîspelles d'escoce. Et environ ledit pommel a m. picfrres
vermeilles et dessus iedit pommel a une perlle d'eseoce,
Et paise en tout xiiii. m<^. v.onc. et demie.
508. Une autre coupe d*argent dorée, sur le pie de la-
quelle a Ti. esmaulx azurez, en deux desquelx il a deux
cerfs, et -es autres ^ gens achevai et deux angèles, et est le
fMnnmel de ia<eoupe tout ouvré à pîllié de maczonnerie,
•et «arile'cooveiiclea vi. esmaulx' pareilz de ceùlx devant
iin,>ettaiissint ceux dudens de^la cotipe sanr idiïPérence, et
dessus le couvercle a fueilles qui montent et avalent, et eM
lottt^îsttUé d€ft4i6 etidedenz, EtpMse V. mares iii. onces
ia/»d.
4(6&. Une autre coupe d'ârgeutdorée et esmaillëe, toute
d'azur Mkr4l«bors, où il *a pavéillons, en quoy sont gens
JouMds ëeipl«sî€favs jeox, et* en- Pesmail , qui est ou fons de
«ta «dite coupe, est Saint Martin, et en celui du couvercle
est une famé qui donne un chappel à un home qui est
devant elle à genoulz, etrpoise en tout vi. marcs* ii. onces.
^70. -Un petit pdt'dtogent, tout esmaîllié d'azur, à
alrètes'Tertes, et en cbascune lozenge a testes de Esvesqnes
'^t^iie^ens' hommes et fefmmes et oiseaux, et es neuz de
i8liag«nne frète a «me rosète, et sur lefretel a une pom-
mète à vi. quarres vertes, £t poise en tout vi. marcs.
IJVl.'tJn'Voirre de cristal, assis sur un pié d'argent
dové, dont la «pomméte «stà *ti. «smatik<amrez, faiz en
92 NOTICE DES ÉMAUX DC LOUTRE.
lozenges, et est le bort du voirre garni d'argent doré et
III. charnières d'orbevoies qui lient le pié et la bordeure
du voirre, et ou fons a un esmail d*azur ouquel est un
homme à cheval qui corne et queurt en boys aveques un
cerf et plusieurs chiens qui vont comme après, et ou dedenz
du couvercle a une dame qui jeue de la guyterne, Et poise
III. marcs vu. onces.
572. Une petite salière, faite en manière d'un serpent,
dont le doz est de coquille de pelle, et aus ii. costez à ii.
esmaux de plitre, et sur la teste du serpent a une creste
rouge, et est sur un trëpié fait de fi^eillages, et devant ledit
serpent a une petite salière d'argent dorée dont le couvercle
est de jaspe^ et poise i. marc vi. onces.
i573. Une aiguière de cristal, garnie d'un pie d'argent à
orbesvoîes, et est semé de fleurètes indes, et a un biberon
d'argent doré, et par le col est ceinte d'un lyon dargent doré,
et au lonc du ventre a ii. lyons qui partent du pié, et est
l'anse de mesmes, le pot et les hors du pot sont d'argent
dorez, et le couvercle est de cristal garni dargent doré à
crenaux et orbesvoies, et dessus a unfretel a vi. feuilles dont
les III. sont contremont et m. sont contreval, et poise
I. marc vu. onces xii. d.
574. Une petite aiguière dorée et cizélée, à fueillaiges et
à testes, a un biberon de teste de serpent, et dedens le cou-
vècle a un petit esmail ou quel a une petite betelete, et
dessus a un fretel d'azur entre m. fueilles, et poize ii. marcs
. XVIII. d.
575. Une autre aiguière toute pleine, à biberon de gueule
de serpent, et dedens le couvècle a un petit esmail à un lé-
vrier rouz, séant sur une terrasse vert, et dessus un haut
fretel d'azur entre m. fueilles, Et poize ii. marcs.
576. Une autre pareille, fors que en l'esmail dedens le
couvercle a un lièvre gisant dessouz un arbre, Et poize
II. marcs i. onc. vi d.
577. Un pot d'argent doré, tout plain, sanz esmail, de la
façon d'Avignon, et sont les hors et le pié cizelez, et dessus
lé couvercle a un haut fretel à iiii. fueilles desquelesist un
bouton quarré, esmaillié d'azur. Et poise v. marcs iiii. onces.
578. Un autre pot pareil, sanz aucune différence, pesant,
au marc de Troye, v. marcs m. onces.
579. Un pot d'argent doré, tout plain, mendre desii.
dessus escrips, garni de souages par les hors et par le pié, et
INTENTAIBE DU DUC D ANJOU. 93
sur le couvercle a un haut fretel à iiii. fueilles, desquelles
ist UQ boutonnet quarrë, esmaillié d'azur, Et poise m. marcs
TU. onces.
ôSOu Un autre pot pareil, sanz aucune différence, pesant
lu. marcs tu. onces.
Bacins à laver ^ dorez et esmaillez et touz blans.
881 . Premièrement, ii. bacins pareilz, dorez et esmaillez
ou fons à noz armes, Et poîsent en tout xii. marcs m. onces
iTiii. d.
SB&. Deux autres bacins pareilz, touz dorez et esmaillez
ou fons, excepté que en l'un esmail a un chevalier à cheval
qui tient son espée toute nue pour ferir un ours qui mort
son cheval, Et en l'autre esmail a un chevalier à cheval qui
acole un lyon par la teste, Et poisent en tout xvii. marcs
VII. onces.
Î583. Deux bacins pareilz^ touz dorez, et en chascun a
un esmail ou fons, où a ii. griffons volanz, et poisent en tout
XII. marcs m. onces xviiid.
^84. Deux granz bacins pareilz , dorez par dedenz «i
esmaillez ou fons et tous blancs par dehors. Et a, en l'un des
esmailz, un chevalier sur un grant cheval qui donne à un
lyon d'un glaive parmi la guelle. Et en l'autre esmail a un
homme a cheval qui tue une serpent. Et poisent en tout
XX. marcs iiii. onces.
88S. Deux autres bacins touz blans et pareilz, excepté
que les bordures sont dorées, et a en chascun un esmail ou
fons, et ou premier a un homme et une femme en séant qui
s'entretendent les mains, et dessouz l'omme a un blanc chien
pendant. Et en l'autre esmail a une femme et un homme en
une chambre, et tient la femme un chien en son geron et
Tomme li tient la main à la teste, et derrière a un homme
qui a une couronne en sa teste et une lance en sa main. Et
poisent en tout xiii. marcs li. onces.
K86. Deux autres bacins blans, pareilz, à ii. esmaux ou
fons, et a, en l'un esmail, une biche qui veut prandre un
connil, un renart et un oisel qui s'entrasaillent. Et en l'es-
mail de l'autre bacin a une fontaine, et devant ycelle a un
lévrier séant et un oiseil qui boit dedenz, Et poisent en tout
X. marcs vi« onces xii d.
tf87. Deux autres bacins blans, pareilz, à deux esmaulx
ou fons losangez de vert etd'azur, à bestelettes et à florettes,
I
9# TuoTWWvm» tmkaT dq louvre.
e( toiUrp9reilzi.à.<leaft.cQni|ia8 Ott* îùns emlkek^zVnn^eu
^^lll4r^) £t poiaantaett tout x. mânes ygi. oacesv w4^
588. Deux autres bacins dore^;. dedenz, et ou fôns.des^
quelz a.d<eux esmaux, C'ëst'assaToi^ : en l^n a unlyon des-
suz un serf, et dessouz icelui serf à un connil^éànt et a petit-
arbreceaux,.et a ycelui un biberon, Dt en Tautre bacU^^ un
esmailou quel' a un lyon qui tient une biche yert par la
ppitrine, Et poi^/ent jaa.taut.xixi. ji^ros^uUiOaces»'.
5Bd. DeuxautresbacMis doree^ded^nz et «izelèZ'Ies bors,
et ou fons de celui ou a biberon est à un esmail d'azur ou
fons, à arbreeeaux, et y a un lyon. et un homme sauvage
derrière lui.JËVen Tesmail de riautre^ où n'apoint deb&f.
beron, est à un homme! sauvager tenant sa macuepourtférirt
un ours qui est devant, lui, et' ou milieu de Tommoet. de
Fours a un connin jaune. Étipoisent en tout xi4 jnaim iiii;.
onces XII d.
$90« Deux» bacins d'argantv dorez> dedene et debors, ^sb-
si^elez les hors de menuz fueilIag^^.ËI ou fons de chascnik
a un esmail ront d'azur sur lequel a n^ papegaux verft^ qui
s'entreregardent,. et tient chascun.en son. bec une longue
feuille vert, et dessuz leur testes a une serpent volent, Bt.eA.
Fun d'iceux bacins a un biberon qui est d'une teste, et:ii^i«*
sent en, tout xi*,marca«
S9i. Un graot bacio d'ar^enti^ doré dedens e4 deliof% et
est le bort sizelez a fueilages et serpantiellesy eit ou. fcMos^da
dit bacin a. une roz^ de noz armes, £)t poise^ en toAlivifv.n^.
I once.
â9S» Un autve biaainj,. saw bibertm^ lesbors dofëst«t
sizelés à sar{)anteUes,.etJe ded^iz et. dehors. totttiblancv ^^
ou fons a une roze enlevée, dorée et sizelée, et:ou'milidttidb
la roze noz armes, Ht poise
893. Un autre bacin, sanz biberon, pareil; sanz diféraneo
à l'autre dessus escript, pesans tous les deux xii» marc» u
once.
694. Un bacin plat) pour chaufouère^ tout blâme fors^ le
bort qui est doré et sîzelë à sarpentelles et'à fueillages^ et
peise^en tout ix marcs ¥iro««esw
896. Un autre plus grant baciti plat, pour, chaufouèire,
tout blanc fors le bort qui est dore et sizelë à sarpentellès
et à fueilages, et poise en tout xiii. marcs.
1196. l[.ttJ)at;iti à làver^ d^argent, tout blanc, excepté que
IHTSjîTAUlS DU «ce d'A1«#00».
WK
laJ)ordiire,esi dovée^M estjsaingné^^iir ledUbort^ eniiiu*.
lieux, dès armes dé France et ah dalphiné, et a un.p^it:
anelet pendant au dit bort d'argent tout blanc, Et poise en
tout ymi mare» Il once el^in^d.
89T. Ud bacifa croie {creuœ)^ d'argent,» tout blanc, h,.
laver la teste, Et poise..xi; marc vu. onces*
tf fi6; Deu»k9mraà lavo^ jd^igent, d0n«dellorB«tilèdeQB,
dont les bors sont cizelez, et ou fons de Don des^bacins a>
une roze enlevée, cizelée, et ou milieu de celle rose a on
esmair d'azur, et' en y cellui.esmail a un lyon qui tient sous,
loi un daim, et derrière le lyon a un homme sauvage qui
tient une massue et fàitsemblant de férir le lyon Et 1 autres
bacin est à biberon qui ist de la teste d'un lyon, et ou fons
a^ine semblable roze et en yoelleaun^esmail ou quel a un
honmie sauvage tenant une massue, et devant lui a un ]yo»<
aoroupy. SAunune terraca ver t^. Et prisent en tout* ui. mars»
599: Ub bacin à Javer, d'argent, doré par dedens, et est
k biberon sanz. pareil, et ou fons d'icellui a un esmail d'a-
zur ou quel'a une dame qui met un heaume à un chevalier,
Et poise iiii. marcs vu. onces xviii.,d.
600. Deux bacins à laver, d'argent; tomblaos, àsouages
sur les bors, ,à fueillages dorez, et l'un un biberon et l'autre
n'en a point. Et ou fons d'iceulz a deux esmaux pareilz, es-
cfaequetez de vermeil' à iiii. treffles et d'azur a plusieurs
serpentelles. Et poisent en tout xv. marcs iiii. onces.
Mis U&'baciD'creus^à Ibverteate, d'argent tout blanc,
pesant x. mars ii. onces.
M9s Un très grant-baoin d'firgent folànc,' tout plain, sanz
nol ouvrage, et est l'argent fin d'avignon, et poise xliiii.
maiYîs V. onces et i demie.
603. Un autre bacin, pareil d'iceluy^ sanz aucune diffé-^
nence, et de l'argent dessuz dit,.Et poise xi«iu. marcs iiii.
onces.
604, Un grant bacin, doré dedens ett dehors, doQt les
bors sont cizelez à souages, et. ou. milieu a, un compas en«
manière d'une rose, et ou milieu d'îcellui compas a un grant
aamail-, oa quel a* uu homme armé à cheval' qui tue d'un
glaive UB' serpent volant. Et a un gros biberxm qui ist d'une
gvossetestede lyon; Et pm^ vit; marcs vi, onces et demie.
608;.. Un autre bacifa pareil<sanz.différence,.excepté quet
il n'a point dé biberon, et Tomme qui est en Fesmail du fons
96 NOTICE DES tMàCX DU LODTRB.
fiert un lyon d'un glaive, et poise tii. marcs i. once et
demie.
606. Un grant bacin doré dedens, dont les bors sont ci-
zelez et a plusieurs souages, et ou fons a un compas en ma-
nière de roze, et ou milieu a un grant esmail, ou quel a un
lyon jaune qui tient une biche souz lui et la mort au col, et
a un longuet biberon qui ist de la teste d'un serpent, Et poise
Tiii. marcs ii. onces.
607. Un autre bacin pareil, sans différence, excepté que
il n'a point de biberon, et en Tesmail a un cerf gisant, et
derrière lui un lyon quisiet sur le cul et regarde ledit cerf,
Et poise Tiii. m. ii, onces.
608. Deux bacins, dorez dedens, sur les bors desquelz a
plusieurs souages grenetez, et sont les diz bors cizelés à fe-
nestrages, et en l'un a une teste de lyon de laquelle ist ii.
biberons, et ou fons de cellui à biberon a un esmail d'azur,
ouquel a un homme qui fiert un lyon d'un coustel ou col,
et en l'autre à un esmail d'azur ou quel est Sanson fortin,
sur un lyon auquel il euvre la gueule, et poise cellui au
biberon t. mars et l'autre poise v. mars un onces, poî-
sent X m. iiii. onces xii d.
609. Un bacin d'argent tout blanc et tout plain, sanz
aucun ouvrage, de l'argent d'avignon, Et poise un. marcs
III. onces XII d.
610. Un autre bacin pareil, sanz aucune différence, qui
poise un. marcs v onces.
611. Un autre bacin pareil, sanz aucune différence, pe-
sant iiii. marcs m onces.
618. Un autre bacin pareil, sanz différence, pesant
un. mars un onces.
615. Un autre bacin pareil, sanz nulle différence, qui
poise un. marcs un. onces xyiii. d.
614. Un autre bacin pareil, sanz aucune différence, pe-
sant un. marcs n. onces et demie.
615. Un bacin à deux biberons, doré dedens et dehors,
et ou fons a un esmail d'azur ou quel a une forest où il a
an chevalier qui se combat en estant à un homme sauvage
qui a derrière lui une dame à genolz qui joint les mains.
Et entour l'esmail a une bordure de gueuUes dont il ist sur
INVENTAIRE DU DCC D* ANJOU. 97
Tesmail vi fleurs de lis dor. Et poise celuy au biberon \
mars m onces et demie.
616. Un autre bacin pareil, sanz diflërance, excepté
qoll n'a point de biberon, Et aussi que, en Tesmail du
fous, a II. lyons dont Tun tient soubz luy un homme et est
sonespée brisée, Et l'autre lyon a ses deux pâtes de devant
sur l'escu de l'omme. Et poise x. marcs i once.
617. Un bacin à laver, d'argent blanc, à bors cizelez et
dorez, et ou fons a un compas roont dessus lequel est une
roze dorée et cizelée, et ou milieu d'icelle a un esmai] d'azur,
ou quel a un cbastel dont ist une dame qui tient en sa
main i. miroer, et devant elle a une autre dame qui a sa
main dessus un lyon, et a le dit bacin un biberon issant de
la teste d'un serpent, Et poise v. marcs ii. onces xii d.
618. Un autre bacin pareil, sanz différence, excepté
que il n'a point de biberon, et en l'esmail a une fontaine
et une dame qui tient un lyon à une cbaienne, et dessus le
lyon a un rolleau qui s'adrece au visage de la dame, ou quel
a escript : bien ait mon ami. Et poise un. marc ti. onces
XII d.
619. Une juste d'argent, blanche, dont le pié est à souagcs
dorez,et les bors du couvercle et du pot semblables, et des-
sus le dit couvercle aun esmail d'azur, ouquela un lyon séani,
et l'anse est par dehors doré et cizelé. Et poise vu. marcs
un. onces xii d.
620. Un autre juste pareille, sanz différence, excepté
que le lyon de l'esmail du couvercle est enmantelé d'un
mantel ae moure, et poise vu. marcs un. onces xii. d.
681. Quatre pos d'argent, touz blans, sanz aucune do-
reare né esmail, pesans en tout xxiii. marcs vii. onces.
62S. Quatre autres pos blancs, poreux, sanz aucune dif-
férence, pesans xxiiii. marcs.
693. Deus autres pos blans, pareux, sanz aucune diffé-
rence, pesans xi. marcs v. onces xyiii. d.
624. Un très ^rant bacin d'argent blanc, dont le bort est
doré, Et sur ycelui a un rosier qui va tout entour le bort.
Et sont les roses enlevées, et y a un. granz ances dont
chascune tient à ii. testes de lyon Et ou fons a un très
grant esmail à ii. compas l'un plus grant que l'autre, es-
maillez de noz armes. Et ou milieu df'iceulz a un grant es-
mail roont de noz dites armes, Et est à mettre l'aumosne de
la salle. Et doit seoir sur un pié de fer. Et poise. G. nu. xt.
II. marcs t. onces.
08 NOTICE DES taADX DU LOUVRE.
685. Un bacin d'argent, tout blanc, dont les bon sont
dorez et cizelez, et ou fons ou milieu a un compas roont
doré et sizelé , fait en manière de roze^ et ou milieu d4-
eellui a un esmail roont à plusieurs souages,et ou dit esmail
qui est d'azur a un lyon jaune qui estrangle un ours, et a
un biberon qui ist de la teste d'un serpent, et poise iiii.
marcs yii. onces.
686. Un autre bacin pareil, sanz différence, excepté
qu'il n'a point de biberon, et en l'esmail est Sanson fortin
à cbevauchons sur un lyon jaune et li euvre la gueule. Et
poise iiii. marcs, t. onces xtiii. d.
627. Un bacin d'argent blanc, dont les bors sont dorez,
cizelez et ^renetez, et ou milieu a une grant rose dorée et
cizelée à un ront esmail de vert et de vermeil, et ou milieu
dudit esmail a un escu parti de vermeil et de blanc, et a un
biberon qui ist de la gueule d'un chien.
Un autre pareil, sanz différence, excepté qu'il n'y a point
de biberon, et poisent les deux v. marcs v. onces xviii. d.
688. Un bacin à laver, doré dedens, dzelé les»bors et à
souages, et ou milieu a un compas cizelé fait en manière
d'une roze, et ou milieu d'icellui compas a un esmail tout
vert, ou quel a un homme et une femme, séans l'un delez
Fautre dedens un paveillon, et a Tomme son bras destre sur
le col de la femme, et le biberon dudit bacin ist de la gueule
d'un lyon. Et poise vi. marc vi. onces xii. d.
689. Un autre bacin pareil, sanz aucune différence, ex-
cepté que il n'a point de biberon , et en l'esmail a une
homme et une femme qui jouent aux tables. Et poise vi.
marcs v. onces.
630. Un bacin d'argent à laver sur table, dont les bors
sont dorez et cizelez à conins, chiens et bestes sauvages, et
ou milieu a un compas en manière d'une roze ou quel a un
osmail des armes de Bourbon, lequel esmail est garni de
plusieurs souages. Et poise viii. marcs.
651. Un autre bacin, à laver sur table, pareil, sanz au-
cune différence, pesant viii. marcs.
Dragouers d'wrgent dorez, esmaillez et blanz.
638. Premièrement, un grant dragouer, à vi. esmaux
sur le pié, esquiex a oisiaux, Et sur l'esmail d'anhaut a un
lévrier qui lient un serf et un autre lévrier qui tient un
lièvre, et a un arbre où il y a un singe et oisiaux. Et poise
en tout XI. m. vu. onces.
633. Un autre dragouer doré, tout piain, et a un esmail
INVENTAIRE DU DIJC d'aNJOU, 99
d*olie croiz arcelëe, et sooz cbascun arcel a un oiseil, et au
quarrefoor par en haut de la dite croys a une rosette, Et
poise en tout ix marcs ▼. onces xii d.
634. Un autre dragouer, tout plain, dore, et a un esmail
oaquel a une dame à cheval qui a trarté Tespée pour tuer un
homme armé à cheval, et poise en tout ix marcs v. onces
XVIII d.
65S. Un autre grant dragouer, dont la bordeure est en-
dantëe, Et en Tesmail d'icelui qui est petit a une beste volant
qui est encfaaperonnée de vert. Et poise en tout. xii. marcs
I. once.
636. Un autre dragouer endentë, semë d'esmaux en-
levez à fueilles de treffle entour le haut et environ le pië, Et
on milieu a une dame, en sëant, qui jeue du sertehon, et
poise en tout xii. marcs ii. onces xviii. d.
637. Un autre dragouer, esmaillë, sur les bords et sur
le pië , par otiaux, esquiex a gens d'armes. Et en Tesmail
dudit dragouer a la bataille du roi Salhadin, Et poise en tout
XI. m. II. onces.
638. Un petit dragouer blanc, ou quel a un esmail d'un
lyon et d'un singe, lequel singe veult férir le lyon d'un pië
d'une beste. Et poise en tout iiii. marcs xii d,
639. Un grant dragouer , fait dessuz et par le pië en
manière d'une rose, et es florons d'icelle rose a esmaux à
plusieurs bestelettes. Et en Tesmail dudit dragouer a un
compas ou quel a aussi bestelettes. Et poise en tout xi marcs
un onces xii. d.
640. Un drajouer blanc, de la façon d'avignon et est le
pië dudit drajouer fait à coustes dorées et scizellës à ser-
pentelles et à fueillaiffcs, et en est le pommel doré, à boces
quarrëes, esmai liées d'azur et à fleurs, et le bort dudit dra-
jouer est doré et scizellë à bestelletes et à fueilles. Et ou
milieu est un esmail assis en une rose dorée et sizellëe à
bestellestes, ou quel esmail a un homme et une femme qui
s'entrebesent, et est l'esmail d'azur à ouzeaux. Et poise en
tout IX. marcs i. once.
64i. Un autre petit dragouer, doré dedenz et dehors, et
est le bort sizelë et fait à sarpentelles et à fueillages, et ou
fons a un rondel dé noz armes. Et poise en tout un. marcs
m. onces xii d.
6411. Un très grant dragouer, doré dedenz et dehors, et
sont les hors esmaillez à petites ser pentelles et à losenges
de noz armes, et ou fons du dragouer a un esmail, et dedens
resmail est un lyon enmantelé de noz armes, et est le pillier
100 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUTttB.
à VI. querres, et 8ur chascun querre du pommel a une lo-
benge esmaillée d'asur et ou milieu une roze jaune, et le pie
dudit dragouer à fleurs de Us enlevées asses loing les unes
«les autres, et entre les fleurs de lis a petis rondeaux size-
lés à serpentelles, et se ferme le dit dragouer, le pillier
avecques le bacin, et avecques le pié, à chevilles pendens
à chesnctes d*argent, et met on sur ledit drageouer une cou-
ronne dorée séant sur v. longues jambes à pâtes, fêtes en
manière de fueilages, et a la dite couronne un sercle croisé,
H sur ladite crois a une pomme ronde, et poise ladite cou-
ronne en tout VII. marcs yi. onces vi. d. et le bacin, le
piller et le pié poisent en tout xxxviii. marcs vu onces
\ii. d.
G4«l. Un drageoir d*argent doré, dont les bors du bacin
sont à sis esmaux d'azur, et dedens chascun esmail a un
homme et une femme qui font semblant de parler ensemble
ot font Tun à Tau^re plusieurs signes d'amour, et siéent les
diz hommes et femmes sur terraces vers, et derrière chas-
cun a un oisel ou une serpentelle, et ou milieu dudit bacin
a un grant esmail azuré, et en ycellui esmail est un dieu
«rameurs qui, en chascune main, tient deux saietes barbe-
lées, en faisant semblant de férir en un homme et une
lemme à destre et semblablement à senestre, et siet sur un
i'audesteuf, et dessouz ses piez a une terrace vert. Et le pié
ost à sis esmaux d'azur de la devise et de la façon des dessus
diz esmaux. Et le piler est de maçonnerie à feneslrèles
azurées, et ou pommel a vi. petiz esmaux azurez, à testes
d'ommes. Et poise le bacin Et le pié
044. Un très grant thiphenie, tout doré dedenz et par
dehors, et par dedens sont les bors touz esmail liez à plu-
îsieurs bestes sauvages de diverses couleurs, et sont les es-
maus des bors à terraces vers et le champ est d'azur, et
entre les diz bors et l'esmail du fons sont les ix preus de
diverses couleurs et contenances sur esmaus azurez, et des^
souz leurs piez est le nom de chascun, et entre m. preus
d'une part et m. de l'autre a une dame estant en un es-
mail azuré comme les diz preus, et a chascune son nom
dessouz ses piez, Et ou milieu dudit thiphenie a un très
grant esmail, à viii. demi compas roons, esmailliez a di-
verses bestes, et ou millieu d'icellui grant esmail a un es-
mail roont azuré ouquel a ii. arbres, et entre ces ii. arbres
a un homme à cheval qui se combat à un ours qui mon
ledit cheval en la poitrine , Et poise en tout xxi. marcs
v. onces xii d.
p4o. Un autre thiphenie, de cellui grant, et de çelU
IKVBNTAIBE DU DUC d' ANJOU. 101
racsmes façon^ et en i'esmail du milieu, ou fons dudit ihi-
phenie, a un homme à cheval qui se combat à un lyon ,
fequel lyon mort ledit cheval ou col au dessus de la poi-
trine, Et poise en tout xxii. mars yii. onces xii d.
646. Un grant dragcolr dore, le bacin, le piller et le
pié, lequel pié est à souages et Cizelé-, ou pommel du piller
a Ti. petis esmaux azurez, et ou fons dii bacin a un esmail
azuré à vi. demi compas, et ou milieu a un compas roont
ou quel a un ours qui mort un cerf en Teschine, Et poise
Yiii. mars ii. onces vi d.
647. Un grand thiphenie, dont les hors sont poinluz,
esmailliez à doubles esmaux azurez, esquelz esmaux a ser-
penteles et oiseles vers et mourez, et dedens sont faiz en
manière de endenteure, et ou fons a un grant esmail azuré,
ou quel a une dame vestue de vert, qui tient une crois a deus
mains, et dedens et dehors est toute doré, Et poise xi. mars.
648. Un autre thiphanie pareil, sanz nulle dilTërence,
excepté que en Tesmail du fons a une dame vestue d'une
cote vert et dessus la cote d'un mantel de moure, et tient
une espée en sa main destre et en la seoestre tient un escu,
Et poise X. mars vi onces.
649. Deux thiphanies dorées, pareilles, sanz différence.
Et sont les hors cizelez à testes de lyons, Et ou fons a un
esmail de noz armes toutes plaines, et est le tour de Tesmail
cizelé à bestes sauvages. Et le dehors desdiz thiphaine est
tout blanc, sanz doreure, Et poise l'un v. marcs ii. onces
XII d. Et l'autre v marcs m. onces xii d. Note marginale.
Les esmaux sont des armes de l'empereur, mais ils doivent
être des nôtres.
6t(0. Un thifenie d'argent, doré par dedens, et est le bon
esmaillié d'azur à chace de lévriers et de conins , et y a
plusieurs arbrisseaux, Et sont les costez de ladite thifenie
cizelez à fueilles de tréfiles, Et a, ou fons, un esmail eu
f ompas, ouquel a ii. hommes armez à cheval , dont l'un a
donné à l'autre un cop d'un glaive si qu'il le fait ploier sur
la crupe de son cheval, et a en tour du dit esmail plusieurs
bestes qui ont testes d'ommes et de femmes, et est la dite
thifeine blanche par dehors, Et poise y m. marcs iiii. onces.
6ttl. Un autre tbifonie pareille, sans différence, excepté
que en l'esmail du fons a ii. hommes armez à cheval qui
tnent an lyon, qui est jaune. Et poise yiii. marcs iiii. onces
XII d.
6if8. Un grant drageotr, doré et cizellé, et a ou milieu
102 NOTICE DES ÉHACX DD LODTIE.
d'iceluiungraiiiesmaîl roont azuré, ouquel a une dame qui
se siet en une chaiere ei met ud beaume en la leste à un
' chevalier q^ai est devaul elle à genoui, et derrière lui a un
homme qui tient un cbeval d'une de ses maîus, et de l'autre
lient un glaive, et a un escu à son col, Et poise \]>i. mares
Y. onces.
6tt3. Un grant dragouer, dorededenzet dehors, El sont
faiz le hacin et le pié par manière d'un tbifenier, Et a un
gros pommel ou milieu du pié, où il a ti. «smaux d'azur,
laiz en lozauge, èsquel a bestes Taisans plusieurs coole-
nance?, Et ou fons du dragouer a un esmail d'azur ronl, ou
milieu duquel a une dame qui jeue de guiteme, et devant
lui a un chevalier qui tient sur son poing un faucon. Et
poise IV. marcs un. onces.
6B4. Un petit dragocr blanc, le pié esmaillé d'une
fueille ronde et l'autre quarrée, à feuaigei dorez, à un
pommel ou milieu du pié, esmaillé, azurez de nii. fueilles,
et entre les esraals fueillez de trèfle cizelez, lebout dessus
est esmaillé â conins , oyseaux et antres petites bestes, et
ou milieu a un esmail ront à bestes et oyseaux et arbres
pelU, cizelé environ d'or, et poize iiir. marcs th. onces
XVIII d.
6KII. Un drageoir, dont le bacin est de cristal,
hors sont en manière d'une roze, esmailliez par esche»
dont, en l'un des poins, qui est azuré, a une solsie,
l'autre qui est dore a un treille, et papegaus vers desi
diz eschequiers, le dit bacin est porté de m. brancb
partent du bout du piier dudit drageoir, oudit pîlei
pomme) à esmaui de plitre, et environ ledit pommel
chasteaux, en l'un desquelz a une femme qui tient un
net, es autres à ii. hommes dont l'un joue du sartei
l'autre de la guiteme, et le pié dudit drageoir de la
d'une roze à plusieurs souages, et dessus a vi esma
reux à ceux des hors dudit baein, Et poise vi marcs i
XII. d
686. Un drageoir tout esmaillié, dont le badn et
sont fais à viii. demi compas, le bacin est esmati
Plusieurs jeus et le pié semblable ment, et les bon
acin sont esmailliez d'azur à terraces vers, et y a gi
chacent à bestes sauvages, le piler est tout dote
maillié, et y a un pommel ou milieu esmaillié d'azu
seles dorez, et uu fons dudit a une dame qui a une un
en son giron, Et poise vi marcs.
OS?. Un drageoir d'argent doré, fieoié d'esmaux
INVENTAIRE DU DUC D' ANJOU. 103
les hors du bacin et du pié, et oa piller a, ou milieu, un
pommel ou quel a ti. pelis esmauK d'azur à rozettes, et ou
fojQs du bacia a un escuçoa des armes du cardinal d'Ostun^
dedens un esmail roont garnâde souages, Et poise iiii. marcs
III. onces.
658. Un dragouer d'argent blanc, dont le bacin et le
pié sont à ti. quarres, et sont les bors dorez et esmaillez.
Et sur II. des pointes sont les armes de France, sur ii. au-
tres les armes de Cbampaigne, sur une autre pointe les ar-
mes de Bourgoingne, et sur Tautre les armes de Joinville.
Et sont les esmaux semez de bestelettes sauvages. Ou pillier
a un pommel à vi. pointes quarrées esquelles sont les
armes de France et de Joinville. Ou fons du bacin a un es-
mail d*azur ou quel a un escu de gueuUes à une croiz d*or.
Et poise m* marcs kii 4»
Vesselle blanche,
6iS9. Premièrement, deuxgranz poz blancs à broc, pa-
reil/, pesanz xx. mars vx. onces.
660. TI. poz blancs, pareilz, de chascun une quarte, et
saiognez à escuson de noz armes, Et poise xxxiii. marcs
III. onces.
66 i. Un autre pot, qui n'a point de pareil et n'est point
saiogné, et poise iiii. marcs vi. onces.
66fi. Un petit pot d'une pinte, sanz pareil, de la façon
et de l'argent d'avignon. Et poise m. marcs v. onces.
663. Deux petitz poz, pareilz, de la façon et de l'argent
d'avignpn. Et poisent vi. mars i once.
664. Une xiine de tasses de la façon et de l'argent de
Paris^ Et poi^nt xii. mars.
661S. Une autre xiine pareille, de iargent et de la façon
de Paris, Et poisent xii. mars. Il en la ix pesant viii. marcs
VI onces vi. d.
666. Une autre xiinc de tasses, dont les vm ^ont de
l'argent et de la façon d'avignon et les iiii. autres de Far-
gent et de kt façon de Paris, Et poisent xi mars iiii. onces
ei demie.
M7. Quatre pos touz blans, à noz armes, tenanz cbas-
eun environ une quarte de Paris, et n'y a aucuns esinaux, Et
poisent xxxiiii. m. xii d.
•6166. DeusL aigujiéres rondes pareilles, «t a, on ebascun
biberon d'ieelles, ii. biberons, Et poisent vi. marcs i once
»td.
loi NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
669. Deux autres aiguières pareilles, excepte que a, sur
les couvercles, un esmail rout, et dedenz chaseuB a un
lièvre e^mantelé , Et poisent iiii. marcs vu onces xii d.
670. Deux autres petites aiguières pareilles, et poisent
un. marcs.
67 1 . Une aiguière d'argent blanche, entuerse de vu. cou-
roieces, clœtées de pommetes dorées et le couvercle de
mesmes, et sur le dit couvercle a un demi sengler noir, et a
un biberon, Tanse et le souage du pië dorez , Et poisc
II. marcs ii. onces.
672. Un très grant hanap d'argent blanc, ou fons du-
quel a un souage roont et un esmail vert, à fueillages de
la couleur, et un grant escu de noz armes et siet sur un
souage doré, Et poise v. marcs ii. onces xii d.
673. Une douzaine de tasses de l'argent et de la façon
de montpellier, pesant xiiii. mars un. onces. Il y en a
IX. pesant x marcs vi onces.
674. Une autre douzaine de tasses de la façon etde l'ar-
gent de Montpellier, pesans en tout xiiii. mars ni onces.
673. Un grand pot d'argent^ tout Manc, dont le pië est
court, à plusieurs souages, et au dessus du pié a un gros
ventre qui s'estent devers le haut; à col greslei, et a un lonc
biberon qui part du gros ventre tendant jusques au haut de
la bouche dudit pot, et entre le. pot et le biberon a un piller
cresnellé qui boute contre le pot, la bouche du pot et le
bort du couvercle sont à souages^et sur le dit couvercle a
un fretel crénelle, et dessus ledit fretèl a une fleur de liz, et
a ledit pot un grant anse par derrière, Et poise en tout
XXIII. marcs n. onces xii d.
676. Un autre pareil, samz nuHe différence, pesant
xxiii m. VI. onces xii. d.' " ;
677. Un grand pot pouraumone, à court pié séant sur
VIII, lyonceaux gisans, pesais xi. marcs un onces et demie»
678. Deux aiguières roondes pareilles, dont le souage
dessouz et les hors sont à souages, grenetez surlecouverclci
à un esmail d'azur, à un oisel qui se espeluche sur le.doz;
le biberon part du ventre et se lye au corps de ladite
aiguière, et Tanse deladite aiguière est doré et cizelé, et
poisent ni. marcs ni. onces.
679. Quatre pos blancs, de la façon de Montpellier,
dont les.piez et les hors sont à souages dorez et les anses
dorez et n'ont nulz esmaux. Et poisent xix marcs v. onces.
INYENTAIBE DU DUG D' ANJOU. 105
680. Un quadran d'argent qui poîse ii. mars iiii. onces
xn. d.
681. Une cfaaufète toute blanche, sur m. pâtes à Ion-
quès jambes, et y a un biberon qui part du ventre, tout
plain, et de Tautre part un anse tout plain sans couvercle,
Et poise II. marcs i. once. .
68fi. Une autre aiguière pareille, sanz différence, pe-
sant II. m. II onces vi. d.
683. Une autre aiguière pareille, sanz différence, qui
poise II. marcs.
684. Une autre aiguière pareille, sans différence, pesant
II. marcs i once xii d.
68^. Une autre pareille aiguière, sanz différence, qui
poise II. marcs vi. d.
686. Une autre aiguière pareille, sanz différence, pesant
II. marcs vi. d.
687. Sis hanaps blans, de la façon et de Targent de
montpellier, et sont tous plains à tour de lampe, et poisent
r. marcs vi onces xii d.
688. Sis hanaps blans, de la façon et argent de mont-
pellier, pareilz, sanz différence, pesans v. marcs v. onces.
689. Sis tasses blanches, de la façon et argent de mont-
pellier, et sont parfondes, et poisent v. marcs vi onces.
690. Deus pos blans, à souages par le pié, et ou dessouz
du ventre et par les bors, et sont les diz souages dorez, et
Taose est par dehors doré et cizelé. Et poisent ix marcs
VII onces xii d.
691. Une grande quarte blanche, dont le pié est garny
d'un grant souage greneté et doré, et est la gueule du dit pot
ei le couvercle samblement garny de tel souage comme le
pié, et est Tance du dit pot par dehors dorée et sizellée à une
serpent gravissant quy sur sa queue a fueilles, et sur la teste
de kl dite quarte a un souage ront et ou milieu un esmail de
noz armes à iiii quartiers de vert et de violet et trois
ffïiiil les jaunes. Et poise x. marcs iiii onces xviii d.
60fi. Une autre quarte, pare\le de celle dessus escripic,
sanz aucune différence. Et poise \ marcs un. onces.
^93. Un grant pot blanc d'argent d'avignon, garny, en
tour le pié, la gueule et le couvescle de souaiges tous blans,
et Tance toute plaine, et le martelet du couvescle fait
comme une potence vuide ou milieu. Et poise vi. mars.
694. Une autre pot blanc, d'argent d'avignon, tout sem-
blable à celuy dessus, fors que cestui n'a pas le ventre si grot»
5*
100 NOTICE Dfi^ ÉMAUX 0U L(HJVB£.
comme l'autre^ et si est le martelet de dessus le couvescle
quarré, Et poize m. mars vi. onces.
695. tJn pot d'argent blanc, de l'argent d*aTignon,etles
souaiges touz blans, grenetez ou couvescle, en la gueule et
ou pié, et sur le couvescle a un martelet à ii. fueilletez
pointues, et poise iiii. mars v. onces xii d.
696. Un autre pot semblable, et de l'argent dessus dit,
et poize iiii. mars i. once xii d.
697. Un grant pot à aumosne, d'argent tout blanc, et est
roont et À gros ventre , et une pâte roonde et longuète à
plusieurs souages qui furent dorez, età ii. costez, à ii. ances
qui furent dorez, et es bors a plusieurs souages, Et poise
X. mars vu. onces.
698. Un pot à aumosne, très ensien, a un pië tout plaio,
sanz souage età gros ventre et très court col, et à ii ances
toutes plaines, et sur chascune a un escu des armes de
bourbon. Et poise viii. m. vu onces.
699. Un pot ront, d'argent blanc, sur le couvercle du-
duquel a un esmail ouquel a un escu dont le chef est de
guelles a un lyon d'or passant. Et la pointe de l'escu est
d'or à un arbressel vert. Et poise v. marcs m. onces.
Plus et escuelles.
700. Premièrement, une xii« de plas de la façon et de
l'argent de Paris et sont dorez, Et poisent lui. mars m
onces.
701. Une autre xiine, dont les vi. sont pareulz et les
autres vi. sont mendres, touz dorez, et poisent, les vi. grans
XXIX marcs vi. onces, et les mendres poisent xxiiii. marcs
iiii. onces.
702. m. plas blans, et poisent xv. marcs 1 once.
705. Une douzaine d'esçuelles de la façon et de l'argent
de Paris, dorées, pesanz xviii. mars vi. onces xii. d.
704. Une autre xiine^ pareille et dorée, et pesant xviii.
marcs vu. onces.
706. Une autre xii^e d'esçuelles d'argent blanche, pe^
sanz XVII. m. vu. onces.
706. Une autre xiiQ« pareille, et poise xviii. marcs m»
onces.
707. Une autre xiin« pareille, et poise xyiii. marcs i
once XII d.
tmtBNTAIBB DO DOC d'aNJOU. 107
708. Une auire xiine pareille, et poise xviii. marcfi ii
onces XII d.
709. Une autre xiinepareilley et poise xxi. loarcsionce
XII. d.
710. Une autre xiine pareille, et poise xviii. marcs ir.
onces.
711. Une autre xiin« pareille, et poise xriii. marcs ii.
onces.
71 fi. Une autre xiine pareille, et poise xtiii. marcs
Ti. onces.
713. Une autre xiine pareille, et poise xviii. marcs r^
onces.
714. Une escuelle d'une pierre appelée pourcellaine,
bordée d'argent doré et esmaillée, et est le cnamps d'azur,
et y a gens qui chacent, et les autres jouent à plusieurs jeux,
Et a, sur le dit bort, m. escussons de noz armes à anelez
pendanz, et y a m. fretelz d'argent dorez à perles, à petiz
grenez, et surchascun fretel a une petite langue de serpent.
Et est le pié de la dite escuelle a'argent doré et semé de
▼i. esmaux, et en chascun esmail a la teste d'un apostre, et
i>oise, pierre et argent, en tout, vi. marcs vi. onces xu d.
718. Item x. plas blans, touz pareilz, pesanz xliii.
mars.
716. Ti. escuelles d'argent, toutes plaines, de la façon
de Montpellier, Et poisent tiii. mars t. onces xiid.
717. Une escuelle d'argent, dorée dedenz et dehors, à
{arges bors esmaillés de noz armes, Et poise ii. marcs yi.
onces XYiii d. (et en addition on lit) : de m. çlas qui ne
sont pas en escripten la vaisselle qui a esté oubliée, qui sont
Ti plas sanz... xtii eseuelles et ii grans cuilliers d'argent.
718. Une xune de plas blans d'argent, pesanz xltiii^
marcs.
719. Sis plas d'argentblanSf à largesbors, pesansxxiiii.
marcs m. onces.
7fiO. Autres VI. plas blans d'argent, pesansxxiiit. marcs
1114 onces. Il y a iiii. plaz gfans et iiii. petiz, pesant xxxvi.
marcs i* once.
7fi^l. Une xiine de plas blans d'argent, pesansLix. marcs
XI. onces xii. d.
7fiS. Une autre xune de plas d'argent, pareux de. ceul
dernier devant escripts^ pesans lix marcs iiii. onces.
. 7fi3«. Une xiin«d'eseuelles blanches d'argent, pesan«
xxiiii. marcs i. once xu d
lOS NOTICE DIS tUkVH DU LOUVRE.
794. Une autre xii°<> d'esouelles d'argent , toutes pa-
reilles, pesans xxiii. marcs tii. onces.
723. Une autre xiiQ^ d'esouelles d'argent, blanches, pa-
reilles, pezans xxiii. marcs vi. onces xii. d.
726. Une autre xiin<) d'escuelles d'argent, blanches, pa-
reilles, pesans xxiii. marcs vu. onces xii. d.
727. Une autre xii°e d'escuelles d'argent, blanches, pa-
reille, pesans xxiii. marcs vu. onces xii d.
728. Une autre xiine descuelles d'argent, blanches, pa-
reilles, pesans xxiiii. marcs xii. d.
729. Une xiine d'escuelles d'argent, toutes blanches,
pesans xxiiii. m.
730. Une autre xxiii^^ d'escuelles d'argent, blanches,
osant XXII11. marcs.
751» Une autre xiine d'escuelles d'argent, blanches,
pesans xxiii. marcs vi. onces.
732. Une autre xii»»© d'escuelles d'argent, blanches, pe-
sans xxiiii. m.
733. Une autre xiine d'escuelles d'argent, blanches, pe-
sans XXIII. marcs vi. onces xii d.
734. Une autre ;Eiine d'escuelles d'argent, blanches, pe-
sans xxiiii. marcs m. onces.
Mestiers esmaillez, dorez et blans.
735. Un meslier d'argent, de quoy le pië est d'une tar-
rase d'esmail vert , séant sur quatre lions, et au quatre
contes de la dite tarrasse a quatre targes de noz armes, El
ou milieu de la dite terrasse a un élelFant esmaillé de soy
mesmes, et a deux granz danz blanches qui II issent de la
guelle, et aux deux costez d'icelui a ii. hommes sauvages
qui tiennent sur leurs cos chascun un bâton. Et dessuz le^
dos d'icelui oliffant a un chasteau d'argent doré , sur le-
quel a iiii. petites tournelles, dont les couvertures d'icelles
sont csmailiées d'azur, Et poise xiii. marcs v. onces et
XII. d.
736. Un autre pareil, sans différance aucune,' pesant
xiii, m. VI onces.
737. Un autre pareil, sans différance aucune, pesant
xiii. m. VII. onces.
73^8. Un autre pareil, sanz différance aucune,- (Pesant
XIII. m. iiii. onces xii. d.
INVENTAIRE DU DUC d'aNJOU. 109
739. Un autre pareil, sans différence aucune , pesant
XIII. m. iiii. onces.
740. Une autre pareil, sanz différance aucune, pesant
XIII. m. un. onces.
741. Un très grant torsier d'argent, porte de nu pâtes
dorées, et sont les bors du pié dorez à plusieurs souages
et orbesvoies à jour, et est à viii. costes pointues, Et y a un
haut piller garny de souages dorez, et ou milieu a un gros
pommel à vi esmaux de noz armes, Et le dit torsier est
roont comme une tour, garni de plusieurs souages dorez,
crénelez devers le haut, et la couverture est comme de
tieule, et y a un. fenestres flamenges. Et sur le bout d'en
haut a une eschauguette, où il a une gaite qui tient une
trompe à la bouche, El poise h. marcs un. onces.
742. Item quatre mestiers blans, a pâtes rondes, et est
le souage doré, et siéent chascun sur un. petiz piez de
lyons dorez, et sont par la guelle de en haut, a un souage,
à carneaulz dorez. Et poisent les trois xii. marcs i. once
xij. d. (En marge on lit:) la duchesse en a un.
743. Item, trois autres mestiers qui ne sont pas si granz,
et sont rondes les pâtes, et ont souages dorez et siéent chas*
con sur nu. pâtes de lyons dorez, et poisent ix marcs
II. onces, i en a pesant m. m. i. once.
744. Deus mestiers blans, à pâtes rondes, et est le souage
doré, et siéent chascun sur nu. petis pies de lyons dorez
et sont, par la guelle d'enhaut, à vu. souages doré à cre>
nauhs, et poisent chascun. (on lit en marge : ) la duchesse
les a.
745. Un chandelier d'argent, tout ^lanc, séant sur
III. pâtes, et est le pié tout roont à plusieurs souages, et
dessus a une longue broche roonde à mettre un cierge et en
la dite broche a comme un. dens à mettre chandoiles de
bougie, et poise n. marcs vi. onces.
746. Un autre chandelier d'argent tout blanc, sanz dif-
férence , pareil à l'autre dessus escript , pesant ii. marcs
viïi. onces.
747. Un autre chandelier pareil, sanz différence, pesant
II. marcs v. onces xviii. d.
Plateaux de fruiterie.
74ft. Premièvement une douzaine de plateaux de friterie,
tous plains, pesanz chascun un mars sont m. marcs.
110 NOTICE SES ÉMAUX DtJ LOUVRE.
749. Une demie douzaine de plateaux de fruiterie, tous
plains, pesanz chascun i marc, sont ti. marcs.
750. Une yii« de plas de fruiterie, touz plains, Qui
poisent chascun i marc, sont xii. marcs.
Plas de cuisine.
7ISi. Six plas d'argent à larges hors, de la façon de
Paris, pesans xxiiii. marcs ii. onces.
7IS2. Sis plas d'argent, de la façon de Paris^ qui poisent
xxiiii. marcs ii. onces, xii. d.
Chauderons d^argent pour euiszine à cuire viandCé
753. Premièrement, un gt*and chauderon d'argent à un
loue ventre et à Tance groz ou milieu et grelle aux deux
boux, et poise en tout xx marcs ii. onces.
754. Un autre chaudi'on, à un gros ventre et à un anse
autel comme celui devant dit, Et poise en tout xv. marcs
iiii. onces.
755. Un autre chauderon pareil, à tel ventre et à tel
ance comme celui dessuz nommé et est d'autelle façon en
toutes choses, et poise en tout xv. marcs xii d.
756. Une cuillier perCiée, m. mars une once et demie.
757. Une cuillier plaine, au dos de'laquelle a un escu-^
çon de noz armes, poise m. marcs une oncé'vi d.
758. Un chauderon d'argent tout blanc^ et est roont par
le cul et ploie par le bort comme une escuelle, et a aux
II. bous II aneaux roons, et au dessus de chascun a une
feuille de treille en l'ence^ et aux diz aneaui a une anse
atachiëe, qui est quarrée, Et poise
759. Un chauderon d'argent blanc, longuet, sanz pié^
plus gros dessouz un pou que dessuz, à un bort larget ren-
versé. Et a une anse, comme quatrée^ tenant aux ii. costés
dudit chauderon près du bort, à ii. aneaut roons, esquelz
a II. fuilles dessouz soudées audit chauderon, Et poise.
760. Un autre chauderon d'argent, pareil en toute
façon à cellui dessuz escript, pesant.
761 . Un chauderon d'argent blanc, rqontet assez grosset^
à une gueule estroite, à hors renversez et à une ance comme
quarrée, tenant à ii. crampons quarrez soudez> au bors de
la^ gueule dudH chauderon. Et poise.
INVENTAIRE DU BUC D* ANJOU. 111
769. Un autre «hauderon d'argent, pareil en toute
façon au dessuz escript pesant
7Ô3. Un autre chauderon pareil, sans différence, aux
II. devant escrips^ Pesant.
764. Un pot d'argent, à m. piez, dont chascun pie a
iiii. ongles en fourme de pië de chien, yeluz es jambes par
dedenz , à une ance quarrée, chanfraint massis, tenant à
II. anses petiz massis , de la façon dudit anse. Et est ledit
pot groz ou milieu, et la bouche faicte a un bort renversé,
Bt poise
76IS. Un autre pot d'argent, pareil en tout façon, sanz
différence, à cellui dessus escript , pesant.
766. Un autre pot d'argent, pareil en toute façon, sanz
différence, aux ii. pos devant escripts, pesant.
767. Un autre pot d'argent, pareil en toute façon, sanz
différence, aux m. poz dessus escrips, pesanz
768. Un autre pot d'argent, pareil en toute façon aux
un. poz dessus escrips, sans différence. Et poise
700. Un autre pot d'argent, pareil, sans différence aux
V. poz dessuz escrips. Et poise
770. Une grant paelle d'argent, pour cuire poisson,
bien parfonde, et entour le bort d'enhaut a souages, et a
II. ances sur les hors l'une d'une part et l'autre d'autre
part à Topposite, Et poise xxxii. marcs vi. onces.
77 i. Une très grant chaudière d'argent, toute blanche,
à très gros ventre et bien large par la gueule, à hors larges
renversez, et est ceinte ladite gueule par dehors d'une forte
borde d'argent tout entour clouée au dit bort, et dessus a
lin. aneaux roons tenant aux hors de ladite chaudière. Et
poise
77fi. Un trépié d'argent, tout blanc, en triangle, plat
dessuz et dessouz,et en chascune triangle a un lonc pié plat,
Et poise
773. Deux foisselles d'argent, blanches, rondes et
plates, et en chascune a v. pertruis ou fons et une croiz
dzellée, et ont petiz hors espes, renversez, Et poisent
774. Deux autres foisselles d'argent, blanches, toutes
pareilles de façon aux ii. devant escriptes, fors ^tant que
elles ne sont^KSis si larges. Et poisent.
Poz d'argent à mettre saussc.
77^. Premièrement un petit pot à mettre sànsse, lequel
112 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVBB.
a un groz ventre et un pié large, sanz souage, à un court
col et à un gros bec jpar devant qui prant dès la moitié du
ventre et va jusques a la guelle. Et a le dit pot assez gros
ance. Et est d*argent tout plaîn, Et poise v. mars ii. onces
XVIII d.
776. Un autre pot à mettre sausse, à un bien gros ventre
et le pié bien large, et n*a point de souage, et a le col court
et un gros bec par devant qui prant dès Ta moitié du ventre
Et va jusques a la guelle, El a le dit pot une grosse ance
selon le corps, Et est pareil de celui de ci dessuz, sans dif-
férance, excepté que il est plus grant et plus groz. Et poise
XI. marcs vu. onces xii. d.
777. Un autre grant pot, à mettre sausse, a un col gros
et court, un gros ventre et le pié large à la value, Et est sanz
différence pareil à celui de ci dessuz , et poise xi. marcs
I once. (// manque ici plusieurs feuillets,)
778. Un demi ceint d'or à charnières de xx œuvres, dont
en Tune a un balay, assiz entre deux aigles, et la bordeure
est esmailliée de noir, et Tautre euvre est cizelée entour
sanz esmail, et ou milieu a un neu, sur lequel est assiz un
saphir, et entre deus ouvres a un bastonnet d'or sur lequel
a VIII. pelles en ii. rangées, Et est Teuvre devant d'un
fermail roont, qu'il a ou milieu un gros saphir et aux iiii.
costés a II. balais et ii. saphirs, et entre chascun a une
pelle, pesant en tout.
779. Un fermail d'or, ou milieu du quel a un ruby
balay, fait en manière d'une cuer. Et aux ii. costez d'icelui
a II. esles blanches, Et sur le dit rubi a une couronne en-
levée. Et entour lesdites esles a iiii saphires, et iiii. tro-
ches de perles , et en chascune troche a v. assez grosses
perles, et ou milieu de chascune a un diament^ Et poise.
780. Un autre fermail, fait en manière d'un jarretier,et
est esmaillé d'azur. Et y a escript : honny soit qui mal y
pense. Et ou milieu a un petit pourcel sanglier qui est sur
une terrace vert. Et a ou costé un ruby balay. Et dessus son
dos a VI. petiz diamenz, Et entour le dit sanglier a aussi
une rose blanche, sur les fueilles de laquelle a vi. petiz es-
cussons,ou milieu desquelz a un dyament, Et est tont ledit
fermail bordé de perles, et a y un petit escusson de Saint
George, Et poise. o
781. Uns tableaus de presme d'esmeraude par de-
hors, garnis en chascun tablel de quatre pierres à iiii.
cornes, o'est assavoir ii. saphirs et ii. balais, et entre ii.
INVENTAIRE DU DU€ D*ANJOU. 113
pierres a une treffle de pelles, et dedens sont ouvrez de
menue ymagerie entaillée de Notre S^ en la crois, de Tan-
nonciation, de Tassumption et de la resurexion et de plu-
sieurs autres sains, Et poisent.
782. Uns petis tableaus d'or à yi. couplez, esmaiiliez,
les quatre ans armes de france plaines, et aus deus derre-
niers tableaux a deus grenas a vi. costés et aus quatre
coin3 de la pierre a un. diamans couchiez, et par dedens
sont esmaillez de notre S', en la crois, et en lieu des clous
des piez et des mains a un. petis dyamans, et es autres
tableaus a plusieurs autres sains, et ou dernier tableau est
saint Loys, qui présente leRoy de france, Et poisent en tout.
783. Un petit mirouer d*or tout ront, qui se euvre en
II. pièces et est pandu à une chenete d'or qui se fourche eu
Il II. et au bout de la chesnete a un çuifilet dont le bouf
d'icelui se tuort aussi comme une corde, et est le dit mi-
rouer par dehors fait aux armes d'estampes, et par dedens
a une lunele d'un costé, et de l'autre a un ymage de notre
Dame qui tienent son enffant en son bras, et poise
784. Un fermail d'or, de très bien jolie façon, ou quel a
Y. balaiz, dont l'un, qui est ou milieu du dit fermail, est un
petit plus petit que les autres, qui sont chascun d'environ
XII. quaraiz et l'autre d'environ vin. quaraiz. Et y a ii.
saphirs quarrez et longuez qui sont aussi de environ xii.
âuaraiz la pièce. Et y a yiii. perles bien rondes qui sont
'environ quatre quaraiz la pièce Et aux ii. boux d'icelui
fefmail a en chascun une perle plate qui est d'environ v.
quaraiz Et sont les diz saphirs assis chascun sur une petite
chapelle de maçonnerie, et est le milieu d'icelui fermail
d'un grelle arbre, à menues fueilles, et siet sur une tar-
rasse vert, Sur laquelle a ii. eschelles dreciées contre
l'arbre. Et y a un. lyons qui montent contremont les dites
eschelles, dont les ii. lyons sont grandez et les ii. autres
•ont très petiz, Et poise.
Autre perrerie en anneaux,
781S. Premièrement : rubis.
786. Un nibî en une verge, à demi roont, assez petit,
une rose traiant sur la façon d'un cuer, et a deus pertuis
emplis d'or, dont l'un est couvert d'un des crampons et
l'autre est plus petit assez et près de l'autre, Et poise le
rubi hors euvre.
114 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
Diamant en aneaux.
Premièrement.
787. Un très fin dyamant en une verge, à demi ront,
tout esmailliée d'azur, Et poise ledit dyamant
788. Un autre diamant, mendre, en une verge plate,
d'un costé et d'autre dudit diamant al. et m. esmaiiliées
l'une dedens l'autre.
789. Un autre dyament petit, assis en une verge.
Saphirs en aneattx.
Premièrement.
790. Un très fin saphir quarrè, plus longuet que large,
'séant sur une verge à demi roont, à crampons à jour;
79i. Un grant saphir à viii. quarrés, lequel est indien,
séant sur une verge d'or à crampons à jour, et est le siège
dudit saphir Ûeureté par dehors, Et poïse \x caras.
Esmtraudes en aneaux.
798. Une émeraude quarrée, haute dessus, en une verge
plate esmaillée de noir à lettres.
( Au dernier feuillet se trouvent ces notes : )
795. Salière en extraoTdinaii*e ou fueillet de vi.xx
iiii. commencent. Item m. petitez aiguières dore ou fueillet
VI." XIII.
794. I>e l'or que Henry, nostre orfèvre, a pour la grant
nef que il fait comte aueques luy ou mois de mars, Tan
m.ccclxviij, fu trouvé que il avoit ccxlviij. mars au m. de
Troyes.
79IS. Dei'or en vesselle a, en la tour, pesé et assommé
on dit mois et an, ixcc ix. m. au m. de Troyes. Somme de
Tor xiiicc III. m. au dit pois.
796. La vesselle d'argent quy est en la tour et devers
nous, comant par nostre hostel ou dessus dis moys et an
pesée etassommée, monte viii.mxxxvi. m. au m.deTroyes.
LOYS.
FIN.
GLOSSAIRE ET REPERTOIRE.
Sans refaire le glossaire de Du Gange, et sans recom-
mencer l'encyclopédie de Diderot, il m*a semblé qu'il ne
serait pas impossible de composer un dictionnaire des arts,
que reclament depuis longtemps les archéologues, les ar-
tistes et les industriels. Ce dictionnaire pratique devien-
drait, dans les limites de sa spécialité, le glossaire de la
langue, le répertoire de la science et le guide des artistes;
glossaire, répertoire et guide fondés sur la citation com-
plète des textes, sur la reproduction exacte des monuments,
enfin sur la pratique des arts et Tétude de Tarchéologie.
Je n'ai pas la prétention de suffire à cette tâche, et de-
puis le temps que je me livre à ce travail, chaque année et
chaqueheuremeprouventquej'obtiendrailoutau plus l'hon-
neur de l'avoir entrepris. Cet honneur suffit à mon ambition,
si, par le concours de tous, cette ébauche d'un seul devient
une œuvre vraiment utile. Voici les bases sur lesquelles
j'ai établi cet ouvrage, et les limites que je me suis impo-
sées. Ce dictionnaire, à la fois glossaire et répertoire, com-
prendra tous les mots qui entrent dans la langue descriptive
des arts, tous ceux qui désignent les matières et substances
mises en œuvre « les procédés et les outils employés dans
le travail manuel ; et, comme à toutes les grandes époques,
l'art est descendu du piédestal isolé où nous le reléguons
de nos jours , pour s'associer librement à tous les besoins
de l'existence, aux développements de l'industrie et aux
fantaisies de la mode , j'étends les limites de mon travail
jusqu'aux expressions qui décrivent les costumes et les ar-
mures, les mœurs et les usages de la vie privée.
Dans l'exécution de cette entreprise, je me suis tracé
les règles suivantes : peu de conjectures, pas de phrases,
beaucoup de faits, des dates précises, des citations exactes,
des monuments d'une authenticité incontestable. Mais il
ne suffisait pas d'observer ces règles, de poursuivre avec
116 NOTICE DES ÉMAOX DU LÔUVKË.
persévérance des investigations si variées : il fallait, pour
donner à cet ouvrage son utilité pratique, pour rendre abor-
dables les nombreux renseignements recueillis aux sources
précieuses des grandes archives nationales, des archives de
nos départements et de l'étranger, il fallait distribuer ces
documents et leur commentaire dans un ordre méthodique:
j'ai adopté celui-ci : un titre, un commentaire, les preuves
à Tappui; ces preuves étant de deux sortes, la citation des
textes et la reproduction des monuments ; enfin , pour
terminer Touvrage, un index général.
Le titre. Il pouvait être choisi dans la langue, telle
que l'Académie l'a fixée de nos jours, ou dans les textes,
qui présentent pour chaque mot vingt formes différentes
soumises à l'orthographe la plus fantasque. 11 y avait lieu
d'hésiter; mais je n'ai pas oublié que mon dictionnaire
était aussi un glossaire, et j'ai placé , en tête de chaqiie
article, le mot dans sa forme la plus habituelle chez les
auteurs français les plus anciens, rejetant dans l'index ses
nombreuses variantes.
Le commentaire. Pour expliquer un mot, quand ce
mot désigne un objet d'art ou se rattache à un usage, il y
a trois sources d'informations : 1° les textes; 2^ les repré-
sentations des objets transmises jusqu'à nous par la sculp-
ture, les miniatures des manuscrits et la peinture murale;
30 les rares monuments du temps qui se sont conserves.
L'élude des textes est la plus aride ; celle des monuments
figurés et des monuments réels la plus intéressante, la
plus fructueuse; l'une et l'autre se corroborent; elles dou-
blent de valeur et de signification par leur association.
Un commentaire, ainsi appuyé sur des textes cités inté-
gralement et sur des monuments reproduits avec fidélité,
doit être concis et clair à la fois, restant le plus possible
dans la réalité , évitant avec un soin égal le danger des
conjectures, les subiilités des étymologies creusées à
l'excès et le ridicule du symbolisme poussé à l'absurde ; il
remplit les modestes fonctions de l'aiguille qui recout les
lambeaux épars, et de mille morceaux, en apparence taillés
au hasard, fait le vêtement qui s'ajuste exactement à la
taille. Les lettres placées en tête de chaque citation per-
mettent de faire des renvois aussi précis que brefs.
Les preuves. Je parlerai d'abord des sources où J'ai
puisé mes citations , ensuite de l'ordre dans lequel je les
ai distribuées. Un ouvrage de ce genre ne saurait être trop
GLOSSAIRE ET KÉPEftTOlBE. 117
positif; j'ai donc pris pour guides les comptes, les inven-
taires, les mandements et quittances, les lettres de rémis-
sion, les volontés testamentaires, les contrats de mariage,
les ciiartes et donations, tous les actes authentiques, en un
mot; puis les chroniques, et enfin les poètes. Impossible,
dans la lecture de ces nombreux documents, de se faire
assister par personne ; car, loin de citer tous les passages
qui piquent la curiosité, c'est par extraits que j'avais à
procéder, m'attachant à 1 essentiel, écartant les redites;
et comme les plus importants de ces documents, ceux que
ronservent les archives, ne sortent pas de ces dépôts;
comme il était impossible de transporter dans leurs salles
d'étude, dix-huit à vingt mille cartes transcrites, pour
confronter les extraits déjà laits avec les extraits qui pou-
vaient être encore à faire, c'est de mémoire que j'ai pro-
cédé , en conservant présent à l'esprit l'ensemble de mon
iravail, son but et ses limites, ses besoins et ses lacunes;
me guidant par Tintérét qu'il y a à s'étendre plus d'un côté,
à se restreindre davantage d'un autre. De cette manière,
j*ai pu mettre à profit de si abondantes sources d'informa-
tion, bans perdre un temps incalculable, sans m'exposer à
mille conuisions, à autant de doubles emplois, et, ce qui
est plus essentiel, en donnant à mon travail un ensemble et
lin caractère personnel qui autrement lui auraient manqué.
Par cette même raison, je puis assurer avec confiance que
rien ne m* est échappé d'important dans tous les documents
?[ue je cite, et même dans bon nombre que je ne cite pas,
aute d'avoir retiré de leur lecture un seul passage utile à
en extraire. Presque tous ces documents sont inédits, plu-
sieurs ont déjà fourni la matière des trois premiers vo-
lumes des preuves de l'ouvrage intitulé : les Ducs de Bour-
gogne , et du premier volume de la Renaissance des arts
à la cour de France; d'autres sont réservés, soit pour la
suite de ces ouvrages, soit pour la publication des grands
inventaires dont je suis chargé par le ministre de l'instruc-
tion publique. Tout ces travaux ayant pour but l'étude des
arts, à un même point de vue, ont pu concourir à la forma-
tion de mon dictionnaire.
Toutes les fois que j'ai emprunté mes citations à des
documents publiés par d'autres , j'ai rappelé avec recon-
naissance les noms des auteurs auxquels je les dois.
Quand il s'est agi de pierres précieuses, j'ai consulté les
ouvrages de Mariette, Brard et Boue; inutile de faire
remarquer que j'ai exploré sstps cesse cette mine iné-
118 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE.
puisable , connue de chacun de nous sous le nom de
(rloêsaire de Du Cange. Les emprunts que je lui ai faite
sont signalés, excepté les lettres de rémission, parce qne
lui devant presque tous les passages que j'en ai tirés, j'ai
pensé qu'il suffisait d'en avertir une fois pour toutes le
lecteur.
Je ne discuterai pas ces différentes natures de textes ; il
suffira de dire que les comptes, inventaires, chartes, et tous
les actes civils, ont un caractère incontestable d'authenti-
cité ; que je n'ai pas demandé aux chroniqueurs les conjec-
tures qu'ils se permettent, mais les faits qu'ils rapportent,
et qu'enfin une seule de ces sources est d'une pureté sus-
Ï^ecte, c'est la poésie. Il est évident que la rime autant que
'imagination rournit à nos trouvères toutes sortes d'élran-
getés, et conseille une grande réserve dans l'usage qu'on
peut faire de leurs poèmes et de leurs romans : aussi n'ai-je
jamais donné ces textes pour des autorités; leurs vers
figurent dans ce Diciionnaire comme des renseignements
qui peuvent devenir la source de déductions intéressantes
au point de vue de l'art, de la philologie, et surtout de
l'étude des mœurs.
On trouvera, en tête de chaque citation, la date du do-
cument d'où elle est extraite, mais non pas la date de l'évé-
nement qu'il rapporte. Bien n'était plus facile que de pré-
ciser la date des comptes, inventaires, actes civils, de la
plupart des chroniques et même de plusieurs poèmes dont
les auteurs sont connus; mais, pour les autres, le siècle
qui leur a donné le jour est tout ce qu'on peut affirmer;
et si j'ai remplacé ce siècle par une date moyenne, c'était
pour me conformer à une disposition générale : dans ce
cas, j'ai fait suivre ce chiffre d'un astérisque qui marque
mon incertitude.
L'ordre chronologique est le seul qui se prête aux études
philologiques et archéologiques, aux recherches rapides,
aux intercalations futures. Je dis aux études philologiques
et archéologiques, parce que l'une et l'autre de ces sciences
ont intérêt à fixer la date de l'apparition d'un mot dans la
langue, d'un usage dans la vie privée, de l'emploi d'une
substance ou d'une matière nouvelle dans la pratique des
arts, à suivre leurs modifications ou leur disparition. Je
dis aux recherches rapides, parce que les dates placées en
vedette avertissent la personne qui cherche de l'endroit
précis sur lequel elle doit porter son attention. Je dis enfin
GLOdSÀlKK SV RÉPERfOIRE. tl9
amintercalationsfoUires, parce que ees citations n'étant pas
introduites dans une dissertation et comme fondues dans le
commentaire, on vérifiera promptement si le passage qu'on
désire ajouter figure déjà dans Tartlcle, et, s'il n'y est pas,
on le placera à sa date, en modifiant seulement les lettres
qui servent aux citations de numéros d'ordre. Ces facilités
étaient Inen nécessaires dans un ouvrage qui, de sa nature,
n'e^t jamais complet, jamais terminé, et peut rester le sujet
d'investigations indéfinies.
Cette étude des textes serait aride sans le secours des
monuments. Pour la première fois, les articles d'un glos-
saire parleront à la vue, et un mot hors d'usage, dont le
sens nous échappe , sera expliqué au moyen d'une défini-
tion faite par ceux-là même qui l'employaient et par la
reproduction d'une représentation contemporaine ou de
l'objet lui-même , quand par bonheur il se trouvera dans
nos collections. Une circonstance heureuse me permet de
devancer mon travail, et de montrer, dans un essai, l'uti-
lité de ces rapprochements. Les comités institués près du
ministère de l'instruction publique ont décidé que l'in-
ventaire de Charles Y serait publié dans la collection des
monuments inédits , et que chacun des 3670 articles dont
il se compose serait accompagné d'un commentaire et de
gravures, lorsqu'il sera possible d'établir une comparai-
son utile entre la description du garde des joyaux et
l'objet décrit.
Il ne me sied pas de parler de mon labeur, quelque
pénible qu'il soit; mais après avoir fouillé si longtemps
dans les archives, si consciencieusement puisé aux sources
originales, la plupart inconnues, je serai en butte, je le
prévois, à plus d'un reproche; car ce livre, par sa dispo-
sition même, est du nombre de ceux qui, tout en donnant
plus qu'ils n'ont promis, permettent de leur demander plus
qu'ils ne donnent. J'espère donc que les véritables érudits,
toujours bienveillants, considéreront l'ensemble du tra-
vail et jugeront les détails avec indulgence, en faisant la
part des difiicultés qu'ils connaissent; d'autres s'attache-
ront à une erreur, à une omission, et ne m'épargneront
pas leurs amères critiques. J'accepte les jugements de cha-
cun; je me réserve de les apprécier différemment.
L'extrait suivant de ce grand travail est à l'usage exclu-
sif des amateurs et des collectionneurs d'objets du Moyen
âge et de la Renaissance, à l'usage surtout des visiteurs du
n
120 ^0T1CE DES ÉMAUX DU LODVBE.
Louvre et dans les limites du département qui m'est confié.
On s'expliquera ainsi Tabsence de tout article sur les arts
et usages de l'antiquité; sur rarchitecture, qui ne peut rien
fournir à une collection; sur la fauconnerie, la chasse et
la pèche, dont les engins et ustensiles sont rares ; sur les
armes, les armures et barnois, qui sont exclus du Musée
du Louvre; sur les étoffes et tapisseries, qui n'y sont en-
trées qu'en échantillons sans importance; par conséquent
sur les costumes, qui n'y sont pas admis; enfin, sur la ma-
rine, la peinture et le dessin, (|ui forment dans le Musée du
Louvre des départements distincts du mien.
Pour amasser dans ce petit volume le plus de faits
possible, j'ai dû réduire les citations^ sans les abréger
toutefois, à ce qui est strictement utile, et me borner à
indiquer sommairement mes sources sans donner le titre
du manuscrit et du livre, ni les folios et pages où se trouve
le passage cité, ni les numéros et signes sous lesquels
ces documents sont classés dans les dépôts publics qui les
conservent. Ces indications font défaut ici, et TéruditiOD,
je le reconnais, a le droit de les exiger; aussi lestrou-
vera-t-on dans mon travail général. Elles sont peu né-
cessaires au public auquel je m'adresse. Mieux qu'aucun
auire il est capable de tirer des textes les conjectures
fécondes et les enseignements pratiques, mais il n'a ni
le icmps, ni l'habitude de recourir aux documents en-
fouis dans les archives et dans les bibliothèques; il me
saura gré de lui avoir évité de pénibles recherches, et il se
fiera à la conscience que j'ai apportée dans tout mon travail
en se reportant à quelques ouvrages antérieurs, garants de
mon exactitude.
GLOSSAIRE
ET
RÉPERTOIRE
A.
ACEROFAIRES. L'encensoir ou le trépied sur lequel on le repose.
(A) 1080. Acer arbor, çallice arable, nnde deriTatnr acerra, vas in quo thus
ponitnr super altare. ^Dict. Joh. de Gallandia.)
(B) ii91. Très concoset très aceres et duos orceolos et duas coginas — omnia
hsc de laton. (Apud Du Gange.)
(G) 1324. Pour réalise pour vj colonbes, x chandeliers petits dessus Tautel,
Y chandeliers grans devant l'autel et ij acerofaires, touz de laton et
decoiyre. (Comptes royaux.)
ACIER. Cette modificatioa du fer est obtenue par divers procédé>
qui opèrent un mélange de 99 o/o de fer et depuis 5 millièmes jusqu'à
1 «/o de carbone. Connu dès la plus haute antiouité, Tacier fut
d'autant plus perfectionné qu'on en apprécia mieux les mérites en en
faisant plus usage. Au moyen âge, la fabrication des armures donna
une nouvelle impulsion à ces perfectionnements. On employa l'acier
aune foule d'ustensiles^ et surtout à faire de grands miroirs qui ré-
fléchissaient les images mieux crue le cuivre, dont se servaient les
anciens, et qui conservaient plus lonçtemps leur poli. (Voyez Miroir) .
Je vois dâus les textes de la fin du xv« et du commencement du
xvi< siècle des ustensiles de cuisine en acier^ c'est sans doute une er-
reur des rédacteurs des inventaires^ il s'agit de fer battu.
(A) 1180. Et Bergons s'arme, o le visaee fier
D'aubert et d'iaume et d'espée et d'acier. (Grarin le Loherain.)
(B) 1379. Un coutel à manche d'yvoire blanc, à ij virolles d'or, à fenestrages, à
osteaux, sur gest et sont les forcettes d'acier. ( Invent. de Charles Y. )
(C) 1387. A Guillaume Gallande, marchant de toilles, demourant à Paris,
pour iiij aulnes de fine toille de Reins pour faire une patron à un petit
pourpomt, pour Ms. le duc de Thourainne, pour envoier en AUe-
maigne, pour faire et-forger unes plates d'acier pour son corps — xiiiij
s. p. (Ck)mptes royaux.)
(D) 1399. Un letrln d'acier ouvré à fer demolin. (Invent. de Gharles YI.)
(E) — Un grand miroir d'acier ouvré et doré par les bords à orbevoyes.
(F) ~~ Un petit escrinet d'acier carré ouvré très menuement.
(G) ~ Un petit letrin d'argent à un pié d'acier.
(H) — Une très belle serreure d'acier à orbevoies et sont les doz à vis et à
fleurs de lys et est eu un estuy de cuir tanné et la clef dedans.
(I) 1507. Troys poiles d'acier, ouatre poiles à queheue d'airaing. Item deux
lechefretz et une poile d'acier sans queheue. (Inv.du duc de Bourbon.)
6
k
422 GLOSSAIRE
AFFICHE, afflce. afflque. Un objet attaché, agraphé, et, comme on
portait ainsi les médaillons religieux et les emblèmes politiques, on
employa ce mot dans le sens ae quelque chose qui est mis en éyi-
dence , qui annonce une opinion ou un parti.
(A) 1330. Sur quoi Ion met un affichail
Qni autrement est dit fermail. (Gruill. de Gmgneyille.)
(B) 1461. Dextrier couTcrt de Teloux à grandes affices d'argent doré. (Math, de
Coucy.)
(G) 1427. Pour affiches et enseignes dudit lien de Nostre-Dame de Haï ponr
distribuer aux gens de rostel de Mds. (le duc de Bourgogne), ix s.
■(Les ducs de Bourgogne, 4923. )
AFFIQUET , dérivé du mot précédent. Toutes sortes de joyaux
destinés à la parure et plus particulièrement à Tornement de la tête.
Ils étaient agraffés dans les cheveux ou dans la coiffure.
(A) 1392. Gomme le lundy, lendemain de Pasques, le suppliant fust allez au
lieu où Ton a accoustumé de vendre, en la ville de St-Quentin, aflches
et autres joueles de plont. (Lettres de rémission.)
(B) t<^95. Le Aov — avoit — sur sa teste la belle toeque d'escarlatte et le
liche afoquet. (André de la Yigne.)
(G) 1396. Affiquets surbnaôs de fin or que portoit sur sa teste la Fnncesse.
(Pierre Desrez.)
(D) 1580. Gest un affiquet à pendre à un eabinet «a atibout de la lance, comme
au bout de ToreiUer pour parement. (Montaigne, parlaat de la vertu,
Essais.)
AGATES chatoyantes, figurées, herborisées, mousseuses, œillées,
p<Mustaées, etc. Voyez QuartZ'Asfate. Agates nSièamnées, voyez^ar-
dmms; Agate dlsiande^, voyez Obsidierme,
AGIAUX. Agiots, bijoux, menus ornements.
(A) 1530. Je ne veidz oncques tant de sandeaux, tant de flambeaux, de tor-
ehes, de glimpes et d^agiaax. (Rabelais.)
(B^ 1610. Pour le regard des maris (qui épotisent des vieilles) ce leur est
d'une grande épargne, il ne teûr' faut point tant d'agiots et béatilles
pourlespc^iner, (fa. à oes jeuâeséveiitées, eilesse passent* à peu. (Contes
deGholièiss.)
AGKUS DBI. On sait que ces rondelles de cire, marquées de
1 -empreinte de l'agneau pascal , étaient faites à ïtome avec le résidu
du cierge pascal qu'on fondait le samedi saint, en même temps
que le Saint Père bénissait le nmiveau cierge. Elles étaient cnsmte
envoyées dans toute la Chrétienté, et Gharlemaçne donna Texem-
ple cfe la vénération qu'elles mentaient. Gertames vertus étaient
attribuées à ces Agnus Dei, quand on les portait sur soi, ou lors-
au'on venait à l'église prier devajtt eux; aussi les orfèvres mirent-
s tout leur art à les enfermer avec, élégance , soit dans des mon-
strances, soit dans des mèiiaiilo&s.
(A) 1372. Un agnus dei d'argent, gamy de peileB et 4» pcïreriés, pesant
V oaues et demie, piâsié vj iïxbcs* (£diapte àA testament de ImÀfo».)
(B) i3d9. Uir agnofidei d'argent, anuaâliéàraBdeaus et jsmaiffl», et T-^^^r
neuf menues perles, pesant, à. tout le laz, deux onces. (Inv. de Gb. vl»)
(G) — Un agnus dei d'argent, eamaillé environ aux aames de France et de
Navarre, garny de menues pierreries, pesant trois onces d'argent.
(D) 141 Ç. Une petite croix comme d'«n. a^nus. dei d*or — jdv st. (tiventab*
du duc de Berry.)
CE) 1424. X^e paise de gans. poux prfiiat -que le:roy porte i?*Bt luy et son*
ET BÉPBATOIRE. 433
garniz «or le'poignez «t snr les mains de' Agowit 9ei de «enaegpy-
lét, iiriMziiijIliy. par. (Inventairftde.laCliappelleduIUyGbArlMvL)
(F) 1586. Un agniiB dei«de cbmtal de roche taUé avec or et petite chaisnettt
d'or ( Inretft. d«|Mari<» Stuart. )
(6) ^ f anil, de cliristal de roche, ayant an dedans nn Ifeptnne.'
AéVïhhÂVnCRtr. Pour Au Guy l'an neuf. C'est la fête font
sncie&ne du jour de Van . les étrenaes se dcnnaieat «t se itemaa*-
dàientaux cris de Aguillaimeuf et Guilenleu. fi est inutile ^at
moins dans ce répertoire , d'examiner si celte ooutimie et ce efi
dérhreni de la fête des Druides qui allaient^ au GemiBsnceœent de
Taonée, cueillir le gui sacré et le faisaient distribuer par les bardes.
9u Cange a traité la (Question. Rabelais s'est servi de ce mot au
xvi« siècle^ et au xvii" c'était encore une locution en usage.
(A) {470. A certains petiz enffans qui demandoient à Guillenlen, le jour de
Tan dernier passé ( D. de B. no 7072.)
(B) 1480. Le derrnier jour de décembre, le suppliant avec Ie< bflfetMiers de la
t^arroiSHe de la petite boissiêre ( bas Foiton) et ong noMieirtrier fa par
es villaiges de ladite parroisse — ponr prandre et recevoir les anmos-
nés des bonnes gens , qii*ilz ont acoustiuné donner pour Tentretëne-
ment d*nne lampe et de seize lamperons , ainsi que de constume est de
faire de tont temps, la vigilh; de Van neuf et s appellent les diz dons
•grfllannenf— estoienl, Ips diz dons, rilles et oreftles de porceaux et
autres piJiCPs de char — vendues pnblic(ftiement après vespies au plus
oArant et derr«>nier eneheriwtenr. { Lettres de réiâifision.]
'C; 1617. Puis c'est mangpr mon bled en herbe
One d'attendre qnetifn'hsbit neuf •
De Servie» fjui tie^it ce proverbe
Ne rien dotiuer ^'à (»nillaniieaf. (Le Banqnet à&î Sages.)
AGVILLC et'Esguillc. AignlUe.
(A) 1296, La gomme d'agnilles , xt. d. (Tarif JMiir Paris.)
(B) 129S. Les Dames et damoiseles laAjonrMit mont noUemant de agnile aor
dras de soie de tous colors, à bestes et à oiiaas et à «fv'cs autres
ymajes. (Marco Polo.)
(C) 1300. Lors trait nne agnille d'argeitt, '
D'un agnillier mingnot et gent. (Rmnafi de ta ilose.)
(D) 15^9. Dent petits estniz à mettre des esgnilles, Vim tentde mbis dinde
et Tantre de diamans et de nibis et de ctetnes d*or, prisés iiij» escoft.
tinrent, de Gâbrielle d'Estrées.)
AQUli^i#KTR8. Aigmllelites. Elles Mttalent k lacer des parties de
▼Mements et d'armures^ elles devinrent aussi un ornement et un
luxe. Le mot s'applicfnait à la ferrure des lacets, des lanières y etc.
(A) 1316, tfne quantité d'aiguillettes et las à armer. (Ivfi^nt. royal.)
(B) 1392. Une douzaine de longues et larges agniUetes de fin dain d*Ande<^
terre dont les beni sont ferrés d*arge*t <*- potr attaishier par der-
rière les cliauces du roy. (Gon^tss royasx.)
(C) 1303. Denx tongnes hoppelandes — à fraage» et à atgaiUêles d*or — es^
maillé de brodenre. (D. de B. n» 5581.)
(D) U&l. Le suppliant vit nn buffet fermé teqttèl il mvAt d*n ftr d*nne es*
golllemete. (Lettres de réiaissioff.)
AiaUE MAlifffB. Corindon hyalin, tariéiéderémeraude. Pierres
de la couleur de l'eau de la mer , alternativement vert pdle ou^
veit tileuitre. Elles proriennent du Brésil , des monts Ourals et de
la ètan, et ne doivent pas être confondues av«c des quai^ qui ont
9tea ià dss*^ ce n'ésfc yas gas
Qui, au hocher, chiéeat sor as. ( Le !Dit don Mercier. )
' XLAAS^rftQ. Aifc^tre, pierre calcaire, jtoyi caKbcaci9.tée, ccwicî:é"f
tiramée^ mo^bire ificom|)iét.. On employait au mojm âge i*aJi)lUjfe.
iaoae ^i^HMic poiurea fabriqi^er des vases, des st^toes el'baa-i^
Ifefs 4e noomugaents fooéiaiises, et même dés revètemejots dlapçar-
tezoents. I| ne sejEiïbie pas qiL'oxt aft fait usage de l'alt^tEe onenr
tal , à moifis que bous n'm ayons un exemple dans la citifttioii
(&); c'est alors l^ttàlre onyx. Voyez pour Talbâtre dont -ou .3'€35t
servi à'MoU'^ les Dues dt Bourgogne , tome I. Ces ]sirince« avai^
établi à iâl^ un atelier de sculpteurs en albâtre. L'îilabastrit^, a}r
Mtre transparente, ne parait pas non plus avoir ét^.çn4i$a^.>
(A) 1I7Q: En celle cha9)}>re ivoit &oi^aj(
Be cbau2, d'areine, d,e cimenz
Induit, ni moillerons, pi empluistpe
Tote entière fu d'alambastre. (la Guerre de Troyes.)
(B) 1218. Qnoddam turribulnm. argent! > cap$am ar^nJi, palicem alabansti.
(G) 1316. Une ymage de Nos^ Daupje d'aj^a^tes» .à-to^te une cour onne de
pelles et de pierres , ou pKi$. de x^ lib. ( Invent. de la Gomt. Mabaut
d'Artois. )
(D) 1372. Alebastre , si comme dit Ylsidofe, .est une blanche pierre entrejectée
de diverses coleurs et de telle pierre- fut la boite où fut mis loingne-
ment pour oindre Ihe&iie£ist. ( Le propriétaire ées choses.)
(E) 1379. Une ymage de Nostre Bame d*albastre blanc, oui se siet, et aune
couronne d'or de très menues perles. (In vent, de Charles V.)
(F) — Un pot d'albastre blàuc , gamy d'argent, à lozençes esmailliées.
(6) — Une teste d'albastre blaucbe à façon d'une Sarrazine assise sur une
Elate de marbre noir, bordée de lâton doré, et semble être un cama-
ïeu. (Cette même pièce est déorij» av«c quelques diflerences dans
l'inventaire de Charles VI.)
(H) 1394. In;veniQim de Talbastre tpouvi aa chostâel de< Lille. — vi ymages en
manière d^ pjofètes dont les iiij ^nt d'albastx)». -^^a £offi» de olane
nos anquel a ijc iiij xx et i piècbies ou .enviroD de instrumens de fer^
de plusieuiîs inanières, appartenans au mestier de l'ouvrage du dit al-
bastre. (Invent, dès garnison du chastielde Lille.)
(ï) 1420. Une teste d'albastre blanc, en façon d\ine seraine, assize sur trne
piëÊe de marbre noir bordé d^ laton doré et semble estre un camahieu.
(Invent. de Charles VI.)
(E) 1433. Pour l*aeha%d0> six grans pièces de pierres d^allebàstre eue monsei-
gneur iist prendre £t achetter pour -mettre et emploier en ta sépoltaie
qu'il fait faire. (D. de B.^ i U3.)
AUEnEi^VK, Alumelle, lame, la lame de Tépée, et l'épéeello^
même ayec laquelle on saluait, de là Terreur du glossajxe de VHis-
toire de Paris qui traduit ce mot par tomjet,
(T) 135^. Pour faire et forgierla garoison toute blanche d'une «çpéjs ^1^:^X9^
metie estoif à fenestnes.- (Comptes royaux .)
(^ 1963: Une ^ajne d^argeut esqiiailliée , où il a une ale^ielle s^of nuim^ç .
podse vij onoes , xv est^flins. (lavent, du duc de Normandie, dauphin.)
{CyiM9. Gha;ilesmtt tantost la mate à son allumée, feisant semblant de sal««»
niMstMdiet cou«m (lé duc de Bourgo^e) et à l'bmbre de son bras
glrigna des 7«ut -et -ûi si^e à ses^.gen« pour venir ferir sqr nostre dict
cousin. ( Glossaire de l'histoire de Paris. Reg. du Parlenrent.)
(B) 14b8. Four une dag«»jè<deiu ttUllan$,dftaii pié et dei^y d'alumelle. (Giomp*»
tes royaux.)
ET R'é'I^&ftTOIAE. 4iS7
ALI4HJTEEE. Boxsne, gibeeidee^ .é«.iâ^«ik9veTiisi», sdwent
iîaite en cuir, quelquefois en velours-, en satin et brodée , qu'on
portait à la ceinture «t dans laqiKlie ont «nfemuH son argent , ses
papiâss^ ses bijoux.
[A) itll. Un coutclfitnno aloyere de cuird>baye. (Iht. de Guid. «k Kaoïus.)
(B) 1300*. Riche cheinture et aloiève
Que chascun appeUeiit,gi})eclèie. ^Le Pit du GlwYaU«f.)
(G) 1360. 4.voi3jen£are eul^aloièce
Qae je porte à ma cheinture. (Poésies de Froisstrt^
CD) 1319. Four iy alloières brodées , de yelnlaa , à zl soU pour piè^s; pour
yj alloières brodées sur samit, ;i\ sols pour pièce. (Comptes >9yaux.)
(E) 1425. Gomme Gasin Gordier eust prins furtiyemeot. ea la gibecière on ai-
louyère de son oncle, tmg fleuriu. (lettres de remission.)
(F) 1443. Lequel Simon tira , de son aloiàre ou gipçcière , ung extrait p|ir lequel
U lui demandoit Ixiv sols. (Lettres de rémission.)
AI.B|ANDTBr£ et Âlabandine. Variété inférieure du rubis, qui;
selon Pline^ a pris son nom de la ville d'Alabanda^ en Game.
(Â) 1295. Grux de platis, argenteis , deauratis undique , cnm duobus eamahutis
in brachiis et duobus ma^oi^lapidibBs sv^^tâm et in^rkis etalaman*-
dina in medio et aliis mnltis lapldibus et p^iiis» i» cir^uito, oontinens
partem ligni crucis. (layent. de Saint^^FajiLlde Londres.)
(B) 1467. Trois chatons d'or, garnv Tun d'un sapliir, Tautre d'une aaiatiste et
l'autre d'un amandin. (K de B'., 3175.)
(G) 1533. Ung berceau d'or; auquel y a îing entant qui a la teste d'agate et i#
corps de perles, ayee une amiaAdyiie qui sert d*breillé au dn enfant.
(Gomptes royaux.)
^ AVBRB. Son apparence , qui est celle d'une gomme , des insectes
ailés pris dans la profondeur de sa masse, son adbyérence à des pé-
trifications et à du bois brûlé, enfin sa présence dans les sables
Sar nids ou masses, et jamais en veines., filons ou coucbes, sont
es caractères propres à établir l'origine végétale de cette s»ibstancc.
On la trouve sur le bord de la mer BaUiquie, q«aad les tempêtes
l'y rejettent, ou en creusent le sable à une certaine profondeur»
L ambre gris semble être une concrétion animale, puisqu'on en a
trouvé dsms Testomac de jiuelques poissons: il est plus mou et a
pins de parfum. Il est difficile toutefois d^xidiquer une origine
ûiflërente avec tant de caractères -communs. Celui-là nous vient de-
lliids et àa Buésil. L'ambre est d^m jaune doré, il se sculpte, se
tâlile et se lime, avec les instruments dont on se sert pour travail-
ler riroiie et le bois. Sa (^o^ileuri son poli doux et onctueux^ enfin sa
légèreté et son doux parfum en tout totdile mérite. Les ancaens l'ont
employé à la scttJfptuie et^aas les paruses, nous avons des monu-
SMDla asiatiques, égvptiefi9> étrosqnes et anciens grecs du pins beau
caractère, exécutés dans des morceaux d'ambre. Au moyen âge, on
est iftiBail grajié usage, surtout pour les gjntîns de chapelet qui
jMfsaieat okas les doigts, s'écbanfBaient au frottement et répan-
daient leurs parfums , pour les ppmmes aussi qu'on.tenait et xp^'on*
ffottftit dans ses maiiis. Où. s'en servait encore pour tailler de petites
imageB de sainteté. Enfin, mis en poudre, il était du nombre des in*
gréoienls usités dans les embaumexnentôet dans les fumig«(k«is. Les
musulmans en firent aussi grand usage en dv^petets-:^ eu orineaux
pour les femmes, etmém^ on^cacbets ppuf le&lAOOoynâS.- F kred-#
daule^prince persan^ portait^ m x^ siècle, un4:a(^t«aambDe iwa»:
4^8 GLOSSAIRE
(A) 1240. Magnam partem dHlitiaram iEgypti in anro et argento, perlis et po-
mis ambr». (Jac. de Yitry.)
(B) 1298. Ils (les habitants de Madagascar) ont anbre asez , por ce ge en cel
mer a balene en grant habondance ; et encore hi a capdoille asez et
por ce que il prenent de ceste balene e de cesti capdol asez ont de
ranbre en grant quantité, et ros sarez qe la balenne fait Tanbre.
(Marco Polo.)
« (G) 1316. Ge sont les parties de Tobsèqne dn roy Jehan — pour deux onces
d*ambr6 xl s., pour demie once de musc xxx s. (Gomptes royaux.)
(D) 4179. Une pomme d'ambre garnie de iiij bandes d*or, par manière d'orbe-
voyes, à Tiii menues perles et ij grosses pendans à un las de soye
azurée, où il y a i gros bouton de perles. ( invent, de Gharles V. )
(£) — Une chose d'or, plaine d'ambre, ouvrée à la morisque, faict en manière
d'une tasse tte pendant à un laz vermeil.
(F) — Ung ymage d'ambre de saint Jean-Baptiste.
(G) — Une pomme d'ambre, d'argent doré et a une perle au bout.
(H) — Une véronique d'ambre, ronde, à iiij évangélistes d'yvre (ivoire).
(I) — Une pomme plaine d'ambre, garnie d'argent et esmaillée autour de
menues lettres.
(J) — Nostre Damé gésant, les iij roys de Goloigne et Joseph et St Anas-
thase, tous d'ambre blanc, ep petits ymages, sans nulle garnison.
(K) — Un petit ymage de Nostre -Dame d'ambre jaune.
(L) — Unes patenostres de Damas et entre deux patenostres d'ambre noire.
(M) 1389. Une ymage d'ambre de sainte Marguerite. (B. de B., 5464.)
(N) 1391. Pour une pierre d'ambre griz, pesans cinq onces, à xxvj escus l'once.
(Gomptes royaux.)
(0) 1416. Un ymage d'ambre de Nostre-Dame, tenant son enfant par la main,
laquelle a sur la teste une couronne d'argent dorée et siet en une
chapeUe qui porte sur iiij pilliers, c sols t. (Invent, du duc de Berry.)
(P) — Un ymage d'ambre de Nostre-Dame, le visaige et la main d'ambre
blanc, une petite couronne d'or sur laj teste, tenant son enfant d'am-
bre blanc, prisé Ix sols t.
(Q) — Une fleur de liz d'ambre, prisée xx sols t.
(R) — Une petite ymage de Nostre-Dame, d'ambre blanc, v s. t.
(9) — Une pièce d'ambre, faicte en manière d'un trippet, ij s. vj den. t.
(T) — Six autres pièces d'ambre empaonnez, prisées, x sols t.
U) — Un Dieu d'ambre, que deux coquins juifs bâtent à l'estache.
V) 1420. Uns autres tableaux de bois, ouvrans en deux pièces, fait en faconde
laz d'amours, tout gamy à ymages et bordeures d'ambre jaune et les
yisaiges et mains d^ambre jaune, ouquel a d'un costé, par dedans,
deux ymages de l'anunciaçon N.-D. dont la coronne de N.-D., le pot
et le liz et les belles de l'anse sont d'argent doré et de l'autre costé
est l'istoire de la gésine N.-D. et, dedans les xii laz d'entour le dit
tableau, a xij demiz ymages d'ambre tenans leurs uvres, croix et autres
choses d'argent dorez. (D. de B., 4080.)
(X) 1431. Unes patenostres à signeaulz d'or et d'ambre musquet, environ autant
l'un que l'autre, longues de quatre aulnes de long. (Quittance cité«
par Leber.)
(Y) 1467. Ung aultre tableau de bois, là où il y a ung arbre d'ambre , à deux feul-
letz de martirs gectez sur les branches, (mvent. D. de B., 2260.)
(Z) — Deux crosses patrenostres d'ambre, l'un blanc et l'autre rouge et au
bout ae chascune ung boton et une houppe d'or et de soye noire.
(D. de B., 3167.)
(AA) — xiij patrenostres d'ambre rouge. (D. de B., 3172.)
(BB) 1498. Une pomme d'ambre , garnie d'argent doré, faict en plumetis et ung
ET RÉPERTOIRE. 429
bouton en fasson de frèzes, pesant iij onces, y gr. (InTent. de la Royne
Anne de Bretagne.)
(GG) — Ung tablean, onqnel a une véronique d^ambre, enchâssée en argent,
dore , avecques une chaynete , une pomme gauderonnée et ung cro-
chet attachez an dit tableau.
(DD) 1499. Ung tableau, faict de ambre de senteurs, ouiuel j a une ymaige
Nostre-Dame tenant son enffant.
(E£) 1599. Un gros morceau d'ambre gris, dedans une boete de plomb, pesant
treize onces, prisé Tonce dix escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrees.)
.AHRTliTSTE. Corindon hyalin violet. Cette pierre fine doit être
d'un beau violet et présenter tous les caractères du corindon, pour
avoir sa véritable valeur^ et n'être pas confondue avec le quartz nya-
lin violet, qui est un cristal de roche de la même couleur, ma^s in-
férieur sous le rapport de la dureté^ de la pesanteur spédfique et
du poli.
(A) 1355. Nul orfèvre ne pent mettre sous amatitre, ne sous gamat, feuille ver-
meille , ne d'autre couleur, fors seulement d'argent, ((hrd. des rois
de France.)
(B) Ui6. Un annel gamy d'un amatiste estrange et de plusieurs couleurs assis
en un annel d'or en manière d'jiu signet — il s. t. (Inventaire du duc
de Berry.)
AMETHYSTE (Prisme d'). C'est le quartz hyalin. Le mot prisme
vient, par corruption, de prase ou j>rason^ qui signifiait en grée
porreau, et désignait le ouartz hyalm vert. On en a fait prasme,
Csme et prisme , et on l'applique à Témeraude et à l'améthyste,
anciens avaient trouvé dans la couleur de ce cristal naturel un
sujet d'allusions à l'ivresse et ils croyaient que les coupes qui en
étaient formées préservaient des fumées du vin. De la son nom
d'Améthyste. Le moyen âge, comme l'antiquité, a travaillé cette
matière en vases, en coupes, en colonnes, etc.
(A) 1416. Un petit vaissel d'amatiste, en manière d'un hanap, séant sur un pi$
d'argent doré sans couvercle — prisé — lij liv. t. (Invent, du I>nc
de Berry.)
(B) — Une grant escnelle d'amatiste ronde et deux'autres petites, en façon
de cuvettes, prisées — ix liv. t.
(G) — Un petit gobelet d'un amatiste sans couvercle, gamy d'argent doré —
X liv. t.
(D) 1454. Pour avt)ir poly une pierre de matiste en façon d'une petite nef qui
estoit toute plaine et laquelle il a taillé et facetté à plusieurs faces «-
xiij liv. XV s. t. (Comptes royaux.)
AMPOULE. Au milieu des vases si nombreux, au moins par
leurs dénominations, dont parlent les auteurs ecclésiastiques, et
dont il est difficile de préciser l'usage , parait TAmpulla comme con-
sacrée à garder l'huile du baptême (ampulla chrismatisj. Elle était
suspendue au-dessus d'un autel et ofiferte à l'adoration des fidèles.
La sainte Ampoule de Rheims fut la plus célèbre; cependant
toutes les églises avaient la leur. Le morne Théophile consacre à
ce vase sacre un chapitre dans lequel se dessine sa forme, à la
panse large, au col étroit et allonge. Dans lajvie privée, on se ser-
vait de vases ou fiacons , qui , ayant la même lorme , prirent le
même nom.
A) 1145. Dédit etiam ampuUas ad servitium altaris optimas et mirabiles (co-
dex vaticanus ap. Du Gange.)
B) 1220. Gap. LVII. De Ampulla (TheophiU divers, art. scVelula.)
6.
430 GUO^gAlfM^,
(Q). 129B« Ties anwuUsi ArgentMO» pum «nsmate «i oitxi .(Infini* <iBiS^ Paul de
Londres.)
(D),iâ79. QiiaftreempouUes d^or tooT^i^ et ea ch9»)oo.a un.ecQuil rond, sur le-
coQYQscl&y çl^'i^nnefl^ i^rw^e» p^aQt iviy mascs^ vi ojlphs et demie
d'or.
(IS^iaSS. Jkiïa imipiUloft dVgenKB, d« B. 36.).
(F) 1407. Encore par excellence sont Us (le» rois de France) voys consacrés
et «idigveiaeAt en«»ngicemiae de la eamte liqueur ^ui> par ung con—
loQ, comme noue tenons HenneJiientque ce fut le saint espexit mis en
celle forme , apjMrta du ciel, en soi) bec, en une petite ampulle ou
jiole. (Ghiilleberi de Mets.)
(H) 14^7.'DBax grans amppules, on fioles de Toirre, taintes sur couleur de
pierus serpentine, Tune en façon de poire et Paiitra en façon à«*
cenoorgB ^courge) garnies d'argent doré, pendani obaenne à untMxai
de soye- noire *- xtUt. t, (ïnTent. du due daBen^i)
(I) 1417. Une ampoule, ou fiole ronde, de pierre sur couleur de pierre seipfn*^*
tin^, garnie d'or», pendant à un.tiiu despye..iu.li¥^t«
AlfCOLiH» Asebolie , anqiielie'^ Taquile^a de Limier genre de
la famille des helléboracées . Elle est aussi nommée coloniine et
figure avec rœillet but les jeux de cartes allemands^ de 5a cartes.
Jô cite qnelqnes vers extraits d'tm ouvrage de Le Maire des Belges,
Tancolie s'y trouve en compagnie de nos fleurs les mieux connues.
(A^ 13dOi Inyent. dç Doc d*Anjo'i. 119, 434, 43«, 48».
(B) DM. Encore ce roeil faire assai
De ranqnelie et don pyone,
D6 la SQoeie et don hetone, ( Poésiesde Froissart. )
(CJ)i37i>.;U]i. gobelet et une aiguière dler, à. façon d'aocoUe; gamie dAjéun^^
rie, pesant a m«ros et dem; d'or. (InTeat. de Charles Y.)
(D)' ••- Un dirageer dVgent doré et.a , ou fonds duibaoin,. ua esmail d!«n..
li^p^jTt en un obappeiet d'acucolies, pesant xj, marcs.
(£) 1467. Un gobelet d dFg^, deisé, sur le--coaTesQleeaQaiUiéd'uaa aaookye.
(D. de B. no 2006.)
(F) — • Dtni beuteilleetet- d^argent, pendant à elMenes, esmailliea à deux.
costez d^ancolyes, pesant, ensemble, iiv marcs. (D- de B.> 2576.)
{(iy l&OO. Pnis'TintFlofa qiti sos^tréacr deslie
Farestendant ses beaux tapis semea
De mainte rose et de maintaancolie. (J. Le Maire des Belges.).
(H) — Hariolaines, poliot, cyprès, spic romarin, enroine, mente, basUisque,.
marguerites, soucie, ancolies, iennettes, giroflées, coquelets., f^eicttles».
bacinetz, passeroses, paseeTelonx, glays, noyelles, lis, pencées, mu-
gnetz, roses et oeiUetz herbuz. ( Jean Le Maire des Belge#. )
(I) 1600, Des chansons (c'est-à-dire Galatiana) autrement dite anchoUes , sont
simpleis et doubles. (Et. Binet, Les Mbrv. de la nirtnre-.)
AKEULT. Anneau^ diminutif d'annel, dérivé d'ànnulus.
1260*. Et ran«letmist en son dei
Ne li dis plus ne il a mei. (Poésies de Marie dff Ftanccu).
ABGUBrrWÊiR'Bi (Fàoon d'). A la mode d'Angleterrei Je ne cita,
paa loi toutes les preuves queie posséda de TiimueiioeideB inoâss
put de plusieurs mots de ce glossaire. Il est souvent question; oe
LiiauK aahBtés en Aagletene , je citA ici cpœlqiies exftmplas*
(A) 1295. Scrineum de opère Dunelmenst^ ooatiiiett5.seli9iiiaB sigiUatas. (Inv..
de Seint-sPavl deLondtes.)
ET IliPERTQiaE. 43^
O) 1363. Un gobelet d'or plain^ conTert, qm est de U façon d'AA^tenre«qQi
poise y) m«rt8f î once et demie. (&Tent du duo de J^mandie.)
(C) — La grande ceinture du Boy çu'il []& duc de Normandie) apporta é*An*-
[Tf)' — tJhfermail ësmafllië du Roy qu'il apporta d'Mgkltevre.-
(]S) 1379. Un grand eercle ^ ^ui fut à la fto^ Jeanne de Booxbon, le^e) tut,
acheté de la Gontesse de Feanehcoe , g^mvde luidays, ^aphi^, dia-
mans et broches de perles. (Invent, de Charles Y,)
(F) 1396. Pouruiiij cors dé chàce, envoyés d'Angleterre. (I). de B., no 5713.),
(G) 1399. Un grand gobelet d'or, ï pié et à cornsescle, eamaiUé de châssis et de-
dans environné de fretelet, le convescle ^t le pié de trois couronnes,
peeant six marcs trois onces et demie. (In vent de Charles YJ.^
(HJ — Iftie aiguière d'or pareiUfe aa dit goJaèlet — eties donna le roy d'An-
gleterre.-
(I) — Un escrinet d'argent, par dehors ouFré d'ouvrai^ d'Angteten».
[J) 1414. Une eguière d'or, qu<» la royn# d'Angletewe avoii eavoiée; (domptes et
inventaire du duc de Bretagne.)
(K) — Deux grans plats d'argent d'Angleterre que nos dames, les sœurs de
Us. lelhie , avoient aportée d'Angleterre et huit autres moindres.
(L) — Un tabtean d'or que la royoe-d^Angieterrc avoii envoyé au Duc.
(M) — Un petit tableau.d'or, pendant à une cfaaisne d'or, que la royne avoit
envoyé au duo*
ÇN) — Un dyamaot escarre, assis en un angsel 4'orv esmaitté de bleu, que la
royneeniEoya'ftu dioc. (En jaiiviar-M..occ»9Ui.) )
(0) 1420. Une chappe de brodeure d'or, f aoon d'^gletetriei (Toyez une longue
deacriptioA dans les Ducs de Bourgogne, 4097. }
AKBBL. Aaneau^ bague^ M Ansnlu^v
(A^ 1290*. Bens aniatis ot en sa main desjtre
Et trois en ot en la seneatre. (Li Roomans des Sept Sages.) -
(B) 135^. Fourij annianx d'ev, achetés pour le roy, esqoiex a deux pierres taH*-
léee. (Goraptes royaux/)
(6) 1399. A Luc, orfèvre, — pour avoir fait et forgié un annd d'or esmaillé
de W'vers, garni d'un dyamant. (I^. de Bi, n^ «881.)
CD] 1416. Un annel d'or, auquel a im heaume et un escu de mesmes fais d'un
saphir aux armes de monseigneur, un ours d*esmeraude.et un cygne de'
cassidoine blanc, soustenans ledit hèaune — xv liv. t. (Inv. du D. de B.)
(E) 1455. A Jehan Lessaienr, orfèvre, pour un anneau d'or esmaillé delermes,
auquel est esciipt une chaofc». (D. da B., n*.6727.)
ANNEAU DE MARIAGE. Usage chrétien^ qui découle de Taxiti-
qoité. L'anneau de fer sans pierrcrie indiuué par Pline conume étaat
d'un ancien usage, était devenu, dès le deuxième siècle, un riche
anneau d'or : les chrétiens Tàdoptèrent. dément d'Alexandrie et
Tertullien en parient au xi« siècle, Isidore de Séville en donne la
simification au vu?. Pour nlus de brièveté j'ai espacé, à longue*
dStances, mes citations. Si jijiçarlé deTanneau d& mariage de
Henri IV., c'est qu'il est assez, curieux de. le rencontrer parmi les
joyaux iie Gabrlâle d*E«ttée5-
(A) 78. Nunc sponss muneià ferreus annulus mittitur , isque sine gfivm^»
(Fline, Wst nat.)
(B) 610. Quod autem in nuptiis annulus a sponso sponss datuTj kl fit, vel
propter mutus dilectionis sigpnm, vel propter id magis, ut hoc pi-
gnore corda eommjunga!ntnr,unde et quarto digito annulus toser*-
tur, ideo quod vena ausdam, ut fertur, sangoinis ad cornsque perv^
m^lurilMMi lùqpKaU'dè) 4Mleft»ofr)
!
432 GLOSSAIIIB
(0) 4316. Poar j anel et pour j fermail d'or — que la royne li donna qnand il
prist famé. (Comptes royaux.)
(D) 1416. Un annel où il y a une pierre dont Joseph espoosa Nostre-Dame, si
comme dist madame de Saint-Just qni donna le dit annel à Ms. (Inv.
du Doc de Berry.)
(E) 1599. Un diamant en table qne madame de Sonrdis a dit estre celny duquel
le roy a espouzé laroyne, prisé neuf censescuz. (Inv. deGab.d'Estreei.)
ANNEAUX D*ORElLLE. Boucles d'oreilles.
(A) 1 1 80. Li Tieus Galindres fist 11 rois demander
Espérons d'or li flst es piez fermer
Etles aniaus es oreilles clouer. ( Roman d'Agoullant.)
(B) 1452. Dons de monseigneur le dauphin — pour ij aneaux d'or, lesquels fi-
rent penduz et atachiez ans oreilles de Mitton , le fol monseigneur le
daupnin, — ix Ht. (Comptes royaux.)
(G) 1549. A Charles Roullet, orfèyre, pour deux pendans de pierre Tiollette
pour mectre à Toieille, y} Ut. xt s. (Comptes royaux.)
(D) — Pour six feux esmaillez de rouge, à pendre à l'oreille, xiij liv.
ANNEAUX POUE RIDEAUX. Anneaux qui avaient le même
emploi que de nos jours^ et servaient aussi à suspendre les tapis-
senes.
(A) 1316. Four la façon de la grant courtine, pour corde, pour ruban et pour
aniaus. xl. s. (Comptes royaux.)
(B) 14S5. Et estoient les dictes courtines i annelets pour courre touttes deux
joindans ensemble, quand on Touloit. (Alienor de Poictiers.)
ANTICAILLE. Ce mot italien était en usage à Fontainebleau ,
dans son acception sérieuse^ au commencement du xvi* siècle. Le
mot antiques reprit le dessus, et anticaille resta dans notre langue
pour désigner le fretin et les objets d'origine douteuse.
(A) 1540-1550. A Jacques Yeignolles, paintre et Francisque Rybon, fondear,
pour aToir Tacqué à niire des mosles de piastre et terre pour servir à
jetter en fonte les anticaûles que Ton a amené de Rome pour le roy, a
raison de 20 livres pour chacun d'eux par mois. (La Ren. des arts a la
Cour de France. 1, 424.)
(B) 1734. n est Trai qu'il a du goût (M. Falkener) pour l'antijinaille , mais ce
n'est ni pour alun, borax, terre sigillée ou plante marine. Son goût se
renferme dans les méiiailles grecques. (Voltaire, Let. à M. de Moncrif.)
ANTONNOIRE. Entonnoir. On employait aussi ce mot pour dé-
signer Téteignoir qui en a la forme.
(A) 141T. Un petit antonnœr d'or gamy de menues perles — iiij liv. t. (ïnyent.
du duc de Berry.)
(B) 1467.) Six antonnoires d'argent blanc, serrans ausdits plats et escuelles,
armoyé des armes de Monseigneur, pesant iij marcs, iiij onces. (Ihic
de B.. 2704.)
(G) 1599. Ung bougeoir en forme de ferrière avec une jifitite chesne et un an-
tonnoir. (fnvent. de Gabrielle d'Estrées.)
ANTR AGITES. Variété du rubis, dérivé de anthrax, charbon,
qui répond au carbunculus , et par conséquent à Tescarboucle.
(A) 1500. Anthracites est contée entre les escarboucles, pour ce qu'elle ba
couleur içnite : mais elle est toute environnée d une veine blanche.
(J. Le Maire.)
(B) 1600. Les rubis anthracites jettez au feu deviennent comme morts. (Etienne
Binet, Merv. de la Nature.)
ANVERS (Façon d'). Je ne saurais^ en Tabsence d'un dessin, pré-
ET RÉPERTOIRE. 433
ciscr le style de l'orfèvrerie flamande de la fin du xvi« siècle, mais
cette expression s'y rapporte.
(A} 1559. Un grand bassin émargent doré, grayé et cizellé, fa^n d'Anyers, pria
viij u iij escns (Invent. de Gabrielle d^trées.)
ARAINE. Trompette faite d^airain, et dont le nom dérive de
Arainum, comme bnisine de buis, cornet de corne, Olyphan de la
dent de 1 éléphant, etc.
(A) 1250*. Les pemères irent laneier — de tontes cars hnier trompes et arai-
nés sonner, en la manière que Ton flst jadis quant Jenco fu prise.
(Ghron. de S. Denis.)
(B) 1270. Monlt sonnèrent bien les araines. (Phil. de Monstres.)
(G) — Fist sonner bien cent, tant araines qne buisines. (Hist. de Dugnesc.)
ARBALESTE. Gonmie instrument de précision, j'en parle au
mot astrolabe; comme arme, je l'exclus de ce répertoire. On re-
marquera cependant que l'art avait sa part dans leur fabrication.
(A) 1407. Item en nne antre chambre haulte (de la maison de Jacques Bnchié
Pain, i Paris ) estoient grant nombre d'arbalestes , dont les aucuns
estoient pains i belles ^ures. ( Guillebert de Metz. )
ARCHAL. Cuivre . mot dérivé de aurichalcum; il s'est conservé
dans l'usage pour d&igner le fil de laiton. Un corps de métier avait
accaparé la spécialité de battre le cuivre en feuilles minces, pour en
faire l'oripeau, un autre le travaillait en toutes sortes de Doucles
et d^agrafes , un troisième enfin Vêtirait en fil d'archal.
(A) 1%0. * Mes par Dieu je ne gageroie
Un denier d*argent ou d^arcbal. (Fabliaux.)
(B) 1260. Tit. XX. Des battenrs d^archal. Qniconqnes veut estre batères d'ar-
chal à Paris , estre le Ppet , mes quHl sache faire le mestier. ( Us des
métiers recueillis par Et. Éoileau.")
(G) — Ht. xxij. Des boucliers d*archal , de qnoivre et de laiton nuef on ries
de Paris. — Qniconqnes est bouclier d'archal à Paris , il puet oayrer
de coivre et d'archal yiez et nuef et en fera boucles et tontes ma-
nières de ferreures à corroies.
(D) — Tit. xxiv. Des trefiliers d'archal de Paris.
(fl) 1320. * J'ai bêles espinenes d'argent
Si en ai d'archal ensement. (Dict du Mercier.)
(F) 1453. Pour treize pies d'archal mis devant ladite voirrie pour la préserver
de routnre (rupture.) xix s. yj d. (D. de B. 1516.)
(6) 1579. Pour trois douzaines de fil d'archal de Flandres pour servir à enfiler
perles. — Pour dix aulnes de fil d'archal blanc; pour servir à mectre
aux collets de ladicte dame ( Princesse de Lorraine.) — Pour deux
bottes de fil d'archal jaulne pour mectre aux coeffures de la dicte
dame. (G. des ducs de Lorraine.)
ARCHALEE, ARCHALECR. Garnir de fil d'archal, exercer ce
métier.
(A) 1399. A Simmonet de la Fosse, archaleur,— pour avoir archalé une fourme
de voirrière-^afln d'obvier ans pierres et autres choses que on pourroit
geter contre, xvi Ut. t. (D. de B. no 5894.)
ARCHITECTE. Les Romains prirent ce terme aux Grecs, et il
exprimait chez ces deux nations le maître conducteur des travaux.
Au moyen âge, on le laissa de côté avec tant d'autres expressions
qui ne répondaient pas à l'organisation d'une société nouvelle. Ce
mot fut remis en usage au commencement du xvi« siècle. On avait
été jusques-là simplement manouvrier de machonnerie, apprenti.
onnier oiienfin maistre, Mlorsau'oap^iTeiiaiiÀ^ètref)laGé>àJiit4k»
dés constructions royales, ou de la constxiuîtiûa à'im éoifioe^ <»i sTiB^
titulait maistre des œuvres royaux, et maistre de rœuyre de céans..
Jé'cnvis déeoiiYxir le moment 'préds» où il fallitt 'un tenne nouveati^
mui distinguer^ des maistres maçons têts que Pierre de Montreuil^
Aemond du Temple ou Alexandare de Bemend^ iabiles gens qui
avaient étudié , en v mettant la maifi > la >pratique de leur métter;
une nouvelle classe d'artistes gui^ sans etudes.préaUihteB, se vouaieat
à rarcliitecture^,,pouc ainsi dire^ par in^irabon, etlapnatiifnBieiA
ihéûriquemaat^ aveeles ressaurccysde.l&piHQiuce ei d^latscnlpture
dont ils avaient fait l'étude. Ce point de jonetinn se^tMUTe en France,
je crois^ en OUI, iors de la Domination de SébastioL Serlio. Lès tra-
vaux de Fontainebleau étaient en tcain xiepiiîs.isas^ «ous la con-
duite de l'architecte françaifi Gilles ie Bneton^ ^nstm^ur modeite
<^ui s'intitule^ dans les actes, maistre maçon tailXeur dâ.pierre. Srav
bo arrive, et on lui donne, ou plutôt iJ'se donne en itaiÎAn^ et cm
traduit, lé titre d*arcliitecteur. Si on veut bien remar<juer qua C€
terme ne se rencontre pas dans nos anciens textes ^ et qu'*en 1539
Robert Etienne traduit encore le mot latin axcbiitectiis par maistre
maçon, on tombera d'accord sur Tacte de naissance dumotarâhUecte,
tel que je le dresse ici. Aujourd'hui nous avons des architectes, des
entrepreneurs de maçonneiie et des maçons, mais il est vrai gua
les architectes accusent les entrepreneurs* de se mettre à leurjplace,
et les entrepreneurs voient av«c inquiétude les travaux. exAcutés^
sans leur concours, par de simples maçons. Encore un peu de t«mps,
et on reviendra aux idées simples du moyen â^e qui, après avoir
earanti la capacité pratique par les r^^lements de la maUrise , se
fiait plus au talent de Thomme qu'à un titre ppur faire sa position.
(A) i266.Flos plenns monim yivens doctoc latomonmi Mnsteiolo fuitiisjacet
bic Fetni ti]fiuilatas.^(£|iit. de rarchiteete de la Sauite-^hajwll^.)
(B) 4420*. Gommiiidt YeairiocoDtkient maistres aidutecteuis pour deviser sa
séptdtnrt. (D. Flores 4e Orèce.)
(G) 1440. Ci gist maistre Alixandre de Bernerai , maistre des œnTres de ma-
chonnerie du roy notw Sire, au baiiliage de Rouen, et de ceste é^ise»
quitrespassa Tan de çrace mil cccel le ve ioordié janyier. PrieRPie»
pour rame delixy. (Epitaplve qu'on lit dans réglise St-Ouen de Rouen.)
(D) 1440^ £t a ce rapport fu présent Golia deBcmenrtl ceeni pariCDS. rabt>6
et les religieux (de baint-^ien ) a ealre romviiev de machonnerie de
lenr église pour le temps advenir , en la ssaiblAbe magni^ coivm»
son feu père AUxandre de Bemeval a esiéen soft temps,. (Rajgport fait
sur Téglise Saiut-Ouen, publié par M. J. Quifiberai.)
(S) 1528. Gtiles le Bveton, maçon, tailleur de pierre^ demeurant i Ptris, pro-
met de faire et parfaire bien M deuement., an ^is dVïuvinen et cens
en ce connoissans, pour le ro^ , NS. , en son cbateau de Fontaine»
Hmu., tODS«t.cblBCWi le» ooMrajtes* de4aDtaeoiiDen»et laHle , à pbiiR
contenus et déclarées ou devis. (Comptes des Bâtiments. Renaissunoa
des arts à la cour deFr&nce.).
(F) 1S344 Toisé fait d«aditftt>ayra9e», de rordannance'dudit sieur de ¥illeroy»
par Gruillaume de la Rumle , maistre des cnvres de aiaç<mnerie duoit
sieur (Le Roi) et Louis Poireau ma^ juré d'iceluy sieur.-
(G) 1539. V^tre masson ou charpentier, iircJuW(iM. (Pictioimaice fraoûoi^-
latm de Robert fistiemie.]
(B^ 1541. Ftançois, par la grâce de IHen, rojdé Frànoe -* vous payex- — i
Boalrecher et bien amé Bastiaunet 8âHo , p^datte et arcbitecteur.dv
piysde Boullongne la grâce, la somme de 4W livres ^ i cause de sm:
m eMAét.nmùm pai&tre bel «OB]iilMletaii>wâi]iiiie , ««f «il -4eF jwr
ET ft&PfBTOlKE. idf^y
dite éAi£fictt eibafÉineiukaidiA Fdotiio^aao. ( ¥o]wc Vowrmg^ intih -
tiUé ; UB^naisMUfie de« arts à la-eonr. dé Fraaoe.) .
[I) UAfiu Benrjr pai U {;i:ae6« de .Ken* .voy de Franc«, à 'BMlne amé «t !(i«lM
conseiuer et ausmonier ordinaire , maistre Fhilbert de Lomé , optait
architecte ordinaire, saint. (Idem.)
J) 1550: Snimno piacercnai piglio alctma Tolta nel vedere i principi degli' ai*"
tefici nostri, per Teaer saUce BMlti tedora di basso in alto, e spécial)»
mflote nelT aœbitettcira^ la seiâoaa delU.^uale ddo « sUla «8«rcir>
tata da parecchi anni addietro» se nondaïutagUatoii o da persone
sofistiche ebe facerano professione senza sapeme pure i termini e i
primi prinoiiD d'IatCDdfire' la piospettif a. ( Vaian.)
ABCpHlUÈHES. Les areons^ les parties relerées eu avant et
en amêre de la selle, dônt'lcs Orientaux ont conservé la fdrme et
le vaste développement; ce mot est dérivé de arco suivant Sau-
maise : Arciones vtycamns ab arcu , qnod in modum arcus sint in-
eom. Piosieiics ançoos de derrière^ des xii«, iiii<^ et xi^ sièeles. sont
{wureiuas jusqu'à. nouA, les uns eainâtat repoussé, émaillé oii<
ciselé^ les autres en bois sculpté. Voyez SelU,
(A) 11 M^. Ifwâre fiioentli archon
Bordé de pierres environ. (B'Atis et de Prtpbaliaf.)
(B) 1160*. Des seles furent tuit doré Ù arçon
A <iors, à beffte pointure eBTmm. (Gérard de Tienne.)
(G) 1 1 80*. Sele ot de nuralt ricfae faeeo,
B'iviure forent U arçon
Les «ttT6ft Aoat d'autse manièBe. (Flore et Blanehe Flor.)
{B|ld4M.GQmdiiectiuAdainde VaMeinond«nsi,fructuariasnost«r, teneret à
nobis in feodnm res subscriptas «olvendo ecinde ({nolibet anno nobis
dnos arcomtt ad seUam vacnos , unom vidalicet armis nostris Fraaois
commnnibns et alinm armis Glodovei régis prsdecessoris nostri depior
tes. (Apud Dto Gange.)
CE) 1310. Pour demy pièce de toille inde — ponr fourrer les arçonnières ans
grans cfaenranx le Boy, viij s. (Comptes royaux.)
(F) 13S2. Four le hamois de il cheTaus c'est assavoir selles, colliers, aTallouè-
res, — et Les arçons de devant et derrière pains de la devise (de Blan»
chède BfradMm). (Gooiptes royaux.)
(Cr) l^M. A Jeban Lesssyeiir, orfèvre do MBS., ponr avoir batUé et livré le
cnitvra de la garaitare de l'aDCon de la sdle neufva de madame la dQ-<
chtme «t iceuii taillé et esmaiUé à, la devise de ma dicte dame. (D. de
B>, 0719.)
ABDlLIiOOr. La pointe de fer qui traverse la courroie, et la
retientonpassant dans la boucle. Le mot est fort ancien. Voyez à Tai^
tide Mordant la conftision qui s'est produite. Ce que Gautier de Bi-
belswcHth nomme sublloun est tradmt. en marge de son Guide du
langage français, par alsene qui vient de notre mot alesne et man-
que le Uxm fait av«c uae aLène.
(A) 1080. Lingnla, de lingua, dicitnr gallice hardilon. (Wct. Job. GaUandia.)
(B) 1395. Oeiûsy doyt le hardfloon
Paner pat tm desnbiloon. (Gaatier de Bi^lswortb.) t
(6) 1420*. NI boucle ni bardillon. (Dom Florès de Grèce.)
(D) 1530. Une bagne d'or (joyau ) on qu'il y a une dame, accoustrée i l'égyp-
tibntte, mwe sw une feulle d'or, an deesoubz de laquelle est nng Dat-
l«i», misen cbattpn, aiant à Tentonr cincq perles, mises en molmet et
an dos est nng ardilldn avec une bono^nelette à ataeber la dicte
kigh& (ittv.^ de Ghttkt^hnnt.)
ABBOISES. EUes furent de tous temps employées ^ipi» les toi-
456 GLOSSAIRE
tores , mais on remarauera dans les citations smyantes des ar-
doises encadrées dans des ais d'arçent^ sans doute pour servir
Conune les tablettes de cire^ à écrire des annotations^ articles de dé-
penses, etc.
(A) 1379. Deux ardoises enchâssées en deux ays d'argent. (Iny. de diarlesT.)
(B) — Une ardoise en an estny de enivre.
(G) 1494. Gomparavit insnper lapides ardèsios ad cooperiendum ecclesis et
dormitorii tecta. (Lettres de rémission.)
ARGENT. Ce métal était désigné suivant son titre» on disait : ar'
gent le roY, argent fin^ argent d'Avignon, argent de Limoges-
Quant à 1 argent de Chypre, j'en parle à Varticle or de Chypre»
c'est un fil de lin entouré d'un fil plat d'argent.
(A) 1296. Le marq d'argent de Limoges, Tiij d. (Tarif pour Paris.)
ARGENT BLANC , pour le distinguer de Tarant doré que nous
appelons vermeil. Dans les chapitres des inventaires intitulés coup-
Ses d'argent blanc, potz d'argent blanc, etc., on rangeait les pièces
'argenterie verrées, parce que c'était ae l'argent blanc doré en par-
tie seulement.
ARGENT EN GENDRJÊE , avant d'être fondu en lingot.
(A) 1370. Argent en cendrée. (Lettres de rémission.)
(B) 1399. A Ms. le comte de la Marche, pour don à lui fait par leroy NS., — de
la somme de viijxx marcs d'ar^nt en cendrée, — à prendre de l'argent
en cendrée que le dit argentier avoit devers Ini , venu des mynes
d'entour Lyon. (Comptes royaux.)
ARGENT TERRÉ, ENVERRÉ. Argent travaillé, orné ou doré
par parties, par bandes, comme on dit d'une étoffe, qu'elle est bro-
chée de couleur ou d'or. Pour bien se rendre compte de la signifi-
cation de cette association de mots, il faut remarquer : 1® qu'au-
cun objet en or n'est dit verre; S» que l'on décrit, Tune à coté de
l'autre , des pièces d'orfèvrerie verrées et d'autres qui sont dorées^
3° dans d'autres cas des pièces d'argenterie verrées et d'autres gui
sont emaillées. Il résulte , de ces rapprochements, que la maniei«
d'enverrer l'argent était de l'orner par parties, soit de travaux de ci-
selure^ soit de travaux de dorure, soit d'incrustations d'émaux, etc.
Des pigeons verres de blanc, suivant cette interprétation, sont
blancs par partie , et en effet l'auteur du xiv® siècle ajoute : ainsi
que la pie est. Dans les inventaires écrits en latin, cette expression
est traduite par doré par parties, en opposition de tout doré totus
deauratus. Je laisse parler mes citations, elles valent mieux qu'un
commentaire.
(A) 1295. Galix argenteus, per partes deauratus , ponderis xiij s. (ïnyent. de
Saint-Paul de Londres.)
(B) — Galix argenteus partim deauratus.
(G) 1351. Pour faire et forgier la garnison d'une ceinture d'arçent — falote i
testes de lions entour un bousseau , enverrées d'esmail et les autres
clos son! de boulions rons dorez. (Gomptes royaux. )
(D) — Pour faire et forgier la garnison d'un henap de madré dont la pâte est
famie d'or , à une bordeure de fleurs de lis enlevées et sont enverrées
'esmail et an fons du bennap a un esmaU de France.
(E) — Item pour vj onces d'or parti pour envoirrer les i)ièces d'orfavrerie dn
dit faudestenil — et furent toutes ces pièces, perciées à jour et envoir-
rées d'or bruni.
ET RÉPERTOIRE. 437
(F) 1351. Une cnillier d'or, dont le manche est esqnartellé de flenrs de lis d*ar-
moierie et de flenrs de lis après le Tif et sont enTerres d*axnr et de
ronge cler et an bont den hamt nn chastel. (Comptes royanx )
(G) 1353. Ponr vj onees d'ur parti ponr envoirer les pièces dVfavrerie dn dit
faudestuenil. (Idem.)
(H) 1360. Inventaire du duc d*Anjou. 475, 476.
( I) 1379. Une clochette d*ar^nt verrée pesant, à-tont le bâtant de fer, iiij onces
et demie. (Inventaire de Charles Y.)
( J ) — Un encensier d*argent doré, dont les chesnes sont blanches, ciselé aux
armes de monseigneur le dalphin , pesant y marcs , vij onces.
(IL) — Un autre encensier d'argent verre , pesant iij marcs.
(L) 1393. Pigons verés blans et tavelles de noir, comme la pie est. ( Ménagier
de Paris.)
(M) 1414. Deux cadettes d'argent, veirrées , pour mettre oyselets de Chypre.
(Inventaire du duc de Bretagne.)
(N) 1432. Pour la façon de xij tasses d'argent qu'il avoit refaictes, verrées et
dorées aux hors. (D. de B. 1134.)
(0) — Une couppe blanche verrée, à la devise de rabots, à ung fritelet doré.
(D. de B. 2391.)
(P) 1467. Une petite esguière d'argent goderonnée et poinçonnée à roses vérées.
(D. de B. 2647.) *
(Q) 1546. Un^ calice d'argent doré tout plain et deux burettes d'argent blanc
dorées par les bon. (Inventaire des ualices du couvent des Célestins
d'Esclimont. Ànn. Aruhéol. de Didron, tome YII.)
(R) 1586. Un grand escriptoire d'argent ouvragé, doré par parcelles. (Invent,
de Marie Stuart. )
(S) 1600. Ouvrage et besongne vermeille dorée, c'est à dire dorée partout,
mais dorée verée, c^est quand elle est dorée au bord, ou bien par cy
par là, tantost laissant le fonds tout net et dorant .le parensus et la
Dosse ; tantost ne touchant le relief et le rehaussement , mais dorant
seulement le fonds, les ouvertures et le plat pays. (Etienne Binet,
les Merveilles de la nature.)
ARGENTIER. Charge de cour, établie en France , avec titre d'of-
fice, depuis la seconde moitié du xiii* siècle. Cet officier était chargé
du contrôle de toutes les dépenses du roy et de sa maison pour
meubles , habillements et menus plaisirs. Ces fonctions , toutes de
confiance et d'intimité^ créèrent , selon les règnes , des favoris , des
hommes politiques pmssants , et en Jacques Cœur, un véritable sur-
intendant des finances. Le mot signifia aussi quelquefois un orfèvre,
un changeur, etc.,. et en général tout homme chargé de manier de
Tarçent. C'est dans ce sens que le garde des sceaux du Yair et le
carconal de Retz parlent de leurs argentiers.
ARMILLE. Bracelet, de Armilla, et aussi anneau. Les grandes
chroniques de Saint-Denis traduisent, par espaulières, le mot ar-
milla qui se trouve dans l'histoire d'Aimoin.
(A) 1250*. Au départir (le duc Richart) doua à l'un une armille de fin or,
ouatie livres pesant; à l'antre donna une moult riche espée. (Cbron. de
St-Denis.)
(B) 1250*. Le Roy Glovia vint à grant force de gens après ce mandement mais
il eut avant>envoié aux traiteurs espaulières de cuivres dorées et espées
et autres dhoses ouvrées en telle manière , pour dons. (Chron. de
St-Denis.)
(C) 1360. Leurosteray de leurs oreilles
Les biaux anneaux et les armeilles. (Eust. Beschamps.)
ARMOfUB. ArfDfts>.dériTé ch» anua. li'artlcle dé'Ou £!àzige est
abondant, ii estimitile, aw iBomsîci,ïd*y riètt ajouter.
ARQUEMTE. Aldûmie.
(A) 1447. Et lors lui dist ledit maistre Jehan — qu'il avait AOointanm à ung des
habilles hommes du moude, .nammé ^atier^ ^ eatoit le nwâtteisr .
Arqnemienque on peust trouver, et arecques faisoitescuz d'Acqaemie
les pl«8 bMulxqiui'on pouvfoit dire. (Lettres de rémission.)
(B) 1556. Four charbon foumy à Mr 'Halbert FouITon pour faire des médailles
et pierrezias d'atqewHiye., powle serviee d«MS. ( Comptes royaux.)
ARREST. Lien destiné à arrêterjsoit la lance^j soit les chausses,
soit un tableau. Ce mot, dérivé d'arrestttm, a signifié^ par extension,
la décision qui cl6t un procès, qui met un arrest à une pilidoirie.
(A) 1356. Tous les procez vielz et Bouveaux dont les parties sont et seronl ^
* afrest. ( Lit. Qrddn. reg.^
(B) 1383. Anthonio, gaita, pro uno arresto ppsiJbo in hasta glazmi.poonQnis.
(CSoinpt* ap. Da Gaageu)
(G) 1392. A Hermen Ruissel , orfèvre et bourgeois de Paris, — pour Tor d'un
aecestsemé de petites lettre», esmaM^é de plusieurs couleurs, (|). de|B.
no 5530.)
(Di) 1393. Pou huit in^tz pour les bouto^nense» des jaoft^es du roy. ( Ducs de
Bourgogne, no 5583. )
(^ 1394. Uq6> tawe d^Bgent , docéev râgaâe ou fouB d'un «rresff. { Dites d»
Booj^ogae» no 59<30.)
(F) 1396. Deux tableaux de feoy s à pignon et & arest. (D. de BoTirg. u«'^742.) .
ART MODEAN'E. Les dernières années du xvi« siècle marquent
en France Textréme limite de la renaissance et les débuts de Tart
moderne. Elles coïncident avec li mort de Henri lïl , de Ducerceau,
dB Germain Pilon, et dé François Clouet. Un autre esprit, né des cir-
constances politiques autant que ducaractère personnel de Henri IV ,
inspirera désormais Tart, la littérfttofe et la mode. Gè n'est plus la
même élégance attique, la même légèreté païenne, c'est im autre
esprit, c'est Tart moderne. Mais cette limite n'arien depuécis, car^
de Tannée 1589 , qui cuvre le rèeue de Henri IV, à ranaee 164$ qui
cl6t le règne de Louis XIII, il s écoule une cinquantaine d'aioitées;
bizarre demi-siècle, époque neutre,, où l'on rejette commodémenib
toui ce qui n'est plus ae la renaissance, tout ce qui n'est pa* encore-
franchement moderne. Il serait peut-être bon, dans la pratiq«e> de
fixer là clôture de la renaissance à Tannée 1589, et de piaeerlesilé^
buts de Tart moderne en 1643, abandonnant à^ usie sorte de chaos et
de débrouillement laiacune qui existe entre ces deui( dates. Cet art '
moderne est d'ailleurs étranger à ces rechercha;
ARTIFICE. Œuvre d'art. Souvent, a»ec une. allusâon» sujft^
rieuse. Ce mot ^ dérivé d'art^/fcmm , s appli(|uait aussi aux^jn^ïn^
ments et engins de llndudtrie^ ajjisi .qq.'â la ppftie secrète d^tunx
métier et d'une œuvre
m — Les maîtres de tous les loetijei^ et a]ctifi«e« ^li^oitÂlâpa., .-«>(Ordonn.
des rois de France.)
(B) 1394. Et aussi certaine qi^antité de —- laoKCtamto. di^icmvfeii h fowm à9
gettons , non sigaez et autres ferrem^ens et artifices à'^fsUre.inonnoye.
l Lettres jie rêmisâon.)
{(^t:M±, Dessas (le Pont Neuf de Paris) sont édifiées , par syaneteiB et pro-
portion d'architecture, IxTiij maisons, toutes d^une mesure etJUQ^iiM
artifice de pierre de t»îlè et brique. ( Oorrowt. Atttiq. de Paris.)
ET miP'RRTOIAE. àZ%
dQ IM44te z4aowté^ mx misas deBome, nue -statue d^artitee taot accomp^j*
qif*ile^Q9tiiPâ4wm. (Bouoket, Sérées.)
(E) l#iO» lintlaer flanm^d ▼«niait, en 4604, coostoaire un monliB, serrant |i
son artiice, «n la seconde 4i«he on Pont lieaf. dn caste dn Ii>avnii
CKéffu. d« Snlly^
AVn^nrs. Ce< seeitit iei roccasioix de puler de la sépamtioiL
panriendrons à effacer. En 1260^ lorsque tons iee métiers, éeontâfft
rarael ]^f aTeUlanl d'Etiense Bôileaa et leur iatérèt bien eniijidu,
attere&;t oh. Cbàt^let faire eaiegistrer les us et eoutnmes, ou^n
avaient euxirB}éip<3s lib;reiii£nt établis, il d£ fut pas question œart;
]e$ orfèvres, le» soolpteurs, les peintres, leshucfalers, etc.. sedi-
•naèreai la< besogne ae rimagerie et toutes les antres spéeiaiîtés de
tnvMOL jour lesquels Hiomme parvient à rendre sa pensée et à ex"
pnmer see seiitiiBdiit, à montrer son goût pour le beau et Télé^
mee, quàs ({im soienl d'ûlieurs les mâières ou l'objet qu'il a seu»
la main. Mais, 6i» i3dt, on revient sur cette heureuse fnsien, on
^attaume âk4^ quIOA a^ipeUe iw« oonliu^on; et, cosame il était isoÊ^
poflsiipLe de fixer. (ieis bsuteis dans les ciéatioofi de Tait, ondunsôt
p<mi lisne de. démarcation U destinatien: des objets. Qe gui est
pour Teglise est de l'art, dit-ou; le reste- appartient au métier. En
O^^rde oette tentative, pendant plus de 30e ans encore, l'artiste
foi on, étie inconmi oo meeoniiu, ce- mot même n'était pas dans
la langue. Des hommes de talent acquirent bien ime grande répur
talion par leur aânieou par leur habueté, mais ils ne prirent jamais
OB titre qui les distinguât de leurs compagnons moins bien doués. Un
huchieT, pour être un grand sculpteur, resta un huchier , un imagier
ne cbajif ea pas de titfe parce qu'il fit des chefs-d'oeuvre, et ainsi
des antres métiers. Cest à l'absolutisme de Louis XIY qu'on doit
oetfee distinction, et il faut étudier la longue résistance^ que les maî-
trises opposèrent à la création de l'Acaidémie d'arcbitecture et de
peinture, pour bien comprendre ce ç[u'il y avait de force vraie dans
cette vieille organisation. Je ne puis p irler ici que superficielle^
ment de la formation du mot artiste. L'es Romains nous avaient trans-
mis leur expression poux désigner les nobles occupations comprises
sons le nom d'arts libéraux. De là, on fit^ aumoyen ^e . le magister
artista ou simi>lament aftiâta, poiur désigner le maistre es ars, l'ap-
idiquaat à la piiitoseplàie et aux lettces plutôt qv'anx arts ma-
naàs. Qgaod il était question de oeux-ei, le motartes désignait
les corps des métiers, sans considération d'individus , et les maî-
tres dans ces métiers purent bien porter aussi le tifxe d'artifex
on de maistre es ars, qui n'indiquait qu'une supériorité de ta-
loit sur leurs valets et leurs apprentis, sans placer leuv besogne'
W8 luie classe différente ou dans une sphère supérieure. Ainsi,
dans tonte la lît^rature dn moyen àge^ Bt dans sa langue, \$fi
moto, ouvrier el-artissa furent la tradnctfoa «exaete du latin artistai
(conservé danslailaBgne'roBaanej ^ et si, par exception, un poëte
écrit artiste , c'est une variante d artisan sans plus de portée et saos
aatse signiilcalioa.' he^n Stâeime, reeuetUant en 1&39 tous les ter-»
OMS 'prMresanr- arts, fait vinet artieles, et n'ins^ ni le mot sae-
tMe m le mot artisan, mais, ^ Tarticle ouvrier, U. léunit toutes les
UO GLOSftAIBB
locutions latines. Gotgrave^ en 1611 , traduit artiste par master of
art^ mais il reporte toutes les locutions populaires à ouvrier. Jean
Nicot, en 1606, après avoir donné 22 définitions du mot art^ réu-
nit artiste et artisan dans une même signification qu'il traduit par
peinture et sculpture , ne semble pas accorder encore à ce dernier
mot une çrande popularité.
Aujourd'hui, après deux siècles d'exercice incontesté de leur puis-
sance et de leur titre , les artistes tendent à suivre de nouveau les
errements du moyen âge, en prenant rang dans les expositions de
l'industrie, après avoir contribué à l'admirable perfectionnement de
ses œuvres. Encore un peu de temps, et le mot d'artiste sera un
non-sens, coDMne il a été sans signification dans tout le moyen âge.
On sera un ouvrier peintre, sculpteur, menuisier, orfèvre, un ou-
yrier de talent ou sans talent, on ne sera pas un artiste, imitant
en cela Dieu lui-même, le grand ouvrier an monde.
(A) 1150 *. Plus sap d'aquel art c*as artifiera. (Roman de Gérard deKossaion.)
(B) 1Î35. Dominus stoldiis — de civitate Florentia, factus fait Potestas per
artes civitatis Reginonim , sive per societates mesteriorum (Mem.
Fotestatnm Regiens. ap. Muratori.)
(G) 1198. n mandoit à PApostoile que il li denst mander jusque à cent sajes
homes de la criatiene loy et que encore seusent les s«>t ars. (Marco
Polo.)
(D) — n est voir que les homes de Toris -vivent de mercandics et d'aw,
car il i se laborent maintes dras à or et de soie et de grant vaillanoe.
(E) 1300 *. En lotas las vij artz sui assatz connoissens. (P. de Corbiac.)
(F) 1396. Sachent tuit que je, Thevenin Angevin, confesse avoir receu, de
MS. le duc d'Orléans , la somme de quarante frans pour paier le«
escripvains, enlumineurs et antres ouvriers qui font le livre nomme
le Mirouer hystorial. (D. de B. 5725.)
(G) 1398. A Golart de Laon, paintre, — pour cause d*avoir fait, plusieu»
choses tonchant son mestier. (D. deB. 5825.)
(H) 1407. L*ostel de maistre Jaques Duchié en la rue des Frouvelles, laj>ort«
duquel est entaillié de art merveilleux — là estoit une fenestre faite de
merveillable artifice. ( Voyage de GuiUebert de Mets.)
(I ) 1417. Unes belles heures, très bien et richement historiées— couvertes de
velnyan vermeil, à deux fermoers d'or, esquelz sont les armes de
MS. de hanlte taille et par dessus les dites heures a une chemise de
veluyau vermeil doublé de satin rouge , lesquelles heures monseiçnenr
(le duc de Berry) a fait faire par ses ouvriers et ont esté prisées,
avecques une pippe garnie d'un fin balay on milieu pesant vint carai
et ^atre per les fines rondes entour pesant ohacune quatre caraz, —
viijc Ixxv iiv. (Inventaire du duc de Berry.)
(J) 14C1. A maistre Claix et Guillaume Fors, tailleurs d'ymaiges, ponr leurs
salaires d'avoir fait et taillé deux tabernacles — par taxation faite par
ouvriers à ce cognoissants (D. de B. 1869.)
(K) 1493. Tontes gens, usans de maulvais arts, doibvent estre prins et consp
tués prisonniers par les juges ordinaires. (Cri du Prévost de Pans,
cité par Monteil.)
(L) 1495. Four la nourriture de xâj hommes de mestier — lesquelles personnel
icellui seigneur (le roi) a fait venir du dit Napples pour ouvrer de
leur mestier à son devis et plaisir. (Quittance, voye» la renaissance
des Arts à. la Cour de France, tome II )
ET REPERTOIRE. Ul
(M)II500. Une tar«i d*acier polf, bordée de fin laiton, garnie de clairs mbit et
de ehrysoUtes , richement esmaillée de main ouvrière à histoires an-
tiqoet. (Jean le Maire des Belges.)
(N) 1539. OuTrier, fabricator, opifex, operarins, artifex. *- (R. Estienne.)
(0) 1540. Le roy on gyst mon support^
A qni les Yndovs sont submis,
Ifa cy envoyé ei transmis
Ponr trouver nng très bon artiste
Qui soit bien entendu et miste
Ponr faire nng palais royal. (Actes des apôtres.)
(P) 1606. Artisan on artiste, artifei, opifex. (Nieot.)
(0) 1694. Artisan, ouvrier dans un art méchanique, homme de mestier.
(R) — Arfiste, celui qni travaille dans nn art. Il est dit particulièrement de
ceux qui font les opérations magiques. (Dict. de rAcadémie.)
ASSIETTE. Imposition^ lieu où Ton s'asseoit, les pans^ côtés et
places planes où Ton peut asseoir quelque chose. Les plats n'ont été^
que trè» tard, appelés des assiettes, et seulement par extension du
mot Assiette dans l'acception du service de la table , de ce qu'on
asseoit tout ensemble sur la table, puis de ce qu'on asseoit dans le
plat.
(A) 1360. Inventaire do doc d*Anjon, no 267.
(B) 1377. Combien qne le Roy eut ordonné (pour le dîner de Temperenr) jv
assiettes de il paires de mets, tontesfois par la grivance de Tempereur,
le roy en fist oster nne assiette et nVn servit on que troys qni font
xxxiv mets sans le deux entremets. (Chronique de Saintr-Denis.)
(C) 1379. Une couronne en laquelle a xiiij assiettes , dont il y a , en iiij assietr-
tes, iiij grans rabis balais et , en iij autres assiettes , iij grosses esia«-
raudes. — (Inventaire de Charles V.)
(D) — • Un grand cercle ouqnel a viij a.ssiettes et , en iiij dHcelles, a en cha.v-
cone ix grosses perles , iiij esmeraudes et viij diamans.
(E) — Une ceinture en laquelle a h assiettes et, en xxx dHcelles, a en cha-
cune deux saphirs.
(F) 1416. Pour une assiete d*or, faicte en manière d*un colier pour mettre et
servir en plusieurs manières d^abillemens. (D. de B. 463.)
(G) 1460. Lesquels compaignons alèrent boire en une taverne — et comme il»
furent assis en une assiete en bas— et icellui Fierrequin en une assiete
en haut. (Lettres de rémission.)
(H) 1586. Une assiette qnarrée d*argent, doré. (Invent, de Marie Stuart.)
(1) 1599. Trente cinq assietes, d'argent tont blanc — poisant ensemble trente
deux marcs — ijc iiij escus, xv s. (Inv. de Ganrielle d'Estrées.)
( J) — Six assietes d*argent vermeil, doré plain, poisant ensemble six marcs,
cinq onces, six gros — Iiij escus.
(Rj 1633. Trois assiettes à cadenat vermeil doré, poinçon de Paris. (CompU*^
des ducs de Lorraine.)
ASTRALABE. Astrolabe, instrument astronomique qui servait
à mesurer la hauteur des astres : il est remplacé par les cercles vx
les sextans. Il servait aussi dans les opérations d'astrolo&pe, et ainsi
s'explique l'emploi des matières précieuses dans sa fabrication.
Voyez au mot Ay$, citation {N), et au mot Espère.
(A) 1379. Un astrolabe, qui est de cuivre, rond. (Inventaire de Charles Y.)
(B) 1380. Un astralabe de cnvvre prinse par le Roy NS. et donnée à MS. le due
de Bourgoingne. (Comptes royaux..)
(G) 1399. Un astralabe dV pesant trois marcs, trois onces, quinze esterlins. (I.>
ventaire de Charles YI.)
442 GLOSSAIRE.
(D) 1600. L^obsenratioii, c*est quand à midy on prend U liaiB^ur. dn soleil. ^
le tiit avec iTÀstrolabe ; oo la prend aussi aTsc le baston de Jacob on
anrbaleste qm sert pour les estoilles. (Et. Bine t. ïferv. de k nature.)
A:OTROll09iiE^Ott^liiiAét>astrok»gie^ tes mMnnMDsqui y tnut
rapport et (m'on rencoatre dans lés iflrentaii^s royaux niervatit
bien plus à aes opératim» sapeFBtilieufie^vfa'A ^e vérîtahles obser-
yations astronomiques. Les uaots astrooomiftn ëi astrologien s'em-
ploient indifféremment pour désigner les niâmes fonctions.
(A) 1363. Ua tablel aiesquarré d'a^nt ponr atitonoiftie, a dedans plusieurs
pièces. ( Invent, du Oac de Normandie, daçphin. )
(B) 1462. A maistre Nicofas de Fonlaine , Astrologien , pour loy aider à son
deffroy d'artler qfnérir ses livres à Paris ponr venir demeurer î Nantes.
f Cmoi^tês do duc de Bretagne. Chambre des Comptes 'de Ntotés. )
(C) 1475. Je, Nicole de Ponlaine, astroûomlen de MS. le duc de Bourgoiugne.
(D deB nP4043. )
ATOfJR. C'était simplement la côëfldre de' la tète, tellement (pi'oii
disait l'atour de nuit, mais ce devint, par extension, la parure en
céftéral des hommes comme des femmes. s^appUqTiant aux yêtemens
«e soie comme aux armures d'acier. De là chambre â^atcmr, lieu où
Ton se pare , et dame d'atours, celle qui préside à la toilette.
(A) 1302. Les armes trenchânz re'sbondissent,
Bn pluseurs lieus au deslacier,
Sâr les riebes- atours d'acier. ' { 0. tMart: )
(B)' 1S45. Si (Jue tu as ton créatour
Mis en oubli, ponr ton atonr,
Fonr ta grandeur, pottr ta licbesse. (Giril.deMxfcbault. )
(G) 1352. four ij escrins , Ton pour f*atour ma dicte iDame { la royne ) et
Tautre pour garder ses chaperons. ( Comptes royaux. )
(D') 145^. Lors la prent par le toupet de son atonr ethaulsa la paidme ponr
Iny donner une couple de soutHetz. ( Ant. de la Salle. )
(E) — Je vons donne cette bonrcette, telle ^elJe est et douze escnz cpii
sont dedans — si vneil et vous commande que vous la preniez. En
disant ce, cellécmentet coyement, d*nng atonr bien envewppéf la luy
mist au sehtg.
fP) — La' Royne flst présenter ceïit atrtnes de ïa phi^ belle toiHe'd'âtotir.
t^)' 145 d. Madame se mi^t en cotte simple et print son atour d& nayt. ( Cent
nouv. nouvelles. )
(H) MSO. Son escu estoit violet à deux lettres d'or de sa devise et sur son heaume
en manière de banneroUe- portoît un atour die 'dame. (CSLiVier 'de la
Marche.)
^I> — Atour rond, à la façon de. Portugal, dont les" boùitMett estaient à mj»-
nière de ranses et passoient par derrière ainsi (pvé pattes de chappe-
rons pour homme.
( J) 1500. Marcha l'un des pieds sur son atour et feit apparoir les* tresses de
ses beaux cheveux dorez. (J. la maire des Belges.)
AflTACBË. Une patuïe qui s'attaelie, ^t aussi une agrafe de
Bsanteau.
•{A) 1316. toya iv ataches à maûtiaus, 6 deniers la pièce. (Comptes H^yaax.)
(B) 1379. Une attache d'or qui fut à la UoyniB Jehanne de Bourbon, ganûe Je
vil balays , et vij esmeraudes et y a xiij trobh«s de pertes , et y a,
'«n obacuiie troefre, iîQ. grosses pertes et un dkttani on iiâ>ien «t'smifc
assises sur un bastonnet aemoyé de ÏÉainDe, ttesiuit quatre onces.
(.Inv«Bt. de Charles V.) » i-- i
(G) — Un coUier ou attache d'or,à7J assiettes ét>«y~Meb»c»ie,x>uij grosses
ET tt-BFBATOIRE. 443
aerles, ij esmwavdes^ 4e«x rèbis et un saphk on milMa et si y a
liq entredeux où il a, ea ekascan , ij eSBefavAes ï J n^is^ et en tout»
la dite attache faut iij esmeraudes.
AU6E. On a^Uqoait eeifiot aur b^gnoires «t à ^'antres -meu-
bles. Un cercueu était aussi une auge.
(A) 1080. Scaphas dicuntar gaUice anoes, u\i pii£r baloealur, tel pedes ]a-
Tantor. (Dict. Joh. de Gallanaia.)
(B) f 453. létoit le roy dedans un coffre de cyprès enchâssé- en nn ange de
plomb. (Monstrelet.)
.iâiri«TffiB. Atttèt^ on écrivait a»ssi auter^ toutes œs yariantes
âériTaat de Altare.
(A) 1369. S«r le grant aoter d« Téglise de sainte Bénigne de Dijon. ( Otd. -éies
Hi&dtePr.)
(B) 1417. Un anltier portatif de jaspre. (Invent, dn duc de Berry.)
(G) 1457. Pour offrir au grand aultier, un escn. (Comptes de Bretagne.)
(D) 1460. Prèa du grant aultier je rae mis
Agen^ulx, priant nostre Dame. (Le roi René.)
(B) 1466. Pour faire un paiement au grand anttier de Téglise Saint Piene.
(Comptes du duc de Bretagne*.)
AUlHAIRE. Amaire et aumoires^ de armarium et almariolum ;
c'était, dans l'origine, des coffres où Ton enfermait toutes choses et
aa'on tenait prêts à charger sur les sommiers; plus tard, ce fitt
des armoires fixes et. selon ceqa'on y plaçait, la bibliothèque, la
ohambre d'atour, le buff et, le garde-manger, etc.
(A) 1130. Gelé estoire tronrons escrite
Que Yons vneil raconter et tetraire.
En un des lirres de I '«maire
Monseigneur S. Père à BiauTès,
De là fu cist livres retrait. (Le Roman d'Alexandre.)
(B) 1316. Pour refaire les aumoires la royne et remetre les en la tour au
Louvref là où ils aroient esté autrefois, xiij s. (Comptes royaux.)
(G)' 1396. A Simonnet Aufernet, huehiér, pour unes anmeires nensfves^ de bois
dlrlande, de vij pies et de deux de hanlt et de yj pies de long, à iij
estages, de deux a»foncées ainsi qa'il appartient, aMchetées pour mettre
dedans les garnisons de pelleterie pour le Roy NS., — viij liv. p.
(Comptes royaux.)
(B) 1399. Groix d'or estans es aumoires, au haut e^taige devers la cheminée
de la tour des joyaux, à la bastide St Anthoine.
(£) 1405. Les aiHuaires liêdens lesquelles estoient les dites tasses estoient en->
treenvertes. (Lettres de rénûssion.)
(F) 1440. Aimary or almery, almarium. — Almery of mete kepynge, elbutom.
(Promptorium^ parvnlorum , publié par A. Way.)
(G) 1S99. Une pairo d'aoaoifeSy à quatre grands gmchets, de bois de chesie,
aervaas àmettrehabia, ganuesde leurs serreuces Jèrmans à clef, prisées
six escus. (lavent, de Gabrielle d'Estrées.)
(H] Ail my lytell bokes I watt in almehes (seBmiis)'all m^^atter bokis I pntt
ia my lyberary. (Honnan.)
'^'AUMOSNIER. C'était une vertu, c'était aussi une charge, il j
araft aumosnier, soubs aumosnier, elerc de ranuaaûsne et le reste.
Voyez Pot et Corbeitle à aumosne.
(A) 1372. S'y vestoit la baire et faiseit grans abitiiwnoeS' et eaioit grant m-
■BOsAieFiaxpoures. (Ghev. àt laTonr^EMa^n. d«s FeaaaMs.)
(B) 1407. Amaistre Pierre Ptoobeter clerc de faHmonie du loy, pour l'achapt
m &LOSSAIRIS
de xxyj poiirceaux , — pour distribner eomme il est à faire chacmi an,
— poar icenlx avoir fait mener en Fhostel du soobs-anlmosnieK.
(Comptes royanx.)
(G) 1453. Moult fa cet emperenr large aumosnier ans povres. (Monstrelet)
AUMOSNIÈRE. Petit sac qu'hommes et femmes portaient à leur
ceinture^ et qui, dans Torigine^ avait été la bourse des aumosne»;
il contenait la bourse d'argent et souvent la remplaçait. Les Orien-
taux^ dont le costume^ au moyen âge, avait beaucoup d'analogies
avec le nôtre ^ portaient aussi ces petits sacs, et nos croisés rap-
portèrent de leur voyage des aumômères sarrazinoises, dont Timi-
tation créa dans Paris un corps de métier d'autant plus nombreux
que la mode de ces aumônieres , brodées en soie ou en fil d'or,
était plus générale. Nous avons ses statuts de 1260 et 1299. Voyez
AUouyèrê et Escarcelle,
(A) 1250 *. Gis pèlerin, qni là dormoit,
Une riche aumosnière avoit
Qni ert laciée à sa corroie. (Roman dn Renard.)
(B) 1260. Tit. Itxv des merciers. Nns ne nulle ne puet faire faire ne acheter
aumosniëies sarrazinoises où il ait mellé ni ne coton aveques soye.
(Statuts des mestiers, recueillis par Et. Boileau. ) j
(G) 1269. Aumosnières à las de soye. (Gompte ap. Du Gange.) '
CD) 1299. Des faiseuses d*anmosniëres sarrazinoises. G'estrordenanoe,racort ' j
et rétablissement que les personnes cidesonz nommées, mestresses et i
ouvrières de la ville de Paris de faire aumosnières sarrazinoises, con- |
joinctement ensemble , sans divizion, — ont faite, ordené et acordés
entre elles. (Statuts des mestiers.)
(E) 1300. Lors a de s'anmosnière traite
Une petite clef bien faite. (Roman de la Rose. )
(F. (1320) J'ai les diverses aumosnières
Et de soye et de cordoan
Que je vendrai encor oan
Et SI en ai de plaine toile. (Dict. du Mercier.)
(O) — Gomme fit Judas qui portait la bourse des anmosnes, qu'on faisoit à
notre seiçnenr J.-G., son maistre, desquelles aumosnes il sonstraioit
et retenoit une partie en ses bonrsaus pour nourrir lui et sa famille.
(Les triomphes de noble dame.)
AUHIJSSE. Aumuce^ Almucium^ Almucia et Aumucia^ coiffiue
rembourrée, destinée à soutenir la couronne et à préserver la tète.
On distingue, dans les citations suivantes, Taumusse du cbappel et
l'aumuce du bassinet, je laisse de côté Taumuce, en tant que coëf-
fure, et sans l'atldition de la couronne et du chappel, on sait que
dans cette acception c'est une coeffnre ecclésiastique.
(A) 1351. xcix grosses perles rondes, pour mettre en l'aumuce qni soutint U
couronne du roy à la feste de Testoille. (Gompte cité par Du Gang«.)
(B) 1377. Or issirent-ilz de Paris et encontra le roy, l'empereur son oncle,
assez près de la chapelle, entre S. Denys et Paris. A leur assemblée,
rSmpereur osta l'aumusse et chaperon tout jus et le roy osta soa
chapel tant seulement. (Ghron. de FI.)
(G) 1399. Et est l'aumusse de la dite couronne de veluyau àsuré, à une croisitl
d'or esmaillée de fleurs de lys, semée en chacun quartier de seize
estoilles d'or. (Invent, de Gharles YI.)
{V) ' ^ Et a on chappel huict bastonnez dont en chacun a quatre grosses
G ries et est l'amnsse de la dite couronne de veluyau azuré snr
|uelle a une croisiée d'or garnie de pierreries.
ET ftBPBRTOIilB. #4S
^i999, Um e6«T»ine d'or, 4 mettre su tm bassinet, eontélMM atike pièièsi
dent il y en a hnict gtenies chacune de hniot peiies.
Al^VdMAL€lTHI on OrichàlcHm. Le laiton. Da gtèc 9p0c et X^tX"
icèc^ ttnrte de moiïtagne. Ce terme, qui ne se tronve pas dâinS
fioitiière, est employé pâ!t Platon et a tpaversé toiite l'antiquité, e4
tffittgbânt direnses coimonaisons de cuivre et de cadmie fd^àile ou
Memkat, dé cniVre et d'étain, de cniyi^ et de zinc, sans colnpteY
-***fl s'atppliquitit à tm alliage merveillenx dont je n^ai pas à nroc^
""f . Att ihoyeii âge, il daigne tout franchement le laitoii et sd
sforiltô par (ibnti^iètion en arcbalcnm et archal; ntmâ TaVOttÉ
édtiâeirré dans là loctttièn de fll d'atîcb^. Voyez ce mot et rai1icl0
(A} 500*. Anrïohako aatem âla ratione cemçaiavit (pedeis)» oneâ ex an fll^
cnm ime mnHo et medicamine adhibitOi peraocitor ad aoreua eok>-
iCfm. (nimaâê. GûlaBiient. in Apoc.)
(tt) 600^.^ antem ex sre et igné molto, ac medicaminibas peidnoitar 9à
kKiéoBi edorebi. (Isid. de Séville.)
(tft 1^0. AUrîcsâcftM, nt dicit Isidorns, e^ dictom eo ûnHA cnm sit es. âH
Utipnitti, re8|Âéndet «ditetfleialiter ekstA auram. (B. de Granville^
(fffU7t. Laiton, «i èottme dic^t Trïdor«, est tfngdnf métailgnitfatdessQl'
leloist comme or. (Le Piopriètaiie des choses, trad. de J. GoÂiichon.)
AOtêL fixe. La table de la sainte Gène, et le tombeM où les
osaftyrs renouvelèrent avec leur sang le ssûat Sacrifiée, ont servi dD
reobèrdWqoi oat dté loi^es et noes citations qm sont ti^p nom-
htêvBbSy me oonMdtsttt dA^Mrler des a«lel» poMatif^ qui entrèfil
dans les collections d'objets d'art.
. ACtEL PO&TATir ( AUarifr portalilia> altare «estatorinm,
k^ libienuias. ) Dans ses expédâlIbnseontpeFleB Perses, Gesistantia
llâe attx ciboires contenant les hosties consacrées; en môme temps
û'^ traduisit en Altaria portatilia, autels portatifs^ selon les obu-
gacâons de cbacuit^ au milieu des vicissitudes d^ine vie presque
nomade. Dan» les rudes temps de TA^ostolat^ o'est-à-dire ju»*^
qu'au x« siècle . il fallait dure la mess» au milisli des champs,
aiLfond des forets, là où le zèle chrétien et les diancee heureqseB
du malheureuses portaient Tapûtre. La prenûère table vmue au-
rait sufû pour le divin sacnEoe si cette table avait été sans souil-
ïxSKf mais dans rioc^litude, et pour s'assurer contfe un dan^r, on
porta» av«6 les voma saerés, la table d'autel; seulement comme les
difficuités du transport ne pennettaient pas un grand appareil, on se
ododenta du daSsits dfe lataole, dm superaltare, ctt ce dessus de tablé
il^jaat pour but cpte de reeueiâlr ce (pn pourrtôt tomber de par-
afes du pain et de gcmtteB du vhi consacre, on le fit très-petit. Oa
Al rdduiij^ même peu k peu les dimensions A tel point que les évè-
40^ en dbréot fitér, A peu près à vingt pouces, le minimumde lon-
gueur. G^est ainsi que nous tes trc^uvons dans les tombeaflud-dans les
7
ki^ 6C0S9AIRE
trésors de craeknies églises, c'est ainsi cpills ôont décrits dans les
inventaires aes rois, des princes et des ricbes seigneurs. Là seule-
âui avait d'autres dimensions. Ils sont désignés les uns et les autres
e la même manière. 11 me suffira de dire en quelques mots quelles
étaient les matières et la forme adoptées pour faire un autel portatif.
Un carré, long d'au moins 20 pouces, exceptionnellement un disque,
tesipj' ' ' ' ' ' """
phyre,
comme
matières , _
de l'or, travaillés en niéUure, en repoussé , en émailluré et ornés
de pierres précieuses. Dans un coin une place réservée pour les rép-
liques. Cet autel portatif avait son ameublement portatif. On in-
stallait toute la cnapelle suivant les circonstances . et on plaçait la
t^le d'autel soit sur les pieds qu'on portait avec elle, soit sur toute
autre chose propre à cet usage, soit enfin sur la caisse même qui lui
servait d'envelopi)e. Au milieu de mes lectures, j'ai extrait les pas-
sages suivants qui m'ont paru dignes d'attention..
(A) 1104. Habet secomin sepulcro altare argenteum et corporaUa. (Reginald de
Durham. )
(B) lt95. Super altare de Jaspide omatnm, eapsa argentea deaurata et dedicata
in honore beats Maris et omnium Virginum. ( Invent. de S.Fatil de
Londres.. y oyea dans ce Glossaire, an mot Jaspe ianguin.)
fC) 1322. Altare iriatica secnm portari faciant , in quîbns singnlis diebus eoram
se boneste et dévote missam faciant celebrari. (Gollectio Goncil. bisp.)
(I))i338.I|, tables de yban (ébène) pro 8aperaltaTS..(KalendaTs of the Ei-
cbequer. )
(£) 1353. Ut liceat vobis habere altare portabile, com reverencia et honore, sih
per qaod in locis ad hoc convenientibus et honestis possit qoinbet
yestn per proprium sacerdotem idoneum missam et alia divina offi»
cia, sine jnris aUeni preindiciOf in vestra presencia facere celebraii..
(Bulle du pape Clément Vl.)
(ï) 1360. Inyent. .du duc d^Anjou, 61.
(Çr) 1375. De Tautel portatif qui est de pierre de marbre ou d^autre pierre en-.
chassée en fust, se la pierre bendte cbeoit dudit chaters, elle devroit
estre remise en icelny ou en autre fost— et puet on le dit autel por^
tatif transporter de heu en autre sans qu'il en soy t de riens à reconcil-
lier. (Jehan Goulain, traducteur du Rationale.)
(&)i876. Altare marmoreum portatile— un petit autel porfatif de marbre vert^
(Invent. de la Sainte-Chapelle de Faris.)
(I) 1379. Deux autelz à chanter} dejaspre, enchassilliézeirbois. (Inv. dè.G.TI)
{J) 1300. Si dona tm riche autel porteic de marbre pourfire, tout quarré.
(IL) 1380*. Domina Fetronilla de Benstede dédit sancto Albano unum suj^r al>
tare rotundum de lapide jaspidis subtus et in circuitu argento inclo'
sum ; super quod , ut fertur, sanctns Augustinus Anglorum apostohis
cel^rayit, (luTcnt. de Tabbaye de Saint-Albans, ap. Alb. Way.)
(L) 1389. A Pierre du Fou, coffrier , pour un gros coffre de boys, couvert d«»
cuir, fermant à clef -^ ponr. mettre et porter les livres et reliques de
la chappelle de Madame la Royne, Ixiij s. p. A luy pour une paire da.
coffres de boys couverts de cnyr, fermans à deux cléis, ,gamys de cros
et courroyes , Tun dés dits cof&es pour faire autel pour la petite messe
du Roy; Monseigneur, ix lit. xij s. ( Comptes royaux. Lès Duc de Boui^
gogne, tome lY.)
ET BÉPERTOIRB, 4I7
(M) 1389. A Robin , le tombier^ demonrant à Paris, pour deux petits autels ht*
nolst de mabre portatifs, enchassilliex en bois d^Dlanae •— pour servir
en la chappelle dn Roy, xlviij s. p.
(N) — Ponr deux estuys carres de cnir boiily poinsonnez et armoyez— pour
mettre et porter, c*est ai»aToir en Tnn, mes tableanx de la ditte chap-
pelle et en Tantre nn petit antel benoit, portatif, de mabre encha»^
allié en bois d^Illande,— zxzij s. p.
(O) 1391. Ponr nn estuy de cnir bonlly, poinsonné et armoyé ponr mettre et
porter la pierre à chanter la messe en la chapelle dnoit Vi. le Dau-
phin, XYiij s. p. (Comptes royanx.)
(P) 1398. Pour deux antels benois de madré (marbre) noir, enchassiUex en bort
demande. (Comptes royaux.)
(0) 1399. Un antel benoist d*une pierre vergée rongeastre assis sur quatre pâtes
de lyon autour duquel sont trente quatre demy imaiges d*argent^
dorez, enlevez à plusieurs esmaux. (Invent, de Charles VI.)
(R) 1407. Pour un autel portatif de marbre noir enchassillé en bois d'Illande,
par lui acheté en la ville de Tours, ou mois de décembre — pour servir
en la chapelle du Roy, NS., au uen d^un autre semblable autel qui
avoit esté cassé et rompu au voyage que le dit Seigneur fist lors audit
lieu de Tours. Pour ce — xxxij s. p. (Comptes royaux.)
>(S) 1417. Un anltier portatif de jaspre, garni d*argent, esmaillé à Tentonr de
la vie de NS. et de Nostee I)ame, et siet sur quatre petis leonneaux—
Ixx liv. t. (Invent, du duc de Berry.)
{T) — Une pierre de marbre pour faire un anltier portatif — > xl sols t.
(U) — Une pierre de jaspe vermeil pour anltier — vj liv. t
(Y) ^- Un anltier portatif de pierre de marbre, gamy dessoubs de cuivre doré
et soubz les hors d'argent véré et d*esmaulx — Ix s. t.
(X) 1432. Item ponr ung antel de malbre enchacié en bois, xij s. (D. de ^. 961.)
nri 1407. Une pierre*^*antel enclose en ung tableau de bois rouge. (D. de B.
2166.)
(Z) 1479. Au chappelain de Ms. d*Hyppone pour son salière d*avoir fait bene»V
ung autel portatif servant a la dite librairie ponr célébrer des messes,
(Arch. de Rouen. Les Ducs de Boorgogne, t. lY.)
(A A) 1599. Une petite pierre d*autel de marbre servant à mettre sou» le calice.
(Invent, de Gabrieile d'Estrées.)
AUTEL DES RELIQUES. Il y avait dans les grandes églises^
an fond de Tabside, un autel des TeU<iUies sunnonté d'une estrade
sur laquelle s'étageaient des reliquaires de toutes formes^ plus
éclatants les uns que les autres. A la Sainte Chapelle de Pans> qui
était une chapelle de reliques, le maltre-autel était surmonté d'un
second antel, surmonté Im-meme par les grandes reliques. Des vis
en bois, charmants escaliers tournants, donnaient accès à ces pré-
cieuses étapes.
Ik) 1354. Pour deniers paies à Jehan de Lille, orfèvre, pour j siège ^*il fist dn
commandement du Ro^ pour seoir de lèz les saintes reliques en la
Saincte Chapelle de Paris ~ iiij escus. (Comptes royaux.)
AITTEL (Table de dessoubs d* ). Lorsoue Tautel était isolé an
milieu du diŒur, il ne pouvait avoir la décoration appelée retable
ou table de dessus, mais il avait son parement qm enveloppait
Tautel et crayon appela table de dessous, quand il était solide. Ce
' parement fait en repoussé d'or, d'argent et de cuivre émaillé, ou
lien couvert de pemture , étsut monté sur châssis de manière à
pouvoir être rapporté dans ,1e trésor de la sacristie aussitôt le ser-
Tice ûûi. Il s*est conservé à Florence^ à Milan, à Venise, etc., des
U8 &L088AI1IE
«nitolft d^op. Celui qae rempereur Herâi doima au it» siècle à l'é^
glise de fiàle a été longtemps en vente à Paris.
(A) 1407. La table du grant autel dessus (Vajitei de Notre-J)aine (ie Paris) «^
celle de desonbz sont d'argent dorez. (GuHlebert de Metz ) ,
OB) i4ê9. Un parement d'ostade noïre pottrlepaot afdtier» dessvs et dessons, au«
quel dessus est le jugement, de bioderifi et à celm de desouz est la
SQScitation du Laore. lequel parement a donné ledit mai^tre Roboct
PoicteTin. (Invent. ae Saint-Hilaire de PoitUa:^, cité par K. Yallet de
ViriTille.)
AUTEL (Table de dessus d')' Quand Tantel était adossé au mur,,
il était sunnonté d'un tableau peint ou sculpté ^ qui se fennait au
BU^en de volets; oa appela cette décoration la table de dessus^ ou
4bien un revers et plus tard un retable. Daos les voyages Tautel
portatif était toujours ainsi décoré.
A) 1396. A Colart de Laon — pour peindre bien ricfay^meut le tableau de bois
mii est sur Tautel de la ehapelle dudit duc aux Gélestins. (Les Ducs
de Bourgogne, 5702.)
(B) — A un povre hoiKiae , hermitQ, deux frans, lesiiwfe MBS l«i a donnes
de sa grâce especial, {K)ur cause de ce qu'il lui ayoit baillé un p^it
tableau bejooit encbacillé, pour dire me^^e. (P. d« B. 5.717.)
(G) 1399. A Jehan du Liège , charpentier, poor avoir £ait, de son dit métiei^ da
4;harpenterie, les ouvraiges qui s*ensuiy«it, c'est assavoir : uu Tentsf&
sur rautel de MS saint Jean où Ten baptise lesenfans. (D. deB.58924
ATJ|;lainE, Dans Ja citation suivante n'estril pas question à'jïfiid
alabandine (voyez ce ïnot). J'ai vainement cherche dans les lexiques
et creusé mon cerveau. Vingt sols tournois ^tait 1^ psix d'une \rè^
l)elle pierre sans monture et son étui prouve qu'elle éùit précieuse.
(A) 1416. Une avelaine , estant ea. un estny de cuir, prisée, xi sols t. (Inyent. du
,dnc de Benr* )
AVIGNON ( Argent d', façon d' ). On désigne ainsi en général de
Voffévreidie blandlie. Voyez tons les^inveutaires des xnr et xv« siècles.
<A) 1360. Inventaue du duc d*Aniou. 421, 4S6, 547, 548, 551, 552, %5&, S9T^
601, 609, 640, 66£, 693, 694.
AXITRGS. Viandes rôties et particulièrement les parties intérieii-
fes de ranimai^ deAssus et A^ui^a^oon^rvé en espagnol dansA^^^-
dura.
A) 1363. Un saphir pour le faire mettre au bout d^une fouro|i^^ ï pn^n^re
axures en une escuelle. ( Invent. du duc de Normandie.)
ATS. Ais et Ayz, petite planche^ de Assula, M^lla^ A^S6^11a^ Ais-
sella^ Aisil. je ne m'occuperai îq! de ce mot que àahs son applica-
tiou aux ais des reliures. On verra que ces ais étaient tan^t en or et
«n argent, tantôt en bois recouvert de plaques d'or eiselées, rçpioii§-
séesou émaUlées, tantôt incrustés de bas-reùefs en ivoire ou eij to^
tal, et surebargés de pierreries. On ménageait dans ces épaigseyi^-
liures la place pour mettre des reliques . des portraits, 4es lunettes.
Quand Tua de ces ais était en cristal , le livre n'était quç figuré, Cèt^t
en réalité une boite et elle contenait desi^elique^. Voyez au mA Texi?,
(A) 1^398. Unes heures couvertes d'ais esmailliés, garnis de perrerie», prjiçl^y
• «ifl Htout> xsviij lib. ( Invent. de la Royne Clémence. )
(C)
ET RÉPERtOIRB. '4i9
(B) 1352. Un EAv ngelier et niig epistollier dont les ays sont d*arffent dorez à
ymages enlevez, c^est à scayoir rEayangeliste dhui cosce, de Dieu en
sa majesté et aes iiij Eayangelistes et de Tautre le cracefiement es*
maiUie autour des bois des armes de la Royne îeanne d*£sTreiii.
(Comptes royanx.)
— Unes heures de Nostre Dame qm ont les ays d*or garnis de pierrerie.
B) 1355. Unes petites heures de Nostre Dame dont les aez sont d*or, prisiéés
Ix escns. ( Comptes royaux.)
CE) 1360. Invent, du duc d'Anjou. 57.
(F) 1379. Un ays a livre, où il y a un grand camahieu, et est garny d'or et de
menue pierrerie et en y fault grand foison. (Invent, de Charles T.)
(G) 1389. Unes ^andes heures , garnies de ays d*or, à ymaiges enlevées , c'est
assavoir une nunciation Nostre Dame, saint Loys de France, et saint
Loys de Marceille. ( D. de B., 5463. )
(H) — Unes petites heures , dont les aiz sont d'or, esmaillé de une anuncia-
tion et de la gesine Nostre Dame, bordée de doze balais petits , dix
saphirs et quarante perles. (D. de B., 5462.)
(I) 1399. Un livre où sont les heures du St Esprit et de la passion, très bien
historiés, à deux aiz d'argent, dorez , où d'un costé est Ste Katherine
et de l'autre Ste Marguerite. (Invent, de Charles YI. )
{ J) — La vie de Ste Marguerite en antre petit livret, en deux aiz d'or, bor-
dez de grenats et u'esmeraudes.
(K) — Un petit livret ou heures — et sont les ays d'or esmaillez et le der-
rière des dites heures brodé de trois fleurs de liz et vingt perles.
(L) 1410. Unes heures de ND., à l'usage de Rome, tontes neufves, enluminées
d'or, les deux couvescles d'icelles d'or massif, sans bois, sur un des
couvescles Nostre Dame droite et l'ange en manière de l'annunciacion
^levés et esmaillés de blanc, de rouge et de pers. (Voyez cette ci»-
rieuse description dans les Ducs de Bourgogne, n^ 6190.)
(M) 1416. Une bible en fran^is, escripte de lettre françoise, très richement
historiée au commencement — eamie de trois fermoersd'areent dorez,
en chascun un ymage esmaillé des iiij EnvangeUstes et sont les tizus de
soye vert et dessus l'un des aïs a un cadran d'argent doré et les xiQ
signes à l'environ et dessus l'autre ays a une astraUde avecques pld-
sieurs escriptures — ijcl liv. t. (Invent, du duc de Borry.)
ViV) 1416. Unes- petites heures — très bien escriptes et enluminées -^ et sont
tontes coilvertes de deux aiz d'argent doré, où il a d'un costé un crU'*
dflement et de l'antre part un couronnement de Nostre Dame ; fermant
i denx fermoners de mesmes -* achetées pour le pris et somme d»
XXX escus d'or complans.
(0) <*» Unes petites heures de Nostre Dame très bien historiées de menues
histoires . dont les aiz sont couvertes d'or, ouvrez à ymaiges faiz 4»
hante taille.
B.
BACIN A' BARBIER et bacin barboire. Cuvette allongée^ en
métal, avec un anneau pour la suspendre au mur. Tous les bacinis
qui se rapprochaient de cette forme étaient dits bacin à barbier qu'ils
fussent destinés à là toilette de la reine ou à la chaise du roi.
(4) 1352. Four faire et former un grant bac^n à barbier qui fu faict de deu|.
viex de l'argent d'Avignon — pesant x marcs — > baillé à Foùpart ,
barbier du Roy. (Comptes royaux.)
(|i) 1^63. Un bacin à barbier, d'arçent blanc et est semé de cloz d'argeht sur lés
hors et noise x marcs yj onces et demie. (Invent, du Dtic de Nor^-
nandie.)
(C)'I379« Un lêtàsLk liarbittri d'argtnt doié, eiaelé wr les botéa à flffnrs dé li»'
7.
ililO GLQSSAïaQ
et p«pd à un annel rond, pesant xiiij maqxs. (Invent, de Charles Y.)
jtP}J)379.TJn autre bacin à barbier, dVgent blane, à un esip^U de France sur
le bord en droict Tannel^ pesant xjj marcfi.
ÇgS^ — ^0 bacin à barbier, d'argent doré, osmailUé ou fons et sv les bord&
aui armes du cardinal de Bouloigne par debocs, pesans viij marcs, ifj
QBcea.
(F] 1387. ▲ Clément de Messy, cbauderonnier, demourant à Paris, pour déniées
à Ini pàiez pour ij bacins de laitton pour mettre dessoubz fa chaiere de
retrait du Roy, -^ xxxij s. p. (Comptes royaux.)
(jGr) 1397. A Thierry Lalemant, chaudèronnier, pour iijbacins d'arain enfacoa
de badns a barbier, jpem mettre et servir on retrait du Roy IiS.
éeaBoahz U cbayère nécessaire, ~ zxxyj s. p. (Comptes royaux.)
(H) 1400. A lliierry Laîemant, «handeronnier, pour deux baeins à baitiief»
de fin laiton, — délivrés i Denisot de Poissy, fourrier de madame la
Duchesse de Tourraine, pour servira laver les chiefs de la dite Dame et
des Dames et Pamoisélles de sa compaignie, du prix de jx sols pièeiu
(Gemptes loyau.)
(I) 1433. Un fer à wanfres, baehin bailiioife , payelte d'airain. (Compte de la
maiaoB des Ladres.)
BACIN A CRACHER. La cxtaEtioii suiva^itç est l)ieu moderne :
peut-être Vusa^e de ce l)acia, marque de j^opreté^ u'estrjl pas
plus ancien.
XA) 1591 . A David de Timont, orfèvre du roj, mr pouf jqi^ potU bassin à*d^
gent à cracher. (Comptes soyauj^.)
BACIN A RHSTTRE 1.AMPE. YoyeE Xainpt«r.
'{A} 1379. Un bacin d'argent, avec la chaine, à mettre laajiiej^^ant v mares
et demy. (Invent, de Charles V.)
BACINS A l/ATER. L'Oiéo romoQos et les auteurs ecclésias-
4i«iueft jfkafflaut de gemeUion^ araenMf oui soiA les bacms àla^ar
«les mams. tels qu on les recueille dans les ««Ueetioi»^^ si Ton
n'a pas bien compris le sens de ^tte eipression, c'est qu'on a
•voulu y trouver une aiguière avec son badn. Ou n^e s'expliquait
pas connnent deux vases de même forme, appelés par cette raison
jumeaux^pouvaientservir à deux usages différents^ Tun à. jeter y>em^
£t l'autre à la recevoir; mais ces bacins de nos .eoUeoUons. dont
l'un est toujours A biberon^ sont le oûmmen^taire naJiuiel de ces
«expressions^ et Vossius l'avait pressenti. Ces bacins étaient €n usage
dans relise et hors de l'église. Ils se conservèrent bim plus long-
temps mm le culte que dans la vie privée^ où on trouva plus coiHf>
mode de se servir d'une ai^ère pour répandre Veau sur les mains,
en augmentant les dimensions du bacin destiné à la recevoir. On
peut suivre l'usage des deux bacins jumeaux, à Téglise, jusqu'au
xvii« siècle concurremment avec celui des burettes. J'ai dû con-
fondre dans un même article tous les bacins à lavei:^ mus Q^A'at-
tend pas de moi que je donne ici aucun détail sur l*usage de s^
laver aîvant et après dîner, en se levant, en se couchant. Un tableati
de la vie orien&le, telle qu'elle se passe de nos jours, serait It
meilleur commentaire de ces mœurs oisparues. Je dirai seidement
que l'absence de fourchette et l'habitude démangea denx-Aa&s la
même écuelle et à plusieurs dansie même ifla"^, rendaient nécessaire la
jn^xeté des mains, pour les autres avant le diner. pour ^i-juéme
tw». Aussi, pas une description de repas gui ilonre ce détail -et
l'on pourrait multiplier des exemples a l'infini, je n'ai pris dans
jk$fi^9S^ qu^uo passage qui semble iiidiquar quon ae mviôttea*»
ET BéPBKTOIRE. W
serxMe, au QU)iiis p^r galanterie. J'ai fait iia article à part pour les
plats^ et cependant les rédacteurs d'inventaires hésitent souvent
entre un plat cieux et un bacin peu profond. On trouvera dans cet
article les bacins jumeaux à laver mains^ les baeins pour laver
pieds, la chaufferette qui permettait en hiver d*en chauffer l'eau,
enfin un passage d'Olivier de la Marche, qui montre combien fut
grande la crainte des empoisonnements puisqu'on essayait méD»e
Peau destinée à laver les mains. On compte dans l'inventaire de
Charles V vinet-quatre bacins àliver.tous émailUés ou niellés et
pesant ensemble 180 marcs, 5 onces d or, et cinquante-neuf bacins
dTargent doré du poids de plus de 450 marcs d'argent. Ces bacins
serment à laver la vaisselle dans la salle du banquiet et à tous
^tres usages; qaaod ils servaient à laver les mains, cela est dit
t)n remarquera que deux de ces derniers sont n^iis sur des pieds.
Dans le travail, qui complétera celui-ci, et que ^e fais d'aipres'les
monninents figurés, ie choisirai quelques exemples, parmi les nom-
IwQBSâS mmiâures illustrant la Bible, qui montreront oomment on
présentait aux hôtes, fût-ce même à oes anges comme dans la mai-
jW*.dft Uotyle bacin à laver, et je devrai remaurquer que cetteinterpr6-
IftlÛDde la Tie asialicpie par nos peintres des xni« et^iiv* siècles, qui
m faifflient en cela que lui appliquer leurs propres habitudes,
avait pour eUe la vérité et la couleur locale orientale.
(A) IMO. Pais fist on les aapes ester,
Et por laver Tiane aporter,
li àievalier tout premerains
Avec la comtesse ses mains
lATa et puis l'anilre geot tovt. (faUiamx;)
0) 1334. A'Ooincnme le Mire pour faire deax toi^ux au bacin à lyret et poiir
UMm«Ul«M. ( D. 4e B. iiti«3%6.')
(C) 1347. Duos ciphos argenteos esmaltatos et intns lal)aratflNB ad mqdqm foiio^
.««m viDMB âeawatoraa. (lavent. âuBaoï^in. )
j^ -^ Vnvm magnum ciphnmj cnm pede, ïvgenteum» deauratom» laborar
timi et esmaltatniç intns et eitra, sigbatnm in pede cum scutelis
esmaltati^, factis ad arma hospitalis sancti Johannis Jerosoljmitani et
in fando qnsdom cipbi, snperi'is cum uno esmalto continente duos
.jpSSftfis eqoites admodnm hastiludentiom et upnm poctantein scutum
ad snna nospK^ et alinin pcTvtnm. ojm uno^fco^pion^
fJS^ «p- nAnqi c^plium de jaspide.
(V).IX47. B»hil)oifc dno» mAgnos htcliinQi -aqgnnteM ri» «lanihiis abluendis
SIllUtQs 4t Mw»kW intRS Qt m tul^ nvfmquu.i Inirentaire du
. vfiUn. )
fft)48Bt« -A-Roger de Paris, jpoar ifj grans baciosd*arainpear laver Içs piez de
«eidii seignenn. (Comptes royaux. )
(H) 1860. invent, dn Bac d'Anion. t, 27, 159, 991, S81 à S93, 596, 598 à 600,
<66ft464S.
(I) f368. Deux bacins i laver, dores par les bors, à nn esmzil des armes Monr
Kigneor an fona et pdsentxvj marcs. (Invent, in duc de Normandie.
Yoyes dans cet inTenUire les n» 2St à 262 et 443 à 449. )
tl) — > Xmpl«tsd*or-pleins, semblables, sans esmaux et deux bacins d*ori
4aTerl deux eamanx au fondv des 4^nnes d^e Monseigneur et u henaps
d*or pleins à tour de lampe.
01) 4371. Q bacins d^arsant à laver, àomh i enaaia |ied«qs de^Bira F/oiliB,
inm «lu " '^ francs. ( Compte dut 9^ de la Boyne.^
(L) 43V« Ihai lMlf(|«d*or.à laver iMin^,<i w^mbumI 4» ?iM0fn CvPit 9tW^
<45ft •OLOSSAIEB
4
lies de France et semez de petits escossons 8e France sur les Bords,
pesant zix marcs d'or. ( Invent. 4e Gharies Y. )
(M) 1979. Deux antres bacins d*or de semblable fa^n, pesant xyj marcs yj onces.
{S) — Denx petits bacins ciselés, à ij esmanlx à ymages, pesant x marcs d*or.
(0) — Trois bacins pareils et trois chaofëtes, lesdits bacins eamailUea d^oMii»
çons de France sar les bords, pesant ilyg marcs, t^ onces d'or.
^(F) N^ Le grand bacin d'argent blanc, aimoyé on fons des aimes de Fraatt,
pesant ly marcs.
(Q) *- ' Une paire de bacins d*argent à laver, parfonds.
(R) — Deox bacins de chappelle, d'argent dorez, en cbascnn nne rote oi
fonds, à un esmail ae deux dames gui tiennent deux fancons et seffltt
sur les bords d'esmanx à oyseaux oe proye , pesant x marcs et demy.
<S)' — Benx nands bacins à laver, verres et on fonds denx esmanx des annei
du dalpbin, pesant viij marcs.
^T) •»- Un grand bacin, d'argent doré, ciselé nir les bords et se met asi
grandes festes sur un pied de fer, lequel a deux anses et est esmaîDé
on fons d'une rose en la qndle a nn esmail rond où sont enesmailos
lyon et une dame qui le meine, pesant xxj marcs.
(U) «•« Deux plats d'argent doré ponr chappelle , dont l'un est à biberon,
cizelé.sor les boros à six apostres on fonds, pesant viq marcs, v onces.
(V) «« Un bassin, ou vaisseau à laver pieds, lequel a les denx anses rompoei^
pesant xlvij marcs.
(X) — Deux bacins à deux becs d'asnes, d'argent blanc, sans couTescle, pesant
xix mares.
(Y) — Deux grands bacins ronds tons plains et ij cbanlfettes d'argent Uioe ->
& esmanx des armes de France, pesant xxx marcs.
(Z) 1399. Deux viez bassins à laver mains, d'argent dorez et néeUeznar dedaiu^
sur deux piedz, pesant bnict marcs. (Invent, de Gbaiies Vl. )
(AA) 1467. Deux bachins d'argent, verez aux bortz, à deiu biberons. (B. dé
B., «687. )
ÇBB) 1474. Le maistre dliostel appelle l'EschanSOn et abandonne la table et ta
an buffet et treuve les nacins couverts que le sommellier a apporté et
appresté, il les prend et baille l'essay de Teane au sommellier ets'ai»-
nonille devant le Prince et lève le bassin qu'A tient de la main senestre
et verse de l'eaue de l'autre bacin sur le bord d'iceluy e{ en faict cré-
ance et assay et donne à laver de l'un des bacins et reçoit l'eaue en
l'autre bacin et sans recouvrir lesdits bacins . les rend au sommellier*
(Olivier de la Marcbe. Estât du Dnc. p. 678. )
(GG) 1485. n faut avoir trois ffentilshommes pour porter le cierge, le'soel et kl
bassins devant l'enfant ^ Les bassins d^ar^nt , dont cestuy de da»-
soubz ,doit avoir un biberon- comme une aiguière et y doit avoir de
Teau de roses et de l'autre bassin l'on couvre cestuy là : et quand
Ion baille à laver aux fonts on verse du bassin qui a le biberon eo
Tantre et n'y a point d'autres aiguières. (AUenor de Poictiers.)
(DD) 1498. Un bacin d'argent doré ponr servir à Tesglise , faict à esmanx de*
dans et dehors, ou quel est contenu le mistaire de la passion deNostie
Seigneur, avec les choppines (burettes) de mesmes, à mettre vm et
eane, pesant ensemble iv marcs vij onces ij gr.'d^argent. (Invent, oe
la royne Anne de Bretagne.)
(SE) — Denx bacins plains, verez an fond, armoyez aox armes du royi en Vvoi
des quieulx a nng biberon, pour donner a laver, pes&ns ensesiiHe viofi»
marcs, trois onces d'argent. ,
BACINS A LAVER SUR TABLE. J'ai parlé déjà dansFaiticIt
précédent de oes baicins et de rai^nière avec laquelle on Tersait
Feaa sur les-muiB. liy «wt «ne ncetle ponr pr^er cette ean.
g
ET RÉPBnTaiRB. 4ë8
^'1363«yi huâiBB ï lavev sur table, d*argent blanc, awd/és, dovee sur les
ïkon , qvi poiMP^t I«x^ marcs. (Invent. du duc de Nomiaiidie.)
(B) — Item yi aiguières à larer, pour les dits bacins, d'airgent blanc, les an-
ses ciselées, dorées , à un esmail sur le couvescle des armes Monsei-
gBeur, qui puisent xuvj mars, ij onoes.
<Q«tt3. Feor laki eaue à layer mains sur table. Mettez boulir de U 8au(^e
pm eoslet Teaiae. «*• (SCénagier de Paris.)
iB^.iSi97. Va basain lavenaiB. (Invent. du due de Bourbonnoys.)
9ACiffS A L.ITBR LA TESTE. C'étaient les bacijis de toilette
et je dte un passage où il est question de la poudre qu*on enoploy^it.
(4J iy^JBS. |ij |)aiçias d'a^gept à Uvier chi^f r- yatont \n Ub. (Inventa 4« la
Rojue GlçiftQDce.)
(9) ij^t, Po^r y^e gr^^t bourse à m^tre U cendre pour la¥er k» ehief da n^a
dicte dame (^Blanche de Bourbon), r- (Qompj^s ioy;gu(.)
(!j î^êQ, (avejit. du duc d'Anjou, 597, 601.
15ft6. Gf a«4 b^o dVgADt à Uyer la teste. (Invent, de Marie Stnart.)
9ACf5 BRS OVFRANDiES. (ki recueillait à l'éelise^ comme m-
f9ft aiHJeiird'bui, les offrandes dans un bacin^ et de là est venu un
dicton populaire^ rapporté par Rabelais avec une explication bouf-
fonne^
(A) 4354-60. Le Boy, qui fu i Saint-Pol de Londres, pour offerande faicte an
bacin, y escos. (livre de la déspenee de l'ostel du roy en Angleterre.)
9) W^, A¥eE-TQus jamais entendu que signifie : cracber au bassin. (Rabelais.)
BACIN A PUISIER EAU. Voyez aussi Pumtê,
(A) 4tT9. Un bacin d^argent blanc à pnisier eaue, neellé ou fons et par debors»
pfSftBt i marc, i estevUns. ( invent, de Gbailes Y. )
BACIN MAGIQUE. L'antiquité^ le moyen ^e et les temps ino-
demes, jusqu'au pioment mém^ où j*écris ces lignes ^ ont cnerché
Fayenir dans le bacin maçique. Je renvoie à mes propres expé-
liences. (Comment^iire sur la Bible^ p. 122.)
(A) 4945. Si savoit garder el bacbin
Four rendre peide et larvechin. (Rohi. d'Bust. le Moine.)
BACQUET. Ce mot est dérivé de baccar, vase^ et de baccus^ bac,
avec ridée qui s'est conservée dans le mot vaisseau. Les baquets ^
moyen âge sont rangés avec les nefs dans llnventaire de Charles V
et sauf la matière, qui était précieuse, ib répondent à la si^ûâo^i*
tion que le mot a conservée.
(A) 1379. U« grand baeqnet d^or , leqpiel est soustenu de h^ seraines , peeant
W marof, une once d'or. (Invont. 4e Charles Y.)
(B) 1495. Ung grant bacqnet , serrant à mectre lé vin froidir , garni de trois
Stmàê sooaiges, deuiaux deux bonrtz et ung au my lieu,doat, en criui
« ki/^t boint, a deni grans hanses faictes en fa^ de gros iQ tors
et an costé de chacune nance a , c'est assavoir i Tune , un^ grant
h»voioae sauvaige , et à l'aube , upe femnv» sanvaige, qui tienn«at
ebjuÔDin qn grant pavoys , esmaiUez semUablement aux armes de
^ançe, et est porté, le dict bacqnet , sur huict grans Ivons ^t^icJiéft
a»i sonai^s d en hrat , le tont armoyé de fleurs de IfjB et vermeil
^^> poysant cent s^ise m&Tcs d'argent. (Comptes royaux.)
•A61IAO. Cette ville, Ae màme que Damas. apfNN)visionna long-
temps l'^vxGçp des plus ]ricJbesp]?o(diicti^k9éerOn«Q^aa8ii4oniia^
Mie trèflhe»cien&ement son nom à use étoffe fort es^aoée, le Bau-
4flkia «« biUaif«in, mol q«i s'est ooiuervé daas l'usage pour
45| GLOSSAIBB
désigner un pavillon fait dans Torigine avec rétolEe dite balda*
qnin. Cette étoffe venait anssi de Damas. Je réserve, à cet égaid^
;ines citations pour nne autre publication,
BAGHE et aussi Bague, tout ce qui composait l'avoir meuble,
cette partie de la fortune qu'au moyen âL^, par des temps de guerre
et d*avanies de toutes sortes, on avait mtérèt à tenir toujours en
état de prompt départ. Ces objets se mettaient sur des sommiers^
dans des coflres, baga, et sous un cuir de vache (voyez Guirie),
vacca, bacca, bage, notre vache et bâche. Riche se disait d*uiie
personne bien baguée; quand on chargeait sa fortune sur un
sonunier on la baguait, et elle devenait le bagage; vous Tenlevait»
on sur la grande route, on vous débaguait, comme nous disons de
"valise, dévaliser. Ce mot baghe, fut en général appliqué aux menus
joyaux , à Favoir le plus cher à la femme sans être de grande
valeur, de là ba^telle, petites bagues. Toute chose ayant la forme
du bijou était dit en fourme de bague. Nous avons conservé, an
moins en province, dans la rédaction des contrats de mariante,
Texi^ression de bafi^es et joyaux pour désigner les b^oux et objets
précieux, propriété de la femme.
(A) 1455. Et quant le bracelet fut on bras de ma dame Aliéner miSf lors elle.
dn pendant de son collier ung très bel et riche afilquet print , d'une
très fine et nosse i>erle de ^atre à cinq carats, — que an roy d'ar-
mes elle baula , puis luy dist : Tous et tous , heranlx qui estes e|i,
donrez vous ceste petite bague à ce très gracieulx escuyer Jean &
Saintré. (Ant. de la Salle.)
(B) 1459. Et Dieu scait si elle partit bien baguée. (Cent Nout. nouvelles.)
(G) 1460. Us apj^rçurent grand planté de sommiers dont les bagnes de dessOB
sembîoient de fin or. (Ferceforest.)
CD) 1463. La Reyne d'Angleterre fut en adventure de perdre sa vie et son fils
en une forest du pays, où ils furent pris et débagues de brigands^
(Hist. de Ch. YIi:)
(E) 1467. Ung cofl&et d'yvoire^ gsniy d'argent doré,o& sont les bagues quls*eil>
suivent : deux bouteilles de cristal gamyes d'argent doré , item unig
ddtier d'aneaulx, ou il y a dix aneaulx (en tout 39 anneaux, ce que
nous appelons des bagues parmi les bagnes qui étaient des objets de
toute nature.)
{¥) 1473. A la première fois (le son du clairon) chascun tK)us5era| baguera, et
se armera. (Ord. de Charles le Téméraire.)
- (G) 1490. Ils ont perdu ba^es et tentes
Bespenciu hamois et chevaus. (Rob. Gaguin.)
(H) 1498. La seigneurie (de Florence) eut partie des plus belles basues et vingt
mille ducats contans. (Pillage de la maison de P. de Médicis. Com*
mynes.)
(I) 1508. LégoDs pour une foys, sur tous nos biens, la somme de dix mille
livres toumoises, ensemble les abillemens, bagnes et joyaulx qu'elle
aura. (Testament de Marguerite d'Autriche.)
(J) 1530. Ma dite Dame (Marguerite d'Autriche) lègue au roi de Hongrie une
de ses meilleures bagues. (Testament de Marguerite et son codicile.)
(K) 1536. Une bague d'or, en laquelle est enchâssé i l'nng costé ung cunahies
sur feuille rouge d'ung homme nud tenant ung enfant et k loutre oosté
est l'ymaige dmg homme accoustré de rouge, la dite bague aivit à
chacun costé une serraine d'or esmaillée. (Invent, de GharTes-Ouint.)
ÇL) «- Une bagoe d'or, faicte & mode de médaille, où que au milieu « une
imaige de sainct» Catherine, esmaillée de blanoq, couverte de cristal
4e roche, garnie à l'entoor d'une petite teste de prasme d'esmeranlàe»
KT ifÉPEETOlAB. 45?
de dêOT sapbin, d'nng petit balais et de quatre perles, aiant l l^ntour
nng cercle faict à brancne et fenllaige.
(If) 1536. Une croix d'or platte, en fonrme de bagne.
(N) 1580. Sortir de là Tille librement armes et bagnes saoTes. (BrantAme^ les
Capitaines.)
(0) 1589. n se ilt apporter un petit estny, dans lequel j aToit quelques bagne»
d'où en pnst deux pendans, qu'on Iny pendit aux oreilles. (Isle des
Hermaphrodites.)
(F) 1599. Une bagne, à pendre au col, d'une esmeraude contrefaite, en laquelle
est engrayée la figure du Roy, prisée six escus. (Invent. de GabrieUa
d'Estrées.)
(0) •* Une petite bagne, à pendre an col, à laquelle y a quatre grands rubiz'
en table et une autre petite table de mbiz an dessus, jHisée -^ ijc
1 escus.
(R) 1605. L'ennemi fut très desplaisant de n'ayoir trouTé le mary et moy et enn
porta néantmoins tout l'argent, bagues et babits.' (Mémoire sur les
eaux, par J. Banc.)
BAGUE. Après avoir sigmflé tont Tavoir (voyez Baghê), anssi
bien les babilfements que les joyaux, et dans ces joyaux les anneaux
que Ton portait au doigt', ce mot n'a plus conservé, depuis deux*
eents ans, que cette signification. Au tv siècle quand bagne com-
mença à signifier non plus un joyau mais un anneau, on ajouta
au doigt y à porter au aoiat, pour bien marquer Tintention , ainsi'
dans Jean le Maire des Belges : Tant debrasseletz, tant de bagnes
aux doigts. Nous avons conservé cette façon de parler, mais pro-'
verbialânent: c'est une bague au doigt, c'est-à-dire quelque cnose
en sus des prévisions , ou de défaite facile et commode.
{à) 1599. Bajjpes à mettre au doifft-^autres bagnes de plusieurs façons. (Invent.»
de Gabrielle d'Estrées. ues autres bagues sont des cachets, boites d»
peinture, montres. Je citerai trois anneaux :)
(B) >» Une esmeraude gravée où est la peintnre du roy, prisée xl escus.
(C) ^mm Une onix, où est entaillé derrière la peintnre du roy, prisée yj escus soL
(D) — Une antre bagne d'or, faite à la Turque, garnie de quinse diamans et
un cristail dessus, où est la peinture du roy, prisé yju escus.
BAHUT. On a couvert des coffres avec des peaux de vache et on
a appelé plus tard ces coffres des vaches; il en est ainsi des ba-
forts. Dans Torigine c'était une enveloppe de cuir, ou d'osier cou-
vert de toile, qui enveloppait un coffre, ensuite ce fut lecoStè lui-
même et presque toujours une large boite dans lequel on renfermait
d'antres boites, puis, lorsque le mobilier de nomîade devint fixe et
stable, une grande armoire munie de ses tiroirs, enfin plus tard
et exceptionnellement un écrin avec ses petites divisions pour les
bagnes. Les grands bahuts étaient chargés sur des sommiers qu'on
appelait chevaux bahutiers.
(A) 1302. Bidaus nul riens ni refusent,
Ains prennent partout comme ahurs
Tentes et coffres et bahurs. (Onil. Guiart.)
(B; 1319. Ce sont les parties Ricbart d'Arragon, coffrier : Pour 2 panniers i
espices — Pour un babu à mettre sur les dis penniers — Pour deux
com«s de la chapelle — Pour un bahu pour les dis coffres de la c^iapr
pelle. (Comptes royaux.)
(C) 135 2. Pour une paire de panniers fermans à def, à tout le bahu, contenus
es dismanoemens, ponr mectre et garder la cire, xij lir. (idem ).•
(D) 13S7 A Pierre du fon, ooflirier, demourant à Paris, — pour une grant maie
t86 «LOSSAIBB
de cuir favre girnie de tcnlle par dedens, de coiiPFûie»et de Uoqnes ,
ainsi qu'il appartient, à tont nn rrant bahn à mettre par dessns ycelle
maie , — pour mettre et porter le lit de Madame la Ji^yne , pour e»
— vi^ l. p. (idem).
(t!) 1393. Four deux eoffres d'ozier, couvers de cuir de thiye et un bahu gamy
de courroies— pour mettre les espices et dragoners de la roine. (idem).
(F) 1437. Pour avoir rabillé et mis à point le bahu où Ton porte le lit du dit
Seigneur (le Roy,) (idem).
(Cr) i^O. Pour avoir faict deux petits bahui , chasoun de demy [ôed de long*
appeliez tabouretz, sur les couvercles desouelz on meot de» espingles
et par le dedans des bagnes, couvers de veloux cramoisy. (idemf.
(fi) 1599. Trois coffres de babnz, dont Tun plat et deux ronds, garais, deux êë
serrures fermans à clef — dans lesquels ont été trouvés les habits à
l'usage de la dite défunte dame. (Invent, de Gabrielle d'Estcées.)
(I) ^ Un coffre de foahn, vieil façon de garde robbe, de cibo pieds de laDg>
à trois serrures, l'une dMcelfes fermant à clef. (Rempli ae liage fin.)
BAHUTIER. Faiseur de bahuts, un cofDretiet^ al*fifta!i qu'on ne
peut élever à la classe d'artiste^ tandis qu'à la même épefci».le
Bucbier^ plus tard le menuisier et enfin rébemste^ étaient quài^uefôis
de parfaits sculpteurs. Quand Texpression de badiutfut2U[)i^quée,
non plus à Tenveloppe des meubles mais à un véritable mei^l^
qui renfermait plusieurs choses^ le mot de bahutier n'était plus
en usage ^ et c'étaient les bucbiers qui le ùienuisaient.
BAISAT. Rubis balais et rubis spinelle, deux vtsû^étéfe (m ^IttlM
deux nuances différentes du rubis. Le premier est d'uft tetê dair^
le second d'un rouge cédant au rose^ le vrai rubis d-iifi nyage vif
de cochenille. On n*a connu au moyen à^e. et non sans tair
son, que le beau rubis (voyez ce mot) et le ndns balûfl^-tiette ûa^
îÈbft dénomination me semble môme avoir préràlu poâr'désigner
tous les rubis. Il est ouestion quelquefois de rûMs û'AleiSanarie^
c*est-à-dlïie pf oVcttiant de la ville qui faisait le flrftnd commerce ê&
pierres pt^euâest et qu'on di^lngtiait des tdks d'M^ït. Quant
àti tabis spineUe^ c'est une désigïiation ass^ moâérfite^
(A) 1260. Ausi cou de fërrlér, mais,
£t ti rulû, dou balais,
N'a de beauté nul igance. (&autîer dlËpinaii.)
(B) l'Sift. Le gros balloy. Madame , nrésié 1000 Mt çarisi& vendu à la eoim»-'
« gnie des Bardes le dit pris. (Invent, de la mue Gtemence de fioigne.)
(G) 1^2. Des joyaux apportez de Jeunes par Tincênt Loumelin -^ xxviij Bnbîs
balays. (domptes royaux.)
Où) — Des joyaux du temple, pour une gf ânt ceinture dTor, pour dame, g^niie
d'esmeraudes, de rubis d'Alixandre et de troches quArtées.
(£) 1355. Rubis d'Orient ne d'Alexandrie. (Statut; des métiers.)
(F) 1414. Ung gros balay guarré, appelle le balay de David, — baillé en<g%i
de la somme de viji» ixc zlij liv. xs. (Comptes royaux.)
{Or) 1420. Ung très bon et riche annel, fa!t tout d'un balaytrès fin ethët, le-
quel feu MS le duc Philippe, ciâ Dieu pardoint, ordonna par son
testament estre mis ou doy aes Ducs de Bourgoin^e ses successeurs,
ffnand ils piendroient la possession, à sainte Benigoe de DQoa, de la
DuChié de Bourgongne pesant, xliiij karas. (D. de B. 42t«.)
(Étj I46Y. tfng fermillet d'or, appelé les trois frères, gtmy de trois Mttis taUes
de balays, d'un gros dyamant pointu à fasse et trois perles. (Dr de Bour-
gogne, 2»71.)
(I) 1560. Ung petit cimeterre aiantla poignée et le fiAUtfewdV)!* Mlle tout
couvert de mauvais rubis spinelles (Invènt. de FeAtainebleau.)
ET RÉPEBTOIIIE. ISP7
(I) 1600. Le rubis posé, jette un feu, cerclé de nnages^suspendu en Tairil
flamboyé, de là s'appelle rams ballays. Baleno en itaUe yeut dire
éclair. (Btien. Binet. Menreilles de la natore.)
BALLAINE. Baleine. Les grands animaux^ siy terre et sur mer^
ont reculé devant les progrès de la civilisation qui les affectait
sous forme de filets et autres engins déplaisants. La baleine est
du nombre. On a péché de tous temps, sur les côtes de la Nor-
mandie et de la Gascogne, d'énormes poissons qui sont appelés
baleines dans un erand nombre de textes, à partir du viii« siècle,
et qui deviennent dès lors l'occasion de profits, de coucessions aux
abbatyes et d'impositions fiscales. Avant de conquérir l'Angleterre,
Guillaume concède à diverses abbayes les langues et nageoires de
toutes les baleines prises ou échouées depuis le Tharel jusqu'au
Thar, à l'embouchure de la Dive et sur toute la côte du Cotentin.
La baleine, et surtout sa langue, furent servies sur toutes les tables
dans le moyen âge, et ont été maintenues en estime jusques assez
avant dans le xvi* siècle. Il en est question dans les comptes royaux,
dans les devis des grands festins offerts par la ville de Paris a
Toccasion des entrées royales, dans le Liber Domicilii de Jacques Y
d'Ecosse (1525-1533), dans Rabelais, etc. C'était aussi la nom*-
riture des pauvres, comme de nos jours la morue salée. Je ne cite-
rai ici qu'un passage, par lequel on voit que les fanons des baleines
étaient en usage au moyen âge. Ces mentions sont rares.
(A) 1351. Fonr faire et forgier la garnison d'argent d'une verge de ballaine.
( Comptes royaux. )
BALLACX. Balles OU boules ornées de pierreries, et formant
l'extrémité de longues épingles qu'on fichait dans la coiffure des
femmes.
(A) 1599. Neuf ballanx de diamans, en huit desquels y a vingt quatre diamans
k chacun et à Tautre vingt sept diamans, tous garnis de leurs esguilles
d'or, prisés mil escus. (Invent, de Gabrielle dTstrées.)
BALLBSSEAU. Petit ballay.
(A) 1372. Une attache de liv crosses perles . chascaue par soy, de xiij saphirs et
de xxvj baleteaux» prisez c francs a*or. (Compte du test, de la Roy ne.)
(B] 1379. viij florons où il a xxiiij ballesseaux percez. (Invent, de Charles Y.)
BANC. Ils étaient de toutes dimensions, quelquefois à dossier et
très-souvent sculptés. La fourme ne s'en distingue d'aucune ma-
nière.
(A) 1365. Hannequin de la Chapelle, pour un banc de taille à osteaux et à bestes
de X pieds de long, six francs ; pour un autre banc de taiUe à deux
paremens et \ marchepied de xîj pieds de long , viij francs, lesquels
bancs sont è»-cbambres du Roy.
~~ 7ean de Yerdelay et Colin de la Baste , buchiers , pour un banc de
chesne à coulombes, de xx pieds de long, mis en la sale par terre, pour
la grand table du roy, avec l^dois (dosier ou dais?) d'icelle longueur,
de trois pieds de lé, gamy de traiteanx, leanel banc a esté allongié le
siège de deux personnes et baucié à doubles marches et le dois pa-
reiUement, pour ce xiiij francs. (Comptes des bâtiments royaux. )
BANNIÈRE. Le mot est bien connu et encore en usage, il Test
moins dans l'acception que voici :
(A) 1453. Us promettent, estant arrivés en Turqnie , de prier qu'on leor donne
congé d'estre les avantr-coureurs et qu'eu ce cas ils porteront l'en-
8
tS8 6L0»SAIhfe
flei^ de Nostre Danie en baneroles, alîAs badiiiëres, sti r lettre saîadés
011 ^iir les habillements de teste qu'ils atifoût. (M&th. de Goucy.)
BARRAOANE. Machine de guerre. Sorte d'auvent disposé comme
tth rûtra&cliement#)u comme nn mâfihicouiis pour lancer, à Tal^ri
le Tennemi, des projectiles de feu. Le prand bâtard de Bourçogne
ràrait piise pour devise, et il la portait sur son étendard. Elle se
th)uve aussi sur tous ses manuscrits, et entre autres sur le beau
fitoissart de la bibliothèque de Breslau, ainsi qu'au revers de son
portrait dans la galerie de Dresde.
(Â.) 1180*. Haut sont li murs et parfont li fossé,
Les barbacanes de fin marbre listé
Hautes et droites, ja greignors ne verres, (ftom. dô Crarin.)
(i) libO*. l>s barbacanes flst drechier,
iPor son chastel miauz enforcier. (Homan de Renard.)
(fi) 1480. Saillit le chevalier à l'arbre d'or, son cheval couvert de veloux tanné»
à grans barbacannes de fil d'or en bordure et lettres de même à sa
devise (nul ne s'y frotte) et d'icelles barbacannes issoyent flammes qa
feu. ( Olivier de la Marche. )
. BARRIS, BAR ILS. C'étaient de petits tonneaux, faits de bois ra-
res ou de matières précieuses; aussi les barilliers de Paris revendi-
(jaent-ils dans leurs statuts, en 1Î60, le privilège d'être exempt du
guet, et de pouvoir travailler de nuit, ainsi que tout métier réservé
aux riches et haults hommes. Ces barils, destinés au service de la
table , et qui figuraient sur les dressoirs , étaient 1 aits à Timitation
des tonneaux de vin, mais la partie supérieure s'ouvrait en guise
de couvercle. Ils sont énuméréis d'ordinaire avec les flacons , parce
que , cotHme eux , ils étaient supportés par des gances et courroies
attachées de chaque côté. Ils s'apielaient quelquefois barillets, quand
ils servaient à conttoir les eaux de senteur , les liqueurs fines, lefi
SftUces, et ils fermaii'nt à clef.
(A) 1260. Nns bariïlier ne puet ouvrer à Paris que de iîij manières de fust —
c'est assavoir de fin cuer de chaisne sanz aube , de perier , d'alier et
d'érable — Li bariïlier pueent faire baris de fuz de tamarie et de
brésil. (Livre des mestiers d'Et. Boileau. )
[É) 1313. Quatre barils de ivoir gamy de laton. (Inv. de Pier. (ïaveston.)
(û) 1368. Deùi barris dVgent, dorés, qui ont les corroyés de soyô ynde et ne
sont point ferrez au lonc, fuersqne aux deux boutzetpoisentxix mafcs
et demy. ( tnvent. du duc de Normandie. )
(D) — ï)eux barr's, d'argent blanc , esmaillé des armes du connétable d!Es-
paine, poiseut xix marcs et demy.
(E) 1379. Ouîitre l?arilz d'argent, esmailliefc , à courroyes de fil d'argent, pesant
environ civ marcs, vi onces. (Invent, de Charles V.)
(F) — ÎDlp.ux barils d'argent, dorez, à un esmail en chacun fons, à courroye de
soye azurée, pesant xix marcs, iij onces et demie,
(dr) — Denx barils, d'argent blanc , à moutarde, fermans à clef, — pesant
ivij marcs.
(H) — Deux barils, d'argent blanc, à mettre saulces, fermans à clef — pe-
sant xvii marcs.
(I) 1391. A Guillaome Arode, orfèvre, pour avoir rappareillé et mis à point un
baril d'argent à mettre moustarde , pour le Roy , j*o\is ee — 3Ui fi,p.
(Gomples royaux.)
( J) 1396. Pour douze barillez d'eau roze de Damas, prins et achatés de lui pour
MS. le Duc ( d'Orléans) et mis tout en cfnatre barillez, c'est assavonr
deux d'or et deux d'argent. (D. de B. 5755:)
ET piiPSaTQIBE. lift
(K) 14i6. Un baril de bois, tout à œuvre de Damas, ouvré dVgent doré , d^t
les deux fons sont d*yvoire à ymages enlevées, séant sur quatre angelz
d'yvoire chacun tenant un doublet et y a une ceinture azurée cloute
de clonx de semblable euvre — xxv livr. t. ( Invent, du duc de Berry.)
BARRI LIEES. C'était im métier, c'était aussi un offinse. Nod^
avous^ dans le livre dXstienne Boileàu^ les statuts des premiers, q^
sont distincts de ceux des tonnelliers, et dans le curieux jffuèffio^re
d'Olivier de la Marche les fonctions des seconds.
(À) 1260. Tit. xlvi. Pef BariUiers de Paris. Qaiconqaes veat estre barilliers ai
Paris f estre le puet franchement, poor tant que il face bone œvre et
lioial. (Statuts des mestiers.)
(B) 1474. Le due a deuT barriUiers , lesquels doivent livrer Teane au sommelier
pour U bouche du Prince et avoir le seing des baiils que l'on port^ iqh
la salle — et dessoubs eux a deux portebai-ils et, en la cave, doit avoir
mi portier afin que nul homme n'entre où est le \i^ du Pr nce , sans
, estre cognu ou par congé. ( Olivier de la Marche. £stat 4n Dw.)
BASALT Cette pierre est rangée par Dolomnieu dans les trapps
et Bocheâ ooméeimes Elle est d'un vert foncé et mai. Les Eg^iens
Font employée pour leurs ^Ins beaux monuments de la statuaire, ils
la tiisaient des roehers qui s'élèvent sur la rive droite du Nil. J'en
ai reueontré des veines de trente mètres de largeur sur des hauteur^
mconamensurables, dans les vallées de l'Arabie Pétrée. Toute Tanti-
^té et la renaissance, ont sculpté des chefs-d'œuvre dans cette
hfUe matière.
• BASMIER. L'arbre de Judée^ ou de lX)rient, qui était sen$.é {^^
dnire le seul baume pur et eflicace. (Voyez Tridcle,}
(A) 4185. Et une boiste plaine de basme de basmier. (Grai^^oi^, Ch. d'Antioic,)
BASTfiS. Gb^tons. Je me véîèx%, pour ce terme qui revient tiè»r
souvent dans les textes , à Texplication de Toi^évre Leroy, et je xen^
yoie à ce qae j'û dit des éoiaux d'applique ou de pille.
(A) 1355.4)06 toutes pièces qui aonmi bastes soudées, soit pour mettre sur
ioye, on aUleors pe pHisseat eatre clouées, mais cousues à Taguille.
(B) i730. Bastes. Ce sont les chatons, ou enchassures sondées à ees émaux d*of
et dVgent dont il est parlé i^us haut et qui servoient à les attadher
on sur de la vaisselle o\i sur des étoffes. Il est ordpwaé que ises éinaw»
lorsqu'ils seront appliqués sur des étoffes , n'y seront pas clones jpr
leurs bastes ou chutons , mais çpnçus à raiguille afin qu^on puisse 7j^
défaire plus facilement ponr v<nr s'il ^*y a pas de craye dQ^o^s.
(Leroy.)
BASTOH. Je n*Qse décider dans quelle cérémonie royale ces b^'r
tons furent ei;i usage. (Voyez Boston à seigner et Poternes.) Z^^p
ce tout simplement ^s b^^n^, 1 équiy9,lent de nos capji^s ?
(A) 1^00* A s» npuiin i baston qoi'k 4»r Int entailles. (Parise |a Puchesse.)
OfQ 1379. Vfi i>9SUm, appelle le baston an tyoQ, eit est fait en |Qa^}^re de potenof
dont les aeux sont d'y vire blanc . les deux d'ybène et les deux autrof
de cyprès et a, an bout du dict oaston, )me pointe d'ar^ei^ conrpn{^
et verre. ( Inventaire de Charles ▼.)
i^ "^ Deux basions de cèdre, garnis d'or, ^ deux pommeaux rons dessnsj oft,
en Fnn, a les armes de Fr,ai|ce pt, ep l'autre , de llfonâ. le Dalpbio.
(jD) T-- peax. «a.ties basions de boiS} ouvrez à lyops dçs^niz.
BASTCMI OB CHAMTRR. Le Chantre était un digiiitaire ecclé-
siMiqiie de premi^ ordre^et le b4(^n qu'il portait avait son impor-
tance. fh^^Ue était sa forme? Je réponds : ds^ds les pre:p3iiers temps, le
1*60 GLOSSAIRE
tan, qu'on a cru être une crosse, et plus tard, le bâton droit, quand les
évèques eurent pris ombrage de cette demi-crosse. Un bâton en forme
de tau^ oue j'ai vu à la vente de H. Baudot à Dijon , est entièrement
sculpte dans le goût du xii* siècle , et présente à la partie inférieure
deux ecclésiastiques , dont Tun , l'évèque , tient la crosse en main ,.
l'autre, le chantre, tient le tau. Quand je décrirai les monuments»
je reviendrai sur cette particularité. (Voy. Potences.)
(A) 1295. Baciilns Gantons de (ieciis eburneis et siimmitate cristallina , oraata
circulis argenteis deauratis , triphoriatus lapidibns insertis. ( InvenU
de Saint Paul de Londres.)
(B) 1376. Un baston de ybenus aomé d^argent , esmaillé ans armes de France
et de Bourgoigne — pour Toffice du chantre. (Inv. de la Ste-€hapelle.)
(G) 1573. Ung camabieu, entaillé en façon d'un gros homme tenant en sa main
dextre une couronne d*espines, d'argent, esmaillée de verd et tanné
et en la main senestre une double croix d'argent doré (placé an bout
d'un bâton] lequel baston est appelle le baston du chantre qui est d'un
bois nommé hebenne. (Invent. de la Sainte Chapelle.)
BASTON A SEIQNER. Le sceptre porté daôis la main droite
était le symbole de l'autorité souveraine , le bâton surmonté d'une
main qui bénit . appelé baston à seigner ou à bénir, et que les roi&
portaient dans la main gauche, me semblerait avoir un caractère
religieux et marquer une reconnaissance de l'autorité ecclésiastique,
en témoignant que la consécration divine est accordée à la dignité
souveraine. Y chercher une prétention de nos rois à une déléçation
i trop
d'honneur*aux idées gouvernementales de nos rois. Régner c'était
peureux administrer, et. à cet égard, le sceptre aurait suffi. Son
origine est évidemment dans la main de Dieu nimbée ou non nim-
bée, qui exprimait, dans les premières représentations des chrétiens,
lintervention de la Divinité dans les actions du fils de Dieu et dans
celles de ses créatures d'élite. Elle se voit tput d'abord au-dessus
de la tète de Charlemagne et de ses successeurs , puis à côté de
la tète de Hugues Capet, et déjà comme attribut de sa dignité, enfin
au bout d'un bâton dans la main gauche de Louis le Hutin. « Cette
main de justice, dit Montfaucon , élève trois doigts et plie les deux
autres* s'il y a là quelque mystère, je ne le comprends pas. » Le
mystère se réduit à la forme de la bénédiction consacrée dans le
rite latin. ( Voy. Bénédiction, ) Ces mains, ou baston à bénir, étaient
faites en ivoire, en corne de licorne, etc., etc. Il y en avadt une dans
le trésor de l'abbaye de Saint-Denis avec les insignes royaux , et les
Tois en avaient d'autres dans leurs trésors, dont ils se servaient
dans les grandes cérémonies. J'en d^rirai quelques-unes qui ont
passé dans les collections particulières, quand je traiterai des monxt*
ments.
(A) 1360. Invenl. du Duc d'Anjou, 20.
(B) 1379. Un baston à seigner, qui a la teste d'un aigle de Gassidoine, assi^
sur j pommël d'or esmaillié et a ou bout une virole d'or à la pointe
d'argent. (Invent, de Charles V.)
(C) 14t2. En l'one de ses mains (Charles VI) tenoit un ceptre et, en Tautrt
main, une verge ccfmme celle gui fut envoyée du ciel, caraui)Oiifc avoit
en semblance une main qui seigne ou beneit et estoient les dictes coa*
ronne , ceptre et verge tout d^e matière ^ en fa(^on d'argent doré»
(Obsèques du roy Charles VI.)
ET MpERTOI^RE. m
(D) 1461. A Jehan Somnean , jadis Qvfèyre, pour avoir faict et livré 4nH^ p<%r
ronne, an sceptre , et la main de justice d*argent, pesant vi mares',
iî.oqces et demyes» i viij liv. ij sols, vi den. le marc-> Ivij liv. x^ d.
(E) — Jonr la fa^n et donnes,. à iiij U?., ij sols, yi den. le marc — xiyj ^if .
▼iii den.
(F) — Foar «ine autre 6euioQne« gajmk ée pierreries, un sceptre et une main
de justice serrant pour la statue k rentrée de fiaris, petMUii ¥i niaM||L
iQ ODQes, iy gr. — 12X liv. xviij jpo^. (Compte 4^ obseq. 4^Ch. \U^
iB) 1498. £t sera mise la siatore du diCit ^ig9C"i^ en sonhabit royal > comme
s^ensuyt : — tenant eu ses mains^ en la dextre, le sceptre n^al et i la
senesfce la main de justice et son ordre an col et aura ses q^ains gan^
tées. (Ordre tenu à l*enterrement du roy Charles VÏU.)
.W) tSij?' Geste noble dame, estant en son cercueil, ~ y avoit piiès d^lle un cai^
reau de drap d*or où estoit la pouronne , sceptre et main 4e ju^ti^*
(Or^re de I enterrement de la Koype, Anne de Bretagne.)
(1) 1514. .Four avoir faict et taillé nng grant castre de six pieds 4<' h^E et une
main pour la faincte et stature du dict ^eigoeur ( Louis ;Si|l),, le ifiifX
doré de fin or brooy. ( Compte des obsèques du Koy.)
( J) -^ Four une gros anneau d'argent doré, achapté d*eulx (Pe^an.et V^Hfr
0ot, orffvres du Roy), pour mettre au doy de la main de justice.
jfi) 1539. Je ne puis oublier que Charles cinquiesme, empereur, ,pas|9UQt ^
F^a^ce pour aller euFlaudres, Iny estant monstre le tnrésôr de Sainet
Benis avec la couronne et ornemëns royaux que Ton y garde , qnel-
.qii*jM liif ^saot que eeete main estoit taillée d'une pièce de tléoTRe*
«étendit fue de plus eotvADiMe matîMe ne pouvolt estre composée
Hman de justice, l^qoeHe doH-ertFe nette et sans venin.' (Fauchet,
•AWrmlHflT. Vn ipetH (bAIOBdefiHiié à aoeoapler deux 'Cfiiei^
en les maintenant à distance rnn de l'autre.
b^) HW» U«iMAii b^uitoiLnetid'j^beini , '9iiii^ d'^rgaaik, à .Saine rune «Miplte/i
chiens. (Invent, de Charles YI.)
•9ilTTfi|||K ilUB <eiTl9i|f S El^ ie xu« siècle > 08tte ioeutioiL
ét^ ^mi96e,iH. prenait soa oiigiae dans les ustensiles de <ciû«e
W^ ^ .i'epjD\^9^ dont je p^ ^ l'article Diw^nderifi , mwM
t)atterie4e çpi^^Ae 9e cpmpgsa en optre d^ pièces iQn^n^s et cisé-
Jtes.4e tatoydipn riJew^dp.j(à p«urtir du nv» siècle ), et 4^ ûèm
fondues en émfK- it*''ârt.a,va^t pétté^é ddAS pes t?Ois «mod^iles Tabri-
cautions.
^yt) «eo. ITen vi^g par la FçroQueiie
Apri|s trouve la batterie, (te dit 4u Leniit.)
•MTWHi;. Mét^ hmi^ , flWwit j^ feiûlles minces , iw'/wi ,«r
ploie ^n 4éeaupur^s ^i^ili^s étoffes et en dorure sur lesl^^ô^l9s
.s^des^ ou U^.^tir^ et aplati^ puis enroulé sur un ^ f}^ m^ 9fW^
kquel'Pn txrode les ÀolG^s. En général^ les métaux ,aiQsi pfép9m^
.MU flu/e le cuivre et l'^taiu, étaient sans valeur et servaient pmipt
ides objets d^ parade et d'apparat qu'aux productions .lijie li^
jarait^ avec ^oin. Les. batteurs de métaux étaient m ipè^ie temf s
'tiieufs . .ç'est-^*dire ^'ils faisaient la feuille Qt le 01; .«t QQVm^
fiU dV étaient employés daqi^ \^ broderies les i)Ui3.fiu^ m
4M M#^. Aini^tisaent poUes et bofus
£t 4HP de JoyeÀ «r batw- (9an|ev»U
8.
I€2 GLOSSAIRfi
(B) 1280*. Ses cheraus, qni est grans et haus
£rt couvers dMin drap d^or batn.
( Roman de la Manekine, cité par F. Hfichel.)
(C) — Robes, vessel d'argent et d'or
Et dras de soye à or battiiz
( Rntebenf, la Vie de sainte Elysabel. )
(D) 1260. Titre xixi. Des batenrs d'or et d'argent à filer.
— Titre xxxn. Des basteurs d'estaia. — Li bateurs d'estain puet taindre
soD estaia de tontes manières de couleurs.
— Titre xxxm. Des batteurs d'or et d'argent en feuilles à parc. — Leur
mestier ne doit point de guet •— quar leur euvre n'apartient fors à
sainte Eglise et ans haus hommes, et est leur mestier un des membres
as orfèvres qui quite sont. (Us des métiers recueillis par Est. Boileau.)
(E) 1352. Pour faire ij couvertures à chevaui, l'une de bateure pour le toumov,
et l'autre de couture pour la guerre. — Four couldre et assembler le
poille et faire la bordeure et bateure d'icelui. (Comptes royaux.)
(F) 1353. Pour j eschequier de bateure et de cristal.
(G) 1360. Batteure de soye et de feuille. ( Est. Descbamps,)
(H) 1391. ARobeit de Yarennes, brodeur, ~ Pour avoir eslargi une chambre
de bateure. (Ducs de Bourgogne, no 5515.)
(I) 1396. A Jehan de Glarcy, brodeur,— pour la perfection d'une (Cambre de
bature que la Duchesse doit avoir à ses relevailles. (D. deB. n« 5724.)
( J ) 1402. Les selles des deux chevaux , l'une sera pour la guerre, armoyée de
cousture, et l'autre pour le toumoy, armoyée de bateure , — et seiwit
les bannières, c'est assavoir celle de la guerre de cousture , et celle de
toumoy de batteure. (Obsèques du Comte Louis de Sancerre.)
Blg;CHO et Becco, que les Italiens ont conservé^ un bec, eCds^s
la citation suivante une bobèche.
(A) 1467. Deux candeUiers, à quatre bechos, tout d'argent blase. (D. de B.,
no 2071.)
BESDAINE. Vase à grande panse. On nommait bedaine à anse
certains projectiles qu'on lançait, au xv^ siècle, avec des canons. .
{A) 1400. Deux besdaines d'arain pour servir à porter l'eaue des bains de Ma->
dame la duchesse de Tourraine, — xl s. p. (Comptes royaux.)
(B) 1467. Une bedanne d'or, couvert, et a une demie poingnie et au dessus ung
bouton garni ront, pesant iij m., vi o. (D. de B., 2289. )
BÉNIÉDICTION. Il y a^ pour l'étude des monuments, une dis-
tinction importante à faire entre les formes latines et grecques de
joui, au moyen âge, d'une telle voffue, que les artistes catholiques
Tomains ont très-bien pu répéter des compositions originairement
faites par des Grecs schismatiques de Constantinople. A partir
de 1153, époque fatale du grand schisme , ces deux formes diflfé-
Tentes de fa Bénédiction sont tout à fait caractéristiques. L'éçlise
latine bénit en ouvrant le pouce et les deux premiers doigts de la
main droite, en fermant l'annulaire et le petit doigt; l'église grecque
bénit en élevant les premier (index) et second doigte, en pliant le
cinquième eX en réunissant le pouce , au quatrième doigt.
(A) 1550*. Gomment on représente la main qui bénit. Lorsque vous repré-
sentez la main qui liénit, ne joignes pas trois doigts ensemble ; mis
Gioiseï le pouee «vec le qu^ttriraie doigt, -de manière que le second ,
ET ABPERTaiRE. 163
nommé index, estant droit et le troisième étant un peu fléchi) ils for^
ment, à eux deux, le nom de Jésus (IHGOTG),ICi.£n effet, le troi-
âème doigt restant ouvert indique un I (iôta), et le troisième forme,
par sa courbure, un G (sigma). Le pouce se place en travers du qua-
trième doigt; le cinouième est aussi un. peu courbé , ce qui forme
Tindication du mot ( aPIGTOG) XG ; car la réunion du pouce et
du quatrième doigt forme un % (chi), et le petit doigt forme, par sa
courbure, un G i^ sigma). Ges deux lettres sont Tabrégé de Ghristos.
Ainsi , par la divme providence du Gréateur, les doigts de la main de
rhomme , quHls soient plus ou moins longs , sont disposés de manière
à j^uvoir figurer le nom du Ghrist. ( Le Manuel de la Peinture du
.moine Denys du mont Athos, publié par MM. Didron et Durand.)
HBRICLE et aussi bezicle. Le cristal dont on faisait les verres
de lunettes , plus tard, le verre artificiel employé de même et qu'on
distinguait du cristal naturel , enfin par extension les bezicles elles-
mêmes. Le mot lunette fut réservé d'abord pour les cristaux
qu^on mettait au fond des boites , soit pour servir de miroir, soit
pour préserver des portraits miniatures, puis il s'étendit aux
Bezicles. Quant à cet ustensile, instrument d^optique imaginé pour
venir en aide à une infirmité vieille comme le monde, on n*en
saurait faire remonter l'invention plus haut qu'à la dernière moitié
du xiii« siècle, et à partir de cette époque les personnages de l'An-
cien Testament apparaissent, dans les sculptures , les peintures et
les vitraux, armés de bezicles. On les portait, comme nos lorgnons,
suspendus au col, ou bien dans sa poche et quelquefois dans son
livre d'heures disposé exprès par le relieur.
(A) 1140*. Yasquoque aliud, quod instar berilli aat cristalli videtur. (Suger»
De Rébus in adm. sua gestis.)
'[B) 1372. Four un vericle encemé en manière de lunette , prisé xx francs.
(Gompte du testament de la Royne Jehanne d*£vreux.)
(G) 1379. Deux bericles dont Tnn a le manche de bois. (Invent, de Gharles Y.)
~* Une béricle rond, plat, environné de corne noire.
(D) 1399. Un bezique rond, plat, environné de corne noire (le même objet que
celui précédemment décrit» Inventaire de Gharles vl.)
(£) 1400. Ung bezicle en une queue d^or. (Invent. D. de B., tome lY.)
(F) 1403. Forgé une platine d'argent doré , pour mettre ez ées du livre du duc
(de Bourgope) pour mettre ses lunettes, afin qu'elles ne fussent cau-
sées, (Archives de Dijon.)
(G) 1416. Trois grosses pommes de bericle. Ix. s. t. (Invent, du Duc de Berry.)
(H) 1420. Deux bericles , ou œillez d'or, de cristal, assis sur un camelot cendré,
que Ton met pour la pouldre devant les yeulx quant l'on chevauche,
au bout des quelx a ij boutons de perles. (Ducs de Bourgogne. 4239.)
— Une estuy à œillez d'argent, néellé, escript dessus : Y me tarde, garni
de bericles, pesant tout ensemble, iiij onces, ij est. (D. deB. 4247.)
(I) 1433. A ( Quatre noms d'hommes) des lunettes d'or garnies de bericles.
(Ghambre des comptes de Nantes,)
{1) 1454. Ung estuy de lunectes pour Monseigneur le Duc (d'Orléans). (Ducs
de Bourgogne, no 6789.)
— Une douzaine de lunectes de besicle fines avec ij estuys. (Ducs de
Bourgogne, no 6805.)
(K) 1461. Hz auront, et je m'y consens,
Sans Testuy mes grandes lunettes.
(Fr. YiUon, gr. test.)
^L) 1488. Item, pour huit lunettes, baillées à mes dicts seigneurs , le xiijojonr
. .d'arri) x s. viij deniers. (Gompte dn Dom. de Paris, cité par Honteil.)
I#4 frLOSSAra'R
fil) liSiOO. Ea«e tlève comme f vystal
Ou in lievyl. ( J . Le M tire'des 'Balgeft^
(N) 150^. Pour dix paires de lunettes apportées à deux fois andit Seigneur Roy,
audit lieu de Bar, dont y en avoit trois paires de cristal et^es autres
^ de bérily pour ce -* 1 s. t. (Comptes des mes de Lorraine.)
{0) 1524. Une bériele, eamie le «lancbe d'/u^gg^nt et audeçsns dudiçt manche
MQg petit lion doar4, {lour lyre sur i^qg livre. ()i^yeQ^m^4fi Maigae-
rite d'Antiicbe, po 225.)
(P) 1532* . £t ne vouldroys — pour tontes les Inn^ttee de rBMroitti non pour
'toutes ias iMùdfls d*Atricqne. ^PAiilagriMl.:Bahislai8t)
(0) l&iO.^riUus tfpecolinn cristallinitsi eoBBecratcHn— B«rillistiea,'«8t ars ipsa
Yisiooes ÎA liserillif et gristal^s videpdi. (I» Qn9ma»)i^co i;^Vqp J^a-
celsi.)
Ç^) i555. Besicles, que nous appelons autr^entluQettQS.(Pilë^{ni[9f,^|2^C$|^^
(£0 1589. Gens gui portent lunettes oul)ér|ç}es wr n» p^}iT.^t^|s t^ ^^
loing. (Saint-Julien, Meslanges.)
BBfUl^. Yaiiété de rémeraude. Oa a vu darnsVanliete ^céè^
que le mot Berlde, souvent ecxit béril, s'appti^usât a» ciHgM^
rocbe et au orisdbil anifisiel; iî'eat luie «ouiumQU dont Msgmve
cherdoe A âoitit, jet cpie j'ââ Muté de iaise dispualtee,
(A) 1372. Beril est une pierre qui eroist -en -Inde , qui €st «eni^kdllie à< VesimB-
raulde en verdenre. ( Le firopiiéteiBeidês eoM^ip)
(B) 1440. Béryl, precyous stone, Berilius. ( PromptoriMivpawtÉlQMm.)
(G) 16M. Marbresipolys aussi clers que berfi. ("Jean le Ma»e des Be^fS/)
(D) 1530. Beratl, fyne glass, beril,
Beryll , ,a pwo»& st»»e, betU. [fii^9J^J)
(£} 1600. Le beril est du naturel de resmarwt^e* mais il flst Mvbieisi les an-
gles j)fi djonnent y>gu^r et jgay^té À \but ^lui. Le ç^rys^gl j^s^<^
lustre dqré , m^is JWafawd /di puCiWe p)^ ileswe>J^ j^J^ifysoprasiife.
(Iltienjae Çiaet. Aï«rv. jjje \a. Na|\u;p.)
BERKIGANT. La âtotiofiHflHiwaikteiiie iQwroitfCfitteiexpvession
et sofi coQ^imeataJLire.
(A) 1420. Un grant benngant d'apgent, faisantûgMièM. ■{B.'de B.,*4193.)
BIBRRCIERS. Anneaux ornés, espèces de petites courQun^p. |^s
citations. suiviintes sf^xY&ui àl'jexïiîcgçfto^^ié W^wt^je^en sau-
rais donner d'autre.
;.(A) t*i2.£Bpéas, lwrpuïi(8rs.et.aj»trQS.#»»eiie8.iAp.p^C«W^«i>
, (1^) 1420. Une saintui'e d'argent pour la iQui(te,.AU .{|«|ir dajqi^f ||if^(4e
(xij gros cloux aiguz , comÂe ,piei»x , à trois qaiK?içz ,^t .«p^re cnàcim
don a nng rabot et à .ycell^e pcwiiWt x^iijj berE^ieis^l^Rient. (Ducs
de Bourgogne, :4120,)
[Ç) «<- Un ceiscle d*or sur lecrael a Tïij x^kof^ et à dtNteap |:^t^ndent , à
cbesne d'or, cbapeaulx d'Alèmaigne , nommez barr^iie^,j^q^r^4s.^e
boacle et mordaiit dor, assis surisuivre. (B. de ^B., 412^
BER&RiL. Beiceau., de to^^ l& treillis de xame^jncfito^ Je
berceau était fait. Ce meuble était sopvent oxoé etpiBiiift avec un
' ^;safid lu^. Voy-ez Bims.
[A) 13à7. Ud berseil à parer qui avoit esté paint et ordonné pour 'feu MS. le
Daulphin , et lequel ««f t mis .«n .gtie^tt f an|ison au Louvie ,. eiii'ila
chambre anijoyeaplx. tG(Mnf^ee«o;ana2)
(B) 1396. A Jehan Parchet, peintre , pour deux biers à berser, Tun grant et
rautve petit , par lui peins , pour-i^eofiant 4e' la/g^siae ioattla-J^te
fii^me iWhess^est à psésent^gros^e. 4B«MW de BoiugB^
ET RÉPERTOIRE. 465
BERSOUERE. Le pied en bateau qui donne le mouvement au
berceau. Voyez Biers et Berseih
(A) 1383. A Jehan le Huchier, pour un berseil de bois d'Dlande avec la ber-
sonère faits par lai et livré — pour bersier madame Jebanne de France,
fille de Madame la Royne, pour ce — viij llv. p. (Comptes royaui.)
BIBLE DES PAUVRES. Les efforts du clergé pour instruire le
peuple dans la connaissance de la religion, ont dû se modifier sui-
vant le degré d'éducation qu'il avait développé lui-même ou qu'il
rencontrait. Aux premiers siècles du clinstianisme suffirent les
sculptures des cathédrales, les vitraux, les peintures sur les murs,
et les légendes qui accompagnaient ces grandes compositions.
Quand la lecture eut un plus grand nombre d'adeptes, les bibles
abrégées écrites sur parchemin, historiées à Tusage du peuple, c'est-
à-dire formées de compositions simples , de texte expbcatif bref et
facile, vinrent se joindre aux légendes murales. Les progrès de
l'instruction populaire, lents d'abord, font des pas de géant- la
^ume et le pmceau ne peuvent suffire aux demandes et aux besoms ,
uieu donne des planches de bois gravées, et les histoires de la
Bible, de la Vierge, de l'Apocalypse, se multiplient par l'impres-
sion. Cette xylographie est encore insuffisante; Dieu accorde les
types mobiles, et la Bible , texte et gravures , est mise à la portée
de tous par l'imprimerie.
(A) 1461. Femme je suis, pauvrette et ancienne
Qui riens ne scay, onques lettres ne lenz ,
Au Moustier voy, dont suis paroissienne ,
Paradis painct où sont harpes et Inz
Et ung enfer où dampnés sont houUuz.
L'nng me fait paonr, l'autre joye et liesse... (Fr. Villon. Test.)
BILLARD. La table du billard, tel qu'il s'est développé, est
moderne ; mais le petit billard est du xvi« siècle, et le jeu die nille
est beaucoup plus ancien. C'est à la dernière de ces variétés qu'il
faut appliquer la citation que j'ai extraite des poésies d'Eust. Des-
champs.
(A) 1360. n a trop froit qui a tel billard bille
Encouruz est cnétiv et rupieui
Et a les doiz roides comme chevilles
Rumele prentetpuis devient tousseux. (Eust. Beschamps.)
(B) 1571. Je vous prie nous envoyer une jeu de billard et ung aultre jeu qu«
Ton nomme le trou madame. (Claude de France, duchesse de Lor-
raine, à P. Holtman.)
BILLE. Le mors de chappe, en forme de boule.
(A) 1467. Une bille d'or, servant à chappes , fait à rayes de soleil, gamye de
plusieurs perles , de rubis et de dyamans et n'y fault riens , pesant
liij onces, m est. (D. de B., 2174.)
BISETE. Galon brodé.
(A^ 1351. Orfroisiées de bisete d'or de plitte. (Comptes royaux.)
(B) 1352. Ghapel de bièvre orfroisié debisète et de pièces esmailliées. (C. roy.)
BLOUCQUE et BLOUCQUETTE. Ce mot semble être une alté-
ration et im diminutif de boucle, et cependant je le traduirais
volontiers par lacet et aiguillettes dans les citations suivantes. (Voyez
ce dernier mot.)
(A) 1300. Et si ont les longues cometeis .
166 GLOSSAIRE
s
M leur» s«lerg fais à bloaipietes
Far devant les font (jl^sirenchier.
(Le dit da Bicbe et du jl'a^iQ^)
B) 1352. Pour faiie et forgier vi paires de boacleties à MiUew* (0* voy^ni.)
P) 1404. A Evrard le Gordien, orfèvre, demourant à Paris, aoiiff lij paires de
blonequettes d'areent doré — délivrées à Andriet le Hçire, piequier xai^
let de chambre de la Rovne, pour servir à iaeier et fiçrmer les |^âo-
(ÂMf bottines et sonbers de la ditte Daae, — xi liv. vi s. p. (G. fty.)
BOIS D'ALOE^t. Arbre des Indes dont le bois est odorifi^raot.
On se servait aussi de sa résine. Le socotrin ou lujpida; ç^ui eçt ijî
meilleur, YJLent de Socotra, sur la mer Rouge.
famy d'or, am âmes ^e lafU^^^
(A) iR59. Pour voe Uvft d*aUoen cy^oterœ. (Comptes rof aux*)
(B) 1379. Dn petit baston de Ugnom alloës, garoy d'or, acn am_ ,_ ^^^^^
Jeanne de Bonrbon. (Inventaire de Charles Y. Yoyez au ipiot iL9«(<(sry
la citation G.)
(G) 1416. Un hanap de Unon aHoez, eonvert, gamy d'or, — ixxvj lly. t ^f.
dn duc de Berry.)
(D) — Une sallière de Unon alloez, en fa^n de lozanee , ^kmie d*or et 4ft
petites perles et par dessos a on arbre de corail a petites braBckçs ef
feuilles doré en fa^n de cbesne, où il a plosienis glans de licorne «et
en la tigre du dit arhve a un petit oivs d*or montaiit covtreqiMt
l'arbre, — U Jiv. t.
BOIS DE CÈDRE. On en faisait des coffieels qm se fenxudent à
coulisse. Le bois de cet arbre était souyent employé, et pailiMlià^
rement une espace mentionnée sous le nom de Cèdre vermeil.
(Voyez au mot Brésii. )
(A) 1379. Un coffre de cèdre , couUeiz, envirpa le^pi^l fipi^ut dix pilliers d*or et
une sermre. (Ij^vent. de Chaires V. )
(B) 1393. Gèdre vermeil est an fust ^e Ton vend snr les espiciers et est dit
cèdfv dont Fen f^t mancbes à coosteai^. ( Ménagier de Paris. )
BOIS DE CYPnès. Il était estimé déjà dans la haute ant|v
Siité, et fut également recbexcbé pendajit le moyen âge; onl'eiQp
^ oya en coffirets^ en petits meubles^ et aussi en pannepws 4^
tableaux.
(A) 1379. On dit estnde avoit nn esciip de cyprin inArq[uNé et ferré d'argent.
( Invent, de Ghartes Y. )
0) .1390. A ^uillanme Arode, orfèvre, pour iàij onceSi v esterlins d'argent
doré p^r lui mis et employez en avoir fait et foi;gié iiu eoolett^s À
çliaroi^res avec les cIoua et une petite lierme)]i^ ponr le tableau de
Giprès de la Royne — Giij s. p. ( Comptes roy. }
(G) 1416. Un coffret de cyprès, marqueté, de deux pi^ de long et d'uç m^ de
large et y a ymages esleves i l'entôor, prisé —h s. t. (Invent, du
duc de Berry, )
(D) iK$4. Ung taUeau double, de cyprès, déans le^al somt ponrtNiiiif les pre-
miers fils et fille dn Roy des RcNoains. (liweirtaiM dejurgneiita
d Autriche. )
BOIS DE DANiEMARCHE Les boi^ dv .^ord onj; ét^ ^ |x)ft
temps employés pour les lambris. On cite le bois d'IrlMd^ ^ A^wi
le bois de Danemaick, mais on voit, par les textes, qu on se servait
fkù» putiflulièBemeDt de ■celui«ci pour Séu% les •^paonttui: 4e <a*
BleaoK.
(A)J394. Un nîllier d'ttisseles de Banemarehe. (Comptes wj, )
(B) 1395. Une chambre — tout lambroissiée d'aisselles de Danientnebe 4i
bault en bas. ( D. de B., lU» 59. )
ET IléPBRTOIRE. 407
|fi) 1467. Ung tsblem de bois Petmematebe, où estoisnt ptiu d'or et <fe ffaies
couleurs les ymaiges de Nostre Dame et sainct Jeban. (D. ée B. 1944.)
BOIS D*ILLAMDE Bois d'Irlande. C'était un bois de c^oix,
particulièrement employé pour les lambiis, les revêtements inté-
ne^irs et pour les gros meubles; il semble avoir été reconnu bon
pour en faire des panneaux de peintures, et en même temps
pDopre à la sculpture. On trouve aussi rexpression de bort 4' tir
lande, c'esi la même chose. (Voyez bois <h Dannêmarck. )
(A) 1364. A Robert Gringoire, pour avoir pris en un batel, prte la première
porte d« Louvre, iiij<* u^xz pièces d« bois dlllande et les porter et en*
tasser dedans ledit chastel en une cb ambre , lesquels bois ont esté
dotmtm an Roy par le teneschal de Hainant, pour les œuvres de son
dit cbastel (du Louvre) pu marché fait xi solsparisis. ( Comptes des
Bâtiments royaux. )
^) -^ Gharies **<> nous vous mandons que vous allonec — a neutre amé
paintre et vallet de Chambre, Jehan d'Orléens — pour un tableau de
jbortd'IUande seite frans. ( Mandement du 24 janvier, D de B. tome lY.)
(G) I38S. Pour ij grans comptoirs et une cayère, tout de bois dTerlande.
(D. deB. A0 43 )
(B) 1388. Pour une cuve de bort dlllande — » pour étuves — et une cuvette de
bort dlUande à faire les fons pour baptiser. ( Comptes Royaux .)
(É) 13d8. Pour avoir Tambroissié de neuf le comble de la cbappelle où il a em»
ployé iije Ixxv pièces de bort d'Yllande de vj piez de long chacune
qui lui a esté livré fendu et doté , aux frais dndit seigueur (le doc
d'Oriéans ). ( D de B. n» 5852. )
(F) 1398. A Girardin le huchier, pour avoir fait, du bois de mondit seigneur,
(le Btic d'Orléans ) un oratoire de bois d'illande — entaillé et revestu
d'orbesvoyes, paiMlessns boue et nascelé, et les deux huys dHcellui et
une acontonèrê par dedans. ( D. de B. no 5853. )
(CO 1448. A
sur
l
a
B. deB. no 6l8i.)
Mis fMDES. Voyez CannB.
(À) f5i4. Deux eseuelleâ, Tune moienne , toutes deux d'nnç beau bols vernis ,
les bors dorez à manches, les fonds painct d^or et de verd, venues des
Indes. (Inventaire de Margnerite d*Aatriche.)
BOIS PÉTRIFIÉS er AtiATlsÉs. Quartz açate pseudomor-
pbiqiie. Cette pierre^ ou ces bois impré^és de silice et devenus
pierres, n'ont conservé de leur origine végétale que la forme et la
sthMïture intérieure de leur tissu ligneux. Le palmier, ainsi pétrifié
et scié dans son diamètre , présente le travail réguHer de ses fibres
et accjuiert par un beau poli un aspect séduisant. Les bois agatisés
se distinguent des bois pétrities par une transparence cristalline qui
les rapproche davantage des pierres fines. Les uns et les autres
vieimént de la Sibérie et de F Allemagne.
BOISTE A HOSTIES. Pvxis, qu'il importe de distinguer du-
ciborium^rune étant une boite sans importance, destinée à conser-
ver des hosties sans valeur. Tautre un vase sacré, rendu çrécieux
par le respect dû aux hosties consacrées. Mais si telle était la rè*
gle ou l'ordonnance , dans Thabitude de la vie ces petites boites
étaient de véritables ciboires portatiis. Les inventaires énumèrent
un certain nombre de ces boites à hosties, toutes en or et en ar-
gent. On en fabriquait à Limoges, en cuivre émaillé^ en plus
4*68 GL088Â1EB .
erand noi&bre encore, et celles-là sont Tenues jusqu'à noiis^ Yôyez
les no* 50 à 54 de la première partie.
(A) 1S95. Item pizis depicU ad oblat&s. (Invent, de Saint-Paul de Londres. }
(B) — Fixis ligata ferro ad oblationes.
(G) 1379. Une boeste d*argent, à mettre pain à chanter, esmaflliée dedans et
dehors, pesant nn mare, ij onces. ( Inventaire de Charles V. )
^D) 1467. Denx boistes d^argent, à mectre pain à chanter, Terrées es bors, Tnn*
à ung esmail des armes de Madame Marguerite de Flandres. (Ducs û»
Bourgogne. 2132.)
(E) 1480. Item una nixida, pro hostiis reponendis, argenti, deanrati, ad ima-
gines esDiauliatas, sub et snpra, ad inftra et ad extra, in cnius eoop-
pertorio detticit parvuus pomellns. (Inv. de la Ste-Gbapelle ae Paris.)
BOITE A JOUJOUX. Ouvrage d'orfèvrerie.
(A) 1536. Une boittelette d*argent à couvercle, où sont dedens une petite test«
de mort dHvoyre, ung petit potkin de terre et une petite mandelett»
d*ofiière pour jeu des enfans. (Inventaire de GhArles-Onint.)
BOISTE AUX LETTRES. Petit cofihret dans lequel on plaçait les
lettres qrae le messager, dit à boiste, Téouyer ou tout autre envoyé
portait a destination. Il est impossible^ en lisant les citations sui-
vantes , de ne pas songer au superbe coffret émaillé du musée ^
du Louvre.
(À) 1323. xxiiij marcii. Magister Philippusde Stempis custosprivi]eg.Begis,pio
cofErinis et scrinis ad reponendas cartas et letteras. (Comptes royaux,
D. de B., tome IV.)
(B) 1352. Pour faire et forgier la garnison d^argent pour une ceinture et une
boiste à porter lettres, laquelle ceinture et boistje, mondit seigneur le
daupbin commanda faire au dit Jehan le Brailler, orfèvre, pour Raou)-
let le Singeter, son messager, et y entra surtout vj m ii^ <^ un
esterlin ob. d*argent, et x esterlins d or fin à dorer, laquelle garnison
de la dicte ceinture fut faicte de clos d'argent moitié rons, moitié
quarrez, et dedens yceulz avoit esmaux des âmes de Monseigneur, et
pesoit iij m, ij onces, xv est. , et la dicte boiste estoit esmaillét
ausdites armes, c'est assavoir : le ij ^artiers de Normandie à fleurs
de lia enlevées et le champ d*esmail et la bordeure levée du bant
des fleurs de liz, et es autres deux qiiartiers avoit ij dauphins esmail-
liés et enlevés, et le champ dessoubz doré et dyappré de feuillages
enlevés, — pour façons, — ixxv liv. xv s. (Comptes royaux.)
(C) 1387. Autres mises pour dons faits aux messagiers à boiste du roy, nosfrt
sire, en ceste année, lesquels, quand ils ont passé par Noyon , ont eu
chascnne fois xij deniers. (Compte de Thôtel de ville de Noyon.)
(D) 14^. Le Roy d*armes d* Anjou à Jehan de Saintré : Le matin , apièi U
messe ouye, |e revins en mon logis et vesty vostre cocte d'armes, ainsi
que mon droict estoit, et mis la noite, où vostre lectre d*annes estoit,
en mon saing, puis par le varlet de liiostel me fist conduire au palais
du roy. (Ant. de la Salle.)
BOISTE A PORTER AU COL. Les reliques, les amulettes, les
portraits se portaient au cou suspendus a une chaîne et à un
anneau.
(A) 1313. Une boiste d'argent endorré pur porter eynz un anel entour le col ds
un homme. (Inventaire de Pierre Gaveston )
(B) 1519. Pour ung rond d^or, fermant en boyte, dans lequel est une effigie o«
vif de la figure du dict seigneur François I«r. (Comptes royaux.)
(C) 1591. Une boeste d*or, esmaillée de gris, enrichie de plusieurs diamens et
rubis servant à mettre painture, prix fait par Sa Majesté lyc xxx lir.
( Comptes royaux. )
ET |lért«l.T4»f|(E. 469 \
(B^ilDa. A» éen Haston vto» teeto d'oi eniichia de «tiaatw 90W «etUi» on
BOmstETTE Pltîte boite, écrin. Une taxeeCe énndllée^ dn prix *
de &-]imt livres, destinée a contenir nn cachet, a dû être nn
écria ou boitelette de ce genre et très-riche. ^
(A> iH^» JoimiiièMedici, tmmûUtXon pamiensiB, per façone ciynsdam taxeote
■er OHM fiele pM npoDMdo sigiUiim régis , xri^ kv. iy s. irj d.
(Comptes royaux.)
(B^ i343l. Pem petit boitelettes d'argient, dorées, à mettre pain à chanter, pe-
sant on once. (Inventaire dn duc de Kormandie.)
(C) 1379. Une boistelette d'or qni a nne serrare aux armes de Vranee etdt •
BooT^gon^e. et est brodée dedans eipoiseiij on«es, v esterlins âTor»
(Inventaire de Charles V.)
(9^ -« Va» tvès petite koirtrlettai d'or, à mettre nn annel et est esmaiUé dt *
Pvanœ et s nne peele deasms, péunt xvij esterlins d'ov .
BOL ABMBWGQlTE. Bol d'Arménie, argile médicale. Dans la
citaMoo suivante s'a^t-U d'un pot fait de cette argile , comme on
en faisait avee dit umm y ou bien seulement d'un pot qui en était
roBBpii.^
(▲MBM. 9a9 pot dv h^ Annéiioqiie, prisé yj eecns. (Uv. de 6ab. d'Estiées.)
(BJ îen, le pfns estimé (des diverses sortes de èol) est celsy i qei Ton a
donné le snmom ne Levant on d^Âiménie, soit qa*il en aoit venu an-
tirefois de ces qnartiers-li on qn^on iv^ ait donné ee samom ponr
mieux le vendre, mais comme je n'en- ai jam«s vu et qne tout celny
^e nons vendons se trouve en divers enanùtB de France, je dira; q«e 1
Us [Ans estimé est celoy qai non» vient da cwté de Blois. (Pomet.
Hist des Drogues.)
BOBS. La marge des manuscrits, les bords de la feuille.
(ii^i}&7.4 Qngeeliar de Gbamjpdivecs , enlnminenr de livres» demonrant à
PariSf pour deniers à Im paiez gni denbz loi estoient ponr sa paine et
saUaire d*avoir enluminé par le» Bors et relié une grani heures pour
monseigneur le due de Thonvraine, ponv ce — axvq s. p. (G. loy.)
BOUCEL , bocal f de bancalis et bocale.
(AV ^V^ • La ot er soir nn houcel mis.
Ne sai s'il est plaine on demis.
Mes vin ia, de si le saL (Fabliaux.)
(B) iW9t. Bocalia doo argenti, deaurata corn floronis et esmaillis et afitspla-^
ribns operagiis. (Invent, apnd Du Gange.) '
MNrCEBFTBB. PetHes boocfes^ en ea metlajf ma soulîerg.
(A^ 135t. Pour faire et forgier six paires de Itouclëtes d'argent àsollers. (C. roy.)
BOUtiES. Gofbft, de Baga %i Baiisa. Un roi . im prince, un sei-
goeiir tfaaflportait tout «ree lui, (lu'iT allât de lim de ses cbàteaux
a la yfÔU, o« de la TiUe à kb campagne. Le mobilier se distribuait
sur les cbariots, quand les routes leur permettaient passage, ce qui
était l'exception, et bleui plus souvent sur les sommiers. Pour cbar-
^sx a&Orci, on avait donné à tous les genres de coflTres des propor-
tions oni ne dépassaient pas les forces dHm cbeyal , et parmi eux ^
les bamuts et les bouges étaient les pins vastes, les pins usuels,
te ne powrsit anroir la fome d'wœ bouge, pui«|uer la b»Hge
n'avtit ponv akui dire pt6 de fenne.
{M) 1919. P<nir quatre bouges & neotre les afieemena le Roy. (Parties dn cofrier,
comptes royaux.)
9
4^ CTLOSSAIRr
B) 1380. Pour unes girânx bouges de cuir, nenfves, à porter arsent sur un lom*^
mier et pour unes autres petites bouges portatiTes.. (Comptes royaux.)
(G) 1387. Pour une grant bouge de cuir de vache — pour mettre et porter la
chaière de retrait à la dicte Bame (madame la Boyne ) , pour ce, tj
Bv. p. (Comptes royaux.)
(D) 1487. Un grand sac en fa^n de boalses, fait de deux pesulx dé cuir de ta-
che gras et doublé de huit peamx de haiaxme par dedans, garny de
deux serrures lermans à clef et de platines et Doucles de fer blanc.
(Comptes royaux.)
irOUGEOlR. Je ne crois pas le mot pins ancien que le xvi« siècle;
au moins ne m'a-t-il pas été donné de le rencontrer dans des docu-
ments d'une date antérieure. Quant à la chose ^ elle était en usage
dès le xiii« siècle ( voyez le mot PcUette ).
(A) 1416. Un petit serpent yolant d*or» (^i sert pour tenir une chandeillCrassis
sur un petit entablement armoié aux armes de France. ( lurent, du
duc de Berry. )
(B) 1493. A Gonrat de Goulongne, orfavie. demourant à Tours — ponrimg
chandelier, à long queue, à tenir Dougie. (Comptes de la Royne. )
(C) ns86; Un bougeoir d'argent doré. ( Inyent. de Marie Stnart. )
(D) 1599. Un bougeoir d'argent, yermeil, doré, pour attacher au chevet dulTt,
où- j a une cassonnette et trois petis chandeliers à mettre bougie,
garni de flambe d*or, esmaillé de ronge, et aux pieds des chiffres tout
esmaillés de doubles C. Le derrière dudit bougeoir est fait eu forme
de ferrière avec une petite chesne et un antonnoir, prisés ensemble
C escus. ( Invent. de Cabrielle d'Estrées. )
(E) ^ Une bassinoire d'ai^nt tout blanc, un petit bassin en oTalle creux,
trois flambeaux, deux petites cassollettes, deux cuillers et une four-
chette, un pot pour orge mundé, un bougeoir à queue, un chandel-
lier à tapisserie et un pot de chambre, le tout d'argent blanc "
ixn xi escus. (Ibid.),
BOULLON. Ce sont les boutons ou dons saillants gui' prése^
▼aient;, en l'ornant^ la riche reliure des manuscrits; ils portaient
ordinairement les armes du propriétaire hachiez, c'est^-dire gra-
vées^ ou bien ciselées, niellées, émaHlées, etc. (Voyez boutons.)
(A) 1408. Les chroniques des roys de France, couvertes de vieil velux noir,
tous rez, à grans fermaulx d*arain, à cinq clox rons d'airain sur cba-r
cune des couvertures. (D. de B. no 6132. )
(6) 1416. Une très belle bible — à deux fermoners d'argent, dorez, esmaiUei
de Adam et Eve et v boulions de cuivre dorés sur chacune ais..
( Invent, du Bue de Berry. )
(C) — • Un livre du Mirouer des Dames, à deni fermoners de litoa-haokies
et V boulions de mesmes sur chacune ais, tous plains.
(D) — Un livre appelle Ci nous dit — à deux fermoners d'ai^nt dorez, eas-'
maillez à fleurs, et snr chacune ais v clos de cuivre dorez.
(E) 1467. Four avoir fait relyer et fermer ledit livre et pour dix gros doux d« ■
letton et pour petits doux dont lesdits grans doux sont attachiez..
(D. de B. 1967.)
BOfJLLONGNÉ. Omé de boulons en saillie. i
(A) 1467. Une couppe d'argent, dorée, tortinée et bouUongnée. (B. deB. 2379.) J
Une couppe blanche, verrée et boullongnée. ( D. de B. 2390.
BOURSE. Sac à toutes sortes d'usages. Les bourses de mariage
furent faites en étof es les nlus riches^ brodées et couvertes de pier-
reries. Il y en avait à la mode orientale et appelées bourses,
sarrazinoises (voyez Aumosniére). GabrieUe d'EstréeS' en avait
ET KÉPEBTOIRB. 474
une dans laquelle était enchâssé le portrait en émail de la sœur
de Henri IV. C'était un précurseur de ces bourses de mariage
qu'on fabriqua à Limoges, en quantité innombrable, dans le siècle
suiyant.
(A) 4328. Une bourse à pelles broudée, en qnoi Madame fat espousée. ( Invent.
de la royne Clémence. )
(B) 1351. Pour une bourse de cerf à mectre les clefs de l'ostel de Néelle.
( Comptes roy. )
{€) 1352. Pour broder, faire et estoifer la bouise au séel du secret du roy.
( Comptes roy. )
(D) — Deux bouTsetes à reliques faites à ymages de broudeure.
(E) 1387. Pour iij bo^irses de cuir étoffées, c'est assavoir Tune pour mettre et
porter les petites heures du Roy, nostre seigneur, et la seconde pour
mettre et porter unes grant heures données à MS. de Bourbon et Ja
tierce pour mettre et porter les tableaux dudit seigneur ixiij s. p.
(Comptes royaux. )
(F) — Pour garnir de broderie une bourse pour mettre et porter le ficel de
secret du Roy, iiij liv. p. ( Idem. )
(G) 1389. Une petite houpelande doublé de sarge, le petit pourpoint, la bourse
qui y pendoit, qui est garnie de sonnetes d'argent. (Idem.)
(H) 1427. A plusieurs femmes des villes de Delft , de Leyden et de La Hâve ,
pour Ix bourses de cuir, décoppées à la façon de Hollande, queMDS. a
fait prendre et acheter d'elles , lesquelles il apièça envoyées à Paris
devers Madame la Régente sa sœur, au pris dex s. la pièce. ( Ducs de
Bourgogne, 879.)
(I) 1467. Une longue sainclure de brodure, gamye de semence de perles et de,
petis rubis avec une vieille bourse (Tesnousée, garnye de semence de
jperles attachées à la dicte saincture. ( Ducs de Bourgogne, 3004.)
( J) 1599. Une bourse d'esmail de coulombm , où est la peinture de Madame
seur du Roy, prisée douM escus. (Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
BOURT, et quelquefois Borte. Lisez Bord, Cest le bord de toutes
choses, et quelquefois le galon cousu au bord.
(A) 1160. J bort d'ueuvre sarraiinoise
Ot celé fet. (Perceval.)
BOUS. Un vase pour les liquides , d'assez grande dimension, et
qui servait à table.
(A) 1250. Bon vin burent et fort et roit,
Ce m'est avis d'Auçoirre estoit,
Plaine une bout de trois sistiers. (Fabliaux.)
(B) 1328. Ij bious d'argent, dorés. (Invent de la royne Clémence.)
BOUTEILLE. Dérivé de Buta, huticula. Elles étaient faites, au
moyen âge, en toutes matières, mais le verre était l'exception.
Elles avaSent, du reste, la même destination (voyez Voirre). Quant
aux bouteilles de cuir, si utiles dans les voyages , elles viennent de
Londres et semblent être une industrie anglaise, puis on les muta
en France et elles sont dites à la mode d'Angleterre. Les nations
nomades et primitives , j'entends celles qui ne connaissent pas les
routes carrossables, comme TAsic, l'Afrique et FEspagne, ont
conservé Tusage des outres et des bouteilles en cuir.
(A) 1185. Les autres de douce àigue font les boutiaus emplir.
(Chanson d'Antioche.)
(B) 1292. Macy qui fet les bouteilles. (Rôle de la taille de Paris.)
. (C) 4328. Deux bouteilles d'argent esmaiUées , prisié iiïj»xxiij lib. (Invent, de
la royne Clémence.)
I7!2 GLOSSAIAB
(D) 1333. Ij petites bonteilles , de Toirre grinefié , gamieB d*arg*iit , à tout le»
tissuz de soye, senz ferrure. (Comptes royaui.)
(E) 1360. loTent. dn dac d^Anjou, dU.
(F) — Ponr ij bouteilles de cuir, achetées à Londres pour MS Philippt, ii s.
viij d. (Comptes royiux.)
(G) 1379. Deux bouteilles d'argent , esmaiHées , à tissus d'ai^ent , pesant
xxxTii nurcs, iiij onces. ( Invent, de Ghsj^les Y)
(H) '- Deux antres bouteilles esmaiUées, dont les anses sMxt d'aigent, pesant
xxix marcs, nne once.
(I) 1406. Une boutillete de cuir, tenant environ nne ehopine. (Lett. de rémiss.)
( J ) 1469. A Jehan Petit Fay, marchant, suivant la Court, la somaoe de soixAAte
solz tournois — ^ur quatre bouteilles de coir — pour porter Teave et
le vin dudict Seigneur (le Roy] quant il va aui champs. (Comp. roy.)
(K) 1487. Deux bouteilles de cuir noir, faictes à la mode d'Angleterre , tenant
cbascnne cinq pintes ou environ , garnies de courroies de cuir blanc.
( Comptes royaux. )
BorroiTNElJltES. Garniture de bontons. Les bontonneiBres for-
ment un chapitre dans les inventaires , parce que leur richesse ea
faisait des objets du plus çrand prix. On ne les confondra :pas
avec les boutonnières, dont u est aussi question dans les documents.
(A) 1353. A Pierre Bo>idet , orfèvre , pour xx boutons d'or, ponr une bouton-
neure à surcot, pour ma dicte dame (la reine). (Comptes royaux.)
(B) 1379. xj paires de boutonneures, c'est assavoir Ix paires pour manteaux et
ij paires pour chappes, dont Tune boutonneure, pour chapoe, a L bon-
tom:, chacun bouton d'un glan d'or et de iij perles. Item l'autre bou-
tonneure ponr chappe est de L boutons en manière de frezette et une
perle dessus. (Inventaire de Charles V.)
(C) — QvL2itre boutons en façon de lis, esmailliez de blanc, ovl en chacoD
d'enx a j balay et iij pe'rles.
(D) — vi boutons ronds, en manière de frëzes d'or, semez de petitz saphirs et
ballaysseaux, sur ehactm une grosse perle.
(£) 1397. Une boutonneure esmaillée, à sèze boutons. Trois boutoBBeoMs, que
blanches que dorées, à chapperons. (Lettre de rémission.)
(F) 1532. A Jacques Polin, marchant orfèvre, demeurant sur le pont au change
à Paris, pour treize mil six cens cinquante boutons d'or, tant racheK
que brunis, mis et emploiez à semer nne robbe de velloux noir pour
ïe roy — iiijc iv liv. iij s. (Comptes royaux.)
(6) 1599. Vingt boulons d'or, esmaillez de plusieurs couleurs, ansquels y a à
chacun dix sept diamans à l'entour — prisés xi je escus. (Inventaire d&
Gabrielle d*£strées.)
BOUTONS. Il est inutile de citer les passages de nos inventai-
res^ comptes, lois somptuaires et descnptions de fêtes où figure
cet ornement des costumes et de la coimire des hommes et des
femmes. On en faisait en toutes matières, on les ornait de toutes
façons (voyez Boutonneures) .
BRACELET. Je ne vois cette eipression appliquée anciennement
qu'auix armures, et j'ai exclu de cette partie de mon glossaire tout
ce qui les concerne. Dans les citations qui suivent, on pourrait voii*
un véritable bracelet porté sur le bras même et dessous Varmure.
A partir de la fin du iv« siècle, le mot^ dans son acception a&-
tuelle, revient fréquemment.
(A) 1455. Je vueil que, pour l'amour de mov, vous portez un bracelet d'or es-
maillé à nos devises, brodé (ou boroe) de six bons diamans, de sii ben»
mbis et de §bl bonnes et grosses peries de quatre à cinq carai. {AaU
de la Salle.)
ET tlÉPERTOIRE. 473
(B) i45S. Lora flst à sDy Tenir Oilbert Lorin, orfëyre du Roy, qm renom de preud
homme avoit et à part lui dist : Gilbert, mon amy, je voiildroye img
lïracelet d*or esmaillé de mes couleurs et à ma devise . (Idem.)
(G) 1495. Tant de bnllettes pendantes à chaines dV , tant de carquans , taz^t
d^aifiquetz , tant de brasseletz , tant de bagnes aaz doigts que c'est
une chose infinie. (J. Le Maire.)
(D) 1536. Ung bracelet d^or, faict de douze pièces attachées ensemble, assavoir
six rondes plattes, estant en Tung costé esmailliez d'aucuns escritz en
espaignol avecq fleurs de marguerites et à Tautre costé esmaillé de
blancq, en forme de oblies et le& six autres pièces sont doubles M, es->
maillez de noir et à ung bout y a nngpetit candal d'or fermant à une
petite clef d*or y estant. (Inventaire de Gharles-Qnint.)
(E) 1560. Ung grand bracelet ou ung petit collier de fer emaillé de verd. x.
(Inventaire du Château de Fontainebleau.)
BBANLANS. L'éclat des métaux et des pierres précieuses, les
reflets des broderies d'or ne suffisaient pas aux goûts de luxe du
moyen âge/ on imagina des ornements en feuilles de métal bran-
lantes^ c'est-à-dire que le moindre ébranlement faisait mouvoir et
reluire.
(A) 1455. Tay un aultre parement de satin bleu, losengé d'orfavrerie à nos lec-
très branlans, qui sera bordé de lestisses — et si en ay un aultre et ma
cotte d'armes toute semblable sur lequel je viendray sur les lices pour
faire mes armes à pié, qui est de satin cramoisy, tout semé de bran- -
lans d'or, esmaillé de rouée cler, à une grant bande de satin blanc ,
toute semée de branlans a'argent, à trois lambeanlx de satin j aulne»
tout semé de branlans de fin or luysant, qui seront mes armes. (Ant.
de la Salle.)
(B) *— Lny et son destrier, hoassés d'ung satin cramoysi, tous couverts dé
branlans d'argent, esmaiJlez de blanc à trois lambeaulx de fin or qui
estoient ses armes.
BBÈCHE. Réunion de pierres agglutinées dans un ciment natu-"
rel. Quand ces fragments sont ronds ^ comme des cailloux roulés
par les eaux^ on appelle leur réunion des pouddings; si> au con-*
traire, ils sont les aébns anguleux de pierres plus grandes, on les
nomme brocatelle. Je ne mentionnerai que ces deux: variétés et
ces deux noms, on conçoit d'ailleurs que les accidents, les nuances
ou les provenances sont autant d'occasions d'enfler la nomenclature
des brèches employées dans Tomementation.
BBELOQCIE et Belloce. Breloques et aussi des choses de peu
de valeur.
(1) 1536. Ung petit benôitier, ung asperges , une lance , ung lyvrier, ùoè
brouette, une rasteau j une fourche, une faucille, une hotte petite ,
plaine de perles, ung sifflet de gallère esmaillé, fers à mectre aux pri-
sonniers, ung petit lict, ungratteUlier, la manche d'ung fouet, ung
estny à mettre esguilles, ung autre plus petit estuy où qu'est mise ime
évandUe, une espargne, ung monde avec la croix dessus, une re-
domoe à mettre senteurs, ung petit «ouvercle faict à couronne, une
esvantoire aiant cinq lettres de M à l'ung costé et ung lon^ cornet
esmaillé que sont en tout vingt-deux pièces, pesant enseiùble uij onces
xiij ez. (Inventaire de Gharles-<}iùnt.}
Bb£sil et BEASIL. Bois de teinture rouge, terme encore ea
usage et dont l'étymologie peut être cherchée dans le mot 'grec
PpoCciv, qui signifie être nrûlant, incandescent, rouge. Les langues
An nord ont brazen et nous braise. On employait au moyen âge,
comme bois de teinture^ le cèdre vermeil^ le sandal vermeil et le
9.
174 «LOSSAIBE
que le biésil est souyent appelé
tions continuelles, au moyen âge, d'étoffes, de peaux, de T^asanes et
de fleurs teintes avec dubrésil. Cette expression devint bientôt com-
mune à toutes les langues de l'Europe, et lorsaue le capitaine
Petro Alvarez Capralis eut découvert, au mois a*avrU 1500,1a
partie centrale de l'Amérique méridionale, qui produit &a. abon-
âanoe, sinon Tarbre dit Br&il, au moins un ntâs rouge, il voulut
Tainement l'appeler le pays de Santa-Gruz ; le commerce fut plus
fort que sa volonté et que son droit, il nomma Brésil le iwiys d'où
lai venait à bon marcné un bois rouge ^à peu près pareil & celui
qui portait déjà ce nom. Barros Thistorien croit que c'est une ven-
«eance du diable, c'est plutôt la marche naturelle des choses.
mésû signifia aussi la couleur rouge qu'en tirait du bois de Bré-
âl: on l'employa dans la miniature, mais on dut y renoncer para»
<ra elle résiste mal à l'action de la lumière. Appliquée aux étoffes^
elle n'était pas réputée bon teint. L'évè(jue Huet fut le preiBifir a
combattre 1 opinion générale qui voulait que la contrée a^tpelée
Brésil eût dcmné son nom au nois de Brésil.
(A) 1208. Aecipiimt de qmntali piperia iv deiiftrios, ée quintali bi«ieili iv de-
narios. ( ApDd Du Gange. )
O) 1260. U barillier puent faire baris de fuz de tamarie et de brésil à vendre
et acbater. (Us des métiers, par £. Bolleau. Voy«z up ji^assa^ du même
document cité à Tarticle Taujles à pourtraire.)
(6) 1296» lA charge de brésil et de poiyre, diaseime TÎij d. (Tarif pour Parif 4
(D) 1298. Us ont (dans Tisle de Geylan) béni «b grast haboodaooe, do meillor
doo monde. (Marco Polo.)
(£) — Or sachiez qt^il hi naist Ifi beycû CQUomio qe nwai QBf tonea. (B^
de C^iUon.)
(F) — n y (royaniEe de Labrin) a béni en |prant habondance ^ «tde torci
voi di qe il seminent, e quant H est nés en petits v«rge, il le eavent et
le plantent en autre lea et iloec le taisent por trois anz et puis le cu-
vent cou toiitçs les rais. Et si voa dî tout Toiremant qe nos fo apor-
tamês de célô sémese à Venese et le seminawes sor la leire : » Toa «
qu*il ni nasqui noiant, e ce a-vint por leu ttôlt
(G) 1300 *. Don royaume de Jhemsalem, dou royaume de Kgîpte, delateïT*
au Sondant, vient poivres et toale espicerie et bfesv. (Liste a» Bir-
chandises avec leurs provenances.)
Œh 1307. Vorte make cynople. — Tac brasyl and setth in.diohwatiir. (Hss» da
Brit. Muséum, cite par Th. Wcight.)
(I) 1379. iij coosteauK, dont Tun a le mattche et la gaine da biésil, i$ami d'ar-
gent doré, l'autre le manche blanc plat et la faine tonte d aident es-
maiHié à papegaux et le tiers a le manche «ft la gaÎBe d'yfoue. (In-
ventaire d!e Charles Y.)
( J) — Uns tableaux de Brésil par dehors, dedans a Tj ymages d*ytoire en-
levez.
(K) 1393. Cèdre vermeil est un ftist que Ion vend sur les espicîers et est dit
cèdre dont l'en fait manches à cousteauli. (Mënagier, voyez Cèdre,}
ÇU) 1383-84. Ponr tahidre ïv aulnes flé tofflé eu 'taa. bfékfl. (Cdmt>tes âêfé^
de Troyes.)
(Ift 1892. Him nedeth not bis colour for to dien „ , ,
Wilh BraaU, ne wUh grain of inrtMsaln. <6ant<i[bnry T«M
(I^ 1^95. Ûrdbi&tam faerat ^od non venâetentns pêoiA ^ Itectl malft Ht»^
BT :B8PSRT0iae. 171^
tort «t Bpeei^ter — m brraiBo , qtut ôallko nomiiie , en brésil, utm*
capatar. (Ànrèts du Parlenent.)
ifi) 1400. Bresillam, est adbor qtuBdam, e cnjiu meco optimos fit color rabent.
Mednlla hiûns arbora noa est boaa pictoribus, «ed tinctonbns panno»
mm. (Apadf Du Gange.)
(P) 1422. ij gnundes peces dn Bracile, priairj s. Tïij d. (laveataize de Henri Y.
Bot. FarL)
iO) 1437. vil habis de drap de soye, propices à danser la morisque et iceole en»
riciiiz d^ouTrage de peaoix de Brésil d'or et d'argent, de lettres saixa^
zinoises (Dacs de Bourgogne, no 868). On l'.t dans des statuts de mé-
tiers : Qoe a selle neuTe ne soit mis en enrre basenoe bresillé.
(K) 1435. Pour la painture de douze robes et ung cbapperon tout d'or et de bré->
sil. (Ducs de Bourgogne; 1365.)
(S) 1440. Brasyle. Gando, Tel ligmun alexandrinum. (Promptoriumparrulorum.)
(T) 1455 Vn manche de brésil du constean de MS. d'Angoulesme. (Ducs do
Bourgogne, no €734.)
(U) 1468. Pour ij livres de bois de Brésil, à faire roses de Paris, pour les metti»
en œuvre aux petis blasons des dictes naves. (D. de Bourgogne, 468S.)
(T) 1480. Sur les tables avoit trente plats, lesqneU çlats furent faitz à minier»
de jardins, dont le pré des mts jardins estoit fait de Brésil, massonné
d'agent. (Olivier de la Marche.)
(X) 1530. Pauadofi algnns dias, em qtianto o tempo nâo servia e flzeram sua
agnada, qnando veio a très de maio, que Fedralvares se qniz partir,
por dar nome à queUa terra per elle novamente achada mandon arvo-
rar huma Gttiz mui grande no mais alto lugar de huma arvore, e ao
pe délia se disse missa, a quai foi posta com solemnidade de benneœs
OOB saeatiotes^ dando esto nome a terra santa Oruz — Ber o quai nome
sancUGniz fin aqnella terra nomeada os primeiros annos, e a cruz ar-
vorada alguns duron naquelle higar. Pwem come o demonio por a si-
nal da Gruz perdeo o dominio que tinha sobre nos, mediante a Paixio
de Christo iesns consnmmada nella ; tanto que da quelki terra come-
Son de vir 0 pao vermrilo ckamado Bracil, trabalhon que este noiue
casse na boca do povo a que se perdesse o de sancta Gros, como que
importava mais o nome de ham pao <|He tinge pannos, que daqoeUé
pao, que deo tintora a todoJM sacramentos per que somos salvos, por
0 sangue de Christo Jésus , que nelle foi derramado. (Jean de Barros.
Edition de 1552.)
(T) 1530. BraMl tre to dye witk -- brésil. (Palsgrave, Vesclarcis. de la langue.)
(Z) lOW. Nuns Vendons ( Pomet était droguiste ) pour la teinture plusieurs
soritt de bois rouge «one te nom de oois de Brésil. Le premier et le plus
estimé et le plus en nsace est le bois de Brésil, surnommé de Fernamr*
bouo, i cause que c'est de la viÂe de Peraambouc au Brésil d'où nous
vient la plus grande partie de ce bois. (Pomet.)
(AA) 1710. Le Bois de Brésil n'a pas tiré son nom de la province du Brésil, mais,
ta iROvince a tiré son nom de celui du bois. (Huet, évèqued'Avranches.)
BtBSSEBONNé et Brossonué. Dérivé de broca^ noueux ^ formé
de nœuds.
(A) IS60. Ghayemie brasseroonée toat autour. (Inv. du doc d'Anjou, n» 178.)
(B) 1399. Une croix d'«r, de la fa^n de Damas, a la maiûeM d'an baston bcos^
aoané. (lavsnttice de Charles YI «)
— tlne autre croix sur un arbre brossonné.
(C) 147«. Le suppliant d\m gros baston de pommier brossonneux frapa icellui
Matinot. (Lettre de rémission.) Ung baston noullu à plusieurs broz.
BU»B. L'énail courait «tr les brides des ckeTauz , et parfois
<^ étaient faites de chaînes d'or (vojjr Tiam}. j
I?6 GLOSSAIHS *
{A) 1358. Une bride à on tissus de rouge sove, à clans esmaUlés : sa lioncbians
ens. (Inventaire d'où Hamas de Mgr. de Haynnan.)
(B) 1462. Tels y en avoit (dans la suite du duc de Bourgogne) leurs houches dé
▼elouTs brodées et en lieu de grosses resnes de leurs brides , chaisnes
d'or. (G. Gbastellain.)
BBINCQCTNES. La citation suivante rend inutile un conunen-
taire; quant à rétymolog:ie, il faut peut-être la chercher dans les mots
espagnols Brinco et Brinquino (joyaux), cette langue pouvant avoir
été familière au rédacteur de Tmventaire de Charles-Quint.
(A) 1536. Plusieurs brincqnynes, faictes d'or« que sont pièces venant de fen
. madame Marguerite, servants à cabinets, assavoir douze pièces tant
flaccons, potz, barils, botteilles, esçuières que autres, tous en ouvraige
esmaillez. ( invent, de Charles Quint. )
BROC. Pot à emhouchure large et allongée.
(A) 1379. Deux brocs d'or, bâchiez, pesant xj marcs, vj onces d'or. (Invent. de
Charles V. )
(B) — Un pot d*argent doré, appelle broq. à carves dosse et à une mitre es»
mailliée des armes de iPrance et d'Ëvreux, pesant y marc, une once.
(G) — Un pot, à manière de broq, à moustarde à donnes (donner? ) et à
cerceaux d'argent doré, pesant xyiij marcs, xy esterUns.
BBOCART. Pot à broceron ou à goulot.
(A) 1420. Un bassin, avec le brocart, à main laver. ( Lett. de rémission. )
BROCHE. L'emploi de cet ustensile pour rôtir du fromage mérite
d'être cité.
(A) 1379. Une broche à rostir et un sergent d^argent et nn instrument à rostir
fourmage aux armes de Monsr le Dalphin, pesant xxix marcs, iij onces
d^argent blanc. ( lurent, de Charles V. )
BBOCHE» Pointe pour séparer les cheveux ( voyez (xravouère),
(A) 1319. Pour ii piujgnes, ij miroirs, ij broquettes — acbetés à Paris par Jaquet
le Barbier. (D. deB. 5305.)
(B) 1322. 1 pi^e d'or et j mironr d'argent où e j broche d'argent en nn cas
( petite caisse. ) (Invent. du Comte de Hereford. )
(G) 1387. A Jehan de Goilly, pignier, demeurant à Paris, ponr un estu^ de cuir
boully, poinsonné et armoié aux armes de la royne, pendens a g gros
laz de sove, gariiy de iij pignes, un mirouer et d'une broche pour m^
gner le cnief de ladite dame. — - iiij liv, xv) s. p. ( Comptes royaux. )
BBOCHR. Petite agrafe dont l'ardillon mobile n'est pas retenu,
comme dans la fibule en forme de corde d*arc, par sa tension et le
crochet oui se trouve au côté opposé de sa charnière. La broche asoii-
vent la lorme d'un anneau et porte une devise émaillée ou gravée»
Le dessin servira mieux qu'un commentaire à établir ou à mainte-
nir la distinction qu'on a faite, au moyen âge, entre les différents
genres d'agrafes.
BROCHE. Robinet pour tirer le vin d'un tonneau. On disait aussi
brocheron, et un vase à goulot s'appelait broc, brochoir et brocart.
(A) 1260. Qniconques est crieur à Paris, il puet aler en laquele taverne que il
voudra et crier yin, portant qu'il y ail vin à broche. (Statuts des
Mestiers. )
(B) 1296. Toute manière de vin qui sera vendu à broche paiera que xij deniers
le tonnel. ( Tarif pour Paris. )
(G) 1297. Un pot lavoir à une fuellie desus le couvercle, s*est semeis d*esco-
chons et de compas esleveir à une bette passant entre le col et le bror
ceron. ( Lettre de rémiss* )
KT RÉPERTOIRE. 477
BSOt>ElllR. L'état sédentaire des femmes ^ leur aptitude aux
travaux de Taiguille et remploi varié qu'on fit, dans une vie agitée
et peu stable, de vètemeÉts et tentures brodés, exï>liquent le main-
tien, au moyen âge, de Tart si ancien de la broderie, sa supériorité
sur la peinture dans les premiers siècles, et la concurrence sérieuse
qu'elle lui fit jusqu'à la fin du quinzième. Je ne sais pas de plus grand
service à rendre aux arts G[ue d'écrire une bistoire de la broderie;
ce serait, non pas le complément, mais Tintroduction et Taccompa-
panent obligé d'une véritable histoire de la peinture. L'une et
rautre nous manquent, et en excluant de ce Répertoire tout ce qai
a rapport aux vêtements et aux étoffes, j*ai retranché la meilleure
part de la broderie. Dire qu'elle était appliquée à tout, que les
peintres les plus oélèhres consacraient presque exclusivement leur
talent à faire les cartons, qu'elle exécutait avec une habileté de re-
production merveilleuse , c'est montrer son importance et expU-
aner, en présence d'un grand nombre de noms de peintres que nous
fournissent les documents . les rares mentions qu'ils font de leurs
tableaux peints. Ces productions, nombreuses et remarquables^
étûent traduites en broderies , et elles ont suhi les détériorations
trop rapides auxquelles ce genre de .travail est fatalement exposé.
Tai dû expliquer, dans cet extrait de mon Glossaire , une lacune
volontaire que chacun aurait remarquée.
BROISSURE. Dérivé peut-être de Brossa, Broisse, Broussaille,
et exprimant tm travail de morceaux de rapport ou Tenlaceinent
de branchages.
(A) 1395. Item nnani catlJIdram rotondam de qnercu et opéra gio parisiens!,,
dicto de broissuiv, taxatam 20 s. t. (InTent. de révèqae de Langres y
cité par M. Doaet d'Arcq.)
BBOCETTE. Les orfèvres faisaient des supports de gobelets et
salières en forme de brouettes.
(A) 1360. lovent, dn duc d^Anjou. 76.
.BtUBTl et Bumi. Or, argent , fer bruni , c'est-à-dire recevaat
par le poli une teinte brillante et brune à la fois. De là bnmisseur
et bumlsseresse. Les cottes de mailles, qui ne pouvaient se hnimr^
se roulaient dans des étoffes.
(A) 4160. Si aToit des elmes bameis. ( Roman d'Aubery.)
(B) 1185. Dementres me chargiés vos chevaliers de pris
Ce qu'avoir enporés, à lor elmes bninis.
Et f irai Dieu venger. ((ïraindor. Gb. d*Antioche.)
(C) 1260. Qniconques est fennaillers de laton et il œvre qui ne soijt brnnie que
d*nne part , si come de fermoirs rons , celé œVre n'est mie souïfislans.
(Us des métiers, recueillis par Et. Boileau.)
{D) — Il regarde l'espée depuis la pongnée jusques à la poincte et voit quelle
«stoit plus clere et plus loysante qae selle venoit des mains du bru-
nisseur. (Perceforest.) ■
(B) 13W. De la partie de Jehan Hère , orfèvre, et Denisette sa femme, bumis-
scresse. — Jehan Pochart enst baillée à la dite femme xi tasses d'ar-
gent à Damir. (Lettre de rémission.)
(F) 1438. xix platellos non brimitos. (Invent.)
BCPPET. Soufflet. Il fut pris, comme de nos jours le soufflet,
^*M la double acctt)tion d'instrument à faire du vent et de coup
«tt la joue, qui fait du bruit par le choc et le déplacement de
478 GL0S8ÂIRB
Tair. Une dtation suffira pour montrer l'emploi du mot ^soufflet
dans le premier sens.
(A) 1300*. Et encore valt uns hvïïhê v sols n vj à mètre en le maison d*itn boi^
gois. (Li Riote du monde.)
BUFFET. C'était la chambre, et ce devint le meuble, comme
'Cabinet désigna plus tard un meuble du même genre servant de
dressoir et pouvant contenir beaucoup de choses. Il est inutile ^e
suivre le mot buffet dans toutes ses acceptions, et ce meuble dans ses
diverses formes. Le premier travail serait trop long, et le' second
trop difficile- sans le secours du dessin. Il est non toutefois de re-
marquer qu'on appela buffet l'ensemble des pièces de vaisselle
qui formait la décoration de ce meuble, c'est ainsi qu'on doit
entendre un buffet d'argent, de vermeil ou d'or offert a un am-
bassadeur.
(A) 1459. La chambre estoit belle à bon escient, bien mise à point et estoit le
beau buffet garni d'espices , de confitures et de bon vin de ptnsienrs
façons. (Cent Nouy. nouvelles.)
(B) 1495.'Au milieu de la salle ayoitung buffet qui fut donné an Roy, où y aToit
linge non pareil, de degré en degré et y estoyent les richesses d*or et
d^arsent, qui appartiennent au buffet du roy : aiguières, bassina d^or, es-
cuelles, platz, pmtes, potz| flacons, crans navires, couppesd'or chargées
de pierreries, grilles, uroches, landies, palletes, tenailles, souffles, lan*
ternes, tranchoirs, salières, consteaulx, chaudrons et chendeliers, tons
d*or et d'argent. (Entrée et couronnement du Roy à Naples.)
(G) 1560. Aux sieurs Nicolas de Ponte et Bernard Navaguera, ambassadeurs de
la seigneurie de Venixe, envoyés de vers le Roy NS., un chacun, nng
buffet de vaisselle d'argent, plaine, vermeille dorée, contenant chacun
des dits deux buffets ung bassin, deux llkcons , trois chandelliers à
flambeaulx , quatre couppes couvertes et une esgnière couverte , avec
douze estuyts, à chacun nuffet, pour mètre les dites pièces. (G. n>y.)
BVIRE. On disait aussi buhe et buée. C'est un vase dont l'ou-
verture s*évase et s'allonge. Un dessin pourrait seul marquer de
CTuelle manière la buire se rapproche et se distingue de Taiguière.
On disait aussi buées, mais dans une autre acception, et pour dési-
gner les paquets de linge nouvellement lessive; nous avons con-
servé buanderie et buandières.
. (A) 1425. Pour avoir fait bner et laver le linge. — Pour chargier les bnés sur
les cars. (Ducs de Bourgogne, 717.) '
(B) 1448. Uns jeune homme, nommé Sorin^ avoit rompu et cassé une buhe on
crucoe de terre. (Lettre de rémission.)
(G) 1495. Une grande bnye, à mectre eaue, portée sur huit lyons. — Le tout
vermeil doré et esmaillé aux armes de France, poysant xixviij mares»
vi onces d'argent. (Comptes royaux.)
(D) — Nous lisons que le fils de Gaton , en Tâge de quinze ans, fat bann^^
fiour avoir rompu une buye de terre entre les mains d^une fille , qni
alloit à l'eau. (Bouches serées.)
(£) 1498. Une buye à eaue^ semée de fleurs de lys, à armines et dauphins, pe->
sans xviij marcs , ij onces d'argent. (Inv. de la royne Anne de Bret.)
(F) — Une antre buye à eaue, faicte à pans, à une grant ance tenue par
deux hommes sauvaiges ; le sonaige, couvercle et garniture dorez, poi-
sans, avecques les esmaux qui sont dedans, xxxviij marcs, v onces
d'argent.
BUKET. Chez les Allemands le mot Bêcher , chez les Italiens le mot
Bicchiero et chez les Anglais le mot Byker jOni sans doute la même
origine, c'était un vase et une coupe; il servait aussi de bénitier.
ET H'éP^RTÔriiE. 479
(^ 1322. Jbakef d*àrgeiit por ewe beneyt. (Inventaire du comte de Hereford.)
j imket et j escurge d'argent par eawe beneyt.
(B) 1348. ii magne pecie argenti, voeate bikeis, emellate in Amdo, comeMper-
émis t-nm oatellia et ex ana parte deanratis. (Gœnpte de la. trésorerie
d*Edonard, prince de Galles.)
(G) 1440. Byker, cnppe, cimbinm. (Promptoriom parvalonim.)
BCBETTES. Les deux burettes^ Tune contenant le yin^ Tautre
l'eau , dont on se sert aujourd'hui à la messe , ont lai double
emploi: on s'en sert pour verser le Tin dans le calice, pni^
pour Terser Teau sur les mains du prêtre. Le badn qui reçoit cette
ean devient le plateau des deux burettes. Au moyen ége, les bu-
rettes avaient la première de ces fonctions, et deux plats oubacins
(7oyez ces mots) les remplaçaient pour la seconde. A quelle époque
cette substitution eut-elle lieu? je serais porté à la croire de la fln
du XV* siècle. Les burettes étaient marquées d'un A et d'un Y pour
les distinguer.
A) 1080. In ecclesiis debent esse — pbiala nna cnm vino et alla cnin agna.
(Dict. Joh. de ftallandia.)
(B) 1323. XXX die decembris. Nicolaus de Nigella , anrifaber parisiensis , pro
mio cipfao ai^nteo esmaillato ad tnpedem et duobns potis, nno ad
Tinnm et altero ad aqnam, liberatis Régi. (Comptes royanx.)
(G] 1353: Une bnrette àbiberon de chappelle, pesant ij marcs, t onces d*aigttit..
(Comptes royaux.)
(B) I36Ô. Inventaire du duc d'Anjou, 33, 260, 277, 278.
(E) 1422. ij burettes d'or, à mettre le vin et Teaue à chanter i la chapelle du
roy nostre sire et ou couvercle de chacune dVoelle a un ront esmaillé
d'azur, semé de fleur de lys et signée Ihme diin A et Tautre d'un Y,
iiijn xii^ livres. (Compte royal cité par Leber.)
(F) 1498. Un bacin d'argent doré pour servir à Tesçlise, ~ avec les ehoppines
de mesmes;, à mettre vin et eaue. (Inventaire d'Anne de Bretagne.)
(&) 1560. Deux burettes de cristal, d'a^nt doré et le col émaillé d'aanr, -*> .
XXX. (Inventaire du château de Fontainebleau.)
BUSE, Passe et Buys. Buis, et, par extension^ boite. De Buxum-
et plus probablement^ du celtique Box. DèsTantiquîtéfOn a désigné
différents objets faits avec ce bois par le nom même du bois, ilen
fut ainsi au moyen âge , il en est de même chez tons les peuples
^rmaniques. Au xvn* siècle, on écrivait encore bonis, et Ménage
s'irrite contre M. de la Quintinye qui dit buis.
(A) 1467. Une buse de bois , plainne de patrenostres de Jheru8alem*.( Ducs de .
Bourgogne , 3266. )
(B) — Ung-estuy de bois, plain de cuiUiers de bois de pusse» (B. de B. 3271.)
deux citations pour rappeler qu'on rencontre fréquemment, dans
les inventaires, des descriptions qui ne peuvent se rapporter qu'à
des objets venus de Byzance ou imités des ouvrages de ses artistes.
(A) 1416. Un tableau d'or, de hanlte taille, où il a d'un des costés saint Jehan
Baptiste tenant un agnus dei çamy entour de sept perles moiennes où
il a escript : ecce agnus dei, qoi contient la moitié du rond, et en l'aufare
en a autant escript en ^c et derrière la teste dudit saint Jehaa &
escript r penitenciam agite, et au dessous dudit agnus dei en a autant
escript de lettres gjrecqaes — lequel tableau MS. acheta , en sa ville
de Bourges, u moia de novemiire, l'an mil cccc et deux, de Anthoine
480 •Gi>o»aÀiJi£
Muwhu, Biaicba&t de FIotnim, demounst a Ptrii» U sonMue ^
ijB fr. prise xij« liv. L (InTeot. da duc de Beiry.)
(B^ 1414. firai barillez de cnsAal, garai» d'argant doré eaeripa i raDtcor à»
lectrea gieci|Hes, aa chacun trois piea et deiu ancaa <-» -^ xixq Uy. t.
(Idem).
c.
GAMlfBT. une. petite chanbre et aussi vn meuble. Le bakot
s'était dresse sur iniatre pieds, il s'était empli de petits tiroirs
fenaés tons ensemue darrièce une porte à deux battaots, et ^el-
quefois à quatre setrores. On imag^ina de donner à ce meuble une
à^osition arehiteetonique à Texténeur ainsi qu'à l'inténeor, et
on forma le Cabinet cnu fut, la chose comme le mot . en usase
sculemeiLt au xyi» siècie, et en grande vogue au xvii^. J en ai paxié
<lin8 des recherches sur cette époque. (Yoyes le PmUms Mazari: )
{X) 1528. A Pierre Rossert, libraire, demonrant à Paris -> eiiuptante me llvraa
cinq sds'tonmeys, ponr ung cabiaet de ana diHré, h oiiTrages Bjurts-
ques, an dedans dn<fael y a trois entrelata» niij^ paUt oratoire de deux
Uyettes sam? es d*nn arebet et de deux petits anneletc d^araent et
fermé ladat cabinet de quatre cbarnières, quatre serrures et oe deux
yerr«uU. ( Comptes royaux. )
(B) lltfA. EUea éWient très bien faites ( le» stances da Maignevite de ¥aleis )
et les ay tenues longtemps en mon i;abinet. (Boantome. )
(G) 15S5. Ung petit cabynet^ faict «n fa^jon d'aumoires, priséi iiy «scng. (biTiDt-
des ocgets envoyés au cbàteau de Vemeuil. )
(B) lïMift. A Lawena Youet, oiaistre peintre, la somme de trente m. eseos, a luy
ovdomiéa par sa Majesté, pour avoir par lui peint plusieurs cbambres
et cabinets tant à la grande que petite escnirye dudit sire (Compt. roy.)
{%) l^iMvDeni cabinets d^ Allemagne prisés xij eseus. (Inventaire deG^nifU*
d'Estrées.)
(F^ -^ TJn Cabinet de Yelonn vert, oni fust donné an Boy estant i ICflacepor ■•
— par Monsieur le Pnnee de Mantoue.
Q^ lS03k Ung cabinet dfi lapis et d*agathe couvert de velours Incamidin en
broderie d'argent avecques les chifltes de la defnncte Dame Boyne ,
estimé nenf cens livres. (Inventaire de la royne douairière Loyse.)
'- Ce faict sommes sortis du dict cabinet appelle la librayrie et dfceUny
faict extraire un cabinet façon d'Allemagne et porter au cabinet de la
dicte défîincte Royne , appelle le cabinet verd estant contre Le dict
cabinet de la librayrie , lequel n este estimé aà livres.
(H^ I6é^. G0tt« lale présente premièrement à no^ yeux deux rares Cabinets d'é^ .
bène si belle et si luisante , qi]*on diroit que ce soit une gUre noire»
dont la pureté refoit nos regards facilement. (^Invent. du Palais Masa- ,
rin. — Mazarinade .)
CABOCHON, de Gaboce et Caboche En forme de tète arrondie.
lia cwffure dite cabochon et capuchon a la même étjmologie> le
tout ensemble de caput. Cabocnon . dans la joaillene , se dit de
tgnies les pierres qu'on polit en reuef arrondi et sans les tailler;
lorsqu'on les évide par-dessous pour leur donner de la transparence,
c'est un cabochon chevé. Le moyen âge. et de nos jours l'Orient,
ont ainsi porté la plus çrande partie de leurs pierres fines. Il suf-
fira d'un peUt nombre de citations.
(A) un. Un fermail d'or, garni d'un fin saphir taillié et de tnns nos balais
cabochons et de trois grosses perles. (Mandement du Roy. CSab. gén.)
(B) 1416. Un saphir longuet cabochon d'un eosté, assis en une brochette d'or,
que Ms. acheta a Paris — > xv liv. t. (Inventaire du duc d» Beiry.)
ET B'ÉPBBTOiRB. 494
(€} 1416. Un saphir eitrm, calMchon, en une broche d*or. — xi^ Ut. t. (Idem.)
(D) 1467. Ung fennillet, appelle le bouton, çarny d*nn gros balay cabochon,
Kmy d*nn |ros dyamant pointu et d^une grosse perle ronde. (Dnes de
nrgogne, S974.)
CACHET. Le sigilimn secreti, scel du secret, a donné lieu à
rintroduction, dans la langue, des mots cachet et cacheter, qui me
paraissent assez modernes.
(A) 1358. Nous avons entendu que plusieurs lettres pendens ont esté, ou temps
passé, scellées de nostre secrot. (Ordonn. des Rois de Fr.)
(B) 1555. Pour ung cachet d'argent, à manche d'yvoire, pour servir à M' de
Nevers à cachetter lettros de la royne. (Comptes royaux.)
(C) 1591. Pour ung cachet d'or, auqnery a deux figures de relief, esmaillées,
pour For et façon — ixliv. (Comptes royaux.)
(D) 1599. Joailliers et graveurs qui portent le titre de vallets de chambre d(i
Boy. Pierre Turpin, gi^aveur pour cachetz. (État des off. domestiques
duHoy.)
(E) — Un porte cachet d*or, dont les chesnes sont de perles enfilées dans de
Tor, attaché de trois triangles de diamans, — prisé cl escus. (Inven-
taire de Cabrielle d'Estrées.)
CACHOLONG. Quartz agate. Ces pierres fines deviennent de
fausses sardoines par les opérations qu'elles suhissent et le travail
auquel elles se prêtent. Une agate, lorsqu'elle présente une couche
d'un blanc opaque , poreuse et moins dure que le reste de la pierre ,
est' susceptible de prendre diverses nuances dauis des bains succes-
sifs d'hmle et d'acide sulfurique. On conçoit donc qu'on puisse
obtenir artificiellement des effets qui ne sont dus, dans les vrais
camées, qu'à la nature de la pierre. Ces cacholon^s nous vien-
nent de la Bulgarie, et nous leur avons conservé le nom qu'ils
tiennent des Raunouks.
CADENAS. Une chaîne, catena, passée autour d'un coffre ou
dans les barreaux d'une grille, les fermaient au moyen d'une ser-
rure de fer qui s'adaptait à ses derniers anneaux; die là catenare,
enchaîner et enfermer; de là aussi le nom de cadenas donné à la
nef (voyez ce mot) qui était fermée, et en dernier ressort au genre
de serrure qui s'adaptait ainsi à une chaîne. Cette acception seule
s'est conservée et elle est très-moderne.
(A) 1599. Un cadenas vieil , d*argent doré , marqué aux armes de Madame
(avait été fondu et n*a pas été prisé.) (Invent, de Gah. d*£strées.)
CADRAN. Voyez Astrolabe, Les cadrans servaient à trouver
l'heure par la hauteur des étoiles, aussi bien que le Cadran de ber-
ger, qui était un peu plus simple et qu'on retrouve, en plein
xvtii* siècle, bien plus simplifié encore dans le calendrier du ber-
ger. Les signets sont les cordons auxquels on attachait le plomH
et sur lesquels on mesurait l'angle. Voyez Tableau astronomique.
(A) 1377. Le duc de Bourgogne paye à maistre Robert , faiseur de cadrans, :'i
Paris, iiij fr. pour ung almanach qu'il avoit faict pour li. (Arch. de
Dijon, cité par Peignot.)
(B) iSBO.'Un cadran d*or. à un estuy de brodeure, à fleurs de lys et ij boutou*<
de perles. (Invent, de Charles V.)
— Un cadran d^or quarré, en un estuy de cnyr, pendant à un lai de soyf ,
à ij boutons de perles, pesant v onces, xv esterlins.
— Un petit cadran d'argent , rond , esmaillié, en an estuy de cuir bien
onvre d'ymages.
40
482 «iiOSSAUB
1379. Un cadran dV esmaillié de range clair d*iuie part et à chastesnx et
ymages d'autre, pesant iij onces» xij est.
(G) 1431. Denx signets d*or à cadran. Amaistre Henry ZwoUs, astronomien ,
ponr avoir fait les denx cadrans , en iceulx denx. siçaeta. ( Ducs de
Bourgogne , n» 918.)
(li) 1467. Ung cadran de bergier, d*or, qni poise xt est. (D. de 6., n<^ 3112.)
CADRES. L'arcliîtectiire, à chacune de ses grandes transfoima-
tions^ a fourni les données les plus heureuses de tous les encacbre-
ments; l'orfèvre, dans les entourages de ses tableaux d'or et d'arggit,
le sculpteur , dans ses dfptiques d'ivoire ou dans ses ^pands re-
tables (Tautel, lui ont deinande leurs plus heureuses inspirations. Il
ne s'agit pas de cela dans cet article ^ je veux parler, et parler
seulement^ des cadres de tableaux pemts. Or, pendant la longue
Sériode active du moyen âge , la peinture murale nfexigeait pas
e cadre, le monument lui-même en était rencadrement A la fin
du xiye siècle , la peinture meuble prit son essor, les frères Van
Eyck la mirent en vogue par leur talent plus encore que par les
I^fectionnements qu'ils apportèrent à la peinture à l'huile, pra-
tiquée longtemps avant eux. Dès lors il j eut des tableaux, et par
suite des cadres. Nous avons plusieurs peintures de Jean Van Eyck
entourées de leurs cadres primitifs , sur lesquels le grand peintre
a peint son nom et la date de son travail; ces encadEemenls sont
la simplicité même : la plupart sont peints en noir ou en imitatûMi
de bois , et on s'en tint là pendant le xv« siècle; mais la renais-
sance s'élança dans ce champ ouvert à son imagination, à son acti-
vité , et nous avons les grands cadres des tableaux de ul confrérie
du Puy-Notre-Dame d'Amiens, et d^antres bons exemples du parti
que l'art peut tirac des cadres..
CAGE et cagette. Je cite des bijoux en forme de cages, et de
véritables cages qui sont des bijoux par la valeur des métaux pré-,
cieux qu'on a employés pour les faire; je m'arrête là; les-cages des
volières, les cages pour prendre les sangliers «t les eajges de fer
Ï)our les prisonniers, sont mentioimées dans les extraits de mes
ectures, je les réserve pour im autre travail.
(A) 1960^. Cest la elef da mestier qne d'avoir pinçons bien appellans^en la
ligne et es caagetes. (Modos et Rado.)
(B) 1387. Poir on estny de cnir booUy penr mettre et porter nne eagette d'ar-
gent à mettre oyseles de Gb^ne. (Comptes royaux.)
(G) 1408. Une cagette d'aiigent, dorée, en laquelle a nngdliardQimeretd d'ar-
gent, la mangonère et le cornet tout d'acgeat doré. (JÈvttx de Bonr-
gogne, no 6152.)
(S) 1411 . Une cage à oiseaulx, à un chardonnerel Hed^uf^p» d'argsnt dosé» (Ducs
de Bourgogne, n» 6216.)
(£) — Une caige d'argent blanc, le dessus à la fa£on d'une église à ccoisée.
( Duc de Bourgogne , 3180.)
[¥) — Une caige d^aigent, à façon d'osier, i mecfare dsdet de Glnppre, pes-
«antij «nces, vr eetrelins. (Dues de Bourgogne, 3181.)
CAILLOU. Synonyme de j^erre, dans l'acceptionde pièoe d'une
parure.
(A) 1536. Ung ^tit lEerkant d'or rompu et esmaiUé de iiev4«t tdânek, gamy de
dix cailloux de mbis et de unze perles à potences.. ( Inventaire de
Gtiarles-Quint)
CAILLOUX D'EGYPTE. Quartz jaspe. Des bandes brunes
ET RiPBKTOIEE. 483
foncées et noires se contournent sur le fûnd janne de ce jaspe , de
façon à produire des dessins dans le genre de la racine de buis.
On le lire du NiL
CALCAIRE COMPACTE, OU chaux carbonatée compacte, pierre
lithograplûiiue; dès Torigine des arts, cette pierre a été employée
dans la sculpture par les artistes de rAUemagueyOù elle afionde.
CALfCE. Jésus - Christ ^ au milieu de ses disciples, n'adonné
l'exemple d'aucim luxe. La coupe dans laquelle il buvait était simple
comme son existence, et tous ces calices uargent, d'agatheet autres
matières' précieuses , qu'on a voulu faire passer pour le calice pr^
mitif, araient contre eux, sans compter les autres arguments, une ri-
diesse inadmissible. Le calice de Saint Jérôme, conservé dans Téglise
de Saint-Anastase de Rome^ serait fait, selon Mabillon qui le décrit:
« e terra figulina alba , » et nous savons aue l'Eglise, dans les pre-
miers siècles, s'est contentée de calices de Dois, de corne et de verre;
que plus tard, elle a défendu l'usage du bois absorbant, du verre cas*
sant, du enivre « quia provocat vomitum . » de Ih. corne qui est
impure; et qu'enfin , elle aj;)rescrit de préférence l'or et l'argent.
Elle a toléré toutes les additions de pierres fines et de travail pré-
cieux, mais cette progression de luxe a suivi la marche de sa pros-
périté, et la forme du calice s*est modifiée aussi selon les change-
ments introduits dans la distribution de TEucharistie , sans que
l'Eglise ait attaché aucune signification, partant axunme importance,
à ce luxe et à ces formes. Poux cellesK^i, la plus importante, la plus
caractéristique , est l'addition des anses que rendaient nécessaire ,
que motivaient au moins , les dimensions du calice, alons oue la
communion s'administrait sous les deux espèces. Le moine Théo-
i^le a un chapitre entier sur ces anses. Dans l'inventaire de
Charles V^ il y a donse calices en- or et dix-sept calices en argent.
Dans les inventaires des élises, la variété aes calices est inta-
rissable. Je m'occuperai de ces formes en décrivant les monuments.
(A) 1218. Qooddam tarrilmliun argentl ,. capsam asgenti , ealieem alabaasti.
(Inyentaire.)
0) IttO^. Lib. m, cap. xxv. De fahricando minora cadice. Gap. jxn. De minore
caiice. Gap. xxn. De fandendis aurioulia calie». Cap. xli. De omanda
Tase callcis. Gap. xui. De pede calicis. (Art. sched. TheophUL)
(C) 1250 Cisf veissiaus où men sanc meis,
Qaaat de mes cors le reqaeiUi»,
GaUcet apeles sera. (te Roman d» S(aist*^ra«l.)
(D) 129ft. UniBii ealieem de anro— ctim vj rotoMs de esmaltis aznrinis in porno,
ad imaginem babsgniamm (batoenins). (Inr. snb. Bonif. TIU.)
(|S) 1372. Un calice aree le eonrerde à^sBziml doré, à en enualf d«ss««, pesant
i| marcs, iij eoces , piUié xviii tr. d'or. (Gempte du testànieitt de la
Royne Jebanae d'Erreux.)
(F) use. Le grand calice d'or que le Roy a fakt faire , leqml est esmaiBlé en
la conppe à a^sties et est le pud et le pommeau à pitrerie et' U pa-
ïenne esmaillié et garnie de Dalais et de sapliirs à jpur. (Inwnt.de
GUarles Y.)
(CF) ~ Le grand calice d*argent , esmaillié , que Teveigiie de. Paria doina an
Roy, pesant xxt marcs', ifij onces.
(H) — Un calice d'argent, doré, et la patenelle, et e8t> esmaillié de plntieurs
bistoires de Diexi, de Nostre Dame, des apôtres et des iiij. évang^liates,
pesaiitiiij imicb, ij onces, xr est.
484 GLQSSAïaE
(I) 1380. Un calice d^argent , tout esmatUié, à plusieurs ymages et a, en la pa-
tène par dedans , un Jugement , pesant iiij marcs.
( J) 1416. Le calice, oîi Nostre Seigneur bat à la cenne , gamy d'or, escript à
l'entonr de lettres noires — prisé l'or xxxiiij liv. t. (Invent, du duc
de Berry.)
C ALLIER. Le cailler, comme le madré , était une matière de
qualité inférieure , et probablement une faïence. Il a donné son
particulièrement la nuit, et à boire du vin nouveau. On sait que
cette habitude déboire la nuit, soit du vin, soit des réconfortants
dans le genre du bouillon rouge du médecin Delorme , s'est con-
servée très-tard. On appelait ces collations des en-cas. Quant à la
forme , elle était basse et permettait d'emboiter plusieurs calliers
ensemble.
(A) 1316. Pour 12 benaps callier qui furent donnés. ( Comptes royaux. Parties
de Tiebaut l'espissier.)
(B} — Item iij benaçs cailliers ou pris de c. s. (Inventaire de la comtesse
Mahaiit d'Ai-tois.)
(C) 1348. A Jeban de Grux, pour vi cailliers pour servir à la table dudit Sei-
gneur (le duc de Normandie), pour chascun caillier — xivi s. p.
(Comptes royaux.)
(D) 1372. Un henap d'argent doré, senz pié, lequel on portoit au suor en la*
cbambre ma dicte Dame et le pot d'argent de mesme. ( Testament de
la Roy ne Jebanne d'Evreux.)
E) 1374. Lesdiz prisonniers eussent mis une sainture d'argent et certains cail-
liers ou banaps en gaige. (Lettres de rémission.)
(F) 1383. Boulin Guillet vit quatre banaps de caillier ou de petit madré, des-
quels l'on servoit en laditte taverne. (Lettres de rémission.)
(G) 1390. Un petit caillier couvert, acheté de Guillaume Momois, pour boire
vin nouvel en la cbambre de la Boyne. (Comptes royaux.)
(H) — Pour un banap caillier, couvert, pour faire une couppe à boire de
nuit vin nouvel eu la cbambre de la Royne, en ceste saison d'yver.
(ï) 1390. A Guillaume Tireverge , bouteillier, pour un estuy de cuir bouUv
— pour mettre et porter xij cailliers pour boire vin nouvel , en l'ostel
du fioy, en ceste saison d'yver, pour ce — xxiiij s. p.
( J ) 1391. Une couppe de caillier, à mectre de nuit en la cbambre de la Boyne.
CANAHlEU.Ce mot s'est conservé jusqu'assez avant dans le
xvne siècle pour désigner le Camée; il a passé ensuite et est resté
appliqué aux peintures monochromes, imitant les effets du camée.
Voyez Onyx, Chalcédoine, Sardoine, Sardonyx. Ce renvoi expli-
que ma pensée, le camahieu du moyen âge est le camée tel qu'on Ta
travaille dans l'antiquité et de nos jours. J'ai divisé mes citations
sous trois titres : !<> les différentes applications des camahieux;
2° les camahieux envisagés en eux-mêmes et sous le rapport de
la matière ; 3» les camahieux qmi paraissent antiques, à en juger
meilleurs connaisseurs de ce temps, et à plus forte raison les ré-
dacteurs d'inventaires, se trompaient grossièrement. La richesse
de nos pères en camées est surprenante : pas d'inventaire de rois ,
j
ET BÉPERTOIRE. 485
princes, seigneurs, pas de trésors d'église qui n'en regorge, on les
met partout, et quand le rédacteur a passé en revue tous ces camées,
il trouve encore une bourse qui en contient une centaine. J'ai du
passer sous silence tous les camahieux cités seulement et non dé-
crits. Ils sont innombrables. Je renvoie au mot Niccolo pour quel-
ques camahieux gravés, au mot Porcelaine pour des coquilles gra-
vées, qu'on distinguait des véritables camées, car on appelait ceux-
ci des camahieux d'agate.
(A) 730. Allati snnt ^aidam ampli lapides, qaos sardios onycheos appeila-
miis et Tnlganter Gamaeos nancnpamus. (Yits abb. S. Albani.)
(B) 1316. 1 lorain ( courroie) garni de soie, semé de boutons dorés et de ca-
mabiens, toat onpns de xl s. (Inyeat. de la comtesse Mahen d'Artois.)
(G) 1363. Un tableau d*or ouquel il a un graus gamahieu assis sur bois. (luTent.
du duc de Normandie.)
(D) — Un camahieu pour un mors de chape garny d*argent.
(E) 1376. Item qusdam ])ulcberrima tabuleta auri , pro pace danda , omata
lapidibns preciosis, in qua est unus lapis de camaheu in forma cruci-
flii. (Invent. de la Sainte-Gbapelle.)
(F) 1380. Item un antre es^rinet de broderie de nonnain, lequel escrinet est
petitement ferré d'argent doré, et sont dedans iiijnx camahieux que
grands que i)etits, hors œuyre, excepté iiij. (Invent. de Charles Y.
— L'inventaire de Charles YI, de Tannée 1399, en compte 101.)
{G) 1416. Une vieille ceinture de cuir, estroite, garnie d'argent , clouée ou long
de plusieurs camahieux et autres pierres de petite valeur, prisé viij 1, t.
(Inventaire du duc de Berry.)
(H) 1498. Plusieurs beaux uots d'agate, et tant de beaux camayeulx bien taillés
qne merveilles. (Gommines.)
(I) 1586. Une paire de bracelets, en camayeux , enchâssez en or. (Inventaire
de Marie Stuart.)
(J) 1599. Un vase de nacqnesde perles, garny d'argent doré, avec des jacintes,
des petis safls, des perles, camayeux d'agates, prisé xl escus. (Inven-
taire de Gabrielle d'Estrées.)
(K) 1640. J'en ay veu quelques uns (ouvrages de Michel Ange et de Raphaël)
dans
très
Claude
ce siècle. Il me faudroit employer troiTde temps si je voulois décrire
icy, par le menu, les livres des arts et des sciences , les vases , les ca-
m^eux et les figures tant d'hommes que d'autres animaux, les uns en
relief et les autres en plate peinture , soit d'or, d'argent, d'y voire ,
de bronze, d'albâtre ou de marbre cçaï se voyent dans ce précieux ca-
binet. (Trésor hist. de Herre de Saint Romuald.)
CAMAHIEU : ses variétés. J'ai réuni quelques citations qui
prouvent que le quartz agate se présentait dans les trésors de nos
rois ^princes et églises, dans toutes ses variétés.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 385.
(B) 1363. Un petit pot rond, à manière d'un flacon , semblant à camahieu.
(Inventaire du doc de Normandie.)
(G) 1372. Le camahieu qui aultrement est appelle oniche. (Le Propriétaire des
choses.)
(D) 1380. Un camahieu , dont le champ est vermeil et a deux figures dessus à
une beste assise en une verge toute plaine. (Invent, de Charles Y.)
(£) .. X7n autre camahieu et est le champ vermeil et dessus a la teste d'une
more, assis en une verge tonte plaina,
4 86 GL^SSAIAe
(F) 1380. TIo très laid camabieii» à risage de femme , assisi ciBmponB en ime
verge dV pleine et a, on cbaston, quatre irons.
(Gr) "-' Un Qamahien où est le yisage d'un Jiomme gros , ima^-taâtié ., afisi&sur
une Terge d'or |ileine, à crampons
(H) — Un camahieu (Tun cliîen flonz assis en un annel tout {dain.
( I ) •-> Un camahien blanc, où. 11 a nne teste noire d'nn enCant^ afisis m -nue
verge d'or.
(j) .. Un eamahienaznrê, on il a'ia teste d'un homme Uancbie^ assise à fillet
sur une verge d'or plaine.
(£.) «^ Un camahieu rouge «Aciesaus a un aigle Tolant.
(L) -" Un camahieu noir -et a dessns une teste blanche escrite autour en
fa^on de signes.
(M) '^ Un pot , d'un crand camahieu , très nohiemeut ouvré â visages , à
hestes et à feuillages et est le |iied et le bord d'argent veré.
(N) — Un fermai] d'or, où sont iij saphirs et tin *cama:bieu blanc ou milieu.
(0) — Un petit pot de camahieu, gasny d*or et est pornr mettre triade , peu-
dans À une chaisne d'or.
(F) «— Une piexre vert, à facou d'un camahieu, où il a d'un costé un chérubin
et d'autre part lettres entaillées, garnie d'un flet d'or.
(Q) — Un grand camahieu sur cassidoine et y aiiij ymages «it tin -arbre et
n'est mie parfaict et x autres^ que gran^ que petits, hors d'euvre.
(R) '— Un camahieu qui a le visage blanc, la barbe et les cheveux noirs.
(S) 1502. Ung tableau de boys, dedans lequel y a ung arbre de Tessé^ en fasson
de camayauls. (Inventaire de la rcyne Anne de Bretagne.)
CAMAHIEV ANTIQUE. Nomîne de reliquaires, de châsses,
de croix, de calices et autres ustensiles d'é^ae, encore en usage,
sont ornés de camées antiques qui représeatent des tètes d'empe-
reurs, des divinités mythologiques, et quelquefois des sujets ïilus
qu'étrangers au ftdte cnrétien. Les plus grands, les 'çlas beaux
camées ae nos musées ont été enlevés aux trésors des églises , on
ne doit donc pas être surpris de trouver une si grande quantité
de camées énumérés dans les inventaires du moyen âge. Si cette
époque a été l'héritière naturelle des richesses de l'antiquité, ri-
chesses prodigieuses, «lie ne semhle pas av>oir apprécié ces chefs-
d'œuvre de 1 art à une grande valeur; nous avtsïs l'estimation de
tous les camées, qu'on trouva dans le trésor du due de Berry, à sa
mort, en 1416^ et ces prix ne sont pas élevés.
(A) 1343. Philippe , par la grâce de Dieu , roi de France. Cîomme nous avons
envoie a nostre Saint Père le pape, par nostre amé et féal dbapellain,
maistre Symon de Braelle anmosnier de nos.tre <xès chiëne compaigne
la reyne et trésorier de nostre chapelle royal à Paris aucunes des
sainctesT reliques de nostre chapelle susdicte et espécialement un joel
appelle le camahieu , nous vons mandons que ledit canatùen vous
estez de l'inventaire. (Mandement cité déjà par H. Bonet d*Arcq,^
(B) 1360. Inventaire du duc d'Ai^Jou, 25.
(G) 1363. Un camahieu d'un bomme nu contre va. lion , enchastré en or, gamy
de pierres et de perles, poise un marc, un once et demie. (Invent, du
dnc de JVormanme.)
(D) — Un fermail où il a im camahieu d'une dame qnî se baigne.
(E) -^ Un cadran à camahieu d\m homme et d''une femme , en un estuy,
sans perles.
(F) 1880. Un camahieu, où il a un lyon couchant, assise en verge d*or , néeîlée
à lettres tout environ. (Invent, du Roy Charles V.)
(€r) — Un camahieu , où il y a un enfant enmantelé , assis en un annel
d'or, taillé et esmaillié de noir et de songe.
ET lRéP»KTOI«E. 4S7
(H) id80« Un eanutaifla, à une tgiire irae , enmeiitelée , assis en une terge d*or
toute plaine rar le plat.
(I) " Un petit cnnahien , é^xm eofent à ailles , accrapy, assis en une verge
d'or, esmaillée à Aye Maria.
(J) — Un eamahien , où il a nne teste d'homme qtri a nn ehappelet (le pé^
tase )f assis à nne verge d'oc, oà il a de chacnn costé nnecooronne.
(K) — Un ancien camahieu, à la tesle d*un jenne homme , assis en une verge
d'or.
(L) — Un eamahien à viii costés , on il a une teste environnée de cheveux ,
assis en ime verge d*or.
(M) — Un très grand eamahien comble , où il a deux figures , dont Tune est
d'une femme séant et un homme nn tenant un flacon en sa main ,
assis en nne vei^e d'or où, en chascnn costé, a une feuille carrée.
(N) — Un eamsdiieu d'un homme nud assis snr un drap , tenant un aille
(aigle) et est escript un mot devant luy, assis en une verge d'or pleine.
(0) — Un eamahien, à une teste d'homme, à nus cheveux cesercellés, assis à
flUet, en une vei^ d'or toute pleine.
(P) — Un eamahien heslong , où il a un homme et «me femme tous nudx ,
assis snr nne verge dont le chaston et la verge sont nédlez et escript
(Q) — Un oamahieu, où est nn aigle volant.
(R) — Un eamahien, où est une teste de femme qui s''envelope d'un drap.
(S) — Un camahieu, où il a ij chevaux qui s'entrebattent et nn ange qui .
bat, assis en une verge d'or.
(T) — Un camahieu, à une teste de vieil homme pellée, assise en une verge
d'or.
(U) — Un camahieu, à nn lyon passant, assis en un annel à crampons.
(Y) — Un camahieu, à une teste de femme à une tresse derrière.
(X) — Un eamahien, d'une teste d'homme, qni a les cheveux crespez.
(T) — Un camahieu, où il a nne teste de mor à cheveux recoguillez.
(Z) — Un camahieu, où il a un angre assis et dessoubz l'angre y a lettres en
ébrien.
(AA) — Un très petit camahieu , où sont genz à pied et à cheval , assis en une
verge d'or à lettres.
(BB) — Un eamahien à viii carrez et à une teste de fillette qui a nn chappel
de feulles snr sa teste, assis à fillet sur une verge d'or.
(GG) _ Un reliquaire d'or, où-d'un costé est un eamahien , où est nn homme
qni a les jambes velues à xiiij perles autour.
(DD) — Un camahieu sur champ noir, à iij hommes qui dansent , gamy d'un
pou d'argent environ.
{EEi — Un reliquaire d'or, où est ou milieu on camaàieu , où sont denx hom-
mes et aeux femmes et un chien et y a environ xxxij perles.
(FF) — Un reliquaire d'or, snr un pied en façon de lozenge et le dessus est
d'une fleur de lys à deux dauphins, où est, ou milieu, un camahieu à
un Angelot toutnnd (l'Amour) et y fallent jij ballais, pesant vil onces,
XV esterlins.
(GO) — Un petit eamahien où est la teste d'une femme eschevelée , pesant
vi esterliju.
(HH) — Un eamahien sur champ vermeil, à chevaaxqui mennent nn*Angre sur
un chariot, pesant ij esterUns (Victoire dans un bige ou quadrige).
(II) — Un autre eamahien sur diamp vermeil, où il a nn petit enâint à ailes
qui regarde un connin, pesant iij esterlins.
(KE) — Un grand eamahien rond snr champ bran , où il a vae teste d'un
hoimne sans col et a les cheveux heruppei ( tète de Méduse).
(LL) — Un camahieu large onqnel a un enfant, tout nnd , qui tient un drap
pour soy enveloper, gamy d'or.
488 GLOSSAIRE
(MM) 1380. Un grand camahien sar champ venneil , onquel il a ij penonnes
nnes et un singe rampant contre mont nn arbre , gamy d'or.
(2ÏN) — Un camahien, assis snr une cassidoine, lequel est de la teste d'one
femme eschevelée qui a un chappel, où il a yj rozettes.
(00) — Un camahieu, snr champ vermeil et a un homme qui se siet sur nne
chaière par manière d'un juge et plusieurs autres qui sont en estant
devant wi, gamy d'or.
(PC) — Un cadran d'or, où il y a nn grand camahien, ouqnel il a nn homme ,
une femme et un arbre ou muieu.
(QO) — Un camahien , où sont deux chevaux blancs qui s'enfnyent et a un
filet autour d'or.
(RR) — Un camahien , où est nn demy homme qui a nn chappel en façon d'un
chappel de feutre en sa teste et un bras tout nud.
(SS) — Un camahien à champ vermeil, où est un homme nud, assis sur un
drap.
(TT) — Un camahien à champ vermeil, où est nn homme couchié sur un drap
et trois ea estant et est assis en or comme nn annel pontifical.
(UU) — Un camahien, enchassié en or, blanc,, où est nne femme qui tient nne
longue chose en sa main. (Bacchante tenant un thyrse.)
(Y Y) — Un camahien , où est une femme et un enfant qui sont assis snr nn
drap (Yénns et l'Amour).
(XX) — Un cassidoine, entaillié d'un bœuf et d'un lyon à une bordure d'or e&-
mailliée à lettres.
(YT) — Un camahien sur champ jaune, à une teste d'homme blanche qui a
une torche en la teste.
(ZZ) — Un camahien sur champ de rouge clair, où il a une ymage d'une femme
nue en estant, gamy d^or.
(AB) — Un camahien sur champ vermeil , où il a nn homme qui a ses deux
mains sur sa teste et tient une pierre.
(GB) — Un camahien d'un cassidoine, qui a nne teste blanche à un chappelet
de flenrettes rousses, et une torche derrière.
(DB) — Un camahien, où il a plusieurs ymages nnes qui se sient sur nne pel
de lyon.
(£B) — Un camahien snr champ blanc, à nne vache noire dessus.
(FB) — Un camahien sur champ blanc, où il a nn hermite qui boit à nne coupe,
sonbz un arbre.
(GB) — Un camahieu sur champ blanc, où il a un demy homme qui tient une
branche dans l'une de ses mains et l'autre qu'il met en sa bouche.
(IIB) ~ Un camahieu, ^aray d'or, où il a un homme assis qui tient un godet
et nn griffon qui mange dedans.
(IB) — Un camahieu snr champ ronx, où est nn homme monté snr nn cheval
blanc.
(JB) 1399. Un camahieu , où il a nn anpe assiz et dessoubz l'angre lettres en
ébriQu, assis en nne verge dor toute plaine (uneYictoire avec nne
inscription grecque). (Invent, de Charles Yl.)
(KB) 1416. Deux beaulx camahieux, tailliez l'un en façon d'omme, nn de trois
doys de long et Tautre taillé en façon d'un visage de femme de la
grandeur de plain pousse, lesquels monseigneur acheta de Michiel de
Boulduc, — iiiJM hv. t. (Invent, du Duc de Berry.)
(LB) -^ Un camahieu, ouqnel a entadllé nne chièvre et un enfant qui la che-
vauche, assis en un annel d'or, — Ix s. t.
(MB) — Un camahieu, où il a denx chevaulx atelex menans un chariot, gamy
d'or à rentoar et derrière nn esmail de pelite, — x liv. t.
(NB) — Un camahien, à nne teste de Sarrasin, lyée d'une touaille, gamye en-
tour d'or et de pierrerie de petite valeur, et derrière a nn petit este y
à mettre reliques, vj liv. t.
ET BÉPERTOIRE. 1â9
(OB) 1416. Un camahien blanc » enchassillé en argent doré, escrîpt de lettres
grecques an dos , prisé — xl s. t.
(PB) — Une teste de camahien , lequel a la bonche plate, enchâssé en argent
doré entonr, — iiîj liv. t.
(QB) — Un camahien plat, longuet, sur le rond, en faron de fons de cuve, où
il a un petit ymage nu, sur un pillier, en manière d'un ydole et trois
antres ymages. Lequel camahien est d'un portepaix dor, — prisé
esoLs t.
(RB) — Un annel d'or où il y a un camahieu d'nne teste d'enfant à grans che-
veulx, prisé — xxx sols t.
(SB) 1480. Item nnns pulcber camahieu, magnns, sitnatns snper nnam tabu-
lam. — (C*est le célèbre camée de la Sainte-Chapelle, qu'on voit an-
iourd*hnià la Bibliothèque nationale, le même dont il est question dans
la citation (A), sous la date 1343. (Invent, de la Sainte-Chapelle.)
(TB) 1560. Ung grand mironer de cristalin, gamy d'argent doré, où il y a ung
camayeux anticque et plusieurs autres pierres , s'en défaillant troys
perles, estimé — c. (Invent, du Eoy fait à Fontainebleau.)
CAMAHIEU DU MOYEN AGE. Les rois de France^ les ducs de
Bourgogne, de Berry, etc., avalent leur croix aux camahieux, 11 y
avait des camées partout, et j'aurais au^enté beaucoup la liste qui
suit . si j'avais cité tout ce qui pouvait y entrer, à ne considérer
que les sujets décrits, mais on sait à quel point la critique ou l'ab-
sence de toute critiçiue égarait nos pères, et il suffit de rechercher
le camée de la Bibliothèque nationale , le grand camée de France,
qu'on appelait le camahieu par excellence, et dont le sujet, purement
romain, était interprété séneusement au moyen de la Bible, ou bien
cet autre camée dont la monture porte cette inscription: «Charles,
Roy de France, fils du Roy Jean, donna ce joyau l'an mil ccclxviij,
le quArtan de son règne,» pour se convaincre que le moyen âge acca-
parait l'antiquité. Ce Jupiter debout ne fut-il pas considéré très-
candidement comme représentant un personnage de l'Écriture
Sainte ? Une question grave se pose ici : que sont devenus ces
camées, matière indestructible, sans emploi dans aucune prépara-
tion, sans valeur intrinsèque? Je ne sms pas en mesure pour y
répondre sans l'aide de dessLas et sans le concours des monuments.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 23.
(B) 1363. Un camahien noir à un ymage de N.-D. (Inv. du duc de Normandie.^
(G) 1372. Un tableau cloant, d'argent doré, ou milieu duquel a un camahien une
annnnciacion de N.-0. , semée de . perles et de pierreries , prisié
xxx fr. (Test, de laRoyne Jehanile d'Evrenz.)
(D) 1380. Une croix neuve à camahieux, laquelle le roy a nouvellement fait
faire, en laquelle a x camahieux et est le camahieux du milieu a j cru-
cifix, hault enlevé, x balays, viij esmeraudes, xxx grosses perles et est
l'envers de la dicte croix néellé des armes de France et un agnus dei
ou milieu. (Invent, de Charles V.)
(£) — La vieille croix d'or aux camahieux, en laquelle a un grand camabieo,
où est Fannonciation nostre Dame ou milieu, avec v autres camahieux,
yj balaiz, ix esmeraudes et le remenant garny de mesme perrerie et
de perles d'Escosse.
(F) — Une croix d'or garnie de x camahieux , xij balais, viij esmeraudes, xxx
perles.
(G) — Une ancienne vieille croix d*or à six camahieux.
(H) ~ Un petit reliquaire, où souloit avoir uncamahien où l'annonciation de
N. s. est, lequel a esté osté pour mettre en la croix aux camahieux,
que le Roy a faict faire en cette présente année, dont mention estfaicte
cydessns.
40.
190 GLOSSAIRE
(I) 1380. Un antre petit reliquaire où souloit avoir la Térooiqae en uxl camahien
leqiiel — > ( comme à l^article précédent.)
(J) — Un annel d'or néellé , où est la croix double, noire de chacun costé ,
où il a lin crucifix d^in camahieii S. Jean et nostre Dame et denx an-
gelos 8*iT les denx bras de la croix et le porte le Roy communément les
-vendredis.
(E) — Un reliquaire d'or, gamy de xrîîj grosses perles, de deux camahieux,
c'est assavoir en celuy qui est au dessus un crucefiement et au des*
Boaii un Roy de court en sa majesté.
(L) — Un reliquaire d'or beslong, ouvré à façon de Damas, sur lequel est un
camabien d*an ymage de nostre Dame* enlevé.
(M) — Une bourse, où dedans est la croix que Tempeneor Constantin portoit
en bataille, mise en un joyau d*or, gamy d'un pand eamabieu, où est
enlevé I*ymage de Nostre Seigneur, viij gros baïap et x grosses perles.
(17) — Un grvid eamabieu carré , où dedans a un bomme séant soubz un
arbre, tenant un e^revler tenant sur son poing et un ebien devant
Iny, assis à IQet, dont le filet est esmaillié a l'environ a fleurs de lys.
(0) — Un reliquaire d'argent évtéf \ un eamabieu de Taimonciation, pesant
une once.
(F) »~ Uns tableanx & pignon de iij pitoes , oà dedans est va eamabieu taîl-
bé de TanniMiciation, on mnieQ gums de i^ sqihirs^ vj esmeraudes...
(0) -^ Une croix d'or — • et an pied dessoubz nn camabien d'un enfant blanc
qu'un angre tient, pesant ^ onces, v esterlins.
(R) — Un eamabieu , où nostre Scàgnenr est tenant un livre bordé d'or.
(S) — Un camabien noir, beslong, où dedans est taittié Tymage de nostoe
Dame, pesant xii\) esterlias.
(T) — Une croix d*or brossercMinée , où il a un eamabieu tm nifieu qui fait
une pitié, pendant à une ehkinette d'or—* passait ij maies, ij onces,
T est.
(U) — Une Sto Agnès en nn oanuhieiE,
(Y) ~> Un camabien sur champ noir où il a lettres «i nn ymago droit qui a
une croix en la poitrine.
(X) — Un bien grand eamabira sur champ tanné, où il n une dame anse
soiiba un arbre qui timt un oisel sur son poing.
(T) — Un petit camabien, pendant à double ebainotte d'or, snr^bamp ver-
meil et a un homme nud qui porte un baston sujr son espaole.
(Z) — Un camahieu sur champ ronge , où est un ymage de Nostre Dame,
blanche, séant, gamy (Tor.
(AA) 1399. Un camahieu où Nostre Seigneur est , tenant un livre, bordé dV.
(AB) — Un camahieu à une teste de mort „ à cheveox reco^iilei, assis en un
annel d'or.
AC) — Un petit reliquaire, où souloit avoir la Yéfoniqao en un eamabieu ,
lequel a esté mis en la croix aux camahieux q«e te Roy (Charles Y) a
faict faire.
(AD) 1416. Un annel d'or aucpiel est le visage de MS. contrefint en nne pierre
de camabien — xj liv. t. (Invent, du Duc de Beiry.)
(A£) — Un eamabieu, auquel eat Neotro Dame toaant son enfant, séant sar
une cfaayèn et derritee a nn dieu fait de sesleuie, prisé x Hv. t.
(AF) — Un annel d'or où il a un eamabieu fait à la semblance du visage de
Jfflaieigneur, dont le col est de balay — v| Uv!. t.
(AG) — Un petit reliquaire où il a, en l'un des costez, une teste de camabien
et en l'autre une teste de saint Antboine «t antenr plusieurs menues
poilos — xvUv.t,
(AH) -^ Un petit camafaÂen, où il a nne amtenoiaeiett et y a i Tentonr un fil
d^or — avj liv. t.
(AI) -^ Un petit tableau d'or, longuet, sur façon de fons de cuve, de la gran-
ET RÉ-nSHTOIRE. -191
dear do fous de la main oa environ. Otiqnel a un pefit yoiage de
Nortre Dame qni a le visai^e et mains de eamahieuT, le corf» jusqnès
à la ceinture dWsapbir, tenant aon enfant nn, fait de camahieu, et est
le dit tableaa ganiy de trois balais, trois saphirs et six perles et pend
à nn crochet ~ Ixx Ut. t.
(AJ) 1420. Deux camayenx, de denx ymages de Tannoncia^n et de Tantre
costé on milieu nn cmcilfiment d*un camahieu etiiij autres camahienx
des iiij évangelistes aux iiij boulz. (D. de B. 4068.)
(AK) — Un assez grant camahieu , où est Tistoiie de la gésine Nostre Dame
(D. de B. 4075.)
(AL) 14M. Un camahieu de la Magdelûne. (D. de B. n* 6946.)
(AM) 1467. Ung bouclier de fer, gamy d*or et an nillien nng camahieu d*an
lyon entre trois fosilx. ^D. de 6. 3131.)
AN) 1493. Ung grant camayenl de Veronnicle, xxyj liv. (Comptes royaiu.)
— A Jehan Barbedor, marchant geôlier, demeurant à Paris, — pour ung
eamaienl pesans trois onces et demye d'or, auqnel y a trois grands ka-
mayeulx dont Tun est ane face de nostre Dame, le segond saint Micbiel
et fe tiers la porttetaire àt la face dn feu Boy Loys derrenier décédé.
(Comptes royaux.)
(AO) — Un cama^n, oaqoel est taillé un dieu de pitié enchâssé en ung esneau
d*or, «Bcrit de lettres tout anloax. (D. de È., tome lY.)
(AF) 1524. Ung petit tableau carré, d'argent doré, le fond dVsmail rouçe, à lug
personnage avant le visaige fait d*un camehu, derrière le^el tableau
est eseript le dnc de Berry. (Invent, de Marguerite d'Antnche.)
(AQ) 1536.TJng petit tableau d'or, aiant à Tung costé la ponrtraictnre du dnc
Philippe de Savoye , faicte en eamamen , couvert d*ung fermant à
trilli et, à l'antre costé, est ainsi semblable pourtraicture snr ung fond
de rouge à deux fermans. (Invent, de GbarIes->Quint.)
(AB) — Ung |»etit camahieu d'agathe où qu'est taillé nostre Seigneur partant
sa croix, enchâssé en or, et à l'autre costé est fait en esmailluie nostre
Seignear pendant en croix.
(AS) 1550. AHathurin Lassault, marchant orphèvre, suivant la cour, pour quatre
camayeulx d'agate, gamys d'or, en façon d'enseignes. (Comptes roy.)
(AT) 1585. Le portraict de la feue royne d'Angleterre, Karie, taillé en une
agathe enchâssée en or et esmaillé, avec pierreries. (Invent, de Marie
Stuart.)
GAHAHIEU (Peinture en). Dès le xiv« siècle, on emçloyait gé-
néralement , dans les miniatures des manuscrits, la peinture qui
se modèle par la seule opposition du noir sur le blanc. Les effets
Sioduits par les différentes couches de la sardoine et de Tonyx con-
uisirent, mais très-tard, à l'appeler peinture en camahieu, et
cette expression s'est conservée. Les citations suivantes servent à
Prouver, qu'au xv« siècle et dans la première moit é du xvi«, le mot
'amahieu n'était pas encore pris dans cette acception.
(A) 1416. Unes petites heures de Nostre Dame , nommées les Heures de Pu-
celle, enluminées de blanc et de noir à l'usage des prescheurs , gar-
nies de petits fermoers d'or où il a une annunciation et, au boot des
tiroers, a deux petis boutons de perles, — xv liv. 1 (Invent, du duc
de Berry.)
(B) 1454. A Johannes le Tavemier, pour avwr fait de Wanc et de boîp deux
cent tiente histoires. (Ducs de Bonrgogne, n* 401t.)
(G) 1540-4550. A Berthelony Dyminiato et Germain Mosnier, paintres, pour la
fa^n de qnaive taDleanz qu'ils sont tenus faire sur les ouvrages de
menuiserie des farmetnres des anaoires dndit cabinet dn Boy , en
chascun desanels quatre tableaux , ils sont tenus faire une grande fi-
fire et parbas une petite histoire de blanc et de noir. (Ren. des arts
la cour de France , I, 430.)
493 GLOSSAIHE
CAMAIL. Gap de mail, partie de Tarmure qui défendait la tète
à la naissance In col. J'ai exclu les annures de ce glossaire, ce.
mot n'y nrend place qu'à cause des bossètes émaillées qui ornent
un camau.
(A) 1410. Un camail en fa^n de treliz — et est ledit camafl cintré par dessus
de bossètes tant d*or qne esmaillées de blanc et de rouge clerc. (Ducs
de Bourgogne, no 6195.)
(B) 1453. Ung camail d'argent de l'ordre de Monseignenr d'Orléans pesant sept
onces, trois gros. (Acte de vente des biens de Jaccines Cœur.)
CAMOsé , Gamoisié et Gamoié. Frappé , martellé et de là
meurtri. Voici une citation pour chacune de ces acceptions, elles
suffiront pour éviter de confondre, comme on Ta fait, camoisié avec
émaillé.
(A) 1280. Philippe (fils de Louis YI) tomba sur le pavement en telle manière
mie sa teste fu tonte débrisiée et camoissiee et moorust tantost (Ghr.
Je Nangis.)
(B) 1433. Une coupe d'argent, dorée, hachée et camosée. (Chambre des comptes
de Nantes.)
(C) 1498. Deux dragouers blanc camoiseï, le pié faict à soulail et à nuées et le
bacin et pommeau, semblablement. Toutes les garnitures, dorées et le
champ camoisé , pesans ensemble douze marcs , six onces d'argent.
(Invent, de la royne Anne de Bretagne )
(D) ~ Ung calice d'argent doré, ou pied duquel a huit esmaux des aponstres
et an dessus dudict çié nnict autres ymaiges , et ou pommeau huit
autres esmaux à ymaiges, dedans lesqueulx a uns gros pommeau ou-
vré au milieu, dont sort un soleil doré. Ledict calice camoié de blanc
par dehors et le dedans doré.
€ABIP. Le confortable de la vie avait passé, au xvi« siècle, dans
les camps, et on donna à tous les meubles d'un pacquetage et d'un
transport facile, coname un lit, une chaise, une table pliante, Tépi-
thète de lit de camp, table de camp, etc. On écrivait, dans l'inven-
taire de Gabrielle dEstrées, caen pour camp, mais c'est affaire
d'orthographe^ ne lit-on pas dans rinventaire du duc de Berry, au
lieu de l'histoire du grand Khan, vingt fois de suite, histoire du
grant Gaen ? •
(A) 1599. Une table, façon de Gaen, de bois de noyer, ferrée et ployante, de
trois pieds de long on environ, prisée un escn. (Invent, de Gabridle
d'Estrées.)
GAMPANE. Ge répertoire ne peut donner place à la discussion,
11 peut donner à peme Thosiûtalité aux faits positifs. La cloche
existe de toute antiquité, mais c'est avec le clmstianisme qu'elle
. prend une fonction, un rôle, une importance. Le retentissement
d'un coup de marteau sur une pièce de métal, de pierre ou de bois
sonore, fut la première manière de convoquer les fidèles aux exer-
cices religieux. Quelques anciens couvents, particulièrement ceux
de l'Orient, ont religieusement conservé ces rudiments de la cloche,
et je me rappelle^ qu'étant au couvent de Sainte-Gatherine-du-Sinal,
je vis un' des mornes annoncer l'office des morts en frappant à coups
monotones sur une grande pierre suspendue contre le mur. Le son
profond et lugubre, n'ayant rien de l'éclat sonore de la cloche, s'as-
sociait bien a la pensée qu'il exprimait. Saint PauUn, évéqne de
Noie , en Gampanie , inventa la cloche au commencement du
v« siècle, c'est-à-dire que, le premier, il fondit on fit fondre de
glandes cloches à rhmtatiou de la clochette, tmttnnabulum des
ET BÉPBRTOIRE. 493
Romains. Partout où Tart du fondeur est connu et se propage, la
cloche est fondue; là où on ne sait pas la fondre . on imite sa forme
et on en produit le son avec des plaques métaUiques rapportées ;
quel qae soit le ijrocédé de fal)rication des cloches^ on leur conserve
le nom de la ville ou celui de la province d'où nous vinrent les
Sremières campanes et nolettes. Le mot cloche, qui prit plus tard le
essus , doit être d'origine çermanique. Je n'introduirai ici que
des textes qui désignent des clochettes faites en métal précieux ou
servant d'ornement sur les vêtements; dans ces deux cas elles ap-
partiennent à l'orfévierie. Voyez Clochettes,
[A) 730. doccam qnalem'ad mannni haboi, tns paternitati mittere curaTîmiS.
(Saint Boniface.)
(B)i080. Artifices sunt illi subtiles qui fandimt campanas de ère sonoro, pei-
gnas, in ecclesiis, hore diei dennnciantar, mota batillonun et corda-
ram attractarum—Campane dicnntnr a rnsticisqui habitant in carapo,
mii nescinnt hidicare boras nisi ner campanas. I^clesis docorinm, gal-
fice dicitor clochier. (Job. de Gallandia.}
jC) 1280. Durement furent esbabi
QD*ils n'orent oï soner clocbes
Ne cbampenelle , ne reloge. (Rutebeuf.)
(D]ii98.Et tut environ le reondementestoit (la tour) ^loine de campanelle en-
dorés qe sonoient toutes les foies qe lèvent feroit entr^aus. (Marco Polo.)
(E) — Sus celle tor (ville de Qninsai) a une table de lengn, en la^el un
home la tient en main et bi done dedens d'un maillet, si qe bien se oie
mont longe et à ceste table sone toutes les foies qe le feu s'aprent en
la ville.
(F) 1375. Les clocbes furent premiers trouvées en la région de Gampanic, en
françois nommée Gbampaigne, en la cité de Noie et pour ce ancnns les
claiment campanes, aucuns les claimeot noies pour la dicte cité, par
espécial les petites cloches sont noies appelées en aucun pais. (Jehan
Cronlaln. Trad. du Rationale.)
(G) 1393. Ponr vj colliers d*or avec vi campanes pour mettre es robes de MS.
(D. de B. 5554.)
(H) 1414. Une campane d*or. (Invent, du Duc de Bretagne.)
(I) 1455. Incontinent coururent aux églises, à grans sons de campanes nostre
Seigiienr lemercyer. (Ant. de la Salle.)
(i) 1461. Estoient les housses charges fort espaissement de clocbes d*argent
en manière de campanes à brebis. (Math. deCoucy, bist. de Gb. Vil.)
— Venoit le chevalier sur un cheval, couvert d'uue couste couverte, en
manière de hamacheure, de satin cramoisi, frangé de franges et fut
ladite couverte toute chargée de grosses campanes d'argent à fa^n de
campanes de vache. (Olivier de la Marche.)
— Le Gonte Gharolois — vint sur les rangs moult pompeusement, à cam-
panes d'or et de soye. (Idem.)
*(K) 1462. Son cheval ( de Tescuyer Poucet d*£rime) agrossesrondescampannes
d'argent, couvert de cuevreofaief de plaisance, à quattre pages açrès
lui a samblables campannes qui fixait grand noise. (G. Gnastellain.)
CA!IEBUTIN. Sorte de flaoon«
(A) 1416. A Thevenin Gourtin. ponr ungcanebutin et estonppes, pour porter
certaines eaues roses ae Paris à Gorbeil— xvj s. (Gompte roy. Hôtel de
la Royne.)
CAHIYBT et Knivet, les Anglais en ont formé Knife. Petit
liteau qui faisait aussi Toffice de canif quand il se trouvait dans
lécritoire. Il figure avec les plumes^ le parchemin et Tencre dans
toutes les fournitures livrées aux écrivains. Jehan de Garlande
491 GLOSSAFRE
semble désigner \m canif dont la lame glisse an moyen d'ime cou-
lisse, et cependant ni les monuments conserrés ni les textes contem-
porains ne présentent cette fo.me.
(A) 1080*. Artavns dicitnr gallice keniTet, scilicet coltellns oaî tendit in altum
yéL dicitnr ab arte , quia eo artifices ntnntnr. (Dict. Joh. de Gallantlia.)
(B) 1250*. . Encre et papier et escriptoire
GaniTet et penne taillie. (Le Buisson de Jonèce.)
(G) 1260*. Agim le Ju, son knivetprent
Et perce la coste del innocent
(Le chant d*Hngnes de Lincoln.)
(D) 1380. Un ccratel et un canivet en une gaine à manche dV, od est escrit
Karolus et ont chacun une perle ou bout et aoiLt les forcettes d'or.
( Inventaire de Charles Y.)
(E) — Deux couteaux et un canivet et les forcettes d'or à manches d'ybenus
rond et ont lesyirolles rondm, esmaiUiées de France à un anndet
au bout.
(F) — Une autres cousteaux pareulx à ceux dedeuaufl excepté qu*îlz ont les
manches d'yyire.
(G) — Unes autres cousteaux pareulx , excepté qu^ilz ont les manches de
madré.
(H) — Ung tissu de soye ardant , garay de boucle, mordant et huit fermres
d*or et y pend ung coutel, unes forcettes etung canivet garuy d'or.
(I] 138^. De qaodam cntello seu caniveto euo — percussit. (Lett. de Témission.)
( J ) 1400. Jacobns habebat unum parriim artanum, Gallice canivet. (Lettres de
rémission.)
CANNE. Je ne puis m'ûnaginer ce dont il s'agit dans les cita-
tions suivantes. Peut-on supposer des écuelles et plateaux en
nattes de jonc teint en rouge, conmie les habitants des côtes de
TAsie et de l'Afrique les ont fabriqués de tous temps et qui contien-
nent l'eau?
(A) 1399. Trois jçrandes escuelles de canne rouge avec une moindre et deux pe-
tites qui s'entretiennent. (Invent, de Charles Yl.)
(B) 1507. Une pièce de boys de canne où y a deux petites burectes vuydes ,
enveloppées en du papier. (lurent, de la royne Anne de Bretagne.)
CANNE ^ dérivé de Canna, et en diminutif Cannette. C'était un
gros rase, une cruche; et, de même qu'on a fait de buire, hurette,
on a dit^ de canne, cannette, et les deux mots s'appliquent presqu'aux
mêmes vases. C'était aussi une bobine autour de laquelle s'en-
roulait du fil d'or de Chypre ou tout autre fil, et enfin des glands
de la forme d'une bobine.
(A) 1322. Ij canettes et j sonet d^argent. (Invent, du Comte de Hereford. Ob-
jets composant sa chapelle.)
(B) 1389. Pour deux canettes d'or de chippre, pesant une once d'or — ivi s. p.
(Comptes royaux.)
(C) 1560. Une brodure de touret, faicte à canettes , esmaillée de ronge et à
tous les bizeanlz y a des F couronnées, garnie de neuf tables de dia-
mans. ( Inventaire de Marie Stuart dressé lors de son départ )
CANTER. De l'espagnol eantaro, vase à embouchure étroite et
à large panse.
(A) 1536. Ung petit canter i mectre esne, avecq une hanee,.aiiasy esmaillé.
( Invent de Charles Qoint. )
CAPSE. DéiîTé de Capsa qui caj^to^ : boëte , et aussi «liasse et
casse , appliquée même à la demeure du limaçon.
ET RÉPERTOIRE. y|95
(A) Ii40. U casse «u li saintimire ert, rendi si grant odor, gne il sembla à tous
que paradis fot oiiTers. (Le Roman de Turpin.)
(B) 12«0. Gapsam aiiro et gemrais decoratam eontinentem pignora dâversomm
Sanctomm. (Ghron. Foakanell.)
•(C) 1Î89. One Talor soit arait boutée ,
Qui faine et qnasse est recnlée,
Gomme en sa chasse limaçon. l[FaUiaax.)
(D) 1530. Tira le diamant — et — le ietta dedans une capse d'argent, à ce ex-
pressément ordonnée. (Rabelais.)
GAftQUAN. Je ne levendiqtie pour ce mot que son acception de
collier, de riche ornement se portant sinr le coL
(A} (599. Un carcan, esmeraudé de Tjerles et de rubis, contenant sept pièces,
celle du milieu plus grande que les autres, prisé iijc escus. (ïnvftDt!
de Gahrielle d'Estrées.)
(B) — Un ^and carquant , ccmtenant seiie pièces, à sept desquelles sont re-
présentées les sept planettes, — et la seizième pièce, servant à mettre
annnlieq dudit carquant, où est représenté un Jupiter, —pesant le dit
carquant dcui marcs, deux onces (for,— prisée iujc 1 escus. (Idem.)
(C) 1600. Le pfaœnix, son col est un caïquan de tontes pietreiies. (Et. Binet,
Menr. de la nature.)
GARNEAU. Créneaux. Une (jnantité de pièces d'orfèvrerie, faites
a maçonnerie , c'est-à-dire smvant les formes de l'ardiitecture ,
étaient suxmoaitées de créneaux.
(A) 1360. Lanterne à cameanx, no 36. (larenL du due d'Anjou.)
. GAltRAQCTE. Espèce de bateau, synonyme de nef dans la cita-
ton suivante, qui a droit de prendre place ici puisqu'elle nous décrit
«ne grande pièce d'orfèvrerie.
(A)1391. A Guillaume Ajode, pour avoir fait et forgié xj brocbes et crampons
d^argent blanc poar attacher les abillements de la grant carraque
d'argent, dorée et esmaillée, qui a esté portée à Amiens ou voyage que
le roy NS. a fait au dit lieu pour le traittié de paix. (Comptes royaux.)
CASIER. Sorte de commode ou de huche.
(A)1459«Etpour vous donner à entendre quelle chose c^est ung casier, c^est
UDg garde mangier en la fa^n d^nne huche, long et estrolt par raison
et assez parfont. (Cent Nouv. nouvelles.)
CEINTURE. Il y avait les ceintures d'apparat, objets de prix, et
te» ceintures qui sont, comme s'exprime le rédacteur de rinven-
taire de Charles Y, pour le corju du roy, lesquelles sont conti-
nuellement portées avec lui. Celles-ci étaient encore très-riches. Un
cordon de chapeau a pu, exceptionuellement, s'appeler une ceinture.
On employait avec la même signification le mot oomToie, comme
dans la romance du xni* siècle : Sa corroie a decainte. Ces cour-
loies étant couvertes ou douées de plaques de m^, on les appe-
lait ceintures d'or^ d'argent, de cuivre doré, c'est-à-dire çamies de
ces métaux, aussi n'avaient-elles de valeur que lorsqu'elles étaient
ainsi ferrées ou clouées. Les demi-ceints et demi-ceintures qui
serraient aax femmes avaient en appendice la courroie ou le tissu
âui pendait jusqu'au bas de la rohe, tandis que chez les hommes
ne dâ[)a6sait que de vingt à vlng^inq centimètres le nœud de
la l^oude. Je décarirai, dans un autre travail, la variété de ces cein-
tures, les ufoes parvenues intactes jusqu'à nous, les autres figurées
sur les statues, vitraux et miniatures, voy, Mordant.
(A)1250*.GharlemagDe six espans av(»tde selnt, sans ce qui pendoit dehors la
boucle de li ceinture. (GkreD. de Saint Denis.)
496 6L0S8AIBE
(B) 1260. Les corroies d*argent pnet on baillier à clouer hors de son hoçtel. (Us
des Métiers de Paris, recueillis par Et. Boileatt.)
(G) — > Ntis ne doit faire corroies d^estain, c^est assavoir clouer ne ferrer d>s-
tain, et sil le fet, èle doit être arse.
(D) 1313. Une ceynture, hemissé devoir, entaillé à nn aloer pendaunt à nn vi-
sage de Saracyn. (Invent. deKerre Gaveston.)
(E) 1363. Une ceinture d'or à charnières et menues perles et à pierres. (Invent.
du Bac de Normandie.)
(F) — Une petite ceinture sur un tissu vert, ferré d'or.
(6) — Une ceinture sur soie ferrée d'argent , à petits chienez et à lettres.
(H) 1380. Une petite ceinture, qui fut à la royne Jehanne de Bourbon, assise sur
biiete, dont la boucle et le mordant sont d'or et garnis de perles. (In-
ventaire de Charles Y.)
(I] — Un demy ceint d'or, qui fut à la Royne Jeanne de Bourbon, assis sur
un tissu noir, ouquel a une chainette à façon de fleurs de lis, à j cueor
gamy de perles, esmerandes et rubis d'Aluiandre et sont les deux bou-
cles esmaillées à bleuais et a, au bout de la chaine, j saphir.
(J) — Une demie ceinture de menues perles, laquelle fut à feu madame Ma-
rie, en laquelle sont xxv cloz d'or, en 1'^ des cloz a yj perles et^ petit
balay et au devant, par où elle se ferme, a un fermai! où sont iiij sa-
phirs et xij perles en iij troches et pourfillée de perles, pesant j marc.
(K) — Une ceinture d'or, assise sUr un tissu vermeil, en laquelle a iiijxz yj
doux de deux façons, c'est assavoir : en l'un, a une L et un J et un
lys ou milieu et en l'autre a une fleur de lys et est la boucle et le mor-
dant de cette devise, pèsent, à tout le tissu, ij marcs, v onces.
(L) — Une ceinture d'un tissu de soye tannée et n'y a que la boucle et le
mordant et vij fermillières avec annelet à mettre le coustel.
(M) — Une large ceinture, pour boys, de cuir d'abaye, dont la boucle, le
mordant et le passant sont d^or, non pesé.
(N) — Une ceinture longue à femme , toute d'or, à charnières , garnie de
Séries, saphirs du Puy, esmerandes et rubis d'Alexandre et a, an mor-
ant de la dite ceinture, un escucon de France et un de Navarre, pe-
sant un marc, iiij onces, x esterlins d'or.
(0) — Une ancienne ceinture d'un tissu de soye, où est escrit révancile S.
Jean, où est une petite boucle, un passant, et un mordant à xj barres
d'or petites.
(F) — Deux ceintures d'or de broderie qui sont assises sur l'espaulle senestre
de deux houppelandes. (Comptes royaux.)
(Q) 1416. Une chainture d'or pour mettre sur les plates d'icelni seigneur. Item
pour le cuir sur quoy la dicte chainture est assise. (Les Ducs de Bouiv
gogne, 388.)
(R) 1433. Une longue coroye de femme à cœrt couronnés et perlés. (D. de B.,
tome n, p. xxvi.)
(S) 1455. Le petit Saintré — avoit perdu toute contenance, fors de entortiller le
Sendant de sa saihture entour ses dois, sans mot parler. (Ant. de la
aile.)
(T) — Vous aurez collier et chaisne. Ceintures de Behaigne, robbe de Damas
et aultres biens assez. (Idem )
(V) 1458. Pour une ceinture d'or, en façon de cordon, ployant à ctamiëres,
bordé de fil d'or, à guippleure , à branches de rosiers esmailliées de
leur couleur et à roses blanches enlevées et percées à jour sur un fons
brnny, avec une chesnete de mesmes, pendent à la dite ceinture, pour
à iceUe atacher deux houppes faictes de fil d'or de Fleurance -^ pour
ceindre et mettre autour dm chappeàu. (Comptes royaux.)
(X) 1484. Je me saisy, ( qui fut le bon ],
Quand la voix me fut proférée ,
Delà saincture de Bourbon (du duc de)
ET RiPBHTOlRB. 497
Ponr zniealx ealiffler le doa ;
Hais elle n'estoit pas ferrée.
(Henry Bande. Snppliqne an Duc de Bonrbon.)
(Y) 1559. Geintnres de cnir d^AUemaigne, garnies de ferrenres noires à l*£s{ ai-
gnolle. (Comptes royaux.)
(Z) 1571. A Fasqnier de la None, orfëbvie, demonrant à Paris ~ la somme de
439 livres, pour payement de deox corps de ceintnre de fin or esmaillé
de blanc— qn*il a fonmy ponr nos filles. (Comptes des D. de Lorraine.)
CEINTURE DE CHASTETÉ. Des interprétations forcées ont
donné nne sorte d'existence légale à un conte et servi de passe-port
à des pièces curieuses de musées d'amateurs. Conmie usage étaiyli ,
ces cemtures n'ont point existé, surtout chez une nation aud^ spiri-
tuelle que la nôtre; comme lubie de quelque maniaque, elles peuvent
avoir été forgées exceptionnellement Je les rejette donc, et je con-
seille aux amatei#8 d en faire autant. Dans ces soites de smgula-
rites, on est bien fort quand on a pour soi le silence de Brantôme.
Or, cette détestable langue, que Talfemantdes Beaux a seul surpassé
en médisance, rejette en Italie ce stupide usage. Vovez, au mot
Trésor y les passages de quelques auteurs qui ont été interprétés
comme s'il s^agissait de ces ceintures.
(A) 1350 *. Je yons rends Tannean de Venise
Qu'on dit avoir vertn exquise. (Ventes d*amonr.)
CEINTURE A TROUSSER. Ceinture de femme dans laquelle se
prenait la robe quand on voulait la relever; on disait plus briève-
ment une troussouère.
(A) 1469. Une troussouère d'argent, sur nng tissu gris. (Lett. de rémission )
(B) 1470. Lacinelle respondit qu'elle Tonloit avoir une sainture à trousser et que
le tessu fust de i>ers , et ledit Ondart respondi que <|uant il yroit an
Palais , que il lui acneteroit. (Lett. de rémiss. , publiée par M. Douet
d'Arcq.)
(G) 1474. Benx tissus, deux troussonëres — les deux tronssouëres, Tune ferrée
d'arçent et Pautre ferrée de boucles à*oi ou au moins dorées. (Lettres
de remission.)
CERATNE, Geraunia. Citée par Pline, avec un commentaire qui
prouve que ce nom désignait un produit volcanique ou un météo-
rite , cette pierre fut adoptée, au moyen âge, à cause des propriétés
ma^ues que les anciens lui attribuaient. Jean Corbichon n'en
savait pas plus que B. Glenvill^ qu'il traduit, et qui copiait les
copistes de rencyclopédiste romam. M. Albert Way, dans une note
du Promptorium, confond la ceraunia avec la crapaudine; je crois
qu'il se trompe.
(A) 1372. Geraine ,e8t nne pierre semblable à cristal ^i a tacbes d'azur et
croist en Alemaigne et en Espaigne et reluist comme flambe. (Le
propriétaire des cnoses.)
CERCLE. C'est une couronne, ainsi appelée pour la distinguer,
par une expression particulière autant que par le détail de ses orne-
ments, des couronnes royales et princieres. C'était aussi une cein-
ture en forme de cercle. Les citations valent mieux que les expli-
cations pour un mot aussi facile à comprendre.
(A) 1180 *. Le cercle d'or li ert el chief asis. (Boman de Gario.)
(B) li83. Nul bourgeois, ne bourgeoise, ne portera vert ne gris — ne pierres
précieuses, ne ceinture d'or ne a perîeS; ne couronnes d'or ne d'argent.
(Ordonnances.)
198 M.O«SArRE
(G) 1380. Le grand cercle , mp fat a U rojme lemoe de Bonrbon , auquel a yij
assiettes, garny de «amans, balla^, saphû» «t troches de pênes, c*est
aigavcir xxiij iMlays, rri-sapliin, tx diamans et cxvi perles et es bas-
ions dndit cercle a iiy balais, yîâ sanbôrs ei i&i| oiamans» pesant
Y marcs, ij onces. (iDTent. de Ghanes Y.)
(D) — Un antre petit oerele étroit, a^peUé le. cercle nwge, onqnel â xx balliys
que petits que grands et xl peiies, pesant j marc, une once.
(E) — Une petite cowronne dV, à xiij florons et a, en cbaBcvn floron , une
esmeraude contrefaitte, iii grosses pevles et J grenat et antoor du cer-
cle à xiij roses de Tj perles chacune à j grenat ou milieu et j fault
ij perles, pesant r onces.
(F) — . Un petit cercle sur ime esclisse, esmaiOié de Tert, onquél a ix ballays
et xTîij grosses perles, pesant i^ ences.
(0) IWO. Charles, Boy de France — la somme de treiie cens frans pour tm ccr^
cle d*or — jioiir notre très ebiève et tiès unée eompaigoe la Reyne, —
donné à Saint iPol, à Faris le y} jning. (MandomÉt. D. de B. tome lY.)
(H) 141 i. Un très bel sercle, en ûieon d'une couronne, garny de Yiij grans fer-
manlx dont les iiij sont garnis chacun de iij oalais et un u^ahir et
ix perles et les autres iiij garny chacun d'un Iwlay, iij saphirs, xn groa-
ses perles et de iij diamans pointus et nayfs — prisé xi^m ye uanes.
(1) — Là estoitla Koyne au devant du roy et de Tempereurà un très riche
cercle en sa teste et bien accompagné de grans dames. (Ghron. Fr. de
Nangis, an. 1377.)
(J) 1455. Pois à chascun (cheràfiers) Itst donner son cercle d*or et d^argent
pour saindre sur Kurs robbes, dont tous furent csaeireillez. (Ant. de
la Salle.)
(K) — Les premiers officiers de la couronne, sous la trMsieDie race avoient le
titre de Gomtes ; ils portoient la couronne à boutons qu'on appeloit
cercle. Les ducs portoient le chappeau, c*est à dire la couronne à fleu-
rons et les marquis portoient le cercle chàppeUé, c'est à dire relevé de
fleurs espanouies et de boutons.
C£RF TOLAKT. L'escarbot, gros insecte dont les cornes garnies
d'argent ont pu servir de cure-dent. Je ne m'explique pas autre-
ment leur présence parmi les joyaux du duc de Berry.
(A) 1416. Deux petites cornes de cerf yolant, garnies an bout d^argent doré.
(Inveut. du duc de Berry.) ^
CHA ALICT^ Chaalit et Glializ. Le bois du lit et quelquefois^ mais
rarement, le coucher tout garnie ainsi que nous rexpnmoins par le
mot lit. Il faut se reporter aux habitudes peu stables au moyen âge,
pour s'expliquer cette exiHcession. On trouvait des châlits partout,
mais si Ton n'apportait pas avec soi les matelas et les oreillers pour
les garnir, on couchait sur la dure.
(A)H60*.Si ensepyelirent incontinent le corps du Seigneur et le nûsarant en
une chaalit conyert d'ungpoille roye, si rapportèrent au palays et le
Teulèrent tonte nuyt. ÇLancelot du Lac.)
(B) 1444. Tonr achatter de la paille pour mettre es cbaliz de Monseigneur (le
duc d'Orléans) , poor ce que les gens du Roy en avoient osté les pailles.
(D. de B., no 6&40
CHAEITE et aussi Chesne, Chaisne^ de là Chaenete. De Catena:
aussi Trippault^ dit-il, que le François italianisé usera du mot Cadene
au lieu ue Chaisne, pour la nouveauté seulement. On les portait au
col, à la taille, et elles se faisaient à toutes sortes d'emblèmes; les
ne m'oublies i»te étaient les plus goûtées.
(A) 1240*. Ad cbaenetes d'or delgiés.
Bien ovrées et bien tamies
Furent athacié li mantel. (Partonopeos de Blois.)
ET AÂÉPKUTOilRE. '1*99^
(B)ld69»'Soiirror«t fa^ d'une cbayeime d*or'i sonnâtes. (B. a«B., 5448.)
(G) 1450*. Item mdnehofnen délies,
•GhesDeltes à fleros d'oaMiance.
(^L'Amant rendu Oordelier.)
(D)1456.Tfi9e cbesne d*or torse, à quatre doubles (ou tours), samie de chante-
pleures et de trois leetres à la devise de Madame (m duchesse d'Or-
léans). La diète eheane a esté' mise 6n. srânple pour saiudre ma dicte
dame durant le temps qu'elle estait grosse et est encore en celle façon.
Jfademoiselle d^Ussoncut q«e la dicte cbesne, à Paris, à l'entrée* du
roy, fut rompue en idj pièces par le Itaaterd de <Boiagoigne, monsei-
gneur Alor de élèves et monseigneur de la Grotose et en ont chascun
sa pièce, madame la ducbesse présente.. (Ducs de Sousgogne.)
CHAIÉRES et CfhevCTe. la cfeaâre, expression qui s'étendait du
trône, chaire royale fVillnardomn), à îa chaire percée (Sagesse
de Charron). Nons ne rayons plus conservé que dans l'acception de
chaire à prêcher. Les grandes chaiëres^ appelées faudesteul, les
chaières à différents usages, et jusqu'aux plus infimes, étaient le
monopole du peintre de la Cour. Dire comment se fonda ice privi-
lège , dire pourquoi des honunes de talent en reven^i^èitent le
droit afin (Feu avoir les avantages , c^est ce (me je ne saurais , tant
y a que plus d'un nom de peintre est venu a notre connaissance,
sons ce singulier couvert. J'ai réuni, dans ce mâme article, les
chaières de différentes sortes, y compris les chaières roulantes. Elles
avaient d'autant plus de non» dans les inventaires, qu'elles étaient
plus rares dans les appartements. Le mot chaise ^ qui a remplacé
chaière, est de la fin du xv« siècle. On trouve dans les manuscrits
des modèles de ces meiibles, et au moyen de la gravure je parvien-
drai à déterminer pour chacun son caractère et sa forme propres.
(A) 1240*. Une «haiere a près del lit.
Dont li pecol sont d'or bien cuit. (Partonopeitf de Blois.)
-(B)llt<.Pcnir iij cfaaères, ij à laver et vue à seoir «t pûwr ij damoyselles, par
escroe, ex sols. (Comptes royaux.)
{C)l3SS»Poiir ime aulne de Tdayan venikell, en ^sfne, baHlié â mâistre Gi-
rart d'Orlieitt, painixe, pour faire ks'Siégfesâe ij-chaièies, délivrées
pour le Roy au dit terme de la Toussaint, — yjj escus.
(B) — Ledit maistre Girart, pour la façon desdites chaières, lesquelles sont
ouvrées à orbevoies et paintes d'azur à fleurs de liz, de fin or, pour le
fnst, cuir, do, franges de soye et façon de chacune, — vj Uv.
(E) 1853. A maistre Girart dX)plicns, pour la façon , la peinture , les chaaines
et les franges de iiij ehaaières à dossier cevvertes de velluau pardes-
«in, — Que madame la Royne, la Banj^ns, la royiie de Navarre et la
dfiehesse d'Orlieos ont eues, en ee terme, pour cause de leur atcmr et
de laver lenrs chiefs, x escus la pièce., xl escus. (Comptes royaux.)
(F) 1354. Pour une aulne de fort velluau vert, haJllé à maistre Girart d'Orliens ,
— pour faire les sièges de ij chaières i pigner le roy, délivré pour la-
dicte chambre de Fasques. — y escus. (Le même peintre en exécute
dix-huit antres cette même année. GiMiiutes myaui, en pkwsession de
M. Thomas Phillipps.)
(G) — Pour deniers paies à lehan de Lille, orfèvre, pour j siège qu'il fist dn
commandameiU d« Roy pour séiÂr delèx les saôntes reliques en la
Saincte Chapelle de Pans. — iiij escus.
(H) «- A maistre Girart dt)iiiens, paintre, pour la façon, la peinture, et les
franges de soye de vi chaières à parer.
(I) 1359-40. Maistre Girart d^liem, pour refaire de diarpenterie etrepaindre
de nouvel la «haière dn Roy par Giles de Melin et Gopin le paintre.
(Etaient-iLs de fabrique anglaise, car ce passage est extrait du : Livre
200 GLOSSAIRE
de despence de rostel du Roy en Angleterre; oa ces fauteuils étaient'
ils faits à Paris et envoyés à Londres ?)
( J ) 1364. Charles — nons tous mandons que tous allouez — a nostre amé iiain-
tre et yallet de chambre, Jehan d'Orléens — pour trois chaères pour
nous , yingt six frans et pour les chaères de nostre sacre douze frans.
(Mandement du 24 janvier. Ducs de Bourgogne, tom. lY.)
(K) 1387. Four faire et garnir le siège d'une chaière à pigner le chief du Roy
nostre dit seigneur— il s. p. (Comptes royaux.)
(L) 1390. Four mettre et porter à sommier la chaière à pignier et la chaière
nécessaire du Roy nostre seigneur. (Idem.)
(M) 1391. Pour ij grans chaières de sale appellées faulx d*estueils, ouvrées de
pourtraiture, garnies, brodées et trangiées. (Idem.)
(N) 1393. Pour une autre chaère, pour atoumer, à un docier de taille , painle
de fines couleurs. (Idem.)
(0) 1415. A Mahier le charron, demeurant à Paris, pour une chaière de noier,
assise sur un roes, par manière de chariot , pour porter et meuer la
dicte Dame(Isabeau de Bavière) durant une sienne maladie— xxivi s.
(P) 1423. Trois cay ères ploy ans, à tenir coer. (Inventaire des joyaux de l'église
de Douay.)
(0) 1468. Pour une aulne de toille — pour servir à la chaère de retraict dndit
Seigneur (le Roy). (Comptes royaux.)
(R) 1507. Une chayze de fer qui estoit garnie de veloux. (Inventaire du duc de
Bourbonnoys.)
— Une cfaayze de Florance.
— Une chayze de bois d'ouvraige de Naples.
(S) 1541. Pour deux aulnes de velloux vert pour faire bonrletz à chaize percée.
(Comptes royaux.)
(T) 1599. Trois chaizes de velours vert , façonnées à petis carreaux , denx à
braz et l'antre sans braz , garnies de soye verte et franges d'argeot et
cloox d'argent , prisées vii escus. (Invent, de Gabriellc d'Estrées.)
(U) — Neuf chaizes de bois de noyer d*or, cinq à vertngadin et quatre à bras,
couvertes par le siège, à dossier de cuir orange, garnies de doux ar-
gentez, prisées ensemble huict escus.
(Y) 1651 . La prière du Roy finie, il se mettoit dans sa chère , où se peigooit et
luy donnoit on un petit habit. (Mémoires de Dubois.)
CHALCÉDOINE. Quartz agate, de coiileur blanche, laiteuse et
quelquefois bleuâtre ou sapmrine. Les anciens lui ont donné le
nom de la ville de Chalcedone, en Bithynie, et il a été altéré dans
la basse latinité en Cassidonia, dont nous avons fait Gassidome.
A toutes les époques on Ta gravé avec succès. On évitera, dans la
lecture des textes, de confondre ce mot avec le nom d'une plante
que Gaston Phœbus appelle la Célidoine, et avec une pierre ronge»
peut-être la Crapaudme, que Marbode nomme Chélonite.
(A)1313.Un veilseal entaillé e une perre de calcédoine. (Invent, de Pie"*
Gaveston.)
(B) 1360. Invent, du duc d'Anjou, 283, 307.
(C) 1372. Calcidoine est une pierre palle et de couleur obscure, qui est ainsy
comme moyenne entre la couleur du béril et de jacinte. Ceste çicne
est engendrée de la rousée si comme dient ankuns. (Le propnetaire
des choses.)
(D) 1380. Un signet d'or à un cassidoine , où est tailUé la teste d'une femme.
(Invent, de Charles V.)
(E) 1416. Un pot de cassidoine, ouvré à un couvercle de mesmes, gamy d'or et
au fretelet du couvercle a un saphir et trois perles, — lix 1. 1. (uï^«
du duc de Berry.)
ET RÉPERTOIRE. SOI
(F)1467.I)eiix grosses bouteilles noires, de pierre , en manière de cassidoine, a
barres de la dicte pierre et à denx testes de lyon on liépart à chascnn
costé. (D. de B., 2741.)
((j) 1482. A Jehan George, ponr or et façon d*aToir mis en œnyre nne coqnille
de cassidoyne. (Mel. de Glairembanlt , Bibl. nat.)
(H)i498.Doze patenostres de cassidoynes et jaspes enfillées en nng cordon.'
(Inyent. de la royne Anne de Bretagne.)
CHAMBRE. Une pièce derappartement, mais aussi les tapisseries
et tapis crai composent rameumement d'mie chambre, particulière-
ment de la chambre à coucher. Les inventaires et les comptes sont
remplis de détails-sur les chambres de nos rois, princes et riches sei-
penrs. Par extension, le mot chambre désignait les menues dépenses
de toilette et d'intérieur, on a dit aussi chambre aux deniers, etc.
(A) 1240. Por ço se crémoit et donloit
Et en ses cambres se mnçoit. (Partonop. de Blois.)
(B}i380.Donze mille francs 'qne la dncbesse anroit de revenn par an pour sa
chambre. (Proissart.)
(G] 1388. A Pierre dn Fon, pour iiîj maies de cnîr fanve, çamies de toille par
dedans, de conrroyes et de bahns achattées de Ini, — ponr mettre et
porter, c'est assavoir : en Tnne, la chambre qne Ten porte et tend de-
Tant en chemin ponr MS. le dnc de Thonrraine, la seconde, pour
mettre et porter les matheras, la tierce pour mettre et porter les cou-
Yerturesy et la quaite la chambre de relais d*icelui seigneur, pour ce
~ xxY Ut. lij s. p. (Comptes royaux.)
(B) 1407. Pour deax maies de cuir, — Tune à mettre et porter la chambre que
l'on porte devant le Roy NS. qaant il chevauche, pour dormir le joar,
et l'antre à mettre et porter après lui la chambre où il couche de nuit,
pour ce — xj liv. iiij s. (Comptes royaux.)
(E] 1420. Une chambre de veluel vermeil, brodée de bergiers et de brebis et de
herbases, garnie de ciel, dossier, couverture de lit , trois courtines de
cendal vermeil et six (piarreanx pareUs à la dicte chambre, desqnelz
les deux sont granset les quatre autres petiz et dixtapiz parmy la cou-
verture du lit et de la couche et parmy le bancquier faiz de haulte
lice, sans or. (D. de $., 4258. Voyez les numéros suivants.)
— Une chambre pour bateau, garnye de ciel, dossier, trois courtines et
uûg dosseret tout pareille de drap de Damas blanc, venneil et blanc.
(B. de B., 4265.)
CHANDELLE DE BUEF. 11 n'y avait, en 1260, à Paris qu'une
corporation de chandeliers , et elle semble n'avoir fait que des
chamdelles de suif; ses ouvriers allaient chez les particuliers util!-'
ser les restes de graisse et en faisaient des chandelles à domicile.
Les chandelles de bougie étaient réservées au service de Téglise, et
iiendant tout le moyen à^e on appliqua le mot chandelle indiffé-
remment au suif et à la cire; mais au xv« siècle, on fit la distinc-
tion, qui s'est maintenue, de chandelles pour le suif, bougie pour
la cire, cierge pour Téglise. On s'aperçoit de ces nuances dans les va-^
riantes de locutions à propos de la chandoille d'Arras, si célèbre sous
jnsques assez avant daûis le xvu« siècle, depuis lors elles furent
proscrites par les riches, mais elles n'ont cédé le pas oue devant
la bougie stéarique ^ qui n'est plus de la cire. Les habitudes du
moyen âge ont permis de faire briller les vêtements d'or surchar-
gés de pierreries à la lueur tremblotante d'une lumière infecte, la
déYOtLOQ réservait à Tôglise les dei^es de cire btandie sur Iesc[aels
les peintres du plus grand talent pjeignaient des aUnsicms pieuses
et dés devises. Ce genre de décoration s'est conservé en Itaue.
(A). 1260.Qniconques vent estre chandeliers de suif à Paris, estre le pue t. (LW.
des Mestiers» d*£t. Boilean.) Nus ne pnet onvrer à cJundoui». (Mato-J
(6) 1280. Quant la chandoile estoit espnse
Bevant la yirge débonère. (Rntebeul)
(G) 1300. Changer cire ponr snj. (Fabliaux.)
(D) 1316.Fonr dix livres de chandelle de buef i TeiUiar de nuit.. (G. roj.)
(£} — "Sont chandâfle de eire et.de soif.
(F) 1345* Mais aussi conme les estoiles
Iladiwt.plu& oler que (ÂaiMloillas. (firuL d« Macianlt.)
(G) 1360. Inventaire du duc d'Anjou* GhandoiUe da boogie, no 746.
(H) iSS2. A Jfihan Nohle^ espicier et varlet d» ehauiyre du Roy, pour faire
V cierges pour le Roy et nos sei^eurs de Berry -^ xxxvi &. iiii deo.
A Golart de Laon, paintre, pour iceulx ^aîndre a«x armes desdiz sei-
gneurs et y mettre plusieurs devises. Ixiiij s. p. (Comptes royaux.)
(I) — A Gillet Dannjan» paintre, pour xxx escnssons de& armes de France,
achetez de lui a armoier les cierges» ce jour illec, argeat— xvis. parisis.
( J) 13&7. Pour viij livres de cire hUoche pour fairô le» oieiges da Roy -^
x\ s. p« (Comptes royaux.)
(S) — A Girart (dDrléans) le paintre, poor pauulreet armoier lesâns cierges
aux armes et devises du Roy et ae nosdiz seigneurs -& iiij Hv. p.
(L) 1388. A Jehan de Ricfaebonrt, chanderonnîer, pour un Ions coltre de Boys,
ferré par dedens, tout au long et par dehors „ à un îarse hnisset de
laitton, i petits troux pour mettre un cierge ardant ae unit en la
chambre de madame Jehanne de France ( la ffllle nouvellement née de
la Reine ) po«T ee — • Ixiiij s; p. (Cemptes royaux.)
(]ffi 13W. Pour chandailles de clce à chierrer les pingnons f dé deox étendarts,
D. de B. no 57.)
ÇS) U16. Four chandelle de siènf, poux aOtuner aux lambioiascsaies qui on-
vroieni en la chambre de ladite D^me (la Royne ) au bois- de Yin^
cennes , ij s. vii^ den. (Comptes roy. Hotâ de la Royne.)
(Q) 1422. La livre; de chandelles, qui soioit couster li^ deniers» cevste iiij s.
ii deniers. (Lettre de la duchesse de Bourgogne à. son JÛa. — Archives
deDi^on,, cité par M. Gachard.)
(F) 1434. Pbur xvi UvTes de bengie — pour hii et madame là duchesse , sa
eompaâgse, pou* dire' leurs heures. (S. de B. fl64.)
(0) t4Sl. Pour xxxxTjpetîti blasons- en papier des arme? des chevaliers de Top-
dre, tant vin, hmnts, mis et ataelietsà leurs ehandelles de eire.. (Bues
de Boargni^» wfi i468L>
(R) 145S; Fanlt ehaetm an enmre» sept vJh^t et'dh on nf Bvres de oire, est il
y a ung oiergei qui art jour et nnuBt davaBt lies, saiootes; rdiirae»an
miJlieiL du eiieud''ic«ttefMiod»«tappclle« (Mansenk dè^ JeantMortis»)
(S) i470i A. Jehan CHnenn — eik fziraiœ de ce qu'il a apporté à Madame, des
ohandeUes d» hmigye. que envoyoit; à. ladicte daoNi Lt Cealfe de Beaan
vais, (fines, de Bou^gne, n» 70640
CHANl^BLlBmsr. C^est ime des pairli(ml«rïtés du euïte eaâurfl-
qoè que son goàt et sa libératitâ pour Féetuvage avtificîel. Tonte
cérémonie notable se faisait à Hi»'^€tnd^vmineâr&, Le ftiif (feee
luxe, peussé iusqu'làL bi prolBsion^ une fOK aeeepté^ le Ifrayaâ: co»-
sislerait à établir des âiflbnetkm» «ladres et piécises «bêSê^ le? lampes
et les ehandeliers^ entve toute» sortes de- nmûs désignant èrideoi-
ment plusieurs sortes* âd lampes et de eliaBdeiief9, vmwYw^d/x me
ET ftéPBBTOIBE. 20S
manquerait ici , et ce n'est d^ailleuns pas le Ëeu: qu'il suffise, de
dire que rhuUe pour les lampes et la cire pour les cierges furent
exclusivement aaoptées, que des chandeliers^ d'une forme partico*
lière, étaient placés sur Tautel, touiours au moins an nombre de
deux, et. par la suite , an nombre de six, le septième ne trouTant
pas sa place dans une disposition régulière. U y eut des diandeliers
a pointes et à bobèches, les premiers tantôt à base pkte, ainsi qu'il
en est parvenu jusqu'à nous en al grand nombre, tanwt à pied et
dans une grande variété de formes. Les extraits de mes lectures
valent mieux qu'un conunentaire. Je leur cède le pas.
(A] IMO*. Qiund f6 yài aler oonchier.
Le chandelabre iaaX dirécier
Qnil font jmçpi^à son lit Tenir. (Fartbonqpeiif de Blois.)
(^ — Le Doy i^en aJU vers le tief et tant fist qu'il ymt à rentrée et apperceut
que au nôilieu avoitan grant fiHandelieE, garni de plvusienrscbandelles
acdana. (PeroeforeaL)
(G) 1316. Pour chandeliers de fiist. (Obsèques du roi Xean. Comptes roy.)
(D) 13t8. TV chanielliers d'argent k mettre à table, pesant ensemble xi marcs,
valent xWiij lib. ûi s. (Invent, de la royne Clémence.)
(E) 1360. Invent, du duc d'Anjou. 1, Î8, 280, 7*5 à 747.
(V) un. Bevi chondeliefs bas, d'ar^t doré, esmaillez des armes de France;
pesant ij maccs, iij ences, prisé u francs d'or. (Compte du test, de
ieajme d'Ëvieax.)
(&) 1389« Un diandelier à tmis farocbes, par aianièi» de lys, pesant j marc,
j once et demie d*oc (Invent. de Charles Y.)
(H) .^ Six ehandeliecs d^or, à pointea, pesant xviij mares, ig onces.
(I) — Deax dundeliers, en mauèce de rose , esmûttiea et dossés par les
pommeani de France, pesant xxi mares d'or.
(i) ~ YI chandalieEB d'argent, en manière d'un cdiftmt, ^>ortant un chastel
asrâs SUE UBB tence esmailliée de vert, pesant environ iiijn g marcs
d'argent
(S) — Deux petits chandeliers d'argent blanc, bassets, à broche, pour chap-
peUe, pesant iij marcs et demy.
(l) — Xn chandeliers d'argent blanc, en façon de platz, i pendre aux chap-
pelles aux bonnes festes et sont à chaînes, pesans environ ix^x vi marcs.
(M) — Deux petitz chandeliers, à broche d''argent blanfi, et sont les pans
six pâtes, pesant iij marcs, iij onces.
(N) — Un chandelier d'argent blanc, en manwre d'esconse, à deox escns au
dos, tailliez des armes de France, pesant vii marcs, une onœ.
(0) ~ Un petit chandelier d*argent blanc et a, on tuyau, une oreille, ponr
mettre chandelle, pesant vy onces.
(F) 141 S. Un petit chandelier d^argenl doré, qui fa de feu MS. dlCstampes,
ponr servira la cage d*un:pappegaiL (Invent. du duc de Berry.)
(H] 1420. Deux chandeliers nuefs, d'argent, — destnieb: les baeins se mettent et
estent à viz et autre viz qui font bonteiUe dessoubz, pour mettie en
l'un du vin et en l'antre de Tbaue, qnant on cheyauche, pour dire les
messes et se mettent les diz baeins dedans les ^iez qni ont double fonft
ponr esti« pins portatifs, pesans xvj mares, v^ onces. (Dncs de Bour-
gogne, 4090.)
(8) 1450. Unr chaBdelier dfor, i mectre efaandene , S lire sor un Ilvse. (Ducs
de Boorgognej b^ 695».)
(T) i498.Troys chandeliers, dont l'un est à cuTecte et deox à boubesche, pe-
sant ensemble nenf marcs, sii gros d'argent. (Inventoiie de la royne
Anne de Bteiagne.)
\U) 1599. Deux chandellieTB à la romaine, d'argent tout blanc, pesant ensemble
204 GLOSSAinE
cinq marcs, sept onces, — xxxvij escns, xg s. (Invent. de GabrieUe
d'Estrées.)
(Y) 1599. Deux chandelliers en pointe.
CHANDELIERS-PENDANTS. Lustres. Les églises d'Aix-la-
Chapelle, d'Hildesheim, etc., etc., ont de ces lustres du xiiie siècle,
que leur çrande simpbcité, leurs plaques gravées et leurs dimen-
sions rendent très-intéressants. Ils s'étoffèrent plus tard, n^ais ils
perdirent alors une bonne part de leur élégance.
(A) 1365. Item ponr trente petits chandeliers ponr la dite volte. (Librairie dans
la tonr dn Louvre.)
(B) — Item pour une poulie de enivre qui sert pour une lampe d'argent en
la dite volte. (Comptes des bâtiments royanx.)
(C) 1468. Fist encore, le dit malstre Jehan Scalkin, denx grans chandeliers pen-
dans en la dicte grant salle, fais à cul de lampe et en icelni cul de
lamppe avoit vij des plus grans miroirs qu'on troeuve, ayant chacun
vi^ Dranches estoffées de feullages ponr, au bout de cbacnne branche,
mettre nng flambeau de cirre araant. (D. de B., 4438.)
(B) 1493. Deux grans chandelliers pendans ponr servir en salle, faictz à croisée,
avecques les chaynes, — pesans ensemble cinquante-cinq marcs, une
once. (Invent, de la Royne Anne de Bretagne.)
CH ANFRAIN. C*est la partie de Tarmure du cheyal qui couvrait
sa tète sans se rattacher au frein. Le luxe en avait fait un objet
d'art et un travail d'orfèvrerie. Monstrelet nous dit que le chanfrein
du cheval que montait le comte de Saint-Pol, en 1449, était prisé
trente mille écus. Le comte de Foix , à son entrée dans Bayonne,
en 1451, avait orné la tète de son cheval d'un chanfrein oL^cier
garni d'or et de pierres précieuses, estimé quinze mille écus.
(A) 1383. Charles, — savoir vons faisons que pour les bons et agréables services
gue nous a faiz en la bataille, que nous avons naguières eu à Rose-
eth, nostre amé et féal chevalier et chambellan le Bandrain de la
Heusel quel fu ordonné pour la garde de nostre corps i la dicte jour-
née et pour tenir le frain de nostre cheval, — avons donné. — (Cabi-
net généalogique, D. de B., IV.)
(B) 1467. Ung chanfrain de cheval sur velours noir, fait à deux CG, de fil d!or
de brodure, garny de huit grans tables de balays et d^in gros cabo-
chon de balay et cent et douze perles branlans, pîesans de sept à qaatre
karas, que grandes que petites. (D. de B., 3000.)
CHANTEPLEURE. Arrosoir, et dans Toriçine un robinet quel-
conque qui laisse écouler Teau peu à peu. ViUars de Honnecourt a
donné, dans son livre de Croquis, le dessin d'une coupe évasée dans
laquelle s'élève une tour qui soutient un oiseau. Par un mécanisme
dans le genre du syphon, cet oiseau rejetait par son bec l'eau de la
coupe. On sait que ïa duchesse d'Orléans, dans sa douleur de veuve,
prit pour devise une chantepleure.
(A) 1180. Or puis avoir nom chante plore
Qui de deul chante et de tnstor. (Flore et Blanche flore.)
(B) 1245.yesci nne cantepleure con puet faire en j hanap. (YiUars de Uonne-
court.)
(G 1380. Une chantepleure d^argent verre, esmaiUé par la panse et a, an bout
dessus, un esmail des armes d^Auftemont, pesant v] marcs, iij qnces et
demie. (Invent, de Charles Y.)
(B) 1455. Pour avoir faict une chantepleure d'or, à la devise de ma dicte dame
Qa duchesse d'Orléans), par elle donnée à M5. Alof de Glèves« son
trère, pour porter une plume sur son chappeau. (D, de B., 6732.)
KT.BéPBBTOtBE. ^ t9S
^ CII4PMU1 MtKTA^ITB. Tout Fame«b1e&M»t ^^ antêl, y
compris les vêtements du pjrètre. Je rciQYOie aux articles Autel
fortatif. Chandeliers^ Bénitier^ Paêa^ etc.
GHAPPEL et G&apelet. Conromie^ qu'elle soif cercle siiuple, coi»-
waoB fenfiée et etirerte, couronne d^or ou de roses. Cesl aussi
YêMk qui Mf le bonnet dans la couronne fermée > c'est enfin le
chapeau. Le bandeau, cercle d'or enrichi de perles et de ft&nxh
ries, fut le premier diadème , la première couxonne des empereurs
romains , des empereur» greca an 6a»«Empire et des rois francs;
le cercle radié fut aussi ea usage aux mômes époques, mais excep-
tionnellement. La couronne*'boBnet fut introduite par Constantin.
Modifiée avec le temps, elLe eonserra toujours de sa première orf»
gine la forme du bonnet, soit pointu comme une tiare , soit écrasé
comtae ks matiiêv» des présidents. La couronne fermée, cpi aursôt
dà être réstové» aux empereurs, fut portée par les rois d'Angle^
tÊ/m^ àe^ptùs le eouronnement de Henri IV, en 1399, et em. France
depms Louis XII. Le chappel^ garniture intérieure de la cûuronni^,
Mff^smsfli Aixmuce, semble en avoir été indépendant , car On
le coiffiiît d'abord et on metuit la couroœiô paiMiessoS'. Autant
to (xmronnes. attributs de la dignité , étaient réservées avec soin
aux âmp6ceui«,r(nB>. ducs, comtes, barons, etc., qui successive-
iii«Ml«d:)thuïeiniou s^ogèventle drdt de les porter, autant les
oMoMMies de fleurs' furent d'usage général, pendant le moyen âge,
pmtf colfftires d'hommes et.de œmmes. Les tresser avec art était
mm occupation favorite des nobles dames dans les châteaui, sw
les ftelSes petonges, au mfUeu des chevaliers » des jonsleuDS et des
ménestrels q;alen prennent su^t des plus gedantes aiBieriptions ;
aussi, les ûhâp{)emê£& de. tou» fommientHl» des corps de métier
daofr diacfue vitie; à Parifr, (telle corporation était rlobe et puis-
sattteL Ia ehaippel de triompha était une couronne servant, dans
k» déeorations , d'ieneadrement à, un écu , à une devise. Bien diffé-
lettt âa chappel de fleurs , le chappel da fer était un casque ,
Que sinnure de guerre. Enfin, le chappel était la coiffure des
Itommes;: d'abord très-riche, osm d'ua enseigne et quelquefois sur-
diargâ d^or et de pierreries, maig se simplifiant peu à peu jusqu'à
Hmoar, ea fin de' c<»ipte, le ridicnle chapeau que nous portons. Je
JiâBptverai pas^ dBais plus de détails. La vinçt-quatriëme disserta-
tion de Du Gange sur les couronnes est insuffisante; mais^ ^our la
Mfeine, il faut consulter les miniatures et les monuments, il faut
imtoateii ^produire bon nombre. J'y reviendrai,, avec ce renfort
de preuves, lorsque je pourrai m'assister de la gravure.
iâHf^ IMO. Nul chapelier de fleurs ne peat, ne ne doit cueilli» oa ftLwei cueillir au
jour à» diaenclie en ses couctilfr nuQes berbes ,, na]J«ft fbMrs à chap-
peaulx faire. (St^atuts des métiers.)
(By^tfSO^. Léaxtf point porter Rappel ne gMuplas. (Hist. âet.M».Harie8.)
(G) 1300*. Ghapel fis^ sans cercle
I>e lï fleur qui blanoboie. (Pablianx.)
(D) -^ De vers jons. faisions capiaux. (Idem.)
Wt ^ Gbagel d^ëspine. (Idem.)
ftj " llkâï estre le Duc enchapellé d'un tvès riche chappel dl'ov et de pifiÉ-
ta précieuses. (La Salaaë.)
(Q) — Mais capeaus de roses avoient.
En lor eniés mis, et d'aiglentier.
Pot le plus doucement flairier. (Lai du trot.)
44
SO.% «LOSSAIRB
(H) 1302. Il alla vers les Sarrazms sa curasse Testue, s<« chappel de fw lu^U
teste et son espée sous Tesselle. (JoinTille.) ^
(I) 1320*. Un pigne aiez toudis aVayentare
Et CDapelet pour le vent. (Fabliaux.)
ÇL) 1322. Stepliano de Atrio, esmaiUyatori, pro (piinque capuciis broudatiscum
pf llis de opère Anglie pro regina et de mandato suo ^ ye x? Ur..
(CSomptes du trésor.)
(L) 1325. Je n'ai cure de nul esmay ,
Je vneil cueillir la rose en may,
Et porter cbappeaux de flourettes.
De leurs d'amours et de violettes.
(Met. d'Ovide, par J. de Vitry.)
(M) 1345. S'ot un chappelet de rosettes,
De muguet et de violettes,
Par cointise mis en son chief. (Guil. de Macbault.) >
(R) 1351. Perles rondes, baillées à Guillaume de Yandetar, pour mettre en
Taumuce qui soutient la couronne du roy, à la feste de l'Estoille.
(Comptes roy.)
(0) 3. ~- Pour un chappel de biëvre, fourré d'armines, couvert par dessus d'un
' " rosier, dont la tige estoit guippée d'or de Gbippre et les feuilles d'or
sondi , ouvré par dessus d'or de Gbippre, de grosses perles de compte et
par les costez avoit ij grandes qumtefeuilles d'or soudi , semées de
'argentier et en chargea
pour donner à maistre Jean, fol du Roy. (Comptes roy. ap. Du Gange.)
(P) 1352. Ratbellot la cbapellière , pour un cbapel de biëvre à parer, ouvré sur
un fin velluiau vermeil de graiune, ouquel cbapel avoit enfans fais
d'or nné près du vif, qui abatoient glans de cbesne dont les tiges es-
toient de grosses perles de compte et, par dessoubz les chesnes , avoit
pors, senglier, fais d'or nué près du vif, qui mangeoient les glans one
lesdiz enfans abatoient et par dessus les cbesnes avoit oiseaux de piTW
sieurs et estranges manières, faiz d'or nué près du vif, le miez que
l'en povoit et la terrasse par dessoubz les pors , falcte et ouvrée de
fleurettes d'or à un point de perles et de plusieurs petites bestellettes
semées parmy la dicte terrasse. Le^el cbapel estoit cointi par dessus
de grans quintes feuilles d'or sonde, treillie d'or de Gbippre par des-
sus et dessoubz et semé, parmy de grosses perles de compte, ae pièces
d'esmaux de plicte et de ffuergnas, garni , avec tout ce, de gros bou-
tons de perles dessus et oessoubz et d'un bon laz de soye. (Gopiptes
royaux.)
(Q) 1360. Invent, du duc d'Ai^ou, 17, 330, 569. Cbapel de feutre, 298, 309,518.
^)^1363. Une aiguière d'or longue , encbapellée en v lieux de cbapeaux,.ety
faut plusieurs perles. (Invent, du duc de Normandie.)
(S) 1364. Charles — nous vous mandons — un bon grant cbapel d'or, gamy \
gros balaiz, à grosses esmeraudes et à grosses pelles pour donner à mi
très cbière et amée seur. (Mandement. Ducs ae Bourgogne , t. IT.)
(T) 1380. Une couronne à bacinet, à x gros sapbirs, xv ballays , esmeraudes «t
perles d'Escosse pesant deux marcs d^or.
(U) — Une couronne à v gros saphirs, v ballays , rubis d'Alexandre, esme-
raudes, perles d'Orient ou chappel.
(Y) — Un cb appel à iiii grandes esmeraudes, xlvi^ grosses perles , xl balles^
seaux en viii trocheset iiij petites esmeraudes pesant un marc, vi^ onces.
ÇL) , — Un chappiau à iiij grands esmeraudes et xx plus menues— duquel chap^
pel ont esté osté, etc, etc.
(T) — Une coeffe garnie de grosses perles, de saphirs et de doublais venneott
et Tndes et a , ou frontier, xij troches de perles.
BT RÉPERTOIRE. ioi
(2) 1380, Le chapelet de fleurs «rue le connestable avoit sur la teste en ser-
vant à la table du roy. (Boutillier, Somme Rurale.)
{AA)I387. A Benisothomo, chaupellier, pour la garnison de deux chappeanlx de
Saille, lesquels ont este fourrés de cendaltiersain, en graine et frangés
e franges de fin or de Ghippre — vj liv. vij s. p. (Comptes royaux.)
[VBj 1390. Pour avoir rappareillié et mis à point le chappel d'or de la Royne
que lui donna pieca la Royne Blanche , duquel il a reffait les char-
nières, Ixiiij s. p. (Idem.)
(CC) 1399. La couronne S. Edouard, qu'on mettoit sur la teste des Roys d'An-
gleterre à leur sacre on couronnement, estoitarchée en croix. (Froissart.)
(DD) — Jeunes pucelles très richement parées en chapelets d'or.
(EE) 1399. Un petit chapeau d'or, où a vingt six œuvres, en façon de margue-
rites, gam^ de six balais , sept saphirs et treize perles* et le gaigna le
Roy à fortjouster unes joustes faictes à S. Paul ran 90, pesant sept
onces y quinze esteriins. (Inventairo de Charles YL)
(FF) 1407. Entour (le) Chastellet vendoit on sel, fruit el herbes et aussi y
faisoit on, tout l'an, chappeaiu de diverses fleurs et verdeurs. (Guille-
bert de Metz. Voyage à Paris.)
(66) — Loi^e et grant chose seroit de raconter des biens que on y véoit
( i Paris ), mesmement quant si pou de chose, comme est'3it l'imposi^
cion des chappeaux de roses et du cresson, valoit au roy dix mil frans
Fan. (Idem.)
(HH)1410. Un chappeau d'or pour servir à couronne, de huit arrans euvres. —
(D. de B. no 6198.)
(II) 1453. Yiconte de Rouen, baillez et délivrez à Guillaame le Gantier, chap-
pellier , la somme de 400 liv. 10 s. t. pour le nombre et quantité de
60 chappeaux de roses vermeilles et les trousseaux à moy baill^ et
livrez durant la saison des Roys — le xixi juillet. (Mandement royal
et la quittance. D. de B. tome v.)
(H) 1461. Haa ! Comte de Dampmartin (disait Charles YII), vous perdez en moy
la plus belle rose de vostre chappeau ; après ma mort vous aurés biett
affaire. (Chronique Martinienne.j
(I&) — Le Duc de Bourgongne lui assist en teste son bonnet et puis print
la couronne précieuse et riche et levant en hault à deux mains aflin
ffue tout chascun la veist, la sonstint nng peu louffuement an dessus
ae la teste du rov, et puis après che faict luy assit bien donlchement
aa chief, criant a haulte voix : Vive le Roy. (G. Chastellain.)
(Il) 1514. A Loys Deuzan et Pierre Mangot, orfèvres du Roy, — pour faire le
travers de dessus de la couronne d'or entiers, en façon d'empire et
S ami de fils tors, de crestes et feux , que pour une grant fleur de lis
onble et nng fleuron. (Comptes des obsèques de Louis XII.)
(XH) 1531. Une tocque de velours noir sur laquelle estoit le chappeau de Conte
$ii estoit faict de grosses peries onentalles. (Obsèques de Louis de
rézé.)
(NN) 1570. Les armoiries du Roy — dedans ung grand chappeau de triumphe
qui sera an milieu de laditte porte. Lesquelles armoyries seront de
sculpture. (Entrée de Charles Ia.)
(00) 1575. Payé à Guillaume Martinet, jardinier, pour les chappeanlx de roses
et fleurs qu'il a convenu avoyr pour les processions du jour et octaves
dn sacrement, taitt pour mectre sur le Corpus Domini que pour les
gens d'église, portant ledit C. D. (St. Maclou, Arch. de laSeme-Inf.)
(n^ 1603. Deux parementz de satin blanc à mectre devant des Nostres Dames,
ayant de petitz chapeaux d'espines, au poinct de soye roage et yerd ,
brodez, estimés douze livres. (Invent, de la Royne Louise donairière.)
(QQ) 1606. Chaperon. C'étoit Tatour et habillement de teste dns femmes de
France, que les damoiselles portent de velours, à queue pendant, touret
levé et oreillettes atonmées de dorures autrement appelle coquille.
(Dict. de Nicot.)
SOS N GL0««A1RB
CHAR BRAMLANT. Voiture suspendue sur des courroies et qtd
dut être légère, au moins en comparaison avec les chars, char
riots et charrettes, d'un usage général au moyen âge, d'un usage
si général même, que les lois somptuaires du xni* siècle les in-
terairent aui classes moyennes. Cette charrette suspendue (lOB
miniatures prouTont que ce n'était pas autre chose ), faisait partie
de l'attirail et du cortège d'une reine, d'uoe princesse, et de toute
femme de distinction , mais néanmeins la haqueoâe fut jua^uei
assez avant dans le xvi« siècle la monture à la mode, la manière
de voyager de celles qui préféraient rélégan^e à leurs «ises. Le
mauvais état des routes avait rendu le perfed^oonement des •cfao»'
riots nécessaire, mais il empêchait d'en sentir tout Tavastage. On
se rend naieux compte de ces usages en Orient où les mêmes causes
les ont maintenus. L'expression de char branlant s*est conservée
jusqu'au milieu du xvii« siècle.
(A) l398.iPonr la façon iW char branlant qui doit se faire pour Hadame la
dnchesse d'Orléans. A Girart de Beanmetea^i , peintre, pour pain4iei
de v«rt clair le dit char. (D».ics de Bourgogne, n<» 5690.)
(B-) t425. Le Tcndredy après midi la reyne entra à Paris à grandes pompes»
tant de litières, cbariots branlans couyerts de draps d'or, et nacque-
nées, que d'autres divers paremens. (Jnyenal des iJrsins.)
(G) itt7. Et avoient amené un chariot branlant moult somptueux et moiilt
riche. (Monstrelet.)
(D) 14&i. Charles YII fut porté dans un char de cuir bouilli qui étoit un cha-
riot branlant. (Math, de Goncy.)
(E)4498. Deux conyertures, pour deuxchariotz branslans, qui sont de veloax
cramoisy. (Invent, de la royne Anne de Bretagne.)
(F) — Une couverture à. chariot branlant , de v«loux cramoi»y, semée ftt
cordelières et de lettres de E. et A de drap d'or raz et plat.
(G) 1608. Ung aultre grand char branslant soiwnt. (Salâre «ontre Don Fèdre.)
CHARIOT. La carrosserie est retranchée de ce répertoire, mMs
il n'est pas inutile de faire remarquer ici que les chars et chariots,
qui n'étaient que des charrettes, rentraient dans les attributions du
peintre de la eour , chargée de les peindre, de les dorer et de les em-
Dellir de devises, de cmffres et d'arabesques. On sait comBoeot
ce luxe s'est continué, jusqu'à la fin du ivra* siècle, sur les voitures
et sur les chaises à porteur. Je ne ferai qu'une citation.
(A) 1421. A Hue de Boulogne, varlet de chambre et paintre de MDS. (le duc
de Bonittogue ) la somme de xxxi livres six sols trob deniers toniM»
(nour achat de coo^rs). Lesquelles «stoffes ont esté mises et em-
ploiées à paindre un charriot pour mesdamoiselles Anne «t Agnès de
Bonrgoi^e, seurs 4e MS., les ooffres a^partcoiast audit chariot , m^
semble les colliers et selles des chevaux, tout paint de vert de maci-
gnot fait à huille et semé par dessus de lettros de fin w et d'argent.
(Ducs de Bourgogne, 619.)
CHERWIÈKE Charnière.
(A) 1876. Item uns tableaux d'argent doré, fermans i chemièies, où il y a plo-
siears relmnes, aomé de menues pierrerie et de pelles. (Invrait. deJ*
Saittt« Ghapdle.)
CD ASSE et Casse. De Gapsa, la boite dans laquelle on renferme
quelque chose ^ et plus particulièrement la boite qui contiewt ««
reliques. Les corps saints étant des reliques, le cercueil étant une
boite omée, on pourrait citer nombre de textes où tous ces termes
sont confondus. Les citations suivantes suf&ront.
ETBÉPERTOIRE. 209
j(À] 1140. Li casse où li saintuaire ert, rendi si grant odor, qoe irfrtnhfch à tons
que Paradis fut ouvers. (Le Roman de Turpin )
B) 1426. A maistre Jacques de Hongrie, scolastique de Tregiier, pour empkier
à parfaire de couvrir d'argent la tombe de Monsieur Saint Yves -*•
GCi marcs d'argent. (Chambre des Comptes de Nantes.)
(C) 1433. Pour l'ouvrage et faczon d'une chasse et fierté d'argent, verée et ou-
vrée à ymages de appoustres, à pinnacles et tabernacles pour mettre
les reliques de Monsieur St Malloo, pesant xli marcs, laquelle chasse
le duc ( de Bretagne] donna à l'église cathédrale de St Mallou, et fut
conduite — par l'Orfeuvre Pierre de la Haye. (Idem.)
(B) 1442. A Gillet Barbe pour cccxvi liv. de plom à faire la châsse pour le corps
de MS. le duc (ae Bretagne. ) (Idem).
CHASSOCÈRE. Fonet^ de Chacea^ on disait aussi Ghasseure.
'( Voyez Fottet. )
(A) 1374. Icellui petit jacobin férist ledist Regnault d'une chasseure , antre*
ment dit fouet. (Lettres de rémission.)
CHASTONS et Gulets. Chaton , en grand usage dans Torfévre-
•rie du moyen âçe, pour satisfaire aux changements fréquents que
subissaient les pierreries, passant , suivant les caprices, de la cou-
ronne aux souliers, de ïa ceinture aux vases de tables. Il y avait
ponr monter les pierres des chastons à crampons. (Voyez Bastes,)
[A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 253.
(B) 1351. Pour L que rubis, que esmeraudes petites, bailliées audit Jehan le
BraUUer pour mettre en 50 chastons d'or; lesquieli chastons furent
baillés audit Nicholas 'Waquier pour mettre en sollers de broudeure
qu'il flst pour le Roy à la feste de l'Estoile. (Comptes royaux.)
(G) 1417. Balais yssus de douze chastons on culez d'or. (Inv. du duc de Berry.)
(B) 1536. Trois petits chattons d'or à queue , où sont deux tables de dy amant
triangles et au troisième est une rosette de dyamant. (Inventaire de
Charles Quint.)
(E) 1599. Trois diamants en table qui sont en trois chattons de plomb, prisés
la pièce quarante escuz. (Invent, de Gabriel d'Estrées.)
CH4UDERON et aussi Chaudière, en diminutif Cauderette^ ïï
y en avait en argent pour la bouche du Roi , et pour mettre le
potage, c'est dans ce cas Téquivalent de la soupière.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 753 à 763.
(B) 1372. ij chauderons d'argent blanc, à mettre potaige, d'une sorte, pesant
xix marcs, T onces et demyes, prisé cviij francs. (Compte du testament
de la Royne.)
(C) 1397. Pour avoir fait faire et forgier deux haulx chauderons d'argent
blanc , à couvercle , pour servir à faire le potaige pour la bouche du
Roy NS. pesant ensemble Ijmar, le d'argent blanc. (Gompt. royaux^)
(B) 1401. Julien le Tellier, varlet de chaudière, de nostre frère le duc d'Or-
léans. (Lettres de rémission.)
(£) 140&. Aucun dndit mestier (de chauderonnerie) ne face cauderons, cauder
rettes ou pos d'arain de vielle estoffe sans reffondre. (Stat. Ordonn.
des Rois.)
(F) 1420. Ung grant chauderon d'arain, appelle Belle bouche, tenant environ
six seaux. (Ducs de Bourgogne, 6280.)
(6) 1586. Un petit chaulderon d'argent, à troys pieds, pour se pousses. (Inventé
de Marie Stuart.)
CHAUFFETTE et Ghaufouère, Chaufferette. Vases de métal fer-
més, à biherons et à anses , dans lesquels on mettait de Teau
'diaode soit pour tenir les pieds chauds, soit pour faire l'office de
240 GLOSSAIRE
1106 boules àchanffer les plats surtable. (Voy. EscaufaiU eiBacinnJ)
(A) 1360. layentaire du duc d'Anjou, 99, 100, 457, 477, 478, 594, ^, 681. .
(B} 1363. Un bacin d'argent blanc, i la dianiTette de m^kmai «tfoue le bacin
xiij mars, ij coices et la chauffette ▼ marcs, t onces. (Inv^ûtaire du duc
de Normandie.)
(C) 1390.
AoY
{>ar le fons et par les bors tout autour et de la dicte chaufferette l^ance,
e clichet et le couTescle , yceulx bumis et redréciez -p Uxj s. pu
(Comptes royaux.)
(D) 1391. A Guillaume Tireverge , bouteillier . pour un estuy pour mettre et
porter le bacin & larer ^es mams dnait Seigneur, pour ce, nJiq s. p.
(E) — A lui pour un autre estuy — pour mettre et porter la ohauffarte dv
dit bacm, pour oe -^ lij s. p.
(F) 1399. Un bassin d'argent à&té , à laver, nrmoyé des armes Ae la royne de
Bourbon pesant quatre marcs six onces. (Jjivent. de Ghailes TI«}
— Use chauffeta de mesme, à trois flewos de lys bacbées bv le «ovraso^»
pesant trois marcs cinq onces.
(G) 1455. Pour avoir resonldé les deux chanfiéretee de Monseigneur et de Mâf
dame (le duc et la ducbesse d'Orléans), {fiucs de Bo«rg,j aPêli&f)
{H) 1520. Ung eschaiiffoir d'argent à «ane. ^veat. de Mai^pieK* d'Antriche»)
-^ U^g reschaoffoir à feu.
CHAlTSSfiPIED^ traîneau et trayneL Une camp on xm morceau
de peau destinés à faire entier le pied daiïs une d^ussore.
(A) IMO. Ghanncepe , or seboynge home, paccopoUcx* (Prompt, parnilt)
(B) 1430*. Pareopolisx, traymel pour ayder à chawa^«oulfi«. (Gloss. Ut. f^^p^
apo|l Bu Gange.)
(G) 1484. De ma lan^e sera fait un traineau^
Qiù pour xhansser ses pantonfies «eMu
(Testament de la muUe Bacbeau. H. i^Uode.)
4fi) 1&88* . Je voy ois ^ avec une certaine pean, foire entrer jnitement U fjik^vsr
snre jusques au lien où elle deTOit aller. (L1$le des Sferma{Airo<fites.)
€RAUSSES ABMSLÉEfiL Je siûi obligé d'iBlvûdBiffe dans m
répertoire un terme qui est pris dans la catégorie des mètom^iiila.
joais les «ouliers et les jarretières brodées^ am entrent nator^BlO'
ment dans le oadre de mon travail^ ne d'ei^Aquent bi€Ba que par
Tusage des chausses, et cet usage est généralement jaaal coaipTis. Les
dMwases étaient un caleçon; on les appelait haat de «buAStes imafl
aies n'atteignaient que le genou, la partie qui «ontkiuait s'appelait
bas de «hausses , le pied se nommait chaucon. Ce ipètement était
^eomninm anx hommes et anx femmes. A^êe le «esops le haut 4e
chausse fut séparé et toujours d'une étoffe aussi bien que d'nne
ooul^xr diterente du bas de chausses. Quant à ce 'bas, M étaét dV
bord sans pied, et rentrait dans un chancon, pvds il «otim pied
et fut souvent semelé, de manière à servir* dans les appartements »
et à entrer èans de fortes bottes pour wilit,
(A) li0O. Tit. LY. Des chanciers de Paris : Qnicon^es est chauciers A, V»*JB,
H puet ffere diances de soie et de ^trnHe sa^ dmxa et ffa^n^oM. (U&
des Métiers recueillis par le prévost.)
m iU9. A JshâB de Saùwiir, covdonaBniar, ^ pour a^:ili MMié ÎÊtJÊÊm et
iij puitm de càansses, au pris de yi a. k pake, i(Cii(wi!ll>W <P}!i^
iO) l3iD.B>« v;qauli d'taeiurlit» tov^Ub de Bnueiles fPfsit, p0W Ilir
ET BÉPERTOIRB. Mi
h pakes d« eliaiisses unspottlame, i chausser souia souliers de l^ro»
derie d'or pour le Roy NS. — vij l. p. (Idem.)
^ i450*« Ghanlses noir de soy ove semeles de cuyr. (Ordre d'àd mission à$&
Xiluvaliecs du Bain; dao£ les traductions anglaises on Ut : Sollers of
black lether called cbassembles.)
(E) lA5d. Bonnets courts, chausses semellées
Taillées chés mon cordouennier
Pour porter durant ces gellées. (Fr. TiUon, Test.)
(F) 1490. Vn qnattSer et demr escarlate de Paris , couleur de Fleurance, et
qnavtoir et demy de un drap tanné — pour faire deux haulx de chaus-
ses, my partiz ctesdites couleurs, dont l'un servira au bas de chausses
ddessns nommé — «t Fanlre à chausser «Tee brodequins. ( Compte
cité par M. Bouet d'Arcq.)
cliâlJVES-4SOVEl8. Ce fut une mode d'orfèvrerie de déeorer les
"plus belles pièces avec la silhouette de ces vilains oiseaux.
(A) i960. iBTeBUire du duc d'Anjon, 140, 369.
^ 136S. Deux pots dorez et esmaillez aux ishauvcs soriz, pèsent xxi maics.
(InTtnUire du duc de Nomandie.)
CHBMllf ÉES. Elles étalent garnies de grands chenets^ de pelles
•et de pincettes; en hiver^ on y élevait des monceaux de bûclies, en
lélé ofi les remiûissait de feuillages.
^ 1372. La cheminée estoit houssée coBune en esté de fraillons ou de aucune
lâiose vert. (!Le Gher. de la Tdor. Baseig. des femmes.)
il^ fôSO. Far cas c'estoit -en été, oà l'on avoit mis des branches et feuilles
dans la cheminée, ainsi ^'eat la coiuttiuBe de France. (Brantôme.)
CHEMISES A LIVRES. Enreloppes et sacs dans lesquels on
entenait les livres pour préserver leurs riches reliures. On disait
aussi coT^verture et tmeniisette. Le Inxe aidant, ces chemises devin-
TCot elles-mêmes très-riches (Voyez Couverture de livre à queue,)
\fi) 1360. Pour cendal à donhler la couverture du Kessel du Roy.
— Tour la fa^n de deux envelopes pour le !Ro;. (Comptes royaux.)
(P) i469* Pour iaiie une chemisectes aux petites heures du Roy. (Comptes roy.)
tQ H9%> Ung petit messel, couTert de cuir rouge, garni d'une chemisette de
^he^fotin rouge. (Inventaire de NostreDame.)
. caKS^B A MEWREB* J£ laisse Viextrait suivant s'expUcfu^r
de Im-mme.
yi)Utft..Ppur avoir mffait vm fi)ii9sne d'<a)ïKnnt .à senàr à mesurar le poisse».
((Coi^ptas de la Royne.)
CWHWE «Pfi BUMAHS. Qd m» OOU0 appelons une rivière de
U)i9t0.Une chesm de diamans, oentenaul ii9Kte deux pièces, scavoir hmct
iftiStes dn Jloy et de iwdame la Duebesae, bmet grandes pierres faites
en^naeigne^ au miU^i de chacune y a. un diamant à seixe noeuds aawy
garnis de diamans et au mlUeu de chacun y a un diamant plus grand
q«e les autres, — prisé don» mille escus. (Inv. de Gab. d*£strées.^
cmaumvn, et aussi CheBunés et Qt^enônel. Chenets, pres<pie
toqi9iur84in fer^ de ^andes dimeseionj» et ornés de figures souvent
d'une très-belle ordonnance. Il s en est icoaservé bon nombre. Je
kfi QitQiNiâ dwixi anitre travail^ «ateuxoproduis-ant quelques-uns.
(A) 1865.Ponr quatre paires de chroeli Ae'far po«r les ehambres de la Royne,
«ne Bianw pensant iv, xx, xviij Uvies, -« fui font quatre œnt dstgnante
einq livres de fer à mj den. pwc-*^ ^n ^* ^"9 >• uij ^* P* (Comptes
4^>àtUo^nl8 JToy wx.)
(B) 1384. Un landier ou chienet et un greil de fer. (Lettns de sémîMlon.)
212 GL088AIRB
-(G) 1418. Pierre Labbé print en la cheminée illec nn cbiennet on cheminel Umt
ardant. (Lettres de rémission.)
(D) 1420. Une paire de chiennetz de fer, ani estoient i Jai^nean, pesant cha-
cnn L livres de fer,— prisiez par Permite canonnier à Ix francs les denx.
(Dncs de Bourgogne, no 6281.)
CHIFFRE. Je laisse de côté le monogramme du Christ; sur le-
quel on a assez écrit, et les monogrammes apposés au bas de nos
actes royaux; je veux parler uniouement des lettres enlacées, sym»
bole d'un attacnement mutuel. L'idée d'exprimer ainsi le sentiment
de deux amants parait si naturelle , qu'elle semble vieille comme
î le monde, et per-sonne n'aurait lu avec surprise que le démon vint
tenter nos premiers pères pendant qu'ils gravaient leurs chiffires
• dans récorce de l'arbre de la science. Il n'en est rien pourtant, le
chiffre amoureux date tout au plus du xiv« siècle. Ni l'antiquité, ni
le moyen âge n'ont eu l'usage de ces lettres enlacées formant un
.chiffre, qui nous servent à fixer l'âge et la provenance de bon nom-
bre des élégants objets d'art de la fin du moyen âge et de la re-
, naissance. Il y avait bien antérieurement des lettres isolées, asso-
ciées, soit aux armoiries, soit aux devises, comme l'M des disson,
qu'Olivier de ce nom apposa avec son signet sur un acte daté du
.21 juillet 1370, mais ces lettres, confidents trop discrets de voeux
dévots ou galants, ne sont pas des chiffres. Quant à des doubles let-
tres, comme les mystérieuses SS du collier de livrée du duc de Laiir
castre , adoptées par Henry IV d'Angleterre dès son accession an
trône, ce n'est pas non plus le clûffre accouplé tel que nous l'enten-
dons. Le chiffre de Henri II et de Diane oe Poitiers, si connu des
amateurs, dut la facilité avec laquelle il se produisit partout : !• à
une passion dominante; 2» à la facilité des mœurs du temps^et
30 plus que tout, à un équivoque. En effet, quand on étudie ce cbiîBrt;,
on voit qu'il répond tout aussi bien à im H et un double G, qu'à nn
H et un double D. Au château d'Anct, au Louvre et partout où la
maltresse du roi pouvait contrôler la forme de ces chiffres, ils réjwnr
dent à la dernière de ces interçrétations, mais au loin, en çrovmce,
à Dijon, par exemple, où l'on répand le chiffre royal dans les orne-
ments d'une nouvelle galerie, on semble n'être plus au fait de ce
qui se passe à la cour, et on allonge si bien les extrémités des C,
qu'il ne peut plus y avoir d'autre interprétation de ce chil&e que
les noms de Henri et de Catherine. Avec les précédents, que Henri TV
trouvait établis, avec le sans-gêne de ses façons et la violence
de sa passion^ toute retenue fut mise de côté , on répéta plus de
deux cents fois sur les façades des nouvelles galeries du Louvre le
chiffre qu'il composa des initiales de son nom et de celui de sa maî-
tresse. Il le fit nroder sur ses robes, sur son argenterie, sur ses
(A) 1328. Un fermail en gnise dMne M on il a nn mby parmi et antre menue
perrerie, prisié xxx liv.
— Un fermaillet en guise dHm Y et ▼ a nn saint Johan, prisié ri^ liv>
(Inrentaire de la Hoyne Clémence.)
(B) 1360. Inventaire du Dnc d'Anton. Une L et nn P enlaeies Tan dedens Tan-
tre, no 267. L et M esmailliées l^me dedens Tantre, n» 7S8.
(G) 1378. Monile anri, cum S llter& sculpta et amdiU in eodem. (Testam ent d*
' John de Foxle.)
ktrépbutùire. 2U
(i)it3IO.I7iie ceintoM (Tor, en lamielle a iiijxx vj cIotix de deux façons , c'est
assavoir : en rnn, Ji ane L et un J et un lys «n jnilien. (Iav«iitaire die
Charles Y.)
(E)1305.nngl)on messel à Tusaiçe de Vam, — couvert d'une chemise de drap
de Jdanias blanc semé a» marguerites F et SC (Inventaire du duc d^
Bourgogne. Arch. de Dijon.)
(F)i467.DeiuCX: dV lassez ensemble , gamys de troze tables de dyamant,
deux escussons et d'un rubis. (Ducs dfe Bourgogne, 2976.)
fO) HBS.'Pourune sainetnre semée de lettres de MM esmaillée de rouge et blanc.
(Comptes rayanx.)
(H)i596.Une eluippe de cueur de dr2q[> d'or, fleuré de veloux blanc», les borts
brodée d'aneèies, prophètes, fusils, toisoos d*or et deux CGlaehiez «t
»oas eoftaiBroe, doublée de satin bleu. (Inventaire de Chartes«Qnmt.|y
chamarées de mesme ladite roLbe. Lesdites manches doublées de satin
incamadin , et brodées en broderie d'argent , où s(mt les chiffres du
Roy et de la dicte défunte dame , prisée sept cens escus. ( On trouve
ensuite le manteau dont les manches sont à la bolloniioise,«tun autre
manteau i manches en pointe à la piedmonloise.) (Invent de ûabnielle
d^KstrécB.)
[i) -^ Une cfaesne de perlée enfilées dans de Tor, a^teedM chiffres du Roy»
esmaillée de gris, prisée cinq cens escns.
(K) — Une bouette de peinture , esmailliée de gris, sur laquelle y a des dia-
mans où est le chiffre du Rov et àcostéd'iceluy guatre S (barrées) et aux
quatre petites triangles de aiamans, prisée ciiij» escus.
CHOPiNi;. Il entrait deux pintes dans la quarte et deux cbo-
piaes dans la pinte, voilà pour la oontenance; quant à la forme,
le dessin pK)iiLrrait seiol en donner une idée, et cette ressource me
Vanqueici.
(A) i35d. Une c(hopine toute esmailliée dedans'et dehors et y faut un biberoa»
pesant iij marcs, v onces. (Inventaire de rargenterie du Roy.)
.S) 1380, Une grand chopine d'argent dorée et est le biberon d^une teste qui
baille et Tautre d'une femme et est le fmitelet d'une seraine pesant
îy marcs , j once', viij esterlins. (Invent, de Charles Y.)
, CHRTSOLITE ORIENTALE. Gymophane. Pierre fine d'un
jaune verdàtre, plus dure que les quartz, affectant la forme
auQ prisme droit à quatre faces.
(à) i372. Grissolite est une pierre de Ethiopie qui reluist comme or et estin-
ceUe comme feu et a la couleur de la naer qui décline à verdure. (Le
propriétaire des choses.)
^) 1600. La^rysoUte a un verd qui la fait riche, autrefois c^estoit la plus
5 risée des pierreries. Quelques unes tirent au béril verd doré. (Et.
ioet. Merveilles de la Nature.)
. CHRTSOLITE €0]li!lllT!VE. Chaux pbosphatée. Pierre d'un
jaune yerdâtre , moins dure que le cnstal de roche , cristalli-
ssut en piistne allongé; terminé par nne pyramide à six faces.
CHRTSOPRASE, Quartz agathe prase. Pierre fine, d'un vert
ponune, moins dure que le cristal de roche, mais assez dure
pour rayer le rcrre. Elles sortent, en de grandes dimensions, des
montagnes de Kosemiitz en Silésie.
U^ 1372. Griaopace est une pierre d'Àntioehe. — • Il est une aultre espèce de
crisopa^oe en Tnde gui est venle comme ung poroet et par nayt goutte
âoréea«spanduez. (Le propdétaice des choses.)
su OLOSSAIAB
CHTBOILLE, Ciboire. Emoloyé aussi pour désigner le flacon
au chresme, voyez ce mot et rartiele Ci6o»r«.
(A) 1280. Ly donne cil communion
Et pniz ly donne la sainte oille
QaMlec teaoit en sa chyboille. (Hist. des trois Maries)
(B) 1467. Une cybole de cristal, gamye d*or, et à Tentonr de cinq balûs, cinq
< saphyrs et xxv perles, pesant TÎj m., ij o. (Ducs de Bonrg. , v9 2060.)
CIBOIRE. Ciborium. Le vase dans lequel on conserva les
même de la colombe qui semblait planer au-dessous de la crosse
qui la retenait, les ciboires allèrent ensuite reposer sur une table,
près de Tautel, et, pour les mieux préserver, dans une nicbe. De
là, avec le développement du luxe, ces meubles qui, sous le nom
d*umhraculum,ô'armarium. detabernaculum, devinrent si immen-
ses, si riches par le fait de l'architecte, du sculpteur, du semuier
et du menuisier. Inutile de citer ces monuments, il y en avait psup-
tout aux xiv« et xv« siècles, et on en voit encore en pierre, en bois,
en cuivre, en fer, dans plusieurs églises. Quand rautel eut pris
toute son importance, le tabernacle quitta le côté gauche du chœur,
et se dressa au milieu même de Tautel. Chercher des dates prê-
trises pour ces déplacements ou ces transformations serait facile,
s'il s'agissait seulement d'une église, d'une ville, voire même d'une
province, mais une règle générale serait impossible à fixer, deux
contrées, souvent voisines, différant, sous ce rapport, de prés d'un
siècle. Quant aux ciboires eux-mêmes, c'est-a-dire aux caliceiR
épatés qu'on enfermait dans ces tabernacles, il s'en est conservé de
très-anciens dans plusieurs trésors d'églises, un des plus curieux
fist décrit dans la première partie de cette notice vfi 31. Les colom-
bes, dont le plus grand nombre , parmi celles qui nous sont par-
venues, est en cuivre émaillé , se réfugièrent dans les tabernacles,
ou bien, conmie étant hors d'usage, dans les trésors des sacristies.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. 8, 16, 24, 37, 62, 270, 272.
(B) 1363. Une counpe d*argent dorée à porter le corps nostre Seigneur. (InvcDh
taire delà Sainte Chapelle.)
(C) 1461. A Jehan Lefèvre et Colin Touroul, orfèvres, demonrans à Ronen,
Donr le nouvel vaissel à povter Dieu — uilij liv. (S. Vincent de .
Rouen. Archives de la Seine-Inf.) *
(D) 1467. Ung çrand cyboire d'argent doré, sans pié, pour mettre deui corpus
; Domini, garni de pierres autour et au dessus nng petit crucifix. (Invent
du duc de Bourgogne, 2041.)
(E) 1546. Deux cyboires : ung de cristal gamy d^argent doré, de jperles, et
roses de vermeilles et l'antre de fonte bien doré. (Invent, des Céles-
tins dllsclymont.)
CIMARRE. J'ignore quelle était la forme de ce vase, sortede
pot faisant partie de la vaisselle des villes, et qui servait lorsqu'on
faisait des présents de vin.
(A) 1420. Ij grans cimarres, à ances d'argent dorées, goderonnées, pesantes'
semble xliiij m. (Ducs de Bourgogne, 4195.)
(B) 1511. A lui, la somme de sept solz quatre deniers tournois, pour vin de
présent baillé de par ladicte villi», en potz et cymarres dHcelle, àTam-
bassade de l'empereur, lorsqu'elle passa par ces le dicte ville, au temos
de ce présent compte. (Comptes de la YiUe de Dijon cité par Monteii.)
ET ftéPBRTOinE. t4S
(C)t5li. Pooriiii de présent , baillié de ptar la ville, en Ttots et cymarres â*yi.
celle, aux joueurs de ceste dicte ville, lesqueuix dernièrement jouèrent
certains miracles de Nostre Dame. (Idem.) )
CIKK
laient en
Tart avait
statues en cire qui recevaient, dans lenr fraichêur, tout le velouté
des conienrs naturelles. Au moyen âge^ la direction des idées
leprit le même cours, et les ex-voto, amsi que les effigies du
mort, donnèrent un aument continu à ces trompe-l'œil si goûtés.
Cet art fut cultivé avec éclat, en Italie surtout, àrépoque de la r^
naissance, et je citerai, en décrivant les monuments, les noms ù.ei
peintres et sculpteurs fameux qui s'y sont appliqués.
(A) 1260 Li regratier de'pain pueen vendre toutes autres manières de denrées,
fors poisson de eane douce et. cire ouvrée. (Statuts des Mestiers.)
(B) 1455. Et de ce, mon Dien, je t'en appelle à tesmoing et aossi la benoisté
mère, à laquelle je le voue de cire, armé de son harnois, de son des-
trier et hoiusé de ses armes, tout pesant trois mille livres. (Ant. de
la Salle.)
(C) 1458. A Jehan de Yarsalgnes, varlet de pied du duc ( de Bretagne^ pour
Eorter, à l'ahbaie de Bosquien, une jambe de cire pour le duc. (Gham«
re des comptes de Nantes.)
(D) 1446. Pour payer un vœu de cire, pesant 45 livres, de la représentation de
Madame Anne de France, sa fille, qu*il (le Roy) a fait offrir en juin
devant limage ND. de Gléry. — 11 liv. 15 s. (Comptes royaux.)
(S) 1467. A Guillaume Quétier, marchand cirier à Tours, 23 livres, 17 s. 5 de-
niers, pour 80 livres de cire, ouvrée en ven , pour offrir en mars, au
nom de Madame TAmiralle, pour sa santé, devant l'image Nostre
Dame du Ghastel de Loches, à 5 s. la livre, en (B«ivre. (Idem.)
(F) 1510. Maistre Anthoine de Just, ymagier, a confessé avoir eu et receu —
la somme de xlii liv. t. — pour avoir par Iny fait une hische de ciré
^e ledit Seigneur a ordonnée estre assise et mise au bout de la gadl&*
ne du grand jardin du chasteau de Bloys et icelle estoffee et peinte
de couleurs nécessaires. (Renaiss. des arts à la Cour de France, tome II.)
(G) 1564. Robert Gaguin récite en la vie de Louis le Hutin — ( comment la
femme d^Engnerrant de Marigny ne pouvant le délivrer de prison,
s*entendit avec deux sorciers pour faire mourir Charles de Valois).
Pour à qnoy parvenir ils felrent une effisie et image de cire par art
magique, représantant le roy Charles, laquelle estoit faicte , ayant
ffestes d^un ro^ malade, de sorte que, si ceste entreprise n^enst esté
aeaoouverte , ilz avoyent délibéré de le faire mourir phthysiqne et
d*iine mort lente; car comme ladicte effile eust esté petit à peti^
consumée, estant approchée du feu, aussi la vie du Roy ( comme ilz
pensoyent) fust temunée et défaillie. De nostre temps Ton a pareille-^
ment attenté contre la majesté du Roy François premier de ce nom,
par une eiBgie faicte à sa semblance et qni le représentoit. (Jean da
MaiconviUe.) >
CISEAUX et aussi Gizailles. Les inventaires de nos rois en énu»
mèrent quelques-uns en or^ mais en très-petit nombre. Il est prof
babk que les ouvriers en avaient de tout aussi simples que ceux
dont on use aujourd'hui. (Voyez Forces.)
(A) 132S. i^ paeres de ciseaux — x s. p. (Invent, de la royne démence.) ^
(B) 1352. Ganfridns Boutin pannicisor de cisellis suis, quibus pannes cindebat.
(Lettres de rémission.) )
(C) 1380. Uns ciseaux d^or iiesans une once , ix esterlins. ( Inventaite de
ÇiharlesY.)
%h% Qi»068AIIIB
(P) 13Ml1Iim petit» cUailles^âV, toultev^iiùn^, p8Miiii,it»ttla «mltt
ime once d'ov. (Invent, de Gkarle^vl.)
Œ) — Beux cizailles d'aiganc , doséesv à» la fbi^ dd Qevnmat^ dont les
boats des manches sont de deux GC et endroit le olfia d^une Mw^qne.
fjP\ lS99.ireux estuia dV, à mettra dceaux, garnisr Tùn t^nt de diamans »i
Tatitre de rubis et diamans , prisées tioiâ cens escus. OfnTenial^ de
Gabrielle d*Bstrées.)
GLBF d'un robinet
|A) «MO. Glef du biberon d'impettÉB^e. (No4l9.IaMait. dit AicdPAfjw^
GliERYOlSE, Clair-voyes.
UL) i5iO« Une couppe plate, d'argent doré, à tout son couwscle^ âonile pf^est
faict à clervoises et lectres, pesant vim, ijo» ijjgr. Çlnvent. dacaidinal
d'Amboise, Georges I.)'
CtICHE. daie, peut-être une altération d'éclisse.
^) laao. Faniar de eUsbar nP 2tt6 ^ en façoiL de; «lafBt. (JswMtiir» Ai: 4»
d*Ajijoa.)
CXIt^VETTE. Lie CHqaetum , dîquet ou cHnqtuet > était une
cloche et, dans les couvents, la cloche du matin; c'était. aussi u»
instrument fort simple formé de deux bâtons réunis à une extré-
mité par une charnière, et avec lequel les iate», en. lépieiBC, étaient
•oblii^s d'aiuu>neer leur redoutable voisina^.
(A) 1145. Lois s?atonn. comme mesiel
beat œnuMDohat à cMietor. (fiMDaad'Btu&.LeMfiiaei|
•ffl) K99» WtàMffft m&f tel qne font kdres en Br0tiign&av«c leanr eliqaettes.
çFantagTMl. Rabelais.)
CXOCHETTES. II y avait de véritables clochettes,, (pii étoie^
de sonnettes que Froissart appelle des clochettes sonnaates , f
dont on se servait aux ofttces divins et dans les apparteœaits ; pms
il y avait des clochettes-d'otnemÉnt cpx'on portait sur les vêtements,
qm tantAt n'en avaient que la: forme, tantôt aossi en fadsadcnt écla-
ier le son. Les claroins éteient aussi des clochettes (d» clar, ma»,
êffoi nous avons conservé glas) qu'on pendait arâ coi desr animanj.
Les sonnettes, mises en mouvement dans les maisons par desms
d'archal, sont d'invention toute moderne. La nombreuse domesti-
eité qui, depuis l'antiquité, s'était perpétuée iusqu'an xviu« siècle et
«^est conservée en Espagne et en Orient, rendait nKÂnsnéoessaire ce
1^ rimple perfectionnement.
fA.U2W«Una campana maniialis et unnm tmtînabiihu& ad eleratioirem corpo-
ris Christi personandnm. (ïnventaire dff Saint-fanl de londies.)
O) UûO^. iayiibeas claxeiD6 à mettre à vaebes ^FabUawu)
(G) 1328. Une sonnete d'argent, prisiée xlv s. p. (Inv. de la ïtoyneClénience.)
(P)436a. IiEventaijie du Bue d'A^jen, &e^
<mi36<i.Mai9tre Jieban Bernard, eharpeatiar, ponr faite uapeitt olecberiA^*
grand chapelle (du Louvre) à pendre la clochette à sonner la mees^
(Comptes des bâtiments royaux.)
ïF)l380.Avoit,sur le cbef du dit Duc , un drap de soye, de couleur indeet
quatre clochettes d'Or sonnantes «t portoyent le dit ciel qpaatfcr Mor"
getoisde DouTre&. (fooisaart.)
ifi) l380.Une clochette d'or dont le tenon est d'uoe fleoï dehf 0t peîse,à tont
le bâtant, u& maro, une oiu;ew (Jnmmtiuire de ChaEles YJ^
(H) 1383. GniUemin Ghastellain a accoùstomé mener un sien ebieft» aa col do-
Qunéïe inirtéi T4C.l|,es, biebu on mnplopt. (L«ttrM de rénit .
(Q 1.}**- HWS {foctietU d'qr. b^bi^. 4 iojif/a b| «( 1^ («MB ds 4«|i aiÙOtt
qui ti«ii)ent Doe 8eor de lyt cooronoêe peMnt, * iSil je lntol*M,
Hmarc dii-sepl til«rlliia. (C'est la dochelle de lidLUonCLnW
MlemâèaMe.Iiiï«iiiiirefe Charles VI.) ^ î''WWIH«t«JP
(1) l«0. Vm clochatte il'BijeDl alayi en mestail. (Dnçs d« Bow^, g* ttf)|,) ,
(Kttiill.ïioB lionDes calinli déeniaét et bien es points, — tqat chiirEiii <la
ol«l^t«Md»bi.ilW,i,'(pÏÏÎpped«ttgfciillei-) "*'**»"*
{Ml>M-I>«<.'^«A«tt« d'ugent de ini ia table de la majeslf. (iDTçnlf||q da
ClfOCH^TTBS DPS TB^FASS^- ïim 1^ auit QU
les grandes fêtes, paititmlitremenl a, la Toussait ^ ^
faoauue aé prcmenait Ingubremeot par les rues 4e (fi vl
T^it (levant les maisons pour ctianter a'nne mesure
« RéreiUeï-Tons, gena inii dormez, — Priez Dieu poar
eeî, — Pensez i nfort, penseï à mort, n Cet tomme, le
" ialt de sop passage au moyen d'uni
! deE biens de Tbotel Dùv, paa Ui lufeitiu
foDdil Andrien Mnnier, ISSt. (luciipt. ideji
(A) ISBî.Câle ç1(Wh«tte_e>t faictc^deE biens^ de l'botel Dùv, pai
clochette de l'égliM dt ïoii diu la
leiïle dont loi ed
(B)IS8S.eiooliet«nr,aii recommandeiir dei Irtpisseï, poni
i Titres dea bonnei vens ceiu qai unt décedei la
^Ué BitawW. (Otd. d* l'^cberpnage d'AmicM.)
CLODX. Les ceintures et les harnais étaient ferrés de clons.
c'est-à-dire traversés par des clous dont les têtes d'or ou d'argent,
émaillées, gravées ou ciselées, faisaient ornement d'nn c6té. tandis
mie U tige était rivée an calé opposé , Les Anglais appelaient ~ ~ ~
des barres. Les inventaires et les comptes foat mëntkiii df
uiuHoM de ckiitt otnés de la devise du prince ou à la mode dn jour.
J'ai cru inutile de citer ces passages, dont quelques-nns se îroiiT
vofit diasémlnAs dans oe Réprâtoire. (Voyez aussi SoiUoat.)
(A) 1430. Zonam hamiiatam cnm barris arzenti lotiudit. (Compte le 11 vine
de Bristol oit* par M. A. Way.) ' ^
(B] IMO. BiiK nt a gjrd^Ue or other harneyi. Stipa. (Prompt puvuloniii^|
COCHET. Petit coq, et aussi girouette. On le trouve mentionuË
daAs Las descriptioDS de plusieurs jovaui. Dans l'iaventaire <hi duo
4'^att, «A joyas.était oraé du coq de la Fable.
(A) 1*110. Toorae lonvent
Ainsi qne le coichel au vent. (Allain Chirtier.)
(B) nw. PluitoM eEttoomée
i]ii'iuikoquetiDTeal.(Froiiurt,]>ulaDldeU?OTtD[ie4
(C) — laTenlaire dn Suc d'AsjoD, 1)0.
cœUK. Jofan d'orfèvrerie 'et ex-voto, allusion à l'amour et ilà
fldéUté dans les entrées royales.
(A) 1431. Tonr ton >a)laii« d'avoir eilé cfcir ( de la part de U DDcheue de
Bourgt^e] à l'église deSainct-Esperit-lei-BDedeiii cffiimd'Dr. (Ducs
de Bourgogne, 4001.) j
9) 14U. Due JDHie SUe et pooelie notabkincDt vestue, ■■«■ dedeni nng
chatlel fait à ce propos, laqnelle lea<rit eatn »e^ deiu «lawi nag cf^
qui M onvrj k rmn me le tos entra en ladite porte et dedans ledit
coer; avcnt une leur de lis titnilflaat la loyaunéde la Cil^. (EutF^.t
de Lonia SI 1 Tonmay. Hég. de cuir aoit.)
Sift GtOSSAIRE
COFFRE» Le coffrier fournissait bahuts^ coffres^ malles, escrins,
bouges^ etc.^ etc., parce que le luxe nomade du roi, des seioienrs
et de tout homme riche exigeait des enveloppes pour toutes Sioses.
S'il s'agissait de donner, par des citations, une idée de ces transports
incessants de toutes choses, il faudrait extraire de nos documents tout
un volume, et je ne leur i^rendrai qu'un petit nombre de preuves. Les
coffi*es de voya^ devenaient, dès qu'on se fixait, des meubles pour
3'asseoir, pour jouer, et ils remplaçaient nos armoires > en conser-
vant, toutefois, cette vertu de moniHté bien précieuse dans Tétat
aventureux, guerroyant et souvent précaire du moyen âge. Tout
l'avoir précieux entrait si complètement dans ces coffres, que les
finances du ïoi et celles de l'État étaient synonymes de coffres, et cette
manière de s'exprimer s'est conservée très-avant dans le xvii« siècle.
Les grands coffres en contenaient de plus petits, et ces coffrets faits
d'or, d'argent, de bois précieux, de cuivre doré et émaillé, fu-
rent une part élégante du luxe du moyen ége. Je me réfère à mes
dtations pour les destinations différentes de ces coffrets, les ricbes
matières dont ils furent faits, et les travaux de gravure , peinture
ou émaillure qui les ornaient.
{A.) iîbO*. So» 1 coffre bendé de coivre
S'est apoié lez Oriant. (Roman de la Violette.)
(B) 1250*. Et la royne d^un siea coffre
Fist traire j pourpre que elle offre. (Roman de Perceval.)
(C) 1360. Promis avez, sur le mois de Février,
Que vous serez sa besongne ordonïians
Et le ferez sur les coffres payer. (Eust. Deschamps.)
(D) 1295. Dus coffrs magnai ebumes, modo vacus. (Inventaire de S. Paul de
Londres.)
(E) — Capsula eburnea, in qna continentor muka reliqiiia et depingitnr
capsula illa multis ymaginibus.
(F) — Coffra nigra, continens multas rotellas aymallatas, in qoa repommtnr
mults reliquis.
{Gr) — Capsa lingnea depicta cum reliq[uiis.
(H) 1328. Un vies coffre de chambre cloués. (Invent, de la royne Oémeiice.)
(ï) 1352. Pour un coffret couvert de cuir, ferré bien et joliment,— pour mettre
et garder un coffret de cristal. (Comptes royaux. D. de B. iv.)
( J) 1372. Un coffret d*or, pesant v marcs, iij onces, esmaillé de la vie Sainte
Marguerite , prisé iiijczx fr. d^or. ( Compte du test, de la royne
Jehanne dTvreux.)
(K) 4380. Un coflte d*or esmailliê autour de la .vie Ste Marguerite, pesant
V marcs, ij onces, xviij esterlins. (Inventaire de Charles V.)
(L) — Un coffre d*argent, tout esmaillé à couronnes et à mollettes, pesant
xi marcs, vij onces, vij esterlins.
(M) — Un coffre de jaspre blanc, garny 4'or et a, es iiij coins, iiij ymages
garnis de saphirs et balays, esmeraudes et perles, pesant ij marcs,
V onces, x esterlins.
(N) — Un coffre de jaspre rouge, garny d'or, où sont iiij ymages aux coins et
un saphir au milieu.
(0) — Un coffre d'argent, esmailliê de la vie Nostre Dame et est environné
le couvescle parniessus de roses enlevées , pesant iiij marcs, v^ onces.
(P) — Un petit coffret d'argent doré, néellé de plusieurs ouvrages, pesant tin
marc, trois onces, xv esterlins.
(Q) 1388. A Pierre du Fou , pour un coffre de boys, couvert de cuir, formant i
ET REPERTOIRE. 3f9
Mj ferré et cloué, ainsi qnMl app&rtient pour meetre et porter les ro*
mans du Roy NS, — Ixiiij s. p. (Comptes royanx.)
(H) 1388. A Iny, pour deux coffl%s de boys, couverts de cuir, ferres et clones »
ainsi quil appartient, fermans a clefs, achettés de lui, pourtniettre et
porteries aroalestres du Roy, — yiij s. p. (Idem.)
{S)i398.6odefToy Le Fèvre, yarlet de chambre et garde des coflres de MS. le
duc d'Orléans. (Ducs de Bourgogne, 5876.)
(T) 1409. A mes 4ames les duchesses de Guienne et la comtesse de Gharrelois, —
la somme de iiijc iiijxx francs, pour mettre en leurs eoffires et faire
leur Toulentez. (Comptes royaux.)
(V) 1432. A Gilles de Willies, coffrier, demourant i Lille, pour ij coffres de bois
couverts de cuir et ferrez de fer que MS. (le duc de Bourgogne) a fait
prendre et achetter de lui, Tun pour mettre les joyaulx de sa cha^
pelle et l'antre ses joyaulx de corps, par marchié à luy fait, xxvij liv.
(Ducs de Bourgogne, 1122.)
(Y) 1574. Gela fait, la Royne sa mère, s'asseit sur un col&«, accompaignée de
messieurs les carainanx de Bourbon et d*E6t, princes bons et vertueux,
« comblez de toute tristesse de voir le Roy (Charles IX) en si grande né-
cessité. (Sorbin, dit de Sainte-Foix.)
(2) 1580. Après envoya (Marie Stuarl) quérir sa maison, depuis le plus grandi
jusques au plus petit, et fit ouvrir ses coffres et regarda combien elle
pouvoit avoir d'argent et leur départit. (Brantôme.)
(T) -* Gomme aussi fait il bon en la ruelle d'un lit — on assises sur des
coffres et lits à Tescart.
COllfTISES. Ajustement^ omement; de là cointii, et coiutoie-
ment.
(A] 1306. Les atours de diverses guises,
Les paremens et les cointises. (GnUlanme €ruiart.)
(B) 1330. Au lignolet le vens cauchier
Et neuve robe li bailler,
Li oointoier de joielles.
De tabletes, de couteles, (G. Gulgneville.)
(0)1356. (Ordonnance) que d'nn an homme ny femme ne porteroit or, argent,
ne perles, ne vert (vair), ne rm, robes ne chaperons découpez, ne
autres cointises quelconques. (Chroniques de Saintp-Denis.)
COISSIK ES. Sachets de senteurs, ponr mettre dans le linge et
l'imprégner de leurs odenrs. Je laisse de c6té les autres accep-
tions.
(A) 1389. Pour deux aunes de drap de soie baudequin, — baillées à Estienne le
Hongre, brodeur et varlet de chambre de JHonseigneur le Duc de Thou-^
raine, pour faire vj coissines pour emplir de lavende, c'est assavoir ij
grans et iiij petits, — ix liv. xij s. p. (Comptes royaux.)
(B)1390.Ponr une aulne de satin, — baillée à Andriet le Maire, varlet de là
ffarde robe de la Royne, pour faire coissinez à meetre ponldre de vio^
lette, pour la dicte aame, — xl s. p. (Idem.)
(G) 1391. Pour j quartier de satin blanc, — pour faire coussines à mettre poudre
de violette pour Ifô. le Duc de Tonraine, à mettre entre son linge,
ix s. (Idem!)
0^) 1416. Pour avoir de la fleur pour l'atour de la Royne, iiij s.; et pour un sa-
chet de megis à mettre la fleur. (Comptes royanx.)
COLLECTIONS PARTICULIÈRES. Les trésors des églises, les
trésors de nos rois, princes et riches seigneurs ont été les musées et
les collections du moyen âge. A VaiXiicleneliques historiques, y ai cité
^ véritable musée établi au château d'Amhoise à la fin au xv« siècle.
On trouTera^ dans la citation suivante^ la description d'une collée-
390 GLOSSAIRE
tioii d'amateur disposée avec goût dans nne maison de Paris^ à la
fin du xiv« siècle. Guillebert de Metz, qtii passàil dans cette ville
axk oommencement du siècle suivant, la aécrit ain^i :
tA)1407.L'ostel de maistre Jaques Ducliié, en la rae des l^oarelles* La porte
duquel estentaîllié de art merveilleux. En la court estoientpftoosct
dîTers oyseanx à plaisance. La première salle est embellie de divers
tableaux et escriptures d'ensdE^émens atachiés et pendus.aux parois^K
Uae antre salle remplie de iotttes manières d^nstrumens . harpes ,
orgues, vielles^ gnftemêé, plUteHons et autres, desquels le ait maistre
Jaques saroit joner de tous." Une ktitre saflë estoit garnie de jeux d^es-
ohes, de tables et d^autres âiverses manières ée jete, & gtêm nMnbre,
item, une belle cbappelle où il avoît des pi]Apftr«?s à mettre livres des*
SOS, de merveilleux art, lesquelx on faisoit venir à divers sièges loiogs
et près, i dettre et à senestre , item, ung eatode -où les parou estoîent
coavers de piëies précieuses et d*espioe6 de sonefve ondent, item^n^
cbambre où estoient fonreures de ploseon manieras, iténii plnsenn
autres chambres richement adoubez de Ûts, de tables, engigneusement
entailliés et parés de nÂes draps et tapis à orfrais , item, en ane aitre
éhambre hamte estofent grant nombre d*arbalestes dont les aucuns
estoient pains à belles figures, là estoient estandars, banièrei, baehèl,
gmsarmes, mailles de fer et de plont, pavais, targes, escus, canons et
iiltres engins avec plenté d^armenres et briefment il y avoit anssy
comme tontes inanimés d*appareils de guerre , item, là estoît une fe-
nestie tkite db ihë^éiUftble artifice par laquele on mettoit hors une
teste de plactes de fer creux, parmy lamiele on regàrdoit et parloit à
ceulx dehors se besoin g estoit, sans douJbter le trait .item) par détins
tout Testel estoit une éhambre carrée où estoient fênestres de trois
costei jpour regarder par dessus la ville. Et, quant on y mengoit, on
montoit et avaloit vins et viandes à nne pone pour ce que trop faaolt
, eost esté à porter. Bt j)ar dessus les pignaeles de Tostel estoient belles
ymages dorées. Cestçu maistre Jaques Bnchié estoit bel homioe, ^
charpentier
ris de Guillebert de Mets.)
■ COLLIER. Les hommes portaient des colliers aussi bien aae
les femme^^ mèAie ayant l'institution des ordres qu'on y suspenuit.
Des emblèmes de toutes sortes les ornaient. U suffira d'en citer
deux ou trois. (N'ayant pas inséré ici meH recherches sw la fon-
dation des ordres^ i ai également laissé de côté l'article qui a rap-
port aux divers colliers de ces ordres.)
(A) 1389. Un collier d*or, à dix neuf turterelles blanches, esmaillées et sur la
pins graat a nn rubis, pesant sept onces six esterlins. (Dues de Bour-
gogne, 5452.)
(B) — Unatttreeoliei'd*oricihqlis«sraailiéftdeUalio%(D. 'dfeB.,î(453.1
(G) I9§6. A Hasroy de Mnstre , orfèvre , — pour un coller d*or ront à petites
cosses esmaillées. (Bùcs de Bomrgogne, n* 5701.)
(D) 1467. Ung collier d'Ôr, esmaiUié de vert, de blanc et de rouge^ à pe'tàtts
• paillectes d'or braiflàns et est pour seï^rir k femmes en manière d^m
poitrail, pesant un marc , vii onces, xii e. demi. (Ducs de Bourgogufir
a074. Pour d'antres colliflrs, voy. n« 3128, 12%, 130, et.)
€OLLlER DE CHIEN. Le luxe s'étendait à tout, les colliers de
diiens devaient y participer et se ressentir de Taffeetion qu'on ac-
cordait à, ces animaux et des sommes exorbitantes qu'ils coûtaient
(A) 1880. Un collier d'un lèVrier — gamy d'argent à cynes. (Inventaiw àé
Charles T.)
' — CE antre eoDfer d'argent, à sonnettes, pour nn petit ohien.
ET RÉ^EaTOIBIS. jS2f
1380. Un petit bastonnetd^ybeine, garny d'argent, 'à faire un couple à c&ienii.
(B) un. Un cbien blano xnarthelet, à tout un colier garni d'argent esmaillié*
(IhuMs de Bourgogne» no 146.)
COLLIER DE FOURRURE. Ce qa'on appelle^ de nos jours^ uQ
Boa. On en trouverait difficilement de plus élégsmt que celui qui
est décrit dans la citation suivante.
(A) 1467. Une martre crae, ponr mectre antonr dn col, où il a denx rubis mii
font les yeulx, nng cner de dyamant sur le nrnseau et les ongles et les
dens gamys d'or. (Dacs de Bourgogne, 3045.)
(B) 1586. Une marte bmne, enrichie d'or et pierreries. (Iut. de Marie Stuart.)
COLLIER A PRIÊLAT. Il y avait aussi les colliers de prélats^
diacres et sous-diacres , formant ]^artie de leurs vêtements sacer^
dotaux et qu'on trouve, pour ainsi dire^ en nature, sur les statues
de nos cathédrales. C'était une bande d'étoffe brodée sur laoueUe on
ébusait des perles, des pierres précieuses et des plaques d'émaux.
(A) 1380. Un collier à mettre à prélat, bordé sur champ d'or trait à Agnos
* Dei de perles, et à maçonnerie et y part un las de soye à deux gros
boutons de perles. (Invent, de Charles Y.)
(B) — Deux autres colliers, pour diacre etsoubz diacre, sur champ d'or trait,
comme dessus, brodez à testes d'apostres , dedans compas de perles et
à doublais et d'esmaulx d'argent.
COMPAS. Cercle. Fait à compas, c'est-à-dire avec précision, et
{pielquefois fait en rond. Cette expression se rencontre, à chaque
mstatnt, dans les descriptions d'objets d'art. Malherbe l'emploie en-r
core^ et nous avons conservé compassé, dans le sens de préds ou
de sec, comme est la précision, (voyez Aiguille de mer.)
(A) 1250*. Rondet menton fait à compas. (Fabliaux.)
— EUeavoit front bien compassé. (Idem.)
(B) 1S97. Un pot lavoir d'argent à une fuellie desus le courercle . s^est semeis
d'escnchons et de compas «sieveis. (Invent. d'Edouard I.)
(C) 1316. Item j coissin à autel, couvert d'ouvra^ en roel, au pris de Ix s.
(Inventaire de la comtesse Msdiaut d'Artois.)
(B) 1360. Inyent. du duc d'Anjou, 49, 55, 63, 75, 90, ilO, 119, 157, 161, 314
à 326, 529, 535, 536, 604, 606.
(E) 1395. Ponr avoir fait et forgié deux cosses d'or esmaillié — • pour mettre et
attachier en un collier d'or à compas pour le Roy, que li donna na->
gaires MS. de Bourgoingne — Ixxiij s. x. d. p. (Comptes royaux.)
(F) 1422. Et est le pié esmaillé à v rons, dont il y a en chacun iij fleurs de lis»
(Comptes royaux.)
(6) 1529. La pourtraictore de l'empereur moderne, Charles Y« de ce nom,
tirée après le yief et faicte par compas. (In vent, de MaKuerite d'An*-
triche, n* 245.)
(H) 1600. Bornez-vous, croyez-moi, dans un juste compas. (Malherbe.)
COMPOSITIONS. Le moyen âge eut d ms tous les arts, en litté-
ratme comme en peinture et en sculpture, une grande activité
pas tant sa supériorité que sa tâiacité. La plus belle inspiration du
génie qui éclate et s'évanouit, éblouit sans éclairer, mais une peu** >
sée touchante ou tragique dans son premier rudiment, et successi'»
vement développée par les artistes, avec le concours des généra*
tkms^ prend un corps et une individualité qui exerce une domina «^
99X «LOIBSAVRB
tion inyincible et persistante. Le moyen âge a eu cette lenteur pre*
dense. Les grandes compesltKnis, presque toujours écloses aans
l'interprétation droite et naïve des textes précis de THistoire Sainte,
rarement produites par tes abstractions cpie la manie du èylobo-.
lisme y va cherdier de nos jours, les grandes compositions^dis-je,
se sont formées par des innovations neurenses introduites, avec
nne sage réserve, dans les i]iiK»^ral)l6s répétitions d'une mésie
4onnée à travers les étges.
€ONFBARlE (Escu de ). Les confréries portaient des écns om
enseignés k*n chapieau et au col. pour se reconnaître dans les prcH
cessions et dans la foule, à Tégbse. Dans les citation^ snivaiïfes, il
est question de la grande confrérie de Nôtre-Dame de Paris, <^ui se
prétendait instituée parBaiot Denis lui-même à la fin du fi<> Siècle,
mais qui^ certain^nent, était fort ancienne, puisque S6s litres atu*
thentiques remontaient au règne de Pldlippe- Auguste.
(A) i35S. (Défense est faite : ) de porter fermellez d*stitteDt, mi parti d'esmail
bt azur'; ati dessoaln , avoit escrit à hffkne -fin et chaperons de drap
desdictes couleurs en ngne d'alliamce de ^vre et monrir ayec ledit
Prévost (Et- Marcd) cctotre tonte personne. (Ord. des Roys^1?ranee.)
(b) 1363. L'esen de la confrarie, esmaillée de l'ymage ND. «t 'de S. Dfenis, pen*
dant à nne chaienne d'argent. (Invënt. du dtîe de fforinaitdSe.)
. GONIL. Lapin, et aussi connin, de là cosmii^kë poùt gaïemie,
tontes ces expressions employées souvent dans un sens équivoqiie.
( Voyez la 25« nouvelle des Cent Nouvelle» hfmfmUei. -et Du Gali^,
aumotCk)nillu8, à, la date 1456.) Les lapins «ont ft:<M[uenânent re-
présentés dans les ornements d'orfévrene; Les 'fourrures de lapins
étaient d'un grand usage au moyen âge.
(A) 1332. Pour cil (celni) qui porta les conils etpon^ àlerquene le-^fnret.
(Ducs de Bourgogne, no 5319.)
(B) 1360. Invent, dv due d'Anjou; 49, 89, 108, 347, 357, 389, 907, >876, 377i
399 à 408, 428, 510, 550, 553, 588, 589. . t
(G) 1530. Gu^antna — ainsi mamotut de la bouche et ^dodellAeiit de la teste,
alloit veoir prendre quelques connils au fllleti. (Rabelais.)
€OPPONÉ. Comnoné, terme qui s'eët oon^rvé dans la langue
du blason^ et signifie une bordure ou pal dîviSè psaf éiiiâtix mlf^
rents, mais de mêmes gtandeurs, et chacun de ces édianx ou divi-
sions est appelé compon.
ÇS) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 46, 347.
(B) 1380. Une escripto^D de cuir coppoimée d^or à ileurs èe lys entaillée, i^-
de Charles Y.)
GOQUASSE. Sorte de chaudron, de la famâle dëis GO^uemarts>
et placé oomme eux dans les inventaires^ sons la jruhriquie des
pofe et flaoonsi
(A) 1467. Une cognasse d'argent verre , au pié cit ta «onvtfnle «t in-AesMs als
9107e des armes de HS. de BAubaix, i wo^a et à manofae et poin
zix marcs, iij. onces. (Ducs de Bourgogne, 2579^.)
COQUELIOOQ. E^t-ce un coq, un coq d'Inde ou un iaâsan? Si
e^est uncoq^ pourquoi obercher, pour le oitoigner^ nft antre siDt (|tte
eelui qui est dans la Isaiffiie usuelte du moyen Age*? Cb n'^st pas
nn dindon, ptnsqne cet oiseau n'est conntten finrope qne dd^nis
Pannée 15^0. €e serait donc le faisan ou Iç eoq-Limoges t
tA>4l89. Ureo^uikoq^ d'argem doré , aontle'cév^eetaiMlie^èiniB»'^
ET ftÉPSaTOIRB. St2S
perie d^Orient, sur entablement i sb pieds, pesant sept marcs et demy ^
(Inventaire de Charles YI,)
(B) 1399. Un coquelicoq, tout droict snr ses piedz, dont le corps est d'nne co-
qaille de perle, comme dessus, pesant quatre marcs sept eoees.
(C) 1451. Le snppliant et Jehan Bandeltft dirent qoMlz irofent Téoir dedens le
hois Dessars, da lien de Sorel, se Ton 7 tronteroit ancnns qni chassai*-
sent anx Coeq-Limoges, autrement nommes faisans. ^Lett. de rémiss.)
(jD) fS60. Ikfjpmi pcn é'annéet , il nous est arrivé en France certains oiseaux
étrangers qu*on appelle poules dinde ^ nom qui leur a été donné , je
crois, parce Qu'ils ont été pour la première fois transportés, dans nos
climats, des ues indieniies cnii ont été découvertes, il n*y a pas long^
iemps, par les iPortugais et les Espagnols (Ghampiér.)
(E) t600. On dit du coq, coqueliqner, pour marquer son rama^. (fit. Binet»
les VérvéRies de la Nature.)
. CO^OtrfeJÉAR, placé par les âîgentiers tantôt dans le chapitre des
pots et pintes et leurs, aiguières , tantôt dans le chapitre des Ûar-
fions. Ses différients usages expliquent quelle a été sa forme.
(ii) 1380. Trois, petits coquemars, à biberon , pareils et au convescle sont lés-
âmes aeMonsr le Da^iohln, pesans xviii marcs, deux onces (d^argeni).
. (inventaire de Chartes V.")
(v) — Deux grands coquemars» à éaue d*ange, d*argeiit filànc, pesant
iA marcs , iiij onces
(C) — tJn p^lit c^emart. d*argent blanc verre et y a, sur le convescle , un
esmail rond, esmaillé de JPrance, pesant vi marcs.
W 1391. Beux grans coqùemars d'argent blanc , esquelx on niet et porté
l^aue à laVer les pies du Roy — xlvifj s. p. (Comptes royaux.)
(B) — Vn eo<inett[art à convescle, d*arain — ^ponr chauffer la lessive i laver
les ehiefs de madame la duchesse de Tonrraine et des dames et da->
mqi^tlles de sa con^ignie, xv s. p. (Idem.)
(F) 1460. Ung coqnemart, d*argent blanc, à mettre eane pour barbier , qni
poise T.marcs et tij onoes demie. (Ducs de Bourgogne, n* 577.)
(6) 1467. Ung coquemart, d*argent blanc, à mectre eaue p<mr bariiier qni poise
V marcs, ijj onoes demie. (Ducs de Bourgogne, 2577.)
0OQViL£.% HE SAIl^lr «A^KS. Qet attribut de saint Jacqroes
de Gompogtelle et de saint Sebald a été adopté par les pèlerins.
J'^re (jnel usage a pu avoir la coquille mentionnée dans la ci-
wft sfdTante. Etaît^e une relique?
(A) 1467. Une coquitle noire , de saint Jaques , garnie d'or et ung boton de
perles an bout. (Ducs de Bourgogne, 31650
COR. lûstmment de musique. Voyez aitfsi OHphanL Les deux
^^^jL'inreiitaire du. duc d'ijydi semblent avoir été de grandes
et magnifiques pièces d'orfévrene.
t^} iiM«/lM#tiitiire du Sfto d'Alton, 441, 514.
COB. Ce mot sienifle plusieurs choses, mais il s'agit ici unic^iae-
loent de manches d'épéés et de couteaux en cor noire. Je ne puis y
▼Mr du, bois de -chêne ou de connier, bien que je ne refuse pas
d admettre cette acception (tuaad il s'agit d^arbaleste.
U) 1316. Item xxx arbalestes décor, à ij pies, on pris de Ix lib. (Inventaire de
. la comtesse If ahant d* Artois.)
W -^ Item j arc de cor d'arbaleste on pris de xx sols. (Idem.)
(j^*33*8. Arbalestes de cor et d*if. (Compte ap. Du Gange.)
Wl^. A 'Jehan Gôihnère, demeurant avaria, pour avoir fait etforgîéla
garnison d*or d'ude dague de 6or noir, pour le Roy NS., — kiij s. ^ d*
' XikmpitÊ royaux.)
221 GLOSSAlkft
(E) 1404. A G«orçe flé Rondeville, orfëTre, demonrant i Paris, polir avoir fait
et fonçie la garaison d^or d*ime aagoe, à manche 4e cor noiv, pour le
Boy, uxs. p;
{¥) — A Jehan (reinnon , consteiUier, demourant à Pans , poor tm grant
Gooatel, appelle bazelaire, à manche de corne et à gaine noÎTe, poin-
çonnée de la devise dn Hoy, «'est assavoir à branches de may et de
genestes, — ilviij s. p.
CORAIL. Végétation artificielle prodmte^ sur les rockeis et an
fond de la mer^ par des polypes qiii s'en font une habitation en y
ajoutant, chacun à sontour^ son alvéole ou sa portion de branche»
A mesure oue ranimîd se retire de Talvéole q[m ne lui suffit i4u8^
le dépôt quil forme se durcit et va ainsi se transformant en bian^
chages capricieux^ suivant l'animal dans son travail, marquant ses
interruptions par ses reprises. J'ai vu à marée basse et par un temps
calme, nageant dans la mer Rouge, des forêts de coraux qui, a tr^
vers lazur de Teau, semblaient féeriques; la mer' Méditerranée
o£f!re, sinon en aussi grande abondance et en aussi prodigieuses va-
riétés^ au moins en qualités plus précieuses, de superbes coraux. Les
anciens ont non-seulement connu, mais us ont employé souvent le
corail. Je ne crois pas que les grands artistes de ce temns aient
exercé leur talent sur une matière aussi peu dure, aussi peu tranche.
Au moyen âge, on l'a recherché et comme objet curieux d'histoire
naturelle et comme pierre à comj^ser des bijoux. Ce goût s*est con-
tinué jusqu'à nos jours avec les mtermittences propres à la mode.
Le mot en lui-même ne doit pas être confondu avec d'autres qui
s'écrivent de même; par exemple, des fustes de corallo ou de co*
rail sont des planches de chêne.
(A) 1322. ij peire de patemoster. Ton de coral, Tantre de geet. (Inventaire du
comte de Hereford.)
(B) 1328. Un arbre de courail, à langnes de serpent, presié il s. (Inventaire de
la royne Clémence.)
(G) 1372.Gonrail croist en la mer rouge et, tant comme il est couvert d*ean.
c>st bois blanc et mol, mais si tost «^e il est hors de Teaue et que il
est touché de l'air, il rougist et devient pierre. (Le Propriétaire des
choses, trad. de J. Gorbichon.)
(D) 1416. Une branche de corail vermeil, séant sur un pié d*argent doré, en It
quelle a plusieurs langnes de serpents et siet le dit pied sur quatre ser*
pens volans — xxx liv. t. (Inventaire du duc de Berry.)
(£) ^ Une grant branche de corail vermeil sur laquelle a un eruceflx d'ar-
gent doré, nostre Dame et saint Jehan aux coetés — xxxq liv. t.
(F) 1467.P]useurs patrenostres de coral vermeil, pesant iiq m. x est. (Bues de
Bourgogne, 3156.)
— Une branche de coral assise sur ung pié d'aigent doré» (Ducs de Bour-
gogne, 3206.)
(G) 1487. Pour avoir fait polir et nectoyer, par le commandement DBS.^ (le roi)
trois grans branches de courâl masle; lesquelles branches avoient este
apportées an dit S., du pays de Provence, cnargées et couvertes de terre
de la vase de mer. (Comptes royaux cité par fi. Bouet d'Aroq.)
CORAIL NOIR. Je ne counais pas de corail de cette couleur,
et il est évident qu'on a nc^nmé corail noir des pétrifications gm
avaient quelque cnose du poli et de la dureté du corail rovige.
(A) 1510. Ung petit croxiflement, de courail noir avec nostre Dame et salnct
Jehan, gamye d*argent doré. (Invent, du canL Georges I d^Amhoise.^
B) 1692. A regard du corail noir, le véritable est si rare qu*il est comme pre»»
ET RÉPERTOIRE. 22B
qi'ImposiilAe d*ea poatoir tH>iiV0r, ear tout celay que notjs voyoni^
n'est qn'aoe maniéré de plante pétrifiée dans la mer. (Pomet. Hiet.
des Drogues;)
COtSBiLLB OS L'AUmosif B. Cette corbeille recueillait les
moreeatix solides, le pot à anmosne (voy. ce mot), les liqtddes. restes
réservés aftx pauvres par la charité , au milieu même de faboû^
dttuM dû repacB. Aveif le temps^ Vidée d'amnosne disparut^ an mMus
Fépiâièke^ et du ne trouve plus que c«%te indication : une cùHMU»
pw tfrer t$ pain'. Ces corbeilles, souvent en ar^enty étaient Mfeê
en fils tordus afin d'imiter^ par ïa fonne et par le travail^ la éop'
bôUed'osier»
{A)ll9l;FM^x»rl)olMs«mpti8 pro pane elëé&oslna. itj s. (OttitteS royaux.)
(B)i3^. Une grant corbeille d*argent blanc, à iiij pieds et à ij aneani, i
^ W) «M«Mb* des iLTiam monseigneur, poise ut mttrcSi ('Ihventaire éé
dnc de Normandie.)
(G) — Item le baston à la porter, covert d'argent^ esmaillié anz denx bonts
des varmet Aïonseignenr, poise tont xl|j marc, ij onces.
(B)1372.La corbeille à Tanmoene. (Inventaire de Richard Pieqoe, aicbewsqOé
de Rheims.)
£) 1380. La mnd corbeille de Tanmoene, d*areent blanc, avec le baston et est
la aite corbeille ciselée des armes de France, pesant ^juc i|j marcs et
demy. (InTentaire de Gbarles Y.)
sus et par dessoubs dont, à cenlx dn hanlt, a deux grans hommes et
Qeut femmes sïUVstigeS à tenir les lia&jces qui sont faictes dé gros ffl
tort t!i tiennent en leurs mains chacun ung pavoys armoyez et esmail-
lei anx armes de France et lesdits souaiges garnis à Tentour de fleurs
de lis, la dite corbeille poysant vjxx q marcs, yj onces. (Comptes
ToyauXi dette Ihëme coiA)e{ue se retrouve , mais moins bien déente ,
dans Tun des inventaires de la royne Anne de Bretagne, daté de 1498.)
(6)1498.11 s*en fuît tantqu*il cheut ou dit puis et pour le ravoir Clément
maistre de Tostel print une courbille ou chairpaigné et peschoit le di$
pAuUët. (Philippe de TigneuUes.)
COMDON . L'enseigne qui etnait le chapel et le bonnet devint
me ^ee et nn oord<m sur le chapeau qu'on porta à la fin du
i¥i* siècle. Ce eordon hérita de son élégance, ou plutôt il riva-
Hflft avec elle > ear on le trouve inscrit dans les documents simul-
tanément avec les enseignes.
(1) f599. tJh cordoii de chapeau, fait en façon de triomphe, où sont représentes
plusieurs figures de personnages et bestions, contenant seize pièces
etaritilrïes (Suivent les pierreries), prisé ui]«lx escus. (Inventaire de
Gabrielle d'Estrées.)
(ft) tWi. fikê, ia grand GhambeHand. une enseighe d'or en toime d'sàgrettl^
einidiie de diamans. (Sully, GEconomies royales.)
(G) — Plus, au comte de Rosbrôug, une enseigne en ÎTorme de nœud tenu par
deqi amours, le tout enrichy de diamans.
(tf^ — jhns« ail dnc de Leneé, un cordon de chapeau enrichy de chattons de
diamans.
COBWillAirv Gordewan et cmr de Cordone. On appela ainsi
f^ coirs dont en se servait au moven âge, parce que les meil-
Icors cuirs nous venaient de la ville aeCordoue, comme les maro-
rs ont pris ce nom parce qu'ils vinrent primitivement du Maroc,
le n* siècle, on remarque que nous imitons les cdidonans.
936 GLOSSAIBB
Gordoaanier, dont nous avons fait oordonnier^ vient du mot Gor^^
douan. Ce cuir était principalement employé dans la chanssure.
Dans cette acception , les citations pourraient être innombrables,
mais elles ne seraient pas à leur place ici. J'aurais voulu donner
quelques passages sur les cuirs de Gordoue estampés et dorés pour
tapis et tentures d'appartement; je n'ai presque rien trouva La
reme en envoyait chercher six, en 1416, pour s en servir à Gorbeil,
et le àaC de Berry avait dix-neuf grands cuirs de cette espèce parmi
ses meubles. Je parle de ces brillantes tentures, nommées aussi
tapisseries, à Tarticle Maroquin.
(A) 1080. AJatarii dicnntnr qui operantnr in allnta , çpaod est gallice coTdnan,
alio modo dicitur cordubunam , a Gorduoa, ciTitate Hispanis obi
flebat primo. (Dict. Joh. de Gallandia.)
(B) 1260, Chances de paille, soUers de cordoant. (Le Roman de Jordain.)
(q 1288. Un castiel
A trois étages et qairée
De cuirs tannés. (Le nonyean Renaît.)
(D) 1300. Gordonan de FrouTence. (Dictons populaires.)
(E) 1306. Nns et de chances descbauciez
Et de sonlers et de Gordonan. (GniUanme Guiart.)
(F) 1350. Combien qu^en ancun temps, pour ce qu'en la ville de Paris ayoit
grande abondance de cordoën (TEspagne, qui est le meilleur courroy:
es antres , enst esté ordonné ^e nul cordoën de Flandre n'y fiist
vendu, pour ce qne ceux de Flandres estoient partie courroyex en tan.
(Statuts des Mestiers.)
(G) 1416. A Maunart, pour aler, de Gorbueil à Meleun, qnerre et fere veiùr
yi tappis de cuir, serrans par terre, pour la chamnre de la Royne, en
ce comprins le louage de ij cbevaulx pour j jour gui ont apporté lesdis
cuirs — viij s. (Comptes royaux.)
(H) -* TJn grant cuir rouge, armoié à un escn de gueules et trois bendes d ar
gentès iiij_bouz et au milieu des armes de Gastelle, contenant six
aulnes et trois quartiers de long et six aulnes de le on environ r—
xlv liv. t. (Inventaire du duc de Berry .^
(I) 1427. Cuirs à estandre es chambres en temps d'esté.— Deux grans cuyis
ouvrés à taintnre faiz à bestes sanvaiges — et sont lesdiz cuirs blan-
chastres. (Dncs de Bourgogne, 6431.)
(I) lb40. A maistre Sébastian SerUo, architecteur du Roy, la somme de 96 Uv.
12 s. 6 den., à luy ordonnée, par le Rov, ponr achapt de peaux et
cuir de Levant et autres pour servir à Fontainebleau. (Ren. des Arts
à la Cour de France.)
(K) 1556. Ponr une paire de bottes de cordonan pour servir à ung petit nain.
(Comptes royaux.)
(L) 1599. Cinq sièges qui se plovent à scavoir qnatie de cnir doré. (Invent. de
Gabnelle d'Étrées.)
(M) 1557. A Jehan Foncault et Jehan Lonvet, doreurs snr cuirs , demourant &
Paris, sur leur payement d^ancunes parties par eulx fournies pour te
service de la Royne — xix liv. xi s. (Comptes royaux.)
(N) «— A Jehan Fourcault, doreur sur cuir, demourant à Paris, en Thostel de
Nesle, sur et en déduction d'une tente de chambre, faicte snr cuir de
mouton argentée, frizée de figures de ronge, ponr servir en la chaffl-
bre et cabmet du Roy à Monceaux — ^j hv. Four son payement de
neuf peaulx de cuir dorées, argentées et figurées , quHl a faictes pov
servir d'essay à faire tentes de chambre , selon le portraict et devu d*
ladicte dame, pour servir à sa maison du château de Monceaux, dont
ancuoes sont faictes à personnaiges — x liv. (Idem.)
COBMALllilE. Ce quarte agate doit être d'une teinte rouge saiMP
ET HéPBBTOIRB. 9^
de boeaf bieii égalé et^ va à la lumière, se changer en une couleur
écarlate pommelée. Les anciens, qni en ont possédé d'une beauté
remarquabley s'en sont servis pour graver leurs plus belles intaillès ;
ie moyen âge. la renaissance et nos bons graveurs modernes . Tout
aussi recherché. Une cornaline noire, citée dans l'inventaire du duc
de Berry, est peut-être un niccolo.
[A) 1380» Un signet, o& il a nne comeline en lamielle a nn lyon qm mangue
une autre beste, assis sur nne veige a^or* néellée i lettres et à deux
estoilles, aux deux costez, à jour. (Inyent. de Charles Y.)
(B] 1416. Un annel d'or, où il a une grant corneille noire, où il a nne teste
d^onune — xx liv. t. (Invent, du duc de Berry.)
(G) 1539. Un livre dlienres, escript en parchemin, enrichi de mbis et turquoi-
ses, couvert de deux grandes cornalynes et gamy d'un rubis serrant
à la fermeture dUcelluy. (Comptes royaux.)
CORNALINE BRULEE. C'est un niccolo rouge factice. On
l'obtient par le feu qui a la propriété de détruire la couleur rouge
de la cornaline et de la faire passer au blanc laiteux. Au moyen
d'un fer rouge appliqué sur une Cornaline et maintenu plus on
moins longtemps, on produit à sa surface cette couche blanche fac-
tice assez semblable à la couche d*onyx qui recouvre naturellement la
sardoine dont est formé le vrai niccolo, ensuite on grave dsms cette
cornaline, de manière à obtenir les mêmes effets. Ce procédé me
parait être moderne.
CORNE et Cor. Nous avons conservé cette dernière expression
en langage de vénerie, un cerf dix-cors. La corne, détachée de la
tète d'un animal et bientôt séchée, donne un vase à boire très-
commode qui fut en usage dès l'origine du monde. Le souvenir
s'en est conservé dans les formes des vases de terre cuite, d'areent
et d'or Œu'on lui a substitués, ainsi que dans les noms qu'on leur
a donnés. Cette substitution de matière , en même temps que le
nom de corne était maintenu, jette beaucoup dmdécision dans
l'mterprétation des textes. Il n^est pas douteux, toutefois, que ces
Gomua, cornes, trinckhOmer, n'aient été exécutés souvent en corne,
enrichis de tout le luxe de Torfévrerie. Le cornet, instrument
bruyant, fait de la corne d'un bœuf ou de la dent d'un éléphant,
s'est appelé, par la même raison. Cor et Oliphant, et ces noms
sont demeurés à Tinstrument quand il a été exécuté en d'autres
matières.
CORNE. La corne et Técaille, dont Tindustrie moderne tire un
si admirable parti , ne me semblent pas avoir été employées com-
munément dans les arts avant le xv« siècle, n'avoir été fondues
qu'au xvi«, incrustées , découpées et mises généralement en œuvre
qu'au xvu». Je sais qu'il est défendu^ dès le viii* siècle, d'employer
la corne pour faire des calices, je n'ignore pas que les cornets pour
mettre l'encre, et les cornets ou petites trompes ont été faits de
corne, mais once travail était grossier, ou ces objets étaient pris
dans la forme elle-même de la corne et sans la modifier; eimn,
s'il est question, dès le xh« siècle, d'arcs de comier, ce sont, selon
moi, des arcs travaillés en bois de cormier et non pas en corne.
(A) 1185. Et tant clayain desronpre, tant aubère desmaillier
£t tant Sarrasin traire àlor ars de comier. (Chanson d'Antioche.)
CORNEMUSE. Je cite cet instrument de musique parce qu'il
figure, émaiUé^ dans un c(»upte de nos rois.
|i8 «LOii^taB
(4) 1348. A <I«baa d« Cru j^jo»* cop^otnie MBu^léd «(.«ii gikel44 cob*
vercle — iiijnxffîi] uy. (Comptes royaiu.)
. QOHNBT. Eu forme de oûroe^ et taat^t une trompette, e» m
nous a{^leofi eneof e un ooinet^ tantôt ii* ^Msrier. H* est im^efloblft
souvent» dans les brèves descriptiona d'im inYentNbre, dftdjilikt
^er s'il s'agit de Tun ou de l'aqti^e. (Voyez an wot i^ci^^pM'f.)
4^) 13itô. IJii ùvnei, gany d'«raeiit^ et e«l lodi* «>m«t 4* «mM > ptmsAéi
maroi. (IniwiB^ du duc qn JSovmvaàM,)
— Un antre ooriMt, d'avgeot «smiiUé, tui amiM de FMMe el'de Boor-
gogne, et yeiM ij «9<ck« tu ences.
(B) 1380. Un petit cornet d'aivent blanc , à mettse encre, pestai ij onces, (b-
veoUife d« 01(aH9s tr.)
— Un vieil c^met d^yTiie, à mettre enere.
(G) 1399. Un petit cornet d'or, esmailié de blanc* pendant à une chaînette d*or,
ganiy dhm sapbir. trois balaiz et nenf perles. (Etant nlacé avec' les
poBS) ce doit ètve egalem^ nn instrument de mq^ue. Inr^taire de
Charly YI.)
Çf>) i^^ft* A Jehan Puli, orfèvre, pour nng petit cornet d'ivoire» gamy d'orfi),
que tfS. a fait prendre et achetter 4e lui pour réclamer son espiÎTier,
ax s. (Ducs de Bourgogne) 1118.)
(£) 1467. Ung ^ant cornet de corne , garQj d'argent doré , à une counoye de
soye à clous d'argent doré. (Ducs de Bourgogne , 3191.)
(F) '- Ung petit cornet, de bois noir aromatique, pendant à ung petit las de
fil d'or, à ung jpetit bouton de perles au bout et une houppe de fil
d'or. (Duos de Bonrgogne, 3192.)
(0) «^ Ung petit cornet, gamy d'argent. (Ducs de Bourgogne, 3193.)
CORPORALIER. Les corporaux^ ces linges qu'on étend pendant
le service de la messe sur Tautel et sous le cance, sont renfermés dans
un étui ou dans ime boite oui se nommait le corporalier. et qui
était d'une grande richesse. On suppose, dans la nouvelle émtioa dç
Ihi Gange , que le mot corporalier a aussi la signification de ciboire,
où l'on conserve le corps de Notre-Seigneur.
(A) 1316. Un corporalier broudé.
(B) 1380. Le cornorallier , où sont les corporaux du grand calice, brodes de
poinct , a ymages d'or esmaiUies sur le plat, (invent, de Charles Y.)
(G) 1416. Un comoraller d'yvoire, le couvercle de U passion, à yms^es de
taille. (Invent, du duc de Berry. Du Gange dodone d^éculle, leçoq qui
est erronée.)
(D) 1450. Un corporallier d'argent esmaillié , à tout le couvercle. (Gomp. roy.)
COULEURS. Considéré sous le rapport de l'ornementation et dq
costume, le sentiment de l'harmonie des couleurs suit la marche de
la civilisation. Il a son enfance, ses développements, sa perfection.
Aux débuts de la société , les tons tranchés, la pourpre dans tout
son éclat, l'azur dans toute sa pureté^ le vert dans sa crudité ; pins
tard, une vivacité semblable, mais déjà une tendauce vers les teintes
neutres, comme le gris et le tanné ; plus tard encore, les tons se rom-
pent dans une heureuse harmonie : avancez vers le xvi» siècle, et la
moindre crudité choque des yeux devenus susceptibles et qui ne se
complaisent plus q[ue dans les tons rompus : de là à Tafiétene il n'y
a qu^un pas, et on mvente les nuances pain-bis, colombin, cuisse de
nymphe émue, etc. Entre la gamme des teintes vigoureuses et tran-
chées, qui séduit le goût des Osages. et la çamme de tons rompus
et dpux à laquelle sont arrivés les Gninois, il y a tout ce monde de
degrés intermédiaires. Le xm« siècle fut simple dans l'emploi des
BT BâPBRTQlRB. î^^
Q)Qkiu8 et fidèle encore atix belles traditions que TOiient aysâX^
aoi^tées de l'antiquité. Les couleurs du blason envabirent, à la an
di «HT* mM»9 Mmies choses^ les vétenentÀ, les inenbles^ les fitraux
etraiebitecture. On se coatmna conuae un é(M, nûriNfftt H>uge et
nan premier^ qui était répaule.d'ajtur^ av. secottc^q^l
y^ de ^ueulç, et ainsi de suite. i> fut un bariolage g^
msi^ pastici^^^t la France, Vttalio, TAngleterre, TEurope
UÂtyro» bien an premier^
tûittfntiere ft VOnent. Tai indiqué, dans un petit nombre ]a/ç
citations, quelques couleurs, comme le bleu (inde et pers), le bleur.
Tjolet (paonnage, plumage de paon), le ronge (vermeil, ihcainadiiift,
Ife jatme (blaus, couleur de blé, ftams}, etc.^ etc.
(A)U9$i4l<«.ot si^ifltiMi^mUQkDs indei i^naeii et blaii», (ÇihjuuoA d*AiitiQ«^i)i
(B) — ït^htm dHtiler Fidnir a là «gonpe tuilée.
(0^1tMy'8)i Monde «he^iEelam, eittre blonde «t elurstêigao» {ÀMmn te Tmtaxil)
(D) ISlô.Dei^x aunes de (drap) fleur de peschîer. (Comptes h)yaiiz.)
(t\ 1359. Drap raie tralant sur fleur de pocher. (Id^m.)
()?)il3i<^(ln eanùl d^azor brun, (luv^taicç dit duc d'Anjou.)
(8i^itMfiirM«éijBfcHie sur on tiwu dd «eye -de ooilevr de ooir d*abbaye. (In-
feoUÂie d€ Gbailes Y.)
(H) 141 2; Une ^\^aÈme de uxge» de Cken, cevlaur de Yert ^ezboix. (Ihics de
(I] ~ 90mffx^ «tUacs de 'nxir^aj, me in^ niinea Ae Un vert perdu, pour
, iiiN»4MilDe d'eMarl«oie •vevmoille dont «a a fait des abaperonds.
(i^f *Él6..iln* banypedaada langw de Teloeau pm asuré. (D. de B^ 425.)
Qi) 1508. Le roy marcha oaltre vers le pont de ^dbet et là fut onnrerte la der-
iiièM'«9Mblf e dedtuifi lacfueils. «aleit un chferal de poil que vulgùliren
ngnt 4m appelle iODe& , Mprésealuait la ville de Boiien. (Entrée de
Louis Xil a fiouen.)
(L) 1191k Pewr q«atrêMltt« vciwiwg iwige enmoisy twmi. (Cknnpteaxoysnx.;)'
(M)tilM.Uiie ¥6bbë de tuile d'argent, ~ arec des passe poih de satin incar-
Badin. (lnvinita^e.4e iClaiJneUadiBstt^osO
(N) ~ Une robbe de satin, couleur de pain bis,— avefidjs passe poils de saetia
ioûamadip, r- doublé de talptas Âncaroat.
(0) »* S«tiii jantte paille « -^ sat» ans aiQucbeté , -> peludia coulombine
clair, — deux pareniens d'autel de velours couleur ziaolit.
(Q -^ Pour cinq aubies de velours rax^ ievlle norte . pour faire haUt à Sa
JCajesté. (Comptes royaux.)
(§) — Pour cinq aulnes de veiours raz» rose ^iche, pour {aire autre babit.
iB)jMiOO* .cubons ne boules point diseoiuàr de ohauses si hajoÀw^ bous philo-'
Bopbez sur les vas de chausses de la cour , sur un vlti tuiquoyse , uà
oranzé, fetulle morte, isavelle, zizoulin, couleur du rpy, mutlme, tris-^
teaxnie, ventre de viche (ou de nonnain si bous boulet], nacarade, fleur
de seigle , espagnolnnaliade, oéladen, astrée, faeegrattée, couleur de
Tat. fienMiaiâiât, verd^ay , verd brun, ~ meide d'oya, couleur de
JqÎhu» oenleur d*ormu8, cmge.yiouTftnt, bleue dt lalebve, vefve res>
Mûe, temps perdu , flammette, couleur de la faveur, de pain bis, ris
de ^encm, trespassé-revenu, baise-moy-ma-mignonue. (Les Avea7
tores du baron de Fœnestre.)
COUiOVESE. Va^e à couler. Dériyé de Colare «t de Taacien
cofuni^ fro colons Kû^ov. On rejetait dans ce rase tout ce qui res^
Mnlaiks les éoofiUes faisant fonction d'assiettes^ et pour éviter d'en
Changes. U faut remarquer qu'on ne se serrait de ce vase qu'à l'é-
^bse, à dé£3]i^e8|»scines et par respect pour les liejnides consacrés^
«iMi q« daitt les intérieurs modestes, par économie ou nécessité. •
U
230 GLOSSAIRfc
(A) 1393. Et fineront pour la sale de deux ou trois coulouères pour gecter le gros
relief comme' souppes, pain trenché on brisié , tranchouers, chars et*
telles choses et deux seanlx çonr gecter et recneillir bronets, saussès
et choses coulans. (Le Menagter de Paris.)
' €OUPE. Il n'y a pas un métal précieux, pas une pierre dure,
pas une matière rare qui n'aient été taillés en coupe; le moyen âge
a rivalisé^ sauf le talent, avec Tantiquité. Les coupes étaient sotC'
Vent accompagnées de lem* hanap. (voyez aux mots Reliques histù-
tiques, Mctare et Ostrusse.)
(a.) 1360. Inventaire du dnc d*Anjou, 344, 347, 348, 354, 363, 365, 391, 39S,
394, 396, 397, 399 à 406, 565, 567 à 569.
(B)'1363. Une coupe couverte, dorée et esmaillée et ou fonds de ladicte eooiie
a une ymage de St. Martin. (Invent. du duc de Normandie.)
(G) — Une conpe couverte esmaillée et est le hanap de ladite coupe a sii
comètes rondes et poise v marcs demie once.
(B) 1380. Une autre couppe ^ dorée et esmaillée, et dedans a petits esmaaxt
pesant viij marcs, iij onces (d*argent). (Invent, de Charles V.)
(£) — Une ancienne couppe, à couvescle, semée de serpentelles enlevés et de
petits esmaux en manière de losen^, pesant iiij marcs, i onoè d^argeut.
(F) — Une autre couppe, esmaillée par dehors à bestes sauvages et ciselée
dedans, pesant ix marcs, vij onces, quinze esterlins (d'aj^nt).
(€r) — Une grande couppe, de vieiÛe façon, à esmanx, en gnise de losenge»
de France et d'Angleterre, pesant ii marcs, y onces et demie.
(H) — Une autre couppe, on il a par dedans une Heur de lys enlevée et est le
couvescle semé d'esmaulx a un clocher pardessus, pesant ii^ mues,
vij onces, v esterlins d'argent.
<I) 1453. Une coappe d'argent dorée dei^ens et dehors, pninssonné dessus, à
nng compaignon et une damoiselle , pesant deux marcs , trois onces ,
ung gros. (Acte de vente des biens de Jacques Cœur.)
( J ) — Une couppe d'argent, dorée par dehors, esmaillée par dedans d^nne
damoiselle gauderonnée, pesant quatre marcs, une once, trois gros.
COURGE. Plante cucurbitacée ^ dont le fruit desséché sert à
contenir des liquides.
(A) 1391. Pour ij seaulx et une courge ferrez, pour porter l'eaue es chambres
de madame Tsabel et madame Jehanne de France ~ x s. p. (Comptes
royaux.)
COVSTEAUX. Goustel, Coutel, Ck)utelet. Comme de nos iouis,
les forgerons qui fabriquaient les lames de couteaux; dits lebrés-
couteliers, et les ouvriers qui les montaient sur des manches de la
S lus rare élégance, appelés couteliers faiseurs démanches, éteieiat
istincts , au xiii« siècle , et chacune de ces corporations a fait in-
scrire ses statuts particuliers dans le livre d'Estienne Boileau.
C'étaient . à vrai dire, des tahletiers autant que des couteliers, inssi
avaient-ils le privilège de faire les p'eignes d'ivoire. Je n'énumere
pas tous les genres de couteaux. Je ferai observer que les cou-
teaux de table se distribuaient tous les ans aux officiers domestiques,
comme la livrée , et Olivier de la Marche remarque expressément
que « l'écuyer trenchant doibt, à ses despens, faire entretenir nets
les couteaux — mais les couteaux se payent par l'argentier soiu>ï la
certification de l'écuyer trenchant. » Ces couteaux étaient nus au
nombre de trois dans une gaîne. D'abord, un grand couteau tres;-
large à son extrémité, coupant des deux côtés, et qui servait a
découper, mais plus particulièrement à prendre le morceau dé;-
coupé, comme avec une pelle, et à le placer sur les tranchoirs ou a
ET RÉPEBTOIBB. 234 .
le présenter ainsi aux convives. La gaine contenait un antre grand
Goatean à trancher , et nn plus petit qui était placé près du prince
oa seigneur. Tous ces couteaux étaient diversement ornés sur les
manches^ et portaient ou la devise ou les armes du seigneur^ et
aœlqaelois tous les deux. Il y avait aussi le couteau^ spécialement
destiné à chapeler le pain^ j'en parle au mot Parepain.
(A) 1266. Qaieonqiies veut estie coutelier à Paris , c'est à savoir feséenrs de
mancties à coatiaux, d*08 et de fust et d'yvoire, et faisienrs de.pignes
dVroire et enmancbeais de contians, estre le pnet. (Livre des
llestiers.)
(B) 1380. Uns coosteanx à don, à porter en bots, c'est à scavoir nn grand , nn
petit, nn poinçon avec les forcettes qni sont d'argent et est la çayne
estoffée d'or et la chayne i qnoy elles pendent d'argent. (Inventaire de
Charles Y.)
fC) — Une paire de consteanx à trancbier , c'est à scavoir ij grands et nn
petit, à manche delignnm aUoes, garnis d'or esmailliez de France et
a, en.chacnn, nne perie an bout.
(D) — Un eontel, à manche d'or esmaiUié et unes petites forcettes, esmail-
lées anx armes de la reyne Jeanne de Bourbon.
(E) — Un petit contelet à linge {minet) allemelle qui a. le manche d'or, es-
mailliez de France, et ou milieu Éarolus, à lettres enlacées, à unes for-
cettes d'or.
(F) — Un petit contel, à manche d'agent, taillé à lys, dont l'alnmelle se
rebonte ou manche.
10) IWt. Je Gnîllanme Tirel, dit.Taillevent , maistre des garnisons de cuisine
du Roy, certifie à tous que j'ey baillé et fait bailler Ixi paires de cos*
teanx aux personnes ci-Klessus nommées par la forme et manière que
il est acostumé de faire chacun an — le xxo jour de juillet. (Quit*
tance. Ducs de Bourgogne, vol. IV.)
(H) 1400. A Thomas d'Orgeret, pour une paire de cousteauli camus, à deni
girolles d'argent doré et haichiez aux armes de France, achetés de lui,
. le derrenier jour de janvier, et délivré à Bobinet le Tirant, premier
escnier trencbant du Roj NS., pour servir à trencher devant ledit sei-
gneur, durant sa maladie, pour ce — xxxij s. p. (Comptes royaux,)
(I) 1416. Un coustel, en une vieille gaynne, appelle le coustel d'Onogo ( on
Donogo) qui trenche fer, non prisé pour ce qu'Û ne vanlt riens. (Invent,
dn duc de Berry.)
( J) — Un petit coustel tournant à vis, prisé x sols t.
(K) 14Î0. Un gros consteaul d'Alemaigne, garni de vi cousteaulx, une lyme et
mig pmnsson et d'unes forsetes, pendans à une conrroye de fil blanc, à
. donz de leton. (Ducs de Boni^gne, 4214.)
(L) 1467. Ung coustel turanoys, donné par le Roy de Sicille à Monseigneur (le
duc d'Oiiéans.) (Ihics de Bonrgogne, no 0994.)
(y) 1474.Le vallet servant doibt mectre. son pain et les trençoiis sur la table et
pois doibt tirer les consteanx et doibt asseoir les deux grans consteaux,
en baisant les manches, devant le lieu où le prince doibt estre assis et
doibt mettre les poinctes devers le prince en couvrant icelles pointes
delà napûe qui est redoublée et pms doibt mettre le manche vers le
prince et les causes sont, que les grans consteanx se doivent retirer
par l'escnyer trenchant et pour ce sont les manches devers luy et le
petit couteau est tourné au contraire, pour ce que le prince s'en doibt
ayder. (Quand l'écuyer tranchant a placé les pilles de tranchoirs d'ar-
sent et de çain devant le prince, il découpe la viande. Et Olivier de
Fa Marche ajoute :) Et doibt l'escnyer prendre la chair sur son contean
et le mettre devant le prince. (Estât de la maison du Duc.)
{!I)I500.D avoitdeux coutiaulx de bonchier c'on dit rousse, en une gaigne, —
et estoit de ces lairges coustianlx de quoy qu'ils esconrchentles bestes
c'on appelle rousses. (Philippe de Vignenlles.)
L
'
iH GLOSSAIl^B
((y) 1536. A GtiiDaume daMoustAy, constellier du Roy^ pour troii autres sM^nefr
nroies — de consteanli à manches de brossm, oour rarrir à cnappe-
lér té pain. (Comptes de I*bôtel du Roy cité par jioiiteil.y
(P) ^ Pour une antre galsne garnie de deui cousteanlky à manctes ^^ixktf
faits i conrbatSy pour serrir II oArviT les htdstres en èBcaiâe.
COUTELET. Dans l'acception de curedeat], voyejK ce mot.
(A) 1380. Un petit eontelet d*or, à feurgier dents , et la g^dnè eaaiaillée de
France, pendant A un petit lacet Termeil> pcttant nr eeiAilIiAi. (InveiK
taire de Charles Y.)
COUVERT. Service de table couvert, pour pïésenret du poison
les mets et boissoi^ offerts aux convives. (Voyez Hanap fermé à
clef, Nef fermée, dite Cadenas.) Olivier de la Marche et tons les
anteurs qui nous ont donné des descripiions de festins montrent le
^in que ron apportait à laisser tout couvert jusqu'à Tansivée des
convives, de là. l'expression de mettre le couvert. C'était donc une
«uauoe d'étiquette très-sensible et une marque d'inférionAé que dt
manger à plats et coupes découverts devant une petsmme dont tons
les mets étaient oouverts.
(A) 1 485. Madame ma mère vit que Ton senroit madame la Pauphine à couvert
et madame la duchesse de Bourgogne point. (AUenor de Poictiers.)
(B) — Quand madame la duchesse mangeoit là oil monsieur le Dauphin es-
toit, Ton ne la serroit point à ooniFert, et ne faÎAQ^ P9 pas d^fawy d^
vant elle, mais beuvoit en sa couppe sans couvrir.
COCYERTURB DE LIVRE A QUErE. Ces sortes de couver-
turcs
ment
double
ture,
€hemm9 dklwrn,)
(A) t980.Le€roaTeniemeBt des prinees frfta^is, couvert de cuir blane à queue.
(Inventaii* de Charles Y.)
(B) -^ Unes Gfoniqnes de P*rance, à deax fermoin d*arge&t dorez et ontime
chemise de soye à queue.
dUPOUDiHS, Crapaudine. Cette uierre, q,m ornait le. teplon
du couvercle d'une coupe dans le trésor de Louis d'Anjou, est,
selon les uns^ une pierre fine^ seloa les autres, un fossile. Ce qm
atous importe, c'est qu'on Ini attribuait la vertu étHadàq/nsss, en sobô^
la présence du poison^ et cela parce qu'elk était censée se trouver
dans les tètes des orapeiids, et mtoie» s^on Albert te (^reud, wiatt
-ws, empreinte à sa i^urfaee^ la figure de est tuiraal.
(A) 1360. Inventaire du duc d*Anjou, 1^1.
O) A4IS. Une ei|pwidiae awpe m w>«i»fil d'oi'^ w^ Uvî. Il (imientaiie dv
doede^KBfvyk)
(C) -^ Sept asMMimli, à pierres erapaudines^ vHIJ iMgtlM de serMfeui et une
piêm dé corail qui sont de deui espreuves, tout j^rfai^, ^rtlfr. t
0} 1440. G^pawdte or erapa^mide, precyous stone. Smaragdus, (PiMtnpt. par.)
.(B) 1467. îkit crapaudioes, Fune en ung anneau d'or» Tauti* ni «tg anneau
* d*argenL (!0;acsdeBourgpgner 30^1.)
(^ 1692. n est {aux que la ccuandine change de couleur et qn>Ue sie fnifff
on Rapproche du goMiet où il y ait du poison ; qui^yqne Beat et pi-
ques autres assurent que la crapaudine se trouve dans la terre , je ne
voudrois pas néanmoins conlester qu*il ne s*en trouve dans la teste des
ET RÉPBRTOIRB. ^33
vieux crapaux, mais il est certain que celle qne nous Tendons ne pro~
•Tient pas de ces animaux. (Pomet. nist. des Drognes.)
CRASSET. Lampe de nuit.
(A) 1350. A pofcte of erthe, in which he tath.
A ught brennyng in a cresset. (Gower.)
(B) 1530. Gresset, a lyght, flambeau, fallot. (Palsgrave.)
CRÉdence. On appelait de ce nom la table ouïe buffet sur lequel
on reposait les vases^ aussi bien à Téglise que dans la maison^ et
qui servait à faire l'essai, la créance, en italien credenza, en latin
credentia. Ensuite on a aonné ce même nom aux objets employés
dans l'essai et à leur support. Si je n'avais pas exclu de ce glos-
saire les termes d'architecture, je montrerais ce qui distingue la
crédence de la piscine, ce qui les rapproche aussi.
(A) 1536. TTng petit arbre d'or, nommé crédence, gamy de sept houppes de
ffrans saphirs et deox petis et de hnict langnes serpentmes. (Invent,
de Gharles-Qoint.)
CRÉMAILLÈRE. La quantité de vaisselle d'argent devait être im-
mense, puisqu'on y comprenait des ustensiles aussi vulgaires et
aussi lourds qu'une crémaillère; mais on n'oubliera pas ce que
j'ai dit de la nécessité, où Ton était alors, d'avoir à sa disposition
toute sa fortune, et d,e la difficulté de faire valoir des capitaux, en
se réservant la pos^ilité de les réaliser en écus, dans quelque
grande et subite nécessité.
(A) 1380. Deux greilz, nn trépied et une crémeillie aux armes de Mons^ le Dau-
phin , pesar*^ --*'-- ^*-' — * "-'"' '^ *-*"" ^'^
îharles V.)
phin , pesant xxiiif marcs , yi onces d^aràent blanc. (Inventaire de
Cl • -'
CHESBIE. Huile consacrée, employée dans les sacrements de
l'îlglise. Le vase qui la contenait devait avoir la forme d'im fla-
con, et s'appelait Crémier. On remarque, dans l'un de ceux qui est
décrit dans mes extraits, la disposition d'un pied pour contenir des
hosties. (Voyez AmpouUe.)
(A) -^ Ut presbyteri sine sacro chrismate et oleo benedicto et sahibri eooha-
ristia aÛctibi non proflciscantnr ; sed nbicanque vel fortuito reqnisiti
ftierint , ad oâciom sunm statim invéniantur parati. (Goncil. Germ.)
rj^ IMS.Unnm evianatorinm arsenteom Gilberti episcopi , interins lignenm.
(Inventaire de Sai»t-Paiu de Londres.)
(Q 1387. Pour un estuy pour mettre et porter le flacon au cresme — xvi f. p.
{ , (CSomptes royaux.)
• (D) 1417. Un cresmier d'argent , veré , » trois estuis , pour mectre le saint
a»sme. (Invenit. du duc de Bérry.)
(E) 149i. Ung cresmean, à trois toumelles, dont le pié est en fa^ de boette
pour mettre pain à chanter. (Invent. nécrol. de Pans.)
(F) 1503. Quant est de la matière si est assavoir que Ten conflst ycelui cresme
de banlme et d'huyDe, par mistèrial raison. (Durand. Rat. trad. de
LGolain.)
CRISTAL. Qnartz hyalin incolore, ou cristal de roche. C'est la
plus dure de toutes les variétés du quartz. Elle présente dans sa
lorme primitive des prismes à six pans terminés par deux pyra-
mides. Sa' pesanteur spécifique est de 2,65. Moins dur que les pierres
fines, le cristal de rocne raye le verre et résiste à la lime. Les an-
ciens s'en sont servis; le nom qu'ils lui ont doimé;vient de Kptafiv,
geler, supposant, ce qui s'est confirmé, une sorte de congélation.
iii GITOSSÀIRB
On â^ en effet, trotfré ^rts des crei^uaseà deioitâierSt dltes'poches à
cristaux^ des dépôts de silice combiné à la ebanx; à J'état mou ou
célatineux. I^e grand air les a solidifiés etpoluraànsimre confiés.
La superstition avait «^oatê nombre de fables à cette première icKe
qni, comme on le voit, était juste. GbeE les Romains, on exécuta
des coupes et des vases de cristal de ro^é de gfrtaid^ âfÉoénsioas,
et on les mvaàt pour faiire dlspaialtre ou dissimuler les défauts,
tels que, mets, stpes et une sorte de nuée argentine. Au moyen fiff^
le verre n'atteignant pas i Fédat du cristal, on n'eut pas besqm
4e di3tiii^gBer le cristalde roche ou naturel ou câstal artiMel. Oà
sait simplement cristal et aussi béricle, ainsi (pie le prouvent l«p
'acception . . «.
dontist ioupe de ciistal a m émaâaa fond. Gbmnie lè û^ ué
supporterait pas la chaleur nécessaire à la fonte ds T^Qiajl, il f^
supppser que ce morceau de cristal était fixé sur le pied m une
virole tmi le traversant, et ItSmail était vissé 8«r la vinUe^. A l'éjbo-
?tte die la Renaissance, qnand les verreries de Venise luttèrent ft%
éclat dQ cristal naturel, même avant ]^ fiibrication du veiïe à ^'
de plomb, on distin^a soigneuBement le cristâi de toebe du
lin de verre. On appela ce derx^r-ensiiià #e VMâse
auqrn^' on Fèstimait établissaft & lut tevi ism fc&nde *
(A) ISSO.IiLTflntaiTe da dnc d^Anjoa, 171.
0) 1443. Jkmi petits I)3iril8;li^«iitûmi0rf de^cr{M,à ineKtftr buoi^i^ xstitritf
ganj df argent. (larrentaEre du duc As llomiairâe4
^G) — Un estein de béricle, garni d^argent esmaillé, poise yj marcs, t onces»
.(I)]13TtCïrBCsîeât une ptent lelnynnt et elèrft,Mii a eoiileiff ^««Éb^^Mr
elle est eficendrée éé nè^e Midn kr flftàce^dMMëjMr nutiHÊ^ie
iBotfv, (L*Fro]^Tiétaiia des chona. Trad. èr J. GMMe6Mi.>
(l)l4S0i UngnHidestvhideMnate, gmfd^afSentMBtafflé^ fmaaUÉfjmià,
(Inyentaire de Charles V.)
(G) «*• ]lMs.foÉMii«nBsd*arg«tdimtteiuMli#ertd*i«BÉiak
((H) ~- 1% (bcMtt de criirtai ganri d*argenti
-{T).I4H. Vwmiffé m mè e«gaièr*4» Joétielo, giHll9«lav à 4MuK.-IMrlis
d'argent ez pattes, esmaUIea de vert, k ptmBOêiàÊ^é^^iUâ. (InTen-
taiwdn doc d* Btetagne»)
(J) 14f 0. Une conppe et nne esgiiière de béricle qoê lê>dM AlMM^en la ville
(K) — Une pinte de béricle, garni» de q m., ij enoet dta»,-oB.«fiiron, et le
ftiUiet g«ni5 de six parles et mi baUy, *- fliiiiiiii.Uv»t. (|PWP^
do dncdaB<fry.>
^ «^ On liéfiida&BODgtrBtf, tante ronde, frii4U fi», t
(lf> ^^ Oh gnnt pet de erteM, à dew aoM^ de hwmho, mutç à'umX
doré, et snr le couvercle a nn hault tabernacle d*a^S«M doré, fait de
]iMMW|ieni9, bien déliéemenib oot^ e^aiet l^ dU pot svc Wf^P
d'aJMat doré «nnaiUé et y a^tluXilNyl |«M^ Qfi t^ilM qjaiWm'
DiiffOe dltpot, — m^olir. t.
(JX) '— t&ipetitanneIetd*or,.ii)q[uelainiefteRvdeMricté, |irlsé^«.t*
'(0) — Xhk folwtet de ccistal, sans convercle, non f^raj„-^ à, s. t
(P) — Xfei volrre de cristal, saaz coayercle, non gara;, — v^ Kv. t
'(Q^m^.Uni^lunlt gobelet de cristal, ou de bériqne, en manière d^et^ll^^
fftant tnir nn pié d'Or citeié. (iDncsde Bowgogne, «HS.y •
et: méPBETaiBE. 235
P^MMkQilfite IM9«» o& Ton fMrte le saint mmoeoi, lait de devx tqqs
béfifDM i)ovdiesi.â*ot. (Ducs de Boo^gogne^ 40«}.)
.(8) r- Unpiwm^Mn, ^'v^wt dové» garai de «ienx Toines ta UeiideMri*
qaes, dont rnn est cusé. (Oonide Bont^ogiiei 4099.)
— Une. Mti(9 salièn doa^ lo corps wt d^ime maièrs de cristal sur le
Tert (jDqcs de fiourgogoe» U90J^
(T)1455. Unes patenostres de béricle» x liv. t. (Baos de Bourgogne, no 67S3.)
i(IQlMf .Unes fatienestpes ài frisM» idanx boatoas d*or, dont aox deux bouts
44cis«)iMi<Miilx 4» idçhA. (Poe* de Bonrgogne, M59«)
00 ~~ ?l^ft]{®fi^ ymag,®* d'ajweQt ^oré, de nostreBame, tenant son fils, mons-
thuStsà mamelle qd %t de cristal, ^^acs es BoBf||6gBê, 9Wt.)
OQ -^ VngTnne bUn^:, banlt» de criitti» giitif ilm et de 'tvUi periee.
(Dus de Bourgogne, iasOu)
(T) " Ung Toine criistallin couTeort, gmy d'or. (Bacs de Bourgogne, 2340.)
M -' Gobelets 4e vene, de cristal «t de terns et aatxes pièces. -"Aji^ vais-
selle de erist^ garnye d'argent dos($ et avtrement. (Voyes jDucs de
BôOT^gne, du n*«7î0 i 27«i .)
(4Â) — Qng escbegtiier d'argent — gamy d^sebec de cristal. (Pues de Boot-
(m fiM. Uiyg Arageonert (l*xrgent dôrd. la eonppe de cristal H an meAm
oflcène a ung ^ant esoiiiH txripi et, en icelhif esmiiil, a plnrienrs
Mrsonnaims, arbres et bestee, la oenrertore aussi dorée à plosieiirs
)yne iknne de BretagneO
iPC| IM4k Qng <^apellet de çrisUl vert, (aict en Is^n de glanda gamy dV,
avec nne bonppè d*or et d*ai^ent et six aisneaolx d''or, esmaiiles de
vert; ensemble six rubis, ètc;, etc. (Comptes royaux.)
(DD) 1536. Une nierre de cristal, ofi est gravée la bataille de Pavie. aiant nng
eeidrd'ornRéntonr, r«poè«tttsm>nne anltre pierre de cristal en co-
te&de fliiatal
aiant, entre la dite pierre.^ ^,
le dit bouton y a nne eomstline où est fffavé nng lyon passant. Le
«ont venant de l^vesfuede Trente et mise' en nne petite custode de
felonr aoir, peii ilQ onew iiij est (Inventaire de Gbarlee^Qoiiit)
Qfel) HMO. 1]|iff«ristel font rend, oè fi y a une monstre dedans, garny d'or et
miMÊf -de petiln camaarenc et Mtrce memuee pierres, estimé — hx.
(liyr«i»iiB d» Bdf ^ii M49|i»ebleau<)
(VF) -«Unêpctitolinirdecrietall^aaMMSWiing^Mieèilyaunefiguiedf-
dansiémuuUée} r* "•
iWt ^ 9hg tiMeim d'arg^Mt dont, !0>a>y 4a crut^ peinct, où est la passion
(d «Bf IH^an dttsns tount une erpix e» U mein, — iiijxx.
— ffis^ oofrd de iristal, gravé et gany d^argent dosé» et de qnelqnes
irises émâiUéee -» iUje.
W *-* I^ grand miioqer de eiis||l de rœbe, g^tny d'ébène, ayant me an)-
itisse ei nng sapbir an dessosn «veo quatre aaatistres, et «piètre ca-
mayenx, estime — cL
W 1193. Une piàse de crislftl, tdmif^tj^w IsrqneUe se voyent plusieurs et
diverses couleurs de Tare en ciel. l[Invenûiie du duc de lÂrrune.)
^ W)ilKI9. Une eaUièie de erietel d« vcbe,, garnie d'un couvercle de mesae
eristaL encrassé d*or esmailié^ au baott duquel y a une ilambe dV
enriemé de quatorze diamans et onatre rnbis;, à rentonr du dit con-
veMlè y n quatre nAis et ad dteaanff dTic^lny est taillé de relief, en
kêm m Ito secriflse d* JftieAaiiL awee neuf dikmans et deur robir, w
fsM Ifb mÊmu (PkvflMi» de MbrieBe dlEsIrtes.)
136 GL08SAIBB
(LL) 1599. Un Teire die cristal fait en cloché, garny à*ov, esmaâift de raii|$er<l^ir
avec de grandes flambes, prisé la somme de- deux cens escns.
(BIH) — Denx poissons de cristal de roche, gamiz d*or esmaillé, et dedans li»
yenx deux rubis, prisés iijo esctis.
(UN) — TJn petit chanderon de cristalin de Terre, prisé xxx sols.
(00) — Un çrand mironer de cristal de Tetiise, garny d'ébeyne, prisé la somme
de su escus.
ÇW) ie03. A la Reine (d'Aneteterre) nn miïoer d» crirtal de Venise^ danHHjt
boete d'or enncbie 4è diamans. (Snlly. CEconomies royales.)
CBISTALLIER. Ouvrier pour la taille du cristal de roche.
. (AryiMO.n pent eatre cristallier à Pari* qui Teult, c'est assavoir ouvriers de
pierres de cristal et de tontes antres manières de pierres, natmeni.
(Statate des métiers de Paris.)
tROIX. La croix à quatre angles droits^ avec le jambage infé-
rieur plus long que les autres, est la croix du Calvaire, la croix
chrétienne . la croix de l'église catholique. Le jambage Central, et
perpendiculaire se nomme la hampe ; on appelle bras de la croix la
herse ou traverse qui coupe celui-ci à angle droit. La croix à quatre
angles droits et qiiatre jambages égaux est la croix de Téglise grée-
c[ue. La croix en A porte le nom de saint André, parce qu'elle servit
à son martyre. La croix en Tau, bécraille ou potence, fut adoptée sym-
boliquement par quelques églises a une époque assez ancienne. La
croix en Y a pour elle aussi quelques autorités. Il y a des ouvrages
entiers et d'innombrables dissertations sur l'origine, la forme vraie
de la croix du Calvaire et sur ses variétés. C eût été effleurer oe
grave sujet gue de l'aborder ici. Je renvoie aux inventaires des
églises, aux mventaires royaux et au travail dans lequel, jn'ap-
puyant sur les monuments, je ferai usage de ces textes.
CROSSES. Croda, dicta a similitudiM crucis-'baculuspattO'
ralis — potence. (Voyez ce mot.) La mission pacifique et le ca-
ractère de chef du troupeau des fidèles a transformé en bâton de
pasteur le litum des Augures, sanctifié i>ar la mission des. nouveaux
evéques. Son usage remonte aux premiers siècles de VEglise. Les
archevêques et les évèques eurent des crosses au moyen âge, les
abbés et les abbesses eurent la leur, et, dans la rigueur du droit,
un abbé > devenu évêc^e et archevêque à la fois, ce qui s'est vu, au-
rait pu porter à la main une crosse à triple volute, mais pareil «>-
tassement de vanités ne s'est pas prodmt; au moins sur fesmonur
ments, nous n'avons, et très-exceptionnellement, que des crosnes
doubles , c*est bien assez. Quand je ferai la description des repré-
sentations figurées et des crosses conservées dans les musées et tré-
sors d'églises , je donnerai la liste de tous les sujets qui remplissent
la volute des crosses. Ce serait ici hors de propos. J'ai dû renoncer
à publier in extenso les descriptions de crosses que j-ai trouvées
dans les inventaires d'églises et dans les inventaires de toutes sortes,
c'eût été sans grand profit pour Tétude et très-volumineux. Je puis
dire d'avance que les volutes des crosses ont été toujours s'augmen-
tant en dimensions, et qu*ornées d*abord de rinceaux et d'animaux,
dans le style d'ornementation de Tépoque, elles se remplissent, à la
fin du xu« siècle, de sujets religieux, parmi lesquels l^,salutatioD
^yangélioue et le Christ sur la croix, entre Marie et saint Jean,
sont le plus souvent répétés. On trouver^^ d'excellentes indicatioBs à
Tarticle Baculus du Glossaire de Du Caxige, Pour le tan , voyez, dans
ce Répertoire , au mot Baston de Chantre,
caocsEQUiif . Véijmo\oâe de ce mot m'échappe. On serait
PjkM à la oltfBûber daas la langue allemande . si même une des-
citations suivanites ne dmmait une indicatiom dans ce seas. C'était
ongfièelet.
<A)IMIi«U» 4T«9sefm» de madra. (laveiiMûfe du duc de Noimaiidie.)
(BHMIi Bagnobelés^ anpéU^ vnnaMKuam, an pois d'enviioii vi mais, d'ar-
Sfsm dové^ Utmèiam» eitUes. B«g. du Pari.)
(G) 1382. Ung creuseqain d*or—ayecle couvercle. (Comptes. Pr. de Thist. deB.)
m) 1397, l^n ^[olMUtt 4-V, eo finiae de cou8eq[w& d*AU«iiiaigiie> à un pied et
trois signe? d*or. (Apaa Da GA&ge.)
(£) Uf6. to. graiMt creuseqmn de madré coBvert, les lioars gacmis d^argent
dqré^ (lèvent, du duc de Berry.)
(V) — YJia autre creuse<jni|i de madré non garni.
{0} 14d7. TT«g cn>$ecnûn de serpantioe. gamy le pié» la l^iordnre et le couvercle
d'u*, pesant ensemble ifj m., i] 0. (Dues ae Bourgogne, 23SS.)
(B) •« ^ûg gronsequin de cristal, sans agisse , gamy d'argent doré. (2750.)
GRUdHFlX. n y a. un livre à éonre sur le crucifix. Faute de
^vow lui donner rétflodue convenable^ je n'anuais pas fait dV-
ticle sons ee titre , sî je n'avais quelques mots à dire sur la fabrica-
tion 6( la e&xameue des cboses saintes. Alhènes, dans TanUqulti^
ohanseait dlma^s de dieux les- vaisseaux qui sortaient du Pyrée,
pour tvaâquer avec Le monde entier des anciens. Au moyen âge ,
on bérita de oette façon débonnaire d'envisager les choses saintes^
8kV66 4'9#tani plus de dvoit que Id catholicisme avait grandi sur les
:jm99 as ridolàtrie , et devait enseigner le peu de cas qu'il fallait
wr» de oe^ iiia^ nAt^rielleSydestoni^ à rappeler seulement ou
les nrandes scènes ou les personnages vénérés de THistoire Sainte.
Qoeiqaes facilités données aux mmers qui exécutaient les images
des saints et les ustensiles de Vé^e, quelques prescriptions saies-
.ponr veâUer à l€^ bonjie exécution, afin d'assurer leur durée,
.teUei sont les précautions et les privilé^es^ qu'au point de vue in-
duslrMdL on imagina, et qui établissaient une si faille distinction
entre le Mhint sculpté et le retable^ entre le drageoir et l'ostensoir,
sntre la statue du âievalier destinée au monument funéraire et le
erorïflx destiné ^ la croix.
(A)4M0. QokaBqofeft v«ut eitre yma^eis à Paris» ce est à 8av<^r taillièrres de
MPweAzr d^wanfihw i cootians et de toute autre mAoière de taille ,.
quèle que eie soit, que on face d*os, d^yvoire , de fost et de toute
autre m^ère d'estofle, quele que èle soit, estre le pnet franchement,
pour tant que il sadie 1^ mestler et que fl tmfrt ans us et ans constu-
mes du mestier devant dit — Li preudome del mestier devsnt dit sont
qmte d« goct, ne ne dotvont rien de eostime de chose qa*i]s vendent
ifte aehateBt aparte«ai«t à leer auetier; qmar leurs mestiers n*apar>
Mest & mie une, fors ^ne à Sainte Yg^ et ans piiaees et barons et
ans autres riche» botnes et n(dUes. (Sdrtnts des BMStiers.)
<B) 1S20*. / Et riches enooes i eveiqjies,
A ahez et à arcbe;vesqoe8^
Gmceflk et ymagerie
B*argente(td*ytuiBeentai])ie. (Piet,de>nnTeheans.)
.CECST. Burette
'^) 1476. peux eruetz, taiHez come deui angèles , pnr servir i mesme Vaut
perpétuelement. (pff. du Prince Boir i Véf^ de Ganterbory.)
33S GLOSSAIRE
(B) t440. Grnett. AmpuUa, phiola. (Prompt, parmi.)
CUDE. Ceinture.
(A) 1600. ÂTec un petit présent dMne ceintnre, qne les flienn dé soye dodk
ment nne cude , elle reporta la fourchette au bon père , lay disant
qu'elle étoit bien tenue à Iny. (Le Moyen de parvenir.) .
CUILLER. Les cuillers sont vieilles^ je ne dirai pas comme le
monde , mais certainement autant que la soupe, et les textes les
plus anciens sont bien moins anciens qu'elles. Gomme elles «sont
citées souvent arec la fourchette^ j'ai réuni quelques citations sons
ce dernier titre.
GULLIER D'IÊGLISE. Les inventaires des trésors des églises
et des princes mentionnent des culliers percées qui peuvent répondre
à plus d'un usage sacré et profane. Comme mon put n'est pas de
disserter sur les formes successives des différents ustensiles de
TEglise, les uns abolis ou hors d'usage, les autres conservés dans
les formes actuelles du rit, soit catholicme, soit oriental, j*ai réuni
sous le titre le plus facilement saisissanle ce que je puis en dire
ici. Jen^entends pas parler de la grande cullier, le cocMèar^ dont les
Grecs seuls se servent dans la distribution de Teucharistie, mais
1« d'une petite cidlier dont on s'est servi dans plusieurs églises ca-
tholi(mes^ et qui s'est conservée assez tard, avec laquelle on prenait
dans le ciboire les hosties consacrées dont on devait se servir à la
messe; 2° d'une autre pelite cullier destinée à prendre quelques
pouttes d'eau pour les mêler au vin du calice; enfin 3* d'une cuil-
ler percée ou passoire avec laquelle on évitait de laisser entrer
dans le caliee aucune impureté. On désigne celle-ci sous le nom de
Colum et Colatorium) et dans quelques textes sous celui de Svonet
Sium. Quant à la passoire des usages domestiquts, elle na pas
besoin d'explication.
(A) 1220. Gap. lvi. De Golatorio. Faciès colatorinm anreum ave argenteDm
boc modo. (Après avoir parlé du manche très-omé.) Pelyicnla yero
gna in snmmitate est, in medio fnndo perforari débet subUlissimis
foraminibns per qns colari débet vinnm et aqua in calice ponenda»
per qns sacramentnm dominici sangninis conncitur. (TheapniliK.)
(B) 1242. Nec non larga ejns gratia dédit vascnlnin gemmnlis nndi^e septom
nitentibus, acerrae exprimens similitndinem, si non ab inferiori eapitP
modice falcato nnci speciem retineret. Per boc foratum snbtilissin^
YÎnnm qnandoqne fnnditur in calicem ne pili sive qus aer movet agi-
tabilis, valeant admisceri. Syon antiqnorom vocayit do*3ta discretio et
a sobdiacono festive geritnr pro manipulo. (Gbarta Hngonis GeooD.
apnd Mabilion.)
(Gj 1336. Deux calices d'areent, dorez dedans et dehors, la cnillier d'areeot
ayec. (Acte de fonaat. de la chap. de Blanville, publié parM.TaraifO
(D) 1502. Goclear magnom , argentenm , perforatnm , quo solet cplari imvM
(nt fertnr) pro celebratione facienda et habet in extremitate camui
magnnm anulnm qno deferri consuevit in festis annnalibns asoboifr'
cono. (Invent. de Laon, publié par M. Darras.)
CUILLER POUR LA LANGUE. Gratte-Langue.
(A) 1467. Une petite cullier à nectoyer la langue. (Ducs de Bourg , 2538.)
CUIR BOUILLI. Le cuir servait à tant de choses qne Froissait
disait proverbialement: D" autrui cuir, larqe ceinture^ ou bien:
^t cuir voit tailtery courroies demande. Je ne veux citer qu'un
petit nombre de ses applications. Je. ne parlerai donc ni des hama-
ET RÉPERTOIRE. 339"
cfaemeatset annures, ni des objets recoayerts de cuir en poH,
c'fôt-à-dire préparé avec la fourrure, ni de ceux qu'on revêtissait
de cuir escorcné, c'est-à-dire pioué, mais je prendrai dans i&es
extraits c[ne)ques citations de cuir houilli haché en manière d'en-
levure^ c'est-à-dire taillé au canif et relevé en relief, qui est le pre-
mier gienre de travail usité, ensuite de cuir bouilli poinçonné, c'est-
à-dire travaillé au petit fer, qui marquait à froid par pression,
et eoiin de coir bouilli estampe, qui fut le dernier procédé, d^abord
travaillé avec des fers de petite demensiou, grandissants ensuite
e' «qu'à s'appliquer par plaques entières. La dorure, Targenture et
couleur ajoutaient beaucoup à ces travaux, qui ont leurs monu-
ments : le premier procédé des le ix« siècle, le second dès le xiv«,
le troisième dès le xv«. J'ignore comment on obtenait du cuir ces
gonflements qui donnent, dans le foulage de Testampaçe, des reliefs
très-accentués, il est prooable que l'ancienne préparation des cuirs
s'y piétait mieux gue le cuir actuel ne le ferait, et c'est aussi d&
cette manière que je m'explique l'emploi du cuir bouilli pour faire
les effigies dans les funérailles royales. En même temps que ces
impressions se faisaient à froid et au petit fer^ gravé en relief et
à rebours, on découvrait le secret de l'impression bumide. Le lien
qui unit ces deux inventions donne de l'importance aux premiers
cuirs bouillis estampés et à leur mention dans les textes.
tA) 118$. Moalt fu riches H frains quHl li a el chief mil
Son poitrail lai laça qui m de cuir bolis.
(Oraindor, Gh. d^Antioche.)
(B) 1190 *. Un cuir boli a en son dos gité
Far desore ot un clavain afaatré.
(Gaillamne an coort nez.)
(G) 1243. Pio tribus hanaperiis de corio bulito. (Comptes royaux.)
(D) 1250*. La carre du roi Phyon fut de cuir d^éléphant bouilli dont le taber-
nacle et la marcelle fu peint à coUors et à yeruis. (Poëme de la guerre
de TYoyes.)
(E) 1320, A Nicolas de France pour ij escrins de cuir boulli que il fit i la royne,
Tun pour une nef d^argent et Taatre pour un charriot d^argent qui
porte une nef. (Comptes royaux, cités par Leber.)
(F) 1330. Un livre — en un foiirrel de quir bouli. (Inventaire de la Biblio-
thèque de La Ferté.)
(6) 1380. Un coffin
De cuir bouilli et fin
Avec lettres belles et sages. (Froissart.)
(H) — J'avoie, adont. de cuir bouli
Un cofànet bel et poli
Qui estoit longes et estrois
Où les balades toutes trois
Mis. (Idem.)
(1) 1387. APerrin Bemart, gaingnier, demourantà Paris ~ pour j estuy de
cuir boully, poin^nné et ouvre à devises d'enneles entretenans — pour
mettre et jporter une aiguière d*or que MS. le Duc de Bourgongne
donna au Roy NS. pour ce — xvj s. p. (Comptes royaux.)
(J) .. A luy, pour un grant estuy de cuir bouUy, achatté de luy ce jour,
ponrmettre et porter ungs tableaux que a fau Jehan d*0rléan8y peintre
et variet de chainbre du Roy NS., pour ce — xxxvj s. p.
(K) — AJaqaet aux commis, boteillier, demeurant à Paris, ~ pour deux
gransétois de cuir boully , poinçonnés et armoiez des armes de France,
garnis chascun de deux courroies de cuir et de cros de fer, — ponr
^4i^ GL088AIRB
mettre et porter ks ij gnos barils d'aigent à porter «une-fiiFfiiûkaih-.
^onneriB du Roy, — u»] s. p.
(L) i388i Goff]«rie, maleset bobns. A Jaqnjet, poar un estny de cuir boulh, u?.
moyé des armes de Madame la iloyae, pour Biettre un petit ^aUean
d'ivoire pour la dicte Dame, pour ce — iiij s. p. (Comptes royanx.)
(M) 1390. A Guillaorne Tireverge, l)outeiUer, demouraot à Pacis, pour un estai
de coir bonlli, fauve, poinsonné et armoié des dictes armes, aclieté^
lui pour mettre et porter un gobelet d V de la Royne et pour un aatre
plvB^petit estny pour mettre une petHe eofllifr d'or de la dl0t*'Batte,
— nj s. p. (GompÉeaxoyaBS.)
(N) i4&6«Un oofret de 0Mr4U9ul a pluneors angâi efe IM&mhib mmSkn
d'oBleveure et aux aimes de feu Mda. etest gunty é'ar8eiiA4«pé> —
viiy liv. t. (Inventaire au duc de Aerry»)
(0) — UD<estny de cuir noir, où il a quatre compas 4*af^ent, les dea&gnos
dVirgent v4r4et deux petis dVgeot blanc, prisé viij. Uv. t.
(P) • ~ Un vaissel de cuir tout rond et très bien poly.
(0) 1443. A Grilles Bonuier, faiseur de oeffres de cuir,, peur la vendue et déli-
vraoee d'un graut «joffre, couvert de enir, ouvre de vignettes et actifs
diverses fleurs, gamy de bendes de fer, clef et aernue, — suij tr*,
lij sols. (Dacs de Bourgogne, ItKl.)
(R) 14S3. Ung bamois de cuir boully, pour ung cbeva), contenant ttois pièces.
(Comptes royaux.)
(S) 1460. Le corps (du roi d'Angleterre, en 14t2) fbt mis sur uog (ibariMMe
Quatre ehevaulx blancs meooient et la fiotkm 4e sou Imaige firent faire
de cuir bsully, vestne réaUement et painete an tiCyteouronnesd^ev
teste , sceptre en «ne maân et ime pomme d^ov en liintre. (G. Gbas-
tellain.)
CUIR EMPRAINT. Coir marqueté «t oiartllé. J'appellerai Tlrt*
tention sur ce procédé qiii est l^m des préetirseors de la découyerte
de l'impression. Je rais citer des relieures de cuir efnpraint et
aussi des relieures de cuir tout plain, c'est-à-dire sans empraintes.
(A) 1380. Un livre couvert de cair rouge à empraintes. (Itivent. dè-fiharles V.)
(B) 1401. Un grant livre — couvert de cuir vermeil et empreint deplusiems
fers. (Ducs de Bourgogne, no 5940.)
(G) 1416. Un livre escript et noté de laie anciens, couvert d*nn dur vemeil
tout plein, à deux fermouers de cuivre. (Invent, du due J. de Berry.)
(D) 14ao. Le livre de Macomet couvert de rouge plein. ( Ducs de Bourgogne i
no 6387.)
(E) ~ Le service de la chappelle du Roy, couvert de cuir rouge mar^peté.
(Ducs de Bourgogne, no 6372.)
(F) 1440. Ung messel, couvert de cuir rouge martellé. (Ducs de Bourgogne,
no 6572.)
CUIR DORÉ. On faisait^ au commencement du xyi« siècle, vM
foule d'ouyrages et d'étuis en cuir doré à la mauresque.
(A) 1528 Four une boueste aussi de cuir éoré , faiele à semblables onvraiges
moresques, gamve de bandes de fer dorées, fermant à deux cliarnières
et serrures à eler -•- vij liv. ^ s. ^Comptes reyaiBiA)
CUIR DE LION. Parmi tous les genres de cuirs employés an
moyen âge, je citerai celui fait de peau de h&a, non pas seulement
parce qu il était considéré comme ae fip^ande vertu contre la gra-
veUe et le mal de reins, ce dont Guy de Ghauliac se porte garant ,
mais parce qu'il était trèsH»mé^ en raison même de sa razeté et de
cette vertu.
(A) 1313. Une ceinture de quir=de lioon, bamessé d'orodcamaenx. (Inveut, de
Pierre de Gaveston.)
BT BÉ#BRTOrRE. 2|4
tB) 1380. Ung côiinbye de coir de lyon, fane nalle fernire, m. lamUe a oohmi
encontre en ung eendal, troyt enseignes d*or qni ont estt fidctes poar
le mal des raina. (Invent. de Charles V.)
CUIR PEINT. Ce genre de travail a été introduit ou réintroduit
en France^ à la in du xv* siëjcte, par des peintres ita^ens, ^ g^est
coitinné pendant tout le x¥i« siècle et les premières années duxvii».
La ^intnre se détache sur des fonda dorés et se conserre bien. Je d-
teiai de ces cuirs peints/,en passant les monuments en revue.
(A^iéMt» Ai hàm Gmmf^ MUer, dtanmirant à Toofs, la âdtanter do <|tttre
Uvies anime sols toomays i ki; ofdonnée ponr 1119 grsnt enir §»
haenf olanc, passé par alnn^ de glaz, par Iny baillée et livrée à nng
nantie qoe-le'-Beyavoiit faict Tenir aTtaUye, an^eî ladicte DaAè
(la Rorne) a faict faire et paindre le parement de ion Bct *- iiij Ut.,
ar a. (6«Atptes ioyam.\
CfftKKt, Bonrse de cuir.
(A) 1250*. Ja ne poisse je chanter messe,
iDàme s» toqs n-aTes Tostre offk«.
' Je les Tois mettre hors du coiice
• Bt les ^eineis et fe cniret. (Fabliim.)
(B) — Quinze livies d'estrelins Mans
i^toifint en un cuiret confos. (Fabliau.)
CIHEIB. liorcean de enir qu'on portait par-dessus Tarmure,
«[«^ étendait sur les ebariots et dont on couvrait les coflires cbargés
sur gommiers. Dans ce dernier cas, c'était quelq[uefois une peau
entière de vaebe ou vacbtn, de là le» mots vache et bâche qui se
sont conserva. On disait aussi des cuerres couverts, mais cuerres
etqoenes ont une autoe origine dont je ne puis m'occuper ici.
(1) 1S4I . Pro saccis ad farinam» mffit, j^emeis et eolbis ad panem portandom
X ttv. a a. ifiempiM royaos.)
(B) ISeef . JÀ pfinee» aolotont ehevanehief en eë» coirei et coma richement
jsar d^on et par dedoos de pailea d*or et d'argent (La Guerre
de Troie.)
(C) idts. Une eairie ponr le diaiiot, Tuj lib. (Imeat Ae la royne COémenos.)
(D) 1353. Four une g^ant cnirie it coiiTrir lie chariot de la frncterie du Roy.
(Gomptes reyiax.)
(Kj^UtLA Fierie da Pon, coffrier, pour une couTerture qq^ de cvirde
' Vàcbe, appellée cuirée , pour mettre dessus et couTi^'je chariot de la
garde roDe de NS. ~ lix L iiij s. p. (Mem.)
(7) 14S9,t.i vachhis à faire empaignes et houscaur. (Lettres de rémis^on.)
(6) 1574. Ponr une douzaine de Taches passes pour couTrîr les' ffois impériales
de ladite camoche. (Compte de réovrie de Monseignear frère du Boy.)
CUI. DE TILL^IN. Je n'ai trouvé cette expression vulpire ni
dans lés grands leidfpies, ni dans le Dictionnaire d'Oudm, m dans le
Glossaire de Babelais par hd Duchat , deuï ouvrages où se sont
^nné rendez-^ous toutes les formes libres du langage. Je j^ropqse^
à tout hasard, une supposition, et je Ta^puierai d un dessm qui la
fera mieux comprendre . lorsque je mettrai des notes illustrées à
liaventaire de Cnarlea V. La culotte du pauvre est souvent percée,
et laisse' voir le contenu. L'enveloppe de la bourse Àshanoée à pointe
pendante par le bas donnait jour au fond de la bourse , de la l'ex-
pfession^à cni de viHain^ c'est-à-dire à fond percé.
(A) 1380. Une bourse de satanin , à cul de Tillain, i iiij escuçons de France.
(InTentaire de Charles Y.)
45
2i2 6L08SAIBB .
(B) 1380. Une bourse de cuir blanc et ronge, faicte à cnl de Yillain.
^G) — Eb s'étaient mis à jiorter barbe longue et robes courtes, si courtes ^*ilx
montroient leurs fesses, ce qui causa parmi le populaire une dénsion
non petite. (Gontinoateur de G. deNangis.)
GUHEDENT. Voyez Coutelêt, Fwgette et EsgîUUette,
{A) 1487. Ung curedent, ouquel est mis en œuvre nng diamant nommé la Ia->
zenge'et une grosse pointe de dyamant et une grosse perie. (IHics-de
Bourgogne, 7172.)
€ITBORBlLLE. Cet instmmeiit, ou ustensile de toilette^ estbean-
coup plus vieux que les citations qui suivent. Voyez FurgetU,
{A) 1555. Pour une douzaine de curoreilles d'ivoires à deux sols pièce — i4 s.
(Comptes royaux.)
(B) 1556. A Grilles Suramond, orfèvre du Roy, pour ung estuif d'or gamyd'un
curedans et ung cureoreille, tous taules d'espargne, enrichy de cou-
ronnes esmaillées de rouge et blanc. (Comptes royaux.)
€USTODE. Dans le sens d'envelopne et de gaine, puis decilMire
qui enveloppe les hosties, enfin de naeau et & voile qui couvre le
ciboire aux hosties consacrées. Je laisse de c6té ce mot quand il
désigne les tours dans le jeu des échecs.
(A) 1 160*. Bemist le livre et l'estolle en leur custode. (Lancelot du Lac.)
(B) 1460. Lors monta et print congé de luy et se mist an chemin, et le n^net*
trier demoura tout seul, si print sa barpe et la mist en sa custode,
puis se mist en cbemin. (Perceforest.)
(C) 1467. Trois cu&todes de cuir, paintes d'or, où a. en cbascune custode, denx
fluctes d'yvoire que grandes que petites, dont l'une des deax grosses
flûtes est gamye, an sifflet, d'or et par embas gamye de deax sercl^
d'or et semées de petites perles, d'émeraudes, grenas et rubis et ny
fault rien. (Ducs de Bourgogne, 3232.)
(D) 1538. Donné à maistre Jehan Gougon (le célèbre sculpteur) pour sa pose
d'avoir faict deux pourtraicts pour faire une custode pour porter w
corps de notre Seinieur^ pour ce payé — xxvi sols viij den. (S. Macloo,
Arch. de la Seine-Inféneure.)
(E) 1563. A Marie Ponllain, veufve de deffunct Pierre Gaucboys, en son vivant
orfaive, pour une custode d'argent, xxx liv. xv s. (Idem.)
(F) 1566. A Jehan Aucel, orfebvre, pour une custode de cuivre, a s* (Idem.)
CUVETTB, de Cuva, cuve, petite cuve ; on disait aussi cuvdlette.
Lorsqu'à la fin du xvi« siècle, la forme ovale devint à la mode, on
donna cette courbe aux cuvettes et on commença à s'en senir
comme bassin à laver.
(A) 1363. Deux cuvettes d'argent, une percée et une plaine. (Inventaire du duc
de Normandie.)
(B) 1380. One cuvette d'argent, dorée, sur iiij roes et a iig escuçpns de France,
pesant xviij marcs, iiij onces. (Inventaire de Charles Y.)
(C) 1397. Une cuvette d'argent blanc pour mettre reffiroidir le vin du Roy NS.
(Comptes royaux.) '
(D) 1467. Six gobeletz d'argent, en manière de cuvectes, goderonné et grénetés.
(Ducs de Bourgogne, 2589.) •
(E) 1599. Une cuvette d'argent doré, faicte en ovalle, pesant soixante etseiie
marcs. (Inventaire de Grabrielle d'Estrées.)
CYVECTE. L'animal, et aussi la liqueur odorante qu'il produit.
A) 1467. Une petite boistelecte d'argent à mectre cyvecte. (Dncs de Bonr-
gogne, 3069.)
I
I
ET BÉPERTOIRE. 943
(B) 1472. Pour une cage pour mettre une ciTette nouvellement Tenue deLe*
vant. (Comptes royaui.)
D.
DAMAS (Œnyre de). Damas^ Mossoul et Bagdad semblent avoir
été, au moyen âge, les villes mdustrielles qui nous fournissaient
d'ouvrages damasquinés, de poteries, de verreries et de parfums.
Le long séjour des chrétiens en Orient aurait suffi pour vaincre
leurs préventions contre tout ce qui venait des Sarrasms, si même
la séduction de leur art n'avait eu libre carrière pour s'exercer à
l'abri du droit qu'on avait de se parer de dépouilles glorieusement
conquises. Le style arabe devint donc à la mode, et la marine mar-
chande importait avec succès toutes les productions de l'industrie
orientale. Venise^ qui ouvrait son port à ce grand envahissement,
était trop industneuse pour ne pas s'emparer de cet engouement et
le faire tourner à son çrofit; elle fabriqua, à s'y méprendre, dès
étoffes, des verres, des ciselures, des bijoux, contrefaçons orientales,
et les répandit dans toute l'Europe avec im plein succès. Paris^,
Arras, les Flandres et successivement toutes les villes manufactu*
hères adoptèrent cette mode, et le nom de Damas resta à des pro-
duits qui n'avaient plus qu'un faible reflet de l'Orient. Voyez Bagdad,
Damatquinure, Oultremer et Sarrasins.
(A) 1180. Sor i pale de soie snnt asis de Damas. Li Romans d*Alizandre.)
(JB) 1345. Or chevauche le roy de Gbippre
Oui n'est pas vestuz de drap d'Ippre,
Mais d'nn drap d'or fait à I>amas. (Cruil. de Mâchant.)
(Q 1352. Foar vi draps d*or de damasqne, pièce, L escns, et pour xviij antres
draps o^or appeliez macramas etmactabas, portés et délivrés par devers
le Roy. (Comptes royanx.)
(B) 1 360. Inventaire dn duc d'Anjou, 151,152.
(E) 1380. Un grand .calice d'ancienne façon, d'œavre de Damas, semé de mesme
pierrerie, pesant v marcs, v onces et v esterlins. (Inv. de Charles V.)
"^ Un long pot de voirre ou aiguière, de la façon de Damas , le biberon
gamy d'argent et semé de fausse pierrerie.
— Un petit bacin, à biberon, parfond, lequel est de enivre ouvré d'œnvre
de Damas.
(F) 1416. Six platelez de bois, l'un dedans l'autre, pains à ouvrage de Damas,
— X liv. t. (Inventaire du duc de Berry.) '
(6) — Une escuelle de bois painte par dedans de vermeil et dehors de cou-
leur tannée, prisée ij s.^ vj den. t.
(H) — Deux cuillers de bois, paintes dedans à l'ouvrage de Turquie,—
V sols t.
(1)1495*. Laisseras tu en dueil et ennuy celles
Que les brandons et vifves estmcelles
De Cupido atouchent de si près,
Que eaux de Damatz, maijolaiDes, cyprès
De romarains, verds lauriers et lavandes
Ne leur font rien. (Grestin.)
BAMASQUIHURE. L'ornementation colorée . quand elle est
dans le goût d'un peuple, s'étend à tout. L'antiquité m'en fournirait
* preuve, s'il m'était permis de m'occuper d'elle; les Arabes me
jerviront d^exemple. Cnez eux Tarchitecture resplendissait de cou-
^^on, dans la gamme de tons qui s'harmonise avec leur génie ; leurs
SA4 . GLOSSAIBB
Yétements, leurs tentes, leurs harnachements font briller les plus^
riches nnances. Le métal pouvait-il rester sombre et muet, dans son
éclat monochrome? La nation arabe ne le pensa pas^ et ses artistes
découvrirent une palette dans les nuances des différents métaux.
Sur une plaoue de fer, habilement striée au moyen de la lime, ils
dessinèrent leurs compositions, et ils couvrirent ces dessins de
feodUes d'or et d'arçent qui , par la pression et le frottement, adhé-
rerez et s'incorporèrent au fer. Les parties de la plaque non recou-
vefBs furent brunies , et ces métaux , éclatants dans leurs dîffi^
rentes nuances, jformèrent une sorte de peinture métallique. Tel est
le procédé que nous adoptâmes le plus généralement, et en décr^
yant les monuments, j'en distinguerai plusieurs autres non moins
ingénieux (Voyez l'extrait de Belon) , atteignant le même but. dt
tonûssant la preuve qu'un échange de moyens d'exécution eut lieu
anciennement entre nos artistes et les artistes arabes. Si Théophile
ne parle pas de la damasquinure , il faut en chercàer la cause dans
les nombreuses lacunes de ses manuscrits; s'il attribue aux Ar^es
re supériorité dans cet art , c'est conforme à nos informations, et
nom même que ce procédé a conservé prouve qu'il avait raison.
(A) 1553. Les tores ayment à avoir leurs espées , qn^ils ncmunent cimeterres,
non pas aussi luisantes comme les nôtres, mais damasquinées, c*est à
dire ternies de costé et d*aatre : par qnoy les armoriers scavent dé-
tremper do sel armoniac et verd et avec (lu vinaigre dedens quelque
escuelle, où ils mettent la poincte du cimeterre : lequel estant tenu
debout, laissent couler de ladiete mixture (ont le long du joor par
dessus, car cela mange un peu le fer ou acier, suivant la veme (n^
trouve en longueur, qui luy donne bonne grâce, d'autant qn*on le Bnh
nist par après pour estre plus plaisant A la vene. (Belon.)
BAHIER. Ce terme date du xvi« siècle. (Yofee tschiqukr^
Tablier.)
(A) 1599. Un damier, dont les carrez spnt de cristal, soubz lesquels y a des pe*
tites fleurs esmaillées et tout à Tentour des bordeures de peliz chefr
d*ormais de bois couverts de cristal, le tont garni d*ug«it doré, piisé
CL escus. (Inventaire deCrabrielIe d'Estrées.)
HAMOISELLE A ATOURNER. C'étaient des guéridons OU tables
de toilette, dans le genre des torchères du xvii« siède, qui tenaient
dans une main le miroir , dans l'autre une pelote, et qui pouvaient
recevoir sur leurs tètes les atours tout préparés. Le peintre du Boi
avait le privilège de cette fourniture.
(A) 1328. Une desvidouère, ime damoiselle 6t unes tables et un estui. (Isïent
la royne Clémence.)
(B) — Une damoiselle d'argent, en ii^ pièces, pesant viy mars» xesterliaSt
prisié iiij lib. viij s. le marc.
(C) i349. A Hue dTvemy pour ii chaières-de fost i laver dames et pw» vm
damoiselle — xi liv. p. (Comptes royaux.)
(D) 1350. Pour une damoiselle à tenir le miroir madame lalteyne. (Idem.)
(E) 1352. A maistre Oinrt d'Orliens, paintre, pour une damoiselle à attonrner
Ix s. par. (Idem.)
(F) 1353. Ledit maistre Crirart pour la façon de iiij damoisdies de fost, nette-
ment ouvrées et peintes, àben or bnmi, à tenir les nàniu àetH^
dames, i. cause de lenr dict atour, i^ escus la pièce — xii escas. (Idea.)
(G) 1391. A.Jehan de Troyes, sellier, pour une damoyselle de bois, jNiBteilfl
vermeil et armoyée des armes de madame la docbesse de TonniùM
pour meetre devant lui, pour Tatour de son chief, poor ce» ii^ lir* P*
(Idem.)
ET BÉPERTOIRB. 215
4
(H) 1393. Pour une damoiselle de bois, dorée, j^ainte de vermeil et garnie ainsi
quMl appartient, ponr mettre on retrait de ladicte madame de Tonr-
raine ponr servir a soy atonmer. (Idem.)
DANDAIN. Sonnettes mi'on pend au cou des animaux, et qui
entraient^ par imitation , dans les joyaux et colliers.
(A) 1390. Es quelles bestes à laines en avoit nne gni avoit nn dandin oa clo-
chette pendne an col. (Lettres de rémission.)
(B) 1393. Ponr denz colliers d'or à denx dandains. (D. de B., no 5556.) >
BESiWAILLlé. Dont le tissu de maille est rompu. On confon-
drait à tort ce mot avec désesmaiUé^ qui indique un objet dont
rémail aurait été enlevé.
(A) H 70* . Toas li a Tescn perchié
Et son anbert si desmaillié. (G*est de Troies.)
DESTIDOUERE. Dévidoir. Voyez Damoiselle.
(A] 1328. Une desvnidonère. (Inventaire de la Royne Clémence:)
DEUIJL. Les Juifs se couvraient de cendres, les Romains endos-
saient la toga pulla pour pleurer et plaindre leurs morts^ les chré-
tiens voulurent que leur croyance dans l'immortalité de Tàme et
dans la résurrection apportât dans leurs cœurs, sinon la joie, au
moins un allégement de douleur. De là cette réforme des pleureuses
et tme lutte ouverte, à laquelle prit part saint Augustin lui-même,
contre l'introduction des vêtements noirs en signe de deuil. Le sen-
timent naturel prit le dessus et, après ces élans puritains des pre-
miers docteurs de rÉgÛse, on vit peu à peu s'établir et s'étendre
l'usage des vêtements de deuil noirs. 11 est vrai que la cour intro-
duisit des changements, on peut même dire des excentricités, dans
cette forme des manifestations de la douleur; mais le temps, ou la
vérité, ont remis les choses à leur place, même à la cour de France.
Si le noir est resté le signe dominant de la tristesse du deuil, on
en trouve l'expUcation dans les rapports de cette couleur avec les
idées somJ)res et lugubres qui nous assaillent dans l'obscurité dé
la nuit; aussi promenait-il son linceul sur toutes choses et jus-
que sur les manches à couteaux, accompagnement de la vaisselle
blanche d'argent niellée, qui est appelée dans les inventaires, dès
le xiii« siècle, vaisselle ae Kareme. Dans cette marche ou dans ce
développement du deuil, il fallut quelque effort d'esprit pour lui
consacrer l'argent plutôt que tout autre métal, et je serais disposé
à croire que cette consécration fut lente et tardive, puisque dans les
grandes cérémonies funèbres, non pas seulement du moyen âge,
mais des iv« et m« siècles, on voit toujours les draperies noires
Ihinçées d'or et tous les ustensiles faits ou recouverts de ce métal.
Ainsi le corps du duc de Berry, en 1416. était mis, au jour de ses
funérailles^ entre deux draps d'or bordes de veluy au vermeil ; le roi
Ghaiies VIII fut transporte, du lit de parement, dans son cercueil
sur lequel sera mis un drap d'or traisnant en terre, auquel y aura
un bort de veloux bku semé de fleurs de lys d'or et bordé d'er^
mines, (L'ordre tenu à l'enterrement du roy, 1494). Ces poêles, en
général, sont de couleurs très-variées: on y sent la vanité des
aimoiries plus écoutée que le cri de la aouleur.
^A).240. Frates nostri non In^endi accersione don\inica de sscnlo liberati, cnm
sciamns, non eos amitti, sed praemitti, recedentes prscedere nt profi-
ciscentes et navigantes, desiderari eos debere, non plangi; nec acci-
45.
^6 m.09€tAIU
piendas heie atru vmtes qiiaiido iUi yii'fiiÉnMiita alba jam sqbim-
nnt. (S. Cypiiâiws , de mortaliUte.)
(B) 390. Postremo etiam , qua ratione restes nigras tingimns, nisi quod vere
infidèles et miseros, nos tantasi fletibos, sed etiam yesliJbvs «fpKiJ^
tous? Aliéna siut ista» fratres, extraneasont; non JiBenLetâficeraL
non décent. (S. Angustinns.) -> -p »»
ifi) 13Î0. Poiff wa» paire de cansteanz et un panpain qae le Ilot eut en kâ-
resme, à manche d'ébeinne. (Comptes royaux, cités par tdïfer.)
(D) 1352. Pour deux paires de couteaux à trancher devant le Roy— l*une paire*
^n^^çkas (Tybenus pour la saison du karesme et Pantre paii» à man-
ches d y voire pour la feste de Pasques. — Pour une autre paire da
eonteaux à trancher— à manches escartelez d*yvoire et d'ibeniis —
iv\ i oûA IS'^'J* ^^^ de la Penthecouste. (Comptes royaux.)
(J5) i380. Un hanap d'argent blanc pour caresme. (Invent, de Charles'W;)' i
(F) 1416. Draps de laynne noirs livrés — pour faire robes de dueil à cause du
trespassement de feu MDS. (le duc 4e Berry)à Franoois d'Orléans
paintre — ix liv. t. (Invent, et testament du duc de Berry.)
(6) 1485. Madame de Namur disoit à la duchesse Isabelle que les roynes dé
Frioce souloient çésir tout en blancq mais que la n^ du roy (Gha^
^*Vn) priot à gésir @n T«rd et depuis toutes Font fait. (AUeaor d»
(H) — Un roy de France ne porte jamais noir en deuil , quand fenoiC de soi
père, mais son deuil est d'estre habillé tout en s&age et nbanteutcl
rol»e et chapperon , mais la royne porte deiUL (Abeo. de Peictien^l
(I) 1580. Au lieu de têtes de morts qu'elles portoient, on peintes ou gravées^at
esleyées; au lieu d*os de trespassez mis en croix ou en lacs mortuaires,
au lieu de larmes, on de jayet on d'or maillé, on en i)einture, vons ï«$
voyei convertis en peintures de leurs maria , portées an c6l, accomo»
oées péurtànt de tètes de morts et larmes pdiUea «ndiiifiras^ etVipetâA
lacs , ^f en petites gentillesses , déguiâées pourtant gentûBMnt , qae
les eoBtemjplans pensent qu'elles les portent et prennent plos pour le
deuil des maris, que pourla mondamté. (Brantâne.)
DSVISE. Plan, Dessin, Projet, Description.
(A) 1360. ?ii toseen esmaillé de la devise qui s'ensuit, n* ISS. (£t œ gtd si^
eat la detoiiption de ses eraeaMnts.) (Invent, du dào d*Anjou.)
— ^aglateén esmam de très grant dévise, ne tô7. (Ç'eei^-dized'on)»'
ments trèe^veloppés.) t
0) 1398. il ilalsttfe^Ji^aaLenoir — pour faire les tres de Ja devise desdis w
vnigesL "(C'est-à-^dife pour tracer les épures sekii ie plan de Vavn0
entieprise. -* Chapelle du monafitire des GtiestinsO
BEVISES. Ce que j'ai dît des cWflBrès peilt fe'a)?p!i<ïuôr atxi ôëi
^«8 , elles sont beaucoup plus modernes qu^on ne le croit» JW
Wie fiie< devant Troie , que devant Thèbes , les héros àe l'antkpii
avaient «ur leurs boucliers des devises complètièS, corps et Sfo^
J% ne vois aucune suite à cet usage dans l'b^ir^ d^tbèneS et
de Rome; le moyen âge lui-même n'en ofl6re que des tracés aed-
denteUes, «t ïien de pareil à ce qui s'établit et se développa $pff-
tir- du commencement du iiv« si&le. De ce lâomént l'esprit et rart
mtmi pouieés dans le même sens. On voidut d'abord mettiM^
la devise l'expression ingénieuse du trait «érleux et dommailtd^
son caiwtèrs, de «a passion, de ses inlmittés, dé sa pôMqt^.
puis on y toléra la galanterie . Tofféterie, et les devises' w/fttJ*!»
plus désormais qu&des puérîMtés sans tmiieation.^Ohi àéciAt di^
ouvraifesBuf les devises, on en a des cotiections, mais oixa cofi*
fondu, tout enaenible, devises historiques, devises pmiléBS ou ap-
puquées' à des monuments, enfin devises^ oeuvres poétiques ou
BT BÉPERTOIRE. 247
dfijDajdiiation, qu'il est libre à chacun de .multiplier autant que
les rébus de nos confiseurs. Lorsque ie m'occuperai des monu-
ments^ je citerai, d'après eux et d'apies les textes^ toutes les de»
vises qm peuvent teenrir de guide aux érudits pour découvrir
Torigtae et Hxer la date d'une infinité d'objets d'art.
DBZ â JOUER. Ces vieux confidents du hasard^ après avoir
disftEait toute rantiquité , sont devenus une occupation favorite et
amrre&t passionnée du moyen Age. Défendus à plusieurs reprises,
ils flè jouèrent des défenses , et on peut voir par Tune des cita-
tions snivaoles qu'il serait possible de marquer ritinéraire de
Charles VI par les traces die ses pertes au jeu de dé. Le corps
de métierB qui prenait le titre de Deycier^ faisait en même temps
les éGhecs et les tables du jeu de daioies et de marelles. Je n'ap-
nde jamais soi* une étymologie . parce que j'en connais trop la
Digilité ; je laisse donc Itfénage^ les éditeurs du Glossaire de Du
CSînge et d'antres donner la leur, je me contente de citer celle du
tadDfitenr âe Ouillamne deTyr.
(à) IMO** CShap m. Conufaent le dac Godefroi fa requis de lever le siège
deHasart oà le jeu des des fù trouvée ; il admit ne demora gniëre»
Aie Eodvnis, U nres de Halape (Aiep), ot eontenz et guerre à an snen
Mfon qniestoikcktfi8teleind*niiciiaitelqtti a non Haflart(El-A£ar, ville
dont j*ai retronyé snr place les mois fbrtiflés), et sachiez qne de là
Tint premièrement li geos de Hasart et fn troTez li gens de des qni
einsint a non, (Gnillanme de Tyr , dans la traduction Mulement.)
(B) ItdO. Tit. uca. Des deiciers de P.aris. OiUconqnes veut estre deycier à Paris,
te est à sayoir fesenr de dez à xâût» et i eschiés , d*os et d'yvoire, de
eor et de- tonte autre manière d'estoffe et de métal, estre le pnet firan-
cbena&t. -^'Nas daieier ne {met ne ne doit fere ne achater dez mes-
poiiii, ce est à «avoir gui soient tous d!as on tous de deux poinz. (Us
des mestius de Faiis.) -^ Jkik depiiers Utkittê de des à dame pour
coudre. (K^em^)
(Q 1320*. Xai dez du plios* j'ai dea-dumaiBS»
De Paris, de Chartres, de Rains,
Si en ai deuz, ce n'est pas gas
<)m au kochery diieent sor as. ( -Dict. du mercier.)
(S) t389. Att^y, à Nerers, pour jouer auz dez, iijc escus, valent iijexixvii fr.
— Au ftoy, pont jouer ans dez à Parcy le Honial , le v« jour d'icellu^r
Âols, — Gxv fr.
•^ Au lidy, ^nr jouer ans dez à Gbarroles , le x« jour d*iceUuy mois, ^
•* Au lUrr, pouf Jouet «us det à'Ctuny, le ^ jour *d'icelluy mois , —
fiijulYr.'
•» AU'Bov, pour jeuelr ans déi à'VWefnnJcfre /te xv» jour dudit mois,
4i.4Wjfr. «««déni.
— Aw Boy , pour jouer aM dei à Lyon, fc HAsfi Jour dudit mois,— xlv fr.
(Ota^ptes royaux.)
(I) «- n Mit sa sainture et sa tasse, en laquelle «voit — un del à queuldre.
■ (Untretëe^iénisrimL)
ftiOièÀI^ » dans r^^eption de 5imbe.
U) 1405^ Uns petite image 4'or de saint Jean Baptilte , leooel a un diadtoift
diçrnère la testa. ^venL de Ja>Saûite-Cb^|ieU^ de Bourges , publii^
MAHAVT, de «^«(toç, indomptable. Cette pierre, la plus dure>
laplDSforetllapftiisbiâlnite de toutes les ferres, est un car»
218 GLOSSAIBB
l)one sans mélange, combustible et non métallique , qui se broie
sous le marteau et conserve son poli malgré tous les frottements. Il
La des diamants de plusieurs nuances, il y en a même de noirs.]
!S plus beaux viennent de Tlnde et du Brésil. Les Grecs appe-
laient le diamant indomptable parce ({u'ils ne surent pas le tailler,
les Romains conservèrent Texpression, même alors que, dans
la grande vogue des pierres gravées, leurs habiles artistes eurent
découvert la propriété du diamant, non-seulement d'entamer
les pierres les plus dures, mais de s*entamer lui-même. Mine
consacre un para^phe entier de son xxxvii* livre au diamant,
la moitié d'une bgne compense toutes les folies que contiennent
les autres. Alto adamante nerforari potest^ nous dit le savant
encyclot^ste latin. Ainsi donc, si même Pline n'avait en yne
qu'un diamant de qualité inférieure, le secret de la taille dudiar;
mant par lui-même était trouvé, au moins dans son principe, an
début de Tère chrétienne. Pourquoi ce secret ne fut-il pas exploité
de manière à mettre dès lors le diamant à la portée ou luxe? Ce
n'est pas la difficulté du travail qui y mettait obstacle , le dia-;
mant, une fois opposé à lui-même, rendait facile ce qui était im-
possible; ce ne sont pas les circonstances extérieures qui, dès le
iii« siècle, furent médiocrement favorables au luxe, car deux siècles
de fabuleuse prospérité suffisaient et au delà cour donner au dia-
mant taillé la vogue et une grande valeur. Mais, il faut le dire, le
secret de la taille du diamant ne réside pas seulement dans la d^
couverte des propriétés du diamant à se tailler lui-même, il est
plus encore dans l'invention d'une combinaison mathématique oui
donne au diamant taillé tout son éclat. Un diamant en table, dont les
tranches sont taillées à pans irréguliers, faisait moins d'effet, anres
avoir coûté beaucoup d efforts^ qu'un cristal de roche. On dut donc
abandonner et laisser sommeiller cet ingrat travail, surtout à lUie
époque où les pierres gravées étaient plus recherchées que les
pierres précieuses, et les pierres colorées plus estimées que les pierres
limpides. Les grands désastres de l'empire romain passèrent sur ces
débuts, et les premiers siècles du moyen âge ne furent capables^ en
aucun genre, de reprendre et de perfectionner ce que les anciens
avaient laissé d'imparfait. Le secret de la taille des diamants se
transmit cependant, de générations en générations, avec latanle
grossière et le polissage des pierres précieuses. Quand le luxe, fei-
sant appel à l'art et à l'mdustrie, eut remis en valeur la taille à
facettes des pierres fines, qu'on se contentait alors de porter en
cabochon, et le diamant qu'on laissait briller par les seules facette»
de ses pomtes naïves, on reprit toutes les traoitions de la tailledes
pierres et on s'attaqua au diamant, pour ajouter, par des fjf^
artificielles, à l'éclat que lui donnaient les formes accidentelles de
son état naturel. On taillait dès lors les &ux diamants, faits de
verre ou béricle, à l'imitation des vrais. Et, quant au diamant, on
le débita d'abord en tables, à faces bien dressées , à tranchestîuh
d'
cettes^
partie opposée en prisme régulier formant culasse. C'est ainsi qtfW
les trouve ornant encore quelques joyaux d'église, c'est ^^^?r
sont décrits dans les documents. De ce moment^ieui prix Béieve
ET RéPBRTOIHE. 249
avec les progrès dans l'art de les tailler. Vendus d'abord l)eaucoup
moins cber que les antres pierres toes qoi, à autant d'éclat, ajon-
taôa&t leurs brillantes ooiQeurs, ils prennent bientM im rang égal
et enfin nne Talenr sapérienre.
Telle est la viarche soivie par la taille dn diamant, telle n'est
nas llûstoire qn*on en a tracée. Les encyclopédistes sont la pfaipart
an temps de Tastes esprits très-ignorants des choses dont ûs par-
lent. Pjjfie recueillait ses renseignements nn peu paictoat, et s^rès
nous avoir donné le vrai principe de la taille du diamant, il ?c-
«ente de sottes traditions; bien plus , il y croit. C'est ainsi qu'il
amrme que, ponr réduire le diamant en pondre, il faut le trenôper
dans da sang de bouc encore cbaud, et if ajoute que, même après
cette préparation^ les meilleurs marteaux et les plus fortes enclu-
mes y suffisent â peine. Les encyclopédisles du moyen Age, trop
connus pour qu'il soit nécessaire de les citer tons, brodent, snr le
canevas de ces fables, d'autres fables plus ineptes encore; ce n'est
donc pas dans leurs ouvrs^ çpi'il iaut chercher la preuve d'un
usage constant de la taille on diamant, mais dans les descriptions
des inventaires , dans les détails fournis par les comptes , dans
l'existence d'un corps de métier tout entier formé, en France comme
dans les Handreg, par les tailleurs de diamants, probablement dès
le xin« siècle, et avec certitude dès le xiv* ; enfin dans Vexistenee
d'nn tailleur de diamant , nommé Herman , célèbre à Paris dans
son art dès 1407. C'est, en effet, à dater de la fin du xiu* siècle,
et surtout de la seconde moitié du xiv«, que les diamants à faces
on à câtés, taillés en écu ou en table, prennent, dans les prix des
fierres prédenses et dans les montures des ridies joyaux, un rang
an'ils ny avaient pas occupé jusque-là; aussi, lorsque le due
de Bourgogne, en 1403 , donne , dans le Louvre . à diner au roi et
à sa cour ^ ses nobles convives reçoivent des présents et onze dia-
mants en font partie; ils valaient 786 écus. Au nombre de ses
riches joyaux, le duc de Berry comptait un diamant qu'on estima,
en 1416 , cinq mille écus. Le prix très-élevé, mentionné dans ces
deox aemjfiêsj ne peut s'appuiuer à des pointes naïves, autre»
ment dites des diainants non faits, c'est-àrdire pdis naturel-
lement.
Ouvrez cependant tous les ouvrages qui traitent des pierres nré-
denses, ouvrez l'excellent Traité des pierres sravées, de P.-J. Ma-
riette, vous y trouvez cette phrase réoétée a peu près mot pour
ant par tous les auteurs : hnus de Berquen^ natif de Bruges^
découvrit la propriété du diamant de se taiUer avec sa propre
foudre, et il mit ce secret en pratique dès 1476. Cette erreur fut
mtroânite dans lUistoire du diamant, en 1669^ par Robert de Ber-
anen, marchand orphèvre de Paris , un vamteux, qui cherchait
dans ce fait un titre de noblesse. On le crut sur parole, parce qu'il
est âonmiode d'avoir une date fixe et une historiette toute faite nour
ehamie inveutiGiL Qu'y »4-il de fondé dans ces prétentions? C'est
mie Louis de Berquen, homme insénienx, oui avait étudié les ma*
vémaliques,. aurait compris que la taille dm diamant, telle qu'on
k pratiquait de son temps, était susceptible d'importants perfec-
tionnemeiits, par une plus grande régularité de facettes, disposées
dans un ordre symétrique et dans un accord parfait. Sur ces prin-
dpes, il aurait combine les dispositions de la rose et du brillant, et
250 GLOSSAIAB
donné an diamant la yaleur qn^il a conservée et une supériorité in^
contestable sur toutes les pierres précieuses. Tels seraient ses titres^
et cependant, même en les réduisant ainsi, conunent expliquer
qu'Anselme oe Boodt, médecin de Tempereui Rodolphe II, n^aitpas
connu Louis de Berquen, n'ait pas revendiqué ses titres dans son
histoire Gemmarum et Lapidum. publiée en 1601? comment ne pas
s'étonner de l'existence de cette famille de Berquen, à Bruges, tan-
dis que Scourion, dans son immense travail de dépouillement des
archives, ne rencontre presque jamais ce nom parmi les habitants
de cette ville? conmient enfin concilier, avec ITiistoire, les détails
historiques qu'il ajoute à son récit, tels, par exemple, que ce dia-
mant donné, en 1476, à Louis XI, en signe de bonne amitié : à
Louis XI, et en 1476? Je sais bien que, dans les traités sur les
pierres précieuses les plus récents, dans les articles de dictionnaire
et de biographie^ on trouve tout naturel que Charles le Téméraire
ait porté, au mois de mars 1475, à la journée de Granson, un dia-
mant, taillé à Bruges^ par Louis de Berquen, en 1476, mais c'est
un genre de critique historique que je n'ai pas admis dans ce Répe>
toire.
En résumé, la taille du diamant par le diamant, connue des an-
ciens, ainsi que Pline nous l'apprend, ne redevint point un secret
au moyen âge; seulement, ce n est qu'à partir du iiv^ siècle que la
disposition régulière des facettes, dais l'ordre le plus propre à faire
briller le diamant, reçut de notables perfectionnements et en accrut
chague année la valeur. A Paris. Herman était renommé parmi
lés joailliers, en 1407, pour son nabileté à tailler le diamant, et
Louis de Berquen peut bien avoir obtenu le même genre de célé-
brité, en 1476, à Bruges.
(A) 1110. Bicitur de adamante quod nec igné nec aliqaa yi frangi nec doman
Sossit. Fer adamantem yen viri fortes intelligantor. ^int Bnmon
'Asti, de Om. Eccl.)
(B) 1261. Unnm flnnacnlnm cnm duolms diamantibns. (Joyaux de Henry IH,
roy d^Angleterre , déposés au Temple.)
(G) 1313. Trois grantzmhiz en aneans, une amiraude, un diamand desranJ
pris en une boiste d'argent enamillé , qui fust trové sur ledit Pieres
quant il fust pris. (Invent. de Pierre Gaveston.)
(D) 1316. Pour i diamant, aeheté pour le Roy, de Jaquemin le Lombart, le pre-
mier jour de Tan, — 50 liv. t. (Comptes royaux.)
(£)1352. Des joyaux, apportés de Jeunes par Vincent Loumelin; pour une
couronne d'or à T^i très grosses esmeraudes, xxxvij petites, uxviij rth
bis balays, yij trocoes de perles, chascune de xiv peoîes et un dyament
en chascune, v^ antres troches des plus grosses perles contenant ctias- .
cune iii perles et i petit ruby et xiv dyamens, par toute ladite cou-
ronne. (Comptes royaux.)
(F) 1355. Nul ne puet faire tailler diamans de béricle ne mettre en or ne en a^
gent. (Ordonnances des Rois de France.)
(Cr) 1364. Poor un fermail d'or, gamy de rubis d'Oriant à balaix, àsafirs, I
gros dyamans et à grosses pelles d*Oriant. (Mandement du Roy.)
(H) 1372. Geste pierre est si dure que elle n'est despecée ne p&r fer ne par feu»
ne elle n'est pas eschanfée. Toutesfojs est elle despecée par le sang an
bouc quant il est chault etnouTel. M des pièces qpi en saillent o^eO'
taille et perce les aultres pierres. (Le Propriétaue des choses. Trar
duction de l'ouvrage de B. de Grlanville par J. Gorbichon.)
(I) 1372. Un annel d'or à un gros diamant, prisié li îr, d'or, un relimwire
d*or auquel a ou milieu un camahien et au dessus un diamant en laçon
ET RÉPBRTOIBE. 251
d'eseofison et d*aatre part a un gnemat. pcisé xt francs d*or. (Gom^
dn test, de la royne Jehanne d^Evreiii.)
(J) 1389. Pour nn annel à nn rubis ije frans et ponr un gros diamant en un
annel G liv. (Mandement du Roy.)
(K) 1420. Deux petis dyamens plaz ans ij costez fais à i^ qoarres. (Ducs de
Bourgogne, 4170.) ^
(L) — Une petite salière *- et sur le fmitelet ung petit dyament plat, rond»
en façon de mirouer. (Ducs de Bourgogne, 4190.)
(H) 1431. A Jehan Alphns, marchand de Joyaux , pour Tachât d'un diamant
nHS. (le duc de Bourçogne^ a donné le premier joui de Tan, à Ma-
ie de Namur — liiv 1it. xvi s. (Ducs de Bourgogne.)
(N) 1439. Un gros dyamant pointu à quatre faces. (D. deB. 5123.) —Y pamnes
de dyamant. (5126.) Ung diamant en fasson de losange. (5129.) Un
dyamant à trois fasses. (5131.)
(0) 1457. Ung anneau d*or, à ung cueur de dyamant, ix escus (Ducs de Bour-
gogne, 6998.)
(P) 1465. (Dans une contestation relative à une améthyste rendue comme balays,
a Bruges en Flandres, figurent comme experts ou témoins Jean Belamy,
Ghxet^n|van an Scilde, Gilbert yan Hitsberghe et Léonard de Brouc-
kère, diamantslypers,c*estràH(lire tailleurs de diamants, et ces joailliers
se retrouvent dans les comptes des années suivantes, analysés par
M. Scourion,et dont je dois la communication à M. K. de Lettenhove.)
(Q) 1467. Ung hault gobelet de cristal, à pié et à couvercle, garny d*or et sur
la garnison du pié a une fleur de lys de dyamant et trois antres dya-
mans à fasse, — et sur la garnison du couvercle— deux autres gros
dyamans à fasse. (Ducs de Bourgogne, 2336.)
(B) — Une petite gibessière d'or, gamye sur le fer dHin costé de trois gmns
tables de dyamant et de Tantre costé de trois escussons de dyamant, et
sur la garnison de sove , d'un costé trois frestes de dyamant et de
» Tantre costé quatre runis et de cinq perles es deux costez. (Ducs de
Bourgogne, 2975.)
(S) — Deux CG d'or, gamys d'un grant dyamant à huit costez, mis en ting
œul d'or esmaiUé de blanc. (Ducs de Bourgogne, 2982.)
fT) — XVI dyamans de pluseurs tailles. (Ducs de Bourgogne, 3054.)
(U) — Une pointe de dyamant, non mise en œuvre, estant en une petite
boitelecte.
(,V) 1407. La Gourarie où demeurent les ouvriers de dyamans et autres pierres.
(Description de Paris, de Guillebert de Metz.)
(X) — Item (dans une revue générale des plus habiles ouvriers de Paris) plu-
àeiirs artificieux ouvners, comme llerman, qui polissoient dyamans
de diverses formes. (Idem.)
(Y) 1412. Um gros dyamant plat et roont, en façon de mirouer, qui souloit estre
eu un fermail d'or en façon de rose. (Comptes royaui.)
(Z) — Deiu dyamans fais par manière de fleurs de quatre pierres de dya-
majis — vi« escus. (Ducs de Bourgogne, n** 176.)
(AA)— Un annel d'un dyamant gros, de quatre losenges en la face dudit dya-
mant et de quatre demies losenges par les costez dudit dyamant —
l'autre dyamant plus petit, plat d^e su costés, — l'autre dyamant un
petit mendre et est en façon d'une fleur de souviengue vous de moy et
St de quatre pièces, et l'autre dyamant est un petit mendre sur le
ront. (Ducs de Bourgogne, 131.)
(BB) 1414 Un dyamant escarre, assis en un annel d'or, esmaillé de bleu que la
royne (d'Angleterre) envoya au duc de Bretagne. (Invent, du duc de
Bretagne.)
(CC) 1416. Un gros dyamant , en façon de mironer, assiz en un annel d op —
vimil Uv. t. (Invent, du duc de Berry.)
(DD) — Un grant dyamant rond et plat, en façon de miroery en im annel d'or,
prise mil escus.
352 GLOSSAIAB .
(EE) 1416. Un umelet d*Gr, anqael a nn trte petit dyanunt pototn — n s. t.
(FF) — Un dyamant pointn, appelle le dj amant saint Loys, assis en un annel
d'or, lequel Monseigneur acheta aeMS. de la Rivière— iij«xxzy^ Ut. za.
(66) — Un très bel fermail d'or gamy d'nn gros dyamant pointa et de troi&
grosses perles, Tnne branlant, prisé, comme appert on dit mfentoin,
c'est assavoir : ledit dyamant y mil escns et lésais trocs vrosses perles
\) mil escns , en ce comprins le fermail -> vq» vi^e xzr fiy. t
(HH) — Un dyamant pointu nayf assis en ma annel d*or — xiij Ut. x s. t.
(II) — Un dyamant pointa, non fait, en nn annel d*or — za IJT«.t.
(JJ) — Un dyamant pointa, non fait, assis en nn annel d'oc, loqoA feuMS.
de Boorgongtie laissa à MS. en son testament. — G Ut. t.
(KK) — Un dyamant pointn, non fait, assis en on annel d'or, — xri Ht. t
(IX) — Un ruby. appelle le cneor de France, assis en nn annel d'or que feu
MS. de JDOurgongne, que Bien paidoint, laissa et donna en son testa-
ment à fen MDS. (duc de Berry ) aTecqnés un dyamant non fiût, —
Tiijc Ut. t.
(MM)— Une petite croix d'or, pour pendre à unes patenostreS) au milien delà-
quelle a un camahien taillé en fa^on d'mie ymaga 4e Sainy9 Katlieniie
et an dessus a un dyamant en manière d'uuQ fleur — Gxjji Ut. t.
(NN) 1433. A Jeban Pentin, orfèvre et marchant de jayaulx, demonrant à Bro-
ges, pouL ung annel d'or, esmaillé et garny d'un gros dyamat à fa^a
d'escusson — Tizx sains. (I>ucs de Bourgogne, 1088.)
(00) — A Hnact DuTiTÎer, aussi marchant de joyaùa, wur une anttre amud
d'or gamy d'un dyamant à plusieurs faces — xvi saltts. ^hicsdeBoar-
gogne, 1091.)
(¥P) — A Iny pour ung anitre annel d'or gany d'un dyamant plat à TieoQstés
— iiijn sains. (Ducs de Bourgogne, i992.>
{QQ) 1467. Ung collier d'or, de feuUes branlans, garny de zi| pointes dedya-
mans naift, à xxiiij tronses de perles — (Dtics de Bourgogne, 3130.)
(RR) — Ung fermillet, gamy d'une pointe de dyamant bleu et dé quatre bon-
nes perles autour. (Ducs dé Bourgogne, 3330.)
(SS) 1487. Ung dyamant à fasses, deux rubis, une grosse perle, le tout ensemble
nommé Le Loirre. (Dues de Bourgogne, 7171.}
(TT) 1669. Louis de Berqnen , l'un de mes 'ay;etrls, a dësalrasé le lAonde sur
cela (les différentes opinions sur la taille du diamant). C'est Iny qni
le premier a trouvé Tintention , en mil quatre* ce&aseiMnte e^twfp
de les tailler avec la pondre du diamant mesme. et en Toici FhysttHre
i>pein pnès : Avpararant qu'on eut jamais pense de po>iv(Ar tailler lei
diamans, laasé qu'on estoit d'avoir essayé pluaieoBi manièrciB ponr en
venir à bout , on fut contraint de les mettre en ceuTre tels^a'onto
renconlroit anx Indes; c'est à scaToir des pointes naïves qai se tri»
Tent ou fond des torrens quand les eaues seront ret^es et dans les
pierres à fuzil, tout à fait bruts, sans ordre e\ sans grâce, sinon qoeir
ques faces au nazard, irréguUères et mal polies, tête enmi &ùe la lUF
ture les produit et qu'ils se voyent encores aujourdhuy snr les vieilles
châsses et reli^aires de nos egUses. Le ciel aoua ce Êenis' de Bsi^
quen , qui estoit natif de Bruges , comme un autre Beaellée , de cet
esprit singuUer ou génie, pour en trouver de Itry mesme llffvention et
en venir heureusement a nout. (Je passe toute une page danslaoneUe
l'orçhèvre parisien veut ppouyer la noble ori^ue de son ayem.) Ce
Louis de Berquen fit Tespreuve de ce qu'il s'estoif mis en pensée d»
le commencement de ses étodes , il mit deux diamans str le oinfl»
et après les avoir égrizez l'un eontre Tantre , il vit manifestement qne
par le moyen de la pouldre qui en tomboit et l'aide du mouBn , avec
eertaiaes roues de fer qull aroit inventées, il ponioit venir à bout de
les polir parfaitement^ mesme de les taiûer en tel^ manière qp^^^JJ"
droit. En efl^t il ^exécuta si heureusement que cette invention, atf
sa naissance, eut tout le crédit qu'elle a eu depuis , gui est Ihinijne
que nous ayons aujourdhu}. Au mesme temps, Charles , dernier duc
BT' tl£PEftT(ilBB. 3ii^
dé Bourgogne , a qui on en avoit fait récit , liiy mit trois grands dia-
vention si 8<irprenante, luy donna 3000 dncats de récompense. Pois ce '
prince, comme il les tronyoit toat à fait beaux et rares fit présent de
celny gui estoit foible an pape Siite qnatriesme et de celuy en fonne
d'nn triangle et d*nn cœnr, rédnit dans nn annean et tenu de deux
mains , noar symbole de foy , an roy Lonis XI , dnqnel il rechercboft
alors la bonne intelligence, et quant an troisiesme, qui estoit la''pierr8
un an
quatre cens
soixante dix sept. (Robert de Berquen , marchand orpbèyre à Paris*
ÏAi Merveilles des Indes , Traite des Pierres précieuses. Paris, 4o.
1669, page 12.)
DlABÉABîT (Pointes de). En architecture, ce terme s'applique
aux pierres qui, dans les parements à bossages, sont taillées à fa-
cettes comme des diamants. Je le trouve aussi employé dans un
menu de dîner au xvi« siècle : Gelée en pointes de diamant.
DIAHENTIER. Celui qui taille les diamants. Je n'ai pas reri-->
contré dans mes lectures ce mot employé avant 1497, mais je ne
doute pas qu'il ne le fût depuis longtemps déjà.
(A) 1497. A Jehan Gayon, dyamentier, demourant à Lyon, la somme de cin-
quante deux livres, dix sols toumoys. pour avoir rabillé et mis sur son
molin la belle poincte de dyamant a^icelle dame (la Reine.] (Comptes
royaux.)
aisaii, par la même raison, proyerDiaiemem : uoivre ae uinani. jLes
Dinants, potiers d'arain, travaillaient grossièrement au repoussé,
mais leur hâtive inhabileté empruntait à l'atmosphère de goûts dis-
tingués et de noble style qu'on respirait partout, au xiii« siècle,
quelque chose de sa grandeur et de son charme. C'est ainsi qu'il
nous reste des œuvres d'art qui n'étaient que des chaudrons.
BIPTVQUE. Deux tablettes réunies par une charnière^ Mot
grec, appliqué aux tablettes de cire, et que la langue latine a étendu
aux tablettes consulaires, épiscopales et mortuaires qui étaient
sculptées et ornées à V extérieur. Ce mot n'est jamais passé dans le
français. On a eu le tort de nos jours, en l'adoptant, d'en exagérer
le sens, et de le donner aux tableaux ouvrants et cloans, peints ou
sculptés à Vintérieur, les appelant, en outre, triptyque et tétrapty-
que, selon le nombre des tablettes.
DOITTIER et aussi Doit. Les bagues, énumérées dans les cita-
tions suivantes, étaient-elles mises à un doigt imité en bois, ou
enfermées dans un écrin, ou enfilées dans un anneau à coulisses r Je
fais cette question même après la définition de Du Cange : Digitalef,
theca in modum digiti coniecta.
(A) 1261. Becem baculos, continentes ducentos octo anulos i;um mbetis et ba-
lesiis ; duos baculos continentes sexaginta sex anulos cum maragdeni^
bus; nUorn baculum continentem viginti anulos cum saphiris , unum
baculum continentem decem et septem anulos cum diversis lapidibn^t.
(Liste de joyaux dé^iosés au Temple, à Paris, et appartenante Henry tll,
roi d'Angleterre.)
(B) 1328. 1 doit, où il a iij saphirs et une turquoise — un autre doit où il a un
46
gros balois percié, pT.isié G lih. — nm fufa» doi|;.U|{Q^ f d)| gros dia^
maàt en'uiaeau. (tnyent. de la royne Q^jç^eàeeJ
(G) t399. Six anneanz en un doit. (lavent, de ÇharW ^l*)
(D) 141^. Un doittier de cinq dyamans eu aneauli di'or esmailies, c*est assa-
voir un annel en f^on de rabot, tto. — ^iDoc^ deSovrgo^, n® 131.)
k^ 14&4' Le suppliant priiit lartiveBieQfc — aucune annaux ou veigfs d*aigent
e^taAS en un doittier. (Lettres de r6iniG»ion.j[
l>OMESTiOt'E. Roi^^ princes, ^igx^wm eurent;, m suyen âge
comme dai^s fantiquité , oes partisans qui foimaient iemr entou-
r^^e daQ§ la maison, c'esl-à-dire cpii composaient la domesticité, et
aa^ au dîehors leur servaient d'escoifte^ de garde, d'officleÀ. Toutes
Im ffrani^es cliarçes de TÉtat . les gouvernements le^ plus considé-
.rableë^ les négociations les plus ûnnortaiitâ^^ étaiéni pcmés, selon
•le bon plaisir des souverains, a leiirs domestiques, j'entends aux
plus familiers parmi leurs p^san^. A ],a cour de Byzap^eu U f tirait
vû comte des cLomestiaues^ charge que rt^mplisss^l^ % la cpuf 4a
France quelque haut oignitaire, véruatile supérieur 4Afi oi^oiiirs
domestiques du roi. Il est inutile de faire de^ c^t^^on^ ejt o.'f^ppitf'
sur ce trait caractéristique du moyen ise, Otn tenait 4 ^^k ^P9flu^
.la d(Hnestioité en honneur, parce qu'elle était ^ pour m leu^Q^ffî,
recelé des grandes vertus et des bonnes manières , pour l%é ^^
l'occasion dés nobles dévouements et Fentrée dans les avantages <$
la vie, popr ^ vieillesse ^d&bl, im doux refuge^ un asile çloriedi.
DOREUR -GRAVEUR. An nipyen è^, on donnait aux orfèvres
For et même le mercure nécessaires à la dorure^ et ils comptaient
seulement la façon ; d'autres fois^ Us \e^ fournissaient, ^ p^r^ de
-la seconde moitié du xvi« siècle, je vois figurer dans les oo^iptiçs^
et à côté des orfèvres, les doreurs-graveurs, qui n'étaient ^ahs abj^fp
que des artistes chargés de la ciselure^ de la oamiaçquinure, e^-
lA) l^SO. A Jehan Lessav^i pcfètre, now avw dpi»|, b^ùU/^ e|t. livré Vogést
'^ frein du mulet de |CS. et b^ill^ le vi( arge^f ^ ce ip:^, (Dh^H ^
Bourgogne, 6721 .) ' *
|&).15e7. A Raoul Langlois, doreur çrave^nr, ppup ui^ )lM)V^t (Qoiup^ W)Y|^)
(G) — A Baniel Dumoulin, doreur graveur, pour deux paires d^espepoi^
'^) r A Jacques LebloBd, dorsw graveur, pour ^s espérons.
DOÙBLEAU. Pairç^ de vases, 4^ flacons qy^ ^ bouteiUaa.
[A.\ 13^0. Peux doub^^ijux d'argent blanc, à i^ecti» vin» et a en cliaseuA vb <•-
ciisson hacqi^ des armes dç ïWce, pe^a^s «oix|Lq(erA9u^ ouvKi *t
démy. (Inventaire dç Gbajfles y.)^ "
pOUBIfRS. Dou))les de vow^ea, pierre fine oellée sur verve oftser
cristal de couleur, et ainsi douh]^ d épaisseur, doublée aussi d'éolal,
mais d'une manière factice et quelquefois frauduleuse.
DRAGlÉB, Sorte de suprerie, raneée au nombre des épices^ ^
qui a donné son nom ^ji ds^^eoùp. Il y en avait d'une antre sorte,
^mblat)le à nos ^QÎnpî^reiUes» dont ou saupoudrail les m^ts, tels que
viandes et ragoûts, enfin il y en avait de médicinales dità'mag»-
traies. On disait aussi de l£|. (Ira^eriei, ^ynn^j^iyivbe^d'^iees»
(A).i3:^S. y pli^^ « dB«giéc et isj ouilUeis dedsna, -^ valent xHH 11b. |ix s. (In-
ventaire de la Ntyne Otémenee.)
(B) — A Teraicier., espices de chiimbrQ, dragée, i^iccre rqsa^^ couettes con-
fites, âiitron et manus'oluisti, —espices de cuisinei — >,n^Q\ès espices,
dragée blanche et vermeille. (Ménagier de Paris.)
ET kl6t>ERT0lAE. *255
Gf I4f d.litisiearâ parties d*apotlûcairerie et de dragée ma^pstrale. (Docs de
BflTQtgtïgne, n« Gïll.)
(11) 1482. Item sixlivres de dragéçs pour serriT en on drageoir. (Compte de la
ville de Toniv, cité par Montail,)
ff^ 14S5. ÀDprës du dressoir à on coing, il y aT0it mie petite talAetle basse, là
où roD mettoit les pots et taant poar donner à hoire à eeox mii ve-
noient véoir Madame, après qu^on leur avoit donné de la drâg^»
ibais le drageoir estoit sur le dressoir. (Aliénor de PoiotàerB.)
())J ^ 6n leur bailloit de la drageHe «t de Thypoeras. (Idem.)
(l(^ — Le» denx drageoirs mû sont snr le dressoir doibvent ééira pleins de
dragerie etoonverta de denx serviettes fines et fatit qjfiHt soient Tun %.
un bout du dressoir et Tantre à Tantie. (Idiem.)
BEA^EOIR et aussi Dragier. Bans les documents anglais : dra^^
genall. Les dragées donnèrent leur nom au drageoir. mais c'était
dé Éttfon y mettait le moins ; les épices de chanijDre .( Q^'il "^ ^^^^
pas confondre avec les espices de cuisine ), composées ae conâfcares
lèches, de bonbons à la mode, le remplissaient. L'Orient a conservé
cettisaçe^ et dans les maisons levantines chrétiennes^ ce sont les
plus joues filles de la maison qui viennent offrir, après le café , le
plateau à confitures, à pistaches, à bonbons. L'étiquette s'était em-
parée du drageoir, de manière à en faire quelque chose de signifi-
catif. Les plus grands personnages l'offraient aux princes, et il leur
fttait présehté, à leur tour ^ par des cens considérables ; aussi, le dra-
Reoir était-il de grand pnx. On pmsait à même le drageoir avec ses
Mgts, mais il y avait des cuillers dans le bassin pour prendre les
coiÀtures liquides et les épices poissantes. La forme du drageoir
ui bassin. (Voyez 9ucûad$s et Pktt à espices.)
(i) 1828. tTn dragier de cristal à nn pié esmallié — prislé Ixxv lib. (invent. de
la royne Clémence.)
fSji 1360. Invent, dn duc d*Ai^on, 632 à 643, 652 à 658.
(b) 1363. Un bacin, doré , gpdelé et esmaillé d'environ le bord, et y a des es-
niiânx des armes Monseigneur, pise xvi marcs et demy et y a l'en
adjousté un grand pié doré, godelé et faict un grant drageoir «t poiMS
• tc^Vi mares. (învent. du duc de îfîormandie.)
(D) — Un drageoir d'or, à ij cuillers d'er^ à donner espices.
(B) 1380. Un drageoir d'or, à façon de roze, dessus etdessonbz et a nn esmail
rond de France ou milieu et en la pâte a pièces de boillons de France
à viij petits esmaal;i des armes de révesque de Laon, pesant xv marcs
fl*or. (Inventaire de Charles Y.)
(?) - Cfn iotre drageoir d'or, de pareille façon, pesant xîj marcs, vij onces d'or.
(•)*** Un drageoup d'argent, doré, esmàillié sur le bord de plusieurs ymages
à diverses contenances, pesant xi marcs.
P) -* Un fflpànt drtgeir d'argent, doré, dont le bacin et la pâte sont en fa-
fiODdfe r«B, armoyée de France «iir les bords et on bacin nn esmail
rond de France et on ponunel dn pied a viij petits esmaux de France
ronds, pesant zi marcs, iij onces.
(ÎJ *- Un dragoer d'argent, doré, et est Ifc pied dn dragoer et le dragoer &
î\ quarrez et sur chacune quarre a une beste emmantelée et on milieu
anatt cb'agoer a nn esmail roiid, pesant iij marcs, j once.
(J) — Un grand dragoer d'argent doré, esmaillé dedans et dehors à tournois
de suiveurs et Aë dames, à un pommeau enlevé de maçonnerie, pe-
sant viij marcs.
\
3S6 OLOSSAIRE
(K) 4399. Un gra»t dragouer d'or, couvert , que ont faiet faire les trésoriers d»
guerres et sont les boeti de la pâte du bacin et du couvescle à osieanx.
esmaillez de France et est la pâte poinçonnée à douayemens et la tin.
esmaillée à royes et le couvescle taUlé anx dix preux et ou fons on
bacin a un esmail où est le bon connestable Duguesclin qui sert le
Boy d'espice et poise yingt six marcs, quatre onces, dix huict esterlii»
d*or. (Inventaire de Cbarles VI.)
(Ji) 1424. Chambre de la Ro^e : Jehan Burdelot, appothicaire de la Roynej
pour plusieurs espices de chambre confites et appothicaireries par ki
livrées — despensées par ladicte dame, ma damoiseUe Jehanne d'Or-
léans, Madame de Tonnère et autres dames et damoiseîles estans eu
sa compaignie et service — Cviy s. p. (Comptes royaux.)
(M) 1467. (Il est impossible de transcrire les brillantes descriptions desDrageoirs
de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, elles sont trop longues,
il faut y renvoyer. Voyez : Les ducs de Bourgogne, 2261 à 2262.)
tN) — Une peslecte d'argent doré, à prandre espices à un drageoir. (Ducs de
Bourgogne, 2654.)
(0) 1474. Le duc a deux espiciers et deux aydes et sont iceux espiciers si privés
Prince
Prince, _
soit et le premier cfiamheDan prend le drageon ci, jneuixc x»oo»j w
1 espicier, et puis baille le drageoir au plus grand de l'hostel du Bac
qui là soit et sert iceluy du drageoir le Trince et puis le rend au prfri-
mier chambellan et le premier chambellan àTespicier, ledit espiciey
délivre toutes drageries et confitures. (Olivier de la Marche.)
(P) 1485. Quand l'un des princes avoit servi monsieur et madame (le dnc Phi-
lippe le Bon et la duchesse de Bourgogne) d 'espices, l'un des plas
Sands, comme le premier chambellan ou le chevalier d'honneur de
adame, prenoit le drageoir et servoit messieurs les nepveux et niepfîes»
et après ceux qui les avoient apportées les reprenoient et en servoient
partout. (Aliéner de Poictiers.l
(Q) 1549. Epicerie, dragées, ypocras, cyre et autres drogues fournies pour icelny
festin — vingt quatre basions paincts de vert pour les confitures —
30 s. t. — souante dix livres dragées de roses , canelat, orangeat, pi-
gnollat et girofilat, à 15 s. t. la livre. (Festin donné à Paris à la Reine.)
(R) 1599. Un grand drajouer qui chemine (c'est à dire roulant), garny de lapii
et de cristal, au bas du drajouer il y a une tortue, pnsé Cilj escux.
(Inventaire de Gabrielle d'Estrées.)
(8) — Six tasses d'argent doré, ou drajouers, de mesme grandeur, prisés
nj escus. .
(T) — Un grand drajouer de cristal de roche, en ovalle, garni d'un couvercle
et d'un pied d'or esmaillé et enrichi (suit le détail des pierreries) prisé
xvie escus (seize cents escus).
DRESSOIR, Dressouer, Drecouer. C'était Tétagère sur laqneDe
on plaçait, dans la salle des festins, les grandes pièces d'orfévie-
ne, dans les autres chambres, toutes choses flatteuses à montrer, et,
aans la cuisine, c'était un second dressoir de festin sur lequel étaient
disposés les plats et mets, avant de les porter dans la salle. Leur
tonne était arbitraire, mais le nomhre des degrés était fixé jpar l'éti-
quette , suivant le ranç des personnes ; quant au style , u variait
aussi suivant le goût, et d'accord avec tous les meubles sculptés,
i^s mmiatures des manuscrits nous en offrent par milliers. Le buffet
était un meuble du môme genre, mais plus usuel, et qui faisait
moins fonction de montre.
(A) 1365. Pour deux dreçoirs mis es chambres du Roy (au Louvre), "ri ^*
viu s. p. (Comptes des bâtiments royaux.)
ET Ré^wfcratRE. 2S7
^ iSM.Titrtte dêtt j^âiri dn petit message trouvez ou dreconër, estant en la
chambre du Roy, an Bois. (lûierft. de Charies V.) *
(C) i393. Deux antres escniers convient ponr le dressouer de sale. — Peui es-
cniers de cnisine et denx aides ^nr le dressouer de cuisine. (Ménagier
de Paris.)
P) 1301. A Satidom lebnchier, dèmourtinti Arras, pouruagdrechoir fermant
l^clef, to^el a esté mis en la ckambre de notrd très chier «t très aiMl
fils AntBoyne. (Ducs de Bourgogne, 3996.)
(E) 1455. Le dressouer garni de très belle vaiiselle k grant largesse. (Ant. de
la SaHe.}
(É) 1459. le Bue (dé Bourgogne) donna à Tenfast (de Lduis XI, alors dauphin)
ung dressoir chargé de vaisselle d'or et d'argent, lequel il avoit eo*
■tôy^ èÉ là chambre de la gisante. (ïacq. l^u Clercq.)
(6) Ml. Le Ihic «veit faict faire, en my le srand salle d'Artois, ung dressoir
fait en manière d'ung chasfesHi rond, à douze degrés de hauU, plains
dé Tàisselle dorée , en pots et en flasetos de diverses fâchons , mon*
tant iusques à six mille marcs d'aTcenI ddré , saas celle qui estoit au
Jtlns nault de fin or, chargé de riflhe j^erre , de merveilleQ;ic prix , et
alfa (maître licornes qui la estoient assises aux quatre quariés, dont la
ttiainaHB avoit cincq pieds de hault. ((t. Gbastellain.)
tn} fl69. Où millieu d^icelle salle a esté fait un grant dreçoir pour çarer et aor-
nét de vaisselle — et, poi^ servir es autres jours, ont esté fais antres
deoi drecoifs à Vrm ëéi castet de ladite salle pour semblablement
]liefttre vaisselle de panement. Item ont esté faiz des grans dréçoirs
p<tar dfeder la Tyaaae (viande prise dMns le sens de meitl). (D. de B.)
(1) l474.Xe saiusier doit aller couvrir le btiflht devant le queux d'une blancto
•appe et ptds doit mettre la vaBnlle du Prince par pilles de plats et
par pilles d'etcneUes. (Olivier de ht Marche.)
If) 1485. En ladite chambre (dlsabelle , comtesse de Charolais , femme de
Charles le Téméraire) il j^ avoit un grand dressoir, sur lequel y avoit
quatre beaux degrés aussi lon^ oue le dressoir estoit large et tout
couvert ae nappes, ledit dressoir et les degrés estoient louta chargez de
vaisselle de cristal , garnies d'or et de pierreries et s'y en v avoit de
de fin or, car toute la plus ttofcefVakseile du ducq Philippe y estoit ,
iMitdéf |ieti, de tusset , oonrmtf de soupes de fin or, odtre vaisselles
et bassins, lesquels on n'y ittc^ jsMiaitf qu'en tel cas. Entre autres vais»
seUe il y avoit »a ledit dressoir , trois drageciis d'or et de pierreries
dK^i l'un estoit estimé à ^foavante mil escus et Fautre à trente mil.
(Aliéner de Poktâeie.)
^ «• lI«dattedefiharfloloi9n^«feit qneqfitttre decres sur soij dressoir et
■taditmft la Dntbesse^ sà iJtlie, en ovoH einqi (laetfa.)
fiÉtnéHKi^. (SaAéBÂ gûam, tîioitt et ornements de tô&ette. On
Vif servait du même teime pour eig^Timer ce qu'on donnait au mo»
&nt ^ùiie tcqxâsiiiaa, espèce deiaireur en o^bors du prix.
^MMb JosûAnnikie
Se me dunes mkt
Éi nostre asanir aasSivre
La mort pu [ist ^a receivro].
(Attache d'uQ^MMau avec inseriplie» tissée,
citée |)ar M. L. Belisle.)
W iUA*«r fie je sospiTi U ne l'en caet,
Se io li envoi druerie
El jure quel n>n prendra mie. (PartonGg)eiu de Blois.)
•tf^JK&O*^ Mtdtlare^tiedrosrie
n li donroit assez joiaas
Je vos otroi ma druerie ^ ^
8<»DMautffliejt>uâcta&e; (f^nxuï.)'
46.
S58 GLOSSAIRE
(D) 1336. Pro malis cortis datis per Pominnm pro dniavUis domns Bom. Goî-
donis de Grolea, qaam j3ominii8 emerat. (Comptes de Hnmbert n.)
E.
EAUE BE50ISTE. L'autel portatif faisant partie du bagage
de voyage; il fallait avoir des vases fermés pour porter Teaa
l>énite.
(A) 1380. Un barillet d*argeiit blanc . véré , à mettre eane benoiste , esmainié
aux armes de Monseigneur le Dalphin , pesant iij marcs, y esterlins.
(Inventaire de Charles Y.)
(B) — Un petit flacon ponr mettre eane benoiste,— pesant ij marcs.
. RAUBENOISTIEB. La fontaine aux ablutions, qu'on trouve
aujourd'hui dans les mosquées, et dont les dévots musulmans font,
fin Orient, un pieux et très-utile usag[e , n'est (^'une imitation du
cantbarus, que les chrétiens rencontraient au milieu de Tatrimn en
entrant dans leur église^ que les Grecs du mont Alhos ont conservé
dans leur couvent, et que réglise catholique d'Occident a peu à peo
remplacé par le bénitier^ qui n'en est, et dans sa forme et dans son
usaçe, qu'une réminiscence symbolique et comme un lointain sou-
venir. Le baptême par immersion , comme les ablutions, avait
pris naissance en Terre-Sainte, sous le climat qui permettait, qpi
exigeait ces habitudes; l'Église a sagement momfié ces formes du
sacrement dans les climats qui ne les comportaient plus. Le béûi-
jtier. vase placé à la porte d entrée de chaque église, et au chevet
du lit dans chaque maison, figure dans tous les inventaires.
iA) 1295. Unnm vas argentenm ad aqnam benedictam , ctun opère levatô de
ymaginibus etinterlaqneato vineis et ansa est dnobus ^aconibus,
nonderis Tiij marcamm, aspersoriom de ebore. (Inyentaire de Saint*
Fanl de Londres.)
i(B) 1360. Inventaire dn dnc d*Aiijon, 4, 30, 279.
.(G) 1363. Une bouteille d'argent à mettre vaue benoiste i porter par cheniiL
(Inventaire dn dnc de Normandie.)
iJH) 1372. Un eanbénoistier, à tont Tasperges et la cbaienne qni tient le dict as*
peines, tont d^argent blanc, pour mettre en chambre, et sont dores aux
qnarres, prisié xx francs d'or. (Compte dn test, de la Royne.)
^£) 1380. Une eanebénoistier et son aspergés d*or qne Ton met an chevet da
Roy, de nnit, tont rond, cizeîé par dehors à lozenges et fleurs de lis»
Ssndans à une chaisne (ror, pesant iq marcs, nne once d'or. (Inveat
e Charles Y.)
(F) — ' Un eaue bénoistier et Tasper^ès d*or, à yj costés, à iiij escnssoiu ev-
mailliez de France, pesant viij marcs, vij onces d*or.
(6) — Un eanebénoistier, avec l'asxiergës, d'argent blanc verre et deux ga^
gonles à Tance , et est le pommel de 1 aspergés rond, esmaillié m
armes de France, pesant v marcs, iij onces.
(H) — Un très petit bénoistier et son aspergés doré et esmaillié par les eoitelf
pesant nn marc ij onces.
(I) 1410. Un bénitier d*or. (Ducs de Bourgogne, 6101.)
\J) 141 6. Un bénoistier de cassidoine à deux ancesde mesmes, et dessos aW
ance d'argent doré de deux serpens entortillies Tune en Tautre, "
xvj liv. t. (Inventaire du duc de Berry.)
(K) 1510. Ung bénoistier d'arsent doré et esmaillé, pesant iiij m. i^ 0. d. ^
ventaire dn card. d'Amboise Georges I.)
(L) 1560. Ung bénestjer.de cristaU, taillé à fenillaiges, gamy d'or, esmaillé,
BT RÉPEBTOIRE. 2S9
ajABt son gonpillon d'argent doré seulement, — yc. (Inrentaire du
enastean dé Fontainebleau.)
lÊBÈH E. Bois de rébénier. Après ayoir été assez rarement em-
ployé dans la sculpture d'ornementation, Tébène devint tout à coui).
an XVI* siècle^ le bois le plus recherché. Ce goût partit de Venise^ il
dot son extension aux facilités nouvelles de se le procurer et au ta-
leni cpi^on acquit pour le travailler. De cette époque date la trans-
formation du mot huchier en*ébéniste. (Voyez aux mots Boston^
Cabinet^ etc.)
(A) I260« Nuls hum ni pont trover jointoie
Ni ont keville ne closture
Ke ne fust tnte d'ebenus.
N*e8t sons ciel ors qni vaille pins. (Marie de France.]
a^) Ii95. Item qnatnor cassednlas de ebore fractas et nnam de ebano goami-
tam de argento. (Invent. MS. thés. se^Us apost. ap. Vn Gange.)
(C) 1350*. Ebeni es arbre nègre, lis, pla, dnr et gren...
Fnsti mot precios cnm ebeni.
(Elue, de las prop.)
fp^ 1599. Un tableau d'ébevne gamy d^argent doré» dedans lequel est la peîA-
ture du Roy, prise xr escus. (Inventaire de OabrieUe d*EBtr6es.)
icMJME DE MEB. Ma^ésie silicifère. Sorte de faïence ou de
terre de pipe produite artificiellement de la manière suivante. On
extrait de certaines carrières de la Grimée cette terre de pipe qu'on
étend . qu'on agite et qu'on lave pendant plusieurs jours dans de
grandfi Dassins remplis d'eau. On la brove et on la passe ensuite
avec soin pour la purger de toutes matières étrangères, j)uis on la
pétrit et on en forme de petites masses qu'on fait bouillir dans du
lait et ensuite dans de la cire mêlée à de l'huile de lin. Cette terre
de pipe particulière , qui j[)rend facilement des tons laiteux, jaunes
et brans, n'acquiert jamais de dureté, se raye au moindre contact
et, employée dans la sculpture, ne présente à l'artiste d'autre dilfi-
coUô que sa trop grande friabilité.
BGVIPPILLON. Goupillon, dit aussi Espergès et Aspergés.
(Â) 1353. Pour un eauebénoistier, avec Tespergès de cristal, assis sur trois piez
d'argent dorez, pesant v marcs, v est. (Comptes royaux.)
(B) 1380. Un bénoistier, et Péffuippillon de cristal, garnis d*argent doré. (In-
ventaire de Gbarles y.)
(C) 1461. A leurs cbevets (des amans) de pleurs et lermes
Trestout fln plain ung bénoistier
Et ung petit brin d'esglantier,
En tout temps verd, pour gouppillon.
Pourvu qnMu diront ung psamtier
Pour rame du pouvre yiUon. (Fr. Villon, 6r. test.)
BMPBAINGTE. Épreuve en relief d'un moule en creux, produite,
soit par le moulage, l'estampage, la pression à froid et à cnaud sur
matières molles, la frappe sur matières dures, et enfin la fonte. Tous
ces procédés furent emâoyés au moyen âjge. et, dans chacun d'eux.
ipression et de l'imprimerie. On disait Empreinture
pour le travail d ornementation exécuté par le procédé du moulage.
(A) lîtOi lib. m. cap. uuv. fie opère qaod sigiUis imprimitor. (Divers, artinm
iBebeduia.)
^
$60 GLOSSAÏBÈ
(È) 1260. tiî séliefs apéle chose emprainte^ ou empastéè, oti ieteteiclie d'estain,
qiiant aucuns fet euvre par molles , de quelque molles que ce soit,
Oitm que H molles s6ît faiz et puis eeHe chose mMléd atâ^é 1 cille
fteiff Farçoii* (Lit. des MwtieM.)
J(G) 13M. SeigDèiin; réët ciseel de »ioy je nsoy avant que je sàmat ùiHamaHH
et voit on clefr par ce séel que Tempreinte on seel bxiaée csl têml^
bUUe an seel entier. (JoinviUe.)
fi) — • Quand fu nu pen avant aUét
Je vy Un verger long et lé,
Enclos d*un gros mur bastilléi
Pour trait dehors et entaillé
De maiifteis rlehé(« empreintureâ. (Roman de la Rose.)
(£) 1399. Une empraincte d'or et en chacun costé ^ fa.e figure et pend à on
peu de soye bleue. (Inventaire de Charles Vî.)
t^ 1416. Une empraîute de plomb, où est le visage de Prtoérfs flè Qidfxfe fti
un eostsé et en l'autre la maiique de padê. (ïnvent. d* duc de Berry.)
(6) — Un livre de Renart et pltisieurs autres livtes dedahS, couvert de ci»
vermeil; empraint à deuï ftertrffuers de cuivre, et eSt la couroye des dis
fermoers de ciir vei^eil tout plain, valent — 1 s. t.
M} ^ Ua petit livre où s<mt les sept teanîmes «^ coutert d«ft ctiir'fotigfi leun
pralol, àdenx fermoers d'aiMt dorw* tsmaiUezd'ttae'ceQMnned^èfl-
pines et a escript, dedans la dicte couronne , Jhus — lecniel livre
Christine de l^isan donna à H8. aux èstraine», pA6é -^ fc M i
%î ) 14ê|. A Jacob de Licteraont, paîntre, poui' avuii' moulé et empreint te ^fl|l
da diotfeu seigneur, pour servir à rentrée d« Baii8*^iiiij ttv.; r^
(Compte des obsèques de Charles YII.)
ENCEKsom. L'usage de reneéiis, aai>sFé^se Gttthofi(|u^ j AStt
du temps où les chrétiens purent exercer leur etdtë satts crtdïtte M
persécutions, sans crainte au^i d'être confendas atec les 'pHéiS^
tfuoi <ju'ils admissent (Quelques tottneâ efxtérieores de léttr ci^
SottB Grégoire le Grand. ô*i eïïcensait généralement éaifô les égfisâL
et de te moment les artistes s'emtarèrentde rencetisoir. I! SttftfMe
qu'on eut, an iiti» siècle par eiomenoé , uh seittiment éleVè^trlt
de Tart appliqué aux choses saifitës, et le» Wwi eibapifretry M lè
moine Théophile eonsacve aia onceasoirs^ en «ont l»meu(Mure
preuve. ,
(A) 1220. Lib. ni, capnt ux. De Thuribulo dnctili. Cap* ly« De IWihuIo ro^
«ili. Cap. LU, De Catenis. (Div. artium Schedula») ,
(13) — Acerras aureas et argenteas plurimas Inter qoa» «ma erat de lapidi|
inten^ onychino coneavo^ habent similitadinem vermis horribihs il
est, Dufonis. Concavîtas ejus patebat in dorso, ubiret circuln^ ^lî^
teus cum litteris grœcis ajnbiebat. In fronte hi\}ns acerrs, qus C24»nt
habebat simile venu! monsiroso, erat lapis topazios, valde pretiosos*
In oculis hujuîs acer^ atgenteàs et ^rups concava» tants magmtadi'
Bis enius vive, qus solebant poni juita altare hinc et inde et dorso
patehânt imposiosque carboniniis et thure vel thymiamatefraram
8ar gnttnra et rostm emhtetMtttt, ^teoiaiie de VSffm :diB'M#Mc«>
hronicon C<»iradi, epise. éd. UrsèithisO '
r<G)lS9».Dao turribola argsntea, nfétiiB tqflaiitw àemaét»itttm 991^ f^
vato et levato, eum eeclesiis et tarribus et seidepea» o<'^F^f'W>f'T
genteis apensis et eatbenie an)i8.ai9enMl!s, ^dexis xj n. xx d. Jfifeio^
taire de Saint-Paùl de Londres.]
OD) 1360. Inventaire du duc d^ Anjou, ïï^ a. ♦ Ai
(É) 1^80. tfn encensier à cIochie^ tofat àor^, pesant u\^ niafàB. ^véhlaiié «
Charles 1r.) . •
'^ tknï elicenslert A^àtgèift dôï**, Itmè ëstmm , éHrtiÉlttrd»-aH«*
de Monsieur le Dalphin, pesant v marcs, ii|j onces. '
ET ftiPEftTOIRE. 96f
(F) 1399. Un encensier d*or, à quatre cheminées et quatre Incarnes, pesant, à
tout le fer, deux marcs, quatre onces, quinze esterlins. (Inyçntaire àer
Charles YI.)
EHGBIEE. Voyez aussi Escritoire.
(A) 1380. Un encrier d^argent doré. (Invent. de Charles Y.)
(B) 1416. Un ancrier longuet, de cuivre argenté, à plusieurs ouvrages de la fa—
^n de Damas, dedans leqael a un canivet, le manche de bois , uns
cizeaulx d'argent doré esqnebs a par dedans petiz ours et par dehors
les armes de Monseigneur. — xxuy. t. (Invent, du duc de Berry.)
(C) 1528, A Pierre Rosset, libraire, demourant à Paris, pour deux estnicts faicts
en façon d^ancriers, aussi de cuir doré, garnis chacun de deux bon-
des et de deux cornets à mectre ancre et pouldre et d*une raigle , le
tout d*argent, d'un cadran d'yvoere gamy d'argent, d'un petit poin-
son, d'un canyvet et d'un compas d'acier. (Comptes royaux.)
EHGIN. Adresse^ intelligence, et^ dans une autre acception^ une
machine et des outils; ce mot est dérivé de Ingenium.
(A) 1433. A un escollier du pays de Rennes pour lui aider à se tenir es escoUes
à Paris pour le bon rapport fait au Duc de son engin. (Chambre des
Comptes de Nantes.)
(B) 1530. A Frère André de Gennes, jacobin genevoys, faiseur d'ennns —
pour certains engins qu'il a faicts pour le service du Roy et icenlx mis
et livrés en sa garde robe pour en faire son plaisir. (Gomptes|^roy.)
ENIiUMINÉ. Se dit de la peinture d'un manuscrit^ et dans le
sens de ce qui orne et fait briller. Les citations suivantes offirent ces
diverses acceptions. Celle que j'ai extraite du purgatoire du Dante
est un témoignage important en faveur de Tart français.
(A) 1250. Ele fut Marie apelée
De ton z biens est enluminée. (Roman du Saint Graal.)
(B) 13l0*. ' .... Non se' tu Oderisi
L'onor d'Agobbio e l'onor di quel arte
Gh' alluminare è chiamata in Paris!. (Dante. Purgatorio.)-
(G) 1325. Bien m'avez dame endoctriné
Tout le cueur ay enluminé. ( Met. d'Ovide. J. de Yitry.\
(D) 1345. De haulte noblesse parée
De sens, d'onneur enluminée. (G. de Machault.)
. ENSEI6HE. Je laisse de côté plusieurs acceptions de ce mot ^ je
m'en tiens à celles qui rentrent dans mon cadre. Dans cette limite^
c'était une plaque ou un médaillon qui marquait la livrée. (Voirez oe
mot.) Le signe de reconnaissance qu'on imposa pendant des siècles
aux filles publiques et aux Juifs fut aussi appelé une enseigne. La
dévotion ou le caprice portait, en guise (renseigne, une effigie
sainte ou quelque signe soi-disant puissant contre des maladies^
contre le mal de reins, par exemple. Les églises , les abbayes , les
lieux de pèlerinage surtout, en frappaient et en vendaient en
toutes matières et en ouantité innombrable. L'enseigne se portait
au chapeau. Nous en aonnàmes la mode en Italie , lors de notre
triompnante promenade conduite par Charles YlII. Ce hijou, porté
ainsi en évidence, était bien fait pour servir de thèmes aux com-
positions gracieuses des orfèvres ; aussi sous la main habile des
Garadosso et des Cellini, devinrent -elles plus tard des chefs-
d'œuvre. (Yoyez Esmail,) François Glouet a figuré saint François
lecevant les stigmates dans l'enseigne qu'il a peinte au chapeau
de François II enfant. Après avoir servi aux nommes, jusqu'au
milieu du xvi« siècle, eues ne furent plus portées que par les
fêtâmes , et dans Pinventaii^ de Gabrielle d^Esttôes^ il y eh à
tout un chapitre. Trois d'entre elles sont estimées vingt -cinq
mille écus.
(A) 1372. Et onltre noiis plaist et voulons, que tous lesdiz jays etjnyves de-,
mourans eii ûostre dit royaume portent leur enseigne ac6ul5tuiné6 i^
dessus de la ceinture et en lieu iilus apparent et sera laâietë enëeigiiè
du large du seel de nostre chastellet de Paris et qni sera trouvé seos
enseigne , il paiera vint aolz parisis d'amende à noue p6!tet chascime
fi)is, excepté tant seulement Manessier de Yezon, sa femme et ses en-
fans... ausqueli et chasonn d'euls, nous avons fut-gracei qatil tt
soient quittes, frans et exemps. (OrdcHmanee royale.)
(B) 1380. Tfoys enseignes d*or ni o«t esté faéetes pour le mat dë« ttW»^ (Invent.
de Giirleft V.)
(G) 1389. n est permis aux filles de joye de la ville de Tbotttow^è ^t-* dë-perter et
vestir telles robes et chapperons comme elles vouldront -^ et 'Ç^tear
lun de leurs bras une ensaigne ou différence dMn i arêtier ou lisière d^
drap d'aultre couleur que la robe. (Ordon. de Charles Vï.)
0) 1307. Lors ledit Toustain eust sachié de sa bourse une ensaigne dVgeif^
Sn bien povoit valloir deux solz ou environ. — Quelle enseigne esce,
le est d!e Montfort ou du mont Saint Michiel ? (Lettres de remiss.) ,
^) 1407. B'iceulx coffres ils emportèrent certaines mailles ou enseignes qdl
estoient du curé dMcelle église. (Idem.)
J[E) 1425. A Jehan Martin^ orfèvre, demourant à Boulongne, pour une enseigne
ou ymage d'or faicte en là révérence dé Nostre Dame de Boulongne
pour MDS. trois dorées et xiii d*arg«nt pour atictins chevaliers et e»*
ouiers de lacompaignie de MDS. (le due de Bourgogne) derrenidremflil
qu'il y fil en pèlerinage. (Ihics de Bourgogne» 766.)
(F) 4455. Une chantepleure d*or à la devise de Madame (la duchesse 4^1^"*)
pour porter une plume sur le chappeau. (Duos <r Bourg., no 6732.)
(6) — Four une enseigne d'or de saincte Catherine pour madiQte BtiM
(Ducs de Bourgogne, n" 6737.)
(H^ 1470. Gomment les poursuivans baillent les escnssons des armes des juges
diseurs à tous ceulz qui en veullent prendre. (Tournois du roi neaé»
Yoyec la miniature, Èibl. nat.)
(I) 1534. Une enseigne d'or, pour mettre au bonnet, en laquelle y a une ystràie
de relief avec ung grant dyament en table , servant d'one fôiftaiioe i
la dite histoire. (Coiiiptès royaux.)
{i) 1566. Ung image d'argent doré à mettre au chappeeiul. (InVehtàlré dû Châ-
teau de Nevers.)
(K) 1580. Une médaille entoumée de rubis et diamants , pour servir et tiètirt
en enseigne en un chapeau ou en un bonnet. (Brantôme.)
(L) 1590. Une grande enseigne, faite en plume, toute de diamans , où y eii
un grand à jour au milieu sur lequel est la pemtnre du Roy, le rem
gATuy de diamans et y a un grand rubiz en cabochon et un autre ei
table, prisé sept mille escus. (Invent, de Grabrielle d'Estrées.)
{M) — ' Une autre grand' enseigne où y a un grand diamant et plusieurs autiét
en différente grandeur , au dessus ify a une paix dans un c^^'^} 7*
triomphe et au bas trois grosses perles en poires plattes d'un C05ié>tt
dicte enseigne est tenue d'une cnesne d'or et de diamant et V ajj
grand diamant au hault de la chesne et une petite perle en pW
prisé sept mille eacus.
(B) -»• Une enseigne toute ronde, d'of, faite en façon de sùiefl , à li^^P^JjO
a une grosse pomme de diamant (en tout 58 diamants) priiée et <M^
mée à la somme de xi mille escus.
<0) — Ma Cousine (madame de Guise) tots voyea eonuue je vewé ây««» ^
Je me suis paré pour l'amour de vous. Snpe,lny répotdiHelk «n **»•>
ie ne voispas que vous ayez si grande parure. — S ay dit le Wf
(Henry Iv), mais vous ne vous en aviser pas. Voila une enseigne»
ET I^PWTWBE. jH^
pdwma ràrt du tmtin et victoire, cet^ qui est attachée ie ray ga-
|aée i kVtaihe dTtri. ■» •» ? i
^) lC|O.Ihi Cabinet de cnriosîtés : J*ay mémoire i QqHI y a environ vnurt ans ,
que Fou m^y moutra une petite image de plomb représentant la Vierjge,
que Poa tenMt eaCie la mesme que Loué XI portoit ordfaiaiBeiient i
W
trouver ; ce qui me fait croire' que^comme êUe estoit petite environ la
ioaçuenr d^un doigt, elle peut estre égarée : elle estoit alors attachée
M^ taIobs de ces armoins. (L« Pëie Daniel, Trésop.des Merveilles de
msviON E. 8i«BBlement. Aux mots Rçpréseul^Ltiou et En^oiiste^
»ent, j*ai marque . autant que faire se peut, dans ce cadre ^ res-
treint, les ialoQS des (développements que prit peu à peu le besoin
«i naturel à l'homme, da la ressemblancç. G*esl dans le même b\tC
<pie je m'arpète ijin instant à ce mot.
\k) iSM. Icelles jeunes femmes mpnstrèrent. ^nidiz sergenz enseignes de la fi?
aoBOBÙeet estât dudit Estienne, afin quMÎslei çognu^ent u4enlx.
(Le^troB de lémission.)
(f^ U7<ï. BouMH) qa« Ctabriel le Mfve, j^tve» duBoumiiA à Bvmux-» « Uit
46 soa »estier la painture de oinq taUeaux —- en chaoua deamielx ta-
bl^jwib wt j^aint et poortrait la stalnre et éuitaflé de mesaim jehan de
Cttk«4K>9» prince d*Orange. ^^^{ Yioyei la Benaiasanoe à la cour de
Fvfsfii, tomel, page 54.)
ENSEIGNE DE l^lVEES. L'équivalent de seigi^aulx qu sinets ^
fA en çippljtq^çdt ce n(iot, d?^ns le çaê^ ^^^ atu^ ^égga^rç^tions dès
mios de cnapelets.
W iîlSP.'. ^W ^ ÇftWÇtures et i anlneç de rijba^jj blafto , po^ fai«i enseignes
es livres, (inventaire de Charles Y.)
(ffîi iWi T7^% »asten^oi}|TQ oA U f i$Ml WWiga«itf Ik f»^ de t»hh$9» (I^TeAt,
nirABÊBMBlfT. De tahulatum^ planchç^, daiis la ge^Q de sou-
bassement. C'est ainsi qu'on Tentenaait, ^u moyen âge. AuJQUJOr
dlmi, pouf Us architectes, Tentablement est un membre dç rarchî-
^cture qui §e compose de trois parties : Tarchitrave^ la fcse et la
corniche. \>^ 1^ citation suivs^te, on retjieuve une upage avec une
bwe orçée, semblable à la Vierge n® 140 de la notice.
FaMJltxin marcs, iv onoea. (Invent, de la Sainte Chapelle de Bourges,
pub. par M. de CMrardot.y
|{irrAlLL|:UB. Ciseleur, orfèvre graveur, et souvent £^ussi Tyma^
aier, le sculpteur, car ç^t^^.illeu^es était priç dans le geïiis de seul*
ptures.
^ X^J'èf Tissin droii, Hanaequin (i|odefeoy et Jehaa BuHe, entalHeurs d'yma-
gM. (Lettrea de rémissioii.)
P) 1445. SiMiiwitté'de diverses et différentes habitfitioi\s^ par engins de sou-
verains ouvriers; enrichi de entailleores, çaintures, armoiries et au-
^ses, flfenuariea i^f^Mus à Tueil, (Al. Gh^rtier.)
AQMftl- fVffBui* 9^«» poure homme, entaiJleqr de ymagis, dentOMait ep^
Ijii^stre ville d'jpniens. (Lettres de réfuis^oii.}
^64 GLOSSAIRE
EirvorSTEMENT. Dérivé de Vultus, ou peut-étr6 du yœu fait
contre une personne. De là voulz^ puis enveuter et envoustement»
sortilège qui consistait à former une figure de cire suivant la res-
semblance d*une personne ^ avec la persuasion qu*à la suite de cer-
taines pratiques^ on faisait souffrir & la personne elle-même toutes
les attemtes portées à cette figure. L'antiqpté a connu cette pratique
superstitieuse^ et on la retrouve encore vivante dans les populations
du Nouveau-Monde. Au xm« siècle, elle surgit de nouveau au nd-
iieu du chaos des idées. En 1315^ le procès de Marigny lui donna la
percée de piqûres dont lenet devait être de le faire mounr à petits
coups, en même temps c[ue l'image placée devant le feu se consu-
mait a petit feu. L'envoûtement de Henry VI, en 1445, coûta la vie
à trois personnes, et servit à faite emprisonner la duchesse de
Glocester. Ces deux exemples suffisent ; j'ajouterai que, jusqu'en
Slein xvi« siècle, Tenvoûtement eut, sinon des victimes, au moins
es adeptes. J'introduis ce mot dans mon Répertoire, parce que ces
pratiques supposent une certaine recherche de la ressemblaiice, et
qu'elles se firent jour à l'époque justement où naquit le portrait.
^A) 1319. Mandamns — çuatenus. nisi vobis constiterit — > légitime Johannanf
de Latigniaco in castelleto nostro Paris, carceri mancipatam» esK
cnlpabilem seu vehementer suspectam de Ynltibus cereis olim, ut di-
' citor, factis contra personam dilecti et fldelis Karoli, comitis Yalesii»
patrui nostri, prsfatam Johann am a dicto carcere absque dilatiooe
qnalibet delibereiis. (Lettres de Philippe Y.)
(B) 1382. Après ce avoit fait acheter, ladite Sauvarelle, nn qnarteron de die.
dnqnel elles firent an veu à la fonrme d'an homme. (Letbes de rém.)
(G) _ Icellai Fastant lui dist qa'il doobtoit qa'elle ne envoultast on fist
morir sa femme — et disoit Ten qne laditte Morele Tavoit enyoïiltée.
(Lettres de rémission.)
(D) 1450. Four laquelle accusation maistre Bernard Desplez fist informacioir
contre le suppliant; lequel en haine de ce flst une ^maige, au moyen
de lac(uelle lefiit I)esplez peust estre si blessié et impotent, qa'iine
peust jamais escripre. (Idem.)
(E) 1540. Il nous fault faire de telles ymaiges de cire que ceulx-cy ; et celles qui
auront les bras pendans ce seront ceulx que nous ferons mourir et
ceulx qui les ont eslevées seront ceulx dont tous vouldrez avoir 1&
bonne grâce et amour. (Les Contes de la Reine de Navarre.)
ENVOUTES. Placés sous une voûte , sous une arcade , dans tué
niche. Le duc de Berry et sa femme, dans la citation suivante, sont
représentés agenouillés sous la voûte de leur petit tahemacle.
(A) 1416. Une escnelle d*argent doré où il a plusieurs cristaulx gamiz de reli-
ques et cinq ançelz envoûtez, ou milien esmaillé de nostre Seigneur et
ses appostres faisans la cènne — xxx liv. t. (Invent, dn duc de Berry.)
(B) — Un tabernacle d'or, appelle le joyau du mont Calvaire, à six pillien
d'or qui soustiennent une voulte auquel tabernacle a deux ymages Tofi
d^un duc et Tautre d^une duchesse ][ je passe toutes les pierftries)et
pendent audit tabernacle deux petites fioles de cristal en Tone aesr
qoelles a du sang de Nostre Seigneur et en l'autre du lait de Nostre
Dame, prins en la Sainte GhapeUe du Falais de Faris— vfflil
vi cens xxv liv. t.
ESCAlLiiE. Le moyen âge aurait pu, tout aussi bien que Tanti-
qmté,.tirer des mers de l'Inde, la carapace de la grande tortue*,
la mer Rouge elle-même la fournit.| Cependant je ne trouve pas
ET iApfe<htbtiiE. ^m^
de preuves quH en aài été f!sdt nsage^ et c'est seulem^t à^ paitir
du xvi« siècle, lorsque les Portugais rapportèrent à Lisbonne (1570J,
lés irases €t objets 4te toutes sortes, trsrvaiflés en -éeaille par les lia*
diens, que l'industrie européenne s*empara de cette loue mfttièfre.^
Le mfi sièdé excella^ comme on sait, dans ses incrustations d*écai&e.
{k) iJbTO. Yasa item élegantissima omnis generis ex conchis testitudinis Indi» ^
panim visiintur, sicnt vitrant et eemms pelincids , qnsdam avreà»
ii«^on altBM, ftilva quaedam in bis prseipae estimatar nnllo coiit*>>
gioso morbo corrumpi (|uein|âaia ex ferculiset potibas in eisauq^tni^)
etiamsi a contagioso abonde exerceantur, vnlgo vasos de Tartagui'a.
(Alfonsns Giacon.)
(S) 1840. n ik*f « 'rfén de [^his poli et de plus drdt que les cabinets d'escaille —
Tortae. (Inventaus da Palais Mazarin. Mazarinade.) • ' )
KSCASSOTTE. Dériyé de copia , comme cassette. Une petite
boite; ime navette. )
y^ i4SJL ïïneMcaasotte à meUre le sal i faire Tvaue benmie* >
-^ Une escassûtte à mettre Tencens à rautel.
ttCAUVAlLB. Ghauiferette & mains. Donle de métal dandla^
<m^ on introduisait de la braise ardente, et dont se servaient à
révise les urètres et les fidèles. Je cite le passage du livre de Vovage
dBYjDars aeHônnecourt; je donnerai, aans un autre travau^le
dessin qu'il y joint. Il est peu probable que ces escaufaUes aient été
réservées ^ux évèques seuls , comme semble Tindiquer Yillars de
iiôiineoourt ; les pommes à chauffer mains (Voyez ce mot), étaient,
«a dehors de Téglise, d'un usage tit^ commun poior qu'on pût les
itttetdîFe dans Teglise. >
ta.) ItlS*. Se vos voleis faire- i escanfane de mains, vos fereis ansi corne mut
nome de kenvre de ij moitiés clozeiee. Par dedans le pntne de keqvrft
doit avoir vi «iereles de keu'vre ; cascnns des ciercles a ^ toreiUons ift
eus, en mi lieii, doit estre irae paelekê a ij toveilloos. Li tcMiJlon ddi«>
vevt ertre canipet <o tel maniève que H paelete al fa demenrt adè|
droite; car li ans des toreillons porte l'antre; et se vous le faites 4
droit si comme li letre de vos devize et H portraitare , toraer le noek
qnfil part «me vos voleis; jali fns ne s*esp«ndera. Gis engiens est om
a vesque. Rardiement paet estre à grant messe, car ja tant com il
tiegne cest engiens entre ses mains, froides nés ara, tant com fns pi^
durer. En cest engieng n'a plw. (Yillars de Honneconrt.)
(B) « Ihram calefactoriom argent! deanratnm, cnm nodis curiosis inscnlptis,
ponderis unins nnd. (Invent, de Pégl. dTorck. Da Gange.) -
(G) — Item nnmn califactorinm de cupro deaorato eum nodis inscnlptis, pon-
derans x uncias.
ESGHAEBOiJCLB, Ce nom vient de carbunctUus, qui signifie
charbon, et désignait, dans le sens de charbon ardent, le rubis;
quant à la pierre connue aujourd'hui sous le nom d'Escarboucle,
c estun^nat aux nuances pourpres tirant sur le coquelicot. Ce fut^
de ttms temps; un terme de comparaison.
(A) iî&O*, Qaant il (Gbarlemagne) estoit conroncé, ses yenlx resj^endissoiegt
comme escnarboucle (Gnion. de St.-Denis.)
M 1349. Tons cils qui vous ont ven, voos compèrent à IVnchaibooeles qui es-
cUiidt les obscurs unis. (Goil. de Macbanlt à Agnès de Navarre.)
iC) 14198. Le Mv estoit armé d'wi bamois clair comme une eacaibouclè. ŒiÂle
deLonIsXIIàParis.)
(B) 1508. Quant à la restitution de rescbaxboncle et monde dV Cj[a'avons pré-
n
t6$ €L08SAIA«
iwitement tm noi mains ponr gaige. (Testament de iCargoerite û*kt*^
triche*)
BSGBAKGBIjfJI. Bouse. De esckari^ éoûiûome, avsie. Ce mot
étaiiiBmployé dans le sens de bourse de réserve et de coffire-fort»
l^atftt ' "
canTenir
taient Tescarcelle qui
Qa*ils recevaient que ce qu'ils donnaient. (Voyez Escharpe.)
(A.) 1180*, EscQsés ne tos pores mie
Car il yera yo lel&anie
De convoitise et d'avarisce
Et d^escarseté, ce let vice. (Renart le nontel.)
(B) 1M7. Item une conpe d'or haute et de ample oayrage sans pières, potet
cinq marcs. Escarsément prisié le march, dix lib. (^Invent. d'EdouaîdL)
(G) 1333. Pro ona scarcella de seta qnando iyit dominusRomam. Taien.T, gr.i.
(Comptes de HQml)ert II.)
(D) l383.E8chars prince n*ira ja honneur contestant. (Ghron. defiertniid
Dugoesclm.)
(B) 1(66. Larron habillé semhlablement en gentilhomme, fouillant en la gibe*
cière, ou grande escarcelle du feu Cardinal de Lorraine. (ApoL pooz
Hérodote.)
(F) 1600. S'accomode entièrement en forme de courrier -> A son costé droit
pend un cornet et au gauche a une escarcelle on faulconniète. (Heriin
Clocaie» trad. tt.)
EaCBAUPU. Bande d'étoflè portée en baudrier, qui était de«
frenue, au moven Age> par les broderies d'or et les pierres précieuses
qu'on y attacnait^ un joyau et un objet de prix. Aussi disait-on
une écnarpe d'or dans le môme sens qu'une ceinture d'or. GonuDe
l'escarcelle du pèlerin était suspendue à l'écharpe qu'on lui passait
9ur l'épaule 9 en mèmcfHemps qu'on lui mettait le bouidonàla
main;» on a souvent confondu ens^aoble cette bourse et cette écharpe.
lies citations suivantes montrent cette confusion et donnent le
moyen d'établû une distinction.
(A) 1160*. Le chapel prent^ Tescharpe et le doublier
Et le Dordon qui ni volt pas laissier. (Rom* d'Aubery.)
(B) 1190*, Eut entre eux tous sur leurs atours»
Et les grans sens et les menues»
Escherpettes Manches cousues. (Guillaume Guiart.)
(G) — lÀ rois en îcel tems s'apreste»
Si come Dieu Ten avisa,
De là aler où promis a,
Aultrement cuideroit mesprendre.
L'escherpe et le bourdon va prendra
A Saint jDenis dedans Téglise,
Puis a l'oriflambe.reqiiise
Que Tabbés de léans li baille. (Idem.)
(D) 1263. Si comme fait uns pèlerins qui n^est pas chargiés , qui n'ajpe «»
bourdon et s^charpe. (Statuts de raotel-Bieu le Comte de troies.)
(E) 1309. Et ^nt je voulu partir et me mettre à la voye, je enuoié qtt^R^
Tabbe de Gheminon, qui pour lors estoit tenu le plus preudomme, OJ»
fust en toute Tordre blancbe, pour me reconcillier à lui. Et me iMiDt
et ceignit monescherpeet me nûst mon bourdon en la main. (JoinTilte*)
(F) 1303. L^escharpe Monseigneur que il ot quant il vint k Paris après la mort
duprevost des marchands et de ses compagnons de Paris, traîtres.
(Invent, dil duc de Normandie.)
BT HBFERTOIftB. 'WJ
'(G) 1M9*, ▲ loi de pèlerin, de con et de façon,
L^escharpe avoit an col , en la main le iMmidoa.
(Ghion. rimée de B. DngoeieUtt.)
(H) — Gassidile , eseherpe on taehet fait de rois. (Joannes de Junt.)
(I) 1411. Charles — Roy de France — comme ja pieça nons enasiont fait em^
Smnter de noetie amé Onillaame Sanguin la somme de cinq mille
ranca pour laqœUe somme nons Ini eussions fait bailler , — par ma*
nière de gaijge, une escbarpe d*or pesant dix sept marcs on environ,
-> savoir faisons — donné a Paris le Tiii mai. (Itfandenient. Dues i$
Bourgogne, tome V.)
(J) 1413. Jdiannes de Pnlliçiy, dictus GhappêUain, scntifei ordinatns cnste^
..... coffromm in qnibns ponuntur^ sen poni consuevemnt , escharpi^t
eolleria, monilia seu fermaliaet alia jocalia pro corpore régis. (Gomptep
royaux.)
(K) 1416. Une escbarpe de cuir noir, garnie d'or i Tenviron , pendant à un tira
de soye noire , garnie d*or en manière d*nne cbaynne -• xi Ut. t, (Ii^
ventaire du duc de Berry.)
■Ifà) I4ft7. Uneescliaipe d'or, gamye de phiseurs fosila d'or et est ladicte escbarpe
Ion 'et pluseûrs feiillaiges et troncbes-seiTans a la dicte escbarpe .
pesant tout ensemble, parmy la garniture de soye, de toiUe et de cire i
XXV m. d'or. (Ducs de Bourgogne, 3127.)
(if) 1494. Deux escbarpes d'or, larges, faictes en manière de cbevrons tenans
l'un à l'autre a cbamières. (Comptes royaux.)
BSCHBQUIER. La table du jeu des échecs divisée en carreaux,
ny en avait de tontes sortes de matières et des pins piédenses.
4'anrais pn faire d'innombrables citations, car ce jen^ et celni âes
tables, occnpa nne grande place dans les distractions de nos pères.
Quant à la juridiction normande, la conr féodale des dncs de Nor-
mandie, dite de FEchiqnier. il est inutile d*en faire mention^ ma»-
qu'il est bien connu qu'eue s'appelait ainsi, dès le xi« siècle ,
paice qne ses membres étaient asns autour d'une table couverte
unn cuir ou d*un drap de bureau à raies et dessins partagés en
échiquier. Transportée avec la conquête en Angleterre , cette oonr,
on, on moins^ son nom s'y est maintenu.
(A) 1170*. A un scbachier d'or et d'argent
Jue 0 suen cbevalier. (Roman de la Guerre de T^ei*)
(B) ) 180*. Li escbeqnier est tel, onqnes miendre ne fu :
Les lices sont d'or fin, à trifoire fondu,
Li paon d'esmeraudes, vertes com pré berbn,
li antres de mbis^ vermaus com aidant fo,
Roy, flerce, cbevalier, auffln roc et comn
Furent fet de sapbir et si ot or molu ;
Li autre de topace, o toute lor vertu :
Moult sont bel à véoir drécié et espandn«
(Description poétique tizee du Roman d'Alexandre.)
(G) 1S33. ?ro scaels ebumeis datis per regem. xl s. (Comptes royaux.)
(D)i800. Entre les autres joiaus que il (le Vieux de la montagne) envola an
roy (S. Louis), li envoi — jeux de tables et de escbes. et tontes cei
choses estoient fleuretées de ambre et estoient l'ambre lié sur le cri»*
ta à bêles vignètes de bon or fin. (Joinville. On a prétendu, sans an*
cun fondement, qoe cet échiquier se trouvait dans la eoUeetion Bu*
sommerard.)
(E) 1314^. Item j eschequier de jaspre et de cassydoine» à tonte la mêsià», Vna%
de jaspre et Taptre de eriitd, et tomgazaix et koMes d'argent jef et
piene«» ou pris de vc livres.
(F) 132B* Un eschiqnier i eschas d'iroire et d'ibemus, — xl s. (Inventaire de la
- rofse Glémence.)
LQ) 134». Et la n'ot U celni ne eeBe,
Qui se vodisteslMiunei'.
2 JDancier, chastery eu lestoier
Se tables, d*eschm de parsena^ (Ckiill. de Machanlt}
'Jfi) 1393.. Un ewbe^er de bAtanre- et de cnetal, à perles dedensy^amy des-
jeux de cristal et de marbre vermeil. (Comptes rajixix.)
^I) 1360. iBvea^iire da due d*AnjoQ, 330, 3^.
,(J) -* A Jehan Petiot , qjà apporta au Royj inslmrae&t, appelle l'esche^
qniec, ^u'il avoit mit, le roy d'Angleterre avoit donne an Roy etli
envoioit par le dit Jehan, par don a li fait, — yj liv. xiij s. (Comptes
royaux.)
JJS) i379r.UD esebiqnier de jaspe et de cristail, gamy du jeu d% mesme. (Test.
de la royne Jebanne d'Evreux.)
,s(J()i41i.Uneschiqiiievde jamre et de cristal fait aux armes- de ftie papefiri^
l goira, et est» par denors, de cipprës et y s un mutéÊxn de maxqofr*
tenie, et est garni d'esobes de mesnie, tout en un estai. (Comptes roy.)
•(M) -1440. Ungreat tableau de cyprès, onquel est TescM^ier, sur les bonrs da-
quel est escript te temp» vendra et est dedans un grant escrin de bois,
prisé — xviij m. t. (Inventaire du duc de Berry.)
(N) — Un jeu de gros eschaz et tables d^jrvoire , bien anciens , que Keswn»
(ranthier de Passac donna à Monseigneur, prisés xx liv. t.
(0) — Un autre jeu de gros escbaz cliquetaus, — prisé iiij liv. t.
JgP) 1467. Ung bel escbicquier d'ivoire et de Tautce cousté ung tri)Iier etcsken
un estuy. (Ducs de Bourgogne, 3265.)
j(j(^ -« Ung petit tablier et ung esefaeqriier d'ivoire, gamy d'ivoiçe- et de> ta-
bles en une bourse. (Ducs de Bourgogne, 3253.)
'Jfi) — Ung escbicquier d'ivoire noir et blanc. (Ducs de Bourge^K^SSM.)
,0)1496. A ung nommé Lucas, faiseur d'eschicouiers, pour ses peines «t té-
laires d'avoir rabillé et mis à poinet aeux escbiquien delà KeyBD*
' (Comptes royaux.)
^T) 1524. Une esceqnier d'argent, carré, le bon doré, bien ouvré, avec les anass
de Savoie es quatre coins et xxxij petiz personnaiges d'argent servant
( d'eschaiz audit taMean. (biventaire de Marguerite d'Autriche.)
ESCHCQIJIER (A). Deâsiné en carreaux réguliers comme le sont
les divisions de Téchiquier.
(A) 1100. Due sunt dalmatice samiti laborati ad scaccenos, (Inv^taixe 4^
meubles de l'église d'Âfrika.)
(B) — Et puis l'ont couvert
' D'un riche drap de soie vert
Ouvré d'ivuire à eschéquier. (Perceval*)
(€) 1180*. Sor son haubert ot connissance
De ij coqlora de paile» oiers
Et entalliés par eskiekiers. (Le siège Ae Thèbes.)
{p)'lft50^.. ' On 11 amaine un anfferrant coursier
Et fu couvers d'un blanc diaspre cbiar
Menuement ouvré à esquiekier.
' ' (Roman d*Anseis de Carthage.)
*,t'E) 1327.J orOlier de bleu samit arm'oié de i geu des esche». (Ducs, de Boai^
l\ gogne, 5315.)
- BSCLissoiJBRB. Sorte de pompe à injecter qui servait en fau-
connerie. Etienne Binet, en 1600, employait encore ce mat, qm ef
téêna^ ès" aUdar^y giinsw^ esclincery c'es^à-dire glisàer.
f
BT aiPBHTOIEB. 9W
(A) 1410. Une Mclinootee d'argent doré, i getter eaoe, poiimioimée éuMOB, ^
nnt iJij onces, xiiy ett. (Dus de Boorgogne, 4l45.)
(B) IMO.EtcHsser de Tean au visage de Toiseaiu (Etienne Binet, Xerreilles de
la natnre.)
BSGONCB. Dn latin àbicondêrê, Bongeoir coavert et gaiantido
yent, mimi d'un manche <in*on tenait à la main, distinct en cela
Honnecourt nons a conservé^ dans nn de ses dessins, l'nne des for-
mes de l'esconce, disposée de manière à porter des chandelles alltn»
mées sans craindre de les voir s'éteindre. (Voy. Bougeoir et Palette.)
(A) 1080. Hac sunt instromenta clericis necéssaria -» absconsa et laiernâ.
(Job. de Gallandia.)
(B) 1185. Tant dora la bataille que soleos fnst escoos. (Gh« d*Antloeb0.)
(G) 1U8. Yesci une esconce qni bone est à mones por lor candeUes porter aih*
gans. Faire le poes se toos saves tomer. (vQlarsde Honnecourt)
(D) 1198. Ihuesconsa et una Incema delnlis. (Invent. de S.-PaQ] de Londres.)
(B) 1363. Une esconce d'argent, esmaillée an long anx armes da R07, anx armes
de Monseignenr et anx armes de Messeignenrs ses frères. (InTentaire
dn doc de Normandie.)
(F) w Item nne antre esconce cooTerte de cnir et garnie d'argent
(0) 1876. Une esconce d'argent, dorée, baebiée. (Invent. de la Sainte GbapeUe.)
(H) 1380. Une esconse d'or, dont le fil de desso^bi est taillé de flenrs de lys, noA
pesé pour ce qne la tenenre est de boys. (Inyent. de Gbarles Y.)
(1) — Unaigle d'argent, sarqnoy est nncbandslier àesconsej pesantiiQ mateib
Tii onces.
tJ) -* Benx petites esconses d'argent^ à denx mancbes de bois, Tune pesant
j marc, une once et demie.
(K) «. Une ancienne esconse d'argent blanc, carrée, qni se clost et envre et
sont les armes Ifons'. le Duphin en resmail, pesant ij marcs, iy onces,
(L) 1381. A Henry des Grès, pignier, pour une esconse. par manière, de cnille»
d'yroire Diane, acbeié de loi et délivré i Gniilanme Arode , orfèvre,
denionrant à raiis, ponr refaire et mettre la camison d'argent doré
d'nne antre cnilkr de ciprès à mettre et tenir la chandelle devant la
Boyne, qnant elle ditsesbenres. (Comptes royaux.)
W 1386. Ponr un estny de cnir boully, poinsonné et atmoyé aux armes dé
France ponr mettre et porter nne estonse d'ivoire, garnie d*Qr, poof
tenir la chandelle devant le Roy à dire ses heures. (Comptes royaoi»)
(IV) 1461. lesquels compaignons alumèrent la efaandeille et la mirent dedensvsa
esconce on lanterne. (Lettres de rémission.)
(0) 1467. Deux esconses , en manière de lanternes d'argent, et poysent y compris
le bois, V marcs, vii onces. (Ihics de Bourgogne, 1488.)
BS€OT. Arbre noueux, branche noueuse } de là'ces beutons eecotUê
Cpiilgurent^ dans les bordures des manuscrits, des troncs ébranchés et
des branches dont les rameaux coni>és forment des saillies régulières
entre les torsades de feuillages qui s'enroulent autour d'eues. On
dit encore en Normandie un egcot pour une aUée d'arbres. Je laisse
; du même mot^ m'en tenant
t Tomementation. On voit^
baston de ron «t lait en ma*-
nière de teonc de chou. C'était encore une espèce de baston escotté.
(A) 1360. Vous êtes de droit escot et génération de St Edooard qui fut Bey
d*Ang^terre. (Froissart.)
n.
(S) i41<^. Vnc cniSèT' de pierre serpentttie, garnie d*an macnclie d^argent doré
fait en manière d*escoK et au liont a un petit (mrs tenant uff petit s^
r i^it — bc s. tv (Invent. do duc de Berry .)
(G) 1445. Un escot d'or, gamy d*un niby, un dyamant et une grosse perle et
aiktreft pieTi»ri««. (Guambie des Compte» de Naaukes. ihwwKiit'Cité
par D.Xobinean.)
yOQ — Deux roses d'or esmailiées, Ihine d'azur et l'antre de blanc/asiôseS' sqr
^^ deuxescôts d'or, garnies chacune d'un rubis, un dyamant et nnepc^li)).
Ifi) 1454. Pour «Bg plùmail — > et pax le pié en façon d'eseot, i^ plusieurs r»»
cines. (Comptes royaux.)^
(F) 1520*. Deux e8cocc[8 qui estoientde trop petite erossenr pour arbres de li-
miles. (Ajicbives de Péronne. Cité par M. ae la Fons.)
te) -^ Ung escocq d'espine blanche vive.
(H) — tTng gros escocq de faon (hêtre).
ES€*jllt A t¥XJ. Dans Ift pi«mîère des Gite.tioDs stiiTant^ C6l
éeian devait être fait en bois et scnlpté.
(A) 1365. Thibaut le Roulier, pour un banc de taiBe, trois francs et pour qnatie
* fourmes, c[uatre escrans à feus, (|natre francs, en sept francs d'or,
talent Gxii s. p. (Comptes des Batooens royaux»)
(B) 138Î. A Noël, rescranuier, demeurant à Paris, pomp deux petits escrans
d'osier achetez de lui pour la chambre du Bioy — xii s. p. A lui ponr
j grattkt eseran d^Dsier, pour la chambra do Boy •— xiis. (Graoptes roy.)
^ ESCRIN et ESCRIITET. Écrin, dérivé descrinium. Nous avons
iréèervé le mot écrin pour les petits coffrets qui renferment dte
joyaU3^. Au moyen âge, ce terme s'appliquait aux coffres grands etpt^
tits, destinés à renfermer toutes choses, depuis les épices jusqu'au ca-
davre, depuis Lbs confitures jusqu'aux reliqiies. On trouyeBa,.daw
ines Extraits, des boites pour contenir une seule, bague,, et c*estbiteii
là notre petil écrin, sememea^fi'e&t un joyau kUrméina; U est ^
or émaâllé.
t A) 1 i60>^ . Si' ay tous plains de fins besanes
Deux grans escrins assez pesans.
' (Le Boman d^Afhis et de Fro^ielias.)
T[B) 1170*. Up escrin d'or prist Medea
' Voiaot Jason le defferma. (Roman de la Guerre 4e Twjy^j
ifi)' i2&0*i La Damoyselle print ung escrin font beau et fort deheekle mist de-
■^ vaut elle, sur sou paUefroy. (LsAcelot du Lae.)
^iSMu Hildoxns, li abbés de S. Senya en ïranee (année 89A><eBveiâ imjj^
ses moines à Rome à Papûstcde Estienne et 11 requiat le eons S. Se-
^ Ittstien le martyr et li apostoles qui vit sa dévoti^» li ùGXioiM^ ^
"queste et li envoia par ces messages le cors S> Séb^ftien. en. ud «ciio
portant. (Historiens de la France, tome YT.)
'tiS^-fôSS. Le corps fu embasmé et ^Tdoçé et mis en un eserin bien et gwrte"
? ment. («Shroniqnesde Saint-Denis..)
'(F) 182^. Un escrin d'argent, esmallié; prisé ii liv. (Itiveutaiw ^ laroy»
î Gl^ence.)
, HGry — Un petit eserin d'argent, doré» efoaainié des anoes de Fnnee et é»
:. Angleterae et de HongrM» prisié vn(| lUii
(H) ^ Un escrift d'ivoire, garni d'argent, une bôuesie d'iveire de^eine*
g. vaiflseiies d 'argent' dedeEis, vendu xij s» pi. à îtewes de N«ffl«'
^i) — Un escrinet d'ivoite garni d'argent à i pou de ftt^tin ëed«ns, xl »' ^
W 4353; JL GMllawne Bemier, paistra» pour i eserin, pourr&t»iff tle i^t'^i^
dame, à 11 paiez «^ xl liv. par. (Compte»' royauxé)
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!
\JS) f 3S9. y{ «serins peur meitn les coofltiiTes — hr sols. (Comtes royaux.)
(ïi) iSeo.InT^Qt. daDucd'Anjon, 162.
(¥} — Je lesse aux ordres mandians
, Mon grant escrin, où il n*a rien. (Eust. Deschamps.)
(N) 1363. Un escrinet blanc à mettre esTiices, aneaax d'or et autres menues
^ ' choses, tont en une malle de ceri mis dedans nn coffre. (Inventaire du
Duc.de Normandie.)
iO) 1372. Un escrinet d'or qui pendoit au feste, en costier de Madame, et y â
plusieurs reltqrues et y a sur le couTercle petit rubis d'Alexandrie et
petit esmeraude et perles. (Test, de la royne Jehanne d'Evreux.)
^ 1375. Les aonmeiiens des antelz doivent estre ferretés, eserins à reJlqaes
et nobles Yeaseaux.et yna^ tenan& reMques. (Jehûi Gonlain, trad. du
nationale de Durand.)
iû) 1380. Livre» estaus en la grand uhambre dn Aoy en un escrin agsis lar
8" crampons et est à ij couvescles. (Il contenait quinze gros volumes
ans un de se$i compartiments, et seize dans l'autre.) (Inventaire de
Charles T.)
^),'1399l Un reliquaire d'or, en façon d'im escrynet carré et a un cristal carré
an mâieu et est esmaillé de France entour, pesant trois onces. (Inven|;.
' ie. Charles TI.)
|S)f — Uk petit escrinet d'argent, esraaillé de la vie de Jésus Christ, plain de
reliques.
^ •-> Un petit escrinet de cvir longvet, féiré de laton, plain de reliques. .
^ — Une très petite boiste d^or, à mettre un annel, esmaillée de France,
pesant dix sept esterlins.
(Y) — Une petite boitelette d'argent blanc pour mettre nn annel.
(î) 1455 Geulx quifaisoientsa sépulture ont trouvé nng petit escrinet d'yvnire
auquel avoit nng.hrevest qui disoit. (Ant. de la Salle.)
SSCBITOIAR et aussi' Escriptouère. On en faisait en tontes mar*
èeei
tore.
tièses. on les portait suspendus en bandoulière ou fixés dans la cein-
ture. Employé dans racception qu'il a conservée, récritoire contenait.
aM moyen âge comme de no8 joiirs^^ beaucoup de choses étran^
9fese& à Féciitiire ; ea&i on app^elait escsiptouère la salle et le cabinett
où se tenaient les copistes, où un homme d'étude travaillait; on
^ mémei' jusqu'à. cure diss gens d'eseriptoire^ dans le sens d0
gens d» plume.
{A) 1380. Unie escritoire d'or, à facipn d'une gayne à barbier, et est hachiée par
dehors aux. armes d'Estampes et a dedans une penne à escripre , nii
greffe, un compas, unes cizalles, un contel, unes furgéttes tout d'or et
l^êiideBt, avec un cornet, à en^ie (encre) d*or, à nn laz d'or, pesaal
ij marcs, iiij onces, ij esterlins. (Inventaire de Charles V.)
^' — en antre escritoire d'OfresmaPiUîé d'azur à vignettes tnerses.
TQ t391. lÉBSsire Lambart, chappellain de nos joines seigneurs, pour deniers à
lui paiez par le Trésor pour, achepter livres, escriptouers et autres.
ahoees pour aprendre à nosdiz seigneurs. (Comptes royaux).
(D) 14^3. Un de nos sergens vint adjonraer îê boucher à comparoir par devant
nostre viconte ne Monstiervillier, ou son Ueutenant, à son escriptoire.
(Lettres de rémissionf )
(B)'14i6.'Une escriptoire plate, d'argent^ doréet par dehors poinçonnée et dé-
dain a un oanivet dont le manche est d'argent esmaillé, une petites
moettes d'argent esmaillé, uns oiseanlx d'argent, une petites balanee»
dîargent, une plnme et un petit poix aveoqoes une boeste où sont les
■ fpix à»oiseret,un fuzil. (Voyez i?omi.) ganiy d'argent, pesant. tant
> ; ensemble Iiij.ma3ec9, yii onces. (Invent. «Jhi duc de Berry.)
^.-44l!Z.Se9t eseriptoir^^ da>éQ9etfQuvcie»anx am^s deMS. le Duc (deBoni^
gogne) bien ricbeihènt e'stofféés dé iSis et mouchons d^or de Cnyppre et
9^1
ÇL0S8AIAB
desoTe, ganûe ehacone Moriptolre de bonne» cornet» et casitetà
mancne d'argent dores, esmaiires tux susdites armes, si comme U ap-
partient et est aeoustnmé en la Chambre des Comptes. (Ihiesdé Bmt-
gogne, 867.)
[G) 1455. Ponr nne eseripUnre de corne, ^ ftols, vi den. (Pncsde Bonrg., n* <7il)
(H) 14§8. En ceste esté fnt qne je fis onvier en ma maison et fis faire msa
escriptoire et xoindre ma chambre. (Philippe de YignenUes.)
(I) 1535. Troysescritoiresde plnmes fines, dont les manches sont d^argentdori
deux desquels sont semés de pierres fines et a, chacnn dUceiill, ni^
mironer de cristaL (Comptes royans»)
ESGUELLES. L'étpiiyalent de nos assiettes. Leur forme TSûriait
par l'évasement seulement. Elles étaient plus on moins grandes,
Ïilns ou moins profondes, il y en avait exceptionnellement à (nreit»
ons, sortes d'anses. Dans les inventaires, les écnelles figurent cil
ffrand nombre, et cependant je suis porté à croire qu'on mangeait
le plus souvent deux dans la même ecuelle, je reconnais toutefois
que, dans les descriptions des poètes qui ont rapport à cet usage,
plus d'une a pu naître sous riniluence de leurs loëes gantes. Il j
avait aussi des escuelles à saigner, qui servaient les lours de sai*
gnée, et des escuelles à aumosne. Pour l'explication oe ce deimer
terme , voyez Pot à aumosne»
(A) 1160*. Si me flst dès lors jusqnes icy. manger avec les varlets de lamaistA
et pour ce commencay ores à piourer quand je tous vy manger atee»
ques moy , car grana temps a qne le cheTalier ne mangea en mon
escnelle. (Lancelot du Lac.)
(B) 1250*. Trestot de les U, costo à coste»
Lo fet seoir la damoisele
Et mengier à une escnèle. (Fabliaux.)
(G) 1300. Une femme vieille qm traversoit parmi la me et portoit en sa nain
destre une escnelle plieinne de feu et en la senestre nne phioUe pleiaoè
d^yaue. (Joinville.)
(B) 1360. Inrent. du duc d^Ai^ou, S47 àSSt, 703 à 734. Escnelle àsaingner, 84,
(E) 1872. Une grande escueUe à aumosne. (Invent, de Richard Picque, ArdM*
Yesque de Rheims.)
(F) 1380. Une xii* d*escuelles d*argent. dorées, de la fa^ des pUts qni funt
donnés à la royne Jeanne de Bourbon à Orliens. (C*est-a-dire doréss ou
goderonnées de la même manière.) (Invent. de Charles T.)
(G) 1420. xix xii*M et ii^ escuelles d'argent Uanc. armoyea sur lesbortant
armes de MDS. , pesans iij« iiqs*xx marcs. (Ducs de Bourg., 4199.)
(B) 1423. A Gruillin le Noir, orfèyre , pour quatre escuelles ponr saignier ]I8>
(Ducs de Bourgogne, 678.)
(I) 1460. n y eust jusqnes à huyt cent cheraliers séans à table et si n'y eeit
celny qui n^eust une dame et une pncelie à son costé , on i son es-
cnelle. (Perceforest.)
( J ) 1536. Une vieille escuielle parfonde, à deux oreilles d'argent doré, serrint
i humer bouillon, avecq sa cnyellière de mesme. (Inv. de Ch . -QaiDt)
fiscCMOiRB. Ëcumoire.
(A) 1599. Trois escumoires, en friquets, de cuivre, prisées ensemble kv s. (Is*
ventaire de Gabrielle d*fistiées.)
BSCCSSON. On mettait des écussons en tous lieux, et particvr
lièrement des écussons armoriés; ils étaient brodés et tissus dans
les étoffes, dessinés et peints sur parchemin, gravés et émaill»
sur or et sur argent. On les portait sur les vêtements, sur les cba*
peaux comme des enseignes (voyez ce mot) ; on les répandait fiat
ET H&^BRTDIRE. 973
Jes slstoës de métal de» t(»Dbeaiix ou snr les parois dti mom-
mmt; (xa les ajoulait aux pièces d'orfévreiie , soxhiioitx^ à Far-
genterie. Où ne les mettait-on pas?
*(i^ IM9. Vtk fltciiss<m A*otf esmaiUé de Nostre Bsbm et uiat- DmÎB, MndMt
à onechaisoe d^anrent, pesant (nsenbte on marc, ▼ eatarliafli (iaveat.
deChwtesTl)
(9^14IA. Vil esciuseo de dyamant assis en un anmel d'or esmaiUé. (Chambre
des Gtimpleft de Nantes.)
(€> M&Q. Uy après, est ponrtrAiete ta façpn et manière — comment les pour-
su(vaii8. baillent les escnssons des armes desdits juges à topts cenU
. qui en veillent prandre. (Le liTre des tournois du roy René. On voit
'' snr la miniature qne ces ecnssons se portaient an chaj^ean comme tes
enseignes.)
ESGUILLETTES. Aiguillette^ se dit des lanières qu^on uoue et
.qui remplacent les fermoirs et les boucles. (Voyez Èloucques et
Aguilletes.) On sqypelait aussi de ce nom les cordons de soie cpe
.Ton passait dans ses dents pour les nettoyer.
. UL) 1440.. L^s Prephécies de Joacliim -*fennans à quatre esgnillettes. (Bues de
iNiH Bourgogne, no 6598.'\
(B) 4455. Ponr la ferreure de denx latz de soye , en façon d*esguillectes, à net-
toier dens, l'nn pour Monseigneur, Vautre pour Madame (le duc et la
dochesse d''Orléans.) — (Ducs de Bourgogne, n* 6740.)
ESIMÔÙere, sorte de gaufrier. (Voyez OuUies,)
(A) 1379. Item nnnm ft'rmm^ vocatiuu gani&e. (Inment. A)tudD«CiaBg».)
(B) 1382, A Benoist Batmet, oublier dn Roy, ponr un bacin d'arain et nne esi-
mouère à fromage, achetée par lui à faire ganffés. xvi s. p. (COmp.ioy.)
j (G) 1433. Un fer à wanfres. (Compte de la maison des Ladres.)
. B81IA1L. Poursa composition, son histoire, sonrôle danslTiistoire
des arts et ses monuments, voyez la première partie de cette notice.
Ensei^e (voyez ce mot). Ainsi appelé par métonymie,
parce que les enseignes étaient, pour la plupart, faites ai or et en
argent recouverts d émail. .
(A) 14M. Jifventoife des biens meubles de ieban Darmes, esenier. — • Uae btt-
qMaée,-»nngs émank, nngs espérons. (Ducs de Bonrgpogiie, yoI. Y.)
^(B) 1427. AGnillaiime Gaillet, ménestrel de MDS. (le duc de Bourgogne), que
icellni seigneur ini a donné pour avoir un petit esmail à ses armes, —
ij Ut. X s. (Bues de Bonrgogne, 859.)
' (G) — A Saint>Pol, le heranlt, pour don, pour avoir nng esmail anx armes
> de Monseigneur, xij livres. (Ducs de Bourgogne, 4909.)
^ 1416. ▲ S. Aubin, nonveon poursniv^nt, ponr lui aider à faire un eemail
des armes du Duc (de Bretagne). (Chambre des Comptes de Nantes.)
' ÇS) 1456. A Jebân Lessayedr^ orfèvre, pour oh esmail d'irg«nt, esmaillé et docé,
S$il à la devise de Madame (la docbesse d'Orléana), pour son tabon-
rin , pesant trois gros , un denier d>rgent, vit] s., iiij d. ponr la fa^n
et doreure x s.
(F) — Ils ont nng vieil menestrier, om tnmipète, qni porte nn vieil esmail et
hii donnent nne de lenrs vieille» robbes. (Ant. de la Salle.)
(G) 1474. En Toffiee d*£scnyrie daiTeot estre dessonbs Tesenyer tons ceux qui
porteçt esmail du Frince, ou enseigne armoyé. (OUvier de la Murc&e,.
< Estât de la maison dn dnc de Bonrgogne.)
*(Byi486. Anx cbevancbeurs d'escnrie ponrnn esmail aux armes dn Dnc (de
Bretagne). (Chambre des Comptes de Nantes.)*
ESHIAHi (ouvrage d*). On appliqua, très à tort, au xvi* siècle^
«ette expression à la faïence émaillee. Il faut avoir soin, comme je
Tai dit (dans la premiàre jATtie, page 19^ note %)^ de la TéierT«r
pour réÈnail mis en fusion sur le métal. Dans rinTentaire. de^
cription et appréciation des balaies, pierreries , yaisseUe a'or et
d'arsent et aultres choses précieuses qui ont été trouTées au cabi-
net au ch' steau et maison de Nevers^ — durant le huitième jour
d'apyril et autres ensuivant mil v» Ixvi, on décrit un yase d'argent
doro d'émail de Limoges . mais jc'est évidemment mis là pour
émaiUé dans le genre ae Limoges ; voici un autre et le seul article
qui pourrait revenir à Limoges: Dhud petitx va tes d^émal grit «t
violkt gartUx d'argent doré, Dauis un autre inventaire des menble»
que se réservait dam la succession mademoiselle Marie de Glëves,
marquise d*Isle, inventaire rédigé au mois de septembre de la même
année, on trouve les deux articles qui suivent, non pas parmi
les ustensiles de cuisine, mais avec les nainture9 et les coujppes â$
verre bleu : Quatre petits plats d^esmaiï blanc ;— Deux tasses per»
sées à jour d*esmai\ blanc. Je les cite ici y puisqu'il est guestioxi
d'émail, mais je me réserve de reprendre et de discuter ces deux ar<
ticles. en décrivant, dans la notice des faïences émaillées^ la faïence
dite, de Henri II.
(A) 1535. Ouvrages d'esmail. A M. Jbierofime de la Rohie, esmaiUeiir et scnl»-
teor florentin, poor avoir fait un grand rond de terre cuitte et émau-'
lée sur le portail et entrée dn château de Fontainebleau* (La Renais-
sance des Arts à la cour de France, I, 395.)
ESHAIL (fait d'). G'estrà-dire émaillé.
(A) 1599. Un petit rocher fait d*esmai1 , sur lequel y a unoTsean qui a un roi»
dessus son dos, lequel rocher les dis orfèvres ont ait estre, les femUels
d'argent et les chattons d*or, et y a plusieurs esmerandes, atèc md
estuy de velours bleu doublé de satin ronge , prisé il escus. (Inrent.
de GabrieUe d'Estrées.)
ESBIAIL AGUIX, aigus de forme allongée^ et aussi esnoanlz
pointus, peut-être àé& émaux d'applique.
(A) 1360. Inventaire du due d*Anjou, 374, 378.
*{B) 1363. Une aiguière ronde dorée et esmaiUée d*aymauli agvix, qui poiw
deux mares, vij onces et demie. (Inveotaire du doc de Normandie>)
' ESMAIL ALLEMAND. Je me réfère à ce que j'ai dit dans ma
notice, page 41, de la part que l'^emagne doit avoir eue dans la
. fabrication des émaux en taille d'épargne. Les citations suivantes
sont loin de former un corps de preuves, mais elles peuvent être
considérées comme une porte ouverte aux renseignements qni va
manquent encore.
<A) 1372. Un hanap de cristail, à pié d'argent et à esmau d'Altemaigne, pe-
sant uj marcs et zy esterlms, prisié zrv francs, (dompte dn lest de il
royne Jehanne d*Eyrenx.)
(B) 1380, Un fenuail d*or, escrit en allemant d*un costé et deux petitt lyoD-
ceaux esmailliez de l'autre. (Inventaire de Charles Y.)
(G) 156e. Deux petits cors d*Allemaigne, ffamis d^argent doré, esmailléi de pi»*
sieurs couleurs. (Inventaire du diâteau de Fontainebleau.)
ESMAIL ANGlElf . Les rédacteurs des deux inventaires royaox,
d*où je tire les quatre citations suivantes, ne voyaient briller vaMfBt
d'eux que des anaux translucides^ ils durent donc appeler aneienSt
Ï»arce qu'ils étaient passés de mode, les bijoux d'or et (Targent émail*
es par le procédé de la taille d'épargne.
A) 1869. Deux erolt, dimt l*iine fol aa foy VliflippM de Taloif , à j grand balay
onmiUen et Yii^ petits et vig saphirs petits et esmerandes et Tantre
à OB eamahieii d'une teste on milieu, à perlea d'Esooee et à. émaux
anciens*. (Inyentaire du doc de Normandie!)
0) i3S0. Une ancienne vieille croix d*or i six camahienx et à une pièce d*ar-'
gent doré| garnie de balais, d'esmerandes , de perles dlSscosse et de
mbis d*Alexandre, et y a iiij esmanlx snr les florons, de divers yma<-
ges, de vieil esmail. (Inventaire de Gbarles Y.)
(G) •— Un hana]^, en forme d*nn petit bacin d*or, qni fut Mfosr gl Lonis, qtA,
est d'anciens esmanx, pesant ^ marcs, vj onces d*or.
p)) •— La croix de Godefroy de Billon en laquelle il y a nn vieil craciflx paf
manière d'esmail*
ESMAIL OUNGLBTBRRE. Les orféyres anglais appliquèrent
rémail à Torfévrerie dès une époque reculée. Les inventaires des
églises de l'Angleterre^ les documents de différents genres et même
(][iiel(iues monuments conservés le prouvent surabondamment. On
il achète de Thomas Hessey^ orfèvre de Loncbres^ une cinquantaine
de tasses y aiguières et salhères d'argent doré et esmaiOé. pour
en faire des présents; le 21 juin 1370, il prends chez John wabsh^
orféyre de Londres^ une tasse d'argent dorée et émaillée; le 11 juil--
let, de Ghicliester, autre orfèvre de Londres^ une semblable tasse;
le 98 juillet^ 6 octobre^ 16 mars, mêmes acquisitions, et à cette der*
nière date, ^ur faire un présent aux messagers du duc de Gènes.
Ges acquisitions coïncident avec l'un de nos grands désastres mili-
taires, qui suggère à Warton l'observation suivante : After the
hattle ot Cressy ^Grécy, 26 août 1346), by our victorious monarch
aod towards the end of the 14ti^ century, riches and plenty, the effects
of C(mqnest peace and prosperity, were spread on every side and
new luxnries were imported in great abundance f rom the conque^
red oountries. There were few familles, even of a moderate condi*
tion, but had in their possession precious articles of dress and.
fomitaie such as silk, fur, tapestry, embroidered beds, embossed
.caps of gold and silver, agate and crystai^ bracelets, chains. and
necUaces, brought from Gaen, Limoges andother foreign cities.
(History of Poetry, vol. Il, p. 254.)
BSMAIL D*ARGENT. Voyez Etmail de basse taille.
BSMAIL B^ARRAGOK. On verra plus loin des émaux de la façon
d'Espagne. C'est quelque chose d'insolite ou au moins d'isolé. Les
«nrfévres espagnols, au milieu du xiv« siècle, étaient-ils si avancés?
La civilisation antique et la civilisation arabe ne supposent-elles
pas des pa^ de géants, si même les monuments n'étaient pas là
pour Tattester? Voilà encore une voie ouverte aux renseigne^
ments.
(A) 1380. Une pomme dVgent, à chanfTer mains en hiver, blanche, à esmanlx
d*Arrafl^n, (celle qni est demeurée à Si-Oermain,) pesant ij marcs, ij
onces. (Inventaire de Charles V.)
BSltAIL B^AZUR. On appelait ainsi les émaux mixtes, tels que
oeux qui ornent le reliquaire donné à l'abbaye de Saint-Ôenis par
la reine Jeanne d'Évreux, en i339, n» 140 de la Notice. Les figures
3e détachaient^ en argent ou en or, sur le fond d*émaiL bleu.
CkarlesY.)
(9) .' Ua snnel, esnudUé d'azur, «fù il a uo ornant qoxné.
(G) — Un fermai] d*or, esmaillié d^aznr., oa nom des trois Roys dSine paiL
«t d'Anne Maria d*aiitte.
. ESMAIL ES BLANC. C'est vers le milieu du xiY* ^ècle que j'ai
rencontré^ pour la première fois, dans des marchés faits avec des
ûtféfie&y ^daBêdes articles de comptes o^ on les paie^ dans les ia«
ventaires où on décrit leurs chefe-drœuvre, cette mention d'un genre
d'éPKuUerie particulière : « Une ymage de Nostre Dame esmaime (Sh
blanc. » Il s agit d*une statuette^ toujours en argent ou en or, et
eoDaîUée de blailc, c'est-à-dijre entièrement endmle d'une couTerte
4'émail blanc, opaque, retenu au métal par la seule force d'ungnil-
locbage't qui donne au métal de petites aspérités , et de Vadhérenoe
idûurelle qui se produit par la cuision. L^»ppûsition de ces petites
:fi|^iifes blanches, qui senmlaient des statues de marbre, au miiien
de réclat de Tor et des pierseries, plut tellement, et le goût s'en
répandit si bien, que les orférres, pendant plus de trois siècles, ne
discontinuèrent pas d'appMoiuer ce genre d'émaiUure aux bijou.
Or, si Ton yeut bien considérer comment, de proche en prôche,
les procédés déyeloppent toutes leurs ressources, on yerra qoe dn
méuinge ou de la pratique simultanée des émaux transhiddes éten-
dus sur toute la plaque de métal, mais qui obligeaient à uotaiYail
de ciselure lent et duicile, et oui nécessitaient remploi de l'oroa
de Taisent, du mélange de ces émaux, disge, avec les émaux opàf
ques également étendus sur tout le relief du métal et différemment
nuan^ par superposition de couches d'émail, deyait naître, lors*
qu'il fut mis en pratique par d'habiles peintres yerriers, le procédé
eipéditifet bon marché des émaux jpeints sur plaques de caÎYKf
et il devait naître dans la yille qm, depuis pscès de douze sièdes»
s'était attribué le monopole des émaux de fabnque, dans la yiUede
Limoges. Je laisserai à chacun le soin de faire les obseryatiiMis ooe
motiyent les citations suivantes, ne me permettant que de signaler
le passage de 1416, où figure Tévèque de Limages.
(A) lUé. Un calice d'or dont le pommel et la tige sont mMBiUJM de FitneiL
. et en U pâte Dien en sa majesté et la patène eBHaîBiée d*sn eunall
blanc, pesant iij marcs, iiij onces. (Invent. de GhattesY.)
(B) '- Un annel esmaillLé de blanc où il a un petit rubis d'Orient longoeL
(G) 1389. A Jehan Hune, orfèvre, demooraht à Paris, pour uns tableaux d*or
achetté de hi^ — en l'une des parties d*ioc«U tubieânx est la pitié esr
,._x- -X ii;/- .1- ui ., ^ ,, [|iBvé etesmaïKé
enlevés, Tua <la
'évângéliste garnis par dedeas
de pierreries, c'est assavoir de v balays, viij saphirs et xxxvi peries de
compte et sont lesdit tableaux esmaillés par dehors, c'est assavoir eu
rune des parties de la Trinité et en l'autre partie d'une ymage de
Nostre Dame, pesant ^ marcs, vil onces d'or — iijc xx Uv. p. (Gompus
royaux.)
{D) U99. Un inuffe d'or de Nostre Dame, eimaillé de blanc, assis en une
chayère <ror, laquelle tient son enfant en son giron ve^ka d'une cotie
esmaillée de rouge clerc et sont les choses dessus dictes tontes d'or et
siênt sur un entablement d'argent doré, gamy de fleurs de lys — et
poise ledit image d'or, à tout lediot entablement, éludante trois mare^,
quatre onces, anyent. de Ghades YL)
(E) -^ Un ùoaige de m lK>ms, assis en un kault eotableàleat, lequel entaH»-
ET Aé»BKV9*RB. 9!Tî
f. «M»tMta(|ôg8iic ûliR8te»(«fii^ A«eiiénibiM«t «-dêiiz ââgto^
a dextre et à seaeçtre — et les visaiffes des angles et mûm, qai soot
esmaillés de blanc , sont d'or, acnepté par le Boy, aiu estrayMs
1^ 94, pesâtfty tant en or comme en argent, seixe mafcs, y onces.
(V) 1399. A Jeban Ck)inpëre, orfèvre,— la somme de vi fibres, quatre sois pa-
risis qui deubz loi estoient ponr avoir rappareillé et mis à point la
SDiiiiile d^gént de madicte Dame, en laqaene est dhin costfle ehtef
e madame ste Catherine, «smaillé de blanc, et de Tantire costé nn ne
du pef^ «t de biila^ petit* et pandy ose espée, c'est assavoif ; fbmk.
pMtttM a^ir ettuaillée par dehors tout de ronge cierc et par dedans
esmaillé les doigts de la mâiii et le follet qoe elle Hè&t. (Dock de Bonr»
gegne, *» SOti»)
ifti Uift». Deoayma^) ea flHçm de Dieu le pèm, esmaillex Aé pfoslenrs coo-
leurs , et viij ymages de Adam et de Eve esmaiUet de Manc comme
«Bfe. ^hieadeSourgecine, B<'6itt9.)
. pi) 44M> Oh «m d'or, ëmuillé de ManB» garni de phjiiméeii^ tfm le Dnc avoit
en de Mr de Richemont en escèaage d'an antre «nM q«e Mv de Berry
kiy avMt deoai» (Comptas et ijaieetaije dn doc de BsrtagMO .
(I) 4416. Un petit ymage d'or de Nostre Dame , esmailU de Uaae , tenant son
ea£aAt à aeni nn et en sa main ma balay longuet, couronné d^oa^
cûUïonne garuve de trois ballaisseaux et menues perles et siet sur uïi
piied d'argisniaoré, poinconoé, ouquel a par devant nn lieu peor mettre
reliques et deux angeU aui costez esmalllés de blen^ leqtiel vmagA
fiéVesque de Lymoges donna à estraines à MS., le premief jour de /aOi-
Irier l*aa ma cccc et cinq — vî« liv. t (ïnvent. ou duc aa Berry.)
(X) 1467. Une paix d'or, où il a dedens uneTeeonniche, esmaillée de blanc et
dessouns iiij ymaiges taillées et esmaillées — pesant ij marcs, xvi est.
^ "«f Uns cmix d'er à nng «naiix esataiDé ée Umc ^ peiant f nttfot,
il encee. (Does de bourgogne» aOftiO
(^t -» Uof; taMea» d'od, à ^latie énni eomettfait à OMiTie déTenïMet au
ntiien l'istoire die lia Triniti , esmaiUi de blanc et sua deex eortés
deux petis ai^aet sent yWiges rondï. (Bv/ts de fionifogne, iOo3*)
(^ •«» Une croix d^or» esmailUé de Uanfi , et d'un cnifiefiz d'ua cost^, d'up
imagiB dfi' Nosire ])ame tenant son fils de Tanire et y a douze perles et
donna ceste croft, à Monseigneur, Tempefeur de Gonstantinople , gé*
saot xviii est. (Ducs de Bouiî^ega^, %iO^.)
(If) . Une nef d'or «^ le corps de laquelle nef est èSmaillS de blatte à petftés
teiirs de ronge «lere ^ pesaai v ovurce , v eaterlina. (B« de Bi^, tdyji)
^ 4É«. CneBamas^esmAillôe de bkLnOi qai sevt en ttaaièred'aigoiëre, tenant
une petite bowleiUe esmaiUée d'atetf , pesant iig marcs ,^1 once. (Ducs
de Bourgogne, 2119.)
(9) f $49. Utog cadran d'^r, le bofd émaOlé de blanc et de Mielque» feuillages
de mlet estlnté xtx ^. (Intent db ehasttati de FiMlMitaebléan.)
(Q^ ^ Six petits ffacons d^or, ouvraiges de fil, émaîUez de Hanc et de ronge.
(B,) «• Une petite a^te , où il y a une Nestre Dame du Seleil , émaillée de
blanc, avec nne eerdelière à Tentour, estimée i^ if «
^8) -. Peu petits carbUlmls d*ov de laesme esmall et ouvnige, estimé vi ft.
(T) — Troys altères à biberon , couvertes, troys aiguièret('<fosc<Mivertes de
mesme email et ouvraiga.
(U) — Ôîft pioonettes^ les uses ouvraige de f 1 et les autres énuiUea blaBO et
rouge.
(V) — Pag beanlroe anticque^ ém»illé de blanc et ronge*
|X) — Ub^ Inysari d'or émaillé de vert, ayant au dessus «o^ gKaat«
pDi — Ung petit vase d'esmail tunjnin gamy d*or.
(^ ^ ¥iie paire d'heures, garnies d'or, émaittéefrde blMicV «à êft l'histoiti'
de la Passion, taillée a jour, estimées xuvi i^.
48
STB 6L0S8AIEB
(ÂA) 1560. Deux apostres d*OT de plnslearscoalears etémaOlezetiiagEcceHiHn»
d*or ayant le devant de nacre de perles, iiiexii a,
(BB) — Troys fisares dV, émaillées de coulems, dans iing grant rocher de
conral blanc, dont l\ine desdites figures est d^ung saint Jean'preschant
an désert , yû** it.
(GG) — Deux petites figures d*or, entaillées de blanc et noir et habillées à la
lansquenette.
(BD) — Une Notre Dame d*or qni donne à tèter à son enfant, émaillée de blanc
et vert, le fons ouvrage de juif et une croix faicte à acoU, ouil y aimg
Dieu, Tung et Taultre estimes xii ut .
(£E) — Une grant croix d*or, où il y a nn^ dien esmaillé de blanc , un conte
et une contesse prians, la aite croix garnie ( suit le détail des pierre-
ries), xy«tt.
(FF) — Une autre croix d*or, une peu moingdre , où il y a un crucifix esmaillé
de earnarion, ayant à cnacun bout de ladite' croix trois fleurs dé lys,
garnies d^nng rubis , etc., ix« it .
(G6) ~ Un reUqnaire d*or d'ungSt Jehan Baptiste, esmaillé de blanc, enrichy
de trois saphirs — iij« Ixxvi it»
iJBH) — Ung David d*or, esmaillé de blanc, tenant en sa main nae mironer de
cristal en façon de targue et ayant un^ pied sur la teste a*nng Golias
pesant ii marcz, iiij onces et demye, estimé ije xx ifc.
(II) 1566. Deux ours d'argent, esmaillez de blanc, an dessus du dotz desquels
est posée une saluère couverte, le fond de cristal •— avec une flgnie
d'homme tenant une chayne attachée au museau dudit ours— xxxij ft.
(Invent, du Ghasteau de Nevers.)
ESMAIL DE BLOIS. La croix^ décrite dans la citation soirante
sons le nom de Croix de Blois, était-elle appelée ainsi parce qa*èlle
arait été exécutée à Blois^ ou i)arce qu'elle était le don d*un comte
de Bldis ? La première supposition est la plus naturelle , et alors
nous avons une preuve que Témaillerie d'orfèvrerie était prospère
à Blois dès le xiv^ siècle , un ouvrage si important n'ayant pu être
exécuté que dans un atelier établi de longue date. On recherchera,
dans la première partie^ p. 297^ des détails sur les modifications
oue les émaux durent, au xvu« siècle, à des orfèvres de Chàtean-
aun et de Blois, et dont Petitot s'empara avec talent.
(A) 1405. Une croix d'or, appellée la croix de Blois, où il y a nn crucifix an mi-
lieu, esmaillé de blanc et aux costez dudit crucifix Tymage de Notre
Dame, esmaillé de vert et l'image de Saint Jehan esmaillée de bleu et
est ladite croix garnie de pierreries; c'est assavoir d'un balay asâs
sous le chef dudit crucifix, au diadème vingt neuf autres balays, dix
huit saphirs tant grands qne petis, quinze diamens pointus et qua-
rante deux diamens plats et deux cent soixante et cinq perles, que de
compte que moyennes. Et sied laditte croix sur un pie de soy même,
soutenu de quatre angels esmaillez, tenant chacun un escu désarmes
de mondit seigneur. Pèse ensemble xiii marcs, vi onces, deux esterlins
et oboles. (Invent, de la Sainte Ghap. de Bourges, publié par M. de
Girardot )
ÉMAIL SUR RONDE BOSSE. L'orfévrerie avait émaillé la scnl-
Eture par le procé(ié de la taille d'épargne, elle atteignit le même
ut et varia ses effets, en lui appliquant les procédés des émaux de
basse taille et des émaux peints. Les bijoux ainsi travaillés eurent
un grand succès et ont conservé leur vogue. (Y. Estnail blanc.)
(A) 1363. Une grand croix d'argent, a six ymages rondes de costé et.à ini évan*
Sélistes sur esmail et en fault un dessoubz les piez du crucifix. (Inveat-
u duc de Normandie.)
ET RÉPERTOIRE. 979
(B) 1363. Deui singes, assis sur un entablement, vestns de mantiaax esmainez,
poisent denx marcs, vij onces et demie.
(G) 1399. Uns tableaux d'or esmaillez de Tannimciation Nostre Dame, Saint
Denis, Ste Agnès. St Gharlemaigne eslevés on milien , pesant quatre
onces , cinq esterlins et sont en un estny armoyé des armes de la reyne
Jeanne de Bourbon. (Inventaire de Charles Yl.)
(D) — Un antre petit tableanx d*or en fasson d^une tour carrée, esmaillez par
dehors et par dedans à craatre imaiges enleyez de Nostre Dame , Saint
Jean, Ste Catherine et saint Fol , garnie de menne et poore pierrerie,
pesant nne once, qoinze esterlins.
(E) 1467. Denx flacons d*argent doré, plains et au milien un grant esmail esleyé
où est dedens nne déesse alimonr d'or, eslerée , pesant zxxi mares.
(Ducs de Bourgogne, 2561.)
BSMAIL CHBU. Émanx exécutés à part sur plaqaes de pe-
tites dimensions et sertis^ vissés on soudés sur pièces d'orfèvrerie.
Avec le temps, ils se détachaient, étaient perdus, et les gardes des
joyaux, en rédigeant très-laconiquement leurs inventaires, décri-
vaient une quatre d'or, nar exemple, à esmaux cheux, c'est-à-dire
dont les émaux d'appuque étaient tombés. (Voyez Esmail de
pUque.)
il est donc naturel que les documents écrits n'en fassent pas men-
tion , et c'est par conjecture seulement qu'on neut, au milieu des
descriptions fort peu précises des rédacteurs crinventaires, recon-
naître des émaux cloisonnés. Je ne ferai qu'une citation. Dans
cette description de la monture du beau et célèbre camée de la
Sainte-Chapelle, je vois vingt émaux cloisonnés.
(A) 1480. Item unns pnlcber camah jfeu , magnns. situatns super nnam tabn-
lam — et in quatuor cngnis dicte tabnie de latere dicti camahyen
snnt qnatnor potencie auri ad ymagines esmallii et litteras et in du<v-
bns bnttis superioribus juxta dictas potencias snnt due parve cmees
. avri esmailliate et in duobus bnttis inferioribus jnxtapreaictas poten-
cias snnt due parve yrmaçines plate auri esmailliati similiter et de
latere dicti camabyeu in circnitu bordature ad infra saut viginti parra
esmaillia auri rotunda esmailliata. (Inventaire de laSainte-CbapeUe.)
Voici la traduction en français on nne nouvelle rédaction dans l'in-
ventaire de 1573 : Quatre potences d'or à ymages esmaillées et lettres
et aux denx bouts d'en hanlt, près les dictes potences deux petites
ymages plates d*or esmaillé. Semblablement du côté du dict camahien
an tour de la bordure , par dedans, sont vingts petits esmaulx d*ojr
londx.
BSMAIL DE GOULOMBlir. Email de couleur gris-perlé, de I&
teinte du plumage de la colombe (voirez Bourse et Couleurs)^ que
nous appelons aujourd'hui gorge de pigeon.
BSBf AIL COUVERT D*OR. J*ignore ce que signifient ces termes
appliqués à de la vaisselle d'argent. Je citerai le passade, peut-être
ma copié, mais tel que je le trouve dans les preuves de Y Histoire
de Bretagne, de Dom Lobineau.
(A) 14Si. Vetcelle d'argent, à esmanx couverts d*or, et autrement faite pour
— j — s.^iï-'^ji î-^ — :- ^ ^ venue an chastean de
pots, j potet, j égniftre, vj
îretagne.)
fSO GLOSSAIRE
, BSMAILSIIR CUIVRE. La grosse émaillerie sur emvR a été exé-
cutée un peu çartout. Les deux grandes fabriques se sont dévelop-
pées dans le Limousin et sur les bords du RMn. Ceci accordé, j^ajou-
teYai qu'en général, (|uand on rencontre dans les textes la description
d'un oi^jet quelconque, fait en cuivre émaillé, sans désignation d'ori-
gine , il y a tout lieu de croire qu'il vipnt de la grande fabrique dô
Limoges. fVoyes SsmaU de Limoges.)
(A) 1322. 1 vesael de latonn enaumaillé. (InTent. da Gimte deHerefo^.)
(B) 1355. Il n'ouvrera ne fera ouvrer jamais diantre métal que 4e Bon or et de
iKna argent, se ee n'est en joyaux d'égMee c<ivune tonobes, ehwses, éroit,
euiceiViiefS ou «utr^s joyaai aeooiwtwaei à fain pouf servir sainte
église. — (Statuts des mèstiers de Paris.)
ISSMAIL oi^ci^M AILLÉ. Objets émaiUés qoir par l%9ag«^ont
perdu une partie de leurs émaux.
(A) 136Û. Inventaire du duc d'Anjjon. 402.
ES9IA1L A DOUATEMENS. Cette locution a trait à la Xome
donné à r&nail ert non pas à un procédé paiHciûier d'émaîlliire,
(A) 1360. Invent, du duc d'Anjou, 89.
(B} 1380. Une nef d'argent doré et sur les deux bouts a deux fruitelets, esmaillés
à feuillageSi et autour de la nef a i^ esmaitx à douayemens et acnt les
roses esiOiaiÙiées de vert et de bleu, pesant xxxig marcs. (Inventaiie éé
Charles V.)
fC) — Un Cousteau à manche d'argent, rond, esmaillé à, pappegaw «t II
gaine d'argent esmaillé à douaymens.
ES!» AIL EFFACIÉ, Ce sont des émaux usés par le frottemasL
Les bacins reoueilUs dans nos eoUections présentent des émaux ainsi
altérés.
(A) 1360. Inventaire du due «FAnjon, 1, 56, 88, 419.
ESMAIL ENLEVÉ. Je me figure qu'il s'agit, dans les deux cita*
tiens suivantes, de figures en relief émaiUees et appliquées sur le
corps d*an vase. (Voyez Email sur ronde bosse.)
(A) 1353. Une c[uarte ronde, verrée et esmailliée à y mages enlevez pesant
ix marcs, ij onces.
{Bj 4363. Une çinte (d'argent) (piarrée, dorée et etsmaillëe à aymaruh enlevés
qui pmse iiij marcs, vii onces. (Invent, du due de Noniundië.)
. ESMAIL ESMAILLÉ. Le mot esmail prend, dès le xiv« siècle, sa
Signification par métonymie, ainsi que nous l'employons de nos jours.
(A) 1360. Des esmanx esmaillec de vert et d*azur. no 155. inventaire dudne
d'Anjou.)
ESMAIL (de la façon d'Espagne.) Je renvoie à l'article Esmail
i^ Aragon, poiu'le peu que j'ai à dire sur cette fabrication espagnole^
dent les prôénctiëns me sont complètement inconnues.
(A) 1380. Des joy aulx et vaisselle audit inventoire : un autre drageoir doré,'
CQHv^rt, eipellé à vignetes et semé d'asmaolx de Ist IkifOD i^WÊ^f^i
pesaut vii mars, vii oncea* (Comptes royauxO
(S) 1560. Vn^poiraiart à oreillers d'or avec le bout et la çhafpe^ fa^ d!S9^
paigne. (Inventaire du château de FontaioebleavL)
ESMAIL SUE FER. On appelait fers, des aiguiUettea» fenrés à
Textremité, en cuivre, en argent et en or; ce n'est doue pas le fer^
en tAut que métal, qui était émaillé. J'ai dit dans la prenuèiifô partie
(page 10), qu'on B*emailiïiit pas aiitrefois sur fer.
BT KÉPBftTOIRB. SlSf..
(Aj 1469. 1a somme de sept solz six deniers tonraois, pour avoir fait deux fers
d^esgoillettes d*or. (Comptes royaux.)
(B) 1534. A Jaogues Poullain, orfèvre, ~ pour neuf douzaines gros fers esmail-
les et faicts à bonileaolx , pour servir à garnir trois bonnets de velonx
Boir pour mes dits seigneurs (d'Orléans et d^Angoulème), — xlvj liv.
tonm. (Ciomptes royaux.)
(G) 1599. Deux fers d'or, ^i sont de trousses de fleiches esmaillées d*or et y a
an dessus un amour, eamy chacun de quatorze diamans, prisés cent
escus. ^Inventaire de Gabnelle d'Estrées.)
ESHAIL DE FRANGE. C'est^-<Lire esmaillés de flenn de lys
aux armes de France.
(A) 1353. Deux fermailliez armoiez de France et de Bonrgoigne. (Inventaire de
Targenterie.)
ifi) 1380. Un calice d*or plain, esmaiUié d*esmaulx de plite par le ponunel et
par la tige de deux esmaulx de France. (Inventaire ae Charles Y.)
(G) — Un calice d'or, qm a la tige esmailliée de France et le pommeau semé
d'esmaux de plite et la patène toute pleine.
ESMATL (figures estampées avec fond d'). L'estampage et le re-
poussé s'aidant d'un fond d'azur émaillé , pour f ire ressortir les
reliefs^ tel est ce travail qui date du xv« siècle et dont j'ai parié
dans la première partie^ page 119. Il s'est continué pendant tout le
xvi« siècle.
(A) 1566. Ung tablean d*0T, faict i estampe, esmaillé de blanc et vert, gamy
de oenx couvescles où est figure dedans ung cruciefiement et une ré-
surrection; (Inventaire du château de Nevers.)
(B) — Ung petit livre rond gamj d*or, les couvercles taillez de basse taille
en champ d^émal, — xviy liv. t
ESMAIL DE JOAILLERIE. Tenter de donner une idée de Tor*
févrerie émaillée en faisant quelques citations isolées serait inutile^
rinventaire de Louis d'Anjou est le meilleur tableau de ce luze^
et tout riche qu'il est, c'est encore un tableau incomplet , car leç
inventaires royaux sont remplis d*objets du même genre.
SSMAIL A JOCE. J'ai parlé de ce procédé , page 100 de la
première partie de cette notice. (Voyez Bsfnail de pUtê à jour.)
(A) 1363. Une grande cope d*or sans couvescle et est esmaillée à jour, qui poise
XV marcs. (Inventaire du duc de Normandie.)
(B) 1560. Ung grant coffre d*argent doré avec des cristanlx à jour sonstenu de
hnict ponunectes d'argent doré, iijc iiijxx iiij. (Inventaire de Fontai-
nebleau.)
ESMAIL (ouvrage de Juif). Les explications que je pourrais don-
ner de ce terme ne s'appuient sur aucune donnée sériouse : les
émaux n'étaient pas seuls ainsi qualifiés. (Voyez au mot Juif.)
(A) 1560. Neuf enseignes d*or, que grandes ou petites, émaiJlées la pins part de
blanc sur ung fons ouvraige de Juif. Vingt quatre antres enseignes
d'or de plusieurs devises, faictes de demye taille, émaillées de plu^
sieurs sortes d*émail, — ijo xxz. (Inventaire du château de Fontai-
uebleau.)
(B) — Ung autre tableau rond, assez grandet, d*argent, ouvraige de Juif où
il y a quatone figuKS d^or et émaillées, estimé — xl ft.
(G) — Ung vase d'émail, ouvraige de juif, gatny d*or, estimé » xr k.
SSMAIL DE LIMOGES. Je crois avoir bien démontré , dans ma
notioe> que Témail en taille d'épargne ne fut dès rorigine un secret
48.
989: GI.08SA111B
']Jour personne, et était exécuté simnltanément par tous les orfèvres,
dans tous les pays; mais, en même temps, j'ai expligrué comment
la ville de Limoges, abandonnant aux orfèvres rémaulerie sur les
métaux précieux , rappliqua exclusivement au cuivre doré , avec
une si gi'ande hardiesse de conception, avec une entente commer-
ciale si heureuse q^u'eUe accapara ce genre de fabrication , Veit*
l^ita en grande el y ot>tmt un tel succès (|a*eUe lui donna son
nom, conmie Damas à la dama8qumiii>e , Dinaaekt à la éÎDAiiderie ,
Arras aux acraazi^ etc., etc. Les citations qui suivent confirment
ces assertions. Je les' aï divisées en deux parties : la première
comprend tout ce qui se rapporte aux émaux d'orfèvres, la se-
conife totrt ce qid a trait aux émaux de peintres , car c'est encore
la gloire de Lmaoges d'avoir su r^énérer Témaiilerle à la fin du
xv« siècle, et par sa supéiiôrîté, dans ces émaux peints, d*avoïï
imposé une seconde fois son nom à un nouveau genre d'éDaail qui
ponvaît être exécuté aussi bien partout ailleurs. J*ai explique
îpremière partie, p. 13) pourquoi f appelais ces nouveaux émaux
€»8 émaux peints, et l'ai m<fiqué la ^ace qitlls avaâent au
xvi« sièele dans le taxe domesâque, et celle qui doitkw ètreré^
serrée dan» lliistoiïe des aits (p. 148 et 17«}f.
ÉMAUX d'oRFÉVRES.
(A) U.^-12U4, Fanai lea dons de GUbert de Glanville. év^ue de Kochester,
on cite : Des coftres à» Limoges , et le f rienj: «wy93 donne ftossi à la
cathédrale de Rochester : hacinos de Limoges. (Re'g. Roff., 121.)
(fi) 119^. On Ht, dans nne charte de donation, ï cette ds^tft :Ihu^tabu1iasaeneas
snperaaratas de labore Limogis. ( Ughelini , Italia sacra , YII ,
p«g. 1«7**)
(G) f ttti. Tltmir dt Ifemoiyga, évAqoe-M Bsris, oi&re eft don à> régiis* de* "MSi^
pelU^-entBrie 9Com6 Limo^icenjoes. (fiaUîa (Soist., l, 449.)
(B) OÊê. DaaaiBftegùtre des visites faites «hx églises par âvâ^iMa» àomê d»
SaJisbinry» m wt qu'à cette date il m trouva, à WolÉiiiglMgin» «nvlB
Berkshire : Gmx processionalis de opère Lemovicensi ; et dans la cha-
tttlle 4» Hnnrt) in mime comASt : ^xis depeiiAetiB sicper aMarer oiim
Eiwbtfisliâ^ d«<Qpii«vL0«WBiioeiist.
^isao, Hostian ^(iif»sfi»m» i«< p|3i^ mn94ii^ ^ h($i}wtar n^^aatir, Cbf » t<
Dus pixides Tina ar^eat^ ^vq] ebopoea, yA dq omi^ Leqiionitieo,
vel alla idonea» in qua hostise reseryentnr. (Guu n.QoQst. Do«b!V%
]j£lmi <ïe Bleys , wuQ Ghr< iW^ WilJMns Go«^iL JKu:. 9rit.,» tome l
p. 623.)
(F) Jt^SiDao bacipi qui sunt de opère Lemovitioo. (Inyentaire de Fonlgnes»
évalua d« TdtloQse, i23i. Gatel, Histolm du LaugaeAoïc, p. •M.f
a&^itifh Do» pixidto-, una argentea Tel ebnrnea vel de opem LenMyviO^o fw
mia BflstiiB. cofBserfentur. (Mobilier des égliaes ÎMé par les règleaiAiii>
. âùsoopaux. Gonst. Walte4 de GantUupo, wigornensi» emji9om,.apiW><
Pou»u41?4fl.)
{fi) 12ft0. Peirmde Aogo, canoniens, de^t eoolefî» AmbiaoenAi-^^o pelves
4« onMCi LeniovioeosL «t peptan -ad usiim' jfÊt^Um». (XaibuUrium ec-
clesis Ambianensis.)
tir) UI|(^'Gvffl0fe de..LMMgfis. @|li«te»s. 9Qy)a]»iBes.)r
(J) 1298. n est éttnmépé dau le WÊsikiiài&tde Sakit-jhiul : IhivcpArse taibes dt
«8«reLemotvi<:e<i8iiqiias ded^t FnUo eiéêioiim»At9llm mffir ûtm
'- dno candelabra cnprea de opère Limovicensi -^ nna emx de opete
iÂmoo»i»oiim. baonlo lingoeo defâetb.
(li^ Uia. A l»ite du xxH» siàGk, l'Inq^reaflioD étail si Mid oMuncfréti' gur'^f»*
ET BlfcPEKTOlBE. tèZ
^aaebiâi le mot trtmail et mwwre. On n^indigiie plus qee la pt^e-
niiM^. Dans r/«t)«n/otr« d9* oorMmenz de la ChapeUêie /0191W, ée
cette année, on lit : Deuï croiz de Limoiges , nng vassel de LimoigeSt
ung Tassel à meitre ancens de Limoiges. deus grans chandeliers et ung
pettt de Limoiges, tinç afnscencier de Limoiges. (Cet inventaire a été
publié par M» Qnantm et Tardif dans les Annales archéoloeiqne»,
teiiMYn, p. 8».)
(L) 1317. ItMt l'^a MtT, te l-t^jevr 4e Jqillet, envoya monsieur Hngnes d'An-
fferon an Roy, par Gniart de Pontoise , un chanfrain doré a testes de
uépMB» éê 1 euvre de limogi&f à deux créâtes du commandement le
m» pcRir enveisr «m foy à'Annkâà, (Jhi Gange. Tiré des ngistres de
la Chambre des Comptes.)
(M^ 4117. U«n je Iftî» huit eeitlines pew faire deux tombes baules'ei iMém
dsi Veovre de Limoges, l'une pour bmjf et Vautre pour Blanehe d'Avan-
«or^ ma chère compaigne* (Testament de Hughes de Haria , cité par
«Gange.)
(N) 1382. Denx flettse de Limoges, (fvtent. de l*église Sainte-Anne de Douay.)
(0^ ltf8. Beux petites fiertés, de onene de Limoges, esmaiUiéf , avec deux ytia-
gis de crucifix. (Invent. d» révise de I)onay.)
^ -« Ungpetit c«ndeller de Limoges, en solott avoir dem^run est peido.
(Q) MfiOi ITufue pnlchet bacovhM pmiotatàs in modum ciotoni, trgenti dsanrtë^
nanituretiam Mxdecim esmaiUiia ad imagines.
KBâlPX FSIMTS.
(E)"!}!)!. Clig tableau d'arvent doré fagon d'heuree et qui s'ouvre, auquel f a
hoict histoires d'émaU de Limoges, eràmé — xx. (, Invent. du chîteaii
de Fontainebleau.)
(^ ««• Un «offirat d'émail , fa^on de Lymoges, garny d'argent doré , pesant
iy maKs, estimé, — xvxv a^
(H^ •<* Deux petits coffrets d'ônuin , fai^on da Lymoges, garny d'ar^a^nt deié ,,
pesant iii marcs et demy — xxvt^ ft.
ffîi *^ UnafraAd vaae d*émail» av asgent doré, peaant neuf marcs, ij onoes„
(^ -^ Ung verre d'émail blanc^ sar fond violet , avec son convercle sur as-
glWldoré', — jut,
(X) — Une boiste d'une sectQ;^en Caçpn de Lymoges, et une autre plus petite
de mesme émail , — vu ft.
(T) <— Deux boîstes dTSmail, façon de Limoges, garnies d'argent doré,— xit.
(2)t -^ "l^ias.pendaa» d'a^mauît de^Lymog^w , les uns à rolea d'or, lesi autres
Cai|jent« -^ xxvi *.
(AA) — . 1|Be pai«a d'heures, garnies dV^t doré,^ oà il y a une teste de saint
nerre, oùvraige de Limoges, estimées — viij il;.
«- Unei seincture d'émail de Lymoges , cerclé d'or et un autre soubs ungi
cristal cercJi^i'w, une autre dn feu roy Français deiixiesme, ung autre
de la royne Claude en ung petit carré d'or, ung autre d'une remme
teatve cetctt d'or et une antre d^ne ieune femme cerclé d'or, estimé
bdiij *.
(CCy — tVoys pélnctnres dV feu roy Flf^çotK premier et nne d*6mail de Ly-
moges. Ung autre en nu petit rotnr, nne de la royne Leonor, une
VBgÊÊ e jDautfflei, nne autre dftmg -fiel homme qui a ung innnet^
ronge, nng autre de- )a Mey4IRïcte, ooiet petitvubleauv des enffans de
(ES) -« •Qng' grant eoflVe- dernaere db peiltea, enriehy dMstoifes de Lymoges.
Wf VS99. fhtt draguer doré*, esmaSM dé esmal' de Limoges, poise douze livres
^i^^i»«. te (faiieirt.dn ehAlani de New».)
284 GLOSSAIRE
ESMAIL MIXTE. Quand les figures épargnées en relief, mais noo
en ronde bosse ^ se détachent sur un fond guillociié rempli d'émail
bleu^ comme dans le reliquaire de Jeanne d'Evreux (1'^ partie ,
page 114 et n« 140), ils répondent aux descriptions suivantes. (Voyez
Esmail d*axur,)
(A) 1380. Uns tableaux d'ivoire, de ij pièces, garnis d*argent, très memieiDent
ouvrez et historiez de la passion et est le champ esmaillié d*aiiir.
(Inventaire de Ghaiies Y.)
(B) -> Uns antres tableanz d*froire, de vi pièces, garnis d*argent, tons histo>
riez de la vie Nostre Dame et de la passion, dont le champ est esmaiDé
de la passion comme les antres.
(G) 1454. Ponr nn tablean d'or, à un esmail de saincte Anne .bien» richement
esmaillé, Tymaige esmaillée d'azur et le champ de resmail de roage
cler; ledict esmàil bien richement çamy d'or à Tentonr et, en Isdicte
garnison, a petites flenrs d*or esmaillées de blanc, de rouge cler et de
len, donné ledit jour à la Royne de Secille. (Comptes royani.)
ESMAIL DE NIELLURB. Je Suppose qu'on a lu^ dans la pre-
mière partie de cette Notice, page 83, le chapitre des émaia de
niellure. Je n'ai ici ^'à produire des textes. Mes citations «ont
nombreuses, et cependant j ai soigneusement élagué, des extraits de
mes lectures, tout ce qui m*a semblé peu significatif ou faire dou-
ble emploi. On verra : 1» Que la nielle , c'esWà-dire un mélanee de
soufre , de plomb et d'argent, était toujours confondu avec l'émail
noir. Le fait d'une couverture de livre encore conservée panni les
manuscrits de la Bibliothf^que Nationale, et décrite dans un inven-
taire de 1480, comme niellée, ne laisse aucun doute à cet égard:
c'est ""*'^ '"^"' """"""^ """^^^^ ^^ A»:ii^ jtji.»»..,w.» »« Xw.«:iTAa ilA
noir.
prêt", c'est^-dire peints. S» Que cette cféODration noire était songent
appliquée aux joyaux avec une signification de tristesse, soit ^nr
accompagner nn deuil, soit pour servir en temps de carême, qmest
aussi une époque de deuil.
(A) 1220. Gap. xxvii, lib. m. De Nigello. Gap. ixviii. De imponendo nigeDo.
Gap. xl. De poliendo nigello. (Theophili , div. Art. scbednia )
(B) 1260. Li estrier d*or noiélé. (Roman d*Atis et de Prophelias.)
(G) 1316. Une couverture à livre d^argent néellée, an pris de xxx lib. (Invent.
de la comtesse Mahaut d*Artois.)
(D) — Une hache néellée, à deffaire cerfs et grosses bestes, ou pris de vsols.
(E) — I escrin de leton néellé d'argent, à grand planté d'enclastres. c*on ne
scet estimer, mais on n'en ferait point nn tel i Paris ponr G lin.
(F) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. 778, 793.
(Qt) 1363. Un rebquaire plat, d'argent, noellé et rond, à nn escnsson an mflieo
et pend a une chaiennette. (Invent, dn duc de Normandie.)
(H) 1380. Un hanap couvert , néellé par dehors à roys et a un roy sur le froi-
telet, pesant vi marcs d'or. (Invent, de Gharles Y.)
(I) — Un annel d'or, néellé, où est la croix double noire de chacun costé (A
il a nn cruceflx d'un Camahien.
(J) — Un saphir à huit costez, beslong, assis à jour et à, croise tte sniuM
verge d'or esmailliée de noir à rosettes d'or.
(K) -» Un fermail d'or,' à pendre les bourses à la (loitrine, néellé, gani dft
iii halaiz pareUs, ii] esmerandes qnarrées et six grosses perles.
(L) — Un autre fermail, à pendre bourses, néellé i lettres comme dessos.
(M) » Un annel dont la verge est ennelée et y & une esmetanèB qoarrée.
ET KÉPBRTOIRE. 385
fl^ lSM.Uii«i Tétga d*of eamailliée de aoir.
fO^ ^ Une lîoistef d*or névllée à aigles.
(P) — Un ancien camahieu, à la teste d*Tin jeune homme, assis en tine verge
A*br iaéedlée «t Mcrrlpte à lettres.
((f) — Un camàHieti, où est ira aigle volant, assis sur nne tei^e, escrite de
néel et h deux couronnes ou ehaston.
(R) -*• Un calice d^argent, doré, néellé par le pommel et sur la pâte et des-
soubz la coappe et a la pâte semée de menues perles et la patène
taillée i un compas oii il a un gnns Bei , pesant rj msrcs, iiij onces
et ABKdtfr.
(S) — Une paire de bacihs à laver, parfbnds et sont néi^llés par dedans à
iMSflleB et <rfMa!«i, on ftns des dits bacim enlassirres et ont les dits
bacim soaagee fn demis, an dflhoi», pofor les tenir, ye^ant viij
(T) -^ Une nef <IV»ge«i, 4ieiiée, sans eontescle, semée de piteevnéellées etde
cristaux, donné au Roy par le pape Grégoire, pesant V «ttves, vij onces.
{Q^ -^ AstM t«lssélle blanche appellée vaisselle de Karesne. (/« t^e t9Ut
99Htmpitr$,) Premièrement: noe conppe verrée, nellée à fleurs de lys.
(T) — Un hamip, d*argeiit blanc par dedans , péellé par dehors à fleurs de
lys.
(I) — U^ gobelet d'argent blano par dedtas, par dehors néellé à flenf» de
lys, sur le fritelet une perle.
(T) <«« UnH saMière dTairgeot blanc, néellé paf dehers à fleurs ds lys et sur te
fritelet une langue de serpent.
(Z) «^ Deui vieils baeins à laver, de vieille faoen, verrez» néellex par dedans.
(AA) •>- Use nef d^ap^ent blanc, néellée par dehors.
(BB) -- Deux chandeliers d'argent, vérez , à osteaux, néelez des xij mois de
IHn, à iij sei^pentetles pour pieds, pesant xix marcs, iiij onces.
(CC) — Uns très petitz tableaux, de xiij pièces, néeUées dî'un costé et d'autre
de diverses ytita^s, pesans une once, iij esterlins.
(M))1399 J!Jhs tabkarux d^or, paint d'enluminenre, par dedans de nostre seigneur
despendn de la croix d'nn costé et Nostre Dame et S. Jean de l'autre,
néellez au dos des armes de Monseigneur de Berry, pesant trois marcs,
six onces, cinq esterlins. (Inventaire de Charles yC)
(EE) 1467, Ung gobelet Couvert, ouquel a xiiii antres gobelets d'or que graia
que petis, semés, taillés et esmaillés ae noir. (Ducs de Bourg., 2277.)
W — Une pfle de gobelez d'or, entrant l'un dedens l'autre , où il y en a
qninze qui sont taillés et esmaillés de noir. (Ducs de Bourg., 2280.)
^W}1495.Et de alio latere dicti textus euvangeliorum est similitndo quatuor
envangelistarum et sanctus Johannes in medio scribens in uno libro
et in soperiod ]^rte dictoriun euvançeliorum est unus angélus tenene
nnum rotulum ja <jno seribitar : Yeriram caro factum est. Queanidem
ymagines supra dicte snnt omnes nigellate et dédit dictum librum
iLaronts quintns sicut apparet per litteram scriptam supra dictum la-
tas» Lé YDlume est eneore tel qu'on le décrit dans eet inventaire, se»*
lement on parle plus ktin de fermoirs sur lesquels sont fixés due^
esmaillia de nigellatura, et ces fermoirs ont été rompus et sont pei^
dus. L'inventaire, rédigé en français un siècle pins tard (1573), deerit
ees figures et remaivoe comne le* latin : lesqiielz v mages devant dicta
■ont toQB néeslez. (Inventaire de la Sainte^apelie de FariSi.)
(HH^». D'une autre couverture de livles, il est dit : Munitus in cireuUuplu-
ribus esmailliis de neeslura. Et l'inventaire de i 573 traduit ainsi:
gamy autour d'esmanlx de néesleure.
W — Parvus bacnhis pastoralis coopertns argento, multum tentii, — etha^
bet srtb crotono unaip pMgnée, galice, de eupro deanrato, ses'esmallKiS
â8ê GL09SAIRB
esmaiUi
(JJ) 1536. Ung petit tableau d*or, eu Vxat costé nostre Dame de pilié^
de couleurs, et à Taotre costé S. Kerre esmaillé de noir. (InTentain
de Gharles-Quint.)
(KK) i560. Une enseigne d^or, ovaUe, à laquelle y a nne bataille de petites figu-
res montées sur petits cbevaulx esmaillez de blanc et antonr nngdemy
son, taillé d'espargne, esmaillé de noir. (Inventaire daCbiteande
Fontainebleau.)
(LL) — Ung tableau de veloax noir, bordé d'or et couyert dedonxe hist(»nsd«
taille d^espargne, émaiUé de noir, — il ft.
(MM) — Ung tableau rond d'or, qui s'oayre, servant à mectre reliqaes et y a
de^us une nunciacion émaillée de noir, — il it.
(NN) — Une netite monstre d*or, quarrée, émaillée de noir, enrichie parle toor
de rnnis et le dessus, de petits diamenti, estimée , — > c n.
(00) — Une enseigne sur une grande cornaline , cerclée d^or, émaiUée de noi^
et au dedans ung cheval émaillé de blanc, marchant sur le corps d^
homme, estimée, — il ft.
(FP) — Ung petit cymeterre , aiant la poignée et le fourreau d'or néllé, tout
couvert de maulvais rubiz spineUes et rouelles et turquoises et Ait
donné au roy Henry par feu MS. le marescnal Strossy.
(00) — Deux trompes d'argent, nellé et doré, sans antre garniture.
{RB) — Une boiste d'émail à fonda noir et dessus ung feuillage violet et fleois
blenes.
{SS) — Douze enseignes d'or, de taille d'espargne, émaillées de blanc et noir.
(TT) 1564. Anssy mon nepveu , Loys de Brezé , pour la bonne amour (juHU
congnen que je luy ay porté et pour avoyr souvenance de moy^ je io][
donne ung diamant pointu, esmaillé de noir, le plus gros qne j'aye qui
soit pointu. (Testament de Diane de Poictiers )
(UU) 1566. Ung livre d'or, les feuillets d'or escripts, taillé d'esmail noir. (InvenL
dn chasteau de Nevers.)
ESMAIL (façon du pallays.) Cette qualification ne parait qn'an
ivi« siècle. Je ne sais à quel procédé elle s'applique. Est-ce rm
genre d'émail propre aux orfèvres établis dans le Palais ou dans ses
environs? On sait que ce grand édifice avec ses abords fut, an
moyen àçe, et resta , jusqu'au xvni® siècle , une sorte de Palais-
Royal industriel. Ses galeries^ ses escaliers, ses cours étaient remi)bs
de boi (tiques, et la librairie y conserva, jusqu'à notre siècle, sa prin-
cipale résidence.
(A) 1560. Vingt sept enseignes d'or, de plusieurs émanlx, fa^jon dn palajf>
(Inventaire in chasteau de Fontameblean.)
(B) — Yin^ trois enseinies d'or, à jour, façon du pallays, deui autres d'or»
aussi façon dn puays, faictes en tables d'acte.
. ESMAIL PAR PIÈGES. Cest-à-dire exécuté à part sur plaqœ
de petite dimension, serti^ vissé et soudé ensuite sur un ouvia^
d'orfèvrerie. ( Voyez Esmaux de plitê.)
ESMAIL PENDANT. Petits écussons émaillés.
(A) 1353. Un languier, sens pié, de la façon d'un arbre, tout doré, à esmau de
France pendans, pesant vi marcs, une once. (Comptas royaux.)
ESMAIL DE PLIQVE, de pliie et d'oplite , c'est-à-dire d*api^
^e. Émaux exécutés sur plaques de petites dimensions, etmontj»
de manière à pouvoir être vissés, sertis ou soudés sur vMWf
d'orfèvrerie, ou même cousus sur étoffe. Avant d'avoir réuni tons
les textes que je cite ici, j'avais rédieé une discussion en ^*^^
la signification de ce terme ; elle m'a bientôt paru un hors-d oeuvre,
je la supprime. Dans ce travail, j'avais fait des articles à partponr
BT BiPERTOIRB. :28T
ies^éctentes applications des émaux de plite^ j'ai trouYé depuis
({u'Û y avait inconvénient à scinder cette réunion de citations et à
interrompre la suite chronologique. La lecture de ces textes, de tant
de provenances diverses et d'une loneue série d'années^ sera pour
tout éAidit attentif la meilleure base d'une opinion éclairée. (Voyez
la première partie de cette notice, page 12^ et dans ce Répertoire les
articles : Or ae pUte et Orfèvrerie prêt à mettre esmatUx, )
(A) 1316. y heoapSj semés d'esmaus, pesans ixv mars, y onces, y esterlins,
valent ciyiij liv. ii s. (Comptes royaux.)
(B) — De Eruonf de Mont Êspillouer, iij henaps. sartis d^esmans, pesans
zv mars, ij onces, Tii esterlins et maille, vallent Ixxvi liy. x s.
(G) 1328. ij bious (?) d*argent, dorés, à esmans de plice on fons, prisié Ixxrij Uv.
(Inventaire de la royne Gémence.)
(D) Ifôl.Denz aignières, Tune esmaillée, l'antre semée d*esmanx. (Comptes
royaux. )
(S) 1352. (Toyez an mot Chapel la description entière d*). Un chapel de bièvre
(lontie) — semé parray de grosses perles de compte, de pièces d'es-
manx de plicte, et nn antre chapel aie bièvre à boutons de perles or-
froisié de oisete et de pièces esmailliées.
0 -
(H) — Pierre des Livres, orfèvre, pour iiij marcs, vj onces, x esterlins d*ar-
Ssnt à faire la garnison de deux grans colliers garnis de grans pièces
'argent dorées et faites d'orbevoyes et d'esmauîx sartiz, a cerfs enle-
vez, à manteaulx esmaillé des armes du dit seigneur pour ij grans
cbieas alans, — xix escus. (Comptes royaux. Bibliothèque de sir Th.
Fhillipps.)
(I)i360.InveiiUire du duc d'Anjou, 199, 515, 516, 572, 655.
(/) 1363. Une coupe d'or à couvescle, du sacre, aujL armes dedans de la royne
Jebanne de Bourgongne , semée d'esmaux de plique, à pierres et à
perles, et le pot de mesme. pesant xv marcs, y\ onces et en faut deux
balais qui estoient sur le intelet. (Inventaire au duc de Normandie.)
(K) — Une antre coupe d*or, à couvescle, haut assise et en sa pâte a vj lion>
ceanx semez d esmaux de plique et de gimay (?) et poise vij marcs et
deniy.
(L) — Une aiguière d'or, semée d'esmaux de plique et de rubis et de menues
perles, et poise vij marcs et demy.
(M) — Un petit gobelet d^or, à nn biberon d'or, semé d^esmaux, des armes d»
France, de Bourgongne et d*£vreux, pesans 1 marc et demy.
(N) — Une coupe d'or, esmaillée de plique, à esmeraudes et à rubis d'Alexan-
dre et semée de perles.
(0) -. Une aignière d'or de mesme.
(P) -. Une autre plus petite aiguière de semblable façon.
(Q) — Une longue coupe d*or, semée d'esmaux d'opÛque et à saphirs et à
grenaz.
{&) — Une quarte d'or pleine de laquelle l'émail du couvescle est chenz, qui
poise vj marcs.
(8) 1380. Un calice d'or, qui a la tige esmailliée aux armes de France et un pom-
mel à esmaulx de plite, pesant iij marcs, v esterlins d'or. (Inventaire
de Charles Y.)
It^ OLOSSAIIB '
<(t) l)8a^ tJfe graiid calice d'w, paar les pAate dé Ift daapMti ta iDy, on
pommel do^mel a yj esniaux vom» d*esmaui de plite.
iesches , à esmanlx par pièces, pesant viii marcs^ tj[ oneas»
<^Y^ ^ Une eeupe d'or. Minée d'eamatx de pUte et de pentrie, -*iiesiot i
mascfi» dieiuie onee dV.
(X) — Une a«^ ceu^^ dV,.sur un luoli pied» assise «u six lionceau^ m^
mée d'esmaux de plite, garnie de grenaz et de saphirs , pesant Tq
marcs, iij onces d'or.
nr\ — Un hanap dW, assis sur un trépié, gvmy de perles, ml)is d*AlexmdrB
et d^merandes et est semé d'esmaidx de plile ,. pesant yj marcs, ij
onces d'or.
■m — Un hanap d*or plain, à comrescte et a, an f6nds dn hanap^ n&efiisiil
de plite et an couvescle nu phis petit et est le fraltelet d*iin balay,
deesofi, Iij saphirs et ii| grosses pênes, pesai^t iiij maros, tij eaces et
demie,
f àJiy -^ Vt» aiguière d*or à voseï d^emotlx de j^teeft • tm frwtelet énV^p-
tites perles et nn saphir, pesant nij mansi demie enc*.
TBB) — "De^iX barris f^ariU) d'or, semet d*esmft«x de ûfitu et de pefles et sont
les tissns (les courroies poar les snspendre) ae Myv ifioè) pesant ivj
mares»
ICC) — Ua pot qaarré, Ion? et gresle', eemaâllié d'esfeMUK 4t pUto, pesant vi^
marcs, ^ onces et demie d'or.
(DD) — iTne pinte semée d'esmanlx de- plite et a sapMM envifmntèt derobis
^ j^Âlexandre et de peiies, pesant vij marcs tf\>Ci
fEEi — Une basse nef, a deni anneaux ani denx bonts qui tienfient à deoi
testes de lyon, semée d*esntanx de plite, pesant xx Maies ^r et deioi«
once. «
(Vf) ^ Une auatte ^6t, semée d'esmanlx de plite, ton aftnes du France et
d*Angleterre, pesant vj marcs, tj onces d'or.
U3£r\ — • tJne couppe d'or, toute esmailliée d'esmaax de plite et a une annoo-
^^ ciation nostre Dame ou fons dedans, pesant viij marcs, iii|. onces.
(HH) — Un hanap d'or ~- on fons est nn grand esmail de phte et pin<[, petiis
environ^ pesant ij mai%s, v onces.
/XI). — Une mitre sur champ de pertes, garnie de saphiïs, de plttftiénM'^f>«'
ries et d'esmaulx de plite.
(liV «^ Une «onpe, semée d'esmanx de plite, ecânetâe de rozettes et est te
pommel de quatre jousteurs et dedans deux eâMata* âè ptttte, pesa»
TO marcs et demie d'argent.
(KK) — Un chappel de bieure, d'escarlatte, orfraisié dfe bîsette d V, à perles,
à chastons„ à esmaiix de plite et à un laz de soye aznrét.
fLL) — Un joyau d'or, où est Nostre Seigneur ysaanl d'tui s^tfettA^ teiHlt
nne croix en sa main, lecpel sépulchre est soostêiia de r homâus ar-
mes et est ledit sépulchre esmajllié d'esmanx de plite, garnis d'ert»-
raudes, perles et rnbis d'Alexandre, pesaDimunatc, Ti oatts^ estenms.
fMSy— Une ceinture sur un Wane tissu — et sont 1a bowhr e* le morto'
d'esmanx de plite.
iNN) — Un coustel, à nne allemelle (lans*) «sauBe» q^ale suuMibe djflsmijx
de plite, à roses Terineilles et blanches et est la gaine toute d or, w-
maUlée de France pesant tout v onces, xij esterlins.
(00) — Un long scel d'argent, doré sur le rond, esmaillié d*esmaiix dfe pw»
et au bout a une teste d'une comeline où est escrit, Ate Maria entoor,
. pesant iij (mces d'argent.
(PPH396. Une esguière d'or, a esmaulx rons, en manière â'e«nattli»de pUço*»
(Ducs de Bonrgogne, n» 5737.)
(OQ) 139». Une paire de badns d*o*, à lavet mains, aulei»^ ôhaflttn desquett
a un Tont esmaU de plite, environné de six plus petits esluinx de pute,
BT BIÂPEVTOIRF. ''Sll9
«qm MeiPieineiir de Beny donm au Roy l*an 9i mVIl disira à H^Ue,
pesant dix Iraiot marcs, irois onces et dearre SVr. flntentaire de
Chattes VI.) j , ^
)(B&)'i399^liniioyaa, oan^liqoalrettiAs bien totitté, de^Menne œart^ où est une
porte assise sur on pillier et dedans la porte est le «owonnement et y
4anlt reamail de la moictyé* de Jadite porte.
M ^ Un grand hanap d*OT, à pié et à eoD?escle, 'esmalllé'pcr dsliors à pam«
res de roses vertes «t Ûann^es par oianiëve d^esmaiix de {dit» it le
iretelet par juanière d'une cootoime d'«i^per»ar-<-etile dimna au Roy
monseigneur d'Orléans et poise dix marcs et damye ffoce dV)r.
KIT) •- XJn,petttluu(HU[> d'or, àpié et à couTesde; et.dome^esmitix blancs et
vers par manière de plite, à un fieetelet d'nne roM 9BffBy,d'un saphir
et su menues perles, pesant quatre maies, oing <«cea.
tUCO — A Jean Brun, orfèvre — .pour vi fenneiUets d'urd*«Be sorte gainif de
pierrerie et vi loups d'or esmaillés de leur couleur et attaches à icenx
tenneiUetc et pour 10 autres loups d'or esmaillés fiemblaJ;»)enient, que
ledit sei^enr (le duc d'Osléans) a l'ait prendre de luiet attacher sça»
voir : les it à .iz autres fermeillea d'or ,pn8 d'autres mawhans. (Ducs de
Bourgogne, no 5906.)
(T?^ — A Jehan deDi^e, oiYëvre, ponr un gobelet d'argent. Bonr Je salaire iie
>0hisâm Garpentier, orfèvre, de un esmail armoyé des. armes db^ a
■ville (âeTonmsy) qmin mis au couviècle dudit gobelet par dessus.
(INmjb^ de Boargogne, tome T, page xeiv.)
'(TT) iWB. Deux'baolns d'mr àifaatone esmauit de plistre, deâens ung'esttiy.
fDuce de^upgogne, n» 61 ii.)
(ZE)1410. Ung gobelet d'or, tontplain et boutonné d'èsmail de plistre, à bon-
tons eslevés, le fretelet <ror tout plain. (Ducs de Bourgogne, n. 6i84.)
t%B)'i416/Gnecoupped'oretd'esmattlx de pélite couverte, garnie de petites
'esmeraudes, rubis d'Alixandeie et menues perles, laquelle Monseigneur
acheta dn Grand Albert, orfèvre, demourantà Paris,<*prisée» vi« liy.t.
garent, idn 4<ic «le Seny ;)
tiO) — Vu petit tafbleau d^oTyOùil y a un ymage de saint I^ys, rov de France»
^t d*esmatili de p«1ite, gamy de pecrerie, c'est assavoir ae xi balays,
trois saphirs et xxxij perles et au dessus une teste Jecte de-camahieu ,
lequel tableau ainsi tait et gamycomme dit est, l'amiral donna a
Iklonseigneur ou mois d'avril m.cccc.viii,pri8é mil fr.
(AD) — Un gobelet d'or et d'esmaulx de pelite« couvert, ouvré très richement
de plusieurs leurettes et de pluneurs couleurs à jomr — iiijexv liv. t.
(AE) — Dix esmauU de pelite, enchâssez en argent, — pfisé vij liv. t.
'j[AP} — tfue jn^ant salière d'agaihe, garnie d'or et sur le pié et couvercle a es->
ibsm de pélite, garnie de pierrerie, —.( suit le détail 4]es pierres )
Vn^i^e liv. t.
(A6) — tJne couppe d*or et d'esmauh^e palite, BonireEte, igamie de petites es->
meraudes, rubis — prisié, vie liv. t.
li&H) -» TJne salière d'or et de cnstal, le pié otrcoaverdefde laquelle sont d'es-
maulx de pelite, garnie de deux i)alais, deux saphirs et huit grosses
perles — ijcxxv liv. t.
(AI) " Tki hanap de cristal, gamy d'ftrgent doré, avecques :1e mé et sur le
couvercle a six esmaulx de pelite et .ou ions une rose enleTee— xxx liv. t.
^(AJ) — Vint esmaulx d'or, esmailliez de rouge clerc des preux et piM)f(Os,(||ui
sont yssns de deux bacins d'or, prisés vijcxxxi liv. v sois t.
'Uft)-^ Deux gransipièoes d'esmaulx d'or, plates et quatrées,, tiès richement
fianaillées,.aiii sont d'on gnant tableau d^er, bien peMint, en façon d'un
(livre, esmajîlé dedans, très richement de phisieucs ymasres de la vie et
^aaéon noetve Seignenr et de NMtoeDame, prisée «riiie fiv. t.
M') «^ liij esmaulx de pelite, en loumge, -six autres «amanlx de peUtejMDc-
qnMs un «istal oreux à six pans, en fa^n d'une' cuvette, lesquelles
choses sont parties d'une sauère de cassi oine — xxv s. t.
49
^90 GLOSSAIRE
(AM)1416.Giiiq pièces plates d'or, esmaillées de plusieurs ymagesy^sontyssiies
de plusieurs tableaux d*or esmaillés. — ije,iîij» Hy. t. .
{AN) 1456. A Henry lé Backere, orfèvre^ demourant à Broiuelles,— ponr avoir
refait la couyerture d*nne salière d'or d*esmaîl de pûstre. (Dncs de
Bourgogne, 1809.)
(AO) 1467. Deux grans pote d'argent doré — et an dessus des manches a qiiatn
esmeraulx rons et en Fautre deux et il en fault deui. (D. de B.^ 2444.)
(AP) — Ung ffrousequin de cristal, — et au fons du couyercle a ung esmail
d*ttn nlason en palitre. (Dncs de Bourgogne, 2750.)
(AQ) — Une mitre , dont le champ est semé de perles et est brodée d*argent
doré, semé dessus de pierrerie — et est la brodare du hault de petis
angles tenant petis esmeaulx de plicque et au dessus deux saphin
perchés, garnis de petites perles à rentonr. (Ducs de Boui^ogne, 2208.)
AB) — Une miotre semée de perles , brodée d^argent doré — et est garnie snr
lemillieude Tiij fermeilles de grans et d^autres plusieurs petis, les
grans garnis d'esmail de plicque et les petis garnis de petis granas et
saphirs et est la brodeure d*en hault garnis de petis paons, les uns
d'argent doré et les autres esmaillés d'azur. (Ducs de Bourg., 2208.}
(AS) — Ung gobelet d'esmail de plicque, gamy d'or. (D. de B., no 2364.)
{AT) — Ung drageoir d'argent doré, ou milieu duquel a ung chappelet de
fleurs , taillé et esmaillé et le pommeau du milieu aussi esmaillé de
petis esmaulx et fleuss de lys. (Ducs de Bourgogne, 2412.)
(AU) — Douze tasses d'argent, dorées , à sonages et à couvercle et aux fops a
des branches eslevés, poinçonnée autour etenchaseune ung esmail
d'or, là où il y a ung apostrê, pesans ensemble xxxij marcs, v onces et
demie. (Ducs de Bourgogne, 2493.)
(AV) 1480. Una pulcra mittra de broderia — et est dicta mittra in circuita per
extremitates pluribus parvis esmaiUijs de plicqua et pluribus parvis vit-
tris. (Inventaire de la Sainte-Ghapeile.)
(AX) — Item unus pnlcher calix , multum dives , de auro . cum sua patena,
cujus calicis patena est totaliter esmailliata esmailîio de plicqaa, per
qnod videtur dies et est similiter dictus calix esmailliatus esmailho de
plicqua ad extra. Yoici la rédaction française de 1573 : Un beau calice
d'or, fort riche, avec sa patène , laquelle est toute esmailée d'esmanli
de plic(](ne par où l'on véoit le jour et est semblablement ledit calice
esmaillé par dehors.
(AZ) — Deux petits bassins de chapelle au fonds de chacun desquels y a sept
esmaulx ^p. plicque.
(BA) 1498. Une mittre semée de perles, gapnye d'argent doré tout autour et au
fest faicte à feaillaige, en laqueue a plusieurs pierres comme amatesta,
safirs , grenetz et plusieurs esmaulx de plicque et semblablement les
Sendans gamiz, pesans xv marcs, iij onces, ij gr. d'argent. (Inventaire
e la royne Anne de Bretagne.)
(BB) — Deux grans potz à vin godronnez, l'un godron doré et Tautr»; blanc,
dont Itlu des dits esmaux est cheu, lequel est dedans l'un desdits pots.
(BCj — A Pierre Oiiincauld , orphèyre , pour avoir fait cinç[ rondz esmaulx,
armoyez des armes de ceste ville (Arras) appropriez et assis snr 1^
dictes troys pièces de vaisselle •— assavoir lesdicts deux flacons " et
ledict drageoir. (Comptes de la ville d' Arras.)
iJBD) 1499. Unff drageouer d'argent, doré, la couppe de cristal et au meillien
d'iceUe a ung grant esmaÛl escript et en iceluy esmaill a pluaenrs
personnaiges, arbres et bestes, la couverture aussi dorée à plasieors
esmaulx, le champ camoyssé, le pié et le baston de mesme, le pom-
meau d'icelui fait à matzonnerie et personnaiges, le tout d'argeni
doré et le pié à jour. (Inventaire de la reine- Anne de Bretagne.)
<BE) 1507. Ung calice d'argent doré, en la platine duquel i'ung crucifix d'es-
mail, le pommeau goderonné, à hnit esmaux d'azur; en chacan son
J
ET BéPERTOIRE. 2dl
estoille aVecqnes sa platine et ou milieu de laquelle est rapporté nos*
tre Seigneur à ung esmail. (Idem.)
(BF) 1536. Une conppe d'esmail de plyck, garnye d'or, aiant à la pnugnie ud«
fleur de lys et sur le fretelet troys perles et ung balais perché. (Inven-
taire de (jharles-Qnint.)
(BO) 1560. Une coffre d*argent doré, enrichy d'émail de bastaille (basse taille)
et de boutons d*émail deplicque, — Ixij ft. (In vent, de Fontainebleau.)
(BH) — Une sallière d^émail de plicqne, garnie d*or, pesant j m., ij onces 1/2,
— vi» *.
(BI) — Ung ffrant bonnet de veloux noir, gamy de perles et de boutons d'é-
mau de plique, estimé — 1 it.
(BJ) — Une espée à ranticque> ayant la garde, la poignée et le bout d*esmail
de plicque, le fourreau et une escbarpe de cuyr fait à broderie d*or tiré.
(BK) 1573. A M. Bicbard Tnutain , orfèvre à Paris, sur le pont au change, à
l'enseigne des trois coquilles, — pour ung mirouer de cristal de roche
enrechy et couvert d'or, avec la cnesne à pandre, le tout esmaillé d'es>
mail de plicque et eamy de quatre esmerauldes, — ije Ivj liv., x sols.
(Comptes de la ducnesse de Lorraine.)
ESHAIL DE PLITE A JOUR. J'ai traité^ dans la première par-
tie, pa^e 100^ des émaux cloisomiés à jour^ je cite ici des émaux
d'applique à jour. On conçoit qu'il était facile d'évider et de décou-
Ser des plaques de petites' dimensions, de les émailler avec soin et
eles sertir ou souder ensuite sur des pièces d'orfèvrerie de grandes
dimensions. Appliqué au verre ou au cristal^ c'était une sorte d'en-
Teloppe en forme de treillis à jour.
(A) 1380. Une grande conppe d'or, sans couvescle, à esmauxde plite à jour,
pesant xv marcs a 'or. (Inventaire de Charles V.)
(B) ~ Une très belle conppe d*or et très bien ouvrée, à esmaux de plite ft
jour, et est le hanap d'icelle à esmaux à jour et le pommeau ouvré à
maçonnerie bien délié à petites ymages et est le pied assis sur six lyon-
ceaax, pesant xiiij marcs, vj onces d'or.
(C) — Un couteau à manche d'yvire, ouvré à ymagettes et est ledit manche
couvert d'un estuy cloant d'argent doré et a en l'allemelle (la lame)
du dit coutel, une longue roye à esmaux de plite ouvrée à jour.
(D) 1420. Ung très riche voirre, tout fait d'esmail de pelistre à jour, qui se met
en trois pièces, c'est assavoir le corps de voirre, le couvescle dessus et
le pié, onquel a en la poignée une fleur de lis, faicte dudit esmail d«
pefistre, tous bordés cPor. (Ducs de Bourgogne, 4217.)
(B) 1480. Yoyez, dans l'article précédent, la citation AX.
ESMAIL ROUGE CLAIR. J'ai dit ce qu'étaient les émaux blancs,
des figures en ronde bosse émaillée d'émail blanc, les émaux d'azur,
dfiB émaux dont les fig:nre6 épargnées en relief se dessinaient par le
brillant du métal au mâieu d'un champ d'azur; je pourrais parler
des émaux d<'. coideur, mais ils ne constituent pas un genre à part.
La citation suivante est introduite ici pour expliquer ma réserve.
(A) 1380. Un annel esmaillié de rouge clair où il a une esmeraude assise à filet.
(Inventaire de Charles Y.)
ESMAUX SARDix et Sartis. Émaux exécutés sur des placpiesde
petite dimension^ et settis ensuite sur des pièces d'orfévrene aux
places ménagées. (Voyez Esmaux de plite.)
ESMAIL SEMi. C'est encore une variante des émaux de plite
<ni d'wplique^ et, quand il est question des lyeures des émaux se-
mées de pnisieurs chatons (Invent. d'Anjou, n« 428 ), ce sont évi-
demment les liens ou encadrements qui servaient à fixer les émaux
293 GLOSSAIRE
semés sur. la pièiee d'or férrerie,. eux-mèmea semésde pieif eries fixées
dans des chatons.
[A) l'316. Oinq faenaps, semés d'esmanx. (Comptes royani.)
(B) 1353. Une coupe d'or semée d*ésmaiu de plicte, de pedes d'Orient, etc.
(Comptes royaux.)
(G)' — Une aiguière d'or, semée d'esmaux de plicte.
(D) — Une nef dorée, semée d'esmaux. aux armes de Vailois.
(E) 1360. Inrent. du duc d'Anjou. 7, 21, 32, 87, 102, 107, lll-, 1«7, W5, 167,
168, 199, 274, 275, 285 à 287, 290, 294, 296, 306, 32&, a65,, â67,.3G9(,
370 à 378, 385,399,400, etc.
ESM'AIL ]>E BASSE TAILLE. Il faut comprendre; sous cette»
dénomination, les émaux de basse taille (jue i*ai décrits, page 103
de la Notice, et les émaux mixtes dont j'ai pané, page 115. Les ré^
dacteurs des inventaires ne faisaient pas de différence entre eux, et
je suis porté à croire que les émaux mixtes, la véritable fabrication
française, dominaient dans le nombre. Je me réfère aux dtations
suivântes,'elles servent de commentaire au texte de la première par-
tie. Quelque nombreuses qu'elles soient , j'aurais pu en décuplerle
nombre, mais je n'ai extrait» de mes lectures que ce qui m'a paru
significatif et porter avec soi une lumière nouvelle;
<A) 1348. A Thomas Angvetin, orfèvre, pour la façon d'un çobelet — iiliv.
vii s. p. (Comptes royaux.) — A Régnant Hune, esmailleur, pour taU-
Her et esmailier les tîiï esmanx — ciiij s. p. Pour un estuy audit go-
belet.
(B) 1363é Item unus pulcherrimus calix aureus cum sua patena aurea nobîliS'
sime esmaillata esmaldis aureis. (Ap. Du Cange.}
(G) 13S0. Un banap d*or, à couvescle, à souage, à un esmail rond ou fons de
France et au milieu la leste Dieu sur rouge clair, et ou fons du cou-
vescle et le fniitelet esmaillié de France, pesant iij marcs, deux onces
d'or. (Inventaire de Charles V.)
(B^ — Une verge d'or, toute noire, esmaillée de blanc à lettres.
(E) — Une autre verge d'or esmaillée de blanc et d'Ynde.
^P) — Uns tableaux d'ai^ent, esmaillez dedans et dehors, et a un crucefir oo
milieu, pesant vii marcs, ij onces.
(G) — Un reliquaire , ouvrant à deux portes, — et sont les portes esmaillées
par dedans de la passion et par dessus a, sur chacune porte, un cama-
oien bellong.
{H). 1391. A Guillaume Arode, pour avoir rappareillié et mis à point un petit
tsJ^leau d'or de madame Ysabel de France, ouquel il a d'un costé es^
maillié Tanonciation Nostre Dame et Sainte Marguerite et <i'autreco«te'
l'image Nostre Dame et Sainte Katherine — xvi liv. xtî Sw (GoiDj^tes
royaux.)
(I) 1393. Pour la broderie faitte en et sur deux houppelandes — pour le K«y»
NS. et pour MS. le duc d'Orléans (un chemin, fiffuré en broderie, cou-
rait sur la manche gauche), et y a, sur icelui chemin, un cheval d or
mi cousu de rouge qui fait manière de cheval échappé, assis surle
dessiu desdites manches et pend au col de chascun cheval un coisr
d'or, d'orfavrerie, où il a en chascun xvi lettres peodans qui dieût :
J*ayme la plus belle et deux cosses de genestes pendans eu chacua
d'iceulx colUers, Tune esmaillée de blanc et l'autre de vert. (Comptes
royaoxi)
( J) 4394. De Perrin Hune* orfèfvre, uns tableaux d'or à esmaslx d'une ajinii*'
ciacion. (Le^Dttes de Bourgogne, no 5648.)
(^) ldd>. Donxcossea pendassau bout de couronuesj l^aneesaalUié à»iAsiK
BT RÉPERTOIRE. 393
etrautre de vert, pour asseoir au col de denz tigres, fais de broderie
snr les manches senestres de deux houppelandes. ^Comptes royaux.)
(L) 1399. Uns tableaux d^or, à six pisnons, esmaillez d'un costé et d'autre de la
passion et sont les pignons Dordés de perles et d'un costé est Taunnu*
dation et d'autre un cnicifiement etyfault le cmcefix, pesant un
marc, cinq onces. (Inventaire de Charles YI.)
(K) — Uns tableaux d'or^ esmaillé de Tanounciation Nostre Dame par dehors
et par dedans un jmage de Nostre Dame et de St. Jehan Baptiste, en-
vironnez de menue pierrerie, pesant trois onces, cinq esterhns.
(N) — Un fermail d'or, esmaillé d'azur, des noms des trois roys d'une part
et ave Maria d'autre.
(0) 1405. Un grant tabernacle, d'argent, doré, où il v a un image de saint
Georges i cheval, tenant sous luy un serpent, lermant à huissels, es-
mailles dedans et dehors de plusieurs histoires. (Invent, de la Sainte-
Chapelle de Bourges.)
[f ) 1420. Une tablettes d'argent dorées et esmailliées à plusieurs ymaiges qui
furent achettées en Ast. (Dacs de Bourgogne, n^ 6269 )
IQ] 1467. Une paix d'or,^faicte en façon de fleurs de lys, armoyé à champ d'es-
mail des armes de Monseigneur. (Ducs de Bourgogne, 2043.)
(R) — Ung petit reliquaire d'or à toumelles, où il a tout autour quatre ymai-
ges, couverts de esmail dessus, — pesant iij onces. (Ducs de Èoui-
gogne, 2110.)
(S) 1498. Un grant dragouer d'argent, doré, à troys pièces au melieu et par les
bon esmaillé à grans esmaulx d'or, le tout Taict à godrons et aux hors
du bacin à unze coquilles et au dessoubz du pié les. armes de Lavaj,
pesant zxxj marcs, une once d'argent. (Inventoire de la royne Anne
de Bretagne.
(T) 1510. Ung livre d'ystoires, sans escripture, couvert d'argent doré et es-
maillé, savoir est la Transfiguration d'ung cousté et la Résurrection de
l'autre, avec les armes du Aoy et de Mons^. par dedans sur argent
blanc. (Inventaire du cardinal Georges I d'Amboise.)
(U) — Ung ornement d'or esmaillé, dedensunç petit tableau, fermant à deux
gnychetz, tout doré, le dit ornement faict à^tits ymages esmailletz,
estunés de xxx à xl escus.
(T) — Deux erans esgnières d'argent doré, dont les deux semblables, à es-
mail <r argent, pesant xxj m demye once et les deux autres esmail d'or,
pesant xx m vij o, qui est ensemble xlj m -yij o demye.
(X) — Une beau bassin d'argent, doré et esmaillié de rouge cler, semé à mé-
dailles sur le bord, pesant xv m ig o demye.
(T) — Une esgniëre longue, de mesme fasson du dit bassin, pesant iz m j o
demie.
(Z) — Ung sainct Mattin d'argent, doré et esmaillé, faict dessus un pont levis,
pesant ▼ », v •, ij gros demi.
(AA) — Une grande paix d'argent, doré et esmaillé, en mode d'un arc triump-
faut, où nostre Dame est fi^rée par devant, et par derrière S. Hie-
rosme, pesant iiij ">, vj o, vij gr.
(BB) — Deux grans chandeliers d'argent, doré, partie esmaillez, pesant en^
semble xxiij m, iiij » demye.
(GG) — Ung grant bassin plat, d'argent, esmaillé, le bord doré où sont semées
les armes de Mons^. en esmail, pesant xlij m, iiij o.
(BB) — Une couppe couverte, d'argent doré, esmaillée ens et hors, ix m, ij o.
(EE) — Une couppe, esmaillée dedans et dehors, atout son couvercle d'argent
doré.
(FF) — Une coup&'d'argent, esmaillée dedans et dehors, à personnaiges.
(60) 1528. A Renault Damet, orfèvre, demeurant à Paris (328 liv. t.), pour son
payement d'un petit coihe d^argent doré , taillé en esmaillé de basse
49.
294 GI4O88A.IRK
taille, lequel le Roy NS. a prins de luy pour en faire et disposer à son
plaisir etvoulloiff. (Comptes royaux.)
(HH) 1536. Ung {letit livret d*or, sans feullet (c'est-à-dire n'ayant ou» sa
couverture), aUis à l'ouverture d'une costé a nostre Dame et en l'autre
sainte Barbé, eemaillée de basse taule, ledit livret a deux- fermilletz,
dont Tung est perdu. (Inventaire de Charles-Quint.)
(ÏJ) — tJng petit tableau d'or, en forme de table d'autel, fennant à deux ou»
vrans, ou miliflu duquel est, en esmalUure de basse taille, le cruci-
fiement. '
(JJ) — Ung autre petit ^tableau d'or, esmaillé de bleu, aiant au milieu l'^^maigo
de S. Jehan, à cler vnve fermant et à l'autre costé est la {>rmse ae
nostre Seigneur au jardin d'Olivet, faict à esmail de basse taille, ung
bord'à l'entout do ait* tableau esmaillé de noir, à ung fillet d'or.
(EK) — Ung petit taUeau d'or, esmaillé de bien, aiant au milieu l'ymaige de
S. Jehan, à clère voye fennant et à l'autre costé est la j^rinse de nostre
Seigneur au iardin d'Olivet, fait à esmail de basse taille, ung bord à
Tentour du dict tableau esmaillé de noir à ung ftllet d'or.
(LL)1560. Unff petit tableau d'or qui se ferme, où il y a ung crucifiment
émaillé de bastaille , enrichy de petites emerauldes,— estimé cxij ih
(Inventaire des meubles du cnasteau de Fontainebleau.)
(9M) — Ung'Coffi*e d'argent doré, gamy de doaze tables d'émai) de bastaille
fort anciennes, emailié de plusieurs couleurs, soustenu sur quatre
lyons, — cft.
(NK) — Deux grandes burettes d'émail bastaille d'argent doré, — xiiij tf .
(00) — Deux petitz tableaux, .l'un quarré et l'autre rond, d'esmail de basse
taille, SUT or, sur ung fous de toille d'argent, gamy d'or, estimé— ii ft.
(PP) — Quatorze petitz tableaux d'or pendans, emaillez de basse taille, et de
l'antre costé ouvrage de fil, dont l'ung est deffoncé» pesant v onces et
demye, — xliij it,
(Qû) — Deux petites paires d'hévéa games d'or et des istoiresesmalllées de
bastaille.
(RR) 1573. Ung petit calice d'argent véré^ le nied à dix pand8.el sur l'ung dei*
nans y a ung esoyûl deibaaMtitaiUe. (Inventaire dsla âaiate*€hapelle
de Paris.)
ESMAIL DE BASSE TAll/LK EN AROENT. Ce sont, la plu-
part du temps des émaux mixtes, cepeudaut il y eut, et nous avons
conservé des émaux travaillés en basse taille sur argent; leur
aspect est froid. (Voyez, première partie, p. 106 etn" 125.)
{A.) 1363. Uns tabliaux d'argent esmailUa, ouqwl les ii^ Roys offrent à N. D.>
et sont ornez de perles et pierres pesans environ x marcs, iij. onces et
demie. (Inventaire du duc de Normandie.)
(B) — Un grand tambliaux d'argent esmaillez, où il a . l'image de la Trinité
et de S. Estienne, pesant environ xxv marcs.
(G) 1573. Quatre esmaulx d'argent, de basse taille , esmaillez d'azur et autres
couleurs, dont a l'ung ung dieu le père et à l'antre une nostre Dame,
assiz sur toille et bordez de menues perles et aux deux aultres S. Pierre
et S. Plul. (Inventaire de la Sainte-Chapelle de Paris.)
ïiSMAlL EN TAILLE Dîj^PARONE. Tant que la.grande fal)rH
que de Limoges suivit sa vieille roBtine, on appela tous ses pro-
duits des éBiaux< de Limoges, et cette habitude se conserva encore,
lorsqu'elle eut entièrement changé ses. procédés, transformant en
^naux de peintres ses émaux d'orfèvres. Mais les connaisseurs, et
plus encore les gardes de joyaux chargés de dresser le-s inventaires,
comprirent bientôt la nécessité de distinguer, entre les œavres de
limoges, «^es. qui étaient de Taneien procédô> etœUes qui appar-
ET HfiAEBTOIBE. ^95
tenaient au nouveau. C'est alors qu'on voit apparaître le terme *
d*émail en taille d'épargne à côté de celui d'émail de basse taille.
[A^ 1467. Ung autre eobelet d'or, où il y a entaillé et esmaillé à Tentoar Fis*
toire de St. Oreorge^ comme il tue le serpent -> pesant xij marcs, 1 o.
T est. (Bues de Bourgogne, 3281.)
(B) 1498. Une crosse d'argent doré, taillée et esmaillée en quatre pièces.
(Inventaire de la royne Anne de Bretagne.)
(C) 1560. Une boeste à six pans serrant à mettre le nain à chanter, taillée à
Tentonr et dessus et dedans, à ymages de taule d'espargne, le champ
d'azoTi (Inventaire de FontaineBlean.)
(Il) _ Ung petit pendant de* taille d'espargne et an dedans nng cmciiiment.
(Idffn.)
(B) 1566. Ung ei^niUitr d'or, taiHé d'espargne émaillé de noir — xiiiilrr. U
(Inventaire du château de Nevers*)
(F) — Une pomme d'or platte, taillée d'espargne, émaillée de noir et n^.,
nne rose d'esmail nlanc jose au meillen — xxii liv. t. (Idem.)
(0) 1573. Le tuyau du dict calice est à six carrés et y a ung pommeau ouqnel
sont les armes dti Roy, en douze esmaolx, aux armes de France et six
lozanges dont les trois esmaillées de blanc et les trois autres de rouge
clair semé de petits k ooronués et petits trefBes, le tout espargné.
IcaUi!? calice garni de sa. platène au fondz de laonoelle est l'image de
la Trinité, esmaillée de ronge clair, de basse taiUe et autour du bord
six esmaufx, esquels sont six ap^stres aussi de basse taille -> et der*
rière lesdits esmaulx sont coronnes taillées et espargnées sans esmail.
(Trésor de la Sainte-Chapelle.)
(H) 1660. Besongne de taille, c'est à dh-e gravée et historiée avec le burin.
Besongne ou taille d*e8pargDe, quand le fonds est d'argent, le relief
doré. ^Etienne Bine t. Les Merv. delà nature.)
ESMAIL TURQUIN. Émail bleu. (Voyez aussi Esmail d'azur et
Bmail c<mlornbin,)
(A) 1560. Une paire de patenostres d'esmail turquin. (Inventaire du château
de Fontainebleau.)
-^ Betn boistes- d'émail bfteo avec uag compartiment dessus d'argent
dofféy xi -fi*
— Une boista d'argent doré, émailLée d'ung faeillaige verd et violet —v ^.
BmAll^ vsé'. C'est* un émail rayé, terni, fatigué par le frotte-
ment. (Yxjjei Esmail effàeié.)
(A) 1560. Ung escriptoire d'émail usé , blanc et noir. (Inventaire de Fontai-
nebleau.)
EMAIL IMITANT LES VITRAUX. C'est seulement une fan-
taisie d'orfèvre, mais elle méritait d'être citée.
(A) 1417. Un gobelet d'argent doré, couvert, ouvré de tabernacles et fenestrages
d'argent blanc et d'esmail et de plusieurs couleurs en manière de
voimères, séant sur trois ours d'argent doré, et sur le fretelet a un
autre ours — Ixv liv. t. (Inventaire du dnc de Berry.)
ESHAILLIÉ. Le mot émaillé, pris dans racception de teint de
plusieurs nuances brillantes, est assez moderne on le voit poindre
au xv» siècle (voyez Tissu, D], puis devenir poétique, puis vulgaire,
et enfin tomber dans le burlesque, lorsque M. de Gustine décrit les
belles plaines de la Normandie , émaillées de bœufs. Émaillé d'ima-
ges, c^st-à-dire orné d'images exécutées en émail.
m 1353- Une aiguière esmailliée d'ymages, pesant iv marcs, j once. (Inven-
taire de l'argenterye.)
BSMAlLiJilÈ AU DOS. Dans la citation suivante, cette exprès-
296 . GLOSSAIAB
sion marque tout simplement que la plaque d'or^ ciselée d'un obié,
était émaillée au reyers ou au dos.
(A) 1380. Un antre tablean d*or plat, à nn crnceflx enlevé ou milieu, saraisde
rubis d* Alexandre , de perles et d^esmerandes , esmaillié an nos de la
Passion et poise i marc, i once d'or. (Inventaire de Charles Y.)
ESMAlLLli AU FONS. Cette expression revient très-souvent
dans les inventaires^ car l'habileté des émaHleurs surmontait toutes
les difficultés et parvenait à orner une pièce d'orfèvrerie et dehors,
et dedans, et dessus^ et dessous. Quand la pièce était trop profonde,
ou d'une matière qui ne supportait pas la haute température du
four^ comme le cristal^ on appliquait au fond^ en l'y rivant, une
plaque émaillée , ou bien on doublait intérieurement toute la pièce
d'un revêtement de métal émaiUé.
(A) 1360. Inventaire du Duc d'Anjon, 45.
BSMAILLÉ EN OUVRAGE TORDANT. On comprend , sans
qu'il soit besoin de l'expliquer^ cette locution d'ailleurs asseï
moderne.
(A) 1536. Deux petites bouteilles d*or longuettes, faictes en mode de flolles, es-
maillées en ouvraige tordant de diverses couleurs. (Inventaire de
Gharles-Qnint.)
(B) — Ung petit flaccon d*or à deux hances , aussi esmaillé en ouvraige tor-
dant, de rouge, blancq et verd.
ESMAlLLlÊ DES DEUX PARTS. Les rédacteurs des inventaires
ne mettaient pas^ à employer les expressions techniques , le soin
que nous exigeons aujourdliui. Dans la citation suivante . on ne
peut discerner si la croix était faite de deux plaques de métal
émaillées chacune sur une seule face ou d'une seule plaque émaillée
des deux parts. L'un et l'autre modes seraient d'une exécution
possible.
(A) 1363. Une croisette esmaillée de deux parts. (Inv. du duc de Normandie.)
ESMAILLEUR. J'ai dit^ dans la première partie de cette notice,
que rémaillerie n'avait pas constitué un corps de métier, non plus
que la niellure; j'ai insisté sur la liberté qui était laissée à chaque
orfèvre d'associer à ses pièces martelées, ciselées et gravées, cette
cien registre de taille que nous possédions) contient cinq esmailleurs
. quoiqu us nerassent en réalité que
Je dirai la même cnose de Garnot, qui prit le titre d'émailleur en
allant s'établir sur le pont au Change : Item Dominus Rex (1317)
concessit Garnoto esmaiUiatori unum operatorium supra mor
ce procédé, on ne se fût pas adressé à différents métiers, et particu-
lièrement aux orfèvres, le mot esmaillator serait revenu oians les
textes plutôt mille fois qu'une. C'est avec cette signification que s'in-
titulent encore les six orfèvres dont il est fait mention dans mes ex-
traits. Ce sont les seuls que j'aie rencontrés dans mes lectures.
ET RÉPERTOIRE. 2j97
parmi, les noms mnombrables d'orfèvres auxquels ou paye les pièces
les ][)lu8 richement émaillées. Dans ces textes, un émaïUenr et uil
émailleuT orfèvre sont tout simplement des orfèvres qui s'occupent
d*émaillerie comme dans les passages suivants : <f A Pierre le Char-
ron, esmailleur orfèvre, bourgois de Paris^ pour sa paine et façon
de taiUier et esmaillier les manches et vuroUes de quatre paires
de cousteaux. — A deux paintres pour avoir pourtrait et paint les
armes de mondit Seigneur et ma dite Dame , pour bailler au dit
Pierre Ib Charron pour estnailler iceulx couteaulx. » Année 1436.
(Les Durs de Bourgogne, Études sur les arts, n^ 1192 ) « A Tho-
massin l'esmaillenr, pour avoir esmaillé unggrant collier (no 1200).»
On reconnaît, dans ces citations, deux orfèvres que les peintres eux-
mêmes sont obligés d'aider. Le passage suivant, emprunté à Du
Gange, a aussi son importance dans cette discussion : « Leguel
de Gennes ne fti oncques de mestier, mais estoit tant subtif et
Imaginatif que il faisoit orfavreries d'or et d*argent, esmailleries
et autres choses , comme se il eust esté maistre. » (Lit. remiss.,
an. 1417.) Ces mentions d*émailleurs ainsi commentées et mises de
oôlé, la mfiiHeure preuve que je puisse donner de la non-existence
d'un corps de métier, c'est 1 absence, de toute déposition d'émaiJ*
leur dans le livre des métiers d'Etienne Boileau, c'est-à-dire
dans le reeistre où ce magistrat fit insérer sous ses yeux, vers l'an-
née 1260, les dépositions des maîtres jurés de tous les métiers. S'il
y avait eu des émailleurs et un métier d'émailleur, le prud'homme
de cette corporation n'aurait pas manqué de se rendre, comme les
antres, au Ghâtelet, pour déclarer et faire enregistrer les us et cou-
tumes de sem métier. Il avait tout intérêt à le faire , qu'on le re-
Biarque bien; la mesure arrêtée par le prévost de Paris n'était nul-
lemttit' fiscale, elle était réglementaire et entièrement conçue dans
llntérèt des industriels. En effet, Boileau n'a pas discuté les us et
coutumes des métiers, il les a fait enregistrer dans une forme claire,
précise, uniforme, mais entièrement conforme à la déclaration faite
par les maîtres jurés sous la foi du serment. Les métiers avaient
tout avantage à faire enregistrer, c'est^à-(\ire à rendre obligatoires
les règles qu'ils avaient eux-mêmes établies, et puisque l'èmaille-
rie ne s'est pas présentée , c'est qu'elle était comprise dans diffé-
rents métiers et plus particulièrement dans l'orfèvrerie. La même
observation ressort de l'examen des statuts des corps de métiers
dans lé midi de la France. Ainsi, à Montpellier, les Dauradors, qui
se transforment plus tard en argentiers , sont les orfèvres du pays,
et ils avaient leurs règlements dès le commencement du xiii® siècle.
L''émaillerie est évidemment comprise dans leurs attributions, puis-
qu'elle n'est mentionnée nulle part ailleurs, et qu'on cite déjà des
ouvrages émaillés et bon nombre d'artistes de Limoges inconrorés
dans te métier des orfèvres. J'en dirai autant des Pays-Bas : nous
avons un diplôme de 1361, signé par les cinquante-quatre métiers
de Bruges, nous avons un accord passé entre eux en 1407, et aucun
émailleur n'y figure, aucun n'y est mentionné. On pourrait objecter
que là, comme a Paris, les grands corps de métier se présentèrent
seuls. C'est une erreur. Outre les orfèvres (titre xi : Des orfèvres et
daVordmunce de leur mestier)^ on vit affluer au Ghâtelet: « les po-
tiers d^estain (in), les ouvriers de toutes menues ouevres que on
fait d'estain ou de plom à Paris (iiv), les fèvres cousteliers (xvi).
^98 GLOSSAIRE
les coustelliers faiseurs de manches fivii), les patenotriers d*os et
de cor (xxviii), les patenotriers de corail et de coquilles (xxvin), les
patenotriers d'ambre et de gest (xii), les fondeurs et les moUeurs:
c'est de cens qui font boucles, mordans, fremeaux, aneaux d'archal
et de quoivre (xli), les fremailliers de laiton et cens qui font fire-
meaus à livres (lui) , les patrenostriers et faisiers de boudetes à
saulers (xluiJ, » et tant d'autres menus métiers, qui auraient passé
après l'émaillerie, si cet art n'avait pas été du domaine général et
propre à tous les métiers oui voulaient remployer. Le prévôt de
Pans dut même enregistrer le dire des « cristalliers et des pierriers
de pierres natureus (titre xxx).» Ce métier, jusqu'à un certam
point, aurait pu comprendre l'émaillerie, car le cas est prévu où il
fabrique des pierres fausses en verre coloré : « Nus ne puet ne ne
doit joindre voire en couleur de cristal pour tainture ne pour pain-
ture nule cpiar l'œvre en est t'ause et doit estre quassée et despé-
ciée. » (Voir aussi une ordonnance de 1331 contre les ouvriers de
pierres verrines qui fabriquaient des pierres fines fausses. ) Ainsi
donc, puisque, dans une organisation ou les métiers se subdivisent à
Tinfini, où les couteliers pour la lame forment une corporation, tan-
dis que les couteliers pour le manche en font une autre, ou les fai-
seurs de chapelets composent trois corps de métiers, les émailleurs
ne paraissent pas, il est évident que cet art est laissé à la disposition
de tous ceux qui ont intérêt à en faire usage. Lorsqu'on défend aux
peintres et aux selliers de fabriquer les clous ânadllés de leurs
selles : « Nus ne puet ne ne doit mètre en œvre cloz d'evoire ne
d'esmail de quelqiie manière que ce soit, » ce n'était pas pi:ohiber
l'emploi de 1 émail, c'était réserver ces clous de sellier à ceux qui
avaient le privilège de les fabriquer , et qui sans prendre le titre
d'émailleurs, les émaillaient. Trois siècles passèrent sur cet état de
choses, on sait quels furent la marche et les progrès des émaux. Au
xvi® siècle , l'émaillerie ( j'entendS/ non pas les émaux peints à li-
moges, mais les bijoux émaillés en tout pays) eut sa grande vogue,
et 1 on comprend qu'alors un certain nombre d'orfèvres, travaillant
spécialement et uniquement en ce genre, demandèrent à former une
corporation. On lit ce qui suit dans un recueil du dernier siècle :
« Les émailleurs font un corps qui doit sa création à Charles IX,
par im édit du 6 juillet 1566, renouvelé en 1571, confirmé sous
Henri III, Henri IV et registre au Châtelet en 1600. » Sur les requêtes
respectives des maîtres de cette communauté et des maîtres verriers-
fs^enciers, Louis XV les réunit, par un arrêt du conseil, en 1706,
Sour ne faire à l'avenir qu'un seul et même corps, sans toutefois
éroger à leurs statuts ni qualité particulière.
(A) 1323. Yiij noyembris, ^r den. solntis Stephano de Atrio, esmaillyatori,
pro qainque capuciis broudatis cnm pellis, de opère Anglie, pro regina
ei de mandato sao — ijc xl liv. (Comptes royaux.)
(B) 1348. Pour ij mil iiijc xviij estellins d*or à xx karaz dont il a esté faitz on
Sobelet à couvercle pour ledit seigneur, ledit gobelet esmaillé ou fons
es armes d*iceli seigneur (le duc de Normandie) — valent lesdit»
ijm iiijcXYiii estellins, ij mars, j unce et viii estellins d'or fin— ingxxxvi
UT. xii s. p.— A Thomas Angiietin, orfèvre, pour la façon dudit gobe-
let ix liv. vii s. p. — A Iny ponr alier ledit gobelet — Ixv s. p. —
A Regnanlt Hune, esmaillenr, pour taillier et esmailler lesdiz esmau
ciiij s. p. (Comptes royaux.)
BT RÉPBaTOlBB. 999
(G) 1349. Mercnrii zyiij die novembris predicti Johanni Medici, esmaillatori
parisiensis, çer façone ctjiisdam taxecte per eum facte pro reponendo
ngillum régis, xriij Ut. iij s. -vi d. (Comptes royaux.)
(D) 1353. ARegmer Hne (le même mie Regnaolt HaDe)f «smailleur, pour tailler
et ésmailler les armes du Roy — ciiij s. p. (Comptes royaux.)
(E) 1435. A Pierre le Charron, esmailleur orfèvre, bourgois de Paris, pour sa
]^sme et fa^n de taiilier et esmaillier les manches et virolles de
li^ paires de coasteaux, à taillier sur table. (Ducs de Bourgogne, 1192.)
(F) — > A Thomassin, resmaillevr, demourant à Bruxelles — pour avoir es-
maillé ung nant collier, pour le roy d^armes de la Thoison dV, aux
armes de MDS. — xxxvi fr. (Ducs deBonrgogne, 1200.)
ESHAILLEURE. Fait en email. Une inscription d'émaillenre,
celle dont les lettres ressortent par la couleur de Témail qui les
remplit.
(A) 1408. Deux flacons dW, en façon de coquille de Saint Jacques — et a, en la
pense d'une part, — un^ Charlemaine enlevé assis sur une terrasse, de
vert esmaille, à ung Saint Jaques, issant d'une nue ung roleau on est
escript d'esmailleure : Charles va délivrer Espaigne. (Ducs de Bour^
gogne, no6112.)
(B) 1454. Pour un plumail d'or à mettre sur une salade — et pour la façon et
esmaiUeure de chacun marc, quinze livres tournois ^ valent pour
lesdits deux marcs, ij onces, ij gros. — xxxiiij fr. li^ s. iiij den.
(Comptes royaux.)
(G) 1536. Une plattine d'or, en manière de targe, où que dessus est Tymage de
Sainte Marguerite enesmaillore. (Invent, de Charles-Quint.)
KSMBRAUDES. Corindon hyalin Tert.Pour être belle^ Témeraude
doit avoir la couleur vert-pré très-pure. Cette pierre précieuse était
connue dans l'antiquité et employée alors dans des dimensions dont
nous n'avons pas d^exemple; au moyen à^e^ on en mettait partout^
et elles figurent dans tous les inventaires^ dans toutes les de-
scriptions d'objets d'orfèvrerie. Comme le commerce s'en açprovi-
sionnait à Alexandrie^ elles prenaient (quelquefois le nom de cette
ville. Les mines du Pérou fournissent aujourd'hui les plus belles.
(A) 1349. Tons cils qui vous ont veu, vous compèrent à l'esmeraude qui fait
tous cuer resjouir. (Guill. de Machault à Agnès de Navarre.)
(B) 1360. Invent, du duc d'Anjou. Esmeraudes d'Alexandrie, 516. . .
(G) 1416. Une grant esmeraude bien tenure, horzeuvre, glacée, prisée xiiliv. t.
(Inventaire du duc de Berry.)
(B) — Un annel d'or où il a une esmeraude quarrée, taillée d'une teste de
royne, — Ivi liv. t. v s.
^ 1536. Ung petit coffret noir où sont esté trouvez les esmerauldes des Indes
crues que s'ensuy vent, premiers aucunes pièces d 'esmerauldes taillées.
fil tout plus de 500 pièces. (Invent, de Gnarles Quint.)
ESMOUCHOIR. C'est le Flahellum. Une longue bande de par-
chemin , pliée régulièrement et fixée au point de réunion de deux
longs manches gui^ en se renversant dos à dos, la développent en
forme d'éventail rond. Inutile de faire Thistoire et de démontrer
Vorigine orientale et byzantine de cet éventail qui devint un in-
strument du service divin , après avoir été un meuble domestique,
dans des contrées où l'abondance des mouches le rendait néces-
saire rârtout. Venu d'Orient avec les pèlerins et les croisés qui
sanctifiaient toutes leurs importations par la valeur inestimable de
leur origine, cet éventail fut adopté dans l'église, avec une significa-
tion symbolique qui compensait son inutilité sous des latitudes où
300 i:Lt)S«ATllB
les mouches, pendant les sept huitiènies de rannée^nlDCOimnodeiit
personne et ne contrarient en rien le sa^nt sacrifice. Les citations
oui suivent, les n^piatures et des .flaJbeUa conservés dans nos ool-
lectionsi, {Krounant que l'usage s*en établit partout«t.6e.GO(aserva en
J'rance assez <tacd. L'église grecque l'a maintenu, iet, il figore/ancare
^dansla messe du pape, à titre de souvenir d'un vieil usage. Le mot
6smouchoir s'appfiauait à ce flabellum saoré^ aus^bienaii^réven-
tail avec leauel on écartait les mouches dans la vie ipmee. L'artiiike
FlabeUitm de Du Gange m'a permis d'abréger beaueoup eelui-ci.
(A) 831. Flabellum argenteumad rnuscas a sacrificiis abigendas. '(InTentaire de
St. Riqaiar.)
ifi) lâl4. Jj flidMlla deisnrto (lefàco?) et perguaeno (Ozswn.'eiscleaflS'Saram.
Inyent. de Salisbury.)
.(C) i^O. Flabellam factom de serico let anro ad repoUendas .moscsa et ifih
jnunda. inventaire de r4glise d'Amiens.)
^)i2M. Unnm onisoatorinm de pennis paTonoin. (InTootaiie degt.Faiild(!
Londres*)
(E) 1316. Un esmouchoir, à tont le manche d*argen&. )(Inveut.<de-tacomtes8«
BfobaDt d'ArtoiSi)
<F) (328. XJn esmoaehouer de soye brondié, vis. "p. (InTeiitafn de la royne
Glémenoe.)
(G) 1 346. Unnm flabellum de serico, cum virga ebumea. (lurent. 'de Hochester.)
f H) — Unus autem ministromm qui semper duo esse flebent, stans ciim fla-
i)ello'prope sacerdotem, ex qno mnscamm infestatio exurgere incipit,
donec finiatnr, easarcere a saoriiicio etab altari4miabipR)i«natot«
non negligit. (Goosnet. Gluniac.)
( I) iâ&a. Ik) iCapeUa. Ihio flagella pro muscis lugasdia. (lavtBBt. d^aMkM
Fxance, reine d'Angleterre.)
ii) 1372. .Kn eemottcboir de drap d'or, à fleur de lis, (e8ft«t«lé des ranaes^ie
France et de J^avarr^, a un Gaston d'yroire et de.£eirte, posé ffUcMips
d'or. (Compte du testament de la royne Jehanne crahtreux.)
XK) 13K0. Un esmoucbouer rond, qui se ploye, an yroiie , aux armes de TrwBt
et de Kavarre, à un manche d'ybenus. (Invent, du roy QiarlesT.)
^) — Trois bannières, on esmouchoers, de euir ouvré, éoittles devx ont les
mandhes d'argent dorez.
(M) — Deux 'bsinières de France, pour esmoucber leHoy^qmnd il tUt àtdfle,
'Senées deifleora de lys brodées de perles.
(N) 1384. Le suppliant trouva d'aventure un esventonr'âe^ttmes,'Aiiquel il es-
venta le feu, où l'on faisoit laditte iansse maannye. «(listlKS de r^ii.)
(0) 1395*. Manubrium flabelli argenteum deauratum, ex 4ono (Mi. Newton
thesaorani , cnm ymagine «piscopi in fine enamedly, pond'tv tHVC>
(Inveirt. de J. If ewton, trésorier de la Cbth. d'ïkirok.)
{H) 1429. J mnscifugium fie pecok. (Invent. delaOhapelle4e'W.'fteter,aU)é
de Bnry j^. Bdmnnd.)
KjQ) 1484. Pour s'esmouidker ma ^eme awa lUrbean
Et de ma peau tabounns on fera.
(Test, de la muUe Ba»be»n. H.^Baisle.)
(B) i49a. For a bessnme of pekoks Jfetbers, iv d. (Comptes de "WaihextvnAt
dans le Suffolk.)
(S) 1588*. Onluy mettolt. à la main droitte, un instrument qui s*e8teiidoft et
se replioit en y donnant seulement un eoup de doigt, q«e«mi8 «pp«:
Ions ici un esventail.; il estoit d'un velin aoni défioflleiiieHt déeoje
qu'il estoit possible, avec de la dentelle à l'entour ide fandUe étdv.
Il estoit assez grand, car cela devoit een^r comme d'an parasol -ponr
•se conserver du hasle et pour donner quelque rafraisdbissemtntrà^e
teint délicat. (Llsle des hermaphrodites.)
ET RÉPEttTOtRB. 301
tl^ IftM. A U reise Séonor un énrenUil arec an miroir dedans, tons garnis d^
^rreries de grande yaleur. (Brantôme.)
fl^lGO^. Hdtie, in eoolesia romana, cnm snmmos pontifex solemniter célébra*
taras prooedit, dno flabella ex pennis paTouum compacta hînc indtt
porljuitaî» sed nidlw eonun intra missam naos est. (Bons. Her. litarg^
' VÊPÉ^. J'ai exclu les armes de ce Répertoire : les citations qui
vA^eat Tiennent ici comme descriptions d'objets d'orfèvrerie. Èit
géç^l. les épées d'usage étaient simples; celles qu'on ornait,
e^éiaient ces grandes épées à deux mains qu'on portait devant toof
îwnme. ou toute corporation, qui avait droit de haute justice. Ou
ne confondra pas celles-là avec répée du bourreau, à extrémité cslt^
tée^Bi avec l'épée de combat, qm était toujoure simple, et qu'éa
appelait aussi, jusqu'en plein xvii« siècle, espée & deux mains.
ft) IM2. Voar faire et forger la ganrison tonte blanche d'nne espée dont Pal»>
nele estott à fenestares. f€!bmpte9 reyanx.)
(B) 1393. Poor la garoison d'an pommeau d'nne espée, où fl y a esmaillé mi
kmp d'an fiosté et de rantre* nn poro espy. [D. do B., no 9568.7
(G) UM. Uhe-riitlUe espée, dont le fonnel est d'argent esma^é do phuleoM
persoBAÛgas et béates et d'an ti&u de soye Teft» garny de Mnaie^ffs
cloQS d'axgent doré, prisée xTÏij ttv. t. (biventaire 4a dîne de Berry.)
(I^)I4W(. Une 'rès belle esj^e, gaïaùe d'of, ton^ esiii«iUée de blanc. (Aat i»
la Salle.)
M IM7. Le Boy ne bougea de la fe«estie d'oè il leMidAîi un wldiil 917 jootti^
de Tespée ï deai mains. (Ménioires de Dubois.) *
ISIPéB A PARER . de parement ou de parure, c'est-à-dire, no^
|«B une épée de combat, ni une arme destinée à parer les coups,
inals une éjiée à mettre ^vec ua costmne de parade^ une épée
*iciie.
(J^|16» Une 68pée à p^irer, giuesûe d*4irgent,. 1^ pornoel et le poing esmaiUé'.
(ïnventîir s royaux.)
(B) U50. Le sire de S. Treille, grand escuyer d'escuyerie dn Roy et bailUf de
BeiTy, — portoit en esehvrpe Ifil grande espée de pareoMnt dn Boy,
dont le pommeau, la croix, tai blonqne, le morgent et la booterolle m
1» gmûie f ttoit oo«.verte de veioBi tmié, semé de f ears de lis d'or d^
brodnre. (Jionstrelet.)
KSPÈRE. Sphère et aiissi Astielailte, ainsi qu'on s'en eonvainc
en tisa<it la desciij^tion de la reliure d'une Bible dans riny^otaire
des ducs de Bourbon, et une autre description de cette même reliure
dans l'inventaire du duc de Beny.
(1) 1^77. Une couppe d'or très finement esmaillée de l'espère du ciel, où estoit
tgoré le zodiipie. (Cftyron. de NangîB.)
^ iU^ Et deffUB Vim des aïs a un quadran d'argent deré et tes dôme signes
àl'eniTiyon et desso& l'autre ais a une aatralabe avec plnsieura eaci^
torw. (Gat. de U Bibliothèque d« dqe de Berry.)
.i^5|3^ La belle Bible dn d<ic de Berry, çanye à deux Cormane, ^ petk
^ ymâses esmailkii.et une espèce afi nuljien* Oibliotbèqne des dues de
Bourbon.)
(1^) — Le livre de l'espère, ensemble troys Hyres du ciel et du moûde trans-
latez en franco». (Idem.)
ESPERONS. Les épetone pcnysTaiOBi^ à la r^eur être exclus de
ce Bépertoire, eomme appartenant; seît à Farmure, soit à Téquipe-
JMrL IU premiâiit dans ces deux cas une ceotaine impottanoe , se
liant sôus plus d'un rapport à l'existence des droits de la cbevaleTie
et de la nonlesse , dKwt» ausqnels pjrétendait le pFètse^, Im-méîâe',
20
^02 GL03SAIRS
lorsqu*il les portait hors de Téglise et jusque sur les desrés àfi l;aa*
tel. A les considérer sous le rapport de la matière et de la forme ,
ou voit qu'ils sont exécutés en or et en argent; qu'il y en a de faits
à la mode orientale, d'autres exécutés à la façon d'Espagne* Us sont
évidemment tranchants et toujours très-longs, car le degré de civi-
lisation pourrait être mesuré sur la longueur des éperons. On les
énumère nécessairement par paires, et uns prend la valeur duphi-
!riel ou du duel, à l'exception toatefois des cas assez fréquents où il
s'agit d'éperons de femme, alors il conserve sa vsdeur du singulier.
C'était quelquefois une arme ^ au moins pour exercer de mauvais
traitements,
(A) iOOQ.NulIus cum calcariis, quos sporones rnstici Tocant. et caltellis extrîn-
secus dependentibus, missam cantet. (Sermo Synoa.)
j(B) 1220. Li rois (Jean de Brienne) fu moult doleDS : lors bâti sa feme des es^
Serons, si que l'on dit cni'ele fn morte de ceste bateore. (Gontin. de
uiU. deTyrO
(G) — Yai brochant lo destrier dels tranchans espérons. (Guill. de Tadela.)
(D) 1363. Uns espérons d'Arragon garnis d'argent. (InT» du dac de Noraiv)
<£) 1399. Une paire d'esperons d'argent, dorez, faicts à la morisqne, i coarroies
de cmr couvertes d'argent doré. (Inventaire de Charles- YI.)
(F) 1408. Ungs espérons à femine, dorez, acouroyé de soye vermeille. (Bacs^
Bourgogne, no 6150.)
^ (G) 1427. Aux petits «nfans de coer de la dicte église de Saint Jehan, qoéMÏKSI
(le duc de Bourgogne) leur donna pour ses espérons qxCû avoit apporté
en icelle église de Samt Jehan — xiiij sols. (Ducs de Bourg., 4941«]
(U) 1468. Sept espérons*, Tun pour le service de Madame (la duchesse d*Or-
léans) quand elle va à cheval et les autres six pour les six damoiseUes
d'onneur de ladicte dame. (Ducs de Bourgogne, no 7055.)
(.1) 1475. Aux petiz uovisses moynes de Saint Lomer — pour ce mie inond&
seigneur (le duc d'Orléans) entra esperonné dedans Téglise audit Saiot
Lomer. (Unes de Bourgogne , n^ 7114.)
SSPIGES. Les fruits confits épicés, les confitures et dragées qui
ise servaient dans le drageoir, à la fin du diner et pendant les visites.
(Voyez Drageoir.) Quant aux espices de cuisine, aux espices médi*
cinales, aux espices aromatiques pour. préserver le corps de la jw-
tréf action y etc., etc., je ne m'en occupe pas ici.
ESPINELLE. C'est le rubis spinelle. (Voyez BalayeXKuhit.)
(A) 1599. Un cabochon d*espinelle esmaiUé de gris, prisé 1 escus. (Inventaire de
6abrieUed*£strées.)
ESPIN6LE. Il serait imi)08sible de remonter à Torigine dé cet
accessoire nécessaire de la toilette. On en fit grand usage, au moyen
âge , plus grand encore à la fin du xvi« siècle. Il y en avait pour les
dents. (Voyez Furgette,) On a compris, dans les petits objets né-
cessaires à la toilette des femmes, les épingles^ et elles sont
ainsi devenues synonymes de menues dépenses.
(A) 1360» Il y avoit des pucelettes^
Qu] de mon temps erent jonettes.
Et je, qui estoie puceàus.
Je les servoie d'espinceans^
Ou d*nne pomme ou d*une poire» (Froissart.)
(B] 1403. Un carteron de longues espingles à la fa^n dTAngletene» (Comptes
royaux.)
(G) 1415. Deux cens d*espinchau* (Lettres de lémission»), .
ET tlÉPERTOIRE* 30^
V\ 1426. Madame d^Estampes prend de pension, pour ses épingles, cinq cens
Uyres. (Chambre des Comptes de Nantes.)
(B) 1455. Quand tous me verrez que d'une espingle je purgeray mes dents, ce
sera signe que je vonldray parler à vous et lors frotterez vostre droit
œil et par ce congnoistray que tous m'entendez. (Ant. de la Salle.)
(F) 1536. Ung saphir encassé à jour, sur ung espingle d'or, garny de douze
petites perles. (Inventaire de Charles Qnint.}
ESPIS. Espiet et espieu, de spina. Pique, ornement pointu , in-
tenté par les architectes gothiques pour terminer et rendre plus
acérées, plus aériennes, les formes élancées des toitures, tourelles ,
clochers et clochetons. J'aurais omis ce terme d'architecture, si nom-
bre de ces espis en plomb , en fer et en faïence émaillée, n'étaient
«ntrés dans les collections d'objets du moyen âge et de la renaissance.
(A) 1376. IceUui Josset — print en sa main un haston , appelé communément
espiet. (Lettres de rémission.)
(B) 1457. Les suppliants portans chascun ung haston ferré, c'est assavoir -^
. Hngonin du Plan ung espy. (Idem.)
(C) 1470. A Cardinot Le Pelletier, pour cent livres de plomb, n*est pas com-
prinse la peine et salaire de la fachon des cinq espis des chapelles du
hanlt de Tesglise, tant de costé que d'anltre , commenchés a faire et
mesme de plomb. (Saint Laurent. Arch. de la Seine-Inférieure.)
ESPREITVE. Épreuve, ce qui sert à éprouver une chose. On di-
sait aussi une tousche à touscher les viandes. L*essai des mets se
faisait avec une épreuve. (Voyez Essay et Languier.) Le languiez
était une espreuve ou une réunion de langues à faire Tespreuve;
aussi 4it-on dans l'inventaire du duc d'Anjou, n» 521 : une espreuve
^argent dorée et audit languier; confondant ainsi les deux ter-
mes en une seule signification II y a cinq épreuves décrites dans
llnventaire du duc de Berry ; je n'en cite qu'une.
(A) 1360. Inventaire du duc d*Anjon, 296, 520.
(B) 1380. Une espreuve que Ton met sur la table du Roy et an dessus est une
esmeraude cassée et carrée et à Tenviron {pendent, à petites chainettes
d*or, iij saphirs, iii langues de serpens , j osselet blanc et xj antres
Sierres, toutes enchâssées en or, pesant j marc, iij onces. (Inventaire
e Charles V.)
(C) 13%. A Gillet Saiget, orfèvre, pour avoir fait, pour nous, le corps d'une es-»
preuve d'argent doré, godieronné. (Ducs ae Bourgogne, no5670.)
(D) 1399. Une espreuve d'or, en laquelle il y a quatre langues et une mas-»
chouère de serpent, garnie de trois saphirs et une esmeraude , pesant
quatre onces d or. (Inventaire de Charles YI.)
(E) 1416. Une espreuve d'une pande langue de serpent, séant sur un pié d'ar*
gent doré en façon dim arbre, auquel pend deux escussons esmaUliez
aux armes de Monseigneur, — prisé xx liv. t. (Inventaire du duc dQ
Berry.)
(?) — Pour avoir fait pour MDS. une tousche en qnoy a esté mis une pièce de
lichome pour touschier la viande de MBS. (D. de B., 300.)
(6)1450. A maistre Jehan de Trepoy la somme de xivij sols vj den., pour don
à luy fait par Monseigneur (le duc d'Orléans), pour ce qu'il a esprouvé
le basme et le triacle devant mon dit seigneur. (Bues de Bour-
gogne, no 669i.)
KSSAT. Toute l'antiquité a cru à la vertu de certaines pierres,
-06 certaines cornes ou dents d'animaux y pour reconnaître la pré*
sence du poison dans les boissons et dans les aliments; le moyen
^ ne lui a rien cédé sur ce point, ni en crainte de Tempoison»
304 GLOSSAIRIS
nement, ni en crédulité dans les moyens de le préVeair. Je ne m'oo-
cuperai de ces superstitions qu'en tant qu'elles se traduisent en
ustensiles d'or et d'argent richement ornés, et c'est, en effet, le ré-
sultat le plus net et le seul positif de ce qu'on appelait i'essay ,
c'est-à-dire la prétention de connaître si un mets, une boisson ou un
ustensile de taole étaient empoisonnés^ rien qu'en les touchant atec
une épreuve faite de corne de licorne , de langue de serpent ou de
certaines pierres précieuses. (Voyez ces mots etSaWfé»'*, (jtmgmBr,
Bacin,) Cette pratiqua, continuée pendant le xvi*» siècle, a été
maintenue à la cour par l'étiquette ; on la trouve dans rordonaaiuie
de 1681 sur le cérémonial, et elle n'a été mise de côté qu'av^ek
révolution de 1789. Un autre genre d'essay^ fort naïf et très-réel,
consiste à boire et à goûter à 1 avance les vins et les mets servis a
quelqu'un. De celui-là, il n'est pas nécessaire de parler ici.
(A) 13S0. Un hanap d^argent blanc pour faire essay. (InTent. de Gbarles T.)
{B) — Une navette d'argent blanc pour mettre Tessay.
(G) 1391. Un manche d*or d'un essay de lincorne ponr attoucher aot viandes
de Monseigneur ie Dauphin. (Comptes royaux.)
(D) 1399. Un très petit hanap, pour essay, où ou fons a un esmail de Mons^ le
Dalphin, pesant cinq onces et demie d'argent. (Iiiv de "Charles YI.)
(£) 1408. Une pièce de licorne, à faire assay, à ung bout d'aigent. (Ducs de
Bourgogne, n© 6097.)
(F) 1467. Cinq assaies d'arsent doré, garnis de li[cornes et de langues seTMS>
tines, avec une pelecte d'argent dorée, a prendre espices à ung atiir
géoir. (Ducs de Bourgogne, Î654.)
(G) 1485. Le font estoit clos à une clef— et celui q^ii en avoit la charge fitrës-
say baHlant la clef i MS. r«ve8que de Gambray qui bsptisa nfa ditte
Damoiselle. (AliéoorâePoictiers.)
(H) 1437. Deux essays. vDacs 4e Bourgogne, n» 7179.)
(!) 1505. Un hacin d 'essay, armoyé comme dessus, pesant dix buict mares, iffie
once, ung gros. (luTentoire de la royne Anne de Bvetagae )
{J) i536. Une toucl^ de licorne, garnie d'or, p<mr faire assay. (Inventaire de
Charles-Quint.)
(K) 1586. Une grande coiippe d'argent doré, avec son couvercle et deux essays.
(Inventaire de Marie Stoart,)
ESTACHB. Les liens qui attachent, et^ par extension, le poteau
auquel on lie quelqu'un. Jésus-Christ hé à Testache est souvent
mentionné dans les inventaires, et un joyau de ce genre est décrit
dans la première partie de cette notice.
(A) 1250*. E Tées là l'estace, là ù on le loia,
Et ù on le bâti et on le coloia.
(Roman de Godefieoy de Bouillon.)
(B) 1250. Gomme H fat (ïésus^Ghrist) liés à l'estace, batuz et escoplz. (Gbroo-
de Saintr-Denis.)
'\C) 13tô. Ghascun le (on cheval) fuit, chascuns le doute;
Et loiez est a iiij estacnes. (GulU. de Macbault.)
(D) 1360. Lié à restache, n» 32; à l'ostache, no 62.
(E) M63. Un angelot d'argent doré, qui tient un vaissd rond de cristal ouqœl
il a de l'estache nostre Seigneur et sied sur «n pied esmaillié à ange*
lots jooans d'instrumens et le soustiennent quatre lions. (Inveniaire da
dnc de Nonnandie.)
•(F) 1442. Dôme ftnnaillet d*or, en chascun une couronne, pow senHr à VnH^
che d'an mantel, garnisi de jnerrerie. (Comptes loyaos.)
ifi) 1438. he xxiiij jour de may» environ l'eure des midy, fiit amenée (ïeSH*
J
ET RÉPEET(URB. 3^5
•d'Arc) du cbastel, le visage embroacbé, audit lien où le fea estoit
prëst et fut liée à Testacbe et anse. (P. de Gaigny, publié par M. j.
Quicberat.)
[E) i450. Feit escrire lettres, Ies(][aelle8 il feit estacber par nuict, par aucuns ses
fayorisans, aux postaux de Téglise Nostre Dame du Palais et ailleurs
à Paris. (Monstrelet.)
BSTAIlf . Le luxe de l'orfèvrerie était réservé à la noblesse riiche,
et plus particulièrement à la cour. Nous voyons bien dans le Mena*
§ier de Paris, à la fin du iiy« siècle, un bourgeois qui parle de son
ressoir de salle à manger et de son dressoir de cuisine* mais, sur
l'un comme sur l'autre, il n'exposait (pie de la vaisselle d'étaiu, et
si sa maison était bien tenue, si sa vaisselle était brillante, la pro-
preté en était tout le luxe, comme elle en faisait tous les frais. Jl
valent quelques bourgeois vaniteux, ambitieux, et qui parvenaient,
au prix de leur ruine, à se faire une réputation de parvenus ; ceux-là
avaient une riche argenterie. En général, la vaisselle de cuisine ou
4u commun, chez les riches, et la vaisselle la plus générsde, même
chez les gens aisés ^ était en étain. Je donnerai pour exemple les
442 escueUes d'estam de la reine Clémence, la vaisselle qui servait
dans rhôtel même de Tarcbevesque de Rheims, au xiv^ siècle, et
chez le duc de Bourbonnoys en 1507. On remarquera l'expression
à façon d'argent , c'est-à-dire prenant les formes de Vargenterie.
lie potier d'étain s'appelait estaimyer, et le corps de métier vint, en
1260, dicter ses us aaprév6t Est. Boueau. Il parait qu'il se divisait
dès lors en deux compagnies distinctes, les p<otiers d'étaim et les
ouvriers d'estaim, les. premiers faisant les grandes pièces, les autres
exécutant tous ces menus ouvrais qm rentrent aujourd'nui dans le
domaine des bimbelotiers et miroitiers. A la fin du xv^ siècle « le
goût de la forme était si répandu, et il s'établit entre toutes les
classes une rivalité de luxe si vive, qu'on voulut en faire parade
même avec la vaisselle d'étain, et des artistes habiles, comme Briot,
consentirent à se faire potiers d'étain, d'orfèvres qu'ils étaient ou
qu'ils auraient pu devenir. L'Angleterre fournissait le meilleur
étain, et les Flamands en furent les entrepositaires pour le monde
entier, mais les V^tiens, au lieu de le prendre à Bruges, allèrent
bientôt le chercher à la source , et l'employèrent utilement dans
leurs fabriques.
(A) 1260. Tit xn. Des potiers d'estain de Paris. Nus potiers d*estaiu ne pnet ne
ne doit par droit ovrer de nul ovrage de son mestier qui ne soit aloié
bien et loialment selonc ce que l'euyre le requiert et se il le f^it ^q<*'
trement il piertreuyre et si est à y sols d^amende an Roy.
(B) — Tit. XIX. Bes ouyriers de tontes menues onevres que on fait d'estain
onde plom à Paris. Quiconques veut estre ovriers d^estain, c*est assa*
'Toir fesières de miroirs d^estain, de fremaus d'estain, de sonneites, de
anëles d'estain, de mailles de jplon, de mereaus de toutes manières et
de toutes antres menues cboseites apartenans à plom et i estain, il le
S net estre franchement et ouvrer de nuiz et de lours, se il li plaist et
i en a mestier et avoir tant de vallès comme il li pUira. (Us des mes*
tiers enregistrés par Et. Boileau.)
(G) 1350. A la fllle Hue de Beien^on, potier d^estain, flencée en la présence dd
Honseigneur le duc (de Normandie)—» x escus. (Comptes royaux.)
(D) (389. y aisselle d^eitain : iviii plats, grands et moyens, ilviii-escnelli's, une
20.
im
CLOS8AIAE
JBSte quairée, deux quartes qaarrées. denx qautes rondes àfaçon d'a^
^nt| une pinte qnarrée, deux pots de trois chopines à fo^n d'argent^
un pot à aamosne et nne chopine de potin^ pesant tout enTiron c et
It liT. d'est ain. (Testament de rArcheyesque de Rheims.)
.{£) 1301. lies siippliaBs portèrent vendre ledit pion à un estaisiver — et ce fût
ledit estaymier, ou autre, les dénonça. (Lettres de résuasioA.)
(F) 1407. Devant le Palais (à Paris) demeure ung pottier d'estaio, oovrkr de
merveilleux vaisseaux d^estain. — (Guillebert de Metz )
|Cr) 1423. Cuisine : Jehan 6ou]^il, potier d'é&tain, demoorant à Tours, j^nr
xii xiiMt de platz , xviij xîi««d*escQeUes d*estain , pesans ensemnle ad
Soids de Tours ve Ixxii liv. — pour le service de ladicte dame (Marie
*A«)on) an pris de iiij s. pour livre. (Contes royaux. Hostel de ht
Roy ne.)
^ 1467. Potir avoir fait dréçoirs fors pour y mettre la vaisselle d'estain de la
Bltufiserie du commun. (Dnos de Bourgogne, tome n, p. 306.)
1(1} 146é. A Jehan Boniangier, estalnmier, pour le changement de iiij petites
ehapeûes de plemn appartenaot à oet ho^lâ. (8. Ouen. Archives delà
Seine-lAf.)
i{J) l'467. ft aucun ouvrier audit mes^r (des potiers d:*estaitig) <m autre «st
trouvé audit pays d'Anjou lUsant on vendait awsane vaiaseUe d*e»>
taing, faite en mosle crenx, ou autrement contre ledit statut, sera prin.
•—(Statuts des potiers d'étain de la ville d'Angers.)
'^) 1907. Trois quartes d'estaing, Iroys pichiers et deux petis brocs dVstainf -^
plus un autro piebier et une pinte d'estaing. — Item deux grans wtt
et ung flaccon sans bouchon drestaing — plus autres deux flacons d'es^
taing a tenir vin et ung petit à tenir Iniule -> trente deux plats d*e»-
taing, trente quatre escuelles d'estaiug, ung monstandier d'estaingt-*^
(Tonsees irtioles rangés sous la ruMque : Ont aunablte de i»ai)iofi<t
ustenailee de euisine, dans rinventaire dn dnc de Bonrbumoys.)
(L) 1928. Pour deux antres mulets qui ont amené la vaisselle d'estain et dsn
«ofhieB, fiour cfaaseun trois jomsiées de Sain^^Sebastieii mdict BayooM,
#riii a. (Comptes royaux.)
(3C) 1980. Suek ftunitoie «f household of ihis mettall (]Mmtear), as we oonunodfe
call hf the ftane of veawU, is seld usuallie by the garnisb, vrtûdi
dootii eontoiae li platters. \t dishes, 12samceisaod thoseareeitfair
of silver fashion, or else with brode or narrow brima and bongjbt Sf
the pound which is now valued at six or seven pence or peradventore
atei^ pence. In some places beyond the sea a gatnisn of good trt
' Ueng^ish|pe«rterofanordfnënemflfting...i8 ecte«tnedalmDStaepitfû*liK
as tbe liienumber of veis^ that am made «f 406 Bâvèr, and in laaMr
ne lesae desired amongst iA» great estâtes, vrtaeee woiiemen are solUiiK
âo skiUfol in that trade as «urs. (Harrison. Dessrip. of Sogland af.
Al. Way.)
• SSTAltOie , 6t aussi Estmias. Glands ¥asefr, ifnekfaefois ils
«ont à anses. On en compte six en or dans Tinventalre àe Cba^
les V, et ite pèsent cent soixante-dix-sepi nuuras li'or; on les re»
trouve en six articles dans l'inventaire de Clmtles VI. Les cita-
tions suivantes suffiront.
(Â) ladS.TÎestamas d*argent blanc, doré en^ lieux, à «smtrax des armes
Vonseignenr sur les coavescles qui poise axviiimaocs et demy. (In-
ventaire du duc de Normandie.)
(B) 1380. Six estamoies d'or, eanailUées d'un esraaU rond snr «haaun couver-
cle .ei poise viiinvr^ marcs d*or. (UveAl. de Ghaisles Y^)
(G) — Six grans estamoies d'argent dotées , cbaoan» A ii «nas., à deux oef*
r oltti, à lettiea de fiamarin at iur k cowraiola ààif flews-da lya.
(P) ^ Une tpte petite «etamoia de cristal, à aue^ gaoenie 4^i»gent doré
r pesant iii qbms et deaûa^
ESTAMPE , de stampa^ estampage. Plaques d'or^ d'argent et 4e
cuivre estaapéesen feuiUes, en lis, en bassins, etc. Cette expression
se rencontre fréquemment , parce que dans la hâte des solennités
religieuses, des tournois, etc., on faisait un grand usage de ce&
tmements qui étaient ou cloués sur les châsses , les lutrins , ïe&
autels, les bordures de livres , ou cousus sur les vètemçnts et les
^(piipemcnts. Le moine Théophile en parle d'une manière trè^
intéressante. ( Voyez au mot tmpraincte.)
\k) 1387. îxcxUij paillettes d'argent dorées, en manière de losange , et un petit
annelet au bout de chaque paillette , pour ycelles mettre et asseoir sur
^wii>éo«KcB bisvppefaiiraes Bottens, faictes de veloux tsmwL (Gonq^s-
royaux.)
-^ ftSfl.fôor «voirt^tiié et léruen estampe grans qnantifeé de très p^OsIn-
citis. fCoaiptes ]«0ytiti.)
ESTANT. En estant, de sftarêy être debout. On rencontre fW»-
<lQeiiiment cette expression dans les descriptions d'objets d'art, le
renvoie à FinTentaire de Louis d'Anjou, cela suffit.
(A) mo. IttveoUire dti duc d*Anjou, 274, 275, 829, 398, 401, 443, 514, 542.
ESTER I.INS. Nom d'an poids et d'une monnaie. Le poids de
ia flujyftFt des Mticles des inventaires du xiv« siècle se divise en
aire, odob et «sterlias. L'once comptait vingt esterlins. L'origine
du mot et de la chose est angtais, et l'Angleten^, qui conserve
MLy ai «ODservé le Bom de ses Uvfes sterlings.
(A) 1260. Nul orfèvro se peirt ootMt à Pans d'es-cent que il ne Séit aussi bon
comme esterlios ou meilleurs. (Statuts de JParis.)
9) i400. Gha«eim estellin doit pezer iij oboles tournois (12 oWes faisaieat
tinsol.')
ESTBAUîfiS. Étrennes. On les donnait au l«r janner, qu'on
appelait le jour de l'an, bien gu'on fît conmiencer l'année à Pâques,
àrSloël et antres fêtes oe l'Eglise, selon les temps et les pays. C'était
entre les sonvecakis et entre les princes Toccasion d'échanges somp-
^oBiSL où la lichesse était le plus en jeu, où le goût avait aussi sa
i^xL Le aii6.de Beiry semble avoir affectionné plus que tout autre
celte coutume; il recevait des étrennes non-seulement de tous ses
^Uei parents et des ^pands olflciers de sa maison, mais des plus
hmubles parmi ses domestiques. Pol de Limbourg, dont je cite rof-
frande, était Tun de ses {)emtres. L'année ne commença au !«' jan-
vier en France qu'à ia^uite de l'édit de Chartes IX9 dû mois de jan-
vier 1563.
-V^ Att7. bétité atto tMioait'^ » fmt clitttUA aa aw estraignes. (A|itid Bù
Gange.)
(B) Mtt. Jl tteuût nnmaBdbanneiuie. dievalier treBcba&t du Roy dTn^^let-
itorre, lequel est venu apporter restraine du Roy d'Augleteire du jour
de Tan. (Comptes royaux.)
IQ) 1411. Çae petHe -cnnx d^or^amie^ de igpiatre camahieux — la^eUe crofk
nadame la Duchesse donna à MS. aux estraioes , le premier iouj' de
jauger l'an mil cccc et huit,— vii«x liv. t. (Invent, du duc de JÏerry.)
1^) — tJne jMtite sÎLière d'agatbe, garnie d^r, dont le cooyercle est d'or et
au dessus a un fretelet à un saphir et ii^ Jterles. Laquelle salière Fol de
lîttfbouTc do&na à MonseigneiMr , itax estraines , Tan mil cccc id^.
— m Ht. t. (Idem.)
(B) 1453. Vendu à Gilbert 7ehan, orfèvre, demottrant à Tours, plusieurs estrai-
. nés de plusieurs sortes d'argent, les unes dorées et les autres noires.
(A«t«'dé*v«fite^es bieoi Ae iM^es €«Etir*)
^Oft «LOSSA1RB
'(V),1480« Ecoatez les dnres noTivelles
Qae j*(mi le jour de restraine* (Alain Ghartier.)
ESTRIEF. Estrius et estrier, en roman estrieu , étrier. Toutes
;ces formes sont dérivées du latin strepa. On montait à cheyal iurec
des étriers si courts que les montoirs étaient nécessaires au moyen
âge, comme ils le sont aujourd'hui en Orient^ pour se mettre en
selle. S'élancer à cheval sans le secours du montoir, ni des étriers,
était un tour de force très -admiré. Les étriers furent de bonne
heure très-omés et très-volumineux.
(A) 1160*DesceQdenti (Yictori antipaps) de equo strepam 'homiliter tennit
(Imperator). (Èpist. apnd Martëne.)
•^B) i220. Gumque clavoram copiam habaeris et eos conflgere voluerisln corA'*
giis ascensoriis sells eqni. (Theophili. Schedula div. Art. )
^G) 1250.£strief4 ne siele, ne soscainglt. (Phil. deHouskes.)
(D) 1250^. Et li estrier d'or noielé
De rices pières atoomé. (D^Atis et de Prophelias.)
(E) 1300. Après ce qne le Roy (S. Lonis) fot revena d'Oatremer, il se maintiat
si aéyotement que onqiies puis ne porta ne yair^ ne ^ris, ne escaflatte,
ne estriers, ne espérons dorez. (Joinville.)
(F) 1328. Une sambue, à tout le lorain garnie d^argent , dont la samlme est de
▼elnau violet et sont les estriez d'argent esmaillié de Paille et de Hon-
grie. (Inyentoire de la royne Glémence.)
(6) 1552. Une paire d'estriefis dorés de fin or, gravez an burin et esmailleide
fin esmail, faicts à la genette. (Gomptes royaux.)
ESTfJIT. On peut l'entendre de coffret, écrin, et aussi tout
-simplement, dans la signification actuelle, de botte enveloppant un
objet.
(A) 1328. Un estui d'argent, à pondrei esmallié. (Inv. de la royne Glémence.)
'{B) 135d-60. Un escuier du Roy d^Angleterre qui apporta an Roy les colEres ou
estnys d'une ceinture et d'un aigle que le Roy d'Angleterre donna an
Roy. (Livre de despenses de l'ostel du Roy en Angleterre.)
(G) 1363. vi esmeraudes, ij saphirs et un gros diamant qui sonten l'estnit de
cuir que Mods. faict aucunes fois porter avec li. (Inventaire dn due de
Normandie.)
(D) — Un antre estait d'argent doré , ouvré, esmûllë de la Yie sainte G»*
therine.
-^E) — Un autre estoit d'y bonus gamy d'argent.
(F) — Un petit estuit de madré gamy d'argent doré.
(G) — Un estny à mettre encre et plumes et est d*argent.
'(H) 1380.Unymage d'or de Nostre Dame et l'estuy esmaillé d*azar. (inTeiH
taire de Gharles Y.)
-(I ) — Un ymage d'or de Nostre Dame, en un estuy esmaillié de France* .
{J) — Un estuy d'argent esmaillié qui pend ez armoires et est Tesmail de la
Yie Sainte Marguerite.
(K) — Un petit bréviaire en deux volumes — et sont en deux «stnys de bro-
derie.
X) — Unes très parfaictement belles heures — lesquilles sont en an estny
couvert de veluiau, semé à fleurs de lys d'argent dorées.
IS) 1 387. A Pierre du Fou, coffrier, demoarant à Paris, pour un grant estuy de
cuir boully aebatté de luy, poar mettre et porter uns tableaux ^ <
fais Jehan d'Orléans, peintre etvarlet de chambre daBoy,-~x^ s>P*
(Gomptes royaux.)
(N) 1420 A Gilles le coflDrier^ demonrant à lille, pour un estuy dé cuiy à mettit
ET aÉPBRTOIRE. 399
le tableau que MDS. fait tott^onrs mener avec Ini — il sols. (Ducs de
Boutgogney 607.)
fiXPRRT. Ce substantif est très-modeme, Tadjectif est fort an-
cien. Dès qu'un personnage était mort, le premier soin des exécu-
lêurs testamentaires était de faire estimer son avoir mobilier qui ne
se composait pas, oomme aujourd'hui^ de rentes inscrites sur le
grand-ûvre, et d'actions industrielles bien régulièrement enregis-
trées, paraphées et cotées à la Bourse^ mais de quelques rentes sur
hypothèques, eft surtout de joyaux, vaisselle, vêtements, tapisseries,
linge «t meubles. Pour arriver à un prompt résultat, le garde des
joyaux appelait à son aide des orfèvres , tapissiers , joailliers ,
g«ns à ce cognoissans et experts. A quelle epoolie ces fonctions
passagères et accidentelles devinrent-elles assez fréquentes, lurent»
elles d'assez longue durée , pour que des marchands renommés
aient abandonné leur commerce et s'y soient enti^remetrt consa-
crés, c'est difficile à dire, mais de ce moment, l'adjectif expert de-
Tint un substantif, Vexçerlise une carrière, et plus tard une
ionctioapnblique. Je ne fais que deux citations, on en peut extraire
d'autres de ehaque testament et de tous les inventaires.
{k) 1372. Après sVnnrit Vinventoire de plusieurs tableanx cy après exprimez ^
estans en nne chambre , prisiez par Jehan d^Orlians peintre, lequel à
la requeste desdits exécuteurs jura solennellement , par son serment
fait j)oarce aux saints Evangiles de Dieu, que les dicts tableanx pri-
seroitbien et justement à son po^oir, sans fraude ou faveur. (Compte
d« tes*, de la royne Jeanne d'Evretii.)
(B) 1416. Albert du Molin et Julien Simon , marchans et bourgois de Paris
(orfèvres) expers et congnoissans à ce — . (Iut. du duc de Berry.)
F.
FAUDESTECIL. Fauteuil. Dérivé de faîdistorium, siège qui se
plie, la sella plieatiUs des anciens, mot formé du saxon faUen,
«baise percée. La fourniture de toutes ces variétés de chaises était
dans les attributions du peintre de la cour. Ce privilège fut attaché
à cette charge, d'abord parce que ces meubles étaient ornés de pein-
tures, ensuite parce quêtant placés près du lit, ou servant à la toi-
lette, ils appartenaient à l'intimité. Quand un roi fait faire un riche
fauteuil de cérémonie, il le commande à son orfèvre. Le bois ou la
charpente éftaient exécutés par l'imagier, les décorations peintes par
le pemiare de la cour.
.(A) 1185*. Sor un faudestuef dV à boutons noélé
Se sist li emperères el palais paintnré.
(Graindor. Gh. d'Antioche.)
(B) 1250* . £1 faudestuef d 'or Faserront
lUuecques le couromnerout. (Le Lasidaite.)
(C) — De sor nn faudestnel vermeil
S'apoierent en «a conseil. (Le Roman de BlaïK^ardin.)
<B) I8M. de rtmt les parties Martin Maalot ymagier pour ij fausd'èstears qve if
a fet pour nostre seigneur le Roy, pour la à.e/m, vi liv..x s. (Comptes
ri>yaiiz.)
340 'GLOSSAIRE
(£) 1353. A Jehan le Braalier, pour la façon et appareil dW faudestueil d^aN
gent et d§ cristal, pamy de pierreries, fait et livré en ce terme au dit
Seigneur (le Roy) duquel faudestueil le dit orfèvre fist faire la char^
penterie et y mist et assist plusieurs cristaux, pièces d*enlumineure ds
plusieurs devises, perles et autres pièces de pierreries et y fist plusieurs
ouvrages de son mestier, vijo Ixxiiij escus. — Premièrement, pour là
charpenterie du dit faudestueil faite par maistre Pierre de Vienne, —
XX esc^is.— Pour ij« xij pièces d'enlnmineure mis dessoubz les estaux du
dit faudestueil, oont il y en a xl armoiées des armes de France» lyj pio*
Shètes tenant rolleaui et est le champ d'or, cxij à demiz ]^ages et
emiz bestes et est le champ d'or et iiij erans hystoires des jugement
Salomon et servent aus moienx dtfdit faudestueil dont il y avoit v ereux
pour les basions, yj plaz et j ront plat pour le moyen et turent fais pa^
la main Pierre Cloet, pour ce — iiij"xyj escnz. —Item poar c et demi
de çamaz et iiijxxij que premes qae esmeraudes pour le dit faudes-
tueil, pour tout xxxviij escuz. — Item pour iiijo peUes d'Oriant qne
d'Escoce que de Gompiègne pour le dit faudestueil, -> xlviij escnz. —
Item pour vj onces d*or parti pour envoirier les pièces d'orfavrerie dQ
dit faudestueil, — xiJ escuz. — Item pour xij mars, vj onces etxiQ es»
tellins d'argent mis de croissance au dit faudesteuil, — iiijxx escos.
— Item pour or à dorer toutes les pièces d'orfavrerie du dit faudes-
î tueil, ex escus. — Pour la façon de la dite orfavrerie, appartenant an
dit faudestueil, laquelle le dit orfèvre fist tout de nuef, c'est assavoir:
faire et forgier vc et xxxv chaatons, ix viroUes à bestelletes et à feuilles
enlevées et iiij pièces, d'un espan de lonc, chascune à feuillage et à
bestelletes et xviij pignons à feuilles et à bestelletes enlevées et j ront
pour le moieu du milieu de la façon des pingnons et furent toates ces
Sièces perciées à 1 0o et envoirrées d'oc bruni et xxiij piUiers torta
'enlevenre et touts les autres pièces du dit faudestueil furent par le
dit orfèvre lavées, nestoiées, rediecées, rebninies, redorées et mises
sus, pour façon, d'échiet et poine de toutes ces choses ijo i escus, —
somme — vijc Ixxiiij es. d'or. (Comptes royaux.)
(F) 1387. A Jehan le huchier, demourant à Paris, pour le fust d'une cbaièrs
de bois de noyer, appellée faulx destueil, pour faire une chaière à pi-
gnier le chief du Roy NS., bidllée à Jehan de Troyes, sellier, pmip
icelle garnir et estotTer, — xlviij s. p. (Comptes royaux.)
(€r) 1388. A Jehan de Troyes, sellier, pour sa peine et sallaire d*avoir gamye et
estoffée une chaière, appellée faulx d'estueil, à pignier le chief de lia»
dame la royne, vij liv. xvj s. (Comptes royaux.)
(H) 1397. Pour une chayère — appellée faulx d'estueil, — pour servir à seoir
MS. le due d'Orléans, pour servir à seoir le dit Seigneur quand on le
pigne. (Idem.)
FATENCES dites majolica, de Henry II, du comtat d'Avignon,
de Bernard Palissy, de Nevers , de Rouen, etc., etc. (Voyez la
notice des faïences émaillées et l'article B, PaUissy,)
FELDSPATH. Sa fonne en cristaux est un paraliélipipède obli»
quangle, sa pesanteur, spécifique est de 2,50, et il est moins dur
que le quartz , quoique assez dur pour rayer facilement Je verre.
Incolore, il ressemble au cristal de roche, et n'atteint ni|à ^sa limpi*
dite ni à ses dimensions. 11 fond à la cnaleur du chalumeau et se
change en émail blanc.
FELDSPATH AVENTVRINÉ. Dit Aventurine orientale et
Pierre du Soleil. Cette variété du feldspath consiste dans le hril-
lant d'une poussière dorée produite par des paillettes de mica
dont elle «st pointillée. Cet accident peut se rencontrer dans les
feldsçath de toutes couleurs. On extrait les plus estimées de Ja
Sihéne.
ET niPEBTOlRE. 3H
, FELDSPATH BLEU. Pierre d*un bleu de ciel pointillée de blanc.
Le quartz^ mêlé à ce feldspath , rempôche de fondre au chalu-
meaa, et il ne peut être confondu avec le lapis lazuli , augud i)
ressemble , parce qu'il n'est pas soluble comme lui dans racide
Bitnque. On l'eitrait des montagnes de la Styrie.
FBLMPATH NACRE. Adulaire feldspath. Appelé aussi Argen-»
tine, CEil de poisson, Pierre de Lune. C'est une variété des Md-
spatb qu'on trouve en Orient , dans Tile de Geylan et au Sainte
Gothard.
FELBSPATfl OPALIN, appelé Labrador dans le commerce*
Cette j^ierre, d'un gris foncé à reflets bleuâtres^ rouges et orançers^
noas vient de la c6te d'Amérique où elle a pns son nom ; on l'ex-
trait, aussi des montagnes de la Russie et de la Norwége*
' FELDSPATH VERT. Dite pierre des Amazones et aussi Vert
Gâadon. Pierre de couleur opaque vert tendre, semé de points
blancs. On les tire des monts Ourals et du Groenland,
FENESTRAGE. C'est une arcade . un encadrement à ^our en
plein cintre ou en ogive . selon la aate ; quelquefois aussi , c'est
une niche de ces mêmes formes. Enfin , on employait ce mot pour
désigner l'ensemble des fenêtres d'un bâtiment.
(A) 1360. Inventaiie du doc d'Anjou, 25, 26, 58, 64, 73, 93*.
(B) 1380, Une croix d*or — et ou pied dn croisillon est une ymage de Nosti^
Dame en nn fenestrage, esmaillé d*arar. (Invent. de Charles Y.)
— Un contel à manche d'yvoire blanc, à deux virolles d'or, i fenestrages,
où sont osteanx sur gest et sont les forcettes d*or.
(G) 1399. Un joyau dV, où est le couronnement , en un tabernacle on miliéi]^
et dessus est un cmcefix, Nostre Bame et saint Jean aux costez, tous
à fenestraiges, esmaillez par dedans et par dehors à imaiges et est I^
dit joyau gamy hanlt et bas ou pié de saphirs , esmeraudes , balaiz ,
diamans et plusieurs perles pesans deux marcs, quatre onces, cinq es-
terlins d*or. (Inventaire de tlharles YI.)
VER D^ESPAGNE. Estimé dans l'industrie.
(A) 1497. Tues et considérées, les routnres (ruptures) estant anx quatre pillier^
principaux oui soustiennent la croisée d'icelle église ont esté d'i^nnloa
pour tes utilités et entretenues de tonte la dite église, iceulz quatre
pUliers ancrer de bon fer d'Espagne et non d'aultres fer, ne de b^^
procès-verbal d'une visite dans réglise d'Amiens.)
FER A CHEVAL. On en faisait en argent, qui servsdent^ rou-
gis au feu, à brûler les chevaux ou, comme on l'écrivait, à les
cuire.
{A) 1382. En Bn« livre d'oint pour oindre les jambes d*oa cheval de somme ^
avoit esté cuit de feu, — x d. (Ducs de Bourgogne, 5379.)
{B) 1392. A Perin de Ghoisy, orfèvre, —pour l'argent et la fa^n de plusieuzs
fergd*argent à cmre chevaux. (Ikcs de Bourgogne, 5544.)
\Cj 1455» A Jehan Lessayeur, orfèvre de MDS (le duc d'Orléans), pour un fer
d'argent , par lui fait, pour donner le feu aux faucons de ma dicta
dame, viij s., vj deniers. (Ducs de Bourgogne, 6731 .)
^ -PER (petit). Doré à petit fer. Expression et genre de travail
encore en usage parmi les relieurs. Les combinaisons gracieuses et
toujours vari&s des petits fers succédèrent au zvi<* siècle à l'abus
des grands fers se répétant à satiété. ',
(A) 1603, la Cosmographie universelle de André^Thevet couverte de vebf(
âlî GLOSSAIEt
ManCy doié sur la tranche et à petit fér, esUiné sk livTts» (lÉrMMr»
4e la Toyoe Loyse douairière*)
(B) 1M3. Une bible, en grand Tolume, en frao^oie, conyette de mattoqDijiUav
doré à petit fer, estimé dix lÎTres.
FER M AIL. Agrafe. Voyez Fêrmaitiês, ferimius, Fermêirt et
F^rmUliér^ poux des tenues différents sft rapportegi au même
sens. L'expression de iermillet^ n'étant qu'un duuinitil de lenpaU«
<e trouve oonfondn dans les citations suivantes. Le fenuaà n%
mors de chape se ressemblaient fort , puisqu'on voit Churles Yi
traosformer un fermail en mors de chape, (Jetaient, l'un et l'au-
tre, une agrafe destinée à réunir les deux parties dn vêtement,
soit sur l'épaule, soit sur le col, soit sur la poitrine, mais aussi un
simple ornement qui s'agrafait sur une chape ou sur une tunique
sans ouverture, c'est-à-dire qui était sans emploi et servait de ^^
mre. h^ sculptures de nos cathédrales et les n^nktores en foir-
aismeiit d'ahonoanls tômjoigoages. J'ignore ce que peat dtre. «n fer-*
maU à couvercle, à moins de supposer uae cavité ménagée an
milieu pour renfermer des reliques, et se fermant, avec*!»», verre,
^mme un médaillon.
{^\ 12d0. Anciennement on avoit acconstomé de Teslir et parer les empiué^
— on donnoit à Tesponisée nn anneau, — - nne coorQnne et aq tèmuil,
— le fermai! estoit nne ceinture en laqneUe y aToit nn férmdl (Td^
on dVgent, seUm la qnalité cVs» personoes, parce qu'aiDK.eaavfli|
ai^^Mstwné de porter de» ceintures de tout er pu d'argaat,.aii#ra)
jtickeq que fussent les e^oux on espousées, dont en psoMique le m
SFOYerpe^que bonne renommée vaut mieux que ceinture dorae, c'eit4-
ire enrîcbie de clous et fermail dV (BoutdÙer. Somme rurale.)
(B) I309U l» Beroard, chevalier, sires de Moroeul -> voel que elle {pu iO]e] ait
la couronne d^or et le freuiail à couvercle. (Ap. Du Gang^.}
{fi) 4363. Ia grant aigle d'or Monseigneur, où sont les deux grans mbiff et vi an-
tres et ij grans saphirs et plusieurs diamans et grosses perlm . (Invent*
du Duc de Mornuûadie.)
(D) » Vu fermail d'une fleur de lys» à pierres et i perles.
(E) — . Un fermail d*oç. laid à manière d'un pwa qui Uûfit lu nu, à pilBif ^
à perle*.
HF^ idSO. St si eut , poi&r le {«ix , un feqnail à pierres, précieuses qùn Madasu
de.BoargogneiMrit en sa poitrine. (ïrfMssart.)
(€l|> -•• Uot aigle d*or, en manière de fermai , ouquri a r aapiHt, vij esme'
randes, xvii rubis, jxx^ grosses perles et a ledit aigle use conroont
dessus sa teste où il aiiij petites esmeraudes, iuj petits, mbis et. vi^Lpe-
tites perles et y faut une p|etite perle et i mbis. (Bn mai^.jLsIpj
(Charles VI) Ta pris le xi« jour de juillet iliîM ii. pour Hùre^m non w
chappe qu'il a donné au pape. (Inventaire de Charles Y.)
{V^ — Un fennail d*or à un gciifon, onqu^ a vi asAttes et«n dbaM» tf*
siette à trois perles, trois diamans et. un rubf eu mihev et si y t
ii^ antres assiettes où il a en chaeune iiii tuJms^ j diamant jB\R^
semé ledit fermail de vi rubis et ou bec du griiTen a nn oaby dvrièat
et en chacun de ses pieds tient ii| perles et, en une couraxuie qu'iLticol^
a ijj diamans et vijj petites perles.
(I) ~ Un fermail à v^ oorpsd^ cerf à la teftte de floeart, auquel» vig mhy.
xvg diamans et vingt grosses perles.
(1^ — Un petit fermillet d'or^ à une cygongne, Duquel a un si^hir à xtiiigros-
^ ses perles.
(K) — Un petit fermail dV de quoy les pierres ont esté oMées^
S) — Un petit fermillet d'or ^ iiij perles où il a escrîl bonne foy..
9 — Un antre fermitfet d^e»r azuré, k deuï mains qui 8*entretiéiDient»
ET ftiFBRTOIHE. ^Ift.
fD lIM.Vii fermaa d'or. I pendre les bonnes i la poitrine, escrit de lettrée, des
noms aux trote Roys de Gonlongne, gamy de qnatve lîalays l.iï^ dia-
^ *- tfoe croix à Tiii peilest ii|j balais et j faj^ûr^ laquelle j^end k on fer-
melllet oà sqm ^) s^iillUp» i J^al^y et u peueiu
(0) •*- Et si enst ponr fe prix nn fermail à pierres précieilBei» ^ne FT^^iry^
de Bourgogne prit en sa poitrine. (Vroissart.)
(l^lill.ll«i-p*tlviHia<dl]Él d^/A une tarierefH, esmaiUée dqdens un soltfB/
qui tient nn rolet. (Ihu» de Boargogne, n. 5459.)
{Q) — Un fermail d*Qr, à un dain esmaillé de Manc on^piel a nn rolet et IbW
1res «sofiplie ^ dteni : plnthanH. (Does de Bourgogne, n. 5455.)
(9^ ▼«• Un teiMil d^or, A «ne d«n«^ WMiiUé« qni tientnae faeiMet Mipdttt
«be«et Uw^ anpfj» d*elle. (I^pips de Bourgogne, ». 5i56<)
im -^ UnpetitXBmaildV»|^nQeMetefttiii«Blw*«ÉI*.(|D*.deB.«(Mb7.)
(T) TT Y7a peli^ ife?m«U» à i«i »mmHi fiWMÎtté de Une. (». de B^ MS«.>.
(11)1397. Un fermail à la semblance des deox rois de France ei de>Beka|gne.'
Ohics de ^pnrgogpei, $>907«)
(inAMFiNB (|ldA«)4imQA le Bf» àsoQjileMi éaMB0ir.gMivr 4e ptovres pré-
twnpc^ t ftTec nn trks ricbe lenmUet. Et te toy d'^Âgleteere ^konna â'
son père on antre feroMllet qpi avoit esté an fim roy lean et estoit
le pins riche de tous les dons qni axaie9t. es^, Uj^ («hwénal des
Ursms.)
n^tlDf .'lAl ferme^et d*er penv peodre clefc et bonnes pour la royne d^An^
gMene. tnwnf»oi itojmi.)
(Zyimd.Uag femftail d'or, fait en manitre 4*ine tontflle nomée, esmafllée de
bb»c, SBirnir d'nn grée balay dessonba, et desraa a «off assex gras
^IliiniluiA mlHe' ^ pfiisienrs fijces. (Dots de Boiogogoe, 41 3A.)
(Qt4(tJ^«iir «>irdûel (CMrles YII) on cbapain de Uenre ^aa, f«>n«
4e antin^ '^^wmy r^ et sur le d«f «ut etoit v^ petit femail svrlefQel il
flKMAiiui^t 49¥smv, 4â taui^g foni«^, (lui deTODaitfiit la g»»*
(A)i|ll.,Gipiie par olDiieno» fois il enaft esté fesaU de iflire mariage -«ii
Mijkbiei^ane fiepvaillea, ne formai^. it'euNWt pae: eaté'Mir ee wtn^
OC^fttea oe fémiasiojLt)
WM?t<bpov w, bej^ m^,Vfmi' f Iw ample de ma ipoer |«a tm
enToiseeme9.t et non fxojf le çMrtvop aidant de gm^er peDtes ler^
mailles, car qni trop conYoicte de prendre dons ne gaignier telles pe-.
tites fermailles, par tels jeux, maintes en sont... (Leuhev. de la Tour.
Jhmig. deadtammes.)
(I) MHI.Qeané Ha orant %ev, trent one fennaille de conrmtm accort, que le
premier qui direit oyl, paieroit Peseot. {Lettres de rémissîon.^
vnvâlis. Vdets cp4, en se foitmasit, leconvrenit u» tajidean ou
vnmirQir^ Le mot Clouant ét^t employé da^as le m^uije ^&us, et le.
mot OuM-ant exprime la mèmisidée^ hm UP sens oUl^^i. J'aurais
pa»Mns(Ufficuli$^ jQuttll^lier les citations, mais il m> pdru saîûn
tant d^en faire une pour chaque acception, et je VaîextcAite, avec
i&teaUoji;i, du même dwument.
Ui^34kV^g< petit tiiUiaik4'<ft, lea dena (nwaMdB eriatal d» roche, dedens
lequel tablean est nne notre Hanie, anm oostee deux tom^ qoi tien-
i^onA une 6o«r«iMV^ iw sa te^teu (tA?e9taipe de GbeiiaerO ;
9fi ^ Ung antre tableen wyde, qei se oune à deox demi clonans, ouvré de
4Mne>«Mrre»gB à il d^or ta aict et à V^itae eeeté« «ne nmin Dame es-
maiUié de plusieurs couleurs et à Tentonr d» bord est esorftpt : 3fater
Dei^memente ipei, ^^^ et in btopa Ji)or|ift. ^
(0 «» Ung petit tablean d*or, en forme de table d*autet, fermaat à-deox on
24
J'U glossairI:
.• * ■
vrans, on milieu duqnelest, en esmaillure de basse taillerie crucifia
ment. En Tnng des onyrans la descente de Nostre Seigneur de la croix
et à Tantre la résurrection, et au dehors sur les dits oarrans est la fla>,
gellation et coronation de mesmei et i l'autre costé est coinm^
nostre Seigneur porte sa croix, en ouvrage esleyé.
■ PEftBlAUS. Voyez FermoWs,
(A) 1394. Une bible «n latin, couverte de cuir rouge» à quatre fermant doiM
ësmaillez. (Ducs de Bourgogne, no 5626.1
(9) i47t. Dessus si ayoient leurs manteaux
Fermans à môult riches fermaux. (Martial de Paris.)
FËRMILLIÈRES. G'étaientde petites agrafes et peut-être des citi>'
Ghets dans le çenre de ce que nous appelons des mousquetons.
Tantôt elles retiennent des anneaux sur une ceinture, ou bien sur'
une bourse. Exceptionnellement, fermeillet signîflAit la même diosè.
(Voyea FwmaiX. )
(A) 1319. Lyenardin Hamon, qui avoit appendu ans boutons ou fennillère de
son jupon ou autre garnement, une boursete. (Lettres de rémission.)
(B) 1380. Une ceinture d'un tissu de soye tannée et n*y a que la boucle et le
mordant et v^j fermillières avec annelet à mettre le coustel, non pesé.
(Inventaire de Charles Y;)
. FERMOIRS. Terme employé plus particulièrement pour dé^
gnér les agrafes qui fermaient les livres manuscrits, le uarcheinio
exigeant une pression assez forte entre les ais de bois de la relinte.
Quand le manuscrit n'était pas relié et restait en cahier, nofi tyé, il
se fermait avec des lanières^ (Voyez ce mot.) Quand il était relié,
û se fermait de deux manières différentes^ oif avec des oouitœeK
qui^ cousues d'un côté de la reliure et se terminant à rextirémitépar
un morceau de métal troué, venaient se fixer sur un bouton qui for-
mait saillie sur Tais opposé^ ou avec des fermoir» de métal $ à
charnières, dont nous faisons encore usage, et qui sont d'iBH
pratique moins ancienne; on les appelait aussi, aans ce ca8,ctei
crochets. Au reste, rien n'était précis et arrêté dans la lan^ du
moyen âge ; si le fermoir était raffrafe des livres. Texpression di
lërmail^ qui désigne Tagrafe des vêtements^ s'appliquait également
à la fermeture des Uvres^ ainsi que son pluriel fermaus et son diffli-
ûutif fermillet,
(A) 1352. Les parties de Jehan le Braillier, orféyre du Roy, pour deux paii^
de fermouers d'areent, esmailles à fleurs de lys, baillai i Jehan dt
Montmartre, son enlumineur. (Comptes royaux.)
(,B) 1380. Un petit greel dont le second feuillet se commence : manifeitfA^
fermoirs chargent, ësmaillez de France. (luTentaire de Charles Yi)
(G) — Un petit messel à Tusage de S. I>omeniqne, sans note , à deux fei^
moirs d'argent, esmailliez de France.
(D) — Un évangelier — et sont les fermoirs d*argent dorez des anaiuéi
France tous desesmailles.
(E) — Un grand journal bien escrit et de- grosse lettre bien enlondné etbif-
torié de blanc et de noir, — et a fwBuAn eanaiUei et une petili
pippe esmaillée sur le demy rond.
(F) — Un bréviaire entier, très bien -escrit-, sans notes et a les deux femurfff
d*or, à tissu d'or trait, et ou fermoiraen chacun nn rnby d'AlexanAÉ
et ii^ perles, «t est la pippe d*or à un balay et à ij perles^ en un estaj
fort fermant à serrure.
iCr) — Un très petit bréviaire, — et y a deux petits fermoirs dV)^ i char-
nières nééllei. . '
ET.I^ÉPERTqiRB. -^49
(H) 1380. Un petit, bréviaire, très bien escript, — et ferme à ij crochets d'argent
dorez.
(I) — Un gros sanltier, nommé le psanltier St. Lovs, — fermant, à ij fe?-
moirs d'or néellez k flenrs de lys, pendans à deux laz de soye et à
deux gros boutons de perles et une petite pippe d'or.
t J) "— Unes très parfaictement belles heures, très noblement escrites d'or çt
d'axur, — et sont les fermoirs d*or en façon de crochet et a en cha-
cun un balay à iiij grosses perles et a une* très belle pippe d'or où sont
nu saphir, ij balays et iiij grosses perles.
JK) ^384-85. Pour ung cent de fermours à livres. C'est assavoir: xxv pour les
'• Jbibles, xxv pour les petits livres et demi cent^wur les saltiers, les an-
tiphoniers et les grées, faiz par Jehan le potier (c'est-à-dire le fon-
deur), demorant en la grant me. (Comptes de l'égbse de Tr^yyes^)
(L) 1389. Deux fermoirs d'argent à façon de bras. (D. de B., 5466.)
(1I)13W.A Pierre Blondel, orfèvre, —pour deux fermouers, tous d'argent
esmaiUez, pour mettre ou livre de Boëce. (D. de B., n» 5698.)
(N) 1397. A Josset Desture, orfèvre, -r- pour vint paires de fennouers d'argent,
dorez et esmaillez aiu armes du duc d'Orléans. (Ducs de Bour-
gogne, n» .5779.) f
(0] 1399. Une bible en françois, en deux volumes, que le roy Charles le Qnint
faisoit porter avec luy et en chacun volume a quatre fermoirs esinail-
lez de France à imaiges. (Inventaire de Charles VI.)
j(f ) 14i0. Unes heures de nostre 'Dame, — fermans les dites heures à deux bras
et deiix mains d'or yssans de deux nues, fermans les dites heures en
une boiste de satin vermeil. (Ducs de Bourgogne, n* 6190.)
(Q) 1412-16. Une très belle bible escripte en françois,— à deux fermouers d'ar-
giut dorez, esmaillez de Adam et Eve.*( Inventaire du duc Jehan de
erry.)
<ft) -r^ Le Roman de la Rose, — et est couvert de cuir rouge empraint, fer-
mant à deux fermouers d'areent dorez esquels a escript : Le Romans
de la Rose, et sont les tissus de soye noire et sur chacune aiz a v bonV
Ions d'argent dorez. .
(S) ,— Un petit livre en latin, — des lamentacions de la morl du roy Charle-
maigne, couvert de cuir vermeil houssié et par dessus nue chemise d^
drap de damas noir doublé de tiercelin vermeil, garni de deux fer-
mouers d'or, où il a, en l'un un ours et eu l'autre un cigne , tenans
chacun un escuçon esmaillé aux armes de Monseigneur.
(T) — Un livre des croniques de France, fait par maistre Jehan Froissart,.-r
cottvert de cuir rouge housse et fermant à quatre fermoers de laiton,
à façon" de croche tz, il 1. 1.
•(U) 1430. Un marchant apporta au suçpliant unes hei^s pour y faire un fer
millet d'argent. (Lettres de remission.)
VERROXNERIE. Quand on vit, au moyen âge, l'homme se cou-i-
▼Tir de fer, et toute son. industrie s'appliquer à imaginer des coif-
fores de fer, des masques de. fer, des gants de fer, quand toute
jtistice, toute humanité plia sous la brutalité de ces hommes cou-
verts die fer, on dut croire que l'âge de fer était venu. Cet âge eut
tependant ses artistes habiles, qui saisirent, au milieu de l'unique
prëoccupation d'une défense assurée^ quelques instincts d'éléçance,
•^ en dlveloppèreni lé goût. A celui qui aimait ses armes, ils les
<^lèreBt avec talent; à celui-là qui désirait se faire coimaitre sous
8on a/mure, ils imaginèrent des formes de casque plus élégantes,
jàes écus, dés arçons de selle mieux ornés; ils n'6tèrent nen a la
«ûiBté dfiJa déf^e, ils ajotutèrent à la beauté de Tarmure. L*art
«'empara ainsi du fer, et ta ferronnerie devint un art, en France , à
A&e epo(|uç où elle était un simple métier dans le . reste de TEu-?»
'3t6 etossAtiiK
ro{)e. A notre imitation^ on è*y appliqua dans d'au&res pays, et
TAllemagne acquit de bonne heure une réputatàoa naéritôe, qu'elle
conserva jusques assez avant dans le xvii« ^iècte^ ^ ne parlerai pas
des allures dams ce R^ertoiré . je porte mon attention unique>^
ment sur la ferronnerie appliquée aux coffres î^ooSïeiA, &ihi paih
tures de portes, aux grilles» aux treillis, aux semues et à leuis
clefs, à tous les ufittnsilesenfia de ia-vie pti¥ée> €lf Je YéttVoie à ces
différents articles.
Flihilé. C'est-à-fire garni de métal à rextcènûté. {V^ez TIm
eiMofàant,)
(A)i4l6^Poiir kmift 6hrtc«M hm^b d» dMïlxnu d^stf^tifitt — Viij éHens, (fin»
de Bonfgogkie» 396.)
. (B) US5.La veit sainte 4*ug)tiaMi bien, ferré dV, UOH U de&iaingâit. {àhU
de là Salle.)
PBâr et Ferm. Frappé, de f^ire.
(A)139d.Un plat d'argent blanc, signé de trois esciiaoïiSi •feroB' env le bortà
armes. (Ducs de Boorgogne, no 8907.)
FIEE DE MAILLES. Fer de maillea, nonr te distuxguer de fier
de i)lattes, c'est-ànlire des plaques de fer, dont on composait,
ainsi cfu'avec des anneaux de maille, les armures et les couvert^»-
res de chevaux.
(A) 1358.IJ paires de couTretures de chevans de fier de mailles et une paireée
convretnres de fier de plattes. (tnV. da Hamas de Mons.defiaynnatr.)
FIEETE. Quand il n'est pas question du privilège de saint
Honudn à Rouen, la fierté esttoirt nmplenkent une diAssev Jbe mOt
a été et est resté pai-tioulièrement en usage axas le nord de la France
«t en Angleterre.
(A) 1250*. Quant à Arras la fierté Tint
Moult biatt miracles y avixlt. (Gauthier de Goiiacy.)
X6) 1306. Le roT Loys commanda que Féglise Saint^Deais furt décenverte eiK
droit les nettes que son iMble père, le roy Bagobert avmt fait couvrir
par dehors d^argent pnr par grande devocion et commanda que il fost
desparti aux poyres. (Chron. de Tabbaye de Saint^-Deiiis.)
(G) Et si enclos et encagiés
Corne un cors saint en une fiertew (GuiH. Guisfft.)
(D) 1355. Je devise à Seint Thomas de Hereford on ymaoe de Nostre Badl»
d'^argent surorté. d*estre (a) taché sur son Merte. (Test. d*£lisabeth dé
Glare, fille dn Comte de Gloucester.)
-^E] 1375. Les MTOrnemens des smteh doivent estre ferretez, escrin^ à it^n»
etaoble^TesseaiR^^Jèh; Odulaio* Tted* dir li^« DiTrAKli.)
{¥) 1382. Hma fiertés de Umoges. (Inveot des reliques de Tiglise Saiote^int^
de 9enay<^
<G) — > Ufl» amU fierté de Notre Ditee en laqiMlte Mentiij apefttèll^ f^
Tert d^ai^eiit et yii {^tiaea d- argent esmailties ^au c%pitiel 4b l*"^
fierté.
](H) -« Le fierté saint Morant i- laquelle faulinae plattte d^argeat êuVvm»l^
<I ) «— tJne fierté de leton doré, à xw^ esmaax et t bevftolu de jchiAAo^ ^
le bras Saint Estienne.
FILLAHÈEES. Ce qu'on appelte, de nos jours, i»»UcMB^àB^
Elles étaient iréellàs ou' imitées par la peinture et par la^âiKliut
sur un vaseet sontcouvesale*
iA) U5S. Pdttr iv pièces de cendal des larges pear faire de eeqf ta!! dril iN^
ET JRÉPJB.BTPl^B. 31*7;
tières arinoyez aux armM d^Espagne et de Bourbon (pour une chambrer
"à parer. Comptes royaux.)
fB) la^O.Filiatières qui pendent à un hanap. (In-vent. du Duc de Normandie.)
(G) — Au dedans du couvescle a une fllatière esmaillée d^aziir.
FIBANCE. On disait : faire finance, c'est-à-dire échanger contrç
djè l'argent des objets de valeur, et le mot comme le fait revien'-
lent sans cesse à une époque où, depuis le roi jusqu'au manant,
tons étaient aux expédients. Les quatr,e citations suivantes sont
prises au hasard dans le nombre si grand qu'on en pourrait faire^
et en lisant les documents , on se dira que si Ton consignait de
pareils faits dans des actes authentiques , les roueries qu'on n'en-»
legistrait pas ne devaient rien avoir 4e bien édifiant.
(A) 1431. Four avoir mené de Lille àYalenciennes, en deux panniers, sur uns
cheval , certains joyaux appartenant à MDS (le duc de Bourgognéi
. pour sur iceulx faire finances. — iig francs , iii sols. (D. de B. 909.)
(^} 1459. Tandis que le seigneur de léans s*efforçoit de faire finance de plu>
sieurs choses pour festoyer son boste. (Cent Nouvelles nouvelle».)
(G) — J*ay ung affaire qui me touche beaucoup , si vous fault engaiger tous
nos joy aulx— et oailla ce qu'elle avoit d'argent, ses verges, ses lissus,^
certaines bourses estofféeslnen richement. (Idem.) .
(fi) 1S33. Ledit seigneur (François 1er) poor.demonrer c[nicte envers Emmanuel
Riccio de la somme de 4,694 esciis soleil , à hiy deue par ledit sei>
gneur, pour vente de perles qu'il luy a délivrées et mises en ses mains,
Iny a permis qu'il puisse faire entrer en ce royaume jusqu'au nombre
de deux mil trois cent quarante sept pièces de veloux de toutes couÎt
leurs, tant cramoysi que autre, drap de soye de manufaicture de
Gennes , saxis pour ce payer l'impôt de deux escus par pièce. (G. roy.)
FIOLE, et phiole, dérivé du grec çioXy], bouteille.
(A) 1300. A ma table servoit Ten, devant mes chevaliers, d*nne grant phiole de
' vin et d'une ^ant phiole d'yaue; si le tremproient si comme ils vou~.
loient. (Joinville.)
(B) 1396. Une fiole d'or, à mectre eaue rose, assfse sur une terrasse, esmaillée
t . de vert — et sur ladite terrasse deux loups et on millieu de ladicte
fiole deux mirouers garnis autour de xxiiij perles. (D. de B., 5735.)
FiZONOilIE. Physionomie. Son étude précède . ou au moins
m>fflpagne, l'étude de la ressemblance; c'est le fondement sérieux
du portrait.' Cette considération motive les citations suivantes.
(A) 1298. Et encore vos di ge entr'aus a maint sajes d'une art qe s'apelle fiso-.
nomie , ce est de ccmostre les homes et les femes , lor qualités , e ce '
sunt buen ou mauves, et ce eonnoissent, ils véen l'ome ou lafeme.
(Marco Polo.)
(9) 1350?*. Renart est unebeste de petite estature et a le poil roux et a la.queçe-
longue et moussue et a mauvaise flsonomie. (Modus et Racio.)
(G) 1389. Icelles jeunes femmes monstrèrent aux diz sergens enseignes de la fi»
sonomie et estât dudit Estienne , afin qu'ils le cognussent mieulz.
(Lettres dé rénnssion.)
IÇ) ^80,. Avan1| que se Téduii^c , il avoit près de sa personne ce grand hypor
chràtiste et anatomiste, voir fisiouomiste , Andi;é YesaliasI médecin'
flamand, très fameux , natif de Bruielles , qui s^advaU^a dfé lu} dire
sonvent qu'il n^avoit plus guère à vivre. (.Brantôme.)
^fLACOKS. Bouteilles à panse évasée et plate, qu'on portait à-
l'aide de courroies, et qui, par cette raison, étaient enregisti^es dans
les inventaires avec les barils. La bouteille en verre, décrite dans
la première partie de cette notice^ donnera ndée dé la forine du
Mtmei expaqnera comment bouteilles et flacons se confondaient.
ta matlièl^ ûe les boucher^ les flacons àtec nik'CCftîferdè à Vls^ les
l»puteill^ avec un bouchon^ étabUssak entre etix une dkti&eiioau
(voyez Pîasqtus,)
U)1360^T6Dt«ii« d» dac d'Anjon, 151 à 166» 257,^23 à »84.
{)6)i 363. Dent flacon» d'or à deux esmaiu, ehacua des atmes MonfieioifiDr 1||
Pdc, i ii coorroyes de soye ferrées d*or. poisenf tout ensenaSle isri)
Ukarcif ^ ôntefi. (Intentàm» dû duc dé NARnà'ttdle.)
(d) t^dO. lUetÙL gfands flacons, tons ésmaitlez, à dëûî aftsés de serpent; ftoi tinns
d*afgiéùt dé Cfptëy eB&âmifet tôat a« Itmg, maû&t V) MaM» et lé»
4étaa le pajie Grég6lré a^i roy Jéàt. (limf&iiàfM de GlwrfM'^i)
(0) -^ td bel tiWû, d^argént ûbfé, é^ttaifié, qtti anUe ati80'^o|tttt eV
un annél aii^ b<mf «f^ psif le pied qpiMre^ botlitti!*' qttl bcih«AV| ]MMalF
(B^ «^ SMit p6«i1ii <lte(»l da baHl»=d*a«gMt bhMa.
(P) »- tma j^tîts flattons, tons plaSjâs, à^àï^firà TStxae, l' ittêttM éàae rose,
pÊBmÊt iij iMtd», iM} 6wm,
<6) -^ jJNRnrgrmâiP flacon»^ «a MÇMà d^^cMm^lk^ ètf^ftni âiO|>liiitt»«smail]et
IW' k» dettL^oel^ peMiil bsiawsif iuj onowei âAtni**
ifty ••- Btw^com d^SMIAIf, êsstéêf «n'fhçotf dé M«e«r^deilÉy (ffieiièllées à m
esmail de No6tf«']9eigae»p<4iii-8'«pf>aii«t ait Xigd^altiè» ««'«nrantre
«V» d«Q« qui Inii» i n» l^ et SMlçeBAui » «d> tiisy ^«èbyv^lko)^
tfé«i pMMAt xwj maM&>'
(!) »4e7.9é»cflaéon»d'»ifge«t âoté^ «<to«t'tti0>MlBil(tnii'»<fi]g6«étvertede
ca«tttv{Dii«»d« Bôm^gn», iB6».)
it) ^ ])6ttx tfatt%«flfacOtagd*â»g^tatdM^,»ët)t«bt'ic»ttli11toOiiâC^
Alttfe. (4864')
(k]PYà02.' A ]ilaihieii le Taclier, orfévte, démontant à Pàrk, ponr deux flaieaUs
d'ar£eBt^l^itf1<Maiit«lt«piai».e»Vaa1Mttoi«->^i4Mrifc Vè 8«<(4ltÉi^
de» dttcs^ de' Lorraioe»)
mi%3êi tfam^flacBmâ^ngent blanchi qMli'doMsMdrStnite't donné à rem»
perenr, de Tung oes costez annoyë anx armes-dèrBavl^refe^ et à Tantie
eo8t4 il •«< OQvre -naa le miUeuj eà il se penltmeclte p<dn etcbii? Ml'
i^tiiXf eié rau*re le fin, p^nL a^ deux semir«s i&mngtij m>dV
^nitioit.aij (»M$* (iaventairede GliarîesF(Kiwt«)
(]() 1582. On ferme bont^iUes à boncl^na et flaccons à vis. (Taboorot») •
(JSr).16lO.Ie TOUS a?eft^ doeîes buTeursi ^ tous a]mfliMiis.(ils seiitJ
Taîsseaaiiérmaàs àyis), Toiisséreien sûré^^ \M Moyëii 2U
FfJkMB^AU. Les torches de cire qu'on portait à la main, ^H^;
4e. fiamn^ âamme, on appelait flaiid)eaax. ayant été diminuées œ
wKMS&asty entxèreiftt dans tes gran(te ohanâeiieiis^u'iOiènMnma dès
lors chandelliers à flambeaux et^ pour faire plusi cé«âi()Mâlbeanx.
|4')'144li Getltiltt libMe eëfa ooëtat» tii torcSiiilii tfaCttbeBfiB'ét' M|giâv {Ek^
eerîes» Andè^. ap* l>a iiliitge:}
(^ nî(Wi^Tf#ie eliatideHlers à flari^anlx. (Gompn*» rôya«t.)
(CSytîItt. Françok ÔnyaM, orféVté du ftoy,-pottfèttrJi£îrfemfeiitde déni flan-
beanlx. (Quittance. Arch. nationalesT)
(D^IWT. I^g cha^elïier d'^gëiit, fàiôt efi ly0n, pâftattt ittg flàtube^i fA M
gdéttTO, CCoitipté& rù)f axt.)
FLASQCBS. Be /{(i»c» et /ltf«e<t^ iliLoon) en aU^ùanâ #V»tcft«.
(A>iM0«DeuxJi8(|i»s d'argent, tfMidrOJiflliM mvM dtftfitt* eMtfiiltt/Uj^
^s^ naBaat eâwlÀbte «br ■* (invtatatrr. 4« ^mifgm'U #*wPP
d'Ajnnoiae.)
(Q)^560^.A lents boudons pendoit.un petit eserit» contentint It nM^iear J»
ûw»r avoit cause defon^r tent Toyajro, ila^voient swijpBi ^^Pf'^'''^
• des miinteanx courts et le fla^e à là ceintorê. (Tfi.'rblèiigo.]
ET AÉPBRTO^Rft. 31^
PLBUU ARTIFICIELLE^. Les fleoTS imitées en métal se
sont sëufeb MOÉet^ééÈ, et c'est d'elles seules dont je pomrai
lifbCCUpet d^tlts ce Répertoire. L'éniail donnait la coulem* à Yot-
févie nabile, qui étudiait la nature pour l'imiter fidèlement.
(A) iSSO.Ontre le présent du fniit, Mit en fit vit à TemM^etir ^ an roi dl!^
pagne d^iin ramean de victoire, teat emaiUé ae verd, ms branches
toutes chargées de grosses perles et pierreries et qpà étoit fort iMan à
tbir«t in6stimal»Ii9. (Btflntdme.)
FLECES OE LT», d'Apre» le tlf. DepiHls là Ébiïc de lis , qui
t^Mi^aii dfOMe sur sa tife dev«it' H sainte Vierge , au motnê'nt Se
FAttËcmeiKIiOft^ jnsqtfàtix fleurs de lis déëslnéeâ sur les ôarreaux
du sol ; depuis les fleurs de lis du sceptre et de la couronne ju^
quIuûL flétirs de lis dti drap mortuaire ; deptds les fleurs de lis,
rklhôs loyâut transformés enpaiîc, en agrafe de chape^ etc., jus-
Qu'aux fleurs de lis gravées en relief dans le far,, et qui servaient
S fOdJ^ii^ à chaud Tes arbres de la forèt^ les cuisses des chevaux
et ré)paule des criminels, ce signç héraldi^» a piomené,- pendant
IBS xiii^f »v«| x¥* et xTi* siècles > s» graeieuse «Inoaelte sur toute»
le<.(Sttrret hnma&nfts du beau pay* de Frailee, san» oompter les
kîitations du dehors. Je m« siûs éceupé aâlleurs de fixer les yarià*
lÉMi» é» sa loADie et de Techeielier ses ongioes ; je ne veux parler
m ^^' dtt dotible cafÂdère qtii Itd est assigné dans la citation
MSyantie. la fléor dells d'armoirie, héraldique ou de conventiozkw
eCla nettr de lis a^rès lef vif ou d'après nature. C'est un fait d'autant
tnitf <;tErtetdf; q^'u vient eh aide,.bieh que d'une date peu reculée»
i rteplicàtibfl Va plus naturelle de Tongine de la fleur de tis.
(4)4A5i. ?<mr fûre lat fonier une onUUer dVnr, dont le manche eiijt esqnatteilé
Arflenrt'de litdwamerie et deHennde lia ftprtiÉ te vif et sont enver-
rez d*azar et de rouge cler et an bout d^en hanlt ttn chasfel , en ]a->
Selle cuillier est entré ii onces, v esterlinad'or à xxq carats pour ée-
ié et fa^on, xlv liv. (Comptes tt^alir.)
FLMViàETv C'est le voile flottant qui entoure la coifltire, d'ori-
pûe allemande , appelée Hennin et qui s'en échappe; c'est aussi
une coiffure. (Voyez Uennith)^
(J(y tMO.Vllé'dittie k nn'fi0l|nàrrf.tIAtent. dn duc ^Ânjou, n. 381.)
ÇB^m\%rVfé»^fédêi^€Hétm'k «tf<)tihi«t"dMâlék & Vi manière d*Alemaingne.
- (lii«eAl.'d« due de Bevry.)
VdisrK et fVi^n. Briquet; La làine de fër qui, é!a choc de la
urwvttXBamB me jvriMU, parue que i viwyiMrm » eu cmii ouipai-^^ rut
Vm/ÉàVmiSbAt»^ dror et d'ftKent émaiUé. PhlliptM) le Bon avait le
pressentiment du eairactère inflÂtulnabte dé son fil^^ lorsqu'il prit
pôvEf èeViâele'fM8il,9e'tai8saBt sedtkbre^ur l'ancienne forn^e de ce
Driquet, qui figurait un B, l'initiale de Bourgogne, et par le jet de
ses éàd«llleS' qui représente en peut là ffradte de Jupiter. Il le
nnditfQpiiîairef en impiiBaBt h ses orfèvres» piètres, bit)detltyét
sc«i|itoanLlatàdlie dele r^iélersnji tontes Alokî(. Par evtensioily
on. appeUë foisii la pierre à ai^ùsev.
(A»10ge4âU)llt'|M#iciiilliV6l'fiitiUe«-^¥d6lU<» gàffiée fouesU. (Biot. Jo&.
d»«aulMdia.>
{B)1250% UtnsO. " : ^
A aiguiser rpstil. (L'oustillei^eiifc âu TiU^ôiu)
(G) 1380. Un foisil d'argent, ayec son estavi pesant unmaie/^Til Mices^ (lofeot^
de Charlçs Vl)
(0) — Un foisil d^argent doré, ciselé entonr, et est le convescle esmaillé de$
armes de France, pesant avec le foisil, un marc, vi onces.
{E) 1399. Un foisil d'argent, esmaillé à fleurs de lys, pendant à un laz de soycj
non pesé, car il y a trdp de fer. (Invent, de Charles VI.)
(F) 1421. Quatre grans estandars — snr cfaascun desquels avoit un grant fnnl
et la pierre qui y appartient, avec plusieurs flambes et estineeUei
selon la devise d« Monseigneur.' (Ducs dé Bour^gAe, n. 618.)
(G) — Un char paint de vert -r et par dessus semé et emplie dé fusils «t'fl^i*
bez de lin or et la pierre et les esclas d'argent, à la devise des estan-
dars de Monseigneur. (Ducs de Bourgogne, n. 619.)
(H) 1426. Item dix pennons de Jttacture, armoyet à ses armes — et au bout dean
dites armes ung grant fusil d'or et le caillou d'argent. (Duos de Bour*
gogne, 8Î8.)
(1) 1467. Une couppe d'or on il y a à Tentour — du fritelet trois fnsilz et âsà
flambes esmaillées de rougej clerc et dessus les armes de Monseigneur
(Ducs de Bourgogne, 2271.)
(J) — Une autre couppe d'or, toute pleine, où 11 y a sur le convescle des
fuzilz et des flambes esmaillées de noir. (Ducs de Bourgogne, 2273.)
(JK) — Une couppe d'or, où il y a dedens les armes de MS., et âedêqsle
couvercle et au fritelet trdls fusilz, les caillontz esmaiUés et une p^ite
nuée dont il part des flambles esmaiUées de rouge cler et au dessins I^
armes de MS., pesant iij m., iiij onces, iv est. (Ducs de Boui^.^ 2270.).
(1) — Huit fusilz d'or, servans au manteau de MS. de .l'ordre de ia Toison»
chascun gamy d'un dyamant pointu, d'un rubis et de xij perlésJes
(' unes plus grandes que les autres, tout pesant 1 marc, y onces, [Diiei
de Bourgogne, 3095.)
(M).1620.L'escu (que Constantin est sensé avoir donné à sa capitale) dem0^'
les,* à la croix d'or cantonnée de quatre B grecs qu'on appelle nuil^
(And. Favyn.)
' TOISSELLE , corbeille à fromages,.
(A) 1300*. Querre li coviendroit henas et«scuelles .
Et platiaus et foisselles, grans gastes et menues. (FabKanx.)
(B) — Li saut à grans ^ors la cervelle
Si comme fait de la foissele
Le lait qoand on fait le fromage. (Ovide cité par Borel.>
{Ç) 1360. Foisselle d'argent à v pertnis. (Inventaire du doc d'Anjou, n* 773.)
FONTAINE. Les fontaines étaient un des tbëmes fayoris de
TcH'féyrerie ^-iOn en Yoit des descriptions dans tous les inventaires.
Je n'en citerai que deux qui se complètent par le hanap, la qoait»
et le gobelet^ groupés autour d'elles.
(A) 1353. Une grant fontaine, en guise d'un cbastel, à pilliers de maçomielie»
à hommes à armes entour, avec le hanap et une qnarte » seméd à^:
maux; tout pesant Ix mar(«. (Inventaire de l'argenterie.)
ÇS) -^ Une fontaine de crisUl, à iij brides, avec le gobellet de cristal dessus,
à couvercle.
(G) 1360. Invent, du duc d'Anjou, 89, 188, 335, ,336, 337^ 339, 393, 48(1^
PONTE. La fonte des métaux, du bronze surtout, est une Wt
^ ce grand héritage que tous les peuples reçurent ae Tanti(ïtnté$
et si quelqu'un d'entre eux a, .par moment, 'négligé- ce legapre*»
çieux , aucun ne s'en est dessaisi complètement. C'est ainsi W:
nous découvrons, chaque jour et dans chaque pays, des moBoment»
iÊBommigXîfAmmeiRt tàe pmtiqne eonfitttnte bièfl que mëàetlte
dcr r«t da Itmcfeor. Snppoiser que im ouvrieirs antitietit attende
' k fwm^ôsm (mvtteH bytantitis potir se livret à tet art, <^sf attti-
Inuratot Greos dACdsstaatinople ]^us dlnfluenee qu'ils â'éu ont en,
ifest ftÉi^ à notre art national nn tort non mérité. La descHptiion dès
moanments vant mieux ici que des textes d'ailleurs pen esrplicites
eltbi1lni9e8.>J'; reviendrai, (voyez Suger, le moine Tné<^pMe^ etc.)
INlBt:ES^ Forcoâces et Forcettes, CiseaUJi, dont nous avons con-
Sieh^ Fbroeps pour désigner les instruments de chirur^e qui ont
Idfoittte et ïe iùécauisme des ciseaux sans en avoir TacticMi tran*
ehattie.
(A) tiSO^. Ce 'te nuisent les tiens fils qae tu edises et prennes teqnel m tu
Tondras de ces deux choses , ou que tes neveux soient mis en reLgion
et tmûne de t»s foHes, ou que m toieUt dcclt dé éeilé és^À (tdiMK
nique de Saint-Denis.)
(I) iSSÔ*. Xjbs lignilles pomgasxit
Si les foMes trancbanz. (L'Ons^feméflt an Ymaifi.)
(G) l^M. ôr à consteaulx or i forcettes. (Enst. Deschamps.)
(1)) fdd^.Leiraél ^rrinet men et tettipté de convoitise rongna d'nne fbrcésôe
ttaam deadii Hinku. (iiettres de réalseionO
F«RfiL. Gare-dent* Voyez FurgetU,
(A) 134a. Un fbnd d'argent de 4enti. (Inventaire de Fierté Gav^ton.)
' Fdt^iT^ Le goût des anâmaât dodtia naissance à ces petits
fonet^ véritablas j03raiix, qui n'eicduaient pas les vrais fouets de
9etttét b^TÉ , qiknd besoin était de s^n servir pour chasser les
^MeiA'M appttrteiarents. I^s ribauds et leur roi interdisaient de
B même manièfe àUx intrus rentrée de l'hôtel royal. Rien lie
ttoime initfia rWée dft contraste d^élégaitte et de désordre qui té^
gnaieat dans «ne habitation du lûi^yen âge que la vue d'une dcK
nenre onentale^ celle d'un pacha au Caire ou à Damas.
(A) 1380. Un fouet d*yroire , à trois pommeaux d'or, esmaillés des armes dfe
là fôyte leaime de BottrboA , à iiî|j ehàietmeà d*or. (Inrefitaifé de
OhaiMfi T.)
(B) -^ Vn fénéi^ dont le mânfebe éêt é'tnCf S iiî pomeaiix garnis de pétrrerié et
an boit da dit mancbe^ a un gros saphir carré et fait le dit mancb»
<!adtfan et a, en la ehassouère^ vnj hou tons à xviij perles grosses, pe^
tant ij Enrcs^J onee» ij eflieilinSk
•(G) 1446. Pour tj gtins fooez de nerf^ de benf, gamia de nosseaspiniettes, dé>
livrées auz varies et sens de la chambre dUoelle dame (la Koyse) ponr
chsuser les chiens. (Comptes royaux.)
(9) ^ 1^ fbnex dé cristal, garnis d*argent doré, esmailliez de diverses gui-
ses, ouvres à chastea>iï et antfes choses, — Il lir. t. (Inventaire db
dM<âti6erry.)
At4M« QMt #9110440 erista), imy è»4eni bonts d'argent doré et de fiertés,
^ dont U n*en fault nnlles et se a nenf boulons de perles, ^sant en-^
«ttkbte V 0. (DoM de Betugogn», 3196.)
F»OBeili£TTB. Quand je vois Périelès ^ Aloibiade et leB plus
délicats de ce beau temps de la Grèce, manger avec leurs doigts>
après s'être lÀtéS^ il est vtsÔ}, domme on le faisait au moyen âge, et
^ coUMttKy comme nos pèrèk que la cuiller pour s'aider : quand,
^ beau temj[)s d'Au^ste, à Tq^oque des raffinements du luxe, les
y^n^ Martial^ d'Onde et autres poètes de bonne maison ne laisseUl
pu douter qu'on mangeait à Rome avec ses doigts; quand enfin je
r9||2 fii«ossAi»B
lis dans Plntargne des règles de d-vilité à observer en mangeaftt
avec ses doigts, je me dis que la propreté est chose conventionnelle,
?iie se servir de ses doigts^ en mangeant, n'est nne saleté que àepxàB
introduction des fourâiettes , enfin que juger une civilisation ijar
' l'usage de cet ustensile de la table, c est la mal juger. Et, en efl'et,
. cette propreté est d'autant plus chose conventionnelle que c'est
dans rhomme une vertu acquise, le témoignage d'une civilisatlcm
avancée, le luxe d'un peuple. Au moyen âge, comme de nos jours
en Orient, on tenait plus à l'éclat qtfà la propreté. P^ir la même
raison, on avait, pour puiser dans son assiette les mets liquides,
des cuillers, mais en petit nombre , une par personne pour tout le
dîner, et pas de fourchette. On mangeait la viande . le çoisson,
tous les mets solides avec ses doigts, et les délicats donnaient d^
règles pour s'en servir proprement. Et cependant , dira-t-on , les
fourchettes étaient inventées. Certainement : ainsi Pierre Gaveston,
le favori d'Edouard II , qui avait soixante^ieuf cuillers d'argent ,
possédait aussi trois fourchettes, seulement elles étaient réservées
pùur mengier poires. En 1328, on trouvait dans l'avoir de la royne
,. Clémence de Hongrie une. trentaine de cuillers et une fourchette
d'or. La reine Jeanne d'Évreux laissa, en mourant, une four-
chette soigneusement enfermée dans im étui et soixanteH]uatre
cuillers. En 1389, madame la duchesse de Touraine avait neuf
douzaines de cuillers d'argent et deux fourchettes d'argent doré.
•Charles Y, enfin, avait des fomrehettes en or avec des mandies en
pierres précieuses, mais à quoi servaient ces rares fourchettes?
a faire de ces grillades de fromage d'Auvergne et de Bresse qu'on
; mangeait avec du sucre et de la cannelle en poudre. BSaint fro-
mage à rostiff dit le Roman de Claris, On avait donc, deis le
.xiii« siècle, des fourchettes pour quelques mets exceptionnels; on
.n'en avait pas pour la règle commune. Or, je parle de la cour la
S lus élégante , de la cour de France et de ses satellites , les cours
. es princes d Anjou, de Bourgogne, de Berri, d'Orléans, etc.; dans
les classes aisées on n*en avait d'aucune sorte. Je ne puis m'étendre
sur ce iK)int; je me réfère aux citations variées que j'ai recueillies
avec soin , à ce que j'ai dit ailleurs d'usages semblables encore
maintenus en Orient (VOrient et le Moyen âge, France littéraire,
oct. et nov. 1883), et du véritable développement de la fourchette
et de la cuiller, au xvn» siècle, sous l'influence d'un illustre déli-
cat, de M. de Montausier. (Palais Mazarin, note 374.) Pris dans le
sens de petite fourche, le mot fourchette avait quelques significa-
tions différentes que j'indique. On trouvera aux mots Bacin$ à lor
ver, Escuelles, etc., d'autres indications^
(A) 1.297. n y a une fourchette décrite dans rinyantaire d'Edouard I.
(B) 1306. ij peti2 ganieaux et une forche d*argeat à trère soupes. (Inventaire de
Jean, duc de Bretagne.)
(G) 1313. Trois furchestes d*argent pnr mangier poires. (Inv. de P. Gaveston.)
(D) 1316. Item vessiaos de cuisine, c'est assavoir : — ij .enilUen perciées; (In-
ventaire de la comtesse Mahaut d'Artois.)
<£) 1327. Une petite cuillerette. (Ducs de Bourgogne, vfi 5319.)
(F) 1328. iiii petites cuilliers de cristal, t petites broches de eouiail et ^ twm
pnsié tout, Ixx 8. (Inventoire de la royne démenoe.)
46) "^ ij cnlliers et une fourchete d'or qui vindrent dfi YeaAaaéfiiaoam
'— valent ^xxi liv.
ET IIHPBBT01RB. 3t|'
(iB).i35i; Pobr faire et forgiér une cniUier d'or et an beat d*en hault un chas-
tel. (Comptes royaux.)
(I) 1351*. Set nefer on fjghe ^ fleache « beest ne fowld more than two lyngers
. and a thombe. (The Boke of Keraynge.)
[l; 1352. Pour rappareiller et ressouder une cuiller d'argent de cuisine. (G. roy.)
(K) tSÔOi tuTentaire du dnc d'A^jou> 112, 220» 221, 162, 757. — Une cnillier
perciée, n^ 756.
(141360. Onqnes ne 'nj>lusgrant ordure " •
Que de mangier en ces plateaux
Be fustaille, ou chascans, com veaux ,
A sa barbe, et sa main brouillie. (Eust. I>eschamps.)
(K) 1363..17ne cuiller d*or et une fourchette et aux deux bouts deux saphirs.
(Inventaire du duc de Normandie.)
(R)1372. Une cullière et une fourchette d'or, pesant une once et xvi esterlinSé .
prisié xi francs dV. (Gomp. du test, de la royne Jehanne d*£vreux.)
(Ô) — Une cuillère d^argent percée, sans le manche qui est de bois , prisié
xxij francs.
(P) 1380. Une cnillier et une fourchette d*or où il y. a il balays et x perles, et
poise q onces, T esterlins d*or. (Inventaire de Charles V.)
! (0) — Deux cuillières d*or dont Tun grand, l'autre petite , dont l'une est à
\. biberon.
I (R) w Une grand cnillier d*or à un saphir au bout*
(S) — Une fourchette d*or à manche tuers et un saphir percié au bout, pe-*
saut X esterlins.
(Il — Deux petites cuillers d'argent doré à espioes»
JJH) — Trois chevaliers et trois escuyers de brie faicts en manière de four^r
chettes, c'est à scavoir trois olans et trois dores pour faire les rostien
de fourmage pour le Roy, pesant j marc, ii^ onces.
(y) «- Une cuiller percée , une cuiller pleine , un haaet et une saUière aux
armes Monsr le Dalphin , pesans x marcs,, vi onces.
(X) 1389. Deux cuillierset deax fonrchetes d'argent dores, neufdosaines de
cuiUiers d'argent blanc. (Oo ne voit dans ce riche inventaire que ces
deux fourchettes.) (Ducs de Boorgogne, n® 5474.)
(T) -i- A Perrin Bon Homme, orfèvre , pour une cuiller d'or. (Ducs de Bouf*
gogne,n<>5483.)
^ — Pour la vente d'une cuillière^ une espreuve, une fourchette d'or.
(Ducs de Bourgogne, n« 5485.)
(W) 'l390.Pou^ avoir rappareillié une fourchette d'or pour Madame la ducheàse
d'Orléans, à prendre la souppe ou vin , c'est assavoir refait l'an des
fourcherons. (Comptes royaux.)
(Ak) 1412. Une cuiller de pierre serpentine, dont lé manche est de cristal , garnie
d'or avec une petite forchete; tout en un estny de cuir. (G. royaux.)
lÏBB) «^ Item une cuiller de cristal, à un manche ployant en deux pièces.
(gG) — Une cullier de comeline à un manche d'aigent doré.
(DD) 14l6. Une cuiller de cristal , à un manche ployant en deux pièces , en un
estuy de cuir — vi liv. t. (Invent, du doc de Berry.)
(EE) ^ Une broche de cristal, garnie d'or^ pour mengier des frèses» en la^'
quelle a cinq perles — x liv. t.
(^ ^ Une f»etite cuiller-, une fourchette avecques une curedentd'or, viij liVb U
(G6) — Une cuiller, un coustel, une fourchette, un poinçon, une cureoreille et
une euredent, tout de cristal , garnj d'or, en un sttty de cuir et aw
bout de chacun a une perle — * xxxij liv. t.
^H) — Quatre fourchettes d'ai^nt, à manches de cristal , dedans un estoy
de cuir — vi liv. t.
(il) — A Audebert Gatin, changeur et bourgeois de Paris ) i liv* x s. t» à luf
IHgDA —le jonr de ses nopces.
(d[ J) -9 ïïoe ci^r de coroie, eu vADstuy de ouir g^ray d'^ngent, le s. t,
(EK^ ~ Une cuiller de coraelioA» à nnnumckê d'aigent éoné, «a «b «ttny de
cuir, j^nsé^ xl M» U
(U<) — IJiie cqilUer d*ef, à <»ml6 q«e«e^iM9»4iUée ^n^ acRiM d» l^u IC9 ^.
conte d'Estampes, t s. t.
(MM) 1420. Une bien petite fcnnâietto d1i»r, KmÊWâië ^rtUSé, pour JMogisr,
mêmes. (Dues de Bougogae, 4137.)
(NN) U23. Denz foorqu^ftes à pendre les philatièrea. f^nreo^ire du Tréaor de
AcMiay.)
(00) 1427. 'Une (jraadê frarqaette éHurgent, à prendra 1^ moores, Msant nae
once, Ti esterlins parisis. (Dncs de Bourgogne, MOé.)
(VW) 445». Un eetny à foreetteé, t«. t. (Dbcs de Bourgogne, n. 67^3.)
(QQ) 1402. Et n*y restoitrien de f^ulte (au dîner donné aux ambassaiienrs an-
giaiis par le dnc de Bourgogne) ^ fors qi'il n'y avoit autant de booches
«onr mangier comme il y avoit des doigts es mïlns tfet mangeurs.
ont le aerfice dn dressoiv se fit «n faiBefle 4»iSe. (Or. QbaBteUuaJ) <
<RR) 1463. Une cuiller d*or nour le Roy -^ dont le maneke est dt j^leite seipen*
tine à BK^ané^. (tibaptes royanz.),
(SS) — Une xijB* de cuillers d'argent pour icellui seigneur. (Mem.)
(TT) 1467. Une cuiller de cristal à manefaed'or. (Bues de Bewgegite, 2337.)*
^XJffl^ . 6iBlq enflBtrs d* cristal , garnies ou miHen d*or, esmaill^s dfim aÔA.
(Ducs de Bourgogne, 2338. D y a dans ce même inventaire îi. desexip»
tion de 30 cnitIeoaé*arge«t blase, du n. 27M à 2718.)
(YT) -*- Une petite looKhette de eiistal,.ganiT«d*otei dBqàatè ^erias astow.
lisant ii o. (Bus de Bourgogne, 9m.\
(XX) 1589. Premièrement ife ne tonchoient jamais la Ttaade «veeles nifeiiis mais
amc des fourehstteii, Us la portoient jusque dan; lawr bombe, «n i^
longeant le ool «t 1« (nrps sur leur assiette» «- Ilsia prenoient (U sa-
Mi) me des foursbeties, car il est défendu ei| ee pays 1| 4^ tWfi^
^ Ti^e a¥ec l^s meûis, ^elque dijlbiile à psen^ «uftSk soit et
ayment mieu.:^ <pie ce petit tostroment foorcbu tooebe 4 ^mf bouche
au^ leurs doigte, jX<'Mle ^9^ ^ecQlaphrodite4. Ç^ept une «§tire de )^
Cour de Henry ta.)
(TT)I599 Peu cnill^ersdje f«r« servans à pot, prisée» ensemble n «^ G^yentate
de Gabrielle d^Bstrées.)
(ZZ) — Ciaq çuiilM^. ^t buict fourchettes 4*arg6nt, mifiaA.t ^v»mW ^MVVWr
sept onces — xi escus, m sols.
(AB) ^ Un rocher garny de branches de corail et de nacqoes de perles, au
bout (lesquelles y a à chacun un couteau, une cipllier et d^fojpfcbet^
au uQinbre de chacun une douzaine gm font en tout trms douzaine^
Le dit rocher sert de fontaine quand ron yenlt. Audit rochep il m^-
que d'un curedont, prisé xix escus.
FOURME. UQbanc, et son diminutif Formet, un escabeau, im
tabouret de bois.
i^\ ^300. Ififja^l je tronvé pa^illem^i^t arm^ et 41^ iffiA ««sacbcsn^rs d*«i-,
tour lui, séans sur formes. (Joinville.)
<]|) 1365. Poor m twoie»^ ti^i/9 d^ donin^ pieds ^ trois de «iipt pieda de itm^f^
(domptes des batimens royanz.)
^ w. Ponç gu4rante six tables fournies de tréteaux et qn^r^^te 9IZ founnes ,
ii^xz francs d*or, valent Ixiiij liv. par.
pemilfi. fepMre, eu plutôt son site»
iA) 1398. Une fourme de maçonnerie sur deux mayaeanlK. (6oBHite M U oba-
. pelle du moiui^èDS des GélMtiw.)
BT IliPSaTCMBE. ^S|t(
f^VJlEBE. Gamir, de là Fexpression de fonnruTe appUqnée pair
4a[teii8ioD aia peaux velues qui servaient à doubler les vêtements
d'hiver. On fourrait une robe avec du satin aussi bien qu'avec du
]^\rffi^^ un coffret était dit imtté de ceadàl, q^ de taflétae^ quand
il était garni de cette étoffe.
mAlN. Frein, le mors et laMde. Les mors étaient souvent fail^
M aigent et en argent doré, c'étaienjt des produits de l'orfévreriè ,
bien que d'une orfèvrerie spéciale. Je ne suivrai pas ce mot dans
m, 4^<Te]^s4CjQ^1.ioBS qui sont Textrasion de sa première âgoiftca-
im. Ainsi on reçût des coups d^e f rain et 4^ élnvièares, parce qob
les courroies qui s'a;|t^G^aient aj^ Jmn, aussi bien que celles qui
jeteiudent lese^efs, f^rvaient à oes foattgaUoniK
(AlUIN). Le jlay (S. Loni^ leorok aei mosages au Ykil (4»' la Montagne) «t
li renvoia grant foison de joiaiw, ^eseariateSi oonpes d'or et trains a'as-
gent. (Joinville.) > 1
FRÈTE. Losange, fretté, losajugé. >Le niot «est resté en usage
dm k langue du tikason.
^ià)ilW.BrCH(#ie0 4aeiéespar manière dé frète. '(Enlacées de manière , en te
croisant diagonalement, à former des losanges. &vçnt. dndncd^Â^j/jp,
FIIIVfiLv Firtet^tift et auM Friiitelet. Bodion en forme de fruit,
de <£mitdet qu fielit fruit, qui sanxMmte les icouvardes, soit d'un
vase, soit d'one cbàsse, et qui se met À l^exto^émité d'un couteau. Il
était parfois ,$i yç^l^mineux, qu'on pouvait, dansi^es difO^reates^ar-
tie^, retrqpve): çi^core nn bouton. La (^itaUon (B) conduit à la véri-
ta<)le étymologjie,
(A)1360.ï^yentai^e du ^ucd'Aj^jou, ^8, 69, 71. t -
(B) 1380. Une ymage ide Nostre Daipe — et son enfant tient en sa ijaain jçf.
fmitelet par manière j^e sceptre. (IjiYent, dje Charles V.)
(G)13l|fii.A Simmojaet,^ ,^, 9rfèyre ,'poar sa paine et sallaire d'avoir rassis
uqe grosse perle sur te fniitelet dn gobelet d'fur de madame l^.BoyiW*
-«o^el il a'^faift-mie broche d*or, de son or, qui ttent ladite perle, pQvr
or et façon xfi s..p.(Clompt«6 royaoK*)^
(D) liw'.9éwr Bn-MtcAet n«rf d^argent doré , mis et assis au bout d*an manche
de brésil de Cousteau. (Dncs de Bourgogne, 6734.)
FBONTIER. Frontel et aussi frontelet. Ornement du front, en
forme de diadème.
(A) t360. Qui flUe a , n'est pas i.rq^s
Terre lui fault premièreniMit...,
■ .. ' 1labe6,Joy.aulx, or etaiRcat...'
f^^n ,yer, giis, cbAp^l fdVwNpif ,
r(mtpuU> .couronne : he ineu! ^el gay,
Taisselle,' plas, escuelles, pos
'Jamais fille ne mariray. (Eust. Beschamps.)
fB) 1380. Un froiilier, garny d*or, onquel a jij balays, iliiij grosses perles et
xxxiii diamans, lequel fut à la royne Jeanne de Bourbon, pesant
yii onces. (loirBQtiài!» de Gliarles ¥.)
(C) 13S3. Un fMtit fiDonte^ de peiAes. (Oontrat de mariage cité par Dn Gange.)
(B) 1460. Une frontière à.wpmsée «ftrniQ. 40il«»r)e8* (Lettnos, de rémission.) ,
FRUITIISM. Vases OU plats à servir les fruits. Je laisse de c6té
le titre de Tofficiev debouehe qui prenait soin du fruit, et denfl «fljt
l^t mapti^ rflaÂs rQrdoQUAiiQ» pe. 11»(g»l de 'S. Loms 'eu 4^1.
(Voyez Tranchoir et Platelets,)
996 GLOftSAlKE
(4]Ji599.Denx grandx fruitiers d'argent diellé. venneil doté , penéiioar,
S osant trente six marcs — prisé iiijeuxij escus. (Inyent. de Ganielte
*£strées.)
FCMIGACIONS. J'aidit, à Farticle Parfums, ^elcpies mots soi
le goût qu'on avait ^ au iDo;jreu âge, pour les funuçatiions; an mot
Paletie, j'ai parlé de la manière dont on les répandait dans les salles.
(A.; i4i6.Un petit sac de toille, 'où il a plusieurs pierres pour faire famigscioiis ,
prise XI s. t. (Inventaire du duc de Berry.)
FUBGBTTE. (Voyez CouiêUt, Espmgle^ FuêmwAt et E$qfiiar
lettes à nettoier dens.) L'usage de se curer les dents n'était pas
seulement la conséquence d*unl)esoin, c'était le résultat d'une mode
et, déjà au xw* siècle, d'une attitude de grand air. Il y avait des
<mre-aents qui portaient à Tune des extrémités un cure-oreille. Oa
s'en servait à table et dans les salons.
(A) 1260*. B^isoers, forces et gnignoeres
EscQtetes et fnrgoeres. (Fabliaux.)
(B) iSSO.TJn petit eontelet, à façon de fùrgette à fnr^ér dens et i cnrer oreilles
et a le manctie esmaillé de vert, pesant iiij esterlins d*or. (Inventairs
de Charles Y.)
(G) 1427 .Un petit fusequoir de dens d*argent. (Dncs de Bourgogne, 5108.)
FUR6IEB. Fouiller. (Voyez FurgetU, Ongle et CouteM,)
(A) 1390. Robert d^touterille, cheTalier, seigneur de Valemont , lui esbatdat
et furgent ses ongles d*nn petit coùstel. (Lettres de rémission.)
Nous avons perdu le verbe fuster, nous avons conservé futUger.
(A) 1250*. Et qu'ils fustèrent et bâtirent
£t puis en la crouiz le pendirent.
(Le Roman du Saint-Graal.)
(B) 1260. Quilliers de bois on de fust. (Registre d'Est. Boilean.)
(G) 1369*. Le pont de fust de l'isle Nostre Dame.
(Gompte de Simon Gaucher.)
G.
GALACE (œuvre de). Les rubis d'Alexandrie n'étaient point
extraits de ses rochers, mais ils nous venaient de son port par les
navires du commerce. De môme la bijouterie de Galace, oui œuvre
de Galace, qui me semble être une damasquinerie, était un produit
de l'industne orientale qui nous arrivait, aux xiv<» et xv<> siècles,
du port d'Aias (Lajaz, le Glaza de Marco Polo, Galace et Galice des
poëtes), c'est-à-dire la place commerciale restée la plus active peu-
oant et après nos revers en Orient.
(A) 1180*. Et donna à cescnn, por ^n que gré Tor face.
j aniel de fin or de ruevre de Galace. (1% Roman d^Alexandn.)
(B) «•- Une coupe d*or fin a li rois demandée
D^ffiuvre gidacienne fn par tems noelée. (Idem.)
(G) 1190. Geignent espées de Tovre de Galice. (Les Enfances YineuL)
GALIE et Galiot, vaisseau. Les nefs sont ainsi nommées dans
plusieurs inventaires. (Voyez Nef, Navette et Caraque.)
ET lÉI^BBTOIRK. 3f7
GANTS. L'art du brodeur et de l'orfèvre s'empara atissî des gants,
c'està ce titre, et dans cette limite, qu'ils figurent dans ce Répertoire.
(A^1352.XlTiij bontons d'or ponr deux paires de gants de chien , couvers de
ehevrotin* garais an Dont de ît bontons de perles. (Comptes royaux.)
(B) 1424. Uns autres'' petits gans à prélat , de broderie sur champ d'or et sont
tous plains à esmanx et y faut plusieurs perles , prisez Ixsolz par.
(Inventaire de la chappelle de Charles YI.)
6ABDE MENGlER. C'était le titre d'un vallet de cuisine, mais'
ce mot désignait aussi le garde-manger tel que nous Tavons, seu-
lement plus orné, et encore certain ustensile de table, dans le
genre de nos cloches à couvrir les mete pour les conserver chauds.
(A)'1389.Gnarda manlaris dus, argenti albi, cum duabus testisleonum et
serratora intaUata ad litteras grscas et aliis operagiis. (Ap. Murator.)
(B) 1397. A Guillaume TireTerge , pour un estuy de cuirboully armoyé, ponr
mettre un garde mengier fait en façon de deux pâlies à deux ance8>
— iiy liv. p. (Comptes royaux.)
(G) 1407. A Jehan Tarenne , chaneenr, pour avoir fait faire et forgier un grant
garde mengier, couvert a'argent blanc, à deux ances et un gros annel
sur le couvescle, signés en plnsieurs lieux à ovseaux, hachiez à fleurs^
de liz, pour ce — viijzx xv uv. x s. vj den. (Idem.)
GABNIMENT, de garnir. Tout ce qui garnit la toilette d'une^per-
somie en pièces die vêtements, en armes, en joyaux, ou une chambre
debrodene, en pièces de tapisseries, ou une cnapelle, en habits sa»^
cerdotaux. Une robe de six gamimens est ce que nous appelons un
habillement de six pièces, et les costumes du moyen âge, comme
teux de rOrient, entassaient, avec une telle profusion, vêtements
snr vêtements, qu'on en comptait jusqu'à quatorze dans une toi-
lette complète.
(A) 1250*. Que nul evesque puisse rien oter du lien (l'abbaye de Saint-Denis)
ne prendre né calices, né garniment d'autel, né textes. (Chroniques
de S. Denis.)
(B) 1351. Pour monseigneur le duc de Bonrgongne ponr fourrer une robe de
iiij garnemens que ledit seigneur ot à la feste de Pasqnes. (C<ni^)td9
royaux.)
6ATNE. Chaque chose avait son étui ou sa gaine, étuys et gaine»
tellement riches , qu'il fallait d'autres étuis, d'autres gaines pour
préserver celles-là. On ne s'étonnera donc pas de trouver à Paris, au
xm" siècle, deux corporations de métier pour cette seule besogne.
Je dte les principaux passades des us de ces métiers, j'ai été aussi
sobie d'autres citations que j'en pouvais être prodigue.
(A)1260.Tit. Ixv. Des gaaîgniers de fouriaoi : Qniconques vueut estre gaai-»-
niers-fnrreliers, ne ouvrier de cuir bouiÙ en la ville de Paris et en U
banlieue esti^ le puet — Tnit li ménestrel audit mestier puent ouvrer
de vache on de buef et de cheval et de ane et de veel, tant seulement,
sanz mètre nul autre cuir en hnèvre, ne viez ne nonvel - Nus mestr»
du mestier desnsdit ne puet faire fourrel ne cofiniau, ne autre estni^
s'il n'a double fonz desns et desouz.
Tit. Ixvi. Des garaisenrs de gaaines et faiseurs de viroles de bens et de
coispeaus de laiton , d'archal et de qnoivre. — Quicon^es veut estce
fesièresde viroles de heus et de pommiaus et de garnisières à espéea
et à coutiaus de laiton et d'archal nuef et viez, a Paris estre le puet
franchement portant qu'il oevre as us et as coutumes de Paris. (Us des
mestiers recueillis par le prévost de Paris.)
(8)1352, Pour une gaine entaillée à ymages d'or, (Comptes royatit.)
aSi . «LGasAïas
(G) 1353. Foav une gayne d'argeat, etnlalDiéft à fmugety à ftmt in cootel ipà
est de la forge Maoloe. (Idem.)
(Bj 1432. A Geoi^ de Yigne , gaaisnier et ouvrier dVtûav pour tMg eslfti ûè
cuir pour une des oefz de parement de HBS.iiii liv. pow 1^ estois de
cuir pour deux dés dragouers de parement, xl s. pour iiij ^tuis 4^
chanaèHiers pour sa cnappelle, iiii liv. r s. pottr deux' gaaiâiies de
daghe8,x&. (Bues de Bôûrgoig^, 1123.) r '
. GESTONS. Voyez Gectouers,
(A) iSSO.On lit snr un jeibn : Gectons : de : la : chambcç : des acomptes —
de : mottseigneiir : le : duc : d^Orléans. ^
^ GEMME. Ce mot fut employé dès le xiii« siècle! dims son as^
demie acception de pierres fines soumises à. TaelôoE de Ift taiUe.
Le3 anciens en avaient une nomenclatm^ d'aibtant plus étendhe
(^a'une nuance et un accident suffisaient pour motiver un nouveaa
nom. ]LaL classification scientifique en a beaucoup réduit la Ifête. J'ai
cîru ne devoir introduire dans ce Répertoire que cellies dont la col-
lection de bijoux du Louvre ofllre quelque écnanttlTon ou fui flooft
àtées clairement dama de^ documents du moyeâ âge.
(A) 134b. Se ce ne sont aucun trésor
De gemmes, de monnoie ou d^or
Qui sont en prison on en.aerrei ^ (âuil^ de Kachttlt)
. GisniB. L6S dépenses ded couches royales étaient très-considé*
ïables, parce que la royne profitait de cette occasion d'augmenter'
sa garde-robe en se faisant faire une quantité de Vêtements d'éti-
quette qui , étant très-larges, lui servaient plus tatd à d'autres
VBima, et ne lui coûtaient rien^ se trouvant portés dans les comptes
de ta gésine. ...
(A) 138S.Four le sallaire d^avoir amené, en leurs broiKttes, de l'ostel IflGchiel dn
SabloB en TostcA du êàt argentier, la' somme dA iiljm hv. t. potir eon-
« yertir et emi>loier au fait de la gésine 4e la dieletiaadamefa Boyne,
pour ce — viij s. p. (Comptes royaux.)
• GIBfroeBllS. Jetons. Si l'on n'avait pas, depuis ractttiqoité jus^
qtfà' la 'première scène dd Malade tmaginairê, la preuve qu'il a
existé une manière de compter en nature et par unités; qu'on a
Ixouvée plus commode et aussi prompte que la manière d€ com})tèr
krr|^ume à la main, en nombres repréisentés par dès IHstt^ et
dblffres de convention, on ne croirait ^às que leë jetons aient |8
avoir une si ancienne origine ni use si loftgne'^xïstenee'. Le faft
«3t oeitain. Je laisse de côté Tantiqmté. Au i« siècle de notre èr0,
commencent les jetons de cuivre , au xrr« siètile le& jelCHis d'ar-
gent^ au xv« les, jetons d'or.. Le mot parait pour la preiiaère fois sur
un jeton du xni« siècle dans la foime de getouers, puis dans celle
oe geetouers et auccessivement jectoivs, geots, jets et jetions, en
omettant tomt ce que Tindifiérenee pour une^onhè^^^he flïe a an-
Hjrisé de variantes. Lé mot est dérivé de jetd*, toatfce qd'àchaçrae
somme, o& jetait sur la tablç autant de 66é pièces que le cbiffire
énoncé, puis on additionnait à la fin du chapitre.^ ]^ss£^des je-
tftùs, ainsi: que fîndiqiife cette légende même d'un jetpn : Jcy,. comptés
éï gectés bieUy car la fin fera vostre compte. Ce n'est pas seulement
à la Gomplicatioil^ des comptes, ou- à Tbabitude deveiiue plus géné^
raie d'une boilne comptabilité, que les jetons durent leur immense
développement^ c'est a la vanité, ce puissant mobile de llimnamté.
£n effet, fs^riquer deg jetons à sa devise, à son nom, à nes armes,
BT JléPBATOIAE. 3j[^
étaiLiiQ lâger dédomma^meat au dioit de frappa moimaie, droit
* tant envié, tant regrette et perdu irrâvocablemeiit. Qui se serait
Kfiu|é cette satisfaction ? Honunes et femmes, grands et petits, tout
le monde eut ses jetons et s'ingénia pour créer l'occasion d'en aug-
menter le nombre et d'en varier les types, soit en les spécialisant
toctf diaque nature de service, soit en en donnant des bourses pleines
a tous ses officiers comptables , à tous ses fenniers. Ayant atteint
eett« banalité, le jeton n'eut plus de caractère , et le conmierce M
Ota toute physionomie en remplaçant te noble cri d^armes par des
devises banales et assez sottes 4^ traînent également sur tous les
urtensiles et meubles de la vie privée au moyen âge, on par desi
çtiOAs pris dans Fusage même du jeton, ou enfin, mais plus tard,
ftai des séries de sujets historiques.
(Â)i372.IUj*'iij gettouers d*argent, prisé i^j fraoes ^t demy. (Compte dn'
te^. de la Royne Jeanne d'Evrenx.]
0) 1416. ^Qur on comptoer de bois pour ledit commis (celui qui fut chargé de ^
îedette deâ biens du duc deBerry), — xxx s. t. (Inv. da dnc de Berry»
(G} — Pour iije de getons à vii sols vi d. t. le cent; valent xx^ sols yi den, t,
(Idem.)
(1^)1474. La tient le Doc fen la cbambre des finances) bien souvent , et ne se
cloejit nuis comptes sans Inv ou sans son sceu. — Lny mesmes il sie4
an bont du bureau, jecte et calcule c(Hnme les antres, et nW a diÎFé^
rence en eux, en iceluy exercice, sinon iiue le Duc jecte enjeets dV
et le> autres de jects d!^argent. (Olivier de la Marche. Estât du Duc.)
— lies maistres d'hostel, le maistre de la chambre aux deniers, le contre»
loUeu]^ jeetent et calculent icelles parties et suf ce sont misBè les
sommes et pour ce faict» ont tous les ans chasenn d'enx^ pour <ul
ipiarcq^ de jects d*argent, aux armes et devises du Prince»
yÈ)i530.Qaste or throwe «^ ject. <., m.
— Gountofs, to caste a count with — - ject %. m. jecton, s« m.
— » Coontev, a çonntyng house, comptoyr, s. m. (Palsgrave.) .
(V) iMiL lij« gectons »ux armes et devises de la Royne, qni ont servy durant
la présente année à HS. de Nevers, contrerolleur de Targenteriei que
à mademcdaéttii Dugogier à calculer les dépences dHoeae. (GoB^i
royaux.).
(6) 11^96. Les •]u>iirjti89n8 sont 8embl|bles anx jets desquels on use pour conter*
(H, Estiènne.)
61BECli|IJB. Qibaisier et Gibecier> transformé par les Ànglai$
en Gypcyeré. Une espèce de bourse large et aplatie ^ dont les. mi-
idatoreà et la sculpture des xui« et xiv<> siècles nous ont conserve
les modèles. Hommes et liemmes les portaient. Ce mot désigna aussi
le sac au gibier» (Voye? J^touj/erfl.)
(A) 1828. Une petite gibecière de Teuvre d*£ngleterre , lx«, p. (Invent^deU
royne Çiémenoe.)
1B)13IS.A Estienne Gastel, ameurier et broudeur de MS. le Dauphin, —
pour la fa^n de deux gibecières faites et dyaprées de menues perlefHi
(Comptes royaux.)
(G) 1392. An ane.ace and gipsere ail of silie,
Hing[ at hià girdle, -white as morow milke» (Ghauees.) <
(D)i3M, Une bourse de drap de soye, faicte par manière de gibecière ) à peL#
dre à Tescharpe d^ln pellerin. (Inventaire de GharlesVI.)
(E) 1410. Pour deux gibessières de toille vermeille , garnies, Tune de fersd^
laiton doré, estoffée d*or de Ghippre et de soie de plusieurs couleurs et
Tantre de fers blans, et estoffée ae fll d'argent blanc et de soies Comihe
dessus— pour servir à porter après ledit seigneur en cèste saison d9*
. gibisr. (Conpteiayal|âtéparll»Doil6t4'Àreq.)
22.
(l^'Uîi. >«to»«*ir'iî8j gibecières hn prisée' t 's. t! den. Iji di&ec (Bas toi
(S) l440^%pByeoé , OasaidUe. (Proai^tedna {ktfmlo^.)
(«) lirfT; Ift^»a^«ût-i- fÊàat nng gibecier de (ïnir, oimiel a^ii tÉM cédtfle.
(iietords de rësÔBÊioïkt) , <
(J) 14«^ ITiig pitirgibasj5ierd'«,ft[it à fsèondè^toam© , t tiâë petft» Bidnctim,
^ . . paMoiii 4ii4e8 esciliant (Doct ée Bongo||iie, «I87v)
(K). -r U»g «ittw gibàssier, bcadé de É d'or«t gaAy«« phiaein» ^es.
(t) — Utfè |»e1itB gibessière dièr, faite de fil hik^z. (Ducs de Bdurg., 3113.)
{|l) . 4^.iUae gibttsièt« de toUle Wàaachè', à iing fert d'argent doré et y a dm
pendans à deiix houppes. (Bacs de Eott^gÊBt^Ki^ .
iNM^^** . 1^ f«UMt unemod gibaeier,
Plain de rouelleeée letoB,
« ' Lequel son oiatstre faolcooier
Attachoiiq|aboutd,'4ingbaston* (y«afiM0ledfrClefaiUart.)
(0)1480* li^wïegajlanttiredefaic^
De dedeos sa gibecière,
JJae («ourse d'argent légièie , ^
■ ^ . gniêstoît pleine de méreàux.^ fyilîbii.)'
(f) 1530. Les cnrieni, tant amis qu'enoeaii^ doditsieu dî^perooa, aeconroient
ânsdits petits oryeurs et pocteurs de Uiasés pow tw ce «ne tf estoit et
«n afihetéveat) lesquels voya^ le titre. deboorsoieat de leuns gU)!»-
cjeres .pour en faiie l'achat. (Brantôme,) - .
fiiBK. G«et» et Jeite. La courroiie attecbée aiyr^îamlDes des fan-
ceas^ près de leurs serres, et qm lés retenait. Un petil noïnbre de
citations suffira pottt montrer leur richespe. Dans une autre ac-
ception, c'étaient les fers des prisoûhiér^, wa& je n'ai pas à ffl'eà
occuper. , * ■
(^,.i24f)jUU>àciaela dicnntvjvqàod ciam.eisjacimifaEfaU;oxieset^tbiQte
ad prâdam. (Prederieïf. De arte Venamdi.)
(1^ m?. ¥ow ?<««^i»perl«s de » conpttt pour faire vîi^ !|k»> b»îitoos de peiies
pour Madame la Royne, lesquels elle a donnés au Roy jio«tM^igMaur
royanx.) -• ?
~Jeitf.'C*ést le feldspath qui, comjé en feuilleB biùï5es; faltfè»'
aè vitres; on rencontre souvent oes tableaux remplis de i^diqtf*
ainsi coùterts; lè^ titrée des manuscrits étaient i^cëersutlè platée
la reliure . dans un,petit encadrement de métal^ et on lès recourrait
ai^ec-'rfùgîf'ottdtelacofti^. > m .
(A) 1380.Uns tableau de deux pièces qnarrées où sont phisieTiTS reliques . t/t»
Vertes de gif. (Invenitaire de Charles T,). . ,.
(B) 1399. Deux tableaux de boys , qui sont de gi/^ par djâda9»{»Iiua&d« Jteliqoei*
(Inventaire de Charles YL) . . a
6i<AB<^. QrtiHff résinfte. C'est le cortodon^sol des miné-
ratoflisteSj^iffite piehvflne, de la nature de* opiÂesv maà»mÊ^iàm
douée de ses qualités éelÀfâàltes. Oé l«'lS!t6'wméÉaié^ nwlitagDes
i(^ fêûmm&A Yi^e, ;. ^ ^
. QLÀciÉ. ie ne> trouve celte expression que dans Flnvenfaire de
Caiaries y et dans cehii du duc de Berry. On peut «roire fulelle est
particulière à leurs réé»ete«rrs^ ^déent, dBai»O9ië0ciiÉ«it8, das
I
smgibm bkk&fis gtodas» des. diamants glaciez, t'csI-À-dire^ je sup-
pose^ taillés en tàwle ou ea miroirs, et non ]^en fose on en brillant^
eoaumé oa fit plus tard^niasTOodis et polis en cabochon, comiBe oà
les façonna de tont temps.
(ft) i98<^.Uiie eroix où il a r gnw baisis totm glaolez et iiij angélos à l*eiïvtron« -
(latetttaire d» Ane de B(nvy )
(S)"! 4f 6.tla anfitïiftt d'or, atidncl a une petite rochette de saphir noà polie —
H 8. t. (Inveirtaifd dtt die de Bérry;)
^ ^ XHk9 grnat àafière^ t^tty d'an* giios balay cabocboû glfi;etti.
GLOBE. Bonle ronde surmontée d*ùne couronne, celle-ei d'une
'-« <Syint>ole de la. puissance souveraine, adapte et porté avejo
cette signiflcationnaff les empereurs romains, deptusX^laxadalla, et par
te»«mpereurs de rOrient et de l'Occident.
GOBELET. On disait aussi gobel, dérivé petit-étre de coupe, cum*
el en éinxinT^f eobelet. C'était «m vase à bmre qu'on servait à ta^w
aœ&mpagné de raiguière,^ ou lyien ii était consacré à prendre mé^
decine, et alors isolé. La forme était celle d'une coupe, quand il
stvaStrlin ptcdî célic (f uù M, ÉrettAOltaot facilement dans un étui,
qnaiid il n'avait pas de pied. Il y en avait à biBeron, et comme
tBÈy fft fei^éW^rtcttofi de pot a eau; il y en avait à couvercle
lÉMl que iBiT «Ejtiiière; Ifs étaient exécutes en or et en argent^
quelqiwfois en cristal Ou en vierre, rarement en matières précieuses,
îkBos lés intérieurs de médiocre aisance, on en avait ^oi étain.
(â^ f 345. À TlMMias de lengres, orfèvre, pour on gobelet à conyicle, doré et
esmaSHé. (Bn^ de Bourgogne, 5^44.)
IP) 13^. Pcrar 1^appareilÏ6r nû gobelet d'or, iionr Monseigneur d'Anjon, lega^
^bèfet eetoit'fait'en manière d^tm tonnelet est as^ns sar nn trépie éë
trois chiennes ; pour y mectre x. peiies, et iV esmersndes et ij mbis
— Tiii liy. (Goiaptes royaux.)
dQ, 1453^ J^ooivQAifobelst^. existai, à une anse snr le coovercle, à i^rre»
rie. tUenuV
îp) Pour un gobelet a pië et à couyercle , assis snr un serpent , qui fait
j[K)t à yafne, doré 'et esmailKé, pesant ir marcs, ij onces.
QS) — Un gobelet de cristal, senx couvercle , à j pié d*àrgent doré , pesaut
JMrt, n otaces, v estetlins.
[p^ — . fn gob'ell't de cristal , sens pié et senz couvercle, le fons et Tembou-
chure d*argenl doré, pesant vîi onces, xv esterlîns, prisié vilii escos. 4
ffti) -^ 9Mis gèbeiets , à piei et conmrdeè, esmiillies , pelant vii lÉiàPcs,
iv«aoes.
pi^ ««-r «h gobelel^esihaiUi sur on tre^é, trouvé pesant iv naît».
(I) 1358. Duos pitalphos terreos et quatuor gobeHoe vtMês* (Comfrat»' apud Ihi
Gange.)
(J) 1360. Inventaii:f 4u due d'Ani«o. On en compte 3».
tI;^U«»itM»l4t à.iiabibenHa.(Inv*4aD.deNonaandie.yoy . EmmmiUe P^»q^*^)
(L) i380.Un gobelet, à façon de calice, à croissant «I à «uMtets pendans et i,
outfons, nn aigje émaiJJé de. blanc, gamy de balays , de sapbicset^^de
Hprosses perles, pesant ffij marcs, T'Opces ^*or. (InV. de Charles T.) ,
QIV — tîo goulet , avec^on aiguière , esnarilliés de gens qui sont sur bestei
sauvages et en chacun a un fruitelet où a iii valais et j saphir > pesant
vi mares, vî onces d'or.
I!l) u. Un autre gobelet et une aigoièro d'or, ettinflies à vierges , les eou-v
twalft» du gobetet et aiguiSres ganâs de pieReiieet les&uiteleks>d»
mAfgoerites et j saphir dessus, pesant viii marcs, ii^ onces.
(Ôj -^ t»piii8 petit gobelet d'or, a couvesde lié de .deox lUs d'or tuers pa^i^
ti% «lilMMAIIlit
U corps et dedans le eoctresele a nm esnail roiure rood où' est escnir
Maria ea une creii d^or, pesant i marc, xr estenids.
(5) 19S0. Un petit gobelet , à bibeioa , esmailUé à espis de France, de Ifsnan»
et de BoDrgoDgne, pesant i marc, ig onces et d^mye d*or.
(Q) -tm Un gobelet d*or et raignière de mesme, de la façon A^nn œnf d'e^
tmce , a an esmail des armes Monseigneur d*AiQoii sur le eonvesm
du gobelet et sor Tesmail de Taigmëie, qni est kachiée, on empoenr
qui dit : Justice, pesant ii^ marcs, iij onces et demie*
(6) — • Un gobelet d*or, couvert, et Taiguière de mesme, esmaiUé de vert par
dehors et a , ou fons du gobelet, la Tour du Boys et sur le fmitâet
deux dains, pesans viii marcs, ij onces et demie.
(8) — Un gobelet d'argent, couvert, esmaillié, sur un trépied et est resmàtf
dé bestes et d'oyseanx, pesant viii marcs, v onces.
(T) — I>eui gobelets d'argent, doré , tous pUdns, à un couvercle, où le Rey
prend sa médecine, pesant un marc«
(U) ^ Un gobelet, à une aiguière , i>areals, esmaiUies i obappeaw de mt^
. lettes entour et sont les fruitelets de pourpre de boutons de roses ^
pesans vi marcs.
(Y) •— Un gobelet d'argent, doré^ ciselé et a le frnitelet d*esmail en manière
de saphir, pesant \j marcs, v onces.
(X) ««f Une pille de gobelets de fou (hêtre), où il en a x en un estny de fnsû
(Y) 1416. Une pille de très petis gobelet d^argent et y a dess^is nn petit saphir
non pesés, prisé xii sols, vi den. t. (Invent, du duc de Berry.)
(Z) 1467. Ung gobelet en manière d'un ehandeUer. (Ducs de Bonrg., 2638.) •
(AA) ^ Ung gobelet , ^ la fachon d'Allemaigne , d'argent doré, godeioiûé.
à une couronne dessus et ung esmail et ung escripteau dessus : Loe
soit Bien, et poise ^ marcs et demi. (Bues de Bourgogne, 2584.)
ÇBB) i&86.Un gobelet, avec son couvercle f d'argent doré » pour médecines.
(Inventaire de Marie Stuart.)
GODEKOBmÉ. Travaillé à godions, vaisselle godroimée. Ces lo»
ctitioas sont encore employées dans Forfévrerie. An moyen âge;
surtout an xv« siècle^ ce genre d'ornement était en grande vogne»
(A) 1467. Une nef d'argent, goderonnée, l'un des goderons d'argent et Vautre
blancq. (Bues de Bourgogne, 3403.)
(B) 1588*. n avoit une fraise empesée et godronnée à gros godrons, an bout de
launelle il y avoit de belle et grande dentelle, les manchettes estoient
goaronnées de mesme, (LTsle des Hermaphrodites.)
€MIDBT. Sorte de gobelet évasé^ quelquefois £ait ê» fMMièt9 4$
coupé, souvent «ouvert, il y en avait en cristal et en métal.
(A) 1328. Un godet, à nn esmail ou fons de France et de Hongrie, (investidM
de la royne Clémence.)
(B) — Un godet de cristal, prisé Ix s,
(C) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. 92, 119, 172, 381, 397,
(B) 1380. Ung grant godet, appelle anmosnière, de vielle façon, pesant iv maitê^
(Inventaire de Ghanes T.)
GOUGBKIN. De gorgia^ gorgale, gorgeria, gorgière^ pièce
d'armure qui défendait le coL dont nous avons une sorte de viiBoi^
nisoence dans le hausse-col de nos officiers. La pièce d'étoffe^ espèce
de collerette^ qui couvrait la gorge des femmes s'appelait aussi gor*
«ièreyet je n'introduis ce mot qa'en raison de la richesse apportés
cnns la confection de cette partie de Tarmure et de la toilette.
(A) 1336. Item dnodecim gorgenc de maylUa, — Vii 8. gr. (Compté! cité dans
THisto^ dn Dauph&é.} ' ^ ^ ^ ^ . •
ET RBPERT0I9E. 3^^
(E) 13^2. Gorgières dç .Behaigue pour Tatour de la dite Dame -(la Reine).
• (Coiftptestôyaui.)
(C) i436^. Je te donne, pour ton prouffit,
Ce gorgety fait de tele giiyse
*Qu'fl est meslé de barbe grise. (Le Chevalieï dfélibéré.)
(9)f467. Ung gorgerin de muUes d'or, garny de deux platineâ esmaillées i
dettl'CIG et p6ite i marcs iiij onces. (Bocs de Botirgogne, 3iî5.)
MIUT. Si Ton ne dispute pas des goûts ^ on peut cependant ad-»
aoettoa q^eiquts règles pour le bon goût, et en tont cas fixer la
limite qui le sépare du mafayais goût. An moyen âge^ on plaisantait
TnUKmtàmy-mBm' les plaÉsantearids étaient peu variées, et un certain
SOS sel s y faisait par trop âprement sentir. Il me snfÊTa d'avoir
il tàaâ wm léserve», je n^ai rien voulu citer ici qui ait rapports à
ces délicatesses^ à ces mdélicatesses aussi.
GMBAli et Graal. Le même mot que Grésal. Il n'est ^nployé^
sous la forme de SaintrGréal, que pour désigner le vase si prodi-
gîWLèemeirt (élëifte au moyeu âge, dans lecruel Jésus fit la Cène,
fftd servit à Joseph d'Arimathie pour recueillir le sang qui cmiMt
des pflaies du Cnrist, et gui, après avoir fait des mirades en Terte
Sainte, à Romeet, selon d autres, dans la Grande-'Bretagne, semblait
levâft. lofwpie. dans le sac de la ville de Gésarée^ en tl02, il ftit re*
trouve, devint le partage des Génois et.pendantplusieurs siècles, fut
montré atior Mêles dans l'égtise catliéarale dé Gènes sous lenom de
Sacro-Catino. Transporté à Paris, à l'époque des guerres et con-
quêtes de notre révolution, on l'examina et on démontra, sans diffi-
culté, qu'il n'était tas taillé d»ns une gieaotesque émeraude, mais
ftttide verre, colore d'un beau vert, et i& forme qu'en donne la
j^anche akn» publiée, fait croire qu'il est d'origine antique. Les
miums du Saint-GTaal, en prose et en vers, sont d'une leetnro mo^
Bolone et fastidieuse, je le dis pour l'avoir subie: ils n'en restent
pas moiie de précieux monninents de la langue au moyen âge et
au goût littéraire do nos ancêtres. Une citation sofflt iei.
(A) 1200*. De sanc i avoit tel planté (dans la maBqiiée de Gésarée) ^e Ten i.
. avtnoit justes el milea de la jambe ; bidcuse «stoieat à Téoir enseoir
ble tantes genz occises. Là deaenz fu trouvez uns vessiaux de pierres
. , vers et eière& asses, de trop grant biauté, fez ausiut comme uns tail-
loqers. Li .Genevois cnidièrent et cnideut encore que ce soit esmeraude
— ii\s remportèrent à leur cité et mistrent en la mestre ygUse où ele
ett encore. (Traduction ancienne de Guillaume de Tyr.)
• «RAIflT. RlMlle composée de grains de feldspath et de nûcft.
agglutinés dans du quartz. Il y a des granits roses, gris, verts et
tunii. Tdutes'leb grandes ehaineft de montaçnes en fournissent, maSs
de temps immémorial on a extrait de l'Arabie Pétrée et de TÉgypte
l0Bitiia»b«aBK. CMe sapevbe- matière, qui reçoit \m poli admhnàue,
«omierve toutefois dans ses grains et veines de mica une pcnrte ouverte
à Taltératioii rapide de se» surfaces. Aussi, tous les granits ^qposés
iitùv dans nos dimats en onV'ils subi Tiniuaice fâcheuse. L'expé-
ilesDce iaifte avec l'Obélisque de Luxor nous i^pprenda si le granit
d'^nrotd résiste aux alternatives de gelée et de chaleur, caractères
et défauts de notre latitude. Il ne semble pas qu'au ipoyen âge on
se soit donné la peine de tailler et de pdir cette dure matière. Aux
xvi^ et xvu« siècles, on a remis à la mode le goût, qui avait régné
à Rome, pour les statues en matières dures et colorées.
331 GLOSSAIRE
GRASAL^ Gradal et Grail. Sorte de jatte. Mot dériyé de Graal;
et dont il est inutile de rechercher l'étymologie , mais dont il est
facile d'établir la popularité à partir du milieu du xii« siède.
(Voyez Gréai,) •
(A) 1099.Toiite8 les escneles et les gieaus , en qne il (le seneschal) aura serrt
le cors don roy d'où premier mes, doivent être sones. (Assises de lé-
msalem.)
(B) 1180. Gradalis antem, vel gradale, dicitnr gallicè scntella lata et aliqmn*
tnlnm profnnda in qnà pretioss dapes cnm sno jure diyitibns soient
apponi et dicitnr nomine graal. (Hélinand.)
(G) 1316. Item j grant grail, ou pris de xx a. (Inventaire de la Comtesse Mahnt
d'Artois.)
(D) 1320. Ponr nn pigne , nn mironer et un gresale et un estui faitis. (Comptes
Toyanx, cité par Leber.)
(£) 1416.Comme icfiUe femme eust appareillé nn grasal on jatte plain de prô-
nes ponr porter à mangier à nng lenr porc. (Lettres de rémission.}
GRAVOUERE. Objet pointu qui sert à faire la raie des cheveui.
Yoy. Pignère, Grève et mes citations qu'il serait inutile de multipUer*
(A) i316.Ponr i pingne et j mironer, nne gravonere et j fonrrel (fonrreau) dé
cnir, oaille à Hnet le barbier, — btxiiij s. (Comptes royaux.)
(B) 1328. Une gravoaère de cristal, garnie d*or, xl s. p. (hiTentaire de Glémenee
de Hongrie.)
(G) 1351. Four xi pingnes dlvoire , garnis de petits pingnes et de graYoiNi
(Comptes royaux.)
(D) 1395 .Pour YÏ gravonères d'yvoire blanc pour la Royne , vii s* parisis.
GRENAT. Pierre fine, plus dure que le quartz hyalin, afifectaiit
la forme d*un rhomboïde à douze faces^ ayant une couleur d'os
rouge de vin, penchant tantôt vers le violet, tantôt vers l'orangé.
On en tire de tous pays^ la France comprise, et ses dimensions ont
liermis, de tous temps, de le tailler en tasses et en coupes. Une es*
timation faite en 1416, pour Vinventaire du duc de Berry, n'indique
pas que le grenat eût une grande valeur au moyen âge.
(A) 1230*. Porro smaragdi yiriditas fidem, sapphiri serenitas spem, granatinn
bicunditas charitatem, topazii claritas operationem signiflcat. (Epistola
Frederici H.)
(B) 1352. Lequel chapel estoit ~ semé par my de grosses perles de compte, de
pièces d^esmaux de plicte et de gnergnas. (Comptes royaux.)
(C) 1376. Beflciunt — duo saphiri et uniis grenat— y faut deux perles et huit
grenex. (Inyent. de la S>e Cbapelle.)
(D) 1416. Un grant grenat, taillé en manière dhme croix double, xl s. t lliv*
dn dnc de Berry.)
(£) 1600. Le grenat est un petit bastardean, salement ombreux, bnuriflurt
d*nne nuê espesse. (Est. Binet.)
GRENBTÉ. De çranum, grain, pointillé, travail tn qui formait te
fond des dessins ciselés en vignettes, de là l'expression : grenêtéâi
vignetures. On disait des pierreries, qu'elles faisaient un greneiz on
grenetis, quand elles étaient petites et répandues en grand nombi^
sur une pièce d'orfèvrerie. Cette expression s'est conservée ponj
marquer te petit cordon, composé de grains^ qui enferme les légtâiaes
des monnaies.
(A) 1360. Inventaire du duc d^ Anjou. De nombreux exemples.
(B) 1353. Pour une coupe d*or semée de greneis de pierrerie, de peries et d t^
manx, à j fritellet sur le couvercle seni pierre. (Invent, royal.)
ET RÉPERTOIRE. 335
(G) 1389. Un btnap d*or, ciselé à costes par dehors et Taignière de mesme, led|t
hanap greneté. (Invent. de Charles Y.)
(D) — Un henap d^arsent doré, sur le plat greneté de grénetnre enlevée et a
un grand esmail ou foas. (Ducs de Bourgogne , no 1422.)
(E) U67,Une couppe d^argent , dorée dedens, et dehors grenetée d*une chasse
et d^arbres et sur le couyercle ung bouton frazé nlanc. (Sucs de Bour-
gogne, 2383.)
GRÈVE. Ravin ^ et la raie qui sépare les cheveux dans la coif-
fure; par suite ^ la petite pointe d'or, dlvoire ou de piquants de
porc-épic, qui sert à faire cette grève. (Voyez Gravouérê.)
t A) 1 i 80*. Gaieté 11 remet devant
Et son gent cors et son talent,
Sa face olenche, son douz ris.
Sa belle bouche comme lys,
Ses enz vairs et ses sourcis
La grève droite en la cervis. (Le Boman d'Atys»)
(B) 1295. La grève de moun chef,
Fêtes la grève au lever. (Ganter de'Bibelesworthe.)
(G) 1300»<}iiant nous fnmes à Poytiers, je vi un chevalier qui avoit nom mon-
seiffneur Gveffroy de Rançon; que pour un ^ant outrage que le conte
de la Marcne li avoit fait, si comme Ton disoitj avoit juré sur Sains que
il ne seroit jamais roingnez en guise de chevalier, mez porteroit giève^
ainsi comme les femmes fesoient, jusquesà tantqueU se verroitvengie
du conte de la Marche. (Joinville.)
P) 141 6. Un pîgnoer, gamy d*un pigne, d*un miroer et d'une grève d*ivoire en
un estuy. (Inventaire du duc de Berry.)
GRIFFON. Cet animal fabuleux, créé par le génie inventeur de
l'antiquité, ce lion ailé à tète d'aigle, a donné aux trésors de nos
rois, de nos églises et de quelques curieux du moyen 4ge, ses griifes
on serres, son bec, et même ses œufs qu'on a montés avec luxe et
conservés comme chose très-précieuse. G*est à ce titre qu'il a un ar-
ticle dans ce Répertoire. Je ne crois pas nécessaire de rechercher à
quelles grandes espèces d'aigles ou de vautours ces débris ont ap-
partenu, et il suffira de quelques citations pour montrer ce que
pensaient de cet animal les voyageurs les plus sensés du moyen
a^e, on juçera mieux ainsi des folies que dm eut en écrire les ima-
mations vives et crédules. Un volume ne suffirait pas si Von vou-
lait enregistrer tout ce fatras. Quant aux œufs, on verra ce que j'en
dis, à l'article Œufs d'ostruce , car ces œufs de griffon étaient pon-
dus par ce grand oiseau; la méprise fut complète, et la mode de ces
œufs, si générale, au moins en Angleterre, que certains hanaps en
métal , mais de forme ovale étaient appelés constamment gryp-
peshey.
(A) tOlO. Aliud qnoque (phylacterium) jnssitparari argento , in quo posuit ovum.
cujusdam avis, qus vocatur Grippis. (Helgaldus in RobertoTege.)
(B) 1247. Une bieste ki snnt sauvages.
Qui ont cors de lions volages.
Qui bien emporte, lout armé,
J homme quant Ta atrapé. (Limage du monde.)
(G) 1208. Là (isle de Madagascar) se treuves des oisiaus giifon , e dient qe celz
oisiaus hi aparurent certes estaisouz de Tau ; mes si sachiés qe il qe
snnt mie fait ensi come nostre jens de sa cuident e come noz les faison
portraire , ce est gue nos disons qu^il est me osiaus et mi lyon. (Suit
une lonçue description faite, non pas de vùu, mais sur les rapports
des babitans. Marco Polo.)
'336 QLOSSAIRB
fD) i^SO. And polysh^d was eke so cleii6f '
That no sygne of the sculle was sene
Bot, as it were, a grype's eye. (Gower.) . '
(£)|i338.ltem j oef de Griffon, garnis d'argent, od pié et covercle. (Inventaice
d^Bdonard m.)
(F) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 186, 384, 503, 505, 510, 519, 562, 583.
{Gr) 1399. Item nn coupe, fait d'un gripesei, gamisez d'argent endorrez, stéant
' sur un pée de dij kénettee et leDovèrkel ènàymeUes^dedeini et4ihors
ove i} kenetts, pois y Ib. vj une. di. (Inv^snt. de Henni lY .)
<H) — Six hanaps sommiés giyppeshfiQr.
(I) 1419. Ciphus, vocatas a gryp^ey, Jigatus cvm ftrganto et deaurato.. (T»t-
de AVilliam Gascoigne )
{S) 1625 .Un ongle de piffon , assis sur un pied de griffon , d*argent doré et aa
bout de la pointe une pomme et sur icelle un oiseau, le tout d'amot
doré et an milieu , par dessus ledit ongle une riche amatiste en fond
. die cuve. -€este pièce est eiuelileAtesonr sa rareté d'autant ^ne eest
ongle, qui est naturel, est fort n>a|ïa et gro^, de sorte qu'il tient ;^
pinte et sert de mesure et d'estalon pour la pinte de ym de Saiaet^
i)enys qui est grande ; par ai^si qu'il est aisé a juger que c'est oiseau,
nommé griffon , à proportion d'nn tel cm^è Ait d'une mâostneve
grandeur et grosseur. (Doublet, Inv. de Samt'Deiûs.)
. GRILS. Se disait de toate griUe, et 6'éQiQ.Yait indifféremment
•greil, grayl, grail, greil et griL
(A) 1080. Graticulas dicuntur gallice greil. (Dict. Job. de Garlandia.)
' (B) 1350. Mestre esdits fossez et asseoir grails de fer •— que aucuns poissDDf ne
peuuent monter ne avaler. (Apud Du Gange.)
' <€) taSÛ. Denk greilx d'argent blanc. . (luTen^ d^ CîiMirles T.)
■ (D) 1397. Ponrkvoir fait<el)forgié ongril d'argent blaoc pour ser?ven hi «ft-
, ^içije 4Ui9oy Ng.j(Oomptes royaux.)
j(£) jlil21^i)<Mnt oe vint i gaas^ le gv aU du guicbet d'icç^ vi)}a<,(^,de7éii.}
GROLLE. Vase, en forme de flacon^ à. iqie poi^ée. li'expies-
sion de Grolle était usuelle dès la fin du xni« sioîle, 'pt&s(iu*on
'trouve dès lors des chapitres entiers de colles dans les. gàads
^inyentaires. Le mot ^ric^nt peut-être de gràl (voyez Grâsal], le
vase lui-même de rAllerpagne,
(B) — Une antre grollo d*or à la dicte manière d'AUémaiittè.
^(Q — Une aiguière d'or, à manière de erolle d'Allema^gne , assiMfsjr i»g
pié à jour, garny de plusieurs perles et de sàpkws. (D.'dè®., «aBw.)
fjj) . Une grolle (en) Gassidoine , garnie d'argent aoré , où il y a ufttfKI^
Somgnié à Jbepir ledit cxoUe a ij .dJ9is, le «onveircle gamj i l'enloîir^
enielurel (Ducs (Le Bourgogne, ^746*). ,
GUISE. Mode, Façoa.
(A) 1345. Tes ch^valiers, tes escuiers, .
les clers, tes serrans, tes jnesti^^
Yeàtis ensamble en ordenance,
A la^MHiDe guise de France. (Guifl. de Mnobaiili)
(6) 1372. Les pourfiz de ses cbapperons ne sont pas asÉeif gransnede la gni^e
qui queurt. (Le chev. de la Tour. Enseig. des Femmes.)
{G) 1394. ij ymagesde l'albastre grans, jurées à guise de' conte. de Flandns*
(Invent, des garnisons du chastià de LiUe.)
ET >ftéV*K1iDlRB. IftT
«si-ce en sonvenir de l'ancienne vénération dont il était l'objet lâlez
les Gaulois, t^'omYtmv^faài >aia »¥• et jv.-^"*--"
(A) 1872. Une imaige ào jpif de cfanme de tttnft f éluiA révangéliste^ MMw
no pié d*argent dQie<t«iiaBt'«ii>eri»teAl «è il 74 reliques ; prisé x franc»
id'of . «tCSMipIfi Mn toBttln. de la royne Jehanne d^Eyieux.)
ti)^itt6. .U«(».pftleBestfe» de ^v^dmiBÊàmÊUB , teifMiltty ia» Oii^tiilWi élku
liout^ABnx iigBetQlftiâB «usidoyiiB. (Itais d0il»«[r8»gBê,ilo 6966.)
H.
'M^ttlii.'GraTé^n ti^cjua^simples^i eDOisés. Kens ay<m&
n>nservé de ce genre 4e travail, Te^spression de dêgnm mihmhumjt,
n y avait des gravenrs spëcianx pour les ornements '^orfèvrerie
hachiésy et Ûs^ft'Appclaient JkicAM«r4. - <^
(A) 1380, tTn petit ffobeiet 4\Mvliadné. à eatroimes tvnt'aiftnr, iMant i marc,
„ 4} onces. .(Inmntaire de Charles Y.) . - v
TSffiii^lééaaï avoir raCait deiMuf aia bacin d*argeflt'd«f6,4iMM'anr le bord
de l*ave A«ria. (Ihies de Benrgogne, 577i;)
(G) f 3M. A' Jsten «d'Abeville, potiét ^^Mfeahig'et baiÀnn^én -oA^merie , iMmr
a^vir taJUé^xTiebandQUev-dbiCBim. (Bocs^de 99ÊtgDi^,vef'%HL)
'■AMAP. thi*Vfl»e ^ Ifâae^ en génârail nne coupe, lésarvè, ce sem-
ble, au principal convive, et que le chevalier comme le ))Ofl(^ o^t
'Sânsciesse à la ttomâie, l'un en le vidant i toute *iencoDtTe,rautn en
le chantant à toute occasion. Ce vase, qui est mille itistieumé et
smn^tft èècfïi, ne latasei^tt aucune incestitude sur sa ferme, s'il
n'avait point été de tonnes très- variées, mais entre le 4unflf da saint
l:;M8, «nforin«^^t7^ACfn,;}]UK{n'à,eeuz4e<lh^^ en façon
d'un calice, façon qui semHe avoir été ung^node, il^ AtuoB ceriaeie
dislancQ, «tj'di réuni dans mes citations des indications de tiamw
enteonne dé peûts tonneaux ceiulé^ en guise »àe4aa8a,4eu façon de
tonr âe laoïpe : Iss uns sont convois «t^avec fiéd, les antres sa^is
eouvercle et sans pied; quand ils étaient ODtiveMs, on les fermait
qnel^nefoisàclef. Un hanap «le jaspe, 4m ne flilt msmi 7m,'dey!nt
urne saiiëfe,et id'aiutres , :suiv«nt'en cela ia mode, ^étalent décrits
«Mimne faite tdf mouv^l» ^ftipen. Leur forme était oùnc 'tfès-capri-
deufleet aussi arbitraire que l'étiquette qui présidait à leur usage. On
m ÉBrYaitân'hanap pôurt>oire, snSsitencontre-t-oa^cétte expression
tm hanap âè toupe, 11 6tait sonvetit accomPNPQ^^fi <<i^ laiguière;
mais en même ten^ps je vois des pauvreS'Se servir de ha]M.p comme
d^ècuelle iftnir 'recevofr TaTiStûDe. VœU «pour la twme et Tusage.
Quant à la matière, le lianap les mit toutes i oantnbniion, depuis,
le bois jusqu'à l'or, -depuis le cnstal jiisfqpi'aia .pi^nts ipréicieuses,
t)n eb avait ^n grand nombra» on «n iBusak iane fuff «douzaines.
Vers 1309 , la Reine achète de lliiebault. l'erfiéinM, Irente-quatre
hanat>s d'argent. Le 28 novembre 1316^ le roi acUteet envoie à
Gompiègne soixante Mun hanaps du poids -de 188 jnarcsid^argeiit.
X'iivveinaire'de ^Charles Y, dressé en 1380, dopae Ja desoription de
ouatorze hanaps et autant d'aiguières, pesant «près de '96 marcs
n'iNCyiet, en outsa^ de i^ceat saézaBt6^1ix««80pliianimid'ai>geBt daté
st ipceeque tins «onailléa, tomaat «ne «lasse •Ae ifVS marcs d'ar-
igeàît i9o«r préserver vm vaiiseHe «nssi Ti($he , H 7 avait des he-
napiers, c'est-à-dire des faiseurs d'eStuyiL hanap, et ils étaient
23
. assez nombreux pour former à Paris un' corps qui avait ses 'sta-
tuts.
(A) 1200. Pateras dicontiir cnppas, benaps. (Dict. Joh. de Garlandia.)
..(B)'li45. Lors s^atoma comme mesiel
Henap ot et potente et flanel.
(Rômaa d*£ustache le Moine.)
''.{G) 1260.11 peat«8tre seireuriers de^aiton à boites ^ à escrins et à ben^iers, i
tables et à coffres qui veut pour qu'il sacne f ère le mestier. (Le Livre
deis Mestiers, d'Ét. BoUean.)
(D) •— Quiconques veut estre esqueUeis à Paris, c*est à savoir venderres d*es-
queles, de banas de fust et de madré. '
(£) 1316. Vn banap à trépied esmaillié, iij benaps egmailliés» pesansxxij^man,
' iij onces, xix esterlins. (Comptés royaux.)
(F) 1328. Un banap d'argent doré, en guise de yoirre à couvercle, prisié
xviiiBb.
(G) — Un banap de cristal, àcouvescle, à pié d'argent, esmaillié, pnsié
X lib.- XV s. (Inventoire de la royne Glémeace.)
(H) 1332. Item que nuls orfèvres, cban^urs, ne autres quiex que il soient, n«
soient si bardiz de faire ni faire faire vessaiUe, ne^ands vesseaùi
d'argent ne benaps d'or; se n'est pour calices ou vessiansàsainctuaire
pour servir Dieu et bannaps dorés à couvercle. (Ordon. et stat.)
(1)4^53. Un banap d'or, en guise d'une tasse d'or,' à cbappelles (omeuent
formant ceinture) de bestes et d'oisellez, esmaiUiez dedens et dehors,
- peisant ij mars, v onces. (Comptes royaux.)
' (J) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 71, 169, 182, 183, 198, 204 à 20i», 2U,
214 à 216, 345, 368 à 371, 383, 384, 395, 398, 522 à 561.
(KJ 1363. Un banap de coupe, sans pié, qui est doré et couvesclé et pense il
marcs. (Inventaire du duc de Normandie.)
' (L) -^ Un banap couvesclé, doré et esmaillié, qui est assis sur un pié à façon
de iij pieds de gelines, et poise iij marcs, v onces.
' (M)" — Un banap doré, ciselé, sans couvesclé et sans pied.
' (N) 1372. Un benap d'argent doré, à trépié et à couvercle esmaillé de lliistoifs
de saint Loys et sur le pié du trépié a iij serpens volans, pesant x
marcs, iv onces, prisé Ixiij francs. (Compte du testament de la royne
Jebanne d'Évreux.)
' (0) 1880. Un banap d'or, à couvesclé, et une aiguière de mesmes, liez en façoi
de cerceaulx et a, sur le fruitelet en cbacim d'iceulx, un lis où il a un
sapbir et xv perles et en l'ance de l'aiguière a ij perles et y fanltTUM
perle , pesant viij marcs , vi onces d'or. (Inventaire de Gbarles Y.)
(P) — • Un banap d'or, godronné, esmaillié par debors à ymages, qui soot
lettres et à couronnes par dessus et a, ou fruitelet, ung'sapbir et. quatre
perles, pesant ij marcs, vi onces.
(0) -^ Un banap d'or, à claveau, sans pied, ouvré à feuillages enlevez^ oo
fonds est un grand esmail de plite et v petits environ, pesant ij marcs,
' y onces; x esterlins.
(R) — Un banan d'or, plain, à couvesclé , de la façon d'un calice et a on
fruitelet d'une roze^ pesant ij marcs^ vi onces* v esterlins.
• (S) — Un banap d'or, à couvesclé, esmaillé de la vie de Ste Agnès, pesant
Vi marcs.
(T) -- Un banap d'or, saiis couvesclé , cizelé dedans, et debors a un esmail
de Nostre Seigneur qui monstre ses playes , pesant ij marcs, i once,
vii est. d'or.
(U) '•— Un banap d'or, plain, à couvesclé, à un gr)aind esmail ou fonds' et on
couvesclé des armes de France et d'^smaulx à testes de Boys et de
Roynes^ et est le fruitelet esmaiHé à fleun de lys^ei'à KK pariny) pe-
sant iiij marcs, vii onces;
RT RÉPERTOIRE. Z^r
(Y) 1380 Un hanap d'argent doré, à couvescle, semé d*esmaux, à trespted el
de iij ymages qui joaent dMnstmmens, pesant xi marcs, iiij onces.
(X) — . Un autre hanap d'argent doré, à trépied, à fleurs de lys enlevées et ,
est le trépied à iij pieds d'oysel, pesant vi marcs, t onces.
(Y) —, Un hanap d'ai^ent, doré, sor le plat greneté de vigneteure enlevée .
et a un grand esmaul ou fons à bestes et oyseaui et faict Tessay d'nn^,
des henaps d'or du Roy, pesant i marc, vii onces et demie.
(Z) — Une xiie de pans hanaps d'argent doré , à façon de tour de lampe et .
sont esmailliez ou fons des xij mois de Tan, pesans xxxvij marcs.
(AA) — vi hanaps d'argent verres, esmailliez ou fons aux zii mois de l'an , pe-
sans xii marcs et demy.
(BB) — n ne se recorde pas se ce fu hanap on gobelet. (Lettres de rémission.)'
(CG) 1397. A Jehan Hasartj orfèvre, pour vi hanaps d'argent verrez, àchascun
un esmail ou fons. (Ducs de Bourgogne no 58040
(BD) 1412. Four vi banals d'argent dorez de très belle et nouvelle faqon et de
très bon et gracieux ouvraige, esmaillés ou fons, pesàns ix marcs ,
iiij onces, i est. (Ducs de Bourgogne , no 208.)
(EE) — Un hanap de jaspre, couvert, garni d'or et de pierrerie. (Gomp. roy.)*
(FF) — Un hanap d'alebastre, couvert, garni d'argent doré.
(CIO) -^ Un hanap de lignom alloes, couvert, garni d'or.
HARNOIS. Harnachement. Ce mot s'appliquait à toutes sortes
d*armures, d'acoutrements et il'ustensiles à l'usage des hommes et
des, chevaux. On disait : enhamesquieriin cheval ^ s'enhamacher
d'orfèvrerie, et le harnois de la cuisme.
(A) 1270.Toute la maison soit garnie de harnais qui sont besongnables en cni-^
sine et partout, seloncce que au signour appartient. (Trésor de Bru- ^
netto Latini.)
(B) 1405. A GoUin Rapine, sellier du Roy, pour cause d'une selle, avecques un
harnois doré et esmaillé , laquelle selle MS. (le duc de Bourgogne) '
donna avecques ung cheval au Roy MS. (Ducs de Bourgogne , 70.)
(€) 1410. Un empereur et un roy armez dont les harnois dUceulx sont d'argent. .
nn aDge armé dont le hamoiz est d'argent. (Ducs de Bourg., no 6199.)
' HASTIER, Haste et Aste. La broche , le rôtisseur, et par exten-
sion, la chose rôtie.
(A) 1180. Et Biie ot un grant hastier sessi ,
Plein de bons hastes, qui sont bons et rostis. l[Le R6m. 4e Garin.)
(B) 1260.. A tant ez les serjanz qui portent lo mander^
Li uns porte i paon rosti en nn astier.' (ranse la Docbfisse.)
(G) 1360» Pour les cuisines
Fault poz, paelles, chanderons,
Gramaulx, rostiers et sausserons.
Broches de fer, hastes de fust. (Eust. Deschamps.)
(fi) 1474. Le hasteur tient le compte du rost avec son ayde. — Les chariot»,
portent les vaisseaux de cuisine comme chaudières, paelles. grils, bas-
tiers et autres choses. (Olivier de La Marche, estât du Duc.)
HRNAPBRIE. Les hanaps jouaient un si ^and rôle dans
l^lgnsemhle de la vaisselle, qu'on disait henaperie à Tégal d'or-
fèvrerie.
(A) 1416. Le suppliant qui est ouvrier de orfavrerie et de banapperie. (Lettres
de rémission.)
■BHIEPIEB. Étui de henap.
(A) 1260. Et ne doit faire nul hennepier qui n» soit de trois cuirs. (Livre des
mestiers d*£6t. Boileaa.)
3|Ût CfiOMAIfta
■■HMNS. h» femmes dM^Muconita» divIilMai fMta&t eneire^
et now montreiil' la possiMlHé ée porter, eeftooranr sur lesquelles
flotteoB yoUerdeBRraBseline. Tuil6tr droites et s^Umai svrie front,
tantôt évasées' commeim cor de obasse et se portant de efstê, elles
sont faites en argent, quelquefois en argent doré. Une* sorte de ffl«t
oit die earcasse métallique qvX eatoure' la têt^, soulieDt ces cornes
({ue les femmes, par une sone. de superstition ou de simple nrécaur
tion, ne' quittent ni ibur ni nuit. C'est tout ce ope^'ai voulu dire sur
un prodmtd'ôdëvreda ét^angi^requi, s'il n'était cflfiZ(nûn8:),aQjno}«ii
âge, qu'une coifTé, n'aurait pas droit & ce titra d^fioftmdans ce
Répertoire,
(A^UPa*.. J»>iiftM|.«*onji|MUep<>toafieiunLOosbU»x.
Ce qui MUMtwat l«w qocq»,.^» Uai ti«ii9wtà.lM]i:(,(
Mais bien vow os* dim qae sainte Blysabiaiu.
ir«t çaa emBuadla pour QQrtiBC.tiez.Dabiafa.
(lïest, de Jehan de Henn.)
(B) USO. £t pareUlfiioent hlumM, Qe {]^Ta.Th0maven'i42^)^et dilTavQit \é^
excenentement les foouae» de noble lignée et anties de qqelqpe estai
qn^elles fennwnt poitans sur lears tenea hanh atoim — et il rwtt
aconstnme qnani u e» t«oit amnmetdi'eMnHrvote aprè» iMUe»toiK ha'
petis enfans. et le& admonestoit en donnant certains joars de pardon à
cénltqnl ce fldMitv*«* Itrfhîroit errer Kanlt : «• knmin, au knmpi».
(MonBMtot.>
nmniE; ce mot est resté en «sitge. Le luminaîre des fnnéraiU^
et celui des saintes reliques étoitconsidé^le, an moyen âge, et
c'est de cette dévotioii que nong viewiMit ees'annatures en fer, né>-
rlBséerde pointes -ettnxctquefbft-dlsposées en trianffl£$. snr lesquelles,
on place les bougies allumées par lapiéié des fidèles. Kes bxasdtunft
ctoïx étaient aussi noiBfa6fi(.I)9i.!betae.
<A) lits. liiuntnaria hereiinnu^jtâoiiiEipisft Mm» Ba€aBg»4
(9)iiS3. Yas ad avMML bttiMlittom^, btKm a4. tQMbiafl.(8liMsdas]nD4»
d*£ifilan)
<G) i^iSL JEsktn ton»nog<agyps,ne soit m nqe -herse de nna cowse de Inminaiie*
(Teat. du comflsxnf Hèraftnrd.)
P) 1375. Item pro corpore flcto et hersîA. (Funérailles de Tlionias, abbâ de
Ganterl>nr][.)>
(S) iSVB. Volo qnod xzfv torcBea et ▼* tapera, qnoUbet taper pondère x libra-
mm, prspamilav' pio< sepottina mea, abi^walio aw> Hercio^' (IMB
<F) 1405. Une ffrande croix éSetv oa^iéai k cnvre de Damas, en laqneB» a4«
fut de la vraye croisât «■laJHrsar^dni'clmvdlnit fat cloué nostre Set»
gnenr en la croix, fiftamnli de lft.Sle GliapeUa< de Bourges, pabl. par
Mi. da Okasdnk)
(ft)> in/7. En certaitiea UètB^éniMm mmmm on metâÉvantilaianeiBaifa anti
Ibcss ameU» BiaIsliMr aft-OmaaM paie* qn -«ny met oiiie eiargf». ->
UagnnaébHiéeU8ronibeBaBbapv«fti4vGia«90u (I^aiaw da*]faaIéoD,
I^.Bron des Gbarmettes.) ,
. MUBeUTSSto. Les petites heures étaient souvent ddè véritaliièft
bijoux et par leur exécution et par la richesse de leur reliure;
[XI 1380. Unes tris petites benrettes, qni ont les ays d'or esmaillé de Franc*^ ^^
de VHmjm etde Tannonciation et sont en nn petft estay de Imahvtf
d*or. (In?entaire de Charles Y.)
(B) 1536. Unes henres, tontes coayertes d^argent doré, esmailUaada l^'Ji^'fT
eiatigade ISoitra Panera toat deuKlonana. (Inv. d^ChaiiesrfjaiDH
■EZ et Heus, Ays. (Voyez ce mot.)
ET lie P«B TOI VIS. 'àik^'
ai) 1260. Nus garnisères ne poetné ne doit mètre heut à coutel se U heosn'e^t'
' ' tout d'one pièce et si li heus est de ij pièces , il doit estrn saudés bien
et loiaument) c*est à savoir de saudure d'argent et de saudnre de bon
Hietal et se il le fet autrement, roevre n'est pas bone ne loiails, àins
doit estre quassée et perdue. (Ùs des mestiers recueillis par le prevost
de Paris.)
^ 1300*. Cyprès est nn grant arbre et bel et mii est toosjoars verd et pour ce
on le plante voulentiers en eloistres de reliffieiu. Le boys en est très
' bel et très odorant et en fait on de très beauli aiz que Ten met sur le»
instrumens de musique, comme guisternes et aussi en toutes autres '
. ttuyres déliées. (Pierre de Grescens.)
(G) 1377. Gharles — nous sommes tenus à Dyne Rapponde, marchand de Parts
— pour les hez et chemises des chroniques de France et celles que a
faites nostre amé et féal chancelier pour ij volumes, une pièce de Daur
deqiiin xxvi fr. (Mandement. Ducs de Bourgogne, tome Iv.)
HOCHET, Jeu d'en£ant; de hocher, remuer.
(A) 1390. A Jehan du Vivier, orfèvre et varlet de chambre du. Roy, NS. poitr
avoir rapj>areillié et mis à point un petit moulinet d*or, garni de perles
• et de balais petits, pour TesDatement de madame Ysabel de France —
xii s. p. (Comptes royaux.)
(B) 1391. Pour avoir refait tout de neuf, un hochet d*argent, — pour jouer et
esbattre madame Jehanne de France, pour ce — xxviij s. p. (Comptes
royaiu.)
(G) 14t6. Un hochet pour esbattre petiz enfans , de brodeure, semé de menue»
Séries et est la tenue d'ai^eut esmaillé/aux armes de-France. (Inveat.
u duc de Berry.)
HOIJSSER. De tumselluSj houseaux, grandes bottes^ on a fait se
loùser et se déhousér. De housia, housse, couyerture de cheval et de
meubles, on a fait housser, trousser, étoffer, garnir, et il se dit d*un
vêtement et d'une salle, d'un cheval et d*un coffire , de Tintérieur
d'une voiture et des armoiries d'une chapelle de deuil ^ un peintre
était chargé de cette dernière besogne, c'est pourquoi je cite ces
lissages.
(A) 13S8. En laquell&besongne, pour housser ladite chappelle et armoierie de»-
sus dicte, a esté mis et employé par ledit Colart de Laon. paintre,
vij pièces de cendaulx des estrois, c'est assavoir iij pièces de noirs et
iiij pièces de fauves. (Compte^ royaux.)
(B) 1450 Après les arcbiers du Duc , suivoient les seigneurs et les nobles hom-
mes de sa compaignie et de son hostel, en grand nombre^ tant riche-
ment montez, parez et houssez que c'estoit Aoble chose à regarder et
estoient plus de deux cens et quarante houssures péndans jusqaes i
terre moult nobles et moult riches. (Monstrelet.)
HUCHE, Huceau, Hucheau , Huchel, et Hucellus, coffre, bahut,
))uffet,.la huche plus grande que le hucheau, sans qu il soit possible
de déterminer sa forme particulière et sa destination spéciaTe.'Eh
raison des objets précieux que les huches renfermaient, des offi-
ciers domestiques oe lliètel royal prirent le titre de garde-huches.
(A) 1150. Si ha (la Sainte Yéronique) sa hache déformée
Et si ha prise la semblance, (le suaire, vera icon.)
(Koman du Saint Graal.)
(B) 1300. Si tAst eomme je fa avalé là où le trésor estoit, je demandé au trésoi*
, . rier du temple que il me baillast les clefc dWe huche qui estoit de-
vant nioy et il — dit qu'il ne m*en bailleroit nulles. Et je regardé une
coiçnéé qui gisoit illec, si la levai et dis que je feioie la clef le "Roy.
(Jomville.)
23.
3M.
ait^MiMM
{Ç) 1319. Un anel d'or, où e un raby que ma femmâ me dejisa. i^ 4ld<&oat ulein.
(Se c<mp& al Aef en nn ^n foreer, en nne graunt Da8C}&, an lioat de fiir
basse garderol». (Test, chi comte de Hereford.)
(B^lèsi. Coffirene pêne le Roy. Criiilkinme l^Boo» ooffiier, poar ii bufibeani à
Mettre tai>l«olieften la fmctehe, ixv Uv. pw (Compte» rog^ank)
(E) i368^ The arke (of the testimony.) or hncche, with tbe i«Mik«B^ Tjtns led*
«laintfa )m toRone, wban be ia&acawfyted aite tbe j«wei. {it)»
ManadeYiIle.)
<D 1380. Bn la cba^Q^^ emprèff IMtQdè du Roy« fit troiivé en urne basche les
bffoox qui emnntenL — (Inventaiie de Gbatles T.)
{i^ -* • Si aocim porta huche on buflét i clef hors de la ville, il dbitit deniers,
(Gbnt. drftenin.^
(^, 139t. L'exposant romiât — ledit cofire -> et prinst dedeius,*-^ wie. eertaine
qnanm de fratia dVgeni -<- ai ec ledit petit hncM» C^dtties da lé-
misiâon.)
(I) — Une hnche ou hnehel (lOem.)
(^> — la b«che dei( ili| denier», WbaehMtn d«k ^ «eoien. {àspad HaCka^l
(K) 1440» JlQtche or whyvbe, Giata. (PrompAorhmi panmlômm.)
(L) 1475*. Thèse thinges (Household stuff) setyein yonr.whntcbe frotte hnche)
or cheste; yoariewellisin your forcier, fbat they he nt>tstoien.(Ga]itOQ^
Boke of iVaTellers.)
UVCHIER. Celui qui travaille le bois^ oui fait les huches; et
coiamyi tous Ifis meubles étaient omé^ de 8ibiuptoie&, le hochiec du
moyenr àg« nBfwéadota le aculntenar aa boift. Les ai«t& ébéniste et
menuisier ont remplacé, à paftir du xyi« siècle^ l^iMq^essioB de bu-
obiof. (Voyiez. JtffiMiMVr et ^6èiMk>
(A) 1405..CL*i9.na^wiibi«), a &uiUan|i& Basset, hnoMer, ponr avoi^«|tft^i[
i^{^nBo„ à llontieuU aot m««. à Tabbaje^ de Fecanip ^ i Sesdi»,ir
Bms8«Ue&eA Breba», à.rryTelI&en Brehan^ à Lisle en.Flandtes, i Twr
nay^ à>AlTa8, i Amiens et en plusieurs lieux pour trooreret avoiribli
otrrrif rs dé hueherie pour abnaer roeirrve des chaexes. (Qathédnld
d« BoMQé irrehiTes de la Seine*foftnemn«^
(B) 1541. A maistre Martin Gnillebert, hncher, la somme de hnyt Tiiigt*lif«m
pour la>maiutifieiie de hueherie 'de«dite& ocgvM», i^iu» liTiea. (JSnB^
aiM)ou..Ubcftj|jves da la StwutMi*)
. L
myMM BHMfVJtmrm. ITue citation suffira pour metiver Je
^tTQ àç cet article et me conduire à dire que le moyen ^ a été
rempli de ces enfantillages,
(4) &499. Ung tableau de Qercule? paint,, les sourcils et yeulx branlaiw* (iPTen*
toire de Icroyse Anne de Bretagne.)
^^1541. AKncolaa> Ônesnel, ymaginier, pour faite detsc ymages de angcf
mev^str. pour mettre sur f admortiss^ient des ai!gaM« (& JÊnékff-
Aceli. de la-Setne'InMrieare.)
IMAGES oUTRAirres. Nous avons conservé dans ies^ musées,
et on fabrique endoiedje eee hnaees sainles quâ^ «mA'mvnaatMmxm
un tableau ^ voljBt, décwvrent dans lintéiievr nidme 4e leur corps
quelques' sv^etS'peints ou sculptés en rapport d'intentioaou d'allur
ma» aiwè^ke peraonna^. H suiffira d*iinr petit iMmaibw deeHaâioitf^
lie masê»' iv liouwe possède une belle ima^e oavMuite «n itoire.
(Voyez h nftlÊe des objets divers de la première paartfe.}
(A) 1380. Un joyau, où est Vannottciacion, et est le ventre ^e ZlostHiPanie op-
BT BÉPBHT«rMlB. MÏÏ-
'«inl'0t«flf didaM )■ trinité «t sont S» Fife ot 9. f «1 1119 dmx coBtés
du dit joyaa. (Inventaire de Charles yj)
0)19M^nÉei fouign du Nostroi Uaint^ qni clôt, et ewn*», séant et tenamt tt»
tmhtk'f à senes^ de laqoeUe est une trimté i fiosieucsi saints et
sainlMi pesant vi onees, xvii oboles.
Tàhr 7 «B» yiHige^V» de Nosln Dame, qui se entre et ciost, assise en
"^^ «lifliètv d^df etrtniit eB-aaiMiB une fleur de Hs dV, garnie de iiij
iMdès^ iivaafln et ym feriea et «n ballesseav«t< •B'sa «MPonne vij]
bailM^ inj sapfaira^ Tiij gressee perias et Mij memiea« «t dfflens ledit
ymage, «ne'copped'or, peMottont- xn nn», rii onœa d'oB. (Avec le
pM^tipoldi es*>dé 54aiaresfd*argaBt dork Qonftaartyaui.)
Ql) WHL IKr joyan eh evt l*)infineiation et est- le ventre de* Nostre Bame on»
fMut eu dedans est k trintté et sont sainet Pie«re et S. Pol ans
deox cofités dn dict joyau, -^ pesant quatre mares, elnq onces. (Inven-
tât» de ekaite YI. G^est toijoyaa de la dtalion A, wne le poids.)
(9 1996. Bne> flfe^uF de lit de bois^ dorée* dehors' et ouvrant;, là on il a dedans
M hvaH um onixifiement- et' Néstre Dame et sainte Anw. (Ducs de
Bftargo^e, n« 5741,)
(f)S;Ui9.XIne xruxt fleur de lys d*argent doré qui se ferme à charnières, en
CiapeUe a, nar dedans, la vie et passion dejïostre Seignenr et plusieurs
SBUUktant Wi d'images d^yToire^.— ily Ut. t. (InieiUaire dn duc de
(A ^- Qiia.lKi1e-pomiied*ambi«et-de mnst, quise envre par la moitié, en
4bqi P'^cea fermant à chacnières pendant à une petite chayenne en
iMoeUe a par dedans un ymafa de Noatro Seigneur, et un autre de
ImstEe Daœ de painture» -» zlv a. t,
(B)ii4MLlQti9|ietit ymage d'or deIibatr8:Ba]ne, onwsnt par- le ventre, ouquel
est la Trinité dedans, gamy- en lit paitme dHin petit ruby, séant sur
usi^petiLpiéd'or, pesautci^oneea, ^ esU ^Maéê Beiitgogne, 4238.)
(I) t467. 9»n9eette<date, on trouve ^huieun image» owrimtee'dans les Ducs
de Bourgogne, up* 2079, 2076, 2077, 2070, 2084, 2103.
(O'tJKSft* ^tn». Domoie de mn d'or» qui se ouvre par le milieu et par dedens est
ouvre lè mistère ab la Visitation des t^is i^is. (lovent, de. Charles-
Qoint.).
UUOW. HHmi WC D'ASGENT. J'ai exAaât tes citations sni-
vnitii é» dcm doeoBitfits seoleHieftty et je les ai chûsit dans une
intentîo» spéknate et r0Btntnte> j'ai oonpns m'antresoent oe serait
dOQver «ne idée incomplète . partant une id6« fausse^ du luxe de
nos iwls, de'nos princes et ae nos set^menrs. En effets nn volume
nflltait £ peine pour citer toutes ces miages de saints et de pieux
cbrétlens^ tes unes n'étant que le scayenir de ces illustres person^
Wes^^ autres servant de reliquaire ou d'accompagnement à des:
reKMiVMi6»,Ie& premières plus nombreuses qu£ les secondes dans les
trésors laïques^ et le contraire s'o&ant daAS les tf ésons des églises.
Qd oompite vii^tiois images d'or et soixante-huit ima^s d!argQat
dmll&rentaire de Charles Y, et dans le nombre ne sont pas comr
Piris te» r^quaires. Uiorentaixe de diables le Téméraire en a I>îeiL
me cuMpiagtaine>
UL).«900'InMltaife dndnc d'A]^on,.5,,e,Y9,.|0„i5, i7 i S2»38 à.44, 45, 47^
4fi»aa458k&ftà«7, M.
(B) 1380. Un yiM9a.de Neatie Damt^ d*atgeot doié^ en estant, sur un entablef-.
ment d*argent, esmaillié i apostres et tiennent en sa main nn reH-
q«aliied*«rety a ihj grosses perles, j saphir sur le friteUt et rr peM
et a la dite tnxge noe ooaronne dV garnie de p«iies de mbia
$^> . «lâQSS'AlRB
< . ' . .'é^AJmandtë et d*esnièuudes. pesant niv Biaros^vj ùtOtt^^bB/veaKàK
de Charles V.) »
(G) 13M.Un saint Geronime , qui oste à nn lyou' Tespine de son pié, séant. eti
. nue chaière, sur un entablement à six escnçons de France et u|ie ige
devers luy où il a plusieurs ligures de livres' tout d'argent doré et au
costé de s'a chayère pend un cliapean rovige de cardinal, pesant qnih.
torae marcs, cinq onces. (Inventaire de Charles VI.) ' '
(D). ••- Un image d'or de S. Jean l'évangéliste, que donna au Roy monseigneur
d'Orléans, lequel tient en sa main dextre nn reliquaire d'or «nqud a
nne boiste de cristal garnie de troys ballaiz, six saphirs et nenf perles
et an dessus du dit reliquaire a nne palme garnie^ de- troife balus,
qnatre saphirs et neuf perles, et en la main senestre tient nn calice
onquel. a serpens esmaillez et nne perle on millieu et a un. diadème
gamy de hmct perles et un balay ou milieu et'siet sur, un entable-
ment d'argent doré, esmaillé des armes de monseigneur d'Orléans, et.
S Oise le dit image d'or, sans le pié ou entablement qui est d'ar^t
oré, douze marcs, six onces d'or.
(£] — ■ Un image de Nostre Dame, qui tient son enfant assis en on. jardin,
faict en manière de traille et est esmaillée la dicte Nostie.Daïueé^:
blanc et l'enfant de ronge clère et a, la dicte image, un fermàil en la
K)ictrine gamy de six perles et un balay, et an dessus de la teste
ostre Dame a une couronne garnie de deux balesseaux et un sagUr
et seize perles, et est tenue la dicte couronne de deux angeloz esmâil-^
lez de blanc et le dit jardin gamy de cinq gros balaiz et cinq saphin
et trente deux pertes, et a nn lettrin où il y a un livre dessus, ^y
de douze perles et au devant dn dit image y a trois imâiges d'or, c'ert
assavoir Ste Catherine, St Jean baptiste, St Jean l'évangéliste et aa-
dessoiibz limage du Roy à genoulx snr un eoissin, çamy de qnatre
pertes, armé des armes de France, et devant luy son livre snr na sca-
bel d'or et derrière luy un tigre, et an devant du Roy de- l'antie costé
a un chevalier armé, esmaillie de blanc et de bien, qiu tient le heauma.'
du Roy d'or et an dessonbz en bas de l'entablement a un cheval es-
maillé de blanc et a la selle et le hamois d'or, et nn varlet esmaillé
de blanc et de bleu qui le tient ,. par une main^ iiar la bride, et ea
l'autre main un baston, et poise environ dix hmct marcs d'or et l'en-
tablement sur quoy les choses dessus dictes sont, ordonnées poise en-
viron trente marcs d'argent doré et fut donné par la Reine an Roy, te'
premier jour de Tan 1404.
(F) •> Un jmaige de Nostre Dame sur nne mnlle noire et St Josebh allant
devant qui la maine par le fràin snr nn entablement esmaillé à aibci>
ceaux environ leanel entablement sont plusieurs esmeraudes, perlesi»
boutons et rubiz d'Alexandre, pesant cinq marcs, trois esterUns.
(Gi —. Un imaige d'arg^ent de St Lienard tenant nn priaonaier à nne m^et
nn petit reliquaire de cristal à l'antre , snr nn entablement esmaillé
des armes de la reyne Jeanne d'jsivreux et une royne à genoux devant»,
pesant quatre marcs, six onces, dix esterlins.
(H) — Un autre imaige de Ste Marguerite qni sault d'un dragon, tenant un
livre en sa main et un reliquaire en Vautre, sur nn entablement es-
maillé de la royne Jeanne a'Evreux et une royne 4 genoux devant ,
pesant six marcs, qnatre onces.
IKDES (ProTenance des). L*Ainériqtie fournit tout d'abord tes
lîches matipres premières , et on aurait pu croire que cette belle
région serait restée pendant bien des anuées sans envoyer en
Euroçe des productions de Tart; cependant, on verra dans U'
première des citations suivantes une<îroix envoyée des Indes-, à.
Charles-Quint, dès 1553, présace précoce de cette redoutable ow^
çurrence qui fera bientôt trembler rEurope industrielle. • • "
(A) 1536. Une croix d'or faite aux Indes, où qu'est Nostre Seinienrea «roii, at
pied y a une petite testé. (Inventaire de Cfaar^ M^alnt.) . .
BT KttRBVTOlBrE. Hh^
{V^ilUk.fyt,piiU^^a»È^é'mfmmnv/^ ^ium» dep^rU, (mmum
wTnoe, sur tro)s,boQlle& de ja^« estimée — yi ft ». (^aventûr^ ait-
Boy fait i FonUioebleaa.)
IMfittliSillll*. La ijOGHRuxe^, on crew «kem neUef, est vteiUd.
cQmm%l»maiidA.^et,d£6 unaauUgnitétassQn Beculée^^s caractère»
iBokifes e&i8iyifitéUM!iitgTaVi4i^ CQOiQW leaiiiMià^ oacbeta^
daiwle 8v$B i»^rsQ de mx lectiuey aâ» (}tt*on pût Isa imiiâiDer à. iee
dans, tomte» la» mfttiàrasdBoiiBa ^ teiare et pà.te >. ayant la. oijûafioa >
métal. al' okfr aiLmoineadde lâi tontes Ajoutcms. qsi» toiktes^ leaoour
Ion» graiMS' «taÀwi^emaloiré»& dskoala^ clécoratxoii», %ue la^ipiaaMt à
vis était en nsage^ et aifayec le papy^ras^ le parchemin ejfeiaitAilA^
Tantinaité avait tout l attirail, de rimprimenr snr. types moUiles
anasiiiijeii qpe snr plandies grasvées en crewt et en vmeL L'état
avnna4d6la.clvilifiatiûii>d»esle8 Grées ^ rét«ntee de Tadnnnistra-
tin fBmaBift son^lag.empepaars , damaiidaieBl<uBr moyeaimnlti-
pttwftsttp d^Véeritore afta de lépandie les créations du génie aussi
Inen que les ordres innombrables émanés d'une adminiatratvon cen-
trale ; et cependfluit^ Iroi» miU» anaées do lar plv» belle activité àkni»
maine attendirent vainement eetHe* déeouvei^e simple et féconde que
Bien donna aux Pays-Bas* et an mon<te dans le& premières année»
du XV* siècle. J'ai mdiouéi quelques précurseur s> de l'impression
aux mois Smpraintêy molkf Taule-doucê. Tout, ce qui se rattache
à cet art n'a droit qa'indiieGtaiBflBt à entroB dansi ce Répertoire.
IHSCRIPTIONS iUÂîhhiK, On trouvera^ disséminées dan»
divera articles» d£i. ce Bépentoira» pjusieur^ indications d'inscriptiona
gravées en.crenx et émaillées. Ce fut d'un usage constant ^ ,gér
Béral. fTbyez Ttmdes émaiUiées.\
(A) 1345. Et si teMitmite henuoette,
Trop gracieuse et trop doucette,.
A une çksinneU» d'or fin».
Et un ai^ dV>c ea la fin ,
▲ lettres d''eaBiail qoi Inisoieiit,
Et qui gaidetunoir llisu difiottAt». (fintt'. de Machault.)
(B) lasuultettaef é^vdoni la verge est esmailliée et y a escript en la yerge :
CtÊt mêm^iétir, et y a^nft 8a0tr-<" yilly. yià s, (Testament daa^am
cbor^u» de ^Reimi»)
(6K4ift.1In eoUisr è SS., de Tordlradn N7;d*AngleterTe> ety a xyi SS qni
soBtamailléeiidii mot à. ma «i», et ij barres es dMix- bouts» garni d un
balay. (Ql)■lptas^«feéaveo4nl•rdk due de Hiytogni.)
(B) 1475. A André Maagitv o^è^K i Teuif, 5 liy. »8. pour vue nièceplatta,,,
d'arg^netilDn, pesantun once six gros, et en iceUe avoir fait escrire et
graver en liill»)»émaiilÉe8>: ReiFra^conuaLudaviousiXI hoc fecit lieri
opus, amMKOCCtfuWBT, qm'h efté> rais» devant' la chasse M' Saint
Martin de Tovra , du eommandement du Roy* snr qb» semblance dv
Boy faite d'argant. (Ctomptes royani.)
macElPTiolls FEAMCAISES. Une légendie, r&iae d'une de-
vise, iiiiiUrc|K)& gsilBxAy, un rébus, inscrits en langue française
snr vj^ objfiXaldJi, n'en marquent point Taiigine avec, autant de
certltàdje qa'^ le- croit» et cette ineertitndè a- son cM consolant,
car il est flatteur d*ôtre forcé de reconnaître et de pouvoir établir
W la lanp» française. dè& les premières années du xin*^ sièdev
€Mit la langui» Bnivèrsèue, ou au moins la langue universellement
à.l«HM)de^ colle qu'on parlait dans les cours étraneèiea, qu'on
— iplpyaH daae la» correspondances diplomatiques, celle, qu'on en*
346- ^ GLOSSAIRE: t
sdgnait^ en tous pays^ aux enfants de la noblesse, dans lagneUe
enfin un auteur écrivait quand il voulait être lu. La mode avait
même raffiné au point de n'admettre^ comme élégant et vraiment
acceptable, que la façon de parler en usage à la cour de France
et dans le domaine dé la couronne, alors peu étendu* aussi, les
meilleurs écrivains du centre de la France, nos plus célèbres poètes
X»cards s'excusenir-ils de ne ^s écrire comme à Paris. Les cita-
tions suivantes mettent ces faits hors de doute, et quand je décri-
rai lei? monuments, j'en indiquerai plusieurs de provenances
étrangères et d'un beau style qui sont accomps^és d inscriptions
françaises.
(A)*1150.Ponr ceste chose, devant dite, plot et pensa Monsignor, cipntedè
Melitrée (Roger II de Sicile) , qu'il leroit translater en vulgal le croniqne
de Isidorre, secont la lettre; et poorce qaMl set lire et entendre U
langue françoize et s'en delitte a tait translater enirançois la devant
dite chronique et espécialement pour sa délectation et pour la àél^iir,
tion de ses amis. (Gnron. dlsidore de SeviUe.)
(B) 1)80. Mon langage ont blasmé li François
Et mes cuançons, oyantles Champenois
Et la contesse encoir, dont plus me poise. ^
La Royne ne fit pas que courtoise
Qui me reprist, elle et ses fiex li rois;
Encoir ne soit ma parole françoise,
Si la puet on bien entendre en françois. ^
Ne cil ne sont bien a[)pris né cortois
Qui m'ont reprist, se rai dit mot d'Artois
Car je ne fus norriz àPontoise. (Queues de Bethune.)
(G)'l^O(y^. n ne fut mie fait en France (le Roman de Florimont)
Mais en la langue de françoys
Le fist Aimes en Leones (Lyonnais) >
. • • .«.'• • • • • • • •.
Aux François veult de tant servir,
Car ma langue leur est sauvage,
Que j'ay dit en leur language-
Tout au mieux que je ay sceu dire;
(Aymon de Varennes.). ; .
(D) 1285. Et s'auscuns demande por quoi chis- livres (le Trésor) est «cris en
romans selonc le patois de France , puis que uoz somes Ytaliens, j«
diroe que c'est por deux raisons , l'une est por ce que noz som** ^;
- ' France , l'autre si est por ce que françois est plus délitabies langages
et plus communs que moult d'autres.* (BrunettoLatini.).
(E) ' i 270. Tout droit à celui tans que je ci vous devis,
Avoit une coustume, eus el tiois pais (Allemagne)»^
Que tout li grant seigneur, U conte, li marchis
Avoient, entour au s, gent françoise tout dis.
i Four apprendre françois lor filles *et lor fils;
Li rois et la roine et Berte , o le cler vis,
Siirent près d'aussi bien le françois de Paris
Gome se il fussent nez el bourc,*à Saint Denis.
(Bertbe aux grands pies.)
{F) 1^75. La lançue françoise coroit parmi le monde et étoit plus délitable »
lire et a oïr que nule autre (Martin Ganale de Venise.)
(é) 1?95-La lingua di oi (langue d'oî) allega per se che , per lo suc piu ^*^
et piii dilettevole volgare, tutlo quello che e stato tradutto ovvero .,
^ trovato in prosa volgare e suo ; cioè la biblia, i fattideiTrojam e w
' Romani , le bellissime favole del Re Arlu et moite altre ÎP*^'"® * ffli,
^e.41)ante..£n faisant une comparais<m entra le proreBçai.»»»'
ET <BÉPEaTOIRB. ' ^7
langue d*oe , Titalien ou langue dé si , le français on langue d*o!/ il
établit- de cette manière les droits du français. Ile Tnlg^ri ^ekO"
qoentia.) • \
INSCRIPTIONS DÉCORATIVES. En comparant , en Tàppfo-
cliant dans un autre trayail y les mœurs actuelles ae rorieùt et
les mœurs de TOccident au moyen âge, j'ai rappelé ces grandes in-
scriptions qui ornent encore les* appartements et les mosquées fehez
les Si osulmans, et dont les peintres calligraphes ont £ait^ par Vam-
pleur du trait et la majesté de Tenlacement, des décorations monu-
mentales. Il en fut ainsi au moyen âge en Europe. Au xiv« siècle
surtout^ peintres et sculpteurs, assistés de calligraphes doués de ce
même mstinct , ont su transformer récriture gotnique en majes-
tueux ornements. Warton, dans son Histoire de la Poésie, dit au'en
France les murs des anciens châteaux étaient couverts de ballades
amoureuses ; il aurait pu ajouter qu'ils montraient aussi des pen-
sées religieuses , des sentences morales et des cris de guerre re-
doutés. Le temps a effacé les inscriptions peintes , il a respecté les
belles légendes sculptées, soit dans une irise, comme dans yingt
endroits, soit en élégante balustrade à jour, comme au Mans.
-, (A) 1235. Et pour ce que parfondes pensées engendrent mélencolies, il (Thibaut,
comte de Gnampagne) lui fu loés d^aucans sages homes qaMl s'estadiast
en biaulx sons de yielle et en doabs chans délitables. Si fisl en^ lui
* et Gaste Brallé/les pins belles chansons, les pins délitables et les pins
mélodieuses qui oncques fussent oyes en chansons et en vielles. Et les
flst eseripre en sa salle à Provins et en celle de Troyes. (Ghrôni^e de
Saint-I>enis.)
(Ry,1407. La première salle est embellie de divers tableaux et escriptnres d*eii-
seignemens atkachiés et pendus aux parois. (G-uillebert de Meti..yoyez
Coïleetiom partieulièrea.)
IVOIRE. Les arts de l'antiquité se lient aux arts du moyen â^
par les sculptures sur ivoire plus intimement et avec plus ae smte
que par tout autre genre de monument. Inutile de Gare ressortir
les qualités de cette belle matière, elles étaient si bien appréciées
au moyen ù^e, que les monuments en ivoire parvenus jusqu'à nous,
ou décrits aans les inventaires, sont innombrables. On" se servit
d'os en si grande quantité , pendant les xni« et xiv« siècles, qu'il
faut croire à une certaine pénurie d'ivoire pendant ce temps. L'a-
bondsmce suivit, à en juger au moins par une recrudescence de
vogue et de production de monuments crivoire à partir du milieru
du XVI* siècle. Je renonce à faire aucune citation.
Jactnte. Hyacinthe. Les joailliers ont conservé ce nom, eti|s
l'appliquent plutôt à des nuances particulières de différentes pierres,
comme le rouge orangé, le brun rougeàtre, qu'à une pierre parti-
culière; c'est ainsi que le grenat, le corindon, la topaze, etis, se
' partagent ce nom. Je ne crois pas que les anciens lapidaires ^ et
encore moins les rédacteurs d'inventaires du moyen âge, virent
bien clair dans ces distinctions.
(A) 1536. Une grande platte jacynte mise en or, à jour. (Inventaire de Gharlet-
Qnint.)
JADE. Pierre compacte, tenace, qui raye le verre'et même le
quartz. Elle est de couleur verte dans des nuances olivâtres, son poli
a!Mt j/àmaàbhMwBA, et toiijmin mietneiR. Les QtAÉaSfÊiVf^Qtm'
-tBBaxuBBÇltmïA avec piérnleetioii, et avec une nsmmltïB de £fft-
cultes yaincues qui ferait douter de sa dureté, si ou ne pouvait op-
ooser à rduciédiuité la pattenee^tradUiOBUtBlltides gmtUm âétàm,
Lesaocieufireu faisaieatuu grand ca&; au moyen ^âge H Ju'MtfHu
ûité, i*ignore«'il était oonnu, je.snis «certain qu'cknine^e mvra^it
::pa8 0tt8 mœ de nés ioun, où les pièces montées Ji^jïSBBtÊlmsti
nous ^viennent itoutes laites de rinde et de la Chine»
JARTIÈIIE. Lien qui eutcnire la jamlyé au-ideâsous Du Jarret,
liantes les femmes ponptaieut des chausses oucaleçons rattadiéesautias
I^s d'occasion xle lessiontrer. Bu effêt,»
du cheval et l'ensemble un peu brusque des habitudes déeouvraient
flouvtitt la jambe^ aussi les bas de chausses étaient^ nchement
i^fcM^^les jaareMères de véritables bjjoux. Il îaaiXÛQBC ékn^r
âfe «on esprit, quand on patrie de la jarretlCn^ Un moyeu .^^Iwfes
les pensées légères qui'se latttadhent à lauffiti^. La duijhesse fl%r-
léans a pu mettre "des larmes et des^nsées-stir i^es jarretières^isaos
s^moser aniidlcutefiet Mooard HI fonder son'ordi^ (enl'S4'7), sans
te^iabaisser «n avouant son origine.
lab) WOû. la«iîteeémaiUé«, u» 7âû. i^^MU^Osiie^ (ia JtfaÉlièft. ^nvenU du
'dafi dJAiûonv)
ifl^iliKK. ^i}€iév4«èra» BVEt>nu tà^m àemm bide, g «mytlloï, ét'plriAef, de dU'
mans et de balaiz. (InTentaire au duc de NoroMHldieJ)
40^1 ^«-liae.jarMtiMa» Àcri bolaii, jij «apliiiM(>^!ii âisHsiM.
^^<l3a7.iÂ.^BniBaet)e''Bec, orthrte,-ponr iiij ctnees 'dotés, lu Vfln&eil. pu loi
mis et emploie es bloaqnes et moftfans tx en 'plt!]^eiff8'el08 a^argeot
doré pour la ferreme de y iaFtièMs de satin ^asm^^^am Jiflrici W»-
Ks Ue madame .la Eojme, lesquab 4doiu(» hloi:iSBAs«6t<aiwdaiifrMiit
esmaillés. (Comptes iroyaux.)
(B) T397. Pour j quartier4e satin azur — poux faire jariefîèces àBftr/hft.âiihS'
j0es de lafRoyne — i s. j>. (Comptes rojaux.)
fH) liMO. Aicban le Conte, orfèvre, — ponr quatre tissQs'fle Ifie soye az^>
ponr KHre deux paires de, j arrenères ponr ma dicte 0ame (la dach^
?a*iDfléfltiis) xm/ri 's. p. et pour yoecdi avoir gtttny 'd^vrgeirt' &6té ,^W
.aHUvmr^oiii «Uonqnes, iîn mordais et po«r «vi fpcftitb iMstts iwti
JamensK dVirgent dové. (IHictde Boivg09M,tno 9HAi)
<(a);U55.îA.'J«b«n JLe8Sïyen£, ««èvre, pour a«»ir«jÉt<ànarr|artftr*<l^#£'
madame la J)a«heBse (d'Orléans), esoiaUlM« àdanaÉs ^ k^ftmm-
(Dacs de Bourgogne, n^ 6722.)
(H) 1560. Sons le sonple jarret k peinte banderole
D*an jartier ondoyant. (Ant. de Baîf.)
jlASPE. Quartz jaspe. Ses variétés dans ie commeEce^iAS J)iioiu
let^flans la description des objets d^aït sont iTroonihTabîftS, C9X^
tS^Eieudent, comme dans les agates, d'une nuance ou d'un açodent-
^e'se décrirai que le jaspe sanguin^ me oontentantjde meatianaer*
'iftans^a bngue nomenc&ture des quartz jaspes^ les jaspes rubafl-
nés, tigrés, a^borisés,, agatisés. Heurts. On compte, en Swile soue-
meut, cent variétés de jaspes iburis; c'est la contrée jquLtï>orDu-<£^
plus beaux.
tA)^363.17ngobi(let de Jaspe roïee, gamj O'argmit , 6t polse ijMfC J oo^
(Inventaire dn Duc de Normandie.)
>(Q) <^ Une petite coups de j aspe bimo, Ratifie d^wgntt.
ET aipsuToias. ^3ft
(D) i372.Jaspe est une pierre verde semblable à l'esmeraulde , qnaiit à la cou-
ienr» iftaiB éïï% est plnt groMe. Cteste pierre a xvii eroèMs selon T«l*>
^•ra, nais ia Têide «it la meilteme* (Le Propriétaire éss choses.)
p)l4(iMJii€cin«'âèia8pe11)Iatae, garny d*or et à ses liU coips images garnis
de saphirs, balais , esmeraudes et perles — bx liy. (Comptes royaux.)
'^^^mti'i^m btfnt^ates de Jaspre noir, garnies d*argent doré — ulir.' t.
(InTent. dn duc de berry.)
^^ XTn tftAtélët d^t)|ie pierre de jaspre sattz conyerele et garnison, xl i. i.
JA'SPB ^AKTiSITtlV. Quartz jaspe. C'est une variété, et la plus
héSlBf des ionombrables variétés au qiiartz iasçe qui n'est *li^
' inème qu'une variété du Cjuartz et du quartz agate, dont il se distin-
pte par sien opacité. Le jaspe safigiûn est d'une anreté à rayer le
,imn8 iCt À faire feu ioas le briquet; il ne fond pas À la cnalèur
du chalumeau, et il résiste à, tous les acides. Il est d'un vert pl^
iimà et foncé H ^semé 4e taches xeuges et opaques. L'héliotrofe
-est. une vaiiété idu jaspe 'Bani^in.
(A) 1551 . A Robert Mangot, orfèvre, pour nng jaspê vert, gontté de sang , où
«tft gM^é img Indie, gsfny a*or, poor l'br et jaspe , «y : — tiii tiv.
T s. t. (Comptes royanx.)
^ fS73. XhiB antre table d'antd, d*a)yotrope , de hnict ponlces de longnirur et
de six de large , eamye d*arglent par les boraz , ouvrez de quatorze
flenrsàjoavdedanis Rsgiiellesy a desreU^naires et est la bordure d'ar-
.Aent, taillée à ymaMis,'0nilre IfesdietAS i&eors <!ft le dessotabz! de la
dicte table est de orooerie d'or de Ghippre — viii lt»(IiUredtaire de la
Sainte-Chapelle,)
Tubfflmés^ tigréS; arlverisés , oe^és^ agatisés^ ileuris^ etc.
(Voyez Jaspe.)
-iÂtVT, C'est le jais, un bois pétnfii^ bitumineux et du plus beau
noir. Il se travaille comme TébèncL dont il semble être la pétrifica-
"tion. Il brûle connue lui, est plus dur, et se polit avec plus d'éclat.
puissance 'curative , comme à, tous 'les produits naturels, surtout
4^inUiBe 'de sa vertu attractive. On en faisait un grand usage en cru-
cifix, en amulettes contre le mauvais sort, en petits tafbleaux porta-
tifs, en petites statQettes,>en fases, en ^tenMres et en ornements de
broderies pour les vêtements. Je citerai des objets d'art exécutés en
jais dès les xiv« et xv« siècles.
(A) fâSS. Une patenostres de geest à saigniaox d'or« prisié zii lib. (Invent.' de
la royne Clémence.)
-41^ 1335. Uaa emx de ligno, dicko 6«stre, miuiita deargenlo deaurato cnm
crufiifiio de eboce. .(Invant. de la Ste Chapelle.)
(0) 4<3?ft. lUDe pamre de gest, à x perles 4*llscace, une crolsette d*or an bout et
Îa xi petits boutons d'or, prisé vi f;^a4ics. (Gcmpte dn test, de la ttoyiip
ehiBoe d'Evrenx.)
(D)'f MO. Un htnap à eonvesele de gest despécié. (In vent. de'Gharieé Y.)
r{]^ — Vues grandes patenostres de jayM noir. ; '
(F) 1393. Item; patemostres de perlée Bt de jaiyet, où.il y a xxxvi grosses perk|B
350 GLOSSAIRE
et ix .enseignaolx d'or. (Dons de Philippe le Hardi à sa fille la reine de
Bohème.)
^£r) 1S99. Une croix de jayet, à un erocefix d'ambre blanc et deux angelotz de
mesmes, Nostre Dame, St Jean et nn pié d'argent en manière d'une
terrasse esmaillée de vert, où sont os et testes comme de mors, iba,
de Charles YI.) ^
^ — Deux chandeliers d'argent, dont les pomeanxsont de cristal etleipieg
et platènes sont de gest ou de cor.
(I) — Une petite patenostre de gayet, où y a quarante pièces de «ûest, à
cinq signez d'or à coetes et y a bnict perles d'orient et deux d^scosse
et pend à un lacet de soye vermeille.
(J) — Un pare de patemostres d'ore, contenant xxx ayez et iin nrades de
gfX qe fnèrentà mon seignour et mari. (Test. d'Alianor, auchesse de
loocester.)
-{K) 1405. Une escharpe de geest, besaucée d'argent, à laquelle pent un cornet
d'argent. (Ducs de Bourgogne, n» 85.)
(L) 1416. Unes patenostres, où il a six seigneaulx d'or, buit autres mendres et
le demonrant de gest et de corau — Ix sols t. (Lit. du duc de Berry.)
^M) '— Trois pièces de gest, prisées xx sols t.
(N) 1524. Une miroir, assis en gaie noir, fait en manière de coeur et de l'antre
costâ uns; cuenr en presse sur une marguerite. (Inventaire de Map-
guérite d\Â.utriche.)
(0) — Ung petit sainct Jaques, taillé de geitx noir, assis sur ung pillier de
mesme, à trois coquilles en chiefz.
.(P) 1585. Trois petits carquans de geetz — prisé i escu. ( Invent, des olijcts
envoyés au château de Yemeoil.)
(Q) — Quatre chesnes de gectx noir — prisé i escu et demi.
(R) 1586. Coupe de gectx, gamye d'or et les deux sallières de mesmes. (Invont
de Marie Stuart.)
(S) 1599. Cinq netis bonnets de satin noir, dont deux en broderie de jets, on
tout plain, un incarnat et un antre de satin blanc, prisés ensemble
iv escus. (Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
(T) — Une robbe de satin noir, en broderie de getx, par tout le corps et les
manches ouvertes et une paire de manches i pointe, prisée xl escns.
J AZER AN. Armure en maille de fer, à Tusage du cavalier et do
son cheval^ et, par extension, les anneaux de la maille. On disait un
bracelet fait en façon de jazeran, c'est-à-dire en Tonne de chaîne. Ou
disait aussi d'une étoffe revêtue de maille, qu'elle était jazequenée.
(A) 1260*. Un anbert jacerant li ont fait aporter. (Parise la Duchesse.)
(B) 1316 Item trois paires de couvertures gamboisiées des armes le roy et unes
indes jazequenées. (Invent, de Louis le Hutin.)
(C) 1383. Bien estoient armez de nobles jazerant. (Chroniques de Bertrand
Dnguesclin.)
(D) — > Dont chascun ot cheval couvert de jazerant.
(E)1530. Gabrielle de Mailly, femme et épouse du Sr Loys de Gambrin, avoH
esté advertye que avyons entre noz mains ung bracelet d'or, à fachoo
de jaserain, à elle appartenant, nous requérant lay vouloir rendre, et,
pour ad ce parvenir, nous auroit monstre et exhibé le semblable bn-
celet qui a esté jugé par Charles Millet, orfèvre de ceste tUIc
(Betbnne) estre semblable. (Arch. de Peronne, cité par M. de la Fons^
(F;1597.Denlx petite chenue i jazeran et ung autre bout i pandres une
monstre, ij petit cachetz poisanten or ij on. demi gros, qui valent
xvii^i Ûv. XXXI s. (Contrat de mariage de Francoyse de SchomheigO
JEUX. La passion du jeu suit la marche de la civilisation, non
pàs en augmentant, mais en diminuant^ à mesure que ceUe-ci
ET néPERTOIHE.i ZM
grandit et s'élève. An moyen âge, la passion du jen était extrême,
elle se transforma en habitude. La mention des gains et pertes faits
an jen est tellement fréquente dans les commîtes, que je suis par-
venn, avec ces seules iD(hcations, à fixer les séjours de nos rois pen-
dant des mois entiers. J'ai recueilli^ dans mes lectures, des cit tions
qm présentent la saite presque complète des jeux du moyen âge , je
ne puis leur donner place dans cet extrait de mon Glossaire.
JONCHER. Répandre des herbes sèches sur le sol des églises et
des appartements. (Voyez Tapis velus,)
JONCBIÈRE. Je ne cite ici que l'imitation en or et en argent
des petits paniers faits en jonc pour préparer l'espèce de fromaçés,
très-estimés au moyen àge^ qu'on appelait des jonchés. Le lait
inrenait dans ces petites corbeilles, sans être soumis à aocune pres-
sion^ ce qui distinguait ces fromages des fromages de presse,
(à) 1300*. Bsillns, aotrement dit osier, est iiiiç i)etit arbret qui naist en gra-
Tiers de riTiëres, — et on en fait corbeilles, cannes, cages ponr 07-
seaiilz et poar seicher fromages. (Pierre de Grescenzi.)
(B) 1863. Une joncbière à faire fromages et poise j marc, iij onces. (Inventaire
do dnc de Normandie.)
(G) 1380. Une jonchée à faire fonrmages, pesant nn marc, iij onces (ce doit être
le même). (Inventaire de Charles Y)
(D) 1426. Denx paires de jonchières. d'arcent dorées, pesant, toutes ensemble,'
X m. (Ducs de Bourgogne, 4246.) •
(E) 1440. Bredechese, bredchese, jnmtata, junctata. (Prompt, parr.) ^
JOUELLE et aussi Joiel, en latin jœllus, joyau. L'explication'
' de ce terme ne m'oblige pas de rappeler quel rôle eurent les joyaux
dans la société du moyen âge, ce volume tout entier en contient lès'
preuves, et l'inventaire du duc d'Anjou en est le tableau d'ensemble.
(A) 1380.. Beaz petits jonelles pendans ponr mettre en oratoire. (Inventaire d»
Charles V.)
(B) 1390, A Jehan du Vivier, orfèvre, pour avoir rappareillié un petit jouer
d*or, fermant à charnières, ouquel a dedens le sépulcre de Nostre
Dame d'un costé et de Tautre costé l'image de Nostre Dame tenaAi'
son enfant, tout d*or, enlevé et esmaillié de blanc, garni de balais,
d'esmeraudes et de perles de compte et par dehors gamy de perles d6>
compte antour et en l'un des costez j miroir et de rautte partie
l'y mage de Nostre Dame esmaillié de rouge cler,— xlij s. p. (Comptes,
royaux.)
(C) 1399. Un reUquaire d'or, où dcssoobz est Nostre Seignenr couchié ou sépnl->
chre sur un drap blanc, Nicodemus, Joseph et les trois Maries envi-
ron et eotour le dit sepulchre les quatre chevaliers et au dessus du dit
reliquaire est Nostre Seigneur monstrant ses plaies et deux angelots
tenan» la croix, la lance, la couronne et les clooz, lequel reliqoairv
est gamy de perles, balais et saphirs, pesant quatre marcs, trois onces
d'or. (Inventaire de Charles Yi.)
(B) -. Un joyau d'or, dont le pié est de femllaees, où sont plusieurs lima-
Sous yssant de grosses perles, et au dessooDz est Nostre Seignenr y ssant
in s4>tilcre, lequel est en une nef cbastellée et au dessus est Tymage
Nostre Dame en un tabernacle et au chef du dit joyau est une fleur
de lys faicte sur un diament plat, —pesant six marcs^ quatre onces
d'or. '
JOTAUX (garde des)^ une des charges de la cour et un poste de.
confiance. J*ai parlé, au mot Trésor, du r6le de ces joyaux, d'où tesr*
sort l'importance de leur garde.
(A) 1474i Le 9«e a on girde des joyaui et ion aide et est ieelay garde W
joyaux fort privé du Prince, car il a eo ses maîas on mUlioii d^or val-
lant et sert à f^arder les deniers de Tes^argne du Prince, tovs s»
iovaiix d*or et pierreries, dcmt le Doc est nche «I toqn^l en a tesfjlj»
Délies qu*on sache, et a en sa main toute la vaisselle d'or et d'ai^jÉirt
et tons les ornemens de sa chapelle. Et je cnide qa'il a en sa Ti)S3el)f)
d'argent, que blanche ope doreé, cinquante piille marcs en ses mains.
(OiÎTiM de la Marehe. Bitat dn 9tte.]
JUIF (ouYragtt de). J'ai parlé de m terme au met BtmaXi^ (h-
vrage de juif,
(A) 1560. De«x coq'iilles do perles, garnies d'er, f«|on de jidf, «itkBifee—
luij ft » (Inventaire du Aoy» fait h Fontainîbleam)
JUSTE. Vase OB flacon de table d^ne grasdenr inrariable qaaiit
à la capaâtô, et d'une forme cfni yariait^ tout en se rapprochant de
celle dm Aignièies. Hydres, Fichiers^ etc. Elles dtaleot à couverde
et à anses , on eu misait en or et en argent, mais surtout en éUÙB^
et les petites, les Justelettes^ étaient réservées pour boire la bierre.
(A) 1 160. La juste estoit monlt bonne et chiere
Tbutestoii dV noblement faite,
Gel qni la tint, avant la traite,
A pi«ient an d«< la tendi. (Roman de Wacee.)
(B) 1244. De qnadam jnsta ad aqnam, pro domine Comité. (G. ap. Du Gange.)
(G) lS5ê.Ponr M^der et mefctre v tiroirs \ quatre grans justes et quatre pintes^
d'argent. (Comptes royaux.)
(D) 135S.Poar refaire les chnwèpeB neuves de lij justes. (Idem.)
(E) — Percipiet etiam qnilibet fratrom -» cotidie duas justas de cerviù.^
(Honast. angl.)
(F) UM. Inventaire du Due d'Anjou, 619, §20.
(G) 1363. ij grands justes d'or fin. (Inventaire dn Dec de Normandie.)
ÇB.) -T Les iiij grands justes d'avgMit blane, qw sont parelUei, dont tVuM eife
sans couvescle et-poise tout ensemble xxxv marcs, ij onces.
(I) 1372. Deux grans justes d'argent blanc, pesant xvin marcs , i|j onces et
demyes, prisié G francs. (Compte du testament de la Royne.)
(J) 1 3f 0. xij justes d^or rondes et a, en chascnne , un esmail rond des armes de
France et poisent vi"vii marcs, vi onces d'or. (Invent, de Charles V.)
(K) — xxvi justes d'argent dorées et ont sur les coevesclea chacun va esmail
rond; aux armes de France, pesant ciigKxxiv marcs,
(L) 1404. Un vaissel, appelle Justelette, qui estoit d'estain à qnoy l'on boitce^
voise. (Lettres de rémission,)
{Jt) 1410. Pour avoir rapparoillée et mis à poUit one juste d'Mgent doié.— refait
de nnef les chami^s , ressoude Tance a*iceUe juste et le cliquet do
couvercle. (Comptes royaux.)
(N) "^ Deux grans justee d'araent doré , esMtUlées ebasenne sur les coq»
verdee à un ektppel, à boitons de roses, et de llenrettes d'aser panm.
(0) 1457. Trois pichiers on justes d'argent, sfx tasses d'trgent pesant cfaanmr
septOMios et demi. (Lettrée de fémission.) 1
K.
KANNETJE ( Jacobus) , poterie de grès. Voici l'origine de cette
dénomination^ et la date de la plus ancienne autorité sur lafl^®
G& la fonde. Jacqueline , comtesse de Hollande , née en livo .
morte en 44W, et fiuneuse dans l'histoire des Pays-B^i «{^f^i
tirer au papegay, d'autres disent aux lapins^ et, pour se ranaicftir
KT HÉPBBXOIRB. 393:
pendant cet exercice^ se faisait apporter à boire dans des kaimetje
oa'elle jetait, une fois vidées^ oaus les fossés de sou château.
En 1635 , on trouva de ces pots de grès dans les fossés du château
de Rosenburg, entre Leyde et La Haye , et ce fut assez pour ré-
veiller ce souvenir. Heemskerck , qui écrivait alors sa Batavische
Areadia, dont la première édition est de 1637, accueillit la tra-
Ai*i^^ ^ ..^.* - * *.«:*A 1. *-:* .* Ye nom. Plu-
'autresontété,
document, sans,
s'inquiéter de la position d'une souveraine et des mœurs du temps,'
même lorsqoe cette souveraine est une extravagante^ ils ont trans-
formé la princesse Jacqueline en potier de grès, pétnssant la terre,
tournant tes Kannelje et surveillant la fournée. C'est ainsi qu'on la
voit représentée , dians les petits livres populaires de la Hollande..
Je parlerai de Torique véritable et des ]^us anciens monuments de
cette belle fabrication dans la notice des faïences émaHlées.
L,
LACSy Lacets, de laqueiis. Il y avait à Paris ^ à une époque re-
culée du moyen âge^ deux corps de métier remplis par des ouvriers
et des ouvrières qm fabriquaient les lacs, rubans et tissus, dont il
est impossible de ne pas parler ici, parce que ce travail de riche
passementerie fut aussi et resta, pendant tout le moyen âse, la be-
sogne élégante et le passe-temps nabituel des dames de la cour et
de la ville. C'est à la fois un trait de mœurs, et l'explication desr
textes ainsi que des monuments figurés ou conservés en nature.
Dans ce moyen âge assez rude, aux mains de ces femmes du monde,
fort ignorantes sous le rapport littéraire, nous trouvons des ouvrages
d'nn art et d'une exécution bien supérieurs aux travaux de tapisse-
rie en canevas et autres genres de broderies que nos femmes les
I)las élégantes et les plus habiles exécutent de nos jours. Les cordons
tissés en tuyaux ou circulairement, les rubans plats, les orfrois ou
bordures, supposent des procédés très-ingénieux , ua goût très-fin,,
nn sentiment aes arts développé, et des mains très-adroites. Un de
ces tissus. SUT lequel se lit une inscription en quatre vers français
(voyez Dnteriê)y sert d'attache au sceau appendu^ par Richard
Cœnr de Lion , au bas d'une charte datée du 20 jum 1190.
(A) 1 160. Pnceles quatre vins on cent,
Qoi fesoient laz et frèsians
Et anmosnières et joians. (Roman de PerceTal.)
(B)li60\ Elemeisme^pardécLnit,
Fist nn fresel de soie estrait
De qn*en dnt faire las à hianmes. (Roman de ll&sconffle.)
(G) •- Bienàafibiésgnejon referoie,
Joians de fil d^or et de soie,
Kil n'est feme ki tant en sache
D'orfrois, de caintnre, d'attache. (Idem.)
WlMI.LaDamedeFaieliistnnlaqs de soye monlt bel et bien fait. (Chrc-
niqne dn chast. de Goncy.)
l^DANON. Le labdanumy gomme résine qu'on recueille du cw-
tut ereiicuSi qui croit en Crète et en Syrie.
(A)i467.Une patrenostre de ladanon on il y ansg petit batOA de perles aior
bont. (Ducs dB'Bourgogne, 3171.)
24.
Wt OtôÉSAlIlfe ' ,
LAICHEPRriTTE. Lèchefrite. Je ne cite cet ustensile de coi*
âme, accessoire obliçé de la broche^ qu'en raison du précieux mé-
tal dont eHe était faite pour la cuisine du rot
(A) 1380. Une laichefruitte (d'argent blanc) et deux pailles à qaene, dont Yxm
est nli» grande qm Tantre, pesant xxri mares, Ti onces. (Inrentaii!^
de Charles Y.)
liABiPK. Ce mot n*a pas besoin d'explication; je ferai renu^*
ouer que les cierges, cnandeUes, torches, flamoeaux, reviennent
dans les textes bien plus souvent que les lanipes^ (Voy. Lompier.)
CA) 1399. Une lampe de voirre, oimée en fa^ de djpnaf^ aaoi» ascfW gn^*
Bison d'argent. (Inyentaire de Charles YX.)
liABlPI (tour de). J'ignore quelle forme indi^fiie précieém^t
cette expressâon qu'on reneonU^ assez souyenl dans ^s mv«ataires.
(A) 1360. Inventaire dn duc d'Alton, 198, 211.
(B) 1403. Six hanaps d'or, en façon de tonr de lampe, esmaillez on fous paf
dedans aux armes de MS. (Ducs de Bourgogne, no 5948.)
LAMPIRR. Support de lampes , formant l'ensemble que nous
app^oiw un hntre. €e m^t déa^alt aussi ies famoiiistes qai ftrent
inscrire, «i 1269, leurs stiebuts.
(A) 1260. Titre xlt. C^est le registre des lampiers. Qne nvs càandelliepsdeeQi»
-rre ne soient faû de jnëees fondées p«iir mettre sus table, ne luajjM^
ne soimBt faites qoe d^nne pièoe sa U ne sont i «Uvail. (Os des Unlm
recueillis par Et. BoileauJ
(B) 1376. Item trois lam^ers d'argent penlaiis «Jer^nt la graiit pocle. (Is^eaf
taire de h. Sainte-Chapeile.)
(C) 1380. Un lampier d'iu-gent, à la fa^ das «ntres laviiieK^ exe^té çi'il
est pins petit et piiet peser onTiron dànz x^ayics. {{ny^pitaifie «
Charles Y.)
(D) — Un lampier d'^argent pendant à U dite chapp^Ue, lequel est d'azg^
doré, en façon de couronne i petitx pilliers, garnis de donbleti «
voirre«t pend à iij «hainettes dorées oùU a nn pommelet an dessus»
pesant yi marcs, j onêe.
(E) 1403.'Un b^ (Asndelier pendant, en telle manière ^que dmiae petites iiaipe»
Spiiisseat estce et soient mises et nn eieige au mifiea eu l^koiuieir
es treiae li^ostres. (Testament de haai», A tâ^Oaiblaqs*}
(1^ 1406. Us apporenrent fne les dampiefs (delà SaindHChapaHe^t Pas8),«fû
estoient dWgewt en tsUneiA eatex etoonsi^^riif^ conwjifnt ce foo»
avoir esté fait. (Instrument cité par Do Gange.)
(6) 1472. Un lampier d'argent, posant xiii marcs, iv «noos et demy, qnae le loy
a donné à l'église de la Trinité de YiNM^sme fonr estre devant U
Sainte Larme. (Comptes royanx.)
LANGVIER. Langues de serpent réunies sur une pièce d'orfé»
vretie en forme d^aAre ou autrement. On rencontre dans les in-
ventaires les languiers décrits dans le ohB|)itre ées salières, «tu
plupart des salières sont accompagnées de langues de serpent Au
nombre de toutes les choses qu on essayait pour s'assurer qu'elles
n'étaient pas empoisonnées, il faut compter le sel, et leslangnQsde
serpent servaient à faire cet essai. {Voye^s lauj mots !S«tpw* ^
SaUière.)
(A)i353'.trn latngnier de langues de serpent, où il ne faut rte^s, atxçiel to»
guier avoit nn pié, nn cam^ien oo milien , sem^ éri^atanx et aort>'
pflsaat«i imam», ^ «noes. (Cîomptes Myaiiiz.)
(B) 1360. Inventaire dn dnc d'Anjon, 81, i97, 513. '
ET miPBRTOlBE. 355
|C) i84S. Un laagaier de serpeas, à numiéce d'abre, sw impied et poise yi marcst
▼i ODoes et demie. (Inventaire du dac de Normandie.)
(D) 1380. Un ^and languier, en façon de sallièfe d^argent doré , et ou
dndit langoier a nn graud oamabien d*nne teste de femme — pesant
Tj marcs. ^Inventaire de Charles Y.)
(E) 1408. Un arbre de coural. à ciaq lengnes etsii dens de serpent. (Dues 4^
Bourgogne, n© 6088.)
iAK TKRUS. On en faisait ea or, en argent, en ciûTre et en fer.
La lumière était préservée du vent j^ar de minces feoilles de corne.
I Çest notre lanterne d'aujom^dluii. Cet emploi de la corne a servi de
prétexte aux figniers et aux lanUrniers nour se réunk dans i)n seul
corps de métier. On employait encore les feniUes de corne pour
i couvrir les titres des livres qu'on mettiit , dans un petit encadre^
ipent, sur le plat des volumes reliés, et aussi poux garantir les re*
lifiu^ dans les reliquaires. C'est dbez le lanternier qu'on s'en four-r
oissalt. La lanterne j^our mettre les l)oules de senteurs ^ appelée»
oyselez de Chypre, était un joyau.
(A) 1260. Tit. Uvij. Des pingniers et des lantemiers de Paris. QnicoBfflies weut
estre pioaûers et lantemiers de oor et d'ivoire, estre la pnet iran<^e«
mMit.— Nos pin^niers ne doit pe ne pnet mètre cor nnef ne viez en
merrien de viez lentemms pouf veodrCi quar Tœvre n'est ne bonne ne
loial, se il ne le feit à la regneste d'aucun preudome qu'il leur requière
, sa viez lenteme on son viez pi'gne ponr rapareiliier. (Us des Métiene
f ncneillis par le prevost de Paris )
(B) 1353. Une lanterne d^argent dovée et esmailliée, d^evvre de maçonnerie, pe->
sant V fiiaros, i|j onces- (Gosoptes royaux.)
(C)1360.Inventaire dn due d'Anjou, 96.
(B)137lUne Unteme d'jicgeot — pmiée x francs d'or. (Compte du test, de la
Royne.)
(E) 1380. Une très petite lanterne d'argent dorée, à' une cbaisne» pour mettre
eisellefi de Gipve, pcys^at une oace et demie. (Invent, de Charles Y.)
(F) — Une lanterne à six costés, d'argent veré, pesant ^ m., j onoe d'argent,
laquelle lantmrme le Aoy I^S. ^ prifis et retenu par devers loi. (Compte^
royaux.)
(6) 1384-85. Ponr apparillier le tabliau de cvyvre où sont les relique^. — Pour
cor pour couvrir lesdites reliques, paie au lanternier. (Comptes de
réglîse de Troyes.)
(B)1388. A Jehan de Richebourt, chauderonnier, pour un long coBre de boys,
ferré par dedens tout a» long et par denors, à un large buisset à»
laitton, à pelMs tfonx povr mettre on cierge ardast^ naît en la ohan*
hre «de wndawo J^Miwe de Fr«iic«, pour oe -^ Ifiiq s. p {Coaiptet
royaux.)
(I) 1399. Une lanterne d'argent doi:é par les bandes, pesant, avei; le cor, trois
marcs, cinq onces. (iQventaire de Charles Y).
(J) 141 6. Une lanterne d'argent vacé, à trois esmaulx aux armes de feu MS.
d'Estampes, pesant avec le cor, six marcs. (Inveot. du duc de Berry.)
(K)lM7.Une p«6te lanterne d'argent blanc, i trois esmaulx des armes de
madame la doiugièM de fisyanau. (Bacs de Boargogne, 2136.;
0']i5tO.I)etti pots d'argent, partie dorez, qui ont snr le couvercle deuxlan^*
tenes où y a nw peraonna^, pceaiis enseaUe xsi« y^. Çigictsm^mb
de fieoqges I, eaid. d'Amboise.)
W)i528. A Pierre Mango, orfèvre du Roy, ponr avoir rerfaict de neuf, % ung de&
chandeliers, une lenteme, ponr av<nr redressé et resouklé les quatre
grands bamins— liij liv. (Goniptes royaux.) **
l^APis ALBA2AIUE. Pn^MdDltfDent les parties blanches du
35Q 4ÏL0SSAIB1
laq^is yeiné^ mot fonné du latin alba^ blancbe^ et de sa tradtictiofi^
arabe zahan, pour zahar. Ces rapprochements, cette fusion de
deux langues en une seule^ sont assez fréquents. On employait
en Sicile, sous les Romains, des mots ^ecs ainsi rapprocoés de
mots latins qui avaient une même signification. Quant à la pro-
Ijriét^ de cette pierre, d*étre souveraine contre le venin, il est u»h
tile de s'en occuper ici.
(A) 1380. Une petite teste de serpent noire, nommée Lapis albaxalian. (Inven-
taire oe Charles Y.)
LAPls-LAZULl. Pierre bleue, opaque, veinée de blanc et poin-
tillée de pyrites ferrugineuses, qui semblent de Tor. Le lapis fait
feu sous le briquet, cependant il est fusible au chalumeau et se dis-
sout dans les acides concentrés. On l'emploie , en choisissant les
morceaux les plus bleus, de la nuance la plus é^ale, et fournis en
plus grande abondance ae la poudre d'or dont je viens de parler.
Des échantillons qui réunissent ces qualités, ont suffi à des coupes
et vases de bonnes dimensions; combinés par fragments plus ou
moins grands, ils forment de magnifiques dessus de table. On pent
encore^ en conservant les parties blanches, remployer en coupes
et bassms. Les anciens Tout connu et très-fort apprécié. L'outre-
mer était produit uniquement par cette pierre pulvérisée, avant
que Tillustre M. Thénard eût découvert la substance chimiane
qui porte son nom et qui le remplace aujourd'hui. Le lapis le pins
beau nous est fourni par la Chme , la Perse et la Russie.
(A)i372.Zimech est une pierre on nne vaine de terre dont on faict Fasor si
comme dit le lapidaire. Geste pierre est de tant meilleur comme elle
est plus semblable à la couleur du ciel. El a aulcunes taches doréœet
entremeslées. Aulcunes de ses pierres sont ttng peu blanches et cestes
sont plus terrestres et ponr ce elles ne sont pas si précieuses. (Le Fnh
priétaire des choses.)
(B) 1536.Ung anneau garni d'une teste taillée, eslevée, de lapis Lazari. (Inven-
taire de Charles Quint.)
(G) 1599. Deux sallières de lapis , avec lenrs couvercles de mesme, garnies d'or
taillées et esmaillées de basse taille , prisées ensemble ^atre vingt
escus. (Inventaire de Grabrielle d*£8trées.)
LARGESSE. Il faudrait réunir dans cet article un plus grand
nombre de citations, s'il était besoin de prouver que la société mi-
litaire et domestique du moyen à^e était fondée sur cette vertu on
sur cette obligation. J'ai exposé ailleurs mes idées sur ce poipt« u
suffit ici de les in(tiquer, tout ce vdlume pouvant faire Tofsce
de preuves.
(A)1215. Car largesse fait home amer
A trestons cetts de son pais.
Meismement ses anemis
Pnet l'en conquerre par dooer.
(âhanson da comte de Bretagne.)
(B) 1345. Donnez, seigneurs, donnes à tontes mains, .
Ne rctenei seulement fors Tonneur. (CruiU. de Machanlt)
(G) l455.Les dons et promesses, qnant on le&jpeolt accomplir, les honneurs, 1^
bonnes chères, selon les gens, esjomssent, lient et emprisonnentiew*
cuenrs , tellement que tous sont siens. Et aux officiers les ^'^"^ J^
livrée , afin que pour vous tous soient» i ma dame la R<>y*J,^*°^
fois lajDelle hacquenée, aucnnes fois le beau cheval pour «a fittièrew
ponr son chariot. Aux anltres dames selon ce qa*elles sont; «jx ^
les haulx atours , aux aultiéft les seintons d*trgéftt bim doiéei *^ v>
f
le
ET néFERTOiRE. 357'
naes fta» tûsns sadement et aax avltres les belles fernores; -aux xm^»
tes gracieux dyamans et aux anlires les verges d^or gentemeat esoiail-
)ées« et les basses damoyseUes , gans, bourses, laccetz et espingles,
selon ce qu'elles sont. (Ant. de La Salle.)
LABMES Dfi JOB. Plante arondinacée 4ont les fruits renfer-
ment one semence ^osse connue nn pois , d'nn beau poU et d^
conlenr jaunâtr<^^ tir(]^nt sur 1$ brun rouge. On recevait ces graine
de l'Orient. »
(A] 1456. Unespatenostfes de larme ^ Job^ e^queUes y a xxx pièeei^. (Ducs de
Boargogne, no 6d67.)
LAYi;. Pieive opsM^ue^ d'un ton gris verdâlre, tacbetée et «^tar-
quée d'accidents qui en varient les effets et ne s'opposent pas ^
son beau poli. EUe n'est pas très-dure, puisqu'on la travaille avec
Vacifii*, et elle est très-4égere. Tous les pays volcaniques la produi-
sent, mais la lave du Vésuve, étant contiaueUement nnse ein œuvre
ar les b^onti^s italiens, est la plus eonnne, et on appelle toutes
es laves, laves da Vésave.
LAVOIR. Vase fermé . rempli d'eau chaude, répondant à nos
boules et chaufferettes, (Voyez Bacin et Chaufett^.]
(A)1376.UDa pelvis sivebacinus, cnm uno lav atorio, pro sorvitio eustodum
aoctumorum. (inventaire dt; la Sainte-Chapelle.)
(B) 13S0«Un pelit lavoûerv c'est assavoir chaufette et bassû» d*arge«t yeré et
est le pied esmaillé à bestes, pesant i^j maicfi, once et dewye. (Inyen^
taire de Gbaiies Y.)
(G) 1389. Un layoner à quarrés, doré, à deuxtuianlx et n# anee. (Dncsde
Bourgogne, 5471.)
(S) 14i6.I«e suppliant ^print en la yUle de Therouenne deux chaqffrettes qg^
on nomme, an hep, pos lavoirs. (Lettres de rémission.)
(E) 1420. Dois pehres argentêas, tvia lavatevia argentea. (Apod Du Gange.)
(?) 1470. Le sappliaot print ung lavoner de terre qn'U trouva sur le bort d« U
rivière. (Lettres de rémission.)
LATETTK. G'<Hait un coffire, mais léger et de petites dimen*
sioQs, plus particulièrement réservé à la conservation des papiers
dans les arcnives.
(A) 1391. Une layette de bois où sont reliques de sainte Catherine, de 8. Iao*
rens et de plosieum antres saints. (Inventaire de Charles Vl«)
(B) ^< Un petit escrinet. d*ivire blane, eh façon de lay«tte très petite, plain
de rçUqnes, sans aucone garnison.
(G) 1416. En une layette^ pl^isieurs cayers d^une? tr^s riches heures qnft faisoi^nt
. Pol de Limheure et ses frères, prisez vc liv. t. (Ducs de Bourgo^pie,
tome I, p. Gxxi.)
(]>)14éê.UQe luette de beis où sont plusieurs lettaes closes. (Ducs de Bonr^
gogne, no e»68.)
(K) 1448. Le chanceUier de Bonrgoînjpie — a ordonné — que Ton feist faire
bonnes layetes de bois de chaiçne et que en chascune layete feast fait
mig brevet et inventeina particulier de tout^ ha lettres «ni «eiont
mises en icelle layette. (Ducs de Bourgpgnq, tome I, p. lxx.j
(^ t4^9.Ciie layette de bois, liée d'une cordelette en croix, etseeUé^sur le
nen de ]ia dite coraeleti», de ^op contre scel (du dup de BQurgogne]
sur laquelle layette est escript, çn ung lieu, ce qui 8*en suit : Testa!--
ment de monseignenr le dnc Fhl. de Bourgongne et de Brabant.
(Areh. de DijoD, eité pwOaehard.)
tO)t46T.Vne petite layeote d'or, où il a des NUquet, et aassi de deasvs, pestai
H oûem, ^cft de Bovgogoe, Stll.)
358 GLOSSAIRE
(H) — UnA layecte plainne d*escheez de cristal. (Dncs dé Bourgogne, 3 1$7.}
(I) 1599. Plusieurs bouetes et lavettes dedans lesquelles sont les pierreries,
bagnes et joyauli de la aicte défuncte dame. (Inventaire de Gabriellê
d*Èstrées.)
LETO?r. Laiton. Les myentaires roTaux n'enregistrent que par
hasard y et comme à contre-cœur^ des objets d'un métal grossier et
sans TaJeur; les articles que je cite sont presque les seuls que je
rencoiAre. On remarquera des pots d'argent en façon de iKrts oe
cuivre, c'est-à-dire de pots dont la forme était généralement exécutée
en cuivre, comme casseroles, chaudrons, poêles.
(A) 1363. Un reliquaire sur pied de leton. (Invent, du dnc de Normandie.)
(B) 1372. Laiton meslé avec estaing et orpin et anltres médecines prent la C(h
lenr d'or — de tel laiton on fait vaisseanlx de monltz de manières (m
semblent estre d*or en lenr nonneleté , mays y perdent lenr beamté
petit à petit. (Le Propriétaire des choses.)
(G) 1380. Quatre pots d'argent blanc, en façon de pots de enivre, dont il y en i
nn à queue, pe-sans ivi marcs, vii onces, (invent, de Charles Y.)
(D) — > Uns tableaux de enivre où sont plusieurs ^mages enlevei, c'est assa-
voir Nostre Dame offrant Nostre Seigneur a St. Simon au temçle, eo-
cbassez en ybenne. (Le seul article de cuivre dans les 3670 articles de
rinventaire de Charles Y.)
(£) — Il y eat un seigneur en Béam, qui s*appeloit Gaston, moult vaillant
homme aux armes et fut ensevely en réalise des frères minenrs — à
Ortais et là le trouverez et verrez comme il fut grand de corps etpnis*
sant de membres, car, en son vivant, en beau leton, il se lit former et
tailler. (Froissart.)
(F) 1440.Laton, métal, auricalcnm. (Prompt, parvul.)
{Qr) 1586. Item deux co<}uemars de franc cuyvre , façon de Lyon. Item nne pot
de cuyvre de la façon de Lyon , bandé de fer. (Invent. d'Emardliico-
lay, président de la chambre des comptes, cité parMonteil.)
LETTRES TAILLIÊES. Les musées et les collections partîcn*
lières conservent de ces lettres précieusement travaillées, le Musée
du Louvre en possède une qui est charmante. Une F qui, en se
dédoublant, présentait deux F accouplées , a été vendue avec te
collection Deoruges. Un artiste flamand, à ce qu'il semble, anrait
excellé dans cette sculpture microscopique, et produit^ dans la pre-
mière moitié du ivi« siècle, ces charmantes inutilités.
(A) 1524. Une belle M de bois, bien taillée, à une petite chayne de bois pendant,
aux lettres du nom de Jhesus. (Inventoire de Marguerite d'Aotriebe.)
LETTRES TM ACINÉES. G'est-à-dire initiales ornées, on accom-
pagnées d'une miniature.
(A)131}0.£n c'est roman ait vi« et vi grosses lettres ymaginées, qui chacscnM
costoit un florin. (Souscription indiquant le nombre des miniatures atf
romans de Saint Graal et de Merlin. MSS. de la Bibl. Nat. n« €777-
anc.^ fonds.)
tECTRIN Lutrin ou Pupitre. Je laisse de côté racception d'Am-
bon. Pour celle de prie^eu , voyez Lectrun. Du puljpiium et m-
pitrum est venu le pupitre, et du letrum et lectrum. le lutrin, ily
en avait à mécanisme ingénieux pour mouvoir oans les salp
d*étude, et sans les déplacer, les &iormes volumes en parchemin*
(voyez Roes et Collections particulières). Il y en avait de longs po^
servir dans les bibliothèques; il y en avait de toute» f«rm«^
îs églises, mais Tange et l'aigle aux ailés déployées
dans le chœur des
BT népiaTOiRB. (359
"étaat la plus ordinaire, on disait couramment Tange et l'aigle pour
ie pupitre, c'est ainsi que le qu^difie Villars de Honnecourt, en md|-
auant un mécanisme pour' faire tourner la tète de Toiseau vers le
diacre qui lit l*éyangile.
(A) iOOS.Pulpiimn ex «re deaurato fabrefactam, in gno evaDgeUam in missa
canebatur. (Ann, Ordioi S. Bened. ap. MabiUon.)
~{B) lOSO.Pulpitnm gaUice letram et nota qnod palpitnm est aasensna gradmim
ad iocnm obi iegitnr, qaia letrum are analogiiun est id saper qood
ponitur liber. (Dict. Joh. de Garlandia.)
(C} 1248*. Ki velt faire 1 letris por sus lire évan^le, yes ent ci le mellor mft»
nière que jo sace — ves ent ci le portrait. En mi liu das iij colonbes
doit aToir nne Terge qai porte le pnmîel sor coi li aile siet — Par cbn
fait om domer la teste del aqoile vers le diachenekant list le TangQe.
(Villars de Honnecoart.)
^D) 1963. Un lestrin de bastons et pièces qnarrées. d*argent blanc, à mettre sonbz
no lîTre, poise xxi marcs, ij onces. (Invent. da duc de Normandie.)
(E) 1380. Un letrin de fer, ouTré à fers de moulin. (loTentaire de Charles Y.Cest
lemèmearlicte que je cite au mot AcitTf d'après TinTentaire de 1399.)
(F) 1399. Un letrin en façon d'un coffre lequel est d'ivire blanc et noir et histo*
rié de plusieurs jmaiges. (Inventaire de Charles YI.)
(Gr) 1450.Letrins Tolans ou à cygoignes sur les chaeses. (Ap. Du Gange.)
(H) 1477. A Guillaume BoTrin, huchier, pour ung marchepié fait pour mectre
devant Tangre du cuenr de l'église — xt s. (Archires de la Seine*
Inférieure.)
LECTRUN. Prie-dieu. Leur forme a suivi les modifications du
style de l'architecture.
(A) 1160*. Devant Tautel s*agegnoiUa
Soor un lectrau ses ganz jett. (Roman de Wace.)
O) 1454, A Sauveton FnmeUe, menuisier, demonrant à Ghinon, pour avoivfait
un leutrin pour mon dit seigneur, (Charles de France), à tenir Ses
heures devant lui quant 11 oyt sa messe. Pour ce — v sols. (Comptes
royaux.)
(G) — A lui pour une tablette carrée, assise sur une croisée de fort boys et
sur ong pié qui tourne, à mettre dessus les ponlpitres et livres où aprant
mondit seigneur — xx s.
(D) 1467. Ung pupitre d'argent blanc en sept pièces, qui poise 1 marc. (Ducs de
Bourgogne, 2246.)
{Bj 1478. A Jehan de la Planche, buscher, pour avoir fait huyt leutrins mis en
la librarie. Item pour avoir fait deux longs lieutrins mis au long de
ladite librarie. (Arch. de la Seine-Inférieure.)
LIBBAIRE, LIBBAIRIE. Le libraire était à la fois relieur^ écri-
Vdàsk, peintre miniaturiste et marchand de toutes les fournitures de
bureau. La librairie, c'était 1 1 bibliothèque. On ne trouvera rien,
dans cet extrait de mon Glossaire, sur ce métier, sur la disposition
des bibliothèques, sur les livres en général. Ce serait très-volumineux
et trop étranger à la collection des objets d'arts exposés dans les cale*
ries un Louvre.
veillenses de cette corne , contre le poison et les maladies. Cette
préoccupation, fut celle de Tantiqmté, elle a réené en Europe
comme en Orient pendant tout le moyen &ge. Eue n'a cessé en
France que dans le xvi* siècle ; on la trouve encore existante dai^
^4160 Gto«ftAili« -
ks cotii^ de Rtis^e et ée Mogne veis i& fin 4a initia b f âmftk
-tm liv^ ^ failrë sor Torigitie, le& développements et la^^eiwtfiKk
èe ces ^t^tUtiônîs, je n'ai place cpie wmr ^\cps& lignes^ ttmfimoa
ambition est d'être clair en allant oroit au fait. L'autiquité ^^tij^
va unieorne.; «es écrivains» et parim eux èes «Bpmts distMgps,
comme Aristote^ Gésar H l^uae^ l'ont déciit, m^s pas un seul ne
foétend iHiTOÎT Vu.. Il ela fut de même an iboyeB.àjge*, et l'on e^-
^t comment des descriptions d'un animal qui n^eiifitait pas durent
varier à Tinfini. Les découvertes les plus modernes ne laissent plus
lfi*pp0Ser Texistence pos^ble de runîcome suï aucun poiol duçllihe,
à moins qu^on ne veuille CMnpter encore àVèc les j^ut-Ufe des voya-
.geurs.misseger, Rilppel et Fresnel. Le rliinocéros, avec sa corne sur le
nez^ reste la seule nase de toutes Ces données mervàlleuses; si on
Jes ecaHiine Avec soin, on parvient à les rattacher, quant à leurs
élâoMAts essen^s et positifs^ à cet être réel. Nous ne savons uas
m. \êê <x>upes taillées dans la défense de l'unioor&e, et qxô.*, mm
Gtésias, i^servaient du poiaon. 'de l'épilepsie et d'a«ti%8 maladies,
-iiefla ^u'en buvant dedans de r eau claire, étaient laites de edrnes
<le rlunocéros, mais nous pcmvoas affirmer qu'«u mey» âge, cet
animal était trop connu des voyageurs pour continuer à répoJiâre
'4 466 propriétés si merveilleuses, et sa oorne trop coiule powélre
'èeltè (pie décrivent les ârventaâres. Il s'agit dsne «es doeomeats de
cornes droites de trois, quatre, cinq, six et jusqii'à sept pieds de
xèenfgL QeoiAiieiii le rlôliocéros, ayant donné lieu aux traâitioiij^dont
nous parlons, cette substitution au profit d'un autre asdiHaipuràte
se faire ? Tout naturellement On avait conwosé un animal tùor
lenxifaif^potiidait à .j^usieurs animaux à la lois, toutes les cornes
. «L'afiiwauK neuveUeakent découverts et prises isolément ^pouvaient
lui «voir appafkeMi, et lorsque les explorateurs firent mieux con-
nattreces animaux, tout en continuant à dissimuler l'existeiice de
deux cornes, les encyclopédistes se virent forcés d'admettre, et ils
'aaudr^t'satis hésitation, piusieurs variétés de ticonies. Toutefois,
tttie seule , Toryx , au corps de cerf, pouvait fonraair des cornes
. d'ime certaine aimeusion, et il est probable que, pendant les ure-
mîers siècles' du moy^n âge, les gens superstitieux^ «t totft le mm
. l'était, se contentèrent de celles-là. Mais voil^ que des naviga-
/teurs rencontrent, jetées sur les côtes des mers du Nord, des rôWfô
ii'ùne sorte d'ivoire., allongées en spirales, droites et lôtgues de
plusieurs pieds. Us purent ignorer qu'elles venaient du narrai,
'cétaeé du genre des delpbiniens,car détachées de Palvéole, «i ne
' petit distinguer si elles soùt prises sur le front îou dans la màditftfe
^than animal, si cet ailimal est un quadrupède ou Un cétaeé y et
queue de poisson ^ la licorne fabuleuse, si bizarrement co&strnite
^fdjôjà. Ces mers du nordautoiu* du S|>it?berg et du Groëulandiétaient
9àoTS Tar^ment parcouiues» parce qu'elles éiaAexki d^une savigatiOD
Men difficile. La récolte des dents de narval dut rester lo.q^MiP^
çfeu fructueuse, et leur rai été maintenir, éleveï même leur prix. ^
laitvseulement nous est acquis, c'est que la licoime des xiv«, xv«et
'Kvi« ^siècles est bien la dent du narvaL et la oon$tatation n'étoij
-pais «âffiëUàfaire^ car, sans cberclier 4 c^ablir qu'aucun aniw
■T BâMATÇHIf B. Wr,
<)i^ sorte d«i fiprni^ «swx longiù^ pow
éavm^i^4ms h& i]Mr«Dlaiix8>,9jaiis Yinuoir prquver que le nar»
^ansasiide varn^er que «elles qu'on montra^ jusqu'à ia révolution
de $$9 dftM itbbaTe ée flaâat-lJeBis, et ^ n'a'raieiit JamitfÉB quitta
le tr^T de cette église, élaienl ImI et bien des défenses de mSmï.
'Quoique arrivant en «m grand nombre Sfir le ^narché européen^
«es soi-disant cornes de lipomes ue l^aissèrent pas de prix^ parce
que la confiance dans leur «it^oacitâ pomme contre-poison, ou au
moins conme |qoFMi^ill<^Cï»teur 40 U pvésie^ 4a poison dans lea
boissons et dans les met«^ alla toujours s'jM^gffiPnjIff ut ^is'éteiidiiiH* )
nparait qu'à partir dn xiy« sii^clç* 1^. licorne l'enipQrta à C#t 4m4
8w io^ kB autres matiftifis et sii^batanoç? usit^B on proposées,
^ settfe ou presque sççJe pjnjsida aa^t ^^ssqjis, pt bi«», flu'on TMp4(.
«ome en défenses entièrç^^j pour .les Wkm^vi^ oomnM cuiâûttté dans
lS9 j;r$fiPC8^ "mm U »'éta«t ù»mé qi^'^ux vm. aux prâpet «ijauE;
plus riches seigneurs d'en posséder de complètesi m ^^épiéral^ oa
Ipa di^bitaM par pieititea ni^ciets^ «oil paur ^ îaire d^s i^r«wi^^.
^ j^i9iir4^ encljgji^SQr aânn k» fiouiies, aigi^ses, p^ate^ ete.^ avec
la fHtiuékm.qm Japiéseocft de la lioM^ arâsait atcnnex^ntre-
MiQn^.De»cofflfflftBÇM^
4ftkAwQroe» et,«(immelalBau4e4taiif»oito, puisque est établi
qu'on vendait de l'ivoire pour de la licorne, c'était une sorte de no-
tméiA iTt da awiam tostettieiit uqmfi cpû dMignaient à la confianee
telle ou telle boutique. :Une i»Vf la heome adralse comme contre-
poison^ on dut croire que l^tt , éans laqaelle'Oii la iaissailt plonger
«iqne iteniis , ««qpmit oeMe-aiène vertu .et jusqu'au xvii* né»
âe on vendit chez ces ipémes marchands de reau de licorne* Il faiil.
dMetnélve Jusqu'au nrifiêu du xvi« si^e pour tromrer^ ^(m paa
€i)core rincrédujité générale, mais la T^volte de quelques Jiabu^,
uséAedns^ d'Ambrolse Pavé notamment, conti^e ces pratiq^^ft super*
stitieu^es^ d'autaut j^us dangereus^ç qu'elles £mpéch^ent d'euv^
ployer des moyens efficaces. Au xvii* sude, cette croyiuice n*était
pas encore éteinte, et l'ongine de ces défenses de narval^ di|<^.de
fleome, planait encore dans le mystère. jU pèrç t^rjcb^ (exagère
le pryp qu'ajtfait cp^iservé l» Uçorue eu \^%, et n^oranoe oàl'oa
élut sioF-sa provenance, pour reudre un oba^U^ de son i^uvrage
89S intéressant, e^ ^ découverte plus jUQPQrUntiB» .découvorteipril
tait ^u oomie lifAUeld. Qe pous^yter in rçi de Daafimark lui
raconta qu'une expéditkiii envoyée par aon souverain dans les
vpifigB du Gio^i|laaa»'npiMi«iileiaeB)t laDonvaua graud nombre de
ces prétenduesi oornes de Ikomes sqr le livace, mais i^apporta le
oéKKPé^ Uk^mèm», dont ^'élail la dâ£enM> éL, à'w^ sa description/
lîBoker en donne la ima, le ne m*occ«pe pas ici de la licorne,
animal symMique, «flE&lènie de la virginité et de la religion, c'eat
«u iajet ^^ vaste «NOM et ^ m'enlraliien^ trop lp)n^ (royei
Asp0y et jHwwm»'!
Uè UMwPlMibeffto.qid «it i|Mléa(iA#riM smoMioi : 4:'e^«i Ulûi«iiioonw.
— Physiologes nos diBt de la na%m éjwfH mt malt M de cors et si
]i*<cft;«i«ir4at ]^t, Im p^ 4« .«#mjt lid» d'elifant etjtoiid jSiti
9i
i eerf et liàlte rois et clëre et coe torle comme porcel ; et une comè ieo-»
mi le front qni de longor a iiij pies, droite et aiguë. (Bestiaire.) '-■■■- -
(fi) 1298. Us ont leofans feauyajes et ont unicome&aset qe ne sont mie gn^iiés'
i ^ moin qe un leofans : il snnt dou poul dou bafaL Les pies a fait com&V
leofant ; il a on cor enmi le û^nt moat gros et noir. (Marco Polo.) '
(G) 1300\ Cors de cheval^piés d'olifant»
Tieste de cerf^ Tois élevé et grant
*' Keues hautes com truies ont , ,
Et nne corne emmi le front ,
Qni de longueur a iiij pies
[Droite, agne comme espiés. (Image du Mondé.)
(D)1360.Invèntàireduducd'Anjott, 565, 656. '
(£) l3S8.7out avoir atachié une espreuve de lincome et misé sur une cliayeime
* d'argent doré et enchaçonnée, — xiiiij s. p. (Comptes foyaui.) ,
(F) 1391. Une ésprenve d'une unicome, enchassié en br, à ime chesnete eina
anelet au bout. (Ducs de Bourgogne, n. 5513. Voyez aussi n. 79.)
(Gr) 1399. Une grande pièce de corné d'une unycome de la longueur de trois
piez on environ et est toutte tuerse, laquelle achepta le Roy aux es- ^
traînes l'an 94. (Inventaire de Charles Vl.)
(H) 1405. Une pièce d'unicome à mettre dedens le pot à vin. (Ducs de Bonr-,
... . gogne, n. 80.)
(I) 4414. Une grande couppe d*or goderonnéé, qui se met en îij pikès, et yIJ
• au fons licorne et antres choses contre venin que donna au Duc (dé
Bretagne) le roy d'Angleterre* (Chambre des Comptes de liantes }
(J ) 1416. Une lousche, en quoy a esté mis une pièce de lichome. nour touscli^f
la viande de Monseigneor, pesant une once d'argent blanc. (Dncs de
.Bourgogne, 300}
(K) *-♦, One corne d'une unicome, que le roy de Navarre donna àMonsei-
.^gneur — 1 liv. t. (Invent, du duc de Berry.,)
(L) — Une corne entière d'une unicome — ijc liv* t. t
(M) l420.Ungpot d'argent doré» où l'on met la licorne, pesant ix m. vi ô. (Dàc^
de Bourgogne, 4327.) a'
a^ '— Une pièce de corne de licorne d'environ 1 piè et demy et iuj doyede»
long. (Ducs de Bourgogne, 4119.) •
(0) — Une bien longue corne 4e licorne de viipiez et demi de Ipng. (Dncsdft.
Bourgogne, 4221 .) ' '
(P) 1456. Une licorne noire, pendant aune petite chesne d*or, (Ducs de Bonrg.r
• - n«6953.) - . •
(Q) ll64.'Un petit anneau d'or et une licorne avec quinze grains d'or. (Ducs «
Bourgogne, n** 7047.)
(R) 1467. Une aiguière de licorne, gatmie d'or èl de plusieurs petites perles epr,
' tour. (Ducs de Bourgogne, 2359.) _^-
(S) — Ung çobeTet de licorne, gamy d'or, 6ù il y à au bié des CC et dés y.
- esmaillés de noir et de rouge cler et entre deux ues fleurs ^mailles d^
blanc et de bleu.^ (Ducà de Bourgogne, 2361.)
(T) — Ung petit rondelet d'escaille de lincome, taillée à l'ymaigfe Nostré
. • . . J)ame qui tient son ejifant. (Ducs dé Bourgogne, 3112.)
(JJj — . Une espée, le pommfeaul de licorne, garni d'or et au dessus six gJJ^
ferles. «t y a de l'un descousté dji pommeau l'ymajrè NostreJoi»
esmaillée et de l'autre Qosté un cmcinx* (Ducs de Bourg.» 3233.)
(V) .-^ Une licorn; garnye aiitopr du bout» par dessoubz, d'or, *,^*^3Î
- ' ' Me MS. ^t a là pointé garnie d'argent doré et depuis, l'un ^\5S;*
jusques à l'autre garaye de plusieurs file tz d'or et poiséx m. 1 M-Jî^'i
... , deBourffogne^:3103. YoirlesnuméroS 4104 à-3107.'Ciôî»l*re»"*•
. . cornes^ dont trois entières^ - . . -
(X) 147a.y avoit (au dinfsr^uRoy, shr la table '4e ûiarbre au Falàjs)-im moult
ET J^ÉPBRTOIRE, 1363
riche dressoir faict à plusieurs de^s montans dpnt les estoremens
estoient beanlx et de merveilleux pris; et pense que ce fut la vaisselle
que le duc de Bour^oingne avoit {|résenté et donné au Roy à. son sacre
a Rains, hormis trois licornes, qui estoient là mises, que le Duc avoit
prestée et dont la moindre avoit chincq pieds de haiût. (Ghastellain.)
(Y) 1470.tJne aiguyère de lincorne, gamy d'or, (Ducs de Bourgs 5273.)
(Z) — Ung gobelet de licorne, gamy d'or et le couvercle d'or et sur le fretelet
les armes de Glèves. (Ducs de Bourgogne, 5280.)
(AA) — Ung -gobelet tout de lincorne, gamy d'or, esmaillié de en couplez
de pensées dessus , armojé des armes de Bourgogne à lambiaulx, pe-
sant iijm. x^. Prisié à Ixxiii liv. x s. (Ducs de Bourg., 5292.)
[BB) 1474. Le sommelier porte en ses bras la nef d'argent — ensemble le baston
d'argent et la licorne dont on faict l'espreuve en la viande du prince.
—Et doibt le vallet servant prendre la petite nef où est la licorne et
la porter au sommeiller gui est au buffet et le sommellier doit mettre
de J'eaue frescbe sur la licorne et en la petite nef et doibt bailler l'es-
say au sommellier, vuydant de la petite nef en une tasse et la doibt
apporter en sa place et faire son essay devant le Prince, vuydantl'eaue
de la nef en sa main. (Olivier de la Marche. Estât du Duc.)
lCC)i48i.Une troussouère en laquelle a une licorne d'or et une poincte de dya-*
ment en la teste de la licorne. (Ducs de Bourgogne, n"* 7140.)
(BD) l494.Payé à un compagnon qui accompa^a Philippe Gotteron, aide garde
des joyaux dn Roi et de l'Archiduc, de Louvain à Bruxelles pour aller
quérir la grande licorne du Roi et de l'archiduc qu'ils vonloient mon^
trer à l'évesque de Mayence et ayx princes d'Allemagne — 36 sols.
(Compte royaux.)
(EE) 1495. Quant le seigneur de Ballassat sceut la fuite dudict Pierre de Médi*
cis, il se print à piller tout ce (ju'il trouva en ladicte maison (à Flo-
rence) et entre aultres choses, il print une licorne entière qui valloit
six ou sept mil ducatz et deux grans pièces d'une aultre et plusieurs
aultres biens. (Gommines.)
(FF) 1498. Une licorne, enchâssée d'argent doré parles deai boutz, l'enchas-
snre faicte à feuillages et an graille bout de la dicte enchâsse iire a ung
petit bout d'argent» doré, laquelle licorne a six piez de long et plus.
(Inventoire de la royne Anne de Bretagne.)
(6G) — Ung anneau d'or en la teste duquel a de la licorne,
(HH) 1512. La licorne est grant et grosse comme un cheval, mais plus courte de
jambes, elle est de couleur tannée. Il est trois manières de ces bestes
cy nonunées licornes. Aucunes ont corps de cheval et teste de cerf et
guenhe de sanglier et si ont cornes noires, plus brunes que les autres,
eulx-ci ont la corne de deux conldées de long. Aucuns ne nomment
pas ces licornes dont nous venons de parler licornes, mais monoteros
ou monoceron. L'autre manière de licornes est appelée eglisseron qui
est à dire chièvre cornue. Geste cy est grant et haulte comme ung
grant cheval et semblable à ung chevreul et a sa grant corne très
aguhe •''L'autre manière de licorne est semblable à un neuf et tachée d«
taches blanches. Geste cy a sa corne entre noire et brune comme la
première manière de licornes dont nous avons parlé. Geste cy est fu-
rieuze comme ung tboreau, quant elle veoit son ennemy. (Roman
d'Alixandre. C'est presque une traduction de l'article Rhinocéros, de
l'ouvrage de Glenvil, De prop. rer.)
(II) 1536. Ung gobelet, tout de lycorne, gamy d'or, esmaillé de six couppeletji
de pensées dessus, armoyé des armes de Bourgoingne. (Inventaire de
Gharles-Quint.)
(JJ) _ Ung goblet , gamy d'or, assis sur trois lycometz d'or, esmaillez de
blancq et sur la couverte garni d'imgdyamant, etc., etc. <^
(R£) 1556.18 igitur (Joannes Manienus) cum esset medicus )nonachomm beati
Dionysii, nos deduxit ad templum iUud toto orbe celebratum quod a
Lntetia abest tribus millibus passuum. — Ubi cum sepulcbra regum,
6L08SAIBE
statuas, cAtef&qne (ïihiàtteDU idaîtnorèst vidisseifius , monocerotis
cormi, qaod in templo pendebat, dêtaissnm diiigeAtiâs consideraTÏ.
(Cardan, de Rer. Tsnetate.)
> (L£) 1S!$S. Elles sont cannelées et tonfnëes en viz ccHume anssi est celle de
sainct Beny^ nn^estimons la pins grosse ooi ait oncq esté vne» fi Bry
a homme ^aelqne grand qn^i soit qni n^t peine de toucher v6S({tf^
à sa sumouté tant est longtie , car elle a sept gfrftnds pieds aé hàtt-
tenr; elle ne pèse qne tréizt livres et qnati^ onees; tHk fignre est
droictenent comme celle d'un ciei^. (Belon. SiftgvAaariféis»}
! (IfM) 1580* n T a mie coPte de licorne Oui est gardée, paf rftlùëe Singularité,.
dans le cœnr du grand temple de StrasbotfM, ladiiene est dé longueur
de sept pieds et demy.^ Encore Ton a oouppe foffnvemieBt le bout êth
poincte , laquelle sans cela seroit encore ^lis longue. EUe est par le
nas de la grosseur d^mi bras et ta en tortiUant coitanie un- ciei^ qiii
est tors et s*estend vers la poincte» en forme de ptramide, estant de
couleur noirastre par dehors, comme un Mane saUy potti< avoir esté
manié et par dedans elle est blanche conuie yroire, ayant nn troa
au milieu comme pour mettre le petit deist, q«y ta teiii au long. Far*
lez anjourdhny à tous les apothicaires a» la France, il n'y a celuy
qui ne yoos die et asseure avoir de la licorne et de la vraye et quel*
qnefois en asset bonne quantité. — 11 y a une honneste dame, mar-
chande de cornes de licornes en ceste ville , demeurant sur le pont
au change , qiii en a bonne quantité de grosses et de menues , à^
jeunes et de vieilles. Elle en tient tousjonrs un assez gros morceao
attaché à une chesne d'argent qui trempe ordinairement à une ai-
guière pleine d'eau, de laquelle elle donne assez volontiers à tons
ceulx qui luy en demandent. Je puis asseurer après Tavoir espronTé
Slusieurs fois, n'avoir jamais cognn aucun effect en la corne prételi|'
ue de licorne. -^ Quelqu'un me dira que possible la corne n'estoit
de vraye licorne. A qnoy je respons que celle de sainct Denis en
France, celle du roy que 1 on tient en grande estime et celles de nia>
! chauds de Paris, qu'ils vendent à grand prix, ne sont donc pas vrayes
cornes de licornes, car ça esté de celles>là que j'ay faict es^reim.
— Je veux bien encore advertir le lecteur quelle opinion avoit de
ceste corne de licorne feu monsieur Ghappelain, premier médecin da
roy Charles IX, lequel en son vivant estoit grandement estimé entre
les gens doctes. Un jour Iny parlant du grand abus qui se commettoit
en usant de la corne de licorne, le priay, veu Tautliorité qu'il awit
à l'endroit de la personne du Roy, noslro maistre, pour son grand
scavoir et expérience » d'en vouloir oster Tusage et principalement
d'abolir ceste coustume qu'on avoit de laisser tremper un morceau de
licorne dedans la coupe oti le roy beuvoit, craignant la (toison. 11 me
feit response que, cruant à luy, Véritablement il ne cognoissoit ancnne
vertu en la corne ae licorne, mais qu'il voyoit l'opinion (jn'on avoit
d'icelle estre tant invétérée et enracinée au cerveau des pnnces et dn
peuple, qu'ores qu'il l'eust volontiers ostée, il croyoit bien qoe par
raison n'^ ponrroit estre maistre. — A vendre le grain d'or fin ^ de-
niers pite, la livre ne vault que sept vingts huict escus sol : et la livre
de corne de licorne à vendre dit sols le grain, comme f'ou le vend,
revient à douie ccfns Soiianté et dîi escuS sol. (Aihbrolsè Paré.)
fNN) — Bien pif fit un que je sçay, qui, vendant un jour une de ses terres
à un atSitte, pour cinquante mille escus, il en prit quarante cin<i mille
en or et argent, et pour les cinq restant^ il pnt ime corne de licorne :
grande risée pour ceux qni le sçurent. Comme, disoient ils, sITn'^^t
assez de coraes eUei soy, sans adjotster cette-là. (Brantftmé.)
(00) 1589. Une nostre Dame que on dict de lycome. (Inventaire de la Saisto-
Chapelle do Ttvier.)
(FF) 1625. En la première des chappelles, cy dessus, alléguées» dédiée au glo-
rieux sainet Louys , dedans de grandes armoires est soignetiseîhéiiit
gardée la corne d'une licorne, laquelle a six pieds et deniy avec on
ponoe de hauteur, pièce la plus rare et la plus exquise qui soit en
£T BÉPERTOIRB. 1)615
toute rEiirope, vmre mesme en tout le reste du monde. (Doublet. 11
accepte tontes les traditions, et Dom GermaiTi Millet le copie en l'abré-
geant.)
(OQ) i*65; Nihil est inremm natara quod tanto apud imperatores, reges, prin-
cipes , mxindiqne magnâtes, in prpcio haneatur , ^uam cornu monoce-
rôtis, ita ut anrum, gemms, ejus comparatione nihili ducantnr.Quid-
nam vero illud cornu, aut ex qao animali deciduum sit, uemo est» qvi
dicere possit. (Eircher, Mundus subt.) >
(RR) 1692. Ce sont les trônons de cette corne (la défense du narrai) gne non^
vendons à Paris, comme ils se vende-nt adlleurs, po^ir yéritaBle com^
de licorne (Pomet croyait à IVxistence de la licorne) à laquelle quel-
ques personnes attribuent de grandes propriétés, ce que je ne veux n^
autoriser ny contredire. (Pomet, Histoire des Drogues.)
LIBTTB. Bandeau^ liens et nibans dont on se servait dans la
toilette.
(A) 1580. A ses femmes leur partagea tont ce qui Iny pouvoit rester de bagtteSy
de carcans, de liettes et accoustremens. (Brantôme. Marie Stuart.)
LILALITHE. Mica lamellaire, appelée aussi lepidolitbe. Piei¥6
violette^ pointillée d'argent (par argent, j'entends l'effet que produi-
sent les lames de mica, et leurs reflets nacrés ); elle n'est pas dure^
puisque la lime Tattaque, elle fond au chalumeau et se transforme
^a un verre blanc. On la trouve dans toute TEurope.
LINCHEUX. Linceuls et draps de lit. Il se disait indifféremment
dans Tune et l'autre acception, et je ne sache pas quelque chose d^
plus philosophique.
[A) 1250*. Isnelement a fait faire son lit
Cil qui le iist quatre coultes i mist
linceus de soie et as flors de samis.
(Ogier de Danemarche.)
(B) 138S. Yiii aulnes de toille de Rains pour faire lincbeux et drappelez pour
madame Jehanne de France (qui venoit de naître). (Comptes royanx.^
(G) 1407. En la chambre des comptes on livre les draps pour ensevelir. (Gnille-*-
bert de Metz.)
IL) 14*0. Toile de lin — que MDS. (le duc de Bourgogne) flst prendre — ponï
faire des draps de lit. (Bues de Bourgogne, 603.)
t£) 1459. Et en son lict le iecta et la fut il ensevely entre deux linceux sans
s'esveillier bien deux jours après. (Cent nouvelles.)
i¥) 1467. Une paire de linsseux de toillecte, Tun de v toilles de )iàrge et de
vi aumes de Jone et l'autre de vi toilles de large et de v aulnes et
demie. (Bues de Bourgogne, 2943.)
LINGOT. Ce vieux mot français appartient bien un peu à Torfé-
•vrerie, puisqu'il désigne ses matières premières. Robert Etienne ne
radmit pas dans son Dictionna^e, faute d'une bonne expressioQ
latine pour le rendre, mais il se trouve dans Nicot, Monnet^ etc^
(A) 1440.Magnam auri monstravit quantitatem et inter alia unum auri lingo-
tum. (Procès. Egidii de Rays. ap. Bu Gange.)
(B) 1467.Bixlingox d*or, grans et petiz, pesans ensemble xvi m. i o* (Bues de
Bourgogne, 2996.) I
. LISTBÉ et listé, dont nous avons conservé listel, et, en terma
de blason, liston, bordé, «t peut-être jaspé, comme Je pensait Ray*
couard. Cette e]q)ression, souvent employée dans les descriptions
d'objets d'art» mérite l'attention. L'étymologie et l'explication. du
25.
W6 GLOSl^AfiSE
droitâobSliaire^ appelé llâtre et lière^ rep(»lent à, ridée d'nne bordure
eu d'ûtié )lsiè]*e, et cette bordnré est quelquefois le faite eréaelé d'un
palais ou d'un fort.
JA) 1 f 60*. iTengnt es a la e&mbra del fi marlNre Ustat. (Koman de Eierabras.)
!(^) 1185* Son esca devant «oi, qui fa à or liâtes. (€hafts. d'A^tioc/he.)
ifii) li00*4 T|ic^ fblB se pasrae Ht* le matbre Usté. (Enfaneeâ Gtitlkuine.)
(D) 1260*. A son col li pendirttit j fffrt escû listé. (Fatise la duchesse.)
p^ 12701 Li fok fii en la sftie Mën painturée I liste. (Roman dé Berte.}
ff) I33«*'.0«&lrënt l6 trayffe au hault palais listé, (foème de HupKs Gapet.)
IG) 1360. tiiYenUîre du duc d'Anjou^ 281, 330.
(fi) 1466. Hardi le Roux, eu son tirtat ebei^alitfr, pèM ^ «tif^jSftttf, ala de vie
à trespassement et f n ensépulturé en Téglise de Gourrcm, va laquelle le
i^^ffliMt Ifet f airèl HMe et ptîùàTë ieis aittter âifletttba:^ dltâlè, coiimie
il est de coustume de faire en tel cas. (Lettres de rémission.)
, Mt. ir f avait le imtit fit pôtir 1* âiéstë et le grand Ht pGvû^
dotnrïf la liuit. On 8*asseyalt sut le pied du petit Ht, et cette habi-
tude s'est coBsertée jusc^è assez aTant dams le tv» tlèll^ |V<lvez
Paku9 Muzttfin, note 8^). Elle avait son exodte dttitt la raâfM às^
meublés^ elle se maintint par la mwgue de Vétiq^ettei Le tift &
^A) tSIOUr. Oa^t nous estions privéeméflf lé^s, il (3. Loui4 8*ag8éeit auA^ié»
de son lit. (Join ville.)
LITIÈRE. Lit couvert^ placé stlr un tîtanôard, porté par dôot
chevaux, comme le tactarayan des Orientaux. C était aussi une
voiture dans laquelle on voyageait couché. Les peintres-selliers ,
mais aussi les plus habiles peintres , les déoorai»it avec s^in^
S<) 1206k Pot ^p^ en litier iMm eàivinrahe. («tvtltr es BdMl«ffMfrtli*)
\ 1344. âiMtM âwart d'Otliensy piiintpef pour amÊè ^li^^ dfitne'MM.
(Ducs de Bourgogne, no 5341.)
<a) 4352^ ViAm d« la liAièie et 4m sambnes. Sdéârt Thadelili». jMMë dett |iH^
de fins drape d''or et de sciye tenant sur l^^uau, baal&es » Robert 4*
Troies, sellier, pour honsser ladiete Htière par dedans apsès la^yaiii^
ture, 90 escas. -<- Ledit Robert de iVoies ^ur le fort 4*u)eue utiëré»
ouvré de paintnre, pour les doux dorés et autres qui v appartienneaty
tfour les pommeaux, aneauietchevillète^ à fentferlaaicte litiëi^, totA
oe Cttivteddvé et pour le bémols de ij cbevatfx, c't!^ SftaVoir seBes,
coUiers, avaUouères et tout c^. qui y appaittex^ p^ftït ledit b&mois, fait
de cordouan vermeil^ garaiz de clos dores et les arç(«« dtTMt «k dep-
lière pains de la devise de ladictë litière et yce&e rendre toute petst»
en la manière que dit est pour ce, 140 liv. par. (Gom|>tés romain.)
tlOi440.Hôrsbére, lecfica. (Promptorium parvidorùm.)
tlS)l460.Ésvtfentvenir une lictièrechevaucheresse; que deux chevaux porioient»
mr qutsy «ng chevalier qui bieti semMoit ifimè eifUAt «1 1« stt^iiflkl
deux escuyers. (Peroefcà«st).
LiViits cùHtûUrktt, C'eât-à-dSTïT ttti Ibloc de bois j, ôu tôé
boite à différents usages, ayant la forme et les ornements extériet^s
4r«n It'we. Les botanistes et les entMttokRttes^ sans ^Hr d?tfn-
^ïB vuJ^ca^ ôotoonservé l'usage de ces li^nH»6 ]3Sim»k
|âyi39^. t)i giUis M^ux d'argent, ea façon d'un l^rfe, esbAfHé par lMl«(ft
de TalUliunéiatitm nostre ïwne d*Ui9e peiA el Aè faulM^ikOfilM JtaàM
BT KÀI^BBtOIRE. 9^
«t 9. JiMMi)^ et la leprésentatloa de deux éT&sques agenouillez et par
deAaas esmaillé d'an craeiflemetit et de nostre Seigneur qui est en
rétache et en chacun des dits tableaux a dix reliquaires, ungamy^
pesant cinq marcz, sept onees et demye. (Invent. de Charles Vf.)
(B)14t6.Un livre contre (ait d*une pièce de bois painete, en semblance d'tm
livre, où il n*a ntilles feuilles, ne riens escript , couvert de velnian
hlanc, à deux fennans d'argent dorei, esmatllei aux armes de Mtmsei-
gneur» leq^nel livre Pol de Limbonrc et ses denx frères donnèrent à
méudit Seigneur ausdictes e^traines mil cgcg et x. (Inventaire du doc
X. dé Berry. Ce V(A de Limbourg et ses frères étaient à la solde du duc
comiie peintres enlumineurs.)
(Û| l&M. Cng faîAct livre» coutert 4e velours violet, à deux fermileitx d^argent
doreaaia armes de Madame, à trois eacailles, nne petite boete a^ar>^
gsnt et V pineeaux garniz d'argent dedans ledit livre. Lt tout servant
Souf të pasie temps de iKadame à paindre. (Inventaire deHarguerit»
'Antrie&e.)
LfVftiE. On a détôfumé ce mot de son acception première, en
enbliasit que noâ IsHiuais ont remplacé la noble et cnevaleresque
dfitmestiiîiié du moyen âge. Les rois, les princes et les seigneurs
étaient«lo» entoures de lâirs adhérents^ auaM[uels ils àonnaient, non
"pais des appointements axes, mais «ne pari dans les ayantages et
.jpatifi«ations qui leur revenaient comme droits féodaux ou oonutte
oivits ^ aaevr^ et cela s'appelaitdss tiviraisonsy ils teuip donnaient
en outre des vêtements qm avalent une certaine uniformité par la
coukevr et pins meore par les devise» et les oràements de la màtk"
^ke (on pess» à la maïaâie des M ontmoreney) . Ces vêtements se dis>
tribuaient à certaines époques de l'année, les IlTraisons s'en faisaient
légi^ènment, depuis les princes du sang jusqu'aux phis inâmes
servftenrs ? m les apçrtaît des robes (vêtement complet) de livrée ,
des draps de livi*ée. pièces d'étoffes destinées à servir d'habillement.
des chapperom de livrée. Ces robes de livrée, toutes pareilles, ce qtil
permettait de dire des gens d'un seigneur, ils sont vestus d'unité ,
4liti«at dottc biétt ttne llfvrée, comme ttotïs l'entendons de nos joui's, te
Sllgtié d^mte sorte de dépendance, ou au moins la marque du partisan ;
de là Texpression, il eH des robes du Roy^ des robes de tel seigneur^
«3B{»68sioft enoove usueUe en Italie : sono délia roba del amoassa»
doirê, dit^tti quand on rejoint sa suite. L'Orient avait, au moyen
ftçe, ces mêmes eontoymes, et il les a conservées. Ce que Marco Polo a
décrit au xiii« siècle, je Tai trouvé encore en vigueur il y a vingt
ans* Tou» tes omameats à la devise du seifj^eut servaient à sa
Uvrée sous fonne d'enseigne , de broderie appliquées aux vêt»^
jnentA. c'étaient des fleurs de lys à la cour de France, des loups à. la
cour aOrléans, des rabots, fusils, etc., à la cour de Bourgogpie; et
dans la seconde moitié du xiv« siècle, les princes du sang recevaient
même des cbaières et faudesteuils très-omés pour leur livrée ordi^
mUre, 11 sembferait qu'à la cour d'Angleterre le collier marquait
plusparticiulièremiBnt la livrée^ à sa chaîne se montrait l'ense^e
ou la devise du prince, et dès 1389 les textes en font mention.
4A^IIMt A. eeiiz qui voudront proodt tenw
Si Angleterre pevt oonqmerte t
A plusieurs j^mit livraisons
Riches sondoiers et bons dons. (Roman de Vacce.)
(B) i285.G*e8t Vordenance de Tostel le Roy. — Les tient de cuisine et de la
reine prendront leurs gages et lenrs robes et aussy comme ils ont
coutume. ((Monn» Wj^
d6S GLOSSAIRE .
(G) 1298. Sachiez q^e le grant Kan treize fois le an done riches vestiiaens à cdz
douze miUe barons et chevaliers et livestement donne semblable Tes-
teurs' con lui et de grant vailance. (Marco Polo.)
(D) 1345. Gens vestus d*uni(é. (Gnill. de Machault.)
(£} 1379. Item doit avoir une cote des dras des officiers, toutefois que HadaAie
fera sa livrée. (Ducs de Bourgogne, tome I, p. hij.)
(F) 1307. Achat de peanlx de chamois pour faire certains sacsethabis de chamois,
tant pour le Aoy Nostre Seigneur, comme pour plusieurs seiçneursde son
sang et antres ses chambellans et serviteurs, à enlx donnes, par le dit
seignenr, pour la livrée en ceste saison d'yver, lesquels sacs et habits
ont esté brodez à la devise dudit Seigneur et fourres de martre, de»>
Îuèls seigneurs les noms s'ensuivent, le Roy, MS. de Berry, lé roy de
emsalem, MS. de Bourgongne, etc. — (Comptes royaux.)
(G) 1399. A Nicolas Aliiandre, drappier, demourant à Paris, pour ije xliii aol-
nes de fin drap vert gay de Londres, pour faire le dessus oe Ixi ncap-
pellandes que le Roy nostre sire a oraonnées faire faire pour lai, pour
MS. le dauphin, pour MS. Loys de France et pour MS. Jehan de France
et pour NS. les ducs de Berry, de Bourgoingne, d'Orléans et de Boui*-
bonnois et pour plusieurs autres seigneurs, chevaliers, escuiers dasang
et lingnage du Roy, du nombre de ij* chevaliers et escuiers que le
Roy NDS. a ordonnés estre vestuz de livrée, le premier joui de may,
— vijo iiijx» L xvj s\ (Comptes royaux.)
(H) 1400. Que monseigneur le Prince pnrra doner sa honorable livèrée del eigne
(probablement un collier) as seigneurs et a ses meignalx gentilx. (StsL
Henr. IV.)
(1)1411. Pour ij« xivi rabots pour donner aux gentilshonimès de Tostelde
Monseigneur (le duc de Bourgogne}, ijc Ixxiiiy Uv. xv s. (Bues de Boa^
gogne, u. 124.)
(J) 1416. Pour ijc il rabos^ ijm lie iiiixx xvii rabotures et ixm ine \ besans, 1«^
Î^uels ont esté mis et assis sur le brodure et les mancn.es des robes de
ivrée de Monseigneur. (Ducs de Bourgogne, n. 372.)
tK) 1422.Colers d*argent de la liveré du roy. (Inventaire de Henry Y.)
(L) 1440. Coller of lyvery, torques. (Prompt, parvul.)
(M) 1455. Puis va aux aultres dames et damoyselles (de la reine) â chascune àtSf
quelles il donna une vergette d'or, toutes esmaUlées à fleurs de son-
viengne vous de moy , dont n'y avoit celle qui tenir se peust de plorer
tant Tavoient toutes aymé et l'amoient. El anant la royne ouyt le
bruyt de ces vergettes données, elle appella Saintré et en riant luy
dist : Et beau sire, ne sommes nous pas, belle cousine et moy, daines
comme les aultres? Que ne nous faites vous de vostre livrée. (Ant d«
la Salle.)
LIVRET. A Tarticle Tableaux cloans^ j'ai parlé des tal)letteède
dévotion que ron portait sur soi et qm s'ouvraient comme ^es
livres» Les portraits, au ivi« siècle, çnrent cette fonne et se po^
taient de la même manière ; on appelait ces tablettes, d'nn can^èré
moins élevé, des livrets.
{A) iHSO.Un livret quarré de deux grands lapis, enchâssés en or ésmaillé, dans
lequel sont les portraicts dn roy de France Henry III et de la royne M
femme, attache à une chaine d'or faicte de leur chiffre» (Inventaire
de Marie Stnart.)
(B) — Autre pareil livret d'or, oti sont les portraicts du feu roy de FraW*
Francoys H et de la Royne sa mère.
(C) — Antre pareil livret ayant le portraict dé la royne d'Angleterre.
(D) — Autre plus petit livret d'or ayant les portrûcts de la royne d'Escosse,
de feu son mary et de leur fils. • >
LOSSE. Couteau à l'usage dés bouchers, . !
J
ET RÉPERTOIRE. 369
(:A)iMO.Voii printlt propre losse de boaoher, de quôy le dit mal fiioteur
aToit coupé la gonrge à son maistre et maîtresse et dMcelIe meiBaie
Ton Im en fraipooit trois ou ii^ grants conpts, parmi la goarge. (Hii-
lippe de Vigneiulès.)
LOVCHE ^ grande cuiller^ et à yitai dire la cuiller à pot II y &a
avaift de petites sons le nom de lotichette. Noos ayons conserré le
mot loudîet pour désigner ime pelle à fonir.
{A}iîaé*. Bt le pot et la looce
Ou la porée groace. (L*OastyieniÉnt an Yilasii.)-
(B)lS97.Iteoi sâyse loiiishes d'or. (InTetitafi« d'Edouard f.)
tfi) laTi.Un htMpel d*^argnt et une petite loacliett«. (InVeut ap. Dn Gange.)
(D) 1484'. Le duo af l^ois «{oent pour sa botKbe, chascon conàpté par quaker inoy&
etdoU»t le qtievt en sa cnisine commander, ordonner et estre obéy et
doibt atoir une cbaière' en it\ lien, qu'il pnist véoir et oongnoistrs tôtit
ce que Von faiot en la dicte cnisine et doibt avoir en sa main un»
grande louche de bois qui Iny sert à deux fins, Tune pour assayer p6-
taise et brouet, et Tautre pour cbasser les cnfans hors de la cui^ue et
fénr si besoing est. (Oii-vier de la Marche. Estât de la maison du Bno.)
(S)15a4.l}n petit potkin d*or — et est audit potkin une petite louchette d'or.
(Inventaire de Ghar]es^}ttint.)
LOfJI^PE Je ne m'explique pas clairement ce que signifié èe
terme, emnloyé ordinairement en compagnie de pierres précieuses,
et qoelqueiois isolément , mais presque toujours à Toccasion de
pierres de qualité inférieure.
(A) 1 328. Une lonpe de saphir encerclée en or, prisiée Ix s. p. {Inventoire de la
royne Clémence.)
' (B) iSSO.lîn amiel, oh est à^sls une loti ope dn Pu y platte, à vîij carrez belloB-
gués, assis en un anoel d'or à Met. (Inventaire de Charles Y.)
(G) -^ Dn annel où est une lonppe ronde dessus, assise, à fiUet, en une verge
d'or.
(D) — > Une lonppe de saphir ronde dessus, assise en un annel ancien à fllet»
(E) 1467. Une lonppe d'or à mectre sur une salade, à fac^eon d*un rosier, es->
maillée et semée de roses et de boutons, pesant ijj marcs, vii onces,
(thics de Bourgogne, 3231.)
(F) 1536. Une mittre épiscopale, toute semée de jperles, garnie de grosses loup-
pes, de sapldrs et antres meschantes pierres, (inventaire de Gharleé-
Qmnt.)
IjIJMIÈre. Je n'ai sur ce genre de vase d'autre donnée que les
citations suivantes, qui n'indiquent ni la forme ni la capacité de
cette espèce de lampe que nous appellerions aujourd'hui une Veil-
leuse.
(A) 1388. Be féc.b^ef quatre lumières de cnitre, c'est assavoir une grant et ti^is
petites. (Docnment cité par Dn Gange.)
(B) 1419. Le suppliant getta une lumière qu'il tenoit en sa main, où il avoit de
Tuille et une mesche ardant. (Lettre de rémission.)
(C) 18ft9. ibeni. grandi potz d'argent doré , appeliez lumières, pesans ensemble
citiqoante marcs. (Inventaire de Gabnelle d'Estrées.)
LCKBTTE de miroir. Cest le verre étamé ou la plaque de métal
poil qui reflète les objets. (Voyez Mirouer.] Le mot vient de sa
forme ronde conune la lune et comme une petite lune.
(A) Utl.Unmiraner d'or, donft la lunette est perdue et de l'antre céslé a tiA&
demoiseUè cueillant fleurs en un jardin. (Ducs de Bourg., no 6213.)
(B) ^ IM autM mironer d'or dont la lunette est brisée et de l'autre costé a
une licorne et un chevalier dessus. (Ducs de Bonrg«, no 62(4.)
370 GltOSSAIRB '
LTRB . Relier. Je n'ai point voulu faire un article pour la reliitf^,
parce que j'aurais donne une fausse idée des livres du moyen âge,
- en leur appliquant une expression qui comprend plusieurs procédés
et tout un métier^ dont on n*a eu, avant la fin du xv« siècle, ni
' l'idée ni l'emploi. Laissant donc de côté la reliure moderne, qui
commence avec Timprimerie , je dirai quelques mots seulement de
la manière de lyer les manuscrits. Les manuscrits en papier étaient
cousus très-simplement dans des couvei-tures molles de cuir on de
/ parchemin, telles que les Espagnols les ont encore en usage; les
manuscrits en parcnemin étaient liés fortement par le dos de lettrs
cahiers, entre deux ais de bois que des fermoirs retenaient vigou-
reusement du c6té de la tranche. Cett€ couverture bien simple ne de-
mandait ni goût, ni talent, elle exigeait de la conscience dans
l'emploi des matériaux, cordes^ planches et fermoirs, et du soin
pom* éviter au parchemin les phs, aux miniatures les frottements.
Voilà donc le livre relié, et il restait dans cet état tant qu'il n'était
vait plus de limites, et tous les corps de métiers pouvaient concoimr
à ses ornements. Je me suis lentement étenau sur ce sujet dans
mon Glossaire général, mais j'ai dit (au mot Libraire)^ pourquoi
j'omettais tout ce (jui a rapport aux livres, dans cet extrait de mon
travail, d'une portée beaucoup plus restreinte. Je renvoie aux arti-
cles Fermoirs, Pipe, Signaulx, etc.
^ (A ) 1306. Pour lier les heures le Roy et pour paindre dehors les armes de Franec»
xii s. (Comptes royaux.)
(B) 1351. Pour uue aune de yelluau, ouvré à or, baillié à Jehan de Montnaartee
enlumineur, pour couvrir les ays de la bible du Roy. (Comptes roy.)
, (G) 1 359-60. Maistre Jehan Langlois, écrivain, pour sa painne d*un sautier foe
le Roy debvoit acheter et ne l'acheta pas. Messire Jehan le Royer poar
un tissn de soie pour faire les fermouers dudit livre et n'y furent pas
mis pour ce que l'on rendit ledit livre sans le achfeter. (Livre de I»
despence de 1 ostel du Roy en Angleterre.)
. (D) 1416. Deux grans livres de magique, escript en espaignol, l'un couvert d'nfle
pel roitge, et l'autre d'une blanche pel sans aiz. (Invent, du duc J. de
Berry.) «•
LTEURES. Liens qui fixaient les émaux d'applique sur la pièce
d'orfèvrerie et leur servaient d'encadrement; on les ornait de pief-
reries.
(A) 1360. Lyeures des esmaux, (Inventaire du duc d'Anjou, no 428.)
^ ' ■ M.
MAÇONNERIE , Machoneria , faict de maçonnerie , — q^ij * V?^
disposition architecturale et des ornements qui tiennent de l'ard»-
tecture. Un ange de maçonnerie est plus difncile à expliquer.
(A) 1237.Construi fecimus nostris sumptibus très arcus lapideos et illos ^^^
eus lapideos , tenemur de omni machoneria nostris sumptibus , e^c*
(Ghartnl. Mons. S. Qiientini in Insula.)
(B) 1360.Pilliers de maçonnerie qui boutent contre une tour, no 24. - Un mÇ^
(ange) de maçonnerie qui montre d'une main le dedans du cor (n" S**)*
Voyez encore 25 , 26, 31, 37, 42, 253, 283, 297, 301, 341, 393, «8,
514, 522, 567. (Inventaire du duc d'Anjou.)
ET &Ét»ERTOlRE. 37lb
(G) I380.UII eueencier d*or i façon de Sta^onnerie ï. Yi pignons* (Inv«ntaiie 49>
• GbarlesTk)
(D) ^ Un grand encensier d*or ponr la chapelle dn Roj à yiii chapiteau, en
. : fa^n de maçonnerie» et est le lânacfe dudit encencier ouvré à viii os-,
teanx et est le pied onyré à jonr, pesant yiii marcs, iiij onces, ? ester-
lins d'or.
ÇSj 1390.lln imaige de Sainct Georges de brodenre en un estny conrert de sâ<*
thanin Ynde, à nn chapeau en façon de maçonnerie.
(F) USO.Une croix d'argent doré — sur nn pié de maçx)nnerie, à iij ars boutaos..,
(Ducs de Bourgogne. 4066.)
ttAORB et Mazer» CkBur et racine des différents bois employés,
pouf faire des vases à boire. La simplicité des mœurs permettait,
cet tisane, quelques idées hygiéniques et superstitieuses le maintin-
rent Jubser signifie érable en allemand, et ce mot se développe dans
toutes les formes granmiaticales des langues du nord. L'adjectif
nuàerig signifie madré, tacheté; le verbe mazern se traduit par,
madrer, vemer, enfin mazerlé, comme maeser^ désigne l'érable. En
anglais, le noyer a pris le nom de mazere, mais madera, en espa-
g&oU se traduit encore par érable. Toutes ces locutions sont dejàv
une présomption en faveur d*un bois quelconque, mais je ne dis
pas £Q faveur de Térable , parce que je ne crois pas que le mot'
madré ait eu cette signification précise. Je dis un bois quelconque,,
oii plutôt un morceau particulier de tous les bois^ comme le cœur et la
racine^ aussi distingue-t-on dans les dépositions faites devant le Pr6-.
v6t des marchands, en 1260, les hanaps de fust de ceux de madré»
et ce dernier bois n est pas prescrit dans les statuts des métiers pour'
la^ sculp^ture d'images et les travaux de hucherie; on voit qu'il n'est
employé que dans des ouvrages de petites dimensions. Le madré est.
donc le cœur ou la racine de tous les bois^ il est blanc, jaune, ver*,
meil, etc., selon la coloration naturelle de ces bois. 11 sert particu-^,
Hèrement à faire des vases à boire, écueUes, hanaps, coupes, etc. .
Lé calLlér était du même genre, peut-ètrç même un miadre de qua-,
lité inférieure. Au moyen âge, les vases à boire en bois étaient très-
iiûinbr^ux ; ainsi» en 1255, dans le rôle du péage de Montlhéry, on'
les ixs,e par charretées : « Item la charrestée d escuelles^ hanaps ,
coilUers. ou j)eignes de fuist, iiij deniers > le sommier i denier. »
Le mot madré s étendit plus tard à tous les vases à boire , quelle que
fùtia matière dont ils étaient faits. De là ces chapitres des riches)
inventaires, intitulés madrés et caillers , de là aussi le madelei-
nier ou maarinier, officier chargé de les conserver. Le madré, cœur}
ou tadué de bois,- était très-bon marché ^ plus cher cependant
que le bois, mais moins -cher que toute autre matière. Dans Tin-^'
ventaire d'Edouard î, les vases à boire en madré sont estimés à
quelques deniers, et on verra, dans mes citations, qu'il eûcstdô?
même -partout, toutes les fois qu'ils sont prisés sans leur garniture.
Cela explique Vusage au'on en faisait dans les tavernes ^ dans les
cabarets même des villages, et comment un pauvre lepreul deW
iûandait raumôùè dfans une coupe de madré. G était -un usage frè-
tent et général, au moyen âge, que d'appliquer desmontutes trèsr
nches à des matières; assez communes. Aussi le madré est vftfaW
avec un grand lux^, et alors son prix s'élève suivant le poids du mé-
tal et la finesse du travail. 0^ remarquera le madré mentionné avec
d'autres bois tels que le plane^ le buis, Térable et le tremble. On
verra qu'il est cité aussi, avec d'auti<e» boi^- tomme ime matière
qie iMliMcttita d'éeuellefl, de panm» fial«M8ai^«tiinraiit^f^^
ner. Ces deux particularités significatives viennent àrappoi de rm-
tain^iélatioii ode je doDne du mot madie^ v^oiâ-ime avtoe pnave: m
exfett écrit, oass un inventai*»! Un9§cr4nH^ ^mrés ou é^maiin;
vient de l'indéçiçipn et de 1 Vbitraire des teignes au moycm è«e. w
tefois. n'oublions pas que le mot bols avait lui-même noe sigmficatkn
à la fpis plus étendue et plus restreinte que de nos iours. £ii IIOO^ il
^onestion, dans les dépositions Mtes devant Eâenne.BolteiQ, de
qnittiers de bois ou de fust ; Ters 1900^ dans le Dit du Ifeieier, <m
parie de cuiUers de boîs et de trembt^ ; en iirtH^ dans les statuts des
tailleurs dimages, de bon bois fort o» 9utre ou noyer. Je ne dls-
cntnti pas les objections qu'on peut élev^ contre monopimoiLJe
crois nvoir été au-devant d'elles «lus ce ^ui précède et dans les ola-
tlOBs qui suivient. Aucune autre matière répondre aussi bien àtes
UfiflàMmux extraits de mes lectuures? Vune de ces (^jçction^ proviol
<flme mauvaise lecture. Je che à Tarticle Aulefo boioist. des autels de
marbre noir encadrés dans du boisblanc dlriande,. On a peot-ët»
éorH, et pn a lu madré, mail il s^aglt bien certainement d'une oièoe
4e ijMtrbre noir, le bois, h, cause de sa porosité, a^fttant pas t^F?
Mit des autels. On a soulevé une autre objection, à propos de a
<Jottpe de ^aint Louis, décrite dans les inventaires dç rabaye de
Saint-Denis, comme étant de madré, et qui se trouve être d'e^ate;
amis, d'abord, te rédacteur de Tinventaire, aii lieu d^une oon^ ^
madré , a peut-être voulu dire un madré en forme de eoiqie, el^
d'ailleurs, on n'a pas fait attention que les coupes de s«nt Low
étaiexkt trés-nQpbrettses et daus le trésor des rois et dans le ti#ar
de yAbjtMiye ; rien de plu^ naturel que la plus ridue se sàti)Qnserfée;
cdde qui ét$it d'agate^ que la plus pauvre se soit perduç^ etgne là
dj^çriptlQn, de la premiâv ait été appliquée & la s^ionde.
(Â)iO^Ô.Beparitof»8 cipbonmi clainaQl qU^^ rM»«raQ4i» ciw t|o4l90ft.»'
oenteo Giphoc aiHem réparant de murnnis sive de moRû * t |l|USr
(rnpis, d« acere e) fcremvuo. Hamms dieuntvr maér;»! qiédan ii9K&
Àint cnodmwn, ^, dkfttiir aiitor illa onde l<MragBi : In aiiMM»-
jDtw bttiuot. (Ket. da J. dt GtrlaodU.)
(p^tMl . âJbfau Oualtanoi dédit >r- cilwn nuun wmem anUiui Immb aM^
npn». (fihsrtol. Àrcfi«fr., a)u 98, BuGiuRge.)
(;Q| UM*. Y«air «a fait ém« f^ei» on nuerin ,
Anbeiy bast, ^*il »gf qqiat point ^'en^, (Hom, 4*Ali)NR-)
GU coap« dV^ «il madriAk (l|oi«a9 A'AtMO
(|^tfUK>*' fiim'oiHt<dia^t«M»pewetq»wyiil, ,
Kt m>^açU$, mon bMdp joa^^lûi. (lifîpyta» (WrlMtv}
(Cl^ftiAi^daQVw pifibiis «CA^vjmonui^ et Anobua paQlHUK4f^BM«Nu*
ÏL9W1UVU jMQo afipbi}jipanbi]|;s t^oj^orwael pip daobuspaiiwtw
amm oe ooiadiCA, tIIIt, (Goqaptes royaux.)
4169 ttSP*^^ Tpt ç'aapareiUe cnm fa Uire,
"É pnis prént un nanap de niMre«L
Ke la Heine li <iana,
Le priner «9 qn*il TsuBat,
Mes i de bais ua raos nvet
•
ET RÉPBRTOIRE. 373
* Un anel d'or trait de stin dei, '
Ne set corn li puisse duner, ^
'< £n son hanap le volt geter. "
' ' (Roman de Tristan.)
(I)1251.In8nper idem Adam eontnlit praedict» ecclesis Yaucellensi inporam
- ■ ,- elemosinam qnsdam mobilia Êoaa saa, videlicet unam carrucam esto-
fatam, chyphum mazarinom valentem decem solidos alborum. (Ghart.
Valcel., Du Gange.)
' -{J) lléolTit. xux. Des Escuiliers. Qniconques vent estre esqueliers à Paris,
\ c^est assavoir venderres d^esquèles , de hanas de fust et de madré » de
j açges, fourches, pelés, beescnes, pestenz et toute autre fustaÛle,' estre
le puet francbement. (Statuts des jnestiers.)
j(K) ^ Touz cil qui vendent henas de madré on de fust, on escnèles on.pl'a-
; tiaus hors de leurs hostieus ou jour de samedi , doivent j denier de
' tonlien , on qu'ils vendent hors de leurs hostieus. (Registre des ton*
J lienx de Pans.) . . •:-
* {L)ia70. Et apportèrent éstreltns ,
! . • Hanas, coupes et mazerips. (Philip. Monskes.)
^ (lljlSTi . Et tota stuiellectilis mea argentea et cyphi de mazaro, cum pedibus et
i sine pedinns. (Test. Mag. Gèraudi de Abbatis-Yilla.)
i (N)J295.Gipbûs de mazero , qui fnit S. Erkenwaddi. (Inventaire de Saint«-Panl
{ * de Londres.) '
I h(0)- ^ Item ciphus de Annseme magnus de mazero, cum basso pede et cir*
^ . ... culo .argenteo. .
(P) — • Item cupa magna de mazero, omata pede alto dnobns circulis et po-
mellis argenteis deauratis, dedono Hervei de Borham Becani.
(0) 13Û0^ <Por ce qu'il nos a herbergié,
Li veil douer cest bon benap,
Qui n'est d'érable ne de sap, - . .
Mes de madré bel et, poli. (Fabliaux.)
(K) " J'ai fil d'argent à mazelin
Et d'archalà cens de manières. (Idem.)
(S) — > Azerus est arbor satis magna, qns in Alpibus invenitnr, qns optîme
convenit cyphis et parapsidibus et incisonis faciendis et vasculis omni-
bus. (Petms de Grescentibns.)
> (T) — Axerns est ung. arbre assez grant qui est trouvé es montaignes et est
très bon pour faire hanaps , . escuelles et plateanix et toates déliées
œuvres : car son boys est nlanc et fort et le polist on très' bien : niais
' - les escueltes s'en fendent légièrement au feu q^ui ne les fait de quar-
tier, c'est à dire du boys fendu en quatre quartiers ou de la racine qui
est tonte pleine de nœux on de nenz . (Le Bon Mesnager de '^^é' aes
Greseens.) .
. (U) — > Erable, autrement dit polus, est ung grant arbre qui a le bôys moult
blanc et ainsi comme axems dont dessus est ung peu parlé et en fait on
très bon jougz aux benfz, et trenchoirs, et escuelles, et antres ceuvres
. déliées. (Idem.)
(Y)i30i.j ciphus de mazero parvns, pretii vj den. (Invent, de Edouard I.)
(X) — j ciphus de mazero pretii — xviij den.
(Y) 1310. Le mazelinier mengëra a court et aura iij den. de gages et doit retenir
et garder les hanas d'argent. (Ordonnance royale.)
(Z)1320*. Il i amarcbéanz de pion.
Et de busches et de cbarbon,
D'estain, de cuivre et de métal,
D'orfaverie et de cristal,
De madré et de fust et de coivre.
Si i a marcheanz de voirre. (Dict. des marchéans.)
26
374 GLOSSAIRE
(ÂA) 1322. j mazer blannk ove la coyercle. (Inveat. du comte de Hereford.)
(BB).1328.Uii hanap de madré jaune ~ prïBié x ç. (Inventaire de la reine dé-
mence de Ûongrie.)
^GG) — Un hanap de madré à pié d'argent ~ vi lib. x s. p.
(DS) — Une «onpe de madré à pié d'argent , prisiée ri lib. x s.
(Ï3Ë) — ij petites coupes de nuidie sa&z pié, prisiée iiij lib.
(FF) — Une coope de madré à pié d'argent, dorée, esmailliée—- valent xiiii lib. p.
(GG) — j banap de madré, xx s.
(^H]tl331.|)ed)t conventai ciphum madmum ad pedem argeatenmetdowuvr
tum. (Nécrologue de S. Martin-des^hamps.)
{II) 1398. Item daos ciffos morreos, valentes tnnc commnm extimatione sexa-
ginta solidos. (Turon. litt. officiai. Antiss.)
(Jtf) 1347. Item, unnm cipbom de maxaro, sine copertorio, cnm ]»eâe argenteo,
laborato in meaio et deatirato , cum sex esmaltis parvis. (Inventaire
de Humbert II.)
(KK) — Item, unmn alinm cipbnm minorem, cnm copertorio de mazaro, cop
pede argenteo, habente nnom eemaltnm laboratnm in snmmitate dièti
eopertorii. (Idem.)
{14*) 1350. Pour faire et forger la ^mison de sa conppe de madie, de son hmr
nap de jour et de son caïUer de nait. (Comptes royaux.)
ÇtfM) *- A Gile Feret, pour vi aunes d'estamine pour essnier et tenir nettemitiit
les dix madrés et cailliers. (Comptes royaux.)
(NN) -^ Pour la vendue de xi madics couverts, d'antres xi aebetez de Iny dès
le mois de septembre, viii escns le hanap couvert, l'un par Tantre.
(Comptes royaux.)
(00) — Madrés et eaillers pour boire vins nouveaux : pour un hanap de
madré fin , à tout le couvercle , duquel Voa. sert le Roy i tilile.
(Comptes royaux.)
(FFj ~ Deux paires de couteaux à trenchier avec les parepains, Pane paire i
manobes de cèdre, garnis de virolles et de tinglettes d'argent dorées
et emaillées de France et l'autie paire à manches de madré semklih
blés, garnis et émaiUes. (Idem.)
(QP) 1353. Madrés et caiUèces à boire vins nonveaulx. Jehan F«ntin, marelWMi
de Flandres, pour viij^^ns eouppesde madré, pour iij petites et ponr
xxxiiij cailleres, — viinxvi escus et demi. (Suivent les noms de ceax
auxouels on les donne. Comptes royaux. Bibliothèque de sir Ihojqts
Phillipps.)
(BR) 1355. Odineto, dicto le bossu, madrelinerio in suo hospitio Parisias exi»-
tente ac opus suum parando oiphos pacifloe faciente. (Lettres de
rémission.)
(3S) ««f- Bictus Reginaldus eonfessns Mtnnnm cypham madreum, claro qao-
dam argenteo munitam, fnratum fuisse. (Idem.)
(TT) — Marchans et vendeurs de ma^delins, soit magdeliniersou autres, ^
ront pour chascune bep« d^ nenaaps de matdre -*- ij sols. (Reg. sign.
Pater ex c^m. comput. Pa^ii. Du Cange.)
(UU) 1358. Item do Alizon» de Nigella pedices mes, — x libras par. et meum
magnum scyphwn da n^adre f>\m pede acgeuti. (Test. Drocaaisde
Taucelles.)
(VV) 1360. Inventaire du duc. d'Anjou, 386, 560, 561 .
(XX) 1363. Un henap de madré à nn culet .dV eyt à np |ri|:e)/9t4'or d'an lys.
(Inventaire du duc de Normandie.)
(YY) — Un crousequin de madré, garni d'or, ànn esmail dessus des armes de
Monseigneur et est garni de pierres et de perles.
(ZZ) 1370. Tbey fet hf^rn first the swete win
And mede eke in a maseÛn. (Ghaucer.)
J
ET RÉPERTOIRE. 375
(AB) 1375. Item omues ciphoe tam argenti qnam alios de madré. (Docnment
cité par Du Gange.)
(AG) — Un banap de madré rermeil, — lequel lienap fut pri«é douxe sols
parisis. (Lettres de rémission.)
(AD) 1380. Un faanaj) à parer de madré, couvert, gamy de pierrerie et a sur le
froitelet iij grosses perles. (Inventaire de Charles Y.)
(A£) — Un banap de madré, à pied d'or.
(AF) ^ Une couppe de madré, ^mie d'or, dont en la patte da pied , qni est
en façon de rose, sont six ym^ges enlerei et on pommel tî roys et est
tout les pied à jour.
{ik^Br) -* Denv très bien grandz hanape de madré ftie , sans garnison , non
pesez.
(AH) -^ Une chopine de madré à soaage et a un fhtelet d'argent doré ayee
Tance d'icelie.
(AI) — Un creuzequin et une aiguière de madré, garnis d'argent.
(AS) — Une très petite cooppette de madré blanc, ganiy d'argent doré , le
}Hed esmaUlé ani armes de madame d'Artois et un saphir sur le
ruitelet.
(AK) — Un haoap de madré, à oreilles de soy même, sans nulle garnison.
(AL) — Un très gruid banap de madré où dedans est souIke un cristal la teste
de Nostre Seigneur (c'est-à-dire peinte sous rerre).
(AM) 1383.Raoulin Gnillet vitouatre banaps de caillier ou de j)€tit madré,
desqoelz l'en servoit en la ditte taverne, ainsi que l'en fait es villages,
qui puent ou povoient estre de valeur on estimacion de quatre francs
ou environ. {Lettres de rémission.)
(AN) 1387. Pour avoir appareillié et lié de fil d'or le couvescle du banap de
madré de madame la Royne, qui avoit esté despécié et fendu à cbeoir,
ouqnel il a mis un petit membret d'argent dore. (Comptes royaux.)
(AO) 1390. Six banaps convers de fin madré blanc. (Yoyez la citation au mot
Madrinier.)
(AT) 1391. Pour avoir rappareillié et mis à poinct le couvescle dn banap de
madré blanc dn Roy NS. c'est assavoir en yeellni avoir fait une grant
coQstnre de fil d'or an travers dudit convescle, leqoel avoit esté fendu
et despécié. (Comptes royaux.)
[AQ] — A Richart de Susay, madelenier, demeurant i Paris, pour un bannap
caillier, couvert, acheté de lui, pour faire une coappe à boire de nmt
vin nouvel, en la chambre de la Royne, en ceste saison d'yver — >
vijxx xij livres. (Idem.)
(AR) 1393. Pour la garnison d*nn coustel à manche de madré x fr. x s. (Ducs de
Bourgogne, 5587.)
(AS) 1399. Ung très petit escrinet de cyprès ou de madré, esmaillé, plein de
reliques. (Inventaire de Charles VI.)
(AT) • Un banap parfond de madré, oui fa Monsr Sainct Thomas de Cantot^
berry et a ou fons un gros boufion d'argent blanc.
(AU) 1400*. Hanap de madré doivent un denier et s'il y a banap de fust, si
aqnite le madré le fust tout pour un denier. (Ré^ement des péages de
Paris.)
(AV) -» Dd tonliea des banaps de madré, de fnst, d'esenelleet de plateaux.
(AX) 1400. Un hennap de madte du pri» dVnviron nx Mans. (Lett. de remis.)
(âY) 140d. Le sa|»pliant vendi — le hannap de madré à bosse d'argent à ntt
hennapier. i Lettres de rémîMioB.)
Vâar)4406.'Vaitâdl< d'or et d'argent, de madré et de crystal ponr reschanehiH
naige. (Invent, de Marguerite de FlsndMS, veuve de Philippe le Hardi.)
(|Ki)1407. A Jehan FaBCODiûer, orfèvre, demonrant à Tours, pour sa painoe et
sallaiie d'avoir refait et ressoudé la garnison d'ai^nt doré du hennap
de madré blanc du Roy NS. — x s. p. (Comptes royaux.)
376 GLOSSAIRE
(BD) 1408.1cellni Boy and avoit esté fort blécié en sa teste d*Qne grant pierre ^
qui estoit chêne snr sa ditte teste et y portoit, comme Ten dit, du madre-
on antrement. (Lettres de rémission.)
(BB) — CJng petit hanap de madré, en façon de crenseqnin , garni d'argent
doré, entaillié d un liz et a une ance d^argent doré. (l/ncs de Bou^.,
«iOO.)
(BF) 1414. Un madré couvert, à pié d'argent doré, qui avoit esté achaté à Paris.
(Comptes du duc de Bretagne.)
(BG) 141 6. Un petit hanap de madré dont les piez et fretelet sont d'argent doré
et on fons esmaillé des armes de feue madame Katherine de France—
xlv s. t.
(BH) — Un petit hanap de madré à couvercle, le pié et le fretelet d'or. Oa-
quel fretelet a un saphir et cinq perles — xxiiij liv. t.
(BI) — Un gobelet de madré, gamy d'areent doré, et sur le fretelet du cou-
rercle a une pierre de mine d'or, lequel gobelet nn chevalier d'Ale-
maingne a donné à Monseignenr, prisé viij liv. t.
(BJ) — Un grant crenseqnin de madre, couvert, les boni gamy d'argent doré
esmaillé au fons à un escu aux armes de Monseigneur, pesant ij marcs,
v«, xve — X liv. t.
(BK) — Un creusequin de madre, non gamy, prisé xlv sols t.
(BL) — A Jousnes, maderinier, en l'ostel de la Royne, que icelle dame loi
avoit ordonné estre baillé pour plusieurs voirres, godez de fieanvez et
autres vaisselles à boire qu'il a baillé et délivré devers ladicte dame,
c'est assavoir de pièca pour xij s. p. et le présent pour xviij s. p. pour
ce — XXX s. (Comptes royaux.)
(BM) 1467. Ung hannaut de madre bordé d'argent. (Ducs de Bourg., 2759.)
(BN) 1470*. Le hanap du roi saint Louis dans lequel il beuvoie, fait de madre,
avec son couvercle de mesme matière, garni d'un pied d'araent doré
et dedans icelui hanap, au milieu du iond, est un émail de oemi-rood
taillé de fleurs de lys d'or, à champ d'azur. (Doublet cite uetinvent.)
(BO) 1507. Un madre, en faconde couppe, dont le pié, l'ance sont d'argen
doré pesant ung msû'c et demi. (Inv. de la royne Anne de Bretagne.)
(BF) 1575. Le bois d'érable est le plus madré, figuré et damasouiné quenol
autre , et pour cesle cause , les Flamande en font des tables merveil-
leusement belles. (Bernard Palissy.)
(BQ) — Ce cabinet sera couvert d'un esmail blanc , maderé , moucheté »
jaspé de diverses couleurs par dessus ledit blanc.
CBA) 1579. A mazer y wronght of the maple warre
Wherein is enchased many a fayre sight
Of bears and tygers, that maken fiers warre
And over them spred a goodly wilde vine
Entrailed wilh à wanton yvy twine. (Spenser.)
(BS) 1586. Une grande mazère, gamye d'argent doré. (ïnv. de Marie Stuart.)
(BT) 1600. Le marbre dit d'Auguste est fait à ondes qui se madrent et s'enve-
loppent à mode d'un tourbillon de vent. (Et. Binet.)
(BU) 1692.11 y a encore quantités d'autres sortes d'écorces dont nous ne faisons
aucun commerce comme l'écorce de la racine et du tronc de l'arbre
appelé Macer. (Fomet, Hist. des Drogues.)
MADRINIER^ Madrehnier et Mazelinnier^ ouvrier qui faitle^
Tases en madre, et aussi Tofflcier qoi conserve les madrés. 11 y
avait cinq mazeuniers à Paris en 1292 ^ et un madelinier sur ton^
les états des officiers domestiques du Roi.
(A) 1261. Guillelmus madelinarius — tam pro ciphis quam pro vitris qusMwis
et portandis. (Régi, de l'ostel du Roy.)
(B)l3i7. Il y aura un madrinier qui servira devoires et de hanaps et,j[J|
ijj deniers de gages par jour pour toutes choses. (Ordon. de l'onel
du Roy.)
ET RilFBBVOIftE. ^fft
{Qê99ù. A Robert de Snay, madelenifinr, desMnruit à Paris, ponr six hait^iM
eotTen , de fin madré blane a^etés de lui le ive jour d'octobre. G*est
aasaroir les denx dUceulv potir faire la couppe et le hanap couvert du
"BUrf nostre sire , pour boire vin nofiivel en ceste saison d'yver — par
marché fait 80 liv. p. (Comptes royata.)
mifllËLIir. La cîtàtioii suivante me fournit ce mot et son expÎN
cation; quant à son origine, je Tai vainement chetchée.
(A)i9^0,Le(inel marescbal flst deux feifeïnéiiâ en façon d'estrilles — cnidàitt
que ce fust pour faire des enseignes d'argent ou mahelins. (Lettres de
rMiisstèn.)
M'iiiSkON lIlElT. L'hôpital était la Maison Dieu, touchante ex-
pression que nous avons conservée dans Hôtel-Dieu; mais Tosten-
sôir étaitaussi une sorte de maison de Dieu. En réimissant les deux
<fftati»a6 floivaiites, je ne sais si j'associe deux choses semblables;
eD'tOQË cas, ce sont deux joyaux <|ai méritaàeut de prendre place
âaifS ee Ré|«rtoire.
(A) 1320.Pour une maison Dieu dal^e d^ivoire et d*ébeinne , garnie d'argent.
(Cîomptes- royauBt.)
(Byill99.«lJBe grande esglirie d'argent, ot il y a un konune d'or esmaillé-dé
blanc et derrière luy un arbre d'or, où sont les armes de France 0t
de Savoye y attachées ; ladite cb airelle garnie de pierres de bas prix.
(Inventaire dé Gabriellé d^trées.)
HAISTRE (Main de). Le maistre^ p^s dans Tàcception de celui
qiîî est passé madtre et reconnu habile, non pas, comme anjourd'htLi>
avec ridée absolue de talent supérieur.
(A) 1 345. Une clavette
D'or et de main de maistre faite. (Cruill. de Macbault.')
(B) — En une chapelle monltt ccnnte
D'or et de ma&n de maistre pointe. (Idem.y
iMÂtlÀCMtf:. Cuivrte carÊonatérvert, qae la nature fournit en
stalactites solides et opaques. Il est moins dur que le quartz, fusible
au cfialùmeau, et facilement entamé par l'acide nitrique. Les stalaô"-
tîtSêfS, étâiït siciée^ dan& le sens dé leur diamètre, les deux surfaceë,
OToduites par la coupure, offrent un dessin rubanné et concentrique
Wàï'S lés nuanceâ ks plu% belles, depuis le vert le plus foncé jus-
(pi'au vert le plus temre; Sciées dans la longueur, la coupure sé-
pare led^Mies en rubans aUongés et- parallèles. C'est de la réunion
de ces morceaux , et d« goût cni de Thabileté avec lesquels on
combine oette espèce de mosaïque, que dépend Teffet qu'elle |tfo-
dtlîl' Employée en vases, en coupes, en dessus de tables et en
petits objets, la malachite est une belle matière; ajustée en faù-
ti^uils, efi pianos et en portes d'apjwirtement, c'est un contre-sens.
Led aneiens Tout connu, je nô crois pas qu'on en a^t fait usage au
moyen âge.
MALR. Mala^ et aussi son diminutif Malette. Nous avons
conservé ce mot dans son ancienne acception , mais nous avons
perdu lé verbe eminaler. Les malTès avaient des enveloppes, nonî-
mées b^uts, pour les garantir. (Voyez ce mot.)
(A) il 70^*. Les ehiers avoirs fist emmaler
Ses di'aps, ses robes fist enjtorser.
(Roman de la Guerre de Troyës.)
(fi) 12b0^. Pour ce fasmes maies emplir
fit bien atoumer mon afiaire. (Le Roman du Renard.)
26.
SIIS tscossAïaB
(G) 1316. Ce sant les parties Richtrt d'Arrai^Ni , coficier : Délivré à Begnindin
le Bourguignon, vallet de chambre de la Royne, donse malles, e^esi
assayoir deux pour le lit de la Royne, deux ponr porter ses materas,
six ponr la ^arderobbe «t denx pour damoyselles , 40 sols pour pike
vallent 24 livres. (Comptes royaux.)
(P) i863.£aqiiieux coffres, esttiys et maie sont tontes les choses tant d'or comne
d'argent dessus contenues. (Inventaire dn duc de Normandie.)
(E) 1387. Pour faire malettes à mettre et porter les robes de la Royne. (Comptes
rovaux.)
(F) — A Pierre du Fou coiEHer, pour une malle srant, de euir fauve, garnie
de toiUe par dedens et de corroies, avec le oahn pour mettre le matras
de la Royne — • vi liv., viij s. p. (Idem.)
(G) 1388. Pour iiij maies de cuir fauve, garnies de toille par dedens, de conr-
royes et de bahus pour mettre et porter, c'est assavoir , en Tune : la
chambre que l'en porte et tend devant en chemin pour MS. le due de
Thourraine, la seconde pour mettre et porter le matheras, la tierce
pour mettre et porter les couvertures et la quarte la chambre de relais
d'icelui seigneur, pour ce — xxv liv. xii s. p. (Idem.)
MANCHE. Ce terme n'a pas besoin d'explication. Je l'introduis ici,
d'al)OTd parce qu'il était la partie ornée ae beaucoup d'ustensiles^
dont la forme et Tusage ne comportaient pas d'ornement , ensuite
parce que le mot est moins ancien qu'on ne le croit.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. 63.
(B) 1405. Ponr avoir fait un manche auquel avoit une pierre d'nnieome, senant
à une navette d'argent doré. (J>ucs de Bourgogne, 79.)
(G) 1460. La teste (de la masse d'or) estoit de fin acier trempée et la madeàe
bendée d or et d'argent, (nom de Ferceforest.)
(D) 1467. Une salJière d'argent doré à une manche comme ung fnzil que deni
singes tipunent. (Ducs de Bourgogne, 2649.)
{£) — Deux grans potz d'argent doré, mal dorez, anches et manches gode-
ronnez et au dessus des manches a quatre esmaulx. (Ducs de Bourg.»
9444.)
(F) — • Ung viez pot d'argent blanc, le manche à tresle. (D. de Bourg., 2454.]
(G) — Deux potz d'argent blanc, plains, hachiez suur le manche et au dessus.
(Ducs de Bourgogne , 2476.)
(H) 1536. Une manche d'or, servant à tenir boucquet, esmaillée de blancq.gris
et violet par losenges, dedens chacune desqueUes est une rosette es-
maillée de rouge, ayant au dessus dudict manche ung bouton avec
deux tables de dyamants et deux de rubis, garni de quatre perles.
(Suivent les pierreries. Invent, de Gharles-Quint.)
MANCHON. Ce fut la garniture de la manche avant de deyenir
le manchon. C'est la part du bijoutier qui est faite ici.
(A) 1599. Quatre pièces de pierreries pour un manchon, dont il y en a deux pi
sont faites eu mirouers et des panaches dessus, garnis de diamans,de
rubis et d'opalles, prisé quatre cens escus. (Inventaire de Gabrîelle
d'Estrées.)
MANDE. Corbeille^ panier; les ouvriers qui les faisaient se
nommaient mandeliers. Le lavement des nieds^ le mandatumpa»-
perum, ainsi appelé parce que Tantienne au Jeudi-Saint oommenoe
par : manda tum novum do vohiSt se traduisit en Mandé ; on disait
le mandé ^ pour désigner cette cérémonie qui se liait à une quête
faite au profit des pauvres. La mande, manda, employée pour re-
cueillir 1 aum6ne^ rattache probablement son étymoiogie à cette fête
et à son nom. Je réunirai ensemble des citations qui se rapporteitf
ET AÉPBRTOIRE. 379
et an panier et à la fête du mandée et à la mande destinée à Tan-
mô&e.
(il)1300.GhasCTin samedi après Tespres, combien qae li jors soient sollempnex
doivent laver les jiiez as antres en fesant le mandé. (Joinyille.)
(B) 1305.Qn»libet confratria habet unum comitem, nnum bunerinm et tmam
mandam. (Gonsnet. MSS. monast. S. GnicisBordegal. Apnd Dn Gange.)
(G) 1309. Ad snpplicationem dilectomm nostromm prspositi decani et capital!
ecclesia Attrebateusis ad angmentationem cultns divini in eadem
ecclesia et prscipne cajusdam demosins, Tnlgaliter vocats le mande,
muBpereos annuatim, certis temporibns fleri consnevit. (GhartaPhil.
Polc. i^d Ihi Gange.)
(1))1350*. Fesoit la dame un grant mandé,
Là où li povre ereni mandé,
Qoe la dame entor li savoit
A trestoz cels lor piez lavoit
Et besoit après essuier. (Yie de Ste ; Elysabel. )
(E) 1400*. Item pour le mande de merlans. (GhartoL 21. Gorb., ap. Dn Gange.)
(F) 1451. Une grande mande (^narrée, pour mettre, cbargier et amener par
ebarroy, treize tableaux de bois — xij s. (Ducs de JBourg., 1466.)
(6)1467.lJne grande mande d'argent, à mettre Tanmosne, lyé de cercles d'ar>
gent doré et le liaige desdits cercles de fil d'argent blanc et à deux
costez deux trons pour la pourter— pesant Iviij marcs, iij onces, x est.-
(Ducs de Bourgogne, 2694.)
ÇS]1536. Une grande mande d^argent , faicte en façon d*osière , — pesant
iiij><xY marcs , iij onces. (Layent. de Gbarles-Quint.)
MANDEGLOIBE. La Mandra^re , plante de la famille des
Solanées. Je renvoie an dictionnaire de Trévoux pour les origines
dn nom, et anx onvra^es snr les anciennes superstitions, pour les
vertus attribuées au jus de cette plante , à son odeur ou à son
contact. Déjà à la fin du iv« siècle on combattait , dans des ou-
vrages en vogue, les contes faits sur la mandragore.
(A]1360. Inventaire dm due d^Anjou, 117, 119, 405, 429.
(B)1372.MandragoiTe est une berbe qui est ainsi appellée pour ce ffue elle
porte sur ses feuilles petites pommes qui sont de nonne et suefve
odeur. — Et pour ce que eUe a la racine à la forme de ung bomme on
de une femme, on donne Tescorce de ceste arbre broyé en vin à une
personne qiiaut on le veult tailler , et uour ce il s^endort tellement
one il ne sent point la douleur. Il y à aeux manières de ceste berbe
dont Tune est femelle — • Tautre est masie. Geste berbe, quant on la
prent deuement , dispose les maris à concepYoir. (Le propriétaire des
choses, trad. par J. CTorbichon.)
(G) 1380. Une paire de mandagloire en on estuy de cuir. (Iut. deGharles Y.)
(B)1399.Le8 mandagores. Les aucuns dient que ce sont arbres qui poïtent
fniits souef, flairant aatel que pomme. Les autres dient que ce sont
racines en terre, en manière d^rbe , portans feuilles Ters, et ont ces
racines flgare et fa^n d'ommes et de femmes de tous membres et de
cheveUure — • et le fruit yault à femmes brehaignes (stériles) pour
aidier à conceToir. (Le Ménagier de Paris.)
(E)i420.Unç petit collet de cuir noir, ferré de laton, ouquel sont deux made>
gloires masle et femelle. (Ducs de Bourgogne, 4116.)
(V)IM0.£t6n ce temps (frère Bichart cordelier) flst ardre plusieurs madagoires
oue maintes sottes gens gardoient en lieux repos et aboient si grant
loy en celle ordure , q'ie pour Tray ils croyoient fermement que tant
comme ils Ta^oient, mais qa^il fust bien nettement en beaux orapeaux
de soye on de Un enveloppé , que jamais jour de leurs vies ne seroient
pravres. (Histoire de Charles TI.)
Sf0 GLOSSAItlB
(G»)i498. Anento aient qtté'la femelle a ûpan de ftmitté «t le m «le ailuMI
d^homme , mais ce n*est pas vray, car nature De attribua oiBPS
forme humaine à herbe. Mais bien est yray qve aacans, par arait^
fcmnent cëUé figurer , si comme nous Tavons sq[>rès ony âSn i aucunit
labooreorâ des champs. (Le Grand Herbier.-)
MAKHXB. Bracelet
(A^240*. Le fermail de sos le menton
Sont de mbi et li bouton, ,
Li bras sont fort par les manicles
QxÀ faites sont d'or el d'ofnicles. (PattheBopaa 4e Bldi.)
(B) t599.Deux manicles d*or conTerts de rubis dla^V pVliei^MieoAIé cent es-
eus. (Inventaire de CrabriellO' d*£stréee;)
MANNEQUIN. Petit hozm&e^ diiûinutif dti mot allemand man».
Bans les citations suivantes^ il faut prendre le mot dans cette
acception^ il en avait mue autre selon Nicot : On m use, dit-il, pour
une manière de panier estroict au fond et eslargissant en montOMl
et' sans couvercle. Dansf ce cas^ il serait le diminutif de manne oS
bfttme^ pan^T àanse.
(A)l467.Ûne eouppe d^argent, dorée, tortinée etbonllonmée et sur lecoaiodi
QSg fritêlet blancq. où il y a une manneqtdn dedtrns, et po&e qil^<
t ottMfs. (Dttcs de Boui'gogne, 2379.)
(Q t&24. Unç petit manequin, taillé aussi de mesme bois, i la sembleneede
maistre Gonrart. (luTent. de Marguerite d*Atitriche.)
(Cy -fc Ung petit mane(inin tirant une espine hors'de son pied, fait de wîiâ^
(marbre) blanc , bien exquis. (G^est la statue annque dite le Taew
d'épines.)
Mavbre. ChatDL carbonaitée. Le marbre hlano est seul ii^f0
statuaire , bien que nous possédions des statuer antique» smfM
dans des marinres colorés. Autant Tantiquité tfrec<ïue et roiwiW
itcherchait avec engouement les différentes espèces de i»àfrbref,af#'
tant il est intéressant d*en arrtter la nomenelatui^, pour dé«W
exactement les monuments et d'en' indiauer ks fftQfteBtBM6&, potf
assigner à plusieurs de ces monuments leur orieine vraie, aiM
aussi cette étude perd de sot impertance, (piatod il s'agit delà sta-
taaipe du moyen âge et même de celle de la renaissance ea France.
(A)l 250* . n monU en la sale les mauberins degrés. (Parise la duchesse.)
(B) 13S3. Un eschequier de batenre et de cristal, à perles dedens, gamy des jeu
de cristal et de marbre vermeil. (Comptes royiaux.)
(G) 1360. Invent. dn due d'Anjou. Une pierre comme marlwe, n® 162.
(D) 1380. Un grand autel benoit de marbre veimeil, coastA de bkme, eneba*-
siUié d'ai^emt doré, de iiq lionceaulx qui le sousUenneat.
(£) — Seuxaqt^s benoit bofdei d'un pou d'argent veivé, dentltiBi^A
jaspe et l'autre de marbre blanc.
(F) ^ Deux flacons de i^arbve noir, garnis d'argent, aaa an&M d^Ih^oi.
(6) 18». Deui dosseretz à fleurs de lis dont l'un fut rowMié pour tendre sur U
table de marbre au palais le jour de la festé. (Comptes royatûc.)
(H) 1399. Uns tableaux d'or où dedans est Nostre Dame tenant la croii noire et
le Roy à genouï derant el dehors sont esmaillez à fâeon de msMrt
pesant sept onces, quinte esteiiiBs. (luTCnt. dé Charles VI.) ^^
il) 1423. Ung coflVe de boe pahn au^oel eslciyent xxitj covporatti et m* l^i^
de malbre à liseer lesdia corporaui. (Intent: des joyaui de Iteaay.)
( J) 1560. Ung plat de marbre blanc, faict en façon debacin à Unt, (fc^ent- ^
la royne Anne de Bretagne.)
(K) 1524. tng Jésus taillé en mabre. (Invent, de Marguerite d^Atttzifibe.)
ET BÉPERTOIRE. ZSf'
MABBRE. Étoffe marbrée , drap marbré^ c'est-à-dire tissus de
fils de laine de diverses nuances. Je conserve ce mot , quoiqu'il
appartienne aux étoffes, et pour le bien distinguer de la pierre cal-
caire^ dite marbre.
(A)13t6.Pour liiii aunes de marbre pour faire une robe pour N. S. le Roy que
il ot à Lions an sacre nostre père le Pappe. (Comptes royaui.)
(B) 1353. Four j fin marbre et demi, délivré à maistre Richart Garot, phisicieir
de monseigneur le Dauphin. (Comptes royaux.)
(G) 1360. Et tous draps tixns de diverses laines conune marbrez ou camelins.
(Ord. des Rois de France.)
JMARCASSITE. Fer sulfuré. Cette pyrite ferrugineuse, qui res-
semble au jargon, tient du cuivre , dont elle a parfois l'aspect; elle
raye le verre et fait feu sous le briquet. Les plus belles viennent de
nie d'Elbe.
(A)1536.Ung aigle d'argent, doré en aulcunes parties, aiant entre les deux
testes en hault une couronne impérialle et au milieu ung miroir de
marquascite, donné à Tempereurpar l'ambassadeur de Grenues, nommé
Figero, pesant iiij marcs, vi onces. (Invent, de Charles Quint.)
MA BELLES et Merelles, marelli, merelli. Disques semblables à
nos dames, qui servaient à jouer sur le marellier, table carrée sur
laquelle des lignes partant des angles ou du milieu de chaque côté
et se réunissant au centre, indiquaient la place que devaient occu-
per et la route que pouvaient suivre les marelles. Ce même mot
avait servi antérieurement , c'est-à-dire à partir du xii« siècle, à.
désigner les médailles ou la monnaie de convention, de plomb, de
cuivre et cpelquefois d'argent, dont chacim avait droit de faire
usage : à l'église, pour constater la présence des moines aux offices;
au marché, pour prouver l'acquittement d'un droit; dans les tra-
vaux et les ateliers, pour représenter, à la fin de la semaine, le
prix des journées, et à autres usages. C'était, en réalité, la suite
et l'équivalent des tessères de l'antiquité , et ces méreaux restèrent
dans la langue et dans l'usage jusqu au xvii« siècle. Ils étaient faits
en carton, en cire, en plomb, en cuivre; les marelles à jouer
étaient le plus souveùt d'ivoire et d'os ; on en a fait aussi de di^
vers bois.
(A]i330*. fiiens de tables et d*escheqaiers.
De boulles et de merelliers. (Guigneville, Pérég. Hum.)
(B) i412.Icellui Estienne prist lors toutes marelles et les gettajus du marellier.
(Lettres de rémission.)
(0) — Jehan Aysmes, qui avoit joué aux marelles à six tables, appelle le jeu
de Saint Marry. (Lettres de rémission.)
{B) 141 6. Une très belle table, ployant en trois pièces, en laquelle est le mare-
lier, deux jeux de tables et Feschiquier, faiz de pouriiz de Ronmie^
jaspre et autres pierres de plusieurs couleurs, prise xii liv. t. (Inven-
taire du duc de Berry.)
(£) — Une table de bois marquetée du jeu des eschas et de tables et de ma-
reliers et y sont les tresteaulx tenans à la dicte table.
(F) 1448. A AH)S. de duc d'Orléans) pour jouer aux mereles dedans le bateau^
(Bncs de Bourgogne, 6700 . )
(6) 1575. Payé pour une estampe à marquer des merraulx de plomb pour bail-
ler aux gens de ce lien, assistans au salve, au lieu de lyaras, pisque
Ton ne pouvoit trouver de monnoye, — x s. (S. Maclou, Arch. de la
Seine-Inférieure.)
382 GLOSSAIBE
entvereD
ratasapaice
mereau oomme
MARGUERITE. Une des fleurs populaires au moyen âge, et qui
est restée un emblème de Tamour. Ou lui attribuait des vertus
médicinales et une certaine puissance magique. Le nom de Map
guérite fut à la mode à partir des premières années du zvf siècle.
Kous avons plusieurs dits de la marguerite. (Voyez, première par«
tie, n» 292.)
MARMITTE. Je cite ce mot pour prouver son ancienneté dns
l'acception même qu'il a conservée.
(A) 1313. Un grant pot d'argent à trois peiz pour chaufer eawe. (lïtventure dfr'
Pierre Gaveston.)
(6) 1388. A Giiillemin Porgiiet , chauderonnier| ponr ung grand pot, appelle
marmite, tenant ij seaulx d^eaae, — ponr chauffer reaue ponr les Baings
à baignier madame Jehanne de France (une fiUe de la reine, nouTelle-
ment née), et pour laver les drappellès de la dicte dame, pour ce -
cxij s. p. (Comptes royaux.)
(C) 1391. Un haiilt pot, appelle marmite, et un grand couyescle pour bouillir
les cneuTrechiefs de madame la duchesse de Tourraine. (G. roy.)
MARQUE. La difficulté d'assigner une date précise aux produits
de Torfévrerie disparaîtrait, si l'on avait un emde pour reconnaître
et expliquer le poinçon des orfèvres. Maître de nombreuses sonrces
d'information, qui nous manquent aujourd'hui, Leroy pouvait nous
donner un tableau chronologique de toutes les marques d'orfè-
vrerie, avec les noms des orfèvres et des gardes du métier, qctt
«'y rapportent. Son ouvrage est très -incomplet sur ce point, et
nous devrons aux patientes et consciencieuses recherches de M. Jé-
rôme Pichon le fil conducteur qu'il ne nous a pas donné. J'ai fait
appel à son obligeance, et voici d'après lui comment on peut fixer, avec
1 autorité des documents, l'établissement de la marque des orfèvres
et des différentes marques qui s'y ajoutèrent. Les poinçons de l'oi^
févrerie parisienne étaient anciennement de deux sortes. Il y avait
le poinçon de maître et le poinçon de maison commune. Le pre-
mier, dont il est fait mention dè*s le commencement du xiv« siècle,
représentait la marque, la signature de l'orfèvre. C'était au iiv» siè-
cle un emblème quelconque (une croix, une étoile, etc.) dit contre-
seing, surmonté a'une fleur de lis. Plus tard, en 1493, la fleiirde
lis fut accompagnée de deux points , sorte d'emblème destiné à
rappeler à l'orfèvre que la coutume ne lui accordait que deux grain»
de remède (c'est-à-dire que le titre de l'argent employé par Uû
devait être à 11 deniers, 12 grains, sauf 2 grains de remèdef
pour les soudures). Vingt ans après, vers 1506, les orfèvres ajou-
tèrent au contre-seing fleurdelisé et aux deux grains les lettres ini-
tiales de leurs nom et prénom. La taille de la marque^ abandonnée
d^abord à la discrétion des orfèvres, fut fixée par Louis XIV,
en 1679, à deux lignes de haut, sur une ligne un quart de
large. Cette marque a existé jusqu'en 1790, Le poinçon de maison
commime attestait que Tobjet, qui en était revêtu, avait été essaye
par les gardes et était au titre de Paris (11 deniers, 10 à 12 crains
valant aujourd'hui 212 * le k» — 4 à 5 * de plus que l'orfèvre-
rie moderne). Ce poinçon doit remonter au moins à 1275. C'est
ET RÉPERTOIRE. 9%t
ce qu'on peut induire d'une ordonnance de décembre 1875, citée
par Leroy (page 8) et confirmée en juin 1313 par Philippe le Bel.
Èe poinçon était, à Paris, une lettre couronnée de Talpbabet, chan-
runt tous les aas avec les gardes du métier, dont eue établissait
responsabilité, suivant Tordre de Talpbabet, de sorte que le B
succéoait à VA, le G au B,etc. On voit par le catalogue des gardes de
rorfévrerie, donné en 1667 et 1672 par Pierre de Rosnel, dans la troi-
sième partie de son Mercure indien, que cette lettre était M en
d472, mais cette donnée ne suffirait pas pour obtenir la lettre des
années suivaiiteS; car il y eut quelques irré^arités^ causées par
certaines circonstances, et pour obtenir la smte exacte de ces poin-
çons, il a été nécessaire de dépouiller tous les plumitifs de la cour
des monnaies. Ce poinçon n^a duré que jusqu'en 1783. U était
alors la lettce courante. *En décembre 1783 , Louis XVI assi^a à
chaque communauté d*orfévres un poinçon invarialde. Pans eut
alors un P couronné. Après 1789, on ne Voit plus de poinçon jus-
qa*eii 1797. Lorsque les rois eurent établi un impôt sur les ouvra-
ses d'or et d'argent, ces ouvrages durent porter, outre les poinçons
oont nous venons de parler, d'autres poinçons destinés à attester le
paiement de Timpôt. Après deux essais infructueux, sous Henri lit
et sous Louis XIIl, l'impôt, connu sous le nom de droit de contrôle ou
«Barque sur Tor et Tarsent, fut définitivement établi âous Louis XIV^
eu 1672. La lettre de ïa monnaie de la ville, surmontée d^une fieur
de lis,tétalldis8ait alors le paiement du droit. En 1681^ les fermiers
idu contrôle obtinrent du roi que chaque ouvrage commencé serait
frappé d'un poinçon , dit de charge , établissant que Torfévre était
redevable da droit exigible pour cet ouvrage; et, après le paiement
die ce droit, d'un poinçon dit de décharge j attestant ce paiement. Un
■ouvrage postérieur fC 1681 doit donc porter quatre poinçons : l» le
poinçon de maître^ ^ celui de la maison commune; 3» le poinçon
ie diarge du fermier; A** le poinçon de décharge. — Les ouvrages
vieuœ étant alors, comme aujourd'hui, redevables d'un nouveau
droit, on peut encore trouver sur ces ouvrages d'autres poinçons
étabb^anl le paiement des droits acquittés par eux lorsqu'ils furent
revendus et rachetés comme ouvrages d'occasion. Pour Paris, le
poinçon de charge des fermiers a presque toujom-s été un A , lettre
de la monnaie de cette ville, accompagné de queloue pièce ou fa-
^nné d'une manière différente, lorsque la ferme de la marque chan-
geait de main; le poinçon de décharge, représentant en général
une iéte d'homme ou d'animal, changeait également. Chaque fer-
'jpier a eu des pohiçons de charge et de décharge différents pour
les gros, pour tes moyens, pour les menus ouvrages.
(A)1313.Gent esqneles d'argent oierchez d'an egle, quarante vit sausseis d'aiy
gent de divers mercbes. (Invent, de Pierre Gaveston.)
{B) 1355.11 est i Paris orfèvre qui vent et qni faire le scet, po\yrUnt qu'il ak
esté aprentis à orfèvre a Paris, ou ailleurs, aux us et coustumes ou
laeikier, on qu'il soit tel «sprouvé par les maistres et bonnes eens du
Biestier estre souttisant d*estre orfèvre et de tenir et lever foi^e et
d'avoir poinçon à contreseing. (Statuts des orfèvres de Paris.)
^G) i4S7.>0iie les maistres dvdtt mestier (des potiers d'étain) ne vendent — au*
cun ouvrage plnstot qu'il soit marché (m&fqué) de leur marc ou
poiofisoa.
—Quant aucun ouvrier sera crée maistre, il sera temi avant toute ouvre,
baUler à justice, en présence d'iceulx jures dudit mestier, le patron de
384 GLOSSAIHE
son merc dont il voudra user et marcher son ouTraige et doûl lesdite
jnrés en auront autant par devers euk.
(D) 1554. Deux douzaines d'assiettes d'argent du nouveau poinson, verrées et
armoyées aux armes dudict deffunct. (Invent, des biens de la Dame
de Nicolaï.)
(E) — " Deux rechauffoners d^argent de poinson estrange, dont l'un verre.
(F) — Deux burettes— du poinson de Paris.
HARQUETEURE. Marqueterie, mosaïque en bois, inférieure à
son modèle par la pénurie des nuances et le peu de durée d'on
travail d'ébénisterie, comparé du moins à rinaltérable combinaison
ae la mosaïque en pierres de couleur et en pâtes de verre. Supé-
rieure, pour les meubles, par sa légèreté, plus durable, paruneplœ
grande résistance à l'ébranlement des transports et des chocs, la
marqueterie put lutter contre la mosaïque dans certaines applica-
tions, et se développer à côté d'elle. De même que la mosaïque, elk
eut sa renaissance et son grand développement en Italie. Elle fnt
créée, au xu^ siècle, en rivalité des mosaïstes, par les huchiers,
menuisiers, tabletiers, tailleurs de bois, et elle était en pleine vogne
pendant les xii« et xiiie siècles. Exécutée d'abord en ivoire et en
ébène, elle formait des dessins par l'opposition du blanc au noir;
Elus tard, elle s'étendit aux bois colorés naturellement , puis m
OIS colorés artificiellement, et dès lors elle tomba dans l'impossible
en cherchant à rivaliser, non plus avec la mosaïque, mais avec la
peinture. Au xvi» siècle, l'Italie exceUait dans ces fausses applica-
tions, et il n'en est aucune que nous n'avons cherché et réussi à
muter.
(A)i4t2.Un marreUier de marqueteure. (Comptes royaux.)
(B) 1416. Un tableau de bois, d'ancienne façon, garnis les bouz d'argent snrl'an
des costez et Tymage, qui est oudit tableau, est fait de poins de mar-
queteure, iiij liv. t. (Invent, du duc de Berry.)
(G) — Un grant tableau, où est la passion Nostre Seigneur, fait de Doinsd»
marqueteure et en tour de run des costez gamiz d'argeDt olanc -
XX liv. t. e o
D) — Trois tableaux de bois où il a ymages de marqueterie, de bien an-
cienne façon, prisé — x liv. t.
<E) 1498. Une cofiFret faict de musaycqae de bois et d'ivoire, assis sur sfcf t«sto
de dragon faict à ymaiges tout à l'en tour, taillées en bosse dorée et
bien richement paint. (invent, de la royne Anne de Bretagne.)
MAROQUIN. Le cordouan était le cuir fabriqué par les Arabes
a Gordoue , et le nom s'étendit à toutes les imitations , aussi long-
temps que les Arahes eurent une industrie en Espagne; plus tard,
on fit venir ces mômes peaux de la côte de Barbarie, et plus parti-
culièrement du Maroc; de ce moment, le cordouan fut appelé ma-
Toguin et Maroquin du Levant. Toutes les imitations de ces cuirs,
même ceux d'Espagne, passèrent dans le commerce sous le nom
de maroquin.
(A)1516, Pièces de tapisserye de marroquin rouges,, chacune de quatre aulnes et
demi de longueur et austant de large à bendes de paintnre verde oa-
vrée dor par dessus.
(B) ~ Trois autres pièces de tapisserye de maroquin rouge à bendes dotées.
(Inventaire de Marguerite d'Autriche.)
(G)i52d.A Jehan Golombet, marchant, demeurant en Avignon, vii«ii»Kj:
« pour aucunes quiesses pleines de confitures, eaues, et marroqnins qnii
a faicts venir pour le service du Roy, NS. d'Espaigne en Franc*-
(Comptes royaux.)
BT aÉPEATOlRE. 39B
J(P) i5d2*.I)e la peau fd6 ce» moutons) seront faict^ les beaulx manoqnlns, les-
Îuels on Tendra pour marroqnins Tnrqnins ou de Montelimart ou de
[espaigne pour le pire. (RaBelais, Pantagruel.)
-(E) 1590. Une escriptoire, concerte de maroqnin du Levant, dorée et argentée,
ferrée d'argent. (luTentaire de la duchesse de Nevers.)
MASSE. La masse de Tordre du Saint-Esprit est un objet d'art.
(A) 1496. Poor dena grandes masses ponr les huissiers d*annes sur chacune des-
quelles y a une grande couronne dorée faicte à fleurons» semé à Ten-
tonr de pierrerie, au milieu de chaque couronne les armes de France»
esmaillées d^asnr. (Comptes des ducs de Lorraine.)
MEDAILLES. Le goùt des médailles et leur emploi dans Torfô-
rrerie et dans la bijouterie datent de l'époque très-reculée, où ces
signes d'écbange devinrent, par le talent des graveurs, de véritables
objets d'art. En môme temps qu'elles avaient cours, les monnaies
des anciens , en belles épreuves d'or, étaient enchâssées dans leurs
bgoux. Après un long sommeil dindifférence , le goût redevint
favorable aux médailles antiques, et se développa en momie temps
qu'on mettait plus de soin et d'attention à la gravure de sceaux.
Pétrarque , parmi les modernes, serait-il vraiment le premier qui
ait fait collection de médailles? Quoi qu'il en soit, dès la seconde moi-
tié du XV" siècle, c'est-à-dire à l'aurore de la renaissance, les mé->
4laLilles antiques devinrent un auxiliaire de la bijouterie.
(A) 1416.Un grant denier d'or, pesant, ouqnel est contrefait auTlf le visage de
Jnlius Gesar, garny entonr de quatre saphirs et huit perles pendans i
une chayenne ployant où il a deux perles et au dessus un lermail où
il a un gros saphir et quatre perles et six petis saphirs et perles de
petite valeur — cxij liv. t. (Inventaire du duc de Berry.)
(B) — Un antre joyan d'or rond où est d*un costé le visage d*Octoman de
haulte tadle et a escript à l'environ : octomanus cezàr adgdstds
iMPERii NosTai ANNO XLO. gami entonr de quatre balais — et, de Tau-
tte costé du dit joyau, a une femme de haulte taille tenant en une
de ses mains une estoille et en Tautre un fouet et a escript i Pen*
viron d'icelle part : uua anno ab urbe gondita ~ garnie entonr de
grenas et d'esmeraudes, lequel joyau MDS. acheta de Michiel de Passe
— ij«l liv. t.
'(G) -^ Un autre jorau d*or^ rond , de haulte taille, ouquel est contrefait d^on
des costés Uonstantm à cheval et a escript à Tenviron : coNSTANTiNns
M.xpo. DEO FU>EUS IHPERATOR. — Lequel joyau MS. acheta en sa ville
de Bourges de Anthoine Manchin, marchant de Florence, lors demeu-
rant àTaris— iiije Hv. t. (Idem.)
Çff) — Un joyau d*or, rond, de haulte taille , où il a d*un des costez la figure
d'un empereur appelé £racle en un croissant et son tiltre escript en
grec , exposé en xrançois en ceste manière : ehaclb en iebsus caisr diko
FÉAL EMPEREUR ET MODÉRATEUR, DES ROMMAIMS VICTEUR ET TRIIIMFHATEDR —
et de Tantre costé est la ligure dudit empereur tenant une croix , assis
en un char à trois chevaulx- et est ledit joyau gamy entour de ili^j sa-
Shirs et iiij grosses perles et'pend à une chayennette d*or engoulée de
eux testes de serpent, prisé v" liv. t.
(E) 149S. En une aultre maison de la ville (Florence) avoit (Pierre de Médicis)
retiré tout ce quMl avoit vaillant et ïÂen trois mil médailles d*or et
d'argent, bien la pesanteur de quarante livres : et croy qu*il n'y avoit
point autant de ^les médailles en Italie* (Gommines.)
(F) 1536. Une bien vielle Vuronne d'empereur, d'or, rompue, faicte à eroix;
S amie à tout les deux pendans et la devantare de soixante cincq mé-
aUles, de camahieux, saphirs et comerbalines tant grandes que pe^
tites, etc. (Inventaire de Gharles-Quint.)
(Gr) 1599. Buffet d'argent doré gamy d'antique : Premier. Une grande fon-
27
38i ai.M8Al»E '
taiDê d*afg»nt doré eofavert de médsUes aiitieq;iiè8, les toyam n^
flenlant deux serpens et an dessus . un lyoa non doré et msrqoé a h
fontaine le pieo dn mitien. Item denx grands flaccons d'argent doté,
SQDtts d^antioque , au deasas nn lyon qn tient on eseosson. Iteuva^
g[rande bnyre d'argent doré concerte, avec l'anse tonts semée d'an-
ticgues. Item une nef d'ar^efit doré arec son couvercle, siu le^veli y >
nné ftenr de lys et sert ponr tiettre le linge, semée aossy fantiMak
Item deai grandes aigaières d'argeni dore staaées d^antisques etfiiltf
Mi dtfulMs. Item nne grande salttère d'aff^ant doié, seaée d'anticqoe,
ssi%t son conveide, svr Tempatemeat de qnatie pieds de eerf et se tin
par dessous. Item six petites vaisseUes froitièves d'argent deré, sorlet
avec leurs estnys ~ prisé quinze cens onarante cinq eseus. (isveataiK
de ftabrieUe d'Étrées.) ^ ^ "^
MÉDAIIiLe, dans Taoceptii^n de médaiUon.
{A) 1529. Trois médalles de bronze, grandes comme le naturel. (Comptes roy.)
{B) — A certains batelliers gui ont mené le Roy par eaae, de Boy lionne Diii
Paris à Senresne, veo^illec des médailles qw& ledit Seigneur faiet lain
poux son bastiment du dict Bonllongne. {ParCrerosnie deiklUbKa.}
ifi) MM. Trois médaUes dont les deux sont d^albastre et l'antre de brome, ter
quelles ledict seigneur a prinses et retenues pour en faite à son flaitf
et icelles faict mectre, assavoir, les daux d'albastie en son eiMaet
d'Amboyse, et Tantie de bronze en ses coffres.
P) < 536. Une médaille d'or, où qu^est mis en onvraige eslevé et esmaUlé le nis-
tère de la Visitation des trois roys, aiant uns roUeau d'esciiptan Pf
entour contenant ses mots : Eeges, etc., la dicte médaillfi ppndaate i
une petite cbainette d'or. (Invent, de Gliarlefr-OfûiitO
(£) l^j». Une bajifoe d'or, où il y a une médaiUe d'a/eier gravée et 1» portoili*
roy prisée deux esciis, (Inventaire de GsJ)rieUe a'Bptrées.)
MIÉDAlLIiOlfS. Les médaiUons-portraits furent d'abord rceane
Tjles habiles orfèvres, qui gravèrent les admirables sceaux des nj* et
jjv« siècles ; la vogue s'en empara au conuneftcement duCT* siecte.
^'Allemagne s*est vengée d'être ve^ue la dernière, en faisant ^
bois et sur pierre calcaire des portraits admirables de ?érité. On
j<einar<iaera qu'à la fin du syi« snècle la forme ovale se subsbta»
i la forme ronde.
^A) !538.Benedict Bamel, pour son payement d'an portraict du roy, faict d'or,
que le dict seigneur a achepié 300 liv. tournois. (Comptes royanz.)
IHKHESTREL. Il y avait 1^ ip^^rel poête et improvisateur,
Sois le m^iestrel chantant, en^ teménesti^ joueur d m^tminenti
y avait les grands et les petite ménestrels^ comme mms&i^
pins tard les grands et petits violons; enfin, si je citai» les "^'
ments de musique , je parlerais d'un ménestrel de vielle et dm
ménestrel de guisterne, en 1377, d'un ménestrel de harpe en
1360, etc^ Il faut laisser totit cela en dehors de ce rèperUnre, seu-
lement on évitera de confondre ce terme avec celui (fe fn«»«*'^
oui si^iifie maître ou patro» d'un i^étier, on remarquera û»
femmes menesterelles, et enfin on recueillera avec soin l«s ba^
du ménestrel, chef d'orebestre, faits «n i^-e et quelquefois ddU'
cfceusement sculptés. W
(A) i260. Uns menestreus du mestier, ne puet avoir que nn aprenlâs. (li'W °**
Mestiers.)
(B) 1409. A Gracieuse Al^e, menesterelle du pays d'Espagne, pour s^pcnsu»!
XX fr. (Comptes royaux. Hôtel de la Royne.)
BT BiÉPKlTOIBE. 'àS^
BHSNUlSiBB. Menu, menuerier et menuiseTie. duau» métier
arait sesmentiisieTS, les httchiers aussi bien que les onévres, les
potiers d'étain , les sémiriers , etc. : c'étaient des ouvriers crae leur
talent et leur aptitude portaient à 1 exécution des ouvrages les plus
délicats^ les plus menus. Dans les lettres-patentes de 1396, il est
question des nuehiers-menuisiers, le corps de métier comprenant à
la fois les deux çenres d'aptitudes : les nuchiers , qui répimdent à
no» memiisleTS; les hucbiers^m^Ktisiers^ à nos ébémiste». (Voyez
Buefiier,) L'acceptien da met menuisier, restreinte aux ouvriers
en bois, daté de la fin du xvi» sièele.
(A) i StSS.One Btil^ orfèvres né puissent; mettre en nulz joyaox d'ar^eirt de menne-
rie, Yoirrines avec gamaz ne avec pierres fines. (Ordonnance royale.)
(Il) f 474.ltng ouvrier (de serrorerie) nMltroit bien quinze jours on plus à faire
une serrure ou antre chef d*6irrre et d^oorrage de menuiserie dudit
mestiet, dont à peine aurait il tmg escu; ainsi la main et le labeuv
de Vouvrter passe et excède le ehastel et prouffit. (Lettres patentes?)
(C) 1522.Le iiii« jour de février baillé à îîerre Forbin , menuisier, pour avoir
faîet lâitf grand cliagsy pour le graad «ntei à mettre les^aremens d^
ditftrana autel -* iv sols. (Cemptes de Saint'Elieone de Bourges, cités
par M. de &irardiot.)
[Wj 1550. A Marcel Frérot , menusier, pouf ung jeo de bîlte ob'il a ûdct en la
Salle du bat «q cbasteau de Blois. (Comptes royaux.)
MEsaTAOE. On appelait ainsi ua ensemble de plats ^ de vases et
d'ustensiles de ooisiile cpii répondent, maîA au sérieux, à Tidée oue
représentent les petits ménages des enflants. Les inventaires n^en
faisaient mention que lorsqu'ils étaient en arsent doré. Le ménage'
décrit dans Finventaire du duc de Noimandie en 1363 (n^ 69^
à 712}^ se composait de soixante et quinze pièces en argent , sans
compter trente-netif pièces, tels que chaudrons, jyots à sauces , co-
quemars , etc., qui dépendaient de la grand* cuisine (n® 713 à 724),
d'efifant du xvi* siècle.
(A) i^fJÈi aVeue ce fàftés jirter ant safns Suvaugiles lesdiz receveurs et nos
trésoriers --que il ne prendront robbes ne mesnages d*aucun seigneur,
(Gharfe def Fmlippe >fi, dtée par Du Gange.)
(B)14tO.CJne manière de meSnage de vaisselle d'argent, poiffatif, tout d'une
façon , mis en un estuy, gamy des parties qui s'ensuvvent : un grant
bernigant , faisant aigiiière , vi banaps deaads, iif at)ubles salières,
ébamme à vl'qinrrei et vi cuillièrw, tontes les gueiiés parties néeHies
et verréeffpdr le» bors , peéaas ensemble uiij marcs, vi onces. (Duc^
de Bourgogne, Ai^Z.)
(C) 1467 .Ung maisnage gamy en manière d'une esguière large descouverte, sk
tasses, sh ctuners, et trois sallières plates neslées et entn^ïacées d'unT
et d'un Ej pesant tout ensemble xxiij marcs, vi oncek. (Ihics de Bour-
gogne, n. 2628. Yoir encore n. 2638.)
(t>)f57I.Ung petit ménage d'argeut pour enfa&s , tout complet de bulfet , pots',
pfats, escuelles et teîle autre cbose comme on les faict à Paris — pour
envoyer à l'enfant de madame la duebesse de Bavière, accoucbée
p|Afc nTa^Srés. (Lettre de Claude de France, dueb«ss6 de Leirraiiné, 1'
j4er*e Hottmann, orfèvre.)
VÛTISR. C'est un chandelier, etie doute oue Tétymologie du
met donnée par Olivier de la M^rcne soit la nonne. On ne doit
pas confondre le mestier avec le mortier dans lequel tyrùlait une
388
GLOSSAIRE
veilleuse près dn lit du roi, et que l'étiquette a maintenue yasapU
la fin du ivni« siècle. Il y avait en même temps que le mortier un
bougeoir toujours allume.
(A) 1300. Inventaire dn dnc d'Anjon, n« 735 à ^40, pouf de grans mestiers, et
n» 742 à 744 ponr de petits.
(B) 1363. lij chandeliers d*or pour mettre mestiers de cire qni poiseDt chaciui
vuj marcs et demy. (invent, dn duc de Normandie.)
(G) 1380. Deni chandeliers d*or» appelles mestiers, et y a au pied ii^ escvssonsde
France, lesquienix donna Monsc de Ghevrense aux estrennes de Tan hnir
pesant xviij marcs, ij onces, xvi eslerlins d*or. (Invent. de Charles T).
iP) — > Quatre chandelliers, appeliez mestiers d*argent, et a chacun iiij es-
maux de l^ance en faqon de locenge, pesant xx marcs.
CE) — Un petit chandellier à mettre mestier , seigné aux armes de la royoe
Jeanne de Bourbon et un petit y dessus Tescu.
(F) 1396. Trois chandeliers d*argent dorés, appelle mestiers, en chacun d^^J^
* a trois esmaulx ronds sur les pâtes, des armes de MDS. (le duc d\)i^
léans). (Ducs de Bourgogne, 5739.)
(6) 1474. L*on nomme, en la maison de Bourgongne, les flambeaux, cpi alls'
'ment autour, des mestiers et se prent nom parce que le fruitier doibt
estre homme de mestier et voit faire luy mesme les torses et les flam-
beanx* (Olivier de la Marche. Estât dn Dnc.)
(H) 1485. Sur le dressoir, qu*estoiten la chambre de madame (la Bnch^r
femme de Gharles le Téméraire), avoit tousjours deux chandeliers d*a>
Sent, que Ton appelle à la cour mestrien, là où il y ïvoit UnujoQB
eux grands flamjbeaox ardens. (Alienor de Poietien!)
il se disait aussi dans
paneterye, Teschançonnerie , Tescurie, la cuisine, la fructerie et la
lourrière. Celle-ci s'acquittait des menues mises.
METZ. Mets , dans le sens de service. (Voyez Assiette.)ïJïii^
mets, ce qui se passe entre deux «ervices. (Voyez les Ducs, de
Bourgogne^ n» 4419 à 4438.)
(A) 1460.yint Liaane sa damoiselle qui apportoil TescueUe du premierimtte^
Lyriope en prit en la main la ^ûnoysellfr «t Tassiat par devant le »1
Alexandre. — (Perceforest.)
(B) — Lors vindrent les servans et servirent dn dernier meta qni estoitd«
chevrota de presse, confits en espices, et c'estoit le sonveram mets qas
on servist adonc et le plus noble et en avoit à chascune escuelle 16'
quartier d'nng. (Idem.)
MEUBLES. Tout Tavoir meuble, y compris les prisonniers, les
chevaux, bœufs et moutons. Nous n'avons conservé oe cette faconde
parler que Texpression d'immeuble, qui est là chose contraire.
(A) * £n pais de paix, nng homme qni perdroit son prisonnier, il le P^^^
poursuivre en toute l'obéissance de son pais; car c*est son meoUe.
(LeJonvencel.)
(B) 1270. Se ainsic avenoit que li srantilhome allast de vie à mort, sans férepar^
tie à ses enfans , et il ireust point de famé, toit si maeble seront i
Taisné. (Ordonnances des Rois.)
(tl) 1380. Meubles sont appelles qu'on i>eut transporter de lieu en antre etqoi
suivent le corps, immeubles qni adhèrent au fonds et ne^Mnivent estre
. transportez. (BontiUier. Somme rurale.)
0) 1599. Ponr la prisée et estimation desdits bien meubles, or, argent moBoyé»
vaisselle d^argent, bagnes, joyaux, chevanlx et autrek meubles, (ut*
deGabrieltod'EMrées.)
BT kApertoibe. 3S|^
mwÈJÂrt». Sans dmite ia» inède de yaisseUd de tiible dans la
citation suivante :
(A)1599.tf<i diêlioii d'argent âw€f prisé xizti^ êscvs, (InTeùtaifèf de ékibrielle
d'Estrées.)
MlltliEBr. Mâoie. Les cHstânisaflotis merveilletise^ qtii se for-
ment an sein de k terre forent , dje bonne heure ^ admises dans
la chambse dea' joyaux , à titre de curiosités et de choses pré*
deusesw*
(A)1899i Yii'aiitteafiiY eft anr ddg mii wntrde pierttes qu'ob ne scet nommer et
vindrent de rempereor, oe sa minière. (Invent de Chartes Y.)
(B> f<Mfi; BMfab yetàtéi plèeeé éù' gifof d'ani* toix de mine et 4n iêeUeB t ^Inaienli
Toinnes de fin or. (Inventaire dn dnc de Berry.)
(6) -^ Vile Aitrepiè«e'dftiiiJkied*ft^ent.
la coquetterie^ et^ pendant le mo^en âge. on n'a eu^. comme dans
toute l<aatiqiHlé« que desmisoirs d'op, dargent^, d'acier et d'étain
peti. Au v^ufi slèoie, aprè& avoir tout essayé, et alors aue lé verre fut
devenu plus commun, on' eut Tidée de placer une feuille de métal'
docYière u» matcwBr de venre et d^ s'eat faire un miroir, de là ces-
expressions de verre à ttirer etptaiâtard de miroirs de eristaUin.
UrB» ftOÊk emodM ub^od^ temns avant oii'ou découvrit la propriété>
dn mercure de s^amalgamer à fetsiii^'d^ad^érer au cristal de roche'
ai à 1à e:laoe> eXi'tett» transiDeUaQt toute la limpidité de son édati
A partir de ce moment^ les glaces fufentf eoe grande vogue. Venise les
iéDriqfiiàitftirlMiiMide Oitleit, et a» moyea du' Inseau leuf donnait^
Tapparence de minflfsde méttil. Jemf Sttls arrêté dans mes^citations
ans flSÀévoiiléB^ Heitiri )V en oe jraner. an fit^ anr meyem àge^ nS)
moA'ûa^e^ééMMit^pS^^ d%%(6rd dans les trouMesde hai^
hier ou de toilette, ensmte isolément ef de dimensions à les porter
dVM&ss pbijHê, fm atfvëc dediùanches pour les tfiniriki'fflaitf. Tontes)
\e&,cti&m^tiÉ éàrpoéiMi'ai et ch^cnn pourra, dans les citations qui
^venl^.tirouvéfjta descri]^tîon' de ceux' ^ti^il a ac^s> sau|f toute*
ibis le'mifoùet a lunette de diamant, qm était un j6j(au>0#roir se
&ait aussi députes plaqjues* de métal poli ou de verf% doubMj
dft' Un^oBfW^èAèJmxffi^ au milieu des perles et dc^
pierres précieuses.
{M) lWft^.iBte^oanfi»tBee■lt>iBeliweBt sMonhuoi et ▼itboM'pluiiht^.qoU
vitién vnisIflrVinnafeentiakn' ralAitts recepit radios* (Vimcent de
BicAraiZiV
(B) iSA6* . Imago niaj«f fit ^' i^flesioiiém a'Specnlo, quia ^eèaMM» densnm
ertrtt wtofr'BlaBaHniiâ)*altesafni paHe, qood uttpedit speetti etriitas^
speeolmn haMt nnde recipiat imagmem et reddat. (Soger BMcon.)
(dllWrfll A»i» sp«0él4y DrtmMitiif'|«ri«dioe-reflexoy, ut jam' palet: igitur^
perspicnitas, per quam spedeihm profondimi ingreditt^ speenli, impe-
alt«v^n<ni>ei9e4iVviBoneii|«)q«oiuam.i<eflezio est a deaso pflffnvi|iituii^
]ii||i»y«ma 4flnM»n est, praiilep oood^ spécula yitiea snnt plumbo soV
dnoj^ J^paqàni nt finidap labalantar, dyaphoneitaB esset eisentiaUg
sar méfiolif dé htro et calibe et a dyanHo&elt^ rem«^
tupimis. Nec etiam de marmbré'polico, ciijns contrantim tamen vido-.
mnB. ui' ferto aatem et Mv^ta modi. propter intenaioaem umeàtiàfy
iMiitfifoiRai flpeenlïEHd'. i)yqixQniMam'tciàe& la^lfos dénlis colo»
27.
390 GLOSSAIRE
ris mnlto clarior est speculatio qnam in Titns. (Perspectita Joumis
Pisani, prop., 7.)
(D) 1318. Une mironr d*argent enamaillé. (Inventaire de Pierre OaTeston.)
(£) 1360. Inventaire du dnc d*Anjon, n. 783.
(F) 1372. Une damoiselle> en façon d'une serainne, d'argent doré, qfà tient un
mirouer de cristail en sa main, pesant marc et demye» prisiê liij francs.
(Compte du test, de Jehanne d Eyreux.)
(6) 1380. Un reliquaire oti dedans est un miroir et la gésiné Nostre Dame garnj[
à Tun costé d'un balay et iiij perles et de Tantre costé iiij balays, iii)
f saphirs, iiij diamans et xii^ perles, pesant vi onces et demie. (UTen-
taire de Charles Y.)
(H) ~ Un miroir d*or où il a iiij balais, iiij saphirs et xxàiij perles, pesant
ig onces.
(I) — Un mirouer d*or, poinçonné dehors à lis et a un Cet un Jet dedans
est une annonciatiou esmaillée sur le blanc.
{f) — Un mirouer d'or et antour la bordeure sont les xii signes eanaillés
sur rouge clair et on dos est Tymage de Nostre Dame, Ste Catherine
et anbres.
(&) ~ Un miroir d^yvire , gamy d'or, i un esmail de FraCnoe d'tift costé et
d'autre.
(L) — Un miroir d'argent, dont au doz a un roy séant peint sur veire.
(H) — Deux haultz miroirs i deux piedz d'yvoire , l'un plus grand ^
l'antre.
(N) — Deux miroirs d'acier, l'un grand qui est environiié de enivré etdebM*
denre par derrière et Tanlro assis sur bois.
(0) — Un grand miroir d'acier, doré et ouvré par les bords à oibevo^ieset
mj escuçons de France et de Bonrbon.
(P) — Un miroir gamy d'or oii est esmaillé Narcisus et Suzanne à la fon-
taine, pesant vi onces, vii esterUns.
(0) — Uns taj)leanx d'y vire à ymages, garnis d'or, où dedans sont deoxno^
• roers garnis d'or et ij escussons de France aessns.
(R) -^ Uns tableaux d'or, d'estrange taille, ot est Nostre Dame qui tient m
enfan^ S. Christofle et a lunettes dé miroir entonr, à Uj mennes per>»
les, pesant v onces, xii esterlins.
'(S) -— Un petit mirouer en argent, esmaillé sur les bords et au dos, qnii
tiennent ij enfans à petits manteanlx et chappeanx longs esmailliez de
fleurettes, et un long cnl et un faulx visage sur ij piedz et dessonla
un entablement esmaillié à chasses de cerf^ pesant iij marcs, g onces
et demlCk
(ï) 1389. Pour un mironer d'or, à ymaiges, esmaillez de ronge cler, garnizde
Séries — acheté à Jehan le Charpentier, orfèvre de Paris. (Mandement
u 15 février, Ducs de Bourgogne, tome HT.)
V) 1396. Une fiole d'or à mettre eaue rose, assise sur mie terasse,'eftnaill^ ^
vert, et ou millien de ladicte fiole deux mironers *^ffaTm8 autour à»
xxiiii perles, iiij balais, et iiij saphirs et au dessonra 'deux pncelles
esmaillées de blanc. (Dncs de Bourgogne, n» 5735<)
^(T) i 398 . Un mirmr d'argent doré <^ qni estoit dessus le couvercle d'une salièie.
(Comptes royaux.) %
(X) 1405. Un mirouer d'or, àpié,'bien petit, duquel lia 'Itmetta '«st- dtift''dyi*
ment. (Ducs de Bourgogne, n" 6037.)
(T)1408.Ung mirouer gamy dV, où au costé, en nn^'esUail, 'est HD. et les
trbys Boys de Conlongne, à une bordure. (Ducs de ^fatgé^Ti^ 6077.)
(Z) -» Ung miroer d'or, sans glace, à onze troches de perles et onze petit
balais. (Dncs de Bourgogne, n*^ 6092,)
«^AX)*— Ung antre mirouer garny d'or, où autour sont huit perles et«n l'antr»
costé est Nostre Dame tenant Nostre «Seigneur, -àb ^ttinture, i vng
ET RÉPERTOIRE. 39V
•voin» dessus et autour sont vint perles et huit balais. (Dacs de Bourg. ,
no 6079.)
(BB) — Ung bien petit mirouer d*or, à deux lunettes, où d'un costé est saint
Katherine et de l'autre saint Jehan Baptiste. (Ducs de Bourg., n. 6080.)
(CC) — Pour un «ant pigne et un mirouer tout dîvoire — pour servir le Roy,
hri s. p. (Comptes royaux.)
(DD) 1410. Ung mirouer sangle rond, d'un côté la Vierge Marie tenant son en-
fant et les apostres environ, fait de painture et dessoubz ung verre de
cristal — et en l'autre costé dudit mirouer le verre à mirer, environné
de huit perles. (Ducs de Bourg., n^ 6192.)
(EE) 1410. Ung estuy de pignie, dedens lequel a ung miroer d'or, double, l'utt
au verre environné de séraphins esmaillié de rouge clerc et en 1 autre-
Sartie du miroer est î'annunciacion Nostre Dame esmaillée. (Ducs de
k>urgogne, n" 6193.)
ttV) 141 6, Un mirouer d'or à une lunette esmaillé par derrière de Nostre Dame,
un serpent à sept testes, un angle et Saint Jehan l'évangéliste, garny
entour de fueillages et d'oiseaulx — viij« liv. t. (Inventaire du duc
' de Berry.)
(Gfi) — Un petit mirouer à deux lunettes, séant sur un pié d'argent doré et
par dessus une femme assise sur le dos d'un homme.
(HH) -- Un miroer à deux lunettes, d'argent doré, ouvré (le l'ouvrage dé
Dama», prisé — Ix s. t.
(II) — Un petit mirouer à deux lunettes, d'argent doré, fait en manière d'une
pirouette, prisé xx s. t.
(J J) — Un mirouer d'acier, estant en une bourse de soie, prisée, xl sols t.
(KX) 143Î. Uflg miroir, où l'on voit plusieurs abus (effets trompeurs.) (Ducs de
Bourgogne, no 945.)
(LL) 1467. Ung miroir garny d'argent doré et y a devant ung esmail de IJostre
Damme et de son flli, assis dedens une raye de soleil et de 1 autre
costé a le couronnement Nostre Dame assis sur ung pié et la pmgnie
de cristal et y a de petites perles entour du myroir, pesant n\ mares.
(Ducs de Bourgome, 3150' Yoyez en outre les not 3144 et smv. pour
d'autres miroirs.)
(JIM) 1500. Sy recréent et refoclllent trop mieux mi'en regardant un miroir de
brune glace. (Couronne matg. de J. Le Maire des Belges.)
{NN)1528.Troys mirouers de cristal garnys chacun d'une garniture de cuir
doré a ouvraiges de moresque. (Comptes royaux.)
(OOUMO. Ung grand miroir d'achier, faict àl'anticque et garni de mère de
perles, fermant à deux clouans. (Invent, de Gharies^Jumt.)
(PP) 1S55. A Mathurin lussault, marchant orfèvre, pour avoir faiçt rétamer le
grant mirouer de ladicte dame (la Royne) iceUui démonté et remis du
vëlloux par dessoubz. . (Comptes royaux.)
(QQi)1566. Ung mirouer de cristal à deux endroicts— xvij liv. t. (InvenUire d»
chastean deNevers.)
(KR) — Ung petit livré d'or auquel y a ung cadran, les connelettes faictz de
fil âaaillé, auquel y a dedans ung mirouer de cristal — xiv liv. t.
(S^ 1588. On luy apporU un miroir faict à peu près en forme d'un petit livret
qu'on luy mit dans la jwchelte airoite de ses chausses. (LIsledes
Hermaphrodites^
(TT)1597.Ung grand miroiroù j 4 derryères ung lappis avecq une çhenne à le
pandre faicte de chiffres, émaillé de blanc et violet, prisé uij» livres.
(Contrat de mariage de Franzoise de Schomberg.)
(UU) — Ungnarouer de bains garni de sa glasse de Venise et au derryèrei
garni d'argent doré avecq feuilayge de naque de perle, prité vi hv.
(W) ISW^Un grand mirouer d'acier que le S' de Beringhen^ dit avoir e^
aporté à Moncéaulx dnCabiuet de Fontainebleau — par le commana«^
. jmjoX jin Roy pour en prendre son jplaisir andit Maofieauk, ,p«naani le
388 fiLOBSAIRB
■fimii 9e n <lielt« >MH UcoManli^ ledit n
piité in DKiui. [iBYenliire d« Gibrielle dTit
(XX} — Dn gnurt minDer d^teVne 4
fftnttrti'âfl
igmUpiBti
«âi boncqnets d'or «m^é. Ladif h
I Omi g»» luii et Mot )«• Ami Inilfcn dEu
inunoeroiie feiuat d'uasotgiii «dttsoaiw
rmidetiui buUa de l«|ds qa'eUe a dami H
lo esiU du mirouer dnu yaauM%d'or et u demi de
pommei dent «tii boncqnets fat MaallitU. - — ■
plain el semé depierrerieji d'umeTindéi et aaEM
plaint âe peOti Oleli d'oi, U tice de ccletd de K
pn>é« litlKC
lïYj — Tîn Binraer d'nne gloM toTnaiM nartcH de nmitibi) de Tem el ei-
lAialé lie glnsienn coUlenn eitaiiC iiia un tabaroaele de b» peml
(ZZ) — Unuiraorr deciùtal de roche. ganir d'ugentdoré eiiiiaïlM,aTwl>
fki [ail en triangle, priié il escus.
(AB) -- Dn mirmif r saut Lamct, garn; d'ébeyœ, piM iq. «Hdt.
(AG) - Un BûroatT d'oT, qui en lont rond, gmi et ennailM, fMfta t«a-
(JhD) - Hn gPuAniraiier de jeiM, ait aetnnfriuf l*«eii«-riûld AsdiasoM
et rubis aa*Mrn« FcBdaU d'or» In (Mftef d»-lll)iL— 1"""
f|>i>l ((isé ii< eecni.
(AB) — CnanlremitooertOTld'or, tnmilieochiqwijaiMUSfMBldeiulIrt-
ree talUlM de nlierdeHUet>'a»Kle;orlrM(d«'n>ïdediiia,M«
(AF)i«OS.UngBiinBeTdetaLpia,ea«iaiDaBtUn«a. (lBire>l<deteniaeI.e!>M
(A6) — Eag grand aimiiMdraaie», «MhMiit, wliM* mnflte'ienme duatf*"
HritOiB jULBXITF. Ce'BOM asBsidermlRdii de'AldMl
(A) 1300. Autre mlRor euUt qntard«iit
Lee ciioties, qaaut eus les regudelit,
OuiLe&sel i dnût eempasser .
Pof letraisenseruMleamaMer, (Eoman de !» Bon-)
(B) ISlO.Tra;^ miroiffi atdui, dont l'ana eet d«ié sur. la. ouniijaerie- (b"**
làirede Stargnerile ^Aolriche-y
(CJ — Ung miroir ardant d^aasier, lont rond, â deux borda domi alei**
deni nng serele d'asor, reniarl dndit uiiroit tont doré.
(l)j lUÏ.Fonr nn aaoi mirouer ardant, eiceUent, encbassé en bojideaqan*
faQim da Millaa, — ii [ïï. lonmoli, [Comptes toïmi-V
(X]US«.lJnmin)uer ardent, garnir d'jraire, aiec de ta ma^erite.fM'*
aomme d'un eseo. {Inientain de Galirielle d'Kitiéet.)
ailHOIB
légèrennit
tmcls pour
DtsTanti^
tante à ont
paT l'odenr 1
trottblE,iI ■
reflet de ta
roir, lODt et
étrajiges; U
ïvfiuriier. Di
maérnuxnant. ak^çtac en lunniî de' ent&Uni^pi^
ET BÉPEBTOIRB. 39$
dans une Stalle d^éfflîse, an-dessoiis dn siège, et qrd se relève avec Im.
Les stalles, dispos&s an choeur de l'église, n*eiirent pas de sièges dan»
les nremiers temps; c'étaient des niches où Ton se tenait debout.
Lafatigne, causée ya cette attitude probngée, devenant insuppor-
table aux vieillards et aux débiles, on ratlégiea, en penn ttant de
s*apf)uyer la poitrine sur un bâton terminé en thau on en béquille;
cet aide n'étant pas suffisant, on pratiqua dans le fond de la stalle
un petit support qui permettait ae s'asseoir à moitié, en restant à
moitié debout , et cette concession, comme toutes les concessions
Sour le maigre, le jeûne, la durée du sommeil, etc.. étant accor*
ée per miêericordtamf on appela miséricordes ces béquilles et ces
sapports.dë stalles. Plus tard, peut-être au commencement du
xii« siècle , on transforma les stalles en véritables sièges , mais
comme chaque innovation dans l'élise se dissimule autant que
fsâie se peut, on conserva les petits supports de manière à ne nen
changer à l'aspect de la stalle; on en fit même un ornement qui
dissimulait leur emploi^ on les sculptait en rosaces, en feuillages^
en groupes de figures, et ces miséricordes, devenues ainsi des spé-
cimens remarquables de la sculuture du moyen âge, sont entrées
dans les musées, après la ruine des églises dont elles avaient fait la
décoration.
(A) — > Priminn in ecclesia qnaindin scilla pnlsatnr ante noctnrnos saper mi-
cericordiam SAdilis rai, si opas habet, qniescit. (S. Willelmi consuet.
Hirsang. ap. Da Gange.)
MITRE. La réforme que subit en ce moment même la coiilure
épîscopale, le retour à la mitre du xiii« siècle, a été trop générale-
ment approuvé pour qu'il soit nécessaire de démontrer, en citant
la suite chronologique des mitres qui sont parvenues jusqu'à nous,
comment ce bonnet de proportions justes, naturelles et élégantes,
était devenu, par l'eui^^ération , quelque chose de monstrueux
comme forme et de parfaitement inconmiode comme coiffure. Tout
ôe que le luxe a imaginé de plus resplendissant a été prodigué aux
mitres, et les inventaires en font foi. Je n'ai pas cru devoir en
lien citer. (Vovez Ducs de Bompgae, np* 2208, 2209^ 2210, 221i«
2912.) La broderie, qui chargeait moins la tête, a toujours été pré*
férée pour l'ornement des mitres. Une mitre en parchemin peint
se trouvait dans le trésor de Tabbaye d'Ognies près Namur, où on
croyait que Tévèque de Ptolémals, Jacques de vitrY> l'avait rap-
portée d Orient, en y venant finir ses jours. La citaticm suivante, à
grande distance, la rappelle.
(A) 1536.Trne mittre de taffetaf on satin blanca, paincte à Tnng des lez de U
passion et à I*autre lez dn jugement. (InTentaire de Gharles-Ooint.)
MODE. Il y a eu des modes pour le costume, des modes pour
manger, marcher et s'asseoir, il y a donc eu aussi des modes de
beauté, et celles-là ont si bien modifié la beauté naturelle, j'en»
tends les proportions de la tète par la coiffure et la barbe, les pro-
portions dn corps par la hauteur de la ceinture, les attitudes parla
manière d'écarter les jambes ou de les plier, de porter le ventre
en avant ou de l'effacer, d'aplatir la corçe ou de la faire ressor»
fir, que ces diflârentes manières d'entenore la beauté ou de la trans-^
liinmer deviennent pour l'archéologue des moyens certains de fixer
Page d*une sculpture, d'une peinture, et de tout monument sur le-
quel des personnages sont figurés. En ce moment, je ne tire mes
ZB^ GLOSSAIEB
pieuTes que des textes, et je Tem prouver que soir ce iKnnt aussi
H8 flont CLirn grand secoursi. Lee eaprices ae nos artistes, leurs?
prédilections variées^ Itrun lendaDces malâles Bout disposent à'
récuser leur autorité^ et eej^ndaat le moyen âge a ètané aises d»
preuves de sa naïveté^ pdur mspirer confiance da^S' leurs devnciâfB^
surtout lorsque les attitudes qu'ils donnent à ses personnages sont
exaltées par les écrivains contemporains comme les plus élégantes,
les seules dignes d'une noble dame, d'un chevaliet et d'un gentil*
homme. En 1144 , le jeune Beaudoin succède à la couronne, Gnil*'
laume de Tyr décrit sa beauté , et son traducteur, quand il arrive
à la barbCt ajoute de son fait que c'était aleis la grande mode :
CheveuB avoti fors^ le visage avait bien vegtu d« barbe, que
es toit une grant avenance en cr tetiu. Tous les: auteurs, ni^
riens et poëtes, ont de ces remarques et descriptions. Lorsque je
traiterai des monuments, je donnerai à chaque mode transinâe
par Tart la sanction d'une certaine aut(»nté fournie par lès textes.
[à) 1100. Willame Lange Espée fu de hanlte estatnre ,
Gros fil par li espawes, greile par ïachannt&re;
Gambea ont hinges dreites, large la fofdMnut ;
N^esteit mie sa cbar embmnie ne oscnre;
Li tez porta hault, lunge ont la chevelnré; *
Oils dreits et aj^rs out, et dulce regardenre,
Mez a sis anemiz semla miilt flère e dure.
Bel nez e bêle hudhe e bele partédre. (RoiUan de Roo.)
{B} — Li cnens Reynans en monta le degré
Gros par espanles. grêles par lo baodré,
Blont ot le poil« menu, receireelé,
En nule terre n*ot si biali bacbeler.
(fiele Erembors. Romancero fr.)
Jiovft PRAUCAfSE. C'est par l'ensemble d'une histoire de^
art9 et l'exposé dés diverse» influences qui l'ont traversé^ qv'ett
fera ressomr, dans les choses de goM^ l'oannipotence ée la Ftiasd»
depuis les premievs temps de sa monarchie. Je n'ai p<3^iiit remieiM
de citations à Tappui de cette opinion, la eonsidérani ec^me ao»
ceptée. Je montrerai cependant oes formes de vases dites françaises
en AUeioagne, en eax&peiisation d'autres vases appelés en Ftaaes
âr la façoo: d^Altemaigne.
{AjHZS.Item ein gnldin becbe^, fi^aneffosclier forme , ihit einem fo^ nod'
ist jnne^endig dsr isM ^meleze efn mann mit eisem 1»^
graaweM dappart mid bat ein ^ntnes zwigel im der bant miteiaer
roten rosen nnd ein jnngfranwe m einem rofem rocke, nnd cm gol^,
deckel darc* n mit einem gewonden Knopife nnd innewendig daijniMi
gesmelcté ^n frem^eliu mit einem roten rockeu siciet znsttbuen swe^fi
grftnftt bettmlitl nnd ns^S^èûdig off dem deckèl isi miner fran^en
scbilt gegsaben «iMhen «weyn DMtaben L «qA Af« (Joyaux âuMa-
tbilde de Savoie» engagés par son mari» k Ffalzgvavè Louis le Barbu/
en 1428. Il y a^atre banaps de forme francaâse.) Item nn ianap
d*or de forme fran^oise, avec un pied et dans rinténeiu émaillé à un
homme , dans uû tottg dappart grii , qui fient dans Ja main vsé^
brattche verte avec nne rose ronge et tme jeufi^ fgmmerdansnn v^
ment toi^ef et asotti no eonvetcle dfdf «rec: un bmitoiriorât f d^
rinlériear émsdllé à une jeune fenunie vâte»éf«A oMtome roâge f
ajBsise entve denx arbces verds et à rftktÂneo> Mt gflité VwoÊBffa w
ma femme entre les lettres L et M.
MOLIHBT. Petit moulin, jouet d'enfant, inHodiift patftiis daiif
lesjoyaax^ ces jiOiiiMxdea grands enfants.
ET ftjÂrBIITOIAE. 3^
(A) 1300. A Jehan Ba Tirier, orfètie et Tarie t de cbuibve da Roj, pour avoir
rappaceillié et mis à polat nn petit moulinet d^or, garoi de perles et
de balais petis , pour Tesbateioeat de madame Ysabel de Franet.
(Comptes royanz.)
MOLLE. Moule. Jeté en molle^ fondn dans un moule. On s'ex-
primait aiasi pour désigner d'abord le moqle,, pvis les pièces fbn-
ooes , et plus turd rimprcssion et les livres imprimés sur caractères
fondus. On dit encore en province d'une belle écriture , se rappro-
diant de la régularité de l'impression : c'est moiM, et d'un enfant ^
qu'il ne lit pas encore l'écriture, mais qu'il lit le mouUf. On remar-
quera que les fondeurs avaieat le droit de fondre des lettres isolées,
et cela en 1260 : c'est une des preuves de l'usaee des caractères
mobiles de Timprimerie av^nt la découverte de Impression.
(A) 1227. Item molle feraeum, com quo tifut ostie. (Inventaire deSaiot-lCartial
de limoges.}
(B) 1260.T7«s loraûers ne puet ne ne d^t mètre en œyre noie manière d'oevre
getée en «oUe, qaar èle est fausse. (Livre des ])|étie]^^)
(G) — Nos Holèrefl ne poet moler ne fondre chose là oè il i ait lettres et se
il le fesoit , il seroit en la merci le Roi de cors et d'avoir, hors mise
leitrej; , cl^ascune par li, mes en scel ne en deniers , ne en chose qni
porte sonpeçon, ne pueot il moter ne fondre.
(P) 1445. Item pouri doctrinal getté en molle . envoyet qnérir à Bmees, par
Manquât, écripvain à Vallenciennes. (Mémeriaaz de Jean le atobert.)
(E) 1460. ij ^ands molles de cuivre à faire plomhets pour lesgrandes coulevrines
et IV petits pour les petites. (Chambre des comptes die Nantes.)
(V) 1474. (Les lettres de naturalisation des trois fondateurs de Timpiimerie à
Paris lear sont données) pour Texercice de leurs ars et mestiers de faire
livres de plnsieurs manières d^eseciptures en mode et aultremeot.
{&) 1476. Item plus unum molle fusti, cum quo est assnetom facere candelas
sepi. (invent. ap. Du Gange.)
(H) 1496.Pour cent sols unes heures en parchemin escriptes en meule. A Es-
tMnae JoaAeHecx sols pour unes autws àearesen parduaiiv eaorintes
en monlle qu'il a baillées pour MDS. (Gomptes du due d'Orléans.)
(I ) 1498.P]»peiip livret, t«nt en paoekemin que en papwrs. à la jmùi et en
mosie, tant d'églises que autres^ oui estoient aadit cniteau d^Amboise.
(Inventaire d'Anne de Bretagne.)
(J)1498.I1 (Savonarole) les a faict mettre en molle et se vendent. (Bhilippe de.
Gommines.)
(&) 1500. Le petit roole ay voulu «oncepvoir
Sar vostre cas, afin qn'on le recolle
Snpraiute en moele, eo note, en prothocoUe»
A vostre nscoUe. (J. G. jfXiom.)
4L) IftOS.PrieB jponr eelii qui a translaté ce présent traieté de latin ob françois
et la laict mettre en moule pour le salot des âmes. (Imprimé an verso
du titre d*un livre de morale intitulé : Livret de consolation, Paris, i%o^
1502 , pour Geoffroy de Mamef.)
(H) 1523.La Destruction de Troye la grande , rythmée . Mstohée en moUe et
parchemin. (Invent^dre des livres du cbasteau de Holins.)
(N) ~ Les Décades de Titus LiviiMi en molle, papier et en latin,
(0) 1553. Us opt (les Tores ) une forme taillée en bois , où il y a quelque beUe
fleurette , lagqeïle forme ils frottent de couleurs , comme quand \*oû
imprime quelque chose en moule. (Selon.)
(P) 1566. Cinq livres escripti à la main — sept antree petita liarm.cn mole. (In-
ventaire du cbastean de rïeveis.)
MONDE D*OR. Quartz résinite, rhydro]^ia&e des miuéralo-
^M GtOSSAlAB
gistes. connn des bijoutiers sons le nom d*(Eit du monde. Sa
qualité spongieuse lui permet d'absorber une quantité d'eau qui,
en reflétant les couleurs du spectre solaire, lui donne le chatoiement
de Topale. Ou le tire de l'Italie et de rÀllemagne, la France eu
fournit aussi.
^A,) 1508.Qnant à la restitution de Tescharboacle et monde d*OT qu'avons pré*
sentement en nos mains poar gaige... (Testament de Marguerite d;àn-
triche.)
HOMNAIB. Les orfèvres et les sculpteurs ont donné de tooj
temps les modèles des monnaies , médailles et médaillons qu'ils
gravaient eux-mêmes; je crois qu'il faut descendre assez bas, et
vers la fin du moyen à^e, pour trouver des peintres chargés de ce
soin. C'est tout ce que je dirai ici sur les monnaies.
XÂ)i470.Je, Jehan Hennecpiart, Tarlet de chambre et pointre de montrés
redoubté seigneur , MS. le duc de Bourgongne > confesse avoir w^
•— pour avoir fait plnsieufs patrons ponr Hiire coings de nouTeUês
monnoies, an nombre de trente manières, dont je fis quatre de con-
lears, lesquelles MDS. choisit entre les autres. (D. de B., 4035.)
HONTOIR. L'Orient a conservé cet aide pour monter à cbeval,
en ayant le même besoin qu'au moyen âge, puisqu*il maintient
les selles très-élevées et les étriers courts.
(A) 136$. Entre lesquels murs (du Louvre, dans les environs de la ne Froid-
mantel et de Gbampflori) est le montoir du Roi et de la Beine^
(Comptes des bàtimens royaux.)
(B) 1427. Pour ung montoir quMl avoit fait faire pour monter 3iDS. à cbeval.
(Ducs de Bourgogne, 4929.)
(G) 1500. Mercredi, premier jourd*avril, un ponre homme des chamj)8 monta
sur ung pois pour monter sur son cheval, son dit cbeval se tira toat à
cop près du dit puis si soubdadnement que le dit homme cheat en ieeK
luy piùs et fut noyé. (Yergier d'Honneur.)
MONTPELLIER. Argent de, faconde. Voyez tous les inyen*
taires des xïv« et xv« siècles.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 673, 674, 679, 687 i 689» 716.
MONTURE. Les belles matières employées dans les bijoux et
joyaux du mojren âge n'avaient pas ^rand prix , c'était la montorf
et son poids qui en faisaient la principale valeur. Cependant^ Quel-
ques pièces de cristal , de jaspe^ de {primes d'amétiste et d'eme-
raudes devaient être estimées a un prix élevé, puisque nous les
voyons données en présent^ sans aucune monture, a des princes pos-
sesseurs de grandes richesses et habitués à un luxe fastueux. Ce
<ra'il y a de plus singulier, c'est que ces mêmes pierres reparaissent
dans les mêmes inventaires, et cette fois magnifiquement montées,
mais aux frais de personnes qui sans doute croyaient devoir faire
preuve de leur générosité. Les changeurs achetaient de tous côtés les
telles matières brutes , les faisaient tailler et monter, puis, lors-
qu'elles avaient toute la séduction de leur complet arrangement, ils
les offraient, comme aujourd'hui, en vente dans leur clientèle.
.(A) 141 6. Un barillet de cristal, garny d^or et de pierreries, c^est assavoir de si\j
petiz balays et xvi troches d!e perles, en chacun trocbet trois perles et
pend à un tixn de fil d'or trait, laquelle garnison fut donnée i mon-
seigneur le Duc (de Berry) par MS. de Yendosme, à estraines, le pre^
mier jour de Tan mil cccc et sept, et le dit barillet sans garniture bû
Avoit esté par avant donné par Téves^ne de Chartres, lors son ^éso-
rier général, — ijc xxv lîv. t. (Inventaire du duc de Berry.)
ET REPERTOIRE. Wt
^ 1416. Denx pos de cristal, en chacun nne ance de mesmes, faîa i plnsieBis
qnarrés que la royne donna à Monseigneur, ï Meîenn , an mois de
. joing mil cccc et huit, lesquels mon dit seigneur à faix garnir d*or.èt
on fretelet dn conTercle de chacun sont ses armes faictes d'esmail et
donna la dite garnison révesque de Lavanx, — ije Ut. t.
MORDANT. Le mordant n'est pas Tardillon de la bonde^ comme
on le dit dans le Glossaire de Du Gange, et encore moins une même
«hose que le mors ou mors de cbappe. Bien qu'on le trouve énu^
méré souvent à côté de la boucle, û lui est étranger. Le mordant
est la pièce de métal qui s'appUque à l'extrémité ae cette partie da
ia ceinture^ qu'on laissait pendre^ après le nœud formé autour de la
boucle^ d'à peu près trente centimètres de longueur^ chez les hommes,
chez les femmes iusqu à terre. Ainsi s'explique pourquoi les attacbier»
ont seul le privilège de fixer les mordants aux cemtures^ pourquoi
aussi les boucliers ou faiseurs de boucles^ en soumettant a Etienne
Boileau. qui les enregistre en deux chapitres, les us et coutumes dfe
leur métier^ ne parlent pas une seule lois du mordant. Au reste,
comment un mordant pourrait-il remplir les fonctions de l'ardiUon
avec toutes ces pierrenes qui le surcnargent^ et pcmoquoi serait-il
rivé seul et sans boucle au bout d'une ceinture, d'un tissu, d'une
courroie et des bandelettes d'une mitre d'évêque ?(Voy. Ardillon.) Au
milieu des nombreuses citations que j'ai réunies avec un grand soin ,
tant il importe d'expliquer cette expression si fréquente dans les
textes^ on remarquera le passage concluant du Dictionnaire de Jean
^ Garlande; la boucle, l'ardillon^ le mordant et la courroie y sont
distincts^ et chacun avec leur rôle. De méme^ dans le Guide du lan-
gage, de Gautier de Bibelsworth, où le mordant s'applique à la j^èce
oe métal fixée à l'extrémité du pendant de la ceinture , on voit en
outre figurer la boucle et l'ardillon.
{A) 1080. Plnscnlarii snnt diyites per {ilusculas snas, et lin^as suas et morda-
cola per limas et loraJia equina. — Plnscnlarii dicuntnr gallice bon-
cUers, — pluscnlas, gallice boucles. — Lingula , de lin^a . dicitur
gallice hardilon — mordaculum, id est mordant. — Loralia dicnutof
gallice lorains, id est poitraus. (Dict. de J. de Garlande.)
(B) iSeo.Onieonques veut esfre atachiers i Paris, c*est à sayoir fesères de clos
pour cloer boucles , mordans et membres senr corroie , estre le puet
se il set le mestier. (Us des Mestiers, recueillis par Et. Boileau.)
{G) — Qniconqnes veut estre fondères et molères à Paris, c'est à savoir de
boucles et de mordans, de fremans, d^aniaus, de seans et d*antre me-
nue oevre que on fait de coivre d'arcbal , estre le puet. (Idem.)
(B) — Gharlemagne six espans ayoit de seint, sans ce qui pendoit dehors la
boucle de la ceinture. (Chroniques de Saint-Denys.)
(£) 1295. Femme par homme est enceynte,
Et de une ceyntnre est ceynte,
De la ceyntnre le pcndannt
Passe par my le mordaunt
Qeinsy doyt le hardiloun
Passer par tm de subiloun.
(Gautier de Bibelsworth.)
(V) i352.PouT faire et forgier la garnison toute blanche d'une espée dont l'aie-
melle estoit à fenestres. C'est assavoir faire la croix, le pommel, la
boucle et le mordant et un cpipel. (Comptes royaux.)
(G) .. A. Pierre des Barres, orfèvre, pour une ceinture ferrée d'or sur i tissu
de hrouderie de laquelle boucle et le mordent estoient garnis de sa-
phirs, de rubis balais et de grosses perles et les membres de la dite
28
*398 GLÔSSArRE
èeîBtitfe fkii k fleun de lis et à oiselM , tous d*or — ije xy Ut. xvifi i.
^Comptes royaui.)
ÇS) 1360. Inventaire dn dnc d^A^jou, 163, coocroies., rane à bmcle, l'autre à
mordant, 153, 155, 159. ^
(I) 1380. Une petite ceinture qui fat à la royne Jehanne de Bonrbon, 4PPt U
bonme et le mordaDt^sont 4*ap et ganàs de perles» (Inrentah^ de
Charles V.)
{J) — Une antre ceinture — et an mordant de la dite ceintarè a ▼ gns sa^
pliiis^ T rubis, iiij diamans et xk grojwesj^eales et «n la boadeaiigns
rubis et vi petits, iij gros saphirs, iiij diamanp et xri grosses peifas.
pL) — Une ceinture de sove reimeille, à boucle et atordani d^or, le otwdarA
néellé aux armes ae France et le passent et les fiennillièies d'or dod
<(L) — Une antre ceinture à tissu yenneil, à boucle et mordant, à vig &r-
moueis dV beslonge et est le mordfant esmaillié de France, luie cou-
Konne dessus d'un costé et d'atttre et vue perle an bout , non pesée.
(JIC) — Une ceintore de soye ynde dont la boncle , le mordant et le passant
sont d*or.
ffX) 1303. A Herman Ruissel, pour avoir f^iit et forgié liiii lettres d'^or qui dient :
E»p«ranoe. avecques xy poins, tiîj fenueares, oeux blonc^ees et dent
mcoidans d^or, les dites fermeures faites en mani^ de bacioB — pour
mettre et assoir sur deux ceintures d*or de broderie. (Comptes roy.)
1(0) — Fut livré car Hance Karat, orfèvre, »n morduit et iy fermnres avec
quatre petiz cloz, tout d'or, poor mettre en une connoye de rue dfs
espées. (Ducs de Bourgogne, n. 5590.)
(P) 1899. Ung bel estui gamv d'une tresse de soye à deux moidans annoyés am
armes du Duc (de Èourgogne). (Arch. de Dijon.)
{Q) <— Une ceinture d'nn tissu de soye, où est escripte Tévangile saint Jeban,
et est une petite boucle ,' un passant et un mordant , à onze baltes
d'or petites. (Inventaire de Charles YI.)
(R) 141 2. Four le chariot de madame la Duchesse — xiiij ^s pommeaux et
xiiij petis, iiij moutonneaox, xxx flcheures, xij» bouiUons, sixvi nor-
dans, vi mille de petis boulions et plusieurs antres menues ptèches tout
de enivre doré. (Ducs de Bourgogne, 260.)
(^ — Four avoir rivé ^ii mordans en xii bois 4e tissu tout de nenf pour
icellui hamois dé jambes. (Ducs deBoargogne, 260.)
(T) 1414. Neuf marcs d'argent biaoc eu^vestautà petits merdans qne nonsatstf
fait mestre et asseoir es décopures des trois cfaapperons doublés de
brunete. (Ducs de ^nrgogne, tt35.)
(U) 1467. £t a deui pendans servans à ladiete nùttre semez de diamp pawili»*
ment de perles, iiij mordans que dessus que dessoubs gansas de grans
gamas, de petits saphirs.
(Y) ~ Et a deux pendans servans à ladicta mictra, le champ semé paieiU»'
ment de perles et de gjrans mordans, qne hanlt que bas, garnis de
garnas. (Ducs de Bourgogne, 2208 et 2209.)
(X) ~ Une saincture d'or, en manière d*un demi cheint, garnye de deux
mordans d'or, l'un mordant esmaillié d'une fleur de blanc esmail, de
trois balays, d'un saphir au millieu et de trois trouses de perles iij ^
iij et de deux oyselets esmaillez et l'autre mordant d'embas gamy àf
trois saphirs, ung balay et trois treuses de perles. — (Ducs de Bourg.,
3075.)
(Y) — Ung chappeau de perles gamy de deux mordans d'or, ung demy sais*
de perles aussi à deux mordans d*or et une bourse de perles. (Ducs de
Bourgogne, ^00.)
2) — Neuf gamituresnl^espéesy d'or, avec leurs moigans et clotz, {DnçsM
Bourgogne, 3135.)
MORISQUE. A la moris({ae, c'est-à-dire dans le akjk arabe.
ET BiPERTOIRE. 399
Nos arabesques étaient^ dans Torigine, des dessins àlamorisqne. Les
moriscles étaient une monnaie espagnole (Voyez Or arabiant), et on
appelait de même les restes de la race maure (^ui émigra d'Espagne,
auxvii* siècle. (Voyez les mots Espérons et Votrre.) Les citations sui-
yantes montrent combien cette expression s'est longtemps conservée.
(A) 1420. Une graut pièce de monnoye d*or, nommée double morisque d'Espaigne,
et il pièces d*or de dÎTerses moDuoies. (Inveat. D. de Bourg., 4182.)
(B) 1536. Deux tableaux de bonne paincture d'une mesme grandeur, le bora
ouvré à la mohsque, Tiing avecq la figure de l*Empereur et l'autre de
l'Imperatrix, clouant l'ung sur loutre. (Inrent. de Gharles-Quint.)
(G)1610.Gejourd'bni, 28 xbra 1610, est arrivé un courrier de Seville ovl est la
maïqnis de S* Germain qui est après à faire trouver vaisseauU pour
quelques moiisques d^Andalouzie oui désirent passer en France. ÔOn
leur refusa cet asile. Mém. de M. de Pnysieux au Roy.) Yostre Ma-
jesté aura sceu comme tons les maurisqûes du royaume de Valence
sont passés, le nombre s'est trouvé de cent trente mil. (Lettre de M' de
Vaacelles au Roy, de déc. 1609.)
HORS DE CHAPPE. L'agrafe opoi retient sur la poitrine les bords
(le la chape et qui la mord , pour ainsi dire. La sculpture^ les mi*
Qiatures, et même les agrafes de ce genre qui se sont conservée»^
nous montrent le luxe inouï des mors de chape. On en compte
vingt-huit dans l'inventaire de Saint-Paul de Londres, dressé en
1295, dont 3 en or, 13 en argent, le reste en cuivre ou en bois re*
eouTeri de lam«8 de cuivre. (Voyez BiUe.)
(A)1250.Firmaculumquod vulgariter morsus dicitnr, avulsit. (Matth. Paris.)
(B) 1295. Morsns Pétri de Bleys tripheiHatiis de aaro cum Kamabntis et aliûs
magnis lapidibos et périls, sed defuit nnos lapillus, ponderans xixvi s.
i d. (Invent, de S.-Faul de Londres.) .
(G) ~ Item septem morsus lingnei, omati laminis argenteis et lapidibos et
unà erestâ argenteA.
(D)1328.iij viescbapea blanches et à chascnne un mors d*argent. (Invent, de
la royne Glémence.)
(£) 1380. Un aigle d*or en manière d*uB peetoral, pour mors à cbapçe, gamy,
c'est assavoir de iviii balays, quatre grosses esmeraudes, viij petites»
iiij grosses perles et xxvi menues.
(?) — Benx mors de cbappe, en un estuy de cuir bouly, lesquels sont d^uie
gésine de Noslre Dame esmailliez de Flandre, de Dreux et d^un quar-
tier de Bretagne, pesant trois marcs et demy.
MORT. 11 passa, sur la fin du xv« siècle^ une lueur sépulcraje
qui éclaira la face oe Thumanité^ tristement animée d'un rire sar-
aonique. A la peste nos pères opposèrent la danse des morts. J'ex-
clus de ce eéf^rtoixe tout ce qû se rattache à cet épisode si inté-
ressant de l'histoire de Tart, il a d'innombrables livres spéciaux, et
il en aura entcore. Je veux majnpier^ par ime seule citation , ce
long retentissemeikt qui a donné à nos collections cette foule de
crânes décharnés, de lugubres chapelets, les tètes »nmées, d'un
côté, par tous les charmes de la jeimes&e, rongées, de l'autre, par le
dégoûtant cortège de la mort^ cette opposition, en un mot, de r exis-
tence et du néant.
(A)1590.ïïn tombeau d'ov taillé et «smaiUét, fort beau, sur lequely a nn roi qui
représente la mort et la vie qui tient en ses mains nne memité, pnsé
la somme de c esous. (Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
■fMlABQUB. Peinfuire produite par de^ cubes de pierre ou d'é*
aail coloras, appliquée sur un fond solide, et combinés de manière
i
iOO GLOSSAIRE
à reproduire tous les dessins. La mosaîq[ae n'était déjà plus mcK
destement à terre ^ faisant fonction de pavage^ lorsque le moyen âge
la reçut des anciens; elle était montée aux murs et avait envahi
toute'rarchitecture. Les musées de Naples et de Rome peuvent senls^
dire à quel degré de perfection cet art était arrivé dans l'antiguité,
et remplaçait complètement la peinture dans ses effets grandioses,
comme daus son exécution la plus délicate. Les Grecs qui avaient
usé et abusé, à Gonstantinople^ de ce genre de décoration, portèrent
tous leurs procédés en Italie ou elle n'eut pas moins de vogue, et
où elle resta un monopole presque exclusif. En même temps qu'elle
S'exécutait un peu brutalement sur les murs des églises, les mo-
saïstes les plus habiles* rappliquèrent avec talent à de petits ta-
bleaux de sainteté, tableaux portatifs, si Ton veut, mais trop fragile*
pour être d'un usage commode, trop difficiles à exécuter pour n être
pas très-chers. En parlant des monuments, je ne citerai que ces
petits tableaux, ou mosaïques meubles, et dans le nombre, le plus
remarquable pieut-ètre , la Transfiguration du Musée du Louvre.
(Pour la mosaïque en bois, voyez Marqueture, et pour une sorte de
mosaïque à l'aiguille, voyez ÙËwre à Vaigueille.)
MOT. C'était la devise, et une sorte de cri d'arme pacifique.
(Voyez Devise.)
(A)1405.Foiir ayoir fait tailler et graver les armes deMS. et son mot sur
ycelles vervelles. (Ducs de Bourgogne, 78.)
MOUCHETTES. La formation de ce mot se trouve dans la cita-
tion suivante.
(A) 1552.Fonr nng sysiaux à mouclier la chandelle~iij s. (Comptes royani.)
MO UEIL LOUER. Petit moulin à main, semblable à nos moulins
à café, seulement, au château de Coingnac, il était en argent.
(A) 1497 .Une douzaine cneillers d'argent et nng petit moueilloner dVgent, le
tout pesant environ deox marcz. (Inventaire de Charles , comte ^ÀJt
goulesme.)
MOUSTARDIER. La Mustarde ou Moustarde est d'inveutioa
fort ancienne. Je trouve au début du xiii* siècle des moustardiers
€n titre d'office à la cour de France, et le pot à moutarde dans la
dtation suivante.
(A)1497.Ung monstardier, le tont d'estaiug. (Inventaire de Charles, comte
d'AngouIesme.)
MOYEN AGE. L'expression s'est formée d'elle-même , elle est
acceptée^ elle est bonne. En Tannée 500 de notre ère , la décadence
de Rome était complète, sa tyraimiquè influence laissait désormais
aux langues, aux arts et aux mœurs des différents peuples leur
impulsion native et leurs allures propres. L'antiouité, de ce moment,
abdique, elle a fait son teihps; le moyen âge commence. Cette date
test discutable, car il est évident que les çeuples de l'Europe n'ont
pas marché du même pas ; mais le vi« siècle peut devenir facile-
ment le rendez-vous général, si un esprit de conciliation préside
à cette discussion. 11 en sera de même pour fixer Tépoque de la
ET RÉPERTOIRE. j04
• «
donné, cinquante années plus tôt, le signal de ce grand réveil
Hmnmé la Renaissance; mais d'antres peuples^ qui comptent dans
rhisteire des arts, n'entrèrent dans le mouvement qu*a la fin du
XV» siècle, et se trouveraient trop éloignés du point de départ,
tandis que tous courront se rattacner, ceux-ci par des aspirations,
ceux-là par des cnefs^d'oeurre , à la date de 1450 qui marquera les
débuts da la renaissance.
HiiGLiAS. Est-ce le musc, le muguet ou la muscade? Je pen-
cherai» pour le musc (voyez ce mot). C'était en somme une matière
dont on Taisait des patenostres odoriférants , et qu'on brûlait en fu-
migations; il Y avait aussi un tissu du même nom, mais je ne
m'en otcupe pas ici.
(A) 1380.yi boutons de muglias sur chacun une perle. (Inv. de Gharins Y.)
(B) — Ihie patenostie d'os, plaiies de muglias.
(G) '— xiT boutons de mngUas en une bonne de soye estoffée de fli.
(D) — il patenestfes plaines de nrag^s.
(B) -^ 9m petite cagetted^krgent dorée à faire ardoir m vglf as.
(F) — Un petit bastonnet (peoMtre boutonnât) de muglias et y a une perle
au 'bout.
(G) — vil boutons de mugCas d'argent ea^tiieux a en chacun xme menue perle.
(B)1399. Deux pommes d'argent dorées garnies de muglias. (Inv. de Charles YI^}
(I) — Une pomme de mugUas, eatoCàe d'oci gacnie de perles. (Does de Boup>
gogne, 6138.)
0 i480. Que plus que muge ne que mente
Flaira sooef lor lencunée, —
On né sentoit que mugliaSi
Haijelaines et rommarins. (GoquiUart, mon. du Fuys.)
(1)1520*. B M bouté
Avee' tes robbes et l^oetesse
Qai sentayent le muellas.
(Les Fr. repues, à la suite de YiHon.) •
HUHIE (poudre de). On croyait encore, à la fin du xvi<> siècle,
que la poudre de loomie d'Egypte étaii efficace dans les chutes et
contusions jDMu «m|iftchgr le sang de se coaguler dans les chairs.
Aiabroise Paré a lait uft discours coatre cette croyance. Il avait
niflonaiB! fond^ mais il se Inmipait en croyant que des juifs du
Caire ne vendaient pas de vraies momies égyptiennes, mais des
Mvps morts qu'ils emhannaient eux-mêmes. Il ignorait que Tan»»
i^one pOBulaition, embaumée sous la terre de 1 Egypte, est bien
plus nombreuse qtte celle qui \it au-dessus , et qiril est moins
cher et plus facile de déterrer une momie que d embaumer un
corps.
CA^)l&80. YovftBeleMes owt bonnev de diseonrir de plusieurs belles choses,
enkie Wa autMseevme on at voiu» avoit point donné à boire de mu-
■xm-, lorsie vem lais cea^nee que j'en estois joyeux, parce qu'elle
pouToit beaucoup plus nuire que aider. (Ambroue Paré.)
MUSQUE. Musc. Mptière odorante que sécrète Tespèce de che-
vreuil de ce nom. J'ai parlé dans l'article Parfum de Textension que
prit, au xyi« siècle, le ^oùt déjà prononcé pour les odeurs fortes.
On verra, par les citations suivantes, que ces parfiuns s'alliaient
(Mitpav^ & l^riénnrepie. Je Tenvoie a rarticle Muglioê j^wr é-'éxi-
f^ eitaitioBs; le uroglias, pNbftblenient, n'est pas autre ckose que
9^
i
ÂOÎ
GLOSSAIBB
(A) 1400. Une pomme d*or pleine de mosqne, i vne grasse perle n bout, gao^
nie d*iin gros bonton de perles et nn dyamant, ~ ^«1 frins. (Graupteft
royaux.)
(B) 1414. Un grand tableau d*or et de musqué carré, à la devise de HS. de
Berry, lequel tableaa MS. de Gnienne ayoit donné à madame la do-
ebesse à Paris. (Inventaire dn dnc de Bretagne.)
(G) 1416. Une belle pomme de mnst, qni se envre par le milien, en deox pièces
fermant à cbamières d*or et pendans à une petite chaynne de nw^m^^
painte par dedans à ymages de la main Jeban d'Orléans qni U dite
pomme donna à MS. en décembre Tan mil CGOC et bnit, x liy. y s.
(ïnventaire du duc de Berry.)
(») -
(E) -
(F) -
(G) -
(H) -
Une très grosse pomme de Un ambre et de must, garnie d*or, à l'c-
yraige deJDamas et dessoubx une grosse perle et pend i mw Ixnuse.
Clliv. t.
Une antre pomme de must garnie d*or à l'un des bons et on aapbir et
bnit pertes et à l'antre sept perles, — xx liv. t.
Une pomme d^argent tonte wyde ordonnée pour y mettre most
Une pomme de must, garnie d^argent^ i l'ouTrage de Damas, en la»
quelle a plusieurs menues perles, prisée <^ xIt sois t.
Unes patenostres faites de must, enfilées en las, fait de tf d*or et de
sojre âeue, garnies de iij boutons de perles , lesquelles la loyne de
Gluppie donna à MS., ans estraines, Tan cccc et quinxe, — xxx lir. t.
{1} — Une pomme de must, garnie d'argent, à quatre bendes, en laquelle a
une perle au bout et au bout du las menues perles, — iiij lir. t.
(J) — Une pièce de must, faicte en manière d'an rdiqiiaire, i porter an eol,
prisée ▼ sols t.
(K) — Un lis de must, dedans une boeste de bois, prisé il sols t.
(L) 1467. Quatre patrenostres d'or^i façon de Yenise, plaine de mes et d'ambre
et au bout nng reliquaire. (Ducs de Bom^iogne, 3161.)
(M) 1469. Pour faire booppes et boutons, pour pendre aux patenostres de
musqué données au dict Seigneur (le Boy) par la royne de Sfceille.
(Comptes royaux.)
(N) 1470. Leurs babitz sentoyent le cyprès
Et le muscs si abondamment
Que l'on n'eust sceu estre au plus près
Sans estemner largement. (Arrêts d^aourar.)
(0) 1586*. Un antre loy apporta une grande cbaisne, qui estoit en deux on trois
doubles, de grains de musc, entremesles de pertes et de petits grains
d^or. (Llsle des Hermaphrodites.)
(P) 1591 .Pour une jprande cbesne de museq de Levant, ambre nis et civette^
faisant trois tours, dimt les grains sont fort gros, iij« 1 liv. Pour avoir
faict faire onatre mooiles i former les grains de la dicte cbesne, dont
Tung est a'argent et Tantre de cuyvre et les deux autres de fer.
(Comptes royaux.)
(Q) 1600. L'or gui estoit le principal n'est plus maintenant que l'accessoire, la
maniiactiae est plus précieuse que l'estoffe ; il fiut goe la besongne
soit vermeille, dorée, on toute d'or, puis massive, puis musquée, cela
n^est rien, il la faut relever de mille sortes d'ouvrages. (St. Binet, les
Merveilles de la Nature.)
N.
MASSE et Nasse jonchée (Yoyez une ordonnance de 1S26). Sorte
de corbeille. U y avait des vases de métal faîls en f onne de nasse.
(A) 1599. Une nasse d'argentdoré, garnie de son eonveieie, pesant tienifrqeilf»
msnis. (Invent. de Oabrielle d'Estiées.)
BT RÉPERTOIRE. '403
VATDBEL. On disait peint au naturel, émaillé au naturel, c'est-
â-^e d'après nature et suivant les couleurs propres de l'objet.
(A)i530. Jupiter en estain Jovetian, sus la poictrine nng aigle à'ot eamaillé
*oysean satiiroin. (Rabelais.)
NAVETTE. Je dirai, au mot Nef, comment cette forme du yaissean
fut adoptée d'abord pour les vases d'église, ensuite et par imitation,
pour les vases de la table. La navette destinée au service de l'église»
conserva une forme hiératique, mais la navette à sel , à épices, à
encre, etc., se rapprochait minutieusement du véritable navire. On
lit dans l'inventaire de Jean, duc de Berry, dressé en 1416 : « une
sallière en manière d'un petit galiot, avec un mast d'argent doté. »
(A)1353.Une navette de cristal , garnie d*argent , dorée et esmailliée , à faire
salière, pesant iij marcs, iij onces, 15 esterlins , nne antre navette de
cristal à mettre encens pesant nn marc, vii onces. (Inventaire de Tai^
genterie.)
(B) 1360. Inventaire dn Dnc d*Anjon, 35.
(G) 1363. Une navette à mettre enqnre, plume et canivet, snr nn comptoir d^ar*
gent blanc à escussons des armes Monseignenr et poise vi marcs
il onces. (Invent, dn Dnc de Normandie.)
(D) — Une navette dorée à mettre encens et est esmaillée à angloz et poise
ij marcs.
(B)lS80.La nayette d*or goderonnée et y met on dedans, qnand le Roy est k
table, son essay, sa cniller, son contelet et sa fourcette et poise. a tout
convescle, u} marcs, ▼ onces et demye. (Invent, de Charles Y.)
(F) •*- Une navette d^argent verre, avec la cniller, où il a nne gargonle, pe»
santij mares, j once, xv esterlins.
HEP. Vaisseau. Plusieurs vases à différents usages eurent, dans
l'origine, et gardèrent longtemps la forme du vaisseau. On les-
api^àait des nefs, et parfois des navires^ les plus petits se nom-
maient des navettes. L'Eglise fut la première à adopter cette forme,
oui, au début du christianisme . avait une signification symbolique.
Dans la vie privée , on appelait plus particulièrement la nel un
vase allongé et de vaste capacité, qu'on plaçait sur la table ^ en
face du seigneur. Il s'en rencontre des traces dans nos plus ancien-
nes annales. Cette nef contenait tout ce que la cuisine ne fournissait
pas; j'entends les épices, les vins , les vases à boire, les cuillers,
tout cela enfermé et mis ainsi à l'abri de ce fantôme qui effraya tout
le moyen âge, de l'empoisonnement. J'ai dit que l'origine de la
forme avait été le vaisseau^ et on la maintint si bien qu'on la
poussa jusqu'à la minutie, imitant en argent les ondes, et en soie la
▼oilure, mais cependant on varia souvent, car il y avait de ces vases
en forme de chÂteaux-forts, et on ne les nommait pas moins des
Refs. C'étaient des vases de grand prix, parce qu'on les fabriquait en
or et en argent, et qu'ils étaient très-lourds. Dans l'inventaire de
CSiarles Y, on compte cinq nefs d'or émaillées, et elles pèsent
S58 marcs d'or, on énumère aussi vinet et une nefs d'argent qui
wnt du poids de 648 marcs d'argent. Les trente grandes nefs qui
formèrent l'un des entremets du grand repas de noces de Charles le
Téméraire étaient l'amplification des nefs d'orfèvrerie. L'étiquette
de la cour de France maintint la nef jusqu'à la fin du xvm« siècle,
avec des modifications et sous le nom de Cadenas. (Voyez ce mot.)
(A) 591. Dnqne nobis lez nûssoriam magnnm, qnod ei tvo gemmiflqne fabri-
40i GLOSSAIBE
caverat in qniaquaginta libraram pondère, ostendit, dic«us : £m Itse
ad exornandam at^ne nobilitanaam FraDconim gentem ftci. wS et
phirima adboc si vita cornes fnerit, faciam. (Grégoire de Tours.)
(B) U80* . Devant Garin tint Mauvoisin la nef
Toute fa plene de Tin et de claré. (Le Boman de Garin.)
(G) 1217. Do, lego ecclesis B. Fetri Belyacensis — calicem. unum aureum et
naTem argenteam et missaie. (Test, de Philippe, éTèqne deÉeaavais.)
|D) idOO.Tnribolnm ciAn laTÎ et tore (in Gonoilio Hertonensi).
(£)lJ5t. Pour une nef d*argeat à parer, pesant zix mares, iv onfliftdlM|^
(domptes royaux.)
(F) -^ Pour un» autre nef> d*ai0ent venée, pour tios les jouiif peuitf
XIV marcs, ij onoes.
(G)rl3l»3.Pour une graiit nef à yoillet, pesant jdix manis, ÏTtHiees à'itgmUQof*
doTai^eaterie.)
(H) 1360.1n¥ent.dn Doc d'Anjou, 199, 283 à 294.
(I) U80. tJn reliquaire d'or, en façon d'une nef à porter le corps No«4v» Seigneur
que ij aagelossouBtiennent. (lAveat. de Charles Y.)
(J) — La grant nef d'or, à deux angres sur les deux bouls^ à ii^ escn^ns
esmailliez de France, dont le^ deux sont à ùj flenrsde lys et lesastifi
semez de fleurs de lys à Ti lyons d'or qui la sonstienn£nt et.|(Wi
liij marcs, iiij («ces d'or.
(K) — La grand nef d'argent. q;ni fatda Boy Jean, à deux cbasleaux asx
deux bouts et à tournelles tout entoor, pesant euTiron Ixx marcs.
(L) — La nef esmailliée de vert, à testes de dames, pesant xliij marcs et demy.
(M) ^ Une nef d'argent dorée, lozengée d'esmanx et do t^eetestaïqv
sur ii\j roues et a, à cliacun bout, an lyon eomantalé des armes de
France, pesant id marcs.
(N) — Une ^and nef d'argent dorée, Dlumdtée par dehors et est assise m
une nviëre et a aux deux bouts deux grands dalphins et est assise sor
deux angles et deux hommes qui chevauchent, pesant iiijxx vil marcs,
vi onces.
^ — Une grand nef d'argent dorée, séant sur vi hrons et à ehacua bouta va
ehastel où il a un angre et est le oorp» de la Mf toait««tti6 d?«Mldli
armoyée de France et de Kanolus, non- pesée.
(F) 1396. C'est le compte de la nef du Pdrqiftov; faite par Sa&ce Groist «tiim,
varlet de cliambfe de MS. te duo â*Oriiens. (Dues de Bourg., 5766.)
(0)1399. Une autre nef d'or, assise sur quatre tigres et est le corps de teMf
bordée de feuillages et a six esmaux des armes de Framœ et àaBatt,
Êamie, tant ladite nef, comme les deux chasteaux d'icelle, de dooM
alaiz et douze saphirs et de soixante grosses perles , lamielle nef fi^t
donnée le jour de l'an 1404 au Roy par Monseigneur de Berry, pesairt
la nef trente huit marcs d'or. (Invent, de Charles VI.)
(II) 1407. A Jehan Tarenne, changeur — pour avoir fait faire et toïgferuBj
grant nef d'argent doré, assise sur vi tigres et est laditte nef esmailiM
tout autour à oiseaux enievez desi drmes de France et aux den hmli
d'icelle nef sur deux terrasses a deux paons qui font la roueyesmùOé»
de leur couleur, pesant Ixxiiy marss d'argent doré. (Comptes foyauH
ÇS) 1467. Une grande nef d'argent doré, à pié,ffarniede chasiel, toarosHsi»
lyons de dessus, teoans bannières et douze hooimes d'armes dedeos
iceox chasteaulx et si a sur le pié ij rabos et vi lyôns snr quoy le p"
est assiz pesant vl"(xvij m.
(T) — Une autre nef d'argent doré, où il y a anx detix costés deuxjjeBOj^
ceaux, armovés aux armes de France, gaignié à Montlehery. (vQ6S v
Ikmrgogne, ^395 et 239S.) ^
t^ 1571. Honorable homme, Richard Toirtln, marehamt orflVfe — c«ifi<«
avoir faiet marché — de faire et parfaire — uneinarlre wtÊnxUrf»'
sant trente devxniavcs. (Compte des dépenses pour Péntrée é«<Âsy^
deURoyne.)
ET HEPERTOIRE. 105
fT) 1586, Une grande nef d'argent dorée, historiée en bosse, de la yalleur de
cinq cens escns. (Invent. de Marie Stuart.)
(X) 1589. Tout au bout de la table, y avoit un assez grand vaissean d'argent
doré et tout cizelé, fait en forme de nef, excepté qu'il avoit un pied
qnanc
costés, en l'un estoient les serviettes. (Isle des Hermaphrodites.)
NICCOLO. Quand la sardoine très-foncée est recouverte, sans
nuances intermédiaires, d'un onyx ou d*une agate blanche, on Tap-
^Ue Niccolo, qui n*est peut-être qu'un diminutif de Oniccolo dérivé
a'onice , onyx. Ce genre d'agate convient aux intailles dont il fait
valoir la gravure. Il a été très-souvent employé par les anciens,
surtout par les graveurs de Rome. Au moyen âge, on les trouve
dans les textes , sous la désignation de Gamahieu gravé , onyx
gravé. Quelques citations suffiront.
(A) 1380.Un camahieu gravé qui faict signet où il a un oysel assis en \m délié
annel hachié. (Invent, de Charles V.)
(B) ~.. Un signet où est dedans un onisse et un homme entaillé dedans.
(C) — Deux signets, en deux anneaux d'or, d'une façon, esquienx sont tailliez
deux camahieux à ij perdrix.
NOIEL, de nodulus, bouton formé d'un nœud, et tout bouton
en général; d'où noueleures, comme on disait boutonneures..
(A) 1 1 70*. Li rois fu sages et courtois ,
Les resnes as noials d'orfrois
Ot pris don pallefroi Hellaine
Il tôt seul la conduit et maine. (La Guerre de Troyes.)
(B) 1180*. J'ai escrins à mètre joiax ,
J'ai boites de cuir à noiax. (Roman de Blanche Flore.)
(C) 1260.Noians à robe que on fait de os, de cor et de yvoire. (Ap. Du Gange.)
(B) 1300. Et vesti (le roi Saint Louis) les robes que le Soudanc li avoit fait bailler
et tailler, qui estoit de samet noir, forré de vair et de griz et y avoit
grant foison de noiaus touz d'or. (Joinville.)
(£) 1380.Un livre sans aiz , fermant à lanièrez et à un nouyau. (Inventaire de
la librairie de Charles Y.)
(P) 1406. La suppliante acheta aussi deux noueleures d'argent dorées. (Lett.. de
rémission.)
(w) 1473, Deux noUares de chaperon on boutonneures d'argent, valans ensemble
cinquante deux sols et demi les deux. (Lettres de rémission.)
, NOIXMVGUETE et MUSGUETTE. Elle est citée fréquemment
Jwis les recettes culinaires du Ménagier de Paris avec les autres
épices ; mais il ne semble pas qu'il s'agisse de la même noix, quand
Jlle est décrite comme servant à faire des vases, des altères . etc.
ijans l'impossibilité de déterminer en quelle espèce de noix ces objets
^ent exécutés, j'ai réuni dans le même article la noix muguette»
yii doit être la muscade, la noix de Tlnde, sans doute le coco ,
enfin les autres noix sans indications plus précises. On remarquera
^ burettes de noix d'Inde rapportées de Constantinople, et ensuite
^ article où elles sont prisées peu de chose.
(A) 1295. Geste ysle (de Java) est de moût grant richece. Us ont pevre e noces
Bfoscée et espi, e galanga, e cubèbe, e garofali, e de tontes chères es-
picerie que Ion peust trover au monde. (Marco Polo.)
V ) — Us ont (royaame de Samara) grandismes quantité de noces de Inde
mont groses et bones et manvesses.
406 GLOSSAIRE
(G) 1328. Une noix diode sur un pié d'argent, priâé tI lib. (Inve&tain de te
royne Clémence.)
(D) 1363.Un çot d'argent qui a le ventxe d'une noix mnsuete et est gan; d»
plusieurs grenaz, pèsent ij marcs. (Invent. du duc de Normandie.)
(£} 1380. Deux pote de noix mugaette. garnis d'argont» doréo»
(F) — Une aiguière d'une noix mnsguette, garnie d'argent.
(0) — Deux pots de noix d'Ynde, l'un plus grand ^e l'antre , gamiz d'ar-
gent aoréz.
(H) 1893:>£n yrer toutes saulces doÎTent estre pins fortes que en esté.^Trenez
graine gingembre, giroffle, noix mugnettes et du paArre long et caneHf
et broyez.-~Nota que les noix mognetfees, maeis et gtmgaï font do»>
loir la teste. Prenez demi quarteron de fost de giroffl» ait baston de
giroffle , demi quarteron de canelle — demi quarteron de noix nui»
guette. (Ménagier de Paris.)
(1) 1416. Quatorze coquilles de noix garnies dedans de plusieurs ymages d'iiroire
entaillées et esleyez -~ 1 sols t. (Inyentaire du duc de Berry.)
(J) — Benx petites pintes, chacuned'We noix d'Inde, garnies d'a^ntréré,
prisé ^ xviiij liTr. t.
(K) ^ Deux burettes de deux noix dTnde garnies d'argent doré à un lon§^ col
sans ances , lesquelles meseire Jeban de Ghastea^j Morant app<»tadi
Gonstantinoble et les donna à mon dit seigneur ou moss de aeptambie
mil CGCC et deux, prisée viij livr. t.
(L) — Une noix d'Inde , garnie d'argent doré et dessus le fretel^ du wor
yercle a un lyon auquel pend iine langue de serpent, — Ix sols t.
(M) 1467 .Ung gobelet fait de Tescaille d'une nois muguecte , esmaillié de trois
costésde lyon, gamy d'argent doré. (Ducs ae Bourg., no 2755.)
(N) 1507.Une couppe faicte d'une noes dinde , garnie d'argent doré , avecqoes
le couvercle esmaillé, faicte à plusieurs nestes, le pié pareillement es*
maillé, laquelle est paincte, pesant ung marc , sept onces et demi.
(0) — Une autre noez d'Inde non encbassée. (Inv. de laroy. Anne de Bret)
(P) 1536. Une couppe d'une noix dTnde , à pied, sans couvercle , gamye d'ar-
gent dore et y a sur ladicte noix en paincture trois testes ae lyon. 0^
Yentaire de Gharies-Quint.)
(0) 1560. Ung çctit vase d'une noix dinde , le pied garny d'argent doré et es-
maflle, estimé — x ft. (Invent, du chastean de Fontainebleau.)
(R) 1692. L'endroit de l'Europe où se travaillent mieux ces sortes de fruits (IK
cocos) aussi bien que l'ivoire , est à Dieppe. (Pomet, Hist. des Drogoes.)
NOHNAIN (Œuvre de). Un de ces ouvrages de patience tcb
qu'on n'en pouvait faire que dans la tranquillité du cloître, puis
ensuite un genre de broderie qui en avait pris Ib nom.
(A) 1380.Un eserinet de broderie de nonnains. (Invent, de Charles Y.)
(B) <— Une vieille beyorse de soye d'œuvre de nonnains.
(C) 1399.TroiA petits aiguiUiers d'œuvre de nonnain. (Inveat. de Gliades.^)
(D) 1540. Gentille Agnès, plus de los tu mérite,
La cause étant de France recouvrer.
Que ce que peut dedans un cloître ouvrer
Glose nonnain ou bien dévot hermite.
(Vers attribués à François I«r.)
NOUGHE. C'est un nœu<L un fermail, et sans doute une &smsr
sion d'origine anglaise, et cependant je ne la rencontre dans
aucun lexique.
(A) 1822.Une nouoke d'or où e iij greyns des esmeraudes et noef perles où •
une saphir en mylieu. (In vent, du comte de Herford.)
(B) •«- j nouche d'or taillé coaune j esoo.
ET KÉ»BflT01RE. iMï
0.
OBSIDIENNE* Verre Yolcanique qui reiseï]^^ à du ^erre de
bouteille. Il raye le verre , se change en émail gris à la chaleur du
jchakuneau, et mit feu sous le briquet. Sa couleiu' est ^erte fênoiè
et noire. On Ten^loie en parures de deuH, eomme le jais, auquel
il est supérieur en dureté, en ténacité, en poli. Les Péruviens le
travaillent en larges plaques, poux miroirs ; les Mexicains rontan-
ployé anciennement pour faire des couteaux et des miroirs. GomBis
Lipari et de la Hongrie.
OEIL DE €llAT. GorindOQ nacré, de Ta série des pierres cha-
toyantes, et plus dur qu'elles toutes, aussi les raye-t-ii. Le duc de
Berry avait un sapnir, en manière d'œil de chat, qm n'était qu'un
saphir défectueux , aussi est-il estimé xx sols tournois.
{A) l4i§.Un annel d'or ouipiel a deui petites mêmes, en manière d'tMâ de chat,
roBgastres — iiv s. t. (Invent, dn duc de Berry.)
(il — Denx yeiik de chat enchastonnez en or — xl s. t.
ffj) — Detix gros yenlx de chat hors d'euvre — ii s. t.
(D) — Un annel d'acier, auquel a une pierre d'ueil de chat.
^ «^ Un BapMr en manière d'un oeil de crhat — xx s. t.
(F)148<(. Ung ffiil de chat cler et net sur coleur de saphir strin et ij petis dya-
. m«B8 pUa BOX q estez, hii à iij fuarrés. (Dncs de Btourg., 4170.)
ŒIL DE POISSON. (Voyez Feldspath nacré.)
ŒCFS PEINTS. C'était une marque d*attoation, en Europe
comme en Orient, de servir des CButs durs, peints de différentes
cooleurs. Mous avons Gonaerfé l'usage des oeufs durs peints en
rouge.
(A)t3(K).Le8tiufdes qae ils noos donnèrent (les chefs égyptiens devant Da-
miétté), ce furent begnes de fourmages qui estoient rôties au solleil
pour ce que les vers n'i Tenissent et œfs durs cuis de quatre jouff ou
de ciaq ; et pour honneur de nous en les avoit fSùt peindre par dehors
de diverses couleuxis. (Joinville.)
(BUFS D*oSTillCE. L'inventaire de Charles Y a un chapitre
pour les couper étEufs d*aut.riice, et l'inventaire de Charles YI le
produit On rencontre ces citaticAS fort tard. L'œuf d'autruche est
(MM)endtt encore aujourd'hui dans les mosquées de l'Orient, comm^
u Fêtait dans nos églises , dès le xii« siècle. Plusieurs raisons de-
vaient faire rechercliier ces grandes coquilles d'œuf, en premier lieu
leur rsuceté ; puis l'iguoiance où l'on était, et les fables qui couratieiÉt
sor le coswte de l'aulruche , tellement que beaucoup de ces œufs
•JJt appelés, dans les textes, des œufs de griffons (Voyez ce mot);
j™, la forme parfaite de son ovafle et quelcnies allusions symbb-
'^V^^ dont je me gardieiai bien de cheràier le sens.
(A.) lï6a.Beux coupes d*<Bafs d'otrice, eoavesclées, essiset sur piei dlirgest es^
mailles et les couvescles esmailliez, poisent vi marcs, t onoes. (Invelit«
du duc de Normandie.)
vB) 1380. Une couppe d'un euf d'autruce et est d'argent blanc , greneté dedans,
esmaillée le pied par dehors et le couvescle pesant iij marcs iii onces.
(Inventaire de Charles V.)
i|OS «L088AIRB
(G) 1 399. Une coappe dont le businest d^ostnine par deduu cixelé, pesant troii
marcs. (Invent. de Charles Yl.)
(D) 141 6. Une conppe d*nn œnf d^antmsse, garnie d^argent, doré, esmaiOé, et
sur le couTercle a nn R et nn G et sar le fretâet une ai^e Tolutt—
— xu !!▼. t. (InTent. dn dnc de Berry.)
<E) 1467. Ung pot d*un œf d*06tnsse, gamy d^arffent doré, où il y a snrle taof
▼erde ong esmail taiUié et esmaillié a*ane estrange lîeste. (Docs 4e
Bourgognfii 2747.)
(BWBB A L*AIGURILLE. Mosaïques en pièces d'étoffes oousnes.
La beauté des tapisseries brodées, des xv« et xvi« siècles^ ne permet
pas de penser oue le tapis exécuté par Philippe de Vigneulles, qui
était peintre et non dessinateur, n'ait pas été une œuvre d'art.
(A)t507.Je, Phelippe, flsTine pièce d^oewre àTagaeille, la non pareille^
jamais on avoit yen : c^est assaToir ime ce ftit nnç draps taillie et
cousu ensemble, auquel draps y avoit plus de viiij mil piices de drau
mises et ioinctes ensemble, toutes de biais et à laine, et sembloit i le
Téoir quil fut peint tant estoit justement fait. Et y aToit i miliet.
l'imaige Notre Dame et s> avoit à destre et à senestre 1 imaige SteKa-
terine et Ste Bairbe. — Et tout à mev lieu dndit draos furent faits
deux bon-bommes babilliés à la mouae du temps passé, lesquels t»>
noient ung écusson là o& estoit fait dedans le signet de qnoy ledit
Pbelippe busoit en ses lettres; et y avoit en escript tout entoar dndit
escnsson : Pbelippe de Yigneulles m*ait fait. (Mémoires de Philip d»
Yignealles.)
OISEAUX (la Chambre aux). Chaque palais avait un local ré*
serve à cette destination. Je ne ferai pas de nombreuses âtatioiu.
(A)4233.Gastellio pro custoditis avibus usque ad Pascba — xxviiis. iiy .
(Gomptes royaux.)
(B) 1377.x frans à un vallet qui garde nos tourterelles. (Mandement du Roy.)
^G) 1378. XX frans donnés à Gobin Days qui carde nos rossignols de nostre clia»-
tel du Louvre à Paris. (Sauvai, qui avait sous les yeux les iocnmeDis
alors complets de la Gour des Gomptes, écrivait, en 1 650 : « La Chambre
aux oiseaux, au Louvre, avoit neuf toises de long sur quatre et demie
de large ; en 1430, elle étoit mieux garnie et plus ricbe que celle di
palais de Thotel St Pol, des ToumeUes, du château de Yincenoes et
de la Bastille. ■ )
(D) 4 407. Devant le palais demeure ung pottier d*estain qui tenoit des rossignols
qui cbantoient en y ver. (Guillebert de Metz.)
(E) 1492. A Louis de Sauvaiges des pays de Languedoc , la somme de dixbnes
tonmoys, pour luy ayder à soy en retourner en sa maison, dont il es-
toit venu apporter plusieurs petits oyseaulx estranges à voler et pnn*
dre mouches poor le plaisir de la dicte Dame. (Gomptes royaux.)
t(F) 161 9. Pour la nourriture et entretenement des oyseaux qui sont dans la
volière du Louvre que autres petits rossignols et oyseaux qui sont daos
les chambres et cabinets de Sa M^esté. (Gomptes royaux.)
{G) 1643. Reformes dans la maison un Bot : Pnrgea-la de fainéants et de per-
sonnes vicieuses; congédiez vos valets de passe-temps, les machinistes
de vos ulaisirs ; videz vos écuries de chevaux , vos estables de chiens,
vos vol^res d*oiseaux inutiles. (Godicille du test, attribué à Louis JJR.]
OLIFANT^ Oliphant^ et Léophant. Éléphant^ et par métonynûe
la dent de l'éléphant, c'est-à-dire Tivoire ainsi que le cornet qui
en est fait.
( A) 1 1 80 . De blanc y voire d*olif ant
Pu li mancbes. ,
(Gbron. des ducs de Normandie.)
ET BÉPERTOIRE. 10^
(B) i247. Olifant vont molt simplement
Eosanble
Dont li dent qui dHToire sont
Lignes dras, quant desor est mis
N*art pas quant on met carbons vis :
Tantost comme ou desus le met
Par la froidor k'en Tivoire est. (Limage du Monde.)
(C) 1250*. L'escu ne fu mie de tranble
Ne de boisson estoit il mie,
Ainz fu faiz d'un os d'olifant. (Rom. de Blanchardin.)
(D) 1295. £ si Yoz di tout Toirement qe en ceste isle naisent léofant plus qe en
autre proyence et si sachies qe en tout Tautre monde ne se Tendent ne
acatent tant dens de léofant come fait en ceste ysle. (Marco Polo.)^
{E]1300. Oliphant, sursahaulte eschine.
Qui de son nez trompe et busine. (Rom. de la Rose.)
(F) — Entre les autres joians que il (le vieux de la Montagne) envola au Roy
(St Louis) li envoi un oliphant de cristal moult bien fait et une bestft '
qne Ten appelle orafie (girafe) de cristal. (Joinville.)
(Gr)i360.Un olifTanc qui porte un chastel, no 493. (Ici c'est Téléphant et non pas
sa dent. Inventaire du duc d'Anjou.)
(H) — Un éleffant esmaillé de soy mesme (c'est-à-dire de sa couleur, no 735.)
(I) 1467. Ung cornet d'ivoire, tout ouvré de bestes et autres ouvraiges, non
gamy. (Ducs de Bourgogne, n. 3190.)
(J) 1468.Y ot fait plusieurs oliffans portans cbasteaulx et gens d*armes , cerfs
portans penniers de divers fmis. (Ducs de Bourgogne, 4429.)
OSIf R. Sorte de vase.
(À) 1399. Un omer d'arg;ent doré, à couvescle et à une langue de serpent sur le
fretelet et trois escussons de France sur la pâte, pesant deux marcs.
(Inventaire de Charles VI.)
omrx. La transparence laiteuse de Tongle sur la cliair du doiçt
a été comparée^ par les anciens^ à l'effet produit par 1^ couche de
calcédoine^ ou d'agate-bianche, sur la saurdoîne qui est Tagate brune
rougeàtre. De là son nom d'onyx qui^ à la rigueur, n'est applicable
qu'a la sardonyx. L'onyx en lui-même n'est donc qu'une pierre
blanche et laiteuse fort indifférente, et si, dans les textes du moyen
âge, il n'est question que de l'onyx, c'est probablement parce qu'on
rangeait sous ce nom toutes les intailles d'agate , de même qu'on
mettait sous le nom de camaïeux tous les camées, quels que
fussent d'ailleurs le nombre des couches d'agate. Le chapitre des
ûMsses taillées de l'inventaire de Charles V ne se compose que de
deux articles, mais on en trouve en plus grand nombre dans d'au-
tres documents du même genre. J en cite un exemple assez mo-
derne, à cause du prix auquel est estimé un onyx, sans garniture,
qui doit se retrouver dans quelque collection.
(A) 1380. Un signet d'un onisse et a taillée dedans une teste en manière d'une
pitié, assise en une verge, toute pleine. (Invent, de Charles Y.)
(B) 1599. Un pendant d'une onice en laquelle est gravée la figure du Roy des-
garnie des diamans qui y estoient, — prise c escus. (Inventaire ae Ga-
îirielle d'Ëstrées.)
OPALE. Quartz résinite, produit volcanique, d'un blanc laiteux
et bleuâtre, qui reflète, dans les fissures dont il est traversé, les
couleurs du spectre solaire et produit ce chatoiement opalin qui lui
est particulier. Cette pierre , moins dure que le cristal de rodie,
'^Y^ cependant le verre et se distingue par sa légèreté de toutes les
29
440 OLOSSAIBE
pierres quartzeuses. On en tire de l'Orient^ de rAmériqae ^ de la
Silésie et même de la Saxe. Les anciens en faisaient un grand cas,
mais il paraîtrait ç[ue cette pierre n'était pins connue des joailliers
du moyen âge, pmsqu'elle fut^ pour un bomme aussi instruit que
Albert le Teuton ou le Grand, un objet noureau^ au milieu du
xin« siècle.
(A) 1255. Lapis i^tiosiis crai in corona imperatoris, non uncraam alibi v^nsM»
propter quod orphaans vocator. Est aatem in colore quasi vinosas,
snbtilem nabens vinositatem et lûjc est sicut si candldom nimis micans
Senetraret in rnbenni clarum Tinosnm et slt snperatus ab ijpso et tra-
iluT (pkùà aliq[aando in nocte falsit, sed nonc tempore nostro non
nûcat m tenebru. (Albert le Grand )
OR. A or et sans or, c'est-à-dire encbâssé^ monté en or m non
monté.
(A) 1296.Le cent d'émerandes, à or et sans or, iij ^. chascun cent. (Xaiif p«v
Paris.)
(B) 1445. Madame alla à son coffret et print nng très bel et gcos mi^yz balloyx
en or lié. (Ant. de la Salle.)
OR ARABIANT. Or de provenance orientale, reeommandé parle
mpine TbéonbUe et souvent cité par les poêles. L'or espagn(», qw
le même oriévre menUonne également avec un aocompagnemeAt
étrange des plus sottes recettes, pourrait bien n'avcâr pas existé et
être le mànie que l'or arabe. J'en dirai autant de Tor barbarift.
(A) 1180*. Et ota quatre olons à*OT fin aiabiant
Sur le ^r attachié un confanon pendant.
(Roman d'Alexandre.')
Et de fin «r d^arrabe qtà mult est couToitiés.
(B) 1499*. De Tor d^Arabe Tit la mer tanceler. (La cheTalerie Tlvioi.)
(G) 1220.Gapnt xivi, De auro arabico. Est et aurum arabicum pretiosissimum
4}t Qiiiuii cuboris. (Theophili srtinm sebedula.) Gapnt xlyii. Ët^ etiam
aonun quod dicitur hïspanicimf qnoA conflcitur ex nibeo capro.
iP) — SeFord'Arab», biemlettuée.
(L» tombe de BUocbfflore, éans la romance île oe Bfimj}
.(6) 1^83. En uQuronnes plaisans d*or fin «rabiois.
4 pierres et à pelles aussi grosses qne pois.
(Histoire de Dugaesdi».)
l[F)1397.l£eUni prisonnier n'^Toit qne or d'Espaigne , c'est assavoir nuMâsdcs,
jusqu'à la somme de quatce cenz soixante et cinq. (Lettres de ré-
mission.)
{Çr) 1480.£i equum album magniun oum selU deaurata auro aralâs— miserviJL
(Thwroczius in hist. Hungar.)
OR ET ARGENT DE CHTPPRE. Les étoffes tissues de fil d'<Hr
firent de très-bonne beure la réputation commerciale de Cbypre, at Us
broderies en fil de soie recouvert de fil d*or, Tor de Chypre, M main-
tinrent longtemps. Ce fil d'or (voyez Or trait) fut importé en Eu-
rope et employé dans les broderies: sa vogue créa la contrefaçon,
et c'est à Gènes suitout qu^elle se développa* Mais là , cobuimî psff-
tout où ces fils furent imités, ils ccrnse^erent le nom de ffl d'or de
Cbypre, sans y avoir aucim droit.
(A) 1316. Pour une bource faite ^Tagoille, d^or de Gliip|ffe, iv Ht. (Comptes
royanx.)
^) 1386. Deux grands flacons — à un tissu d'argent de Gypre ^ esmaillez tout
ou long. (IHTentaire de Gharles Y.)
(G) 1390. A Perrin Ueurtault, mercier, pour la vente de deox onces et demie de
ET RÉPERTOIRE. 444
raban d*or de Ghipre pour mettre es dictes ij robes, pour attacher les
dictes eloiehettes, iij fr., ^ 8., ij den. (Ducs de Bourgogne, n 5499.)
(D) 1393. Un petit pourpoint de satin noir et est la gorgerette de maille d'ar-
gent de Caippre. (Doc* de Bonrgogne, 5578.)
(E) 1395. Pour trois tappis de baiilte lice de fin fil d^Arras, otivré à or de C3iip-
pre. (Dncs de Bourgogne, n. 5675.)
(F) 1407. Tons marchans queliconqnes repairao» et habitans en la ville de Pa-
ris et antres marchans demonrans hors de la ville de Paris, ani s^en-
tremectront de vendre et faire vendre à Paris or et argent filé, fait à
Geones, qne Ten appelle or et argent de Ghippre, qui se vend en can-
nettes, seront tenns de vendre icelni or et argent entre suivant et autel
dessoubx comme dessos. (Satots dn mestier des merciers de Paris.)
OR CLINQUANT. C'est du fil de cmyre aplati en lame et em-
ployé, comme le fil d'or, pour la mer et broder les étoffes, seulement
ror cunquant n^était porté que par les laquais^ les batteleuxs et les
nUisques. (Voyez Aurichaîcum, Archal et L$ton.)
(A) 1455. Pour une demie livre d'or clinqnant |KMir emploie? en une jaqoetttf
faicte le jour de Karesme prenant, — ix s., ij den. (Ducs de Boorg*,
n. 6771.)
(B)1457.A MeirBandet, plumassenr, demonrant à Tours, pour avoir garni.
d*or clnuniant xxviii plnmeanxponr mettre sur les salades des gens dv
Duc (de Bretagne). (Chambre aes Gomptes de Nantes.)
(C)14H>0.n 7 a enivre rouge et letton au fait de Vairain et tous deux sont pro-
pres à battre : on fait du letton Tor clinqnant (Etienne Binet,)
OR DE CORNOD AILLE. S'agit-il de la proTince anglaise? Ot^
bien est-ce ici une expression dérisoire, l'Angleterre ne produisant
que de l'étain?
(A) iSOa* . Gertes e ne le ferois
Pour l'or de GomuaiUe. (Vablianx.)
OR D'ES€LAYONIE, c'est-à-dire de Turquie.
(A] 1 1 85. Oninxe mnls de sa rie
Tous cbargiés de besans et d'or d^Esclavonie.
(Graindor. Gh. d'Antioehe.)
OR GEMMÉ. On explique cette locution, qui est fréquente^ au
moins dans les portes, par or incrusté de pierreries. Cette explica-»
tien ne me satisfait pas, et j'aurais voulu trouver ouelqne autorité
pour la traduire par le travail de damasquinure dont nos croisés
admirèrent les baux produit^ en Orient, et dont les poètes ornaient
les armures de leurs chevaliers. Il y a dans ce mot, qui peut être
une contraction de gmniné, et dériver de geminare, doubler, l'idée
d^nne association de l'or à un autre métal.
(A) 1150. L'escn ac à son col, el cap Telme gematz (Roman de Fierabras.)
(B; 1160. • Rollans féri sor son elme gemmé. (Genirt de Tienne.^
(G) il 85. Et a lacbié son elme, qui est à or gemés. (Chanson d'Antioehe.)
OR DE I47^IJB. Lucques, l'une des villes de l'Italie où l'indus-
trie des étoffes prit le plus grand essor. Cet or était inférieur en titre
à celui de Parfe, et celui qu'on trouve mentionné dans les comptes
est da fil d'or, comme l'or de Chypre et de Gènes. Il s'employait
pour les broderies de toutes espèces.
(A)l2«d.Nbs nr nulle ne pnet border d*or de Luque texus ne chapiaus, rat
attelles. (Ùs des Mestiers, recueillis par £t. Boileau.)
(B) 1296. La bote d'or de Lucqae, viii d. — Item la bote d'argent de Lncque,
viHd. (Tarif pour Paris.)
412 GLOSSAIRE
(G) 1420. ▲ Marc Goideron et Philippe Rapponde, marehants de Luegnes, de-
mourant à Bmges, — pour nn baldaquin yermeil, brochié d'or de
Lncqoes. (Ducs de Bourgogne, n. 602 )
OR DE MILAN. Ce fil d'or n'est pas cité, à ma connaissance.
dans des documents anciens; la fabrique ne s'en développa, a
Hilan, qu'au ivi« siècle.
(A) 1600. L'argent de Paris et Tor de Milan sont très bons pour faire les plai-
fonds. (Et. Binet.)
OR DE MONTPELLIER. Il est cité dans les dictons populaires
du xiii« siècle^ et j'ai parlé^ dans la première partie, des progrès que
de bonne heure 1 orfévrene avait faits dans cette ville.
(A) 1260*. N*en prendroie tôt Tor qui soit à Monpellier.
(Parise la Dnchesse.)
OR ORRisé. On a disserté sur la signification de ce mot et k
qualité de cet or, sans arriver à rien de concluant^ et je suis obligé
oe m'en tenir aux citations suivantes.
(A) 1200*.Obryzi]m anrum dictnm, quod obradiet splendore. Est enim colom
optimi, qnod Hebrsi Opbax, Grsci Garion dicnnt. (Papias.)
(B) 1530. Sus la troisiesme (colonne) Phoebns en or obiizé, en sa main dextre
ung cocq blanc. (Rabelais.)
(G) Aumm obryzum, reald gold, 1, rubrum aonun. (GElfricus, Gloss. suod.)
OR DE PLITTE. Or d'applique. (Voyez Esmaux de pUtte.)
(A)|l 351. Lequel chappel gamy de boutons, de perles rondetes et menues et
orfroisiées de bisete d'or de plitte et de grosses perles. (Comptes roy.)
OR DE RHODES. Il ne s'agit pas de fil d'or, dans la citation
suivante, mais d'un or provenant de Rhodes^ ou d'un alliage parti-
culier à rindustrie de cette île.
(A)1417. A Michel Blondel, orfèvre, demouranti Blois, pour une builete d'or
de Rodes, esmaillée à personnages et y a lettres blanches et noires t
renviron, en laipielle a de la naire et du voyle de madame Saiode
Airagonde, jadis royne de France. (Ducs de Bourgogne , no 6253.)
OR SOUDIS. Dans quelques ornements de robes^ cet or était i
XVI fr. le marc^ et l'argent blanc à xii. On disait aussi des sanldis,,
en omettant le mot or.
(A) 1405. Item fut lirré pour ladicte feste (de Gompiègne^ xzvi bouches d'escn
que d*or que. d^argeut — dont il y avoit une a*or et une antre d*or
souldiz. (Ducs de Bourg., no 88.)
(B) 141 2. Pour avoir fait, pour y celles manches dndit Hainselin, denx nuH»
feuilles d*or spnldis pour mettre et asseoir sur les manches. (Bncs de
Bourgogne, no 155.)
(G) — Pour viiie iiijxxri ruches d'argent blanc en chascune ruche une moocbe
d'or souldix. (Ducs de Bourgogne, 163.)
(D) 1416. xiï marcs de sauldis, au pris de xiiijescus de xxviii gros 1 esterlioe k
marc, valent iij« xiii escus, xii s. p. (Ducs de Bourgogne, 372.)
OR DE TOUCHE. L'or gui est d'un bon titre^ ou au moins du titre
qui permet encore de le bien travailler; appelé ainsi probablement
parce qu'il résistait fortement à l'épreuve de la pierre de touche.
(A) 1352. Pour faire et forgier la garnison d'un bacinet, c'est assavoir xnr Ter-
velles, xii bocettes pour le fronteau, tout d'or de touche , et une cou-
ronne d'or pour mettre sur icelui bacinet. (Comptes royaux.)
ffi) 1853. A Jehan de Lille, orfèvre, pour xv esterlins d'or de touche à faire tia
BT RÉFtRTOIBE. 449
ooOier pour le petit chieimet dndit seignear (le Boy) t escie ix s. x d.
(OomptBB royxax.)
(G) i42a. Vmi un pou ayoir amendé z marcs» g onces, xy esterlins dndit ory
eilaiit à xix karas, pour faiw anlire TaisseUe et ravoir fait yeoir k^
xix karas et j oiiint, qui est or de touche et au dessouliz n'oseroit oa
ouvrer. (Ducs de Bourgogne, 682.)
(D) 1566. n est de bas or, il craint la touche. (Roh. Estienne.)
OR TSAIT. C'est deTor ou de T^argentdoré^ étiré, et d'une ^nde
ténuité. Cette expression est encore en usage^ et eet or servait à la
passementerie. Le procédé s'est conservé absolument le même, et
il est trop connu pour qu'il soit besoin de le décrire. La merveilleuse
malléabilité de l*or et de l'argent a, de bien bonne heure, amené à
leur çerfeotion les métiers du tireur et du batteur d'or. Cet or, trait
ou énré dans les trous de la filière, forme une petite lame quand ou
le feit passer sous la pression d^ cylindre, et il sert, en cet état,
dans la broderie et le tissage des étoffes dites lamées, ou bien en-
roulé autour d'un fil de soie, il lui sert d'enveloppe, en lui donnant
l'apparence d'un fil d'or massif. Ces fils d'or étaient appelées Or de
Chyppre au moyen âge. (Voyea ces mots.)
(â.}i380.TJne ceinture d'or à pierrerie snr nn orfrois (galon) d'or trait. (Invent,
de Charles V.)
( ) 1600. Il y a des ouvrages qui ne vealent estre faits que d*or battu, ou bien
un peu plat, d^antres qui sont d'or trait au mollnet et subtilizé au
mtket, qui est Tor de la nie St< ]>eni8 où sans cesse on va passant et
repassant cet argent daré par des pertuis grands et petits. (Stienn»
Biwt, les :Merv. delà Naiture.)
(Q. — • yargeat de Paris et l'or de Milan sont très bons paar iaire les nlaV
fonds. L'or de France monstre troft sa soye, il s'onvre en le retord ant^
cc^uy de Milan est le plus couvert et ne s'entrouve pas si aisément,
monstrant la soye parla fente, car le dedans du fil d'or et d'argent, ce
n'est que soye. 03t. Binet.)
W TKEMBI^ANT. Feuilles d*or clinquant cousueé sur desvéte^
mants de mascarade, de manière à tressb^ler au moindre mouveh
ment (Voyex Branlans.)
(À}t4t7.Une bette tout chargiéede fremailles et d'or tramblani, le plus dm
que faire se pent. Q)oos de* Bourgogne, 868. Toyez la description df
oes habits à danser la moriaque.)
•R 9B TÊNISB. J^aore par quelle nuance dans la couleur, ou
W queUé paiticularité, ce âl 86 distfaaguait de celui qui était dit de
Chypre, de Lucanes et de Milan.
(A)l48t.UVie gvant cordelière de fil d'or de Y^nise. (Comptes des ducs de Bret.)
ORBàTTfiUR. Batteur d'or.
(A) 1351. Nuls changeurs, orfèvres, orbateurs, ne autres, sur laditte peine, ne
soit si hardi de faire ne ouvrer, ne faire faire orbatehe, vaisselle ne
vaisseaux d'argeuL (Ordonnances royales.)
(B)13g0.poiiTii^ marcs, xvij esterlins et ob. d'or fin, àxxiij quaras, baillé à
fistienne d'Espeymoo, orbateur, pour aplatir et mettre en plate, pour me t-
tie et tailler en ferme de fleurs de ^enestes pour assoir sur deux pouiv
points de broderie pour le roy — vi^u^v liv. xii s. ix d. p. (Comptes
roya>ix.)
ORBEsvoiES. Ouvertures, arcades et fenêtres aveugles ou
feintes. Nous employons encore Texpression de mur orbe pour ex-»
primer l*îdée d'nne muraille sur laquelle sont figurées de fausses
29.
4U 6L08S41AB
f^étres, des orbesToies. destinées à oontiauer, par la décoration, de
Téritables fenêtres, et lenr servant de pendant. Cette expression
Tevient continuellement dans la description des bijoux faits en ma-
çonnerie, c'est-à-dire dans l'imitation des formes de rarchitectore,
(▲)i360,IiiveiiUiie du duc d'Anjou, 93, 97, 107, 110, 112, 142, 147.
(B) 1380. Mes il le nous fanlt esclarcir.
Car les voies sont trop orbettes. (Froissart.y
(G) 1400. Et les ditz masons ferront measons pur xii images, c'est assaroir tî t
l'one costé et ri à Tautre costé dn dite tombe (celle de Richard H], et
le remanauntduditeton^ sera fait OTe orbes accordanntz et seinj)ls-
ble as dites measons. (Devis pubUé par Rymer.)
ORELOGE. Est-il besoin que lliorloge, pour mériter ce nom,
ait acquis tous les perfectionnements dont ce genre d'instrument de
précision est susceptible? L'horloge alors est de récente invention.
Mais s'il suffit, pour une horloge, qu'un moteur quelconque ait pu,
Sendant douze heures , faire tourner régulièrement des aignilles,
e manière à ce qu'elles parcourent sur un cadran, dans le temps
voulu, l'espace marqué pour chaque division, et qu'il ait simulta-
nément fait agir une sonnerie qui annonce l'heure, ou les fractions
de l'heure, par un bruit perceptible, dès lors on peut déclarer
digne de ce nom celle qu'Aaroun-el-Raschid envoya à Charlemagne.
Le poids, substitué , au xi« siècle, à l'eau et au sable; l'échappe-
ment, cette pièce admirable, donnant, presqu'àla même époque,
au balancier son principe de régularité, des ressorts faisant battre
un marteau sur un timnre, dès le xii« siècle, complétèrent si bien
la machine , qu'on ne se préoccupa plus de la periectionner, mais
de la compliquer de surpnses et d'enfeatillages. De là les horloges
à personnages mécaniques^ les fameux Jaquemarts. L'idée d'une
horloge portative , c'est-à-dire d'une montre, vint avec l'invention
d'un nouveau moteur qui n'avait plus besoin d'une position fixe et
perpendiculaire, le ressort en spiraae ouvrit à l'horlogerie cette non-
velle ère, au xv« siècle, et dès le xvi», on avait des montres si petites,
qu'elles tenaient et adiaient dans le cbaton d'une bague. Les cita-
positives appuyées sur des dates certaines. J'ai évité les répétitions,
et ce petit nombre de citations m'a paru de quelque intérêt, quand
ce ne serait que pour faire comprendre conmient l'horloge flw*
monstre les heures est devenue, dans le langîiçe, la montre; com-
ment enfin cette expression a été réservée aux norloges portatives.
Wilars de Honecort nous a donné, au xm« siècle, dans son cohenx
album, le dessin d'une tour d'horloge, il l'intitule ainsi : KtoeU
faire le maizon d'une ierloge vesent d une que jo vi une fois. Je le
leproduirai à la suite de l'inventaire de Charles V.
(▲)1350*.Gestay maistre Jehan des Orlog[es a fait de son temps grandes ceo-
vres, — entre lesquels œuvres il a fait nn instrument, par aucuns
appelé sphère, ou orloge du mouvement du ciel : auquel mstminent
sont tous les mouvemens des signes et des planètes — et est faite à
soubtilement cette sphère qae nonobstant la multitude des roes, qoi
ne se pourroient nombrer lH)nDement sans défaire Tinstrument, tout
le mouvement dMcelle est gouverné par un tout seid contrepoids. (I^
Songe du Yiel pèlerin.)
(B) 1365. Philippe Sirasse, hncbier. pour avoir faict de bois d'Islande unestol
pour hebergier Torloge de M. le Dauphin qui sonne les fleures au dit
Lonvie» (Comptes des bâtiments royaui.)
ET AéPE&TOIRE. i45
(G) i370. LVloge est, au Traj considérer,
Un instrument très nel et très notable
Et est aussy plaisant et ponrfltable
Car nnict et jour les heures nous aprent...
Et pour ce que li orloge ne poet
Aller de soy, ne soient ne se moet
Se il n'a qui le garde et qui en songe,
Four ce il fault a sa propre besongne
Unç orlogier avoir, qui tart et tempre,
Diligemment l'administre et attempre.
Les pions reliève et met à leur debToir. (Froissart.)
(B) i377. Charles — nous tous mandons que la somme de cent francs d*or tous
allouez — à nostre amé orlogeur, Pierre de sainte Bealte, en rabat et
déduction de la somme de deux cens frans d'or qu'il doit avoir de
nous pour la façon d'un oreloge que nous lui faisons faire pour nostre
I hostel de Beauté. (Mandement du 28 octobre. Ducs de Êourgogne ,
tome rv.)
(E) <-• Charles — ~- vi" frans d'or pour paier un orloge portative que nous
avons acheté de maistre ?ierre de saincte Béate, notre orloeeur, item
Ixv frans d'or pour paier un timbre que nous avons acheté ae mai^e
Jehan Jouvence pour faire un orloge en nostre hostel de Beanté sur
Marne. (Mandement du 24 novembre. Ducs de Bourgogne, tome lY.)
, [f) i 379. Le premier iour de janvier fu marchandé à Pierre Daimleville, faiseur
d'oreloges, demorant à Lille , pour faire une oreloge. (Yoyez tout le
marché dans les Ducs de Bourgogne, tome I, p. Ixi.)
(Ct) 1380. Un grant oreloge de mer, de deux erandes fioles pleines de sablon, en
un grand estoy de bois gamy d'arcnal. (Inventaire de Charles Y.)
(H) — A Toratoire a un oreloge en façon d'un timbre que donna Mons' de
I Berry an Roy.
(r) — Un reloge d'argent tout entièrement, sans fer, qui fut du roy Phelippe
le fiel avec deux contrepoix d'argent emplis de plom.
Çf) -^ Un reloçe d'argent ^lanc, qui se met sur un pillier, qui s'appelle orlo-
gium atnas, pesant lij marcs, i^ onces, v est.
(K) — Dépense pour le reloige. Pour apparillier le dit reloige et faire tour-
ner tout par la manière qu'il soaloit. Pour repeindre le dit reloige et
reffaire les ymaiges des heures , rescrire les noms des mois, et réparer
l'ymaise des signes et de cellny qui fit premier le dit reloige. (Comptes
de l'église de Troyes.)
(L) 1393. Pour faire sablon à mettre à orloges. Prenez le limon qui se chiet du
siage de marbre quant l'en sie ces grans tumbes de marbre noir.
(Monagier de Paris.)
I (H) 1407. A Jehan d'Alemaige, serrurier, — pour un mouvement, ou petite or-
i loge, acheté de lui pour mettre en la chambre de Madame. (Ducs de
\ Bourgogne, n. 6060.)
(N) 1417. A Hue de Bonlongne, paintre et gouverneur de Torloge, gayoles^ ver-
rières et engins a'esbatement du chastel de Hesdin, trente livres.
(Ducs de Bourgogne, 3998.)
(0)1420.Unff petit reloge, guarré, doré par dehors et son zodiaque blanc es- -
mauilé à un tynu)re dessus pour sonner heures. (Docs de Bonr^
gogne, 4216.)
\*) — Baldetus de Coulomby, horologiator, parisiis commemorans, pro taxa-
tione sibi facta, per dominum regem, pro vadiis suis — et custodie et
regiminis horologii castri deLupera. (domptes royaux. Ducs de Bour^
gogne, tome IVTj
(0)1421. A Colin d'Aiibespierre garde de Torloge de Monseigneur. (Ducs de
Bourgogne, 647.)
(K) 1435. A Pierret Lombard, sur plusieurs orloges, cadrans et autres cho«es]de
son mestier et science. (Ducs de Bourgogne, 1190.)
i
tfê GLOSSAIRE
(S) 1437. A Hae de Boolongne, Tarlet de chambre, et paintre — à cante dû dit
office de paindre et de gouTemer Torloge — dii chastel de Hesdin.
(Ddcs de Boorgogne, tome I, p. Iv.)
(T^ 1453. Louis Garel, maistre faiseur de mouvemeos d*orloige. (Ihics de Boaiw
gogne, 7261.)
(tJ) 1470. Une orloige d*or, ganiy de nlnsiears pectonnaiget et snr le pîet garny
de douze rubi»-— et dossos Vomme ^vi monstre les beores, — pesant,
parmi une plonc qni est dedans, viu man», prisée à iie iiijnxiiUT.
(Ducs de Bouri^gne, 5295.)
(Y) 1529* A* Jéllien Geuldroy, orlogenr du dit seigneur, xKi byres, ît sols tonr-
Qoûi, pour sott paTenent de deux mantre» d'orloffes nu confen^db,
UnéM au dit Seigneur (le Roy). (Comptes royanx^
(X)U160.UngorlogB en piramiJe, assis snr ung rocher, garny d*a3<gent doré,
esmaillé et enrichy de plusieurs pierres, — le dit orl(^ à rocher assis
sur troys petits monstres, — cl. (ïnTentaire du ehasU^n de Fontaine-
bleau. Voyez Cristalj citation E£.)
(T) 1599» One monstre d*or, fort bellf^» avee une quantité de diamanr, un
Ssrle an bout estant en poire, prisée sept cens esess. (Inymtaire de
adirialle d'Estrées.)
ORFÈVRE. C'était le véritaJble artiste du moyen âge, h génie à
là fois et la science trônaient dans l'atelier de 1 orfèvre. Iln^s^igit
ici Œue du métier et de son nom, qui est dérivé de aurifab$r, qm-
quet'ois écrit aurifaver sur des monmofflits et dains lei taxAes.
(A)i2i2. Terriens (ou Broricns), avrifaver, feeit hoc ieveteuBa aime Yeibti»*
canuti, millesimo ducentesimo dvodecimo meosi aftfAembri tempore
Alberici Arcbi. Remensis. (Inscription citéç daos Ids inventaires 4<
Reims.)
(B) 1260. n est à Paris orfèvres qui veut, et qui faire le set, pour qu*il oevre |4
us et as coustnmes du mestier qui tei sunt : Nus orfèvre ne puet ou-
vrer d'or à Paris qu'il ne soit à la touche de Paris ou miendres, laqoele
tovehe passe tons les ors de qnoi on oevr»en mile terre— Nns orrevret
ne pnec ouvrer à Paris d*argent que il ne soit aussi bon comme estelins
on mi«Bdres.-« Nus orfèvres ne puet ouvrer de noit, se ce n^estl
l'euvre lou Roy, la Rope, leur anfans, leur frères etTevesquede
Pari». (Statuts des Mestiers recmillisparEt. Boilean.)
(0) 1885. Et Ht anrifabri parisiensesde cetero et (ad) hnjns modi aTiriffbrix opns
libentins et ferventius sint intenti. (Ord. des Rois.)
ORFÈVRERIE. L'histoire de l'orfèvrerie est à la sculpttire œ
que rhistoire de la broderie est à la peinture, une introduction et
un complément j elle l'est, à plus juste titre , parce que de Tatelj^
de Torfevre sortirent, au moyen âge, tous les sculpteurs renommés,
et généralement tous les grands artistes. Il est imposable d'essayer
de résumer dans ce répedoire les vicissitudes qu'im^poeèpent i\v^
févrerie les variations du goût, et les coups que portèrent à ses çlus
belles productions d'abord la mode, leur plus terrible adversaire,
ensuite les destructions commises par les Vandales de tontes wM,
depuis les vrais Vandales jusqu'à leurs sucoesseurs tout modernes, et
presque i
bonne part du costume amsi que de l'ameublement; on portait des to-
^ts or fièvres, et, comme disait Martial d'Auvergne, on s enharnaçboU
d'orfavrerie, il aurait pu ajouter qu on succombait sou» le poids.
(▲>U46. Cax oonvert sont d'or et d'argcAt
De velles et de perrerie
Pin qu'ymaige d*or entaillie. (Guill. de Machault.)
ET .RÉPERTOIRE. 447
(B) 1393. A Jehan Mandole pour la fourreure d'une honppelande à mi jambe, de
satin noir, à girons, en la manche senestre de laquelle a un tigre de mon»
taigne qui boit dedens une fontaine, tout de broderie et enladitte fon»
taineun bacin d'or d'orfavrerie pour MS. le duc d'Orléans— ii)j«xiy Irr,
▼ s. vii d. p. { Comptes royaui.)
(G) 1395. A Hermann Rnssel, orfèvre, pour avoir fait et forgé deux couronnes
d'or où il a, en cbascune, entaulié le mot dndit seigneur qui dit : Jamet
et deux cosses pendans an bout de chascune, l'une esmaillié de blanc
et l'autre de vert pour asseoir au col de deux tigres, fais de broderie,
sur les manches senestres de deux houppelandes bastardes de veluiaa
noir — vi Hv, xix s. (Comptes roy. Ducs de Bourgogne, lY.)
(D) 1460. Pour emploier aux jacquettes d'orfévrie qui nagaères avoient esté
faites aux archiers ordonnés à la garde du Duc — xv C. liv.
(^ 1462. Tous (la suite du dnc de Bourgogne à rentrée dn Roi àRheims,en 1461)
en abillemens de drap d'or, dWfévrie oc de velours, non toutesvoies à
couvertes de chevaulx, mais enhamassiés de soye et de brodure et
d'orfévrie par différence et par envy l'ung de l'aultre jusques à avoir
les scelles ferrées d'or. (G. Chastellain.)
ORmÉVRERlE prête à mettre esmanx. J'ai dû faire un article
à part pour la citation suivante qui expliq[ue^ mieux çpie tout autre
commentaire^ Tapplication, aux pièces d'orfèvrerie^ des émaux
exécutés à part sur plaques de métal de petites dimensions. On
remarquera que ces deux bacins étaient entièrement terminés, que
Fun d'eux était même verre, c'est-à-dire doré par parties, et cette
particularité exclut l'idée que l'émail eût pu passer au feu sur la
pièce même, on sait que la dorure s'altère à la température néces-
saire pour mettre Fémail en fusion.
j[A)i499. (14janv. 1498.) Deux srans bacins à laver, martelés, en Tundei
quieulx a ung biberon, les hors et le fonz verrez, prêts à mectre e»>
manlx^ pesans ensemble quinze marcs, troys onces, deux gros d'argent.
(Invent, de la royne Anne de Bretagne.)
ORFKAIZ et ORFROIS. Broderie employée en bordure, Téqui»
valent de nos galons. De là orfroisier , border. Il y avait des oc-
trois d'or de Chypre , représentant des sujets compliqués et larges
de 20 à 50 centimètres, des orfrois de perles, c'est-à-dire brodés
de perles, enfin les bordures ciselées sur les images en métal s'ap-
pelaient aussi des orfrois. Je ne comprends pas re:n)ression de cba-
peau d'orfrois, à moins qu'il ne s agisse d'un cnapeau bordé et
peut-être couvert de galons, c'est-à-dire d'orfrois.
(A) 1180. Bien fn vestué d^un paille de Biteme
Et un orfrois a mis dessus sa teste. (Le Roman de Garin.)
(B) 1300. Un chapel de roses tout frais
Ot dessus le chapel d'orf rais. (Roman de la Rose.)
(C) -~ Et un chapeau d'orfrays eut neuf.
Le plus beau fut de dix neuf,
Jamais nul jour où je n'avoye
Chapeau si oien ouvré de soye. (Idem.)
(D) 135 1. Chapeaux de Bièvre — orfh>isiezautonrdebonorfroy d*Arras. (Comptes
royaux.)
(E) 1352. Deux paires d'orfrois pour orfroisier les gamemens delà cbapeOe*
(Comptes royaux.)
(F) 1380. Une ceinture d'or à pierreries sur un orfrois d'or trait. (Inv. de
Charles Y.)
(6) — Une tunique dalmatique de camocas blanc orfroisiez d*or trait et pare*
mens à ymages.
(H) 1405.Un grant chef de saint Ursin mitre, d'argent doré , où il y a plusieurt
148 GLOSSAIRE
esmanx autour Tentablemeiit aux armes de Monseigneur. Et enTîroD
le col a un orfroy où sont plusieurs demy images esmaillés , saphirs,
gnenats , esmerandes et perles de petite valeur. (Invent. de la Sainte-
hapeUe de Bourges. Anu. archéof. de Didron.)
(1) 1469. Devise des orfraiz qui doivent estre fais pour la chappe du Boy. Et
Eièrement le cnapperon desdits orfraiz sera de oemye aulne de
et en iceluy sera fait le miracle du concile général quant la teire
Ta soubz monseigneur Saint Hilaire, en disant : Domtnt ett
terra. Item les premiers coppons à dextre et à senestre seront faix aux
armes du Rov et à deux anges qui les tiendront. Le second du cousté
dextre sera l^église de monseigneur Saint Hilaire , du clochier de la-
quelle souldra une colnmpne de feu et le saint dedans ladite é^isi»
qui dira : Surgê tt ambula. •» Le second coppon du costé senestre
sera ]e rov de France estant en sa tente brodée à fleurs de lys el an^
paroistra le roy sur sa couche comme dormant, et la clarté audit clo-
chier yra frapper insques sur son visage.*— (Je passe les autres pièces.)
— > Et'seront laiz les orfraix , le champ et les lasëres d*or de Ghipre
bien fin et tonz les tabernacles d^or, el les ymages de soye et seront
du large d'une feuille de papier lesdits orfraiz. (Ce devis appartenait
aux archives de Péglise Saint-Hilaire de Poitiers réunies aux archives
du département de la Tienne. Il a été publié par M. Ledet dans les
Annales archéologiques de M. Didron.)
ORGCE. L'orgue, syrinx, ou flûte de Pan mécanique, a charma
Fantiquité avant de nous arriver de l'Orient pat Gonstantinople.
A un moteur hydraulique avait déjà, à cette époque, succède le
soufflet, et c'est avec laide de ce mécanisme que Torgue devint
d'un usage général dans nos églises, à partir du x« siècle. Son in-»
troduction en Europe doit être placée, suivant Eginhart, en 757;
à cette époque, Pepm reçut de 1 empei^ur de Gonstantinople, avee
d'autres présents, un orgue mécanique.
OVILLIEK. Oreillier. Ce mot est cité ici parce que le luxe avait
fait de Toreiller un véritable objet de prix. Il était brodé de perles
et orné de boutons d'orfèvrerie.
(A) 1260 *, La conte est par dérision
Faite de soye et de coton,
De bmn paile 11 ehevecex . . .
Et li bouton de Toreillier
Furent moult préciex et chier.
(Aoman de Blanchardin.)
(B) 1353. Un orillier de veluyau vermeil, semé de perles d*Orient, losengié d'ar-
moyerie de France et de Bonrgoigne, et y a arbreciaux d*or etv fail-»
lent les 4 boutons de peries desiv comeiz et xv antres perles. (G. roy*)
•RIITAti. Urinai. Le luxe s'en était emparé.
(A) 1416. Un petit orinal de voirre garni et pendant à quatre ebaiennes d*or, '"
Ix sols t. (Inventaire du duc de Berry.)
ORLAUGEUR. Horloger.
(A) 1395. A maistre Mahieu de Ghaud, orlogeur, pour sa pettsion par lai des-
servie à avoir visité, atempiré à heure et gouverne Torloge do belfiwit
de la dite ville (de Touniay). (Doos de Bourgogne, tome I, p. leit;)
(B) 1396. Pierre Lequenx, orlaugeur, — la somme de trente escus dV— poarla
vente de trois aolorges. (Dnes de Bourgogne, n. 5761 .)
ORHIER. Or pur, de là le lormier pour Torfévre. D'un autre
c6té, les éperons d'ormier, selon Fauchet, devraient se traduire paï
éperons dorés et conduiraient à l'expression de lormier appliqiwe
au seUier. Je ne suis pas en mesure de trancher cette difflcnlte.
(A) L'espée chaiAte au poing d'ormier.
(Roman du comte de Foitieis.)
ET JRiPERTOIRE. i49
(B) Car en mon trésor seront pris ,
Lei treze mil bésant d^onnier. (LX^rdène de Chevalerie.)
(G) Item le lormier qui fait euvres dorées. (Ap. Du Gange.).
onnir et Orpiment. Ck)inbiiialsoii d'arsemc et de soufre qu'on
troure en veines dans les matières volcaniques, et qui founût une
couleur jaune brillante.
V^) 1372.0rpiu, qui aultrement est ^pellé arsénié, est une raùie de terre qni
a coolenr d'or. (Le Propriétairô des choses.)
(B) 1431 .Orpiment se fait ainsi : prenes oille et encre et jns dV^ine noire et
son eacoree moienne bien broyée en un mortier et mettez tout ensam-
ble en im pot et li laissiez une nuit reposer, puis le metez un pou
bonlir... (Aeceptes de Jehan le Bègue.)
OS. L'ivoire devait devenir rare, tant était universel remploi
qu*on en faisait; on le remplaça par de l'os dans les travaux de
marqueterie et ensuite dans la sculptujee des tableaux cloaiis,
coffires, etc. Pour un œil exercé, la différeafie est sensible, elle ne
parait pas avoir frappé les experts, car il est rare qu'Us la mar*
juent dans les inventaires, tout y est décrit sous la rubrique
tvire ou yvoire,
(A)l3S9.Un haolt coffret, carré, ouvré d'os, noir et blane, en fa^on de quoy
on fûct les selles. (larent. de Charles Y.)
(B) iVM. 9ewL pidres de patenostres d*es blanc — ^mies d'une houppe de soye
noire. (Invent. des biens de la Dame de Ifîcola!.)
OSTEACT, O, OU OTIAU est le grand cercle à rendants placé
âaas la partie sapérieure d'une fenêtre à meneaux. Telle est
fexfliiGation douBée par M. Lassus. architecte, mais elle se modi-
fte dsans Tusage , car osteau , appliqué aux objels d'orfèvrerie ,
sigçjfie une rosace et un médaillon.
ii^iaeo.Inyentaire du duc d'Anjou. IM, 18t, 2ti, S48, d»l, S53, 360, 370,
486,490,491.
(B) 1378-79. A Jehan Thietry, mœscm , "P^**"^ mestre les barreanx ou deux
netites formes dessoubs le^and 0. (Comptes de Té^iae de Treyes.
Ihics de Bourgogne, tome Ul, introduction!)
{G) ISSO.lTne basse couppe d*argent dorée, gauderonnée, sans couvescle et a un
esmail rond ou Tons à vi osteauz ronds à testes de diverses bestes, pe-
sant ij mares. (Invent. de Charles Y.)
(B) •- Deux angelots d*argent , à genonz sur un entablement i lozenges de
France et un dalphin tenant un grand ostean , couvert de toirre,
ooquel sont plusieurs reliques , pesant iiij mates, iij ooees et deiay.
{E) *- Deux dUodeliers d*or à façon de denx osteaux, chacun à treis pieds,
pesant quatre onces.
(F) -~ Un estuy de boys, gamy dVgenk, oawé à ostea«x sur yoirre ainsi
comme on fait les cousteaux.
(0) 1398. Un cercle de fer rond, pour VO de la grant fonne, de maçonnerie «.vec
ix barreanlx loquetez pour asseoir les verrières d'icelles fbrmes.(Gonu)te
de la chapelle du monastère des Célestins. Arcb. nat. K, 272. Il ^
été publie par M. Lassus.)
(K) — En Toetean de dessus ladiete forme (fenêtre) est Fimaige de Nostre
Seisneur mis eu sépulcre, les iug Maries autour dudit sépulcre et , en
iv aemi rems cfiii sont autour dmiit ostean, a vi angslM.
(I)1399.Ub« tableaux d'or faiz d'Aolereure •<* et ou mifieii a sept osteanx i
mettre reliques. (Inv. de Charles YI.)
(') — Un bassin d'ar^nt , à un osteau esm aillé de Franee , oaris sur un pié
de laton, ouvre à la façon de Damas.
(20 GLOSSAIRE
(K) 1407. A Saint Anthoine (de Paris) est nng ostal de bois entaillié exeelle-
ment. (Description de Paris, par Grnulebert de Metz.)
OSTENSOIR et Monstrance. Parmi les ustensiles sacrés , c'est
presque le plus moderne , il est né de l'institution de la fête du
Saint'Sacrement. Destiné à contenir et à montrer Thostie consacrée,
U dut prendre sa forme^ mais comme cette hostie remplaça d^s lois
les rehques qu'on offirait à l'adoration des fidèles^ on la plaça, an
début , dans des reliquaires ou monstrances , et ensuite on imita
leur forme, quelque peu favorable qu'elle fût au disque de l'hos-
tie. Cette hostie sainte devait éclater de splendeur. Quoi de pins
naturel que d'imiter le soleil et de la placer au milieu de ses ra][ons!
Ce parti fut adopté généralement et est encore suivi. Je ne ferai que
trois citations : l une montre l'emploi des rayons, l'autre la transfor-
mation d'une croix en ostensoir, la troisième le bel art de la re-
naissance aux prises avec l'ostensoir. Je renvoie aux grands inven-
taires que je publie dans la collection des documents inédits.
(A)l 360. Inventaire do dnc d'Anjou, no 272.
(B) 1405. Un grant yaissel ront de cristal, de deux pièces pareilles, faites en ma-
nière d*un soleil, gamy d'or en façon d'une ^ande couppe et sur le
fretelet du couvercle y a un gros saphir, trois nalays et trois j^rles et
pèse ledit cristal v marcs, ij onces, vi esterlins, et Vor pèse xu marcs,
iT onces, lix esterlins et demy. (Inventaire de la Sainte GbapéUede
Bourges, publié par M. de Grirardot.)
(G) 1467. Une croix de calcidoine, garnie d'argent doré, au milieu nng ciisUl
pour mectre corpus Domini, ouvré aux costés de tabernacles ou il a en
tout cinq yma^es de sains et saintes, d'argent blanc et, aux iiij boats
d'icelle croix, liij fleurs de lys blanches, assise sur ung:pié longuet oà
il a tout à l'eutour des esmaux de ti'^tes d^apostres et de persounaiges
jouans d'instrumens. (Ducs de Bourgogne, 2049.)
(D) 1560. Une sainte hostie d'or émaillée de blanc. Une autre d'une Nostre Dame
d'ung costé et une sainte Barbe de l'autre, et une petite chapelle d'or
de Lorette portée par deux petitz anges, le tout pesant j once et demyc?
estimé xij ft. (Invent, de François II, dressé à Fontainebleau.)
OUBLIER. C'était, dès le xiii« siècle, le chef pâtissier de l'hostel
du Roy, et il figure, à titre d'office, dans l'état de la maison de
^aint Louis, avec la ration qui lui est accordée pour son cheval. Les
oubUers, oublayeurs etoblayers de Paris, formaient dès lors une
corporation, et criaient dans les rues leurs oublies, leurs nienles et
leurs gaufre?. (Voyez Oublies.)
OUBLIES. Oblata, panù ad sacriftchim oblatus; en allemagne,
on dit encore oblat. Il ne s'agit pas d'écrire ici ITiistoire des ou-
blies, il suffira de dire que la pâte légère et des fers pareils à ceux
qui servaient à faire les hosties destinées au sacrement de l'Eucha*
nstie, étaient employés pour fabriquer des pâtisseries légères, telles
que les gauffres et les ounlies. qui étaient nos plaisirs. Les oublieurs,
qui en faisaient métier, étendirent leur spécialité à toute la pâtisserie
en général. Les statuts de ce métier prouvent qu'en 1397-1406, il y
avait à Paris vingt-neuf oblayers crai pouvaient faire chacun, par
jour, mille oublies de différentes espèces. Ils les débitaient dans les
rues et les jouaient aux dés sur le coffret qui les contenait. Nous
avons dans les marchands de macarons et de plaisirs, les dernières
lueurs de cet usage. On fit, pour l'église, des boites dans lesquelles
on enfermait la i|rovision d'oubliés ou d'hosties non consacrées;
après la consécration, elles entraient dans le ciboire (Voyez Pyxis).
BT BÉPBRTOIRE. 421
On fit d'antres boites pour garder les oublies à manger« amsi que lè
prouvent les citations suivantes. (Voyez aussi Pam à chanUr,) Quand
je déCTirai les monuments^ les anciens gaufriers des xii% xiii« et
xnr* siècles, pour hosties et pour gaufres^ qui sont parvenus jus^
qa*à nous, ne seront pas omis, car us offrent une preuve sensible de
cette extension générale de l'art qui transforme en objets précieux
les ustensiles les plus vulgaires de la vie privée. (Voyez Etimovàre^
(A) tl85. ITot à rantel mie lui , et Keu qu'il sacreHe,
Es mains tint le calisse et roublée à saisie.
(Graindor. Gh. d'Antioche.)
(B) 1300. Feaies font les fers âus oablées. (Pabliaox.)
(G) 1316. n y aara nn paticier à qni Ten fera marché de faire le pain de bottr
che, les onblees et les pastez de bouche et du commun. (Règlements
de l'hôtel de la Reine.)
ID)i392.Pluseur8 bonnes gens ^i estoient Tenuz oudit hostel pour eulzes-
batre et mengier pain ferez, ratons, crespes et autres choses. (Lettrés
de rémission.)
(ï!) 1397-1406. Que nul ne puisse tenir ouTTOuer ne esire ouvrier en la dicte
ville de Paris ne es forbours, se il ne scet faire en un jour au moin^
T« de grans oublées, iije de supplication et ije d'estrées dudit mestîer,
bons et sooUisans et faire sa paste pour le dit ouvrage. (Statuts des
oubloyers de Paris«)
(F) — Item que femme, quelle qu'eOe soit , ne puisse faire pain à célébrer
en l'église et aussi ne puisse porter aval la ville vendre aatre chose du
dit mestier.
(G) — Item que aucun oubloyer ne puisse joUer aax dez à argent séc, fors
seulement aux oublées, en portant son mestier.
(H) — Item que nul dudît mestier ne puisse racheter son coffin que du pareil
mestier qu'il jouera.
(I) 1467. Un cofBn à oublies, d'argent blanc, fermant à clé, à la devise de Mon>
seigneur et armcyé de ses armes, «jni poise xviij marcs, v onces» (Ducs
de Bourgogne, 2617.)
(X) 1474. L'oablieur doibt prendre le fléau de ses oublies d'achapt et prendre en
la cuisine le sucre, le bois et le charbon : il doibt avoir un estuj
d'argent pour mettre les oublies du Prince. (Olivier de la Marche.
Estât du Prince.)
(K)1536.Ung couffin d'argent blaucq, servant à mectre oublies et gaufrettes
pesant avec la serrure de fer qoi y est, et la clef, z marcs, j once, xn
est* (Inventaire de Gharles-Onint.)
OULTREMER (commerce d'). Il suffit de rappeler les rapports
intimes du commerce de nos ports maritimes avec TOrient. Lorsque
|ei]jamin de Tudèlejpassait, vers 1160. à Montpellier, il y trouva
des msgrcbands de l'Europe entière et des négociants de toutes les
contrées de TOrient, parmi eux des Arabes du Garb ou de l'ouest
port à l'Egypte, c'est-à-dire de la Barbarie (transformés
par rapport
^sez plaisamment, par le juif Asber. en Arabes du Portugal, dans
la dernière et la moins exacte des traductions du célèbre voyageur).
(A) 1160. C'est une ville commerçante (MontjpeUier] , fréquentée par des gens
de diverses nations, des arabes du Garb, des marchands de Syrie, de
la Lombardie, de Rome, de Gênes, de lise, de l'Egypte, des Games,
de l'Espagne et de l'Angleterre. Ces hommes de toutes les langues se
réunirent là pour trafiquer avec les Génois et les Pisans. (Benjamin
de Tudële, Itin.)
OULTREMER (ouvrage d'), FûiV à ouvrage d*ouUre mer, c'est-
a^re dans ce gôut oriental qui suivit les chrétiens en Europe à
30
422 GLOSSAIRE
• ■y. .- '■ , »
leur retour des croisades^ que les fabriques de Venise entretinient
loQjgiteii]^ et que toutes les nattons imitèieaDit JLe mot Msûtimail
était ap^qué d'ailleurs à tout ce qoà Tenait de -cette partie 4t
l'Orient que nous appelons plus partieuUèsement le Levant. f¥af«K
MjÇtte.) On disait les yoyageSy les eipéditions, les histoires d'orne
mer; quelquefois môme -nos poètes, iàisant parler les Samsii&
S signent les chrétiens oonme gens d'oidtveiBer, cecpûiBBtd^
sirs de l>omke justice.
(A) 1185. Gorbarans d'Cttifeme Vea prist à oi^KaïAe;,
Amedelis apelle : Sai-ta 06lmaoii»r*
Honlt sait ores ses armes joliement porter !
Sire, Engherant Vapelent celé gent a^ontremer.
(Chanson d*ÀntiocIie.^
Xni348.A.On01anme de Yaadestat, orfèvre, pour vue cassete d^oatreniff
garnie d*argent et une croise tte d^or, ^i|i Ut., TÎiij s. p. (Comptes
royanx.)
|(G) 1363. Un pot de pinte d'argent doré » faict OQtre mer, t^mé 4. >escii8S6iu
plains et à vignette et est Tanse d*une serpentelle et le fri^elet d'an
petit lion, achaté lors viij escns le marc de Martin Harselle, 9][fff^
et poise iij maros et iij oâces. (Inventaire du duc de Normandie:)
iP) — Un biberon d*argent doré faict pour ledit pot par Rogier de la Postne
(ou Postrie).
(£) 1380. Une grand croix d*or à perrerie, à jour, appellée la croix de Troyes,
faicte d'ouvrage d'outremer.
1^) — Une autre croix^ à ouvri^ge d'outre mer, garnie devant et.demèie de
menue pierrerie.
(G) «r Une autre cnoix i^éte i façon d'outremer.
(H) 1399. Une petite croix d'Jungent^ double , eu fasson dV)ati«m8r, «oi estde
^t 4edans et semé de pierrerie. (Inventaire de Charles YL)
(I ) 1408. Ung pié et ungcouvescle d'un gobellet de terre d'oulttemei, d'argent
doïé. (Ducs de Bourgogne, 11.^96.) !
0URf:BL , Orcel , Oïceau et Ancel. Bénitier. Le firnn des Ma-
rettes reI^arquait, au commencement du dernier siècle^ dao? s^
Tçyages liturgiques^ queTexpression d'orceau était encore enBsaige
«ans le pays diartrai]^.
(A) 1241. Item 1 ourcel d'argent, à tout l'esperges d'argmt, ou piisde xxx Ut.
(Inventaire de la conitesse Mahaut d'Artois.)
^) ittO^. Si ai Fençaiia et Fencanssier,
L'orcuel a tote la «aillier. (IMet du MeMier.)
<C) 1308 .item unum «txîelhMn et baculu» ad.«^r9i]idiuaaqBa«taiâdiolu&,
de argento. (Doc. cité par Pu ûaage.)
^D) ^ Ua oroeU d'argent à eaoe liipnoiste. (luv0B.t. de la royae Qjwwfft^
<£) — Un orcel à eaue benoiate à tout le guerinear.
(F) Idai.L'anoel à l'iau beoaite. (Comptes de TégUse de.Tioyes.)
OUTRAGE DE GR^E. Les inventaires désignent ainsi les ol^
d*art,* vases d'église, croiXj reliquaires et bijoux, que rapportèrent
de Gonstantinople les croisés, que contrefirent habilement les Véni-
tiens et les Génois, qu'imitèrent grossièrement, panm nous, les «v
tistes obligés, par leur médiocrité , À se consacrer à cette mécbante
besoçne. On distingue anjourd'hui ces contrefaçons , au moyen de
BT RÉPERTOIRE. 423
favenr dont jouissaient ces ouvrages byzantins. Les pailes grégoia
étaient également en grande vogue^ et nos trouvères les citent con-
linnellemetit; mais je n'ai à m^oocuper ici ni des étoffes ni detr
oosftinies.
(A)l4t6.TTne croix de fer, cmiverte de vi^ argent blanc, où il a plnsîenrs
jauges dont les noms sont escrips en grec qui fat prinse dessus le ta-
fileau de saincte Elène et apportée, par messire Jehan de Gbastean-*
morluit, de Gonstmtinoble. (Imrent. an duc de Berry.)
(B) — Sept tableaux esffuels a plnsiiftrrs ymages d^ouvrage de Grèce et sont
gnmii d'an^t doré dndit ouvrtge et pefadent cbacnn à un petit an«(.
nel, prises liij" liy. t.
(G) — Un tableav, dndit ovrrage, deFiitoire de la pariilcaekni Noftre Bame»
gamy sur les bons d'argent blanc, prisé iiq Ut. t.
[d) — Unbénoistlerd^oraYeequesleguipillonquiestd^argent; tenantàune
cbayenoe d^or lequel benoistier est de façon ancienne , fait à ymages
par dehors , où il a escript lettres grecques esmaiUées de plusieurs
heïiVM enlevées - iljelxxij lit. t.
(E) — Une pierre estrange de couleur tannée, v^sue d*un petit tableau d'or,
Siarré, de la grandeur du fôns de là main, en laquelle a un ymagé de
ostre Dame tenant son enfant, une sépctlture et plusieurs autrett*
ymages et esenpt par derrière de lettres grecques, pnsé — ix s. t.
(F) — T7ne boeste de Jrâis de Toinvagi» de ârbce, dedans laquelle a du banlme
approuvé par le pntriarcbe de Gonstantiaoble, par sa certifiicatien qui'
est dedans.
(G) «— Un rouleau plat d'tnbre et de mnst, fait en manière d'une bulette on» .
vré à lettres grecqift, pendant à un las de soie vert, prisé xx s. t.
OUVBAGB DE NAPLE8. Peut-être une marqueterie.
(A>)l(Mr7«Un»eb«iie de bois dV)umnd0iedeNilpleB. (Inventa des meubles dii diiS/
de Bourbon.)
* OCnfRACFB D*Tlf DIB. C'est à partir deè premières années du-
XV* siècle qu'on reçut directement des objets fabriqués aux Indes
CD à la Chine, et qnMls sont décrits comme tels dans les inventaires^
(A)lS29. À Pierre Lemoyne^ marchant demourant à Portugal, la somme d«<
deux cens qnatre vmjfts sept livres tournois pour son payement d*nA'
chalict, marqueté à feuillages de nacle de perle, faict au paysd'Andye,
ensembM d'une chaire, faicte'à la mode audit pays d'Inaye^ vernissée
de noir et enrichie de fenillaiges et figurés a'or, lesquels chalict et
chaire ledict seignenor (le Roi} a prins et achaptez de luy et icenlx
faict mettre en son camet du cbâtean du Louvre à Paris. (Gomptes
royaux.)
OUVBACHS TBÉGITi* De trawiicere on tranajaeiart , ou-
vrage percé à jour.
(4^IIM*. I cercle bt an son etaiévdHm»ovretréffitée,
Et fn de riches pierrestot any Tor orUe.
(f arise la Daeliesse.)
OOTBAIHB. QBuvre^ dans le sens de travail
(A]t399.Un pefit fermeillet d*or, de très grand ouvraige , et a, on milieu, une
. dame et dctfx cerfH snt une terassé, et est sur ladite terasse un chaste!'
de mai^onnerleet est sarle fniiteletnne grosse perle de compte à deux
balessooi aux deiu costes, pesaat deis onces. (InvenU de Charles'?!.)
' ^insK, Coquetier. Il est assez singulier de voir un ustensile aussi
nâcessake paraître si tard sur la table , et son nom trouver tant
d» diffloiilte à entrer dans la langue.
124 GL0S8AIRB
(A) 1363 .Un Tûsselet d*argent à mangier œnfs que domui à MonseigpBeoi Moo^
d'Estampes. (Inveni. du duc de Normandie.)
(B) 1389. Dn engin à mettre et asseoir œufs. (Ducs de Bourgogne, n. 5473.)
(Ç) 1391. Un ^ié ront, pardessus d*ai^nt doré, à mettre un euf dedens, avis
sur 1^ petis pies pour madame la duchesse d'Orliens. (Ciomptes io][.)
(P) 1403.Un OTier d*or, aux armes de la Rejne^et on couyescle une Jangv
blanche de serpent (Ducs de Bourgogne, n. 5979.)
fE) 1408.Une chose d'argent dorée, à mettre Teuf de Madame. (D. de B., 5156.)
(F) 1415. Deux (letits creusequins d'or, fermans en manière d'une hoette, pour
tenir œufs à manger. (Invent. ap. Du Gange.)
(6) i420.Ung œfvier d'or, double, ouvré i arbieceaulx et feuiUaiges de ft^àm,
(Ducs de Bourgogne, 4192.)
(B) 1487 .Une sallière carrée i mettre les œufs. (Ducs de Bourg., n. 7177.)
(I) 1536.Une sallière d'or, double , pour servir les œafel table , garnye de p^
tites branches à manière de vigne', et de deux saplûrs , trois balais et
de plusieurs perles tant branlans que ferme. (Inv. de uhaiies-Qaiai)
{i) l$86.Une chauifrette d'argent et une plattine pour des œnfs. (Inventaire de
Marie Stuart.)
OTSBLET8. De nombreux témoignages écrits , Torganisatioir
ées oiseleurs en corporation^ les particularités de leurs reklements,
]a force de leur organisation et l'étendue de leurs privilèges, la
|MN>tection accordée aux menus oiseaux de chant et de plaisir. totiS
prouve le goût qui s'était nartout répandu. Les linottes, les etovi*
neaux, et jusqu'aux simples passereaux, se vendaient des prix
fous qui ne s'expliquent que par les gentUlesses, les tours et le
parler qu'on leur enseignait. De là le luxe des cages et la raison de
cet article.
(A) 1233.Gastellio pro custoditis avibus nsqoe ad Pascha ^ xxviij is. iiijj tf>
(Compte royaux.)
(B) 1377.x frans à un vallet qui garde nos tourtMelles. (Mandement duBoy^dn
23 décembre. Ducs de Bourgogne, tome lY.)
(CD 1378. XX frans donnés à Gobin Davs qui garde nos rossignols de notre chs^
tel du Louvre à Paris. (Manaem. du Roy du 5 juin. D. de B., t. IV.)
(D) 1393. Pour faire pondre , couver et nourrir oiseaulx en une cage. Nota qiie
«n la cage de Hesdin qui est la plus grant de ce royaume (voyelles
Dues de Bourgogne , tome I, p. Iv.), ne en la cage d^ Roy à Samt Fol
(voyez SauvaL II, 282), ne en la case messire Hugues Anbriot (voyes
une note de M. I. Pichon, dans le Ménagier), ne porent onccnies estm
couvés et après pamourris petis oyseanlx et en la cage Chariot A
font. (Ce Chariot était qnelqu^yseleur.) (Ménagier de Paris.)
^) 1415. A Jacquet Saulnier , garde hamois, pour avoir acheté du blé, miOet,
cbànevis et navette , pour les turtes et petiz oiselez de la Royiie.
(Comptes royaux.)
(F) — A Gilet de Savignj, oiseleur, pour vii petix oiseles «n cage, c'est
voir i^ tarins et iiij chardonnerei délivrez devers la Royne, et depnis
pour XV autres petu oiseaux délivrés comme dessus, — £uy) s. p.
(G) 1416. Au varlet des petits chiens,— iiij liv. t. Au valet des oiseaux,— ii^ Vif.t
(Compte de rexécution du testament du duc de Berry.)
(H) 1466. Aux pipeurs du Roy, pour don i«ulx fait pour ce qu'ilz lui apportent
des petits oyseaux. (Ducs de Bourgogne, n.705l .)
OTSELBTS DE €HTPPRB. Boules parfumées, faites en forme
d'oiseaux, peut-être môme recouvertes de plumages d'oiseaux >
et ou'on crevait j^ur en répandre la poudre odorante , emploie»
également en fumigations. Le goût des parfums avait transfoni»
ET .'BÉPBKTOIBE. ISA
€B Injonx de prix les boite» destmées à contenir les oiselets de
Chypre^ et on leur donnait totrte espèce de fonne, et plus partï*'-
lièrement celle d'une cage.
(A)138^.TJii poisson â^arjgent à mettre oysèlets de Ghipre , pesant lii esterlins,'
^nvrataire de Gnarles Y.)
(B) — Un hanlt coffret carré, ouvré d'os, noir et blanc , en façon de qnoy oa
faict les selles, plain d'oisselles de Ghippre , estes les oyselles.
(G] — Une petite lanterne d'argent, dorée, à une chaisne, pour mettre cê^
selles de Gipre, pesant ime onoe et demie.
(P) 1391.Uii estny de unir bottilly ponr mettre et porter la cage d'or à oyseles
de Ohyppre dn Roy. (Comptes royanx.)
(£) 1396.Voiir demi cent d'oxelet de Ghippre— mis tant on rétrait ou galetas en
l«sale ou le Roy manga^ xxx s. tonmois. (Ducs de Bourg., n. 575B.)
(Fy -^ Un estuy dB cuir boulK pour mettre' et porter une cagette d'argent
pow m«tftn oiiel» de Gnippre «n la cluppeHe du Roy. (Comptes roy.)
(G) 1399 .Un chandelier, à troys testes de lyons,ensemhle et un lis dessus, pour
> HMttoe «Mies de GhipMe«BesMttin 'mare , une once et demye a'aû^
gent. (Invent, de C&arMs Yl.)
(B^ I «.- Uke potenc«>é'arg0B| veré , à penére une cagette pour metirs oyceaui
de Ghyppre, asise sur un pié doré, bachié deis armes da sire de Chas*
'' tèftofromoirt, pesanft un maie, cinq onces, deux esterlins.
(I ) -* Uhe DoiretAe ronde 4'argeiDi dosé, à motive oiselez de Ghippre, . pendaaf
à un laz de soye vieil, pesant deux onces.
( J) 1416.Un petit chandeliev d'argenA vevé, pour mettre oisèlez de Ghyppre, où
il a escript dessus : Pour voui tervir» (Il y en a cinq autres pareiîtji
Inventaire d» due de Berry.)
(K]i — Un petit enoensier d'argent doré , pour mettre oiselez de Ghippre »
ouquel a cinq petites toorneUes pai? dessus , pendans à cinq petites
chayues d'argent doré.
(L), «• Une cage d'argent doré , où il a deux petites perchettes par dedans
et d^ui oisellâ dessus, pook' "tenSï eiBel«« de Ghippre, pesa&t un marc,
sept onces.
W , -^ Unft pomme d!\tfMnt Verié* potr raet^ oiselles de- Ghippre ou antréH
Mmigacidns de plusienn manières.-' x liv. t.
^ =r- Deof petites CMeCtesd'hifjent, d<M^es^ ponr mettM oysellés de Ghip^
à la dëviM ds'itsnseigoimr. -^ xliv. x's.
(Oy-M Unbaiftyv deux pettesaj^UilB et Hri- perles yssos dHm'pettt ours d'or,
esmaillé déneir, ipi pevii une bote «t est le dit ours tout creux pont
mettre dedans oysMes de Ghij^it-ardans ponr parfnmer,— vi liv. t.
(9H454wDeB antrw dames «t dvmovseltos de la court, n'y eut celle qai ne \nf
donnast chemises brodées a'or et de soye^ arcanaolles, bourses et gants
brodés tout à la fa^n du pays, nùstes oyselletz de Ghippre et tant
^ d'kidtiiss odoHfiques odéort'qtîe très* longue chose seroit a vôloir tott
réciter. (Ant. de la Salle.)
iQ) 1456. Cinq caisses d'argent i meetre oiseàtÉc de Ghippre. (0. de B., ni 6959})
WH67*.Uiie<ffro6se pommD renâe; d'argent doré^ à meetre oyselés de Ghippre.
pertoiniSe à^fenllès,' pesant J marc; iilj- onces. (l>uo8 de Bonrg., 3204.)
(8) 1497. Ung/ petit coAietd'yvoire, fenfé d'argent doré, ouqaei y a ptôsiêo^
sontrais e4 oysallsts de Ghy|k|ffea (biv. de Ghafles» comte dtÀngoul.)
P.
ïicst exacte
JS^^i^^ . . .
roiMion (no 770), n'a pas de queue, mais deux anàes, et elle était
80.
426 GL088AIBB
tiès'profotide. Il y en avait pour laver les pieds, pour faire lalès^
âve et la bouillie, et de très-plates sans doute pour rûtir des
marrons. (Voyez Papin.)
(A) 1300. Si ne prit garde et jeta sa touaille dont elle ayoit la tète entortillée
an cbiei de la paielle de fer où le soigne la Royne ardoit. (Joinville.)
•(B) 1316. Four nne paelle à piez laver. (Comptes royanx.)
(G) 1363. Trois paelles d'argent à ^enes. (Inyent. dn duc de Normandie.)
(B) 1380. Un paellon d'areent verre, à un gros manche toutesmaûllé de France,
et a dedans nn flacon, i} tasses à un convescle à un fimitelet, et sont
dn petit mesnage, pesant viii marcs, (faivent. de Charles Y.)
(£) 1338. A Ancel Baine , chauderonnier, pour une grant pelle de fer , bordée
par les hors, à porter brèse par les chambres. (Comptes royaux.)
(F) 130t. Pour avoir refait et ressoudé les fons d*ane paielle d*ai«ent Ûinei
faire la boollie de madame Ysabelle de France, — x s. Ti cL p. (Idem.)
(G) 1303.0Qatre cuilliers de bois, une paelle de fer, quatre grans paelles i inee.
(Le Ménagier de Paris.)
<H) 130S. Pour une paelle d'airain à queue ponr bouillir les cueuTiesdiiefr dis
dittes dames et damoiselles. (Comptes royaux.)
(I ) 1423« iij payelles de keuTre à servir en yver pour ccdfor en chantant jubm.
(Invent. du Trésor de Douay.)
( J) 1453.Une paelle percée à frire poissons. (Inv. cité par M. Donet d'Aieq.)
(K) 1497 .Une grant poasle , quatre moyennes et trois petites. (Inv. de Ghirks»
comte d*Angonlëme.)
(L) — Trois poasles blanches à qoeue (de fer blanc).
(M) — Trois autres poasles à frire.
(N) 1540.Une pelle à chastaignes vieille. (Inv. du card. d'Amboise, Georges H.)
(0) 1554. Vue poisle, ung poislon, ung escumouer, une cueillier, une bassinoire
et une coullonere, le tout d*arain, à qneue de fer, — prisé xl s. t (ht>
ventaire de la Dame de Nicolai.)
PAIN A CHANTER. Le pain sans levain^ le pain azyme ^ les
hosties. Les diacres ou les sous-diacres étaient , dans quelqoes
églises^ seuls chargés de le faire. Il y avait des fers particuBeES
et un local réservé pour cet usage. Cependant les oblayers les fabiîr
ouaient aussi, seulement on voit dans les statuts de leurs métieis»
mrés en 1397-1406, qu'il était interdit aux femmes de faire des hos-
ties, et aux hommes d'en vendre sans qu'elles eussent été visitées
par les maîtres. Une des citations suivantes semble marquer qae
ce pain était cher. L'expression à chanter;, à chanter en ener, i
chanter messe ^ s'appliquait àTeau, au vin et aux hosties coo*
sacrés pour Tautel.
(A)1328.Une booeste d*yvoire à mettre pain à chanter, garnie d*argent,— ils»
(Inv. de la royne.)
(B) 1360. Inventaire dn duc d^Anjon, 34, 45.
(C) 1363. Une. boeste d*argent, à une teste de;iHeu esmaillée, à mettre panil
chanter, et poise un marc etvig esterlins. (Inv. du ^c de J^onnaBd.)
(l))l379.Poiir pain i chanter en cuer. (Comptes de TégUse de Troyes.)
(£) 1416. Une boette d*argent doré , à mettre pain à chanter , séant s»ir ui pii
esmaîllé par dedans, onvré de fenestrages en manière d*06teaux, et au-
tour du pié a trois |)etits serpens volans. (Invent, du dnc de Beiry.)
(F) 14SS.Une boiste d'or à six qnarrés , à mettre pain à chanter messes , ou est
la Passion entaillée et enlevée à iij fenestrages, et escrite la pateikioili*
et l'évangile S. Jehan. ^— cxxvjj kv. (Comptes royaux»)
(O) — iU burettes d'or à mettre le vin et l^auê à chantera la ehapeQe dnJflf
noftre «ré.
ST aÉPBRTOlRB. 423
(H) 1461. A messire Nicolas Thevenot, prestre, pour avoir foorny pain à chaiH'
ter, viij liv. y s. (Compte des obsèques de Charles TH.)
(I)J517.Item. T a milieu appelé la Secrétenerie, là où on fait le pain à chan*
ter, ^ui est très beau et de grant édiffice. (Yisite de la royne de Sicile
à Cllainraux> document cité par M. Micbelant )
PAIX. Le baiser de paix^ recommandé par saint Panl aux
Corinthiens, ne put être praticpié longtemps dans l'église, sans cho-
quer à la fois la morale et la distinction des rangs. On lui substi-
tua un baiser symbolique qui conservait son principe de commu-
nauté fraternelle, par la participation de tous à cette cérémonie dans
laquelle on se servait d'un seul et même osculatorium. Cet objet
n'étant qu*un prétexte, on put offrir indifféremment au baiser de
tODS, un crucinx, une croix, la couverture d'un texte ou une relique ;
seulement, à la longue, cnaque ^office de réalise ayant ses usten-
siles, on consacra plus particulièrement à celm-d de petits tableaux
faits en matières précieuses, en or, en argent ou en nois. repr^n-
tant des sujets de la Passion, et quelquefois le patron de réalise,
ciselés, gravés, émaillés ou peints. Ces tableaux reçurent différents
iioms qui s'appliquent à la destination de Tobjet, sans considéra^
tionde la forme : Osculatorium , deosculatorium tabella., tabula
fMictf, instrymmtum pacis, asser ad pacem, paxiUum, paosilla^
pax, paix et porte-faix. L'usage tardif d'un instrument spécial
pour recueillir le baiser de paix , explique jpourquoi à un usage
très-ancien le ne puis appliquer que des citations comparativement
pour dter la paix déente dans la première partie de cette notice.
(A)1295.Item UDum oscnlatorium. (luYent. de St. Paul de Londres.)
(B) 1322. J table de pees ove une ymage d*argent suzorré. (Inyent. du comte de
Hereford.)
(G) 1328. Un portepais d*argent pesant deus mars, prisié uij lib. (Inventoire da
la royne Clémence.)
(B) 1341. Unam pacem deosculator* inona continentur reliquiadiversonun sanc-
torum. (lurent. dISdouard lU.)
(E) 1360.InTent. du duc d'Anjou. 3. Un grant esmail à donner la pais. 63.
(F) 1363. Une paix à façon d*une fleur de lis esmaillée aux -armes de Monsei^
gnenr. (Inventaire du duc de Normandie.)
(G) 1380. Une porte paix pour la chappelle des confesseurs, lamielle est cizelée
au dos et esmailliée d*un sus esmail de Tymage de Nostre Dame qui
reçoit son enfant tenant 1 pomme, St. Joseau, les pasteurs dessoubz et
an dessus les anges, pesant 1 marc ot demy d^or. (Iut. de Charles Y.)
(H)l 41 6. Un porte paix d'or, où il a un angle tenant un cruceflx, couyert par
dessus d*mi cristal et gamy entonr de sept balaisseaux et seze perlM--'
ii^n liv. t. (Invent. du duc de Berry.)
(I) — Un porte paix d'or, où il a un cristal rond ou milieu et dessoubz une
trimté et entour sont les quatre euvangelistes, esmailliez, garnie de
pierreries ~~ ijcxxT liv.^ t.
(^ 1423. A Jehan Pentin , orfèvre, demeurant à Bourges — pour une paix de
fln or, bien riche, esmaillée au milieu d*une ymage de Nostre jDame,
an dessus de laquelle pûx a une croix, aussi esmaillée d'une autre
ymage et autour de laditte ymage a quatre bien grosses* perles que
- MoBseinieQr a fait prendre et acbetter audit orfèvre par nurchié fait
vini^iij francs et icelle a donnée à ung evesqne de Portiogal qui, avec
IM • OLOMAfmS
> piMieRn'atiItfes Porimigalois «stdt yeira dewtt hiy en ambixaAé d)j
par le lUy de P»rtnfi^. (Dites de 'Bourgogne, 676.)
(K)I470< Une poix d'or, a fai^n-de flew de liz, amoyé an ebamp des antiôtlé
fevi.le duc VhiUppe, an floaron da hanlt iin^ crasiflcK et aux denx
costez Nostre Bame et Samt Jetian et au piet d'embas Saint Jehan
Baptiste, Saint Denis et Saûit Anthoiae, prisié à iSJ^uxTi Iît. (Sinâe
Boargogiae, 5293.)
(L^ISOO. Gomme Martin chantoit la mesae,
Son hoste estoit de lèpre plain,
En baisant la paii enbt liesse
Car il fait geeri tout à plain.
(Légende de la tapisserie à» iHtontpestt]
fil) f519.0né pah-grande d*iirgent doré et esmaiffé ; où est figuré par devant
NoMve Dame et an aolt Sainct Jherosme, pesant ir matts, vii onces.
(iBTMit du«ard. d'AmboiM, Georges II.)
W -• 17»} «vtre paix d*argent doréy esmaillée, hâcte en fa^n de reliqiiùMi
pesant ii marw, t onces.
(a)iS60:Un|[ tableau d*argent doré dlnnenatii^, sonbtonng an8tal,eoifebydé
petete rubis et parles, ledit tablean servant de paix» estimé — ntfi^
(In?eai. du cbastean de Fontaineblean.)
(P)1599i.UDe boete à mettre pain à chanter dont leconverde sertdtipiiil
(InYentaire de Gabrielle d*Éstrèes.)
PALH8. Les côtes perpeiMUcitlaifes^'d'cra yase.
(A)13ao.Fbt à sept pales, n» t2S. (Inventaire da d«rd*Anjon.)
(B) — Pot flzelés par pâlies, n» 410 et sniv.
PALETTE. Bougeoir eu forme de petite pelLe^ qu'on a{){^ait
aussi' cullier, parce qu'elle servait à brûler les parfoûs. Onroffinil
aussi des confitures^ du cotignac d'Orléajis, pax 6xeiii{le,£iir àm
ï)alettes. (Voyez Esœnce et Platine.)
(A)i295.Di8ciis et naTÎs ad incensnm. Unns discns argenten& plauoS) caoï'Mr
cleari et cathennla parvnla, ponderis x s. (Inyentaire de Saint Fan! w
Londres.)
fB) f 389ifrne'pal]etie d'yvoire*. (Ttttentftire de CUaiiés Y.) '
(C) — Unepalette à coudongnac , armoyé de France et de laToyne Jeanns
de iKmiiJon.
(D) — Une petite palette d*yvoire à tenir chandelle garnie d^nn petit d'argent
(E) ^ Une petite palette d^argent à faire ftimée.
(Fy — • Une'palette-d*argent, à un manche de boys, penr mettre WmigicW*'
(6) 1399. Une palette d'ivoire, dont le clo à mettre la chandelle est d'argent no*
pesé, (fanrentaire de Charles YI.)
(H)i399. A Perrin Bemart, gainier, ponr on estny de cnir bonlly, poin^nneiet
aimoiez aiuarmesde France, ponr mettre et porter noe palette divoiMr
S mie d'or, pour mettre une chandelle ponr tenir devant le noya
re ses heures, canuiie dH est. (Comptes roysnx.)
(T) Ui6.Uïke palette d'argent tilane ponr mettre fen à faire fnmée — x liv. t.
(Invent, du duc de Berry.)
^1599. Cinq placqnes garnies de lenrs bobèches, a«S8y d'argent, pijf^.^
semble trente six marcs •- ijc xxviii eseiis. (Inventaire deGaDneiw
d'Estrées.)
■ l^AJLISST (Bernard). J'ai réservé , pour la notice des t^^^
4iBaiUé6B> le résultat de mes recherches sur les fai»nqQd8>aiaf)es,.iA
famiUBMie» délia Robbia et l'œuvre de Bernard. Palissyç î^,?^^
clames mots seulement des successeurs et des imitalenys'de nove
grand']po6(râe tene. .CSxiMpie^miiltfe'dAas les iatê''eÊm9Mpr une
ET REPERTOIRE. 119
troupe servile, à plus forte raison dans les arts multiplicateurs dont
les procédés sont une propriété. Les neveux de Bernard Palissv ne
laissèrent pas ses procédés seperdfe, ils eurent le tort de contrinuer
à les laisser dégénérer. Dans leurs mains, ce qu'il y avait de goût et
de bonheur da^s les arrangements de Finventeur disparait, ce qu'il
y avait de vivacité et souvent de vérité s*évanouit. On n'a plus
qu'un pâle décalque et des répétitions monotones. C'est encore Bieii
pis avec leurs successeurs.
(A)1540.I1 me fat monstre une coupe dé terre tournée et esmaillée d'une teUe:
beanté que dès lors j*entray en dispute avee ma propre pensée, en me
remémorant plusieurs çropo« qa*ancims m'avoient tenus en se jaoc-^
quant de moy, lorsque je peindois des images. (Bernard Palissy,)
(B) 1570. A Bernard, Nicolas et kathurin Fallissis sculteors en terre, la somme
• de quatre cens livres tonmoys — sur et tant moings de la somme der
deux mil six cens livres toumoys pour tons les ouvraieesde terre cuite
esmaillée qui restojent à faire pour parfaire et parachever les quatre
Dons (pans) ou pourtour de dedans de la grotte encommencée pour la
Roy ne en son pallais à Paris (plus bas : lëz le Louvre à Paris) suivant
le marché faict avecq eulx. (Despence faicte à cause de la grotte .es-
maillée. Comptes royaux.)
(6)1599. A Jehan Ghipanlt et son fils émailleur en terre — x escus.
-~ A Jehan Biot, dict Mercure, émailleur en terre et verre — x esctis»
(Estât des off. domestiques du Roy. Arch. nationales.)
(D) 1609. Ces mêmes trois emaillenrs, chacun avec trente livres de gages par an*.
(Estât des off. Domestiques du Roy pour Tannée 1609.)
(£) 1642. L^année passée a esté establie une verterie rovale par lettres patenter
du Roj données au mois de mars 1640 en raveur dn sieur Antoine
Gleriei, ouvrier de sa Majesté en terre sigillée et de ses assossiés. (Les
mérv. de Fontainebleau par le père DanI)
* PALLGTOT etPàlletocqs. Vêtement ordinaire, qu'on ne sera pas
surpris de rencontrer dans quelques textes , avec une surcharge
d'orfèvrerie, tant étaient grands le luxe et la profusion.
(A)1455.Les suppliants issirent de la maison en leurs pourpoins ou |>alletocq9
i touts lenxs bonnets. (Lettres de rémission.)
(B) 1474. Le duc a soixante deux archers pour son corps — ils ont tous les ans»
on .souvent, palletots d*orfavrerie richement charges. (Olivier de la
Marche. Estât du Duc.)
PAHIOT ou Paviot Pierre de l'espèce des opales.
(A)1416.Un petit reliquaire dV, où il a une pierre appellée paniot, verte et
contre le jour vermeille, en laquelle a par devant un ymage de femme
et derrière une croix en terre, Ivi liv. v s. t. (Inv. du duc de Berry.)
.^ PANNIEBS. C*est un corollaire des malles, coffi*es, bahuts dont
f ai parlé dans plusieurs articles de ce glossaire. Gomme ces paniers
étaient chargés sur bétes de somme, on les achetait par paires , et
^ grand bahut ou enveloppe les couvrait tous les deux.
(A)1352.Ponrune paire de panniers, fermans à clef, à tout le bahu, ffmr mectre
et garder la cire et autres choses nécessaires en la fruicterie. .(Gompt.
royaux.)
\B)1387. A Pierre dn Fou, coffrier, pour ^ panniers d*oiier couvera de cuir de
truye, ferres et cloues ainsi qu'il appartient et fermans à clefs, garnyft
de crox, de fer et de corroies, pour porter à somier (à cheval) les es-^
pices dn Roy nostie seigneur — viiij uv. p. (Comptes royaux.)
PAPiLLOCTBS, Paillote, Paillette et Papillete d'or. Il est ques^
430 GLOSSAIRE
ûon de plumes papiUotées. c'est-à-<lire ayautt sans doute à leoni
extrémités des papillotes d 0J^
(A)1300*. TronTèreiit rnonk très gratit ttte>p
Or en paUlide et m tarin. {hxmm d* GlMmiàai.)
O) 131 i. Item au nuro d'or fin, en or en plate et en pnllolei (Apod Ba Gatgè.'f
(fi) U20.Ub chappel de idwnes dé pson, paplliotées de papilloetes d*br. (Ihicë
de Bourgogne, n» 6409.)
(D) 1500. Une robbe de satitt noir, air banda^B à Ftintonr décoopé 1 trinigtef
gainy de papUlottea— pxiaée xi eaens. (InT. dcr GébUMm désirées.)
- VArar. Bouillie. J'ai déjà cité tm paelle à faiie la bomllie.
(Voyeî Paellê.)
(A) 1380. Une paesle à une oniilier d'argent blane pevr faire papifi. (ttrentaiie
de Charles Y.)
(B) 1838. A Jeban Tonqirin, feiron, pour un petit tteppié de fer pour laetbesas
le feu à brûler le pappin de madame Jehanne de France, po« eeiij s.
iiij d. p. (Comptes royaux.)
' PAREPAIN. Dans les trousses de couteaux^ dites pairede cou-
teaux, plus ou moins bien garnies, se trouvait presque tonjot» ail
parepain, on le rencontre aussi quelopiefois isolé. Qae pouvait^
ce couteau, sinon parer ou peler le pain, c'est^à-^re le diapeleri
Les citations qui suivent, et que j'aurais pu multiplier, salâMnt
pour établir cette explic&tioiu
(AjldOO"^. La pomme prist, si la para,
Iki Tiauge mist la pareure
Qui s'en alla grantalevie
Si corne raaerenpertoit. (Ap. Du Oange.)'
tB) 1332. Coutellerie pour le Roy. Thomas le Fieuvillier , coutelier, poor d«x
paires de couteaux à trancher devant le Roy, à tous les parepams g»-
i ni* de firoles et de cinglâtes d'argent, dorées et esmafllés aui an»
de France, G sols pour palte valent x lit. p, (Comptes royaux.) .
ifi) 1366. n la fér^ d'un petit coMtel à taiBier çain — tant «««na' - qj» *
lendemain par ca8.de fectmie ala de vie à trépottement. (£ettres w
rémission.)
0>) 1380. Unepaire d» «outeaux àtrancfaer, c'eât à seavov ij grands, un 1^^^
le partpain de mesmes, à manche d'argtnt doré^ rond, à im>K ae ij
(In?ent. de Charles V.) , .
(E) 1407. A Thomas Dorgeret, coustellier, pour une paire de grans coiïJJJ*^
manefaes esqoa^les d'iYoise et de cèdre, chaacun à trois ▼»wii« « •^
gent doréy esmaillé aux armes de France, g^rmis de parepaiose^
petit coustel engain^és .— xii liv. p. (Comptes royaux^
(F) 1410. Pour une naire de grans cousteaox — garnis de parepain» et de pw*
coustel. (Comptes royaux.)
(6) 1414. Une pomme parée, fendue en quatre quartiers, remise en sespW**
(Lettres de remissioif.) .^^
(H) 141 5. Item un couteau, nommé parpain en une guathe. (ïùvent âp«
Gange.) «
il) 1474. Le vallet servant dolM «happeHer le pain. (Otttleir dé la ^'f^^.
(J) 1487 .Une paire de consteanx — servant à ch appeler le pain en M P**"*
ttrie. (Oenaples royaux.)
PARIS (Façon de, or de, argent de). Voyez TiïiveDtoire ^j^
d'Anjou, n» 700, et tous ks iaYentaires des xin* xiv* « ^^ \Z^i
^ PARFUMS. Après rindiflôrencepoiir les maoïvaises^odwi»^
le goût pour les odeurs fortes, et enfin, comme marque ce ^ f
BT RÉPERTOIRE. 431
haute civilisation; réloignement décidé pour tous les parfums, quand
as sont «aire diose qu'une imprégnation générale ^ et oomme un
aaaTenir éloigné de senteurs simples et douces. Le peu de propreté
des premiers siècles du moyen âge est un fait sur lequel ilest iRa«
tile 06 s'appesantir. A cette indifférence succède la passion pour le
mueetlaeiTette, dans leur acre pureté. Au xfi* siècle^ des composés
adoucis, ipais si abondants, qu'on en trouve partout; plus tard, à la
Ha du XVII* siède. Fins, la violette, et très-sobremimt. Je ne ferai
2u'un petit nombre de citatiems, remarquant que le safran servait i
i foisde teinture et de parfum. (Voyez Muio et Ambre.)
{A) mo*. Y*ti les gnimphis «nisaffranées. (Le Dit du Mercier.)
{B) 1S50* . Et si ot gnimple ensâfrenée. (Li rovmaiis des SeptSaigts.)
(G) 1528. A Frascoys d^scobat, espaignol, yarlet de chambre et parfomenr du
Boy NS. pour son payement des parfnms, eanes , masques de naile^
cassollettes et ganas perfomez qu*u faictprésentement par recommin^
dation du Roy pour enroyer an roy d* Angleterre. (Comptes royaux.)
(D) 1536. Une grentde d^or crense, arec sa qaeue serrant à mectre sentent.
(Inventaire de Gharles-Qnint.)
(S) «- Ung ooeorfalct de mena oorralffe de fil €^or traict, senranf àmeotté
senteurs et esmaiUé i Tung eoste^de trois rosettes.
(f)iS97.UBe dienne de parfum {^mi de gerbes d*or énudRet de Kkencq,
pcisé 1 Kt, (Contrat de mariage de Françoyse de Sclumiberg )
(S) — I>ooiehoat<m8deparfomgarnydefftolledefeachèresd'o)^piixé'--xliv.
(H) 4599.Une chesne de parfom garnie d*or , où il y a des triangles et trophées
d'armes, prisée e escns. (Invent. de Gabrielle d^Estiées.)
(I ) — ffne efaesne, toute de ptrfmn, de soixante trois olives à grands tonds,
prisée iij« esens.
( J) •» Une main de parfum, garnie -d*or, où y a une bague tuquoyte, prisée
dixeMos.
(K) — Une poire de pnfcm, gantie d'or, prisée six esct».
(Il) — 0ix boutons d\>r et de diamants , ausqaelz y en a i chacun dix sept
dlamans et sont perees à jour et plains de parfum, prisé ije eseus.
W "" ^i^ bracelet â*or, esmaillé d*or en plusieurs couleurs et petites senteurs,
où il y r«!twnte cinq diamans , et entre denx des gobelettet des peynes
d^amour, prisé yc escus.
PASSANT. Anneau fcnnoiant appendice à la boutâe ou indépen*
dast d'elle, mais qui servait à enrouler \e pendant de la ceinture ;
on ne le confondra pas avec le mordant, qui est tout autre cbose.
(Voyez Mordant et Ceinture.)
lA) 1380. Une ceinture de soye vermeille, à boucle et mordant d*ar, le mordant
néeUé aux armes de France et le passant et les fermiUiëres d'or. (ïn*
ventaire de Charles T.)
(B} — Une large ceinture „ pour boys , de coir d*abaye , dont la boucle, l6
mordant et le passant sont d^)r, non pesé.
PATS GUITB. Un orfèvre on un sculpteur, au moyen âge ces
deux arts se confondaient, modelait en cire un bas^relief de peUtç
dimension, prenait une empreinte de cette cire dans un mastic
résistant et moulait dans oe creux» autant de fois qu*û voulait, ce
ba&-relief dans une pâte qu*on faisait sécher au four et qu'on appli-
quait ensuite sur de petits coffrets de bols. Une dorure générale
confondait la pâte avec le fond du coSî%t de bois et donnait à ce
^avail léger et facile Tapparence d'une oeuvre d'orfèvrerie. Le style
de ces petites compositions est pris dans les maîtres italiens et se
432 GLOSSAIRE
montre çartoutidentiquement le même. Il paraîtrait que cette inTe&-'
tion Témtienne est de la fin duxv* siècle. Aucmie inscriptioii, aucune
marque ne m*a indiqué jusqu'à présent sa localité précise^ ce procédé
n'a pas reçu de développements en France , mais il y fut exploité.
Aujourd'hui^ il est du domaine de nos confiseurs et de nos cuifflnien.
Nombre de productions anciennes et très-éléganteS se rencontrent
éûks les collections. J'en parlerai ailleurs. (Voyez^dans la première
partie de cette notice, les objets divers.)
(A) 1520. Sept toStéif qae gràns que petû, faits de pata cn^rte, à la mode dltK.
lie, bieiLouTTez et dores. (Inventaire de Maignerite d'Aatriche.)
(B) -* Ung beau coffret, à la mode d'Italie» fait de pâte cnytci doré, tiea
ouvré, a yj blasons à Tentonr d'ycelle, aux armes de Boulogne, assis
sur iiij pomeaux de bois doré.
][G) — Vng aodtre coffre, plat, carré, fait de pâte cuyte, bien onvré, i x pe'-
sonnaiges, et sur le couvercle, qui est de mesme, à une roye an milieiL
{B) — Deux potequins, .une fiole et deux flacons, de pâte cuyte, dores et )nea
ouTres.
(E) — Deux myroirs de pâte cuyte, bien ouvres et doras, ayant ebaeim nng
boton et boppes y pendans.
(F) 1 599.nn rocher de masticq, courert de petites feuilles d V, avec de h naeqoe
de perles et de-s pierreries non fines et des petis personnaiges d.'or es-
maillés de conleur et sur le banlt du rocher un petit amour d*or es-
maillé, prisé xxx escus. (Inrentaire de Crabrielle d*Estrées.)
PATENE. Le plat dans lequel on offrait le pain, alors (roe Tou
communiait sous les deux espèces. Depuis l'introduction desnostieS}
vers le x® siècle^ le ciboire a remplace ce plat^ et la patène^ ne 8e^
vaut plus qu'à couvrir le calice et à recevoir les débris de l'hostie dn
prêtre^ a pu sans inconvénient être diminuée de plus de moitié.
Les Grecs^ qui ont conservé l'ancien rite, ont aussi les patènes de
grande dimension, ils continuent à l'appeler disque (Aiokoç). Saint
Anastase et d'autres écrivains ecclésiastiques , tous antérieurs an
viii« siècle, i^arlent déjà de patènes d'or et a argent richement ornées
par le travail de Torfévre; le moine Théophile y consacre un cha-
pitre. ^
(A) 1220. Gap. xun. De patena calicis. (Theophilus.)
(B) 1380. Un calice d*or hantelet et a, en la patène , un long^ crucefix esmiillié
sur fleurs de lys et fut acheté nar le Boy, des Jacobins d'Orliens, Ju-
sant iii marcs, vii onces d'or. (InTentaire de Charles Y.) ^
(G) — Un calice d'argent doré, tout plain, où il a en la patène un Bien ^
monstre ses playes, esmaillié.
PATENOSTRES et Patrenostres. Chapelet, grains de chapelet,
et aussi tout grain qm s'enfilait pour guelque destination que ce fût.
Il y avait à Paris trois corps de métiers qui, sous le nom de pâte-
nostriers, fabriquaient les chapelets; ils se distinguaient suivant les
matières qu'ils mettaient en œuvre : 1» les patenostriers d'os et de
wr (corne) ; %°de corail et de coquille (nacre de perle); 3» d^ambre
«f de gest. Les orfèvres faisaient en outre les chapelets en pierres
précieuses, en bois, etc., etc. La ville de Jérusalem, qui a encore
aniourd'hui son bazar de patenostres divisé par spécialités de cha-
pelets, peut seule donner ridée de cette fabrication eu grand. H y
avait en outre les patrenostriers qui faisaient les noiaus à row
Îftie on fait d*os, de cor et de y voire, c'est-à-dire tous les grains em-
es servant à orner les tissus, sans qu'aucune idée de dévotion y rot
attachée.
ET R^PEBTOilIB. 4g3i
(A) i260. TaT.. XLm. i>es patrenostriers et faisiers de bouclètes i «anlen, n puet
estre patrenojftrlèrs à iPatis qai reut, c'est assavoir fàfelères de toutôfe
. fliaitfèrefl de itatrenotitres et de boncletï^s à sanlers gue on tsâi de lai-
ton» de arcbal et de qaoivte nnef et tiès et de noians à robe que on
fait de os, de cor et de rroiie» se il Mt le aiMtitt. (Us A«8 Metierl,
. enregistrés par Ktieime Boileaa.)
(B) iSid.Mon très doul2 cner, je tous envoie ce que tous m*avez inandé et vo»
bltemostres et Yons promet loyalment que je les ai portées, totit en
restât qne je les toqs envoie, dens nuis et trois jonrs éâns osier d*en-
tour moi et depttis qne li fremailles fn fais. Si vons pri que vous les
▼etiillies p&rtetet|e touftetavoie unes antres petites. Et les aiftËbiri
Sortées lotitfoeittêttt eu rentiron Ae mon bràs. (Agn%s lie Navarre à
oiUAQDM de MscfaaBlt.)
(G) 1380. Unes patenostres d*or sienéefl A «niêignes detâblien«t escbiquiers.
(iBveutalre de- Giiarlas Y»)
(D) w. Unes patenosifts eSm«91iéés tteniSlls à une cVôix tffl il y a pierres et
perle».
(£) .éM Unes MrtêBoftlMt^de j^t & segneiMx d'or et dis peAèèj pendaù à «ft
fermail et à ij rubis.
(F) *• Unes patenostres de perler à sëigneaux de gest.
(uf}l46!^. Patrenostres de coral, d'or et d'argent. (Yoyef ce chapitre de l'inven-
taire des joyaux laissés par Philippe le Bon à son fils GhaHes. Ducs de
Bourgogne, nos 3i5« à 3177.)
PATIM» H D'introdûs pas ce mot dans lo glossaire, wtûeBÈiexA
pwiT avoir roocasion de faire remaTqtoer que le ijatin était tme sorte
parée des patins et galoches. etdesMdes qui les retenaient aux pieds.
A partir du xvi« siècle, cette expt-ession désigna plus particulière-
ment ime chaussure propre aux femmes du grand monde.
(A)l29S.Necetiam inecoiesia vel claustro portabunt (eanonici) patinos sive
soccosferrafeosstrepitnra magnum facientes. (Stat. MS.EccIes. Aquens.
apnd Du Gange.)
(B)1à3â.Item pro uno paro de patitis, pro Domino. ^Comptes de fiumbert II.)
(G) 141 6. Pierre Boyvin acheta du bois convenable à faire patins et galoches.
(Lettres de rémission.)
(D) 1420. A Jehan de Grote, patinier, pour huit douzaines de paires de patins.
(Dues de B<m»gogne, S09.)
(I)t4t3. j p«ir de galages faits d'estreyn , it den. (Invent, As Heiiry Y,)
{^ 1427. Potfr une douzaine et demie de patins pour Monseigneur, xviij s.
W -^ Pour ferrer iij paires desdits patins pour aJer sur la glace, vi s.,
(«) *^ Pour carreler iij paires degrossouliiers pour iceult faire ferrer, chacune
paire de iiij fers, à façon de fers de chevanlx et eu ioenlx mis iiij gros
clonx à groS6é& pointes» pour aler mî la glace. (I>ocs de Bourgogne,
4*04 à 4906.)
(1)1454. A Jehaa Adam,jpeletier, pour deuxpaifes depatits pour Monsei-
gneur (le duo d'Orléans. Dues de Bourgogne^ no OSOa.)
^*) **^ A Jehan Marchant, cordonnier — poar quatre paires de galoches de
liège, du pris de xii sols, vi deniers la pair», livrez à ladicte dame (k
Royne.) (Comptes royaux.)
\K.) l455.Des souliers et des patins qui soient bien faictz. (Ant. de la Salle.)
v^i 1589. Six paires de patins de velours de plusieurs couleurs, prisés ix eseus.
(Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
\^} — Une autre paire de satin incarnatin en broderie d'or, prisé iij escus.
(n) .. Huict paires d'autres patins de marroquin de plusieurs couleurs.
34
4S6 GLOssAins
lettes étaient des coffirets ou écrins , et s'appelaient ta^urets; te&
antres, plus petites^ et qu'où portait à la cemtuie^ avaient \%mm
de pelotes ^ et elles étaient d'une gsaude ricbessé. Ces perfectieii'
uements du luxe s(H)t assez modernes; Jeau de Meung ^ pour ex«^
primer une profosion d'épingles, ne dit pas qu'elles couvrajent
mie pelote^ mais qu'elles rempljfisaient une écualle^ ainsi que UQu»
les trouvons encore chez les marchands.
(A) 1300. Hais il y a d'espinglee plus de denùe escm^e
Fichées ^s ij cproes et entonr la roaçlle*
(Roman de la Rqsq»)
(B) 1589^. Après cela on Iny apporta nn petit coffret, qu'ils appelleqt une pe***
lotte, dan» leqnel y avdt force anseam. (Ede des HetitLapt]lTO(lites.i
(G) 1599. Une pelotte d*«r. à pendre à la ceinture, garnie de diamans, d*nn costé
eemai^ée de Tiolet et.de l*aub« eosté esmaiUé de teurs, ayant quatre
perk» anx' eraaire coings, prisée soiiante dix escuf. (Inventaire de
OabneUe d'Estrées.)
FEHDAIîT» dans FaccepUon de pendants d*or^e&:. les femmes
les portaient par paires, les hommes à une seule oreille;- les pen-
dante d'oreiUâ» décrits dans Finventaire de Gabrielle d'Estrées sont
tous isolés, excepté une seule paire. (Voyez Annea^UD â^oreiWe,)
(A) 1809.Un pendant \ clefii, à denx bontoos de perles» (jLnTentaire de Gabrielle
d'Estrées.)
(B) 1600. A peine le monde estoit esclos qne desja les orfèvres avoient fai^né
des pendants à Eebecca, à Racbel et aux premii^ni IfMVUM 4o monde.
(Et. Binet» les Merveilles de la natare.)
PENT A €OL. Un bijou. qui> eomme nos médaillons, se portait
an eon. Dans Tin^entaipe cw la reine' Glémenee ou en reâCOixtre boit
ûdt»' en saphirs.
(A]1328. Un fermai on. U ^ ngi saclûroD milUeq,des annas de VraoM» à iiij bt>
lais et xvi perles, prisié l liv. (Invent. 4e la royue Oém^ioA.)
(B) —» Un fermail ront, à pent i ool, oà il a une esmerande panû et vi q[ae
balais que rubis et uj jpnosses pnles, 1 liv.
(G) — Un pentacol d'an saphir, dedens une bourse, prisiS c liv.
P)) 13M. Un pentacol où il ajroît xij paies al i^ eamcraudies, prisié vi esens.
(]^ «(^ Un autre pentjMoi lymaces d*UB ccmabieu , gamy de iperleset^B'
pierrerie* prisié x escos. (Juiventafire de rargenterie.)
(]P) 1380. Un petit reliQu«ûro dfi jvprei en fitcoB-d'nn çanttuior, etiv^Fomié de
menoe pieiirerie» pesant i maVMy oneé» et demie, (inv. deGhaiies¥.)
(6) -* Un petit I col à h^n (i^Hines verges à nettoyer relM», gamy de iil ba>
lais, ij saphirs e^ vig perles, pesaniJi) onses, ^ eileriiisk
PERI DOT. Pierre fine, d*un vert jaunâitre, moins dure que îe
cristal de roche , mais vayaol le verr». Sa orislaUiBaCion è^ en
prime droit rectanguAaife.
(A)1200. Annulus , q[ui ftût su^r di^tnm snum, cum dicto l^eri^, tempQ|e^
qno glàlHï impiorain ôceubuit. (Ifonast. angl. de: rcijti S* Thbmâe.)
(B) t3<M>. InvenUire du duc d'Anjoa, 520.
(G) 1416. Une pierre, appellée peridon, enchâssée en or, xx mUi k Pnientaire dn
di4c dçBenry.)
PBRLE. Goneréden calcaire qi4 s'étend m condie épaisse dans
l'intérieur des mtilettes et des anodontes, et form.e la pexte> soit par
son aggloraéra^on autour de quelques molécules réunies, restant
isolée dans Teau de Thultre, soit en formant une exubémnce dans la
couche inténeure, mais alors c'est la perle dite baroque. On recueille
^ BT, RÉPERTOIRE. |^
les perles les plus régalières dans ravictile perlière, avioula mar^
gantifera; les plus belles nous viennent aujourd'hui de la mer des
Indes, et particulièrement de l'île de Geylan. Toute l'antiquité a
connu les perles, et le luxe des Romains en a fait la plus belle pa-
rure. On sait les anecdotes sur ]es perles. Leur dissolution lente
dans Tacide est un fait reconnu, mais il reste à expliquer comment
Cléopàtre, et aprte elle nombre d'imitateurs, ont pu dissoudre de
grosses perles dsms le court espace du service d'un diner. Au moyen
âge. sans tomber dans ces raffînements, on recherchait beaucoup les
perles. Les inventaires et les comptes prouvent qu'on en mettait
partout. Il est question, dans ces documents^ de perles d'Orient, de
perles d*Ecosse, mais aussi, et cela mérite une explication, de perles
de Gompiègne. On conçoit que ces dernières n'étaient pas pécnées,
mais acnetées dans cette ville , à l'époque des ^andes foires. Les
anciens statuts des métiers défendaient de mêler aans un même bijou
les perles d'Orient avec les perles des autres provenances, mais on
tolérait ce mélange pour les joyaux d'église, pour les grands fau-
desteuils. etc., etc. (voyez les mots Perles de compte. Semence de
perles, Troches, Orfrots, etc., etc.) Il suffira ici de faire un petit
nombre de citations.
(A)i295. Quant les hommes qe snnt en les petites barches, isent des barches et
vont sons Telyes, tel qnatre pas et tel cinq josque in douze, e démo-
rent tonte corne il plus puent, e quant ils sunt au font de la mer, ils
treuTeot laiens capare que le orne appellent hostrige de mer et en
ceste ostrice se treuvent tes perles grosses et menues e de toutes fai-
sons. (Marco Polo. Isie de Geylan.)
(B) 1328. Un coc semé de perrerie et une pede de Gompiègne, piisiée vii lib.
(Invent. de la royne Clémence.)
(G) 1353. Pour iiiie péUes, qne décriant, que d*Escoce, que de Gompiègne ponr le
dit faudesteuil — xl-viij escns. (Comptes royaui.)
tB)li55. Orfèvre ne peut mettre en œnvre d^or ne d'argent parles d*£scoce avec
parles d*Orient, se ce n'est en grand joyaulx dl'église. (Statuts des
mestiers.)
(E) 1372. Un tressond dV où y à clxxv perles assu sur une bisete, à petites
perles indes et à chastons rouges, prisé xx francs d'or. (Compte du
testaaient de la loyne Jebanne d'Ërreux.)
(F) 1374. La perle du bas coing destie est comme une bouteille, à pel très blan-
che et très clèie, et poise xi car. (Invent. des pierreries de la couronne
du duc d'Aj^ou.)
(6) 1416. Une grosse perle, nommée la grosse perle de Berri, assise en nn annel
d*or esmûlle de noir — iiijm Qv. t. (Invent. du duc de Berry.)
(H) 1455. Unse perles brutes, enfillées, qui furent prestées à feu Chardon, du-
rant sa maladie. (Ducs de Bourgogne, 6960.)
• PBRLB BAROQUE. L'expression est moins ancienne '^(f la
mode de ces petites monstruosité. On doit la placer dans la second^
moitié du zvi* siècle, et j'aurai plus tard à en citer de sineuliers
monuments conserva dans les câlections princières et pubuques.
(A) 141 6. Un petit tabernacle d*or on il a un ymage de Nostre Dame, grosse, don^t
le ventre est de nacre de perle, ceint d'une eeintnre, tenant en sja
main nn livre et une antre ymage de Sainte Elizabeth qui embrasse
ledit ymage de Nostre Dame — gamy de deux camahieni, qi^atre Sa-
phirs, etc. — iij«xxxvii 1. x s. (Invent, du duc de Berry.)
(B) 1599. Un grand baril de serpentin , gamy d*argent doré, àvecjde petites
perles de barocques et des roses de petis saflrs, prisé six vingt escus.
(Invent. de Gabrielle d'Estrées.)
34.
iSB GtOSSAIRB
FSRLV DB COMPTR. Perles assez grosses pour être coalisées,
trop petites pour être estimées sieloa leur grosseor. Elles se y&ot
daient au cent et au quarteron. Je suppose Que celles qui servitentà
la musique brodée sur la robe de la auciiesse d'Orléans, étaient ae
cette qualité.
{A) i414.La somme de 276 liv. 7 g. 6 den. t. pour prix de 960 if&Ae» destinée»
à orner une robe; snr les mancfaes ei^t escript de l^roderie, toat i»
l«nç, le dH de k ehantM» : Madame, je f««« pivéjoyeulx, et notté tonU
a« MDg sar ehioime dies dites dem mancbes — 968 perles poar servir
k l»rme> ks nottea do U dite elunsen, o& il a 142 nottes , c'est as8ft>
voir pour ^aeiina no^ 4 pirie» an CArré. (^ea de Bmirg., 6S41.)
raMLBS FACmm. lê se saoraSs fixer l^dpoqne de ces imt^
tilioD» dM pcilM i»e»; las citations suivantes permettent dtié^
•lier entM la presiière moitié du %m* siècte et la dernière moitié
étk xvu» siècle. Il est pi^bsèk qm^on tes imita en tous t^enps^ mais
arec divers pncédét,
\à) lMe»T)rr. Lixv. Hea jnMVi»*. Ru» ne nnlto di» dit mestîer ne pnet t^n cliV
ptons» ne ataelM»; ma tMCoas sus paickemin. ne sue toile, ne ne pnet
nwlra acKOtmift fimm peUas faBsees, pallaa Mtaohea m dotées, s'eUai
ne sont d'argent ; car telles ouvres sont fausseih i^ é»B Vastieci 19^
cneilUs par le préT6t de Paris.)
(BU491. tes perles fansses argentées en d^âAns».^ so«> de i^oairàUe inven-
tioipi et qni imitent parC^ltement l^n^tawettei^^&Taodanj^ dans lame
do petit UoD». {Un» des Adresse^
]«BibK A V9Kmm. S^^il de m %»e , s^g^t-^ de sa
couleur ?
iA) 1999. DeOÈ. kmaqoMtB dé perles à Poignon^ montint entiron sbc cens soixante
dix perles, prisés trois cens (rente cinq escus. (Inyent. de Crabni^
FmUAraCVUS. Qpi «st telle qfiQïn, Vj9i ej^tcaît» Oe 1» iSr
(A) 1531. A Jehan Bonsseley, marchant florentin, ponr som ]^lenant d*ime
hiu» VQSM Mri«yH£eUfi et nrai iteopé^ %»e.JAl^ « aehaptèdt luf^
PERLE (semence de). Cette espmfflsièa est ebeere m usage pour
désigner di^ pefles' tpep MHes poor les eomple!'. qui si^^iivndeiit
au potds^ et qiron empfoie en grande abondance éatns la Itrroderie.
{J^ iZi%,Â. Bethonmet Thnrel, mercier, pour nn marc û^ perles, ac]»eté de Uù
fonce XX eicas et ponr Tii marc, ij onces d'aotrtteperleê ph» ménnis,
l*bnce xyi escns, baillées et délivrées an dît Estieniietîastel pourbiq»-
éêv elwutolii» •m «lM^^«fob> ^ iij«xi esensii ivi s. p»la|)lèee. (Gemplèt
royaux.)
MIRLB (iBàre «k^. En alltnaRd, Pvrimmm^, la nacie'qid en-
gendr» 1& pmB baioque dsi» Iftmttie peittise- (¥ofre> i^am*99laim*)
PEM. Goulewr bleue dans toutes ses mianees^ pulsqu^m teneontit
dans les textes des étoffes dites de pers dair, azuré^ etc. En génénd
o^^endant^ e^ im bleu foacé^ telfement feneéméaie qull peai ser*
Tir de tenture <te dxnil. ce que nous app^ns le nonvMeti. Aussi
{arîe-t-oD> da»s vm ordjamMuice At poftce» w iïSii, d» ^tipsjoers
et autfts acQim$uiin4i ffM^ teinAnts «r mçrtmiris. M. CAu Gaimer
tEadniti Tima persica, ua coffre de travail ]»e£sani; ne seraiVce p^s
plntOt uu oeABs éuMiUie de cmi&ix bleua? Pûrmi cokmis.
(A) 1 220. Tant la bâti qu'ele en fu poertaincia.
(Gnens Gnis dans le romancero français de M . P«ilin Fârit.)
ET BléyBBTOIRB. M^
n»TBIL. FilOtt.
(A)i328. j mortier et un pesteil \batre espices. (Inveot. de larûyneGlémenfi^.)
(Ë) 1383*. 14 uns porte im pestel et li antre nu mortier. (Bertr, Du Gnesclin.)
PSlLLATlàftES. Phylactère^ rdiqaaire saspendu à des Alla*
tiares.. (Voyex ce mot )
(A) 1 180*. Reloues et cors saints flst monlt tost avant traire,
Filatièn» ait testas et autres saintoaires ,
Ni lésa» ciois,^ ne^îhaâse « ne galice. (Eoman de Aoa.)
(B) mo*. U matera de réglisa (de Laon)«
Ghià riche et bel simt a devise.
Porté forent en Endeterre
POï goaignier et por açuerre.
(Miroir de la Yierj^. €^. de Goincy.}
(€) 4290*'. Qui dlmt oist Vilain jurer
De crois, de Dius et de phflalèMs,
■ Qii% f« pendus m» oon leifes. (Le Benavd oonre^pé.)
(lf>) 14O0.*.S*e«asBit l^s relicques, tant en phiilatières, comme en bonnes, estant
•tt une GoCt^ de nos point , qu on peut an ceur <{nant on drescbe le
eandeiabie. (Inventaire sans date et sans indication d'église, mais
qu*on peut placer en 1400, et aux environs de Lille.)
(X)iS02«.TiBrtia lm«go est nuior cetert» , argentea deanrata » tenena coram se
phylacterium esnutw&tnm c^G^niùs plénum. (Invent, de Laon publié
paf H. Darraa.)
PIGHim. Pot à (MU et à vis, Mcote en umge en Dauphiné.
(A)ilAO. De^mentMi me flMeft livrer
Devor beax piekers de beau vin cler. '
(]^artonopex et' IRéâi,)
dl} ^ . , . . tTn picbier
HqdU petit de- fontaine plain. (Idem.)
(fi^iM*£liuitoU d«Mpi«k»«io» m^tm, od« QepsttQiSw^ aiganteos deauratos.
Signatos cum scuteto , continente in ana parte duas claves transfizas
et m alit part» «a lottis panmlas, mm tuai baim in nedio «ransvefsa.
(Inventaire de Humbert II.)
(D) 1360. Inventaire du duc d^Anjou, 408.
¥ït, pied. Les orfèvres «Kéeutoiest» et Vtm i*ecueillait^ dans les
chambres des joyaux^ dut i^eds de ooiipes et de verres qui s'adap-
taient^ selon le besoin, à m eoapes et a des irerres fort peu dignes
de cette élégance et ae cette richesse. Aussi quelques-uns de ces
mm» «isfaîMiiMIa aeufmit de Takuir que p«p leur pied et I«ur
oomnie, le oor^ du }03fB»:«ft était le piétextOi
[k] law.tAi M d'ev à mettre uo tolpre etle oeofesete 4e mesmes, à façon d*i(in
s^Hm • et isl le poMmeam dn pié gnoT dasetat perles et le fraitelttt
d» cMMtMdi de anse leièas, etun sapoir «a milieu > pesant ua aian^
dea» epAaif quinze esteaUna* (Inventaiie de (parles vl.)
(B^ <«* Ihi «atVf ]éé dV, h mettv» un voire riDU» à quatre compas, un angM
en chacun, lesquels tiennent dMscun un eacu aux armes de France M
d^Evreuz» et est la tige forse et a au pooimel : Monjoye, à quatre es^
I cttsoQs, pesant tiinq onces.
PIERRE de Yoirre, de jaspe, ds ponseetaine, dam Tacception
âiiièe» M, dâ aoEfleaa; oa s'est «atyI pl«& lasd, dabji la mèqiB
^tccepUon, du moi caillou,
(A)tm;PiMn'da cristal affiée , n^ 4tt. (iavmt^M da duc d'Anjou.)
(B) — Pierre de voirre, fait en manière d'esmafi, JtP 49t.
(C^lf9-;Qtoiatt|atire d*argent doté , par pièces ^ sofr le tond, ouqoel sont de»
aio
GLOSSAIRE
reliqnes de saint Thibault et de plusieurs autres saiats, et wten-
vironné de plusieurs pierre de voirre. (Inventaire de Charles Ti.)
XD) — Un reliquaire d'argent doré, sur un pié hachié à feuillaiges , ou milfen
duquel est Nostre l)ame esmaillée, et audessus est Nostre Seigneur en
estant, et à renyiron du dit reliquaire huit pierres rouges de wine.
E) — Deux couronnes d'argent despéciées , garnies de perles et de pienerie
de voirre.
PIERRE D*AIGLE. Pierres appelées Œtites. C'est une variété
géodique de fer hydroxydé renfermant \m noyau mobile. On la
— . particulières pour uimmucr ic» uuiucuns ucicuiouic-
ment. Pline, Dioscorides, Mathiole, etc., avaient déjà fourni on
lecueilli tous les contes et superstitions qui s'y rattachent et dont
le moyen âge s'est ^goué.
(A) 1322. iij pères de eagle. (Invent. du comte de Hereford et de sa femme, etc.)
ifi) 1553. On y trouve (dans le désert des lacs natrons) «i grande quantité ie
pierres d'aigle, qu'il y en a à charger navires. (Belon. H parle de lenr
emploi superstitieux.)
(C) 1604. Jehan de Gharmolue lègue à sa cousine une pierre d*aigle gamwfa>
cent , la plus belle et bonne quy se puisse voyr. Elle soulage lort les
feinmes grosses en leur acouchement , la lyant à la cuisse gauche, et
la fault retirer incontinent que Tenfant est au monde. (Passage d^aD
testament copié par M. Mélicoq daiis les archives de Béttnne.)
(D) 1692. On appelle pierre d'aigle certaines pierros qui sont creuses vefs lem
milieu et qui renferment un noyau pierreux, et argileux qui fait do
l)rui.t quand on secoué la pierre. — On attribue de grandes propriété»
a cette pierre, scavoir défaire accoucher les femmes heureusement et
d empêcher qu'elles ne tombent lorsqu'elles sont grosses. Otf«lq««
ims ont écrit que les aigles vont chercher cette pierre jusque dans les
grandes Indes, pour faire éclore lenrs petits. (Pomet, fiist* desBn*-)
. PIERRE DES AMAZONES. (Voyez Feldspath vert,)
PIERRE APLANT. C'est-à-dire pierre taillée.
(A) 1 300. (Jnç cadre d'or mis sur sa tresse
Si riche, si plaisant, si bel,
(^'onques on ne vist le pareil.
De i|ierres estoit fort gamy
Précieuses et aplany. (Roman de la Bose.)
PIERRE RLANGHE. J'ai dit, aux mots Cassidoine, Onyx, Cor-
nehne , Jaspre, qu'il n'était pas possible de confondre le camateu
avec ces pierres, puisqu'elles sont citées avec leur propre nom;!'»-
pression de pierre blanche comprend peut-être les agates à couches
I)lancbes, dont les rédacteurs du moyen âge ne connaissaient pas les
noms ou pour lesquelles ils n'en avaient pas encore créé. D autres
conjectures sont peut-être admissibles, maïs je n*ai rien trouTé #
leur donne une autorité quelconque.
CA) iSSO.Un signet en une pierre blanche, ronde dessus, ot dedans est taillié hd
homme nu qui a un enfant devant luy et est assis à fiUet en nne^erge
d'or plaine. (Inventaire de Charles T.)
(B) — Une coupette d'euf d'autmce dont le henap est d'une pierre )Axsà>t
cassée.
(C) *- .Deux petits barillets de pierre blanche qui ont les fonds romposet
pendent à deux chaînettes d'argent.
(D) — Un reliquaire ^quarré d'une pierre blanche, où est îa gésine lîostte
J
ET HÉt^BRTOlRS. 4^
Jhmé ô*tmt part, hotAA d'un pea d'urgent, pesant ij onoes, x estearlivs.
(E) 1403. Un pot fait par manière d*nne pinte, lequel est d'une pierre blaneke
«t garay d'argunt doré à un petit esmail d'un eeil sor le convesel^.
(DuQiB de Bourgogne, ou 5980»)
(F) --> Un bemiap è coav«0Cle, d'une pierre Uandiastre, gasny d'agent doré
par les ]Haa^ (I>ncs de Bourgogne» n. 5981.)
(G) 1507, Ung gobelet dtf piarre blandie, eoebassé en argent doré, k couvercle
e» façon de pavulon fait d'esmail. auquel a plusieurs lettres et 1 em-
bassement fait à feuillages, pesant ung marc, six onces. (Inventaire de
la leina Anne de Bretagne.)
(H) » Ung QQwrerole* d'wys ooupp* ou gobeM de pierre blai}£)ie, encbassé
en argent doré et le dessus fait d'esmail, auquel a une enfant tenait
on, petit moi^Umet à vent, à cbeval sur ung baston; wqufil couvercle
est rompu par dessus et en deux pièces, pesant en8en:^le sept onces.
PIBBAK SBa LB CffM DR&. Piem de coulew? giise^ probaliâl-
ment le calcaire compacte, dit pierre lithographique.
' (A) USO.Vn grant tableau qiiarré, de bois, ouquel a ou milieu une «ostre Baine,
d'une manière de pierre sur le cendre, eslevée et plusieurs autres bis-
Mtes pareils de Diev et de noetre Dame. <DiMft de Bourgogne . 4078.)
PtEttRE DE GHAPPQW. Une pierre extraite du gésier d'un
chapon et qui aurait eu quelque vertu magique.
(A) iAiQéViOB pierre de chappon , tachée de blanc et de rouge, assize en un
annel d'or, — iiy Ivn, u (Inventaire de duc de Borry^
PffBftftB SOR ciBE. Se disait des pierres fines^ non montées,
que Ton fixait, comme on le ftiit de nos jours, dans de la'cire appU-
. (juéQ suf dee ftuilles de carton.
(A) 14lè.Une grant esmeraude contrefaite, empraiiiteen cire, iiij Ut. t. (Inven*
t«ise du duc de Bf»ry.)
P) •-•* S|x petites éBUMnodes en elfe, prisées XX sols t.
PIERRE ESTRAVGE. L'ignorance d'un rédacteur d'inventaire
ne doit pas noua occuper longtemps; une pierre étrange était une
pierre étrangle, à sea connajssances et à laquelle il supposait des
qualités merveilleuses.
(A) iAtèJUne pierre estrange^ eneka^iée em or, ptndtnt à um chafyeaae dPlor,
-^ X«* s. t. (laventaiDedu due de Berry.)
(B) 1455. Une grosse pierre estrange> hem euvre» qu'on dit estre convenable et
aidaat à faiae eolMtet Amnesefflana «n mil d'tnfsmt» (jPlK» de Bour-
gogne» 69&a.)
(G) 1467. Ung petit tableau, garnv d'or et de pierre eskraingère,.et y «st Vim
et ses appostres i, moietie ymages. (Bues de Bourgogne, 2164.)
(B)U8a*Po«r une pierre eslrange, semée d'estoilles, que la dicte Bame (la
royne Charlotte) a eue, — iii] liv. xvi s. (Comptes royaux.)
W «* ATbmaM de Saint Pol , evfévfe èemourant à Tours , pour or et fa^on
d'avoir mis en œuvre la dite pierre estrange, — ilviij s. (Idem.)
ii) 1409. Ung tableau d'une pierre estrange, enchaesé en ung tableau de bois,
le dâct tableau encbasaé d'argent doré, faiot à loxansee et roses, ou-
quel tableau est le misUire de la passion et dix huit histoires taillées
en demie bosse, (inventaires de U royve Anne de Bretagne.)
NRRRR PAirssB L'imitation de» pierres fines ai pris naissance
dans leur valeur et dans le gain qu'on tirait de cette contrefaçon.
BUe remoAfe» à» rantiquitô et B'm rttrouvée en pleine activité au
moyen âge, aussi désigne-t-on les joailliers par ces mots les pier"
^^* de pmrn natureus, et Us s'engagent, dans les u» df lemr
442 GLOSSAIRE
. corporation, à ne pas employer de verre de couleur. Désignations,
engagements, rien n'y fit, on fabriqua de fausses pierres et, dès )e
XIII* siècle, on les imitait si bien, que les uns étaient trompés, que
les autres en achetaient sciemment pour orner les reliquaires aes
églises, les couronnes roysdes et les plus riches vêtements. La reine
Jeanne d'Evreux laissa a sa mort, en 1372, vingt-qualre couronnes
et chapeaux, dont deux étaient couverts de pierres fausses.
(A) iîSO.Titre xxx. Des cnsUlliers et des pierriers de pierres natinrem. — N»
ne puet ne ne doit joindre Toire en couleur de cristal poor taintuie ne
Sonr paintnre nnle, quar Toerre en est fausse et doit estre qaassée et
espéciée. (Us des Mestiers, recueillis par Et. Boileau.)
(B) 1355. Nu] oe pnet faire, ne faire mettre en or, doublés de voirrines, poor
Tendre ne pours*en user, si ce n'est pour le roy et pour la reyne cases
enfans. (Statuts des orfèvres de Pans.)
(G) — Nul ne puet faire tailler diamans de beride. (Ord. des Bois. Tojet
DiavMnt,)
, (D) 1360. Inventaire du duc d'Aoiou, 9, 10, 13, 18, 64, 274, 451, 452, 45S,
460,468.
■(E) 1363. Une petite croix d*or, à pierres de voirre, à mettre en roratoiie Mon-
seignear, que Monsgr (TAujou son frère li donna aux estrennes Va
ccc Ixiij. (Inventaire dn duc de Normandie.)
(F) 1372. Item ^ chapelets d'or (petites couronnes) de vouarre vers et vemurals
et a en chacun Ixiiij perles, prises ij» xxx francs d'or. (Compte du te>-
tament de la royne Jehanne d'Evreux.)
{Q) — Un autre chapel d'esmeraudes de vouarre et de besans, ohascnne de ir
parles et a un rubit de vouarre.
(fl) •— Aulcunes foys les fanlces pierres sont si semblables aux vrayes, que
ceulx gui myeulx si cognoissent, y sont bien souvent déceulz. (Le m*
prié taire des choses.)
(I) 1376. Le chief S. Gliment en j vaissel — aomé de pierre de voine, — et y
faut dessus les corne de la mitre deux pierres de veirres perdM. (£»-
ventaire de la Sainte-Chapelle.)
. (J) 1380. Une attache, qui fut à la royne Jehanne de Bourbon, garnie de perres
faolces, c'est assavoir doublais rouges et voirres verds, à xv troclics
de perles chacune de iiij perles, pesant iii|i onces. (Inventaire de
Charles V.)
: (K) 1390.Un petit annel d'argent à une pierre de voire. (Lettres de téBùtàan.
(L) 1399. Une couronue d'or à treixe fleurons, en chascun une esmerande contre'
faicte. (Inventaire de Charles Yl.)
<lf) 141 6. Un grant doublet quarré, contrefait comme un saphir, assis en on
culet, que MS. a fait faire — xvi liv. t. (Inventaire an duc de Berry.)
■ <N) ^— Une aiguière de voirre, tainte en manière d'agathe, sans comcNle»
ance et biberon, non garnie, prisé J sol, iij den. t.
• (0) — Un gKts saphir sur couleur, de voirre, pertuisé , pendant à un aiiBdet
d'or, — iiii liv. t.
' (P) — Une pierre de voirre, contrefaicte en manière d'esmeraude, assise fo
cire noire, — xl s. t.
t (Q) «^ Un onis d'esmail, ou voirre taint de couleur d'esmeraude , enchiS'
tonné en or, en manière d'un fermaillet, lequel MS. a fait faire, *
xxxij liv. t.
PIEftRB FONBVB. Un seul exemple* de cette expression ne
suffit pas pour en donner le sens , je me contenterai de citer le
. passage.
(A) 1560. Ung pot de perre fondue, avec son couvercle d'or, estimé xx. (Inven-
taire du roy François 11^ aressé à Fontainebleau.)
PIERRES D'ISRAËL. J'ai dit qu'on attribua xme Tertu magique
BT aéPERTOI^E. ii3f.
à chaque pierre précieuse, et on ne s'arrêta pas là, une fois entré
dans ce champ de la crédulité qui n'a pas de bornes. L'antiquité
avait légué d'innombrables pierres gravées au moyen âge, qui les
conserva sans v attacher un grand prix. Il les enchâssa dans ses
calices et ses reliquaires^ il s'en servit en baçues et en cachets pour
sceller ses lettres. Le reliquaire se trouvait ainsi paré de métamor-
phoses fort peu morales, les cachets présentaient des sujets qu'on
n'aurait su expliquer, et des inscriptions qu'on ne comprenait pas;
mais peu importe, c'étaient de belles pierres, on savait la difficulté
de les tailler, et on était sous le charme des beautés de Tart. Lors-
que û crédulité , du xi« au xiv* siècle , prit des formes nouvelles
pour produire de nouvelles absurdités, ces pierres gravées furent
considérées comme d'origine hébraïque, et se revêtirent d'une au-
torité cabidistique, on les apj)ela pierres d'Israël, et on rédigea un
code en règle de leurs propnétés magiques, non plus d'après leur
« époque du mo^ren âge. Quant _
ces pierres' cL'Israël, c'était tout simplement des intaiUes , et des
camées antiques; j'en ai parlé, aux mots Camahieu et Onisse.
(A)1300*. Item quidam lapis de Israël, exprimens majestatem Oei, albi coloris»
cam sex circnlis argenteis etdeanratis, in qmbns insemntur sex magui
lapides et sex minores. (InvenUde S. Paul de Londres.)
(B) 131 3. Item un camaen en or, de Israël. (Invent, de Pierre Gayeston.)
(G) 1370*. Cy après s^ensuyvent plusieurs pierres entaillées et orientées, lesquel-
les sont appelées pierres d*Israel, selon les saiges philosophes, les au*^
canes sont artificielles, c'est à dire qu'elles ont été ouvrées. Première-
ment: en quelque manière de pierre que tu trouveras entaillé à
Tymaige du mouton, ou du lyon, ou du sagittaire, elles sont consacrées
du signe du ciel. Elles sont très vertueuses, car elles rendent Tomme
amyalnle et gracieulx à tons; elles résistent aux fièvres cotbidianes»
quartaines et autres de froide nature. Elles guérissent les vdropiques
et les palatiques et aguisent l'engio etrendent beau parler et font estre
sear en tons lieux et acroist honneur à cellny qui la porte , especiale-
ment l'ymage du lyon. En quelque pierre qae vous trouverez entaillée
ou eslevé Pymage du tourel ou dme vierge on du capricorne. (Je
supprime les qauilés et vertus attribuées à chacuoe de ces pierres.)—
jumeaux et balances et laquaire — Tescrevisse et Tescorpion — ung
vieillart et a en sa dextre main une faulx — ymage d'homme qui tient
la teste du mouton — ung homme armé oa une vierge vestue de lar-
ges vestemens, tenant ung rain d'olivier — une ymage tenant une
palme en sa main — une ymage qui a esles es pies et en la senestre
main une verge et ung serpent enveloppé entour elle — ung veneur,
la lune, ung chien, ung serf, ung lièvre — ung serpent, une buire et
dessus la queue du serpent ung corbeau — uog omme séant en nnç
trépié jusques aux espaules et jusques aux genoulx — nn nez et une
vielle — ung lyon et ung chien en sa bouche — ung homme tenant
une faulx et une espée — ung aigle —un cheval à elles que on appelle
Fegasus — une ymage de femme qui a los cheveulx espars et les tient
en ses mains — une ymage de vierge qui ait ses mains en manière dé
croix et soit à trois coustés ang chief et soit assise en une chaire— ung
homme qui tient ung serpent en sa destre main— ung homme qui flé-
chisse son genoil et en sa dextre main tienne voarle dont il tue ung
lyon et tiengne une courte fanlse beste contre nature faicte. — Deux
vurles etung serpent — Ung homme à tout ung escu à son col ou en
sa main et tiengne en l'autre main une lance et dessoubz ses pies soit
ung serpent — ung homme qui ait longues oreilles — ung lyon — nn
ai^e et capricorne — ung dromadaire qui ait ses chevem épars sur
444 OLOSSAIBI
les espanles — nng homme en niig Bu>nt de pieires, anis oa debont,
tenant en sa main une pierre — ung sagittaire en s^mbleoce de Tusal
— une beau chief bien, pigné qni ait une belle face — on lait chief
hérice qui ait la face yree — un cbief qui ait long eheveuk et entie-
medet en semblancé et fface de Tîellaft fort Itafta — ung hooUAe^
tient en sa destre main vng livre et en la senestre me vergs •»• «g
homme contooné tenant en sa destro main «ne serre et en la seonta»
une piJme — ong homme qui en sa destre main tient une lampe etea
la senestre une teste de femme — ung torel et ong movton -> ong
homme qui a esles es pies — ung homme qui tient nue Verge en u
main ~ ung homme qui a un cor à son col ^ ung homme qoi est
moitié bdeuf — une net à tout le maet et une Toilie ««• um feHn» qui
a en une de ses mAins un soleil et em ranireung poison**- ne toij^*
telle avec tmg rain d*oliTier — ung serpent et ung sagittaire ^ «
«omhateot — moitié figure de femme et de poisson comme la serayne
«. ung homme séant sur un liépart et tiengne en sa main une eédale
escriptB — ung homme qui tient en sa main la figure d'ung dyable qm
a cornes et esies et en 1 autre main ung serpent et destoubs hs pit
ung lyon et sus ses figures soit la figure du soleil et de la lune »<- ma
Tmage d*omme ^i porte en son ccA ung faisteau d^aihret •* vu
hoomie portant ung sestre en une main «t ea Tautte ung Msel q« vX
ses esles tendues et au dessus une figure eothodille (crocodile) — tmg
homme tenant en sa destre main ung livre et en sa senestre ûtietei|B
— ung homme fort et robuste lequel ait face terrn)le et soit connne
courroucé et yreui, restraingnant en soy le firent, tenant «o ti
main destre une lance et en sa main senestre ong ehevid et qo'il y vX
dessoube ses pies ung hommeif|nl soit gissant. (Le Lapiéjîre en fnn-
^ysi attribue au voyageur ^an de MandeTîUe, qui moarat es 1371.
imiHnmé sans date vers 1500.)
(D) 1380, Une grand ydre d'araent doié — semé de pience de taille dlsnèl.
(Invent, de Gharies v.)
(E) 1389. Un atmel d'or, à une pierre de Israël taillée, iz a. (Test, de l'aieber.
de Rheims.)
(F) 1405. Un annel dMne verge entaillée ouquel a un ymage d'ufte pierre
dlsrael. (Ducs de Bourgogne, 6041.)
(Û)1460. Yeit un carrel sur la poictrine au damoisel, qui estoit sellé de cire
j.aulne et d'une pierre d'Israël et avoit dessus une main qoi sembloit
qu'elle voulsist dûj^e, madame, ouvrez et regardez. (Percefotest.)
PtEIIBE DE LARD, dite agalmalolithe, sléatite, ]»8godite,talc
graphique, etc. Pierre tendre, de couleur verdâtre dans les nuances
tendres, sans transparence comme sans éclat, et d'un poli gras.
Travaillée par les Chinois avec une meryelUense habileté, cette
matière n'est pas citée et ne semble pas avoir été coBime au
moyen âge.
PIERRE DE tiAls. Les belles statues deâ porches de nos ca-
thédrales et les monuments funéraires sont sculptées en pierre de
liais , mais cette gualifiGation est rarement employée : je ne sois
même pas bien sur que Graindor ait entendu ainsi le mot (jni
Se trouve dans la citation (A) . Il m*est impossible cependant de l*in-
teroréter autrement que ra fait M. P. Paris, le savant éditeur de
la Chanson d'Antioche, et j'ajouterai que j'ai pour autorité le sou-
venir des magnifiques murs de la ville (TAntioche^ construits ea
fierre de liais de la plus belle qualité.
(A) i 1 85 . Moult fu fors Antioche, li mur haut et pleimer,
Cinquante tours i ot de marbre et de Hier.
(Chanson d'AnfiOChe.)
(S) 1364. Pour deux grans couTertures de pierre de lyais , — Fane pear V^visr
J
ET RÉPERTOIRE. él%
série de la. sale neuve du roy, et Tautre poar Thuisserie de la sale
nenre de la Royne , aadit Louvre , cbacttne pièce achetée ciùq franes
d'ôr. (Comptes des bâtimens royani.)
PnsM.niLMi±jk. Je ne saurais donnet à cette expression d'atitre
i)MBiaéùtaire que les citations suivantes.
(À)fô40.trne ^nde ptefre de mixte, en fà^on de navire, estimée z Hv. (In**
ventoire des joyanx trtmvés an ch&tean de Fontainebleau.)
(B) -<- Deux âtntres petits vaisseaux de pierre de mixte, estimez xz Ut.
(G) — f tTnff antre de semblable pierre , en fa^n de navire , gamy d*argeiit
dore, estimé ^ xx liv.
l»IKftftB DIS TAILLE. Cest-à-dire pierre taiUée.
(A) iSSO. Pierre de taille dlsrael. (lavent de Charles T.)
PlCftAË DE TD0€ttE. Toute pierre assez dure pour n'être nas
rayée par Tor et l'argent, et qui en môme temps r&iste à Tacuon
de l'acide nitrique (eau-forte) devient une pierre de touche ou un
tovchau^ quelles que soient son origine^ sa formation et sa cou«>
leur. On conçoit toutefois me la couleur foncée permet mieux de
juger l'action corrosive de racide sur la trace du métal qU*on lui
flônmet. Ainsi donc, on choisira de préférence les basaltes, serpen-
Iftne, trapp noir et silex foncés. Au moyen âge, non-seulement on
luisait usage de la pierre de touche, mais il semblerait^ d'après la
«itation (B), qu'on aurait composé un tableau de la pierre elle-même
et des ors, à dififérents titres, qu'on vient ordinairement soumettre à
son épreuve. La curiosité et l'ambition de s'instruire ont été les motifs
du duc de Berry pour acquérir ce tableau.
(A)1313.Un touche pour assaer or. (Inventaire de Pierre Gaveston.)
(V) 1419. Un grattt tableau d'une pierre à toacber or, fait d*un costé et diantre
d*yma^s d*or de plusieurs touches et gamy par les bors de bois •«*
mir liv. t. (InVent. du dne de Berry.)
(G) 1453. Une salière d'or, garnie de pierreries, à personnage d'ane damoiselle i
la façon d'Angleterre, laquelle a esté touchée et pesée et ont rapporté
crae 1 or est à xvi carats. (Compte de la vente des biens de Jacques
Gctxtt.)
MEE1IES GOHl'BE LE VElTtK. Yojez aussi Languier, Serpent,
et particulièrement les mots Essay et E$preuve. Ces sui)erstitions se
sont perpétuées si tard, qu'on pourrait prolonger les citations bien
au delà des limites de cet ouvrage.
(A)i38^.tJne petite boeste où dedans sont peûdans, aune chaisnette d'or^ cha-
cune deux pières en or, bonnes contre le venin» c'est assavoir une
petite teste de serpent noire^ nommée Lapis Albazahan, et un antre
petit osselet blanc quarré. (inventaire de Charles T.]
(B) 1408. Un annel d'or, où est une pièce que Ton dit estre bonne contre le venin.
(Ducs de Bourgogne, no 6087.)
(G) 141 6. Une pierre contre le venin, appellée banzac, comme d'or, pendant à
iij petites chaynettes d'or. (Invent, du duc de Berry.)
(B) — Une espreuve d'or, où il a plusieurs langues de setpens, nnicomes et
autres pierres contre le venin — Ixxv liv. t.
(E) -. Six pierres contre le venin, — v sols t.
(9) 1586. Une pierre noire contre le poyson, delà forme et ^osseur d'un œuf de
pigeon, ayant sa couverture d'or. (Tnvent. de Mane Stuart.)
PIERRES. (Leur puissance.) La croyance dans la puissance des
pierres précieuses, pour la guénson des maladies, soit que, broyées,
on en avale la poudre, soit que, portées au doigt ou au cou, elles
32
il6 GLOSSAIBB
a^ssent
cienne^
on la rencontre dans les traditions 'de l'antiquité la plus
Cette même croyance devint tout à fait générale au moyen â
tant en Occident qu'en Orient. Chrétiens et Musulmans furent éga^
lement aveugles, et aveugles au points non-seulement d'attribuer à
ces pierres des pouvoirs surnaturels, comme de rendre invisibles,
invmcibles, immortels, etc., mais d'accorder à une même pierv
des vertus différentes, contradictoires, inconciliables; J. Corbiichont
au xiv« siècle, ajouta beaucoup, dans son Propriétaire des choses,
à ce qu'avait recueilli déjà le franciscain Ifartbélemi Glanvill,
d'après Isidore de Séville et les auteurs les plus en voçuedeson
temps. La description de chaoue pierre est suivie de 1 énuméra-
tion de ses qualités médicinales et magiques. Si la description,
qui eût été intéressante , est fort courte, l'appendice, par contre,
qui est absurde, est très -long. Pour les croyances analogues qui
inâçnaient en Orient, la Pharmacopœa persica du canne Ange de
Samt-Josei)li est étendue et suffisanunent complète. On trouvera
ci-après trois passages tirés des inventaires royaux, et différaite
passades extraits d'ouvrages câèbres en leur temps et qui faisaient
autorité. Mon but étant uniquement d'expliquer pourquoi ces
pierres étaient devenues précieuses . pourquoi aussi elles étaient
richement montées, je ne comprendrais pas l'utilité d'autres ci-
tations. Quant à la facilité de les multiplier, il suffit d'entrer
quelque peu dans la littérature du moyen âge pour en être con-
vaincu. •
(A)lW3.Nulle (religieuse) ne doit porter aneauli ne pierres précieuses, se»
n'est pour cause de maladie. (Stat. de l'HfttelSiea le Comte delVoyes.)
(B) i 280. Moût riches pierres en aport (de la tene du prestre Jean)
Qui font resusciter le mort...
De mort ne doutera menaces
Cil qui les porte. (Rutebeuf.)
(G) 1295. A tuit furent tronches le teste for que a huit homes seuluauit.sti
ceste ne poient fer trancher la teste et ce avenoit por Yerta ^J^
qu'ils avoient, car il avoient chascun une pières en son brax ded£iis
entre la cars e la pelle, si qe ne poroit dehors, e de ceste pieres estoit
si encanté» et avoit tel vertu qe tant come Ten Taust soure, ne poroit
morir por fer. Et les baronz qae fu lor dit Tachaison que cel nepoifiw
morir por fer, il les font amazer con maç|[ue et celi morurent mamti-
nant, puis font U traire de les brace cel pieres e le tieDentmontchier.
(Marco Polo.)
(U) 1372. Le béril à cestuy qm le porte vault contre le péril de ses ennemis et
le garde d'estre vaincu et le faict estre de bon cur et lui donne w»
enging et si vault contre les maladies da foye et contre les soospirs er
les roctes qui viennent de Testomac et ganst les yeulx qui sont trop
moistes. Le béril art la main de celui qui le porte se on le mect à 1 op-
posite du soleil, il magnifie en ai)parance ceUny qui le porte et uki
aymer son mariage. (Le Propriétaire des choses.)
(E) 1380. Une pierre, appellée la pierre sainte, qui ayde aux femmes àaTàïe»*
fans, laouelle est enchâssée en or et y sont ii^ perles, vi esmeravdtfi
deux balays et au dos y a un escu de France, estant en on estaf if
cuir. (Inventaire de Charles V.)
(F) — La pierre
lettres en
eta escriptnre an dos sur le dit filet. Et est ladite pierre .
cuir bouly, pendant à un laz de soye, où il y a deux boutons de penw-
ET RÉPERTOIRE. 447
{6} i456.Une grosse pierre estrange, hors eavre, qu'on dit estre convenable et
aidant à faire enfanter femmes esians en mal d'oifant. (Bnes de
Bourgogne» n. 6953.)
PIERRERIES. Je renonce à donner, par des citations, nne idée
de rétat nomade des pierres fines et des i^erles. Ce oui ornait nne
GOnronne passe à des patins^ ce qui formait la partie brillante d'nn
fennail^ dnne armnre , va étinceller indifféremment sor ane cein-
ture, sur un pourpoint, etc., etc. La lecture des inventaires et des
comptes est très-mstructive sous ce rapport; cir elle prouve la
grande et sérieuse place que prenait dans la vie du moyen âge ce
qu'on a raison d*appeler des futilités dans la nôtre.
(A) ISSO.Un cbappel à vi gros saphirs, viballays, zlviij perles en zij troches,
esmeranaes et mbis d'Alexandre , pesant i marc, ij onces, dn^d
chappel ont esté ostés, comme (il est dit) dessos, les vi gros balays et
les Ti gros sanhirs et nne perle. (On lit en marge :) Le Roy (Gnar-
les YI) a pris le demonrant dn dit chaçel ponr le faict de ses poniv-
poins poor l'entrée de la Royne , le xi« jour de juillet ccc iijgnix.
(Inyentaire de Charles Y.)
PIERRIÈRR. Carrière de pierres. C'était aussi le nom d'une
machine de guerre avec laquelle on lançait des pierres. Je dte ce
mot pour éviter quelque confusion avec le mot Pierreries,
(A) 1240*. Si gamissiei si vos chasteax
De perieres, de mangoneax. (Partonop. de Blois.)
(B) ISOO^.Prsterea dedi eîs turbariam et petrariam et qnarerieram ubicumgne
invenire poterunt. (Monast. Anglic.)
(G) 1555. Paris est environné de tontes parts de pierrières que le penple appelé
par corruption carrières. (Pasqnier Recta, hist.)
, PIGNE. Le peigne a succédé aux doigts de la main aussitôt que
l'homme a eu quelque sentiment de la propreté ; c'est donc un objet
usuel aussi, vieux que le monde^ et c'était depuis longtemps un objet
d'art lorsque débuta le moyen âge. Constantinople nous a fourni
les plus beaux modèles de peigne parmi les plus anciens de ceux qui
appartiemient à cette époque. Lindustrie de nos pères a bientôt
combattu avec succès ces importations étrangères. L'ivoire et le
h(»8 ont été. comme ils sont encore^ les matières préférées^ et quand
j'arriverai a la recherche des monuments^ je ne serai embarrassé
<[ae par le choix. Les perfectionnements introduits dans la fabricar*
ton des peignes, les uns ornés de marquetteriez les autres taillés à
jour, et tous à dents régulièrement espacées, auraient sans doute
disposé à laisser détruire les vieux peignes, si la vénération pour
la mémoire de quelques grands saints ou d'évèques renommés
tfavait transformé en véritables reliques les peignes dont iLs se
servaient à l'église pour leur toilette, avant drofflcier. Quant aux
ë signes moins anciens, ils ont été préservés par la perfection de
ur exécution, la finesse de leurs découpures, la beauté de leurs
sculptures z la singularité de petits aménagements intérieurs fèr*
iQés à secret, renfermant tous les objets d'une trousse de toilette.
' I>'aiilenr8, leur valeur matérielle étant nulle, ne provoquait ims la
destruction. Il y avait à Paris un métier de pmgnier, mais les
ooustelliers avaient en outre le droit de faire des peignes. (Vovez
CoHsteaux,) On en faJ[)riquait de gros, de moyens et de fins. On les
^te rarement dams les inventaires royaux, mais en grand nombre
dans les inventaires des églises et des couvents. J'en rencontre un
à
_J
418
GLOSSAIRE
^ or et 1UX autre restauré en. argent, comme celui qu^ou yoit^ avec
son ancienne restauration . dans la montre des ivoires du Louyre.
Le passage du Livre des Mestiers de i%QO, qui défend certaines ns-
taurations, explique celle-là. '^porter ses peignes et ses miioiiir
signifiait, pour une femme, autant que partu*, décamper.
(A) 837. Be paramento veio capeline nostr» ciborenm coin cnice aarea— peiK
ten aaro patatmn Dunm concedimus. (Test Everardi Gom.)
(B]915. Pectenem ebameam nnam , tabulas ebumeas duas. (X^st. Aiodfli,
episc.)
(€) 13«0. Qoiconqiies veat estre piogniers et lanternien de oor et d'ivoire* etlie
le puet franchement, ans pignières ne puet ne ne doit rapaieiUiet
nigne viez en la manière que il scuablèce pi^e miet que Vante eit
lanse et mauveise. (Os des Mestiers, recdeiUis par El Bmlean.)
(D) 1295. Très pectines ebnmei, spissiet magnl et très tenues et usoalesde
ebore. (Inventaire de Saint-Paul de Londres.)
(E) — Duo pectines ebnrnei sufficientes.
(F) 1322. 1 pigne dV et j mirour d*argent. (Inveut, du comte de Hereford.)
(G) 1393. Pour un gros pigne d'ivoyre, mis en un estuy de cui( boHllrii nwir
faire ehevenh moyens pour le Roy NDS., pour ce — xl s. p. (Covpt^
royaux.)
(H) 1395. Livré pour la Royue un grant pigne et un petit à tempHères^ d'yroire
blanc. (Comptes royaux.)
(I)1399.UBTiflil^giMàpigner cheveox et est taillé d'un costé et d'autre.
(inventaire de Gbarles YI,)
( J) — Un petit pigne d^argent, esmaUlé de France, pesant une once. (Ce
même peigne est déjà porté dans Itnventaire de Charles Y.)
(K) 1425. Pour deux grans pignas» uag niioic et q gravoiis d'yvoiie^ (Ihics de
Boargogne, 771.)
(1)1455. Pour de^ix platines d'argent, mises et assises an paigne d'ivoire ^
madame la duchesse (d'Orléans), leqnel estoit oompa.XD9C8 de Bonr»
gogne, n. 6735.)
(M) — Pour quatre paygnes d'ivoire, iiij liv., v s. (Ducs de Bourg., n. 6179.)
(fi) 1459. Yousne fustes pas parti d^ing mois après, qu'elle ne troussast pygnes
et miroirs els'en aUa bouter en l'ostel d'ungmarehaat. (Gentllonvâlefr
BOuvéUes.)
0)1538. A Jehan Cousin raâm» orfèvre de Paris, pour sob paiement dHat
estuy de peignes de boys d*ébàne, gamy de trois peignes^ unç my-
rouer, une père de cizeanU et une brosse à nectoyer les dits peiguesy,
' ' le tout taillé à la moresque et remply d'or fin, semé de mbis et tnis
quoyses enchâssées en w, au dessus duquel estuy y a une orloge et ai^
couvercle d'icelle ung grand saphir. (Comptes royaux.)
(F) 1595. Pour huict grands peignes de bouys à l'escrevisse. (Comptes royaux.)|
PIGMÈRE. Estuy qui renfermait les peigues> rasoirs, gra.Yoixs,
dseaux^ miroirs et autres objets de toilette. On la remettait au bar*
l>ier dont c'était le fait. Il nous est resté nombre de ces étois^ et oa
les voit représentés, dans les miniatures^ accrocbéa aux mwrs des^
boutiques de barbiers. De tous ces ustensiles^ aucua ne lédanM^
d*expUcation^ si ce n'est le gravoir, qu'on ^pelait aussi bcQcbiettea
petite poiute, en ivoire qm servait, comme aujçu^d'hui VeoQbp^
mité des peignes à queue ^ à suivre sur la tète une li^pe dioU*
pour séparer les cheveux régulièrement. (Voyez. Grwouerê.)
^1404. l^our deux pingneS; un miroir et une gravoife tout d'ivoir», nis «t nu
estuy de cuir boully. (Comptes royaux.)
(B) 1483. A Philippe Daniel, pigaiw et tahlotier, demourantà C«n% pMir unf
pignière garnie de deux pignes, deux brochettes et ung mirouer
BT ^éPERTOIRB, U9-
dlToire» deni rasoin garnis d*argent et armoiés aux annes de HS. (lo
dnc de Bourgogne) — xr francs. (Daes de Bourgogne, 1141.)
\G) l48ft.Ung estny de cnyr armoyé anx armes de Monseigneur, et à sa devise,
pour la pignlère dMcellui seigneur» pour i quartier et demi de satin
pour en foire faire bourse pour mettrela dicte pignière. (Biics de Bonr*
gogne, 771.)
(D) 1470. A Olivier le Mauvais, varlet de chambre et barbier du corps (d»
Louis XI) pour un estny garny de razouers d'argent doré de fin or^
ciseaux, peignes et mirouer. (Comptes royaux.)
PIN€ETT£. Nous avons vu que. dans l'hôtel des rois et de
nrinœs, les ustenâles les plus vulgaires de la vie domesti(iue
étaient souvent faits en argent. Je ne pense pas cependant que dans
l'Une des citations suivantes il puisse être question d'une pmcette à
feu.
(A) 1365.Ponr une tenaille, une pincette et deux pelles de fer, xvi s. (Comptes
des bâtiments royaux.)
(B) 1380. Unes pincettes d*argent blanc, toutes pleines, pesant un marc, i once
et demy (Inventaire de Charles Y.)
PINTE. La pinte accompagnait raigniëre, mais quand on lit :
une pinte avec l'aiguière ae mesme^ cela s'entend de la dôconn
tion qui était la même, car la forme difEërait^ et un comptable le
remarque dans Tune des citations suivantes. Quant à la capacité^
il s'agit souvent de gens qui vont boire seuls , et à deux ; une
pinte de vin; puis on trouve des indications qui prouvent qu'il
entrait deux pmtes dans la quarte^ et deux chopmes dans la pinte.
L'expression latine ciphus^foxa scyphus^ doit correspondre à la
pinte^ qui était une mesure de capacité, plutôt qu'à la tasse^ comme
le veut Du Gange. La grandeur de la tasse était arbitraire.
(A)1322.NicoIaus de Nigella^ aurifaberparisiensis , prouno cipho argenteo
esmaillato , ad tripedem, et duobus potis , uno ad mum et altero ad
aiquam, liberatis Régi , — ix»xix liv. p. (Comptes royaux.)
(B) 1353.Une pinte semée d'esmaux , et y a erreur, car en ladite exécution est
dit : une aiguière semée d*e8manx , et en ce présent inventaire est
dît : une pinte. (Inventaire de Targenterie.)
(G) i 360. Inventaire du duc d'Anjou, 1 41 , 372.
(B) 1363.Une petite pinte d^argent, esmaillée aux armesEniorant de Marrigny,
avec raiguiere de mesme, pesant viij marcs, ij onces. (Inventaire du
duc de Normandie.)
(E) — Une pinte quarrée , dorée et esmaillée , à aymanx enlevez.
(F) — Une pinte raonde , dorée . fnilletée , bonectée et esmaillée , avec Tai-
guière de meismes, laquelle n*a point de cnil, poise viij marcs et demy.
(G) 1380.Denx pintes d*argent doré, tailliées en deux lieux à enlassenres, et sur
lescouvescles a un esmail rond des armes de France, pesant viij marcs*
(Inventaire de Charles Y.)
(H) » Une pinte d'argent , dorée , tuerse , taillée par les coétex , à ymages ,
pesant iij marcs,
(I) 1384 Alons boire un pintal de vin. (Lettres de rémission.)
if) i395.1celle Huguette — demanda un pintot de vin. (Idem.)
PIPPE. Du Gange, Roquefort^ tous les glossateurs, interprètent
ainsi : bouton fixé sur le plat d'un livre et auquel vient s'adapter
le fermoir. A cette erreur il faut opposer que ce bouton, petite tige
de métal, qui par ses fonctions ne peut pas admettre d'ornements^
est mentionné en même temps qae la pippe surcbar^ de pierre-*
lies^ et que oeUe-ci est toujours seule^ même quand il y a deux et
32.
iSO GLOSSAlâB
quatre feimoirs. La pippe est do&c atiAre cbose. C*e8t ime tige de
métal 011 bien une pierre^ même \m rubis ^ aussi 1(mg qpie Vésgaa-
senr du parchemin^ et auéfuel s'attachent les ânets ou signaux. On
rt>nia de ciselures, d*émail et de pierres précieuses , et Tusage
s'en est conservé pour les livres d'église jusqu'à nos jours, en pre-
iftint quelquefois le nom de re^stre; de tuyau à tourner les fenil'
lêts, et de pençoir. Dans les citations que je vais faire, on remarquera
un nréviaire a deux fermoirs et deux boutons, et où la pippe man-
que ; une pippe faite conune un bâton , comme un tuyau , m
anrec un camocas de plusieurs couleurs , bourrelet d'où sortent les
signets, etc., etc. J*ai cité des livres d'égtise mimis de leur pippe,
pcurce qu'on avait besoin de marquer des passages en phnems
endroits; ^'ai cité aussi des ouvrages pourvus de leur pippe et qni
ne «emblaieut pas devoir réclamer ea soin.
(A) 1316. Four li couverture de son Measel (du Boy) et pour paâidre les dehors
eu arme» de Franee, pom les fermouers d^argent et pour «ne jipf^
d'argent esmaillée , à testes d'apestres. — > hjj bv. viija. (G. royaux.)
(B) tlM^lDvevtaire da dnc d*Âii)oii, 287.
(6>l3M.Um grand bréviaiTe eatio trèt nobtenMSit ftseiit,— et sont lea f&mmn
d'or, et en Tm u&- roy et en Tastre «b ymage à nenou, et est Is f iffe
onvrée i une orbevoye. (InTOntaiie de Otaries Y.)
(B) — Un petit bréviaire très bel et tièeni)ld0D)eQtesc]i&t,---iid«iixflBni«ir8
d'or à deux boutons de perles ^ et est la pipe d'une grosse perle , ea
milieu un saphir à un balay on. milieu , d'un camoeas de plusienzs
sortes.
(H) — TTn petit bréviaire en deux volumes» — et sent les fermoirs dapre*
nrier volume d'or à ij ymages et du second d'or armôy es du France,
l'un et Vautre d'Evreux et a , ou premier volume , une pipe d'or où a
wà saphir et «» baUaj anx iJ bouts et une> petla on. miUM , 01 sont ei
devx eatsy de brodene.
(F) — Un ffrand brévioise, sans mcAfij très bien esarit, -^ cvnmst d* velniair
brodé à éBws de lis, et sont les fermouers d'or et esowiUea au anus
de Franee» et est la pippe aossy d'or, esmaiUée soc le demy rond des
dites armes.
(&) — Ui^ autre bréviaire plus petit en un volume tsès bien csciity — et sent
les fermoirs d'or , esmaulez aux armes de France, à une p^ i^ûr à
trois boillonnex.
(H) 1390. A Guillaume Arode , orfèvre , pour vi petites pi^ d'argMit àotés,
achetés de luy pour mettre es petites heures et autres livres do roy»
iviij s. p. (Comptes royaux.)
(î) 1399.Un journal à l'ordinaire de Rome, couvert d'une chemise dç^sathanin
à deux fermouers d'argent dorez et aune pipe d'un bouton de yextes.
(Inventaire de Charles VI.)
] — > Un livret qui a les ais couverts de brodore de fleurs de lys, — à nne
pippe où est un diamant et deux perles , et deux fennoers d'or à deox
grosses perles au bout, et est en un estuy à fleurs de lys.
(K) — Un très beau bréviaire, sans note, à l'asaise de Paris, dont le brief est
en frau^oîs, à deux fermoirs d'or et deux Doutons de perles ety faoH
la pij[)e. (Yoyez au mot Fermoir le psautier de saint Lmùs^ est aioo
décnt avec la i»ppe.)
(L) — Unes bien petites heures couvertes de satin Tade aune ]|^pe d'une tests
de lyon et deux grosses perles et y a un fermoir de su. pedes où y &
un y. S. P.
(H) — Une très belle bible en françois ~ a quatre fermous d'or esmaïDat
dedans et a une pipe d'or à trois petits esmaux.
(lit) 1405.t!n livret de plusieurs orisons — et au pen^ir des enseignes iiy petites
ET BÉPERTOIRE. 154
Wtïm et ij mauvaises pierresi mis eu une Ixrarse vermeille. (Inventaiier
ae la librairie dn duc de Bourgogne. Areh. de Dijon.)
(0) i40&,Unes grande ]&eiiies, couvertes de cwr ronge, à cloansd'or, i j pen^
çoir garni de ix grosses perles.
(F) l408. Le livre de Lncan , à iig fennaulz d'an;e»t doré et nue pipe d'argent
doré et couvert de camocas. (Ducs de Bourgogne, n^ 6131.)
(Q) 141 6. Une belle bible, escripte en françois, de lettre de fourme, bien hist»-
rié^ et an commancement du second feuillet a escript des généracions^
oaym. ivi. Couvert de veluyan vermeil) ouvré, à deux fermoers d*ar-
SBUt dorés, esmaiUiez de Adam et Eve et cina bouillons de enivre
orei sor cbaenn aiz et nae pippe d'areent doiée à pliisiettr& se»«>
gnaaulz de soye, prisée iye liv. t. (lavent, au dnc de.Bmy.)
(R) — Une belle bible en deux volumes, eseripte en fran^oi», -^ «t an pt^
mier volume a une pippe d*Qr et ou second n'en a point.
(^ mm Unes très nans monlt belles et ricbes beittes, très notablement enlu-
minées et nkstoriées de g^ans bistoires, de la main Jaquemart de Hes-
dift -r eonvertes de veluiaa violet et fenmaus à deux graos fermouerCi»
d'or garnis cbascun d'un balay, un sajJiir et vi grosses pefles et y a
une pippe d'or où sont attachiez les sejfçnanlx.
(f) -> Une pippe dNine très bc^es beures de Nostre Dame — mis en ga^e
Ïioar 18 feste et jonste faicte à Bombes, tes xxi et xxij jours d'avnl^
'an mceccv.
(U) — Une très belle bible en françois, escripte de lettres de fourme, très
ncbement bistonée an oorameacement. Garnie de quatre fermoers
d'or, es deux desquels a deux balalz et es deux autres deux saphirs, en
cbacun deux perles esmaiûés des armes de France et aux bouz d^<
tirans en chacun un bouton de perles et sur le tixu d'un chacun petitea
fleurs de liz d'or, clouées, et y a une pippe de deux testes de serpent»
ganue de seigneanlx — iije hv. t.
(Vy — Un bien petiot livret , ouqnel a plnsienrs oroisons — fermant à deux
Setiz f^srmoers d'or, sans tixu, auquel MDS. a fait mettre une pippe
'or gamy d'un grain de mby et de denx pointes de diamant, lequel
livreit uoy donna âiMS. priaîà xij liv. t.
(X) 1423. Les belles heures de ma Dawo (la doehesse de Bourgogne, veuve de
ieuK sans Peor) à une tuyau d'or à tourner les feuilles, garni de deun
p^es et nng petit moy ou milieu. (Areh. de Dijon. Invent. de Mar-
gnerite veuve de Jean sans Peur.)
(T) — Ûng psaiiltier hystorié et enluminé, garni de deux fermaulx d'argent
doMf , annoies d['asnr, auquel a img tuyan d'«^«at doré pour tourner
les feniUeB à trois eaeassons. (Idem.)
(Z)14S5.Une pipe d'or, à mectre signeaulx de livres, à deux perles an bouts.
(Ducs de Bourgogne, 6957.)
(AA) 1515.A monsieur l'évèque de Paris, comme ecclésiastique» lui furent
données de belles et riches heures. Elles étoient tontes garnies d'or» il
javoit sur lesdeux "
tenir le registre un i
^s de mule florins et auquel .
au nonibre de vingt-cinq garnis chacun d'une perle. (Etat des présents
faits par Maj^ente d'Autriche.)
(BB) 1536. Unes petites heures de Nostre Dame, où il y a ung calendrier, çonn
vertes d^argent, dorez et esmaillez de l'ung costé de 1 ymaige de Nostre'
Sanlfveur qui couronne Nostre Dame et de l'autre costé Ste Amel-
berge aiant à ses pieds vnk^ poisson et ung religieux à genoulx et y a
nng registre d'argent doré, a tout les cordes , pesant ensemble iiij o.
(Inventaire de Charles Quint.)
((XI) •« Unes antres vieilles heures de parebemin, bien illimiinées, garnies de
deux clonans d'or, annoies pardedens des armes de feu le duc Charles
W GLOSSAI&fc
et eonvertes de drap d'or, aiantnng baBton d'orofitienneiitlesiegistres
faictes de soye avec houppettes de fil d*or.
. PIROUETTE. Sorte de moulin Joyaa en forme de jooet d^enfant.
(A)1599.I>eQz pirouettes d'or esmaillées de couleur, attaché i un petit pilUer
de nacques de perles, prisé cinq escus. (loTent. de Gahrielle d'Estrèes.)
PLAGET. Tabouret^ petit siège de femme ou d'enfant, qui n'a ni
hras ni dossier. Telle est la définition que Furetière donnait de ce
meuble^ à une époque où il allait être abandonné par la mode. On a
commencé à s'en servir à la fin du xyi« siècle. Je ne répéterai pas ce
que j'en ai dit dans le Palais Mazarin (note 365.) La citation (G) prouve
comnien l'habitude de s'asseoir à terre s'est longtemps mamtenue.
(A) 1300. Je le yi (le roi S. Lonis) aucnne foix en esté, qae pour délivrer sa cent
il venoit an jardin de Paris — nn chape! de paon blanc sor sa terne et
faisoit estenare tapis pour nous seoir entour 11. Et tout le ^uple qui
avoit i faire par devant li, estoit entour li en estant. (JoinTiUe.)
(B) 1599. Douze plasetx de bois de noyer, dont six grands et six moyens. (Inv,
deGabrieUed*£strées.)
(G) 1722. En arriyant, il (Louis XY) alla faire sa prière à la chapelle (de Ter-
saiUes) où le saint sacrement était exposé, de là anoiqnUI fit très chaud
il alla dans les bosquets. U revint ensuite dans la galerie et se reposa
i terre sur le parquet, tout le monde en fit de même. (Journal de
Barbier.)
PLACTRE BLANC. S'il s'agissait, dans les citations suivantes,
des pâtes avec lesqueUes on exécutait de fins travaux à Venise
(voyez Pâte cuite), il aurait été dit, dans l'inventaire, qu'ils
avaient cette origine , et de ces pâtes nous n'en connaissons que
revêtues de feuille d'or et d'un travail qui ne remonte pas plus haut
que le xvi« siècle. Faut-il voir dans ce placU-e blanc l'écume de
mer, ou bien le plâtre , qui semble bien peu propre à un joyau et à
un miroir portatif d'un usage quotidien ?
(A)U67.Ung miroir, gamy d'argent doré, où il a l'imaige de Nostre Bame de
plactre blanche. (Ducs de Bourgogne, 3146.)
(B) — TTng autre miroir gamy d'argent doré et derrière ung empereur en ung
chariot et de cheyaulx de piastre blanc. (Ducs de Bourg.» 3143.)
(G) 1490*. Item, en la dicte ré^on de Paris, a une autre moult noble condition^
car là est la riche minière de pierres tant dures comme tendres qui
sont moult propres pour édifier et entre les, antres est trouvé la mi-
nière d'une pierre bîancheet tendre qniestappelée piastre, de laauelle
pierre, quant elle est cuite et batue, elle est si blanche comme larine
et quant elle est destrempée, il couTient qu'elle soit incontinent mise
en enyre. (C'est le secret de l'histoire naturelle , contenant les Mer-
veilles du Monde.)
PLATELBTS. De petits plats qui semblent^ par la description
des inventaires^ réservés pour les fruits.
(A) 1328. xi plas à fruit et j grant à couvercle ~ yalent Ixix lib. (Invent, de 11
royne Clémence.)
(B) 1360. Bateaux de fruiterie. (Invent. du duc d'Anjou, 748 i 750.)
(G) 1392. A messire Bureau, sire de la Biviere, chevalier, premier chambeUaii
du Roy NS. pour deniers à luy paies qui deubz lui estoient pour
ii xiiM* de plateles d'argent à fruit, c^est assavoir une xii* d*argent doré
et une xii* d'argent blanc, desquels le Roy NDS. fu servi de fimit, le
jour de caresme prenant ccc iiq» et xi et lesquels plateles appartiennent
audit messire Bureau de son droit comme premier chanuiellan et les
quels il a délaissiez en l'ostel du dit seigneur, pour le service d'icellui
— viijx« liv. p. (Comptes royaux.)
ET BÉPERTalRE. 45S
mUATIRS. Patène et Palette. Ce terme est pris dans ces acceiK
lions différentes, sur la même page d'un inventaire de Charles le
Téméraire. (Voyez Palette. )
(A)1408. Une platine à estude, d'yvoire. (Bues de Bourgogne, 6093.)
(B) 1467. Ung calixe garnye de platine. (Dncs de Bom'gogne, 2134.)
\C) — Une idatine à mettre cbandeiUe» d^argentUane, pesant i^ oi»ceft.(Dncs
deBonrgogne, 2137.)
PL.iTS. J'ai dit que la vaisselle d'or et d'argent était la fortune
iiM)l)âK9*e de nos ancêtres, la ressource en toutes occasions; je ne
reviendrai pas sur cette considération qui explique l'emploi de l'or
et la profusion de Fargent en vaisselle. On énumère, dans l'inven-
taire de Charles Y, sept douzaines de plats d'or représentant im
poids de 35* marcs d*or, et 157 plats d'argent, du noids de 564 marcs,
sans compter 181 plats d'argent blanc, dix-huit aouzaii^es d'écuolies
dorées e* SW écnelles d'argent blanc. Dans l'un des inventaires
d'Anae de Bt^gne.on rencontre encore trois douzaines de plats d'or
Sesant 178 marcs d'or, et trois douzaines d'écuelles d'or, du poids
e 125 marcs. (Voyez plus loin Plats à aumosne^ à laver, et aussi
Thiphènes.)
(A)1347. Exhibait dnw scateUas argenteas {«ro fruetibos repooeadis. (Iny^t.
du dauphin.)
(B).1360.InYent, du duo d'Ai^on, 222 à 245, 263, 264, 265, 751, 752.
(G) 1 380* Troi» douzaines de grands plats d'or tous plains d'une ÎBeon, pesant
ij<>uvii) m^s, iiij onees d'or. (Inventaire de Charles Y.) *
(P) — > Six grans plats d'argent clorez, à mettre viandes, à iij fleurs de lys sar
le^ bords, pesant xxviil maiscs, iij oncq».
(Ë) — xxvi plats d'argent dorez, à porter fruit, cizelés sur les bords, pesant
xxri marcs.
(F)1420. vii xiiBM et li plaz, que ^a;ps que petis, d'argent blanc, aarmoyé sur
les hors aux armes de MDS. pesans tous ensemble— vci marq, ij once^k
(Bues de Bourgogne, 4198.)
VhAT A AUMOSNE. (Yoyez au mot Pot à aumosne.)
(Â)1399.Un plat à aum(»ue , sur un pie à deux ances dont Tune estoit ostée,
tout d'argent doré, armoyé sur les bords en deux lieux des armes mes-
sire Pierre de Craon, pesant quatre marcs. (Invent, de Charles YI.)
PLAT A ESPICES. Remplissant les fonctions du drageoîr.
(Voyez Dragée.)
(Â.) 1322.1 plate d*argent^ pur espfces, ove le pié oveeseuchons de divers arof)^
etij autres plates playues d'argent, pur espices. (Invent, du comte de
Hereford.)
PLATS A LAVER. Les bassins à laver^ tels que nous l^&troidr
tons dans les collections , tels qu'ils sont décrits dans le» inven-
taires, ont si peu de profondeur au'on peut sans inconvénient les
appeler des plats. Il suffit donc de revoir rexplicatioa donnée a»
mot Bacin,
(A)U#A.I)nuigrand8 pl^ts d'argent» dorés, à laver. (Inv. du doc de NoTBiatd.)
(B) — Deux plats d'argent, dorez, à lav€P, à un esnaail d'un esen des armes
de MoBseipieur en ehacsn fonds.
(G) -. Deux grands plats à lavev, d'argent , dores sur les bords, à un esmail
rond ou fonds, assis en une rose d'argent dorée.
(]^) — Deux petits plats d'argent blanc j^ur chapelle, à laver, qui furent d^
là tha|>elle quotidienne de Monseigneur, et poisent iiij marcs, j onc9
et demie.
451 GLOSSAIRE
(E) 1375. Les aonrnemens des aatelz doirent estre ferretez, escrîDS à leliqoes—
«t plats pour laver les mains dn prélat. ('Jehan Goalain. Trad. d«
nationale.)
PLOMBEURES. OuYiages en plomb.
(A) 1514. A Jphan Fothyn , ymaginier, pour avoir taillé de boys de noyer mig
prophète pour faire ung moule et patron pour les plombenres , —
xly sols. (9. Maclon. Arch. de la Seine-Inféneore.)
PLOUSTRE. Cadenas^ et peut-être aussi sermre.
(A) 1383. Ongnel mnr entroit le verrouil dMcelIni hais et par le^l on le fer-
ffloit, à nn plonstre, par ledit cloistre. (Lettres de rémission.)
(6) 1398. Pour avoir assis en chacun huys on plonstre à ressort. (Compte de Ii
chapelle des Gélestins.)
(G) 1400. Un coffret en manière d*ane longue laiette fermée d'un petit ploostre.
(Lettres de rémission.)
PLUME KMAILLIÉE. Sans doute ayec un mancbe émaillé.
(A) i416.Une escriptoire en laquelle avoit un canivet et une plume esoiaillée
aux armes de MS., et au bout de la plume nn petit sapnir. (Inventaire
du duc de Berry.)
PLUMET^. OuYiage fait en manière de plume^ genre de travail
qui, comme le pointillé, le greneté, le taiUô. variait l'aspect des
{rièces d'orfèvrerie d'or et d^gent. L'expression, comme le travail
ui-méme, a été en usage pendiant nrès oe trois siècles et s'est oon-
seryée dans la langue du blason. Là, le plmneté, comme le pape-
lonné, est un dessin en forme d'écaillés ou de demi-cercle que 1 on
lEdt sur un écu. On emploie encore dans le métier des broaeuis le
terme de plumetis, mais il s'applique à un point plutôt qu'à on
dessin.
(A) 1380. Un hanap d*or couvert plumeté dehors etTaiguiète de mesme greneté
dedans. (Inventaire de Charles Y.)
(B) " Une aiguière d*or plume tée et taillée, le couvescle gamy de pieireiis
et est le frnitelet a*un balay, pesant v marcs d'or.
(G) 1416.Un ^ant hanap de jaspre vermeil . gamy d*argent doré , couvert,
ouvre en manière de olnmes et sur le fretelet dn couvercle sont ks
armes de feu MS. d^Orléans, — viijn Uv. t. (Inventaire dn doc ds
Berry.)
(D) 1498. Ung calice d'argent doré— en la platine duquel a cinq autres iqpoostitf
environnés d*un plumetis. (Inventaire d^Anne de Bretagne.)
POGHONNE, Poçon et Poçonnet. Ëcuelle et aussi la cnillier à
pot.
(A) 1300^. Deux saussières, on un po^n,
Ou un platel, on escueUe. (Le dict de la llaaille.)
(B) 1320*. Adoncqnes la dite Marotte prist un po^nnet et vint à oe missel et
volt pnisier de Tiaue. — Ele respondi que ele i aloit pour ce qœ ub
poisast de Tiane à nn poçonnet. (Miracles de S. Louis.)
<G) 1453. Jehan Esperon, cuisinier, frappa le supiiliant d'une cuUlier, auti»*
ment dit poche de bois. (Lettres de rémission.)
(D) 1467. Cinq petis pochonnes de terre i boire tisaine, garnis le bort de leeton.
(Ducs de Bourgogne, 3275.)
(E) — Deux autres pochonnes d^une autre façon , ffamis de lecton, 1*101) ^
Tautre de painture. (Ducs de Bourgogne, 3t7ft.)
POIGNEES. Je ne parle pas des poignées d'épées, j*en ai dit
quelcjues mots à Fartide Espée^ il s^a^t ici d'une poignée tonte
spéciale.
ET HÉPERTOIRE. i5S
(A) 1399. Deux poignées d*argeiit, neellées de France, à porter la |i||ine le ioor
dePasques flories, pesans six onces et demye. (Invent, de Charles Vl.)
(B) 1422. Une poignée d'argent doré à tenir la palme du roy, pesant ij onces ,
prisé lij sols. (Comptes royaux.)
POILE. Poêle. Le mot était en usaçe dès le xv« siècle^ et plus
Sarticidièremeiit appliqué aux usages de rAllemagne ; aussi est-ce
e ce pays que nous avons reçu les premières plaques de faïences
ornées de bas-reliefs émaillés en vert, destinées à servir de revête-
ment à des poêles.
(A) 1455. S*il faict froit, ilz s^en Yont à ces poUes d'Allemaigne.
(Ant. de la Salle.)
POINÇONNÉ. Le poinçon donne un travail de pointillé. C'est
le genre 'd'ornement le plus ordinaire au xv« siècle.
(A) 1467. Une couppe,àfaçon d'une cloche, poinçonnée à branche et àoyseaulx,
le pié assis sur trois tourelles et par dedans le couvercle a une esmail
où a escript : tant plus y penser et poise iiij marcs demi. [Ducs de
Bourgogne, 2378.)
POINDRE. Coudre, mais aussi picqiier, de punctare. Les bro-
deurs étaient^ au moyen âge. de véritables artistes qui peignaient
souvent eux-mêmes les modèles de leurs broderies sur des cartons
qu'ils piquaient ensuite, transportant sur Tétoffe le contour de leurs
compositions par un procédé bien connu. Cette opération capitale dans
leur métier exigeait un travail assez long, et devait être mentionnée
pour sa part dans la rémunération qui leur était accordée. Les poin-
fneurs œalesne appartiennent à la corroyerie, et leur nom découle
e la même étymologie. Poindre est aussi une des variantes de
l'ortbographe du mot peindre,
(A) 1351. A Jehan Broart et Thevenin le Bourguignon, brodeurs, pour poindre
et ouvrer les gamemens de ij paires de robes, lesquelles furent ordon-
nées estre brodées à perles — viiie Ixiii escos. (Comptes royaux.)
(B) 1352. Pour vi livres de soye de plusieurs couleurs, baillées à Estienne le
Bourguignon (tapissier) pour poindre et ouvrer les chambres de Mons.
le Daupoin. (Idem.)
POIRE. Petits flacons en forme de poires; d'autres fois, ces
poires s'ouvraient pour montrer les reliquaires et les tableaux de
dévotion qu'elles, contenaient; dans ce cas, on les portait dans sa
poche^ et on les plaçait devant soi, toutes ouvertes, en disant ses
oraisons.
(A) 1380. Une poire d*or à mettre eaue roze, à un petit entonnoir d*or. (Inven-
taire de Charles Y.)
(B) 1392. A Jehan Qoarre, orfèvre, deux poires d*or esmaillées, où il y a en
chascune un ymage de Nostre Dame et un diamant. (Dues de fioui*-
gogne, n. 5538.)
POMME BONBONNIÈRE. Le drageoir solennel^ transformé
en bonbonnière , devait se trouver dans les joyaux de Gabrielle
d'Estrées.
(A) 1599.Une pomme de cristal de roche , gamy d'or, esmaillée de couleur, à
mettre dragées, prisé xxv escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.)
POMMES A REFROIBIR MAINS. C'est de l'enfantillage ou
du raffinement, c'est aussi assez exceptionnel, quoique se rencon-
trant à des dates fort éloignées.
(A) 1467 .Une pomme de cristal ronde à refroidir mains. (D. de B., 3151.)
|56 GLOSSAIRE
(B)i59d.UM pomme d*agftte, garnie d*argent, potff rafraxsefairlaniaindé^
mâaaes. (Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
VONMB A ctlAUFti'BIt IMAlSTS. Les citations suivantes , qae
j'ai échelonnées à de longues distances, expliquent Tusage de ces
poûnues de métal creuses qtii remplaçaient les pots à feu 4&'on
porte encore à la main en Italie.
(A) ISSO.tJne pomme d*argent à chauffer mains en Myer. (InT. de GhailesT.}
(B) — Une grosse pomme d'argent , dorée , à chanffer mains , laqaelk est
ronde, •:- pesant j marc, iij onces.
G) 1399.Une pomme d^argent, à chauffer mains en yver , blanche . à esmau
d*Arragon, celle qui est demourée à St Germain, pesant deux marcs,
deux onces, dix esterlins. (luTent. de Charles Yl.)
(D) 1416.Une pomme d^argent doré , pour eschaiilfér mains , taillée à piumnn
rosettes, où il y a plusieurs pertuis. (Inv^it. du doc deBerry,)
(£) i4S0.nne grosse pomme d'argent, dorée , ciselée, pendant à unechaenne
d'argent dorée , en laquelle Ton met feu à chauffer mains, pesant
ij marcs, j once. (Ducs de Bourgogne, 4243.)
(F) fô02.Pomum argentenm , deautatiim , foratnm in {>leri8que itds, Ualidu
leceptaculum etiam argenteum in quo solet poni ferram oasdêns, ad
calefacieudas manus sacerdotis celebrantis tempore hyemali. (Inveot.
de Laon.)
(G) TB40.XJne pomme de cuivre, ouvrée par dessus en façon d'estnve. (bTeatdu
cardual d'Amboise, Georges H.)
POMME A MECTRE SENTEURS. C'était utt petit joyauti^
dans de plus vieux documents (Voyez Parfums.)
(A)152d.Trods pommes rondes, d'or, à mectre sentears, en chasctine desquelles
y a ung myrouer etung caderan. (Comptes royaux.)
(B) •— Une pomme d'or faiote à pennes passées , servant à meotre sODtetm.
(Comptes royatiu.)
POMME (tableau à façon de). Une fois qu'il était entré dans les
habitudes de porter des' images de sainteté sur soi, tant eoffime
compagnie protectrice et salutaire que TK)ur Êxer les yeux et at-
tention dans les actes de dévotion, il était naturel de leur domff
une forme portative et commode. Pour les images peintes, ciselées
sur un métal ou esmaillées , les tables carrées et rondes pré^-
talent la disposition la meilleure. Poiir les images et compositioas
sculptées en relief, la forme de boule permettait de disposer plu-
sieurs plans et de faire entrer une infimté de détails. J'en pawiM
plus longuement en décrivant quelques monuments. (Voyez aussi
Poire.)
,(A) 1400.Pour avoir rapnareillé et mis à point la pomme d^a^gent de ma '^^^
dame en laquelle est d'un coste le chief de madame **"^^*®r?îî'
rine, esmailfé de blanc , — icelle pomme avoir esmaillé, pardew»*»
tout de rouge clere. (Du^cs de Bourgogne, 5921.)
(B) 1467. Ung tableau d'or, à façon de pomme de pin, et entre deux *^^,r^
Sésme de Nostre Dame et des trois Rois, pesant ij onces demie, [vv
e Bourgogne, 2073.)
(C) — Ung tableau d'or, à façon de pomme, qui se met en deux pj^' ^
l'une des pièces Nostre Dame et en l'autre St Jehan. (Ducs de non
gogne, 2076.)
BT HéPERtdiRE. iiStf
ti^)'l4>67.tJlié pcwmftê S'oit pendsiit h trois ehaineetés, ef y ii ati dçh6M tmg pÉ^
tit ymage de saint Pierre et saint Fol, gamye de viij peA^ , pesant
ij onces. (Ducs de Bourgogne, 2081.)
t^HC ÉS^Y. Louis XII avait pris cet animal pour eiûblèmé avec
la devise : cohinus et EMmus , de près et de loin, ^our la cozx^
prendre, if faut savoir qu'on ctoy ait généralement, au moyen à^,
que le porc-épic avait la faculté non-seulement de hérisser , mais
de feincer au loin ses piquants. Wilars de Honecort dessina cet ani-
mal dans son album ^ au Jiii^ siècle, et il écrivit au-dessous ceUe
légende : Vesci t porc espi, c'est une biestelele qui Imnce se soie
qant ele e corecié. (Bibl. nation. SG Lat. 1104.) J'ai exclu, de cet
extrait de moû glossaire , la collection de devises que j'ai formée
avec soin ; ce mot ne figure ici que pour introduire les broches et
brochettes faîtes de piquants de porc-épic, et qui servaient dans la
toilette à tracer la raie des cheveux. (Voyez Gravouère,)
{A) 1380. Une brochette de pose espy, geamt d*na poi» d*or, (Inv. de Charles Y.)
(B) 1420.Une manière de broche, de porc espi, d'argent, au hont ée laquelle a
un kng dyament nayfzi, enenassé en> or, (Suas de Bourg.^ 4S41.)
POttPU YRE. Hoch€ formée par des grains de quarts agglutinés
dans un ciment impénétrable à l'humidité. Cette matière est, de
toutes l'es grandes roches^ la plus dure, la plus difficile à tailler et à
ÏK)lir,laptuô durable àTair. J en ai trouvé, dans l'Arabie Pétrée, des
montagnes entières et des blocs sans fissures de dimensions colos-
sales. Les Egyptiens, et à leur imitation tous les peuples de l'anti-
quité, l'ont employé dans la statuaire et pour les monuments les
pus fins de la décoration meuble; je doute fort qu'on se soit donné
hr peine de le tailler et de le polir, au moyen âge. Le vase de Suger,
fvcrf ez la première partie de cette notice) ne doit au xn« siècle que
sa monture. On sait le retour et la réaction qui se firent, au milieu
du :*vi« siècle, en faveur des helles matières,
(Â)Yi40*.Nëc minus porpbyriticum vas sculptoris etpolitoris manu adîniiâi-
Lile factnm, cum per miiltos aiAros in scrtnlo vacasset, de amphorain'
aloruilffi fermam transferendo auri argetotit^bd materia altaris servi(ïiD
Maptavimns. (Suger. De rebds ira adnùmstiuitionerSttà gtttls.)
Portugal (Façon &e\ Je ne sais sî les pièces d'orfèvrerie por-
tugaise étaient très-répandues en Eurbpe, au xvi® siècle, j'en doute
frès-fort, n'ayant rencontré qu'une fois cette désignation, et elle se
trouve dans l'inventaire de Charles le Téméraire, dressé ptéSqu'au
moment où il venait d'hériter de son pète, marie, comme on sait,
aune infante de Portugal. Le drageoir, dotft il est question dans la
citation suivante , a très-bien pu appartenir à cette princesse : quoi
qu'il en soit, il est bon d'apprendre que l'orfèvrerie de ce pays avait
une façon pailiculière et qui lui était propre.
(A)1467.Ung drageoir d'argent, à façon de Portingal, armoyé d'un escn vert
et ung oiseau au milieu. (Ducs de Bourgogne, 2419.) '
POT. Au mot Aiguière , j'ai expliqué l'association du pot et de
l'aiguière r de la pinte, de la quarte et autres vases avec 1 aiguière;
ici, je veux indiquer, par une suite de citations, les variétés de Formes
et l'ornementation de ces pots.
(A^^HS. Un pot d'argent dorré énamaillé pur ewe. (Inv. de Pi&rre Oavestom)
(B)1360.Inventaire du duc d'Anjou, 69, 70, 113, 122 à 124, id«, id4, 136, 142,
177, 178, 189. 191, 193, 195, 200, 25^, 2S5, 410 à 417, 430,. 433, 44» à
488, 659 à 667.
33
458 GLOSSAIRE
(G) 1363. Un pot reont, doré, où il aescqciaax enleTez, duquel 1 anse est esmail-
lée aui armes de France, quipoise, aTec raiguièredemesmeyXimaTCs.
(Inventaire du duc de Normandie.)
(P) — Un pot quarré, tout esmaillé, qui poise, avec Taigoière, xiii marcs,
vi onces.
(E) 1380. Un pot qnarré, long et gresle, pesant yiii marcs, ij onces et demied^or.
(Invent, de Charles V.)
{Y) ~ Deux grands pots d'argent, dorez et esmaillez à chanves sonris, pesans
xxi marcs, i once et demie.
(G) — XJn pot et une aig[uière d^argent dorez, cizelez, semez d^esmanx vers à
oyselles, pesans viii marcs, vi onces.
(H) — Un grand pot d'argent doré, greneté en manière d'aiguière , pesant
viii marcs, une once et demie.
(ï) — Un pot rond, tout esniaillié à bestelettes et à oyselles, pesant viii m.
vi onces.
(J) — Un long pot à biberon, d'ancienne façon, semé de plusieurs esmaui et
de testes et roses enlevées, à un fritelet rond de cristal, pesant ix marcs,
vi onces.
(K) 1453. Deux pots d'argent vcrez, à mectre eane, à chacun une gourgolle, les
anses torées à branches coppées, pesant vuj marcs. (Compte de lavante
des biens de Jacques Cœur!)
(L) 1470. Deux pots, de bleu esmaillés, d'une sorte, assis sur piéz d'argent doié,
bendé de deux bendes au milieu et au couvercle une couronne, les
hanches d'argent doré, pesans ensemble v marcs. (D. de Bourg., 5265.)
(M) 1597. Quarante petits potz de cristal, garni d'or, prizés — xix liv. (Contrat
de mariage de Francoyse de Scbomberg.)
POT A AUMOSKE. On disait aussi un aumosnier. (Voyez aux
mots Corbeille, Plat et Escuelle.) L'aumône était une vertu esti-
mée et d'autant plus pratiquée aue la disproportion des avantaees
et des charges était plus grande. En guerre, non-seulement les
combattants avaient leur part de butin . mais im chef généreux y
faisait participer les pauvres. Graindor oit de nos croisés, en 1185 :
« Aus povres de par Fost firent la livraison. » Nous avons, dans les
miniatures et dans les plaintes intéressées des poètes , la preuve
qu'on faisait aussi l'aumône aux chiens qm circulaient autour de
la table. Les comptes de nos rois ont des registres de plusieurs cen-
taines de feuillets, dans lesçpiels sont consignées leurs aumônes d'une
seule année, et on fut obligé d'instituer un commis au gouverne^
ment des aumosnes, qui avait sous lui des valets de Taumône du
roi. On comprend donc comment s'établit cette coutume de réserver
une part aux pauvres au milieu de l'abondance des repas; cette
part, on la recueillait à la ronde dans des pots, des plats et des cor-
oeilles. Il serait injuste de taxer cette coutume a'ostentation, car elle
était admise partout, depuis la table du Louvre jusqu'à celle de
l'évêque de Reims ou des bourgeois de Paris, qui avaient ces pots à
aumône en étain.
(A)1313.En un cofre un grant esquel d'argent pur l'amoine. (Inventaire de
Pierre Gaveston.)
(B) 1 322. 1 nef d'argent pur aumoigne. (Inventaire du comte de Hereford.)
(C) 1328. Un pot à aumosne d'argent blanc, prisié xxxvij lib. (Inventoire de la
royne Clémence.)
(D) — Un pannier blanc pour aumosne, x s. p. (Il est rangé avec la vaisselle
d'estain.)
(E) 1360.1nventaire du duc d'Anjou, ÎOO, 624, 677, 698*
ET RÉPERTOIBE. 459
(F) 1363. Un pot àtanmosne ciselé etesmaillié, des armes MonseigneiiT, sur les
anses, poise xij marcs, vi onces. (Inventaire du duc de Normandie.)
(6)) 372 Uù pot à anmosne d'argent, pesant ii marcs. (Inventaire de R. Fic^e»
arcbevesqne de Rheims.)
,(H]i380.Un bien grand pot à anmosne , à deux anses de deux lyons, à îiij
escussons de France par pied , pesant xxxvi marcs, v onces d'or. (In*
ventaire de Charles v .)
(I) — Un autre pot d'or à aumosne, de celle même façon, pesant xx marcs,
iiij onces et demie d'or.
(J) •— Un grand godet, nommé aumosnier, à deux anses, taillié de vieille
façon, pesant xij marcs, iiij onces d'or.
(£) — Un pot à aumosne d'arjgent doré , esmaillé d'azur, semé d'estoilles,
pesant xxviij marcs, iiij onces.
(L) — Un petit pot (à aumosne) couvert, à deux anses, de deux serpentelles,
esmaillié de bestes et de compas et de lettres sarazines, pesant v
marcs, vi onces.
(M) — Un grand godet, appelle aumosnière, de vieille façon, pesant iiij marcs
(d* argent).
(N) — Un vaissel d'argent verre , faict en manière de roze, pour escuelle d'au-
mosne, séant sur vi lyons dorez et ont ou fons un esmail à un éscus-
son des armes de Ghambly, pesant viii marcs, iij onces.
(0) — Un très petit pot à aumosne, d'argent blanc, pesant ij onces.
(F) 1390. Deux pots de trois chopines, à façon d'argent, un pot à aumosne et
une cnopine de potin. (Inventoire fait des biens demeurés ou décès de
Richard, archevesqne ae Reims.)
(Q) 1393. Et aussi marchandera de la vaisselle d'étaim, c'est assavoir dix dou-
zaines d'escnelles, deux pos à aumosne. (Ménagier de Paris.)
(R) 1467. Ung pot d'argent d'aumosne, véré au pié et au dessus à deux anses
Sour tenir, et armoyé aux armes de Monseigneur et poise xii marcs et
emi. (Ducs de Bourgogne, 2484.)
(S) 1468. Une table au millieu sans sièges, bien ordonnée comme les anltres où
seront servis tous les frères et seurs qui seront trespassez — et après
disner les aulmosniers les distribuent (ce qui a été servi sur cette tanle)
aux povres personnes et aux povres de la maison Dieu et aux povres
prisonniers et aux povres de la maison Dieu. (Statuts et ordon-
nances de la noble et dévote confrarie Nostre Dame de Paris, publiés
par M. Leroux de Lincy.)
.(T) 1474. L' aumosnier distribue et répartit l'argent de l'offrande du Prince — et
doibt l'aumosnier lever la nef où est l'aumosne devant le Prince et
puis ester la nappe «de la table. (Olivier de la Marche. Estai du Duc.)
(U) — Le sommelier porte en ses bras la nef d'argent qui sert aux aumosnes
(il la place devant le duc).
POT DE CHAMBRE. Pot à eau servant dans une chambre de
toilette.
(A)1560.Ung pot de chambre, ressemblant à cacydoine, estimé 1 ft. (Inventaire
de François II dressé à Fontainebleau.)
POT LAVOIR. Le pot qui contenait Teau dont on se servait pour
se laver les mains dans un bassin. (Voyez Pot à yaue et Baccin.)
.(A)lî97.ïtem un pot lavoir d'argent à une fuellie desus le couvercle, s'est
semeis d'escuchons et de compas esleveis , à une beste passant entre
le col et le broceron. (Inventaire d'Edouard I.)
(B) — Item un pot lavoir à ymaginettes.
POT A YAUE. On a toujours subtilisé en fait d'étymologie.
<lomme on trouve mentionnés des pots de la contenance d'un lot,
•d'un demi-lot, dits pots à lot, pots à demi-lot, on en a tiré une
Mf 0L08SAIAS
conséqiieiuie que rendait îDadmisâble )e8 citatiansw suivantes. Elik^
prouTent, au contraire^ que c'étaient Yim des |>o>t8 à eau. Quant
i la forme ; elle se rapprochait de celle de Tâiguière , puisque ron
confondait ensemble ces deux sortes de yases.
(A^ 4329.1 petit pot à eane d'argent doré, prisié Tiij Kb. (hiTentoire de la roync
GleraeDce.)
(B) — ij pos à eaue Mans, prigié — ixv lib.
(G) 1353. Un pot à yane de cristal. (Inventaire de rargenterie.)
(B) — Uopotà eaae d'an bomme à elles, een^aiUié, pesait Ti&i mares ,
XV esterlins.
[£) •— Un pot II e^Loe d*iin lyon, sur qnoy un boome enmanteUé siet, pèsent
ix marcs, iij onces.
(F) — < Ua bomme emnanteUé s«r une beste, jouant d'une eornemuse, qui
fait pet à eaue, pesant y nurcs.
(6) — Un pot à eane, en guise d'nn serpent, et une feoime dessus, tenant un
languier ou autrement, devisé parmi le couteMi de cest inventoiie xmt
aiguière d'une femme assise sur un serpent doré et esmAÎUié, pesant
iij marcs, i^ onces.
(H) 1372. Un pot d'argent à eau, esmaiUé en semblance de mMtié bomme et
moitié serpent, pesant iij marcs, iq onces, v esterlins, pùsé ixviij
francs d*or. (Compte du test, de la reine Jebanne d'Svreux.)
(I) 1467. Deux potz de lot de cristal blanc à banses et en facbon de goderons
et sur le biberon ung csutdet tout blanc et plainu (Ihics de Bour-
gogne, 2744.)
POT A TRAIRE VACHES. Ceci n'exige pas d'explication.
(A]i328.Ij pos dVain à traire ^acbes. (Invent, de la royne Clémence.)
POTENCE. Béquilles, et une sorte de béquille isolée, nommée
îe grand couvent de Toasis des Lacs Nations, ainsi anpuyé sur une
potence. (Voyez Miséricorde et Boston de chantre.) lol crux con^
missa, variété de la croix, semblable à celle cpie saint Antoine porte
à la main, avait la forme du Tau et s'appelait Potence.
(A)1297.Habitam vero cnm signo quod potenciam vocant, in bonorem ipsins
B. Antbonii tam abbas qoam canonici seu fratres prsfati jnita morem
solitnm ipsius hospitalis, semper et ubiqne déportent. (Bulle du pape
Boniface YIII.)
(6) 1350*.£stoit si malade que il aloit toziors à potences sons ses esseles ne au-
tremeut ià ne pooit aler et sembfoit que il enst le dAS innq>u. ^fineles
de S. Loys.)
(C) 1380. Un bastoators,. m manière de potence, et dont la pdgnée est d'us
lyon coucbant assiz sur iiij oyseaux estranges. (Invent. de Gbarles V.
(P) 1422. Une potenca d'argeut, laquelle est garnie d^un- baaton de bois |ULt de-
dans et est ladicte potence ponr sonstenir un bomme mal disposes,
prisée Xïiij Hv. v s. v den. (Comptes royaux.)
(E) 1467. Une petite potence de Saint Antboinne d*or, pendant à ungflDetdfr
noive soye. (Ihics de Bourgogne, 3112.)
(F) 1487. Une potanse de Saint Antboine, en laquelle a cinq ballais et douse
grosses perles. (Ducs de Bourgogne, 7173.)
(G). 1586. Depuis ung mois il estoit détenu de malladie i raisan de laquelle Une
se pouvoit transporter facilement de sa maison — et se seroil^ acbe»*
miné an devant dudict Moslin avec deux potences. (Acte judiciaire.
Arcb. de Féronne, cité par M. de la Fons.)
ET REPERTOIRE. 461
POT£RlES. Le moyen &ge, à son début, répudia Thérîtage céra^
inique de Tantiquité^ et avec la domination romaine s'endormit cet
art si fécond qm avait donné, qui devait produire encore des cbel^
d'œuvre. La poterie toutefois ne fut pas abandonnée : l'homme a,
pour ses besoins^ des procédés qui raccompagnent partout^ dans
rancien conmie dans le nouveau monde , à l'origine des sociétés
4M)nQme dans leur complète décadence. La poterie est du nombre^
sance du vni» siècle, semblent avoir fait sortir la poterie émaillée de
son long sommeil, et lui avoir imprimé le cachet d'un goût original,
<im se distingue par une certaine harmonie de tons et une disposition
particulière d'ornements, qui est le style arabe. Nos pères, au retour
des pèlerinages et des croisades, rapportèrent d'Orient, comme des
souvenirs de ces pénibles voyages et comme de pieux trophées de
la sainte guerre, quelques vases, coupes, écuelles en terre émaillée,
'de fabrication arabe, ou peut-être aussi d'imitation grecque, car, au
dire du moine Théophile, dès le xn« siècle, les artistes de Gonstan-
4inople, si ingénieux pour mettre en œuvre tous les procédés >
3'étaient emparés de celui-là. Dans les inventaires, ces échantillons
de la céramique orientale sont qaaliûéscBuvred'oultremer, ouvrage
de Damas, etc., etc. On les conserva précieusement, à cause de leur
origine, pour ainsi dire sanctifiée; on ne songea pas à les imiter,
parce que le goût n'était pas encore assez épuré en Europe pour
admettre qu'une chose eût de la valeur, sans être rare, et put avoir
de la beauté, sans être précieuse. Je n'insiste pas sur ce point de
viie, il suffira de l'indiquer; on comprendra pourquoi les poterieé
de Beauvais, de Schelestadt, et d'autres villes du centre de rÊu-
rope, restèrent dans l'ombre, aux xin® et xiv® siècles, leurs innom-
brables productions n'étant pas vivifiées par les grands artistes, ni
soutenues par les riches commandes. Les Arabes avaient transporté
en Sicile et en Espagne l'usage des revêtements de l'architecture, m
cle, leurs procédés passaient en Italie, et Lucca délia Robbia, au
commencement du xv«, en activa la vo^e, non pas seulement par
son prodigieux talent de sculpteur, mais par un goût particulier et
une souplesse ingénieuse qui lui permit, de prime abord, de tirer
de la céramique ses plus beaux effets, en même temps qu'il
lui trouva sa meilleure application. Je m'arrête à ces considé-
rations générales, ayant consigné tous les faits particuliers dans
la notice des objets en faïence émaillée exposés dans les galeries
du Louvre; il suffira de ce peu de mots pour faire comprendre
la pénurie de renseignements dans laquelle nous laissent tous les
documents.
(A)l225.IiiB. n. Gap. liii — ivi. De vasis fictilibus diverso coloré vitri pictis.
Grxci faciunt pretiosos sc^phos ad potandum, décorantes eos anro hoo
modo — scuteUas quoque fictiles et navieula faciunt, aliaque vas*^
fictilia pingentes ea hoc modo. (Theophili, DWers. art. sebeduia.)
(B) 1292. Taille de Paris. 54 potiers , parmi eux quatre seulement sont qualifiés
potiers de terre , les autres peuvent avoir été potiers d'étaim.
(G) i380.(jDg petit pot de terre en façon de Damas. (Invent. de Gharleè Y.) .
33.
161 GbOSSAIBB
(D) 1380 Jtenz grands pots de terre, un onvré et «il autre moindre.
^) — Ung pot de terre à biberon, sans ganyson, de U façon de Damas
^ — Un grand plat de terDBy xii grandes esoueUes et iiij p^titest tontes d'mie
façon.
(Cl)> — Un plat de tevre, on il a vi petitz barils d*eaiie rose, esmaille» par 1»
fons des xii mois de Tan, pesant les vi bariis euriuoa rinascaet denyL
(H) i389.Foar hnit petit pos de terre , pour mettre enfians. . (<Asàq«M de ¥u*
chiMresqne de Rheims.)
(l) 1403. A nngborame qni a apporté à Lyon, trompetas de tene. (Ones de Boa^
gogne, 5972.)
(J) 1407.Ponrpos de terre à mettre le snind^cenU pourcaaalx,— -msiftComptet
rayanx.)
(^} 1416. A Répand Mosel , ponr un pot de Damas ,,nlâin de gingembre vert,
ycellni gingembre pesant i\j fivres. et.deml,.aéliTré devers la Boyne.
^Comptes royaux. Hôtel de la Royne.)
(L) 1417. Ponr composte de chonx , avecqnes un pot de terre ponr ladite Daioe.
(Idem.)
QÊ) 1420.Ung pot de terre, de l'onvraîge de Damas, blano et bien, ffamile pie,
et couvescle qni est de jaspre d* argent doré , à une ance (vun serpe&t
d'argent doré. (Ihics de Bourgogne, 4201.)
(N) 1459* A Gnillanme fierman, potier de terre, pour uns marmonset sovot
snr nne grande fenestre à Tostel de. la salle dnoit ehastel (de UBe},
(Dnes>.de Bonrgognei» 4026.)
(0) 1467. Uog aiitre petit gobelet de terre, ouvré et obiqneté , gamy senlemeat
d^no couvercle d aident doré. (DuesdeBouig^gfte, 2728.)
(F) ^ Un p«ttequin de terre à boire aervoise. (Duos* de Bourgogne, 272ft.)
(0) — Ung gobelet de terre , ^my d'or^ et an deecna ung oonverele d^dj
pesant ledit couvercle iij onpeset demi a. (Bacs de Bourgt, 23Wi)i
(R) -<. Ung bault gobelet.de terre., ouvné et chiqaeAâ , à nng visaiM dHn
herem^te , gamy au dessus ei an dessoubz d*av£^t4oDé, stlfti €0»t
vercle aussi d'argent doré. C^^^).
(S) 1524. Deux ^sses nommes et ung concoml*re, de- terre cuyta, paincts. (lor
ventaire de Margueiite d'Antiicbe.)
(T) 1933.Un gonblet antique, de terre rusticqne. (Gompt. des ducs de Lprrainef}
POTfiRKES ]lK¥AliEN€K. J'ai parlé loQgaeoiwt des faknfief
émaillées du comtat Yenaisin et dOu midi & la France, éaas la
notice des falencea émaiUlées exposée dans les gtaileries du Louoe^
i'y reiiToie.
(A) 1407.Une bdtelecte où il y a une petite escuelle de Talenee et trois patiM
floles de vecre, plainne de<baidme. (Bues de Bomtçogoe^ 3219')
POTERIE CRUE. J'ai renvoyé, pour tout ce qui concerne la
XKïterie, à la notice des faïences émaillées exposées dans les gale-
ries éXL Louyre ; la citation qui suit fait allusion à une potene
crue qui est en dehors des poteries connues.
(A) 1248.0n prent kaus et tyeule mnlue de paiens et feres kume autretant de
l'une cum de Tautre et un poi plus del tyeule de paiens, tannt comj
ses color vainke les autres. Destempres ce ciment abolie de linns. d en
poez faire un vassel pur euge tenir. (Willars de Honneconrfa.)
POTERIE DE BEAWAIS. U y avait à Beaavais, à^^
»i« siècle, une fabrique de vases, dont les qualités particulières
étaient appréciées et la rendaient spéciale pour certains iisa^^
Ces vases devaient avoir de la valeur, puisqu^on les trouve ^"^^
dans les inventaires avec raccomçagnement d'ornements d'argeiw
doré. Aussi la fabrique de Beauvais eut-elle une réputation. poP*'
ET R^PBIITOIRB. 46S
laîre et i»roy^iale : On fait des godes à Beauvais et des poates
à Villedàu. (Leroux de Lincy. Proverbes français.)
(A) 1393. Si YOUSTonles garder roses vermeilles, —les mêliez en une crache de
tene de Beanvaia et mm mie d'autre terre et Temples de vertjns. (Le
Méaagiar de Paris.)
(B) 1399. Un godât de terre de Beawais, garay d'argent. (Inv. de Charles TI.)
(C) Uld.Ponr ffaisimcs ▼oirres, godes de Beanves et antres vaisselles à boire.
XXX s. p. (Comptes royaux.)
(D) l.'fôâ. Lettres dn Roy, du mois de septemJure, fixant lea droits à percevoir sur
les poteries de Beauvais.
(E) 1542. Je venlx ériger en ce lien nn bean trophée, dist Fannrge, — nne gne-
doufle de yinaigre, — une corne où ils mettoyent le sel,— nnâ breiuie
où ils saulsoyent, - nne salière de terre et ung gonbelet de Beanvoys.
(Rabelais. Fentagmel.)
POTEBIES DB PONTAILLÉ. Je trouve i)anm les proverbes
du xiii« siècle : les Hennas de Pontailléy qui étaient faits sans doute
de fal&Qce éoaaillée. Je n'ai aucun renseignement sur rexistence
et la durée de cette fabrique de la Bourgogne , qui s'acquit ainsi
une célébrité. Pontaillier est situé à six lieues de Dijon , sur la
SaÔBe.
POTSI&ÙES- DB SCH£LESTADT. J*ai parlé de ces poteries
l^us hAMij article Poteriesi, et je n'ai rien à ajouter au peu de mots
que j'en ai dit.
(A) 1283. Obiit fignlns Stezlstatt qui primns in Alsatia vitro vasa flctilia vestie^
bat. (Ursticins. Ann. Dom. script, rer. Germ.)
POTIER. (>iiand on trouve ce mot seul^ 11 est plus probable qu'il
s'agit d'un potier d'étain et de plomb que d'un potier dé terre; dans
la taille de Paris^ poux Taimée 1992. on compte un grand nombre
de potiers, et quatre d'entre eux seulement sont qualifiés potiers de
terre.
(A) 1346. Corne li consanlx de la ville (de Tbumay) euist ordené, par ancnn
raport que on leur en fist, que Pieres de Brages, potier d'estain, sa-,
voit faire aucuns engiens, appiellés connoilles. (Bues de Bourgogne,
tome I, p. xxuv.)
(B) 1410. A Henri le potier, pour trois chapelles à ean. qu'il a faites pour la
roine, c*est assavoir pour deux cens et nne livre ae plomb, à vi deniers
la livre, et pour la façon, an prix de vr deniers la livre. (Comptes
lOfanx.)
POVKI^ et Poiequin. Diminutif de pot, comme mankin et ma-
neqoin sont le diminutif de man et signifient un petit honmie.
(A^l4(r7.1Tngpotteqnin de terre à boire servoise, convert de cuir, à une anse
et le bort dessus garny d'argent doré et ung couvercle aussi d'argent
doré, à un fusil poin^nné. (Ducs de Bourgogne, 2729.)
(B) 1536. Ung petit potldn d'or avec une hance, à trois demi ronds, ledit potkin
enuulé deseanba par dehors et à l'entonr de diverses conlenrs« mesme
d'imeroeette venneiÛe an milieu dn bas et est andit potkin une petite
louchette dioe. (Inventaire de Charlefr*Oaint.)
MHILAKIE. Les miniatures , la peinture et la sculpture nous
montrent ce que fut cette singulière mode des souliers à la pou*
iaine, que les agrafes;, pour rattacher la pointe à la jambe, ou. les
l>aleiiie8pour les maintenir droites, rendaient seules possibles, ce
qui n'empêchait pas qu'on ne marchât dessus. Les textes nous
prouvent qiM cette^mode passait, aux yeux des contemporains, pour
^6^ GLOSSAIRE :
.tout aussi ridicule qu'elle peut nous le paraître, et des statuts ecclé-
siastiques défendent aux clercs et aux moines de la porter, en la
taxant de maudite : sans aucune poulaine quelconque, de Dieu
jnaudite. Tout cela, pas plus que le Glossaire de Du Gange (aux
mots Paulamia, Rostra calceorum, Anna Comnène, etc.), ne nous
enseigne auel est le droit-de la Pologne à se parer de nionnenr{si
nonneur il y a) de cette invention. Les Orientaux et les Grecs S
Byzance n'y avaient-il^ pas plus de droit?
'(A) 1352. Pour faire et forgier une paire de coûtes et poulains tous poinçoo-
nez de feuillaiges verrez et esmaiHez de ses armes (du Daophiiil.
(Comptes royaux.)
(B) i3Sd* A Jehan de Sanmur, cordouannier et varlet de chambre du Roy,
Monseigneur, — pour iii paires de sollers sans pouUaine pour loagne
robe, au pris de v s. p. la paire. (Comptes royaux.)
•(G) 1390.— Four faire ij paires de chausses, sans poulaine, à chausser souts
souliers de broderie d'or, pour le Roy. (Idem.)
<D) 1 391 . — Pour liij paires de chausses semelées, brodées, desquelles sont kraj
paires à longues poulaines de balaine pour le Roy NS. au pris de Ti s.
p., pour chacune paire semeler. (Idem.)
(E) 1392. Ainsi que ilz dançoient, fu marchié par aucun de la dance s«f la
poulaine des solJers de l'un d'iceux. (Lettres de rémission.)
<F) 1404. Pour estre passé (maistre chaussetier) que il sache tailler de une aolnc
de drap, deux paires de chausses, toutes à poil, dont Tane soit à pou-
laine et Tautre au mieulx qu'il pourra, à tout de bon bihais. (Stalutt
de Pon toise.) i r » v
(6) 1455. Le seimeur de Loisseleuch, baron de Poullaine, — et quatre barons,
aussi de Poullaine. Lors par Brunsvich, le hérault qui avecqaes Iny
estoit fist lire sa lectre d^armes et déclarer du langaiee poullaiiien
françoys (Ant. de la SaUe.)
{H) 1 46S . Plusieurs enf ans de grant maison
Ou fait de guerre estoient nouTeaulx,
Et leur sambloit, pour leurs poulaines,
Leurs hamoiz, pompes et joyaulx,
Qn'ilz abatroient les gens en haines.
(Chron. rimée de Charles Vn.)
(1)1530. Soulier a poulaines. — Sho with a longe becke. (Palsgrave , Efedaip-
cissemens de la langue française.)
(J) 1554. Davantage portoient les hommes des souliers ayans une longue pointe
,.„.„ que l'on eust sceu voir. Et puis quand *co «»-
se faschèrent de cette chaussure aiguë qu'on nommoit la pdaine, Ion
lit d'autres souliers qu'on nommoit bec de cane, ayans un bec devant
de quatre ou cinq doigts de longueur. Depuis furent faites des pan-
tounes si larges devant qu'elles escédoient de largeur la mesure d\in
bon pied et ne scavoient les gens lors comme ils se dévoient desgui-
ser. (Guill. Paradin.) .
POULURIËR. L'usage:de la poudi'e, pour sécher Tencre rapi-
dement, est fort ancien, e les boites à poudre ou poudriers ne 1«
sont pas moins, mais je n'en ai pas rencontré de mention dans des
documents plus anciens que ceux dont j'ai tiré les citations sni-
vantes.
(A) 1556. Pour une boette pour servir à mettre ponldreet l'avoir emplie ât
pouldre de bois, pour servir à la chambre du Upy, 7 s. t. (Comptes
royaiu.)
B) 1599. Un poudrier de porcelayne, garny d'argent, avec un cordon desoy*
ET RÉPEATOIBE. 465
grisA et d^argent, avec son estnv, pnaé i escus. (lavent, de Gabrielle
d'Estrées.)
POVPÉE. Oa Brenait ee mot dans le seos de maquette, des^ti^
modèle; ainsi Wuars de Honecort lums donne le dessia d'une stalle
de chœur avec cette légende : Vesoi une légière paufHk éhtns estaui.
On Teniployait aussi pour désigner les mamnequins de toilette , et
enfin les jouets d'enfants.
(A)t90&. A Robert de Yareimes, brodeur et rarlet de cbaifibre du Roy, ponr
poupéeset aaioages dloeUes pour la royn» d'Angleterre — 41^9 lif .
16 s. (Comptes Fa;aBx.)
(B) 1485. Peur troys quartiers de Garisy -^ pour faire coaTertiires aux poappé«s
de ladicle dame. (Comptes royaux.)
(G) 14^. Pour avoir fait faire et refaire par deux lois^ par rordonnance et oom-
mandemeat d'icelle dame (la Royiie), une grande pouppée, pour eDr-
Toyw à la royne d*Espaigne. (Comptes royaux.)
(0) 1550. P<nir six pouppées apportées de Paris pour Mesdames, ix liv. ii^j s.
(Comptes royaux.)
(E) 1571. Xne vous prie hii envoyer des poupées, non trop grandes et jusques à
paître ou six, des mieux abillees gue vous pourez trouver, pour en-
voyer à l'enfant (qui est une fille) de madame la dncbesse de Bavière
accouobée puis n^aguères. (Claude de France, duchesse de Lorraine, à
F. Hottman.)
POUPPRTIER. Le» ornemanistes, qui travaillaient en stuc et
en papier mâohé, s'appellent, dans les comptes des travaux exécu-
tés a Fontainebleau pour le Roi, au commencement du xvi« siècle,
des pouppetiers, et cette expression est souvent répétée.
(A)1540. A Pierre Cardin (suivent les noms) qai sont treize, tous paintres et
poQppetiers, la somme de 247 livres, pour avoir vacqué aux meslées
de terre, pappier et piastre, pour la venue et réception dtr S' Empe^
reur, andit Fontainebleau, à raison de 20 s. par jour. (Renaissance des
Arts à la Cour de France.)
POUBCELAlNE. Nacre de perle^ concrétion calcaire qui s'étend
en couche épaisse dans Tintérieur de toutes les coquilles de mer, et
Earticnlièrement dans les mulettes et les anodontes, qui sont les
uîtres perlières. Les anciens, ayant trouvé ou cherché une res-
semblance entre ce qu'ils appelaient Porca et certaines coquilles,
donnèrent à celles-là le nom de Porcella. Le moyeu âge accepta
cette analogie, en appelant porcelaine une famille entière de ces
coquilles et ausrâ les ouvrages qui étaient faits de nacre de perle.
Ce nom désigne encore, de nos jours, la Cypraa, genre de mol-
lusques gastéropodes, pectinibrancbes, de la famille des enrou-
lés. Aujourd'hm les ouvrages en nacre sont fabriqués avec des
coquilles connues dans le commerce par leur provenance. La nacre
franche de la Chine est la plus bâle, elle présente des dimen-
sions surprenantes, la nacre bâtarde de la mer Reuge et la naicre de
Panama sont aussi très-souvent employées. Ce mot de Pourcelaine
n'avait pas encore été interprété de cette manière, et cette solution,
je ne m trcuiiràe qu'aj^ès une étude attentive des textes, avec
quelque oonnaissance des usages du moyen âj^e et une certaine
familiarité cmtcaofeée avee ses monuments. Si je voulais conduire
le lecteur par la longue reoBte que j'ai suivie pour arriver à ce but,
je réclamerais longtemps son attention, mais il se soucie médio-
crement du laheuT d*un auteur, il demande un résultat, le voici :
A partir du commencement du xiv> siècle, les gardes des joyaux
466 GLOSSAIRE
décrivent en grand nombre , dans les inventaires, et les experts
mentionnent où estiment, dans leurs rapports, des vases, des usten-
siles de table, des tableaux de dévotion et des joyanx faits de po«r-
celame. Cette expression, à travers qnelones variantes sans impor-
tance, reste la même et s'appliqne à la même chose jnsqn'an
xvi« siècle. De ce moment, elle se bifurque, pour conserver d'une
part, sa vieille signification, et pour s'étendre, oie Vautre, à des vases
et ustensiles d'importation étrangère, qui offraient la même blanchem
nacrée. C'était la poterie émaiflée de la Chine mai s'emparait de ce
nom, auquel elle n'avait droit que par une analogie de teinte et de
ffrain, cartons ceux qu'elle avait portés dans le Céleste-Empire et
dans les pays qui avoisinent son berceau n'avaient aucun rapport
avec le nom de porcelaine. C'est Tsee et Tseeki en chinois, Ychen
en mantchou, Jakimono-no en japonais, et Sanni en arabe. Quana
cet envahissement fut consacré par l'nsage, des objets désignés jus-
qu'alors sous le nom de pourcelaine furent décrits, sinon tous, m
moins la plupart, sous celui de coquille et de nacre de P^^Ç- ^?^
expression ne pourcelaine désignait donc la grande famille des
coquilles de mer nacrées, et par métonymie, la nacre seule extraite
de la coquiUe. Cette matière, en effet, répond seule aux conditiODS
suivantes qui ressortent comme obligatoires, des extraits nomfireux
que i'ai faits de mes lectures : une provenance étrangère, une
grande abondance, par conséquent une petite valeur, des aime»-
sions bornées, une certaine fragilité, la possibilité d'être taillée ai
toutes formes et sculptée sur les deux faces, d'imiter le /^^' ^
enfin, cette particularité qui ressort de la description des sujets,
d'avoir été travaillé par des mains chrétiennes, européennes et prK-
que exclusivement françaises. On objectera que la coguille porce-
laine , pas plus que toute autre coquille, ne peut se débiter dans oes
dimensions capafcles de fournir des pots, des aiguières et des piaB •
je répondrai que la nacre offre des pièces assez grandes, que 'e^
anses de ces vases ne sont jamais prises dans la masse, mais azo-
tées en or et en argent, enfin qu'il n'est pas nécessaire quils aieu
été faits d'une seule pièce. Au reste, puisque je cite des pots, a»
aiguières et des plats en coquille de perle, en escaille de pjJ'L
escorche de perle, il est inutile de prouver que ces mêmes <>"J^*iL
pu être faits en coquille dite pourcelaine. On objectera ^^^"^^^
n'aurait pas dit une pierre de pourcelayne, ce terme °o^,ï^ ^g
saut aujourd'hui plus propre à désigner la véritable P^T^^Tpjg^^.
Chine. Ma réponse est dans ce répertoire même qui offre ^^^^.^-jy.
pies du mot pierre employé sans signification précise. Je ^ Pn^^J.
serai pas les nombreuses citations qui suivent, elles so^\Pj?piies,
ment extraites de documents très-variés, et elles carient ae
mêmes, je signalerai toutefois le passage de ^^®'^' i^'^Andii
compréhensible qu'à la condition d'accepter mon iii*e'P'f^^!«aieDi
mot de pourcelaine. Il prouve, en outre, que les Roi?^'*^>Pçt I^iiç
bien ignorer d'où leur venaient leurs vases murrhins, ^ e»*'*^^^
jpuisqu'un voyageur, d'ailleurs intelligent, ne pouvait eomPJ^jj^g
en 1534, étant au Caire, d'où venaient les porcelaines de wujujj^
qui se vendaient en immense quantité sur le marché méj^eu ^^
ville. Les extraits des inventaires de Marguerite dAutncuc^
ET RéPERTOlAE. i^%
1524, la date approximative de Tintroduction des porcelaines chi-
noises en Europe. En effet, le portrait du roi d'Espagne sur feuille
de pourcelaine, c'est encore de la nacre sculptée , tandis qu'un pot
de porcelaine bleue c'est déjà un produit chinois. Ceci dit, dois-je
discuter les opinions qui diJEfèreut de la mienne? ie ne le crois pas.
Le cadre de cet ouvrage m'imposerait une grande brièveté, si même
elle n'était pas dans mes goûts. Je rapporterai seulement deux
de ces opinions. Elles ont pour elles une apparence de probabilité et
rautoritè des auteurs qui les ont mises en avant.. Plusieurs archéo-
logues, et j'entends des plus érudits, ont cru que cette expression
avait toujours désigné la vraie porcelaine de la Chine, avant comme
après les grandes navigations des Portugais et des Espagnols. Il
n est pas douteux pour moi que la porcelaine des Chinois a pénétré
en Europe dès Tantiquité. Ces vases murrhins, que les Romains
recherchaient si avidement, sans se douter de leur provenance,
étaient des vases de porcelaine de Chine. Mais ces produts d'une
civilisation, dès lors si avancée, devinrent très-rares en Europe,
lorsque les grandes routes de caravanes furent interrompues et tout
jections : Un tableau figurant en relief, d'un côté, la nativité de
NOTRE SEIGNEUR, DE l'aUTRE CÔTÉ l'ADORATION DES MAGES, POUVAIT-IL
Être fait en porcellaine et en chine, au quatorzième siècle ? D'au-
tres, et parmi eux M. LaBarte, opinent pour l'agate laiteuse. Cette
pierre^ dit celui-ci, devait être une matière précieuse^ car l'objet
auquel elle est employée est presque toujours richement monté en
or, émaillé avec des perles et des pierres fines ; c'était sans doute
une espèce d'agate, la calcédoine peut-être qui, ds sa nature est
nébuleuse, d'un blanc mat ou blanc de lait, ou mieux encore la cal-
cédoine saphirine qui montre un ton bleuâtre. Cette opinion repose
sur une erreur. La monture faisait la valeur des joyaux et des pro-
ductions de l'orfèvrerie. La pièce montée, souvent de madré, c'est-
à-dire de bois, de porcelaine, c'est-à-dire de nacre, de noix d'Inde
ou de coco, d'oeuf d'autruche, etc., était de très-peu de valeur in-
trinsèquement, mais elle acquérait du prix par le métal précieux ,
les pierres fines et le travail habile qui s^y ajoutaient. Deux écuelles
de porcelaine sont estimées un sol, trois deniers, elles auraient valu
cinquante livres, si elles avaient été montées. Il m'a semblé inté-
ressant de poursuivre, par mes citations, le mot porcelaine, jus-
qui n'est pas en métal. En Angleterre, l'expression China ware^
jparchandise chinoise, désigne aujourd'hui la faïence émaillée de
1 Italie, que nous appelons Majolika. Au temps de Shakspeare en
était-il ainsi? le grand poète ne pensait-il pas à la vraie porcelaine
de Chine?
(A.) 1295. Item quatuor vasa de Nacchara. — Item unam cnpam de Nacchara
[Invent, ap. Du Cange.)
^ ' GLOSSAIRE
(B) 1205.11» ont (les habitans deGaiaifta) monoie es tel mainëre cen je tok
dirai, car Us espendant poreeiaiae Maoee, eelle qe se lovent ea la
mer , et qe se moteat au ciiel des chieiu et Tailest les quatre vingt
poreelaines ud saie d'ai^eat qe sant deux Teuasiaos gros. (mareoFoU.)
(G) -^ Ils ont (les habitants d*aae autre provinoe soamise également au grand
K|ian) tant or qe je toz di q*il douent un saie d^or por sei d'arjeut Et
encore en ceste proyence s'espendent les porcelaine qe je toz contai
desonre por monoi. Bt yoz di qe en celle provence ne se treuTent celles
porcelaines, mes hi Tienent de Tndie.
(D) — ier monoie (les habitants de Zardandan ) est or et encore bi se espe-
nent les porcetaines.
(E) — Et in ista protincia ( royawne de Fucbin) est una ciritas in ^a snnt
pulorioies pacandes de nmado et ista «iTitas Toeator Thnigm et Ists
scoiella! suBfc de poroellanis et non fiant ia aliquo nMdo de mwtdo
nisi in ista eivitate et inde portantnr ad amnas partes mondi et pro
3 no Teneto grosso habet bomo très paraxides de poreellanis pulcriores
e mundo. (Je donne le texte latin et français de cette importante
citationj^ Et encore voz di qe en ceste provence , en une cité qe est
appelle Timîgui , se font escnelle de porceilaine grant et pitet les pins
belles qe l'en puisse deviser. £t en une autre part n'en s^en toat se ne
en eest cité et d'iluec se portent por mi le monde et bi ni a assea et
grant mercbiés , si grant qe bien en aurest por un yenesiaa grès trois
eaeueles si beUes qe miaus ne le seasent nul devisi^.
(F) — De ceste reigne (l'isle de Sardan près Java) vont toutes les porcelahie
qe sVspenent en toutes provences.
(G) 1322. iij petiz quilliers d'argent où e kockilies de la meer. (Invent, du comte
de fiereford.)
(H) 1328 .Un coq d'une perle et une ^line de perle de coquille, pesant ensemble
1 marcs, une once, prisé vii livres, {luvent. delà royne Clémence.)
(1 ) — Un hansm d^ne coquille de perle , à convescle , sus un pié esmailfié ,
— prisié xKj liv. p.
(J) 1397.lhium gobeleltam de nacro, circumiigatum cireum, circa, inferios ,
soperins et in medio,cam argento deaorato cnmuno eepertorio de na^-
oro, circumdato de argento deaurato et esmallato, intàs et extra, eam
vfio pulcro saphiro in sanmûtate ejusdem posito. (Inv. d]»HiiaibefftII.>
(K) 1353.Une coquille d'une perle , à pié et à convescle , diorée «t flBBM^éa,
trouvée pesant iv marcs, v onces. (Compte de rargentecâft da Boy.)
(L) — Une autrerCoquiUe d'une perle despeciée, à pié et à cowf esele, d'argent
doré, pesant ij marcs, vi onces.
(If) UM. Inventaire du duc d'Anjou , 268, 3.00, 301, 306,.âll.SUL 515 iM8,
572, 714,
(N) 13d3.xvii coquilles de perles, garnies d'argent, donc il y en a x eauveseiées
et vii sans convescles , et poise tout ensemble lix marcs* Çbavent. da
duc de Normandie.)
(0) — Un dragon volant de perle, assis sur un arbre d^argent doré , qui a le
pié semé de perles.
(F) '— Uns tableaux peints de phisîears ymages, de coquilles de perles, tons
dépeciez.
(JJ — Un tableau de pourcelaine , quarré , de plusieurs pièces et on.milîea
l*ymage Nostre I)anie,*gaH^- d'argent doré, à onvrage d*6ultmiier.
(R) — Une coqniUe de perles qui a le pied d'un lys d'argent doré, avec le
couvesele, pesant ij marcs.
(8) — Deux plats, iiij escuelles et iiij sanssières de pourcelaine.
(1^ — Un tableau de pourceline , où sont deux ymages armés en estant ,
ij esciis de St George et deux glaives où sont en la bordeure xiij perles,
iiij saphirs et iiij balais, pesans iij onces d'oc.
(U) 1372. Un pot à eau de pierre de pourcelaine, à un ooivrevde d'argent et
ET RéPERtOIRB. 169
hdgdé d^argent d<Hé, pesant nn mare , îHj onces , xrii esterlins, prisié
lii^ fr. d'or. (Compte du lest, de la royne Jehanne d^Eyreni.)
(y)ll80.17n.t«Ueain^anéde ponrceiaine où d'nn costé est l*vmage Nostre
Parae en on esmail d*asor et plasienrs autres ymages a Feniriron «it
.r de Tanstre costé a an ymage de St. Fol et est environné de perles tout
autour et y f aillent quatre pieres (on piècos) pesant nne once, xTii
esterlins. (Invent. de Charles Y.)
rx) -
pesant iiij onces, y est.
(Y) — Un charnel sur nne terrasse » gamy de perles, balais et saphirs et a le
charnel la boice d'nne coquille de perles et deux chandeliers aux costes»
• . . pesant i marc, ^ esterlins. j
(Z) <->- Uns petits tableaux carres de ponrceiaine où est entaiUié un cmcefie-
ment Nostre Dame et St Jean, sans nulle garnison. }
(AA) — Uns petits tableaux de pourcelaines, mchassiez en or, où est on dos
nn demy y mage de Nostre Dame, non pesié.
-(BS) >- Uns petits tableaux d'or où il a une pitié qui est de coquilles de perles
et a. sur le chappitean Tij petites perles, pesant vi esterlins.
(GG) — Une petite pierre de pourceline , entaillié à vi petits ymages, garnie
d'or. '
{DBU399.Un tablier de deux pièces onyré de coquilles de perles. (Inyentaiia
de Charles YI.)
(£E) 1408. Ung petit miroiier, garni d'or, où est, de une coqnille de perles,
faconniée une licorne et ung homme monté dessus. (Ducs deBourgc^e,
no 6079.)
tFF)i4i6.Une coquille en manière de limaçon, prisée x sols t. (luTOnt. dn dnc
de Berry.)
(GCr) — Un petit sac, ouquel a plusieurs perles de nacre de perles, montans en
somme à yi cens, prisé chacun cent iij s. p., Talent xxx sols t.
(HH) — Un gros nacre de perles — y sols t.
(II) ~ Une grosse perle comme d'une nacle , prisée xi Ht. x sols t )
[U) ~ Un estuy d'areent, omquel a uns tableaux de ponrceiaine et on dit
estny a esmanlx des armes de France et d'Evreux et qnatre antres
Sitis escuçons où il a en chacun une semblanoe de tour, qui fut de feâ
onseigneur d'Estampes, x liy. t.
(tt)
(LL) — . Un plat fait de ponrceiaine, sanz aucune garnison, estant dedans n&
estny de cuir, non prisé pour ce qu'il a esté rompu en amenant de
Bourges à Pans.
(XM) — Un pot de ponrceiaine à une ance d'argent blanc et le demouranf .
ayec le couyerclci garni d'argent doré et dessus le couyercle a un esmail
de peÛte, prisé c sols t.
(NN) ~ Un antre pot de ponrceiaine, ayec Tance de mesme (c'eit4-dire d'ar-
gent comme dans l'article .précédent) garni d'argent doré et dessus le
uetelet une rose d'argent, dorée ~ c sols t.
(00) -> Deux petites escuelles de ponrceiaine, prisées 1 sol, iii) den.
(PP) — Un grant tableau de bois où il a ou milieu un ymage de Nostre DMoe
de ponrceiaine et plusieurs autres ymages de ponrceiaine autour, de la
vie Nostre Seigneur et de Nostre Dame gamy d'un des costés à 1 entonr
d'argent doré, à l'euyre de Damas, prisé xyi,liy. t.
tOQ) *— Une mèce de ponrceiaine pont faire un porte paix, en laquelle est le
baptisement Nostre Seigneur, prisée — x sols t.
34
470 GLOSSAffiB
(RB)14l6.Ui)e. coqunie de perle g<Mzûe d'or,<Mil«y a teolsbalaiMCMnilztiiii saphir
et trois osmeraudes , prisé x Ut. t.
(S3] 1420. Uag petit coffret d'esoorchfis de pwd^s. (]hm4e-l<MUgir fttTV.)
(Ti)14fi7.Une esguière d*6seaiUe de pevle, garme d'irgeitt 4toré, mmée sur le
piô de quatre esmaulx eamaiUiés de perseuttages et de plnsenrs pierres
et peclas de petite Talevr. (Boes de Bourgofpae, £761 .)
(UU) — Item une autre escaille de perle, sans pié, ganiv d'argent, tai^
aoe
à Tentoar des )»ors an hanlt à ouvrams et de qaatre pentes fetdlBs
enlevées. (Ducs de Bourgogne, S762.}
pfY) •** Item «ne autre escaille de perle, assisQ saos^pié, garnie d'ai|;ent àoné,
esmaillée à l'entour des bordures de plusieurs testes de petsonnajoss
9t semée les l)orda de pairrie et de perles de petite râleur. (Ducs «te
^Bourgogne, 276a.)
(XX) — Deux petites paix de coquilles de peries, gariyes d'argent ^ré, Tniie
à Timage Saint Michiel et Taistre de trois roys. (Bues oe Bourg., 21 64^)
(YY) — Une esguière d*escsille de perie, garnie d'argent doré, semée sur le pîé
de iiij esmeaulx esaudlliés de penMWM^es et de plusieurs pferres et
perles de petite valeur et pareillement au dessus dlccÂle aiguière a
garniture de pareilles pierres et esmeauU et sur la fritelet du tofc-
vercle a ung escurenl esmailUé de bleu, pesant iq marcs^ iij onces.
(Ducs de Bourgogne, 2761.)
(ZZ) — TTue coquiUe de perle, à manière d'une nef, gamye d'or, avant cbas*
teau devant et derrière, gamye de fusils» pierres et estincellesà jffOB*
(Ducs de Bourgogne, 3143.) Dans Pinventaire de Charles le iTémérûie,
cette nef est estimée Ix Ut. xv s.
(ÂB)f470.1Tne aiguyère de perles» cassée, garnie d'argent doré, semé sur le
piet de quatre esmaulx esmaillésde personnaigeset de p&uiseors perles
et pierries de petite valeur et sur le fertelet a ung escutenl, esioaiUié
de meu, pesant iij marcs. (Ducs de Bourgogne, 526^.)
(A.G)1498.Ung tableau d'or ouquel a ung crueiflement et xii autres histoires au
ées«>us, le tout de nade de perle, enfermé en ung tabernacle deboys.
(Inventoire de la reyne Anne de Bretagne.)
(AD) — Une petite croix de nacre de perles..
(A£) — Une escaille de perle, dont l^in des boutz est gamy d'argent dori «t
y a une teste de luysart.
X0) — ^<i sallière d'escaille de perles en laqu^le y a un petit salleron de
jaspe garnie d'or, où il y a plusieurs perles «t rubiz au plé, pesante
six onces, deux gros d'argent.
(AG) — Une paix, faicte de escaille de perles, enchâssée en argent doré, où il
y a su perles et plusieurs autres pieires doublez» un crucifix au mil-
lieu, Kostre Dame, Saint Jehan et les deux Varies.
(AH)lS16.Ungtablauxd^argent doré, d'ungne nonciade, a deux leoillies de
Sorseileyne, là où est (rymalge) de feu roy don Philippe et la reyne
onne Joanne sa famé. (inTent. de Marguerite d'Autriche.,)
(AI) 1524. Ung beau grant pot de porcelaine bleue à deux agn^ux (anmoB)
d'argent. (Second mven taire de Marguerite.)
(AJ) — Deux autres petits pots de pourcelaine.
(AK) — Six plats et escueUes et salières d« pooMelayne, de phnienK sorUs.
(AL) -^ Une eoquilk delymessoi de mec
(AM) — Quatre autres moiens petz de ponreelayne.
(AN) — Ung pot de pereeMne, sans couTerele, bien bean, tirant sttr gris.
-(AO) ««^ petiz eionseti de porcelayne, eemprins ungmoien.
{XV) — ^Une esguière de porcelayne sus gris, garnie, le couveclei le. pies et le
masohe d'argent doré, bien ouvré.
(AQ) — Deux auUres e^uières d'une sorte de porcelayne bleue» gainiai les
oouvecles d'argent doré.
ET BÉPBRTOIRE. i7f
(▲R)âfti4.Uiig beau gobelet de poreelayne blanche, à oonvecle, paUct à Ten»
tew de pmtbmiaigeB diimiimes et femmes.
(AS]1528. A Guillaume Hoisson, Iap|)idaiTe, demonrant à Paris, la somme da
XBiii li^* liij s. pour vmgpKoignart ayant le manehe de cristal et ganiy
par M gwnm de tMys <amsye«r de ponrcelayne. (Comptes royaui.)
(AT)1532*. La tierce (Naaf) pour devise aToyt nng beau et profond banap de
poicekiiiie. (RabelaiB. Pantagmel.)
(AU)IS36.tfi)e paix d'or où il y a un^ crucifix çt aatres ymaiges dessoubz de
«o^pHlIes de perles, gamyesàrentourdesept saphirs, sept esmeraulde»
et quatone perles en potences. (Invent, de Gharles^}mBt.)
ipersonnaiges *
en advi0ngne , et sur le frctelet les armes de flen MS. €hanes et da
Madame sa compaigne en une rosette en façon de margmrite, pesant
vii marcs, vii onces.
{AX) — 1Sne imaige de Tannonciation de Nostoe Dame ea porceiiiâne, mise en
or et à Tantte costé est esmaiUé de noir Sainte Margoente.
(AT)i54Û.Deai plaz de poredaioe. (lurent, dn eard. Geot^ges â*AmlK)ise.)
(BG) 1553. Des vases de porcelaine oue l*on vend au Caire et du nitre. CAs-
vitre uca. — > Il y a grande (fnaixtité de vaissea«x de porcelaine que
les marchands vendent 4m pildic an <]laii«. St les voyant nommes
d*une appellation moderne et cherchant leur étymologie francoiscv
ray trouvé gu*Û8 sont nommez du nom que tient une espèoe die co*-
ipime de porcelaine. Mais Taffinité de la diction murex correspond k
murrhina, tontes fois je ne cherche Tétymologie que du nom frauMM
CB'Ceq^e aeus disons vaisseafix de i>oiicelaine sachant que les GNfâi
nomment la nurrhe de 9m^a. Les vaisseaux qu^on vend pour le ioup-
4%oy en nos pais, nommez de porcelaine , ne liemient tache ae là
nature des anciens : et eomMen qoe les meilleurs ouvriers diftalie n'eu
font point de tels; toutes fois m veodent leurs ouvrages peur vai»*
seaulx de porcelaine, combien qu*ils n^ont pas la matière de mesmei^-
Ce nom de porcelaine est donné à plusieurs coquilles de mer^ et pou^
ce qu*nn beau vaisseau d'une coquille de mer ne se pourroit readn
Bfleuï à propos suyvant le nom antique, que de rappeler porcelaine^
Îky peu» que les coquilles polies et luysantes, ressemblants à nacre
e perles, ont quelqa*afflnité avec la matière des vases de porcelaij:ie
«nliiqae, jeteet aoBsi que le peuple franeois nomme les patenoAtefc
lÉictBs ë« gros «pigools, patenostres de poir^laine. Les susdits vases
de porceAakie sont truisparents et oonstent bien cher an Caire et
diseat mesmoiBcmt «u'ila les appovlent des Indes. Mois cela-se iiè
sembla vraysemblaole : car on n*en voirroit pas si crantde ^aantité,
ne de si grandes pièces s*il les falloit apporter de si loing. Une*
esguière , un pot , ou un autre vaisseau pour petite qu'elle soit couste
im ducat : si c\st quelque grand vase, il coustera davantage. (Belon.)
(BD) 1554. Une vmaige à mectre à nng chappeau, de pourceline, à vng ymaÎBV
sainet Chri^tofles. garnye d^or, —prisée xi| liv. t (lavent, des biens
de la Batne de Nicolai.)
(B£)1556.A Jehan Doublet, orfèvre de MDS. (le Roy), pour treiae boattonB
d'or, taillfe«àl*entour d'espargne, esmafllez de noir et rehanlsez de
blanc, esqaels y a en chascun ung eamahyeu de porselaine, taillés da
IKttitBS IntiriTCsdiilétentes, — IQ iIt. (Comptes foyaux.)
pl)l8ft9.Ot0raifi pfntftiiriM et nafhmnim couchas nmbiliconim (porcellan»
species homm sunt; unde et nomen)in tennisslmum redigimt polli'
nem^ ^pMmaqoâ subactam, vaseniiH faeie iofiinatat, snbtasqae ter»
nm «oiidnnt. (Sealiger, Ezeit. xcn.)
(BG) 1560. Ung bassin creux de nacre de perle, enrichy deplusieurs pierres
fmlaeH, estsmées «^ 1 #. (Inventaire de Franeois II , fait à Pontèi-
iiiUeaa.)
4*9 GLOSSAIRE
ÇSB) 1560. Deux grandes esguières aassy de nacre de perle, dont l'one est ganie
d*aivent doré airec plosienn pierres fanlees et l'antre pree^oe sen-
Uauement garnie de lethon, estimées — 1 #.
{BT\ — Ung gfant irase de nacre de perle, gamy d^ai^ent doré , enrichi de
six saphirs , xxxiig rubis et ung baUay avee qndqoes petites pmei,
•' estime iij« *.
(BJ) — UDg orloge snr nng grant .rase d*ai^nt doré eniielij de ]^lo8iems
ponrcelennes, pierres fanlees et manvaises perles, — fij» xiiq #.
ÇBi) — Une coffret d'ar^nt doré, garny de plnsiears pourcelenes et de quatre
tables d*or esmaillées'.de plusieurs ceôilenrs, de bastaille, estimé— 1 ft.
(BL) — Une grant conppe d'argent doré, onvraige de jnif, garnie de plnsienn
pourcelenes, — c a,
(BM ) ~ Une grande coquille de nacgue de perle garnie d^argent doré, où il y
a dessus un Baccus, enrichi de xlix rubis et d'ung diament en table,
(BN) — Un petit vase de poarcelene, avec son couTercle, Tance, le pied et le
biberon d^argent doré, estimé ^ xz ft.
<B0) — Une grande enseigne d'or d*nng S. Michel, armé de diamants, qm
combat ung diable de nacre de perle, enrichy de turquoises et rubis,
— ij« *.
(BP) — Neuf flacons de coquille de perle , garnis d*or et enrichis de deox
petits rubis, estimés — yiijn Yïij ^t,
(BQ) — Une saUière de pomroelene, couTerte, garnie d'or, estimée t «•
^R} — Un autre poignart gamy d'argent doré et de pouicellynes desqueiks
il y en a une perdue.
(BS) — - Ung tableau carré d'or ani^el a ung cmcifixement et deux lairoBS
faits de pourcellynes, émaiUe d'un demi son de noir.
ÇBT) 1566. Huit cuillers de porcelyne , garnves d'argent doré, (inventaiie de
mademoiselle dlsles, duchesse de Gièyes.)
(BU) — Ung tableau de porcelaine, gamy d'or, — xxxvi liy. t.
ÀBT) — Ung estan^ gamy d'or, anqnel y a dedans ung signe de nacre et i l'eft»
Tiron dudit estang y a plusieurs petites perles , — xxx Ut. t.
fBX) — Beui salières , avec leurs couvertures d'argent doré , assise chacune
d'icelle sur une coquille de porcelyne , faicte en façon de dragon , —
xix liv. t.
*
|BT) — ^ Deux salliëres d'ai^ent doré , assises sur trois estaox (alias escotx), le
fonds d'agatte gamyes de doublets. Les estanlz ^amy de médalles de
porcelyne pesant ung marc , deux onces, — xxij liv. t.
^BZ) — Une petite canette de porcelaine , gamye d'argent, poise sept livres,
— vil liv. t.
(CA) — Trois cuillier de pourcellaines , gamyes d'argent doré , à meufles de
lyon , mancgées de coral à brancges , aux yeux desqueU meufBes y a
< des urmelles.
(CB) 1570. Yasa mnrrbyna ex China tôt generam qus porcellana patrio sennone
appeUantur. — Ex isto palatio — idibns Aug. MDLXX. (A« Giacon ad
pnncipem Gard.)
(GG) 1586. Deux cuillières de pourcelaines, gamyes l'une d'or et l'antre d'argent
(Inventaire de Marie Stuart.)
{CSB] — Item une imaige à mectre à ung chappean, de ponreeliae, à imaioe de
sainct Christophe, garnie d'or. (Invent. d'Emaid de NiooUy» poSmient
de la Cour des Comptes.)
(CE) 1509. Un fractier de nacre de perles , à escaille de poisson , où il y a plu-
sieurs petites pierres vertes et rouges faulses, tout à l'entonr, — prisé
xxx escns. (Invent, de Gabrielle d'Ëstrées.)
(CF) — Un srand bassin de nacque de perles, anssy à escaiUes de p<»seony
borde d'argent doré, servant à laver mains, — prisé lax escns.
BT &Ét»ÏRT011lB. 17^
OGO) lSM.S6iiitaseB 4e lUH^foe de perlée, on oequillee, gafnîe d'argent dcfré, à
run desquels est représenté le devant d*aa l^n, le pied dime femiii*
gui sQustient le vase, — priaé Ix escus.
(GB) — Ua vaae de naconee de perks , où y « nn trabOTon , gsmy d'argent
doré et an bout an eouvercle seiie perles , -~ prtoé xl eseus,
(G!) — Un bomgtiart ide naeqnes de pertes , gamy d'argent doré, — prise
lij escns.
(Cl) — Deux gondoOIes de naoc|[ues de perles ayant nne patte et un couvercle
chascune, et toute la garniture d'argent doré;— prisé xl escus.
(GK) — Deux sallières de nacques de perles , couvertes et garnies d'argent
doré, — prisées la pièce xv escus.
ifiit) — tJn vinfti^rierde nacques de perles, fait en limaseoa, avec un cotK
verde gamy d'argent doré, «- prisé x escus.
(CM) — Trois sallières de semences de peries , couvertes et garnies d'argent
doré, esmaillées de couleur^ faite en dragon , «^ prisé h escus.
(GN) ~ Deux cuilliers, une nacques de perles et l'autre de quelques escailles.,
les manches de corail, — prisés Ix sols.
(CO) "— JDeux cûcqutlles de lymasson de nacques de perles» -^funaésiensemble
la somme de quatre escus.
(GP) — rlJn poudrier de porcelaine, ^auniy d'aieent , avec un aosdoa desofS
grise et d'argent, avec son étuy, — prise x escus.
(GQ) 1609. Clown : Sir. we had but two (steWd prunes] in tbe bouse wbich
at tbart very oistant time stood , as it were in a huit disb , a disb of
-some three penoe ; yo«r honêurs bave seen sueh dishes , tbey are not
Gbisa dishes, but very goeé dishes.— Escalds : Go to. goto, no mattet
for the disb, Sir. (Sbakspeare. Measure ibr 3Ieasure.)
(CR) 1608. Les fraizes de pied et demy de loujg , qui n'avoient esté empezées
depuis qu'iU partirent d'Espagne , faittes de cousty blanc , sy reides
qu elles sembloient estre pourcelayne. cSa.tire contre don rèfire.)
(GS) f 640. Bu Cabinet des Guriositez : Il i^y void «iioore quelques vases et vais-
selles de norcelûne et de cristal, fort curieusement travaillées , aveu
une infinité de petites gentillesses, dont l'on avoit fait présent à ce
roy, (François len, et à Henry II , avec quelques ouvrages des Indes,
de la Ghi&e et<le Tuiquie et awferes curiosités de cabmet qui neee
peuvent «pas décrire. (Le Pèie Baoïrt. Trésor des Merveilles de Vea^
tain«bleaii«)
(GT) 160%. Ce qna dons mêlions Forœlaines en coquillages, et les latins Goneba
venese^, «uit qb petites eoquiUes bknobês q;ue l'on nous apporte de
plusitmrs endroits des Indes , tant orientales qu'occidentales , enfilées
en manière de chapelets et par pantes, si bien que dans un paque^ où
il y a plusieurs de ces pantes, il s'y trouvera plus d'un millier de ces
petites ooqoilles. (PMne^. Histoire des Ihx)gues.)
tGU)1'7M.II y ««des vweC'deréB^tdes'veniissés, il y' en a de cristal et Se veire»
et tout ceta est appelé poccelaiiie. (-Génie de la langue feaa^oise.)
FOTRPOIKT. Bien que je ne conserve pas, dans cet extrait de
mon glossaire^ les termes qni désignent les vôtemaits, je teanscri-
m xm. des articles qui se rai^rtent au pourpoint que le Toi fit
fakc, en 1*11, pour «on entreime avec le roi cr Angleterre. 11 faut
sKftyir qae -vingt joyaBx très-tîches furent mis à contribution, de
la même manière et pour le même objet.
(A^iSM. Une couronne d'or — de laquelle couronne fustostée,le douii^me jour
de may <1'Î91; centdii sept perles, dont il yen ot quatre brisées, reste
cent treize peries baillées à Chariot Poupart, argentier, pour la façon
d« eertaii» poQipiiiM et joyaux qv'il' fit faire pour le Roy, poufscpa
«foyagede S&-toer, aà le Iloy d*An^tene d«vmt estre en personne.
(inv<nt. <A#Ohariesyi.)
34.
4H GL088AIEB •
POURTKAICT. Portrait^ aussi dessiii, même un dessin qui n*est
pas mie imitatioa, mais un projet.
(▲)1382.Poi]r lin ponrtraict fait en parchemin, ponr le JvUbé, par Henry de
Braisflelles, maçon, poqr monstrer aux bonrcots et anx onvriers ae la
" Tille, encontre ung antrepourtraict fait par Michelin le maçon, onqnel
pourtraict fait par ledit Henry leadis bonrgois et ouvriers se sont tenus
pour estre le meillear. (Comptes de Téglise de Troyes. Yoyex Ducs de
Bourgogne, tome lY, et l'introduction du tome m, d ans le^el je men*
tionne ta publication de M. Gadan.)
(B) 1505.S*ensaytrordonnanc« delà tascbe de Brou, touchant Téglise^ seront
tenos les massons de fère deux sépultures, belles et honestes, selon
l'ordonnance du ponrtraict.
(G) 1S35. A Claude Badonin, pour avoir fait un çrand pourtrait pour l*im de^
tableaux qu'il convenoit faire en Tun des parquets contre le mui>
(Ben. des arts à la Cour de France^ I, 397.)
POURTRAICTDRES. Histoires peintes, peintures.
(A] 1407. Aux Gelestins (de Paris) est paradis et enfer, en painture, avec aotics
pourtraitures ae noble euvre en ung cuer à part. (Yoyage de Parts par
GuiBeliert de Metz. Je me sers d%ne copie que M. Leroux de lincy
a fait faire à Bruxelles et quMl m*a communiquée.)
(B) i 420. La ponrtraitture de iiij euvange listes sur taffetas blanc. (D. de B. 411 1.)
PRASME. Prime. Cristal de roche coloré, qui prend le nom de
la pierre fine dont il se rapproche le plus par sa nuance : prasme
d'esmeraude, prasme d^améthyste. Les joailliers du moyen âge ont
tiré un grand parti de ces à peu près de pierres précieuses.
(A)1360.Inventaire du duc d'Anjou. Uns tableaus de presme d'esmeraude.
no 781.
(B) 141 6. Une grant prasme d*esmeraude, où il a en un costé une gësîne de
Nostre Dame et de l'autre costé un ymage de Nostre Dame — xxi|) liv.
X s. t. (Inventaire du duc de Berry.)
(G) — Deux gosses de genestre. Tune de prame d'esmeraude et Vautre de
nacre de perle ~ vi liv. t.
PRIÉSENTS. Il est inutile de revenir sur Fusa^e de faire des
présents et de donner des gratifications; l'organisation de la société
léodale était établie sur cette hase. Les citations qui suivent n'ont
rajjport qu'à des présents faits au loin, ou offerts à des personnages
qui viennent de loin et qui remportent ces objets avec eux. Quand
Aaroun-el-Raschid envoie à Gharlemagne une horloge, il est évident
qu'il exerce en Europe une influence sur l'art du méc^mieien , et
cet exemple me suffira ponr motiver cet article du Répertoire.
(A) 1355. Joyaux pour les dons du Roy. A Jaquin Lengloia, changeur et boa^«
geois de Paris, pour une belle ymase de Nostre Dame assise soi j
grant tabernacle et dessus a j cruxenement de Nostre Seigneur, —
poar donner à j évesque de Dampnemarche , iiije iiijxx xv escus.
[Comptes royaux.)
(B) 1390. Charles, — roy de France, — pour trois hennaps et trois aiguières
d^argent doré— que noos avons données à trois chevafiers d'A^e-
terre qui estoient venus de Barbarie. (Gab. généal. Mandement. Dues
de Bourgogne, lY.)
(G) l400.Pour un hennap et une aiguière d*or que le Roy NDS. a fait acheter
et présenter de par lui à l'empereur de Gontentinoble, — i^c ixxiij liv.
X s. p. (Comptes ro^ux.)
(D} l4Sd. A Jehan Pentin , orfèvre , demourant à Bourges, — pour une jmîx es
fin er^ bien riche., esmùllée au milieu d'une ymage fle Nostra Dame,
«n dessus de laquelle paix a une croix^ aussi eonaiUée d'une autre
Ig
ET RilPBBTOIRB. i7&
tmaige et autour de la ditte ymaige a cpiatre bien gfosse» perles qae
rs. a fait prendre et achetter dndit orfèvre t par marchié fait.
Tin xviij frans et icelle a donnée à ung évesque de rortingal qni, ayec
piasienrs autres Portnngalois, estoit vena deyers lui en am])axade de
par le roy de Portugal. (Ducs de Bourgogne, n. 676.)
(E) 1 432. Item, poar avoir fait «nlnminer les deui premières paiges de deux livres
des ordonnances de la Thoison d'or, portez i Romme (D. de B, 943.)
(F)I470. A Cruillemin Poissonnier, orfèvre, — pour tasses et esgnières données
à Robert Lasdre, chevalier da pays d'Éscosse, ^ ccccvii liv., xiv s.,
viden. (Comptes royaux.)
PBOFIL. J*ignore s'il existe une pierre de ce nom; Je supposé
une erreur : le rédacteur de l'inventaire de Charles-Quint n'aura-
t-il pas voulu écrire porphyre ? (Voyez ce mot.)
(A) 1536. Ung goublet à pied et couverte de pierre ressemblant à iaspe , appe-
lée profil, leguei fu donné à l'empereur par Don Nymgo de Goozman.
(Inventaire de Gharles-Qnint.)
PmSETE. Petit seau.
(A) 1400. Pour une puisete d*arain à puisier eaue, xvi s. p. (Comptes royaux.)
P1T9NIAUL. Poignée^ se disait d'une épée.
(A) 1358. Une espée estoffée d'argent, à i fouriaal de veluiel, à punniaol et bal-
dure d'argent. (Inventaire du Hamas de Mons. de Haynnau.)
(B) -*• Une petite espée à baldure d'argent : sa i puniaul de rouge pierre.
Q.
QUARTE. Vase d'une capacité de convention^ variant selon les
lieux et parfois égal à. la pinte. Il était associé à Taiguière. (Voyez
ce mot.) ^
(A) 1363. Deux quartes d'or fin, pleines, à deux fritelez d'or, tous greiietez, qui
poisent xii lAarcs, iij onces. (Inventaire du duc de Normandie.)
(B) — Une qaarte dorée et esmaillée d'aymaux vers, à oiseles, avec Taiguière
de meismes, pèsent viij marcs, vi onces.
(C)1380.Une quarte et une aiguière d'argent doré, semées d'esmaux aux armes
de la duché et comte de Bourgogne , pesant xi marcs , une once , xv
esterlins. (Inventaire de Charles Y.)
(D) — xii quartes d'or de pleine façon, esmaillié d'un esmail rond sur cha-
cun convescle, et poise iiij» marcs, xv esterlins d'or.
(£) — Une ^arte d'or, armoyée en la panSe des armes d'un pape, et est
d'aocienne façon et poise vii mares, xi onces.
(P) — Deux quartes d'argent, pareilles, verrées, à deux esmaux de Lyon sur
le coavesi;le, pesans x marcs.
9CABTZ^A«ATE.Affate^ mot dérivé^ parles anciens^ d'un fleuve de
Sicile, Achates, aujouroliui la Drilla. qui roulait cette sorte de pierres
dans son lit. La nuance distinctive de l'agate est le blanc laiteux et
srisàtre. Des accidents ont introduit dans ces pierres, au moment de
leur transformation, des éclats métalliques assez semblables à des
fougères, à de la mousse, et même, si on veut s'y prêter avec ^el-»
que bonne volonté, à des figures ; de là les noms d'agates arborisées,
.^v__._. ^ . ... , etc. On les tirait
Russsie et de la
^ ^ __ ^ et en grande va-
^été. Le quartz chatoyant, variété de l'agate , est traversé de filets
d amiante oui reflètent les couleurs du spectre solaire. La pesanteur
spécifique de cette pierre est de 2,60, celle d'un ooryndon chatoyant
475 GLOSSAtRg
ertde 4, la coafttsion n'est donc pas possible; ajoutez <iaela pre-
mière est moins dure cpie la seconde. Les desctiptions des inven-
taires ont trop peu de précision pour permettre de déterminer à
quel genre appartiennent les agates qu'ils énumèrent en gr^ad nom-
bre. Je ferai les deux citations suivantes^ pour marquer le frix ^an-
quel ponvait être estimée une agate dépourvue de toute mttiiture, à
la un du xvi« siècle.
(A^lfiiM.Vn gnad tmc d'anifae léiet on mie im&eqtia tiUlé tt 'kafte] n*ert
point garny, prisé aeax cens escus. (larcot de ilabrieUe'alEBtrées.)
(B) — Un yetit UMew tçi g'oavfe i dcm loeUleti. -Ce Bont deux i|prti»ii» où
il y ft 09 sanveurcl^an costéetnne VostreBaïuedefaairQy^sBiMUéuie
tioir 6t de perles, prisé cinquante escns.
QU£NN£. Un vase de forme allongée et d'une capacité cfm^oniid.
(A|iaaa.taventaim du duc d'Anjou, 147.
(B) 13S2. Prima die adventus, magistro JabBimi,Tin«ai qnennuik vkû, loxy den.
(Compte cité par Du Gange.)
9USIIII& Coin, esmail à iiij queires, a tnns ooias <m oolés.
(A)1360.Un pot quarré, dootii y a foalre q[Beiies à ym^ges. (InMBt. éa ^ac
d^Anjon, no 416.)
QUE VRRE. Cliariot^ la voiture du temps, orné de pelutores qui
étaient exécutées , à la Cour, par le peintre en titre d'office duxoî»
et ailleurs par des arti^s de talent.
(A)i39i. A Jehan Biterne, paintre, — pour paindre et cnirer un qnenrrp pour
madame la dnchesse. (Ducs de Bourgogne, no 5516.)
QCnQUANDAfNB. Sorte de grand vase^ énuméré -pmtn les
ustensiles des ménages les pins modestes, et que je eite wi comme
se trouvant dans l'inventaire du duc de Bourgogne, parmi les }ms-
ains d'argent blaac.
(A) 1295. Cng queminel, j den , une quicandaine, j den. (Aptid1)n Gai^e.)
ÇB>)lW*.Vne petite quitandaine (d*acgent) à une biberon, poinçonnée i per-
sonnages de Derghiers et montons et sur le couvercle une yinai^ de
Nostre Bame , esmaillée , à une petite ansse aie tenir pesmlijtotfcs,
ï-v esterUns. (Dtics de Bourgogne, 8693.)
(C) 1487 . Une*quiquandeine. (Ducs de Bourgogne, no 7t78 .)
R.
RABOT. Lorsque Louis d*Orléans eut pris pour devise le bâton
nonettx, le duc de Bourgogne choisit le rabot, et la menace fut sm«
vie de près par l'assassinat. Les citations suivantes ne feront qu'in-
diquer avec quelle pi'oftiffloa et quelles âépenies 6q metkâi tu
ceuvre ces fantaisies de IMmaginatioin.
(A)1413.¥onrnne grande quantité de rabotevres rondes d'a»gient bline pMr
mettre et assoir sur la broderie d*Qne laqoette de dnp Mte. (Bues de
Bourgogne» 270.)
(B) 1416. Bour iiijoiiiixx ridxis, iiijniiiielg rabetnres et maiiijc besaas dVnttaat
blanc pwir asseoir sur la brodure de iiij» robes. (Dues de Boafg.^lrai)
((Q — Pouf vicliij rabos d*or sanldis que Von a mie et assis swr iM-maaclici»
(Ducs de Itourgogae, 374.)
(D) 1467. Une sainture d'argent doré, pour meetre sur barnois de ioustes, à
Exiig barroyers pendans et i dix rabos fermés et v fault img rabot»
pesant viii marcs, iij <»ces. (Ducs de BourgiDgne, 1184.)
RAK^IES. Renne, le cerf du Nord.
ET RÉPERTOIRE. 477
(A)l389.Un rangier d*or, esmaillié de blanc , les cornes d*or. (B. 4e B. , S460.)
^ RAZOCER. Le rasoir et aussi le ^attoir. Dans la citation sni-
vanfe. ce mot a la première signification, et un rasoir d'argent doré
doit s entendre d'un rasoir en acier^ à manche d'argent doré.
(A) 1250*. S'a dedans un razoir trové ,
Qui moult estoit bien afllé
Et un cisianz et un bacin
De laton bon et cler et fin. (Roman dn Renard.)
(B) 1470. A Olhrier le mantais (ou le daim) Tarlet de cbambre et barbier da
coros — XX liy. xii s. pour un estuy gamy de raxoners d^argent doré
à)b m or, eiiieaax, peignes et mirouer. (Comptes royaux.)
RlÉFREDOER. Yase à rafraîchir.
(A)14l6.1Jn réftredoer à vin, de cniTre, ouvré à euTre de Damas, prisé x liy. t
(Inyentaire dn duc de Berry.)
RELAIS. Dans les transports de voyase, il y avait double éqni»
page, celui qui partait le soir pnour faire le logis de la journée sui-
vante^ et celui dont on se servait. De là ces expressions: Goi&e de
relais^ lit de relais^ linge de relais, etc. ^ etc.
(A)13#7. A Robin Oamier, colTrier, pour deux coffres de relais, fermans chacnn
à deux ferreures, ferrez et clouez ainsi quMI appartient — pour mettre
et porter en chariot le linge de relais de MS. le duc d'QrléanSi pou c%
•— yi liy. viij s. p. (Comptes royaux.)
RELIQUAIRES. Ils sont de toutes formes^ depuis la grande
châsse en forme d^église^ jusqu'au médaillon qu'on portait au col ;
depuis les bustes en argent, les membres recouverts ou vêtus en
inetal, les berceaux pour les saints Innocents, les boites de toutes
«ortea et de toutes matières, jusqu'aux tableaux qui présentaient les
reliques classées et étiquetées conmie des collections d'objets d'his-
toire natmssile. Tous ces reliquaires sont longuement décrits dans
les inventaires: j*7 renvoie, remarquant seulement que toutes ces
^«riétés se réduisent à vingt ou vinçt-cinq modèles qa'on retrouve
dans les trésors des églises et dans les collections publiques, mais^
à la vérité, disséminés en tons pays.
(A) 1250*. L*os que il (Gloyis II) ayoit folement deseyré du corps (S. Denis) flst
yestir et aomer d*or pur et de pierres précieuses et le flst remettre en
la chasse ayec le corps. (Ghron. de S. Denis.)*
(B) 1306. L*an mil et trois cens et six ans,
Ot à Paris joie nouyele,
.Car li rois mit en sa chapele,
Que S. Loys flst tele faire
Qn^i tout le monde deyroit plairei
Le chief de lui si richement
Et si très- honorablement,
Qoe par raison de la bel enyre
Que li dons saintuaire queuyre
Le yessel où Ten la mis prisent
Toutes personnes qui Tayîsent. (Guil. Guiart.)
(G) 1360. Inventaire du duc d^Anjou, 11, 12, 13, 14, 15, 24, 273.
(B) 1372. Une boitelette d^or à mettre reliques, armoiée des armes deFrance.
prisée xv francs d'or. (Compte du test, de la reine Jehanne d^Evreux.)
(E) — XJn angel d'argent doré qui tient en sa main une petite chapelle d*or
où il y a plusieurs reliqfiaires, ~ prisié xxx fr.
CF) — Vue pomme d'argent qui pendoit au costier ma dicte dame, en laquello
il a relicinies et fn à la royne de Nayarre sa mère que Diex ahMille*
(Test, de la royne Jehanne dTyreux.)
478 GLQSSAIJIB
(6) 1890. A JAhan du Y'vmt^ orfèvra et ywikat d» diastee d» Iboy-KS., tt*
avoir fait et forgié an petit relignaire d'or pendaat à iuie«bayeaiie
dV, ODqnel a de 1^ vraye croix de Rod^ et de plvsiaBj» aqtreaieli-
• qMi pour Btettïe «t porter aw col du dît seigneur, — rviii li?. XTi
(H) 1405. Un chef d*or fait eu réfrénée de «aint lehaa Baptiste, lequel 4»t et
wn plat de iaspre, goderonné, bordé d'or autour, garni de pîerrerieet
de quatre ballays, hnit saphirs, quatre émeraudes et seiae tioehes de
ptne, eooiaMBl, chacim trocfaet, quatire p^Ies, qni font soixante
quatre perles, pesant tout êtutmMe trente marcs» su oac8« (Ittireii*^
taire de la Saints-CaiapeUe 4e Bovrges.)
(1)1407. A. réglise des iBasMns(4e ParisVêflt vmgkmwkX mGèt enchâssé
d or et d'argent. (Description de Paiis par 6iûUebert4« lléis.,)
(]} ^ Uog reliquaire d'or, en fa^on de pomme, où dedans est ranaandacoii
et dehors est esmaiilëe d'apostres et oae perle dessus. (Ducs ^eBoiu^
gognc, 6070.)
(S)'1416.UBp0t?t joyau dW, en façon Ôe cuvette, & mettre Teïicqnes, esmaiUé
a*aM ymùe de Nostre Dame qne donna US. Charles de BoaeAw, •»
zv Ut» 4. (iBventaiR du due de Berry.)
(L) — Un petit reliquaire AV)r, poor porter an eoL ouqttel a en l^m des cofr*
tés une croix qse Monseigneur fist faire d'un balay qui foise sxxfiq
caras et demi et de fantre costé dndit reliquaire a nne croix de dia-
mant,—dedans leqoel reliquaire a i^nsienrs reliqaes, prisé — îîije lir. t.
(M) — Une petite croix de bois en maniàre d'un saoiotr, laquelle est de la
croix où saint Andry fn crucefié.
ÇW ) 1 4t0. Un reliquaire d*or, en façon d'une pomme ciselée, à ymages deheit»
ottvrans par moitié, esmaillié d'un costé ND. et une vierge et de Taiïtre
ÎS^f^^^^^^ Baptiste et saint Amlry, pendant à nng bft de sofe.
<Ducs de Bourgogne, 4183.) j,i— — . © --j
f(^l«7. Un reliquaire de cristal, à fa^ de hdste, eà fl y l'en'dnlait RosM (
«âme, gamy d'er, (Dues de Bovrgogite, 8H«.)
ff) ^ gng petit relieqvaire d'or, l ftieon de sallière, où il a ftu linuheiâ où
lïostre Seignenr fui enveloppé et a plusieurs ipurtes sur le oenvncie,
pesant i| onces, v esterlins. (Duos de Bow^gogne^ n. Si 10. To|Us
aussi 2I&4.)
^^ *" H?^ relicquaire d'or en fachon d'un ouac, où il a nlasieniB >dioqaB&
(Ducs de Bourgogne, 2146.)
(K)147!2.(Grui]lanme Poissonnier, orfèvre à Tours, pour un reliquaire,. en façon
de berceau, donné par le roy à Téglise de S. Samy d'Avranâies, pour
mettre le saint Innocent de la dicte église , — ccxxx liv.. i s. (Giuimtss
royaux.) ^
(S) 1480. Un brw d'or, pesant 506 escus d'or, pour enchâsser le brasdeJfiS,
S. Andry. (Comptes royaux.)
(T)15i7.Ung vasseau d'argent doré, de forme ronde, de la longueur de près
d une aulne de Paris, dedans lequel esfcoit le roseau qui fust baiUé à
«S. Jésus Crist, quant Pilate dict aux Juifs'; Bcce homo. (Visite delà
reine de Sicile à Glairvanx, docfument publié par M. Michelant.)
KELIQUES D'AFPCCTfOir. Avcc les objets rendus précieux
^^.i^?»,F?^^ souvenirs se transmettaient dWres objets que la
piété filiale pla^it à leur niveau. C'étaient des souvenirs de Ur
mille légués par aflfection de génération en génération.
(A)ldU. Une coupe dV, enamaïUé od perie, que la reigae AHanere devisa an
Jjy» qai ore est, od (avec) sa benicéon. (Inventaire de P. Gavestoa^
(B) im.tfn petit dyamant que le roy de Navarre, fièee de ma dite dame, fi
avoit pieça donné , lequel il portoit tousiours sur luy, poue ce qu'il
avoit esté à leur père que Diex absoîïle. Ttégué à la rtyni BTanA^
par la royne Jehanne dTEvreux.)
ET liPSlITOIRE. 1719
ian*'Um mmti et m nit$ dTQrnnt, qm fnt te loy Philippe m* père, qae
Diex absoifle.
^!)i4M. UAlermaile dVdel mû manert etescriptz Uenmi é» Oien m «bw-
onD pert d'yoeile fenoaUe, Uquele lua Irè» iMWAWifo dime et mier la
rei^œ , que IHeo aasoUIe , me donna en coouttdant qe jeo te gardasse
'. orreo^ se booison et Todle q'il la gaide oirecqe la Mnisea de Biea et
U aie». (Teal. du doo de Lancaster, pèie de JHeiiTy I¥.)
BSLIQUKS insTOEI9UB8. On comprend ponrqnoi }e n'ai pas
iféservé xax article i^ux reliques saintes^ lenr abondance eût soffl, à
elle senle^ à me Finterdire; mais j'ai dierché partout ce qui pou-
Tftit se rapiK>rt«r de près on de loin à un fiait nistorique^ et^ sans
avoir ^uisé ]a matière, je crois avoir réuni une suite de citations
intéressantes. J'ai donné tout entier Tinventaixe du château d'Ai»-
boise. Cette collection complète de reliques guerrl^s a derintérèt
par son ensemble même. La valeur d^ rois mis sor le même rang
que celle des plus simples écuyers, les Iiauts faits placés sur le
môme niveau ^ quel qu en soit rauteur^ offrent un spectacle impo-
sant. On conservait donc ces pieux souvenirs; il o/s lant pas toute-
fois se former ime idée exagérée du respect qu'on avait pour eu^.
En 1359. h roi Jean donna au roi d'Angleterre une coupe qui lui
venait de saint Louis, et dans laq«elle il buvait £a 14%%« pour
payer les obsèques de Charles Vi^ on vend de la vaisselle^ et une
autr&coupûdu saint roi est cfmf^irm dans les artioLes à fondre.
iA>t|54.Cte| trencs de eèdiw da LÉbaii «ae nées teBons de la piété de saint
Louis qui les apporta au retoar de son vovage de la terre sainte, ils
MBthnils et invliles, vêtus de leur éeoree et an néme éUtqiie S. Levis
Bons les « laissés. Plosienis meroeanx de pOBpbyre des «^oloanes et des
degiés du teuipte de Seloaioa rapportés par S. Lonis. (Je place cette
tiradition, mentionnée par San:ral, et dont il n'y a pas luiu de douter,
i la date du retour de S. Louis.)
(B) 1313. Un anel d'or, à un saphir, lequel seint Bunstan forga de ses mayns.
(^ventaiie dé fieœ GavestQD.)
(G) iaiâ*it«m im eovteon, à maneke de fnst et de fer, qû fu sainot Louys, si
eomtm Tcn diL (iHventaire de Louis X.)
(iD) <«-* Uum la oonpe dV>r St Loys, où Ton ne boit point. (Idem).
(E) 1329. IGses des chapelles. L'anmosnier pour faire lier et couvrir le messel
qui lu owosievr Saint Loiiys, u s. (Comptes royaux.)
W) f m. Peur faire et forgier le tuyau du pié de la couppe St Louys et le
rebumir tout de nouvel. (Idem.)
(G)lSS9.Aung escnier du Boy d'Angleterre, qui apporta au Roy le propre
gobelet à quoy ledit Biov d'Angleterre buvoit, qne il li env(^oit en don
et le Roy S, envoia, en ûon, le propre benap h quoy il buvpit, qui fu
monseigneur Loys. (Idem.)
tB)f360.L*eseharpe Monseipeur (te Dauphin , Charles Y) , que 0 ot quant il
vint à Paris après la mort du proTOst des maochands et de ses wmr
pagmoBS de Fans tndstres.
(1)1363. La coupe qui fut Chailemaine, avec son couvescle, poise vi macQ9>
vi enoes. Le Roi l'a. (Invent. du duc de Normandie.)
(J) « Une coupe d'or qui fut Saint Loys, qui poise aveo son convesele
iii mares, vi onces.
CK) — Un henap d'or, sans ceuTescle et sans souage» detràsvicianxielaQf»,
qui fu Si Loys, qui poise ii marcs, vi onces.
(f^ -X Un petit voire d'oi, qui fut St Loys, qui poise 1 nuucc et demye o««e.
W -^ Une croisette d'or qui fut St Loys.
(N) lS7S.LeoouBtel i pointe qui fu monseigneur S. Loys de Franoei qu'il avoit
fSt) OLOS8AIKB
pendu à ses plttes qnant il fat pris à U Hnsoys. (Legs fitt anlloî pir
la royne Jehanne d^Evreax.)
fO) idSO.Une ullièie d'or, où sont deux eoqnillet d'or i conTOScle et mr le
convescle de chaacune ann pommelet esmaillié de Pranee et une fcilt
ronde et an dessus est la grant serpent, qui estoit on Louvre d'ancien-
neté, assise en or, en laquelle pendent, a chaînettes d'or, ^ esmeran-
des, iij saphirsy ij langues de serpent, n «scn^ns de France et Tiij an»
très pierres— yi marcs y onces d'or. {harenL de Cbailes Y«) •
(P) — La conpe d*or qui fut Gbarlemagne, laquelle a les saplûrs i jour et
poise Y marcs, y onces et demie d'or, (voyez la citation I.)
{Q) — La conpe d'or, qui fut monseigneur St Louis, ayec son aiguière, plaine
sans esmaux, pesant yii marcs, yï onces.
(K) «^ Une autre conppe esmailliée qui fut audit monseigneur St Lonii^
pesant y marcs.
{S) -^ Une grosse conppe d'or, toute plaine, qui fut au roy Dagoubert, i toui
son conyescle, pesant ii^ marcs d'or.
^ — Une très petite couppete d'or, plaine, en façon d*un yoirre, qui fat
M onsT St Loys , ouqiiel il mesuroit la portion de l'eane qu'il boyoit en
son yin, pesant nn marc demie once (Tor.
(U) «^ Un hanap, en formé d'un, petit -bacin d'or, qni fut monseigneur
St Louis, qui est d'anciens esmanx, pesant ^ marcs, yi onces d'or.
^Y) ^ Un bacin d'or, qui fut à Monsr St Loys, esmaillié, pesant ij mar»,
y onces.
(X) «- Un annel, où est un gros ruby à la fa^n d'ane demye febve, et est le
ruby qui fut St Loys, et toij^ours a esté gardé successiyement par leii
Roys de France.
(T) — • Un annel où il a d'un costé nn aigle entaillée et d'autre costé nneflenr
de lys et a nn mby fin caboncbonà façon de triangle et le donna l'em*
pereur Charles le iig«, oncle du Roy, 'qnand il le yint voir à Paris.
(Z) — Une autre yerge, où est nn ruby yiolet, oui a un trou emply d*or et est
escrit en la yerge qu'il fut St Louis et le aonna au Roy la royne Jeaane
d'Eyrenx.
(AA) ^ Une bourse, à y petits boutons, où dedans est la croix que remx>6reur Ckm-
stantin portoit en bataille mise en nn j oy au d'or. (Ceci est fort donteof.)
(BB) — Une patenostre d'or, à Iij frezetes d'or, yiii perles d'Escosse et j saphir
et audits patenostres pend une croix d'or, néellée de fle«u» de lys, et
est la croix que monseigneur St Loys portoit sur luy.
(GG) — Une bible en francois, en deux volumes, qne le roy Charles (CharlesY,
l'inventaire fut continué après sa mort), portoit avec Iny eta^ encha»
cnn volume, quatre fermoirs esmaillez de France.
(DD) — Un annel , où est assise une pierre ronde dessus, où est escrit du sépokhre
de Ste Catherine. (Cette relique pieuse, et les suivantes, ponraientètre
des fragments rapportés de Terre Sainte par nos Croisés on par saint
Louis Ini-mème. Far cette raison, j'ai fait pour eUes une exception.)
{EE} — Une pierre, ronde dessus, assise à fillet, escripte en la verge de l'ata-
che où Dieu fut batu.
(FF) — Une pierre blanche , ronde , où en la verge est escript : du sépolchre
Nostrê Seigneur.
[GGr) — > Une grand ydre d'argent doré , cizelé, à deux serpentelles conrans en
lieu (ransces, que donna le pape Grégoire an Roy, et fut à l'empereor
Constantin , et est semé de pierre de taille dlsrael , pesant xv mares ,
vi onces.
(HH) -» Un petit reBquaire d'argent, où il a de la teste St Loys que deux an-
gelots sonstiennent, pesant vii onces.
tH) — Un constel de quoy Si Louis se combatit quand il fut pris. (On lit dans
l'inventaire alphabétique ces mots ajoutés] : en terre sainte deffendant
la foy chrestienne à rencontre des infidèles. (Voyez U citation N.)
ET RPPERTOJ^RE. >4A!'
t JJ)1380. La croix de GpdefRroy de Billon, en Idqiielle U » un crnpefix veH ^
manière d*e«nail, et diantre part uu vmage de I)ien , et pend à une
chainette d'or, pesant ij onces, ij esterlins.
^ÇOL) — ii«Ctoutier St Loys, à une chemise de toille, à deux fennolrs d*argent.
(LL) 1397. Pour avoir rappareillé et mis à point nne couppe d'ur pour \e h»y
J^., oppellée la ooappe Saint Loys, laquelle il a resfioudei<-xxix s. p.
(Cknnptes (oyavx.)
(MM) lS99.CJn« conppe d*or àeotnresele, et est le pommel d'esmaax de plite et a
«B la oeuppe et ou couTescle , en chacun , cinq gros saphirs dont les
quatre sont à Jour et est le pommel du fniitelet ae feoulages enleitéft
i qoalze saphu8«t un saphir long au bout du fruitelet, et ra la couppe
ChaiieBiafne, et poiee cina marcs , cinq onces et demye. (Yoyez les
citations let 0.) (Invent, de Charles Yl.)
i^NM) -^ Un nphir longuet, itme broche d*or, et aescrit en U broche : 6*'eét
le Maphir Si, Emcmd , pendant à un laz vermefl.
^00) — tin banap perfond de madré, qui fn Monsr sainct Thomas de Gantor-
berry, et a on fons un gros boullon d'argent blanc. ^
(Pi) 1404. A éniUaume Ârode, orfèvre, pour avoir rappareillé et misa point îa
cauppe d*or du Roy, nostre sire , appellée la couppe Saint Loys , c'est
assavoir refait et redrécié la jaate et le pommeau , et miz une platyi^
d'argent doré dedens. — Ixxiivj s. (Comptes royaux.)
(QQ) i4W- La chemise Saint Loys, dont il fault une manche, et une pièce du
«antel, et une cédule de parchemin, par manière de roUe. esciipte de
la main de Mouseigneur saint Loys, des enseignemens qu^il envoya à
sa ûë». (Invent, de Charles YI.)
(RU) — TFne petite boiste fongnette d'ivoire où sont les escour^pées (fouets) de
fer de Monseigneur Saint Loys, dont il se batoit.
(SS) — Ung ancien psaultier de grosse lettre et y est escript cne c^est ie
psaultier Monseigneur Saint Lo^s, ouquel il aprit en son eniance, garni
de deux fermaiilx d'argent dx)re, armoyéz aux armes de France et ime
pipe d'argent doré, (vues de Bourgogne, 4255.)
ITT) — TJne riche et ancienne table d'autel de brodeure que on dit qm |a
première en^rreriz chrestienne fist. (Pues de Bourgogne, 4092.)
flTU) — Une grant dent de sanglier (n» Ton dit la dant du sanglier Lorrain
Garin. (Une fable et aussi un fait.) ()>ucs de Bourgogne, 4220.)
(YY) lA22.D*nne coupe d'er couverte , jMinmée U coape Saint Louis . pesant
iii marcs, iij onces J'or, vendoe à Jacques Trolet, diangeur, ijoxi liy.,
iij s. viij des. (Comptes royaux.)
(TY) 1457. Après donna laiens le hanap SalooMn qui est d!or pur etd'esme-
raudes fines et fins granes. si merveilkusement onvie que dans tous
les royaumes du monde ne m oncques œuvres si sonJbtiUe. (Monstrelet.
Il n'y a rien d'historique dans la prétention de faire remonter ce hanap
iSalomon. Lee meines de Saint l)enis attribuaient la même origine a
l'aiguière de cristal de roche tpû est décrite dans la première partie ;
««pendant, j'ai cru pouvoir citer ce hanap qui devait être une pièce
d'orfèvrerie fort ancienne.)
<ZZ) U$7.niisieurs pièces 4e la perte dorée (de lérosâlem). (D. de B., 3215.)
(AB) -^ Une espée de goenre qui fut à Messire Bertran de Glaiqnin. (Ducs de
Bourgogne, 824t.)
<A<]^ 14199. MeiUes eiAans en l'armeuTerie du chasteau d'Amboise en laquelle
sont les anciennes armenres gui de tout temps ont esté gacdées et ïf^it
garder par les Roysdeffunts, jusquesà présent; extraictz sur un inven-
loize £aitàAmboi8e,lexxiij« jour de septembre, l'an iiijciiiixx disneuf.
Desquelz la déclaration s'en suit : l^mièrement :
36
182 GLOSSAIRE
(AB) 1409.Une daçne emmanchée de licorne, la poignée de cristalin, nommée la
dagne Saint Gharlemaigne.
(A£) — Une espée emmanchée de fer, garnie en fason de clef,^ nommée Vespée
de Lancelot dn Lac et dit-on qa*elle est fée.
[AF) — Une espée d'armes, garnie de fouet blanc, et au pommeau auneNostie
Dame a'nn costé et ung sonleil de Tautre, nommée Tespée de victoire.
(AG) — Une espée d'armes, la poignée garnie de fouet blanc et au pommeau
une Nostre Dame d'un costé et ung souleil de Tautre, nommée l'espée
da roy Charles TII, appellée la bien amée.
(AH) — Une autre espée d'armes, la poignée de fouet blanc et au pommean il
Îf a une Nostre Dame d'un costé et de l'antre costé ung souleil, nommée
'espée da Roy qui fonda Saint-Denis.
(AI) — - Une espée d'armes, la poignée couverte de fouet blanc et au pommean
a une Nostre-Dame d'un costé et ung Saint Michel de l'autre, nommée
l'espée du Roy de Fiance, qui flst armes contre ung géant à Paris et
le conquist.
(AJ) — L'espée aui armes du pape Galiste ; le fourreau gamy d'argent doré et
ung chappeau de veloux cramoisy gamy et semences de perles que le
Roy, que Dieu pardoinct, flstmectre en son armeurerye.
(AK) — Une espée d'armes, la poignée de fouet blanc, au pommeau d'un costé
a une iNostre Dame et de l'autre costé ung Sainct iBuchel, et fut à Jehan
de Brezé, lequel en couppa le poing à ung homme d'armes avecques le
Canon et le gantelet.
(AL) — Une espée, la poignée de fouet blanc , au pommeau une Nostre Dame
d'un costé et saint Michel de l'autre, nommée l'espée dn roy d*Escosse,
qui fust fort hardy, laquelle fust donnée au feu roy Loys quant il es-
pousa madame la Dauphine.
(AM) — Une espée, la poignée de fouet blanc, le pommeau long, d'un costér
une Nostre Dame, de l'autre costé ung saint Martin, nommée la bonne
espée du roy Loys qu'il avoit à la conqueste qu'il flst premier sur les
Suysses, nommée Estrefnze.
^AN) — Une espée, la poignée de fouet blanc, ung pommeau long en façon de
cuear, esmaille de blanc et rouge, nommée l'espée du roy Charles
septiesme qu'il portoit sur son courset.
(AO) ~ Une espée, la poignée de fouet blanc, le pommeau en fa^n d'un
cueur, où il a quatre lozenges, deux d'un costé et deux de l'autre,
nommée l'espée de Philippe le Bel.
(AP) — Une espée garnie de fouet blanc, la poignée sans esmail, nommée l'es-
pée du roy Jehan.
(AQ) — Ung Cousteau en façon de semé terre, nommé le cousteau de saint
Pierre de Luxembourg.
(AS) — Une espée garnie de cuir rouge à long pommeau, nommée l'espée du
Géan, qu fust conquist par ung roy de France, en l'isle Nostre Dame.
(AT) — Une espée longue, rabatue, à creusetz pendans, qui fut au conte de
Vistambert.
(AU) — Une espée, la poignée de cuir ronge, nommée l'espée qui fut trouvée
en une fondement de boulevart de la porte neufve de Tours et fat
trouvée au près une beste dont la teste tenoit cinq ou six seaulxde ane.
(A Y) — Une dague à rouelle de boys, emboestée en ung estuy de cuir que fea
roy Loys faisoit tousjoars porter quant et luy.
(AX) — Une hache à une main qui fut au roy saint Loys.
(AT) ^ Une autre hache à deux mains, antresfois esmaillez de fleurs de ^t
qui fut audit roy saint Loys.
ET RÉPERTOIRE. 483
(AZ) i499.Uiie hache à deux mains qui estoit à ung roy de France, qui conquist
le géan en Visie Nostre Dame à Paris.
(BG) — Une hache en façon de congnée, le manche long, nommée la hache
du grant turc.
(BD) — Une hache ouvrée, nommée la hache du roy Glo^ys , premier roy
Christian.
(BE) ~- Une hache à trois poinctes de dyamant, nommée la hache de messire
Bertrand de Glasquin.
(BF) — Une hache couverte, toute de fer, nommée la hache que ung roy de
France conquesta sur ung payan à Paris, qui fu trouve au Louvre à
Paris.
(BG) ~ Une hache à deux mains, en façon de fleurs de litz, nommée la hache
d^nn aUemant qui flst tant drames à Nuz.
(BH) — Une espée d*armes , le fourreau de veloux noir, qui fu audit feu roy
Charles huitiesme , laquelle il avoit à Tarson de sa selle à la journée
de Fomauve.
(BI) — Une autre espée, le fourreau de veloux noir, que le dit feu roy Charles
huitiesme avoit en sa main à la dicte journée de Fomauve.
(BJ) — Ung fer de lance court à trois guerres tranchans.
(BK) — Harnoys de la Pucelle, gamiz de garde braz, d'une paire de mytons et
d'un abillement de teste, où il y a ung gorgerey de maille,' le bort
doré, le dedans gamy de satin cramoisy, doublé de mesme.
(BL) — Une briçandine de Tallebot, couverte de veloux noir tout usé et sa sal-
lade noire couverte d*un houix de broderie fait sur veloux noir tout
use
Fait (à) Amboise, le xxiije jour de septembre mil iiij« iiijxxxix. (Inven-
taire du château d' Amboise réuni aux inventaires de la reine Anne de
Bretagne.)
(BM) 1599. Pardonnez , s'il vous plaist, mon importnnité, et ne vous mocquezy
Monsieur, d'ong advis que je vous vay donner, c'est que ung cappi-
taine estant venu icy, pour le recouvrement de quelques marchan-
dises appartenantes à Monsieur De Lussan, gouverneur de Blaye,
m'auroit dict que le dict Sieur auroit promis au comte de Gherosbery
de luy rendre l'espée de Talbot, duquel le dict comte est descendu,
qui fut tué l'an 1453 devant Ghastillon, en la dernière et pins mémo-
rable bataille que nous avons gaigné sur les Anglois, par laquelle,
horsmis Calais, ilz furent du tout chassez de France. J'ay autres fois
veu la dicte esçée, et me semble qu'elle mériteroit d'estre au cabinet
du Roy. Sa Majesté commandera au sieur de Lussan de l'y mettre, si
vous le trouvez bon. Car l'on nous monstre icy volontiers les canons
gaignez sur nous, et ne pouvons moins que de leur monstrer l'espée
de Thalbot. (M. de Boissize, ambassadeur en Angleterre, à M. de
Villeroy. Cette pièce m'a été indiquée par M Bordier.)
(BN) 1633. Le casque du duc de Bourgogne, tué à la bataille de Nancy. (Inven-
taire des ducs de Lorraine. Renaissance des arts à la cour de France.)
RENAISSANCE. Ce mot ^ dans son acception moderne, est heu-
reux^ gardons-le. En 1450, rEm:'ope entière, sons le charme d'un
délicieux réveil, se trouva dans les bras de l'antiquité toujours jeune,
toujours belle, toujours féconde. Si l'architecture en Italie, la pein-
ture dans les Flandres , la sculpture en France, manifestent une
tendance nouvelle dès la fin du xiv® siècle, c'est en 1450 seulement
(lue s'unissent ces efforts pour faire appel au monde. Je ne tenterai
pas d'apprécier cet admirable mouvement, je dirai seulement que
nous sommes fils de la Renaissance, petits-fils du Moyen âge, et mie
dignes, quoiqu'à aes
provoquer des études
uuus sommes ms ae la neuaissauce, peuis-uis
le respect est dû à nos grands parents, bien dignes"^ quolqu'à des
titres différents, d'exciter l'admiration et de
i84 GLOSSAIRE
sérieuses. L'art moderne succède à la renaissance au commence-
ment du xvu*' siècle. (Voyez Art moderne et Moyeh Age.)
REPOUSSÉ (Travail de). La fonte offre à Tartiste un moyen
facile de reproduire, dans une matière dure, une sculpture qu'il a
modelée commodément dans une matière molle ; mais, sauf un tra^
i^aii de reprise, cet objet fondu n'est plus son œuvre, c'est une
copie ; aussi ce procédé expéditif futr-il le résultat du développe-
ment des arts, et la concession obligée, mais fâcheuse, faite à une
production hâtive. A la belle époque ae Tart antique, le sculpteur
mettait en relief la pensée de son génie dans le marbre comme dans
l'or^ l'argent ou le hronze, en conduisant lui-même habilement et
patiemment ses outils. La sculptm^e en métal , c'était le repoussé,
' e'esirà-dire les idées de Tartiste mises en relief à cwkys de marteaux,
dans une plaque de métal posée sur un mastic élastique. L'antiquité
a fait des merveilles en ce genre . le moyen âge a produit, avec ce
procédé, ses chefs-d'œuvre les plus remarquables. Châsses, tom-
Des, reliquaires, bijoux, tout enfin fut ainsi exécuté qu^md le métal
employé était assez précieux pour l'épargner, Tœuvre asse» reco»-
mandable pour la travailler avec soin et la laisser unique. Quand
on deman^ à l'artiste plus d'ouvrages qu'il n'en pouvait pro-
duire, il eut recours à La fonte, et, dans l'antiquité comme an
moyen âge, le repoussé ne fut plus que d'un emploi exceptionnel.
REPRÉSENTACION. Portrait, quelque chose qui représente la
personne absente. Cette expression s'employait particulièrement dans
les cérémonies des obsèques , pour désigner la figure moulée et
peinte qui représentait le défunt. Il suffira d'une citation pour cha-
r acception. Le médecin italien Cardan avait vu, chez le cardinal
Tournon , l'effigie de François I«», modelée par Fr. Clouet; on
a conservé longtemps celle dés deux Guise assassinés à Blois , et
Sui servit à la cérémonie funèbre de Toidouse. On l'attribuait à
^chelier II. L'effigie de Henri IV, qu'on voit encore à Chantilly,
est très -précieuse, car c'est, je crois, la dernière représentation
ïoyale qui fut faite. Voyez Cire ouvrée,
(A)i 388. A Pierre Pagant, mercier, poar iij pièces de drap de racamas achattées
de luy pour faire le poille à faire la représentation dadit deffunt (le
comte (TËn) baillée à Golart de Laon, paintre, demoarant à Paris,
pour ce faire, ponr ce ilviij liv. p. (Comptes royara.)
(B) 1402. Soit faicte une couche ou litière d'estrain de devant ledit erudfii et
sur ycelle litière soyt faicte une haulce d'aisselles, comme seroit «mg
large plat, Tuysel couvert d'ung blanc linceul tant seulement et an
cbief dlcelle hanlce ait une croii de boys laige et compétente
de hanlteur, sur laqueUe croyx ait trois chandelles, sur ^eficni liras
une et ckescune pesante troys livres et sur ladicte haulce ùt coqaU
une ymage de cire, en forme d^homme mort estenu, estemé an yn»
de XX livres. (Somme rurale. Testament dé Jehan le Boutiiiier.)
(G) 1415. Item, je vueil et ordonne que, ondit habit (des réli^eux Gélestiiis),)^
sove mis sur une cloye à la cure terre, sanz aucune chose mettre sur
laaicte cloye, aiant mon visaiee et mes mains descouvers. Toutes toi»
se mon corps ne se povoit garder sans trop oimr, si en soit ùèsUttU^
lement représentacioa. (Testament du duc de Berry.)
(D) 1422. Sur tontes choses fut mise (dans la littière) Tîmage da Rovlapi*
propice oa'on la pouvoit Mre à la sembiance dn Roy. ((MmqtMS v
Charles Vl.)
(£} 1457.Deux paremens d'antel de tapisserie d'Arras ymageriea àt U
ET RÉPERTOIRE. 485
Passion, et esqnels sommes nous et nostre compagne en présentation.
(Testament du duc de Bretagne.)
(F) 1460. Gisoit le corps sur une litière, parée d^ung drap d*or vermeil, bordé
d*azar à fleurs de lis d'or et avoit sa pourtraicture, comme de vive
imaige, chaussée et vestue, couronné d'or en teste, blancs gans et
anneaulx et avoit deuxescus en ses mains l'ung d'or, l'aatre d'argent.
(6. Ghastellain.)
(6) 1466. A André Man^ot, orfèvre de Tours, ixxvi livres pour employer en la
dorure de partie d'une jmage d'argent que le Roy a fait faire de sa
représentation pour donner à Monseignear de St Martin de Tours.
(Comptes royaux.)
(H) 1498. Incontinent après ledict grant escuyer, marchoient les seize gentils-
hommes qui portoient la lictière où estoit le corps et audessus dndict
corps la stature et représentation du Roy faicte au vif. (L'ordre tenu
à l'enterrement du roy Charles VIII.)
(I) 1510. Et sur ledict drap estoit l'effigie dudict seigneur pourtraite au vif or-
née d'habits archiépiscopaux. (Obsèques de Georges d'Amboyse.)
(J) 1513. Sur lequel drap d'or estoit une faincte et remembrance faicte près du
vif après la face de ladicte dame (oîi avoit besongné Jean de Paris,
Saintre et varlet de chambre du Roy, nostre sire, et de la feue noble
ame, lequel ouvra moult en tontes ces affaires). Laquelle remem-
brance avoit une couronne d'or enrichie de pierrerie sur son chef et
estoit vestue en habit royal, comme devant a esté déclaré, tenant en
sa main dextre le sceptre royal et à senestre la main de justice. (Ordre
tenu à l'enterrement de la royne Anne de Bretagne.)
tK) 1526. La figure et représentacion au vif de feu monseigneur le duc Philibert
de Savoy e. (Marché passé avec Conrard Meyt, sculpteur.)
(L) — Item fera aussi le personnaige de la représentacion de madame Mar-
guerite de Bourbon.
(M) 1531. Sur ledit drap estoit l'effigie dndict sieur (Louis deBrézé) pourtraicte
an plus près du viff que faire on peult. Description des Qbseques de ce
seigneur.)
(N) 1547.0bsègues de François I. (Voir, pour de longs et curieux détails, la
Renaissance des arts à la Cour de France, 1. 1, p. 82.)
(0) 1584. Sus ce grant lict d'honneur estoit posée l'effigie du dit feu seigneur tirée
au vif, et après le naturel, les yeux levez vers le ciel, les mains joinctes.
(Enterrement de François, duc d'Anjou.)
(P) 1643. Avant que le Roy (Louis XIII) fut ambaumé, MS. de Sonvré permit à
deux sculpteurs du Roy d'en tirer chacun ung moule. (Je n'ai pas
trouvé trace de représentation dans ce procès-verbal, l'embaumement
dès lors la remplaça.)
RESMAILLER. Ëmailler de nouyeau ou réemmailler^ j'hésite.
(A)1555. A GiUesde Suraulmone, orfèbvre, pour avoir redressé et resmaillé trois
pièces de brodures et cordellières. (Comptes royaux.)
RETRAIT. Appartement retiré, réservé, cabinet privé où on fai-
sait sa toilette' et où on déposait les chaises de retrait.
(A) 1396. Douze barillez d'eau roze de Damas— mis tout en quatre barillez, c'est
assavoir deux d'or et deux d'argent, comme en une fiole d'or garnie
de pierrerie mis ou retrait de la Royne. (Ducs de Bourg., no 5755.)
(B) 1401. A Nicolas Rappine, scellier — pour une chaière perciéepour le retrait
de Monsr d'Orléans, pour servir quand il est devers Madame. (Ducs de
Bourgogne, n© 5937.)
(G) 1402. Pour une chaière à dos et ung petit dressoir — lesquels nous avons
faict mectre ou retrait d'empres la chambre. (Ducs de Bourgogne,
no 5945.)
ROE. Pupitre disposé en forme de roue tournante, soit horizon-
35.
i86 GLOSSAIRE
talement sur le pivot di'essé i^erpendiculaireinent au centre ^ soit
Yerticalement sur un axe horizontal , de manière à maintenir à
tous les volumes qu'il soutient la même inclinaison. Les mmiatuies
des manuscrits présentent ce meuble dans toutes ses variétés. On
Toit, dans Tune des salles de la hibliothèque de l'Arsenal à Paris,
et dans la bibliothèque de Wolfenbtlttel, duché de Brunswick, de
ces pupitres anciens à mouvement vertical. (Voyez Leutrin.)
(A) i35â. Jacques de Pairis et Jean Groshois» hacbiersy pour leur peine d'aroir
dessemblé tous les bancs et deax roes qui estoient en la librairie da
Roy au palais, et icenlx fait Tenir audit Louvre avec les lettrim^
(Comptes des Bâtimens royaux.)
(B)139i.Ieellui Chariot, eseolier à Orliens, mist hors dudit bostel tontes ses
choses, excepté sa roe et sa chayère. (Lettres de rémisskm.)
(G) 1480. Un ymage de saint Jheiosme, cardinal, d'argexLt doré , paiBtdenoir,
séant en ane chayère. A laquelle pend un chapeau roo^ de cardinal.
Et devant lui a un lion paint d'un costé et dessoubz un livre ouverti
et de Tantre costé, devant lui, a une roe d'estnde , sur laquelle a dIih
sieurs livres en ij estaiges, séans sur un bas entablement quarré d*ar-
gent doré , armoyé par devant à iij escussons , aux armes de mon dit
Seigneur, pesant tout xiiij marcs, v onces. (Ducs de Bourgogne, 4071.)
(B) 14(y7.Ung saint Gerosme, d'argent doré,, tenant nn^ç lyon devant luy d^nie
part, et d'autre une reu'we chargée de Uvres, et sur le mé armoyé des
armes MS. le duc Jehan, pesant : xiv marcs, v onces. [Ihic»de Boor-
gosne, 2025. C'est l'image d'argent doré décrite dans la citation pr»*
cédiente.)
MOHART. Sans doute pouî Bohal^ le cri&tal de roche.
\A.) 13S0.DUX normanniae sibi rétine t—ebur, rohanlnm, lapides pretiosos.— Et
dans la version française : l'ivire et le roehal et les pierres préciei««»
(Ailleurs, rokal. Coutumes de Normandie.)
(B) 1399. Un coustel à un vieil manche de rohart, dont le manche est viroiléen
manière de croix, en une gayne d'argent eamaihée. (Intv. deCharlrtV*'/
saLL^. Boulé^ manière de brunir ou de fourbir les cotte» â»
mailles. On les remuait et roulait dans un sac de toille.
' (A) 1185. Si ont bumis les elmes, les hanbevs mt roUés.
(Oraûidor. Gk. d'Antioche^
ROSE. C'était autre chose, en bijouterie, crue la représentation
d'une fleur, c'était un médaillon, et Vusaçe de ce terme a'esl con-
servé dans Tarchitecture pour désigner les grandes fenêtres en
rosaces de nos cathédrales.
(A) 1360. Une rose à nos armes, n© 206. (Inventaire du duc d'Airjou.)
(B) 1380. Une rose d'or, où est esmaillié le Roy à genoux devant Monseigjei^
8t »enis et Févangéliste St Jean, escrite au dos, pesait v ooMsaor-
(InventaiM de Ghai4es V.)
ROSE D'OUTREMER. Est-ce la rose de Jéricho? Bienqnfljw
pèlerins l'eussent fait connaître , était-elle déjà employée dans i or-
nementation? N'étai^ce pas plutôt la rose de Damas, une ven-
table rose, vivante et odorante, dont H est souvent fait nicnu»»
dans les textes, du xin® au xvi« siècle, (Mi bien la rose de Provinb,
si célèbre?
(A)1360.lnTentai7e duducd'Ai^ou, 515. ^ .
(B) 1590. Of ail flowers (save the Damaske rose) they are (les giroflées) thèmes
pleasant to sight and smell. (Lawson.)
ROSIER. Si, comme on le croit, l'institution des roses d*or, bén^
par le pape au dimanche Laetare, appelé Dominica rosarnm,
ET RÉPERTOIRE. 187
due à Urbain V^ en 1366^ la citation qui suit se rapporte à une de$
premières qui furent envoyées aux souverains de la chrétienté ,
mais il est très-probable que cette cérémonie et cet usaçe sont plu«
anciens. Quand je traiterai des monuments , je citerai quelques*
unes de ces roses d*or qui sont parvenues jusqu'à nous.
(A) 1380. Un rosier d'or, à tenir en sa main, ouquel a \j pommelles rons et est
la rose que le pape donne, le jour delà mi caresme, an pins noble,
pesant marc et demy. (Inventaire de Charles Y.)
(B) 1467. Ung arbre d'or, en manière d'un rosier, où il y a au dessus une roae
et dedens ung saphir, qui poise ensemble i m., vil o. (Bues de Bour-
gogne, 3101.)
aOTlSSOIR. C'est, dans la citation suivante^ plutôt un objet
de loxe qu un ustensile de cuisine. Le mot est, à ce titre, inséré dans
ce Répertoire.
(A) i 467. Ung rotissoir d'argent blanc, à rôtir rôties, annoté au milieu des armes
de MS. et de l'un costé ung fuzil et de l'autre deux GC , et poise iitj
marcs, v est. (Dues de Bourgogne, 2707.)
MOUEff^LE. Disque, rone. et, par extension, des médaillons et des
énseigites qui avaient cette forme. Nous avons vu, au mot Enseigne,
qu'on imposa, pendant le cours du moyen âge, aux juifs comme
aux filles publiques^ un signe qui les faisait connaître à première
vue. Cette enseigne est qualifiée de rouelle dans l'ordonnance
de 1863, ordonnance qui révolte nos consciences, habitués que nous
sommes aux manières dislin&;uées et au désintéressement des juifs
européens, mais qui semble déjà moins déplacée lorsqu'on séjourne
en Orient, où la race Israélite a conservé tous ses instincts abjects ^
là, on n'est pas fâché de reconnaître un juif au costume qui Im
est imposé, non pour lui faire le moindre mal, mais pour 1 éviter
honnêtement.
(A) 1 1 80. En son bec tint une roelle ,
La roelle estoit un topace,
Qui plus estoit clère que glace. (Flore et Blanceflore.)
(B) 1363. Que tous Juifs de quelque estât qu'il soient et en quelque terre qu'il
demonrront dores-en-ayant, porteront une grant rouelle bien notaole,,
de la grandeur de nostre grant séel, partie de rouge et de blanc et
telle que l'en puisse bien appercevoir ou vestement dessus, soit man-
tel 00 autre habit en tel tteu qu'il ne la puifsent muBser. (Ôidonn.
royale datée de Bheims.)
(G) — û«ie tous les juys qui demenrent ou demovrsont en notre royaume
portent sur tout leurs vestemens et bouces le signe tel comme ordené
a esté par nous à Reins, sur les dictes houces par debors et en tel lieu
qu'il puisse être veu tout à plain et les diz juys congneus tout apper-
tement. (Ordonnance royale datée d'Amiens.)
(D) 1586. Une rouelle de licorne gamye d'or, attachée à une cbaisne d'or. ^In-
ventaire de Marie Stuart.)
BOVLBAU. I) ne différait que par la forme de la pomme à es-
chauffer mains. (Voyez ce mot.)
(A)>i4i€uUn roolleau d'ai^nt doré pour escbauffer mains et aux deux bouz
hachiez anx annes de feu MS. A'EsUuupes. (Inventaire du duc da
Berry.)
BCBis. Corindon hyalin rouge. Sa forme primitive est un dodé-
caèdre bi-pyramidal. qui est composé de deux pyramides à ai^
faces. Il n'est rayé que par le diamant, et il raye toutes les autres
pierres. Sa pesanteur spécifique est de 4,2, Teau étant représentée
488 GLOSSAIRE
j)ar 1. Dans sa plus grande beauté, il doit être d'un rouge de co-
chenille vif et transparent, et s'il dépasse quatre karats il approche
du prix d'un diamant. Au moyen âge, on restimait à un prix beau-
coup plus élevé, on en verra la preuve dans les citations suivantes.
Le rubis de Guienne, de l'inventaire du duc de Berry, valait
2,250 livres. Dans ce document figurent d'autres rubis avec leur
nom, c'étaient les plus beaux; à côté, on en cite qui sont ou de
foible couleur ou de mauvaise couleur. Les rubis d'Alexandrie
étaient ceux qu'on achetait sur ce grand marché- (Voyez Balay et
Espinelle pour les variétés du rubis.)
(A) J 295. Et voz diron de la pins précieuse chose qe soient au monde, carjeTM
di qe en ceste isle (de Ceylan) naisent les nobles et buen robin, ne en
nula autre part dou monde notf naisent et encore hi naisent les zaani
et les topas et les amatist et encore mainte autres bonespieres.
(Marco Polo.)
(B) 1328.vi petis mbis d'Alixandre. (Inventoire de la royne Cflémence.)
(G) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 23, 302.
(D) 1416.Ung CTOs ruby, lequel MS. appelle le roy des rubis, en un anneld'or
que MB. de Bonrgoingne donna à MS. au mois de juillet l'an mfl cccc
et xiii et fu de Loys Gradenigo, marchant de Venise. (Inventaire as
duc de Berry.)
(E) — Un très bon rubv plat sur le longuet , appelle le ruby de Berry, assii
en un annel d'ôr, que MS. acheta de ma Dame d'Orléans, au mois
d'avril l'an mil cccc et huit, et à Ventour dudit annel a ni dyamans
plas, — ivioiiijxxvij liv., i s. t.
(F) — Un ruby de la Montaingne, assiz en un annel d'or, prisé iv« Ut. t
(6) — Un grant balay plat à viij pans , en un fennail d'or, — viiJMxl &•
(H) — Un autre ruby, appelle de la Nue, assis en un annel d'or, — lienT liv- 1.
(I) — Un ruby plat , en fa^on de targe , en j annel d'or, appelé le ruWde
Bourgogne, m. fr.
(J)1591.Ungi)etit mbiz taillé et gravé , pour servir de cachet,— n^**
(Comptes royaux.)
(K) 1599.Un rubis gravé, où est la peinture du Roy, gamy de rabîs et diamant,
— prisé c escus. (Invent. de Gabrielle <r£strées.)
S.
. SABLIER. On sait que cet instrument et la clepsydre vinrent
compléter les. ressources que l'anticraité avait trouvées dans le
cadran solaire. De ces trois modes Tort simples de suivre et ae
connaître la marche du temps, la clepsydre seule est abandonne.
Plusieurs sabliers du moyen âge et de la renaissance sont par-
venus jusqu'à nous; comme tous les ustensiles de cesépoqne»
fécondes, ils sont pleins d'élégance.
SACHETS A PAIN. De saccus, sac et sachet.
(A) 1349. Pour les touailles pour faire sachez à pain de boucbe et chapes a sex-
vir de pain de commun. (Comptes royaux.)
SAIGNER. Bénir, faire le .signe de la croix. (Voy. les numéros^
et 60 de l'inventaire du duc d'Anjou et Farticle Boston à ^^^j
Il se prend aussi dans Tacception qu'il a conservée : esemi^
•samgnier, n° 83 du môme document.
(A) 1 185. L'apostoles les a seigniés et benéis.
(Graindor. Ch.d'Antiocbe.)
ET RÉPERTOIRE. 489
(B) 1461. SotLl)z la main Thibault d*Anssigny,
S*evesque il est seignant les mes. (Fr. Villon, test.)
SAIiADlER et Yerdurier. Aux xv* et zyi« siècles on employait
ces mots simultanément et dans le même sens de fournisseur de
légoines , soit qu'il ftt question de remplir un office de cour ou
d'exercer un métier. De nos jours, saladier désigne le vase dans
lequel on sert la salade, et verdurier le marchand de légumes.
SALAMANDRE. Ce reptile amphibie , qui passait , au. moyen
âge, pour avoir la faculté de vivre dans le feu, serait resté con-
fond» dans les bestiaires avec nombre d'animaux doués de talents
aussi remarquables^ si François !•'', la prenant pour devise, n'avait
assuré à tout jamais sa célébrité. Le roi de France lui avait donné
la légende bien connue : Mumisco et Exsvmouo.
(A) 1209. Salamandre est une beste
£.e de la couwe et de la teste
E.e le cors rpsemble lesarde,
Si n*ad paoar k» nul feu l'aide.
(Bestiaire rimé.)
(B) 1 247. Une bieste i r*a SalamandK,
Qui en feu Tist et si s^ea paist,
$6 celé bieste laine si naist
I)ont ou fait obaintures et dras
Qu'au feu durent et n'ardent pas.
(L'Image du monde.)
(G) 1379.1hi petit refiqnaire d'argent, où il a nne pièce qu'on dit qui est de
la sâllamandre. (On troove dans un compte de 1380 ce même article
avec cette note : Lequel reliquaire a esté prins par le Roy.) (Comptes
royani.)
SALIÈRE. Je ne cite que les salières d^une richesse remarquable
ou d'une forme particulière, comme il s'en trouvait en grand nom-
bre dans les trésors des princes et des riches seigneurs. On en
compte trente, et des plus riches, dans l'inventaire de Jean, duc de
Berry. Avec la nef c'était, sur la table, la pièce importante, et ce
rôle lui resta si tard, gue François !•' ayant sous la main le plus
grand orfèvre de Tltalie, ne sut 'mieux faire que de lui commander
une salière. (Benvenuto Cellini en parle longuement dans ses Mé-
moires. On sait qu'elle se trouve au30urd'hui dans le trésor impérial
devienne.) La salière servait aussi à faire l'épreuve ou l'essai, et à
eet effet, elle était entourée de langues de sei^nt. On ferait fausse
route, je l'ai dit souvent, si on jugeait de l'ordinaire de la vie du
moyen àçe par le tableau de son luxe. La simplicité et le dénûment
le côtoyaient. Pour les salières, dans l'habitude de la vie, on se con-
tentait de morceaux de mie de pain découpés, et cela non-seule-
ment dans de modestes intérieurs, comme ceux décrits dans le Mé-
nagier de Paris» mais aussi sur la table du plus fastueux des ducs
de Bourgogne.
(A)t347.£xhibutt imam saleriam parram, duplicatam, argenteam, et esmalta-
tam , ciim tribus pedibns in qualU)et tam inferiori quam snperiori.
(Inventaire du Dauphin.)
(B) -.- Unam aJiam saleriam clausam, argenteam, factam ad modum pixidis.
(C)1360.InvenUire du duc d'Anjou, 268, 298 à 322, 572.
(B) 1363. Une sallière d'argent à pendre à la cheminée. (Inyentaire du duc de
Normandie.)
490 GLOSSAIRE
(£) 13ô3.Une salière de cristal et d'or, à la façon d'une conpe couTerte, où il
iij dames qui le tiennent, poise tout iij.
(F) 1380. Une salière d'or, en manière de nef, çamie de ]^ierrerie et anx deux
bonts a denx dalphins et dedans denx singes qni tiennent denx aTÎrons
et autour de la sallière a Tiii balays et Tiii saphirs et xxYiii perles et
au long du mast de la nef, qui est d'or, a iiij cordes de menoes perles
et y a denx balays et deux saphirs percez et une grosse perle à mou-
linet, pendant à une chaisne d'or au col d'un singe ^ui est sar le mast
et au pied de ladite sallière a vi balais et vi saphirs et xxiiij perles,
pesant viii marcs, iij onces. (Inyentaire de Charles Y.)
(6) — La grande sallière, à façon d'une nef, que la Tille de Paris donna an
Roy et est pareille à la grand nef dont cy dessus est faicte menàon,
pesant xt marcs, vi onces d'or.
(H) — Une sallière d'or en façon de coquille — pesant ij marcs, yii onces.
(I) — Une sallière sur un lyon, séant sur un esmail vert semé de margne-
ritesàdeuxescuçons et un fritelet esmaillé de France, pesant ij marcs,
yii onces.
(J) — Une sallière d'argent par manière de navette.
(K) — Une sallière d'ar^nt en manière d'une couppe, armoyée d'esmaax de
France, pesant ij marcs, vi onces.
(L) — Une antre sallière d'argent, petite, qui fait deux sallières, à iiij lan-
gues de serpent.
(M) — Une belle sallière d'argent dorée, de cristal, esmailliée d'un pied semé
de marguerites et est le fritelet de v langues de serpent, pesant
vi marcs , iij onces.
(N) 1416. Une grant sallière, appellée la sallière au paveillon, dont le fous est
de cassidoine en façon d'une co^iille, garnie d'or en manière d'une
nef et les bords sont gamiz de cmq balais, cinq saphirs et xvi peries
et aux deux bouz deux chasteaulx où il a, en rnng, un cyne nanre
esmaillé de blanc, au col duquel pend un escnçon aux armes de Ifoo-
seigneur, garni autour ledit chastel de deux balais et deux saphirs et
sur chacune tonruelle une perle et sur l'autre chastel a un ours por-
tant un heaume sur sa teste , esmaillé aux armes de MDS. garni en
tout ledit chastbl de deux balais et deux saphirs et sur chacune tonr-
nelle une perle et le couvercle d'icelle est d'or, fait en manière d'an
Saveillon esmaillé de blanc et sur le fretelet du couvercle a une fleur
e Hz d'or à quatre florons, en chacun floron un saphir et une perle
dessus et on milieu de ladite fleur de liz a un balay et une perle des-
sus et sonloit seoir ladite salière sur un chariot d'or à auatre roes où
il avoit an moyen de chacune roe une perle — m liv. t. (inventaire dn
duc de Berry.)
(0) -^ Une sallière d'agathe dont le couvercle est d'or — assise sur quatre
roes d'or, en manière d'un chariot, et au bout du moyeu de chacune
roe a une perle — vi«« liv. t.
(P) -~ Une salière, faicte en manière d'un serpent volant, d'argent doré, qui
a en la gueule une petite langue de serpent, séant sur un pié d'argent
doré, ouvré en manière de branches fueillueset dessoubz la teste dudit
serpent est le lieu pour mettre le sel qui est d'une petite pierre de
jaspre vermpil — xij liv. t.
(Q) 1453. Pour avoir enchâssé en or une pierre de jaspe, en façon d*nn petit
hanap où il a fait une brodeure dentelée, garny par dessoubz de fil de
guipeure dentelé avec ung pyé et ung couvercle en manière d'une
conppe et y avoir assis denx camahieux que ledit seigneur (le Roi) lui
a fait baiUer et délivrer; en l'un desquelza une teste et en l'antre une
figure de personnage. Laquelle coiippe le Roi, NDS. n'a pas eo agréaMe
et à ceste cause en a fait faire une sallière couverte.
(R) 1467. Une salière d'or que une damoiselle tient, esmaillée de rouge clertiré
d'or molu, et est ladite damoiselle en cheveux, estant sur une terrache
ET RÉPERTOIRE. 491
mist sur nng petit pié d*or et est ladite salière de serpentine. (DncsJb
Bourgogne, 2302.)
^) 1467. Une salière d'or, à ong ylnage fait en fa^n de pncelle et sont les
deox sallerons ae serpentine , assises en chèvre, semblablement es-
maillées et an dessus nng personnaige d'empereor esmaillé de blanc,
pesant iiij marcs. (Bues de Bourgogne» 2309.)
(T) — Une salière , à ung homme habillié en fa^n de turcq i la morisque ,
tenant une targecte devant luy, gamy de rubis et iie perles et sont
les sallerons d'agalîie. (Ducs de Bourgogne, 2343.)
(U) — Une sallière de Gassidoine, garnie d*or, qne ong personnaige de femme
habillée à fa^on de Paris, esmailiié, porte sur sa teste. — (Ducs de
Bourgogne, 2363.)
(Y) ~~ Une salière d*or, à façon de nef, à six toumelles autour, assise sur ung
pié à façon de pilliers et gamy le couvercle de cinq balais , cinç sa-
Shirs et xvij perles, que grandes que petites et ung saphir perchié au
essus, pesant i marc, ij onces. (Ducs de Bourgogne, 2295.)
(X) — Une autre petite saUière d'or à f a^on de chaude trappe. (Ducs de
Bourgogne, 2296.)
(T) 1474. Le saussier doibt livrer le sel qui se despend par les estats (les grades
' des officiers) et doibt avoir le pain en chascun estât, sur quoy on met
le sel pour faire la sallière. (Olivier de la Marche, Estât du Duc.)
(Z) 1485. La salière doit être au milieu de la table. (Aliéner de Foictiers.)
(AA) 1536. Une sallière d*or, ayant par dedens une orloige, gamye par embas
sur le pied de douze caiUonx de rubis et de douze perles, la pun^ie
f^amye de personnaiges (j'omets un grand nombre de pierrenes).
Inventaire de Gharles-^}uint.)
(BB) 1550. C'est la déclaration de ce qui est nécessaire à dédier une église. ~~
Du pain pour faire sallières. (J. Thiboust, valet de Marguente, du-
chesse de Berry, cité par M. de Girardot.)
SAJMBCE. La selle des iemmes^ siège pratiqué entre les arçons
avec une planchette pour reposer les pieds. La sambue est citée
dans les comptes et dans les inventaires avec la litière, et on a eu
tort de la coniondre avec elle; les citations suivantes ne laisseront
aucun doute, et la richesse de ces sambues m'autorise à les intro-
duire dans mon Répertoire , au même titre que les seUes des
hommes. (Voyez Selle.) Lorsque Catherine de Médecis eut la gra-
cieuse idée d'avancer sa jambe sur Tarcon de devant afin de regar-
qui se prêtèrent
(A) 1180. Li palefrois, sor coi la dame sist,
Estoit plas blanc que nulle fior de lis.
Li lorems vaut mil sols parisis
Et la sanbue nul plus riche ne vist.
(Le Roman de Garin.)
(6) 1250. Habent cambucas de corio, diversis coloribus depicto, cum auiio
multo inserto, ex utroque equi latere dependentes. (Vincent dd
Beanvais.)
(G) 1300. Gomme royne fust vestue
Et chevauchast à grand sambue. (Roman de la Rose.)
(D) 1328. Une sambue sur violet et sont les arçons d'argent tret et est le si^çe
d'un veluau noir broudé de rosetes et est le lorain garni d'argent et la.
garnison de* la sele aussi. (Inveotoire de la royne Clémence.)
(E) — uj sambues p<mr damoiselles.
(F) 1339. Four une sambue à parer, toute de soye, les coavertooers devant et
derrière d'argent doré, ferée en tas de menues fleurs enftetes
492 GLOSSAIRE
et ou milieu des dites arçonnières^ on compu de huit serpens, les
corps d'argent, les elles esmaillées, le fond d'argent esmaiSées d'aznr
et snsle fond une dame d'ivoire, gamiz de sonaige tout doré à fleuret
les pans doublée de ij veliielz biH»dez , forez de cenda} Inde, pour le
lorrain et tont le demourant. (dompte de Raoul, connétable d'Eu, dté
par M. Oouet d*Arcq.)
(G) 1580. Elle étoit (Catherine de Médicis) fort bienli Cbeval et baidie et s*t
tenoit de fort bonne grâee , ayant esté la première qui ayoit mis u
jambe sur l'ar^n, d^autant qne la grâce y estoit bien plus belle et
apparoissante qne sur la planchette. (Bmnt6me.)
SAI^HIR. Le corindon hyalin bleu. Cette superbe jâeiw, mêpie
lorsqu'elle est d'un beau lieu indigo, ne vaut que le quart d'un
Tvd>is du znêflae poids. Le corindon astérie ou saphir étoile, et te
diohroïte ou se^ir d'eau, sont les variétés iaférieures du vrai sa-
phir; cpjant au disthène , pierre d'un bleu céleste, c'est probable-
ment le saphir du Puy et d'Allemagne qui, au moyen à^e comme
de nos jours, était peu estimé. A cette époque on le gravaiit.
(A) 1349. Tous cilz qui vous ont veu, vous compèrent au saphir qui garis de tous
maulz. — > (GmÛ. de Mac^ault à Agnes de Navarre.)
^B) 13^3. Le grajit saphir rond en un annel. (Inventaire du duc de Nprmandie.)
(G) — Le grant saphir du comte de Tanquarville.
(B) — L saphirs, que grans que petitz, en anneauj(.
t£) 1374. (Tn saphir large comme bellonc, à vig quarrés à (late dt très necte
face qni est de très fine et vive' azuré couleur, et ptûse xiiij car.
(Compte des pierreries de la couronne du dac d'Aiyou.)
(F) 1380. Un relifuaire d'or, sur un pied bellong, à vi quarrés «t est le dflVis
fait à fa^on de maçcmnerie et ou milieu a une nroesxue /d'esmerande
ob est ou milieu Nostre Dame à ij ymages aux aeux costez et an dos
de la dicte proesme la gésine Nostre Dame et au dessus est un saphir
où «st entadlié un ymage de Nostre Dame ou^uel reliquaire a vii
sajphirs, un halay, ii diaihans et ij perles, pesast ^ isarcs , ij «bmb,
ii^ est, (Inventaire de Charles Y.)
{G) 4399. lia sa{^ir carré, irés exoellamment fia de couleur et de taille, aiBs
à jour et à croiseite sur une verge d*or grestette. ^Ii^vimtoi» de
Charles VI.)
(H) — Un antre saphir, à hnict costés, un peu comUe dessus, assis sor une
verge d*or esmaillée de blanc où il jf a esc;:^)teaux d^esnudl Mwià î
lettres d'or.
(I) — Un saphir du Pny, bien fossoyé, a six carres en un annel dV à flet.
(7) — Un mauvais saphir du Puy assis à filet en une verge dV ronde.
(K)14i6.Un scel d'or ouquel a taillé un duc en un saphir, que le Roy dooi^L à
Monseigneur, — Ixvii liv. x s. t. (Inventaire 4u duc de Berry.)
(L) — Un sac de cuir où dedans 9. plusieurs menues pierres de la rivière dn
Puy, — mi liv. t.
SAPHISTRIN. La topaze, sapbir Inférieur, le saphir d'Alle-
magne. On sait que des minéralogistes très-distin^és mt «m
■pouvoir appeler tous les corindon s, quelles que fussent leurs con-
leurs, des saphirs, et ont ainsi donné à la topaze ie nom de sapbif
jaune; ce système explique comment, dans les exemples suiyants,
Wiphistrin est une topaze. (Voyez Saphir.)
^A) 1416. Un saphir citrin quarré, hors œnvre, — x liv. t. (Inventaire du doe
de Berry.)
(B) 1449. Demanda icellui Vincent qu'elle pierre c'estoit; et icellui fen Uni'
daiu respondi que c'estoit ung saphistrin d^^maigne ou topasse. —
lc€lllm Crenilhac dist qnMl ne cuidoit point que ce feust sa{»h]stria,et
n
I
ET nipBaTOIRB. i%^
ledit Yineent dist qne c*estoit ambre , et le suppliant dist qja» c^estoit
cristail oa béricle. (Lettres de rémission.)
SARDOINE. Qnartz-affate d'une couleur brune dans une nuance
t>ra]igée. On Timite pariaitement^ mais les quartz se distinguent
par une teinte pommàée et une grande pureté, tandis que les pàte&
vitreuses se trsihissent par de petites bulles d'air qui se rencontrent
dans les mieux réussies. Isolée , la sardoine a été nravée et elle a
servi à faire des vases : mais elle a du prix quand , aasodée à la
chalcédoine, elle se prête au travail des camées.
SARDONTX. Une agate rubanée, c'est-à-dire une sardoine asso-
ciée à une couche de cbalcédoine et à une couche d'onyx, oui ne sont,
comme elle, que des nuances de l'agate, devient une saraonyx et se
prête admirablement au talent du eraveur en camée , quand ses
couches sont bien tranchées, ou à Hiabileté du joaillier pour être tail-
lée en vases et en coupes, quand les nuances de ses couches se fon*
dent ensemble. Le camée antique^ qui de la Sainte-Chapelle a passé
au Cabinet des Antiques de la Bibliothèque nationale, est une sar-
donyx à quatre couches dont deux nuances de sardoine , une de
chalcédoine et une d'onyx. Le camée de Vienne qui représente le.
même sujet, l'apothéose d'Auguste, est, après te camée de la
Sainte-Chapelle , un des plus grands. On comprend que le talent
du graveur consiste dans la combinaison d'un sujet suivant les
dispositions de ces couches de nuances différentes, ou dans la i*e-
cherche d'une sardonyx qui se prête à une composition arrêtée
d'avance. Si . par exemple il doit rendre une Minerve; une fois la
Fierre trouva, il réserve la couche supérieure pour l'armure»
éâde , le casque et les cheveux, la seconde couche pour les chairs,
et la troisième, qui est la sardoine, d'une teinte foncée, pour le fond
sur lequel se détache le tout. S'agit-il de présenter ime tête d'Afid-
pour
nécessaires, il modifiera sa composition pendant l'avancement même
de son travail, profitant à chaque pas des nouvelles ressources que
lui offrent de nouvelles nuances , tirant parti des accidents mêmes
de sa pierre.
(A)ii40*. GomparaTimus etiamprsfati altaris offlciis calicem preciosnm de nno
et contintio sardonice, uaod est de sardio et onice, quo uno usqne ad-
60 sardii rabror a nigridine onichini proprietatem variando discrimi-
nât, ut altéra in alteram proprietatem usarpare inniti aestimetnr. Tas
qn(^e aliod, huio, ipsi materia non forma persimile , ad instar am-
phora adjunximns. (Four ce dernier yase , Yoyes la première partie de
la notice. Suger. De rebns gestis.)
(B) 1416. Un annel d'or où il y a une agathe blanche et raiée qne MS. acheta—
iiij liv. t. (Invent. du duc de Berry.)
SARRAZIN (Lettres de) , et aussi lettres de Damas. Inscriptions
arabes imitées de celles qui décoraient les étoffes, et les vases de
métal ou de faïence émaillés, venus d'Orient, mais imitées avec
une si complète ignorance de la langue, qu'elles ne conservent des
caractères arabes que la forme rudimentaire et comme l'apparence.
(Voyez aux mots utUtremer et Ouvrage de Damas.)
(A)1360 Inventaire du duc d'Anjou, 14%, 147, 149, 178, 182.
(B) 1380. Deux pièces de sondamins parails, sur champ roze, ouvré de grans
86
4H CLOSSArRC
feniilsiges à pommes d'or et entre les dicte» pommes aroit lettres de
sârazîn et feuillaiges enlaciez, desqnds a esté uit quatre heioppebuides
pour le Roy et Monseignenr de Valois. (Comptes royaux.)
SARRAUNS (liens de). Une forme particulière de nœuds.
(▲)! 360. Inventaire du due d'Ai^ou, 254.
BARRAZIMS (œuYTe de). On appelait œuvre de sarrazîn^ au
moyen âge, tout ce qui avait un air oriental, le grec, ou commfi
nous l'appelons, le byzantin, compris. Ainsi, lorsque l'architecte
Willars de Honnecourt dessine de souvenir, au ini« siècle, le Tombeau
d'un Scurrazin^ il est clair qu'il nous met sous les y«uz un moatt-
ipient romain de la décadence, ou grec des bas temps. (Voyez son
curieux Albmn, conservé à la Bibliothèque naiionale, sous le n* 9.G.
Latins n» 1108.) Les étoffes sarrazinoises sont dans le même cas.
Le modèle avait ét^ fait en Orient* tontes les imitations fa^^nfoées
à Venise, à Paris, à Arras, à Bruxelles, étaient censées faites tfe^
main sarrazinoUe. (Voyez Œuvre de Damas, Tapissier et Lettres
de Sarazin.)
(A)1160*.j bort (bordnre) d^uenvre sarrazinoise. (Roman dePere«t^.)
(B) 1180*. Un riche paile qtie fisrent Sarrasin. (Le Roman de Garin.)
(C) 1350^ .En dras d'or et de soie en sarrazin ouvrés. (Le Bmn de la Montagne.)
(B) 1386. Un pot miarré, semé d*esmaiix longues de plite et est le fruitelet
d*»nvre de sarrazins, pesant vii marcs, iiij onces d'or.
■ — Une ciTiWer de bois, à façon de beslong, à la manière des sarrasins. •
(B) 1383*. Et de beaux draps ouvrez de main sarrazinois. (Chroniques dr
Bnguesclin.)
(F) 1390. A Robert Poinçon, tappissier Sarrazinois, demourant à Paoris, pour sa
peine sallaire et façon d^avoir fait de son mestier de tappisserie ij gnuas
manches es quelles a branches et cosses de genestes. (Comptes roy.)
SA17LCIÈRES. Les sauces se servaient à table, dans des pois
appelés saulcières, dont la forme déduite de Tusage, se rapprocûait
de celle que nous avons conservée; l'office de saulcier ou saussîer
avadt une certaine importance. Les attributions de cet officier do-
mestique sont fixées par les ordonnances de l'Hôtel. H avait sons
lui des clercs, varlets et galopins de saulcerie.
(A)1328.iiiiij saussières d'argent, prisiées livij lib. (Inventoire delaroyne
Clémence.)
(B) 1360. Inventaire du dnc d*Anjou, 775 à 777.
(C]1372.iij pots d'argent à brosseron, à mettre sausse, prisié IvJ francs.
(Compte du testament de la Roy ne.)
S€EL. Si l'histoire de la peinture du moyen âge ne peut s'écrire,
faute d'anciens tableaux, qu'avec l'étude des miniatures, rbistoire
de la sculpture doit appeler à son aide la gravure des scearox, qui
comble bien des lacunes. Ces monuments sont tous d'mie date cer-
taine et quelques-uns d'une beauté de composition, d^'une perfection
de travail qui font l'admiration de Thomme de goût. Les graveurs
de sceaux ne formaient pas un corps de métier, (^t cela s'explique
puisqu'ils étaient tous orfèvres et ne faisaient pas de cet art une spé-
çialité. (Voyez Signet, et dans mes Ducs de Bourgogne les noms des
meilleurs graveurs flamands.)
(A)1326.Johannes de Tomaco, talliator sive scultor sigillomm, pio denariis
sibi debitis pro sigillis dicti Régis faciendo , — xxiiij liv.
(B) 1349.Martis ij die marcii, Johannis Latbomi, inciser sigillorum, pro fae^ne
ET RÉPERTOIRE. MS
sigiUonuD comitxtas Eogolismensis de preceptoDomimRegLs, — Tiii
Ut. p. (Comptes royaux.)
(G) 1430. GniotDs de Hanin , scissor cngnonim monete — ratione matationis
per dominum regem facta super facto saarum monetanim. (Comptes
royanz.)
SCKPTRE. Bâton court surmonté d'un aigle; d'une jEleur, d'une
hovle ou autre ornement que les consuls et les empereurs romain^,
les empereurs grecs et les souverains de l'Europe poitèrent de la
main droite comme symbole de l'autorité suprême. Je fixerai^
d'après les monuments^ la date de son adoption et la chronologie
des modifications apportées à sa foime.
SBILLE. Seillet et Celet^ vase particulièrement employé pour
porter Teau bénite^ mais qui était aussi à d'autres usages.
(A)i4ûl.Ije dit flilet suppliant avisa vai vaissel, nommé seille, où il avoit cer-
tains poissoDS. (Lettres de rémission.)
(B}l423.UneseiUe ferrée, à mettre riau benoîte. (Inviataire du Trésor de
Douay.)
SELLE. Siège sur lequel on s'asseoit, et son diminutif sellette;
le très-ancien proverbe , entre deux selles s'asseoir par terre , s'ap-
plique plus naturellement à la selle, siège d'appartement^ qu'à la
selle^ harnais de cheval.
[A) 1440*. Beum ergo repellens et a ssculo repnlsa, inter duas, ut dicitur, sel-
las corrueras. (S. Bernard.)
(B) 1329. Aucuns des frères de la dite maison, mis à la sellette pour aucun mef-
fait. (Document cité par Du Gange.)
(Ç) >1498. Là fnst le Dovre amant assis
Tont seul a part sur une selle. (J. Molinet.)
SELLE. Les arcons, si élevés. devant et derrière la selle oricn-
taflej furent, chez les Grecs du Bas-Empire , un refuge du luxe le
plus désordonné^ à tel point que les empereurs Tbéodose et Léon
uurent restreindre par des lois la masse d or qu'on y entassait. Nos
chev^ers, dont les armiu-es ne permettaient aucun ornement, au-*
cune marque distinctive, mirent sur les arçons de leurs selles des
coufeurs et des figures ; et ce fut là l'origine peut-être des armoi-
ries et certainement l'occasion de remarquables travaux d'art. Pierre
de Blois , au xn« siècle , parle de combats de cavalerie peints sur
les arçonnières, et le mome Théophile, auîiii« siècle, décrit cette
omenoH&ntation comme étant de vogue et dès longtemps établie. Les
seEtiers , les chapuisiers , les blasonniers et les borreliers avaient
le privilège de préparer les sdles pour le peintre, pour l'orfèvre
émailleur, pour le tabletier à incrustation et l'ymagier sculpteur.
Je ne m'occupe des selles que sous ce rapport. (Voyez Arçonnières.)
(A)1220.Lib. i. Gap.xxii.Be sellis equeslribus. (TheophHi. Scbednla div. art.)
(B) 1260. Nus ne pnet paindie de couleur à or sèle derri^e, se elle n'est cou-
yerte de fin or, c*est à dire d*or sans meslenre d'argent, que on apèle
or parti, mes rarcon devant pnet li paândre de ce que u plera. (Us
des Métiers, recueillis par le prévâi d!e Parisi)
(G) 1352. Les bernois de ij cheiranx, c'est assavoir : selles, colliers, avallouères
et tout ce qui y -appartient, — et les arçons devant et derrière pains
de la devise de la dicte litière. (Devise de Blancbe de Bouroon.)
(Gomptes royaâi.) -
(D) 1397. A Jehan de Troyes. sellier et varlet de chambre du Roy NS. pour une
riche selle de broaerie à chevaucher (pour la duchesse d Orléans,
496 GLOSSAMllS
voyez la description]— et le hamois fait de broderie et cloaez de clos-
d*or fin et fais semoles à sonlavs et à treffles volans par dessus et les
carrefours esmailliez de turterelles , dorées de fin or et le mors et les^
estriers de hauite taille. {Ducs de Bonrgogoe, n. 5773.)
(E) 1405. A G<dlin Rapine, sellier da Roy, ponr canse d*nne selle ayecqaes un
hamois dore et esmaillé, laqueUe monseigneur (le dac de Bourgogne)
donna avec un cheral au Roy nostre sire. (Duc^ de Bourg., n. 70.]
(F) 1455. A Jehan Lessaienr, orfèvre de Monseigneur (le duc d'Orléans) pour
avoir baillé et livré le cuivre de la garniture de Tar^n de la selle
nenfve de madame la Duchesse et icelluy taillé et esmaillé à la de-
vise de ma dicte dame, zl s. t., et pour Tavoir doré par deux fns,
zxviii s. t. (Ihics de Bourgogne, n. 6719.)
SELLE NÉCESSAIRE. Chaise de retrait dont la fourmtare était^
aux cours de France et de Bourgogne, nn privilège des peintres en
titre d'office. G*est à ce titre qu'une place leur est réservée dans œ
Répertoire.
(A) 1352. A maistre Girart d'Orliens, paintre, ponr ij selles nécessaires, feutrées
et couvertes de cuir et de drap, délivrées pour rordinaire de lacham^
bre du Roy. (Comptes royaux.)
(B) — A maistre Girart (d*0rléans, peintre du Roy), ponr vi selles néces-
saires, feutrées et couvertes de cuir, — xviii hv. p. (Idem.)
SEMALTB. Bleu, sans doute une couleur de provenance an-
glaise^ et à laquelle le commerce avait conservé son nom anglais de
smalt. Je n'ai pas rencontré ce terme antérieurement aux grands
travaux de Fontainebleau^ je ne Tai pas retrouvé plus tard.
(A) 1535. A mdstre Mathieu Dalmasat, veronnois, la somme de 27 livres, pour
huit livres de semalte et quatre livres de verre de terre pour les ou-
vrages de peinture (de Fontainebleau). (Renaissance des arts à la
cour de France, p. 386.)
SEMBLANCE. Ressemblance. Peinture faite à la semblance^ un
rirtrait. J'ai développé ailleurs l'opinion (La Renaissance des Arts
la cour de France, page 46, tome I ), ^ue la recherche d*une res*
âemblance exacte et surtout le talent qui la produisait, étaient qua-
lités assez modernes. J'ai fixé cette heureuse tendance et ses succès
yers les débuts du xni« siècle, tout en admettant d'ailleurs le goût
inné et persévérant de Thomme pour le portrait ressemblant. Dans la
pensée du poëte, auteur du roman dePerceval, la Sarrasinolse pouï^
Tait bien être une artiste deConstantinople. Une Grecque, vers 1160,
était seule capable d'exécuter un portrait en peintm^, en mosaïque, ou
en broderie^ dans toutes les conoitions que suppose le récit suivant.
(A) 1 160. Je sui Gauvain, Gauvain fet elle.
Sire donques vous desarmez,
Car véoir vueil, sanz couverture,
Vostre vis et vostre figure.
£t Gauvain respont je Toctroi.
Lors se desarme isnellement
Et elle li dist franchement :
Biau sire léens m'en irai
^ En ma chambre et tost revendrai.
Si vous saurai lores à dire
S^stec Gauvain, ou non, biau sire.
Il l'i octroie et elle i vait,
I chier paille sousliève et trait.
Qui la chambre ot avironnée,
ET 1téPBRT«1^RE. $^
Si «le par desous ecs entrée,
Léens ot une Sarraiinne,
Qui vint des cliam]»re6 laBoyne,
GenièTre» qui moult fu coortoise,
I bort d'ueuvre sarrazinoise
Ot celé fet, qui moult fu sage.
Si avoit pourtraite Tymage
Mouseignenr Ganvam, en ce bort,
Ne let pas fet boçii, ne tort.
Mes tout autel eom il eitoit,
Gom il s*armoit et desarmoit.
Si proprement avoit pourtraite
L'y m âge à lui , et semblant faite ,
Que nalz homs du mont ni fansist
A lui tfonnoUtie qui veut,
La pourtraiture et lui ensemble
Si très finement le resemble.
Et qnant la pueèle ot veoe
L'ymage, si est hors ismt
£t si a Gauvain regardé^
Qi^ le manlel ot affublé,
An vis, et au commencement
Sot bien c'est C^auvain vraiement.
Lors vient à lui et si l'erabrace,
Les yeax li baise et pnis la face,
-Phis'^e XX' fols. (Roman de Pereeval.)
(6) 1250'. On dist qn'ele ha une semblance
De Jbesu, dont feit remembrance.
(Roman de Saint Graal.)
(G) 1310* Gom^, perché di lor memoria sia,
Sovra sepolti le tombe terragne
Portan segnato quel ch'eçli eran pria
Onde li moite volte si ripiagne
Per la puntnra délia rjmemoranza
Ghe solo a pii da délie calcagne. (Pnrgat. Dante.)
(D) 141 6. Un joyau d'or, rond, non gamy« auquel a en l'un des costez un image
joyau MB. acheta de Michelet Saulmon , son paîntre, — Ixx liv. t.
(laventsùie dn duc 4e Beny.)
smiNBlIT (Langue de). ÉpreuTe servant à faire l'essai (voyez
oe mot). Après avoir bonneoient cm que la langue du serpent
pouvait dénoncer la présence du poison , on s'est imaginé que cette
même langue pulvérisée agirait comme contre-poison. Cette con^
Qance a abandonné la médeeine sérieuse seulement depuis un siècle^
aie règne encore dans la médecine empirique.
(A) 1363.Un arbre semé de langues de serpens, sans pied, à escussons de France.
(Invent, du doc de Noranaodie.)
(B) — Deux broches garnies de langues de serpent.
(G) 1498. Six langues de serpens , dont y en a une grande, deux moiennes et
broys petites. Ladicte dame (la Reyne) les a baillées à la norrisse.
(Inventoiies de la royne Anne de Bretagne.)
(D) 1670. Sainte Foy, premier valet de chambre de Monsieur (le duc d'Orléans]
lui (Henuiette d'Au^eterte) apporta de la pondye de vipère ; ellelni
dit qu'elle la prenoit de sa mam, parce qu'elle se floit à lui. On lui fit
E rendre plusieurs drogues dans cette pensée du poison. (Comtesse de
a Fayette.)
36.
498 GLOSSAIRE
t
8ERRCRE. Deux corps de métier distincts faisaient des serrures,
les nns travaillaient pour le bâtiment . les antres pour les petits
meubles et ces innomcrables coffres et étuis qui enfermaient toutes
choses. A tous il était reconmiandé de mettre des gardes aux sei^
rures qu'ils vendaient, et de ne faire de clef que pour les serrures
Sn'on leur confiait. Ces précautions, sages en tous temps, étaient
es lors très-nécessaires. (Voyez Féronnerie.) La serrurerie n'était
pas un art, mais parce que tout participait de Tart, elle suivit ce
grand mouvement, et dans ses pentures, ses marteaux, gonds et
serrures, elle se montra la digne émule de toutes les industries qui
devaient à l'art leur impulsion, auxquelles Tart devait leurs na-
Mes et délicieuses applications.
(A)1260.TiT. Tviii. Des serreuriers de Paris et de l'Ordenance de lenr mestier.
— Nnsserreoriers ne pnet yendre à Paris serrenre luieve se èle n^est
garnie de tontes gardes, qnar èle est fausse. — Nos serrenriers ne pnet
faire clef à serrenre, se la serrenre n^est devant Ini en son hostel. (Us
des métiers recneilUs par Etienne Boileau.)
(B) — Trr. xix. Des boistiers faiséenrs de serrenres à boistes. — IJ pnet estre
serrenriers de laiton i boistes, à escrins et à benapiers, à tables et i
cofres qni vent, pour quMl sache faire le mestier et il ait de coy. ~
Qniconqnes fera serrenre on mestier dessus dit sans ressort, la s^kom
seroit fausse.
(G) 1365. Fonr cinq serrures de fnst (pour le Louvre. Complet des bâtiments
royaux.)
(D) 1393. Pour avoir fait nour la Roy ne, en iij cofErez de Yenize, iy serrenres
d'argent doré. (Comptes royaux.)
(E) 1407. L'ostel de Gnillemin Sanguin, en la me Bourbonnois, d'excellent édi-
fice, où il a de serenres autant comme il a de jonrs en l'an. (Desciipt
de raris par Gnillebert de Metz.)
(F)i4i6.A JebandeCbaalons, serrurier, pour une grosse sermre i reawrt,
fermans a ij clés, garnis de iiij grans crampons et une gasche— xzii^s.
(Comptes roy. Hôtel de la Aoyne.)
(G) i464.Andrieudn Yergier pour faire en la salle du Louvre nn grand ser-
rure et nne clef, en l'huis de la grand chapelle une sermre a boce, nn
verronil et nne clef à l'huis de la chambre M. d'Estampes, en montant
à la tour nne sermre plate à l'entrée de la salle an chastelain. (Gompt
des bâtiments royauxT)
SIlÊGE. Il y a eu une mode ]^our s'asseoir comme pour marcber,
s'habiller et manger. Les chaises dures et anguleuses des deux
premières races furent remplacées, au xni« siècle, par des coussins
et des tapis étendus par terre, à l'orientale ; on revint ensuite aux
sièges cette fois plus confortables et d W ^and luxe, variés de nom
comme de forme (voyez Faudesteuiî), pms à la fin du xvi« siède,
on reprit la mode des tapis et des coussins, sur lesquels on s'éten-
dait aux pieds des dames. Cet usage un peu débonnaire, relevé par
la galanterie, persista assez avant dans le xvii* siècle, et ne fut
abandonné que pied à pied, cédant d'abord au placet; nuis aux
tabourets et autres petits sièges bas, enfin aux chaises, aux lauteuils
et^ en dernier lieu, aux canapés.
(A) 1387. Four toiUe vermeille pour doubler une couverture du siège où le Roy
se agenoille — xxi s. p. (Comptes royaux.)
SIGNALEMENT. J'entends parler de signalements peints, c*est-
à-dire de peintures destinées à représenter soit ime personne, soit
nn événement, de la façon la plus fidèle. Il y a dans ce f^t, oomme
BT RÉPERTOIRE. i9d
dans les représentations et les envoûtements (voyez ces mots)^ une
des sources créatrices du portrait, une des bases de la réalité dans
l'art
(A) 1477.Poiir ce que Gabriel Le Fèvre, paintre, demouant à Evrenx, en en-
sniTant le Tonloir et plaisir dn Roy — a fait de son mesUer la pein-
ture de cinq tableaux de aez — en cbacnn desqnelx tableaux est paint
et ponrtrait la stature et épitafTe de messire Jehan de Ghaalon, prince
dX)ranRe, penda la teste en bas et les pies en hault, en le réprouvant
tel qne le Hov nostre dit seigneur, la declairé et que escript est en cba*
cnndesdiz tableaux. — Donné à Evreux. (Yoyez la Renaissance des
arts i la Ckwr de France, p. 51, tome I.)
(B) 1495. Fnt ladite jovne flUe menée au pillory et avoit ung grant pûpier ata-
cbié à ladite roue, auquel avoit ung enlTant en pointure et sa mère qui
le tudt. (Journal de Fh. de YigneuUes.)
SIQNAULX. Ce sont les gros grains qui forment les séparations
entre les grains decbapelets. Ils étaient faits d'or et de toutes matières.
(A]i467.xiii siçnaalx d*or, fais i c c et i fusils, pour mectre à patenostres.
(Ducs de Bourgogne, 3049.)
SIGNEAU. De seigner. marquer. Sinet. On se servait de ce terme
I)Our désigner la pippe d'où pendent les signaux on sinets, et les
signaux eux-mêmes^ cordonnets de soie, de diverses nuances, qui
de la pippe passent entre les feuillets, et ressortent par en bas.
(Voyez Pippe,) ,
(A)1355.De Tinventoire de feu Charles d*Espai^e, jadis Gonestable de France,
pour unes heures couvertes debrondene et frétées de perles àj signean
â^an rubi et de ij grosses perles, à ij fermoirs o^or — Ixvi escui.
(Comptes royaux.)
(B) 140i. A Jacque Richier — pour avoir relié un grant livre — et chappitulé
de plusieurs soyes aux deux bous. (Ducs de Bourgogne, n* 5940.)
(G) 1416. Un tiTre appelle le livre de la Heur des histoires de la terre d*Orient—
couvert de veluiau vermeil, à deux fermouers d*argentdoré, esmaillez
aux armes de feu Monseigneur de Bourgongne et seignanlx de plu-
sieurs couleurs et sur chascune aiz, v boultons d^argent dores, na-
chiez, lequel livre mon dit seigneur de Bourgoigne donna à Mons' k
Paris. (Inventaire du duc de Berry.)
(D) 1498 . Dam Prieur, vers Taprès-disnée,
Si trouva, à sa sainturelle.
Deux ou trois brins de violette
QoMl portoit pour seigner ses heures. (J. Molinet.)
SIGNER. Marquer une pièce d'orfèvrerie ou d'étoffe ; il se dit
aussi des signes en couleur par lesquels on marque les paragraphes
dans les manuscrits.
(A)1260. Nus mesureur ne puét mesurer unie manière de grain, à nule mesure
qui ne soit seigniée au seing le Roi. (Statuts des métiers.)
(B) i 349. A Jehan Malin, orfèvre, pour seigner, ans armes de Monseigneur le Duo,
V douzaines d*escuelles et xij plas d'argent — xlv s. t. (Compt. roy.)
(G) 1350. A Lorens de Marsoy pour visiter et mettre en nombre et signer lëft
pseaumes et respons du grand et petit bréviaire de MS. le Duc.
(Comptes royaux.)
(D) 1363. A Guillaume de Yaudetar pour faire signer ladicte vaisselle (deux
douzaines d'écuelles d^argent) chacune pièce en deux lieux aux armes
de Monseigneur, iiij fr. et ii tiers. (Invent, du duc de Normandie.)
(£) 1389.Pour avoir signé et ourlé une douzaine de touailles de toille de Reins—
pour servir en la chambre du Roy — iiij s. p. (Comptes royaux.)
SMNET. Le sceau authentique était apposé aux lettres-patentes^
IHH) GLOSSAÎBE
le sceau de secret aux lettres closes, le sinet était le plus souvent
un anneau qu'on portait à son doigt , et avec lequel on scellait le
courant.
(A)l 297. C'est le sinet du roy saint Loys. (Inscription de la bagne de S. Lonis,
provenant du trésor de Saint- Denis, gravée en caractèces da xin«
siècle, à Tépoqne de la canonisation du saint Boi.)
^^B) 1340. A Josseran de Mascon ponr un signet dW avec une boiii^ faite à
perles dont il est couvert. (Comptes royanx.)
(C)<3tt«.NonB avons entendu que plusiears lettres pendens oui esté on temps
passé scellées de nostre «émet, senz ee que elles aitat eaté.yenes ne
■mumAei en k AhadeeUecie. Jïous avons <»deané et ocd^iuiMi <q«V)
dor««eikA«a&t avcniies lettres patentes ne soient scellées mqf quelcon-
que cause que ce soit dodit soel du se^et, mw sftiilwnent lettres
closes. (Ord. des Rois de France.)
(B) iJSO.Le signet du Roi, qui est de la teste d'un Roy, sans barbe et est d*nn
fln ruuy d*Orient et est celny de onoy le Roy scelle les lettres qu*U
esorit de sa main. (Inventaire de Gnaries Y.)
— Un signet d'or et une verge toute plaine où a un mby taillé à une teste
d*un roy.
(^1416. Four l'or et h%on du soel de secret et ung signet d'or à signeriez
lettres closes — et pour iceulx scel et signet avoir fait graver aux nos»
et armes de MDS. — ijexvi liv. (Ihics de Bourgogne, 498.)
SIUGE. Cet animal figure dans nombre de monumei^ de lu
sculpture et de la peinture; sur plusieurs on le voit, en compagnie
de son conducteur, faisant grimaces et gambades. On u'ocCblie pas
que ces grimaces étaient appelées m<mnaie de singe, parée qu'elles
payaient le péage sur les ponts et les droits d'entarée dam les villes.
(!A)ttfO.Li sinj^es an marchant doit iiij deniers se il, ponr vendre, ie porteet
se U singes est à home qui Tait acheté por son déduit, si est quites et
si li singes est au jooenr, jouer en doit devant le péagier et pour tes ies
doit estre- quites de toute chose qu'il achète a son usage. (Registre
d'Est. Beileau )
SITBIN. Je u'ai pas une opinion arrêtée sur la signification de
ce mot. Des quatre citations gm suivent, la première prouve que des
patenostres en chapelets étaient faits de sitrin, la seconde que U
sitrin ou cestrin n'était ni Tébène, ni les hyaciutiies, ni les grenats,
ni les topazes, ni les rubis, la troisième qu'il y avait des saphirs
citrins, la quatrième enfin qu'on décorait une riche <^oix d'or émaillée
de cinq.grandes pierres (c'est-à-dire pièces) de citrin. Est-ce un bois
odoriférant? Est-ce une pierre de teinte jaunâtre? Est-ce raloôs,
dont les plus beaux échantillons venaient de File de Socotora dans
la mer Rouge, et qui aurait été appelé, dès le moyen âge, par les
Arabes de nos comptoirs européens, socotrin, et par contraction ces-
trin? Est-ce enfin la gomme résineuse du même arbre qui se nomme
eboore aujourd'hui chicotin? Je laisse tout cela â Tétat de coiyectuTe.
(A) u 16. Un saphir citrin qnarré , hors œuvre, — x liv. t. (Inventaire dndne
de Beri7.)
(B) 1456. Unes patinostres de sitrin, plates et deux de sitrin faiotea à lozenges
au bout. (Duos de Bourgogne, n» 6965.)
(G)1530.Gedi6t, Iny vouloit tirer ses patenostres, qoi estoyest éot cestrin,
anecques grosses marques d'or. — £n aymerea vovsnûeolx d'or bien
t. . «smaïUé en forme de grosses sphères ou de beaulx lacz d'amours, oo
iUen toutes massifves comme gros lingotz, ou si en voulez d'ébene oo
de gros hyacinthes, de gros grenats taOlez avec^es les marques de
tnestofqtoises on de beanlx topazes nasqoaz cte^fiBStsapbiz, 4« de
ET RÉPERTOIRE. 60<l
beaTdx balays à tout grosses marqoez de diamans à vingt et hoyet
quarres? (fiabelais.)
(B) 4536. Une croix d*or platte, en fonrme de bague, garnie de cincq grandes
pierres de citrin, mises en châtions d*or et y a, aux quatre coings de la
croisure, qnatre poinctes d'or à mectre perles et à Vautre costé de U
dicte croix est nne Nostre Dame, aiant à diacan costé ung ange étung
autre petit en hault, le tout desmaillé. (Invent. de Charles Quint.)
SOMME et Soume^ un poids ^ une charee, puis aussi la selle ou
le Làt sur lequel on chargeait les coffres; de là. sommier, le cheval,
le mulet et la bète de somme. Je laisse de côté les autres acceptions.
(A) i260.Nos séliers ne doit fere lège en sa soume, ne en Tautnii, c'est à savoir
ce qui gist seur le bout des arçons des soumes qui portent les coi&es,
se il n'est fais de cuir de cheval , ou de truie , ou de vache ou d'autre
cuir ausi souffisant et tout d'une pièche. (Us des mestiers de Paris.)
SOUAGE. Moulure^ sorte de boudin enroulé autour du pied des
Eièces d'orfèvrerie, tantôt simple, tantôt double, quelquefois triple,
.es souages étaient souvent verres, c'est-à-dire qu ils se détachaient
par la dorure sur l'argent. (Voyez , dans l'inventaire de 1360 , les
numéros 390, 428, 492. 566, 672, 690.) Il y avait aussi des souages
aux bords supérieurs des vases, des corbeilles, des bacquets (voyez
ces mots), et ils servaient quelquefois d'anses. Le mot fut par
extension applic[ué aux bordures des vêtements. Enfin je trouve
des souages qui font sallières.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. Ce terme revient dans presque chaque
article, je citerai : un Tonnel lié de plusieurs souages (no 76).
(B) 1380.Une paire de bacins à laver, — et ont lesdits bacins souages par des-
sus au dehors pour les tenir. (Invent, de Charles Y.)
(G) — Un petit dra^ouer d'or, sans piez, tout plain et a un souage car des->
soubz à le tenir, et a ou fous un eamail de France rond, pesant ij marcs,
V onces et demie d'or.
{B) i388.Un gobelet d'or, à couvescle, à un souage à jour, armoyé dhine Yére-
nique et a le fretelet d'un lis blanc. (Ducs de Bourgogne, 5421.)
(E) 1399.Un g;rand hanap doré , à couvescle, à un grand ]^ié par manière de
souaige à bestes enlevées , donné par le pape Grégoire au Roy, pesant
vingt trois marcz, une once. (Invent, de Charles Yl.)
(F) — Un hanap à souaige et couvescle.
(6) 1408. Deux souaees rons, d'araent dorez, assis chacun sur trois piez, àmettre
sel sur table. (Ducs de âourgogne, 6101.)
(B) 1467.Une couppe d'or plaine , où il y a à Tentour des souages de petites
fleurs estraingnes sectans paine, et au dessus du fritelet, les armes
de MS. gamy de fil ronc plein : iij marcs, vii onces. (D. de B., 2269.)
(I) — Six tasses d'argent, garnies d'un couvercle, goderonnées à souages, et
Tnn des godrons blanc et l'autre doré , et au milieu ung esmail des
mois de Tan. (Ducs de Bourgogne, 2523.)
( J) — Ung gobelet d'argent, le souage d'or, le bort et le fritelet d'or. (Ducs
de Bourgogne, 2605.)
(K) 1600. Gironner uu suage, c'est à dire, donner la rondeur à une pièce d'où»
vrage , la plier en rond , la voûter ou plier en arcade , lui donner le
plis. (Et. Binet. Merveilles de la Nature.)
SOCFFLET. Ustensile de cheminée , connu très-anciennement.
On appelait souffletier le faiseur de soufflets, puis, par extension, ce
même mot de soufflet désira le coup qui, en frappant sur la jouBj»
éclate bruyamment. On disait aussi soufflace. (voyez Buffet)
(A)1360. Pour j soufflet pour la chambre du Roy, xvi den. (Comptes royaux.)
fiOS GLOSSAiniS
'(B}i965. Pour cinq soufflets neufs, les micuns ouvres de Uille (c'est-à-dire
sculptés) ij francs d'or, xixij s. p. (Comptes des bâtiments royaux.)
(G) 1380. Un soufflet dW, esmaîllié, à un petit annélet esmaillié de noir, à une
grosse perle gui fut Mad« Tsabel. (Inventaire de Charles T.)
(D) — Un petit soufflet d'argent, esmaillié rie fleurs de lys.
(É) — Un soufflet d'ai^ent à ij esmanx des armes moBsognear le Dalphin,
pesant, à toute sa garnison, ij marcs, ij onces.
(F) 1391. A Guillaume Arode, pour avoir fait et forgié iij buhos d'argent blanc
pour mectre en iij soufflez de bouys, ouvrez à feollez, et pour iij anne-
fez d'argent à les pendre — zxi s. p. (Comptes royaux.^
\Q)'iàM. leellai Pemn lui alaak donner une belle eoufflaoe on buié. (lUitlBes et
fH)1400.Tay toi tu n*yez pas digne de parler, mets ta teste en xm soufflet.
(Idem).
il) i4&7.Pour donner àDago, le fioul, en récompense de soufflets quibav fuRnt
baillés en sa présence (du duc de Bretagne) — < 1 escu neuf. (Chambre
des comptes de Tuantes.)
SOUltl BAS CAMUS. Aux souliers à pointe, dits à paulainei
sueoédèrent très-rapi^ment, ainsi que la mode procède dans ses
excès , les souliers camus, et je ne relèverais pas cette particulajâté
du costume, si elle ne servait pas mieux que toute autre à fixer la
date de beaucoup de monuments qui,. autrement, sur ces confins du
moyen âge et de la renaissance, laisseraient dans Tindéciâioa.
(A)i 486. Souliers eamm, 'boufiz eomme ung crapault. (Henn Bande. BaUadei)
SOTMESME. De sa nature, de sa couleur et de sa masse. Un
aimnal émaîllé de soymesme, c'est-à-dire de sa couleur naturelle";
un vase avec les anses de soymesme, c'est-à-dire prises dans sa
âiasse.
STUCQ. Cette pierre factice était connue des anciens , elle fut
v^ni^entée an commencement duuv« siècle en Italie, où le cMmst
sollicite et protège cette manière commode et peu coûteuse d'orner
l'intérieur et même Textérieur des habitations. En France, elle ne
me semble pas avoir été introduite avant le xvi« siècle. C'est Fran-
çois I«r qui l'appliqua à la décoration magmflqne , mais un pen
native, de son cnàteau de Fontainebleau. 11 fit venir des stnccateuiB
flltahe, et ces artistes apportèrent avec eux la chose et son nom.
De stucco nous avons fait Stucq.
(A) 1533. A Barthélémy de Hiniato, paintre florentin, — pour neuf mois entiers
gu'il a vaccrae à besongner pour le Roy, es ouvrages de stncq. (Renai»-
sance des Arts à la cour de France.)
Çlf) 1B35. A Francisque Frimadicis , dit de BouHongne , conducteur et deviseur
desdits ouvrages de stucq et paintnre, — xxv liv. (Idem.)
(G) 1571. Geste Junon estoit faicte d'estuc si blanc et si bien taillé qo*i] n^
avoit cellny qui ne le print pour vray marbre. (Entrée de Charles IX
à Paris.) •
STTLE. StiXo^, Stilus, poinçon en métal, en ivoire, en os,
pointu par un bout et aplati par Fautre, avec lequd les anciens,
dès Fongine de l'écriture « ont tracé leurs pensées siur la surface
de la cire ou de tout autre enduit mou. La pointe du style servait
à graver les caractères, et l'extrémité opposée, de forme applatie, 3k
les effacer en rétablissant sur la cire une surface plane. I^ méto-
nymie , on apçela style l'écriture tracée avec le style , non pas
1 écriture en elle-même, mais une forme particulière de la pensée
ET aâPERTOIBE. 501
et la mamèce delà rendre. Cette extension donnée inn mot se j^-
contre dans beaucoup d'autres; on dit d'un professeur en caffi-
graphie : c'est un bon écrivain, cpielciue sot qu'il soit; et de,
Bossuet : c'est un excellent écrivain, sans songer nullement à son
écriture. Le style de Cicéroa, le style de Voltaire marque donc la
forme littéraire qui enveloppe et exprime la pensée de ces hommes.
L'artiste qui communique son sentiment par la sculpture ou fSLv
tout autre art , était trop près de l'écrivain qui le rend avec s»
plume, pour que la même expression» ne s'applitmâA pas aassi à ses
productions; on a donc dit le style de Phidias, de Michel-An^e, de
Jean Goujon ; mais, en appliquant ce mot à la manière des grands
artistes, on arriva, par la comparaison de leurs styles si différents, à
se former l'idée d'un style par excellence. De là cette autre accep-
tion du laème mot. On oit : cet ouvrage, si bien achevé, n'a pas de
style ; eelSte oeuvre, dans toute son imperfection, a du style. Ces-
façons de dire sont anciennes quant aux lettres, on les rencontre
dains les bons auteurs grecs et latins; mais ni les uns, ni les autres
ne les ont étendues aux arts , et il faut descendre aux écrivains du
dernier siècle pour voir ces manières de s'exprimer prendre pied dans
la lan^e. Les besoins de la critique et les subtilités des auteurs
didactiques exigeaient cette extension. Le style peut être , comme
le beau , quelque chose d'absolu, et il est, dans les productions de
la littérature et des arts, le caractère propre à des ëçoques parti-
culières, à des contrées différentes, à des artistes isolés. Fixer les
règles du style, déterminer les caractères des styles différents, c'est
enseigner l'msloire de l'art et les règles délicates qui peimettent de
rapporter des œuvres anonymes à d'autres œuvres d'un même
temps , d'une même contrée, d'un même artiste. Ce glossaire ne
permet pas de semblables développements.
AVCCADBS. Dragées, épices qu'on servait dans le drageoir.
(A) 1498. rai vea deHx ou trois isles, (rAmérique)
Trouvées en mon temps,
* Onb chucadts fertiles. (J. Molideft.)
(B)1536.irne forcetle d*argeiit à prendre succades^ — Pesant j marc, vcmces.
(Inveni:. de Gharles-Qoint.)
(G) — Ung pot de saccade d*ar^nt, armoyé des armes du feu roy de GastiUe»
grayees dessus, pesant vi marcs, iiij onoea.
SSCJETS BIZARREH. On en trouve la description d'un grand
nomibre dans les inventaires, et quelques-uns , en nature, dans les
collections. Le clergé , les moines , les hiérarchies ne sont pas plus
ménajgés que la décence, quant au goût, il n'en faut pas parler : sur
ce point , chaque époque a ses prétentions et ses préventions. ( v oyez
Goût.)
(A) 1352.(Jne aigoière d'nn homme séant sur un demi coq, à une teste d'éyesqne.
qai lient une crosse, pesant Ti marcs, yi onces d!^argent. (Comptes roy.)
(B) 1363. Une pie, estant en son ny, assis sur un hanlt pié d'argent doré et
esmaillé, pesant vii marcs. (Inventaire de l'argenterye du Roy.)
(G) — Un oisel, qui a vis&ge d'orne ou cul et le chevauche une famé et poise
iiij marcs, v onces et demie. (Inventaire du duc de Normandie. Ce
joyau se retrouve dans l'inventaire du Duc, devenu roi de France
sous le nom de Charles T.)
[ff) 1467. Un ymage d'ar^nt doré, de Nostre Dame, tenant son fils, monstrant
sa mamelle qui est de cristal, pesant vil mares, iii onces. (Ducs à%
BovKgogDe, 2027.)
504 GLOBSAIEE
SSVRDORB. Doré. Expression provinciale dn Bonrbonnois.
(A) 1361. Une fontayne de cristanl garnie de pié et de couvercle d*argent snr-
doré et émaillée. (Layentaire des joyaux du duc de Bonrbonnois.)
(B) — Ung saint Michel d^argent snrdoré, avecques nne cronez saidorée (fâ
tient en la main.
STENNE (ouvrage de). Il est bien probable que la citation sui-
vante désigne un travail de mosaïque ou de marqueterie exécuté à
Sienne, en Italie. (Voyez Marqueture.)
(A) 1348. Four la Tendue d*un tabliaux de Touvrage de Syenne la vieille.
(Cîomptes royaux.)
T.
TABERNACLE. Au mot Ciboire, j'ai expliqué comment le
tabernacle s'est développé sur l'autel: dans la citation suivante^ il
est pris dans Tacception du ciboire déposé dans le tabernacle.
(A) 1459.11 sceust crue Tung de ses gens avoit desrobé, en une église, le taber-
nacle où 1 on met corpus Bomini qui estoit grant et beau, et d'argent
doré, très gentement esmaillié. (Cent NouyeUes nouvelles.)
TABLE. Diamant en table, rubis etbalays en table, c'est-à-dire
taillés sur deux faces bien dressées avec un biseau et des pans ou
facettes sur la tranche. (Voyez Diamant,)
(A) 1560. Une fort srant table de diamant, àTnlain fons, un peu longuet et es-
comé de deux coings, accompaigné d'une gn)sse pêne en œuf, qui est
cellny que acfaepta le roy François'Premier et luy cousta soixante cinq
mu escuz. (Inventaire des joyaux remis es mains du Roy par la royne
Marie (Stoart) après le trespas du feu Roy.)
TABLE (pour manger). Les Romains introduisirent dans les
Gaules tous leurs usages, et on dîna couché dans les palais des
vainqueurs , tandis que les vaincus maintenaient des nabitudes
beaucoup plus simples. Je serais disposé à voir dans le plateau
S lacé, en Orient, sur un escabeau, au milieu des convives assis sur
es coussins tout autour, là table en usage durant le» règnes de
nos deux nremières races, et je m'explique ainsi la forme et le
genre de décoration de ces tables d'or et d'argent que nos pères
possédaient. Gharlemagne en fit faire quatre, une d'or et trois d'ar-
gent , celles-ci ornées des plans cavaliers et des cartes de Rome^ de
lonstantinople et du monde entier. La table dressée sur ses pieds
et le banc pour s'asseoir prirent le dessus après les trois siècles de
fer qui pesèrent sur l'humanité quand Gharlemagne ne la proté-
gea plus, et alors qu'on n'avait plus ni or pour faire des tsd)les, ni
moelleux coussins pom* s'asseoir.
TABLES A POURTRAIRE et Tables à escrire. Avant l'usage
du parchemin, avant l'invention du papier, sdors que le papyrus,
tissu végétal, d'une grande ténuité, était cher et rare, on se servit,
chez les peuples de l'antiquité, dans l'habitude de la vie, de tablettes
enduites de cire, sur lesquelles on écrivait, au moyen de la jointe
d'un style. L'extrémité opposée de cet instrument était aplatie; et
permettait d'effacer les caractères tracés et de donner à la cire une
nouvelle surface unie. Ces tablettes si commodes sont restées d'un
usage général jusqu'au xiv« siècle, et exceptionnellement jusqu'au
xvii«. Les tablettes d'ivoire, sans enduit de cire, sur lesquelles on
écrivait avec la mine de plomb, leur ont succède et se sont mainte-
ET RÉPERTOIBB. 50^
niies lus^'a nos jours en crëànt le calepin et Tagenda. PoTinées,
daàis l'ongiile, de deux tablettes dlvoire, réunies par une charnière.
[tériea^
consul; des scènes de lAncien et du Noayeau Testament, quand qk^
les destinait à un évèque^ ou bien Tartiste cherchait dans le*^yni'>'
bolisine des allusions à la nouvelle position des convertis. C^est avec
le secours, de ces petits monuments qu^on doit étudier la marche (ile,
la sculpture, depuis la décadence de l'art antique jusqu'au x« siècle;
car on sait à quoi se réduisent les grands et petits monuments
de la sculpture de cette triste période.
(A) 1260 .De cens oui font tables à escrire à Paris. — QnîcoDqoes veut- estre
tabletier I Paris estre le pvet franchement et ouvrer de bois et de
tontes manières de fnst; d ivoire et de tontes manières de cor. — Nns
tabletier ne puet faire tables de quoi li nn fuelles soit de buis et U
antre de fanne» ne mètre avec buis nule antre manière de fnst qui ne
soit pins chier que buis, c'est à savoir cadre benns, brésil et ciprès; ne
nns tabletier ne pnet mètre suif avec cire. (Us des mestiers de Paris.)
(B) 1 359. A Franche(|nin, l'orfèvre, pour unes tables à ponrtraire, achetée par le
Roy, — xiii s. iiij den. (Comptes royaux.)
(G) 1372. Les tables où on escript, qui sont de fust, couverte de cire verte .ou
de cire ronge on noire. (J.tlorbichon.)
(D) 1380. Unes tables à ponrtraire, dont les ays sont de cor, à croissans d'or et
y a un estny ouvré de cnir fauve pendant à un las à deux petits bou-
tons de perles et dedans iceluy estny a un petit grelfe d'or tuers. (In*<
ventaire de Charles Y.)
(£) -^ Unes tables i escrire, et Testuy d'argent doré, aux armes de France et
de Navarre, pesant l marc.
(F) — Unes petites tables à cire , d''ai^nt, et sont les couvescles d'ymages
enlevez, pesant ij onces, xiiij esterlins.
^Qi^ — Unes tables d'argent à escripre, en cire, esmailliées par dehorset poi»
sent j marc, ij onces, v esterlins d'argent.
{B) — Un estny d'or à mettre unes tables à portraire, pesant ^ onces, xi ester-
lins.
( I\ 1 399. Une table d'argent, à escrire en cire , esmaillée par dehors. (Invent.
^ ' de eiiarles VI.)
(J) i 440. Hand tablys, Pugillaris. (Prompt, parvnlorum.)
(£) 1455. Trois tablectes à escripre x s. t. (Ducs de Bourgogne, no 6762.)
TABLEAU. L'histoire de la peinture est intéressée à posséder lé
catalog:ue complet de tous les tableaux peints que décrivent les
inventaires^ les comptes, les testaments et autres documents. Ce
serait dépasser le but de ce répertoire que de Tinsérer ici. J'en
extrais seulement la liste entière des tableaux peints que le duc da
Berry possédait en 1416, époque de sa mort. On mgera mieux, par le
chiffre total, par les sujets, par l'estimation, de la place qu'occu-
paient les tableaux peints au milieu des grands manuscrits à miJ-
uers de fines miniatures, au milieu des tableaux d'or et d'argent, au
milieu des joyaux, chez un prince qui avait d'illustres peintres à ses
gages , et qm fit exécuter de grandes peintures murales.
^) 141 6. Un tableau de bois, quarré, oik il a on milieu nn ymage de Ifostn
' Dame tenant son enfant que denx angek cooronnent et à l'un caste»
I un ymage de saint Jehan Baptiste et l'autre un ymage de sai^t
. Jehan renvanselisté et tout an dessus un ;|^mage delheu le père, con-^
xonné de plusieun petii angels, tout fan de painfure'âv)r, snr'nh'
37
606' GLOSSAIEB
cl^amp de rouge cler et sont lesdiz y mages tous conven d*iine grant
pièce de Toirre plate et les bors dudit ta£leaa sont pains d*or brany—
X sols t. (InTentaire dn dac de Berry.)
(B) 141 6. Item quatre tableaux de pàintare ployant, esgnels sont au Tif les
▼isages dn roy Gbarles, de i'Empmur, du roy Jehan et de Edonartf
roy d* Angleterre, prises par Julim Simon, Albert du Molin et flermant
Kanise (tous trois orfèvres experts) à xxij liv. t.
^G) .. Uns tableaux de bois à pignons , en sept pièces, fais de paintnre, de la
vie de monseigneur saint Laurens et ou tableau du mmeu a un cru*
ceflement, Nostre Dame et saint Jehan aux costez, prisé :— M Ht. t,
Çb) «- Uns autres tableaux de painture , en deux pièces, où il a plusieurs
Setis ymages de painture et en chacun plusieurs ymages de poius
e marqueterie et armoyé sur les bors de plusieurs armes, prisé
Tiij liv. t.
(E) — Un petit tableau de bois, bien ancien, gamy nar deyant d*argent doré
à ouvrage de Yenise, auquel a un ymage de Nostre Dame tenant son
enfant et un ymage de femme à genoulx tout fait de painture ancienne
et a le dit ymage de Nostre Dame, en sa poictrine, un petit fermaillfit
d*or en façon a*une «stoille , çamy d*nn petit ruby ou milieu et de
douze petites perles entour, pnsé xxvij liv. t.
Çf) -* Uns tableaux de bois, en iiij pièces, atachies et acouplez, où est Ta»-
nunciacion , la nativité et passion nostre Seigneur et l'assumpcion
nostre Dame, tout de painture, prisez xxxvi liv. t.
^G) — Uns autres anciens tableaux à pignon, faiz de painture de la passion
nostre Seigneur, en iiij pièces fermans, acouplez et y a plusieurs fldes
de cuivre doré , les(}nelz tableaux la royne de Ghippre donna à mon-
dit seigneur, -> xl liv. t.
(H) — Une petite pierre serpentine, quarrée, gamy 6 d*or, en laquelle ad*ua
coste un petit ymage de nostre Dame tenant son enfant fait de poin-
ture, laquelle pierre ainsi faicte et gamye fnt donnée à Monseigneur
aux estraines, — iiij liv. t.
(I) — Un tableau de bois, quarré, où il y a une pitié de Nostre Dame tenant
une couronne d*espine taché de sang, tout de painture.
(J) — Uns grans tableaux, en deux pièces, de painture, Tun de la passion
nostre Seigneur et Tautre du Jugement.
(K) — '■ Un tableau de bois, de oainture, où il a un ymage de nostre Dame
tenant son enfant et eu Vautre main un livre et devant ledit ymage, à
Tun des costez est le roy Jehan et Monseigneur de Bèrry derrière, et
de Tautre costé un évesqne tenant sa crosse et un livre Rêvant luy, —
prisé — xi liv. V s. t.
TABLEAU ASTRO!«OMlQUE. Yoyez Astrolabe et Cadran.
(A) 1380. Uns tableaux d'argent blanc, de la hautesse du soleil, en un estny de
Cuir noir, aux armes Monsieur d'Ai^ou, pesant iij onces, xr esteruns.
(Inventaire de Charles Y.)
TABLEAU CLOANT, ployant et ouvrant. Tableaux composés
de deux, trois et jusqu'à cinq pièces, liées par des charnières et se
repliant sur elles-mêmes. C'est une confusion de les appeler dipty-
ques et triptyques. Lorsque les iconoclastes eurent rendu plus géné-
rale rhabitude de porter dans sa poche ou dans son sein de petits
' '• ■ " à
une
même
nom. Je serai très-sobre de citâûons; j'en aurais pu remplir vingt
lait livrets. (Yoyez ce mot.J
ET RèpERTOtRB. tOt
(A) 1399. Uns tableanx de bois eloa'ns de quatre pièces et y a painct en l*un lé
roY Gbarles-Ooint, le roy Jean, son père, Temperéur, son oncle^ et
Edonart, roy d'Angleterre. (Inventaire de Charles yi,)
(B) r— Uns tableaux de bois, de quatre pièces, que fist Gérard d'Orléans.
(C) — Uns tableaux de fust, de deux pièces, où sont pains une pitié et nostré
Dame.
(B) 141 4. Quatre tableaux de painture ployans. (Inventaire du duc de Berry*)
(E) 1467. Uuff tableau, à deux cloans, à Vimaee Nostre Dame et es feuilles chas*
cun trois ymages d*albastre. (Ducs de Bourgogne, 2231.)
(F) — Ung petit tableau d'or, ouvrant , esmaillié dehors de saint Jehan
Baptiste et saint Jehan révangeliste, pesant ij onces. (Ducs' de Boni"
gogne, 2082.) * '
(6) — Ung tableau ô!'ot rond, qui se ouvre, et y a dedens un crucefii d*ivoire
et une annonciation et y a escript j il m9 lar^. (Bues à^ iPfra^*
gogne, n. 2079.)
(H) — Ung petit tableau d*or^ qui se ouvre, à une cbainecte, esmaillié de }a
resurrexion et de la Magdelaine, pesant iij o. demie. (D. de B* 2078.)
TABLEAU D*OR ET D'ARGENT. Le nombre des tableaux d'or
et d'argent décrits dans les inventaires est véritablement prodigieux*
Ces tableaux d'or servaient aux actes de dévotion^ et un grand
nombre renfermaient des reliques. Un tableau en forme de crois*
sont est une exception; la reine qui le possédait avait pris U croiç^
sant pour devise.
(A) 1328, Un petit tableau d*or en guise de croissant, prisié x ^ib, (InyeAtair9
de la royne Clémence.)
^B)l363.Ij petits tableaux d*or esmaiUex et pareils, (Inventaire du duc de
Normandie.)
(G) 1380. Uns tableaux d*or à ymagerie et sont les fermoirs à dalphins émiûllésy
pèsent ii^j onces, ij est. ob. (Inventaire de Charles Y.)
ÇO) '--* Un grand tableau d'argent ouquel il a par dedans un image de la tri<*
nité dont le crucifix est cheu et un y mage de St Estienne, aur dessoubs
la gésine Nostre Dame et dedans et dehors sont les aisles esmaUtiées
et nistoriées sur un entablement de iiij lyonceaux^t a petites yihage§
enlevé devant, pesant xxv marcs.
(E) — Un autre tableau d'argent doré ouquel est la trinité au hault estagë
comme dessus, a un petit enfant à costé et dessoubz la gésine Nostre
Bame et sont les ailes esmaillées par dedans de la vie de Bien «t de
Nostre Bame et est sur un entablement d'argent doré, à iiij mannou**
sets, ouquel sont les armes de la royne Jeanne d'Euvreux, pesant xy
marcs et demy.
(F) — Uns tableaux d'argent dorez où il a ung ymage de Nostre Bamé dedans
paint et a cristal devant.
^0) — Uns tableaux d'argent, dorez, par dehors à la trinité et de rannonciar
tion et est esmaillié paf dedans et St Jean qui escrit devant luy et ht
ailles dudit tableau sont Ste Catherine et Ste Agnès et sont lesdit?
tableaux assis sur un haut pied cizelé, pesant v marcs, iiij onces
et demie.
(fl) 1399.Uns tableaux d*or où au millieu est un ymage de Nostre Bameesmaillé,
et sur le tabeau a une croisette où fault une petite esmeraiide et est
gamy de plusieurs esmerandes grans et petites , plusieurs rubis
a*Alixandre grands et petits, plusieurs perles grosses «t menues^
pesant un marc , dix esterlins. (Invent, de Charles YI.)
TABLEAU A FRAIS. Genre de peinture sur mur^ appelée par
les Italiens cU fre$co, et qu'ils renouvelèrent des anciens. C'est à
l'époque de la renaissance que la colonie italienne^ installée à Fou-
lameMeau par François I*', introduisit en France/ ou au moins mit
COS) 6L0SSAIBB
ç|i pcatàqne sut une gninde échelle ce procédé q«ele moyentee
i^i pa^' connu. On sait qu'il consiste a enduii^ la muraille oe
inôiiiei* et à peindre sur cette surface encore fraîche avec des cou-,
leurs à. l'eau, oui ne restent pas à la surface mais qui pénètreiifi
dans, 1^ muraille même: de la Texpressioa de la peinture à -fraii^
a frez , ou Comme l'écrivait Félibîen, à la fin du xvu" siècle* à frais-
^^ fondant eusemhle les expressicms italienne et français. ^ ' ' )
i[À).L5c40. A Baidoiiyn , paintre y pour aTÔir -racqné tant à la façon des pttrdn^
des tapisseries , ^ub à la fa^ et paintare d*nn tableau à frais , en
façon de tanissene , contie la mnraïUe , en la salle des poislefr, àa:
^and pavillon près l'estang dudit lien « i rwsoti de .ix lir. par mois.
(La Renaiss. des Arts à la conr de France, I, p.-431.y .
. .TJiiiLEAi: DE Mosaïque, rai parlé de la mosaïque t voyez A
moi), un des doyens de Tart; il ne sera (juestion ici que de tableaux
de mosaïque, genre de Florence, exécutes en France.
tAy{540.A JeanleRooiditPicart, et Domini^e Florentin, imageis, pont
avoir fait vingt denx tableaux , façon de grotesques , dedans les com»
partiihens faits depierrp cristallines, dedans lesquels ily ades masques
faits de petits camoox de diverses couleurs. (Renaissance des Arts i
U conr de France, tome I, p. 421.) < •
- TABLEAU ROND. Cette forme de tableau est rare au moyeu
ige, j'eiitends les tableaux peints, car les tableaux d'or ronds^ avec
un miroir en regard^ sont très-communs.
^À))390.!Ponr un est&y de cuir bonlly— pour mettre et porter un tableau tenl!
rond, de la cbappelle du Roy NS., onquel est Nostre Seigneur, Nbstre
Dame , saint Jenan et les trois Maries, ponr ce , — xij s. p. (Comptes
royaux.)
(B)4420.Un tableau d*or, rond ^ de environ tme paulme de large, à un saint
Jehan et sainte Katherine, paûntorez soubz ung cristal rond au milien
famv environ de iiij petiz nalaiz, viij moyennes perles brutes ,'et |iac
erriere un mironer. (Ducs de Bourgogne, 4186.)
' TABLEAUX. Leur usage. J'aurais voulu indiquer, d'^^rës les
textes^ l'usage 'des tableaux et la place qu'ils occupent dans la
décoration des appartements. Malheureusement^ ces indicati<»a
jBont rarement données. Pour un tableau qu'on pend au chevet du
Boy^ pour un autre tableau atlackié au mur, il y aura cinquante
descriptions qui omettent la destination. Les miniatures seront
moins discrètes que les textes, et je les interrogerai à leur tour.
(A).i35i.Fonr un coffret , couvert de cuir bonilly, armoyé de France, fermant
à clef .pour mettre et porter uns tableaux que le Roy met à son cho-
yais. (Comptes royaux.)
(B) 1380. Un tableau attachié au mur, où sont St Père et St Pol. flnventanedié
Charles y.)
(G) 1391 .Un estuy — pour mectre et, jporter les tableanlx à ymaiges du Roy
T7S. à mectre dessus son lit. (Comptes royaux.)
(D) ~~ A GaiUaume Arode , ponr avoir fait et foi^é une petite c^enno
d^argent blanc , avec un crochet, pour pendre un petit tablean , on il
^ a une ymage de Nostre Dame , à pendre sur le chevea du. lit de la
Royne, pour ce — ix s. ix d. p. (Comptes royaux.)
(E) 1396.Un petit tablean benoît, enchacillé, pour dire messe. (D. deB. 5717.)
(F) 1420. Four un estny de cnir à mettre le tableau qne Monseigneor fait lôn-
joars-mener avec lai. (Ducs de Bourgogne, 6(^7.) 1
(.Çf)i4d6. A Jehan Chassenay, memuier, — nnç tablean sonbzpendn à la chê*
> minée de lar fbambie de la Rpyne, audit ^en de Flessb^ (Comptef .loy.)
BT R^PBETOttlB. B04
TABLETTES. EUes Servaient, enduites de cire, à écrire (voyez
Tables à pour traire)^ on, évidées, à renfermer mi portrait.
(A) 1345 .Tablette à mettre ymage. (Guillaume de Machault.]
(B) 1557. A Jehan Doublet, orfèvre de MS. le Dauphin, — ponr soi> payement
d^nne paire de tablettes â*or. (Comptes royaux.)
TABLETTES UlSTOElÉES. Ce sont des tableaux ouvrants.
(A) 1420. Unes petites tabletes quarrées, d^argent doré, à t fneilles historiées
de Nostre Dame , du cmcefiiement et plusieurs autres sains de pain»
ture esdiz fouillez, pesant iij onces. (Ducs de Bourgogne, 4076.)
TABLETTE A SAVOIR LES HEURES. Cadran. (Voy. ce mot.)
(A) 1363 .Une petite tablette d^ai^ent à scavoir les heures, hebergiéeen un
estuy de cuir. (Invent. du duc de Normandie.)
TABLETIER. Faiseurs de tabliers (voyez ce mot), et de tablettes
sculptées, ce que nous appelons un bimbelotier.
(A) 1407. La rue de la Tableterie où l'en faisoit pignes, oeilles, tables et autres
ouvrages d'ivoire. (Description de Paris, par Guiilebert de Mets.)
(B) 1454. A Hem y de Senlis, tabletier, demonrant à Paris, pour deux petix
tableaux dHvoire achetez de lui— iij fr., ij s. vi den. (Comptes royaux.)
TABLIER. La table, non pas seulement du jeu des tables^ mais de
tous les jeux c[ui se jouent avec des pièces mobiles sur une surface
plane. C'est ainsi que le livret des divers jeux partis du tablier^
manuscrit du xiv* siècle (Bibl. nat. anc.^ fonds, 7918), comprend le»
règles de l'échiquier, du trictrac et du jeu des tables. Le tablier,
en s'ouvrant et en se dédoublant, présentait les cases d'au moins
deux de ces jeux', et ils étaient tellement dans les goûts du moyen
âge, çpi'apiès avoir fait partie, pour ainsi dire, de Téducation, ils de-
venaient la passion la plus persévérante de toute la vie; aussi, ne
s'étonnera-t-on pas aue ces tabliers fussent souvent exécutés dans les
matières les plus précieuses, comme l'or, Targent, le cuivre émaillé,
le cristal de roche, ou les bois les plus rares incrustés d'ivoire, de
nacre de perle, d'ambre, etc., etc. Les pigniers, fabricants de pei-
gnes, faisaient et vendaient ces jeux, comme les bimbelotiers les
ont encore aujourd'hui dans leur commerce. Je laisse de côté, la
nappe de table, qui s'appelait aussi un tablier.
(A)l 190*. Tables d*argent et esches d^or. (Guillaume d'Angleterre.)
(B) 1250. Quant Tan f es ot xv anz et compliz et passez
Premiers aprist à letres, tant qu'il en sot assez,
Puis aprist il as tables et à escnas joier.
(Parise la duchesse.)
(G) 1352. Un tablier de fust gamy de jeux, de tables, et d'eschez pour la garde-
robe dudit seigneur (le Roy.) (Comptes royaui.)
(D) 1389.Tabolerium unum lahoratum ad gnara et de jaspide cum schacchis et
merellis. (Document cité par Muratori.)
(E) 1391. A Henry des Grez, pignier, uour v tables d'ivoyre et iiij antres table^
de corne et vi pyonues achetés de lui et baillé à Andriet le Maire, vai^
let de garderobbe de la Aoyne, ponr la garnison du tablier dé laditte
dame, pour ce xii s. p. (Comptes royaux.)
(F) 1416. Un tablier d'argent doré ployant par moytié, fait par dedans de pièces
de nacle et gamy de tables et d'eschaz — ije liv. t. (Invent, du duc
de Berry.)
Or) — Un grant tablier et escbiqnier quarré, de cyprès, très bien ouvré'de
jnarqueture, gamy de grosses tables et eschais d'yvoire et de bois noir
37.
et Mt dedans un tstaj de bois, paint par; deftoi .k'^mr es^gon/nu
ârmesdeMonseigneDr, priséxiiiUv.xs. t. , ^
(H)14S7.irng tablier de marbre blanc et noir, bordé par ^edens^ ioavré tout
antonr à ymaiges de petiz enfans nnz et est percié, entre le tablier et
IVMcfaiquier, à mçctre une petite layette de bois où sont les tables et
escfaéez de yvoire blanc et noir et sont les dix eschéez faiï d^yoïaiges et
de divers personnaiges bien jolyunent fais. (Ducs de Bonrg., 6432.).
(I)1467.Ung bel escbecquier d%oire. armoyé des armes de madame (la
ducnesse de Bonrgogne) et de l*antro consté nng tablier et est en un
estny. (Ducs de Bonrgogne, 3265.)
(J) — Ung eschaqnier, d'un costé dMyoire, entaiUié à Tentonr bien et genti-
ment et de Tantre costé tablier. (Ducs de Bourgogne, 3271.)
(K) 1524. Ung tablier garnis d'ivoire, eschequeté d'une costel blanc et noir et de
Tautre costé pour joué an pins de jpoins et u y a une petite quehne de
serpent de mesme pour joué ansdu poins. (Inventaire de Margueiite
d'Autricbe.)
TAILLE DOUCE. Dans la citation suivante cette expression est
un terme d'orfèvrerie^ et signifiait la gravure au burin et en
hachure sur les pièces de vaisselle. Ni Robert Etienne ^ en 1539, ni
Jean Nicot^ en 1606, n'ont admis cette expression. Monet^ en 1635,
la prend encore dans le sens de travail a'orfévrerie, sans applica-
tion à l'impression : Tailler en taille douce. C'est dans le xvu« siècle
seulement qu'on distingua, dans le commerce des estampes^ les
épreuves de la gravure en taille douce de celles que fournissent les
travaux de la pointe sèche^ les eaux- fortes et les tailles de bois en
relief.
(A) 1541. François — nous voulons que — tous paiez comptant à nostre cher et
Inen amé Simon Botières (ou Potières} marchand joyaulier, la somme
de quatre cens cinquante livres tournois — pour son paiement d*ntt
coffre d'émail, gamy d'argent doré, taillé au burin. (Mandement donné
à Lyon.)
(B) 1566. Ung tableau fignré, taillé en taille doolce, auquel il y a ung histoyre
de passion, estant le tout d'or — xvj liv. t. (Inventaire du château de
Nevers.)
(G) 1599. Deux coupes d*argent vermeil doré, de taille douce, pesant ensemble
sept marcs quatre onces. (Invent, de Gabrielle d'Estrees.)
TAILLE (haute). Je ne crois pas que les rédacteurs des inven-
taires et les comptables se soient rendu bien compte de la différence
qui doit exister entre le travail de haute et de basse taille^ ils
employaient indifféremment les deux termes.
(A) 141 6. Uns tableaux dUvoire. en deux pièces, oii il a plusieurs ymagesde
faanlte taille très délieement ouvrées de plusieurs histoires , garnies
d*argent par les hors, esmaillés aux armes de MS. prisés— viiiu liv. t.
(Invent, du duc de Berry .)
TAILLOIR, exprime la même idée et désigne le même objet
que le mot Tranchoir. Il est peut-être moins ancien. Jean de Gar-
lande^ Marco Polo^ Froissart^ Joinville, Guillaume de Machault et
d'autres l'emploient.
(A) 1360. Inventaire du duc d*Anjoa, 85, 266.
TALOCHE. Talochia et Taulachia. Petit bouclier; dans Tune
des citations suivantes (G), c'est presque un objet d'onévrerie.
(A) 1388 .Un boucler ou taloche. (Lettres de rémission:)
(fi) 1397.Une taloche de fer. (Idem.)
(G) 1408 .Une espée et une taloche d'or, le pomid d^mbalay et la taloche envi»
ET ftlSPPJMrpijlB. tlf^
ronnée de huit perles et ung dy amant en la boce de^ladicte taloche*
<Dncs de Bourgogne, 6t04.) , "
TAPIS. Les tapisseries sont des obiets d'art cnii entrent dans nos
collections^ et qui ornent les mnrs de la salle des émaux et objets
divers du. moyen âge dans les galeries du Louvre. A ce litre ^ je
pourrais les faire entrer dans ce répertoire sans dépasser les limites
goe je me suis fixées^ inais le plus long des articles de ce réper-
toire offre à peine assez d'étendue pour effleurer ce sujet; je né
ferai donc aucune citation, je réserve Tarticle Tapisserie pour mon^
Glossaire général, et je me contenterai d'indiquer^ d après le^
textes , les distinctions essentielles qui se présentaient dans les'
divers genres et origines de tapis et de tapisseries. J'ajouterai'
seulement que dans cette belle industrie^ ou pour mieux dire dans-
cet art, la France ne se laissa devancer par personne. Au xi« siècle^
elle fabriquait elle-même ses tapisseries ; mais bientôt les Flandres et'
r Artois, protégés par des arrivages de laine à meilleur marché et par
une teinture très-perfectionnée, prirent la tête dans la concurrence
et la gai'dèrent avec une supériorité incontestable^ jusqu'à ce que
les manufactures des Gobelins et de Beauvaisla leur eussent enlevée.
TAPIS D'ESPAIGNE. C'était évidemment des tapis orientaux
fabriqués par les Maures , et cette industrie resta dans le pays.
(A) 1 1 50* . Tune operosa suis Hispana tapetia villis
Hinc robeas, virides inde feront species.
(De Gonflictu ovis et Uni. Poésies puhl. par M. E. Dn Méril.)
(B) 1416. Un tappis veln blanc , de ronvrage d*Espaigne , — il liv. t. (Invent. '
dn dac de Berry.)
(G) — Un tappis yeln blanc, aux armes dé Gastelle, de TouTrage d'Bspaigne^
contenant sept aulnes de long et deux aulnes de large, — xlv bv. t.
TAPIS (Fil à). Les tapis étaient tissés, cousus ou brodés^ sur
une chaîne de flls de chanvre, mais ils n'étaient pas en chanvre,
et c'est ainsi qu'il faut comprendre la citation suivatite.
(A) 1296. Le cent de fille de chanvre à tappis. (Tarif pour Paris.)
TAPIS DE BASSE LISSE. Tapisseries dont on faisait les ten-
tures, les coussins, et généralement tout l'ameublement d'une
chambre ou salle de tapisserie. C'est le même travail que la haute
lisse ; seulement , les dimensions en étant moins grandes permet-
tent d'étendre horizontalement sur un métier les nls de la chaîne,
et l'ouvrier travaille à l'endroit , son modèle devant lui. La manu-
facture de Beauvais s'est conservé cette spécialité.
TAPIS DE HAULTE LISSE. Tapisserie qu'on tendait sur les
murs des appartements^ véritables tableaux tissés sur une chaîne
de chanvre avec des lames nuancées qui produisent^ par la juxta-
position des couleurs, tous les effets et toutes les difncuUés de la :
grande peinture. Les fils de la chaîne sont perpendiculaires^ l'on-
vrier travaille à l'envers. La manufacture des Gobelins exécute*
exclusivement les tapisseries de haute lisse.
TAPIS DE nUR AILLE. Lorsqu'on cessa de joncher les salles,
lorsque les tapis velus, presque tous de Turque, eurent remplacé'
les herbes et les feuilles, on appela tapiS de murailles les tapissii*'
ries à personnages qui les couvraient et qu'il fallait distinguer des
autres tapis étendus sur le soL . ^ j
tfl4 CLOSdAIllB
(A) 1461. A Pasôuier Grenier, marchant tapissier, demonrant à Toâmay, —
pour pmsieiirs pièces de tapisserie, onrrées de fil, de laine et de soye»
gamies de toile, franges, cordes et mbans, contenant en tout vij cent
anlnes on envircu. C'est assavoir : six tapis de muraille ^ pour parer
nne sale, faix et onyrés de Tistoire dn roy Assnere, Tijo lib. (Dncs
de Bourgogne, 4871.)
TAPIS NOSTR^S et Tavis tissas rez, c'est-à-dire ras ou lisses,
par opposition aux tapis veius. Cette expression s'employait de la
même manière pour distinguer la laine longue de la laine courte, les
brunettes anglaises à long poil des brunettes françaises, les fourrures
des lapins angora des fourrures de lapins à poil ras^ les raies bouclées
des raies lisses, c'est-à-dire qui n'ont pas de piquants sur la
queue, etc., etc. Ce terme^ bientôt abandonné , ne rut plus corn»
pris^ et on ne saurait accepter Tinterprétation qu'en donnait^
en 1766^ l'auteur du nouveau recueil des statuts et règlements des
maîtres marchands tapissiers hauteliciers-sarrazinois.
(A) 1260. Tit. LU. Des tapisiers de tapiz nostrez. Knz tapissier de tajàz nostm
ne pnet ne ne doit ouvrer de nul file fors que de file de laine J)on et
loial, fors es chiès (lisières) que il puet ouvrer de tonte manière de
fie. — Ghascune manière de tapis nostrez doit estre tout d'un lé. (Us
des Mestiers recueillis par Et. Boileau.)
(B) 1295. Des faiseurs de tapis nôtres. (Les additions aux statuts primitifs sont
sans intérêt.)
(G) 1296. Le cent de conj^ins nos très d*Auvergne et de Frouvence et de lièvres
d*Allemagne, uij den. (Tarif pour Paris.)
(D) 1349.I1 est ordonné mie toutes les brunettes faites de laine englesque soient
listèllées et scellées de deax sceaulx du lainage et deux sceaulx du
reconsage et toutes les brunettes de laine nostret, les meilleures soient
listèllées dMn de chacun desdits sceaulx. (Roquefort. Ban de la dra*
perie de Douai.)
(E) 1342. Ordonnance dn prévost des marchands qm défend aux tapiciers de
tapis nôtres de les faire en poil de vache. (Citée par M. Depping.J
(F)1352.Maistre Jehan, le fol dn Roy, pour fourrer un couvertoir pour son
lit, une penne de connins nottrez, c sols par. (Gomptes royaux.)
(G) 1360*. Sor et blanc harenc frès poudré.
Harenc nostré vendre voudré.
(Guill. de Yilleneuve. Grieries de Paris.)
(H) 1393. Raye est bonne en septembre — Gelle qui n'a que une qneue est
notrée et les autres qui ont plusieurs queues non. (Ménagier de Paris.)
(I) 1420. Ung tapis rez, fait de petiz poins quarréz^ bleus et rouges. (Ducs de
Bourgogne, 4308.)
(J) 1427. On banist Douas Dauby à Saintp-Lambert du Liège et à 50 livres pour
ce qu'estant drapper de laine englesque, s*est ensonnié de faire drap-
per de laine nostrée. (Reg. an banissement du 23 juillet. Roquefort.)
. TAPIS DE PARCHEMIN. Il faut bien admettre cette expres-
sion, puisou'elle se rencontre dans un document, mais il n'est pas
facile de 1 expliquer. .
(A) 1599. Un grand tapis de parcliemin, façon de point coupé, rompu par un
bout, prisé deux escus. (Inventaire de Gabrielle d*£strées.)
l'APis DE PARIS. J'ignore de quel genre de travail étaient
ces tapis«
(A) 1416. Deux tappisvers de Pouvrage de Paris, à \m arbre d'oranser on
milieu et y pend un escu,— valent xviij liv. t. (Iny. du duc de fierry.)
TAPIS A PERSONNAGES* Tapisseries de baulte ou basse lisse/
BT HJ&eBETQJ^RE. 543
qu'on n'étendait jamais par terre, mai^ qu'on suspendait contre Idé
;|niirailles. (Voyez Tapis, Tapis de muratUe et Tapis velus.), .. , )
TAPIS AU (SROS P01N€T. Peut-être un travail analogue à nos
tapisseries de caneyas. ' f . .
Ik) 1554. Trois petites ehaises basses f^uctés de tapisserie an gros point. (IhTeiii
taire de la Dame de NicolaL) . . <
. TAPIS SARRAZiNOis. Tapis dans le goût OU dans la fa^jondé^
Orientaux. Ainsi que le^ aumônières 8£urrasinoizes> leur fabrication
était assez étendue , en 1260 , pour former un métier à Paris. Il
ne faut pas songer à voir dant^ ce terme, qui revient très-souveiit,
<des tapis turcs» qui spnt désignés comme tels : une seule citatioA
le prouvera (B); u serait .facile d'en faire un plus grand noml)re.
(A) 1260. Qniconqnes veut estre tapicier de tapis sarrazinois à Paris,- estre W
' puet francfaemei^ (Livre des Mestiers, d'jEst. Boilean.) . . ;
(fi) 1389. A Jeban de Croisetes, tapicier sarrazinois, demonrant à Arras,— pour
un tappis sarrazinois de Tistoire de Gharlemaine. (B. de B., 5450.). )
^G) 1398.Ponr douze tappis velnz dn pais de Turquie, dont il y en a dix petit$
et deux moyens. (Ducs de Bourgogne, 5855.)
TAPIS VELUS. Les tapis de haute et basse lisse forment tm
dessin uar le flanc d'un bnnde laine colorée, qui s*enroule autour
du fil ae chanvre dont la chaîne est composée; le tapis velu, appelé
plus tard tapis de Turquie et façon de Turquie, est, formé au can-»
traire, de même que te velours, de fils de laine, qui, aprèg s'être)
noués autour de la chaîne , la dépassent en longues mècnes instar
{)osées. Ces mèches, coupées également à leur extrémité, offrent â
'œil l'intérieur et le velu de la laine. Les tapis velus figurant des
fleurs s'étendaient par terre comme les tapis de nos jours, tandis
que les tapis de haute et basse Usse, jamais foulés aux pieds, mais
accrochés contre les murs , décoraient les appartements. Il était
fréquent de voir des tapisseries dans les maisons, il était très-rare
de trouver des tapis vêtus sur le parquet; c'était un grand luxe et
une recherche qu'on bornait le plus souvent à un caoinet élégant
et au tour du lit. Partout ailleurs, et à Téglise, le sol était jonché
ou poudré d'herbes sèches, telles que foin, joncs, etc.
(A) 1240. Et n*ert pas joncMé de jonc,
Mais d'Inde flor de yiolete. (Partonopei^.) ; , .
(B) 1271. Item débet joncbare domum D. Episcopi, de junchura D. iSpiscoipi.
(Ap. Du Gange.)
(G) 1322. Laquelle (chambre) deroit estre poudrée de blanc feutre tmde Joncz,
selon la saison que il venoit. (Ap. Du Gange.) '
(D) 1328. Ij tapis velus d'outremer, viij lib. (Invent. de la royne Clémence.) '
(£) — Un tapis velu de Ronmienie.
(F) 1379. Un thapis venlu d'oultremer, à mettre par terre, devant le grant sntéî
ans grans festes. (In^nt. de Téglise du Saint-Sépulcre.)
\G) 1448. Ne pooient lesdits habitans — prendre h^rbe esdits marais se n'estoit
les samedis après disner et autres festes, pour joncquier leurs maisons.
(Ap. Du Gange.)
(H) 1485. La chambre autour n*estoit tendue que de soye verde, et au ba&fcoutta
tapissée de tapis velus iusques à lliuis, et entre les grands licts, et
tout partout. (Aliénor ae Poictiers.) . .
(I ) 1532.Reposteros qui servent d^aller avec les lictz qui vont devant et der-
rière par les champs tendre la tapisserie, nestoyer les tappiz veloz que
« Ton mect en terré en la chambre. (Gomjgtee de U Boyne.) .
Sti GLOSSAIRE
tl) l954.Ung tapis TelQi fa^n de Turquie. (Idt ent. de la Dame de I^icola!.]
(K) 1599.Un tappis de Tnrqoie , contenant trois anlnes de long sur une anlne
de large. (Invent, de Gabrielle d'Estrées.)
TAS (Feras en). Frappé on estampé snr de petits eoclnmeaia
4'acier qn'on nommait encore tas, au xvii* siècle^ suivant l'orféTre
Le Roy.
(A) i3S5. Qoe nuls orfèrres ne paissent faire planches de boutons ferftes en tas,
3 ni ne se reviennent massives et toutes pleines. (Statuts des orfèvres
e Paris.)
TASSE et Tassette, bonrse. Tassetier^ faiseur de tasses. L'étymo-
logie reporte au mot ToMche des Allemands , tasea des Italiens et
de la basse latinité, tasque du xri* siècle.
(A)i295. Che dal coUo a ciascun pendea nna tasca. (Dante.)
(B) i359.Beaudoin, le tassetier de Londres, pour ij tasses et ij corroies de ciûr
noir pour monseigneur Philippe. (Comptes royaux.)
(G)i400*.Pera, sacculus, qui tasca vulgo vocatnr. (Jean de Janna.)
(D) i530.£t y synapisa de ponldre de diamerdis, qu*il portoyt tonsionrs en une
de ses tasqoes. (Rabelais.)
TASSE. Il y en avait à couvercle et à anses, plus tard aussi à
biberon. Jacques Cœur avait donné aux siennes une forme qui fai-
sait allusion à son nom. On confondait dans l'usage^ au moins à
partir duxvi* siècle, les tasses avec les coupes^ banaps, gobelets^ etc.
(A)l 380. Invent, du duc d'Anjou, 556, 557, 664 à 666, 673, 674.
ÇB) 1380. Une tasse d*or toute plaine à un petit souage et à un couvescle bien
plat et dessus le couvescle a un pommelet d^or à vi carrés et dedans à
un esmail aux armes de France à une estoiUe ou milieu et poise
iij marcs, vi onces. (Invent, de Charles Y.)
(C) <— iiij petites tassettes d'or, qui ont chacune deux oreiUes, esquelles a une
dame qui tient en sa main deux penonceauxet a deux dragons aux deux
costés, pesant iij marcs, vii onces d'or.
(P} 1453. Cinq tasses d'argent, faictes à cuers, pesant xiiij marcs, v^ onces.
(Compte de la vente des biens de J. Coeur.)
pS) 1467. Six tasses d'argent, garnies d'un couvercle. (Ducs de Bourg., 2523.)
(F) 1530. ]^ys nous commanda estre hanapa, tasses et goubeletz ^^résentea, d'or,
d'argent et de crystalin et feusmes gracieusement invitez à boire de
la liqueur sourdante d'icelle fontaine. (Rabelais.)
(G) 1536. Une tasse d'argent blancq à biberon, et couvercle, faicte à la mode
dlispaigne, pesant iij marcs, xv onces. (Invent de Gharles-Quint.)
TASSEL. Le mors de chappe , ou tout autre ornement de forme
carrée placé sur la poitrine.
(A)i37i.Item un tassel doret, quarret, à pierres verdes et rouges. (Invent. ap.
Du Cangé.)
(B)13S2.iij cappes vermeilles, l'une à un tassiel de keuvre couvert d -argent
nellé et historié de l'anuunciation Nostre Dame et sainte Anne et le
tassiel de l'aultre cappe de keuvre, quaré, à ij ymaiges d'argent esle*
vez et derrière ii piftneles, l'un d'argent et l'autre de keuvre et le tierce
que on dist de Monseigneur l'évesque des asnes à un tassiel de keuvre
et ij boutons de cristal. (Invent, de l'église Sainte-Anne de Douai.)
(G) — Le cappe Monseigneur Piedargent à un tassiel de keuvre esmaiUiée à
iij ymaiges de Nostre Dame, de saint Pierre et de saint Pol. (Idem.)
(D) 1382-88. Pour appariUier le tassel de la chappe de monseigneur le Dean
frar y mettre le pois d'un gros d'argent et le esmailler et dorer tout
nnef par Jehan de Premierfait, orfèvre. (Comptes de l'église de
Troyes publiés par M. Gadan.)
ET EÉPEETOIRB. 51$
(E) 1456.1celle jeune fille se complai^oit que icellui Anaoulet Tiolenteinent e^
contre son gré loi ayoit osté de son saing et poitrine une petite pièce
de drap qu'elle y mettoit pour soy parer et estre plus honnestement,
laquelle pièce de drap on nomme tasseau ou pays deHenault etenri->
ron. (Lettres de rémission.)
TAYSIER. Ce pourrait être na pot de terre si, dans la citation
suivante. le taysier ne coûtait pas seize francs : qu'est-ce alors ? Peut-
être un décrottoir, dérivé du mot tay, qui signifie boue et fumier.
(A)i377.xvi francs bailliez à un ouvrier qui nous a fait un taysier pour nostre
chambre. (Mandement du Roy. Gab. gén. Dncs de Bourgogne.)
TENAILLES. C'est la matière qui fait de cet outil une œuvre
d'orfèvre; autrement c'était, dans la garniture de chemiDée, avec la
pincette et le tirtifeu, un ustensile tres-ordinaire.
(A)i365.Pournne tenaille, unes pincettes, et un tirtifen, pour ce xris. p.
(Comptes des Bat. royaui.)
(B) 1380. Unes tenailles d*argent blanc, pesant quatre Onces. (Inventaire de
Charles V.)
(G) 1554. Deui chesnetz à jpommes, une pelle, une tenailles, une fourchette, le
tout de fer garnit de fiolles et pommes de cuivre, prisé iiij liv. t.
(Invent. de la Dame de Nicolai.)
TEXTE. Le livre des Evangiles qui fait partie du mobilier de
l'autel. Mais ce n'est pas le texte lui-même qu'on décrit dans les
inventaires, c'est la couverture ou la boite ornée qui le renferme»
tellement qu'on cite des textes sans escriptures. Chaque église en
possédait plusieurs, on en énumère onze dans l'inventaire de Saint-
Paul de Londres.
(A) 1250*. Entre les trésors que le Roy aporta d'Espaigne furent trouvés très-
riches vaissels qui appartiennent an service de Tautel ; c'est à savoir
soixante calices d*or très riches et très précieux, quinze patènes et vingt
textes d'évangile. (Chron. de S. Denis.)
(B)129b.Textus grosss litera, ornatus exterius pnjlatis ar^enteis deauratis cum
crucifilo et lateralibus ymaginibus, operis levati anterius et ymagin^
majestatis nigellata posterins. (Invent, de St.-Faul de Londres.)
^G) <— Dédit idem rex serenissimus Augustus ^atuor evangeliomm llbram,
qui textns dicitur, cujus postes smit mirabili schemate compositi, ut
unum electri aureolum conformlt peripitisma, alterum vero eburis
pulchre cœlatum distinguât iconisma. (Annales Fr. Anianenses.)
(D) 1382. Deux textes sans escriptures dont li hors sont descouvers en plu-*
sieurs liex. (Tnvent. du trésor de l'église Ste-Anne de Douai.)
(E) — Un texte d'argent ouquel est le crucifiement, ouquel fault une èlê à
Fnn des angles et descouvers en plusieurs liex.
(F) 1423. Un texte de évangile couvert à ung les et à l'aultre d'argent, où est
figurée la croix. (Autre inventaire de la même église.)
(6) ~* Ung aultre texte configuré de rannunciacion et couvert d'argent et
bordé de queuvre.
(H) — Ung aultre texte noinmé le livré d'argent.
THIPHÈNE, Thipheniers et Thipbanie. ♦Vase qui avait quelque
juger d'après les descriptions.
(A) 1260. xxT deniers a paier au Roy à la Tiphanie, et à Fasques ziij, et à li
Saint Jehan Baptiste v deniers. (Livre des Métiers )
(B) 1360.lQveataiTe da duc d'Anjoa, 644 à 65i, 653.
546 GLOilflAiR's '
fG)13S0.D«ai mnds plàti appellei thiphenm, godeconnet, esmaiUei on fons
et es Bords, enacaD pNSsant enYiron x marcs d'agent (il y en a deni
antres de même description et de même poids), (uit. de (maries Y.)
\V) 1399.Denx grans plas, appeliez thipheniers, Roderonnex et esmaillez, pesant
chacun deux marcs et demi a*argent. (Inv. de Crabrielle d*£str^.)
TBOILLBTTE. La toile qni servait à envelopper des vêtements
qu on ajustait
«a toiletta; sa toilette est terminée. Cette expression n'est pas
ancienne.
(A) i579.Tour une toilette Janine ponr envelopper nne robbe i nue najne de
la dicte dame (la Royne)^ — zt s. t. (Comptes royanx.)
(B) 1599. Un petit coffre de nuit, de broderie d*or, doublé par dedans de satb,
prisé xxz escus. Dans leqnel s^est trouré une thoulette de thoîle d*or
en broderie de mesme et son sac de nuit de mesme avec des franges
et crespines à la dite thmlette et sac gamy de ses houpes. Ladite
thoilette et sac doublé de satin de Bruges, prisés ensemble zxx escus.
(Inventaire de Gabrielle d*Estrées.)
THURIBULCM. Dérivé de Thus, encens. Encensoir. Les auteurs
ecclésiastiques se servent de ce mot, qu'on trouve déià chez lei
écrivains d!e l'antiquité, pour désigner 1 encensoir mobile et porta*
tif , ils semblent reserver aux vases fixes, où brûlait Vencens près
deVautel, un autre mot dérivé du grec, le thymiamaterium. (Voyez
ces deux mots dans le Glossaire de Du Gsmge^ et dans càui-ci : ÉH'
censoir et Acérofaires.)
TIMBRE. Les sonnettes à main , pour avertir les fidèles de la
marche du service divin, ne me semf)lent pas avoir été d'un us^e
bien général, à en juger par la rareté de ces sonnettes d'une époque
même peu reculée, telle que le xii^ on xiu* siècle.
'^▲) 1372. Et devons savoir qu*il y a en Téglise cinq manières de cloches. C'est
assavoir esqnelles, timbres, noies, noletes et cloches. La cloche sonne
en réglise, resqnelle ou refectoner, le timbre ou cloistre, la noie oa
cbœnr, la nolette en Th^^doge. (JeanGoalain, trad. du Ration.de
Durand.)
TIROIRS. Se dit des lanières qui s^attachent aux fermoirs de
"livres.
(A) 1380» Un très bel messel, bienescrit et bien enluminé, qui est pour le B«f
en son oratoire, à deux fermoirs d'or, hachiez a fleurs de lys et les
tiroirs des cbainettes d'or à un petit lis au bout* (Inventaire de
Charles V.)
(Bj — Unes heures plates de grosse lettre bien escrite -* et a tirouers et Uê-
môuersd^or.
TIRTIFEU. Cet ustensile tait partie d'une garniture de Gémi-
née avec les chenets, soufflets, pincettes^ tenailles, pelles et escrans
à feu; c'était donc un instrument différent. Qu'était-ce? On pense
involontairement au poker des Anglais, qui semble cependant d'in-
tention moderne et se lie intimement a l'emploi dudiarbon de
"terre.
JA) 1365>Quatre paires d$ chenets de fer (comptes des bat* loyau).
(B) ^ Une ten^lle, unes pincettes et un tirti&n.
(G) — Trois tenailles, M* tirtifw at 4«oz peUe* da fw» - ^ .; . .
ET RÉPERTOIRE. 5^7
(D) — Cinq soufflets neufs. (Comptes des bâtiments royaux.)
clous, les^pièces en or^ quelquefois à charnières, gravées, niellées
55.*^^*^l^^^î pi en taisaient l'ornement et le prix, alors le tissu
^tait dit ferré df or ou d'argent.
iA)4316.Pottr six tissus esmailliez, pour quatre tissus d'or esmailliez, pour
douze tissus à perles, ferrez d'argent. (Comptes royaux.)
<B) 1380. Deux flacons d'or à tissus de soye esmailliez d'un escusson et d'un tim-
bre des armes de Monsr le Dalphin, pesant xxviii marcs, ij onces d'op-
(Inventaire de Charles V.) y ^ •
XG) 1459. Maintenant elle plaint sa robe, maintenantson qneuvrechief et l'autre
foys son tixu. (Cent nouv. nouvelles.)
(D) 1500. Puis fut ceinte d'an tissu batu à or, tout esmaillé de pierrerie, auouel
pendoit ime ausmonière faite à ouvrage d'esguille de merveilleuse
façon. (J. le Maire des Belges.)
TOMBES. La tombe se comï)osa d'abord d'une dalle de pierre sur
laquelle une simple croix sollicitait la prière du passant. On grava
ensuite la figure du défunt, et ces traits furent remplis de noir. Plus
tard, on y apporta du luxe, et d'uae lame de cuivre gravée on fit
wi.demi-relief, puis un haut relief, enfin un tombeau avec figure en
ïonde-bosse, s'élevant sur un soubassement orné d'autres figures On
î)()urrait extraire des testaments nombre de passages faisant allu-
sion a la disposition des tombeaux, mais ils apprendraient moins
qu une revue générale de nos monuments funéraires.
^A) 1282.Nostre séuulture de nostre orde charoigne, nous élisons chésles frères
mi'ueurs de Paris et la sépulture de nostre mauves cuer, nous élisons
chés les frères préecbeurs de. Paris, quelque part qu»i nous muirons
Et ordonnons et prions et commendons estroitement à nos exécuteurs
que eus ne mettent pas plus de cinquante livres tournois en tontes
choses à fère tombe sur nostre cors, ne plus de trente livres tournois à
faire tombe sur nostre cuer. (Test, du comte d'Alençon.)
<B)1407.Y aforsbours moult grans (à Paris) comme se ce feust niie ville à
Eart, s'y y demouroient ouvriers de divers mestiers, especiaalement
ouchiers, tainturiers, ouvriers de tombes et de lames et autres.
(Description de Paris par Gnillebert de Metz.)
\G) 1461. Item j'ordonne à Saine te Avoye
(Et non ailleurs) ma sépulture,
Ëtaffln qnechascnn me voye
Non pas en chair, mais en paincture
Que l'on tire ma pourtraicture
D'ancre, s'il ne coustoit trop cher ^
De tumbel, rien , je n'en ay cure
Car il greveroit le plancher. (Fr. Villon, gr. TesU)
TOMBES lÉMAlLLÉES. On a VU dans la première partie de
cette notice, page 61 et suivantes, la réputation de l'émaïUerie de
Limoges s'étendre au dehors , en même temps qu'une application
nouvelle de l'émail aux monuments funéraires attirait de tous
côtés des commandes. Je réunirai dans cet article la description
des monuments de ce genre dont nous avons conservé les dessins,
et deux passages dans lesquels il est question de tombes émaillées.
(A) Gaignières avait formé, comme on sait, une collection immense de dessins
faits d'après nos moujiments : il semblait avoir le pressentiment de la
niine qui les menaçait. Cette collection, acquise par le roi, s'est réfn-
38 .
548 GLOSSAIRE
giée an^abinot des estampes de la Bibliothèqoe nationale, ex^nta
seize volnmes qui ont passé le détroit et sont entrés dans la IRUiofbè»
que Bodleieone, à Oxford. J*ai relevé avec soin les monnments doot
le compose ce bien cnrienK démembrement de notre grand reeneâlt «I
je citerai ici les dessins de tombes en cuivre émaillé : — i» La tom
de Jean de France , fils de saint Leois (il «n a été question dans li
notice, page 65) ; 2o de Blanche de Franoe, fille de saint Lovis (jeb
cite également, page 67) ; 3o de Philippe de I)reux, à gauche du granl
autel , dans le chœur de Téglise cathédrale de Beauvais. La fletmeea
baat relief, étendue sur la plaaue, était émaitlée comme le fona ; 4» de
de BourboD, femme de Jean !•' du nom, c(wite de :
I^u «t d«
Braines, morte en 1274. Cette tombe était placée moitié an dedans,
moitié au dehors du chœur de Tégliae de ranbafeSaini^YvQd de Brai-
ses ; elle était entourée de figures posées dans des niches et de Uex^
-six écnssons. 5o D*Alix, comtesse oe Bretagne, f 1221, et de lolands
de Bretagne, f 1272. Ces deQx figures couchées, en relief de cnÎTSi
émaillé et doré, reposaient sur une plaque dorée soutenue sur desÛons.
Toutes les parois et jusqu'à la base étaient criblées de petits écnssou
émaillés. Cette tombe était placée au milieu du sanctuaire de Végliseda
Tilleneuve. 6o J)e rarcheTeqae Simon de Beaulieu, fi^ve c«iic&6e« es
relief, en cuivre émaillé et doré. Cette tombe se vovait iJUns le «hw
de Teglise de Tabbaye de Jouy. 7o Un monument funérâre y sorte do
châsse à six paus , en cuivre émaillé , destiné à conserver le cœur de
Thibault, roi de Navarre. Il avait plus d*nn mètre de diamètre et était
placé dans Téglise de Provins , devant les marches du chcMir. Vm
inscription en or, sur fond d*émail rooge^ courait a«-dess«8 des nidiM
de six moines en prières; elle disait : i Ici gist le gentien qner le «^
( Tiebaud, roy de Navarre, cuens palatins de Champoigne et de B17S»
80 Tombe en cuivre émaÛlé de Jean Gholet, en grand costume de aar-
dinal , f 1292 , dans Téglise de Tabbaye de Saint-Lucien de Beanvai&
Oo idem de Michel de Villoj^eau , évèqae d'Ancers^ 1249, magnifiqw
tombe émaillée qu'on voyait dans le chœur aes Jacobins d'Angers.
iù9 Idem de CruiÛaume Rollant, tombe émaillée, d'on grand caractère,
dans Téglise de Tabbaye de Notre-Dame-de-Champaigne , au Maine.
lloUn guerrier armé, sans nom, au mUieu du ohœurde Pég^ise de l'ab-
baye deFontaioe-Daniel, au Maine. 12» Un gnerner armé, sans nom, i
fauche du grand autel de l'église de l'abbaye d'Bvroa , an Maine. —
'ons ces dessins, exécutés en couleur et avec «ne fidélité dont on peit
«^assurer par les tomttes des enfants de saint Louis <jue nous avons
conservées, laissent dans notre collection une lacune déplorable ; pour
la combler, j'ai proposé au comité des arts de les faire copier exacte-
ment, et rassentiment que j'ai obtenu doit faire espérer que bientôt
nous n'aurons plus besoin d^aller en Angieterre pour étudier ncb
monnments français. Les volumes 164 à 171 de la collection Gaignières
de Paris, contiennent une snite de tombeaux dans lesquels j'ai trouvé
une répétition du dessin de la tombe de Michel de TiUovsean, et la
suivant qui , n'étant pas dans la liste précédente, prendîra le no 13.
La tombe d'Ulger, évèque d'Angers f 1149, en forme de châsse, avec
sa figure en piedémaillee sur une plaque de cuivre de 35 centimètres
de haatenr,(tome 164, folio 6T.)
(B) 1220. Sire, fait ele, à moy entens
Car faisons faire un tombai grans.
Fait soit de marbre et de crfetal,
D'or et d'argent et à esmal ,
Morte est Bancheflois , ce dirons»
Onques mes por une pueèle
Ne fu faite tombe tant hèle,
De riches listes est listée.
De bons esmaus avironnée...
Toute iert la tombe néelée. (Ftore et Biattcheflore.)
.Tl-.Ll'
•I •*
BT RÉPERTOIRE. 5t9^
(PVA457.(Reiié d'Anjou, se laissant aller an mouTement de son imaginatioDy
raconte qu'il entre dans le cimetière de l'hôpital d'Amour et qu*il y
Toit six tombes, celles de Boccace, de Jehan Gloppinel, de Pétrarque,
'f''*'^i d*AIain Ghartier et d*Ovide.] Joignant à cette tomhe. haolte et aoe-
:/_ tentique à merveille, riche, belle, plaisant et faicte de grant estoffe,
estoit celle de Macbanlt, poeste renommé, laquelle estoit sans taber-
nacle nul, mais toutesfois n'estoit-ce moins qu'elle ne fust d'argent fin
tonte faicte et à Tentour escripte d'esmaîT bleu, yert et yiolet et incise
à chaczon bien notées, à yirelay anssi, à servantoys, à laiz et à motets,
en diverses facsons faictes et composées. Aussi nne épitaphe en peu
de vers escripte avoit pareillement :
Gnillaume de Macbault, ainsi avoye nom ;
'f'C Né en Gbampaigne fva et si en^ grand renom.
'',Jj,, (L'hôpital d'Amour.)
i3i-ïe:> TOMBIER. FaisetuT de tombes^ loais en réalité un marbrier^
car outre les tombes, sa principale et grande besogne, il faisait de9
autels en marbre, etc. (voyez Autel ben(n8t.)
TomrELET. Vase à boire, en forme de petit tonneau. (Voyez
Barril.) Tonneau véritable et employé , exceptionnellement sans
doute, pour envoyer des livres.
:^, L ^ (A.) i 353. Pour redrecier et rebrunir le tonnelet d'argent ouquel maistre Jehan,.
'\*^ .. le fol du roy, boit, •» xx s. p. (Comptes royaux.)
'^]>e (B) 4360. Un tonnelet à ncttre les livres d'église et anltres ponr rapporter à
l^^tc Reims, lesquelx avoient esté apportés à Paris pour prisier iiij s. (Dé*
j[ ::« penses d'exéention dn testament de Tarch. de Rheims.)
it«jiJBi Topaze. Corindon jaune doré, la chrysolithe des anciens; oa
î^j*} le confond avec les quartz hyalins jaunes, oui offrent les mêmes
"'Al. nuances, et proviennent comme lui des entrailles de la terre ; il n'y
pbJ.V a cependant rien de commun entre cette pierre précieuse et ces
ni,0 cristaux de roche colorés en jaune. La vraie topaze est un prisme à
t-j -^ huit pans striés, sa pesanteur spécifique est semblable à celle du
7i^ *■ diamant, elle est plus dure que le cristal de roche et oue Téme-
^' *{' raude, moins dure que le rubis. Elle s'électrise par le frottement
'^^l; et conserve longtemps sa puissance. Les plus belles topazes vien-
^'^.^ nent aujourd'hui de l'Inde, du Brésil, des monts Ourals, mais il
liAiii en a toujours été extrait des montagnes de la Saxe et de la Sibérie.
}^ ufi'- (A) 1507. Ung reliquaire faict en croix ronde, — le tout fermant à peitiz coup*
^d' pletz d'argent doré et sur lesquels a plusieurs pierres et on nûlUeu uqa
: ' ' toupasse. (Inventoires de la royne Anne de Bretagne.)
:l^: TOKSIER. ToTchier, de torcia, dont nous avons fait plus tard,
torcière et torchère. Chandeliers dans lesquels on brûlait des
torches, et qu'on plaçait dans le milieu des grandes salles. Celui
qui est décrit dans Finventaire du duc d'Anjou pesait plus de ciur
'?t? çpante et un. marcs d'argent et avait toute l'apparence d'une tour
Oe château fort. Les torches qu'on y brûlait s'appelaient torse d^
chambre, elles étaient faites d «ne poignié de chandeiUes de cire,
(A) 1269. Administrablt et dictus caçicerius ad pascha duos torsios q^ui accen<-
dentnr qnotidie in majoii mis6a,in elevatione corporis Ghristi, ad quot
antea canonici dicta ecclr-sis tenebautur qaorom qnilibet très librai
continebit. Gartulaire de S.-£tienne-des-6rés.)
(9) 1300. Il venist lors en repostaille.
Ou par nuit devers les cortils ,
Sans chandèle et sans tortils. (Roman de la Rose.)
(Ç) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, n. 741. Dans ce document le torsierest
décrit dans le cha|»tre des Mestiers.
Çîd GLOSSAIftB
^D) 1380. Et adonc allumèrent grand foison de fallois et de tortis , pourtant
qaMl faifioit monlt bmn. (Froissait.]
(E]i475.Recepte des torsins de chire dens an terme de chandelenr. (Gompt*
cité par Dn Gange.)
TORTIRJÉE. Tordu, de torquere, torser.
(A) f467,Une conppe d'argent dorée, tortinée et bonllongnée. (Ducs de Bour-
gogne, Î379.)
(B) — Senx grans jpotz d'argent doré , ances et manches tortinez et ung
sonage an mûieu. (Dacs de Bourgogne, 2443.)
TOUR ET. J'ai parlé longaement de cette coiffure dans une nde
(367) de la description du palais Mazann. L^intervention de l'orfèvre
dans la confection de ces tourets explique pourquoi je conserve ce
Biot dans cet extrait de mon Glossaire.
(A) 1529. A Pierre Mangot, orfèvre dn Roy NS., ponr le racoustement d'nne
brodenre d'abîllement d'un tonret à femme, qui estoit rompu, ex^
façon de rouUeani et neoi de cordellière faicts à cane tes eticeUes
émaillé, xy liv., vil s., vi den. (Comptes royaux.)'
(B) 1560. Une brodure de touret, faicte à canettes, esmaillée de ronge et à toni
les bizeaulx y a des F couronnées, garnis de neuf tables de diamans
de plusieurs grandeurs et hnict couppletz de perles entre deux , en
chacun desquels y a des perles, s. (Inventaire des joyaux remis es
mains du Roy par la royne Marie (Sluart) après le trespas du feu Roy.)
TOURET. Anneau double qui empêche les jects d'un faucon on
toute autre courroie de s'embrouiller.
(A) 1380. Un cor noir, dont les coorroyes sont de cuir fauve accouplées à iubl
touret d*argent doré. (Inventaire de Charles Y.)
(B) 1421. A Jehan de Zéelande; orfèvre, demourant à Gand, pour vii xii«» de
tourez et vervelles d'argent, dorées et esmaillées aux noms et armes
de Monseigneur — pour ses oyseaulx. (Ducs de Bourgogne, M4.)
TOURMALINE. Cette pierre fine, qui a la dureté de Téme-
Taude, une pesanteur spécifique de 3, et une cristallisation en rliom-
I)oïde obtus, se présentant sous les couleurs du rubis, du saphir et
de Témeraude, doit être soigneusement distinguée de ces pierres de
^and prix, dont elle n'attemt pas la valeur.
TOI RNOIR. Toumebroche.
(A) 1316. Item une paele de Paille, ij poz de cuivre, un bacin, j trepîé, j tour*
noir de fer, une leichefrite, une paele à ^eue et un grant tréjpié de
cuisine, tout ou pris de viij lib. (Inventaire de la comtesse Mahaut
d^Artois.)
TRAINEAU. Corne ou chaussoir. (Voyez Chaussepied.)
(A) 1300*. Traineax, pignes, mireors. (Fabliaux.)
TRANCHE (doré sur). Je doute fort qu'il s'agisse, dans la cita-
tion suivante, de la dorure appliquée sur la tranche des feuillets,
telle que la pratiquent les relieurs d'aujourd'hui.
(A) 1455. Unes heures couvertes de cuir vermeil empraint et doté sur tranche.
(Ducs de Bourgogne, n. 6770.)
TRANCBÉEURS. Dans le rôle de la taille, payée par la ville de
Paiis, en 1292, on trouve sept individus qui portent la dési^ation
de trenchéeur. Roquefort interprète cette expression par mineur,
Geraud par tisserand; ne serait-ce pas plutôt le faiseur de tranchoirs ?
TRANCHOIR. Plaques de métal rondes , plus souvent ohlon-
ET mftPBBTOIRB. 6^1
gnes. et quelquefois carrées, sur lesquelles l'écuyer tranchant,
arme des consteaulx à couper devant le Roy, coupait les viandes.
Il plaçait sur un second tranchoir de métal trois ou quatre tran*
choirs* faits de minces tranches d'un pain bis, fabriqué exprès à
Corbeil, et sur cette sorte de coussin, il déposait les morceaux de
viandes bouillies et rôties, d'abord pour le prince, ensuite pour
ses convives. Ces tranchoirs étaient (Foret d'argent; dès qu'on les
orna de ciselures et gravures^ les armoiries y prirent place. LewJ
forme et leur usage étaient si bien connus, qiTon disait couram-
ment : de la grandeur d*un tranchoir; qu'on appelait les palettes
des peintres des tranchoirs, et le jeu dans lequel on se servait de
disques de bois ou de métal, espèce de palets, le jeu du frenchoir»
Il est inutile, après les auteurs qui, comme Olivier de la Marche .
décrivent Vordre des grands festins du moyen âge, après Tauteur du
Ménagier de Paris, qui nous apprend ce qu'étaient les repas dans
de modestes intérieurs, de s'étendre plus longuement sur Tusage^
des tranchoirs ; je renvoie aux citations qui smvent, me contentant
d'ajouter qu'il n'est parvenu jusqu'à nous aucun tranchoir en na-
ture, mais qu'ils sont représentés dans nombre d'anciennes minia-
tures. A partir du xvi« siècle, on leur substitua des plats, et ceux
qvà servaient de la même manière à découper les viandes se nom-
maient plats trancheurs. (Voyez Tailloir,)
(4-)iO&0.]IU)tuzidalia, gallice taillieurs (trencheurs) et dicuntnr a rotunditate,
(Plct. de J. de Garlande.)
(B) 1160*. Après Tint nn vallet moult gent
Qui tint un tailleor d'argent,
Envelopé en un aont,
< Biche et bel, d'un vennoil samit. (Perceval.)
(G) tSM*.— Aiani vint une damoiselle gui tint deux petits tailloiis d'argent,
où il y avoit des viandes assés. (te Eoman de Merlin.)
CD) 1298. Et ({uant l'en vuelt faire noses ou convit, il vunt à ceste palais et là
font lor noees et 1er feste M ihiee treuvent toutes les aparoillement q6
bezongne au coniriyie , ce est do vaieellemant et de taiUeor et d'e&-
cuelle. (Marco Polo.)
. — Us ne menjent (proTinoe de Lar)en seuelle ne en talieor, mes me]>^
jent lor viandes en sus fuieles de pome de parus (Idem).
CBSi 1800. £t à une autre table devant le Roy, à l'endroit du conte de Breuz,
meneeoit le Roy de Navarre — devant lequel ie tranchoie. Devant le
roy S. Loys servoient du manger, le conte d'Artois et son f^ère et le
boa eonte de Soissons, qui trancheoit du coustel. (Joinville.)
(P) » En qnaresme et es auvens erotssoit le nombre des poures et plnseurs
fois avint que le roy (S. Louis) les servoit et leur mettoit la viande
devaat eulx et leur tranclioiik la viande devant euk.
(Q) m^ liors li flst apporter, le roy des Tartarins, un grant taîlloner d'or chargé
de joians à pierres précieuses et li dit : Gognoistu ces joiaus.
(Q)l$33.Angelo de apparere, per manus Guillelnii de Blés, magistri Coquin»
Bomini, pro mcisoriis, parascidibus, saizeriis, astis^ palis et aliis rébus.
(Comptes de Hambertli, Dauphin Viennois.)
(I)}336,De quatuor panibns albis de bocha — et de octo panibus parvis quo-
rum quilibet sit ponderis unius librae, vel circa, pro incisono faciendo.
(Idem.)
(J}13<IO,Ipsi namque soliardi in omnibus obediant magistro coquins, née
oWittant lavare scutellas et incisorios et alia vasa coquin». (Ordon.
de Humbert II.)
(K)134l(, Vallès trancbans
38.
^21 GLOSSAIRE
Et pour leur maistre pain parer
Faire tailloir, demander nappes. (Guill. de Machaolt.)
(L) 1363. Une tranchoire à pied plain et doré, poise 1 marc et^ii onces. (Invent*
du dnc de Normandie.)
(M) •— Trois tranchoirs plats, d*argent, à trenchier yiande snr table.
fN^iSSO.yi tranchoirs d'argent quarrez, d*or, pesant y marcs et demy. (Iny.
drt Charles V.)
IP) *— Cn tranchonere à pié doré — 1 marc, yii onces, x est. d^argent»
(Comptes royaux.)
T£) 1389. Yint quatre tranchonerz dorez, tout neufz, pesant yint quatre mars.
(Ducs de Bourg., no 5472.)
(0)1390.iijc et XXX dozaines de petit pain, item pour paia à faire trencboirs.
(Disner de Texèque de Aichaixl, archeyesque de Reims.)
(R) 1303. Pain de tranchouers, trois douzaines de demi pié d'ample et quatre
dois de large de haut, cuit de quatre jou'rs deyant et sera hmn, on
qu*il soit pris es halles pain de Corbeil. [Ménagier de Paris.)
(S) .> fo^onnance d'un repas de noces de 40 conyiyes ) Deux porte chappes,
dont l'un cfiappelera pain et fera tranchouers et sallières de pam et
Sirteront et le sel et le pain et tranchouers aux tables (L'auteur du
énagier connaissait aussi les tranchoirs de métal, et celui qu*il ya
citer en était nn : ) Jay oy dire que qui ayoit de nuit an on plusieurs
tranchouers qui fenssentpar dessus oins de glus et mis parmi la cham-
bre, ou milieu de chascun tranchouer une chandelle ardant, les puces
sy yenroient engluer et prendre.
(T) — Rogier Percepot, sommeiller de nos napes — en yenant querre la nef
et les tranchouoirs d'argent que Ten met à table devant nous. (Lettres
de rémission.)
(TJ) 1399. Six tranchouers d'or, tout plains, sans nulle fasson, excepté la bor-
deure et en chacun a un ront taiUié et armoyé des armes de France,
lesquieulx ont faict faire Michiel du Sablon et Ro|erLemire, receyenis
des aydes en la yille et yiconté de Paris, et présentez au Roy le pre-
mier jour de Tan quatre yingt quatorze, pesansunze marcs, six onces,
cinq esterlins. (Inventaire de Charles YI.)
(Y) 1416. Six tranchoirs quarrez, d'argent doré, chacun à nn escn taillé anx
armes de MS., pesant y^ marcs, iy onces, y esterl. (Inyent. du duc de
Berry.)
^) 1420. yi tranchouers quarrez, d'argent dorez, pesans yi maics, y onces.
(Ducs de Bourgogne, 4196.)
(T)1455.PlusieursmarGhans et autres gens de Luçon commancërent à jouer
Sour le yin, aux transchouers, pour les mettre et getter au plus près
'une merche qui estoit sur une table. (Lettres de rémission.)
(Z) — Tenez vos mains et yos ongles netz et le surplus de yostre corps an
mieulx que yous pourrez ; car en tons les offices de seryir seigneur à
table, le yostre le requiert. (Ant. de la Salle.)
(AA)1459.Le bon éyesqne d'assaillir ces perdris — car tant ayoit haste que
oncqnes ne donna loisir à son escjoier qui devant lui tranchoit, qu'il
eust mis son pain et ses cousteaox à point. (Cent nouv. nouvelles.)
(BB)1460.Le heaulme est volontiers de cuir boully et perluisé dessus (pour
placer le timbre) à la largeur d'ung tranchoires de bois et la veoe
en est barrée de fer. (Le roi René.)
(€G) 1467.Une demie xii»* de tranchoirs d'argent doré> seryans à la nef du Roy»
armoyé au dos de trois fleurs de lys. Une xiine de trencboirs d'argent
blanc, quarrez. Une demie xii»* d^autres trencboirs plus longs, (jlucs
de Bourgogne, 2681 à 2684.)
(pD) — Lesquels compaignons se prindrent à jouer au jeu du transchêur.
(Ap. Du Gange.)
(£E) — Pour vi douzaines de trencoirs de bois , pour sur iceulx mettre cou-
leurs à olle et pour les tenir en la main. (Ducs de Bourg., 4669.)
ET RÉPERTOIRE. 5à^
jfPF) 1474. Le sommellier porte en ses bras la nef d*argent, ani sert anx aumos-
nés etdedanz icelie nef d'argent sont les trencboirs d'argent et la petite
sallière et une .antre petite nef, ensemble le baston d'argent et licoma
dont onfaict Tespreuve en la viande du prince. (Olivier de la Marche»
Estât dn Duc.)
{ùrQ) — Le vallet servant doibt chappeUer le pain et pareillement des pains
bis doibt il faire trençoirs et en doibt faire huit pilles de quatre tren*
çoirs, — et quand le 'prince est venu et assis et la viande venue, le
vallet servant doibt desnouer la serviette où sont iceulx trenchoirs et
les mettre en ordre et par pilles devant la nef.
(HH) — Doncques le Duc a un premier escuyer tranchant lequel a cinquante
escuyers trenchans sonbs luy et sont gouvernez et conduits à la paix
et à la guerre car cinq chefs de chambre. — (Olivier de la Marche
détaille son service , et il continue ainsi :) Si c est viande qu'il faille
trencber il doibt prendre un trenchoir d'argent et mectre dessus quatre
trenchoirs de pain et les mettre devant le Prince et devant soy doit
mettre quatre trenchoirs de pain et sur iceulx un autre qui font le
cinquiesme trenchoir de la cronste pour soustenir le fais du trenchoir
et du Cousteau.
(Il) 1475. Ils ont tranchouers
Qui demeurent du pain dessus la table.
(Martial, les Yigiles de Charles YII.)
(JJ) 1479. Item a Olivier Berthaud, pour çain blanc et pain à faire tranchouers
pour ledit banquet, pour ce Ixxvi solz, x deniers. (Comptes de la ville
de Tours.)
\JBLK) 1485. La salière au milieu de la table et le pain auprès enveloppé en une
serviette et les tranchoirs d'argent. (Aliéner de JPoictiers.)
(LL) 1487. Denx tranchouers dorez d'un costé. (Ducs de Bourgogne, n. 7238.)
(MH) 1506. Quatre tranchoirs d'or, dont en y a deux ronds et deux carrés , pe*
sans ensemble x marcs, iij onces, vii gros. (Inventoire de la royne
Anne de Bretagne )
ÇXN) 1510. Six tranchoeurs d'or , pesant ensemble viii m., ij o. demy grain.
(Idem.)
(00)1516. A Robin Rousseau, orfèvre, demeurant à Tours, pour avoir faict —
ung tranchoir à queue — pour le service de ma dicte dame Charlotte.
(Comptes royaux.)
(PP) 1524, (On trouve une vingtaine de tranchoirs dans l'inventaire de Marine-
rite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, dans les chapitres intitu-
lés : Paneterie et Sausserie. 11 serait inutile 'de les citer, mais je
copierai ce passage :) xxij petits tableaux , faits comme il semble tout
d'une main, de grandeur et largeur ung chacun d'une tranchoir, figu-
rez de la vie NS. (Inventaire de Marguerite d'Autriche.)
[QQ) 1536. Six trenchoirs d'argent blancq en fachon de saucerons, pesant en-
semJble viij marcs, vii onces, xix est. (Inventaire de Charle^-Quint.)
(BR) 1543. Plats trancheurs et grazais d'estaim et autres fournitures et nten-
cilles nécessaires pour bien et honestement estre servis dans leurs
réfections. (Document cité par Du Cange.)
(SS) 1539. Délivré an prince (de Jeunesse, sorte de balladinUine douzaine de
doubles trenchoirs de xij deniers, deux doubles louches de xii den. —
Délivré au Prince, le jour des cendres, cinq escnelles, une xii« de
trenchoirs, six tailloirs rondz et sej[>t louches de pot, sont iiij sols, iii
den. (Arch. de Béthune cité par M. de la Fons-Mélicocq.)
TRANCHOIRS POUR FRUITS. Il y a eu, dans tout le moyen
âge , des plats et plateaux pour mettre sur la table et présenter les
fruits. L'Angleterre, qui ne semble pas avoir fait un usage général
de nos trancnoirs à. découper» donna ce nom, à la fin du xv« siècle,
à des plateaux de bois qui avaient la forme plate et carrée de nos
hti GLOSSAIftI
tranchoirs. Ces plateaux étaient peints de rinceaox, de flenis ei et
fenillage et ornes de devises et sentences rimées; on les enfermait
par demi-douzaines dans des étois^ et il s'en est c<»isenré un bon
nombre.
(A) 1313.Deiix plates d*smi;e9t por fruit des armes le roy d^Engleterre. (Inyei^
taire fie Pierre (iaveston.)
(B) ISôO.PUteanx de fmiterie. (Inventaire dn doc d'Anjon, 748 à 750.)
(G)i5SSi.Therd be also anotber like epigrams thak were seat usnaUy for new
yare's gifts or to be printed or put upon baoketUng diahe» of sngar
Slates — we call them çoesies and do paint tbeoi now-a-dayes xau^
iie back sides of onr fruit trenchers of wood . (Art of ^^b poésie.
TRAMSFORT. Tous les meubles se transportaient au moindre
déplacement; les voyages de nos rois ressemblaient assez à des dé-
ménagements^ et jusqu'à la fin du xvi* siècle, on eut ces embarras.
Le service des transports et les soins de l'emballage durent donc
avoir une place importante dans l'administration royale et dans les
habitudes de tout le monde. Il serait impossible de donner, au
moyen de quelques extraits , une idée de ce remue-ménage. La
citation suivante oifre quelques expressions en usage dans ces occar
sions.
(A) i43i.Gbarlet, —• roy de France, — nous vous iMndMM que la totem» dl
soixante dix sept livres, dix s/cAs tournois que par nostee ocdonnance
nostre amé et féal secrétaire — mis sus pour nostre sacre et couron*
nement — a paie et délivré pour mettre, lyer, enfardeler, couvrir*
porter, mener et conduire, de la ville d*Avignon jusqnes car devers
nous, certaines drogueries ainsi que nous avons ordonné faire pour 1^
fait àe nostre personne , — donné à Loches le 26 jning 1431. (Gab.
^néal. Ducs de Bourgogne, lY.)
TREILLIS. C'est un grillage qu^on mettait aux fenêtres pour
cacher les fenmies, autour des monuments pour empêcher les pa;^
sauts d'approcher , ou autour d'un cabinet de résidence royale ponr
interdire! entrée aux rats et aux souris; c'était aussi un moyen d0
garantir les riches verrières contre les caillons des enflants. On fai-
sait ces grillages selon les besoins, en bois, en fil de fer ou d'archal,
en fil d'argent aussi. Je ne parle pas des treillages qui devinreal'
de mode dans l'ornement des jardins, au xvii« siècle : on doit des
modèles en ce genre à un artiste, d'ime fécondité surprenante ,
sous ce titre : Bersseaux et trilliagesinventés et gravés par D. Marot,
architecte.
(A)i300.Toutesles herberges (du soudanc d'Egypte), estoient closes de treillis
de fnst et par dehors estoient les treillis couvers de toilles yudes, noor
ee que ceulz qui estoient dehors ne peussent véoir dedans. (Joinvule.)
(B) 1455. Quant le roy onyt le bmyctdes gen8,Sst lever les damoyseUes qmea
la chambre eysoient pour scavoir que c'estoit. Lors allèrent aux
fenestres treiliiées — Le Roy, a tout son abillement de nuyt sur sa
teste, vint à la grant fenestre et la Royne apx tzeillix. (Ant. de la
Salle.)
(G) 1479. Pour assembler et lever i Paris la quantité de 1500 mares d*argent
blanc pour convertir en Tonvrage et façon du treillis d'argent estant à
Tentour de la châsse où repose le glorieux corps St. Martin de Tours—
72 liv. — A Jehan Galant, orphèvie du Boy commis à faire certains
treiUis d'argent que le Roy avoit voué et ordonné estre fait et posé sur
le tombeau de St. Martin de Tours j 10, 250 liv. (Comptes loyaux. Ob
sait que François I»' fit fondre ce grillage d'argent. Voy. la citation F.)
(B) l4S3.Paiement de certain treillis de fer mis autour de la maison dn Plessis
lea Tours, par ordre du Roy — 3,000 livres. (Comptes royaux.)
ET RÉPERTOIRE. 625
(E) 1555. A Françoys Rivery, menusier ordinaire de la Royne, ponr estre allé
devant â^jareiller les chambres de ladicte dame auand elle a esté par
pays — pour avoir fourny de boffect en sa chambre et retables en sa
garaerobbe sçavoir est es lieiii de Chambourg, Bloys — Ghenon-
ceaux, Amboyse, etc. — ponr avoir calfeutré une croisée en la cham-
bre de ladicte dame an lieu de Chambourg et une demye en son cabi-
net — ponr des treillis de boys mis autour de son cabinet à Tours,
ponr empescher les rats et soiirys d'y entrer. (Comptes royaux.)
(F) 1647. Le Roi se rend à Favie. Ce fut dans le cimetière de saint Martin, djont
quelques uns prirent occasion de juger que c'estoit en vengeance de
ce qnMl avoit fait oster les grilles a'argent qui estoient au presbitaire
de saine t Martin de Tours, ponr en faire des testons à soldoyer ses
gens d'armes qu'il vouloit mener à Milan. Il avoit promis d'en faire
remettre d'aussi belles et mieux faites à son retour, ce qui ne s'est pas
exécuté. (Pierre de St. Romnald, P. Guillebaud. Trésor hist.)
TRlÊPié. Siège et ustensile de cuisine.
(A)4ao.Sedebat antem S. Martinus in sellula maticana, ut est in nsibus serrn-
lorum, qnas nos rustici GalU tripetias, vos scholastici , aut certe tu ,
qui de Grscia venis, tripodas nuncupatis. (Severus SulpitiuS; apud
JJu Cange.)
(B) 1360. Invent, du duc d'Anjou, 73, 439, 772.
TRES. Le trait, le dessin.
(A)1398.A maistre'Le Noir (architecte) — pour visiter et solliciter les ouvrier»
et lenr faire les trez de la devise desdiz ouvraiges. (Ducs de Bourg.,
5854. }
TRÉSOR. Le trésor des rois fut dans l'origine la seule caisse de
l'Etat • il resta, jusqu'à l'administration de Sully, peut-être même
jusqu à celle de Colbert , une ressource capitale dans les grandes
crises. Lorsque Chilpéric maria sa fille , il s'étonna des richesses
qu'elle emportait , et crut un instant que la reine avait fait main
Sasse sur son trésor; les députés partagèrent cette crainte et se
rassurèrent avec lui en entendant les explications de la reine. Les
richesses ainsi accumulées n'étaient point de Tareent monnayé,
ihais de la vaisselle d*or et d'argent, des bijoux et aes pierres pré-
cieuses. Les manuscrits et les tapisseries a personnages y entré*
rent par la suite, en raison de ce qu'ils coûtaient et du prix qu'ils
représentaient. Dans toutes les cérémonies, on mettait dehors ces
richesses , soit pour en faire parade , soit, au cri de largesse, pour
en donner une partie. Un étranger arrivait-il , on lui en faisait les
ionneurs, en lui permettant de les voir, en lui offrant d'y prendre
quelque chose. Les trésors de Téglise avaient une autre origine, un
autre but, et ils auraient dû avoir un autre emploi ; mais ils servirent
aussi forcément dans l'occasion à la défense de la maison de Dieu.
On montrait aux fidèles les reliques et avec plus d'orgueil encore,
les reliquaires de prix qui les contenaient. A rimitation des églises,
des rois et des princes souverains . les seigneurs et les particuliers
enrichis eurent leur trésor, et une femme put appeler ainsi le coffre
où elle renfermait ses bijoux. J'ai cité plusieurs passages des poé-
sies de Guillaume de Machaud et des lettres d'Agnès de Navarre,
parce qu'on a vu dans les expressions de trésor et de clef du trésor,
toute autre chose que ce qui était dans la pensée des auteurs^
(Voyez Ceinture de chasteté,)
(A) 591 .Ne pntetis. 0 viri, (piicquam hic de tbesauris anterionim regum baberi,
omnia enim quse cemitis de mea proprietate oblata sunt,— et sic ani-
mus régis delusns est. (Grégoire de Tours.)
526 GLOSSAIRB
(B) 1 190. Rois» Tons ayés trésor d*or et d*argent.
Plus que iras rois xt'ot onqaes, ee in*est tié.
Si en devés donner pins largement.
(Chansons attrib. à Qnenes d* B4âiiftie.|
(G) i345. Adonc la Italie m'acola
Si attaineni nne clarette
I)*or, et ae main de maistre faite,
£t aist ceste clef porterés.
Amis et bien la garderéSi
Car c'est la clef de mon trésor.
Je TOUS en fais seignenr des or;
Et dessenr tont en serez mestre
Et si Faim pins qne mon œil destrs
Car d'est nronnenr ; c'est ma richesM'
C'est ce^dont je puis faire largesse,
(Gnillanme de Machanlt)
(B) 1349 .Vous meystes et enyelopastes mon cner en fin aznr et Teoifeimates an
trésor dont Tons aTez.laclef, il ne fnt ekangié et ntiM&loiilniB^f
Tie. (Gnillamne de Machanlt à Agnès de NsTarre.)
(E) — Ne Tenillez mie perdre la clef dn coffre ^e j*ai , car si elle estoit jper»
due , je ne croi mie qne je eusse jamais parfaite joie. Car, par Dien •
il ne sera jamais deffermées d'autre clef qne celle qne Tons avés, et il
le sera quant il tous plaira, car en ce monde je n'ai de riens si f^ant
désir. (Agnès de Nayarre à Machanlt.)
(F) — > Et TOUS aussi m'aTés euToié de tos joiaus, liqnél ont esté pris en TOStA
riche trésor; par m'ame je Teuil que tous sacbiés certainement qiie sa
TOUS poies faire chose oui me puist déplaire , cils présens que tous
xn'aVez euToié, me desplairoit. — Qnant à la clef qne je porte du très
riche et gracieus trésor qui est en coffre où tonte joie^ toute graMn
toute douceur sont, n'aies doubte qu'elle sera très bien gardée ,. sa
Dien pi aist et je puis : et la tous porterai le plus briement qne jtf-
porrai pour Téoir les grâces, les gloires et les ricnesses de cest amoQ"
rens trésor. (Gnill. de Machanlt a Agnès de NaTarre.)
(0) — Je TOUS {>ri, tant doucement comme je pni», que tous ne tous TeajHéi
eonrroncier dn jouian que je tous ai «QToié ,. j>ar TOtre secrétaire «•
lequel a esté prms en TOtre trésor. Car je tous jnr, par tons les ser-
mons que nnlz pnet faire, que puis <rae je tous tî , le n'en estai wa\%
fors cilz qne je tous ay enToié.^Agnes, princesse de r(aTar£e, à G. da
Machanlt.)
(H) 1360. Oue quinz ans nay, je tous dis.
Moalt est mes trésors jolis ;
S'en guderay la claTette. (Enst. Beschamps.)
(T) 1448. Anx clercs de la Sainte Chapelle de Bourges , pour don à eux tait par
MBS. (le duc d'Orléans) pour ce que ils aToient monstre les omementf
de ladite église. (Dues de Bourgogne, 6674.)
(J) 1466. lis rebns omnibus peractis, Bux (Philippe le Bon) misit ad Bomimm
Se baron de Rosmital) in diTorsorinm eumqne in thesanrarinm suviK
ednei jnssit, ibique omnes gemmas {«eciosas , Tana noamu sovtitasi
et Testes suas margarifcia et gemmis adomatas, in mensam ezponi et;
eommoustrari curaTit. HandaTit qneconsiliariis, nt dominnm orareni
ut qnodcunque placeret eijiis clenodiis, qusTÎderet, ob ducis sni hono-
rem auferret. Sed dominus qnicquam accipere noinit. (Toyage dn
baron bohémien de Rosmital.)
TRESSON D^OR. Tresse ou galon.
(A) liMéUne paire de galons, on tressons d'or, à pAtis mbia d'AleuadM^
(luTont. de Charles V.)
^ TRIACLE et Tyriacle. Lathàriaque de notre pharmacie, comiM^'
sHion qjai a perdu toute valeur, mais qu'on croyait être^un remède
ET R^PERTOIEE. 5^
flouyeraîn contre le venin des animaux . Il s'agissait seulement de
l'avoir bieji pnre , c'est-à-dire provenant directement des sécrétiotts
ide ranimai qui la produisait^ ou de son corps mis en poussière.
Venise passa long-temps pour savoir fàbri£[uer la meilleure. Mont-
pdlier s'acjfuit plus tara une réputation pour cette drogue. Quoi
^'il en soit^ et comme la véritaBle thériaque venait de très-loin^
quand elle ne guérissait pas, on ne faisait pas le procès à la nature
Ittéme d« lemède. mais à la qualité de celui qu'on avait employé.
0a appelait Triaclier le vase dans lequel on conservait le tnacle;
on appelait aussi Aiaclier ou triadeur ce^ qui le vendait comme
celm qui savait l'appliquer. Je cite ce remède a cause du luxe qu'on
apportait dans l'exécution des triacliers.
tA)il30.Antidotum tyriacom de cerpore seipentis cooilci dicitor. (Fouleher
de Chartres.)
(B)llSO.|M!itto vobis ampallam tyriaea probatissima ple&aim. (Etieime, éfiqw
de Tonrnay.)
(G) 1247. Antres 1 a, qa'a non Tygns,
une Ton prent aucnne fois Tis,
C'est cil dont l^n triade fait
Qa'AQtre Tesim ostie »t défait, {J/lv^fS^ du Hondfi,)
(0) 1M0« Ve saiTM qn^est triade aoqnant, si com je cuit,
C'est une oestelete où mnlt a de déduit :
Jtfès tftnt het le venin gue tout adès le fait.
[Ledit de Triade et de Ytnin.)
(E) — Li triades si est une beste coranz.
fjf) "^ Ansi eom li triades, ne mué ne changié,
ilschive le venin qui bien la eslon^é,
Eslonge li vrai Diez félonie et péclué.
fG) 5300. Car il ne resuseitera
Si Beables nH font miracles
Ou par venins ou par triades. (R<»nan de la Bose.)
{Bl)l3$0,Tfa petit barillet d*or, à mettre triade, que le rey âuct poctev 4toe
Iny CD^tinueUement et est ouvré à vii osteaux et au milieu aux armes
de la reyne Jeanne de Bourgongne et peut à uBe ofaaisBe d*or. (Inven-
tai de Charles Y.)
(1) — Un petit flacom d'argent, à mectre Made , qni pend à «ne chaisne
d'argent.
(1) mm Untriaclier du reliquaire de cassidoine blanc, fond, i ij petites anses,
gamy d'un très poa d*or.
{Ë) ^ Va petit triadier, en f^^n d*nn barillet, lequel est de jasprt et y i
un pertms.
tli) — Tfn petit triadier d'argent, en façon d'vn pexnoMau de eoustel, à
nettre triade, pesant j tnee.
"(K) * Un^triache d'argent blanc, rond sur le plai k ij esoassons de Jéru-
salem , pesant, à tout le tyriacle et un las rouge à qnoy il pend ,
Ij onces.
^1881. Jehan Merlin, ^rrurgien de rompture et de taille, r- s'estant accotn-
Îiagniez d'tfn tnadier, pour aler par paîs pour leur pain gaignier de
eurs sciences on mestiers. (Lettres de rémission.)
(p) lus. A mûstre Jehan de Trepoy, pour don à luy fait par MDS. (le due
d*Orléans), pour ce qu'il a esprouvé le basme et Le triade devant mou
ait Seigneur. (Ducs de Bourgogne, 6691.)
Cl) t480.Icelle femme bailla entre deux escailles on ^uoquilles de j ambles qui
croissent en la mer, une chose resemblant de couleur à Tiriade du
metridat. (Lettres de rémission.)
4^28 GLOSSAIRE
TRIPET et aussi Tripot. Sorte de gobelet.
4A] 1363. Un petit gobelet d'or, qu^on appelle tripet et est esmaiUé ou fonds aar
armes de France, poise, avec son couvescle, i marc et y onces. (Inven-
taire da duc de Normandie.)
^B) 1380. Un petit gobelet d*or, rond, tont plain, appelle tripet et a un petit
fritelet dessus le couyescle, à une grosse perle et par dedans le cou-
vescle a un K couronné, taillié, pesant ii marcs , xr esterlins. (Inven*
taire de Charles Y.)
(G) 1388. Un gobelet d*or, a couvescle, appelle tripet. (Bues de Bourg., S42d.}
i(D] 1399. Un tripet noir qui a le pié et le couvescle d'argent et perles à Tentout
du ventre. (Inventaire ae Charles VI.)
TBIPHOIRE. Œuvre triphoire^ ouvrage incrusté. Se disait prin-
cipalement des pierres précieuses qui alors n'étaient pas montées,
mais enchâssées et incrustées.
{À) 980. Ex vasis qus dicunt fuisse Salomonis Qos omnia cum solido fabri-
cata forent anro , gemmisque ornata opère inclosorio. (Aimoniw,
Hist. Franc.)
^B) 1180. D'or avoit deseure un oisel
A trifoire et à néel. (Flore et Blancheflore.)
(G) -^ Les listes snnt d'or fin à trifoire fondu.
(Roman d'Alexandre.
(D) 1250*. Aucuns disoient que ils avoient esté (différents ustensiles des églises
de Tolède] des joiaux Salemon le roy, car ils esloinnt de fin or esmeré
et aornés de très riches pierres précieuses, d'œnvre triphoire. (Ghron.
de Saint-Denis.)
TBOCHË. Trousseau^ réunion de pierres précieuses et de perles
en boutons, fleurs, etc.
(A) 1349.Symoni de Insula, civi et aurifabro parisiensi, pro pluribus partibus
trochiarnm et boutonnorum aureorum et argenteorum , vi« xl liv.
(Comptes royaux.) .
(i|1352.Les parties de Jehan le Braillier, orfèvre du Rov, pour rappareiller sa
bonne estoille d'or, refaire deux troches et fut 1 estoille tonte rebnmie
et tous les chastons et les troches rivées de nouvel. (Idem.)
(G) 1374. Après a une troche de iiij très grosses perles i très blanehes et très
cleres, dont l'une poise xii car. (Compte des pierreries de la coaronne
du duc d'Anjou.)
«- Une troche de iiij très grosses perles, roondes, blanches et clères,
assises sur le roont, estimées pesant de viij à ix car.
j(D)1380.Un chappel à vi gros ballays, vi esmeraudes, xii troches qui font
lixij perles. (Inventaire de Charles V.)
(£) — Un chappel à vi gros saphirs , vi balays, xlviij perles en x^ troches.
(F) — Un chappel à xx saphirs, x balays, x esmeraudes et xx troches en cha-
cune iiij et iij perles et font Ixx perles, pesant j marc, iiij onces, i
esterlins.
TBOMPE. Nous avons conservé ce mot dans le langage de la
vénerie avec Tacception qu'il avait alors. Les trompes anglaises
étaient renommées.
(A) 1467. Une trompe d'or, pendant à ung large tixu de soye noir, ferré d'or,
garnye la dicte trompe de neuf dy amans, tant tables que escnssons,
e neuf rubis et de xviij perles et poise tont ensemble v niarcs, vi o.
(Ducs de Bourgogne, 3057.)
(B) — Une autre trompe d'argent néellée et sur les arectes et aux deux boots
gamye d'or. (3058.)
KT RÉPHRTOIRB. 529
<C) — Une autre trompe d'Angleterre, garnye d'un tixu de goye gris et d'ar-
gent doré. (Ducs de Bourgogne, 3060.)
TROUSSE. Carquois, boite garnie de plusieurs choses, du yerbe
trosser, charger.
A) 1 1 70* . Ses chiers ayoirs fist enmaler
Ses drapSy ses robes fist entorser. '
(Roman de la Guerre de Troyes.)
(B) 1180*. Troser somiers, les charetes garnir.
(Le Roman de Garin.)
(G) 1425. Ceux qui sauront tirer de l'arc qu'ils aient tare, trousse, cappeline,etc.
(Lettres de Jean, duc de Bretagne.)
TROUSSOUÈRE. L'agrafe qui servait à relever la robe.
(A) 1481. Une troussonère en laquelle a une licorne d'or et une poincte de dya-
mant en la teste de la licorne. (Ducs de Bourgogne, 7140.)
(B) 1498. Mais entre les antres j'y vis
Dont l'une y donna un bréviaire :
Et l'autre un calice à devis;
Et sa dame une cordelière.
Four lui faire une troussouaire. (J. Molinet.)
TRUQUOISB. Tenaille à plusieurs usages, et entre autres à cas-
ser les noisettes.
(A) 1372 .Une truquoise d'argent à casser noisettes, pesant vi onces, prisiée
ix francs. (Compte ou testament de la royne /ebanne d'Evreux.)
(B) 1500.n y eust deux raaistres bairbiers qui le tiroient avec des trécoizes , et
n'en savoient venir à bout de l'avoir. (Journal de Ph. de Yignetûles.)
TCEL et Tueil. Tuyau et aussi goulot.
(A)1360.Invent. du duc d'Anjou, 159, 160, 203, 328.
(B) 1397. Ainsi que icelle Jehanne reculoit, par cas d'aventure et fortune bouta
son pie dedens le tiiel de la cbemmée de la cuisine dudit bostel — et
parmi icellui tuel passa ladite Jebanne. (Lettres de rémission.)
(G) 1420. Ouquel patron de cire n'y avoit que l'esprainte et enseigne du tuel de
la serrure. ~ En manière d'une clef à tuel. (Lettres de rémission.)
TUPPlï*. De Tubba, vase, pot de terre servant à des usages ordi-
naires. L'artisan qui les faisait se nommait Tuppinier.
(A) 1080. In unoqiioqùe foro unam junctam salis, et de uno tapinario indeter-
minato unam tupinani.
(B) 131 8. De ceulx qui vendent es dittes foires chairs cuites en chaudières,
iv deniers, et de ceulx qui vendent chairs cuites en tupins deniers.
(Ghartnl S. Mart. Aug.)
'G)1510.Tuppins de bure fondu — Ladite Allemande fut priuse et mise en
^ prixon et le samed i aprez fut menée au chaircran emprez d o pilorei avec
sestuppinsataichiés entour d'elle. (Journal de Philippe de Vignenlles.
TURQUOISES FOSSILES. Les OS et les dents fossiles, colorés
par le phosphate de fer, deviennent des turquoises. Le Muséum du
Jardin des Plantes possède une main entière changée en turquoise.
Ces os ont la même couleur que les turquoises minérales, mais leur
beau bleu, aussi intense au jour, prend un ton verdàtre et terne à
la lumière, et avec le temps il pâlit et disparaît. Ces turquoises
sont atteintes par les acides et perdent leur couleur dans le vinai-
gre distillé, elles se consument au chalumeau, et exhalent une odem*
â'os brûlé. Tous les pays produisent cette variété de la turquoise.
39
530 GLOMÂIBB .
TURQUOISE MINÉRALE. Cuivre hydraté silicifère. Pierre
opaque, couleur bleu de ciel, d'une dureté à rayer le verre , d'une
pesanteur spécifique de 2,45. Ni la chaleur du chalumeau, ni la
vivacité des acides n'attaquent ses surfaces, elles altèrent seulement
sa couleur, qui' ne change pas à la lumière. On la tire de l'Asie et
de la Russie. Il est inutile de faire des citations, je remarquerai
seulement que nos poëtes parlent souvent de perrières turcoises,ei
il s'agit alors, comme dans le passage suivant, de machines à la
turque pour lancer des projectiles.
(A) 1 185. A perriëres turcoises qu*il 1 ont establie
Ont jetées les testes et chascune lancié.
(Graindor. Gh. d'Antioche.)
TUT AU. Vers le x« siècle, en même temps que les hosties étaient
substituées au pain, les fidèles, qui vinrent recevoir la communion,
burent le vin, non plus à même le calice, mais en humant, au
moyen d'un chalumeau ou tuyau, le liquide consacré. Ces chan-
gements ne semblent avoir eu pour but oue d'éviter la perte de
miettes de pain ou de gouttes de vin , conséquences de maladresses
canolœ^ arundines, pipœ, calami, siphonesei même pugillares,
parce qu'on les tenait à la main. Jusqn assez avant dans le xvi« siè-
cle, ils restèrent en usage ; l'église de Saint-Denis les maintint par
privilège, et le pape, à sa messe solennelle, s'en sert encore, mais
uniquement comme souvenir des anciens usages, et sans y attacher
aucune signification. Ces tuyaux étaient en or et en argent, tout
droits et quelquefois accompagnés d'une poignée, ou au moins d'un
renflement ou bouton que le moine Théophile décrit: les églises
pauvres en avaient en cuivre et en verre, u va sans dire qu'on se
servait de ces tuyaux, dans la vie privée, pour humer les hquides,
et particulièrement pour venir en aide aux malades.
(A)i050*.Scyphti8 ai^entens m^gor; minores argentei4. ex aorichalco l.tntelli
argentei 4. arcei argentei corn aqnamanillibas. ( Ghron. Gentnlense
Harinlfi.)
(B) iOST.Divisit ecclesiis craces, altaria, scrinia, textos, candelabra, sitnlas, fis-
tulas ac ornamenta varia. (Florentins vrigorn.)
(G) 1200*. Erant fistule qninqoe , ad communicandum , argentée deanrate.
Erant cole argentée novem, per qnas yinum poterat colari si necesse.
fuisset; prêter eam que attinebat calici anreo, et nec anrea erat.
( Ghristianns, Ghron. Mogont.)
(D) 1220.Gaput xliv. De fistula (Theophili, diversar. artium Schedula.)
(E)1295.Galixgrecus sine patena, cnm duobns calamis argenteis deanratis,
cnm ymaginibus m circnita, opère fnsorio levatis, ponderis vil.
(Inv. de S. Paul.)
(F) 1328. Un escrin d*argent à poudre, esmaillié et un tniau d'argent à hoiw lait
pour les yelz. (Inventoire des biens moebles de la royne Clémence.)
(0) 1343. Duo toelli argentei deanrati, ad bauriendom vinum post commnnio-
nem in die pasche. (Invent. de Nostre Dame de Paris.)
(H) 1363. Une cuiller d*or et un tuyau d^r à administrer et recevoir le corps
N. S. (Inventaire du dnc de Normandie.)
(ï) 1372. Une cuillier et an tniau d*argent à abreuver malades, prisié xxv s. p.
(Gompte du test, de la Royne.)
ET EÉPERTOIEB. 631
(J)1380.niijMtittaYan à boiie, d'argent blanc, pesant xij esterUns. (layent.
de Charles V.)
(K) — Deux tuyaux d*or à boire, quand on est malade, pesant vi onces et
demie.
(L) — Un calice d*or, à un tuyau carré.
(M) 1399. Deux tuyaux d'or à tirer le sang notre seignenr ou calice. (Invent, de
Charles VI.")
(N) 1502. Duo calamilonffi, argentei, deaurati in extremitatibus et in medio,
habentes pomelmm deauraium, nec non ansulam qua tcneri possunt^
olim deserrientes ad ministrandum saneuinem pretiosnm Domini
nostri, sub speciebus vini, diacono et snbdiacono. (Invent. de Laon.)
u.
UEANE. Demi-métal^ d'un bleu foncé, taisant Teifet d'une pierre
de Labrador ou d'un morceau de lave. La Saxe et la Bohème le
fournissent.
^ V.
VAISSEL. Vases de toutes sortes fabriqués en argent. De là
notre mot vaisselle.
(A) 1363. Un vaissel rond à deux ten rons torâ et est mis devant Monseigneur
auand il mange , pèsent xriij marcs et demy. (Inventaire dn duc de
Normandie.)
(B) 1380. Un vaissel à mettre sel, pour porter en chemin avec le Aoy, pesant
XV marcs. (Inventaire de Charles V.)
VAISSELLE. Cette expression répond à l'idée qu'on se faisait
encore, il y a soixante ans^ du mot argenterie^ c'est-à-dire une par-
tie assez considérable de la fortune, qui flattait la vanité en temps
Srospères, et en toutes circonstances, grandes et petites, parait aux
ifflcultés pécuniaires. Elle se composait de vases de toutes sortes
(vaissels), plats, etc. On disait aussi vaissellementc. Il y avait déjà
au moyen àçe la vaisselle usuelle, qu'on ne plaçait pas sur les
dressoirs, et la vaisselle de parement qui les ornait.
(A) 124 1. Pro vassallamento coquine comitis Pictaviensis, empto Laudiaci (le
Lendit), per Adam coeum,— xvii liv., vii s., vi d. (Comptes royaux.)
(B) 1294. Que toutes manières de^enz quiex que il soient, privez on estrangers
en nostre Roiaume, qui n^ont six mille livres ae rente à Tournois ,
n*usent, ne ne puissent user, en leur bostiex ne hors, de vesselement
d'or ne d^argeut ponr boire ne pour mengier, ne pour autre usaige.
(Ord. des rois de France.)
(C) 1300*. Mainte riche vaisselemente
Trouvèrent, bielle et noble et gente,
Fos, hanas et platiaulx d'argent.
(Roman de Cléomades.)
(D) 1302. Et aura elle toute nos vaissellementes dV et d'argent, se comme pos
grans et petits, etc., etc. (Lettres de rémission.)
(E)1347.Inventarium vassell» de argento Dom. Belphini secnm {wrtats in
expeditione transmarina, ad opus et ministeria hospitii sui. (Inven-
taire de Humbert IL)
(F) 1381.Le samedy ensuivant, y. le duc dist au Rov, en la présence de son
conseil, à Gompiè^e, que puisque la roine ae Sezile sVstoit accordée
i son adversaire il n*entendoit point à poursuivre son entreprinie et
oifri au roy la vaisselle qu'il U avoit baillé, montant 50,000 francs. (Jour-
nal de rlvèque de Chartres, cité par Le Laboureur.)
(6) 1388. Volumus, — vaissella nostra, qus erit per execntores nostros, venda-
532 GLOSSAIRE
tnr |>ro debitis nostris persolvendis. (Test. Pétri de Grozo, cardin.
Arcbiep. Arelat.)
(H) 1407. L'on estimoit l'or, l'argent, et pierrerie, estans aux relicques et vais-
sellemente des éslises de Paris, yaicir ung grant royaame. (Description
de Paris, de Gtmlebert de Metz.)
(I) i4S9.Les parens et amis de uostre bonne espousée furent bien esbabys de
Téoir Tostel d^ung si jenne gentil homme si bien foomy de yaissellet
de tapissserie et de tout autre meuble et se répntoyent bien enreoi
d'avoir si bien aliée leur belle fille. (Cent Nouvelles nouvelles.)
(J) 1467. An milieD d'icelle salle a esté fait an grant drecoir pour parer et àor-
ner In vaisselle — et pour servir es autres jours ont este faix autres
deux dre^irs à Ton des costez de la dite salle pour scmblablement
mettre vaisselle de parement. (Ducs de Bourgogne, tome II, p. 298.)
VAISSELLE USUELLE. Dans quelle mesure la vaisselle d*or
ciselée, les aiguières en cristal de roche, les assiettes en émail^ les
flacons et buires en majolica, les plats de Bernard Palissy ont-ils
pères. Cette particularité, c'est ropi
tion et aussi l'union d'un grand luxe et d'une grande simplicité,
poussée quelquefois jusqu'à la pénurie^ consé(^ence du désordre.
Ce contraste explique les dressoirs couverts d objets précieux^ les
tables servies avec une vaisselle embellie par tout ce que Fart avait
espnt
tion , on se figure très-bien, d'un c6té . Part merveilleux et le' tra-
vail précieux appliouésà ces objets, ae l'autre, leur usage réel,
mais à des jours solennels seulement.
(A) 1580. Y eust deux longues tables couvertes d'onze à douze cens pièces de
vaisselle de faënze , plaines de confitures sèches et dragées de toutes
sortes , accomodées en cbasteaux , piramides, plate formes et autres
façons magnifiques. La plupart de lapelle vaisselle fut rompue et
mise en pièces par les pages et laquais de la Gour, comme ils sont
d'insolente nature, qui fust une grande perte, car toute la vaisselle
estoit excellemmeni belle. (Mém. de l^toile. Description de la
collation donnée au roi par le cardinal de Biragues.)
(B) iS85. Elles estoient (les salades) dans de grands plats esmaillez qui estoyent
tout faits par petites niches. (L'Isle des Hermaphrodites.)
VALET. Dans l'acception d'élève d'un artiste. On sait conmient
s'est formé ce mot et quelles ont été ses vicissitudes. Lorsque les
grands vassaux, vassals. étaient appelés aux armes par leur sei-
gneur , ils réunissaient leurs propres vassaux qui, pour avoir de
grauds noms et pour être des honmies illustres, n'en étaient pas
moins de petits vassaux, comparés à leur chef; aussi portaient-ils
le nom de vasseleti et vasleti , puis vallet et varlet. Cette désigna-
tion était encore attachée à une position respectable , lorsque nous
la trouvons* dans les Us des Mestiers recueillis par Etienne Boileau,
en 1260. Là, elle s'applique à un degré intermédiaire entre le
maître et l'apprenti, c'est-à-dire à l'élève oui a déjà fait ses preuves,
et elle a cours dans tous les ateliers. En même temps, il est vrai,
il est question de vallet à servir, et c'est là TorigLae de la seule
acception oue nous ayons conservée, mais il suffit de s'être rendu
compte de la différence qui existe entre la domesticité du moyen
ET RÉPERTOIRE. 533
âge et ce qu'elle est devenue de nos jours, pour comprendre que,
même dans ce sens, le valet du xiii« siècle était autre chose que le
nôtre.
(A) 1292. Raoul, yallet à servir, — xii dea. (Le livre de la taille de Paris.)
(B) 1355. Se auc'in apprentis (orfèvre) se rachepte de son maistre, il ne pourra
tenir ne lever forge se il n*a servi sou maistre , on autre, de remenant
de huit ans comme apprentis ou comme vallet servant, gaaignant argent.
(Statuts des orfèvres de" Paris.)
(C) 1378-79. A maistre Guillaume Brisetout, verrier et depuis ^e fu parti, à
ses vallés, pour verrer une des formes de la croisée. (Comptes de
l'église de Troyes.)
(D) 1 432. Aux varlets de Jobannes D^eyck (Jean van Eyck) paintre, pour don par
Monseigneur à eulx fait quand mondit Seigneur a esté en son hostel
veoir certain ouvraige faict par ledit Jobannes,— xxv s. p. (D.deB. 939.)
VANDALISME. On appelle ainsi tout procédé destructeur, qui
anéantit ce qui commandait le respect par son âge , ses souvenirs
ou ses beautés. Chaque époque ayant des méfaits de ce genre à
reprocher à sa devancière, et ne se sentant pas elle-même la
conscience bien nette, on est tombé d'accord qu'on rejetterait le
les temps; et n'était le défaut d'espace, je ferais ici ime longue énu-
mération d'anciennes destructions opérées sans nécessité. Cet examen
renverrait les parties plaignantes dos à dos , et tous dépens com-
pensés. Oui, le moyen âge a été plus indifférent des choses du passé
que la renaissance; à son tour, la renaissance en a fait litière avec
plus d'insouciance que les temps modernes. A toutes ces époques ,
c'est sans le moindre scrupule, sans regret même , qu'on rempla-
çait d'anciens édifices par de nouvelles constructions, de respecta-
bles châsses, de vieille orfèvrerie , des bijoux séculaires par des
châsses à la nouvelle mode, de l'orfèvrerie neuve et des bijoux
modernes; on fondait, on vendait au poids les plus beaux objets
d'art pour satisfaire aux caprices les plus vulgaires, aux nécessités
îmçlc
le Sage, pour activer les travaux de restauration du Louvre? Je
laisse parier les registres de la chambre des Comptes : il s'agit des
matériaux qu'on emploie pour faire la nouvelle vis élevée dans la
cour; où croit-on qu'on va les chercher? Il y a vingt carrières
autour de Paris, on en invente une nouvelle, c est le cimetière des
Innocents \ le repos des morts ne sera pas respecté, et leurs tombes
serviront a faire les marches de l'escalier. Dans une autre circon-
stance, à un siècle de distance, on a besoin d'une pierre pour faire
un autel, on déterre un mort, on lui prend sa bierre, et tout est dit.
Là, du moins, l'intention et" la destination excusent peut-être la
profanation! Disons-le donc, à la satisfaction de notre amour-
propre, et à rencontre de cette disposition morose qui anime trop
souvent contre le présent, le respect pour les monuments et les
choses du passé date du moment où l'on eut si bien détruit, qu'il
ne restait plus, pour ainsi dire , ni monuments, ni choses du passé
à conseiTer, il date de nos jours.
39.
1
534 GLOSSAIRE
(A) 1364. A Thibaut de la Nasse, marguillier de Saint Innocent, pour dii tnm-
bes dont Ton a t'aict marcbes en la grand tIz neave dadit Loairre,
achetée de li, chacune tumbe, pris ou cimetière dodit Saint-Innocen^
à xiiij sols p., par qnictance vii liv. p. (Compte des bâtimens royaux.)
(B) 1455. Four faire venir de Téglise de Romorantin audit chastel (de Romo-
raniin), la tumbe dont a esté fait ledit autel et pour avoir comblé de
terre le lieu oii étoit ladite tnmbe. (Ducs de Bourgogne, 6798.)
TAS ES. L'antiquité a introduit beaucoup d'arbitraire dans les
noms de ses vases; au moyen à^e, ce fut pis encore, le caprice était
maître de leur donner les destinations les plus opposées et de les
désigner comme bon lui semblait. J*ai vainement cherché, au
moyen des textes, à arriver à quelque précision ; plus mes recherches
ont été approfondies, plus la confusion sVst augmentée. J'espère être
plus heureux avec les monuments figurés et avec les objets eux-
mêmes, conservés dans les collections. Les citations suivantes ne
viennent ici que pour corroborer l'impression générale qui ressort
de ces recherches.
(A) 591.Denique nesciens qualiter dolum sunm deliniret, discum ei magnum
argenteum pro gratia dédit. — Theudericiis vero queritnr ad suos,
nulla exstanti causa suum perdidisse catinum. (Grégoire de Tours.)
(B) 1416. Une petite boeste faicte à Paris d^une pieiTe bleue en manière d'un
cornet à mettre ancre, garnie d*or, séant sur iiij piez — et la fait mon
dit seigneur emplir de civette, — xxx liv. t. (Inventaire du duc de
Berry.)
(G) — Une grant sallière d^agathe, en façon d^un hannap , goderonnée, gar-
nie d'or, le pié et couvercle d'or esmaillé de bleu — vi«x liv. t.
(B) — Une salière de cristal, garnie d'argent , en laquelle souloit avoir dei^
reliques — Ix s. t.
VAUDELUQUES. Sanctus Vullus de Luca ou Lucensis, sainct
Voult de Luques, par contraction Vaudeluques, et par altération
Vaudelu et Godelu. Il y a là une de ces erreurs que tout le monde
signale, que personne ne corriçe. La sainte Face de la Véronique,
le Vera icon de Rome était célèbre; le Christ en croix, de Lucques,
sculpture attribuée à Nicodème, le devint à son tour. Des imita-
tions de celui-ci furent portées de tous côtés, et bien qu'elles repré-
sentassent une figure entière, on la confondit avec la Sainte-Face
et on lui donna le nom de Saint-Voult (de vuHiâs , visage), qui
désignait la Sainte-Face de Rome, et qm aurait dû lui être réser-
vée. La copie qu'on avait exposée dans l'église du Saintr-Sépnlcre,
à Paris, était nommée par le peuple Saint-Yaudelu et Godeleu.
(A) 983 à 996. s. Yult de Luca. (Légende du revers d'un denier du règne
d'Othon.)
(B) 1185. Douze deniers deLuque à chascun fist douer. (Gh. d'Antioche.)
(G) 1420. Une croix d'or, où il y a ung crucefix, en façon de Vaudeluques, gar-
nie, es iiij boutz, de deux bons balaiz et de deux bons saphirs. (Invent,
de Fh. le Bon. Ducs de Bourgogne, 4065.)
VENDREDI. Ce jour de tristesse, consacré au jeûne et au mai-
gre, avait son silence obligé et ses prières consacrées. Le Roi, pour
ne pas l'oublier, portait un anneau particulier, et s'agenouillait
devant des tableaux réservés pour le vendredi et qui le lui rappe-
laient.
A) 1260. Le vendredi de croiz aourée (vendredi saint) ne crient pas crieurs, les
diemenges, les vendredis et les viij jours de Nouel et les vigiles qu'ils
ne crient que une foiz. (Statuts des Mestiers.)
ET BÉPERTOIRE. 535
(B) 1380. Un annel d*or~ et le porte le Roy commnnément les yendredi. (Inv.
de Charles V.)
(G) 1391. A Jehan do Yiyier, orfèvre, {Mur avoir rappareilliez et mis à point la
Sarnison d*or de l'estay des tableaux d'or du Roy NS. que Ton met
evant lai les vendredi — xxiiij s. p. (Comptes royaux.)
VENISE (ouvrage de). Cette expression n'implique pas forcément
un ouvrage fait à Venise, mais bien un travail exécuté dans le
goût, dans le style adopté à Venise. Quel était ce styl|4u xiii* au
xv« siècle ? L'aspect général de la ville comme Tétuoe de ses édi-
fices, le disent assez; c'était un mélange de réminiscences antiques
importées de Byzamce et d'invasion onentale produite par le mou-
vement des croisades et entretenue par les râations commerciales
avec le Levant. (Voyez Damas,) J'exclus de ce Répertoire les
étoffes; je ne parle donc pas de celles de Venise.
(A) 1380. Une croix d'or, garnie de x camahieux, lij balais/viii esmeraudes, xxx
perles et est ladite perrerie assise sur ouvrage de Venise et par der-
rière est néellée. (Inventaire de Charles V.)
(B) — Une grand croix d^argent doré, de Tœuvre de Venise, garnie de dou-
blets et de voirrines, fcans pied, à tout le crucefix, pesant xxxiii marcs
et demy et est le pied de la dite croix de enivre doré , non pesé pour
ce q[u*il est de enivre.
(C) 1393. Pour avoir fait, pour la royne, en iij coifrez de Venize, iij serreures
d'argent dorées. (Comptes royaux.)
(D) 1399. Un grand gobelet à pié et à couvescle d'or, de la fasson de Venize, à
fleors de lys— et le donna au Roy monsei^eur de Berry et poise cinq
marcs, sept onces et demye d'or. (Inventaire de Charles VI.)
(E) 1403. Une grant espée toute couverte d'or, à l'ouvrage de Venise. (Ducs de
Bourgogne, 5970.)
(F) 1480. Item una alia pulcherrima cmx, auro cooperta, de opère Venecie*
(Inventaire de la Sainte-Chapelle.)
'[G) 1498.Ung tableau d'argent fermant à clef, de la Nativité nostre Seigneur,
à plusieurs ymaiges, de la façon de venize, ouqnel il y a ung cruci-
fiement, Nostre Dame et saint Jehan, en boce, auquel tableau a xxiiij
rubiz et neuf perles et au dessus Dieu le père. (Inventoire de Ja royne
Anne de Bretagne.)
(H) 1529. A Pierre Dallières, lappidaire, demeurant à Lyon, pour ung pot vert,
ouvraige de Venise, — vi liv. t. (Comptes royaux.)
(I) 1536.Une coupe de jaspère rouge, à deux hausses, gamye d'or, ouvraige de
Venise- (Inventaire de Gharles-Ouint.)
(J) 1573. La croix de Venise est de boys nar dedans, tonte couverte de bon or.
(Inventaire de la Sainte-Chapelle. C'est la traduction en français de
la citation F.)
VENTRE d'une image formant reliquaire. (Voyez Images
ouvrantes.
(A) 1200.Erat et alia crux lignea auro optimo veslita, in qua imag[0 erat anrea
domini cruciflxi, que imago caiuslibet communis hominis magnitu-
dinem excedebat, concava sed.multum spissa cdius venter plenns erat
reliqalis et gemmis preciosissimis. Bicebatur autem nec Romannm
imperiam meliores babere. Hec crux poterat dissolvi membratim in
iunctoris, primo in talo, in genubus, in femore, in bnmeris, in cubito,
in manibus, in coUo nbi corpori inherebat; cetera pars coi^poris , dor-
sum scilicet et venter, pariter coherebant; et hoc ideo, ut commodins
et securitts posset in arca sibi ad hoc deputata specialiter reservari.
Hecraroponebatnr, nisi forte présente rege vel alio magno principe
et in festis pasche vel natalis Somini et pontifice hoc junente. Cnm
autem hoc fleri opertebat, tune in loco valae eminenti in templo super
536 GLOSSAIBB
trabem, obi nulli alieno patebat access^is, a ministris fldelibns locaba»
tnr. In hujus imaginis capite» loco oculonun erant dne gemme qoas
carbunculos yocant, tante magnitndinis ut dao ritelli ovorom qui in
tenebris coruscabant. Hnic crnci inscriptas erat yersns iste : Aari
sexcentas babet bec crux aurea libras •» yocabatnr autem Benna.
(Gbristiani Mognnt. Gbron.)
VERGE. Du latin ^ virgOj avec deux significations distinctes.
C'est un bâton, et dans ce sens il est applique aux ci-osses des évè-
S les ; c'est une baçuette, et comme telle un signe d'autorité quand
le est portée par les officiers de justice; c'est une allusion, quand
on la bnse aux pieds des criminels, devant des mariés ou sur la
tombe des rois, et quand elle est portée en signe de paix; c'est même
un instrument d'espièglerie dans les mains d'un fou . c'est enfin
un ustensile de toilette quand elle sert à battre les haoits, et nous
neau qui réunit les bagues. Telle est la seconde signification. On
les trouvera confondues, mais faciles à distinguer, dans les cita-
tions suivantes.
(A) 994. Yirga toa qus inurbe sedis mes pro pretioso hactenus custodiebatur
thesauro, etc. (Ap. Da Gange.)
(B) 1300. Une blanche verge en signe de peas. (Ap. Dn Gange.)
(G]i346. Ac si ipss infra rirgam hospitii nostri, etc. (Ap. Ba Gange.)
(D)i349. Je vous mercjr trop humblement de la belle et bonne verge que vous
m^avez envoie et certes il ne faut mye que vous me pryés de la bien
farder; car i 'en sui tout pryés. (Guill. de Machault à Agnès^ princesse
e Navarre.)
(E) — Si li donnés cette verge d*or et li dittes que je le pri qu'il la porte pour
Tamour de moi. (Agnès à Guill. de Macbault.)
(F) 1351. Four faire et forgier la garnison d'argent d'une verge de ballaioe,
dont les viroUes sont esmaillées des armes du Roy, de madame la
rovne, faiete, par commandement de MS. le Dalphin, pour Mitton le
fol. (Comptes royaux.)
(G)1372.Un chapel d'or anqnel a six balays, vi esmeraudes , lij trocbesde
perles et en chascune troche a vij perles et est le cercle de ii verges
esmaillez, prisez vijo ii-ancs d'or. (Compte du testament de la royne
Jehanne d'Évreui.)
(H) 1380. Un petit à col (peut à col), à façon d'une verge à nettoier robes. (In-
ventaire de Charles Y.)
(1) — Un annel où il a un ruby à jour et a en la verge un K et un Y.
(J) — Un annel où il a un ruby qui tient du violet en une verge taillée à
fenillages.
(K) — Une verge où est un ruby violet qui a un trou emply d'or.
(L) — Une petiie vergette, où il a un petit ruby rond et est assis à crampons
et est une partie de la verge et le ciilet taillez.
(M) 1389. Un annel d'or dont la verge est esmaillée. (Testament de Tarchevesqne
de Rheims.)
(N) 1390. Far signe de désobéissance le prévost getta, par dessus la porte, en la
dite bassecourt, une verge de l'un des sergens qui estoient avec lui et
s'en parti. (Lettres de rémission.)
(0)1394. Deux srans bans pour ploier verges de arbalestres etung autre banc
Saur aréchier les dites verges. (Inventaire des garnisons du chastel
e Lille.)
(P) 1416. liij verges d'or rondes tontes plaines qui servent à tenir les anneaux
de Monseigneur. (Inventaire du duc de Berry.)
ET BÉPBRTOIRE. 537
{Q) 1438. Pour achetter xriij yerges à nettoyer rohes pour MBS. (le duc de Bour-
gogne). (Pues de Bourgogne, 1280.)
(R) 1450*. Anneaux ou verge d'aliance
Où foi escript : Mon cœur avez.
(L* Amant rendu Gordelier.)
(S) 1459. Et en approbâcion de ce je tous donne ceste verge qui est d*or esmail-
lié de larmes noires. (Cent Nouvelles nouvelles.)
(T) 1460. A tant fut mis en terre (le roy Charles YI , 1422) emprès ses pères,
lors où les officiers huissiers rompirent verbes et bastons, les gectèrent
en la fosse tous plorans. (George Ghastellain.)
(U) 1483. ?our plusieurs verges, espousettes, descrotoires. (Gompte de la royne
Gharlotte.)
VERNIS. Les citations suivantes donnent Texplication de ce
terme dont j'ignore Tétymologie. Je ne sais si cette poudre^ étant
rouge^ a pu prendre son nom du fard^ dont les femmes se verntf-
iaient les joues.
(A) 1400*. Qui^e vernissent, qui se paignent,
Qui se fardillent et qui sanglent.
(Miroir de la sainte Tierge.)
(B) 1416. Une boeste d^argent doré, pour mettre vernis à getter snr escripture.
(Inventaire du duc de Berry.)
(G) — Une boistelette d'argent doré, en fa^n de poire , pour mettre vernis
qui sert pour un comptoner.
VERRE NOIR. Il parait qu'au xti« siècle^ le verre noir fit con-
currence au jais et vint à la mode. (Voyez Jayet,)
(A) 1580. J*ai connu une fort belle et honnête dame laquelle étant en ces doux
bains — il lui advint qn'ayant un pendant d*oreille d'une corne
d'abondance qui n'étoit que de verre noir, comme on les portoit alors,
il vint à se rompre. (Brantôme.)
VERRE RIOLLÉ. S*agit-il, dans la citation suivante, du verre
filisprané de Venise? Nous n'en connaissons pas de plus ancien que
de Ta seconde moitié du xv« siècle. Il faudrait plusieurs rencontres
de ce genre dans les textes pour fixer le sens précis de cette expres-
sion. (Voyez du verre torse à l'article Voirre, citation GG.)
(A) 1380. Un pied de verre riollé de iiij[ compas et à chaque compas a un angre
et est la tige tuerse. (Inventaire de Gharles Y.)
VERRE , Envoirré et Vaimé. Vitré, muni de vitres.
(A) 1240*. Et bien verrées les fenestres. (Partonopex de Blois.)
(B) 1391. Et doivent estre (les tabernacles à mettre Gorpuft Domini) envoirez et
fermans à clef, et doit estre le verre assis , et ouvré , et enclavé bien
et soufflsament. (Statuts des tailleurs d'ymages.)
(G) 1455. Damp Abbez mena ma Dame en sa chambre chauffer, qui estoit très
bien tendue et necte, tapissée, verrée. (Ant. de La SaUe.)
(D) 1459. n respondit qu'il estoit plus aise que ceuli qui ont leurs belles cham-
bres verrées, nattées et pavées.i(Gent Nouvelles nouvelles.)
(E) 1509. Fumes au cloistre de ladite église qui est vaimés. (Journal de Philippe
de VigneuUes.)
VERRIER. Le fabricant de verre et aussi le peintre-verrier,
celui qui peignait les vitraux , soit sur feuilles de verre teint en
masse, soit sur feuilles de verre blanc. Les verriers avaient des
prétentions à la noblesse, et elles étaient fondées. Cette noblesse
remontait aux grands privilèges et à l'estime toute particulière
que le sénat de Venise accorda aux artistes de Murano dès le
i
538 GLOSSAIAB
xiu« siècle. Les rois de France se montrèrent aussi généreux qae
ces orgueilleux patriciens; ceux-ci donnaient de la noblesse aux
verriers pour conserver à Venise le monopole de la verrerie,
ceux-là durent faire les mêmes concessions pour le leur arracher,
n n*y a donc pas à mettre en doute cette noolesse, et le ne ferai
aucun effort pour la prouver. La citation E est tirée d'une pièce
inédite oue j'ai trouvée dans la grande collection de Lorraine de la
Bibliothèque nationale de Paris^ et dont Tauthenticité a quelque
valeur dans la question. Les metteurs en plomb et les marchands
de vitres blanches^ qui les ims et les autres mettaient le verre en
œuvre, s'appelaient verriers comme les fabricants de verre ; ils
s'aidaient de peintres qui travaillaient dans leurs ateliers: quand
ils étaient peintres eux-mêmes, ils ne manquaient pas de s appeler
peintres-verriers.
(A) 1416. Jehan Fonquaut le jeune , escuyer, faisenr de yerres, — demourant
en la paroisse d*Oison. (lettres de rémission.)
(B) 1421.Le dict Annieul dist gtie ja soit ce qu*il fnt voirrier, si ne poindoit il
ftoint et ne scavoit poindre, se ne avoit point à deyenir da dit mestier.
Archives de la ville de Namnr, voyez la pièce entière, Ducs de Bou>
gogne , 1. 1, p. iiivi.)
(C) 1477. A Gaillanme Barbe , voirrier,jpour avoir oDvré de son mestier en la
vi« forme de haiilt de la nef, en costé de la Magdalène, laqaeUe
forme contient iiij jours, laquelle a esté desassize, refaite, retaillée et
mis en gros plomb neuf, lavée, escupée pièce après pièce, reliée tout
de neuf, rassize et mise en sa place, et deux panneanlx ont esté faiz
de voirre neuf, ix liv. xvij s. (Archiv. de Rouen , Ducs de Bourgogne,
volume IV.)
(D) 1491. A Estienne de Salles, verrier, pour deux lozenges de verre mises aux
verrières de la chambre du retrait dudit Seigneur (le Roy), ii solz.
(Comptes royaux.)
(£) 15^6. Tous ceulx qui ces présentes lettres verront, etc., — Jehan, fils du Roy
de Jérusalem, d*Arragon et de Cécile, etc., duc de Calabre et de Lor-
raine, comme en l'an mil quatre centz c^narante huicts, nous heussions
bailliez et concédez nos lettres à nos bien amez Pierre "Wiswalle , flls
de Jehan Wiswalle, Henry fils, Nicolas Mengin fils, Jacquot Guillaume
du Tisoir et Jehan son frère tous verriers ouvriers es verrières de Jehan
"Wiswalle et que par feu de fortune icelles nos lettres ayent estes bml-
lées et destructes à Fontenyn où icelles estoient, dernièrement qu*elle
a esté bnillée. Poorquoy iceulx nous ayant exhibé une copie signée
autenticmiement — leur avons octroyé et concédé nos lettres en pareille
forme qu ils les a voient et dont la teneur s'ensuyt : Jehan fils du Roy
de Jérusalem, etc. — (On voit, par ces lettres, que toutes ces verreries
étaient es bois et fourest de Monseigneur en sa prévosté et près de
Damey en son duché de Lorraine, et que ces ouvriers verriers jouis-
saient de titres et privilèges qui les plaçaient au rang de la noblesse :)
Gomme lesdits maistres et ouvriers de voires soient à cause de leur
mestier et doibvent estre prévillegiez et ayant plusieurs beaidx droits,
libériez et franchises, iceulx maistres et ouvriers avoient certaines
lettres des prédécesseurs de Monseigneur, ducs de Lorraine, èsquelles
estoient déclairiez les droizet previlleges onctroyez auxdiz verriers. Soit
sans que en ce leur ait mis aucuns empeschemcnt. Desquels droiz et
franchises et prérogatives et dont eulx et leurs prédécesseurs aient joy et
usé de tout temps passé et esté tenus et réputés en telle franchise que
chevaliers, escuyers, et gens nobles dudit dochiée de Lorraine. (Cette
charte originale, en parchemin, munie du sceau en cire, est du 11 sep>
tembre 1526. Elle a été reliée dans le volume 474 de la collection de
Lorraine, avec beaucoup de pièces concernant les verreries du duché
de Lorraine. Je les ai lues avec intérêt, mais je ne nuis insérer ici mes
extraits, qui ont un caractère et un intérêt tout inaustriels, je citerai
ET RÉPERTOIRE. 539
sealement c«s premiers mots d\in Mémoire adressé aa Duc le 19 juin
1597 : ) « A son Altesse, remonstrent très humblement les gentils-
hommes des yerrières, au bailliage de Giermont, oue fenz de très
bearense mémoire messei^eurs les Ducs, ancestresde votre altesse,
les auroient,etl '" j- ./- j--i--î t • ..»
pour les attirer i
ils auoient desrobée du pins
(F) 1553. Les François ayant, n*a ]^as longtemps, commencé à faire les verres
crystallins, ont faict servir le samon d^Estempes an Heu des cailloux
du Tessin, qne les ouvriers ont trouvé meilleur que ledict caillou de
Favie. Mais ils n'ont encores sceu inventer chose qui puisse servir au
lieu de la susdicte cendre (la soude d'Egypte). (Belou.)
VERRIÈRES et Yoirrières. 11 ne s'agit ici que d'indiquer l'ex-
pression dont on se servait pour désigner les fenêtres ornées de
vitraux. Quant aux vitraux, le renvoie aux ouvrages qui traitent
de la peinture sur verre, ce nel art tout français. Avec les ]^re-
miers verres appliqués aux ouvertures des clôtures de fenêtres faites
en marbre, commencèrent les vitraux des églises, car on ne pou-
vait songer à fermer ces jours que pour en varier l'effet et Tasso-
cier, par l'éclat des verres coloriés, a la richesse des mosaïques et
des peintures. Les Pères de l'Eglise parlent de ces premières ver-
rières, chaque siècle y apporta son perfectionnement, mais il serait
aussi utile qu'il est difficile d'assigner à chacun d'eux une date
précise. (Voyez Verrines et Voirre.)
(A) 1245.De ijpâs obvenlionibns et oblationibus verrerias ejusdem cappellse
refici et reparari volumus miotiens opus fuerit. (Lettres de fondation
de S. Louis pour la Sainte-Gbapelle.)
(B) 1350*. Tout autressi cou vous vrés
Que li solaus est escaufés
Con il trépasse la verière
La où ele est li plus entière.
(La vie de Jésus-Christ.)
(C) 1499. Ung tableau fermant, peint sur verre, enchâssé en boys, contenant le
mistaire de la passion de N. S. (Inventoire de la royne Anne de
Bretagne.)
(D) 1589. Une image d'argent doré de Sainct René, portant une verrière devant
luy. (In vent, de la S. Chapelle du Vivier.)
VERRIÈRES DE PAPIER OU en canevas. Ce ne fut pas sim-
plement un expédient, comme il se pourrait présenter même de nos
jours, c'était une habitude, et la cherté des vitres explique comment
cette manière de se clore est aussi ancienne, comment elle se pro-
longea si tard.
(A)1291.Pro canabo ad fenestrallas, ad scaccarium re^a apudWestmooaste-
rium, iij d. (Exécution du testament de la reine Eleanor.)
(B) 1413. Item pour la venue de madame la duchesse de Berryponr aller i
Montpensier faire faire certains chassitz aux fenaistrages audit chastel
Jour les ansires de toilles sirées par défault de verrerie. (Compte de
ean Avin, receveur général d'Auvergne.)
(C) 1467. Pour xx pièces de bois à faire cassiz de voirrières de papier, servant
aux fenestres des chambres, là où Toif fait les diz ouvrages. (Ducs de
Bourgogne, 4748.)
(D) 1491. Item quinze châssis de papier, xxxvii soiz, vi den. — Item à Menés-
ton dix châssis de papier. — Item à La Palisse deux châssis de papier.
— Item à Saint Saphorien huit châssis de papier. — Item à Lyon cinq
châssis de papier. (Comptes de l'ostel du Roy.)
(E) 1500. Glasen wyndowis let in tbe lyght and kepe ont the winde, paper or
ëlO GLOSSAIRE
hn clothe straked acrosse with losyngys make fenestralB in stede of
glasen wyndowes. (Horman).
(F) 1530.FeneBtraUy châssis de toille on de paapier. (Palsgraye.)
TERRINES et Voiriaes. Vitres et verrières. On disait aussi
verinier pour peintre verrier.
(A)1416.Ud tablean de bois (snit la description des images) et sont les dix
Î mages tons convers dMne grant pièce de yoirre plate et les hors du
it tablean sont pains d*or bruny. (Inventaire du duc de Berry.)
(B)1467.AMicliiel Trouyé, yerrier, demonrant à Sainct Maclou, pour la part
et portion de Téglise et de messeignenrs pour les yerrines du Gancel
de l'église de la rne Sainct Pierre. (S. Onen. Archiyes de la Seine-
Inférieure.)
(G) 1491. A Guillaume Belanoe, paintre et yerinier, pour denx panneaulx de
yerre mis aux fenestres — et en iceulx ayoir mis les armes de MS. et
de Madame , ponr ce — Ix s. (Archiyes du château de Tancaryille ,
eitraits publies par M. Derille.)
(D)1499.A Jacquelinde Molisson, pour avoir fait un patron de voirine où
est une nativité de Nostre Seigneur. (Ajcbives de Bourges, cité par
M. Girardot.)
(£) 1554. Deux tableaux, chacun à^une ymaige Nostre Dame, l'un ystorié garny
d^une yoirrière et Taultre faict de broderie. (Inyentaire de la Dame
de Nicolû.)
YERVELLES. Anx courroies qui tenaient les oiseaux par les
chargées
(A) 1350. Four liij veryelles d^argent, dorées et esmaillées des armes de Franee,
pour les faucons du Roy. (Comptes royaux.)
(B) 1405. A Jehan Mainfroj, orfèvre de Monseigneur (le duc de Bourgogne),
pour ayoir fait iiij douzaines de yeryelles pour faucons, icelles esmail-
lées et dorées, — yiii fr., vii s., x d. (Ducs de Bourgogne, n. 77.)
(G) 1430. A Jehan de Zeelande, orfèyre, pour lii xij»«« de yervelles richement
esmaillées et armoyé aux armes de Monseigneur et y mis et escript
son nom par dedans et par dehors, pour ses oyseanlx. (Ducs de Bour-
gogne, 890.)
(D) lOOO.Yervelle est comme un anneau où sont les armoiries du Seiçiienr de
Toyseau, attaché au tonret ou trou des eets. — Les gets c*est a dire le
lien des jambes. (Etienne Binet, Menreiiles de la nature.)
yÉTEMENS éMAiLLés. G'est-à-dire ornés de pièces d'orfèvre-
rie émaillées. (Voyez Orfavrerie.)
(A) 1455. Tellement ^e le Seigneur de Saintré^ qui sur son très puissant des-
triers, armé estoit , tous deux très nchement housses d*orfayrerie ,
esmaillé de ses armes, — actaint de sa lance le Turcq. (Ant. de
la Salle.)
' VEU. Offrande qu'on présente à Dieu ou à ses saints, ex wto,
- suite d'un vœu fait en certaine circonstance. On conçoit que
teut la chose même , occasion du vœu. Nos églises, et après leur
dévastation , les musées jet les collections qui sont leurs héritiers,
doivent à ce pieux usage les monuments les plus curieux; quant à
la coutume en elle-même , il suffira de guelques citations pour la
rappeler. Plusieurs articles de ce répertoire s'y réfèrent, je renvoie
à tire ouvrée.
ET RÉPERTOIfiE. 511
(A)13O0.Yotis f^rez ane chose, que se Dieu yqos rameinne en France, que vous
li promettrés une nef d'argent de cinq mars. — Qnand la Boyne, que
Ûeu at^oille . feu reyenae en France , elle fist fère la nef d*argent à
Paris; et estoit en la nef te Roy , la Royne et les trois enfans, tous
4'affgini; te maiisier, te mat , le gpuTemail et tes ccnKtes tout d*aiv-
gent, et le voile tout d'argent, et me dit la Royne que la ijtefin vtoà
consté cent Ûvres. (Joinvule.)
^) C403. Va. ¥en d'or ouqael a une dame esmaillée qui tient un oisellet. (Ducs
de Bourgogne, 5ft77.)
(G) 1416. A Jehan Gattant , orfavre, demMrant à Tours, pour dii marcs d'ar-*
gent par Imy ms et employé à faire nng veu, à faczon d'une jambe ,
que la dicte dame a donné et envjQyé à CTD. du Ganœ de Rennn, >^
vi»3av liv. (Comptes royauj.)
CD) 4495. Or avolt Momis Fh#ppe , dès qu'il estoU au retour de B«ne , nng
voioiçe à St Nicollay avec aulcuns dons de cire. (Joncnal d^ PhÛippf
de Vigneulles )
(£) 1528. Une enseii^De taillée de basse taille , en laquelle y a d'un costé ung
soleil et de l'antre mg personnage esUnten mer sur une barque des-
vonipue ^^^7 prochaine du rivaiee que ledit personnaige a moyen de
recouvrer pour salut aune brancbe a'arbre plantée sur icelle. (Gpn^ptes
royani.)
livre (jni répond au Guide des cuisiniers. On trouve encore caVte
acception dans ime traduction de Le Maistre de Sacy, de 1668 : ^
on annonça sa vie durant à Louis XIV que sa vianae était serviç.
(A) ItSO.Un jour advint qu'Esaû estoit allé à la chasse; son frèi^ alla cneiUir
une certaine viande qu'ils avoient coustume de mander en cf^ tejog^ Ui
Bommée lanttlle, (Le Roman de Garin.)
(B) 1387. Le pain, qui est le principal et la plus nol>leviande px)or sustentacion
de corps humain. (Ordonnjtnces des vm de rv.^jice»)
{Q) 1480*. Adonc^nes il leur àenumâa.
Quelz riandes vouloyent Mfngeir,
L'ung de bon poyspon souhaita
L^autre demanda de la chair. (Les Fr* ri^HieB.)
(P) 1485. C^ anrës s'ensnyt te viandier pew appareiller toules aaanièrèl de
viandes que TaiUevent, queulx au Roy nestresise, flt, tant pour abiller
que -appareiller boully, ronsty, poissons de mer, en d'etra» doulce :
sauloes, espices et aulires choses i ce convenabtefi et mâoessaices comiae
cy après sera dit. (Imprimé vers 1485.)
(E) i571.lf 'y a sorte de fruiot qui se puisse trouver au monde^ en fuelque saison
que ce soiet, qui ne fust là avec waa plat de toutes vianëes de poissons,
(description an diuer donné par la iHi» de Paris à U Reine ; c'était
un vendredi.)
(F) 1651. Le Roy mangeo^t souvent hors de chez luy, comme chez la Reyne ,
chez monijeur le maréchal d« YiUeioy, ton f^uvenaeur, au Pallès
Brion , où il faisoit toujours porter là une pariie de sa viande. Çjfé-
moires de Dubois.)
VIE NOMADE. Pendant tout le moyen âge, et jusqu'au xvn« siècle,
la société européenne a eu les habitudes nomades que les pojiula-
tions de TAsie conservent encore de nos jours. La cour et les riches
•eijjneurs emportaient, en quittant leurs châteaux, les vitres peintes
qui brillaient aux fenêtres , les riches tapisseries qui ornaient les
murs, les meubles des chambres , et jusqu'aux magnifiques ser-
rures des portes. Alors le château confié a la garde de quelque
40
mt GLOSSAIRE
vieux serviteur, hanté par les oiseaux de nuit et battu par li tem-
pête, attendait de nouveaux habitants pour redevenir habitable. Des'
nécessités de ce genre de vie découlent, comme conséquences natu-
relles, la forme des meubles, leur pénurie, l'abondance des coffres,
bahuts, étuis , etc., etc. Je ne veux rien citer, il suffit d'ouvrir
cette vue.
VIELE. Notre violon à son origine. La citation suivante motive
Texception à la règle que je me suis faite de ne point introduire
les instrumei)^ de musique dans ce répertoire. OÛ voit dans ces
deux vers que la bijouterie venait en aide à la fabrication des
vièles , au moins à fomement de leurs manches ; la nécessité de
la rime ne semble être pour rien dans l'intervention des saphirs
incrustés, car il nous est parvenu des vielles ou violes du xv« siècle
à manches très-ornés.
(A) 1180. Li uns tiennent nne vièlei Farçon fu de saphir,
Et Tantre une harpe, moult fn boine à oir.
(Roman d'Alexandre)
VIF, près du vif, d'après le vif et au vif, c'est-à-dire d'après
nature ; les vifs d'une statue s'appli(juaient à ses parties charnues.
Ces anciennes locutions ont à peme disparu de notre langue
usuelle.
(A) 1248.Sacié8 bien que cis lions fu contrefais al vif. (Tillars de Honnecourt.]
(B) 141 6. Un signet d'or ouquel est le -visaige de Monseigneur (le duc de Berry)
contrefait au vif, — liij liv. t. (Invent, du duc de Berry.)
(C) — tJn grant denier d'or , ouqoel est contrefait an vif le visage de Jnlius
Gesar.
(D) 1468.Maistre Jebannét de Milan, peintre du duc de Milan, pour un tableau
où sont tirés, auprès du vif, le feu duc de Milan et son fils, — 41 liv.
5 s. (Comptes royaux.)
(E) 1517. Derrière icelluy grand aultel y à trois beanix et riches aultelz d^al-
bastre dont celluy du milieu est Tautel monseigneur sainct Bernard ,
sur lequel est son ymaige, fait sur le inf , incontinant après son trespas,
et avoit le visaige , à veoir la dicte imaige , magre et contemplatif.
(Yisite de la Berne de Sicile à Glairvaux.)
(F) 1526.Maistre Gonrard — fera les pièces qui s*ensuYvent de sa main , assa-
voir les visaiges, mains et les vifs. (Marché passé avec Gonrard , le
sculpteur.)
(G) 1530. Jean achapta deux rares et prétieux tableaux , en Tun desquels estoyt
au vif painct le visaige d*ung appellant, en l'autre estoyt le pourtraict
d'une varlet qui cherche maistre, — painct et inventé par maistré
Charles Charmoys, painctre du Roy Megiste. (Rabelais.)
(H) 1533. A maistre Bernard Dorlet (d'Orley) , peintre à la Reine, pour un
tableau de la portraiture de la Reine, fait après le vif, de deux pieds
en carré, — 13 liv. (Compte de Tbôtel de la reine Marie d'Autriche.)
\ 1 ) 1600.Pourtraire et enlever an vif une personne. (Et. Binet.)
VIGNETURE. Ornement de feuilles de vignes qui couvrait les
Jiordures des miniatures, dites alors vignetées. Notre mot Vignette
vient de ces ornements, mais nous l'appliquons différemment.
(A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 120, 123, 124, 127, 128.
(B) 1467. Une couppe d'or, poinçonnée, en fa^n de vingneture et dedens ung
petit esmail de marguerite. (Bues de Bourgogne, 2275.)
(C) 1470. Pour deux histoires faictes es dix deux livres, vignetés et çanjpées d«
ronx compas , — pour la fachon de deux autres grandes histoires , en
ET BÉPERTOIRE. 5i3
semble les grandes lettres faictes à la devise de MDS. (Philippe le Bon)
sans vignette. (Inventaire. Ducs de Bourgogne, 4035.)
VINAIGRIER. Ce que nous appelons unhuillier.
(A) 1599. Un vinaigrier d'argent venneil, doré , poisant un marc , quatre onces
et demie, xij escus. (Invent, de Gabrielle d*Estrées.)
VISAGE. Dans Tacception de portrait, et faux visage dans le sens
de masque.
(A) 1250. L'uns d'eus une femme savoit
Ki de lui un visage avoit. •
(Roman du Saint Graai.)
(B) 1436. A Piètre, lé paintre, pour liiij fauli visaiges et xiiij barbes. (Ducs de
Bourgogne, 1182.)
VITRIER, et plus généralement Verrier. (Voyez cet article.) Peu
à peu le premier de ces termes a éclipsé l'autre , et il a désigné . a
la fols, le fournisseur des vitres blancnes, le metteur en œuvre des
vitraux, et l'entrepreneur des verrières des églises, trois industries
distinctes, souvent exercées par une seule personne.
(A)1477. A Amoul de la Poincte victrier, a esté paie sur la voirrerie de la cha-
pelle de MS. — XXX livres. — A Geoffroy Masson, voirier, pour avoir
victré deux croisées — où il y a des armaries etbardures, — xviij liv.
(S. Ouen. Arch. de la Seine-Inf.)
(B) 1484. Item d'avoir payé à Olivier le Coq et Jehan Le Lenevan, vitriers^ pour
avoir fait et habillé les deux vittres étant au cloistre, dont l'une d icelles
estoit rompue. (Comptes de la cathédrale de Trégaier.)
(C)1527.JeanCastellan, vitrier, promet de faire et livrer et asseoir, four le
Roy, es édiffices que ledit sire entend faire faire et édiffices a répare?
à Fontainebleau, tous et. cbascun les ouvrages de verre qui y seront
nécessaires, tant de verre blanc, en façon de borne ou carre que des
escussons, armoiries, devises et autres verrières paintes. (Comptes de»
Bâtimens royaux. Renaiss. des arts à la cour de France.)
(D) 1535. Ouvrages de voirrerie. A Jean Chastellan et Jean de la Harnée, mais-
très vitriers, pour tons les ouvrages de voirrerie qu'ils ont faits audit
Fontainebleau. (Idem.)
' VOIRRE. Les anciens sont encore nos maîtres dans le bel art de
la verrerie , la dimension et le bon marché n'étant pas, aux yeux
de rhomme de goût, le dernier mot du progrès. Les Grecs de
Gonstantinople, ainsi que les Arabes de Badgad et de Damas, héri-
tèrent des procédés de Vantiquité, sinon de son talent, à une g?oque
où en Europe on se contentait de souffler de grosses bouteilles, de
fabriquer des imitations de pierres fausses et ces feuilles de verre ,
teintes dans la masse en couleurs éclatantes, produisant des effets
admirables dans les verrières de nos églises. Vers 1225, le moine
allemand Théophile constate, en Italie, cet état de choses. Ce que
j'ai dit de la poterie peut donc s'appliquer à notre verrerie occiden-
tade. Gomme pour la faïence, de même dans la verrerie, une fabri-
nales, propres au génie de nos contrées. Si cette renaissance s'éten-
dit un peu partout : en Flandre, au xiv« siècle ; en France, presqu'à
la même époque, à en juger par l'énumération des différents verres
dont • Humbert I impose la redevance annuelle aux verriers du
Dauphiné; enfin en Allemagne, au xvi« siècle, c'est à Venise qu'elle
débuta en prenant, dès le xiii*, les proportions grandioses que
544 GL08SÀIRS
favorisaient mne j^rotecUon libérale autant qu'intelligente et des
rapports commerciaux avec l'Europe entière, le monde d'alors.
voiRKE. Les verres à boire^ les coupes^ hanaps etustfnsiles de
table en verre étaient encore choses assez rares, aux xiv« et xv« siè-
clés. On les renc(»itre exceptionnellement dans les inventaires et par
la raison qu'ils venaient de TOrient, qu'il§ étaient montés en or et
enarçent, ou parce que la peinture leur donnait quelque prix.
Dans rhabitude de la vie, il ne semble pas que le verre ait joué un
frand rôle juiqu'au commencement du xv« siècle, où les verreries
e Venise exportèrent sur tous les marchés les produits de leurs
habiles contrefaçons.
(A) 1220. De constnictione furni ad operaDdnm Titrnm. -^ QwMMdo, fiant vasa
vitrea, etc. Inveninntur vascnla diversa eonmdem colonuu, ^ojecolU-
gnnt Franci, in hoc opère peritissimi, et sapbireiim qiiidem fimdmit in
inrnis sois addentee ei modicum Titri clan et albi et facinnt tabula»
saphiri pretioBas ac satis utiles in fenestiis — Graeci vero facinnt ex
«iidem taphireis lapidibns pretiosos scyphos ad pota»dnn, décorantes
eos anro. (Theophilus.)
(B)i2di.TaBi pro icyi^is, qoam pro ritris qaaiendig. (OidoBBanee del*hoslel
da Roy.)
(Gyi300.Le conte d*En dressoit ta, bible da long de nostre table et nous brisoit
nos pos et nos vonerres. (Joinville.)
(D) — Que les ehatons et tes espingles (des boutons) toi«it çercées dn voerre
de MontueUiM' on cas crae Ton en poarroit taronver a Paris car antre
voerre ny est pas sonmiant. (Additioii ans ns des mcstiera recneillis
* par Est. Boilean.)
^) 1328. Un vairre d'argent doré à coste, prisié ri iib. (Inyent. de la royne
démenée ) •
(F) IdW. Inventaire da dnc d^Anjon, 361, 564, 57t.
(G) 1363. Une choppine de voirre rouge, garnie d^argent blanc^et poisenn marc
y onces, (in vent, du duc de Iformandie.)
(B) 1372. Combien (pie tout voirre soit précieux toutesfovs le blanc est le plus
bonnorable qai en couleur approche du cristal. (Le Propriétaire des
choses.)
QI) 1380. Trois pots de voirre rouge, à la façon de Damas. (Inv. de Charles V.)
CI) — Ung petit roirrCi ouvré par dehors à ymages, à la façon de Damas.
(K) — iij grands platz de voires ouvrez et peinds et iiij escuelles de mesmes.
(L) — ij grans platz de voirre et vi escuelles peintes.
pi) — Une lampe de voirre, ouvrée en faconde Damas, sans aucune gamison
d'argent.
(If) — Un très petit hanap de voirre, en la façon de Damas.
(0) — Une poire de toîTe azuré, garnie d'un pou d'argent dorf an bout
dessus.
(P) — Un bacin çlat de voirre, peint à façon de Damas et une bordure d'ar^
gent esmaillée d« France et de Bourgogne.
(Q) — Ung gobelet et une aiguière de voirre blant de Flandres, ganry
d'argent.
(R) 138f2. A Guillaume, le vdrrier, lequel avoit présentl an K07 toirres, ponr éOù
fait k Iny, le Roy an Louvre — Ixâty s. p. (CioiiptM royaux.)
(S) ^ A Jehan, le voirrier, de la forost Dotte, lequel avoit {M^senté on Roy
voims par plusieocs fois, po» don à lui &xt «- liiiij s. p.
(T) — A maistre Jehan de Montagu, seorettaire, pour don fait par hn am.
voirriers, près de 1& forest de Ghevreuze, ou le Û07 estoil alez lecir
faire les voirres, jpar oommaadement dadit seigneur et de KS. de
Bourgogne — vil Uv. iiij s.
BT BÊPERTÔtRE. 545
(U) 1394. Philippe, duc de Bourgoingne — nous voulons que vous paiez — pour
deni singes trèze frans, pour sèzevoirres et une escuelle de voirre,des
voirres que les galées de Venise ont avan apportez en nostre pays de
Flandres (au port de VEscluse), qaatre frans. (Ducs de Bourg., 309%?)
(V) 1399. Une longue aiguière de voirre garnie dVgent doré et a le bibero»
d^on bomme qui baille et est le f roitelet de feuillages dont il y soit an
glay. (Invent, de Charles VI.)
(X) — Une couppe de voirre, péint'à la morisque.
(Y) — Une bouteille de voirre, à deux ances, paint comme dessus^
(Z) 141 6. Un gobelet et un pot de voirre, en manière d^esmail blanc, garni d*Qr
— xxiiij liv. t. (In vent, du duc de Berry.)
(AA) — Unhannap de voirre, au fons duj^el a un 1. couronné et un las
d^amours, estant en un estuy de cuir — i s. t.
(BB) — Un voirre fait en guise de burette, garni d'or, pendant i trois petites
chayennes d'or, prisé vi liv. t.
(CC) — Une autre burette de voirre, garnie et pendant à cinq chaynnes d'or,
prisée viii liv. t.
(BB) ■— Uns petis tableaux d'argent dorez, garny l'un descostez de voirre bleu
où il a par dessonbz un crucefiement d'argent. Saint Jehan Baptiste et
Saint Jehan l'euvangéliste et de l'autre costé de voirre vermeil où il a
dessonbz on ymage de Nostre Dame, Ste Catherine et la Magdelaine,
vij liv. t.
(EE)1416.Une aiguière sanz couvercle, large par dessus, qui est de voirre taint
sur la coalenr du bassin que le crant prieur de Thonlonse donna à
MBS. (le duc de Berry) au mois de décembre l'an mil cccc et sept —
X liv. t.
(FF) 1467. Une mitre, brodée d'argent doré, dont le camp est de satin blanc —
ou milieu vi fermilles garnis pareillement de voirres bleux. (Voyez la
description, Ducs de Bourg., 2210.)
(60) — Une couppe de voirre jaune, gamye d'or, de xxv perles pendans de»»
Boubz et (te lii perles dessus le fretelet du couvercle et ledit fretel^t
ouvré à fusilz. (Ducs de Bourg., 2347.)
(HH) — Une couppe de voirre vert — une couppe de voirre blanc — ung pot
de voirre — ung pot de voirre de couleur vert — une aiguière de voirre
vert torsée. — (Toates ces pièces aussi richement ornées que la coupe
de la citation 60. Ducs de Bourgogne, 2348 à 2352.)
(II) ^ Une gobelet couvert, de plusieurs couleurs, de verre fondu et à fachoB
de narres. (Ducs de Bourg., 2742.)
(JJ) — Une trompe de verre blanche. (Ducs de Bourg., 3289.)
{ES) -- Six trompes de veire, i chascun ung estuy. (Ducs de Bourg., 3282.)
(LL) 1470. Ung pot de voire de Venise, jaune, garny d'or hanlt et bas et de
vingt perles pendant autour du col, à devise de fusilz, prisié à lx.liy.
(Ducs de Bourg. , 5283 . )
VOIRRE GRINELLÉ. Ne serait-ce pâs le craquelé des Véni-
tiens? J'appellerai l'attention sur cet article.
(A) 1353. Deux petites bouteilles de voirre grinelé , garnies d'argent.' (Comptes
royaux.)
VOIRRES DE PROVENCE. Le comte d'Artois mourut en tSO^^
c'est donc dans les dernières années du xin« siècle qu'il acheta des
boQteiUes et vases de verre d'Aubigny, de Provence et d'autfes
pays. Nulle raison de mettre en doute Texistence de verreries , à
cette époque , dans le midi de la France; quant aux autres pays,
il s'agit évidemment de Venise et de TOrient.
(A) 1316. 6rant planté de poz de voirre et de voirres dAubigny et de Pro-
vence , et d'autres pais, et de diverses coleurs et bocauz et bariz tont
40.
546 GLOSSÀIilE
du temps de monseigneur d'Artois , qai biaa valoient, 1 libr. (lavnt*
^é la comtesse Mahaat d'Artois.)
VOIRRE DE YBNDOMB. Clétût en dietoB ponalaiTe au
nxfi siècle^ et les yerreries de cette impoitante viUs du département
de Loir-^t-Gher sont encore en activité.
W.
WILLÔ (CkK|QiIle de). Je ne crois pas avoir mal lu le passasç
^vant dans un des comptes de l'hôtel de Philippe le Bon ^ duc de
Bourgogne^ et cependant je ne puis découvrir de quoi il s^agit.
(A) 1467 .Une coquille d'un willo, gamye d'aigeat doré. (D. da B., 3818.)
WI8^ om vis. Ge mot était en uiage aneieuienient et on en IS
l'escalier à vis ou tournant, qu'on appela bnèvem«it la vis.
(A) 1300.118 tenaient leur tarlement en «ne vli qui deicendoit de Pn&e chaiiK
bre en Tautre. (Joinyille.)
(B) iSSO.tTne petite wla de fil d*of à «ttacUer on chuppewm i mobile. (1d««»»>
taire de Charles Y.)
(Q i451.L» suppliant monta par la vife en la«aBe du cbastel de Seaecey, ini-
ques a ruys de la chambre de la dame » aptte te âesceaditpai laaitte
vifiE. (Lettres de rémission.)
XILOPALE. Le Pecbstein Ugniformo dts minéralogistes aUo*
mands, appelé Hoxopale par wem«r. Cetle pi«rve se rapi^roche dn
Feldspath résinite^ elle raie le verre et présente» an mâieu des
4if^reiites nuances du feldspalh, des veflet» UevAtses qu'il n'a p».
On la t»« de ia BobAme.
Y,
T emicBMS. YcMO. Ob satt la signtflcatiQn M telle lettre,
dont la forme pevrt Ëgurer «bqo croix; pefulHéln fa«t-il «hercher
cette allttsion dam los dtetions snivantes.
(A) 1380. Un petit ferraail d*or, à un TigiégeOis OU mffiett, etatreotur^a x j^rles.
(Inventiffe 4e Chavie» Y*)
(B)14l«.Un TfrégeoU d'un oefitàt. ains «ti un wnl «l*«, «pà ftft denaéà
Monseigneur, — vi liv. t. (InTentaiseda duc de Beriqp.)
YBENtTS. Le bois de rébénier (vuyez Ebèm), fl étaH^mployé
quelquefois avec une intention de deuil.
tA){352.Gonti!fittie pour le Bot. Beat paires de eoaatetita I franAor t6tant
le Roy — l'une paive 4 aiatiohes d^ybems pour U «alMn du Ifaiwft
et Taatfe pûie à manehM d^yvaire |poar Uli&ie de Paaqnes» (Comptes
royaux.)
(IQ 1376. On baston de ybenos aomé d'argent — pourroffice du chantre. (Inv.
dela'Ste€bap«Sle.)
(Q 1380. TTne boi«te d'ibènns, garnie de bandes d*(fr «anailliëes de Uane, e\ los
autres batchiées à un cercle autour esmallliei de "î «t de G, è fiOMiiii
dedans «ft deb<9n AeK armée de la voyne Jeunne de BMrrbo», en lafidle
«nitplQWMis «imexnx et estolt yOelle dedu «i cofteds cffsèe.
(luTentaire de Ghasiee T.)
IQ — Un petit letrin p]fi^antd*îbenns noir.
(E)iaoo.UB cneiier d'ybenw •mfié.^TeBk doCbtdestM
ET miPKlITOIRB. 5<47
TGLB. S'Mit-il d'une pierre jaune, d'une pierre eâ stalactile, et,
dans ce cas, dèriyée de railemaiid J?t9, et en anglais lo$ ? Je poarrais
dédder, mais je préfère aironer que je n'en sais rien.
(A)14i«. Une teitc d'haiwin mûéë « vm pi«EM appelée yete ^ piisée t liy. t.
(foTtntalTe da éno de Berry.)
TDRK. Grand vase , en forme de crache et de flacon, à mettre
Peau, quelquefois fermé à clef. L*ydrie de Cana, dont parle le roi
René (È), est une urne antique en porphyre. (Voyez ce mot.)
(A) 1080. Ydrias dicnntnr ab jfdniv Qnod «fit Mtgaxi faUiM pot^M^ ^Kct d«
Jean de Garlande.)
(B] 1357. Flenst à Dieu, pour moy esbaitt*
QalêmimÊÊb traia lotos aiute,
Yoire une isdrie tooto pftuiey
Si en beuTToie à grant alaine. (Hist. des trois Maris.)
(G) 1360. Inventaire da duc d'Anjoa, 161, 334.
(D) 1379. Charles — savoir Tons faisons que nons sommes tenns à Jehan de
Maucroix, orfèvre de Paris, en la somme de izelix frans, iij deniers
tournois, pour un ydre en manière d*nn flascon dV. (Mandement dn
26 juillet. Ducs delBoargogue, tome lY.)
(£) 1380. Deux ydres d*or, à mettre eaue, où il a ou milieu la teste d*nn lyon
sur le rond et y a en chasctm costé un homme sauvage qui porte Tanse
et six esmanlx de France au pied dessoubz et ou mUieu un esmail à
ymage pesant xlij marcs, j once d*or. (Invent, de Charles Y.)
(F) — Item, une autre ydre d^or pUin, fermant à clef, à deux esmanlx de
fleurs de lys enlevées, pesant xV marcs, une once d*or.
(G) 1309. Un idre d'argent doré, à frain faict à charnières et y a deux lyons qui
soustiennent le frain et a, oa ventre en chacun costé, un osteau et est
esmaillé par le ventre à plusieurs escussons et est le nié de quatre
hommes, pesant dix huict marcz. (Invent, de Charles YT.)
(H) 1474. Une des ydries , esquelles nostre Seigneur fist miracle en conversion
d*eane en vin es nopcesd'Architriclin. (Test, du roy René.)
TEIRE et Lyarre. Lierre. Souvent employé dans les ornements
d'orfèvrerie.
(A) 1360. Feuillage de yeire (N» 113 de Tinventaire dn due d*Anjon.)
(B) 1444. Pour tendre la tapisserie, nétaier les sales et coupper le lyarre qui
tenoit à la grant salle. (Ducs de Boorg., n^ 6663.)
YENITE. Pierre dure, d'un brun foncé; elle se change en verre
noir à la chaleur du chalumeau; elle fait feu sous le briquet. On la
tire de la Corse.
TUA6ÈNB. Yoyez Images.
(A) 1394. Une ymagène de Nostre Dame de franqne pierre engouidinée. (Inv.
des garnisons dn chastel de Lille.)
TMA6ER. Sculpteur.
(A) 1364. Charles — nous avons commis notre amé Andrieu Biauneven, nostre
ymager, à faire faire les tnmbes que nous avons ordonnées. (Mande»
ment. Ducs de Bourgogne, tome lY .)
TM A6IK1Ê. Orné d'images^ c'est-à-dire de figures sculptées, gra-
vées^ peintes ou émaillées.
(A) 1297 .Une coupe d'argent, dorée, dont le niés est une rose à six foelles, s'est
ymaginee de rois. (Inventaire d^Eflonaid ler^
(B) — IteaiiB pot pomment derei et yertiaift ë'inagiiHne «ans enuU.
(C) 1353.Un gobelefd'argent, esmaillié et doré , à quatre piez, ymaginez à trois
pèlerins. (Lettres de rémission.)
548 &L05SÂIB3
YEAMGNIÊE DE FER. Grillage destiné paxtLCuIièrement àira-
:rantir les verrières peintes des pierres que les enfants^ de tous les
siècles^ se sont amusés à jeter contre elles.
.(A) 1398. A Philippe de Peroane , sermrier, pour deux yraiagniés de fer, —
assises aa devant des deux fenestres du reTestiaire. (Compte de la cha-
pelle du monastère des Géleslins.)
' ZIBIEGH. Voyez lapts-tojnilt, citation.
ZODIACRE. Zodiaque.
(A) 1389. Une orloge et un zodiacre de cniTie doréj prisié^ij liv. p. (Testament
de rarcheyesqne de Rheims.)
fIN.
PARIS. — IHPRIMBBIB DB 1. CLA'TÉ BT G», BUB SilMT-BBKOÎT, 7.
J
INDEX.
Adresse . Vôyei : Engin.
otites. Pierre d*di»le.
Agrafe. Affiche, Attaché,
Bille , oroche^Fer-
mail , Fermaus ,
Fermillièrei, Mon
de Chape, Nouche,
Agrafe de rolbê. Troussuouà^e.
Aias.
Aiguilles.
Aiguillete
Ais de livre».
Alabandine.
Alchimie.
Aloes.
Galace.
Aguille.
Aguillete et
ffuHletteg,
Uez.
Almandyné,
Arquemie.
Bois, Sitrirt,
ÏÏS'
Anneau de jects. Touret
Anneaux. Berruiers.
Arcade.
Arcl\jtecture.
Arçons. .
Ardillon.
Argenterie.
Armoire.
Arrosoir.
Assiette.
Astrolabe.
Fenestrage^ Of"
besvoies»
Maçonnerie^,
ArçonnOres,
Mordant.
Vaisselle.
Aumaire.
Chantepleurw.
Escuelle.
Astralàbe, Arha^
leste. Cadran.
Au guy Fan neuf. Aguillanneuf.
Aumône. Corbeille, Pot.
Autel. Aultier.
Autruche. Œufs d*08tric9.
Bâche.
Bagage.
Bague
Bague.
Baleine.
Banc.
Bandeau.
Baroque.
Batterie dfi f ull.
Baume.
Bénir.
Bénitier.
fiéquillefl.
Berceau.
Bijoux.
Cuirie.
Baghe.
Anelet , AnneofU,
Verge.
Balaine.
Fourme.
Frontier, Lieite,
Perle baroque,
Foisil.
Basmitr, TWftd».
Smgner,
Eau benoisHtr.
Potences,
Berseil , Ber-
souère, Biers.
Affiche, Affiqmt,
Bien, Voye*
Boa.
Bobèche.
Bocal.
Bois.
Boiste.
Bordtïrc brodée.
Bottes.
Boucle.
Boucles d^orellles
Bouclier.
Bougeoir.
Bouillie.
Boule à. chaoltet.
Bourse.
Bottssdte;.
Bouteilles.
Bouton.
Bouton de livre.
Bracelet.
Bri(|uet.
Broche.
Buis.
Burette.
Cachet.
Cadenas.
Camée.
Canif.
Caractères dlm-
pression.
Cassette.
Carquois.
Ceinture.
Cercle.
Chaîne.
Chaise.
Chandellier.
Chapeau.
Chapelet
Charçe.
Chariot.
Charnière.
Châsse.
Agiaucù, Druerie.
i Pers, Semalte.
Collier.
Becho.
Boucel.
Fust.
Buse, Châsse,
Or frais.
Mousser.
Bloucque , Mot"
dant. Passant.
. Pendant.
Taloche.
Esconce, Palette,
Papin.
Escaufaile, Poift-
me à chauffer
mains.
Allouyére , Aur'
mosnière, Cui^
retj, Cul de vil^
lam , Tasse,
Aiguille de mer.
Flasques.
Fretel.
Pippe.
Armille, ManicU^
Foisil.
Hastier.
Buse.
Cruet,
C.
Signet.
Ploustre.
Camahim,
Canivet,
Molle.
' Escassette,
Trousse.
Cude.
Compas,
Chaene
Chaières,
Mestier.
Chappel.
Patenostres»
Somme.
Queurre.
ihernière.
Capse, Ftflf te.
r
550
INDEX.
Chatons. Toyez : Bastes, Chastons.
Chaudière. Chauderon.
Chaudronnerie. Dinanderie.
Chaufferette. Chaufette, Escau-
-, . faile, Bacins,
Chaussoir. Chaussepied , —
Traîneau.
Chenets. Chiennetz.
Chippre. Oyselets de,
Chrysohthe. Topase.
Ciboire. Chyboille, Tàber^
^. , nacle.
Ciseleur. Entailleur.
Claie. Cliché.
Clairvoyes. Clervoise,
Cloche. Campane , Cli-
^. , guette.
Clochettes. Campane,
Coffre. Bahut, Bouge,
_ . . Huche, Layette,
Coin. Querre.
Collerette, Gorgerin,
Collier. Carquan,
Coquetier. Ovier.
Qprbeille à fro-
iûages. Fotssel, Jonchière.
Conndon nacré. Œil de chat.
Corne. Traîneau,
Couches. Gésine,
Couronne. Cercle, Chappel
Couteau. Losse, Parepain,
Crapaudine. Cerayne.
Craquelé. Voirre grinelé.
Créneaux. Carneau,
Cristal de roche. Rohart.
Cuiller. Louche,
Cuir de Cordoue. Cordouan,
Curedent. Coutelet' EsguiU
lette , Éspingle ,
Forel, Furgette,
D.
Damier. Tablier.
Dessin. Devise. Patron.
Dessin. Très, '
Diadème. Frontier,
Destructions. Vandalisme.
Deuil du ven-
dredi. Vendredi.
Doré. Surdoré,
Dragées. Succades.
Draps. Lincheuœ.
E.
Ebène. Ybenus
Ecaille. Escaille.
flchiquier. Voyez :J?5ch«gwîer, Ta-
blier,
Ecran. Escran,
Ecrin. Moitelette , Es^
crinet,
Ecritoire. Escritoire.
Ecumoire. Escumoire.
Elève artiste. Valet.
Email. EsmaU.
Emaillé. Esmaillé.
Emeraude. Béril^Esmeraude
Encensoir, Acer o faire, Thh
ribulum.
Encrier. Cornet.
Entonnoir. Antonnoire.
Enveloppes de li-
vres. Chemises,
Enverrô. Argent verre,
Epée. Espëe.
Epices. Drageoir, Espice,
Epingles. Ballaux,Espmgle
Epreuve, Espi-euve, Èssay,
Languier.Bacin.
Escarbot. Cerf volant.
Escarcelle, Escharpe.
Estampage, Estampe. •
Estampes. Emprainte, Im-
pression^ Molle.
Etrennes, Éstraines.
Etriers, Estrief.
Etuit. Estuit,
Eventail. Esmouchoir.
Ex voto. Cire ouvrée ,
-Cœur, Veu.
P.
Faisan. CoqueUcoq.
Fard. Vernis.
Fauteuil. Faudesteuil.
Fenêtre. Fourme,
Flabellum. Esmouchoir,
Fouet. Chassovère.
Frappé. Féru.
Fresque. Tableau à frais.
Gain.
GaloiL
6.
Custode, Gayne.
Bisete , Bourt ,
Tissu, Tresson*
Gance de chapeau. Cordon,
Garniture de coû-
tons. Boutonneures.
Gaufrier. Esimouère , On»
blies.
Gibecière. Allouyére.
Golielet. Tripet.
INDEXi
Godrons. Voyez t Goderonné,
Goupillon. Eguippiiloh.
Gratte-langue. CuiUer,
Gravé en bachu-
res. Hachié.
Gravure. Emprainte , —
TaiUe-douce,
Grèce Ouvrage de.
Grillages. TreiUis , Yrain-
anée.
Guéridon. DamoiseUe à
atourner.
Hausse-ool.
Horloge.
Gorgerin,
Oreloge , Orlau'
geur.
Oublies, Pain à
chanter.
Vinaigrier,
Jacynte.
Ouvrage d*Yndie.
t.
Ymage.
Olifant.
I.
Jayet.
Gestons , Geo-
touers.
Jets de faucon. Giez.
Joyaux. Baghe, Bague, Brin-
quynes , Cointises ,
Fermâmes, Jouelle.
L.
Hosties.
Huillier.
Hyacinthe.
Indes
Image.
Ivoire.
Jais.
Jetons.
Labrador*
Lacets.
Laiton.
Lambreonin.
Lame d'epée.
Lampe.
— de nuit.
Lanières de livres.
Lanterne.
Lapin.
Lai)is.
Liais.
Liens.
Lierre.
Lit.
Livre des Evan-
giles*
Losange.
Lutrin.
Feldspath opalin.
Aguillètes, Lacs.
Aurichalcum,
Fillatières.
Âlemelle.
Lumière.
Crasset.
Tiroirs.
Esconce . BùU"
geoir^ Palette.
Conil.
Zimech.
Pierre de liais.
Estache, Lyeures.
Yeire.
ChaaUct.
Texte.
Frette.
Leutrin.
Maille. Voyez
Main de justice*
Mandragore.
Marbrier.
Marge.
Marquei*.
Marqueterie.
Masque.
Mazer.
Médaillon.
Menusier.
Mode.
Monstrance.
Mosaïque.
Moule.
Moulure.
Muguet.
Musc.
Muscade.
Nacre de perle.
Naples.
Navire.
Nimbe.
Nœuds des ar-
bres.
Noix de Pinde.
Noueux.
Nourriture.
554
i Fiers de maiUe.
B(Mton à seigneTm
Mandegloire*
Tombier.
Bors.
Signer.
Marqueture.
Visage.
Madré.
Affiches, Ensei-^
gne, Pent a col ^
Rouelle,
Huchier, Ehène.
Guise.
Ostensoir.
Tableau de mo^
scLique.
Molle.
Souaqe.
Mugltas.
Muglias.
Muglias , Noix.
n,
Pourcelaine. •
Ouvrage de.
Galie.
Diadème,
Escot,
Noix muguete.
Bresseronné,
Viande,
Or pur. Ormier,
Oiseaux. Oyselets,
Orfèvre graveur. Entailleur.
Orient. Oultremer,
Oriental. Sarrazin,
Ornements. Branlans.
Ouvrage incrusté. Triphoire,
P.
Panier. Mande, Nasse,
Parfums. Fumigacions.
Patène. Platine.
Peigne. Pigne.
Peintre-verrier. Verrier.
Peinture à. fres-
que. Tableau à frais.
Phylactère. Phillatières.
Physionomie* Fizonomiê.
Pierres gravées. Gemmes ^ pierres
d'Israël.
S52
INBSX.
Pilon. \oY^i^P9steiL
Pique. Espis*
Plan. ^««»«-
Plat à découper. Tailloir , Tran-
choir,
Poêle. Paelle.
. Poignée. Punniaul ^
Pointe. Gravû%t»rêyGrev9.
Pointillé. Greneté.
Poker. Tirtifeu.
Pompe à injecter. EscUsso%mû.
Portrait. ^eprésmtacion ,
Ument^ Visa^,
Poteries. Kannetje,PalêSsy.
Poudre. Vernis.
P«pitre. Leutrin, iMitun,
Roe,
Pyxis. Boiste à Hoaiks,
Quartz. Agates , Jaspe ,
Monde.
Biiquette. Patmelle,
Rivièreçi de to-
mants. Chesne.
Robinet. Broche, ChçnU-
pyurff.
Ruban. Tissu.
Rubis balay. Balay,Bal9Sseau.
RuT)is spiJtllle. Espinelle.
Rosace. Osteau.
Vaudeluqms.
Gréai.
Carraque^ Nef.
Vaudeluques.
Boston à seigner.
Hmhier^ Ymager.
Puisete,
Sambue.
Tombe.
Ploustre.
Chaières, SeUe.
Enseigne délivres^
Pippe, Signeau.
Dandin, mabre.
Entablement.
Buffet.
Patin, Pouiaine.
Sachets.
Sainct Voult.
Saint Grésil*
Sallièré.
Sanctus vultus.
Sceptre royal.
Sculpteur,
Seau.
Selle de femme.
Sép«iture,
Serraie.
Siège.
Sinet.
Sonnettes.
Sd^ubassemeat.
Soufflet.
Souliers.
Sphère. Voyes : Espère.
Stalles. Miséricordes.
T.
TableauàYDjets. Fermans.
Tablette dedévo?-
tion. Livret.
Tablettes. Tables à pour
traire.
Tabouret. Placet.
Tapisjserto. Chambre.
TaudeS^Afttawe, Potence.
Tenaille. Truquoise.
Thériaque. friacle.
Toilette. ThoiUette.
Ténneau. Tonnelet.
Torchère. Torsier.
Tordu. Tortiné.
Touchau. Pierre de touche
Tournebrocke. Tournoir.
Trompette. Araine
Treiïsfsëaii. Troche.
Tuyau. f^l-
Vache. Cuirie.
Vase. Aiguière, Besdaine , Berni
gant, Bous, Broc, Brocart
Buire, Buket , Cannebutin
Cann^y Chopine, Ganter
Cimarre, Coquasse ^ Co
quemars, Coulouèrey Crou
sequin , Douhleau , Esta
mûie. bodet^ Greal, Gra
saU Grolle. Hanap, Juste
Lavoir , Madré , Orner
PioMêr , Pinte , Potâionm
Pot, Potkin, Quarte^ Qum
ii#, Qui^Mandaine , Béfinê
4oor, Seille, Taysier, Thi
phèn». Tonnelet, Tripet
Tîvppin, Vaissel, Ydre.
Verre. Voirre.
— de luaettes. Bende.
^ filigrane. Verre riûlé.
VenA Argent verre.
Viandes rôties. Aocures.
Vis. Wis.
Vitrtetx. Verrières.
Vitié. Verre.
Voile. Floquart.
Voiture. Chariot.
Volets. Fermans.
Voûte. Envoûtés