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Full text of "Notices généalogiques sur les familles genevoises, depuis les premiers temps, jusqu'à nos jours"

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atjhttp  :  //books  .  qooqle  .  corn/ 


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t 


GALIFFE 


NOTICES 

GÉNÉALOGIQUES 


SUR   LES 


FAMILLES  GENEVOISES 


TOME  IV 

DKI'XIKMK    ÉDITION   t'OMPI.KTKK    Kl'    KXTIKItKMKNT   HI'.MANIK 

l'AK 

Aymon  GALIFFE 


(ÎKNKVF. 
CIIKZ  A.  JITLUKN.   KHITHI-I! 

Al*  r.oriit*  I)K  Kni'i;.  H:l 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES 


i  OALIFFE 


NOTICES 

GÉNÉALOGIQUES 


8UB  LES 


FAMILLES  GENEVOISES 


TOME  IV 

DEUXIÈME   ÉDITION  COMPLÉTÉE   ET    ENTIÈREMENT  REMANIÉE 

PAR 

Aymon  GALIFFE 


GENÈVE 
CHEZ  A.  JULLIEN,  ÉDITEUR 

AU    BOI'KG  DE-FOUK,    32 

1908 


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99'/ 

Grli 


l'osai  €>st*-\&° 


AVANT-PROPOS 


y       Le  quatrième  volume   des  Notices  généalogiques  sur  Us 
familles  genevoises,  continuées  par  J.-B.-G.  Galiffe,  a  paru  en 
trois  livraisons  datées  de  1857,  1860  et  1866.  Il  marque  une  ' 
étape  entre  les  trois  premiers  volumes  de  cet  ouvrage,  publiés 
par  J.-A.  Galiffe  de  1829  à  1836,  et  les  trois  qui  Pont  terminé 
'   (1884,  92,  95)  et  pour  lesquels  notre  prédécesseur1  s'était  ad- 
|   joint  plusieurs  collaborateurs.  S'il  contient  plusieurs  articles 
i    qui  ne  sont  que  des  énumérations  chronologiques  de  renseigne- 
ments, justifiant  le  titre  discret  de  notices  adopté  prudemment 
r  par  celui  qui  conçut  le  premier  l'idée  de  cet  ouvrage,  on  y 
L  trouve  aussi  bon  nombre  de  ces  généalogies  méticuleusement 
m  complètes  qui  caractérisent  la  seconde  sériede  ces  volumes. 
;         Le  choix  des  articles  insérés  peut  surprendre.  A  côté  de 
r    familles  qu'on  s'étonnait  de  ne  pas  avoir  vu  figurer  dans  les 
i    premiers  tomes  ou  qui  avaient  en  tous  cas  leur  place  marquée 
►     dans  celui-ci,  on  en  trouve  d'autres  qui  n'ont  eu  à  Genève 
qu'une  existence  éphémère,  n'y  ont  joué  qu'un  rôle  effacé  ou 
n'en  ont  pas  même  possédé  la  bourgeoisie.  Nous  croyons  qu'il 
faut  expliquer  la  présence  de  ces  dernières  par  le  désir  auquel 
paraît  avoir  cédé  l'auteur,  d'une  part  d'utiliser  les  archives 
\     domestiques  qu'il  tenait  de  familles  figurant  dans  son  ascen- 
dance, d'autre  part  de  documenter  ou  d'illustrer  en  quelque 
sorte  l'histoire  du  régime  calviniste,  dont  il  s'occupait  alors 
avec  ardeur. 

Bien  que  ce  volume  contienne  une  proportion  de  familles 

1  Quand  au  cours  de  ce  volume  nous  parlons  de  notre  prédécesseur, 
il  s'agit  de  J.-B.-G.  Galiffe,  et  nous  désignons  toujours  son  père,  J.-A. 
Galiffe,  par  son  nom. 


1 


VI  AVANT-PROPOS 

encore  existantes  plus  faible  que  les  autres,  c'est  celui  qui  a  été 
épuisé  le  plus  rapidement.  Son  mode  de  publication  en  livrai- 
sons espacées  y  a  peut-être  été  pour  quelque  chose.  Quoiqu'il  en 
soit,  il  était  devenu  introuvable  depuis  nombre  d'années  et 
l'impression  d'une  seconde  édition  s'imposait. 

Nous  aurions  pu  nous  borner  à  compléter  jusqu'à  ce  jour 
les  familles  vivautes,  mais  nous  avons  estimé  devoir  mieux  au 
public  spécial  auquel  s'adresse  l'ouvrage.  Les  recherches  de 
nos  prédécesseurs,  les  communications  des  amateurs  de  ce  genre 
d'études,  les  publications  de  nos  sociétés  historiques,  étaient 
autant  de  sources  de  renseignements  nouveaux  dont  nous 
devions  tenir  compte.  Nous  avons  par  conséquent  repris,  rema- 
nié et  complété  tous  les  articles;  quelques  uns  ont  été  entière- 
ment modifiés  ;  nous  avons  même  dû,  dans  quelqus  cas,  réfuter 
l'opinion  de  notre  prédécesseur. 

Le  manque  de  place  a  exigé  la  suppression  de  toutes  celles 
des  nombreuses  notes  de  la  première  édition  qui  n'avaient  pas 
un  rapport  très  direct  avec  le  sujet.  On  ne  retrouvera  pas  non 
plus  la  réfutation  très  vive  et  très  développée  que,  sous  forme 
d'avant-propos  de  la  seconde  livraison,  l'auteur  avait  faite 
d'une  critique  de  son  livre  sur  Bezanson  Hugues  le  libérateur  de 
Genève,  insérée  dans  la  Bibliothèque  universelle,  et  dans  laquelle 
il  avait  été  pris  à  partie  de  manière  assez  acerbe  au  sujet  de  ses 
opinions  sur  le  rôle  de  Calvin  à  Genève.  Nous  nous  sommes  cer- 
tainement conformé  à  ce  que  notre  prédécesseur  eût  fait  lui- 
même,  en  supprimant  ce  morceau  qui  ne  pouvait  avoir  eu  qu'un 
intérêt  d'actualité,  et  dont  le  ton,  comme  celui  de  l'article  qui 
l'avait  motivé,  cadrait  mal  avec  les  relations  d'estime  réci- 
proque que  les  deux  antagonistes  avaient  renouées  après  s'être 
expliqués  sur  les  points  qui  les  avaient  divisés. 

Plusieurs  articles  complémentaires  ou  rectificatifs  concer- 
nant des  familles  dont  la  généalogie  a  depuis  lors  été  publiée  à 
nouveau  ou  le  sera  prochainement,  n'avaient  également  plus  de 
raison  d'être.  Nous  les  avons  remplacés  par  un  supplément  à 
l'article  Thellusson  paru  dans  le  tome  II  de  ces  notices,  mais 
dont,  faute  de  renseignements,  nous  n'avions  pu  corriger  les 


AVANT-PROPOS 


VU 


graves  inexactitudes,  ni  combler  les  lacunes  dans  la  deuxième 
édition  de  ce  volume  que  nous  avons  publiée  en  1892. 

Telles  sont  les  raisons  des  modifications  que  nous  avons 
apportées  h  l'œuvre  de  notre  prédécesseur.  Mais  avant  de 
livrer  notre  travail  au  public,  en  nous  excusant  d'un  retard  qui 
,  ne  nous  est  pas  imputable,  nous  avons  le  devoir  de  remercier 
les  personnes  qui  nous  ont  aidé  à  le  mener  à  bien  :  M.  L.  Dufour- 
Vemes,  archiviste  d'État,  qui  a  bien  voulu  se  charger  de  refaire 
en  entier,  avec  la  compétence  que  Ton  sait,  plusieurs  articles1  ; 
H.  Alfred  Vidart,  de  Divonne,  auquel  nous  devons  une  foule 
dé  renseignements,  extraits  à  notre  intention  du  remarquable 
travail  qu'il  a  fait  sur  les  familles  du  Pays  de  Gex,  et  dont  tous 
les  amateurs  d'études  historiques  doivent  souhaiter  la  publica- 
tion ;  MM.  Constant  Picot  et  Albert  Ghoisy,  toujours  prêts  à 
communiquer  à  ceux  que  cela  intéresse  le  résultat  de  leurs 
consciencieuses  et  incessantes  recherches.  Nous  n'aurions  garde 
d'oublier  les  représentants  des  familles,  auxquels  nous,  ne 
nous  sommes  jamais  adressé  en  vain  et  dont  plusieurs  nous 
Eont  laissé  prendre  connaissance  de  travaux  personnels,  souvent 
onsidérables.  Que  tous  veuillent  bien  trouver  ici  l'expression 
de  notre  reconnaissance. 


Juin  1908. 


Galiffe. 


Ces  articles  sont  signés  L.  D.-V. 


'/ 


AVANT-PROPOS  DE  LA  PREMIÈRE  ÉDITION 


ï 


Nous  ne  cherchons  pas  davantage  à  satisfaire  la  vanité 

des  uns  que  la  simple  curiosité  des  autres.  Les  études  généalo- 
giques forment,  surtout  dans  les  républiques,  une  science  auxi- 
liaire de  l'histoire  ;  nous  complétons  un  recueil  qui,  sous  ce 
rapport,  a  déjà  rendu  de  grands  services  et  qui  en  rendra 
davantage  à  mesure  que  nous  avancerons  dans  l'étude  de  nos 
annales.  Quant  aux  familles  elles-mêmes,  surtout  celles  d'ori- 
gine étrangère,  bon  nombre  d'entre  elles  sauraient  nous  dire 
les  avantages  de  tous  genres  qu'elles  ont  trouvés  à  être  éclai- 
rées sur  leurs  antécédents  ;  les  prédictions  de  Galiffe  ■  à  ce 
sujet  se  sont  réalisées  et  se  réalisent  encore  bien  au  delà  de  ce 
que  l'on  pourrait  croire.  Nous  n'insisterons  pas  non  plus  ici  sur 
la  tendance  philosophique  et  toute  républicaine  que  notre  pré- 
décesseur a  su  imprimer  d'emblée  à  cette  publication,  ni  sur 
l'intérêt  plus  intime  que  les  familles  peuvent  trouver  à  con- 
naître des  données  qui  leur  sont  ce  que  l'histoire  est  aux  peu- 
ples. Pour  toutes  ces  choses,  nous  renvoyons  le  lecteur  aux 
préfaces  des  volumes  précédents.  Quant  à  ceux  qui  sont  de 
parti-pris  opposés  à  ce  genre  d'ouvrage,  nous  renonçons  tout  à 
fait  à  les  convaincre  ;  ne  savons-nous  pas  qu'ils  en  seraient  les 
partisans  déclarés  s'ils  pouvaient  y  trouver  pour  eux-mêmes  la 
satisfaction  et  les  avantages  qui  en  résultent  pour  d'autres  ? 
Assez  d'exemples  sont  venus  confirmer  notre  opinion  à  cet 
égard. 

.....L'utilité  historique  nous  a  engagé,  surtout  dans  les 
articles  qui  sont  entièrement  de  nous,  à  sortir  çà  et  là  des 

1  Jacques- Augustin  Galiffe- Pictet  [1776-1853],  auteur  des  trois  pre- 
miers volumes  des  Notices  généalogiques,  [1829-36],  et  des  Matériaux 
pour  l'histoire  de  Genève  [1829-30]. 


X  AVANT-PROPOS 

limites  purement  genevoises  dans  lesquelles  notre  prédécesseur 
s'était  retranché,  —  et  à  ajouter  même,  à  ce  dernier  point  de 
vue,  ce  genre  de  détails  insignifiants  en  apparence,  mais  dont 
nous  sentirons  toujours  plus  l'utilité  en  progressant  dans  l'ex- 
ploration de  nos  matériaux  historiques.  Ceux  qui  s'occupent  de 
ces  explorations  savent  de  reste  combien  un  nom,  une  date,  un 
mot,  une  lettre,  un  chiffre  peuvent  contribuer  à  éclaircir  les 
questions  les  plus  ardues.  Enfin,  là  où  nous  avons  été  obligé  de 
recourir  aux  renseignements  d'autrui,  nous  n'avons  rien  négligé 
pour  en  contrôler  l'exactitude,  préférant  élaguer  ou  laisser 
dans  le  doute  tout  ce  qui  nous  a  paru  manquer  de  ce.  degré 
d'authenticité  qui  est  la  première  condition  requise  dans  un 
travail  de  ce  genre.  Les  correspondances  souvent  fort  éloignées 
que  nous  avons  été  obligé  de  soutenir  à  ce  sujet,  sont  donc 
encore  au  nombre  des  causes  qui  ont  retardé  l'impression  de  ce 
volume. 

Nous  ne  terminerons  pas  sans  rappeler  encore  une  fois  le 
titre  de  cet  ouvrage,  qui  ne  paraît  pas  avoir  été  compris  par 
tous  ses  lecteurs.  En  entreprenant  à  lui  seul,  comme  simple 
accessoire,  un  travail  «  qui  est  ordinairement  l'œuvre  collée- 
«  tive,  principale  et  de  longue  haleine  d'un  grand  nombre  de 
«  collaborateurs  réunis  »,  Galiffe  ne  pouvait  penser  à  donner 
les  généalogies  complètes  des  trois  cents  et  quelques  familles 
dont  il  s'est  plus  particulièrement  occupé  dans  ses  trois  vo- 
lumes. Sa  vie  entière  n'aurait  pas  suffi  à  ce  travail,  qui  chez 
nous  est  d'ailleurs  à  peu  près  impossible  pour  toute  famille  qui 
n'a  pas  marqué  d'une  certaine  façon  dans  toutes  ses  branches, 
et  dans  le  pays  même,  dès  sa  première  apparition.  Après  avoir 
annoncé  de  simples  notices  généalogiques  sur  les  familles  gene- 
voises, surtout  au  point  de  vue  de  leurs  rapports  avec  la  chose 
publique,  les  seuls  souvent  dont  il  reste  quelques  vestiges,  notre 
prédécesseur  a  en  réalité  donné  beaucoup  plus  qu'il  n'avait 
promis  et,  pour  la  majorité  de  ses  articles,  plus  même  qu'on  ne 
trouve  dans  bien  des  ouvrages  de  ce  genre  dont  le  titre  promet 
tout  ce  qu'on  peut  désirer.  Nous  n'avons  pas  la  prétention  de 
faire  mieux  que  lui.  Qu'on  ne  s'étonne  donc  pas  de  trouver,  au 
milieu  de  généalogies  plus  complètes,  des  articles  ne  contenant  ' 


n 


ÀVÀNT-PBOPOS  XI 

deux,  ou  trois  générations,  quelquefois  même  de  simples 
Séries  d'individus  qui  ne  paraissent  pas  avoir  d'autre  rapport 
entre  eux  que  celui  du  nom.  Malgré  leur  pauvreté  apparente, 
ces  articles-là  sont  souvent  mieux  reçus  des  véritables  connais- 
seurs que  les  autres  :  —  ou.  bien  ils  se  rapportent  à  une  époque 
reculée,  dont  les  lacunes  ne  peuvent  être  comblées  que  par  les 
documents  de  famille  ;  —  ou  bien  il  s'agit  de  personnages  célè- 
bres, ou  de  races  historiques,  sur  lesquelles  on  ne  saurait  par 
conséquent  avoir  assez  de  renseignements  ;  ou  bien  encore  ces 

'  articles  concernent  des  familles  qui  n'ont  fait  qu'un  séjour  très 
court  parmi  nous*  et  dans  ce  cas  ils  servent  souvent  a  compléter 
les  travaux  des  historiens  et  des  généalogistes  des  pays  voisins. 
Nous  ne  saurions  d'ailleurs  assez  répéter  que,  dans  les  sciences 
auxiliaires  de  l'histoire,  aussi  bien  que  dans  les  sciences  natu- 
relles, aucun  renseignement  authentique  ne  saurait  être  superflu  ; 
ils  trouvent  tous  tôt  ou  tard  leur  emploi  au  service  de  cette 

i-.  vérité  qui,  sous  diverses  formes,  constitue  le  but  final  de  toutes 

k  les  recherches  scientifiques. 


i 


Pracr,  mai  1857. 


EXPLICATION  DES  ABRÉVIATIONS 


b  =  baptisé 

b.  a.  =  en  bas  âge 

B.  G.  =  Bourgeois  de  Genève 
CC  =  Conseil  des  Deux  Cents 

C.  G.  =  Citoyen  de  Genève 

D.  C.  R.  =    Député   au   Conseil 
Représentatif. 

D.  G.  C.  =  Député  au  Grand  Con- 
seil. 
Egr.  =  Egrège. 
f.  =  fils,  fille 


L,  LX  =  Conseil  des  Cinquante, 

Soixante 
n.  =  né 
No.  =  noble 
R.  B.   G.   =  Reçu    bourgeois 

Genève. 
s.  a.  =  sans  alliance 
s.  e.  =  sans  enfants 
s.  p.  =  sans  postérité 
Spect.  =  spectable 
t  =  mort 


Pour  les  sources: 


corn.  -  communication 

G.  =  Galiffe,  J.-A.  (Renseignements 

trouvés  dans  ses  manuscrits  sans 

indication  de  source.) 
M.  et  D.  =  Mémoires  et  documents 


publiés  par  la  Société  d'hisl 

de  Genève. 
R.  G.  =  Regeste  Genevois  (pu 

par  la  Société  d'histoire) 
Ter.  =  Terrier 


Les  chiffres  romains  indiquent  les  degrés  de  filiation  :  les  chiffres 
bes  les  enfants  dans  chaque  degré  par  rang  d'âge;  les  lettres,  les 
fants  de  ces  enfants  quand  la  postérité  s'est  arrêtée  à  eux. 


r% 


NOTICES  GÉNÉALOGIQUES 


D'AIGUENOIRE  (de  Aquanigra). 


140 1 ,  22  juillet.  Messire  Girard  d'Aiguenoire,  recteur  de 
l'église  de  Saint- André  en  la  combe  de  Boëge,  fonde 
dans  l'église  de  Saint-Pierre  de  Genève,  une  cha- 
pelle en  l'honneur  de  Sainte-Marie  et  de  toute  la 
cour  céleste,  à  l'autel  antique  de  Saint- André  l'apô- 
tre, qu'il  dote  de  plusieurs  censés  et  autres  biens. 
Le  15  mars  1402,  Laurent  ffeu  Amédée  de  Jonzier 
lui  fit  une  reconnaissance  de  6  deniers  genevois 
vieux  service  annuel,  pour  lui  et  les  siens. 

1473,  Claude  «de  Aqua  nigra»  prête  serment  comme 
guet. 

I.  Berthet  d'Aiguenoire  (de  Aqua  nigra),  de  Boëge,  connu 

par  la  bourgeoisie  de  son  fils  Jean,  qui  suit  : 

II.  No.  Jean  d'Aiguenoire,  reçu  B.  G.  le  13  nov.  1495 

{cordonnier)  ;  du  L.  1507,  vivait  encore  en  1514, 
suivant  les  livres  de  la  confrérie  de  Saint-Antoine, 
Saint-Gervais  et  Saint-Prothais,  à  Saint-Gervais. 

Ep.  Gervaise dont  il  eut  : 

1 .    No.   Françoise  d'Aiguenoire,  fem.    1)  d'Egrège- 

î 


ALÂMAND. 

Jaques  Chabel,  de  Faucigny,  B.  6.  avec  qui  elle 
reconnut  en  1518  au  couvent  de  Pomiers;  2) 
d'Asinius  Tockerle,  C.  G.  du  L.,qui  testa  le  6  mars 
1528  et  dont  elle  eut  deux  fils;  3)  de  No.  Gui- 
gues  dit  Guido  Maillet,  B.  G.,  du  CC.  Elle  mourut 
avant  1537.  Elle  possédait  en  1526  le  four  de 
Saint-Gervais. 
Ayma,fem.  de  Thivent  deCollonges  habitant. 


1539,    14  mars    Jean  ffeu  Guillaume  d'Aiguenoire   de 

Boëge. 
1564,   Me  Jean  d'Aiguenoire  B.  G.  habitant  Thonon. 
1612,   Pierre  f.  de  Jean  d'Aiguenoire,  de  Boëge,  habitant 

Louèche. 


ALAMAND 


Il  y  a  eu  de  bonne  heure  plusieurs  familles  de  ce  nom 
tant  en  Dauphiné  que  dans  le  diocèse  de  Genève.  Tous  les 
généalogistes  qui  s'en  sont  occupé  ont  constaté  la  difficulté 
qu'il  y  avait  à  ne  pas  les  confondre.  M.  de  Foras  dans  son 
«  Armoriai  et  nobiliaire  de  Savoie  »,  a  attribué  non  sans 
vraisemblance  aux  Alamand  de  Savoie  l'évêque  de  Genève 
Alamand  de  Saint- Jeoire  qu'on  avait  le  plus  souvent  consi- 
déré comme  étant  de  la  race  des  sires  de  Faucigny.  Louis 
Aleman,  élu  en  1423  par  le  Chapitre  au  siège  épiscopal 
mais  non  confirmé  par  le  pape,  appartient  aux  Alamand 
d'Arbent  en  Dauphiné,  qu'on  prétend  aussi  issus  de  cette 
maison  dynastique. 


^s 


ALAMAND.  3 

Nous  donnons  ici  quelques  familles  Alamand  qui  ont 
[  possédé  la  bourgeoisie  de  Genève  ou  ont  habité  la  ville  et 
:    son  territoire. 

ALAMAND  D'ESERY 

M.  de  Foras  a  donné  sur  cette  famille  une  notice  qui 
rédigée  d'après  d'autres  sources  que  celle  qui  se  trouve 
dans  la  première  édition  de  ce  volume,  confirme  les  rensei- 
gnements qui  sont  contenus  dans  cette  dernière.  Nous  lui 
avons  fait  quelques  emprunts. 

Armes:  Besson  donne  deux  blasons  aux  Alamand 
d'Esery  :  1°  de  gueules  à  trois  têtes  de  cheval  d'argent; 
2*  de  sable  au  lion  rampant  d'argent  (ou  d'or),  à  la  cotice 
de  gueules  brochant  sur  le  tout.  Les  sceaux  de  l'Evêque 
Alamand  de  Saint- Jeoire,  1344-61,  portent  un  lion.  Les 
Alamand  d'Arbent  portent  de  sable  au  lion  rampant  d'ar- 
gent couronné,  armé  et  lampassé  de  gueules.  (Chiesa, 
Besson). 

Chorier   dans  son  Etat  politique  de  la  province  du 
Dauphiné  (1671),  affirme  que  les  Alamand  d'Esery  se  rat- 
tachent à  la  famille  dauphinoise  et  qu'un  Jacques  Alamand 
Sgr  d'Esery  et  de  Vosérier,  figurait  au  nombre  des  repré- 
sentants des  onze  branches  de  sa  famille  que  l'évêque 
Sibuet  Aleman  réunit  à  Grenoble  en  1455 . 
I.    No.  AymonAlaman  Sgr  d'Esery  (Essirier,  Sysseriaco, 
canton  de  Régnier,  arr*  de  Saint-Julien),  vivait 
en  1418,  mais  était  mort  en  1421.  Une  reconnais- 
sance faite  par  sa  veuve,  montre  qu'il  possédait  des 
biens  à  Vosérier,  Amancier,  Sales  et  La  Roche  ;  — 


4  ALAMAND. 

ép.  :  Mermette  f.  de  Jean  des  Balmes  et  de  Fran- 
çoise de  Vosérier. 

1 .  Mcolette  abbesse  de  Bellerive  1431  à  1467.  Foras 
la  nomme  Marie,  peut-être  s'agit-il  d'une  sœur? 

2.  Pierre,  probablement  f  avant  1471. 

3 .  Jean  qui  sait. 

4.  No.  François,  mentionné  en  1438  et  39  f  avant 
1471. 

5.  Catherine  fem.  de  No.  Gérard,  f.  de  No.  Pierre  de 
Chatîllon. 

II.  Jean  Alamand   Sgr  d'Esery  et  de  Vosérier  (près 

de  la  Roche),  majeur  en  1426,  acquit  le  27  juil. 
de  cette  année  des  biens  de  Pierre  et  de  Claude  de 
Vosérier,  f  avant  1 461  ;  —  ép.  :  Pernette  de  Langin 
qui  vivait  encore  en  1471. 

1 .  No.  et  puissant  Louis  Alamand  Sgr  d'Esery,  vivait 
en  1490,  fit  donation  de  ses  biens,  entre  autres  du 
château  d'Esery,  à  son  cousin  Michel  de  Vosérier. 

2 .  Jean  qui  suit. 

3.  Louis  cité  en  1490,  comme  frère  de  Jean  et  de 
Louis. 

Ces  enfants  possédaient  en  1477,  une  maison  esti- 
mée 700  florins  à  Genève,  dans  le  quartier  de  Rive. 

III.  No.  Jean  Alamand  Sgr  de  Vosérier,  nommé  aussi 

Jean-Louis  par  Foras,  cité  dans  des  actes  de  1471, 
1472,  1483,  1499  ;  très  probablement  père  de  : 

IV.  No.  André  Alamand  7  avant  1527,  en  tous  cas  des- 

cendant de  Jean  II;  —  ép.  :  Michelle  f.  de  No.  Jac- 


ALAMAND.  5 

ques  Vidompne,  remariée  en  secondes  noces  à  No, 
Jean  de  Crans  Sgr  de  Bancez  et  en  troisièmes  à 
No.  Antoine  de  Bellegarde  Sgr  de  Disonche. 
Comme  tutrice  de  ses  enfants,  elle  reconnut  en 
suivant  la  reconnaissance  faite  par  le  précédent. 
André  Alamand  en  eut  plusieurs  fils  mentionnés 
conjointement  en  1529,  et  dont  on  ne  connaît  que: 
V.  No.  Jean-Félix  Alamand  Sgr  de  Vosérier,  vivait 
encore  en  1544. 

ALAMAND  de  LÉLUISET  dits  JOLY 

1368,  Pierre  Alamand,  de  Leluyset  (commune  de  Viry), 
homme  lige  de  Gallois  Sgr  de  Viry,  les  hoirs  de 
Girod  Alamand,  Clément  et  Perenod  Alamand, 
Agnessonne,  veuve  de  Girod  Alamand,  sont  cités 
dans  le  même  acte  de  reconnaissance. 

I .  Girod  Allamand,  propriétaire  à   Léluiset  ;  —  ép.  : 

Agnessonne,  veuve  en  1368,  dont  il  eut: 

II.  Jean  Alamand   dit  Joly,    nommé   aussi    Joly   alias 

Alamand,  paie  au  Chapitre  pour  sa  mère  en  1437, 
reconnaît  au  fief  de  Coudrée  le  7  août  1448,  fut 
père  de  : 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2.  Jeannette,  cohéritière  pour  un  tiers  de  Messire 

Pierre  Chevalier,  testa  le  27  mai  1469.  Elle  était 
fort  riche  et  fonda  par  ce  testament,  en  la  dotant 
de  800  florins,  la  chapelle  de  Saint-Yves,  à  la 
Madeleine.   Fem.  :  1°  de  Pierre  Ros  soit  Roux  ou 


6  ALAMAND. 

Rufi,  dit  Noblet;  2°  d'Ansermet  Marval,  notaire, 
plus  tard  syndic  ; 

3°  Jeannette,  citée  en  1455,  comme  fille  de  feu 
Jean  Alamand  dit  Joly,  de  Léluiset,  veuve  en  pre- 
mières noces  de  Jean  Mortier,  femme  de  discret 
Hugonet  deLangin,  notaire,  qui  l'institue  héritière 
et  lui  substitue  les  enfants  qu'elle  a  eu  de  son  pre- 
mier mari. 
III.  Provide  Jean  Alamand  alias  Joly,  qualifié  B.  G.  en 
1469,  conseiller  en  1478,  héritier  pour  un  tiers  de 
Messire  Pierre  Chevalier,  prêtre,  maître  es  arts, 
curé  de  Saint-Donat  d'Alby,  son  cousin  ;  —  ép.  : 
Léonarde,  f.  de  Besançon  Bourgeois  et  d'Aymo- 
nette,  sa  veuve*  avec  qui  il  transigea  le  6  mai  1441. 

1 .  Jean,  moine  franciscain,  1469. 

2.  Barthélemie,  fem.  de  Jean  Novelli,  notaire  juré 
de  la  Cour  spirituelle,  vivant  en  1469  et  1487. 


1406,  Béatrice,  f.  de  Péronet  Alamand,  fem.  de  Jean 
Robin,  héritière  de  Pierre  Alamand,  paraît  être 
la  même  que  Béatrice,  f .  de  Péronet  Alamand,  fem. 
de  Jean  Reybet,  de  sous  Viry,  qui  en  1437,  recon- 
naît avec  Clément  Alamand  de  Léluiset  et  Agne- 
sonne,  veuve  de  Girod  Alamand.  Son  père  pourrait 
être  le  Pérenod  de  la  reconnaissance  de  1368. 

ALAMAND  DE  L'ISLE 

Armes  :  Une  main  avec  avant-bras  mouvant  du 
flanc  dextre  et  tenant  un  demi  vol. 


ALAMAND.  7 

1287-1288,  Jean  dit  Alamand  de  l'Isle,  à  Peney  (Reg. 

Gen.). 
1310,    Jean  Alamand  de  l'Isle,  témoin  de  l'enquête  faite 
sur  les  péages  et  redevances  dus  à  l'évêque  (Reg. 

Gen.). 

1309,  21  et  24  février.  Alamand  de  l'Isle  est  au  nombre 
des  citoyens  qui  interviennent  au  compromis  passé 
avec  l'évêque  Aymon  du  Quart. 

1318,  Jean  l'AUeman  ou  Alamand  de  l'Isle,  conseiller, 
(probablement  le  même). 

A  la  même  famille  appartiennent  probablement 
Jourdaine  Alamand,  mère  de  Guillaume  et  Nicolas, 
de  Bourdigny,  mentionnée  en  1267  et  1283  ;  Ber- 
trande,  f.  d'Etienne  Alamand,  fem.  de  Claude  Bor- 
nod,  à  Satigny,  mentionnée  en  1524. 

DBS  ALAMANDS 

1399,  Guyonnet  ffeu  Martin  des  Alamands  et  Guille- 
mette  sa  femme,  Pierre  ffeu  Martin  des  Alemands. 

Lyonet  des  Alamands,  reçu  bourgeois  pour  7  flo- 
rins en  1439,  des  L  en  1457,  assiste  au  conseil 
général  de  1460,  nommé  en  1461  de  la  commission 
chargée  de  vérifier  les  comptes  de  la  ville,  eut  un 
différend  cette  année  avec  un  de  Livron.  Il  épousa 
Pernette,  f.  de  Thomas  Crachaz,  soit  Crache,  B.  G. 
laquelle  testa  devant  Pierre  Poral,  le  13  janv. 
1487,  en  faveur  de  son  fils,  auquel  elle  substitua 
ses  deux  filles,  disposant  du  bien  de  son  défunt 


ALEMAND. 

mari,  dont  elle  avait  eu  :  Jaques,  Girarde  et 
Guillermette. 


Voici  enfin  quelques  Alamand  qu'il  n'a  pas  été 
possible  de  rattacher  aux  familles  qui  précèdent. 

1311,  Jean  Alamand  de  Sateninge  (Isère),  homme  franc 
et  Agnès,  sa  femme. 

1336,  Messire  Jacques  Alamand,  chanoine,  prévôt  de 
l'église  de  Genève,  cité  en  1367,  comme  oncle 
maternel  de  Messire  Richard  d'Aillé,  chanoine  de 
Genève  qui,  en  1389,  voulait  être  enseveli  auprès 
de  lui. 

1433,   Messire  Pierre  Alamand,  prêtre  et  Jean  son  frère. 

1435,  Jeanne  Alamandi,  veuve  de  Messire  Othon  de 
Grandson  chevalier. 

Un  Pierre  Alamand  était  curé  de  Jussy  et  recteur 
de  la  chapelle  de  Saint-Sébastien,  il  changea  de  reli- 
gion à  la  Réformation,  aussi  lui  conserva-t-on  ses 
anciens  revenus. 

1455,    18  novembre  R.  B.  G.  Jean  Alamand,  maréchal. 

1477,  Jean  Alamand  alias  Régis,  maréchal,  était  pro- 
priétaire d'une  maison  avec  grange  et  jardin,  sise 
à  Coutance  et  estimée  300  florins. 

1512,  Rolette,  f.  de  Jean  Alamand,  dit  Rey,  veuve  de 
Jean  Chambaz.  Son  contrat  de  mariage  (C.  Wandel, 
not.)  est  de  mai  1506. 

1454,  Henriette  Bourgeois,  f.  de  Pierre  Alamand,  d'Ac- 
tenaz. 


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ALEXIU8,    ALEXIS.    ALE8CH.  9 

1524,    5  janv.  R.  B.  G.  Jacob  Alamand,  alias  Mongreaz 

ffeu  Guillerme,  mercier  du  diocèse  de  Tarentaise. 

11  existe  actuellement  dans  le  canton,  plusieurs 

familles  Allamand,  venues  à   une  époque  plus 

récente. 


ALEXIUS,  ALEXIS,  ALESCH. 


Cette  famille  originaire  des  Grisons,  ne  doit  pas  être 
confondue  avec  la  famille  Allex  de  Fribourg,  dont  le  nom 
est  souvent  latinisé  de  la  même  manière.  Senebier  affirme 
que  celle  qui  fait  l'objet  de  cet  article  fut  gratifiée  gra- 
tuitement de  la  bourgeoisie  genevoise  en  1598  en  la 
personne  de  Gaspard  Alexius.  On  ne  trouve  aucune  con- 
firmation de  ce  renseignement  et  ce  nom  ne  figure  pas 
au  registre  des  Bourgeois. 

No.  et  Spect.  Gaspard  Alexius  (dit  aussi  Alexis)  retiré  à 
Genève,  pasteur  à  Chêne  en  1608,  puis  à  Genève  1612, 
professeur  en  théologie  1610  et  en  philosophie  1611, 
ecclésiastique  «  fort  rompu  aux  disputes  et  très  habile  à 
«  traiter  scolastiquement  des  controverses  en  théologie, 
«  ayant  le  langage  un  peu  rude  pour  être  du  pays  des  Gri- 
«  sons,  mais  au  reste  un  très  pertinent  homme  ».  (Grenus, 
Fragments  historiques,  p.  94).  Malgré  le  labeur  que  lui 
imposaient  ses  deux  chaires,  il  continua  à  prêcher  en  ville, 
tant  dans  l'église  nationale  que  dans  l'église  italienne. 
Selon  Senebier,  le  Conseil  et  l'Académie  l'auraient  refusé 


10  ALEXIUS,   ALEXI8-   ALKSCH. 

trois  fois  à  sa  patrie  avant  de  se  décider  à  ce  sacrifice  pour 
le  bien  de  l'église,  en  1614.  Il  fat  alors  pasteur  à  Sondrio, 
dans  la  Valteline,  où  il  fonda  un  collège  semblable  à  celui 
de  Genève  ;  en  1619  il  présida  un  synode  des  ecclésiasti- 
ques du  pays;  enfin  ayant  entrepris  en  1620  ou  21  un 
voyage  dans  le  but  de  faire  une  collecte  pour  aider  les  Gri- 
sons persécutés  dans  la  Valteline,  il  fut  arrêté  à  Brissach, 
allant  à  Heidelberg  et  conduit  à  Insbrtick  où  il  fut  mis  en 
prison.  Relâché  après  vingt-sept  mois  de  captivité  en 
échange  du  colonel  autrichien  Baldiron  détenu  à  Coire,  il 
revint  à  Genève  où  il  reprit  son  cours  de  philosophie,  en 
juillet  1623,  et  mourut  en  1626.  On  a  de  lui  une  Bisser- 
tatio  physica  de  rnixtura  ou  Disputatatio  physica  de  mix- 
tione,  1625. 

Ep.  :  1°  Susanne  ffeu  Antoine  Jean  et  de  Marguerite 
Vanier  (contrat  du  18  mai  1608,  Humbert  Roch, 
not.),  à  34  ans,  27  nov.  1613;  —  2°  6  nov.  1614, 
Jeanne,  f.  de  David  Hébert,  de  Dieppe  et  de  Jeanne 
Trembley,  remariée  à  Gaspard  De  la  Rue.  Par  acte 
du  7  juin  1626  (F.  Dunant,  not.),  elle  reconnut 
1000  florins  de  la  succession  de  Nicolas  Hébert,  son 
grand-père  et  700  florins  de  vaisselle,  vendue  lors 
du  départ  pour  la  Valteline. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Esther,n.  1610. 

2.  Louise,  n.  1612,  filleule  du  comte  Henri  de  Nassau, 
cohéritière  en  1629  de  ses  grands  parents  Jean 
Vanier.  Fem.  1°  de  No.  Jaques  Fabri,  dont  elle 


~\ 


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AMEAUX.   AU88I  AMYÀULX,    AMYOZ.  11 

était  veuve  en  1631  ;  — 2°le  2juil.  1633  de  Jaques 
Planchamp. 

3 .  Judith,  f  s.  a.  après  sa  mère. 

Et  de  la  seconde  : 

4.  Jeanne,  n.  1615,  fem.  10  déc.  1637  de  David 
Miol,  bourgeois  de  Vevey,  contrat  du  2  juin  1638 
(F.  Dunant,  not.),  dot  2000  florins,  dont  1000  en 
don  de  Gaspard  De  la  Rue,  le  beau-père  de  sa  mère. 

5 .  Catherine,  n.  7  août  1617,  fem.  31  janv.  1641  de 
Maurice  Maistre,  hôte  de  l'Ecu  de  Genève,  contrat 
du  17  mars  1641  (J*  Vignier,  not.),  dot  de  4000 
florins;  elle  vivait  en  1648. 

6.  Judith,  fem.  14  avril  1644  de  Thomas,  f.  de 
Jacob  Aymé  et  de  Lea  Chapuis  (cont.  du  2  janv. 
1645.  Is.  de  Monthoux,  not.),  dot  4000  florins,  y 
compris  300  florins  de  legs  de  Gaspard  De  la  Rue. 


AMEAUX,  aussi  AMYAULX,  AMYOZ. 


Cette  famille  qui  ne  compte  que  trois  générations  à 
Genève,  y  aurait  passé  presque  inaperçue  sans  le  procès 
criminel  que  le  parti  calviniste  intenta  en  1546  au  con- 
seiller Pierre  Ameaux,  et  qui  ne  fut  qu'un  prétexte  de 
persécution  ou  d'intimidation  et  d'humiliation  à  l'égard 
du  parti  national,  au  moment  où  ce  parti  commençait  à 
se  remettre  de  sa  sanglante  défaite  de  1540.  Ce  procès 


12  AMBAUX,  AUSSI  AMYAULX,  AMYOZ. 

qui  a  été  publié  en  1863  par  J.-B.-G.  Galiffe  sous  le 
titre  «Nouvelles  pages  cPhistoke  exacte»,  est  des  plus 
instructifs  en  ce  qui  concerne  le  pouvoir  et  les  moyens 
d'influence  de  Calvin  dans  Genève. 

La  famille  Ameaux  ou  Amyoz  ne  doit  pas  être  con- 
fondue avec  celle  des  Amiot,  originaire^  de  Laon,  et  qui 
ne  vint  à  Genève  qu'en  1562. 

I.  Jean  Amioz,  cartier,  R.  B.  G  en  1478  i^r  7  florin? 

et  une  coulevrine;  il  est  mentionné  enV*98  sous 
le  nom  de  Jean  Amyaulx.  Comme  on  iV  trouve 
pas  d'autre  individu  de  ce  nom  au  rôle  dS^  *)0ur" 
geois,  c'est  certainement  lui  qui  était  le  p^e  "e: 

II.  Pierre  Amyeaux,  C.  G.  ainsi  signé,  mais  nornrn*  P^M 

souvent  Ameau  ou  Ameaux;  cartier,  du  CC  llpO» 
du  LX  1533.  34;  conseiller  1535.  36;  dul1^ 
1541  à  45  ;  derechef  conseiller  1545.  46,  et  c| 
taine  ou  gouverneur  de  l'artillerie  de  la  vilï 
Condamné  cette  même  année,  après  dix  semainj 
d'emprisonnement,  à  l'instigation  de  Calvin  qui 
casser  comme  trop  douce  la  sentence  déjà  trèd 
rigoureuse  des  Conseils,  à  faire  le  tour  de  la  ville] 
en  chemise,  tête  nue,  torche  au  poing,  puis  à  faire 
amende  honorable  à  genoux  devant  le  tribunal, 
en  criant  merci  à  Dieu  et  à  la  justice.  Les  motifs 
de  cette  condamnation,  qui  impliquait  la  dé- 
chéance de  tout  emploi  public,  étaient  :  «  d'avoir 
«  méchamment  et  vilainement  parlé  contre  la, 
«  parole  de  Dieu,  du  magistrat  et  des  ministres  ».  ' 


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AMEAUX,   AUSSI  AMYAULX,    AMYOZ.  13 

L'accusation  et  les  témoins  les  plus  hostiles  à 
l'accusé  ne  relevèrent  cependant  que  quelques 
propos  tenus  par  Ameaux  dans  l'intimité  en  pré- 
sence de  quelques  amis  qu'il  avait  invités  à  souper, 
sur  Calvin,  sur  sa  doctrine,  sur  les  magistrats 
calvinistes  et  sur  l'influence  croissante  du  parti 
français. 

Il  est  bon  d'observer  qu' Ameaux  était  lui-même 
un  des  plus  anciens  protestants  genevois,  et  qu'il 
n'avait  pas  eu  la  moindre  connexion  avec  la  fac- 
tion nationale  des  artichaux  qui  avait  expulsé  les 
réformateurs  rebelles  en  1538.  Mais  on  voit  dans 
son  procès  que  Calvin  avait  d'autres  raisons  pour 
lui  en  vouloir  personnellement,  peut-être  à  l'insu 
d' Ameaux  lui-même. 

Ép.  1°  Benoîte  Jaccon,  veuve  de  Jean  Mugnier. 
Son  second  mari  formula  contre  elle  plusieurs 
demandes  en  divorce  pour  adultères  réitérés; 
pendant  treize  mois  il  se  vit  impitoyablement 
débouté.  Calvin  avait  en  effet  pris  la  défense  de 
cette  femme  qui  prétendait  justifier  son  inconduite 
éhontée  par  des  passages  de  l'Ecriture,  mais  il 
fut  bientôt  obligé  de  recourir  au  Conseil  contre 
les  obsessions  de  cette  folle.  Ameaux  obtint  son 
divorce,  mais  ce  n'est  que  quatre  mois  après 
qu'elle  eut  été  mise  en  prison  pour  dévergondage 
qu'il  fut  autorisé  à  se  remarier  «  vu  la  conduite 
de  sa  femme  » .  On  ne  l'accusa  pas  moins  d'avoir 


14  d'argonne  ou  dargonne. 

favorisé  sa  débauche,  ce  qui  ne  l'empêcha  pas 
d'être  une  quinzaine  de  jours  plus  tard  un  des 
candidats  au  conseil  qui  obtinrent  le  plus  de  voix 
en  CC  presque  entièrement  composé  de  calvinistes. 
2°  Georgea  Marchiand,  f  26  déc.  1549  ;  — 
3°  15  fév.  1651,  Clauda  Boccard,  veuve  de  Pierre 
de  Rages,  hospitalier,  remariée  le  31  juil.  1552 
à  Mermet  Pictet,  C.  G.  —  Il  eut  de  sa  première  : 

III.  Bernardin  Ameaux,  n.  1529,  du  CC  1552,  f  le  10  nov. 
1562  à  32  ans,  étant  donc  entré  au  CC  à  22  ans. 
—  Ép.  :  l°le  1er  oct.  1550,  Jeanne,  f.  de  No.  Ulrich 

Embler  ou  Ambler  ;  2°  Guillauma ,  remariée 

déjà  le  19  av.  1563  à  Perceval  Roguet.  Bernardin 
Ameaux  eut  de  cette  dernière  alliance  un  fils  unique 
posthume,  f  à  six  semaines  le  25  janv.  1563. 
Ces  deuils  et  ces  veuvages  si  courts  sont  l'un  des  traits 

caractéristiques  de  cette  époque,  où  l'on  voyait  tant  de 

veuves  et  de  veufs  se  remarier  au  bout  de  quelques 

semaines. 


D'ARGONNE  ou  DARGONNE. 


I.  Jaquemin  d'Argonne  de  Nantes  en  Bretagne  f  avant 

1558,  fut  père  de  : 

II.  Jacques  d'Argonne,  retiré  à  Genève  pour  la  religion, 

puis  réfugié  dès  1558  à  Poully  au  pays  de  Gex,  où 
il  avait  dû  fuir  la  justice  calviniste.  H  était  sus- 


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r- 


D  ARCONNE   OU    DABGONNE.  15 

pecté  d'avoir  les  opinions  de  Boisée  et  Germain 
Colladon,  conseil  juridique  du  réformateur,  préa- 
visait pour  qu'on  le  punit  ainsi  que  les  trois 
ministres  Carmel,  Eynard  et  Grimault.  Ce  crime 
se  compliquait  pour  ces  derniers  d'opinions  favo- 
rables à  Servet,  on  l'avait  du  moins  déduit  de  la 
présence  dans  leurs  papiers  de  vers  latins  extraits 
d'un  livre  contre  la  mort  de  celui-ci.  Eynard  fut 
emprisonné  et  torturé  et  tous  trois  n'échappèrent, 
dit-on,  à  la  mort  que  par  ce  qu'ils  déclarèrent 
détester  les  opinions  de  cette  victime  de  l'intolé- 
rance. Dargonne  fut  encore  impliqué  avec  d'autres 
dans  un  procès  «  de  lèse  majesté  et  de  pratiques 
contre  le  roi  de  France  »  mais  on  ne  put  établir 
aucun  fait  à  sa  charge,  aussi  fut-il  libéré  (1558). 
Il  fut  père  de  : 

1 .  Esdras. 

2.  Kaymond,  qui  suit. 

3.  Nicolarde. 

4.  Humbert,  taffetassier,  reçu  B.  G.  13  nov.  1604, 
pour  10  écus  et  deux  seillots,  du  CC  1622, 
f  fév.  1626,  ayant  testé  le  22  nov.  1625,  substi- 
tuant à  sa  fille,  son  neveu  Gilles  pour  la  moitié,  ses 

amis  les  conseillers  Jean  Sarasin,  Louis  Trem- 
bley,  Jean  Sève  et  Antoine  Dangers  pour  l'autre 
moitié. 

Ép.  :  Esther,f.de  sire  Jean  Moissonier,  Maissonier 
ou  Massonier,  f  âgée  de  51  ans,  23   av.   1625. 


16  AUDÉOUD 

Il  en  eut  Esther,  n.  1606,  fem.  26  mai  1622,  de 
Philibert  Allemand,  B.  G. 
5 .  Susanne,  fem.  d'Antoine,  f.  d'Armand  Mathieu. 

III.  Raymond  d' Argonne,  f  avant  son  frère  fut  père  de  : 

IV.  Gilles  d'Argonne,  substitué  à  sa  cousine  Esther  par 

le  testament  de  son  oncle  Humbert. 


AUDÉOUD 


Cette  famille  est  originaire  du  Dauphiné  où  elle  possé- 
dait dès  le  XVe  siècle,  à  Saint-Laurent  du  Cros  en  Champ- 
saur  près  Saint-Bonnet,  arrondissement  de  Gap,  des  pro- 
priétés dont  une  partie  appartient  encore  à  l'une  de  ses 
branches,  restée  catholique  au  pays  de  ses  ancêtres.  Une 
autre  branche  se  réfugia  en  Suisse  pour  la  Religion  à  la 
Révocation  de  l'Édit  de  Nantes,  et  y  acquit  les  bourgeoi- 
sies de  Payerne,  de  Cudrefin  et  de  Genève,  où  elle  réside 
encore.  Un  rameau  de  cette  branche,  victime  de  la  Révolu- 
tion genevoise  de  1794,  est  toutefois  rentré  en  France  à 
la  fin  du  siècle  passé,  s'y  est  distingué  de  diverses  manières, 
et  y  a  contracté  des  alliances  de  premier  ordre. 

La  famille  Audéoud  paraît  avoir  été  assez  nombreuse 
en  Dauphiné,  et  la  Réforme  avait  pénétré  dans  d'autres 
branches  que  celle  de  Saint-Laurent  du  Cros,  témoin  le 
nombre  assez  considérable  d'individus  du  nom  d' Audéoud 
qui,  dans  le  courant  du  XVIIIe  siècle,  vinrent  de  divers 
endroits  du  Dauphiné  faire  bénir  leurs  mariages  à  Genève, 


^ 


AUDÉOUD.  17 

et  séjourner  plus  ou  moins  longtemps  dans  cette  ville,  alors 
que  les  cérémonies  religieuses  protestantes  étaient  derechef 
entravées  en  France.  Il  y  a  actuellement  (1907),  à  Paris, 
une  famille  Audéoud  protestante  originaire  de  Saint- 
Bonnet  et  qui  n'a  aucun  rapport  avec  le  rameau  français 
issu  de  la  branche  genevoise. 

Armes  :  D'après  Naville,  Grenus  et  Galiffe  :  d'or  à  la 
bande  d'azur  chargée  de  5  besants  d'argent,  accompagnée 
de  2  fleurs  de  lys  d'azur,  —  Grenus  place  sur  la  bande, 
trois  besants  et  2  demi-besants,  —  et  donne  aussi  une  barre 
pleine  au  lieu  de  la  bande.  —  Galiffe  donne  encore  d'azur 
à  la  colombe  d'argent  volant  au  dessus  d'une  mer  du  même. 
Enfin  les  Audéoud  restés  à  Genève  portent  ordinairement 
d'azur  à  l'ancre  d'or  flanquée  de  2  besants  du  même,  armes 
qu'ils  disent  avoir  été  adoptées  lors  delà  Réforme.  Devise: 
Audeo  et  Spero. 

Le  premier  Audéoud  dont  l'existence  soit  authentique- 
ment  prouvée,  est  Charles-Pierre  Audéoud  qui,  par  un 
acte  de  l'an  1518,  régla  le  partage  entre  ses  enfants  et 
héritiers  de  ses  biens  situés  à  Saint-Laurent  du  Cros  en 
Champsaur.  Selon  cet  acte,  il  fut  père  de  : 

1°  Etienne,  2°  Gorin,  3°  Bonnet,  4°  Jean,  5°  Pascal. 

Malheureusement  l'incendie  qui  consuma  en  1722,  les 
archives  de  la  commune  de  Saint-Bonnet,  nous  oblige  à 
laisser  une  lacune  de  près  d'un  siècle  entre  la  génération 
que  nous  venons  de  nommer  et  celle  que  nous  retrouvons 
sur  les  mêmes  lieux  au  commencement  du  XVII  siècle, 
savoir  : 


18  AUDÉOUD. 

I.  Jean  Audéoud,  vivant  en  1616,  connu  par  un  titre 
d'acquit  de  son  fils,  fut  père  de  : 

H.  Pierre  Audéoud,  n.  à  Saint-Bonnet,  possédait  un 
domaine  considérable  à  Saint-Laurent  du  Gros, 
qu'il  avait  acheté  ou  augmenté,  par  acte  d'acquisi- 
tion du  23  nov.  1616,  d'honnête  Susanne  Martin, 
fem.  de  Jaques  Audéoud  de  Saint-Laurent  du  Cros, 
qui  l'assista  en  cette  vente  (André  Queyrel,  not.); 
—  ép.  le  19  juin  1661  ou  1659,  Doucette,  f.  de 
Pierre  de  Bontoux,  avocat  au  parlement  de  Gre- 
noble, dont  il  eut  : 
1  •   Charles-Pierre,  qui  suit. 

2.  Etienne,  n.  etf  à  Saint-Bonnet. 

3.  Pierre-Frédéric,  qui  suivra. 

4.  Charles,  émigré  avec  son  frère  Pierre-Frédéric  en 
Suisse  où  il  mourut  sans  postérité. 

III.  Charles-Pierre  Audéoud,  émigra  aussi,  mais  ren- 
tra ensuite  dans  son  pays,  et  obtint  le  13  mai 
1717,  un  arrêt  de  la  cour  de  Grenoble,  qui  le 
maintint  dans  la  propriété  et  la  jouissance  des 
biens  de  son  père,  condamnant  à  vuider  les  lieux 
Claude  Amar,  qui  les  avait  acquis  en  1704,  de 
Pierre  Olivier,  cousin  du  dit  Pierre  Audéoud  et 
établi  par  lui  son  héritier,  à  la  charge  de  remettre 
les  dits  biens  au  premier  de  ses  enfants  qui  revien- 
drait de  l'émigration.  Les  contestations  entre  le 
possesseur  et  le  propriétaire  légitime  se  terminè- 
rent le  9  juin  suivant  au  moyen  d'un  compromis 


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AUDÉOUD.  19 

par  lequel  Claude  Amar  s'engagea  à  payer  à 
Charles-Pierre- Audéoud,  la  somme  de  99  livres, 
qui  fut  changée  en  une  pension  annuelle  de  4  livres 
19  sols  (Thomé,  not.).  Ce  Charles-Pierre  Audéoud 
fut  commissaire  des  gardes  des  eaux  et  forêts  de 
Champsaur;  il  s'était  marié  à  la  Haye  en  Hol- 
lande, et  fut  père  de  : 

IV.  Jean-Pierre  Audéoud,  n.  à  Paris  en  1713,  héritier 

de  tous  les  biens  de  son  père,  suivant  acte  du 
18  juin  1740  (Morel,  notaire  à  Saint-Bonnet;)  — 
ép.  Anne  Gautier  Belin,  f.  de  Dominique  Belin  et 
de  Jeanne  d'Astrevigne  de  Saint-Bonnet. 

V.  Pierre-Jean  Audéoud,  donataire  des  deux  tiers  des 

biens  de  son  père  par  acte  du  26  juin  1777 
(Cesmat,  not.  à  Ancelle).  —  Ép.  Madeleine,  f.  de 
Jean  Arnaud  et  de  Madeleine  Imbert. 

VI.  Jean- Antoine  Audéoud,  n.  31  déc.  1785.  Donataire 

du  quart  des  biens  de  son  père  par  acte  du  5  mars 
1810  (Robin,  not.  à  Saint- Julien)  ;  —  ép.  Anne, 
f.  de  Joseph  Meyer  et  de  Marguerite  Jossaud  de 
Saint-Laurent  du  Cros. 

1.  Marie-Anne- Mélanie,  n.  6  janv.  1811. 

2.  Jean-Louis-Isidor,  n.  4.  oct.  1814;  —  ép.  Rose, 
f.  de  Pierre  Davin  et  de  Madeleine  Erard  de 
Pesanson,  de  la  commune  de  Benevent. 

3 .  Rosalie,  n.  17  août  1816. 

4.  Jean-Laurent,  n.  30  av.  1818. 


20  AUDÉOUD. 

5.  Julie,  n.  25  nov.  1820,  religieuse  de  Saint-Claire 
au  couvent  de  Saint-Joseph  de  Gap. 

6 .  Marie,  n.  6  janv.  1827,  religieuse  au  même  couvent. 


ELI.  Pierre-Frédéric  Audéoud  (fils  de  Pierre),  n.  11  déc. 
1664  à  Saint-Bonnet,  émigra  en  Suisse  le  26  sept. 
1685  pour  cause  de  religion  ;  il  se  retira  d'abord 
à  Lausanne,  puis  à  Moudon,  et  à  Payerne,  alors 
aux  Bernois  ;  il  fut  reçu  bourgeois  de  cette  ville  le 
12  mars  1701  avec  son  frère  Charles  ;  le  22  mars 
1701  il  acheta  la  bourgeoisie  de  Cudrefin,  et  enfin 
le  13  fév.  1704  celle  de  Genève,  avec  ses  deux  fils 
aînés,  pour  5250  flor. ,  3  fusils,  3  gibecières  et  10 
écus  à  la  bibliothèque.  Il  possédait  aux  environs  de 
cette  dernière  ville  plusieurs  domaines,  entre  autres 
àBossey  et  à  Troinex;  ce  dernier  est  resté  dans  la 
famille  Audéoud  jusqu'en  1830.  Pierre-Frédéric  y 
mourut  le  3  mars  1738,  et  fut  enterré  le  4  dans  un 
caveau  de  l'église  de  Bossey.  —  Ép.  4  août  1696 
à  Berne,  Marie-Madeleine,  f.  de  Barthélémy  Mon- 
tillon,  d'Annonay  enVivarès,  et  de  Marie  Chomel, 
dont  il  n'eut  pas  moins  de  22  enfants,  entre  autres  : 

1 .  Marie-Doucette,  n.  à  Payerne  20  mars  1698,  f  le 
lendemain. 

2.  Marie-Madeleine,  n.  à  Payerne  25  juil.  1699,  f  le 
surlendemain. 

3.  Marie-Madeleine,  n.  à  Payerne  29  nov.  1700,  f 
28  av.  1711. 


AUDÉOUD.  21 

4.  Frédéric-Claude  qui  suit. 

5 .  David,  qui  suivra. 

6 .  Elisabeth,  dite  Isabelle  ou  Isabeau,  n.  à  Genève 
15  fév.  1705,  f  ibidem  28  déc.  1775;  —  ép.  à 
Genève  25  juil.  1745,  Jean  Serment,  f.  de  Michel 
et  de  Marguerite  Maréchal. 

7.  Daniel,  n.  à  Genève  2  av.  1706,  f  22  déc.  1714. 

8.  Abraham, n.  à  Genève  16  av.  1707,  f  1717. 

9 .  Jean-Pierre,  n.  à  Genève  25  janv.,  f  14  mai  1709. 

10.  Marie-Catherine,  n.  à  Genève  21  av.  1710,  fen 
bas  âge. 

11 .  Jean-Pierre,  n.  à  Genève  17  mai,  f  22  juin  1711. 

12 .  Jean-Gédéon,  qui  suivra. 

13.  Jean-René,  jumeau,  n.  à  Genève  29  août  1713, 
f  20  déc.  1714. 

14.  Marie- Jeanne,  jumelle,  n.  à  Genève  29  août, 
f  1er  sept.  1713. 

15.  Louise,  n.  à  Genève  5  av.  1715.  —  Ép.  à  Genève 
11  sept.  1740,  Etienne,  f.  d'Etienne  Agasse  et 
d'Anne  Plantamour,  f  3  mai  1777. 

16 .  André,  qui  suivra. 

IV.  Frédéric-Claude  Audéoud,  n.  à  Payerne4  déc.  1701, 
f  à  Plainpalais  1er  av.  1780;  —  ép.  1°  23  juil. 
1736,  Judith-Marie,  f.  de  Spe  Hugues  Romagnac, 
ministre,  f  1742  ;  2°  4  fév.  1743,  Marguerite,  f. 
de  Michel  Gaudy  et  d'Anne  Jaquemin.  Il  eut  de  la 
première  : 


22  AUDÉOUD. 

1.  Anne,  n.  à  Genève  17  mai  1637,  f  à  Plainpalais 
18fév.  1821. 

2 .  Frédéric,  qui  suit. 

3.  David,  n.  à  Genève  15  sept.  1739,  f  à  Troinex 

29  juin  1743. 

4.  Jean-François  dit  Jeannot,  n.  à  Genève  26  juil. 
1741,  f  à  Rolle.  -  Ép.  1°  23  juil.  1769.  Marie- 
Madeleine  Audéoud  f .  de  Jean-Gédéon  ;  2°  après 
1783,  Claudine-Henriette  Allaman,  f.  de  Jean- 
Baptiste  et  de  Jeanne  Martin. 

Et  de  la  seconde  : 

5 .  Michel,  qui  suivra. 

6.  Louise,  n.  à  Genève  13  août  1747,  f  avant  son 
père. 

V.  Frédéric  Audéoud,  n.  à  Genève  3  juil.  1738,  f  à  Troi- 

nex 23  av.  1818  ;  —  ép.  à  Chêne,  16  sept.  1764, 
Marie-Madeleine,  f.  de  David  Audéoud. 

1 .  Jaques-Laurent,  n.  à  Genève  3  nov.  1765,  f  27 
nov.  1832;  —  ép.  à  Chêne  1er  août  1795,  Jeanne- 
Lucile,  f.  d'Antoine  Favre  C.  G.,  et  de  Madeleine 

Salomon. 

2.  Frédéric  René,  n.  à  Genève  24  août  1767,  f  27 
fév.  1801,  associé  de  la  maison  Courvoisier  au 
Locle. 

3.  Marie-Madeleine,  n.  à  Genève  19  mars  1770,  f 

30  av.  1789. 

4.  Michel-David,  qui  suit. 

VI.  Michel-David  Audéoud,  n.  à  Troinex  11  août  1771, 


r 


AUDÉOUD.  23 

f  10  oct.  1860;  —  ép.  à  Genève  6  fév.  1796, 
Elisabeth-Judith,  f.  de  Laurent  Zollicoffre  et  de 
Françoise  Rilliët  : 

1 .  Marie-Agnès  soit  Mary,  n.  àGenève  10  déc.  1796, 
f  13  mai  1831;  fem.  à  Genève,  12  juin  1819,  de 
Gédéon- Jaques  Audéoud,  f.  d'Aimé  Louis  et  de 
Jeanne-Marie  Sues. 

2 .  Frédéric,  qui  suit. 

3.  Laurence-Renée,  n.  à  Troinex  13  août  1801,  f  à 
Genève  20  av.  1818. 

4.  Elisabeth,  n.  à  Troinex  25  oct.  1809,  f  à  Genève 
1 1  déc.  1817. 

VII.  Frédéric  Audéoud,  n.  à  Troinex  8  déc.  1798,  f  1« 
juin  1885  ;  —  ép.  à  Genève  31  juil.  1825,  Fran- 
çoise-Guillelmine,  f.  de  Jean  Filliol  et  de  Jeanne- 
Marie  Roland. 

1.  Jean-Adolphe,  n.  à  Genève  23  mai  1816,  qui 
suit. 

2.  Jules-David,  n.  à  Genève  18  mars  1828,  qui 
suivra. 

3 .  Jeanne-Marie,  n.  à  Genève  23  fév.  1830,  f  7  oct. 
1879,  fem.,  12  déc.  1855,  de  J.-Fr.-G.  Dunant, 
f .  de  Pierre  et  de  Jeanne  Bellamy. 

4.  Jacques-Georges,  n.  à  Genève  3  août  1831,  f 
Tannée  suivante. 

5  .    Adèle,  n.  àGenève  20sept.  1835,  f  13mars  1852. 
6 .    Elisaheth-Malvina,  n.  à  Genève  26  av.  837,  f  s.  a. 
11  juil.  1864. 


24  AUDÉOUD. 

7 .  Elie  n.  à  Genève  5  mars  1839  f  à  Stutgard  3  janv. 
1901  ; — ép.  :  1886,  Louise  Michaels,  veuve  Bender. 

8.  Eugène,  n.  à  Genève  17  mars  1845. 

VIII.  Jean- Adolphe  Audéoud,  n.  à  Genève  23  mai  1826, 

f  2  janv.  1878  ;  —  ép.  29  sept.  1853,  Emilie,  f.  de 
J.  Samuel  Viande  et  de  Françoise-Etiennette 
Patry. 

1 .  Louise-Emma,  n.  12  janv.  1855. 

2.  Frédérika-Fanny,  n.  28  janv.  1856,  fem.  17  juil. 
1888,  de  Charles-Frédéric  dit  Fritz  Benz,  f.  de 
Charles-Fréd.  et  de  Rosalie  Yersin. 

3.  Jules-Emile,  n.  12  nov.  1857. 

4 .  Jean-François,  qui  suit. 

5.  Théophile-Henri  suivra. 

6.  Adële-Eugèuie,  n.  28  déc.  1866. 

7.  Paul-Louis  Audéoud,  n.  5  janv.  1871. 

IX.  Jean-François  dit  Francis  Audéoud,  n.  28  mai  1862  ; 

ép.  :  4  fév.  1892,  Jeanne-Louise,  f.  de  Jean- Fran- 
çois Constantin  et  de  Joséphine-Pernette  Plan. 

1.  Jeanne- Simone,  n.  27  oct.  1892. 

2.  J  émue-Marcelle,  n.  4  juil.  1894. 

3.  Jeanne- Yvette,  n.  27  juil.  1896. 

4.  Jeanne- Isabelle,  n.  10  août  1898. 

5.  Je&uue-Marianne,  n.  4  déc.  1900. 

6.  Iforre-François-Jean,  n.  14  déc.  1901. 


XL  Théophile-ffercri  Audéoud,  (f.  de  Jean-Adolphe  et 
d'Emilie  Viande)  Dr-méd.,n.  12mars  1864;  —  ép.: 


AUDÉOUD.  25 

16  oct.  1895,  Louise- Alexandrine-Aiice,  f.  de 
Charles-François- Abraham  Chapoisat,  (d'Aclens, 
canton  de  Vaud)  et  de  Jeanne-Françoise  Malègue. 

1.  Jfe<w-Edouard- Adolphe,  n.  28  juil.  1897. 

2.  Gabrielle- Alice- Jeanne,  n.  2  sept.  1901. 

3.  lfo#er-Charles-Henri,  n.  7  nov.  1904. 


Vin.  Jules-David  Audéoud  (fils  de  Frédéric  et  de  Fran- 
çoise Filliol),  n.  18  mars  1828,  f  19  oct.  1877; 
—  ép.  :  28  fév.  1857,  Louise-Elisa,  f.  de  Jean- 
Samuel  Viande  et  de  Françoise-Etiennette  Patry. 

1 .  Samuel-Edouard ,  n.  8  déc.  1857  ; —  ép.  :  21  juin 
1900,  Ida-Mary-Georgine,  f.  de  Jean-François 
Monnet,  de  Krieg3tâtten  (Soleure),  et  de  Rose- 
Adèle  Clerc,  veuve  de  Stanislas- Alfred  Klott. 

2.  Frédéric- Henri,  n.  30  déc.  1858,  j  8  fév.  1859. 

3.  Gustave-Frédéric,  n.  22  mars  1860,  j  24  janv. 
1869. 

4.  Adolphe- Ernest,  n.  2  av.  1862;  —  ép.  :  à  Cor- 
sier  sur  Vevey,  14  sept.  1893,Augusta-Madeleine, 
f.  de  Ch.  William  Cuénod  et  de  Sophie-Lucie 
Mayor  de  Montricher,  dont  il  a  Sylvain-Pierre, 
n.  7  juin  1894. 

5.  Pauline-ilfane,  n.  17  nov.  1865. 

6.  Sophie-Eugénie,  n.  14  fév.  1869. 


V.  Michel- Audéoud  (fils  de  Fréd.  -Claude  et  de  Marg. 


26  AUDÉOUD. 

Gaudy),  n.  à  Genève  3  sept.  1743.  Ami  du  fameux 
Necker  et  inventeur  à  Paris  du  système  des 
billets  solidaires  ;  du  CC  1782-84,  auditeur  1785, 
fusillé  à  Genève  par  le  parti  révolutionnaire  le 
9  août  1794  au  pied  du  bastion  du  Pin,  sous  les 
fenêtres  de  son  appartement.  —  Ép.  :  12  juin 
1769,  à  Genève,  Elisabeth,  f.  de  Louis  Vignier  et 
de  Judith  Paris. 

1 .  Louis,  qui  suit. 

2 .  Frédéric  Barthélémy,  qui  suivra. 

3.  Anne,  n.  à  Genève  14  mai  1776,  f  28  nov.  1840, 
fem.  à  Genève  15  juil.  1793,  de  Louis-Gabriel  Cra- 
mer, f.  de  Philibert  et  de  Catherine  Wesslowsky, 
officier  au  régiment  de  Diesbach. 

4.  Théodore,  qui  suivra. 

VI.  Louis  Audéoud,  n.  à  Genève  20  mars  1771.  Émigra 
en  France  après  la  révolution  de  Genève  dont  son 
père  avait  été  victime,  et  devint  dès  1809,  inspec- 
teur général  des  contributions  indirectes  du  dépar- 
tement du  Gers,  et  directeur  du  département  de 
lre  classe  à  Strasbourg;  naturalisé  français  par 
ordonnance  royale  du  31  janv.  1815;  nommé 
chevalier  du  Lys  par  le  duc  d'Angoulème  à  sa 
rentrée  en  France  1814,  à  Auch,  et  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur  par  brevet  du  roi  Louis  XVIII 
du  10  nov.  1821.  Il  était  retourné  en  catholicisme 
qui  resta  la  religion  de  ses  descendants  ;  f  à  Bor- 
deaux  24  juin    1843.   —  Ép.  :  8  vendémiaire 


AUDÉOUD.  27 

de  l'an  VI,  29  sept  1797,  Antoinette  Made- 
leine, f.  du  comte  Marc- Antoine  de  Levis-Lugny, 
colonel  du  régiment  de  Picardie,  et  de  Louise- 
Madeleine  Grimod  de  la  Reynière.  (Elle  était 
veuve  en  premières  noces  du  marquis  Guy-Henri- 
Joseph-Thérèse  de  Levis  de  Gaudin)  ;  2°  à  Lyon 
13  juil.  1813,  Elisabeth- Joséphine,  f.  de  Jean- 
Marc  Bonnafous  et  d'Anne-Françoise  Peschier.  Il 
eut  de  la  première  : 

1 .  Louis-Palamède  Audéoud,  n.  à  Paris  le  9  thermi- 
dor an  VII,  27  juil.  1799.  f  s.  p.  à  Paris  15  nov. 
1822,  garde  du  corps  de  Louis  XVIII,  compa- 
gnie de  Luxembourg,  puis  lieutenant  au  régiment 
des  carabiniers  du  comte  d'Artois. 

Et  de  la  seconde  : 

2 .  Louis-Marie- Alphonse,  qui  suit  : 

3 .  Louis-Eugène-Maurice,  n.  à  Strasbourg  4  juin 
1818,  f  ibidem  2  mars  1823. 

4 .  Louisa-Pauline-Théodora,  n.  à  Strasbourg  12  nov. 
1824,  f  à  Bordeaux  17  mai  1833. 

VII.  Louis-Marie- Alphonse  Audéoud,  n.  à  Auch  9  août 
1814  ;  a  abjuré  le  protestantisme  à  Fribourg  en 
Suisse,  en  1843.  —  Ép.  :  8  mai  1847  à  St-Mihiel, 
(Département  de  la  Meuse),  Marie-Louise-  Char- 
lotte, f.  de  Charles  de  Rouyn,  de  la  Malmaison 
(des  anciens  Drouin  du  Tardenois),  officier  aux 
flanqueurs  de  la  garde  impériale,  et  de  Marie- 
Barbe-Emilie  Boulanger,  n.  à  Saint-Mihiel. 


28  AUDÉOUD. 

1.  Louis-Marie-ilfarceZ,  n.  à  Buxières  près  Saint- 
Mihiel,  17  sept.  1848,  colonel  au  9°  régiment 
de  dragons,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  f 
9  fév.  1901. 

2.  Marie-  Michel-  Alexandre  -Bené,  n.  à  Buxières 
9  sept.  1854,  général  de  brigade,  commandeur  de 
la  Légion  d'honneur,  a  fait  avec  distinction  la 
campagne  du  Soudan  (1887),  l'expédition  d'Abo- 
mey  et  celle  contre  Samory. 

3 .  Charles-Marie-Félix-Etienne,  qui  suit. 

4.  Marie- Charles- Hubert-André,  n.  2  nov.  1865, 
capitaine  au  6me  hussards,  officier  de  la  Légion 
d'honneur. 

VIII.  Charles-Marie-Félix-.M6wwe  Audéoud,  n.  à  Saint- 
Mihiel  4  fév.  1856,  capitaine  de  cavalerie  en 
retraite,  officier  de  la  Légion  d'honneur  ;  ép.  :  20 
oct.  1885  Elisabeth-Henriette  de  Maud'huy,  fille 
de  Pierre-Adrien  et  de  Thérèse-Joséphine  Obry, 
n.  18  av.  1858. 

1.  Anne  -Marie-  Charlotte  -Thérèse,  n.  2  fév.  1890. 

2.  Marcel-Mcfed,  né  18  oct.  1892. 


VI.  Frédéric -Barthélémy  Audéoud  (f.  de  Michel  et 
d'Elisabeth  Vignier),  n.  à  Genève  20  juil.  1772, 
f  à  Paris  30  juin  1823.  —  Ép.  :  1°  Louise-Eléo- 
nore,  f.  de  Jacob  Dupan  et  de  Marie  Dutron, 
veuve  André;  2°  7  mars  1818,  Charlotte,  f.  de 


^ 


AUDÉOUD.  29 

Jean-René  Des  Arts  et  de  Jacqueline  Françoise 
Roux.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jwtes-Louis-Elisée,  n.  à  Paris  17  sept.  1797,  f  le 
20  juin  1831.  —  Ép.  :  Agrès-Désirée  Lacoste, 
dont  il  a  Juliette,  fem.  en  1847  de  Jules  Hunziker. 

2 .  Gfeartes-Frédéric-René,  n.  à  Paris  18  sept.  1798, 
f  1860  ou  62. 

3 .  Edouard,  n.  à  Paris  10  juil.  1804, f  9  juil.  1833. 

Et  de  la  seconde  : 

4 .  Théodore  qui  suit. 

VII.  Jacques- Théodore  Audéoud,  n.  à  Paris  6  janv.  1819, 

f  à  Chatou  13  oct.  1899.  —  Ép.  :  1er  mars  1848 
Julie-Elisa  Fournier,  f.  de  Louis  et  de  Geneviève 
Galinière.  Il  fut  père  de  : 

VIII.  Paul  Jules  Audéoud,  n.  1838;  ép.  :  Anaïs  Delacour. 

1 .  Frédéric,  f  à  5  ans,  en  1869. 

2.  Jules-Maurice,  n.  24  déc.  1863,  f  5  juil.  1907. 


VI.  Théodore  Audéoud  (f.  de  Michel  et  d'Elisabeth 
Vignier),  n.  à  Genève  28  mai  1779,  f  août  1854. 
Chevalier  de  Tordre  Saint-Hubert  de  Lorraine,  de 
Tordre  de  Saint-Louis  et  de  la  Légion  d'honneur  ; 
officier  d'ordonnance  à  Tétat-major  du  comte 
d'Artois  qui  le  nomma  chef  d'escadron  en  1815, 
attaché  au  service  particulier  du  duc  de  Berry  ; 
membre  du  conseil  de  préfecture  du  Bas-Rhin 
1816,  démissionnaire  1819,  renommé  en   1822, 


30  ÀUDÉOUD. 

démissionnaire  1830  ;  dès  1797  il  avait  été  se 
mettre  en  Angleterre  à  la  disposition  de  Monsieur, 
et  les  princes  l'employèrent  à  diverses  missions 
importantes  jusqu'au  moment  où  il  fut  arrêté  et 
détenu  au  Temple  à  Paris,  puis  déporté  en  Hol- 
lande par  ordre  de  Bonaparte.  —  Ép.  à  Strasbourg 
18  juil.  1805,  Marie-Antoinette- Jeanne- Fortunée, 
f.  de  Joseph-Salomon  Rumpler,  d'ancienne  noblesse 
allemande,  juge  royal  des  forts  et  citadelles,  et  de 
Madeleine-Sabine  Laquiante. 

1.  Alfrède- Marie-Françoise,  n.  à  Venise  17  sept. 
1807,  f  à  Strasbourg  17  av.  1815. 

2.  Emma-Marie-Françoise,  n.  à  Venise  6  août  1809, 
f  à  Strasbourg  8  mars  1815. 

3.  Anne-(Nancy)-Marie-Françoise,  n.  à  Genève  12 
août  1811  ;  —  ép.  :  19  août  1834,  Alphonse-Henri- 
Philippe  de  Bernard  de  Montbrison  (de  vieille 
noblesse  provençale),  ancien  officier  aux  chasseurs 
à  cheval  de  la  garde  royale,  f.  de  Louis-Simon- 
Joseph  de  Bernard  de  Montbrison,  capitaine  du 
génie,  recteur  de  l'académie  de  Strasbourg  et 
sept  fois  président  du  Conseil  général  du  Bas-Rhin, 
et  de  Marie  -  Philippine  -  Frédérique  -  Dorothée 
d'Oberkirch,  baronne  du  Saint-Empire,  fille  de 
celle  qui  a  laissé  d'intéressants  mémoires  sur  son 
pays  et  son  époque. 

4.  Louis  qui  suit. 

VII.  Louis  Audéoud,  n.  à  Strasbourg  9  oc  t.  1816,  f  à 


F' 


AUDÉOUD.  31 

Avolsheim  4  mai  1877  ;  —  ép.  :  à  Saint-Mihiel 
18  nov.  1846  Marie -Henriette -Charlotte,  f.  de 
Charles  de  Rouyn  et  de  Marie-Barbe -Emilie  Bou- 
langer, f  à  Avolsheim  3  juin  1904. 

1 .  Marthe-Marie,  n.  à  Saint-Mihiel  14  av.    1848, 
fem.  de  Maurice  de  Montbrison. 

2 .  Raymond,  n.  à  Avolsheim  28  juil.,  f  10  déc.  1849. 

3 .  Berthe-Marie,  n.  à  Avolsheim  4  sept.  1850,  f  à 

Saint-Dié  13  août  1889,  fem.  d'Anatole  de  Brye. 

4.  Raymond,  n.  à  Saint-Mihiel  30  janv.  1853,  f  18 
fév.  1873. 

5.  Lucy,  n.  à  Avolsheim  en  mai  1855,  f  6  av.  1871. 

6.  Marie,  n.  à  Saint-Mihiel  18  fév.  1859. 


IV.   David  Audéoud  (f.  de  Pierre-Fréd.  et  de  M.-Mad. 

Montillon),  n.  àPayerne  20  sept.  1703,  f  à  Genève 
14  mars  1759;  —  ép.  :  à  Chêne  23  sept.  1736 
Catherine,  f.  de  David  Petieu  et  de  Catherine 
Bermond,  f  15  août  1760. 

1 .  Catherine,  n.  à  Genève  2  av.  1737,  f  à  Plain- 
palais  12  juin   1818;    —    ép.    1er  juin    1766, 

Philippe,  f.  d'Etienne  Agasse  et  d'Angélique 
Iselin. 

2.  Marie- Madeleine,  n.  à  Genève  17  janv.  1739,  f 
3  fév.  1804  ;  —  ép.  à  Genève,  16  déc.  1764,  Fré- 
déric, f.  de  Fréd.-Claude  Audéoud  et  de  J.-M. 
Romagnac. 


32  AUDÉOUD. 

3 .   Jaques-Laurent,  qui  suit. 

V.  Jaques-Laurent  Audéoud,  n.  à  Genève,  10  fév.  1740, 

f  à  Plainpalais  15  oct.  1802*  ;  —  ép.  à  Chêne, 
20  av.  1766,  Renée-Françoise,  f.  de  Samuel  Coulin 
et  de  Madeleine  Serre. 

1 .  Frédéric-Samuel,  qui  suit. 

2.  Catherine,  n.  à  Genève  29  fév.  1768,f8fév.  1784. 

3.  Marie-Madeleine,  n.  à  Genève  21  déc.  1769,  f  18 
fév.  1796. 

4.  Marie-Louise,  n.  à  Genève  26  août  1772,  f  7  mars 
1790. 

5.  Jeanne-Marguerite,  n.  à  Genève,  5  déc.  1776,  f 
4  mai  1796. 

6 .  Samuel-Daniel-Frédéric,  n.  àGenève, 30 août  1 792, 
t  à  Plainpalais  17  août  1794. 

VI.  Frédéric-Samuel- Audéoud,  n.  à  Genève  25  juin  1767, 

f  à  Paris  4  juin  1831  ;  —  ép.  à  Chêne,  10  nov. 
1793,  Jeanne-Elisabeth,  f.  de  Jean-Louis  Fazy, 
dit  Fazy  desUergues,  et  d'Antoinette  Joannin. 

1.  Filles  jumelles,  n.  à  Genève  1794,  f  17  janv.  et 

2.  2  fév.  1795. 

3.  Jeanne-Marie,  n.  à  Genève  1er  oct.  1796,  f 
10  déc.  1874.  —  Ép.  :  28  août  1819,  André-Léo- 
nard, f.  d'Henri  Melly  et  de  Jeanne-Conradine- 
Antoinette  Schwarz. 

4.  Laure-Renée,  n.  àGenève  31  déc.  1798,  f  à  Paris 
18  juin  1823. 

5 .  Auguste- Jacques,  qui  suit. 


AUDÉOUD.  33 

VII.  Auguste- Jacques  Audéoud,  n.  à  Genève  6  nov.  1 801, 

chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  f  auPetit-Sacon- 
nex  10  oct.  1860  ;  —  ép.  à  Genève  29  fév.  1840, 
Marie- Antoinette,  f.  de  Charles-Etienne  Chevrier 
et  de  Jeanne-Emilie  Melly. 

1.  Georges-Emile,  qui  suit. 

2 .  Henri- André,  n.  au  Petit-Saconnex  20  juin  1844, 
f  s.  a.  28  av.  1875  à  Alger. 

VIII.  Georges-Emile-Audéoud,  n.  30  déc.  1840,  f  4  janv. 

1889  ;  —  ép.  1°  2  sept.  1865,  Emille-Adélaïde- 
Opportune  Montex,  f.  de  François  et  de  Marie- 
Adélaïde  Yvonet,  f  6  mai  1876;  2°  8  juil.  1876, 
Marie,  f.  de  Jean-Claude  Baud  et  de  Pernette 
Monnier.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  U.enri-Auguste,  n.  19  mai  1868  ;  f  20  juin  1905  ; 
—  ép.  4  oct.  1890,  Magdalena  Nufer,  f.  de 
Johanès  et  de  Magdalena  Zumbrunnen,  div.  2  av. 
1905,  dont  il  eut  :  a)  Georges-Emile,  n.  à  Plain- 
palais  30  juin  1891.  h)  Augusta. 

2 .  Henri- Emile,  n.  17  août  1873  ;  —  ép.  24  fév. 
1894,  Jeanne-Louise,  f.  de  Jean-Louis- Aristide 
Regard-Pellagru  et  d'Henriette- Antoinette  Auber- 
son,  dont  il  a  :  Charles-Albert,  n.  10  nov.  1894. 

Et  de  la  seconde  : 

3 .  Jean-Henri,  n.  28  av.  1877,  f  à  Oran  21  mai 
1902. 

4.  Charles-Edouard,  n.  à  Thônex  3  août  1878,  f  à 
Chêne-Bourg  12  déc.  1902. 


34  AUDÉOUD. 

5.  Susanne-Henriette  n.  à  Thônex  7  juin  1880,  f  à 
Chêne-Bourg  2  mai  1896. 

6.  Marie-Thérèse,  n.  3  mars  1882,  f  à  Chêne-Bourg 
8  août  1902. 

7.  Jeanne-Marguerite,  n.  23  déc.  1886. 


IV.  Jean-Gédéon-Audéoud  (f.  de  Pierre-Frédéric  et  de 
Marie-Madeleine  Montillon),  n.  à  Genève  12  juil. 
1712,  f  à  Chancy  9  mars  1774  ;  —  ép.  à  Genève, 
4  juin  1741,  Marie-Françoise,  f.  de  Théodore 
Avril  et  de  Marthe-Catherine  Ritter. 

1.  Marc-Théodore,  n.  à  Genève  16  mars  1742,  f 
26  janv.  1743. 

2.  Marie-Madeleine,  n.  à  Genève  26  mars  1744,  f 
13  janv.  1783  ;  —  ép.  Jean-François,  f.  de  Fré- 
déric-Cl.  Audéoud  et  de  J.-M.  Romagnac. 

3.  Louise,  n.  à  Genève  2  nov.  1745,  f  25  juil.  1803  ; 
—  ép.  :  à  Genève,  18  juin  1775.  Jacob,  f.  de 
Jacob  Millenet  et  de  Pernette  Santoux. 

4.  André,  n.  à  Genève  4  juin  1747,  f  27  mai  1768. 


IV.  André  Audéoud  (f.  de  Pierre-Frédéric  et  de  Marie- 
Madeleine  Montillon),  n.  à  Genève  28  juil.  1717,  f 
à  Bossey,  30  oct.  1783  ;  —  ép.  :  à  Bossey,  24  déc. 
1753,  Marie-Marguerite,  f.  de  Jean- Jacques  Pou- 
lain de  la  Barre  et  de  Sara  Jaquet. 


AUDÉOUD.  35 

1 .  Jean-Louis- Aimé,  qui  suit: 

2 .  Louise-Renée,  n.  à  Genève  6  août  1756,  f  6  janv. 
1787. 

3 .  Marie,  n.  à  Genève  21  oct.  1757,  f  10  janv.  1786. 

4.  Marie-Marguerite- Aimée- Andrienne,  n.  à  Genève 
14juil.  1759,  f  9  juil.  1768. 

5 .  Aimé-Louis,  qui  suivra. 

V.  Jean-Louis-Aimé  Audéoud,  n.  à  Genève  26  oct.  1754, 
f  27  janv.  1810  ;  —  ép.  au  pays  de  Vaud,  23  av. 

1779,  Marie-Elisabeth,  f.  de Mathey-Doret 

et  de Berthollet. 

1.  Marie-Madeleine,  n.  à  Genève  20  juin  1780,  f 
12  déc.  1800;  —  ép.  19  fév.  1800  à  Genève, 
Philippe-Gaspard,  f.  de  Pierre  Mouchon  et  de 
Jeanne-Louise  Richard.     . 

2 .  André-François,  qui  suit. 

3 .  Louis-Charles-Alexandre,  qui  suivra. 

VI.  André-François  Audéoud,  n.  à  Genève  13  mars  1782, 
f  4  janv.  1856,  D.  C.  R.  1820;  —  ép.:  à  Genève 
20  mars  1816,  Andrienne,  f.  d'Antoine  Duvil- 
lard,  professeur,  et  de  Marthe-Sara  Masbou,  f  23 
nov.  1859. 

1.  Antoine,  n.  à  Genève  15  fév.  1817,  f  le  mois 
suivant. 

2.  Antoinette,  n.  à  Genève  10  août  1818,  f  14  mai 
1891  ;  —  ép.  à  Genève,  16  oct.  1839,  Louis- 
Charles  Chêne vière,  ministre  du  saint  Évangile, 


36  AUDÉOUD. 

f.    du  professeur    Jean-Jaques    Chenevière    et 
d'Adrienne-Constance  Bourdillon. 

3 .   Aimée-Suzanne,  n.  à  Genève  3  juin  1820,  f  2 
août  1837. 


VI.  Louis-Charles- Alexandre  Audéoud,  (f.  de  J.-L.-Aimé 
et  de  Marie  Mathey-Doret),  n.  à  Genève  14  juil. 
1788,  D.  C.  R.,  f  1861  ;  —  ép.  à  Genève, 
18  mars  1823,  Marie,  f.  d'Antoine  Puvillard  et 
de  Marthe-Sara  Masbou,  f  8  mars  1859  ;  dont  il 
eut  : 

VIL  Théodore.  Louis- Antoine  Audéoud,  n.  24  fév.  1824, 
avocat  puis  notaire,  f  18  fév.  1892  ;  —  ép.  : 
1°  15  av.  1851,  Anne-Marguerite,  f.  de  Guil- 
laume-Alfred Long  et  de  Suzanne-ZéliaPelou,  f 
26  sept.  1861  ;  2°  à  Paris,  18  oct.  1865,  Emilie- 
Fanny,  f.  d'Adolphe -Louis -François -Théodore 
Monod  et  d'Hannah  Honymann. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  CftarZes-Edouard,  qui  suit  : 

2.  Alfred-Loms,  n.  16  août  1853,  colonel  au  corps 
d'Etat  major,  chef  d'Etat  major  du  Ier  corps  d'ar- 
mée(l  898-1905),commandant  des  écoles  centrales. 

3.  Eléonore,n.  4  mai  1855. 

4.  Hélène-Susanne,  n.  19  août  1857. 

5.  Marie-Antoinette,    n.  19  sept.  1861,  f  1er  août 

1869. 


"> 


AUDÉOUD.  37 

Et  de  la  seconde  : 

6 .  Adolphe-Gmllbume,  publiciste,  n.  4  oct.  1866  ;  — 
ép.  :  lljuil.  1895,  à  St-Privé  (Loiret),  Valentine- 
Louise  Chéradame,  f.  de  Jean-Léopold  et  de 
Mathilde  Wheatcroft,  dont  il  eut:  Théodore- 
Georges-Daniel,  n.  5  juil.  1896,  f  16  janv.  1904. 

7  .  Auguste- Antoine,  n.  3  janv.  1868,  f  à  Château- 
d'Œx,  27  déc.  1889. 

8.  Jfarimme-Caroline,  n.  17  mars  1869. 

9.  Jeanne-Marie- Constance,  n.  1er  août  1870. 

10.  Louise-Dorothée,  n.  11  fév.  1872. 

11.  Georges-Elie,  n.  6  juin  1874,  Dr-méd.,  capitaine 
dans  les  troupes  sanitaires. 

12 .  Sophie-Lêonie,  n.  4  sept.  1876. 

13.  TFïZftam-François,  n.  14  mai  1878,  missionnaire 
à  Maculahe  (Sud  Afrique);  —  ép.  8  av.  1905, 
Louisa-Lydia,  f.  de  Frédéric- Wilhelm  Hofmann 
et  de  Julie  Stickel. 

VIII.  Chartes-Edouard  Audéoud,  n.  28  mars  1852,  f  8 
juil.  1898;  —  ép.  à  Fleurier,  24  mai  1888, 
Louise-Laurence  Kunz,  f.  de  Jean-Christian  et 
de  Jeanne-Marie  Reusser. 

1.  Alfred,  n.  31  mars  1889. 

2 .  Anna- Marguerite,  n.  29  mai  1890. 

3.  Emilie-Marianne,  n.  14  nov.  1891. 

4.  Eléonore,  n.  4  fév.  1894. 


38  AUDÉOUD. 

V.  Aimé-Louis  Audéoud  (f.  d'André  et  de  Marie-Mar- 

guerite Poulain  de  la  Barre),  n.  à  Genève  14  mai 
1763,  f  au  Petit-Saconnex  10  fév.  1837,  D.  C.  K. 
-r  ép.  àGenthod,  21  janv.  1787,  Jeanne-Marie, 
f.  de  Jean- Jaques  Sues  et  de  Marie  Francillon  de 
Candolle  : 

1 .  Gédéon-Jaques,  qui  suit  ; 

2.  Jean-François  dit  James,  qui  suivra. 

3.  Marie- Aimée-Elisabeth,  n.  au  Petit-Saconnex 
23  mai  1795  ;  —  ép.  4  déc.  1820,  Charles,  f.  de 
Jacob  Francillon  et  de  Marianne  Mercier. 

4.  Elisa,  n.  au  Petit-Saconnex  18  juin  1804;  f  à 
Genève  29  mars  1842  ;  —  ép.  :  à  Genève,  7  fév. 
1828,  Gaspard  Breitmayer  f.  de  Christophe  et 
d'Angélique  de  Gallatin. 

VI.  Gédéon-Jaques  Audéoud,  n.  à  Genève  4  fév.  1788, 

f  à  Genève  23  juil.  1840,  capitaine  d'artillerie 
au  service  de  France,  fit  sous  l'Empire  les  campa- 
pagnes  d'Allemagne  et  de  Russie  ;  directeur  des 
arsenaux  de  Genève  et  commandant  supérieur  de 
la  garnison;  —  ép.  à  Genève  12  juin  1819, 
Mary,  f.  de  David  Audéoud  et  d'Elisabeth  Zolli- 
kofer. 

1.  Pauline-Michelle-Elisabeth,  n.  20  août  1823,  f 

12  avril  1865;  fem.  de  Paul,  f.  de  Jean-Phi- 
lippe Bourne  et  de  Marie  Subilia,  des  Vallées  vau- 
doises. 

2.  Marie-Louise,  n.  10  juin  1826,  f  4  juil.  1831. 


BALLET.  39 

3.  Frédérique-Françoise,  n.  29  nov.  1827,  fem.  à 
Chavornay,  18  déc.  1863,  de  François,  f.  de  Jean- 
Daniel  Malherbe  et  de  Marie  Favre. 


VI.  Jean-François  dit  James  Audéoud,  (f.  d'Aimé-Louis 
et  de  Jeanne-Marie  Sues),  n.  2  oct.  1793,  f 
12  mars  1857.  Amateur  de  peinture  très  distin- 
gué, propriétaire  d'une  galerie  de  tableaux  remar- 
quable, président  de  la  Classe  des  Beaux-Arts  à 
Genève.  —  Ep.  Étiennette,  f.-de  Jean  Binet  et 
d'Antoinette  Lagier,  f  16  juin  1869. 
1.  Alexandre,  n.  2  fév.  1818,  f  23  mai  1896;  — 
ép.  18  oct.  1851,  Marie- Andrienne,  f.  de  Jean 
Grosjean  et  de  Marie- Andrienne  Baumgartner. 


BALLET 


I .  Humbert  Ballet,  ne  vivait  plus  au  27  janv.  1464. 

Ep Moncéard,  qui  était  morte  à  la  même 

époque  ;  elle  est  nommée  dans  la  lettre  de  bour- 
geoisie de  ses  fils. 

1 .  Claude,  reçu  B.  G.  1464. 

2 .  Guillaume,  qui  suit. 

II.  Guillaume  Ballet,  reçu  B.  G.  avec  son  frère  Claude  le 

27  janv.    1464,   conseiller   1483-1500,   âgé   de 
50  ans  en  1484,  mentionné  ailleurs  en  1493.  — 


40  BANQUET. 

Ep.  No.  Jeanne veuve  et  tutrice  de  ses  enfants 

en  1508,  chargée  par  eux  en  1523  du  recouvre- 
ment des  censés  et  services  qui  leur  appartenaient 
dans  toute  la  terre  de  Lancy  ;  elle  vivait  encore  en 
déc.  1527. 

1 .  Louis,  prêtre. 

2 .  Aymon  1523-28  f  s.  e. ,  est  cité  avec  sa  mère  dans 
les  Kegistres  du  Conseil  de  1527  et  1528. 

3 .  Jean,  partant  pour  un  long  voyage,  fit  le  6  juin 
1524,  pour  le  cas  où  il  n'en  reviendrait  pas,  dona- 
tion de  tous  ses  biens  à  sa  mère,  réversibles  à  son 
frère  Aymon. 

4.  Hugonette,  héritière  de  son  frère  Aymon  1543, 
fem.  en  premières  noces  de  Jean  Vertier,  et  en 
secondes  noces  de  No.  Aymon  Bonna,  conseiller  et 
trésorier.  Elle  reconnut  à  l'Evêché  pour  les  biens 
que  son  père  avait  acquis  et  qu'elle  avait  hérités  de 
son  frère  Aymon. 


BANQUET 


Armes  :  D'azur  à  une  banquette  (tabouret)  d'argent.  — 
Le  colonel  Jaques  Banquet  portait  les  armes  de  la  famille 
Lecointe. 

I .  Jean  Banquet,  du  Bourg-d' Angles ,  près  Castres  (Dépar- 
tement du  Tarn);  —  ép.  Marie  Griffolière. 
1 .   Etienne,  qui  suit. 


BENOIT,   BENOIOT.  41 

2 .  Marguerite,  fem.  de  Jean  Chabert,  de  Castres, 
réfugié. 
II.  Etienne  Banquet,  n.  1761,  reçu  B.  G.  24  fév.  1710, 
CC  1721,  f  20  mai  1732,  avait  acquis  en  1713 
le  château  construit  par  Michel  Koset  entre 
Sécheron  et  les  Pâquis  et  auquel  le  nouveau  pro- 
priétaire laissa  son  nom;  —  ép.  27  août  1710, 
Elisabeth,  f.  d'Ami  Lullin  et  de  Marie  Perdriau. 

1.  Marie,f  17  août  1747,  fem.,  6  fév.  1729,  de  Sp. 
Horace-Bénédict  Mallet. 

2.  Sara,  fem.  1730,  de  Jaques  Lemaire  cosseigneur 
de  Saint- Vincent. 

3 .  Françoise,  fem.  de  Jean-François  Pache,  f  1789. 

4.  Pierre,  n.  1713,  CC  1746,  banquier  à  Paris,  f 
1798  ;  —  ép.  1737,  Elisabeth,  f.  de  Donat 
Chabert  et  de  Catherine  Estrang,  f  s.  e.  —  Il 
laissa  le  château  Banquet  à  son  neveu  J.-P.-L. 
Pache,  par  qui  il  passa  à  la  famille  Forget  qui  le 
possède  encore. 

5.  Jaques  Banquet,  n.  1715,  lieutenant-colonel  au 
régiment  de  Diesbach,  du  CC  1764,  f  1787,  s.  e. 
d'Elisabeth,  f.  de  Pierre  Baraban  et  de  Susanne 
Bonet. 


BENOIT,  BENOICT 

(de  Champrond  en  Dauphiné) 


Nous  avons  eu  de  fort  bonne  heure  à  Genève,  plusieurs 
familles  du  nom  de  Benoit,  lequel  se  prononçait  et  s'écri- 


42  BENOIT,   BENOICT. 

vait  souvent  alors  Beney,  Bené  et  même  Bénit.  —  Michel 
Benoit  était  un  des  recteurs  élus  par  les  citoyens  à  la  fin 
du  XIIIe  siècle,  Mermet  et  Ami  Benoit  sont  également 
mentionnés  dans  les  divers  actes  auxquels  donna  lieu  cette 
première  tentative  des  Genevois  de  se  constituer  en  com- 
munauté. Dès  lors  ce  nom  se  rencontre  souvent  et  outre 
cette  première  famille  qu'on  peut  considérer  comme  autoch- 
tone, on  trouve  avant  la  Réformation  des  Benoit  de  Bur- 
sins,  de  Versonnex,  de  Thonon,  de  Loyer  (paroisse  de 
Saint-Didier),  dans  les  situations  les  plus  diverses.  Les 
persécutions  religieuses  nous  amenèrent  plusieurs  familles 
Benoit,  le  registre  des  bourgeois  porte  de  1565  à  1791, 
dix  réceptions  d'individus  de  ce  nom.  Il  est  encore  repré- 
senté dans  notre  ville. 

De  toutes  les  familles  Benoit,  réfugiées  à  Genève  pour 
la  religion,  la  plus  ancienne  et  la  plus  importante  était 
sans  aucun  doute  celle  des  Benoit  de  Champrond  en  Dau- 
phiné,  qui  signait  ordinairement  Benoict,  et  qui  après  un 
siècle  environ  de  séjour  à  Genève  alla  s'établir  à  Berne, 
où  elle  existe  encore  sur  un  pied  très  honorable.  Les  trou- 
bles qui  bouleversèrent  la  France  et  particulièrement  le 
Dauphiné  dans  le  siècle  de  la  Réformation,  l'ont  privée 
comme  tant  d'autres,  des  preuves  nécessaires  pour  établir 
sa  filiation  sans  lacunes  antérieurement  au  XVIme  siècle. 
Mais  il  lui  en  reste  suffisamment  pour  prouver  sa  descen- 
dance des  anciens  Benoit  du  Dauphiné,  la  seule  famille 
dauphinoise  noble  de  ce  nom  avant  l'annoblissement  connu 
des  Benoit  de  Vienne  et  des  Benoit  d'Étoile  mentionnés 


BENOIT,   BENOICT.  43 

dans  l'Armoriai  de  Chorier  ;  elle  avait  disparu  de  cette 
province  longtemps  avant  la  publication  de  cet  armoriai 
et  de  celui  de  Guy  Allard.  Ce  dernier  parle  d'une  famille 
Beneis  établie  à  Avignon  et  qui  se  disait  descendue  des 
anciens  Benoit  du  Dauphiné. 

Armes:  d'azur  au  lion  d'or  rampant;  ce  sont  aussi, 
selon  Paillot,  celles  des  Benoit  du  Lyonnais,  qui  peuvent 
avoir  la  même  origine.  Les  Benoit  d'Anjou  portaient  les 
mêmes  armes,  mais  prétendaient  venir  originairement  du 
Poitou.  —  Les  Benedict  de  Lyon,  portaient  en  1639,  un 
lion  rampant  armé  d'un  trident  tenu  en  pal. 

Les  Benoit  de  l'évêché  de  Grenoble  (le  plus  souvent 
orthographiés  Benoist  ou  Benokt  dans  les  anciens  actes) 
se  rencontrent  dans  l'histoire  du  Dauphiné  dès  le  XIIme  siè- 
cle comme  faisant  partie  de  la  noblesse  du  pays. 
1140.  Raymond  Benoit,  chanoine  de  Notre-Dame,  à  Gre- 
noble. 
1270.  Pierre  Benoist,  mentionné  dans  les  bans  et  arrière- 
bans  du  Dauphiné  comme  ayant  comparu  en  armes 
pour  son  service.  C'est  sans  doute  le  même  que  le 
tableau  des  consuls  de  la  ville  de  Grenoble  qualifie 
de  jurisconsulte  et  mentionne  comme  consul  de 
cette  ville  en  1289,  90,  97  et  1314,  et,  en  1291, 
parmi  les  six  conseillers  que  les  consuls  en  charge 
élisaient  pour  leur  année  de  consulat. 
1328.  Pierre  Benoit,  jurisconsulte,  auditeur  des  comptes, 
consul  cette  même  année  ainsi  qu'en  1329  et  30, 
selon  le  tableau  précité. 


44  BENOIT,   BENOICT. 

1334,  Hommage  de  Jean  Benoit  de Moyrens,  au  Dauphin 
(Inventaire  des  archives  des  Dauphins  du  Viennois 
publié  par  Vabbé  Chevalier). 

1343,  31  juil.  Hommage  noble  de  Gilles  Benoit  au  Dau- 
phin (Guy  Allard).  Il  est  dit  iils  de  Pierre  et  qua- 
lifié de  chevalier  dans  plusieurs  actes.  —  Conseiller 
des  consuls  régnants  de  Grenoble  1345,  59  ;  con- 
sul 1352  ;  nommé  en  1352  Courrier  de  l'Evêque 
de  Grenoble,  charge  qui,  à  l'égard  de  celui-ci,  cor- 
respondait à  celle  que  le  châtelain  exerçait  au  nom 
du  Dauphin;  garant  en  1373,  avec  Guillaume  de 
Tournon  et  François  de  Sassenage,  du  paiement  de 
la  dot  d'Humilié,  f.  de  Pierre  Ainard  Sgr  de 
Gère,  mariée  à  Aimar  de  Sassenage  Sgr  de  Saint- 
André  ;  —  ép.  par  contrat  du  28  mai  1353, 
passé  à  Grenoble  en  sa  maison,  Mabille  d' Agonit,  à 
qui  son  père  donna  en  augment  de  dot,  la  terre  de 
Pontbarret  (Guy  Allard  et  Lelabourreur,  Géné- 
alogie de  la  maison  WAgoult,  les  masures  de  V  Ab- 
baye royale  de  Vile  Barbe). Il  en  eut  a)  Félise 
fem.  de  Didier,  coâseigneur  de  Ponse  ;  —  6) 
Catherine  codame  de  Pariset,  fem.  de  Koux  de 
Corniers  Sgr  de  la  Bâtie  ;  —  c)  Antoine,  Châte- 
lain de  Saint-Laurent-du-Pont  1383  (Guy  Allard: 
Révision  des  feux). 

Un  autre  Gilles  Benoit  vivait  noblement  dans 
le  Viennois  en  1388.  (Guy  Allard). 


BENOIT,   BENOICT.  45 

1425,    Jaques  Benoit,  comparaît  pour  le  service  militaire 

mais  ne  croit  pas  le  devoir. 
1545,    No.  Jean  Benoit,  vivait  à  Bolène. 


I.  No.  Jaques  Benoist  de  Champrond  ou  Champreng,  en 

Dauphiné,  avant  1577,  connu  par  un  acte  d'acquit 
de  son  fils  George,  par  l'acte  de  mariage  de  son 
fils  Guillaume,  et  par  d'autres  titres  où  son  nom 
est  souvent  écrit Benoict.  —  Ep.  Jeanne  Salette  (1)  : 

1 .  George,  qui  suit  : 

2 .  Guillaume ,  dont  la  postérité  suivra  celle  de  son  frère. 

II.  No.  Georges  Benoist  ou  Benoict,  fuyant  à  l'âge  de  23 

ans  la  persécution  religieuse,  passa  du  Dauphiné  à 
Genève  pour  y  vivre  «  selon  la  sainte  réformation 
de  l'Évangile  ici  purement  annoncé.  »  Il  fut  reçu  à 
l'habitation  le  27  déc.  1569,  avec  permission 
«  d'y  exercer  le  train  duquel  il  plaira  à  Dieu  de  lui 
faire  grâce  »,  B.  G.  10  av.  1572  pour  six  écus 
et  un  seillot;  du  CC  1582,  ancien  du  Consistoire 
1584,  et  «  davantage  honoré  de  plusieurs  charges 
de  la  confiance  que  la  Seigneurerie  avait  en 
lui.  »  f  23  fév.  1596.  —  Ep.  2  nov.  1573, 
Salomé,  f.  de  No.  et  Sp.  Michel  Cop,  ministre, 
et  d'Ayma  Warembert.  Lorsque  son  beau-frère, 
No.  Luc  Cop,  après  avoir  mangé  tout  son  bien, 

(1)  Le  second  de  ses  fils,  Guillaume  Benoit,  était  en  tout  cas  fils 
de  Jeanne  Salette.  Mais  comme  il  était  de  quinze  ans  plus  jeune  que  son 
frère  George,  il  serait  fort  possible  que  ce  dernier  fût  fils  d'une  pre- 
mière femme  de  Jaques  Benoit. 


46  BENOIT,  BENOICT. 

quitta  Genève  en  1584  pour  aller  chercher  fortune 
ailleurs,  Georges  Benoist  lui  acheta  le  pré  de 
Waremberg  dit  Varembé,  qui  était  déjà  chargé 
d'une  hypothèque  de  500  écus  et  d'une  rente  de  12 
écus  à  dame  Ayma  Cop,  née  Waremberg. 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2.  No.  Samuel  Benoict,  b.  14  juin  1758,  f  1620. 
Rentré  en  France  après  l'édit  de  Nantes,  il  était 
en  1610  Dr-médecin  à  Die  en  Dauphiné,  s'éta- 
blit ensuite  à  Grenoble  et  fut  conseiller  et  méde- 
cin ordinaire  du  roi;   —  ép.  No d'Arta- 

male,  dont  il  eut  un  fils  mort  en  bas  âge.  Elle  se 
remaria  avec  M.  de  Bryon,  gentilhomme  dauphi- 
nois. 

3.  Mathieu  Benoict,  b.  7  mars  1580,  retourna  en 
France  après  l'édit  de  Nantes.  Il  est  dit  en  1610 
«  Monsieur  maître  Mathieu  Benoict,  Dr-médecin, 
habitant  à  Montélimar.  » 

4.  Jaques  Benoict,  b.  30  mai  1583;  —  ép.  17  nov. 
1620,  Judith,  f.  de  Pierre  Tyon,  f  15  août  1621, 
à  21  ans. 

5.  Jean  Benoist,  n.  21  nov.  1585,  f  1664,  Dr-mé- 
decin.  Parti  jeune  pour  l'Allemagne,  sans  doute 
pour  ses  études,  il  fut  successivement  professeur  à 
Lausanne  et,  à  la  recommandation  de  Casaubon, 
professeur  de  langue  grecque  à  la  célèbre  univer- 
sité protestante  de  Saumur  1611,  où  il  traduisit 
Horace  en  vers  grecs,  donna  en  1619  un  texte 


BENOIT,  BENOICT.  47 

grec  et  latin  de  Lucien  en  deux  volumes,  et  en 
1620  une  édition  annotée  de  Pindare.  —  Ep. 
Madeleine,  f.  de  Pierre  Grimaudet  bourgeois  de 
Saumur  et  de  Madeleine  de  la  Noue,  mariage 
approuvé  par  autorisation  authentique  de  Pierre 
Benoit  son  frère  aîné,  18  juin  1611  (Etienne  Bon, 
notaire).  —  Un  fils  du  professeur  Jean  Benoict 
vivait  encore  à  Saumur  en  1685. 
6-    Anne,  b.  24  sept.  1588. 

7 .  Daniel,  b.  9  mars  1591. 

8.  François,  b.  25  oct.  1593. 

Il  y  a  entre  4  et  5  encore  deux  enfants  morts  en 
bas  âge. 
III.  Pierre  Benoict,  appelé  souvent  Pierre-George,  b. 
5  janv.  1576,  f  26  juin  1623;  du  CO  1606.  Lui 
et  son  frère  Samuel  furent  institués  héritiers  seuls 
et  universels  de  leurs  père  et  mère  (testament  du 
5  fév.  1588,  Etienne  de  Monthoux,  notaire),  à 
la  charge  d'élever  leurs  frères  et  sœur,  de  leur 
faire  apprendre  un  état,  et  de  leur  distribuer  à 
chacun  600  livres  tournois  à  titre  de  legs.  Toute- 
fois, par  un  codicile  postérieur  à  la  mort  de  sa 
femme  (28  déc.  1594),  leur  père  avait  chargé 
Pierre  Benoict  seul  du  gouvernement  de  toute  sa 
famille.  Il  était  propriétaire  à  Bardonnex  et  à 
Compesières  de  biens  que  ses  parents  y  avaient 
déjà  possédés.  —  Ep.  Marie,  f.  de  No.  Amied 
de  Chàteauneuf,  conseiller,  ensuite  premier  syndic, 


48  BENOIT,   BENOICT. 

et  de  Pauline  de  Lonnay  (contrat  du  31  déc.  1597, 
Etienne  de  Monthoux,  notaire). 

1.  Jean,  b.  8  av.  1597,  f  1628;  légataire  de  son 
oncle  de  Châteauneuf,  pour  2000  fl. 

2 .  Aimé,b.  15  mai  1599  ;  —  ép.  20  juin  1625,  Jeanne 
ou  Susanne,  f.  d'Abraham  Levrat,  B.  G.,  dont  il 
eut  Aimé,  n.  en  1626,  filleul  de  son  grand-père 
maternel,  légataire  de  2000  fl.  de  son  grand-oncle 
de  Châteauneuf. 

3.  Timothée,  b.  1er  juil.  1601. 

4.  Daniel,  18  mai  1603,  f  s.  e.,  inspecteur  des  forti- 
cations  de  1650  à  62. 

5.  Pierre,  b.  24  nov.  1607. 

6.  Elisabeth,  b.  10  août  1609. 

7 .  George,  qui  suit. 

IV.  George  Benoit,  n.  7  mai  1612,  f  en  mai  1672  à 
Berne  ;  dernier  survivant  de  ses  frères  et  sœurs 
et  par  là  seul  héritier  des  biens  de  sa  mère. 
Resté  orphelin  de  bonne  heure,  il  obtint  de 
la  Seigneurie  de  Genève,  six  semaines  avant  sa 
25me  année,  n'ayant  eu  jusque-là  ni  curateur,  ni 
conseil,  son  émancipation  dans  l'intérêt  d'un  voyage 
important  qu'il  allait  entreprendre,  sans  doute  pour 
ses  études,  car  il  se  voua  à  la  médecine  et  à  la  chi- 
rurgie de  manière  à  se  créer  une  réputation.  Le 
11  fév.  1650,  il  fut  reçu  bourgeois-habitant  de 
la  ville  de  Berne,  et  cinq  ans  après,  par  lettre 
patente  du  27  av.  1655,  honoré  de  la  réception 


BENOIT,   BENOICT.  49 

gratuite  dans  la  bourgeoisie  souveraine  de  cette 
ville,  en  reconnaissance  des  services  qu'il  avait 
rendus  dans  son  art.  —  Ep.  8  août  1651,  Marie,  f. 
de  Jean-Rodolphe  de  Watteville,  baillif  de  Morges , 
et  de  Salomé  May,  dont  il  eut  cinq  garçons  et 
trois  filles;  nous  ne  mentionnerons  que  l'alné, 
Albert,  qui  continue  la  filiation. 

V.  Albert  Benoît,  b.    18  mai  1654,  f  13  juil.    1739. 

Il  eut  comme  son  père  la  charge  et  le  titre  de 
médecin  ordinaire  de  la  ville  de  Berne,  ne  pouvant 
du  reste  pas  plus  que  lui  entrer  dans  la  magistra- 
ture, à  cause  de  la  loi  du  31  août  1635,  qui  décla- 
rait inéligibles  non  seulement  les  bourgeois  nou- 
vellement reçus,  mais  encore  leurs  fils  nés  avant 
l'époque  de  leur  réception.  —  Ep.  10  déc.  1675, 
Anne  Rosine,  f.  de  Jean-Frédéric  Rihiner,  sénateur, 
et  de  Catherine  Manuel;  il  en  eut  treize  enfants, 
dont  le  cadet  seul,  Abraham,  continua  la  filiation. 

VI.  Abraham  Benoit,  b.  13  sept.  1703,  f  18  mai  1775. 

Membre  du  Conseil  souverain  du  CC  de  Berne 
1745,  baillif  d'Interlaken  1756,  de  Brandis  dans 
l'Emmenthal  1770,  où  il  mourut  en  charge  cinq 
ans  plus  tard.  —  -  Ep.  4  déc.  1735,  Jeanne-Barbe, 
f.  de  David  Knecht,  doyen  à  Oberwyl,  d'une  très 
ancienne  famille  patricienne  de  Berne,  et  de  Véro- 
nique Tschiffely. 

1 .   Abraham-Frédéric,  qui  suit. 

2  .   Amédée  Benoit,  b.  12  oct.  1741,  f  s.  a.  1796, 

4 


50  BENOIT,   BENOICT. 

d'une  chute  de  cheval.  Il  fut  d'abord  officier  au 
régiment  de  Tscharner  en  Piémont,  puis  major  du 
pays  1773,  enfin  colonel  chef  du  parc  1786. 
VII.  Abraham-Frédéric  Benoit,  b.  31  déc.  1736,  f  10 
août  1824.  Membre  du  Conseil  souverain  de  Berne 
1785,  baillif  de  Brandis  1 788.  Après  le  renverse- 
ment de  l'ancienne  république  de  Berne  par  les 
armées  françaises  en  1798,  il  paya  sa  part  de  la 
contribution  qui  fut  imposée  exclusivement  aux 
familles  aristocratiques  régnantes  ;  rentra  au  Con- 
seil souverain  lors  de  la  Restauration  après  la 
chute  du  régime  de  la  Médiation,  mais  résigna 
définitivement  le  14janv.  1816.  —  Ep.  29  mai 
1769,  Rosine,  f.  d'Abraham  de  Greyerz,  doyen  de 
l'Église  bernoise,  et  de  Catherine  Hortin. 

1.  Abraham-Frédéric,  qui  suit. 

2.  Albert- Amédée  Benoit,  b.  30  mars  1775  ;  lieute- 
nant-colonel d'infanterie  1815,  membre  du  Conseil 
souverain  de  Berne  1816,  se  retira  des  affaires 
publiques  après  l'abdication  du  gouvernement 
patricien  en  1831;  s.  e.  de  Julie  May  (veuve 
d'Albert  de  Werdt,  f  pour  la  patrie  1798),  f.  de 
Charles-Frédéric  May,  Sgr  de  Schœftland,  et  de 
Julie-Dorothée  Steiger. 

3.  Daniel-Amédée  Benoit,  b.  30  oct.  1780,  f  s.  a. 
30  juii.  1853.  Dr-médecin,  président  de  la  direc- 
tion du  collège  de  la  ville  de  Berne  depuis  le  3  mai 
1843. 


BENOIT,   BENOICT.  51 

VIII.  Abraham-Frédéric  Benoit,  b.  28  mai  1770,  f  18 
av.  1841  ;  décoré  de  la  croix  du  mérite  dans 
l'institut  de  Pfeffel  à  Colmar  1786  ;  secrétaire  du 
Conseil  d'État  de  Berne  1803  ;  membre  du  Grand 
Conseil  1813  ;  secrétaire  du  Sénat  soit  Petit  Con- 
Conseil  1816  ;  conseiller  de  légation  à  la  Diète  de 
Lucerne  1819  ;  conseiller  secret  1825;  sénateur 
1826  ;  retiré  des  affaires  avec  ses  collègues  après 
la  révolution  démocratique  de  1831.  —  Ep.  21 
nov.  1795,  Jeanne-Catherine,  f.  d'Erasme  Ritter, 
directeur  à  la  douane,  et  de  Catherine  Knecht. 

1.  Emilie,  b.  28  déc.  1797,  f  18  janv.  1838,  fem. 
14  m  ail819,  de  David-François  de  Gfaffenried, 
préfet  de  Signau. 

2 .  Albert-Frédéric,  qui  suit. 

IX.  Albert- Frédéric  de  Benoit,  n.  1er  oct.  1800,  élu 
candidat  au  Conseil  Souverain  de  Berne  en  1825, 
membre  effectif  de  ce  corps  en  1830,  retiré  des 
affaires  avec  le  gouvernement  auquel  il  avait  prêté 
serment,  f  10  juin  1879.  —  Il  obtint  en  1871  du 
Conseil  de  bourgeoisie  de  la  ville  de  Berne,  l'auto- 
risation de  prendre  la  particule,  conformément 
aux  dispositions  du  décret  du  9  av.  1783,  qui 
accorde  cette  faculté  à  toutes  les  familles  de  l'an- 
cienne bourgeoisie  souveraine.  —  Ep.  26  fév. 
1835,  Susanne-Marie,  f.  d'Abraham-Balthazar 
d'Im  Hof  et  de  Catherine  Haller,  f  13  juin  1848. 
1 .    Georges-Frédéric- Amédée,  qui  suit. 


52  BENOIT,   BENOICT. 

2.  Marie-Sophie-Adèle,  n.  10  nov.  1843,  f  1er  juil. 
1845. 
X.  Georges-Frédéric- Amédée  de  Benoit,  n.  23  av.  1841, 
Dr  en  Droit,  membre  du  Conseil  de  bourgeoisie 
1869-88,  de  la  Cour  tutélaire  suprême  de  la  ville 
de  Berne  1879-93,  et  de  diverses  commissions  et 
sociétés  philanthropiques  et  religieuses.  —  Ep. 
16  mai  1879,  Marie-Éléonore-Julia-Gertrude,  f. 
d'Iftfoward-Louis-Gabriel  de  Millier  et  de  Flora- 
Anna  Grisdale. 

1.  Frédéric- Wolfgang-Edouard,  n.  31  mai  1880;  — 
ép.  :  à  Lausanne  30  oct.  1900,  Mathilde,  f.  de 
Maximilien  Strolz  (d'Allenstadt,  Vorarlberg)  et 
d'Anna-Louise  Tanner,  dont  il  a  :  Irène  Gertrude, 
n.  11  sept.  1901. 

2.  Marie- Agnès-Flora,  n.  9  nov.  1881,  fem.  5  juin 
1902,  de  Berthold  Henri,  f.  de  Paul-Albert  de 
Haller  et  de  Georgine-Ch.-Vict.-Aymée  Grand 
d'Hauteville. 

3 .  P/erre-Georges-Frank,  n.  9  mai  1884,  cand.  méd. 

4.  iteymowd-Charles- Albert,  n.  10  janvier,  f  25 
juil.  1889. 

Branche  cadette  restée  et  éteinte  à  Genève. 

II  No.  Guillaume  Benoit  (f.  de  No.  Jaques  Benoit  de 
Champrond  et  de  Jeanne  Salette),  n.  1561,  f 
1618.  Il  parait  qu'il  vint  du  Dauphiné  en  1589  à 
l'appel  de  M.  de  Lurbigny,  alors  chef  des  forces 
militaires  genevoises;  le 25  mai  1590  il  fut  chargé 


BENOIT,   BENOICT.  53 

par  le  Conseil  d'une  commission  pour  M.  de  Les- 
digoières,  commandant  du  Daaphiné  ;  le  29  av. 
1597  il  fut  gratifié  de  la  bourgeoisie  genevoise 
«  en  égard  à  ses  services  an  port  d'armes  et  à  la 
prise  de  Versoix,  ayant  été  l'nn  des  dix-sept  guer- 
riers qui  pénétrèrent  les  premiers  dans  le  fort  de 
cette  ville  le  18  nov.  1589  »  (Voyez  Fragments 
biographiques  et  historiques  du  baron  Grenus, 
page  78),  du  CC  en  1618.  On  voit  par  un  acte 
d'Etienne  Bon,  notaire,  1610,  qu'il  était  encore  à 
cette  époque  débiteur  de  l'hoirie  de  son  frère 
George  d'une  somme  de  2400  fl.  que  celui-ci  lui 
avait  avancée  en  1592.  —  Ep.  20  juil.  1596, 
Elisabeth,  dite  Isabeaa,  f.  d'André  Gurt  (nommé 
Court  dans  son  testament),  et  de  Marie  Bas,  sa 
première  femme  (contrat  du  5  juil.  1596,  Etienne 
de  Monthoux,  notaire). 

1 .  Isaac,  qui  suit. 

2.  Françoise,  b.  2  déc.  1602;  fem.  5  juil.  1635,  de 
?ierre,  f.  de  Jean  Badollet,  C.  G.  Elle  fut  instituée, 
avec  sa  sœur  Marie,  héritière  pour  un  quart  par 
leur  oncle  J.  B.  Curt,  du  CC. 

3 .  Marie,  fem.  de  Jean  Quinson,  C.  G. 

4.  Ruth,  n.  1609. 

5.  Elisabeth,  n.  1610. 

6.  Sara,  n.  1612. 

III.  Isaac  Benoit,  b.  1er  janv.  1601,  f  1627,  père  de  : 

IV.  Isaac  Benoit;  ép.  14  août  1669,  Elisabeth  Garnier. 


54  BLANDRATE,  BI  AN  DR  AT  A,  BIANDRA,  BLANDRA  (DE) 

1 .  Jean,  23  mars  1673,  f  s.  a. 

2 .  François,  qui  suit. 

V.  François  Benoit,  b.  17  mai  1674;  —  ép.  Jeanne 
Natural. 

1.  Jean,  b.  9  mars  1705. 

2.  Henri,  b.  20  sept.  1713. 


DE  BLANDRATE,  BIANDRATA,  BIANDRA 
BLANDRA 


La  famille  de  Blandrate  est  connue  dès  le  XIme  siècle, 
époque  où  le  titre  de  comte  que  portaient  déjà  ses  mem- 
bres n'était  attribué  qu'aux  grands  vassaux  de  la  cou- 
ronne. Elle  tirait  son  nom  d'une  très  ancienne  petite  ville 
du  diocèse  de  Novare.  C'est  là  et  au  val  Sesia  qu'étaient 
situées  ses  plus  anciennes  possessions  patrimoniales  qu'elle 
tenait  à  titre  d'alleux  et  qui  augmentèrent  considérable- 
ment, tant  par  ses  alliances  avec  les  maisons  souveraines 
des  pays  environnants  que  par  la  libéralité  des  empereurs 
dont  le  parti  n'eut  pas  dans  le  pays  de  plus  fermes  défen- 
seurs. Peut-être  se  rattachait  elle  par  son  origine  à  la 
dynastie  des  marquis  de  Montferrat  à  laquelle  elle  resta 
étroitement  unie  formant  du  reste  dès  son  apparition  une 
dynastie  à  part.  Elle  se  subdivisa  de  bonne  heure  en  plu- 
sieurs branches  ;  un  rameau  de  celle  des  comtes  de  Saint- 
Georges-en-Canavès,  a  joué  un  rôle  éminent  dans  le  Haut- 
Valais  où  il  avait  hérité  au  XIIIme  siècle  des  droits  et  des 


^> 


BLAKDRATE,   BI  AN  DR  AT  A,   BIAKDRA,   BLANDBA  55 

biens  des  seigneurs  de  Viège:  — Une  autre  branche  s'était 
rétirée  en  1230,  à  Saluées,  d'où  vint  à  Genève  le  rameau 
qui  nous  occupe. 

Armes  :  De  gueules  au  chevalier  armé  de  toutes  pièces 
galopant  d'argent  ;  cimier  :  Une  aigle  essorante  issante 
tenant  dans  son  bec  une  rose  feuillée  ;  devise  :  Non  per 
forza.  —  Ces  armes  qui  sont  spéciales  à  la  branche  des 
comtes  de  Saint-Georges  se  voyaient  sur  un  cachet  d'al- 
liance du  syndic  Jean  Savion  en  1617. 

I.  No.  et  magnifique  seigneur deBiandrata,  fut  père 

de: 
1.  No.  et  magnifique  Docteur  Messire  Georges  Blan- 
drata,  médecin  et  auteur  de  traités  théologiques, 
dut  fuir  les  persécutions  de  l'Inquisition  à  Padoue 
et  se  réfugia  à  Genève,  dont  il  fut  reçu  habitant 
le  4  nov.  1557.  Il  ne  partageait  pas  les  idées 
de  Calvin  sur  la  Trinité  et  s'en  ouvrit  au  réforma- 
teur lui-même.  Celui-ci  n'ayant  pu  réussir  à  le 
convaincre  en  conçut  une  animosité  aux  effets  de 
laquelle  Blandrate  dut  se  soustraire  par  la  fuite  au 
moment  où  il  allait  être  arrêté  et  qui  se  poursuivit 
dans  sa  retraite.  Il  fut  médecin  et  conseiller  du 
roi  de  Pologne,  Etienne  Bathori  et  des  princes  de 
Transylvanie  de  la  même  maison.  Il  testa  en  1588, 
en  faveur  de  son  neveu  Georges  et  mourut  la  même 
année.  On  a  accusé  ce  dernier  de  sa  mort  sans 
aucune  preuve,  les  circonstances  rendent  cette  accu- 
sation très  invraisemblable. 


56  BLANDRATE,    BIANDRATA,   BIANDRA,   BLANDRA 

2.  Alphonse,  qui  suit. 
II.  «  No.  et  magnifique  homme  »  Alphonse  Biandrate  ou 
Biandra,  f  avant  1590,  peut  être  bourgeois  de 
Berne.  Il  possédait  le  bien  et  chevance  dit  la 
Tour  de  Saint-Loup  sur  Versoix,  qu'il  déclare  dans 
son  testament  ne  produire  que  bien  peu  de  chose, 
et  une  maison  dite  la  Fleur  de  Lys  à  Lausanne, 
ainsi  qu'un  jardin  hors  de  cette  ville.  Ces  deux 
dernières  propriétés  furent  vendues  en  1595,  pour 
6000  fl.  par  sa  veuve  et  ses  enfants  au  No.  et  puis- 
sant Jean -Baptiste  Loys,  Sgr  de  Cheseaux.  En 
1586,  Alphonse  Biandra  assistait  au  mariage  de 
son  parent  Pierre  de  la  Mare  avec  Marie  de  Nor- 
mandie. 

Ep.   No.  Andriette  Morine  (contrat  du  30  av. 
1558,  Fr.  Thiberga,  not.  à  Saluées). 

1 .  No .  Bernardin  Biandrate,  émancipé  le  4  février 
1584,  signait  Biandra  en  1590,  vivait  encore  en 
1622. 

2.  No.  Georges  Blandrata,  probablement  filleul  de 
son  oncle  Georges  qui  l'institua  son  héritier  en 
1588.  Il  donna  à  son  père  dans  la  même  année  une 
procuration  générale  entre  autres  pour  exiger 
d'Illustrissime  seigneur  baron  Félicien  de  Herbens- 
tein  de  Vienne  en  Autriche,  conseiller  de  S.  M.  I. 
maintenant  en  Hongrie,  4320  ducats  d'or  de  Hon- 
grie suivant  son  obligation  du  12  juin  échéant  en 
juin  1589,  plus  1500  thalers.  Alphonse  Biandrate 


> 


BLANDRATE,  BIANDRATÀ,   BIANDRA,   BLAKDRA  57 

passa  cette  procuration  à  No.  Octave  et  Paul  Pes- 
talozzi  frères,  de  Chiavenne,  demeurant  à  Vienne. 
3.  No.  Aurelio  Blandrate  ou  Biandra,  testa  le  21 
oct.  1590.  (Et.  de  Monthoux,  not.),  en  faveur 
de  sa  mère  et  de  ses  frères  et  sœurs.  Il  était  alors 
sur  le  point  de  faire  un  voyage  lointain  dont  il 
était  de  retour  en  1592.  Il  vivait  encore  en  1622. 

4.  Camille,  fem.  14  sept.  1593,  de  No.  Jean 
Savyon,  auditeur,  ensuite  syndic,  f.  de  Louis  et 
de.  Pernette  Corne;  f  âgée  de  66  ans,  6  déc. 
1640.  —  Son  mari  racheta  en  1594  de  la  famille, 
le  bien  de  la  Tour  de  Saint-Loup  pour  11,000  fl. 

5.  Lucrèce,  f  avant  1642,  fem.  1°  1587  de  No.  Fran- 
çois de  la  Pasle,  f .  de  Claude  et  de  Jeanne  Maillet, 
tué  à  32  ans,  d'un  coup  de  mousquet  ;  2°  25  janv. 
1591,  No.  Jean-Autome  Sarasin,  "Dr-méd. ,  f.  de 
Philibert  et  de  Louise  de  Genin  de  Pennes,  f 
1598.  Un  accord  intervint  en  1642  entre  les  enfants 
des  deux  lits  au  sujet  de  l'hoirie  de  leur  mère. 

6.  Bernardine,  fem.  1596,  de  No.  Alphonse-Marc- 
Antoine  Pollotto,  soit  Pollot  de  Dronero  au  mar- 
quisat de  Saluées. 

7.  Paul,  b.  15  juin  1581. 

8.  Pierre,  b.  30  sept.  1582,  vivait  encore  en  1622. 

9.  Jean,  b.  18  fév.  1585,  f  10  mai  1590,  rue  de  la 
Poissonnerie. 


58  BOLOMIER 

BOLOMIER 


D'après  Guichenon  cette  famille  serait  arrivée  à  Poncin 
(Département  de  l'Ain)  vers  1300,  venant  de  Rome,  où 
elle  aurait  adopté  ou  reçu  le  surnom  de  Fabius.  Elle  a 
joué  au  XVme  siècle  un  rôle  important  dans  les  pays  qui 
nous  entourent  et  était  richement  possessionée  à  Genève 
même  qui  fut  l'objet  de  ses  libéralités.  La  branche  aînée 
s'est  éteinte  dans  la  famille  de  Conzié  qui  a  relevé  le 
nom. 

Armes:  de  gueules  au  pal  d'argent;  cimier:  Tète  et  col 

de  lévrier  d'argent  colleté  d'or.  Elles  sont  sculptées  sur  le 

mur  du  Palais  de  Justice  en  face  de  la  rue  Verdaine. 

I.  No.  Guillaume  Bolomier,  damoiseau,  vivait  à  Poncin  en 

1360  ;  ép.  1° Marie,  f.  de  Jean  du  Saix,  chevalier, 

s.  e.  2°  Henriette,  f.  de  Pierre  de Breul,  damoiseau 

et  de  Blanche  de  Saint- Julien.  Il  eut  de  la  seconde  : 

IL  No.  Henri  Bolomier,  Sgr  de  Bolomier,  f  1415.  —  Ep. 

Anne  de  Rossillon,  du  pays  de  Gex  : 

1 .  Claude  qui  suit. 

2 .  Antoine  qui  suivra. 

3.  N°  Guillaume  Bolomier,  chevalier,  Sgr  du  Villars 
en  Genevois,  de  la  Bâtie-d'Ardilliers,  du  Rosey,  de 
Nercia  et  de  Sure  ;  premier  maître  des  requêtes  et 
grand  chancelier  de  Savoie,  reçu  gratuitement  à  la 
bourgeoisie  genevoise  en  1439;  testa  le  11  déc. 
1444,  f  en  1446.  Selon  la  plupart  des  historiens, 
il  fut  jeté  vivant  dans  le  lac,  à  Thonon,  une  pierre 


~> 


BOLOMIER.  59 

au  cou.  On  lui  en  voulait,  dit-on,  pour  avoir  dis- 
suadé Félix  V  (Amédée  VIII  de  Savoie)  de  renoncer 
au  pontificat,  et  plus  encore  peut-être  pour  les 
richesses  qu'il  avait  amassées.  Le  caractère  turbu- 
lent et  factieux  de  son  principal  ennemi,  François 
de  Varembon,  qu'il  avait  accusé  de  trahison,  nous 
permet  de  croire  avec  Chaponnière,  que  l'infor- 
tuné chancelier  fut  victime  d'une  intrigue  de 
cour  et  de  la  jalousie  qu'inspirait  son  crédit  et 
son  opulence.  En  tous  cas  s'est- il  acquis  des  titres 
à  la  reconnaissance  des  Genevois  en  faisant  rebâtir 
ou  restaurer  l'ancien  hôpital  du  Bourg-de-Four, 
dont  il  augmenta  les  revenus  et  dont  les  bâtiments 
annexés  au  couvent  des  sœurs  de  Sainte-Claire, 
devinrent  ensuite  l'hôpital  général.  De  là  le  malen- 
tendu qui  a  fait  attribuer  faussement  à  Guillaume 
Bolomier  la  fondation  de  ce  couvent  (fondé  en  1474 
par  la  duchesse  de  Savoie  Yolande  de  France)  et 
la  restauration  de  l'hôpital  de  la  Madeleine.  La 
part  qu'il  eut  à  celui  du  Bourg-de-Four,  qui  prit 
ensuite  son  nom,  est  clairement  indiquée  sur  l'an- 
cienne pierre  à  ses  armes  qui  a  été  encastrée  dans 
le  mur  du  nouveau  bâtiment,  en  face  de  la  rue 
Verdaine  :  «  Patronus  noster  miles  Guillielmus 
Bolomerius  Fabius,  in  anno  MCCCCXLIII  nosfun- 
ditus  instauravit.  » 

Ep.  1°  Anne,  f.  d'André  de  Dortenc,  chevalier,  Sgr 
de  Dortenc,  et  de  Claudine  de  Domps.  2°  Ancel- 


60  BOLOMIER. 

lesie  des  Clés,  f.  de  Claude,  Sgr  de  la  Vaux-des- 
Clés,  —  dont  il  eut  Marguerite  qui  en  1454  était 
sous  la  tutelle  de  sa  mère. 

4 .  No.  Pierre  Bolomier,  bachelières  décrets,  chanoine 
de  Genève,  recteur,  1435-39  de  l'hôpital  restauré 
en  1443  par  son  frère  Guillaume.  Il  fut  aussi  suc- 
cessivement conseiller,  aumônier,  puis  chambellan 
du  pape  Félix  V,  enfin  abbé  d'Hautecombe  et  évo- 
que de  Belley,  1444  ;  il  occupait  encore  cet  évêché 
en  1454. 

5.  No.  Henri  Bolomier,  chanoine  de  Genève  et  de 
Lausanne  1422-1429. 

III.  No.  Claude  Bolomier  Sgr  du  dit  lieu  ;  —  ép.  Phili- 
berte,  f.  de  François  d'Avrillia,  écuyer. 

1 .  No.  Pierre  Bolomier,  Sgr  du  dit  lieu,  Grand-Châ- 
telain de  Poncin  et  de  Beauvoir  1465  ;  testa  le 
8 mars  1485.  —  Ep.  Pernette,  f.  d'Aymé  Beguet, 
écuyer,  châtelain  de  Poncin  et  de  Beauvoir  par 
inféodation  de  Humbert,  sire  de  Thoire  et  Villars, 
à  Antoine  Beguet,  son  père,  le  7  nov.  1401, 
—  dont  il  eut  a)  Antoinette,  fem.  d'Ame  Sgr  de 
Conzié  et  de  Vauchier  en  Savoie,  titres  auxquels  il 
ajouta  celui  de  Seigneur  de  Bolomier  ;  h)  Jeanne, 
fem.  de  Louis  de  Villette,  écuyer,  Sgr  de  la  Couz 
et  de  Montfalcon. 

2.  Guillaume,  f  s.  a.,  recteur  de  l'hôpital  enrichi  et 
restauré  par  son  oncle  Guillaume,  1477,  et  chargé 


) 


BOLOMIEK.  61 

en  1445  de  la  procuration  des  enfants  d'Antoine 
Bolomier. 

3 .  Henri,  f  s.  a. 

4 .  Antoine,  curé  de  Belley . 

5 .  Pernette,  fem.  de  Jean  de  Mezeria,  Sgr  de  Tyrant. 

6 .  Jeanne,  fem.  de  Jean  de  Monspey  Sgr  de  Luy- 
sandres. 

7 .  Henriette,  fem.  de  Guillaume,  Sgr  de  Gramont  en 
Bugey. 

8 .  Guillemette,  fem.  de  Godefroy  de  Sachins  Sgr  de 
la  Mylatière. 

ni.  No.  Antoine  Bolomier,  Sgr  de  Tullins,  la  Bastide  et  du 
Montillier  en  Dauphiné;  testa  le  1er  déc.  1461.  Il 
fut  trésorier  général  de  Savoie  en  1437,  puis  géné- 
ral des  finances  du  Dauphiné.  Il  avait  à  Genève 
une  maison  qui  fut  pillée  en  juil.  1454,  en  manière 
de  paiement,  par  les  Bernois  que  le  duc  Louis, 
brouillé  alors  avec  le  roi  de  France  Charles  VII, 
avait  appelés  à  son  secours.  Le  4  nov.  1450,  il 
passa,  comme  père  et  administrateur  de  sa  fille 
Jeanne,  procuration  à  plusieurs  notaires  de  Lyon 
devant  Belièvre,  notaire  (ratifiée  le  29  à  Tullin 
par  sa  dite  fille)  «  ne  pouvant  (dit-il)  venir  à 
«  Genève,  parce  que  certains  ennemis  (Emuli)  y 
«  trament  contre  lui  (sinistra  machinantes.)  »  Il  pos- 
sédait à  Genève  treize  maisons  ou  fonds  de  terre 
d'une  valeur  totale  d'environ  7000  florins  ;  f  avant 
1477.  —  Ep.  :   1°  Amédéa,  f.  de  No.  Michel  de 


62  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

Fer  C.  G.  damoiseau,  trésorier  de  Savoie  et  d'An- 
cellesie  de  Rueix;  2°  Antoinette,  f.  de  Jacques, 
Sgr  d'Hostun,  la  Lopie  et  Veicars  et  de  Béatrix 
Dame  de  Claveson;  elle  se  remaria  avec  N.  de 
Chellar. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Jeanne,  f  24  juin  1478,  fem.  de  Geoffroy,  Sgr 
d'Hostun,  Claveson,  Mureil,Mercurod,  Saint-Juste, 
la  Bastie  et  Veicars  ; 

Et  de  la  seconde  : 

2.  Antonia,  f  avant  1503,  fem.  de  No.  et  Puissant 
Jean  Reynard,  Sgr  du  Sollier. 

3.  No.  Jacques  Bolomier,  f  s.  e.  avant  1505  ;  ses 
neveux  reconnurent  pour  sa  succession  au  Chapitre 
de  Genève. 


CAZENOVE  ou  de  CAZENOVE 


Les  traditions  de  cette  famille  la  font  sortir  de  l'illustre 
maison  de  Casanova  en  Aragon,  qui  a  fourni  deux  cardi- 
naux au  XVe  siècle.  Le  «  livre  de  raison  »  de  Pierre  Caze- 
nove  dit  sa  race  originaire  de  Biscaye,  et  une  généalogie 
dressée  vers  1660,  au  moment  du  mariage  d'Henri  Caze- 
nove  avec  Françoise  de  la  Fare,  rattache  celui-ci  aux 
Cazanova  d'Aragon.  {Voyez  Saint- Allais,  Tome  XIII, 
article  Firmas  Périès).  Quoiqu'il  en  soit  les  Cazenove 


^ 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  63 

étaient  fixés  dès  le  XVme  siècle  en  Gascogne  aux  environs 
de  Bazas  et  d'Agen,  et  l'on  vit  l'un  d'eux  Guillaume  de 
Cazenove  dit  Coulon,  grand-maître  des  eaux  et  forêts  de 
Picardie  sous  Louis  XI,  livrer,  en  qualité  de  vice-amiral 
de  la  mer  pour  le  roi,  aux  flottes  d'Angleterre  et  des  Pays- 
Bas  divers  combats  où  il  remporta  l'avantage.  Son  fils 
Jean  de  Cazenove-Coulon  eut  à  son  tour  la  charge  de  maître 
des  eaux  et  forêts  ;  sa  postérité,  fixée  en  Picardie,  a  formé 
des  alliances  avec  les  Montmorency-Laval,  les  Mailly,  les 
Courtenay,  etc.  Louis  de  Cazenove,  tué  au  siège  de  Rouen 
1626,  fut  le  dernier  de  cette  branche,  qui  s'éteignit  dans 
les  maisons  de  Glizy-Bertangles  et  de  Clermont-Tonnerre- 
Thoury. 

Armes:  d'azur  à  la  tour  d'argent  soutenue  de  deux 
lions  du  même,  ou  aussi  d'or,  sur  une  terrasse  d'argent  ou 
de  sinople.  Quelques  branches,  et  notamment  celle  de 
Genève,  ont  porté  aussi  d'azur  à  une  maison  d'argent, 
maçonnée  et  ajourée  de  sable,  vue  en  trois  quarts.  (Galiffe, 
Grenus,  cachet  original  de  1740).  Il  parait  que  ces  armes 
parlantes  étaient  celles  des  Casanova  proprement  dits,  et 
que  les  autres,  qui  étaient  particulières  à  la  branche  de 
Guyenne,  ne  sont  devenues  communes  à  toutes  les  bran- 
ches que  depuis  que  leur  communauté  d'origine  a  pu  être 
bien  établie.  Devises  :  «  Stetit  in  exsilio  pro  patria  fides» 
et  «  Vis  où  tu  peux,  meurs  où  tu  dois  ».  Elles  ont  été  adop- 
tées par  la  branche  française  depuis  son  retour  au  pays 
d'origine. 

La  branche  restée  en  Gascogne,  commence  par  titres 


64  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

authentiques  à  No.  André  de  Cazenove,  Sgr  de  Béart,  qui, 
vers  1514,  épousa  Charlotte  Thibaut,  dont  il  eut  plusieurs 
fils  qui  suivirent  la  carrière  des  armes,  entre  autres 
Arnaud  de  Cazenove  Sgr  d'Araigne  capitaine  de  cent 
hommes  d'armes,  qui  épousa  en  1548Isabeau  de  Faugères 
et  qui  est  la  tige  de  la  branche  dite  de  Pradines  issue  de 
celle  de  Leyrison.  L'un  de  ses  frères,  qui  avait  embrassé 
la  religion  réformée,  paraît  être  la  souche  de  la  branche 
protestante  de  cette  famille.  En  1790,  No.  Pierre  de  Caze- 
nove de  Pradines  issu  au  5me  degré  d'Arnaud  de  Cazenove 
susnommé,  reconnut  pour  être  de  sa  famille  Messieurs 
Marc- Antoine  et  Quirin  de  Cazenove  tous  deux  officiers 
aux  hussards  d'Esterhazy,  reconnaissance  qui  depuis  lors 
a  été  confirmée  et  entretenue  par  une  correspondance 
suivie  et  régulière  entre  les  deux  branches.  Celle  restée 
catholique  a  aujourd'hui  pour  chef  M.  Henri  de  Cazenove 
de  Pradines,  f.  d'Edouard,  autrefois  secrétaire  du  Comte 
de  Chambord  et  député,  et  de  Marie  de  Bouille. 

Nous  avons  à  nous  occuper  de  la  branche  protestante 
qui  a  poussé  ses  rameaux  à  Genève,  à  Lyon,  en  Angleterre 
et  aux  Etats-Unis.  Les  recherches  de  M.  Arthur  de  Caze- 
nove ont  permis  de  reculer  de  deux  générations  le  point  de 
départ  de  la  généalogie. 

D'étape  en  étape,  d'Espagne  en  Aquitaine,  la  famille 
arriva  aux  premières  années  du  XVIme  siècle,  et  la  filia- 
tion peut  être  établie  sans  interruption  à  partir  de  : 
I.  Gueyrault  de  Cazenove  dit  le  Gasc  (Gascon)  en  1544, 
testa  22  juil.  1566  (M0  Robert,  not.  à  Anduze)  ; 


~> 


F 


CAZEKOVE  OU  DE  CAZENOVE.  65 

—  ép.  Catherine  Moulière,  dont  il  eut  plusieurs 
enfants   mentionnés    dans  son  testament,    entre 
antres  : 
1 .  Etienne,  bayle  (bailli)  de  Lézan,  qui  d'Anne  Sollier 
eut  Etienne,  bayle  de  Lézan,  mari  15  mai  1581, 
de  Françoise  de  la  Roche,  dame  d'Hombres. 
2.  Antoine,  dit  le  capitaine  Cazenove,  délégué  du 
synode  de  Sommières  en  1578,  pour  faire  lever  le 
siège  de  Beaucaire. 
3 .  Claude,  qui  suit. 
II.  Claude  Cazenove,  consul  d'Anduze  en  1585  et  1587  ; 
—  ép.  6  juin  1572,  Marguerite  Roure. 

1.  Claude,  consul  d'Anduze  en  1618,,  f  1629  ;  —  ép. 
Isabelle  de  Carante,  f .  du  commandant  d'Alais  pour 
le  maréchal  de  Damville  depuis  1585  ;  il  en  eut  : 
a)  Madeleine,  fem.  3  mars  1631,  de  Jacques  de 
Vignolles;  —  b)  Henri,  n.  1620,  consul  d'Anduze 
en  1652,  ép.  Susanne  Roquette,  dame  de  Saint- 
Saturnin  ;  2°  Françoise  de  la  Fare.  Il  eut  de  cette 
dernière  Jeanne,  fem.  d'Abraham  de  Saint-Ravy, 
Sgr  de  Meyrargues. 

2.  Jean,  capitaine  de  la  ville  d'Anduze  de  1625  à 
1654,  consul  en  1639;  —  ép.  1618,  Margue- 
rite Bourguet. 

3.  Jacques,  fixé  en  Gévaudan  —  ép.  Suzanne  de 
Gibilin. 

4.  Madeleine,  fem.  1619,  de  Jean  de  Cantalupa, 
notaire  royal  à  Anduze. 


66  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

5 .  Pierre,  qui  suit. 

III.  Pierre  Cazenove,  b.  30  mars  1590,  consul  d'Anduze 

en  1626  ;  —  ép.  1619,  Isabeau  de  Gaussargues. 

1 .  Madeleine  ;  —  ép.  André  Laburthe. 

2.  Marguerite,  fem.  1652,  de  Jacques  de  Bilage, 
avocat,  du  Vigan. 

3 .  Jean- Jacques  paraît  s'être  réfugié  en  Angleterre 
pour  cause  de  religion  ;  —  ép.  avant  1675,  Louise 
Frigoulières. 

4.  Pierre,  consul  de  Mialet  en  1685  ;  —  ép.  1670, 
Suzanne  Dumas,  dont  il  eut  entre  autres  enfants 
Henriet,  n.  1682,  f  aux  Indes. 

5.  Charles,  qui  suit. 

IV.  Charles  Cazenove,  n.  1634,  f  29  juil.  1699  ;  —  ép. 

1er  déc.  1666,  à  Anduze,  Marie  Viala. 

1 .  Isabeau,  n.  28  oct.  1667,  fem.  de  Paul  Monicat, 
de  Duras  en  Agénois. 

2.  Pierre,  qui  suit. 

3.  Jean-Pierre,  n.  11  juil.  1674,  bourgeois  de  Neu- 
châtel  28  fév.  1710,  f  avant  7  fév.  1739,  se  fixa 
à  Amsterdam  où  il  épousa  Marthe  Mailleboux,  dont 
il  eut  Antoinette,  n.  à  Amsterdam  1732,  f  5  mars 
1809,  fem.  5  nov.  1752,  de  Gaspard  Joly,  Dr- 
médecin,  conseiller  d'Etat  puis  syndic  de  Genève. 

4.  Marie,  n.  26  janv.  1676,  f  1745,  fem.  de  No. 
Etienne  de  la  Fléchère,  de  Nyon  (Vaud). 

5.  Charles,  n.  1677,  fixé  d'abord  à  Amsterdam,  fa 
Genève  s.  p.  1740. 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  67 

6.  Susanne*  n.  1681,  f  à  Anduze. 

7.  Magdeleine,  n.  1683,  f  1760,  fem.  1°  à  Genève. 
2  juil.  1713,  de  Pierre  Livache,  de  Saint-Paul- 
Trois-Chàteaux;  2°  28  juin  1740,  de  Louis,  f.  de 
Pierre  May  sonnet  de  Nismes,  reçu  B.  G.  17  fév. 
1706. 

V.  Pierre  Cazenove,  n.  à  Anduze  28  août  1670,  f  21  déc, 
1733  à  Genève,  où  il  s'était  retiré  en  1686,  après 
la  Révocation  de  PEdit  de  Nantes.  Reçu  B.  G.  21 
av.  1703  avec  ses  deux  fils  aînés,  Jean  et  Philippe, 
pour  4500  fl.,  3  gibecières,  3  fusils  et  10  écus  à  la 
bibliothèque.  Il  laissa  pour  4,600  livres  courantes 
de  legs  pies  à  sa  nouvelle  patrie.  —  Ep.  15  juin 
1697,  Marie  f.  de  Jean  Plantamour  et  de  Char- 
lotte Penin. 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2.  Philippe,  reçu  B.  G.  1703,  testa  à  Abbeville  20 
déc.  1748,  f  1749  (avant  le  2  juin)  en  Hollande  ; 
—  ép.  1°  à  Genève  9  oct.  1729,  Sara,  f.  de  Jean- 
Ls  Prévost  et  de  Clermonde  Passavant,  f  2  nov. 
1729;  2°  à  Onex,  7  mai  1730,  Camille  f.  de 
Jean  Brechel,  B.  G .  du  CC  et  de  Françoise  Dansse, 
f  27  av.  1741,  dont  il  eut:  a)  Jeanne-Françoise, 
fem.  1°  de  NN  Lassalle;  2°  d'Etienne  Puthod, 
avocat  à  Nyon  ;  —  b)  Pierre;  —  c)  Elisabeth,  fem. 
de  François  Alric,  du  CC  auditeur  ;  —  d)  Char- 
lotte, n.  24  av.  1738,  f  1797,  fem.  de  No.  Pierre 
Dansse  ;  — e)  Théophile,  n.  11  nov.  1739. 


68  CAZEKOVE  OU  DE  CAZEKOVE. 

3.  Henriette,  n.  21  sept.  1702,  fem.J721  de  Pierre 
Mazel  ou  Mazet,  de  Nismes. 

4.  N.  fem.  de  N.  Nadal  et  mère  de  David. 

5 .  Théophile,  qui  suivra. 

6.  David,  qui  suivra. 

Et  plusieurs  autres  f  en  bas  âge. 
VI.  Jean  Cazenove,  n.  5  av.  1698,  f  6  juil.  1745  ;  il  testa 
4  mars  de  la  même  année,  laissant  pour  3, 100  livres 
de  legs  pies  et  500  à  la  Société  des  catéchumènes 
pour  l'école  de  chant  sacré,  commencée  par  M.  Gasc, 
chantre  de  St-Pierre  ;  du  CC  1738.  —  Ep.  17  av. 
1732,  Elisabeth,  f.  de  Sp.  Bessonnet,  pasteur  et 
professeur,  et  de  Sara  Rilliet,  f  1789. 

1.  Marie-Charlotte,  n.  1735,  f  11  juil.  1792,  fem. 
de  Jean-Pierre,  f.  de  Jean-Ls  Eynard  et  de  Gen.- 
Elis.  Tremollières. 

2.  Paul,  qui  suit. 

3 .  Philippe- Jean,  f  s.  p.  après  1745. 

4.  5  et  6.  Jacob,  Esther  et  Sara,  f  b.  a. 

VIL  Paul  Cazenove,  n.  21  juin  1739,  du  CC  1770,  audi- 
teur 1775; —  ép.  1er  mai  1768,  Jeanne-Elisabeth, 
f.  de  Jean- Antoine  Martin  et  de  Marie  Le  Fort, 
f  1799. 
1.  Jean-Antoine,  n.  à  Genève  29  juin  1770,  consul 
suisse  à  Philadelphie,  fonda  en  Amérique  la  ville 
de  New  Geneva,  f  1843.  —  Ep.  1°  14  juil.  1795, 
Marie,  f.  d'Edmond  Hogan,  de  Cork  en  Irlande  et 
de  Gertrude  Murray  ;  2°  Marie- Anne-Irène- Emilie 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  69 

Fontbonne  du  Vernet,  f  s.  p.  1843.  Il  eut  de  la 
première  :  a)  Charles-Edouard,  n.  1796,  f  b.  a.  ; 
—  6)  Jean-Paul,  n.  1798,  f  b.  a.  ;  —  c)  Catherine- 
Antoinette  dite  Kitty,  n.  13  mars  1800,  f  23  sept. 
1866,  fem.  29  mai  1819,  de  Jean-Jacques-Louis 
Odier  ;  —  d)  Marie-Pauline- Antoinette,  n.  24  juin 
1802,  f  27   avril  1827,  fem.    1819  de  Charles 
Aubert. 
2 .   Charles- Antoine,  qui  suit. 
VIIL  Charles- Antoine  Cazenove,  n.  8  av.  1775,  f  1852, 
se  fixa  en  Amérique,  consul  à  Philadelphie  ;  —  ép. 
Anna,  f.  d'Edmond  Hogan  et  de  Gertrude  Murray, 
f  1845. 

1.  Elisa  Frances,  n.   1798,  f  1857,  fem.  1816,  de 
W.-C.  Gardner. 

2 .  Charles-John,  n.  1801,  f  1834  s.  p.  ;  —  ép.  Sara- 
Elisabeth  Greanleaf,  f.  de  Samuel,  de  Boston. 

3.  Anna-Marie,  n.  1803,  f  1859,  fem.  1823  d'Archi- 
bald  Handerson,  général  de  la  marine  américaine. 

4.  Paulina,  n.  1806,  fem.  1831    du  colonel  John 
Fowle  de  Baltimore. 

5 .  Louis -Albert,  qui  suit. 

6.  Charlotte-Bastie,  n.  1807,  f  1836,  fem.  1835  de 
William  Bidle  Sheperd,  député. 

7.  Henriette,  n.  1817,  f  1861,  fem.  1835  de  Gaza- 
way  H.-Lamar,  de  Savanah,  membre  du  Congrès. 

8.  William  Gardner,  n.  1819,  f  1877,  capitaine  dans 
l'armée  confédérée,  fixé  à  Alexandrie  (Virginie)  où 


70  CAZENOVE  OU  DK  CAZENOVE. 

il  avait  de  grandes  propriétés  foncières;  —  ép. 
1847,  Mary  Staward,  de  Richmond,  dont  il  eut: 
à)  Antony-Charles,  n.  1848,  f  s.  p.  ;  —  b)  Cons- 
tance, n.  1856,  f  10  juin  1886,  fem.  1883,  de 
Robert-Ernest  Waller,  juge. 

IX.  Louis-Albert  Cazenove,  n.   1807,  f  1852; —  ép.  : 

1°  Francis-Elisa  Auesley,  f  1847;  2°  1850,  Har- 
riett-Eugénie,  f.  de  Charles  Cal  vert  Stuart.  — 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Frances-Anna,  n.  1839,  fem.  17  déc.  1860,  de 
Charles  Landon  Carter. 

2.  Charlotte-Louise,  n.  1841,  fem.  1°  1862  de  Wil- 
liam-O.  Massie  ;  2°  du  Dr  Berryman. 

3 .  Eleuthera,  f  b.  a. 

Et  de  la  seconde  : 

4 .  Louis- Albert,  qui  suit. 

X.  Louis- Albert  Cazenove,  n.  à  Alexandrie  (Virginie), 

oct.   1851,  établi  à  Dacota;  —  ép.  1877,  Mary, 
f.  de  James  O'Hara. 

1 .  Louis- Albert,  n.  2  déc.  1878. 

2.  James-O'Hara,  n.  25  mars  1880. 


VI.  Théophile  Cazenove  (fils  de  Pierre  et  de  Marie  Plan- 
tamour),  n.  à  Genève,  1er  mars  1708,  f  à  Amster- 
tam  17  déc.  1760;  —  ép.  à  Vianen  (Hollande), 
20  fév.  1734,  Marie,  f.  de  Paul  de  Rapin,  écuyer, 
Sgr  de  Thoy  ras,  célèbre  historien  et  de  Marie- Anne 


OAZEXOVE  OU   DE   CAZENOVE.  71 

Testard,  —  elle  se  remaria  avec  Elie  Blaquières 
~  et  fut  une  des  femmes  littéraires  connues  de  son 
temps,  f  1798. 

1 .  Charles,  n.  6  fév.  1735,  f  s.  a.  à  Colmar  1790. 

2.  Marie,  n.  4  mai  1736,  f  1795,  fem.  1761  d'An- 
toine Liqnier,  consul  général  de  Hollande  à 
Naples. 

3.  Jean-Henri,  n.  16  sept.  1737  à  Amsterdam,  l'un 
des  directeurs  de  la  compagnie  des  Indes,  régent 
de  la  banque  d'Angleterre,  f  à  Londres  23  juin 
1817  s.  a. 

4.  Jean-Philippe,  f  b.  a. 

5 .  Théophile,  qui  suit. 

6.  Paul-David. n.  8  déc.l742,f  à  Lausanne  1782s.p. 
lieutenant  au  59me  régiment  d'infanterie   autri- 
chienne. 

7.  Frédéric,  n.  1745,  f  1789  s.  p.,  officier  au  service 
d'Autriche. 

8.  No.  Marc-Antoine  Cazenove,  n.  à  Amsterdam, 
11  déc.  1748,  f  à  Lausanne  1822. —  Volontaire 
au  régiment  suisse  de  Diesbach  en  1765,  il  passa 
au  régiment  de  hussards  d'Esterhazy  où  il  parvint 
au  grade  de  lieutenant-colonel  en  1761.  Blessé  et 
pris  au  combat  deBoussu  àl'avant-garde  de  l'armée 
de  Biron  il  quitta  le  service  et  fut  nommé  cheva- 
lier du  Mérite  Militaire  en  1814;  il  fut  encore 
juge  de  paix  à  Lausanne.  —  Ep.  8  déc.  1785,  Cons- 
tance-Louise, f.  de  David-Louis  de  Constant  Rebec- 


72  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

que,  Sgr  d'Hermenches  et  de  Villars,  général  au 
service  de  France  et  de  Louise  de  Seigneux.  Sa 
femme,  7  12  mars  1825,  qui  a  publié  quelques 
œuvres  littéraires  non  sans  mérite  (voyez  Querard, 
France  litt.  c.  Il\  lui  apporta  en  dot  la  terre  d'Ar- 
iens au  baillage  de  Rue  dont  il  prit  le  nom.  Leurs 
enfants  sont  :  a)  Laure,  n.  1788,  fem.  de  Charles- 
Laurent- Alexandre  Garcin  de  Cottens;  b)  Henri 
Valentin,  n.  1789,  lieutenant  au  4me  régiment  de 
hussards  wûrtembergeois,  blessé  et  pris  au  combat 
de  Mojaisk  pendant  la  retraite  de  Russie,  mous- 
quetaire gris  de  la  maison  de  Louis  XVIII,  enfin 
officier  dans  la  cavalerie  française,  chevalier  du 
Lion  de  Wurtemberg  et  de  la  Légion  d'honneur,  f 
à  Florence  1869,  s.  a. 
9.  Cécile-Caroline,  n.  1753,  f  1830,  fem.  1781,  de 
Ferdinand  Rosset. 
10.  Henriette,  n.  1755,  7  1834  s-  a-  ayant  adopté 
Henri  d'Albis. 
VIL  Théophile  Cazenove,  n.  à  Amsterdam  13  oct.  1740, 
f  à  Paris  6  mars  1811.  —  Entré  comme  officier  au 
service  de  Hollande  et  chargé  par  la  compagnie 
des  Indes  de  l'achat  des  terrains  en  Amérique,  il 
réussit  dans  sa  mission,  fonda  Olden  Barnwelt  et 
donna  son  nom  à  Cazenovia,  ville  de  l'Etat  de  New- 
York,  qui  compte  aujourd'hui  plus  de  18,000  habi- 
tants. Au  moment  de  sa  mort,  il  était  secrétaire  du 
prince  de  Talleyrand  qu'il  avait  reçu  pendant  plu- 


) 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  73 

sieurs  mois  chez  lui  en  Amérique.  —  Ep.  à  Har- 
lem 16  oct.  1763,  Margarete-Hélène,  f.  de  Volkert 
van  Jever,  conseiller  de  la  ville  d'Amsterdam  et 
de  Quirina  Catherine  van  Sypestein,  petite  nièce 
du  Grand  Pensionnaire  Jean  de  Witt. 

1 .  Charles-Théophile,  n.  20  nov.  1765,  à  Amsterdam, 
f  à  Genève  1811  ;  —  ép.  Julie-Catherine,  f.  de 
Georges-Augustin  Roguin,  d'Yverdon  et  d'Anne- 
Marie  d'Illens,  dont  il  eut  :  a)  Volkert,  n.  à  Lon- 
dres 1793,  f  1814  s.  a.  ;  —  b)  Charles,  n.  à  Lon- 
dres 1795,  f  s.  a.;  —  c)  Mary,  n.  1794,  fem.  6 
av.  1813  d'Auguste-François  Saladin  de  Lubières, 
f  19  juil.  1868;  —  d)  Julia,  n.  1801,  fem.  1818 
du  comte  Charles-René  Pictet  de  Rochemont, 
chargé  d'affaires  de  Bavière  en  France,  f  26  av. 
1877;  —  rfjEmma,  n.  1804,  fem.  1824,  d'Adol- 
phe Pictet  de  Rochemont,  f  oct.  1869  ;  —  e) 
Sophie,  n.  1806,  fem.  8  nov.  1823  de  son  cousin 
Victor  de  Cazenove. 

2 .  Quirin-Henry,  qui  suit. 

3 .  Marie,  n.  à  Amsterdam  1764,  f  s.  a.  1836,  léguant 
sa  fortune  au  marquis  de  Langalerie. 

VIII.  No.  Quirin-Henry  de  Cazenove,  n.  à  Amsterdam  21 
janv.  1768,  f  à  Lyon  29  mars  1856.  Entra  en  1778, 
à  l'âge  de  10  ans,  à  l'école  royale  militaire,  prit 
part  à  la  descente  de  Jersey,  et  le  11  mars  1781 
fut  nommé  cadet-gentilhomme  au  régiment  d'Es- 
terhazy  par  brevet  du  roi  Louis  XVI.  Le  22  juin 


74  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

1792  il  était  parvenu  au  grade  de  lieutenant-colo- 
nel du  régiment  «  Mestre-de-camp-général-dra- 
gons  »,  aujourd'hui  10me  dragons.  Une  blessure 
reçue  pendant  la  campagne  de  l'Argonne  l'empê- 
cha de  continuer  le  métier  des  armes.  Emigré  en 
Suisse  au  moment  du  siège  de  Lyon,  il  revint  se 
fixer  dans  cette  ville  où  il  fut  adjoint  au  maire, 
administrateur  des  hospices,  membre  du  Consis- 
toire de  l'Eglise  réformée.  Le  2  mai  1814,  il  reçut 
des  mains  du  comte  d'Artois  le  brevet  de  chevalier 
de  Saint-Louis,  sa  qualité  de  protestant  l'obligea 
de  renoncer  à  cette  distinction,  mais  quelques 
années  plus  tard  il  fut  autorisé  à  porter  les  insi- 
gnes de  la  Légion  d'honneur.  —  Ep.  à  Lyon  14 
nov.  1792,  Elise-Pierrette  de  Villas,  f.  de  Paul- 
Etienne  et  de  Julie  Boissièré. 

1 .  Arthur- Paul-Théophile,  qui  suit. 

2 .  Quirin- Victor,  qui  suivra. 

La  naissance  de  ces  deux  fils  survenue  à  Lau- 
sanne pendant  l'émigration,  fut  inscrite  sur  les 
registres  d' Etat-Civil  de  Lyon  en  exécution  de 
jugement  du  31  déc.  1814,  confirmé  par  ordon- 
nance du  roi  du  20  janv.  1815. 

3.  Virginie,  n.  1800,  fem.  1820,  de  Jean  Marion, 
baron  de  Beaulieu  colonel  du  génie,  plus  tard 
général  de  division  et  commandeur  de  la  Légion 
d'honneur.  Elle  mourut  en  1821  à  Sauberthier,  en 
Bresse. 


■ST-- 


CAZENOVE  OU  DE  CAZEVOVE.  75 

4  et  5 .  Henriette  et  Antonia,  f  en  bas  âge. 

IX.  No.  Arthur-Paul-Théophile  de  Cazenove,  n.  à  Lau- 

sanne 28  av.  1795,  f  à  Lyon  25  nov.  1841.  Entré 
le  12  juin  1814  dans  les  Gardes-du-corps  du  roi, 
Cie  de  Grammont,  il  quitta  le  service  pendant  les 
Cent  jours,  puis  rentra  le  10  oct.  1815  comme 
officier  aux  chasseurs  de  la  Garde-royale.  Il  fut 
membre  du  Conseil  Général  du  Rhône,  adjoint  au 
maire  de  Lyon,  administrateur  des  hospices,  che- 
valier de  la  Légion  d'honneur  8  fév.  1834,  cheva- 
lier du  lys.  —  Ep.  1°  1824,  Elfride  Brôlemann;. 
2°  8  sept.  1832,  Clémentine,  f.  d'Elisée  de  Villas 
et  d'Elisabeth  d'Arnal. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Quirina-Pauline-Hélène,  n.  1826,  fem.  1843,  de 
Léopold  Brôlemann. 

2 .  Quirin-Jules-jRaowZ,  qui  suit. 

X.  Quirin- Jules- Raoul  de  Cazenove,  n.  à  Lyon  14  déc. 

1833,  licencié  ès-sciences,  membre  et  ancien  pré- 
sident de  T Académie  des  lettres  sciences  et  arts 
de  Lyon.  —  Ep.  au  château  de  Calviac  (Gard), 
14  juin  1859,  Henriette-Antoinette-Zwcie-Jeanne, 
f.  d'Henri-Maurice  Dumas  de  Marveille,  conseiller 
général  du  Gard  et  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur et  de  Louise  des  Hours  de  Calviac. 

1 .  Quirin-Maurice- Arthur,  qui  suit. 

2.  Elisabeth,  n.  à  Montpellier  12  juil.   1867,   fem. 


1 


76  CÀZENOVE  OU  DE  CAZKNOVE.  ' 

10  mai  1891,  de  Philippe  de  Védrine,  inspecteur 
des  forêts. 

3.  Marie-Louise,  n.  8  fév.  1870,  fem.  12  fév.  1895, 
de  Paul  Parran,  lieutenant  au  10me  chasseurs  à 
cheval. 

4.  Suzanne,  n.  16  oct.  1872,  fem.  19  nov.  1891,  de 
Louis  de  Seynes,  ingénieur  civil. 

5.  Jeanne,  n.  9  mai  1874,  fem.  2  fév.  1902  d'A.  de 
de  Mollins,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées. 

6.  Paul-i%er-Théophile,  n.  à  Lyon  15  oct.  1876; 
—  ép.  :  9  janv.  ]  907  Anne  Savoye  de  Puineuf. 

XL  Quirin-Maurice-^LriAwr  de  Cazenove,  n.  à  Lyon  10 
.  juin   1861,  chef  de  bataillon  breveté  à  TEtat- 
major  du  XVme  corps,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur;  —  ép.  12  mai  1885,  Suzanne- Blan- . 
che-Hélène,  f.  du  comte  Roger  d'Adhémar,  baron' 
de  l'Empire  et  de  Gabrielle  Roland. 

1.  Quirin-RaouKirwawd,  n.  à  Lyon  15  sept.  1886, 
reçu  septième  à  l'Ecole  militaire  de  Saint-Cyr 
1906. 

2 .  Louis-Roger-Raoul,  n.  à  Pamiers  18  août  1888. 

3.  Philippe-Olivier-Raymond,  n.  a  Pamiers  1er  août 
1890. 

4.  Clémentine-Lucie-Hélène-Gabrielle,  n.  à  Lyon,  19 
juil.  1892. 

5.  Guy-Louis-René,  n.  à  Teillan  près  Aimargues 
(Gard)  30  juin  1894. 


à 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  77 

X.  Quirin- Victor  de  Cazenove  (f.   de  Quirin-Henri   et 

d'Elise  de  Villas),  n.  25  oct.  1798  à  Lausanne,  f 
1861;  —  ép.  8  nov.  1823,  sa  cousine  Sophie  de 
Cazenove,  f.  de  Charles-Théophile  et  de  Julie- 
Cath.  Roguin,  dont  il  eut  : 

XI.  Quirin- Arthur-Léonce  de  Cazenove,  n.  25  août  1824, 

Docteur  en  Droit,  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, de  l'ordre  du  Saint-Sauveur  de  Grèce,  du 
Lion  de  Zfthringen  ;  l'un  des  fondateurs  de  l'œuvre 
de  la  Croix-Rouge,  se  dévoua  pour  les  blessés 
pendant  la  guerre  de  1870,  f  1892.  —  Ep.  :  31 
janv.  1860,  Pauline  f.  d'Emilien  Liquier  et  de 
Mathilde  Doxat,  dont  il  a  Emilie-Paule-Hélène,  n. 
16  sept.  1860,  fem.  1879  de  Georges  Dambmann, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 


VI.  David  Cazenove  (f,  de  Pierre  et  de  Marie  Planta- 
mour),  n.  1711,  f  7  mars  1782  ;  se  fixa  en  Angle- 
terre; —  ép.  1°  Charlotte  Brechtel.  2°  8  déc. 
1737  (contrat  du  28  nov.  1738,  L.  Pasteur,  not.), 
Charlotte-Marie,  f.  de  Louis  Faure  et  de  Marie- 
Charlotte  Le  Royer.  Il  eut  de  la  seconde  outre  six 
enfants,  f  en  bas  âge  ou  s.  p.  avant  leur  père  : 
1.  Charles-Louis,  n.  16  sept.  1738,  maire  de  Satigny, 
f  7  fév.  1812,  —  ép.  1771,  Catherine-Espérance- 
André.  — Il  aurait  eu,  probablement  hors  mariage, 
un  fils,  David,  établi  à  Chaux-de-Fonds,  qui  prit  le 


78  CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE. 

nom  de  Cazenove  en  1794;  marié  à.  Henriette  / 
f.  de  Jean-Henri  Tissot-Vougueux,  dont  il  eut:  } 

a)  Aymé,  n.  30  mars  1790,  marié  en  1836;  —   ; 

b)  Emilie,  n.  1792  ;  —  c)  Mélanie  n.  1794.  ': 

2.  Susanne,  n.  10  octobre  1740,  fem.  10  fév.  1760,  \ 
de  Donat  Sautter  du  CC.  \ 

3.  Marie,  n.  4  août  1742,  fem.  17  août  1784,  de  \ 
Jacques- Antoine  Odier,  auditeur  du  CC.  "]j 

4.  Charlotte-Marie,  n.   1er  déc.  1743,  fem.  20  oct.  5 

i 
1768,  de  Louis-Charles  Fazy  du  CC.  \ 

5 .  Jacques  dit  James,  qui  suit.  \ 

6.  Jean- Jacques,  n.  2  nov.  1745,  f  s.  p.,  à  Naples.      ■] 

7 .  Jean-Pierre  ;  —  ép.  29  nov.  1771,  Pernette  Bien-  -j 
venu.  j 

8.  Jean- André,  n.  1er  mars  1747,  f  1791  ;  —  ép.  * 
1°  24  sept.  1775.  Jeanne-Aimée,  f.  de  Gédéon  j 
Duval  et  de  Jeanne-Pernette  Delor  ;  2°  20  juin  ] 
1790,  Marie-Henriette  Mallet,  f.  d'Antoine  et  h 
d'Elisabeth  Aubanel,  remariée  à  Jacob  Chevalier.  * 
Il  avait  eu  de  la  première  a)  Jean-Antome-Gédéon,  \ 
n.  1776,  f  17  déc.  1810;  —  b)  Charlotte,  f  20  ;, 
juin  1780,  âgée  de  dix-sept  mois. 

9 .  Charles- Henry,  n.  28  juil.  1751,  f  s.  p.  à  Londres.  c 
VIL  Jacques  dit  James  Cazenove,  n.  8  déc.  1744,  établi 

en  Angleterre  ;  —  ép.  Marie-Houssemagne  de  ■$ 
Boulay.   —  Toute  leur  postérité   masculine  est 
anglaise. 
1 .  Louise,  fem.  1805,  de  Jean-François  Menet. 


i 


CAZENOVE  OU  DE  CAZENOVE.  79 

2 .  Jean  ;  ép.  Miss  Gibson,  dont  il  eut  John,  n.  1822, 
f  1896,  chancelier  de  la  cathédrale  d'Edimbourg. 

3.  Henry,  qui  suit. 

4.  James. 

5 .  Philippe,  qui  suivra. 

Vm.  Henry  Cazenove,  Directeur  de  l'hôpital  protestant 
de  Londres,  régent  de  la  banque  d'Angleterre,  fut 
père  de  : 

1 .  Edouard,  qui  suit. 

2 .  May,  fem.  de  Marc  Deusnap. 

3 .  Emily,  fem.  de  William  Lawford. 

4.  5  et  6 .  Caroline,  Mathilde  et  Lizy. 
7 .  Frédéric,  suivra. 

IX.  Edouard  Cazenove,  ép.  Miss  Evans. 

1.  Annie. 

2.  Edouard,  n.  1857;  —  ép.  1885,  Gwendolyne 
Chambers,  dont  il  a  Ralph  de  Leyrisson,  n.  11 
juin  1892,  ainsi  nommé  d'un  ancien  fief  des  Caze- 
nove de  Pradines  en  Agenois. 


IX.  Frédéric  Cazenove  (f.  d'Henry),  f  1889;  —  ép.  Miss. 
Orr. 

1.  Constance,    fem.    1892,    du    marquis    Guiccioli, 
syndic  de  Rome. 

2 .  May,  fem.  de  Harry  Garrod. 

3.  Reginald,  lieutenant  de  riflemen;  —  ép.  7  nov. 
1895,  Lilian,  comtesse  Cromarty. 


80  CERISIER 

4.  Gertrude,  fem.  de  M.  Fullerton. 

5 .  Percy,  officier  dans  l'armée  anglaise. 


VIII.  Philippe  Cazenove  (fils  de  James  et  de  Marie  de 

Boulay),  f  âgé  de  86  ans  en  1882,  père  de  : 

1 .  Emma,  fem.  de  l'archidiacre  Henney. 

2.  Louise,  fem.  du  général  Henney. 

3 .  Emily,  fem.  de  Lawrence  Peel. 

4.  Nelly,  fem.  de  E.  Coldbold. 

5 .  Henry,  j  1894; —  ép.  Miss  Thomson,  dont  il  eut 
deux  filles  mariées  à  M.  Wroughton  et  à  M. 
Schreiber. 

6 .  Arthur,  qui  suit. 

IX.  Arthur  Cazenove,  chanoine  de  Reyate,  f  1893;  — 

ép.  Miss  Thomson. 

1 .  Arthur- Philippe  ;  ép  Miss  Shute  dont  il  aBernard- 
de-Leyrisson,  n.  1889  et  Muriel. 

2.  Ri  ta,  fem.  de  M.  Bairns. 

3 .  Marc  ;  ép.  Miss  Parbury. 
4  et  5.   Lena  et  Walter. 


CERISIER 


D'après  Foras  cette  famille,  facilement  confondue  avec 
les  Cerisie  ou  Cerise  venus  de  Montmélian  dans  les  Banges, 
serait  originaire  de  Tarentaise,  établie  à  Ugine  et  Cham- 


r 


CEBISŒR  81 

béry.  Il  n'a  pu  reconstituer  sa  généalogie  complète  et  n'en 
a  donné  que  quelques  fragments  d'après  lesquels,  apparue 
an  XIVe  siècle  en  la  personne  de  Jean  Cerisier,  f  avant 
1344,  elle  se  serait  éteinte  au  XVIIe.  Il  parait  avoir 
ignoré  que  plusieurs  de  ses  membres  ont  été  établis  à 
Genève  et  ont  possédé  la  bourgeoisie  de  cette  ville. 

Armes  :  d'or  au  chef  d'azur  chargé  d'une  étoile  à  huit 
rays  du  premier  (Besson). 
I Cerisier,  père  de  : 

1 .  Messire  Eustache  Cerisier,  constamment  nommé 
et  signant  lui-même  Heustachius  de  Seysselo,  licen- 
cié es  lois,  officiai  de  la  Cour  épiscopale  de  Genève 
1400, 1401,  syndic  1410-16,  f  1416. 

2 .  Antonia,  fem.  d'Egrège  Etienne  Forrier  not.,  f 
avant  1424. 

3 .  Agnessonne,  fem.  de  Pierre  Combe,  de  Seyssel. 

4.  Catherine  dite  Basine,  fem.  d'Egrège  Renaud 
Gonteret  C.  G.  Elle  reconnut  le  31  août  1424, 
avec  sa  sœur  Agnessonne  et  leur  neveu  Pierre 
Forrier  pour  l'héritage  de  son  frère. 


Urbain  Cerisier,  conseiller  ducal  1431-36,  maître 
d'hôtel  du  duc  de  Savoie  1423-35,  président  de  la 
Chambre  des  comptes  ;  d'après  Foras  il  aurait  été 
fils  de  No.  Pierre  Cerisier,  de  Bozel,  et  petit-fils  de 
No.  Jean  Cerisier,  f  avant  1344. 

6 


82  COP  OU  LE  COP 

Pierre    Cerisier,    conseiller   ducal,    maître    d 
comptes  1468. 

Jacques  de  Cerisier,  collatéral  au   Conseil  c 
Genevois  1544. 


COP  ou  LE  COP 


Armes:  de  gueules  à  la  coupe  d'or,  au  chef  d'à; 

chargé  de  trois  fleurs  de  lys  d'or.  Ce  chef  avait  prol 

blement  été  concédé  par  un  des  rois  de  France  dont  Gi 

laume  Cop  fut  médecin. 

I.  No.  et  Spect.  Guillaume  Cop,  natif  de  Bâle,  cèle 
médecin  des  rois  Louis  XII  et  François  Ier,  qu'Eras 
nomme  unicam  nobïlium  medicorum  gbriam,  aut 
de  divers  ouvrages,  ami  de  Reuchlin,  etc.  ;  p 
de: 

1 .  Michel,  qui  suit  : 

2 .  No.  Luc  Cop,  reçu  habitant  de  Genève  1554,  re 
à  Lyon,  ép.  Catherine  Croppet,  veuve  de  Hug 
Vedel. 

IL  No.  et  Spect.  Michel,  nommé  à  tort  Nicolas  par  Mo 
Leu  et  d'autres,  professeur  au  collège  de  Saii 
Barbe,  nommé  recteur  de  l'Université  de  P 
10  oct.  1533.  Son  discours  d'entrée  excita  1' 
mosité  des  Franciscains,  déféré  au  parlemei 


wr* 


COP   OU  LE  COP  83 

n'eut  que  le  temps  de  quitter  Paris  conservant, 
probablement  par  mégarde,  le  sceau  de  l'Univer- 
sité dont  il  était  détenteur.  Sa  tête  ayant  éternise 
à  prix  il  se  rendit  d'abord  à  Bâle  puis  à  Genève  où 
il  fût  reçu  ministre  en  1545  sur  la  présentation  de 
Calvin.  Il  figura  en  1564  au  nombre  des  témoins 
du  testament  de  ce  dernier  et  mourut  en  1566.  Il 
avait  été  reçu  bourgeois  gratis  25  oct.  1554  et  a 
publié  à  Genève  :  1°  Exposition  familière  des  pro- 
verbes de  Salomon^  in-4°,  1556. 2°  Exposition  fami- 
lière de  VEcdésiaste,  in-8,  1557.  Ep.  1°  18  oct. 
1545,  AymaffeuNo.  Dominique Waremberg,  B.  G., 
et  de  Pernette  Fabri.  Elle  était  veuve  1°  de  No. 
Penyn  Varro,  2°  de  No.  Joseph  Fosson,  3°  de  No. 
Pierre  Gurin  ;  elle  mourut,  veuve  de  son  quatrième 
mari,  16  mai  1585.  à  80  ans. 

1.  Sara,  fem.  (contrat  du  6  juin  1566)  de  No.  et 
Spect.  Charles  Perrot,  ministre,  recteur  de  l'Aca- 
démie, théologien  célèbre,  trop  raisonnable  pour 
son  époque.  (Voyez  Mémoires  de  la  Société  d'his- 
toire et  d'archéologie  de  Genève ,  t.  IX,  livr.  I). 

2.  Tabitha,  fem.  de  No.  Pompée  Cochet. 

3 .  Abigaïl,  fem.  de  Firmin  de  Courcelles,  qui  en  eut, 
entre  autres  enfants,  Sara,  fem.  de  Nicolas  Le 
Clerc,  tige  de  la  famille  de  ce  nom,  si  célèbre  dans 
les  sciences,  —  et  Etienne  de  Courcelles,  illustre 
théologien  que  les  persécutions  calvinistes  obligè- 
rent de  se  retirer  en  Hollande. 


> 


84  DUFOUR  (de  cartigny). 

4.  No.  Luc  Cop,  ayant  mangé  tout  son  bien,  partit 
en  1584  pour  aller  chercher  fortune  à  Paris  ou 
ailleurs. 

5.  Jean,  n.  en  1551. 

6 .  Salomé,  fem.  de  George  Benoict,  du  CC. 

7.  Mathieu. 

8.  Jahel  soit  Joôl. 

9 .  Marie,  fem.  de  Mathieu  Olivier,  ministre. 
10.  Pernette,  fem.  de  M.  Dumont. 


DUFOUR  (de  Cartigny) 

(Variantes  d'orthographe  :  Du  Four,  du  Four,  Du  Fourt,  Du  For,  du  Fort, 
du  Fors,  de  Fort,  de  Fors  ;  en  latin  :  De  Furno,  De  Forno,  De  Foro) 


Ce  nom  de  famille  est  compté  parmi  les  plus  anciens  de 
notre  pays,  car  il  apparaît  déjà  presque  à  l'origine  des 
noms,  au  13rae  siècle.  Il  peut  avoir  plusieurs  étymologies, 
selon  que  ceux  qui  le  portaient  habitaient  près  d'un  four 
banal  (furnus)  ou  d'un  four  à  chaux,  deux  éléments  très 
importants  de  la  vie  du  Moyen  âge  ;  près  d'un  marché  ou 
place  publique  (forum)  ;  ou  encore  s'ils  étaient  des  étran- 
gers venus  du  dehors  (de  foris,  de  foras  ;  burgus  de  foris, 
le  Bourg  de  four  soit  bourg  extérieur).  On  doit  remarquer 
aussi  qu'il  appartient  essentiellement  aux  pays  de  langue 
française  et  principalement  aux  portions  de  territoire  qui 
avaient  davantage  subi  l'influence  latine.  En  France  il  y 
avait  des  Dufour  surtout  au  midi  et  à  l'est,  moins  au  nord 


DOFOUR  (DE  CARTIGNY).  85 

et  à  l'ouest.  Il  nous  en  est  venu  de  Sauves  en  Languedoc, 
de  Saint- An tonin  en  Rouergue,  de  Nérac  en  Guyenne,  de 
Corps  en  Quercy,  du  diocèse  de  Montpellier  ;  d'Avalon  en 
Dauphiné  ;  de  Blois,  de  Neufville  près  Orléans,  de  Dijon  ; 
d'Amiens  et  du  pays  de  Gaux  en  Normandie.  Dans  les 
parties  avoisinantes  de  la  Savoie,  le  Faucigny  et  le  Cha- 
blais,  on  rencontre  desDufourà  Mieussy,  Filly,  Marcellaz, 
Dingy  près  Annecy,  Scionzier,  Cluses,  Massingy,  Thollon 
près  Evian.  Le  pays  de  Vaud  en  avait  à  Montreux,  Va- 
lette,  Dapples,  Morges,  Montcherand,  Arzier,  Chavannes 
des  Bois,  Coppet.  Dans  le  pays  de  Gex  qui  fit  partie  de 
l'ancien  diocèse  de  Genève  et  sur  les  terres  du  mandement 
de  Peney  et  du  prieuré  de  Saint- Victor  qui  restèrent  ensuite 
à  la  République,  entre  le  Rhône  et  le  Jura,  apparaissent 
dès  les  anciens  temps  diverses  races  Dufour,  à  Collonges, 
Chalex,  Saint- Jean  de  Gonville,  Avouson,  Màconnex,  Eco- 
rens,  Villars-Taccon,  Flies,  Chevry,  Sauverny,  Genthod, 
Meyrin,  Maisonnex,  Mategnin,  Vernier,  Chambésy,  Bour- 
digny,  Peicy,  Chouilly,  Satigny,  Peney,  Cartigny,  Séze- 
gnin,  Chancy  et  Athenaz. 

Les  fragments  de  registres  des  habitants  qui  nous  ont 
été  conservés  et  les  registres  du  Conseil  ne  contiennent 
pas  moins  de  25  Dufour  reçus  à  l'habitation  genevoise  de 
1550  à  1792  et  dans  un  répertoire  pour  la  période  de 
1619  à  1696,  dont  les  registres  sont  perdus,  il  s'en  trouve 
encore  onze.  Enfin  le  livre  de  bourgeoisie,  édité  par 
M.  Covelle,  donne  l'admission  de  36  Dufour  dès  1442 
à  1792. 


86  DUFOUR  (de  cartigny). 

Trois  seulement  de  ces  familles  se  sont  perpétuées  à 
Genève  dès  le  16me  siècle.  L'une,  de  Collonges,  a  fourni 
plusieurs  membres  au  Deux-Cents,  au  petit  Conseil,  au 
syndicat,  et  quelques  militaires;  elle  s'est  éteinte  dans 
notre  ville  au  18ne  siècle,  mais  elle  est  retournée  dans  ses 
possessions  à  Collonges  où  elle  vivait  encore  au  commen- 
cement du  19me  siècle,  rentrée  dans  le  catholicisme.  Des 
deux  autres,  originaires  de  Bourdigny  et  de  Cartigny,  celle 
de  Bourdigny  s'est  illustrée,  il  y  a  peu  d'années,  dans  la 
personne  du  général  Dufour,  une  des  gloires  nationales  de 
la  Suisse  moderne. 

Cartigny,  terre  de  Saint- Victor,  auquel  appartiennent 
les  Dufour  dont  nous  allons  nous  occuper,  était  le  chef- 
lieu  d'une  portion  de  territoire  nommée  la  Champagne  qui 
comprenait  encore  la  Grave(auj.  Petite-Grave),  Eau-Morte, 
Laconnex,  Sézcgnin,  Lajoux,  Avusy,  Chancy,  Epeisse, 
Passeiry,  Avully  et  Athenaz.  Avant  1500,  il  y  avait  encore 
un  village  nommé  Challoux,  entre  Bernex  et  la  Grave,  et 
que,  dans  un  procès,  un  témoin  appelait  la  clef  de  la  terre 
de  Champagne. 

DUFOUR  (de  Cartigny) 

Cette  race  date  du  13me  siècle.  Vers  la  fin  de  ce  siècle 
vivait  Vautier  Dufour  qui  possédait  des  terres  assez  con- 
sidérables pour  qu'elles  fussent  encore  mentionnées  un 
siècle  et  demi  et  même  deux  siècles  après  dans  les  recon- 
naissances de  ses  descendants.  En  1343,  la  race  paraissait 
être  déjà  assez  nombreuse,  car  en  cette  année  vivaient  à 


^ 


DUFOUE  (J)K  CARTIGNY).  87 

Cartigny  Perrenod  Dufour,  propriétaire  «  sous  Arandon  », 
Nicod  Dufour,  propriétaire  dans  le  village  d'une  maison 
où  furent  dressées  plusieurs  des  reconnaissances  du  notaire 
de  Chinige,  clerc  juré  de  l'Official  de  Genève  ;  Jean  Dufour, 
possesseur  de  prés  au  lieu  dit  «  ou  Reires  »  à  côté  de  la 
route  de  Genève,  Mermin  Dufour  qui  avait  eu  un  chosal 
à  Cartigny,  enfin  Pierre  Dufour  qui,  avec  Jean  Dufour  et 
23  autres  communiers,  représente  en  cette  même  année 
1343,  le  25  juin,  les  communautés  des  villages  (villarum) 
de  Cartigny,  Challoux  et  la  Grave,  dans  un  acte  de  recon- 
naissance envers  le  prieur  de  Saint- Victor.  La  grosse  de 
Chinige  mentionne  aussi  à  la  même  date,  dans  des  confins, 
les  terres  des  Dufour,  les  bois  des  Dufour  (illorumDe  Furno). 
Un  acte  de  1556  de  Claude  Jaccon,  notaire,  indique 
Louis  Dufour,  de  Cartigny,  comme  bourgeois  de  Genève, 
mais  il  n'eut  pas  de  descendants.  Deux  autres  branches 
s'établirent  dans  notre  ville,  l'une,  branche  aînée,  vers  la 
fin  du  16rae  siècle  et  dont  la  postérité  paraît  s'être  éteinte 
au  commencement  du  19me  siècle,  l'autre,  branche  cadette, 
vint  un  siècle  après  et  subsiste  encore.  Elles  se  sont  vouées 
aux  17,ne  et  18me  siècles  à  l'industrie  de  la  soie,  aux  tra- 
vaux sur  le  bois  et  les  pierres  précieuses,  à  l'horlogerie  et 
à  la  peinture  sur  émail.  La  branche  cadette  s'est  divisée 
dans  la  seconde  moitié  du  18me  siècle  en  deux  rameaux 
qui  ont  donné  dès  lors  des  militaires  et  des  pasteurs  et  plus 
récemment  des  représentants  à  Genève  dans  les  carrières 
libérales.  Les  admissions  à  la  bourgeoisie  de  ces  branches 
datent  de  1768  et  1789. 


88  DUFOUR  (DE  cartigny). 

Armes:  d'argent  à  un  four  enflammé,  de  gueules,  le 
champ  semé  de  trèfles,  de  sinople  ;  au  chef  d'azur,  chargé 
d'un  croissant  d'argent. 


I.  Vautier  Dufour,  propriétaire  à  Cartigny,  dut  naître 
entre  les  années  1270  et  1290.  H  fut  père  de 
Nicole,  fem.  d'Etienne  Tissot  et  de  Pierre  qui 
suit. 

IL  Pierre,  soit  Perrod  et  Perret,  Dufour,  propriétaire  à 
Cartigny,  reconnut  avec  d'autres  communiers  de 
Cartigny,  au  nom  de  la  communauté,  le  25  juin  1343, 
divers  servis  en  faveur  du  prieur  de  Saint- Victor. 
C'est  sans  doute  de  lui  dont  il  est  encore  parlé  dans 
le  livre  des  reconnaissances  de  Chinige,  cette 
même  année,  au  f°  62,  sous  le  nom  de  Perrenod 
Dufour,  comme  propriétaire  sous  Arandon,  terri- 
toire de  Cartigny.  Pierre  Dufour  reconnut  les 
biens  de  Girode  De  Mi  ville,  nous  ne  savons  pas  à 
quel  titre,  et  il  fût  le  père  d'Hugonet  qui  suit. 

III.  Hugonet  Dufour,  propriétaire  sous  Arandon  et  en 

d'autres  lieux  de  Cartigny,  hérita  des  biens  de  son 
oncle  et  de  sa  tante  Tissot.  Le  16  fév.  1412  (Hugo- 
net  Mercier,  alias  Pirissod,  not.),  il  acheta  des 
pièces  de  terre  et  d'autres  encore  précédemment 
(Ansermet  de  Veyrier,  not.).  Il  était  mort  avant 
9  déc.  1425  et  fut  père  de  : 

IV.  Pierre  Dufour,  âgé  de  moins  de  25  ans  à  la  fin  de  1425, 


dufour  (de  cartigny).  89 

reconnut  les  biens  provenus  de  son  père  2  nov. 
1446  (Humbert  Perrod,  not.).  Le  3  mars  1447  lui 
et  dix-neuf  autres  communiers  de  Cartigny  sont 
qualifiés  de  «  major  et  sanior  pars  communitatis 
ville  Quartigniaci  ».  Il  augmenta  ses  biens  en  1454, 
1457  et  1459  par  Tachât  de  diverses  pièces  de 
terre  et  vigne  (même  not.).  Il  ne  vivait  plus  en  1483. 
Ep.  1°  par  contrat  9  déc.  1425  (même  not.)  Per- 
nette,  f.  impubère  (mineure)  d'Etienne  Robert,  de 

Cartigny.  2°  (même  not.), 

Jeannette,  f.  deMermet  Bernard,  de  Cartigny,  qui 
testa,  étant  veuve  3  juil.  1483  (Georges  Mercier, 
not.,  testaments  en  portefeuilles),  '  et  dont  il  eut  : 

1 .  Pierre,  vivant  en  1483. 

2 .  Jaquemette,  veuve  dans  la  même  année  d'Etienne 
Pinget,  de  Cartigny. 

3 .  Ansermet,  déjà  mort  en  1483,  père  de  Jaquemette. 

4.  Jean,  qui  épousa  avant  1491,  Marguerite,  f. 
d'Etienne  Pinget,  de  Cartigny,  laquelle  reconnut, 
étant  veuve,  29  mai  1510  devant  Vincent  Deville, 
commissaire  des  extentes,  et  dont  il  eut:  a)  An- 
toine, auteur  d'une  branche  établie  à  la  Grave 
(aujourd'hui  Petite  Grave)  près  Cartigny  ",  b)  An- 

1  Elle  demande  à  être  ensevelie  dans  le  cimetière  de  l'église  parois- 
siale de  St-Georges  de  Cartigny,  et  veut  que  vingt  prêtres  y  disent  les 
messes  lors  de  la  cérémonie  funèbre. 

*  Un  rameau  des  Dufour,  de  la  Grave,  se  fixa  dans  la  seconde  moitié 
du  18me  siècle  à  Plainpalais  :  de  lui  est  issu  Jean-Etienne  Dufour,  con- 
seiller d'Etat,  mort  le  7  septembre  1893,  et  dont  les  funérailles  furent 
faites  aux  frais  de  l'Etat,  vu  les  services  qu'il  avait  rendus  dans  ses 
hautes  fonctions. 


c) 


0. 

6. 


dO  (DUFOUR  DE  CARTIGNY). 

serinette,  fem.  de  Jean  Cuvât,  de  Gartigny, 
Etiennette.  d)  Jeanne. 
Hugonin,  qui  suit. 
Marie,  non  mariée  en  1483. 

V.  Hugonin,  soit  Hugonet,  Dufour.  Il  reconnut  avec  ses 

frères  les  biens  paternels  une  première  fois  en 
1483,  une  seconde  fois  avec  son  frère  Jean  entre 
1484  et  1487  (Claude  Delacrose,  not.),  enfin  une 
troisième  26  avr.  1510  (V*  Deville).  De  1480  à 
1490  il  procéda  à  plusieurs  reprises  à  des  achats 
de  terre  (Claude  Romanet,  et  Claude  Jordan,  not., 
dont  les  minutes  sont  perdues). 
Il  fut  père  de  : 

1 .  François,  qui  suit  : 

2 .  Antoine,  auteur  d'une  branche  appelée  les  Dufour 
dits  Coitoux  \  qui  passa  ensuite  à  Bossey  sons 
Salève  etTroinex  où  elle  s'éteignit.  Un  des  rameaux 
est  représenté  par  Jean  Dufour,  n.  vers  1568,  f  à 
Genève 7  mai  1638, reçu  H.  G., marié 30  oct.  1608 
à  Jeanne,  f.  de  feu  Jean  Servand,  C.  G.  dont  il 
eut  six  enfants,  dont  un  seul,  Jean,  n.  oct.  1622,  se 
mariale  23  mars  1 645  avec  Antoina,  f.  de  feu  Alexan- 
dre Peillex,  C.  G.  Il  n'eut  que  des  enfants  morts  en 
bas-âge. 

VI.  François  Dufour.  Il  reconnut  les  biens  paternels  le 

9  av.  1545  et  le  16  août  1547  devant  les  commis- 

1  Ces  Dufour  prirent  ce  surnom  à  cause  de  la  petitesse  de  leur  taille, 
tandis  que  les  descendants  de  Georges  (VII)  prirent  pendant  trois  géné- 
rations celui  de  Poignant  (grand). 


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DUFOUR  (,DE  CAETIGNY).  91 

saires  de  Choudens  et  Vuarrier,  par  le  ministère 
desquels  il  fit  diverses  acquisitions  de  terres.  Il 
mourut  avant  1561  et  fut  père  de  : 

1 .  Anserme,  qui  suit,  auteur  de  la  branche  aînée, 
fixée  à  Genève,  éteinte. 

2 .  Georges,  qui  suivra,  auteur  de  la  branche  cadette, 
fixée  à  Genève,  vivante. 

VII.  Anserme,  dit  Sermet,  Dufour,  f  avant  1572. 

Ep.  vers  1560  Jeanne  Escoffier,  nommée  tutrice 
de  ses  enfants  4  nov.  1572  en  la  Cour  de  Cartigny, 
pour  lesquels  elle  reconnut  les  biens  de  leur  frère 

10  avr.  1579  (Hugonin  Châlon,  commissaire), 
et  dont  il  eut  : 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2 .  Antoine,  qui  suivra. 

VIII.  Pierre  Dufour,  H.  G.,  f  avant  1615. 

Ep.  1°  25  déc.  1589,  Susanne,  f.  de  François 
Demole,  de  Pers-Jussy,  H.  G.  2°  en  août  1596, 
Anne,  ffeu  Christophe  Dominicé,  d'Aulnois  en 
Lorraine. 

11  eut  de  la  première  femme. 

1.  Michée,  n.  4  sept.   1590,  f  28  juil.  1594  «  suffo- 
quée en  Peau  du  Rosne  ». 

Et  de  la  seconde  : 

2 .  Jeanne,  n.  21  juil.  1597,  f  16  août  1615. 

3 .  Antoine,  qui  suit. 

4.  Jacob,  b.  3  mai  1604. 

5.  Louis,  n.  26  avr.  1606. 


92  dufour  (de  cartignt). 

IX.  Antoine  Dufour,  n.  29  juil.  1601. 

Ep.  25  nov.  1627  (c*  de  m.  3  déc,  Philibert  Babel, 
not.)  Elisabeth,  f.  de  Jean  Dupontet,  de  Flies,  bail- 
liage de  Gex,  B.  G.  et  de  défunte  Marguerite 
Brigand,  de  St-Jean-de-Gon ville,  dont  il  eut: 

1 .  Pernette,  morte-née  4  août  1637. 

2 .  Pierre,  jumeau  de  sa  sœur,  également  mort-né. 

3.  André,  n.  30  janv.,  f  6  fév.  1639. 

4 .  Isaac,  n.  15,  f  17  oct.  1640. 


VIII.  Antoine  Dufour  (fils  d'Anserme  et  de  Jeanne  Escof- 

fier),  n.  vers  1566,  f  à  80  ans,  24  fév.  1647. 
Reçu  H.  G.  en  1594. 

Ep.  1er  août  1596,  Jeanne,  f.  de  feu  Maurice  Galley,  \ 

de  Satigny,  veuve  de  Pierre  Galley,  dont  il  eut  :  ; 

1 .  Pierre,  n.  12  déc.  1597,  f  23  juil.  1625.  'i 

2 .  Pernette,  n.  10  fév.  1601,  f  9  août  1618.  ? 

3.  Etienne,  qui  suit.  I 

IX.  Etienne  Dufour,  n.  20  mai  1603,  f  entre  1663  et  "j 

1666.  J 

Ep.  24  juil.  1631  (c*  de  m.  Pierre  Demonthouz.  ; 

not.)  Léa,  ffeu  Jaques  Delamaison,  de  Foncenex,  ï 

H.  G.  et  de  Pernette  Benoît,  de  Gex,  dont  il  eut  :  i 

1 .  Jean,  qui  suit  :  .  ; 

2.  Etienne,  n.  3  oct.,  f  17  déc.  1633.  i 

3.  Un  fils,  fn.  9  nov.  1634. 


DUFODR  (DE   CARTIGNY)  93 

4.  Susanne,  n.  19  nov.  1635,  f  7  av.  1688,  fem.  14 
sept.  1666  de  Pierre  Epaule,  N.  G. 

5.  Françoise,  n.  20  août  1640,  f  13  oct.  1705,  ayant 
testé  le  7  (Et.  Beddevole,  not),  fem.  5  janv.  1666 
de  Bernard  Bonvard,  N.  G. 

6.  Jean-André,  n.  31  mars,  f  30  sept.  1642. 

7.  Nicolas,  n.  31  déc.  1644,  f  18  fév.  1659. 

8.  Pernette,  n.  25  oct.  1646,  f  16  mars  1649. 

9.  Jeanne,  n.  18  juin  1648,  j  s.  a.  14  déc.  1671. 
10.   Andrée,  soit  Andrienne,  n.  21  mai  1652,  fem.  24 

av.  1676  (c*  de  m.  du  4  mars,  J.-A.  Comparet, 
not.)  de  Jean  Goudon,  f.  de  Jean- Jaques,  C.  G.  et 
de  Catherine  Mot,  de  la  Valteline. 
.  JeanDufour,  n.  18  avr.  1632,  f  11  janv.  1700. 

Ep.  1°  18  déc.  1663  (c*  de  m.  du  3  mai  1675,  S. 
Lenieps,  not.)  Gabrielle,  ffeu  Gabriel  De  Bolo, 
C.  G.  petite-nièce  de  Martin  de  Bolo,  tué  à  l'Es- 
calade, et  de  Marie  Baud.  2°  20  sept.  1690,  Aimée, 
ffeu  Pierre  Rhené,  de  Berne. 
Il  eut  de  sa  première  femme  : 

1 .  Pierre,  n.  3  août  1664. 

2.  Françoise,  n.  21  nov.  1665,  f  24  av.  1724,  fem. 
20  mars  1686  de  Jaques  de  Semery,  N.  G. 

3.  Pierre,  n.  7  oct.  1667. 

4.  Jeanne,  n.  12  nov.  1669,  j  3  déc.  1676. 

5.  Jean-Antoine,  n.  10  av.  1672,  f  14  déc.  1673. 

6.  Jaques,  n.  7  sept.,  f  8  oct.  1673. 

7.  Jean-Pierre,  n.  20  sept.  1674,  f  19  août  1676. 


94  DUFOUR   (DE   CARTIGNY). 

8 .  Isaac,  qui  suit. 

9.  Jeanne-Marie,  n.  28  déc.  1677,  f  4  janv.  17^-= 
fem.  13  mars  1699  de  David  Peilet,  N.  G.  T^m 
deux  testèrent  30  août  1742  (M.  Duby,  no^H 
léguant  à  leurs  enfants  et  petits-enfants  plusie^M 
bijoux  de  valeur. 

10.  Amie,n.  21  f  28fév.  1679. 

1 1 .  Jean- Jaques,  qui  suivra. 

12.  Marie,  n.  20  mai  1681. 

13 .  Michée,  n.  25  mai  1682. 

14.  Un  fils,  f  n.  26  déc.  1683. 

15.  Aimée,n.  14  sept.  1687,  f  7  janv.  1694. 

XL  Isaac  Dufour,  n.  14  nov  1675.  f  27  janv.  1754,  im^ 
sa  maison  de  Saint-Antoine. 
Ep.  26  nov.  1699,  Jeanne,  f.  de  Louis  Brancha, 
de  Farges  au  pays  de  Gex,  B.  G.  1706,  dont  il 
eut  : 

1.  Susanne,  n.  8  sept.  1700,  f  3  oct.  1705. 

2.  Marie,  n.  23  juil.  1702,  f  25fév.  1766,  fem.  22 
mai  1723  de  Jean-François  Saunex,  N.  G. 

3 .  Michel,  qui  suit. 

XH.  Michel  Dufour;  n.  1er  mars  1704,  f  21  oct.  1763 
dans  sa  maison  de  Saint- Antoine  ;  il  était  aussi 
propriétaire  rue  de  Saint-Léger. 
Ep.  22  sept.  1726  (c*  de  m.  du  11,  J.-J.  Choisy, 
not.)  Marie,  ffeu  Pierre  Deschamps,  C.  G.  et 
d'Elisabeth  Berthet,  de  Valeiry,  dont  il  eut  : 
1.  Elisabeth-Madeleine,  n.  13  juin  1727,  f  28  oct. 


^ 


dufour  (de  cartignyV  95 

1763,  fem.  13  fév.  1746  de  Jean-Isaac  Thoire, 
N.  G. 

2 .  Judith,  n.  16  juin  1728,  f  30  août  1776,  fem.  28 
nov.  1 756  de  Jacob  Danel,  C.  6. 

3 .  Jean-François,  qui  suit. 

4.  Madeleine,  n.  5  av.  1731,  f  s.  a.  13  déc.  1782, 
ayant  testé  par  devant  R.-G.-J.  Prévost,  notaire. 

5.  Catherine,  n.  15  av.  1734,  fem.  22  juin  1760  de 
Daniel  Béraud,  N.  G. 

XIII.  Jean-François  Dufour,  n.  17  juil.  1729,  f  31  janv. 
1769. 

Ep.  11  oct.  1761,  Charlotte,  ffeu  Marc  Bleuvet, 
N.  G.  et  de  Judith  Chaponnière,  dont  il  eut  : 

1 .  Jaques-François,  n.  29  mai  1764,  f  s.  a.  6  juin 
1832. 

2.  Sophie-Elisabeth- Andrienne,  n.  15  nov.  1765, 
fem.  14  déc.  1804  de  Jean- Christophe  Bandillon, 
de  Wittenberg  en  Saxe. 

3 .  Samuel,  n.  24  nov.  1767,  f  4  mars  1774. 

4.  Jean,  soit  Jean-François,  n.  14  juin  1769,  f  15 
nov.  1771. 


XL  Jean- Jacques  Dufour  (fils  de  Jean  et  de  Gàbrielle  De 
Bolo)n.  8  fév.  1680,  f  14  déc.  1741. 
Ep.  5  juin  1706,  Pernette,  f.  de  Jean  Faisan, N.  G., 
dont  il  eut  : 
1 .   Jean,  qui  suit. 


J 


6  DUFOUR    (DE  CàRTIGNY). 

2.  Pierre,  n.  30  déc.  1708,  f  2  fév.  1709. 

3.  Michel,  n.  9  juin  1710,  f  13  août  1719,  noyé  par 
accident. 

4.  Claudine,  n.  13  déc.  1717,  f  25  av.  1795,  fera.  J  ] 
17  mars  1742  de  Paul  Langin,  C.  G. 

5.  Jean-Antoine,  n.  28  av.  1723,  vivant  1738. 
[II.  Jean  Dufour,  n.  9  mars  1707,  f  2  fév.  1776,  ayant  i 

testé  12  oct.  1773  (Dunant  et  Mercier,  notB). 
Ëp.  3  mai  1727,  Elisabeth-Catherine  BarbiUe,  iftw 
Jean-François  Simon,  de  Sainte-  Croix  surYverdoA  J3,  \ 
et  de  Marie  de  Brève  ville,  dont  il  eut  : 

1.  Claudine,  n.  26  nov.  1727,  fem.  13  fév.  1752,1? 
Marc-François  Boisson,  N.  G. 

2 .  Jean-Paul-Henri,  n.  30  déc.  1730,  f  27  nov.  1793. 
Il  fut  reçu  B.  G.  gratis  26  août  1789,  avec  son  ^A^  ^ 
frère  Jean-François  et  son  neveu  Henri-Claude,  à 
la  suite  de  leur  requête  exposant  qu'ils  étaient. 
arrière  petits-fils  de  natifs  ;  ils  justifiaient  de  leur 
filiation  jusqu'à  leur  quintaïeul  Anserme.   Jean- 
Paul-Henri  ne  laissa  pas  d'enfants  de  sa  fem. 
Jeanne-Françoise,  f .  de  Nicolas-Louis-Daniel  Dan- 
cet,  N.  G.  et  de  Jeanne  Baud,  qu'il  avait  épousée 
27  nov.  1791  (c*  de  m.  du  24,  J.-P.  Vignier,  not.). 

•"■'8.  Tea^-François,  qui  suit. 

4 .  François-Joseph,  qui  suivra. 

5.  Jeanne-Claudine,  n.  8  mars  1738,  fem.  de  Jean  -«j     : 
Munier,  frère  de  Anne  sous-nommée.  ■   .^ 

6.  Marie-Catherine,  n.  23  oct.  1739,  f  18  août  1740.  * ; 


DUFOUE  (de  cartigny).  97 

7 .   Joseph,  le  jeune,  qui  suivra. 
XIII.  Jean-François  Dufour,  n.  12  juin  1732,  f  29  av. 
1809.  Reçu  B.  G.  1789. 

Ep.  9  nov.  1760,  Anne,  f.  de  feu  Jean-Etienne 
Munier,  N.  G.  et  de  Gabrielle  Mauris,  dont  il  eut  : 

1.  Jeanne  Gabrielle,  n.  6  oct.  1761. 

2 .  Judith,  n.  2  sept.  1762,  fem.  par  contrat  de  mariage 
du  27  juin  178$  (M.-E.  Masseron,  not.)  de  Claude 
Voisin,  N.  G. 

3 .  Henri-Claude,  n.  8  oct.  1764,  f  à  Genève  2  août 
1839,  B.  G.  1789,  marié  1er  fév.  1803  à  Jeanne- 
Andrienne,  f.  de  Jean-Jaques  Voisin,  N.  G.  et  de 
Marguerite  Ramu,  sœur  du  dit  Claude,  s.  e. 


XIII.  François-  Joseph  Dufour,  n.  3  juin  1736,  vivant  1775. 
Ep.  11  mars  1764  (c*  de  m.  du  5,  J.-L.  Duby,  not.) 
Louise-Elisabeth,  f.  de  Jean- Jacques  Bâcle,  N.  G. 
et  de  Marie  Chêne vière,  dont  il  eut  : 
Françoise-Dorothée,  n.  12  mai  1767,  fem.  21  déc. 
1788  (c*  de  m.  Chenaud,  not.)  de  Spe  Jean-Marc- 
Elie  Humbert,  N.  G.,  pasteur. 


XHI.  Joseph  Dufour,  le  jeune,  n.  4  janv.  1743,  f  23  janv. 
1799. 
Ep.  20  août  1775  (c*  de  m.  du  15,  J.  P.  Vignier, 


DUFOUR  (DE   CARTIGNY). 

not.)  Louise,  f.  de  feu  Jean  Huguenin,  N.  G.  et  de 
Judith  Decroux,  dont  il  eut  : 

1 .  Jeanne-Ève,  n.  2  août  1776,  f  1er  av.  1777. 

2.  Jeanne-Louise-Dorothée,  n.  11  janv.  1778,  f  16 
déc.  1823,  fem.  11  oct.  1801  de  Jacques  Crottet, 
N.  G. 


VII.  Georges  Dufour  (fils  de  François).  D  reconnut  les 
biens  provenus  de  son  père  18  sept.  1555(Vachat, 
commissaire).  En  1564  (Jaques  Bienvenu,  not.)  il 
était  amodiataire  de  la  dîme  de  Cartigny  avec  trois 
autres  communiers.  Il  testa  le  15  août  1561,  vou- 
lant que  son  corps  fût  enseveli  «  en  la  sépulcre  de 
ses  ancestres  au  cimistière  de  Cartigny.  »  (Claude 
Blécheret,  not.).  Il  nommait  un  tuteur  et  deux  con- 
seillers curatélaires  à,  ses  deux  enfants  Claude  et 
Jeanne,  ses  héritiers  universels.  Il  mourut  avant 
la  fin  de  1575,  victime  peut-être  ainsi  que  son 
frère  Anserme,  de  la  peste  qui  sévissait  alors  for- 
tement dans  la  souveraineté  de  Genève.  Comme 
ses  prédécesseurs,  il  laissait  un  grand  nombre  de 
pièces  de  terre  à  Cartigny,  Laconnex  et  antres 
lieux.  De  sa  femme  Martine,  il  eut  Claude  qui  suit 
et  Jeanne. 

VIH .  Claude  Dufour,  n.  vers  1555-1 558,  f  1610.  Il  recon- 
nut les  biens  de  son  père  10  av.  1579  (Hugonin 
Châlon,  commre).  Il  fut  père  de  : 


DUFOUR  (DE  CARTIGNY).  99 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2 .  Pernette,  fem.  de  Jaques  Jaillet,de  Lucinge,  H.  G. 
(Confession  en  mariage  du  9  août  1639,  J.Delapa- 
lud,  not.).  Elle  mourut  veuve,  à  57  ans,  2  sept4. 
1639. 

IX.  Jean  Dufour,dit  l'aîné,  f  entre  1647  et  1651.  H  testa 
en  dernier  lieu  6  mars  1647  (J.  Vignier,  not.). 
Ep.  vers  1600  (c*  de  m.  J.  Dedomo,  not.,  portion 
de  ses  minutes  perdues)  Marie,  f  avant  1647,  f. 
d'Antoine  Duboulouz,  soit  Duboule,  de  Jussy  l'Evê- 
que,  fixé  à  Meinier,  sœur  de  Pierre,  H.  G.  puis 
B.  G.  Elle  racheta  en  1610  les  biens  de  son  beau- 
père  Claude  Dufour  qui  venait  de  mourir,  laissant 
ses  affaires  embarrassées  (Gab1  et  Louis  Pyu, 
commres).  Elle  testa  16  juin  1643  (Ant.  Pasteur, 
not.),  ayant  eu  de  son  mari  : 

1 .  Etienna,  fem.  en  janv.  1626  (cont*  de  m.  du  23  fév., 
Ant.  Sautier,  not.)  de  Jean  Dufour,  dit  le  jeune, 
des  Dufour  dits  Coitoux. 

2 .  Pernette,  f  avant  1 647. 

3 .  Abraham,  qui  suit. 

4.  Pierre,  n.  2  sept.  1617,  f  entre  1688  et  1690, 
après  avoir  testé  22  nov.  1686  (Marc  Mauris,  not. 
sans  minutes).  Marié  1°  à  Susanne  Garmaise,  de 
Gy,  dont  il  eut  :  a)  Marguerite,  n.  17  déc.  1646, 
fem.  en  1677  (cont*  de  m.  du  26  mars  1702,  J.-A. 
Compare^  not.)  de  Gabriel  De  Sales,  N.  G.  b) 
Jaquème,n.  26  août  1650.  c) Pierre, b.30nov.  1651. 


100  DUFOUR  (DE  CàRTIGNY). 

2°  28  nov.  1652,  à  Andrée,  ffeu  AmiGalley,^ 
Sionnex,  et  de  Pernette  Gaudy,  dont  il  eut:  $) 
Pierre,  n.  19  sept.  1654. e)  Jaques,  n.  7  nov.  1656, 
marié  (c*  de  m.  du  9  déc.  1687,  Es.  Morel,  not.)  ï 
Nicolarde,  ffeu  Henri  Ducret,  de  Laconnex,  dont  il 
eut  Jaques,  n.  23  sept.  1688,  f)  Abraham,  n.  3  déc. 
1657,  H.  G.  marié  (c*dem.  du  11  janv.  1715,  P. 
Deharsu,  not.)  à  Etienna,  ffeu  Jean  Simon,  d' Avully, 
g)  Marie,  n.  21  août  1661.  h)  Pernette,  n.  28  mai 
1664.  ï)  François,  n.  10  août  1666. 
5.  Jean,  f  1647. 
X.  Abraham  Dufour,  n.  vers   1606,  f  1653.   Il  testa  en 
dernier  lieu  28  juin  1652  (Bovard,  not.  ducal, 
sans  minutes). 

Ep.  1642  (c*  de  m.  Fœx,  not.  ducal  de  Veigy, 
sans  minutes)  Georgea  (vivante  encore  en  1688) 
f.  d'Ami  Galley,  de  Sionnex,  et  de  Pernette  Gaudy, 
sœur  d'Andréa  ci-dessus  nommée,  dont  il  eut  : 

1.  Abraham,  n.  28  juin  1643,  f  3  mai  1688,  nouv. 
style,  par  accident,  d'une  fièvre  cérébrale  ('),  marié 
à  Etienna  Faisan,  sœur  de  Jaquema  (voir  ci-des- 
sous), dont  il  eut  a)  Jeanne,  n.  1er  fév.  1684.  b) 
Abraham,  n.  27  juil.  1686. 

2 .  François,  qui  suit. 

C)  De  l'information  du  juge  de  Saint- Victor,  il  résulta  qu'Abraham 
Dufour  ne  fît  jamais  rien  qui  fût  sujet  à  aucune  censure,  que  sa  vie  fut 
très  édifiante,  que  le  pasteur  n'en  connaissait  point  dans  sa  paroisse  qui 
fût  plus  soigneux  à  fréquenter  les  saintes  assemblées  et  qui  ait  plus  pro- 
fité de  ses  instructions  que  lui.  Le  Conseil  arrête  de  permettre  à  ses 
parents  de  le  faire  ensevelir  avec  honneur. 


p?*^'; 


DUFOUB  (DE  CAETIGNy).  101 

3 .  Pernette,  n.  20  janv.  1650,  fem.  1°  par  (cl  de  m. 
du  4  déc.  1669  (L8  Pasteur,  not.)  d'Abraham 
Fontaine,  de  Lancy,  2°  de  Jaques  Levrat,  de 
Lancy,  B.  G. 

4.  Etienne,  vivant  1669. 

5 .  Jean,  b.  6  fév.  1653,  f  avant  1 669. 

XI.  François  Dufour,  n.  5  oct.  1646,  f  avant  1701.  Il  pro- 
céda 1er  janv.  1688,  au  partage  des  biens  pater- 
nels avec  son  frère  Abraham.  En  1698,  il  fut  en 
butte  pendant  six  mois  aux  poursuites  injustes  du 
juge-maje  de  Ternier  et  Gaillard  à  propos  d'une 
rixe  survenue  dans  un  chemin  vicinal  rière  Saint- 
Victor,  où  celui-ci  n'avait  pas  à  connaître  de  cette 
affaire.  Le  Conseil  prit  chaudement  le  parti  de 
Dufour  auquel  il  fit  remettre  trois  louis  d'or  pour 
l'aider  à  se  tirer  de  peine. 
Ep.  vers  1668  Jaquema,  f.  de  Nicolas  Faisan,  de 
Laconnex  et  d'Elisabeth  Cougnard,  dont  il  eut  : 

1.  Jean,  n.  20  oct.  1669. 

2 .  Humbert,  qui  suit. 

3 .  Jean-Louis,  auteur  de  trois  branches  encore  vivantes 
à  Cartigny. 

4.  Louise,  n.  30  nov.  1676,  fera.  l°par  c*  de  m.  du 
6  janv.  1700  (F.  Joly,  not.)  de  Jean  Rey,  de  Car- 
tigny. 2°  par  c*  de  m.  du  6  janv.  1703  (Et.  Bedde- 
vole,  not.)  d'Abraham  Brillon,  originaire  de  Roma- 
gnan  au  Valromey  (Ain). 

5 .  Gabriel,  n.  25  déc.  1678,  H.  G. 


1 


102  DUFOUR  (de  càetigny). 

6.  Pernette,n.  2  av.  1681. 

7 .  Elie,  qui  suivra. 

XII.  Humbert  Dufour,  n.  19  janv.  1672,  f  12  août  1746. 

Déjà  établi  à  Genève  en  1691  comme  employé  dans 
la  «  Chappoterie  »  (charpenterie)  de  la  Seigneu- 
rie pour  les  travaux  de  l'Etat,  puis  reçu  H.  G.  16 
oct.  1696.  Il  vendit  ses  biens  de  Cartigny  29  nov. 
1745,  à  son  neveu  Jaques,  f.  de  feu  Elie  Dufour 
(Marc  Vignier,  not.). 

Ep.  1°  7  nov.  1696  (c*  de  m.  17  av.  1701,  J.  For- 
net,  not.)  Aimée,  (f  20  juin  1722),  f.  de  Daniel 
Blanc,  originaire  de  Meyrin,  et  de  Bartholomée 
Bourgeois.  2°  en  1724,  Jeanne,  f.  de  François 
Cloye,  de  Genollier  sur  Nyon  et  de  Susanne  Dufour, 
(c*  de  mariage  du  6  av.,  J.-A.  Comparet.  not.). 
Il  eut  du  premier  mariage  : 
1  et  2.  Deux  jumelles  mort-nées  7  mars  1697. 

3 .  David,  n.  29,  f  31  janv.  1700. 

4.  Jaques,  qui  suit. 

XIII.  Jaques  Dufour,  n.  8  mai  1701,  f  4  août  1747.  Dia- 

mantaire. 

Ep.  11  fév.  1725  (c*  de  m.  du  30  janv.,  J.  Fornet, 
not.)  Jeanne-Louise,  f.  d'Etienne  Danel,  C.  G.  et 
d'Etienna  Delabière.  N.  25  mars  1700, elle  mourut 
le  12  août  1747,  huit  jours  après  son  mari. 
Leurs  enfants  furent  : 

1 .  Jeanne-Louise,  n.  6,  f  9  déc.  1725. 

2.  Anne-Judith,  n.  14,  f  26  oct.  1726. 


DUFOUB  (de  caetiôny).  103 

3 .  Philiberte,  n.  23  mars  1728. 

4 .  Jean- Jaques,  qui  suit. 

5.  Jean-Louis,  n.  1er  nov.  1734,  13  fév.  1743. 

6.  André,  n.  13,  f  19  nov.  1736. 

7  •  Etienne-Philippe,  n.  26,  f  31  janv.  1739. 

8.  Etienne-Bernard,  n.  5  juil.  1740,  f  5  mars  1752, 
dévoré  par  le  loup  (maladie,  assez  fréquente  alors, 
caractérisée  par  des  ulcères  tuberculeux). 

9 .  Jeanne-Philiberte,  n.  17,  f  30  juil.  1743. 

XIV.  Jean-Jaques  Dufour,  n.  15  sept.  1732, f  22  av.  1802. 
Reçu  B.  G.  1er  juil.  1768  avec  ses  deux  fils  aînés 
François  et  Jean-François  pour  4200  florins,  un 
assortiment  à  l'Arsenal,  et  cent  florins  à  la  Biblio- 
thèque. Elu  bas-officier  10  mai  1776  dans  la  com- 
pagnie Fatio.  Il  testa  en  dernier  lieu  7  mars  1785 
(J.-G.  Bernier,  not.)  avec  codicille  du  25  sept. 
1787. 

Ep.  14  mai  1755  (c*  de  m.  du  9,  M.  Vignier,  not.) 
Jeanne-Marthe,  f.  de  François  Ramu,  B.  G.  et  de 
défunte  Jeanne  Dimier,  dont  il  eut  : 

1 .  François,  n.  20  mars  1756,  f  12  fév.  1840,  dans 
sa  campagne  au  Petit-Saconnex,  s.  e.  de  Jeanne- 
Elisabeth,  fïeu  Jean-Pierre  Chériot,  C.  G.  et  de 
Marie-Madeleine  Bonnet,  qu'il  avait  épousée  24 
juil.  1785  (c*  de  m.  du  15,  J.  Binet,  not.). 

2 .  Jeanne-Catherine,  n.  14  mai,  f  23  sept.  1757. 

3  .  Louise-Renée,  n.  25  oct.  1758,  f  à  Lavey,  seconde 
fem.  13  août  1786  (cfc  de  m.  du  4,  J.-G.  Bernier, 


104  dufoub  (de  cartignt). 

not.)  de  Pierre-François  Vaucher,  originaire  de 
Fleurier  (Neuchàtel),  H.  G.,  commandant  de  la 
garde  nationale,  du  comité  de  sûreté  1793,  etc.  (1) 

4 .  Eléonore-Judith,  n.  1 1  mars  1760,  f  30  déc.  1840, 
fem.  14  av.  1793  (c*  de  m.  du  5,  Rochette,  not.) 
de  Jacques  Chevandier,  f.  adoptif  d'Antoine,  ori- 
ginaire de  Valdrôme  en  Dauphiné. 

5.  Marthe,  n.  21  oct.  1761,  f  27  mars  1764. 

6 .  Jean-François,  qui  suit. 

7 .  Jeanne-Françoise,  n.  20  mai  1765,  f  1er  déc.  1851, 
seconde  fem.  27  août  1799  de  Laurent  Bernier, 
C.  G.  trésorier  de  la  Société  Économique. 

8.  Jean-Martin,  qui  suivra. 

9  et  10.  Deux  fils  mort-nés,  6  janv.  1771. 
XV.  Jean-François  Dufour,  n.  20  juil.  1763,  f  30  nov. 
1814.  Capitaine  dans  les  milices. 
Ep.  14  nov.  1784  (c*  de  m.  du  5,  J.-G.  Bernier, 
not.)  Anne-Marie,  f.  de  Pierre  Motte,  de  Saint- 
André  en  Beauchêne  au  diocèse  de  Gap,  H.  G.  et 
d'Esther  Lenoir,  dont  il  eut  : 

1.  Françoise- Alphonsine-Renée,  n.  21  fév.  1785,  f 
28  mars  1861,  fem.  28  nov.  1807  de  Matthias 
Morhardt,  N.  G. 

2.  Jeanne-Marthe,  n.  21  août  1786,  f  s.  a.  16  juin 
1815. 

(')  C'était  un  courageux  patriote  qui,  le  28  décembre  1792,  se  pré- 
cipita devant  la  bouche  d'un  canon,  déclarant  qu'il  souffrirait  la  mort 
plutôt  que  de  laisser  ses  concitoyens  se  massacrer  (Picot,  histoire  de 
Genève). 


^i 


JJPÇÏT  M_r 


DUFOUR  (de  oàrtigny).  105 

3 .  Françoise-Elisabeth,  n.  6  fév.  1788,  f  s.  a.  7  av. 
1862. 

4.  Pierre-François-Salomon,  n.  22  août  1789. 

5.  Jeanne-Françoise- Judith,  n.  8  déc.  1790,  f  s.  a. 
26  déc.  1865. 

6.  Jeanne-Françoise  on  Françoise-Marie,  n.  19  sept. 
1791,  f  12  juin  1796. 

7.  Pierre- Alphonse,  n.  23  sept.  1792,  f  23  août 
1793. 

8 .  Jules- Alphonse,  qui  suit. 

XVI.  Sp.  Jvies-Alphonse  Dufour,  n.  27  nov.  1795,  f  21 
fév.  1862.  Pasteur  de  Dardagny  et  Russin,  1822 
à  1854  et  de  1858  à  sa  mort.  Auteur  et  traducteur 
de  quelques  ouvrages  d'éducation  ('). 
Ep.  9  mars  1821 ,  Charlotte-Françoise,  f.  de  Jean- 
Jacques  Ritter  et  de  Marie  Lamy,  dont  il  eut  : 

1 .  Jean-Jacques,  qui  suit. 

2.  Eugène,  n.  30  déc.  1822,  f  7  janv.  1823. 

3.  CaroKwe-Marie- Antoinette,  n.  14  mai  1824,  f  25 
juin  1896  à  Satigny,  seconde  femme  12  août  1841 
de  Charles-Joseph  Bedot,  pasteur,  vice-président 
du  Consistoire,  etc. 

4  .   Jeanne-Louise- Eugénie,  n.  3  av.  1826,  s.  a. 

5.  Elise,  n.  19  nov.  1827,  f  1er  août  1891,  fem.  22 
fév.  1855  de  François  Bouvier,  de  Neuchâtel. 

6 .  Charles- Alphonse,  qui  suivra. 

(')  Voir  son  éloge  dans  le  Journal  de  Genève  et  les  journaux  et 
revues  religieuses  de  l'époque. 


106  DUFOUB  (de  oartigny). 

XVII.  Jean- Jacques  Dufour,  n.  23  déc.  1821,  successive- 
ment pasteur  à  Naples,  puis  à  Dardagny  1854  à 
1858,  à  Porrentruy  1860  et  de  nouveau  à  Dar- 
dagny de  1862  jusque,  à  sa  mort,  21  nov.  1876. 
Ep.  4  déc.  1861  à  Douanne,  près  Nidau,  Annette, 
ffeu  Marc  Huber,  de  Bàle,  et  d'Anne-Susanne- 
Louise  Vérenet,  dont  il  eut  : 

1 .  Marc-Wilhem,  dit  William,  n.  23  sept.  1862,  s.  a., 
fixé  à  Canton,  puis  à  Lyon  et  à  Lausanne. 

2.  Elise-Charlotte,  n.  18  av.  1864,  s.  a. 

3.  Emilie-Eugénie,  n.  14  fév.  1866,  s.  a. 

4.  Anne-Eugénie,  n.  26  oct.  1868,  f  29  août  1869. 


XVII.  Clmrles-Aljjhonse  Dufour,  né  à  Dardagny  19  janv. 
1831  f  à  Kadikeny  (Constantinople)  6-7  juin  1894. 
Ingénieur  fixé  d'abord  en  France,  puis  à  Athènes 
et  à  Constantinople. 

Ep.  à  Ivry  près  Paris,  11  déc.  1856,  Louise- Adé- 
laïde, f.  de  François  Dupanloup  et  de  Bernardine 
Bourdon,  dont  il  a  eu  : 

1 .  Eugène- Albert,  qui  suit  : 

2.  Jeanne-Marthe,  n.  2  fév.  1860,  fem.  à  Athènes 
8  sept.  1885  de  Cari  Jenke,  d'Erfurt  en  Allema- 
gne, ingénieur. 

3 .  Jules- Alphonse,  qui  suivra. 

KYHL  Eugène-Albert  Dufour,  n.  4  fév.  1858.  Ingénieur, 
ifr&  à  Baireuth  en  Bavière,  puis  à  Constantinople. 
Ep.  en  déc.  1899,  Léonie  Duhaut,  française. 


n 


dufour  (de  caetigmy).  107 

XVm.  Jules- Alphonse  Dufour,  n.  11  mars  1866.  Fixé  à 

Constantinople.  Ep.  1er  juil.  1897,  Emilie  Lebet, 

française,  dont  il  a  :  1°  Edmée,  n.  13  juin  1898. 

2°  Maurice,  n.  13  août  1901. 


XV.  Jean-Martin  Dufour,  n.  10  déc.  1769,  f  23  juil. 
1839.  Capitaine,  adjudant  de  brigade,  aide-major 
en  1796  ;  succède  17  mai  1797  comme  major  dans 
le  régiment  du  Parc,  à  Michel  Micheli  qui  était 
nommé  ministre  de  la  République  de  Genève  auprès 
de  la  République  française. 
Ép.  3  fév.  1793  (contrat  du  22  janv.,  G.  Choisy, 
not.)  Louise  Gabrielle  f.  de  Jean-François  Coulin, 
C.  G.  et  de  Philippine  Lenoir,  dont  il  eut  : 

1 .  Une  fille,  mort-née  10  sept.  1793. 

2 .  Jean-François,  n.  3  av.  7  2  mai  1795. 

3  .    Philippe-François,  n.  9  oct.  1796,  f  15  mars  1800. 

4.  François-Zoms,  n.  14  av.  1801,  f  31  août  1869, 
dans  sa  campagne  des  Colonnes,  à  Bellevue  sur  le 
coteau  de  Sèvres  près  Paris.  Membre  du  Conseil 
d'administration  des  chemins  de  fer  d'Orléans  et 
de  Paris  à  Lyon  et  à  la  Méditerranée,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur  16  août  1859  (1).  Marié  à 
Saint-Quentin  23  av.  1835  à  Louise- Jenny,  f. 
d'Antoine  Gallay,  citoyen  de  Genève,  naturalisé 
français,  et  de  Françoise-Zéphyrine-Sophie-Louise 

(')  Eloge  dans  le  Journal  de  Genève  et  dans  les  rapports  de  conseils 
d'administrations  françaises. 


108  dufour  (de  cartignt). 

Grégoire,  dont  il  a  eu:  a)  Jenny- Alice,n.  à  Paris  28 
av.  1836,  f  en  la  même  ville  4  av.  1859,  fem. 
8  fév.  1858  de  Gustave-Louis,  baron  de  Blonay, 
de  Blonay  (Vaud);  b)  un  fils  f  en  bas-âge. 

5 .  Jeanne-Léonore,  n.  14  mars  1803,  f  18  janv.  1875, 
fem.  16  oct.  1829  de  Jean-Pierre-Louis  Ramu,  du 
C.  R.,  major  dans  les  milices. 

6 .  Jean-Edouard,  qui  suit. 

XVI.  Jem-Edouard  Dufour,  n.  15  juin  1805,  f  18  nov. 
1868.  Du  C.  R.  1840  à  1842,  du  Tribunal  de 
recours  1841,  du  Consistoire  dès  1847  à  sa  mort. 
Membre  de  plusieurs  administrations  financières, 
entre  autres  de  la  Caisse  des  familles  dès  sa  fon- 
dation en  1839  jusques  à  sa  dissolution  en  1849,  de 
la  Caisse  d'Epargne  et  de  la  Commission  communale 
des  biens  des  anciens  genevois  dès  sa  création  (1). 
Ep.  24  av.  1834,  Elisabeth-Françoise-Adélaïde, 
dite  Elcida,  f.  de  Sp.  Jean  Heyer,  Dr  en  théologie 
et  ancien  pasteur  à  Genthod,  et  de  Catherine-Per- 
nette  Chenevière,  dont  il  a  eu  : 

1 .  Jeanne-Louisa,  n.  1er  mars  1835,  s.  a. 

2.  JbM-Léon-Martin,  n.  24  sept.  1836,  f  29  oct. 
1875,  s.  e.  d'Antoinette-Céline,  f.  de  I/oms-Etienne 
Galopin,  membre  du  Consistoire,  et  de  Julie- José- 
phine Bertholus,  qu'il  avait  épousée  le  26  mars  1862* 

3 .  Louis-Théophile,  qui  suit. 

(*)  Eloge  dans  le  Journal  de  Genève,  Etrennes  Religieuses,  Bulletin 
du  Consistoire  et  les  rapports  des  sociétés  financières. 


^ 


DUFOUR  (de  cartigny).  109 

4 .  Théophile- André,  qui  suivra. 

5,  ilfarfe-Fanchette-Hélène,  n.  30  mars  1846,  s.  a. 

XVII.  Zoms-Théophile  Dufour,  n.  1er  sept  1839.  Sous- 
archiviste  1879,  puis  archiviste  d'Etat  1885,  doc- 
teur honoraire  es  lettres  de  l'Université  1903. 
Ep.  22  fév.  1862  4mé&0-Pauline-Constance,  f.  de 
Jean- François  Vernes,  membre  du  Consistoire,  et 
d'Iifofte-Elisa  Prescott,  dont  il  a  eu  : 
Humbert-Camille-Edouard-Henri,  qui  suit. 

XVIII.  Humbert-Camille-lftfoward-Henri  Dufour,  n.  9  av. 
1872.  Pasteur  à  Sart-Dames- Avelines  en  Brabant 
1898-1900  ;  chapelain  de  l'Hôpital  1901,  licencié 
ès-sciences  sociales  1905. 

Ep.  11-12  mai  1898,  Emma-TAeV&rc-Elisabeth, 
f.  de  Jules-Michel-Zfewn  Brocher,  professeur  de 
droit  aux  universités  de  Genève  et  Lausanne,  et 
de  Rosalie-Julie- Emma  de  la  Fléchère. 


XVII.  Théophtte-Anàvè  Dufour,  n.  4  oct.  1844,  licencié 
en  droit  1867,  archiviste-paléographe  1873,  juge 
à  la  Cour  de  Justice  1876-1884,  -  D.  G.  C.  1884- 
1885,  1897-1898,  directeur  des  Archives  1877- 
1885  et  de  la  Bibliothèque  publique  1885-1900, 
commandeur  de  l'Ordre  de  Sainte-Anne  (Russie). 
Ep.  25  oct.  1873,  Farmy-Z^ome-Gustava,  f. 
d'Jïewn-Léonard  Bordier,  citoyen  genevois  natu- 


1 


110  DUFOUR  (DE  CARTIONT). 

ralisé  français,  bibliothécaire  à  Paris,  et  de  défunte 
Hélène  de  Roon,  dont  il  a  en  : 

1 .  Jeanne- jEféft'fte-Elcida,  n.  25  sept.  1874,  connue 
en  littérature  sous  le  pseudonyme  de  Noëlle  Roger, 
fem.  20  av.  1900  d'Eugène  Pittard,  docteur  ès- 
sciences. 

2.  Anne-Humberte-Eewée-Gustave,  n.  23  juil.  1876, 
fem.  à  Paris  7  juin  1902  de  FauU André  Tournier, 
de  Saint-Félix  de  Sorgues  (Aveyron),  f.  de  Jean- 
Louis  Tournier,  capitaine  d'infanterie,  chevalier 
de  la  Légion  d'honneur. 

3 .  Jean- Jacques-Henri-Léonard,  dit  Léon,  n.  23  fév. 
1879,  ingénieur. 

4 .  /%er-Théophile-Edouard,  n.  12  mai  1881,  méde- 
cin-assistant. 


XII.  Elie  Dufour  (fils  cadet  de  François  et  de  Jaquema  - 
Faisan),  n.  25  avril  1683,  f  en  1731.  Garde  j 
d'église  àCartigny.  Il  testa  9  mars  1730  es  mains  \ 
de  Sp.  Pierre  Bordier,  pasteur  à  Cartigny  ;  ■ 
son  inventaire  après  décès  du  22  mai  1731  montre 
qu'il  possédait  un  grand  nombre  de  pièces  de  terre  . 
dans  cette  localité. 

Ep.  par  contrat  de  mariage  du  17  janvier  1711 
(F.  Joly,  not.)  Catherine,  f.  d'Etienne  Domergue,  , 
de  Combaz  au  diocèse  d'Usez  en  Languedoc,  éta- 
bli à  Sézegnin,  et  de  Marie  Richard,  dont  il  eut. 


DUFOUR  (DE  CARTIGNY).  111 

1  1 .   Madeleine,  n.  7  mars  1712,  f  28  mars  1715. 

f  2 .   Jacques,  qui  suit. 

[  3.   Renée,  n.  6  janv.  1718. 

i  4.   Elie,  n.  20  av.  1727,  f  22  déc.  1737. 

i     XIII.   Jaques  Dufour,  n  15  janv.  1715,  f  28  nov.  1770, 

ayant  testé  1er  déc.  1760  par  devant  Jean-Louis 

Choisy,  not. 

Ep.  5  fév.  1736,  Michée,f.  de  feu  Jean-Marc  Goy, 

B.  G.  et  d'Henriette  Cougnard,  dont  il  eut  : 
1 .  Henriette,  n.  12  mars,  f  29  av.  1737. 
*  2 .   Georges,  n.  4  janv.  1739,  f  24  mai  1757. 

3 .  Jean-François,  n.  25  déc.  1740.  Marié  11  mars 
1770  (contrat  du  27  fév.,  J.-L.  Choisy,  not.)  à 
Susanne,  f.  de  feu  Jacob  Dufour,  de  Cartigny,  et  de 
défunte  Jeanne-Etienne  Clerc,  dont  il  eut:  a) 
Jeanne-Charlotte,  n.  24  janv.  1771.  b)  Jean-Fran- 
çois, n.  10  mars  1774. 

4.  Henriette,  f  10  av.  1803,  fem.  20  janv.  1760  de 
Jean-Jacques  Demole,  d'Avully. 

5.  Jeanne-Françoise,  n.  19  août  1 743,  f  16  oct.  1811, 
fem.  9  fév.  1766  (contrat  du  18  janv.  J.-L.  Choisy, 
not.)  de  Jean-Etienne  Dufour,  de  Cartigny. 

6.  Jean-Marc,  n.  28  oct.  1745.  Marié  8  mars  1773 
à  Jeanne-Susanne,  j  veuve  24  fév.  1820,  à  73  ans, 
f.  d'Abraham  Dufour,  de  Cartigny  et  d'Aimée 
Dufour,  dont  il  eut:  a)  Charlotte,  n.  17  juil.  1774, 
t  4  mai  1783.  b)  Jean-Louis,  n.  2  mars  1777, 
marié  16  déc.  1804  à  Jeanne-Andrienne,  f.  de 


1 


112  DUFOUR  (DE  CAHTIGNY). 

Jean-Pierre  Demole,  d'Avully  et  de  Jeanne-Fran- 
çoise Camp. 
7 .  Charles,  qui  suit.  : 

XIV.  Charles  Dufour,  n.  5 août  1749,  dit  Charles  Dufour 
des  Roches,  |23  mai  1829.  Ep.  4  nov.  1784  (con- 
trat du  11  oct.,  Chenaud,  not.)  Jaqueline,  f  28  : 
mars  1813,  f.  de  feu  François  Demole,  d'Avully,  et  ; 
de  Jeanne  Magniley,  dont  il  eut  : 

1 .  Pierre-Philippe,  qui  suit. 

2.  Gamaliel,n.l4août  1792,tàAvullyl8juil.  1794. 

XV.  Pierre-Philippe  Dufour,  n.  9  sept.  1785,  f  30  juin 

1851.  Etabli  dès  le  commencement  du  19™  siècle  i 
à  Genève  où  il  fonda  une  maison  d'horlogerie  des| 
plus  estimées.  Très  instruit  dans  son  art,  esprit  clair  1 
et  précis,  il  rendit  de  véritables  services  à  la  Classe ; 
d'Industrie  dont  il  faisait  partie  et  à  la  Société  des 
Arts.  Il  fut  aussi  membre  pendant  douze  ans  de  la 
commission  directrice  de  l'Ecole  d'horlogerie  ('). 
Ep.  6  juin  1834,  Anne-Marie-Louise,  f.  d'Antoine 
Granon  et  de  Marie- Anne  Berger,  dont  il  a  eu  :      • 

1 .  Louis-Auguste,  n.  19  mars  1835,  f  27  avril  1844. 

2.  Jaqueline- Hélène,  n.  19  mars  1839,  auteur  de 
nouvelles  appréciées,  fem.  7  déc.  1860  de  Marc- 
Charles-François  Monnier,  professeur  de  littéra- 
ture à  l'Université  de  Genève  1872-1885,  connu 
sous  le  nom  de  Marc  Monnier. 

0)  Eloge  dans  les  procès- verbaux  imprimés  de  la  Société  des  Arts, 
tome  VI,  p.  204.  L.  D.V. 


r 


DUPOUR  113 


DUFOUR  (de  Bourdigny) 


Cette  famille  a  été  surtout  illustrée  par  son  dernier  repré- 
sentant S.  E.  le  général  G. -H.  Dufour,  une  des  gloires 
les  plus  pures  de  Genève  et  de  la  Suisse. 

Elle  est  originaire  de  Bourdigny  (commune  de  Satigny) 
où  elle  existait  déjà  au  XIVe  siècle.  Il  est  probable  que  les 
familles  de  même  nom  qui  habitaient  les  villages  voisins 
de  Satigny,  Peney,  Peicy  et  surtout  Choully  où  il  y  a 
encore  des  Dufour,  avaient  avec  elle  une  origine  commune. 
J.-A.  Galiffe  croyait  que  tous  ces  Dufour  ainsi  que  tous 
ceux  de  Cartigny  étaient  autant  de  rameaux  d'une  même 
tige  se  rattachant  à  la  grande  souche  des  Dufour  de  Col- 
longes-la-Cluse.  Les  recherches  poussées  jusqu'au  XIVe 
et  même  jusqu'à  la  fin  du  XIII  siècle  n'ont  pas  confirmé 
cette  opinion,  et  les  trois  familles  apparaissent  dès  cette 
époque  comme  parfaitement  distinctes. 

Les  Dufour  du  mandement  de  Peney  n'étaient  guère 
inférieurs  en  richesses  territoriales  à  leurs  homonymes  du 
pays  de  Gex.  Ainsi  le  fief  de  Turrettini  qui  est  toujours  un 
des  domaines  les  plus  considérables  du  pays  fut  formé  au 
XVIIe  siècle,  avec  les  terres  que  la  fille  non  unique  de  Claude 
Dufour  de  Choully  avait  apportées  en  dot  à  son  époux 
Jacob  Lect  vers  la  fin  du  siècle  précédent. 

Armes  :  On  ne  connait  pas  d'armes  aux  Dufour  de 
Bourdigny.  Lorsque  l'abbaye  des  marchands  de  la  ville  de 

8 


1 


114  DUFOUR 

Berne  reçut  en  1848  le  général  au  nombre  de  ses  mem- 
bres, elle  lui  fit  expédier  des  armes  particulières  réunissant 
les  couleurs  fédérales  aux  pièces  qui  figurent  dans  les  écus- 
sons  de  Bienne  et  de  Thoune  qui  venaient  de  lui  décerner 
leur  bourgeoisie  d'honneur.  Ces  armes  sont  :  parti  argent 
et  gueules,  à  deux  haches  d'armes  en  sautoir  de  l'un  dans 
l'autre  (Bienne),  accompagnées  en  pointe  d'une  étoile  d'or 
à  six  rays  (Thoune). 

Il  ne  nous  est  pas  possible  de  suivre  cette  famille  dans 
ses  nombreuses  ramifications  et  nous  nous  bornerons  à  la 
branche  qui  paraît  avoir  persisté  le  plus  longtemps  à 
Genève.  Constatons  qu'au  moins  trois  Dufour  deBourdigny 
avaient  acquis  précédemment  la  bourgeoisie  genevoise  : 

Jean  du  Fort,  en  1478. 

Claude,  f.  de  Bernard,  coutelier,  reçu  5  nov.  1563. 

François  Dufour,  ffeu  Jacques,  reçu  en  1591. 
I.  Jean  Dufour,  vivant  au  XIVe  siècle,  fut  père  de  : 
IL  Jean  Dufour,  reconnut  2  déc.  1407  les  biens  hérités  de 

son  père  (Girard  Fabri,  not.)  et  eut  pour  fils  : 

III.  Pierre  Dufour,  père  de  : 

1 .  Jean. 

2.  Pierre,  qui  suit. 

3 .  Martin  dont  la  descendance  s'éteignit  au  bout  de 
trois  générations  dans  la  personne  de  Gasparde 
Dufour,  fem.  d'Egrège  Pierre  Aillod,  C.  G. 

IV.  Pierre  Dufour  reconnut  6  sept.   1486  (Dimier,  Ber- 

nard et  Fabri,  commissaires)  les  biens  provenus  de 
son  père.  Il  fut  père  de  : 


r*v*-i 


DUFOUR  115 

1 .  Guillaume,  père  d'Etienne. 

2 .  Dom  Gabriel,  prêtre. 

3 .  Claude,  qui  suit. 

4 .  Girard,  père  d'Henri  et  de  Louis. 

V.  Claude  Dufour,  reconnut  4  mai  1547  (Thibaud  et 
Antoine  de  la  Corbière,  not.),  père  de  : 

VI-  Pierre  Dufour,  reconnut  10  fév.  1570(PetremaudPyu, 
not.),  t  avant  1598  ;  ép.  Clauda,  f.  de  Jean  Joly, 
de  Marval. 

VIL  Paul  Dufour,  b.  12  fév.  1559,  f  28  sept.  1623,  reçu 
habitant,  demeurait  rue  des  Etuves  où  il  possé- 
dait un  four,  d'où  la  qualité  de  «  maître  fournier  » 
qui  lui  est  quelquefois  attribuée  dans  les  actes, 
avec  le  titre  «  d'honorable  »  qui  se  donnait  alors  à 
la  bonne  bourgeoisie  commerçante  et  industrielle. 

Ep.  1°  Michée 2°  Contrat  du  18  mars  1612 

(J.  Gage,  not.)  Pernette  de  la  Rue,  veuve  de  Girard 
Martin,  B.  G.,  f  13  déc.  1618  à  66  ans.  Il  eut 
de  la  première. 

1 .  Jacques  qui  suit. 

2.  Sp.  Louis  Dufour,  ministre,  qualifié  quelquefois 
de  B.  G.,  bien  que  nous  n'ayons  pu  trouver  la  date 
de  réception  à  la  bourgeoisie  de  ce  «  fils  d'hono- 
rable Paul  Dufour,  habitant.  »  Peut-être  avait-il 
été  reçu  gratuitement,  en  qualité  de  ministre, 
comme  ce  fut  le  cas  de  la  plupart  de  ses  collègues 
étrangers.  Pasteur  à  Chêne  en  1614,  à  Moëns  et 
à  Genthod  1615-19,  puis  en  ville  ;  f  avant  1630. 


\ 


116  DUFOUR 

Ep.  2  fév.  1017  (contrat  du  5  fév.,  Et.  Bon,  not.) 
Catherine,  f.  d'honorable  Balthazar  Franconis, 
M'1 .  B.  G.  et  d'Anne  Cartelier  ;  5000  fl.  de  dot.  Il  ■ 
en  eut  Madeleine,  f  s.  a  à  24  ans  17  janv.  1653. 
3 .   Nicolarde,  n.  1599,  fem.  11  juin  1620,  de  Gabriel 
De  Marin,  dont  elle  était  veuve  en  1643. 
VIII.  Honorable  Jacques  Dufour,  dit  encore  «  de  Bour- 
diguy  »  dans  l'acte  de  mariage  de  sa  fille  Jeanne, 
1026  ;  y  avant  1642  ou  cette  année.  Natif,  c'est- 
à-dire  né  à  Genève  d'un  père  ayant  droit  d'habi- 
tation ;  reçu  B.  G.  29  juil.  1640  avec  ses  quatre 
tils,  Abraham,  Antoine,  Jaques  et  Jean-Antoine, 
pour  20  ocus  de  10  fl.  pièce,  un  mousquet  et  un 
seillot.   Mais  il  paraîtrait,  d'après  une  ancienne 
copie  du  rôle  des  Bourgeois,  qu'il  avait  déjà  demandé 
cette  qualité  en  1610  et  1624  ;  peut-être  préten- 
dait-il la  revendiquer  comme  descendant  d'anciens 
citoyens   car  vers  cette   même  époque  elle    fut 
accordée  à  ce  même  titre  à  plusieurs  autres  indi-_ 
vidus  qui  se  trouvaient  dans  ce  cas,  et  entre  autres 
à  quelques  membres  de   l'ancienne  famille  patri- 
cienne du  même  nom  ;  il  est  donc  fort  possible  que 
son  frère  Louis,   le  ministre,  l'ait  obtenue  ainsi 

avant  lui.  Ep.  1° 2°  le  22  mars  1612 

^contrat  du  18  mars,  en  même  temps  que  celui  de 
son  père  qui  épousait  sa  belle-mère,  Jean  Gage, 
not.)  Judith,  ffeu  Girard  Martin  (des  Martin  de 
Sionnet)  et  de  Pernette  de  la  Rue;  il  paraît  qu'ils  se 


DUFOUR  117 

|.  séparèrent  de  biens  le  26  mars  1634.  Judith  Martin, 

f  f  11  juil.  1647,  à  58  ans,  rue  des  Étuves.  Son 

[  époux  eut  de  son  premier  mariage  : 

\         1 .   Jeanne,  fem.  26  mars   1626  (Théod.  Jaquemot, 
f  not.)  de  Pierre,  f.  de  Louis  Genoux  de  Sambeysy 

(Saint-Bézier,  Chambésy)  au  bailliage  de  Gex. 

2 .  Henri ,  nommé  au  mariage  de  sa  sœur  Jeanne,  1626. 
Il  ne  serait  pas  impossible  que  ces  deux  enfants 
soient  issus  d'un  autre  Jacques  Dufour  frère  de 
Paul  car  la  preuve  absolue  d'un  premier  mariage 
n'a  pas  été  trouvée. 

Jacques  Dufour  eut  en  tous  cas  de  Judith  Martin  : 

3.  Etienne,  n.  1613,  f  également  croyons-nous  avant 
1640. 

4.  Pierre,  n.  1614,  idem. 

5 .  Abraham,  qui  suit. 

6.  Antoine,  maître  orfèvre  et  lapidaire.  Ep.  en  août 
1640 (contrat du  25  nov., M.  Pinault, not.) Michée, 
f.  de  Paul  Tiliy  ou  Tillier  et  de  Claire  Curte. 

7  .   Marie,  f  29  nov.  1631,  à  11  ans,  rue  des  Etuves. 

8 .  Jacques,  f  avant  1697  ou  cette  année  ;  maître  hor- 
loger, étant  entré  en  1642  chez  son  frère  Abraham 
pour  y  faire  son  apprentissage.  Ep.  en  1649,  con- 
trat du  9  mai  1649  (Isaac  de  Monthoux,  not.), 
Pernette,  f.  d'Etienne  Châtelain  et  de  Jeanne  Chè- 
riot;  1000  fl.  de  dot  et  540  fl.  en  mobilier;  il  en 
eut  Jaques,  f  23  août  1655,  à  27  mois,  et  Louise- 
Madeleine,  fem.  6  août  1697  de  Paul,  ifeu  Paul 


\ 


118  DUFOUR 

Morel  de  la  Pize,  du  Cheilay  en  Vivarais.  En  1671 
Jaques  Dufour  et  Pernette  Châtelain  sa  femme, 
vendirent,  rue  des  Etuves,  nne  maison  qui  était 
peut-être  celle  que  la  famille  habitait  depuis  le 
siècle  précédent,  bien  que  son  père  Abraham  ait 
demeuré  encore  dans  cette  rue  plusieurs  années 
après  cette  époque  (B.  Grosjean,  not.) 
9.   Paul,  n.  1623. 

10.  Jean-Antoine,  n.  1626,  f  1680,  ayant  testé  2  fév. 
de  cette  année  ;  il  paraît  être  le  dernier  de  la  famille 
qui  ait  possédé  le  four  de  la  rue  des  Etuves.  Ep. 
Anne  Mermilliod,  dont  il  eut  a)  Miellée,  fil  nov. 
1651,  à  deux  ans,  b)  Pernette,  fem.  de  Jaques 
Emery,  dont  elle  était  veuveavant  1680,  çj  Judith, 
fem.  d'Etienne  Collomby  ou  Collombier,  d)  Théo- 
dore, e)  Catherine. 
IX.  Abraham  Dufour, n.  21  janv.  1615,  f  6  mai  1679,  rue 
des  Etuves,  maître  horloger  ou  plutôt,  selon  le 
langage  du  temps,  «  maître  horlogeur»;  ses  des- 
cendants exercèrent  de  père  en  fils,  jusqu'à  l'avant 
dernière  génération,  cette  profession  qui  était 
devenue  essentiellement  nationale  dans  la  bonne 
bourgeoisie  genevoise.  Ep.  1°  23  août  1640, 
Miellée  Le  Maistre  ou  Maistre,  f  29  déc.  1654,  à 
39  ans.  2°  2  mars  1655,  Françoise  ffeu  Jacques 
More,  de  Fenières,  au  pays  de  Gex,  et  de  Nico- 
larde  Sadoz,  f  à  46  ans,  25  juin  1649.  Il  est  pos- 
sible qu'Abraham  Dufour  ait  été  marié  en  premières 


DUFOUR  119 

noces  avec  Sara  Royaume  dite  «■  femme  d'Abraham 
«  Dafour, horloger,  cit.  »,  f  à  22  ans  1er  juin  1638. 
Il  eut  de  Michée  Le  Maistre  : 

1 .  Gasparde,  f  8  oct.  1655,  à  14  ans. 

2 .  Pierre  Urbain,  qui  suit. 

3 .  Michée,  f  à  3  ans,  1er  août  1648. 
Et  de  Françoise  More  : 

4 .  Isaac,  qui  suivra. 

5.  Rolet,  n.  1661. 

X.  Pierre  Urbain  Dufour,  n.  17  fév.  1643,  f  1690;  ép. 

19  av.  1668,  Madeleine,  f.  de  Jean  de  la  Rue  et 
de  Madeleine  Mestrezat  dont  il  eut  entre  autres  : 

1.  Jaquemine,  n.  1670. 

2.  Jean-Antoine,  qui  suit. 

3.  Guillaume,  n.  19  sept.  1673,  ép.  (cont.  du  26  fév. 
1697,  Fornet,  not.)  Jeanne  de  Thomas  Delouze, 
d'Anduze,  H.  G.  et  de  Françoise  Mouchillon  dont 
il  eut  entre  autres  :  a)  Françoise,  fem.  de  Mathieu 
Roch;  b)  Elisabeth,  fem.  de  Jean- Antoine  Dunant  ; 
c)  Horace  Bénédict,  père  de  François,  qui  épousa 
Susanne  Tardy. 

XI.  Jean-Antoine  Dufour,  n.  11  mai  1671  ;  ép.'l0  15  fév. 

1695,  Judith  f.  de  Pierre  Gentil  et  d'Elisabeth 
Caillatte,   dot  4000  florins;    2°  23  juin   1729, 
Susanne  ffeu  Isaac  Mazet  de  Montpellier . 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Pernette. 

2.  Jean,  qui  suit. 


120  DUFOUR 

XII.  Jean  Dufour,  n.  21  août  1707,  ép.  23  juil.  1732, 

Etienna-Elisabeth  Demelleyer,  de  Chàteau-Porcien 
(Àrdennes)  dont  il  eut  : 

XIII.  Jean-Jacques  Dufour,  n.  20  av.  1733,  ép.  23  août 

1767,  Sara  f.  de  François  Caille  ;  père  de  : 

XIV.  Jean- Jacques  Dufour,  n.  18  juin  1768,  ép.  à  Genève 

29  juin  1802,  Susanne  Caille. 

1 .  Louis- Alexandre,  n.  à  Chàteau-Porcien,  30  déc. 
1808. 

2 .  Charles-James,  n.  à  Chàteau-Porcien,  21  juil.  1813, 
ép.  Madeleine  Groflf. 


X.  Isaac  Dufour  (f.  d'Abraham  et  de  Françoise  More),  n. 
10  juin  1659,  j  3  oct.  1731  ;  ép.  5  nov.  1683, 
Anne  ffeu  Daniel  Mercier,  C.  G.  et  de  Marguerite 
Gauthier  (cont.  du  20  oct.,  B.  Grosjean,  not). 

1.  Daniel,  n.  en  1685. 

2.  Jacques,  n.  1686. 

3 .  Bernard,  qui  suit. 

4.  Sébastien,  n.  1690,  ép.  10  juin  1719,  Sara,  f.  de 
David  Girod. 

XL  Bernard  Dufour,  n.  3  fév.  1688,  f  19  sept.  1765, 
ép.  25  mars  1720,  Jeanne-Pernette,  f.  d'André 
Caillatte  et  de  Lucrèce  Dunant. 

1 .  Etienne,  qui  suit. 

2 .  Philippe,  f  s.  a. ,  administrateur  de  l'hôpital. 
XII.  Etienne  Dufour,  n.  14  juin  1727,  f  11  av.  1794  ;ép. 


DUFOUB  121 

(cont.  du  12  mai  1758),  Marie-Elisabeth,  f.  de 
Jacques  de  la  Feuille,  G.  G.  et  de  Marie-Madeleine 
Ramu. 

1 .  Bénédict,  qui  suit. 

2 .  Louise-Pierrette,  n.  20 nov.  1772,  f  28  août  1855, 
fem.  15  mai  1797  de  Pierre-Philippe,  f.  de  Jean- 
Fazy  et  d'Elisabeth  Eckstrom,  de  Stockholm. 

XIII.  Bénédict  Dufour,  n.  8  fév.  1762, f  13  sept.  1837,  au 

Château  de  Montrotier,  près  Annecy.  Ep.  28 
fév.  1784,  à  Waterford  en  Irlande,  Pernette,  f. 
de  Guillaume-Henri  Valentin,  natif  de  Genève  et 
de  Françoise-Charlotte  Colomby,  f  2  janv.  1829. 

1 .  Guillaume-Henri,  qui  suit. 

2.  Elise,  n.  26 août  1796,  f  27  janv.  1893,  fem.  1828 
de  Jules  Mabile. 

XIV.  Guillaume-Henri  Dufour,  n.  à  Constance  15  sept. 

1787,  élève  de  l'Ecole  polytechnique  de  Paris  1807, 
de  l'Ecole  du  génie  de  Metz  d'où  il  sortit  premier 
1810,  fit  dans  le  corps  du  génie  la  campagne 
d'Orient  1811-1813,  rentré  en  France  avec  la  gar- 
nison de  Corfou  1814,  dirigea,  pendant  les  cent 
jours  la  mise  en  état  de  défense  de  Lyon,  retiré 
avec  l'armée  derrière  la  Loire  1815,  quitta  le  ser- 
vice français  comme  capitaine  13  fév.  1817.  —  Il 
passa  avec  ce  grade  la  même  année  dans  l'Etat- 
major  fédéral,  lieutenant-colonel  du  génie  1820, 
colonel  fédéral  1827,  chef  d'Etat-major  de  l'armée 
en   1831,  quartier  maître  de  la  Confédération  de 


122  DUFOUR 

1832  à  1855,  commanda  la  division  chargée  d'oc- 
cuper Bàle  en  1833.  Nommé  général  en  chef  de 
Tannée  fédérale  en  1847  à  l'occasion  de  la  guerre 
du  Sonderbund,  il  dirigea  les  opérations  avec  an 
talent  et  un  tact  auxquels  vainqueurs  et  vaincus 
ont  rendu  hommage.  Il  revêtit  encore  le  comman- 
dement suprême  en  1849,  1856  et  1859  et  démis- 
sionna de  l'Etat-major  fédéral  en  1867.  Créateur 
des  écoles  centrales  de  Thoune  il  en  dirigea  l'ins- 
truction pendant  1 5  ans,  et  commanda  en  1827  le 
premier  camp  de  toutes  armes,  origine  des  rassem- 
blements de  troupe.  —  Comme  ingénieur  militaire 
il  a  organisé  et  dirigé  de  1833  à  1865  les  travaux 
de  la  carte  de  la  Suisse  qui  porte  son  nom.  Il  avait 
levé  aussi  la  carte  du  canton  de  Genève  au  25000e 
qui  est  restée  un  chef-d'œuvre. 

Il  occupa  pendant  trente  ans  les  fonctions  d'ingé- 
nieur cantonal  à  Genève  et  dirigea  en  cette  qua- 
lité les  travaux  de  construction  du  pont  des  Ber- 
gues,  des  ponts  de  fil  de  fer  qui  franchissaient  les 
fossés  des  fortifications,  de  l'ancienne  machine 
hydraulique,  du  Grand-Quai,  et  contribué  active- 
ment à  l'établissement  de  la  voie  ferrée  Lyon- 
Genève. 

Membre  du  Conseil  Représentatif,  et  du  Grand 
Conseil  de  1819  à  1870  et  du  Consistoire  de  1847 
à  1855.  —  Nommé  député  au  Conseil  National  en 
1848  par  trois  arrondissements  bernois  il  opta  pour 


DUFOUR  123 

le  Seeland;  en  1854  il  y  fut  envoyé  par  le  canton 
de  Genève  qu'il  représenta  aux  Etats  de  1863  à  65. 

Chevalier  (1815),  officier  (1832),  commandeur 
(1849),  grand  officier  (1852),  grand  croix  de  la 
Région  d'honneur  (1866);  grand  cordon  de  l'or- 
dre des  SS.  Maurice  et  Lazare  ;  chevalier  de  la 
Croix  de  Fer  (lr0  classe),  de  la  Couronne  d'Italie, 
de  la  Rose  du  Brésil,  de  l'Ordre  d'Olga. 

Bourgeois  d'honneur  de  Berne,  Bienne,  Thoune  et 
du  Tessin,  membre  d'honneur  de  l'abbaye  bernoise 
des  Marchands,  il  reçut  tant  des  gouverne- 
ments fédéral  et  genevois,  que  de  confédérés,  de 
nombreux  et  importants  témoignages  d'admiration 
et  de  reconnaissance. 

Une  des  dernières  manifestations  publiques  de  son 
activité  et  non  la  moins  importante,  fut  la  prési- 
dence du  Congrès  de  1863,  qui  aboutit  à  la  confé- 
rence internationale  de  1864  où  fut  conclue  tou- 
jours sous  sa  présidence  la  Convention  de  Genève. 

Il  faisait  partie  d'un  grand  nombre  de  sociétés 
patriotiques,  scientifiques  ou  artistiques  et  a  laissé 
un  certain  nombre  d'ouvrages  scientifiques  et  mili- 
taires estimés. 

Mort  14  juil.  1875,  il  est  resté  la  figure  la  plus 
justement  populaire  de  la  Suisse  moderne. 
Ep.  15  sept.  1817,  Susanne,  f.  d'Etienne Bonneton 
et  d'Elisabeth  Sayous,  n.  30  oct.  1797,  f  26  janv. 
1867. 


124  DUNANT 

1 .  Annette,  n.  20  mai  1818;  portraitiste  distinguée, 
fem.  5  juil.  1850  d'Henri  L'hardy,  de  Neuchàtel, 
>9fév.  1891. 

2 .  Louise  Françoise,  n.  5  sept.  1823,  f  15  nov.  1874. 

3 .  Klisabeth,  n.  25  déc.  1828  7  3  fév.  1883,  fem.  21 
av.  1864  d'Adrien,  f.  de  Philippe- Jacques  Krieg 
et  d'Anne-Aimée-Alexandrine  Fazy. 

4.  Amélie,  n.  13  fév.  1836. 


DUNANT  (de  CoUonf/es-mr-Béllerive) 


Le  terme  «  Kanl  •  pour  désigner  un  ruisseau  profondé- 
ment encaissé  est  spécial  à  la  Savoie,  au  pays  de  Gex  et  an 
canton  de  Genève.  On  le  rencontre  mais  plus  rarement  dans 
la  partie  méridionale  du  pays  de  Vaud  et  dans  le  Bas  Valais, 
—  aussi  est-ce  exclusivement  de  ces  contrées  que  sont 
originaires  les  très  nombreux  Dunant  qui  sont  venus 
s'établir  à  Genève.  Il  y  en  avait  déjà  plusieurs  au  XIII6 
siècle,  et  de  1364  à  1638  le  registre  des  Bourgeois  ne 
mentionne  pas  moins  de  38  réceptions  d'individus  de  ce 
nom,  encore  présente- t-il  plusieurs  importantes  lacunes. 

Tous  ces  personnages  pourraient  être  groupés  en  un 
nombre  plus  restreint  de  familles  dont  quelques-unes  ont 
certainement  une  origine  commune.  L'extraordinaire  fré- 
quence du  nom  et  le  peu  de  variété  des  prénoms  rendent 
les  recherches  très  difficiles.  On  a  cependant  identifié  plu- 


DUNANT  125 

sieurs  de  ces  familles  qui  ont  dès  les  temps  les  plus  anciens 
occupé  une  situation  honorable  dans  notre  pays. 

Les  Dunant  de  Saint-Jean-de-Gonville  (pays  de  Gex) 
connus  dès  1372,  qualifiés  de  bourgeois  de  Genève  en  1392, 
éteints  au  XVIe  siècle,  ont  produit  un  chanoine  de  Saint- 
Pierre  au  XIVe  siècle  et  un  syndic  au  XVe  siècle.  Ils  ont 
probablement  la  même  origine  que  les  Guynet  dits  Dunant 
venus  aussi  de  Saint-Jean-de-Gonville,  admis  à  la  bour- 
geoisie en  ]  386  et  auxquels  appartiennent  deux  conseillers 
et  un  syndic  du  XVe  siècle.  {Voyez  le  Tome  II  de  cet 
ouvragé). 

Sur  le  revers  méridional  du  Mont-de-Sion  on  rencontre 
dès  la  fin  du  XIIIe  siècle  une  famille  Dunant  richement 
possessionnée  en  terres  et  dont  descendent  probablement 
les  Dunant  dits  Gros  de  Cernex  et  Bellossy,  reçus  bour- 
geois en  1604  et  qui  existent  encore,  comptant  dans  leurs 
ascendants  genevois  un  syndic,  un  conseiller  et  dix  mem- 
bres du  CC.  {Voir  Galiff'e,  notices,  Tome  II).  Les  Dunant 
de  Saint-Cergues  venaient  de  Cernex  et  se  rattachaient  à 
la  même  souche,  reçus  bourgeois  en  1523  ils  sont  actuel- 
lement éteints  après  avoir  figuré  plusieurs  fois  au  CC. 

Aux  Dunant  de  Pralies  près  Divonne,  bourgeois  en  1436, 
également  éteints,  appartiennent  un  syndic  et  un  conseiller 
au  XVe  siècle. 

Les  Dunant  de  Saint-Didier  connus  dès  1426,  reçus 
bourgeois  en  1431,  éteints  au  XVe  siècle,  ont  donné  deux 
syndics. 


i 


126  DUNANT 

Les  Dunant  de  Saconnex,  mentionnés  comme  bourgeois 
en  1562,  eurent  cinq  représentants  au  CC.  et  s'éteigni- 
rent au  XVIIIe  siècle.  (  Voir  Galiffe,  notices,  Tome  II). 

Les  nombreux  autres  Dunant  admis  à  la  bourgeoisie 
genevoise  venaient  de  Jussy,  Bernex,  Aïre-la-Ville,  Lancy 
et  Saconnex-de-là-d'Arve  dans  le  canton  ;  —  de  Bons, 
Bonne,  Chavannaz,  Chenex,  Et  eaux,  Filinge,  Langin,  La  i 
Roche,  Loysin,  Musuet,Saint-Gervais,  Saint- Jeoire,  Ville  1 
et  Vulbens  dans  la  Haute-Savoie,  de  Ballon  dans  le  pays 
de  Gex,  de  Nyon  et  de  Montagny  au  pays  de  Vaud,  de 
Belley.  Pour  les  différencier  on  les  avait  affublés  des  sur- 
noms les  plus  divers  et  les  moins  harmonieux,  tels  que 
Buttier,  Caropin,  Gros,  Mutin,  de  Strata,  Verbouz,  etc.,  etc. 

Enfin,  on  connaît  les  Dunant  dits  de  Gollonge-sur-  1 
Bellerive,  qu'on  a  quelquefois  appelés  aussi  les  Dunant  de  I 
Gênes,  à  cause  d'un  rameau  qui  avait,  au  siècle  précédent,  4 
une  maison  de  commerce  dans  cette  ville.  C'est  de  ces  der-  \ 
derniers  que  nous  allons  nous  occuper,  après  avoir  rectifié  \ 
un  malentendu  qui  concerne  plus  ou  moins  toutes  les  ; 
familles  Dunant  du  pays,  tant  anciennes  que  modernes.        * 

A  diverses  époques,  elles  ont  paru  mettre  quelque impor-  ,■" 
tance  à  constater,  et  cela,  pour  ainsi  dire,  en  rivalité  les  ; 
unes  des  autres,  que  leur  nom  s'écrivait  autrefois  «  du  ; 
Nant»,  en  deux  mots,  comme  venant  du  latin  de  Nanto,  : 
que  quelques-unes  ont  prétendu  être  la  forme  primitive  du  -. 
nom.  Mais  cela  repose  sur  une  erreur.  La  forme  latine 
n'est  autre  chose  que  la  traduction,  en  style  de  notaire,  ' 
du  mot  Dunant,  tout  comme  de  Far  no  est  la  traduction  de 


ï 

DUNANT  127 

Dufour,  de  Puteo  celle  de  Dupuis,  de  Rétro  celle  de  Deley- 
{  derrière,  etc.  Tous  les  noms  de  cette  catégorie  se  tradui- 
saient ainsi,  ceux  des  serfs  taillables  ou  des  enfants  trouvés 
aussi  bien  que  ceux  des  possesseurs  de  fiefs  ;  tandis  que  les 
noms  dépourvus  de  toute  préposition,  nobles  ou  roturiers, 
prenaient  en  latin  la  forme  génitive,qui  restait  invariable; 
ainsi  :  Tavel  TaveUi,  Bonivard  Bonivardi,  Favre  Fàbri,  etc. 
Les  exceptions  à  cette  règle  ne  sont  ordinairement  qu'ap- 
parentes ;  ainsi,  les  noms  qu'on  trouve  en  latin  au  nomi- 
natif, doivent  être  précédés  en  français  d'un  article  quel- 
conque, par  exemple  :  Magnus,  signifie  Le  Grand,  Près- 
hyter,  Le  Prêtre  ;  tandis  que  s'il  s'agissait  de  traduire  en 
latin  les  noms  Grand  et  Prêtre  tout  court,  on  dirait  Magni 
et  Presbyteri.  Voilà  comme  cela  se  passait  dans  notre  pays, 
en  style  de  notaire,  mais  non  pas  en  style  épigraphique  ni, 
depuis  le  XVIe  siècle,  parmi  les  gens  de  lettres. 

Quant  à  l'orthographe  française  en  deux  mots  (Du  Nant), 
elle  n'a,  dans  ce  cas,  pas  plus  d'importance  que  n'en  ont 
toutes  ces  variantes  qu'on  retrouve  continuellement  pour 
le  même  nom,  à  la  même  époque  et  bien  souvent  dans  le 
même  acte  et  pour  le  même  individu.  Le  fait  est  que  cette 
forme  pourrait  être  revendiquée  par  tous  les  Dunant  de 
notre  pays  et  de  ses  environs,  et  que  la  traduction  de 
Nanto  a  certainement  été  employée  pour  tous  ceux  qui 
figurent  dans  un  acte  latin  quelconque.  En  tous  cas,  n'est- 
t-il  pas  besoin  de  recourir  à  de  pareilles  misères  pour 
prouver  que  ce  nom  est  ancien  et  justement  considéré  dans 
la  patrie  genevoise. 


12S  DUNANT 

Armes  :  On  reconnaît  entre  celles  des  diverses  familles 
Dunant,  les  analogies  et  les  variantes  qu'on  observe  dans 
les  diverses  armoiries  des  Dufour.  Le  Nant,  figuré  ordi 
nairement  sous  forme  de  fasce  ondée,  est  commun  à  toutes; 
les  différences  ne  consistent  guère  que  dans  le  nombre  et 
la  disposition  des  pièces  qui  l'accompagnent.  Ainsi,  les 
Dunant  de  Bellossier,  portaient  d'azur  à  la  fasce  ondée 
d'argent  accompagnée  en  chef  de  trois  étoiles  et  en 
pointe  d'un  croissant  du  même.  Les  Dunant,  soit  Die 
Nant  de  Soleure,  qui  sauf  erreur  en  descendent,  ont  subs- 
titué le  champ  de  gueules  au  champ  d'azur,  et  accompa-  ; 
gnent  le  nant  de  trois  molettes  d'éperon  d'argent,  deux  en  ) 
chef,  l'autre  en  pointe.  Quant  aux  Dunant  de  Collonge-sur- 
Bellerive,  ils  portent  d'azur  à  la  fasce  ondée  abaissée 
d'argent,  chargée  de  cinq  cannetons  ou  merlettes  de  sable, 
posées  deux  et  trois,  surmontée  d'un  duc  ou  hibou  sur  une 
branche  parlant  du  tlanc  senestre  de  l'écu,  accompagnée  en 
chef  d'un  croissant  entre  deux  étoiles,  le  tout  d'argent. 

Les  traditions  des  Dunant  de  Collonge-sur-Bellerive 
font  de  leur  premier  aïeul  bien  authentiquement  connu, 
savoir  de  Georges  Dunant,  né  en  1551,  et  dont  le  second 
mariage  n'eut  lieu  qu'en  1602,  le  fils  de  Rolet  Dunant, 
membre  des  L  en  1523,  prétendu  propriétaire  au  dit  Col- 
longe,  lequel  Rolet  aurait  été  le  fils  d'un  autre  Rolet,  reçu 
B.  G.  en  1475.  Nous  connaissons  ces  deux  personnages, 
modestes  industriels  genevois.  Mais,  outre  qu'on  n'en  sait 
que  ce  qui  se  rattache  à  ces  dates  et  qu'il  n'est  nullement 
prouvé  qu'ils  aient  appartenu  à  une  même  famille,  nous 


r 


DUNANT  129 

ferons  remarquer  que  même  en  admettant  que  le  second 
Rolet  n'aurait  eu,  en  1523,  que  l'âge  strictement  néces- 
|  saire  pour  entrer  au  L,  —  comme  son  prétendu  petit-fils 
François  Dunant,  fils  de  George,  n'est  mort  qu'en  1652, 
âgé  de  50  ans  à  peine,  il  en  résulterait  qu'un  espace  d'un 
siècle  et  demi  au  moins,  n'aurait  été  rempli,  en  ligne 
directe,  que  par  trois  générations,  chose  sinon  impossible, 
au  moins  trop  peu  probable  pour  être  facilement  acceptée, 
alors  même  que  des  données  plus  précises  ne  nous  obli- 
geant pas  d'assigner  au  dit  Georges  Dunant  une  origine 
toute  différente.  Il  faudrait  d'ailleurs  expliquer,  en  outre, 
comment  la  bourgeoisie  acquise  en  1475  et  continuée  au 
delà  de  1523,  aurait  été  perdue,  si  bien  que  les  membres 
de  cette  famille  antérieurs  à  François,  jusqu'en  1632,  et 
François  lui-même,  sont  simplement  qualifiés  d'habitants. 
I.  Jean  Dunant  deCollonge-sur-Bellerive,  connu  pardivers 

actes  de  son  fils,  fut  père  de  : 
II.  Georges  Dunant,  n.  à  Genève  2  av.  1551,  f  21  mars 
1611,  ép.  1°  (contrat  du  17  mars  1601 ,  E.  de  Mont- 
houx,  not.)  Judith,  f.  nat.  de  No.  Silvano  Giustiniani, 
C.  G.  ;  2°  8  fév.  1602,  Jeanne,  f.  de  Jean  Paquelet, 

C.  G.,  remariée  en  1620  à  Claude  Cusin  de  Pres- 
silly.  Il  eut  de  la  seconde  : 

1 .  François,  qui  suit. 

2.  Etienne,  n.  29  déc.  1605,  f  26  juil.  1611. 

3 .  Elisabeth,  n.  21  janv.  1607,  fem.  29  oct.  1626,  de 
Jean  Quebli,  de  Thoiry,  H.  G. 


130  DUNANT 

III.  François  Dunant,  n.  21.  nov.  1602,  f  25  août  1652. 

Reçu  B.  G.  8  mai  1638  pour  25  écus,  un  seiilot  et 
un  mousquet.  Ep.  29janv.  1632  (contrat  du  9 sept. 
1633,   Babel,  not.)  Marie,  f.  d'Abraham  Ami-! 
rault  ou  L'Amirault  et  de  Marie  Le  Clerc  : 

1.  François,  n.  12  déc.  1632,  f  30  sep.  1633. 

2.  Elisabeth,  n.  30  avr.  1634,  fem.  22  mars  1651,; 
de  Jean  Jaques  Fornet,  f  21  juil.  1662. 

3.  Jeanne,  n.  14  déc.  1635,  f  27  févr.  1636. 

4.  Marie,  n.  24  déc.  1637,  f  18  janv.  1638. 

5 .  Andréa,  fem.  24  juin  1660  d'Edouard  de  la  Feuille, 
f  9  mai  1662. 

6.  François,  n.  lloct.  1639,  f  30  sept.  1678;  ép. 
14  oct.  1660  Sara  Arpin  dont  il  eut  Jean-Fran- 
çois, n.  25  juil.  1661. 

7.  Jean  François,  qui  suit. 

8.  Antoine,  n.  20  mars,  f  21  avr.  1645,  étouffé  par 
sa  nourrice. 

IV.  Jean-François  Dunant,  n.  10  janv.  1648,  f  19  janv. 

1684.  Ep.  2  janv.  1663  (contrat  du  23  oct.  1663, 
P.  Jovenon,  not.),  Anne-Catherine  Cailliate,  veuve  '' 
d'Imbert  Gentil,  f.  de  Mathieu  Cailliate  (Quagliato), 
C.  G.  et  de  Louise  Peney,  de  Peicy. 
Il  en  eut,  entre  autres  : 

1 .  Abraham,  qui  suit. 

2 .  Jean- Antoine,  qui  suivra.  ] 

3.  Pernette,  n.  1677,  fem.  14  nov.   1699,  d'Isaac  3 
Gevrain  C.  G. 


[ 
\ 

DUNAOT  131 

r  V.  Abraham  Dunant,  n.  1663,  duCC.  f  oct.  1730,  ayant 
testé  le  2  de  cette  année.  Ep.  1°  janv.  1 687,  Marie, 
f.  de  M*™  Jaques  de  Harsu,  C.  G.,  «  notaire  et 
commissaire  général  des  extentes  de  cette  cité,  » 
et  de  Judith  Guillermet,  f  avant  1707  ;  2°  6  oct. 
1709,  Françoise,  f.  de  Domaine  Dassier  et  de 
Sara  Legrand.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jean  Antoine,  qui  suit 

2.  Jaques,  f  1748,  s.  e.  de  Madelaine,  f.  de  Pierre 
de  Harsu,  qu'il  avait  ép.  en  1733. 

Et  de  la  seconde  : 

3.  Gédéon,  ép.  Marie  Passerat,  dont  il  eut  Judith, 
n.  1712,  fem.  11  mars  1753,  d'André,  f.  de  Fran- 
çois Lamande. 

4.  Sara,  fem.  10  oct.  1734,  de  Jean-François  Bel- 
lamy. 

VI.  Jean- Antoine  Dunant,  n.  1691,  f  1749,  ayant  testé 
Tannée  précédente.  Ep.  17  janv.  1734,  Elisabeth, 
f.  de  Guillaume  Dufour,  C.  G.  (des  Dufour  de 
Bourdigny)  et  de  Jeanne  Delouze,  dont  il  eut,  entre 
autres  : 

1 .  Jean-Jacques,  qui  suit. 

2 .  Bernard-Pierre,  n.  1738,  ép.  9  janv.  1774,  Louise- 
Aimée,  f.  de  Louis- Antoine  Moillet  et  de  Fran- 
çoise-Madeleine de  Gilliers  (veuve  de  Jean-Fran- 
çois Bellamy),  dont  il  eut  Elisabeth,  f  s.  a. 

3 .  Elisabeth  ou  Isabelle,  n.  1744,  fem.  17  sept.  1769, 
de  François  Gros. 


] 

l 

1 

132  DUNANT 

VII.  No.  Jean- Jaques  Dunant,  n.  1742,  f  à  Founex,  16 
fév.  1802,  avocat  1767;  du  CC  1770;  procureur 
général  1777-79  ;  châtelain  de  Peney  1780  ;  con- 
seiller 1781;  syndic  1785,  89;  lieutenant  1784,  ;; 
88,  92.  En  1778,  pendant  qu'il  était  procureur 
général,  il  avait  proposé  la  création  d'une  chambre 
des  tutelles.  Cette  proposition,  faite  déjà  en  1607 
et  en  1706,  fut  encore  une  fois  écartée.  Néan- 
moins, peu  de  temps  après,  la  Chambre  des  tutelles 
fonctionnait  à  la  satisfaction  de  tout  le  monde,  et  i 
en  1787  cet  utile  établissement  possédait  déjà  un 
fonds  capital  de  219,145  fl. 

Ep.  1er  mai  1775,  Elisabeth,  ffeu  Jean-Pierre  ] 
De  Marin  Cotton,  de  Londres,  f  27  sept  1814. 

1 .  Peter,  f  s.  e.  à  la  Trinité. 

2.  Louise,  fem.  de  David-Alexandre  Vernet,  proprié- 
taire à  Duillier,  canton  de  Vaud,  D.  C.  R. 

3 .  Besty,  j  s.  a.  1 

4.  Sally,  fs.  a.  1866.  " 


Jean- Antoine  Dunant  (f.  de  Jean-François  et  d'Anne-  1 

Cath.  Caillatte)  n.  15  déc.  1671,  f  11  oct.  1750.  ] 
Ep.   21  août  1697,  Pernette-Aimée,  f.  d'Isaac 
Lianna,  C.  G.  et  de  Jeanne-Françoise  Villiet. 

1 .  Bernard,  n.  1704,  f  s.  a.,  propriétaire  du  domaine  \ 
de  la  Prairie,  près  Genève.  ^ 

2 .  Louis,  qui  suit.  ■; 


À 


r:-    - 

}. 

I 

DUNANT  133 

3 .  Jean-Louis,  qui  suivra. 

4 .  Jean- Jacques,  qui  suivra. 

;  VI.  Louis  Dunant,  n.  20  déc.  1706,  f  24  oct.  1790;  ép. 
14  oct.  1742,  Esther,  f.  d'Aimé  Bramerel  et  de 
Susanne  Archimbaud,  f  21  fèvr.  1795,  à  71  ans. 

1 .  Aymée-Suzanne,  n.  31  juil.  1743,  f  26  oct.  1756. 

2 .  Pernette,  n.  5  oct.  1744,  f  17  oct.  1807,  fem.  24  juin 
1764,  d'Augustin-Mathieu  Courlet,  f.  de  Pierre  et 
de  Sara  Passavant. 

3.  Jeanne  Renée,  n.  22  oct.  1746,  f  28  nov.  1815, 
fem.  27  av.  1766  de  Jean-Etienne  Roux,  B.  G. 

4 .  Philippe,  qui  suit. 

5.  François,  n.  et  f  1751. 

6.  Marie-Isaline,  n.  21  août  1754,  f  21  sept.  1759. 

7.  Pernette-Andrienne,  n.  18  mai  1756,  f  29  nov. 
1842,  fem.  5  juil.  1787  d'Abraham  Garnier,  C.  G. 

8.  Louise-Esther,  n.  29  août  1757,  f  s.  a.  19  déc. 
1811. 

9  .  Lisette,  f  s.  a.  1800. 
10.  François  Louis,  n.  et  f  1762. 
VII.  Philippe  Dunant,  n.  13  av.  1749,  f  7  déc.  1822, 
dit  Dunant  de  Gênes  à  cause  d'une  maison  de  com- 
merce qu'il  avait  dans  cette  ville.  Ep.  21  déc.  1784 
(contrat  Mercier,  du  17)  Clermonde,  f.  d'Antoine 
Pastourel,  de  Saint-Pargoire  au  diocèse  de  Béziers 
et  de  Denise  Galtier  de  Montaigu,  f  16  déc.  1814 
à  51  ans. 


1 


134  DUNANT  .J 

1.  Louise-Esther-Jeanne-Philippine,n.àGênes5mars  | 
1 788,  fem.  10  mars  1807  de  David  Levât,  de  Mont-  \ 
pellier.  J 

2 .  Anne- Jeanne-Marguerite,  n.  à  Gènes  1er  av.  1790, .  :] 
t  25  juil.  1847,  fem,  11  juil.  1811  de  Charles-  :] 
Joseph  Auriol,  peintre. 

3.  Jeanne-Etiennette-Esther-Philippine,  n.  à  Gênes 
5  mai  1793,  f  fév.  1874,  fem.  1812  de  César 
Forel  de  Morges. 

4.  Jean-Pierre-Philippe,  qui  suit. 
VIII.  Jean-Pierre-Philippe  Dnnant,  n.  1er  déc.  1796,  f 

à  Arles  25  sept.  1866,  D.  C.  R.  1838.  Ep.  24 
août  1827  Antoinette,  f.  de  No.  Jean-Louis  de 
Gallatin  et  d'Antoinette-Marie  Grenus. 

1 .  Clermonde -Antoinette-Emma,  n.  18  juil.  1828,  f 
à  Montpellier  22  av.  1830.  3 

2 .  Paul-Louis- Ernest,  qui  suit.  i 

3 .  Charles- Albert,  qui  suivra.  \ 
IX.   Paul-Louis- Ernest  Dunant,  n.  22  juil.  1831,  f  31    i 

mars  1890  ;  ép.  à  Arles,  22  sept.  1866.  Henriette,    * 
f.  de  Gustave  Levât  et  d'Augusta  Liechtenstein.         ; 

1.  Louise- Antoinette,  n.  10  oct.  1867,  fem.  11  mai  :- 
1889  de  Lucien  Cellérier. 

2 .  Philippe- Auguste,  qui  suit. 

3 .  (ras&w-Charles,  qui  suivra.  - 

4.  Nathalie-Henriette, n.  12marsl875,t20av.l891.    ; 

5.  Gustave-Max- Alfred,  n.  2  mai  1881. 


r 


DUNANT  135 

|  X.  Philippe- Auguste Dunant,  n.  19  oct.  1868,  Dr  en  droit, 
avocat;  ép.  à  Paris  11  av.  1893,  Jeanne,  f.  de 
Charles  Ledoux  et  de  Louise  Levât. 

1.  Francine,  n.  25  janv.  1894. 

2.  Antoinette,  n.  19  oct.  1897. 



i  X.  Gaston-Charles  Dunant  (f.  d'Ernest  et  d'Henriette 
Levât),  n.  25  oct.  1821,  agent  de  change;  ép. 
23  oct.  1894,  Blanche,  f.  de  Philippe  Duval  et 
d'Hélène  Hartmann. 

1.  Philippe-René,  n.  15  août  1895. 

2.  Jaques,  n.  12  août  1897. 

3.  Guy,  n.  18nov.  1901. 


IX.  Charles-.4£&er£  Dunant  (f.  de  Jean-Pierre-Philippe 
et  d'Antoinette  de  G-allatin),  n.  20  fév.  1843,  licen- 
cié en  droit,  substitut  du  Procureur  Général  1870- 
74,  juge  d'instruction  1874,  juge  à  la  Cour  de 
Justice  1874-76,  procureur  général  1880-83, 
juge  à  la  Cour  de  Cassation  1904,  la  présida  en 
1906  et  1907;  D.  G.  C.  1872-74,  78-80,  84-98 
conseiller  d'Etat  1883-97,  président  de  ce  corps 
en  1891  et  1895  ;  lieutenant-colonel  à  l'Etat  major 
judiciaire.  Ep.  24  juil.  1867,  Sophie,  f.  de  Jacob- 
David  Duval  et  de  Pauline  Plantamour. 
1 .    Edmond-Ernest,  n.  4  août,  f  3  sept.  1868. 


1 

l 

136  DUNANT  j 

2 .  Alphonse,  qui  sait.  j 

3.  JSaoerf-Emile,  n.  13  juin  1871,  Dr-médecin,  ancien  | 
chef  de  clinique  chirurgicale  à  l'hôpital  de  Genève,  | 
capitaine  dans  les  troupes  sanitaires.  j 

4.  .4Kce-Henriette,  n.  19  nov.  1872,  fem.  3  mars  :jj 
1895,  d'Edouard  Forget. 

5.  Emma^Eèlène,  n.  24  oct.  1874. 

6.  iiofort-Henri,  n.  16  mai  1877,  f  14  av.  1900. 

7.  Zawre-Berthe-Frédericka,  n.  20  oct.  1878,  fem. 
29  juin  1905  de  Camille  Odier,  avocat. 

8.  6reor#es-Ernest,  n.  30  déc.  1881,  Dr  ès-sciences, 
chimiste  diplômé.  ï 

9.  Edouard,  n.  14  déc.  1883,  lieutenant  d'infanterie,  j 
X.  Alphonse-Philippe  Dunant,  n.    29  juin  1869,  Dr  en  'i 

droit,  attaché  puis  secrétaire  aux  légations  de  .| 
Suisse  à  Berlin,  Paris  et  Rome  ;  secrétaire  adjoint  1 
au  Département  politique  fédéral;  conseiller  de  . 
légation  à  Paris.  Ep.  à  Berne  9  juil.  1901,  Elisa,  j 
t.  d'Henri  Marcuard  et  de  Madeleine  Curchod. 

1 .  Jean- Jacques,  n.  à  Mûri  (Berne)  15  juil.  1902.        ; 

2 .  ito&ert-Plantamour-Raoul,  n.  à  Mûri,  12  juil.  1905.   ; 


VI.  Jean-Louis  Dunant,  (f.  de  Jean- Antoine  et  de  Pernette 
Lyanna),  n.  av.  1709  ;  ép.  26  août  1742,  Françoise, 
f .  d'Abraham  Moilliet  et  de  Marié  Dassier. 

1 .  Bernard,  qui  suit. 

2.  Sebald,  n.  7  janv.  1750,  f  fév.  1821.  Ep.  15  juil. 


DUNANT  137 

i  1781,  Jeanne- Antoinette,  f.  d'Antoine  Moilliet  et 

r  et  de  Suzanne  Machon,  dontune  fille,  femmede 

i  de  Châtillon. 

►  3 .    Jean-Louis,  n.  21  déc.  1751,  f  s.  a.  24  déc.  1817. 

[  4.    Daniel,  n.  16  janv.  1753,  f  24  mars  1805.  Ep.  1° 

Marie-Thérèse  Sala,  de  Milan,  dont  il  eut  Fran- 
çoise Anne,  fera,  du  Dr  Matthey  ;  2°  Rose  Gerber 
de  Berne,  dont  il  eut  Jeanne -Françoise,  n.  1790, 
f  1835,  fem.  1807  de  Georges  Chaix,  peintre. 
5.  Jean-François,  n.  16  déc.  1757,  f  s.  a.,  16  août 
1850,  à  Marseille  où  il  s'était  fixé. 
VU.  Bernard  Dunant,  n.  6  janv.  1746,  f  29  juil.  1822  ; 
ép.  Anne,  f.  d'Antoine Gravière  et  d'Anne  Hilditsch 
de  Londres,  f  14  janvier  1826. 

1 .  David,  n.  1784,  f  s.  e.  19  mai  1872,  libraire, 
éditeur  des  Chroniques  de  Bonivard  ;  —  ép.  Rose 
Maniglier,  s.  e. 

2.  Sophie-Elisabeth,  f  s.  a.  1856. 

3 .  Jean-Jaques,  qui  suit. 

4.  Anne-Jeanne,  f  s.  a.  1856. 

Vin.  Jean-Jaques  Dunant,  n.  21  fév.  1789,  filleul  du 
syndic  No.  Jean-Jaques  Dunant,  D.  C.  R.  1837, 
membre  de  la  Chambre  des  tutelles,  f  23  janv. 
1875.  Ep.  21  juin  1827,  Anne- Antoinette,  f. 
d'Henri  Colladon  et  de  Jeanne-Marthe  Gille,  f  2 
fév.  1868. 
1 .  Jean-Henry  Dunant,  n.  8  mai  1828.  Homme  de 
lettres  et  membre  de  plusieurs  sociétés  philanthro- 


1 


138  DUNANT 

piques.  On  sait  que  c'est  à  son  Souvenir  de  Solferino 
et  aux  réflexions  qui  raccompagnaient,  sur  l'insuf- 
fisance des  secours  pour  les  soldats  blessés,  que 
l'on  doit  la  Convention  internationale  signée,  le  22 
août  1864,  à  Genève,  par  les  représentants  des 
principales  puissances  européennes  en  vue  de  la 
neutralisation  des  ambulances  et  d'une  meilleure 
organisation  des  secours  pour  les  militaires  blessés 
en  campagne  (').  Cette  généreuse  initiative  lui  a 
valu  les  plus  importants  des  ordres  existants  et  en 
particulier  :  Saint-Maurice  et  Lazare  (Italie),  Ni- 
cham  (Tunis,  officier),  Lion  de  Zaehringen  (Bade), 
Wasa  (Suède),  Albert-le-Valeureux  (Saxe  royale), 
Ludwig  (Hesse  Grand-Ducale,  lre  classe),  Légion 
d'honneur  (France),  Christ  (Portugal),  Frédéric 
(Wurtemberg),  Couronne  de  Prusse  (IIIe  classe, 
officier),  et  Saint-Sauveur  de  Grèce.  Une  médaille 

(1)  La  part  de  M.  Henry  Dunant  à  cette  œuvre  méritoire  a  été  recon- 
nue dans  tous  les  journaux  de  l'époque,  et  plus  officiellement  déjà  à  la 
conférence  internationale  de  1863  qui  l'a  préparée.  Voici  en  quels  ter- 
mes ce  témoignage  fut  conçu,  sur  la  proposition  de  M.  le  Dr  Basting,  de 
la  Haye,  délégué  de  S.  M.  le  roi  des  Pays-Bas  :  «  Vu  l'extrême  impor- 
«  tance  qui  doit  être  attribuée  à  la  généreuse  initiative  prise  par 
«  M.  Henry  Dunant  et  par  la  Société  genevoise  d'Utilité  publique,  dans 
«  la  question  des  secours  à  donner  aux  blessés  sur  les  champs  de  bataille, 
«  et  appréciant  l'immense  retentissement  que  les  mesures  projetées  dans 
«  la  Conférence  auront  dans  tous  les  pays,  au  sein  des  classes  les  plus 
«  intéressées  dans  cette  question,  les  membres  de  la  Conférence  inter- 
«  nationale,  à  la  clôture  de  leurs  travaux,  déclarent  :  Que  M.  Henry 
«  Dunant.  en  provoquant  par  ses  efforts  persévérants,  l'étude  interna- 
«  nationale  des  moyens  à  appliquer  pour  l'assistance  efficace  des  blessés 
«  sur  le  champ  de  bataille,  et  la  Société  genevoise  d'Utilité  publique, 
«  en  appuyant  de  son  concours  la  généreuse  pensée  dont  M.  Dunant  s'est 
«  fait  l'organe,  ont  bien  mérité  de  l'humanité  et  se  sont  acquis  des  titres 
<  éclatants  à  la  reconnaissance  universelle. 


DUNANT  139 

lui  a  été  offerte  par  la  Société  Ethnographique 
de  Paris,  enfin  le  premier  prix  Nobel  lui  a  été  dé- 
cerné en  1901. 

2.  Sophie-Anne,  n.  8  déc.  1829,  y  14  juil.  1886, 
fem.  25  juin  1851  d'Ernest  Vaucher  Amat,  minis- 
tre du  Saint-Evangile,  f  2  mai  1882. 

3 .  Daniel,  qui  suit. 

4.  Marie,  n.  12  fév.  1833. 

5.  Pierre-Louis,  qui  suivra. 

IX.  Daniel  Dunant,  n.  4  août  1831,  f  à  Vandœuvres  25 
nov.  1904.  Ep.  1°  9  av.  1859,.  Sophie -Bonne, 
f.  de  Jacob  Duval  et  de  Maschinka  Duval,  f  à 
Avully  24  juil.  1872  ;  2°  à  Neuchâtel,  janv.  1877, 
Marie-Sophie- Augustine,  f.  de  Georges  Godet  et 
d'Adèle  Wyss,  f  à  Genève  7  nov.  1890. 
Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Louise-Antoinette,  n.  5  av.  1860. 

2.  Marie- Adrienne,  n.  29  mai  1861,  fem.  à  Genève 
17  sept.  1885  de  Geor^s-Frédéric-César  Wyss 
de  Berne,  pasteur. 

3 .  Charles,  qui  suit. 

Et  de  la  seconde  : 

4.  Georges,  n.  à  Neuveville  19  oct.  1877,  ép.  à  Mira- 
bel  et  Blacons  (Drôme)  27  juin  1905,  Jeanne- 
Cécile,  f.  de  Tommy  Fallot,  pasteur,  et  d'Hélène 
Emma  Steinheil,  dont  il  a  Hélène,  n.  à  Die  4  sept. 
1906. 


140  DUNANT 

X.  Charles  Dunant,  n.  7  juil.  1872  ;  ép.  23  mai  1898, 
Elisa,  f.  de  Marc-Louis  Mathey-Doret  et  de 
Mathilde- Antoinette  Mathey-Doret. 

1.  Robert,  n,  14  mai  1899. 

2.  Paul,  n.  13  janv.  1901. 

3.  Daniel,  n.  28  août  1907. 


IX.  Pierre-Louis  Dunant  (f.  de  Jean- Jaques  et  d'Anne 
Colladon)  n.  llnov.  1834,  Dr-médecin,  professeur  J 
d'hygiène,  secrétaire  général  du  IVe  congrès  inter- 
national d'hygiène  et  de  démographie  à  Genève  en  : 
1882.  Ep.  6  oct.  1865,  Andrienne-Mathilde,  f.  de 
Daniel  Colladon  et  de  Stéphanie  Ador. 

1 .  Maurice,  n.  7  juil.  1866  ;  ép.  30  août  1894, 
Jeanne-Marcelle,  f .  d'Henri  Brocher  et  d'Emma  de 
la  Fléchère.  ;] 

2.  Adolphe,  n.  17  mai  1868,  agronome;  ép.  2  mai  i 
1895,  Isabelle-Caroline,  f.  de  Charles  Bourrit  et  j 
de  Louise  Sacc.  j 

3.  Emile,  n.  8  juin  1871,  f  victime  d'un  accident  de  3 
montagne  21  août  1902.  Docteur  en  philosophie,  * 
conservateur  des  musées  archéologiques  et  ethno-  :j 
graphiques  de  la  ville  de  Genève,  il  a  laissé  sur  l'his-  "] 
toire  de  la  Suisse  d'importants  travaux  qui  se  distin-  \ 
guent  par  leur  sincérité  et  leur  impartialité,  et  un  très  \ 
grand  nombre  d'articles  sur  d'autres  sujets  histo-  I 
riques  et  archéologiques. 

4.  Ernest,  n.  2  mai  1874. 


DUNANT  141 

VI.  Jean-Jaques  Dunant,  (f.  de  Jean- Antoine  et  de  Per- 
nette  Lyanna),  n.  1714,|  19  mars  1776.  Ep.  2  déc. 
1742,  Pernette,  f.  du  professeur  Jean-François 
Chaix,  pasteur  à  La  Haye  et  d'Alexandrine  Mau- 
rice. 

1 .  Jean-François,  qui  suit. 

2 .  Charles-Guillaume,  qui  suivra. 

3 .  Louis,  qui  suivra. 

4 .  Antoine,  qui  suivra. 

VII.  Jean-François  Dunant,  n.  1743,  D.  C.  R.  1814,  ~  4 
av.  1829.  Ep.  7  janv.  1776,  Isaline-Madeleine,  f. 
d'Aimé  Gaudy  et  de  Sara  Maudry. 

1.  Sara,  n.  1776,  f  1820,  s.  a. 

2 .  Pierre-Bernard,  qui  suit. 

3.  Elisabeth,  n.  1784,  f  s.  a.  1840. 

VIII.  Pierre-Bernard  Dunant,  n.  1780,  f  12  juil.  1836. 
Ep.  Jeanne-Françoise,  f.  de  Gédéon-François  Bel- 
lamy,  D.  C.  R.  et  de  Marthe- Adrienne-Catherine 
Daix. 

1 .  Jean-François-Gédéon,  qui  suit. 

2 .  Aimé-Louis,  qui  suivra. 
IX.  Jean-François-Gédéon  Dunant,  n.   5  janv.   1822,  f 

5  août  1887,  ép.  1°  9  mars  1846,  Susanne,  f. 
d'Augustin  Le  Royer  et  de  Jeanne-Marguerite 
Bérenger,f  à  Rome,  31  mars  1853;  —  2°  22  déc. 
1855,  Jeanne-Marie,  f.  de  Frédéric  Audéoud  et  de 
Guillelmine  Filliol,  f  7  oct.  1879. 
11  eut  de  la  première  : 


1 


142  DUNANT 

1 .  William,  n.  24  janv.  1847,  f  24  av.  1896. 

2.  Louise-Bernardine,  n.  1er  fév.  1848,  f  b.  a. 

3.  Eugène-Pierre,  n.  6  sept.  1850,  f  b.  a. 


IX.  Aimé- Louis  Dunant  (f.  de  Pierre  Bernard  et  de  J.-F.  ■] 

Bellamy),  n.  18  juil.  1824,  f  10  oct.  1886,  ; 
maire  du  Petit-Saconnèx  ;  ép.  juin  1848,  Jeanne- 
Françoise  dite  Fanny,  f.  de  Pierre  Gœtz  et  de  * 
Susanne  Debrit,  f  13  juil.  1900. 

1 .  -Marie-Bernardine,  n.  26  mai  1849,  f  8  juin  1889, 
fem.    25    juil.     1870,    d'Etienne- Jean-François  i 
Lacroix. 

2.  Louise- Emma.n.  26  mars  1851,  f  20 janv.  1883, 
fem.  3  juil.  1873,  de  <Mes-Rodolphe  Rochat. 

3 .  4wna-Françoise,  n.  9  déc.  1854,  fem.  28  août  1877  ; 

de  Jean-Philippe-2£dtoward  Gœtz.  I 

4.  Charles- Isaac,  qui  suit. 

X.  Charles-isaac  Dunant,  n.   1er  mai  1859,  ép.  14  sept. 

1882,  Marie-Mélanie  Ballié,  f.  de  Frédéric  et  de 
Virginie  Speitel. 

1.  Jean-Louis,  n.  5  août  1883. 

2.  Anne-Irène,  n.  9  déc.  1888,  f  25  fév.  1906. 


VII.  Charles-Guillaume  Dunant  (f.  de  Jean- Jaques  et  Per- 
netteChaix),  n.  1744,  f  23  mars  1808,  Dp-méde- 
cin.  Ep.  19  juil.  1778,  Susanne-Dorothée,  f.  de 
Louis  Colladon  et  de  Jeanne- Aubert,  dont  il  eut  : 


DUNANT  143 

VIII.  Pierre-Louis  Dunant,  n.  1779,1). CE.  1814,1825, 
f  10  fév.  1855.  Ep.  1809,  Antoinette,  f.  de  No 
Isaac  Fabri,  baron  d'Aïre-la-Ville  et  de  Marie- 
Françoise  de  Carro,  f  6  mars  1859. 

1 .  Isaac-Théodore- Adolphe,  n.  1810,  f  31  juil.  1860. 
ép.  2  sept.  1843,  Marie,  f.  de  Samuel  Widmer 
et  de  Jeanne-Elisabeth  Bernard,  f  s.  e.  24  mai 
1863. 

2.  Pierre-Edouard,  n.  6  fév.  1816,  f  s.  a.  3  oct. 
1852. 

3 .  Louis- Victor,  qui  suit . 

IX.  Louis-  Victor  Dunant,  n.  14  oct  1824,  f  6  déc.  1887; 
ép.  20  mai  1859,  Charlotte-^méKe,  f.  de  Samuel 
Vaucher  et  de  Coralie  Crémieux,  f  à  Prangins  26 
oct.  1907. 

1 .  EdmarâAjom&,  n.  2  sept.  1860  ;  ép.  1°  27  sept. 
1882,  Mathilde,  f.  d'Edouard  Lullin  et  de  Sophie- 
Joséphine  Cramer,  div.  24  juin  1894;  2°  1er  sept. 
1894,  Marie- Victorine  Picard.  Il  a  eu  de  la  pre- 
mière :  Eugène  Victor,  n.  20  fév.  1889. 

2 .  Edmond- Alfred,  qui  suit. 
£.  Edmohd-^/rerf  Dunant,  n.  27  août  1862  ;  ép.  4  fév. 

1885,  Alice,  f.  d'Albert  Mathey-Doret  et  d'Eu- 
génie-Jeanne Bousquet. 

1 .  Gaston,  n.  3  janv.,  f  26  sept.  1887. 

2.  Renée,  n.  5  av.  1888. 


144  DUNANT 

VIL  Louis  Danant  (f.  de  Jean-Jaques  et  de  Pernette 
Chaix),  u.  1746.  Ep.  6déc.  1772,  Louise-Susanne- 
Jaqueline,  f.  de  Barthélémy  Baumier. 

1 .  Marie  dite  Betsy,  n.  1774,  f  3  juin  1859  à  Cham- 
bésy;  fetn.  1796,  de  Louis- Auguste  Brun,  maire 
de  Versoix,  peintre. 

2 .  Jaques  Bernard,  n.  1780,  f  1818,  ép Johan-  ; 

not,  dont  il  eut  Caroline,  femme  de  Philippe  Roux.  ; 

3.  Barthélémy-Théodore,  n.  1784,  f  en  1839  ou  1840  ■! 
à  Tampico,  s.  e.  de Laurent. 


VIL  Antoine  Dunant  Cf.  de  Jean-Jaques  et  de  Pernette 
Chaix),  n.  1753.  Ep.  1°  Louise-Thérèse-Rosalie 
de  Lémède   de  Jennevaux,   du  grand-duché  de 
Luxembourg;  2°  1791,  Anne-Marie  Malan. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Louis-Philippe,  n.  1777,  D.  C.  R.  1826.  Ep.  oct. 
1810,  Marie,  f.  d'Emmanuel  Bastard  et  de  Fran-  ; 
çoise  Barrai,  dont  il  eut  Emilie,  n.  22  août  1811  ; 
fem.  déc.  1845,  de  François-Louis-Aimé  de  Chou- 
dens,  et  Sophie,  n.  8  juil.  1814,  f  8  mai  1863,  } 
fem.  1838  de  Henry  Karcher-Hay.  * 

Et  de  la  seconde  :  .i 

2.  Antoine-Philippe,  f  s.  a.,  à  Pultava  en  Russie.        '=; 


DUVAL  146 

DUVAL 


Il  y  a  eu  plusieurs  familles  de  ce  nom  à  Genève  et  dans 
;  les  environs,  dont  trois  possédèrent  la  bourgeoisie.  La 
plus  ancienne  est  mentionnée  avec  cette  qualité  en  1401, 
elle  fournit,  en  1428,  un  syndic,  Jacques,  dont  le  fils  Jean, 
D*  en  Droit,  était,  en  1469,  propriétaire  d'un  fief  relevant 
de  Lugrin.  Une  seconde  famille  peut-être  de  même  origine 
que  la  précédente  habitait  le  pays  de  Gex.  Les  Du  val  de 
Sallanches,  qualifiés  de  nobles,  habitèrent  temporairement 
notre  ville  à  diverses  reprises,  —  nous  ignorons  si  Jacques 
Du  Val  qui  fut  reçu  bourgeois  gratis,  29  mars  1 558,  par  ce 
que  «  ci-devant  il  a  beaucoup  souffert  des  condamnés, 
ayant  été  détenu  longuement  del  à  d'Arve  pour  soutenir 
l'honneur  de  la  Seigneurie  »  appartenait  à  l'une  de  ces 
deux  familles.  Celle  qui  fait  l'objet  de  cet  article  est  origi- 
naire de  Rouen. 

Armes:  d'azur  au  singe  d'argent  assis  sur  une  boule 
d'or  et  tenant  de  la  patte  dextre  une  palme  (Grenus),  — 
depuis  une  trentaine  d'années  les  Duval  de  Genève,  ont 
pris  les  armes  adoptées  par  la  branche  anglaise  telles 
qu'elles  se  voient  sur  des  portraits  à  l'hôpital  des  réfugiés 
protestants  de  Londres  et  qui  sont  :  d'azur  au  chevron  d'ar- 
gent accompagné  de  trois  fers  de  lance  de  même.  Ces 
armes  sont  celles  des  Duval,  marquis  de  Fontenay  Mareuil, 

10 


1 


i 

146  DUVAL  i 

sauf  que  les  fers  de  lance  étaient  renversés.  Le  singe  a  été  i 

conservé  comme  cimier.  Ceux  de  Gex  portaient  cinq  barres 

d'après  an  cachet  de  1685. 

I.  Justin  ou  Jeuffin  Duval,  de  Rouen  (Roan),  suivant 
la  bourgeoisie  de  son  fils  ;  il  est  aussi  dit  quelque 
part  de  Montauban.  Il  fut  père  de  : 
1 .  Etienne,  qui  suit. 

(2 .  Jacques  Duval,  reçu  gratuitement  à  la  bourgeoisie 
genevoise,  29  mars  1558,  et  dont  la  postérité  sera 
détaillée  plus  loin,  était  peut-être  aussi  fils  de 
Justin.) 

EL  Etienne  Duval,  apothicaire,  persécuté  à  Rouen  pour 
la  religion,  entre  autres  par  l'archevêque  de  cette  - 
ville,  son  parent,  fut  forcé  d'émigrer  en  abandon 
nant  une  partie  de  ses  biens.  Il  se  réfugia  à  Genève,  ; 
où  il  fut  reçu  bourgeois,  17  mai  1555,  pour  20 
écus,  1  seillot  et  un  mousquet;  du  GG  en  1566; 
testa  en  1571  en  faveur  de  ses  deux  fils  (Fichet, 
notaire).  —  Ep.  1°  Marguerite  Dupont,  de  Rouen, 
2°  Marceline  des  Loges,  déjà  veuve  du  sieur  de 
Morgues  et  mère  de  deux  filles  (donation du  3  août 

1570,  Anastaize,  notaire).  Elle  se  remaria  16  av. 
1572  avec  Jaques  Garon,  de  Lyon,  H.  G.  Etienne  \ 
Duval  eut  de  la  première  : 

1 .   Louis,  b.  3  déc.  1550,  f  5  oct.  1589,  ép.  25  nov. 

1571,  Anne,  f.  de  Jean  Mollet  et  de  Françoise 
Bouvier,  remariée  à  Martin  Dupuis  et,  f  25  mars  1 
1609,  elle  partagea  en  1574  avec  sa  mère  ou  belle-  % 


DUVAL  147 

mère  Françoise  Bruyère,  veuve  de  son  père.  Il  en 
eut  :  a)  Etienne  b.  22  fév.  1573,  f  16  fév.  1577; 
6)  Etienne,  b.  29  mars  1578,  f  26  nov.  1579  ;  c) 
Marie,  n.  28  sept.  1580,  f  avant  1621  ;  d)  Suzanne, 
•  n.  6  fév.  1583;  é)  Marguerite,  n.  Juin  1585,  fem. 
15  av.  1610  de  David,  f.  de  Julio  Santa  B.  G.  ; 
f)  Louise,  n.  1er  nov.  1587  ;  g)  Anne,  fem.  18  mars 
1604  de  Conrad,  f.  de  Conrad  Kilchberger,  bour- 
geois de  Berne,  pourrait  être  la  même  que  Suzanne 
(d.). 

2.  Judith,  b.  13  fév.  1554,  f  23  janv.  1555. 

3 .  David,  qui  suit. 

4.  Marie,  b.  26  oct.  1561,  f  11  mai  1581. 

Et  de  la  seconde  : 

5 .  Pierre,  b.  18  mars  1571,  f  jeune. 

IDL  DavidDuval,  n.  1556,  f  14  mai  1607,  du  CCen  1597, 
cité  par  Gautier  au  nombre  des  combattants  de 
l'Escalade;  ép.  28  juil.  1588  (contrat  du  5  fév. 
1589,  Et.  de  Monthouz,  not.)  Elisabeth  ou  Isa- 
belle, f.  de  Michel  Fontbonne,  de  Lyon,  H.  G.  et 
de  Clauda  Brière,  ou  Bruyère,  f  7  juil.  1609  dont 
il  eut  : 

1 .  Elisabeth,  n.  23  août  1589,  f  29  juin  1637,  fem. 
d'Isaac  Grilliet,  f.  de  François  (contrat  4  déc.  1609, 
Et.  de  Monthouz). 

2.  Marie,  n.  8  déc.  1591,  f  H  sept.  1617,  fem.  25 
av.  1613,  d'Etienne,  f.  de  Michel  Chenaud  (contrat 
8  juin,  Roch,  not.). 


148  DUVAL 

3 .  Etienne,  b.  17  mars,  f  7  nov.  1594. 

4 .  David,  qui  suit. 

5.  Jeanne,  n.  5  nov.  1598,  f  1er  oct.  1610. 

6.  André,  suivra, 
IV.  David  Duval  (signait  aussi  da  Val)  n.  10  oct  1595,  f  ; 

17  mai  1662  ;  ép.  19  mai  1618  (contrat  Bon,  not 
du  26)  Suzanne,  f.  de  LouisChoisyB.Gr.,  et  de  Su-  - 
zanne  Favon,  f  3  juil.  1631  ;  2°  26  nov.  1631,  à, 
Farges,  Madeleine,  f.  de  No.  Jean-Antoine  de 
Gribaldi,  coseigneur  de  Farges  et  de  Jeanne  de 
Bellegarde;  3°  23  oct.  1659,  Anne,  f.  de  No. 
André  de  Croso  et  de  Jeanne  Ferra,  veuve  de  No. 
Gédéon  L'Archevêque,  remariée  en  1668  avec 
Antoine  Bartholony  C.  G.  —  Il  ent  de  la  première  :  : 

1 .  Louis,  n.  18  juil.  1619,  f  28  fév.  1620. 

2.  Jean,  qui  suit.  ^ 

3.  Pierre,  n.  26  déc.  1624,  f  22  août  1625. 

4.  Abraham,  n.  21  juin  1626,  f  16  oct.  1631. 

5.  David,  n.  26  mars  1627. 

6.  Elisabeth,  n.  28  nov.  1628,  f  13  nov.  1634. 

7.  David,  n.  23  mars  1630. 

Et  de  la  seconde  :  j 

8.  Simon,  n.  13  janv.  1634,  propriétaire  à  Farges, 
établi  à  Vevey  dont  il  fut  reçu  bourgeois  avec  son 
fils  Jean-David,  30  déc.  1678.  Ce  dernier  eut  de: 
N.  Dubois,  Abraham  enterré  16  nov.  1756  et  une 
fille  mariée  à  M.  Dumoulin. 

9.  Catherine,  n.  6  déc.  1634,  f  29  mai  1649. 


u 


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DUVAL  149 

10 .  Jean-Gaspard,  qui  suivra. 
Y.  Jean  Duval,  n.  22  mai  1622,  f  24  août  1697,  ayant 
testé  23  sept.  1695  (J.  de  Harsu,  not.),  ép.  1°  26 
av.  1646  (contrat  Vignier  du  9)  Louise,  f.  de 
Pierre  Vautier  et  de  Marie  Escuyer,  f  23  mai  1654  ; 
2°  au  Petit-Saconnex  en  1654  (contrat  9  ou  10 
août  de  Monthouz,  not.)  Jeanne,  f .  d'Isaac  Armand 
et  de  Jeanne  Viollier,  f  27  oct.  1 659  ;  3°  4  mars 
1660  (contrat  Lenieps  du  8)  Marie,  f.  de  Jean 
Legrandroy  et  de  Thévine  Dubois,  f  8  mars  1705. 
Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jacques,  n.  24  av.  1647,  f  20  mai  1708,  testa  13 
juil.  1707  (Joly,  not);  ép.  4  janv.  1674  (contrat 
Vignier  du  13)  Pernette,  f.  de  Jean  Voullaire  et 
de  Louise  Trot,  n.  1653,  f  23  janv.  1718,  dont 
il  eut  :  outre  plusieurs  enfants  morts  sans  baptême, 
a)  Jean-Louis,  n.  2  f  17  fév.  1676  ;  b)  Margue- 
rite, n.  4  juil.  1679,  fem.  d'Alexandre  Coste  de 
Magdbourg  où  elle  demeurait  avec  lui  en  1707  ;  c) 
Jeanne,  n.  15  mai  1681,  vivante  en  1707;  d) 
Marie,  n.  8  août  1682;  g)  Marguerite  la  jeune, 
n.  17  oct.  1683,  f  27  mars  1762,  fem.  1°  24  av. 
1705,  d'Henri,  f.  de  François  Thomeguex  et  de 
Marie  Gradelle;  2°  23  av.  1719,  Jean,  f.  de  David 
Girard. 

2.  Georges,  n.  27  nov.  1648,  vivant  en  1695  ;  ép. 
Suzanne  Dupuy,  f  3  mai  1701 ,  dont  il  eut  Made- 
leine, f  à  20  ans,  28  mars  1698. 


150  -,  DUVAL 

3 .  David,  qui  suit. 

4.  Daniel,  n.  15,  f  24  mars  1653. 

De  la  seconde  : 

5.  Daniel,  n.  11  nov.  1656,  f  17  janv.  1657. 

6.  Jean- Jacques-Gabriel,  n.  12  juil.,  f  16  nov.  1658. . 

Et  de  la  troisième  : 

7.  Jean,  n.  29  déc.  1660,  f  10  oct.  1669. 

8.  Pernette,  n.  6  juil.  1662,  fem.  24  nov.  1683  de] 
Florent,  f.  de  Florent  Boutin,  de  Châtelleraut-en- 
Poitou,  H.  G.  (contrat  De  Harsu  22  juin  1685). 

9.  Elisabeth,  n.  5  juil.  1664,  f  17  mai  1670. 

10.  Françoise,  n.  18  juil.  1665,  f  avant  1707,  fem. 
14  août  1701,  de  No.  Jean- Antoine  de  Livron,  f.7 
de  No.  Jacques  de  Livron,  de  Genthod,  et  de 
Sara  Varro  (contrat  De  Harsu,  13  mai  1701). 

1 1 .  Jean  Simper,  n.  21  nov.  1666,  f  26  mars  1685.       J 

12.  Catherine,  n.  16  déc.  1667.  f  18  av.  1672.  } 

13.  Jeanne-Marie,  n.  1er  juil.  1669,  femme:  1°  2  déc.  j 
1701  de  No.  Gaspard  de  Livron,  frère  du  précé-  ] 
dent  (contrat  Beddevole  5  nov.)  ;  2°  20  fév.  1706,  k 
de  Hugues,  f.  de  Pierre  Boccard,  d'Allamand,  jus- 1 
ticier  au  bailliage  de  Morges.  \ 

14.  Jacques,  n.  19  av.  1671,  f  29  juin  1675.  1 

15.  Marie,  n.  etf  1er  av.  1672.  1 

i 

16.  Jean,  n.  21  mars  f  4  av.  1674.  5 

17.  Pernette,  n.  25  fév.,  f  25  août  1675.  j 

18.  Samuel,  n.  7  oct.  1677,  f  16  fév.  1678.  1 


DUVAL  151 

19 .    Gabrielle,  n.  27  juil.  1679,  f  4  août  1686. 
VI.  David  Duval,  n.  25  mai  1651,  f  8  fév.  1722,  test. 
Girard,  not.  3  juin  1715;  ép.  1°  23  juin  1678, 
Marguerite,  f.  de  Mathieu  Voullaire  et  de  Suzanne 
Nadal,  n.  1654,  f  14  août  1693  ;  2°  9  déc.  1693, 
Elisabeth-Louise,  f.  de  Jacques  Durand  et  de  Judith 
Dupré,  n.  1657,  f  28  mars  1739  ;  il  lui  laissa  son 
domaine  de  Champel,  réversible  à  ses  filles. 
H  eut  de  la  première  : 
1  .  Jean,  n.  23  fév.  1679,  f  1er  mars  1679. 

2 .  Jaquemine,  f  2  mai  1693,  à  14  ans. 

3.  Jacques,  n.   18  juil.  1681,  f  jeune. 

4.  Louise,  n.  7  juin  1683,  f  24  mars  1686. 

5.  Louis,  qui  suit. 

6.  Marguerite,  n.  23  déc.  1685,  f  8  déc.  1688. 

7.  Samuel,  n.  14  août  1687,  f  1er  juil.  1699. 

8.  Jacques,  n.  9  av.  1690,  f  31  mars  1769  ;  ép.  30 
juin  1721  (contrat De  Harsu  28  juin)  Louise,  f.  de 
Théophile  Mussard  et  de  Louise-Marie  Flournois, 
f  25  juil.  1750,  dont  il  eut  :  a)  Théophile-Louise, 
n.  10  juil.  1721,  f  29  déc.  1728  ;  b)  Marie-Jeanne, 
n.  à  Francfort-sur-le-Mein,  f  4  sept.  1765,  à  43 
ans,  fem.  à  Vandœuvres  15  fév.  1756  (contrat  For- 
net,  10  fév.)  de  Jean-Louis,  f.  d'Etienne  Bouvier 
et  de  Jeanne  Deschamps  ;  c)  Françoise-Elisabeth, 
n.  9  janv.  1724,  f  27  fév.  1792  ;  d)  François-Ben- 
jamin, n.  1er  janv.  1727,  f  9  oct.  1737  ;  e)  Renée- 
Louise,  nommée  aussi  Régine  Ludovique,  n.  à  Près- 


1 


152  DU VAL 

bourg,  f  20  déc.  1803,  âgée  de  70  ans,  fem.  28 
nov.  1756  (contrat  Flournois,  20nov.)  de  Jacques, 
f.  d'André  Millenet  et  de  Jeanne  Massard. 
Et  de  la  seconde  : 
9 .  Anne-Madeleine,  u.  4  nov.  1694,  f  12  sept.  1761, 
fem.  1°  18  mai  1710  (contrat,  J.  Fornet,  du  8) 
de  No.  Jean-Jacques  Sarasin,  f.  de  Jean  et  de 
Jeanne  Favre  ;  2°  à  Genolier,  29  déc.  1716  de 
No.  Guillaume  Dansse,  f.  de  Jacques  (contrat  For- 
net,  29  déc.  1717). 
10.  Renée,  n.  27  août  1696,  f  16  fév.  1778,  fem.  8 
mars  1715  de  Jean-François,  f.  de  François  Bel- 
lamy  et  de  Suzanne  Dentand  (contrat  Girard, 
9  av.),  elle  était  veuve  en  1769. 
VIL  Louis  Duval,  n.  7  août  1684,  f  27  déc.  1760,  ayant 
testé  le  11  août  1755.  Il  s'applaudit  de  l'union  qui 
règne  entre  ses  enfants,  dont  il  est  fort  content,  et 
de  ce  que  ses  belles-filles  ont  adopté  le  même 
esprit  qui,  il  faut  le  dire,  n'a  pas  cessé  de  caracté- 
riser la  famille  Duval  jusqu'à  ce  jour  ;  du  CC  1738; 
ép.  à  Cerlier,  27  août  1709,  Rosa,  f.  de  Gabriel 
Engel,  bailli  de  Cerlier,  et  de  Marie-Marguerite 
Sttirler,  n.  1692,  f  16  av.  1764,  dont  il  eut: 
1.  Marie-Marguerite-Louise,  n.  30  août  1710,  f 
2  mai  1789,  fem.  7  janv.  1737,  de  Spe  Jean-Louis 
De  Lorme,  f.  de  Thomas,  avocat  et  notaire  (f  1780), 
dont  elle  n'eut  pas  d'enfants.  On  voit  par  le  testa- 


r 


DUVÀL  153 

ment  du  dit  De  Lorme  qu'ils  faisaient  ménage 
commun  avec  plusieurs  de  leurs  frères  et  sœurs 
Du  val  non  mariés.  —  Elle  avait  testé  le  4  oct  1785, 
partageant  sa  fortune  entre  ses  frères  et  sœurs, 
neveux  et  nièces. 

2.  David,  qui  suit. 

3.  François,  n.  3  mars  1713,  f  s.  a.  6  juil.  1790, 
ayant  testé  le  4  mai  1789,  laissant  tout  son 
bien  à  ses  frères  et  sœurs  et  à  leurs  enfants.  Ses 
sœurs  eurent  la  jouissance  de  sa  campagne  du 
Petit-Saconnex,  meublée.  Héritier,  David  Duval, 
son  frère  et  intime  ami.  —  Il  s'était  établi  d'abord 
à  Lisbonne,  d'où  il  était  de  retour  avant  1755. 

4 .  Jean-Pierre,  qui  suivra. 

5 .  Gédéon,  qui  suivra. 

6.  Françoise- Renée,  n.  22  fév.  1718,  f  6  déc.  1791 
s.  a.  (test.  Flournois,  du  23  août  1790). 

7.  Louise- Margmrite,  n.  5  août  1719,  f  s.  a.  18  nov. 
1780,  au  Petit-Saconnex. 

8.  Pierre,  qui  suivra. 

9.  Louise-Rosine,  n.  29  déc.  1722,  f  24  août  1724. 

10.  ^inwa-Marguarite,  n.  6  fév.  1724,  f  14  juin  1767, 
s.  a.  (test.  Bellamy,  pasteur,  8  mai  1764). 

1 1 .  Marie, n.  29  juil.  1725, f  14  mars  1798,  s. a. (test. 
Mallet,  17  juin  1796). 

12 .  Louis  David,  qui  suivra,  auteur  de  la  branche  res- 
tée à  Genève. 


154  DU  VAL 

13.  Jacqueline-itose-Douzine,  n.  21  déc.  1728,  f  5 
mai  1796,  à  Berne,  s.  a.  (test.  Flournois,  4  avr. 
1792). 
Vin.  David  Duval,  n.  5  oct.  1711,  f  23  déc,  1791  (test. 
30  août  1790)  du  CC.  1752;  ép.  29  déé.  1739, 
Jeanne- Elisabeth,  f.  de  Jean-Pierre  Du  Roveray 
et  d'Elisabeth  Oltramare,  n.  1714,  f  2  avril  1782, 
dont  il  eut  : 

1.  Jean-Pierre,  qui  suit. 

2.  Louise,  n   27  juin  1742,  f  10  oct.  1801. 

3 .  Jean,  n.  8  fév.  1748,f  26  juil.  1820,  s.  a.,  à  Saint- 
Pétersbourg. 

4.  François- Jean-Louis,  n.  24  juil.  1751,  |6  mars 
1826, D.  C.  R.  1814 ;ép.  15  août  1785,  Henriette, 
f.  de  Pierre  Lasserre  et  d'Anne  Cathala  (contrat 
Prévost,  du  12)  n.  27  mars  1751,  f  31  janv.  1822. 

IX.  Jean-Pierre  Duval,  n.  11  juin  1741,  f  à  Londres  1er 
nov.  1819.  Il  s'établit  fort  jeune  en  Angleterre 
pour  y  suivre  la  carrière  du  commerce,  et  y  fut 
naturalisé  anglais  par  acte  du  parlement.  —  Ep.  à 
Londres,  17  déc.  1767,  Catherine,  f.  de  William 
Dracke,  Esq.,  de  la  famille  des  chevaliers  baronnets 
Dash,  en  Devonshire,  dont  il  eut  : 
1 .  Elisabeth,  n.  21  mai  1769,  f  à  Genève,  19  janv. 
1853;  fem.  8  août  1796  à  Saconnex,  de  Pierre- 
iowis-Alexandre- François  Mathieu,  C.  G.,  f.  de 
François,  de  Mons  en  Dauphiné  et  de  Suzanne  De- 
mafifey. 


DUVAL  155 

2 .  John,  n.  16  mars  1771,  f  à  Amsterdam,  26  mars 
1844  s.  e,  major  an  service  de  S.  M.  Britannique 
pendant  la  guerre  de  la  Péninsule.  Ëp.  2  mai  1835, 
à  l'ambassade  anglaise  de  Berne,  Cornélie  Calkoen. 

3 .  Louisa,  dite  Lucy,  n.  24  mars  1773,  fem.  20  av. 
1800,  de  Spe  Jean-Jaques  Pasteur,  ministre  du 
Saint  Évangile,  f .  de  Gabriel  et  de  Louise  Suzanne 
Bonnet,  f  à  Genève,  12  janv.  1833. 

4.  Frances,  n.  1er  sept.  1775,  fem.  17  déc.  1812,  de 
Pierre  Goudet;  f.  de  Jean-François  et  de  Margue- 
rite de  la  Rive,  f  à  Genève,  31  janv.  1850. 

5 .  Thomas-Francis- Blacke,  n.  21  sept.  1776,  et  mort 
naufragé  en  1802.  Capitaine  de  frégate  dès  l'âge  de 
24  ans  au  service  de  S.  M.  Britannique,  il  se  dis- 
tingua comme  lieutenant  au  combat  d'Aboukir,  et 
Nelson  le  chargea  de  porter  la  nouvelle  de  cette 
victoire  aux  Indes  et  en  Angleterre.  Il  fut  chargé, 
successivement  de  missions  diplomatiques  à  Cons- 
tantinople,  où  il  fut  revêtu  de  la  pelisse  d'honneur, 
à  Saint-Pétersbourg,  enfin  du  commandement  d'un 
vaisseau  de  haut  bord  pour  escorter  un  convoi  qui 
se  rendait  à  Terre-Neuve  ;  au  moment  d'arriver, 
le  vaisseau  qu'il  montait  fit  naufrage  sans  laisser 
de  traces. 

6 .  Peter,n.  20janv.  1779,f  de  la  petite  vérole  en  1788. 

7 .  Louis-David,  n.  2  juil.  1781,  f  21  oct.  1840;  Com- 
missaire des  vivres  dans  la  marine  royale  d'Angle- 
terre. 


1 


156  DUVAL 

8 .  François  dit  Frank,  qui  suit. 

9.  Georges- Vincent,  n.  6  août  1787,  f  à  Paris,  16 
déc.  1855  s.  e;  employé  par  le  gouvernement 
anglais  pour  régler  les  comptes  de  l'armée  anglaise 
pendant  la  guerre  de  la  Péninsule  ;  directeur  géné- 
ral des  mines  d'or  de  Oongo  Soco  pour  la  Compa- 
gnie anglaise  des  mines  impériales  du  Brésil.  Le 
gouvernement  brésilien  lui  offrit  le  ministère  des 
finances  qu'il  refusa  ;  l'empereur  le  décora  de  l'ordre 
de  la  Croix  du  Christ.  De  retour  à  Paris,  il  se  dis- 
tingua parmi  les  rédacteurs  du  Corsaire,  et  y  fit 
paraitre  plusieurs  morceaux  de  poésie.  Le  Consti- 
tutionnel lui  a  consacré  un  article  nécrologique 
dans  son  numéro  du  12  janv.  1856.  Ep.  à  Saint- 
Pétersbourg,  17sept.  1811,  Marie-Louise  Yanasch, 
de  Varsovie,   divorcée  de  Jean-Pierre  Loubier. 

X.  Francis  dit  Franck  Du  val,  n.  16  oct.  1783,  f  9  mai 
1868  ;  capitaine  de  haut  bord  au  service  de  S.  M. 
Britannique.  Il  se  distingua  en  plusieurs  rencon- 
tres, et  fut  fait  prisonnier  à  la  suite  d'un  naufrage. 
Se  trouvant  à  Genève  en  1813,  lors  de  l'entrée  des 
Autrichiens,  le  général  comte  Bubnale  chargea  de 
dépêches  pour  le  quartier  général  des  armées 
alliées  à  Fribourg  en  Brisgau,  d'où  l'ambassadeur 
anglais  l'envoya  en  mission  aux  cabinets  de  la 
Haye  et  de  Londres.  Ep.  à  Genève,  18  nov. 
1818,  Marie-Henriette -Philiberte- Jeanne,  f.  de 
Jacob-David  Duval  et  de  Françoise-Marguerite 


DUVAL  157 

Bonne  Alexandre,  n.    14  août  1798,  f  26  août 
1860. 

1.  Bonne-Elisa,  n.  10  oct.  1819,  fem.  25  nov.  1839 
de  Jean-Pierre-François  Goudet,  avocat;  f  12 
janv.  1890. 

2.  François- Jean,  n.  8  janv.  1821,  f  19  sept.  1849 
sur  mer  en  revenant  de  Chine  en  Europe. 

3 .  Louis-Jacob,  n.  25  fév.  1824,  f  22  av.  1828. 

4.  Marie-Stéphanie-ZrOftise,  n.  7  juin  1828,  f  30  oct. 
1870,  fem.  19  av.  1854,  d'André,  f.  de  Jacob- 
Louis  Duval  et  de  Marie-Louise-Jaqueline  Duval. 


VIII.  Jean-Pierre  Duval  (f.  de  Louis  et  de  Rosa  Engel), 

n.  25  .fév.  1715,  f  9  déc.  1781  à  Londres;  ép. 
3  mars  1741,  Judith  Sigoret. 

1 .  Jean-Louis-François,  n.  24  sept.  1744,  ép.  Eli- 
sabeth Dalbiac,  dont  il  eut  une  fille  mariée  à  M.  Mil- 
ford,  du  comté  d'Exeter. 

2.  Marie,  n.  31  déc.  1745,  fem.  d'Abraham,  f.  d'An- 
toine Joly  et  de  Marguerite  Delor,  f  s.  e.  1775. 

3 .  Jean,  qui  suit. 

IX.  Jean  Duval,  n.  2  mars  1747,  f  18  mai  1807  ;  ép.  à 

Mortlène,  31  déc.  1772,  Elisabeth  Beaufils  de 
Vîsmes,  de  Chatham  (Surrey),  fille  d'un  général 
américain. 
1.  Jean-David,  n.  3  déc.  1773,  aide  de  camp  du 
général  Blacke,  tué  en  1799  à  la  bataille  de  Delhi 
(Inde). 


158  DU VAL 

2.  Lewis,  n.  11  nov.  1774,  f  10  août  1844,  avocat; 
ép.  10  fév.  1820,  Louise  Arven,  f  7  fév.  1837. 

3 .  Francis,  qui  suit. 

4.  Anne,  n.  14  déc.  1780,  f  15  fév.  1822. 

X.  Francis  Duval,  n.  5  juin  1777,  f  11  av.  1837;  ép.  24 
août  1816,  Sara  Wolff. 

1 .  Sara,  n.  23  mai  1817,  f  6  fév.  1879,  fem.  22  nov. 
1839  de  Sir  Charles  Hali. 

2 .  Francis,  qui  suit  : 

3.  Elisabeth,  n.  25  av.  1820,  f  19  mars  1880,  fem. 
en  Australie  de  M.  Green. 

4.  Lewis,  n.  31  oct.  1822,  f  17  août  1897. 

5.  John,  n.  28  mars  1824,  f  16  juil.  1899,  marié  en 
1864. 

6.  Harriet,  n.  3  mars  1826,  f  5  janv.  1829. 

7.  Julia,  n.  5  juil.  1828,  f  1863. 

8.  Mathilde,  n.  9,  f  27  juin  1830. 

XL  Francis  Duval,  n.  8  nov.  1818,  ép.  28  déc.  1843,  en 
Australie  où  il  était  établi  Lucy-Anne  Reave,  dont 
il  eut  : 

XII.  Lewis,  n.  18  oct.  1844. 


VIII.  Gédéon  Duval  (f.  de  Louis  et  de  Rosa  Engel),  n. 

17  sept.  1716,  f  8  déc.  1787,  du  CG  1783;  ép. 

18  déc.  1746,  Jeanne-Pernette,  f.  de  Jacques- 
André  Delor  et  de  Jeanne  Bourdillon,  f  8  av. 
1796. 

1.  Jeanne-Pierre,  n.  16  nov.  1747,  f  12  déc.  1749. 


DUVAL  159 

2 .  Rose-Louise,  n.  21  mai  1749,  f  28  nov.  1829,  s. a. 

3 .  Anne-Elisabeth,  n.  24  oct.  1750,  f  s.  a  27  mars 
1805. 

4.  Jeanne- Aimée,  n.  3  janv.  1752,  f  15  juil.  1789, 
fem.  24  sept.  1775,  de  Jean-André,  f.  de  David 
Cazenove  et  de  Charlotte-Marie  Faure. 

5 .  Antoine,  n.  22  fév.  1754,  f  8  déc.  1799,  ép.  16 
mai  1788,  Elisabeth,  f.  de  Pierre  Thomeguex  et 
d'Anne  Girod  (cont.  2  nov.  1787),  f  28  av.  1803, 
dont  il  eut  IZewriette-Elisabeth,  n.  16  déc.  1790, 
f  s.  a.  1858. 


VIII.  Pierre  Duval  (f.  de  Louis  et  de  Rosa  Engel),  n.  19 

oct.  1720,  f  1er  janv,  1755,  établi  à  Francfort  sur- 
le-Mein;  ép.  1748,  Sophie-Marie,  f.  de  Jean-Fran- 
çois Lagisse,  f  13  juil.  1759. 

1 .  Françoise- Elisabeth,  n.  16  nov.  1749,  f  s  a.  3  oct. 
1803,  à  Chêne. 

2.  David,  qui  suivra. 

3.  François,  n.   10  mai  1754,  f  à  Hambourg  1755. 

IX.  David  Duval,  n.  12  janv.  1751,  établi  à  Londres,  f 

23  mars  1836;  ép.  23  nov.  1791,  Anne  Tidswell, 
f.  de  Richard,  f  18  août  1819. 

1.  Sara  Lydia,  n.  20  sept.  1792,  f  à  Gravesend 
1873. 

2.  David,  n.  7  av.  1794,  f  9  av.  1845,  ép.  25  mars 
1819,  Marie,  f.  de  Charles  Danvers,  fà  Boulogne, 
7  fév.  1869,  dont  il  eut  :  a)  Marie-Sophia,  n.  21 


160  DUVAL 

janv.  1820,  f  àGuernesey  24  av.  1828  ;  b)  David, 
n.  2  janv,  1822,  f  en  mer,  se  rendant  aux  Indes, 
25  juil.  1842,  officier  an  35*°  régiment,  Madras 
N.  J. 

3 .  Sophia-Louisa,  n.  3 1  juin  1 795,  f  s.  a.  2  août  1819.  ^ 

4.  Philippe  Smith,  qui  suit.  j 

5.  Anna-Susannah,  n.  17  août,  f  17  nov.  1798.  \ 

6 .  Frances-Elisabeth ,  n.  1 2  nov.  1 799,  fem.  à Hakney , 
21  mai  1827,  de  Thomas  Craven. 

7.  Richard-Julius,  n.  20  oct.  1802,  ép.  au  Brésil  où 
il  s'était  établi,  Maria  da  Costa  Machado,  f.  de  j 

A 

Manuel  José,  dont  il  eut  :  a)  Maria-Isabel,  n.  à  ] 
Saint-John  del  Rey,  5  fév.  1833;  b)  Carlos  Giulio,  j 
n.  25  janv.  1834;  c)  Francis-Thomas,  n.  23  déc.  } 
1836,  f  1839;  d)  Georges-Lewis,  n.  31  déc.  j 
1838  ;  e)  Edouard  Champion,  n.  1842  ;  f)  Lonisa;  • 
g)  Ernest-Kugène  ;  h)  Sophie  ;  x)  Hélène  ;  j) 
Alberto,  n.  24  av.  1851  ;  A;)  un  fils  n.  1855. 

8.  Henri- James,  n.  15  mai  1804,  f  à  Besley  14  sept. 
1873;  ép.  24  mai  1840,  Henriette  Luter,  f.  de 
Léopold,  major  au  service  danois,  veuve  du  major 
Hordsmann.  n.  1809,  f  1891,  dont  il  eut:  a)  Hen- 
riette-Anne ,  n .  à  Hakney,  2  7  sept .  1 84 1  ;  6)  Bessie- 
Araélie,  n.  18 mai  1843,  fem.  d'Alexandre  Walke; 
c)  Fanny-Auguste,  n.  24  sept.  1844;  d)Georgina- 
Elisabeth,  n.  13  janv.  1846.  f  11  déc.  1847;  e) 
Suzanne-Sophie,  n.  9  juin  1848,  fem.  d'Edouard 
Michell. 


DUVAL  161 

9.   Lewis-Emmanuel,  suivra. 

X.  Philippe-Smith  Duval,  n.  11  fév.  1797,  f  7  fév.  1883  ; 

ép.  à  Hakney,  30  juin  1836,  Marguerite,  f.  de 
Westgarth  Snaith  et  de  Jane  Sickes. 

1 .  Philipp-Smith,  n.  18  déc.  1837,  f  22  fév.  1878. 

2 .  Margaret-Sickés,  n.  30  janv.  1839. 

3.  Jane-Aynscombe,  n.  31  déc.  1840. 

4.  Stephen-Smith,  qui  suit. 

5 .  Alfred-Tidswell,  n.  31  oct.  1843,  f  24  juin  1903  ; 
ép.  à  Canton,  30  mars  1880,  Ethel  Elisabeth 
Hall,n.  1862,  f.  de  Lewis-Fréd.  Hall, lieutenant- 
colonel,  dont  il  eut:  a)  Ethel  Margaret,  n.  26  août 
1881  ;  6)  Dorothy-May,  n.  30  mai  1892,  à  Londres. 

XI.  Stephen-Smith  Duval,  n.  18  juil.  1842,  ép.  à  Madras 

9  oct.  1869,  Alice,  f.  de  John  Peachey,  n.  1839, 
f 1897. 

1.  Stephen  Peachey,  n.  12  nov.  1870. 

2.  Herbert-Philippe,  n.  30  nov.  1872. 

3 .  Walter-John,  qui  suit  : 

4.  Westgarth-Alfred,  n.  11  oct.  1875. 

5.  Violette-Alice,  n.  28  mars  1877. 

6.  Ernest-Smith,  n.  7  mai  1879. 

XII.  Walter-John  Duval,  n.   18  juin  1874,  ép.  19  juin 

1902,  Caroline- Augusta  Cronch. 
1.   John- Arthur,  n.  20  nov.  1903. 


Lewis-Emmanuel  Duval  (f.  de  David  et  d'Anne  Tids- 
well),  n.  10  juil.  1805,  f  1889  ;  ép.  aux  Indes,  20 

il 


162  DU VAL 

déc.  1825,  Jane,  f.  de  Léopold  Luter,  major  au , 
service  danois. 

1 .  David-Louis,  n.  à  Trichinopoly  1"  juin  1827,  offi- 
cier aux  lu des. 

2.  Lewis-Léopold,  n.  juil.  1828,  f  àTala  6  oct.  1833. 

3 .  Henry-James-Burgess,  qui  suit  : 

4.  John,  n.  13  mars  1831,  officier  de  l'armée  des 
Indes;  ép.  Marie,  f.  de  James  Wood,  de  Calcuta.! 

5.  Lewis-Philipp,  n.  à  Madras,  17  janv.  1834,  f  en 
Australie  1861. 

6 .  Jane-lîebecca,  n.  29  août  1835,  fem.  à  Milton,  25 
août  1859,  d'Alexandre  Forbes,  de  Calcuta. 

7.  Maria-Frédérica,  n.  19  juin  1837. 

8.  Natalia,  n.  10  janv.  1839. 

9.  Anne,  n.  24  juil.  1840,  fem.  19  déc.  1871,  d'Ed- 
ward Milt. 

10.  Samuel-Frédéric,  n.  21  juil.  1842. 

11.  William,  n.  24  av.  1844,  f  1845. 

12.  Peter-Georges,  n.  25  déc.  1845,  f  13nov.  1874.  i 

13.  Charlotte-Louise,  n.  31  mars  1848. 
XL  Henry-James-Burgess  Duval,   n.  24  oct  1829;  ép. 

16  fév.  1853,  Mary-Anne  West,  dont  il  a  :  1°  Mary- 
Anne,  2°  Anne-Tidswell,  3°  Lélia-Frédérica,  4° 
Lewis-Henri,  5°  Edith,  6°  Anny,  7°  Ethel. 


VHI.  Louis-David  Duval  (f.  de  Louis  et  de  Rosa-Engel),  .3 
n.  20  av.  1727,  f  à  St-Pétersbourg,  22 fév.  1788.  fi 
Ayant  commencé  sa  carrière  commerciale  avec  ses 


DUVAL  163 

aines  à  Londres,  il  passa  en  1745  en  Russie,  et 
s'établit  en  1754  à  St-Pétersbourg,  où  il  se  livra 
avec  succès  au  commerce  des  pierres  précieuses. 
L'impératrice  Catherine  II  le  nomma  joaillier  de 
la  couronne.  D  Ait  aussi  l'ami  et  le  protecteur  de 
Bernardin  de  Saint-Pierre  pendant  le  séjour  de  cet 
anteur  en  Russie  (voy.  ses  Mémoires,  par  Aimé 
Martin;  Paris,  1826,  p.  84, 141, 205,  et  plusieurs 
lettres  de  Bernardin  de  Saint-Pierre  dans  les 
notes).  Ep.  7  janv.  1767  à  S^Pétersbourg,  Marie- 
Louise,  f.  d'Abraham-David  Dumontet  deLouise- 
Esther  d'Illens  (citoyenne  de  Genève  et  sœur  du 
publiciste  Etienne  Dumont)  f  à  Cartigny,  27  fév. 
1815. 

1 .  Jacob-David,  qui  suit. 

2.  Jea/me-Louise,  n.  1772,  f  5  déc.  1845,  fera.  20 
mars  1792  (contrat  Chenaud,  31  janv.) de  Nicolas, 
f.  de  Frédéric  Soret  et  de  Marie  Menu. 

3.  itfarttwwe-Jacqueline-Renée,n.  1773, |5av.  1809, 
fem.  16  oct.  1794,  de  Pierre,  f.  de  Jean-Louis 
Théremin  et  de  Marie-Charlotte  Clarenc. 

4.  Jean-François- André,  qui  suivra. 

5 .  Louis-Etienne- Jean-François,  qui  suivra. 

.  Jacoft-David  Duval,  n.  à  Moscou,  18  fév.  1768,  f  à 
Genève  11  mars  1844.  Il  suivit  avec  succès  la 
carrière  de  son  père  et  fut  honoré  de  la  confiance 
de  Timpératrice  Catherine  II.  A  son  avènement,  le 
czar  Paul  1er  le  nomma  joailler  delà  couronne  avec 


164  DU VAL 

rang  de  colonel  au  civil.  Rentré  à  Genève,  suivant 
le  vœu  de  son  père,  en  1803,  il  fut  D.  C.  R.  à  la 
première  formation  de  ce  corps,  et  y  siégea  jus- 
qu'en 1841.  Il  fut  aussi  pendant  14  ans  membre  de 
la  Chambre  des  comptes  et  de  la  Société  Écono- 
mique. Ep.  8  av.  1790,  Françoise-Marguerite- 
Bonne  Alexandre,  de  Metz,  f  29  mars  1843. 

1 .  -Bfarie-Louise,  n.  8  août  1791 ,  filleule  de  la  grande 
duchesse  Marie  de  Russie,  f  19  fév.  1867. 

2.  François-Louis  Duval,  n.  à  Saint-Pétersbourg, 
3  mars  1795.  Auditeur  1825,  D.  0.  R.  1825  à 

1841,  D.  G.  G.  1846-48,  lieutenant-colonel  dans 
les  milices  1832,  maire  de  Cartigny  1845. 

3.  Jacob-Louis,  qui  suit. 

4 .  Marie-iZennette-Philiberte- Jeanne,  n.  à  Berlin,  14 
août  1798,  f  26  août  1860, fem.  18  nov.  1818,  de 
Francis,  f.  de  Jean-Pierre  Duval  et  de  Catherine 
Dracke. 

X.  Jacoft-Louis Duval,  n.  à  Saint-Pétersbourg  3  sept.  1797, 
f  8  av.  1863,  filleul  de  l'Impératrice  de  Russie, 
Dr  en  Droit,  avocat  1819,  D.  C.  R.  1827-1838, 
substitut  1828,  Procureur  général  1834,  profes- 
seur de  droit  1840-48,  de  l'assemblée  constituante 

1842,  D.  G.  C.  1842-46  et  1848.  Ep.  8  mai  1827, , 
Marie-Louise- Jacqueline,  f.  d'Etienne- Jean-Fran- 
çois Duval  et  d'Andrienne  Seguin,  n.  20  janv.  1809,  \ 
f  23  nov.  1864. 

1.  André- Jacob,  qui  suit. 


DUVAL  165 

2.  Bonne-Sophie,  n.  10  jnîl.  1834,  fem.  9  av.  1859, 
de  Daniel  Danant,  f.  de  Jean-Jacques  et  d'Anne 
Colladon,  f  24  juil.  1872. 

3.  Paîdine- Jeanne-Françoise,  n.  17  oct.  1847,  fem. 
4  août  1868,  d'Alexandre- Charles  Martin,  pastenr, 
f.  d'Alex. -Ch.  et  d'Emilie-Dorothée  Labouchère. 

XI.  Andréa  Jacob  Du  val,  n.  11  av.  1828,  Dr  en  médecine 
1853,  de  l'assemblée  constituante  1862,  D.  G.  C. 
1864,  f  à  Onex  6  nov.  1887.  Ep.  19  av.  1854, 
Marie-Stéphanie-.Lom$e  Du  val,  f.  de  François  et 
d'Henriette  Duval,n.  7  juin  1828,  f  30  oct.  1870. 

1 .  JFfowcft-Jacob,  n.  6  sept.  1855,  f  4  mai  1876. 

2 .  François-David,  n.  28  nov.  1856,  major-instruc- 
teur d'infanterie,  f  8  janv.  1902. 

3 .  Jean- Victor-Henri,  n.  19  mai  1859. 

4.  Henriette-Mmie,  n.  29  août  1863,  f  août  1906. 


XI.  Jean-François-André  Duval  (f.  de  Louis-David  Duval 
et  de  Marie-Louise  Dumont),  n.  à  Saint-Péters- 
bourg 13  mars  1776,  f  à  Genève  16  déc.  1854. 
Chef  de  la  maison  de  Saint-Pétersbourg,  après  le 
départ  de  son  frère  aîné  ;  il  fut  nommé  en  son 
absence,  consul  général  à  Saint-Pétersbourg,  sur 
la  demande  unanime  des  suisses  établis,  et  obtint 
d'être  suppléé  par  son  frère  adoptif  Philippin 
Duval,  mais  ne  put  se  démettre  qu'en  1836  de 
cette  charge  dont  il  n'avait  jamais  rempli  les  fonc- 
tions. Il  quitta  également  la  Russie  pour  se  retirer 


166  DDVAL 

à  Genève  en  1817,  D.  C.  R.  de  1818  à  1842.  Ama- 
teur très  éclairé  de  peinture  et  possesseur  lui 
même  d'une  fort  belle  collection  de  tableaux,  il 
prit  une  bonne  part  dans  les  travaux  et  les  succès 
de  la  Classe  des  Beaux-Arts  de  Genève.  Ep.  21 
nov.  1821,  Ninette,  f.  de  Wolfgang-Adam  Tœpfer 
et  de  Jeanne-Antoinette  Counis,  n.  18  fév.  1801, 
f  13  mars  1866. 

1 .  Jacob-David,  n.  14  sept.  1822,  f  12  août  1869, 
Dr  en  droit,  maire  du  Petit-Saconnex  de  1850  à 
57  ;  D.  G.  C.  de-1850  à  52  et  de  1854  à  56. 

2.  Louis-Etienne  Duvàl,  n.  6  janv.  1824,  paysagiste 
très  distingué.  Ep.  14  juin  1855,  Sophie,  f.  de 
François  Marcet,  professeur  et  conseiller  d'Etat, 
et  d'Aimée-Amélie  BoutntiHer-Beaumont,  n.  28 
mars  1832,  f  30  janv.  1895 

3 .  jLomse-Adamine,  n.  9  sept.  1825^\i  30  août  1903, 
fem.  16  av.  1844,  de  Louis  Aubert,  co|lonel  fédéral, 

4.  ^drïe/me-Françoise,  n.  16  sept.  1826\t4nov- 
1905,  fem.  30  sept.  1849,  d'Alfred  Van  jj^yden, 
peintre  très  distingué. 

5.  Adolphe,  n.  1«  janv.  1828,  D.  G.  C.  188^  t 
6  juill.  1881. 

6.  Adrien-Jem,  qui  suit. 

7.  Frédéric-Louis,  n.  30  juill.  1836,  établi  à  Pont- 
d'Ain,  ép.    18  nov.    1869,  Félicie   Bouthier  de 
Borgard,  dont  il  eut  :  a) Lucie,  n.  18  août,  f  3  sept.  « 
1870;    b)  Hélène-Lucie,  n.    18  août  1871;  c)' 


DDVAL  167 

Adrien,  n.  13  janv.  1873,  f  18  déc.  1878  ;  d)  Lucie, 
n.  12  oct.  1875,  f  6  nov.  1881. 
8.  Marie,  n.  9  av.  1838,  f  27  janv.  1867,  fem.  27 

[  déc.  1858  du  baron  Ludwig  de  Geer. 

X.  Adrien-Je&n  Duval,  n.  12  av.  1830,  converti  au  catho- 
licisme, écrivit  plusieurs  ouvrages  de  polémique 
anti-protestante,  f  lOfév.  1899;  ép.  30  av.  1859, 
Virginie,  f.  de  Moïse-Benjamin  Foa  et  d'Emilie 
délia  Vida. 

1 .  David-Emile,  n.  29  fév.,  f  12  mars  1860. 

2.  Louise-jEmiZie,  n.  13  fév.  1861. 

3.  Etienne,  n.  9  janv.  1863,  officier  dans  la  marine 
française,  prit  part  à  la  campagne  du  Tonlrin,  f  à 
Toulon  25  juill.  1885. 

4.  JWoJpfo-François,  n.  15  avril  1866,  curé  à  Torny- 
le-Grand,  canton  de  Fribourg. 

5.  François-Louis,  n.  24  mai  1869,  ép.  24nov.  1903, 
Elise-Marie- Joséphine,  f.  de  Théodore  de  Sepibus 
etdeMathildedeWerra,  dont  il  a  :  Adrien-Marie- 
Théodore,  n.  à  Sion  14  juin  1905. 


IX.  No.  Louis-  Etienne  -Jean  -François  Duval,  (f.  de 
Louis  David  et  de  M.  L.  Dumont),  n.  à  Saint- 
Pétersbourg  15  mai  1782,  f  20  mars  1863, 
quitta  la  Russie  en  1814,  auditeur  et  D.  C.  R.  en 
1819,  conseiller  d'Etat  1820,  président  de  la  direc- 
tion de  l'hôpital  1823,  rentré  au  Conseil  d'Etat 


1 


168  DUVÀL 

1832,  démissionnaire  1839,  syndic  1834,  36  et 
38.  Ép.  2  mai  1807, à  St-Pétersbourg,  Andrienne, 
f.  de  François  Seguin  et  de  Jaqueline  Dumont,  sa 
cousine  germaine,  f  1er  oct.  1860. 

1.  itfarie-Louise-Jaqueline,  n.  à  Saint-Pétersbourg  \ 
21  janv.  1809,  filleule  de  S.  M.  l'impératrice  Marie, 
f  23  nov.  1864,  fem.  5  mai  1827,  de  Jocoft-Louis, 
f.  de  Jacob-David  Duval  et  de  Bonne  Alexandre. 

2.  Lucile,  n.  1810,  f  b.  a. 

3.  Jean,  n.  12  déc.  1812,  f  à  Paris,  mai  1854. 

4 .  David-Jocoô,  qui  suit. 

5 .  Etienne-Louis,  qui  suivra. 
X.  David-Jocoft  Duval,  n.  à  Cartigny  13  oct.  1814,  f  12 

fév.   1891,  commandeur  de  Tordre  du  Christ  de  " 
Portugal,  chevalier  de  la  Couronne  d'Italie.  Ep. 
25  fév.  1843,  Pauline,  f.  de  Françoise-Théodore 
Plantamour  et  de  Louisa  Saladin,  n.  9  déc.  1818,  \ 
t  5  av.  1884.  1 

1 .  Philippe-Louis,  qui  suit.  J 

2.  Natalie,  n.  à  Saint-Pétersbourg  18  nov.  1845,  f  1 
10  oct.  1893,  fem.  5  oct.  1863  d'Emile,  f.  de  Guil-  ! 
laume-AdolpheBoissier  et  d'Anne-Laure-Robertine 
Micheli. 

3 .  Sophie,  n.  à  Genève  5  nov.  1847,  fem.  24juil.  1867,  ! 
de  Charles- Albert,  f.  de  J. -Philippe  Dunant  et  \ 
d'Antoinette  de  Gallatin. 

4.  Théodore,  qui  suivra. 

5.  Emile,  n.  à  Genève  21  mars  1855,  chevalier  de 


DUVAL  169 

Tordre  du  Christ,  ép.  à  Paris  3  oct.  1888,  Margue- 
rite-Adrienne,  f.  d'Alexandre-Louis  Feyre-Foulc 
et  d'Aimée-Marie-Françoise  Cordier,  dont  il  a 
Anne-Marie,  n.  7  juil.  1890.  Par  arrêté  du  Conseil 
d'Etat  du  24  juil.  1903,  confirmé  par  jugement  du 
Tribunal  civil  du  20  oct.  suivant,  M.  Emile  Duval 
a  été  autorisé  à  porter  à  l'avenir  pour  lui  et  ses 
descendants  le  nom  de  Duval-Foulc. 
XL  Philippe-Louis  Duval,  n.  28  mars  1844,  f  13  mai 
1896;  ép.  30  juin  1873,  Hélène,  f.  d'André-Fré- 
déric-Jules Hartmann  et  de  Joséphine-Blanche 
Sanson,  f  à  Paris  25  av.  1906. 

1 .  Blanche,  n.  13  sept.  1874,  fem.  22  oct.  1894,  de 
Charles- Gaston,  f.  d'Ernest  Dunant  et  d'Henriette 
Levât. 

2.  Germaine,  n.  10  av.  1876,  fem.  20  mai  1895,  de 
Léopold  de  Saussure,  lieutenant  de  vaisseau,  che- 
valier de  la  légion  d'honneur  ;  f.  d'Henri  et  d'Adèle 
de  Portalès. 

3 .  Jeanne- Aimée,  n.  11  juil.  1877,  fem.  4  janv.  1901, 
d'Eugène  Burnat,  pasteur. 

4 .  Maurice,  qui  suit. 

5.  Rachel,n.  22  juil.  1881,  f  5  janv.  1882. 

XII.  Maurice  Duval,  n.  6  oct.    1879,  ép    25  mars  1903, 
Elisabeth-Julie  dite   Bettine,  f.  d'Henri  Fœsch  et 
de  Léonie  Bouthillier  de  Beaumont. 
1.   Andrée,  n.  22  juin  1904. 
£  .    . . . .  •  n.  .  .  • . .  iî/vi  # 


1 


170  OU VAL 

XL  Théodore  Du  val  (f .  de  Jacob  et  de  Pauline  Plantamour), 
n.  6  mars  1849,  ép.  à  Lyon,  4  déc.  1876,  Laure-  \ 
Julie-Pauline,  f.  d'Emile  Bernard  et  de  Louise 
Morin. 

1 .  homs-Gaston,  qui  suit. 

2.  -Mane-PauUne-Emilie,  n.  27  nov.  1879,  fem.  10  ; 
av.  1899,  de  Jean-Emile- Alexandre  Frossard  de 
Saugy. 

3.  Marthe-Henriette-Sophie,  n.  9  mai  1883. 
XII.  Louis- Gaston  Duval,  n.  14  sept.  1877,  ép.  6  mai 

1902,  Adèle-Ellen,  f.  d'Alfred  Chenevière  et  de 
Marguerite  Paccard. 

1 .  Raymond-Jean,  n.  24  fév.  1903. 

2.  René-Maurice,  n.  9  nov.  1905. 


X.  Etienne-Louis  Duval  (f.  de  Louis-Etienne-Jean-Fran 
çois  Duval  et  d'Andrienne  Seguin),  n.  à  Onex  20  \ 
août  1818,  f  16  av.  1895.  Ep.  8  av.  1851,  Anne-  i 
Caroline,  f.  de  Frédéric  de  Stoutz  et  de  Jeanne  de 
Chapeaurouge. 

1 .  Andrienne-Frédérique,  n.  10  juin  1852,  f  6  juin  % 
1867.  ^ 

2.  Antonie-Jeanne,  n.  19  av.  1854,  f  31  juil.  1898,  3 
fem.  11  fév.  1896,  de  Benno-Auer  von  Herrenkir- 
chen,  maréchal  de  la  cour  d'Anhalt. 

3.  Louis-Paul,  n.  4  juin  1856,  f  19  av.  1865. 


V.  Jean-Gaspard  Duval,  signait   du  Val  (f.  de  David 


DUVAL  171 

et  de  Madeleine  de  Gribaldi),  b.  à  Farges,  8  av. 
1637  ;  ép.  1°  14  nov.  1659,  Jeanne  Hugonot,  f.  de 
Jacques,  de  Montbéliard,  f  15  sept.  1665  ;  2°  4  mars 
1666  (contrat  Baveu  dn  3  mai),  Jeanne,  f.  de 
Martin  Comte  et  de  Marthe  Bouquet,  2  av.  1680; 
3°  26  juin  1680,  Marguerite,  f.  de  Samuel  Masset 
et  de  Marthe  Dangers  (contrat  Lenieps  du  25),  f 
3  mai  1687;  4°  30  janv.  1688  (contrat  Comparet 
du  21),  Jeanne,  f.  d'Urbain  Lévrier,  de  Crassier  et 
de  Marie  Bouquet. 
Il  eut  de  la  première  : 
1 .  Judith,  n.  13,  f  17  av.  1660;  2°  Susanne,  n.  4,  f 
14  oct.  1661  ;  3°  Sébastien,  n.  23  déc.  1662,  f 
6  av.  1664;  4°  Jean,  n.  28  mai  1664,  f  20  mars 
1665;  5°  Jacques,  n.  15,  f  29  sept.  1665. 
De  la  seconde  : 

6.  Jean-Marc,  n.  13  déc.  1666,  f  16  juil.  1667. 

7.  Marthe,  n.  12  déc.  1668,  f  5  déc.  1740,  fem.  14 
sept.  1691  (contrat  Grosjean  du  7  août),  de  Fré- 
déric, f.  de  Barthélémy  Soret  et  de  Susanne 
Terroux. 

8.  Suzanne,  n.  5  av.  1670,  f  5  mai  1685. 

9.  Louise,  n.  20  janv.  1672. 

De  la  troisième  : 
10.  Samuel,  n.  14  juin  1681,  f  25  nov.  1753,  ép. (con- 
trat Fornet  15  août  1713)  Sara  Malcontent,  f  19 
av.  1744,  f.  d'Etienne  et  de  Marguerite  Bulet,  dont 
il  a  :  a)  Etiennette-Marguerite,  n.  28  janv.  1715, 


1 


■i 


172  DUVAL 

7  à  Presinge  23  mars  1768,  feoi.  24  mars  1743 
(contrat  Delarue  du  21)  d'Abraham  Sage,  de  Mon- 
tauban,  régent,  f.  de  Jean-Pierre  et  de  Marguerite 
Trossières;  b)  Jeanne-Isabelle,  n.  17  oct.  1717,  f 
21  av.  1744;  c)  Jean-Pierre- Julian,  n.  15  oct.  À 
1720  ;  d)  Jacques-François,  n.  1er  janv.  1724, f  21  \ 
av.  1744.  ', 

11.  Jacqueline,  n.  5  nov.  1682,  f  11  juil.  1685. 

12.  Abraham,  qui  suit. 

13.  Jacques,  n.  6  déc.  1685,  f  4  av.  1744,  ayant  testé 
26  juil.   1728  (Grosjean,  not.);  ép.  3  oct.  1723 

(cont.  Fornet, 22  sept.) Françoise,  f.  de  François- 
Germain,  f  8  juil.  1760. 

VI.  Abraham  Duval,  n.  10  av.  1684,  f  à  Paris,  fév.  1750, 

testa  6  av.  1734,  Fornet,  not.  ;  ép.  15  mars  1712  \ 
(contrat  Fornet,  27  fév.)  Marie,  f.  de  JeanCusin  et 
de  Louise  Puerari,  f  10  oct.  1766. 

1.  Jeanne,  n.  26  mai  1713,  fem.  25  av.  1737,  de 
Pierre,  f.  d'Etienne  Girod  et  d'Andrienne  Girod. 

2.  Frédéric,  n.  15  mars  1715,  ép.  12  juil.  1740, 
Marie-Dorothée  Bouquet,  de  Rolle,  f.  de  Pierre- 
Isaac. 

3 .  Gédéon,  qui  suit. 

VII.  Gédéon  Duval,  n.  10  av.  1724,  f  à  Paris,  le  nom  de 

sa  femme  n'est  pas  connu  mais  il  fut  père  de  Fran- 
çois mis  en  apprentissage  à  Genève  en  1773,  d'un 
autre  fils  et  de  deux  filles. 


DUVAL  173 

17.  André  Du  val  (f.  de  David  et  d'Elisabeth  Fontbonne), 
n.  13  déc  1601,  f  22  oct.  1676  ;  ép.  1°  3  fév.  1628 
(cont.  Babel,  4  août),  Pernette,  f.  de  Pierre 
Badollet  et  de  Michée  de  Croux  ;  2°  1er  av.  1655, 
Jeanne  Gage,  arrière  petite-fille  de  Calvin,  f.  de 
Jean  et  de  Jeanne  Bachelier,  f  12  oct.  1679,  âgée 
de  70  ans.  Il  eut  de  la  première  : 

1.  Pierre,  n.  6  fév.  1629,  f  3  av.  1662,  ép.  14nov. 
1652  (cont.  Lenieps,  19  oct.)  Esther,  f.  de  Nicolas 
Collet,  hab.  et  de  Marie  Taravel,  dont  il  eut:  a) 
Jacob,  f  15  fév.  1654,  âgé  de  4  ans;  b)  Pierre,  n. 
26  av.  1655,  f  8  fév.  1657  ;  c)  Andrienne,  n.  29 
av.,  f  29  déc.  1657;  d)  Théodora,  n.  15  janv.,  f 
23  janv.  1659  \e)  Samuel,  n.  3 juin,  f  4  sept.  1660; 
f.  Théodore,  n.  15,  f  23  janv.  1659  ;  g)  Samuel,  n. 
3  juin,  f  4  sept.  1660;  h)  Françoise,  n.  31  août 
1689,  f  âgée  de  9  ans. 

2.  Eve,  n.  17  av.  1632,  f  2  mars  1662,  demeurant  à 
Bossey. 

3.  Jacquême,  n.  7  janv.  1634. 

4.  Jean,  n.  25  janv.  1636. 

5 .  Marguerite,  n.  30  av.,  f  8  sept.  1637. 

6.  Jacques  lb  f  21  «oût  1638. 

7.  Etienne  (  f    9  mai  1644. 

8.  Jacques,  n.  18  av.  1640, f  7  janv.  1679;  ép.24fév. 
1671  (cont.  Guenaud,  2  nov.)  Catherine,  f.  d'Ami 
Saunex,  H.  G.  et  de  Jeanne-Françoise  Darny,  dont 
il  eut  a)  et  b)  Louis  et  Jean- Antoine,  n.  18  déc,  f 


174  DUVAL 

1»  et  ao  déc.  1671  ;  c)  Judith,  n.  6  déc.  1673,  f 
3nov.  1718,fe».7fév.  1713,  d'Etienne,  f.  de  Jean 
Girard;  d)  Jean,  n.  10  juin  1676,  f  7  sept.  1686; 
e)  et  f)  un  fils  et  une  fille  posthume»,  n.  et  f  11  et 
12  mars  1679. 
9.  Jean,  n.  11  juin  1642. 

10.  Suzanne,  n.  11  mars  1647,  f  14  av.  1652. 

11 .  François  mis  en  apprentissage  en  1668. 

Et  de  la  seconde  : 

12.  Un  fils,  n.  25  sept.  1656. 

13.  Esther,n.20juin  1658,  f  25déc.  1686,fem.  3  nov. 
1684,  de  Florent,  f.  de  Pierre  Girard,  de  Chatel- 
lerault-en -Poitou. 

14.  Un  fils,  jumeau,  f  20  juin  1658. 

15.  André,  qui  suit. 

16.  Mathieu,  n.  1«  fév.  1661,  f  23  nov.1705. 

V.  André  Duval,  n.  10  déc.  1659,  f23  nov.  1705,  ép.  21 

mai  1685  (cont.  Grosjean  du  30)  Judith,  f.  de 
Daniel  Mercier  et  de  Marguerite  Gautier. 

1.  Marie,  n.  21  juil.  1686,  f  1er  mars  1687. 

2.  Ami,  n.  28  janv.  1687. 

3 .  Frédéric,  qui  suit. 

4.  Marie,  n.  31  juin  1690,  f  2  fév.  1696. 

5.  Daniel,  b.  8  août  1694,  f  10  sept.  1699. 

VI.  Frédéric  Duval,  f  âgé  de  52  ans,  14  mars  1742,  ép. 

4  fév.  1732  (cont.  Vi^nier,  du  22)  Suzanne,  f.  de 
David  Guichard,  de  Rives  en  Dauphiné,  f  10  av# 
1750. 


DUVAL  175 

À.  Jacques  Duval,  reçu  B  G  29  mars  1558,  «  eu  égard  » 
à  son  bon  vouloir  et  à  ce  qu'il  a  souffert  de  la  » 
part  des  condamnés,  pour  avoir  soutenu  l'honneur  » 
de  la  Seigneurie  »  ;  peut  être  fils  de  Justin  (1)  - 
ép.  1°  12  juin  1552,  Claudine,  f.  de  Claude  de 
Miribel  ;  2°  19  juil.  1562  (cont.  Guillemet,  du  24) 
Gonine  Clavel  de  Norsier,  f.  de  Pierre  et  de 
GeorgiaTaravel;  3°  19  nov.  1570,  Claudia  Chapuis. 
Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Pernette,  b.  10  août,  f  14  oct.  1553. 

2.  Jacques,  b.  16  sept.  1554. 

3 .  Etienne,  qui  suit. 

4.  Jaquême,  b.  25  juin  1561. 

Et  de  la  seconde  : 

5.  Philippe,  b.  27,  f  28  mai  1563. 

6.  Jérémie,  b.  31  juil.  1564. 
7«  Elisabeth,  b.  17  mars  1568. 

Et  de  la  troisième  : 
8.  Marie,  b.  18  nov.  1571. 
B.  Etienne  Duval,  b.  12  janv.  1558,  f  15  juil.  1627  (test. 
15déc.  1626,  Bochu)  ;  ép.  16  fév.  1589,  Lucrèce, 
f.  de  Guillaume  Ruyne  ou  Rivinaz,  veuve  d'An- 
toine Bertrand,  f  à  78  ans,  23  juil.  1622. 

1 .  Madeleine,  n.  21  janv.,  f  2  av.  1590. 

2.  Jeanne,  n.  2  mars  1591. 

3  .  Rachel,  n.  28  janv.  1594,  f  10  fév.  1635,  fem.  13 
nov.  1614  (cont.  de  Monthoux,  du  15)  de  Jean,  f. 
de  Nicolas  Personne,  de  Chatillon-sur-Seine. 


176  FATIO 

4.  Jean,  qui  sait. 

C.  Jean  Du  val,  résidait  à  Bourg-en-Bresse  en  1626  J 

ép.  Jeanne,  f.  de  Louis  Musnier,  et  de  Suzanne 

Blécheret  (cont.  Blondel,  7  août  1619). 

1.  Marie,  n.  10  fév.  1628. 

2 .  Sara,  n.  13  fév.  1632,  f  2  août  1634. 

3.  Jean,  f  15  nov.  1642,  à  6  mois. 


FATIO 


Ce  nom  est  un  diminutif  de  Bonifazio,  et  comme  tel  très 
usité  dans  le  nord  de  l'Italie,  où  il  était  représenté 
Pavie,  Mantoue,  et  dans  diverses  parties  du  duché  de 
Milan.  On  le  trouve  orthographié  Fatii,  Facei,  Fazy, 
Facho,  Facio,  Fassio  et  Fascio.  La  forme  actuelle  n'a 
définitivement  prévalu  à  Genève  qu'au  XVIIIe  siècle. 

La  famille  dont  nous  avons  à  nous  occuper  est  origi-j 
naire  de  la  Burella,  district  de  Montecrestesia,  au  Val: 
d'Ossola,  où  Minosus  Facii  vivait  en  1411.  Les  persécu- 
tions religieuses  la  forcèrent  à  se  réfugier  d'abord  à  Chia- 
venna  (alors  aux  Grisons),  puis  à  Vienne  en  Autriche,  | 
enfin  en  Suisse,  où  elle  forma  des  établissements  à  Zurich,  ;; 
Bàle,  Vevey  et  Genève.  Dans  cette  dernière  ville,  elle  À 
s'est  distinguée  de  bonne  heure  dans  la  magistrature,  les  | 


sciences,  ainsi  que  dans  la  carrière  militaire. 

«  Si  elle  a  marqué  plus  qu'une  autre  et  de  diverses  i 
manières  dans  nos  troubles  politiques,  il  en  est  peu  qui 


FATIO  177 

tient  donné  à  leur  pays  des  preuves  plus  éclatantes  de 
■  dévouement  et  de  la  sincérité  de  leurs  convictions.  » 
édition  du  présent  volume). 
Il  y  a  eu  et  il  existe  encore,  soit  à  Genève,  soit  dans 
>  canton  de  Vaud,  plusieurs  familles  Fatio,  mais  il  n'est 
établi  qu'il  y  ait  aucun  rapport  entre  elles  et  celle 
lont  s'agit  ici.  C'est  également  le  cas  d'un  rameau  émigré 
XVIIIe  siècle  de  Suisse,  d'abord  à  Nice,  puis  en  Floride 
;  éteint  aux  Etats-Unis  vers  le  milieu  du  XIXe  siècle. 
Armes  :  d'argent  à  trois  œillets  tiges  et  feuilles  de 
aople  montant  de  trois  copeaux  du  même.  Les  Fatio  de 
onvillars  brisèrent  ces  armes  de  deux  (ou  trois)  étoiles 
\  gueules  en  chef,  et  les  Fatio  de  Duillier  d'un  chef  de 
nenles  (ou  d'azur)  chargé  d'une  étoile  d'or.  Cimier  :  un 
de  femme  tenant  dans  la  dextre  des  œillets  de  sino- 
[  pie,  dans  la  senestre  une  étoile  ;  ce  buste  est  vêtu  de  blanc 
[pour  les  Fatio  de  Bonvillars,  de  gueule  et  de  sinople  en 
irti  pour  les  branches  cadettes.  Ces  armes  présentent 
r  une  frappante  anologie  avec  celles  des  Fazy,  dont  le  nom 
est  an  diminutif  génitif  du  latin  Bonifacius  et  qui  avaient 
conservé  la  tratition  d'une  origine  commune  avec  les  Fatio. 
(Voir  plus  loin  r  article  Fazy). 

I.  Jaques  Petrino  Fatio,  de  la  Burella,  province  de  Mon- 
tecrestesia,  au  Val  d'Ossola,  f  avant  1517,  fut 
père  de  : 
H.  Pierre  Fatio,  habitant  Masera,  au  Val  d'Ossola,  marié 
avant  1517  avec  Dominique,  f.  de  Bertin  Fiori,de 
la  Ri  varia,  province  de  Masera,  dont  il  eut  : 

12 


178  FATIO 

III.  Jean  Fatio,  n.  1530,  f  21  juin  1597;  reçu  bourgeois 

des  trois  Ligues  grises  22  oct.  1558,  après  avoir 
quitté  sa  patrie  pour  embrasser  la  réforme.  Ep. 
Madeleine,  f.  de  François  de  Nigris,  f  4  mai  1601. 

1 .  Susanne,  n.  6  nov.  1557,  à  Chiavenne  (Grisons), 
ainsi  que  tous  ses  frères  et  sœurs,  f  20  déc.  1586. 

2.  Lydie,  n.  13  janv.  1566,  f  19  août  1588. 

3.  Catherine,  n.  21  sept.  1567. 

4.  Madeleine,  n.  7  août  1569,  f  22  janv.  1573.        j 

5.  Jean-Pierre,  n.  5  déc.  1570. 

6.  François,  n.  20  juill.  1572,  f  13  janv.  1573. 

7.  François,  n.  22  janv.  1574. 

8 .  Paul,  qui  suit. 

9.  Daniel,  n.  Ier  janv.  1580. 

10.  Lucrèce,  n.  30  janv.  1582,  f  en  1595. 

11 .  Francesquine,  n.  28  mars  1583. 

12 .  Marie,  n.  9  nov.  1584,  f  août  1588. 

13.  Jean,  qui  suivra. 

IV.  Paul  Fatio,  n.  à  Chiavenne,  24  janv.  1577.  Il  dut, 

pour  fuir  les  horribles  persécutions  dont  les  pro- 
testants furent  victimes  après  la  prise  de  Chia- 
venne par  les  Espagnols  en  1621,  se  retirer  à 
Zurich,  puis  à  Vevey,  où  il  s'établit  et  dont  ili 

acquit  la  bourgeoisie  en  1640.  Ep.  1° 2°  27 

juin  1639,  à  Vevey,  Sara  Amonatzi,  de  St-GalL 
Il  eut  de  la  première  : 
1.   Camille,  f.  à  Vevey,  8  fév.  1640,  de  Rolet,  f.  de 


; 


FATIO  179 

François  Rochonnet,  de  la  paroisse  de  Saint-Sa- 
phorin. 

2 .  Pierre,  ép.  1°  Esther  Scanavin,  2°  Marie  Lalle- 
mand,  dont  il  eut  de  1640  à  1667  neuf  enfants 
baptisés  à  Vevey. 

3 .  François,  qui  sait, 

4.  Jean,  ép.  22  av.  1653  Jeanne  Menons,  dont  il 
eut  trois  enfants,  parmi  lesquels  Gratien,  père  de 
Pierre-François,  qui  faisait  son  apprentissage  à 
Genève  en  1708. 

5 .  François,  qui  suit. 

V.  François  Fatio,  n.  à  Zurich,  f  âgé  de  82  ans  14  av. 
1704;  se  fixa  à  Genève,  où  il  fut  reçu  habitant 
avant  1647  et  dont  il  acquit  la  bourgeoisie  le 
6  fév.  1674.  Il  était  banquier,  du  CC  en  1658, 
diacre  de  la  Bourse  italienne  1669,  du  LX  1680, 
acquit  le  27  nov.  1675  la  seigneurie  de  Bonvillars 
au  district  de  Grandson.  En  1693,  sa  maison  de 
banque  devint  propriétaire  de  terres  à  Surinam 
[Guyane  hollandaise].  Par  son  testament  du  6  juil. 
1702,  il  fit  plusieurs  legs  importants  à  l'Hôpital 
et  aux  trois  Bourses  de  Genève,  ainsi  qu'à  l'Hô- 
pital de  Vevey.  Ep,  à  Genève;  10  janv.  1647, 
Marie,  f.  de  Guillaume  Franconis  et  de  Jaquema 
Lullin,  f  âgée  de  66  ans  15  janv.  1694.  Ils  eurent 
de  1647  à  1674  vingt-quatre  enfants,  dont  treize 
morts  en  bas  âge  et  : 
1 .    Marie,  n.  8  fév.  1654,  f  12  fév.  1733,  fem.  21  oct. 


180  FATIO  .] 

1699  de  Pierre  Perret,  de  Villeneuve,  bourgeois  | 
de  Vevey.  a 

2 .  Jacques,  qui  suit. 

3.  Françoise,  n.  5  déc.  1656,  fem.  1678  de  Philippe 
de  Choudens,  de  Gremaz,  qui  fut  conseiller  d'am- 
bassade de  l'Electeur  de  Brandebourg.  Elle  resta 
veuve,  3  sept.  1704  (F.  Joly  not.)  et  f  avant  1722, 
probablement  à  Berlin,  où  son  mari  s'était  fixé. 

4.  Jean- Antoine,  suivra. 

5 .  Pierre,  suivra. 

6.  Jean-Jacques,  n.  15  janv.  1664,  f  10  fév.  1688. 

7.  Camille,  n.  7  nov.  1665,  fem.  d'Abraham  Gallatin 
(cont.  du  5  fév.  1685),  f  10  août  1725,  ayant 
testé  le  4  (Grojean  not.),  laissant  7000  florins  à 
l'Hôpital,  3500  à  la  Bourse  française  et  autant 
«  aux  pauvres  honteux  qu'elle  a  indiqués  à  son  fils.  » 

8.  François,  n.  5  av.  1667,  officier  en  France. 

9.  Sara,  n.  7  av.  1668,  f  28  av.  1679. 

10 .  Jean-Baptiste,n.  3août  1669,f s.a.  àLaHaye  1737. 

11.  Bénédict,  suivra. 
VI.  No.  Jacques- François  Fatio,  seigneur  de  Bonvillars, 

n.  20  janv.  1656,  du  CC  1684,  conseiller  1705, 
syndic  1720-1724,  premier  syndic  1728,  f  2  juil.  ; 
1729.  Testa  15  août  1709,  léguant  2000  écusà 
l'Hôpital,  1500  à  la  Bourse  française,  500  à  lai 
Bibliothèque.  Il  signait  Facio.  Ep.  22  sept.  1680;; 
Marie- Aimée,  f.  de  No.  Barthélémy  Lect,  syndic 
et  de  Sara  Croppet ,  f  âgée  de  88  ans  28  mars  1747. 


FATIO  181 

Il  eut  outre  huit  enfants  morts  en  bas  âge. 

1 .  Sara,  n.  22  déc.  1682,  f  25  déc.  1765,  fera.  11  oct. 
1698  (contrat  J.  De  Harsa  du  20  janv.  1700),  de 
Marc  Lui  lin. 

2 .  François,  qui  suit. 

3.  Catherine,  n.  8  janv.  1695,  f  25  av.  1778,  fem. 
de  Sp.  Jean-Ferdinand  Calandrini,  ministre  du 
Saint  Evangile  (contrat  A.  Vigaier,  not.,  11  juill. 
1722). 

4.  Jeanne,  n.  28  fév.  1696,  fil  av.  1770,  fem. 
2  mars  1713  d'Isaac  Bonnet  (contrat  du  25  fév., 
L.  Pasteur,  not.). 

YH.  No.  François  Fatio,  seigneur  de  Bonvillars,  n.  26 
août  1692,  f  25  juin  1748.  Du  CC  1721,  audi- 
teur 1730.  Ep.  29  av.  1727  Marianne,  f.  d'Albert 
Doxat,  d'Yverdon. 

1 .  Marie,  n.  3  nov.  1728,  f  26  av.  1806,  fem.  6  juil. 
1766  (contrat  du  4  J.-L.  Delorme,  not.)  de  Jean- 
Antoine  Lullin. 

2.  François-Marc,  n.  10  nov..  f  10  déc.  1729. 

3 .  Jeannne-Marianne,  n.  25  fév.  1731,  f  10  av.  1798, 
f.  19  août  1753  d'Isaac- Robert  Rilliet  (contrat  du 
17,  O.-G.  Flournois,  not.). 

4.  André,  qui  suit. 

5.  Françoise,  n.  11  fév.  1736,  fem.  28  août  1757 
(contrat  du  26,  J.-L.  Delorme,  not.)  de  Jean- 
Daniel  Lemaire. 


1 


182  FATIO 

6.  François-Rodolphe,  n.  à  Bonvillars,  20  nov.  1737, 
naturalisé  anglais. 

VIII.  No.  André  Fatio,  n.  6  mars  1732,  lieutenant  dans 

le  régiment  suisse  de  Planta,  blessé  et  fait  prison- 
nier à  la  bataille  de  Rosbach,  du  CC.  1764.  Ep. 
16  mars  1766  Marthe- Andrienne,  f.  de  Jean- 
Antoine  Martin  et  de  Marie  Lefort. 

1 .  Jean- Antoine,  qui  suit. 

2.  Jeanne-Marie,  n.  10  nov.  1770,  f  23  juill.  1845,; 
fem.  à  Saint-Maurice,  près  Grandson,  de  David- 
François  Jeanneret,  seigneur  d'Essert,  bourgeois 
de  Grandson  et  de  Champagne. 

IX.  Jean-Antoine  Fatio,  n.  à  Genève,  1er  mai  1769,  sous- 

lieutenant  de  la  compagnie  de  Durkheim  au  régi- 
ment de  Nassau  Saarbrttck  Cavalerie,  service  de 
France  (1787),  juge  de  paix,  puis  préfet  du  cercle  "j 
d'Yverdon,  lieutenant-colonel  dans  les  milices  vau- 
doises.  Ep.  1er  août  1 794  à  Ornens,  district  de 
Grandson,  Jacqueline-Elisabeth  van  Heut,  veuve 
de  Pierre-Ambroise  Tulleken  van  Hagenhouck,  de 
Leyde. 

1 .  André,  qui  suit. 

2.  Jeanne-Marie,  n.  à  Champagne  23  janv.   1797, 
f  28  sept.  1801. 

3.  Louis-Rodolphe,  n.  à  Champagne  16  août  1798, 
officier  au  5m0  régiment  de  uhlans  prussiens. 

4.  Jeanne-Marie,  n.  à  Yverdon  17  août  1802,  fem. 
de Warnery. 


FATIO  183 

:X.  André  Fatio,  n.  àBonvillars  30  janv.  1796.  Ep 

'  dont  il  a  : 

1 .  Nicolas,  n.  à  Pétersbourg  26  av.  1823. 

2.  Parmenion,  n.  à  Botroff  (Russie),  25  déc.  1825. 

3.  Catherine-Félicité. 


VI.  Sp.  Jean-Antoine  Fatio  (f.  de  François  et  de  Marie 
Franconis),  n.  27  déc.  1659,  f  2  fév.  1742,  pas- 
teur à  Satigny  1690,  à  Chêne  1693,  en  ville  1704, 
de  la  Vénérable  Compagnie  des  Pasteurs  1703. 
Ep.  29  nov.  1694  Judith,  f.  de  No.  Jacques  Pic- 
tet,  syndic  et  de  Marie  Du  Pan,  f  9  juin  1745 
(test.  Choisy,  not.,  du  3  fév.  1730).  Il  en  eut, 
outre  quatre  enfants  f  b.  a. 

1 .  François,  qui  suit. 

2.  Louise,  n.  27  janv.  1701,  j  s.  a.  18  août  1778 
(test.  Choisy,  du  12  mai). 

3 .  Sp.  Jean -Alphonse,  n.  6  mars  1702,  ministre  du 
Saint  Evangile,  f  s.  a.  23  déc.  1730. 

4.  François-Antoine,  n.  14  août  1706,  du  CC  1738, 
du  LX  1753,  f  s.  a.  27  oct.  1 792. 

5.  Catherine- Andrienne,  n.  15  sept.    1712,  f  s.  a. 
22  mars  1767. 

TU.  No.  François  Fatio,  n.  1er  déc.  1699  ;  du  CC  1728, 
auditeur  1732,  conseiller  1748,  syndic  1752,  56, 
60.  64,  68  et  72,  lieutenant  de  justice  1761,  55  ; 
f  26  oct.  1774.  Ep.  1°  1er  déc.  1726  Charlotte,  f. 


184  FATIO 

-  de  Jean-Jacques  Sicard  et  de  Madeleine  Raby; 
f  âgée  de  35  ans  15  oct.  1739  ;  2°  26  mars  1747 
(cont.  J.J-.  Choisy,  du  24)  Marie,  f.  de  No.  Marc 
Pictet  et  d'Anne -Elisabeth  de  Budé,  f  13  juill. 
1761.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  No.  Léonard,  n.  19  sept.  1727,  fs.a.  3  oct.  1808. 
Du  CC  1758,  auditeur  1761,  conseiller  1775,  syn- 
dic 1779,  83,  87,  91.  Ep.  1°  30  avril  1775  (con- 
trat J.-L.  Choisy,  du  29)  Marie,  f.  d'André  Mal-: 
let-Genoud  et  de  Françoise  Rilliet,  f  31  mai  1783; 
2°  1er  août  1791  (contrat  Vignier,  du  27  juil.) 
Sara  Georgette.  f.  de  Nicolas  Porte  et  de  Jeanne- 
Marguerite  Périsse,  veuve  de  Jean-François  Fatio; 
f  8  mars  1817. 

2.  Jean- Antoine,  qui  suit. 

3.  Jean-Baptiste,  n.  9  oct.  1729,  fs.a.  19  juil.  1786.  ? 

4.  Pierre,  n.  12,  f  19  sept.  1730. 

5 .  Louise-Marguerite,  n.  11  mai  1732,  f  s.  a.  14  déc.  j 
1799. 

6 .  Louise- Françoise-Catherine, n.  29  nov.  1734,  fs.  a, 
30  oct.  1783. 

VIII.  Jean-Antoine  Fatio,  n.  28  août  1728,  du  CC  1764,  ; 

auditeur  1767,  acquit  en  1769  un  domaine  à  Céli-  " 
gny  où  il  s'établit  et  f  3  juil.  1804.  Ep.  12  nov.  j 
1776  à  Sornetan  (district  de  Moutier,  Jura  Ber- J 
nois)  Marie  Morel,  de  Corsier,  bailliage  d'Oron, 
f  âgée  de  37  ans  6  nov.  1778.  Il  en  eut: 

IX.  Jean-François  Fatio,  n.  26  juin  1767,  fà  Céligny 


FATIO  185 

8  déc.  1823  ;  ép.  16  sept.  1814  Jeanne-Marie,  f. 
de  Michel  Grandvaux  et  de  Françoise  Buchaillet, 
f  25  av.  1863. 

1 .  Jean-Autoine,  n.  9  mai  1814,  f  5  mars  1855,  ép. 

13  mars  1844  Judith-Henriette,  f.  de  Jean  Dimier 
et  de  Fanchette  Jaquillard. 

2.  Anne-Jaqueline,  n.  21  sept.  1815. 


VI.  Sp.  Pierre  Fatio  (f.  de  François  et  de  Marie  Franco- 
nis).  n.  30  oct.  1662,  Dr  en  droit,  avocat,  du  CC 
1688,  juge  de  Saint-Victor  et  Chapitre  1691, 
auditeur  1695,  châtelain  de  Peney  1701.  C'est 
l'infortuné  Pierre  Fatio  qui  fut  passé  par  les  armes 
pour  cause  politique  le  6  sept.  1707.  Par  égard 
pour  son  frère,  le  conseiller  Jacques-François 
Fatio,  ses  biens  ne  furent  pas  confisqués,  mais 
remis  à  ses  enfants.  Ep.  7  août  1694  (cont.  F. 
Joly,  not.,  du  5  sept.)  Elisabeth,  f.  de  Léonard 
Chouet,  conseiller,  et  de  Michée  Lefort,  fil  fév. 
1749. 

1 .    François,  n.  18  juil.  1695,  f  16  mars  1696. 

2  .   Jean-Louis,  n.  7  août  1696,  f  2  janv.  1697. 

3.  Jacques-François,  n.  3  fév.  1699,  f  5  mars  1724. 

4.  Françoise,  n.  8  déc.  1700,  f  9  mars  1750,  fem. 
15  juin  1727  (cont.  Bordier,  du  22  mai  1749)  de 
Sp.  Jacques-Théodore  Le  Clerc,  pasteur  et  pro- 
fesseur de  langues  orientales. 

5 .   Pierre,  qui  suit. 


1 


186  FATIO 

6.   Jean- Jacques,  n.  27  déc.  1706,  f  10  mars  1707. 
VIL  Pierre  Fatio,  n.  4  oct,  1704,  f  29  nov.  1774.  Lieu- 
tenant au  régiment  suisse  de  Benzenval  au  service   i 
de  France  en  1732,  ensuite  au  service  de  S.  M.  ;| 
le  roi  de  Sardaigne,  où  il  arriva  en  1774  au  grade  | 
de  général  d'infanterie  ;  il  était  colonel  d'un  régi- 
ment suisse  qui  portait  son  nom.  Ep.  18  mars 
1732  (cont.  du  14,  Choisy,  not.)  Marianne,  f.  de 
Philippe  Rubati  et  de  Marguerite  Favre  de  Chà- 1 
teauvieux. 

1.  Philippe,  n.  16,  f  25  nov.  1732. 

2.  Jean-Louis,  n.  10  mai  1734,  f  11  sept.  1737. 

3 .  Jean-Baptiste-François,  qui  suit. 

4.  Pierre,  n.  26  mai  1740,  lieutenant-colonel  au  ser- 
vice sarde,  chevalier  des  SS  Maurice  et  Lazare, 
f  s.  a.  1793.  Il  avait  abjuré  le  protestantisme. 

5.  Marguerite,  n.  20  déc.  1749,  f  23  mai  1754. 
VIII.  Jean -Baptiste-François  Fatio,   n.    13    oct.   1736, 

capitaine  major  en  Sardaigne,  du  CC  1770,  con- 
seiller 1783,  syndic  1785,  89,  fusillé  par  le  parti 
révolutionnaire  le  2  août  1794.  Ep.  29  oct.  1770 
(cont.  du  27,  Dunant,  not.)  Renée-Julie,  f.  d'Isaac- 
Georges  de  Pellissari  et  d'Andrienne  de  Portes, 
f  10  nov.  1775. 

1 .  Andrienne-Perrette-Marie-Anne,  soit  Marianne, 
n.  13  janv.  1772,  f  22  fév.  1825,  fem.  15  janv. 
1792  de  Jacques- André  Pasteur. 

2.  Anne  -  Ficfoire-Isaline-  Jeanne,  n.  29  mars  1774, 


i 


FATIO  187 

f  12  janv.  1846,  fem.  16  oct.  1805  de  Jean-Pierre 
Schmidtmeyer. 
3 .   Antoine-Guillaume-Henri,  qui  suit. 

IX.  No.  Antoine- Guillaume-Henri  Fatio,  n.  16  oct.  1775, 

D.  C.  R.  dès  1814,  conseiller  d'Etat  1817, 
-  syndic  1830,  32,  34,  36, 38, 40;  député  aux  Diètes 
helvétiques  ordinaires  de  1817,  18,  19,  20,  21, 
22,  23,  24,  25,  27,  29,  31  et  36  et  aux  Diètes 
extraordinaires  de  1830,  32  (bis)  et  36,  f  21  nov. 
1840.  Ep.  18  mai  1805  Anne-Perrette,  f.  de  Marc- 
Louis  Rigaud  et  de  Marie-Anne  Martin. 

1 .  Jacques-Gustave,  qui  suit. 

2 .  Louise- Victoire-Marie,  n.  3  août  1808,  f  28  fév. 
1874,  fem.  1°  27  sept.  1827  de  Pierre-André- 
Georges -Pyrame  Maurice,  professeur.  2°  24  mai 
1833  d'Arthur- Auguste  de  la  Rive,  professeur. 

X.  Jacques-Gustave  Fatio,  n.  10  sept,  1806,  f  1er  mars 

1871,  D.  C.  R„  auditeur  1834,  D.  C.  C.  1842  ; 
ép.  27  mai  1833  Suzanne-Frmçoise,  f.  de  Jacob 
Beaumont  et  de  Caroline  Lullin. 

1 .  Louisa-Suzanne- Adèle,  n.  6  août  1834,  f  7  nov. 
1853. 

2 .  Guillaume- Edouard,  qui  suit. 

3 .  Paul-Victor,  qui  suivra. 

4 .  Edmond-Louis,  n.  20  av.  1842,  f  16  av.  1846. 

XI.  Guillaume- Edouard  Fatio,  n.  22  oct.  1836,  banquier, 

ép.  22  oct.  1862  Emilie-Eugénie,  f.  d'Henri- 
François  Barbey  et  d'Hélène  Iselin. 


188  FATIO 

1 .  Gustave  Henri,  n.  30  août  1863,  architecte,  ép. 
4  mai  1894  Andricnne-Renée,  f.  d'Alexis  Lombard 
et  de  Marie  Trembley. 

2 .  Guillaume,  qui  suit. 

3.  Hélène,  n.  21  av.  1867,  fem.  28  sept.  1887 
d'Henri  de  Morsier. 

4.  Edmond,  n.  10  janv.  1871,  ingénieur,  capitaine 
du  génie;  ép.   4  août  1898  Thérèse-Emilie,  f. 
d'Henri- Edouard  Naville  et  d'Isabelle-Marguerite  \ 
de  Pourtalès. 

4.  Paul-Albert,  n.  19  oct.  1874,  ép.  Emilie  Wenner. 
XII.  Guillaume  Fatio,  n.  11  sept.  1865,  banquier,  ép. 
20  av.  1892  Marguerite-Hélène-Emilie,  f.  d'Al- 
phonse Pictet  et  de  Renée  Girod. 

1.  Robert,  n.  16  janv.  1893. 

2.  Renée-Eléonore,  n.  23  nov.  1894. 

3.  Maurice,  n.  18  mars  1897.  •  ] 

4.  Madeleine- Adèle,  n.  3  mars  1899. 

5 .  André,  n.  25  janv.  1903. 


XL  Paul- Victor  Fatio,  n.  26  nov.  1838,  +  19  mars  1906.  i 
Dr  en  philosophie,  auteur  d'ouvrages  qui  l'ont  ; 
placé  au  premier  rang  parmi  les  naturalistes  it 
suisses  et  dont  les  plus  importants  sont  La  Faune  | 
des  vertébrés  de  la  Suisse  et  le  Catalogue  des  | 
oiseaux  de  la  Suisse;  membre  actif  ou  correspon-  i 
dant  de  plusieurs  sociétés  scientifiques,  nationales  : 
ou  étrangères  ;  a  représenté  la  Suisse  dans  plu-  ; 


FATIO  189 

sieurs  congrès  internationaux  ornithologiques  et 
phylloxériques  ;  commandeur  des  ordres  du  Christ 
(Portugal),  d'Isabelle  la  Catholique  (Espagne),  de 
Saint-Sava  (Serbie),  chevalier  de  la  Légion  d'hon- 
neur, de  la  Couronne  de  fer  (Autriche),  de  la  Cou- 
ronne d'Italie,  de  la  Couronne  de  Prusse  fflme  classe, 
de  Saint-Stanislas  (Russie);  officier  d'Académie. 
Ep.  15  juin  1865  Anne- Germaine,  f.  d'Alphonse 
Turrettini  et  de  Charlotte-Marie-Anne  Rigaud, 
f  19oct.  1907. 

1 .  ifewée-Sophie,  n.  14  déc.  1866,  fem.  30  mai  1890 
d'Emile  Odier. 

2 .  imse-Marguerite,  n.  14  déc.  1866,  fem.  3  sept. 
1888  d'Edmond  Boissier. 

3 .  iJocfoZ-Caroiine,n.  2  janv.  1874,  fem.  18  av.  1894 
de  Charles  Sarasin. 


VI.  Bénédict  Fatio  (f.  de  François  et  de  Marie  Franconis), 
n.  11  juil.  1672,  f  1713,  capitaine  au  service  de 
France,  propriétaire  à  Satigny.  Ep.  30  mars  1697 
(contrat  J.  De  Harsu,  du  20)  Andrienne-Margue- 
rite,  f.  de  Jean-Louis  Fabri  et  de  Marguerite 
Stoppa. 

1.  Françoise-Marianne,  n.  30  déc.  1699,fàNyon 
25  août  1770  s  a. 

2  .  François,  n.  5  juillet  1701,  du  CC  1738,  capitaine 
lieutenant  dans  le  régiment  de  la  Cour  aux  Chan- 
tres en  France,  puis  capitaine  dans  la  garnison 


190  FATIO  \ 

de  Genève  1756.  Ep.  8  août  1745  (contrat  Vignier,  \ 
du  2)  Louise,  f.  de  Gédéon  Ageron,  de  Saint-  \ 
Antoine  en  Dauphiné  et  de  Louise  Eynard;  s.  e.      \ 

3.  Jacques-François,  17  sept.  1702,  f  24  juin  1703.  ] 

4.  Jeanne,  n.  27  sept.  1703,  vivait  encore  en  1744.  i 

5 .  Jean-Antoine,  qui  suit.  .1 
VIL  Jean-Antoine  Fatio,n.  16  déc.  1710,  f  25  juin  1786, 

officier  au  service  de  France,  habitant  Colovrex. 

Ep.  30  déc.  1737  Françoise-Renée,  f.  de  Jean-  ; 

François  Panchaud,  de  Lausanne,  f  22  fév.  1801. 
1.  François,  qui  suit. 
2  et  3.  Deux  fils  f  b.  a. 

4.  Jean-François,  qui  suivra. 

5.  Aimée-An  toinette-Renée,  née  à  Colovrex  9  fév, 
1748,  f  août  1824,  fem.  1°  d'Alexandre  Faure,  ■ 
(contrat  J.-L.  Choisy,  du   15  mai  1772);  2°  de 
Jean-Martin  Cloquemin. 

6 .  Louise-Marianne-Françoise,  n.  à  Colovrex  26  fév. 
1752,  fem.  6  juil.  1771  de  Jean-Michel  Lapierre. 

VIII.  François  Fatio,  n.  12  déc.  1739,  f  à  Lyon  16  juin  ) 
1816,  horloger;  ép.  25  août  1766  Henriette  Jou 
bert,  f.  de  Pierre,  de  Châteaudouble  en  Dauphiné  ' 
hab.  et  de  Madeleine  Serve. 

1 .  Jean- Antoine-René,  né  12  fév.,  f  8  sept.  1767.       .; 

2.  Jacques-Pierre-Etienne-Philippe,  n.  23  mars  1768,  | 
f  21  août  1772. 

3.  Louise-Susanne,  n.  24  sept.,  f  14  déc.  1769.  ■ 

4.  Jean-François,  qui  suit. 


FATIO  191 

5 .  Pierre,  n.  le  4  av.  1775. 

6.  Louise-Antoinette-Suzanne,  n.  5  déc.  1776. 

7.  David,  n.  14  mai  1780,  f  à  Chancy  18  oct.  1788. 

8 .  Louise- Alexandrine,  n.  3 1  août  1783 ,  f  5  août  1788. 
IX.  Jean-François  Fatio,  n.  19  août  1773,  sous-lieute- 
nant d'artillerie  dans  la  garde  soldée,  f  13  août 
1826  ;ép.  23  sept.  1820  Jeanne-Pilippine-Jaque- 
line,  f.  de  Georges-Philippe  Dietz,  de  Schirstein 
(Nassau),  et  de  Jaqueline  Frey,  f  27  nov.  1845. 

1.  Louise-Henriette- Jaqueline,  n.    22  janv.    1821, 
f  s.  a.  à  Plainpalais  24  août  1885. 


VIII.  Jean-François  Fatio  (f.  de  Jean- Antoine  et  de  Renée 
Panchaud),  n.  8  oct.  1744,  capitaine  dans  la  gar- 
nison, f  29  janv.  1789  d'un  coup  de  feu  reçu  à  la 
tête  dans  la  prise  d'armes  du  27.  Les  conseils 
firent  en  cette  considération  à  sa  veuve  et  à  ses 
enfants  un  don  de  8750  livres.  Ep,  14  fév.  1770 
(cont.  Chenaud,  du  9  janv.)  #ara-Georgette,  f.  de 
Nicolas  Porte,  natif,  et  de  Jeanne-Marguerite 
Périsse. 

1 .  François,  n.  19  fév.  1773 ,  officier  au  service  sarde, 
tué  en  Piémont  en  1795. 

2 .  Jean- Antoine,  qui  suit. 

IX.  Jean-Antoine  Fatio,  n.  17  av.  1778,  fixé  à  ïrieste. 
Ep.  10  mars  1799  (cont.  Choisy,  du  9)  Charlotte- 
Elisabeth:Françoise,  f.  de  David  Mégevand  et  de 
Pernette-Suzanne  Bellamy. 


192  FATIO 

1.  Suzanne  Pernette,  n.  29  mars  1800,  f.  15  mars 
1821  de  François-Théodore  Letourneur. 

2 .  £ara-Françoise,  n.  1 1  av.  1802,  f  à  Trieste  15  fév. 
1859,  fem.  17  déc.  1823  de  Jacob  Bideleux. 


.3 


IV.  Jean  Fatio  (fils  de  Jean  et  de  Madeleine  de  Nigris), 
né  à  Chia vernie  23  août  1591,  négociant,  quitta 
sa  ville  natale  pour  fuir  les  persécutions  exercées 
par  les  Espagnols  contre  les  protestants,  se  retira 
d'abord  à  Zurich,  d'où  il  alla  s'établir  à  Vienne  en 
Autriche,  puis  vers  1640  à  Bâle,  où  il  fut  reçu 
bourgeois  et  f  18  fév.  1659.  Ep.  31  oct.  1614, 
Elisabeth,  f.  de  Jean -Antoine  Bardelle  deTerracini, 
f  à  Vienne  janv.  1640,  2°  1662,  Barbara  Engel- 
hardt  f  1660.  Il  eut  de  la  première  :  j 

1 .  Jean- Antoine,  qui  suit.  : 

2.  Madeleine,  n.  à  Chavenne  27  juin  1618,  fem.  12 
janv.  1637,  de  Pierre  Romelin,  de  Vienne. 

3 .  Jean- Jacques,  n.  à  Zurich,  4  janv.  1622,  f  18  sept. 
1639,  à  Bâle.  \ 

4.  Jean- Baptiste,  suivra. 

5.  François,  n.  8  août  16  27,  à  Vienne,!  18déc.  1628. 

6.  François,  n.  à  Vienne,  29  nov.  1629,  ép.  1°  21  janv. 
1661,  Anne-Marie,  f.  de  Christophe  Iselin  et  de 
Marguerite  Hummel,  f  20  mars  1672  ;  2°  26  janv.  ; 
1674,  Jacobea,  f.  de  Jacob  Battier  et  d'Anne- 
Marie  Miville,  f  28  mai  1705.  Il  eut  de  la  pre- 
mière Jean,  f  s.  a. 


FATIO  193 

7 .  Christophe,  n.  à  Vienne  8  fév.  1 633  ;  ép.  1°  22  août 
1659,  Maria,  f.  d'Emmanuel  Schœnauer  et  de 
Gertrude  Herwagen,  f  28  avril  1665  ;  2°  1676, 
Marie  Wassermann.  Il  eut  de  la  première  Jean- 
Emmanuel,  f  s.  p.  D'après  Leu,  Christophe  aurait 
laissé  un  autre  fils  nommé  aussi  Christophe,  f  1741 
et  père  lui-même  de  Jean-Rodolphe,  maître  de 

I  philosophie  en  1739,  assesseur  au  Tribunal  de 

Bàlel751. 

8 .  Elisabeth,  n.  à  Vienne,  1 1  mai  1634,  f  3  sept.  1 635. 

9 .  Daniel,  n.  à  Vienne  4  déc.  1635,  ép.  Judith  Mayer. 
V.  Jean- Antoine  Fatio,  n.  à  Chiavenne,  3  juil.  1616,  f 

Mannheim  23  mai  1674;  ép.  à  Bâle  15  nov.  1644, 
Christine-Henriette  Pétri,  f  3  déc.  1655. 
[         1 .   Marie-Elisabeth,  n.  à  Bâle  29  juin  1 645. 

2.  Marie-Barbe,  n.  à  Bâle  14  juil.  1646. 

3.  Marie-Catherine,  n.  à  Bâle  21  nov.  1647,  f  25 
mars  1650. 

4 .  Jean,  n.  à  Bâle  10  juin  1649,  Dr-méd.,  décapité  à 
Bâle  pour  sédition,  28  sept.  1691;  ép.  10  fév. 
1678  Marguerite  Schœnauer.  Trois  fils,  f  b.  a. 


V,  No.  Jean-Baptiste  Fatio  (f.  de  Jean  et  d'Elisabeth 
Bardelle),  n.  à  Vienne  6  mars  1625  ;  acheta  vers 
1670  la  seigneurie  de  Duillier  au  pays  de  Vaud; 
reçu  B.  G.  avec  ses  fils  19  fév.  1678  ;  en  1682,  il 
prêta  20,000  livres  à  Jean-Baptiste  de  Tavernier, 
Seigneur  et  baron  d'Aubonne  qui,  l'an  précédent, 

18 


1 

i 

194  FATIO 

avait  affranchi  de  leur  cens  annuel  les  biens  que  le 
dit  Fatio  possédait  à  Burtigny  et  qui  relevaient  de 
son  fief  ;  f  à  Genève  27  nov.  1708.  Ep.  Catherine  ■ 
f.  de  Gaspard  Barbauld,  Sgr  de  Florimont,  Grand-  ■ 
Villars  et  Thiancourt. 

1 .  Elisabeth-Madeleine,  n.  1652,  au  comté  de  Mont- 
béliard,  fem.  1674  de  Ferdinand  Rolaz,  Sgr  de 
Mézery. 

2.  Sibylle-Catherine,  n.  1655,  f  à  Genève,  30  sept. 
1753,  fem.  29  av.  1670  de  Sp.  Bénédict  Calan-< 
drini,  pasteur,  ensuite  professeur.  Le  contrat  de 
mariage  (De  Harsu,  not.)  ne  fut  passé  que  le  11 
janv.  1683. 

3.  Jean-Christophe,  n.  à  Belfort   1659,  ingénieur, 
habile  astronome,  membre  de  la  Société  royale  de  ■ 
Londres,  du  CC  en  1688,  rendit  de  grands  ser-  \ 
vices  pour  les  fortifications,  ce  qui  lui  valut  de  "S 
magnifiques  présents  en  vaisselle;  il  est  l'auteur 
d'une  carte  du  lac  et  des  pays  environnants  et  de 
bonnes  remarques  sur  l'histoire  naturelle  des  envi- 
rons du  lac;  f  18  oct,  1620.  Ep.  14  oct.  1708, 
Catherine,  f.  de  Jean  Gassaud,  de  Forcalquier  et  \ 
d'Anne  Seignoret  ;  6  janv.  1752.  I 

4.  Alexandrine,  n.  à  Belfort,  20  janv.  1659,  f  à  la  S 
Taconnerie,  14  oct.  1762,  âgée  de  103  ans  8  mois  | 
6jours  ;  fem.  1690  de  No.  Pierre  Lullin,  conseiller  * 
et  ancien  syndic. 

5  :  Anne,  n.  à  Bâle  1 660,  fem.  24  janv.  1683  de  Marc 


Jl 


r 


FATIO  195 

Dupuis,  Dr  en  droit,  auditeur  et  sautier,  plus  tard 
membre  du  Sénat  de  Savoie,  juge  mage  de  Ternier 
et  Gaillard  (1695). 

6.  Marie,  n.  à  Belfort  1662,  fem.  1684,  de  Laurent 
Quizard,  Sgr  du  Rosey. 

7.  Nicolas,  n.  à  Bâle,  16  fév.  1664,  f  1753,  grand 
mathématicien,  de  la  Société  royale  de  Londres  en 
1688. 

8.  Jean-Baptiste,  n.  à  Bàle  1665. 

9  •   Juliare,  n.  1670,  fem.  d'Augustin-Gabriel  Roguin. 

10 .  Marianne,  n,  à  Duillier  1676,  fem.  de  Jean-Fran- 
çois Varnery  d'Yverdon. 

11.  François,  qui  suit. 

12.  Jean-Jacques  eut  une  fille,  n.  à  Duillier,  fem.  à 
Genève  4  janv.  1708  de  Jean,  f.  de  François 
Déléamont,  de  Gy  près  Jussy. 

13  •   Jacques  ;  14°  André  ;  15°  Emile,  f  tous  b.  a. 

VI.  No.  François  Fatio,  Sgr  de  Duillier,  n.  à  Bâle,  9  juin 

1677,  capitaine  au  régiment  de  Loche  ;  ép.  Anne- 
Louise  Bondeli. 

1 .  Barbe-Zomse,  n.  16  août  1708,  f  8  juin  1730. 

2 .  André-Emmanuel,  qui  suit. 

VII.  André-Emmanuel  Fatio,  Sgr  de  Duillier,  n.  1709,  f 

à  Genève  9  déc.  1731  ;  ép.  1730,  Elisabeth,  f.  de 
No.  et  Sp.  Jean-Louis  Calandrini  et  de  Michée 
Dupan  ;  f  26  mars  1738.  Il  en  eut: 

Françoise-Michée,  dame  de  Duillier,  n.  26  marc 
1732,  f  18  mai  1764  ;  fem.  1°  à  14  ans  de  No. 


f, 

j 


196  FAZY 

Paul- Barthélémy  de  Blonay  avec  qui  elle  vivait 
en  1749,  mais  dont  elle  fut  divorcée.  2°  de  Jac- 
ques-Charles Bazin  de  Liméville,  de  la  Haye. 


FAZY 


Dans  les  premiers  actes  passés  à  Genève  par  les  mem- 
bres de  cette  famille  le  nom  est  écrit  Fagi,  Fagis,  Fagit, 
Fagier,  Phagy ,  Fargï  et  plus  tard  Pharzy  et  Fasi,  mais  la 
signature  même  est  toujours  conforme  à  l'orthographe 
actuelle  qui  se  retrouve  dans  toutes  les  branches. 

Ce  nom  est  un  diminutif  génitif  de  Bonifacius.  Une  tra- 
dition conservée  chez  lesFazy  leur  donne  une  origine  com- 
mune avec  les  Fatio  dont  le  nom  est  comme  on  l'a  vu  un 
diminutif  de  l'italien  Bonifazio  et  qui  àBâle  au  XVIIe  siècle 
étaient  presque  toujours  appelés  Fazy.  Les  armes  des  deux 
familles  présentent  en  outre  de  grandes  analogies. 

La  famille  Fazy  était  possessionnée  de  très  ancienne 
date  sur  les  deux  versants  des  Alpes  Cottiennes  où  elle  a 
donné  son  nom  à  diverses  localités  :  la  Rua  de  Fazy  près 
de  Ponte-Chanel,  sur  le  versant  italien  dans  l'ancien  mar- 
quisat de  Saluées,  le  hameau  des  Fazis  dans  la  vallée  de 
Freissonnières,  le  Plan  de  Fazy  au  confluent  du  Guil  et  de 
la  Durance,  la  Rua  de  Fazy  près  de  Saint-Véran  dans  la 
vallée  de  Queyras  où  la  famille  avait  fondé  une  chapelle 
qu'elle  a  entretenue  jusqu'au  siècle  dernier. 

LesFazy  figurent  parmi  les  nobles  du  Briançonnais  dans 


FAzr  197 

;  l'inventaire  des  archives  de  la  Chambre  des  comptes  de 
\  Grenoble.  Une  branche  restée  catholique  possède  encore 
une  partie  des  anciennes  terres  de  la  famille.  Celle  établie , 
à  Genève  après  la  révocation  de  l'Edit  de  Nantes  venait 
de  Saint-  Véran  dans  la  vallée  de  Queyras  (Hautes- Alpes). 
Avec  les  Vasserot,  originaires  aussi  du  Briançonnais,  elle 
introduisit  à  Genève  l'industrie  des  toiles  peintes,  dites 
,  indiennes,  qui  y  prit  bien  vite  un  développement  considéra- 
ble et  fut  introduite  de  là  en  Alsace  où  elle  est  encore  pros- 
père alors  qu'elle  a  complètement  disparu  de  notre  canton 
depuis  le  commencement  du  XIX  siècle. 

Armes  :  d'argent  à  une  tige  d'œillet  au  naturel  issant 
de  trois  copeaux  de  sinople,  accostée  de  deux  gerbes  de 
gueule  liées  d'or,  au  chef  d'azur  chargé  d'un  soleil  d'or 
(Galiffe,  Navillë).  L'œillet,  qui  n'est  pas  très  fréquent  en  hé- 
raldique se  retrouve  disposé  de  même  dans  le  blason  des 
Fatio.  D'après  Naville  le  premier  Fazy  qui  vint  à  Genève 
se  servait  d'un  cachet  aux  armes  Vasserot  :  d'azur  au 
[  dauphin  d'or,  qui  figure  encore  au  testament  de  Jean- 
Salomon  Fazy  en  1780  ;  une  autre  branche  en  employait 
un  aux  armes  desFavre  du  Lac:  d'azur  au  chevron  d'argent 
accompagné,  en  chef  de  deux  étoiles,  en  pointe  d'un  crois- 
sant de  même  (Galiffe). 

Les  recherches  très  consciencieuses  faites  récemment 
par  M.  Georges  Fazy  ont  permis  de  reculer  de  plusieurs 
degrés  le  point  de  départ  de  la  généalogie,  et  fourni  quel- 
ques renseignements  sur  les  générations  antérieures. 
1 340 ,   Fazius  (Boniface)  Fazii  figure  parmi  les  signataires 


198  FAZY 

d'une  supplique  des  habitants  du  Queyras  au  con- 
seil delphinal.  (Archives  de  Grenoble). 
1429,   Damian  Fazy  est  mentionné  dans  une  liste  des  habi- 
tants de  Saint- Véran  (idL). 
Thomas  Fazy  en  1443  et  Antoine  en  1448  sont 
portés  sur  des  listes  semblables  (id.). 

I.  Honorable   Georges  Fazy,    figure  comme  syndic  de  3 

la  communauté  de  Saint- Véran  dans  les  actes  de 
1541.  Il  est  indiqué  comme  étant  de  la  Chalp 
Ronde  de  Saint- Véran,  localité  où  se  trouvent  la 
Rua  de  Fazy  et  la  chapelle  de  Saint-Georges  j 
apppartenant  aux  Fazy.  D  fut  père  de  : 

1 .  Damien,  auteur  d'une  branche  établie  aux  Foranes 
de  Molines,  éteinte  en  1800. 

2 .  Abraham,  qui  suit. 

3.  Mathieu-François,  auteur  de  la  branche  des 
Foranes  de  Saint- Véran,  éteinte  à  la  fin  du  XVIIIe 
siècle. 

II.  Abraham  Fazy,  inscrit  au  cadastre  de  Molines  en 

1552;  son  nom  est  gravé  avec  la  date  de  1606 
sur  un  rocher  servant  de  limites  entre  les  commu- 
nes de  Saint- Véran  et  de  Molines,  f  1606  ;  ép.   \ 
Marie  Fazy,  dont  il  eut: 

III .  Mathieu-François  Fazy,  inscrit  au  cadastre  de  Saint-  *: 

Véran  comme  mort  en  1606,  père  de  :  j 

IV.  Fazi  Fazy  cité  dans  son  répertoire  du  cadastre  de  ; 

Molines,  aux  années  1610, 1611, 1612  et  suivantes  • 
et  dans  un  mémoire  indicatif  des  limites  commu- 


pazt  199 

nales.  II  était  domicilié  à  la  Chalp  de  Saint-Véran 
où  il  possédait  trois  maisons  ainsi  que  la  forêt  de 
Rochelongae  appartenant  de  temps  immémorial  à 
la  famille.  Il  fut  consul  de  Saint-Véran  et  père  de  : 

1 .  Abraham  qui,  d'après  la  tradition  aurait  émigré  à 
la  Révocation  del'Edit  de  Nantes.  Son  fils  Damien 
est  en  tous  cas  mort  à  Genève  28  juil.  1688,  noyé 
dans  le  Rhône.  Un  autre  fils,  Samuel,  marié  à 
Isabeau  Yasserot,  resta  dans  le  pays  et  fut  l'ancê- 
tre d'une  branche  éteinte  en  1737. 

2.  Mathieu,  propriétaire  à  la  Chalp  Saint- Agathe, 
rédigea  le  grand  livre  du  cadastre  de  Saint-Véran 
vers  1650;  f  1661.  Il  eut  de  Susanne  Gaudissard: 
a)  Pierre,  ép.  Marie  Labory,  dont  naquit  Daniel 
«  Fassy  »  f  à  Genève  30  nov.  1687.  6)  Fazi  Fazy, 
négociant  à  Gap,  ép.  suivant  contrat  du  8  mars 
1691,  Isabeau,  f.  de  Daniel  Lesbros  ;  dont  il  eut: 
Mathieu  «  Fagis  »,  f  à  Genève  21  juin,  1708  marié 
à  Jeanne  Coste  et  un  fils  auteur  de  la  branche  de 
Gap,  existant  encore  en  1766.  c)  Jean,  négociant, 
à  Montpellier  et  Garcassone,  f  1703,  auteur  d'une 
branche  existant  encore  dans  le  Briançonnais. 

3.  Damien,  qui  suit. 

Damien  Fazy,  consul  de  Saint-Véran,  inscrit  au  cadas- 
tre de  cette  ville  en  1653,  f  vers  1666. 

1 .  Fazi  Fazy,  consul  de  Saint-Véran,  f  avant  1666, 
émigra  à  la  Révocation  de  l'Edit  de  Nantes,  à  Pont- 
et-Chanel, auteur  de  deux  branches  qui  s'établi- 


'200  FAZY 

rent  l'une  à  Alais  où  elle  fonda  une  fabrique  d'in- 
diennes et  à  Nîmes,  l'autre  à  Saint-Florent  près 
Saint-Àmbroise. 

2.  Baul,  f  avant  1679 

3.  Garcin,  n.  vers   1653,  ép.  Judith,  f.  d'Antoine 
Vasserot,  dont  il  eut  :  a)  Jean,  resté  à  la  Chalp   j 
St- Agathe,  souche  d'une  branche  éteinte  en  1789  ;   \ 
b)  Marie,  n.  vers  1671,  f  en  couches,  à  Genève  28 
sept.  1702,  fera.   15  déc.  1700,  d'André,  f.  de  3 
Jacques-Michel.  11  fonda  aux  Eaux- Vives  avec 
Antoine  Fazy,  son  cousin,  une  fabrique  d'indiennes 
qui  passa  ensuite  dans  la  famille  Petit. 

4.  Daniel,  qui  suit. 
VI.  Daniel  Fazy,  n.  vers  1638,  f  avant  1702.  Il  quitta  sa 

patrie  à  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes,  après  „ 
avoir  erré  plusieurs  jours  autour  de  son  habita-  1 
tion  dans  laquelle  il  n'osait  plus  rentrer.  Ep. 
Marguerite,  f.  d'Antoine  Vasserot,  de  Queyras,  ; 
f  à  Lausanne  avant  1702.  Elle  avait  été  arrêtée  1 
pendant  l'émigration  qui  précéda  la  révocation  de  ] 
l'Edit  de  Nantes  (Archives  de  Grenoble  w°  2150).   -1 

1 .  Jean,  resté  dans  le  Briançonnais,ép.  26  juin  1696, 
Colomba  Brune  t. 

2.  Antoine,  qui  suit. 

VIL  Antoine  Fazy,  n.  vers  1681,  établi  à  Genève  à  la  fin    ; 
de  1701,  reçu  habitant  13  fév.  1702  et  bourgeois 
de  Neuchâtel  17  mars  1710,  f  aux  Pàquis  23  av. 
1731.  Les  biens  de  sa  famille  situés  en  France    . 


r*^-  ^  *  ■  - 


fazy  201 

furent  confisqués,  et  dit-on,  vendus  ou  donnés  à  la 
famille  Polignac.  D'abord  associé  de  son  oncle 
Vasserot  pour  l'exploitation  de  la  fabrique  d'in- 
diennes que  celui-ci  avait  créée  aux  Eaux- Vives, 
il  en  fonda  lui-même  une  seconde  (  1 706)  qu'il  trans- 
féra aux  Pâquis  acquis  dans  ce  but.  Ep.  1°  à 
Cologny,  6  mars  1702,  Priscille,  f.  de  Paul  Du 
Pouy,de  Puch-en-Contand,  Guyenne  (contrat  9  fév. 
1702,  Joly,  not.)  f  18  mai  1704,  âgée  de  26  ans  ; 
2°  27  janv.  1705,  Susanne,  f.  de  Jean  Bou- 
verot,  B.  G.  et  de  Perside  Ballet  (contrat  17  janv. 
1705,  Joly,  not.),  f  en  couches  aux  Pâquis  16  juil. 
1718;  3°  11  juin  1719,  Clermonde,f.  de  Daniel 
Rousseau  et  de  Susanne  Cartier,  tante  de  Jean- 
Jacques  (contrat  3  juin  1719,  Marc  Fornet,  not.), 
f  1747. 

Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Louise-Marie,  b.  28  janv.  1703,  f  17  sept.  1704. 

2.  Jean,  b.  13  av.  1704,  fs.  p. 

Et  de  la  seconde  : 

3.  Elisabeth,  b.  7  oct.  1705,  f  12  déc.  1726,  fem. 
25  mars  1725,  d'André,  f.  de  No.  Dominique  Cos- 
tantini,  B.  G. 

4.  Jean,  qui  suit. 

5 .  Jean-Salomon,  qui  suivra. 

6.  Jeanne-Françoise,  n.  13  oct.  1711,  fem.  8  août 
1728,  de  David,  f.  de  Barthélémy  Michel  ou 
Micheli,  de  Briançon,  divorcée  12  août  1738,  f  à 


202  FAZY 

Avignon  22  août  1781. 
7.  Jean-Pierre,  n.  21  juil.  1716,  f  à  Ponte-Ercole 
(Italie)  avant  1744. 
VIII.  Jean  Fazy,  dit  l'aîné,  n.  24  av.  1708,  alla  étudier 
en  Hollande  la  fabrication  des  indiennes  et  acquit 
à  son  retour,  8  sept.  1728  et  24  janv.  1729,  les 
Bergues,  où  il  établit  une  nouvelle  fabrique  avec 
son  oncle  Jean-Salomon  ;  f  aux  Bergues,  29  mai 
1744.  Ep.  15  mai  1729,  Jeanne-Marie,  f.  de  Jean 
Morel,  d'Arvieux-en-Queyrasetde  Susanne  Jaquin, 
f  22  av.  1754. 

1.  Jean-Antoine,  n.  13  fév.,  f  22  fév.  1730. 

2.  Philippe,  n.  25  fév.  1732,  f  à  Paris,  fév.  1761;  à 
sa  mort  les  Bergues  furent  acquis  par  transaction 
par  son  oncle  Jean-Salomon. 


VIII.  Jean-Salomon  Fazy  (f.  d'Antoine  et  de  Susanne  Bon-  \ 
verot),  n.  15  sept.  1709,  f  mars  1782,  ayant  testé  * 
21  juil.  1780  (Et.  Fornet,  not.).  Il  fut  reçu  B.  G.  i 
avec  ses  deux  fils  aînés,  14  janv.  1735,  pour  3500  < 
florins,  10  écus  à  la  Bibliothèque,  assortiments  à 
l'arsenal  ;  il  dirigea  simultanément  les  fabriques  des  \ 
Pâquis  et  des  Bergues.  Ep.  1 1  mai  1732,  Marie,  f.  \ 
de  No.  Louis  Trembley  et  de  Marie-Madeleine 
Sales. 

1 .  Jean-Louis,  qui  suit. 

2 .  Jean,  qui  suivra. 

3.  Louis- Charles,  qui  suivra.  i 

i 


FAZY  203 

I 

4.  Jean-Salomon,  qui  suivra. 

5.  Susanne,  n.  15  août  1747,  f  1784,  fem.  15  août 
1772,  de  Jean  de  la  Morte,  de  Die,  B.  G.,  f.  de 
François,  veuf  de  Louise  Pissard. 

6 .  Marc-Conrad,  qui  suivra. 

EL  Jean-Louis  Fazy,  dit  Fazy  des  Bergues,  n.  16  av. 
1732,  reçu  B.  6.  avee  son  père  et  son  frère  Jean 
en  1735.  Il  avait  passé  une  partie  de  sa  vie  en 
Hollande.  On  lui  accorda  une  mention  honorable 
dans  la  séance  du  Conseil  d'Etat  du  6  janv.  1789 
«  pour  le  zèle  extraordinaire  qu'il  avait  déployé 
dans  l'incendie  de  la  maison  Galline,  dont  on  n'était 
venu  à  bout,  à  cause  du  gel,  qu'en  remplissant  les 
pompes  d'eau  chaude,  apportée  avec  profusion  des 
quartiers  même  éloignés  du  sinistre.  »  Il  fut  avan- 
tagé dans  le  testament  de  son  père  «  à  cause  de  sa 
générosité  et  de  sa  bienfaisance  envers  diverses 
personnes  de  sa  famille.  »  Il  acquit  en  1770  le 
reste  de  l'ancienne  propriété  de  Jean  Clébergue. 
Ce  fut  l'époque  de  la  plus  grande  prospérité  de  la 
fabrique  des  Bergues  qui  employait  12  à  1300 
ouvriers.  Il  paraît  que  le  parti  aristocratique,  qui 
était  alors  aux  affaires,  aurait  voulu  faire  entrer 
Jean-Louis  Fazy  au  CC,  à  cause  de  l'influence  que 
lui  donnaient  tout  naturellement  dans  le  quartier  de 
Saint-Gervais  ses  importantes  fabriques  et  le  grand 
nombre  d'ouvriers  qui  y  étaient  employés,  mais  qu'il 
refusa  cet  honneur,  auquel  il  préférait  sa  complète 


1 


î 

204  FAZY  | 

indépendance,  f  à  Russin,  25  août  1803.  Ep.  1er 
juil.  1764,  Marie  Antoinette,  f.  de  Jean-Samuel 
Joannin,  de  Chàtillon-en-Dauphiné,  et  de  Claire 
Serre. 

1 .  Jean-Samuel,  qui  suit. 

2.  Jeanne-Susanne-Claire,  n.  26  oct.  1767,  f  5  fév. 
1808  ;  fem.  de  Jean- Jacob,  f.  de  Jacob  Chevrier  et 
de  Catherine  Àlric. 

3 .  Louise-Françoise,  n.  25  juin  1768,  f  24 août  1800, 
fem.  de  Pierre-Charles  Serra. 

4.  Louise-Charlotte,  n.  17  sept.  1770,f  24  n.  1856, 
fem.  19  déc.  1790,  d'Etienne,  f.  de  Jean-Etienne 
Roux. 

5.  Jeanne-Elisabeth,  n.  29janv.  1775,  f  1859,  fem. 
10  nov.  1793,  de  Frédéric-Samuel,  f.  de  Jacques-  1 
Laurent  Audéoud  et  de  Renée-Françoise  Coulin.    ; 

6.  Jeanne-Claire,  n.  6  avr.  1779,  f  29  août  1849,  : 
fem.  28  fév.  1796  de  Jacques  Peschier,  f.  de  ; 
Charles-Antoine.  t 

X.  Jean-Samuel  Fazy,  n.  2  mai  1765,  f  à  Russin,  28  ^ 
juin  1843.  Associé  dès  1787  avec  Claude  Périer, 
le  père  du  ministre  Casimir  Périer,  il  fonda  avec   : 
lui  la  fabrique  d'indiennes  du  château  de  Vizille  sur 
le  modèle  de  celle  des  Bergues.  Il  entra  en  1790   ; 
dans  les  fabriques  des  Pâquis  et  des  Bergues  dont 
son  père  lui  fit  plus  tard  donation.  Il  avait  égale- 
ment fondé  des  fabriques  semblables  à  Annecy  et 
et  dans  le  parc  du  château  de  Choisy-le-Roi  près 


FAZY  205 

Paris,  ainsi  qu'une  maison  de  commerce  à  Lyon. 
Croyant  avoir  à  se  plaindre  des  banquiers  genevois, 
il  loua  en  1813  ses  fabriques  de  Genève,  à  Josepb 
Labarthe,  et  quitta  cette  ville  pour  aller  s'établir 
à  Lyon  puis  à  Paris,  ne  revenant  que  les  mois  d'été 
à  Russin.  11  avait  une  autre  campagne  à  Sécheron 
(actuellement  Parc  de  Mon-Repos)  où  il  reçut  en 
1797  le  général  Bonaparte,  et  était  encore  pro- 
priétaire d'un  hôtel  à  Paris,  de  la  Tour  de  Mon- 
netier,  du  clos  de  PHermitage,  de  cent  mille  ares 
de  terre  en  Virginie  ;  la  propriété  de  ce  dernier 
fonds  lui  fut  plus  tard  contestée.  Il  avait  acquis 
les  galeries  de  tableaux  du  comte  de  Bedern  et  du 
baron  Massias.  Ep.  Jeanne-Marie,  f.  de  Marc- 
Conrad  Fazy  et  de  Marie-Susanne  Casai,  f  à  Rus- 
sin 7  janv.  1851,  âgée  de  85  ans.  Il  avait  acquis 
pour  elle  un  domaine  à  Humilly  (Hte-Savoie). 
Jean-Louis,  n.  23  sept.  1792,  f  5  oct.  1878.  Pro- 
priétaire des  Délices  de  Voltaire,  de  la  terre  et  du 
château  de  Dardagny  acquis  en  1836  et  du 
domaine  familial  de  Russin.  Il  vendit  les  Bergues  en 
1827  à  une  société  qui  construisit  le  quartier  de 
ce  nom.  Membre  des  Constituantes  de  1841, 
1847  et  .1862,  D.  G.  C.  1842-1862.  Il  avait  formé 
une  importante  galerie  de  tableaux.  Ep.  à  Paris, 
15  av.  1813,  Jeanne-Marie,  f.  d'Etienne  Boux  et 
de  Louise-Charlotte  Fazy,  dont  il  fut  divorcé  13 
juin  1827,  s.  e.  ;  2°  24*  fév.  1836,  Jeanne-Louise 


206  FAZY  \ 

f.  de  Louis  Olivier,  officier  an  service  anglais  et  1 
de  Jacqueline  Desvignes,  f  à  Dardagny  17  déc.   i 
1886.  Il  en  eut:  1°  Alice,  fem.  19  oct.  1848,  du 
pianiste  Charles-Samuel  Bovy-Lysberg  ;  2°  Jeanne-  1 
Blanche,  fem.  1878  de  Louis  Glardon.  '] 

2.  Jean-Jacob  dit  James,  n.  12  mai  1794,  f6nov. 
1878.  D'abord  établi  à  Paris  comme  publiciste, 
membre  de  la  Constituante  de  1841,  D.G.  C.  de 
1842  à  1874,  président  du  gouvernement  provi- 
soire 1846,  conseiller  d'Etat  et  chef  du  gouverne- 
ment de  Genève  de  1847  à  1853  et  de  1855  à 
1861,  député  à  la  Diète  1847,  au  Conseil  des 
Etats  de  1848  à  1857  et  en  1871-72,  au  Conseil^ 
national  de  1857  à  1866.  «  Depuis  Calvin,  dit .-j 
«  Gaullieur   dans  son   Histoire  de    Genève,  nul 

«  homme  n'a  exercé  une  plus  grande  influence  sur  *' 

«  les  destinées  de  Genève.  »  Ep.  25  fév.  1858  (con-  i 

trat  Rivoire  du  24  fév.)  Elie- Joséphine -Henriette,  m\ 

f.  Jacques  Sprenger,  de  Saarbourg,  maître  de  jj 

musique  au  27e  régiment  d'infanterie  légère,  et  de  % 

Marie-Marguerite  Husserman,  n.  à  Saint-Maurice  ; 
(Valais)  29  déc.  1827. 

3.  Jacques,  n.  18  sept.  1796,  f  21  oct.  1801. 

4.  Michel-Marie,  n.  31  déc.  1798,  f  31  mai  1826,  ' 
peintre. 


IX.  Jean  Fazy  (fils  de  Jean-Salomon  et  de  Marie  Trem- 
bley)n.  10  juin  1734,  f  à  Moscou  1812.  Ayant 


fàzy  207 

quitté. de  bonne  heure  la  maison  paternelle,  il  se 
rendit  à  Stockholm  où  il  fut  admis  dans  l'intimité 
du  prince  héritier  plus  tard  Gustave  III,  puis  à 
Moscou,  appelé  par  son  frère  Marc-Conrad  qui  y 
avait  fondé  une  manufacture  d'horlogerie  et  bijou- 
terie commanditée  par  l'impératrice  Catherine  II, 
enfin  à  Saint-Pétersbourg  où  il  devint  horloger  de 
la  cour  ;  inventeur  d'une  montre  à  compensation 
dont  le  secret  lui  fut  volé.  Ep.  à  Stockholm,  août 
1760,  Anne-Elisabeth,  f.  d'Oulow  Eckstrôm  et 
d'Anna-Christina  Kasman. 
1  •  Jean,  n.  1762,  f  à  Saint-Pétersbourg,  8  mars  1 782. 

2.  Jean-Marc,  établi  à  Moscou,  f  avant  1840;  ép. 
Charlotte,  f.  de  David  Pache,  justicier  de  Morges 
et  de  Catherine  Billiard. 

3 .  Pierre-Philippe,  qui  suit. 

3 .  Jean-Robert,  n.  à  Moscou,  1767,  f  à  Genève  17 
mars  1842.  Ep.  7  juin  1795,  à  Cologny,  Jeanne- 
Françoise,  f.  de  Pierre-Louis  Muzy  et  de  Jeanne- 
Marguerite  Jean- Renaud,  dont  il  eut  :  à)  Jean- 
Pierre-Charles-Philippe,  n.  5  mai  1796,  f  1837 
s.  p.  ;  6)  Jeanne-Françoise- Amélie,  n.  1800,  fem. 
de  Jules- André  Paquet,  f  20  mai  1878. 

4 .  Susanne-Louise,  n.  9  juil.  1769  à  Genève,  f  7  juiL 
1771,  à  Saint-Pétersbourg. 

5.  Guillaume-Auguste,  né  à  Saint-Pétersbourg,  21 
mai  1771,  f  s.  p. 


208  FAZY 

6 .  Joséphine-Andrienne,  né  à  Saint-Pétersbourg,       ^ 
déc.1783. 

7.  Charlotte,  fem.  en  Russie  de. . .  Pimparé. 

X.  Pierre-Philippe  Fazy,  n.  à  Moscou,  20  juin  1766,  ~j 

Genève  31  déc.  1852.  Ep.  15  mai  1797,  Louise 
Pierrette,  f.  d'Etienne  Dufour  et  de  Marie^-Elis*^ 
beth  De  la  Feuille,  f  28  août  1855,  tante  du  géné- 
ral Dufour. 

1.  Marie-Elisabeth,  n.  25  juil.  1797,  f  s.  a.  7  juin  ~\ 
1846  ;  sa  bienfaisance  l'avait  fait  surnommer  la 
sœur  grise. 

2 .  Jeanne-Peggy,  n.  22  déc.  1800,  f  8  avril  1885. 

3.  Laure-Marie-Jaqueline,  f  s.  a.,  6  sept.  1806. 

4.  Louis- Philippe,  qui  suit. 

XI.  Louis-Philippe  Fazy,  n.  à  Genève  3  déc.  1808,  f 

9  juil.  1867.  Professeur  de  langue  et  littérature  1 
françaises  à  Berne,  instigateur,  organisateur  et  4 
premier  principal  de  l'Ecole  secondaire  des  jeunes 
filles  à  Genève,  il  y  fut  chargé  du  même  enseigne- 
ment ;  auteur  de  divers  ouvrages  sur  ce  sujet  et ,; 
notamment  d'un  Cours  d'histoire  de  la  poésie  f  ravir '' 
çaise.  Ep.  12  av.   1841,  Hélène,  f.  de  Georges  \ 
Meyer  esq.,  membre  de  l'administration  de  la  ban-  ; 
que  d'Angleterre,  consul  intérimaire  d'Angleterre  ; 
à  Varsovie,  et  d'Elisabeth  Tisoun,  n.  1811,  f  11  < 
mars  1875. 
1 .   Georges-Philippe-Ifettn, n. àBerne,  31  janv.  1842, 
filleul  de  son  cousin  le  général  Dufour  ;  historien 


FAZY  209 

et  archéologue,  archiviste  d'état  1864,  plus  tard 
Directeur  des  Archives,  vice-consul  de  l'Uruguay 
1869,  consul  du  Pérou  1877  ;  du  Conseil  municipal 
de  la  ville  de  Genève  1870,  D.  G  C.  1868-76, 
1878-80,  1886  à  ce  jour,  vice-président  de  ce 
corps  1878  ;  Conseiller  d'Etat  1870-75  et  de  1897 
à  ce  jour,  le  présida  en  1901, 1903, 1905  et  1907  ; 
député  au  Conseil  National  1896-99  et  de  1902  à 
ce  jour  ;  Officier  d'académie,  Chevalier  de  la  Légion 
d'honneur;  auteur  d'ouvrages  très  appréciés  sur 
l'histoire  de  Genève. 

Geor^es-Louis-Gabriel,  n.  à  Berne  2  juil.  1846  ; 
Dr  en  droit,  avocat,  juge  suppléant  à  la  justice  de 
paix,  substitut  du  Procureur  Général  1873-76, 
juge  suppléant  au  Tribunal  civil  1880-84,  au  Tri- 
bunal de  lre  instance  de  1897  à  ce  jour  ;  D.  G.  C. 
1872-76,  1878-80  et  dès  1899  à  ce  jour,  vice- 
président  (1874),  président  (1907)  de  ce  corps; 
du  Conseil  Administratif  de  la  ville  de  Genève  1898, 
major  d'infanterie,  consul  de  Roumanie  à  Genève. 
Ep.  19  fév.  1883,  Marie,  f.  de  Michel  Margari- 
tesco,  ancien  trésorier  général  et  sénateur  du 
Royaume  de  Roumanie  et  de  Catherine  Greceano, 
de  la  famille  des  grands  boyards  de  Greci,  dont  il 
eut  :  Jean-Philippe-  Antoine  -  6rasfora-Michel-Cons- 
tantin,  n.  21  janv.  1886,  f  1er  fév.  1891. 
Edouard,  qui  suit. 

14 


210  fazf 

VII.  Edouard  Fazy,  n.  à  Genève  1848,  établi  à  Flore**^ 
comte  romain.  Ep.  12  av.  1877,  1°  Julielr^ 
Marie-Charlotte-Philippine,  f.  du  comte  Char/a^  ^ 
Esprit- François  Charpentier  du  Bayet  etdeMari^^ 
Antoinette-Eugénie  d'Hennin,  petite-fille  du géné^> 
rai  Charpentier  du  Bayet,  comte  de  l'Empire,  et 
arrière  petite-fille  du  général  Aubert  du  Bayet,  pré* 
sident  de  l'assemblée  législative  et  ambassadeur 
Constantinople;  f  à  Berne  27  août  1886;  2° 
Eensington  (Angleterre)  24  nov.  1891,  Hélène 
Bradley,  veuve  Cullington,  div.  1898. 
Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Hélène- Juiiette-Fridheiina,  n.  à  Genève  27  mars 
1881,  ép.  1903  le  vicomte  Jean  deThy. 

2.  René-Hubert- Marie-Esprit-Christian,  n.  à  Berne 
19  août  1886. 


XL  Louis-Charles  Fazy  (f.  de  Jean-Salomon  et  de  Marie 
Trembley),  n.  22  oct  1735,  du  CC  1775-1791, 
procureur  de  l'hôpital  1778,  juge  au  Tribunal  pro-< 
visoire  en  dernier  ressort  pour  les  recours  en  ma- 
tières  civiles  et  criminelles  1793.  Il  avait  fondé  une  ' 
fabrique  d'indiennes  à  Lyon  où  il  posséda  aussi  une 
blanchisserie  de  toiles,  il  avait  des  comptoirs  à 
Bordeaux,  Marseille  et  Montpellier,  ces  établisse- 
ments furent  séquestrés  en  1793  ;  f  12  nov.  1804 
dans  sa  campagne  de  Malagnou,  actuellement  cam- 
pagne Krieg.  Ep.  2  oct.  JL  768,  Charlotte-Marie,  f. 


FAZT  211 

de  David  Cazenove  et  de  Charlotte-Marie  Faure  ; 
2°  12  mai  1776.  Alexandrine-Andrienne,  f.  de 
Marc-Conrad  Dunant  et  d  Hélène  Art og,  f  1818. 
D  eut  de  la  première  : 

1 .  Marie-Charlotte,  n.  17  juil.  1769,  7  l$37,  fem. 
10  juin  1789  de  Jacques  Martin,  f  mai  1842. 

2 .  Jean-Salomon,  n.  29  juin  1771,  blessé  au  siège  de 
Lyon  1793,  émigra  en  Amérique  en  1794  avec 
ses  cousins  Cazenove  et  chercha  avec  Albert  Gai- 
latin  à  créer  une  société  d'émigration  pour  les 
Genevois  ;  s'établit  plus  tard  à  Thessalonique  où  il 
mourut  en  1815  s.  p.,  d'Elisa  Becker,  de  Franc- 
fort-sur-le-Mein,  remariée  à  Jacques  Lasserre,  et 
f  1868. 

Ht  de  la  seconde  : 

3  .  Alexandre-Charles,  n.  24  août  1777,  f  à  Londres, 
s.  a. 

4.  Marc-Antoine,  n.  28  mars  1778,  f  12  déc.  1856. 
D'abord  établi  en  Angleterre,  il  fonda  avec  M.  de 
Stoutz,  après  son  retour  à  Genève,  la  filature  de 
Carouge  (1807)  et  avec  Jean-Samuel  Fazy,  la 
fabrique  d'indiennes  d'Annecy,  mais  dut  à  la  Res- 
tauration abandonner  ces  entreprises  basées  sur 
le  système  prohibitif  français.  Il  s'occupa  dès  lors 
de  politique  et  d'agriculture,  devint  un  des  mem- 
bres les  plus  considérables  de  l'opposition  et  chef 
du  parti  libéral  depuis  1842.  D.  C.  R.  1814- 
1839,  des  constituantes  de  1841  et  46,  président 


212  FAZY 

de  cette  dernière,  D.  6.  0.  1842-56,  du  Conseil 
municipal  et  du  Conseil  administratif  de  la  ville  de 
Genève  (1845),  qu'il  présida  en  1846,  du  Consis- 
toire 1842,  président  du  Tribunal  de  Commerce, 
1831-37,  juge  au  Tribunal  de  Recours  18*3,  pré- 
sident de  la  société  économique  1843-45  ;  mem- 
bre de  plusieurs  sociétés  scientifiques  et  philan 
thropiques,  auteur  d'un  grand  nombre  d'ouvrages 
et  d'articles  de  jurisprudence,  d'économie  politique 
et  d'agriculture,  Dr  en  droit  honoraire  de  l'Uni-' 
versité  de  Berne.  Ep.  1807,  Marie-Anne,  f. 
d'Isaac  Pasteur  et  de  Madeleine  Bertrand,  n.  20 
juin  1787,  f  26  sept.  1864,  dont  il  eut  une  fille 
unique,  Mathilde,  fem.  nov.  1833  de  Frédéric  de 
Seigneux,  etf  23  oct.  1842. 
5.  Anne-Àimée-Alexandrine,  n.  11  mai  1784,  f  31 
oct.  1862,  fem.  de  Philippe -Jacques  Krieg,  de 
Strasbourg,  R.  B.  G.  1814,  f  3  août  1824. 


IX.  Jean-Salomon  Fazy  (f.  de  Jean-Salomon  et  de  Marie 
Trembiey),  n.  19  janv.  1737,  f  2  juin  1794.  Ep. 
20  juin  1762,  Jaqueline-Françoise,  f.  de  Jacob 
Favre,  qualifié  gentilhomme  du  pays  de  Gex  et  de 
Catherine  Déclé  (contrat  Fornet  du  10  juin). 
1 .  Jean- Jacob,  n.  14  av.  1763,  ancien  du  Consistoire 
181 1,  D.  C.  R.  1814,  juge  au  Tribunal  de  recours 
1817,  f   s.  p.  24  nov.   1842.  Ep.  6  av.  1795, 


fazy  213 

Anne-Louise,  f.  de  Jean-Etienne  Colladon  et  de 
Susanne  Béné. 

2 .  Susanne,  n.  8  fév.  1765,  f  7  nov.  1806  ;  ép.  6  juil. 
1788,  Spe  Gabriel  Binet,  notaire,  f  1835. 

3 .  Abraham-Jacob,  qui  suit. 

4 .  Marie- Jeanne- Antoinette,  n.  2 1  mai  1773,  f  1840, 
ép  (cont.  Boin,  7  prairial  an  VIII)  Jacques-Augustin 
Guillaumin,  commandant  du  génie  à  Metz  en  1809, 
puis  général,  f.  de  Jacques,  de  Talent  (Eure-et- 
Loire). 

No.  Abraham- Jacob  Fazy,  n.  28  août  1768,  proprié- 
taire à  Saconnex,  puis  à  Mategnîn,  juge  sup- 
pléant au  Tribunal  de  commerce  1811,  D.  C.  R. 
1814,  Conseiller  d'Etat  1818-1835,  juge  à  la  Cour 
suprême  1830,  du  Tribunal  de  recours  1834, 
f  17  av.  1842.  Ep.  22  mai  1796,  Jeanne-Susanne, 
f.  de  Sp.  Michel  Vautier,  ministre  et  dAnne 
Grenus. 

1 .  Auguste-Michel-Salomon,  n.  30  juin  1797,  f  b.  a. 

2.  Jaqueline-Françoise,  n.  21  sept.  1799. 

3 .  Jean- Antoine,  n.  26  juin  1800,  maire  de  Meyrin, 
1833-42,  D.  C.  R.  1833,  de  la  constituante  de 
1842,  D.  G.  C.  1842,  Conseiller  d'Etat  1842-46, 
président  de  l'exercice  de  lArc  1844,  délégué  en 
1843  avec  le  colonel  Dufour  et  M.  Macaire,  à  la 
conférence  sur  l'élévation  des  eaux  du  lac.  Sa  car- 
rière politique  s'étant  terminée  à  la  Révolution  de 
1846,  il  se  voua  dès  lors  à  l'agronomie  et  écrivit 


214  FAZY 

sur  ce  sujet  divers  opuscules  estimés.  Fondateur 
de  la  Compagnie  des  carrières  de  plâtre  d'Armoy, 
cofondateur  de  la  compagnie  du  Sétif,  proprié- 
taire à  Mategnin,  aux  Pàquis,  à  Châtelaine,  f  10 
mars  1855.  Ep.  26  nov.  1842,  Anne-Cécile,  f.  de 
Louis-Barthélémy  Alléon  et  de  Zélie  Verdet,  f  5 
août  1 886  à  Morges  et  dont  il  n'eut  qu'un  fils,  f  s.  a. 
4.  Jacques- Auguste,  qui  suit. 
XL  Jacques-Auguste  Fazy,  n.20  juil.  1802,  f  à  Yverdon,  ; 
12  av.  1869.  Avocat  1824,  juge-instructeur  1829;! 
auditeur  1830,  juge  assesseur  au  Tribunal  civil 
1832,  juge  au  Tribunal  civil  et  correctionnel  1835- 
41  et  47,  le  présida  en  1848,  Juge  de  Paix  1841- 
45,  juge  à  la  Cour  de  Justice  1857  ;  D.  C.  R. 
1832-41,  D.  G.  C.  1847-62,  vice-président  de  ce 
corps  1858;  directeur  de  la  Caisse  Hypothécaire 
1848-1851  ;  propriétaire  à  Satigny,  aux  Clées 
(Vaud),  à  Plainpalais,  à  Genève,  aux  Pâquis.  Ep. 
3  déc.  1835,  Eugénie,  f.  de  Denis-Anne-Marcel  \ 
Lepage  d'Arbigny  et  de  Caroline-Renée  Turret- 
tini,f  18nov.  1883. 

1.  Jacques- Gustave,  n.   10  nov.  1836,  capitaine  à 
l'Etat  major  fédéral  1862;  f  à  Saratoff,  Russie, 
24  av.   1896;  ép.  4  mars  1861,  Catherine,  f.  de  ; 
Nicolas  de  Tscheluskine,  maréchal  de  la  noblesse 
de  Saratow  et  d'Alexandrine  de  Sabouroff. 

2.  Antoinette-Elvire,  n.  9  mai  1838,  f  4  nov.  1890; 
fem.  sept.  1859  de  Jean  Delisle  de  Lausanne. 


ï 

;  FAZY  215 

3 .  William,  qui  suit. 
XII.  William  Fazy,  n.  23  déc.  1841,  ingénieur,  directeur 
des  manufactures  de  Fœcy  1868-73,  inspecteur 
du  Crédit  Lyoqnais,  puis  directeur  de  la  succur- 
sale de  Besançon  1879-86,  inspecteur  général  de 
la  Banque  fédérale  à  Berne,  1886-1891.  Ep. 
4  mai  1869,  Adèle^Marie-Louise,  f.  d' Alfred  Morel- 
Fatio  et  d'Adèle  Monnet. 

1 .  Edmond-William-Edouard,  n.  à  Fœcy,  24  mars 
1870,  rédacteur  au  journal  Le  Temps  puis  à  la 
République  Française. 

2.  ito&erô-Clément-Théophile,  n.  à  Fœcy,  29  juin 
1872,  D*  en  droit,  avocat,  substitut  du  Procureur 
Générai  1897-1900,  juge  au  Tribunal  de  lre  ins- 
tance 1900,  le  préside  1906  ;  capitaine  à  l'état 
major  général.  Ep.  1°  17  fév.  1899,  Nathalie- 
Adèle,  f.  de  Jean-Louis  Prévost  et  de  Marie 
Mallet,  div.  1904;  2°  13  av.  1907,  Alice,  f.  de 
Bernard  Bloch  et  d'Henriette  Bollag. 

3 .  Maximilien-Emile- Antoine,  n.  à  Besançon  30  août 
1883. 


IX.  Marc-Conrad  Fazy  (f.  de  Jean-Salomon  et  de  Marie 
Trembley),  n.  9  janv.  1740,  fonda  à  Moscou  une 
fabrique  d'horlogerie  et  de  bijouterie  avec  la  com- 
mandite de  Catherine  IL  Ep.  1°  Marie-Susanne 
Casai,  de  Hambourg  ;  2°  10  mai  1786,  Eléonore 
Schlauch  de  Manteuffel.  Il  eut  de  la  première  : 


216  FAZY 

1 .  Jeanne-Marie-Susanne,  n.  à  Moscou  29  mai  1768, 
f  à  Rassin  7  janv.  1851,  fem.  de  Jean-Samuel,  t 
de  Jean-Louis  Fazy  et  d'Antoinette  Joannin. 

2.  Charles-Louis,  n.  à  Moscou  1770,  officier  de  hus- 
sards dans  l'armée  de  Moreau,  suivit  le  général 
Decaen  à  l'île  Bourbon,  f  à  Batavia  181 1 . 

3.  Théodore- Michel,  n.  1773,  établi  à  Paris,  puisa. 
Saint-Pétersbourg  comme  joailler  de  la  Couronne;^ 
marié  à  Paris  en  déc.  1822,  f  à  Odessa  1842,] 
laissant  une  fille  mariée  à  M.  Bourdeille.  .j 

4.  Edme-Jean-Louis-Philippe,   n.  à  Moscou  3  juin 
1776,  secrétaire  de  l'amiral  Paul  Jones,  percep- 
teur en  Russie  1791-1811,  contrôleur  des  dota- 
tions impériales  en  Westphalie  sous  Jérôme  Bona- 
parte (1812),  décoré  de  l'Ordre  du  Lys  1814,. 
traducteur  de  l'histoire  de  Russie  de  Karamsine,  * 
collaborateur  de  Buloz  à   la   Berne  des  deux  ; 
Mondes,  f  à  Russin  19  avril  1855,  s.  p. 

Et  de  la  seconde  :  1 

j 

5.  François-Xavier,  n.  6  août  1787  à  Saint-Péters-  : 
bourg,  général  dans  l'armée  Russe,  souche  d'une 
branche  établie  en  Russie  et  propriétaire  d'un 
majorât  en  Pologne. 

6.  Charlotte,  confirmée  à  Saint-Pétersbourg  23  mars 
1795. 

7.  Françoise-Sophie,  n.  à  Saint-Pétersbourg,  11 
sept.,  f  9  oct.  1788. 

8.  Basile,  n.  à  Paris  1813,  retourné  en  Russie. 


GAY,  GUAIYS,    GUBX  217 

GAY,  GUAIYS,  GUEX,  etc. 

[en  latin  Oaii) 


-  Cette  famille  très  ancienne  à  Genève  ne  doit  pas  être 

ttifondae  avec  la  suivante,  qui  venue  de  Mies  au  pays  de 

**ud7  apparut  peu  après  que  celle-ci  se  fut  éteinte. 

'  Armes  :  Fascé  d'or  et  d'azur  de  six  pièces  au  chef  de 

Mules  chargé  d'un  lion  issant  d'or  (Chiesa). 

278,  Etienne  Gay  et  Dognette  sa  femme,  f.  de  Jean 
Burdet  et  de  Bollonne  Ruffi. 

283,  Messire  Girod  Gay,  curé  d'Arbusigny,  probable- 
ment le  même  que  Girod  Gay,  curé  de  Saint-Ger- 
vais  1289-91,  arbitre  pour  les  citoyens  de  Genève 

:•      '     1293. 

ËB90,  Etienne  Gay,  boucher,  est  au  nombre  des  citoyens 
qui  traitent  avec  Tévêque  au  sujet  du  transfert  dans 
la  ville  haute  du  marché,  —  en  1306  il  prête  hom- 
mage lige  au  comte  de  Savoie  avec  plusieurs  autres 
et  en  1309  il  figure  au  compromis  intervenu  entre 
l'évêque  et  les  citoyens  pour  soumettre  leurs  dif- 
férends à  un  arbitrage. 

L325,  Girod  Gay,  clerc,  procureur  de  la  communauté  au 
chœur  de  Saint-Pierre  de  Genève  ;  son  anniversaire 
est  payé  en  1357  par  Mermette,  f.  d'Agnès  de 
Bourdigny;  peut-être  le  même  que  Girod  cité  plus 
haut. 

L  Jean  Gay,  aussi  nommé  Guaymasson  et  Guays,  C.  G. 


218  GAY,    GUÀIYS,    GUEX 

1315,  28,  31,  possesseur  de  nombreux  immeubles  \ 

dans  la  ville  et  ailleurs.  Ep.  Jeannette ,  sœur  { 

de  Godefroy ,  propriétaire  par  indivis  avec  i 

Mermet  de  Saint-Germain  et  Leone  sa  femme,  f 
Elle  reconnut  pour  ses  enfants  à  Peicy,  Peney,  i 
Feuillasse,  Genthod,  etc.,  etc.     .  ^ 

1.  Ànsermet  assista  au  Conseil  Général  en  1364;  \ 
vivait  encore  en  1395  ;  ép dont  il  eut  Isa- 
belle, f  s.  p.  1415,  veuve  de  maître  Colin  Fournier. 
dit  Lathom,  et  Jeanne,  fem.  de  Nicolas  Gentil,  de: 
Veigy,  B.  G. 

2 .  Jean  qui  suit,  assista  également  au  Conseil  Général 
en  1364. 

3.  Perret  1344,45. 

4.  Nicolet  1344,  45. 
IL  No.  Jean  Gay,  damoiseau,  sous  la  tutelle  de  sa  mère 

1344,  adjoint  aux  syndics  1378,  syndic  1379, 1402, 
conseiller  1380,  83,  85,  86,  94.  Le  nom  de  sa 
femme  n'est  pas  connu,  il  fut  père  de  : 

1.  No.  Jean  Gay,  conseiller  1404,  lieutenant  du 
vidomne  soit  châtelain  de  Genève  1409,  conseiller 
1410,  18,  23,  syndic  1415, 16,  22;  amodiataire  1 
du  revenu  des  halles  1415  ;  f  avant  1451.  Il  avait  } 
épousé  Girardine,  f.  de  Messire  Rodolphe  Gavit,  3 
dont  il  n'eut  pas  d'enfants  puisqu'il  testa  en  1426  1 
en  faveur  de  son  neveu  François  d'Orlier.  ) 

2 .  No.  Rolet  Gay,  syndic  1407,  conseiller  1404,  1409;    ;î 
ép.  (contrat  4  août  1405)  Isabelle,  ffeu  No.  Richard 

•j 


GAY,   ENSUITE  GUAICT  219 

de  Livron  et  d'une  fille  de  messire  Henri  de  Ros- 
sillon,  chevalier. 

3 femme  de  No  Pierre  d'Orlier  dont  elle  eut 

François,  héritier  de  son  oncle  Jean  Gay. 


GAY,  ensuite  GUAICT  (de  Mies) 

On  ne  s'explique  pas  pourquoi  ce  nom  qui  jusqu'alors 
avait  invariablement  été  orthographié  Gay  se  transforma 
en  Guaict  dans  la  seconde  moitié  du  XVIe  siècle,  ce  qui  l'a 
souvent  fait  confondre  avec  la  famille  Guat  (v.  Galiffe, 
Notices  gen.  T.  J,  p.  164). 

Armes  :  Le  cachet  du  syndic  Pierre  Gay,  f  1607,  por- 
tait une  cordelière  formant  un  nœud  à  2  boucles  et  entre 
les  deux  extrémités  de  laquelle  se  trouve  un  trèfle.  —  Son 
fils  Pierre  également  syndic  portait  les  mêmes  armes  et 
aussi  :  d'argent  à  une  fasce  de  gueules,  surmontée  d'un  geai 
de  sable  et  accompagnée  en  pointe  de  trois  trèfles  de  si- 
nople.  On  trouve  aussi  :  au  chef  chargé  de  trois  étoiles 
rangées  en  fasce  au  geai  brochant.  Cimier  :  Un  geai  posé. 

I.  Pierre  Gay,  de  Mies  au  mandement  de  Coppet,  men- 

tionné comme  B.  G.  au  Conseil  général  de  1446, 
vivait  encore  en  1471,  fut  père  de  : 

II.  Jacques  Gay,  de  Mies,  B.  G.  reconnut  en  1506  et 

1509  au  chapitre,  aux  chevaliers  du  Temple,  à  No. 
François  de  Menthon  Sgr  de  Sivry,  et  à  sa  femme 
Philiberte  de  Navi .  Il  fut  père  de  : 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2.  Jean  Philibert,  cité  en  1497. 


GAY,   ENSUITE  GUAICT 

3 .  Balthazarde  dite  Baptizarde,  fem.  de  No.  Girardin 
de  la  Rive,  syndic,  avec  qui  elle  vivait  encore  en 
1524. 

4 .  Françoise,  fem.  de  No.  Jean  Gringalet,  châtelain 
de  Mornex. 

5.  No.  Jacques  Gay,  retiré  à  Peney  en  1535. 

6.  Révérend  Jean  Gay,  1518. 

7 .  Peut-être  encore  une  fille  mariée  à  No Bor- 

nand,  de  Céligny. 

III.  No.  Pierre  Gay,  possesseur  héréditaire  de  Poffice  de 
«  mesureur  »  du  blé  et  du  sel,  qu'il  afferma  pour 
5  florins,  en  1515  et  pour  lequel  il  demanda  une 
indemnité  en  1530;  syndic  substitué  1519;  tré- 
sorier de  la  ville  et  de  Tévêque  1520;  f  avant 
1547.  Ep.  Claudine,  f.  de  No.  Jean  de  Pesmes  "j| 
C.  G.  et  de  Péronnette  de  la  Fontaine-de  Rouge- 
mont,  tutrice  de  ses  enfants  mineurs  en  1547. 

1 .  Jean-Philibert,  demeurant  à  Mies  en  1555,  accusé  •; 
en  1550  d'avoir  dit  que  les  artichauts  étaient  j 
«  hommes  de  bien  et  bons  genevois  ».  Ep.  (cont.  10  '\ 
juin  1540)  Mye,  f.  de  No.  Jean  Philippe,  syndic,  ■ 
dont  il  eut  Balthazarde  et  Françoise. 

2 .  Antoine  l'aîné,  qui  suit. 

3 .  Antoine,  le  cadet. 

4 .  Claude,  ép.  1557,  Andréa,  veuve  de  Jean  du  Biez  : 

5 .  Pierre  l'aîné,  qui  suivra. 

6 .  Pierre  le  jeune,  qui  suivra. 

7.  Michel. 


r 

■  GAY,   ENSUITE  GUAICT  221 

I  8.  Jeanne,  fem.  de  No.  et  Egr  Louis  de  Choudens, 

[  Sgr  d' Aire-la- Ville,  vivait  veuve  en  1585. 

r  9.  Girardine,  fem.  de  Bertrand  ou  Bertaud  Page, 

de  Lncinge,  vivait  veuve  en  1608. 

10.  Louise  eut  en  dot  des  parts  de  la  Seigneurie  de 
Confignon  à  Corsier,  Veigy,  Anières  et  autres  lieux, 
testa  19janv.  1604,  [Olivier  Dagoneau,not.],f  s.  e. 
3  mai  1608  à  80  ans.  Fem.  en  secondes  noces 
d'Egrège  Jacques  Guigonnat,  le  nom  de  son  pre- 
mier mari  n'a  pas  été  retrouvé. 

11.  Péronnette,  fem.  1°  de  No.  Clément  de  BifFort; 
2°  de  No.  Jacob  du  Molard. 

IV.  Antoine  Gay,  l'aîné,  du  CC  1533,  vivait  encore  en 

1558  ;  ép.  Jeanne  Blécheret,  veuve  de  No.  Fran- 
çois Favre  dit  Colavin. 

1.  François,  ép.  (contrat  du  24  av.  1580,  DeDomo, 
not.)  Jaquema,  f.  de  Pierre  d'Acier. 

2 .  Jacques,  qui  suit. 

V.  Egrège- Jacques  Gay,  vivait  en  1587,  ép.  Pernette 

Grillon,  père  de  : 

VI.  Jean-François  Gay,  père  de  : 

VII.  Nicolas,  vivait  en  1651  ;  ép.  Jeanne  du  Bosson,  dont 

il  eut  : 

VIII.  Etienne  Gay,  père  de  : 

IX.  Abraham  Gay,  demanda  le  18  av.  1768  à  être  réin- 

tégré dans  sa  bourgeoisie. 


1 


222  GAY,   EN8UITE   GUAICT 

IV.  Pierre  Gay  l'aîné  (f .  de  Pierre  et  de  Claudine  de  Pe&- 

mes),  ép.  Philiberte  diteHumberte,  f.  de  No.  Louis 
de  Cholex,  cosseigneur  de  Choie x. 

1 .  Samuel  Ghtaict,  demeurant  à  Gex,  eut  de  sa  femme 
Madeleine  Chicand  :  a)Pernette,  fem.  14  nov.  1618, 
de  Jean  Robin  B.  G.  (cont.  du  14  déc,  Dunant, 
not.),  elle  eut  2150  florins  de  dot  dont  750  repré- 
sentés par  des  vignes  provenant  de  sa  mère; 
b)  Françoise,  fem.  de  Claude  Philippin,  C.  Gv 
(contrat  Ph.  Babel,  not.,  1200  florins  de  droits 
matrimoniaux)  ;  c)  Mye,  fem.  de  Sp.  David  Testaz, 
dTvonand,  au  baillage  de  Grandson  (cont.  Jovenon,  3 
19  juil.  1621,  1600  florins  de  dot).  1 

2.  Nicolarde,  fem.  de  Jean  Aubertinaz.  I 

3.  Jacques,  qui  suit. 

4.  Jean. 

V.  Jacques  Grmict,  ép.  (cont.  29  mars  1580,  De  Domo, 

not.),  Marie,  f.  de  No.  Jean  Blécheret  et  de  Louise 
Mestral,  dont  il  eut  : 
VI.  Pierre Guaict,ép.  1619,  Elisabeth,  f.  deNo.  Pierre  '■■ 
de  Saint-André  et  d'Anne  Mallet. 


IV.  No.  Pierre  Guaict,  le  jeune  (f.  de  Pierre  et  de  Claudine 
de  Pesmes),  modifia  le  premier  l'orthographe  du 
nom,  du  CC.  1555  ;  conseiller  1563  ;  syndic  1565, 
69,  75,  79,  83,  87;  lieutenant  1567,  71,  81,  88, 
trésorier  1572-74  ;  testa  21  oct.  1607  ;  f  la  même 


r 

I  GAY,   ENSUITE    GUAICT  223 

F  année.  Ep.  1°  Guigonne 2°  29  août  1563, 

Etienna,  f.  de  No.  Odet  Chenelat,  châtelain  de 
Jussy  et  de  Nicolarde  Lect.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jeanne,  f  de  peste  10  oct.  1615,  fem.  de  Jacques 
Testu. 

Et  de  la  seconde  : 

2 .  Pierre,  qui  suit. 

3.  Rebecca,  f  3  fév.  1634  à  75  ans,  fem.  1589,  de 
No.  Jean  Gringalet. 

4.  Etienna,  f  28  déc.  1647  à  74  ans,  fem.  de  Jean 
Bogueret,  hospitalier. 

5.  Jean,  vivait  en  1608,  déshérité  pour  avoir  changé 
de  religion. 

Et  plusieurs  autres  enfants  f  b.  a  ou  s.  a. 
\  No.  Pierre  Guaict,  n.  1563,  du  CC.  1609,  auditeur 
1613;  conseiller  1616;  secrétaire  d'état  1618  à 
1624  et  1626  à  28  ;  syndic  1625,  29,  33  ;  premier 
syndic  1637,  41,  45  ;  lieutenant  1631,35,  39,44; 
f  âgé  de  62  ans  30  août  1645,  ayant  testé  le  19 
(Jovenon,  not.).  Ep.  17  av.  1608,  Susanne,  f.  de 
Sp.  Jean  Pinault,  ministre  et  d'Odette  de  Saint- 
Aubyn  (cont.  3  juin  1608,  Dupuis,  not.,  10,770 
florins  de  dot). 

1.  David,  n.  21  nov.  1610. 

2.  Judith,  n.  1612,  fem.  1632,  de  Guillaume  Fran- 
conis  (cont.  Jovenon  du  26  fév.  1646,  suivant  con- 
vention du  28  av.  1632  :  dot  500  livres  de  10  flo- 
rins). 


224  GÀY,   ENSUITE  GDAICT 

3.  No.  Pierre,  n.  2  mai  1615,  du  CC  1642,  père  de 
Madeleine,  fem.  1677,  d'Abraham  Cheuaud,  mi- 
nistre. 

4.  Pierre,  f  à  trois  ans,  17  mars  1620. 

5.  No.  Gédéon,  n.  1623,  du  CC  1652  ;  f  1686;  ép. 
30  déc.  1664,  Judith,  f.  de  Joseph  Stoeretde 
Marie  Le  Clerc,  f  s.  e.  H  se  remaria,  le  nom  de 
sa  seconde  femme  n'est  pas  connu,  mais  il  en  eut 
Gabrielle,  fem.  9  sept.  1699,  de  Louis  de  Mêlais, 
C.  G. 

6.  Pernette,  fem.  de  Jonas  Martin  C.  G.  (cont.  25 
fév.  1646;  dot:  500  livres  de  10  florins  plus  100 
livres  montant  d'un  legs  de  son  père). 

5 .  Madeleine  reçut  600  livres  en  legs  de  son  père, 
plus  2000  florins  de  sortie. 


1508,  Mermet,  Pierre  et  Claude,  ffeu  Jean  Gay,  recon- 
naissent au  chapitre  pour  les  biens  de  feu  Jean  ffeu 
Perret  Gay  et  de  Jean  flfeu  Janus  Gay,  dit  de: 
Léaval,  de  Mies. 

Humbert  Guaict,  B.  G.,  marchand  de  chandelles, 
f  22  janv.  1620,  âgé  de  76  ans,  son  fils  Pierre 
C.  G.  ép.  Sara,  f.  de  Jaques  Decombes  et  de  Sarah 
Putot  (cont.  de  Monthoux,  du  24  juil.  1604,  dot 
1,600  florins  soit  200  livres  de  8  florins). 


GAY  225 

GAY  (familles  diverses) 
Nous  transcrivons  ici  quelques  notes  sur  des  person- 
\  nages  de  même  nom  qui  n'ont  pu  être  rattachés  aux 
:    familles  qui  précèdent  ou  appartiennent  indiscutablement 
;■   à  d'autres. 

;    1357,   Jean  ffeu  Perrier  Gay,  de  Forons,  reconnaît  au  cha- 
pitre, rière  la  Comté,  pour  lui,  Rolet,  Jaquet,  Béa- 
[  trix  et  François  ses  frères  et  sœurs  mineurs,  dont 

E  il  est  tuteur.  (Forons  est  probablement  Forens-en- 

Michaille,  département  de  l'Ain). 
1357,    26  mai,  Jacquet  Gay,  bourgeois  d'Hermance. 
■  1358,  21  mai,  Jean  Guay,  de  l'Olme,  paroisse  deLoysin. 
r    1437,  Nicolette,  ffeu  Jean  Bombarron,  fem.  de  Mermet 
Gay. 
1449,   Pierre  Gay,  notaire  juré  de  l'Officialité. 
1476,   Les  hoirs d'Ansermet  Gay,  assavoir  :  Jean  de  Gex, 

tondeur. 
Gay,  de  Mornex.  1474,  Jean  et  Jacques,  ffeu  de  Rolet;  — 
Nycod,  f.  de  Jean,  boursier,  R.  B.G.  lOdéc.  1493. 
Michel,  f.  de  Jacob,  mercier,  R.  B.  G.  18  mai  1498. 
Guect,  de  Marlens,  près  Faverge  (Hte-Savoie),  Georges, 
meunier,  R.  B.  G.  20  octobre  1509,  Simon,  meu- 
nier, R.  B.  G.  21  octobre  1521,  tous  deux  fils  de 
Kolet;  le  second  épousa  Claudia,  ffeu  Antoine 
Châtelain;  1518,  André  Guact  et  Catherine  sa 
femme. 

15 


226  GENOD,   GINOD,   ANCIENNEMENT  JOHANNOD 

Le  registre  des  bourgeois  contient  en  outre  les. 

réceptions  suivantes  : 
1462,   14  sept.  Jean  Gay,  de  Bonneville,  escoffier. 
1464,   17  janv. ,  Manset  Gay,  pelletier. 
1521,   8  oct.,  Jean,  ffeu  Amédée  Gay,  escoffier,  de  Saint- 

Germain-en-Semine  (Haute-Savoie). 

1 52 1 ,  6  déc,  Louis  Gay,  f.  d'Etienne,  tailleur,  de  Villiers- 
de-Boveret  (Villy,  en  Chablais). 

1522,  7  mars,  Jean   Gay,  f.   d'André,  de  Monthoux, 
pâtissier. 

1791,   27  juin,  David  Gay,  natif  de  la  3me  génération 
avec  Jean-Louis,  son  fils  mineur. 


GENOD,  GINOD  anciennement  JOHANNOD 


Cette  famille  venue  de  Thouz  au  diocèse  de  Lyon  s'éta- 
blit sur  un  très  bon  pied  dès  son  arrivée  à  Genève.  Elle 
était  richement  possessionnée  en  immeubles.  Bien  que  leur 
premier  auteur  genevois  ne  soit  connu  que  sous  le  nom 
de  Johannod  les  premières  générations  étaient  appelées 
aussi  indistinctement  Genod  et  Ginod  forme  qui  finit  par  i 
prévaloir. 

Armes:  D'après  un  cachet  original  de  1542:  de...  à  la 
patte  de  lion  mouvant  du  flanc  senestre  et  tenant  dans  les 
griffes  un  cœur  enflammé.  Un  cachet  de  1626  porte  : 
d'azur  à  la  fasce  d'argent  chargée  de  2  chevrons  entre- 
lacés de  gueules,  l'un  droit,  l'autre  renversé,  accostés  de 


GENOD,    GINOD,    ANCIENNEMENT  JOHANNOD  227 

deux  étoiles  de  même,  la  fasce  accompagnée  de  3  roses 

d'argent. 

I.  Pierre  Johannod  de  Thou  au  diocèse  de  Lyon  reçu  B. 

6.  en  1419,  fut  père  de  : 

1 .  Np.  Jean  Johannod  Faîne,  fondateur  de  la  chapelle 
de  Saint-Laurent  à  Saint-Gervais  avec  son  frère 
Jean  le  cadet  et  les  fils  de  son  frère  Pierre  1447  ; 
conseiller  1446.  57,  syndic  1449  ;  testa  16  fév. 
1450.  Ep.  Jeannette,  f.  de  Claude  Tissot. 

2 .  Pierre  qui  suit. 

3 .  Jean  le  cadet  dit  Janin,  qui  suivra. 

4.  Nicolet  Ginod,  père  de  Françoise,  fem.  de  Janin 
Bellot. 

5.  Vullierme  Genod,  f  avant  1450,  père  de  Jean 
1450,  Pierre  1450,  Henri  1450;  Claudine,  fem. 
de  Jacques  de  Becio;  Jeannette,  fem.  de  Jac- 
ques Rigaud;  Benoîte,  fem.  de  Henri  Rastel. 

6 .  Etiennette,  fem  .de Pinget. 

7 fem.  de  Ravonel. 

IL  No.  Pierre  Giuod,  1430.  36,  f  avant  le  22  av.  1447; 
père  de  : 

1 .  Jean  qui  suit. 

2 .  Louis  qui  suivra. 

ILE.  No.  Jean  Ginod  le  jeune,  1447.  1457,   cofondateur 

de  la  chapelle  de  Saint-Laurent.  Ep.  Henriette 

veuve  et  tutrice  de  ses  enfants  en  1485. 

1.  Henri,  1485.   1504.  1532. 

2 .  Humbert,  1504,  f  avant  1532  s.  p. 


228  GENOD,   GIXOD,   ANCIENNEMENT  JOHANNOD 

3 .  Jean  qui  suit. 
IV.  No.  Jean  Genod,  1504.  1532  ;  père  de  : 

1.  No.  Georges  Genod,  maître  des  halles  1501,  du 
L.  1512,  f  avant  1540;  ép.  1)  Péronette  f  avant 
1525  légant  à  son  mari  des  biens  provenant  de 
Pierre  Dolens.  2)  Amédéa  dite  Mye  f.  d'Egr. 
Prévost  et  de  Jeannette  Vuerle,  veuve  de  No.  Jean 
de  Ghapeaurouge. 

2.  Nicolas  1508. 

3.  Léonard  1508. 


III.  No.  Louis  Genod,  l'aîné,  (f.  de  Pierre),  cofondateur 

de  la  chapelle  de  Saint-Laurent  1447,  conseiller 
1466,  légataire  en  1482  de  No.  Antoine  de 
Tingeron  ;  père  de  : 

1 .  Mathieu  qui  suit. 

2 .  Jacques,  testa  29  sept.  1502,  s.  e. 

3 .  Jean,  du  CC  1537,  père  de  Claudine  et  de  Benoîte 
fem.  1514  d'Egr.  Michel  Vondesi. 

4 .  Vénérable  Claude  Ginod,  recteur  de  la  chapelle  de 
Saint-Laurent  1499,  1502. 

5 .  Antonia,  fem.  de  Hugues  de  PAtre. 

6.  Augustine,  fera,  de  Jacques  Berthet. 

IV.  No.  Mathieu  Genod  1486,  1502;  ép.  Antonia  f.  de 

No.  Henri  Pinard. 
1 .  No.  Benoit  Johannod,  du  L  1510,  conseiller  1510, 
11  à  14,    19,   27  à  31,  syndic  1529,  recteur  de 


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GENOD,   GINOD,   ANCIENNEMENT  JOHANNOD  229 

l'hôpital  des  pestiférés  1510-12,  de  l'hôpital  des 
Pauvres  Honteux  1527-28,  f  1531. 

2 .  Messire  Thomas  Genod  prêtre,  devenu  protestant 
il  fut  élu  procureur  général  en  1540  et  41,  du  CC 
en  1544,  f  13  déc.  1546.  Ep.  Blaisinef.  de  No. 
Dominique  Waremberg  et  de  Pernette  Fabri,  re- 
ligieuse du  couvent  de  Saint-Claire  en  1 536,  ne 
suivit  pas  cette  communauté  lorsqu'elle  se  retira 
à  Annecy.  Son  mari  la  traitait  fort  mal,  il  la  fit 
emprisonner  pour  adultère  et  lui  offrit  de  la  re- 
prendre si  elle  voulait  accuser  de  ce  crime  un 
homme  qu'il  haïssait.  Ils  avaient  eu  un  fils  vivant 
encore  à  la  mort  de  son  père. 

3 .  Christine. 

4-  Louise  1512. 

5 .  Michée,  fem.  de  No.  Pierre  Muthiod,  conseiller. 

6.  Pernette,  testa  18  av.  1555,  fem.  d'Egr.  Barthé- 
lemi  Messier,  conseiller. 

7 .  Rolette,  fem.  de  Pierre  Châtel. 

8.  Jeanton,CC  1541,  contrôleur  1543,  auditeur  1558, 
L  X  1570,  f  1572;  zélé  calviniste,  il  avait  servi 
d'espion  en  1555  et  déposa  la  même  année  contre 
Philibert  Berthelier,  le  fils  du  martyr,  puis  fut 
finalement  incarcéré  en  1563  pour  suspicion  de 
complicité  de  trahison. 


II.  No.  Jean  Genod  le  cadet  (f.  de  Pierre)  dit  Janin  Ginod 


230  GENOD,    G1NOD,   ANCIENNEMENT  JOHANNOD 

1436.  1447  ;  ép.  Mermette,  ffeu  Mermet  Morel 
et  de  Françoise  de  Forens,  vivant  en  1450. 

1 .  Louis  qui  sait. 

2.  No.  Albert  dit  Aubert  Ginod,  testa  le  17  fév. 
1485.  Ep.  Jeannette,  No.  Jaques  de  Saint-Michel, 
syndic,  f  s.  e. 

III.  No.  Louis  Ginod,  le  jeune,  1458.  Ep.  No.  Claudine  de  * 

Dortenc,  remariée  ensuite  à  No.  Henry  Emery  dit 
d'Espagny,  testa  le  14  avril  1498.  Il  en  eut: 

IV.  No.  Benoît  Johannod  ou  Ginod,  héritier  de  sa  mère, 

de  son  oncle  Aubert  et  de  son  grand-oncle  Louis  : 
Morel,  sous  la  tutelle  de  No.  Boniface  de  Saint-  ■- 
Michel  et  d'Henry  d'Espagny  1485,  testa  1502 
(Picardet,  notaire),  mais  ne  mourut  qu'en  1531. 
Son  hoirie  étant  disputée  entre  plusieurs  préten- 
dants, le  Conseil  s'en  empara  à  titre  de  prêt  pour 
les  besoins  de  la  ville.  Ep.  Catherine,  f.  de  No. 
Boniface  de  Saint-Michel,  seigr  d'Avully,  conseil- 
ler; testa  21  septembre  1507  s.  e. 


Guillelme  f.  de  Pierre  Gynod  de  Thouz,  reçu  B  G  le  11 
janvier  1513  est  probablement  de  la  même  famille. 

Le  testament  de  Perret  Johannod  parle  en  1415  du 
tombeau  de  ses  ancêtres  dans  le  cimetière  de  Collex. 
On  trouve  citée  à  plusieurs  reprises  dès  1420  une  fa- 
mille Johannod  ou  Genod  de  Vésenaz,  par.  de  Vandœuvres. 

Le  Registre  des  bourgeois  indique  les  réceptions  sui- 
vantes : 


\ 


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GONTERET  231 

1510  Hugonin  f.  de  Genêt  Genod,  de  la  chapelle  Ram- 

baud; 
1547  Huchières  Genod  f.  de  Claude  de  Fontanaz  Vivaz; 
156 1  Thivent,  f.  de  Pierre  Genod,  d'Alières,  charpentier  ; 

1561  Claude  Ginod,  f.  de  Jean,  de  Lancy,  charpentier; 

1562  Claude  Genod,  f.  de  Simon,  d'Alières,  charpentier. 


GONTERET 


[        U  Inventaire  du  trésor  des  chartes  de  Ghambéry  (publié 
■    par  Max  Bruchet,  1900)  mentionne  un  Jean  Gonteret, 
d'Aoste,  procureur  du  Comte  de  Savoie  en  1385.  Il  est 
possible  que  la  famille  qui  nous  occupe  et  dont  l'origine 
;    est  inconnue  soit  venue  du  même  endroit. 
\  I.  Egrège  Girard  Gonteret,  notaire  1371.  77,  chargé  en 
1376  d'une  levée  de  contributions  pour  les  forti- 
fications de  la  ville.  Il  fut  père  de  : 

1.  Egrège  Renaud  Gonteret,  C.  G.,  député  par  la 
ville  à  Bonne  ville  avec  Jean  Vigniet,  d'Hermance, 
pour  y  consulter  sur  un  procès  de  Pierre  Gaillard, 
damoiseau,  et  donner  à  dîner  au  juge  du  Faucigny. 
Le  tout  coûta  18  sols.  Il  vivait  encore  en  1431. 
Ep.  Catherine  dite  Basine,  sœur  et  cohéritière  de 
messire  Eustache  Cerisier  dit  de  Seyssel,  officiai  et 
syndic  de  Genève,  dont  il  eut  Ayma,  fem.  de  Jean 
Lossier,  veuve  1482,  et  Claudia,  fem.  d'Etienne 
Bandières,  B.  G. 

2 .  Girard  qui  suit. 


232  HORNGACHER 

H.  Girard  Gonteret,  C.  G.  1403,  f  1413;  ép.  Jeannette 
dont  il  eut: 

1 .  Pierre  Gonteret,  sous  la  tutelle  (1413)  de  raessire 
Aymon  de  Salanches,  jurisconsulte  et  syndic,  qui 
s'en  fit  décharger  et  la  fit  remettre  à  Renaud 
Gonteret  du  consentement  des  No8  Etienne  Pey- 
rolier  et  François  Chambrier,  parents  et  amis. 

2.  Bertholette. 

3.  Jeannette,  femme  de  Pierre  Vulliod,  B.  G.  1431. 


HORNGACHER 


Ce  nom  avait  été  de  bonne  heure  francisé  à  Genève  en  , 
Homeca  et  le  fils  du  premier  bourgeois  adopta  lui-même  j 
cette  orthographe  qui  n'a  disparu  que  de  nos  jours.  Cette  / 
famille  appartenait  au  patriciat  d'Augsbourg  et  fut  anoblie 
en  1568  par  l'empereur  Maximilien.  Reçue  à  la  bour- 
geoisie genevoise  en  1668  elle  a  possédé  la  seigneurie  de 
Dardagny.  La  restitution,  il  y  a  une  vingtaine  d'années,  . 
de  papiers  restés  en  Italie  depuis  le  commencement  du 
XIXe  siècle  et  les  communications  de  la  Stadt-Archiv 
d'Augsburg  ont  permis  de  compléter  et  de  préciser  ses 
premières  générations. 

Armes:  Parti,  sable  et  or  à  la  grue  ou  cigogne  de  l'un 
dans  l'autre,  tenant  dans  son  bec  un  serpent  d'argent. 
Cimier  une  grue  ou  cigogne  essorante.  Ces  armes  sont 
mentionnées  au  diplôme  de  nobilitation  de  1568  comme 


1 

F 


HORNGACHER  233 

étant  déjà  portées  par  la  famille.  Les  Horngacher  les  ont 
écartelées  à  Genève  avec  celles  des  Pellissari,  des  Vasse- 
rot  et  des  Beddevolle,  lenrs  principaux  quartiers: 
L  Horngacher. 

1 .  Martin  qui  sait. 

2 .  Simon  f  1572,  ép.  29  av.  1569  Pietas  Wildprecht 
dont  il  n'eut  qu'une  fille,  Regina. 

H.  Martin  Horngacher  n.  1526  f  4  août  1601.  Ce  fut 
lui  qui  fut  anobli  avec  son  frère  Simon  par  l'empe- 
reur Maximilien  en  1568,  «  en  considération  de 
«  leurs  fidèles  services,  avec  amélioration  de  leurs 
«  anciennes  armes  en  bijoux.  »  Ép.  1°  Sibylle 
Schregl  f  18  août  1571;  2°  16  av.  1572  Sabine 
Manlich  f  9  fév.  1576.  3°  9  janv.  1577  Anne 
Marie  Walther. 

Il  eut  de  la  seconde  : 

1 .  Martin  qui  suit. 

2 .  Simon  dont  la  descendance  subsisterait  encore  en 
Allemagne,  d'après  une  tradition  conservée  dans 
la  branche  genevoise. 

3 .  Sabine. 

in.  Martin  Horngacher  ép.  1594  Lucie  Feichtwegg 
d'Augsbourg,  dont  il  eut  : 

IV.  Gabriel  Horngacher,  vint  se  fixer  à  Genève  où  il  épou- 

sa, 1  déc.  1633,  Marthe,  f.  de  Jean  Reguillon 
B  G.,  dont  il  eut: 

V.  JeanrSimbert  Horngacher,  n.  à  Genève,  b.  14  sept. 

1634,  reçu  B.  G.,  25  août  1668  pour  50  écus,  1 


234  HORKGACHER 

seillot  et  1  mousquet;  ép.  6.  nov.  1664  (contrat 
de  Harsu)  Judith  Joly  f.  de  Jean  et  de  Judith 
François.  Il  en  eut  plusieurs  enfants  f  b.  a.  ou 
s.  a.  et 

1 .  Jacques  qui  suit. 

2 .  Susanne  fem.  d'Isaac  Bardet. 

VI.  Jacques  Horngacher,  signait  Horneca  dès  1694,  n. 
20  oct.  1670;  ép.  30  mars  1693  Marguerite,  t 
de  No.  Jean-Philippe  de  Pellissari  et  de  Pernette 
Vieux. 

1 .  Isaac-Théophile.  n.  27  oct.  1694,  f  29  juin  1699. 

2.  Jean- Jacques,  n.  nov.  1695,  propriétaire  du  do- 
maine de  Plongeon,  sur  la  rive  gauche  du  lac, 
f  21  fév.  1778  s.  e.  d'Antonia-Elisabeth  Both, 

qui  se  remaria  à de  Tournes.  Ce  Jean- Jacques 

Horngacher  était  à  la  tête  d'une  maison  de  com- 
merce à  Amsterdam  et  son  nom  paraît  souvent 
dans  la  correspondance  du  grand  Haller  avec  l'un 
de  ses  fils  qui  était  placé  dans  cette  maison, 
(voyez  Etrennes  nationales  de  Gaullieur,  1854). 

3.  Renée,  n.  9  nov.  1697  f  s.  a.  14  fév.  1791. 

4.  Sara,  n.  20  oct.  f  29  nov.  1698. 

5.  Antoine,  n.  9  sept.  1700,  capitaine,  aide -major 
dans  la  garnison  de  Genève,  passa  de  là,  avec 
l'autorisation  du  gouvernement  et  une  entière 
approbation  de  ses  services,  dans  l'armée  piémon- 
taise  (1742),  puis  dans  celle  des  Provinces-Unies 
des  Pays-Bas  ;  f  28  déc.  1776. 


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■  HORNGACHER  235 

6.  Ami,  n.  20  juin  1702. 

7.  Marc-Christophe,   n.  21  sept.  1703,  négociant, 
f  s.  a. 

8 .  Jean  Philippe  qui  suit. 

VII.  Spect.  Jean  Philippe  Hornhacher,  dit  Horneca,  n. 

29  juin  1707,  ministre  du  Saint -Évangile.  Élu 
pasteur  de  Dardagny  dès  1739,  «  en  considération 
de  ses  talents  et  de  ses  grandes  qualités  »,  puis  en 
ville  1753.  On  lui  accorda  sa  démission  en  1761, 
en  lui  conservant  la  moitié  de  son  traitement  «  eu 
«  égard  à  ses  infirmités,  à  ses  services  et  à  son 
«  mérite  en  tout  genre  distingué  et  reconnu  »  (voy. 
les  Fragments  biographiques  et  historiques  du  baron 
Grenus,  où  il  est  cité  plusieurs  fois  avec  éloge) 
f  3  déc.  1784.  Ép.  12  janv.  1744,  Marie-Rénée- 
Catherine,  f.  de  No.  Jean  Vasserot,  B.  G.  Sei- 
gneur de  Dardagny,  Châteauvieux,  Confignon,  etc., 
et  de  Renée  Beddevole.  Après  la  mort  de  ses 
frères,  cette  dame  porta  la  terre  de  Dardagny  à  la 
famille  de  son  mari.  Celui-ci  en  eut  : 

VIII.  No.  Jacques- Antoine  Horngacher,  n.  à  Dardagny 

15  juin  1751,  f  à  Padoue  17  oct.  1824.  Il  se  qua- 
lifiait dans  les  actes  officiels  :  chevalier,  seigneur 
de  Dardagny,  Châteauvieux  et  Confignon,  deBruel, 
des  Sertines,  des  Baillets  et  autres  lieux,  cossei- 
gneur  de  Russin,  Marval  et  autres  lieux.  Son  in- 
vestiture qui  eut  lieu  en  ]  779  en  mains  du  premier 
syndic  Gédéon  Turrettini,  avec  toutes  les  anciennes 


236  HORNGACHER 

formes  féodales  usitées  en  pareil  cas,  fat,  sauf 
erreur,  le  dernier  acte  de  ce  genre  de  l'an- 
cienne Seigneurie  de  Genève.  Il  fut  du  CC  en, 
1784,  fit  plusieurs  voyages  en  Europe,  séjour-: 
na  assez  longtemps  à  la  Cour  de  Suède  où  le  roi 
lui  donna  son  portrait  qui  se  trouve  encore  en' 
possession  d'un  de  ses  arrière-petit-fils.  Au  mo- 
ment de  la  Révolution  il  émigra  sans  plus  donner 
de  ses  nouvelles  à  sa  famille  et  ce  n'est  que  de  nos, 
jours  que  ses  descendants  ont  pu  percer  le  mystère 
qui  enveloppait  sa  destinée.  Rompant  avec  des 
antécédente  auxquels  jusque  là  il  avait  paru  tenir 
plus  que  personne,  il  avait  suivi  l'armée  du  Premier 
Consul  et  fait  la  campagne  d'Italie  comme  chef 
d'escadrons  avec  le  grade  de  colonel.  D  exerça 
avec  distinction  divers  commandements  en  Lom- 
bardie,  dans  les  Etats  Vénitiens,  le  royaume  de 
Naples,  remplit  d'importantes  fonctions  au  mi- 
nistère de  la  guerre,  puis  se  retira  à  Padoue  où 
il  mourut  dans  une  situation  très  modeste.  Il  avait 
peut-être  été  créé  baron  de  l'empire.  Il  avait  rom- 
pu toute  relation  avec  sa  famille  qui  ignora  long- 
temps son  sort  jusqu'au  moment  où  le  hasard  le 
mit  à  Mantoue  en  présence  d'un  genevois,  M.  Hu- 
ber  Ludovisi  qui  fut  fort  étonné  de  retrouver  dans 
le  gouverneur  de  la  place  l'ancien  seigneur  de 
Dardagny.  La  personne  qu'il  avait  chargée  de 
remettre  à  sa  famille  ses  papiers,  argenterie  et 


:'} 


HORKOACHER  237 

bijoux  mourut  sans  avoir  exécuté  ce  mandat,  mais 
les  papiers  furent  conservés  par  un  de  ses  neveux, 
entre  les  mains  duquel  M.  Edouard  Horngacher 
les  retrouva  en  1888.  Ils  comprenaient  entre 
autres  plusieurs  travaux  historiques  sur  la  Suède 
et  le  Danemark,  un  Abrégé  des  cames  de  la  Ré- 
volution de  Venise  et  de  sa  chute  en  1797  dont 
J.  A.  Horngacher  avait  été  témoin  oculaire,  des 
ouvrages  philosophiques.  Ep.  à  Cologne  suivant 
contrat  du  28  nov.  1769,  Anne-Elisabeth-Marie 
f.  de  Folkert  Both  et  de  Goswina-Marie  Both, 
|8mai  1776. 

1 .  Jeanne-Elisabeth,  n.  14  juin  1770,  f  19  nov.  1837, 
fem.  à  Dardagny,  16  nov.  1788,  de  William- James 
Archer,  gentilhomme  anglais. 

2 .  Jean-Philippe-Louis  qui  suit. 

IX.  Jean-Philippe-Louis  Horngacher,  n.  10  déc.  1771, 
fit  ses  études  à  l'école  militaire  de  Pfeffel,  officier 
au  régiment  suisse  de  Châteauvieux  puis  chef  d'es- 
cadron d  ms  le  régiment  de  dragons  de  Schomberg, 
chevalier  du  Mérite  militaire,  enfin  lieutenant- 
colonel  dans  les  milices  genevoises,  f  à  Dardagny 
17  juin  1818.  Il  était  resté  en  possession  du  do- 
maine de  Dardagny  que  sa  veuve  et  ses  enfants 
vendirent  en  1833  à  M.  J.  L.  Fazy.  Ep.  28  déc. 
1808  Françoise -Adélaïde-Caroline  Morier-Lafon- 


238  HORNGACHER 

taine  f.  de  Jean-François  et  d'Elisabeth  Crouch, 
f  17  mai  1869  «. 

1 .  Charles- John  qui  suit. 

2 .  Anna- Andréa,  n.  22  av.  1813  f  s.  a.  15  déc.  1876. 

3.  Louis-Ernest,  n.  19  juin  1815,  f  àRolle  30  noV. 
1901  s.  a. 

4.  Maria,  n.  juil.  1817,  f  3  av.  1826. 

X.  Chartes- John  Horngacher,  n.  16  mars  1811,  capitaine' 

dans  les  milices  genevoises,  f  29  déc.  1874  à  Pré  ; 
de  Vers  près  Rolle  (Canton  de  Vaud).  Ep.  3  mai ; 
1845,  Caroline- Anne- MathUde  f.  d'Edouard  Odier 
et  de  Caroline  de  Thellusson,  f  26  mars  1887. 

1 .  Gabriel  qui  suit. 

2.  Gabriel-Maurice,  n.  6  fév.  1847,  ép.  12  av.  1883 
Isabelle,  f.  de  Jules  Rochette  et  d'Antonie  de  Fér- 
nex,  dont  il  a  Rodolphe-Gabriel-Fmwmd,  n.  14 
fév.  1884. 

3 .  Edouard  suivra. 

4.  Berthe,  n.  26  sept.  1852,  fem.  6  juin  1881  de 
Frédéric  Samuel  Cuénod,  de  Vevey. 

XI.  Gabriel  Horngacher,  n.  25  janv.  1846,  f  10  mai  1890, 

banquier;  ép.  4  fév.   1875   Constance- Henriette- 
Jeanne  f.  de  Gustave  Peyrot  et  de  Susanne  Chastel. 

1  D'après  M.  le  Comte  P.  A.  du  Chastel  de  la  Howarderie,  J.  P.-L. 
Horngacher  aurait  été  marié  une  première  fois  à  Nancy  en  1791  avec 
Marie-Françoise  Pinsart,  de  Béthel  en  Champagne,  dont  il  aurait  eu  a) 
Charles-Philippe- Victor  n.  à  Tournai  11  mars  1792  dont  le  sort  est  in- 
connu; b)  Jeanne-Sophie-Josèphe  n.  à  Tournai  18  août  1793,  fem.  1818 
de  Pierre-Joseph  Allard,  de  Rumes  près  Tournay,  f  à  Rumes  1822.  Ce 
mariage  contracté  devant  un  prêtre  catholique  par  un  mineur  protes- 
tant sans  le  consentement  de  ses  parents  resta  inconnu  de  la  famille. 


HORNGACHER  239 

1 .  C&arZes-Gustave-Gabriel-Edouard  qui  suit. 

2.  Bené-Morns,  n.  4  av.  1878. 

f       3.   Horace- François -Maximilien,  n.  5   sept.   1882, 

lieutenant  d'infanterie. 
XII.  CîfcaWes-Gustave-Gabriel-Edmond  Horngacher,  n.  1 
mars  1876,  premier  lieutenant  d'artillerie,  ép.  28 
sept.  1903  Marie-Adèle  f.  d'Ulrich  Forrer  et 
et  d'Alice  Mestrezat. 
1 .  IféaJnce-Susaune-Constance- Alice- Agnès ,  n.  16 
oct.  1904. 


XI.  Edouard  Horngacher  (f.  de  Charles  et  de  Mathilde 
Odier)  n.  29  déc.  1849,  f  à  Milan  25  av.  1896  ; 
ép.  à  Milan  23  fév.  1876,  Julia  f.  d'Hermann  Vogel 
et  de  Mary  Perret. 

1.  Eugène-Charles- Roger  n.  à  Livourne,  12  mai  1877; 

ép.  26  fév.  1901,  Marguerite-Renée,  f.  de  Camille 
Favre  et  de  Louise  de  Seigneux. 

2.  Eric,  n.  4  mai  1879. 

3.  Jean-  Louis  -Philippe,  n.  27  oct.  1880,  premier 
lieutenant  d'infanterie. 

4.  Annai-Germaine,  n.   29  mai  1882,  fem.  31  juil. 
1902  d'Henri  Martin. 

5.  Edouard-(?^,  n.  8  fév.  1884. 

6.  Hermann-Gabriel-Edouard,  n.  14  juin  1886. 

7.  Cftsète-Mathilde,  n.  11  sept.  1888. 


240  DE  JUTIGNINGE   OU   DE   JUTININGE 


De  JUTIGNINGE  ou  de  JUTININGE 


Le  grand  et  le  petit  Jutteninge,  nommés  anciennement 
Jutigninge,  sont  deux  hameaux  de  la  commune  deTaninges 
en  Faucigny,  situés  entre  cette  localité  et  Samoëns,  à  peu 
de  distance  au  nord  de  la  grande  route.  Ils  formaient  un 
fief  de  la  famille  de  même  nom  qui  y  possédait  un  château, 
probablement  au  lieu  dit  La  Vieille  Tour,  près  du  Grand- 
Jutteninge.  On  ignore  à  la  suite  de  quelles  circonstances 
elle  émigra  dans  la  seconde  moitié  du  XVe  siècle  à  Bex^ 
où  elle  s'éteignit  au  commencement  du  XVIIe,  laissant  son 
nom  à  un  fief  qui  était  possédé  à  la  fin  du  XVIIIe,  par 
moitié  par  la  famille  de  Rovéréa  et  le  gouvernement  de  m\ 
Berne.  Bien  qu'elle  n'ait  pas  été  en  rapport  direct  avec  j 
Genève,  elle  touche  cependant  à  notre  pays  par  sa  descen-  * 
dance  féminime. 

Armes  :  De  sable  au  chevron  de  gueules  (ou  de  pourpre?) 
à  la  chaîne  d'or  posée  en  orle.  (Reconnaissance  du  com- 
missaire Veillon,  armoriai  de  Mùlinen). 
1309 .  Frère  François  de  Jutigninge  de  l'ordre  des  Frères 

mineurs,  témoin  à  une  sentence  arbitrale  entre 

l'Evêque  et  les  citoyens  de  Genève. 
1355.  Guillaume  de  Jutigninge,   cité  parmi  les  nobles 

possédant  des  fiefs  dans  la  châtellenie  de  Chatillon 

et  Cluses. 


■  DE  JUTIGNINGE   OU  DE  JUTININGE  241 


f 

f 

I 

1365 .  5  août,  Jean  de  Jutigninge,  chancelier  de  Gene- 
vois, scelle  une  sentence  du  comte  Amédée. 

1436 .  11  av.  et  2  mai,  François  de  Jutigninge,  notaire, 
du  diocèse  de  Genève,  commissaire  du  duc  de 
Savoie,  à  Monthey  ;  —  Jacques  de  Jutigninge,  cité 
dans  le  même  acte. 

1436 .   François  de  Jutigninge,  prieur  d'IUier. 

1517 .   Vincent  de  Jutigninge  et  son  fils  Hippolyte. 

1559 .  Nicoud,  f.  de  No.  Jean  de  Jutigninge  1559,  f  s.  e. 
de  sa  femme  Anna  de  Marigny .  Ce  Nicoud  pour- 
rait être  le  même  que  Nicolas,  f.  de  Jean,  men- 
tionné plus  loin. 


I.  No.  Jacques  de  Jutigninge,  est  dit  domicilié  dans  le  dio- 
cèse de  Sion,  f  avant  1469,  père  de  : 
1 .   Jean,  l'aîné,  qui  suit. 

2  .    No.  Jean  de  Jutigninge,  le  puîné. 

3  .    No.  Hugonine  de  Jutigninge,  fem.  1°  de  No.  Fran- 

çois, f.  de  No.  François  de  Marcleys;  2°  par  con- 
trat passé  à  Bex,  19  juil.  1464,  de  No.  Jean  de 
Chides,  dit  de  la  Cuisine  (de  Coquina),  bourgeois 
de  Rumilly-en- Albanais  ;  3°  9  av.  1467  de  No. 
Amédée  Galiffe,  propriétaire  de  la  terre  de  Savoy- 
roux  aux  portes  de  RumiUy1,  fils  de  No.  Jean 
Galiffe,  Dr  en  droit,  secrétaire  d'Etat  du  duc  de 

1  Cette  terre  a  été  érigée  en  seigneurie  au  commencement  du  XVIIe 
siècle  en  faveur  de  la  famille  Bracoran,  de  Rumilly,  qui  en  a  pris  le 
nom.  Elle  Pavait  héritée  à  la  fin  du  XVI©  siècle  d'une  famille  David. 

16 


242  DE   JUTIGNINGE   OU  DE  JUTININGE 

Savoie,  et  de  Jeanne  de  Lyra  (ou  d'Yse  suivant 
d'autres).  Le  contrat  de  mariage  (Pierre  Jaque- 
mard,  not.  à  Rumilly)  fat  passé  le  même  jour  dans  ; 
la  maison  de  l'époux  à  Savoyroux,  l'original  con- 
servé jusqu'à  ce  jour  dans  la  famille  est  en  notre 
possession  ;  4°  [contrat  du  12  novembre  1496],  de 
Pétremand  Beccu,  de  Seyssel.  Elle  eut  de  son  pre- 
mier mari,  Jean  de  Marcleys,  Sgr  de  la  Dôle 
(domaine  près  de  Rolle?),  et  du  troisième,  François: 
Galiffe,  qui,  tous  deux  furent  reçus  bourgeois  de 
Genève  en  1491;  le  second  y  épousa  Stéphanie 
f.  de  No.  André  Guat,  syndic  et  de  «  Haute  et  puisr 
santé  Dame  »,  Amédéa  soit  Mye  Festi  de  Pitigny 
et  y  fit  souche.  \ 

II.  No.  Jean  de  Jutigninge  l'aîné,  chancelier  de  Faucigny, 
1467  ;  ép.  suivant  contrat  du  12  mars  1458, 
Jeannette  ffeu  No.  Jacques  Mallet,  d'Yenne  au  dio- 
cèse de  Belley,  et  de  No.  Philiberte  d'Oncieux. 
Elle  était  sœur  de  No.  Claude  Mallet  qui  habitait 
Jutigninge  avec  sa  mère  en  1469. 

1 .  No.  Hippolyte  de  Jutigninge,  habitant  à  Bex  en 
1531. 

2.  No.  Nicolas  de  Jutigninge,  habitant  à  Bex  1531. 

3.  No.  Gabrielle  de  Jutigninge,  qui  pourrait  aussi 

être  fille  de  No.  Jean  le  puîné,  ép.  No de 

Gravernel  dont  elle  eut  une  fille,  Claudine,  mariée 
à  Girard  Martinge  et  mère  de  Françoise,  fem.  de 
No.  Pierre  Joly ,  habitant  à  Cy vin  (Cevin  ?)  près  de 


LYONARD  OU  LTOKARDI  243 

Genève  ;  cette  dernière  donna  quittance  à  ses  grands 
oncles  Hippolyte  et  Jacques  de  Jutigninge,  le  30 
septembre  1531,  à  Aigle. 


LIONARD  ou  LYONARDI 

Originaires  de  «  Bavoyriapar.  d'Austone  »  actuelle- 
ment Ri  voire,  commune  d'Hottones  (arrond.  de  Nantua, 
Ain),  les  Lionard  ou  Lyonardi,  s'éteignirent  à  Genève 
dès  la  seconde  génération. 
I Lyonardi  fut  père  de  : 

1 .  Antoine,  qui  suit. 

2 .  Etienne,  qui  suivra. 

On  a  supposé  que  leur  mère  pourrait  être  No.  Amblarde 
de  Carro  qui  aurait  épousé  ensuite  No.  Jean  de  Veitey, 
syndic,  puis  Pierre  Dumont  dit  Jaquet.  Le  fait  est  que  ce 
dernier,  réduisant  ses  fils  légitimes  à  un  legs  de  100  florins, 
laissa  toute  sa  fortune  à  sa  femme  et  à  Antoine  Lyonardi, 
auquel  celle-ci  fit  encore  donation  de  la  moitié  de  sa  part 
(27  mars  1493).  Ce  testament  fut  attaqué  et  mis  à  néant. 
H.  No.  et  Egrèg.  Antoine  Lyonardi  (ainsi  signé)  habitant 
de  Genève  en  1472,  figure  au  Conseil  Général  dès 
1475,  reçu  B.  G.  24  nov.  1480,  notaire,  secré- 
taire et  procureur  général  1485,  conseiller  1487, 
91,  92,  95  à  97,  1500,  1501.  5,  syndic  1490,  98, 
1500,  procureur  général  1504-1515,  f  1515  (il 
est  dit  âgé  de  40  ans  en  1494),  député  à  Vienne  en 


1 


244  LYONARD  OU  LYONARDI 

1500,  pour  un  procès  entre  la  ville  et  le  clergé; 
père  de  : 

1 .  Jeanne,  femme  d'Egreg,  François  Marchiand,  B.  G.  ; 

2 .  Claudine,  fem.  de  No.  et  Spect.  Claude  Chevalier,  * 
D'D*. 

3.  Jaquema,  fem.  de  No.  Jean  de  Malbuisson,  con- 
seiller, l'un  des  fondateurs  de  notre  indépendance, 
ensuite  proscrit  comme  Peneysan. 

Ces  trois  dames  étaient  vivantes  en  1525. 


IL  Etienne  Lyonardi,  frère  d'Antoine,  f  avant  1490,  père  îj 
de:  3 

III.  Claude  Lyonardi,  reçu  B.  G.  gratis,  21  sept  1490,  en  " 
considération  de  son  oncle  Antoine,  il  accompagna  ') 
ce  dernier  dans  sa  mission  à  Vienne  en  1500. 


Etienne,  f.  de  Guillelme  Lyonardi,  de  la  Ravoire,  paroisse  j 
d'Austone,  notaire,  reçu  B.  G.,  20janv.  1517,  est  évi-  i 
demment  de  la  même  famille,  ainsi  que  François  qui  figure 
au  Conseil  général  en  1497. 

Michel  Lionardi,  guet,  reçu  B.  G.  12  fév.  1482,  était 
originaire  de  Florence;  il  fut  sautier  de  1496  à  1510, 
destitué  alors  par  le  parti  ducal  et  réintégré  le  6  mai  1514; 
f  1518. 


MAILLET  DIT8  GUIDO  245 


MAILLET  dits  GUIDO 


Le  premier  volume  des  Notices  généalogiques  contient 
une  généalogie,  assez  complète  d'une  famille  Maillet,  très 
ancienne  dans  le  pays  et  dont  les  parchemins,  remontant 
jusqu'à  l'an  1351,  ont  passé  aux  Galiffe  par  voie  d'héritage, 
du  fait  des  Guat,  de  Fer,  du  Saix,  etc.  ;  dès  la  fin  du  XVme 
siècle.  —  D'autres  Maillet,  qui  ont  fourni  trois  membres  au 
CC,  étaient  venus  de  Cluses.  —  La  famille  dont  il  est  ici 
question,  est  originaire  du  Dauphiné,  et  beaucoup  moins 
ancienne  à  Genève  que  la  première  du  même  nom.  Reçue 
à  la  bourgeoisie  quelques  années  seulement  avant  la  Réfor- 
mation, elle  fut  obligée  de  se  retirer,  peu  de  temps  après, 
devant  les  rigueurs  d'un  parti  encore  plus  nouveau  qu'elle. 
Il  paraît  qu'elle  existe  encore  en  Dauphiné  sur  un  pied  très 
honorable. 

Nous  ne  connaissons  pas  ses  armes  ;  mais  des  personnes 
bien  renseignées  ont  assuré  à  notre  prédécesseur  qu'elles 
étaient  presque  identiques  avec  celles  des  anciens  Maillet, 
dont  ceux-ci  pouvaient  être  issus. 

I.  Valentin  Maillet,  de  Tencin  en  Dauphiné,  f  avant  le  15 

sept.  1530,  fut  père  de  : 

1 .  Guignes,  qui  suit. 

2 .  Jeanne,  fem.  de  Michel Molot,  de  Theys, Dauphiné. 

II.  Guigues  dit  Guido  Maillet,  reçu  B.  G.  le  15-20  sept. 

1530,  du  CC.  1533,  f  6  janv.  1551.  Ep.  1°  Fran- 
çoise, f.  de  Jaques  Emyndit  Guerre,  du  L.  (contrat 


] 

\ 


246  MAILLET  D1T8  GUIDO 

du  3  mars  1527);  elle  testa  le  17  déc.  1529  en 
faveur  de  son  mari;  2°  Françoise,  f.  de  No.  Jean 

d'Aiguenoire,  duL.  et  de  Gervaise Elle  était 

veuve  en  premières  noces  d'Egreg.  Jaques  Chabel, 
de  Faucigny,  B.  G.,  et  en  secondes  noces d'Asinius 
Tockerle,du*L.  ;  3°  19  août  1537,  Jaquemine,  f.  de 
No.  Rouph  Gôudart.  H  eut  de  la  seconde  : 

1 .  Jean  dit  Gui  do,  qui  suit. 

2.  Janin  dit  Guido  Maillet,  du  CC.  1555,  proscrit  en 
cette  année  par  le  parti  de  Calvin.  Ep.  Anne,  f.  de 
No.  et  Puissant  Seigr  Antoine  de  Beaumont,  Sgr  de 
la  Tour  en  Dauphiné,  et  de  Claude  Marque  (cont. 
27  fév.  1553,  Messier,  not.,  1000  livres  de  dot, 
200  livres  de  vêtements  nuptiaux). 

3 .  Jeanne,  fem.  de  No.  Claude  de  la  Pasle,  syndic 
(cont.  21  fév.  1550,  Trolliet,  not,  dot.  563  livres 
d'or  avec  ses  accoutrements). 

Guigues  Maillet  eut  en  outre  un  fils  naturel,  Jean, 
vivant  en  1528. 
III.  Jean,  dit  Guido  Maillet,  proscrit  comme  son  frère  par 
le  parti  calviniste  en  1555,  f  avant  1599.  Ep.  1° 
21  fév.  1552,  Françoise,  f.  de  No.  et  Sp.  Louis 
Beljaquet,  Dr-méd.  du  CC.  (cont.  23  déc),  elle 
testa  s.  a.  19  déc.  1576  ;  2°  No.  Claudine  de  Boëge, 
veuve  et  tutrice  de  ses  fils  en  1599  et  1600. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Jeanne,  b.  5  mars  1553  J  , 

n     ™       **     vo        ikka     T avant  leur  mère. 

2.  Pernette,  b.  8  av.  1554  )  ' 


MA88É  247 

Et  de  la  seconde  : 

3.  Jean,  1600. 

4 .  Jacques  dit  Guido,  1609. 

5.  Louis. 

Il  est  probable  qu'ils  retournèrent  en  Dauphiné. 


de  MARVAL 

(Voir  à  la  fin  du  volume) 


MASSÉ,  aussi  Massez,  Masset,  Macé. 


L'orthographe  de  ce  nom  a  varié  jadis  autant  que  celle 
de  son  lieu  d'origine,  que  l'on  trouve  écrit  alternativement 
Touz,  Tours  et  plus  rarement  Toul.  Ces  variantes  pour- 
raient nous  embarrasser  si  les  mots  «  en  Lorraine  »  qui 
suivent  toujours  le  nom  de  localité,  et  la  qualification  de 
«  ville  impériale  »  qui  l'accompagne  quelquefois,  ne  nous 
montraient  clairement  qu'il  s'agit  ici  de  la  ville  de  Toul, 
l'un  des  Trois  Évêchés  enclavés  dans  les  États  lorrains. 
Il  est  d'ailleurs  certain  qu'une  famille  Massé  y  existait 
encore  sous  le  règne  du  roi  Charles  IX,  qui,  à  l'instante 
prière  du  Chapitre  et  des  bourgeois  catholiques  de  Toul, 
permit  que  les  partisans  des  nouvelles  doctrines  fussent 
expulsés  de  la  ville,  pour  mettre  un  terme  aux  luttes  con- 
fessionnelles qui  la  désolaient.  La  mention  assez  fréquente 
du  nom  de  Massez,  Macé  ou  Massé,  dans  les  registres  de 
l'état  civil  genevois,  dès  le  milieu  du  XVIe  siècle,  pour- 


248  massé 

rait  faire  supposer  que  cette  famille  était  déjà  depuis 
quelque  temps  établie  dans  nos  murs.  Mais  il  faut  obser- 
ver que  les  Massé  de  Toul  avaient  alors  à  Genève  des 
homonymes  de  la  Beauce  et  de  l'Auvergne,  avec  lesquels 
ils  n'avaient  pas  plus  de  rapports  de  parenté  que  ceux-ci 
n'en  avaient  entre  eux.  Ainsi  en  1549  Jean  Massé  de 
Sermaise,  Beauce,  —  en  1554  Bonnefoi  Massé,  du  Puy 
en  Auvergne,  —  au  XVIe  siècle  également,  la  famille 
d'Antoine  Massé  venu  de  Pluviers  près  d'Etampes,  en 
Beauce,  et  d'autres  encore.  Les  confusions  sont  donc 
difficiles  à  éviter  pour  les  deux  off  trois  premières  géné- 
rations. 

Armes:  Claude  Massez,  le  premier  bourgeois  de  Genève 
de  cette  famille,  se  servait  d'un  cachet  représentant  une 
sorte  de  croix  ou  plutôt  un  grand  T  planté  dans  un  M, 
et  dont  les  trois  bouts  se  terminent  en  forme  de  croissant 
ou  de  c;  le  tout  surmonté  d'une  étoile,  avec  le  nom  de 
«  Claude  Massez  »  (sic)  en  légende.  C'était  évidemment 
une  marque  de  maison  ou  de  commerce,  qui  lui  venait 
peut  être  de  son  père  Thibaut.  Mais  ses  descendants  por- 
tent depuis  longtemps  des  armes  plus  héraldiques,  savoir 
deux  masses  ou  massues  en  sautoir,  que  la  famille  dit 
d'or  ou  d'argent  en  champ  d'azur,  Galiffe  et  Grenus  avec 
plus  de  vraisemblance  de  sable  en  champ  d'argent. 
I.  «  Honorable  homme  Thibaut  Massez  (ou  Masset),  du 
corps  de  la  Justice  de  la  ville  impériale  de  Toul,  » 
ainsi  qualifiée  en  1631  dans  le  testament  de  son 
fils  ;  il  pourrait  bien  être  le  même  que  Thiébaut 


MASSÉ  249 

Massé,  «  maître  des  œuvres,  »  soit  architecte  de 
la  ville  de  Toul,  dans  la  seconde  moitié  du  XVIe 
siècle,  et  dont  le  nom  figure  au  bas  d'une  peinture 
des  armes  impériales  de  cette  ville  qui  orne  un 
manuscrit  de  cette  époque.  (Communication  de 
M.  le  maire  de  Toul,  v.  «  Archives  de  Toul,  Inven- 
taire et  documents  »  par  Lepage,  archiviste).  Il  fut 
père  de  : 
[I.  Claude  Massé  (ainsi  signé)  f  29  juil.  1631  âgé  de  81  ans, 
marchand  tanneur  ou  corroyeur.  Cette  industrie 
continuée  par  ses  descendants  les  fixait  au  bord 
du  Rhône,  surtout  en  l'Ile,  paroisse  de  S*  Gervais, 
où  ils  possédaient  plusieurs  immeubles.  Reçu  B. 
G.  8  janv.  1579  pour  6  écus  d'or  sol  et  un  seillot; 
sa  lettre  de  bourgeoisie  ayant  été  brûlée  dans 
l'incendie  des  ponts  bâtis  en  1698,  ses  descendants 
en  obtinrent  une  nouvelle  expédition  en  1707.  Ep. 
14  sept.  1572  Claudine  f.  d'Antoine  Thiébault 
dont  il  eut  entre  autres  : 

1  .  Sara,  fem.  31  déc.  1640  1°  d'Abraham  Tiedry 
(Dietrich?)  de  Metz  en  Lorraine  ;  2°  9  juil.  1626 
d'Etienne  Servaud,  hôte  de  la  Croix  blanche  à 
Nyon  (contrat  27  juin  1627,  Vautier  not.) 

2.  Elisabeth,  fem.  16  mars  1617,  de  Théodore  Kit- 
zinger  demeurant  à  Vevey. 

3  .    Philippe  qui  suit. 

4 .    Etienne  qui  suivra. 

5  .  Pierre,  n.  1590,  f  22  juin  1626  ;  ép.  9  juillet  1619 


250  MA88É 

Anne  f.  de  Thivent  Amy  et  de  Phœbé  Buffe,  re- 
mariée à  Pierre  Prieur.  Il  en  eut  :  a)  Pierre,  n. 
et  f  1624  ;  6)  Etienne  n.  1625  f  6  janv.  1674. 

III.  Philippe  Massé  n.  1574  f  15  sept.  1671;  ép.   1° 

2  juin  1605  (contrat  du  8  av.,  J.  du  Pont,  not.) 
Anne  ou  Antoinette  f.  de  Firmin  Bachelier  et 
d'Anne  Calvin,  f  âgée  de  27  ans,  17  av.  1609; 
2°  31  mars  1611  Anne,  f.  de  Gautier  Ferlitte  et 
de  Sara  Rocca;  3°  13  nov.  1631,  Sara,  f.  de  Do- 
minique Chabrey,  veuve  de  Gaspard  Ramiro,  de 
Saragosse  ;  4°  30  juill.  1640,  Claudine,  f.  de 
François  Chevalier,  d'Onex,  f  20  oct.  1655.  Il 
eut  des  trois  premières  huit  enfants,  et  en  parti-  .] 
culier  de  la  seconde. 

1.  Susanne,  b.  29  mars  1614,  fem.  21  juill.  1633 
de  Jacques  Abraham,  f.  de  Samuel  Jaïn  C.  G. 
(cont.  28  août  1633,  Is.  de  Monthoux). 

2.  Pierre  qui  suit. 

3.  Marie,  b.  12  av.  1625  f  4  mars  1646. 
Les  autres  f  b.  a. 

IV.  Pierre  Massé,  b.  14  mai  1618,  7  24  déc.  1687  ;  ép. 

17  av.  1642,  Françoise,  f.  d'Aymé  Corbet,  de 
Segny,  dont  il  eut  dix  enfants,  entre  autres  : 

1 .  Jean,  b.  8  fév.  1649,  ép.  28  janv.  1672  Julie,  f.  de 
Pierre  Mestral,  7  1  fév.  1706,  dont  il  eu  trois 
enfants  f  b.  a. 

2 .  Jean- André  qui  suit. 


MASSÉ  251 

3 .  Susaime,  b.  3  juin  1647,  fem.  22  août  1669  de 
Pierre  Bellamy. 

4 .  François,  b.  30  oct  1653,  f  4  mars  1695. 

5 .  Pierre,  b.  4  sept.  1654,  f  14  fév.  1693. 

6.  Esther,  b.  12  janv.  1655,  f  11  nov.  1735,  fem. 
7  fév.  1681  de  Charles  Gantier.  Elle  test.  s.  e. 
1735. 

V.  Jean- André  Massé,  b.  22  fév.  1650,  horloger,  f  3  mars 

1 694  ;  ép.  15  déc.  1 674  Jeanne  Lambert,  f  2 1  fév. 
1738.  lien  eut: 

VI.  Jean  Massé,  f  à  73  ans,  25  fév.  1751  ;  ép.  12  août 

1708,  Louise  f.  de  Jean  Germain,  f  20  fév.  1759, 
dont  il  eut  : 

Elisabeth,  b.  21  sept.  1709,  f  18  août  1803,  fem. 
10  sept.  1731  d'Ami  Bourdillon. 


II.  Etienne  Massé,  signait  Massez  en  1631,  (f.  de  Claude 
et  de  Claudine  Thiebault)  n.  1587,  du  CC  1625, 
f  17  juil.  1653.  Ep.  1°  5  oct.  1623,  Jeanne  f.  de 
Louis  Courant,  veuve  d'Henri  Blandin,  f  16  mars 
1625;  2°  31  juil.  1625,  Françoise,  f.  de  Pierre 
Viollier  et  de  Claudine  Marchand,  f  10  mars  1630  ; 
3°  14  août  1631,  Anne,  f.  d'Abraham  Munier  et 
d'Andrée  Bogueret,  f  1640;  4°  30  juill.  1640, 
Esther,  f.  de  Pierre  Cavussin.  Il  eut  six  enfants, 
entre  autres,  de  la  seconde  : 
1 .   Etienne,  b.  21  janv.  f  28  mai  1643. 


252  MÀ88É 

2.  Pierre  qui  suit. 
De  la  troisième  : 

3.  Anne,  b.  17  nov.  1633,  f  24  déc.    1694,  fem. 
25  août  1650  d'Antoine  Martin. 

4.  Elisabeth,  n.  31  mai  1636,  f  8  déc.  1686,  fem. 
10  fév.  1656,  d'Isaac  Chapuis. 

IV.  Pierre  Massé,  dit  le  jeune,  sans  doute  pour  le  dis- 

tinguer de  son  oncle,  n.  1630,  ép.  1°  16  oct.  1653, 
Jeanne,  f.  de  Pierre  Dony  ou  d'Ogny  et  de  Jeanne, 
Tronchin;  2°  28  nov.  1662,  Esther  Desprez,  f.  de 
Pierre  et  d'Esther  Collombet.  Il  eut  de  ses  deux 
femmes  dix-sept  enfants  entre  autres,  de  la  pre- 
mière : 

1 .   Marguerite,  b.  29  sept.  1659,  f  2  janv.  1719, 
fem.  de  Pierre  Lyanna. 

de  la  seconde  : 

1 .  Etienne,  tanneur,  b.  24  sept.  1663,  f  30  juin  1736. 

2.  Sara,  b.  11  nov.  1664,  .f  13  fév.   1748,  fem.   17 
déc.  1688  de  Pierre  Reguillon. 

3.  Marie,  b.  27  juin  1666,  fem.  4  juill.  1688  d'Esaïe  ; 
Brochet. 

4.  Ami,  qui  suit.  .; 

5.  Madeleine,  b.  28  oct.  1673,  f  21  juin  1747,  fem.   ] 
22  juin  1693  de  Jean-Pierre  Lyanna. 

6.  François,  b.  1  av.  1676,  f  9  nov.  1747. 

7.  Jean-Jacques,  f  5  av.  1697  âgé  de  18  ans. 
Tous  les  autres  f  b.  a. 

V.  Ami  Massé,  b.  15  déc.  1668,  un  des  chefs  du  parti  des 


MASSÉ  253 

représentants  en  1734,  f  21  août  1742  ;  ép.  1° 
29  oct.  1689  Pernette,  f.  d'Isaac  Lyanna  et  de 
Jeanne-Françoise  Villiet,  f  16  fév.  1702  ;  2° 
Olympe,  f.  de  Jean-Pierre  Périer,  f  24  av.  1744. 
Il  eut  de  ses  deux  femmes  quatre  filles  et  onze  fils, 
dont  un  seul  devait  continuer  la  famille.  Parmi 
les  enfants  de  la  première,  nous  citerons: 

1 .  Jean-Pierre,  b.  12  août  1690,  t  24  fév.  1749. 

2 .  Madeleine,  b.  11  juin  1692,  fem.  de  Jean- Antoine 
Cabrol. 

3  .    Louis,  b.  16  mars  1696,  f  30  août  1721. 

4 .  Jacques,  qui  suit, 
de  la  seconde  : 

5.  Etienne,  b.  22  mars  1705,  f  28  fév.  1787;  ép. 
16  mars  1738,  Lucrèce,  f.  de  Jean  Bourrelier, 
f  9  nov.  1788. 

6.  Barthélémy,  b.  1  juill.  1707,  orfèvre,  f  17  juill. 
1761. 

7.  Marie,  b.  26  sept.  1708,  f  20  sept.  1780,  fem. 
6  av.  1731  de  Joseph  Péchaubeis,  de  Clayrac  en 
Guyenne. 

T\.  Jaques  Massé,  b.  3  août  1697,  f  11  juill.  1762. 
Emprisonné  comme  représentant  à  la  suite  des 
troubles  de  1730,  il  se  rallia  au  parti  gouverne- 
mental, ce  qui  lui  attira  l'animosité  de  son  ancien 
parti.  Victime  de  plusieurs  agressions  de  la  part 
de  celui-ci  il  dut  se  retirer  en  Suisse,  puis  à 
Constantinople  où  il  acquit  une  fortune  impor- 


254  MASSÉ 

tante,  aussi  le  retrouve-t-on  à  son  retour,  proprié- 
taire de  plusieurs  maisons  en  ville  et  d'immeubles 
à  Corna  vin,  à  Pregny  dessous,  à  Sécheron,  à 
Cartigny,  etc.  Ep.  17  déc.  1720,  Hélène,  f.  de 
Pierre  Lyanna  et  de  Marguerite  Massé. 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2 .  Ami,  b.  28  déc.  1724,  f  s.  a. 

3.  Andrienne,  b.  1727,  f  3  juil.  1771,  fem.  28  mai 
1752  de  Jean  Trembley,  ministre  du  S*  Evangile. 

4 .  Etienne  f  s.  a. 

VII.  Pierre  Massé,  n.  18  déc.  1723,  f  24  fév.  1756,  pro- 

priétaire à  Sécheron  ;  ép.  22  av.  1751,  Marie-Eli- 
sabeth, f.  de  Jaques  Dunant  et  d'Elisabeth  Favre. 

1.  Françoise,  n.  13  sep.  1752,  f  1828,  fem.  1774  de4 
Nicolas  Géard,  ingénieur  des  ponts  et  chaussées  j 
en  France. 

2 .  Jaques,  qui  suit. 

VIII.  Jaques  Massé,  n.  17  juil.  1755,  f  mars  1836:  du 

CC  1788,  ayant  été  adjoint  à  ce  corps  dès  1783,  " 
auditeur,  D.  C.  R.  en  1815,  juge  à  la  cour 
suprême;  ép.  6  fév.  1778,  Jeanne-Marianne,  f.  de 
No.  et  Spe  Antoine-Josué  Diodati,  pasteur  et  3 
bibliothécaire,  et  de  Marie- Aimée  Rilliet.  Ces  ; 
époux  héritèrent  en  1807,  avec  les  autres  descen-  j 
dants  de  Spe.  Antoine-Josué  Diodati,  du  tiers  des'  1 
trois  millions  de  fortune  environ  laissés  par  leur  \ 
cousin  No.  Jean  Diodati,  propriétaire  à  Cologny, 
créé  comte  du  St. -Empire,  f  s.  e. 


MASSÉ  255 

1.  Antoinette-Elisabeth,  b.  21  déc.  1778,  f  1858, 
fem.  1798  de  No.  Georges  de  Seigneux,  de  Lau- 
sanne. 

2.  Charles-Amédée,  n.  17  déc.  f  13  mars  1781. 

3 .  Amédée-Salomon  Massé,  n.  26  av.  1785,  f  21  janv. 
1864.  Il  fut  désigné  pour  faire  partie  du  4e  régi- 
ment des  gardes  d'honneur  de  l'empire'  français  ; 
mais  dès  1811  il  avait  été  attaché,  en  qualité  de 
secrétaire  et  d'aide  de  camp,  au  général  comte  Ber- 
trand, alors  gouverneur  des  provinces  illyriennes, 
et  qu'il  suivit  en  1813  à  l'armée  d'Allemagne.  De 
retour  dans  sa  patrie,  il  fut  auditeur,  D.  C.  R.  et  L*- 
Colonel  dans  les  milices.  Ep.  22  déc.  1818  Elvire- 
Rose,  f.  de  Jean-Antoine  Vautier  et  de  Rose  Guil- 
liet,  de  Lyon  ;  dont  il  eut  Mark- Jacqueline-Elvire, 
n.  24  déc.  1826^  f  7  fév.  1904,  fem.  1847  àïfflie- 
Daniel  Drilholle,  de  Bordeaux,  ancien  pasteur  ; 
leur  fille  Anne-Amélie-  Jeanne,  n.  1848,  ép.  11  av. 
1870  Cftar/es-Guillaume  Guiguer  de  Prangins. 

4 .  Jean-Elysée  qui  suit. 

[X.  Jean-Elisée  dit  Jpanny  Massé,  n.  19  mars  179b 
f  18  août  1870;  licencié  en  droit  1814,  auditeur 
1820,  vice-président  du  Tribunal  de  l'audience 
1823,  vice-président  puis  président  de  la  Cour  de 
Justice  de  1842  à  63  ;  D.  C.  R.  1821,  de  la  Cons- 
tituante de  1842,  D.  GC,  deuxième  député  à  la 
Diète  ordinaire  de  1831  et  à  la  Diète  extraordi- 
naire de  1832,  commissaire  fédéral  dans  le  canton 


256  MUTHIOD 

de  Bâle.  Officier  d'état-major  fédéral,  aide  de 
camp  du  colonel  fédéral  de  Sonnenberg  en  1815, 
commanda  en  qualité  de  lieutenant-colonel  le  corps, 
cantonal  d'artillerie,  fut  chargé  en  1838,  lors  de 
l'affaire  du  prince  Louis  Bonaparte,  de  l'armement 
de  la  place  de  Genève,  le  plus  considérable  qu'elle 
eut  jamais  vu.  Il  s'acquitta  de  cette  tâche  d'une 
façon  qui  lui  valut  les  témoignages  de  reconnais- 
sance du  Conseil  d'Etat  ;  le  corps  d'artillerie  lui  fit 
hommage  en  cette  occasion  d'un  magnifique  sabre 
d'honneur.  Il  est  également  l'auteur  de  plusieurs 
publications  militaires  et  archéologiques  très  pré- 
cieuses pour  l'histoire  de  sa  ville  natale.  Ep.  16  av. 
1836  Clémentine-Amélie-FeZide,  f.  de  Jean  de  la 
Rue  et  de  Suzanne- Jacqueline  Rossier,  f  1886, 
dont  il  eut  : 
X.  Jean- Arthur  Massé,  n.  7  janv.  1837,  homme  de  let- 
tres; ép.  31  mai  1866  Victorine,  f.  de  Louis  Ril- 
liet,  colonel  fédéral,  et  de  Rosalie  de  Constant, 
f  16  juin  1895. 


MUTHIOD 


I.  Claude  Muthiod,  des  Vaux  (de  Vallibus),  paroisse  de  ■] 

La  Balme  (Hte-Savoie),  vivait  en  1479,  fut  père  î 

de  :  ! 
1.  Vénérable  messire  Jacques  Muthiod,  chapelain, 


r 


MUTIN  257 

reconnut  pour  ses  neveux  avec  son  frère  Jean  en 
1504. 

2  .    Jean  reconnut  en  1504. 

3 .  Jacques  qui  suit. 

4 .  Pierre,  f  avant  1504,  père  de  Nycod  qui  vivait  à 
cette  date. 

II.  Jacques  Muthiod,  f  avant  1504,  père  de  : 

1 .  François,  vivant  en  1504. 

2.  Dieu-le-fils. 

3  .    Jacques  qui  suit. 

El.  Jacques  Muthiod,  reçu  B.  G.  pour  8  florins  14  janv. 
1490,  père  de  : 

IV.  No.  Pierre  Muthiod,  n.  1498,  coutelier,  du  CC  1527, 
du  LX  1535,  auditeur  1538,  conseiller  1539, 
1540,  adversaire  de  Farel,  f  1541.  Ep.  Michée, 
f.  de  No.  Mathieu  Ginod  et  d'Antonia  Pinard. 

1 .  Jeanne,  fem.  de  No.  et  Egrège  Claude  Rigot,  con- 
seiller, veuve  en  1560,  elle  vivait  en  1564. 

2 .  Jaquéma. 

3  .    Albertine,  fem.  de...  Orjolet. 


MUTIN 


Il  y  a  eu  à  Genève  à  la  même  époque  deux  familles  de 
ce  nom,  parfaitement  distinctes  et  dont  une  seulement  fut 
reçue  à  la  bourgeoisie. 


17 


258  MUTIN 

Mutin,  de  Bursins 

I.  André  Mutin,  de  Bursins  (canton  de  Vaud),  père  de  : 
IL  Michel  Mutin,  reçu  B.  G.  6  fév.  1506,  f  avant  1556; 

ép.  avant  1524  Nicolarde  ffeu  Laurent  Neyrod, 

f  âgée  de  60  ans,  27  sept.  1566. 

1 .  Grégoria,  fem.  de  Pierre  Caille  B.  G.  (cont.  17  av. 
1542). 

2.  Henri,  du  CCen  1536. 

3.  Benoit,  du  CC  1552,  dizenier  de  la  cité  1554, 
f  av.  1560;  ép.  Matheline...  remariée  à  Jacques 
Guidonet. 

III.  Pierre  Mutin,  fâgé  de  60  ans  lOjanv.  1569;  ép. 
Jeannette  ffeu  François  Ardin,  remariée  à  Bernard! 
Bachod,  testa  23  mai  1580. 

1 .  Marie,  sous  la  tutelle  de  Benoît  Caille,  fem.  de  No) 
Jean  Vandel  (cont.  18  nov.  1588),  testa  s.  e.  22 
oct.  1641. 

2.  Jean,  f  17  déc.  1565. 

3 .  Louis,  f  av.  1588,  sa  sœur  hérita  de  lui  800  florins. 


Mutin,  de 

On  ignore  le  lieu  d'origine  de  la  seconde  famille  Mutin 
qui  n'acquit  pas  la  bourgeoisie. 

I.  Benoit  Mutin,  habitant,  f  âgé  de  57  ans,  1er  mai  1586; 
ép.  Guillemette  Beddevole;   f  âgée  de  80  ans, 
15  mars  1612. 
1 .   Guillaume,  f  âgée  de  55  ans  8  mars  16]  8  ;  ép.  25 


à 


5fV. 


MUTIN  259 

av.  1613  Anne,  f.  de  Jean  Guincestre  (Winches- 
ter ?)  et  de  Marguerite  de  Saint- Amour,  dont  il  eut  : 
Judith  et  Marguerite,  f  toutes  deux  en  1621  la 
première  à  7,  la  seconde  à  4  ans. 

2  .   Françoise,  f  s.  a.  âgée  de  18  ans  en  1589. 

3  .    Jacques  qui  suit. 

4 .   Etiennette  dite  Toinette,  f  à  50  ans  13  déc.  1623, 

fem.  1°  de  Gabriel  Ramier  ffeu  Jean  (cont.  21  janv. 

1604,  Aubert  not.);  2°  6  août  1620,  d'Olivier  Le 

Fourbeur  B.  G.  (cont.  25  août  1620,  2453  fl.  de 

dot  et  des  immeubles). 
Œ.   Jacques  Mutin,  habitant,  f  à  63  ans,  27  août  1628; 

ép.  19  nov.  1612  Marie  f.  de  François  Dorieu,  de 

Troyes  en  Champagne,  et  de  Jeanne  Vignier  (cont. 

25  av.  1614,  Sautier  not).  Il  en  eut  : 
[H.    Nicolas  Mutin,  orfèvre  ;  ép.  1°  8  oct.  1643  Pernette, 

f.  de  Jacques  Dubois,  f  23  fév.  1648  (test,  du  21); 

2°  23  oct.  1656  Madeleine,  ffeu  François  Grenet 

ou  Grevet.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jean,  vivant  encore  en  1648, 
et  de  la  seconde  : 

2.  Marie-Madeleine,  fem.  24.  1677  de  Pierre  Gou- 
let (cont.  du  9  juil.  De  Harsu  not.)  ;  testa  25  av. 
1691  (De  Harsu  not.). 

3 .  Michel,  f  à  3  mois  et  demi,  2  janv.  1660. 

4 .  Jacques,  f  à  10  ans,  2  juil.  1676. 


260  NEYROD 


NEYROD 


Il  y  a  eu  à  Genève  et  dans  les  environs  plusieurs  familles 
de  ce  nom  qui  ne  paraissent  pas  avoir  eu  d'autre  rapport 
entre  elles. 

Les  reconnaissances  du  chapitre  mentionnent  plusieurs  \ 
Neyrod,  de  Tagnier,  actuellement  Tagny,  petit  village  de 
la  commune  de  Desingy,  entre  Frangy  et  Seyssel  (Haute-  " 
Savoie),  assavoir  :  1209  Jaquemet  ;  1329  Jaquemet,  j 
ffeu  Pierre;  1330  Laurent;  1369  Jean  et  Mermet;  139.  < 
Mermet,  ffeu  Laurent,  et  Pierre  ffeu  Jean  ;  1419  François  ; 
et  Pierre  ;  1518  Pierre  et  François  Neyrod,  àlias  Vicaire, 
frères  et  Hugues  Neyrod,  alias  Vicaire. 

Jeannette,  veuve  d'Henri  Neyrod  et  Jacques  son  fils,  de  ] 
Villars-dessous  près  Thône  sont  mentionnés  ailleurs  en  -'j 
1476  et  1487;  Philibert,  ffeu  Pierre  Neyrod,  des  ('lés,  \ 
mandement  de  Thône,  habitait  Genève  en  1503.  ; 

Le  registre  des  bourgeois  contient  les  réceptions  de  \ 
trois  Neyrod  d'Hostonnia  (Hotonnes,  au  sud  de  Nantua,  : 
département  de  l'Ain)  :  Jean,  reçu  le  12  oct.  1484;  Fran- 
çois le  13  mars  1487,  tous  deux  serraillons;  enfin  Pierre, 
admis  le  3  fév.  1487  gratis,  en  considération  du  Révérend 
Seigneur  Vicaire.  Etienne  Neyrod,  mercier,  guet,  du  man- 
dement de  Châteauneuf,  reçu  le  21  mai  1487,  se  ratta- 
chait peut-être  à  la  même  famille. 

On  trouve  encore  au  dit  registre,  Claude,  f.  d'Henri,  tis- 


r 

r  NEYBOD  261 

soctier,  reçu  le  14  déc.  1515  et  Bernard,  chapuis,  reçu  le 
2  nov.  1570,  dont  l'origine  est  inconnue. 

Permet  Neyrod,  notaire,  chancelier  de  la  cour  de  Gex, 
était  en  1306  juré  de  POfficial  de  Genève  à  Peney. 
1406 .   Pierre  Neyrod  et  Alésie  sa  femme  reconnaissent 

à  l'Evêché  pour  les  hoirs  de  François  Feyso  de 

Chàmpagny  et  du  nommé  Colo. 
1460 .   Jaquemet  Neyrod,  mari  de  Guillemette,  f.  de  Mer- 

met  Lullin. 
1493.   20  août.  Pierre   Neyrod,  Jeannette  sa  femme, 

Jacoba  sa  fille,  fem.  de  Simon  Bugniet. 
1496.   Jeannette,  ffeu  Jacques  Sautier,  de  Faraman/au 

mandement  du  Vuache,  fem.  de  Pierre  Neyrod. 

(Peut-être  les  mêmes  que  les  précédents.) 


I.  Antoine  Neyrod,  cité  avec  la  qualité  de  bourgeois  de 

Genève  en  1446.  Il  possédait  en  1455,  au  bas  de 
la  Cité,  vis-à-vis  de  la  chapelle  de  Notre-Dame 
du  Pont,  une  maison  provenant  des  hoirs  de  Jean 
Carrier;  f  1491  ou  avant,  père  de  : 

1 .  Laurent,  qui  suit. 

2.  Jacques. 

II.  Honorable  Laurent  Neyrod,  C.  G.  1490,  des  L  1491, 

1502  ;  f  1510  ;  ép.  Jeanne veuve  et  tu- 
trice de  ses  enfanté  en  1510,  vivait  en  1524. 

1 .  Louise,  fem.  de  No.  Pierre  Vandel. 

2.  Jeanne,  fem.  de  Jean  Portier,  vivait  en  1524. 

3.  Nicolarde,  fem.  de  Michel  Mutin  (cont.  du  15  août 


•■.^."«f? 


260  NMHOD 


..  /524,  veuve  en  1556, 
"■".HÊP"  :/«nviron  60  ans. 

,^/ûs  en  1534,  mis  à  mort  par 


nyaenàGep^  j^y 

de  ce  nom  qui  t  ^  ' 
entre  elles*  /*/rod,  notaire  ;  ép.  Claudia,  veuve  de- 

Les  ter  ^f&JLç  temps  en  1539,  vivait  encore  en  1548. 
Neyrod.  ,*gJjqniBllit. 

*****     /-^Jïie,  fem.  de  Claude- Antonin  du  Molard, 
SaVf      i'fjfpte  Pour  adultère  le  11  juil.  1561,  à  être 
.     .-&  hors  la  porte  de  la  Corraterie  avec  Guil- 
7  Janine  du  Gerdil,  son  complice. 

5iymon(?) 

^ge  Bernardin  Neyrod,  notaire,  f  avant  1572  ;  ép. 
"'      23  août  1551  Genon,  f.  de  Guyot  Bonivard,  B.G. 
j#  David,  f  s.  a.  6  mai  1570. 

2.  Pierre,  qui  suit. 

3.  Bernarde,  f  à  6  ans  1  nov.  1567. 

0.  Pierre  Neyrod,  f  16  mai  1629  à  70  ans  ;  ép.  Susanne, 
f.  d'Egr.  Benoît  Mantellier,  notaire,  f  1  av.  1632 
à  62  ans. 
1 .  Jean  Neyrod,  f  16  nov.  1632  à  42  ans  ;  ép.  Mar- 
guerite, f.  de  No.  Jean  Vandel  et  de  Philiberte 
Voisin,  veuve  de  No.  Marc  de  Bougy  (cont.  30  août 
1626,  Odet  Chapuis,  not.),  dont  il  eut:  a)  Per- 
nette,  7  à  11  ans,  9  sept.  1639  ;  b)  Etienna,  f  à 
20  ans,  30  mai  1652,  fem.  de  Jean  Oberjoux,  natif. 


r 


NOBLET  263 

2.  Susanne,  n.  1606  f  12  av.  1639,  testa  2  déc. 
1636  ;  fem.  d'Isaac  Jacob,  séquestrée  à  cause  de  la 
peste  dont  son  mari  était  mort. 


NOBLET  soit  ROUX  dit  NOBLET 


Le  nom  de  Roux,  sous  ses  différentes  formes  Roux,  Ros, 
Rouph,  Ruffi,  a  été  porté  à  Genève  par  un  très  grand 
nombre  d'individus  d'origines  complètement  différentes; 
aussi  plusieurs  d'entre  eux  adoptèrent-ils  pour  se  distin- 
guer des  surnoms  qui  se  substituèrent  bientôt  au  nom 
patronymique.  Ce  fut  le  cas  de  la  famille  détaillée  ci-après 
et  qui,  dès  le  milieu  du  XVe  siècle,  ne  fut  plus  connue  que 
sous  le  nom  de  Noblet.  Elle  s'éteignit  à  Genève  dans  la 
première  moitié  du  XVIe  siècle,  mais  il  nous  paraît  pro- 
bable que  les  Rosnoblet  qu'on  rencontre  encore  dans  nos 
environs  sont  issus  de  la  même  souche. 

Quant  aux  Noblet  qui  existent  actuellement  dans  notre 
ville,  ils  sont  venus  du  canton  de  Vaud  et  n'ont  aucun  rap- 
port avec  les  anciens  Roux  dit  Noblet  :  Claude  Noblet,  f. 
de  Claude,  de  Burtigny,  orfèvre,  fut  en  effet  reçu  B.  G.  en 
1535,  et  Jean-François-Alexandre,  f.  de  Jean-Jacques,  de 
Marchissy,  habitant  en  1767. 

Ce  nom  rappelle  un  fait  unique  dans  nos  annales  :  Jean 
Noblet,  f.  de  Mathieu,  originaire  du  pays  de  Gex,  né  à 
Genève  en  165 1,  mais  établi  à  Amsterdam,  ayant  décou- 
vert trois  îles  désertes  dans  la  mer  du  Sud,  les  syndics  et 
conseils  les  érigèrent  en  comté  dont  ils  lui  donnèrent  l'in- 


264  NOBLET 

vestiture  en  1680,  sous  l'hommage  d'une  médaille  d'or    : 
représentant  les  dites  lies. 

L'origine  des  Roux  dit  Noblet  est  inconnue,  ils  sont   *• 
qualifiés  de  bourgeois  antérieurement  à  toute  mention  du    ' 
nom  dans  le  Registre,  aussi  n'est-il  pas  impossible  qu'ils  se    r 
rattachent  à  Vincent  Roux,  citoyen  de  Genève,  qui,  en 
1269,  fit  une  vente  aux  Frères  Prêcheurs,  et  dont  la  veuve 
Brosia  est  citée  en  1292  avec  le  surnom  de  Bretigny.  ■ 

I.  Pierre  Roux,  dit  Noblet,  nommé  aussi  Pierre  Noblet,   i 
B.  G.,  de  la  paroisse  de  la  Madeleine,  1420,  33,    ; 
64  ;  en  1401,  il  figure  avec  son  frère  Pierre  Noblet  4 
le  jeune  au  testament  d'Agnessonne  des  Vignes,  \ 
fem.  de  No.  Henri  d'Arenthon;  ép.  Jeanne,  ffeu  ■ 
Jean  Joly   dit  Alamand,   remariée   à   Ansermet 
Marval,  syndic.  Elle  était  fort  riche  et  par  son  tes- 
tament du  27  mai  1469  fonda  la  chapelle  de  saint 
Yves  à  la  Madeleine.  Elle  vivait  encore  en  1471. 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2 .  Bartholomée,  fem.  de  Jean  Rubin  ou  Ruby,  vivante 
en  1501. 

3.  Péronette,  fem.  d'Henri  Charbonnier,  f  av.  1502. 

4 .  Jaques  Roux  dit  Noblet,  père  de  Pierre  Noblet, 

qui  ép.  Jeannette veuve  1495,  dont  il  eut 

deux  filles,  vivantes  en  1500. 

5.  Vénérable  Antoine  Roux  dit  Noblet,  premier  rec- 
teur de  la  chapelle  de  saint  Yves  à  la  Madeleine, 
fondée  par  sa  mère  ;  cyré  de  Saint-Sigismond 
1471. 


*». 


NOBLET  265 

6 .  Guillaume  Roux  dit  Noblet,  témoin  à  une  vente  en 
1461,  f  s.  e. 

7 .  Vénérable  Etienne  Roux,  dit  Noblet,  recteur  de  la 
chapelle  de  sainte  Catherine  à  la  Madeleine,  testa 
13  juin  1482. 

II.  Jean  Roux  dit  Noblet,  nommé  aussi  Jean  Noblet,  des  L 
1457,  f  1471.  Ep.  Claudia,  f.  du  syndic  Ansermet 
Marval,  son  beau-père,  veuve  de  Pierre  Lauson, 
et  remariée  ensuite  à  Visonet  de  Luysina. 

1 .  Vénérable  Messire  Aymon  Noblet,  professeur  en 
droit,  testa  s.  a.  le  4  sept.  1501,  donnant  le  seul 
nom  de  Noblet  à  tous  les  membres  de  sa  famille 
qu'il  mentionne. 

2 .  Henriette,  fem.  le  1 1  fév.  1470  de  Girard  du  Crest, 
C.  G.,  f.  de  Pierre  (cont.  du  12  fév.,  Novel  not.  : 
160  florins  de  dot  et  4  robes  nuptiales);  elle  vivait 
encore  en  1512. 

3.  Louise,  fem.  1°  9  nov.  1471  de  No.  Thomas  de 
Bernice  (cont.  du  même  jour  :  dot,  400  florins  pour 
les  biens  de  son  père  et  de  sa  grand'mère  Jeanne 
Noblette,  et  25  florins  don  de  son  grand-père  An- 
sermet Marval)  ;  2°  de  Guillaume  Curt  ou  Court, 
conseiller  1506,  roi  des  Arbalétriers  1510  (cont. 
9  fév.  1490.  Jean  Marchiand,  de  Collonges). 

4.  Humbert,  f  av.  1500  s.  e. 
5  .   André,  f  av.  1500  s.  e. 

6 .  Amédéa  ou  Mye,  fem.  de  Discret  Henri  Dunant, 
elle  vivait  en  1512. 


266  DE   PITIGNY 

7.  Coline,    fem.  de   Commandable  Nycod  Dunant, 
vivante  en  1512. 

8.  Une  611e  vivante  en  1469,  f  av.  1500.  i 


/ 


de  PITIGNY,  PETIGNY  (de  Piiignaco) 


Famille  de  très  ancienne  noblesse  qui  tirait  son  nom,  à 
moins  que  ce  ne  fût  l'inverse,  du  petit  village  de  Pitigny, 
aujourd'hui  Pitegny,  situé  à  trois  kilomètres  à  l'est  de 
Gex. 

Elle  possédait  de  nombreux  et  importants  domaines  dans 
la  partie  septentrionale  du  pays  de  Gex  et  a  fourni  des 
chanoines,  des  châtelains  et  un  bailli  de  Vaud.  Alors  que 
dès  le  milieu  du  XIVme  siècle,  les  principales  familles  féo- 
dales du  pays  de  Gex  déclinaient  rapidement  au  point  de 
vue  social,  les  de  Pitigny  se  maintinrent  sur  un  pied  très 
honorable  jusqu'à  l'extinction  de  leur  race,  au  XVIme  siècle. 

Armes  :  d'or  à  trois  coquilles  d'azur. 

Les  terriers  de  Gex  conservés  aux  archives  de  Dijon  et 
ceux  de  l'abbaye  de  Bonmont,  qui  se  trouvent  aux  ar- 
chives cantonales  vaudoises,  contiennent  un  très  grand 
nombre  d'actes  relatifs  à  cette  famille,  qui  est  citée  dans 
plusieurs  ouvrages  historiques  ou  recueils  de  chartes,  rela- 
tifs aux  pays  de  Gex  et  de  Vaud  ;  nous  possédons  quel- 
ques titres  la  concernant,  parvenus  à  notre  famille  par 
héritage  des  Guat,  qui  les  tenaient  des  Festi,  alliés  aux 
de  Pitigny.  Nous  ne  pouvons  donner  ici  tous  ces  rensei- 


DE  PITIGNY 


267 


gnements,  dont  rénumération  serait  monotone  et  inutile, 
nous  nous  bornerons  aux  principaux,  en  commençant  par 
ceux  relatifs  aux  individus  qui  n'ont  pu  être  reliés  à  la 
généalogie  qui  suit. 
1188  à  1190,  Pierre  de  Petigny,  témoin  à  une  transaction 

entre  l'abbaye  de  Bonmont  et  Manerius  de  Mar- 

cins  (B.  G.  n°  452). 

1210 .  17  déc,  Ponce  de  Petigny,  témoin  à  une  confirma- 
tion de  concessions  faites  par  Amédée,  sire  de  Gex, 
à  l'abbaye  d'Oujon  (B.G.n*  522). 

1211.  Pierre  de  Pitigny  et  Ponce  son  frère,  témoins  à  une 
renonciation  faite  par  Jean  de  Prangins  en  faveur 
des  monastères  de  Saint-Oyen  de  Joux,  Divonne  et 
Nyon(E.  G.,n°529). 

1276 .  No.  Amédée  de  Pitigny,  arbitre  de  différends  entre 
les  nobles  de  Satigny  (G.)\ 

1310.  19  sept.  Perrot  de  Pittignier,  écuyer,  prête  hom- 
mage à  l'abbé  de  Saint-Oyen  de  Joux,  au  prieuré 
de  Sexier  (Cessy)  pour  différents  droits  à  Gex. 
(Dont  Benoît,  Histoire  de  Saint- Claude). 

1317.  Pierre  et  Jean  de  Pitigny,  frères,  vendent  à  Guil- 
laume de  Joinville,  sire  de  Gex,  pour  23  livres, 
leurs  droits  sur  le  vidomnat  de  Sessier  (aujour- 
d'hui Cessy,  entre  Gex  et  Versonnex).  {Archives  de 
Dijon). 

1319 .  3  juin.  Hommage  de  Jean  de  Petigny  à  Guillaume 
de  Joinville,  sire  de  Gex  (Archives  de  Dijon). 

1  Nous  indiquons  par  un  G  les  renseignements  trouvés  des  notes  de 
J.-A.  Galiffe  sans  indication  de  source. 


268  DE  PITIGNY 

1340 .  1 6  mars.  Perret  de  Pitigny,  témoin  d'une  transac- 
tion entre  Pévêque  et  le  sire  de  Gex  (G.). 

1359.  Alamanda,  ffeu  Péronet  de  Rossillon,  damoiseau, 
fem.  de  Nicolet  de  Pitigny,  damoiseau;  reconnais- 
sance pour  des  biens  à  Poully  (Ter.  de  Gex). 

1350  ou  60.  Etienne  de  Pitigny,  chanoine  de  Saint-Pierre 
de  Genève  (G.). 

1360.  Alexis  de  Pitigny,  possédait  une  maison  sur  la- 
quelle était  assignée  une  censé  par  Jean  de  Saint- 
Aspre,  C.  G.,  Péronnette,  sa  femme  et  Alamand, 
leur  fils  (G.). 

1385.  Guillaume  et  Rolet  de  Pitigny,  damoiseaux,  pro- 
priétaires d'une  vigne  à  Coppet,  joignant  celle  de 
No.  Messire  Raimond  Rubei,  seigneur  de  Vufflens, 
chevalier.  Ce  Rolet  de  Pitigny  avait  épousé  Béa- 
trix  de  Rigny,  héritière  eu  1 387  de  Guillaume  de 
Rigny,  son  père,  ffeu  Mermet  de  Rigny. 

1402 .   Aymon  de  Pitigny,  damoiseau  (G.). 

1406.  3  fév.  Nobles  Jean  et  Aymon  de  Pitigny,  frères, 
damoiseaux. 

1409 .  1 1  oct.  Echange  entre  le  comte  de  Savoie  et  Amé- 
dée,  fils  de  Jean  de  Pitigny,  damoiseau,  de  l'hô- 
pital de  Gex,  que  le  dit  Comte  donne  à  Amédée  de 
Pitigny  pour  une  autre  portion  en  sa  dite  ville. 
(Terrier  de  Gex). 

1412.  Marie  de  Pitigny,  fem.  de  Jean  de  Sergy,  Guille- 
mette,  fem.  de  Robert  de  Cholay,  toutes  deux  filles 
de  feu  Nicolet  de  Pitigny  et  d' Alamanda  de.  Ros- 


DE  PITIGNY  269 

sillon;  reconnaissance  pour  une  maison  forte  à 
Poully  (JB.). 

1424.  No.  Àlexie  de  Pitigny,  veuve  d'honorable  Pierre 
des  Netz  (d'Esnay),  notaire,  B.  G.,  reconnaît  au 
chapitre  pour  un  bien  hérité  de  Jean  des  Balmes 
(de  Balmis),  son  petit-fils,  né  de  Nicole tte  sa  fille  et 
de  Girard  des  Balmes  fils  d'Henri;  bien  situé  jouxte 
la  terre  jadis  de  Jean  de  Privessin,  damoiseau,  C. 
G.  ;  fait  en  sa  maison  dite  des  Balmes,  paroisse  de  la 
Madeleine.  La  même  Alexie  reconnut  entre  1423 
et  1440,  comme  veuve  de  Pierre  d'Esnay,  notaire, 
B.  G.,  et  fonda  la  chapelle  de  Saint-Denis  en 
l'église  de  Notre-Dame  la  Neuve  (Auditoire).  Elle 
est  encore  mentionnée  en  1470  comme  mère  de 
Pernette  d'Esnay,  mais  cette  fois  en  qualité  de 
veuve  de  No.  François  Favre  (G.). 

1445.  No.  Aymonet  de  Pitigny,  indivis  avec  Nycod  de 
Pitigny  (Id.). 

1447 .  25  mai  ;  le  même  aberge  des  biens  sis  à  Pitigny  à 
Jean  Rubat,  de  Visencier  (ld.). 

1455 .  Ce  même  Aymonet  de  Pitigny  vend  à  No.  Jean  et 
Henri  de  Sacconay  et  à  leurs  frères,  la  censé  de  la 
pièce  sus  vendue  (Thibaud  de  la  Corbière  1514) 
(ld.). 

1 533 .  Louis,  ffeu  Michel  de  l'Aiguë,  de  Versonnex,  re- 
connaît, au  fief  d'Asserens,  pour  des  biens  précé- 
demment reconnus  (vers  1490)  par  No.  Claude, 
Pierre  et  Georges  de  Pitigny,  nobles  vassaux  du 


270  DE   PITIGNY 

duc  de  Savoie,  confinés  par  le  pré  de  vénérable 
messire  Bernard  de  Pitigny,  qui  en  faisait  par- 
tie (G.). 

I 


I.  No.  Aymon  de  Pitigny,  père  de  : 
1 .   Péronet,  qui  suit. 
1 .   Jean,  qui  suivra. 
IL  Péronet  de  Pitigny,  «  homme-lige  de  main  et  de  bou- 
che »  du  sire  de  Gex,  en  faveur  de  qui  il  reconnaît 
en  1336  et  auquel  il  réserve  sa  fidélité  dans  l'hom- 
mage qu'il  prête  le  22  décembre  1342,  avec  son 
frère  Jean,  au  comte  de  Savoie  (Arch.  de  Dijon , 
terrier  de  Gex).  ] 

1 .  Aymon  ou  Aymonet,  qui  suit.  ] 

2.  Jean  de  Pitigny,  damoiseau,  reconnaît  en  1359, 
tant  en  son  nom  qu'en  celui  de  ses  frères  et  sœurs, 
neveux  et  nièces,  en  faveur  du  comte  de  Savoie 
pour  ses  biens  à  Pitigny,  Vesancy,  etc.  H  est  peut-    ! 
être  le  père  d'Amédée  de  Pitigny,  damoiseau  qui,   j 
en  1409,  échangea  avec  le  même  seigneur  des    ! 
biens  situés  à  Gex  (  Voir  plus  haut). 

3 .  Guillaume  de  Pitigny,  qui  reconnaît  en  1356  et  59 
pour  des  biens  situés  à  Exchenevex,  Gex  la  Combe, 
Pitigny,  Vesancy.  On  lui  connaît  un  fils,  Aymonet 
de  Pitigny,  damoiseau,  qui  reconnut  en  faveur  du 
comte  de  Savoie  en  1412,  pour  lui  et  ses  cousins 
germains  Rolet  et  Péronette  de  Pitigny  (6r.).  Il 


DE  PITIGNY  271 

hérita  du  premier  et  reconnaît  pour  des  biens  pro- 
venant de  lui,  ainsi  que  de  la  succession  de  son 
père  en  1444  (Terriers  de  Gex,  Dijon). 

4 .    Mermet  de  Pitigny. 

5  .    Aymonette  de  Pitigny. 

Tous  deux  cités  dans  les  hommage  et  recon- 
naissance de  1356  et  59  (Terriers  de  Gex). 

6 .  Péronet,  père  de  Péronette  citée  plus  haut  comme 
cousine  germaine  d'Aymon,  f.  de  Guillaume,  et  ainsi 
qualifiée  dans  la  reconnaissance  de  son  autre 
cousin  Rolet,  f.  d'Aymon,  faite  la  même  année 
1412  (G.). 
III.  Aymon  ou  Aymonet  de  Pitigny,  reconnaît  en  1356 
(voir  plus  haut),  f  probablement  avant  1359.  Ep. 
Marguerite  de  Navis,  qui  hérita  d'Henri,  de  Fran- 
çois et  de  Mermet  de  Dardagny,  des  biens  situés  à 
Villeneuve,  et  pour  lesquels  son  fils  reconnut  en 
son  nom  en  1412  (Terriers  de  Gex). 

1 .  Rolet  de  Pitigny,  damoiseau,  cité  avec  ses  sœurs 
dans  la  reconnaissance  de  1359,  faite  entre  autres 
pour  lui  par  son  oncle.  C'est  probablement  lui  qui 
était  en  1385  propriétaire  indivis  avec  Guillaume 
de  Pitigny  à  Coppet,  et  mari  en  1387  de  JBéatrix, 
f.  de  Guillaume,  petite-fille  de  Mermet  de  Rigny 
(Voir  cette  date).  Il  n'eut  ou  il  ne  lui  resta  pas 
d'enfants,  car  il  testa  en  faveur  de  son  cousin  Ay- 
mon, f.  de  Guillaume. 


272  DE   PITIGNY 

2 .  Isabelle,  ép.  Nicolet  Prévost  dont  elle  était  veuve 
en  1440. 

3 .  Agnelsate,  citée  avec  son  frère  et  sa  sœur  dans  la 
reconnaissance  de  1359. 


.i 


IL  Jean  de  Pitigny,  damoiseau,  (f.  d'Aymon  et  frère  de 
Péronet),  f  avant  1359  ;  prêta  hommage  au  comte 
de  Savoie  avec  son  frère  en  1342;  c'est  probable- 
ment lui  qui  est  cité  plus  haut  en  1317  et  19.  Ep. 
une  sœur  de  Jean  de  Visencier  dit  de  Rious,  pro- 
bablement fille  de  Guillaume  de  Visencier,  cheva- 
lier, et  de  Dame  Isabelle  de  Saint- Jeoire.  Il  fut 
père  de  : 

III.  Mermet  de  Pitigny,  damoiseau,  f  av.  1401  ;  exécu- 

teur testamentaire  de  No.  Etienne,  vidomne   de  -] 
Satigny,  en  1360;  héritier  en  1377  avec  Jean  de  'ï 
Visencier,  de  leur  oncle  Guillaume  de  Visencier,  !■ 
qui  leur  substitua  No.  Gallois  de  Viry.  Ep.  Béa- 
trice, fille  de  No.  Aymon  Mareschal,  de  Cessier.  \ 

1 .  Jean  qui  suit. 

2 .  Nicolette,  fem.  d'Aymon  Mestral,  de  Divonne,  héri-  : 
tière  universelle  de  son  aïeule  Isabelle  de  Saint-  ; 
Joire  qui  lui  substitua  les  enfants  qu'elle  a  eus  du  - 
dit  Mestral  (1401). 

IV.  No.  Jean  de  Pitigny,  donzel,  dit  de  Sessier,  fut,  en 

1405,  l'une  des  cautions  de  la  dot  de  No.  Isabelle 
de  Livron.  femme  de  Rolet  Gay,  C.  G.,  conseiller. 


DE    PITIGNY  27  7, 

ensuite  syndic  de  Genève.  Il  reconnut  le  24  ma 
1410  pour  un  grand  nombre  de  biens  immeubles 
dans  la  barbnnie  de  Gex,  tenus  en  fief  noble  par 
sa  mère  et  par  lui  (Archives  de  Dijon).  C'est  sans 
doute  le  même  qui  fut  baillif  de  Vaud  en  1408 
(voy.  plus  haut  :  archives  du  canton  de  Vaud). 
Ruchat  le  cite  également  comme  baillif  et  gouver- 
neur de  Vaud,  dans  les  années  1412,  13, 17.  Ep. 
Etiennette,  ff.  Jean  Colestrin,  de  Saint-Prex,  ainsi 
qu'on  le  voit  dans  une  vente,  1443,  de  Louis  et 
Nicod  de  Pitigny,  leurs  fils,  à  Guillaume  de  Bet- 
tens,  abbé  du  Lac  de  Joux,  agissant  au  nom  de 
son  couvent,  de  choses,  biens,  censés  et  rentes  à 
Morges,  Lonay,  Echichens,  Jolens,  etc.,  avec  la 
directe  seigneurie  des  dites  censés,  le  tout  pour 
338  livres  et  10  sols,  bonne  monnaie.  Si  les  choses 
vendues  valent  plus  que  ce  prix,  ils  donnent  le 
surplus  par  dévotion  et  en  aumône  perpétuelle 
pour  le  salut  de  leurs  âmes  et  de  celles  de  leurs 
prédécesseurs  (arch.  du  canton  de  Vaud,  titres  du 
baiïlage  de  Morges). 

1 .  Louis,  qui  suit  : 

2 .  Nycod  de  Pitigny,  vendit,  en  1442,  aux  frères  Pon- 
cet,  de  Gex-la- Ville,  des  biens  situés  au  territoire 

de  Sessier.  Ep.  Amasie qui  en  était  veuve  en 

1449. 

3 .  Marie,  fem.  1°  de  Henselin  Ferwer,  de  Fribourg, 
dont  elle  était  veuve  en  1456  :  2°  de  Noble  Pierre 

18 


274  DE  PITIGNY 

Billens  avec  qui  elle  vivait  en  1462  (contrat  de 
mariage  1460,  Falck  not.). 
Il  est  probable  que  Claude,  bâtard  de  Pitigny,  était 
aussi  fils  de  Jean;  en  1426,  il  prit  part,  sous  ren- 
seigne de  Louis  de  Pitigny,  à  la  guerre  entre  les 
ducs  de  Savoie  et  de  Milan;  en  1456,  il  acquit  une 
part  du  fief  de  Bettens  dans  la  baronnie  de  Cos- 
sonnay.  (Voyez  :  de  Charrière,  les  fiefs  nobles  de  : 
la  baronnie  de  Cossonay,p.  416. 
V.  No.  Louis  de  Pitigny,  accompagna  comme  chef  de  3 
lances,  en  1426,  l'armée  du  duc  de  Savoie  Amédée 
contre  le  duc  de  Milan;  vendit  en  1443  avec  son  \ 
frère  Nycod  à  Guillaume  de  Bettens,  abbé  du  lac  ;; 
de  Joux,  divers  biens  à  Morges,  Lonnay  et  Echi-  : 
chens;  reconnut  avec  le  même  en  1445  pour  une 
maison  haute  et  une  maison  basse  à  Cessy,  et  le 
15  mars  même  année  pour  les  biens  de  No.  Béa-   j 
trix  Mareschal,  leur   grand'mère  paternelle;  la  ] 
moitié  indivise  avec  No.  Aymonet  de  Pitigny,  du  3 
vidomnat  de  Pitigny,  Tutigny,  Versonnex  et  Ses-   3 
sier;  pour  la  mistralie  de  tous  les  monts  du  pays  -j 
de  Gex,  procédée  d'Alésie  de  Fleyer  (de  Flie)  et  !] 
d'autres  biens  (Alésie  de  Fleyer  était,  en  1410,    ; 
femme  de  Renaud  de  Dortenc)  ;  pour  les  biens  que  ■[ 
Jean  de  Pitigny,  leur  bisaïeul,  avait  possédés  avec   ■ 
les  nobles  de  Visencier  ;   pour  plusieurs  pièces  à 
Visencier;  enfin;  pour  les  biens  indivis  avec  les 
nobles  de  Sacconay.  Il  fut  châtelain  de  Cossonay 


DE   PITIGNY  275 

de  1440  à  1447,  et  habitait  Cessy  en  1476.  Il  re- 
connut en  1477  pour  son  fils  Jean  des  biens  pro- 
venant de  No.  Béatrix  Mareschal,  et  la  même 
année  pour  des  biens  provenant  de  la  succession 
de  son  frère  Nycod   (Terriers  de  Gex)\  il  vivait 

encore  en  1488.  Ep.  No.  Marguerite (M.  et 

JD.  T.  XXI,  p  207). 

No.  Claude  de  Pitigny,  écuyer,  châtelain  de  Cosso- 
nay  1452,  56-57;  tuteur  avec  son  frère  Pierre  de 
ses  neveux  Festi  en  1487  et  88  ;  reconnut  avec  ses 
frères  Pierre  et  George,  nobles  vassaux  du  duc  de 
Savoie,  en  mains  de  Vincent  de  Ville  pour  une  pièce 
partagée  avec  messire  Bernard  de  Pitigny,  1490  à 
1510  ;  et  en  1498  pour  des  biens  provenant  de  son 
aïeule  Béatrix  Mareschal  à  Cessy,  Echevenevex, 
Tougin,  Vesancy,  etc.,  et  pour  la  moitié  du 
vidomnat  de  Pitegny;  en  1496  il  agit  pour  son 
frère  Jean,  curé  de  Cessy.  En  1500,  26  fév.,  les 
nobles  George  et  Claude  de  Pitigny,  frères,  recon- 
naissent la  part  de  la  Seigneurie  de  Bettens  acquise 
en  1456  par  No.  Claude,  bâtard  de  Pitigny,  sur 
les  mains  de  Quisard,  en  faveur  du  duc  de  Savoie, 
à  cause  du  château  de  Cossonay  (voy.  Les  fiefs 
nobles  de  la  baronnie  de  Cossonay,  p.  416,).  Ep. 
Louise,  f.  de  No.  Girard  de  Genthod,  qui  devenue 
veuve  se  remaria  avec  No.  et  Puissant  Amé  de 
Ternier,  Sgr  de  la  Pierre,  Cosgr  de  Ternier.  Elle 
vivait  encore,  veuve  de  son  second  mari,  en  1528. 


276  DE   PITIGNY 

Elle  avait  eu  de  Claude  de  Pitigny  un  fils,  No. 
Jean,  f  avant  1528  et  dont  elle  hérita. 

2 .  Vénérable  messire  Jean  de  Pitigny,  curé  de  Ses- 
sier  1477,  chanoine  de  Saint-Pierre  de  Genève 
1487,  chanoine  de  Turin  1477,  1496.  Son  anni- 
versaire était  aux  Ides  de  septembre  (1528),  c'est 
sans  doute  son  aïeul  Jean  de  Pitigny  qui  avait  déjà 
un  anniversaire  à  Saint-Pierre,  pour  lequel,  en 
1476,  on  trouve  un  débours  de  21  sols. 

3.  Pierre  de  Pitigny,  tuteur  et  curateur  avec  son 
frère  Claude  des  nobles  Louis  et  André  Festi,  leurs 
neveux,  1487  et  88.  Ce  fut  peut-être  lui  qui  était 
religieux  à  l'abbaye  de  Saint-Claude  en  1493,  de- 
vint petit  cellérier  de  ce  monastère  dès  1496  et  y 
fonda  12  messes  pour  le  repos  de  son  âme  en 
1502.  (Dont  Benoit,  Histoire  de  Saint-Claude.) 

4 .  Georges,  qui  suit. 

5.  Marguerite  de  Pitigny,  fem.  de  No.  Louis  Peris- 
sod  ou  Perussod,  veuve  en  1474. 

6 .  Madeleine,  fem.  1°  de  No.  Nantermet  Festi,  syndic 
en  1467,  fils  du  vidomne  de  Genève  No.  Nycod 
Festi;  2°  de  No.  Nicolin  de  Liga,  premier  syndic. 

VI.  No.  Georges  de  Pitigny,  agit  en  1477  pour  son  frère 
Jean,  reconnut  avec  ses  frères  en  1498,  témoin 
avec  son  fils  Philippe  en  1518  à  une  reconnaissance 
de  No.  et  Puissant  Claude  de  Gingins;  f  av.  1529. 
Il  fut  père  de  : 
1 .   Georges,  qui  suit  : 


DE  PITIGNY  277 

2 .  No.  Philippe  de  Pitegny,  témoin  avec  son  père  en 
1518,  reconnut  en  1527  pour  des  biens  à  Vesancy 
et  en  1529  pour  des  biens  provenant  de  son  père. 

3.  Vén.  messire  Bernard  de  Pitegny,  chapelain,  re- 
connut avec  ses  frères  en  1527  et  1529,  témoin 
en  1539,  avec  son  frère  Georges. 

VII .  No.  Georges  de  Pitigny,  reconnut  avec  ses  frères  en 
1527  et  1529  pour  des  biens  provenant  de  son 
père  à  Pitegny,  Saconnex,  Tougin,  Vesancy,  Mey- 
rin  ;  reçut  diverses  reconnaissances  de  1526  à 
1534;  témoin  avec  son  frère  Bernard  en  1536  à 
un  acte  de  No.  Françoise  de  Versonnex,  fem.  de 
No.  André  Guat,  fils  de  sa  cousine  germaine, 
«  Haute  et  puissante  dame  »  Amédea  Guat  née 
Festi  (G);  abergea  le  10  sept.  1539  divers  biens, 
sis  en  Riamont,  au  territoire  de  Vesancy,  à  des 
habitants  de  ce  dernier  village.  (Archives  de 
Dijon ,  Chambre  des  Comptes).  Il  fut  père  de  : 
No.  Claude  de  Pitigny,  qui  vendit  différents  biens 
-  sis  à  Vesancy,  à  No.  et  Egr.  Louis  d'Arbigny 
qui  en  fit  la  reconnaissance  en  faveur  de  Messieurs 
Jde  Berne  en  1558.  Il  fut  probablement  le  père  de 
François  de  Pitigny  habitant  à  Gex,  père  lui-même 
d'une  fille  naturelle  nommée  Jeanne,  qu'il  aurait 
eue  de  Nicolarde  Guynet  et  qui  fut  baptisée  à 
Divonne  le  4  sept.  1635. 


1 


278  REVILLIOD 

PLAN 

(voir  à  la  fin  du  volume) 


REVILLIOD,  anciennement  RIVILLIOD 


On  rencontre  de  très  bonne  heure  des  Revilliod  dans  le  ■  j 
Genevois,  le  Faucigny,  le  Chablais  et  la  partie  limitrophe  \ 
du  Pays  de  Vaud.  Ce  nom  est  donc  du  petit  nombre  de  ..; 
ceux  qu'on  peut  considérer  comme  autochtones,  d'autant  j 
plus  qu'on  ne  connaît  aucun  étrapger  proprement  dit  parmi  ■] 
ceux  qui  l'ont  porté.  .    ; 

Son  orthographe  varie  beaucoup  dans  les  anciens  actes  : 
et  registres,  où  l'on  trouve  indifféremment  RiviUiod,  Be-  : 
vittiol,  Revillaud,  Rouvillot,  Roviglio  et  finalement  Revil- 
liod; c'est  ainsi  que  signent  les  deux  seules  familles  ac- 
tuelles de  ce  nom  qui  appartiennent  d'ancienne  date  à 
notre  république;  elles  sont  aujourd'hui  établies  l'une  à 
Lully,  paroisse  de  Jussy,  l'autre  à  Genève.  Le  rôle  des 
électeurs  cantonaux  contient  en  outre  quelques  individus 
du  nom  de  Reviïlod  qui  appartiennent  aux  communes 
sardes  annexées  au  territoire  de  l'ancienne  république  par 
le  traité  de  Turin;  mais  nous  n'avons  pu  jusqu'ici 
établir  leur  filiation.  L'identité  du  nom,  et  plus  encore 
son  ancienneté  dans  le  pays,  sont  les  seuls  arguments  en 
faveur  de  l'opinion  d'une  origine  commune  pour  tous  ceux 
qui  l'ont  porté  ou  qui  le  portent  encore. 


REV1LLI0D  279 

Nous  commencerons  par  les  individus  isolés  qui,  tout 
en  prouvant  l'ancienneté  du  nom  dans  nos  contrées,  n'ont 
pu  être  rattachés  aux  deux  familles  Revilliod  qui  existent 
actuellement  à  Genève. 


En  Savoie. 

1266,    6  mai.  Engagement  du  nommé  Reviloz  comme 

novice  de  l'abbaye  de  Sixt.  (Orbituaire  de  Sixt.) 
1345.  Messire  Jacques  Revilliod,  ecclésiastique  vivant  à 

Planaz,  village  de  l'ancien  mandement  de  Cler- 

mont-en-Genevois,  sur  la  rive  gauche  du  torrent 

des  Usses. 
1436 .  Guillaume  Revilliod,  de  Thoire. 
1467,  3  avril.  Jean,  f.  d'Ansermod  Revilliod,   d'Ave- 

nières,  paroisse  de  Fleyrier,    vivant  au  dit  lieu 

avec  ses  fils  Pierre  et  Rodolphe. 
1593.   Claude,  ffeu  Agnelin  Revilliod,  de  Collonges  au 

mandement  de  Chaumont,  (Collonges-sous-Salève), 

résidant  à  Bretigny  (pays  de  Gex). 


Au  pays  de  Vaud. 

1372 .  Isabelle,  f.  de  feu  Johanod  dit  Revillioz,  de  Lutry, 
peut-être  sœur  d'Othet,  f.  de  feu  Jean,  dit  Revilioz, 
de  Lutry,  qui  est  aussi  dit  de  Poudex  en  1382. 
Leur  mère  était  peut-être  Brussette,  veuve  de 
Jean  Revillio  de  Lutry. 

1403 .   Jacquier  dit  Revillio,  bourgeois  de  Lutry. 

1365 .   Le  Sgr  Jean  Revilliod,  prêtre,  de  Lausanne. 


] 


280  REVILLIOD 

1365 .  Jean  Revillio,  notaire,  de  Lausanne,  reçoit  un  acte 
de  reconnaissance  de  François  d'Oron  en  faveur 
de  l'évéque  de  Lausanne.  (Archives  de  Vevey.) 
Jean  Revilliod,  de  Lausanne,  était  curé  de  Villette 
de  Lavaux  dès  1395  et  encore  en  1433. 

1410  et  1416.  Humbert  Revilliod,  citoyen  de  Lausanne. 

1440.  Guillelme  Revillio,  clerc,  de  Lausanne,  f.  de  feu 
Humbert,  bourgeois  de  Lausanne. 

1494.  Les  héritiers  de  Guillelme  Revillio,  à  Lausanne. 

Ces  renseignements  sur  les  Revilliod  du  Pays  de  Vaud 
sont  tirés  de  Registres  de  copies  conservés  aux  Archives 
cantonales  vaudoises  à  Lausanne. 


En  Valais. 

En  1430,  vivait  en  Valais  un  Jean  Revillod,  que  de  Millier, 
dans  son  Histoire  suisse  (vol.  VII,  p.  192),  cite 
parmi  les  personnages  distingués  qui,  d'accord 
avec  les  magistrats  et  des  bourgeois  notables  de  la 
ville  de  Sion,  avaient  rédigé  un  recueil  de  lois,  le 
27  janvier  1414.  Millier  ajoute  en  note,  mais 
sans  preuve  aucune,  que  sa  famille  existe  encore  à 
Genève.  Sans  insister  sur  la  différence  d'ortho- 
graphe des  deux  noms,  il  est  bon  d'observer  que 
l'illustre  historien  professait  alors  à  Genève  et  qu'il 
voyait  souvent  des  membres  de  la  famille  Revilliod 
chez  leur  parent,  son  illustre  collègue  Charles 
Bonnet.  Il  ignorait  très  probablement  aussi  qu'il 
existait  des  Revilliod  dans  nos  environs  bien  avant 
1414. 


REVILLIOD  281 

A  Genève. 

1407 .  Pérussod  Revilliod,  vivant  à  Genève,  contribue  à 
à  an  don  de  400  florins  fait  par  la  ville  à  la  com- 
tesse de  Savoie  ;  il  fut  père  de  Pierre,  qui  recon- 
nut en  1430  pour  des  biens  abergés  à  son  père, 
est  qualifié  hôtelier  et  C.  G.  en  1444,  et  f  avant 
1458,  laissant  de  sa  femme  Jeannette,  f.  de  Pierre 
Balme,  une  fille  Antoina. 

1418.  Jacod  Revilliod,  habitant  ;  il  figure  parmi  les  727 
citoyens  et  bourgeois  qui  signèrent  la  transaction 
passée  le  28  février  1420  entre  l'évêque  Jean  de 
Pierre  Cize  et  la  communauté  de  Genève  contre 
les  efforts  du  duc  Amédée  VIII  pour  usurper  la  sou- 
veraineté de  Genève.  Vivant  encore  en  1425,  il 
était  mort  en  1436.  Il  avait  épousé  Guicharde,  f. 
de  Nycod  Nicolas  et  de  Nicolette  Escoffier,  de 
Marcellax,  près  Pellionnex  en  Faucigny,  proprié- 
taire d'une  maison  attenante  au  cloître  de  la  Ma- 
deleine, et  d'un  four.  II  en  eut  :  a)  Jean,  vivant 
en  1446;  b)  Jeannette,  fem.  d'Aymon  du  Saix; 
vivait  encore  en  1465. 
Pierre  Revilliod,  alias  de  de  la  Versoye,  mort  avant 
1465,  fut  père  entre  autres,  de  Pierre  Revilliod, 
alias  de  la  Versoye,  qui  épousa  Péronette.  ffeu 
Noël  Tournier,  de  Fenières  au  pays  de  Gex,  dont 
il  eut  :  Pierre,  vivant  en  1526.  L'un  des  deux 
premiers  était  propriétaire  à  Genève  de  plusieurs 
maisons  et  terrains  mentionnés  dans  l'inventaire 


1 


282  REVILLIOD 

des  immeubles  de  1477  comme  étant  en  mains  de 
ses  héritiers,  dont  l'un  est  Pierre  Lile  dit  de 
Cluses. 
Nous  voyons  par  divers   témoignages  que  des  mem- 
bres de  la  famille  Revilliod  de  Genève  se  disaient  issus 
de  ce  Jacob  Revilliod  dont  il  est  question  plus  haut  (1418), 
et  qu'on  les  croyait  assez  généralement  parents  de  ceux 
de  Jussy  ;  mais  personne  n'en  a  fourni  la  preuve,  et  toutes 
les  recherches  sérieuses  sur  ces  diverses  familles  ne  font 
que  reculer  toujours  plus  l'époque  possible,  mais  en  tous 
cas  fort  éloignée,  d'une  origine  commune.  Nous  sommes 
donc  fondé  à  déclarer  inexacts  les  systèmes  d'origine  et  de 
filiation  qui  ont  eu  cours  jusqu'ici  dans  certaines  branches 
de  nos  Revilliod  de  Genève  pour  satisfaire  ces  hypothèses. 


REVILLIOD,  de  Cornyères,  près  Ville-la-Grand, 
établis  à  Jussy. 

Cette  famille,  plus  anciennement  connue  dans  le  pays 
et  jadis  aussi  riche  et  aussi  bien  alliée  que  son  homonyme 
originaire  de  Coudrée,  s'est  depuis  longtemps  établie  à 
Jussy,  où  elle  est  entièrement  vouée  à  la  culture  de  ses 
propriétés.  Comme  ses  anciens  rapports  avec  Genève  ont 
pour  ainsi  dire  cessé  depuis  cette  époque,  nous  nous  con- 
tenterons de  la  parcourir  rapidement. 
I.  Jean  Revilliod,  propriétaire  à  Cornières,  vivait  en  1381 

(abergement  du  6  juin,  Nantermet  de  Fansonay, 

not.),  fut  père  de  : 


r 


REVILLIOD  283 

H.  Robert  Revilliod,  reconnut  le  12  août  1434  pour  des 
biens  abergés  à  son  père  en  1381  ;  il  eut  pour  fils  : 

III.  Jean  Revilliod,  propriétaire  à  Cornières  et  à  Puplinge, 

reconnut  pour  son  patrimoine  ;  vendit  le  20  mars 
1500  avec  son  fils  Pierre,  aux  Altariens  de  la  Ma- 
deleine, 18  sous  de  censés  hypothéqués  sur  un  ter- 
rain à  Cornières  ;  et  le  25  mai  1507,  avec  ses  deux 
fils,  aux  mêmes,  2  florins  de  censés  (Jean  Novelle, 
not.). 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2.  Pierre,  qui  suivra. 

IV.  Jean  Revilliod,  de  Cornières,  vivant  en  1500, 1507,  à 

Puplinge,  père  de  : 

1 .  Claude,  vivant  en  1526,  f  18  av.  1580  à  76  ans; 
ép.  Claudia,  ffeu  Pierre  Corajoux.  On  ne  leur  con- 
naît pas  de  postérité. 

2 .  Jean  Revilliod,  vivait  en  1526,  7  1596,  père  d'An- 
toine, habitant  à  Lully,  par.  de  Jussy,  qui  épousa 
4  juin  1592  (cont.  du  7  janv.  1596,  Blondel,  not.) 


1  Une  infortunée  de  cette  famille,  Rolette,  fille  de  Jean  Revilliod, 
veuve  de  Jaques  Pelligot,  de  Jussy,  accusée  de  sorcellerie  et  de  s'être 
donnée  au  diable,  «  qui  lui  avait  baillé  une  poudre  avec  laquelle  elle 
avait  fait  mourir  gens  et  bêtes?  »,  fut  condamnée,  le  14  août  1626,  à  être 
brûlée  vive  à  Jussy,  «  ce  jourd'hui  façon  accoutumée  (dit  la  sentence) 
et  ses  bien  confisqués  à  la  seigneurie  » .  Ces  tristes  exécutions,  qui  font 
si  peu  d'honneur  aux  lumières  que  la  réforme  aurait  dû  répandre, 
semble- t-il.  sur  ce  sujet  aussi  bien  que  sur  certains  dogmes,  durèrent 
chez  nous  jusqu'à  la  seconde  moitié  du  XVIIe  siècle  (voyez  Gaullieur, 
Genève  depuis  la  restauration  de  cette  république  jusqu'à  nos  jours, 
p.  135,  etc.): 


284  REVILLIOD 

Antonia,  f.  de  Léger  Narfin,  de  Lully.  Sa  descen- 
dance subsiste  encore  sur  un  pied  très  honorable  à 
Lully,  où  elle  est  représentée  par  M.  Jacques- 
François  Revilliod,  n.  1840  et  par  son  fils  Louis, 
n.  1875,  qui  forme  la  seizième  génération  à  partir 
de  Jean  cité  en  1381. 

IV.  Pierre  Revilliod  (f.  de  Jean),  de  Ville-la-Grand,  ven- 

dit, 24  août  1520,  aux  Altarieus  de  St-Gervais, 
12  sous  de  censés  (Claude  Voland,  de  Cornières, 
not.),  il  était  en  possession  des  biens  abergés  en 
1381  par  son  bisaïeul  Jean;  f  avant  1561  ;  ép. 
Genette  Santoux. 

1.  Mamad  Revilliod,  1537. 

2.  Pierre,  qui  suit. 

3 .  Aymon,  qui  suivra. 

4.  François,  qui  suivra. 

V.  Pierre  Revilliod,  père  de  : 

1 .  Joseph,  f  s.  p.  ;  c'est  peut-être  lui  qui  fut  reçu  B.  G. 
le  22  av.  1573  ;  il  vivait  en  tous  cas  cette  année  là. 

2.  Pernette,  fem.  d'Antoine  Dentand,  de  Meinier 
(cont.  2  juil.  1559,  Blécheret,  not.  ;  dot  :  160  flo- 
rins). 

3.  Françoise,  vivait  encore  en  1624,  fem.  1°  (cont. 
de  1588)  de  Jacques,  ffeu  Jean  de  la  Rua  de  Ma- 
regnan,  en  Chablais  ;  2°  9  févr.  1617,  d'Alphonse 
Aymé. 

4.  Andrée,  fem.  18  mars  1592  de  Jean  Falquet. 


REYILLIOD  285 

V.  No.  et  Commandable  Aymon  Revilliod  (f.  de  Pierre), 

âgé  de  30  ans  en  1546,  R.  B.  G.  19  jui'l.  1538 
pour  10  écus  et  le  seillot;  très  riche  marchand 
drapier,  du  CC  1548,  f  1572  ;  ép.  1°  Catherine  de 
Mandy  ou  du  Maney,  f  de  la  peste  23  juil.  1545; 
2°  Andréa  de  la  Maisonneuve,  f  1566  ;  3°  23  fév. 
1567,  Julienne  Mauris.  Il  eu  de  la  première  : 

1 .  François,  qui  suit. 

2 .  Mye,  f  26  nov.  1582  à  44  ans,  fem.  1 1   déc.  1552 
de  No.  François  de  la  Maisonneuve, 

et  de  la  seconde  : 

3.  Jacques,  bapt.  10  av.  1552. 

4.  Marie,  bapt.  1  mars  1553. 

VI.  Egrège  François  Revilliod,  notaire,  f  3  sept.  1610  à 

75  ans  ;  ép.  1° ;  2°  Girardine,  ffeu  Rolet 

Voisin,  veuve  de  Claude  Comparet,  f  à  84  ans 
29  janv.  1619. 

Il  eut  de  la  seconde  : 

1.  Pernette  Revilliod,   fem.   de  Gabrielle  Chaillot, 
B.  G.,  vivait  en  1598. 

2 .  Etienne,  qui  suit. 

VIII.  Egrège  Etienne  Revilliod,  signait  Bivilliod,  notaire, 
f  1639,  ayant  testé  le  7  nov.  de  cette  année;  ép. 
1°  Pernette,  f.  de  Michel  Moillex  et  de  Serme 
Poyte  ;  2°  15  sept.  1611,  Jaquemine,  f.  de  No.  Phi- 
libert Franc,  C.  G.  et  de  Nicolarde  Mestrezat,  f  à 
70  ans  20  nov.  1654.  Il  eut  de  la  première  : 
1.  Jaquema  Bivilliod,  fem.  6  août    1626  de   Jean 


1 


286  REVILLÏOD 

Alary,  d'Issoire  en  Auvergne  (cont.  du  1  juil. 
1626,  Vautier,  not.), 
et  de  la  seconde  : 

2.  Daniel,  n.  1612,  vivait  en  1648. 

3.  Ami,  n.  8  mars  1614,  f  avant  1647,  signait  Bi- 
villiod;  ép.  27  sept.  1640  Sara,  f.  d'Egrège  Ber- 
nard Vautier,  not.,  et  de  Jeanne  Gautier.  Il  en 
eut  un  fils,  Simon,  qui  était  sous  la  tutelle  de  sa 
grand'mère  Jaquëmine  Franc  en  1647,  et  épousa 
16  oct.  1676  Marie,  ffeu  Henri  Roux,  de  Grenoble. 

4.  Pernette,  n.  1616,  fem.  17  sept.  1641  de  Nicolas, 
f.  de  Daniel  Maupain,  de  Gien  sur  Loire. 

5.  Françoise,  n.  1618. 

6.  Judith. 

7.  Marie. 

V.  Honorable  François  Revilliod  (f.  de  Pierre),  R.  B.  G. 

3  janv.  1561  ;  ép.  1°  Jeanne,  f.  de de  la 

Marjolaine,  veuve  de  Jacques  Cheneval,  f  1560; 
2°  26  janvier  1561 ,  Louise,  f.  de  Georges  Taravel, 
dit  Fournier,  B.  G.  (cont.  29  janv.  1561,  Duver- 
ney,  not.);  son  mari  lui  reconnut  800  florins  de  dot 
et  200  florins  pour  ses  habits  de  noce.  Il  eut  de  la 
première  : 

1 .  Pierre,  b.  13  juin  1551,  fut  père  de  Jaquema,  fem. 
28  juin  1584  de  Noël  Moillet,  B.  G. 

et  de  la  seconde  : 

2.  Louise. 


REVILLIOD  287 

Jeanne,  fem.  1°  de  Pierre  Cochet  ;  2°  de  Jacques 
Chambet. 


Ce  fragment  de- généalogie  ne  comprend  pas  tous  les 
Revilliod  de  Cornières  qui  vinrent  s'établir  à  Genève.  Le 
registre  des  bourgeois  donne,  outre  les  réceptions  indiquées 
plus  haut,  celles  de  :  François,  ffeu  Claude  Rivilliod,  ma- 
çon, 2  août  1547  ;  —  François  le  jeune  et  Humbert,  ffeu 
Claude  Revilliod  de  Ville-la-Grand,  maçons,  reçus  le  18 
av.  1555,  «  attendu  que  hont  demeuré  passez  douze  ans  »  ; 
—  Jean  Revilliod  et  Jean  son  fils,  de  Cornières,  2  sept. 
1569  ;  Egrège  Jean  Rivilliod,  de  Cornières,  paroisse  de 
Ville-la-Grand,  10  sept.  1573.  Plusieurs  autres  furent  re- 
çus à  l'habitation  sans  acquérir  la  bourgeoisie,  et  quoique 
plusieurs  aient  fait  souche  dans  notre  ville,  la  famille  en 
disparut  complètement  dès  la  fin  du  XVIIe  siècle. 


REVILLIOD  (anciennement  RIVILLIOD) 

Originaires  de  Cessel,  soit  Chessex,  près  Coudrée 


Bien  que  cette  famille  soit  entrée  tard  au  Conseil  d'Etat, 
pour  lequel  plusieurs  de  ses  membres  avaient  été  présen- 
tés sans  succès,  elle  a  cependant  siégé  au  Conseil  des  CC 
dès  1574  sans  interruption  jusqu'en  1792,  et  souvent  à 
celui  des  LX;  de  plus,  elle  a  été  constamment  représentée 
dans  les  diverses  branches  du  gouvernement  et  de  l'admi- 
nistration de  la  république. 


288  REVILLIOD 

Elle  fut  anoblie  par  l'empereur  Rodolphe  II,  suivant 
diplôme  daté  de  Prague  le  14  février  1579,  en  la  per- 
sonne de  Jean  et  Antoine  de  Bevilliod  frères,  qui  s'étaient 
distingués  dans  la  guerre  de  1566  contre  les  Turcs.  Les 
Revilliod  n'ont  que  rarement  fait  usage  à  Genève  de  la 
particule  et  de  la  qualité  de  noble  que  leur  conférait  cet 
acte,  laissant  ordinairement  cela  à  ceux  de  leurs  parents 
qui  étaient  au  service  étranger.  Tout  en  constatant  le  fait, 
nous  imiterons  cette  réserve,  conforme  d'ailleurs  aux 
usages  de  l'époque,  qui  n'accordait  de  privilèges  nobi- 
liaires réels  qu'aux  membres  du  Conseil  d'Etat. 

Armes  :  d'azur  à  la  bande  d'argent  chargée  de  deux  roses 
de  gueules  et  côtoyée  de  deux  lionceaux  d'or.  Cimier  :  un 
lion  d'or,  issant  d'un  casque  couronné  d'or,  tenant  de  la 
dextre  une  rose  de  gueules  tigée  et  feuillée  de  sinople.  — 
C'est  ainsi  qu'elles  sont  figurées  et  décrites  au  diplôme 
impérial  de  1579.  Des  représentations  plus  récentes  por- 
tent la  devise  :  Ma  fidélité  couronne  ma  vie. 

Ces  armes  étaient  portées  par  M.  Joseph  Revilliod, 
f  av.  1894  à  Saigon  où  il  était  propriétaire.  H  en  avait 
conclu  que  sa  famille  devait  être  un  rameau  des  Revilliod 
de  Genève.  Les  recherches  faites  ne  permettent  pas  d'ad- 
mettre cette  opinion.  Son  ascendance  a  été  établie  jusqu'à 
un  Abraham,  né  à  Saint-Sigismond  près  Cluses,  en  Fau- 
cigny,  et  f  à  Bonne  ville  en  1719.  Le  nom  est,  comme  on 
l'a  vu  plus  haut,  répandu  d'ancienne  date  dans  ces  contrées 
et  l'homonymie  est  trop  souvent  la  seule  cause  d'adoption 
d'armoiries  pour  que  l'identité  de  celles-ci  puisse  être 


REVILIJOD  289 

considérée  seule  comme  une  preuve  d'une  communauté 
d'origine  entre  deux  familles. 

I.  Michel  Rivilliod,  de  Cessel  (actuellement  Chessex)  près 

Coudrée  en  Chablais,  f  avant  1540,  fut  père  de  : 

1 .  Antoine  qui  suit. 

2 .  Ansermet,  qui  paraît  être  resté  à  Cessel,  où  il  était 
propriétaire. 

II.  Antoine  Rivilliod,  dit  ffeu  Michel,  fut  reçu  bourgeois 

.  de  Genève  30  janv.  1540.  Il  est  fréquemment 
désigné  dans  les  registres  sous  le  nom  de  Sollier. 
Outre  certaines  propriétés  à  Collonges-Bellerive, 
il  possédait  une  maison  au  Perron,  qu'il  avait  ac- 
quise de  messire  Hugues  Chanal,  et  tenait  encore 
l'hôtellerie  de  la  Bose  &Or  à  laquelle  il  joignit 
bientôt  celle  du  Croissant  qui  lui  était  contigue 
et,  quelques  années  plus  tard,  celle  de  la  Cou- 
ronne'. L'hôtellerie  de  la  Rose  était  contigue  à 

1  Les  hôtelleries  existaient  autrefois  en  vertu  de  privilèges  réels 
auxquels  se  rattachaient  certains  droits  féodaux,  aussi  la  profession 
d'hôtelier  était-elle  souvent  exercée  par  les  citoyens  les  plus  notables . 
Il  en  est  encore  ainsi  dans  quelques  localités  suisses  où  elle  est  comme 
héréditaire  dans  les  plus  anciennes  familles.  (Voyez  plus  loin  l'article 
Weber) .  Il  y  avait  alors  entre  l'hôtelier  et  ses  hôtes  des  habitudes  d'in- 
timité familière  dont  il  reste  des  traces  dans  quelques  pays  ;  c'est 
ainsi  que  dans  certaines  parties  de  l'Allemagne  et  de  la  France,  le 
tenancier  de  l'hôtel  préside  toujours  la  table  d'hôte.  Ces  relations  iné- 
vitables se  ressentaient  naturellement  du  rang  et  du  caractère  le  plus 
souvent  officiel  du  voyageur  à  une  époque  où  on  ne  voyageait  pas  encore 
pour  le  simple  plaisir  de  courir  le  pays.  Dans  ces  cas-là,  les  hôteliers 
savaient  fort  bien  allier  les  honneurs  dus  à  leurs  hôtes  avec  le  sentiment 
de  leur  propre  dignité.  —  J.-A.  Galiffe  se  plaisait  souvent  à  raconter 
les  détails,  curieux  à  cet  égard,  d'un  voyage  qu'il  avait  fait  tout  jeune 

10 


290  REVILLIOD 

l'ancienne  arcade  du  Molard  à  l'Est  et  s'ouvrait 
sur  le  port.  C'était  là  que  logeait  Servet  avant  son 
emprisonnement.  (Mém.  de  la  Soc.  d'hist.  et  cParch. 
Vol.  III,  p.  20,  67, 133).  Antoine  Revilliod  avait 
épousé  (cont.  du  26  mars  1544,  Try,  notaire) 
Venturine,  f.  Claude  Butin  (soit  Butini)  de  Col- 
longes-sous- Bellerive,  B.  B.  1509. 

1 .  Claude-François  qui  suit. 

2.  Antoine  Revilliod,  n.  1542,  f  16  oct.  1583  ;  ép. 
1573  Esther  Keyner  ou  Kern,  remariée  1584  à 
Esaïe  Boyve,  de  Neuchâtel.  Il  entra  au  CC  en 
1577,  fut  fort  employé  par  la  Seigneurie  pour 
l'emprunt  à  Baie,  et  mourut  sans  postérité  le  16 
oct.  1582.  Avant  son  entrée  au  CC,  il  était  domi- 
cilié à  Montluel,  ftù  il  tenait  aussi  une  hôtellerie 
(la  Couronne)  et  d'où  il  avait  offert  des  secours  à 
sa  patrie  en  danger.  (Beg.  du  Conseil  1574, 
p.  155.) 

3 .  Jean,  auteur  de  la  branche  de  la  Rose,  qui  suivra. 

4.  Françoise,  n.  1552,  f  H  août  1599  de  peste,  fem. 
d'honorable  Guillaume  Bron,  du  CC,  qui  mourut 
avant  elle. 

5.  Michée,  u.  1554. 

encore  avec  sa  famille,  à  l'occasion  d'une  mission  dont  son  père  No. 
Barthélémy  Galiffe,  alors  Sgr  conseiller  d'Etat  et  trésorier  général  de  la 
République,  avait  été  chargé.  Les  hôteliers  de  la  catégorie  de  ceux  que 
nous  venons  de  désigner  ci-dessus,  non  seulement  s'empressaient  de  ser- 
vir personnellement  le  magistrat  genevois,  mais  il  s'acquittaient  de  ce 
devoir  en  habits  de  cérémonie  et  l'épée  au  côté. 


REVILLIOD  291 

Claude-François  Revilliod  et  son  frère  Jean  embrassè- 
rent la  carrière  des  armes  au  service  de  l'Autriche,  et  s'y 
distinguèrent  si  bien  que  l'empereur  Rodolphe  II  leur  oc- 
troya des  lettres  de  noblesse  en  récompense  «  de  leurs 
connaissances  militaires  et  du  courage  intrépide  montré 
par  eux  dans  l'expédition  de  Hongrie  »  entreprise  en  1566 
contre  les  Turcs.    Ces  lettres  expédiées  en  faveur   de 
Claude,  Jean  et  Antoine  de  Revilliod  frères,  de  Genève, 
sont  datées  de  Prague  le  14  février  1579.  L'un  des  deux 
actes  originaux  se  trouve,  ainsi  qu'une  copie  dûment  léga- 
lisée  en  1814,   entre  les  mains  de  M.  John  Revilliod, 
chef  actuel  de  la  famille.  M.  Aloys  Revilliod  de  Murait  en 
possède  aussi  deux  copies  légalisées  de  1696  et  1780. 
III.   Claude-François  Revilliod,  officier  au  service  de  l'em- 
pereur Rodolphe  II,  du  CC.  1574,  du  LX.  1591. 
Il  refusa  sa  nomination  de  châtelain  de  Jussy  et 
fut  à  trois  reprises  en  présentation  pour  le  Conseil 
d'Etat.  Il  remplit  aussi  dans  ces  temps  périlleux 
plusieurs  fonctions  militaires,  entre  autres  en  1604 
celles  de  capitaine  de  l'une  des  compagnies  de  la 
ville   (celle  de    Rive)  dont  son  fils  Jean   était 
lieutenant.  De   1573  à  1616,  il  fut  fermier  des 
halles  du  Molard,  qui  passèrent  après  lui  à  Isaac 
Trembley.  Il  laissa  plusieurs  immeubles,  tant  en 
ville  qu'à  la  campagne,  dont  quelques  uns  en  Savoie 
et  au  pays  de  Vaud;  f  9  sept.   1632,  à   l'âge 
de  93  ans.  —  La  branche  issue  de  ce  Claude- 
François  Revilliod  se  divisa   dès  la  génération 


-s 


292  REV1LLI0D 

suivante  en  deux  rameaux,  dont  l'un  fut  surnommé 
de  la  Madeleine  et  l'autre  de  la  Couronne,  ce 
dernier  du  nom  de  l'hôtellerie  qui  lui  échut  en 
partage.  On  les  distinguait  ainsi  de  la  branche  de 
Jean  Revilliod,  dite  de  la  Bose.  Ep.  1°  28  juin 
.-.  1573  Jeanne  Ladvisé,  veuve  d'Etienne  Maupeau;. 
2°  19  sept.  1574  Jeanne,  fille  de  No.  Jean-Benoît 

Àlléon,  de  Savigliano,  et  de Pournas,  de 

Lyon  ;  f  29  juil.  1622  à  67  ans.  Il  eut  de  la  seconde  : 

1 .  Léonard,  n.  1575,  f  en  bas  âge. 

2.  Jean,  auteur  de  la  branche  de  la  Madeleine,  qui 
suit. 

3 .  Jaques,  né  1585,  f  en  bas  âge. 

4 .  Léonard,  auteur  de  la  branche  de  la  Cowrmney 
qui  suivra. 

5.  Pierre,  n.  en  1589. 

6.  Jeanne,  n.  1591,  fem.  14  mars  1643  d'André, 
f.  d'André  de  Croso,  C.  G.,  et  de  Jeanne  Ferra, 
veuve  1650. 

7.  Isaac,  n.  1595. 

8 .  Deux  jumeaux  morts-nés. 


Rameau  ou  branche  de  la  Madeleine 

IV.  Jean  Revilliod  dit  l'aîné  (f.  de  Claude-François  et 
de  Jeanne  Alléon),  chef  de  la  branche  dite  de  la 
Madeleine,  n.  11  juin  1582,  f  28  nov.  1645; 
docteur  médecin;  il  se  trouvait  à  Paris,  avec  le. 


REVILLIOD  293 

sieur  Anjorrant,  lors  de  l'assassinat  du  roi 
-  Henri  IV,  dont  il  rend  compte  dans  une  lettre  que 
le  baron  de  Grenus  a  insérée  dans  ses  Glanures, 
p.  100.  Du  CC.  1612,  et  des  LX.  1633.  Ep. 
23  juil.  1615  Louise,  f.  de  Sp.  André  Bonet, 
docteur  médecin  et  de  Michelëtte  Frelon,  f  avant 
1644. 

1 .  André  qui  suit. 

2.  Louise,  n.  1617,  f  1637  s.  a. 

3.  Léonard  dit  le  jeune,  n.  27  nov.  1619.  f  19  mai 
1694  ;  avocat,  du  CC.  1665,  châtelain  de  St-Victor 
1667.  Ep.  à  Cologoy  9  juin  1650  Marie,  f.  de 
Théodore  de  Juges  et  d'Olympia  Lombardo,  dont 
il  eut,  outre  trois  enfants  morts  en  bas  âge,  Marie- 
Madeleine,  n.  1652,  f  1695,  fem.  30  déc.  1687 
de  Jean  Germain;  —  Aymée,  n.  1657,  f  1680, 
s.  a.  ;  —  Catherine,  n.  1659,  j  1731,  fem. 
15  nov.  1610  de  Math.  Gardelle  ;  —  Marie, 
n.  1660,  f  1736  s.  a  ;  —  Marc,  n.  20  nov.  1654 
(filleul  du  syndic  Roset),  avocat.  Ce  dernier  prit 
part  aux  troubles  de  1707,  fut  fort  lié  avec  l'infor- 
tuné Pierre  Fatio,  qu'il  soutint  courageusement 
en  Conseil  général,  s'enfuit  de  la  ville,  fit  plus  tard 
sa  soumission  après  avoir  revêtu  les  prisons,  et 
mourut  le  21  juin  1710  s.  a.  On  a  de  lui  des 
mémoires  sur  le  droit  de  chasse  et  sur  la  souve- 
raineté. 

4.  Jean,  n.  1623,  f  1624. 


294  REVILLIOD 

5 .  Matthieu,  n.  25  fév.  1625,  f  janv.  1677  à  Fribourg. 
Ep.  20  janv.  1665  Sara,  f.  de  Phil.  Ramier  et  de 
Pernette  Revilliod  dont  il  eut  :  a)  Léonard  n.  et 
f  1666  ;  b)  Gabriel,  n.  1667,  retiré  en  Angle- 
terre, f  S;  a-  5  c)  Etienne,  n.  16  juil.  1676, 
f  17  juin  1758,  ép.  14  mars  1706,  Marthe,  f. 
d'Isaac  Dunant  et  de  Jeanne  Groppet,  dont  il  eut, 
outre  cinq  enfants  nés  de  1706  à  1713,  f  en  bas 
âge,  Marthe,  n.  1709,  f  .1790  s.  a.  et  Théodore, 
n.  12  août  1722  etf  1777  s.  a.  dans  sa  campagne 
de  Pressy. 

6.  Jeanne,  n.  6  déc.  1629,  f  1717,  fera.  1658,  de 
Jacob  Revilliod. 

7.  Pierre,  n.  1632,  f  1639. 

8.  Théophile,  n.  23  sep.  1634,  écuyer,  f  l663  s.  a. 

9.  Isaac,  n.  f  1636. 

10.  Jean-Louis,  n.  1639  f  1641. 

11.  Abraham,  n.  3  av.  1642,  doct.  méd.,  f  24  déc. 
1685  s.  a.  ;  testa  1678. 

V.  André  Revilliod,  n.  9  mars  1616,  f  3  juil.  1692,  se 
tint  toujours  éloigné  de  la  chose  publique.  Ep. 
(contrat  6  juil.  1641)  Jeanne,  f.  de  de  No  et  spect. 
Théodore  de  Juges  et  d'Olympia  Lombardo  (cont. 
6  juil.  1641.  Is.  deMonthoux). 

1.  Théodora,  n.  1642,  f  1651. 

2 .  Léonard,  qui  suit. 

3.  Marthe,  n.  8  oct.  1646  f  11  fév.  1708  fem.  : 
1°  1668  de  No.  Robert,  f.  de  No.  Jean  Du  Pan  et 


REVILLIOD  295 

de  Sara  Galiffe;  2°  16  nov.  1684  No.  Ezéchiel  f. 
de  No.  Isaac  G  alla  tin  et  de  Madeleine  Durant. 

4.  Théodore,  n.  1648. 

5.  Marc,  n.  1649  f  3  mai  1664;  ép.  14  fév.  1681 
Françoise,  f.  de  Sp.  Enoch  Gautier  et  de  Marie 
Marcet,  dont  il  eut  cinq  garçons,  nés  entre  1682 
et  1691,  tous  morts  l'année  de  leur  naissance, 
et  un  sixième,  François,  n.  1693,  f  de  langueur 
en  1728. 

6.  Elisabeth,  n.  1650,  f  1651. 

7.  Jean  François,  qui  suivra. 

8.  Louis,  n.  1654,  f  1696  s.  a. 

9.  Jean,  n.  1656,  f  1678  s.  a. 

10 .  Andrienne,  n.  et  f  1658. 

11.  Ami,  n.  et  f  1659. 

12.  Marie-Madeleine,  n.  1662,  f  1738  ;  fem.  23  mars 
1697  de  No.  Jean,  f.  de  David  Lullin  et  de 
Suzanne  Després. 

13 .  Elisabeth,  n.  1664,  f  1747  ;  fem.  1707  d'Ezéchiel, 
f.  de  Pierre  Revilliod  et  de  Jeanne  Trembley. 

VI.  Léonard  Revilliod,  dit  le  jeune,  n.  7  nov.  1644, 
f  8  fév.  1681;  ép.  1°  20  août  1671,  Jeanne- 
Françoise,  f.  de  Jean  Revilliod  et  de  Marie 
Humbert,  f  1675  ;  2°  25  mars  1678,  Susanne, 
f.  de  François  Dentand  et  de  Marie  Levrat, 
remariée  à  Sp.  Dassier,  ministre.  Il  eut  de  la  pre- 
mière : 
1 .   Eve,  n.  1672,  f  1694  s.  a. 


1 


296  EEVILLIOD 

2.  Jean- Antoine,  n.  30  août  1673,  f  1734,  ayant 
testé  le  12  fév.  ;  ép.  Anne,  f.  de  Mathieu  Gardelle 
et  de  Marguerite  Zobi,  f  s.  p. 

et  de  la  seconde  : 

3.  Jean,  n.  et  f  1679. 

4.  Catherine,  jumelle  du  précédent,  fem.  24  av.  1696 
de  Jean- Jacques,  f.  de  Jacob  Reviliiod  et  de  Jeanne 
Revilliod,  de  la  branche  de  la  Rose,  f  1748. 

5.  Jeanne,  n.  1681,  f  1782. 


VI.  Jean-François  Revilliod  (f.  d'André  Revilliod  et  de 

Jeanne  de  Juges)  n.  20  déc.  1651,f  5  août  1719; 
du  CC.  1684,  procureur  de  l'hôpital  1698.  Ep. 
10  oct.  1681,  Camille,  f.  de  No  et  Sp.  Charles 
Du  Four  et  de  Marguerite  de  Normandie  (cont. 
21  déc.  1681,  Grosjean,  not.). 

1.  Charles,  n.  1682,  f  1685. 

2.  Sara,  n.  1684,11686. 

3.  Marc,n.  et  f  1687. 

4.  Elisabeth,  n.  1690,  f  1691. 

5 .  Jean-François,  qui  suit. 

VII.  Jean-François  Revilliod,  n.  16  nov.  1693,  f  23  déc. 

1769,  reçu  Dr  en  droit  à  Valence  1713,  avocat  au 
parlement  de  Toulouse  1714,  puis  à  Genève  1715, 
châtelain  des  terres  de  Chateauvieux  et  de  îurre- 
tin,  du  CC.  1721,  auditeur  1723,  châtelain  de 
Jussy  1729,  délégué  en  1730  pour  la  fixation  des 


r 


REVILLIOD  297 

frontières  avec  la  Savoie,  présenté  pour  la  charge 
de  conseiller  d'Etat,  du  LX  1752.  Ep.  15  sept. 
1720  Charlotte,  f.  de  No.  Alexandre  Rilliet  et  de 
Susanne  Trembley  ;  2°  15  oct.  1733  Madeleine, 
f.  de  Joseph  Bouer,  du  CC,  et  de  Claire  Bégon. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Susanne,  n.  22  oct  1723,  f  15  mars  1768,  fera. 
1  sept.  1758  de  No.  Jean,  f.  de  Philippe  de  Carro 
et  de  Susanne  de  Chapeaurouge,  f  1791. 

2.  Ezéchiel,  n.  1724,  f  1726. 

3 .  Léonard,  qui  suit, 
et  de  la  seconde  : 

4.  Joseph,  n.  etf  1735. 

5.  Claire,  n.  7  févr.  1738,  fem.  11  fév.  1770  de  No. 
Gabriel,  f.  de  Pierre  Grenus  et  d'Elisabeth  Bois- 
sier,  f  1806. 

6.  Susanne,  n.  19  oct.  1739,  f  17  déc.  1790.  s.  a. 
(test.  24  oct.  1788). 

VIII.  No.  Léonard  Revilliod,  n.  21  juin  1726,  f  12  déc. 
1788;  duCC  1758,  secrétaire  de  la  justice  1761, 
auditeur  1763,  procureur  de  l'hôpital  1768,  con- 
seiller d'Etat  1769  à  1775,  amiral  de  la  Naviga- 
tion 1771,  présenté  trois  fois  pour  le  syndicat. 
Ep.  1  août  1756,  Jeanne-Marie,  f.  de  No.  Guil- 
laume de  la  Rive  et  de  Marianne  Bégon.  (Cont. 
4  août  1756,  Duby,  not.  ). 

1 .  Jean-Guillaume,  qui  suit. 

2.  Jean-François,  qui  suivra. 


1 


298  REVILLIOD 

3.  Charles,  n.  11  mars  1765,  f  21  sept.  1787,  officier 
de  grenadiers  an  régiment  de  Château  vieux,  qui 
tenait  alors  garnison  en  Corse.  Il  fat  enseveli  avec 
les  honneurs  militaires  sur  le  bastion  Dauphin  de 
la  citadelle  de  Corte. 
IX.  Jean  Guillaume  Revilliod,  n.  2  sept.  1758,  officier  de 
grenadiers  dans  le  régiment  suisse  d'Aubonne  au 
service  de  France,  puis  dans  le  régiment  de  Châ- 
teauvieux  ;  du  CC  1783,  président  (1803)  puis 
amiral  de  l'Exercice  de  la  Navigation  en  1809, 
cette  dignité  ayant  été  rétablie  en  sa  personnne  ; 
directeur  de  l'hôpital  à  l'époque  critique  de  1814. 
Il  y  prit  la  fièvre  nerveuse  apportée  par  les  troupes 
autrichiennes  et  mourut  victime  de  son  dévoue- 
ment le  20  fév.  1814.  Ep.  28  août  1785  Susanne, 
f .  de  Simon  Bertrand  et  de  Marguerite  Roque. 

1.  No.  Léonard  Revilliod,  n.  8  juin  1786,  f  9  mars 
1867.  Il  partit  en  1805  pour  la  Russie  et  y  sé- 
journa pendant  près  de  20  années,  principalement 
à  Odessa,  où  il  était  fixé  par  des  établissements 
commerciaux  et  agricoles;  en  1812  le  gouverneur 
général,  duc  de  Richelieu,  le  mit  au  nombre  des 
commissaires  chargés,  sous  sa  présidence,  de 
toutes  les  mesures  nécessitées  par  la  peste  qui 
pendant  cinq  mois  ravagea  Odessa  et  les  contrées 
voisines.  Lors  de  la  disette  de  1816,  de  concert 
avec  son  frère  William  et  Jules  Rey  leur  associé, 
ils  envoyèrent  à  Genève  un  don  gratuit  de  200 


REVILLIOD  299 

coupes  de  blé  pour  les  pauvres  (Beg.  du  C.  B.  du 
29  oct.  1816).  Rentré  dans  sa  patrie  en  1825  il 
fut  successivement  de  l'administration  de  la  Société 
économique,  de  la  commission  de  la  prison  péniten- 
tentiaire,  du  C.  R.  1825-42,  auditeur  1826,  per- 
cepteur des  contributions  1827-1832,  capitaine 
d'Etat-major  fédéral,  député  aux  Diètes  helvé- 
tiques de  1833,  1839,  1840,  conseiller  d'Etat  et 
conseiller  major,  directeur  du  génie  et  des  fortifi- 
cations 1834-37,  envoyé  en  qualité  de  commissaire 
à  Lausanne  et  à  Berne  au  sujet  de  l'échauffourée 
des  Polonais  en  1834,  enfin  portant  comme  son 
aïeul  et  son  père  un  vif  intérêt  à  l'Exercice  de  la 
Navigation,  il  fut  vice-amiral  de  cette  société  de 
1833  à  43.  C'est  lui  qui  commandait  dans  la 
fatale  journée  du  7  octobre  1846,  les  quatre  pelo- 
tons de  volontaires  dont  les  deux  premiers  fran- 
chirent avec  lui  les  barricades  de  l'Ile. 

2.  Susanne,  n.  26  août  1787,  f  22  av.  1852,  s.  a. 

3 .  ^/me-Marguerite,  n.  10  oct.  1789,  f  29  déc.  1869. 

4.  Guillaume-Henri,  dit  William,  n.  I  juin  1791,  f 
8-20  déc.  1824  à  Odessa,  s.  a. 

5.  Adrien-Simon,  n.  3  juin  1792,  f  15  nov.  1795  à 
Chougny. 

6 .  Jean -François,  qui  suit. 

X.  Jean-François  dit  John  Revilliod,  n.  24  juil.  1798,  du 
C.  R.  1829-39,  directeur  de  l'hôpital,  du  con- 
seil municipal   1845,  commandant  de  bataillon, 


300  REVILLIOD 

directeur  dès  sa  fondation  en  1845  de  la  Banque 
du  commerce  de  Genève,  f  18  juin  1873.  Ep.  24 
oct.  1824  Marie-Valérie,  f.  d'Emmanuel  Faesch 
de  Bâle  et  de  Madeleine-Jeanne-Elisabeth  Passa- 
vant, f  18  mars  1895. 

1.  Guillaume-Emmanuel,  qui  suit. 

2.  Susmne- Elisabeth,  n.  14  août  1827,  f  28  janv. 
1904;  fem.  30  juil.  1850  de  Georges-Louis  DuPan. 

3 .  Théophile- Alphonse,  suivra. 

4 .  Jean-Léonard- Adolphe,  suivra. 

XL  Guillaume-Emmanuel,  dit  William  Reviiliod,  n.  4 
oct.  1825,  f  4  juil.  1907,  agent  de  change.  Ep.  1) 
1er  août  1856,  Julia,  f.  de  Jean-Théodore  de  Luc 
et  de  Françoise-Théodora  Bois  de  Chêne,  f  9  mai 
1871  ;  2)  8  av.  1873  Jeanne-Louise,  f.  de  Louis 
Rœhrich  et  de  Marie  Meynadier,  veuve  d'Eugène- 
Louis  Le  Royer. 

Il  eut  de  la  première  : 

1.  Marguerite-Fanny,  n.  30  mai,  f  29  juin  1857. 

2 .  Jean-François,  dit  John,  qui  suit. 

XII.  Jean-François,  dit  John  Reviiliod,  n.  24  mai  1868  ; 
ép.  20  août  1894,  Hermance-Adélaïde-Henriette- 
Anna,  f.  de  Guillaume-Théodore- Eugène  de  Budé 
et  d'Hélène-Henriette  Barbey. 

1.  Gladys-M&xià' Julia,  n.  11  août  1895. 

2.  Horace- William-Eugène,  n.  28  janv.  189*7. 

3.  Marguerite-Marie-Hélène,  n.  8  mai  1899. 

4.  Yvonne-Antonie,  n.  20  oct.  1902. 


REVILLIOD  301 

Jeaw-François-Guy,  n.  20  oct.  1905. 
Tous  nés  à  Nyon. 


XI.  Théophile- Alphonse  Éevilliod,  (fils  de  Jean-François 

et  de  Marie- Valérie  Faesch),  n.  24  janv.  1833, 
t  àPise  2 5  mars  1900;  ép.  1  août  1856,  Elisabeth- 
Anm-Ida,  f.  de  Charles-Louis  de  Wattenwyl,  de 
Berne,  et  d'Emma  de  Lessert,  f  8  août  1872. 

1 .  Eugène  Léonard,  qui  suit. 

2.  Amélie,  n.  2  août  1859,  fem.  23  mai  1889,  de 
Frédéric  Zerleeder,  de  Berne. 

3.  -4ima-Henriette,  n.  14  mars  1864,  fem.  27  sept. 
1897  deGiuseppeFerrini,  de  Pise. 

XII.  JE^èna-Léonard  Revilliod,  n.  23  mai  1857,  Dr  méd. 

D.  G.  C.  1897,  du  Consistoire  1890-98  ;  ép. 
20  janv.  1887  Susanne  Bouthilier  de  Beaumont. 

1 .  Alphonse- Ami,  n.  14  janv.,  f  8  mai  1888. 

2.  Isàbella-Irfa,  n.  23  mai  1890. 
3  .  Hélène-Elise,  n.  26  juin  1895. 


XI.  Jean-Léonard- Adolphe  dit  Léon  Revilliod  (f.  de  Jean 
François  et  de  Marie-Valérie  Fœsch),  n.  28  sept. 
1835,  Dr  méd.,  professeur  de  clinique  médicale  à 
Genève  1876-1900.  Ep.  15  oct.  1868  Henriette- 
Mathilde,  f.  de  Jacques-Frédéric  Le  Fort,  pasteur 
et  d'Antoinette-Marguerite  Rigot. 


1 


302  REVILLIOD 

1.  i^isafaJft-Caroline,  n.  14  oct.  1869,  fem.  1  nov. 
1888  d'Albert  Gampert,  notaire. 

2.  Pauline-Emiù&,  n.  23  mai  1871,  fem.  12  oct. 
1892  de  Louis  Binet. 

3.  iTe^n-Jules,  n.  29  sept.  1873,  Dr  méd.;  ép.  2  oct. 
1902  Hélène,  f.  d'Henri  Goudet  et  d'Henriette 
Martin. 

4.  Guillaume- Alphonse,  n.  20  fév.  1877. 

5.  P^rre-Frédéric,  n.  1  déc.  1883. 


Xï.  Jean-François  Revilliod  (f.  de  Léonard  et  de  Jeanne 
Marie  de  la  Rive),  n.  4  août  1760,  f  21  juin  1801, 
officier  au  service.de  Hesse-Cassel,  puis  capitaine 
dans  la  garnison  de  Genève  1783-89,  du  CC  1788. 
Ep.  22  janv.  1786  Marguerite,  f.  de  No*.  Jacques 
Rilliet  et  de  Susanne  Plantamour. 

1 .  Philippe -Léonard,  qui  suit. 

2 .  Ami,  qui  suivra. 

X.  Philippe-Léonard  Revilliod,  n.  6  déc.  1786,  f  2  mars 
1864,  D.  C.  R.  1814-33,  directeur  de  l'hôpital; 
ép.  24  mai  1810  Ariane-Philippine,  f.  de  No. 
François  de  la  Rive  et  de  Suzanne  Rilliet. 

1 .  Horace-Ernest,  n.  12  av.  1811,  f  à  Clarens  7  juin 
1858,  paysagiste. 

2.  Charles-François,  qui  suit. 

3.  6r^stat;e-Philippe,  n.  8  avril  1817,   f  au  Caire 
21  déc.  1890.  Amateur  zélé  des  études  historiques 


REVILLIOD  303 

archéologiques,  connu  par  ses  belles  éditions  de 
nos  anciens  chroniqueurs,  imprimées,  illustrées 
et  reliées  dans  le  goût  de  l'époque,  de  manière  à 
en  faire  au  millésime  près,  de  véritables  trompe- 
l'œil  typographiques  ;  créateur  du  musée  de  l'Aria- 
na  qu'il  a  légué  à  la  Ville  de  Genève  avec  sa 
campagne  de  Varembé  et  la  plus  grande  partie 
de  sa  fortune. 
4 .    Olivier,  n.  7  av.,  f  1  mai  1827. 

XI.  Charles-Frmçoi&  Revilliod,  n.  19  oct.  1812,  f  à  Ar- 

gelès  (Pyrennées)  2  août  1858  ;  officier  d'artillerie 
à  cheval  au  service  de  Wurtemberg;  auditeur  1840, 
capitaine  de  carabiniers  dans  les  milices  gene- 
voises, blessé  à  l'affaire  du  7  oct.  1846.  Ep. 
5  juin  1838,  Eugénie- Julie- Victoire- Amélie,  f.  de 
Jean-Jacques  Comte  de  Sellon  et  d'Alexandrine- 
Françoise-Cécile  de  Budé,  f  30  janv.  1893. 

1 .  .4%s-Gustave-Henri,  qui  suit. 

2.  Philippine-Marie-Cécile,  n.  9  déc.  1844,  fem.  12 
oct.  1865  d'Auguste  de  Loriol. 

XII.  4%s-Gustave-Henri  Revilliod,    n.    29   av.    1839, 

capitaine  de  Carabiniers  ;  ép.  16  nov.  1868  Rachel, 
f.  de  Rodolphe  de  Murait  et  de  Louise  Hope  Wil- 
son,  f  4  juin  1878. 

1.  Charles  Rodolphe,  qui  suit. 

2.  Hélène-Louise,   n.  27  nov.  1867;  fem.  21  juin 
1906  d'Henri  deMandrot. 

3.  Bachel,  n.  4  juin  1878,   fem.  27  juin  1897  de 
Gaston  Perrot. 


304  REVILLIOD 

XIII.  Cfcartes-Rodolphe  Revilliod,  n.  11  av.  1866;  lieut- 
colonel  dans  les  troupes  de  forteresse,  ép.  24  sept. 
1896,  Alice,  f.  de  Charles  Aubert  et  de  Marie 
.  Pictet. 

1 .  Rachel-Hélène,  n.  7  oct.  1897. 

2.  Raymond- Jean,  n.  18  juil.  1899. 

3.  Jacques-Paul,  n.  31  janv.  1902. 

4.  André- Aloys,  n.  20  fév.  1908. 


X.  Ami  Revilliod  (f.  de  Jean  François  et  de  Marguerite 
Rilliet),  n.  14  av.  1788,  f  20  juil.  1856  ;  D.  C.  R. 
1816,  1828;  ép.  4  juin  1816  Françoise-Clémen- 
tine, f.  d'Horace  Boissier  et  de  Charlotte  Fabri. 

1 .  Charles-François-^rfnm,  n.  5  juin  1818,  f  5  juin 
1896. 

2.  Marguerite-Pauline,  n.  20  juil.  1823,  f  4  mars 
1905;  fem.  24  juin  1842  de  Jean-Louis  Micheli. 


Branche  ou  rameau  de  la  Couronne 

IV.  Léonard  Revilliod  (f.  de  Claude  François  et  de  Jeanne 
Alléon),  chef  du  rameau  dit  de  la  Couronne,  n. 
22  janv.  1587  et  f  13  août  1675.  Il  se  ressentit 
grandement  de  la  rudesse  de  mœurs  de  l'époque  : 
batailleur,  résistant  à  l'autorité,  il  fut  forcé  de 
s'enfuir  et  plus  tard  de  revêtir  les  prisons  ;  ce  qui 
ne  l'empêcha  pas  d'entrer  au  CC.  en  1620,  et . 


REVILLIOD  305 

d'être  nommé  à  la  ferme  du  sel,  pour  laquelle  il  fut 
en  concurrence  avec  Hippolyte  Rigaud  ;  il  fut 
même  mis  en  présentation  pour  le  Conseil  d'Etat 
en  1649.  Ep.  1613  (contrat  passé  à  Lyon  le 
29  juin)  Sara,  f.  de  Jean  Antoine  de  la  Chana  et 
de  Sara  de  Brunes,  vivait  encore  en  1678. 

1.  Jeanne,  n.  1614,  f  1690,  fem.  5  mai  1644  de 
Sp.  Daniel  Luya,  avocat. 

2.  Jean-Antoine,  n.  1617,  f s.  a. 

3.  Paul,  n.  1620,  f  1655  s.  a. 

4.  Louise,  n.  1622,  f  1624. 

5 .  Jean,  qui  suit. 

6.  Jaques,  n.  1626,  f  1650  s.  a.  Il  était  écuyer  et 
fonda  un  manège  ;  mais  querelleur  et  mauvaise 
tête  comme  son  père,  il  dut  s'expatrier  à  la  suite 
de  plusieurs  duels. 

7 .  Marguerite,  n.  1628,  f  1698;  fem.  1°  6  nov.  1663 
d'Isaac,  f.  de  No.  Isaac  Fabri;  2°  1677  de  No. 
David,  f.  d'Esaïe  Colladon  ;  3°  1681  de  No. 
François  Régis,  capitaine.  Elle  testa  le  1er  et  f  le 
3  sept.  1698. 

8 .  Ami,  n.  1630,  f  en  bas  âge. 

9  .  Françoise,  n.  1631,  f  en  bas  âge. 

10.  Jaques-François,  n.  1635,  f  1643. 

11.  Pierre,  qui  suivra. 

12 .  .....  fem.  de Rosselin. 

Jean  Revilliod,  n.  17  oct.  1624,  f  10  fév.  1678;  dut, 
pour  les  mêmes  mauvaises  raisons  que  son  père 


306  REVILLIOD 

et  son  frère  Jaques,  s'absenter  du  pays  pendan*  * 
une  vingtaine  d'années.  Ep.  1°  26  mars  1667"^ 
Marguerite,  f.  d'Antoine  de  Choudens  et  de  Jeanne  ^ 
de  Pougny,  f  22  Juin  1676  5  2°  1676>  Jeanne  * 
Brechtel.  Il  eut  de  la  première  : 

1.  Jean- Antoine,  se  retira  à  Gex  où  il  abjura  la 
réforme. 

2.  Pierre,  n  1670,  en  fit  autant  à  Cluses. 

3 .  Anne-Marie,  n.  1678,  fem.  de  PaulMidré,  f  1743. 
V.  Pierre  Revilliod,  (f.  de  Léonard  et  de  Sara  de  la  Chana), 

n.  1er  août  1637,  f  6  sept.  1706;  d'humeur  que- 
relleuse comme  son  père  et  ses  frères,  il  quitta 
également  le  pays  à  la  suite  de  plusieurs  duels  et  ~ 
alla  passer  quelques  années  à  Vienne  en  qualité 
d'écuyer  dans  la  maison  du  prince  souverain  de 
Lichtenstein  ;  depuis  son  retour  il  fut  successi- 
vement du  CC.  1665,  châtelain  de  Jussy  1673, 
contrôleur  du  sel  1692.  Il  possédait  à  Aïre,  alors 
sur  terre  de  France,  un  domaine  qui  devint  une 
source  de  procès  et  d'ennuis  pour  ses  enfants. 
Ep.  16  sept.  1664  (contrat  du  26  janv.  1665) 
Jeanne,  f.  de  No.  Jean  Trembley,  syndic  et  de 
Catherine  Roset. 

1.  Michel,  n.  1665. 

2.  Marguerite,  n.  1667,  f  1699  s.  a. 

3.  Ezéchiel,  n.  6  av.  1668,  f  29  av.  1736,  qui  fut 
pendant  32  ans  capitaine  dans  la  garnison;  ép. 
29  mars  1707,  Elisabeth,  f.  d'André  Revilliod  et 


REVLLLIOD  307 

de  Jeanne  de  Juges,  dont  il  eut  une  fille  :   Cathe- 
rine, n.  et  7  1708. 

4 .  Isaac,  qui  suit. 

5 .  Isaac-Léonard,  qui  suivra. 

6.  Pernette,  n.  1671,  f  1744  s.  a. 

7.  Madeleine,  n.  1673,  f  1677. 

8.  Etienne,  n.  1677,  f  1686. 

9.  Pierre,  n.  1682 

10 .  Jean-François,  qui  suivra. 

11.  Marc  Revilliod,  n.  1er  av.  1685  (filleul  de  Marc 
Roset),  officier  au  2me  régiment  suisse  de  Surbeck, 
compagnie  de  Grenus,  commandée  par  son  frère 
Jean-François  Revilliod.  Ce  régiment  qui,  en  1703, 
avait  beaucoup  contribué  à  la  victoire  de  Spire 
(St-Simon,  vol.  rv,  p.  &5),  acquit  une  véritable 
gloire  à  l'assaut  de  la  forteresse  de  Landau 
(Zurlauben,  vol.  vu,  p.  375)\  Marc  Revilliod, 
blessé  mortellement  dans  sa  tranchée,  mourut 
le  6  juil.  1713,  après  avoir  testé  le  même  jour  en 
faveur  de  son  frère  Jean-François. 

VI.  Isaac  Revilliod,  n.  12  oct.  1670,  f  7  sept.  1749; 
étudia  le  droit,  remplit  pendant  45  ans  l'office  de 
cosignataire  à  Cornavin,  et  eut  pour  retraite  ses 
honoraires  de  600  florins.  Ep.  (cont.  22  juil.  1699, 
Comparet,  nbt.)  av.  1699  Elisabeth,  ffeu  No. 
Sébastien  de  Mérode,  d'origine  hollandaise,  B.  G. 
et  capitaine  dans  la  garnison  et  de  Marie  Butini. 
1 .  Isaac,  n.  1700,  f  1733  au  service  de  la  Hollande. 


308  REVILLIOD 

VI.  Isaac-Léonard  Revilliod  (f.  de  Pierre  et  de  Jeantf^ 
Trembley),  n.  12  nov.  1673,  f  21  mai  1739^ 
copropriétaire  du  domaine  d'Aïre.  Il  ne  se  mari^5 
que  le  31  juil.  1736  à  l'âge  de  63  ans,  avec  Judith^ 
ff.  No.  Guillaume  de  Rabours  et  de  Louise  Alard^ 
qui  avait  30  ans  de  moins  que  lui,  mariage  auquel,  - 
en  vertu  des  édits,  la  Vénérable  Compagnie  voulut  - 
mettre  opposition,  mais  qui  fut  autorisé  par  le 
Conseil  d'Etat.  Il  eut  de  cette  tardive  union  : 

1.  Jacqueline-Françoise,  n.  1737,  fem.  15oct.  1758 
de  Jean  Louis,  f.  de  Jean  Prévost  et  de  Catherine 
Després,  f  18  janv.  1816,  transmit  le  domaine 
d'Aïre  à  ses  descendants  qui  Ton  possédé  jusqu'à 
il  y  a  une  quarantaine  d'années. 

2 .  Marie,  n.  1739,  f  s.  a.  dans  son  domaine  de  Lancy, 
le  10  sept.  1814. 


VI.  Jean-François  Revilliod  (f.  de  Pierre  et  de  Jeanne 
Trembley),  n.  à  Aire,  6  déc.  1679,  f  14  janv. 
1754.  Capitaine  au  régiment  de  Surbeck  (voir  ci- 
dessus  l'article  de  Marc),  puis  commandant  de 
bataillon  au  régiment  de  Hemel,  créé  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  St-Louis;  il  avait 
abjuré  la  réforme.  Ep.  janv.  1717,  à  Carignan, 
petite  ville  de  l'évêché  de  Trêves,  DUe  Ma- 
rianne-Françoise de  Flavigny,  d'une  famille  noble 
de  Picardie. 


REVILLIOD  309 

Marie-Thérèse-Ferdinande,  f  à  Aïre,  21  oct.  1786, 
âgée  de  76  ans. 

Barbe,  n.  1725,  f  à  Aïre  31  oct.  1768.  —  Ainsi 
s'éteignit  dans  le  catholicisme  cette  autre  branche 
de  la  famille  Revilliod. 


Branche  de  la  Rose 

III.  Jean  Revilliod  (f.  d'Antoine  et  de  Venturine  Butin) 
n.  le  4  av.  1550,  f  8  levr.  1622.  Anobli  avec  son 
frère  Claude-François  pour  les  services  rendus 
dans  les  armées  impériales.  Il  avait  eu  dans  sa 
part  d'héritage  l'hôtellerie  de  la  Rose  d'Or, 
qu'il  rebâtit  entièrement  en  1587  et  dont  sa  pos- 
térité prit  le  nom.  Comme  son  frère  Claude,  il  mit 
ses  connaissnces  militaires  au  service  de  son  pays, 
et  fit  partie  entre  autres  de  l'expédition  de  Bonne 
en  1589  ;  du  CC.  en  1583.  Ep.  le  4  mars  1582 
Pernette,  f.  de  Jehan  Bitry,  du  CC,  et  de  Marie 
de  la  Maisonneuve,  f  7  fév.  1641  à  75  ans. 

1 .  Mathieu,  n.  1586,  f  30  août  1624  s.  a.  ;  du  CC. 
1623. 

2.  François  n.  1589,  f  7  nov.  1632  s.  a. 

3 .  Jean,  qui  suit. 

4.  Pernette,    n.     1604,  f   1664,  fem.   de   Philippe 
Ramier. 

5.  Jeanne, n.  1607,  f  15  sep.  1638  s.  a. 

6.  Françoise,  f  à  83  ans  23  août  1674,  fem.  de  Jean 
Mestral,  C.  G. 


310  REVILLIOD 

IV.  Jean  Revilliod  dit  le  jeune  (pour  le  distinguer  de  son 

cousin  germain),  n.  11  déc.  1597,  f  le  18  av.  1664,  \ 
du  CC.  1633,  contrôleur  1658,  sautier  et  des  LX. 
1662.  Il  avait  abergé  de  la  seigneurie,  en  1648,  le 
bâtiment  situé  entre  sa  maison  de  la  Rose  et 
l'horloge  du  Molard,  et  qui  tombait  en  ruines  ;  il  le 
reconstruisit  avec  l'arcade  et  plaça  dans  les  sou- 
bassements une  pierre  milliaire  romaine  qu'il  avait  ] 
fait  amener  de  Versoix  (Spon,  vd.  u,p.  329).  Ep.  j 
24  septt.  1626  Marie,  f.  de  No.  Jaques  Humbert  j 
(de  Dijon),  et  de  Françoise  Stôer.  -j 

1 .  Jeanne,  n.  1634,  f  1675  s.  a.  j 

2.  Jaques,  qui  suit.  ] 

3.  Marie,  n.  1637,  f  1674,  fem.  d'André  Billiard  ou 
Belliard. 

4 .  Jean,  qui  suivra. 

5 .  Jacob,  qui  suivra. 

6.  Abraham,  n.  1641,  établi  à  Maestricht,  où  il  se 
maria  et  eut  un  fils  nommé  Jean. 

7.  Jeanne-Françoise,  n.  1645,  f  3  déc.  1675,  fem. 
de  Léonard,  f.  d'André  Revilliod  et  de  Jeanne  de 
Juges. 

8.  Léonard,  n.  et  f  1639. 

V.  Jacques  Revilliod,  n.  21  juil.  1627,  f  le  7  déc.  1707  ; 

ép.  19  av.  1664  Susanne,  f.  de  Sébastien  Tridon, 
B.  G. 
1.  Sara,  n.  1665,  fem.  de  R.  Sibner  ou  Hibner,  de 
Berne,  f  1742. 


REVILUOD  311 

2 .  Anne-Marie,  n.  1667,  fem.  de  Sp.  KOnig  (à  Hatzle- 
gerode);  ministre  du  Saint  Evangile  à  la  cour  du 
duc  d'Anhalt-Bernbourg. 

3.  Anne-Catherine,  n.  1668,  f  1685,  avait  abjuré 
la  réforme. 

4.  Henri,  n.  1673,  f  1739,  servit  en  Allemagne;  ép. 
7  oct.  1729,  Antoinette,  f.  Jacques  Gay,  C.  6.,  f 
9  mars  1734.  D'après  un  journal  de  sa  vie  il  avait 
eu  une  fille,  Elisabeth-Ernestine,  n.  en  1707,  ce 
qui  laisserait  supposer  un  premier  mariage. 

5 .  Albert-Frédéric,  n.  7  oct.  1675,  f  1747  ;  ép.  Ma- 
deleine Carbonnier,  dont  il  eut  une  fille,  fem.  18 
juil.  1733  d'Antoine,  f.  de  Samuel  Gardelle. 

6 .  Jean-Louis,  n.  et  f  en  1680. 

7 .  Wolf-Sigismond,  qui  suit. 

8.  Gabrielle. 

9.  Jean,  né  hors  de  Genève,  tué  au  siège  de  Tour- 
nay  en  1709,  n'est  connu  que  par  le  journal  de 
son  frère  Henri. 

VI.  Wolf-Sigismond  Revilliod,  n.  13  juil.  1682,  f  1716, 
établi  à  Vevey.  Ep.  Françoise  Marie  de  Mellet, 
f.  de et  de  Susanne  Maillardoz. 

1 .  André-Rodolphe,  qui  suit. 

2.  Jean-Pierre,  n.  1707. 

3.  Sara,  n.  1708. 

4.  Susanne,  n.  1710,  f  1790,  fem.  30  mars  1737  de 
Jean  Macaire. 

5.  Sigismond,  n.  1711. 


312  REVILLIOD 

6.  Perside,  n.  1713,  f  1764,  fem.  1737  de  Jean 
Marc  Gravier,  natif. 
VII.  André-Rodolphe  Revilliod,  n.  à  Vevey,  1705.  Il 
quitta  le  pays,  fut  employé  à  Divonne  dans  les 
fermes  royales,  y  abjura  la  réforme.  Ep.  1°  le  5 
janv.  1730  Sara,  fille  de  No.  Philippe  Lect,  f  sans 
postérité  ;  2°  Jeanne-Marie  Châtelain,  de  Grand- 
son,  dans  l'église  de  Divonne,  où  elle  avait  aussi 
abjuré  ;  il  en  eut  : 
1.  Jean-Louis,  n.  à  Divonne  le  17  mars  1760.  Son 
père,  en  mourant  à  Lyon,  recommanda  cet  enfant 
à  un  ecclésiastique  de  Grenoble,  qui  le  destina  à 
l'Eglise.  A  l'époque  de  la  révolution  française,  il 
se  sauva  à  Genève  où  il  fut  recueilli  et  caché  à 
Chougny  par  Jean- Guillaume  Revilliod,  qui  le  fit 
de  là  passer  en  Valais.  Il  était  alors  simple  abbé  ; 
il  rentra  plus  tard  en  France,  où  il  devint  succes- 
sivement curé,  archiprêtre,  et  enfin  chanoine  de 
la  cathédrale  de  Grenoble,  dignité  dans  laquelle 
il  fut  confirmé  par  S.  M.  Louis  XVIII,  le  11  août 
1822  ;  il  mourut  dans  cette  ville,  le  29  mai  1829, 
laissant  aux  enfants  de  Jean-Guillaume  Revilliod 
des  preuves  de  sa  reconnaissance  pour  le  service 
que  leur  père  lui  avait  rendu. 


r 


REVILLIOD  313 

Jean  Revilliod  (fils  de  Jean  et  de  Marie  Hunibert),  n. 
23fév.  1629,  f  29  août  1703;  ép.  5  déc.  1669 
Louise-Marie,  f.  de  Nicolas  Passavant,  B.  G.  et  de 
Snsanne  Joly. 

1 .  Susanne,  n.  1673,  f  1716  s.  a. 

2.  Jeanne-Marie,  n.  1674,1  1677. 

3.  Louise-Marie,  n.  1677,  f  1737,  fein.  de  David  De 
la  Fontaine. 

4.  Anne-Catherine,  n.  1679,  f  1681. 

5 .  Jeanne-Marie,  n.  1681,  f  1732  s.  a. 

6.  Jean-Jaques,  n.  29  oct.  1686,  f  1763;  il  avait 

épousé  1    Perier,   2  Elisabeth  Main, 

dont  il  eut  Jeanne-Pernette  et  Marguerite,  f  s.  a. 


V.  Jacob  Revilliod,  (f.  de  Jean  et  de  Marie  Humbert),  n. 

8 juil.  1631,  f  2  sept.  1724,  apothicaire;  ép.  le 
19nov.  1658  Jeanne,  f.  de  Jean  Revilliod,  dit 
l'aîné,  et  de  Louise  Bonet,  n.  1629,  f  1717  ;  dont 
il  eut  outre  cinq  enfants  nés  entre  1659  et  1669, 
tous  morts  en  bas  âge  : 

6.  Madeleine,  n.  1662,  f  1710  s.  a. 

7 .  Jean- Jaques,  qui  suit. 

8 .  Albert-Ernest,  qui  suivra. 

9.  Judith,  n.  1672,  f  1715  s.  a. 

10.   Espérance,  f  1705,  fem.  4  av.  1682  de  Gédéon,  f. 
de  Nicolas  Bessonnet. 

VI.  Jean-Jaques  Revilliod,  n.  17  juin  1670,  j  5  mai  1708, 


314  REVILLIOD 

succéda  à  son  père  dans  sa  pharmacie  ;  ép.  24  av. 
1696  Catherine,  f.  de  Léonard  Revilliod  et  de 
Susanne  Dentand,  n.  1679,  f  1748. 

1 .  Françoise-Susanne,  n.  et  f  en  1697. 

2.  Jacob,  n.  10  av.  1699;  ép.  1765  Pernette  Jaque- 
met,  7  s.  p.  dans  son  domaine  de  Pressy  le  31  mars 
1774. 

3.  Anne,  n.  1700,  f  1784,  fem.  de  Louis  Faguillon. 

4.  Susanne,  n.  1702,  f  1752  s.  a. 

5.  Antoine,  n.  1703,  f 

6.  Esther,  n.  et  f  1705. 

7.  Esther,  n.  18  sept.  1706,  f  lOjanv.  1778,  fem. 
6  fév.  1735,  de  Jean  f.  d'Alphonse  Vignier  et  de 
Jeanne  Marie  Châtel. 


VI.  Albert-Ernest  Revilliod   (fils  de  Jacob  et  de  Jeanne 

Revilliod),  n.  30  nov.  1671,  f  18  juil.  1748,  filleul 
de  S.  A.  R.  le  margrave  de  Brandebourg  (ensuite 
roi  de  Prusse),  ce  qui  ne  l'empêcha  pas  d'être  du 
parti  des  Représentants  en  1734.  Ep.  15  déc. 
1705  Hélène,  f.  d'Abraham  Chapuis,  f  1766. 

1 .  Abraham,  qui  suit. 

2.  Jeanne- Judith,  n.  1714,  f  1715. 

VII.  Abraham  Revilliod,  n.  10  mars  1713,  avocat  1738, 

du  CC  et  auditeur  1746,  major  1747,  châtelain  de 
Jussy  et  directeur  de  l'hôpital  1750,  procureur 
général  1753  etduLX.  en  1760.  Ep.  1   1er  mars 


^ 


RIEU  315 

1744  Julie,  f.  de  Jean-Louis  Cramer  et  de  Marthe 
Du  Pan;  2  16  mars  1755  Sara,  f.  de  No.  Louis 
Rilliet  et  de  Jeanne-Esther  de  Saussure  ;  f  sans 
enfants  de  ces  deux  mariages,  le  8  juin  1769,  dans 
sa  campagne  de  Chougny,  aujourd'hui  à  M.  Ca- 
mille Favre. 


RIEU  ou  RIEUX 


Cette  honorable  famille,  originaire  de  Privas  et  de 
Rocheséane  en  Vivarais,  se  réfugia  à  Genève  pour  la  reli- 
gion vers  la  fin  du  XVIIe  siècle,  probablement  à  la  suite 
de  la  révocation  de  l'édit  de  Nantes.  Toutefois,  malgré 
l'acquisition  de  la  bourgeoisie  genevoise  avant  la  fin  du 
même  siècle,  ce  premier  établissement  dans  notre  ville  ne 
dut  pas  être  considéré  comme  définitif  par  les  premiers 
Rieu,  dont  les  pérégrinations  et  les  déplacements  conti- 
nuels compliquent  singulièrement  les  recherches  du  géné- 
alogiste à  leur  sujet. 

Armes:  D'argent  à  deux  jets  d'azur,  se  croisant  en  sau- 
toir et  retombant  dans  une  eau  du  même.  Grenus  fait 
sortir  ces  jets  d'une  base  d'or,  que  nous  n'avons  pas  su 
découvrir  sur  les  cachets  qui  nous  ont  été  soumis.  Ces 
armes  sont,  en  tous  cas,  remarquables  par  leur  originalité. 
L  Jaques  Rieu,  originaire  des  lieux  susnommés,  y  avant 
juin  1693,  fut  père  de: 
1.   Alexandre,  n.  1655,  f  13  av.  1720  (ayant  testé 


31 G  KIEU 

16  sept.  1719)  à  Genève,  où  il  avait  acquis  la 
bourgeoisie  le  14  juil.  1699  pour  4200  fl.,  2  seil- 
lotset  2  fusils.  Ep.  1er  juin  1693  Jeanne,  f.  de 
Jean  Bayle  ou  Baille,  de  Montélimart,  à  laquelle 
il  laissa  l'usufruit  de  ses  biens. 
2.   Jean,  qui  suit. 

II.  Jean  Rieu,  f  avant  le  14  mars  1702,  fut  père  de  : 

1 .  Une  fille  marié  à  un  monsieur  SchOn,  de  Mulhouse. 

2 .  Jean,  qui  suit. 

3 .  Jean-Louis,  qui  suivra. 

III.  No.  Jean  Rieu,  bourgeois  de  Paris,  banquier,  seigneur 

de  la  Billiquinière.  Il  avait  fait  à  Paris,  dans  le 
système  de  Law,  une  fortune  considérable  qu'il 
perdit  à  la  chute  de  ce  système,  entraînant  dans 
sa  ruine  son  frère  Jean-Louis.  Ces  revers  de  for- 
tune l'obligèrent  à  revendre,  en  1723,  pour 
140,000  fr.  (à  M.  Louis  Guiguer)  la  baronnie  de 
Prangins  sur  le  lac  de  Genève,  qu'il  avait  achetée 
le  25  nov.  1719  pour  114,000  fr.  du  baron  Darkel- 
man.  Ep dont  il  eut  : 

1 .  Un  fils,  officier  au  régiment  de  Provence,  avec  le- 
quel il  fit  la  guerre  de  Sept  ans  ;  f  célibataire. 

2 .  Une  fille,  femme  du  marquis  de  Senones  et  par  là 
grand'mère  du  marquis  de  Senones,  membre  de 
l'Académie  française.  Elle  épousa  en  secondes 
noces  M.  Pieron,  major  du  génie,  dont  elle  se 
sépara.  Elle  eut  du  premier  lit  un  fils  et  une  fille, 
Mme  d' Avennes. 


i 


BIEU  317 

3 .  Une  autre  fille,  fem.  de Pieron,  oncle  du 

précédent  et  doyen  des  substituts  du  procureur 
général  de  Paris. 

4 .  Une  troisième  fille,  fem.  de de  Mauvillain; 

elle  en  eut  deux  filles,  dont  l'une  épousa  un  M. 
de  la  Ferrière,  et  l'autre  un  M.  de  Villegoniblin. 


III.  Jean-Louis  Rieu  (fils  de  Jean),  reçu  B.  G.  le  26  nov. 
1708  pour  7000  florins,  2  fusils,  2  gibecières  et 
lOécusà  la  Bibliothèque  ;  il  acheta  en  1720  un 
domaine  ou  un  fief  à  Genthod.  Entraîné  dans  la 
ruine  de  son  frère  Jean,  il  mourut  à  Surêne,  près 
Paris  ;  sa  famille  revint  à  Genève,  auprès  de  sa 
belle-mère,  Mme  Calandrini.  Ep.  1°  à  Genève,  14 
mars  1702,  Judith,  f.  d'Antoine  Gervais,  C.  G., 
et  de  Louise  Robin  '  ;  2°  1710,  à  Paris,  Renée- 
Madeleine,  f.  de  No.  Jean-Louis  Calandrini,  des 
CC,  et  de  Julie  Pellissari,  n.  1698,  très  connue 
par  ses  relations  intimes  avec  la  célèbre  Mlle  Aissé, 
qui  en  parle  dans  ses  Lettres.  Une  de  ses  sœurs, 
Angélique-Madeleine  Pelissari,  avait  épousé  Henry, 
vicomte  St-John,  père,  par  une  première  femme, 
du  fameux  Boliugbroke,  ministre  d'Etat  sous  la 

Les  notes  de  la  famille  Rieu  nomment  cette  femme  d'Antoine  Ger- 

Tais,  Judith  du  Vernay.   Mais  comme  celle-ci  ne  paraît  s'être  mariée 

<lu  en  1699,  il  y  a  tout  lieu  de  croire  qu'il  s'agit  ici  d'Antoine,  fils  du 

roinutre-régent  Jean  Gervais  et  non  pas  de  son  petit-fils  du  même  nom, 

ût  *e8  enfants  ne  se  marièrent  que  vers  le  milieu  du  lHm"  siècle. 


318  RIEU 

reine  Anne.  Le  père  de  ces  dames,  No.  George 
Pellissari,  Sr  de  la  Bourdaisière,  avait  été  tréso- 
rier général  de  la  marine,  des  galères  et  des  forti- 
fications en  France.  Jean-Louis  Rieu  eut  de  la 
première  : 

1.  Alexandre-Jean-Louis,  n.  1703,  dont  on  ne  sait 
pas  autre  chose. 

2 .  Antoine,  n.  1705,  j  la  même  année. 

Et  de  la  seconde  : 

3 .  Henri,  qui  suit. 

4.  Julie,  n.  1726,  f  s.  a.  1812  à  Lausanne. 

IV.  Henri  Rieu,  n.  à  Paris  1721,  filleul  de  lord  Saint-John 
et  de  sa  femme,  baptisé  à  la  chapelle  de  l'ambas- 
sade d'Angleterre.  Employé  dans  la  Compagnie 
hollandaise  des  Indes  ;  capitaine  dû  régiment  de  la 
Morlière,  avec  lequel  il  fit  une  campagne  en 
Flandre  en  1744;  en  1748,  il  partit  pour  la  Mar- 
tinique avec  le  brevet  de  capitaine  d'une  compagnie 
franche  de  la  marine,  et  fut  nommé  ensuite  com- 
mandant de  la  partie  française  de  l'île  de  Saint- 
Martin,  des  Antilles.  Revenu  en  Europe  1758, 
il  se  fixa  successivement  à  Genève,  puis  à  Ferney, 
où  il  vécut  dans  l'intimité  de  Voltaire,  qui  l'appe- 
lait le  Corsaire,  à  cause  de  son  habileté  à  lui  pro- 
curer les  livres  dont  il  avait  besoin.  Après  la  mort 
de  Voltaire,  il  vendit  sa  maison  de  Ferney  pour  se 
fixer  à  Rolle,  où  il  mourut  en  1787.  Ep.  à  la 
Guadeloupe,  1750,  Marie-Jeanne  Guichard,  de 
famille  créole. 


RIEU  319 

1 .  Marguerite- Julie,  n.  10  mai  1751  à  la  Guadeloupe, 
f  enjuil.  suivant. 

2 .  Etienne,  qui  suit. 

3 .  Marie- Jeanne-Marguerite- Judith,  dite  aussi  Julie, 
n.  14  août  1755  à  la  Guadeloupe,  f  s.  a.  à  Rolle, 
7  juil.  1839.  C'était  une  personne  d'esprit,  et  qui 
avait  vécu  avec  sa  famille  dans  la  société  de  Vol- 
taire. 

V.  Etienne  Rieu,  n.  1752  à  la  Guadeloupe,  f  à  Genève 

20  fév.  1821.  Capitaine  1779  au  régiment  suisse 
de  Diesbach,  où  il  était  entré  comme  sous-lieute- 
nant en  1766  ;  chevalier  de  l'ordre  du  mérite  mili- 
taire ;  licencié  avec  son  régiment  le  9  septembre 
1792.  Revenu  à  Genève,  il  fut,  à  la  Restauration, 
député  au  Conseil  représentif ,  membre  du  Conseil 
militaire,  lieutenant- colonel  dans  les  milices,  etc., 
il  avait  été  du  CC  en  1784.  Ep.  21  oct.  1783,  à 
Genève,  Marie-Charlotte,  f.  de  No.  Antoine  Tur- 
rettini,  Sr  de  Turrettin,   et  de  Renée  Saladin,  n. 

21  mars  1758,  f24nov.  1836. 

1.  Henriette-Renée,  n.  le  25  janv.  1785,  f  à  Lau- 
sanne :  fem.  1804,  de  Jacques-Pierre  Gailliard, 
de  Nyon,  dont  elle  eut  :  a)  Marie,  f.  de  M.  Vullie- 
min,  professeur  à  Lausanne  ;  b)  Joséphine,  y  s.  a. 
à  Lausanne  ;  c)  Julie,  s.  a.  ;  d)  Jean-Louis,  profes- 
seur à  Lausanne,  qui  ép.  Marie  Vulliemin;  é) 
Joseph,  qui  ép.  Laure  Thierry,  de  Paris,  et 
f)  Emma,  s.  a. 


320  R1EU 

2.  Jean-Louis,  qui  suit. 

3.  Charles- Jules,  n.  11  août  1792,  f  28  juin  1821 
à  Fridericia  en  Danemark,  dans  ses  fonctions  de 
pasteur  de  l'Eglise  française  réformée  de  cette 
ville,  où  il  a  laissé  les  meilleurs  souvenirs.  Il  suc- 
comba à  une  maladie  contagieuse  pendant  laquelle 
il  s'était  distingué  par  son  activité  et  sa  charité 
chrétienne. 

4.  Jeanne-Elisabeth,  n.  5  fév.  1794,  fem.  15  sept. 
1817,  d'Abraham-Emmanuel  Sautter,  établi  à 
Paris,  dont  elle  eut  :  a)  Maurice,  qui  ép.  sa  cousine 
germaine  Sophie  Sautter;  b)  Augusta,  fem.  de 
Louis  Vernes,  pasteur;  c)  Louis,  qui  ép.  Lucie 
Duval;  d)  Henri,  qui  ép.  Susanne  Gaussen,  et  é) 
Gustave. 

VI.  No.  Jean-Louis  Rieu,  n.  6  août  1788,  f  17  juin  1868, 
Elève  à  l'école  polytechnique  de  1806  à  1808,  il 
en  sortit  second  lieutenant  au  1er  régiment  d'ar- 
tillerie de  marine.  En  1813,  il  fit  la  campagne 
d'Allemagne,  qui  lui  valut  le  grade  de  capitaine  et, 
le  14  sept.  1813  la  croix  de  la  Légion  d'honneur  ; 
blessé  à  la  bataille  de  Leipzig,  il  fut  fait  prisonnier, 
emmené  comme  tel  en  Russie  et  conduit  jusqu'à 
Simbirsk  sur  le  Volga,  aux  confins  de  l'Asie. 
Rendu  par  la  paix  à  la  liberté,  en  même  temps  que 
sa  patrie  redevenue  libre  entrait  dans  la  Confédé- 
ration helvétique,  il  revint  à  Genève,  et  fut  aussi- 
tôt nommé  commandant  de  l'artillerie  fédérale  de 


RIEU  321 

la  8me  brigade,  sous  le  général  de  Sonnenberg,  le 

10  mai  1815,  pais  le  29  mai  1818  capitaine  d'ar- 
tillerie dans  le  contingent  genevois,  et  enfin,  le  15 
mars  1824,  lieutenant-colonel  dans  la  même  arme. 

11  passa  également  par  tous  les  degrés  de  la  ma- 
gistrature genevoise  :  car,  élu  dès  le  18  déc.  1816 
D.  C.R.,  il  fut  successivement  auditeur  1816-1819, 
de  l'administration  de  la  Société  économique  1822- 
28,  conseiller  d'Etat  dès  le  14  av.  1824,  lieutenant 
de  police  1827,  29  et  31,  syndic  de  la  garde  1830 
et  32,  et  enfin,  de  1834  à  1840,  quatre  fois  pre- 
mier syndic  (1834-36,  38  et  40),  alternativement 
avec  M.  Rigaud-Saladin,  dont  il  fut  encore  le  col- 
lègue au  syndicat  du  4  juil.  1842  jusqu'au  31  dé- 
cembre 1843,  qu'il  donna  sa  démission  du  Conseil 
d'Etat.  On  sait  combien  il  contribua,  en  1838, 
à  la  ferme  et  courageuse  attitude  que  Genève  sut 
opposer  aux  menaces  de  la  France,  qui  demandait 
à  la  Suisse  l'expulsion  du  prince  L.-N.  Bonaparte, 
pendant  que  son  collègue  Rigaud  plaidait  victo- 
rieusement la  même  cause  à  la  Diète  helvétique. 
Ep.  16  av.  1816  Anne-Marie-Marthe-Françoise, 
f.  de  Jacques  Lasserre  et  d'Elisabeth  Dejean  de 
Chapeaurouge,  n.  18  juil.  1789,  f  8  nov.  1859. 

1 .  Charles- Auguste,  qui  suit. 

2.  Elisabeth-Stéphanie,  n.  15  mai  1818,  f  3  janv. 
1900,  fem.  4  mars  1840  à*  Alexandr  e-Etieime 
Lombard. 


322  rieu 

3.  Charles- Pierre-Henri-Frédéric,  qui  suivra. 
VIL  Ch&rle&'J&cques-Auguste  Rieu,  n.  18janv.  1817,  -H 
1872,  avocat,  établi  à  Lausanne  ;  ép.  25  av.  1860  J 
Marie,  f.  de  François  Olivier  Exchaquet,  pasteur,] 
veuve  Malan. 
1.  Clémence,  n.  7  mars  1861,  |1887;  fem.  1881J 
d'Hermann  Cuénod. 


VIL  Charles-Pierre-Henri-Frédéric  Rieu  (f.  de  Jean-Louis 
et  Anne-Marie  Lasserre),  n.  8  juin  1820  ;  Dr  eu 
philosophie  de  l'Université  de  Bonn,  établi  ei 
Angleterre,  conservateur  des  manuscrits  orientai 
au  British  Muséum,  professeur  d'arabe  à  l'Uni- 
versité de  Cambridge  (1895),  auteur  d'ouvrages 
très  appréciés  sur  les  langues  orientales  ;  f  à  Lon- 
dres 19  mars  1902.  Ep.  1)  16  mars  1850  à  Nor-f 
wich  Anne-Marie-Agnès  Hisgen  d'Utreeht,  f  s.  e.  r 
mars  1871;  2)  12  sept.  1871  Agnès9  f.  du  prof.  £ 
Julius-Heinrich  Hisgen  et  de  Julia  Cornelia  Ver- 
maas,  nièce  de  la  précédente.  Il  eu  de  la  seconde: 

1.  Jean-Louis,  n.  23  nov.  1872,  au  service  du  gou- 
vernement anglais  dans  les  Indes;  ép.  14  déc.  1899 
Ida-Augusta  Edwards,  dont  il  a  Myra-Julie,  n. 
9  sept.  1902. 

2.  Julie,  n.  2  nov.  1873. 

3.  Charles,  n.  13  juin  1875,  peintre. 

4.  Henri,  n.  15  av.  1877,  professeur  de  langues  mo- 
dernes. 


DE   8ELL0N  323 

Alfred,  n.  6  mai  1879,  homme  de  lettres,  ép. 
Claire  Boussu,  dont  il  a  Etienne- Alfred,  n.  5  fév. 
1908. 

Agnès  Marie,  n.  16  mars  1884,  fem.  23  juin  1906 
de  Charles  Robe  Hills. 

Emile  Victor,  n.  10  fév.  1887,  étudiant  à  l'Univer- 
sité d'Oxford. 


Une  branche  présumée  de  la  famille  Rieu  de  Privas, 

éteinte  dans  les  mâles,  s'était  établie  en  Angleterre.  Un 

j-     M.  Rieu  de  cette  famille,  officier,  après  avoir  pris  part 

-   sous    Berwick    à   la    bataille    d'Almanza,   se  retira   à 

:.    Londres  en  1707,  où  il   se   voua    au  commerce   avec 

succès,  et  où  sa  postérité  a  occupé  une  position  très-hono- 

[     rable.    L'un  de  ses  descendants  par  les  femmes,  grand 

?.     propriétaire  dans  le  Shropshire,  a  joint,  suivant  l'usage 

l     anglais,  le  nom  de  Rieu  à  son  nom  de  Benson.  Ils  avaient 

'     conservé  la  tradition  d'une  parenté  avec  les  Rieu  établis 

à  Genève.  

de  SELLON 


Il  y  avait  au  XVIIe  siècle,  à  Lyon,  une  famille 
Schlumpf,  originaire  de  St-Gall,  dont  le  nom  avait  été 
francisé  en  Sellon.  Quelques  généalogistes  en  avaient 
conclu  que  les  Sellon  établis  à  Genève  avaient  la  même 
origine.  L'inexactitude  de  cette  hypothèse  est  suffisam- 
ment démontrée  par  le  fait  que  ces  derniers,  réfugiés  après 


324  DE  8ELL0N 

la  révocation  de  PEdit  de  Nantes,  venaient  de  Nimes  où 
ils  existaient  déjà  au  XVIe  siècle  et  où  on  retrouve  des 
homonymes  au  XVIIe;  il  n'y  a  jamais  eu  chez  eux  le 
moindre  indice  que  ce  nom,  parfaitement  français,  ait 
existé  sous  une  autre  forme  ;  enfin,  il  n'est  pas  démontré 
qu'il  y  eut  jamais  aucun  Schlumpf  à  Nimes. 

Les  Sellon,  qui  avaient  pris  la  particule  depuis  leur 
anoblissement  par  l'empereur  Joseph  II  en  1786,  sont 
actuellement  éteints.  Ils  ont  possédé  depuis  le  milieu  du  . 
XVIIIe  siècle,  la  Seigneurie  d'AUaman,  qui  est  encore  en 
possession  d'une  de  leurs  descendantes,  madame  de  Loriol, 
née  Revilliod-de  Sellon. 

Armes,  telles  qu'elles  ont  été  agréées  et  légèrement 
amplifiées  lors  de  la  promotion  de  Jean  Sellon  à  la  dignité 
de  comte  du  Saint-Empire  :  d'argent,  à  l'aigle  essorante 
et  empiétante  de  sable,  posée  sur  une  montagne  ou  ter- 
rasse de  sinople  ;  supports,  deux  lions  contournés  d'or, 
lampassés  de  gueules.  D'après  Na ville,  le  champ  aurait 
été  primitivement  d'or. 

Outre  la  branche  détaillée  ci-après,  un  petit  rameau 
des  Sellon  de  Nimes  vint  s'établir  à  Genève  au  XVIII6 
siècle,  en  la  personne  d'Henri  et  François,  tous  deux  fils 
de  François  Sellon  ;  le  second  y  épousa  le  30  janv.  1746 
Susanne,  f.  de  Jean  Allègre,  également  de  Nimes,  dont  il 
eut  Henri-François,  n.  1747  et  dont  on  ne  sait  rien  d'autre. 

Àlard,  ffeu  Jean  Selon  ou  Celon  et  de  Jeanne  Marti- 
gnier,  natif  de  Tours,  s'était  réfugié  à  Genève  pour  cause 
de  religion  au  XVIe  siècle  ;  il  épousa,  13  av.  1565,  Made- 


DE  SELLON  325 

leine,  ffeu  Etienne  Gholet  et  mourut  de  peste  le  30  juil. 
1568.  Cette  famille  paraît  n'avoir  rien  de  commun  avec 
les  Sellon  de  Nimes. 


I.  Jaques  Sellon,  de  Nimes,  fut  père  de  : 

1 .  Jean  Sellon,  qui  suit. 

2 .  Anne,  fem.  de  JeanBoissier  (cont.  du  29  av.  1698, 
Jean  Girard,  not.). 

H.  Jean  Sellon,  de  Nimes,  reçu  B.  G.  le  31  janv.  1699 
pour  5250  fl.  2  fusils  et  2  gibernes,  f  1757.  Ep. 
1697,  Françoise,  f.  de  Guillaume  Boissier,  d'Au- 
duze,  B.  G.  et  d'Isabeau  Naville,  d'Anduze. 

1.  Catherine,  n.  1699. 

2.  Gaspard  Sellon,  n.  21  nov.  1702,  f  1785,  s.  a. 
Du  CC  en  1746  ;  seigneur  d'Allaman  au  pays  de 
Vaud,  par  acquisition,  8  déc.  1755,  de  la  marquise 
de  Langallerie,  pour  le  prix  de  150,000  livres 
suisses,  ancienne  monnaie.  Il  laissa  ce  beau 
domaine  ainsi  que  ses  immeubles  de  la  ville  à  son 
frère  cadet,  le  seul  qui  eut  des  enfants  mâles,  le 
tout  réversible  à  son  fils  Jean  Sellon  (testament 
du  7  fév.  1783). 

3 .  Guillaume-Henri  Sellon,  n.  12  mai  1704,  f  1764; 
duCC  en  1738.  Ep.  11  sept.  1725,  Charlotte,  f. 
de  Charles  Fayolle,  B.  G.,  originaire  de  Nimes,  et 
de  Gabrielle  Richard,  dont  il  eut  :  a)  Elisabeth- 
Charlotte,  fem.,  17  juin  1750,  de  No.  Arthur  de 
Villettes,  ministre  d'Angleterre  en  Suisse,   puis  à 


■'4 


326  DE  8ELL0N 

Turin  ;  b)  Jeanne-Elisabeth,  f  2  nov.  1802,  fem., 
10  fév.  1752,  de  No.  Ami-Jean  de  la  Rive,  conseil- 
ler ;  c)  Anne,  n.  le  17  juil.  1729,  fem.  de  No. 
Rodolphe  Fischer,  de  Berne  ;  et  d)  Jeanne-Fran- 
çoise, n.  à  Lyon,  30  déc.  1738,  fem.  de  Jean- 
Jacques  Boissier,  du  CO,  associé  de  son  beau- 
père. 

4.  Jeanne-Elisabeth,  n.  19  oct.  1705,  fem.  de  sir 
Charles  Tyrrel,  baronnet,  du  comté  de  Bucking- 
ham,  dont  elle  eut  Esther-Marie,  légataire  de  son 
grand-père  Jean  Sellon,  fem.  du  Révérend  Dr 
Guillaume  Cotton. 

5 .  Jean-François,  qui  suit. 

III.  Jean-François  Sellon,  n.  11  nov.  1707,  f  1790;  sei- 
gneur d'AUaman  1785,  chargé  d'affaires  et  ensuite 
ministre  de  la  République  de  Genève  à  Paris  de 
1749  à  1764  ;  du  CC  1752,  du  LX  1762.  Ep.  à 
Paris,  30  juil.  1735,  Susanne,  f.  de  Donat  Cha- 
bert,  bourgeois  de  Coppet,  et  de  Catherine  Estrang. 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2 .  Elisabeth-Susanne,  n.  à  Paris  1738,  f  9  fév.  1807  ; 
fem.  1°  de  Donat-Louis  de  Tournes,  son  cousin 
germain  ;  2°  de  No.  Jean-Louis  de  Gallatin,  officier 
au  service  de  France. 

2.  Gaspard,  n.  4  mai  1740. 

3.  Elisabeth-Henriette,  n.  à  Paris,  le  30  nov.  1742, 
f  5  nov.  1807,  fem.  de  No.  Jaques  de  Tournes, 
syndic,  frère  de  Donat-Louis. 


DE  SELLON  327 

IV.  No.  Jean  de  Sellon,  n.  à  Paris  le  29  av.  1736; 
f  17  mai  1810;  seigneur  d'Allaman;  du  CC 
1770,  major  de  la  milice;  créé  comte  du  Saint- 
Empire  romain,  en  août  1786,  par  l'empereur 
Joseph  II,  auquel  il  avait  été  chargé  de  faire  les 
honneurs  de  la  ville  à  son  passage  par  Genève. 
Ep.,  19  juil.  1772,  Anne-Marie-Susanne- Victoire, 
f.  de  Jaques  Montz  et  de  Jeanne-Marguerite 
Girardot  de  Vermenoux. 

1.  Jeanne- Victoire,  f  s.  e.  à  Turin,  20janv.  1849; 
fem.  1°  1803,  à  Genève,  du  baron  Blancardi  Rovero 
de  la  Turbie,  ministre  plénipotentiaire  du  roi  de 
Sardaigne  à  Saint-Pétersbourg,  chambellan  de 
Napoléon  Ier,  etc.,  dont  elle  obtint  son  divorce; 
2°  1815,  de  Jules-Gaspard- Aynard,  duc  de  Cler- 
mont-Tonnerre,  pair  de  France,  maréchal  de  camp, 
chevalier  de  Tordre  de  St-Louis,  officier  de  la 
Légion  d'honneur,  chevalier  de  l'ordre  de  Maxi- 
milien  de  Bavière,  etc. 

2.  Adélaïde-Suzanne,  f  à  Turin  23  av.  1846;  fem. 
1805,  de  Michel- Antoine  Benso,  marquis  de  Ca- 
vour,  depuis  vicaire  royal  de  la  ville  de  Turin, 
grand  cordon  de  l'ordre  des  SS  Maurice  et  Lazare, 
dont  elle  eut  :  a)  le  marquis  Gustave  de  Cavour, 
qui  épousa  Adèle  de  Lascaris,  de  Vintimille, 
6)  le  célèbre  comte  Camille  de  Cavour,  ancien  pré- 
sident du  Conseil  des  ministres  de  S.  M.  Victor- 
Emmanuel. 


328  DE  8ELL0N 

3.  Jeanne-Henriette,  fà  Turin  14  août  1842,  fem. 
1809,  de  Louis  de  Douet,  comte  d'Auzers,  alors 
directeur  général  de  la  police  dans  les  départe- 
ments de  l'Empire  français  situés  au  delà  des 
Alpes. 

4.  Jean- Jaques,  qui  suit. 

V.  No.  Jean-Jacques  de  Sellon,  comte  du  Saint-Empire, 
n.  20  janv.  1782,  f  7  juin  1839,  chambellan  de 
l'empereur  Napoléon  Ier  et  décoré  de  Tordre  de  la 
Réunion  destiné  aux  notabilités  reconnues  des 
pays  réunis.  Fondateur  de  la  Société  de  la  Paix, 
auteur  de  quelques  travaux  littéraires,  d'un  grand 
nombre  de  brochures,  écrites  principalement  pour 
l'abolition  de  la  peine  de  mort,  à  laquelle  il  se 
consacra  avec  une  ardeur  et  une  persévérance  in- 
fatigables. Ep.,  31  mars  1813,  Alexandrine- 
Françoise-Cécile,  f.  de  No.  Isaac  de  Budé  de  Boisy 
et  de  Catherine-Aimée-Marguerite  Rolaz  du  Rosey  ; 
7  à  Pregny,  26  sept.  1863. 

1.  Catherine-Henriette-Françoise-Adèle,  n.  5  oct. 
1814,  f  à  Paris  17  mars  1859;  fem.  15  mai  1832, 
du  baron  Louis-Frédéric-Paul-Emile  Maurice, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur  et  de  l'ordre 
de  François  Ier  des  Deux-Siciles. 

2.  Eugénie-Julie- Victoire-Amélie,  n.  8  janv.  1818; 
fem.  5  juin  1838,  de  Charles-François  Revilliod, 
officier  au  service  de  Wurtemberg,  auditeur; 
f  1858. 


80RET  329 

3.  Eugénie-Adélaïde-Jfortense,  n.  7  juin  1821,  f  5 
janv.  1905. 

4.  Jeanne-Marie-  Valentine,   n.  15  déc.  1823,   f  à 
Vichy  26  juil.  1904. 


SORET 


Famille  originaire  de  Blois,  réfugiée  pour  la  religion, 
actuellement  réduite  à  deux  têtes  féminines  et  qui  a  fourni 
plusieurs  savants  distingués. 

Il  y  a  eu  à  Genève,  dès  le  milieu  du  XVIe  siècle  et  jus- 
qu'à la  fin  du  XVIIIe,  d'autres  Soret  qui  n'ont  pas  acquis 
la  bourgeoisie,  avec  lesquels  ceux  qui  font  l'objet  de  cette 
notice  ne  doivent  pas  être  confondus. 

Armes.  D'argent  au  chamois  rampant  de  sable.  Ils  ont 
aussi  porté  :  1°  de  sinople  à  deux  bandes  d'argent  char- 
gées chacune  d'une  bande  vivrée  de  gueules;  2°  d'azur 
à  4  cotices  de  gueule  entre  lesquelles  sont  3  bandes  de 
losange  d'argent.  Les  Soret  restés  en  France  portaient 
d'azur  au  chevron  d'argent  accompagné  en  chef  de  deux 
roses  d'or  et  en  pointe  d'une  croix  fleurdelisée  de  même. 

I.  Hon.  Barthélémy  Soret,  de  Blois,  fut  père  de  : 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2.  Barthélémy,  qui  suivra. 

3 .  Théodore,  qui  n'est  connu  que  par  le  testament  de 
son  frère  Barthélémy,  ne  paraît  pas  s'être  établi  à 
Genève  et  vivait  encore  en  1714. 


330  80RET 

H.  Pierre  Soret,  maître  teinturier,  établi  à  Genève,  f  18 
nov.  1662  (test.  Grosjean,  not,  25  sept,  et  13  oct. 
1662);  ép.  1°  6  fév.  1648,  Françoise  Bastard, 
f  4  déc.  1651  ;  2°  à  Saconnex,  29  mai  1652,  Anne, 
f.  de  Pierre  Du  Meurier  et  de  Marguerite  Forel, 
n.  7  sept.  1630,  f  1er  déc.  1704. 
Il  eut  de  la  première  : 

1.  Gabrielle,  b.  et|21  av.  1649. 

2.  Judith,  b.  24  août  1659,  f  4  mai  1705;  fem.  20 
juil.  1676,  d'Humbert  Duparc. 

Et  de  la  seconde  : 

3.  Louisa,  b.  17  fév.  1654;   fem.  30  av.  1675,  de 
Pierre  Boully. 

4.  Anne,  b.  5  août  1655,  f  14  sept.  1655. 

5.  Lydie,  b.  27  mars  1657,  f  11  mai  1715;  fem.  16 
juin  1679,  de  Jacob  Prévost,  dit  de  la  Trémouille. 

6.  Pierre,  b.  4  juil.,  f  26  sept.  1658. 

7.  Pierre,  b.  10  juil.  1659,  f  29  nov.  1672. 

8.  Abraham,  b.  15  juil.  1660,  f  21  fév.  1673. 


IL  Barthélémy  Soret  (f.  de  Barthélémy),  maître  horloger, 
reçu  habitant  1654,  et  B.  G.  28  juin  1668  avec 
ses  fils  Jacques,  Frédéric  et  Philippe,  pour  50 
écus,  2  mousquets  et  2  seillots  ;  f  âgé  de  84  ans, 
1er  août  1717;  ép.  12  nov.  1654,  Susanne,  f. 
d'Etienne  Terroux,  f  9  juin  1705. 
1.  Susanne,  b.  23  sept.  1655,  f  21  av.  1719,  fem. 
1°  9  déc.  1678,  de  Jacques  Chabrey;  2°  26  fév. 
1684,  de  Jacques  de  la  Courtine,  C.  G. 


SORET  331 

2.  pierre,  n.  21  août  1657,  f  19  janv.  1665. 

3.  [Jacques,  n.  21  août  1657,  f  19  janv.  1665. 

4.  Marie,  b.  16  mars  1664,  f  21  janv.  1743,  fem. 
11  mars  1692  de  Charles  Argand. 

5.  Frédéric,  suivra. 

6.  Philippe,  b.  8  fév.  1668,  f  27  déc.  1677. 

7 .  Madeleine,  b.  27  sept.,  f  29  sept.  1669. 

8.  Marie-Elisabeth,  b.  10  fév.  1671,  f  15  juil.  1741, 
fem.  3  nov.  1699,  de  Pierre-Antoine  Benoît,  d'As- 
serens,  hab. 

9 .  Isaac,  qui  suivra. 

10.  Pierre,  b.  24  juil.  1675,  f  7  juin  1696. 

1 1 .  Barthélémy,  b.  21  juil.,  f  20  nov.  1676. 

12.  Madeleine,  b.  7  janv.  1678,  f  21  nov.  1696. 

(Nous  n'avons  pas  retrouvé  la  naissance  de 
Marie  dite  fille  de  Barthélémy  Soret,  |  30  sept. 
1727,  et  qui  avait  épousé,  9  sept.  1705,  Jacques, 
f.  d'Antoine  Marcet.) 
III.  Jacques  Soret,  b.  11  nov.  1659,  reçu  B.  G.  28  juin 
1668,  avec  son  père,  f  18  janv.  1714  ;  ép.  1°  15 
déc.  1684,  Anne-Marie,  f,  de  Louis  Trembley, 
f  8  mai  1704  ;  2°  3  nov.  1704,  Sara,  f.  de  Pierre 
Galline  et  de  Catherine  Dangers,  n.  1622,  f  6  oct. 
1736.  Il  eut  de  la  première  : 

1.  Suzanne  dite  Gabrielle,  n.  1685,  f  30  déc.  1763, 
fem.  9  nov.  1709,  de  Jacques  de  Carro. 

2  .   Jacob,  n.  1686,  f  6  déc.  1705. 

3.   Jeanne-Louise,  b.  10  août  1689,  f  11  oct.  1692. 


332  SORBT 

4.  Judith,  b.  14  fév.,  f  3  juin  1691. 

5.  Jeanne-Marie,  b.  26  mars  1692,  f  13  mars  1697. 

6.  Louise-Marie,  b.  19  nov.  1693,  20  fév.  1694. 

7.  Jeanne-Marguerite,  b.  1er  juin  1695,  fem.  18  juin 
1714,  de  Jean  Gaudy,  C.  G. 

8.  Elisabeth,  b.  17  oct.  1696,  f  6  juin  1744,  fem.  3 
fév.  1715,  de  Gabriel  Girard  des  Bergeries. 

9.  Jean- Alphonse,  b.  23  oct.  1697,  f  9  janv.  1739, 
ép.  Jeanne-Judith,  f.  d'Abraham  de  Carro  et 
d'Anne  Fabri,  dont  il  eut  François  b.  20  janv. 
1730,  f  18  oct.  1742. 

10.  André,  b.  5  déc.  1699,  f  25  mai  1707. 

1 1 .  Barthélémy,  b.  5  mai  1704. 


m.  Frédéric  Soret  (f.  de  Barthélémy  et  de  Susanne  Ter- 
roux),  b.  8  fév.  1666,  reçu  B.  G.  avec  son  père, 
f  10  janv.  1751  ;  ép.  14  sept.  1691  (cont.  Gros- 
jean  du  7  août),  Marthe,  f.  de  Gaspard  Duval  et 
de  Jeanne  Comte,  n.  12  déc.  1668,  f  5  déc.  1740. 

1.  Philiberte,  b.  16  janv.  1693. 

2.  Barthélémy,  b.  1er  janv.,  f  7  janv.  1694. 

3.  François,  qui  suit. 

4.  Jeanne-Susanne,  b.  2  juil.  1706,  f  25  août  1715. 

5.  Sara,  b.  6  sept.  1711,  f  13  août  1715. 

V.  François  Soret,  b.  8  sept.  1697,  f  12  nov.  1751  ;  ép. 
19  nov.  1739,  Marie,  f.  de  Bernard  Bellamy  et  de 
Susanne  Chavannes,  f  21  juin  J. 782. 
1 .  Bernard,  qui  suit. 


80RET  333 

2  •  Frédéric,  qui  suivra. 

3.  Jacques,  b.  14  août  1736,  f  6  mai  1739. 

4.  François,  b.  2  sept.  1737,  horloger,  f  30  sept. 
1765. 

5.  Guillaume,  suivra. 

6 .  Etienne,  b.  24  août  1739,  f  17  sept.  1740. 

7.  Gabriel,  b.  25  nov.  1740,  f  2  fév.  1741. 

8.  Pierre,  b.  24  déc.  1742. 

9 .  Marie,  b.  22  juil.  1744,  f  27  sept.  1754. 
Bernard  Soret,  b.  18  mars  1734,  f  10  déc.  1791  ;  du 

CC  1775,  auditeur  1779,  gratifié  en  1771  par  le 
Conseil  d'une  cafetière  eu  argent,  aux  armes  de  la 
Seigneurie,  pour  les  services  qu'il  avait  rendus 
gratuitement  à  la  Chambre  des  blés.  Ep.  1°  23  oct. 
1757,  Jacqueline,  f.  de  Pierre  Sion,  f  10  oct.  1766  ; 
2°  12  juil.  1767,  Sara,  f.  de  Jean-Etienne  Benoit 
et  d'Anne-Pernette  Marchand,  f  28  avril  1781  ; 
3°  13  août  1781,  Esther,  f.  de  Jacques  de  Chou- 
dens  et  de  Susanne  Rey,  f  16  nov.  1829.  Il  eut 
de  la  première  : 

1.  Pierre-Louis,  b.  8  déc.  1758,  ép.  Julie  Danaide 
dont  il  a  :  a)  Bernard,  n.  1er  janv.,  f  8  janv.  1800; 
l)  Moïse,  n.  1er  déc,  f  15  déc.  1800. 

2 .  André-Mathieu,  b.  2  av.  1760. 
Et  de  la  troisième  : 

3.  Jacques,  b.  26  juin  1782,  ép.  4  oct.  1804,  Hen- 
riette-Marguerite, f.  de  Pierre  de  Choudens  et  de 
Jacqueline-Elisabeth  Melly,   remariée    en   1824 


334  80RET 

avec  Pierre-Jean  Bridel.    Jacques  Soret  en  eut 
Esther-Vernette,  n.  23  juin  1805,  f  10  avril  1847,    \ 
fem.  25  mai  1827  d'Henri-Auguste-Etienne  Bou-    ] 
verot. 


V.  Frédéric  Soret  (f.  de  François  et  de  Marie  Bellamy), 

b.  16  av.  1735,  du  CC  1782,  juge  suppléant  à  la 
Cour  de  Justice  1794,  f  18  fév.  1807  ;  ép.  1° 
2  av.  1758,  Jeanne-Marie,  f.  de  Nicolas  Menu  ; 
2°  21  juin  1772,  Pernette,  f.  de  Jean-Pierre 
Pérusset,  d'Aubonne,  veuve  de  François  Frainet. 
Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Nicolas,  qui  suit. 

2.  Jeanne-Aimée,  b.  13  juin  1761,  f  12  juin  1842, 
fem.  à  Travers  (Neuchâtel),  10  av.  1785,  de  Léo- 
nard Bordier,  C.  G. 

VI.  Nicolas  Soret,  b.  31  janv.  1759,   f  30  nov.   1830, 

peintre  sur  émail,  longtemps  établi  en  Russie  où 
il  devint  peintre  ordinaire  de  l'impératrice  Cathe- 
rine II;  D.C.R.  1814.  Ep.  20  mai  1792,  Jeanne- 
Louise,  f.  de  Louis-David  Duval  et  de  Marie- 
Louise  Dumont. 

1.  Frédéric,  n.  1793,  f  à  St-Pétersbourg. 

2 .  Frédéric- Jacob,  n.  12  mai  1795,  conseiller  aulique 
de  S.  A.  R.  le  grand-duc  de  Saxe-Weimar  en  1825, 
son  conseiller  intime  de  légation  en  1835,  D.  C.R. 
1836,  député  à  la  Diète  1838,  41-45,  de  la  Cons- 
tituante de  1841,  nommé  en  février  1848  ministre 


i 


BOBBT  335 

résident  en  France  des  grands-ducs  de  Saxe,  d'Ol- 
denbourg et  de  Mecklembourg-Schwerin,  comman- 
deur de  l'ordre  du  Faucon,  chevalier  du  Lion  Néer- 
landais et  de  St-Anne;  numismate  distingué,  par- 
ticulièrement versé  dans  la  numismatique  orientale  ; 
f  18  déc.  1865;  ép.  9  av.  1836,  Elisabeth  Ber- 
theau,  dont  il  a  :  Marie,  n.  4  août  1837,  fem.  12 
sept.  1856,  d'Adrien  Lecointe. 
3.  Marie-Nicolas,  qui  suit  : 
VU.  Marie-Nicolas  Soret,  n.  13  av.  1797,D.C.R.  1825, 
1837,  D.  G.  C.  1842,  1844,  du  Consistoire  1843, 
t  18  mai  1871  ;  ép.  11  juin  1824,  Anne-Louise- 
Junie,  f.  de  Louis  Odier  et  d'Andrienne  Lecointe, 
f  27  août  1859. 

1 .  Frédéric,  n.  4  août  1825,  f  31  août  1842. 

2.  Louis- Jacques,  qui  suit. 

3.  Edmond-François,    n.  15  janv.  1830,  f  17  oct. 
1832. 

VIII.  Louis-Jacques  Soret,  n.  30  juin  1827,  membre  du 

Conseil  administratif,  professeur  de  physique  à 
l'Université  de  Genève,  f  3  mai  1890  ;  ép.  22 
août  1853,  Clémentine,  f.  de  Charles  Odier  et  de 
Susanne  Céard,  n.  1831,  f  13  juin  1899,  dont  il 
eut  : 

IX.  Charles  Soret,  n.  23  sept.  1854,  professeur  de  phy- 

sique, recteur  de  l'Université  de  Genève,  j  4  av. 
1904;  ép.  9  juin  1880,  Madeleine,  f.  d'Henri  Lui- 
lin  et  de  Lydie  Mallet. 


336  80RET 

1 .  Paule-  Valérie,  n.  22  mars  1881,  fem.  10  av.  1902, 
de  Jules  Micheli. 

2.  Emile-Marguerite,  n.  29  mars  1882,  fem.  29  juin 
1904,  de  Paul  Naville. 


Guillaume  Soret  (f.  de  François  et  de  Marie  Bellamy), 
b.  1er  avril  1738,  f  26  fév.  1810.  Le  27  décembre 
1782,  il  déclara  renoncer  à  la  bourgeoisie  gene- 
pour  ne  pas  être  obligé  de  prêter  serment  au  nou- 
vel Edit,  et  demanda  la  qualité  de  sujet  pour  pou- 
voir encore  habiter  la  banlieue.  Sa  demande  fut 
repoussée  et  il  fut  contraint,  sous  menace  d'expul- 
sion, de  prêter  le  serment.  Il  fut  du  Conseil  de 
sûreté  en  1793  et  du  Conseil  d'administration  en 
1794.  Ep.  16  av.  1769,  Elisabeth,  f.  de  François 
Fol  et  d'Elisabeth  Dessaux,  f  26  mars  1827. 

1.  Françoise-Elisabeth,  b.  21  fév.  1770,  f  16  août 
1787. 

2.  Sara,  b.  18  août  1771,  f  23  janv.  1845. 

3.  Octavie,  b.  26  mai  1773,  f  18  juin  1856. 

4.  Bernard,  b.  15  nov.  1774,  f  28  juil.  1777. 

5.  Marie-Louise,  b.  5  mai  1776. 

6.  Françoise-Elisabeth- Sara,  b.  21  av.  1780,  fem. 
5  juil.  1796  de  Jacques  Reboul. 


III.  Isaac  Soret,  maître  horloger,  (f.  de  Barthélémy  et  de 
Susanne  Terroux),  b.  15  fév.  1673,  f  27  nov.  1750; 
ép.  10  juil.  1699,  Hélène,  f.  de  Michel  Definod  et 
de  Marie  Chouet,  26  déc.  1742). 


SORET  337 

1 .  Marie,  b.  30  mai  1700,  f  7  fév.  1755,  testa  en 
1736  avec  son  mari  Jacques  Mercier,  C.  G.,  qu'elle 
avait  épousé  le  26  av.  1722. 

2 .  Barthélémy,  b.  20  fév.,  f  22  fév.  1702. 

3 .  David,  qui  suit. 

4.  Susanne,  b.  19  mai  1706,  fem.  10  av.  1723,  de 
Jacques  Azemar,  G.  G. 

5.  Sara,  b.  26  juin  1710,  f  20  juil.  1714. 

IV.  David  Soret,  b.  17  mars  1705,  f  9  fév.  1780,  ép.  1° 

1725,  Andrienne,  f.  d'Antoine  Mussard  et  de  Sara 
Barbier,  f  s.  p.  25  av.  1725  ;  2°  28  juin  1727, 
Rose-Elisabeth,  f.  d'Isaac  Affourty,  hab.,  de  Sau- 
ves en  Languedoc,  f  20  juil.  1762.  Il  eut  de  la 
seconde  : 
1  •   Isaac,  b.  8  août,  f  16  août  1727. 

2.  Hélène,  b.  18,  f  19  sept.  1728. 

3.  Pierre-Isaac,  b.  8  oct.  1729,  f  10  sept.  1732. 

4.  Jean-Robert,  qui  suit. 

5.  Pernette-Madeleine,  b.  25  janv.  1737,  f  15  fév. 
1802,  fem.  23  oct.  1757,  d'Horace-Guillaume- 
Bénédict  Boidard. 

V.  Jean-Robert  Soret,   b.  19  déc.  1731,   du  CC  1770, 

f  4  nov.  1799  ;  ép.  29  déc.  1755,  Susanne,  f. 
d'Henri  Dumont  et  d'Anne-Pauline  Mallet,  f  10 
janv.  1810. 

1 .  Anne-Catherine,  b.  15  av.  1757,  j  28  oct.  1781 . 

2 .  Rose-Elisabeth,  b.  7  av.  1759,  f  mars  1775. 

3.  David,  b.  3  juin  1760,  maire  du  Petit-Saconnex 


338  SORET 

depuis  la  Restauration  jusqu'en  1832,  D.  C.  R., 
f  1èr  janv.  1841  ;  ép.  3  déc.  1792,  Charlotte,  f. 
d'Augustin  Le  Royer  et  de  Marguerite  Reguillon, 
n.  23  nov.  1769,  f  21  sept.  1822. 

4.  Horace-Bénédict,  b.  20  av.  1761,  f  12  nov.  1804; 
ép.  1er  juin  1789,  Françoise,  f.  d'Augustin  Le 
Royer  et  de  Marguerite  Reguillon,  n.  23  janv. 
1763,  f  5  sept.  1827,  dont  il  eut  Augustin-David, 
n.  1790,  f  21  nov.  1823. 

5.  Marie-Marguerite,  b.  21  mars  1762,  f  28  déc. 
1848,  fem.  1er  juin  1789,  de  Jacques- Antoine,  f. 
d'Augustin  Le  Royer  et  de  Marguerite  Reguillon. 

6.  Daniel,  b.  6  juil.  1763. 

7.  Jacques,  qui  suit. 

VI.  Jacques  Soret,  le  23  janv.  1766,  f  11  janv.  1852; 
ép.  Marie-Sophie,  f.  de  Jean  Durand  et  de  Marie 
Mesturas,  f  3  janv.  1852. 

1.  Elisabeth-M&rie,  n.  à  Londres  8  mai  1792,  f  29 
mars  1864,  fem.  20  juin  1820,  de  Charles-Fran- 
çois-Louis  Roux,  f.  de  Jacques  et  de  Susanne- 
Pauline  Dassier. 

2.  Jacques,  n.  1804,  vivant  encore  en  1852. 

3.  Sophie-Susanne,  n.  1811,  f  à  Charnex  (Vaud), 
11  juil.  1864;  fem.  17  juin  1835,  de  Daniel- 
Charles  Bordier. 

4.  Anne-Charlotte,  fem.  19  juil.  1836,  (f  Alexandre, 
f.  de  Thomas  Good  et  d'Elisabeth  Good. 


DE  80VERNIRR  339 

Un  autre  rameau  des  Soret,  de  Blois,  se  réfugia  à  Ge- 
nève, mais  n'y  acquit  pas  la  bourgeoisie. 

Paul  Soret  (Saurais,  sur  le  registre  mortuaire),  tapis- 
sier, originaire  de  Blois,  habitant,  f  âgé  de  57  ans,  le  28 
av.  1700,  laissant  de  Susanne  Massé  (f  à  70  ans,  17  janv. 
1715)  :  a)  Paul,  f  21  oct.  1699;  b)  Renée,  fem.  8  août 
1706,  de  Jacob,  f.  de  Pierre  Rolier,  natif;  c)  Madeleine, 
f  à.  68  ans,  8  août  1752,  fem.  19  août  1714,  de  Moïse  Du 
Bois. 

De  SOVERNIER 

(Souvernier,  Soupvernouz,  Sauvemier). 


Cette  famille  tire  incontestablement  son  nom  du  village 
de  Sauvemier,  situé  sur  France  entre  Gex  et  Versoix, 
mais  nous  ne  connaissons  pas  d'acte  qui  la  mentionne 
comme  possessionnée  dans  cette  localité.  Dès  la  fin  du 
XIIIe  siècle  elle  habitait  Versoix,  elle  passa  de  là  à  Cos- 
sonay,  où  elle  s'est  éteinte  au  XVIe  siècle. 

Armes: De  gueules  au  sautoir  engrelé  d'or,  accompagné 
de  3  coquilles  du  même.  (Pasche,  Armoriai  vaudois), 


1164.  Louis  de  Sovernier,  témoin  d'une  donation  faite 
par  Guichard  et  Bertrannus  d'Ornex  et  Gérold 
d'Eysins,  à  l'abbaye  de  Bonmont. 

I.  Etienne  de  Sovernier,  de  Versoix,  vivait  à  la  fin  du 
XIIIe  et  au  commencement  du  XIVe  siècle.  Il  est 
mentionné  en  1305  comme  garant  pour  Menuet  de 


340  DE  80VERNIER 

Biolley,  neveu  par  sa  mère  de  feu  Pierre  de  la 
Cour,  de  Péron,  dans  un  différend  pour  sa  succes- 
sion. On  le  retrouve  en  1324  dans  une  acquisition 
de  Petit- Jean  Dupuis,  de  Versoix,  et  de  Françoise 
sa  femme  (Arduin  de  la  Versoye,  notaire).  H  fut 
père  de  : 

1 .  Mermet  de  Souvernier,  bourgeois  de  Versoix,  té- 
moin en  1316,  prieur  de  la  confrérie  de  cette  ville 
en  1332,  cité  dans  une  longue  reconnaissance  de 
cette  date,  avec  d'autres  membres  de  sa  famille  dont 
il  sera  question  plus  loin  et  dans  plusieurs  autres 
actes.  En  1348,  il  vendit  avec  sa  femme  à  Etienne 
Maillet,  bourgeois  de  Versoix,  deux  sols  de  censé 
annuelle  de  franc-alleu  avec  le  droit  domaine,  que 
celui-ci  leur  doit  pour  certains  biens  qu'il  tient  en 

emphytéose.  Ep.  Leone ,  qui  en  était  veuve 

en  1351  et  dont  il  eut  Sadouz  et  Marguerite,  cités 
à  cette  date. 

2 .  Aymon,  qui  suit. 

II.  Aymon  de  Sovernier,  cité  en  1332  comme  possesseur 
d'une  maison  à  Versoix  avec  son  frère  Mermet. 

Ep.  Nichola ,  qui  en  était  veuve  en  1351 

et  dont  il  eut  : 
1 .  François  de  Sovernier,  bourgeois  de  Versoix,  da- 
moiseau, caution  en  1380  pour  Jean  et  Mermet  de 
Villette,  frères,  damoiseaux  ;  châtelain,  soit  lieu- 
tenant du  vidomne  de  Genève,  Jean  du  Vernay, 
1385,   avec  François  d'Orsières,  damoiseau,    et 


DE  SOVERNIER  341 

messire  Pierre  Blanc.  Garant  en  1392,  avec  son 
frère  Henri,  de  la  restitution  de  la  dot  de  Fran- 
çoise de  Villette,  femme  de  Mermet  Maillet,  leur 
neveu.  Nommé  en  1396  commissaire  arbitre  avec 
Girard  de  Nernier,  chevalier,  et  messire  Rodolphe 
Gavit,  jurisconsulte,  par  le  prince-évêque  [et  le 
vidomne  de  Genève  pour  la  dispute  entre  le  sei- 
gneur de  Ternier  et  les  Frères  prêcheurs,  au  sujet 
des  digues  de  l'Arve  (Galiffe,  Matériaux,  I,  94). 
Henri  de  Sovernier,  vivant  avec  sa  mère  en  1351, 
garanty  avec  son  frère  François,  en  1392,  de  la 
restitution  de  la  dot  de  Françoise  de  Villette, 
femme  de  Mermet  Maillet,  leur  neveu,  avec  Amédée 
du  Crest,  de  Jussy,  Berthet  Escoffier,  de  château 
Gaillard,  et  Mermet  du  Saix,  notaire. 
Broysette  de  Sauvernier,  fem.  d'Etienne  Maillet, 
bourgeois  de  Versoix,  plus  tard  seigneur  de  Li- 
vron  et  de  Chalex.  L'original  du  contrat,  reçu  le 
6  sept.  1351  par  Sadouz  de  Montgazel  not.,  est 
en  notre  possession  ;  il  est  arrivé  dans  notre  fa- 
mille par  héritage  des  Maillet,  de  Saix,  de  Fer  et 
Guat.  Etienne  Maillet  eut  de  Broysette  de  Sauver- 
nier :  a)  Mermet  Maillet,  ép.  Françoise  de  Villette 
(cont.  du  27  déc.  1382,  en  notre  possession); 
b)  Péronnette,  fem.  d' Amédée  du  Crest;  c)  Véné- 
rable messire  Aymon  Maillet,  conseiller  1409, 
syndic  1418  ;  d)  Henriette  Maillet,  fem.  de  No.  et 
Egr.  Mermet  du  Saix. 


342  DE   80VERNIXR 

Voici  maintenant  quelques  détails  sur  d'antres  membres 
de  la  famille  de  Sovernier  qui  n'ont  pu  trouver  place 
dans  cette  généalogie,  mais  qui  devaient  évidemment  tenir 
de  très  près  à  ceux  que  nous  avons  déjà  nommés,  puis- 
qu'on les  trouve  mentionnés  dans  les  mêmes  actes  et  agis- 
sant en  commun  avec  eux. 

1332.  Raymond  de  Souvernier,  damoiseau,  Vionier  son 
frère,  Mermette  Vuycharde,  ffeu  Girod  de  Souver- 
nier, veuve  en  premières  noces  de  Girard  de  Vil- 
lette,  cités  dans  la  reconnaissance  faite  cette  année 
par  Mermet  de  Sovernier,  mentionné  plus  haut. 
(Terrier  de  Gex.) 
1386.  Raymond  de  Sovernier,  dit  Rojoux,  habitant  Ge- 
nève, et  Marguerite  de  Rouz  sa  femme,  mentionnée 
en  1420  avec  ses  frères,  non  nommés,  aux  recon- 
naissances de  la  Chapelle  d'Ostie,  et  en  1423 
comme  propriétaire  de  biens  ayant  appartenu  à 
à  Etienne  de  Nyon  et  comme  témoin  d'un  accord 
des  syndics  avec  Jean  et  Aymon  Mugnier.  Proba- 
blement le  même  que  No.  Raymond  de  Sovernier, 
damoiseau,  qui  fut  châtelain  de  Genève  pour  le 
vidomne  Jean  du  Vernay  en  1402  et  qui,  en  1419, 
avec  la  qualification  d'écuyer,  fut  témoin  à  Cham- 
béry  des  lettres  d'investiture  de  la  seigneurie  de 
Divonne,  délivrées  en  faveur  de  Jean  de  Gingins 
par  le  comte  de  Savoie.  Il  fut  père  de  No.  Péron- 
nette  de  Souvernier,  fem.  de  No.  Pierre  de  Cas- 
tillon,  de  Lugrin,  qui  avait  fait  donation  à  Jean  de 


DE  80VEBHIER  343 

Saint-Joire,  chapelain,  de  censés  sur  différents 
bois  à  Versoix.  Cette  donation  souleva  dans  la 
suite  un  différend  entre  No.  Jean,  f.  de  No.  Guil- 
laume de  Sovernier,  et  Isabelle  de  Menthon, 
veuve  de  Raoul  d'Allinges,  seigneur  de  Coudrée, 
qui  avait  acheté  ces  censés  du  donataire;  une 
transaction  intervint  à  ce  sujet,  le  1er  avril  1460, 
en  présence  entre  autres,  de  messire  Pierre  de 
Sauvernier,  prieur  de  Cossonay,  docteur  en  droit, 
protonotaire  apostolique.  Nous  retrouverons  ce 
dernier  plus  loin.  Les  biens  de  Péronnette,  f.  de 
No.  Raymond  de  Sovernier  et  femme  de  No.  Pierre 
de  Gastillon,  étaient  en  1504  entre  les  mains  de 
Jacques  Paquet,  B.  G.,  bourgeois  de  Versoix. 
1387.  15  décembre.  Jeannette  Elémozyne,  femme  de 
Pierre  Souvernier,  habitant  Genève.  —  Même 
date,  transaction  reçue  par  M>  Pierre  Bonnet,  par 
laquelle  Jeanne,  femme  de  Pierre  de  Sauvernier, 
reconnaît  tenir  des  révérends  seigneurs  chanoines 
Genève  sa  maison,  confinée  en  icelle,  située  au 
vieux  bourg  de  Genève,  en  emphytliéose  perpé- 
tuelle, sous  le  service  annuelle  de  12  deniers  et  un 
chapon,  payables  à  la  St-Michel  (Inventaire  fait 
par  le  chanoine  Guïllot  d'Annecy,  des  titres  de 
Véglise  cathédrale  de  St-Pierre  de  Genève).  C'est 
très  problement  la  même  ou  tout  au  moins  une 
femme  du  même  que  l'on  retrouve  souvent  dès 
cette  époque  sous  le  nom  de  Jeannette  Fornerii 


m 


344  DE  SOVEBNIBB 

(soit  Fournier),  femme  de  Pierre  de  Sovernieiy 
B.  G.  Elle  testa  le  14  juillet  1405  devant  Jean 
Du  Boule,  notaire,  et  ajouta  à  ce  premier  testa- 
ment un  codicille  en  date  du  21  juillet  1407  : 
Elle  veut  sa  sépulture  au  cimetière  de  Sainte- 
Croix  :  elle  parle  de  feu  Girard  de  Villette,  son 
premier  mari,  et  nomme  pour  son  héritier  Pierre 
de  Sovernier,  son  mari  actuel,  pour  sa  vie,  et 
après  lui  Pierre  de  la  Fontaine  (de  Fonte)  et 
Péronnette,  sa  femme,  par  égales  portions.  —  Ce 
Pierre  de  la  Fontaine  possédait  en  effet,  en  1425, 
la  maison  ayant  appartenu  jadis  à  Jeannette  Four- 
nier et  à  Pierre  de  Sovernier,  son  mari,  située 
dans  la  paroisse  de  Sainte-Croix.  Les  mêmes  époux 
de  Souvernier  sont  encore  cités  eu  1436  à  l'occa- 
sion d'une  maison  qui  leur  avait  appartenu  jadis, 
et  dont  le  propriétaire  était  alors  le  chanoine 
Henri  de  Sacconnex. 
1412 .  Guillaume  de  Sovernier,  chargé  de  la  procuration 
de  sa  sœur  Jaquemette,  héritière  de  son  fils  feu 

Aymon ,  probablement  de  Livron,  car  un 

acte  de  1423  nous  apprend  que  la  même  Jaque- 
mette de  Sovernier  était  mère  de  No.  Pierre  de 
Livron,  Nycolette  et  autres  enfants  de  Livron,  et 
nous  la  retrouvons  en  1427,  veuve  de  No.  Gallois 
de  Livron  de  Thoiry,  héritière  pour  un  quart  de 
No.  Etienne  d'Agnères  et  payant  pour  Romanet 
Bocquera  ;  ainsi  fait  en  la  maison  de  Vénérable 


DE  SOVEKNIER  345 

Àymon  Maillet,  jurisconsulte.  Elle  se  maria  en 
secondes  noces  avec  Jean  de  Genthod,dont  elle  est 
dite  veuve  en  1435,  42,  47  et  54  ;  elle  était  alors 
propriétaire  indivise  à  Colex  avec  le  frère  de  son 
mari,  No.  Richard  de  Genthod.  Les  fils  de  ce  der- 
nier, Jean,  Pierre  et  Girard  de  Genthod  avaient, 
avant  1474,  acheté  différents  biens  de  Pierre  de 
Livron,  fils  du  premier  lit  de  la  dite  Jaquemette. 
(Terriers  de  Gex,  terriers  de  la  Seigneurie  de  Gen- 
thod.) Guillaume  de  Sauvernier  ne  paraît  pas  avoir 
laissé  de  postérité,  car  ses  biens  se  trouvaient  en 
1488  en  mains  de  son  neveu  Pierre  de  Livron, 
ainsi  que  ceux  provenant  de  Raymond  de  Sauver- 
nier. {Terrier  de  Bomont.)  Guillaume  de  Sauver- 
nier qui,  en  1426,  prit  part  à  la  tête  de  deux  lances 
à  l'expédition  du  comte  de  Savoie  contre  le  duc  de 
Milan,  paraît  être  le  même  personnage  que  le 
Guillaume  cité  plus  haut. 

1423 .  Bonne,  ffeu  Nicolas  de  Bignins,  donzel,  femme  de 
Guillaume  de  Sovernier,  donzel,  de  Vevey  (peut- 
être  le  même  dont  il  est  question  dans  l'article 
ci-dessus).  A  la  même  date  et  dans  la  même  charte, 
on  trouve  encore  Reymond  de  Sovernier  (peut-être 
le  même  qui  fut  châtelain  de  Genève  en  1402, 
voy.  plus  haut).  (Archives  cantonales  vaudoises.) 

1430.  Aimé  de  Soupvernouz,  cité  parmi  les  vassaux  no- 
bles du  comte  de  Savoie  dans  le  pays  de  Gex. 
(Traité  de  la  Chambre  des  comptes  de  Savoie.) 


346  DE  80VEENIER 

1442 .  Noble  Richard  de  Genthod,  possède  à  Colex  des 
biens  indivis  avec  Dlle  Jaquemette  de  Souvernier, 
veuve  de  Noble  Jean  de  Genthod,  son  frère.  Les 
mêmes  sont  cités  dans  des  actes  de  1436,  1447  et 
1454.  (Terriers  de  Gex,  Terriers  de  la  Seigneurie 
de  Genthod.) 

1460 .  Pierre  de  Sauvernier,  camérier  du  couvent  de  Ro- 
mainmotier  et  prieur  du  prieuré  de  Cossonay.  En 
1424  et  55 ,  il  était  prieur  de  Corcelles  et  amo- 
diateur  des  biens  du  couvent  de  Romainmotier. 
C'est  à  cette  dernière  date  qu'on  le  trouve  revêtu 
de  l'office  de  camérier  de  ce  monastère,  où  il  exer- 
çait le  vicariat  pour  le  prieur  Jean-Louis  de  Sa- 
voie. (Titres  du  bailliage  de  Bomainmotier ,  aux 
archives  cantonales  vaudrises*.)  Le  31  mars  1477, 
Claude  de  Livron,  prieur  de  Bevex,  vicaire  général 
du  prieuré  de  Romaimotier  pour  Jean-Louis  de 
Savoie,  accorde  à  Pierre  de  Sauvernier,  prieur  de 
Cossonay,  la  latitude  (pour  autant  qu'il  en  a  le 
droit)  de  fonder  des  messes  et  des  anniversaires  et 
de  faire  donation  de  ses  biens  situés  à  Bursins, 
Vinzel,  Gilly,  Nyon  et  Begnins,  à  Jean,  fils  de  feu 
No.  Claude  de  Sauvernier,  son  parent.  Déjà  en 
1465,  le  pape  Paul  lui  avait  permis  de  tester.  Le 
19  janvier  1478,  Pierre  de  Sauvernier,  prieur  de 
Cossonay  et  camérier  de  l'insigne  prieuré  de  Ro- 
mainmotier, dans  lequel  il  réside,  fonde  quatre 
messes  hebdomadaires  à  l'autel  de  la  chapelle  de 


DE  80VEBNIER  347 

la  vierge  Marie,  dans  l'église  de  Romainmotier; 
il  dota  chacune  de  ces  messes  de  qnatre  livres  de 
rentes  annuelles  assignées  en  partie  à  Gossonay  et 
dans  les  environs.  (Titres  du  bailliage  de  Romain- 
motier.)  Le  prieur  Pierre  de  Sauvernier  était 
mort  en  1486.  Ce  parent  auquel  il  avait  obtenu 
l'autorisation  de  donner  ses  biens  était  sans  doute 
No.  Jean  de  Sauvernier,  notaire,  fixé  à  Cossonay 
dans  la  seconde  moitié  du  XVe  siècle,  où  il  avait 
épousé  Louise  Gohendoz,  d'une  notable  famille  de 
Grandson,  héritière  par  sa  mère  de  la  famille  Pos- 
sioux,  des  Glées,  possessionnée  à  Gossonay.  Leur 
fille,  Guiilaumaz  de  Sauvernier,  épousa,  par  con- 
trat du  18  décembre  1502,  le  noble  écuyer  Louis, 
fils  de  feu  noble  et  puissant  Antoine  de  Gruyère, 
seigneur  d'Aigremont.  Cette  alliance  fut  l'occasion 
de  l'établissement  de  cette  branche  illégitime  de 
l'illustre  maison  des  comtes  de  Gruyère  à  Cos- 
sonay. (Archives  de  la  ville  de  Cossonay  et  autres 
titres.)  —  No.  Jean  de  Sauvernier  légua  en  1500 
six  livres  à  l'autel  de  Sainte-Marie-Madeleine, 
dans  l'église  de  Cossonay,  pour  la  fondation  de  l'an- 
niversaire cle  feu  Antoine  Possioux,  donzel;  la 
même  année,  sa  femme  Louise  Cohendoz  légua 
cent  florins  de  capital  au  clergé  de  l'église  de 
Saint-Paul  de  Cossonay,  pour  la  fondation  d'une 
messe  hebdomadaire.  (Archives  cantonales  vau- 
dmses.)  L'autel  de  Marie-Madeleine  avait  été  cous- 


348  DE  TRIE 

truit  et  doté  par  les  ancêtres  de  la  famille  Pos- 
sioux.  No.  Jean  de  Sanvernier  vivait  encore  en 
1515.  Sa  fille  Guillaumaz  était  veuve  de  No.  Louis 
de  Gruyère  en  1530.  —  On  trouve  encore,  mais 
sans  date,  un  noble  François  de  Sauvernier,  à  Cos- 
sonay,  qui  pourrait  bien  avoir  été  frère  ou  fils  du 
susdit  Jean  de  Sauvernier.  Mais  il  n'a  pas  laissé 
de  traces,  et  il  est  positif  que  Guillaumaz  a  été 
l'héritière  de  sa  famille  et  partant  de  celle  des 
Possioux. 


de  TRIE 


Cette  famille,  qui  nous  est  venue  de  Lyon,  est  par  son 
origine  l'une  des  plus  distinguées  du  refuge  protestant 
à  Genève,  puisqu'elle  est  une  branche  de  l'antique  maison 
de  Trie,  issue  de  la  race  historique  des  comtés  de  Ver- 
mandois. 

Armes  :  d'or  à  la  bande  d'azur. 

Les  laborieux  compilateurs  des  XVIIe  et  XVIIIe  siècles, 
qui  font  trop  facilement  autorité  en  cette  matière  très 
spéciale,  ont  généralement  attribué  aux  comtes  de  Ver- 
mandois  l'origine  carlovingienne  si  chère  à  certains 
chroniqueurs,  probablement  parce  qu'elle  avait  l'avantage 
de  donner  une  apparence  de  fondement  aux  prétentions 
des  rois  de  France  sur  les  domaines  de  ceux  qui  étaient 
alors  leurs  pairs.  En  ce  qui  concerne  la  maison  de  Ver- 


r 


DE  TRIE  349 

mandois,  il  suffirait  pour  réfuter  cette  origine  de  constater 
que  l'ordre  successoral  n'y  fut  jamais  régi  par  la  loi 
salique,  laquelle  était  de  règle  absolue  dans  les  familles 
franques.  —  J.-A.  Galiffe,  qui  a  fait  une  étude  très  ap- 
profondie de  la  généalogie  des  familles  dynastiques  de  la 
France  au  moyen  âge,  donne,  dans  son  important  travail 
resté  inédit,  comme  père  à  Aripert  soit  Héribert,  souche 
incontestée  des  comtes  de  Vermandois,  Guillaume  issu  de 
la  famille  des  anciens  ducs  d'Aquitaine  dépossédés  par 
Charlemagne.  Les  motifs  développés  à  l'appui  de  cette 
opinion  paraissent  très  probants,  mais  ce  serait  trop  nous 
écarter  de  notre  sujet  genevois  que  de  les  exposer  ici,  nous 
nous  bornerons  à  donner  un  aperçu  très  résumé  de  l'his- 
toire de  cette  race  jusqu'au  rameau  devenu  genevois.  Les 
personnes,  qu'une  généalogie  plus  complète  pourrait  inté- 
resser, la  trouveront  en  partie  dans  le  grand  dictionnaire 
de  Moreri. 

D'après  J.-A.  Galiffe,  Aribert  ou  Héribert,  fils  de  Guil- 
laume duc  en  Aquitaine,  rentra  en  possession  de  la  partie 
des  biens  de  ses  ancêtres  qui  était  située  en  Picardie.  Son 
propre  fils,  le  premier  comte  de  Vermandois,  fut  l'auteur 
de  deux  branches  :  celle  des  comtes  de  Vermandois  dont 
sont  sortis  les  comtes  d'Amiens,  de  Rheims,  de  Roucy,  de 
Senlis,  les  seigneurs  de  St-Simon,  et  qui  s'éteignit  dans  sa 
ligne  aînée  au  XIe  siècle  ;  et  une  branche  cadette  qui,  par 
mariage,  hérita  du  Comté  du  Vexin  en  la  personne  de 
Waleram  dit  Garnier,  arrière-petit-fils  d'Aribert.  De 
cette  seconde  branche  sortirent  les  sires  de  Coucy  et  les 


350  DE  TRIE 

comtes  de  Warren  et  de  Surrey  en  Angleterre,  où  un  de 
ses  représentants  avait  suivi  le  Conquérant. 

Dreux  soit  Drogo,  comte  du  Vexin,  arrière-petit-fils  de 
Waleram  et  représentant  le  VIP  degré  de  génération  à 
partir  d'Aribert,  fut  porte-oriflamme  de  France;  il  se  qua- 
lifiait comte  du  Vexin  «  par  la  grâce  de  Dieu  seul  » ,  nutu 
solummodo  Dominorum  Creatoris,  ou  superni  Régis  nutu 
Cornes,  ce  qui  signifiait  simplement  qu'en  cette  qualité  il 
ne  se  reconnaissait  le  feudataire  de  personne.  Vers  la  fin 
de  juin  1035,  il  fut  empoisonné  en  Bythinie,  avec  le  duc 
Robert  I  de  Normandie,  son  ami  inséparable;  tous  deux 
furent  ensevelis  à  Nicée  le  2  juillet.  Sa  femme  fut  Edith 
dite  Goda,  fille  d'Ethelred  II,  roi  d'Angleterre.  Il  en  eut 
plusieurs  fils,  dont  l'un  continua  la  lignée  des  comtes  du 
Vexin  et  dont  trois  autres  furent  les  souches  des  comtes 
de  Chaumont,  des  seigneurs  de  la  Rocheguyon  et  des  sires 
de  Montfort. 

Le  fils  du  premier  comte  de  Chaumont  de  la  dynastie 
du  Vexin,  nommé  Dreux,  comme  son  grand-père  le  porte- 
oriflamme,  prit  le  titre  de  Seigneur  de  Trie,  localité  située 
dans  l'Ile-de-France,  entre  Chaumont  et  Gisors.  Son  des- 
cendant Jean  II,  seigneur  de  Trie  et  de  Moucy,  représentant 
le  XUPdegré  à  partir  d'Aribert,  épousa  Alix, fille  d'Albertl 
comte  de  Dammartin,  dont  il  eut  entre  autres  fils,  Mathieu 
dont  nous  parlerons  plus  loin,  qui  continua  la  lignée  des 
seigneurs  de  Trie,  et  Renaud,  souche  des  seigneurs  de 
Fontenay  et  Vaumain.  Le  petit-fils  de  ce  dernier,  Mathieu 
de  Trie  (XVIe  degré   depuis   Aribert)  fut  maréchal   de 


DE  TRIE  351 

France  et  exécuteur  testamentaire  du  roi  Charles  le  Bel 
en  1328.  Il  mourut  le  26  nov.  1344.  Il  avait  une  sœur 
abbesse  de  Notre-Dame  de  Port-Royal  des  Champs,  nom- 
mée Philippa  de  Yarennes  et  sur  laquelle  nous  aurons  à 
revenir. 

Mathieu,  fils  de  Jean  II,  indiqué  plus  haut  comme  con- 
tinuateur de  la  branche  aînée,  devint  comte  de  Dammartin 
vers  1258  par  la  mort  sans  postérité  de  sa  cousine  ger- 
maine, Mahaud,  comtesse  de  Dammartin  et  de  Boulogne, 
femme  1°  de  Philippe  de  France,  comte  de  Clermont  ;  2* 
d'Alphonse  III,  roi  de  Portugal.  Il  épousa  Marsilie,  fille 
de  Mathieu  III  de  Montmorency.  L'aîné  de  ses  fils,  Phi- 
lippe, ne  lui  succéda  pas  dans  le  comté  de  Dammartin, 
mais  fut  l'auteur  de  la  lignée  des  seigneurs  de  Plessis-Bil- 
lebaut  et  de  Mareuil  éteints  vers  1400.  Du  dernier  né  de 
Mathieu,  Thibaud,  descendent  les  seigneurs  de  Sérifon- 
taine,  dont  le  dernier  possédait  vingt  seigneuries  ou  fiefs 
dans  le  Vexin  et  trente  dans  les  provinces  voisines.  Le 
comté  de  Dammartin  échut  à  Jean,  le  second  fils  de  Ma- 
thieu. 

Ce  Jean,  sire  de  Trie  et  de  Moucy,  comte  de  Dammar- 
tin, fit  la  guerre  en  Sicile  et  en  Flandre  et  fut  tué  à  Mons- 
en-Puelle,  le  18  août  1304.  Il  avait  épousé  en  premières 
noces  Ermengarde,  dont  le  nom  de  famille  ne  nous  est  pas 
parvenu,  et  en  secondes  Yolande,  f.  de  Jean  I  comte  de 
Dreux,  dame  de  St- Aubin  et  de  Dun  au  pays  de  Caux, 
yeuve  d'Amaury  seign.  de  Craon.  Il  eut  de  la  première 
plusieurs   enfants  dont  la  destinée  a,   d'après  Moreri, 


352  DE  TRIE 

échappé  aux  généalogistes,  mais  sur  lesquels  nous  revien- 
drons ;  et  de  la  seconde,  Renaud  de  Trie,  comte  de  Dam- 
martin,  armé  chevalier  par  Philippe  le  Bel  en  1313,  f  en 
1319.  La  dynastie  des  comtes  de  Dammartin  de  sa  maison 
s'éteignit  en  la  personne  de  son  arrière-petite-fille, 
Blanche,  comtesse  de  Dammartin  (XIXe  degré),  femme  de 
Charles  de  la  Rivière.  Le  comté  passa  aux  comtes  de  Por- 
céan  de  la  maison  de  Ghâtillon,  à  cause  du  mariage  de 
Jaqueline  de  Trie,  tante  de  la  précédente,  avec  Jean  de 
Châtillon,  comte  de  Porcéan. 

Il  est  temps  d'arriver  enfin  aux  de  Trie  de  Lyon,  émi- 
grés à  Genève  pour  la  religion.  A  vrai  dire,  il  nous 
manque  leur  point  de  jonction  avec  le  tronc  principal, 
mais  leur  descendance  de  l'ancienne  maison  de  Trie  est 
établie  par  des  preuves  qui  ne  permettent  pas  de  la  contes- 
ter. Outre  le  nom,  qui  n'est  celui  d'aucune  localité  des  en- 
virons, ils  portaient  dès  leur  apparition  à  Lyon  les  armes 
de  Trie,  pleines  sans  aucune  brisure  ou  surcharge,  bien 
que  plusieurs  des  branches  énumérées  plus  haut  existas- 
sent encore  à  cette  époque.  Ils  étaient,  quoique  faisant  le 
commerce,  toujours  qualifiés  de  nobles.  Ces  faits  avaient 
aux  XIVe  et  XVe  siècles  une  toute  autre  portée  que  celle 
qu'ils  ont  pu  avoir  plus  tard. 

Une  preuve  plus  concluante  encore  résulte  du  titre  de 
seigneurs  de  Varennes  que  portaient  les  de  Trie  de  Lyon, 
lesquelles  s'appelaient  indifféremment  de  Trie  ou  de  Va- 
rennes,  comme  on  le  voit  dans  plusieurs  actes  du  XVP 
siècle,  tant  à  Lyon  qu'à  Genève.   Or,  on  lit  dans  Anselme 


DE  TRIE  353 

et  du  Fourni,  qui  eux-mêmes  s'en  étonnent,  que  «  Philippa 
de  Varennes, .  abbesse  de  N.-D.  de  Port-Royal-des- 
Ghamps,  morte  le  6  décembre  1325,  est  nommée  dans  le 
nécrologue  de  Port-Royal  (page  455),  sœur  ou  tante 
d'Agnès  de  Trie,  abbesse  après  elle  ;  et  que,  dans  son  épi- 
taphe,  elle  est  dite  sœur  de  Monsieur  Malii  de  Trie,  ma- 
réchaux de  France.  »  Ce  renseignement  suffit  pour  prouver 
que  la  seigneurie  et  le  nom  de  Varennes  existaient  dans  la 
maison  de  Trie  dès  le  commencement  du  XIVe  siècle,  et 
qu'ils  remontaient  probablement  au  père  ou  au  grand-père 
du  maréchal  de  France  Mathieu  de  Trie. 

Nous  avons  vu  plus  haut  que  Jean  de  Trie,  premier 
comte  de  Dammartin  de  cette  famille,  cousin  germain  du 
maréchal  Mathieu  et  de  Philippa  de  Varennes,  avait  eu 
de  sa  première  femme  des  enfants  dont  les  généalogistes 
avaient  perdu  la  trace  probablement  parce  que,  bien  qu'ils 
fussent  les  aînés,  ils  n'héritèrent  pas  du  comté  de  Dam- 
martin et  des  principales  seigneuries  de  la  famille,  dans 
laquelle  le  droit  de  primogéniture  n'avait  pas  force  de  loi. 
Sa  généalogie  présente,  en  effet,  plusieurs  cas  d'aînés  pré- 
térités  par  leurs  cadets,  il  en  était  du  reste  ainsi  dans 
bon  nombre  d'autres  familles  dynastiques.  C'est  bien  vrai- 
semblablement dans  ce  ou  ces  enfants  inconnus  du  premier 
comte  de  Dammartin  qu'il  faut  chercher  la  souche  des  de 
Trie  de  Lyon.  Il  y  a  toute  apparence  que  leur  émigration 
du  Nord  vers  le  midi  de  la  France  eut  lieu  dès  la  première 
génération  après  le  dit  Jean,  puisqu'il  mourut  en  1304, 
et  que  déjà  en  1312  on  trouve  à  Lyon  un  Guillaume  de 


354  DE  TRIE 

Trie,  pelletier,  avec  sa  femme  Edeline,  recevant  à  cette 
date  une  récompense  de  15  livres  de  rente. 

Ici  se  présente  encore  une  lacune  qui  pourrait,  croyons- 
nous,  être  comblée  au  moins  partiellement  par  des  recher- 
ches que  nos  prédécesseurs  et  nous  n'avons  pas  eu  l'occa- 
sion de  faire  dans  les  archives  de  Lyon. 

A.  Claude  Trie,  Sgrde  Varennes,  citoyen  de  Lyon  1516, 

conseiller  de  cette  ville  en  1526,  33,  67  ;  recon- 
nut en  1510  au  chapitre  de  St-Jean,  à  Lyon,  pour 
une  maison  et  jardin  jadis  de  Robert  Fère.  Ep. 
Catherine  de  Laurencin,  f  1564,  dont  il  eut  : 

1 .  Guillaume,  qui  suit. 

2 .  Catherin  de  Trie,  Sgr  de  Varennes,  conseiller  de 
Lyon  1549-50,  mentionné  au  contrat  de  mariage 
de  sa  nièce  Anne. 

3 .  Pierre  Trie,  dit  Castillon,  f  s.  e.  à  Genève  ;  ap- 
prenti veloutier  chez  Jean  Bresson. 

B.  Guillaume  Trie,  Sgr  de  Varennes,  appelé  aussi  simple- 

ment Monsieur  de  Varennes,  citoyen  de  Lyon, 
zélé  calviniste.  Venu  à  Genève  en  1549  avec 
Claude  Le  Maystre,  son  cousin  ;  reçu  habitant  9 
sept.  1550,  et  B.  G.  16  av.  1555,  pour  60  écus; 
du  CC  1559  ;  j  à  37  ans,  27  août  1561.  Ce  fut  lui 
qui,  à  l'instigation  de  Calvin,  écrivit  à  Lyon,  pour 
donner  l'éveil  au  sujet  de  Servet  et  de  son  livre 
Christianismi  restitutio,  action  assurément  bien 
peu  digne  du  descendant  d'un  porte-oriflamme  de 
France.    Ep.  Marguerite,   f.  de  No.   Guillaume 


^ 


VERNE8  355 

Budé,  S.  de  Marly-la- Ville,  maître  des  requêtes 
du  roi  de  France,  le  fameux  helléniste  Budeus,  et 
de  Roberte  Le  Lyeur,  f  à  88  ans,  27  fév.  1618, 
dans  la  maison  Trie,  devant  le  temple  de  St-Pierre. 
Cette  dame  tenait  des  pensionnaires;  de  1571  à 
72,  elle  en  avait  trois  de  Lyon,  les  frères  Gabiano 
avec  leur  instituteur. 

1 .  Théodore,  f  jeune,  s.  a. 

2 .  Anne,  fem.  1°  de  No.  Mathieu  de  Sève,  f.  de  No. 
Jean  de  Sève  et  de  Jeanne  de  Mousseaux,  de  Lyon 
(cont.  29  août  1556);  2°.  14  juin  1574,  de  No.  Jo- 
seph du  Chesne.  Sgr  de  la  Violette,  B.  G.,  des  LX. 
Elle  vendit  avec  lui  la  terre  et  seigneurie  de  Mo- 
rance  et  Liserable  à  No.  Louis  Ferrier,  citoyen  de 
Lyon,  12  nov.  1580  (Claude  de  Pierrafort,  notaire 
à  Lyon). 

3.  Marie,  f  1er  avril  1632,  à  79  ans  ;  fem.  1575  de 
No.  Jean  de  Normendie,  Sgr  du  Bouchet,  f  13  av. 
1616,  B.  G.,desLX. 


VERNES,  VERGNÊS,  VERNEZ 

(de  Saint-Fortunat,  département  de  VArdèehe). 

Cette  famille  est  venue  en  Suisse  à  l'époque  de  la  Révo- 
cation de  l'Edit  de  Nantes,  vers  l'an  1685.  Son  nom  se 
prononçait  plutôt  Vernès  dans  le  Midi  de  la  France  ;  cer- 
tains noms  de  famille  terminés  par  es  y  sont  encore  pro- 


356  VERNES 

nonces  comme  s'ils  avaient  un  accent  grave  sur  ces  lettres. 
On  sait  au  reste  que  la  dernière  syllabe  d'un  mot,  jus- 
qu'au XVIIIe  siècle,  ne  se  prononçait  souvent  pas  d'une 
manière  complète,  ou  était  tenue  pour  assez  indifférente. 
Un  contrat  de  mariage  du  notaire  Marc  Fornet,  du  2  avril 
1728,  indique  comme  l'épouse  Marguerite,  fille  de  sieur 
Claude  Vernel,  de  Saint-Fortunat  en  Vivarais,  et  sœur  de 
Marie  Vernel,  demeurant  à  Genève. 

Les  quatre  premiers  degrés  des  Vernes  dont  nous  don- 
nons ici  la  généalogie  sont  tirés  d'un  arbre  généalogique 
dressé  par  Pierre  Vernes  (V),  aux  environ  de  l'an  1702. 
Nous  aimons  à  espérer  que,  rapproché  de  cette  époque, 
Pierre  Vernes  n'a  pas  commis  d'erreur  dans  la  suite  des 
degrés.  Les  passages  entre  guillemets  sont  les  citations 
textuelles  de  l'arbre. 

Armes  :  d'azur  au  verne  d'argent. 
I.  Claude  «  de  Vernes  »,  marié  «  au  lieu  de  la  Traverse, 

paroisse  de  St-Fortunat  dans  la  maison  de  Sen- 

don  ».  Il  eut  trois  fils,  chefs  d'autant  de  branches, 

parmi  lesquels  Antoine,  qui  suit. 
IL  Antoine  Vernes,  «  marié  vers  LeTay  près  St-Agrève  », 

dans  l'Ardèche.  Il  eut  quatre  fils,  auteurs  d'autant 

de  branches,  dont  Jean  qui  suit. 
III.  Jean  Vernes,  qui  eut  de  sa  femme  Jeanne  Tessonnier, 

de  Savignac  : 

1 .  Paul,  f  jeune. 

2 .  Claude,  f  s.  e. 


VERNES  357 

3.  Charles,  marié  «  au  MonteiT  avec  Antoinette 
Villain,  vivant  fort  vieil  en  1702  ». 

4.  Jacques,  «  dit  le  Sire  »,  f  s.  e.  1688. 

5.  Antoine,  qui  suit. 

IV.  Antoine  Vernes,  f  5  juil.  1676.  Ep.  vers  1659  «  Ma- 
rie Gaillard,  de  la  Vallette s  à  la  Combe  du  Pré  » , 
dont  il  eut  : 

1 .  Claude,  f  s.  e.  en  1700,  à  l'âge  de  40  ans. 

2.  Pierre,  qui  suit. 

3 .  Jean,  f  âgé  de  trois  mois. 

4 .  Alexandre,  marié  en  1674  avec  Marguerite  Prailly, 
dont  il  eut  Antoine,  né  en  mai  1682  à  la  Traverse 
et  qui  fut  la  tige  d'une  branche  restée  dans  l'Ar- 
dèche.  Il  est  possible  qu'ils  aient  eu  aussi  une  fille 
Marie.  Celle-ci,  ayant  tenu  en  1728  une  réunion 
religieuse  dans  sa  maison  de  la  Traverse,  fut  con- 
damnée à  la  prison  perpétuelle  et  jetée  dans  la 
tour  de  Constance,  où  elle  vivait  encore  en  1741, 
âgée  de  60  ans,  et  en  1742.  Le  cousin  de  son 
père,  Jean-Georges  Vernes,  fixé  à  Genève,  fit  des 
démarches  auprès  du  Résident  français  de  cette 
ville,  lequel  intercéda  vainement  pour  obtenir 
l'élargissement  de  Marie  Vernes.  Le  dossier  relatif 
à  ces  démarches  se  trouve  dans  les  archives  dépar- 
tementales de  l'Héraut.  (C.  424.) 

5  et  6 .  Jaques  et  Jean,  décédés  fort  jeunes. 

1  Des  quatre  localités  de  ce  nom  en  Ardèche,  il  s'agit  probablement 
de  Monteil  dans  la  commune  de  Boule-et-Valos. 

*  Peut-être  la  Valette,  commune  de  Silhac  près  Yernoux. 


358  VERNE8 

V.Pierre  Vernes,  de  Saint-Fortunat  enVivarais,  réfugié 
dans  le  pays  de  Vaud  lors  de  la  révocation  de 
TEdit  de  Nantes,  s'établit  d'abord  à  Payerne,  où 
il  était  «  diacre  »  des  réfugiés  français  de  1685  à 
1692.  Il  se  fixa  ensuite  à  Lausanne,  où  il  reçut  en 
1702  la  naturalisation  bernoise.  Dans  l'acte  de 
baptême  d'un  de  ses  enfants,  il  est  nommé  commis- 
saire et  à  sa  mort,  survenue  à  Lausanne  le  3  nov- 
1706,  commissaire  à  terriers.  Il  épousa  vers  1690 
Marie,  fille  de  Spectable  Pierre  Cotte,  d'Annonay 
en  Yivarais,  ministre  du  saint  Evangile  à  Payerne 
et  de  Marie  Lambert.  Marie  Cotte  avait  pour 
frère  Pierre  Cotte,  capitaine  au  service  de  S.  M. 
le  roi  de  Sardaigne,  dont  elle  hérita  par  testament 
clos  du  dit  Cotte,  du  5  juin  1736  (testaments  en 
portefeuilles).  Dans  ce  testament,  Marie  Cotte  est. 
dite  :  veuve  de  Spectable  Pierre  Vernes,  vivant 
ministre  à  Payerne.  Elle-même  décéda  à  Genève  le 
5  juil.  1741,  à  78  ans,  d'hydropisie  de  poitrine, 
à  la  Cité  (probablement  chez  son  fils). 
De  ce  mariage  naquirent  à  Lausanne  : 

1 .  Elisabeth,  n.  12  nov,  1692,  f  21  fév.  1710. 

2.  Abraham-Philippe,  n.  9  fév.  1695. 

3.  Jean-Georges,  qui  suit. 

4  et  5.  Pierre,  f  à  8  mois,  et  Elisabeth-Marie,  dite 
Sabine,  f  21  nov.  1712,  jumeaux,  nés  26  juil. 
1697. 

6.  Pierre-Gabriel,  n.  27  nov.  1698. 


VEBNE8  359 

7.  Marie-Madeleine,  n.  21  nov.  1706,  posthume, 
f  16  av.  1717. 
VI.  Jean-Georges  Vernes,  n.  à  Lausanne  6 l  juin  1696, 
f  à  Genève  7  oct.  1763  d'une  apoplexie  séreuse, 
au  bas  de  la  Cité.  Il  vint  s'établir  à  Genève,  où  il 
acquit  la  bourgeoisie  le  10  fév.  1722,  pour  5250 
florins,  2  fusils  assortis  pour  l'Arsenal  et  10  écus 
pour  la  Bibliothèque.  Jean-Georges  fut  du  comité 
de  la  Société  des  catéchumènes  de  1745  à  1748, 
et  ancien  de  l'Eglise  allemande  de  Genève  en  1757. 
Son  testament  olographe  est  du  28  oct.  1761.  Il  y 
fait  des  dons  aux  établissements  de  bienfaisance 
pour  1200  livres  et  une  assez  bonne  quantité  de 
legs  à  ses  petits-enfants.  Ep.  23  mai  1723  (contrat 
du  7,  J.-P.  Charton,  not,  XX,  707),  Françoise- 
Marguerite,  iîeu  Matthieu  Marin,  B.  G.  et  de  dé- 
funte Françoise  Corréard,  dont  il  eut  : 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2.  Jeanne-Gertrude,  n.  à  Genève  17  av.  1725,  f  en 
av.  1790  ;  fem.  24  nov.  1748  de  Marc-Mat- 
thieu-Samuel, f.  de  Pierre-Isaac-Salomon  Blan- 
chenay,  bourgeois  de  Morges,  et  d'Anne-Catherine 
Masset. 

3.  Françoise-Marguerite,  n.  à  Genève  11  mai  1726, 
f  5  mai  1737. 

4.  Jacob,  qui  suivra. 

5.  Paul,  n.  27  déc.  1730  à  Genève,  f  5  janv.  1731. 

i   Et  non  le  10,  comme  le  dit  par  erreur  Parbre  généalogique  de 
Pierre  Vernes. 


360  VERKE8 

6.  Antoine,  n.  7  juil.  1732,  f  14  av.  1751. 

7.  Jeanne-Louise,  n.  5  janv.  1734,  f  21  mai  1737. 

VII.  Pierre  Vernes,  C.  G.,  n.  à  Genève  13  mai  1724,  f  à 

Morges  19  août  1788.  Il  résidait  à  Tours  en  1785, 
où  il  était  alors  ancien  inspecteur  des  dépôts  de 
mendicité.  Ep.  Dorothée,  ffeu  Egrège- Jaques- 
François  Goy,  B.  G.,  notaire,  et  de  Charlotte 
Grosjean,  dont  il  eut  : 

1 .  Jacques-Louis,  qui  suit. 

2.  Françoise-Marguerite,  n.  27  janv.  1754,  f  à  Ge- 
nève 25  nov.  1830,  fem.  7  août  1785  (cont.  du  3, 
Me  E.  Masseron,  not.)  de  Jean-Louis  Orange,  de 
Nyons  en  Dauphiné.  Pour  incompatibilité  d'hu- 
meur, leur  divorce  leur  fut  accordé  le  19  mai  1788. 

3.  Jacob,  n.  20  mars  1757.  Il  srétablit  successive- 
ment dans  les  villes  de  Lorient,  Bordeaux,  Paris. 
Marié  à  Satigny  le  26  sept.  1787  avec  Angélique- 
Louise-Jaquette,  ffeu  François-Marie  de  Livoys, 
n.  à  Rennes  en  France,  dont  il  eut  Théodore,  né  au 
commencement  de  1788,  f  jeune. 

VIII.  Jacques-Louis  Vernes,  n.  à  La  Sarraz  (Vaud),  9  nov. 

1751  ;  fixé  à  Lyon.  Ep.  31  juil.  1785  à  Céligny 
(cont.  du  22,  Boin,  not.,  I,  147)  Marie- Anne-Phi- 
lippine, f.  de  Charles  Périer  de  Damiatte,  de  Puy- 
laurens  en  Languedoc  (Tarn),  et  de  défunte  J.  de 
Gailhard,  dont  il  eut 1  : 

1  Les  descendants  de  Jacques-Louis  Vernes  ont  repris  la  qualité  de 
Français.  Les  indications  qui  suivent,  biographiques  ou  autres,  de  cette 
branche,  ont  été  fournies  par  les  Vernes  de  Paris. 


VERNES  3(51 

1 .  Auguste-Charles-Théodore,  qui  suit. 

2.  Elise,  n.  à  la  fin  de  1787. 

3.  Nancy,  n.  vers  1789,  f  s.  a.  à  Paris. 

4.  Edouard-François-Philippe,  qui  suivra. 

5.  Félix,  qui  suivra. 

IX.  Auguste-  GfeaWes-Théodore  Vernes,  n.  à  Lyon,  17  juin 
1786,  f  9  déc.  1758  à  Paris,  où  il  était  établi  de- 
puis 1811.  Il  fut  de  1820  à  1852  membre  du  Con- 
sistoire de  Paris  et,  à  cette  dernière  date,  entra 
dans  le  conseil  central  des  Eglises  réformées  de 
France.  Dès  1832,  nommé  au  poste  de  sous-gou- 
verneur de  la  Banque  de  France,  il  remplit  ces 
fonctions  honorables  jusqu'en  1857,  époque  où  il 
donna  sa  démission,  emportant  dans  sa  retraite  les 
regrets  unanimes  du  commerce  de  Paris,  qui  avait 
la  plus  grande  confiance  dans  ses  lumières,  comme 
dans  Tintégrité  de  son  caractère  ;  il  garda  le  titre 
de  sous-gouverneur  honoraire.  En  1845,  il  fut,  à 
l'occasion  d'une  importante  négociation  financière, 
décoré  de  l'ordre  impérial  de  Saint-Wladimir  de 
Russie  ( 3me  classe)  ;  enfin,  sous  le  règne  de  Louis- 
Philippe,  il  fut  encore  trésorier  de  la  Société  Ma- 
ternelle. Ep.  23  sept.  181 1  Anne-Louise,  f.  d'Isaac- 
Louis  Grivel,  d'Aubonne  (Vaud),  et  d'Elisabeth- 
Philippine  Galliard,  dont  il  eut  : 

1 .  Philippe-Louis,  qui  suit. 

2.  Philippine-^dète,  n.  en  1812,  fem.  20  sept.  1834 
de  son  oncle  Félix  Vernes. 


362  VERNE8 

3.  Françoise-Marie,  n.  à  Paris  25  juill.  1824,  fem. 
de  Louis- Henri  Paumier,  de  Rouen,  pasteur. 
X.  Philippe-Zowis  Vernes,  n.  à  Paris  25  fév.  1815,  f  21 
août  1906.  Pasteur  à  Nauroy  (Aisne)  de  1841  à 
1851,  ensuite  aux  Batignolles  près  Paris  de  1851 
à  1898,  président  de  mars  1872  à  février  1898, 
puis  président  honoraire  du  Consistoire  de  l'Eglise 
réformée  de  Paris  ;  officier  de  la  Légion  d'honneur. 
Ep.  1°  21  juin  1841  Andrienne-4t40rw$fo-Elisa- 
beth,  f.  d'Abraham-Emmanuel  Sautter,  C.  G., 
établi  à  Paris,  et  de  Jeanne-Elisabeth  Rieu; 
2°  11  av.  1855  Marguerite-Henriette,  f.  de  Ben- 
jamin-Amédée  Jauge  et  de  Claire-Charlotte  Ver- 
dier  de  la  Carbonnière. 
Il  eut  de  la  première  femme  : 

1 .  Caroline-Elisabeth,  n.  à  Nauroy  8  sept.  1842, 
fem.  22  av.  1863  de  Gaston  Bruneton,  ingénieur, 
ancien  élève  de  l'Ecole  polytechnique  à  Paris. 

2 .  Félix-Charles,  qui  suit. 

3.  Maurice-Louis,  qui  suivra. 

4.  Emma-Marie,  n.  à  Nauroy  16  août  1847,  fem.  12 
août  1865  de  Guillaume-Théodore  de  Félice,  pas- 
teur à  Orthez. 

5.  Gabrielle-Louise- Julie-Emma,  née  à  Nauroy  13 
nov.  1850,  fem.  15  nov.  1871  d'Henri  Bouffé, 
f.  d'Amédée  et  de  Sophie-Henriette-Cécile  Jauge. 

Et.de  la  seconde  : 

6.  Amédée-Louis-Ch&rles- Arthur,  qui  suivra. 


VERNE8  363 

7.  Louis^Charles- Jules-Pierre,  n.  à  Paris  3  juill. 
1860,  f  14  janv.  1862. 

8.  -Louise-Caroline-Elisabeth- Hélène,  n.  à  Paris  13 
oct.  1862,  fem.  27  fév.  1890  de  Charles  Dupuy, 
de  Bordeaux,  avocat. 

XI.  Charles-Fêliz  Vernes,  n.  à  Nauroy  13  mars  1844. 
Pasteur  en  juillet  1869  à  Nègrepelisse  (Tarn-et- 
Garonne),  puis  à  Celles  dans  le  Poitou,  à  Poissy 
près  Versailles,  puis  en  dernier  lieu  aux  Batignolles 
près  Paris.  Ep.  à  Paris,  11  sept.  1867  Camille, 
ffeu  Adolphe  Monod,  prédicateur  de  talent,  pasteur 
à  Paris,  et  de  Hannah  Honyman,  celle-ci  née  à 
Londres  d'une  famille  écossaise,  dont  il  a  eu  : 

1.  Adolphe-Zowis,  n.  à  Paris  25  juin  1868,  marié 
29  juin  1907  à  Edmée- Dora,  f.  de  Jacques-iww 
Mirabaud,  de  Genève,  et  de  Blanche-Alice  Pac- 
card. 

2.  Adèle-Anm,  n.  à  Celles  6  fév.  1870,  f  à  Cannes 
19  janv.  1903,  fem.  à  Paris  8  oct.  1891  de  Charles- 
Samuel  Jaulmes,  pasteur,  n.  à  Lausanne,  mais  de 
famille  française. 

3.  JacgweZiwe-Marïe,  née  à  Celles  22  mars  1872, 
fem.  1  mars  1899  de  Paul  Beuzart,  pasteur. 

4.  André-Gaston,  n.  à  Celles  3  août  1874,  f  à  Paris 
14  juin  1878. 

5.  Etienne- Jean-Maurice,  n.  à  Poissy  17  fév.  1877, 
f  à  Paris  3  av.  1878. 

6.  Arthur-Théodore,  n.  à  Paris  16  juil.  1879. 


364  VKRNES 

7.  Gabriel- Jacques,  n.  à  Paris  18  oct.  1882,  marié 
31  mai  1906  à  J^ice-Pauline-Emilie,  f.  de  Louis- 
Ferdinand  Dobler,  de  Bâle,  et  d'Alice-Stéphanie 
Sengel. 


XL  Louis-Maurice  Vernes,  n.  à  Nauroy  25  sept.  1845. 
Docteur  en  théologie,  directeur  d'études  à  l'Ecole 
pratique  des  Hautes  Etudes.  Ep.  29  mai  1877 
Fqnny- Aline-Henriette,  décédée  dans  sa  44e  année 
23  mai  1899,  f.  de  Pierre-Félix- Adrien  Loisel  et 
de  Rose-PawKne  Delarbre,  dont  il  a  eu  : 

1 .  2^M#-Maurice*  n.  12  juin  1878  ;  ép.  3  sept.  1903 
Hélène,  f.  de  Jacques  Chanforand. 

2.  Emile- Adolphe,  n.  10  mai  1880,  f  10  fév.  1890. 

3.  Aline-EMse,  n.  15  fév.  1883. 

4.  Henriette-Emma,,  n.    27  juin  1889,  f  16  mars 
1894. 


XL  .4méd&-Louis-Charles-Arthur  Vernes.  n.  à  Paris  10 
nov.  1856,  ingénieur  civil.  Ep.  24  oct.  1882  Ger- 
maine-Laure,  f.  de  Charles  Sautter,  de  Paris,  et 
d'Albertine  Cordés,  dont  il  a  eu  :  ' 

1 .  JSacM-Henriette,  n.  à  Etretat  3  août  1883. 

2 .  .MarceZ-Raoul- Auguste,  n.  à  Saint-Germain  9  août 
1886. 

3 .  Robert-Louis,  n.  à  Saint-Germain  13  mai  1890. 


VEBNE8  365 

IX.  2£do#anï-François-Philippe  Vernes  (f.  de  Jacques- 

Louis  et  de  Marie  Périer),  n.  à  Lyon  24  oct.  1791, 
f  à  Aubonne  1870;  ép.  à  Genève  20  mai  1826 
Lucrèce,  f  19  mai  1863,  f.  de  Louis-Daniel  Co- 
velle,  C.  6.,  et  de  Philippine  Roux,  dont  il  a  eu  : 

1.  2^rém6-Philippine,  n.  à  Genève  19  av.  1827, 
fem.  1°  de  Henri  Fayod,  de  Bex;  2°  de  Henri  Ro- 
chat,  d'Aubonne. 

2.  Auguste,  qui  suit. 

X.  Auguste  Vernes,  n.  à  Genève  16  juillet  1828,  f  à 

Lyon  30  mai  1899  ;  ép.  19  av.  1864  à  Jersey  Hen- 
riette, n.  à  Saint-Hélier,  f.  d'Henry  Fuller  de 
Window-Edling  et  de  Jeanne  Aylin,  de  Londres, 
dont  il  a  eu  : 

1 .  Sélina,  n.  à  Alger  le  16  janv.  1865,  fem.  à  Nice, 
30  mars  1804,  de  Lucien  Horion,  de  Lyon. 

2 .  William,  qui  suit. 

3.  Léon-Frédéric,  n.  à  Lyon  21  déc.  1867  ;  établi  à 
Paris. 

4.  Marguerite-Philis-Emma,  n.  à  Lyon  5  mai  1870. 

XI.  William  Vernes,  n.  à  Lyon  30  août  1866  ;  établi  à 

Paris  ;  ép.  7  sept.  1901  Marguerite-Suzanne,  f.  de 
Jean  Dietsch,  de  Liepvre  en  Alsace,  et  de  Clara 
Straisguth,  de  Liepvre  en  Alsace. 


IX.  Félix  Vernes,  (f.  de  Jacques-Louis  et  de  Marie  Périer), 
n.  à  Lyon  21  juil.  1801,  f  30  déc.  1879  ;  fixé  à 


366  VERNE8 

Paris  dès  1832,  banquier.  Ep.  20  sept.  1834  Phi- 
lippine--4dète,  sa  nièce,  f.  d'Àuguste-Charles  -Théo- 
dore Vernes  et  de  Louise  Grivel,  dont  il  a  eu  : 

1 .  Charles- Adolphe,  qui  suit. 

3 .  Jules,  qui  suivra. 

3.  Gabrielle,  n.  9  mai  1842,  fem.  1°  en  1862  de 
Francis-C.-C.  Waddington,  f  20  oct.  1864;  2°  le 
5  av.  1870  d'Auguste  Léo,  f  14  mai  1900. 

4.  Théodore,  n.  17  août  1845,  f  23  déc.  1887,  marié 
16  mai  1870  à  Marie,  f  en  1895,  f.  de  Cornélis 
de  Witt  et  de  Pauline  Guizot.  s.  e. 

5.  Mathilde,  n.  1  janv.  1852,  fem.  5  mars  1872  de 
Charles  Lardy,  de  Neuchâtel,  secrétaire  de  l'am- 
bassade suisse,  puis  ministre  plénipotentiaire  de  la 
Confédération  suisse  à  Paris. 

X.  Charles-Adolphe  Vernes,  n.  27  juil.  1836,  f  à  Paris 
14  janv.  1907.  Régent  de  la  Banque  de  France, 
membre  du  Consistoire  de  Paris,  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur.  Ep.  20  sept.  1859  Sophie,  ffeu 
Jean  Seguin,  banquier  à  Pétersbourg,  et  de  Sophie 
de  Lobry,  dont  il  a  eu  Jules-Félix,  qui  suit. 

XL  Jules- Félix  Vernes,  n.  1  août  1872; ép.  20  fév.  1899 
Hélène,  ffeu  Edouard  Mallet,  de  Paris,  et  de  Sophie 
Mallet,  dont  il  a  eu  : 

1.  Adolphe-Edouard-Pierre,  n.  24  déc.  1899. 

2.  Charles-Edmond-Gérard,  n.  20  juin  1901. 

3.  Jacques-Edouard,  n.  13  août  1904. 


VEBNE8  367 

X.  Jules  Vernes,  n.  13  sept.  1839,  f  à  Rome  7  av.  1867  ; 

ép.  en  mai  1863  Marie,  f.  du  baron  Louis  Ober- 
kampf  et  de  Laure  Chatonay,  dont  il  a  eu  : 

1.  Raoul,  n.  en  oct.  1864,  f  en  sept.  1880,  s'étant 
noyé  par  accident  à  Trouville. 

2 .  Philippe,  qui  suit. 

XI.  Philippe  Vernes,  n.  14  fév.  1865  ;  ép.  en  1892  Alice, 

ffeu  Edouard  Mallet  et  de  Sophie  Mallet,  dont  il 
a  eu  : 

1 .  Sophie- Alberte-Jacqueline,  n.  7  av.  1894,  f  12 
août  1902. 

2.  Jacques-Edmond- François,  n.  6  mars  1896. 

3.  Marie-Elisabeth- Nancy,  n.  27  fev.  1899. 

4.  Jacqueline- Jeanne- Juliette,  n.  22  sept.  1903. 


VII.  Spectable  Jacob  Vernes,  (fils  cadet  de  Jean-Georges 
et  de  Françoise-Marguerite  Marin),  C.  G. ,  n.  à 
Genève  31  mai  1728,  f  22  oct.  1791,  ayant  fait 
un  testament  olographe  16  nov.  1790.  Etudiant  à 
F  Académie  20  mai  1743,  consacré  ministre  1751, 
pasteur  de  Céligny  1761,  de  Saconnex  1768  et  à 
la  ville  1770.  En  1760  diverses  vocations,  vu  son 
mérite,  lui  avaient  été  adressées  de  l'étranger.  Il 
fit  d'excellentes  études  et  annonça  de  bonne  heure 
du  talent  qui  lui  attira  la  foule.  Toutefois,  jugé  à 
un  siècle  de  distance,  Vernes  n'a  pas  la  simplicité 
désirable  dans  la  prédication  et  qui  amène  la  con- 


368  VERNE8 

viction  chez  les  auditeurs.  U  avait  de  l'invention 
oratoire,  du  mouvement,  il  présentait  des  tableaux 
destinés  à  frapper  l'imagination ,  mais  son  style 
était  trop  chargé  d'épithètes  et  manquait  souvent 
de  précision,  défauts  qui,  du  reste,  ne  se  retrou- 
vent que  trop  chez  les  écrivains  de  cette  époque. 
En  relation  avec  la  plupart  des  philosophes  de  son 
temps,  il  se  laissa  influencer  par  eux  jusqu'à  un 
certain  point  (comme  beaucoup  de  ses  collègues), 
quoiqu'il  les  combattît,  et  il  se  bornait  à  prêcher 
une  morale  philosophique,  parlant  toujours  de  ra- 
mener le  système  chrétien  à  la  simplicité  primi- 
tive, sans  insister  sur  les  bienfaits  de  la  Rédemp- 
tion. Il  fut  lié  avec  Voltaire,  qu'il  chercha  à  amener 
au  christianisme  et  avec  Rousseau,  qu'il  n'aban- 
donna qu'après  la  publication  de  YEmile.  En  poli- 
tique, il  soutint  le  parti  des  Représentants,  et  fut 
pour  cette  cause  exilé  par  les  Puissances  média- 
trices en  1782.  Après  la  Réconciliation  de  1789, 
il  quitta  Morges,  où  il  s'était  réfugié  et  rentra  à 
Genève  en  1790.  De  1755  à  1760,  il  publia  un 
recueil  périodique,  intitulé  Choix  littéraire,  en 
24  volumes,  ouvrage  qui  renferme  plus  d'un  mor- 
ceau curieux,  le  tout  reflétant  bien  la  tournure 
d'esprit  de  cette  époque.  Il  publia  encore  Lettres 
sur  le  christianisme  de  Bousseau  et  Dialogues  sur 
le  même  sujet,  1763  ;  Confidences  philosophiques, 
1772,  où  il  combat  les  philosophes  en  mettant  en 


VBRNE8  369 

action  leurs  propres  maximes  ;  et  le  Catéchieme 
destiné  aux  jeunes  gens  qui  s'instruisent  pour  par- 
ticiper à  la  Sainte-Cène,  1 774.  Après  sa  mort,  ses 
sermons  ont  été  publiés  en  deux  volumes1.  Ep. 
l°8janv.  1759  (cont.  du  3,  J.-L.  Delolme,  not., 
XXV,  151),  Marie-Françoise,  f.  de  Daniel  Clarenc, 
de  Puylaurens  en  France  (Tarn),  et  de  Marie  La- 
vergne.  Elle  mourut  dans  sa  dix-huitième  année 
.  14  déc.  1759.  2°  à  Céligny  18  mars  1764  (cont. 
du  15,  J.-L.  Delolme  jeune,  not.)  Marianne,  f.  de 
François  Simonde,  C.  G.,  capitaine,  du  CC,  et  de 
Marianne  Sartoris,  tante  de  l'historien  Sismondi. 
Elle  mourut  le  12  mai  1773  à  29  ans.  3°  8  janv. 
1775  (cont.  du  23  déc.  1774,  C.-G.  Flournois,  not.) 
Jeanne-Rosalie,  ffeu  Jaques  Fenou,  de  Brest  en 
Bretagne,  et  de  Marie-Jeanne  Munier.  Elle  se  re- 
maria, après  la  mort  de  son  mari,  au  secrétaire  de 
la  ville  de  Lenzbourg  (Argovie),  Albrecht. 
Il  eut  du  premier  mariage  : 

1 .  Anne,  n.  5  déc.  1759,  f  5  juill.  1570. 

Du  deuxième  : 

2.  François,  qui  suit. 

3.  Jeaime-Françoise-Faww/,  n.  à  Céligny  10  déc. 
1765,fàGenève2janv.  1808,fem.  23  juill.  1792 
de  J.- Jacques- André  Chauvet,  B.  G. 

4.  Jenny-Louise,  n.  à  Céligny  28  av.  1768,  fem.  16 

i  Voir  la  brochure  Jacob  Vernes,  essai  sur  sa  vie  et  sa  controverse 
apologétique  avec  J.-J.  Rousseau,  par  Edouard  Dufour,  Genève,  1898. 

24 


370  VEKNES  ] 

i 

juin  1788  de  François-Isaac  Blanchenay,  de  Mor-  \ 

ges,  son  cousin  germain.  ■• 

Et  du  troisième  :  < 

5.  Elisabeth,  n.  à  Genève  27  oct.  1775.  1 

6.  Un  fils,  f  né  24  oct.  1779.  '\ 
VIII.  François  Vernes,  C.  G.,  n.  à  Céligny  10  janv.  1765,  } 

f  à  Versoix  près  Genève  6  av.  1834.  De  l'Assem-  j 
blée  nationale  et  du  Conseil  d'administration  1793,  "* 
du  Comité  législatif  1794,  administrateur  1796.  Il 
a  publié  beaucoup  de  travaux  littéraires  pendant 
cinquante  ans,  de  1783  à  1833,  poésies,  fables  et 
contes,  pièces  de  théâtre,  voyages  sentimentaux  à  i 
la  mode  de  Sterne,  romans  de  tous  genres,  traités  J 
religieux  et  philosophiques.  Bon  nombre  d'entre  I 
eux  [ont  eu  plusieurs  éditions  et  traductions;  ils  "% 
étaient  adaptés  au  goût  de  l'époque.  Ep.  1°  19  juin  ; 
1800  (cont.  G.  Binet,  not.,  XIX,  629).  Jeanne-   \ 
Catherine- Françoise,  f.  de  François  Lagisse,  C.   \ 
G.,  du  CC  1782,  et  de  Louise-Catherine  Prévost , 
elle  mourut  le  27  décembre  1804  ;  2°  28  août  ;; 
1806  Anne-ilfane-Isaline,  f.  de  Sp.  Pierre  Vignier, 
C.  G.,  Dr  médecin,  et  de  Jeanne-Renée  Brame-    : 
rel;  elle  mourut  le  23  av.  1808;  3°  14  mars  1812 
Bose- Augustine,  f  à  Versoix  21  nov.  1870,  f.  de 
Jean- Jacques  de  Luze,  membre  du  Conseil  et  major 
de  Neuchâtel,  et  d'Henriette  Osterwald. 
Il  eut  du  premier  mariage  : 
1.  Louise-Catherine-Françoise,   n.    29    août    1803, 
f  16  sept,  de  la  même  année.  4 


VKRHES  371 

2 .  Jean-François,  qui  suit. 

Du  deuxième  : 

3.  Un  fils,  f  né  17  av.  1808. 

Et  du  troisième  : 

4.  James-François,  n.  à  Montalègre  sous  Cologny  26 
juill.  1814,  f  au  Havre  s.  a.  1841. 

5 .  Constance,  n.  13  av.  1816,  f  5  mai  1817  à  Mon- 
talègre. 

6.  Charles,  n 1817,  f  en  bas  âge. 

7 .  Guillaume- Théodore,  n.  à  Montalègre  24  juin  1820, 
f  s.  e.  11  déc.  1893  à  Cannes  en  France.  Fixé  à 
Paris  ;  membre  du  Consistoire  de  l'Eglise  réformée 
de  Paris  dès  1853,  du  Comité  international  de  se- 
cours pour  les  militaires  blessés  ;  chevalier  de  la 
Légion  d'honneur,  décoré  de  l'ordre  de  l'Aigle 
royal  de  Prusse.  Ep.  1°  8  août  1849,  à  Gruchet- 
la-Valasse  (Seine-Inférieure)  Renée-  Anm,  f.  de 
Pierre- Abraham  Fauquet,  de  Rouen,  chevalier  de 
la  Légion  d'honneur,  et  d'Adèle  Lemaître  ;  elle 
mourut  13  janv.  1869  à  41  ans,  à  Villeneuve 
(Vaud);  2°  20  juin  1870,  à  Paris,  Camille,  nièce 
de  sa  première  femme,  ffeu  le  comte  Philippe  du 
Vivier  de  Fay  Solignac,  du  Dauphiné,  et  de  Laure 
Fauquet. 

8 .  Cbnsfewce-Marie-Françoise,  n.  27  mai  1823,  ~s.  a. 
à  Colombier  (Neuchâtel)  24  juin  1847. 

IX.  Jeam-François  Vernes,  n.  17  déc.  1804,  f  21  sept. 
1890.  Homme  de  lettres,  a  publié  Y  Abbaye  des 


372  VILLAR8 

Vignerons,  quelques  articles  dans  des  recueils  pé- 
riodiques et  une  traduction  des  Avis  aux  jeunes 
gens,  de  Cobbett;  membre  du  Consistoire  1863; 
propriétaire  jusqu'en  1830  du  domaine  de  Monta- 
lègre  (aujourd'hui  Brot),  qui  lui  était  venu  des 
Lagisse.  Ep.  à  Bussigny  (Vaud),  7  juin  1836, 
Idalie-Elisa,,  f.  de  Sir  Thomas  Prescott,  lieute- 
nant-colonel aux  Gardes  anglaises,  et  de  Victoire- 
Pauline  Davrange  de  Noiserille,  de  Metz  en  Lor- 
raine, dont  il  a  eu  : 

1 .  Françoise-Pauline- Amélie,  n.  1 1  août  1839,  f  b.  a. 

2.  ^IméKe-Çonstance-Pauline,  n.  à  Lausanne  29  oct. 
1841,  fem.  22/24  fév.  1862  de  Louis-Théophile 
Dufour. 

L.  D.-V. 


VILLARS,  de  VILLARS,  du  VILLARD 


Ce  nom  est  celui  d'une  quantité  de  villages  et  hameaux, 
aussi  nombreux  dans  les  pays  romands  que  ceux  qui,  dans 
les  pays  allemands,  portent  le  nom  correspondant  de  Wyl 
ou  Weiler.  Il  peut  dériver  aussi  bien  du  latin  villa  (ferme, 
métairie)  que  de  l'allemand  weilen  qui  signifie  demeurer, 
rester.  La  même  diversité  existe  chez  les  familles  qui  l'ont 
porté.  Il  est  fort  difficile  de  les  distinguer  chez  nous  au 
delà  du  milieu  du  XVIe  siècle,  époque  où  l'état  civil  fut 
organisé.   C'est  du  reste  un  des  nombreux  exemples  qui 


r 


VILLARS  373 

échappent  à  cette  règle  que  nous  prêtons  à  nos  devanciers 
de.  n'avoir  mis  an  génitif,  en  latin,  que  les  simples  noms 
propres  qui  n'étaient  pas,  comme  les  noms  de  terres,  pré- 
cédés de  la  particule  de,  et  vice  versa.  Ainsi,  lorsqu'on 
trouve  divers  individus  de  la  même  famille,  et  quelquefois 
ces  individus  eux-mêmes,  appelés  alternativement  Villarii, 
Vûaris  et  de  VUlario,  et  qu'aucun  document  français  ne 
vient  éclaircir  la  question,  on  ne  sait  trop  s'il  faut  traduire 
par  Villars,  de  Villars  ou  Du  Villard.  Au  reste,  ce  doute 
ne  concerne  chez  nous  que  les  familles  de  ce  nom  éteintes 
avant  le  XVIe  siècle,  et  dont  l'une  au  moins  doit  être  con- 
sidérée comme  autochtone.  Commç  la  forme  génitive  pré- 
domine dans  les  actes  où  elle  est  mentionnée,  et  que  l'autre 
forme  ne  figure  qu'exceptionnellement,  nous  nous  rangeons 
à  l'avis  de  nos  prédécesseurs,  de  M.  E.  Mallet  et  des 
auteurs  du  Régeste  genevois,  qui  ont  traduit  générale- 
ment Villarii  par  Villars  ;  et  cela  avec  d'autant  plus  de 
raison  que  les  anciens  Villarii  qui  paraissent  se  rattacher 
à  une  seule  et  même  famille  n'ont  pas  de  liaison  connue 
avec  les  familles  plus  récentes  du  nom  de  Du  Villard  que 
Ton  désignait  plus  généralement  par  de  Villario. 


VILLARS,  de  VILLARS 

(  Villarii) 

C'est  à  cette  famille  qu'appartient  le  plus  ancien  bour- 
geois de  Genève  connu,  c'est-à-dire  le  premier  individu 
qui   apparaisse  dans  les  actes  avec  la  qualification  de 


374  VTLLAR8 

«  citoyen  de  Genève  ».  Cette  qualification  n'avait  du  reste 
pas  la  signification  qu'elle  a  acquise  depuis  la  fin  du  XIII* 
siècle,  car  jusque-là  les  citoyens,  libres  de  leur  personne, 
ne  jouissaient  d'aucun  droit  politique  quelconque. 

Les  Villars  jouèrent  un  rôle  honorable  dans  les  événe- 
ments qui  amenèrent  l'organisation  de  la  Commune  à 
Genève.  Quelques  historiens  et  généalogistes  les  considè- 
rent comme  venus  du  pays  de  Gex;  cela  n'est  pas  impossi- 
ble, mais  cela  n'est  pas  prouvé  ;  il  est  de  fait  qu'on  trouve 
à  une  époque  contemporaine,  sur  la  rive  droite  du  Rhône, 
plusieurs  familles  nommées  indistinctement  en  latin  Villarii 
ou  de  Villario. 

Armes,  Suivant  Galiffe,  d'après  une  pierre  tombale  de 
1270  ou  1290:  une  aigle  essorante.  En  1309,  Etienne 
Villars  porte  deux  demi-aigles  accolées.  Son  fils  le  notaire, 
Etienne,  scelle  un  acte  en  1372  d'un  cachet  où  l'on  voit: 
écartelé,  aux  1  et  4  un  sautoir,  aux  2  et  3  échiqueté  de 
seize  pièces. 

Maurice  Villars,  ou  de  Villars,  citoyen  de  Genève,  est 
cité  en  1181  comme  témoin  d'un  acte  de  confirmation  de 
donation  de  l'évêque  Arducius  à  l'abbaye  de  Bonmont, 
et  en  1188  d'une  sentence  de  l'archevêque  de  Vienne 
entre  l'évêque  Nantelme  et  le  comte  Guillaume  de  Genève; 
le  19  avril  1196,  il  avait  acquis  pour  cinquante-deux  livres, 
des  nobles  de  Saconnay,  un  moulin  sur  le  Rhône,  peu  au- 
dessous  du  pont,  l'évêque  Nantelme  et  plusieurs  chanoines 
assistent  à  l'acte  (Beg.  gen.  422,  444,  463). 

1225.  Pierre  Villars,  clerc,  assiste  comme  prudhomme 


VILLARS  375 

le  vidomne  Aymon  d'Orlier  dans  une  sentence  entre  Hugues 
de  Vandœuvres  et  l'abbaye  de  Bomnont  (Beg.gen.,  619). 


I.  Anselme  Villars,  citoyen  de  Genève,  propriétaire  de 
plusieurs  maisons  et  fonds  de  terre  dans  la  ville  et 
la  banlieue,  vendit  en  1263  une  pièce  sise  à  Plain- 
palais  à  la  comtesse  de  Savoie  ;  son  testament  du 
12  juillet  1264  a  été  publié  in  extenso  (Mém.  et 
Doc.  T.  XIV,  p.  69),  f  avant  1269.  Ep.  1°  Béa- 
trice ;  2°  Jeanne,  tutrice  de  ses  trois  enfants  cadets, 
vivait  encore  en  1270. 
Il  eut  de  la  seconde  : 

1 .  Pierre  Villars,  citoyen  de  Genève,  majeur  et  pro- 
priétaire en  1264,  passa  des  actes  de  vente  de 
terrain  avec  sa  mère  en  1269  et  1270  ;  nommé 
syndic  en  1309  lors  de  l'installation  définitive  de 
cette  magistrature. 

2 .  Etienne,  qui  suit. 

3.  Hugues,  mineur  en  1264,  fut  père  de  Jeannette, 
fem.  d'Hudric  du  Port,  veuve  en  1346. 

4.  Agnès,  mineure  en  1264  ;  son  père  lui  assigna  par 
son  testament  une  dot  de  50  livres,  payables  par 
ses  frères  au  moment  de  son  mariage  ou  de  son 
entrée  au  couvent  ;  jusque  là,  ils  devaient  lui  servir 
une  rente  annuelle  de  60  sous.  C'est  peut-être 
elle  qui  est  citée  comme  femme  de  Guillaume  Alla- 
mand  dans  un  acte  de  vente  du  seigneur  de  Fau- 


376  ,  VILLARS 

cigny  au  chapitre  de  Genève  en  1318.  {M.  et  D. 
T.  XVIII,  p.  27.) 

L'orbituaire  de  St-Pierre  mentionne  à  la  date 
du  3  avril,  l'anniversaire  d'une  fille  d'Anselme 
Villars,  dont  le  nom  n'est  pas  indiqué.  Si  ce  n'est 
pas  Agnès,  elle  était  morte  quand  son  père  testa. 
II.  Etienne  Villars,  citoyen  de  Genève  1281,  syndic  ou  pro- 
cureur de  la  ville  1289,  prit  une  part  active  au  mou- 
vement d'émancipation  de  la  commune  de  Genève. 
Arbitre  en  1293  entre  Mermet  de  Veyrier  et  le 
prieuré  de  Satigny,  et  en  1303  entre  ce  dernier  et 
Chabert  de  Villette.  Il  avait  été  nommé  en  1300 
par  l'évêque  Martin  de  St-Germain  pour  présider 
à  la  Monnaie  et  fut  témoin  de  l'acte  du  21  février 
1309  par  lequel  l'évêque  Aymon  du  Quart  recon- 
naissait l'organisation  de  la  commune.  Il  vivait 
peut-être  encore  en  1324  et  fut  père  de  : 

1 .  Pierre,  dit  Péronet,  père  de  Michaud,  substitué 
par  son  oncle  Etienne  à  ses  enfants. 

2.  Girod,  dont  l'anniversaire  était  célébré  le  24  dé- 
cembre. 

3.  Nicolet. 

4.  Etienne,  qui  suit. 

5.  Pierre  le  jeune. 

L'orbituaire  de  St-Pierre,  mentionne,  à  la  date 
du  13  juillet,  une  nommée  Da,  fille  d'Etienne 
Villars,  mais  qui  peut  aussi  être  attribuée  au  sui- 
vant. 


VILLAH8  377 

III.  Etienne  soit  Stephanod  de  Villars,  notaire  et  juris- 
consulte; transigea  en  1369  avec  Guillaume  de 
St-Jeoire,  damoiseau,  au  sujet  de  la  sénéchaussée 
de  PEvêché.  Etienne  de  Vandœuvres,  possesseur 
de  cet  office  héréditaire  qu'il  avait  acquis  du 
chanoine  Pierre  Amy  en  1339,  l'avait  transmis  à 
son  fils  Nicolet,  auquel  il  avait  substitué  Etienne 
Villars.  Ce  Nicolet  fit  alors  un  double  trafic  de 
cette  charge;  il  vendit  d'abord  ses  droits  pour 
5  florins  de  rente  à  Guillaume  de  St-Jeoire,  damoi- 
seau, et  ensuite  la  charge  elle-même  à  Etienne 
Villars  pour  200  florins  de  capital.  Voilà  du  moins 
comme  nous  comprenons,  cette  double  vente  qui, 
sans  cela,  n'aurait  pas  eu  le  sens  commun.  De  là  la 
transaction  de  1369  entre  les  deux  acquéreurs, 
qui  fut  suivie  de  la  remise  de  la  sénéchaussée  à 
l'évêque  par  Etienne  de  Villars,  vu  l'irrégularité 
de  la  chose  et  l'écheute,  c'est-à-dire  le  retour  au 
seigneur,  faute  d'hoirs  mâles.  Etienne  Villars 
mourut  avant  1377,  ayant  testé  en  1376.  Il  fut 
père  de  : 

1 .  François,  vivant  en  1376. 

2 .  Huguette  ou  Hugonette,  propriétaire  d'une  mai- 
son dans  la  paroisse  de  Notre-Dame-la-Neuve 
(Auditoire),  où  elle  testa  en  1429,  35,  39  ;  fem. 
1°  de  Jacques  du  Cret,  vivant  en  1377;  2°  de 
Pierre  Gaillard,  C.  G.,  damoiseau. 

3 .  Un  fils  posthume. 


378  VILLARS 

1267.  Pierre,  ffeu  Martin  Villars,  cité  dans  le  testament 
de  Guillaume  dit  Travers  (G). 

1288.  10  mai.  Jean  de  Villars,  témoin  de  la  vente  faite 
par  Pierre  de  Pontverre  à  Amédée,  comte  de 
Genève,  de  ce  qu'il  possède  entre  le  Fier  et  le  Che- 
ran  (Beg.  Gen.  1265). 

1304.  29  janv.  Jean  de  Villars,  chanoine  de  Genève, 
commissaire  du  Chapitre  pour  l'élection  de  l'évêque 
Aymon  du  Quart  (Beg.  Gen.  1525). 

1315.  Jean  Fol,  chanoine  de  Satigny,  achète  pour  ce 
prieuré  des  pièces  du  fief  d'Etienne  et  Péronet 
Villars  (G). 

1330.  Jean  de  Faset,  citoyen  de  Genève,  prête  hommage 
pour  l'office  de  bouteiller  qu'il  a  acquis  de  Pierre 
Villars  et  de  son  fils  Pierre  qui  le  tenaient  en  fief 
du  Chapitre  (Mém.  et  Doc.  T.  XVIII,  n°  80). 

1341 .  Martin  Villars,  citoyen  de  Genève,  testa  en  faveur 
de  sa  femme  Antoina  de  Jussy,  qui  reconnut  de 
ce  fait  à  la  cure  de  St-Germain,  le  9  juin  1343. 

1399.  Jean  Villars,  chanoine  de  Genève,  magister  in 
sacra  pagina,  légataire  de  Pierre  Meygry  officiai, 
son  ami  intime  (G). 

1405  à  1406.  Vuyfred,  ffeu  Périssot  de  Villars,  reconnaît 
au  chapitre  (G). 

1420 .  Les  hoirs  de  Perret  Villars  sont  :  Mermet  et  Pierre 
de  Villars,  Pierre  et  Ansermet  fils  de  Pierre,  Mer- 
met et  Pierre  son  frère,  Pierre  fils  de  Mermet  (G). 

1425 .   Marion,  veuve  de  Jean  Marchand,  reconnaît,  rière 


VILLAR8  379 

St- Victor,  des  biens  jadis  possédés  par  Etienne 
de  Villars  et  Girarde,  sa  femme  (G). 
1437 .   Jaquette,  veuve  de  Girard  de  Villars,  Perret,  Vuy- 
fred  et  Vouchès  de  Villars,  et  Etienna,  ffeu  Jaque- 
met  Favre  (ou  Fabri),  fem.  de  Jean  de  Villars  qui 
habite  Desingy.   Ce  dernier  était  mort  en  1459, 
car  Pierre,  Jean  et  Girard  de  Villars  frères,  re- 
connaissent au  Chapitre  pour  la  dite  Etienna  ou 
Etiennette,  veuve  de  Jean  de  Villars  et  habitant 
toujours  Desingy  (G). 
1460 .   On  paie  à  Alexis  de  Villars,  orfèvre,  deux  écus  de 
Savoie  pour  réparation  et  garniture  des  bâtons  des 
syndics  (Begistre  du  Conseil). 
1463.   Les  hoirs  de  Pierre  et  de  Mermet  Villars  sont  : 
Pierre  f.  de  Mermet  et  Rolette  f.  de  Pierre  (G). 
1477.   Aymon  et  François  Villars,  mentionnés  dans  l'in- 
ventaire des  biens  immobiliers  de  1477,  parmi  les 
marchands  et  industriels  habitant  la  paroisse  de 
St-Gervais,  pour  une  taxe  de  50  florins. 
Notre  prédécesseur  dit,  dans  la  première  édition  de  ce 
volume  (Complément,  p.  564),   qu'une  branche  de  cette 
antique  famille  était  établie  à  Collonges-la-Cluse  (pays  de 
Gex),  «  qui,  surnommée  Tissot  et  alliée  aux  Raton,  se  con- 
«   fondait  avec  la  famille  pratricienne  des  Dufour  du  dit 
«  lieu  qui  usait  de  ces  deux  noms  comme  surnoms  ».  La 
première  de  ces  assertions  est,  croyons-nous,  erronée.  Les 
de  Villars  ou  du  Villars  de  Collonges  y  étaient  venus  de 
Villars-la-Cluse,  localité  voisine,  d'où  ils  tiraient  non  seu- 


380  VILLAKS 

lement  leur  nom,  mais  très  probablement  leur  origine. 
Tandis  que,  comme  on  l'a  vu,  on  ne  sait  duquel  des  innom- 
brables Villars  de  la  contrée  de  Genève  était  sortie  la 
famille  détaillée  plus  haut.  Quant  à  l'identité  avec  la 
famille  Dufour,  sans  être  bien  prouvée,  elle  n'est  cepen- 
dant pas  invraisemblable.  Le  père  du  premier  Villars  qui 
se  fixa  à  Collonges  et  qui  est  connu  par  divers  actes  de 
1370  à  1401,  y  est  nommé  Guichard  Villars  autrement 
Tissot,  —  et  le  père  du  premier  Dufour  de  Collonges, 
venu  également  de  Villars-la-Cluse  n'est  mentionné  que 
sous  les  noms  d'Anserme  Tissot  sans  indication  de  Dufour, 
Quant  au  surnom  de  Eaton  que  plusieurs  générations  de 
ces  Villars  prirent  à  la  suite  d'une  alliance  avec  les  Bâton 
de  Collonges,  nous  ne  l'avons  trouvé  employé  par  aucun 
Dufour.  Il  n'est  pas  impossible,  du  reste,  que  Guichard 
Villars  ait  pris  aussi  le  surnom  de  Tissot  à  cause  d'une 
alliance,  ce  qui  était  très  fréquent  à  cette  époque.  Ajou- 
tons, pour  en  finir  avec  ces  Villars  ou  du  Villars  de  Col- 
longes, que  l'un  d'eux,  Jean  de  Villario,  alias  Eaton,  était 
propriétaire  en  1477  d'une  grange  au  bord  du  Rhône,  hors 
la  porte  de  la  Corraterie. 


Dès  la  fin  du  XVe  siècle,  on  trouve  dans  le  registre  des 
bourgeois  plusieurs  familles  nommées  indiscutablement 
Villars  et  non  Duvillard.  Le  7  mai  1490,  fut  reçu  Hugonin 
Villaris,  de  Cluses,  escoffier;  le  16  février  1524,  Guil- 
lerme  Villaris,  fils  d'Amédée,  de  Douvaine  ;  le  15  novembre 


F 


VILLAB8  381 

1557,  Gaspard  de  Villars,  ffeu  Jacques,  du  Bourbonnais  ; 
le  10  mars  1563,  François  Villars,  f.  de  Claude,  égale- 
ment de  Douvaine,  habitant  la  ville  depuis  vingt- trois  ans. 
Enfin,  au  XVIIIe  siècle,  Honorable  Gaspard  Villard, 
ffeu  Henri,  maître  bridier,  de  Gap,  fut  reçu  bourgeois 
avec  ses  fils  Gaspard  et  Barthélémy  le  21  janvier  1726, 
pour  6000  écus  florins,  trois  assortiments  et  10  écus  à  la 
bibliothèque.  Aucune  de  ces  familles  ne  paraît  avoir  le 
moindre  rapport  avec  les  premiers  Villars. 

La  forme  du  Villars  ou  Duvillard  a,  en  revanche,  plus 
généralement  prévalu  pour  les  bourgeois  qui  suivent,  dont 
plusieurs  ont  fait  souche  et  que  nous  indiquons  également 
dans  l'ordre  chronologique  de  leur  réception. 
1448.  Claudius  Du  Villars. 
1460 .  4  avril.  Jacobus  de  Villario,  de  Herchant  (Ar- 

champ). 
1492.   11  déc.    Petrus  Pellet  alias  de  Villario,  de  la 

paroisse  de  Neydens. 
1500.   15  déc.  Glaudius  de  Villario,  du  Sapey. 
1524.  -8  janv.  Maximus  de  Villario,  ffeu  Rodolphe,  de 

Mégève. 
1545.  2  janv.  Pierre  Villars,  ffeu  Jean,  d'Allemogne  au 
pays  de  Gex,  dont  les  descendants  ont  porté  à 
Genève  presque  exclusivement  le  nom  de  Du  Villars. 
H  en  était  de  même  de  ses  prédécesseurs  d'Alle- 
mogne qui  sont  dits  hommes  francs  et  liges.  Ce 
Pierre  fut  en  1563  fouetté  jusqu'au  sang  par  la 
ville,  soi-disant  pour  avoir  parlé  avec  mépris  du 


382  VILLARS 

pasteur  Corneille,  mais  en  réalité  pour  s'être 
moqué,  cinq  ans  auparavant  du  syndic  Claude  de 
la  Maisonneuve.  Les  Du  Villars  d'AUemogne,  très 
nombreux,  eurent  d'autres  branches  admises  à 
l'habitation.  Trois  d'entre  eux  furent  emprisonnés 
et  poursuivis  pour  sorcellerie. 

1594.  26  fév.  Nicolas  de  Villard,  f.  de  Nicolas,  d'Evor- 
des,  reçu  «  parce  qu'il  a  porté  les  armes  pour  la 
Seigneurie  et  perdu  quelques  chevaux  ». 

1635 .  Honorable  Gabriel  du  Villars,  natif,  ffeu  Jean. 

1684.   22  mars.  Abraham  Duvillard,  du  Vivarais. 

1711.  2  déc.  Antoine  Duvillard,  ffeu  Simon,  d'AUisas, 
au  baillage  de  Privas  en  Vivarais,  avec  ses  trois 
fils.  Leur  descendance  s'est  éteinte  tout  récemment 
à  Genève.  Ils  prétendirent  à  un  moment  donné 
descendre  de  l'ancienne  famille  patricienne  et  syn- 
dicale dont  il  sera  parlé  plus  loin  et  ils  en  adop- 
tèrent les  armes.  Quelques  anciens  généalogistes, 
entre  autres  le  syndic  Naville,  ont  cru  cette  pré- 
tention fondée,  mais  il  n'en  a  jamais  été  rapporté 
la  moindre  preuve,  quoiqu'il  ne  se  fut  guère  écoulé 
que  vingt- cinq  ans  depuis  l'extinction  des  anciens 
du  Villard.  Il  est  probable  que  s'il  avait  pu  reven- 
diquer cette  origine,  Antoine  Duvillard  n'eut  pas 
manqué  de  la  faire  plutôt  que  de  payer  7000  florins 
pour  son  admission  à  la  bourgeoisie.  La  généalogie 
de  cette  famille  publiée  dans  le  Recueil  généalo- 
gique suisse  (tome  I)  ne  parle  pas  de  cette  préten- 
due descendance. 


DU   VILLARD  383 

1788.  lldéc.  Jean-Pierre  Du villard,  de  Gy  (alors  sur 
terre  de  Savoie). 
Parmi  les  habitants,  nous  pouvons  encore  citer  les  Du- 
villard  de  Meysin,  ceux  de  Magny,  ceux  de  Bonne,  tous 
établis  au  XVI0  siècle.  Enfin,  il  y  avait  dans  le  mandement 
de  Peney  une  ancienne  famille  Duvillard  qui  y  florit  en- 
core. Il  en  est  certainement  de  même  de  plusieurs  de  celles 
qui  précèdent  et  dont  la  généalogie  n'a  pas  encore  été 
dressée,  mais  il  n'y  a  guère  que  celle  qui  suit  qui  ait  joué 
un  rôle  de  quelque  importance  à  Genève. 


du   VILLARD 

(patriciens) 


D'anciennes  notes  généalogiques  donnent  comme  souche 
à  cette  famille,  presque  invariablement  nommée  de  Villa- 
rio,  Jacquemet  ou  Jaques  du  Villard  (ou  du  Villars),  d'Ar- 
champ,  que  nous  avons  mentionne  plus  haut,  comme  reçu 
à  la  bourgeoisie  en  1460,  mais  il  n'est  rapporté  aucune 
preuve  de  cette  origine.  Comme  ces  du  Villard  habitaient 
quelquefois  La  Sarraz,  où  il  y  avait  une  famille  de  ce  nom 
qualifiée  de  damoiseaux,  et  qu'ils  ont  contracté  plusieurs 
alliances  nobles  au  Pays  de  Vaud,  J.-A.  Galifte  croyait 
que  c'était  de  là  qu'était  venu  Nycod  du  Villard,  syndic 
en  1526,  et  M.  de  Mtilinen  le  croyait  aussi;  mais  ce  n'est 
pas  l'opinion  de  MM.  de  Gingins  et  Louis  de  ('barrière, 
dont  l'autorité  en  pareille  matière  doit  prévaloir  lorsqu'il 
s'agit  du  Pays  de  Vaud.  D'ailleurs  la  famille  de  ce  Nycod 
du  Villard,  qui  était  déjà  des  L  en  1502,  devait  posséder 


384  DU  VILLARD 

avant  lui  la  qualité  de  citoyen  de  Genève,  puisqu'il  ne 
figure  pas  lui-même  au  rôle  des  bourgeois.  En  outre,  ces 
du  Villard  possédaient  des  biens  à  Evordes,  au  pied  du 
Salève,  où  il  y  avait  une  très  ancienne  famille  de  ce  nom, 
dont  un  membre,  qui  paraît  avoir  occupé  une  situation 
assez  en  vue,  fut,  comme  il  a  été  dit  plus  haut,  reçu  à  la 
bourgeoisie  en  1594.  Il  semblerait  donc  plus  logique  de  les 
rattacher  à  cette  famille,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec 
les  Boivin  du  Villars,  nommés  aussi  seulement  de  ou  du 
Villars,  du  nom  d'un  fief,  aussi  au  pied  du  Salève. 

Les  du  Villard  dont  nous  nous  occupons  ici  étaient 
fort  riches,  outre  leurs  domaines  d'Evordes  et  de  La 
Sarraz,  ils  possédaient  à  Genève  même  plusieurs  immeu- 
bles, entre  autres,  une  maison  avec  chapelle  connue 
sous  le  nom  de  Chapelle  de  Brandix.  Cette  maison  située 
à  l'angle  de  la  rue  de  la  Croix-d'Or  actuelle  et  du  Molard, 
avait  été  construite  par  la  famille  de  Rolle;  elle  avait 
passé  aux  de  Pesmes,  seigneurs  de  Brandis,  de  qui  les  du 
Villard  l'avaient  acquise.  Elle  a  été  démolie  en  1889.  Il 
paraît  que  ce  fut  à  la  requête  du  syndic  Jean  du  Villard 
que  l'horloge  de  la  chapelle  de  Brandix  fut  transférée  en 
1591  à  l'autre  extrémité  de  la  place  où  l'on  construisit  un 
bâtiment  entre  les  halles  et  l'arcade. 

Les  du  Villard  séjournaient  probablement  souvent  à  La 
Sarraz,  c'est  ce  qui  explique  non  seulement  les  fréquentes 
alliances  qu'ils  ont  contractées  dans  cette  contrée,  mais 
aussi  les  lacunes  que  présente  leur  état- civil  à  Genève. 

Armes  :  Parti  ;   au  premier,  de  sable  au  lion  d'or  ram- 


BU  VILLARD  385 

pant  ;  au  second,  coupé  :  au  premier  du  coupé,  d'argent  à 
la  tête  de  Maure  vue  au  trois  quarts,  au  second  du  coupé, 
de  sable  à  la  fasce  d'or.  Cimier  :  un  buste  de  Maure 
va  de  profil,  tortillé  d'argent  et  vêtu  d'or.  Ces  armes, 
qui  se  voient  sur  une  carte  du  lac  dressée  par  le  syndic 
Jean  en  1588  et  sur  les  cachets  de  No.  Gabriel  du  Villard 
en  1585,  étaient  aussi  peintes  sur  une  girouette  et  dans 
une  salle  de  leur  maison  du  Molard,  où  l'on  y  avait  ajouté 
neuf  P  en  auréole  autour  de  la  tête  du  Maure,  qu'il  faut 
interpréter  ainsi  :  «  Pauvre  plaideur,  prends  patience, 
parte  pistoles  pesantes  pour  plaider.  »  On  a  retrouvé  aussi 
ces  armes  sur  un  livre  ayant  appartenu  à  No.  Etienne  du 
Villard.  Elles  avaient  été  adoptées,  sans  droit,  par  les 
Duvillard  du  Vivarais,  et  plus  récemment  par  les  Duvillard 
de  Ooppet  qui  n'ont  aucun  rapport  avec  la  famille  qui 
nous  occupe. 

I.  Nycod  du  Villard;  des  L  1502,  un  des  quatre  syndics 
élus  dans  le  fameux  conseil  général  du  4  février 
1526,  à  l'installation  de  notre  indépendance  ;  con- 
seiller 1527,  28,  révoqué  avec  trois  de  ses  collè- 
gues, 1529,  pour  des  causes  qui  ne  nous  sont  pas 
connues,  du  CC  1530.  Il  était  cousin  de  No.  Jean- 
Gabriel  Monachon.  On  ignore  le  nom  de  sa  femme. 

1 .  François,  qui  suit. 

2.  No.  Guillaume  du  Villard,  n.  vers  1504,  f  8  déc. 
1573  ;  ép.  Claudine,  ffeu  Vincent  Tissot,  f  à  87 
ans.  26  mars  1587.  Il  en  eut  Jean,  Guillajime  et 
Gabriel  connus  par  le  testament  de  leur  cousine 


386  DU   VILLARD 

Françoise  Tissot,  fem.  de  Pierre  du  Villard. — Jean, 
l'aîné,  eut  deux  filles  :  a)  Pernette,  fem.  3  av. 
1625,  de  Pierre  Maistre  ;  b)  Gabrielle,  f  à  54  ans 
2  sept.  1661,  fera.  1°  9  janv.  1625,  de  Marc,  f.  de 
Nicolas  Planche  ;  2°  de  Mathieu  Bitto,  qui  lui  fit 
donation  de  tous  ses  biens  en  1659.  Elle  n'eut  pas 
d'enfants  et,  le  31  mars  1661,  elle  fit  elle-même 
donation  de  toute  sa  fortune  à  Noble  Louis  Galiffe, 
conseiller  d'Etat,  «  pour  sa  bienveillance  et  affec- 
tion »,  à  la  charge  de  payer  cent  florins  à  Per- 
nette veuve  Maistre,  sa  sœur,  «  quoiqu'elle  n'ait 
«  aucun  sujet  de  lui  donner  pour  s'être  rendue  in- 
grate d'aucun  bénéfice  ». 

3 .  Guillauma,  f  avant  son  père,  fem.  d'Egrège  Claude 
Bessonnet  ;  elle  testa  veuve  en  1 524. 

4.  Pernette,  fem.  de  Louis  Prélaz,  vivant  en  1524, 
connue  seulement  par  le  testament  de  sa  sœur. 

5.  Marguerite,  15  juin  1576,  fem.  de  Burnet  Priot. 
6 ,  mariée  à  Hugues  Berthier  (?). 

IL  No.  François  du  Villard,  du  LX  1533,  syndic  1534, 
f  29  av.  1552.  Il  était  resté  catholique  à  une 
époque  où,  toute  considération  religieuse  à  part, 
il  fallait  déjà  beaucoup  plus  de  courage  pour  gar- 
der la  foi  de  ses  pères  que  pour  embrasser  les  nou- 
velles doctrines,  aussi  sa  fidélité  fut-elle  mise  en 
doute,  notamment  à  l'occasion  du  complot  de  1534 
,  qui  devait  livrer  la  ville  au  parti  épiscopal.  Ep. 
Jeanne,  f.  de  No.  Jean  Philippe,  capitaine  général 


DU   VILLARD  387 

et  syndic,  et  de  Péronette  ou  Sybilline  de  la  Mare, 
f  30oct.  1569. 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2.  Pierre,  qui  suivra. 

3 .  Gabriel,  qui  suivra. 

4.  No.  André  du  Villard,  servait  en  1575  dans  l'ar- 
mée des  réformés  français,  du  CC  1577,  cité  dans 
le  testament  de  son  frère  Gabriel  en  1585. 

m.  No.  Jean  du  Villard,  n.  1532,  f  27  oct.  1610.  Anobli 
avec  ses  frères  par  l'empereur  Ferdinand,  le  19 
janvier  1563,  pour  faits  de  guerre  à  son  service; 
du  CC  1565,  auditeur  1569,  châtelain  de  Jussy  et 
Céligny  1575,  conseiller  d'Etat  1582,  trésorier 
général  1584-86,  syndic  1587,  91,  95,  99,  1604, 
1609  ;  en  1589,  il  était  colonel  de  l'infanterie  de 
la  ville.  Il  possédait  des  connaissances  scientifiques 
et  techniques  étendues  et  a  laissé  une  carte  du  lac 
qui  fut,  paraît-il,  publiée  en  1591  et  dont  l'original 
se  trouve  à  la  Bibliothèque  publique  (voir  Mém.  et 
Doc.  T.  XIX,  p.  359).  Il  était  propriétaire  à 
Evordes.  Ep.  23  janv.  1569,  Pernette,  f.  de  No. 
Jean  Rosset,  trésorier  général,  et  de  Pernette 
Maillard,  f  4  mai  1626. 

1 .  Michel,  n.  et  f  6  oct.  1569. 

2.  Jean,  b.  20  déc.  1570,  f  b.  a. 

3.  Louise,  b.  18  nov.  1571,  f  avant  1649,  fem.  de 
No.  Samuel  de  Charrière,  cosseigneur  de  Senar- 
clens,  f.  de  François  et  de  Jeanne-Andrée  de  Gin- 
gins-Divonne. 


388  DU  VILLABD 

4.  Pernette,  b.  et  f  9  mai  1573. 

5.  Pernette,  b.  5  sept.  1574. 

6.  Gabrielle,  b.  13.,  f  29  nov.  1575. 

7.  Jean,  le  9  juin  1577,  f  b.  a. 

8.  No.  Etienne  du  Villard,  b.  23  nov.  1578,  vivant  en 
1612  et  1617. 

9.  Gabrielle,  b.  30  juil.  1581,  fem.  1°  24  nov.  1605, 
de  Jacques  Benna  ;  2*  d'Alexandre  Pernet. 

10.  Jacques,  b.  1  fév.  1582. 

11.  No.  David  du  Villard,  b.  25  juin  1526,  vivant  en 
1612  et  1631. 

12.  No.  Michel  du  Villard,  n.  5  mars  1589,  vivant  en 
1612. 

13 .  Jeanne,  f  à  Genève,  âgée  de  60  ans,  28  oct.  1650; 
fem.  de  No.  Georges  de  Charrière,  cosseigneur  de 
Senarclens,  frère  consanguin  du  mari  de  sa  sœur 
Louise,  et  dont  la  mère  était  Susanne  d'Asperlin- 
Bavois. 

14.  Françoise,  b.  11  av.  1594,  f  s.  a.  23  sept.  1643. 


III.  No.  Pierre  du  Villard  (f.  de  François  et  de  Jeanne 
Philippe),  n.  1535,  du  CC  1571, f  1576  ;  ép.  1°  26 
fév.  1570,  Marie,  f.  de  No.  Amblard  Corne,  syndic, 
et  de  Jeanne  Franc;  2°  26  mars  1572,  Françoise, 
f.  de  No.  Pierre  Tissot,  conseiller,  et  de  Louise 
Favre,  veuve  d'Esdras  Roset;  3°  16  janv.  1575, 
Gabrielle,  f.  de  Jean  Mérel.  Il  eut  de  la  première: 


DU  VILLABD  389 

1 .  No.  Pierre  du  Villard,  b.  4  juil.  1571,  substitué 
par  le  testament  de  son  oncle  Gabriel  en  1585.  Il 
avait  hérité  de  son  père  une  maison  à  Nyon,  devant 
laquelle  fut  tué  No.  Gérard  Quizard,  Sgr  d'Oleyres, 
et  qui  fut  saisie  par  Messieurs  de  Berne  à  cause 
de  cet  homicide.  Jean  et  Gabriel  du  Villard,  oncles 
du  dit  Pierre,  demandèrent  en  1582  des  lettres  de 
faveur  pour  leur  neveu  et  pupille. 
Et  de  la  seconde  : 
IV.  No.  Etienne  du  Villard,  nommé  le  plus  souvent  de 
Villard,  n.  21  juin  1573,  f  16  janv.,  1654;  capi- 
taine dans  la  garnison,  du  CC  1603,  auditeur  1606. 
Ep.  8  nov.  1603,  Marie,  f.  de  No.  Domaine  Favre 
et  de  Nicolarde  Manlich,  f  âgée  de  82  ans,  23 
sept.  1662. 

1 .  Pernette,  b.  30  nov.  1604. 

2.  Marie,  b.  18  sept.  1606,  f  11  mars  1672  ;  ép. 
1  fév.  1649,  Antoine  Noël.  Elle  avait  testé  le  21 
juil.  1671,  à  ce  moment  tous  ses  frères  et  sœurs 
étaient  morts. 

3.  Louis,  b.  15  mai  1608. 

4.  Louise,  b.  14  fév.,  f  17  fév.  1609. 

5 .  No.  Etienne  du  Villard,  n.  11  av.  1611 ,  laissa  une 
fille  naturelle  nommée  Françoise,  légataire  en 
1671  de  sa  tante  Marie  Noël. 

6.  Judith,  n.  23  mars  1617. 


III.  No.  Gabriel  du  Villard  (f.  de  François  et  de  Jeanne 


390  DU  VILLARD 

Philippe),  b.  15  juil.  1550,  f  30  av.  1588,  ayant 
testé  20  nov.  1585  (de  Monthoux,  not.);  du  CC 
1574.  Ep.  Anne  de  Sonner,  de  Nuremberg,  rema- 
riée à  Simon  Siret,  de  La  Sarraz.  Elle  est  nommée 
Souverain  dans  quelques  actes,  parce  que  son  nom 
allemand,  Sonnerin  au  féminin,  a  été  pris  par  les 
notaires  pour  Souverin. 

1 .  Gabriel,  n'est  connu  que  par  le  testament  de  son  père. 

2.  François,  n.  4  av.  1575,  vivant  en  1585. 

3 .  Philippa,  n.  20  oct.  1576,  f  avant  1585. 

4 .  Louis,  qui  suit. 

5.  Pernette-Louise,  b.  3  mai  1579,  fem.  30  août 
1602,  de  No.  Georges-François  Thomasset,  f.  de 
No.  Jacques,  majeur  d'Arnex. 

6.  Esther,  n.  10 av.  1581,  fem.  30  août  1602,  de 
Siméon  Exchaquet,  de  Pompaples,  près  La  Sarraz. 

IV.  No.  Louis  du  Villard,  n.  22  mai  1578,  f  à  Châtelaine, 
17  août  1657;  du  CC  1610.  Ep.  17  déc.  1609 
(cont.  de  Monthoux  du  10  nov.  1618),  Marie,  f.  de 
No.  Michel  Barilliet,  premier  syndic,  et  de  Do- 
maina  Varro,  f  10  juin  1650. 

1.  Michel,  b.  1  août  1611. 

2.  Marie,  b.  8  oct.  1613. 

3.  Gabrielle,  b.  2  mars  1617,  f  29  mai  1625. 

4.  Sophie,  b.  10  mai  1618,  vivante  en  1675. 

5 .  Gabriel,  f  26  janv.  1640  âgé  de  19  ans. 

6.  Louise,  b.  15  av.  1624,  f  3  mai  1692. 

7.  Judith,  fem.  6  juin  1659,  de  Pierre,  f.  d'Abraham 
Thomé. 


t 


[  DE  VISENCIER  391 


De  VISENCIER,  VISENTIER 

(Vesancy) 


Le  château  de  Visentier,  actuellement  Vesancy,  se 
trouve  à  peu  près  à  rai-chemin  entre  Gex  et  Divonne,  à  la 
sortie  sud  du  défilé  que  forme  le  mont  de  Mourex  avec 
le  Jura.  Cette  situation  sur  la  route  la  plus  directe  entre 
le  pays  de  Vaud  et  la  baronnie  de  Gex  lui  donnait  une 
certaine  importance  militaire.  Révérend  du  Mesnil  dit, 
dans  son  armoriai,  que  ce  château  sortit  de  la  famille  che- 
valière qui  portait  le  même  nom,  par  la  vente  qu'en  fit 
vers  1300,  au  comte  de  Savoie,  Guillaume,  ffeu  Ponce  de 
Visèncier.  Nous  n'avons  trouvé  aucun  titre  le  montrant 
en  mains  des  nobles  de  Visèncier,  qui  possédaient  en  re- 
vanche une  maison  haute  distincte  dans  ce  village,  dont  ils 
tenaient  la  mestralie. 

Après  la  conquête  du  pays  de  Gex,  le  château  de  Ve- 
sancy fut  acquis  par  la  famille  Wurstemberger,  de  Berne. 
C'est  à  ce  fait  qu'il  dut  d'être  épargné  lors  de  la  guerre  de 
1590,  par  les  Genevois,  qui  ne  laissèrent  debout  dans  tout 
le  Pays  de  Gex  que  les  manoirs  de  Farges  et  de  Tournay, 
protégés  aussi  par  la  nationalité  de  leurs  propriétaires. 
Les  Wurstemberger  le  vendirent  en  1642  à  Abraham 
Bocquet,  qui  le  revendit  aux  frères  Rolaz;  Jean  de  Bal- 
thazar,  baron  de  Prangins,  citoyen  de  Genève,  l'acquit  de 


392  DE  VISENCIER 

ceux-ci  en  1681;  il  était  encore  en  mains  de  sa  famille  en 
1754.  Déclaré  bien  national,  il  est,  sauf  erreur,  toujours 
resté  dès  lors  propriété  communale. 

L'histoire  des  nobles  de  Visencier  présente  une  grande 
analogie  avec  celle  des  de  Pitigny  et  des  de  Sovernier. 
Apparus  au  XIIe  siècle,  ils  s'éteignirent  au  commence- 
ment du  XVe.  La  partie  principale  de  leurs  propriétés,  en 
particulier  les  biens  et  droits  qu'ils  avaient  à  Vesancy, 
passèrent  par  héritage  aux  de  Saconnex- 

Armes  :  Paie  de  6  pièces,  au  chef  chargé  d'un  lion  issant, 
sur  le  tout  un  bâton  brochant.  (Sceau  de  1319  d'après 
Révérend  du  Mesnii.) 

Bien  que  nos  renseignements  sur  cette  famille  soient 
assez  nombreux,  il  ne  nous  a  pas  été  possible  d'en  extraire 
une  généalogie  suivie,  aussi  sommes-nous  obligés  de  nous 
borner  à  une  simple  énumération  chronologique. 
1 177 .  environ.  Ponce  de  Visencier  ou  Visency  (de  Visen- 
cei)  est  l'un  des  témoins  de  la  ratification,  faite 
par  Ebal  de  Grandson,  de  la  donation  que  Louis 
de  Mont  et  Amblare,  sa  femme,  avaient  faite  au  cou- 
vent de  Bonmont,  de  dîmes  à  Bougel  près  Bur- 
sins.  et  dans  les  environs.  (Terriers  de  Bonmont.) 
Le  même  est  témoin,  entre  1180  et  1190,  d'une 
transaction  entre  Manerius  de  Marcins  et  l'abbaye 
de  Bonmont.  (R.  G.  452.) 
1212.  environ.  Guillaume  de  Visencier, témoin  à  deux  do- 
nations faites  par  Poncia,  veuve  d'Amédée  de  Gex, 
l'une  à  l'église  de  Lausanne,  l'autre  au  couvent  de 
Romainmotier.  (JR.  G.  540,  541.) 


DE  YiaENCŒR  393 

1256 .  Etienne  de  Vi sentier,  garant  de  son  neveu  Etienne 
de  Sergy,  dans  un 'accord  avec  l'official  de  Genève 
et  Pierre  de  Sergy,  doyen  d'Aubonne,  au  sujet 
d'une  terre  faisant  partie  de  la  dot  de  sa  femme.  (G.) 

1277 .  Reconnaissance  en  faveur  de  l'abbaye  de  Saint- 
Claude  par  Pierre  de  Visencier,  pour  la  dîme  de 
Visencier.  (Dom  Benoît,  Hist.  de  St- Claude.) 

1278-  Messire  Etienne  de  Visencier,  chevalier,  Pierre  et 
Guillaume  de  Visencier,  damoiseaux,  cautions  pour 
Girod  Tavé  (Tavel),  citoyen  de  Lausanne,  dans 
une  transaction  avec  le  prieuré  de  Romainmotier. 

1286 .  mars.  Rodolphe  de  Laboissière  (?)  (de  Labosseria), 
donzel,  abandonne  librement  à  Guillaume  de  Vi- 
sencier, donzel,  tout  le  fief  qu'il  tient  de  lui  «  a 
Ballorio  usque  ad  Buironum  »  (c'est-à-dire,  pro- 
bablement, depuis  Bel- Air  jusqu'au  Boiron,  petite 
rivière  qui  se  jette  dans  le  lac  au-dessous  de  Bois- 
Bougis),  moyennant  douze  livres  de  Genève  qu'il  a 
reçues  du  dit  Guillaume.  Fait  en  présence  d'Aymon 
de  Prangins,  sire  de  Nyon,  et  de  Guillaume  de 
Troches,  prieur  du  dit  lieu,  qui  scellent  l'instru- 
ment démette  remise.  (Archives  du  château  de  Vuïl- 
lerens.) 

1287.  Guillaume,  ffeu  messire  Rodolphe  de  Visencier, 
chevalier.  (G.) 

1293.  Guillaume,  ffeu  Péronier  ou  Ponce  de  Visencier, 
chevalier,  répondant  pour  Nicolas  de  Satigny, 
clerc,  ffeu  Jacques  de  Satigny,  damoiseau,  dans  un 
accord  avec  le  prieuré  de  Satigny.  (G.) 


394  DE  VISENCIER 

1295.  Guillaume  et  Ayraon  de  Visencier,  ffeu  Etienne, 
donnent  au  couvent  de  Bonmont  huit  censés  de 
terre.  (B.  G.  1403.) 

1298 .  Arbitrage  entre  l'abbaye  de  Bonmont  et  Guillaume 
de  Visencier,  chevalier,  agissant  au  nom  de  deux 
hommes  à  lui,  Pierre  et  Guillaume  dit  Cannoroz, 
demeurant  à  Trélex,  relativement  à  une  pièce  de 
terre  située  à  Grens.  (B.  G.  1403.) 

1292  à  1300.  Le  comte  de  Savoie  transfère  à  Guillaume 
de  Joinville,  sire  de  Gex,  l'hommage  qui  lui  est  dû 
par  Guillaume  de  Visencier,  ffeu  Ponce  de  Visen- 
cier. {Terriers  de  Gex.) 

1300.  Etienne  de  Visencier  et  Guillaume,  mestral  de 
Visencier.  (Bévérend  du  Mesnil.) 

1300.  11  avril.  Les  enfants  de  Pierre  Visencier,  Etienne 
de  Visencier  et  Guillaume,  métrai  de  Visencier, 
sont  propriétaires  sous  Pregny.  (B.  G.  1470.) 

1300 .  Dans  l'enquête  faite  le  2  juillet  par  Guillaume,  sire 
de  Gex,  contre  Girard  et  Nicod  de  Crassier,  qui  lui 
refusaient  l'hommage  pour  leur  seigneurie  de 
Crassier,  Richard  des  Rippes  l'un  des  témoins, 
atteste  avoir  vu  jadis  le  fait  suivant  :  Lorsque  Amé, 
seigneur  de  Gex,  vint  avec  les  hommes  de  Divonne 
pour  combler  les  fossés  du  château  de  Crassier, 
trois  gentilshommes  de  la  maison  de  Visencier  qui 
étaient  cousins  des  nobles  de  Crassier,  vinrent  à  sa 
rencontre  lorsqu'il  arriva  près  du  château,  descen- 
dirent de  cheval  et  mirent  genou  en  terre  devant 


F.-: 


DE  VISENCIER  395 

lui,  criant  merci  de  la  part  des  seigneurs  de  Cras- 
sier, promettant  en  leur  nom  qu'ils  feraient  sa  vo- 
lonté. [Archives  de  Dijon.  Extrait  des  manuscrits  de 
]  Poncet  des  Maladières.) 

1302.  7oct.  Guillelme  de  Visency  se  reconnaît  homme 
lige  du  sire  de  Faucigny.  (Chevalier.  Archives  des 
Dauphins  du  Viennois,  n°  1524.) 
1303.  Guillaume  de  Visencier,  damoiseau,  ffeu  messire 
Etienne  de  Visencier,  chevalier,  et  Guillaume  Lu- 
ciet  de  Visencier,  chevalier,  vendent  des  biens  à 
Jean  Li  Chaz,  C.  G.  ((?.) 

1303.  Guillaume  de  Visencier,  ffeu  Guillaume  Sirvent. 
(G.) 

1310.  17  sept.  Messire  Guillaume  de  Visencier,  cheva- 
lier, reconnaît  tenir  en  fief  lige  de  l'abbé  de  Saint- 
Claude  divers  biens,  censés,  droits  à  Visencier,  à 
Gex,  à  Pitigny.  (Dom  Benoît,  1. 11,  p.  42.) 

1314.  23  sept.  Guillaume  de  Visencier,  chevalier,  témoin 
de  Thommage  de  Guillaume  de  Joinville,  sire  de 
Gex,  à  l'évêque  de  Genève.  (M.  et  D.,  t.  XVIII, 
n°  8.) 

1321.  Guy  de  Visencier,  religieux  de  l'abbaye  de  Saint- 
Claude.  (Dom  Benoît,  t.  II,  p.  23.) 

1336.  16  av.  Donation  faite  à  l'abbaye  de  Bonmont  par 
Mermette,  ffeu  Jaquet  Merset,  de  Visencier,  de 
l'exprès  consentement  de  Noble  Mermet  de  Visen- 
cier, damoiseau,  ffeu  messire  Vuillelme  de  Visen- 
cier, chevalier.  Sont  cités  comme  confins  :  Henri  de 


396  DE  VISENCIER 

Visencier,  damoiseau,  et  messire  Rodolphe  de  Vi- 
sencier,  chevalier.  Acte  passé  à  Visencier  devant 
la  maison  du  dit  Noble  Mermet,  Pierre  de  Rissora, 
not.  (Terriers  de  Bonmont.) 

1340.  16  mars.  Henri,  Mermet,  Etienne  et  Janod  de 
Visencier,  témoins  d'une  sentence  arbitrale  rendue 
entre  Pévêque  de  Genève  et  Hugard  de  Join ville, 
sire  de  Gex  ;  et  le  même  jour  de  l'hommage  prêté 
par  le  second  au  premier.  (M.  et  D.,  XV111,  99.) 

1343.  12  mars.  Investiture  accordée  par  Aymon,  comte 
de  Savoie,  à  Etienne,  f.  de  Rodolphe  de  Visencier, 
du  fief  et  des  droits  féodaux  qu'il  possède  à  Visen- 
cier, à  charge  d'hommage.  (Terriers  de  Gex.) 

1346.  Mermet,  ffeu  Etienne  de  Visencier,  damoiseau; 
biens  jouxte  Mermier,  f.  de  messire  Guillaume  de 
Visencier  (chevalier),  et  les  hoirs  de  Guillaume  de 
Visencier,  damoiseau.  (G.) 

1346.  Humbert  Alamand,  seigneur  d'Aubonne,  cheva- 
lier, reconnaît  à  la  cure  d'Aubonne  pour  un  legs 
de  Lyone  de  Visencier,  sœur  de  messire  Guillaume 
de  Visencier,  chevalier,  qui  vivait  en  1324.  (de 
Charrière.) 

1346.  Messire  François  de  Visencier,  moine  de  Romain- 
motier.  (Id.) 

1346.  Mermet  de  Visencier,  damoiseau ,  arbitre  pour  Vau- 
tier  de  Dardagny  dans  un  différend  avec  Raymond 
de  la  Corbière.  (M.  et  D.  XVIII,  n°  122.) 

1355.    13  déc.  Compromis  arbitral  passé  à  la  Tour  d'Où- 


DE  VISENCIER  397 

chy  entre  Aymon  de  Cossonay,  évêque  de  Lau- 
sanne, et  le  donzel  Derrious  de  Vesencier  (Jean  de 
Visencier,  dit  du  Rious),  pour  faire  trancher  par 
six  chevaliers  le  différend  existant  entre  eux  rela- 
tivement à  des  faits  concernant  les  gens  de  la  cité 
de  Lausanne.  Les  arbitres  nommés  par  l'évêque 
sont  :  Pierre  de  Gruyère,  Rodolphe  d'Oron  et 
Humbert  de  Billens  ;  ceux  de  Derrious  de  Visen- 
cier :  Aymon  de  Menthonay,  Jean  de  Mont  et 
Guillaume  de  Visencier.  {de  Charrière.) 
1356.  Les  Terriers  de  Gex  mentionnent  cette  année-là 
plusieurs  reconnaissances  en  faveur  du  comte  de 
Savoie  par  des  membres  de  la  famille  de  Visen- 
cier. La  cause  de  ces  reconnaissances  est  appa- 
remment la  reprise  de  possession  par  le  dit  comte 
du  pays  de  Gex,  en  exécution  du  traité  conclu  par 
lui  en  1355  avec  le  roi  de  France,  à  la  suite  de  la 
mort  du  dernier  Dauphin  du  Viennois.  Les  per- 
sonnages cités  dans  ces  actes  sont  : 
Guillaume  de  Visencier,  chevalier,  pour  des  héri- 
tages à  Visencier  ; 
'  Jean  Derrious  de  Visencier,  homme  lige,  franc  de 
main  et  de  bouche  du  comte  de  Savoie,  ffeu  mes- 
sire  Rodolphe  de  Visencier,  chevalier  ; 
Nicolet  de  Visencier,  tant  pour  lui  que  pour  ses 
neveux  Jean  et  Berthet  de  Visencier,  damoiseaux, 
frères,  pour  des  biens  à  Visencier  et  autres  lieux  ; 
Le  même,  en  son  seul  nom,  pour  des  biens  qu'il  a 


398  DE  VISENCIER 

par  succession  de  Mermet  de  Montcellier,  sis  à 
Montcellier  et  Grand-Pré  ; 
Perret  de  Visencier  ; 
1358.  21  juin.  Hommage  de  No.  S.  Guillaume  de  Visen- 
cier, damoiseau,  à  l'évêque  Alamand.  Il  y  est  parlé 
de  feu  Henri  de  Visencier,  son  père,  et  d'Etienne 
de  Visencier,  son  oncle,  de  sa  maison  forte  de 
Pregny,  en  pierre,  avec  les  fossés  et  l'oche  y  atte- 
nante. Il  a  pour  confins  Mermier  de  Visencier,  da- 
moiseau, et  le  champ  de  Johannod  de  Visencier, 
que  tient  messire  Girard  Tavel.  Il  y  est  aussi  ques- 
tion de  Châtel-Morillon.  Fait  au  château  de  Peney 
en  présence  de  Perret  de  Visencier,  damoiseau,  et 
autres  (Pierre  Qui-ne-rit,  notaire).  (6r.) 

1358.  Isabelle  de  Visencier,  femme  de  Girard,  f.  d'Henri 
Tavel.  (Id.) 

1359 .  Reconnaissance  de  Mermet  de  Pitigny,  damoiseau, 
pour  des  biens  qui  furent  autrefois  à  Guillaume  de 
Visencier,  chevalier.  (Terriers  de  Gex.) 

1360.  Perret  de  Visencier,  damoiseau,  exécuteur  testa- 
mentaire de  No.  Etienne,  vidomne  de  Satigny, 
avec  No.  Mermet  de  Pitigny,  damoiseau,  et  mes- 
sire Rodolphe  de  Postella,  jurisconsulte.  (G.) 

1363.  18  déc.  Sentence  de  Fofficial  de  Genève  dans  un 
différend  entre  Noble  Perret  de  Visencier,  damoi- 
seau, et  Isabelle  de  Saint- Joire,  veuve  de  Noble 
Willelme  de  Visencier,  remariée  à  noble  et  puis- 
sant seigneur  François  de  Greysier.  Perret  de  Vi- 


DE  VI8ENCIEB  399 

sencier  y  est  dit  fils  du  seigneur  Rodolphe  de 
Visencier,  chevalier.  Il  s'agit  de  la  dot  d'Isabelle 
de  Saint-Joire,  ce  qui  indique  que  Perret  est  héri- 
tier de  Willelme.  Au  nombre  des  témoins  figure 
Mermet  de  Pitigny.  L'acte  est  passé  par  Péraud 
de  Visencier,  clerc,  notaire  public.  (Hisely.) 

1377.  8  juin.  Testament  de  Jean  de  Visencier,  dit  de 
Rious,  damoiseau  ;  héritiers,  Jean  de  Visencier  et 
Mermet  de  Pitigny,  ses  neveux;  substitué,  No.  Gal- 
lois, seigneur  de  Viry  ;  fait  à  Saint-Gervais  (Ge- 
nève), en  la  maison  de  Henri  Becuel  (Jean  Dunant, 
de  Saint- Jean-de-Gon ville,  not.).  (Id.) 

1390 .  Reconnaissance  d'hommes  d'Isabelle  de  Visencier 
et  de  No.  Mermet  de  Visencier.  (Terriers  de  Gex.) 

1401 .  22  janv.  Isabelle  de  Saint-Joire,  veuve  de  Guil- 
laume de  Visencier,  chevalier,  teste  à  cette  date  : 
son  héritière  universelle  est  Nicolette,  ffeu  Mer- 
met de  Pitigny,  donzel,  femme  d'Aymon,  mestral 
de  Divonne,  lui  substituant  les  enfants  qu'elle  a  du 
dit  mestral.  Elle  lègue  cinq  diverses  censés  au  cou- 
vent de  Bonmont.  (Archives  cantonales  de  Vaud.) 
Le  3  fév.  1406,  Jean  de  Prangins,  donzel,  en  son 
nom  et  en  celui  d'Aymon,  son  frère,  reconnut  en 
faveur  du  couvent  de  Bonmont  une  censé  annuelle 
de  trente  sols  dont  Isabelle  de  Saint-Joire,  veuve 
de  Guillaume  de  Visencier,  avait  fait  don  entre  vifs 
à  ce  couvent.  (Id.) 

141 0 .  Reconnaissance  de  Nicolette  de  Pitegnier,  faite  par 


400  DE  VI8ENCIEE 

Jean,  mestral  de  Visencier,  son  fils,  damoiseau, 
pour  des  biens  provenus  de  l'héritage  de  Jean  De- 
riouz  de  Visencier  et  de  la  succession  d'Isabelle 
de  Saint- Joire,  veuve  de  feu  Guillaume  de  Vi- 
cencier,  chevalier.  (Terriers  de  Gex.) 
1410.  Reconnaissance  de  Guillaume,  f.  de  Berthet  de 
Visencier,  alias  Bornant,  damoiseau,  pour  des 
biens  à  Visencier.  (Id.) 

1410.  Reconnaissance  par  Guillaume  de  Visencier,  da- 
moiseau, dit  Bornant,  avec  Jean,  f.  de  Jean  de 
Marval,  pour  les  biens  d'Etienne  de  la  Cour,  de 
Saint- Jean-de-Gonville.  (Id.) 

1411.  Bertholet  de  Visencier  (de  Vissencio),  bourgeois  de 
Morges,  et  sa  femme  Alexie,  ffeu  Mermet  de  Saint- 
Saphorin,  donzel.  (Archives  vaudoises,  titres  du 
bailliage  de  Morges.) 

1409-1418.  Noble  Guillaume  de-Visentier,  châtelain  de 
Sainte-Croix.  Sa  veuve  Jeanne  était  châtelaine  en 
1418.  (Dictionnaire  du  canton  de  Vaud.) 

1425.  Les  hoirs  de  Girard  Tavel  paient  pour  l'anniver- 
saire d'Isabelle  de  Visencier.  (G.) 

1426.  Pierre,  bâtard  de  Visencier,  accompagne  Amé- 
dée  VIII  dans  la  guerre  contre  le  duc  de  Milan. 
(Costa  de  Beaur égard.) 

1444.  Reconnaissance  de  Jean  et  Pierre,  ffeu  Mermier 
de  la  Cour,  dit  Nergaz,  pour  une  maison  à  Saint- 
Jean-de-Gonville  et  d'autres  biens  à  Péron,  Mor- 
nay,  etc,  donnés  à  leur  père  et  à  leur  oncle  Etienne 


DE  VISENCIER  401 

de  la  Cour,  par  Henri  de  Baumes,  tuteur  des  No- 
bles Jean  et  Marie  de  Marval,  et  par  feu  Guillaume 
de  Visencier,  dit  Barnoz.  (Terriers  de  Gex.) 

1446 .  Noble  Pierre,  f.  de  Noble  Guichard  de  Saconnex, 
reconnaît  pour  une  maison  haute  à  Visencier,  qu'il 
a  héritée  de  Noble  Jean  de  Visencier,  près  de  la 
maison  des  Nobles  Louis  et  Nicod  de  Pitignier, 
frères.  (Id.) 

1486 .  24  nov.  Reconnaissance  en  faveur  de  l'abbaye  de 
Bonmont  par  Jean,  ffeu  Mermet  du  Crest  de  Vi- 
sencier, sur  l'ordre  exprès  de  Noble  Henri  de  Sa- 
connex de  Visencier,  ffeu  Noble  Jean  de  Saconnex 
et  de  dame  Antoinette  de  Rossillion.  Le  dit  Jean 
de  Saconnex  comme  ayant  cause  de  Noble  Jean  de 
Visencier,  f.  de  Noble  Mermet,  f.  lui-même  de 
messire  Guillaume  de  Visencier,  chevalier,  avait 
reconnu  devoir  à  Bonmont  une  censé  donnée  à  ce 
couvent  par  Mermette,  f.  de  Jaquet  Merset,  de 
Visencier,  du  consentement  exprès  du  prédit  mes- 
sire Guillaume  de  Visencier  et  assignée  sur  une 
pièce  de  terre  à  Visencier  jouxte  la  terre  du  con- 
firmant. Noble  Louis  de  Pitigny  est  cité  dans  cet 
acte  comme  ayant  cause  d'Henri  de  Visencier  ;  les 
terres  du  Gulart  indiquées  comme  ayant  été  de 
Jean  Pécolat  et  dernièrement  de  messire  Rodolphe 
de  Visencier.  (Voir  plus  haut,  à  la  date  du  16  av. 
1336,  la  donation,  cause  première  de  cette  recon- 
naissance.) (Terriers  de  Bonmont.) 


26 


402  DE   VI8ENCIER 

1486.  29  nov.  Reconnaissance  en  faveur  de  l'abbaye  de 
Bonmont  par  les  fils  de  Jean  de  Saconnex,  pour 
des  biens  jadis  reconnus  par  le  dit  Jean  pour  lui  et 
ses  frères  Henri  et  Guillaume.  Ces  biens,  prove- 
nant de  messire  Etienne  de  Visencier,  chevalier, 
puis  de  Noble  Aymonet,  son  fils,  consistaient  entre 
autres  dans  le  tiers  de  la  grande  dime  de  Visen- 
cier, donné  à  Bonmont  par  Aymonet  de  Visen- 
cier, suivant  acte  de  Pierre  de  Bissora,  not.,  en 
1336  ou  1381.  (Id.) 

1488 .  7  janv.  Reconnaissance  en  faveur  de  Bonmont  par 
Claude  de  Saint-Martin,  de  Visencier,  pour  un  pré 
au  territoire  de  Visencier,  légué  au  dit  couvent 
par  Isabelle  de  Saint- Joire,  veuve  de  messire  Guil- 
laume de  Visencier,  chevalier. 
Item  pour  des  biens  qui  furent  d'Ancillie,  veuve  de 
Robert  Cormet,  légués  à  Bonmont  par  Noble  Henri 
de  Visencier. 

Item  pour  un  pré  légué  par  la  susdite  dame  Isa- 
belle. (Id.) 

1488 .  Diverses  reconnaissances  faites  par  des  habitants 
de  Visencier  en  faveur  de  Bonmont  pour  des  biens 
à  Visencier  ou  Gex,  donnés  au  couvent  par  Isabelle 
de  Saint-Joire,  veuve  de  Guillaume  de  Visen- 
cier. (Id.) 

1488.  Id.  pour  des  biens  au  territoire  de  Visencier, 
légués  à  Bonmont  par  Noble  Henri  de  Visencier. 


WEBER  403 

WEBER 

«  Il  en  est  de  ce  nom  comme  des  noms  Favre,  Fabri, 
«  Munier,  Chapuis  et,  en  général,  comme  de  tous  ceux 
«  qui  paraissent  se  rattacher  originairement  à  une  pro- 
«  fession,  c'est-à-dire  qu'il  appartient  à  quantité  de  fa- 
«  milles  qui  n'ont  pas  d'autre  rapport  entre  elles.  Mais  de 
«  même  que  nous  avons  eu  à  Genève  nos  Fabri  de  la 
«  Roche  et  de  Grailly,  nos  Favre  seigneurs  du  Lac  (en 
«  Auvergne),  et  d'autres  familles  nobles  et  anciennes  dont 
«  le  nom  a  une  origine  analogue,  de  même  aussi  dans  les 
«  pays  allemands,  où  les  noms  de  cette  catégorie  sont  plus 
«  fréquents  que  partout  ailleurs,  on  distingue  dans  le 
«  nombre  quelques  familles  vraiment  anciennes  et  consi- 
«  dérées.  Telle  est  celle,  bien  connue  dans  la  Suisse  primi- 
«  tive,  des  Weber  du  canton  de  Schwytz.  »  Malgré  la  fré- 
quence de  ce  nom  elle  est  la  seule,  avec  son  homonyme 
de  Schafifhouse,  qui  soit  citée  dans  le  Schiveizer  Lexikon 
du  bourgmestre  Leu,  publié  de  1747  à  1765.  C'est  à  cette 
famille  que  se  rattachent  les  Weber  établis  à  Genève  de- 
puis 1740,  qui  sont  les  seuls  admis  à  la  bourgeoisie  avant 
la  chute  de  l'ancienne  République  de  Genève  et  aussi, 
sauf  erreur,  les  seuls  bourgeois  qui,  avant  cette  date, 
nous  soient  venus  des  cantons  forestiers. 

JeanrBénédict  Weber,  allié  de  Candolle,  admis  à  l'ha- 
bitation en  1740  et  père  du  premier  bourgeois  genevois 
de  ce  nom,  est  dit  le  plus  souvent  originaire  de  Schwytz, 


404  WEBER 

mais  dans  deux  ou  trois  cas  aussi,  de  Glaris.  Ces  incerti- 
tudes sont  fréquentes  chez  nos  familles  émigrées  pour 
cause  de  religion,  mais  l'inexactitude  de  la  seconde  indi- 
cation est  manifeste.  En  effet,  les  Weber  de  Glaris  s'appe- 
laient en  réalité  Wiggisser,  nom  sous  lequel  ils  étaient  le 
plus  généralement  désignés  et  ils  étaient  protestants  de- 
puis la  Réforme,  tandis  que  notre  Jean-Bénédict  était  ca- 
tholique, se  convertit  peu  avant  son  établissement  à  Genève 
et  sous  l'influence  de  son  père  retourna,  comme  on  le 
verra  plus  loin,  à  l'église  romaine.  En  outre,  dans  tous  les 
actes  où  il  intervient  directement,  il  se  donne  comme  ori- 
ginaire de  Schwytz  ;  c'est  dans  ce  canton  que  son  fils  aîné 
se  rendit,  encore  de  son  vivant,  pour  renouer  des  relations 
de  famille  et  y  fut  reconnu  et  accueilli  comme  parent, 
entre  autres  par  François-Xavier  von  Weber,  plus  tard 
landamann  et  député  à  la  diète.  Une  correspondance 
s'établit  même  sur  le  pied  d'une  parenté  assez  rapprochée, 
entre  ce  dernier  et  le  pasteur  genevois  J.-F.-A.  Weber, 
fils  cadet  de  Jean-Bénédict  ;  en  particulier  au  sujet  d'une 
condamnation  qui  aurait  été  prononcée  à  Schwytz,  pour 
cause  d'apostasie,  contre  celui-ci  et  ses  descendants,  jus- 
qu'à la  troisième  ou  quatrième  génération.  Voilà  qui  est 
plus  que  suffisant  pour  démontrer  que  c'est  bien  dans  le  - 
canton  de  Schwytz,  et  non  dans  celui  de  Glaris,  quïl  faut 
chercher  l'origine  des  Weber  dont  il  s'agit  ici. 

Il  reste  maintenant  à  déterminer  le  point  de  jonction 
du  rameau  genevois  avec  le  tronc  principal.  Les  souvenirs 
conservés  dans  la  famille  à  ce  sujet  étaient  très  vagues, 


WEBER  405 

on  savait  seulement  que  Jean-Bénédict  Weber  de  Can- 
dolle  cité  plus  haut  était  fils  de  Léonard,  originaire  du 
canton  de  Schwytz,  qu'il  était  né  à  Paris,  où  son  père, 
officier  aux  gardes  suisses,  était  établi  et  marié  ;  que  lui- 
même,  également  militaire  au  service  de  France,  était 
venu  pour  la  première  fois  dans  notre  ville  en  1738  avec 
un  Monsieur  de  Reding,  son  camarade  et  son  parent  rap- 
proché. Elevé  entièrement  en  France  par  une  mère  fran- 
çaise, il  est  probable  qu'il  n'avait  jamais  habité,  ni  même 
visité  le  canton  de  Schwytz,  que  son  père  avait  définitive- 
ment quitté  avant  sa  naissance.  Sa  conversion  au  protes- 
tantisme devait  certainement  rompre  les  relations  de  fa- 
mille qu'une  si  longue  absence  du  pays  aurait  pu  laisser 
subsister,  enfin  des  circonstances  dont  il  sera  question  plus 
loin  l'ayant  presque  complètement  séparé  de  ses  enfants 
dès  leur  plus  jeune  âge,  le  seul  lien  qui  aurait  pu  leur  rap- 
peler leurs  parents  schwytzois  se  trouva  ainsi  brisé.  Quel- 
que vagues  que  soient  ces  renseignemAts,  ils  permettent 
cependant  de  relier,  sans  aucune  lacune,  le  rameau  gene- 
vois à  l'antique  race  schwytzoise. 

Lorsque  notre  prédécesseur,  qui  était  allié  à  la  famille 
Weber,  entreprit  d'en  dresser  la  généalogie,  il  se  mit  en 
rapport  avec  M.  le  colonel  François  de  Weber,  à  Schwytz, 
fils  aîné  du  correspondant  du  pasteur  et  professeur 
J.-F.-A.  Weber  Lombard  dont  il  a  été  question  plus  haut, 
et  renoua  avec  lui,  de  manière  durable,  des  relations  de 
parenté  interrompues  depuis  près  de  quarante  ans.  Grâce 
aux  bons  offices  de  cet  officier,  il  eut  communication  de 


406  WEBER 

tout  ce  qui  concernait  l'histoire  des  Weber  dans  le  canton 
de  Schwytz  et  reçut  entre  autres  le  relevé  de  tous  les  actes 
de  l'état  civil,  absolument  complet  depuis  le  commence- 
ment du  XVIIe  siècle.  Il  ne  s'agissait  dès  lors  plus  que  de 
rechercher  s'il  s'y  trouvait  un  Léonard  remplissant  les 
conditions  voulues  pour  avoir  pu  être  le  père  de  Jean- 
Bénédict  Weber  de  Candolle. 

Armes  :  D'azur  à  la  bande  d'argent  chargée  de  trois 
trèfles  de  sinople.  Cimier  :  Un  buste  d'homme,  coiffé  d'une 
toque  à  plumes,  tenant  dans  la  dextre  un  trèfle  de  sinople. 
(Maison  Weber  à  Schwytz;  Fasbind,  Histoire  du  canton 
de  Schwytz.) 

La  première  édition  de  ce  volume  signalait  la  décou- 
verte, faite  en  1824,  dans  la  chancellerie  d'Etat  de  l'an- 
cien royaume  de  Pologne,  d'un  document  établissant  qu'à 
la  fin  du  XIIIe  siècle  un  comte  Weber  émigra,  d'abord  de 
Pologne  en  Hongrie,  puis  de  Hongrie  en  Suède,  et  finale- 
ment de  Suède  à  Arth,  au  pays  de  Schwytz.  Notre  prédé- 
cesseur ignorait  que  la  famille  avait  conservé  le  souvenir 
de  cette  origine,  au  moins  en  ce  qui  concerne  la  Suède. 
Nous  avons  en  effet  retrouvé  une  lettre  écrite  par  le  fils 
aîné  de  Jean-Bénédict  Weber  de  Candolle,  au  cours  du 
voyage  qu'il  fit  en  1788  à  Schwytz,  pour  rechercher  la  pa- 
renté de  son  père,  et  dans  laquelle  il  raconte  à  son  frère, 
le  pasteur  et  professeur  J.-F.-A.  Weber  allié  Lombard, 
que  d'après  l'arbre  généalogique  qu'il  avait  vu,  la  famille 
serait  venue  de  Suède  au  XIVe  siècle,  et  qu'on  lui  avait 
montré  à  Arth  une  grande  épée  en  fer  de  cette  époque 


WF.BER  107 

donnée  à  Nicolas  Weber  par  un  roi  do  Suède,  pour  les  ser- 
vices que  ses  ancêtres  avaient  rendus  à  la  couronne,  et  qui 
était  toujours  en  dépôt  chez  l'aine  de  la  famille.  On  sait 
que  la  tradition  la  plus  reculée  des  petits  cantons,  et  des 
Schwytzois  en  particulier,  les  fait  descendre  d'une  émigra- 
tion de  Suèves  ou  Suions,  peuplade  Scandinave  qui  la  pre- 
mière aurait  défriché  les  vallées  vierges  de  la  Suisse  pri- 
mitive. C'est  le  récit  de  cette  tradition  que  Schiller  met  au 
Grûtli  dans  la  bouche  de  Werner  Stauffacher,  un  ancêtre, 
comme  on  le  verra  plus  loin,  des  Weber  de  Schwytz. 

Disséminés  aujourd'hui  à  Arth,  Schwytz,  Steinen,  Hrun- 
nen,  Ingenbohl,  etc.,  les  Weber  sont  tous  originaires 
d'Arth,  sur  le  lac  de  Zoug,  où  il  s'en  trouve  encore  une 
branche  nombreuse.  Voici  du  reste  ce  qu'en  dit  le  généa- 
logiste-biographe J.-J.  Leu,  dans  son  Schwcizer  LcrikoH, 
tome  XIX,  d'après  les  renseignements  fournis  par  l'archi- 
viste François- Marie  Ab  Iberg  :  «  Weber  ou  Wîeber,  fa- 
*  mille  noble  du  quartier  d'Arth,  au  pays  de  Schwytz, 
«  dont  les  membres  demeurent  pour  la  plupart  an  bourg 
~  <TArth,  mais  dont  quelques-uns  se  sont  établis  en  pro- 
«  priétaires  dans  la  capitale  Schwytz.  *  Suivent  ensuite 
les  nombreuses  illustrations  civiles,  politiques,  militaires 
ou  ecclésiastiques  de  cette  famille,  non  sans  quelques 
confusions  bien  excusables  entre  ces  diverses  branches. 
Dans  le  même  article.  Leu  cite  encore  le-  Weber  de 
Schaffhouse  et  ceux  de  Mulhouse.  Ce  qu'il  y  a  d'assez  re- 
marquable, c'est  que  J.-J.  Holzhab,  continuateur  dans  le 
même  siècle)  du  volumineux  ouvrage  de  Leu,  en  revenant 


408  WEBER 

dans  le  VIe  volume  de  son  Supplément  sur  les  Weber  de 
Schwytz,  cite  encore,  comme  dignes  d'une  mention  parti? 
culière,  les  Weber  de  Genève.  Il  n'y  est  pas  question  des 
nombreuses  autres  familles  suisses  de  ce  nom,  qui  cepen- 
dant occupaient  une  position  très  îhonorable  dans  leurs 
cantons  respectifs. 

Prise  dans  son  ensemble,  la  famille  Weber  de  Schwytz 
offre  plusieurs  de  ces  contrastes  de  position  sociale  qui 
caractérisent  d'ancienne  date  et  tout  particulièrement  les 
cantons  de  la  Suisse  primitive,  où  il  n'était  pas  rare  de 
voir  les  premiers  magistrats  du  pays  et  même  des  indi- 
vidus de  race  chevalière,  exercer  certaines  industries,  par 
exemple  celle  de  maître  batelier,  d'hôtelier.  C'est  ainsi 
que  l'hôtellerie  du  Cheval  Blanc  (zwm  Bôssli),  à  Schwytz, 
est  tenue  depuis  plus  d'un  siècle  et  demi  par  les  descen- 
dants de  la  branche  aînée  des  Weber  ?  tout  à  côté  de  l'hô- 
tel de  ville  où  figurent  les  portraits  des  avoyers  et  banne- 
rets  de  la  même  famille,  parmi  lesquels  on  distingue  des 
comtes  et  des  chevaliers  d'ordres.  La  famille  Weber  a  na- 
turellement largement  participé  à  la  direction  des  affaires 
de  Schwytz  ;  elle  a  fourni  plusieurs  savants  et  quantité  de 
chanoines,  prieurs,  nonnes,  capucins,  voire  même  une  es- 
pèce de  sainte,  Madeleine  Weber,  f  1720,  dont  on  raconte 
la  vie  édifiante.  Mais  c'est  surtout  dans  le  métier  des 
armes  qu'elle  a  brillé,  tant  sur  les  champs  de  bataille  de 
la  Suisse  qu'aux  divers  services  étrangers,  auxquels  elle  a 
fourni  un  nombre  considérable  de  militaires  de  tous  grades. 
Il  n'est  pas  possible  de  les  nommer  tous  dans  cet  article, 


WEBER  409 

car  ils  se  succèdent  presque  sans  interruption  depuis  la 
bataille  de  Saint- Jacques  sur  la  Birse  en  1444,  où  tom- 
bèrent deux  Weber  de  Schwytz,  jusqu'à  la  bataille  de  Vi- 
cence  en  1848,  où  le  colonel  Fr.  de  Weber  commandait 
une  partie  de  l'armée  pontificale.  Il  convient  cependant  de 
rappeler  que,  lors  de  la  campagne  de  1632  contre  les  Sué- 
dois, il  n'y  avait  pas  moins  de  douze  Weber  à  la  fois  dans 
les  troupes  de  Schwytz. 

Cette  famille  passait  pour  une  des  plus  nombreuses  du 
canton  de  Schwytz,  où  la  race  était  très  prolifique,  aussi 
ne  peut-il  être  question  d'en  donner  ici  une  généalogie 
complète.  Nous  aurions  pu  nous  borner  à  la  branche  à  la- 
quelle se  rattachent  les  Weber  de  Genève,  mais  nous  avons 
estimé  qu'il  pouvait  être  intéressant  d'avoir  une  idée,  dans 
un  ouvrage  semblable,  de  ce  qu'étaient  les  familles  des 
cantons  primitifs,  aussi  résumerons-nous  ci  après  les  ren- 
seignements les  plus  importants  concernant  les  autres 
branches. 

I.  Nicolas  Weber,  vivait  à  Arth  vers  la  fin  du  XIVe  siècle  ; 

ép.  1°  Marguerite  Wipfli  ;  2°  Véréna  Zimpf  ;  il  fut 
père  de  : 

II.  Jean,  soit  Hans  Weber,  qui  de  Catherine  Walker,  sa 

.  femme,  eut  : 

III.  Jost  Weber,  ép.  Adélaïde  Meyer,  dont  il  eut  : 

IV.  Jean,  soit  Hans  Weber,  tué  le  11  avril  1499  à  la  ba- 

taille du  Schwaderloch  près  Constance,  où  l'état  de 
Schwytz  était  représenté  par  mille  hommes,  sous 
le  commandement  de  Rodolphe  Reding.  Hans  We- 


410  WEBER 

ber  est  mentionné,  avec  le  fait  qui  le  concerne, 
dans  la  chronique  contemporaine  de  Steinen.  Ep. 
Anna  de  Staufach,  de  la  famille  de  Werner  Stau- 
facher  ou  de  Staufach,  le  seul  des  trois  héros  lé- 
gendaires du  Grtttli  dont  la  critique  historique 
n'ait  pu  contester  l'existence,  puisqu'il   est  bien 
établi  qu'il  fut  landamann  en  1313  et  1315.  Plu- 
sieurs de  ses  ancêtres  avaient  du  reste  rempli  les 
mêmes  fonctions  dans  le  siècle  précédent.   Jean 
Weber  eut  d'Anne  de  Staufach  : 
V.  Nicolas,  dit  Claus  Weber,  tué  ainsi  qu'un  de  ses  fils  à 
la  bataille  de  Marignan  le  13  sept.  1515  ;  ép.  Mar- 
guerite Ost. 
Ces  cinq  premières  générations  sont  communes  à  toute 
la  famille  Weber,  et  c'est  aux  enfants  de  ce  Nicolas  que 
se  produisit  la  première  séparation  en   deux  branches 
principales,  qui  se  subdivisèrent  elles-mêmes  en  branches 
secondaires,  puis  en  un  grand  nombre  de  rameaux.  Comme 
nous  ne  donnerons  la  filiation  complète  que  pour  la  branche 
dont  sortent  les  Weber  de  Genève,  nous  n'observerons 
pas,  comme  cela  a  été  le  cas  jusqu'ici,  le  rang  d'aînesse, 
de  façon  à  épuiser  tout  ce  qui  concerne  Schwytz  avant 
d'arriver  à  ceux-ci. 

Nicolas  Weber  eut  de  Marguerite  Ost  : 

1 .  Barbara,  fem.  de  ....  Fàlklin. 

2 .  Ulrich,  ép.  Marguerite  Bessmer. 

3 .  Michel,  qui  suivra. 

4.  Melchior,  dit  Melk,  tué  selon  les  uns  à  Marignan 


WEBER  411 

avec  son  père,  selon  les  autres  la  même  année, 
1515,  devant  Milan. 
5 .   Nicolas,  qui  suit. 

VI.  Nicolas  Weber,  auteur  de  la  branche  cadette,  émigrée 
d'Arth  à  Schwytz  vers  la  fin  du  XVIe  siècle.  Son 
petit-fils  Jacob  (VIII),  né  en  1588,  eut  trois  fils, 
François,  Jacob  et  Dominique,  qui  devinrent  les 
tiges  d'autant  de  sous-branches  ou  rameaux.  La 
postérité  de  Jacob  (IX)  se  distingnait  en  dernier 
lieu  des  autres  Weber  par  le  nom  de  Weber  im 
Acherou  vont  Acher,  d'une  propriété  qu'elle  possé- 
dait à  Schwytz.  Cette  première  branche  schwyt- 
zoise  est  celle  qui,  relativement  au  nombre  de  ses 
représentants,  a  produit  le  plus  de  gens  distingués. 
Nous  citerons  les  principaux  en  indiquant  par  des 
chiffres  romains  le  rang  qu'ils  occupent  dans  la 
filiation. 

IX.  Jacob  Weber,  n.  1630  (f.  de  Jacob  (VIII)  et  de  Barbe 
Schreiber),  chevalier  et  docteur-médecin;  con- 
seiller ;  député  à  la  diète  de  Bade  en  1670, 75,  77, 
80;  landes-statthalter  (vice-landammann)  1670; 
landaramann  (chef  du  gouvernement)  1680,84, 92, 
député  en  1681  pour  complimenter  S.  M.  Louis  XIV 
à  Ensisheiin?  f  1697  laissant  une  grande  réputa- 
tation,  tant  comme  médecin  que  comme  diplomate. 
Ep.  1°  5  sept.  1656  Elisabeth  Bûeler;  2°  13  fév. 
1684  Catherine  Schorno.  Entre  ses  15  enfants, 
nous  distinguerons  : 


412  WEBER 

1 .  François-Xavier  Weber,  n.  1669,  f  1731,  docteur- 
médecin,  conseiller  et  kastenvogt  (soit  bailli  de 
l'arche,  c'est-à-dire  détenteur  d'une  des  douze  clefs 
de  la  caisse  de  fer  où  étaient  déposées  les  contri- 
butions obligatoires  des  magistrats  et  officiers  d'un 
certain  ordre);  landes-statthalter  1723  et  député 
à  Bellinzona. —  Son  fils  François-Xavier,  n.  1714, 
f  à  Lucerne  1773,  est  connu  dans  l'ordre  des  ca- 
pucins, dont  il  fut  l'un  des  membres  les  plus  dis- 

'  tingués  par  son  savoir,  sous  le  nom  de  père  Boni- 
face,  et  fut  gardien  de  plusieurs  couvents. 

2.  Ignace- Aloys,  qui  suit. 

3.  Antoine-Marie,  n.  à  Schwytz  1685,  capucin  très 
savant,  connu  dans  son  ordre  sous  le  nom  de  père 
Apollinaire.  D'abord  missionnaire  à  Moscou,  puis 
chapelain,  confesseur  et  aumônier  à  la  cour  du 
prince  royal  de  Pologne  J.  L.  Sobiesky;  recom- 
mandé par  ce  dernier  à  sa  fille  Marie-Clémentine, 
femme  du  prétendant  Jaques-Edouard  Stuart, 
alors  à  Rome,  il  fut  nommé,  par  l'influence  de  cette 
princesse,  consulteur  de  la  Congrégation  des  rites, 
indulgences  et  reliques  ;  il  se  retira  au  couvent 
des  capucins  de  Schwytz,  où  il  mourut  en  1761. 

4 .  Jean- Jaques  Weber,  lieutenant  en  Espagne,  f  1 708 
à  Escola. 

5.  Dominique-Bénédict  Weber,  n.  1689,  f  1766; 
officier  au  service  de  France,  puis  d'Espagne,  en- 
fin colonel  et  conseiller  aulique  auprès  du  susdit 


WEBEE  413 

prince  royal  de  Pologne  qui,  ainsi  que  le  czar 
Pierre-le-Grand,  lui  octroya  des  lettres  de  no- 
blesse ;  il  était  aussi  membre  de  l'Institut  scienti- 
fique de  Bologne  et  fut,  croyons-nous,  VAjo  du  der- 
nier roi  de  Pologne. 
X.  Ignace- Aloïs  Weber,  n.  1675,  f  1739,  officier  au  ser- 
vice de  France  et  ensuite  de  Sardaigne.  Ep.  1697 
Marie-Madeleine  Wtleruer,  dont  il  eut  huit  en- 
fants, entre  autres  : 

1 .  Werner-Aloïs,  qui  suit. 

2.  Joseph- Antoine,  n.  1711,  f  1790,  chanoine  à 
Bischoffszell. 

3 .  Jacob-Sébastien-Dominique,  n.  1713  ;  se  distingua 
déjà  comme  lieutenant  et  comme  capitaine  au  régi- 
ment de  Tschudi,  service  de  Naples.  Major  1756, 
lieutenant-colonel  1766,  colonel  1776,  brigadier 
1784. 

XL  Le  comte  Werner-Aloïs  von  Weber  im  Acher,  n.  1703, 
f  1792.  Entré  jeune  au  service  d'Espagne,  il  prit 
part  au  siège  de  Gibraltar,  à  la  prise  d'Oran,  au 
débloquement  de  Ceuta,  etc.;  lieutenant-colonel  au 
régiment  de  Tschudi,  service  de  Naples  1742,  dont 
il  sortit  avec  le  grade  de  colonel  1757  ;  rentré 
dans  sa  patrie,  il  fut  tour  à  tour  capitaine  de  la 
Marche  inférieure  et  supérieure;  conseiller  1758, 
statthalter  1759,  landammann  1761,  67,  71  ;  ban- 
neret  (Pannerherr)  1765;  député  aux  diètes  de 
Frauenfeld  1761,  63,  64,  66,  67,  69,  71,  72,  74, 


414  WEBER 

76  et  80  ;  à  Lugano  1760,  61,  70  et  73  ;  à  Saint- 
Gall  1767;  Bade  1767,  80;  Soleure  1780,  et  à 
Sion  pour  y  assister  de  la  part  de  Schwytz,  avec  le 
landammann  Michel  Schorno,  au  renouvellement 
du  serment  d'alliance  avec  la  république  du  Valais. 
Il  avait  reçu  en  1787  de  la  cour  de  Rome,  pour  lui 
et  sa  postérité,  le  titre  de  comte.  Ep.  1741  Ma- 
rie-Anne-Françoise Fassbind,  veuve  du  capitaine 
Joseph- Antoine  Weber,  dont  il  eut  entre  autres. 

1.  Le  comte  Joseph-François-Dominique- Aloïs  von 
Weber  im  Acher,  n.  23  oct.  1742,  capitaine  ma- 
jor, n'eut  qu'une  fille  de  sa  femme  née  Gasser. 

2.  Aloïs,  qui  suit. 

3.  Marie-Madeleine,  femme  du  landammann  Fran- 
çois-Xavier Wefier,  de  la  troisième  branche. 

XII.  Le  comte  Jean-François-Dominique-^oïs-Eustache- 
von  Weber  im  Acher,  n.  1744;  occupa  dès  1768 
dans  son  pays  diverses  charges  militaires  impor- 
tantes; bailli  en  Thurgovie  1772,  85  ;  juge  1779, 
91  ;  major  au  régiment  Schwytz:  nommé  en  1790 
au  commandement  du  corps  de  600  hommes  des- 
tiné par  le  canton  de  Schwytz  à  secourir  le  Valais 
contre  les  tentatives  révolutionnaires  ;  élu  membre 
à  vie  du  conseil  de  guerre  à  la  suite  de  ses  propo- 
sitions patriotiques  à  la  landsgemeinde  de  1791 
pour  l'amélioration  du  militaire  schwytzois  ;  com- 
mandant du  contingent  de  Schwytz  envoyé  à  Bâle 
en  1792;  banneret  et  landeshauptmann  (chef  de 
toutes  les  forces  militaires)  dans  la  haute  et  basse 


WEBER  415 

Marche*  1793;  représentant  à  Zurich  et  à  Bâle 
1794;  statthalter  1795;  landammann  et  député  à 
Lugano  1797.  Il  fut  le  dernier  landammann  sous 
l'ancien  ordre  de  choses;  aucun  n'eut  de  magistra- 
ture plus  difficile.  Comme  ses  opinions  ne  ca- 
draient plus  avec  celles  des  paysans  et  qu'il  était 
parmi  les  premiers  dont  le  général  Schauenbourg 
demandait  l'extradition,  il  fut  obligé  de  fuir.  Il  re- 
vint incognito  en  1800,  fit  vendre  sa  propriété  de 
l'Acher  et  acheta  ensuite  un  autre  domaine  à  Feld- 
kirch;  il  quitta  ce  dernier  lieu  en  1805  pour 
Vienne,  où  il  mourut,  pensionné  par  le  gouverne- 
ment autrichien,  en  1827.  Il  n'avait  conservé  de 
son  mariage  avec  Aloïsia  Ulrich  qu'une  fille  qui, 
après  la  mort  de  son  premier  mari,  le  conseiller 
Aloïs  Beeler,  se  remaria  à  un  luthérien. 
Avant  de  quitter  cette  branche,  nous  mentionnerons 

encore  : 

X.  Joseph- Antoine  Weber  (f.  de  Dominique,  frère  du  che- 
valier Jacob  Weber,  et  de  Marie-Anne  Reding), 
n.  1685,  f  1728;  l'un  des  fondateurs  de  la  cha- 
pelle de  Rômerstalden  1707;  oberstwachtmeister 
(major)  du  pays  1708  ;  député  à  Uznach  et  Gaster 
1710;  du  conseil  de  guerre  1712;  juge  1714; 
landes-statthalter  1 7 1 5  ;  député  à  Bellinzona  1 7 1 6  ; 
landammann  1717;  député  à  Frauenfeld  1719  et 
à  Lugano  1720  et  26  ;  derechef  député  à  Frauen- 
feld 1728,  et  membre  de  toutes  les  autres  députa- 


416  WEBER 

tions  de  cette  année,  qui  fut  aussi  celle  de  sa  mort. 
Ep.  1704  Marie-Regina  de  Reding,  dont  il  eut 
quatre  fils  et  deux  filles,  entre  autres  : 

1.  Joseph-Antoine,  n.  1709,  capitaine,  qui  bâtit  la 
belle  maison  Weber,  dans  la  Herrengasse;  ép. 
Marie- Anne- Françoise  Fassbind.  Leur  postérité 
s'éteignit  à  la  seconde  génération. 

2 .  Félix- Louis,  qui  suit. 

XL  Félix-Louis  Weber,  n.  1713,  f  à  Einsiedeln  1773; 
député  honoraire  à  Bellinzona  1734  ;  conseiller 
1738;  landes-sâckelmeister  (trésorier  cantonal) 
1742  à  48;  landes -statthalter  1747  ;  bailli  à 
Frauenfeld  1750,  56  ;  landamman  1759  :  chan- 
celier de  l'abbaye  d'Einsiedèln  1762.  Lors  des 
troubles  qui  éclatèrent  en  1765  au  sujet  d'une 
capitulation  militaire  avec  la  France,  et  qui  fu- 
rent encore  aggravés  par  une  dispute  entre  les 
habitants  d'Einsiedèln  et  le  couvent,  il  fut  per- 
sécuté et  emprisonné  avec  Auf  der  Mauer,  par  le 
parti  national  dit  des  durs,  leur  vie  fut  en 
danger  ;  après  de  vaines  tentatives  auprès  du 
gouvernement  et  du  peuple,  le  prince-abbé  réussit 
enfin  à  prouver  leur  innocence  et  à  les  délivrer. 
Ep.  1739,  Anne-Marie-Madeleine  Real,  dont  il 
eut  12  enfants,  entre  autres  : 
1.  Félix-Rodolphe- Antoine,  connu  sous  le  nom  de 
père  Jean  -  Népomucène,  capitulaire  professeur 
à  Einsiedeln,  assista  le  prince-abbé  le  jour  de  la 


WEBER  417 

St-Conrad  1774  dans  la  consécration  de  la  nou- 
velle église  de  Schwytz,  à  l'érection  de  laquelle 
la  famille  Weber  avait  contribué  pour  une  somme 
considérable. 

2.  Joseph-Louis-Dominique- Judas-Thadée,  qui  suit. 

3 .  Marie  -  Madeleine  -  Thérèse  -  Josèphe  -  Marguerite- 
Xavière,  fem.  de  Dominique  Gmtir,  de  Murg, 
banneret  dans  le  Gaster. 

-  4 .  Marie  -Anna-Madeleine- Josèphe  -Thérèse  -  Àloïse , 
fem.  du  landamman  Joseph-Marie  Schmidt  d'Uri. 
5 .  Jean-Joseph-François-Nicolas-Thadée,  capitaine  ; 
ép.  une  Weber  de  la  branche  d'Arth. 
XII.  Joseph  -Louis-  Dominique  -Judas-Thadée  Weber,  n. 
1750;  landes  schutzenmeister  (chef  des  tirailleurs 
ou  carabiniers  d'un  district)  ;  bailli  dans  le  Gaster 
1776,  dans  le  haut  et  bas  Rheinthal  1780  ;  landes- 
statthalter  1783;  député  à  Lugano  et  à  Locarno 
1784,  à  Frauenfeld  1786,  87  ;  landamman  1785  ; 
député  à  la  conférence  d'Aarau  1792;  représen- 
tant cette  même  année  l'Etat  de  Schwytz  à  Bâle. 
Il  était  aussi  colonel  du  régiment  du  Muotathal. 
En  1798,  il  fut  député  à  Bonaparte,  à  Paris,  pour 
les  intérêts  de  son  canton  ;  mais  le  commissaire 
français  à  Berne  lui  refusa,  dit-on,  des  passeports, 
et  le  général  Schauenbourg  le  reçut  au  plus  mal, 
ce  qui  l'obligea  de  retourner  chez  lui.  Pendant  le 
gouvernement  dit  Helvétique,  il  fut  président  du 
Conseil  cantonal,  fonctions  qu'il  garda  après  Pex- 


27 


418  WEBER. 

pulsion  du  gouvernement  français.  Les  officiers 
anglais  et  impériaux  voulaient  absolument  qu'il 
tînt  une  landsgeimende,  et  lui  offraient  à  cet  effet 
une  somme  considérable;  mais  il  fut  inflexible  (voy. 
Y  Histoire  de  Haller,  années  1798,  99).  Lorsque 
les  Français  se  furent  de  nouveau  emparés  du 
pays,  il  fut  fait  prisonnier  et  conduit  au  fort  d'Aar- 
bourg  1799,  d'où  il  réussit  à  s'échapper  au  mois 
d'août  de  la  même  année  et  à  fuir  sur  territoire 
impérial.  Il  rentra  en  charge  sous  l'organisation 
de  1800,  et  fut  réélu  au  Conseil  à  la  landsge- 
meinde  nationale  de  1803.  U  mourut  en  1835,  le 
dernier  de  sa  branche,  sans  héritiers  de  sa  femme 
Marie-Ludovique  Peyer,  de  Rorschach. 


VI.  Michel  Weber  [f.  de  Nicolas  et  de  Marguerite  Ost, 
frère  aîné  de  l'auteur  de  la  branche  précédente]. 
Il  était  en  1533  Kirchenwogt  d'Arth,  c'est-à-dire 
administrateur  de  l'église  de  cette  localité,  fonc- 
tions très  délicates  qu'on  ne  confiait  qu'à  des  gens 
riches  et  considérés.  Ep.  1°  Catherine  Zôrnli  ; 
2°  Ida  Ztircher,  on  ne  sait  de  laquelle  il  eut,  entre 
autres  : 

VIL  Rodolphe  Weber,  ép,  :  Catherine  Kungerber. 

1 .  Balthazar  qui  suivra. 

2 .  Michel  qui  suit. 

3 .  Paul  Weber,  conseiller,  eut  deux  fils,  Paul  et  Nico- 


WEBER  419 

las,  auteurs  de  deux  branches.  Celle  de  Paul 
s'éteignit  au  XVIIe  siècle  ;  celle  de  Nicolas,  plus 
nombreuse,  s'est  subdivisée  en  trois  rameaux, 
dont  deux  subsistent  encore  et  dont  le  troisième 
s'est  éteint  au' XIXe  siècle.  Les  représentants  du 
rameau  aîné  forment  la  XVIIe  génération  à  partir 
de  Nicolas  (1). 

VIII.  Michel  Weber,  ép.  Catherine  Schindler,  dont  il  eut 

entre  autres  : 

1.  Béat,  f  4  janv.  1658,  ép.  Anna  Kalchofen.  Il  en 
eut  huit  enfante,  dont  quatre  fils,  tous  entrés  dans 
les  ordres,  et  quatre  filles  :  une  f  b.-a.,  une  nonne 
à  Stanz  et  deux  enfin,  mariées  à  MM.  de  Reding 
et  Fassbind. 

2.  Johanes  soit  Hans,  ép.  1°  Anna  Biieler;  2°  Anna 
Kânel,  dont  il  eut  huit  enfants,  f  s.  p. 

3 .  Jacob  qui  suit. 

IX.  Jacob  Weber,  f  2  av.  1665;  ép.  Catherine  Kamer  f 

8  av.  1671;  il  en  eut  six  enfants  dont  nous  ne 
mentionnerons  que  celui  qui  a  continué  la  filia- 
tion : 

X.  Dominique  Weber,  n.   5  juin  1627  f,  6  déc.   1704, 

seelenvogt.  c'est-à-dire  administrateur  de  la  caisse 
des  fondations  de  messes  pour  le  salut  des  âmes. 
Ep.  Marie-Marguerite  Gasser,  f  12  janv.  1698, 
dont  il  eut  entre  autres  : 
1 .  Franz,  auteur  d'un  rameau  éteint  au  XIXe  siècle  et 
dont  les  derniers  représentants  formaient  le  XVe 
degré  à  partir  de  Nicolas  (1). 


420  WEBER 

2.  Michel  Weber,  docteur  en  chirurgie,  n.  1671, 
f  1741  ;  ép.  Marie-Clara  Gungelberg;  sa  posté- 
rité s'éteignit  dans  la  personne  de  ses  petits  en- 
fants, à  la  fin  du  XVIIIe  siècle. 

3 .  Béat- Jacob  qui  suit. 

XI.  Béat- Jacob  Weber,  n.  1678,  f  1723,  conseiller.  Ep. 

Anne-Flore  Zai,  dont  il  eut  sept  enfants,  entre 
autres  : 

1.  Charles- Jacob  Weber,  n.  1712,  f  1764.  Lieute- 
nant-colonel du  génie  au  service  de  Naples  ;  très 
habile  ingénieur,  bien  connu  et  souvent  cité  comme 
l'un  des  premiers  directeurs  des  travaux  d'exhu- 
mation de  Pompéi  et  d'Herculanum  ;  f  s.  e.  de 
Louise  Salzano  de  Luna,  noble  napolitaine. 

2 .  François-Dominique,  qui  suit. 

3.  Pierre- Antoine,  n.  à  Arth  1720, |1748,  religieux 
capitulaire  à  Einsiedeln,  connu  dans  son  ordre 
sous  le  nom  de  père  Nicolas. 

XII.  François-Dominique  Weber,  n.  à  Arth  1717,  f  à 

Naples  1793.  Colonel  au  service  de  Naples  ;  eut 
de  sa  femme  Marie-Josèphe-Antoinette-Thérère 
Weber  de  la  première  branche  de  Schwytz,  1756, 
un  fils  unique. 

XIII.  Joseph-  François-Xavier  Weber  ou  de  Weber,  n.  à 

Messine  1766,f  1843  à  Schwytz,  où  il  s'était  établi 
à  l'occasion  de  son  premier  mariage.  D'abord  ensei- 
gne au  régiment  Tschudi  (Naples),  puis  schûtzen- 
meister  dans  son  pays   1791;  landleuten-sœckél- 


WEBER  421 

meister'  ;  député  honoraire;  juge  1791;  bailli 
dans  le  Gaster  1792;  conseiller  1794;  statthalter 
1805  ;  landmann  1807,  13,  20.  32;  banneret 
1818;  magistrat  très  distingué;  député  dix-sept 
fois  à  la  Diète  helvétique;  colonel  du  régiment 
d'Einsiedeln  ;  décoré  par  Charles  X  de  l'ordre  de 
la  Légion  d'honneur.  Correspondant  du  pasteur  et 
professeur  J.  F.  A.  Weber  Lombard,  il  connais- 
sait les  détails  de  son  origine  schwytzoise,  tous 
ses  papiers  furent  malheureusement  détruits  après 
sa  mort.  Ep.  1°  26  av.  1786,  Marie-Madeleine  de 
Weber,  fille  unique  du  comte  Werner-AIoïs  de 
Weber  im  Acher,  de  Schwytz,  f  1796  ;  2°  15  août 
1798,  Marie- Josèphe  de  Reding,  f  1802,  f.  du 
général  Théodore  deReding,  vainqueur  de  Baylen, 
et  de  Josèphe  de  Reding  ;  3°  26  nov.  1806,  Aloïsia 
Reichlin,  f  1836.  Il  eut  de  la  seconde  : 

1 .  François  qui  suit. 

et  de  la  troisième  : 

2 .  Aloisia,  n.  1807,  fem.  de  Martin  GFyr. 

3.  François-Xavier,    dont   la   postérité   subsiste    à 
Schwytz. 

4.  Charles-Fidèle,  n.  1810,  landamman  de  district, 
entré  depuis  dans  la  Société  de  Jésus. 

5.  Anne-Catherine- Josèphe,  n.  1811,  fem.  1837  du 
ladamman  Joseph- André  Camenzind,  de  Gersau. 

1  Fonctions  qui  datent  des  anciennes  capitulations  militaires  avec 
les  rois  de  France,  d'Espagne,  etc.  L'argent  envoyé  par  ceux-ci  était 
distribué  entre  les  anciens  habitants  ou  propriétaires  par  le  Landleuten- 
Sàckelmeister. 


422  WEBEB 

6.  Josèphe-Caroline-Catherine-Amélie,  n.  1816,  fem. 
de  ...  Camenzind,  du  château  de  Buonas  (lac  de 
Zng). 

7.  Madeleine,  n,  1819,  fem.  1845  du  Dr  J.  Zenon 
Schindler,  en  Amérique. 

XIV.  François  de  Weber,  n.  1800,  f  25  nov.  1870. 
Entré  à  l'âge  de  16  ans  au  8e  régiment  des  Gardes 
suisses  au  service  de  France,  il  fit  en  1823  dans 
ce  corps  en  qualité  de  lieutenant,  la  campagne 
d'Espagne;  en  1828  il  passa,  avec  le  grade  de 
capitaine,  au  7e  régiment  des  Gardes  suisses. 
Après  le  licenciement  des  troupes  suisses,  il  entra, 
en  1832,  comme  commandant  de  bataillon,  au  1er 
régiment  étranger  du  pape,  qu'il  commandait  à  la 
bataille  de  Vicence  1848,  bien  qu'il  n'obtînt  le 
diplôme  de  colonel  effectif  qu'après  cet  événement. 
Décoré  en  1825  de  la  croix  de  St-Ferdinand 
d'Espagne,  et  en  1830  de  celle  de  St-Grégoire 
(Rome),  il  fut  encore  créé  commandeur  de  ce  der- 
nier ordre  à  la  suite  de  la  bataille  de  Vicence,  si 
glorieuse  pour  les  armes  suisses.  Ce  fut  lui  qui 
assista  notre  prédécesseur  dans  ses  recherches  sur 
sa  famille.  Ep.  21  juil.  1830,  Caroline,  f.  du  grand 
patriote  Aloïs  de  Reding,  f  12  av.  1900. 

1.  Bertha  n.  16  juin  1841,  f  24  oct.  1902,  fem. 
1861  de  Charles  Gemsch,  commandant  de  batail- 
lon, et  membre  du  grand  conseil  de  Schwytz. 

2.  Théodolinda,  n.  23  fév.  1843,  f  1863. 


WEBER  423 

3 .  Marie-Josèphe  soit  Joséphine,  n.  15  av.  1854,  f 
188.;  fera.  4  sept.  1876  de  Charles  Benziger, 
d'Einsideln. 


Vin.  Balthazar  Weber,  dit  le  long,  (f.  aîné  de  Rodolphe 
et  de  Catherine  Kungerber),  était  propriétaire  en 
1551  d'une  maison  sur  l'Armiberg,  à  l'ouest  du 
Righi,  auteur  de  la  branche  aînée  qui  fut  en  même 
temps  la  plus  nombreuse,  et  dont  un  rameau  émi- 
gra  à  Schwytz  et  l'autre  à  Genève.  Ep.  Barbara 
Gungelberg. 

1 .  Martin,  qui  suit. 

2.  Rodolphe,  sâckelmeister,  eut  de  sa  femme  Cathe- 
rine Benauer,  f  1656,  entre  autres  enfants  :  a) 
Balthazar,  f  1670,  auteur  d'une  branche  subdivi- 
sée en  trois  rameaux,  dont  un,  au  moins,  subsiste 
à  Arth;  b)  Jean,  n.  1616,  f  1660,  dont  la  posté- 
rité s'éteignit  à  la  seconde  génération  ;  c)  Rodolphe, 
n.  1618,  f  1672,  eut  de  Barbara  Betshart  deux 
filles  et  un  fils,  f  s  p. 

3 .  Paul,  n.  1646,  ép.  Marguerite  Kalchofen,  f  1646  ; 
leurs  trois  petits-fils  moururent  s.  p. 

IX.  Martin  Weber,  ép.  AnnaBtieler. 

1 .  Jean,  ép.  Elisabeth  Heller. 

2 .  Balthazar,  qui  suit. 

3.  Nicolas,  f  10  juin  1667,  ép.  Dorothée  Kânel;  au- 
teur d'une  branche  nombreuse  encore  représentée 
actuellement  à  Arth. 


424  WEBER 

4.  Rodolphe,  f  1656,  laissa  de  ses  deux  femmes, 
Marie  Kânel  f  1643,  et  Ottilia  Kamenzind,  neuf 
enfants  dont  quatre  fils,  f  s.  p. 

X.  Balthazar  Weber,  f  1662,  ép.  1°  Anna  Mârchin;  2° 
Elisabeth  Inderbitzin,  f  1676.  Il  eut  de  la  pre- 
mière quatre  enfants  f  s.  a.,  et  de  la  seconde 
entre  autres  : 

5 .  Jean,  qui  suit. 

6.  Balthazar,  souche  de  la  branche  dont  est  sorti  le 
rameau  genevois,  suivra. 

7.  Rudolf,  n.  1640,  f  1710,  eut  d'Elisabeth  Grun- 
der,  sa  femme,  neuf  enfants  dont  deux  fils  f  s.  a. 

XL  Jean  Weber,  n.  1635,  f  1678,  schùteentneister ;  ép. 

Marie-Anne  Horat,  f  1694,  remariée  à In 

der  Bitzin.  Il  en  eut  entre  autres  : 

1.  Jean-Léonard,  n.  1661,  f  1702,  sâckelmeister, 
auteur  d'une  branche  éteinte  à  Arth  au  XIXe  siècle 
et  qui  était  l'aînée  de  toute  la  famille. 

2 .  Jean-Balthazar,  qui  suit. 

3.  Joseph,  n.  1671,  n.  1671,  f  1742,  kirchenvogt, 
dont  la  postérité  s'éteignit  à  la  génération  sui- 
vante. 

4.  Jean-Martin,  n.  1678,  f  1726,  kirchenvogt,  sa 
postérité  s'est  éteinte  dans  la  première  moitié  du 
XIXe  siècle,  à  Arth. 

XII.  Jean-Balthazar  Weber,  n.  1663,  f  1722,  bailli  des 
prébendes,  ép.  1°  Anne-Marguerite  Schreiber, 
f  1712  ;  2°  Marie-Thérèse  Ab  Hospenthal.  Il  eut 
de  la  première  entre  autres  : 


WEBEE  425 

XIII.  Joseph-Joachim  Weber,  n.  à  Arth  1701,  f  1777  à 
Schwytz,  où  il  avait  émigré  en  1732  et  où,  d'une 
position  très  précaire,  il  sut,  par  son  industrie  et 
sa  probité,  s'élever  à  une  fortune  très  considérable 
pour  l'époque  et  pour  le  pays  ;  il  posséda  le  pre- 
mier à  Schwytz  l'hôtellerie  du  Cheval-Blanc  (Zum 
Bossli)  qui,  après  175  ans,  appartient  encore  à 
ses  descendants.  Il  fut  tour  à  tour  kastenvogt, 
kirchenvogt  à  Schwytz  ;  juge  1758,  64,  70  ;  direc- 
teur du  sel  1769  ;  landessthatthalter  1773  ;  député 
à  Lugano  1774,  etc.  Ep.  Marie-Madeleine  Kânel, 
dont  il  eut  douze  enfants  (5  nés  à  Art,  les  autres  à 
Schwytz)  ;  entre  autres  : 

1 .  Koman  Weber,  n.  1725  à  Arth,  secrétaire  d'Etat 
dès  1747  jusqu'à  sa  mort;  député  à  Bellinzona 
1767  ;  directeur  du  sel  1765  ;  f  1769.  «  Vir  ma- 
gnœ  capacitatis,  scientiœ  et  experientiœ  »  dit  le 

registre  mortuaire  de  Schwytz.  Ep.  A.-Elisabeth 
d'Euw,  dont  il  eut  plusieurs  enfants. 

2.  Le  père  Michel  Weber,  bénédictin,  n.  à  Arth, 
conventuel  et  professeur  distingué  de  philosophie 
et  de  théologie  à  Fischingen,  f  1763. 

3.  Joseph-Frédéric  ou  Fridolin,  n.  1735  à  Schwytz, 
bénédictin  à  Engelberg,  connu  sous  le  nom  de  père 
Thomas,  curé  en  Argovie,  f  1803. 

4.  Joseph-Thomas,  qui  suit. 

5.  Waldburga,  religieuse  de  l'ordre  de  St-Benoît, 
f  1820. 


426  WEBER 

XIV.  Joseph-Thomas  Weber, n.  à  Schwytz  1744,  f  1792. 

Hôtelier  après  son  père  ;  capitaine  de  quartier  ; 
landes-schtttzenmeister  1767  ;  juge  1779,  82,  88, 
et  député  à  Riveira  et  à  Bellinzona  1773  ;  kasten- 
vogt  1773  jusqu'à  sa  mort.  Ep.  Madeleine-Rose 
Schtiler,  1767,  dont  il  eut  neuf  enfants,  entre  au- 
tres : 

1 .  Joseph- Joachim-Thomas- Antoine,  qui  suit. 

2.  Joseph-Meinrad- Antoine,  n.  1769,   capitaine  au 
service  d'Espagne. 

3.  Joseph-Thomas-Dominique-Martin,    n,    1779,    f 
1813,  à  Séville,  en  Espagne. 

XV.  Joseph-Jobchim-ThomsiS- Antoine  Weber,  n.  1768, 

f  1822.  Hôtelier;  sous-lieutenant  au  régiment 
Tschudi;  capitaine  de  chasseurs  au  régiment 
d'Arth;  kastenvogt  1792;  député  à  Uznach  et 
Gaster  1792  ;  juge  1794  ;  landeshauptmann.  Ep. 
Marie- Anne  Gasser.  Leur  postérité  fleurit  encore  à 
Schwytz  où  leur  arrière-petit-fils,  M.  Pius  Weber, 
exploite  encore  l'hôtel  du  Rôssli.  Depuis  l'extinc- 
tion de  la  branche  de  Jean-Léonard,  il  se  trouve 
être  l'aîné  de  toute  la  famille  et  ses  enfants  repré- 
sentent la  dix-neuvième  génération  depuis  Nicolas, 
le  premier  Weber  d'Arth  connu. 


WEBKR  427 

.  XI.  Balthazar  Weber  (second  fils  de  Balthazar  et  d'Eli- 
sabeth Inderbitzin),  n.  8  janv.  1637,  f  18  janv. 
1695  ;  ép.  1°  Marie-Marthe  Villinger  ;  2°  Margue- 
rite Schuler.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Bénédict,  n.  24  janv.  1676. 

2.  Georges,  n.  16  nov.  1677. 

3.  Jean-Balthazar,  n.  9  fév.  1680. 

4.  Anne-Elisabeth,  n.  27  janv.  1682. 

5.  Anne-Catherine,  n.  9  mars  1685. 

6.  Jean-Gaspard,  qui  suit, 
et  de  la  seconde  : 

7.  Joseph-Charles,  n.  22  oct.  1692,  f  1731  en  Flan- 
dre, au  service  militaire. 

8.  Jean-Léonard,  suivra. 

XII.  Jean-Gaspard  Weber,  n.  1  juin  1686,  dont  on  ne 
sait  rien,  si  ce  n'est  qu'il  fut  le  père  légitime 
du  suivant;  cela  semblerait  indiquer  qu'il  vécut, 
se  maria  et  mourut  hors  de  son  pays  natal.  Il 
devait  y  avoir  une  très  grande  différence  d'âge 
entre  lui  et  son  fils. 

XIII. .  Franz- Werner  Weber,  naquit  très  probablement 
hors  de  Schwytz,  car  il  ne  figure  pas  sur  les  re- 
gistres des  baptêmes,  f  12  mai  1805,  seelenvogt. 
Ep.  1°  Marie-Catherine  Biser  ;  2°  Marie- Anne 
Métier,  f  26  déc.  1814. 

1.  Franz-Charles,  n,  3  juin  1773,  f  19  fév.  1798, 
s.  a. 

2.  Franz- Werner,  n.  5  juil.  1784,  f  23  mars  1820  à 
Nancy. 


428  WEBER 

3 .  Joseph-Thomas,  qui  suit. 

4 .  Marie-Madeleine, n.  18  janv.  1788, f  13  fév.  1833, 
ép de  Reding. 

XIV.  Joseph-Thomas  Weber,  n.  25  mars  1786,  f  16  fév. 

1838  ;  ép.   1°  Marie- Anne  Inderbitzin,  f  20  fév. 

1808;  2°  Marie-Hélène  de  Rickenbach.  Il  eut  de 

ses  deux  femmes  onze  enfants  dont  deux  seulement 

contractèrent  alliance  : 
a)  Anne-Madeleine,  n.  30  juin  1819,  fem.  d'Auguste 

Schnûriger. 
6)  Marie-Anne- Agathe,    n.  23  juin  1821,  fem.  de 

Btirgi. 


XII.  Jean-i&mard  Weber  (f.  de  Balthazar  et  de  Margue- 
rite Schuler),  n.  à  Arth  27  av.  1695.  Il  ne  peut  y 
avoir  aucun  doute  sur  son  identité  avec  l'auteur 
du  rameau  genevois.  Non  seulement  c'est  le  seul 
des  Weber  schwytzois  de  ce  nom  qui,  par  la  date 
de  sa  naissance,  puisse  avoir  été  le  père  de  Jean- 
Bénédict,  le  premier  Weber  établi  à  Genève,  mais 
c'est  aussi  le  seul  dont,  depuis  son  baptême,  on  ne 
retrouve  aucune  trace  dans  les  registres  parois- 
siaux de  son  pays  natal,  ce  qui  indique  qu'il  vécut 
et  mourut  à  l'étranger,  comme  ses  frères  Jean- 
Gaspard  et  Joseph-Charles.  Le  prénom  de  Béné- 
dict,  très  rare  dans  cette  très  nombreuse  famille, 
ne  s'y  trouve,  à  une  seule  exception  près,  que  dans 


WEBER  429 

cette  branche  où  il  était  porté,  entre  antres,  par 
le  frère  aine  de  Jean-Léonard  ;  ce  fait  n'est  pas 
sans  importance.  Lui-même,  né  posthume,  n'eut 
qu'un  frère  germain  mort  en  Flandre  au  service 
militaire  ;  de  ses  six  frères  et  sœurs  consanguins, 
un  seul  se  maria  et  encore  le  fils  unique  de  cette 
union  contractée  hors  de  pays  ne  revint-il  dans  le 
canton  de  Schwytz  que  près  de  quatre-vingt-dix 
ans  après  la  naissance  de  son  père.  Ces  circonstances 
suffiraient  à  elles  seules  à  expliquer  la  rupture  de 
toutes  relations  avec  le  tronc  principal.  Quoiqu'il 
en  soit,  c'est  à  ce  Jean-Léonard  que  le  rameau 
genevois  fut  sans  hésitation  rattaché  par  M.  le 
colonel  Fr.  de  Weber  et  le  consciencieux  généalo- 
giste Kyd,  les  deux  collaborateurs  de  notre  prédé- 
cesseur dans  ses  recherches  à  Schwytz.  Lui-même 
partageait  cette  opinion  tout  en  faisant  une  réserve 
sur  la  portée  du  terme  Schwytz  dans  l'indication 
de  l'origine  de  Jean-Bénédict.  S'il  désignait  le 
bourg  de  ce  nom,  il  n'était  selon  lui  pas  applicable 
au  représentant  d'une  branche  qui  n'avait  jamais 
quitté  Arth.  Nous  avons  constaté  que  dans  tous  les 
actes  où  il  est  partie  directe,  Bénédict  Weber  se 
qualifiait  toujours  originaire  du  canton  de  Schwytz. 
Ces  pièces,  dont  notre  prédécesseur  n'avait  pas  eu 
connaissance,  auraient  suffi  pour  faire  écarter 
cette  réserve. 

Retiré  du  service,   Léonard  Weber  s'établit 


430  WEBER 

à  Paris  où  il  vivait  encore  en  1755,  époque 
où,  comme  on  le  verra  pins  loin,  son  fils  dut 
quitter  Genève.  Il  avait  épousé  Cécile  f.  de  Moïse 
Martin,  de  Paris,  f  avant  1740,  et  dont  il  eut  : 
XIII.  Jean- Bénédict  Weber,  n.  à  Paris,  se  convertit  au 
protestantisme  en  1738  à  Berne,  probablement 
en  vue  de  son  mariage;  il  ne  devait  pas  avoir  alors 
plus  de  vingt  ans.  Cette  conversion,  qui  l'obligeait 
à  rompre  avec  tous  ses  antécédents,  en  faisait  un 
véritable  réfugié  pour  la  religion,  et  c'est  en  cette 
qualité  qu'il  fut  reçu  Habitant  de  Genève,  le 
8  juil.  1740  «  en  satisfaisant  à  la  Bourse  française 
et  au  serment.  »  Sa  conduite  ultérieure  ne  tarda 
pas  à  prouver  que  la  réflexion  avait  eu  peu  de  part 
dans  ces  importantes  démarches.  Il  est  probable 
qu'il  était  déjà  retourné  depuis  quelques  temps  à 
la  religion  romaine,  lorsqu'en  mars  1754  l'atten- 
tion du  Conseil  fut  attirée  sur  les  fréquentes  ab- 
sences et  sur  les  relations  suivies  de  cet  ancien 
prosélyte  avec  le  clergé  catholique  des  environs. 
Ce  ne  fut  toutefois  qu'en  août  1755  que  le  Conseil 
se  décida  à  rechercher  le  coupable  personnelle- 
ment pour  ces  faits,  alors  incompatibles  avec  la 
qualité  d'Habitant  de  Genève.  Jean  -  Bénédict 
Weber  les  avoua  franchement,  ainsi  que  son  re- 
tour à  la  religion  de  ses  pères  ;  en  conséquence  il 
rendit  ses  lettres  d'habitation,  et,  après  avoir  ob- 
tenu trois  mois  pour  mettre  ordre  à  ses  affaires, 


WEBER  431 

quitta  sa  nouvelle  patrie  et  sa  jeune  famille  pour 
retourner  à  Paris,  auprès  de  son  père  qui,  dit-on, 
avait  beaucoup  contribué  à  cette  dernière  conver- 
sion. Il  est  juste  d'ajouter  que  le  pasteur  du  quar- 
tier et  les  syndics  chargés  des  informations  rela- 
tives à  Jean-Bénédict  Weber  se  plurent  à  louer 
ses  bonnes  mœurs,  l'excellente  éducation  qu'il 
avait  donnée  à  sa  famille,  et  la  franchise  dont  il 
avait  fait  preuve  dans  cette  circonstance.  Il  conti- 
nua cependant,  autant  que  la  distance  le  permet- 
tait, ses  relations  avec  sa  femme  et  ses  enfants, 
qu'il  pouvait  rencontrer,  pour  ainsi  dire,  aux 
portes  de  Genève  sans  quitter  le  territoire  fran- 
çais. Il  parait  que  son  domicile  habituel  était 
Auteuil,  près  Paris,  et  l'on  ne  saurait  mettre  en 
doute  qu'il  ne  fût  affilié  à  quelque  ordre  religieux 
et  très  probablement  aux  jésuites,  chez  lesquels  il 
avait  peut-être  été  élevé.  Soit  à  cause  de  la  sup- 
pression de  cet  ordre  en  France,  soit  désir  de 
rejoindre  sa  famille,  soit  que  les  indiscrétions  de 
son  fils  aîné  à  Paris,  au  sujet  de  cette  famille 
protestante  eussent  rendu  là  sa  position  désa- 
gréable, toujours  est-il  qu'il  revint  après  plusieurs 
visites  se  fixer  dans  les  environs  de  Genève,  où  il 
mourut  bon  catholique  après  1797,  date  de  la 
mort  de  sa  femme,  qui  lui  légua  une  pension  via- 
gère. Ses  petits  enfants  avec  qui  notre  prédéces- 
seur s'était  entretenu  de  lui,  ne  se  souvenaient 


432  WEBEB 

guère  que  de  sa  haute  stature,  mais  les  personnes 
qui  avaient  pu  le  connaître  et  le  juger  de  plus  près  i 
en  parlaient  comme  d'un  homme  remarquablement  j 
cultivé,  et  du  reste  tout  à  fait  français  de  ton  et  de  j 
manières.  Un  fait  à  rapporter  c'est  qu'il  ne  corres-   j 
pondait  qu'en  latin  avec  ses  fils.  Ep.  28  fev.  1740 
Marie-Madeleine,  f.  de  No.  Jean  de  Candolle  et  de 
Madeleine   Girod,    n.    1717,  f  30  août  1797.  'j 
C'était  une  femme  de  caractère  qui,  après  avoir 
sacrifié  ses  aftections  et  son  intérêt  à  ses  prin-  4 
cipes  religieux,  en  refusant  de  suivre  un  mari  ; 
auquel  elle  reconnaissait  n'avoir  à  reprocher  autre 
chose  que   son  retour  au  catholicisme,  dut  se 
mettre  elle-même  au  travail  pour  élever  ses  en- 
fants et  faire  faire  des  études  supérieures  à  ses 
deux  fils. 

1.  Jeanne-Marie,  n.  12  juin  1744,  f  s.  a.  30  sept. 
1788. 

2 .  Jeanne,  n.  6,  f  15  oct  oct.  1745. 

3.  Jean-Bénédict,  n.  28  oct.  1747,  f  s.  a.  à  Genève, 
2  déc.  1834.  Après  avoir  été  percepteur,  entre 
autres  à  Berné,  il  fut,  paraît-il,  quelques  temps 
secrétaire  du  duc  de  Glocester.  En  1788,  il  fit 
un  voyage  à  Schwytz  pour  retrouver  la  famille  de 
son  père,  et  son  neveu  croyait  qu'il  connaissait  en 
détail  l'ascendance  de  celui-ci,  mais  ses  papiers 
furent  perdus  à  sa  mort.  C'était  un  homme 
bizarre,  qui  paraît  avoir  été  atteint  de  la  manie 


WEBER  433 

de  la  persécution  et  qui  donna  beaucoup  d'ennuis 
à  sa  famille. 

4.  Marie-Elisabeth,  n.  6,  f  24  août  1749. 

5.  Jeanne-Jacqueline,  n-  16  juin  1751,  f  23  mars 
1758. 

6 .  Jacques-François- Abraham,  qui  suit. 

7.  Alexandrine-  Elisabeth,   n.    17   mai,   f   10  juin 
1766. 

XIV.  Sp.  Jacques-François-Abraham  Weber,  n.  à  Genève 
13  juil.  1753,  f  à  Jargonnant  24  sept.  1825. 
Elu  B.  G.  23  juin  1784  ;  pasteur  à  Saconnex 
1789,  et  en  ville  1790,  nommé  la  même  année  pro- 
fesseur de  Belles  Lettres  à  l'Académie,  où  il  avait 
précédemment  professé  le  grec  ;  le  gouvernement 
impérial  le  nomma  recteur  en  1809  et  lui  décerna 
en  1812  le  diplôme  de  Docteur  en  théologie  honoris 
causa;  il  quitta  le  professorat  en  1819,  déjà 
déchargé  depuis  plusieurs  années  de  ses  fonctions 
pastorales,  mais  il  remplissait  gratuitement  depuis 
1809  celles  de  bibliothécaire;  enfin  il  fut  aussi 
président  de  la  Bourse  française  (fondation  des- 
tinée à  secourir  les  réfugiés  protestants  d'origine 
française).  Très  attaché  à  l'ancien  régime  il  fut 
pillé  par  les  chauffeurs  en  1794  dans  sa  campagne 
de  Jargonnant,  suspendu  comme  professeur  lors 
de  la  révolution  de  1794,  malgré  une  pétition  de 
ses  étudiants,  réintégré  en  1795  il  failli  être  révo- 
qué une  seconde  fois  par  le  gouvernement  impé- 


28 


434  WEBER 

rial,  pour  avoir  refusé  de  prendre  part  officielle- 
ment à  une  cérémonie  publique  célébrée  à  l'occa- 
sion d'une  des  victoires  de  Napoléon.  Helléniste 
distingué,  il  était  aussi  très  versé  dans  les  sciences 
mathématiques.  Ep.  29  juil.  1787,  Marie- Anne- 
Jacqueline,  f.  de  No.  Marc- Antoine  Lombard  (des 
Lombardi  de  Tortorella)  et  de  Renée  Du  Pan,  n. 
4  mars  1762,  f  19  nov.  1845,  héritière  de  la  cam- 
pagne de  Jargonnant  qui  acquise  par  son  père 
en  1769  resta  dans  la  famille  Weber  jusqu'en 
1908. 

1.  Marie- Antoinette,  nr.  2  juil.  1788,  f  à  Jargonnant 
19  fév.  1860,  s.  a. 

2 .  Jean-Jacques  Weber,  qui  suit. 

XV.  Sp.  Jean-Jacques  dit  John  Weber,  n.  19  sept.  1790,. 
f  à  Jargonnant,  15  nov.  1866.  Licencié  en  théo- 
logie 1813,  pasteur  en  ville  1822  avec  la  charge 
de  catéchiste,  déchargé  en  1835  ;  président  de 
la  Bourse  française  de  1828  à  1845;  latiniste  et 
helléniste  de  premier  ordre,  il  a  laissé  une  traduc- 
tion des  Pères  grecs  et  latins  restée  inédite  ;  très 
porté  comme  son  père  vers  les  sciences  naturelles, 
il  avait  pris  comme  sujet  de  sa  thèse  de  licence  en 
théologie  :  De  Veracitate  Mosis  Diltmum  nar- 
rantis.  Ep.  25  juin  1822  Jaqueline-Marie-An- 
drienne  dite  Elisa,  fifeu  Isaac  Pommier,  négociant 
à  Gênes  et  de  feue  Marie- Anne  des  Gouttes,  n. 
29  mars  1804,  f  30  oct.  1838. 


WEBER  435 

1.  Jfanawne-Elisabeth-Jaqueline,  n.  27  nov.  1825, 
f  12  nov.  1904,  fem.  21  sept.  1853  de  Jean-Bar- 
thélémy-Gaifre  Galiffe,  Dr  en  droit,  f.  de  Jacques- 
Augustin  et  d'Elisabeth  Claparède,  dont  elle  eut  : 
a)  JtfaWe-Eiise-Hugonine,  n.  1855,  f  1895,  fera. 
1884  d'Henri.  Lombard,  de  Nîraes;  6)  Gustave- 
Amédée-Gaifre  dit  Aymon,  n.  1856,  actuellement 
juge  de  la  Cour  de  justice  et  colonel  chef  d'Etat 
major  du  1er  corps  d'armée;  c)  Jacques-François- 
Léon,  n.  1858,  f  1863  ;  d)  Caroline-Théodora- 
Sophie  dite  Lina,  n.  1864. 

2.  Elise-Amélie,  n.  27  fév.  1830,  f  23  av.  1861, 
fem.  4  mars  1850  de  Marc  Cramer,  juge  au  Tri- 
bunal civil,  f.  d'Auguste  et  de  Joséphine  Martin  ; 
elle  en  eut  :  a)  Jfargrttmte-Augusta,  n.  1851, 
fem.  1876  d'Albert  Rilliet  ;  6)  Paul-Emile-^wste 
n.  1853,  avocat;  c)  Zowis-Philibert,  n.  1855, 
ép.  1882  Léonie  Micheli;  d)  Maurice-Georges, 
n.  1861,  f  1893,  avocat,  ép.  1890  Alice  Bonna. 

3 .  Jean-Théodore,  qui  suit. 

XVI.  Jean-Théodore  Weber,  n.  30  juil.  1831,  f  12  janv. 
1903  à  Jargonnant;  licencié  en  droit,  avocat, 
maire  de  la  commune  des  Eaux- Vives  1858-1866, 
directeur  de  la  Caisse  hypothécaire.  Ep.  1°  17 
août  1860  Emilie-Elisabeth  f.  de  Gabriel  Manuel, 
de  Berne  et  de  Sophie-Elise  de  Wattenwyl,  f 
26  juil.  1861  ;  2°  9  août  1867  Henriette-Isabelle- 
Thérèse  f .  de  Simon-Louis-Rodolphe  de  Wurstem- 


436  d'aubiol 

berg,  de  Berne,  et  de  Caroline-Elisabeth  de  Stei- 
ger,  f  à  Jargonnant  19  juin  1904.  Il  eut  de  la 
première  : 
Elisabeth- Amélie,  n.  8  juil.  1861. 


d'AURIOL 


Famille  originaire  de  Castres,  en  Languedoc,  et  qui  se- 
rait une  branche  d'une  ancienne  famille  que  les  historiens 
font  venir  d'Espagne  en  1330  en  la  personne  de  Charles 
Auriol,  qui  passe  pour  Fauteur  de  deux  branches  établies 
à  Toulouse  et  à  Béziers.  Mais  le  nom  est  plus  ancien  dans 
le  pays,  puisque  les  annales  de  la  ville  de  Castres  men- 
tionnent en  1139  la  terre  de  Puech  Auriol  (Fodeo  Au- 
rioli).  Il  y  a  diverses  localités  du  nom  d' Auriol  entre 
Castres  et  Castelnaudary,  et  plusieurs  membres  de  cette 
famille  possédaient  des  seigneuries  autour  de  cette  der- 
nière ville  aux  XVe  et  XVIe  siècles. 

Armes  :  d'argent  au  figuier  terrassé  de  sinople  et 
chargé  d'un  loriot  (soit  auriol  en  languedocien)  d'or.  Ces 
armes  sont  communes  aux  branches  restées  en  pays  cas- 
trais et  aux  Auriol  de  la  Nause,  de  Lauragel  et  de  Rovi- 
gnol.  On  y  a  quelquefois  ajouté  deux  lacs  ou  nids  d'or 
suspendus  au  figuier.  Devise,  spéciale  à  la  branche  de 
Bonnefons  :  Je  le  ferai. 

Jean  Auriol,  de  Castres,  est  cité  dans  un  acte  de  1513 
comme  commerçant  à  Villegoudon,  et  Petrus  Aurioli  dans 
une  reconnaissance  de  1534. 


d'aueiol  437 

Les  annales  castraises  mentionnent  plusieurs  membres 
de  cette  famille  comme  s'étant  distingués  dans  les  guerres 
de  religion  du  côté  protestant.  L'un  d'eux  coopéra  le 
7  oct.  1572  à  la  prise  du  château  de  Roquecombe;  le 
6  oct.  1573,  Jean  Auriol  figure  parmi  les  assaillants 
de  la  ville  de  Burlats  ;  en  1574  Nicolas  Auriol  assiste  à  la 
prise  de  Castres  sur  les  catholiques.  Ce  dernier,  nommé 
capitaine  et  enseigne  du  sieur  de  La  Grange  prit  part  aux 
guerres  de  la  Ligue  en  1589  et  1590  à  la  tête  d'une  com- 
pagnie de  fantassins,  sous  les  ordres  du  comte  de  Mont- 
morency. Son  fils  Pierre,  né  vers  1580,  dénommé  «  Bour- 
geois capitaine  »,  avait  épousé  en  1604  Marguerite  de 
Mont 

I.  Jacques  Auriol,  dont  on  sait  seulement  qu'il  épousa 

Claire  Arcambaillie  qui,  étant  veuve,  acquit  des 
vignes  pour  ses  trois  fils  :  Geoffre,  Jean,  qui  suit 
et  Jacques. 

II.  Jean,  1557,  fut  père  de  : 

EQ.  Jean,  testa  1625  et  fut  enterré  au  cimetière  de  St- 
Jacques  de  Villegoudon.  Ep.  Bernarde  Cathelana, 
dont  il  eut  : 

1 .  Marthe,  fem.  de  ... .  Camonge. 

2.  Jean,  qui  suit. 

3.  David,  ép.  Madeleine  de  Bel. 

4.  Jeanne. 

5.  Marthe,  ép.  juil.  1654  Jean  Rebol. 

IV.  Jean  d' Auriol,  bourgeois  de  Castres,  domicilié  à  Vil- 
legoudon, reconnut  en  1652  pour  des  vignes  pro- 
venant de  la  succession  de  son  père  et  mentionne  à 


438  d'auriol 

cette  occasion  les  actes  passés  par  son  aïeul  Jean 
en  1557,  ancien  de  l'Eglise  réformée  de  Castres. 
Ep.  Lydie  de  Bel,  dont  il  eut  de  1636  à  1659 
douze  enfants,  entre  autres  : 

1 .  Elysée,  qui  sait. 

2 .  David,  n.  1639,  ép.  1662  Louise,  f.  de  No.  Jacques 
de  la  Bauve,  auteur  d'une  branche  éteinte  en  1891 
par  le  décès,  à  Paris,  de  Louis-Jules,  baron  d'Au- 
riol.  Ce  titre  avait  été  conféré  à  son  père  Antoine- 
Dominique  à  la  Eestauration. 

3.  Marie,  n.  1646,  fem.  1665  de  Josué  Lavabre, 
f  1671. 

4.  Isaac,  n.  1646,  f  1726,  ép.  Thiphaime  d'Hugony, 
dont  il  eut  entre  autres  :  David,  n.  1685,  ép.  1706 
sa  cousine  Elisabeth  d'Auriol,  leur  fille  Isabeau 
épousa  en  1734 de  Thomas. 

9.  Jean,  n.  1654,  f  s.  a.  1739. 
10.  Lydie,  n.  1656,  fem.  1672  de  Tristan  Malecane. 
Les  autres  f  b.  a.  ou  s.  a. 
V.  Elisée  d'Auriol,  n.  1636,  f  1693,  commerçant  à  Cas- 
tres ;  il  y  acquit  une  grande  fortune  et  s'y  cons- 
truisit, dans  le  quartier  de  Villegoudon,  un  très 
bel  hôtel  qui  existe  encore  ;  il  possédait  en  outré 
des  métairies  aux  Burlats,  un  moulin  à  papier  et 
un  jardin  à  Mazamet.  Ep.  1.  8  août  1659  Anne,  f. 
de  No.  Jacques  de  la  Baume,  Sgr  de  la  Laugerie, 
et  d'Esther  Pelisson;  2.  1676  Elisabeth  de  Belloc. 
Il  eut  de  ses  deux  femmes  dix-sept  enfants,  entre 
autres  de  la  première  : 


d'auriol  439 

1 .  Jean,  n.  1661,  quitta  Castres  en  1681  à  la  suite 
d'impiétés  et  de  blasphèmes  contre  la  Vierge  Ma- 
rie ;  il  fut  brûlé  en  effigie  suivant  arrêt  du  Parle- 
ment de  Toulouse  du  22  juin  1683.  Il  se  retira 
d'abord  à  Lisbonne,  puis  en  Angleterre,  s'y  fit  na- 
turaliser en  1685,  y  fonda  une  maison  de  banque 
et  y  mourut  en  1739  s.  a. 

5 .  Isaac,  n.  1668,  rejoignit  son  frère  en  Angleterre, 
naturalisé  Anglais  10  oct.  1685,  f  s.  a.  1741, 
ayant  testé  1737. 

6 .  Pierre,  n.  1670,  f  1752  ;  acquit  pour  45,000  livres 
de  la  comtesse  de  Poitiers,  née  de  Bourbon,  dont  il 
était  le  principal  créancier,  la  seigneurie  de  Las- 
graïsses  en  Albigeois.  Ep.  1.  1694  Rose  de  Léo- 
nard; 2.  Marthe  de  Belloc.  Son  fils  Jean-Elisée 
d'Auriol  hérita  la  seigneurie  de  Lasgraïsses.  Il  est 
l'auteur  d'un  branche  restée  protestante  au  pays 
castrais  et  représentée  aujourd'hui  par  :  a)  Mau- 
rice d'Auriol,  n.  1875,  capitaine  de  dragons,  ma- 
rié en  1905  à  Yvonne,  f.  du  baron  de  Cabrol; 
6)  André  son  frère,  n.  1878. 

7.  Marie,  n.  1673,  fem.  1694  d'Antoine  de  Laegfcr. 

Et  de  la  seconde  : 
11.   Isabeau,  n.  1680,  f  1750,  fem.   1706  de  David 
d'Auriol,  son  cousin,  établi  à  Lyon. 

14.  Jean-Louis,  qui  suivra. 

15.  Jacques,  n.  1685,  f  s.  a.  à  Marseille,  où  il  avait 
créé  une  maison  qui  fut  longtemps  la  première 
pour  le  commerce  du  corail. 


440  d'auriol 

16.  Elisée,  n.  1691,  ép.  Marguerite  de  Fesquet,  dont 
il  eut  :  a)  Elisée,  f  s.  a.;  6)  Elisabeth,  fem.  1756 
de  Pierre  de  Vismes  ;  c)  Jacques,  f  s.  e.;  d)  Pierre, 
père  de  deux  filles  ;  e)  Jane. 

17.  Pierre,  n.  1693,  ép Clies,dont  il  eut  :  à)  Eli- 
sabeth, f  s.  a.;  6)  Henriette,  fem.  1719  de  Très 
honorable  et  très  révérend  Lord  Robert  Hay,  évê- 
que  de  St-Asaph,  puis  archevêque  de  York,  f.  de 
Georges  Hay,  comte  de  Einnoul  et  vicomte  Dup- 
plin,  et  de  Lady  Abigaïl  Harley,  des  comtes  d'Ox- 
ford. Il  avait  joint  à  son  nom  celui  de  Drummont, 
en  exécution  du  testament  de  son  bisaïeul  paternel 
William  Drummont,  vicomte  de  Stratthallan.' 

VI.  Jean-Louis  d'Auriol,  n.  24  oct.  1684.  D'abord  ban- 
quier à  Castres,  il  se  rendit  en  1735  à  Marseille 
auprès  de  son  frère  Jacques,  puis  se  retira  à  Ge- 
nève, où  f  24  janv.  1750.  Ep.  19  janv.  1719 
Olympe,  f.  de  No.  Jean- Jacques  de  Bonnefons,  ca- 
pitaine de  dragons  et  chevalier  de  St-Louis,  qui,  né 
protestant,  était  retourné  au  catholicisme.  Il  en 
eut  dix  enfants,  entre  autres  : 

4.  Jacques,  qui  suit. 

5.  Marthe-Marie- Jeanne,  n.  1728,  f  1783,  fem.  1749 
de  Jacques  Beaulacre,  du  CC. 

6.  Louise,  n.  1730,  fem.  1750  d'Abraham  Le  Fort, 
duCC. 

7.  Pierre,  n.  1733,  f  s.  a.  à  Lisbonne  1750. 
10.   Pierre-Elisée,  qui  suivra. 

VIL  Jacques  d'Auriol,  b.  à  Castres  25  av.  1724,  établi 


d'auriol  441 

d'abord  à  Lisbonne,  puis  en  Angleterre  où  f  1785, 
ép.  Charlotte  Russel,  dont  il  eut  : 

1 .  Sophie,  fem.  de  John  Prinsep. 

2.  Amélie,  fem.  de  M.  Drummond. 

3 .  Charlotte,  fem.  de  M.  Dashwood. 

4.  Jacques-Pierre,  qui  suit. 

5.  Jean-Louis,  f  s.  e. 

6 .  Charles,  officier  général  dans  l'armée  anglaise. 

VIII.  Jacques-Pierre  d'Auriol,  ép Felt,  dont  il  eut 

entre  autres  : 

IX.  Edouard  d'Auriol,  pasteur  de  la  paroisse  de  St-Duns- 

tan,  à  Londres,  f  1880  âgé  de  7é  ans,  le  der- 
nier de  sa  branche.  Il  avait  eu  de  sa  femme,  née 
Morris,  un  fils  unique,  Edouard,  noyé  accidentelle- 
ment dans  le  lac  de  Genève,  à  l'âge  de  18  ans,  en 
1847. 


VII.  Pierre-Elisée  d'Auriol  (f.  de  Jean-Louis  et  d'Olympe 
de  Bonnefons),  n.  à  Marseille  19  oct,  1736,  f  21 
janv.*  1790.  Naturalisé  Anglais,  il  entra  en  1757 
comme  cadet  au  service  de  Sardaigne,  démissionna 
comme  colonel  en  1769,  vint  se  fixer  à  Genève 
avec  ses  sœurs  et  y  acquit  la  bourgeoisie  6  fév. 
1771,  pour  5000  florins,  un  assortiment  et  100  flo- 
rins pour  la  bibliothèque.  Ep.  16  fév.  1770  Anne- 
Elisabeth,  f.  de  Pierre-François  Turrettini  et  de 
Jeanne  Sambuc,  n.  1750,  dont  il  eut  : 
1 .   Charles,  qui  suit. 


442  d'auriol 

2 .  Antoine,  n.  13  fév.  ]  780,  établi  à  Marseille,  f  s.  a. 
15  juil.  1855. 

VIII.  Charles-Joseph  d'Auriol,  n.   13  nov.   1778,  f  à 

Chouilly  25  mai  1834.  Elève  de  de  la  Rive  et  de 
David,  fut  l'an  de  ces  derniers  représentants  de 
l'ancienne  école  classique  de  paysage  qui  relient 
cette  école  avec  celle  dite  genevoise;  il  fut  l'on  des 
premiers  à  sortir  des  formes  conventionnelles  pour 
aborder  la  nature  par  son  côté  pittoresque.  Ep.  11 
juil.  1811  Anne- Jeanne-Marguerite,  f.  de  Philippe 
Dunant  et  de  Clermonde  de  Pastourel,  n.  1790, 
f  1847,  dont  il  eut  : 

1 .  Philippe-Elisée-^Z/raJ,  n.  8  av.  1814,  f  27  juil. 
1866. 

2 .  Louis-Philippe-GWtaw,  qui  suit. 

IX.  Louis-Philippe- Gustave  d'Auriol,  n.   31  août  1816, 

f  9  mars  1882  ;  ép.  27  mai  1847  Anne-Charlotte- 
Clara,  ffeu  Emmanuel  de  May,  de  Berne,  et  de 
Sophie  Streckeisen,  de  Baie,  veuve  en  secondes 
noces  de  M.  de  Wette,  f  17  mai  1866,  dont  il  eut  : 

1.  Marguerite,  n.  25  mai  1848,  fà  Naples  1er  juin 
1853. 

2 .  Henry,  qui  suit. 

3.  Charles- Edouard,  n.  23  juin  1857,  f  1859. 

4.  Louise-Elisabeth- Marie,  n.  5  janv.  1860,  f  20  av. 
1894,  fem.  27  nov.  1883  d'Henri,  f.  de  Marc 
Chauvet  et  de  Marie  Cramer. 

X.  Georges-Alfred- JZenrç/  d'Auriol,  n.  5  sept.  1855,  chi- 

miste. Ep.  à  Paris  26  fév.   1892  Henriette-An- 


DE  MARVAL  443 

gusta,  f.  de  Charles-Ernest  Ledoux  et  d'Augusta- 
Louise  Levât,  dont  il  eut  : 

1 .  Gara- Anne-Charlotte,  n.  21  mars  1893. 

2.  Mathilde-Henriette- Marie,  n.  1er  juin  1894. 

3.  Charles-Albert-GWaw,  n.  17  juin  1896. 

4.  .Cfearfes-Edouard,  n.  19  sept.  1899. 

5.  Alice-  Violette,  n.  28  mars  1901. 

6.  Madeleine-Olympe,  n.  1905. 


de  MARVAL 

Mwrvaz,  Marvaux,  Malval,  Malva  et  Malvaux. 


Le  nom  de  Marval,  soit  Malval,  vient  certainement  de 
la  situation  de  ce  hameau,  qui  domine  un  vallon  isolé,  in- 
culte et  sauvage  à  l'extrême  frontière  nord-ouest  du  can- 
ton de  Genève.  La  forme  Malval  prévalut  pour  la  localité 
et  la  forme  Marval  pour  la  famille  seigneuriale  qu'on  y 
trouve  résidant  dès  le  XIe  jusqu'à  la  fin  du  XIVe  siècle  et 
dont  la  descendance  subsiste  à  Neuchâtel. 

Menabrea,  dans  ses  Origines  féodales  dans  les  Alpes, 
cite  les  de  Marval  au  nombre  des  plus  importants  feuda- 
taires  du  territoire  de  l'ancienne  seigneurie  de  Gex.  Au 
moment  de  leur  apparition  dans  les  Chartres,  ils  occupaient 
en  effet  une  position  très  brillante  dens  ce  pays.  Mais  au 
milieu  des  orages  que  traversa  la  contrée,  ils  virent  leurs 
antiques  privilèges  disparaître  peu  à  peu  et,  dès  la  fin  du 
XIII  siècle,  ils  n'étaient  plus  que  les  châtelains  hérédi- 


444  DE    MAHVAL 

taires  de  leur  ancien  manoir  patrimonial,  pour  le  compte 
du  souverain.  Ge  dernier  changeait  souvent,  car  du  XIIe 
au  XIVe  siècle,  on  voit  ce  château  alternativement  en  mains 
des  comtes  de  Genève  et  de  Savoie,  du  seigneur  de  Gex  et 
de  l'évêque  de  Genève. 

Construit  à  la  limite  des  terres  de  ce  prince  et -du,  sire 
de  Gex,  il  était  une  menace  perpétuelle  pour  les  domaines 
de  celui  des  deux  qui  ne  l'occupait  pas.  C'est  ce  qui  expli- 
que les  luttes  auxquelles  sa  possession  donna  lieu,  pendant 
les  guerres  de  suzeraineté  féodale  qui  agitèrent  la  contrée 
du  XIIe  au  XIVe  siècle,  et  qui  en  firent  l'arme,  tour  à  tour 
offensive  et  défensive,  des  intérêts  les  plus  opposés.  Il  fut 
ainsi  pris,  repris,  détruit  et  réédifié  plusieurs  fois  et  son 
nom  se  trouve  mêlé  à  nombre  de  sanglants  faits  d'armes. 
Les  circonstances  et  la  date  exacte  de  sa  destraction 
définitive  ne  sont  pas  connues;  ce  fut  en  tous  cas  dans 
le  premier  quart  du  XIVe  siècle  qu'il  cessa  de  jouer  un 
rôle  militaire.  A  vrai  dire,  il  ne  semble  pas  qu'il  ait 
jamais  présenté  les  caractères  d'une  forteresse  dans  le 
sens  strict  du  mot.  La  facilité  avec  laquelle  nous  le  voyons 
détruire,  le  peu  de  temps  employé  à  le  remettre  en  état 
de  défense,  et  aussi  les  détails  donnés  par  les  chroniques 
contemporaines,  en  particulier  par  le  Fasciculum  tetnporis, 
démontrent  qu'il  s'agissait,  en  tous  cas  depuis  le  XIIIe  siècle, 
d'un  ouvrage  de  fortification  provisoire,  d'une  sorte  de  re- 
fuge ou  de  point  d'appui  retranché,  plutôt  que  d'un  châ- 
teau-fort proprement  dit.  Il  est  probable  que  les  de  Mar- 
val  avaient  dans  la  localité  quelque  autre  habitation. 
Actuellement  il  n'en  reste  aucune  trace  et  son  emplace- 


DE    MARVAL  44J 

ment  même  n  est  pas  connu.  A  notre  avis,  il  devait  sYle- 
^ver  à  la  partie  ouest  du  hameau,  sur  le  saillant  formé  par 
la  jonction  du  nant  du  Crêt1,  anciennement  Menlasson. 
avec  le  vallon  de  l'AUondon.  C'est  le  point  culminant  et  le 
plus  naturellement  fort  du  plateau  ;  il  s'y  trouve  actuelle- 
ment le  bâtiment  le  plus  important  de  la  localité,  qui  do- 
mine celle-ci  et  en  est  séparé  par  un  espace  on  les  mouve- 
ments de  terrain  paraissent  déceler  d'anciens  fossés.  Me- 
nabrea  et  Jules  Vuy  étaient  d'avis  qu'au  commencement 
du  XIVe  siècle,  le  comte  de  Savoie  avait  fait  construire 
un  second  château  bien  distinct,  que  Vuy  place  vis-à-\is 
de  l'ancien,  au  lieu  dit  le  Jlolard,  sur  la  rive  droite  du 
nant  du  Crêt.  La  chose  n'est  pas  invraisemblable.  [(%'•- 
aery,  Cliartesdu  XII* siècle.  Mémoires  du  i Institut  tuttiu- 
nal  genevois,  t.  X1L) 

La  partie  principale  des  domaines  des  seigneurs  de 
Marval  était,  à  la  fin  du  XIII  siècle,  comprise  eutre  l'Al- 
london,  le  ruisseau  d'Allemogne,  les  crêtes  du  Jura  et  la 
frontière  actuelle  du  canton  de  Genève  à  l'ouest  de  Dar- 
dagny,  dont  les  seigneurs  leur  devaient  hommage.  Ils 
avaient  également,  indépendamment  de  celles  qu'ils  y  ac- 
quirent plus  tard  par  héritage,  d'importantes  pruprlér*  - 
dans  le  mandement  de  Pen?y.  où  les  Lobk-s  dt  Ku^i: 
étaient  leurs  vassaux.  Une  branche  euîiu  était  rie/. ^::-. t-nt 
possessionnée  dans  les  environs  de  Gex.  II  e-t  pr  .Wok 
cependant  que  ce  n'était  là  que  1rs  débr>  de  la  Jk:Lr:.uu:k- 
primitive. 

»  Voyez,  pour  1**=  ;Li::i.*.::'L£  iip-.-e:apLi^:*t-?.  if  s  car:**  du  ca:.:.L  de 
Genè**  au  25.000*. 


446  DE    HARVAL 

Celles  de  ces  terres  qui  a  voisinaient  Gex  ont  dû  être 
séparées  de  bonne  heure  du  reste,  et  nous  ne  connaissons 
pas  d'actes  les  montrant  en  mains  des  détenteurs  du  châ- 
teau de  Marval.  Quant  à  l'autre  partie,  beaucoup  plus 
étendue,  elle  paraît  être  restée  indivise  jusqu'à  la  fin  du 
XIIIe  siècle.  Un  partage  dut  avoir  lieu  à  cette  époque,  tout 
au  moins  pour  la  propriété  foncière  directe,  car  on  voit 
dès  lors  les  terres  situées  dans  le  mandement  de  Peney  en 
d'autres  mains  que  le  territoire  entourant  Marval. 

Connue  à  Marval  dès  la  fin  du  XIe  siècle,  la  famille  s'y 
maintint  jusque  dans  la  seconde  moitié  du  XIVe  siècle. 
L'évêque  de  Genève  prit  alors  possession  du  château  patri- 
monial et  de  ce  qui  restait  de  ses  appartenances  et  dé- 
pendances, situées  entre  l'Allemogne,  l'AUondon  et  le  nant 
de  Roulavaz,  en  vertu  de  la  cession  que  lui  en  avait  faite 
Pierre  de  Marval,  au  cas  où  il  décéderait  sans  postérité. 
Un  accord  intervint  à  ce  sujet  entre  ce  prince  et  les  héri- 
tiers du  dit  Pierre,  alors  établis  à  Satigny,  où  ils  dispa- 
rurent à  la  génération  suivante.  On  verra  plus  loin  com- 
ment le  fief  de  Marval  devint,  nominativement  du  moins, 
une  annexe  de  la  seigneurie  de  Dardagny,  qui  jusque  là, 
dépendait  au  contraire  de  lui. 

A  la  fin  du  XIVe  siècle,  peu  avant  l'époque  où  la  branche 
des  de  Marval  restés  en  possession  du  château  patrimo- 
nial allait  s'éteindre,  apparurent  presque  simultanément  à 
Tutigny  près  de  Gex  et  à  Peney,  deux  familles  de  Marval 
complètement  distinctes  Tune  de  l'autre.  La  première 
s'éteignit  bientôt,  mais  deux  familles  notables  des  environs 


DE    MARVAL  447 

de  Gex  en  relevèrent  toutes  deux  le  nom,  ce  qui  indique 
bien  qu'il  était  considéré  comme  illustre  ;  la  seconde  émi- 
gra  de  Peney  à  Genève  et  de  là  à  Neuchâtel,  où  elle  existe 
encore. 

L'apparition  de  ces  deux  familles  dans  des  localités  où 
l'on  sait  que  les  seigneurs  de  Marval  étaient  possessionnés. 
la  situation  dans  laquelle  elles  se  trouvaient,  ne  permettent 
pas  de  douter  un  instant  qu'il  ne  s'agisse  de  descendants 
de  cette  antique  race,  mais  leur  point  de  jonction  avec  le 
tronc  principal  n'a  pu  être  déterminé.  Notre  prédéces- 
seur, qui  le  premier  s'est  occupé  de  la  généalogie  des  sei- 
gneurs de  Marval,  a  émis  à  ce  sujet,  dans  la  première  édi- 
tion de  ce  volume,  des  hypothèses  que  nous  sommes  obligé 
de  repousser,  car  nos  propres  recherches  nous  ont  con- 
vaincu qu'il  avait  été  trop  optimiste  en  ce  qui  concerne  la 
possibilité  de  rétablir  exactement  la  liaison  entre  ceux-ci 
et  leurs  homonymes  de  Tutigny  et  de  Peney. 

Nous  donnerons  d'abord,  par  ordre  chronologique,  tous 
les  renseignements  recueillis  sur  cette  famille  jusqu'à  l'ex- 
tinction de  sa  branche  principale  de  Marval,  puis  nous 
traiterons  séparément  la  branche  de  Tutigny  et  celle  de 
Peney  ou  de  Neuchâtel. 

Armes.  On  ne  connaît  pas  les  armes  que  portaient  les 
anciens  seigneurs  de  Marval.  Jean,  fils  de  François,  de  la 
branche  de  Peney,  portait  deux  tiges  de  mauve  (malva) 
en  sautoir.  Ses  descendants  de  Neuchâtel  portent  depuis 
longtemps  :  d'azur  au  senestrochère,  armé  et  gantelé  d'ar- 
gent, mouvant  d'un  nuage  de  même,  tenant  un  rameau  de 


448  DE    MARVAL 

mauves  tige  d'argent,  feuille  de  sinople,  chargé  de  cinq 
fleurs  de  gueules.  Quelquefois  le  rameau  est  entièrement 
de  sinople  et  le  senestrochère  de  sable.  (GcUiffe,  Grenus.) 
Cimier:  un  torse  d'homme  vêtu  d'un  paie  d'argent  et  de 
gueules,  coiffé  d'un  chapeau  d'argent  sommé  d'une  plume 
d'autruche  de  gueules;  manchot  de  senestre,  il  tient  dans  la 
dextre  le  rameau  de  mauve  de  l'écu.  Supports  :  deux  licor- 
nes au  naturel  ou  d'argent. 

On  a  quelquefois  confondu  les  de  Marval  avec  les  de 
Malvenda  qui,  venus  d'Espagne,  étaient  inconnus  à  Ge- 
nève avant  la  fin  du  XVe  siècle. 


de  MARVAL  à  MARVAL 

1093  à  1099.  Wido,  soit  Guy  de  Marval  (de  MarvaUo\ 
mentionné  avec  sa  femme  et  ses  enfants  dans  une 
donation  faite  à  l'église  de  St-  Victor  de  Genève  par 
Willelme  et  Raynold  frères,  du  revenu  des  églises 
de  St-Jean-de-Gon ville  et  de  Dardagny  et  de  terres 
de  l'alleu  des  donateurs.  —  La  mention  de  Guy 
de  Marval  et  de  ses  proches  dans  cette  donation, 
comme  partie  consentante,  semble  prouver  que  sa 
famille  avait  droit  de  protection,  soit  a vouerie  sur 
ces  églises.  (i?.  G:,  234.) 

1 137 .  Aymon  de  Marval,  témoin  avec  d'autres  notables  à 
l'acte  de  renonciation  par  le  comte  Amédée  de 
Genève  aux  réclamations  qu'il  avait  élevées  contre 
Adon,  abbé  de  St-Oyens.  (E.  G.,  290bu.) 


DE    MARVAL  449 

1155.  Noble  Wiilelme  (soit  Guillaume)  de  Marval  (de 
MarvaUo)}  mentionné  dans  un  accord  entre  l'évê- 
que  Ardutius  et  le  comte  de  Genève,  où  le  premier 
réclame,  comme  étant  dû  en  premier  lieu  à  l'Eglise 
de  Genève,  l'hommage  que  le  comte  avait  reçu  mal 
à  propos  du  dit  Guillaume.  Toutefois  on  laisse  à 
celui-ci,  en  sa  qualité  de  noble,  la  liberté  de  se 
décider  personnellement  pour  l'un  ou  pour  l'autre 
de  ces  seigneurs,  mais  sans  préjudice  pour  les  droits 
de  l'évêque.  —  H  résulte  de  cette  pièce  que  le  châ- 
teau de  Marval  était  du  nombre  de  ceux  que  le 
comte  de  Genève  avait  récemment  élevés  sur  les 
domaines  épiscopaux,  ou  du  moins  sur  les  terres 
soumises  à  la  suzeraineté  directe  de  l'évêque  et 
dont  la  destruction  est  exigée.  (B.  G.}  344.) 

1157.  12  des  calendes  de  juin.  Le  même  passage  relatif 
à  Guillaume  de  Marval  (nommé  cette  fois  aussi 
Marvallensis)  est  répété  textuellement  dans  la 
bulle  du  pape  Adrien  IV,  qui  sanctionne  l'accord 
précité.  (B.  G.,  345.) 

1153 .  Guillaume  de  Marval,  témoin  d'un  acte  par  lequel 
Odet,  abbé  de  St-Oyens,  cède  à  l'abbaye  de  Bon- 
mont,  par  l'entremise  de  l'évêque  Ardutius,  des 
dîmes  à  Chésery  et  Divonne.  (B.  G.,  373.) 

1180.  Wuillerme  de  Marval,  cité  comme  témoin  dans 
un  document  relatif  au  rachat  que  fait  l'abbé  de 
la  royale  abbaye  rie  Saint-Maurice  au  Valais,  de 
Guillaume,  comte  de  Genève,  de  l'avouerie  de  Com- 


29 


450    .  DE    MARVAL 

mugny  qui  avait  été  engagée  à  Aymé,  comte  de 
Genève,  par  l'un  des  prédécesseurs  du  dit  abbé. 
Les  autres  témoins,  parmi  lesquels  Wullierme  de 
Marval  occupe  la  troisième  place,  sont  Girold  de 
Langin,  Pierre  des  Clés,  Wilfrid  de  Conflans,  Tu- 
rumbert  de  Lucinge,  Aymon  de  Luily  et  Pierre  et 
Etienne  de  Commugny.  —  Cet  acte  nous  importe 
surtout  en  ce  sens  que  les  suzerains  ecclésiastiques 
ou  laïques  prenaient  toujours  leurs  vassaux  les 
plus  nobles  et  les  plus  influents  comme  témoins  et 
garants  de  leurs  engagements.  (E.  G.y  421.) 

1285.  Pierre  de  Marval,  damoiseau,  était  en  différend 
avec  l'abbé  de  Bonmont  au  sujet  d'un  legs  fait  par 
son  frère  Pierre  de  Vilars,  de  partie  d'un  cens 
de  16  deniers  reposant  sur  un  casai  situé  à  Nyon 
et  occupé  par  les  moines  de  Bonmont.  Il  préten- 
dait que,  faute  de  paiement  du  reste  du  cens,  le 
casai  était  tombé  en  commise.  Un  accord  inter- 
vient par  l'entremise  de  Maître  Pierre  de  Satigny, 
chantre  de  Genève,  et  de  Pierre  Cortheys,  clerc, 
Pierre  de  Marval  renonce  à  ses  prétentions  moyen- 
nant le  paiement  de  8  livres  genevoises.  La  tran- 
saction est  approuvée  par  Guillaume,  moine  de 
Saint- Jean  de  Genève,  frère  de  Pierre  de  Marval, 
et  par  Isabelle  leur  mère.  (E.  G.,  1211.) 

1287.  Reconnaissance  par  Jean  de  Marval  à  l'évêque  au 
mandement  de  Peney.  (G.) 

1292.   26  avril.  Reconnaissance  par  Nicolas  de  Marval, 


DE    HARVAL  451 

damoiseau,  pour  lui  et  son  frère  Pierre  de  Marval, 
d'être  hommes  liges  de  l'évêque  et  de  tenir  en  fief 
de  lui  le  château  de  Marval  et  tout  ce  qu'ils  tien- 
nent au-delà  de  l'Allondon,  et  entre  les  eaux  d'Al- 
lemogne  et  de  Chaneyri,  à  l'exception  de  quelques 
acquisitions  faites  dix  ans  auparavant.  Nicolas 
ajoute,  tant  pour  lui  que  pour  son  frère,  qu'il  est 
prêt  à  remettre  à  l'évêque  comme  à  son  suzerain 
le  château  de  Marval,  qu'il  ne  peut  défendre  contre 
les  attaques  du  seigneur  de  Gex  et  d'autres  enne- 
mis avec  lesquels  son  frère  et  lui  sont  en  guerre. 
L'évêque  accepte  cette  offre  et  se  déclare  prêt  à 
remplir  à  ce  sujet  son  devoir  comme  seigneur  du 
fief.  Cette  reconnaissance  a  lieu  dans  la  cathédrale 
de  St-Pierre  en  présence  de  l'évêque  Guillaume  de 
Conflans  et  de  plusieurs  chanoines,  nobles  et  bour- 
geois de  Genève.  (R.  G.,  1360.) 

1295.  Pierre  de  Marval,  dit  le  Roux  ou  Rossel  de  Tar- 
tegnin,  cité  comme  débiteur  de  cens  donnés  par 
Guillaume  et  Aymon  de  Vesancy  à  l'abbaye  de 
Bonmont.  (R.  G.,  1403.)  Nous  exposerons  plus 
loin  les  raisons  que  nous  avons  de  croire  que  Tar- 
tegnin  a  été  lu  par  erreur  pour  Tutigny. 

1296.  Duel  en  champ  clos,  à  Genève,  entre  Pierre  de 
Marval  (de  Marvaz)  et  Guillaume  de  Livron,  gen- 
tilhomme du  pays  de  Gex.  Quarante  hommes  d'ar- 
mes de  la  ville  protégèrent  l'arène  du  duel,  et  le 
tout  se  passa  sous  la  présidence  du  vidomne  chàte- 


452  DE    MARVÀL 

lain  de  l'Ile,  Olivier  de  Payerne.  (R  G.,  1431, 
1432.) 

1303.  Pierre  de  Marval,  damoiseau,  est  chargé  de  la 
garde  du  château  de  Marval,  que  le  comte  de  Sa- 
voie Amé  V,  en  guerre  avec  le  comte  de  Genève, 
le  dauphin  du  Viennois  et  le  sire  de  Gex,  vient  de 
faire  reconstruire.  Antelmet  Àmblard,  châtelain 
de  Conteys  en  Chablais,  avait  été  désigné  d'abord, 
mais  il  fut  remplacé  au  bout  d'un  mois  par  Pierre 
de  Marval.  U  avait  dix  hommes  de  garde  et  tou- 
chait un  traitement  de  120  livres  du  comte  de  Sa- 
voie, dont  il  était  devenu  vassal.  À  peine  entré  en 
fonctions,  il  s'empressa  de  creuser  les  fossés  et 
d'achever  les  fortifications  élevées  à  la  hâte. 
(Mém.  et  doc.,  IX,  p.  109.)  C'est  ce  château  que 
quelques  historiens  croient  avoir  été  distinct  de 
celui  des  de  Marval,  et  que  M.  J.  Vuy  place  sur  la 
rive  droite  du  nant  du  Cret.  Le  fait  est  qu'on  ne 
s'explique  pas  comment  le  comte  de  Savoie  aurait 
pu  disposer  ainsi  de  ce  dernier  sans  protestation  de 
Tévêque,  auquel  il  avait  été  cédé  dix  ans  aupara- 
vant. 

1306.  12  mai.  Le  sire  de  Gex,  dont  les  possessions  sem- 
blaient menacées  par  le  château  de  Marval,  profite 
de  la  trêve  qui  venait  d'être  ordonnée  par  le  pape 
entre  les  parties  belligérantes,  pour  investir  le  dit 
château  avec  ses  gens  et  un  certain  nombre  de  vas- 
saux de  Louis  de  Savoie,  baron  de  Vaud,  sous  pré- 


DE    MARVÀL  453 

texte  d'une  querelle  avec  Pierre  de  Marval.  Celui- 
ci,  qui  avait  eu  connaissance  de  ce  projet,  était 
vainement  allé  réclamer  des  secours  à  Chambéry. 
Au  bout  de  sept  jours  le  château  fut  pris  et  dé- 
truit, malgré  l'intervention  officielle  de  l'abbé  de 
Filly.  (M.  et  D.,  IX,p.  116.) 

1 307 .  12  mai.  Pierre  de  Marval,  cité  dans  le  traité  éven- 
tuel conclu  pour  le  cas  de  rentrée  du  comte  de  Ge- 
nève dans  la  ville,  comme  un  des  personnages  que 
le  dit  comte  et  le  sire  de  Faucigny  s'engagent  à  ne 
pas  consulter  dans  les  affaires  de  Ja  ville  et  de 
l'église  dont  ils  auront  à  s'occuper.  (B.  G.,  1605.) 

1312.  17  mai.  Hommage  lige  de  Nicolet  de  Marvaz,  da- 
moiseau, le  même  que  le  Nicolas  de  1292,  tant 
pour  lui  que  pour  les  héritiers  de  son  frère  Pierre, 
à  l'évêque  de  Genève,  Pierre  de  Faucigny,  pour 
le  château  de  Marvaz  et  autres  biens  situés  au- 
delà  de  l'AUondon,  dénombrés  déjà  dans  l'acte  de 
1292,  qu'il  rappelle.  (Droits  de  VEvêché,  Grosses 
dePeney.) 

1317.  Collation  par  l'évêque  Pierre  de  Faucigny,  sur  la 
présentation  de  Henri  de  Pellier,  prieur  de  St- 
Victor,  de  l'église  de  St-Laurent  de  Russin  à  nies- 
sire  Henri  de  Marval,  ci-devant  recteur  de  l'autel 
de  Ste-Marie  de  l'église  de  Copponay  (M.  et  D., 
XVIH,p.  22.)  Peut-être  est-ce  le  même  person- 
nage que  messire  Henri,  curé  de  Russin,  qui  le  16 
fév.  1346,  prête  hommage  lige  pour  ses  biens  et 
son  église  et  dépendance  en  faveur  de  l'évêque. 


454  DK    MARVAL 

1321 .  22  mars.  Péronet  et  Amédée,  ffeu  Pierre  de  Mar- 
val, damoiseau,  cités  comme  partie  consentante, 
en  qualité  de  seigneurs  du  fief,  dans  une  cession  du 
21  janv.  1321  faite  par  Vautier  de  Dardagny  et 
sa  mère  Nicolette,  aux  communiers  de  la  paroisse 
de  Dardagny,  de  bois,  rives,  lies  situés  entre  le 
nant  de  Roula vaz,  la  route  de  Dardagny  à  Genève, 
les  hauteurs  de  Dardagny  et  PAllondon.  (M.  et 
D.,  XVIII,  p.  62.) 

1332  et  1336,  8  janv.  Reconnaissance  et  hommage  lige 
envers  l'évêque  Pierre  par  Péronet,  ffeu  Pierre  de 
Malval,  damoiseau,  pour  son  bien  situé  entre  l'eau 
de  Roulavaz,  celle  de  Fossa,  celle  de  Thoiry  et  l'Al- 
london,  pour  ce  qu'il  possède,  tant  sur  les  monts 
que  dans  la  plaine,  en  hommes,  cens,  services, 
hommages,  terres,  etc. ,  dans  les  paroisses  de  Mar- 
val,  de  St-  Jean-de-Gonville,  de  Thoiry  et  de  Poully, 
et  tous  ses  droits  dans  les  territoires  du  Mortier, 
de  Russin,  de  Marval,  et  depuis  PAllondon  jusqu'à 
l'eau  d'Armier  (actuellement  nant  d'Avril).  (Grosses 
de  Peney.) 

1336.  le  même  jour.  Péronet  de  Malval  donne  tous  ses 
biens  à  l'Eglise  de  Genève  en  considération  des 
bons  services  qu'il  en  a  reçus,  au  cas  qu'il  vienne 
à  mourir  sans  postérité;  s'en  réservant  toutefois 
l'usufruit  et  50  livres  pour  ses  funérailles.  (Id.) 

1338 .  26  août.  Prise  à  fief  et  hommage  lige  par  les  mains 
et  le  baiser  de  bouche  en  faveur  de  l'évêque  Pierre 
par  Etienne,  ffeu  Guichard  de  Marval,  damoi- 


DS    MARVAL  455 

seau,  pour  tons  ses  biens  situés  an  mandement  de 
Peney,  à  l'exception  de  sa  fidélité  an  seigneur  de 
Gex.  Jacques  de  Rnssin  y  est  cité  comme  son 
homme  lige.  (Id.) 

1339.  27  mai.  Péronet,  ffeu  Pierre  de  Marval,  vend  à 
l'évêque  divers  hommes  taillables  de  Marval  et  de 
Tornay.  (Id.) 

1346.  7  avril.  Dans  une  reconnaissance  féodale  de  plu- 
sieurs habitants  de  St-Gervais  envers  l'évêque 
Alamand  de  St-Joire  pour  ce  qu'ils  possèdent  à 
St-Gervais  ou  dans  les  confins  de  la  ville  de  Ge- 
nève, quelques-uns  d'entre  eux  réservent  la  fidélité 
due  par  eux  aux  prieurs  de  St-Jean  et  de  St- Vic- 
tor, ainsi  qu'à  Othonet  de  Marval,  damoiseau,  à 
cause  du  fief  épiscopal  du  château  de  Peney.  (M. 
etD.,XVlll,p.  197.) 

1352.  26  oct.  (le  millésime  n'a  pu  être  déchiffré  qu'ap-" 
proximativement).  Dans  une  reconnaissance  féo- 
dale de  Pierre  de  Grigny  et  de  Hugues  de  Darda- 
gny,  damoiseaux,  en  faveur  d'André  de  la  Cor- 
bière, damoiseau,  le  premier  réserve  sa  fidélité  au 
seigneur  de  Gex  et  Hugues  de  Dardagny  celle  qu'il 
doit  à  Pierre  de  Marval.  (G.) 

1357.  21  juin.  Dans  une  reconnaissance  de  quelques 
hommes  de  Fenières  et  de  Thoiry  en  faveur  de 
l'Eglise  de  Genève,  ils  mentionnent  dans  le  dénom- 
brement de  leurs  biens  ceux  qu'ils  tiennent  en  fief 
de  B.  Tavel,  d'Amédée  et  de  François  de  Marvaz 
frères  et  de  l'église  de  Thoiry.  (Id.) 


456  DE    MARVAL 

1360.  3  octobre.  Amédée  et  François  de  Marval,  damoi- 
seaux, mentionnés  dans  le  testament  de  leur  oncle 
maternel,  No.  Etienne,  vidomnede  Satigny,  qui  les 
substitue  à  ses  enfants,  Alamand  et  Henriette;  ces 
derniers  sont  sous  la  tutelle  de  sa  sœur  Lyonnette 
de  Marval.  Les  exécuteurs  testamentaires  sont  : 
messire  Rodolphe  de  Postella,  jurisconsulte,  Per- 
ret de  Visencier  et  Mermet  de  Pitigny.  (G.) 

1361 .  19  août.  Hommage  de  Jean,  ffeu  Othonet  de  Mar- 
val, damoiseau,  envers  l'évêque  Alamand,  avant 
tout  autre  seigneur,  pour  ce  qu'il  tient  en  fief  noble 
et  antique  depuis  la  montagne  sur  Thoiry  et  Fe- 
nières  (ce  qui  correspond  à  la  partie  la  plus  élevée 
du  Jura),  jusqu'à  l'AUondon,  et  de  là  jusqu'à  l'eau 
de  Roulavaz,  avec  promesse  d'en  faire  avant  Ca- 
rême une  reconnaissance  en  règle  avec  dénombre- 
ment. (Archives  de  Genève.) 

1376.  Amédée  de  Marval,  damoiseau,  ffeu  No.  Etienne 
de  Marval,  fait  un  accord  avec  l'évêque  pour  le 
vidomnat  de  Satigny.  Feu  Amédée  de  Marval,  son 
oncle  et  parrain,  l'a  substitué  pour  un  tiers  à  Pé- 
ronet  de  Marval  son  frère,  autre  oncle  du  dit  Amé- 
dée et  Péronet  est  mort  sans  enfants.  La  femme  du 
contractant  se  nomme  Nycolette.  (G.) 

1377.  17  août.  Transaction  entre  l'évêque  Guillaume  (de 
Marcossay)  et  Amé  (soit  Amédée),  fils  d'Etienne  de 
Marval,  au  sujet  de  l'héritage  de  ses  oncles  Amé 
et  Péronet  de  Marval,  que  le  dit  Amé  demandait 
en  vertu  d'un  testament  où  il  était  substitué.  L'évê- 


DE    MARVAL  457 

que  prétendait  qu'un  des  oncles  du  dit  Amé  avait 
avant  son  décès  vendu  aux  évêques,  ses  prédéces- 
seurs, tous  les  biens  qu'il  possédait,  et  que  d'ail- 
leurs le  testament  n'était  pas  dans  la  forme  re- 
quise. On  élevait  encore  de  part  et  d'autres  cer- 
taines réclamations.  Enfin  les  parties  conviennent 
que  le  dit  Amé  cédera  à  l'évêque  tous  ses  droits 
sur  l'héritage  de  son  oncle  et  que,  de  son  côté, 
l'évêque  confirmera  la  concession  faite  à  Amé  par 
le  prieuré  de  Satigny  des  biens  d'Ansermet  d'Ar- 
nay;  qu'il  lui  donnera  en  outre  une  pièce  de  terre 
en  fief  et  20  florins  d'or.  (Archives  de  Genève.) 

1377.   Amédée  et  Jean  de  Marval,  damoiseaux.  (G.) 

1379.  2  av.  Testament  de  Lyonnette,  ffeu  Jaquemet,  vi- 
domne  de  Satigny,  fait  en  sa  maison  de  Satigny 
(Voucher  de  Thoiry,  notaire)  en  faveur  de  ses  en- 
fants Amédée  et  Pernette  de  Marval.  (Id.) 

1335.   Jean  de  Marval,  damoiseau.  {Id.) 

1391 .  Jean,  ffeu  Amédée  de  Marval  et  Nicolette  sa  mère, 
tutrice  de  Pierre  et  de  Guillet  ses  autres  fils,  aber- 
gent  des  biens  de  l'hoirie  de  messire  Girard  de 
Choully  à  Jean,  fils  nourri  (naturel)  de  François 
de  Marval,  damoiseau.  (G.)  Peut-être  ce  bâtard 
fit-il  souche  à  Choully,  car  nous  trouvons,  sous  la 
date  du  16  mars  1563,  le  baptême  à  Satigny  de 
Suzanne,  f.  de  Jean  de  Marval,  de  Choully,  et  de 
Françoise  Chapuis. 

1407.   La  veuve  d'Henri  de  Marval  participe  à  la  contri- 


458  DE    MABVAL 

bution  de  400  florins  pour  la  duchesse  de  Sa- 
voie. (G.) 

1410.  Reconnaissance  de  Jean,  f.  de  Jean  de  Marval,  da- 
moiseau, et  de  Guillaume  de  Visencier,  dit  Bor- 
nand,  damoiseau,  pour  les  biens  d'Etienne  de  la 
Cour,  de  St-Jean-de-Gonville,  jadis  homme  lige  et 
franc  du  comte  de  Savoie.  (Terriers  de  Gex.) 

1414.  Reconnaissance  en  faveur  du  comte  de  Savoie  par 
Antoinette  de  Roveno,  veuve  de  Jean  de  Marval, 
tant  en  son  nom  propre  qu'en  celui  de  Jean  de 
Marval,  son  fils,  pour  des  biens  qu'ils  tiennent  en 
fief  noble  du  dit  comte  et  qui  sont  situés  à  Marval. 
(Id.) 

1442.  Reconnaissance  en  faveur  du  duc  de  Savoie  par 
No.  Marie  de  Marval,  f.  de  No.  Jean  de  Marval  et 
femme  de  No.  Pierre  de  Lugrin,  pour  des  biens 
provenant  de  la  succession  de  son  père  et  de  feu 
Jean  de  Marval,  frère  de  la  dite  Marie,  biens  qui 
furent  de  Noble  Etienne  de  la  Cour,  dit  Nergaz, 
qui  les  avait  acquis  de  Girard  du  Château,  dit  de 
Russin.  Ils  consistent  en  une  maison  haute  au 
bourg  de  St-  Jean-de-Gonville,  des  biens  à  E  cor  ans, 
la  mestralie  du  dit  St-Jean-de-Gonville,  qu'Es- 
tienne  de  la  Cour  avait  acquis  de  No.  Aymon  de 
Pougny.  Le  tout  ainsi  que  le  dit  Etienne  le  possé- 
dait en  1369  et  dont  la  dite  Marie  a  fait  hommage 
au  comte  de  Savoie  en  1418.  (Id.) 

1444.  Reconnaissance  en  faveur  du  duc  de  Savoie  par 


DE    MARVAL  459 

Nobles  Jean  et  Pierre,  ffeu  Mermier  de  la  Cour, 
dit  Nergaz,  pour  les  biens  provenant  de  leur  dit 
père  et  d'Etienne  de  la  Cour,  dit  Nergaz,  leur 
oncle,  lesquels  biens  furent  donnés  au  dit  Mermier 
par  No.  Henri  de  Beaumie,  tuteur  des  Nobles  Jean 
et  Marie  de  Marval  et  par  Guillaume  de  Visen- 
cier,  dit  Barnoz,  assavoir  :  une  maison  haute  à 
St-Jean-de-Gonville  et  d'autres  biens  à  Peron, 
Mornay,  etc.,  etc.  (Id.) 
1448,  28  nov.  Noble  Jean  de  Marval,  cité  comme  té- 
moin à  E vires,  au  diocèse  de  Genève,  dans  un 
acte  d'emprunt  ou  d'abergement,  conservé  dans 
les  archives  du  château  de  Gorgier.  (Com.  du  prof. 
Matile.) 

1460.  Marie  de  Marval,  veuve  de  No.  Pierre  de  Lugrin, 
vend  des  biens  avec  No.  Jean,  Pierre  et  Amédée 
de  Lugrin,  ses  fils,  pour  payer  la  dot  promise  à  sa 
fille  Amédéa,  fiancée  à  No.  Jean  Moine.  Louis  de 
Marval  est  curateur  de  Pierre  de  Lugrin.  (6r.) 

1464.  No.  Jean,  ffeu  Othonet  de  Marval,  No.  Marie,  f. 
de  No.  Jean  de  Marval.  (G.) 

1470  et  1476.  No.  André  et  Jean  de  Marval,  frères,  ffeu 
No.  Jean  de  Marval,  ffeu  Othonet.  (G.) 

1478.  Reconnaissance  en  faveur  du  duc  de  Savoie  par 
Noble  Pierre,  ffeu  No.  Pierre  de  Lugrin  et  de  Ma- 
rie de  Marval  pour  des  biens  qui  furent  à  Noble 
Etienne  de  la  Cour,  dit  Nergaz,  et  à  François  du 
Château  et  ensuite  à  Marie  de  Marval,  assavoir 


460  DE    MERVÀL 

une  maison  haute  à  St-Jean-de-Gonville  et  plu- 
sieurs autres  héritages  ;  item  le  droit  que  No.  Jean 
de  Marval  avait  au  cours  de  l'eau  de  l'Allondon 
depuis  l'eau  de  Roulavaz  en  dessus  jusqu'à  la  fon- 
taine en  laquelle  court  la  dite  eau  de  l'Allondon. 
(Terrier  de  BonmonL) 

1485 .  Vente,  par  Jean  de  Marval,  d'un  setier  et  demi  de 
vin  à  Peicy,  mentionné  dans  les  droits  de  la  cure 
de  ce  village.  (Droits  de  l'Evêché,  Grosses  de 
Peney.) 

1486.  Marie  de  Marval,  veuve  de  Richard  des  Chênes, 
d'Annecy,  damoiseau,  mère  de  Louis,  Guillaume, 
Clément,  Jeannette,  autre  Jeannette,  Claudia  et 
Colette  des  Chênes,  dont  elle  a  été  nommé  tutrice 
par  le  testament  de  son  mari  du  14  juin  1479.  (G.) 

Nous  avons  essayé  de  dresser  une  généalogie  d'après 
les  renseignements  qui  précèdent,  mais  nous  ne  pouvons 
affirmer  qu'il  y  ait  eu  rapports  de  filiation  directe  entre  les 
personnages  qui  figurent  dans  les  premiers  degrés,  aussi 
faut-il  considérer  cette  généalogie  comme  donnant  jusqu'à 
Pierre  (VII),  non  une  ascendance  directe,  mais  une  suc- 
cession de  générations,  calculées  suivant  l'usage  à  la  durée 
moyenne  de  vingt-cinq  ans.  Les  dates  de  décès  ont  pu  être 
précisées  quelquefois  d'après  la  date  des  reconnaissances 
et  hommages.  On  sait  en  effet  que  l'hommage  devait  être 
prêté  dans  l'année  qui  suivait  ua  changement  dans  la  per- 
sonnalité, soit  du  suzerain,  soit  du  feudataire  ;  les  dates 
d'avènement  des  évêques  de  Genève  étant  connues,  il  est 


DE    MARVAL  461 

dès  lors  facile  de  déterminer  de  quel  côté  s'est  produite  la 
modification  qui  a  motivé  la  reconnaissance. 


I.  Wido,  soit  Guy  de  Marval,  mentionné  avec  sa  femme  et 

ses  enfants  entre  1090  et  1100. 

II.  Aymon  de  Marval,  témoin  en  1137. 

III.  Guillaume  de  Marval,  mentionné  dans  l'accord  de  1155 

au  sujet  de  son  hommage  et  de  la  reconstruction 
de  son  château. 

IV.  Guillaume  de  Marval,  témoin  en  1180. 

V de  Marval  ;  reconstruction  du  château  par  Pévê- 

que  Aymon  de  Grandson  entre  1213  et  1219. 

VI de  Marval,  dont  la  femme  vivait  encore  en  1285, 

ayant  été  mariée  avant  ou  après  lui  avec  un  de 
Villars. 

1.  Guillaume,  moine  de  St-Jean  de  Genève  en  1285. 

2 .  Pierre,  qui  suit. 

VU.  Pierre  de  Marval,  damoiseau,  1285,  f  1291  ou  92, 
père  de  : 

1 .  Nicolas  de  Marval,  damoiseau,  qui  prête  hommage 
à  l'évêque  pour  lui  et  son  frère  en  1292,  remet  la 
même  année  à  ce  prince  comme  à  son  suzerain  son 
château  de  Marval  qu'il  ne  peut  défendre  ;  cité  en- 
core en  1312. 

2 .  Pierre,  qui  suit. 

VIII.  Pierre  de  Marval,  damoiseau,  f  avant  1312,  indivis 
avec  son  frère  en  1292,  châtelain  en  1303  pour  le 
comte  de  Savoie  du  château  de  Marval,  nouvelle- 


462  DE    MARVAL 

ment  construit  ou  reconstruit,  mais  qui  est  pris  en 
1306  par  le  sire  de  Gex.  C'est  probablement  à  sa 
mort  qu'eut  lieu  le  partage  qui  sépara,  entre  antres 
les  terres  situées  dans  le  mandement  de  Peney  de 
celles  dépendant  directement  de  Marval,  en  tous 
cas  est-ce  depuis  cette  époque  qu'on  trouve  ces 
deux  parties  de  l'ancien  fief  entre  les  mains  de 
propriétaires  différents.  Il  fut  père  de  : 

1.  Pierre,  soitPéronet  de  Marval,  damoiseau,  1321, 
1336, 1352,  indivis  avec  son  frère  Amédée;  céda 
sous  réserve  d'usufruit  en  1336,  an  mépris  des 
droits  de  son  petit  neveu,  tous  ses  biens  à  l'Eglise 
de  Genève  au  cas  où  il  mourrait  sans  postérité,  ce 
qui  arriva  avant  1376. 

2.  Amédée  de  Marval,  damoiseau,  indivis  avec  son 
frère  Pierre  1321,  f  peut-être  en  1335  on  36  ;  par 
son  testament,  il  avait  substitué  son  petit  neveu 
et  filleul  Amédée  pour  un  tiers  à  son  frère  Pé- 
ronet. 

3.  Guichard,  qui  suit. 

IX.  Guichard  de  Marval,  f  1338  ou  peu  avant,  n'est  connu 
que  par  l'hommage  de  son  fils  Etienne,  mais  ses 
petits-enfants  sont  qualifiés  de  neveux  de  Pierre  et 
d'Amédée,  qui  précèdent.  Comme  ces  derniers  sont 
indiscutablement  fils  de  Pierre,  ils  ne  pouvaient 
être  que  les  grands-oncles  des  enfants  d'Etienne. 
Notre  prédécesseur  ne  croyait  pas  la  chose  pos- 
sible eu  égard  aux  dates.  Il  a  supposé  que  Pierre 
et  Amédée  étaient  les  oncles  à  la  mode  de  Bre- 


DE    MARVAL  463 

tagne  de  ces  enfants,  et  dans  le  tableau  joint  à  sa 
notice,  il  a  fait  de  Gnichard  un  cousin  germain  du 
père  des  dits  Pierre  et  Amédée,  ce  qui  éloignerait 
encore  leur  parenté.  Nous  ne  partageons  pas  cette 
opinion.  Outre  que  le  terme  avunculus  est  très 
clair  et  ne  nous  paraît  pas  pouvoir  désigner  ce 
degré  de  parenté,  nous  ne  voyons  pas  pourquoi 
Pierre  et  Amédée,  qui  étaient  tous  deux  majeurs 
bien  avant  1321  et  qui  n'étaient  pas  forcément  les 
aînés,  n'auraient  pas  pu  avoir  un  neveu  majeur  en 
1338.  On  voit  par  la  reconnaissance  de  son  fils 
que  la  plus  grande  partie  du  fief  de  Ce  Guichard 
était  située  dans  le  mandement  de  Peney  et  qu'il 
était  suzerain  des  nobles  de  Russin.  Il  fut  père  de  : 

1 .  Etienne,  qui  suit. 

2.  Othonet,  qui  suivra. 

X.  Etienne  de  Marval,  damoiseau,  probablement  fixé  à 
Satigny,  f  avant  1357  ;  hommage  à  l'évêque  pour 
ses  biens  dans  le  mandement  de  Peney  1338,  avait 
aussi  conservé  des  biens  et  droits  dans  le  pays  de 
Gex,  entre  autres  à  Fenières,  Thoiry,  etc.  Ep. 
Lyonnette,  f.  de  Jaquemet  Vidomne,  de  Satigny 
(d'une  famille  qui  tirait  son  nom  de  l'office  de  vi- 
domne du  prieur  de  Satigny,  qu'elle  exerçait  héré- 
ditairement), testa  1379  dans  sa  maison  de  Satigny. 
Il  en  eut  : 

1 .  Amédée,  qui  suit. 

2.  François    de  Marval,    damoiseau,    1357,   1360, 


464  DE    MARVAL 

7  avant  1379,  laissant  on  fils  naturel  Jean,  assisté 
en  1391  par  les  héritiers  de  son  frère  Amédée. 
3 .  Pernette,  n'est  connue  que  par  le  testament  de  sa 
mère  1379. 
XL  Amédée  de  Marval,  damoiseau,  fixée  à  Satigny  1357, 
1360,  1379;  traita  en  1376  et  77  avec  Tévêque 
au  sujet  de  la  cession  faite  à  celui-ci  par  son 
grand- oncle  Pierre,  auquel  il  avait  été  substitué 
pour  un  tiers  par  son  autre  grand-oncle  Amédée; 
7  avant  1391.  Ep.  Nicolette  . . . . ,  citée  comme 
veuve  en  1391,  dont  il  eut  : 

1 .  Jean  de  Marval  1391. 

2.  Pierre     )  ,,.„..,  *  *~~+ 
«     ^  .„  ,       sous  la  tutelle  de  leur  mère  en  1391. 

3.  Guillet    * 


X.  Othonet  de  Marval,  damoiseau,  que  nous  croyons  frère 
d'Etienne.  Leur  situation  foncière  était  à  peu  près 
identique,  comme  celui-ci  il  était  possessionné  dans 
le  mandement  de  Peney  et  au  pied  du  Jura,  mais 
en  outre  dans  le  territoire  dépendant  directement 
du  château  de  Marval,  ce  qui  indique  bien  qu'il 
était  descendant  de  Pierre  (VIII).  Cité  en  1346, 
7  en  1360  ou  61.  Il  fut  père  de  : 

XL  Jean  de  Marval,  damoiseau,  possessionné  au  pied  du 
Jura  et  dans  l'ancien  territoire  de  Marval,  tenait 
dans  cette  localité  des  biens  en  fief  noble  du  comte 
de  Savoie,  avait  un  droit  sur  le  cours  de  l'AUon- 


^> 


DE    MARVAL  465 

don,  possédait  à  St-Jean-de-Gonville  et  Ecorans 
des  biens  provenant  de  No.  Etienne  de  la  Cour,  dit 
Nergaz,  prêta  hommage  en  1361,  f  avant  1410. 
Ep.  Antoinette  de  Roveno,  citée  en  1412  et  14, 
dont  il  eut  : 

No.  Jean  de  Marval,  damoiseau,  1410, 1412, 1414, 
f  avant  1418  s.  p. 

No.  André  de  Marval,  n'est  connu  que  par  un 
acte  de  1470,  mais  il  devait  être  mort  avant  son 
frère  Jean,  dont  sa  sœur  hérita. 
No.  Marie  de  Marval,  fem.  de  No.  Pierre  de  Lu- 
grin,  1418,  42,  60,  f  avant  1478,  hérita  de  son 
frère  Jean.  Nous  ignorons  quel  degré  de  parenté 
pouvait  exister  entre  elle  et  Louis  de  Marval,  cu- 
rateur de  son  fils  Pierre  de  Lugrin  en  1460. 


Voici  encore  quelques  personnages  qui  nous  paraissent 
se  rattacher  à  la  famille  de  Marval,  mais  qui  ne  peuvent 
l'être  aux  deux  branches  qui  suivent. 
1364.   23  fév.  Jean  de  Marval,  reçu  bourgeois  de  Genève  ; 
il  reconnaît  en  1378  au  chapitre  pour  une  maison 
et  un  jardin  situés  près  du  Grand-Mézel.  Ses  hoirs 
sont  cités  en  1385.  (G.) 
1406.  Etienne,  f.  de  Jean  de  Marval,  de  Coppet.  (G.) 
1412.   26  janv.  Doni  Guigues  Marval,  de  Genève,  et  Gi- 
rard son  frère  possèdent  par  indivis  une  pose  de 
vigne  à  Sècheron  et  deux  à  Cornavin  ;  Girard  ha- 


406  DE    MARVAL 

bite  Chambésy.  Le  même  Guigues,  prêtre,  est  en 
1418  exécuteur  testamentaire  d'Hugonette,  veuve 
de  Perret  d'Avignon.  (G.) 
1460.  Pierre  de  Marval,  ffeu  Pierre,  habitant  Russin, 
reconnaît  au  fief  d'AUemogne  ;  Claudia,  sa  femme, 
est  fille  de  feu  Jean  Janot,  dit  Pinard  ;  Humbert 
Marval,  alias  Pinard,  cité  dans  une  vente  de  1481, 
doit  être  par  conséquent  leur  fils. 
Il  y  avait  à  Valeyri,  au  pied  du  Vuache,  une  famille 
Marval  ou  Marvaz,  connue  par  plusieurs  actes  de  1329  à 
1446.  Il  est  fort  possible  que  ce  nom  lui  vint  de  ce  qu'elle 
était  originaire  de  Marval,  comme  çà  a  été  incontestable- 
ment le  cas  d'un  grand  nombre  d'individus. 


de  MARVAL,  de  TUTIGNY 

Tutigny,  actuellement  Tutegny,  est  un  très  petit  village 
à  3  7,  kilomètres  à  l'est  de  Gex,  où  nous  trouvons  dès  la 
fin  du  XIIIe  siècle  une  famille  que  nous  croyons  issue  des 
seigneurs  de  Marval.  Elle  est  nommée  le  plus  souvent 
Marval  tout  court,  mais  ce  fait  n'a  aucune  importance,  car 
il  est  bien  constaté  que,  fréquemment,  la  particule  n'était 
donnée  qu'aux  individus  encore  en  possession  de  tout  ou 
partie  du  fief  dont  ils  portaient  le  nom,  et  qu'elle  était 
refusée  même  à  leurs  plus  proches  parents  qui  ne  se 
trouvaient  pas  dans  ce  cas,  lors  même  qu'ils  étaient 
qualifiés  nobles.  En  revanche,  la  proximité  des  lieux  d'éta- 
blissement, la  tradition  qui  paraît  s'être  maintenue,  la 


DE    MARVAL  467 

situation  sociale  de  cette  famille  et  la  considération  dans 
laquelle  elle  paraît  avoir  été  tenue  puisque  deux  autres 
familles  notables  en  relevèrent  le  nom  lors  qu'elle  s'étei- 
gnit, toutes  ces  circonstances  militent  en  faveur  de  cette 
origine. 

Notre  prédécesseur  a  supposé  que  ces  Marval  de  Tuti- 
gny  étaient  issus  d'Othonet,  cité  plus  haut,  parce  que  la 
plus  grande  partie  de  son  fief  était  situé  dans  le  pays  de 
Gex.  Ce  motif  ne  nous  paraît  pas  suffisant,  les  propriétés 
d'Othonet  n'étaient  pas  plus  rapprochées  de  Tutigny  que 
la  partie  principale  du  fief  de  Marval  auquel  elles  confi- 
naient; nous  les  avons  retrouvées  après  l'apparition  des 
Marval  de  Tutigny  en  mains  de  ses  descendants  qui  nous 
sont  parfaitement  connus  et  n'ont  aucun  rapport  avec  ces 
derniers;  enfin,  nous  les  avons  vus  passer  après  l'extinction 
de  sa  descendance  mâle  en  mains  de  la  famille  Lugrin. 

Nous  avons  cité  plus  haut,  sous  la  date  de  1295,  un 
Pierre  de  Marval  dit  le  Roux,  indiqué  comme  originaire  de 
Tartegnin  dans  un  acte  de  donation  des  nobles  de  Visen- 
cier.  Tartegnin  est  près  de  Rolle  et  nous  ne  trouvons 
aucun  autre  Marval  non  seulement  dans  la  localité,  mais 
dans  la  contrée.  Or  le  fonds  qui  fait  l'objet  de  la  donation 
et  sur  lequel  le  dit  Pierre  doit  un  cens  est  situé  à  Mourex, 
village  qui  se  trouve  à  un  kilomètre  seulement  de  Tutigny 
et  à  deux  de  Vesancy  ;  le  lieu  d'origine  de  celui-ci  est  or- 
thographie Tertignie  dans  la  copie  de  l'acte  en  question 
"qui  a  été  publiée  (M.  et  B.  XIV,  p.  475)  tandis  que  dans 
d'autres    actes    contemporains    Tartegnin    est  toujours 


468  DE    MARVAL 

nommé  Tertygnens;  les  syllabes  Ter  et  Tu  présentent, 
surtout  dans  récriture  de  l'époque,  une  telle  ressemblance 
que  nous  sommes  fondé  à  nous  demander  si  le  paléographe 
qui  a  déchiffré  ce  document  n'a  pas  lu  par  erreur  Terti- 
gnie  pour  Tutignie. 

Quoiqu'il  en  soit,  au  moment  où  elle  nous  apparaît,  cette 
famille  était  déjà  subdivisée  en  trois  rameaux  qui  possé- 
daient tous  trois,  dans  la  localité,  des  biens  contigus,  ce 
qui  laisse  supposer  une  origine  commune;  mais  nous 
n'avons  pu  découvrir  quel  degré  de  parenté  existait  entre 
eux. 

I.  Discret  Guy  Marval,  de  Tutigny,  bourgeois  de  Gex, 
1394,  98,  1410,  donataire  de  Jeannette,  f. 
d'Etienne  Quiblier  veuve  d'Hugonet  Berthod,  et 

de  son  fils  Aymon  ;  f  1446.  Ep.  Leta dont 

il  eut  : 
IL  No.  et  Discret  Bertrand  Marval,  alias  de  Marval  (si- 
gnait Marvaz),  bourgeois  de  Gex  où  il  était  pro- 
priétaire ;  notaire  ;  secrétaire  du  pape  Félix  V 
(Aniédée  de  Savoie)  et  du  duc  de  Savoie,  1446, 
1448  ;  possédait  à  Tutigny  des  biens  relevant  du 
fief  des  nobles  Champion  de  la  Bastie-Beauregard, 
en  acquit  d'autres  dans  les  environs  de  Gex  des 
nobles  Lancelot  Bourgeois  et  Jean  de  Menthon  ; 
est  qualifié  damoiseau  dans  un  acte  de  1472  ; 
f  1472  ou  73.  Ep.  Marie  de  Bruel,  remariée  à 
Noble  et  puissant  Kobert  de  Duyn,  seigneur  de  la 
Val  d'Isère  et  de  Châteauvieux,  qui  fut  tuteur  des 


DE    MARVAL  469 

filles  qu'elle  avait  eues  de  Bertrand  de  Marval  et 
qui  sont  : 

1.  Jeannette,  f  en  bas  âge  où  en  tons  cas  sans 
alliance. 

2 .  Etiennette  de  Marval,  fem.  de  Spect.  et  généreux 
Amédée  de  Duyn,  Sgr  de  Chateauvieux  et  en  par- 
tie de  Chalex,  Dardagny,  Marval  et  Russin,  f.  du 
précédent  et  de  sa  première  femme  Jeannette  de 
Duyn.  Etiennette  était  veuve  en  1515  et  vivait  à 
Gex  en  1524. 

Les  titres  de  «  seigneur  pour  partie  »  de  Chalex,  Dar- 
dagny et  Russin,  provenaient  à  Amédée  de  Duyn  de  sa 
femme  qui  les  tenait  de  sa  mère  Marie  de  Bruel,  dont  la 
famille  possédait  depuis  la  fin  du  XVe  siècle  la  seigneurie 
de  Dardagny.    C'est  lui  qui  y  joignit  celui  de  seigneur  de 
.  Marval,  sans  autre  raison  que  l'origine  de  son  épouse.  Ce 
v  titre  avait  en  effet  complètement  disparu  depuis  près  d'un 
siècle  et  demi;  les  de  Bruel  ne  l'avaient  jamais  porté  et 
ne  pouvaient  y  prétendre  du  fait  de  Dardagny,  puisque  les 
anciens  seigneurs  de  ce  nom  relevaient  de  ceux  de  Marval 
à  qui  ils  devaient  hommage.  Quoiqu'il  n'eut  plus  guère  de 
signification  effective,  il  fut  dès  lors,  et  jusqu'en  1794, 
compris  dans  la  copieuse  énumération  de  titres  que  pri- 
rent les  diverses  familles  qui  se  succédèrent  à  la  seigneu- 
rie de  Dardagny.  Il  en  fut  de  même  du  titre  de  Château- 
vieux,  personnel  aux  de  Duyn  et  qui  se  rapportait,  non  aux 
raines  de  la  Corbière  sous  Chalex  comme  l'ont  affirmé 
quelques  historiens,  mais  au  vieux  château  de  Duyn,  au 


470  DE    MABVAL 

bord  du  lac  d'Annecy  ;  cette  famille  le  portait  bien  avant 
d'avoir  possédé  aucune  parcelle  de  Dardagny  ou  Chalex. 
Ce  fut  celui  qui  fut  le  plus  volontiers  adopté  et  conservé 
par  plusieurs  des  familles  qui  possédèrent  la  seigneurie  de 
Dardagny,  même  après  que  celle-ci  était  sortie  de  leur 
main;  les  Lullin  de  Château  vieux,  aujourd'hui  éteints, 
étaient  cependant  les  seuls  à  pouvoir  invoquer  une  colla- 
tion personnelle. 


Du  second  rameau  des  Marval  de  Tutigny,  nous  ne  con- 
naissons que  deux  générations,  mais  comme  le  nom  fut 
relevé  et  adopté  par  la  famille  Estier,  qui  n'en  porta  pas 
d'autre  à  Genève  dont  elle  acquit  la  bourgeoisie,  nous 
donnerons  la  filiation  complète  de  ces  Estier  depuis  cette 
époque. 

I.  Jean  Marval,  de  Tutigny,  paroisse  de  Gex,  n'est  connu 

que  par  les  actes  concernant  sa  fille  qui  suit. 

II.  Aymonette  Marval,  fem.  1401  ou  avant,  de  Pierre 

Estier,  d'Echenevex  près  Gex,  qui  prit  le  nom  de 
sa  femme  dont  il  eut  : 

III.  No.  et  discret  Ansermet  Estier,  dit  Marva  ou  Marval, 

notaire,  reçu  bourgeois  de  Genève  en  1447  sous  le 
nom  de  Marval,  nommé  de  Marvalle  dans  quelques 
titres;  duL  1457,  conseiller  d'Etat  1458,  syndic 
1465  à  67  et  1471  ;  testa  7  mai  1471  et  3  fév. 
1473  ;  f  avant  1477.  Il  possédait  une  maison  à 
Rive,  une  devant  l'église  de  St- Germain,  une  près 


DE    MABVAL  471 

de  l'église  de  Ste-Marie -la-Neuve  (Auditoire),  une 
faisant  l'angle  de  la  rue  d'Enfer  et  de  la  place  de 
la  Madeleine,  deux  sur  la  route  tendant  de  la  por- 
te de  la  Recluse  à  l'Hermitage  du  Pont  d'Arve 
(entre  St-Léger  et  le  pont  de  Carouge),  une  grange 
avec  jardin  sous  les  Crêts  St-Aspre  (à  peu  près  là 
où  se  trouve  la  promenade  des  Bastions)  ;  le  tout 
était  évalué  2660  florins  en  1477;  il  avait  en 
outre  des  terres  à  Tutigny  jouxtes  celles  de  Ber- 
trand Marval  que  nous  avons  vu  plus  haut  et  celles 
des  héritiers  de  Louis  Marval  que  nous  verrons 
plus  loin.  Ep.  1°  Isabelle,  if  eu  Jean  Fillion,  de 
Pitigny  ;  2°  Jeanne,  ffeu  Jean  Joly  dit  Alamand, 
veuve  de  Pierre  Roux  dit  Noblet,  nommée  ordinai- 
rement la  Ndblette  ;  elle  testa  fort  riche,  le  27  mai 
1469,  fondant  la  chapelle  de  Saint-Ives  à  la  Made- 
leine qu'elle  dote  de  800  florins.  Il  eut  de  la  pre- 
mière : 

1 .  Pierre,  qui  suit. 

2.  Claudia,  fem.  :  1°  de  Pierre  Lauson  ou  Lanson, 
B.  G.  ;  2°  de  Jean  Roux  dit  Noblet,  des  L  ;  3°  de 
Visonet  de  Luysina. 

3.  Pernette,  fem.  de  Henri  Charbonnier  dit  Serrail- 
lon. 

4.  Hugonette,  fem.  de  Jean  Rubin. 

IV.  Pierre  Marval,  1469,  73  ;  ép dont  il  eut  : 

1 .  Jean  Marval,  sous  la  tutelle  de  Pierre  Dunant, 
1477,  mineur  en  1488,  avait  en  1491  une  maison 
à  Gex,  indivise  avec  son  frère. 


472  DE    MARVAL 

2.  Claude  Marval,  demeurant  à  Lyon,  1496,  f  vers 
1527. 


I.  Louis  Marval,   connu  par  une  reconnaissance  de  son 

petit-fils,  devait  être  parent  assez  rapproché  d'An- 
sermet  mentionné  plus  haut,  puisqu'ils  possédaient 
tous  deux,  à  Tutegny,  des  terres  leur  provenant  de 
Pierre  de  la  Craz,  de  Tutegny.  Il  fut  père  de  : 

II.  Jeanne  Marval,  fem.  de  Guidon  de  Mourex  (village  à 

1  7,  kilomètre  au  nord  de  Tutegny),  qui  prit  aussi 
dès  lors  le  nom  de  Marva.  Ils  eurent  : 

1 .  Ansermet  de  Mourex  alias  Marval,  de  Tutigny. 

2 .  Nycod  de  Mourex  alias  Marval. 


de  MARVAL,  de  PENET 

Nous  avons  vu  que  la  famille  des  seigneurs  de  Marval 
était  de  très  ancienne  date  richement  possessionnée  dans 
le  mandement  de  Peney,  où  plusieurs  de  ses  membres  se 
fixèrent.  Déjà  en  1287,  Jean  de  Marvai  reconnaissait  en 
faveur  de  Pévêque  des  biens  situés  dans  cette  région  ;  Pé- 
ronnet  ou  Pierre  y  exerçait  encore  certains  droits  féodaux 
en  1336;  la  plus  grande  partie  du  fief  d'Etienne  y  était 
située  en  1338;  enfin  en  1346  des  habitants  de  St-Gervais 
réservaient  l'hommage  qu'ils  devaient  à  Othonet  à  cause 
du  château  de  Peney.  Il  est  donc  bien  certain  que  la  lignée 
que  nous  voyons  se  former  à  la  fin  du  XIVe  siècle  à  Peney 


DE    MARVAL  473 

même,  et  qui  s'est  continuée  jusqu'à  nos  jours,  était  une 
branche  de  cette  antique  race,  ce  qui  en  fait  la  plus  an- 
cienne famille  originaire  du  canton  de  Genève  et  une  des 
plus  anciennes  de  la  Suisse. 

Le  fief  que  ces  de  Marval  possédaient  autour  de  Peney 
était  sans  doute  bien  peu  de  chose  en  comparaison  des 
anciens  domaines  de  leurs  aïeux.  Mais  la  famille  entière 
n'était  plus  à  cette  époque  ce  qu'elle  avait  été  dans  les 
siècles  précédents.  Elle  n'était  plus  au  temps  où  l'hommage 
de  ses  membres  avait  lieu  en  grande  pompe  dans  la  cathé- 
drale de  Genève,  en  présence  des  premiers  dignitaires  du 
chapitre  de  St-Pierre  et  des  principaux  officiers  et  vas- 
saux nobles  du  prince-évêque.  Cette  déchéance  relative 
est  commune  à  toutes  les  familles  chevalières  du  pays, 
elle  correspond  au  moment  où  la  bourgeoisie  grandit  en 
richesses  et  en  importance  politique  et  sociale. 

Nous  n'avons  pu  vérifier  si  les  biens  détenus  par  les 
Marval  de  Peuey  correspondaient  à  ceux  mentionnés  dans 
les  reconnaissances  plus  anciennes.  En  tous  cas,  ils  rele- 
vaient directement  du  même  suzerain,  étaient  tenus  aux 
mêmes  services  et  au  même  hommage  lige  que  ceux-ci. 
A  de  très  rares  exceptions  près,  les  représentants  de  cette 
branche  sont  toujours  nommés  de  Marval,  jusqu'au  mo- 
ment où  ils  quittèrent  Peney  après  avoir  vendu  leurs 
terres.  Dès  lors  la  particule  n'est  employée  qu'exception- 
nellement pendant  trois  générations. 

Notre  prédécesseur  avait  commencé  la  généalogie  des 
Marval  de  Peney  à  Perret  qui  vivait  à  la  fin  du  XIVe  et 


474  D£    MARVAL 

au  commencement  du  XVe  siècle.  Il  le  supposait  fils  de 
Jacqnemet  et  petit-fils  d'Amédée,  parce  que  dans  une 
reconnaissance  de  son  fils  figuraient  des  biens  provenant 
de  celui-ci  et  qu'il  rapprochait  ce  prénom  de  celui  de 
Jaquemet  Vidomne,  grand-père  de  l'Amédée  de  Marval 
que  nous  avons  vu  possessionné  aussi  dans  le  mandement 
de  Peney  et  domicilié  à  Satigny  au  milieu  du  XIVe  siècle. 
Ayant  retrouvé  les  noms  des  enfants  d'Amédée  et  du  père 
de  Péronet,  nous  avons  pu  nous  convaincre  que  cette 
hypothèse  devait  être  repoussée. 

A  notre  avis,  la  séparation  de  cette  branche  est  plus 
ancienne  ;  nous  pensons  qu'elle  se  rattache  à  Johannod  de 
Marval,  bourgeois  de  Peney  en  1344,  ou  à  Jean  qui  passa 
la  reconnaissance  de  1287,  et  dont  le  précédent  pouvait 
du  reste  être  le  descendant.  Pour  n'omettre  aucune  des 
possibilités  relativement  à  cette  origine,  nous  devons  en- 
core observer  que  le  fief  qu'Othonet  de  Marval  possédait 
en  1346  à  Peney  même,  ne  passa  pas  à  Jean,  le  seul  fils 
que  nous  lui  connaissions  et  qui,  pas  plus  que  ses  descen- 
dants, ne  paraît  pas  avoir  jamais  été  propriétaire  dans 
le  mandement  ;  il  n'est  donc  pas  hasardé  d'admettre 
qu'Othonet  a  pu  avoir  un  autre  fils  qui  aurait  recueilli 
cette  partie  de  son  héritage.  Comme  il  mourut  avant  1361 , 
rien  au  point  de  vue  des  dates  ne  s'opposerait  à  ce  qu'il 
ait  eu  un  petit-fils  majeur  en  1408,  année  où  fut  passé  par 
le  fils  de  l'auteur  connu  de  cette  branche  l'acte  le  plus 
ancien  la  concernant  sans  contestation. 

Avant  d'aborder  la  filiation  suivie  des  de  Marval  de 


DE    MARVAL  475 

Peney,  nous  citerons  quelques  individus  qui  n'ont  pu  être 

rattachés  de  manière  certaine  à  cette  branche  à  laquelle 

ils  semblent  bien  appartenir. 

La  plus  ancienne  grosse  des  titres  de  Peney  allant  de 

1344  à  1359  mentionne  une  reconnaissance  de  Jean  de 

Marval  et  une  de  Mermet  de  Marval. 

1393.  28  janv.  Contrat  de  mariage  de  Perret,  f.  de  Ro- 
let  de  Marval,  de  Peney,  et  d'Aymonette,  f.  de 
Michaud  du  Port,  de  Satigny.  Perret  de  Marval 
et  Jean  Marval  (sic),  tous  deux  de  Peney,  caution- 
nent l'époux.  (Minutes  du  notaire  Bally  aux  ar- 
chives de  Genève.)  Les  deux  cautions  nous  parais- 
sent être  les  deux  fils  de  Guillaume  qu'on  trou- 
vera ci-après. 


I.  Guillaume  de  Marval,  connu  par  un  acte  de  son  fils 
passé  en  1408,  il  ne  peut  donc  être  le  même  que 
Guillet,  f.  d'Amédée  de  Marval  Vidomne,  qui  étant 
encore  mineur  en  1391,  ne  pouvait  avoir  un  fils 
majeur  dix-sept  ans  plus  tard.  Ep.  Antoina,  f.  de 
Jean  Berthet,  mentionnée  dans  des  actes  de  1434, 
47,  61;  f  av.  1447.  lien  eut: 

1 .  Perret,  qui  suit. 

2 .  Jean  de  Marval,  eut  une  fille  Pernette  ;  ils  sont 
connus  tous  deux  par  une  reconnaissance  faite  par 
leur  neveu  et  cousin  Pierre  en  1447,  et  dans  la- 
quelle figurent  des  biens  provenant  de  tous  deux. 


H.  Perret  soit  Pierre  de  MarvaL  dit  GxUeOery  soit  Cou- 
^*^r.  agit  en  1406  comme  mandataire  de  Pierre, 
feu  Xycod  Berthet;  il  est  connu  en  outre  pu 
divers  actes  de  son  fils;  f  avant  1447.  Il  fat  père 
de: 

1 .  Pierre,  qui  sait. 

2 .  Taq!iemec  de  MarvaL  connu  par  la  reconnaissance 
?n*iwe  de  son  frère  (1447  >r  f  avant  1434,  lais- 
sant deux  ilies  :  a)  Rolette.  connue  par  le  même 
ictc  que  son  père:  &>  Xicolette.  sons  la  tutelle  de 
Pierre  de  Marrai  en  1434.  Ce  Pierre  est  évidem- 
ment son  oncle,  qui  était  en  1447  en  possession  de 
biens  provenant  de  son  oncle  Jaquemet  et  de  sa 
cousine  Rolecce. 

III.  Pierre  de  MarvaL  dit  Gwteflefy  soit  Coutelier,  conna 
7^r  divers  acte*  de  1434.  35.  61,  et  surtout  par 
i  rrC  :m-iiisan«:e  -vïïl  ni  le  2  mai  1447  en  faveur 
:  :  r  .ip-r  Félix  V  Aniedée  de  Savoie  comme  évêque 
".f  Tf-^-Tf .  U:.e  expédition  contemporaine  de  cet 
i.iv.  in:  \\  grosse  se  trouve  aux  archives  de 
■tt:.:  r.  x  -:e  conservée  par  ses  descendants. 
D'après  ce  îoenmeuc.  le  net  de  Pierre  de  Marval 
:ii:  s  ;:  i.vise  en  un  ^rand  nombre  de  petites  par- 
;e/.r<  >::uees  aux  abords  de  Peney  :  le  tout  ne 
représentera::  pas  à  l'heure  qu'il  est  l'étendue 
d'un  dr-s  d-main-s  de  moyenne  grandeur  de  la 
commune  de  Sat:gny.  Parmi  les  fonds  énumérés. 
il  en  est  qui  proviennent  de  Jean  de  Marval,  grand 


DE    MARVAL  477 

oncle  du  confessant  et  de  sa  fille  Pernette,  d'an- 
tres de  son  oncle  Jaquemet  et  de  sa  fille  Rolette, 
ceux-ci  acqnis  par  échange  avec  Guillaume  San- 
tier.  Plusieurs  des  confins  portent  des  noms  qui 
existent  toujours  dans  la  commune  de  Satigny, 
entre  autres  les  Chaillot,  de  Peney,  qui  possèdent 
encore  actuellement  les  mêmes  fonds  dont  ils  sont 
mentionnés  comme  propriétaires  dans  cet  acte.  Le 
nom  de  la  femme  de  Pierre  n'est  pas  connu,  il  fut 
père  de  : 

IV.  Nicod  ou  Nicolas  de  Marvaz,  ainsi  nommé  et  dit  fils 

de  Pierre  à  sa  réception  à  la  bourgeoisie  genevoise 
lel4janv.  1505.  Il  est  mentionné  dans  plusieurs 
actes  relatifs  à  son  fils  qui  suit. 

V.  No.  François  Malva  (sic),  presque  toujours  nommé 

ainsi,  f.  de  Nicod;  d'après  les  papiers  de  Marval, 
il  aurait  été  capitaine  en  Piémont;  cette  même 
année  il  fut  élu  du  CC.  Les  registres  du  Conseil 
disent  aussi  qu'il  avait  été  Soudan  ou  geôlier, 
charge  qui  à  cette  époque  était  ordinairement  oc- 
cupée par  un  membre  du  Grand  Conseil.  On  le 
trouve  qualifié  de  noble  dans  quelques  actes,  entre 
autres  dans  celui  de  son  premier  mariage,  ainsi 
que  dans  un  acte  de  1598  relatif  à  sa  veuve  et  à 
son  fils;  cette  qualification,  donnée  ainsi  à  des 
dates  éloignées  et  par  des  notaires  différents,  équi- 
vaut à  une  preuve  de  noblesse  réelle  quand  on 
réfléchit  que  François  Malva  n'avait  occupé  aucun 


478  DE    MARVAL 

emploi  auquel  ce  titre  est  attaché  de  droit.  Il  testa 
le  13  octobre  1573  (Pierre  De  la  Rue,  notaire)  en 
faveur  de  ses  trois  fils,  et  mourut  dans  le  courant 
de  la  même  année.  Il  avait  épousé  :  1°  Rolette,  f. 
de  No.  Jacques  Roset,  f  âgée  de  45  ans,  27  mars 
1562;  2°  29  av.  1565,  au  temple  de  la  Made- 
leine, Antoina,  f.  de  No.  Claude  Du  Pan,  syndic  et 
lieutenant,  et  d' Antoina  Aubier.  Six  ans  après  la 
mort  de  son  mari,  21  oct.  1579,  elle  épousa  en 
secondes  noces,  au  temple  de  St-Pierre,  No.  Jean 
Boulard,  des  LX  dont  elle  n'eut  point  d'enfants. 
Elle  mourut  vers  1614,  instituant  pour  son  héritier 
(testament  du  14  déc.  1600,  Michel  Try,  notaire) 
honorable  Jean  Malva,  son  fils,  domicilié  à  Neu- 
châtel,  auquel  elle  recommande  très  instamment  , 
de  revenir  à  Genève  et  de  ne  pas  abandonner  sa 
patrie.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Amblarde,  b.  14  août  1562. 
et  de  la  seconde  : 

2.  Jean,  qui  suit. 

3 .  Pierre,  ou  Jean-Pierre,  b.  15  déc.  1568,  étudiant, 
tué  à  la  bataille  de  Châtelaine  7  juil.  1590. 

4.  Louis,  b.  17  juil.  1571,  f  en  1592  au  service  d'un 
seigneur  de  Bohême. 

5.  François,  f  à  15  ans,  8  juin  1587. 

Tous  ces  enfants,  ainsi  que  leurs  père  et  mère, 
sont  toujours  nommés  Marva  ou  Malva  dans  tous 
les  registres  paroissiaux. 


DE    MARVAL  479 

VI.  No.  Jean  Malva  ou  Ma,rva,zj[Marvasius),  n.  en  1565, 
f  le  9  juil.  1630.  Il  est  qualifié  de  noble  dans  un 
accord  fait  avec  sa  mère  (7  mars  1598,  Michel 
Try,  notaire),  après  la  mort  de  ses  deux  frères. 
Jean  Malva  fit  d'abord  à  Strassbourg  des  études 
médicales  et  pharmaceutiques,  mais  bientôt  il  se 
décida  pour  le  commerce  et  s'établit  à  Neuchàtel, 
où  il  acquit  la  bourgeoisie  (1594)  et  amassa  une 
jolie  fortune.  Il  n'abandonna  point  cependant  sa 
qualité  de  citoyen  genevois,  qui  lui  fut  confirmée 
le  1er  août  1608  par  une  attestation  très  honorable 
•  du  Conseil  d'Etat.  Il  l'avait  bien  mérité  :  le  20 
déc.  1602,  peu  de  jours  après  Y  Escalade,  il  était 
venu  à  Genève  «  pour  rendre  son  devoir  et  offrir 
de  la  part  de  Messieurs  de  Neuchàtel  tous  les  se- 
cours qui  seraient  en  leur  pouvoir  ».  Le  12  fév. 
suivant,  1603,  on  rapporta  au  Conseil  *  qu'il  en- 
voyait à  Messeigneurs  un  mousquetaire  qu'il  voulait 
entretenir  à  ses  frais.  »  On  voit  qu'il  n'avait  pas 
attendu  les  recommandations  de  sa  mère  pour  se 
souvenir  de  sa  patrie  d'origine.  Il  vint  encore  en 
janv .  1 6 1 8 ,  de  la  part  des  Srs.  Ministraux  et  du  Con- 
seil de  Neuchàtel,  prier  le  Conseil  de  Genève  de  lui 
permettre  d'emmener  avec  lui  quelque  personnage 
de  cette  ville  capable  en  matière  d'état  et  de  droit, 
pour  les  assister  dans  leur  cause  avec  M.  le  prince 
de  Longueville  ;  on  leur  indique  d'abord  le  sieur 
Foissia  du  Pont  de  Vesle,   puis  Spect.  Etienne 


480  DE    MARVAL 

Girard.  Jean  Malva  ép.  1°  Marie,  f.  d'Antoine 
Legoulx,  d'une  famille  de  Besançon  réfugiée  à  Neu- 
châtel  pour  la  religion;  2°  Marie  Petit-Pierre, 
veuve  de  Jonas  Pury. 

1 .  Magdeleine,  fem.  d'Abraham,  f.  de  Daniel  Rosse- 
let,  conseiller  et  banderet. 

2 .  Susanne,  fem.  de  Louis,  f.  de  Biaise  Rosselet,  con- 
seiller. 

3 .  Esabeau,  fem.  de  David,  f.  de  No.  Daniel  Hory. 

4.  Antoina,  fem.  de  Sp.  Jonas  Favargier,  ministre 
du  Saint  Evangile. 

5.  François,  qui  suit. 

6 .  Rose,  fem.  de  Jehan  Pury,  secrétaire  de  ville. 

7.  Anne,  fem.  de  Bénédict,  f.  de  No.  François  Trey- 
torrens,  châtelain  de  Cudrefin. 

8.  Jean  Marval,  qui  ép.  23  fév.  1621  Etienna,  f.  de 
Jonas  Pury,  conseiller  de  ville,  dont  il  eut  entre 
autres  :  a)  Marie,  fem.  de  Benoît  de  La  Tour  ;  b) 
Félix,  capitaine  d'une  compagnie  suisse  au  service 
de  France,  qui  de  Marie  Chaillet  eut  Marguerite, 
fem.  de  David  de  Montmollin,  receveur,  et  Susanne 
Marie,  fem.  d'Emer  de  Montmollin,  conseiller 
d'Etat  et  chancelier  ;  ce  Félix  de  Marval  est  cité 
dans  l'histoire  des  capitulations  militaires  suisses, 
pour  avoir  refusé  de  garder  avec  ses  soldats  son 
souverain  Henri  de  Longueville,  prince  de  Neu- 
châtel,  détenu  à  Vincennes  comme  frondeur. 

VII.  No.  François  de  Marval,  n.  1596,  f  1665,  capitaine 


DE    1CARVAL  481 

d'une  compagnie  suisse  au  service  de  Savoie  ;  puis 
successivement  maître-bourgeois  de  la  ville  de 
Neuchâtel,  châtelain  de  Boudry,  trésorier  général 
et  conseiller  d'Etat.  A  l'occasion  de  sa  nomination 
aux  fonctions  de  juge  (au  premier  état)  du  tribunal 
des  Trois  Etats,  il  obtint  du  prince  Henri  de  Lon- 
gue ville,  le  28  août  1648,  des  lettres  de  reconfir- 
mation de  noblesse,  «  vu  que  depuis  longues  années 
ses  prédécesseurs,  sous  princes  étrangers,  ont  pos- 
sédé fiefs  et  titres  de  noblesse  ».  Ep.  Marie,  f.  de 
No.  Jean  Chambrier  et  de  Susanne  Merveilleux. 

1 .  No.  Louis  de  Marval,  capitaine  aux  gardes  suisses 
en  France,  gentilhomme  ordinaire  du  prince 
Henri  H  de  Longueville  ;  se  distingua  au  siège  de 
Ste-Menehould  et  fut  à  cette  occasion  présenté  à 
la  reine  mère.  Il  fut  tué  en  duel  au  sacre  de  Rheims 
le  10  juin  1654. 

2.  Susanne,  1636,  fem,  1°  de  No.  Rodolphe  Cham- 
brier; 2°  de  No.  Samuel  Chambrier. 

3 .  Samuel,  qui  suit. 

Et  huit  autres  enfants,  dont  six  garçons  et  deux 
filles,  f  jeunes. 
VIII.  No.  Samuel  de  Marval,  n.  1643,  f  1733  ;  capitaine 
aux  gardes  suisses  en  France,  puis  maître-bour- 
geois, maire  de  Neuchâtel,  conseiller  d'Etat.  Ep. 
1666  Jeanne-Louise,  f.  de  No.  Jean-Henri  Thel- 
lung  de  Courtelary,  châtelain  d'Erguel  pour 
l'évêque  de  Bâle. 


482  DE    MARVAL 

1 .  Marie,  fem.  de  No.  Petit-Pierre,  châtelain  du  Val 
de  Travers. 

2.  François,  n.  1669,  f  1691  à  Louvain,  officier  au 
service  de  Hollande. 

3.  Jean-Henri,  n.  1672,  f  1741. 

4 .  Susanne-Louise,  fem.  de  David-François  Rognon, 
maître-bourgeois  de  Neuchâtel. 

5 .  Louis  qui  suit. 

6.  Isabeau. 

7.  Anne-Catherine. 

8 .  François,  qui  suivra. 

Et  quatre  autres  enfants  f  sans  alliances. 

IX.  No.  Louis  de  Marval,  n.  1675,  f  1752;  capitaine  au 

service  des  Etats  Généraux  ;  régisseur  de  Fontaine- 
André.  Ep.  1704  Ursule,  f.'de  No.  Henri  Cham- 
brier,  banneret  de  Neuchâtel,  et  de  Susanne 
Chambrier. 

1 .  Jeanne-Louise,  f  1798. 

2.  Susanne,  f  1798. 

3.  Marie-Ursule,  f  1731. 

4.  Marianne,  f  1796. 

5.  Salomé,  f  1799. 

6.  Henriette,  f  1789. 

7.  Samuel,  qui  suit. 

8.  Anne-Catherine,  f  1810. 

X.  No.  Samuel  de  Marval,  n.  1707,  f  1797;  maire  de 

Cortaillod  1735,  conseiller  d'Etat  1740,  directeur 
des  forêts  1749,  membre  perpétuel  de  la  Chambre 


! 


DE    MABVAL  483 

des  comptes  1751,  roi  et  prévôt  de  la  Compagnie 
des  marchands  1752,  enfin  l'an  des  quatre  prési- 
dents alternants  du  Conseil  d'Etat,  dès  1768  jus- 
qu'à sa  mort.  Ep.  Marguerite,  f.  de  Jean-Henri  de 
Montmollin,  major  au  service  des  Etats  Généraux, 
puis  conseiller  d'Etat,  et  de  Barbe  Osterwald  ;  ce 
mariage  fut  béni  par  le  célèbre  Jean-Frédéric 
Osterwald,  traducteur  de  la  Bible,  grand-père 
maternel  de  l'épouse. 

1.  Susanne,  f  s.  a. 

2.  Ursule,  fs.a.  1785. 

3 .  Louis,  qui  suit. 

XI.  No.  Louis  de  Marval,  n.  1745,  f  1803  ;  conseiller  de 

ville,  puis  châtelain  du  Landeron,  conseiller 
d'Etat,  chanoine  de  Magdebourg  (1788)  et  cham- 
bellan du  roi  de  Prusse,  son  ministre  plénipoten- 
tiaire près  la  Confédération  helvétique,  de  1792  à 
1795.  Ep.  Marianne,  f.  de  François  Sandoz,  Sg* 
de  Rosières,  conseiller  d'Etat,  et  de  Marie  Rognon. 

1 .  Samuel,  qui  suit. 

2.  Louise-Marguerite,  n.  1769,  f  1829  s.  a. 

XII.  No.  Samuel  de  Marval,  n.  1768,  f  1839  ;  officier  aux 

gardes  suisses  à  Paris  1786  à  1791;  lieutenant- 
colonel  des  milices,  conseiller  d'Etat.  Il  comman- 
dait en  1815  le  second  bataillon  d'élite  des  troupes 
fédérales.  On  la  chargea  la  même  année  du  com- 
mandement d'un  bataillon  composé  de  quatre  com- 
pagnies (Neuchâtel,  Genève,  Valais  et  Tessin)  qui 


484  DE    MAKVAL 

était  en  garnison  à  Genève.  A  cette  occasion,  notre 
Conseil  d'Etat  loi  confirma  officiellement  (ainsi 
qu'à  ses  fils)  sa  qualité  de  citoyen  de  Genève,  ajou- 
tant «  qu'il  s'y  est  attiré  l'estime  et  la  considéra- 
tion de  tous  les  habitants,  et  qu'il  a  donné  en 
maintes  occasions  à  notre  gouvernement  des  témoi- 
gnages particuliers  de  son  affection  et  de  son  in- 
térêt pour  la  République  ».  Ep.  oct.  1792,  Sophie, 
f.  de  Louis-Henri  Borel  et  de  Marie-Esther  Borel, 
n.  5  mars  1772,  f  1834. 

1 .  Sophie,  n.  10  août  1793,  fem.  le  26  sept.  1814  de 
Paul-Etienne,  f.  de  Paul  Coulon  et  d'Anne  Viala; 
f  21  mars  1878. 

2.  Marie-Zomse,  n.  24  mars  1795,  f  s.  a.  11  déc. 
1863. 

3 .  Ctécife- Augustine,  n.  1796,  f  s.  a.  8  juil.  1890. 

4.  Zoms-Frédéric,  qui  suit. 

5.  Marianne-Françoise,  n.  1799,  f  14  juin  1888; 
fem.  13  oct.  1847  d'Edouard,  ffeu  David  Robert, 
n.  12nov.  1792,  f  30  déc.  1881. 

6.  Charles-François,  qui  suivra. 

7.  Rose-Isabelle,  n.  1804,  f  21  fév.  1867. 

XIII.  No.  ZoMts-Frédéric  de  Marval,  n.  11  juin  1798, 
commissaire  général  et  conseiller  d'Etat,  démis- 
sionnaire en  1848,  f  7  mai  1883.  Ep.  4  fév.  1833 
Rose-Frédérique,  f.  de  Georges  de  Rougemont, 
président  du  Conseil  d'Etat,  et  de  Charlotte  d'Os- 
tervald;  f  16  mars  1880. 


DE    MARVAL  485 

1.  Louis  Samuel,  u.  13  mai,  f  23  août  1836. 

2.  Jean,  n.  23  janv.  1838,  habite  depuis  1887  Con- 
fédération (République  Argentine).  Ep.  15  sept. 
1870,  à  Niegin,  arrondissement  de  Kiev  (Russie), 
Adolphine,  f.  de  Jean  Lipitzki  et  de  Domiella 
Krzewkowska,  dont  il  eut  plusieurs  enfants  tous 
morts  en  bas-âge. 

3.  Henri-Samuel,  qui  suit. 

XIV.  Henri-Samuel  de  Marval,  n.  18  oct.  1840  ;  ép.  16 
nov.  1875  Cécite-Lucy,  f.  d'Alphonse  de  Rouge- 
mont  et  d'Henriette  Warnod,  n.  17  janv.  1853. 

1 .  Jeanwe-Elisabeth,n.  12  juil.  1877,  fem.  6  av.  1904 
de  Marcel  Godet,  bibliothécaire  du  roi  de  Rouma- 
nie (Bucarest). 

2.  Louis- Alphonse,  n.  20  oct.  1879,  docteur  es 
sciences. 


Xni.  No.  Cfearifes-François  de  Marval  (fils  de  Samuel  et 
de  Sophie  Borel),  n.  29  sept.  1802,  conseiller  de 
ville  1825,  châtelain  de  Thièle  1831,  juge  au  Tri- 
bunal souverain  1833,  démissionnaire  en  1848, 
f  23  mai  1880.  Ep.  25  av.  1825  Uranie,f.  d'Au- 
guste-François de  Meuron  et  d'Anna  Coulon,  n. 
1803,  f  1866. 

1 .  François-Louis,  qui  suit. 

2.  Rose,  n.  2  déc.  1827,  f  18  déc.  1888;  fem.  1  mai 
1851  A'Edomrd-Frmçois,  f.  d'Edouard- Charles- 


486  DE    MARVAL 

Alexandre  baron  de  Pury  et  de  Louise  de  Mont- 
mollin,  président  du  Conseil  administratif  de  Neu- 
châtel,  n.  28  août  1822,  f  9  sept.  1904. 

3 .  Frédéric,  qui  suivra. 
XIV.  Erançois-LoM$  de  Marval,  Drméd.,  n.  9  juil.  1826, 
f  22  août  1859,  pleuré  des  pauvres,  dont  il  était 
l'ami  et  le  bienfaiteur;  vivement  regretté  de  ses 
concitoyens,  qui  tous  avaient  su  apprécier  son  ac- 
tivité éclairée  et  son  dévouement  infatigable  pour 
le  bien  sous  toutes  ses  formes.  Il  est  peu  de  cas  où 
les  regrets  du  public  se  soient  trouvés  aussi  sin- 
cèrement d'accord  avec  ceux  des  proches  et  des 
intimes  du  défunt.  Une  souscription  populaire  à 
10  centimes  par  tête,  destinée  à  ériger  un  modeste 
monument  sur  la  tombe  du  jeune  docteur,  fut 
promptement  couverte  par  plus  de  six  mille  signa- 
tures, et  les  organes  de  tous  les  partis,  alors  très 
divisés,  n'eurent  qu'une  voix  pour  rendre  justice  à 
cette  carrière  si  courte,  mais  si  noblement  consa- 
crée, on  peut  dire  sacrifiée,  au  service  de  l'huma- 
nité. Ep.  9  oct.  1850  Kose,  f.  de  James  Du 
Pasquier,  pasteur  à  Neuchâtel,  et  de  Sophie 
Bovet,  n.  16  mai  1828. 

1.  Sophie-  ÏTrame- Augustine,  n.  11  mai  1852,  f  1 
mars  1884;  fem.  :  1°  1  juil.  1875,  de  PawZ-Frédé- 
ric,  f.  de  Paul  Carbonnier,  lieutenant  d'artillerie, 
f  14nov.  1876  ;  2°  1  juin  1881,  d'^dmomJ-Char- 
les,  f.  d'Alphonse  baron  de  Pury  et  d'Uranie  de 
Murait. 


DE    MARVAL  487 

Charles-  Jantes,  n.  8  nov.  1853,  f  à  Colombier,  20 
août  1877. 


XV.  Frédéric  de  Marval  (fils  de  Charles-François  et 
d'Uranie  de  Meuron),  n.  4  av.  1834,  f  9  déc.  1901  ; 
ép.  à  Stuttgart,  25  oct.  1860,  Agathe,  f.  de 
Wilhelm  de  Seybold  et  d'Amélie  Von  den  Velden, 
n.  8  fév.  1836, 

1 .  Guillaume,  qui  suit. 

2.  Agathe,  n.  27  av.  1863  ;  fem.  le  14  août  1884  de 
James,  f.  d'Alexandre  de  Dardel  et  de  Cécile  de 
Perregaux;n.  1859,  banquier. 

3.  Sophie-Cécile,  n.  20  déc.  1867;  fem.  27  janv. 
1897  de  Frédéric,  f.  de  Frédéric  Von  den  Velden 
et  d'Emilie  Engelmann,  Dr  méd.  à  Francfort-sur-r 
le-Mein,  n.  1867. 

4.  .Mer-Rose,  n.  20  déc.  1867;  fem.  19  nov.  1889 
de  Paul,  f.  d'Henri  Robert- Tissot  et  de  Louise 
Secretan,  député  au  Grand  Conseil,  n.  11  oct. 
1863. 

5.  Frédéric-iTarZ-Rheinhardt,  n.  7  av.  1871, Dr  méd., 
major  dans  les  troupes  sanitaires  ;  ép.  18  oct.  1897, 
à  Baie,  Jenny,  f .  de  Fritz  Kern  et  de  Pauline  Stâ- 
helin,  n.  9  janv.  1874.  11  en  a  :  a)  Maddeine-Aàé- 
laïde,  n.  à  Neuchâtel  27  déc.  1898  ;  b)  Jenny- 
CVame-Paulette,  n.  3  oct.  1903  à  Neuchâtel. 

XV.  Guillaume  de  Marval,  n.  10  déc.  1861,  chef  d'esca- 


488  DE    1IARVAL 

dron  au  régiment  de  uhlans  «  Roi  Charles  de 
Wurtemberg  »,  puis  au  25e  régiment  de  dragons 
«  Reine  Olga  de  Wurtemberg  »  ;  major,  aide  de 
camp  du  Roi  de  Wurtemberg.  Ep.  à  Stuttgart, 
24  janv.  1887,  Edith,  f.  de  Wilhelm  Storr  et  d'Ot- 
tilie  Schott,  n.  24  juil.  1866. 

1 .  Curt,  n.  à  Stuttgart,  13  mars  1889. 

2.  Gabrielle,  n.  à  Stuttgart,  18  oct.  1891. 

Si  on  attribue  à  Guillaume,  auteur  des  Marval  de  Pe- 
ney,  le  même  degré  dans  la  généalogie  qu'à  ses 
contemporains  de  la  branche  de  Marval,  ces  enfants 
représenteraient  la  XXVIe  génération  à  partir  de 
Wido,  vivant  à  la  fin  du  XIe  siècle. 


IX.  No.  François  de  Marval  (f.  de  Samuel  et  de  Jeanne- 
Louise  Thellung),  n.  1692,  f  1772  ;  colonel  d'un 
régiment  suisse,  brigadier  des  armées  du  roi  de 
France.  Ep.  Marie,  f.  de  No.  Jean-Pierre  de  la 
Hire,  brigadier  des  armées  du  même  roi. 

1 .  Samuel  de  Marval,  n.  1726,  f  s.  a.  1804,  capitaine 
au  service  de  France. 

2.  Marianne. 

3 .  François-Louis,  qui  suit. 

4.  Louise. 

5.  Marie-Esther. 

6.  Françoise,  fem.  du  marquis  de  Tulmont,  émigré 
français. 


^ 


PLAN  489 

X.  No.  François-Louis  de  Marval,  n.  1744,  f  1804  ;  capi- 
taine au  service  de  France,  chevalier  de  l'Ordre 
du  Mérite.  Ep.  Catherine  Cannel. 

1 .  Catherine,  f  1856,  fem.  de  M.  Droher,  à  Moscou. 

2.  Marianne,  fixée  en  Hollande. 

3.  Julie,  f  1856  à  Neuchâtel. 


PLAN 

anciennement  del  Piano. 


«  Les  Genevois  ont  toujours  eu  un  talent  tout  particu- 
lier pour  estropier  les  noms  étrangers  à  leur  pays.  Sous 
ce  rapport,  ils  n'ont  rien  eu  à  apprendre  des  innombra- 
bles réfugiés  qui  sont  venus  renforcera  Genève  l'élément 
français.  Les  citoyens  qui,  déjà  depuis  bien  des  années 
avant  la  Réforme  et  à  une  époque  où  la  langue  alle- 
mande était  très  en  vogue  chez  nous,  avaient  su  changer 
les  noms  ou  termes  parfaitement  intelligibles  de  Hof- 
fischer,  Biltschelbach,  Guglenberg  et  Hindersassen  en 
Officier,  Fisselbac,  Gvuqwlïbert  et  Zmzerlinze,  ceux-là, 
disons-nous,  n'eurent  certes  pas  besoin  des  leçons  des 
fugitifs  du  Vivarais  ou  des  Cévennes  pour  transformer 
:  les  noms  italiens  non  moins  clairs  de  Cenami,  Quagliato, 
•  Bentivoglio,  Spinola  et  tutti  quanti  en  Sunamy,  Caïïliate, 
Beddevole,  Pignolet,  etc.  Cette  tendance  irrésistible  cou- 
lait de  source,  comme  tout  ce  qui  tient  de  cette  remar- 


490  PLAN 

«  quable  faculté  d'absorption  et  d'assimilation  de  l'élément 
«  genevois,  de  ce  type  singulier  que  l'étranger  s'approprie 
«  si  difficilement,  mais  qui  n'en  laisse  pas  moins  des  traces 
«  irrécusables  sur  tous  les  individus,  n'importe  leur  ori- 
«  gine,  que  notre  état  civil  ou  nos  établissements  d'éduca- 
«  tion  ont  pu  marquer  de  leur  sceau  indélébile. 

Dans  le  cas  présent,  l'altération  est  d'autant  plus 
grave,  qu'elle  induit  à  confondre  un  nom  des  plus  ita- 
liens avec  plusieurs  noms  autochtones  ou  purement  fran- 
çais, tels  que  Des  Plans,  Duplan,  Plan  et  autres,  connus 
parmi  nous,  avec  lesquels  les  Plan  d'Asti  n'ont  rien  de 
commun,  pas  plus  qu'avec  les  Plan  du  Dauphîné,  ou 
(croyons-nous)  avec  les  descendants  d'un  David  Plan, 
natif,  ffeu  Adam  Plan,  horloger,  et  qui  fut  reçu  B.  G.  le 
9  février  1734,  pour  3000  fl.,  un  assortiment  à  l'arsenal 
et  dix  écus  à  la  bibliothèque.  Les  del  Piano  figuraient 
entre  les  premières  maisons  de  la  ville  d'Asti  (en  Pié- 
mont), qui  avait  été  république  au  moyen  âge.  Ils  étaient 
sur  le  pied  le  plus  brillant  pendant  les  premiers  temps 
de  leur  séjour  à  Genève;  l'illustre  Théodore  de  Bèze 
avait  épousé  la  sœur  du  premier  bourgeois  de  ce  nom, 
déjà  veuve  d'un  premier  mari,  et  pendant  plusieurs  géné- 
rations toutes  les  alliances  de  cette  famille  semblaient  de 
nature  à  consolider  sa  position  sociale.  Mais  retenus 
ensuite  à  Russin  et  au  mandement  de  Peney  par  les  pro- 
priétés qu'ils  y  avaient  acquises,  les  Plan  se  vouèrent 
presque  exclusivement  à  l'agriculture,  s'allièrent  aux 
familles  de  leur  voisinage  immédiat,  et  cessèrent  bien- 


PLAN  491 

tôt  d'entrer  au  CC  ;  ceci  dès  la  moitié  du  XVIIe  jusqu'au 
XIXe  siècle.  Quelques-uns  d'entre  eux,  qui  se  fixèrent  de 
nouveau  en  ville  au  XVIIIe  pour  faire  le  commerce  de 
l'horlogerie,  n'y  retrouvèrent  pas  la  situation  qu'ils  y 
avaient  occupée  cent  cinquante  ans  plus  tôt.  De  nos  jours, 
cette  famille  a  été  représentée  à  diverses  reprises  et  très 
honorablement  au  Grand  Conseil.  Très  nombreuse  au 
XVIIIe  siècle,  elle  est  réduite  actuellement  à  deux  bran- 
ches, l'aînée  établie  à  Satigny  depuis  quatre  générations 
et  dont  la  continuation  est  assurée  par  quatre  frères,  la 
cadette,  restée  à  Russin,  n'a  plus  qu'un  seul  représentant 
célibataire.  » 

Armes  :  d'azur  à  trois  fasces  d'argent.  (Navitte,  Ga- 
Mffe,  Grenus.) 

I.  Sébastien  ou  Bastian  del  Piano,  d'Asti  en  Piémont,  ép. 
Marguerite,  ffeu  Barthélémy  Ferrier,  de  Turin. 
Elle  mourut  de  peste  à  Genève  (St-Gervais)  28 
août  1571;  elle  est  dite  «  mère  des  Delpiane  à  St- 
Gervais  ». 

1.  Alexandre,  qui  suit. 

2 .  Catherine  del  Piano,  f  9  av.  1616  âgée  de  69  ans; 
fem.  1.  de  Franc  Taruffo,  de  Gênes,  qui  avait  été 
reçu  B.  G.  le  24  juin  1568  pour  10  écus  et  le  seil- 
lot  ;  2. 18  août  1588  de  Théodore  de  Bèze  (cont. 
2  août  1588,  Jovenon,  not.).  Elle  n'eut  pas  d'en- 
fants du  célèbre  réformateur,  qui  était  presque 
septuagénaire  lorsqu'il  l'épousa  ;  mais  sa  fille  unique 
du  premier  lit  était  communément  appelée  «  Ma- 


492  PLAN 

demoiselle  de  Besze  »  jusqu'à  son  mariage,  1  déc. 
1586  avec  No.  Jean-Baptiste  Rocca. 

3.  Etienne  j 

4.  Jérôme   >  f  s.  a,  avant  1585  ou  cette  année. 

5.  Anne      ] 

II.  Alexandre  del  Piano,  ainsi  nommé  sur  le  registre  ita- 
lien, mais  presque  partout  ailleurs  Ddpiane,  puis 
Pian,  nom  qu'on  ne  tarda  pas  à  franciser  complè- 
tement en  celui  de  Plan,  et  qui  depuis  lors  n'a  plus 
varié.  Reçu  B.  G.  4  déc.  1582,  pour  6  écus  et  le 
seillot,  f  avant  le  9  sept.  1605,  ayant  testé  le  3  de 
ce  mois,  laissant  7.  de  sa  fortune  à  la  Bourse  ita- 
lienne. Ep.  28  oct.  1593  Jaquette,  ffeu  Philippe- 
Henry  et  de  Jaquette  de  la  Faye,  de  Chàteaudun 
en  Dunois,  nièce  de  Sp.  Antoine  de  la  Faye,  B.  G. , 
ministre,  l'époux  assisté  de  No.  et  Sp.  Théodore  de 
Besze,  son  beau-frère.  Elle  mourut  le  26  av.  1617. 
âgée  de  42  ans. 

1 .  Théodore  del  Piano,  présenté  au  baptême  2  mai 
1596  par  Théodore  de  Bèze,  f  7  juin  1597. 

2 .  Antoine,  qui  suit. 

3 .  Pierre,  b.  27  nov.  1603,  f  avant  son  père. 

4.  Alexandre  del  Piano,  b.  27  déc.  1604,  f  1667, 
du  CC  1654.  Propriétaire  à  Russin,  il  prêta  en 
1642  aux  communiers  35  florins  pour  refaire  le 
pont  de  l'Allondon.  Ep.  1.  29  av.  1627  Andrée, 
f.  de  Jean  Godet,  ministre,  et  de  Marie  Perrot. 
2.  à  Saconnex,  13  juin  1639,  Marguerite,  f.  de  No. 


PLAN  493 

Jean  Sarasin,  1er  syndic,  auteur  du  Citadin  gene- 
vois, et  d'Anne  Bitto  ;  1 1  mars  1661.  Il  eut  de  la 
première  :  a)  Jean,  b.  et  f  21  déc.  1639  ;  et  de  la 
seconde  :  b)  Ami,  n.  24  mai  1642,  ép.  23  juin 

1684  Elisabeth,  f.  de  Jean-Jacques  Flournois, 
f  24  déc.  1685  ;  c)  Marie,  b.  19,  f  28  mai  1643; 
d)  Catherine,  n.  19  juil.  1644,  fem.  au  Petit-Sa- 
connex,  18  av.  1669,  de  No.  Pierre,  f.  de  Jean 
Blondel,  C.  G.  ;  e)  Alexandre,  n.  22  nov.  1645, 
f  17  août  1646  ;  f)  Raymond,  n.  3  nov.  1647, 
f  26  nov.  1648;  g)  Théodora,  f  15  nov.  1688 
âgée  de  39  ans,  fem.  1.  7  juin  1763  de  Jean-Chris- 
tophe, f.  de  Daniel  Wolf,  d'Augsburg  ;  2.  20  août 

1685  de  Louis,  f.  de  Jaques  Bluet  ou  Bleuvet,  de 
de  St-Jean-de-Losne. 

III-  Antoine  Plan,  nommé  encore  del  Piano  sur  le  registre 
des  baptêmes,  b.  29  av.  1599,  f  31  janv.  1640  à 
Genève,  du  CC  1622.  Ep.  21  déc.  1617  (cont.  du 
23,  de  Monthouz,  not.)  Marie,  f.  de  No.  Pierre 
Fabri,  Sgr  d' Aire-la- Ville,  syndic,  et  de  Judith 
Magistri. 

1 .  Théodore,  n.  29  av.  1620. 

2.  Léa,  n.  21  fév.  1622,  fem.  1643  de  No.  Jean  de 
Chalis,  Sgr  de  Franqueville,  de  Tourqueville  en 
Normandie,  fteu  No.  Robert  de  Chalis,  Sgr  de 
Franqueville,  et  de  Dlle  Anne  Constantin.  Elle  fit 
en  1655  une  donation  à  son  mari  pour  sa  bonne 
amitié  et  pour  le  soin  qu'il  prend  de  son  bien  à  Rus- 
sin  et  en  ville  (B.  Grosjean,  not.). 


494  PLAN 

3.  Jaquette,  n.  5fév.  1624. 

4.  Pierre,  n.  22  juin  1625. 

5.  Judith,  f  10  nov.  1680,  fem.  17  oct  1647,  à  Bos- 
sey,  de  Nicolas  Mérienne,  praticien. 

6 .  David,  qui  suit. 

7.  Ami,  n.  16  av.  1628,  propriétaire  à  Russin.  En 
mars  1653,  il  partit  pour  la  guerre  avec  son  beau- 
frère  de  Chalis-de  Franque ville,  laissant  le  soin 
de  leurs  biens  à  la  femme  de  celui-ci,  sa  sœur  Léa, 
à  qui  le  dit  Ami  laisse  sa  part  pour  le  cas  où  il  se- 
rait tué.  Mais  il  revint  sain  et  sauf  et  épousa  Ca- 
therine, f.  de  Sp.  Pierre  Chavannes,  ministre  à 
Russin  et  à  Dardagny.  dont  il  eut  :  a)  Catherine, 
f  âgée  de  19  ans,  9  janv.  1692  ;  ^Elisabeth,  fem. 
1.  14  fév.  1704  d'Antoine,  f.de  Jean  Vignier,  f  17 
juil.  1705;  2.  Ie'  déc.  1709  de  Nicolas,  f.  de  Béné- 
dict  Henry;  c)  Alexandre,  ép.  6  oct.  1708  Anne, 
f.  de  Bernard  Gavilliet,  B.  G.,  f  20  av.  1714. 

8.  Marie,  n.  14  mars  1630,  f  19  av.  1632. 

9.  Marguerite,  b.  5  juin  1631,  fem.  18  av.  1656  de 
Jean- Antoine,  f.  de  Denis  Favre  dit  Coula  vin, 
d'Avully,  notaire  royal  à  Chalex,  au  pays  de  Gex. 

10.  Marie,  n.  juil.  1632,  f  19  août  1634. 

11.  Alexandre,  n.  17  juin  1637,  f  10  mai  1684,  maî- 
tre horloger;  ép.  29  av.  1664  Sara,  f.  de  Pierre 
Levrat,  f  12  mars  1686.  Il  en  eut  de  1665  à  1683 
neuf  enfants,  tous  f  b.  a.,  sauf  Louise,  n.  22  fév. 
1665,|28  juil.  1689. 


PLAN  495 

IV.  David  Plan,  f  24  janv.  1705  âgé  de  80  ans,  se  fixa 

définitivement  vers  la  fin  du  XVIIe  siècle  à  Russin; 
ép.  1er  mai  1678  Marie,  f.  de  Jacques  Chavannes. 

1 .  Noé,  qui  suit. 

2.  Louis,  f  âgé  de  45  ans  29  av.  1713,  ép.  Margue- 
rite Canet,  f  âgée  de  75  ans,  28  mars  1728  ;  il  en 
eut  :  a)  Antoinette-Catherine,  n.  16  mai  1703, 
fem.  16  mars  1726  de  Jean-Pierre,  f.  de  Louis 
Courtet,  de  Genthod;  b)  Jean,  ép.  29  av.  1734 
Susanne,  f.  de  Claude  Janton,  d'Oron. 

3 .  Bernard,  suivra. 

4.  Pierre,  suivra. 

4 .  Susanne-Catherine,  fem.  4  fév.  1714  d'Alexandre, 
f.  de  Pierre  Gros,  de  Cologny. 

V.  Noé  Plan,  f  6  janv.  1728  âgé  de  60  ans;  ép.  3  fév. 

1704  Jeanne-Pernette;  f.  de  Jean  Desbaillets,  du 
dit  lieu,  f  âgée  de  80  ans  28  av.  1760. 

1.  Jeanne,  n.  16  janv.  1706,  f  19  fév.  1782,  fem.  26 
av.  1730  de  François,  f.  de  François  Vieux,  de 
Russin. 

2.  Susanne,  n.  19  octobre  1711. 

3.  Françoise,  n.  19  oct.  1711,  f  8  oct.  1763,  fem. 
12  fév.  1736  de  Jean-Pierre,  f.  d'Etienne  Ramu,  de 

Dardagny. 

4.  Judith,  b.  30  mars  1709,  f  24  av.  1782,  fem.  16 
mars  1735  de  Jacques,  f.  de  Jean-Louis  Des- 
baillets. 

5.  Abraham  )  If  16  av.  1715. 

6.  Jeanne-Marie  J  n'  8  Sept'  jf  11  oct.  1718. 


496  plan 

7.  Jean,  qui  sait. 
VI.  Jean  Plan,  n.  8  fév.  1719,  f  3  juin  1789,  ép.  23  av. 
1741  Dorothée,  f.  de  Jean-François-David  Penay. 
f  7  nov.  1793. 

1 .  Jeanne-Pernette,  n.  14  mars  1743;  f  1er  fév.  1759. 

2.  Jean-Antoine,  n.  28  nov.  1745,  f  24  juin  1813, 
ép.  29  av.  1770  Françoise-Marceline,  f.  de  Fran- 
çois Monnard,  f  1"  sept.  1822,  dont  il  eut  : 
a)  Jacques-François,  n.  18  janv.  1771,  f  7  août 
1803  ;  b)  Marie,  n.  31  déc.  1773,  f  4  av.  1844, 
fem.  7  déc.  1804  de  Jean,  f.  de  Jean-Antoine  Pé- 
chaubeys  et  d'Albertine  du  Péril. 

3.  Marc,  qui  suit. 

4.  Jean,  n.  24  nov.  1752,  f  24  fév.  1768. 

5.  Jacques,  n,  28  juin  1756. 

6.  Jaqueline-Marie,  n.  4  juin  1758,  f  à  Dardagny 
18  oct.  1804,  fem.  27  av.  1781  de  Jean-François 
Gros,  f.  de  Philippe. 

7.  Antoinette,  n.  20  déc.  1761,  f  16  fév.  1803,  fem. 
27  av.  1782  de  Jean-Marc,  f.  de  Jean-Pierre  De- 
lacreaux. 

VH.  Marc  Plan,  n.  28  juil.  1748,  f  28  déc.  1804  à  Sati- 
gny;  membre  de  l'assemblée  nationale  1793  et  du 
Conseil  législatif  1796.  Ep.  30  av.  1775  Pernette, 
f.  de  Marc  Deleyderrier  et  de  Jeanne  Joux,  f  à 
Russin  1er  av.  1801. 
1 .  Jacques-François,  n.  14  août  1776  ;  ép.  à  Satigny 
20  août  1797  Françoise,  f.  de  Pierre  Bâtard  et 


PLAN  497 

d'Henriette  Rey,  t  26  sept.  1830  :  Il  en  eut  : 
a)  Jean-François,  n.  17,  f  22  janv.  1801  ;  b)  Jean- 
Laurent,  n.  20  juil.  1803,  f  17  fév.  1804;  c)  Per- 
nette-Etiennette-Marie,  f  24  ocl.  1887,  fem.  30 
sept.  1819  de  Joseph,  f.  de  Marc- Antoine  Penet 
et  de  Pernette  Dugerdil. 
2 ,  Jean-François,  qui  suit. 
Vin.  Jean-François  Plan,  n.  à  Russin  21  nov.  1782,  f  14 
mars  1811;  ép.  à  Russin  3  juin  1804  Andrienne, 
f.  de  François-Louis  Bâtard  et  de  Jeanne-Fran- 
çoise Pellegrin,  f  à  Satigny  7  fév.  1809. 

1 .  Louise-Marie-Françoise,  n.  4  déc.  1805  à  Satigny, 
f  15  janv.  1871  ;  fem.  1er  oct.  1829  de  Jacques- 
Louis-Gabriel  Lapalud. 

2 .  Marc-Antoine,  qui  suit. 

IX.  Marc-Antoine  Plan,  n.  à  Satigny  26  mars  1808,  f  2 
fév.  1889  ;  maire  de  Satigny,  D.  C.  R.  1836,  mem- 
bre des  Constituantes  de  1842,  46  et  62,  D.  G.  C. 
1842,  46,  62;  ép.  13  av.  1830  Elisabeth-Louise- 
Henriette,  f.  de  Marc-  Antoine  Penet  et  de  Per- 
nette Dugerdil,  f  16  nov.  1864. 

1.  Jules-Pierre-Antoine,  n.  11  av.  1831,  D.  G.  C. 
1866  à  76,  le  vice-présida  en  1873  et  74,  f  à  Ge- 
nève 6  déc.  1905  ;  ép.  21  juin  1859  Fanny- Jeanne 
Mercier,  f.  de  Sigismond-François  et  de  Susanne- 
Marie  Michaud. 

2.  Pierre- Joseph-Etienne,  n.  4  juin  1833,  f  22  sept. 
1834. 

88 


98  PLAN 

3.  Joséphine-Femette,  n.  21  juin  1836,  fem.  16  août 
1856  de  Jean-François  Constantin. 

4.  François-lxwm,  qui  suit. 

I.  François-Zoms  Plan,  n.  14  oct.  1842,  adjoint  au  maire 
de  Satigny,  D.  G.  C.  dès  1888  jusqu'à  sa  mort,  le 
vice-présida  en  1892  ;  juge  assesseur  à  la  cour  de 
justice,  f  15  juin  1900.  Ep.  25  av.  1867  Jenny- 
Françoise,  f.  de  Thomas-Louis- André  Pellegrin  et 
de  Fanny  Jordan. 

1.  Andrienne-Fanny,  n.  20  mars  1868,  fem.  17  août 
1889  de  Louis-Désiré  Sulliger. 

2 .  Marc-François-Jules,  qui  suit. 

3.  JosepA-Louis-François,  n.  27  sept.  1871,  pharma- 
cien ;  ép.  26  sept.  1901  Adèle-Joséphine,  f.  de 
Jules-Pierre  Dugerdil  et  de  Marie-Adeline  Addor, 
dont  il  a  :  a)  Elisabeth-Marie,  n.  28  juil.  1902  ; 
b)  Louis-Paul,  n.  21  déc.  1903. 

4.  Aline-Elisabeth-Louise,  n.  2  nov.  1873,  fem.  20 
juil.  1893  d'Henri,  f.  de  Siméon-Charles  Turian  et 
de  Candide- Amélie  Cougnard. 

5.  -Marc-Eugène,  n.  9  juil.  1875,  ép.  à  Dardagny, 
1er  mai  1897,  Alice- Adèle,  f.  de  Jules-François 
Bellevaux  et  de  Jeanne  Desbaillets,  dont  il  a 
Charles- Jules,  n.  5  mai  1898. 

6.  Marie-Hélène,  n.  10  juil.  1878,  fem.  18  nov.  1899 
de  Marc-Louis-Gabriel,  f .  de  John-Marc  Penay  et 
de  Joséphine-Marie  Rey. 

7.  Thomas-Henri,  n.  20  août  1887. 


PLAN  499 

XL  Marc-François-Jwtes,  n.  29  juil.  1869,  ép.  à  Pregny, 
20  av.  1903,  Françoise-Louise-Lydie,  f.  de  Char- 
les Charbonnier  et  d'Aimée-Marie  Christin. 

1 .  Marc-Robert,  n.  à  Satigny  24  fév.  1904. 

2.  Edouard-Charles-Louis,  n.  23  mars  1905. 


V.  Bernard  Plan  (f.  de  David  et  de  Marie  Chavannes), 

|30  mai  1736  âgé  de  57ans;ép.  25  oct.  1710 
Jaqueline,  f.  de  Charles  Vuaillat,  de  Fégères(pays 
deGex),  f  27  juil.  1760. 

1.  Alphonse,  n.  8janv   1711,  f  23  août  1720. 

2.  Noé,  n.  18  juin  1713. 

3 .  Jean,  qui  suit. 

4.  Marc-Théodore,  n.  9  av.  1717,  f  1739. 

5.  Georges,  n.  9  sept.  1717,  f  21  fév.  1763  s.  a.      . 

6.  Judith,  n.  17  oct.  1721. 

7.  Jean-François,  n.  4  fév.  1724. 

8.  Françoise,  n.  19  déc.  1725,  f  «  sur  Turretin  » 
17  nov.  1765,  fem.  à  Satigny,  28  nov.  1752,  de 
Jean- André  Tauville,  de  Dieu-le-fit. 

9.  Jean,  n.  8  fév.  1728,  f  15  fév.  1733. 

10.  Jean- Joseph,  qui  suivra. 

11 .  Marguerite,  n.  23,  f  31  août  1732. 

VI.  Jean  Plan,  maître  horloger,  n.  21  sept.  1714,  f  5  déc. 

1753;  ép.  9  oct.  1740  Anne-Catherine-Olympe- 
Rose,  f.  d'Alexandre  Gros,  de  Cologny,  f  16  août 
1795. 


500  PLAN 

1.  Jacqueline,  n.  10  janv.  1742,  fem.  17  av.  1776  de 
Théophile,  f .  d'André  Charles. 

2.  Jean,  qui  suit. 

3.  Jeanne-Pernette,  n.  21  déc.  1745. 

4.  Jacques-Gabriel,  n.  11  mars  1748. 

5.  Antoinette-Jacqueline,  n.  11  déc.  1750,  f  2  oct. 
1826  ;  fem.  21  fév.  1774  de  Pierre,  f.  de  Jacques 
Céret,  natif. 

VII.  Jean  Plan,  maître  horloger,  n.  29  août  1743,  f  27 
juil.  1780;  ép.  1.  18  oct.  1773  Marianne,  f.  de 
Jacques  Guyopin;  2.  22  oct.  1775  Marguerite,  f. 
Justin  Castagnet,  f  29  mai  1800.  Il  eut  de  la  pre- 
mière : 

1.  Jacques-Augustin  (appelé  aussi  Justin),  n.  4  juil. 
1774,  f  5  oct.  1828;  ép.  29  mars  1801  Donzaline, 
f.  d'Henri  Amy  et  de  Catherine  Steffe,  dont  il  eut  : 
a)  Henriette-Catherine,  n.  25  déc.  1801,  f  2  juil. 
1873,  fem.  21  juin  1826  de  Louis- Victor  Miche- 
lin ;  b)  Jean,  n.  9  déc.  1802,  f  27  août  1835. 

Et  de  la  seconde  : 

2.  Jean  l'aîné,  f  21  sept.  1840  ;  ép.  1.  24  août  1807 
Louise- Françoise,  f.  de  J. -Henri  Bally  et  de  Su- 
sanne  Maillet,  f  25  av.  1816;  2.  22  oct.  1818 
Jeanne-Susanne,  f.  d'Antoine  Chauvet  et  de  Marie 
Siever,  fà  Russin  25  janv.  1891,  dont  il  eut 
Jeanne-Henriette,  n.  12  mars  1819,  fem.  2  déc. 
1839  de  François-Elie  Foos. 

3 .  Jean  le  jeune,  f  24  mai  1805. 


PLAN  501 

Paul- Jean,  f  31  mai  1804,  ép.  9  août  1802  Su- 
sanne,  f.  de  Chrétien  Ltldy  et  de  Jeanne  Duper ret, 
dont  il  eut  Anne-Rose-Françoise,  n.  11  juin  1803, 
f  7  sept.  1807. 


VI.  Jean-Joseph  Plan  (f.  de  Bernard  et  de  Jaqueline 
Vuaillat),  n.  13  av.  1730,  f  4  mars  1803;  ép.  12 
av.  1761  Marie,  f.  de  Bernard  Cartier,  f  20  sept. 
1822. 

1.  Pernette-Gabrielle,  n.  22  juin  1764. 

2.  Jeanne- Alexandrine,  n.  21  janv.  1767,  f  28  oct. 
1792,  fem.  2  juin  1787  de  Jean-Pierre  Ritter,  f. 
de  Jacob  et  de  Jeanne  Fontana. 

3.  Jean-François,  n.  20  déc.  1769. 

4.  Jeanne-Pernette,  n.  17  sept.  1772,  f  6  oct.  1824, 
fem.  17  juin  1785  de  Jean-Pierre  Dumonthay. 

5.  Jean,  n.  24  janv.  1776,  f  23  janv.  1854,  ép.  12 
av.  1795  Pernette-Catherine,  f.  d'Isaac  Gaillard, 
de  Cartigny,  dont  il  eut  Isabelle-Marie,  f  14  av. 
1800. 

6.  Jeanne-Gabrielle,  n.  17  déc.  1778,  f  8  fév.  1824, 

fem.  11  déc.  1811  de  Marc- Alexandre  Pelletier, 
f.  de  Jean. 

7.  Jeanne-Jacqueline,  n.  16  juil.  1782,  f  4  mars 
1838,  fem.  30  déc.  1792  de  Jacques-Louis  Durand. 

8.  Jeanne-Philippine,  n.  14  mai  1785,  f  15  sept. 
1854,  fem.  20  mai  1812  de  Jean-Louis  Chouet. 


502  PLAN 

V.  Pierre  Plan  (f.  de  David  et  de  Marie  Chavannes), 
f  âgé  de  80  ans  8  mai  1771  ;  ép.  1.  6  fév.  1719 
Marguerite,  f.  de  Jean  Godet  et  d'Anne-Jaqueline 
Du  Cros,  f  19  mai  1750;  2.  Louise  Goy,  f  18  oct. 
1772.  Il  eut  de  la  première  : 

1 .  Jean,  qui  suit. 

2.  Jean-Antoine,  n.  1er  juin  1722,  f  3  déc.  1795; 
ép.  11  juin  1747  Françoise,  f.  de  Pierre  Sautier, 
d'Avully,  f  à  66  ans  29  oct.  1782,  et  dont  il  eut: 
a)  Jacques-François,  n.  1er  fév.  1748,  ép.  4  mars 
1770  Jeanne-Françoise,  f.  d'Elie  Moilliet;  b)  Jean- 
François,  n.  12  fév.,  f  5  mars  1749  ;  c)  Jeanne- 
Marie,  n.  3  juin  1750,  f  17  juin  1791,  fem.  10 
nov.  1776  de  Jacques,  f.  de  Pierre  Ponsson,  natif. 

3.  Jeanne-Marie-Françoise,  n.  4  av.  1724. 

4.  Marc-Michel,  n.  11  nov.  1726,  f  29  mars  1749. 

5.  Jean-Paul- Alexandre,  n.  23  nov.  1733,  maître 
horloger,  se  fixa  à  Cadix  ;  ép.  8  mars  1756  Marie, 
f.  de  Pierre  Chiron,  f  1795,  dont  il  eut  :  a)  Jean- 
Bernard,  n.  21  fév.  1757,  f  avant  1791,  maître 
horloger;  b)  Jean-Pierre,  n.  17  juil.  1758;c)  Louise- 
Pernette,  n.  25  janv.  1760;  f  10  janv.  1819, 
fem.  14  nov.  1790  de  Jean-Paul  Trautmann  ; 
cl)  Marie,  b.  15  mars  1762  ;  e)  Jeanne-Catherine, 
b.  8  oct.  1763;  f)  Etienne,  ép.  Françoise  Na- 
dales,  qui  vivait  veuve  à  Cadix  en  1834  avec  ses 
fils  Louis  et  Joseph,  ce  dernier  marié  à  Vincenta 
de  Serva;  g)  Elisabeth,  n.  7  déc.  1770. 


PLAN  503 

6.  Jeanne,  n.  30  juil.  1737,  f  24janv.  1826. 

7 .  Jeanne-Françoise,  n.  8  nov.  1739,  f  1er mars  1809, 
fem.  28  déc.  1762  de  Jacques-Philippe,  f.  d'Abra- 
ham Lossier. 

^1-   Jean  Plan,  n.  30  déc.  1719,  était  fixé  à  Genève  en 
'   1754,  mais  retourna  à  Russin,  oti  f  3  juin  1789; 
ép.  23  av.  1741  Marie -Anne,  f.  d'Abraham  Ro- 
joux,  de  Cologny. 

1 .  Jeanne-Pernette-Barthélemie,  n.  à  Russin  2  av. 
1742,  f  31  mai  J833,  fem.  1.  29  janv.  1762  de 
Jacques- Jules,  f.  de  Denis  Chapuis;  2.  10  juil. 
1781  Se  Pierre,  f.  d'Abraham  Faizan,  C.  G.  ; 
3.  29  juin  1796  de  Pierre  Fine,  maître  en  chirur- 
gie, f.  de  Jean-Louis. 

2.  Pierre-André,  n.  à  Russin  29  août  1743,  f  16 
janv.  1818,  ép.  9  juin  1785  Jeanne-Marie,  f.  de 
David  Lacoste  et  d'Anne  Vulliod,  f  15  janv.  1829; 
il  en  eut  :  a)  Jean-Marc,  f  à  Russin  12  sept.  1846; 
b)  Sébastienne,  f  24  fév.  1853. 

3 .  Sébastien,  qui  suit. 

4.  Pernette-Philippine,  n.  à  Genève  4  août  1754. 

5.  Jeanne-Pernette,  n.  à  Genève  22  av.  1759. 
Vh.  Sébastien  Plan,  n.  13  août  1745,  f  22  août  1806, 

ép.  31  oct.  1769  Susanne  Barnier. 

1.  Jean-Léonard,  qui  suit. 

2 .  Guillaume-Pierre- Emile,  n.  9  août  1772. 

3.  Pierre-André,  b.  18  av.  1774. 

VIII.  Jean-Léonard  Plan,  n.  14  oct.  1470;  ép.  Marie,  f. 


504  THELLU880N 

d'Alexandre  Vieux  et  de  Jeanne  Jaqueline  Deley- 
derrier,  f  à  Russin  20  oct.  1807. 

1 .  Jean- Antoine-Alexandre,  n.  2  fév.  1 799,  f  à  Rus- 
sin 17  fév.  1820. 

2.  Jean-Pierre,  qui  suit. 

3.  Jeanne-Gabri elle- Antoinette,  n.   23  sept.   1804, 
-      f  à  Dardagny  29  août  1884,  fem.  20  fév.  1833  de 

Charles-L.-Fr.  Ramu,  f.  de  Laurent-Charles  et  de 
Marie  Desbaillets. 
IX.  Jean-Pierre  Plan,n.  20  juil.  1801,  f  à  Russin  29  mars 
1844;  ép.  8  déc.  1835  Jeannette-Pernette,  f.  de 
Jean-Guillaume  Bâtard  et  de  Jeanne-Marguerite 
Demonthay. 

1.  Eugène-Jean,  n.  17  oct.  1837. 

2.  Jean-Louis,  n.  2  janv.  1839,  f  28  oct.  1858. 

3.  Jeanne-Etiennette,  n.  23  av.  1842,  fem.  7  déc. 
1863  de  Jean-Pierre,  f.  de  Joseph  Stocker  et  de 
Jeanne-Marie  Failletaz,  de  Satigny. 


THELLUSSON 

(Supplément) 


L'article  concernant  la  famille  Thellusson  se  trouve 
dans  le  IIe  volume  de  cet  ouvrage,  mais  lors  de  la  publi- 
cation en  1892  de  sa  deuxième  édition,  nous  avions  été 
dans  l'impossibilité  de  compléter  et  de  contrôler  les  ren- 


THELLUSSON  505 

seigriements  assez  succincts  que  la^  première  (1830)  don- 
nait sur  la  branche  rede venue  française.  Depuis  lors  nous 
avons  pu,  grâce  à  l'obligeance  d'un  amateur  de  ce  genre 
d'études,  consulter  une  notice  provenant  de  feue  madame 
la  comtesse  des  Nos,  née  de  Thellusson,  l'une  des  derniè- 
res représentantes  de  cette  branche.  Cela  nous  a  permis 
non  seulement  de  combler  les  nombreuses  lacunes  de  cet 
article  et  de  rétablir  les  noms  de  quelques  alliances,  alté- 
rés au  point  de  les  rendre  méconnaissables,  mais  aussi 
d'ajouter  quelques  nouvelles  données  relativement  aux  gé- 
nérations antérieures. 

La  postérité  féminine  de  messire  Isaac  de  Thellusson,  le 
très  distingué  ministre  de  la  République  de  Genève  auprès 
de  la  Cour  de  France,  étant  extrêmement  nombreuse  à 
Genève,  cet  article  complémentaire  et  rectificatif  intéresse 
beaucoup  de  familles. 

Nous  donnerons  d'abord,  en  renvoyant  au  tome  II  (2e  édi- 
tion) de  cet  ouvrage,  les  renseignements  concernant  les 
générations  antérieures  à  la  séparation  de  la  branche  re- 
devenue française. 

Page  551,  ajoutez  avant  Paul  Thellusson  :  1350  :  Jean 
Thellusgon,  habitant  de  Saint-Symphorien,  mentionné 
comme  témoin. 

et  rétablissez  les  premiers  degrés  comme  suit  : 
I.  Jean  Thellusson,  vivant  en  1396,  testa  en  1450;  ép. 
1.  Guillemette  de  Leschère,*  vivant  déjà  mariée  en 
1396  ;  2.  1415  Françoise  de  Whighe;  3.  Margue- 
rite Dardelly.  Il  aurait  eu  de  la  dernière  : 


506  THELLUSSON 

1 .  Paul,  qui  suit. 

2.  Guillaume. 

3.  Catherine. 

IL  Paul  Thellusson,  de  Saint-Symphorien-le-Châtel  (^*&* 
lequel  nous  avions  commencé  la  généalogie),  et  ^^MÀt 
au  service  de  la  cité  de  Metz,  qui  lui  donna  qm.  »**■ 
tance  de  ses  gages  pendant  la  guerre  en  1474  5.  il 
est  mentionné  comme  se  trouvant  encore  dans  ce*^^ 
.  ville  avec  son  fils  en  1504.  Ep.  Marguerite  «3e 
Messonneux  (ou  Messimieux  ?)  dont  il  eut  : 

1 .  Noël,  qui  suit. 

2 .  Jean,  Sgr  de  Thunes  (?)  ;  f  s  p. 

III.  Noël,  soit  Noé  Thellusson,  n.  à  Saint-Symphorien-1*^' 
Chàtel  en  1480,  devenu  protestant  en  1550,  f  â*^^?é 
de  75  ans. 
Page  552,  ligne  6,  après:  4.  Jean  Thellusson,  chefàZ^^8 
protestants  de  Lyon,  ajoutez  :  réussit  à  rentrer  en  Fran*^-^6 
et  à  récupérer  une  partie  de  sa  fortune  ;  il  s'établit  de  not^^v 
veau  à  Saint- Symphorien,  où  Ton  croit  que  sa  desce*^^*0 
dance  masculine  ne  s'est  éteinte  que  récemment.  Il  épousa  ^ 
1560  Marguerite  Bouchard,  de  Lyon.  Le  journal  de  Jé^^ 
rôme  des  Gouttes,  cousin  germain  de  Jean  Thellusson-^* 
écrit  en  1586,  la  fait  fille  de  Philibert  Bourcart,  mat*""^ 
chand,  établi  à  Lyon.  Il  en  eut  :  Elie,  Jacob,  Jean,  Pierr^^^ 
Anne  et  Marie. 

Page  552,  ligne  Ï4,  après  :  Symphorien  Thellusson 
ajoutez  :  Sgr  de  Thunes  du  fait  de  son  oncle  Jean,  qui  1  < 
aurait  fait  donation  du  château  de  ce  nom  vers  155< 


THELLU880N  507 

r  de  Fleschières  (et  non  de  la  Fléchère)  du  fait  de  sa 
ame.  Cette  dernière  seigneurie  aurait  été  vendue  à  la 
aille  de  Sève  en  1602. 

Page  556,  ligne  13,  ajoutez  à  l'article  concernant  mes- 
e  Isaac  de  Thdlmson  :  D'abord  apprenti  dans  la  mai- 
i  de  banque  de  ses  oncles  Guigner  et  Tourton,  il  devint 
r  associé  en  1715.  Légataire  universel  du  dernier,  il 
déclaré  inapte  à  hériter  comme  étranger  et  protestant, 
fut  ce  qui  le  décida  à  quitter  en  1744  Paris,  où  il  était 
micilié  depuis  son  mariage.  Rentré  à  Genève,  il  acquit 
e  maison  à  la  rue  de  l'Hôtel-de- Ville,  le  domaine  de  la 
,ra  près  Jussy  et  une  campagne  à  Champel,  où  il  mourut. 
Voici  maintenant  la  généalogie  détaillée  de  la  branche 
nçaise  à  partir  de  son  auteur  Georges  Tobie,  deuxième 
i  d'Isaac  (p.  559),  formant  la  neuvième  génération  de- 
is  Jean,  par  lequel  doit  commencer  la  filiation. 
.  No.  Georges-Tobie  de  Thellusson,  baron  de  Coppet, 
Sgr  de  Bière,  n.  18  janv.  1728  ;  d'abord  associé  à 
Amsterdam  avec  ses  cousins  (van  der  Hulst),  fixé 
ensuite  à  Paris  comme  successeur  de  son  père, 
laissa  sa  maison  de  banque  à  M.  Necker,  plus  tard 
ministre  des  finances  de  Louis  XVI,  avait  acquis 
une  fortune  considérable.  Ep.  Marie- Jeanne,  f.  de 
David  Girardot  de.Vermenoux  et  de  Marie-Mar- 
guerite Jallot.  C'est  elle  qui  fit  construire  l'hôtel 
Thellusson,  rue  de  Provence,  à  Paris. 
1 .  No.  Paul-Louis  de  Thellusson,  baron  puis  marquis 
de  Thellusson,  prit  ce  dernier  titre  à  la  suite  de 


608  THELLUSSON 

l'acquisition  de  la  terre  et  marquisat  de  Franco 
ville;  n.  1758,  colonel  au  régiment  de  Nassa 
f  1800,  enterré  au  château  de  Dornans.  Ep.  1. 17" 
Amélie  de  la  Ferté  ;  2.  1795  Amélie-Augusti 
f .  de  Gabriel-Louis,  marquis  de  Caulaincourt,  et 
Marie-Joséphine-Augustine  de  Barandier  de 
Chaussée  d'Eu,  n.  8  juin  1776,  remariée  au  cou 
Nicolas- Auguste-Marie  Rousseau  de  Saint- Aigm 
sœur  du  duc  de  Vicence,  grand  écuyer  de  Na| 
léon  Ier.  Il  en  eut  deux  enfants  morts  en  bas 
mais  l'un  d'eux  après  lui,  ce  qui  fit  passer  toute 
fortune  dans  la  famille  de  sa  femme  et  motiva,  pr  ^m 
raît-il,  une  modification  des  dispositions  léga.1  ^8 
sur  la  succession  des  enfants  mineurs. 

2.  Jean-Isaac,  qui  suit. 

3 .  No.  Pierre-Germain  de  Thellusson,  baron  de  Co^2" 

pet,  Sgr  de  Bière,  n.  1767;  ép.  1794 

Reja,  veuve  de  Vintimille,  dont  il  eut  trois  fill< 
entre  autres  :  Jenny-Hersilie,  n.   1801,  f  188; 
fem.  1818  du  comte  Dyonisius-Marie  de  Roug'^^^e" 
mont,  de  Lôwenberg  (près  Morat). 

X.  No.  Jean-Isaac  de  Thellusson,  Sgr  de  Bérolles  et  _ 

Dullit,  comte  de  Sorcy,  n.  2  av.  1764  à  Pari^  *s' 
lieutenant-colonel  aux  Gardes  suisses,  colonel  YicC-*0' 
noraire  1817,  créé  comte  de  Thellusson  pa  *^r 
Louis  XVIII  en  1821,  chevalier  du  Mérite  mili^  *' 
taire,  f  en  1828  dans  sa  terre  de  Sorcy  en  Picar^"^" 
die.  Ep.  1787  Aimée-Marie-Louise,  f.  de  N< 
Jacques  Rillietet  d'Antoinette-Marguerite  Juliei 


BARTHOLONI  509 

1 .  Jenny,  fem.  de  No.  Casimir  Perrin  de  Cypierre. 

2.  Aymée,  fem.  d'Emmanuel,  marquis  de  Trémau- 
ville. 

3 .  Amable-Robert-Germain,  qui  suit. 

4.  Agathe-Lydia,  f  en  b.  a. 

S^I.  Ainable-Robert-Germain,  comte  de  Thellusson,  n.  17 
juil.  1793  au  château  de  Moranges,  près  Paris, 
lieutenant  aux  Gardes  suisses,  f  à  Paris  19  mars 
1843.  Ep.  18  janv.  1821  Gabrielle-Ernestine-Hé- 
lène,  f.  de  Gabriel  Baguenault  et  d'Antoinette 
Rousseau  d'Etelonne. 

1.  Antoinette-Jeanne-Zawrewce,  n.  19  mars  1822, 
f  au  château  de  la  Molière  26  fév.  1900;  fem. 
1842  d' Anatole-Charles,  comte  des  Nos. 

2.  Berthe,  n.  6  juil.  1823,  fem.  1841  de  Gabriel, 
marquis  de  la  Roche-Lambert-Montfort. 

3.  Joséphine-Ernestine-iZewrâtte,  n.  3  août  1825, 
f  à  Paris  16  mars  1903  ;  fem.  1845  de  Sympho- 
rien  Le  Normand,  baron  de  Flageac  (soit  Flaghac). 

4.  Hélène,  n.  janv.  1829,  fem.  1847  de  Francisque 
de  Corbel  de  Corbeau,  marquis  de  Vaulserre. 


BARTHOLONI 

de  Bartolone,  Bartoloni,  Bartholony. 


Cette  famille  est  originaire  de  Florence  et  non  de  Bo- 
logne, comme  on  Ta  dit  mal  à  propos,  en  la  confondant  avec 


510  BÀRTHOLONI 

la  famille  Bertoloni.  L'auteur  de  la  branche  genevoise  nous 
est  venu  de  Lyon,  où  le  nom  était  représenté  dès  1554, 
aussi  est-ce  dans  les  archives  de  cette  dernière  ville,  plu- 
tôt qu'à  Florence,  qu'on  trouverait,  croyons-nous,  les  ren- 
seignements voulus  pour  relier  exactement  nos  Bartho- 
loni  avec  leurs  ancêtres  florentins.  Leur  apparition  à  Lyon 
est,  en  effet,  contemporaine  de  la  disparition  à  Florence 
de  plusieurs  personnages  de  ce  nom,  qu'on  croit  avoir 
émigré  pour  cause  de  religion. 

A  Genève,  les  Bartholoni  restèrent  étrangers  aux  affaires 
publiques  et  ne  participèrent  point  au  gouvernement,  l'un 
d'eux  fut  cependant  compromis  dans  le  mouvement  popu- 
laire de  1696  et  poursuivi.  Ils  se  livrèrent  pendant  plu- 
sieurs générations  à  l'industrie  du  moulinage  de  la  soie, 
qu'ils  avaient  peut-être  apportée  de  Lyon.  Dès  le  commen- 
cernent  du  XIXe  siècle,  cette  famille  conquit  une  très  haute 
situation,  tant  à  Genève  qu'en  France,  où  elle  s'est  établie 
et  a  été  naturalisée. 

M.  François  Bartholoni,  le  restaurateur  de  sa  maison, 
s'est  acquis  des  titres  imprescriptibles  à  la  reconnaissance 
de  tous  les  Genevois  par  la  fondation,  en  1835,  du  Conser- 
vatoire de  musique,  pour  lequel  il  a  fait  construire  en 
1855  l'élégant  palais  de  la  Place  Neuve,  qui  abrite  actuel- 
lement 1500  élèves  et  60  professeurs. 

Le  nom ,  quoique  d'une  prononciation  très  facile,  n'échappa 
pas  à  Tinfluence  déformatrice  qui  caractérise  Genève,  et 
nous  le  trouvons  souvent  écrit  Bertholoni,  Bertholone,  même 
Berthologne;  dès  le  commencement  du  XVIIIe  siècle,  l'or- 


BÀRTHOLONI  511 

thographe  Bartholony  prévalut.  Par  jugement  du  25  février 
1896,  le  tribunal  de  Ire  instance  de  Genève  a  ordonné  le 
rétablissement  de  Yi  à  la  place  de  l'y  final;  il  est  regret- 
table qu'il  n'ait  pas  été  appelé  à  statuer  par  la  même  occa- 
sion sur  la  suppression  de  Yh,  qui  n'a  pas  plus  de  raison 
d'être. 

Armes  :  sur  ce  chapitre,  les  recherches  faites  tant  à  Flo- 
rence qu'à  Genève,  ont  été  vaines.  La  génération  actuelle 
porte  :  parti,  au  1er  d'argent  à  la  demi-aigle  de  sable;  au 
2me  de  gueules  à  deux  pals  d'argent.  Ces  armes  lui  ont  été 
indiquées  comme  celles  d'une  ancienne  famille  italienne  de 
même  nom. 

I.  Bartolo  di  Bartolone,  originaire  de  Saint-Quirico  à  Mon- 
telupo  (oriundo  del  popolo  di  S.  Quirico  à  Monte- 
lupo),  vint  à  Florence  vers  l'an  1500  pour  y  exer- 
cer l'industrie  de  la  laine  («  Farte  délia  lana  *)  ;  il 
fut  père  de  : 
-fr-  Andréa  B.,  qui  eut  quatre  fils  : 

1 .  Mariotto,  qui  fut  père  de  Piero. 

2 .  Michele-Angiolo,  qui  suit. 

3 .  Francesco,  qui  fut  père  de  Lorenzo,  Banco  et  Giu- 
liano. 

4 .  Spigliato,  qui  fut  père  d'Amostante. 

^*^  Michèle- Angiolo  B.  eut  à  son  tour  les  quatre  fils  sui- 
vants : 

1.  Niccolo. 

2 .  Domenico,  qui  suit. 

3.  Giovanni. 


512  BARTHOLONI 

4.  Agostino,  qui  suivra. 

IV.  Domenico  B.  engendra  : 

V.  Giuseppe  B.,  père  de  : 
XI.  Giovanni  B.,  qui,  comme  nous  le  verrons  plus  loi 

reprit  la  bourgeoisie  de  Florence,  perdue  par  soi 

grand-père.  Il  fut  père  de  : 
1 .  Giuseppe,  n.  20  sept.  1619,  capitaine. 
3 .  Piero,  qui  suit. 

VII.  Piero  B.  fut  père  de  : 

1 .  Vincenzio,  qui  suit. 

2.  Pier-Domenico,  n.  8  août  1651. 

VIII.  Vincezio  B.,  n.  25  janv.  1637,  fut  père  de  : 

1.  Giovanni- Agostino. 

2.  Lorenzo. 


IV.  Agostino  B.  (fils  de  Michele-Angiolo),  fut  père  de  : 

V.  Michelangiolo  B.,  père  de  : 

VI.  Ser  Gabbriello  B.,  n.  2  nov.  1622,  notaire. 


Dès  l'an  1564,  on  voit  disparaître  des  rôles  des  citoyens 
florentins  du  quartier  de  S.  Spirito,  auquel  les  Bartholoni 
appartenaient,  les  individus  suivants  :  Piero,  fils  de  Ma- 
riotto;  Niccolô,  Domenico,  Giovanni  et  Agostino,  fils  de 
Michele-Angiolo;  Amostante,  fils  de  Spigliato;  Lorenzo, 
Banco  et  Giuliano,  fils  de  Francesco.  On  voit  que  ces  neuf 
Bartoloni  avaient  tous  vendu  leurs  biens,  et  cela  très  pro- 
bablemement  pour  émigrer  pour  cause  de  religion,  comme 


BARTH0L0N1  513 

tant  d'autres  ;   car  ils   perdirent   leur   droit  de  bour- 
geoisie, si  bien  que  lorsque  deux  de  leurs  descendants, 
G-iovanni,  fils  de-Giuseppe,  et  ser  Gabbriello,  notaire,  fils 
de  Michèle- Angiolo,  se  présentèrent  dans  le  courant  du 
XVIIe  siècle  pour  jouir  derechef  des  droits  et  privilèges 
attachés  à  la  qualité  de  bourgeois  de  Florence,  qu'ils 
croyaient  pouvoir  revendiquer  par  droit  d'héritage,  ils  ne 
purent  arriver  à  leurs  fins  que  «  par  voie  de  supplique  et 
de  grâce  ». 

C'est  tout  ce  qu'on  connaît  sur  les  Bartoloni  à  Florence. 
Si  ces  renseignements  sont  un  peu  maigres,  on  peut  du 
moins  compter  sur  leur  authenticité,  car  ils  ont  été  fournis 
à  notre  prédécesseur  par  un  savant  d'une  compétence 
officielle,  pour  ainsi  dire,  en  pareille  matière.  Pour  trou- 
ver plus,  il  faudrait  pouvoir  explorer  les  archives  de  l'in- 
quisition, conservées  à  l'Archevêché  de  Florence  ;  mais 
c'était  chose  impossible  sous  l'ancien  gouvernement.  Peut- 
être  verrait-on  là  auquel  des  neuf  émigrés  susnommés 
il  faut  rattacher  la  branche  genevoise,  qui  appartient  en 
tous  cas  à  cette  famille,  puisqu'il  n'y  en  avait  pas  d'autres 
de  ce  nom  à  Florence.  Notre  prédécesseur  'penchait  en  fa- 
veur de  Nicolo,  fils  aîné  de  Michèle- Angiolo,  tant  par  rap- 
port aux  dates  qu'à  cause  de  la  répétition  du  même  nom 
de  baptême,  suivant  l'usage  de  l'époque;  mais  il  ignorait 
qu'il  y  avait,  dès  le  milieu  du  XVIe  siècle,  des  Bartholoni 
à  Lyon.  On  trouve  en  effet  en  1554,  dans  cette  ville,  un 
Jean-Baptiste  Bertoloni,  facteur  de  la  banque  Serviati, 
qui  proteste  de  dommages-intérêts  pour  retard  d'une  somme 


514  BÀBTHOLONI 

de  2000  écus  qu'il  envoyait  an  cardinal  de  Ferrare  et  qui 
avait  été  arrêtés  à  la  poste  pendant  deux  heures  «  avec 
«  grand  bruit,  de  sorte  qu'il  les  a  repris,  craignant  qu'ils 
«  ne  fussent  volés  ».  Ce  personnage  est  probablement  le 
même  que  Baptiste  Bartoloni,  marchand  florentin  qui,  en 
1574-76,  légua  mille  livres  tournois  aux  pauvres  de  TAu- 
mônerie  générale  de  Lyon.  (Archives  de  la  Charité,  E  3). 
Dans  l'incertitude,  nous  recommencerons  la  numérota- 
tion des  générations  à  partir  de  l'auteur  incontesté  des 
Bartoloni  de  Genève. 

I.  No.  Antoine,  soit  Antonio  Bartoloni,  dit  «  de  Florence  », 

appelé  aussi  de  Bartolane,  comme  le  premier  qui 
vint  s'établir  dans  cette  ville.  Il  exerçait  la  profes- 
sion de  changeur  à  Lyon,  où  il  y  avait  alors  une i 
banque  florentine  ;  f  avant  1692.  Ep.  Elisabet 
f.  d'André  Cenamiet  de  Catherine  Buonvisi,  deux1 
des  plus  anciennes  familles  patriciennes  de  Lucques. 
Etablie  à  Genève  depuis  1592,  celle-ci  était  créan- 
cière  de  8000  florins  sur  les  forges  du  lac  de  Joux, 
appartenant  à  son  parent  No.  Manfredo  Balbani, 
de  Lucques.  Son  testament  contient  un  certain 
nombre  de  legs  en  faveur  d'italiens  réfugiés.  Elle 
mourut  à  Genève  le  23  mai  1599,  laissant  un  fils  : 

II.  Nicolas  Bartoloni,  appelé  aussi  Bartolone,  dit  «  de 

Florence  »,  natif,  reçu  bourgeois  de  Genève,  24 
*  septembre  1606,  pour  20  écus  et  2  seillots;  il  ne 
.   il  ne  tarda  pas  a  retourner  au  catholicisme  et  de- 
vint moine  à  l'abbaye  de  Vissy.  Ep.  2  août  1 599 


BARTHOLONI  515 

Judith,  f.  de  François  Gayano,  de  Bagna  Cavallo, 
dans  les  Etats  de  l'Eglise,  et  de  Lucie  Ferlingha. 
En  oct.  1613  elle  obtint  son  divorce,  auquel  son 
mari  devenu  prêtre  consentait,  lui  laissant  toute 
liberté  de  se  remarier.  Elle  se  hâta  d'en  profiter 
en  épousant,  13  déc.  1613,  Pierre  David,  d'Em- 
brun; f  2  août  1638,  âgée  de  55  ans.  Elle  eut  de 
Nicolas  Bartoloni  : 

1 .  Deodato,  qui  suit. 

2.  Marie,  b.  16  nov.  1606,  f  2  déc.  1660,fem.  26 juin 
1631  d'Etinne,  f.  de  Louis  Maupeau. 

3.  Vincent,  b.  3  fév.  1611,  f  21  mars  1612. 

4.  Antoine,  qui  suivra. 

5 .  François,  moulinier  de  soie,  b.  23  mai  1613,  f  30 
janv.  1660.  Ep.  1.  21  juin  1635  Anne,  f.  d'Em- 
manuel Messy  etd'Etienna  Dentand,  f  de  peste  26 
mai  1640;  2.  12  sept.  1640  Anne,  f.  de  Jean  Raby, 
ingénieur  de  la  Seigneurie,  et  d'Elisabeth  Scana- 
vin,  f  19  juin  1650;  3.  27  nov.  1650,  Anne,  f.  de 
Thomas  Gaillard,  f  à  25  ans  23  nov.  1656.  Il  eut 
de  la  première  quatre  enfants  f  b.  a.,  dont  deux 
de  la  peste  à  la  même  époque  que  leur  mère,  et 
Etienne,  b.  26  mars  1639,  vivant  en  1689  ;  de  la 
seconde,  cinq  enfants  f  b.  a.;  de  la  troisième  :  Es- 
ther,  b.  26  fév.  1652,  f  29  mars  1668,  et  Deodato, 
b.  3  janv.  1656,  vivant  encore  en  1658. 

III.  Deodato  Bartolone,  présenté  au  baptême  par  Deodato 
Diodati  27  nov.  1603,  maître  moulinier  de  soie. 


510  BARTHOLONI 

Ep.  1.  11  oct.  1627,  Michée,f.  de  Pierre  Ribaud, 
f  de  peste  8  juin  1640;  2.  22  sept.  1640  Jeanne, 
f.  de  David  Scanavin  et  d'Elisabeth  Durand,  f  21 
janv.  1673.  Il  eut  de  la  première  : 

1.  Pierre,  b.  24  juin  1628,  fde  peste  25  mai  1640. 

2.  Jeanne,  b.  8  nov.  1630. 

3 .  François,  qui  suit. 

4.  Jacques,  b.  22  août  1634.  i   ,  . 

r       tti  u    ca  *>        laaa         (  dont   0n  ne   Sait   nen 

5.  Ulysse,  b.  26  fev.  1636.     > 

n     ,f    .     ,     ,        ,    *„cr,       \  d  autre. 

6.  Marie,  b.  4  sept.  1638.      ] 

Et  de  la  seconde  onze  enfants,  dont  quatre  seule- 
ment atteignirent  l'âge  adulte,  savoir  : 

7.  Marie,  b.  1er  juin  1643,  f  9  av.  1693,  fem.  23  oct. 
1674  de  Philippe,  f,  de  Jean  Raby. 

13.  Judith,  b.  2  av.  1654,  f  31  janv.  1723,  fem.  14 
nov.  1676  de  Nicolas,  f.  d'André  Zobi. 

14.  Louis,  b.  21  juin  1655;  6p.  4  sept.  1684  Judith, 
f.  de  Jacob  Fabri  et  de  Judith  Gradelle,  j  23  mai 
1692. 

1 5 .  Jean,  se  trouvait  en  1683  à  Rocroy,  où  il  consentit 
une  cession  à  messire  Etienne  Bertin,  plus  tard 
aumônier  du  Résident  de  France  à  Genève  ;  f  hors 
du  pays. 

IV.  François  Bartholoni,  b.  6  déc.  1632,  f  à  Jussy  9  août 
1688  ;  ép.  1.  Marie,  f.  de  No.  Etienne  Chabrey  et 
de  Madeleine  Varro,  f  5  juin  1662;  2.  31  oct. 
1662  Marie,  f.  de  Benjamin  Pépin  et  de  Jaque- 
mine  ïestuz  ;  3.  Theodora  Chapuis.  Il  eut  de  la  pre- 
mière : 


BÀRTHOLONI  517 

1.  Anna,  b.  30  juin  1661. 
De  la  seconde  : 

2.  Benjamin,  b.  27  juin  1663,  f  6  nov.  1704;  ép. 
4  juil.  1686  Andrienne,  f.  de  Jacques  Emery,  f  1er 
nov.  1704,  dont  il  eut:  Anne,  b.  10  oct.  1686, 
fem.  13  août  1709  de  Pierre,  f.  de  Jean  Rougis- 
sard,  et  quatre  enfants,  f  b.  a. 

4.  Elisabeth,  b.  10  sept.  1665,  f  8  mars  1724,  fem. 
30  nov.  1710  de  Philippe,  f.  de  Jules  Planche,  et 
quatre  enfants  f  b.  a. 

Et  de  la  troisième  : 

5.  Jean,  b.  24  av.  1687. 


III.  Antoine  Bartoloni,  ainsi  signé  (f.  de  Nicolas  et  de  Ju- 
dith Gayano),  b.  26  mars  1609,  f  22  janv.  1678. 
Ep.  1.21  sept.  1634  Susanne,f.  de  Gabrielle  Des- 
marins et  de  Françoise  Rully,  f  4  août  1667  ; 
2.  21  janv.  1668  Anne,  f.  d'André  de  Croso  et 
d'Anne  Ferra,  veuve  de  No.  Gédéon  Larchevêque 
et  de  David  Duval.  Il  eut  de  la  première  : 

1.  Jacques,  b.  2  août  1635,  ép.  15  av.  1660  Gabrielle, 
f.  de  Noël  Romilly,  dont  il  eut  :  a)  Jeanne,  b.  25 
mai  1661,  f  22  mars  1662;  b)  Antoine,  b.  4  juin 
1663  ;  c)  André,  b.  19  mars  1664. 

3 .   Charles,  qui  suit. 

6.  Gédéon,  b.  20  sept.  1646,  orfèvre,  f  3  nov.  1730  ; 
ép.  1.  13  déc.  1684  Judith,  f.  de  Gaspard  Eyraud 


518  BARTHOLONI 

et  de  Rachel  Legris,  f  17  août  1695;  2,  1er  mars 
1696  Jane,  f.  de  Louis  Poncet,  de  Gex-la- Ville. 
9 .  Jacob,  qui  suivra. 

11.  Susanne,  b.  2  oct.  1653,  f  3  juil.  1724,  fem.  1.  29 
juin  1686  de  Mauris,  f.  de  Jérémie  Grillet  et  de 
Pernette  Gras;  2.  28  août  1698  d'Etienne,  f.  de 
François  Dubois. 

12.  Judith,  b.  2  av.  1656,  f  3  juin  1723;  fem.  1.  26 
oct.  1705  d'Etienne,  f.  de  Jean  Chêne vière  et  de 
Marguerite  Rousseau,  f  20  juillet  1718;  2.  24 
sept.  1719  de  Philippe,  f.  de  Sp.  Melchisédec  Pi- 
nault  et  de  Claudine  Armet. 

13.  Marie,  b.  30  janv.  1658,  f  30  janv.  1704,  fem. 
7  août  1699  de  Barthélémy,  f.  de  Michel  Gar- 
rigues. 

14.  Jérémie,  b.  8  janv.  1660,  f  19  sept.  1714,  s.  a. 
IV.  Charles  Bartholoni,  b.  15  nov.  1638,  f  1er  juin  1687; 

ép.  31  janv.  1668  Anne,  f.  de  No.  Jacob  Fabri  et 
de  Judith  Gradelle,  f  4  mars  1726,  dont  il  eut  dix 
enfants,  entre  autres  : 

1 .  Pierre,  b.  29  déc.  1668  ;  ép.  25  av.  1699  Jeanne- 
Susanne,  f.  de  Claude  de  la  Rue,  curial  de  Rolle, 
et  de  Gasparde  Dupuy,  f  28  déc.  1724. 

2.  Barthélémy,  b.  11  août  1670.  f  26  août  1711. 

6.  Jeanne,  b.  10  juil.  1675,  f  29  mai  1736,  fem.  30 
mars  1794  d'Antoine,  f.  de  Jean  Babault,  de  Gien 
sur  Loire. 

7.  Antoine,  b.  10  mai  1677,  f  14  mai  1695. 


BARTHOLONI  519 

8.  Pernette,    b.   10  août   1679,  fem.  de  Denis  de 
Saint-Ours. 

9.  Jean,  qui  suit. 

V.  Jean  Bartholoni,  b.  22  août  1681,  f  20  août  1743; 

ép.  1.  24  nov.  1709  Antoinette,  f.  de  Jean  Ba- 
dolet,  f  13  déc.  1725,  2.  14  av.  1726  Susanne- 
Marie,  f.  de  Louis  Gautier,  natif,  f  âgée  de  73  ans 
12  sept.  1777.  Il  eut  de  la  première  : 
1.   Pierre,  n.  9  sept.  1711,  f  6  déc.  1717. 
Et  de  la  seconde  : 

1 .  Marguerite,  n.  18  juin  1727,  f  7  fév.  1785,  fem. 
24  av.  1757  de  Jacques,  f.  de  Pierre  Dupias. 

2.  Marie-Elisabeth,  n.  16  déc.  1728,  f  29  juil.  1734. 

3.  Pierre,  n.  26  mars  1730,  f  22  mai  1739. 

4.  Jeanne-Marie,  n.  9  mai  1731, f  10  fév.  1743. 

5.  Marie,  n.  27  mars  1732,  f  8  fév.  1753. 

6 .  Jean-Henri,  qui  suit. 

7.  Jacques,  n.  30  nov.  1742. 

VI.  Jean-Henri  Bartholoni,  né  20  janv.  1736,  f  13  #nov. 

1790;  ép.  1er  juil.  1764  Jeanne  Pernette,  f.  de 
Pierre  Voullaire. 

1.  Marguerite -Pernette-Elisabeth,  n.  31  août  1765, 
t  31  mai  1786. 

2 .  Jacques,  qui  suit. 

VII.  Jacques  Bartholoni,  n.  14  mars  1767,  f  24  août 

1801  (6  fructidor  an  IX);  ép.  23  juin  1793  Marie- 
Charlotte,  f.  d'Abraham  Petit-Pierre,  C.  G. 
1 .  Bernard-Ami-Constant,  n.  20  av.  1794,  f  1873  s.  a. 


520  BARTHOLONI 

2 .  Jean-François,  qui  suit. 

3 .  Jeanne-Françoise,  n.  26  fév.  1798,  fem.  de  David- 
Marc  Paccard. 

4.  Florentine,  fem.  7  août  1828  de  Jean-Jude,  dit 
Jules  Charton. 

VIII.  Jean-François  Bartholoni,  né  2  mars  1796,  j  1881. 
Etabli  fort  jeune  à  Paris,  il  s'y  fit  remarquer  par 
des  aptitudes  financières  qui  le  placèrent  bientôt 
au  premier  rang  et  lui  permirent  d'acquérir  de  la 
manière  la  plus  honorable  une  fortune  considé- 
rable, dont  il  fit  toujours  l'usage  le  plus  noble.  Il 
avait  nettement  prévu  l'avenir  réservé  aux  chemins 
de  fer,  aussi  joua-t-il  un  rôle  prépondérant  dans 
la  création  des  premières  lignes  françaises.  En 
1844  déjà,  il  avait  attiré  l'attention  des  syndics  de 
Genève  sur  l'avantage  qu'il  y  aurait  pour  cette 
ville  à  être  reliée  avec  Lyon  et  la  ligne  du  Midi. 
Le  conseil  préavisa  favorablement  et  adressa  des 
*  remerciements  officiels  à  M.  Bartholoni  pour  son 
initiative  et  les  offres  qu'il  avait  faites  pour  faci- 
liter l'exécution  du  projet.  Celui-ci  échoua  alors 
par  suite  du  refus  des  autorités  françaises  d'impo- 
ser à  la  compagnie  Paris-Marseille  l'embranche- 
ment sur  Genève;  repris  dix  ans  plus  tard,  il  fut 
enfin  mis  à  exécution  et  J.-F.  Bartholoni  fut  pré- 
sident de  la  compagnie  Lyon-Genève.  Il  présida 
également  la  compagnie  d'Orléans,  la  Caisse 
d'Epargne  de  Paris  et  nombre  d'autres  entreprises 


BARTHOLOHI  521 

industrielles  et  financières  ;  officier  de  là  Légion 
d'honneur,  commandeur  de  l'ordre  du  Christ. 
Devenu  citoyen  français,  il  n'en  resta  pas  moins 
vivement  attaché  à  sa  ville  natale,  qu'il  dota  d'un 
Conservatoire  de  musique  et  dont  une  rue  porte 
son  nom.  Ep.  27  av.  1820  Denise-Palmyre,  f.  de 
Frédéric-Louis  Tattet,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur,  blessé  en  défendant  Louis  XVI  le 
10  août  1792,  et  de  Denise-Françoise  Lucas. 

1 .  Caroline,  n,  1821,  f  s.  a.  22  août  1839. 

2.  César- Alexandre- Anatole  Bartholoni,  n.  à  Ver- 
sailles 22  août  1823,  f  dans  son  domaine  de  Cou- 
drée  (Haute-Savoie)  10  nov.  1902;  député  de  la 
Haute-Savoie  au  corps  législatif  depuis  l'annexion 
jusqu'en  1870,  conseiller  général  d'Abondance, 
conseiller  municipal  de  Paris,  maire  de  Sciez, 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur.  Ep.  1854  Marie- 
Thérèse-Elisabeth  Fraser  Frisell,  qui  fut  dame 
d'honneur  de  l'impératrice  Eugénie,  f.  de  John  et 
de  Louise  de  Courteille.  Il  en  eut  :  a)  Jeanne- 
Françoise,  n.  1857  ;  6)  .Marie-Constance,  n.  1858, 
fem.  du  comte  Jehan  de  la  Bédoyère,  f.  du  cham- 
bellan de  l'empereur  Napoléon  III,  et  île  Clotilde 
de  la  Roche-Lambert;  c)  Louise-Fernande-2<%é- 
nie,  n.  1875,  filleule  de  l'impératrice  Eugénie,  fem. 
1901  d'Octave  Deschamps. 

3 .  Fernand,  qui  suit. 

4.  Charles,  n.  à  Paris  16  oct.  1841,  ép.  5  sept.  1866 


522  BARTHOLONI 

Eugénie,  f.  du  comte  de  Croismare  et  de  Victoria 
de  Déservilliers.  Il  en  a  :  a)  Pauline,  n.  1867,  fen^^ 
1888  de  Fernand,  marquis  de  Pierres;  6)  Caroline-^ 
n.  1868,  fem.  1888  de  Charles,  f.  de  Gaston  d^^ 
Salverte  et  de  Marie  Pastré;  c)  Marie,  n.  1873,    -* 
fem.    1896  de  François,  comte  de  La  Forest- 
Divonne.  f.  de  Louis-Marie-François,  comte  de 
Divonne,  et  de  Claire  Maillé  de  la  Tour  Landry  ; 
d)  Blanche,  n.  1874,  fem.  1898  d'Olivier,  comte 
de  Rougé,  f.  de  Fernand  et  de  Marie  de  Nicolaï. 
IX.  Jean-François-Constant-FerwawdBartholoni,  n.  à  Ver- 
sailles 28  juil.  1824,  f  1904  ;  maître  des  requêtes 
au  Conseil  d'Etat  sous  l'empire,  vice-président  de 
la  Compagnie  d'Orléans,  de  la  Caisse  d'Epargne  de 
Paris,  président  du  Conservatoire  de  musique  de 
Genève,   chevalier  de  la  Légion  d'honneur.  Ep. 
1879  Jeanne,  f.  de  Gustave-Ernest  de  Beaufort 
et  de  Françoise-Emmeline  Cooper. 

1.  Jeaw-François-Denis  Bartholoni,  n.  1880,  prési- 
dent du  Conservatoire  de  musique  de  Genève.  Ep. 
1904  Marie-Thérèse,  f.  du  vicomte  Etienne  Gas- 
taldi  et  de  Cécile  Dumont  de  Borssat,  f  21  sept. 
1907.  Il  en  a  eu  :  a)  Christiane,  n.  1904;  b)  Renée, 
n.  1906. 

2.  René,  qui  suit. 

3.  Marthe,  n.  1883,  fem.  1904  du  vicomte  Paul  Le 
Compasseur  Créquy  Montfort  de  Courtivron,  f. 
d'Aimé  de  Courtivron  et  de  Marguerite-Marie 


BARTHOLONI  523 

d'Auray  de  Saint-Pois,  officier  de  cavalerie  dans 
l'armée  française. 
René  Bartholoni,  n.   1881,  officier  de  cavalerie  ;  ép. 
1904  Louise,  f.  du  commandant  Alban  Gastaldi  et 
de  Louise  de  Montfort. 

1.  Maurice,  n.  1905. 

2.  Alain.       )       „^„ 

0     ^  ,       n.  1906.    ,  ^^„ 

3 .  Fernand.  f  1907. 


IV.  Jacob  Bartholoni  (f.  d'Antoine  et  de  Susanne  Desma- 
rins), f  1er  juin  1714  âgé  de  63  ans;  ép.  à  Co- 
logny  Etiennette,  f.  de  Jacques  Fine  et  d'Etien- 
ne tte  Jaquerod,  f  4  oct.  1711.  Ils  eurent  dix 
enfants,  entre  autres  : 
2 .  Pierre,  qui  suit. 

7 .  Andrienne,  f  âgée  de  68  ans  5  juil.  1747,  fem.  26 
janv.  1710  de  Guillaume,  f.  de  Pierre  Vallet. 

8 .  Jeanne- Antoinette,  f  âgée  de  70  ans  27  nov.  1750, 
fem.  17  mai  1712  de  Louis,  f.  d'Antoine  Bonna  et 
Pernette  Font. 

9.  Abraham, b.31  déc.  1683;ép.  lOfév.  1710  Jeanne- 
Marie,  f.  de  Pierre  Archimbaud,  C.  G.,  et  de  Jeanne 
Flournois,  dont  il  eut,  outre  trois  enfants  f  b.  a.  : 
a)  Pernette-Susanne,  n.  8  mai  1711,  |3  av.  1764, 
fem.  1.  27  av.  1732  d'Henry,  f.  de  Barthélémy 
Guarrigues;  2.  de  Pierre-François,  f.  de  Jean-Phi- 
lippe Flournois  et  d'Adrienne  Flournois  ;  6)  Amed, 


524  BARTHOLOHI 

n.  10  août  1714,  ép.  21  déc.  1748,  dans  la  cha- 
pelle de  l'ambassade  des  Etats-Généraux  des  Pays- 
Bas  à  Paris,  Geneviève  Mitoire,  de  Paris,  veuve 
de  Laurent  Fa vre,  f  veuve  à  Genève  14  déc.  1752; 
c)  Marie-Françoise,  n.  17  sept.  1714,  tfem.  8  oct. 
1736  de  François,  f.  de  François  Gervais  et  de 
Claudine  Laloue. 

V.  Pierre  Barthoioni,  b.  13  fév.  1677,  f  avant  1755  ;  ép. 

1.  1714,  Catherine  Gallot  ;  2.  Jeanne  Pernette,  f. 
de  Louis  Patry  et  de  Françoise  Jaquenoud,  f  19 
juil.  1755.  Il  eut  de  la  première  : 

VI.  Pierre  Barthoioni,  f  âgé  de  58  ans  24  nov.  1772; 

ép.  Suzanne-Catherine  Imer,  de  la  Neuveviile, 
dont  il  eut,  outre  cinq  enfants  f  en  bas  âge  : 

VII.  François  Barthoioni,  n.  25  av.  1750;  ép.  26  av.  1778 

Jeanne-Françoise,  f.  de  Samuel  Mellaret. 

1 .  Jeanne-Pernette,  n.  14  mars  1773,  f  19  av.  1774. 

2.  Jean-Joseph-Henri,  n.  27  fév.  1774. 


ERRATA  ET  ADDENDA 


Pages    Ligues  AUDEOUD 

Tous  les  Audeoud  de  Genève,  orthographient  actuellement 
leur  nom  sans  accent  sur  l'e,  ce  fait  nous  avait  échappé. 
25      6    Ajoutez  aux  enfants  de  Mr  Théophile- Henry  Audeoud,  4.  Guy- 
Paul-Frédéric,  n.  11  avril  1908. 

36  22    Ajoutez  :  colonel  divisionnaire,  commandant  de  la  1 re  division. 

37  16     Mr  William  Audeoud  est  mort  à  Maculane  le  24  janv.  1908. 

DUFOUR,  de  Cartigny 

105    23    Mlle  Jeanne- Louise-Eugénie  Dufour,f  à  Genève,  13  av.  1908. 

DUNANT 

Lisez  31  au  lieu  de  17  mars. 

Ajoutez  après  remariée,  16  août. 

Lisez  16  au  lieu  de  21  janv.  1607. 

Lisez  25  août  au  lieu  de  30  sept. 

Lisez  16 il  au  lieu  de  1648. 

Ajoutez  27  entre  f  et  oct. 

Ajoutez  22  entre  1°  et  janv. 

Lisez  f  nov.  1706,  au  lieu  de  f  avant  1707. 

Mettez  3  au  lieu  de  1  avant  Jean-Antoine. 

Mettez  1  au  lieu  de  2  avant  Jacques,  et  ajoutez  après  ce  nom, 
f  15  juin  1688. 
»       16     Mettez  2  au  lieu  de  3  avant  Gédéon  et  ajoutez  après  ce  nom, 

n.  22  fév.  1690. 
»  Ajoutez  entre  les  lignes  13  et  14,  et  de  la  seconde. 

132  24    Ajoutez,  f  31  oct.  1781. 

133  13     Lisez  Françoise  au  lieu  de  François. 

135    21     Ajoutez   après  2.    Robert  etc.,   3.  C/ermom/e-Marguerite, 
n.  à  Berne,  29  mars  1908. 


129 

19 

» 

22 

y> 

26 

130 

6 

.  » 

19 

131 

1 

» 

2 

» 

5 

» 

8 

» 

9 

526  ERRATA   ET  ADDENDA 

Pages    Ligues 

129    27     Lisez  Quible  au  lieu  de  Quebli  et  ajoutez,  f  16  déc.  1628. 
136     .8    Lisez  1890  au  lieu  de  1900. 
139    17     Ajoutez  :  Emma. 

FAZY 

200    10    Supprimez  le  tiret  entre  Jacques  et  Michel. 
213      2     Lisez  Boue  au  lieu  de  Béné. 

215  19  Ajoutez  après  Bollag,  dont  il  a  «tean-Lucien-Marc,  n.  18  av. 
1908. 

GENOD 

227      3    Mettez  une  virgule  entre  Johanod  et  de  Thou. 

MASSÉ 

251  4  Pierre  f.  de  Pierre  Massé  et  de  Françoise  Gorbet,  ép. 
11  mars  1689,  Pernette,  f.  d'Odet  Couronne,  dont  il  eut 
quatre  enfants  f  b.a. 

De  PITIGNY 

267  Avant- dernière  ligne,  lisez  :  trouvés  dans  les  notes  de,  au 

lieu  de  trouvés  des  notes  de 

De   VISENCIER 

402      9    Lisez  Rissora  au  lieu  de  Bissora. 

WEBER 
432    21     Lisez  précepteur  au  lieu  de  percepteur. 

De  MARVAL 
470      5    Lisez  leurs  mains  au  lieu  de  leur  main. 

PLAN 
492     13    Effacez  le  tiret  entre  Philippe  et  Henry. 


TABLE  DES  XOHS  DE  FAMILLE 


Ab  Eœ&wastL-  4ii- 
Adter,  4»- 


! 


f    Ater.  1*1'. 

A&rte.Afimrr    aïï. 

AfenxL  iv*j. 
AfMh   rf\.4i. 

aï^k  »:,»:-. 

Aigaenoxre  i"  .i.2rf 

AiUt  if ..  *. 
MM  114. 
Amanl,  44. 
Aîfisé.  317. 
ilmaîrfl  i  390. 
âUwand  dXsery.  3. 
*i«mhH  de  llsle.  6. 
Alanand.  dit  Joly.  5.  4~i. 
<desi.  7. 
id  de  SWeoir? .  ±.  3. 
Atamaod  d'Àrbent.  t.  8. 
Uard,  308. 
Akn.  286. 
Àlhfe,72. 
Albrecht,  309. 


Aj*3LiÛ_  î_  3- 

Jjsubir».  :"-".  *•*..#.  \A* 
ALexEss.  Alexis.  Atesck.  r. 

Aarr.  î&  î. 
Aii^r».  32L. 
AiiflBsaiijr .  i\. 
Ai**til_.  il*.  292 

A..iiipe-   :'"  .  >;43. 

Ai!'.:.  6".  *■* 

Anarr.  If.  :  .j. 

Am;  13;-. 

Ambiarc.  ii>2. 

AniDÏiiî.  Emilie!,  li. 

Ameaux.    Amyault    Annroz. 

11. 
Aunetfe.  comtes  \A"\  3*iy. 
Aiuiot.  12. 

Âmtrauli.  l'AmiraiUl.  130. 
Aiuyauit,  r*|/.  Ameaux. 
Ainouatzl.  1*78. 
Amy.  2fH'.  371,  500. 
André,  28.  71. 
Angleterre  \d'\  KO. 
Anjorrant.  293. 
Aquitaine,  d~~  ^J,x  *** 


:>■> 


TABLE    DES   NOMS 


Arb^nr,  (Le  page  &%  277. 

Arcam  bail  lie,  437. 

An-her,  i:J7. 

Arrhtmtaud,  133,  633. 

Ardir»,  US 

Arentlionfd't.  261 

Argand,  330. 

Argonne  (d"),  Dargonne.   14. 

Armand.  J41K  * 

Armel,  518. 

Arnal  i d*),  7"». 

Arnaud»  19. 

Ai HIJ  (tf),  457. 

Arpin,  130. 

Arttraale  (d"),  46. 

Artog,  31t. 

,\n\en    15K. 

As^rlin  (4f)f  388. 

AsIrBvijçïw  fd'j,  VX 

Aire  (fa  r>,  228, 

Aubanel,  78. 

Auberson,  33. 

Aubert,  69,  142,  166,  304. 

Aubertdu  Bayet,  210. 

Aubertiiiaz,  ~2*2*1. 

Aubier,  478. 

Audeoud,  165  525;  141,204. 

Auesley,  70. 

Auray  de  St-Pois,  523. 

Àuriol(d'),  436,  134. 

Auzers  (d'),  328. 

Avennes  (d'),  316. 

Avignon  (d'),  466. 

Avril,  34. 

Avrillia  (d1),  60. 

Aylin,  365. 


kjmt,  Aymo,  11,  284, 
Azeinar,  337. 

Bufaault,  518. 

Babel,  92. 

Bachelier,  Ï73,  250. 

Badiod,  258. 

Bâcle,  97. 

Badoller,  53,  173,519. 

Baeler,  415. 

Baguenanlt.  509. 

Bairns,  80. 

Balbani,  514. 

Ballet,  39,201. 

Ballîé,  142. 

B;.lly.  500. 

Battue,  281. 

Balmes  (des),  4,  269. 

BalLhazar  (de),  391. 

Bandiêres,  231. 

B'andillon,  95. 

Banquet,  40. 

Baraban,  41. 

Barandier  de  La  Chaussée  d'1 

508. 
Barbauld,  194, 
Barbey,  187,  300. 
Barbier,  337. 
Barbiile,  96. 
Bardelie,  192. 
Bardet,  234. 
.  Bariiliet,  390. 
Barnier,  503. 
Barnoz,  401,  459. 
Barrai,  144. 
Bartholoni,  509,  148. 


TABLE 

DE8  NOUS                                             52! 

320. 

Bellegarde  (de),  5,  148. 
Bellevaux,  498. 

497,  504. 

Belliard,  Billiard,  310. 

Belloc  (de),  438,  439. 
Bellot,  227. 

,96. 

Benauer,  423. 

,438. 

Bendner,  24. 

,401. 

Béné,  42,  213,  526. 

39. 

Benedict,  43. 

. 

Beneis,  42. 

438. 

Beney,  42. 

irlin. 

Bénit,  42. 

0. 

Benna,  383. 

;,  316. 

Benoit,  de  Champrond.  41. 
Benoit,  42,  92,  331,333. 

>mes,  157. 

Benso  de  Cavour,  327. 

522. 

Bensou,  323. 

). 

voy.  Marion. 
459. 
îouthilier. 

Bentivoglio. 
Benz,  24. 
Benziger,  423. 
Beraud,  95. 

■f  2tt. 

Berenger,  141. 
Berger,  112. 
Bermond,  31. 

Bernard,  98;  143,170. 

Bernard  de  Montbrison,  30.  31 

3,  235.  258. 

Bernice  (de),  265. 
Bernier,  104. 

a),  521. 

Berryman,  70. 

s. 

Bertheau,  335. 

Berthet,  94,  228;  475;  476. 

438. 

Berthier,  380. 

Berthod,  468. 

». 

131  bis,  141,  142, 

Bertholet,  35. 
Bertholus,  108. 

251,  332. 

Bertin:  51«. 

34 


530 


TABLE  DES  NOMS 


Bertoloni,  510,  513. 

Bertrand,  175,  212,  298. 

Bessmer,  410. 

Bessonet,  68,  313,  386. 

Besze,  Béze  (de),  490,  49 i,  492. 

Betshardt,  423. 

Bettens  (de),  274. 

Beuzart,  363. 

Biandra  voy.  Blandraté. 

Bideleux,  192. 

Bidle  Shepard,  69. 

Bienvenu,  78. 

Biez  (du),  220. 

Beffarl,221. 

Bignins  (de),  345. 

Bilage  (de),  60. 

Billens  (de),  274,  397. 

Billiard,  207. 

Binet,  39,  41,213,  302. 

Biolley,  340. 

Biser,  427. 

Bissora,  402,  526. 

Bitry,  309. 

Bitto,  386,  493. 

Blache,  157. 

Blanc,  102,  341. 

Biancardi  de  la  Turbie,  327. 

Blanchenay,  359,  370. 

Blandin,  251. 

Blandraté  (de),  54. 

Blaquière,  71. 

Blécheret,  170,  221,  222. 

Bleuvet,  Bluet,  95,  493. 

Bloch,  215. 

Blonay  (de),  108. 

Blondel,  493. 


Bluet,  voy.  Bleuvet. 

Boccard,  14,  450. 

Bocquera,  344. 

Bocquet,  391. 

Boége  (de),  246. 

Boqueret,  223,  254. 

Boidard,  337 

Bois  de  Chesne,  300. 

Boissier,  189,  297,  304,  325  bis, 

326. 
Boissiére,  74. 
Boisson,  96. 
Boivin  du  Villard,  384. 
Bolinglirocke,  317. 
Bollag,  215,  526. 
Bolomier.  58. 
Bolsec.  15. 
Bombaron,  225. 
Bondeli,  195. 
Bonet,  293,  313. 
Bonivard,  262. 
Bonna  40,  435,  523. 
Bonnefous  (de).  440. 
Bonnet,  103,  155,  184,  280. 
Bonneton     22. 
Bontoux  (de),  18. 
Bonvard,  93. 
Bonvillard  voy.  Fatio. 
Bordier,  109,  110,  334,  338. 
Borel,  484  bis. 
Bornand,  220,  400  bis,  458. 
Bornod,  7. 
Borssat  (de),  522. 
Both,  234,  237. 
Bouchard,  506. 
Bouc,  526. 


TABLE  DES  NOMS 


531 


Bouer,  21)7. 

Bouffé,  362. 

Bougy  (de),  262. 

Bouille  (de),  64. 

Boulanger,  27,  31. 

Bouiard,  478. 

Bouiay  voy.  d'Houssemagne. 

Boully,  330. 

Bouquet,  171,  172. 

Bourcart,  506. 

Bourdeille,  246. 

Bourdigny  de),  217. 

Bourdilion,  36,  158,  251. 

Bourdon,  106. 

Bourgeois,  68,  102,  468. 

Bourguet,  65. 

Bourne,  38. 

Bourrelier,  253. 

Bourrit,  140. 

Boussu,  322. 

Bouthillier  de  Beauraont,  166, 169, 

187,  301. 
Bouthier  de  Borgard,  166. 
Boulin,  150. 
Bouverot,  201,  334  bis. 
Bouvier,  105,  146,  151. 
Bovet,  486. 
Bovy-Lisberg,  206. 
Bovne   290 
Bracoran,  241. 
Bradley,  210. 
Bramerel,  133,  370. 
Branchu,  94. 
Brechtel,  67,  77,  306. 
Breitmeyer,  38. 
Bresson,  354. 


Breul(de),  58. 

Brève  ville  (de),  96. 

Bridel,  334. 

Briêre,  147. 

Brigand,  92. 

Brillon,  101. 

Brocher,  109,  140. 

Brochet,  252. 

Brôleman,  75. 

Bron,  290. 

Bruel  (de),  468,  469. 

Brun,  144. 

Brunes  (de),  305. 

Bruneton,  360. 

Bruyère  voy.  Brière. 

Bryon  (de),  146. 

Buchaillet.  185. 

Budé(de),  184,  300,  303,  328, 

355. 
Bûeler,  411,419,423. 
Buffe,  250. 
Bugnet,  261. 
Bulet,  171. 
Buonvisi,  514. 
Bûrdet,  217. 
Bûrgi,  428. 
Burnat,  169. 
Butin,  290. 
Butini,  307. 
Bûtschelbach,  489. 

Cabrol,  253,  439. 
Caillatte,  119,  120,  130,  132. 
Caille,  120  bis,  258.  bis. 
Calandrini,  181,  194,  195,  317. 
Calkoen,  155. 


532 


TABLE   DS8  N0M8 


Galviac  voy.  des  Hours. 

Calvin,  12  bis,  13  ter,  15,  173, 

250. 
Camenzind,  421,422,  424. 
Camonge,  437. 
Camp,  112. 
Candolle  (de),  38,  403,  406  bis, 

432. 
Canet,  495. 
Cannel,  489. 
Cannoroz,  394. 
Cantalupa,  65. 
Garante  (de).  65. 
Carbonier,  311,  486. 
Carmel.  15. 
Carrier,  261. 

Carro  (de),  143,297,  331,  332. 
Cartelier,  116. 
Cartier,  70,  201 .  501. 
Casai,  205,  215. 
Casanova.  62,  63. 
Casaubon.  46. 
Castagnet,  500. 
Castilion  (de),  342,  343;  354. 
Calhala,  154. 
Cathelana,  437. 
Caulaincourt  (de),  508. 
Cavour,  327. 
Cavussin,  251. 
Cazenove,  63;  159,  211. 
Céard,  254,  335  bis. 
Cellérier,  134. 
Cenami,  489,  514. 
Céret,  500. 
Cerisier  dit  de  Seyssel.   80, 

231. 


Chabel,  2,  246. 

Chabert,  41  bis,  326. 

Chabrey,  250,  330,  516. 

Chaillet,  480. 

Chaillot,  285,  477. 

Chaix,  137,  141,  142,  144  bis. 

Chalis  (de),  493,  494. 

Chambaz,  8. 

Charabeis,  79. 

Chambet,  287. 

Chambord,  64. 

Charabrier,  232,  481  ter,  482  bis. 

Champion  de  la  Bastie,  468. 

Chapeaurouge  (de),  1 70, 228, 297. 

327. 
Chaponnière,  95. 
Chapuis,  11,  175,252,314,  457, 

503,  516. 
Chapuisat,  25. 

Charbonnier  dit  Seraillon,  47 1 . 
Charbonnier,  264,  499. 
Charles,  500. 

Charpentier  du  Bayet.  210. 
Charriére  (de),  387,  388. 
Charton,  520. 
ChasteL  238. 
Château  (du),  459. 
Chateauneuf,  47,  48  bis. 
Chateauvieux  (de),  470,  471. 
Chàtel,  229,  314. 
Châtelain,   117,  118,  225,  312. 
Chatillcn  (de),  137. 
Chatillon  de  Porcéan,  352. 
Chatonay,  367. 
Chaumont  (de),  350,  351. 
Chauvet,  369,  442,  500. 


TABBE  DE8  NOMS 


533 


Chavannes,  332,  494,  495. 

Chellar  (de),  62. 

Chenaud,  147,  224. 

Chenelat,  223. 

Chênes  (des),  460. 

Cheneval,  286. 

Cheneviére,  35,  36, 97, 108,  518. 

Cheradame,  37. 

Cheriot,  103,117. 

Chevalier,  5  bis,  78,  244,  250. 

Chevandier,  104. 

Chevrier  33,  204. 

Chicaud,  222. 

Chides,  dit  de  Coquina,  241 . 

Chiron,  502. 

Choisy,  148. 

Cholet,  325. 

Cholex,  222. 

Chomel,  20. 

Choudens  (de),  144,  180,  221, 

306,  333  bis. 
Chouet,  185,336,501. 
Choully(de),  457. 
Christin,499. 
Claparéde,  435. 
Clarenc,  163,  369. 
Clavel,  175. 
Claveson  (de),  62. 
Clerc,  25. 
Germon t  (de),  351. 
Clermont-Tonnerre,  63,  327. 
Clerc,  111. 
Clés  (des),  60,  450. 
Clies,  440. 
Cloquemin,  190. 
Cloye,  102. 


Cluses  (de),  282. 

Cochet,  83,  287. 

Cohendoz,  347  bis. 

Coitoux,  90. 

Coldbold,  80. 

Colestrin,  273. 

Colladon,  15,  137,  140  bis,  142, 

165,  213,  305. 
Collet,  173. 
Collombet,  252. 
Collomby,  Collombier,  121. 
Collonges  (de),  2. 
Colo,  261. 
Colomby,  121. 
Combe,  81. 

Commugny  (de),  450. 
Comparet,  285. 
Comte,  171,  332. 
Gonfignon  (de),  235. 
Contlans  (de),  450,  451. 
Constant-Rebecque  (de),  71,  256. 
Constantin,  24,  493,  498. 
Constantini,  201. 
Conzié  (de),  58,  60. 
Cooper  522. 
Cop,  Le  Cop,  82,  45 bis. 
Coquina  voy.  de  Chides. 
Corajoux,  283. 
Corbel  de  Corbeau,  509. 
Corbet,  250,  526. 
Corbière  (de  la),  396,  455. 
Cordés,  364. 
Cormet,  402. 
Corne,  57,  388. 
Corneille,  382. 
Corréard,  359. 


534 


TABLE  DES  NOMS 


Corlheys,  450. 

Cossonay  (de),  397. 

Costa  Machado,  160. 

Coste,  149,  199. 

Cotte,  358. 

Cottens  (de),  voy.  Garcin. 

Cotton,  132,  326. 

Coucy  (de),  349. 

Cougnard,  101,  111,498. 

Coulavin,  Favre  dit,  494. 

Coulin,  32,  107,  204. 

Coulon,  63,  484,  485. 

Counis,  166. 

Cour  (de  la),  458  bis,  459  bis, 

465. 
Courant,  251. 
Courcelles  (de),  83. 
Courlet,  133. 
Cour,  Curt,  53  bis,  265. 
Couronne,  526. 
Courteilles  (de),  521. 
Coutellery,  Coutelier,  voy.  Marval 

de  Peney. 
Courtenay  (de),  63. 
Courtet,  495. 
Courtivron  (de),  522. 
Courvoisier,  22. 
Covelle,  365. 
Crachaz,  Crache,  7. 
Cramer,  26,  143,  315,  435,  442. 
Crans  (de),  5. 
Crassier  (de),  394. 
Craven,  160. 
Crémieux,  143. 
Créquy,  522. 
Crest(du),265,  341  bis,  377. 


Croismare  (de),  522. 

Cromarty,  79. 

Cronch,  161. 

Croppet,  82,  180,  294. 

Croso(de),  148,  292,  517. 

Crottet,  98. 

Cronch,  238. 

Cuénod,  25,  238,  332. 

Cullington,  210. 

Curia  (de),  voy.  de  la  Cour. 

Curchod,  136. 

Curt,  voy.  Court. 

Curte,  117. 

Curtet  voy.  de  la  Motte. 

Cusin,  129,  172. 

Cuvât,  90. 

Cypierre  (de),  509. 

Dacier,  d'Acier,  221. 

Daix,  141. 

Dalbiac,  157. 

Dambmann,  77. 

Dammartin,  comtes  de,  350,  351 , 

352. 
Daraville  (de),  65. 
Danaide,  333. 
Dancet,  96. 
Danel,  95,  102. 
Dangers,  15, 171,  331. 
Dansse,  67  bis,  152. 
Danvers,  159. 
Dardagny  (de),  271,  396,  445, 

454,  455. 
Darckelmann,  316. 
Dardel,  487. 
Dardelly,  505. 


TABLE  DES  NOMS 


535 


Darny,  173. 

Dasch,  154. 

Dashwood,  441 . 

Dassier,  131,  136,295,  338. 

David,  241,515. 

Davin,  19. 

Davrange,  372. 

Debolo,  de  Bolo,  93. 

Debrit,  142. 

Decarro,  de  Carro,  331,  332. 

Déclé,  212. 

Decombes,  224. 

Decroso,  de  Croso,  148,  292. 

Decroux,  97,  173. 

Definod,  336. 

De  Harsu,  131  bis. 

Dejean,,321. 

de  la  Baume,  438. 

de  la  Bauve,  437,  498. 

de  la  Bière,  102. 

de  la  Carbonière  voy.  Verdier. 

de  la  Chana,  305. 

de  la  Cour,  29, 340, 400  bis,  401. 

de  la  Courtine,  330. 

de  la  Craz,  472. 

Delachaux,  496. 

de  la  Cuisine,  voy.  de  Coquina. 

de  la  Fare,  62,  65. 

de  la  Faye,  492. 

de  la  Feuille,  121,  130,208. 

delaFéchère,  109. 

de  la  Fontaine,  313. 

de  la  Fontaine  de  Rougeraont,  220. 

de  l'Aigûe,  269. 

de  la  Maison,  92. 

de  la  Mare,  56,  387. 


de  la  Morte,  203. 

de  la  Noue,  47. 

de  la  Pasle,  57,  246. 

de  l'Arbre,  364. 

de  la  Rive,  155,  187,  220,  297, 

302,  326. 
de  la  Rue,  tO,  11  bis,  115,  116, 

119,  256,  2845  518. 
de  TAtre,  228. 
Déléamont,  224. 
Delessert,  de  Lessert,  301 . 
Deleyderrier,  496,  504. 
Delisle,  214. 
Délia  Vida,  167. 
Delor,  de  Lor,  78,  157,  158. 
Delorme,  de  Lorme,  152,  153.    ' 
Delouze,  119,  131. 
Del  Piano  voy.  Plan. 
De  Luc,  300. 
De  Maffey,  154. 
De  Marin,  116,  132. 
Demelleyer,  120. 
Demiville,  88. 
Demole,  91,  111,  112  bis. 
Demonthay,  504. 
Dentand,   152,  284,  295,  314, 

515. 
De  Rabours,  308. 
Derrious,  de  Rious,   272,   397, 

400. 
Des  Alemands,  7. 
Desales,  99. 
Des  Arts,  29. 
Desbaillets,  des  Baillets,  495  bis, 

498,  504.- 
Deschamps,  94, 151,  521. 


536 

Deservilliers  (de),  522. 

Des  Gouttes,  434. 

Des  Hours,  75. 

Des  Loges,  146. 

Desmarins,  517. 

Des  Netz,  voy.  d'Esnay. 

Des  Nos,  505. 

Des  Plans,  490. 

Des  Prés,  252,  295,  308. 

Dessaux,  336. 

Desvignes,  206,  264. 

Deusnap,  79. 

De  Villas,  75. 

Deville,  89. 

Dietrich,  voy.  Tiedry. 

Dietsch,  365. 

Dietz,  191. 

Diraier,  103,  185. 

Diodati,  254,  515. 

Divonne  (de),  387,  522. 

Dobler,  364. 

Dolens,  228. 

Domergue,  110. 

Dominicé,  91. 

Domps  (de),  59. 

Dony,  d'Ogny,  252. 

Doret,  voy.  Mathey. 

Dorieu,  259. 

Dortenc,  59,  230,  274. 

Donet,  328. 

Doxat,  77,  181. 

Dracke,  154,  164. 

Dreux,  comtes  de,  351. 

Drilholle,  255. 

Droher,  489. 

Drouin,  voy.  de  Rouyn. 


TABLE  DES  NOMS 


Drummond,  440,  441. 

Dubois,  148,  149,  259,  339,  518. 

Dubosson,  221 . 

Duboule,  99. 

Duchesne,  355. 

Ducrest,  377. 

Ducret,100,  401. 

Ducros,  562. 

Dufour,  de  Bourdigny,  113, 

131,  208. 
Dufour,  de  Cartigny,  84,  525. 
Dufour,  de  Choully,  113. 
Dufour,  de  Collonges,  85,  113. 
Dufour,  100,  102,  111  ter,  114, 

297, 272,  379,  380. 
Du  Gerdil,  262,  497  bis,  498. 
Du  Haut,  106. 
Dumas,  66. 

Dumas  de  Marveille,  75. 
Dumeurier,  330. 
Du  Molard,  221,262. 
Dumont,  84,  163,  168,  334,  337, 

522. 
Dumont,  dit  Jaquet,  243. 
Dumonthay,  501. 
Dumont,  dit  Jaquet,  243. 
Dumonthay,  501. 
Dumoulin,  148. 
Dunant,  23,  119,  120,  125,  126, 

165,168,  169,265,266,294, 

471.     . 
Dunant,  de  Bellossier,  125. 
Dunant,  de  Collonges  Belle- 
rive,  124,  525,  23,  lft5,  211, 

254,  442. 
Dunant,  dit  Guynet,  125. 


TABLE   DES  N0M8 


537 


Dunant,  du  Mont  de  Sion,  125. 
Dunant,  de  Praiies,  125. 
Dunant,  de  Saconnex,  126. 
Dunant,  de  St-Cergues,  125. 
Dunant,  de  St-Didier,  125. 
Dunant,  de  S t- Jean  de  Gonville, 

125. 
Dunant,  de  Soleure,  128. 
Dupan,  du  Pan,  28,  83, 195,  294, 

300,  315,  434,  478. 
Dupanloup,  106. 
Duparc,  330. 
Du  Pasquier,  486. 
Dupéril,  496. 
Duperrel,  501 . 
Dupias,  519. 
Duplan,  490. 
Duplin,  440. 
Dupont,  146. 
Dupontet,  92. 
Duport,  375. 
Dupouy,  201. 
Dupré,  151. 
Dupuis,  146,  195,  340. 
Dupuy,  449,  363,  518. 
Durand,  151,338,501,  516. 
Durant,  295. 
Duroveray,  154. 
Du  Saix,  281,341  bis. 
Dutron,  28. 
Duval,  78, 135  bis,  139, 156, 157, 

164,  165,168,320,332,334. 
Duval-Foulc,  169. 
Duval,  de  Gex,  145. 
Duval  de  Rouen,  145, 166, 168, 

517. 


Duval,  de  Sallanche,  145. 
Du  Villard,  voy.  Villard. 
Du  Villard,  d'Archamp,  381. 
Du  Villard,  de  Douvaine,  384. 
Duvillard,  de  Satigny,  383. 
Duvillard,  du  Vivarais,  382, 
Du  Villard,  35,  36. 

Eckstrôm,  121,  207. 

Edwards,  322. 

Elemozyne,  343. 

Erabler,  voy.  Ambler. 

Emery  d'Espagny,  230. 

Emery,  118,  517. 

Emin,  dit  Guerre,  245. 

Engel,  152. 

Engelhardt,  192. 

Engelmann,  487. 

Epaule,  93. 

Erard,  19. 

Escoifier,  91,92,  281,  341. 

Escuyer,  149. 

Esnay  (d'),  269. 

Espagny  (d'),  voy.  Emery,  230. 

Estier,  dit  Marval,  470. 

Estrang,  41,  326. 

Euw  (von),  425. 

Evans,  79. 

Exchaquet,  322,  390. 

Eynard,  15,  68,  190. 

Eyraud,  517. 

Eysins  (d'),  339. 

Fabius,  58,  59. 

Fabri,  10,  83,   143,  189,  229, 
304,305,  332,493,516.518. 


538 


TABLE    DBS  NOMS 


Faesch,  169,  300. 

Fagier,  196. 

Faguillon,  314. 

Faillettaz,  504. 

Faisan,  95,  100,  101. 

Faizan,  503. 

Fàlklin,  410.      s 

Fallût,  139. 

Falquet,  284. 

Faset  (de),  378. 

Fassbind,  414,  416,  419. 

Fatio,  176,184,293.. 

Faugéres  (de),  64. 

Fauquet,  371  bis. 

Faure,  77,  159,  190,  211. 

Favargier,  480. 

Favon,  148. 

Favre,  22,  39,  452,  212,  239, 

254,  269,  315,  379,  388,  389, 

494,  524. 
Favre  de  Chateauvieux,  186. 
Favre,  dil  Couiavin.  221. 
Fayod,  365. 
Fa  voile,  325. 
Fazy,  196,  526,  32,  78,  121, 

124,  198,  200,  205,216. 
Feichtweg,  233. 
Felice  (de),  362. 
Felt,  441. 
Fenou,  369. 

Fer  (de),  62,  245,  341. 
Fére,  354. 
Ferlingha,  515. 
Ferlitte.  250. 
Fernex  (de),  238. 
Ferra,  148,  292,  517. 


Ferrier,  355,  491. 

Ferrière  (de  la),  317. 

Ferrini,  301. 

Ferwer,  273. 

Fesquet,  440. 

Festi,  242,  266,  275,  276  bis, 

277. 
Feyre  Foule,  169. 
Feyso,  261. 
Filliol,23,  25,  141. 
Fillion,  471. 
Fiori,  177. 
Fine,  503,  523. 
Fischer  (von),  326. 
Flageac,  Flaghac  (de),  509. 
Flavigny  (de),  308. 
Fléchére  (de  la),  66,  140. 
Fleyer,  Flie  (de),  274. 
Flournois.    Flournoy   151,    493, 

523  bis. 
Foa,  167. 
Fol,  336,  376. 
Font,  523. 
Fontaine,  101 . 
Fontaine  (de  la),  344. 
Fontana,  501. 
Fontbonne,  147. 
Fontbonne  du  Vernet,  69. 
Fontenay,  350. 
FoiUenaY-Mareuil,  145. 
Foos,  500. 
Forbes,  162. 
Forel,  134,  330. 
Forens  (de),  230. 
Forest-Divonne  (de  la),  522. 


TABLE  DES  NOMS 


539 


Forget.  41,  136. 

Fornerii,  343. 

Fornet,  130. 

Forrer,  239. 

Forrier,  81. 

Fosson,  83. 

Foumier,  29,  286,  344. 

Foumier,  dit  Lathom,  218. 

Fowles,  69. 

Franiet,  324. 

Franc,  285,  286,  388. 

France  (de),  351. 

Francillon,  38. 

François,  234. 

Franconis,  116,  179,  223. 

Fraser-Frisell,  521 . 

Frelon,  191. 

Frey,  191. 

Frigouliéres,  66. 

Frossard  de  Saugy,  170. 

Fuller,  365. 

Fullerton,  30. 

Gabiano,  355. 

Gage,  173. 

Gailhard,  360. 

Gaillard,  231,  319,   357,  360, 

377,501,515. 
Galiffe,  241,  242,  245,  289  n., 

295,  386,  435. 
Galiniére,  29. 
Gallatin,  38,  134, 135, 168, 180, 

295,  326. 
Gallay,  107. 
Galley,  92, 100  bis. 
Galliard,  361. 


Galline,  331. 

Gallot,  524. 

Galopin,  108. 

Galtier  de  Montaigu,  133. 

Gampert,  302. 

Garcin  de  Cottens,  72. 

Gardelle,  293,  296,  311. 

Gardner,  69. 

Garmaise,  99. 

Garnier,  53,  133. 

Garon,  146. 

Garrigues,  518,  523. 

Garrod,  79. 

Gasc,  68. 

Gassaud,  194. 

Gasser,  414,  417,  426. 

Gastaldi,  522,  523. 

Gaudin,  voy.  Levis. 

Gaudissard,  199. 

Gaudy,21,26, 100  bis,  141,332. 

Gaussen,  320. 

Gaussargues,  66. 

Gauthier,  120. 

Gautier,  174, 251, 286,295, 519. 

Gavilliet,  494. 

Gavit,  318,  341. 

Gay,  de  Mornex,  225. 

Gay.  Guays,  Guex,  217. 

Gay,  Guaict,  de  Mies,  219. 

Gay,  familles  diverses,  225. 

Gay,  272,311. 

Gayano,  515. 

Geèr(de),  167. 

Gemsch,  422. 

Genin  de  Pennes,  57. 


540 


TABLE  DES  NOMS 


Genod,  Ginod,  Johanod.  226, 

526. 
Genoud,  184. 
Genoux,  417. 

Genthod  (de),  275,  345,  346  bis. 
Gentil,  119,130,218. 
Gerber,  137.  . 
Germain,  172,  251,  293. 
Gervais,  317,  524. 
Gevrain,  130. 
Gex  (de),  225,  392. 
Gibilin  (de),  65. 
Gibson,  79. 
Giile,  137. 
Gilliers  (de),  131. 
Gingins  (de),  276,  342,  387. 
Ginod,  257,  voy.  aussi  Genod. 
Girard,  149,  174. 
Girard  des  Bergeries,  332. 
Girardot  de  Verraenoux,  327,  507. 
Girod,  120,  159,  172,  188,  432. 
Giustiniani,  129. 
Glardon,  206. 
Glizy-Bertangles  (de),  63. 
Gmiir,  417. 

Godet,  139,  485,  492,502. 
Gœtz,  142  bis. 
Gonteret,  231,  81. 
Good,  338. 
Goudart,  246. 
Goudet,  155,  157,  302. 
Goudon,  93. 
Goulet,  259. 
Goy,  111,  360,502. 
Gradelle,  149,  516,  518. 
Graffenried  (de),  51. 


Gramont  (de),  61. 

Grand  d'Hauteville,  52. 

Grandson  (de),  8,  392. 

Grandvaux,  185. 

Granon,  112. 

Gras,  518. 

Gravernel  (de),  242. 

Gravier,  312. 

Graviére,  137. 

Greanleaf,  69. 

Greceano,  209. 

Greci,  209. 

Green,  158. 

Grégoire,  108. 

Grenet,  259. 

Grenus,  134,  213,  297. 

Grevet,  259. 

Greyerz  (de),  50. 

Greysier  (de),  399. 

Gribaldi,  148. 

Guglenberg,  489. 

Gribaud,  voy.  Gribaldi. 

Griffolière,  40. 

Grigny  (de),  455. 

Grillet,  518. 

Grilliet,  147. 

Grillon,  221. 

Grimaudet,  47. 

Grimault,  15. 

Grimod  de  la  Reynière,  27. 

Gringalet,  220,  223. 

Grisdale,  52. 

Grivel,  301,  366. 

Groff,  120. 

Gros,  125,  131,  495,499. 

Grosjean,  39,  360. 


TABLE  DE8  N0M8 


541 


Grunder,  424. 

Gruyères  (de),  347,  348,  397. 

Guat,  242,  245,  266,  277  bis, 

341. 
Guaict,  219. 
Guaymasson,  217. 
Guect,  225. 

Guerre,  Emyn  dit,  245. 
Gugelberg,  voy.  Gungelberg. 
Guiccioli,  79. 
Guichard,  174,  318. 
Guidonet,  258. 
Guigonat,  221. 
Guiguer,  255,  316,  507. 
Guillaumin,  213. 
Guillemet,  131. 
Guilliet,  255. 
Guincestre,  259. 
Guizot,  366. 
Gungelberg,  420,  423. 
Gurin,  83. 
Guynei,  125,  277. 
Gnyopin.  500. 
Gyr,421. 

Hall,  158,  161. 

Haller,  51,52. 

Handerson,  69. 

Hangenhouck  (van),  182. 

Harlay.  440. 

Harsu  (de),  voy.  De  Harsu. 

Hartmann,  135,  169. 

Hay,  144,  440, 

Hébert,  10  bis. 

Heller,  423. 

Henney,  80  bis. 


Henry,  492,  526. 

Herbenstein,  56. 

Herrenkirchen  (von),  170. 

Herwagen,  193. 

Heut(van),  182. 

Heyer,  108. 

Hibner  ou  Sibner,  310. 

Hilditsch,  137. 

Hills,  323. 

Hindersassen,  489. 

Hire  (de  la),  488. 

Hisgen,  322  bis. 

Hoffischer,  489. 

Hofmann,  37. 

Hogan,  68,  69. 

Honyman,  36, 363.' 

Hope  Wilson,  303. 

Horat,  424. 

Hordsmann,  160. 

Horion,  365. 

Horngacher,  232. 

Hortin,  50. 

Hory,  480. 

Hostun  (d*),  62. 

Hours  de  Calviac  (des),  75. 

Houssemagne  de  Boulay,  78,  80. 

Huber,  106. 

Hugonot,  171. 

Hugony  (d'),  438. 

Huguenin,  98. 

Hurabert,  97,  295,  310. 

Huramel,  192. 

Hunziker,  29. 

lever  (van),  73. 
lllens  (d'),  73, 163. 


542 

Imbert,  19. 

Imer,  524. 

ImHof,  51. 

Inderbitzin,  424,  427,  428. 

Isaac,  172. 

lselin,31,187,  192. 


Jaccon,  13,  87. 

Jacob,  263. 

Jaillet,  99. 

Jaïn,  250. 

Jalloî,  507. 

Janot,  466. 

Janton,  495. 

Jaquemin,  21. 

Jaquenod,  524. 

Jaquerod,  523. 

Jaquet,  34, 243. 

Jaquillard,  185. 

Jaquïn,  202. 

Jauges,  362  bis. 

Jaulmes,  363. 

Jean,  10. 

Jeanneret,  182. 

Jeanrenaud,  207. 

Jenke,  106. 

Jennevaux,  Lemède  de,  144. 

Joanin,  32,  204,  216. 

Johanot,  voy.  Genod. 

Johanot,  144. 

Joly,  264, 47 1 ,  voy.  aussi  Alaraand. 

Joly.  66,  157,  234,  242,  313. 

Joly  de  Marval,  115. 

Jonzier  (de),  1. 

Jordan,  498. 

Jossaud,  19. 


TABLE  DE8  NOM8 


Joubert,  190. 

Joux,  496. 

Juges  (de),  293,  294,  307,  310. 

Julien,  508. 

Jussy  (de),  378. 

Jutigninge  (de),  240. 

Kalchofen,  419,  423. 
Kamenzind  voy.  Camenzind. 
Kamèr,  419. 

Kànel,  419,  423,  424,  425. 
Karcher,  144. 
Kasman,207. 
Kern,  290,  487. 
Keyner,  290. 
Kilchenberg,  147. 
Kinnoul,  440. 
Kitzinger,  249. 
Klott,25. 
Knecht,  49,  51. 
Kônig,  311. 
Krieg,  124,  212. 
Krzewkowski,  485. 
Kungerber,  418,  423. 
Kunz,  37. 

LaBédoyère  (de),  521. 
Laboissière,  393. 
Labory,  199. 
Labouchére,  165. 
Laburthe,  66. 
Lacoste,  29,  503. 
Lacroix,  142. 
Ladvisé,  292. 
Laeger  (de),  439. 


TABLE  DES  NOMS 


Lafontaine,  237. 

Laforest-Divonne,  (de),  522. 

Lagier,  39. 

Lagisse,  159,  370. 

Lalleraand,  179. 

Laloue,  524. 

Lamande,  131. 

Lamar,  69. 

Lambert,  251,  358. 

Lamirault,  130. 

Lamy,  105. 

Langalerie  (de),  73. 

Langin  (de),  4,  6,  450. 

Langin,  96. 

Lanson  ou  Lauson,  471. 

Lapalud,  497. 

Lapierre  190. 

Laquiante,  30. 

L'Archevêque,  148,  517. 

Lardy,  366. 

Lascaris,  327. 

Lassaile,  67. 

Lasserre,  154,211,  321. 

Laurencyn,  354. 

Laurent,  144. 

Lauson,  265,  471. 

Lavabre,  438. 

Lavergne.  369. 

Lawford,  79. 

Leaval,  224. 

Lebet,  107.t 

Leclerc,  83*,  130,  135,  224. 

Lecointe,  40,  335  bis. 

Le  Compasseur,  522. 

Lecop,  voy.  Gop. 

Lect,  180,  223,  312. 


543 

Ledoux,  135,443. 

Le  Fort,  68, 182, 185,  304,  440. 

Le  Fourbeur,  259. 

Le  Goulx,  480. 

Legrand,  131. 

Legrandroy,  149. 

Legris,  518. 

Le  Lyeur,  355. 

Le  Maire,  41,  181. 

LeMaistre,  118,  119,  356,  371. 

Lémède  de  Jennevaux,  144. 

Lenoir,  104,  107. 

Lenormand  de  Flageac,  509. 

Léo,  366. 

Léonard,  439. 

Lepage  d'Arbigny,  214. 

Le  Royer,  77,  141,  300,  338  ter. 

Lesbras,  199. 

Leschére  (de),  505. 

Lesdiguières  (de),  53. 

Lessert  (de),  301. 

Le  Tourneur,  192. 

Levât,  134  bis,  135,169,443. 

Levis-Gaudin  (de),  27. 

Levis-Lugny  (de),  27. 

Levrat,  48,"  101,  295,  494. 

Lévrier,  171. 

Leyrison  (de),  64. 

L'Hardy,  124. 

Li  Chaz,  395. 

Lie  hte  liste  in    134. 

Liga  (de),  276. 

Lile  282. 

Lionard.  Lyonardi,  243. 

LipitzkL  485. 

Liquier,  71,  77. 


544 


TABLE  DES  NOMS 


Livache.  67. 

Livoys  (de),  360. 

Livron(de),  150,  219,  272,  344, 

345,346,451. 
Lobry  (de).  366. 
L,oges  (des),  146. 
Lorsel,  364. 

Lombard,  de  Nismes,  435. 
Lombard,   Lombardo,  de   Torto- 

rella,  188,293,294,321,405 

bis,  421,  434. 
Long,  36. 
Lomay  (de),  48. 
Lorio!  (de),  303,  324. 
Lossie;,231,  503. 
Loubier,  156. 
Loys  (de),  56. 
Lucas,  521 . 
Lucinge  (de),  450. 
Lûdy,  501. 
Lugny,  voy.  Levis. 
Lugrin  (de),  458,  459  bis,  465. 
Lullin,  41,  143.  179,  181,  187, 

194,261,295,469. 
Lully  (de),  450. 
Lurbigny,  52. 
Luter,  160. 

Luysina  (de),  265,  471. 
Luya,  305. 
Luze  (de);  370. 

Lyanna,  132,  141,  252,253,  254. 
Lyra  (de),  242. 

Mabile,  121. 
Macaire,  311. 
Macé,  voy.  Massé. 


Machon,  137. 

Magistri,  493. 

Magniley,  112. 

Maillard,  387. 

Maillardoz,  311. 

Mailleboux,  66. 

Maillé  de  la  Tour  Landry,  522. 

Maillet,  de  Versoix,  57,  340,  341 
bis,  435. 

Maillet,  560. 

Maillet,  dit  Guido,  du  Dau- 
phin é,  245,  2. 

Mailly  (de),  63. 

Main,  313. 

Maisonneuve  (de  la),  285,  bis,  309, 
382. 

Maissonier,  15. 

Maistre,  11,  118,386. 

Malan,  144,322.      » 

Malbuisson,  244. 

Malcontent,  17t. 

Malecana,  438. 

Malègue,  25. 

Malherbe,  39. 

Mallet,  41,  78,  184,  215,  222, 
242.  335,  337,  366,  367. 

Malvenda,  448. 

Mandrot  (de),  303. 

Mandy  ou  Maney  (de),  285. 

xManiglier,  137. 

Manlich,  233,  389. 

Mantellier,  262. 

Manteutel.  voy.  Schlauch. 

Manuel,  49,  435. 

Marcet,  166,295,  331. 

Marchand,  14,251,333,  378. 


TABLE  DES  N0M8 


545 


Marchiand,  244. 

Marchin,  424* 

Marcins  (de),  267,  392. 

Marcleys  (de),  241,242. 

Marcuard,  136. 

Maréchal,  21. 

Mareschal,  272,  274, 275  bis. 

Mareuîl  (de)f  351. 

Margarilesco,  209. 

Marigny  (de),  241. 

Marin,  359. 

Marion  de  Beaulieu,  74. 

Marque,  246. 

Martignier,  324. 

Martin,  18,  22,  68,  165,  182, 

187,211,224,239,252,302, 

430,  435. 
Martin,  de  Sionnex,  115, 116, 117. 
Martinges,  242. 
Marval  (de),  443.  6,  264,  265, 

400,401. 
Marval,  à  Marval,  448. 
Marval,  de  Peney,  472. 
Marval,  de  Tutigny,  466. 
Marveille,  voy.  Dumas. 
Masbou,  35,  36. 
Massé,  247,  339. 
Masset,  171,  359. 
Massie,  70. 
Massonier,  15. 
Mathieu,  154. 
Mathey,  137. 
Mathev-Doret,  35,  36,   140  bis, 

143. 
Maud'hut  (de),  28. 
Maudry,  141. 


Maupain,  286/ 

Maupeau,  292,  515. 

Maurice,  141,187,  328. 

Mauris,  97, 285. 

Mauvillain  (de),  317. 

May  (de),  442. 

Mayer,  193. 

Mayor  de  Montricher,  33. 

Maysonnet,  67. 

Mazel,  68. 

Mazet,  68,  119. 

Mégevand,  191. 

Meissonnier,.Massonnier,  15. 

Mêlais  (de),  224. 

Mellaret,  524. 

Mellet(de),  311. 

Melly,  32,  33,  333.      ' 

Menet,  78. 

Menous,  179. 

Menthon,  219,  343,  468. 

Menthonay  (de),  397. 

Menu,  163,  334. 

Mercier,  38,  120,  174,  337,497. 

Mérel,  388. 

Mérode  (de),  307. 

Mermilliod,  118. 

Merset,  395,  401. 

Merveilleux,  481. 

Messier  (ez),  229. 

Messimieux,  506. 

Messoneux,  506. 

Messy,  515. 

Mestral,  222,  250,  272,  309. 

Mestrezat,  119,229,  285. 

Mesturas,  338. 

Métier,  427. 


35 


546 


TABLE  DES  NOMS 


Meuron  (de),  485. 

Meyer,  19,  808,  409. 

Meygry,  378. 

Meynadier,  900. 

Mezeria,  61. 

Michaels,  24. 

Michaud,  497. 

Michel,  200. 

Michel,  Micheli,  201. 

Micheli,  107, 168, 304,  336, 435. 

Michelin,  500. 

Micheli,  160. 

Midré,  306. 

Milford,  157. 

Millenet,  34,  152. 

Milt,  162. 

Miol,  11. 

Mirabaud,  363. 

Miribel(de),  175. 

Mitoire,  524. 

Miville,  192. 

Moilliet,   131,    136,    137,   285, 

286,  502. 
Moine,  459. 
Moissonier,  15. 
Mollet,  146. 
Mollius  (de),  76. 
Molot,  245. 
Monachon,  385. 
Moncéard,  39. 
Mongréaz,  9. 
Monicat,  66. 
Monnard,  496. 
Monnet,  25,  215. 
Monnier,  33,  112. 
Monod,  36,  363. 


Monspey,  (de),  61. 

Mont  (de),  392,  397,  437. 

Montbrison,  voy.  Bernard. 

Montcellier  (de),  398. 

Montex,  33. 

Monlferrat,  54. 

Montfort  (de),  350,  522,  523. 

Montillon,  20,  31,  34  bis. 

Montmollin  (de),  480  bis,  483, 

486. 
Montmorency  (de),  63,  351 . 
Montricher,  voy.  Mayor. 
Monte,  327. 
More,  118,  119,  120. 
Morel,  184,  202,  230. 
Morel  de  la  Pize,  118. 
Morel-Fatio,  215. 
Morgues  (de),  145. 
Morhardt,  104. 
Morier-Lafontaine,  237. 
Morin,  170. 
Morine,  56. 
Morris,  441. 
Morsier  (de),  188. 
Mortier,  6. 
Mot,  93. 
Moite,  104. 
Mouchillon,  119. 
Mouchon,  35. 
Moucy-le-Châtel  (de),  350. 
Moulière,  65. 
Mounicat,  66. 
Mourex  (de),  472  bis. 
Mousseaux  (de),  355. 
Mugnier,  13,  342. 
Muller  (von),  52. 


TABLE  DES  NOMS 


547 


Munier,  96,  97,  251,369. 
Murait,  303,  484. 
Musnier,  176. 
Mussard,  151,  153,  337. 
Huthiod,  256,  229. 
Mutin,  257,  261. 
Muyden  (van),  166. 
Muzy,  207. 

Nadal,  68,  151. 

Nadales,  502. 

Narfin,  284. 

Nassau  (de),  16. 

Natural,  54. 

Navi(de);219. 

Naville,  188,  336. 

Naville,  d'Anduze,  324. 

Navis(de),  271. 

Necker,  507. 

Nergaz,  400,  458,  459  bis,  465. 

Nernier(de),  341. 

Netz,  voy.  d'Esnay. 

Heyrod,  260,  258. 

Nicolaï  (de),  522. 

Nicolas,  281. 

Nigris(de),  178. 

Noblet.  Roux  dit,  263,  471. 

Noël,  389  bis. 

Normandie  (de),  296. 

Normendie  (de),  56,  355. 

Nos  (des),  505,  509. 

Noue  (de  la),  47. 

Novelli,  6. 

Nufer,  33. 

Nyon  (de),  342. 


Oberjoux,  262. 

Oberkampf,  367. 

Oberkirch  (d'),  30. 

Obry,  28. 

Odier,  69,  78,  136,  189,  238, 

334,  335  bis.* 
Ogny,  voy.  Dogny. 
O'Hara,  70, 
Olivier,  15,  84,  206. 
Oltramare,  154. 
Oncieux  (d'),  242. 
Orange,  360. 
Orjollet,  257. 

Orlier  (d'),  218,  219,  375. 
Oron  (d'),  397. 
Orr,  79. 
Ornex  (d*),  339. 
Orsiéres(d'),  341. 
Ost,  410,  418. 
Osterwald,  370,  483,  484. 
Oxford  (d'),  440. 

Paccard,  170,  363,  520.    * 

Pache,  41  bis,  207. 

Page,  221. 

Palle,  Pasle  (de  la),  57. 

Panchaud,  190. 

Paquelet,  129. 

Paquet,  207,  343. 

Parbury,  80. 

Paris,  26. 

Parran,  76. 

Passavant,  67,  133,  300,  313. 

Passerat,  131. 

Pasteur,  155,  186,  212. 

Pastourel  (de),  132,  442. 


548 


TABLE  DES  N0M8 


Pastré,  522. 

Patry,  24,  25,  524. 

Paumier,  362. 

Payerne  (de),  452. 

Peachey,  161. 

Péchaubeis,  253*496. 

Pécolat,  401. 

Peel,  80. 

Peilliex,  90. 

Pelisson,  438. 

Pellagru,  33. 

Pellegrin,  497. 

Pellet,94,  381. 

Pelletier,  501 . 

Pellier  (de),  453. 

Pelligot,  283. 

Pellissari,  186,  233,  234,  317, 

318. 
Pelou,  36. 
Peney,  Penet,  130,  496,  497  bis, 

498. 
Penin,  67. 
Pépin,  516. 
Perdriau,  41 . 
Périer,  204,  253,  313. 
Périer  de  Damiatte,  360. 
Périsse,  184,191. 
Périssod,  Pertissod,  276. 
Pernet,  388. 
Perregaux,  487. 
Perret,  180,  239. 
Perrin  de  Cypierre,  509. 
Perrot,  83,  303,  492. 
Personne,  175. 
Perusset,  334. 
Peschier,  27,  204. 


Pesmes  (de),  220,  384. 

Pestalozzi,  57. 

Pétieu,  31. 

Pétigny,  voy.  Pitigny. 

Petitpierre,  480,  482,  519. 

Pétri,  193. 

Peyer,  418. 

Peyroiier.  232. 

Peyrot,  238,  386. 

Philippe,  220. 

Philippin,  222. 

Piano  (del),  voy.  Plan. 

Picard,  143. 

Pictet,   73  bis,  183,  184,   188, 

304. 
Pieron,  316,  317. 
Pierres  (de),  522. 
Piraparé,  208. 
Pinard,  228,  257,  466. 
Pinault,  223,  518. 
Pinget,  89,  227. 
Pinsart,  238. 
Pissard,  203. 
Pitigny  (de),  266,  526,  242, 

398,  399  bis,  401  bis,  456. 
Pittard,  110. 
Pize  (de  la),  voy,  Morel. 
Plan,  du  Dauphiné,  490. 
Plan,  anciennement  Del 

Piano,  489,  526,  24. 
Planchamp.  11. 
Planche,  386,  517. 
Plantamour,  21.  67,  77, 135,  i68, 

302. 
Plessis  Billebaut,  351 . 
Poignant,  90. 


TABLE  DES  NOMS 


549 


Pollot,  Pollotto,  57. 

Pommier,  4-34. 

Poncet,  273,  518. 

Ponse  (de),  44. 

Ponsson   502 

Pontverre  (de),  378. 

Porséan  (de),  352. 

Port,  375,  475. 

Portalès,  169,  188. 

Porte,  184,  191. 

Portes  (de).  186. 

Portier,  261. 

Portugal  (de),  351. 

Possioux,  347  bis. 

Posteila  (de),  306,  498. 

Pougny  (de),  306,  458. 

Poulain  de  la  Barre,  34. 

Pournas,  292. 

Poyte,  285. 

Pradiues   de),  64. 

Prailly,  357. 

Prangins  (de),  267,  393,  399. 

Prêlaz,  386 

Prescott,  109,  372. 

Prévost,  07, 215,  228.  272,  308, 

371. 
Prévost  de  la  Tremoille,  330. 
Prieur,  250. 
Priot,  386. 
Prinsep,  441. 
Privessin  (de),  269. 
Puerari,  172. 
Puineuf,  v.  Savoye. 
Pury  (de),  480  ter,  486  bis. 
Puthod,  67. 
Putot,  224. 


Quagliato,  487,  voy.  aussi  Caiflatte. 

Quebli,  129. 

Quible,  525. 

Quinzon,  53. 

Quizard,  195,  275,  389. 

Rabours  (de),  voy.  De  Rabours. 

Raby,  184,  515,  516. 

Rages  (de),  14. 

Ramier,  259,  294. 

Ramiro,  250. 

Ramu,  97,  103,  108,  121.  495, 

504. 
Rapin  Thoyras,  70. 
Rastel,  227. 
Raton,  379,  380. 
Ravoud,  227. 
Real,  ^16. 
Reave,  158. 
Rebol,  437. 
Reboul,  336. 
Reding  (de),  405,  409, 415,  416, 

419.421,422,428. 
Regard-Pellagru,  33. 
Régis,  8,  305. 

Reguillon,  233,  252,  338  bis. 
Reichlin.  421. 
Reja  (de),  508. 
Reuchlin,  82. 
Reusser,  37. 
Revilliod.  278. 
Revilliod  de  Cessel,  287,  324, 

329. 
Revilliod,  de  Cornières.  282. 
Rey,  101,299,  333,497,498. 
Reybet.  6. 


550 


TABLE  DE8  NOMS 


Reynard,  62. 

Reyniére  (de  la),  voy.  Grimod. 

Rheims  (comtes  de),  349. 

Rhené,  93. 

Ribaud,  516. 

Richard,  35,  110,  325. 

Rickenbach,  428. 

Rieu,  Rieux,  315,  362. 

Rigaud,  187,189,227,305,321. 

Rigny(de),  268,271. 

Rigot,  257,  301. 

Rihiner,  49. 

RHliet,  23,  68,  181,  184,  254, 

256,  297,  302  bis,  315,  435, 

508. 
Rious  (de),  272,  397,  399,  400. 
Rippes  (des),  394. 
Rissora  (de),  526.  # 

Ritter,  34,  51,  105,501. 
Rivinaz,  175. 
Robert,  89,  484. 
Robert-Tissot,  487. 
Robin,  6,  222,  317. 
Rocca,  250,  492. 
Roch,  119. 
Rochat,  142.  305. 
Rocheguyon  (de  la),  350. 
Roche-Lambert  Montfort  (de  la), 

509,521. 
Rochemont  (de),  73  bis. 
Roche  (de  la),  65. 
Rochette,  238. 
Rochonnet,  174. 
Rœhrich,  300. 
Rognon,  482,  483. 
Roguet,  14. 


Roguin,  73,  77,  195. 

Rojoux,  342,  503. 

Roland,  76. 

Rolaz,  194,328,391. 

Rolier,  339. 

Rolland,  23. 

Rolle  (de),  384. 

Romagnac,  21,  31,  34. 

Romelin,  192. 

Romilly,  517. 

Roon(de),  110. 

Roque,  298. 

Roquette,  65. 

Ros,  Roux,  Rufi,  voy.  Noblet. 

Roset,  Rozet,  41,  293,  306,  388, 

478. 
Rosey  (du),  328. 
Rossel,  451. 
Rosselet,  480  bis. 
Rosselin,  305. 
Rosset,  72,  387. 
Rossier,  256. 
Rossillon  (de),  58,  219,  268  bis, 

401. 
Roucy  (^comtes  de),  349. 
Rougé  (de),  522. 

Rougemont  (de),  484,  485,  508. 
Rougissard,  517. 
Roure,  65. 
Rousseau,  201,  518. 
Rousseau  de  Saint-Aignan,  508. 
Rousseau  d'Etelonne,  509. 
Roux,  voy.  Noblet. 
Roux,  29,  133,  144,  204,  205, 

280,  338,  365. 
Rouyn(de),  27,  31. 


TABLE  DES  NOMS 


551 


Rouz  (de),  342. 

Roveno  (de),  458,  469. 

Rovero  de  la  Turbie,  327. 

Royaume,  119. 

Royer,  110. 

Rubat,  269. 

Rubati,  185. 

Rubei  de  Wufflens,  269. 

Rubin,  Ruby,  264. 

Rueix  (de),  62. 

Ruffi,  217. 

Ruffi,  voy.  Noblet. 

Rully,  517. 

Rumpler,  30. 

Russel,  441. 

Russin  (de),  445,  455,  463. 

Ruyne  ou  Rivinaz,  175. 

Sabouroff,  214. 

Sacconay  (de),  269,  274,  344, 

374,  401  bis,  402. 
Sacc,  146. 
Sachins  (de),  61. 
Sadoz,  118. 
Sage,  172. 

Saint-Aignan,  voy,  Rousseau. 
Saint-Amour  (de),  259. 
Saint-André  (de),  222. 
Saint-Aspre  (de),  268. 
Saint-Aubyn  (de),  223. 
Saint-Georges  (de),  en  Canavés, 

54,  55. 
Saint-Germain  (de),  218 
Saint-John  (de),  317,  318. 
Saint-Joire  (de),  272,  343,  377, 

399  bis,  400,  402  bis. 


Saint-Julien  (de),  58. 

Saint-Michel  (de),  230. 

Saint-Ours  (de),  519. 

Saint-Pois  (de),  voy.  d'Auray. 

Saint-Ravy  (de),  65. 

Saint-Saphorin  (de),  400. 

Saint-Simon  (de),  349. 

Saix  (du),  58,  245,  341  bis. 

Sala,  137. 

Saladin,  73,  168,  319. 

Salanches  (de),  232. 

Sales,  202. 

Salette,  45,  52. 

Salomon,  22. 

Salverte  (de),  522. 

Salzano  de  Luna,  420. 

Sambuc,  441. 

Sandoz,  483. 

Sanson,  169. 

Santa,  147. 

Santoux,  34,  284. 

Sarasin,  15,  55,  57,  152,  189. 

493. 
Sartoris,  369. 
Sassenage  (de),  44. 
Satigny  (de),  267,  393,  398, 450. 
Saunex,  94,  173. 
Saussure  (de),  169,  315. 
Sauthier,  261,477,502. 
Sautter,  78,  320,  360,  364. 
Sauvernier.  voy.  Sovernier. 
Savion,  55.  57. 
Savoye  de  Puineuf,  76. 
Sayous,  123. 

Scanavin,  179,  515,  516. 
Schindler,  419,  422. 


552 


TABLE  DES  NOUS 


Schltuch  de  Manteufel,  215. 
Schiumpf,  323. 
Schmidt,  d'Uri,  417. 

Schraidtmeyer,  187. 

Schnûriger,  428. 

Schœn,  316. 

Schœnauer,  193. 

Schorno,  411. 

Schott,  488. 

Schregl,  233. 

Schreiber,  80,  411,424. 

Schùler,  426,  427,  428. 

Schwartz,  32. 

Secretan,  487. 

Seguin,  164,  168,  366. 

Seigneux  (de),  72,  212;  239,  255. 

Seignoret,  194. 

Sellon  (de),  323,  303. 

Selon  ou  Celon,  de  Tours,  324. 

Selon  ou  Schlumpf,  323. 

Semery  (de),  93. 

Sengel,  864. 

Senlis  (comtes  de),  349. 

Senones  (de),  316. 

Sepibus(de),  167. 

Sergy  (de),  268,  393. 

Serifontaine  (de),  351. 

Serment,  21. 

Serraillon,  voy.  Charbonnier. 

Serra,  204. 

Serre,  32,  204. 

Serva  (de),  502. 

Servaud,  90. 

Servand,  249. 

Serve,  190. 

Servet,  15. 

Serviati,  513. 


Sève  (de},  15,  355. 

Seybold  (de),  487. 

Seyne,  76. 

Seyssel,  voy.  Cerisier. 

Sheperd,  69. 

Shute,  80. 

Sibner  ou  Hibner,  310. 

Siccard,  184. 

Sickes,  500. 

Siever,  500. 

Sigoret,  157. 

Simon,  100. 

Simonde,  Sismondi,  369. 

Sion,  333. 

Siret,  390. 

Sirvent,  395. 

Smith,  161. 

Sollier  (du),  65. 

SoUier,  289. 

Sonner,  390. 

Soret,  329.  163,  171. 

Sovernier  (de),  339. 

Speitei,  142. 

Spinola,  489. 

Sprenger,  206. 

Stâhelin*  487. 

Stauffach,  Stauffacher,  407,  410. 

Steffe,  500. 

Steiger  (de),  50,  436. 

Steinheil,  139. 

Stewart,  70. 

Stickel,  37. 

Stocher,  504. 

Stoer,  224,  310. 

Stoppa,  189. 

Storr,  488. 

Stoutz(de),  170. 


TABLE  DE8  NOMS 


553 


Straisguth,  365. 
Stratthallan,  440. 
Streckeisen,  442. 
Strolz,  52. 
Stuart,  70. 
Stiirler,  152. 
Subilia,  38. 
Sués,  22,  38,  39. 
Sulliger,  498. 
Surrey  (de),  350. 
Sypestein  (van),  73. 

Talleyrand,  72. 

Tanner,  52. 

Taravel,  173, 175,  286. 

Tardy,  119. 

Taruffo,  491. 

Tattet,  521. 

Tauville,  499. 

Tavel,  393,  398  bis,  400,  455. 

Tavernier,  193. 

Ternier  (de),  275. 

Terroux,  171,  330. 

Tessonier,  356. 

Testard,  71. 

Testaz,  222. 

Testa,  223. 

Testuz,  516. 

Thellung,  481 . 

Thellusson,  504,  238. 

Théremin,  163. 

Thibaud,  64. 

Thiébault,  249. 

Thierry,  319. 

Thoire  (de),  95. 

Thoire  et  Villars  (de),  60. 

Thomas,  438. 


Thomasset,  390. 

Thomeguex,  149,  159. 

Thomson,  80  bis. 

Thoyras,  voy.  Rapin. 

Thy  (de),  210. 

Tidswell,  159. 

Tiedry  ou  Dietrich,  249. 

Tiily  ou  Tillier,  117. 

Tingeron  (de),  228. 

Tisoun,  208. 

Tissot,  88,  227,  379,  380  bis, 

385,  386,  388. 
Tockerle,  2,  246. 
Tœpfer,  166. 
Tour  (de  la),  480. 
Tour  Landry  (de  la),  522. 
Tournes  (de),  234,  326  bis. 
Tournier,  110,  281. 
Tournon  (de),  46. 
Tourton,  507. 
Trautmann,  502. 
Travers,  378. 
Trémauville  (de),  509. 
Trembley,  10, 15, 188,  202, 254, 

295,  297,  .306,  331. 
Trémoliére,  68. 
Treytorens,  480. 
Tridon,  310. 
Trie  (de),  348. 
Troches  (de),  393. 
Tronchin,  252. 
Trossières,  172. 
Trot,  149. 
Tscheluskine,  214. 
Tschiffely,  49. 

Tulleken  van  Hagenhouck,  182. 
Tulmont  (de),  488. 


554 


TABLE.  DE8  N0M8 


Turbie  (de  la),  326. 

Turian,  498. 

Turrettini,  133,  489,  214,  319, 

444. 
Tyon,  46. 
Tyrrel,  326. 

Ulrich,  415. 

Valentin,  421. 

Vallet,  523. 

Vandel,  258,  261,  262. 

Van  der  Hulst,  507. 

Vandœuvres  (de),  375,  377. 

Vanier,  10  bis. 

Van  Heut,  182. 

Van  Jewer,  73. 

Van  Muyden,  166. 

Van  Sypestein,  73. 

Varembon  (de),  59. 

Varennes  (de),  351,  352,353. 

Varnery,  182,  195. 

Varro,  83,  150,  391,  516. 

Vasserot,  199,  200,  233,  235. 

Vaucher,  104,  139,  143. 

Vaulserre  (de\  509. 

Vaumain  (de),  350. 

Vautier,  149,213,255,286. 

Vedel,  85. 

Védrine  (de),  76. 

Veitey  (de),  243. 

Velden  (von  der),  487  bis.. 

Verdel,  214. 

Verdier  de  la  Carbonière,  362. 

Vérenet,  106. 

Vermaas,  322. 

Vern.andois  (comtes  de),  348,  349. 


Vermenoux  (de),  327,  507. 

Vernais(du),  317,  341,342. 

Vernes,  355,  109,  320. 

Vernet,  132. 

Vesancy,  voy.  Visencier. 

Versonnex  (de),  277. 

Versoye  (de  la),  281. 

Vertier,  40. 

Vexin  (comtes  du),  349,  350". 

Veyrier  (de),  376. 

Viala,  66,  484. 

Viande,  24  bis,  25. 

Vicaire,  260. 

Vidomne,  de  Saligny,  272,  456, 

457,  463,  474. 
Vidompne,  5. 
Viége,  55. 

Vieux,  234,  495,  504. 
Vignier,  26,  28,  29,  259,  314, 

370. 
Vigniet,  231,494. 
Vignolles  (de),  65. 
Villain,  357. 
Villard  (du),  363. 
Villars,  du  Villard,  372. 
Villars  (de),  373. 
Villars,  450,  461. 
Villas  (de),  74,  75. 
Ville  (de),  275. 
Villegomblin,  317. 
Villette  (de),  60,  340,  341  bis, 

342,344,376. 
Villettes  (de),  325. 
Villiet,  132,  253. 
Villinger,  427. 
Vintimille  (de),  508. 


TABLE  DE8  NOMS 


555 


Violette  (de  la),  355. 

Viollier,  149.  251. 

Viry(de),  272. 

Visencier  (de),  391,  526,  272 

bis,  274,  451,456,458,459, 

467. 
Visraes  (de),  440. 
Vismes  (Beaufils  de),  157. 
Vogel,  239. 

Vivier  de  Fay  Solignac,  (du),  371. 
Voisin,  97  bis,  262,  285. 
Vondesi,  228. 
Voseyrier  (de),  4  ter. 
Vougueux,  78. 
Voullaire,  149,  151,  519. 
Vuaillat,  499. 
Vuerle,  228. 
Vuflens  (de),  268. 
Vulliemin,  319. 
Viilliod,  232,  503. 

Waddington,  366. 

Walke,  160. 

Walker,  409. 

Waller,  70. 

Walther,  233. 

Wareraberg,  Warembert(de),  45, 

46,  83,  229. 
Waraod,  485. 
Warren,  350. 
Wassermann,  193. 
Wattenwyll  (de),  49,  301,  435. 
Weber,  de  Glaris,  404. 
Weber,  de  Mulhouse,  407. 
Weber,  de  Schaffhouse,  407. 


Weber,  de  Schwytz,  403.  526. 

Wenner,  188. 

Wendt  (de),  50. 

Werra  (de),  167. 

Westlowski,  26. 

West,  162. 

Wette  (de),  442. 

Wheatcroft,  37. 

Whigke,  505. 

Widmer,  143. 

Wiggisser,  404. 

Wildprecht,  233. 

Winchester,  voy.  Guincestre. 

Wipfli,  409.  i 

Witt  (de),  73,  366. 

Wolf,  158,  493. 

Wood,  162. 

Wrougthon,  80. 

Wuerner,  413. 

Wurstemberger  (de),  391,  435. 

Wyss,  139  bis. 

Yenasch,  156. 
Yersin,  24. 
Yse  (d'),  242. 
Yvonet,  33. 

Zai,  420. 
Zerleeder,  301. 
Zirapf,  109. 
Zobi,  296,  516. 
Zollikofer,  Zollicofre,  23,  38. 
Zornli,  418. 
Zumbrunneri,  33. 
Zûrcher,  418. 


GENÈVE  • 

Société  Générale  d'Imprimerie 
Pélisserie,  18