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Full text of "Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts, à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine, etc"

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NOUVEAU 

DICTIONNAIRE 


D'fflSTOIRE  NATURELLE. 


LIG— HAM. 


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A 

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A 


Liste  alphabétique  des  noms  des  Autears ,  avec  rindicatkm 

des  matières  qu*ils  ont  traitées* 


BIOT. ...  s Membre  d«  Vftudtmi.  —  La  Phyti^*. 

BOSC lf«iN^r«  da  P Institut,  — Jj'HUtoire  da*  Eepdlw ,  dn    f  oÎMont ,  des  Vct», 

des  Coquilles ,  et  b  partie  Botaaiqiie  proprement  dite. 

CBAPTAL. Membre  de  P Institut,  --La  Cbimie  et  son  applicetioa  aux  ArU. 

DEBLAINYILtE,  Pr^feeeeur  tu^i^tU  à  la  FsiemiU  des  Sciences  de^Pmris  .  Membre  de  U 

•S«cJifé|>Ail0aM*Uf|ie-,  etc.   (av.)   •«■Articles  d'Anatomîe  comparée. 

DE  BONN AKD......  Ing.  eertk^  des  MisÊms,  Sèen  dn  Conseil  g)ht,  §te,  (saO^Art.  de  Géologie. 

DESMAREST  . . .  Prefessemrde  Zoologie  à  VÈcole  véUrinaire  d'4t/oH,  Membre  de  la  SocHU 

Fhiiommtk.qu§,  -*>■  Les  Qnadrupèdes,  les  Cétacés  et  les  Animaux  fossiles* 

DU  TOUR «-L'Applicatioa  do  la  Botanique  à  l'Africalture  et  auv  ArU. 

ttU^RD» MemÉtede  Pîn^^fÊt,  ^L»parti»  ▼«lérÏMir»  Ua  AnioMwx  doaestiqjMl*. 

U  Char.  vB  IbAMARCi^  Memiif  de  PImmut.  ^i<oncl«|iolagie ,  Cbquines ,  ttéiftadotiatii*. 

r#e, \ct  p||sien|s  av»es aiti<à|s  géiéraM. 


••  * 


LATBEILLE^ . . .  •  Membre  ie  t'InsMut,  i-LTCut.  ^Crustafiés,  àm  ârsAniêft,  d«»Ii 

LEMAN Membre  de  la  Société  Philomathi^ma,  ete,  —Quelques  articles  de  Miaéin- 

lo  gio  et  de  botanique .  (  i.  u .) 

LUCAS  ffiLS.  •  • .  •  Prejfèsseur  de  Miniraloffie  ,  Auteur  dm  Tableau  Mélhodifue  des  Espèces 

.    $H$tétratÊSi  ^*LaMI>si»!ogiey  wfu  jyflieatitfu  an»  Agts,  anx  Manui^rt. 


OLlVam Memite^WImtUtlt,  -^articuli^MaieM  ^  loMcies  eoléftptirec. 

PALISOT  DE  BEAUVOIS,  Membre  de  l'imstslut.  —Divers  articles  de  Botanique  «t  de  Phy- 
siologie TÔf étale. 

PARMENTIER. . .  Membre  «/«f/nfiime.— lj'Ap|»licstion  de  TÉconomie  rurale  et  domettiquo 

à  l'Histoire natoreU&  des  Animaux  et  des  Végétaux. 

PATR1N Membre  associé  de  l'Institut,  «—La  Géologie  et  la  Miuéralogie  en  général. 

BIGBARD VeaiAre  tie  Vlnetitnt,  — J>es  irtÎGles  généraux  de  la  Bounique. 

SONHINI —Partie  de  Tliiilanre  4es  IbramiAre^,  deaOitaaux  ;  les  diverses  cbssses. 

TUOUIN Membre  de  IthstiMt.  -^VAppRoatio»  do  W Botanique  à  1s  culture,  an 

jsrdinage  et  )i  l'Ëcoaomie  rprale  ;  rHisLdes  différ.  espèces  de  Greffes 

TOLLARD  Aiwa...  Professeur  de  Botanique  et  de  Physiologie  végétale.  —  Des  artidcs  do 

Physiologie  végétale  et  de  grande  culture. 

VIEILLOT Auteur  de  divers  ouvrages  d* Ornithologie.  —L'Histoire  générale  et  par- 
ticulière des  Oiseaux,  leurs  niiaurs,  habitudes,  etc, 

VIRET. .«..«.  .^  DoeUuren  Médecine ,  Prof.  d*Hist.  Nat.,  Auteur  de  plusieurs  ouvrages^ 

—Les  articles  généraux  de  l'Hist.  nst. ,  particulièrement  de  rHoinme  , 
'     des  Animaux  ,  do  leur  structure ,  de  leur  physiologie  et  de  leurs  facullrs. 

TVART Montre  de  PInstitut,  —L'Économie  rurale  et  domestique. 

CET    OUVRAGE    SE    TROUVE    AUSSI: 
k  Pftiis ,  ehea  G.«F.-L.  PAircKoocKs ,  Imp.  et  Édit.  du  Dict.  des  Se.  Méd. ,  me  Serpealc ,  n.^  i fu 
A  Angersi  cbeaFoonisa-MAMS, Libraire. 
▲  Bruges,  dies  BooAsaT-DvMoaTixa,  Imprimeur>libraire. 
.A  Bruxelles,  cfaes  LacBiaLisa  ,  Da  Mat  et  BaaTaoT,  ImpriaMurs-Ubrairei. 
A  Dftle^cfaex  JoLT,  Imprimenr-Libranre. 

A  Gand,  ches  H.  Dv^Aaniir  et  os  Bvsseasm,  Imprimears-Uhrairet. 
A  Génère ,  ches  Pascboou.,  Imprimenr-libraire. 
A  Liège ,  çhaa  Dasèsa  ,  ImpriaMur-libroire.   . 
A  liOlo,  dMsVAnAeKkasotLaLBOx,  Imprimeurs-librairas. 
A  Lyon,  ches  BonAia»  et  Mai  ta.  Libraires. 
A  Manhoim,  cbca  FoiiTAiitB,  Libraire. 
A  Marseille,  dies  Mastxit  et  Mossr ,  Libraires. 
A  Mons  ,  1^  La  Root ,  Libraire. 
A  Rouen ,  chec  Fakax  aîné,  et  RxitAvlt  ,  LibrairBit 
A  Toulouse,  ches  Sx» Ao  âinè,  Libraire. 
A  Turin  y  ches  Pic  et  Bocca,  Libraires. 
A  Tcrdnn,  ^hoBBBiiiTJciiiMy  Librai*t. 


NOUVEAU 

•  •      •-  • 

DICTIONNAIRE 

D'fflSTOIRE  NATURELLE. 

APPLIQUÉE  ACT  ARTS, 

-  A  r Agriculture,  à  rÉoononûe  rurale  et  domestique, 

îk  k  M($dedn0 ,  etc. - 

PAR  UNE  SOCIÉTÉ  DE  NATURALISTES 
ET    D'AGRICULTEURS. 


Nouvelle  Édition  presqu^etitièrement  refondue  et  considér 

rablement  augmentée  ; 

AVEC  DSS  nCUASS  TIAÉ^  DES  TROIS  RÈGNES  DE  LA  MATURl^. 

TOME'XVIU. 


VU  L*1MPAIHBRIB  D*A|IIL  LAHQS,  RUE  DM  LA  ]«Ali»E, 

A  PARIS, 

CnES  DETERVILLE,  lukaire,  kvb  sAUTcrEuiLti,  »•  &• 


M  DCCC  XVII4 


Indication  pour  placer  les  Pêaucabs  du  Tomb  XVIIL 


G  7.  Plantes,  pag.  loi. 

LédoD  è  feuilles  larges.  -^  limonier  à  trois  leiiittcs.  ^^ 
Liquidambar  d*  Antérique.  •— ^  Lit<^i  ponccaa. 

G  3.  Irisèctes,  p^g»  iSg. 

Lagrie  liérissëe.  •—  Ijampyre  italique.  -^  Lébie  cyano- 
cëphale.  — Lépisme  saccharine.  '-«Lepture  ëperon« 
née.  —  Letbrus  cëphalote.  —  Leucospis  dorsigère; 
— Libellule  jaunâtre.  — Licine  casside.  — Li^ie  des 
joncs.  — «Lise  péraplectique.  —  Loiiicère  piticorne. 
'  — ^  Lycus  sanguin.  -^  '  Lygëe  aptère.  -*  Ljmexylon 
naval. .  —  Malachie  bronzé.  —  Mante  reÛgieuse. 

G  11.  Plantes,  pag.  il ^g. 

Liseron  jalap.  —  Lberon  patate.  —^  Liséroîï  scamonée. 
— Lobélie  syphilitique. 

G  9.  Quadrupèdes  mammifères  j  pag.  a  i3. 

Loris  du  Bengale.  —Loutre  d* Amérique.—-  Lion.  — 
Lamantin  d*Amérique. 

E  33.    Insectes,  pag.  a25- 

Goliath  barbicome.  —  Lucane  serricome  m&le.  — 
Cétoine  à  deux  cornes ,  mâle  et  femelle.  -*  Hbp« 
bordé.  — -  Lébie  à  côtes.  -—  Hélée  perforée. 

E  a4«  Oiseaux,  pag>  3 17* 

Macagua.  —  Lagopède*  -r-  Stercoraire.. 


BÎBLÏOTHÈOÛË 

|l)SI'ïJNIYEiiSITÉ| 

DE  a/\2N'i). 


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NOUVEAU 

DICTIONNAIRE 


D'HISTOIRE  NATURELLE. 


m    m       I t      I-        ■  ,1    -  ti.  I  I      li 


L  I  G 

LÎGlE,  Z£o^a,  Fab.  Genre  de  crustacés ,  de  iWdre  des 
isopodes ,  famille  des  ptérygibranches ,  ayaot  pour  caractères: 
quatorze  pattes ,  presque  semblables,  toutes  onguiculées ^ 
attachées  par  paires  aux  sept  premiers  segmens  du  corps  ; 
queue  composée  de  six  segmens ,  garnie  en  dessous  de  dix 
.  lames  ou  écailles,  disposées^  par  imbrication,  sur  deux  rangs 
longitudinaux  ;  quatre  antennes  ;  les  intermédiaires  tnès^pe-* 
tites  ,  de  deux  articl^es  ;  les  extérieures  sétacéés ,  de  six  arti-' 
clés  ,  dont  le  dernier  composé  lui-même  d'un  grand  nombre 
d'articulations;  deux  appendices  articulés^  styliformes,  saîl- 
lans  et  fourchus ,  à  l'extrémité  postérieure,  du  corps. 

L'analogie  que  ces  crustacés  ont  arec  les  cloportes  est  si 
frs^ppante  qu'il  n'est  pas' surprenant,  ainsi  que  M.  Bosc  Ta- 
voit  déjà  observé ,  que  Linnaeus  les  ait  réunis  aux  derniers  , 
dans  son  genre  ordscus*  Fabricius  avoit  d'abord  placé  l'espère 
la  plus  connue  avec  se»çymothaa;  mais  il  en  a  formé,  dans 
le  Supplément  de  son. Entomologie  systématique^  un  genre  pro- 
pre ,  sous  le^  nom  de  Ugia ,  Ligie.  Je  vais  en  exposer  les 
caractères  naturels,  ceux  que  Fabricius  a  présentés  étant  in- 
complets, et.  ipexacts.  Je  décrirai  d'abord  les  organes  de  la 
manducation,  que  cet  auteur  a. très-mal  observés.  La  bouche 
est  composée  d'unlabre,  de  deux  mandibules,  d'une  languette, 
de  deux  paires  de  mâchoires ,  et  de  deux  pieds  -  mâchoires. 
Le  labre  est  presque  membraneux  ,  en  demi-ovale  ,  traçs- 
rersa^l  >  un  peu  voûté  au  milieu  et  fixe  au  bout  de  rextrémité 
antérieure  de  la  tête,  qui  représente  une  espèce  de  sur- 
labre  ou  de  chaperon  transversal.  Les  mandibules  sont  crus- 
tacées  ,  robustes ,  beaucoup  plus  épaisses  à  leur  base  ,  'brus- 
q[uemeiit,  arquées  et  comprimées  ensuite  ;^  le  côté  interne  de 

XYIU.  1 


i  L  ï  G 

lear  extrémité  est  élargi ,  concave  ^ans  son  inîliea,  avec  l'a 
pointe  supérieure  comnie  écaâUeuse ,  noirâtre  et  divisée  en 
quatre  dentelures  obtuses  ;  la  mandibule  gauche  diffère  de  la. 
droite ,  en  ce  que  cette  pointe  est  plus  grande  ^  que  ses  den- 
telures sont  plus  prononcées,  et  que  Ton  voit  inlmédîatertient 
au-dessous  d^elle une  petite  pièce  presque  semblable,  p^rsa 
forme  et  sa  totisista'nc<È ,  k  cette  pointe  ^  s^articulant  par  sa 
base  avec  le  bord  interne  ,  et  tridentée  k  son  extrémité  ;  la^ 
mandibule  droite  offre  k  la  place  correspondante  nn  -petit 
corps  membraneux ,  un  peu  transparent ,  ciKé  au  bout  ;  Tan- 
gle  inférieur  et  intérieur  de  la  partie  terminale  et  arquée  des 
deux  mandibules  se  prolonge  eh  une  sorte  de  grosse  dent  mo- 
laire et  tronquée  ;  la  gauche  a  aussi ,  au-dessous  de  l'appen* 
diçe' denté,  une  petite  saillie  membraneuse  et  ciliée  ou  gar- 
nie de  petites  épines  au  bout.  La  languette,  située  immédia- 
tement au-dessous  et  dans  Tenlre-deux  des  mandibules ,  se 
compose  de  deux  pièces  plates , /membraneuses ,  triangulaire^ 
•véc  le  côté  éxtérteur  arrondi  ou  arqué;  les  deux  réunies  for- 
ment presque  un  denyi-cercie.  Les  deux  mâchoires  supérîem- 
res  sont  presque  membraneuses,  dans  une  direction  obii-^ 
que  et  convergence  ;  chacune  d'elle ,  est  divisée;,  jusqu'à  la 
base,  en  deux  pièces  étroites,  «Itobgées,  presque  linéaires, 
comprimées,  et  dont  rune  supérieure  et  un  peu  plus  iti terne  ; 
celle-ci  est  plus  petite  et  terminé>è  par  quelques  longs  tnts,, 
réunis  en  un  £»sceau  pointu  et  dirigé  brotsquement  en  ma^ 
ntère  de  crochet ,  vers  Tînlérieur  de  là  lyouche  ;  cette  division 
représente,  en  quelque  sorte,  le  palpe  en  forme  de  fouet  ides 
pieds-mâchoires  des  crustacés  décapodes  ;  Vautre  division  est 
écaitleuse  et  dentelée  ^  son  extrémité  supérieure  ,  -avec  quel- 
ques cils  au-dessous  sm*  le  bord  inteitie  ;  les  deux  mâchimres 
suivantes  &i»BA  inembraneuses,  canalicoiées  «n  devant ,  on 
àa  côté  des  autres  mâchoires ,  ou  en  forme  )de  yaivtriles  4tai 
<^mbottent  la  £ace  postérieure  des  mâchoires  fyrëcédient^S  ; 
leur  bout  supérieur  est  ohtqs  ou  arroÉidi ,  et  «ans  d^^lnré» 
iii  pétâtes  épines.  Les  deux  pieds -mâchoires  sotot  ttie^nbra- 
Hetuc,  très -comprimés,  pareiHeme^it  concotes  «t  pour  la 
ttiéme  fin  sui"  letir  face  antérieure  oii  rinterne  ^  e^  divisés  tiA 
six  articles;  le  premier  est  beaucoup  plus  grand,  en  fernie 
de  carré  long,  de  sorte  que  les  deux  premiers  articles  étant 
contigtts  Tun  à  l'autre  et  par  une  ligne  droite ,  an  bord  in- 
terne ^  imitent  une  sorte  de  lèvre  ;  leur  extrémité  supérieure 
et  interne  se  prolopge  en  geûse  d'une  division  labiaie,^  tron- 
quée ou  très-obtuse  ,  brièvement  et  inégalement  dentelée  sm 
bord  supérieur;  les  autres  articles  composent ,  par  leùrTén- 
nion  9  une  pièce  triangulaire  ou  'conique ,  obtusément  den- 
telée ail  côté  interne ,  et  munie  extérieuremem  de  qnekpi^ 


L  î  G  $ 

ptùxts  ^ities  gémifiiées  09  iefjaiée$  \  oeii^  plèté  $einbl«  r^^ 
présenter  im  palpe ,  inséré  près  de  la  base  extérieure  4e  la 
diiata^ioxi  teaniaaLe  àe  cetie  iaiisse  léyre^ 

he  Êorps  4>eé  ligie^  fa  :ia  £gwe  cle  celui  des  cloportes  ;  il 
est  i>irale9  dépi'imé,  poais  puis  éle^é  le  Jbng  du  milieu  â^ 
dos ,  obtus  ou  arrondi  eu  devant  ^  et  rétréci  iqsensîble«>eni 
vers  sa  partie  postérieure^  11  est  composé  d^une  tête  ei  de 
treize  segmens  ou  anneaux  de  consistance  erustacée ,  plus 
foible  en  de^ssous.  La  tête  est  en  foritie  de  carré  transversal 
et  emboîtée  4aas  une  écliaucrure  du  premier  se^^ment.  I^e^ 
yeuxspnt  assez  grands  1  arrondis ,  avec  la^^rnée  convexe  et 
composée  d'un  très-grand  noodire  de  facettes  be^^agones.  h^s 
antennes  sont  r^pprojchées  sur  une  liene  transverse  à  la  parlie 
antérieure  de  la  tele,  près  de  la  base  du  chaperou.»  et  semblent 

J>artir  d'une  base  commune  et  circonscrite  par  une  ligne  çuui* 
oucée  ;  les  extérieures  ou  les  latérales  sont  sétacées^  de  la 
longueur  de  la  moitié  du  corps ,  dans  Fespèce  commune  ,  de 
six  articles,  la  plupart  cylindriques  9  dont  les  deux  premiers 
fort  courts  »  et  les  trois  derniers  allongés  j  le  sixième  Qf§,  le 
terminal  est  le  plus  long ,  composé ,  dans  cette  même  espèce» 
de  treize  petits  articles^  et  terminé  inseusiblement  enpointe^ 
Les  antennes  intemiédiaires  sont  insérées  au  côté  interne  des 
précédentes,  très-petites ,  filiformes,  de  dei^  articles  com- 
primés,, et  dont  le  dernier  est  obtus.  Les  seâ^içns  du  corps 
sont  beaucoup  plus  larges  que  longs ,  avec  ^  côté  extérieur 
rebordé  et  dont  Tangle  postérieur  ,  du  .moins  aux  derniers 
anneaux,  se  prolonge  en  arrière^  en  manière  de  pointe  4  les 
sept  premiers  segmens  portant. chacun  une  paire  de  pattes  ; 
ces  organes  sont  insérés  sur  les  côtés  inférieurs  du  corps  ^ 
armés  çà  et  là  de  petites  épines  de  la  même  formé  ,  com^ 
posés  de  six  articles  ,  dont  le  premier  plus  long,  se  dirigeant 
vers  la  poitrine».  forq[iant  ensuite  avec  le  suivant  un  coyde 
ou  un  angle ,  et  dont  lé  dernier  écaiUeux ,  poîntp  au  bout , 
avec  une  petite  dent  au-dessous  ;  les  dernières  pattes  sont  un 
peu  pins  longues  et  vont  en  arrière.  Les  six  segmens  pesté- 
rieurs  forment  celte  parlie  que  Ton  a  nommée  ijfueue  dans 
les  cmstaeés  décapodes  ;  ils  sont ,  à  l'exception  du  dernier , 
plus  covrKque  les  précédens  et  terminés  latéralement  en  une 
pointe  pk»  aiguë  ;  le  dernier  est  presque  carré ,  avec  ie  bord 
postérieur  arqué  et  arrondi  au  mi-lieu ,  éc^ancré  et  unideni^ 
detcbaque  côté;  il  donne  naissance  à  deux  corps  styliformes, 
plus  ou  "moins  longs ,  dirigés  presque  parallèleinent  en  ar-* 
rière ,  au-delà  du  corps ,  et  composés  chacun  d'uiie  pièce 
oomprimée  ,  tranchante  sur  ses  bords ,  et  -dont  rextrénoûté 

i^ovte  deux  pointes  coniques  ,  allongées  et  presque  égales  ; 
'intéffîeuc^  «s(  s^ulçinent^un  peu  plus  longue  ^  .«t  offre  à  so^ 


4    .  L  I  G 

extrémité  un  très-petît  article  i^  allant  tn  pointe.  Chacun  Se 
ces  six  segmens  a  ,  sur  sa  face  inférieure  ^  deux  feuillets  mem* 
braneux  trausparens,  en  forme  de  triangle  curviligne,  etser^ 
vatnt  de  nageoires  et  de  branchies  ;  une  petite  lame  fixée 
transversalement  porte  chaque  feuillet;  ceux  de  la  paire  sq-^ 
périeure  sont  plus  petits  ;  :les  deux  suivans,  du  moins  dans 
les  mâles ,  sont  accompagnés  d-un  appendice  membraneux  , 
long  ,  linéaire,  qnl  naU  dé-lèrir  base  interne  et  inférieure; 
ces  nageoires  sont  couchées,  disposées  sur  deux  rangées  lon- 
gitadinales,  et  sMmbriquent  graduellement.  Onvoit,  dansTin- 
térieur  de  plusieurs  de  ces  parties ,  un  amas  de  petits  corps 
gélatineux  ,  en  forme  de  petits  grains. 

Les  ligies  sont  abondantes  Sur  nos  côtes  maritimes  et  h 
i'emboucliure  des  fleuves.  Elles  se  cachent  sous  les  pierres , 
les  déjections  de  la  nier,  et  se  roulent  sur  elles-mêmes, 
ainsi  que  les  cloportes,  auxquels  elles  conduisent  dans  un 
ordre  naturel. 

Leurs  moeurs  sont  d'ailleurs  inconnues. 

B'èspèce  la  plus  commune  sur  nos  côtes  et  que  M.  Bosc 
a  aussi  trouvée  ,  en  abondance ,  sur  celles  d'Espagne  ,  est'  la 
LiGlE  OCÉANIQUE,  iigîa  oceanka ,  de  Fabricius,  représentée 
dans  cet  ouvrage ,  pi.  D.  i5  ,  fig.  lo  ,  et  par  Pennant,  Zoot. 
Irit. ,  tom.  4  ï  tab.  i8  ,  fig.  H.  Son  corps  est  long  d'environ 
bn  pouce  y  jauâjàtre,  avec  les  antennes  moitié  plus  courtes  que 
lui ,  et  dont  li  aernière  pièce  est  composée  de  treize  petits 
articles  ;  les  styles  de  la  queue  sont  à  peu  près  de  sa  longueur 
et  presque  égaux. 

La  LiGlE  CLOPORTIDE,  llgia  ônîscîdes  ;  Vonîscus  assimîlis  de 
Linnseus,  en  diffère  par  ses  pointes  caudales  qui  sont  très- 
courtes  et  sans  saillie  extérieure. 

On  la  .trouve  aussi  dans  nos  mers. 

La  LiGiE  ITALIQUE,  U^a  iiolica  de  Fabricius ,  a  les  an- 
tennes et  les  styles  de  la  longueur  du  corps. 

La  LiGlE  DES  HYPNES,  Hgialiypnorum  ;  V oniscus  hypnorum 
de  M.  Cuvier,  Joum,  d'IiisL  ruU»^  tom.  2 ,  p.  19,  pi.  a6,  fig.  3  ^ 
4,,  5,  est  très-pQtite  ,  variée  en  dessus  de  noirâtre ,  de  cen-» 
dré  et  de  jaunâtre,  avec  les  antennes  de  la  longueur  de4^ 
moitié  du-corps  ,  et  dont  la  dernière  pièce  n^a  qu^  dix.articiesi 
celui  du  bout  est,  terminé  par  une  soie  ;  les  pointes  dç  la  queue 
sont  saillantes  ;  l'extrémité  supérieure  et  interne  de  leurs  pér 
dlcules  se  prolonge  en  une  dent  sétigère.  Sur  les  côtes  de 
l'Océan,  (t.) 

LIGNE  EQUINOXIALE ,  appelée  simplement  la  kgac 
ou  Véquateur.  Grand  cercle  qui  divise  le  globe  terrestre  en  deuu 
parties  égales ,  Tune  septeninonale^  que  nous  habitons,  et  ïmr. 


L  I  G  5 

tre  méridionale ,  où  îl  y  a  beaticonp  plus  âe  mer  que  de  terre. 
On  nomme  ce  cercle  ligne  éguinoxlak^  parce  qu'aux  deux  épo- 
ques de  Tannée  où  le  soleil  s'y  trouve  ,  le  21  de  mars  el  le  22 
ou  23  septembre ,  le  jour  est  égal  à  la'  nuit  dans  les  deux  hé- 
misphères. 

A  ces  deux  époques ,  les  habltans  dés  contrées  qui  sont  sous 
la  ligne,  ont,  à  midi,  le  soleil  perpendiculairement  au^lessus 
de  leur  tête  ;  leurs  corps  n'ont  pomt  d'ombre,  (pat.) 

LIGNÉ  E.  F.  Race,  (virey.) 

LIGNETTE  (^Chasse).  Petite  ficelle  qu'emploient  les  oi- 
seleurs pour  la  construction  de  quelques  pièges,  (v.) 

LIGNEUX.  V»  Arbre  ,  (analyse  chimique.)  (tol.) 
LIGNIPERDE  ,  Ugniperda.  Pallas ,    dans  ses  Specikgia 
Zoologica ,  a  donné  ce  nom  au  BostRicHE  TARrÈRE.  (o.) 

LIGNITE,  BOIS  BITUMINEUX,  BOIS  FOSSILE 
(^Bitumen  spissaaylon) ^  (^Braunhohle  des  Allemands).  Subs- 
tance minérale  combustible ,  bitumineuse  ^  dont  certaines 
variétés  ont  été  souvent  confondues  avec  la  houille  ,  d'autres 
avec  la  tourbe,  et  qui  paroît  cependant  devoir  constituer 
une  espèce  distincte  des  deux  autres. 

Les  caractères  essentiels  du  lignite  sont:  i.*'  de  brûler 
avec  une  odeur ,  souvent  acre  et  fétide  >  quelquefois  assez 
agréable,  mais  toujours  différente  de  celle  que  produit  la 
combustion  de  la  houille  et  du  bitume ,  sans  couler  comme 
les  bitumes ,  et  sans  s'agglutiner  comme  les  houilles ,  en 
laissant  pour  résidu  une  cendre  pulvérulente ,  ferrugineuse 
et  terreuse,  qui,  dit-on,  renferme  de.  la  potasse;  2.^  de 
donner  un  acide  à  la  distillation  ;  3.^  de  présenter ,  le  plus 
souvent,  au  moin$  dans  quelques-unes  des  parties,  la  tex- 
ture ligneuse  ,  .et  un  ensemble  de  caractères  qui  ne  per- 
mettent pas  de  douter  que  sa  formation  ne  soit  due  k  âe^ 
végétaux ,  et  particulièrement  à  des  bois  epfouis  et  bitu- 
minisés. 

Les  caractères  extérieurs  des  lignites  sont ,  du  reste  ,  ex- 
trêmement variés  ;  ils  offrent  des  variétés  qui  paroissent  en- 
tièrement semblables  à  certaines  variétés  de  houille^  et 
même  d'anthracite  ;  d^ autres  qui  semblent  se  rapprocher 
beaucoup  de  la  fourbe  ;  d'autres  dans  lesquelles  on  ne  voit 
que  des  arbres  enfouis ,  dont  la  nature  végétale  est  à  peine 
altérée  ;  et  tous  les  intermédiaires  entre  ces  extrêmes. 

_  •  * 

Par  suite  de  cette  grande  variété ,  et  du  peu  d'étude  ap- 
profondie que  Ton  a  fait  jiisqu^à  présent  des  combustibles 
minerai^,,  les  minéralogistes  sont  peu  d'accord  sur  les  li- 
mite^ à  établir  eatre^  les  difOérentés  espèces.  Nous  avons  in- 
diqué aa  mot  houille  quelqnes-naes  des  cLas.si&catlons  princi- 


pales  qui  ont  été  établies  (  V.  ce  mot  ).  Noas  rappellerons 
jci  les  dîrerses  variétés  de  lignite  déterminées  par  M.  Wcmer 
et  par  M.  Voïgt. 

M.  Wemer  ditîse  l'espèce  hraunkdkle  oiflignite,  en  cinq 
^ous-espèces;  savoir  :  i.®  le  bois  h\inm\ut\ïs.(JiUuminœ$ei  haizj^ 
d'an  bran  noirâtre  ^  à  iextiirè  entièrement  iigflease;  à*^  le 
lignite  terreux  {irJkahle) ,  d'nn  bnm  noirâtre  passant  an  gris 
jaunâtre t  à  eassarè  terreuse ,  friable,  k  rayure  un  peu  écla- 
tante ;  3.®  «la  terre  alaminense  (^alaunétde)  pkis  noire  que  la 
variété  précédente  ^  mais  s'en  rapprochant,  du  reste ,  beau- 
coup par  tous  ses  caractères  ;  4*^  1^  lignite  commun  (  ge^ 
jneine  èraunkohie^^  toujours  d'un  brun  noirâtre,  k  cassure 
transversale^  concfaoïde  et  éclatante  ,  d'un  éclat  gras,  à  cas-* 
^ure  en  longueur  presque  mate  et  scbisteuse ,  qui  semble 
conserver  les  traces  d^une  texture  ligneuse  t  aigre  et  facile  à 
causer;  5.®  le  lignite  limoneux  Cmoorkohle^ ^  (homWt  limo- 
neuse de  Itrocbant),  assez  semblable  au  précédent,  mais 
dont  la  cassure  en  travers  est  plus  inégale  et  moins  conchoïde, 
et  dont  les  fragmens  alîectent  souvent  des  formes  trapé^ 
icoïdales  oa  rbomboïdates ,  s' approchant  du  cube.  Cette  va^ 
riété  se  fendille  Jrès-promptement,  quand  elle  est  exposée  k 
la  chaledr,  et  prend  un  aspect  hérissé. 

M.  Toigt  étanlif,  dans  la  même  espèce ,  huit  sous-espèces  ; 
jsavoîr:  i."*  le  bois  bîtamineuï  (^bîtuminœses  Ao/z),'brun  et  à 
texture  entièrement  ligneuse  ;  2.^  le  jayet  ou  charbon  pici^ 
forme  (^pechkohie),  d'un  noir  souvent  parfait  y  très-éclatant, 
d^nn  éclat  gras,  à  cassure  parfaitement  conchoïde,  â  frâg-> 
mens  aigus,  fragile  ;  3.^  le  charbon  compacte  oti  de  Kennel 
{ kermelkohle') ^  d'un  noir  grisâtre,  peu  éclatant  à  l'inté- 
rieur ,  à  cassure  conchoïde ,  se  divisant  en  fragmeds  rhom-^ 
boïdant ,  se  l'approchant  en  général,  dit  M.  Voigt,  beaucoup 
du  jayet  ;  4-°  le  lignite  proprement  dit ,  ou  charbon  btun 
(  braunkohîe  OU  moorkuhle  ),  d'un  brun  de  girofle  fônté,  mat,  à 
cassure  terreuse,  à  fragmens  indéterminés,  tachant,  tin  peu 
gras  au  toucher,  etc.  ;  5.®  le  lignite  terreux  bfun  (^hrautiè  bn 
(uminoBse holzerde)^  d*iin  brùp  clair,  mat)  à  cassure  terreuse, 
friable  et  se  réduisant  eu  terre  parla  pression,  un  peu  gras 
au  toucher;  6.**  le  lignite  terreux  gris  (^graue  bmmnœsê 
fiolzerde)j  d'un  gris  cendré  passant  au  blanc  grisâtre  »  mat , 
terreux,  friable  et  gras  au  toucher  (|ie  s'est  trouvé  jus- 
qu'ici qu'à  Alsdorff  et  Helbra  en  Thùfinge);  7.^  le  charboû 
bacillaire  (^  siangenkohie)  j  d'un  nèir  grisâtre  oii  bleuâtre  , 
fortné  de- pièces  séparées,  stàpifônhés ,  parallèles  et  tm 
peu  courbes,  à  cassure  coliçhoïde  et  brillante,  d'an  éclat 
approchant  du  métallique  (  ne  s'est  trouvé  encore  qn'ao 
Meîsner  tp,  Hesse)  ;  8.*  le  charbon  éclatant  (i^uttoMâ), 


L  I  G  j 

4*aQ  noir  parfait,  très- éclatant,  d'un  éclat  demi-méiailique, 
à  cassure  conchoïde ,  friable.  M.  Yoigt  ne  cite ,  de  même  ^ 
cette  dernière  sous-espèce  <|tt^au  mont  Meisner. 

.  On  yoitque  ces  deux  détermiiiatiQBS  soQt  loin  de  s'accorder 
eptre  elle^.  Celle  de  M.  Werner,  entièrement  fondée  sur  les 
caractères, extérieurs,  ne  comprend  soils  le  nom  de  hraun-* 
kohU  que  des  substances  reconnues  comme  lignUes  par  les 
minéralogistes  français;  mais  elle  ne  les  comprend  pas  tontes, 
et  on  n'y  trouve  t  par  exemple  ^  aucune  mention  du  jayet. 
Dans  la  classification  de  M.  Voigt ,  au  contraire ,  ce  sont 
les  .caractères  géologiques  seuls  qui  séparent  lé  lignhe  de  la 
houille ,  et  on  npmme  ^r^mkohle  tous  tes  combustibles  chai^ 
bonneux  qui  s^  trpuvent  en  banea>  ou  en  amas  dans  les  ter- 
rains d'argile  et  de  sable.  Il  en  résulte  qu'nne  partie  des  an- 
thracites des  autres  minéralogistes,  savoir,  celles  désignées 
sous  le  nom  XmnlrhaeiUs  conchoides  (  wtmckHche  gkmzitmk  )  , 
sont  réunies  au  lignite ,  et  qn'il  en  est  de  même  pour  une  par- 
tic,  des  houiiies p^ù^^rmea  (^pfékkohié)^  regardées  comme  des 
jayets  par  suite  de  leur  gisement  ^  et  séparées  dès  autres 
puhkMê  <|ui  restent  réunies  à  la  hmdlk  proprement  dite. 
Il  sera  nécessaire  d'étudier  avec  soin  les  caractères  chi- 
miques d'un  grand  nombre  d'échantillons  de  e«s  diverses 
substances,  avan^  de  pouvoir  déterminer  fqsqu'à  quel  point 
ces  rapprpçhemens  et  ces  séparations  sont  fondés  ;  mais  , 
dans  tous  les  cas ,  il  paroit  que  c'est  ài  tort  que  M.  Voigt 
classe  le  combustible  que  nous  avons  désigné  sous  le  nom 
ide  homlU  compocU  (  kmndkohk  ) ,  parmi  les  lignites,  pois»- 
qu'on  indique  son  gisement  dans  les  terrains  houillers  pro- 
prement dits  des  environs  de  Newcastle. 

Parniî  les  minéralogistes  français ,  M.  Hatiy  ne  classe 
coimnQ  espèce ,  soit  dans  %im.  Traité  de  minéralogie ,  soit 
dans  son  Tableau  comparatifs  que  le  jayet  ;  il  fait  seulemen 
mention  des  IqU  iUummeuXf  pour  rappeler  qu'on  ne  doit  pas 
les  confondre  avec  la  houille.  M.  Lucas ,  dans  son  TaèlMu 
méthof^que  des  espèces  minénties^  indique  aussi  seulement  le 
jayet  cùmme  i^spèccy  à  la  suite  de  laquelle  il  range  les  bois 
bitominei»  dans  un  appendice.  M.  Toodi  réunit  tons  les  lig~ 
pites  de  9I<  Wemer ,  arec  k  ^ayet ,  la  houille  compacte , 
et  le  charbon ^de  bois  fossile  (  mmeraUsche  holzkohle)  sous  le 
n<Hn  de  ^whom  phyiogène  on  àtphyUtaimcêy  dans  un  premier 
appendice  au  genre  carbone.  M.  Brongniart  est  le  premier , 
et  jusqu*à  présent  le  seisl^  qui  ait  désigné  l'espace  sooa  le 
nom  4li  iigmkf  ai  qm  ait  indicpié  ses  caractères  généranx^ 
ainsi  que  les  diverses  variétés  qu'elle  présente.  !(ïoi|s  suivrons^ 
k  tfit  égards  sa  classification  j  sauf  qnelquos  ad^tiwns  .on 
cbangeobens  que  nous  fertm  coaaotlra.. 


?  L  I  G 

1.^  Lé  HgnUe  jayel  est  solide  ,  assez  dur  et  compacte  pour 
recevoir  un  poli  très-vif;  opaque,  d'un  lioîr  parfait,  à  cas- 
sure conchoïde  et  éclatante,  souvent  semblable  à  celle  de  la 
-poix.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de  i,a6,  d'après  Brisson  ; 
ffL  Léonard!  indique  cette  pesanteur  de  1,74,  et,  d'un  autre 
côté  9  on  en  a  cité  de  plus  léger  que  Te  au.  Cette  variété  ré-* 
pond  aux  variétés  de  pechk&hle  des  minéralogistes  allemands , 
qui  ne  se  trouvent  pas  dans  les  couches  de  houille  schisteuse 
des  terrains  houillers ,  mais  bien  dans  les  terra'itis  pVopres 
aux  lignites.  On  reconnoît  quelquefois,  dans  le  jâyet,  le  tissu 
organique  du  bois  ,  et  il  paroît  alors' passer  à  la  vatiét^^'Hui- 
vante;  souvent,*  au  contraire  9  il,  n'en  offre  aucune  trace; 
mais  M.  Voigt  assure  qu'en  distillant,  dans  une  «ornué>  le 
jayet  le  plus  parfait,  et  lui  enlevant  ainsi  son' huile  Litu- 
inineuse  ,  on  le  v6it  toujours  reprendre  le  tissu  ligneux. 

2.®  Le  lignite  fibreux  ou  'bois  bitumineux  (  bituminœses  holz 
des  Allemands  )  est  tantôt  d'un  brun  plus  ou  moins  noirâtre , 
tantôt  d'un  brun  de  gérofle  clair ,  passant  à  la  couleur  du 
bois.  Il  a>  la  forme  et  la  texture  parfaitement  ligneuses ,  et 
l'on  y  reconnoît  les  fibres  et  souvent  même  les  couches  an-r 
nuelles  du  bois.  Ses  fragmens  sont  esquilleux;  il  est  léger, 
facile  k  casser,  et  il  prend,  sous  le  couteau ,  un  peu  d'éciat. 

3.®  Le  Ugrùie  Jriahle  (^genieine  braunkohle  et  fnoorkohie  des 
\  Allemands  )  est  d'un  brun  noirâtre  :  il  montre  encore,  eh 
grand,  les  traces  d'u^e  texture  ligneuse;  sa  cassure  principale 
içst  par  conséquent  schisteuse  ;  sa  cassure  transversale  est 
inégale  ou  imparfaitement  conchoïde  ;  il  se  fendille  très-fa-- 
ciiement,  et  ses  fragmens  affectent  souvent  une  formé  tra-^ 
pézoïdale  ;  il  est  léger,  tendre  et  friable ,  ainsi  que  l'indiqua 
son  nom.  Il  est  probable  que  cette  variété  peut  offrir,  plutôt 
que  le  jayet ,  des  échantillons  assez  légers  pour  surnager  à 
la  surface  de  l'eau. 

4..^  Le  lignite  terreux  {eràkohle^  bituminœse  helzenïe^  seiii- 
ble  n'être  que  la  variété  précédente ,  dans  laquelle  la  dé- 
composition du  bois  est  plus  avancée  ;  il  est  d'un  h^un  soii-r 
vent  clair,  rarement  noirâtre  ;  et  il  a  si  peu  de  consistance  , 
^ue  ses. fragmens  -se  réduisent  en  poussière. à  la  simple  pres- 
sion des  doigts.  Il  est  dotif  au  toucher,  et  prend  un  peu  d'éclat 
par  la  raclure. 

Il  fapt  citer,  comme  appendices ,  à  la  suite  de  cette  vaT 
|-iété: 

a.  Le  lignite  «lumineux  (  akmnerSe,  de  Werner)  ; 

b.  La  terre  bitumineuse' grise ^('^rsaîitf  bituminœse  hcizèrde^ 
de  M.  Voigt)  .  * 

.C'est  aux  deux  deriiièrios  variétés ,  c'est-à-dire ,  aux  lignites 
friable  et  terreux,   qa'ilfaut  rapporter,    s(Mt.  la  substance 


LIG  9  ; 

connue  sous  lé  nom  de  terfe  domhre  ou  terre  de  Cologne  ,  ex-  ■ 

ploitée  en  grande  quantité  sur  les  bords  du  Rhin  ,  substance 
qu^il  ne  faut  pas  confondre  avec  une  autre  terre  Nombre  {um- 
her  de  \Vemer  ) ,  qui  est  une  argile  ochreuse  ,  soit  celles  dé-  i 

signées  dans  les  départemens  de  TÂisne  et  de  POise  ,  sous  f 

les  noms  de  terre  houille ,  houille  éP engrais^  terres  p^riieuses  pu  1 

(dumineuses^   tourbes  pynteuses  on  viirioliques ^  cendres  noires^  \ 

etc. ,  et  qui  ont  été  classées ,  dans  plusieurs  traités  de  miné- 
ralogie, parmi  lés  tourbes.  C'est  encore  à  l'espèce  lignite ,  et 
spécialement  à  la  seconde  ou  troisième  variété,  qu'on  doit 
rapporter  les  prétendues  tourbes  ligneuses  ou  marines  qu'on 
observe  sur  le  bord -de  la  mer,  le  long  àes  côtes  de  la 
Manche. 

On  voit  que  nous  ne  faisons  entrer  dans  cette  détermi- 
nation ni.  le  kennelkohle  des  Anglais,  ni  le  siangenkohle  ,  ni  le 
glanzkohle  du  Meisner.  Le  premier  paroît  devoir  être  classé 
parmi  les  bouilles  :  les  deux  derniers  semblent  être  des  an- 
thracites. 

Les  grandes  différences  qui  se  remarquent,  dans  presque 
lOQs  les  caractères ,'  entre  les  diverses  variétés  de  lignite , 
ainsi  que  le  plus  ou  moins  grand  degré  de  décomposition  et 
de   bituminisation   des  substances   végétales  qui- les  consti-  / 

tuent ,  doivent  faire  varier  extrêmement  la  proportion  des 
principes  chimiques  dont  ils  sont  composés.  On  en  a  publié 
un  très-petit  nombre  d'analyses  qui  méritent  confiance.  Nous 
citerons  seulement  les  deux  suivantes. 

M.  Hatchett  a  retiré  du  lignite  fibreux  de  Bovey  en  De- 
vonshire  ,  sur  loo  parties ,  4^  de  charbon  ,  3o  d'eau  acide 
et  troublée  par  le  mélatige  d'un  peu  de  bitume ,  io,5  de 
bitume  brun  huileux  épais ,  et  i^^S  de  gaz  hydrogène  car-> 
boné  et  gaz  4çide  carbonique.  Le  charbon  brûlé  a  laissé  deux 
parties  de  cendres  noirâtres ,  c<^iitenant  de  l'alumine  ,  de  la 
silice  et  du  fçr. 

M.  Klaproth  a  retiré  ,  de  lOO  grains  de  lignite  terreux  de 
3chraplen,  8,5  pouces  cubes  de  gàz  acide  carbonique. 
Sa  pouces  cubes  de  gaz  hydrogène  carboné  ,  12  grains  d'eau 
cnargée  d'acide  pyro-ligneux,  3o  grains  d'une  huilé  d'tin 
brun  clair ,  k  odeur  empyreumatique ,  20  grains  de  carbone , 
;i,5de  sulfate  de  chaUx,  ii^S  de  sable,  i  d'oxyde  de  fer, 
0,5  d'alumine^  et  2  de  chaux.  •    ' 

M.  Yauque lin  a  seulement  constaté,  dans  le  jayet,  la  pré- 
sence d'un  acide ,  sans  déterminer  positivement  si  cet  acide 
est  l'acide  pyro-ligneux. 

On  conçoit  que  les  analyses  doivent  donner  des  résultats 
encore  plus  différens,  lorsque  les  lignites  sont  mélangés,  en 
plus  ou  ipoins  grande  proportiop  ^  de  substances  lerreusç^.» 


lO 


L  I  G 


ainsi  (jpi€  cela  à  lien  sonyéBt.  On  pent  citer ,  comme  exem  • 
pies  remarquable»  de  ces  mélanges ,  et  comme  faisant  une 
espèce  de  passage  entre  les  combustibles  et  les  m^iéranx  argi- 
leiu  :  i.^  le  schiste  obserré  k  Berkmii  en  Islande  «  par  sir 
Joseph  Banks,  ciHuposé  en  ^prande  partie  de  femlles  sem- 
blables aox  Cemlies  d^aanCf  mierposiées  entre  les  feuillets 
schisteux  :  elles  sont  seulement  b  demi-<JMrbonnées ,  et  on 
y  distingue  encore  Farrangement  des  fibres.  Ce  schiste  con- 
tient 21  à.  38  pour  100  de  charbon,  3,5  de  bitume  hui- 
leux t  ^^  d^eau  et  de  gis  divers  ;  s.*  le  schiste  arailo-calcaire, 
aussi  rempli  de  fenifiea^  observé  près  de  Rocbe-Saure  en 
Yivarais,  par  H.  Fanias  de  Saint-Fond;  3.«  la  substance 
décrite  par  le  docteur  Jordan  (page  196  de  ses  Voyitgès  miné- 
ralogi^ues),  sons  le  nom  de  v^Hiicaieier  èlœiterthon  (argHe  feuil- 
letée endurcie),  et  exploitée  auniedduMînneberg,  près 
liinz ,  sur  la  rive  droite  du  Rhin,  oes  caractères  paraissent 
la  rapprocher  également  d^une  argile  impure  et  du  bois  bitu- 
mineux  ;  elle  brûle  avec  une  flamme  foible ,  et  elle  ne  perd 
que  36  pour  100  à  la  combustion  (i). 

Enfin  y  on  pourroit  peut-être  classer,  à  la  suite  de  ces  subs- 
tances, le  (bêaodffe  de  M.  Cordier,  nommé  par  M.  Hatty  hom^ 
papiyracéej  qui  brûle  arec  une  odeur  bitumineuse  et  fétide  , 
en  laissant  un  résida  du  tiers  de  son  poids ,  mais  dans  lequel 
on  ne  voit  aucune  trace  indiquant  l'origine  végétale.  (  Voyez 

DUSOBYLS.) 

Gisement  du  Ugnile.  —  Le  lignite  se  présente  disséminé,  ou 
formant  des  masses  considérables.  Dans  le  premier  cas,  on 
le  rencontre  dans  un  grand  nombre  de  terrains  secondairei 
d'ancienneté  très- différente,  depuis  les  calcaires  coquillers 
postérieurs  au  terrain  houiller,  jusqu'aux  formatons  d'atté- 
rissement  les  plus  modernes.  Dans  cette  série ,  il  faut  remar- 
quer que  se  trouvent  les  terrains  de  grètf  qui  renfeitnent  une 
formation  particulière  de  houille;  et,  en  effet,  le  Kgnite  s'y 
trouve  quelquefois  disséminé  dans  les  couches  de  grès,  à 
peu  de  dîstanee  des  bancs  de  houille.  On  le  rencontre  ainsi 
en  Saxe  et  dans  le  nord  de  la  Suisse.  M.  Héricart-de-Thury 
a  cité  des  lignites  disséminés ,  soit  k  YéUU  ligneux ,  soit  à 
l'état  i^To-bitumineux  j  soit  k  l'état  de  charbwn^  dans  pltisieurs 
des  formations  supérieures  à  la  craie  qui  constituent  le  sol 
des  environs  de  Paris  (  Journal  des  Mines ,  n.^  207  ).  Ces  gîtes 


mmmmmmmmmmm^mfm^-mmammmmmmÊl^tmi 


(i)  Une  substance  semblable ,  prQvemnt  de  différentes  autres  lo-« 
caÊtés  des  bords 'du  Rhin,  a  été  décrite  par  M.  Nflsggerath^soiis  le 
nom  de  lignite  schisteux  {schiefiige  brmitnkohlé)^  dans  %t:^  MiMdff  fu* 
nèralogi^aes*  Dans  un  mémoire  inséré  dans  le  n.^  X99  du  Journal  de^ 
MioeSy  M.  Nœggeratlf  cite  deux  descriptions  antérieures  de  ^ubstan- 
f  es  analogue» ,  faîtes  par  VL  Note  et  par  M.  Cramer. 


\ 


L  I  G  "     „ 

■de  ligniic  présentent  presque  can.<;taininent  tous  les  carac- 
tères qui  peuvent  faire  japporter  éyidemment  leur  formafion 
il  des  végétaux  décomposés* 

Les  lignites  ep  masses  considérables  paroissent,  «u  con* 
traire  ^  appartenir  à  un  pietît  nombre  de  formations  spéciales  ; 
et  même  >  $dpn  quelques  personnes ,  à  une  seide  formation. 
Comme  cette  formation ,  qui  est  an  moins  la  principale  »  se 
compose  de.  couches  alternatives  d^argile,  de  sable  et  de 
cailloux  roulés»  on  Ta  généralement  rapportée  aux  terrains 
d'allnrion  ;  ei  M.  Voigt  dit,  en  propres  termes ,  qu'il  regarde 
tous.les  lignites  comme  appartenant  aux  terrains  d'allurion. 
Si)  sous  ce  dernier  nom,  on  désigne  tous  lès  terrains  formés 
jde  débris  de  roches  antérieures ,  remaniés  par  les  eaux  et 
déposés  par  elles ,  il  n'est  pas  douteux  qu'ils  ne  comprennent 
les  terrains  de  lignite  ;  mais  f  dans  ce  cas ,  on  derroit  nom- 
mer ainsi  les  brèches ,  les  psammites ,  les  noudingues ,  les 
grès  5  enfin  tous  les  terrains  formés  de  roches  agrégées  ou 
arénacées.  On  ne  donne,  au  contraire  t  «n  général ,  le  nom 
de  terrains  d'allmdon ,  qu'aux  formations  de  transport  ou 
4'attérissement  les  plus  modernes ,  ou  k  celles  qui  se  for^ 
ment  encore  journellement,  dans  les  lieux  où  les  eànx  dé- 
posent les  débris  de  toute  espèce  qu'elles  ont  charriés.  Ainsi 
considérés. 9  il  est  plus  que  douteux  que  les  terrains  d'allu- 
vion  doivent  comprendre  les  terrains  k  lignite.  Dans  beau- 
l^oup  de  pays  9  à  la  vérité ,  la  formation  du  lignite  se  montre 
entièrement  ii  la  surface ,  et  elle  constitue  le  sol  des  plaines 
qui  la  renferment;  et  cette  circonstance ,' jointe  à  la  nature 
des  couches  qui  la  constituent ,  a  beaucoup  contribué  à  faire 
adopter  généralement  l'idée  que  nous  examinons.  Mais, 
dans  d'autres  contrées,  le  terrain  k  lignite  est  recouvert, 
soit  par  des  terrains  basaltiques ,  soit  par  des  grès ,  soit  par 
des  formations  de  calcaire  coquillier,  qu'on  ne  pieut  pas 
comprendre  parmi  les  terrains  d'alluvion.  Il  semble  donc 
que  le  lignite  situé  au-dessous  de  ces  formations  doit ,  ainsi 
que  les  couches  argileuses  et  sableuses  qui  le  renferment , 
être  classé  à  son  rang  parmi  les  terrains  secondaires  les  plus 
modernes,  désignés  par  plusieurs  minéralogistes'sous  le  nom 
de  iemum  Uriiaùts ,  et  ne  pas  être  considéré  comme  faisant 
partie  des  terrains  d*aUwian ,  dans  le  sens  que  l'on  attache 
ordinairement  à|cette  dénomination  JVI.  Voigt  déclare  cepen- 
dant qu'il  comprend  sons  ce  nom  tons  les  terrains  postérieurs 
au  cakaire  coquUUer  (^muscheikalk)  àes  Allemands ,  le  basalte 
excepté; 'mais  cette  opinion  »  assez  généralement  partagée 
en  Allemagne ,  provient  sans  doute  de  ce  que  les  géognostes 
allemands  ne  connoissent  point  les  formations  les  plus  mo-* 
4çr|ie#  dt   calcaire ^  d'ar^le ,   de  gypse ,  de  grès,  foirmsi- 


12  L  I  G 

tions  posiérieitres  h  celles  dHa  craîe ,  et  qui  ne  se  rencon- 
trent point  dans  iear  pays. 

Le  sable  des  terrains  à  lignite  est  de  toute  couleur  et  de 
toute  grosseur  de  grains.  Il  renferme  quelquefois  des  galets 
très-gros  ;  quelquefois  des  couches  entières  sont  formées  de 
galets.  L^argHe  est  aussi  de  nature  très-variée;  le  plus  sou^ 
vent,  cependant,  elle  est  grisâtre  oirbleuâtt*e  :  quelquefois 
elle  est  très-sableuse.  Quelquefois  elle  prend  un  tissu  feuil- 
leté ,  et  plusieurs  personnes  Tont  confondue  alors  avec  le 
schiste  argileux  on  argUe  schisteuse  des  terrains  houillers , 
dont  elle  est  cependant  très-essentiellement  différente.  On 
n'y  remarque  point,  en  général,  d^empreintes  de  végétaux; 
.  et  quand  elle  en  renferme  quelques-uns ,  ces  empreintes  sont 
très- différentes  aussi  de  celles  des  schistes  des  terrains  houil- 
lers. L^argile  forme  presque  toujours  le  toU  du  lignite  ;  le 
plus  souvent  elle  en  forme  aussi  le  mur.  Aux  environs  de 
Cologne ,  le  toit  des  couches  de  lignite  est  souvent  une  cou- 
che de  cailloux  roulés,  quarzeux,  dont  quelques-uns  sont 
d'un  très-gros  volume.  L^argile  de  cette  formation  est  quel- 
quefois assez  purejpour  servir  à  la  fabrication  des  poteries 
fines  et  des  pipes.  C'est  avec  elle  que  l'on  fabrique  à  Gros- 
Almerode  les  célèbYes  creusets*  de  Hesse. 

Le  sable  et  l'argile  se  mélangent  d^ailléurs  dans  toutes 
les  proportions ,  dans  les  différentes  couches  du  terrain  k  li- 
gnite.On  remarque,  à  l'exploitation  de  Zscherben^  près  Halle^ 
une  couche  ainsi  mélangée ,  qui  présente  dans  sa  consistaïice 
une  sorte  d'élasticité.  On  l'a  nommée  lebrUer  gebUrge^  nom 
qui  veut  indiquer  une  espèce  d'analogie  de  la  substance  qu'il 
désigne  avec  le  cuir  (  en  allemand  leber). 

Le  lignite  cornstitoe  dans  ce  terrain ,  soit  un  seul  banc  f 
soit  plusieurs  bancs  ou  couches,  le  plus  souvent  horizon- 
tales, et  d'une  épaisseur  qui  varie  depuis  quelques  décimètres 
jusqu'à.  3o  ou  4o  mètres.  Ces  couches ,  ainsi  que  celles  des 
terrains  qui  les  renferment ,  s'étendent  quelquefois,  d'une 
manière  continue ,  sous  une  vaste  plaine  ;  souvent ,  au  con-> 
traire ,  elles  se  terminent  promptement ,  pkr  suite  de  la 
forme  des  terrains  sur  lesquels  elles  sont  déposées  ,  et  elles 
mériteroient  quelquefois  plutôt  le  nom  à*amas  parallèles  que 
celui  de  bancs  (  V,  Gh-E  de  muterai).  A  Lange nbogen,  près 
Halle  y  une  vaste  excavation  à  ciel  ouvert ,  de  plus  de  200 
mètres  de  longueur ,  fait  voir  une  couche  de  lignite  y  épaisse 
de  12  à  i5  mètres  au  milieu  de  la  tranchée,  et  qui  s'amincit 
eraduellement  des  deux  côtés ,  de  manière  à  n'avoir  plus  que 
6à  8  mètresde  puissance  aux:extrémités  de  l'excavation.  Cette 
couche  est  formée  de  lits  horizontaux,  alternatifs,  noirs,  bru-- 
nâtre&et  jauQes^^  et  mâlés  de  roguons  irrégulièrement  disposés^ 


L  I  G  ,3 

d'un  mélange  très'^blànc  de' stable  et  d* argile  ^  aaquel  on 
donne  sur  les  lieux  le  nom  de  tripoK, 

'  Plusieurs  des  variétés  de  lignite  sont  en  général  réunies  dans 
.les  mêmes  couches.  Les  lignites  ^^rr^iix  tX  friable  en  constituent 
ordinairement  la  masse  principale  ,  et  ils  renferment  une  plus 
on  moins  grande  quantité  de  lignite  fibreux,  lequel  présente 
souvent  des  arbres  entiers  encore  très-reconnoissables,  et  dont 
certaines  parties  sont  déjà  changées  en  lignite  friable  outer^ 
reux.  Le  jayet  est  moins  commun  à  rencontrer  uni  aux  au- 
tres variétés  ;  il  s'y  trouve  cependant  assez  sonvent  en  pe- 
tites veinules  ;  souvent  aussi  quelques  parties  des  arbres 
changés  en  tignite  fibreux  ^  sont  converties  en  un  véritable 
jayet;  mais  on  Tobserve  surtout,  en  proportion  considérable, 
dans  les  gîtes  de  lignite  qui  sont  recouverts  par  des  terrains 
basaltiques.  Le  gîte  du  mont  Meisner  en  Hes$e ,  en  offre  un 
exemple  remarquable.  Il  renferme ,  dans  une  épaisseur  qui 
va  à  plus  de  3o  métrés  ,  tontes  lès  variétés  de  lignite  ,  ex- 
cepté le  L.  terreux  gris.  Le  lignfte  fibreux  est  situé  à  la  partie 
inférieure  de  la  couche;  au-dessus  sont  les  variétés  terreuse 
et  friable  ;  sur  celles-ci  se  trouve  le  jayet;  au-dessus  du  jayet 
on  trouve  une  anthracite  conchoïde  (  muscHlIche  glanzkoJtie  )',* 
et  enfin  la  houille  ou  l'anthracite  bacillaire  { sUingenkohley 
•Une  couche  d'argile  recouvre  le  gîte  de  combustible ,  et  sur 
l'argile  s'étend  un  énorme  plateau  de  basalte. 

On  cite,  dans  quelques  couches  de  lignite  ,  des  portions 
disséminées  de  véritable  charbon  de  bois.  On  y  cite  aussi , 
.  spécialement  dans  celles  du  Putzherg ,  près  Friqsdorf  (  an- 
cien département  de  Rhin-et-Moselle  ),  le  prétendu  charbon 
de  bois  fossile  (  mineralische  kolzkohle  ) ,  ou  anthracite  fibreuse 
de  Karsten ,  disséminé  dans  le  lignite  terreux. 

On  a  cherché  à  reconnoître  la  nature  des  bois  qui  forment 
lé  lignite , fibreux  ;  mais  les  opinions  diffèrent  à  cet  égafdl 
M.  Faujas  de  Saint-^Fpnd,  dans  ^a  description  des  gîtes  de 
lignite  de  Briihl  et  de  Liblar,  près  Cologne  (  Journ,  des  Mines  j 
jn.o  aij.)»  remarque  qu'on  n'y  trouve  que  des  troncfi  d'arbres, 
sans  vestiges  de  branches  ni  de  racines.  Cette  disposition  lui 
fait  penser  que  les  arbres  dont  ces  troncs  {Proviennent , 
^étoient ,  comme  les  palmiers ,  de  nature  à  n'avoir  point  de 
Branches,  et  il  remarque,  à  l'appui  de  cette  idée,  qu'on 
trouv^e  ,  dans  les  exploitations  de  Liblar ,  des  fruits  qui  ont 
été  reconnus  ,  par  les  plus  habiles  botanistes,' pour  des  fruits 
de  palmiers,  ayant  les  plus  grands  rapports. avec  le  palmier 
areca»  M.  Nœggerath,  dans  son  mémoire  sur  les  lignite  s  du 
Putzberg,  inséré  dans  le  n.®  179  àaJourn.  des  Mines  ^  exprime 
une  opiiûon  différente,  il  trojuive  à  tous  les.  bois  bitumineux; 


i;  L  I  G 

de  ces  ^es  une  resteittbiaftee  frappante  avec  les  Ms  de  co- 
nifères ;  il  affirme  qae  beaoconp  d'eafire  êmt  kidiqoeBt^  fsr 
leur  textare  ^  que  des  branches  y  ont  été  atteftaotes  «  et  ^'on 
a  troafrë,  dans  ane  des  coockesde  glaiseqoî  séparentles  baoct 
de  lignite,  deux  cAnes  (fruit  àes  conifères)  de  la  grosseur  4es^ 
cônes  de  mélèze ,  convertis  en  lignite  terreux.  M.  de  HUpsck, 
dans  son  ouvrage  sur  rOn^iu  de  ia  Tem  d^Qmkrt  de  Cohgnt , 
parle  de  tiges,  à^  racines  et  de  branches  d'arbres d  i^lraîtçs 
des  exploitations  de  ce  pays.  M.  Stifftfaît  menAion  d'un  cane 
semblable  à  une  belle  pomme  de  pin^  qui  a  été  trouvé  dans  les 
gîtes  de  lignite  de  la  principauté  de  Corwey  |  sur  les  bords 
du  Weser;  et  il  donne  au  bois  bitumineux  de  cette  oo«ilrée« 
des  caractères  qui  le  rapporteraient  en  partie  aux  conifères^ 
et  en  partie  au  genre  des  chéaes^ 

M.  de  Sçhlottheim  cite,  dans  le  banc  de  lignite  de  Glikks^ 
bmnii,  au  pied  du  Thttringer--Wald,  des  mojpceauf  de  bon-» 
leau  et  de  bois  de  conifères,  ainsi  que  des  pomaaes  de  pîu , 
des  graines  de  bruyère  ( erica  ptdgans^^  et  des  débits Tecoa^ 
noissables  d'insectes  des  genres  sifyfha  tlcambus.  Il  dit  aussi 
que  ce  banc  renferme  àti  parties  terreuses  tout-à-bît  sein^ 
blabïes  à  de  la  tourbe.  Il  fait  remarquer  que  les  débris  de 
plantes  qu'on  y  observe  appartiennent  à  des  esjpèces  du  pays» 
mais  que,  cependant,  les  envirousde  GUicksbrunn  ne  pro^ 
duisent  au}ourd*btti  que  àtif^  hêtres  et  des  chênes. 

M.  Noeggerath  cite ,  au  Putzberg^  un  banc  de  lignite,  de 
5  décimètres  d'épaisseur,  formé  en  entier  de  tiges  de  plantes 
grosses  ou  minces,  de  petits  rameaux,  et  de  feuilles  dont  là 
forme  ressemble  à  celle  des  feuilles  du  saule. 

A^ahen-Nordheim  en  Thoringe,  on  trouve,  dans  les  bancs 
deiîgnite,  de  petits  corps  sphéroïdaux  allongés  et  quelque- 
fois aplatis^  semblables  à  une  gousse  à  deux  loges,  et  que 
M.  Blnme&badi  croit  être  des  capsoles  bivalves  mnlocu- 
laires ,  provenant  d'une  espèce  végétale  qui  n'existe  p4us. 
'  A  Tanne ,  an  contraire ,  M.  de  rMhlottbeîm  a  trouvé ,  dans 
les  gttes  de  bois  bitumineux  situés  au'-dessous  du  basalte ,  des 

tousses  de  pistache  très-caractérisées  ;  ce  qui  semble  con^ 
rmer  ses  idées  sur  la  distinction  à  écriilir  entre  les  deux 
formations  de  lignite. 

Dans  lesgttes  de  lîçmte  des  bords  ^u  Rhin ,  on  rencontre 
jdes  morceaux  de  lignite  4breut  eha^s  ou  comme  saupon- 
drés  dHm  nnnérad  granolifbrme,  que  m.,  Gomiebert  de  Sfont* 
bret  a  trouvé  de  nature  pyriteuse ,  et  que  M.  NeeggcraA  re- 

farde  comme  fer  ar^leux  grenu  (  kartûger  ihon^senMn  ). 
I.  Nœegerath  cite  aussi  des  masses  assez  considérables  de 
fer  argileitt,  de  forme  ellipsoïdale,  dans  l'un  des  bancs  oe^ 
^Ujae  4«  terrain  à  lignite  ^  du  Putobei^* 


\    .  ■ 

T.  T  G  ,$ 

La  pld^ârt  des  troncs  d^arbrei»  reemmmssables  dans  les 
gîtes  de  l^BÎte,  sont  dans  uçe  j^ositîon  à  peu  près  horizon- 
tale ;  maïs  ils  n'ont  aucune  direction  constante ,  comme 
qttel<^es  auteurs  i'ent  prétendu  pour  étayer  leurs  systèmes  : 
«ntassés  confiisément ,  ils  se  croisent  dans  tous  les  sens. 
Quelques-un»  sont  dans  «ne  situation  assez  inclinée  ;  d'an- 
tres, dans  une  situation  tont-à-fait  verticale,  traversent 
ainsf  plusieurs  coudies.  M.  Faujas  de  Saint-Fond  pense  que 
cette  dernière  disposition ,  fort  rare,  est  entîèremeiot  acci- 
dentelle; d'acrtres  personnes  veulent  en  tirer  parti,  pour  con- 
clure que  les  gîtef  de  l^ite  sont  d'anciennes  forêts  enfouies 
en  place;  d'autres  enfin,  et  c^est  le  plus  grand  nombre^ 
croient  remarquer  txne  différence  entre  ces  arbres  verticaux 
et  ceux  couchés  dians  les  gttes.  M.  Nœggeratb  rapporte  qu^on 
a  trouvé  à  la  mine  dite  Josephs  Zufried^tk  an  Pntzberg , 
un  arbre  vertical ,  4i^ant  onze  pieds  de  diamètre  et  garni 
de  ses  racines.  U  h  regarde  comme  un  cfaiÊne ,  et  comme 
^tant  par  conséquent  de  nature  différente  de  celle  des  boi» 
bitumineux  éts  eouches  de  limite.  La  coupe  horizontale  de 
■cet  arbre  laisse  leoir  tes  couches  concentriques  dont  il  étoit 
formé,  et  peravett  d-en  compter  792.  M.  dé  Beroldingen 
{H^tettd  avoir  observié ,  au  Meisner ,  dans  la  couche  de  li- 
mite ,  un  assez  grand  nombre  de  bûches  coupées  à  une  lon- 
^enr  umfom^ ,  et  qui  portent ,  d'une  manière  reconnoîs- 
sable ,  rempreint«  ,  les  unes  de  la  hache ,  les  autres  de  la 
«cie.  Aucun  autre  dbservaieur  n'a ,  je  crois ,  parlé  de  ce  fait, 
q[in  parott  au  moins  fort  douteux. 

Le  degré  de  p«reté  du  lignite  dans  son  gîte  est  très'-varié  ; 
•c^iest  presque  toujours  l'argile  qui  Taltère ,  soit  que  cette 
;sd>stance  s'y  trowe  mélangée ,  ou  en  couches ,  .ou  en  masses 
-îalbrmeii.  L'agile ,  le  sable  et  les  cailloux  roulés  des  couches 
■du  toit  remplîssecrt  souvent  de  petits  -filons  qui  pénètreift 
verticalement  dans  le  banc  de  lignite ,  et  se  terminent  en 
^coin  À  quelques  «oèlres  de  profondeur.  Outre  l'argile ,  ou 
trouve  avec  4e  lignite  :  i,^  des  pyrites  ferrugineuses  dîssé- 
«nmées «oit  enpetitesboides,  soit  en  grains»  soit  sous  formeli- 
^ease^  car  quetquefoijs  le  bois  s'est  pyritisé  ,  au  lieu  de  se 
iyita«iîfiiiser/Ces  py<ri«es  sont,  en  général,  très-efHoresr- 
^entes ,  et  dans  ptasieurs  contrées,  on  emploie  les  lignites 
MÎ  ei|  sont  impr^inés  à  la  fabrication  de  l'alun  et  du  sulfate 
oe  fer.  Les  tienites  pyrileux  entassés  sont  souvent  suscep- 
tiUes  de  s^enflatnmer  spontanément  ;  2.^  do  mellfte  en  pe- 
tits 'dn^taoK  octaèdres  :  ceftte  substance  ne  s'est  trouvée  en- 
core "qiue dans  les4ignites*d'^rtern  «n  Thuringei  3.<»  le  succin 
se  trouve,  dans  plusieurs  contrées,  disséminé  sur  des  tiges  de 
iifpite  w^oj^i  09  l'explinte  eimi  sarles  c6tes  de  Prusse  ;  on 


^ 


t6  L  I  G 

le  retroruye  dans  le  mime  gisement  aa  Groenland.  On  le  trouva 
aussi  en  France  y  dans  les  départemens  de  T  Aisne  et  de  l'Oise  ^ 
et  ailleurs  ;  4-^  M.  Faujas  cite  une  résine  jaunâtre ,  brûlant 
avec  Fodeur  de  Tencens ,  comme  existant  aux  environs  de 
'  Cologne ,  entre  Tëcorce  et  le  tronc  de  certains  arbres  des 
gttes  de  lignite.  M.  Yoigt  cite  une  poix  minémUscorifornfe  d'an 
blanc  jaunâtre  ,  dans  des  gîtes  analogues  ;  5.®  la  substance 
nommée  par  M.  Hatchett  réUruisphaUe ,  et  qu^il  regarde 
comme  la  partie  résineuse  des  bois  enfouis  à  demi-changes 
en  bitume ,  se  trouve  dans  les  gîtes  de  lignite  de  Bovey  en 
I)evonshIre.  M.  Hatchett  Ta  trouvée  composée  t  sur  loa 
parties ,  de  55  de  résine  ,  de  4-1  d'asphalte*,  et  de  3  de  résidu 
terreux.  Il  croU  qu^on  doit  réunir  à  cette  substance  celle 
décrite  par  M.  Yoigt  sous  le  nom  de  grmue  bUuminœst  Jiqli^ 
erde  (terre  bitumineuse  grise). 

Les  couches  d'argile  de  la  formation  du  lignite  renferment 
assez  souvent  des  coquilles ,  et  il  est  à  remarquer  que  ce 
sont,  en  général,  des  coquilles  terrestres  ou  d'eau  douce. 
Telles  sont  un  grand  nombre  d'espèces  du  genre  hélix  (li- 
maçon )  ,  des  lymnées,  des  planorbes  ,  etc.  Il  paroit  donc 
probable  que  le  terrain  k  lignite  doit  être  compté  dans  le 
nombre  des  forpaations  d'eau  douce.  M.  Voigt  prétend 
même  que  ce  caractère  le  distingue  essentiellement  des  ter- 
rains houillers ,  qui  sont  de  formation  marine  ;  mais  on  a  vu , 
à  l'article  Houille  ,  que  la  principale  formation  de  cette 
substance  ne  contenoit  aucun  fossile  d'origine  marine ,  et  que 
le  peu  de  coquilles  qu'on  y  a  rencontrées  en  quelques  en*- 
droits  ,  paroissoient  être  des  coquilles  d'eau  douce.  La  dis- 
tinction établie  par  M.  Yoigt  ne  semble  donc  pas  fondée. 
M.  de  Schlottheim  a  remarqué  que  la  plupart  des  coquilles 
des  terrains  de  lignite  situés  sous  le  basalte  dans  nos  conr 
trées  9  paroissoient  avoir  des  analogues  terrestres  ou  fluvia- 
tiles  dans  les  pays  méridionaux. 

On  trouve  aussi,  dans  ces  terrains,  des  fossiles  appartenant 
k  la  classe  des  mammifères.  On  a  rencontré  plusieurs  bois 
de  cerf  dans  les  exploitations  de  lignite  des  bords  du  Rhin. 
M.  de  Schlottheim  cite  des  débris  de  grands  quadrupèdes 
des  pays  méridionaux  trouvés  dans  les  gîtes  de  lignite  de  la 
Thuringe.  Plusieurs  personnes  citent,  comme  appartenant 
aux  mêmes  terrains ,  des  ossemens  d'éléphant  ;  mais  il  ne 
paroit  pas  bien  certain  qu'on  n'ait  pas  confondu ,  dans  ces 
citations  y  avec  la  formation  que  nous  examinons  maintenant, 
une  formation  plus  nouvelle  de  terrains  d'attérissement,  qui 
renferme  aussi  des  lignites ,  et  dont  nous  parlerons  tout  à. 
l'heure. 

Le  terrain  à  lignite  peut  se  trouver  déposé  stir  toute  espèce 


L  T  G  tf 

de  terraiâs  plus  atocietis.  M.  Voigt  Ait  qti'oh'ne  1^:1  point  en* 
core  rencontré  ^iacé  immédiatement  sur  les  terrain^  primi- 
tifs. Cependant  celui  des  environs  de  Leîpsiclc  semble,  dadir 
plusieurs  endt^oits ,  devoir  être  en  contact  avec  lé  porphyre  ; 
et  celui  du  nord  de  la'  Bohème  semble  souvent  superposé 
immédiatement  aii  gratiite.  Sur  les  bords  dci  Rhin  ,  il  paroft 
appuyé  sur  les  schistes  et  sur  les  psammitèis  de  transition.  Aii 
Mèisner  ,  ép  H'esse  ,  il  est  placé  sur  le  grès  rouge.  Dans  \é 
dépiartemerit  de  Vaucluse  ,  il  remplit  des  vallées*  formées 
parle  dalcaire  secondaire.  13^}i$  les  départemens' de  l'Aisnef 
et  de  rOise ,  il  repose  sur  la  craie,  etc. 
'  Nous  avons  déjà  dit  que  ce  terrain  se  présentait  souvent 
\  la  surface  dû  sol ,  recouvert  seulement  par  la  terre  végé- 
tale où'jlar  queltiùes  couches  d'allnvion.  C'est  ainsi  qu'il  se 
montre  en  grande  aboridaiide  aux  environs  de  Halle  y  dé 
Leipsick ,  dans  toute  la  Thurînge  ,  dans  le  département  de 
Vatifcluse,  etc. 

Dans  le  nord*  de  la  Bohème ,  la  formation*  de  lignite  est^ 
recouverte  par  un  terrain  de  grès.  Dàris  lés  départemens  de 
TAisne  ei  de' l'Oise  ,  elle  est  recouverte  par  un 'Calcaire  c6- 
<)mliler,  nommé  calccdre  à  cériUs -o^r  lès  géognôstës  modernes: 
on  assure  que ,  quelquefois ,   elle  y  est  mélangée  avec  ce* 
caltairé  et  avec  des  couchés  calcaires  renfer'mànt  beaucoup 
de  coquilles  d'huîtres.  Une  couché  semblable ,  connue  soxii 
le noifiide^i'^dans  cépays,  se  rencontre  quelquefois  entre' 
1^  second  et  le  troisième  banc  de  lignite;  mais  ordinaire- 
nfènt  on  ne  trouvé  entre  ces  bancs  que  des  coquilles  (luvia- 
tilès ,  et'  le  calcaire  marin  leur  est  supeijposé^  Au-dessus  de 
ce  calcaire ,  on  cite  quelquefois  des  bancs  dé  grès  coquil- 
lier.  Le  lignite  paroît  Aitisi  dans  ùiie  poàîtîôn  analogue  à  celle 
dé  Var]giie  plastique  du  terrain  des  environs  de  Paris  ,  c'est- 
ir-dire  ,'*  au  -  dessous  du  calcaire  à  cérites,  et  au-^dessus  de 
l2i' craie  ;  et  en  effet,   l'on  troute  assez   fréquemment  du 
Jf£;nite  disséminé  dans  toute  là  formationr  d'argile  plastique' 
^ct' terrain  parisien.  Enfin,  dans  un  grand  nombre  de  loca- 
lités ,  le  terrain  à  lignite  se  trouve  en  contact  avec  le  ba- 
salte, et  plusieurs  géognôstës  avoîent  été  conduits,  par  cette 
cîrconstauce' ,  à  en  admettre  deux  formations,  qu'ils  nom- 
n^oieiÈi formation  d^uilmnori  eVformation  trappéehne.  Nous  avons 
Vii'qûe  la  première  détermination  paroissoît  inexacte;  la  se- 
cottàè  le  paroît  également;  et  il  en  est  de  même ,  à  plus  forte' 
râiscm,  de  \2i  formation  hotdUère  dès  tert-ainsbasidlim^esy  admise 
^aLT*  beaucoup  dé  minéralogistes  allemands.  M.  Voigt  affirme' 
«nie  rièti  d^ssentieltïe'fàit  différer  les  lignites  situés  sous  le' 
Ksr^âltéy  de" ceux' situés  immédiat etnent  sous  la  terre  végétale  ; 
Jfcf;    4jI«  ScWcrtlhdm  croît  cependant  avoir  remarqué ,  dans^ 

xviii.  2 


,8  L  T  G 

ces  deux  circonstances ,  quelques  espèces  de  coquilles  difTé> 
rentes  :  mais  les  couches  qui  alternent  avec  le  lignite  sont  tou- 
jours de  Targiie  et  du  sable.  Quelquefois  le  basalte  9  com.me 
au  Meisner,  recouvre  en  masses  considérables  le  terrain  à 
lignite.  Ailleurs  ce  ne  sont,  comme  à  Kalten  JKordheim ,  à 
Habicbtswald  9  dans  le  Weslerwald,  etc. ,  que  des  frag- 
mens  ou  blocs  roulés  de  basalte ,  qui  se  rencontrent  dans  le. 
toit  des  couches  de  combustible.  Ailleurs  encore ,  le  basalte 
se  trouve  aussi,  en  fragmens  plus  ou  moins  nombreux  ^  dans 
les  coucU<:s  d^argiie  situées  au-dessous  du  lignite.  De  toutes 
ces  localités ,  le  Meisner  est  Tendroit  le  plus  célèbre.  Les 
géologues  neptuniens  ont  tiré  partira  voisinage  dii  basalte  et 
du  combustible,  dans  cette  montagne,  pour  soutenir  Fopinioa 
que  le  premier  ne  pouvoit  être  le  produit  du  feu.  Les  vulca- 
nisles,  au  contraire,  ont  expliqué^  comme  effet  produit  par 
le  basalte  en  fusion  se  répandant  sur  le  terrain  à  lignite ,  les 
différences  très-grandes  que  présente  ,  dans  les  divers  lits  qui 
le  composent ,  le  banc  de  lignite  du  Meisner. 

Les  gîtes  de  houille  cités  en  France  dans  le  Velay  et  dans 
le  Vivarais  ,  comme  en  contact  avec  le  basalte,  sont,  à  ce 
qu^il  paroît,  des  gîtes  de  lignite,  dans  une  position  analogue 
à  celle  du  gîte  du  Meisner. 

La  manière  dont  on  a  considéré  le  terrain  à  lignite  comme 
terrain  d^alluvion  .,  porteroit  à  penser  quUl  doit  toujours  se 
trouver  dans  des  plaines  très-basses  ;  mais  il  n^en  est  pas 
ainsi.  Souvent  il  se  rencontre  dans. des  collines,  à  une  hau- 
teur assez  considérable.  Celui  du  Meisner  est  dans  ce  cas. 
Ceux  des  bords  du  Rhin  se  présentent  de  la  même  manière. 
M.  Faujas  de  Saint-Fond  dit  que  les  exploitations  de  Liblar 
sont  situées  à  100  mètres  au-dessus  du  niveau  du  Rhm.    . 

Au  grand  plan  de  la  Belle-Etoile  en  Oisans  (déparlement 
de  risère  ),  entre  les  deux  lacs  du  Grand-Glacier  du'^Iont- 
de-Lans,  on  observe  d'anciens  marais  desséchés  qui  re- 
cèlent àes  lîgnites,  à  2i45  inètres  au-dessus  du  niveau,  de  la 
mer.  On  y  reconnoît,  selon  M.  Héricart- de-ïhury ,  des 
tronçons  de  bouleau  ^  d'aune  et  de  mélèze.  11  est  remarquable 
qu!ou  ne  trouve  aucun  arbre  vivant,  à  cette  hauteur»  dans  les 
environs,  et  que  la  limite  des  bois  est  à  58o  mètres  plus  bas. 

La  formation  principale  de  lignite  est  répandue  dans  un 
grand  nombre  de  pays.  En  France  ,  les  départemens  de. 
FAisne ,  de  rOise,  de  la  Seine-Inférieure ,  de  Vaucluse  ,  en 
présentent  les  gîtes  les  plus  abondans.  En  Allemagne ,  on 
cite  principalement  ceux  de  H  esse ,  de  Thuringe ,  de  haute 
et  basse  Saxe ,  de  Bohème  ,  des  bords  du  Rhin.  Les  lignites 
de  cette  dernière  localité  sont  connus  sous  le  nom  de  terre  de 
Cologne  ou  de  terre  d'ombre.  Il  en  existe  beaucoup  en  Italie.  A 


L  I  G  ,9 

San  LazarOy  près  Sarzane,  un  terrain  à  lignite  recouvre  en 
coucbes  horizontales  un  terrain  houiller,  disposé  en  couches 
très-incUaées.  £n  Islande  ,  le  lignite  est  fort  abondant  :  il  y 
est  connu  sous  le  nom  de  suHurbrand» 

Le  lignite  en  couches  se  rencontre  dans  plusieurs  autres 
gisemens ,  les  uns  plus  anciens ,  les  autres  plus  nouveaux  que 
la  formation  principale  que  nous  venons  de  décrire.  Nous  en 
citerons  brièvement  quelques  exemples. 

.  Dans  le  département  du  Gard,  près  duPont- Saint- Esprit, 
on  connoît  des  bancs  étendus  de  lignite,  dans  une  marne  bi- 
tumineuse qui  renferme  des  coquilles  d^eau  douce,  situés 
au-dessous  d'un  calcaire  marin ,  contenant  surtout  des  cé- 
rites.  Le  lignite  et  la  marne  bitumineuse  contiennebt  assez 
abondamment  du  suce  in. 

La  craie  et  les  argiles  qui  alternent  avec  la  craie  dans  le 
nord  de  la  France ,  ainsi  que  le  calcaire  immédiatement 
inférieur  à  la  craie ,  renferment  quelquefois  des  couches  de 
lignite  toujours  moins  puissantes  et  moins  continues  que 
celles  de  la  formation  supérieure  à  la  craie.  On  en  a  rencontré, 
au-dessous  de  tout  le  terrain  de  craie  et  immédiatement  au- 
dessus  du  terrain  houiller ,  dans  la  rechcrcli^  de  houille  de 
Mouchy-le-Preux ,  près  Arras ,  où  on  l'a  désigné  sous  les 
noms  de  terre  houille  ou  terre  noire  vitnoliqtie  et  bitumineuse, 

A  Locle,  dans  la  principauté  de  Neufchâtel,  on  connoît 
des  couches  peu  épaisses  de  lignite  dans  un  calcaire  marneux 
qui  contient  aussi  des  bancs  de  silex,  et  qui  repose  sur  une 
brèche  calcaire  à  gros  fragmens,  reposant  elle-même  sur  le 
calcaire  du  Jura.  Ces  couches  renferment  une  grande  quan- 
«iité  de  coquilles  d'eau. douce. 

Sur  les  côtes  de  la  Manche  et  sur  le  bord  même  de  la 
mer,  on  exploite  en  plusieurs  endroits ,  dans  les  départemens 
du  Pas-de-Calais ,  de  la  Somme  ,  de  la  Seine-Inférieure  , 
du  Calvados ,  etc. ,  une  couche  de  lignite  dont  TafEleurement 
recouvert  par  les  hautes  marées  y  est  mis  à  découvert  à 
marée  basse.  On  nommée  ;  ce  coknbustiMe  tourbe  ligneuse  ou 
tourbe  marine.  Le  bois ,  qui  le  constitue  principalement ,  y 
paroît  mêlé  de  beaucoup  d'autres  plantes.  Dans  plusieurs 
endroits,  la  couche  est  percée  par  des  pholades  vivantes.  On 
ne  connoît  point  d'une  manière  précise  ses  relations  de  gi- 
sement avec  le  terrain  des  falaises. 

A  Frankenberg  en  Hesse  ,  on  exploite  ,  dans  un  terrain 
d^argile,  de  marne  calcaire  et  de  grès,  une  couche  d'argile  en 
partie  schisteuse ,  en  partie  passant  à  rargilolile ,  pour  les 
débris  de  végétaux,  qu'elle  renferme ,  lesquels  sont  souvent 
pénétrés  de  minerai  de  cuivre.  Parmi  ces  débris  de  végé- 
taux^ se  rencontrent  assez  abondamment  des  lignitesûbreux, 


20  I>    I    G 

qui  ont  qaekpK&fois  b  graisseur  du  bras,  sont  toujours  eofti-* 

E rimes  et  aplatis,  souvent  courbés ,  et  traversés  par  des 
ïntes  reinplies.de  petits  rfaombesde  chaax  carbonatée  bru- 
nissante (^braunspaih).  On  reeonnoît ,  en  coupant  transver-*' 
salement  ces  lj|^tfcs  9  kacereltfs  annuels  des  arbres  dont 
lis  sont  le  produit.  Ces  cercks-t  suivant  le  docteur  Jordan  ^ 
spnt  disposés  comme  ceux  des  sapins.  M.  Freieskben  rap- 
porte ce  terrain  k  la  formation,  de  houille  d»  grès-  blénc.  II 
croit  que  la  couche  métaUifere  doit  être  considérée  comme 
tenant  la  place  d'une  couche  âe  houîlie.  £lle  ne  contient-  ce- 
pendant pas  df)  houille ,  mais  seulelneat  du  lignite. 

Le  lignite  se  rencontre  quelquefois  dans  les  filons.  D'ans 
un  grand  amas  transrersal  {sUhender  stock)  qui  coupe  tes  fi- 
lons métallifères  de  Joachimsthal  en  Bobèmef  et  qui  est 
formé  deyacke ,  on  a  trooré ,  parmi  beaucoup  d^autres  fos- 
siles, à  aoo  métrés  de  profondeur,  ua  grand  tronc  dWbre 
bitumimsé  ou  de  lignite  fibreftuo^  avsec  les  vestiges  de  son 
écorce ,  de  ses  branches  et  de  ses  feinlles.  On  en  a  vendu 
de  nombreux  échantillons,  pour  les  cabinets  de  minér^ogie, 
sous  le  nom  de  bois  du  déluge  ^sUndfiuih-holz), 

On  observe  aussi  desUgoitea,  assez  abondamment ,  dan» 
Içs  véritables  terrains  d'ailuÊfion^  c?est-à^ire ,  d^s  les  for- 
mations» d^attérissement  qui  remplissent  le  fond  des  larges- 
vallées  baigqéespar  de  grands  Seules ,  et  qut,  situées  au- 
dessus  de  tous  les  autres  ter£,ains>  paroissent  être  les  der- 
niers produits  des  grandes  révolutions  qu'a  éprouvées  la 
surface  du  globe  ;  car  cetie  formation ,  désignée  sous  le  nom 
dfi  Umon  d'atiénssemera  dans  la  géographie  minérs^ogique 
des  environs  de  Paris ,  est  encore ,  ainsi  que  le  remarquent 
les  savant  auteurs  de  ce  bel  ouvrage ,  très-différente  du 
limon  déposé  de  noa  jours  par  les  rivières  ;  et  son  abon- 
dance ,  ainsi  que  Télévalionet  Téloignement  de  ses  diverses 
parties,  ne  permettent  pas  de  penser  qu'elle,  puisse  devoir 
son  existence  aux  courans  d'eau  anjound'hui  existans',  en 
supposant  même  lesudébordemens  les  plus*  grands  que  Pon 
connoisse  depuis  les  temps,  faistorîques.  Ce  hmon  d-attéris— 
sèment  ren^Ut  la  vallée- de  la* Seine  ;  il- constitue  en  outre  à'est 
plaines  étendues  asse^  élevées  au^dessus  du  lit  actuel  de  la 
rivière,  et  on  y  repcoatre  firéquemment  du  lignite  fibreux  foi^- 
mant  des  arbres  k  demi  bituminisés.  Leur  tissu  est  parfaite - 
n^ent  conservé  ;  on  y  reconnoft  nos  espèces  indigènes  ;  ils 
S9nt  dans  un  état  de  mollesse  qui  permet  de  les- tailler  faci- 
lement ;  mais  lorsqu'ils  sèchent  lentement ,  ils  acquièrent  une 
dureté  consi4érable,  et  sont  susceptibles  de  prendre  un  beau- 
poli.  Les  jeunes  branches  etrles  feuiUes  soiîtconverties  en  lig- 
nite terreux  ou  en  tourbe  compacte;  car  c-est-ici  que  le» 


Tj    T    Gr  21 

fleux  espècies  peoyent  étire  difficiles  à  distinguer ,  et  le  Hgniie 
que  ce  gisement  nptis  présente.,  semble  tenir  le  milieu  entré 
le  bois  dans  son  état  naturel  et  le  lignite  de  la  formation  prin- 
cipale. Celui  que  nous  considérons  maîntenantne  constitue  pas 
des'couches  rég«lières,  et  les  arbres  qui  le  forment  sont  dis* 
perses  ou  confusément  entassés.  L^tle  de  Chat  ou  est  presque 
entièrement  formée  de  ces  arbres.  Le  lit  de  la  Seine  ^  près 
du  Port-à-rAnglais ,  en  contient  une  très-grande  quantité. 
Un  cultivateur  de  Vitry^sur-Seine  a  retiré,  de  celte  dernière 
}oc2dité ,  tous  les  bois  de  charpente  delà  maison  qu^il  a  cons- 
truite. 

Un  ligpke  analogue  a  été  observé  par  M.  Nœggerath,  dans 
plusieurs  communes  du  département  de  la  Roër  ,  immédia- 
tement su-dessous  de  la  terre  végétale.  Les  arbres  qui  le  for- 
ment sont  des  hêtres ,  4es  bouleaux ,  des  chênes  très-recon- 
nobsafales.  L^auteur  regarde  ce  gisement  comme  devant  être 
bien  distingué  de  celui  de  la  grande  formation  de  lignite  : 
il  le  croit  analogue  à  celui  de  la  tourbe. 

C'est  dans  ce^même  limon  d'attérissement  que  se  trouvent 
souvent  des  débris  de  grands  animaux,  d'éléphans,  de  bœufs, 
d'antilopes,  de  cerfs  d'Irlande,  etc.,  décrits  par  M.  Cuvier. 

C'est  peut-être  à  un  gisement  semblable  qu'il  faut  rap- 
porter les  masses  isolées  de  jayet  exploitées  dans  l'argile  ou 
dans  le  sable  en  diverses  contrées.  Ces  exploitations  sont , 
dit-on  ^  abondantes  dans  le  département  de  l'Aude.  M.  Yoigt 
cite  des  gisemens  analogues  du  ^ayet  dans  le  pays  d^ïlisenach 
et  dans  le  duché  de  Weimar.  Il  cite  aussi  un  arbre  entier 
aplati,  déterré  près  de  Sulzfcld  en  Franconie,  à  une  pro- 
fondeur de  36  mètres  :  une  partie  de  cet  arbre  étoit  trans- 
formée en  jayet ,  une  autre  en  lignite  fibreux  :  une  autre  étoit 
Téellement  pétrifiée. 

Enfin  nous  devons  faire  mention  des  forêts  sous-mannes,  ou 
grands  amas  de  lignite  k  demi  formé ,  qu'on  a  observées  en 
plusieurs  endroits  sur  les  côtes  de  France  et  d'Angleterre. 
'M.  de  la  Fruglaye  en  a  cité  une  près  de  Morlaix  (  Joum,  des 
Mines,  n,**  179).  Sous  le  sable  de  la  mer  et  sous  les  galets 
de  la  côte ,  est  une  couche  entièrement  composée  de  débris 
de  végétaux  :  beaucoup  de  feuilles  y  sont  très-bien  conser- 
vées. Des  arbres  entiers,  renversés  dans  tous  les  sens,  y  sont^ 
f>our  la  plupart ,  à  l'état  de  lignite  terreux  ;  on  y  reconnoît 
'îf ,  le  chêne ,  et  l'écorce  argentée  du  bouleau.  On  y  trouve 
aussi  des  mousses  vertes  comme  dans  leur  état  de  végétation. 
Lie  tout  repose  sur  ùû  sol  qui  semble  avoir  été  comprimé ,  et 
où  l'on  observe  des  roseaux ,  des  racines  de  jonc ,  des  as-^ 
perges,  des  fougères  en  place,  et  à  tige  perpendiculaire.  Le 
sol  se  prolonge  assez  avant  dans  la  mer,  jusqu'à  des  pointes  de 


23  Ij    I     fi 

roches  qui  ont  sans  doute  préseiVé  le  tout  d'être  emporté  par 
les  flots. 

M.  Gorréa  de  Serra  a  observé  un  gisement  tout-à-fait 
analogue  sur  la  côte  du  comté  de  Lincoln.  De  nombreux  îlots 
y  sont  entièrement  composés  de  racines  »  de  troncs,  de 
branches  9  de  feuilles  d'aH>res  et  d'arbrisseaux  ,  entj'emélés 
de  feuilles  de  plantes  aquatiques.  Quelques  parties  tiennent 
encore  à  leur  racine  ;  le  reste  est  entassé  dans  toutes  les  di- 
rections. L'éccrce  des  arbres  est  très-fraîche ,  celle  du  bou- 
leau est  particulièrement  reconnoissable.  Le  bois  est  pres- 
que toujours  décomposé  et  mou.  Quelques  pièces  sont  plus 
dures  9  surtout  dans  les  nœuds ,  et  Ton  s'en  sert  pour  plu- 
sieurs usages  domcstic^ues.  Le  sol  est  une  areile  douce  et 
grasse,  recouverte  d'une  couche  épaisse  de  feuilles  pourries, 
où  Ton  a  pu  reconnoître  quelques  feuilles  de  salix  equifoiia 
et  des  racines  à^ànmdo  phragmltes.  Tous  les  débris  sont  très- 
aplatis. 

Les  tomes  19,  2a,  23  et  37  des  Transactions  philoso- 
phiques, renferment  rindication  de  plusieurs  faits  analogues. 

ï)'après  tout  ce  qui  précède  ,  sur  la  nature  et  le  gisement 
du  lignite,  il  est  impossible  de  révoquer  en  doute  son  origine 
végétale.  On  voit,  dans  les  différens  états  dans  lesquels  il  se 
présente ,  tous  les  passages  entre  le  bois,  d'une  part,  et  le 
lignite  ferreux  et  le  jayet  d'autre  part.  On  voit  que  l'alté- 
ration du  bois  est  d'autant  plus  avancée  en  général ,  que  le 
terrain  dans  lequel  se  présente  le  lignite  paroît  de  formation 
plus  ancienne.  Il  faut  rappeler  ici  les  expériences  de  M.  Hat- 
chett ,  déjà  citées  à  l'article  Houille^  et  desquelles  cet  habile 
chimiste  a  conclu  :  i.°  que  c'étoient  principalement  les  par- 
ties résineuses  des  bois  qui  se  convertissoicnt  en  bitume  dans 
l'intérieur  de  la  terre  ;  2.^  que  les  différentes  variétés  de  lie- 
nitc  formoient  une  série  de  nuances  entre  le  bois  et  la 
houille,  qui  indiqubieqt  les  progrès  de  la  bituminîsation  et  la 
marche  de  la  nature  dans. La  formation  de  ce  dernier  com- 
bustible. Nous  rappellerons  aussi  que  M.  Yoigt  a  émis  une 
opinion  entièrement  opposée,  qu'il  pense  que  la  houille 
n'a  jamais  été  du  lignite,  et  que  la  formation  de  ces  deux 
substances  ,  dont  Torigine  est  également  végétale ,  est  due  à 
des  phénomènes  de  deux  ordres  entièrement  différens.  Nous 
renverrons  à  l'article  Houille,  pour  les  différentes  consi- 
dérations qui  peuvent  appuyer  ou  combattre  ces  deux  ma- 
'  ni  ères  de  voir. 

Quant  au  genre  de  phénomènes  ou  de  catastrophes  qui  a 
pu  donner  lieu  à  la  formation  des  couches  de  lignite ,  nous 
avouerons  notre  complète  ignorance ,  et  nous  rappellerons 
seulement,  comme  faits  remarquables  et  singuliers,  l'exis- 


L  I  G  23 

tence  constante  des  coqnîlles  d^eau  douce  ou  terrestres  dans 
cette'  formation  ,  qui  est  souvent  recouverte  par  une  for- 
mation marine ,  l^analogie  de  ces  coquilles  d'eau  douce  avec 
celles  qui  existent  aujourd'hui  dans  la  zone  torride,  les  dé- 
bris de  quadrupèdes  des  pays  méridionaux  que  ce  terrain 
présente  aussi  -,  les  bois  des  mêmes  contrées  dont  on  y  a  re- 
connu les  débris ,  et  la  différence  qu'on  a  cru  remarquer 
souvent  entre  les  bois  des  couches  de  lignite,  et  les  bois  si- 
tués dans  une  position  verticale  ,  qui  traversent  quelquefois 
ces  couches. 

ExploiUUion  et  usage  du  lignite,  —  On  exploite  le  lignite 
tantôt  par  des  excavations  à  ciel  ouvert,  tantôt  par  puits  et 
galeries.  Chacun  de  ces  deux  modes  est  plus  convenable  à 
employer  d'après  les  circonstances  locales.  Lorsque  les  bancs 
de  lignite  sont  très-épais  et  recouverts  par  des  couches  ter- 
reuses  peu  épaisses ,  lorsqu'ils  offrent  assez  de  solidité  pour 
ne  pas  exposer  les  exploitations  à  des  éboulemens  funestes 
aux  ouvriers  9  lorsque  la  disposition  du  terrain  permet  de 
fake  écouler  les  eaux  naturellement  ou  k  peu  de  frais ,  et 
de  faire  arriver  facilement  les  voitures  au  pied  de  l'exca- 
Tation  ,  l'exploitation  à  ciel  ouvert  est  préférable;  elle  pré- 
sente alors  l'avantage  de  permettre  de  prendre  toute  la  subs- 
«tance  combustible ,  et ,  sous  ce  rapport,  elle  indemnise  et  au- 
delà,  des  dépenses  quelquefois  considérables  qu'a  nécessitées 
le  déblaiement  de  la  couche.  Une  partie  des  plus  grandes 
exploitations  existantes  de  lignite  a  lieu  de  cette  manière. 
Telles  sont  celles  de  Langenbogen  près  de  Halle ,  d'Artern 
en  Thùringe,  de  Liblar,  de  Briihl,  de  Bachen  auprès  de 
Cologne  ,  etc.  Quand ,  au  contraire  ,  on  craint  les  éboule- 
mens ,  quand  les  bancs  de  lignite  sont  peu  puissans,  et  quand 
les  couches  du  toit  sont  d'une  grande  épaisseur,  quand  l'é- 
puisement  des  eaux  ou  le  transport  du  lignite  extrait  se- 
roient  trop  dispendieux  avec  des  excavations  à  ciel  ouvert , 
on  est  obligé  d'exploiter  par  puits  et  galeries.  On  est  tou- 
jours aussi  obligé  d'employer  ce  mode ,  quand  le  lignite  est 
recouvert  par  des  terrains  basaltiques.  Lorsqu'on  exploite 
ainsi ,  par  travaux  souterrains ,  des  couches  puissantes  de 
lignite,  il  est  presque  toujours  impossible  d'extraire  la  to- 
talité de  la  couche  ,  et  on  est  obligé  d'en  laisser  une  partie  , 
qui  est  perdue.  Cependant  à  Zscherben ,  près  de  Halle , 
on  exploite  par  galeries  une  couche  de  deux  mètres  et  demi 
h  trois  mètres  d'épaisseur ,  et  au  moyen  de  travaux  régulière- 
ment disposés ,  et  d'éboulemens  sagement  dirigés ,  on  enlève 
toute  la  couche.  Les  éboulemens  se  font  souvent  sentir  jus- 
qu'à la  surface  du  terrain. 

Au  Meisner  en  Hesse  ,  la  couche  de  lignite  a  de  lo  à  20 


?4  Jj  I  G 

t^ètr<^  ^  ft^ùf^^ct  ;  on  n\^\e^l<iite  que  jle«  lits  Bi9pénent$ 
qui,  ain^î  qœ  |^)us  T^ivoiDs  v^,  soqtplas^it^9li^elIx,  et^^é^ 
Loignent  davantage  de  la  nature  4i>  ^ois ,  et  dont  quelqaes 

{>artie8  semblcint  être  de  l'ant,hracî^e.  CeU^e  exploitaUon  a 
ieu  au  moyen  de  quatre  grandes  galeries  oavertes  sur  troia 
des  laces  de  U  niontagne ,  et  i'ë.tendue  d^es  travaa;x  so.a- 
terrains  esjt  de  ,plus  ^e  3ooo  mètrea. 

.C'est  au3si  par  galeries  que  sVxploiteQt  les  antres  ndnts 
4e  lienitjc  ^e  la  Aesa^e  et  celles  du  pays  de  Hanovre. 

  Flecken  et  dans  plusieurs  autres  communies  des  €avi- 
rons  de  Cologne  j  un  grand  nrombre  de  petites  e^iloîtatipns 
ont  chacune  deux  puits  qui  s'enfoncent  de  ao  à  So  axètres 
i\isqu'à  la  co^içhe  de  lîfi;mte.  Qes  galeries  partent  du  pied  ée, 
ces  puits  et  sont  assez  irrégulièrement  disposées.  A  partir  de 
ces  galeries,  on  enfbpce  d'autres  petits  puits  à  travers  la 
conobe  qui  est  très-épaisse,  puis  on  pratique  un  second  étage 
4e  galeries.  T^àlgré  les  deux  o^vertures  au  JQur,  Tair  circule 
difficilement  daps  ces  exploitations  irr^ulières.  On  ne  pie^u^t 
y  .travailler  que  pen4ant  Thiver,  et  o^  est  jbientAt  obligé  de  lea 
abandonner.. 

Pans  les  départemejfis  de  l'Aisne  et  de  l'Oise ,  oi)  exploit^ 
le  lignite  à  ciel  ouvert  ou  par  travaux  souterrains ,  d'après  les 
circonstances  locales.  Un  grand  n9m)[>re  d'e^pk^itaMpns  die» 
ces  deux  genres  s'y  trouvent  k  peu  de  distance  les  unes  des 
liutres.  Il  en  est  de  même  en  Saxe  et  dans  beaucoup  de 
pays  :  des  gîtes  considérables  de  cette  substancie  donnei^  lieu 
^  des  exploitations  multipliées. 

Lorsqu'on  exploite  le  lignite  au  moyen  de  puits  pu  dç  ga- 
leries, il  çst  essentiel  d'établir  ^n  bon  système  d'air^ge,  et 
de  prendre  des  précautions  contre  l'insalubrité  de  Tair  ie 
ces  excavations  souterraines ,  dont  il  se  dégage  b/eaucoup  de 
gaz  délétères.  Dans  les  environs  de  ÇolQgnq ,  q^  ^^sure ,  $i| 
rapport  de  IVf .  paujas ,  que  lorsqu'on  cfeuse  un  puits  dans 
le  lignite ,  les  oiseaux  qui  passent  au-dessus  de  l'Onvertar^  , 
pendant  les  premiers  jours,  sont  asphyxiés  ;  mais  qu'au  h9vA 
de  quelque  temps ,  il  ne  se  produit  plus  d'exhalaisops  nui- 
sibles. Dans  le  département  de  l'Aisne^  en  17729  trojs  pi|~ 
yriers  ont  été  asphyxiés  en  rentrant  dans  une  mine  de  ferre 
pyriieusM  qui  avoit  été  fermée  pendant  Thiver. 

L'extraction  du  lignite  s^opère  le  plus  souvent  sans  régu-r 
larité  ;  aussi  une  grande  partie  du  combustible  reste  eiifpuîe 
çt  perdue,  et  des  accidens  funestes  aux  mineurs  attestent  trop 
souvent  l'incurie  de  ceux  qui  les  dirigent.  Quelques  grandes 
exploitations  entreprises  au  compte  du  gouvernement ,  telles 
que  celles  du  Meisner ,  de  Langenbogen  ,  etc. ,  forment  un 
contraste  frappant  avec  le  désordre  général.  £p  {les^e ,  le 


^uel^  g9>i^y^Ri/s9iep|tjS^Ml,pejai  Tek^il^oactttaiiDtoriseH'ex-» 

ÏKlç^^tiAiç^,  à  c;ieTtai9^s  c/ûiPdditipQ»,  4aiU  rime /est  toajoara 
a  cQii^ù^ie  r/^guUè^e  jdf^^  itrav^njc  -Ëa  P;nis8e ,  ia  question 
dM  âcoitTégalleii  du  ligpiM^^fit  .discutée  depuis  long-temps  et 
f^o^e  indécise.  D^ns  Jb.eaw:o#p  d!autres  l^iys ,  rexpioitation 
en  /est  l,ibre  ^  tons  les  p.ropriétiôres  du  soi  ;  de  là  viennent 
ces  Ao^ibrei^es  .e^ac^ons  ircéguiières  dont  nous  airona 
p^lé.  £o  France ^  J^  lignile  est,  se^oa  sa  disposition,  se* 
îôfî  1/e  n^ode  d'jexploltation  qvbp  cette  disposition  nécessite , 
si^l^  r^s^e  e^$^  que  T^n  fait  .du  condiastible  extrait ,  con* 
sidéré  clp^l^^  r^ne^  mm^re  ou  carrière  ^  et  les  formalités 
nécessaires  à  son  exploitation  sont  différentes  jdans  ces  trois 
cas. 

^us9ij^^  le  fl^is  général  du  lignite  est  son  emploi  comme 
GOi^ustibile  9  et  toutes  se^  yaî'iéiés  siont  propres  à  cet  usag«  v 
inais  non  pas  ég^ement.  Les  grandes  différences  qui  exis-^ 
ient  entr.e  l/ei^r  cos^^tance ,  leur  structure ,  leur  desré  d« 
dédbAipo^ition  et  .dje  biti^minisation ,  les  rendent  plus  ou 
naoji^  faciles  à  allq^njer ,  leur  font  produire  une  chaleur  plus 
ou  fnpinç  vive  ^  exbalef  une  odeur,  plus  ou  moins  désa- 
%vé^]p,  et/:-  £n  général,  cependant ,  le  degré  de  chaleur. 
if^sX  p^;s,  ^  ])/eaucoap  pr/ès,  aussi  considérable  que  celui  que 
prod^i^t  |a  bonpip  )iQuille  ,  et  il  ne  suffit  pas,  par  exemple  , 

(>our  ÎTorger  le  Cer.  Mai$  on  emploie  très-avantageusement 
p  lignite  4^1)5  toutes  Les  usines  où  il  faut  évaporer  des  li-* 
"gi^itejs ,  ajnsi  que  dans  les  fours  à  chaux  »  dans  les  nsàges 
dooiestiques  ,  eM^.  ]U.^  saline  d' Alleadorff ,  en  Hesse  y  ne 
i^>n^pmine ,  cpmine  combustible  9  que  le  lignite  du  Meis- 
ntp  Jl  en  est  de  I94n)e  pAur  toutes  le  salines  4e  Saxe.  Be« 
f^l|er  as^i^e  qiie  le  Wester»vald  pourroit  à  peine. être  habité, 
^  pp  fv'/é^oi^  pa$  parrenu  k  y  employer  le  lignite  à  tous  les 
usages  pour  lesquels  on  regarde  ailleurs  le  bois  comme  in- 

.  i^tft  T^^riétés  fri^hh  et  ierrvuse^  surtout  la  detnière,  ne 
j^'/çi^plpient  pas  ordinairefnent.à  Tétat  dans  lequel  on  les 
f  jEplpite.  En  }es  sprtant  de  la  mine»  oai  les  hun^ecte  ,  on  les* 
pjélr^t  e^  on  les  monlei  soit  dans  des  vases  coniques,  soit  en 
fyfftk^  de  briqnes,  En  Saxe  9  on  donne  à  ces  briques  a  à  3 
dépi^iitr^^  de  longueuf  sur  moitié  de  largeur  et  d'épaisseur. 
lJ|i  njiètre  cii^e.de  lignite  terreux  exploité.,*  produit  environ 
cinq  eents  briques  $embtables.  Le  moulage  se  fait  tantôt 
$nr  I9  inipe  même  ,  tantôt  dans  les  maisons  des  particuliers» 
Â^Ds  ce  dernier  cas,  on  y  mêle  quelquefois  ^du  poussier  de 
bofiille ,  qui  augmente  Tintensité  de  la  chaleur  que  les  bri- 

^uft^  prQ4»i$$pt. 


â6  L  I  G 

M.  Voigt  dit  <|a^oii  éarbonise  quelquefois  le  lignite ,  et 
qu^on  obtient  da  coak  semblable  à  celui  produit  par  la  houille, 
mais  que  icette  carbonisation  ne  s*<ypère  qu'avec  tant  de  dé- 
chet ,  qu'elle- n^est  point  avantageuse.  Il  cite ,  pour  exemple, 
des  lignites  du  Meisner  qu'on  a  ainsi  carbonisés;  mais,  com- 
me, nous  l'ayons  déjâi  dit,  il  peut  parottre  douteux  que  ces 
combustibles  soient  vraiment  des  Ugmtes ,-  si  l'oli  ne  veut  pas 
déterminer  une  espèce  minéralogique  par  des  considérations 
purement  géognostiques  ,  ainsi  que  l'a  fait  le  célèbre  auteur 
du  Traiié  de  la  houilie  tl  au  bais  bitumineux.  La  plupart  des 
-minéralogistes  reconnoissent,dans  le  gîte  du  Meisner,  outre 
les  lignites  proprement  dits ,  des  variétés  d'anthracite  et  une 
variété  de  houille.  V,  Houille. 

Les  cendres  produites  par  la  combustion  du  lignite ,  et 
surtout  des .  lignites  terreux ,  sont  très-employées  et  très- 
estimées  comme  engrais ,  particulièrement  pour  les  prairies  i 
beaucoup  d'exploitations  de  lignite  terreux  ont  lieu  dans  le 
seul  but  de  produire  de  semblables  cendres,  et  on  brÀle 
alors  en  grands  tas  les  combustibles  extraits.  Dans  les  dé- 
partemens  dc^  l'Aisne  et  de  l'Oise ,  on  nomme  les  lignites 
exploités  dans  ce  huX^  houiUe  d^ engrais,  terre-houille,  terre 
pyriteuse ,  cendres  noires ,  etc.  On  emploie  même  comme  en- 
grais, sous  ce  dernier  nom,  le  lignite  terreux  sans  être 
brûlé ,  après  l'avoir  desséché  et  broyé.  Lorsqu'on  le  brûle , 
le  résidu  porte  ,  au  contraire  ,.  le  nom  de  cendres  rouges ,  à 
cause  de  sa  couleur.  Avant  d'employer  ces  cendres  rouges ,  on 
les  tamise  à  travers  des  claies  d'osier ,  pour  séparer  les  vé- 
ritables cendres  dés  morceaux  d'argile  calcaire  dont  elles  sont 
mêlées.  Pendant  la  combustion  des  tas ,  il  s'y  forme  des  che- 
minées remplies  de  soufre  sublimé.  A  l'ouverture  des  che- 
minées, le  soufre  est  liquide  et  brûlant.  On  répand  deux  à 
trois  quintaux  métriques  de  cendres  sur  un  hectare  de  pré  ou 
de  prairie  artificielle. 

Nous  avons  dit  que  beaucoup  de  lignites  étoient  fort  py- 
riteux,  et  qu'ils  s'effleurissoient  facilement.  On  ^eut  les  em- 
ployer alors  avec  avantage ,  en  les  laissant  efneurir  et  les 
lessivant ,  à  plusieurs  reprises ,  soit  crus ,  soit  après  les  avoir 
brûlés,  à  la  fabrication  de  l'alun  et  du  sulfate  de  fer.  A  Gross- 
Aimerode  et  Oberkaufungen  en  Hesse ,  il  existe  depuis 
long-temps  des  fabriques  a  alun  sur  les  exploitations  de  lig- 
nite. En  France,  de  nombreuses  usines  qù  l'on  fabrique 
dttVitriol  se  sont  établies,  depuis  quarante  ans,  dans  les  dé- 
partemens  de  l'Aisne,  de  lOise,  de  la  Somme.  Depuis 
vingt-cinq  ans ,  les  mêmes  usines  fabriquent  aussi  de  l'aluii 
en  grande  quantité  ,  ainsi  que.  du  sulfate  de  magnésie;  On  a 
de  plus  commencé,  depuis  peu,  à  faire  usage  des  eaux-mèreit 


L  I  G  aj 

àe  ces  fabrications  ponr  retirer  la  sonde  da  sel  marin.  Les 
terres  pyriieu^es  ainsi  dépoaillées  de  leurs  parties  salines  sont 
encore  recherchées  comme  engrais  »  et  tnéme  beaucoup  de 
cultivateurs  les  préfèrent  .dans  «cet  état.  On  assure  que  celles 
qui  n'ont  pas  été  lessivées  affectent  quelquefois  la  vue  des 
personnes  qui  les  répandent  à  la.  surface  des  prairies ,  et 
même  celle  des  chevaux  qui  mangent  les  fourrages  que  ces 
prairies  produisent.  On  nomme  alors  le  lignite  exploité  lares^ 
alumineuses ,  terres  pyriieuses  9  terres  vitrioUt^tes^  etc. 

Le  lignite  terreux  des  environs  dé  Cologne ,  connu  sous 
le  nom  de  terre  de  Cologne  ou  terre  d*omhre ,  est  employé  par 
les  fabricans  de  couleur  dans  la  composition  d'une  couleur 
brune.  On  l'emploie  aussi  beaucoup  en  Hollande  pour  la 
falsification  du  tabac ,  auquel  il  ne  paroît  communiquer  au- 
cune propriété  nuisible. 

Enfin  on  emploie  le  jayetpour  fabriquer  des  objets  d'or- 
nement ,  et  surtout  des  bijoux  de  deuil.  On  le  polit  à  cet  effet 
sur  une  roue  de  grès  mue  horizontalement,  en  le  trempant 
fréquemment  dans  l'eau  pendant  l'opération.  Celui  qui  est 
mêlé  de  pyrite  est  rejeté.  Beaucoup  de  fabriques  de  jayet 
étoient  en  activité ,  il  y  a  trente  ans ,  dans  les  communes  de 
Sainte  -  Colombe  ,  Peyrat  et  la  Bastide,  département  dé 
l'Aude.  Le  jayèt  étoit  retiré  soit  du  sol  même  du  départe- 
ment ,  soit  à^s  Âsturies,  où  l'on  en  exploite  beaucoup ,  et  où 
on  le  nomme  azabache.  Douze  cents  personnes  étoient  em- 
ployées jconstâmment  à  polir  et  à  façonner  des  boutons,  des 
ooucles  d'oreilles  et  autres  joyaux.  On  fabriquoit  annuelle- 
ment environ  mille  quintaux  de  semblables  marchandises ,  et 
on  en  vendoit  à  l'Ëspagnie  seule  pour  180  mille  francs.  On 
travaille  aussi  le  jayet  en  Prusse ,  où  on  le  nomme  ambre  noir 
ou  succin  noir,  (bb.) 

LlGNiyORES  ou  XYLOPHAGES.  Nom  donné  par 
M.  Duméril  à  une  famille  d'insectes  de  l'ordre  des  coléop- 
tères ,  qui  répond  à  celle  que  j'appelle  Longicorne.  Voyez 
ce  mot.  (l<) 

L1GNONIA.  Scopoli  donne  ce  nom  au  genre  paypayrola 
d'Aublet ,  appelé  payroia  par  Jussieu ,  et  wib^a  par 
M.  Persoon.  (ln.) 

LIGNUM.  Nom  latin  du  bois.  Les  botanistes  s'en  sont 
servis  autrefois  avec  une  épithète ,  pour  désigner  différentes 
espèces  .d'Arbres  dont  ils  ne  couinurent  d'abord  que  le  bois. 
V.  les  articles  Bois,  (ln.) 

LIGNUM  EQUINUM  de  Rumphius,  c'est  leBiGNomA 

SPATSAÇEA,  L.  (LN.)  ...    - 


\ 


^9  L  I  G 

U&MUH-JUIIËVS^e  BmbpliiQt.  Ç'e«t  le  (;xAiHKi^R> 
ÇMmn^  i»na ,  h*  f  cranA  arbre  de  Tlfije  ,  dont  le  bois 
biaocbâtre  rëMite  à  la  -fourrkvre  et  à  l'attaque  des  vers. 
U  fi^erjt  de  b^  de  eenstnictioa.  C'est  le  CAYVHAOLUot  des 
CgjchWbtnoia»  .(!»»>) 

XK&NUM--'MOSCiIAÏUM.  Rvmpbias  donne  ce  nom, 
qii»  n'est  foe  la  tradaction  latine  du  caju-^asturi  des  Malais ,. 
à  ism  bois  M^ndiiitre  sembtafate  au  sandal ,  mais  veiné  et 

Îlus  tendre»  répandant  nse  odeur  agréable  de  musc  lorsqu'on 
;  bHUe.Ce.bois  «e  ivme  auPégii.  On  ne  comiott  point  l'ar-< 
bre  qui  le  foiimit.  (hff.) 

LIGNUSI  MOLUCCENSE,  €.  Baidiki.  F.  Samau 

LMiNUM  PEREGRINUM  de  C.  Bauhin.  C'est  le 
guUanâina  moringa  9  Linn. ,  qui  fait  partie  maintenant  du  genre 

HynsaANTQÈEK.  F.  ce  mot.  (lh.) 

UGNUM  RHODIUM  (boUde  rose}. C'est  le  L1SEM14 
A  BALAIS,  CorwolnUm^cpparius^  appdé  ainsi  k  Téoériffe  oéi 
gn  le  trouve,  (ln.) 

LIGNUM  MNCTUM  de  Césalpin.  F.  Gayac.  (lk.) 

LIGNUM-SAPPAN  de  Rumpbins.  C'est  le  Beésillet 
de  ce  nom ,  Cœsalpinh  sappan.  (LV.) 

Ï^IGNUiy^SCliOIiARE  de  Bunphius  (  ÀmL  x,  t  %%  )^ 
C  est  r£cBiT£3  SC0MA&IS,  Linn.  (l^.) 

UGNUM  V1T4E.  r.  Gayac.  (LN.) 

Ï.IGNYDION  y  Hgm^ium.  Genre  de  plantes  de  lu 
classe  des  ananAres,  ordre  ou  section  des  gastéromyces  ^ 
proposé  par  M»  Llnk.  Ses  caractères  s^nt  :  d'être  presque 
glo)>ulevse^,  fi&ées  aune  membrane  étalée  ;  d'avoir  un  pérîdie 
simple ,  ipembraneija,  se  déchirant  4  des  floccons  dans  Tinté-** 
rieur;  des  sporidies  entassées;  desfloccons^séparéset  dislinds; 

ItlGTlT.  Nom  péruvijSQ  d'une  espèce  folstr^eméric  qm 
a  conservé  ce.  nom  ,  et  que  Feuill4e  ^  figurée  sous  1^  nom 
à^hèmerocallis  à  fleurs  pourpres  striées.  AdansQP  nommft 
li^ùA  le  genre  alstrœmérie  de  Linnaeps«  (l1!|0' 

LlGUliÀ.  V.  Laisguettjb.  (d^sm,) 

LIGULAIRE ,  li^ana.  Genre  de  plantes  établi  par 
H.  Cassini,  pour  placer  laÇm^RAHip  de  Sia£RI£  qui  a  la 
fleur  radiée.  Il  se  rapproche  iniiiiiment  du  genre  Qelmisie. 

(b:) 

LIOULAIRE.  C'est  une  EuMoÉBiè  dansRumphlus.  (b.) 
LIGULARIUS.  Nom  latin  ,  selon  M.  Duménl,  de  l'a- 
nîinal  de  la  LiNevLE.  (dbsm.) 

LIGULE  ,  Ligula.  Genre  de  vers  intestins  j  qaî  a  pour 


ii  I  G  31^ 

taractères^  :  uh  corps  aplati,  lînéam  r  trèiMltèUgé  «  iM!*ti~' 
cilié,  auquel  oi^n^  voit  ni  boQchemaiiui;,^qitt  éMiarater^, 
dans  toute  sa  longa^ur^'par  un  sillon*  apparéttf  à^  ébA^aé 
c6té. 

Une  des  espèces  de  ce  genre  dtété-cotntme  à^AètisH/t^i 
mais  ce  n'est  que  dans  ees  derniers  teW{its  qu'elle*  a  été  re- 
trouvée. C'est  la  hia\ShB:vm¥OfkkJ!VVE,liguia''€&ntortixY  RHido^- 
ghi,  placée  parmi  lesfAsscioi.^s  par.  Gosëe.OfiF kl  fjro«hf«  dâtis 
la  cavité  abdomiftale  àes  cyprins.  Son  Ustokepréseilte  1¥ois 
faits  qiii  Sont  très^remarquaUes*   Le  premier  y  est  Ifa'eH^s' 
s/étend  quelquefois  de  la  tête  à  l'amis,  soittméhaeeto  partie!' 
hors  du  corps.  Le  second, est  qn'ette  n«:r«ste  dams  le^  pdîs-' 
sons  qu^en  automne  et  en  liiver,  qu'elle  les  quitte  enpierg^til^ 
leur  dos  oulewr  ventre  dès  que  les  ovaires  d<é  cels  derâif^ 
a>mmenceut  à  grossir,,  et  qu'elle  périt  ausi^tAtr  qu' die  es^ 
dehors.  Le  troisième ,  c'est  qu^on  l'a  trouvée  quelque^o^ 
vivante   dans  des  poissons  cuits.  Ce  dernier  fait  a»  beséin 
i'ètre  vérifié  par  desi  expériences*  positive»  ,•  èt<  te-  pi^^ettiier  ^^ 
d'être  étudié  ddns  ses  conséquences»  ' 

/  Linoaeus  dit  avoir  vu  de  ces*  vers ,  éoMr  lei  uns  il-' aboient 
qu'une  demi^tig&e ,  et  4e»  aiHres  plus-  de  ti^ois  piedj^-  de  Ibil^ 
gneur. 

-  Les  autres  espèces^  aa  nombre  de  vingt-une,  viv'ent  àiafH» 
le  corps  des  Lamproies  ,  des  HRVvti^,  des  Faucons^,  àtsh 

]VSoUBTT£S  ,  des  GlOOGI^ES-,  etc.  (B.) 

;  LIGULE.-  Petite  membiiane ,  tantôt  entiène  ,  tiaintèt  dé^ 
chirée  ,  quiâe  trouve  quelquefois^  au  sommet  de  l'a  (^AÎit£^d« 

F£mUBS>deS^GJlA'mNÉ£S)  (B^)- 

LKiURINES.  Nom  latin  du  Tarin.  F.  cfe  mot  (s:) 
LI&URITË.  Variété' du  Titanb  simcÉo^cAi^cAiftE,  dé- 
^^Miyerte  par  M.  "Viviani,  entre  Rossigiioïke  et  Gamj^o^ 
Freddo,  sur.  les  bords  de.  l'a  Stura,-  a»  nord  de  Yohri  ,  étàl^ 
de'^^rènes;  On  avoit  d'abord  cm  j  reconnoitre  utie'sid)6tlahace 
nouvelle.  V.  Titane,  (ln.) 

LUarURtKFS.  Se'nomdésigne,  dans  là  Vuigate ,  Tune  des 
doii^e  pierres  du  Rational  d'Aaron;  Onprésutiie  que  ce  pbu- 
f^itétre  l' HYACiN^reB^  ou  peut-être  le  Imjcgin.  (lnj) 
.  LIGUSTIGUM .  Cettie  plante ,  mentionnée  par  Pline  et 
par  Dioscoride ,.  est  une  ombcUifère  qui  dbit  son  nom  à  Va 
Ligurie.(.mainteiiant  côte  de  Gènes),  contféé  où' elle  crditt 
Les  indigènes  lui  idonnoient  le  nom  de  panaceiy  saiïSi'dontb 
à  cause  de  ses  vertus.  Le  laserpUium  siler  d^S^  botanîstei^ 
actuels^,  estr  pris  par  MattHiole,  €1.  BauHîii  et' autres  auteurs , 

Eiur  iei^^us^b^unt^es-aiicienà.  Lobel^erBruusfeisius^ont^j^dui' 
.lîvèche.  ILparokque  Tourtiefûrf  et' iVdansoii  sont  dtr  cet 
avis ,  ainsi  que  .Li»fi^^%-Ge  dermer  doikie  au^getire  qui  com^ 


3o  L  I  L 

prend  cette  plante ,  le  nom  de  Ugusticum  ,  et  k  elle-même 
comme  espèce  «  celui  de  levisiicum  ,  qui  lut  appartenoit  en- 
core anciienoieai^nt»  AagniUara  penche  i  croire  que  rivl»ÉEÂ- 
TOaiA  (  imperat  ostndhium  )  est  le  Ugusticum.  Tourneforl  fit' 
na  i^re  ligustiaan ,  ainsi  que  Linnaus.  Celui  de  Linnseus  com- 
prend le  cicutaria  de  Tourneforl  et  une  partie  de  ses*  espèces 
de  Ugusticum.  Mais  ce  genre  de  Linnœus  est  lui-même  fort  ^ 
mal  caractérisé ,  puisqu'on  y  a  placé  les  genres  phéUandrium , 
cansm  ,  œgopodîum  »  sium ,  et  encore  des  espèces  de  selinum  , 
Vatamaniha  Ubauotis^  Vantihumfœmcuium ,  des  i€uerpitium\  etc. 
Il  est  vrai  que  la  plupart  de  ces  chengemens  n'ont  pas  été  adop- 
tés ;  mais  il  n'en  est  pas  moins  certain  qu'ils  ont  donné  nais- 
sance à  la  grande  confusibn-qui  existe  dans  la  synonyinie  de 
ce  groupe  d'ombellifôres.  Les  genres  dieuuia  d'Ailioni,  et  le 
gù^îdium  de  F.orster  rentrent  dans  le  .genre  laserpUium  f  selon 
Willdenow.  V.  LivÉGHE.  (ln.) 

LIGUSTROÏDES.  Linnaeus ,  àmsVHortas  cUffoHianus, 
donne  ce  nom  au  tvolkanïena  aadeata ,  le  douglassia  d'Âm- 
mann.  (F.  ce  mot,)  (ln.)  ' 

LIGUSTRVM.  On  donnoit ,  chez  les  Latins  ,  ce  nom  à 
un  arbrisseau  de  la  Ligurie ,  qu'on  croît  être  le  TaoÈNE ,  ou' 
le  Henné  (  Icupsoma  inermis)  ,  qui  est  plus  particulièrement 
appelé  çyprus ,  chez  lès  anciens.  Lînnasus  et  presque  tous  les 
botanistes  ont  laissé  au  troène  le  nom  générique  de  Ugusirum, 
Quelques  plantes  ont  été  nommées  ligustrum ,  par  similitude 
de  port  ou  par  ressemblance  de  feuilles  avec  le  troène.  Les 
LiLAS  ,  la  WoLKAMÉaiË  ÉPINEUSE  y  le  Cornouiller  san- 
guin^ pris  aussi  pour  le  ligustrum  de  Pline,  en  sont^  èes 
exemples,  (ln.)    . 

LIliUUS.  Nom  latin  donné  par  Denys-de-Montfort  au 

êenre  de  coquilles  ùnivalres   qu'il  établit  aux  dépens  des 
ulimes,  et  qu'il  appelle  Ruban.  F.  ce  mot.  (desm.) 
LIKKÀ.  L'un  des  noms  américains  d^un  Satonnier  (Sa- 
pindus  saponaria.  ).  (LN.) 

LIKEjSÉË.  Geoffroy  donne  ce  nom  à  deux  Noctuelles, 
la  Likenée  rouge  Çjwctua  sponsa)^  et  la  Likenée  bLeue  (  noc- 
tua  maura  )  ,  remarquables  par  1^  belles  couleurs  de  leurs* 
ailes  inférieures ,  qui  contrastent  avec  les  teintes  sombres  des 
supérieures.  On  les  trouve  dans  les  bois  4e  haute  futaie  ,  or- 
dinairement appliquées  contre  les  troncs  des  chênes  ,  ou  ré- 
fugiées dans  les  trous  creusés  dans  le  bois  ,  par  les  Capri-* 

CORNES.  (BESM.)  ». 

LILAÉE,  ihaea.  Genre  de  plantes»  établi  dans  la  monoé-. 
éie  inonandrie ,  et  dans  la  famille  des  joncs,  pour  placer  une 
plante  vivace  de  l'Amérique  méridionale,  figurée  pL  63  des 
Plantes  équinoxiales  de  Humboldt  et  Bonpland. 


Il  offre  poar  caractères  :  fleurd  niMioXqQeâ  ;  Jea  mâles  so- 
litaires et  pourvues  d'une  balle  à  la  base  et  d^une  seule  éta-^ 
mine.  Les  femelles  en  épi  ;  un  seul  stjle  à  stigmate  en  téteV 
un  akène  pour  fruit,  (b.) 

LILAGÉËS  ,  liiaçeiz ,  Jussieu.  Famille  de  plantes^  ipii  a 
pQur.  caractères  :  un  calice  entier  ou  divisé  ;  upe  corolle  ta- 
buleuse  ,  régulière ,  à  quatre  ou  cinq  divisions  plus  ou  moins 
profondes  ;  rarement  nulle  ;  deux,  étamines  ;  un  ovaire  sim-» 
pie  ,  à  style  unique  ,  à  stigm-ate  bilobé  ;  une  capsule  biloca-* 
faire,  à  cloison  opposée  aux  valves.  Le  périsperme  cHarott.,. 
Tembryon  droit ,  les  cotylédons  foliacés ,  et  la  radicule  sou-; 
yent  supérieure. 

Les  plantes  de  cette  famille  ont  une  tige  frutescente  oa 
arborescente  9  garnie  de  rameaux  o(|pose;s  ;  leurs  feuilles  sont 
ordinairement  simples ,  rarement  ailées ,  toujours  opposées  ;. 
leurs  fleurs  ,  presque  toujours  complètes^  forment  communé- 
ment un  panicule  ;  ^quelquefois  elles  sont  disposées  en  grap- 
pes ou  en  corymbes. 

Les  lilacées  forment  la  cinquième  famille  de  la  huitième 
classe  du  Tabieau  du  règne  végélal^  par  Venténat ,  et  leurs  ca«- 
ractères  sont  figurés  pi.  8  ,  n.*>  6  du  même  ouvrage.  Ils  ren- 
ferment quatre  genres,  savoir  :  Nyctanthe,  Lilâs  ,  Fon-' 
TANÉsiE  et  Frêne."  (b.) 

LILAK  de  Màlthiole;  liiiach  de  Dodonée.  C'est  le  lilas;  il  ' 
est  nommé  5yn/}^a  par  Glusius.  Linnœus  adopte  ce  nom  pour  | 
le  genre  des  lilas.  Tournèfort,  Adanson  et  Jussieu  préfèrent 
le  nom  de  Lilag  ;  c'est  celui  que  les  Arabes  donnent  à  ces . 
plantes.  (l'N.) 

LILAo ,  Syringaf   Linn'.  (^Diandrie  monôgynie,)  Genre  do 
plantes  de  la  famille  des  lilacées,  qui  sef  rapproche  beau-' 
coup  du  troène  y  et  qui  comprend  de  jolis  arbrisseaux  exoti-, 
ques ,  dont  les  fleurs  sont  disposées  en  grappes  droites  ou  là-' 
ches.à  l'extrémité  des  rameaux.  Chaque  fleur  a  un  calice  en' 
tabe  à  quatre  dents  et  persistant  ;  une  corolle  mbnopétale  en 
entonnoir ,  à  tube  plus  long  que  le  calice  ,  et  à'iimbe  partage 
en  quatre  segmens  ;  deux  étamines ,  et  un  ovaire  supérieur 
oblong,  portant  un  style  dont  le  stigmate  est  divisé  en  deux' 
parties.  Le  fruit  est  une  capsule  ovale,  comprimée^  à  pointe 
aiguë* ,  et  à  deux  loges  qui  s'ouvrent  en  deux  ralves  opposées  ' 
à  la  cloison;  chaque  loge  renferme  une  ou  deux  semences', 
lancéolées  et  Bordées  d'une  membrane.  / 

On  ne  connoît  que-  trois  espèces  de  ce  g^nre;  la  plus  gé- 
néralement répandue  est  le  Lilas  commun  ou  des  jarbins,  ^ 
Syringa  vuigan'sj  Linn.  C'est  un  arbrisseau  originaire  du  Le-* 
vaut,  cultivé  depuis  assez  long -temps  en  Europe ,  dont  le 
feuillage  est  d'un  beau  vert ,  qui  s'élève  à  la  hauteur  de  dixn< 


îa  L  I  L 

hak  on  tingl  {nedi ,  «t  ^  %e  couvre ,  aa  teïoàt  de  ta 
belle  saison ,  d'une  grande  quantité  de  boaqoets  de  fleun 
d'one  odeur  suave  et  très—  agréable.  Ces  flenrs^  par  lear 
nombre  et  leur  disposition  ,  forment ,  au  haut  dés  bran- 
dies,  de  petitles  pyramides  charmantes ,  qui  produisent  le 
plits'  )oli  effet  dans*  les  grands  jardins  et  dans  les  mas- 
iîfs  des  bosqoets^prinf  aniers.  Leur  durée  est  courte  ;  mais , 
comme  elles  s^épanouissent successivement,  oii  peut  en  jobir 
pendant  tout;  le  pi^emi^r  mois  du*  printemps.  L^oeil  se  impose 
a^c  pliattsir  sfàt  ces  fleurs  d'une  <^nteur  tendre  ,  et  on  aime* 
à  respirer  leur  doux  parfum  qui  n'est  point  entêtant  comme 
celui  de  beaucoup  d'autres  fleurs. 

La  couleur  la  plus  ordinaire  des'fleurs  dalilas  est  celle  dbnt 
Parbrisseau  porte  le  nom.  Mais  il  y  a  des  Hias  àfteuts  àiariches, 
àfteurs  pourpres  y  à  flew^  panachées  en  blanc  ou  en  jauni;  ce 
sont  dés  variétés  de  l'espèce  commune. 

Le  LiLAs  D£  Perse  ,  Synnga  perdca ,  Linn.  •  qu'ôii  cul^ 
tive  aussi  dans,  les  jardins ,  forme  une  espèce  distincte  de  la" 

{irécédiedte.  C'est  un  arbrisseau  beaucoup  plus  petit ,  ài  feuil** 
âge  plus  fin ,  plus  joli  et  en  quelque  sorte  plus  élégant.  Il  s'é- 
lève rarement  à  plus  de  cinq  ou  sis  pieds.  Ses  feuilles  res- 
semblent à  celles  du  troène.  Aussi  l'appelle-t-on  quelquefois 
ULas  à  feuilles  de  iroëne;Aes  fleurs  naissent  eh  panicutes  larges* 
auï  extrémités  des  branches  de  l'année  précédente  ,  comme 
celles  du  lilas  commun  dont  elles  ont'à  peu  près  l'odeur.  Ces 
fleurs,  d'un  pourpre  pâle  ,  pardissent  à  la  fin  de  mai ,  et  con^< 
servent  assez  long -temps  leur  be  autel 

Cette  espèce  offre  deux  variétés.,  Vxme  .àjeuittes  déêoupétsy 
ïdMtxtQUas  varin)  à  JUiurs  nombreuses. 

Cette  dernière  est  bien  supérieure  k  son  type  ;  aussi  es^-ce 
la  seule  qu'on  multiplie  aujourd'hui  dans  les  jardins  des.  en-' 
virons  de  Paris. 

Le  lilas  ordmairé^X  le  Hlas  de  Perse ^  quoique  originaires  des 
pays  chauds  de  r Asie  9  supportent  très- bien  nos  hivers  les 
plus  rigoureux;  Le  premier  est- presque  naturalisé  en  Suisse» 
et  dans  quelques  endroits  de  l'Allemagne ,  où- il*  croît  et  se 
propage  de  lui-même  dans  les' haies  et  les  bois.  II.  vient  dans 
tous  les  sols  et' à  toutes  les  expositions,  jusque  sur  les  vieux, 
i^urs ,  et  il  pousse  de  sa  racine  un  g^and  nombre  de  rejetons- 
qui  servent  à  le  multiplier.  * 

Le  bois  du  ilbs  commun  est  trèis-dur ,  et  d'un  grain  aussi 
compacte  et  aussi  serré  que  le  buis,  dont  il  aie  poli  et  le  lus- 
tre» Sa  couleur  est  grise  y  méléé  quelquefois  de  veines  côoleur 
de  lie  de  vin.  Il  a* le- défaut  de  se  fendre  et  de  se  tourmenter. 
Sapesaoteur  spécifique-approche ^def'celle  du  bois  àc  cotno^ôl- 


L  I  L  33 

liêt.  Sje'l  ïufcs^flM  dssrteqraaic  fe  ftpei^  sttc  les  branclkâs  es 
lilas  vidées  è6;Jisiir30eQUe; ' 

La  ti*oÎMèitie  espèce  de'  lilas  est  celaî  da  JÀWrN ,  Sytingà 
impensuy  Yàtai,  ^  petit  arbrisseau  f àVheux ,  à  éçorce  tvibercu-> 
fckiM^  à  «iaKiiëàtxt  qàadràtigaUfresr  et  à' feuilles  dentées  ,  les 
«6ës  ëifiApt^^'ié^  auti^Nrotnpôsées  de  trois  fo'Ëof es.  Ses  fleuri 
oot  une  corolle  en  clocne ,  sans  tube  ;  elles  sonjfc  jduiies  et  dÎ3- 
posées  eti'^ar^es  Mchés  et  pendantes;  éflès  ^'épanaiiisseni 
airaût  lé  ^ëveioppement  dès  feuilles.  Il  croît  au  Japon.  Oit 
eé  n  IMt  â>il  gehi-e  sdus  lé  itoni  de  FoasYTHiE.  (b.) 

LÏLAS1>E  l^ERRÊ.  Espèce  de  JACiiSTiE,  Hyacialhui 
muscariy  Linn.  (b.) 

LILAS  BES^  INDES.  T^.  au  mot  Azédarach.  (b.) 

LILaTRO.  JSom  italien  du  Filai^ia  .à  feuillec 
étroites,  (ln.) 

LILËE^  iÉ&nr.  PJante  annuelle  des  marais- 4e  rAmérî- 
que  méridionale  ,  à  feuilles  touies  radicales  ^  cyKni^iqiie9> 
subulées^^a'^  fr:i^tiâeâH:0^:ft<irtée  msîtàe  loB^s  példoocules  ra- 
dicaux ^  «qm  ^eule ,  selon  HuHiboldt  et  Bodptàad  (P/ajifet 
éçuinoamles^  y  constitue  un  genre  àan»  la  mK^neécie  monan- 
drie  et  daqs4à  &miUç  des  cypérotdes,  Ou  Bkkuz^des  jénca^^ 
gkiées  àe  Richard.         .  '  . 

Les  caractères  de  ce  geïi^e  sont  :  fleurs  mftlé?  solitaires  & 
rextréÉâôté  ,des  pédoncules  propres ,  imbriquées  d'écaillés 
^ttbuléeset  offrant  une  seule  étamine  ;  fleurs  femelles  réunie^ 
en  un  ipi  oi^iale  aii  sommet,  d'un  pédoncule  Gommun*  et  privé 
d^éeaiiks^  .et  jcftmposiâes  à'mk  seul  oyaire  obloiig,  deiaté  , 
terminé  par  un  style  à  stigmate  en  tête. 

Xw-fi^kHi^  u*pérîcarpe'«tri?é,  flènt^,  linfloculaîre  ,  rcnr 
fermant  utté  seufle  graine.  (H.) 

lilLfiE^  et  LliilE.  Noms  des  Lis ,  en  allemand.  i^LN.) 

iiïtlÀ'CfEÊS ,  lUlueeœ  ,  Jîiss.  ïamilïe  de  plantes ,  qui 
présente  pour  caractères  :  une  corolle  C  cedhe^  Juss.  )  de  six 
folioles  ,  oia  divisée  en  six  parties  ordinairement  égales  et  ré- 
gulières'; six  éUrtiînes  insérées  à  la  base  ou  au  milieu  de  la 
tdroUe  ;  un  ovaire  sinîiple,  supérieur,  à  style  unique,'  quelque:- 
ibis  iralv  ^i  Sligfiiâte  tantôt  simple^  tantôt  trifide  odirîlobé  ; 
une  capsulé  triio'culaire,  tri  valve ,  polysperme  ;  desf  sefnences 
f^laril*s<ôU  ^giiteûses,  inséré^es  ad  nord  central  des  cloison», 
presque  toujours  disposées  sur  deux  rangs  ;  le  périspemie 
chatrna,  ott  cîâirtilaglneùx  ;  Teiiitryon^  tantôt  droite  tantôt 
coarbél 

Lies  plantes  de  Cette  fainïïle*;  intéressantes  sous  ti^tit  de  rap- 
ports ,  ont  uue  racine  tubéreuse  )  bulbeuse  où  ûbt^ùse ,  rarc^ 


♦> 


XVllI.  -> 


Bient  fasciciilée  ;  nw  tige  tartôt  nue ,  nexpiSmM,  k  foaiiles 
simplement  radicales  et  presque  toujours  engafoaiites  ;  tan- 
tôt pourvue  4Heuillcs  e^  général:  spcculcute^ ,  fistuleu^es  ou 
planes ,  communément  sessiles  ,  rarement  enaaînantcg  5  le 
plus  souvent  alternes ,  quelquefois  verticillëes;  les  fleurs  nues 
ou  spatbacées ,  toujours  bccmapKrodit^  aOectaut  diffiéreptes 

dispositions.  ^  .        .  ^  .. 

Yentenat ,  de  qui  on  a  emprunté  ces  expremons,  rapporte 
^  cette  famille  ,  qui  est  la  siidème  de  la  troisième  classe  de 
son  Tableau  du  règne  végtial ,  Cl  dont  les  caractère^  sont  fi- 
gurés  pi.  4.  du  même  çuvrage  ,  vingt-quatre  ^genres  sous  trois 
divisions  ;  savoir  :  - 

Les  asphodéîdidts ,  dont  les  feui^es  sont  engainantes ,  pres> 
que  toutes  radicales  ;  la  cofbllc  ^calice  ,  Juss.  )  divisée  en  six 
Parties  ;  les  étamines  ins^i'éerf'  à  la  base^  de  la  corôHe  ,  ont 
un  style  unique  à  stigmate  simple  :  Anthéric  ,  Phalan- 
GÈRE,  AispRonÈiE,  Basile^  PnoaMioN,  Cyansli^^àlbuca, 
SciLLE.  OaNiTHOGALEet  Ail.. 

Les  5wy?<îrte,  dont  les  feuilles  Caulinaîres  sont  sessiles ,  le» 
feuilles  radicales  rarement  engaînaotes;  la-  corolle  (  ctdice^ 
Juss.)  divisée  en  six  parties;  les  étamioes -toujours  insérées 
à  sa  base  ;  le  styl«  pkis  long  que  les  étamiûe*,  et  le  stigmate 
triple  :  Tulipe  ,  Yioulte,  Méthodique  ,  UvclaiK*,  Fri- 
TiLLAiRE,  Impériale  ,  Lis  et  Yucca. 

Les  aloidéeê,  dont  les  feuilles  sont  engaîoanies ,  ofdtnaîre- 
ment  toutes  radicales;  la  corolle  (cà/iV;^,  Jass.)à  six  divisions; 
Je  style  unique  et  le  stigmate  simple  ou  trifide  :  Aloès,  Alé- 

TRIS    J ACIÏ«T9E  ,  BULBOCODE  j  HÉMÉROCALLe  et  Ac^PAKTHE. 

V,  ces  mots,  (b.)  , 

LILIAGO.  C'est  par  ce  nom  que  C^salpip  dsésigne  les 
deux  hémérocalUs  ou /«-as/>Àoé/ièfe^  d' Europe*. Cordqs  et  Lobel 
le  donnent  à  une  espèce  d'ANTHÉRic  (^aaûtencum  lUiago , 
XXtkM.  ) ,  laquelle  rentre  dans  le  genre  phalaagium  de  Tour- 
nefort.  (ln.) 

'    LILIANTHOS.  Cornuti  nomme  ainsi  une  plante  du  Ca- 
nada ,  que  Adapson  rapporte  au  genre  u^ularia.  (ln.) 

LILIASTRÙM.  Nom  donné  par  Toûrnetort  à  une  es- 
pèce ffaothérw  dont  il  faisoit  un^enre  distinct  de  celui  qu'il 
nommolt  phalangium  ,  mais  qu'on  y  a  réuni,  (ln.) 

LILIE-HUAL.  Nom  de  la  Baleine  nord-caper,  seloa 

M.  de  lôcépède.  (desm.)  ^  ^ 

LILTENFRUCHT.'L'un  des  noms  allemands  du  Çhe- 

yRÈ-FEiîîLLE  DES  BOIS  (lônicera  periclymenum ,  Linn.).  (LN.) 
LILIERO.  C'est  le  nom  donné  au»  Tulipiers  par  les 

Portugais,  (ln.) 


L  I  L  as 

LILESCHWEIDE.  Cest,  en  Allemagne,  Ja  C^MA-r 
t'iTE  (  ciematis  vîta-edba  ,  Linn.  ).  (L19.) 

LILITH.  Lès  Hébreux,  aussi  bien  que  tous  les  autres 
peuples,  ont  leurs  esprits^  leurs  reçenans  y  etc.  C'«st  un  tribut 
que  les  hommes  peu  éclairés  doivent  payer  à  la  crédulité  de 
leur  siècle.  Les  hommes  croient  d'abord  et  examinent  en- 
suite, et.ce  ne  seroit  pas  assurément  l-un  des  moindres  cha-^ 
pitres  à  faire  dans  l'histoire  de  rintellîgence  humaine,  que 
celui  qui  traiteroit  des  fantômes  de  l'imagination.  Ordinai-» 
rement  on  observe  que  les  femmes,  les  enùms,  les  caractères 
f  oibles  et  sensibles  tdimbent  principalement  dans  ces  illusions 
que  fortifie  Pignorance. 

Selon  les  Juifs,  le  lillth  est  un  lutin  qui  vient  pendant  la 
nuit,  selon  Tusage  de  tous  les  esprits^  faire  vacarme ,  enlever 
lesenfans  qui  ne  sont  pas  sages,  les  tuer,  et  s'envoler  en- 
suite dalQs  les  airs^  Les  plus  habiles  dans  la  connoissance  des 
utins  ,  prétendent  même  qu'il  noue  raiguillettè ,  empêche 
un  mari  d'approcher  sa  femme  ,  et  peut  s'opposer  à  la  con- 
ception. Il  n'en  faut  pas  tant  pour  épouvanter  un  grand  nom-* 
bre  de  bonnes  gens. 

Le  Père  Kircker,  qu'on  trouve  toujours  lorsqu'il  s'agît  du 
.  merveilleux,  pense  ,  je  croîs ,  d'après  le  très-érudit  Samuel 
Bochart,-  que  le  lilith  est  un  oiseau  de  nuit,  et  il  suppose 
que  c'est  le  ieUe-chhre  ou  engoulevent {caprimid^^.  Il  croit 
avoir  pour  lui  le  prophète  Isaïe  ,  qui  parle  du  lilith  dans  son 
cfaap.  34vvers.  i4-9  comme  d'un  spectre  nocturne.  Je  trouve, 
dans  cet  endroit  de  la  vulgate  :  Ei  occurrent  dœmoma  onocen- 
tauris ,  et  pUosus  clamahii  alier  ad  alterum  :  ihi  cubaoii  lamia  et 
inpenitsibi requiem.  Les  bibles  luthériennes  et  calvinistes  nom- 
ment le  martinet  (hirondelle)  et  l'effraie  (^strix).  Le  mot 
lilith  est  rendu  -pAT  dœmoma  ^  du  grec  cut/mA-ij  un  esprlt.'So^ 
crate  avoit  aussi  son  démon  familier ,  son  lilith  ;  mais  celui- 
là,  loin  d'empêcher  la  conception,  faisait  accoucher  les  esprits» 

Il  faut  peut-être  aux  hommes  grossiers  quelques-unes  de 
ces  croyances  pour  leur  servir  de  frein  dans  certains  cas  ;  il 
y  a  des  esprits  qui  restent  toujours  en  enfance  ,  il  leur  faut 
des  occupations  à  leur  portée  ;  mais  ceci  n'est  plus  du  ressori 
de  rhistoîre  naturelle.  V^  aussi  le  mot  Amulette,  (virey.) 

ULIO  ASPHODELUS.  Toumefort  donnecenom,  avec 
Clusius.,  au  Lis- ASPHODÈLE  ,  Hemerocaliis.  Op  l'a  aussi  ap-<, 
pliqpé  à  quelques  espèces  de  crinum,  (lI9.) 

LILIO-FRITILLARIA  de   Bo^rfiaave-    V.  FaiTiL- 

LAIR£.  (LN.)     • 

L.1LIO  HYACINTHUS.  Ce  genre  de  Toumefort  rentre 
dans  le  genre  scilla  de  Linn^^us ,  dont  une  des  espèces  a  con^^ 


3R  T>  T  L 

secyë  le  nom  de  iiiio^hgradnûuis.  Adansota,  ^oi  adopte  le 
genre  de  Touraefort ,  le  nomme  hdonias,  (ln.) 
.  LILIO  NARCISSDS.  Ce  nom  a  été  donné  ancieBiie- 
ment  à  quelques  espèces  de  pancraiium  et  k  des  aauufyMù, 
Toumefort  désigne  même  le  genre  ânuiiy^ sons  ce  nom.(LT9.) 

LIUUIVL  Nom  de  plantes,  chez  les  Latins ,  altéré  de 
IkwBOv^ieirianàeê  Grecs,  désignant  les  iiaâinesvégétÀax,  et 
radical  de  notre  mot  lis.  Les  lis,  dît  Tbéop&raste,  ont  des, 
fleurs  pourpres  et  solitaires.  DIoscoride  en  admet  deux ,  et 
les  dit  à  fleurs  rouges  ;  Pline  en  indique  trois  ,  l'u»  Umc, 
llautre  rougeâtre ,  le  iroîsiè.flAe  pourpre.  Le  lis  Manc  ,  le  lis 
bulbifère  elle  lis  de  Chalcédoine  sont-ils  lesplaoles  désignées 
par  ces  anciens  auteurs  ?  cV^i  ce  qise  Fou  çroî^  poaroir  af- 
firmer pour  quielques-inis,  Les  lilfutn  portoîeat  dififérens  noms 
chez  les  Grecs  :  ceux  ,.par  exeaaple  ,  de  cmoa,  bfi&Uicon  ^_  cri- 
nanthemon^  caUànon^  etc.  Le  Ufi^blAnç  étoit  coosacré  î  Ju-, 
non,  et  pour  cela  il  se  nommoit/irnonia  et  JMfioms  rosa. 

Un  grand  nombre  de  plantes  qui  apparUeDoent.  à  la 
même  classe  que  les  lis,  etceuxHii»  ei|t  été  désignés  par  le 
nom  de  iiiium  dans  les  ouvrages  antérieiirs  à  l4on2BUs.  Ces 
plantes  rentrent  dans  les  genres  :  hemerocaUis^cor»aUana ,  ^o^ 
riosa  ,  medeola ,  amaryllis ,  fritillaiia ,  crinum  ,  pancratium^  flœ- 
manthus ,  etc.  V.  Lis.  (ln.) 

.     LILIUM  ALEXANDRINUM  ;   (  lis  alexan^n  ),  de 
Swartz.  C'est  TOewithogale  a  feuille  large,  (ln.) 

LILIUM  CONVALUUM.  Ce  nom,  qui  désigne  spécia- 
lement le  Muguet  (  Comcdlaria  maîalis  )  chez  les  botanistes 
avant  Lînnseus  ,  étoit  aussi  étendu  à  quelques  autres. espèces 
du  même  genre ,  à  des  lis  ,  à  la  fritUlmre  de  Perse  ,  etc.  (liv.) 

LILIUftl-LAPIDEUM,  Ùriozoum  e»mVw« ,  MoU.  ;  En- 
criaus  liliiformis  ,  Linn.  Fossile  articulé  très  -curieux,  qui 
appartient  au  genre  Ekcrine.  V,  ce  mot.  Il  est  formé  d'une 
tigîi  très-longue,  composée  d^une  suite  d'articulations,  àcinq 
angles    ou    subcylindrîque  ,    et    terminée    par  un   récep— 
tàcle  articulé  ,  qui  sert  de  point  d'attaché  à  cinq  branches 
divisées  dès  leur  naissance  en  deux  rameaux  çompiosés  d'ar- 
ticulations et  garnis  en  dedans  de  palmures  égalisment  for- 
mées d'articulations,  de  sorte  que  cette  tête  ouverte  repré-- 
senteroit  une  fleur  telle  que  celle  de  la  tulipe  ou  du  lis  sor 
te  pédoiÉcule  ;  mais  il  est  fort  rare  d-avoir  le  liibimr  ia/^— 
deumcotxxç'lei,  tandis  qu^ii  est  très-commun  d^eoavoirlM  arti- 
ticulations  éparses.  Celles  de  la  tige  sont  connues  sous  les 
Boms  Xentroques^  de  colomniùss  et  de  pierres  eioiléis^  elles  sont 
marquées  de  lignes  sur   les   faces  articulaires.  Le   récep-« 
laçl^,^  lorsqu'il  est  entier  ,  a  été  comparé  à  un  clou.ae  gé* 
f<3fleï.q«Pi^tfU<sftUj»fiaii©ent  pbs.gros^.eta  rqçu,.  lor^qu^Qi». 


L   I   L  3y 

r  Si  troutrë  isole,  les  noms  de  CARYOPHYi.i.oiD£,GAftYOPHYL»- 
X.1TE  et  ScYPHOïoE.  Les  environs  deGoettiogue  et  de  Bruns- 
\vîck  ont  offert  jusqaMci  Its  individus  les  inieiu;  conservés 
dn  UHum-lapidèum  ;  c'est  de  ià  que  proviennent  ce«a  décrits 
et  figurés  dans  le  catalogue  deDavila;  et  celui  figuré  par  Blu- 
«nenbach  ^  qui  existe  maintenant  dans  le  cabinet  de  M.  de 
Drée,  à  Paris.  Les  environs  de  BoU,  ^ns  le  pays  de  Wirtem-' 
berg  f  ont  donné  aussi  de  très-beaux  individus  d'un  Lilium*- 
ftAPiiKEUH  qui  est  une  espèce  particulière.  ÂmtiEiann  en  nos- 
s^doît  un  très-bel  exemplaire  qui  devint  la  propriété  de  jDa- 
▼ila  qui  le  fit  figurer.  Il  est  maintenant  à  Paris  dans  ia  tn^me 
cotleetion  que  les  précédens.  L'Angleterre  et  principale- 
mentlè  Dtvonshire  présentent  quelquefois  i.t^Uimm-'lapideum 
ÏÀSM  C€«ifervés.  Les  localités  où  Ton  ne  trouve  que  des  arti- 
culations détachées,  sont  fort  nombreuses.  - 

Le  llinfm,49pideum  et  ses  débris  ne  se  rencQQtreat^^  dans 
les  anciennes  formations  du  calcaire  ,  c'est-à-dire,  dans  le» 
couches  calcaires  inférieures  à  la  craie.  On  trouve  aux  Vaches 
Noires,  ^r  les  côtes  de  Normandie  et  sous  la  craie,  des  ar- 
ticulations détachées ,  adhérentes  à  des  trigonites  ^  à  des  os« 
semens  de  crocodiles ,  à  des  crabites ,  etc.  Rien  n'égale 
l'abondance  de  ces  débris  dans  des  calcaires  beaucoup  plus 
anciens,  presque  alpins  et  de  la  nature  du  marbre  ;.teis  sont 
ceux  de  Goettmgue  ,  de  Gothlande  ,  du  Jura  ,  etc.  Le  vil-^ 
lage  de  l'Étoile  ,  en  Franche- Comté,  doit  son  nom  k  Tex*^ 
cessîve  abondance  des  entroques  stellifornies  qu'on  y  trouve. 

Le  Ulium-lapideum  est  le  type  d'un  genre  qui  doit  être  Irès^ 
tt^Hdbreux  en  espèces  ;  car  ta  variété  des  Entroques  et  des 
Caryophylloïdes  le  prouve.  Mais  peut  -  on  y  réunir  ce 
qu'on  à  nommé  èncfinUes  ramemes  ou  à  panachas ,  chez  les«> 
quelles  left  branches  de  la  Oeur  ou  ombelles  se  ramifient  à 
l'infini ,  et  dont  la  tige  est  cylindrique  et  les  articulations 
très-mincesP  On  a  des  figures  de  semblables  encrînites , 
%  .**  dans  les  Actes  de  Manhelm  ,  où  l'on  en  voit  une  espèce 
représentée  dont  la  tige  a  pins  de  sept  pieds  de  longueur , 
2.«  dans  Knorr  {àihtm  tesks) ,  et  i^  dans  les  mémoires  dé 
Groettard,  etc. 

Les  naturalistes  ont  été  fort  long  temps  dans  l'ignorance 
la  plus  profonde  à  l'égard  des  analogues  du  Zf/ium  -  lapi- 
deum-  C'est  à  Millius  qu'on  doit  la  première  connois- 
sance  d'une  espèce  de  polype  vivant  qu'il  pécha  surjet 
e^es  du  Gr^nlandr  ci  qui  se  rapproche  beaucoup  par  sa 
Ibrme^  £a$sile  qui  nous  occupe. 

Ce  x¥Mïveau  polype  marin  fut  décrk  et  figuré  par  ËUis  ^ 
^pÀ  B^o^bUa  pâa  de  le  eamparer  au  Ulbim'hpideum.  Guetiard 
reprit  cette  comparaifton  i  propos  d'im  individu  d'une  autre 


38  L  I  M 

espèce  encore  plas  rapprochée ,  et  qa*onayoît  troi^vé  Jatrsles 
environs  de  la  Martinique.  Guettard  en  conclut  Tanalogie 
complète  entre  cette  espèce  et  les  encrinites.  L'indiridn  qu'il 
étutlia  appartenait  à  madame  de  Bois-Jourdain;  il  devint  en- 
suite la  propriété  de  M.  de  Joubert,  puis  celle  de  M.  de  La- 
marck  ;  maintenant  cet  individu  fait  partie  de  la  coUectioii 
du  Jardin  desPlantes.EUis  a  donné  en  1 764 une  description  et 
une  figure  de  cette  seconde  espèce  de  polypes  marins,  dont 
£sper  faisoit  une  espèce  de  vortîcelle ,  et  Linnaeus  une 
espèce  d'isis  (^isis  asieria  ).  M.  de  Lamarck  9  en  la  réunissant 
au  àlium  lapideum  en  'fait  une  des  deux  espèces  de  son  genre 
encline  ^  ou  linozoon  de  MoU  ,  mais  elle  doit  peul-être  for- 
mer un  genre  distinct.  Kespèce  trouvée  au  Groenland  forme 
son  genrç  Ombellulaire  ,  voisin  du  précédent  et  apparte- 
nant, comme  lui ,  à  Tordre  des  polypes  flottans ,  ainsi  que 
le  gen4  pennatule  dans  lequel  Linnaens  avoit  mis  TOmbel- 
XULAIRE  (^permatula  encnnus  ,  Linn.  ). 

Ainsi  Ton  peut  conclure ,  avec  assurance ,  que  les  entro- 
ques ,  les  colomnites  ,  les  caryophyMites ,  les  pîtonites , 
les  encrinites  sont  des  restes  de  polypes ,  mais  qui  vécu- 
rent à  de  grandes  profondeurs.  Ces  débris  sont  quelque- 
fois entassés  sans  presque  aucun  mélstnge  d^autres  fossiles. 
11  est  croyable  alors  que  les  polypes  vécurent  en  ces  lieux , 
où  leurs  débris  sont  entassés  ou  bien  à  peu  de  distance.  K. 
Encrine  ,  Entroque  ,  Ombellulaire.  (ln.) 

LILLE  HUAL.  V.  Lilie  hual.  (desm.) 

LILLE-MITUS.  Nom  danob  de  la  Sourisu  V.  aa  mot 
Rat.  (desm.) 

'  LILLOIS  (Chkns)f  nommés  aussi  Artois,  Issois, 
QuATRE-TmGTS.  Race  de  chien  provenant  du  croisement  du 
doguih  et  du  roquet,  (DESM.)  .  . 

LILLY  et  LILY.  Noms  anglais  du  Lis.  (ln.) 

LIMACE^  limax.  Genre  de  mollusques  nus  ^^qi^î* pré- 
sente pour  caractères  :  un  corps  oblong,  rampant,  ayant 
le  dos  pourvu  d'un  écusson  coriace ,  contenanj^  un  osselet 
libre  ;  une  tête  munie  de  quatre  tentacules,  dont  leS:  deux 
plus  longs  portent  chacun  un  œil  à  leur  extrémité  ;.  une  ou- 
Yertur&  au  côté  droit  du  col  donnant  is&ue  aux  parties  de  la 
génération  et  aux  excrémens. 

Il  est  peu  de  personnes  qui  ne  connoîssent  des 'espèces  de 
ce  genre,  dont  plusieurs  se  rencontrent  par-tout  dans  la  cam- 
pagne, €ft  sont  même  quelquefois  abondantes  au  point  "de  de- 
venir nuisibles  aux  productions  agricoles.  On  les  appeUe  în-' 
dUféreounent  limaces  ou  Umaçpm;:  ni^s  ce  nom  est  aos&i 


L  I  M  39 

quelquefois  donné  anx'HÉLiCESoa  Escargots,  4ont  elles 
ne  diiFèrent  presque  que  par  le  défaut  de  coquille  appa^- 
rente. 

Les  limaces  ont  le  corps  généralement  demi  -  cylindrique  , 
c^est-à-dire,  arrondi  en  dessus  et  aplati  en  dessous.  Il  est 
couvert  d'une  peau  coriace ,  tantôt  unie  9  tantôt  sillonnée  , 
tantôt  tuberculeuse ,  suirant  les  espèces.  La  partie  anté- 
rieure 9  qu'on  appelle  Vécusson ,  est  plus  saillante  ,  plus  dure 
que  le  reste,  et  contient,  dans  son  intérieur,  un  osselet 
libre  ;  ce  qui ,  d'après  Tobservation  de  Cuvicr  ,  doit  les  faire 
regarder  ,  ainsi  que  les  laplysles ,  comme  des  testacés  à  'co- 
quille cacbée.  Leur  organisation  est  presque  la  même ,  comme 
on  vient  de  le  dire,  que  celle  des  hélices.  Elles  ont  quatre 
cornes  ou  tentacules  inégaux ,  qu'elles  peuvent  rentrer  à  vo- 
lonté ,  et  dont  deux  portent  les  yeux  à  leur  extrémité.  Leur 
bouche  est  armée ,  en  dessus  ,  d'une  dent  faj^te  en  croissant , 
et  propre  à  couper  les  feuilles  des  plantes  dont  elles  se  nour- 
rissent. Eljes  sont  hermaphrodites ,  et  peuvent  donner  et  re- 
cevoir en  même  temps  la  fécondité.  Dans  Taccouplement,  la 
partie  masculine  se  gonfle  considérablement  ,  et  sort  par 
une  large  ouverture  située  au  côté  droit  du  col ,  près  des 
cornes.  Cet  organe  est  une  espèce  de  conduit  que  les  deux 
individus,  quand  ils  veulent  s'accoupler,  poussent  en  dehors 
et  entrelacent^ réciproquement.  ()n  trouve  quelquefois, 
dans  les  jours  cnauds  et  humides  du  printemps ,  les  limaces , 
ainsi  accouplées,  suspendues  à  un#  branche  ,  la  tête  en  bas. 
Il  ne  paroît  pas  »  au  reste  ,  que  cet  accouplement  soit  précédé 
des  préliminaires  qui  ont  lieu  chez  les  hélices,  c'est-à-dire,. 
^e  la  piqûre  du  dard  (F.  au  mot  Hélice).  Peu  de  jours  après 
Taccouplement ,  elles  pondent  à  différentes  reprises  et  à  dif- 
férentes places ,  un  assez  grand  nombre  d'œufs  qui  sont 
ovales,  et  varient  en  couleur  selon  les  espèces.  Ces  œufs  sont 
toujours  déposés  dans  la  terre  aux  lieux  ombragés  et  hu- 
mides. Ils  éclosent  au  bout  de  cinq  à  six  jours,  plus  ou 
moins  ^  suivant  la  c&aleur  de  l'atmosphère. 

Les  limaces  laissent  transsuder  de  leur  corps  une  matière 
risqueuse  qui  leur  sert  à  s'attacher-  aux  corps  sur  lesquels 
<rtles  marcbeat.  On  peut  suivre ,  par  le  moyen  de  cette  bave,*, 
devenue  friable  et  luisante ,  une  limace  à  la  piste  ,  couvent» 
plusieurs  jours  après  qu'elle  est  passée.  Leiabac^  ëten  gé« 
nérai  tons  les  irritans>  déterminent  une  si  grande  sortie  de 
cette  matière,  quQ  l'animal  enfle,  se  roidit  et  meurt  lorsqu'on 
l4ii  en  met  une  pincée,  sur  ia  tête. 

.    Cest  dans»  les.  bas  prés  «  dans  les  bois  humides ,  dans  les 
somterraias  ».ep&i.dax^  to^  les  lieux  où  \&  soleil  ne  peut  pé-^ 


io  L  I  M 

nétrer,  (jpie  se  ptaisent  ke  Umaces.  EHos  aiment  fc#  ssAitam 
pluvieuses.  Lorsipi'elies  sont  forcées  «le  rester  exposées,  aux 
rayons  du  soleil  d'été ,  comme  elles  n^ont  pas  la  ressodre^ 
des  hélices ,  c'e$^-^-4ir.e«  4e  $,e  reuffcrmer  daps  une  coquîUe, 
elles  commeDcçDt  par  faire  traossuder  de  leur  coipspne  plii^ 
grande  quantité"  de  matière  visqueuse  ^  et  finissent  par  périr. 
Très-peu  d^heures  après  leur  mort ,  elles  se  résolvent  ou  se 
fondent  en  une  matière  visqueuse  qui  cfNVserve  la  couleur  de 
ranimai ,  et  qyî  mérkeroit  d'être  analysée  Avec  pins  de  ^oin 
qu^elle  ne  Ta  été  pisqu^à  présent. 

Les  limaces  se  nourrissent  de  plantes,  de  fruits,  de  cham- 
pignons 9  de  ch2|rQgpe  ,  etc. ,  etc.  Elles  font  de  très-grands 
llégâts  dans  les  champs  ,  les  veqg^rs  et  surtout  les  j^r^ylnfi  po- 
tagers. Elles  attaquent  indistincteipent ,  comme  le|s  hélices , 
les  fruits,  les  jei)Qe&  honrgeous  des  arbres,  et. surtout  les 
plantes ,  lorsqu'elles  sont  encore  tendres.  C'est  véritablement 
iin  fléau;. car  qu^nd elles  sont  dans  des  circonst4njc;es  favo- 
rables, p'est-à-dire ,  que  le  terrain  est  gras  et  humide ,  planté 
d'herbes  qu'elles  aiment ,  et  exempt  de  la  visite  des  ^nimay:;; 
qui  les  mangent ,  elles  multiplient  avec  excès.  Je  les  ai  vues 
dévaster  daps  une  seule  i|uit  un  très-gr^pd  semis  sui:  couche  « 
dont  les  plantes  commeiiçoient  h  poindre.  On  doit  toujours 
craindre  ce  malheur  dans  les  jardins  infestés  de  ces  animauiu 
Pour  l'empêcher  d'arriver ,  il  faut  couvrir  la  terre ,  ou  même, 
seulement  le  bprd  des  semis ,  de  cendre ,  de'ichajTX  éteinte  % 
ou  même  seulçmept  de  sable  fin.  Ces  substances  agissent  mé- 
canîquement  sur  r^nifpal*,  T empêchent  de  marcher  ^q  3'at-« 
Sachant  à  son  corps  ;  mais  il  faut  avoir  soi|i  dé  les  tenir  consr 
tamment  ep  état  pulvérulent. 

Le  naoyep  }e  plus  s&r  de  détruire  les  limaces ,  e§t  de  )ea 
suivre  à  la  trace  que  laisse  sur  le  terrain  l'humeur  visqueuse 
«t  brillante  qui  transsude  de  leurforps,  de  les  aller  cberchei; 
sous  les  feuilles  et  autres  lieqx  où  elles  se  retirent  le  jour  »  Ct 
de  les  écraser.  U|i  jardinier  vigilant  visite  ^  en  copsJé^uence  % 
chaque  soir ,  uPeli^mière  à  la  upam ,  ses  espaliers  ^  e^  ramage 
toutes  les  limaces  qu'il  y  trouve.  Il  peut  aussi  placer ,  3e  dis- 
tance en  distance,  sur  le  iet^rai^,  des  j^lanches  asses  élevées 
d'un  côté  peur  que  tes  limaces  puissent  entrer  dessiHis  pour 
^'y  mettre  à  Tahri  des  rayons  du  sôléii  U  sera  hfien  sûr  Af 
•n  trouver  chjfqne  four  de  cachées.  Les  ^gro^ses  volailles  ,• 
telles  que  les  dindons ,  en  détruiseift  beaucoup  je-  jeun^s^ 
mais  ce  moyen  est  rarement  praticable  pour  un  cultiti^Meiir. 

Les  limaces  et  ks  hélices  terrestre»  ont  >  i|  y  d  uno  riâg-^ 
taine  d'années,  beaucoup  oc^pé  les  physiolo^stes'et  mèm» 
toutes  les  personnes  qui  mettent  quelque  mtérét  aasifether- 
ehes  scieptifiques.  ll<sUig;issoit  de  «avoiF  m  ,  eommé  SpaUa»^ 


t  I  M  4< 

tani  fa^aU  Atsmeé ,  la  lilt^  de  ces  ammdn  pinitoit  m  repro*- 
daire  après  avoir  été  coupée.  On  vit  alers  les  aksenratstMrs  v 
^D  divers  endroits  de  T  Europe ,  immoler  à  lettrcimMité-des 
milliers  de  limaces  •  et  inalgré  ce  sacrifiée,  piLianears  â'caftra 
ei«x  nier  la  réaUtl^  iw  lait  que  4'âatres  souicnoîeDt  airair  Beà. 
11  est ,  en  effet ,  impossible ,  à  qaiconqae  ne  s^est  pas  mk  k 
inéme  de  s'ea^c^^Qvainere.  p%ff  des  expériences  persiMMidies  ^ 
de  croire  k  la  veprodiietian  d^ane  paslte  aussi  imporUnië 
que  la  tf t^.  Encore  aujourd'hui  néanmoîàs ,  quel^sss  pciw 
sonnes  y  çroif^l,  qwoif^'U  semble  proaré  qu'elle  n'a  lîeo^me 
lorsque  les  corner  ou  U  partie  de  la  t^le  qui  est  mi  Avantrdu 
èerveau ,  a  été  seule  eiuevçe.  l^^ animal  meurt  immanqua-r 
blemenl  lorsque  le  premier  ganglion ,  qui  eon;Uiti;ie  e^seï^-^ 
tiellement  la  tête,  est  emporté. 

La  marche  des  limaces  est  en  général  très  -  lente  ;  étte  a 
même  passé  en  proverbe  ;  elles  ont  un  grand  nombre  d*en*« 
nemis  parmi  4es  oiseaux ,  les  quadrupèdes  et  les  reptiles  | 
aussi  chaque  été  en  est~il  détruit  une  immense  quantité  ^  ^uè 
lat  ponte  du  printemps  suivant  récupère. 

On'  ne  mange  point  tes  KmaCes  ;  mais  on  s'en  sert  en  mé- 
decine ,  où  elles  passent  pour  rafraîchissantes ,  humectante» 
et  pectorales.  On  les-  ordonne  »  en  conséquence ,  dans  ta 

f^hthisie  ,  la  toux  et  les  crachemens  de  sang.  Ces  propriétés 
eur  sont ,  au  reste  ,  communes  avec  les  hélices  ,  qu'on  em- 
ploie de  préférence  f  comme  plus  faciles  à  ramasser  et  k  eon^- 
server. 

-  Quelques  Hmaces ,  outre  leur  os  interne  ,  en  ont  encore 
un  externe  placé  sur  le  dos,  près  la  queue.  Elles  ferment  au' 
îoard'bui  le  genre  Testacelle. 

On  connoit  treize  à  quatorze  espèces  de  littiaces  »  dont 
oenfse  trouvent  en  France^  selon  Drapamaud^  Taèka^  dès 
MoUttSi^ues  de  France. 

lies  plus  communes  ,  sont  : 

Lia  Limace  MOIRE ,  qui  est  noire  et  ru^eus^.  £llc^  sq  ti-puve 
dans  les  bois  humides. 

La  LiikACE  ROUGE»  qqi  ^àt  rouge  et  rugueuse  en  dessus  i 
blanchâtre  en  dessous.  C'est  dans  <quelques  parties  de^  la 
France  ,  comme  aux  environs  de  Paris ,  celle  qui  est  la  plus 
commune.  On  la  trouve  dans  les  bois  elles  prés^  V*  son  ana- 
toime  y  il.*  38  des  Atingies  du  Muséum' 

La  Limace  CENDRÉE  lest  grise,  d^une  seule  couleur  on  ta-  ^ 
thëe  de  noir*  £Uf^  ftetr««fe  dans  les  Aois  bn^udes  et -dam  les 
jardins- 

La  lai! ACE  AUES78  est  UanebAtrt  «t  a  ks  eoraes  noires* 
£Ue  se  tcxHire  wèsNafc«iidAQipie»t  dans  qa^fues  dièjMine*^  , 


4a  L  I  M 

tnens ,  et  fait  pins  èe  ravages  qii^ aucune  des  antres.  Cette 
espèce  a  la  faculté  de  filer ,  c'est-à-dire ,  de  fournir  à  volonté 
me  mucosité  assez  forte  pour  pouvoir  descendre  des  arbres  - 
conme  les  araignées.  Elle  forme  le  sujet  d'un  mémoire  in- 
séré dans  le  quatrième  vol.  des  Actes  de  la  Sociéèé  linnèetme  de 
jAmdres. 

,  La  seule  limace  étrangère  qui  ait  été  mentionnée  ^  est  la 
Limage  CAROuiriEiiNEf  écrite  et  figurée  par  moi  dans  VHis-- 
taire  naturelle  des  Vers  ^  faisant  suite  -«u  Buffon ,  édition  de 
Deterville ,  et  pL  Jl  a3  de  ce  Dictionnaire,  (b.) 

LIMACE  A  PLANTE.  La  Doris  argo  a  reçu  ce  nom , 
sans  doute  k  cause  des  productions  ramifiées  qu'elle  porte  sur 
son  dos.  (dÈsM.) 

LIMACE  DE  MER.  On  donne  ce  nom  k  dîfférens  ani- 
maux des  genres  Tethis  ,  Laplysie,  Tritot^ie  et  Doris ^  qui 
iont  quelque^  rapports  de  forme  et  de  manière  d'être  avec  les 
Limaces  terrestres,  (b.) 

LIMACE  GORGE  DE  PIGEON.  Agaric  des  environs 
de  Paris.,  dont  la  surface  est  couverte  de  mucosité  et  le  cha— 

Îeau  roux  et  violet  en  dessus,  et  rouge  de  minium  en  dessous. 
I  est  figuré  pi.  86  du  Traité  des  champignons  de  Paulet.  Qn 
ne  le  regarde  pas  coipme  dangereux.  F.  Petit  Aurore  et 
Bl^u.  (b.) 

LIMACIE,  Limada.  Arbrisseau  grimpant ,  sans  vrilles,  k 
feuilles  alternes ,  ovales-oblongues  ,  aiguës ,  très-entières  et 
glabres ,  à  fleurs  d'un  jaune  veruâtre ,  qui  formé ,  selon  Lôu* 
reiro  j  un  genre  dans  la  dioécie  hexandrie. 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  de  six  folioles  ai- 
guës ,  alteriutiveineQtgrandes  etpetites  ;  nne  carolU  de  trois 
pétales  (de  six  dans  les  femelles)  triangulaires  ;  six  écailles  ar-. 
rondies,  concaves,  charnues ,  insérées  k  la  base  interne  des 
pétales  ;  dans  les  fleurs  mâles ,  six  étamines  attachées  aux 
écailles  ;  dans  les  fleurs  femelles ,  un  ovaire  supérieur  k  style 
nul  et  à  trois  stigmates  polypbylles. 

Le  fruit  est  un  drupe  charnu ,  presque  rénîforme ,  qui  ren- 
ferme une  noix  sillonnée  en  forme  ahélice.   . 

Le  Umacie  croît  dans  les  forêts  de  la  CocHInchioe.  Oo 
mangé  ses  firuits ,  qui  sont  agréablement  acides. 

Un  doit'  lui  réunir  les  genres  Epibat,  Bavmgartie  et 
Chondrodendroii.  V,  Ménisperme.  CbO 

"'  LiMACIN£^£ôrMu»fta.Genre  de  molhiftqnes  gastéropodes 
établi  par  Cuvier,  pour  placer  le  Cliohélicine  qui  à  la  tête 
et  lé»  ailes  conraie  ses  eongénères^  mais  doiit  la  qàêue  est 
Qantoiirâée  jeir  spirale  et  se  loge  dans  une  coquille  ti^mioc* 


J 


L  1  M  ^ 

•  •  • 

•  dont  ranimai  se  sert  comme  d'un  bateau  qu^il  fait  vognetavec 
ses  ailes  sur  la  surface  ée  la  mer.  (B.) 

LIMAÇON.  Les  anciens  concbyliologistes  dopnoient  ce 
'nom  à  un  certain  nombre  de  coquillages  unîvalves ,  qui 
a  voient  pour  caractère  commun  4'^tre  globuleux  ou  presque 
spliériques.  Dargenyille  les  divisoit  en  Urnaçons  à  louche  ronde ^ 
qui  comprenaient  principalement  des  Sabots  \  turbo'iLç  Lin- 
liseus ,  et  quelques  Hélices  ;  en  limaçons  à  boucHe  demi- ronde  ^ 
qui  renfenaoient  presque  exclusivement  des  NÉRlTESt  en  /t— 
maçons  à  bouche  aplatie^  qui  contenoient  tout  le  genre  deH 
Toupies  (^Trochus) ,  et  quelques  Héuces.  Cette. divSiiÔD  est 
^  abandonnée  aujourd'hui,  et  on  lui  a  substitué  des  genres  doitt 
les  caractères  sont  précis. 

D'après  cela ,  on  appelle  encore  communéiyien^les:coq[uil* 
les  terrestres ,  surtout  les  Hélices  ,  Umaçotis  de  ient  »  et  ceiK 
de  rivière ,  iimaçons  dfeau  douce,  V.  aux  mots  Hélice  et  LïM- 
wée.  '  '  * 

Les  limaces  sont  aussi  appelées  Umaçons  dans  quelques  en- 
droits, (b.) 

LIMAÇON  A  CLAVICULE  RETOURNÉE  eatampe 
antique.  Coquille  du  genre  hélix  de  Linnsus  (H.  nngmdi  t  dont 
Denys  de  Montfort  compose  son  genre  TosfOGÈBE.  (nssM.). 

LIMAÇONNE.  Nom  donné,  par  Gocdart,^à  h  cheniik 
du  bombix  agate,  bombixfascelina ,  Fab.  F.  au.mot  BoMBlCB. 

.    LIMAÇONS  FOSÇILES.  F.  Hélices  fOssitES.  (msm.) 

LIMACULE  ,  Umaculum.  Sorte  de  dent  de  requin  pîétri- 
fiée.  V.  Glossopètae.  (desm.)  ^ 

LIMA  DOLCE  et  LIMETA.  Nom  qu?on  donne  à 
Nice,  auLiMETTiER,  espèce  confondue  avec: te CiTROMNiElty 
et  qui  en  est  séparée  par  M.  Bisso  sons  lé  nom  de  Ciims- 
UMETTiER,  GtrusUmeta,iw.y 

LIMANDE.  Espèce  de  poisson  du  geia^à^^pîeUronecies  ^ 
qa  on  pécbe  très-abondammenf  sur  toutes  les  côtes  des  mers 
de  TEurope ,  et  qui  est  fort  recherché ,  à  raison  de  la  bonté 
de  sa  chair.  V.  au  mot  Pleuronecte. 

La  limande  est  jaunâtre  en  dessus  et  blanche  en  dessons;  ^s 
écailles  sont  grandies ,  dures  et  dentelées  ;  sa  tête  est  petite^ 
son  corps  est  ovale  et  très-'aplàlî;  ses  nageoires  i^ont  brunes. 
Elle  vit  de  vers ,  de  mollusques  et  de  crustacés.  Elle  parvient 
rarement  à  un  pied  de  long.  On  la  prend  avec  d<?s  hameçons 
dormans ,  auxquels  on  attache  des  morceaox  de  poisson.  Oh 
la  prend  aussi  au  filet  avec  les  antres  poissons ,  et  quelquefois 
à  la  foène  lorsque  |a  n^r  est  cafane  ^t  peu  profoiide* 


U  L  I  M 

« 

^  O^  j»le  l^  Jift^DJIefl  oa  mi  les  «èeke  à  Vm  danâ  <|tfelqms 
pays  ;  mais  la  presque^  totalité  At  celles  <|o'od  prend  sor  les 
côtes  de  France  «  ^e  consemipeDt  fraîches  V  attendu  qu'elles  se 
conservent  mieux  que  la  plupart  des  autres  espèces  du  même 
genre ,  et  qu'acnés  supportent  surtout  très-facilement  le  trans- 
Tiort.  C^est  à  la  fin  de  liiiTcr  qu^elles  sont  les  meilleures.  A^rès 
it  fraî ,  c'est-à-dîre  au  milieu  du.  printemps ,  leur  chair  devient 
n^oile  et, de  mauvais  goût,  (b.) 

liMAOUÇ ,  UMAOUCO  on  LIMAZE.  Nwis  langue- 
,d«cienf  4e  ia  LifiACS.  <ra^i.) 

LIMAS.  C'est  tantét  la  Livack  ,  tantAt  THiirct  vigï^e* 
Jioii  et  •an^es  voisins ,  tant^  les  Coqviixages  trmvAiVES  en 
général.  V.  ces  mots,  (b.) 

LIMAS  et  LIMONIA.  Ce  sont  les  noms  des  Limons,  en 
^•rovebcé.  K  Obangeh,  (tu.) 

LlMA!)t.  Kom  latin  des  Limaces,  (desm.) 

.   LIA(AZE«  r.  LmAoec.  (nBSRi.) 

LIMBAKD  A.  Genre  établi  par  Toumefort  et  qui  a  pour 
t^Vûuûe  crithmoides  f  Linn.;  il  comprend  les  espèces  d'i- 
iMues.  dont  les  folioles  du  calice  sont  imbriquées,  droites  et 
incniKs,  K  L'Ikvle  i>ÉitcE-M£naE  ou  Limbaabe.  (lk.) 

LIIÉBAITM  et  LINBAUM.  Koms  qui  sont  donnés  ,  en 
Att^ttiagne^.  au- SoRBiEE  des  oiseleurs  (sorto  aufMpariaf 
UjM^  ).  (ln.) 

LilIBE;  Gcmt^ur  du  sommet  d'un  calice  ou  d'une  corolle. 

LIMBILITE.  Matière  volcaniqae,  découverte  par  Sans- 
«ur?  »  ^ana.^ne  tMtc  dé  lave  porpkyriqoe ,  nommée  col- 
Um  de  Jmdovfy  f.qnî  est  la  plus  septentrionale  de  celles  à 
^W  TdQ  4  dfuuié  k  nom  de  vjdftam  éiamts^  Bnigtm.  La  UnM- 
Uie  est  abondamment  disséminée  dans  les  divers  porphyres 
de  cette  <;9^ixlft  .ell^  esten  grains  de  forme  kr^giilièrey  angu- 
leuse, 4e  âeux  lignes  de  djiamètre  ;  sa  couleur  est  ik  ianue  dç 
miel  plu^  PU  m^lQs.  fonoé  ;  sa  cas^we  est  compacte ,  un  pett 
conchoïde  ,  quelquefois  écaill^use  \  elle  a  un  éclat  foible  et 
une  scintillation  qui- vient  de  quçlqi;ies  points  qui  se  trouvent 
dîssj^mipés  4ans  sa  substance. 

Ëllee^  un  pç^  tr^sUictde  ;  se  c^Hise  aisém^ent  et  selaisse 
£aici|f  Ho^n^  ^yer  î  eUe  se  f^dsans  peilie  en  M  éosail  noir^ 
briljani;  flt  qf^inp^çiie*i 

r  Q«ekine^-ntis;iie&  grain»  se  décomposent,  mAflM  dans  l'i»* 
tértotrdk  JU  laine  ^  e|t  lecvr  cassure  alors  est  absehusiest  ter^ 
veuse  ;  mjiîs  Âi  ne  sout  poka  attaquables  par  les  aicides. 


L  I  M  îSr 

Le  mèiMfiorl^lqrre  contient  ime  âotfe  stilifilasèe)  qiie  Àau»^ 
sure  a  nommée  GausiTK,  du  mot  chusw^fiatù  «  à'  eaase  é^  sar 
graode  fiisibitilé.  Elle  est  en  très*petile  quantilë ,  et  «e  se 
trouve  i|ae  dans  les^sellules  de  la  lave  ;  elle  ei^  êNtûjànwt 
Terdi^re  et  translucide;  elle  e^  en  forme  de  mamfetmi'S,  à  stit^ 
face  lis&e  et  d^un  éellat  un  peu  gras;  elle  se  cassea^set  facile-* 
ment  en  fragmens.un  peu  tranchans;  elle  J^e  fond^n  mi 
émail  blanc  îaunâlre,  brillant  à  sa  surfiice  ,  tet  coif tenant 
^elques  buUesmicroscopiques. 

Elle  se  dissout  arec  efferrescence  dans  la  potasise  ,  et 
n^est  point  attaquée  sensiblement  par  les  acides.  (Jôum^  de 
Pfys.^  1794,  pag.340.)  ,     . 

I>atts  une  colline  de  lave  porphyrique ,  voisiné  de  laipré- 
cédente,  Saussure  vit  une  troisième  substaûcè  nouvélte^qû^il 
appelle  sûi^roc/^^:  elle  ressemble  h  beaucoup  d'égards  à  la 
àmsUe  ;  mais  elle  est  très-difficile  k  fondre  au  cbalumeau,.  et 
ce  nVst  que  par  un  coup  de  feu  vif  qu'elle  se  change  en  un 
rerre  d'abord  noir ,.  ensuite  transparent  et  sans  couleur  y 
dans  lequel  sont  dissémiiiés  des  atomes  de  fer  réduit..  C'est 
parce  que  -céfte^  i^bstance  eâcbè  le  fè^  quWle  contient  ^ 
que  Saussure  lui  a  donné  le  nom  de  sidêrockpte ,  dérivé 
à^  siièron  ^  icv  ^  tt  àz  Mkpto ,  je  cacbe.  (D&ûl  ,  page  345)» 

(pat.) 
LaiSitt&c/âff  n'est  ,  suîvant%  Braril,  qiié  du  péridot  al-r 
téré  ;  et  M.  Cbrdier,  en  adoptant  l'opitiion  de  ce  natura- 
liste, ap^iiqM  ce  nom  de  limbîliiè  au  pérîdotdes  laves,  lors- 
qu'il est  à  cet  état  d'àlté)ratiôn. 

M.  Brard  avance  également  que  la  cbusite  est  encore  une 
altération  dû  péridot  ;  mais  on  n'est  pas  certain  que  cela 
soit  La  'substance  dite  sidéroçlepte  pourroit  bien  éire  dii^ 
pyroxène  décomposé,  (lk) 

LTHipOKCHIA  de  ScopoU.  Ce  genre  es^  le  même  que 
lè  couiouèea  d'Aublet ,  appelé  pkrium  par  Schreber-)  et  qua 
\Villdeiiow  réunit  ^Vexacum  (  gentianelle  ).  (ln.) 

LIME,  lima,  Kom  d'iïue  eoqjuille  bivalve  du'genre des* 
£[i7ÎTE£S  de  Linnœus,  qui  ai  servi  de  type  à^Bnugoiâres  pour 
établir  un  genre  nouveau ,  que  Lamarà:  a  ainsi  caractérisé  : 
«c  Coquille  inéquilatérale ,  auriciilée  »  ua  peuib[âiUaiKte  d^tta> 
côté  ;  charolèlre  sans  dents.;  l^i^eA^  ^«Moieiir;.  soumets 
écartés.  *>  \  .     -.      -x,  ../'  , 

liQS  Cioqwlles  qfii  fiprment  ee  ^nre  a!roient<  été^iicééi  pîar 
lafs  cQocb^lMlogistes;  fran^aià  au  nombre  d^s  juM^^^  avec- 
IçsqpeU  elW ont  en  effet  lesplus grands  rapportSi  Le  carac- 
tère le  plus  saillant  qui  les  distingue,  est  le  bâillement  de 
leara  valves  I  bâillement  qui  sertà  laao!£(ie.d}(Ut)b.ys6U3 ,  avec 


< 


48  L  I  M 

IJMI£B.<  ^féim^y  €'esi  le  diicii  ftti  s«rr  Jl  Aémmtit  et 
il  détourner  le  cerf  et  les  aulnes  craÂèes  èétes;  cette  q«èie 
se  :taif^n  fiUtnct.  Le&nSsr  est  le  chien  favori  ilii  refieop,  et 
celui  qui  assar.e  le  succès  de  la  chasse.  Voyez  à  Farfiole  Vé- 

KERIE^jCs.) 

LÏMKANTHEMUM.  GmeKn  {M. Par.  i4^t.i7,f.3) 
fit  le  premier  un  genre  du  menyanike$  a^mphfffdê,  genre  ap-» 
p^lé  depuis  fVmdschinidîa  par  Wîggers  ;  ff^iUanût  par 
(vnfielin,  ëditeiir  de  la  13."^  éditîoa  du  SysUtfta  naturm;  nfjfm-* 
phàîUeà  par  Ventenat,  et  Sehweîgnchênia  par  d^aotres .  (Liv.) 

LIMNÉE,  limnœa.  Genre  de  vers  moltnsqiies ,  étahli  pai^ 
PoU  I  éafOÊ.fkm  oirrpagè  sur  les  coquîili<{s  des  mers  des  Deux- 
SicUeSk  Ses  caractères  consistent  :  à  avoir  oa  siphon  unique*' 
oniorme  de  tron.;  nn.  mantean  garni'  à  SM^  soifiinet  d'un 
gr<a«4jM¥nhGe  de  cirrIuBs  ;  iles  brflnohies  If  deaû^unies  ;  ï^it 
pie4  lancéolé. 

*  Umpant  ty^e  ie^  anîttiaot  des  gétifês  Anodowte  ,  Mir- 
£fit9£  s '^  de  pio^reufs  CaRditës.  n  est  vivipare',  et  porté 
âfMpëAiB  dans  sè«  brainchies.  (B.) 

UMNESUJM  ile  Sigisbeek.  C'est  la  Khaut»  ,  selon 
A-danson.  Cordii»  nom^eJa  Gaj^tioiUE  Mmmesiym^  parcd 
(|u'il\suppo&e  que  ce  pei;t  Aire  uA  descenUorîma  des  an-^ 

cîens!.(i*l5î.)  '    ^ 

LtMNËTIS.  r.  TitArtTOOTE.  (B.) 

LIMNETIS,  Lônifl?/».  Genre  de  plantes.  Cesile  Spartiné 
de  Sch^ber ,  .et  ié  TtikCfivaiyîz  ùa  itfichaujt.  yoret  Dac- 

tVlE.  (B.) 

Lllflïfl£,  Itmnia.  Genre  éfat>H  dairslesacteiflc  Stockholm, 
éù  1748,  p.  i3to,t.  5  ,  sbr  la  CLAjiitoî^Ê  pE.  SiBÉBïE^^  (B.) 

XIMS^HK  9  liamius.  Crenre  d'insectes.coléôptèfesv'  td 
même  que  eelui  que  je.  nomme  ]E^i.tf  ij).  JT.sOe  mot.  (L.) 

XlMNl1r£.  PierreâsoclèsqiteUeS  sointxdès  denârites:noIiies 
ui,  par  leur  dic€^cU^;$in^BM«iîiailcs(tkis4igne$  d'une  cariif 
e  géographie.  .(W^O  *    : 

|lilH]HOBI0îf ,  lùnftoiùan.  Plaatèiyirseâe,  aqnaliqere^  J» 
b)  Canalin^v  que  f 'aile  premier  déeriterefégûrée,  Jèans^lè^.""* 
vxibnkie  ^  des  Annêlés  au  Muséum  âHiMm  mtmdle ,  de  Paras  j 
s«M  :k  &am:^e  Mûb^k  ^aw^cmasE  {hyàroekmis  spangi^sa)^ 
mais  que  Richard ,  dans  leé  Méti^ôi^s  de  Tlnstitut ,  àmoéa 
1  &i  X ,  a  établie .  en  tit#e  idé'  genre. 

'  litiS/CâraotèriBfc.âe  ce  liwiveau  genre  sont  :  fleurs  dîoYqiies; 
les  mâles  sprtant  euiipetitmombr^  dP^âd  ^spathe  péâicellét 


i 


-  L   ï  M  4g 

tl  Àiphylle  ;  les  femelles  seules  d^anc  spathe  sessile  et  di- 
phylle.  Les  premières  composées  d^une  corolle  à  six  divi- 
sions, dont  les  trois  intérieures  sont  plus  larges  et  pétaliforr 
mes;  neuf  étamines  attachées  à  une  colonne  charnue;  les  se- 
condes une  corolle  peu  différente  de  la  précédente  ;  trois  fila- 
mens  extérieurs;  un  ovaire  inférieur^  court,  surmonté  de  six 
stigmates  ;  une  capsule  ovale  allongée,  à  six  loges  renfermant 
beaucoup  de  semences  noyées  dans  une  pulpe  gélatineuse. 
Je  ne  suis  pas  complètement  d'accord  avec  M.  Bichard 
sur  les  parties  de  la  fructification  de 'cette  plante,  que  j'ai 
décrite  et  dessinée  sur  le  vivant.  Les  botanistes  qui  T  étudieront 
par  la  suite,  décideront  entre  nous,  (b.) 

LIMNOCHARË,  limnochares.  Getive  d'arachnides.  Voy^ 
les^rticles  Hydrachnelles  et  Hydrachne.  (l.) 

.  LIMNOCHAKIS,  Idmnochans.  Genre  de  plantes  établi 
pour  placer  le  Flûteau  jaunâtre  qui  s'éloigne  des  autres. 
Ce  genre,  suivant  Bonpland,  a  pour  caractères:  un  calice 
de  trois  folioles^  trois  pétales;  des  étamines  très-nombreuses; 
une  grande  quantité  d'ovaires;  autant  de  capsules  mono- 
spermes, (b.) 

LIMNOEUM,  LIMNESIUM.  Noms  donnés,  par  les 
anciens,  à  la  Petite  Centaurée  {geniiana  ceniauriumy  L.% 
que  l'on  croit  être  le  centauris  de  Théophraste.  (ln.) 

LIMNOPëUCë.  Cordus  donne  ce  nom ,  qui  signifie 
Pesse  i>£  b^arais,  à  ïhippuHs  pûlgans^  Linn.  YaÛlant  le  lui 
a  conservé,  (ln.) 

LIMNOPHILE,  Umnophila,  Genre  de  R.  Brown,  qui 
ne  diffère  par  assez  des  Hottones  pour  être  conservé.  (B.) 

LIMNORIE,  limnoria.  Genre  de  crustacés  >  établi  par 
M.  Léach,  dans  le  7.™*  volume  de  V Encyclopédie  d' Edimbourg ^ 
très-voisin  de  celui  de  cymolhoa  ,  et  dont  ir  diffère  par  les 
caractères  suivans:  sa  tête  est  de  la  largeur  du  premier  seg- 
ment du  corps,  avec  les  yeux  distincts;,  sa  queue  est  à  peine 
p4as  étroite  que  le  corps,. arec  le  dernier  anneau  arrondi. 

Hia  seule  espèce  connue  est  la  Limngexe  térébrakte  , 
Umnoiia  ierebrans^  Son  corps  est  lopg  d'une  ligne  ou  ,  d,'une 
ligne  et  demie  du  pied  anglais ,  cendré ,  avec  les  yeux  d'un 
'noir  foncé,  tirant  un  peu  sur  la  couleur  de  poix.  On  la 
trouve  en  quelques  parties  des  côtes  d'Angleterre;  elle  se  loge 
dans  des  trous  qu'elle  fait.  F.  lé  11. «vol.  des  Transactions 
de  la  Société  Linnéenne,  pag.  3^1,  et  rarticle  Cymothoa 
de  ce  Dictionnaire,  (l.)  '  "      '    * 

J^IMQPORE ,.  limodorum.  Genre  de  plantejs  de  la  gynan** 
drie  diandrie,  et  de  la  famille  des  orchidées,  qui  présente 
pour  caractères  :  une  corolle  de  six  ^iccesi  trois  d'entre  cilts 


5o  L  I  M 

t'iatitext'éï-iettres^  tàfttéolëéi^,  ouvertes,  étl^^tfoisàtrt^éSîiit^^ 
Heures,  dont  doé  plutj  large  et  côVi\catè;  déot  ëtdtfalioPek  siiuéeé' 
^r  le  ^tâtil,  et  dont  hÉ  filets  ivfiM  fort  tbtrrlÀ,  et  {idrténttUvlir 
jiiithètes  orales,  àt-rbbtfies;  an  ôràîrë  itiîéfi^dr  ^  âlMtiBgé;' 
doquéi  s'élève  lit^  styije  légèrèniétlt  àr^bë  4  piàâèSiàta  ni 
iperoQ  court  k  sa  b:^  (c'est  \\è  âèctàîrb  âé  Liniia^)'  et 
M  créai  à  Soti  st>mYtfet,  où  sont  plicëe^  lèg  érdWiiâés:,  aa- 
dessus  desquelles  esï  tib  sligtitatfe  lalbië  ;  xMè  câ^'sàlè'  ^m- 
matiquc,  tricirinëé?  tfîi^alve,  Mildbc/fàli'e,  Js'bWràtlt  par 
Fes  angles ,  et  cohteààtit  icà  itintntëi  hàinVte'^éé  éï  itolV 
tàtmei. 

Ce  eenre  renferme  dAe  ^^fa^àïihë  £Pé^t^èce^,  totlfc^pM 
belles  féi  û«i%S  ^dè  l«9  anitrt».  Èttef  ént  lé^  f  a^n^é  tûb^reése 
ou  an  moins  éfàis^  v  î^  féùilteîTsiVA^Iéi^v  ^ei(^âè  téiil^raéi^ 
càfeâ ,  et  les  fieal*s  di9»b^éès  s\ir  'mt  hafM^b  on  é^l  <e^idifia! 
pltrs^  on  mbins  gianrtti.  Les  phsî  t^mSTirf^âllPléd  A>iit: 

Le  Lf«fO)^MË  PôtrftPÉg,  qùt  à  m  tiè^H  îÀibèVb^»;  les 
éédbttciîrlêà  ahèfhè^,  l^Vèî^à*  i»àtt4feUi<,  ël  lès  feùMë^  tfeir-' 
renier  et  eh^fofntbs.  Il  ér^tt  àitm  îëi  Afitill^,  ^1  «^tèèl^v^ 
au  Jardin  des  Plantes  de  Paris. 

Le  LiBfôtifôHt  tfAM^ ,  KmbdMbhtUèehsttfh,  thfè.,  aies 
(fenrs  bâ^boe»,  séittitèâ,  altérâes^,  j[A-ès({ëPe  e^  epl,  et  utfè  sèiiTë 
feuille  àirotafgée  et  drbfté.  Il  se  tf 6^é  dànV  T Attëi^icfife  sëp-i 
tentrionârte.  J'en  ai  observé  de  grstnde^  qtfan^ités  th  Ca^olibci 
dâ^s  lèâ  Kenx  hmiides  et  découverts'. 

Le  LiMODORE  DE  LA  Ghine  ,  Umodorum  fdhkèrvSiRëy  à  lé^ 
Heurs  S^ms  barble  et  di^bsées  cVi  «rafi'{>es  ;  les  pëéaflès  biafacs^ 
en  dekors,  les  feùîttes  ovales  et  laixcéoiéés<  C'est  dhèdè'^ 
plus  belles  plantes  que  Ton  coânots^e.  Elle  s'ëteré  k  pluâ  de 
trob  pieds.  Elle  vient  Ak  U  Chiné.  On  ia  tuitiVè  dèpmâ  pèn 
dans  les  seri'es  éhandês  de  Paris. 

Sv^airtK,  dair^  siat'  Monègrupfuèdes  ONMdétà^  a  tHé  pidsteufs 
^i^j^^es  de  ce  g^nre^p^oar  lés  f^tre  ditrer  dans  t^\A  qu'il  â 
apfrelës  GriiBiDiON  et  iEanbE.  R.  Brov^nen  a  agi  ^ig^mt 
pour  fôrnler  Cetet  ^'ilà  oppielé  GAsmcmiE. 

Lés  génies  Lr^ÀAtfs  et  P^A7,  oM  été  égafhfiriiëà^  étatbfi^  à 
ijès  déi|{>eàs. 

Lés  genres  'ki.ttit  et  SbBàAL^  tfé  la  fVô/^  dtf  Pifroii  ^  s'en 
ràpprocfc^éhlbéauç^^       (B.) 

LlBiîO'ÔOfttJM  Xpréeni  de  là  faim  en  g(rec).  Ce  nom  est 
dbmië  â  ToiiôîS^aiic^é,  paV  Bodônée;  et  par  Ctùsiûs»  à  ïorchîs 
uhorlvHiy^\^  rentre  maintenant  dans  le  genre  ^moidScyniÎTi,  Svr. 
Tournëfoli^t  et  Linriàèus  tfnt  chacùA  uta  ^enve  Uihùdiirum  ;  ce- 
lui de  Tbui*niiîfort  répond  PAi  sàtffiutn  d'A'd^tfsOû  ,  et  céliiî  <îe 
y  ùnâïtfs  à  Vepipattis  ^xaû  d' Ad^ùsott.  Lô  gétif é  lipiodàmm  èc 


L  î  M  Si 

Sv^^fU  €>t  celui  que  Us  botanistes  otft  adopté  i  \\  âïiï^rà 
l^e  celui  de  Lmneeùs ,  mais  il  appartîeni:  tonjours  k  la  mènié 
famille  f  celle  des  orchidées.  On  y  troave  des  espèces,  qilè 
LiQoœusayoitj^lacéesdans  ses  genres  cyprtpedium  ^  epîdendrïïm, 
orchis^  satynum  et  sirapias.  Swarlz  fui  avoit  d'abord  réuni 
les  ciriaes  qu  II  efaâ  séparés  ensuite.  Les  espèces  du  limoào^ 
rum  de  Lhinaeiis  et  de  quelques  autres  botanistes  9  sont  dis* 
persées  ^aiis  Içs  genre,s  que  Swartz  nommée  orchis,  neotiia  ^ 
mdldxis^  iymoidium  et  llmodonun,  (LN.) 

LIMON.  C'est  le  ffûlt  d'une  espèce  à'brakgèr  où  d'une 
variété  d^  VoraUger  citronnier (  car  il  parôtt  qu'on  confotid  soàâ 
ce  no^i  les  fruits  4^  plusieurs  arbres  de  ce  genre.  (  Voyez  a«  j 

fnot  Oeangeb.  )  On  appeUe  Untonier^  Tarbre  qui  fournit  lei  ' 

limons,  (b.) 

LIMON.  Dé]p[ftt  télfeui  tôtxàë  par  les  éâut  et  cdîrt^osê 
de  tiiolécâles  ar^ièuses  et  caléairés ,  mêlées^  4  des  parcelles 
èt'Yé^ïâttt  et  de  Aiatières  animales,  lie  limon  est  une  excel- 
létsie  terré  Végétale  :  les  ttches  çàfhpagnes  de  là  Pologne  OUt 
&ti  ^ol  qui  ti'est  côtnposé  ^uè  de  timioni  et  de  $'db/e.  C'est  ati 
limon  que  dépose,*  chaque  âtinéé,  le  Nil  dàiis  sfcs  déborde-^ 
mens  pérî<^âiq^és,  que  rEgtptè  doti  cette  étonnante  fertilité 
qui  1^  fàh  feg^rder  comme  le  greiïiè^  dé  Tempire  ottoman. 

Oïl  iHriiJté  au  li^ou  de  là  m^r  lé  httû  de  ^àse;  il  est  pfîn> 
cîpalement  composé  des  débris  de  cette  imiùetisè  quànlité 
d'aniiôfiaùx  marins  qui  vivent  dâins  TOcéan,  et  qui  finissent 
pat  lui  rendre  leurs  dépouilles,  (pat.) 

Vbn  a^nîqùe  eiic6)té  le  ii^iii  &e  tiinon  4  ces  grands  àëpàtâ 
^e  tônie  nalUré  >  gén/ëraféifiàeÀt  sablonneùt  011  af-gîleux,  quï 
sont  les  derniers  dépôts  que  les  fleuves,  les  courâns  et  les 
mers,  ont  laissés  èf>  se  rétif ailt;  cVst  dans  ces  dépôts  ,  très- 
con^érabtes  ett  Sibérie  1^  loïig  dès  grands  fleuve^ ,  qUe  se 
feacoBtrèirt  tes  ùss^mèiks  d'éléphatis.  Ces  tèrraiiis,  les  pluà 
réceirs  de  tous,  renférmetit  une  tfès^ratide  qîïantité  dé  ca'il^ 
lovoL  roulés ,  et  ils  formetit  la  couverture  dont  là  nature  s'est 
servie  pour  liôus  cacher  les  c6àches  inférieures'  de  h  terre. 

Xj^'mot  Lt^^  dérive  du  latin  Itmùs,  fange,  bôué^  vase  , 
qui  semble  dérivé ,  lùi^iûdéiné ,  au  grec  iimnêj  marais ,  étang, 
et  par  t<$nséquent  désigneroit  mieuxèette  vase  molle  et  glis- 
sante t  ordinairemeni  très-fine^  qm  est  un  dépôt  journalier 
des  eaux  ou  vivent  en  abondance  des  animaux ,  et  que  la  suc-^ 
cession  des  teiftips  a  formé  en  lits  dans  lesquels  on  troave 
les  restes  dé  ces  corps  organisés. 

Les  berges  de  la  Seine  en  oRreiit  des  exemples,  et  expli- 
quent comment  0ùX  pu  l^e.fèrclhèl^  ces'cdufcbes  trés-étéûdùes 


Si  L  I  M 

d'èUogèmit  (terraiQ  d'eau  douce)  qui  alternent  si  singulière'^  . 
ine/it  avec  d'autres  formations ,  soit  argileuse  on  calcaire  » 
soit  gypseuse. 

Dans  quelques  pays ,  on  se  sert  avec  avantage  du  limon 
argileux,  que  déposent  certains  fleuves,  pour  en  faire  de 
bonne  brique.  On  dit  même  que  les  murs  de  Babylone  n^é- 
toient  construits qu^avec  d'immenses  briques  de  cette  espèce. 
Celte  sorte  de  limon  est  encore  très-bonne  pour  ce  genre 
d'architecture  rurale  nommé  pisé,  V.  Humus,  (ln.) 

LIMON  D'ATTÉRISSEMENT.Souscenom, MM.Cu- 
vier  et  Brongniart  désignent  tous  les  terrains  qui  ont  été 
remaniés  y  quelle  que  soit  leur  nature  ;  ainsi,  non-seulement 
les  dépôts  argileux ,  semblables  à  ceux  de  la  vallée  du  Nii ,  par 
exemple ,  sont  pour  ces  naturalistes  du  limon  d'aitérissement;  mais 
encore  ils  considèrent  comme  tel  les  sables  calcaires  déposés  par 
la  Marne  dans  son  long  trajet;  lessables  siliceux  des  environs  de 
Paris,  même  ceux  qui  dominent  les  hauteurs  de  Believille ,  de 
Montmartre  et  d'e  Meudon;  les  galets  qui  garnissent  tous  nos 
rivages  de  Normandie,  et  qui,  la  plupart,  ne  sont  que  les  silex 
de  la  craie,  lavés  et  roulés  ;  Ténorme  étendue  de  terrain  uni- 
quement composée  de  blocs  roulés  de  diverses  roches  ,  qui 
forme  la  Crau  de  Provence,  etc.  F,  Terrain,  (desm.) 

LIMON  DE  MER  {h'monedi  mare).  Les  Italiens  appe- 
lent  ainsi  TAscidie  papilleuse.  (desm.) 

LIMONCELLO.  Nom  italien  d'une  variété  de  Limo- 
i^ier  qui  croit  en  Calabre  ,  et  qu'on  cultive  dans  les  jardins 
d'Italie  et  de  Nice  pour  Tornement.  Son  fruit  est  petit,  pres- 
que arrondi,  d'une  couleur  jaune  pâle,  à  écorce  lisse,  ferme, 
très-aromatique  et  acide,  (ln.) 

LIMONELLIER,  limonia.  Genre  de  plantes  de  la  décan- 
drie  monogynie,  et  de  la  famille  des  bespéridées,  qui  a 
pour  caractères  :  un  calice  très-petit,  monophylle  ,  et  à 
cinq  dents  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  égaux  ;  dix  étamines  ; 
un  ovaire  supérieur,  arrondi ,  terminé  par  un  style  court, 
épais,  à  stigmate  obtusément  trilobé  et  aplati  ;  une  baie 
globuleuse  ,  triloculaire  ,  à  cloisons  membraneuses  ,  et  qui 
ne  contient  qu'une  semence  dans  chaque  loge. 

Ce  genre  renferme  des  arbres  ou  arbrisseaux  à  feuilles 
simples  ,  ou  ternées  ou  ailées  a  vec  impaire  y  à  fleurs  axil- 
laires  ,  solitaires  ,  ou  disposées  en  grappe.  On  en  compte  dix 
espèces ,  toutes  des  Indes  orientales  ou  des  îles  qui  en  dé- 
pendent, dont  quatre  sont  épineuses,  et  plusieurs  ont  les 
fruits ,  les  feuilles  et  même  le  bois  aromatiques,  v 

Les  «plus  importantes  de  ces  espèces,  sont  : 


LIM  ^  sa 

Le  LiMONELLiER  A  TROIS  FËUTLLES ,  dont  les  feuiUes  sont 
lernées ,  les  épines  géminées  ,  et  les  fleurs  trifides.  11  croît 
aux  Indes  orientales.  On  fait  avec  ses  fruits  ,  qui  sont  rou^ 
ges  f  de  la  grosseur  d'une  cerise  et  très-agréables  au  goût  ,* 
des  confitures  sèches  et  liquides ,  qui  s^envoient  jusqu'en  Eu- 
rope. V»  pi.  Cm  7  où  il  est  figuré. 

Le  LiMONELLiER  ACIDE  a  les  feuilles  pinnées  ,  les  pétioles 
marginés ,  articulés  ,  et  les  épines  solitaires.  Il  croît  dans  les 
Indes  orientales.  On  confit  ses  fruits  au  sucre  ,  après  les 
avoir  £ait  à  moitié  cuire  ,  et  il  en  résulte  un  mets  des  plus, 
agréables  ^  dont  on  fait  un  grand  usage  non-seulement  dans 
les  Indes  ,  mais  en  Amérique,  où  ce  limonellier  a  été  por-- 
té ,  ainsi  que  le  précédent.  Il  varie  dans  le  nombre  de  ses 
parties  ,  et  forme  le  genre  Triphâsie  de  Loureiro. 

Le  LiMaNELLiER  ])E  Madagascar  est  sans  épines  ;  il  a  les 
feuiUes  pinnées ,  les  folioles  alternes  ,  presque  qùaternées  ^ 
lancéolées  et  dentées  ;  ses  fleurs  sont  en  panicule  axillaire 
très-courte.  Il  croît  à* Madagascar,  et  y  est  appelé  boisd^anîs 
par  les  Français. 

Le  Limonellier  fusille  de  Gsertner  forme  aujourd'hui 
le  genre  ScoLOPiig.  F.  ce  mot  (b.) 

LIMONELLUS  m  ANDURENSIS.  Rumphius  donne  ce 
nom  à  une  espèce  de  Citronnier  à  fruit  globuleux  ,  lisse , 
qui  croît  à  Madura  ,  et  -que  Ton  cultive  aussi  en  Chine  et  en 
Cochinchine  ,  à  cause  de  sabeavité.  11  n'est  pas  bien  connu 
des  botanistes.  Rumphius  le  figure  pi.  3i  du  2.^  vol.  de  son 
Herbier  d'Amboine,  A  la  planche  32  se  trouve  le  limonellus  anr 
gulosus  y  autre  espèce  qui  est  le  diras  angulaia,  (ln.) 

LIMONES  de  Burmann  (  Zeyl. ,  tab.  65 ,  t.  i  ).  C'est  le 
limonellier  monophylle  ,   qui  forme  le  genre  atalantia   de  - 
Correa.  (ln.) 

LIMONEUX.  Poisson  du  genre  Cobite  ,  cobiiis  heter(h- 
cUta ,  Lînn.  (b.) 

LIMONIA.  Ce  genre  de  Lînnœus  appartient  à  la  famille 
des  Orangers,  et  contient  des  arbres  très-voîsinis  des  oran- 
gers ;  on  Fa  divisé  en  quatre  genres,  savoir  Uriphasià^  Lour; 
Îui  a  pour  type  le  limorUa  irifoUaia  ,  Linn.  ;  Vaialaiûia , 
lorrea  ,  fondé  sur  le  lîmonla  monophylla;  le  glyscomis  ^  Cor*» 
rea  ,  où  se  rangent  les  Umonia  arborea  et  pentaphylla  ,  Rox- 
barg  ;  et  le  sçolopâu^  ,Willd. ,  où  se  place  le  Utnoma  pu- 
Mla  de  Gaertncr.  V.  Limonellier.  (ln.) 

LIMONIA  et  LEIMONIA.  Deux  noms  de  la  Bette 
sauvage  ,   chez  les  Grecs,  (ln.) 

L.IMONIASTRUM.  Ce  genre  d'Heister  a  pouriype  le 

StATIC^  MONOPiTALE.  (ln.) 


34  L  I  M 

lilMONIE,  Ahohm.  I^at,,  Lam.  Nom  ^onnëjpar  M.  MeigeQ 
à  un  geore  d'insectest  de  Tordre  des  dlpt^^res,  famille  des  né^ 
mocères  ,  tribu  des  tipulaires ,  et  que  )e  caractérise  aiosi  \- 
t^rompe  fort  courte ,  avec  deux  grandes  ièrres  ;  point  de  pe-^ 
lits  yeux  lissas  ;  pattes  loi^ues  ;  dernier  article  des  palpes 

Eière  plus  long  que  le  précédent  ^  sans  divisions  àrtico- 
ires  apparentes  ;  antennes  sétacées ,  simplement  ve-i 
lues  ;  de  quinze  il  seize  article^ ,  dont  la  plupart  çrenfis  et 
oiroïdes  \  ailes  couchées  sur  le  corps;  yeux  oyales  sans  échan- 
crbr^. 

D'après  les  caractères  que  ye  viens  d'énoncer  t  î^exclus  de 
ce  genre  la  tipule  à  quatre  taches  et  celle  des  ruisseaux  de  Lin- 
nœus  {V,  I^ÉticiE)  /  et  fy  rapporte  les  genres  Tricbocère 
et  d'E&ioFrÈRE  de  M.  Aieigen ,  qui  ne  comprennent  qu'uu 
petit  nombre  d'espèces.  Des  différences  dans  les  propor-*- 
tjons  relatives  e%  la  forme  des  articles  des  aptennes  ,  ceUes 
que  présentent  les  ailes  dans  le  nombre  et  la  disposition  de 
•  leurs  cellules  peuveiit  donner  le  moyen  d'établir  dans  cette 
famille  beaucoup  de  coupes  ;  mab  je  n'ai  pas  cru  qu^il  fô| 
encore  nf^cessaife ,  ni  même  utile ,  de  faire  de  toutes  ce$ 
coupes  autant  de  genres  ;  et  tel  est  le  motif  qui  m'a  déter* 
miné  à  réunir  ceux  de  M^  Meîgen,  que  j'ai  indiqués  plusî 
liant  ;  je  me  bornerai  à  les  présenter  comme  des  divisions 
des  liinopies. 

|.  AnUnne§  enfi^r^mer^  r^QmlifqrmKi  4<ffui^  k  ttx»siim^  çu  If 

quatrième  çirticU. 

A.  Premier  article  des  antennes  Ires^sen-sibleipcrt  plus  long  que  U 
liyiyaot  ;  surface  dçs  aiJes  glabrç  ;  tofigueurs  de«  quaM*^  pieloiers 
pie(ls  peu  difléfenfeç.  (l'C^  Limonies  de  iVl.  IVirigen.  ) 

LiltfONiE  PEINTE  ,  limonia  picfa ,  Meig.  ;  JYpuia  pieta , 
Fab.  ;  Scbell  »  Dipt. ,  tab.  38 ,  fig.  i.  Antennes  noires',  avec 
le  troisième  article  fauve  ;   corselet  cendré;    abdoBÂen  jau-^ 

Îjâtre  i  avec  frpjs  lignes  noir^^res;   ailes  c^n^r^es.  9?éç  des 
ignés  anpi|laire3  dan^  lewr  P"Uç«l  «^  4tî*  ^cbç3  wifirgin^l^f 
|ioirâtre$.  %n  ITr^ince  et  eP  Àileip^gne^ 

LlMOmE  jaunIt^e  ,  Umania  flaaesceas ,  Meig,  ;  Tipul^ 
fiffçesceas ,  Linn.  9  Fab.  ;  jaunâtre  ;  ailes  sans  tacbes.  £n 
Europe  ;  dans  les  prés. 

IjIMONIE  a  trois  points  ,  linumia  inpw/iplaia ,  Meig.;  Ti* 
pida  tripuîidaia^  Fab.  ;  Scbaef. ,  Icon,  insecL  ;  tâîb.'  181,  fig.  i  * 
jaunâtre.;  ailes  hyalines  ,  avec  trois  points  noirâtres  près  de 
leur  bord  extérieur.  £n  Italie. 

Lls^ONlE  A  SIX  POINTS ,  lùnonia  sex^puHciaia ,  Meig.  , 
Tipûla  seor^unciaia ,  Fab.  ;  Meig.,  D^^   tom.  i  ,  tab.  3 


Ji  î  AT  85 

fis,  i5,  a  les  I^yalin^  ^  arec  trois  points  noirâtres  pr^s  de 
leur  bord  extérieur;  corselet  fayive  'ay:ec  upe  ligne  noire  au 
niilieq.  du  do^.    £n  France  et  en  Italie. 

LlMON^E  A.  AILES  PUÉES ,  limofua  r^pUcata  Meîff.  :  Tipulq 
riphcata^  Linn..  xap.j  i)eg.,  Insect^  tom..  6,p\*  ao.;  brune^ 
allés  d^un  brun  dair  ,  avec  le  bord  intérieur  replié  en 
dessus. 

Sa  lanre  vit  de5  feuilîes  de  mousse  qui  se  trouvent  dans 
reau,  et  ressenible  ^  utae  chepille  épipeuse.  Sion  corn§  esj: 
allongé ,  cylindrique  ,  sans  pattes ,  long  d'environ  un  p9ucf 
surine  ligne  e^  demiç  d^  diamètre ,  yerf  w  dessous',  4'^'^ 
brun  veràâire  et  taché  de  vert  en  dessus  ;  avec  les  épines 
d'un  brun  clair ,  noais  dont  le  sommet  est  blanc.  11  est  cpm- 
posé  de  onze  anneaux ,  dpnt  le  preinier  plus  gros  que  les 
autres  ,  triangulaire  et  arrondi  aux  angles  •  et  dont  les 
suixaçs  les  plus  courts  de  îp^s  ^  avec  c[iielq,ues  ipcis^ons 
transverses.  La  tête  est  très -petite,  relativement  au  vo- 
lume  du  corps  ,  ovale  ,  écailleuse  ,  et  ofire  deux  .petites 
antennes  ,  deux  petits  veux  noirs  ou  deux  taches  qui  les 
représentent:  deux  piaiidibules  dentelées  et  une  lèvre  infér 
riéure  munie  de  petits  barbillons  ou  palpes.  Cette  larve, 
quand  on  la  toucqe  pq  jnu  elle  est  enrepo^^  retire  entièrement 
sa  tê^é  dans  le  premier  anneau,  et  paroiten  être  totalement 

g  rivée,  les  bords  antérieurs  de  Tanneau  bouchant  entière- 
lent  la  cavité  qui  la  renferme.  Ouand  on  Finquiète,  elle 
roule  aussi  son  corps  en  cercle,  à  la  manière  des  chenilles.' 
|jps  épines  noml^rpuses  et  pointue^  dont  elle  est  hérissée 
sont  flexibles  et  couvertes  de  petits  poils ,  mais  qui  ne  sont 
vi^^bles  qu  au  microscope.  Ces  filets  sont  de  deux  sortes  • 
|es  uns  simples,  çt  les  autres  fouf chus  ;  ççux-çi  sont  for- 
laçs  d\ni|e  petite  tige  tr^sncourte  ,  qui  jette  deux  loneue^ 
Lranches  ,  un  peu  courbées  en  dedans  :  quelques  -  unes  de 
'  *  "    '    *   '  "    "  leâ  *Htr?s  en  ar  '" 

gul^rité  ;  les  troi: 
it  que  de  simples 
|es  ^uivans  jusqu'au  dixième  inclusîven^ent  ont  chacun^  PM^TP 
[es  épiqes  simples ,  ^eux  épines  fourchues.  Les  unes  et  1^^ 
autres  occupent  le  dessus  et  les  côtés  du  corps  ;  son  desspps 
en  a  aussi ,   mais  qui  sont  plus  courtes  et  plus  molles. 

C^es  opines  sont  creuses  pu  tubulaires  d'^ps  leur  intérîeqr^ 
et  renferment,  suivant  qu'elles  sont  simples  ou  fourchues  , 
|in  ou  deux  vaissjeai^  bfançs  ,  très-délies ,  gui  parcourent 
toute  leur  lpi)gneur  et  qui  spnt  probablement  des  trachée^. 
Lie  fermer  anneau  4û  porps  a ,  dans  une  cavit^,  pl^Pél^  k  ^pjf 
extrémité,  ni^^tre  crocbets  écailleux^  d*un  brqn  noarrpn  | 
CQiirbé^  en  de^^oos ,  e^  que  1^  larye  peut  fixer  sur  les  plaptf  $ 


S6  L  I  M 

où  elle  se  promène  ;  deux  de  ces  crochets,  les  supërlear?^ 
sont  plus  grands,  divisés  longitudînaleinent  en  deux  por- 
tions ,  dont  rinfëriëure  transparente ,  et  la  supérieure 
brune  et  terminée  par  deux  pointes  ;  les  deux  crochets  infé- 
rieurs ,  ou  les  plus  petits ,  sont  courts  ,  coniques ,  cour- 
bés en  pointe  moussé,  moitié  bruns  et  moitié  transparens. 
Pour  changer  de  place  ,  la  larve  allonge  et  raccourcit  alter- 
nativement ses  anneaux  et  se  fixe  ,  tantôt  avec  les  dents  9  , 
tantôt  avec  les  crochets  postérieurs.  Sa  marche  est  très-  1 
lente. 

La  nymphe  flotte  sur  la  surface  de  Teau.  Elle  est  allon* 
gée  ,  presque  cylindrique  ,  d^un  brun  tirant,  un  peu  sur  le 
vert ,  plus  pâle  en  dessous ,  parsemée  de  plusieurs  points 
noirs ,  avec  des  bandes  plus  obscures  ,  une  sur  le  dos  et 
trois  plus  étroites  sur  le  dessous  du  corps. 

Au-devant    de   son  corselet ,   sont  deux   pièces    filifor- 
mes ,  figurant  des  cornes , .  dirigées   vers  les  côtés ,  avec 
lesquels  elles  forment  un  angle  presque  droit,  et  un  peu  plus 
menues  à  leur  extrémité,   qui  est  arrondie ,  avecune  fente. 
Ces  cornes  sont  un  peu  courbées ,  ont  une  articulation ,  à 
'quelque  distancede  leur  base,  et  offrent  dans  leur  intérieurun 
vaisseau  brun ,  se  rendant  dans  le  corselet  et  qui  doit  être  une 
trachée.  La  nymphe  a  toujours  soin ,  afin  de  respirer,  d'éle- 
ver Textrémité  de  ces  organes  respiratoires  au-dessus  de  la 
surface  de  Teâu,   où  elle  se  tient  horizontalement;  si  on  la 
change  de  position  ,  elle  se'  courbe  de  diverses  manières  ^ 
;usqu^â  ce  qu^elle  sôit  rétablie  dans  son  état  primitif  et  qu'elle 
puisse  faire  sortir  les  cornes  hors  de  l'eau.  Si  on  la  regarde 
en  dessous  ,  on  aperçoit  les  yeux,  les  antennes  et*  les  diffé- 
rentes parties  de  l'insecte  ailé  ,  qui  sont  appliquées ,   avec 
ordre ,  sur  les  côtés  do  corselet.  L'abdomen  est  allongé  ^ 
garni  de  très-petites  pointes  ;'  et  la  nymphe  ,  à  raison  de  la 
souplesse  de  cette  partie  ,  peut  lé  courber  de  tous  côtés,  et 
même  le  plier  en  deux.  Son  bout  est  armé  de  dix  crochets 
écailleux  et  immobiles,  placés  par  paires  et  terminés  en  une 
pointe  courbée,  d'un  brun  obscur;  le  dessus  du  premier  et  des 
trois  derniers  aniieaux  en  a  deux ,  grands ,  courbés  en  arrière 
et  fourchus  ;  le  troisième  ,  sur  le  même  côté ,  en  présente 
deux  autres ,  mais  moins  grands ,  simples  et  dont  la  courbure 
est  opposée  à  celte  des  précédens  ;  les  crochets  de  la  troi- 
sième paire  sont  placés  à  l'extrémité  postérieure  du  même 
anneau,  dirigés  en  arrière,  légèrement  arqués,  dentelés  et 
garnis  de  plusieurs  petites  pointes  sur  leur  côté  concave  ;   la 
même  ^trémité  offre  en  dessous  une  autrepaire.de  crochets^ 
et  qui  sont  les  plus  petits  de  tous  ;   la  cinquième  et  dernière 
paire  est  située  sous  le  second  de  ces  trois  derniers  anneaux* 


VI  M  57 

La  nymphe  fait  usage  de  ces  parties  pour  s^accrocher  aux 
tîges  des  mousses  et  autres  plantes  aquatîcfues;  elle  peut 
même ,  ea  courbant  le  bout  du  corps  en  dessus ,  faire  que 
les  quatre  crochets  du  dos  se  rapprochent ,  se  toucheat , 
jglissent  les  uns  contre  les  autres  et  servent  alors  de  pinces* 
Elle  descend  quelquefois  au  fond  de  Teau ,  et  c^est  principa- 
lement dans  ce  cas  ^  qu^elle  a  besoin  de'^ces  crochets,  afin  de 
s'attacher  aux  plantes.   ^ 

Degeer  a  va  éclore  Finsecte  parfait ,  six  jours  après  que  la 
lanre  avoit  passé  à  Tétat  de  nymphe.  Il  sortit  par  une  fente 
qui  s'étoit  faite  sur  le  devant  du  corselet,  sur  la  tête  et  sur 
une  petite  portion  de  la  poitrine. 

La  TiPULE  KBLLEQVVSE^Tipuiahistno^  de  Fabricîus,  à  laquelle 
Téditeur  dé  l'ouvrage  de  Schellenberg  sur  les  diptères/  rapporte 
l'espèce  que  le  dernier  a  représentée ,  pi.  37  ,  fig.  1 ,  me  pa- 
roît  être  du  genre  des  limonies.  Sa  larve  vît  sur  la  violette 
jaune  (^vlola  bijlora  ,  Linn.  ),  et  ressemble  aussi  à  une  che- 
nille. Son  corps  est  blanchâtre,  avec  deux  lignes  longitudi- 
nales verdâtres  ;  il  ast  tout  chargé  de  petites  élévations  en 
forme  de  dents ,  et  disposées  par  séries  longitudinales.  Sa 
nymphe  est  oblongue ,  rélrécie  postérieurement ,  parsemée 
de  pointes,  avec  la  tête  bifide;  elle  a  deux  tuyaux  respiratoires 
à  la  partie  antérieure  du  corselet  et  Textrémité  postérieure  de 
Tabdomen  terminée  par  une  couronne  de  pointes  ou  de  den- 
telures. 

B.  Les  deux  premiers  articles  des  antennes  presque  de  la  même 
longueur  ;  surface  des  ailes  velue  ;  la  seconde  paire  de  pattes  nota- 
blement plus  courte  que  les  autres.  (  Le  genre  Eriop/ère  de  Meîgen.  ) 

LiMOKiE  TRÈS-IïOiaE ,  limonia  atra  ;  Enoplera  atra^  Meig. , 
ibid.^  tab.  3  ,  fig.  8 ,  le  mâle;  fig. 9,  la  femelle.  Corps  d'un 
noir  très-foncé,  avec  les  balanciers  d'un  blanc  de  neige ,  et 
les  ailes  d'un  noir-brun. 

Cette  espèce  m'a  été  envoyée  par  M.  Basoches  ,  qui  l'a- 
voit  trouvée  dans  les  environs  de  Falaise ,  département  du 
Calvados. 

La  Tipvie  des  fiturs  de  lotier  (  Tip,  loti)  de  Degeer,  que 
M.  Meigen  range  avec  les  cécidomyes  me  paroit  avoir  de  grands 
rapports ,  surtout  par  les  yeux  et  les  ailes  velues ,  avec  sts 
érioptères.  Sa  larve  vit  dans  les  fleurs  du  lotier  et  de  la  vesce, 
empêche  leurs  pétales  de  s'ouvrir;  ils  forment  alors  une  ves- 
sie pointue  en  avant. 

II.  Derniers  articles  des  antennes  beaucoup  plus  longs  et  beaucoup 
plus  grêles  que  les  précédens ,  formant ,  réunis ,  une  soie  capU-' 
laire,  (Le  genre  Trichocère  de  M.  Meîgen.) 

LiMOîiiE  p^aiYER,  Idmoïiia  hiemaUs;  Tipula  kiemalis^  Derg.| 


58.  L  I  M 

« 

îiidL,  pj.  ai  ,  fig.  1-5;  Trithoeera bîemailsj  M^ig.y  Md.j  pL  3, 
fie.  3.  Elle  ressemble  beaucoup  au  cousin  commun ,  dont 
eue  a  la  taille.  Son  corps  est  noirâtre ,  fivec  les  ailes  trans- 
parei^tes ,  à  nervures  brunes  et  bordées  d^  poils  trè^-<:ourts; 
tues  au  tpicrpscppe  y  elles  offrent  de  petites  moi^c)ietures 
d^un  noir  pâle ,  eparses.  Les  antenne^  sopt  beaucoup  plus 
Iqngi^ear  qiie  la  tête  et  le  corselet ,  très-déliées  et  garnies  de 
plusieurs  poils  courts  et  serrés.  L^abdomen  de  la  fëmelle  est 
up  peu  r,enné  au  inuieu^  et  finit  par  une  dpuble  pointe  épaii- 
leuse  et  un  peu  courbée  en  dessous  ;  çelifi  du  mâle  est  cylin-' 
drique  et  terminé  p^r  deux  crochets ,  pourbés  çn  dedans , 
et  qui ,  dans  Taccouplement ,  lui  servent  de  pince. 

i?ÎIANlE  IfÇTQGaAPpç  J^m>m  mtogtoÂçi;  frfckçfiem  ^a- 
pflata^  Mçjg.  ^  i^fV.,  pi.  3,  fig.  5.  CorselpJ  ja^?«^  »  j}vfç  troi^ 
t^çbe^  noires.  El)e  se  trpjiyp  pp  A^em^ff^e,  (if.) 

*   LI])(QN}£R.  E^pici:  de  CiTAoraïKft  ou  la^fi»  d'Ol^nis? 
û^,  V.  ce$  mots.  (B.) 

LIltlONION  j  Ihnqmum.  Genre  de  ^oumefort,  depuis 
réuni  aux  Statices.  (b.) 

LIMONIUM  et  LEIMONIUM  de  Plîne;  Leimonion  de 
Dioscoride.  Plante  oui  crofssoit  dan^  le^  prés  et  les  marais^ 
comme  Tindique  l'étyinologiedeses  noi;ns,  et  pr^s  dea  flenyeS;^ 
îpui$qn*elle  s^àppeloit  encore  ppiamogelqn.  Ses  sentences .  ^ui* 
vaut  Dioscoride ,  ^sont  utiles  dans  ia  dyssenterie  ,  et  la  plainte 
est  astringente.  Est-ce  \estailce  Umonium^  Linn. ,  ou' Te  me^ 
nf  {mûtes  ùifoliaùf  ,  ou  la  pj^roje  àfpuiUe  ron^e^  oif  làbîstartçy  ou 
|a  beUe  saunage  F  c^est  ce  qn^op  né  saurpit  préciser. 

Av^t 
Jectif  de 
étendu  à 

pourpre  {F.  St atice. ).  Tournefort  le  fixf  auif  pçpppe^  4^  sfq- 
iiçe  qui  ont  4ç§  fl/wirf  p^pidjéejç  pt  ép^^r^e^  ^ur  tef  t^^gf ^C^O 

.    I^IJ){Q§^,  C'^^t  f  4j»iis  BrisM^A ,.  b  nom  généricpae  de  la 
Barge,  (v.) 

L1MOSELI£ ,  HmaseUa.  ^enre  dç  plantes  de  la  di4yna^ 
mie  angiospérmie  ,  et  de  la  famille  despersonnées;  qui  pré- 
sente pour'carafctères  :  un  calice  à  cipq  dîvisiqns ,  persistant  ; 
une  corolle  monopét^le ,  à  cinq  découpures  pointpes  et  ou- 
vertes-, quatre 'étamines ,  dont  deux  plus  courtes ,  et  rappro- 
chées par  paires  ;  un  ovaire  supérieur,  oblong,  obtus,  cnafgé 
d'un  style  ^ip»{Jlç ,  iu4^9^ ,  à  $tigwaijç  gîobvleUK  5  u»e  canule 
Ofral(B ,  bfv^l^e^  ^nilop!l^^re ,  qui  e0ptient  pliMie^wrs  çeiten- 
ces  a ttacbée/5  ^  \a^  p)açpnt^.  pfintral. 

Ce  genre  cpptjlpnt  pii^q  p^fifceg  [^^tp$  feer^ac^^f ,  stpioni- 


f^fPi  )  9PP^Uf  $  «  m\  QrPÛtf«A(  ààW  Ws  U^as  oh  l'eaq  a  sé^ 
îmfvi  t  pi  ^qpX  lei  fpiMÛei^  3Pal  radicale»  ^  fascicuiëes,  et  les 
fiçur^  ^;i4Ua!rQ3.  t^'up^  .croit  $n  Europe ,  et  T autre  au  Cap  de 
gpflne-]P«)çr^i>piç.  (».) 
LIiyiQUN.  ^mtmfWi  4«  l^HW ,  en  Pmveoce.  (m.) 

^iMlJLPj  Urm^m*  Q.«RrQ  4^  crustacés,  de  l'ordre  desbran-i 
qI»PRP4^§9  ff^wàle  d^i»pcgcili9pe$,  tribu  des  lyphosureâ.McUler , 
d^n§  &9  ]!l$ppQgr§ph.iç  4^^fi!^^a$<r0<:«Sf  oodenosbraocbiopodes, 
qi|f  jl  409ig<^!^  #Qi|l  h  A^tn  d  V«l9«905to^,  aformé  avec  les  apus  et 
^  Pfqi^^acp  ^Kigi^Ûfir,  dppçlé  commaoémeot  par  les  amateurs 
çi^qke  (fes  J^fftguçs ,  nu  ^«qre  tpropre  ,  celui  de  f  iLMULE ,  Umu^ 
%.  jf  aj^riçi||g ,  çi|  r^doptdQt ,  ne  le  compose ,  avec  raison , 
que  de  .cgt^^  esp^cf  et  de  eelles  qui  offrent  les  mâmes  carac- 
l^res  çfjfeptî^l^  4  prg^oûation  ;  n^ais  il  le  place  dans  son  or- 
4r.e  df  s  Mçis^ag^^tbes  ou  nos  décapodes  brachyures  j  avec  les« 
quels  U  ^'a  que  dep  rapports  éloigné^.  M.  de  Lamarck,  Sys^ 
^^  4^  qnini.mm  Vf(ièirf9  9  ayant  conservé  le  nom  de  lîmule 
^  gfiore  4.e§  <V»^  *  «ppelle  ie  précédent  polfphème ,  dénomi- 
nation 4^jîl  eipplpyée  par  Millier  t  pour  désigner  une  autre 
¥Q9P^  gJ^Q^cism^  dumlme  ordre,  maistrès-dif£érente.ûnauroit 
^:^ité  pe^e  popfijsiQQ  si  on  e&t  reudu  justice  à  Gronovins ,  qui 
bî  premier  airoi^  dîsrïugué  géuériquement  les  limules  de  Fa-> 
lincju$ ,  $QU3  le  p.Qflpi  de  mpho^w^. 

.  Un  te^t  çprué ,  ferme  9  mince ,  en  forme  de  bquclîer ,  re- 
Y^^d'un  dérobe  m^vphx^xitxxx  ^  creusé  en  manière  de  bassin 
fe«  dessqu^ ,  portant  dans  cette  concavité  les  organes  du  mou* 
Y^Toeut  et  le$  branchies;  composé  de  àmt  pièces  op  écailles, 
é9l}t  i'^utéri^ure  beaucoup  plus  grande ,  lunulée  5  rebordée  , 
bQmbé^  eP  df  $3U3  9  et  dont  la  seconde  enformç  de  triangle 
trpqquéeMcbaacré  è  son  extrémité,  dentelée  .et  garnie  de  pom-r 
tes  iponii^a  S4r  les  bords  latéraux,  se  termine  par  une  queup 
H^l^blld^le  à  ui  styiet ,  tels  ^ont  d'abor4  les  caractères  les  plus 
(î^oérawi  qui  séparent  les  limules  àes  autres  crustacés; 

{«a  pièce  auiérieure  dtttest  ol&e  en  dessous  deux  sillops  et 
trois  carènes  lopgitii4toaies  ;  à  chacune  des  latérales  est  adossé 
un  Q^il  composé,  oyale^  très-petit ,  e^  à  peine  saillan^.  M.  (Cu<e 
vier  a  observé  dans  Tinte r^alle  qui  les  sépare,  trois  petits 
y^Six  Usses  rapprochés).  J^es  angles  postérieurs  de  cette  pièce 
^Qnt  prolongé^  9  aigus  ^  ave^  \p  bord  interne  courbé  et  sou- 
vent dentelé  ;  le  milieu  4u  bord  antérieur  sMpaîssit  et  se  prp^ 
touge  en  dessous»  de  manière  à  former  un  angle  aigu  et  tpumé 
«n  arrière  ;  la  voAte  inférieure  se  termine  ainsi  en  avant  par 
4eux  cintres  accolés  l'un  à  Tautre.  Au-^ dessus  de  Tangle  4e 
réunion  sont  insérés  sur  une  saillie  conique ,  en  forme  de  bee 
oo  de  labre  1  deu)  ci^ps  sjeinbiahies  à  deux  petites  serres.de 


/ 


6a  X  I  M 

crabe ,  mais  composées  sealement  ie  devz  pièces  princijpa-^ 
leSt  ^o<>^  la  seconde  courbée  en  dessous  ou  faisant  un  coude 
avec  la  radicale  ,  représente  la  pince ,  et  finît  aussi  par  deux 
doigts  coniques  et  pointus  ,  dont  Textérieur  mobile  ;  en  le~ 
considérant  comme  un  article ,  ces  corps  qu^on  a  pris  tantôt 
pour  des  palpes,  tantôt  pour  des  mandibotes ,  sont  compo- 
sés de  trois  articles.  M.  âayigny  (Mém,  sur  les  anm.  sans  vert, , 
I."'  part,  j  ifasc,')  les  nomme  mandibules  succédanées  on  fausser 
mandibules ,  et  les  assimile  à  la  seconde  paire  de  pieds-mâ* 
cboires  des  crustacés ,  ainsi  qu'aux  mandibules  des  aracbni— 
des.  Les  banches  sondées  Tune  à  l'autre  forment  le  support 
commun  ;  l'article  qui  vient  ensuite  répond  à  la  cuisse  ,  le  sui- 
tant  est  la  jambe  ;  enfin  le  doigt  mobile  remplace  le  tarse. 
'  Les  antennes  manquent ,  à  moins  qu'on  ne  prenne  pour 
telles  les  deux  pièces  dont  je  viens  de  parler.  Au-dessous  de 
ces  deux  fausses  mandibules  sont  insérés  dix  pieds  ^  disposés 
par  paires  sur  deux  rangs  longitudinaux  et  très-rapprocbés  9 
dans  le  reste  de  l'étendue  de  cette  première  pièce  du  fwuclier^ 
et  propres  à  la  préhension.  Dans  quelques  individus ,  ils  se 
terminent  tous  en  pince ,  ou  par  deux  doigts  ;  on  n'en  voit 
qu'un  aux  deux  on  quatre  pieds  antérieurs ,  dans  d'autres 
que  l'on  regarde  comme  les  '  mâles.  Ces  organes ,  ou  da 
moins  ceux  des  premiers  individus ,  sont  tons  composés , 
ainsi  que  les  pieds  des  crabes,  de  six  articles;  le' radical  est 
hérissé  de  petites  épines ,  dont  le  nombre  est  très-considé— 
rable  aux  deux  ou  troisr'premières  paires  de  pieds  y  l'artirie 
suivant ,  ou  le  preihier.de  la  cuisse  ,  en  offre  aussi  quelques- 
nnes.  Le  précédent ,  à  raison  de  ce  caractère ,  de  sa  forme , 
de  sa  direction  et  de  son  usage  ,  tient  lieu  des  mâchoires.  Les 
faucheurs ,  genre  de  la  classé  des  arachnides ,  nous  présen- 
tent dans  leurs  quatre  pieds  antérieurs  un  fait  analogue ,  ce 
que  j'avois  observé  le  premier ,  sans  en  faire  la  même  appli* 
cation ,  dans  la  Monographie  que  j'ai  donnée  de  ces  animaux  , 
à  la  suite  de  mon  Histoire  naturelle  des  fourmis.  La  jambe  se 
compose  des  quatrième  et  cinquième  articles  ;  celui-ci  forme 
'  avec  le  sixième  et  dernier ,  le  doigt  mobile  et  inférieur ,  ou  le 
tarse ,  la  pince  des  huit  jneds  antérieurs ,  dans  les  indivi- 
dus où  ces  organes  se  terminent  de  la  sorte.  La  dernière  paire 
de  pieds ,  ou  la  dixième ,  diffère  des  autres  par  plusieurs  ca- 
ractères. Ses  hanches  beaucoup  plus  grandes  que  les  autres  ^ 
à  peine  épineuses  ou  maxillaires ,  se  proloi^ent  transversale- 
ment f  en  manière  de  rameau ,  elles  ont  à  leur  extrémité  un  ar- 
ticle comprimé  ,  arqué ,  élaigi  et  arrondi  au  bout ,  et  l'ana- 
logue du  premier  article  de  la  cuisse  d'un  pied ,  en  partie 
avorté.  Avec  l'extrémité  opposée  de  cette  hanche,  s'articule 
te  premier  article  de  la  cuisse  du  pied  proprement  dit  \  l'ex.« 


L   I  M  61 

Ifétnitë  snpérieure  etln^^rieure  du  second  et  dernier  artîci& 
^e  sa  jambe  donne  naissance  à  quatre  petites  lames  mobiles , 
droites ,  allongées ,    pointues ,  égales  et  rapprochées  en  un 
faisceau  longitudinal;  sur  la  partie  extérieure  de  la  même  ex- 
trémité est  inséré  Tarticle  corresponrdant  au  tarse  ,  et' au  lH>ut 
duquel  sont  deux  doigts  mobiles ,  ayant  la  ligure  d^un.  demî^ 
cône  9  avec  le  côté  interne  plat,  ce  qui  les  distingue  des  pré- 
cédens,  oùce  bord  est  aigu.  En  arrière  de  l'origine  de  cette  der- 
nière paire  de  pieds,  et  dans  leur  entre-deux  ,  est  une  sorte 
de  lèvre  cornée ,  dentelée  et  bifide ,  que  M.  Savigny  assimile 
aux  hanches  d'une  autre  paire  de  pieds ,  mais  dont  les  autre» 
parties  avortent  constamment.  Le  pharynx  débouche  an  centre 
de  l'espace  compris  entre  les  fausses  mâchoires  ;  l'œsophage 
se  dirige  en  avant ,  l'estomac  des  limules  étant  situé ,  commef 
dans  les  crustacés  décapodes ,  vers  le  bord  antérieur  du  test* 
Fabrîcius,  dans  son  Entomologie  systématique ,  refuse  aux 
limules  des  mâchoires  ,  et  les  parties  que  nous  considérons 
comme  telles ,  sont  pour  lui  des  lèvres.  Il  suppose  qu'il  y  en 
a  cinq ,  et  toutes  bifides  ou  doubles  ;  celle,  qu'il  appelle  exté- 
rieure, paroît  être  la  fausse  lèvre  que  j'ai  décrite,  et  les  pieds 
«ont  pour  lui  des  palpes.  Mais  dans  le  supplément  du  même 
ouvrage ,  ces  lèvres  sont  transformées  en  autant  de  paires  de 
mâchoires  ,  dont  l'extérieure  est  toujours  composée  de  ces 
deux  appendices  qui  imitent  une  lèvre  inférieure ,  fermant  U 
bouche  postérieurement.  Il  donne  maintenant  le  nom  de  lè- 
vre ,  à  la  pièce  qui  porte  les  n^andibules  ;  et  comme  il  n\^- 
numère  jamais  que  quatre  paires  do.  palpes  ,  il  parott  qu'il 
considère  comme  de  véritables  pieds  ,  les  deux  derniers  ou 
ceux  qui  sont  bifides  et  qui  paroissent  être  propres  à  la  na- 
tation. Les  précédens  étant  certainement  ambulatoires ,  ainsi 
que  nous  le  verrons  plus  bas  j  la  dénomination  qu'il  leur  donne 
doit  être  rejetée. 

-    La  seconde  pièce  du  test,  ou  la  postérieure,  a  ,  vue  en  des- 
sus ,  la  figure  d'un  trapézoïde  ,  dont-  les  deux  côtés  les  plus 
longs  sont  convergens ,  et  dont  le  plus  étroit,  ou  celui  qui 
termine  celte  pièce^,  est  fortement  concave.  Sa  base  est  arti- 
culée dans  son  milieu  ,  avec  la  précédente  ,  et  y. adhère  en- 
core dans  le  reste  de  sa  largeur ,  au  moyen  d'une  iiiembrane 
cartilagineuse.  Le  niilieu  dé  la  face  supérieure  est  élevé  lon- 
gitudlnalement,  avec  une  petite  saillie  en  forme  d'épine  ou  de 
tubercule  à  chaque  extrémité  de  cette  élévation  ;  il  y  a  un 
sillon  de  chaque  côté  ,  et  qui  n'est  qu'une  continuation  di| 
correspondant  de  la  pièce  antérieure  ;  les  sillons  convergent 
insensiblement,  et  ont  chacun  six  petits  enfoncemens  obliques 
et  linéaires ,  qui  indiquent  les  points  d'attache  des  appen- 
dices intérieurs..  Les  côtés  de  cette  seconde  pièce  ont  Paoçle 


6n  L  I  M 

littéral  éc  la  base  ,  relevé  fur  Bts  bjR'Si ,  satHànt  et  tèhfilhf^ 
forteibeiit  eo  pointe  ;  cfaaeim  de  ces  côtés  a  six  échanthirès 
disposées  dans  tonte  sa  lotigaear,  a^ecies  iotertalles  en  foriftè 
de  dents  de  scie ,  et  tournées  en  arrière  ;  les  échancrttres  oni 
chacune  une  altéoie  dans  laquelle  est  îAsérée  èUe  petite 
pièce  ou  épine  allongée  ,  tranchante  sur  ses  bords»  poiâlftè  4 
souvent  velue  ,  et  se  dirigeant  encore  vers  la  ^ttèae  ;  il  y  éil 
a  six  de  chaque  côté  ,  et  dont  les  dernières  plitsr  petites.  Les 
bords  latéraux  ont  de  petites  dentelures  «  et  se  térlttinent  paf 
un  at>gle  fort  avancé.  Le  dessous  dé  la  pièce  est  trevat ,  et 
forme  une  botte  presque  car^e  ,  avec  la  liiiarge  du  coAtdtt^ 
élevée ,  dentelée  et  souvent  velile;  c'est  dâtrs  cette  cavité  qiill 
sont  renferinées  les  pattes  caudales  et  lés  branthies;  Ces  pattes 
ressemblent  à  des  feuillets  trè^minceii,  corkcés,  triangùlai-' 
Tes  y  arqués  ou  arrondis  extérieurement ,  divisés  par  des  l^ês 
enfoncée»  ou  des  satures  ;  dont  les  principâdes  répotfdeàt  aux 
jointures  des  articles  des  pattes  ordinaires;  l^esttrémité  dé  Cei 
pattes  paroît  représenter  deux  doigts ,  doàt  l'exténeAf  beatt-^ 
coup  plus  étendu  ,  en  forme  de  lame  presque  triâtigvdaife  ^ 
et  doùt  rintérieur  étroit ,  aiknigé ,  le  plus  souvetil'  libre ,  ésl 
quelquefois  soudé  par  sàn  b6rd  interne  et  longitvrdili'al ,  àVéé 
le  précédent.  Les  calîges  et  quelcjfues  aiitres  bfaâchiopo'deâ 
oni  des  pteds-nageoirès  aïkalogues,  ùiail  doirt  les  décotf'^ 
pures  sont  plus  profondes  ,  et  le^  digitation^  plus  libres.  Ces 
organes  sont  au  nombre  de  dou^e ,  disposés  par  paifrés ,  sui^ 
deux  rangs  longitudinaux  ,  et  appliqués  dans  le  repos ,  Ui 
tiùs  sur  le»  autres ,  de  sorte  qu'ils  remplissent  la  cavité  infé^ 
rieure  de  la  seconde  pièce  du  tèstM^eux  de  là  preitiiére  paire 
sont  entièrement  soudés  l'un  à  l'autre ,  forittant  aiùsi  nû  fèuit^ 
let  en  demi-cerele  élargi  ou  transversal  »  et  qui  f  éèobvré  lèi 
feuillets  suivais.  J'avois  déjà  soupçonné,,  dan^  ttion  iiMôîré 
naturelle  et  générale  des  crustacés  et  des  insectes ,  que  les  dit*- 
férences  que  me  préséntoient  ceé  d^evét  pretuières  pattes , 
datis  leé  individus  de  la  même  espèce,  indi^tfovetfit  la  diversité 
des  setes;  M.  Cuvier ,  en  effet,  a  découvert  que  les  organei 
sexuelssont  ^ituésà  la  base  de  lafaccpôstériéuire  dé  cette  pre-^ 
mière  iariie.  Les  autres  pieds  nageoires  s'oiit  séparés  ou  sim^ 
plemént  réunis  par  leur  base  f  sur  leut  faice  postérieure  sottt 
appliqtiéèspresquecoircentriquefti'entdesfibi^strès-finesvtrès' 
ombreuses,  fort  serrées  lesunescontre  les  aiïtres,  et  qui  êçtasti- 
tuent  les  branchies.  Aà  cièté  latéral  et  extérieur  ,  iè  paquet 
qu'elles  forment  est  plus  épais  ;  sa  hacTtèur  ditiirtiue  ins^nsi-^ 
blement  vers  le  bord  interne  ,  et  finit  en  une  tranche  très- 
mince.  L'anus  est  placé  k  la  racine  de  la  pointe  ou  du  stylef 
qui  termine  le  corps.  Cette  pointe  est  cornée  ^  très-dure v 
droite,  trigone 9  très*pointûe 9  et  souvent  armée  sur  lé  dos. 


v# 


L  I  M  63 

âé  bctltë^  Acfâ^àtàf ëaf  ;  Àlé  s'itiàirë  A^é  uiié  civili  Sa  miiléii 
âeïéchàhctaté  éê  1  éitr^tùité  (îoâtëriëiirë  clé  ta  secojocTé  pièce 
du  test  Elle  est  articalée  avec  éllôrpai-  lé  mbyêri  S'iiiie  fêté 
dont  Iti  c6ié&  sorUi  dilatée  et  appuyés  sur  deux  saitiies  ^ë  cette 
pièce  ;  nti'e  nietfibràne  muscùlaii-è  fônîéé  le  ginglymé. 

Suitàût  M.  Cu^îéi^  y  ie  c<£Uf  ,  tOrAYrie  dans  les  crîistàcès 
^oniapodéS,  éèi  lingros  vaisseau  garni  en  dedans  de  èolonnes 
cbanitïes  ,  f égnàm  le  lôdg  du  dos  ,  et  donàànt  dés  branches 
dé  clia1q[ùè  c6lé.  L'œs6phagé  est  rîdé  ,  rémôhië  en  âv'ant ,  et 
conduit  daim  ttii  gésier  très-ciKaYiiii ,  garni  intérieurement 
d'niié  ^fd^ùltëë  càrtîlagihôusè  toute  fiérîsséè  ^é  tubercules,  et 
strivî  à'ilti  iïfté'^titi  large  et  droit  Lé  féié  versé  la  tilè  dans 
rintêstî'Ù  9  p9:t  deux  tânatfi  de  cfca'qUô  côté. 

térvâHe 

Ot  petit  côuclcrre  ftés  déitails  d'organisation  que  je  viens  dé 

{Vrésémet,  âfiïéôes  àiiimaùt  ont  été  formés  sur  un  plan  très-dit* 
érèùtdë  celai  des  crustacés  décapodes ,  étqu^il  est  impossible 
dé  les  liée  àieé  ^di  pà'rùné  sérié  tontihue.  ils  paroissent  être 
la souèhë  d'uhë  bk'Aiïdhè latérale  qÏÏLpàrôît  conduire  aiïx  arach- 
nidés  ;  cVât  p'ô'd^  cetà  qûé  je  les  ainbfnméésdâus  mon  tableau 
àei  fiÛâtîdtï^  AàMrëllës  des  animaux  sans  vçVtèbrés  (article 
Eî^TCrtilOLOtiK  )  j  Cnlstàcés  -arachnides.  M.  'Sàvigny  compare 
les  a[r2tëftàidés  à  aës  (:f uâtàcés  privés  de  t^te ,  dî'antenhes  y  de 
làbreà  V  Aé  liiatïdibidcîs ,  dé  ihâctibires ,  et  dé  la  première 
paire  dé  m'âèhoires  aaxifiaires  où  pieds -mâchoires.  Les  li- 
intilës  à'duS  dffriï*oient  uri  typé  àhàfogue  et  très-rapprodhé  ^ 
Sùttôiït ,  dû  gëù'^e  phàlan^iïm,  ]!^Iais  la  formation  dès  étre3 
^ivârts  ekt  p'dur  bous  ûà  mystère  impénétrable;  et  aucun  crus- 
tacé  ContïU  ,  aiû^i  ^ué  fe  l'ai  ait  plus  haui ,  ne  nous  amène  « 
par  dégradations. nuancées  y  au3{;  iimules. 

Tout  atiû'onëe  ùù  type  originel  et  qui  ne  se  rapproche  bien 
de  èelui  des  premiers  crustacés  que  par  dès  rapports  géné- 
raux d''o'rgaùisatioa  intérieure.  Au  lieu  dé  supposer ,  pour 
«xpiiqùë^  Tôrigiàé  de  cetlé  bizarre  conformation ,  que  les 
linfïiifes  s'oât  dés  crustacés  dont  la  tète  a  été  supprimée  t  qui 
ont  co'fiséri^é  lés  quatre  derniers  pieds  •- mâchoires  ,  dont  le 
systèrirë  derv^ëux  a  été  reculé  ,  etc.,,  f  on  poùrroit  4;oùt  aussi 
hiêti  iiUagiâii^r  que  te  sbiii  dés  c/ûstacés  offrant  deux  an- 
tenfiès  de  fùôiÏÏs,  où  tes  deui  autres,  aiiisi  que'  les  parties  dé 
la  bouche  sbïit  remplacés  par  des  piedJs  et  pour  la  plupart 
maxillaires,  et  dont  enfin  les  pieds  ordinaTres  bu  thoraciqfués, 
devetixis  riftttiles  ,  n'existent  point,*  bu  sont  représentés  par 
les  pieds-àagëoires  et  branchiaux.  Les  ^oroj9^/é5  ^  ïessiôma^ 
*po3es  ,  lés  dlchcdééUQ'ns y  étC.  \  nous  ibuirnisseiit  deà  exemples 


V 


64  L  I  M 

de  transformations  aussi  singulières  de  quelques-uns  ie  <?é^ 
organes.  On  pourroit  (ormer  d^autres  hypothèses ,  mais  qni 
n'auroîent  pas  plus  de  sc^îdité. 

Clusius  ou  Lèclase  et  nontius«ont  les  premiers  natura- 
listes qui  aient  mentionné  et  figuré  des  limutes.  Ces  animaux 
se  trouvent  dans  les  mers  des  Deux-Indes  ,  depuis  Téqua- 
teur  jusques  vers  le  quarantième  degré  de  latitude.  Ils  sont 
communs  dans  le  golfe  du  Mexique  ,  sur  les  côtes  de  la  Ca- 
roline ,  aux  Moluques  et  'dans  les  mers  du  Japon  et  dé  la 
Chine.  On  sert  sur  les  tables  ,  dans  cotte  dernière  contrée  ^ 
Tespèçe  qui  lui  est  propre,  et  j'en  ai  vu  plusieurs  dessins  faits 
sur  les  lieux  par  des  peintres  chinois.  Quelques  espèces  de 
ce  genre  atteignent  avec  Tâge  une  taille  assez  grande  ;  car 
il  y  en  a  qui  ont  deux  pieds  de  longueur  d'une  extrémité  du 
corps  à  l'autre,  la  queue  ou  le  stylet  compris.  Cette  queue 
est  très-redoutée  en  Caroline  comme  dans  Tlnde  ,  dans 
ridée  on  Ton  est  que  sa  piqûre  est  venimeuse.  Les  Sauvages 
s^en  servent  en  guise  de  fer  de  flèche ,  et  comme  ils  ont 
rhabitude  de  tremper  la  pointe  de  leurs  (lèches  dans  des 
sucs  vénéneux ,  il  seroit  possible  que  cette  circonstance 
eût  donné  lieu  à  Topinton  dont  je  viens  de  parler  ;  car  on  n^a 
d'ailleuris  aucune  raison  de  croire  que  la  queue  des  limules 
soit  venimeuse  ,  il  est  d'ailleurs  prudent,  d'après  les  observa- 
tions de  M.  Bosc  ,  d'éviter  son  action.  Les  mouvemens  de  ces 
.animaux  étant  fort  lents  et  très-circonscrits ,  ce  naturaliste 
en  a  souvent  saisi  par  cette  partie  du  corps.  Il  nous  dit  que 
les  individus  de  l'espèce  qu'il  a  observée  en  Caroline 
{Cyclope^  ^  viennent  le  soir,  presque  toujours  par  couples  , 
dans  Tété ,  sur  les  plages  sablonneuses  ou  marécageuse^.  La 
femelle  ,  qui  est  plus  grosse ,  porte  sur  son  dos  le  mâle  , 
mais  sans  que  celui-ci  y  soit  en  état  d'accouplement  ni  vio- 
lemment cramponné.  , 

Ils  restent  la  nuit  entière  à  moitié  hors  de  l'eau,  s'inquié* 
tant  peu  de  ce  qui  se  passe  autour  d'eux,  et  ne  cherchant  à  se 
sauver  que  dans  un  danger  dont  ils  commencent  à  éprouver 
l'action.  Une  très  -  petite  portion  de  leur  chair  est  seule 
bonne  à  manger  ;  cependant  leurs  œufs  ,  qui  sont  très-nom- 
breux et  attachés  aux  pieds-nageoires,  passent  pour  être  dé- 
licats. Du  reste ,  les  Américains  ne  font  aucun  usage ,  comme 
aliment,  de  ces  crustacés  ;  ils  les  appellent  king-krab.  Le  test  ^ 
lorsqu'on  en  a  enlevé  les  parties  qui  y  sont  adhérentes  ,  res- 
semble parfaitement  à  une  casserole  garnie  de  son  man— 
che  ;  les  esclaves  nègres  des  bords  de  la  mer,  s'en  servent 
pour  puiser  de  l'eau  et  pour  quelques  autres  usages  domes- 
tiqués. Ce  test  est  d'un  brun  verdâtre  ,  contient  beaucoup 
moins  de  |>hosphate  de  chaux  que  celui  des  écrevissjes  ,    et 


Ir  I  M  65 

^t  easse  difficilement  après  la  mort  dalimule.  Lorsqu^il  mar« 
tbe  on  oe  voit  aucune  de  ses  pattes,  et  dès  qu'on  le  touche ,  il 
les  retire  et  les  appliq[ue  contne  la  partie  inférieure  de  son  corps^ 
posant  sur  le  sol  les  bords  dé  son  test  et  relevant  sa  queue 
comme  pour  se  défendre.  L'un  de  nos  collaborateurs  etTundes 
premiers  ornithologistes  de  rEurope,  M.  Vieillot,  m^a  fourni 
plusieurs  observations  intéressantes  sur  le  limule  (le  crahe-^ 
tortue)^  qui  confirment  celles  de  M.  Bosc ,  reiativemenf^à  la 
nature  des  liewç  que  cet  animal  habite.  On  le  trouve  depuis 
New-¥orck,  et  peut-être  un  peu  plus  au  nord,  jusqu'en 
Caroline.  Il  faut  que  le  sable  où  il  se  tient  exclusivement  ^j 
soit  imprégné  id'eati  marine^  pour  qu'il  puisse  s'en  retirera 
Il  en  sort ,  s'il  est  incommodé  par  le  soleil ,  oii  si  le  sablé 
vient  à  se  dessécher.  Eloigné  ,  par  accident ,  du  rivage  '^ 
comme  lorsque  les  eaux  de  la  mer  se  sont  fort  avancées 
dans  l'intérieur  des  terres  et  Ty  ont  déposé ,  il  fait  tous  ses 
efforts  pour  gagner  la  cAtc.  Ce  trajet ,  dans  les  grandes  cha- 
leurs ,  lui  est  quelquefois  funeste.  Il  snfBt ,  pour  le-  faire 
mourir ,  de  le  renverser  sur  le  dos  ;  car  il  ne  peut  plus  se  re- 
lever que  par  le  moyen  de  l'eau.  Un  antre  voyageurWa  ce-^ 
pendant  assuré  quMl  pouvoit  le  faire  au  moyen  ae  sa  quelle. 
Ce  crustacé  est  plus  ou  moins  de  temps  à  périr ,  ce  qui  dé-* 
pend  de  l'intensité  de  la  chaleur  du  soleil.  Quand  il  marche  ^i 
ic'est  en  ligne  droite ,  et  aucune  partie  de  son  corps  ne  dé-^ 
borde  le  test  ^  si  ce  n'est  la  qneue  qui  ne  rentre  jamais  ;  alors 
le  test  frise  le  sable.  Quand  otf  veut  l'y  voir  rentrer,  il  suffit 
de  l'y  transporter ,  en  le  prenant  par  la  queue  ;  il  l'écarté 
alors  de  tous  cAtés ,  s'enfonce  peu  à  peu  sans  changer  do 
place  ,  et  il  finit  par  disparoîire  totalement.  Son  test  est  si 
mince  et  si  fragile  que  le  moindre  choc  le  brbe.  Il  en  sort  ^ 
lorsque  cela  arrive ,  une  eau  glutineuse ,  et  la  mort  de  l'ani-*, 
mal  s'en  suit. 

On  en  trouve  de  diverses  grandeurs  ;  les  plus  grands  sont 
brunsf,  et  les  petits  jaunâtres. 

Les  appendices  follicules ,  qui  sont  près  de  l'extrémité  de 
la  dixième  paire  de  pattes  ^  s'écartent  et  se  développent 
lorsque  ces  crustacés  nagent. 

Rumpbius  dit  que  le  limule  des  Moluques ,  qu'il  nomme 
cancer  perversus  ,  s'appelle  ,  en  malais,  balança/^  et  mime  on 
fntmi  dans  la  langue  javanaise.  Voilà  tout  ce  que  j'ai  pu  re* 
cueillir  de  positif  Sur  ces'  singuliers  branchiopodes. 

On  trouve  des  limules  fossiles  dans  certaines  couches  cal-* 
c aires '  d'une  antiquité  moyenne.  Mais  je  renvoie  ,  pour  ce 
«ujet  ^  au  travail  véritablement  neuf  et  fondé  sur  d'excellens 
principes  dont  notre  collaborateur  ,  M.  Desmarest  ^  a  en- 
richi  cet  ouvrage.    ' 

xviii.  5 


66  li  I  M 

LiHULB  POLYPHftME ,  Uwuiiui  pofyphemus^  Fab.,  tjnsà; 
Umuhts-cyckps^  ycant  ;  Limvle  CYCXOta  ;  L.  blahc  ;  L.  po^ 
i.TraèM£,pl.  D  1 5,  II  4e  la  première  éditioii  de  cetoiï- 
Trage  ;  iimuius  Socoahii ,  Lëack. ,  Zool.  misceL  pi.  84  ;  ifefo- 
noculus pofyphemus y  Linn.  11  varie,  selon  Vii%e ,  jpour lalaille 
et  la  couleur  ;  les  indiTidus  les  plus  vieux  sont  d  uabrun  noi- 
râtre ,  tandis  oue  les  jeunes  sont  d'un  jaunâtre  qui  tire  plus 
ou  moins  sur  le  bmn  ;  Taréte  du  milieu  du  dos  a ,  sur  chaque 
pièce  du  test ,  trois  épines  ;  les  bords  de  réckancrure  pos- 
térieur!; de  la  seconde  pièce  ne  sont  point  ou  ne  sont  presque 
i^as  dentés  ;  le  stylet ,  formant  la  queue,  est  à  peu  près  de  la 
onguenr  du  corps ,  et  n*ol{re  à  sa  carène  supérieure  que  de 
petites  dentelures  peu  nombreuses.  Le  mâle  a  les  pinces 
des  deux,  pieds  antérieurs  renflées ,  et  terminées  par  un  seul 
doigt. 

Cette  espèce  je  trouve  sur  les, côtes  maritimes  et  sablon- 
neuses d'une  grande  partie  de  TAmérique. 

LiM ULE  DES  MoiiUQUES,  lÂmutm  mobâccammj  Latr.  ;  Cancer 
moluccanus ,  Glus.  ExoL^  kb,  6,  cap,  i4  «  jMg.  ia8;  Schseff. 
Monog. ,  tab.  7,  fig.  4'5«  L'arête  mitoyenne  de  la  pièce  an- 
térieure du  test  n'a  pas  d'épine  dans  son  milieu ,  et  se  ter- 
mine ,  en  avant ,  par  une  petite  élévation  fourchue  ;  le 
bord  postérieur  et  concave  ^e  la  seconde  pièce  est  très-sen- 
siblement dentelé  ;  le  stylet  caudal  est  plus  court  que  dans 
l'espèce  précédente ,  avec  la  carène  supérieure  armée ,  dans 
une  grande  partie  de  sa  longueur ,  de  dentelures  nombreuses 
et  en  scie.  Cette  espèce  a  quelquefois  deux  pieds  de  long. 

Aux  Moluques  et  au  Japon  ;  suivant  Kœmpfer  »  les  Japo- 
nais l'appellent  kabuiogam  ou  unkia. 

LiMULE  HETÉaoDACTYLE ,  lÂmulus  heierodadflus  ^  Latr.  11 
ressemble  au  premier  ^  et  a ,  sur  le  test ,  le  même  nombre 
d'épines  ;  mais  l'angle  formé  au  point  de  réunion  des  deux 
courbes  du  bord  antérieur  et  infé rieur ^e  ia  première  pièce 
du  test  est  plus  fort  et  plus  aigu  ;  les  épines  latérales  de  sa 
seconde  pièce  sont  plus  grandes  ;  son  échancrure  postérieure 
est  plus  large ,  et  ses  arêtes  supérieures  offrent  de  petites 
aspérités;  la  queue  est  plus  longue gue  le  corps,  et  les  quatre 
pieds  antérieurs,  du  moins  dans  l'un  dessekes,  ne  sont  ter- 
minés que  par  un  seul  doigt. 

J'ai  vu  des  dessins  chinois  de  cette  espèce  ;  elle  y  est  peinte 
sous  une  couleur  d'un  vert  foncé;  mais l'indiyidu  que  j'ai  dé- 
crit est  d'un  bmn  marron  obscur. 

L1MUI.E  VE&DÂTRE  ,  Umuhis  virescens ,  Latr.  Cette  espèce 
est  très-voisine  du  Umule  des  Moluques;  mais  elle  est  d'un  brun' 
verdâtre  ,  et  sts  deux  pinces  antérieures  sont  renflées  9  teiw 
minées  par  un  seul  doigt  et  gibbeuses  en  dessous.    . 


LIN  6y 

LlllULE  QÛEtTE-RONBE ,  Umidus  roUmâicavda ,  Latr.  Son 
test  est,  en  dessus,  d'un  gris-verdâtre  foncé  ,  avec  des  points 
et  des  petites  taches  noirâtres  ;  la  partie  élevée  et  mitoyenne 
de  sa  pièce  antérieure  a  de  très-petites  épines ,  mais  sans 
saillie  remarquable  dans  son  milieu,  ce  qui  rapproche  cette 
espèce  de  la  précédente  et  de  celle  des  M oluques  ;  le  dos  de 
la  seconde  pièce  n'a  point  d'épines;  tOus  les  pieds  sont  ter- 
minés par  deux  doigts  ,  mais  proportionnellement  plus  longs 
et  plus  menus  que  ceux  des  autres  Umules  ;  la  queue  est  ar^ 
rondie  en  dessus  et  sur  les  côtés ,  et  plus  courte  que  le 
corps.  Il  habite  les  Indes  orientales,  (l.) 

LIMULÊS  FOSSILES.  V.  Limule  de  Walch,  â  l'ar*- 
ticle  Crustacés  fossiles,  (besm.) 

LIN,  linum^  Linn.  {Pentandrie  pentagynie.)  Genre  de 
plantes  de  la  famille  des  caryophyliées ,  ou  mieux,  de  la 
famille  de  son  nom.  Ses  caractères  sont:  un  calice  de  cinq  / 
folioles;  une' corolle  de  cinq^  pétales  arrondis  au  sommet; 
cinq  étamines;  cinq  styles;  et  une  capsule  ii  cinq  valves  et  à 
dix  loges.  Il  comprend  plus  de  quarante  espèces,  parmi  les- 
quelles il  en  est  une  extrêmement  précieuse  k  cause  de  son 
utilité  générale;  c'est  le  lin  co?ni?uiii, ^auquel  nous  devons  une 
partie  de  nos  vétemens  les  plus  sains ,  la  matière  du  papier 
dépositaire  de  nos  pensées  ,  et  une  huile  employée  dans 
les  arts. 

Les  lins  sont  des  herbes  ou  des  sous-arbrisseaux,  la  plu- 
part indigènes  de  l'Europe;  ils  ont  des  feuilles  simples,  nom- 
breuses ,  éparses  ou  alternes ,  et  quelquefois  opposées  oa 
▼erticillées.  Leurs  fleurs  souvent  assez  grandes  et  d'un  aspect 
agréable ,  viennent  aux  côtés  ou  au  sommet  des  tiges ,  et  pré- 
sentent, suivant  les  espèces ,  des  couleurs  différentes. 

Le  Iath  commun  ou  d'usAGE  j  lînum  uatatissimum ,  linn. , 
est  une  plante  annuelle.  Sa  racine ,  presque  simple,  et  garnie 
dé  quelques  fibres  latérales,  pousse  une  tige  droite,  grêle  , 
cylindrique ,  rameuse  seulement  à  son  sommet,  et  qui  s'élève 
îasqn'ii  un  pied  et  demi  ou  dfux  pieds.  Cette  tige  a  un  petit 
nombre  de  feuilles  ,  longues  d'environ  un  pouce,  étroites, 
aiguës  ,-  sessiles  et  éparses.  Les  fleurs  naissent  aux  sommités 
de  la  plante;  elles  sont  d'un  beau  bleu  clair ,  et  solitaires  sur 
lears  pédoncules ,  dont  les  uns  terminent  les  rameaux,  tandis 
que  les  autres  sortent  des  aisselles  des  feuUles  supérieures. Ces 
fleurs  paroissent  communément  en  juin  ;  elles  ont  un  calice 
découpé  en  cinq  parties  aiguës,  et  une  corolle  formée,  de 
cinq  pétales  étroits  à  leur  base,  mais  larges  et. légèrement 
crénelés  à  leur  extrémité.  Les  fruits  qui  les  remplacent  sont 
des  capsules  rondes,  grosses  comme  un  gros  pois,  renfer- 
mant,  en  dix  cellàles»    dix  semences  ajpiaties  ,  pointues 


S8  r.  I  N 

S'an  c6të,  obtuses  de  Tavtre  9  luisantes ,  et  d'une  couleur 
£aiare  parporkie.  Ces  fruits  mûrissent  en  septembre  1  et  bien- 
tôt après  la  plante  périt 

On  ignore  le  pays  natal  de  ce  Un  précieux ,  qui  est  d'une  si 
grande  ressource  pour  Téconomie  domestique  ;  il  est  caltiré 
depuis  long-temps  dans  toute  T Europe,  principalement  dans 
les  pays  septentrionattz.  L'élégance  et  la  légèreté  desonport^ 
et  son  agréable  verdure ,  le  font  aisément  remarquer  dans  les 

Îiampagnes,  qu'il  embellit,  soit  lorsqu'il  commence  à  couvrir 
a  terre ,  soit  lorsqu'il  étale  ses  belles  fleurs.  Sa  culture  ,  sa 
récolte,  sa  préparation  pour  être  converti  en  toile ,  et  l'em^ 
ploi  de  sa  graine ,  sont  des  objets  trop  intéressans  pour  être 
passés  sous  silence.  Je  ne  puis  me  dispenser  d'en  parler;  mais 
comme  les  bornes  de  ce  Dictionnaire  me  prescrivent  d'être 
court ,  je  ne  présenterai  au  lecteur,  sur  ces  quatre  objets , 
que  ce  qu'il  y  a  d'essentiel  à  dire. 

il  estclairqu'une  plante  cnltivée{danstoutesIes  parties  de  l'Eu- 
rope, et  même  en  d'autres  pays ,  doit  être  soumise  auxdifféren-' 
tes  influences  des  climats  oà  elle  croit  }*par  conséquent,  sa  cul- 
ture ne  peut  pas  être  la  même  partout  D'ailleor»,  elle  a  plus 
d'un  obfét  On  cultive  4fe  lin  on  pour  sa  graine,  ou  pour  l'é-^ 
corce  de  sa  tige.  Dans  ce  dernier  cas,  les  uns  désirent  du  lin  à 
tige  élevée  ^  et  qui  donne  beaucoup  de  filasse  ;  les  autres  pré- 
fèrent le  lin  à  tige  moyenne  et  à  filasse  fine,  c'est-à-dire  qu  on 
vise  à  la  quantité  ou  à  la  qualité.  Dans  tous  ces  cas ,  la  cul- 
ture doit  nécessairement  varier:  ainsi,. l'objet  quon  se  pro* 
pose  dans  cette  culture  et  les  localités,  doivent  déterminer 
le  cboix  et  la  préparation  de  la  terre  destinée  au  lin. 

On  sait  avec  quel  soin  et  avec  quel  succès  .les  Hollandais 
cultivent  cette  plante;  elle  forme  chez  eux  une  branche  con- 
sidénable  de  commerce.  Ce  sont  donc  les  meilleurs  guides 
qu'on  puisse  prendre  à  ce  sujet  Ne  pouvant  décrire  ^  dans 
ce  court  article,  lés  diftérentes  cultures  du  lin  qui  ont  lieu 
dans  ton^  les  pays,  je  me  contente "^de  faire  connottre  celle 
qui  a  été  adoptée  parle  peuple  Je  plus  industrieux  de  la  terre  ^ 
I7n  homme  intelligent,  qui  a  fait  un  long  séjour  en  Hollande, 
a  rédigé  un  excellent  Mémoire  sur  la  manière  dont  Je  lin  y 
est  cultivé.  C'est  ce  Mémmre,  rendu  public  il  y  a  quelques 
années^  que  ttbus  suivons ,  en  prenant  dans  Rozier  et  d'an^ 
très  auteurs  les  observations  qui  nous  paroissent  s'accorder 
.  avec  les  bons  principes. 

Tous  les  sols  neeonviennent  pas  an  lin.  Cette  plante  demande 
nue  terre  fertile,  légère  et  un  peu  humide.  Dans  cette  sorte 
de  terre  y  il  fournit  une  graine  excellente  et  de^  tiges  très- 
belles.  Dans  les  terres  légères  «t  chaudes ,  il  donne ,  il  est 
vrai}  une  filasse  plus  belle ,  plus  fine,  et  plus  douce;  mais  la 


LIN  ^9 

récolte  en  est  fort  médiocre^  et  la  graine  dégénère  dans  ces^ 
terres  maigres  dès  la  première'  ou  la  seconde  année.  Aussi, 
les  Hollandais  sèment  fort  peu  de  lin  dans  la  province  de 
Hollande,  parce  que  le  sol  en  est  maigre;  c'est  dans  la 
Zélande ,  où  les  terres  sont  extrêmement  tertiles  et  assez  hu-« 
mldes ,  qu'ils  recueillent  celui  quUls  emploient  dans  leurs, 
manufactures.  La  graine  du  lin  qu^ils  retirent  de  cette  pro-> 
yince  se  vend  plus  cher,  et  est  beaucoup  plus  estimée  que 
celle  qu^on  apporte  de  la  mer  Baltique.  Cependant ,  les  Hol-* 
landais  achètent  tous  les  ans  de  la  graine  de  lin  de  Riga  ;  mais 
c'est  pour  en  fournir  les  autres  pays,  et  parce  qu'ils  n'en 
recueillent  point  assez  chez  eux  pour  satisfaire  aux  demandes 
des  étrangers. 

Après  le  choix  d'un  sol  convenable ,  il  s'agit  de  le  préparer. 
Voici  la  méthode  qu'on  suit  à  cet  égard  en  Flandre  et  en  Zé-; 
lande  : 

Pour  engraisser  la  terre  ^  les  Hollandais  se  servent  de  {q«^ 
mîer ,  de  cendres ,  et  quelquefois  dVxcrémens  humains  ;  maiis 
ils  ne  font  usage  de  cette  dernière  s%>rte  d'eiigrais  <|tte  dans 
de  petites  pièces  de  terre  bien  exposées.  Ils  emploient,  de 
plus,  la  marne,  la  chaux,  la.curure  des  mares,  les  rognure^ 
de  corne;  et  sur  les  bords  de  la  mer,  on  r^tmasse,  pour  1q 
même  nsagOi,  les  herbes  marines.  Ces  dtfférens  engrais  dont 
on  faitchoix  suivant ladifférencedes terres, Jiontexcellenspour  ^ 
le  lin ,  et  préférables  au  fumier.  Si  ce  dernier  n'est  pas  ^sse^ 
viett%  assez  pourri,  il  apporte  dans  les  champs  de  la  graine 
Ae  i^ttsieurs  mauvaises  herbes,  qui,  dans  leur  croissance  » 
quelque  soin  qu'on  prenne  pour  les  arraflier,,  nuisent  infini-* 
ment  an  lin. 

£n  Zélande ,  où  les  terres  sont  fertiles  ^  fortes  et  un  peu 
haoûdes,  on  suit  deux  méthodes  pour  les  labours.  Les  Zé- 
landais  en  donnent  trois,  quatre,  et  même  plus  à  leur  terre ^ 
et  la  laissent  en  jachère  pendit  tout  un  été  \  on  bien  ils 
commencent  par  lui  Cure  porter  do  grain ,.  et  voici ,  dans  ce 
cas  9  les  façons  qu'ils  lui  doiMient  ;  Après  l'avoir  b^ien  fumée  ^ 
et  après  lavoir  labourée  deux  fois,  ils  y  jettenPdii^ain;; 
l'année  smvaate  ils  y  plantent  de  la  garance ,  qui  y  reste  deux., 
ans  ;  la  quatrième  année  ils  yi|èment  leur  lin.  Par  ce  moyen^ 
ils  sront  sArs  d'avoir  une  terre  bien  meuble  ;  car ,  outre  les 
deux  ou  trois  labours  donnés  avant  Tensemencieraent  du 
grain,  outre  la  fermentation  du  fumier  et  les  autres  labouiis 
qu^oA  réitère  quelquefois  jusqu'au  nombre  de  cmq  pour  la 
gar^mce ,  il  y  a  encore  des  façons  continuelles  pour  recouvrir 
de  terre  les  racines  de  cette  plante  ^  et  pour  l'arracher. 

On  conçoit  qu'un  terrain  ainsi  préparé  doit  répondre  aux. 
sohÈS  du  cultivateur;  cependant,  les  Zélandais  eux*niémes 
préfèrent  la  première  oumière  lorsqu'ils  «enâent  avoir  ime^ 


yo  LIN 

récolte  de  lin  plus  abondante.  En  effet,  le  séjonr  qne.Ia  ga- 
rance fait  dans  une  terre  pendant  deux  ans ,  doit  diminuer 
de  beaucoup  sa  richesse.  Les  Zélandais  ne  suivent  la  dernière 
manière  qu  À  cause  du  bénéfice  qu'ils  font  sur  la  garance.  Ce 
bénéfice  est  tel ,  que  le  produit  de  leurs  terres,  gouvernées 
comme  on  vient  de  le  dire  pendant  quatre  années ,  étant 
additionné ,  est  plus  considérable  que  s'ils  avaient  pratiqué 
la  première  méthode. 

En  Flandre ,  où  Ton  ne  fait  point  de  commerce  de  ga- 
rance, et  où  les  terres  sont  aussi  extrêmement  fortes*  surtout 
dans  les  environs  de  Courtrai ,  les  laboureurs  ne  sèment  le 
Un  qu'après  avoir  laissé  leurs  terres  en  jachère  un  été  et  uq 
hiver ,  et  après  leur  avoir  donné  plusieurs  labours  de  suite. 
Dans  les  terres  les  plus  sèches  et  les  plus  légères  qui  puis- 
sent porter  le  lin ,  comme  autour  d'Anvers ,  de  Gand,  de 
Bruges,  ils  pensent  qu'il  ne  faut  pas  moins  de  trois  labours  y 
«t  ils  n'y  sèment  jamais  la  graine  sans  les  avoir  laissé  reposer 
au  moins  un  été. 

Quand  la  terre  est  bien  ameublie ,  on  lui  donne  la  der- 
nière façon  pour  la  préparer  k  recevoir  la  semence.  En  Zé- 
lande,  elle  est  disposée  par  plancher  fort  unies,  séparées  par 
de  petits  fossés.  Ces  plàncnes  ont  de  cinquante  à  soixante 
pieds  de  lai^e,  et  les  fossés  environ  deux  ou  ti^is  pieds  de 
profondeur  sur  un  pied  et  demi-  de  largeur.  Par  ces  dispo- 
isitions ,  la  terre  est  entretenue  dans  un  degré  convenable 
d'humidité  ;  la  largeur  et  le  plan  uni  des  planches  leynet- 
tent  en  état  de  retenir  assez  d'eau  pour  être  garanties  de  la 
sécheresse,  et  les  f<9sés  pratiqués  de  distance  en  distance  dé- 
chargent la  terre  du  superflu ,  lorsque  les  pluies  sont  trop 
îabondantes  ou  trop  répétées. 

On  ne  sauroit  trop  recommander  cette  méthode.  En  la 
mettant  en  pratique ,  on  ne  doit  pas  craindre  d'ensemencer 
de  graines  de  lin  une  terre  grasse  fort  humide;  les  fossés,  en 
déchargeant  le  cl^amp  des  eaux*  qui  pourroient  faire  pourrir 
la  graine  ,  lui  laisseront  l'humidité  nécessaire  k  la  croissance 
de  la  planifc.  .  , 

Les  Flamands  sont  si  convaincus  que  le  lin  a  besoin  d^une 
certaine  humidité,  que ,  dan«» leurs  terres  légères  et  sèches, 
ils  ne  pratiquent  point  de  fossés.  Communément  ils  entre- 
tiennent la  surface  du  champ  U'èsi-unie,  dans  le  dessfcin  d'y 
retenir  les  eaux  de  pluie  plus  long'-temps. 

Le  sol  étant  bien  préparé  ,  on  fait  choix  de  la  graine  :  la 
plus  courte,  la  plus  rondelette,  la  plus  ferme  ,  la  plus  hui- 
leuse 9  la  plus  lourde  et  qui  est  d'un  brun  clair,  est  réputée 
la  meilleure. 

Toutes  les  graines ,  en  général ,  dégénèrent  en  peu  de 
temps  )  mais  particulièrement  la  graine  de  lin^  quelque  forte 


LIN  yt 

fae  sent  la  terre  qui  la  produit.  Par  cette  rabon ,  on  doit 
changer  de  semence  le  plus  sonrent  quHl  est  possible  f  et 
confier  à  une  terre  forte  de  la  graine  recueillie  dans  une  terre 
légère,  et  à  une  terre  légère  delà  graine  recueillie  dans  une 
terre  forte.  Au  reste,  la  plts  petite  diversité  dans  la  nature 
des  sols  suffit  pour  empêcher  la  graine  de  dégénérer.       ^ 

La  quantité  de  graine  dont  on  ensemence  on  champ  influe 
beaucoup  sbt  la  récolte.  Si  on  sème  clair,  on  aura  de  belles 
tiges ,  et  la  graine  sera  fort  bonne  ;  si  on  sème  dm,  le  lin 
donnera  une  filasse  plus  fine;  la  récolte  sera  abondante  >  mais 
ia  graine  inférieure.  Les  Hollandais  >  qui  ne  craignent  point 
de  manquer  de  graine ,  pratiquent  la  dernière  .méthode  .Ç^est 
au  fermier  k  connoitre  la  portée  de  ses  terres  i  son  intérêt  et 
son  expérience  doivent  le  guider. 

Pour  semer  le  lin ,  on  doit  attendre  im  temps  sec  et  doux» 
Chi  peut  le  jeter  en  terre  dès  la  fin  de  février  ou  le  commen* 
cément  de  mars ,  si  la  saison  est  belle.  En  s'y  prenant  ainsi 
de  bonne  heure,  il  sera  mêtr  dans  le  courant  de  juin.  Cette 
méthode  procure  un  autre  avantage  ;  après  la  récolte  de  lin , 
on  peut  semer  des  navets  ou  d^ autres  plantesutiles ,  qui  occa- 
peront  avantageusement  la  terre ,  dont  on  ne  tireroit  rien  le 
reste  de  Tannée ,  si  le  Un  étoit  coupé  plus  tard. 

Cependant,  comme  celte  plante  craint  les  gelées  tardives^ 


moins  dans  le  nord  de  la  Firance.  Dans  nos  provinces  méri- 
dionales, on  sème  en  septembre  et  en  octobre.  En  général, 
on  doit  hâter  les  semailles  autant  qu'on  le  peut ,  et  selon  que 
le  climat  et  les  maisons  le  permettent.  Quand  les  grandes 
chaleurs  viennent,  le  lin  cesse  de  croître;  alors  tous  les  sucs 
se  portent  à  la  formation  et  à  la  nourriture  de  la  graine. 

En  semant  le  lin,  il  faut  que  le  semeur  suive  le  sillon  en 
ligne  directe  et  jette  la  graine  de  la  main  droite,  et  qu^en  re« 
venant  sur  ses  pas  il  sème  de  la  main  gauche.  Il  est  nécessaire 
que  le  grain  soit  répandu  également  ;  on  le  recouvre  avec  l'a 
herse ,  et  Von  y  fait  passer  le  cylindre. 
.  Communément  on  ne  sème  en  lin  le  même  champ  qu^après 
on  intervalle  de  cinq  i  sis  ans,  excepté  dans  les  terrains  nou- 
vellement défirichés,  et  dans  de  très-bons  fonds  où  Ton  peut 
arec  avantage,  et  sans  nuire  an  sol,  récolter  du  lin  pendant 
deux  ou  trois  annéea  consécutives. 

Quand  le  lin  a  ievis^  f^^^^^  ^^  hauteur,,  oh  commence  à 
le  sarcler,  et  on  contiiuié cette  opération  jusqu'à  ce  qu'il  en 
ait  cinq. 
Si  on  a  la  facilité ,  dit  Rontr»  de  conduire  Ve»  sur  la  It- 


ni  LIN 

nièreV  on^^olt' en  profiter  saîraifi  le  bêsom,  mais  îàmali^ 
lorsque  le  Un  est  en  fleur,  supposé  qn^on  vise  k  la  grai- 
ne. C'est  le  contraire  quand  on  vent  avoir  dn  lin  fin.' 
Alors  on  peut,  l'arroser  au  momenf  oii  il  fleurit,  si  cela  est 
nécessaire  ;*  sa  tige  profité  de  la  Substance  qui  auroit  servi  i 
la  formation  de  la  graine.  L'arrosement  empêche  le'ar  fletiit^ 
ie  nouer. 

Pour  faire  la  récolte  du  lin  dans  le  temps  convehable» 
il  faut  autant  qu'on  le  peut ,  se  conformer  aux  principes 
tuivans  Y  puisés  dans  la  nature  et  très-bien  développés  par 
Rozier. 

«  Danstoutes  les  plantés  en  général,  dit  ce  éélébre^cultiva- 
«  teur,  la  sévë  est  très-abondatate  jusqu^an  ménient  où  le 
ff  fruit  noue  ;  à  mesure  qu'il  ndArit,  la  sève  a  moins  d^aquo- 
«  site ,  elle  est  moins  abondante  et  plus  élaborée.  Enfin , 
<<  lorsque  le  fruit  est  mûr,  la  plante  annuelle  se  dessèche, 
«  et  la  plante  vivace  se  conserve  jusqu'à  l'hiver,  ne  fait  plus 
c(  de  progrès ,  et  il  est  très-rare  de  la  voir  Henrir  de  nouveau-, 
«  parce  que  lé  but  de  la  nature  est  rempli  ;  c'étoit  la  repro- 
<f  duction  de  l'individu  par  kts  semences. 

»  D'après  ces  principes  généraux,  et  qui  ne  peuvent  être 
t<  contestés  par  quelques  exceptions  particulière^  ,  ilestiplair 
(c  que  tant  que  la  sève  aqueuse  ||en  élaborée  inoiiiera  aVec 
«  abondance  dans  le  lin ,  sa  fibre  sera  moUe ,  et  aucune  de 
«  ses  parties  n'aura  la  consistance  que  l^on  demande  ;  en- 
ce.  fin ,  que  la  filasse  désagrégera  dans  la  suite  en  passant 
«<  par  le  peigne  ,  et  qu'elle  fournira  une  immense,  quantité 
«  d'étoupes. 

»  Si  on  attend'  la  maturité  complète  de  la  graine ,  la  sève 
5<  sera  très-rare ,  très-visqueuse  ou  collante ,  et  le  mucilage 
\t  liera  si  fort  l'écorce  contre  lapartîe  ligneuse  ou  chenèvotte, 
«  que,  malgré  le  rouissage,  la  filasse  cassera  net  avefe  la 
«  chenèvotte.  .  ^       .. 

\«  Entre  ces  deux  extrêmes  il  y  a  un  terme  nToyeti  ;  celui 
«  QÙ  il  reste  une  certaine  aqûosîté  d^ns  la  plante. ;:''aloît  Vé- 
«  corce  tient  moinis  au  bols ,  ei  après  le  rouissage  elle  seàë- 
.«<  tache  4ans  peine  d'un  .bout  à  l'autre  sans  se  casiieV'!  Si  ane 
«  assertion  pouvoît  être  générale  en  à^Hédlture,  céWè-ti  le 
.<c  sèroil  relativement  au  lin  ,'  et  ^xi  nitm^eiit  auquel  ôH  'dBSt 
«  l'arracher.  »  Cours  iffl^nViZ/tor*.  .*''.*'*. 

Il  y  a  des  cultivateurs  ^ùî ,  sans  avoir  égard  am^'j^irôicîj^<^s 
qui  viennent  d'être  énoncés,  se  hâtent  'd'arraéhet^fe  fib  àrâm 
qu'il  soit  naûr  ^  Prétendant  cj^t  cette  planïe  réç&ltëè  encore 
verte  donné  un  fil  plus  beau  ;  ils  soht  dans  l'^rHèur,  ét'per- 
dent  ains j  leur  graine  san^  dédominagement  ;  c^r  le  -liti'foti^- 
riît  de  plus  iielle  filasse;'  et  erfî^ïéè  gratode^àmîlcj'loruqti'il  tsX 


LIN  73 

arrache  à'^ro(|>os.  Les  Flamafids,  à  l'expëpieDce  d^equek  on 
peut  se  fier,  ie  laisseot  &ur  pied  le  plas  long^temps  qu^ils 
peavent  ^  à  dessein  d'en  tirer  un  fil  plus  beau  ;  et  pour  Ta— 
voir  aussi  mùr  qu'il  est  possible  y  lorsquUls  le  destinent  pour 
leurs  manufactures  de  batiste  ou  de  dentelles^  ils  aiment 
mieux  courir  le  risque  de  perdre,  la  graine  r  car  elle  s^ëchappe 
aisément. 

Lorsque  le  lin  commence  à  jaunir ,  ou  plutôt  à  approcher 
de  la  couleur  du  citron ,  il  est  ordinairement  temps  de  le 
cueillir.  Pour  s^ assurer  enco^mi^uz  sMl  eçt  parvenu  à  son 
point  de  maturité,  bn  en  arraffie  quelques  tiges  qu'on  égrène* 
Quand  il  est  mûr  .^  sa  graine  est  ferme  et  de  couleur  brune^ 
claire.  Les  Hollandais  attendent  que  les  capsules  soient  pré* 
tes  k  s^ouvrir;  et  que  quelques-unes  des  plus  mûres- soient  déjà 
ouvertes.  ËnLivonie,  on  regarde  la  chute  des  feuilles  comme 
un  signe  constant  de  la  maturité  de  la  graine.  Le  meilleur 
conseil  qu'on  puisse  ilonnerà  cet  égard,  est  de  différer  à  re-* 
cueillir  le  lin  aussi  long-temps  qu'on  le  pourra,  sans  trop  ha^ 
sarder  de  perdre  la  graine  ;  cette  dernière ,  de  même  que  le 
lin,  est  d'une  meilleure  qualité. 

£n Hollande,  après  avoir  arracbé  le  lin,  on  le  couche  don^ 
cément  à  terre  par  grosses  poignées  ;  on  observe  de  tourner 
les  têtes  de  la  plante  du  côté  du  midi.  On  met  plusieurs  poi-* 
gnées  Tune  sur  l'autre ,  jusqu'à  ce  que  le  tas  soit  haut  d'un 
pied  et  demi.  Le  lin,  ainsi  disposé,  achève  de  recevoir  du  so- 
leil le  degré  de  maturité  qui  peut  lui  manquer,  et  dans  le  cas 
où  il  viendroit  à  tomber  de  la  pluie,  il  peut  en  être  garanti 
jusqu'à  un  certain  point.  On  n'observe  cette  disposition  que 
quand  le  temps  n'est  pas  sûr;' car  lorsqu'il  fait  bien  sec,  on 
se  contente  d'étendre  le  lin  poignée  par  poignée  sur  le  champs 
afin  qu'il  soit  plus  tôt  en  état  d'être  enlevé.  Si  la  aaiion  e«t 
favorable  ,  douze  ou  quatorze  jours  suffisent  pour  le  sécher 
convenablement  ;  mats  si  le  temps  est  humide ,  on  est  quel-* 
quefois  obligé  de  laisser  le  lin  en  petits  tas  pendant  dix-huit 
tm  vingt  jours.  Dans  Les  pays  où  il  fait  de  grands  vents,  cette 
méthode  île  vaut  rien  ;  on  en  fait  des  botteis  qu'on  expose  de^ 
bout  au  soleil  j  afin  qu'elles  sèchent. 

Dans  quelques  pays,  on  serre  le  lin  sans  l'avoir  égrené,'  et 
ohie  ^Vdé  ain^i  jusqu'au  milieu  de  novembre  :  on  risque 
par-là '  de  perdre  la  graine.  £n  Hollande  et  ^n  Flandre,  on 
la' fait. tomber  aussitôt,  que  le  lin  est  apporté  du  champ. 
Gomme  dans  ces  pays  ce  n'est  pas  le  cultivâtes,  qui  donne  à 
la  plante  les  fiaçôns  nécessaires  pour  l'employer ,  elle  est  re-> 
mise  à  l'ouvrier  aussitôt  après  la  récolte  :  celut'^ci  se  charge 
de  la  préparer. 
.    Dans  lé  Brésil ,  au  rapport  dk  BI.  Maw^  nn  coupe  cha« 


j6  T.  1  N 

fer  k  trèls-petltes  crénelnres  ;  le  lin  s^éiigage  pai*  les  àexnc 
cylindres  de  fer ,  dont  ïuti  toame  au  moyen  d'nnè  manivelle 
et  fait  mouvoir  les  trois  autres.  Il ' s^y  aplatit,  s^y  brise,' 
passe  entre  les  cyliàdres  de  bois,  dont  les  dents  le  divisent  dans 
sa  longueur ,  àé  sorte  que  la  chenevotte  tombe  des  côtés* 
de  ces  cylindres  en  fragmens  très-petits  et  que  la  filasse 
sort  presque  nette,  sans  aucune  perte,  et  cinq  fois  plus  forte 
quVu  sortir  du  routoir.  On  la  peigne  à  Tordinairé  et  on  la 
blanchit  en  quelques  heures,'d^dbotid  en  làmettant  dans  Teaa 
tiède  ,  ensuite  dans  de  Teau  contenant  seulement  assez  d^a-- 
cide  sulfurique  pour  paroftre  acide  à  la  langue. 

Cette  machine,  adoptée  dans  les  campagnes ,  donnera  an- 
nuellement bien  des  millions  de  bénéfice  aux  cultivateurs  , 
bien  des  millions  de  bénéfice  à  ceux  qui  emploieront  la  toile 
faite  avec  le  lin  qù^clle  aura  préparé.  Honneur  en  soit  renda 
à  son  inventeur  ! 

Il  est  à  remarquer  que  les  machines  anglaises  sont  des 
secrets  ,  et  que  la  composition  de  celle-ci  a  été  promulguée 
avant  méîne  qu'elle  ait  été  exécutée  complètement. 

Une  machine  semblable  k  cylindres  ayant  deux  pieds  de 
longueur,  suffira  pour  le  service  de  la  commune  dont  la  ré- 
colte de  chanvre  est  la  plus  forte.  , 

V  Le  lin  roui  et  façonné^  est  vendu  k  la  botte.  Lorsqu'il  a 
reçu  tous  ces  apprêts ,  on  le. met  en  cordons,  s'il  est  fin  et 
destiné  pour  le  filage  et  le  tisserand.  Le  meilleur  lin  est  doux, 
liant  y  fort  et  luisant.  Le  lin  court  est  celui,  qui  fait  le  plu^ 
Ireau  fil. 

On  trouva  dans  les  Mémoires  de  t  Académie  de  Suède  ^  année 

1746 ,  un  procédé  de  M.  Patniqaist ,  pour  rendre  le  lin  aussi 

beau  que  le  coton.  Il  consiste  k  lessiver  le  lin  avec  de  l'eaa 

de  mer  ^  et  parties  égales  de  chaux  et  de  cendre  bien  tamisées. 

On  le  dispose  dans  une  chaudière  par  couches  ,  sur  chacooe 

desqueU^  on  répand  assez  de  cendre  et  de  chaux  pour  qu^il 

len  soit  eniièînemient  couvert.  Quand  ce  mélange  a  bouilli 

pendant  dw  hénrei  ^  On  retire  le  lin  ^  on  le  porte  4  la  mer  ^ 

«t  nn  le  iàve  dans  un  panier,  où  on  lé  remue  avec  un  bSttm 

bien  uni.  Dès  qii'tl  est  refiroidi  au  point  de  pouvoir  être  tou- 

clîé  avec  ta  knain ,  on  le  savontaè  doucement ,  et  on  Texpose 

k  Tair  pouk*  qu'il  sèdre  ,  eni^bservant  de  le  mouiller  et  de  le 

retourner  sMTent^,  sjÉltoiit  lorsqwe  le  temps  est  sec.  Ensuite 

il  est  battu  ,  lavé  dé  nouyeataiY  et  quand  il  a  sédbé  use  se* 

conde  foiisi ,  on  lé  tatde  avec  prëcamion^  et  on  le  met  en 

presse.  Au  boM  d<e  vingt-quatre  heures ,  il  est  propre  k  ^tre 

èhiployé  cbttiâAfé  dtf  téton.  .  ^ 

il  existe  en  Âbace ,'  diit  Bomâve  -,  tme  manufactnre  dont  ie 


LIN  yy 

bat  ^t  de  Uancliîr  on  de  teindre  la  filasse  qn^oii  tire  dn  lin , 
9vant  de  la  mettre  en  fil. 

Toat  le  inonde  connoît  Temploi  da  lin  :  sa  consonmatîoA 
est  générale  et  jonmalière.  On  fait  avec  son  fil  les  plus  belles 
toiles  et  les  dentelles  f  il  entre  aussi  dans  la  composition  de 
plosiears  étoffes. 

*  On  peut  considérer  la  graine  de  lin  sous  trois  rapports  : 
ou  comme  marchandise  circulant  dans  le  commerce  |  on 
comme  substance  oléifère ,  ou  comme  médicament. 

On  a  vu  que  pour  avoir  de  beau  Un  ,  il  étoit  nécessaire  de 
changer  souvent  la  graine  destinée  aux  semii.  Nous  tirons 
presque  toute  celle  dont  nous  avons  besoin,  de  la  Hollande 
et  de  la  Livonie.  Ne  vaudroit-ilpas  mieux  échanger  les  graines 
de  lin  du  nord  de  la  France  avec  celles  de  Tîntérieur  et  da 
midi?  Au  moyen  de  ces  échanges,  nous  pourrions  nous  pasaef* 
du  secours  intéressé  des  étrangers. 

L'huile  qu  on  retire  par  expression  de  la  graine  de  lin ,  esC 
un  objet  de  commerce  bien  plus  important  que  la  graine 
vendue  en  nature.  Cette  huile  sert  à  brûler  et  dans  la  pein-^- 
tnre  ;  elle  est  la  base  de  tous  les  vernis  huileux  qui  imitent  le 
vernis  de  la  Chine. 

Sa  préparation  ,  dit  Rozier  ^  semble  être  presque  confinée 
en  Flandre  et  dans  T Artois.  Les  Flollandais  achètent  cette 

F  raine  dans  nos  provinces  maritimes,  et  en  Vêtirent  chez  eux 
huile  qu'ils  nous  revendent  ensuite.  D'où  vient  une  pareille 
indifférence  de  notre  pdrt.»^  Elle  est  reffet  sans  doute  de  l'im- 
perfection de  nos  pressoirs  et  de  nos  moulins ,  bien  inférieurs 
^  ceuK  dont  on  fait  usage  en  Hollande.  D\me  masse  donnée 
de  graine ,  les  Hellandais  retirent  une  plus  grande  quantité 
d^huile  que  nous ,  et  k  beaucoup  moins  de  frais.  Dès  -  lors 
nôtre  main-d'œuvre  ne  peut  soutenir  la  concurrenice ,  et  nous 
aimons  mieux  leur  vendre  nos  graines  que  de  songer  à  per^ 
fectionner  nos  machines.  V.  la  description  du  moulin  hol- 
landais à  r  article  Hl^ltE  do  Dictionnaire  d'AgricuUure  j  en 
i3  vol.,  imprimé  chez  Deterville.  » 

La  graine  de-  lin  ne  doit  être  renfermée  dans  des  sacs  ou 
amoncelée  ,  qu'après  son  entier  dessèchement.  Il  fant  avoir 
soin  de  la  tenir  dans  un  lieu  bien  sec  et  exposé  à  un  courant 
d'air.  On  distingue  la  nouvelle  de  la  vieille  aux  signes  sut- 
vans  ;  la  première ,  c'^ést-à-dire  la  bonne  graine ,  a  une  cou- 
leur fauve  et  luisante  ;  en  écrasant  Pamande,  la  substance 
présente  un  mucilage  doux ,  liant  et  aqueux.  Là  vieille  graine 
n'offre  qu'une  substance  jaunâtre  plus  sèche;  en  la  mâchant, 
on  s'aperçoit  bientôt  qu'elle  teod  à  la  rancidîté  ,  ou  qu'elle  y 
est*déjà  parvenue.  • 
Le  lia  croît  abondamment  dans  toute  la  Sicile  |  et  T^tt^ 


/ 


^  L  I  N 

Técclît  uàe  qiïnititë  sarprenanté  de' graine  de  cette  plante  / 
qae  les  habitan9  de  Ftle  vendent ,  ou  dont  ils  font  de  Thaile  , 
après  aToir  nus  en  réserVe  ce  quUl  en  faat  pour  les  semailles. 
ijts  procédés  qu'ils  emploient  dans  Textraction  de  cette 
huile  9  sont  détaillés  dans  les  Lettres  de  l'abbé  SertUd ,  traduites 
par  Pingeron. 

La  graine  de  lin  est  la  seule  partie  de  cette  plante  em»* 
.ployée  en  médecine.  Elle  est  remplie  de  mucilage  et  d'huile 
grasse  et  onctueuse,  qui  rendent  Veau  dans  laquelle  elle  a 
bouilli  >  très-adoucissante  et  très-émoUiente.  Aussi  en  fait-on 
usagé  intérieurement  dans  les  ardeurs  d'urine ,  et  pour  cal* 
mer  Tinflammation  àti  viscères.  En  laremens ,  elle  appaise 
les  tranchées  et  la  dyssenterie. 

(c  On  cultive  dans  la  Basse-Egypte  (  Mém,  sur  V Egypte , 
par  Bruguîères  et  Olivier  )  une  grande  quantité  de  lin  ,  prin- 
cipalement sur  le  Delta  ;  et  c'est  encore  la  principale  récolte 
de  laprotincé  de  Faïoume.  Laiftuantité  de  toiles  qui  se  fabri- 
quent en  Egypte  est  immense.  Les  habit  ans  en  font  presque 
lew  unique  vêtement.  Elle  fournit  tout  le  linge  qui  se  con-> 
somme  en  Syrie,  en  Barbarie ,  en  Abyssînie ,  dans  le  royaume 
d'Angora  ou  de  Baraba.  Outre  cela ,  on  exporte  une 
•quantité  prodigieuse  de  lin  brut ,  que  les  marchands  de  Gons- 
tantinople  fournissent  aux  besoins  de  l'Italie.  On  sème  le  lin , 
dans  ce  pays  ,  vers  le  milieu  de  décembre ,  et  on  le  récolte 
en  mars.  » 

Il  est  temps  de  dire  un  mot  des  autres  espèces  de  lin.  Lin- 
neeiis  les  divise  en  Uns  à  feuilles  aliemes ,  et  en  lins  àfemUes.op- 
posées.  Lamarck  en  fait  aussi  deux  divisions ,  mais  tirée*  de  la 
couleur  de  leurs  fleurs.  Dans  la  première,  il  place  les  Uns  à 
fleurs  bleues ,  rougeâtres  ou  Hanches^  et  dans  la  seconde ,  ceux 
à  fleurs  jaunes.  Cette  manière  de  diviser  les  espèces  d'un 

f;enre  semble  plus  agréable  ;  mais  elle  est  moins  solide  que 
es  divisions  fondées  sur  la  situation  des  feuilles  ^  laquelle  ne 
varie  jamais.  D'ailleurs  les  feuilles  ont  une  durée  beaucoup' 

{dus  longue  que  les  fleurs ,  que  celles  des  lins  surtout ,  dont 
es  pétales  se  détachent  et  tombent  très-facilement.  Par  ces 
raisions  ,  je  préfère  la  division  de  Linnaeus. 

Ou  distingue,  dans  cette  section,  les  espèces  suivantes , 
«avoir  :  ^  • 

Le  Lin  de  Sibérie  ,  JJman  perenne ,  Linn.  Il  diffère  du  lin 
commun  par  sa  racine  vivace ,  par  sa  tige  deux  fois  plus 
élevée ,  et  même  plus  haute  que  dans  les  autres  espèces  con- 
nues ,  et  par  ses  fleurs  plus  grandes  et  i  pétales  très-entiers  ; 
elles  sont  de  couleur  bleue ,  paroissent  en  juin ,  et  viennent 
sur  les  rameaux,  les  unes  latéralement ,  les  autres  presque  au 
isommet;  il  leur  succède  des  capsule/s  obtuses*  Les  tiges  se 


LIN  79 

ramîâent  en  corymbe  daii»  leur  partie  supérieure  ^  et  sont 
garnies ,  dans  toate  leor  longueur  4  de  feuilles  iinéaires-lan-» 
céolées ,  pointues ,  ëparses  et  nombreuses.  Cette  plante  croît 
spontanément  en  Sibérier  On  en  retire  une  filasse  dont  on 
fait  du  fil  et  de  la  toile  9  comme  avec  le  lin  ordinaire  ,  mais 
qui  ont  moins  de  finesse  et  de  beauté.  C'est  encore  une  plante 
d'ornement. 

Le  LiN  VELU ,  Linum  hirsuttsm ,  Linn.  Il  crott  naturelle- 
ment en  Hongrie  et  en  AutricEe.  y  a  une  racine  virace ,  de 
laquelle  sortent  plusieurs  tiges  de  deux  pieds  de  hauteur  y 
éparses ,  vebies  ,  un  peu  fermes  ,  et  divisées  au  sommet  en 
plusieurs  branches  garnies  de  feuilles  plus  larges  que  celles 
des  autres  espèces ,  et  velues.  Ses  fleurs ,  placées  alternati- 
vement dans  la  longueur  des  tiges  ,  sont  grandes  ,  d'un  bleu 
foncé,  et  paroissent  en  même  temps  que  celles  de  Fespèce 
commune  ;  elles  ont  un  calice  pointu ,  à  folioles  striées ,  et 
sont  munies  à  leur  base  de  poils  glanduleux. 

Le  Lin  de  Na&bonne  ,  ÎÀmim  narbonense ,  Linn.  Sa  ra- 
cine vivace,  pousse  plusieurs  tiges  hautes  d'un  pied  ou  un 
pea  plus  9  cylindriques ,  grêles ,  dures  et  rameuses.  Ses  feuil- 
les sont  lancéolées,  rudes  au  toucher,  à  pointe  aiguë'  «  épar- 
ses et  rapprochées  de  la  tige.  Ses  fleurs  grandes  et  d'un  beau 
Ucu  terminent  les  rameaux  ;  ellest>nt  les  filets  de  leurs  éta- 
mines  réunis  k  leur  base ,  et  les  écailles  de  leurs  calices 
très-aiguës  et  membraneuses  sur  leurs  bords.  On  trouve 
cettA|lb^te  dans  le  midi  de  la  France,  enitalie  et  en  £s« 

Li^VRï  A  FEUlLlife  MENUES  ,  iinum  Unu^oUwn  ,  Linn. 
Cette  espèce  croit  sans  culture  en  France ,  en  Allemagne , 
etc.  9  sur  les  pelouses ,  le  long  des  cli^mins,  et  sur  les  collines 
sèches  et  arides,  surtout  sur  celles  qui  sont  calcaires.  Sara* 
cine  est  ligneuse  et  sa  tige  haute  d'environ .  un  pied.  Elle  se 
divise  au  sommet  en  trois  ou  quatre  pédoncules  minces  et 
noueux ,  qui  soutiennent  chacun  deux  ou  trois  fleurs  blan- 
ches, d'un  rouge  pâle  ou  de  couleur  de  chair,  ayant  des  ca- 
lices aigus.  Les  feuilles  sont  très-étroites^  éparses  et  bordées 
de  petiti^s  aspérités.  Ce  lin  fleurit  au  milieu  de  l'été ,  perfec- 
tionne ses  semences  en  automne ,  et  périt  bientôt  après. 

Le  Lin  sousligneux  ,  Uaum  sufiruUcomm  ,  Linn. ,  à  tiges 

Iiubescentes ,  longues  de  trois  à  sept  pouces ,  les  uaçs stériles, 
es  autres  portant  fleurs  ;  à  feuilles  linéaires ,  pointues ,  rudes 
an  toucher ,  creusées  en  gouttières  en  dessus  ,  et  marquées 
en  dessous  de  de^x  sillons  ;   à  fleurs  grandes  et  blanches , 

2ant  les  onglets  des  pétales  violets,  et  les^  écailles  calicinales 
îvées  sur  leurs  bords.  Il  croît  en  Espagne. 
Le  LiK  DE  voiTTÀGNE  OU  des  Pyrénées  >  Umm  alpimun , 


86  MN 

Unn.  ;  limon  fyrmaaam ,  P.  Depais  Xiûmaeos  ^  presque  tôt» 
les  botanistes,  dît  Lamarck ,  ont  confondo  la  synonyjnie  de 
eette  plante  avec  celle  AvkUade  Sibérie ,  qoi  est  pourtant  une 
espèce  fort  différente ,  surtout,  par  son  port  et  sa  grandeur. 

CeUe--ei  a  une  racine  vivace,  blanche  et  garnie  de  fibres , 
de  laquelle  sortent  plusieurs  tiges  cylindriques ,  longues  de 
sept  À  huit  pouces ,  les  unes  simples  ,  les  autres  rameuses,  la 
plupart  en  partie  conehéeA  et  montantes  :  ces  tiges  se  garnis- 
sent  de  feuilles  éparses ,  lîpéaires ,  aiguës  et  souvent  réfléchies, 
et  présentant  sur  leurs  parties  latérales  et  à  leur  sommet, 
des  fleurs  grandes  et  d^on  bean  bleu  ,  ayant  un  calice  k  cinq 
Codioles  ovales ,  dont  deux  obtuses  et  trois  pointues.  Cette  es- 
pèce vient  naturellement  sur  les  montagnes ,  dans  plusieurs 
parties  de  TËùrope ,  en  France  ^  en  Angleterre ,  en  Suisse , 
etc.  Elle  a  une  variété  à  tète  et  À  fleurs  plus  petites,  et  d'on 
bleu  pâle.  Quand  l'une  on  Tautre  élève  ses  tiges  en  touffes 
serrées ,  elle  produit  presque  autant  d'effet  que  le  lin  de 
'Sibérie. 

Le  Lin  b^Autricse ,  lAmùnausinacum^  Linn-Il  ressem- 
ble un  peu  an  lin  ordinaire  ;  mais  ses  tiges  sont  plus  rameuses, 
ses  feuilles  plus  étroites ,  plus  liches-et  plus  rares  ;  ses  fleurs , 
d'un  rouge  bleuâtre  et  moins  grandes  ,  ont  leur  calice  plus 
obtus ,  et  leurs  pétales  très-entiers.  Dans  cette  espèce ,  la  ra- 
cine paroh  être  annuelle. 

Le  LfK  GAitlQUE  f  lànum  galUcum ,  Linn.  Une  racine  me- 
nue ,  deS'tiges  grêles ,  hautes  de  six  k  sept  pouces  ;  dc^^illes 
linéaires>lancéolées  ;  des  pédoncule»  fort  courts  jj^^^séi^ 
altemativemeut  aux  côtés  ou  au  sommet  des  ramem^  des 
fleurs  petites  et  d'un  jaune  pâle  :  tels  sont  les  caractères  spé- 
cifiques' de  ce  lin ,  qui  eal  annuel ,  fluet ,  et  remarquable  par 
ses  calices  aigus,  ce  qui  le  distingue  particulière  ment  du  lin 
maritime ,  auquel  il  ressemble  beaucoup.  On  le  trouve  en 
Provence ,  6n  Languedoc  ,  en  Espagne  ,  dans  les  bois  et  les 
lieux  ombragés. 

Le  Lili  MAIUTIME,  lÂnummariUmum^  Lipn.  Ses  fleurs  sont 
faunes  cotmné  dans  le  précédetU  ;  mais  il  est  plus  grand  ,  a 
des  calices  moins  pointus,  des  tiges4bautes  d'un  ^ied  et  demi 
à  trois  pieds ,  des  feuilles  sessiles  et  èparses  ^  les  supérieures 
lancéolées ,  les  inférieures  ovales  et  iquelquefois  presque  np- 

Ï osées.  Il  croît  dans  le  Levant ,  en  Italie ,  au  midi  de  la 
'rance  ,  dans'  les  prés  voisins  de  la  mer  ,  on  des  i^angs 
marins.  '         - 

Le  Lin  oE  Virginie  «  Unum  virgimanum^  Linn. ,  a  bean-> 
coup  de  rapport  avec  le  lin  maritime.  Sa  tige  est  à  peu  près 
de  la  même  hauteur.  Ses  rameaux  sont  presque  droits  ;  ses 
feuilles  sont  alternes,  ovales  infèrieurement  et  lancéolées  par- 


LIN  8i 

toat  aillenrs  |  8«^  fleurs  jaunes  et  petites  sont  portées  sur  des 
pédoncules  fort  courts,  et  ont  leurs  foUoI^f  caliçioales  poin* . 
tue3.  Cette  plante  croit  4ans  U  Yirginiç  ,  la  Pensylvanie  «t 
la  Caroline. 

jti^  JUllf  CAMVAIïUlié  j  lùmm  campamûaiu'm  ,  Kmtm  ftœfum  , 
Linn.  Ce  lin  est  aisément  distingué  de  tous  les  autres  par 
^s  grandes  et  belles  fleurs  jaunes ,  par  ses  feuilles  élargies  en 
spatule  à  leur  sommet ,  et  par  les  deux  points  gtanduleni: 
qu^on  remarque  à  leur  basé.  Il  offre  deux  varié  tés ,  dont  Lin- 
naeus  a  fait  deux  espèces  distinctes ,  sous  les  noms  ci-dessus. 
If 'une  f  t  Tautre  variété  sont  vivaces.  On  trouve  la  première 
dans  les  lieux  secs  et  arides  du  Languedoc ,  de  la  Provence 
et  de  ritalie  ;  la  secondé  croît  dans  TAutriche ,  et  même  dan» 
le  Levant  ,  d'où  elle  a  été  envoyée  au  jardin  botanique  de 
Paris  \  par  Michaux. 

Les  espèces  de  lin  àfmdtes  opposées  sont  en  petit  nombre* 
Je  n^en  citerai  que  quatre  : 

Le  Lin  purgatif  ,  Unum  catharUcum  ^  Linn.  Il  a  une  tige 
fort  basse  ,  très-gréle ,  dichotome  ou  tri(:boton9e  à'  son  som- 
met ;  des  feuilles  plus  courtes  que  les  entre^nœuds  ,  ovales- 
lancéolées  au  haut  de  la  tige ,  ovales-obtuses  înférieurem^nt>; 
•kl  des  fleurs  blanches  ,  dont  les  pét,ales  sont  obtus  (  et  non 
pointus,  comme  le  dit  Linnsus),  et  k  poglet  jaunâtre.  Ces 
lleiirs  viennent  à  Textrémité  des  rameaux  ;  elles  sont  assises 
sur  des  pédoncules ,  et  penchées  avant  leur  épanouissement. 
Cette  plante  est  annuelle  ,  et  croît  en  Europe  ,  dans  les  prés 
secs  9  et  sur  les  bords  des  chemins.  Elle  fleurit  pendant 
tout  l'été. 

•  Le  Lin  Mnot^TiFLO^E ,  Unum  rudiola  j  Linn.  Fort  petite 
plante ,  à  tige  grêle ,  dicWtome  ou  ti;^s-ramèuse  ;  à  feuilles, 
sessilea  9  pointues  ,  d^une  ligne  ou  une  li^ne  et  demie  de  lon- 
gueur, et  à  fleurs  blanches  ayant  quatre  folioles  au  calice ,  qua- 
tre pétales  f  quatre  étamines  et  quatre  styles.  Ce  lin  est  an- 
nuel f  et  croit  en  Europe  dans  les  allées  des  bois  ,  les  lieux 
sablonneux  ,^  frais  et  couverts. 

Il  ^  constitué  le  genre  appelé  KAnto^^  et  LlSii^oCAftPS  ^ 
genre  qui  n'a  pas  été  adopte. 

Le  Lin  a  quatbe  veuilles,  d'Afrique  9  ilnum  quadrifo- 
2mm ,  Linp.  Ses  tiges  portent  des  fleurs  bleues  assez  grandes , 
et  sont  garnies  de  feuilles  verticiilées ,  quatre  ^quatre  à  chaque 
noeud. 

Le  LiNyERTïCïi*ï-JÉ  r  lùmm  venidllatum  t  Linn.  Dans  cette 
espice  qui  est.aonneile  ^  et  qu'on  trouve  en  Italie-,  les  ver- 
ticille&âon^i  composés  de  plus  de  quatre  feuilles;  et  les  fleuri 
qui  sont  bleulUrès  t  ternini^  l^s  r4m«^y|[^  ç|  lé^  ù^es.  (b.) 

xviiu  (i 


8a  LIN 

LIN  D'AMÉRIQUE  (r.  Agate  i>*Amériqùe).  Les  feiiU- 
les  de  cette  plante  fournissent  une  sorte  de  filasse  qu^on  a  com- 
parée au  lin  et  au  chanvre ,  et  qui  remplace  avantageusement 
ce  dernier.  Çj*N.)  ^ 

LIN  ÉTOILE.  C'est  une  espèce  de  Lisimaque  ,  Lysana" 
Ma  lînum  sUUaium ,  L.  (tN.) 

LIN  FOSSILE  ou  LIN  INCOMBUSTIBLE.  Voyez 
Amiante,  (ln.) 

LIN  DE  LIEVRE.  C'est  la  Cuscute,  (lw.) 

LIN  DE  MARAIS.  V,  au  mot  LiTiAiGRETTC.  (b.) 

LIN  MARIN.  Le  Varec  fil  (  Fucus  JUum  )  a  reçu  ce 
nom.  (desm.) 

LIN  MARITIME.  Ce  sont  les  ComBEVES  de  meb.  (b.) 

LIN-MAUDIT.  C'est  la  Cuscute,  (ln.) 

LIN  DE  MONTAGNE.  Ce  sont  le  Umm  radiola  et  le 
Hnum  tenuifoUum ,  deux  espèces  de  lin.  (ln.) 

LIN  DE  LA  NOUVEXLE-ZÉLANDE.  Voy.  à  l'article 

PaORMIQN.  (B.) 

LIN  DES  PRES.  V.  Linaigeette.  (ln.) 
LIN  SAUVAGE.  On  donne  ce  nom ,  dans  quelques  con- 
trées 9  aux  Muflier  linéaire  et  pelisserien.  (b.) 

LIN  SAUVAGE  PURGATIF.  Voy.  Lin    purgatif. 

(B.) 

LINAGROSTIS.Tabemsemontanus  doni^a  le  premier  ce 
nom  à  la  Linaigrette  commune  (^Enophomm  pofystacJûum , 
Linn.  ).  Depuis  il  a  été  appliqué  ,  par  Scheuchzer ,  Tourne- 
fort  ,  Vaillant ,  Adanson  ,  Scopoli  ^  etc.  j  au  genre  qui  ren- 
ferme cette  plante  et  que  Linnaeus  a  nommé  eriophorum,  Voy.. 
Linaigrette.  (ln.) 

LIN  AIGRETTE,  Bkophoram.  Genre  de  plantes  de  la 
trïandrie  monogynie  ^  de  la  famille  des  cypéroïdes ,  dont  les 
caractères  sont  :  les  fleurs  glumacées ,  à  balles  calicinales  uni- 
yalves,  imbriquées  en  tête  ou  en  épis,  chacune  comppsée  d'une 
balle  oblongue  ,  scarieuse  en  ses  bords  ^  de  trois  étamines  et 
d'un  ovaire  supérieur,  ovale ,  chargé  d'un  style  filiforme ,  à  stig- 
mate trifide  y  velu  et  recourbé  ;  les  semences  solitaires ,  ova- 
les 9  acuminées  «  nues  et  environnées  de  poils  fort  longs  et  très- 
fins  ,  qui  naissent  de  leur  base  ou  de  leur  réceptacle. 

Ce  genre  n'est  réellement  point  distingué  des  Scirpes  ;  car 
le  plus  ou  moins  de  longueur  des  poils  ne  peut  pas  être  regardé 
comme  un  caractère  générique  ;  mais  il  semble  consacré  par 
l'usage  9  et  aucun  botaniste  n'a  encore  osé  le  supprimer.  On 
a  fait  à  ses  dépens  le  genre  Trichophore.  Il  comprend  des 
herbes  graminîformes,  très-remarquables  lorsqu'elles  sont  en 
fruit,  par  les  longs  poils 'blancs  qui  sortent  de  leurs  épis.  On 
en  con^pte  dis  espèces  ;  les  plus  remarquables^  sont  : 


LIN  8S 

La  Ltnaigrette  commune  ,  Eriophorum  pofyslarMwn  ^  L. , 
dont  les  filets  sont  pédoncules  ,  penflans  ,  et  la  tige  feuillée. 
On  la  trouve  dans  toute  T  Europe ,  dans  les  prés  humides  et 
non  marécageux.  Elle  est  vîvace ,  et  son  port  est  très-élégant. 

La  LiNAiGRETTE  A  GAhïE  a  les  trges  garnies  d^une  ou  deux 
gaînes ,  et  Tépl  simple  et  droit.  On  la  trouve  dans  les  prés  à.t% 
montagnes.  Elle  est  vivace  et  moins  élégante  que  la  précédente. 

LaLiNAiGRETTEGYPEROïDEa  lestiges  cylindriques  feuilléeSy 
la  panicule  très-composée  ^  prolifère  ,  et  les  épillets  ordinai- 
rement ternes.  Elle  est  vivace  9  et  se  trouve  dans  les  marais  de 
TAmérique  septentrionale ,  où  je  Tai  observée..  On  ne  peut 
pas  raisonnablement  la  séparer  des  scirpes.  C'est  une  plante 
haute  de  trois  à  quatre  pieds,  fort  touffue  ,  et  dont  les  panir- 
cules,  qui  subsistent  d'une  saison  à  Tautre,  forment  un  trèsr 
agréable  effet,  (b.) 

LIN  AIRE,  linana.  Nom  spécifique  d'une  plante  du  genre 
des  Mufliers. 

Toumefort  avoit  fait  un  genre  de  cette  plante,  et  Desfon- 
taines l'a  rappelé.  Ce  dernier  lui  a  donné  pour  car^tctères  : 
un  calice  persistant,  à  cinq  divisions,  dont  les  deux  inférieu- 
res sont  écartées;  une  corolle  personnée  ,  dont  l'ouverture  est 
fermée  ,  le  palais  proéminent,  la  lèvre  supérieure  bifide^  l'in- 
férieure trilobée  ,  le  tube  renflé  et  terminé  par  un  éperon  in« 
férieur  ;  quatre  étamines ,  dont  deux  plus  courtes  ;  un  ovaire 
siipérieur  surmonté  d'un  style  à  stigmate  simple  ;  une  capsule 
sillonnée  latéralement ,  percée  de  deux  trous  à  son  sommet , 
multivalve,  biloculaire  etpolysperme. 

Desfontaînes  divise  ce  genre  en  deux  sections. 

L'une  comprend  les  linaires  qui  ont  les  feuilles  anguleuses , 
'«elles  que  la  Lin  aire  élatine. 

L'autre,  celles  qui  ont  les  feuilles  inférieures  opposées, 
telles  que  les  Linaires  triphylle  ,  coucbée  ,  petite,  pur- 
purine et  DES  CHAMPS.  V.  au  mot  Muflier. 

Ce  même  botaniste  a  fait  connoître  onze  espèces  nouvelles 
de  ce  genre  ,  dans  sa  Flore  AtiarUique.  (b.) 

LINARIA.  Nom  latin  et  générique  des  Sizerins.  V,  ce 
mot.  (v.) 

LINARIA.  Cette  plante  desLatins>  mentionnée  par  Pline  « 
déçoit  son  nom  à  la  ressemblance  de  ses  feuilles  avec  celles  du 
Un.  Elle  pourroit  bien  être  notre  Linaire  commune  {Antirrhi-. 
num  linana ,  L.) ,  à  laquelle  ce  nom  de  linaria  fut  d'abord 
appliqué  par  Tragus ,  Brunsfelsius,  Dodonée,  etc.  Le  6/H 
noria  de  Pline  et  ïosyris.At  Dioscoride  sont -ils  la  même 
plante,  comme  on  l'a  avancé  ?  c'est  ce  qui  n'est  pas  prouvé, 
Ç.  Baohio  rapporte  que  les  Grecs  donnoient^  de  son  teints,  le 


84  LIN 

jdomd'ofl^â  âa  BblyedArk  (^Chem^odium  scoporia') ,  plante 
dont  ils  faisoient  des  balais  »  et  donne  k  compreii^e  que  ce 

feut  très^bien  être  Va^ns  de  Dioscoride  ;  quant  à  Vasyris  de 
Une  9  ce  seroit  le  Bovvet  {Osyns  alba ,  Llnn.)- 
Le  nom  de  Knaria  a  été  donné  au  ihesion  commun ,  à  la  chry^ 
iocome  de  notre  pays  ,  au  rouget  ^  an  belifêdère^  k  une  variété 
du  lin  à  feuilles  ténues ,  aux  ëpilohes  à  feuilles  étroites ,  il  la  stellère 
fHMsserine,  et  surtout  aux  espèces  du  genre  antirrhinum^  Linn. , 
dont  les  fleurs  sont  éperonnées ,  et  dont  Tournefort  avoit  fait 
un  genre  que  Linn«us  ne  crut  pas  devoir  adopter.  F.LtTVAiRE. 

(Lîî.) 

LINBAER.  C'est,  en  Suède  ,  le  nom  d'une  espèce  d' Ar- 
bousier {Arbutus  uva-ursî)^  et  d'une  espèce  d'AlREiXE(f^acc»- 
nium  vitis  ided) ,  qu'on  nomme  encore  lingon.  (LTf.) 

LINBAUM  el  LINENBAUN.  Ces  noms  s'appliquent , 
«n  Allemagne  ,  à  TErable  FLATAttoïOE  et  au  SoRBiEpt  d^s 
OISELEURS  ,  Sorbus  aucuparia ,  Linn.  (LN.) 

LIN  CE.  Nom  italien,  espagnol  et  portugais  du  Lynic. 

(desm.) 

L1NCKIE ,  Unckia,  MIcheli  donne  ce  ngm  aux  champi- 
gnons du  genre  Pezize.  (b.) 

LINCONE I  Lincorua,  Arbrisseau  du  Csip  de  Bonne-Es- 

f gérance ,  à  feuilles  éparses  presque  verticiiiées  six  par  six  k 
'extrémité  des  rameaux  «  linéaires,  trîgones,  luisantes,  ciliées 
sur  leurs  angles  et  ^  leur  sommet ,  et  ii  (leurs  latérales ,  ses- 
siles ,  situées  seulement  à  rextféw^é  des  rameaux ,  où  elles 
forment  un  épi  dense ,  court,  séssile  »  roogeâtre,  extrême- 
ment vehi. 

Cet  arbrisseau,  placé  parmi  les  Diosma  par  Thiinbeiig, 
forme,  dans  la  pentandrie  digynie  et  dans  la  famille  despim- 
prenelies,  un  genre  qui  a  pour  caractères  :  uncaiice  urcéolé, 
a  cinq  découpures  scarieuses,  persistantes  et  canaliculées, 
accompagné  de  quatre  bractées  opposées  par  paire  \  point  de 
corolle  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire  deini-infé rieur,  chargé  de 
deux  styles  filiformes,  âi stigmates  simples;  une  capsule  ren- 
fermée à  moitié  dans  le  calice  ^  qui  se  partage  en  deux  loges 
monospermes,  à  semences  luisantes,  (b.) 

LINDE  et  LINDENBÀÛM.  Noms  du  Tilleul  ,  en 
Allemagne.  (Lîî.) 

LINDEBA.  C^est  ainsi  qu'^danson  pomme  le  genre 
myriitis  de  Tournefort.  V.  Wyrrios.  (jun.) 

LINDÉRE,  lindera.  Arbrisseau  à  tige  garnie  de  rameawx 
.  alternes,  flexueux  et  glabres^  à  ieuilies  pétî^iées  ,  ovales  « 
.  oblongues,  entières ,  glabres  en  dtMOd  «  vdaed.ea  dessevs^  -et 


L  I  N  85 

ramassées  aa  sommet  ile$  rameaux  ;  à  fleurs  petites ,  dispo- 
sées en  ombelles  simples  et  terminales ,  tlofit  les  pédon* 
cttles  sont  velus ,  qui  forme  un  genre  dans  Thexandrie  mo- 
BOgynie. 

Ce  genre  a  pour  earactères  :  une  corolle  dé  six  pétales 
ovales ,  obtus ,  jaunâtres ,  sans  calice  ;  six  ëtamines  insérées 
sur  Tovaîre  ;  un  ovaire  supérieur.  Ovale,  glabre  ^  chargé  d^un 
style  droit  k  deux  stigmates  réfléchis  ^  une  capsule  k  deux 
loges. 

Cet  arbrisseau  crott  an  Japon.  Les  habitans  font  avec  son 
bois  des  pinceaux  propres  k  nettoyer  les  dents ,  et  de  fort 
jolis  meubles  de  toilette. 

Lamarck  observe  que  si  ce  genre  a  réellement  les  ëtamines 
sur  Tovaire ,  il  offre  une  anomalie  remarquable  dans  la 
marche  de  la  nature.  .  > 

Le  même  nom  avoit  été  donné  à  un  autre  genre  qui  ré- 
pond au  Myrrhis  de  Tournefort.  V.  Cerfeuil,  (b.) 

LINDERNE,  linderma.    Genre  de  plaatts  de  la  dldy- 
namie  angiospermie,  et  de  la  famille  des  persoitnëes,  qui* 
présente  pour  caractères  :  un  calice  partagé  eu  cinq  folioles, 
linéaires  et  persistantes  ;  une  corolle  monopétale  i  bitabiée  , 
k  lèvre  supérieure  très-courte  f  concave^  échancréç;  à  lèvre 
inférieure  droite  ,  trifidë ,  inégale  ;  quatre  étamines ,    dont. 
deux  plus  courtes  y  terminées  par  deux  dents,  une  seule  étant 
aDt}iérifère;ttn  ovaire  supérieur,  ovale,  k  style  filiforme  et  à 
stigmate  échancré  ;  une  capsule  ovale ,  bivalve  ,  bîloculaire  , 
et  contenant  un  grand  nombre  de  semences.  ' 

Ce  genre ,  fort  voisin  des  Gratioles  ,  renfermé  des  pUn-* 
tes  annuelles  k  feuilles  opposées  et  k  fleurs  distt^séeé  dans  les 
aisselles  des  ftuille«.  On  en  compte  six  espèces ,  dont  la  plus 
commtttte  est  la  Liî^derne  PYXIDAirë.  Elle  a  les  feuilles 
ovales  9  sessiles ,  très^entières ,  et  les  fleurs  solitaires.  On  la* 
trouve  dans  T Amérique  septentrionale ,  et  elle  s^esi  natura- 
lisée dans  les  marais  de  TËurope  méridionale. 

R.  Brown  pense  que  la  Lindert^ë  ntj  JaPoi^  doit  être 
réunie  aux  Mazus  ,  et  la  LiKDERKE  niAm'HÈRE  aux  Her- 
P£âTis.  (iiO 

LINDOS.  Nom  générique  des  T^ancaras  dans  l'Histoire 
des  oiseaux  du  Paraguay^  par  M.  de  Azara.  (v.) 

LINDOTTER.Ce  nom  allemand  appartient  à  la  Ck^t- 
I.1KE  (^myagmm  saUtmm').  {i:^.^  '  '        ' 

LlNDPlDJL  Nom  donné,  k  Java,  k  la  petite  espèce  d'A- 
REQUiER  SAi^VAOE ,  Suivant  Lescbenàult.  (lt?.) 

LINDSBAST.  C'est  TOrme,  en  Allemagne,  (lw.) 

LilNDSËE,  lindsœa.  Genre  de  plantes  cryptogames  de 
la  famille  des  Fougères  ,  qui  a  été  établi  par  Smith.  Ses 


8Ç  LIN 

«aracières  sont:  la  frnctîficatSoD  en  «lig^econtSnaev {Parallèle 
ail  bord  de  la  feuille  ;  Tenveloppe  ilinéaire  ,  rontînae*,  atta- 
ehée  au  disque ,  et  extérieurçment  libre.  Il  est  formé  aux 
dépens  des  Adiaktes  de  Linnaeus ,  et  ne  diffère  des  espèces 
qui  restent  sou^  ce  dernier  nom  9  que  parce  que  la  ligne  de 
•a  fructification  n'est  pas  interrompue. 

Dryander ,  dans  le  troisième  volume  des  yietes  de  la  So^ 
dàe  Linnéenne  de  Londres ^  a  décrit  neuf  espèces  de  ce  non- 
veau  genre,  et  en  a  figuré  six  nouvelles;  depuis,  les  autres  bola-> 
nistes  ont  doublé  ce  nombre.  Ce  sont  des  plantes  à  feniUes 
simples  ou  composées  ,  qu^on  ne  trouve  qn^entre  les  tropi- 
ques ,  en  Asie  et  en  Amérique.  Il  est  probable  quVlles  jouis- 
sent des  mêmes,  propriétés  que  les  Adiaktes  ,  dont  eUes 
diffèrent  fort  neu»  comme  on  vient  de  le  voir.  (B.) 

LINDSTEIN.  F.  Lendenstein.  (ln.) 

LINÉAIRE.  Poisson  du  genre  des  Labres,  Lahrus  Kma- 
ris ,  Linn.  (b.) 

LlKÉES.  On  a  proposé  de  former,  sous  ce  nom  ,  une 
famille  uniquement  pour  le  genre  Lin  ,  qui  se  rapporte  fort 
imparfaitement  aux  Caryop^héës.  (b.) 

LINEOLE.  V.  BouTREuit  Sbouveron.  (s.) 
LINESTIS.L'un  des  noms  du  centaurium  majus  ou  Grande 
Centaurée  ,  chez  les  Grecs,  (ln.) 

LINJETTE.  Nom  vulgaire  du  Trigle  hirondeixe.  (v.) 
LINETTE.  F.  LïNoiTE.  (V.) 

LINGASTRO.  Nom  patois  de  la  Tique,  ficarus  redu- 
rius ,  dans  le  Midi,  (desm.j 

LINGON.   r.  LlNBAER.  (tN.) 

LINGOUM  de  Rumphius  (  Amb.  a  ,  tab.  70  ).  C'est  le 
caju-lin^goo  des  Malais ,  arbre  dont  Willdenow  fait  une  es- 

Î^èce  de  PterocarPE  (^pter,  indicus)^  mais  seulement  d'après 
a  figure  de  Rumphius.  Linnaeus  en  avoit  fait  une  variété  du 
{}terocarpus  draco,  Adanson  a  réuni  sous  le  nom  de  UngQum  , 
es  pterocarpus  de  Linnaeus  et  le  myrospermum  de  Jacquin. 
Cette  réunion  n^a  pas  été  adoptée,  (ln.) 

LINGOUMBAUD.  Nom  du  homard^  espèce  d'EcRE- 
vissE ,  sur  les  côtes  de  la  Méditerranée.  (nssM.) 

LINGUA.  Ce  nom  latin  signifie  langue.  On  Ta  appliqué 
à  quelques  plantes  dontjes  feuilles  ou  d^autres  parties  ont 
été  comparées  à  la  langue  du  chien ,  du  cerf ,  du  chenal ^  des 
oiseaux ,  V.  les  articles  Langues.  C'est  aussi  celui  d'une 
renoncule ,  que  Dalécbamps  dit  être  le  lingua  de  Pline.  Le 
lingua  major  de  Dalécbamps  est  le  Séneçon  bes  marais 
(senecio  paludosus ,  L.  ).  (LN.)  , 

LINGUABD  ou  LINGUE.  On  donne  ce  nt»m ,  dans  le 


.LIN  87 

commerce ,  aa  gaâe  mohê^  qa'on  apporte  d'Amëriqae ,  salé 
et  préparé  comme  la  morue.  Voyez  aa  mot  Gade  et  aa  mol 
Moau£.(B.) 

LINGUATULE9  Idnguatuia.  Genre  de  vers  intestins  éta« 
blipar  Froëliche.  Il  est  intermédiaire  entre  lesTcsmASetlei 
Fasgioles.  Il  ne  diffère  pas  de  celai  appelé  Polystomc  par 
Zeder. 

.  Ses  caractères  sont  ainsi  rédigés  par  Lamarck:  corps 
mou ,  allongé ,  aplati ,  rétréci  posténeorement  ;  l>oache  à 
quatre  ou  six  ouvertures  simples,  situées  en  dessous,  près  de 
Textrémité  antérieure. 

•  Deux  espèces  de  ce  genre ,  qui  est  constitué  par  six,  intéres* 
sent  plus  particulièrement  Thomme;  c^estla  Linguatule  des 
VEINES ,  qui  vit  dans  les  veines  et  qui  a  encore  besoin  d'être 
étudiée.  L'autre  est  la  Linguatuledes  ovaules,  qui  vit  dans 
la  graisse  des  ovaires  de  la  femme. 

Une  autre  est  très-commune  sur  le  foie  des  lièvres  qui 
vivent  dans  les  marais ,  ainsi  que  j'ai  eu  occasion  de  le  véri- 
fier. Elle  est  figurée  pi.  £  a3  de  ce  Dictionnaire. 

La  vessie  urinaire  des  Grenouilles  en  contient  une  qua- 
trième. 

Enfin  on  en  trouve  aussi  dans  les  sinus  frontaux  du  cheval 
et  du  chien. 

La  LiNGUATULE  A  DEUX  DIVISIONS  ,  Linguotuia  bUingids  , 
Schr. ,  entre  aujourd'hui  dans  le  genre  Hamulaire. 
Le  genre  Hexatryde  de  Treutler  n'en  diffère  pas.  (b.) 

LINGUE.  Nom  vulgaire  du  Gade  molve.  V.  Tart. 
Gade.  (b.) 

LINGUISUGES.  Latreille ,  dans  son  Histoire  naturelle 
générale  et  partteuHère  des  Insectes  ,  tom.  a,  pag.  107  ,  propose 
de  donner  ce  nom  aux  insectes  dont  l'extrémilti  de  la  lèvre 
inférieure  forme  une  langue  distincte.  Ces  insectes  sont  les 
hyménoptères,  (o.) 

LINGUL£>  JUngula.  Coquille  longitudinale  aplatie  , 
composée  de  deux  valves  presque  égales  ,  tronquées  antérieu- 
rement;  à  charnière  sans  dents;  à  base  ou  crochet  des  valves 
pointu  ,  et  réuni  k  un  tube  tendineux  qui  sert  de  ligament  à 
la  coquille  ,  et  se  fixe  aux  corps  solides  ;  laquelle  forme  un 
genre  dans  la  famille  des  Bivalves. 

Cette  coquille  avoit  été  placée  tantôt  parmi  les  Moules, 
tantôt  parmi  les  Pinnes.  Son  test  est  mince,  fragile,  et  ordi- 
nairement brun.  Sa  forme  imite  beaucoup  la  mandibule  su- 
périeure d'un  bec  de  canard ,  d'où  lui  vient  le  nom  vulgaire 
de  bec  de  cane  qu'elle  porte  chez  les  marchands.  Elle  est  fixée , 
par  sa  pointe ,  sur  un  tube  tendineux  semblable  à  celui  àes^ 
Anaufes  j  et  par  lui  aux  rochers* 


88  LIN 

L'animal  qui  habite  cette  eoquiilè  iiStkf^  i^adCMp  êé 
celai  ëes  autres  Coquilles.  Corler  ^  le  premier ,  l'a  fait  eon- 
noître.  Son  manteau  a  deux  lobes,  senâblables  aiu  ratres  de 
la  coquille  ;  sur  le  bord  interae  de  cbaque  lobe  se  voit  une 
rangée  de  petits  feuillets  triangulaires ,  qui  sont  lesbranebie^  ; 
la  bouche  est  opposée  k  la  charnière.  On  remarque  de  chaque 
côté  un  long  bras  charnu  y  cilié  sur  son  bord  interne  ,  et  sus-* 
ceptibie  de  se  replier  en  spirale*  Le  canal  intestinal  tie  pré- 
tente ni  cœcum ,  ni  renflement  gastrique  |  il  traverse  une 
substance  brune ,  qui  paroit  être  le  foie.  L^anus  est  situé  sur 
le  côté  ,  peu  loin  de  la  bouche.  Il  nV  a  ni  feuillet  triâii^- 
laire  aux  environs  de  la  bnnche  ^  m  pied.  V.  pi.  G  i4  où  il 
est  figuré. 

On  connott,  dans  les  collections  de  Paris  ^  deux  ou  trois 
autres  coquilles  qui  se  rapportent  &  ce  genre  «  mais  qui  ne 
sont  encore  ni  décrites  ni  figurées»  (mJ) 

LINGULIER.  Animal  des  Linouiss.  (dësm.) 

XINHE.  Nom  du  Lin^  en  portugais.  Dans  la  même  lan^ 
gue  ,  on  nomme  le  Chantrb  linho-éuintiamo.  (lK») 

LINIËNSTEIN.  On  trouve  dans  la  principauté  de  Ba- 
reith  un  jaspe  ofdx  ,  auquel  on  donne  ce  nom  qu'il  doit  À  deé 
lignes  noires  parallèles  qu^il  préseMe  |  et  qui  figurent  des 
carrés  sur  un  fond  bleuâtre.  Tlt?.) 

LINIFOLIA  de  G.  Bauhm.  C'est  k  CoAftÉctoi.B  tuM- 

PANTE.  (LW.) 

LINKIA.  C'est  le  nom  que  M.  Persoon  a  cru  devoir 
dontier  au  genre  de^tdaima  de  Ruiz  et  Pavon  ^  attendu  qu'il 
existé  déjà  un  genre  fonianesia  dédié  au  même  botaniste»  Le 
nom  de  Unkîa  on  plutôt  liackta  ,  avoîl  été  doiiné  antécédem- 
ment  par  Cavanilles  à  un  genre  de  la  famille  des  protëes  que 
Gaertner  se  trouvoit  avoir  établi  sous  le  nom  àe  penêadac^iaUf 
et  Smith  sous  celui  de  persoonia.  C'est  ce  dernier  nom 
qu'adoptent  les  botanistes.  V.  Lii«CKi£ ,  DesfOî^tàine^  Per- 
SOONIE  et  Lii^KiE  ci-après.  (Liff.)  .    ~ 

LINKIE ,  linkia.  Arbrisseau  de  la  Nouvelle-Hollande ,  à 
rameaux  striés  ^  à  feuilles  éparses  très-entières ,  ovales  «  lan^ 
céoiées  9  avec  un  acumen  ,  à  fleut*s  rougeâtres  9  solitaires  ^ 
axiilaires ,  et  légèrement  pédonçulées  ^  qui  forme  un  genre 
dans  la  tétrandrie  monogynie. 

Ce  genre  diffère  trop  peu  des  PERSOOinBS  et  des  EiÉio- 
THRYONs  pour  être  conservé.  En  conséquence,  on  a  donné 
le  même  nom  à  la  Desfontâiïœ  de  Ruiz  et  Pavta  ,  dont  les 
caractères  sont  :  calice  à  cinq  découpures  droites,  linéaires^ 
lancéolées';  corolle  campanulée;  le  tube  pentagone  ;  les  an- 
thères ^agittée^.  Ce  genre  est  de  la  pentandrie  monogynie  et 
de  la  famille  des  solanées.  Il  contient  deuk  espèces*  (b.) 


L  T  N  8g 

-  LINUBni2»N.  Nom  spééiifuc  d'un  AdACH^.  (fi.) 
LINNÉE  )  Linnésà,  Petite  planté  toujours  verte ,  i  tijget 

fOtts-lîâ^tiéases ,  grôleft,  ranft^âUtèd,  miioies  de  quelques  poils; 
il  feuilles  opposées ,  pétiolées ^  oraleà,  arrondies  ,  presque 
orbicnUires ,  lé^èreniéiit  erënelées  ;  à  pédoncules  termi- 
MtAuxi  ûtoitêi  êoutaireÀ  «  bifloreit  ;  à  fleurs  penchées ,  blan- 
châtres en  dehors  ^  rougeâtrès  et  un  peu  velues  en  dedans^ 

Cette  pUiHe  for«i«  ,  dans  là  dtdyaamie  angiospermie ,  et 
âaiis  la  famille  des  ehérrefeuiUes,  un  genre  consacré  à  la 
mémoire  de  celui  qui  a  ie  plu»  contribué  au)K  progrès  de 
rhisioite  tiatunsUe  dans  ces  derniers  temps;  il  a  pour 
caractères  :  i.<*  un  calice  mono phy lie  à  cinq  divisions  « 
muui  à  sa  base  d'an  second  calice  dé  quatre  folioles  inégales* 
kispides  ftt  persistantes;  a.®  une  corolle  monopétale  ,  tur- 
binée  9  campanuiée  *,  à  limbe  quinquéfide  ,  obtus ,  presque 
régulier  ;  3.^  quatre  étamines  y  dont  deux  plus  courtes  ;  4*^  ^n 
ovaire  inférieur ,  arrondi,  chargé  d'un  style  filiforme  de  la 
longueur  de  la  corolle ,  à  stigmate  globuleux  ;  5.<»  une  baie 
ovoYde  ^  sèche ,  triloculaire ,  environn^ée  par  le  calice  infé- 
rieur, et  contenant  deux  semences  arrondies  dans  cha(|ue 

loge. 

La  linnée  croît  dans  la  Suisse,  le  nord  de  l'Europe ,  de 
l^Afiîe  <t  d4i  l'Amérique  ^  dans  les  lieux  ombragés.  On  la  cul- 
tive dans  beaucoup  de  jardins.  Ses  fleurs  répandent ,  surtout 
lé  soir  »  une  odeur  agréable.  On  l'emploie  contre  la  goutte 
et  les  rhumatismes,  (b.) 

LINNET.  Nom  anglais  de  la  LmoTTE.  (v.) 

LIN-NI-HOA.  Nom  chinois  d'une  espèce  de  FaitiL- 
t>)liaB  qui  est  cultivée  dans  les  jardins  de  Canton.  C'est  le 
fiîMiaria  mnionênsis,  Lour.  (lk.) 

LIN O CARPE ,  limcarpum.  Genre  établi  pour  placer  le 
liiN  MiôLTtrLoaE.  Il  n'a  pas  été  adopté.  (B.) 

-  LtNOG ARPOS  de  Thallius*  C'est  le  Liw  cAtuaruqué. 

LÎNOCARPUM , de  Michelî.  Ce  genre,  fondé  sur  le 
îinuTn  rùêkda  4  L. ,  eM  le  chamœlinutn  de  Vaillant,  et  le  ra- 
-éîbia  de  Rai  ,^  DiUen ,  Roth  ,  Gmelin ,  Persoon  ,  etc.  (ln.) 

LIN  OC  1ERE ,  .  lînodera.  Genre  de  la  diandrie  m(Hao~ 
gynit  et  de  19  famille  des  jasminées,  établi  sur  un^e  plante  que 
ISwSLTiï.  a  décrite  sous  le  nom  dé  thouima  lingustrina*  Il  a  pour 
tiaractères  :  un  calice  à  quatre  dents  ;  une  corolle  à  quatre 

{létales  ;  deux  étamines  ,  dont  tes  anthères  sont  réunies  par 
eur  base  ;  un  ovaire  surmonté  d'un  styl«  simple  ;  une  baie 
à  déuk  loges ,  contenant  chacune  deux  semences. 

Cette  plante ,  dont  les  feuilles  sont  lancéolées  et  les  fleurs 
disposées  en  panicule  terminale  ^  est  bisannuelle  ,  croît  à  la 


90  LIN 

JamaSqae  et  à  Cuba.  Aa)oard'hai  ce  genre  contient  cinq  es- 
pèces, parla  réunion  de  quelques  Chionavthes.  (b.) 

LINODESMON.  Gesner  donne  ce  nom  à  la  Cuscute^ 
qui  crottsur  le  LiK.  (ln.) 

LIN  OD RTS  de  Dioscoride.  C'est  sans  doute  une  espèce 
de  Germ ANDRÉE  (^ieucnum  )  à  feuilles  étroites  comme  celles 
du  lin  ,  et  sinueuses  comme  celles  du  chêne,  (ln.) 

LINOGENISTA.  On  a  donné  ce  nom  autnefois  an  Gs- 
NET  des  teinturiers  (  genisla  tindoria  )  à  cause  de  ses  feuilles 
étroites  comme  celles  du  Lm.  (ln.) 

LINOIDES  de  Dillen.  Selon  Adanson  ,  c'est  le  iiaum 
radiola.  V.  LiN.  (LN.) 

LINON  de  Dioscoride.  V,  LiNUM.  (ln.) 

LINOPHTLLUM.  Ce  nom  a  été  donné  aux  espèces  de 
ihesium  d'Europe ,  dont  une  seule ,  la  plus  commune ,  l'a 
conservé,  (ln.) 

LINOSPARTON  de  Théophraste.  Plante  qui  passe 
pour  être  notre  SPAaTE  (  fygeum  sparium  y  L.  ).  (ln.) 

LINOT.  C'est,  ep Normandie  ,  la  Linotte  proprement 
dite.  (V.) 

LINOT  BRILLANT.  C'est,  en  Normandie,  le  nom  du 
Yerdier.  (v.) 

LINOT-CABARET.  Nom  qup  les  oiseleurs  de  Paris 
donnent  à  la  Linotte  de  montagne,  (v.) 
.    LINOTTE.  V.  l'article  Fringille  ,  section  E  ,  p.  169, 
200  à  an  et  aa4i  po°i*  ^^^  oiseaux  décrits  sous  ce  nom.  (v.) 

LINOTTE  BLEUE.  F.  «Pàsserine  bleue,  (v.) 

LINOTTE  DES  BOIS.  F.  Sizerin  boréal,  (v.) 

LINOTTE  A  GORGE  JAUNATRE  de  Frisch,  est 
rapportée ,  mal  à  propos ,  par  Gueneau  de  Montbeillard^ 
an  Cabaret.  C'est  la  Linotte  de  montagne,  (y.) 

LINOTTE  (  GRANDE  ).  Nom  improprement  donné 
à  la  UnoUâ  de  montagne  puisqu'elle  est  plus  petite  que  la  U" 
radie  commune,  (v.) 

LINOTTE  DE  VIGNES  (  GRANDE  ).  Nom  donné 
au  mâle  de  la  Hnotte  commune ,  en  habit  d'été  ,  pour  le  dis- 
tinguer de  la  petite  Linotte  de  vignes  qui  est  le  Sizerin. 
F.  ce  mot.  (v.) 

LINOTTE  GRISE.  On  appelle  ainsi  la  Jinotte  com- 
mune lorsqu'elle  est  sous  son  plumage  d'automne,  et 
c'est  mal  k  propos  qu'on  en  fait  une  espèce  distincte  de  la 
linotte  rouge  ou  de  vignes^  qui.n'est  autre  que  le  mâle  sens  son 
habit  d'été,  (v.) 

LINOTTE  (PETITE).  F.  Sizerin  cabaret,  (v.) 

LINOTTE  AUX  PIEDS  NOIRS.  C'est  la  Linotte  de 
montagne,  (v.) 


Li  I  rf  9* 

LINOTTE  DES  VIGNES  (PETITE).  V.  Sïzerim 

BORÉAL.   (V.) 

LINOTTE  DES  PLAINES.  V.  Linotte  proprement 
dite.  (V.) 

LINOTTE  DE  STRASBOURG.  F.  Linotte  gyntel 
àTarticleFRiNGiLLE,  et  Sizerin  boréal,  (y.) 

LINOTTE  ROUGE.  Ce  n'est  point  une  espèce  particu- 
lière de  la  iinoUe  proprement  dite  ;  c^est  le  mâle  sous  son 
plumage  d^été.  (v.) 

LINOTTE  A  QUEUE  POINTUE.    V.  Passerine 

A  QUEUE  POINTUE.  (V.) 

LINOTTE  A  TETE  JAUNE.  F.  l'article  Frin- 
GXLLE,  tom.  la  ,  pag.  245.  (y.) 

LINOSYRIS  (os^ris  à  feuille  de  Un^  en  grec).  Selon  Adan- 
son,  Gesner  donne  ce  nom  au  thesium.  Lobel  s'en  sert  pour 
désigner  une  espèce  de  chrysocoma^  qui  en  a  conservé  le'  nom. 

V.  OSYRIS.  (I.N.) 

LINOZOSTIS  de  Dioscoride.*  Cette  plante  se  nommoit 
encore  parthenion  et  herbe  à  mercure  :  c'est  notre  Mercuriale 

COMMUNE.  (LN.) 

LINSCHOTIA.  C^est  ainsi  qu^Adanson  appelle  le  li-^ 
meum  de  Linnœus.  V.  Limeole.  (ln.) 

LINSCtlOTTIA  de  Commerson.  Ce  genre  rentre  dans 
celui  que  le  même  auteur  a  appelé  Blakwbllia  9  nom  qu'on 
a  écrit  également  blacfvellia.  Ce  genre  est  très-voisin  de  TA* 
COMAT  (  homalium).  V,  Blagouel. (ln.) 

LINSE  et  LÎNSEN  WICKA.  Noms  allemands  des  Len- 
tilles, (ln.) 

LINSE  et  LINSENBAUIVI.  Le  Cytise  ÇcyUsuslabumum) 
et  le  Baguenaudier  portent  ces  noms  en  Allemagne,  (ln.) 
,  LINSENERZ  ou  LINZENERZ  (  mine  lenticulaire ,  en 
allemand).  Cenom  désigne  en  Allemagne  lamine  de  fer  oxydé 
rubigineux  et  globuliforme.  Le  cuû^re  arsemUS en  cristaux  oc- 
taèdres très-plats  on  prinaUf^  est  ainsi  appelé  par  Wer-: 
ner.  (ln.) 

LINSENSTEIN  et  LENTICULITEN  ^pierre  lentkur 
laîre ,  en  allemand).  Les  Allemands  désignent  par  ces  noms 
^es  pierres  qui  contiennent  des  Camérines  {V.  ce  mot  ) ,  les 
camérînes  elles  -mêmes ,  et  aussi  une  variété  de  chaux  car- 
bonatée  globuliforme  9  et  une  sorte  d'AMYGDALOÏDE  (  mon" 
âelsUin  )  qui  contient  beaucoup  de  noyaux  semblables  à  des 
lentilles,  (ln.) 

LINSENSPATH.  C'est  le  nom  allemand  de  la  Chauk 

CARBONATÉE  LENTICULAIRE.  (LN.) 


I 


9*  LIN 

.  UNSENWIGHE.  r.  Lîhse.  (tw.) 

LINTERNUM  de  Césalpin.  C'est  T ALATEâKB  ;  Liw- 
T£&MA  est  aussi  un  DOm  de  cette  plante  ,  suivant  Angoillara. 

Cln.) 
.  LINT  et  FLAX«  Noms  du  Lin  en  anglais,  (lu.) 

LINTHURIE  y  linûium.  Genre  de  Coqçilles  étabU 
par.Denys-de-Montfort.  Ses  caractères  sont  :  coquille  libre, 
unîvalve  ,  cloisonnée ,  droite ,  aplatie  j  à  sommet  spire  ;  do» 
arrondi  et  armé  ;  ouverture  allongée  ,  rectarerte  d'un  dia- 
phragme fcQdu  dans  sa  longueur ,  terminé  au  bout  extérieur 
Î^ar  un  siphon  ou  sphincter,  précédé  par  un  enfoncement  en 
èr  de  lance  ;  cloisons  unies. 

La  seule  espèce  qui  entre  dans  ce  genre  se  trouve  près 
de  Sienne.  Elle  atteint  jusqu'à  trois  lignes  de  diamètre.  Les 
côtes  transversales^  indicatives  de  ses  cloisons,  sont  perlées 
dans  le  jeune  ^e  et  unies  dans  la  vieillesse.  (B.) 

LINTIBULAIRE.  Nom  ancien  des  Uteiculaièes.  (b.) 

LINTIBULAIRES.  Famille  de  plantes  établie  par  Ri- 
chard entre  les  Acaï^thacées  et  les  FriMulacées.  (B.) 

LINUM  des  Latins ,  linon  des  Grecs  ;  c'est  le  LlN .  Théo- 
phraste  prétend  que  1^  lin  dégénéré  produit  l'ivraie.  Chacun 
sait  les  usages  de  cette  plante.  PlIné  s'extasie  surtout  sur 
les  voiles  de  lin  qu'on  mettoit  aux  navires.  Qu'y  a-t-il  de 
plus  miracnleux,  dit-il^  que  cette  herbe  qui  vous  transporte 
d'Egyjpte  en  Italie?  que  cette  herbe  qui  ,   en  sept  jours, 
vous  (ait  parvenir  des  Colonnes  d'Hercule  au  portd'Ostîe; 
en  quatre  jours  de  l'Espagne  Citërieure ,  en  trois  de  Pro-^ 
vence ,  en  un  d'Afrique......  D'une  graine  à  peine  visible  ^ 

naît  ce  qui  peut  vous  conduire  aux  extrémités  du  monde  i 

Martinius  fait  venir  tinum  d'un  mot  grec  qui  signifie  lisse , 
glabre.  Il  auroit  été  donné  au  Lin  à  cause  de  ses  semence^ 
qui  sont  parfaitement  lisses  et  brillantes. 

Outre  les  espèces  du  genre  Un,  on  trouve  encore  sous  ce 
noni  le  pofyàpermumprocumhens  ^  \t%  linmgreUes^  une  espèce 
de  lisimachie  (  fysimachia  Unum  steHoiutn  ),  vùae  espèce  de 
gypsophile  (  gyps.  petfoliata).  V.  LiN  et  LiNOCARPOS.  (ln.) 

LINX.  P.  Lynx. 

LINYPHIE  ,  Hnyphjù  ,  Lair.  Genre  d'arachàidcs, 
de  l'ordre  des  pulmonaires ,  famille  des  aranéîdes ,  tribu 
des  inéquitèles  ou  fiiandîères  y  distingué  des  autres  genres 
de  cette  dernière  division  par  les  caractères  snîvans  :  rsA" 
choi^es  carrées ,  droites  ,  presque  de  la  même  largeur  ;  yeux 
disposés  ainsi  :  quatre  au  milieu  en  trapèze  ou  en  triangle, 
dont  la  pointe  est  tronquée  et  antérieure  ,  les  deux  posté- 
rieurs beaucoup  plus  grands ,  écartés  ,  les  deux  antérieurs 


LIN  93 

très-rapproGhé$  Tun  de  Faulre  ;  les  quatre  autres  placés 
obliquement  par  paires ,  une  de  chaque  côté  (  un  peu  plus 
petits  que  les  deux  antérieurs  et  se  touchant). 

Les  lînyphies  difTèrent  des  pholcw^  genre  de  la  même  tribu 
et  dont  eues  sont  voisines  ,  non-seulement  par  les  carac* 
tères  indiqués  ci-*dessus  ,  mais  en  plusieurs  autres  points. 
Xieur  corps  est  proportionnelJement  beaucoup  plus  court; 
les  mandibules  sont  fortes  ;  le  tronc  est  plus  bombé  et  tombe 
assez  brusquement  en  devant  ;  les  yeux  sont  placés  à  l'ex* 
trémité  antérieure  de  sa  partie  élevée  ;  l'abdomen  est  ovale* 

L'espèce  de  ce  genre  la  plus  commune ,  la  L.  trianguiaire^ 
fait ,  plus  particulièrement  à  la  fin  de  Tété,  en  septembre, 
sur  les  buissons ,  les  genêts^  le9  genévriers  ,  les  pins ,  etc«  ^ 
une  toile  horizontale  ,  pendue  entre  les  branches ,  mince  ^ 
peu  serrée  ,  et  dont  Vétenduet  souvent  grande,  varie  à 
raison  de  la  proximité  ou  de  Téloignement  des  points  d'at» 
tache.  Pour  la  maintenir,  dans  4a  même  situation,  et  pour 
empêcher  son  affaissement ,  elle  tend  par  dessus  et  de  tous 
cdtés  des  fils  perpendiculaires  et  obliques  qu'elle  fixe  aux 
branches  des  environs;  ils  sont  même  si  tendus ,  que  la 
toile  en  devient  convexe.  Elle  est  suspendue  au  milieu 
de  cet  assemblage  très-irrégulier  de  fils  ,  se  dirigeant  et  se 
croisant  de  tous  côtés.  L'animal  se  tient  dans  une  position 
renversée ,  ayant  le  ventre  en  haut ,  et  ordinairement  au 
centre  de  sa  toile. 

Dès  qu^un  insecte  s'y  trouve  arrêté ,  il  accourt  promp- 
tement  ,  le  perce  avec  ses  n^ndibules  9  à  travers  la  toile , 

Î^  fait  une  déchirure  afin  de  le  faire  passer ,  et  suce  ,  sans 
'envelopper  de  soie,  Tinseete  étant  mort  ou  très-affoibii 
par  l'effet  du  venin.  Quand  on  met  ensemble  plusieurs  in^ 
dividus  de  cette  espèce  ,  ils  s'entre^tnent  sans  pitié. 

Les nàÂles ,  que  ron-trouve  toujours,  au  mois  de  septem-  . 
bre ,  placés  avec  leurs  femelles ,  dans  la  même  toile ,  leur 
ressemblent  ^i  peu,  qu'on  ne  les  croiroit  pas  de  la  même  es^ 
pèce.  Leurs  pattes  sont  beaucoup  plus  longues  et  brunes  ; 
l'abdomen  plus  grêle  et  plus  allongé  9  comme  xelui  des  au* 
Ires  aranéides  du  même  sexe,  est  presque. entièrement  d'un 
brun  obscur,  n'ayant,  de  chaque  côté,  qu'une  double  raie, 
Sun  blanc  sale;  la  première  pièce  àts  mandibules  est  fort 
longue  ,  et  le  crochet,  ou  la  seconde  pièce  ,  est  presque  de 
la  même  longueur  ;  les  palpes  sont  terminés  par  un  gros 
I  bouton,  qui>  pressé  ,  se  sépare  en  deux  pièces  principales , 
écaiUeuses ,  semblables  à  des  valves  de  coquilles  et  d'où  Ton 
▼oit  sortir  d'autres  parties.  On  y  remarque  des  pointes  en 
Ibrme  de  trochet,  et  un  tuyau  court  et  annelé. 

U  paraît,  d'après  les  observations  de  Degeer,  que  dans 


\ 


94  LIN 

le  temps  des  amoars,  la  femelle  reçoit  son  mâle  sans  faire 
le  moindre  mouvement  et  sans  lui  donner  aucun  sujet  de 
crainte.  Les  deux  sexes ,  au  moment  de  Taccouplement,  sont 
dans  une  position  renversée ,  mais  avec  les  ventres  opposés 
ou  placés  aux  deux  extrémités  de  la  ligne  quHls  forment  par 
leur  réunion.  Le  dos  du  corselet  du  mâle  est  d'abord  appli- 
qué contre  la  poitrine  de  la  femelle;  leurs  pattes  s'entre-* 
lacent  ;  une  partie  voisine  du  tuyau  godronné  et  située  près 
delà  base  du  bouton,  dont  j'ai  parlé  plus  haut,  s'introduit 
dans  l'ouverture  de  la  partie  sexueUe  de  la  femeUe  ;  le  mâle 
l'y  laisse  une  ou  deux  minutes ,  puis  le  retire  ;  et  dans  l'ins- 
tant ,  toutes  les  pièces  rentrent  dims  le  bouton.  Bientôt  il  re- 
commence le  mime  jeu,  tantôt  avec  l'un  des  boutons  et 
tantôt  avec  l'autre. 

:  Tant  que  la  jonction  dure ,  il  donne  â  son  ventre  un  mou- 
vement de  vibration,  et  lorsqu'il  retire  le  bouton ,  il  le  porte 
entre  les  griffes  de  ses  mandibules  et  le  presse  doucement  à 
quelques  reprises.  Degeer  a  vu  le  même  mâle  s'accoupler 
alternativement ,  plusieurs  fois  de  suite  et  l'espace  de  trois 
heures ,  avec  deux  femelles  qu'il  conservoit  dans  le  même 

£oudrier  ;  elles  sont  toujours  restées  dans  un  parfait  repos. 
■es  mâles  de  cette  espèce  sont  donc  bien  plus  heureux  que 
les  autres,  qui,  dans  leurs  essais  amoureux,  sont  continuel- 
lement en  alarme ,  étant  exposés  à  être  dévorés  par  leurs 
femelles. 

Le  ventre  de  ces  derniers  individus  grossit  beaucoup  aux 
approches  de  la  ponte.  Le  coc^n ,  composé  d'une  soie  lâche , 
est  placé  auprès,  de  la  toile.  Lister  en  a  quelquefois  vu  deux, 
l'un  à  côté  de  l'autre ,  mais  inéeaux,  et  dont  l'un  renfermoit 
des  petits  et  l'autre  des  œub.  Ces  œu& ,  assez  nombreux , 
sont  d'un  roussâtre  tirant  sur  le  jaune  et  point  agglutinés 
entre  eux.  Le  même  observateur  a  trouvé  des  cocons  à  la 
mi-juin  ;  mais  il  a  vu  aussi  au  commencement  de  septem- 
bre, un  grand  nombre  de  femelles  avec  leurs  mâles,  dans 
les  mêmes  toiles ,  et  prêtes  à  pondre.  Il  présume  que  celles^ 
ci  cachent  leurs  cocons  sous  la  mousse  et  à  la  racine  des 
vieux  arbres ,  pour  les  garantir  des  rigueurs  de  l'hiver.  Il 
est  toujours  certain  que  plusieurs  de  ces  œufs ,  ceux  proba- 
blement qui  ont  été  pondus  les  premiers,  écloSent  avant 
l'hiver ,  Lister  ayant  rencontré  dans  le  mois  de  novembre . 
une  grande  quantité  de  petits  de  cette  espèce  jet^t  des  fils, 
suspendus  avec  eux,  voltigeant  en  Tair,  et  répétant  ce  ma- 
nège, dès  qu'ils  s'échappoient  de  ses  mains.  Ces  petits,  dif-, 
férant  des  adultes  par  la  couleur  noire  et  luisante  de  leur 
corps,  hormis  les  pattes  qui  sont  safranées ,  restent  dans  cet 
état  jusqu'aux  premiers  jours  du  printemps,  où  ils  commen- 


LIN  95 

cent  à  former  de  petites  toiles.  On  distingue  déjà  les  mâles  à 
la  forme  da  dernier  article  des  palpes.. 

LtNYPHlE  TRIAT9GULAIRE  ,  lÂnyphia  tnahgularis  j .  haïr.  ; 
Walck.,  Hist, des aran.fasc,  5, tab. g,  lafem.;  a.  resupinasybeslrisy 
Deg.  ;  longue  de  6  à  7  millimètres.  Yeux  placés  sur  des  ta- 
ches noires;  tronc  d'un  brun  roussâtre  clair,  avec  trois  lignes 
noires  ^  dont  celle  du  milieu  bifide  ;  abdomen  en  ovale  court 
ou  presque  globuleux 9  avec  une  bande  brune,  marquée  de 
petites  taches  blanches ,  découpée  sur  ses  bords ,  le  long  du 
milieu  da  dos  ;  les  côtés  variés  de  brun  et  de  blanc;  lé  dessous 
presque  noir  ;  patte»  d^un  jaune  verdâtre  ,  avec  des  poils 
roldes ,  noirs.  Voyez  plus  haut  les  différences  que  présente 
le  mâle. 

Cette  espèce  est  très-commune  en  automne  ^  aux  environs 
de  Paris ,  au  bois  de  Boulogne  particulièrement. 

LiNYPHiE  MONTAGNARDE,  linyphia  morUana^  Latr.,  WalcV.  ; 
a.  monlana ,  Linn.  ;  a  resupina  domesUca  ^  Deg.  ;  Clerck. ,  Aran, , 
pi.  3,  tab.  I  ;  un  peu  plus  petite  que  la  précédente.  Tronc  d'un 
brun  obscur  en  dessus ,  et  noir  en  dessous  ;  abdomen  d'^un 
brun  mêlé  de  pourpre ,  ayant  sur  le  dos  une  large  bande  noire , 
an  peu  ondée ,  avec  les  cdtés  blanchâtres,  ponctués  et  tache- 
tés de  brun  ;  pattes  d'un  brun  pâle  ,  avec  des  taches  plus  fon- 
cées ;  mâle  semblable  à  la  femelle ,  mais  ayant  le  ventre  plus 
petit  et  les  pafttes  plus  longues.' 

Cette  espèce  a  les  habitudes  de  la  précédente  ;  mais  elle 
fait  son  domicile  dans  les  coins  des  murailles  et  des  fenêtres. 
Clerck  a  été  plusieurs  fois  témoin  de  son  accouplement ,  qui 
a  liea  à  la  mi -juin.  L'anus  d'un  des  individus  étoit  appliqué  con  • 
tre  la  tête  de  l'autre.  Il  sortait  d'une  petite  ouverture  (la  vulve) 
du  ventre  de  la  femelle  un  petit  corps  blanchâtre ,  ayant  près* 
que  une  ligne  de  lon^ ,  en  forme  de  trompette ,  que  le  mâle 
embrassoit ,  tâtonnoit ,•  exprimoît  en  quelque  sorte,  douce- 
ment^  alternativement  et  à  diverses  reprises ,  avec  l'un  de  ses 
organes  sexuels  mis  à  nu ,  en  s'appuyant  de  ses  palpes.  Il  a 
représenté  ces  organes  ;  les  deux  pièces  principales  qui  le  com- 
posent et  dont  les  extrémités  ont  àts  prolongemens  aigus ,  en 
forme  de  crochets,  s'ouvrent  dans  l'action ,  et  saisissant  comme 
une  pince  la  partie  propre  à  la  femelle  dont  je  viens  de  parler. 

Les  œufs  que  la  mère  garde  assidiiment ,  sont  rassemblés 
tantôt  en  un^eul  petit  paquet,  tantôt  en  deux  ou  trois.  Ils  sont 
enveloppés  d'une  toile  légère ,  et  fixés  avec  le  réseau ,  au  mur 
où  ranimai  s'est  établi,  tls  sont  jaunâtres,  séparés ,  petits  et 
orbicalatres.  Les  petits  éclosent  dans  le  même  mois,  mais  au- 
cun d'eux  ne  devient  adulte  la  même  année. 

Les  deux  conduits  des  oi^anes  sexuels  des  femelles  présen- 
lent^eux  lignes  circulaires  dans  les  deux  espèces.  L'une  a  ces 


96  L  I  O 

conduits  trè$-rapprochés  avec  Tentrëe  commime  ;  dans  l'au- 
tre, ils  sont  écartés  et  ont  chacun  leur  ourerture  particulière* 
Cette  observation  m'a  été  coipoiuniquée  Tcrbalement  par 
M.  Kommer.  (l.) 

LIOLA.  Un  des  noms  italiens  de  PAunâb  (  tnula  heU- 
rnium  9    L-)f  (uf*) 

LIOMEN.  V.  LtJMME.  (s.) 

LION,  JV&  Uo,  C'est  avec  1«  tigre  et  le  jaguar  le  plus 
erand  et  le  plus  robuste  des  mammifères  carnassiers  qui 
font  exclusivement  usage  de  proie  vivante  et  qui  composent 
le  genre  àts  Chatj^  {V.  cç  mot,  espèce  du  Lkmi),  11  est 

{particulièrement  caractérisé  par  son  pelage  fauve  unifonDe, 
a  crinière  qui  couvre  le  dessus  de  son  cou  et  dont  la  fe- 
melle est  dépourvue,  la  touffe  de  poils  qui  termine  sa 
queue  ,  etc.  il  appartient  i  l'ancien  continent  et  particulier 
rement  à  l'Afrique-  (  V»  la  pi.  G  9  de  ce  Dictionnaire.  ) 

(desm) 

LION.  C'est  le  LÉZàEB  À  six  raies,  (b.) 

LION.  Rondelet  a  donné  ce  nom  à  on  qnistacé  de  la  ]lté^ 
diterranée,.quiest  couvert  de  poils  dç  la  couleur  de  ceux  4u 
lion.  C'est  une  espèce  de  GalathÉE.  V.  ce  mot,  (3.) 

LION  D'AMÉRIQUE.  Fausse  dénomiiation   appii. 

Îuée  par  plusieurs  voyageurs    au  .couguar.    Voy^.   au  mot 
ÎHAT.  (s.)  f 

LION  MARIN  ou  LION  DE  MER  ,  Phùca  jubata  ^ 
Linn.  ).  Les  navigateurs  et ,  d'après  eux  ,  les  naturalistes  , 
ont  donné  le  nom  de  lion  marin  ou  Uon  de  mer,  à  des  pho^ 
ques  d'espèces  différentes  ;  la  confusion  qui  résulte  de  son 
application  diverse,  exige  quelques  discussions,  qui  se  troil-<> 
veront  placées  plus  convenablement  ir  l'article  des  Phoques, 
dans  lequel  seront  réqnis  tous  les  pokits  de  comparaison! 
J'ûb&erverai  que  la  figure  du  phoq^èe  à  museau  ridé,  de  la 
première  édition  de  ce  Dictionnaire,  est  celle  de  Panimat  «p^t 
plusieurs  zoologistes  ont  appelé  lion  marin  (  phoca  leonina  )^ 
quoiqu'il  manque  de  crinière  ,  attribut  quia  faitcompàrelT' 
le 'vrai  b'on  marin  sm  lion  terrestre,  (s.) 

LION  DES  PUCERONS.  Nom  dpnpé  H  des  larves 
d'HÉMÉifOBES.  V,  ce  mot.  (l.) 

LIONCEAU.  On  donne  ce  nom  au  jeune  individu  4e 
l'un  ou  r  autre  sexe  de  1  espèce  du  LlON.  V,  pe  mot.  (uës^.^ 

lilONDENT ,  leontodon.,  Genre'  de  plantes  ,  delà  syn^ 
^énésie  polygamie  égale  9  et  de  la  familLe  des  cîicoraeées  ^ 
qui  a  pour  cajractèr^^  :  un  calices  preaqne  imbriqué,  cono^p^sé' 


àé  deux  oa  trois  rangées  d'écaillés Jméaîres ,  dont  les  eitté-* 
rieures  sont  plus  coartes;  an  réceptacle  nu  qui  supporte  quan- 
tité de  demi-fleurons  ,  tous  hermaphrodites ,  à  languette  li- 
néaire et  à  cinq,  dents  ,  à  cinq  étamines  syngénésic][ues,  à 
ovaire  inférieur  ,  et  à  style  terminé  par  deux  stigmates  ;  plu« 
sieurs  semences  ohlongues  ,  couronnées  chacune  par  une  air 
grette  sessile  et  plumeuse. 

Ce  genre ,  tel  qu'il  vient  d'être  établi,  ne  comprend  qu'une 
partie  de  celui  que  Linnaeus  a  fait  sous  ce  même  nom  ;  l'aa-^ 
tre  partie  renfermant  des  plantes  dont  Taigrette  est  stipitée 
et  le  calice  réQéchi ,  forme  actuellement  le  genre  PissraLiT* 

Wilidenow  a  conservé  le  nom  de  leontodon  à  ce  dernier 
genre ,  et  a  appelé  celui  dont  il  est  ici  question  y  Apàrgie* 

Les  liandents  renferment  une  vingtaine  d'eipèces  ,  toutes 
d'Europe.  Ce  sont  des  plantes  vivaces ,  à  feuilles  radicales  et 
à  hampe  uniQore ,  qui  croissent  dans  les  prairies ,  les  champs 
et  les  lieux  découverts  des  montagnes*  Les  plus  communes 
iiont  : 

Le  LiONDEiNt  BULBEUX  v^ont  les  feuilles  sont  oblongnes  ^ 
ovales  9  presque  dentées,  glabres,  et  le  calice  uni.  lise  trouve 
en  ÏVance  y  principalement  dans  les  parties  méridionales. 

Le  LiOï^BENT  HiSPiBE  a  les  feuilles  lancéolées, découpées^ 
dentées,  ondulées  et  couvertes  de  poils  fourchus.  On  le  trouve 
très-communément  dans  les  prés  secs.  Il  fleurit  en  automne^. 

Le  LiûNdent  SAXA.TILE  a  les  feuilles  ohlongues ,  sinuées  ^ 
dentées  et  chargées  de  poils  simples  ;  ses  fleurs  sont  pen- 
chées. On  le  trouve  très-communément  dans  les  lieux  secs 
et  pierreux.  Il  fleurit  également  en  automne^ 

Les  genres  ^Yirée  ,  Lérie  et  TnamciE  enlèvent  plu-^ 
liears  espèces  à  celui-ci.  (b.) 

LIONESS.  Nom  anglais  de  la  Lionke.  (desm.) 

LIONNE.  C'est  la  femelle  du  Lion.  T.  ce  mot.  (desk.) 

LIORHYNQUE  ,  Horhyncus,  Genre  de  vers  intestinaux  ^ 
Yoisins  des  Ascarides  ,  établi  par  Rudolphi,  et  dontlescarac^ 
tères ,  selon  Lamarck ,  peuvent  être  ainsi  rédigés  :  corps  al- 
longé,  cylindrique ,  rigidule  ;  bouche  terminale ,  obtuse,  doii4 
aant  issue  à  un  suçoir  tubuleux ,  simple  et  rétractile. 

Ce  genre  renferme  quatre  espèces  dont  la  plus  connue  est 
çpUt  du  phoque,  figurée  par  Muller,  Zool,  Dan.^  11  ,  pi.  ^4f 
zi.*  2  9  sous  le  nom  d' Ascaride  tubifère.  Elle  vit  dans  l'es^ 
^mac  des  phoques.  * 

IJn^  autre  constituoit  le  genre  Gochlus  de  Zeder.  Elle 
Tit  dans  le  cœur  de  l'anguille. 

La  troisième  se  trouve  dans  les  intestins  du  blaireau,  (b.) 

LIOU-LIOU.  Kom  que  Ton  donne ,  à  Cayenne ,  à  on 

impecte  de  la  fomUe  d^s  Cig^daires.  (l.) 

XYIXI.  7 


gg  L    I    P 

LIPARE  ,  lîparas  ,  Olir.  Genre  d'insectes,  dé  Tordre 
des  coléoptères ,  section  des  tétramères ,  famille  des  rhincho- 
phores ,  triba  des  charansonites ,  qui  a  pour  caractères  :  pé- 
niiltième  article  des  tarses  bilobé  ;  antennes  coudées ,  insé* 
rées  près  da  milieu  de  la  trompe ,  de  onze  articles  distincts , 
dont  les  quatre  derniers  forment ,  réunis ,  une  massue  brusque 
et  plus  ou  moins  ovale. 

Fabricius  a  placé  quelques  espèces  de  ce  genre  arec  ses 
rhynchènes ,  dont  en  effet  elles  se  rappochent  beaucoup  ;  mais 
la  massue  de  leurs  antennes  a  un  article  de  plus  ;  eOes  sont 
insérées  rers  le  milieu  de  la  trompe  ^  avec  le  premier  article 
peu  alloDgé ,  ce  qui  dbtingue  ces  insectes  des  charansons  pro^ 
mts.  Cette  trompe  est  un  peu  moins  allongée  que  celle  des 
rbynchènes.  La  {âupart  dfcs  espèces  vivent  à  terre ,  n'ont  point 
d'ailes  9  ou  en  font  peu  d^usage  lorsqu'elles  en  ont.  Je  citerai  : 

Le  LlPARE  GERMAIN  j  liponts  germanus ,  Oliv. ,  Coi.  ^  t.  5  , 
1I.0  83 ,  pi.  3a  ,  fig.  494"»  ^*  P'*  4  »  fig-  43 1  h.  Il  eçt  très-noir, 
avec  le  corselet  pointillé ,  marqué  de  deux  points  d'un  ^ris- 
fauve,  formés  par  des  poils  ;  les  élytres  chagrinées ,  réunies, 
tantôt  sans  taches  ,  tantôt  mouchetées  de  roussâtre  ;  et  les 
cuisses  plus  on  moins  dentées.  On  le  trouve  dans  l'herbe  et 
aupied  des  murs ,  dans  toute  l'Europe. 

Le  LlPARE  TACHÉ' DE  BRUN,  Hpanisfusco-moculatus  j  Oiir.y 
ibid,^  pi.  3a  ,  fig.  49^*  '^  est  presque  semblable  au  précédent , 
mais  un  peu  plus  grand  et  lisse  ;  son  corselet  et  ses  élytres 
ont  des  taches  d'un  gris  rougeâtre,  formées  aussi  par  des  poils. 
En  Allemagne ,  et  rare  aux  environs  de  Paris. 

LiPARE  SINISTRE  ,  Hparus  diras ,  Oliv. ,  ihid. ,  pi,  i8  , 
fig.  225  ,  et  pi.  4i  fig-  43  ,  a.  Il  est  plus  grand  que  les  pré- 
cédens ,  tout  noir ,  lisse  et  sans  taches  ,  avec  les  cuisses  sim^ 
pies.  Dans  les  parties  orientales  de  l'Europe  ,  et  dans  les  dér 
partemens  méridionaux  de  la  France. 

.  LiPARE  PORTE<TAlX ,  b'pams  bajulus^  Oliv. ,  ibid.j  pi.  9  , 
fig.  io3,  et  pi.  18,  fig.  io3  y  b.  Il  est  noir^  avec  la  trompe 
courte  ;  le  corselet  caréné ,  et  les  élytres  marquées  de  diffé- 
rentes impressions  qui  les  font  paroître  variolées. 

On  le  trouve  dans  le  midi  de  la  France ,  en  Espagne  et 

en  Morée. 

LiPARE  CARÉNÉ ,  Uporus  corinotus  .  Oliv.  ,  ibid.  ,  pi.  6  ,* 
fig.  73.  U  est  plus  déprimé  que  les  précédens  ;  d'un  gris  ter- 
reux ;  avec  la  trompe  courte;  le  corselet  caréné  ,  variole, 
et  des  lignes  élevées ,  un  peu  tuberculées  sur  les  élytres. 

On  le  trouve  sur  les  bords  des  chemins ,  dans  le  sable.  On 
le  prendroit ,  au  premier  coup  d'oeil ,  pour  une  espèce  de 
brachycère,  *  * 

LiPARE  COLON  Y  liparus  colon  9  Oliy.  |  ibid. ,  pi.  7,  fig.  76. 


Il  est  cendré  ,  arec  une  figne  Manche  de  chaque  côté  du 
corselet  ;  les  élytres  striées  et  marquées  d'un  point  blanc  y 
vers  leur  milieu  ;  la  trompe  est  longue. 

Il  fréquente  les  lieux  humides ,  et  setroure  sur  les  plantes 
qui  y  Croissent,  (l.) 

LlPARË,  Uparia.  Genre  déplantes  delà  diadelphie  dé- 
candrie,  et  de  la  famille  des  légumineuses,  dont  les  carac- 
tères présentent:  un  calice  monophylle,  urcéolé,  bilabié,  à 
lèvre  supérieure  trifide,  à  lèrre  inférieure  plus  longue,  bi- 
dentée  on  entière;  une  coroHe  papilionacée ,  à  carène  de 
deux  folioles  connîventes  au  sommet;  dix  étamines,  dont' 
neuf  réunies  à  leur  base  ,  et  desquelles  trois  sont  plus  cour^ 
tes  que  les  autres;  un  ovaire  supérieur,  surmonté  d  un  style 
à  stigmate  simple  ;  un  légume  ovoïde ,  oli^osperme. 

Ce  genre ,  qui  a  été  réuni  par  Lamarck  avec,  celui  des' 
BoRBONNES,  renferme  des  arbrisseaux  du  Cap  de  Bonne- 
£spérance  ,  à  feuilles  simples,  sessiles,  velues  ou  glabres;  à 
stipules  presque  nulles;  à  fleurs  axillaires  ou  terminales, 
raremen;t  solitaires.  On  en  compte  cinq  espèces,  dont  aucune 
n'est  cultivée  dans  les  jardins  de  botanique  de  Paris,  (b.) 

LIPARÈNE.  C'est  ainsi  que  M.  Poîleau  avoit  nommé' 
nn  genre  qu^il  a  reconnu  ensuite  pour  celui  appelé  drypetes 
(  F.  ce  mot)  par  Vahl.  (ln.) 

LIPARIS,  Uparis.  M.  Ochsenheimer  donne  ce  nom  à  un' 
genre  de  lépidoptères  nocturnes,  qui  comprend  plusieurs  dtf 
nos  arcties ,  savoir  ,  les  espèces  nommées:  monacha  ^  dîspar  ^ 
saUcis ,  chrysorrtiœa ,  auriflua  ,  etc.  (L.)  • 

LIPARIS,  /ï)>am.  Espèce  de  Cycloptère  et  sous-genre 
de  poisson  établi  par  Cuvier.  Ses  caractères  consistent  en 
une  seule  nageoire  dorsale  assez  longue ,  ainsi  que  Tanale  ;. 
en  un  corps  allongé  et  comprimé,  (b.) 

LIP\RON  d'jffitius.  C'est  le  ihymdœa  (  V.  ce  mot.  )  des 
anciens.  (Lt^.) 

LIPEGO.   r.  LUPEGO.  (OESM.) 

LIPIN.  Nom  d'une  coquille  dugenre  des  Rochers,  Murex 
afer.  (b.) 

LÏPONIS*  Nom  générique  du  RotJcouL,  V,  ce  mot.  (y.) 

LIPPA.  C'est,  en  Italie,  la  Folle -woiNE  {aç>ena 
fatua ,  L.  ).  (ln.) 

LIPPI,  lippia.  Genre  de  plantes  de  la  didynamte  angios- 
permie  et  de  la  famille  des  verbénacées,  fort  voisin  des 
Camaras  ,  des  Sfxagines  et  des  Z.\pan£S  ,  qui  offre  pour 
caractères:  un  calice  persistant  à  quatre  dents;  une  corolle 
monopétale  tobuleuse ,  à  limbe  partagé  en  quatre  lobes  iné-' 
gaux  et  arrondis  ;  quatre  étaminès  non  saillantes,  dont  demt 
plus  courtes  i  un  ovaire  supérieur  ^  orale,  comprimé^  sur- 


.% 


io«     "  L  I  Q 

monté  d^on  $tyle  fiKforme  de  la  longaear  An  tiibe ,  et  d'on 
stigmate  obtus  et  oblique;  deux  semences  recouvertes  par 
lé  calice ,  qui  est  scabre  ou  hispide  «  et  se  partage  en  deux 
valves  à  sa  maturité. 

Ce  genre  renferme  des  arbrisseaux  de  T Amérique  méri- 
dionale ,  à  feuilles  opposées  et  simples  ,  et  ii  fleurs  disposées 
en  têtes  imbriquées,  pédonculéesetazillaires.  On  en  compte 
cinq  espèces ,  dont  aucune  n'est  cultivée  dans  les  jardins  de 
Paris.  La  plus  connue  de  toutes ,  est  le  Lippi  d'Amérique  ^ 
qui  a  les  têtes  ovales,  et  qui  s'élève  à  dix-buit  pieds.  11  vient 
du  Mexique,  (s.) 

LIPPISTÈ,  /i)>/x5/e5.  Genre  de  coquille  ,  établi  pour 
placer  TArgonaute  cornet  a  bouquin  de  Scbemnitz^ 
qui  s'écarte  beaucoup  des  autres.  Ses  caractères  sont:  co- 
quille libre,  univalve ,  spirée ,  ombiliquée  ;  sommet  à  droite^ 
latéral^  très-aplati ,  le  dernier  tour  s'écartant  de  la  spire  ; 
ouverture  roiide ,  entière  ;  lèvres  évasées,  épanouies ,  coati— 
nues  ;  bords  tranchans. 

Cette  coquille  vit  dans  les  mers  d'Afrique.  Elle  acquiert 
un  demi-pouce  de  diamètre.  Sa  fragilité  est  extrême  ;  aussi 
est-elle  rare  dans  les  collections,  (b.) 

LIPURE ,  JJpura,  Genre  établi  par  lUiger ,  pour  placer  ua 
quadrupède  indiqué  seulement  par  une  très-courte  description 
qu'en  a  donnée  rennant ,  et  dont  la  place  est  encore  indé- 
terminée ,  quoique  lUiger  ait  jugé  à  propos  de  le  rapprocher 
de  celui  du  daman,  dans  sa  famille  des  lamnunguia, 

Toici  ses  caractères:  deux  incisives  supérieures  ;  quatre 
inférieures  obliques ,  tronquées  ,  à  tranchant  aiguisé  et  en- 
tier; point  de  canines;  molaires  compliquées;  museau  pointu; 
point  de  queue;  pieds  tétradactyles;  ongles  plats. 

Espice  unique.  LlPURE  DE  la  BAIE  d'Hudson  (A/nza;  huds<H 
mus},  Schreber;  — ^"Shaw  (Jïudsonh  hay  hyrax)  ;  —  Pennant , 
tailiess  marmot,  Quadr.  2,  p.  i3j. 

LUndivîdu  décrit  faisoit  partie  du  Muséum  leperiany  à  Lon- 
dres ,  et  il  avoit  été ,  disoit-on ,  apporté  des  environs  de  la 
baie  d'Hudson.  Par  sa  figure  il  ressembloit  au  Daman  du 
Cap,  et  sa  taille  étoit  ii  peu  près  celle  de  la  Marmotte  des 
Alpes.  Tout  son  corps  étoit  couvert  de  poils  d'un  brun  cen- 
dré ,  dont  la  pointe  seulement  avoit  du.blanc. 

Cet  animal ,  dont  on  n^a  point  de  figure  ,  est  encore  trop 
peu  connu  pour  être  admis  définitivement  dans  nos  métho- 
des; aussi  M.  Cuvier  n'en  fait  -il  aucune  mention  dans 
ton  dernier  ouvrage  :  le  Règne  animal distrièué  diaprés  son  orga- 
msation,  (desm.) 
:  LIQUIDAiyiBAR,  COPALME  ,  lîquidambar  ,  Lina 


u 


..-,  /•„„/i 


.t .  z,;,,„Vy>»,i.,r  y-y/«<-; 


I-  I  0  loi 

(^Monoécie potyandrie.y  Getïte  déplantes  de  la  famille  de^ 
amentacées ,  qui  a  des  rapports  avec  les  Platanes  ,  et  qo^ 
comprend  des  arbres  et  des  arbustes  odorans  et  résineux  , 
dont  les  fleurs  sont  monoïques.  Les  fleurs  mâles  sont 
disposées  sur  des  chatons  coniques  et  lâches  ;  elles  n'ont 
ni  calice  ni  corolle ,  mais  seulement  '  une  collerette  non 
persistante  et  à  quatre  folioles  ,  avec  un  grand  nombre  d^éta- 
mines  ramassées  en  un  corps ,  dont  les  anthères  sont  ju- 
melles ,  portées  jpar  de  courts  filets  ,  et  sillonnées  par  quatre 
rainures.  Les  fleurs  fei^elles  sont  réunies  en  boule  au-dessous 
des  mâles ,  et  sur  la  inéme  grappe  ;  elles  ont  un  récepta- 
cle commun ,  qui  est  grande  sphérîque  ,  creusé  d'alvéoles 
nombreuses  ,  et  garni  à  sa  base  d'un  involucre.  Chacune 
d'elles  a  un  calice  particulier  (sans  corolle),  auquel  est  fixé 
un  germe  oblong  qui  soutient  deux  styles ,  coin'onnés  par 
des  stigmates  recourbés  et  velus.  A  ce  germe  succède  une 
capsule  simple  ou  double  ,  enfoncée  dans  chaque  alvéole  9  et 
qui  a  deux  valves  aiguës  et  une  ou  deux  loges  remplies  de  se-* 
menées  luisantes ,  terminées  par  une  membrane  ailée. 

LiQUiDAMBAR     d' AMÉRIQUE  »    Uquidambar    styracifiua   f 
Linn.   C'est  un  arbre  dont  la  tige  droite  et  nue  pousse  des 
branches  régulières  qui    s'élèvent  jusqu'à  la  hauteur  d'en- 
▼iron  quarante   pieds ,    et   forment   une   tête  pyramidale. 
Son  feuillage  est  beau  ,  et  a  l'apparence  de  celui  de  l'é- 
rable ,  mais  la  disposition  de  se$  feuilles  n'est  pas  la  même  ; 
elles  sont  alternes  sur  les  jeunes  pousses ,  et  en  faisceau. 
sur  le  vieux  bois,   d'ailleurs  palmées  et  commuâément  à 
cinq  lobes  divergens ,  entiers ,   aigus  et  finement  dentés  dans 
leur  contour  :  elles  ont  leurs  deux  surfaces  également  vertes , 
et  il  sort  de    leurs  spores    une  substance  visqueuse   d'unes 
odeur  forte  et  agréable ,  qui ,  dans  les  temps  chauds ,  les  rend 
gluantes  au  toucher.  Les  fleurs  naissent  généralement  dans 
ïe  commencement  du  printemps  ;  elles  sont  disposées  sur  des' 
grappes  terminales,  un  peu  plus  courtes  que  les  feuilles.  Avant 
d'être  épanouies ,  elles  ont  une  couleur  de  safran.  Les  têtes 
ou  boules  qui  portent  les  fruits ,  sont  hérissées  de  pointes 
molles. 

Cet  arbre ,  qu'on  voit  figuré  pi.  G  7  de  ce  Dictionnaire  ^ 
crott  naturellement  à  la  Louisiane  et  en  Caroline ,  dans  let 
Itcttx  humides  sans  être  marécageux  ;  on  le  trouve  aussi'  dans 
la  Virginie  ^  le  Maryland  et  la  Pensylvanie  ;  mais  ce  n'est 
que  dans  les  climats  les  plus  chauds  de  ce  pays  qu'il  produit 
r espèce  de  résine  conn^ae  dans  le  commerce  sous  le  nom 
de  baume  de  copalme  ou  à^ambre  liquide ,  et  non  copaliine  , 
comme  on  l'a  imprimé  à  son  article.  C'est  une  substance  U« 
qoide  j  jaunâtre ,  d'une  odeiur  qui  approche  de  ^elle  du  ^ro».» 


loft  L  I  Q 

et  d'one  saveur  acre  et  aromatiqae  ;  ses  propriétés  médici- 
nales ne  diffèrent  point  de  celles  du  Bauiie  de  Copahu  ^  da 
Baubie  du  Pérou  ,  et  de  TOpûbasalmum  ou  Baume  de  ljl 
Mecque  (^Voyez  ces  mots.)  ,  auf quels  on  peut  le  substituer 
dans  tous  les  cas.  CIn  nous  apportoît  autrefois^  de  F  Amérique 
une  grande  quantité  de  ce  baume ,  qui  et  oit  employé  nou- 
vellement comme  drogue ,  mais  aussi  comme  aromate ,  pour 
parfumer  surtout  les  peaux  et  les  gants  ;  mais  aujourd'bui  il 
est  très-rare  en  France,  et  on  ne  le  trouve  presque  plus  que 
ch  ;z  les  curieux.  Il  se  sépare  quelquefois  du  suc  du  liquidam- 
bar  nouvellement  récolté  ,  une  matière  balsamique  ,  comme 
oléagineuse,  roussâtre,  très-limpide  et  fort  fluide;  c^est  ce 
qu'on  appelle  huile  de  liquidambar.  Elle  est  beaucoup  plus 
iodoriférante ,  et  nage  sur  le  baume. 

Les  liquidambars ,  au  rapport  de  Bosc  y  ne  donnent  pas 
naturellement ,  en  Caroline  ,  assez  de  baume  pour  qu'il  soit 
avantageux  de  le  récolter  ;  on  le  laisse  aux  hirondelles  acuii" 
pennes  de  ce  pays,  qui  lient ,  par  son  moyen ,  les  petites  bÀ- 
cbeltes  avec  lesquelles  elles  construisent  leurs  nids  dans  les 
çbeminées  (  Voyez  au  mot  Hirondelle);  mais  on  fait  bouil- 
lir dans  Teau  les  jeunes  rameaux  de  ces  arbres,  et  on  ramasse 
la  liqueur  huileuse  qui  surnage.  Cette  liqueur  a  la  même  odeur 
çt  les  mêmes  propriétés  que  le  baume ,  quoiqu'à  un  degré 
inférieur. 

Quelques  personnes  ont  cru  que  cet  arbre  foumissoit  aussi 
le  baume  du  Pérou;  mais  on  est  certain  actuellement  que  cette 
substance  provient  d'un  mîrosperme ,  myroœylon  penUfenan  j 
Willdenow.  Voyez  au  mot  Mîrosperme. 

L'éçorce  d.e  cet  arbre^  brûlée  en  guise  d'encens^  a  auçsi  une 
odeur  douce  et  très-gracieuse.  On  fait ,  avec  son  bois,  des 
planches  qui  sont  agréablement  veinées,  et  dont  on  boise 
souvent ,  en  Amérique ,  les  appartemens  ;  mais  elles  ne  peu- 
vent être  mises  en  qeuvre  qu'au  bout  d'un  certain  temps,  parce 
qu'elles  sont  sujettes  à  se  rétrécir.  Du  reste  ,  il  n'est  pas  même 
bon  à  brûler  9  car  il  se  consume  sans  donner  de  flamme.  Il  se 
poujrrU  très-rapidement  quand  il  est  exposé  à  l'air  ;  aussi  les 
terrains  où  il  y  a  beaucoup  de  liquidambars ,  et  il  couvre 
^ouyept  eiEclusivemept,  au  rapport  de  Bosc,  des  espaces  con- 
Biiàéx^kX^s,  sç  ve^d^i^t-ils  moins,  k  raison  de  U  dépense  de 
leur  c,(>Upe<i  qui  n'est  p^s  couverte  en  partie  par  leur  vente , 
eom¥n<$  dai^s  |e  défricbemenf  des  sois  où  croissent  les  chânes, 
les  pins,  etc.. 

£e  liquidambar  neu^  sçpp^rter  9  dans  nosr  climats ,  le 
ffoid  des  hivers  ordmaires.  Il  est  cultivé  çn  pleiae  terre  « 
à  Malesherbes ,  et  che^  Cels ,  près  de  Paris*  On  peut  le  mol- 
VpUer  par  mK€Qy(tQ^  i  mais  quand  il  est  élevé  «le  «emences , 


■ 

■ 

i 


)  L  I  R  io3 

il  devient  plus  beau.  Ses  graines  restent  ordinairement  dans 
la  terre  une  année  entière  avant  de  germer.  La  meilleure  mé- 
thode est  de  les  semer  dans  des  pots ,  qu^on  a  ta  facilité  de 
placer ,  selon  la  saison,  aux  expositions  les  plus  convenables. 
JLes  jeunes  plantes  demandent  il  être  mises  à  Tabri  des  gelées 
fortes,  pendant  les  deux  ou  trois  premiers  hivers  ;  après  cela  ^ 
on  peut  les  confier  à  la  pleine  terre. 

>  LlQUlDÂMBAR  BU  LEVANT ,  liquidambar  orieniaUs,  Il  se 
distingue  du  précédent^  principalement  par  ses  feuilles ,  dont 
les  lobes  sont  plus  courts  ,  plus  sinués ,  et  terminés  en  pointe 
émoussée  ;  ses  fruits  sont  aussi  plus  petits.  Cet  arbre  croit 
dans  le  Levant  II.  est  cultivé  en  pleine  terre  au  Muséum  : 
on  le  multiplie  aisément  par  marcottes.  Une  se  dépouille  que 
tard  de  son  feuillage. 

Quelques  personnes  prétendent  que  c'est  lui  qui  fournit  le 
styrax  ou  storax  calamiie  qui  nous  vient  de  l'Orient ,  et  dont 
on  trouve  plusieurs  sortes  dans  les  boutiques.  C'est  un  des 
plus  exquis  des  parfums  résineux.  Cette  opinion  paroît  fon- 
dée,  car  il  y  a  réellement  beaucoup  d'analogie,  comme  on 
l'a  observé  ,  entre  ce  styrax  et  cehii  de  l'Amérique. 

Il  y  a  encore  le  Liquidambar  a  feuilles  de  cétéragh  y 
liijuiaamhar  pèregrinum ,  Linn*  C'est  un  arbuste  de  deux  ou 
trois  pieds ,  de  peu  de  durée,  et  qui  croît  dans  rAmérique 
septentrionale ,  aux  lieux,  frais  et  ombragés.  On  le  cultive  au 
Muséum  :il  est  délicat,  et  exige  Tombre  et  la  terre  de  bruyère. 
On  en  a  fait  tfn  genre  ,  sous  le  nom  de  Comptonie.  V.  ce 
mot.  (d.) 

lAQ\3lKlTYE,^U(pdnUa.  Genre  établi  par  Moench  pour 
placer  la  Réglisse  glabre.  Il  n'a  pas  été  adopté,  (b.) 

LIQUlAlZIA.  Nom  italien  de  la  Réglisse,  (ln.) 

LIQUORICE  ou  LIQÛORISCH.  Synonymes  de  la 
Reglisse  ,  en  anglais,  (lk.) 

LIRELLE.  Nouveau  mot  introduit  pour  désigner  la  fruc- 
tification des  Hypoxylées,  qui  sont  étroites,  allongées,  sou* 
vent  ramifiées ,  et  qui  s'ouvrent  par  une  fente  longitudinale. 

(B.) 

LIR  GO.  Nom  languedocien  commun  aux  Glayeuls  et 
aux  Flambes,  {m,) 

LIRL  C'est  la  pateUa  per^ersa  de  Gmelin.  Elle  est  remar-» 
quable  en  ce  que  sa  coquille  est  presque  cartilagineuse ,  et 
qu'elle  n'a  guère  que  trois  ligues  de  diamètre.  V,  au  mot 
Patelle,  (b^) 

LIRIO  et  hVL  Nomft  portugais  et  espagnols  des  Lis  e^ 
des  JUis;  ils  dérivent  du  Lieion  deis  a])(;ieil$.;(LiftO 


toi.  LIS 

LIRIODENDRON.  Arbre  qui  porte  des  Lw,  en  grec, 
C^est  le  nom  que  Linnaeus  donne  au  genre  du  Tulipier. 
V,  ce  mot.  Âdanson  préfère  le  nom  de  tulipiferay  par  lequel 
Hermann  a  désigné  le  premier  ce  genre,  (ln.) 

LIRION  ou  LIRIUM.  V.  Lilium.  C  Banhîn  pense  que 
VanuaylUs  ^aiUomne ,  qu'il  nomme  grand  colchique  jaune  j  est 
une  des  espèces  de  linon  de  Théopkraste.  (ln.) 

LIRIOPE  y  liriope.  Nom  donné  par  Loureiro,  à  un  genre 
.  de  plantes  que  Thunbere  a  nommé  Sansevière.  (b.) 

LIRIOZOON  ou  LIRiqZOUM.  J.  P.  C.  de  MoU  pro- 
pose ce  nom  ,  qui  signifie  animalSs  9  en  grec,  pour  désigner 
un  genre  de  polypes,  dans  lequel  il  place  :  i.<*  le  Lis  de 
PIERRE  ou  Encrine  (/irroz.  encrinus)  ;  2,^  le  PâIMIER  marin 
de  Guettard  y  isis  asUria^  Linn. ,  quUl  nomme  Uriozoon  penla- 
criaus;  3.^  les  EliTROQUES  (ûû  enirockay  Linn.)  ouiiriozoon 
roUUorium,  V.  ËNCRiiVE  et  Lilium-lapib&um.  (ln.) 

LIRIS.  Nom  donné  parFabricius  à  un  genre  d'insectes  de 
Tordre  des  hyménoptères,correspondantàcelui  que  j'appelle 
Stize  ,  mais  auquel  il  associe  quelques  espèces  de  Larres 
et  de  Lyrops.  V.  ces  mots,  (l.) 

LIRIUM.  V.  LiRiON.  (LN.) 

LIRON.  Nom  du  loir  en  espagnol  et  en  vieux  français. 
F.  Loir,  (s.) 

LIS,  lilium f  Linn.  {Hexandne  monogynle.)  C'est  un  des 
plus  beaux  genres  de  plantes  de  la  famille  des  lili^cées.  Il  a 
dé  grands  rapports  avec  les  f  ritillaires  et  les  Héhéro- 
c ALLES.  Ses  caractères  particuliers  (figurés  dans  Lamarck, 
NouQ,  Encyclop.  pi.  a 4^) ,  sont: un  calice  ou  corolle  en  cloche, 
il  six  divisions  profondes ,  souvent  réfléchies  ;  six  étamines 
plus  courtes  que  le  calice,  et  attachées  à  la  base  de  ses  divi- 
sions ;  un  style  avec  trois  stigmates  ;  une  capsule  allongée , 
épaisse  ,  triangulaire,  à  trois  loges,  et  à  trois  valves  réunies 
par  des  poils  en  réseau. 

Les  lis  ont  une  racine  bulbeuse  ,  recouverte  par  les  bases 
épaisses  et  iqibriquées  des  Quilles,  une  tfge  simple  ainsi  que 
les  feuilles,  et  des  fleurs  grandes  et  belles  ,  tantôt  droites, 
tantôt  renversées  ,  e^  communément  disposées  en  grappe  oa 
en  épi  terminal. 

On  compte  une  vingtaine  d^espèces  de  ce  genre ,  toutes 
agréables  à  cultiver  comme  plantes  d^omement.  La  plus  con- 
Bue  ,  la  plus  généralement  répandue  ,  et  en  même  temps  la 
plus  belle  et  la  plus  intéressante ,  est , 

Le  Lis  blakc  ,  lilium  candidum  ,  Linn.  Il  est  originaire  de 
la  Syrie  et  de  la  Palestine.  On  le  possède  depuis  long-temps 
W  Europe ,  do^t  il  embellit  tous  les  jardins  au  milieu  de  Tété. 


LIS.  ,o5 

Son  bulbe  est  jaunâtre  et  écaiUeux  ;  sa  tîge  herbacée ,  lisse  et 
cylindrique,  s^ élève  k  trois  ou  quatre  pieds ,  et  se  garnit  dantf 
toute  sa  longueur  de  feuilles  nombreuses^  éparses,  très-en* 
tières  ;  le|jradicales  sont  longues  et  pointues  9  les  autres  ses— 
siles ,  plus  étroites  et  plus  petitesà  mesure  qu'elles  apprpcbent 
du  sommet.  Les  segmens  ou  pétales  de  la  fleur,  sont  étroits 
à  leur  base ,  épais  à  leur  sommet ,  droits,  évasés  et  recourbés. 
Le  fruit  est  une  capsule  oblongue  ,  marquée  de  six  sillons , 
contenant  deux  rangs  de  semences  planes^qui  se  recouvrent 
les  unes  les  autres. 

Qui  ne  connoît  la  belle  fleur  du  lis  dont  les  boutons  blan- 
dussent  et  se  développent  dans  les  derniers  jours  de  juin  ? 
Cette  fleur  est  d'une  courte  durée  ;  mais  elle  a  beaucoup  d'ap« 
parence  ,  et  un  aspect  imposant  et  majestueux.  Elle  efface  en 
mérite  et  en  beauté  toutes  les  autres  fleurs  des  parterres.  La 
rose  seule  a  le  droit  de  briller  à  côté  du  lis ,  dont  elle  est  la 
rivale ,  et  la  rivale  toujours  préférée.  Ces  deux  fleurs  sem- 
blent se  disputer  en  cette  saison  Tempire  de  Flore  ;  toutes 
deux  e](balent  un  doux  parfum  :  toutes  deux  se  distinguent 
éminemment  de  leurs  compagnes  ,  Tune  par  son  éclatante 
blancheur ,  l'autre  par  le  vif  incarnat  de  se&  pétales  nom- 
breux. La  première  a  plus  de  noblesse  et  de  grandeur  ;  la 
seconde  plus  de  fraîcheur  et  de  grâces.  Le  Us,  par  sa  belle  . 
forme ,  a  été  jugé  digne  de  figurer  dans  Técusson  des  rois  ; 
mais  la  rose  fut  toujours  la  fleur  favorite  des  belles  qu'on  lui 
compare  :  elle  est  l'image  de  la  beauté  comme  le  Us  est  le 
symbole  de  l'innocence.  Si  l'une  et  l'autre  fleur  fondent  en-» 
semble  leurs  couleurs  pour  composer  le  teint  de  la  jeune 
vierge ,  c'est  de  la  rose  seule  que  celle-ci  emprunte  cette  rou- 
geur aimable  ,  dont  son  front  se  colore  à  la  vue  inattendue 
de  son  amant.  ^' 

Dans  les  jardins  et  dans  les  vases ,  les  lis  ont  besoin  d'être 
xaèlétf  à  d'autres  fleurs  pour  présenter  un  lableau  qui  ne  soit 
pas  insipide  et  froid.  Rien  au  contraire  de  plus  riant  et  de 
plus,  frais ,  qu'une  simple  rose  accompagnée  de  son  feuillage , 
de  ses  nombreux  boutons  et  de  ses  épines,  qui  semblent  àes" 
tinées  à  défendre  sa  beauté.  Aussitôt  que  l'œuvre  miracu- 
leuse de  la  fécondation  s'est  opérée  dans  la  fleur^  du  lis  , 
non-seulement  cette  fleur  penche  sa  tête  ,  se  fane  et  tombe  , 
mais  les  feuilles  et  la  tige  même  de  la  plante  jaunissent  et  se 
dessèchent  au  point  d'être  désagréables  à  voir.  La  rose  01^ 
plutôt  l'arbrisseau  qui  la  porte,  n'a  point  ce  désavantage  ; 
comme  sa  con^sistance  est  ligneuse ,  il  survit  aux  fleurs  qui 
naissent  et  meurent  chaque  jour  sur  ses  tiges ,  et  produit 
quelquefois  en  automne  des  roses  nouvelles  qui  rappçUeui 
ou  font  oublier  celles  du  printemps, 


io6  LIS 

Ainsi  la  fleur  du  lis.,  quelque  magnifique  et  belle  qn^elle 
soit ,  ne  peut ,  ii  mon  ayis ,  soutenir  la  comparaison  arec  la 
rose ,  qui  a  été  appelée,  à  juste  titre  ,  la  reine  des  fleurs.  Nous 
décrirons  ses  beautés  avec  pins  de  détail  k  son  aq|îcle.  Reve- 
nons aux  lis  ,  qaî  font  le  sujet  de  celui-ci. 

L'espèce  dont  je  parle  en  ce  moinent,  se  platt  dans. toutes 
sortes  de  terres ,  excepté  dans  celles  qui  sont  trop  fortes. 
Quoique  d'origine  étrangère  ,  elle  est  tellement  naturalisée 
en  Europe ,  qu'elle  résiste  aux  plus  fortes  gelées  de  notre 
climat.  On  la  multiplie  communément  par  les  caïeux  que 
pousse  son  ognon.  Il  est  à  propos  de  relever  les  ognons 
tous  les  trois  ou  quatre  ans.  On  doit  faire  cette  opération 
aussitôt  que  les  feuilles  sont  desséchées ,  parce  qu'ils  ne  tar- 
dent pas  À  travailler  de  nouveau.  On  les  replante  sur-le- 
champ  ,  si  Ton  désire  qu'ils  fleurissent  Tannée  suivante.  On 
peut  cependant  les  transporter  plus  ou  moins  loin ,  sans  qu'ils 
soient  altérés.  Lorsqu^on  les  plante ,  il  faut  lès  enfoncer  de 
six  pouces ,  parce  qu'ils  ont  une  tendance  à  remonter.  Ils 
n'exigent  presque  aucun  arrosement.  L'exposition  du  soleil 
en  plein  air  ,  est  celle  qui  leur  convient. 

Cette  espèce  donne  trois  variétés  qui  ont  été  obtenues  ac- 
cidentellement par  la  culture  ^  savoir  :  le  lis  blanc  rayé  de 
pourpre;  celui  k  feuilles  panachées ^  et  le  lis  blanc  à  fleurs 
doubles. 

Les  racines  et  les  fleurs  du  lis  blanc  commun,  sontdJUsage 
en  médecine.  L'odeur  des  fleurs  du  lis ,  qttoi((ue  agréable  , 
est  souvent  nuisible  dans  les  appartemens  clos ,  dont  elle 
vicie  l'air. 

liQS  autres  espèces  de  lis  peuvent  se  diviser  en  Us  propre- 
ment  dits  ou  à  fleurs  droites  ^  comme  celles  du  lis  commun ,  et 
en  lis  mSiagons  ou  à  fleurs  réfléchies. 

Lis  proprement  dits  ou  à  fleurs  droites.  —  Lé  Lis  ORAlîGER  , 
Idlium  purpureo'Croceum  majus ,  Linn.  La  plupart  des  auteurs, 
Linneeus,  Miller,  Lamarçk,  etc.,  confondent  dans  une 
même  espèce ,  le  lis  oranger  et  le  lis  bulbîfère.  Ces  deux  lis 
ont ,  il  est  vrai ,  beaucoup  de  ressemblance  entre  eux;  mais 
ils  diffèrent  pourtant  l'un  de  l'autre  par  un  caractère  bien 
tranché.  Le  dernier  porte  des  bulbes  le  long  de  sa  tige ,  et 
l'autre  n'en  a  point.  Ainsi  je  les  regarde  comme  deux  espèces 
distincles.   , 

Le  lis-oranger^  àoxktW  y  a  plusieurs  variétés,  à  fleurs  dou- 
bles ,  è  petites  fleurs,  à  feuilles  panachées ,  s'élève  à  la  bàu* 
teur  de  deux  pieds ,  avec  une  tige  simple  et  droite ,  garnie  dé 
feuilles  éparses ,  étroites,  sillonnées,  d'un  vert  fo<lcé,»èt 
beaucoup  moin^  longues  qne  celles  du  Us  blanc.  Ses  fleurs 
gont  grandes,  sans  odeur ,  couleur  de  safran,  et  parsemées 


T^  I  s  107 

de  taches  noires  et  yeloutëes;  elles  paroîssent  en  jaiu  ou 
juillet. 

Ce  lis  vient  spontanément  en  Provence  ,  en  Italie  ,  en 
Suisse ,  en  Autriche ,  etc.  Il  croît  dans  tous  les  sols  et  à 
toutes  les  expositions  ;  il  ne  craint  point  la  gelée.  On  le  mul- 
tiplie aisément  par  ses  bulbes ,  qu^on  peut  laisser  en  terre 
deux  ou  trois  ans  et  même  plus  long-temps.  On  les  relève  ordi- 
nairement en  automne  9  pour  en  séparer  les  caïeux ,  et  on  les 
replante  aussitôt;  ils  donnent  des  fleurs  la  même  année  qu^iU 
ont  été  plantés. 

Le  Lis  bulbifere,  lilium  bulhifemm^  Linn.  On  l'appelle 
anssii&  de  feu  ^  Us  rouge  yi^^rct  que  la  couleur  de  sa  fleur 
parott  telle  dans  Téloignement.  Les  bulbes  sessiles  et  blan- 
châtres qui  naissent  aux  aisselles  des  feuilles  supérieures  de 
ce  lis,  distinguent  particulièrement^  cette  e^èce  de  toutes 
)es  autres.  A  la  fin  de  Tété ,  on  ramasse  ces  petites  bulbes  ^ 
et  on  les  plante  sur-le-champ.  Elles  portent  fleur  au  bout  de 
trois  ans. 

Le  Lis  de  Philadelphie  ,  LUium  phiiadelpkicum ,  Linn*' 
Il  croît  spontanément  enPensylvanie,  a  une  racine  pluspetite 
que  celle  des  autres  espèces,  et  une  tige  haute  d'environ  un 
pied  et  demi ,  garnie  de  feuilles  verticillées.  Ses  fleurs  sont 
rouges  ou  d'un  pourpre  orange ,  et  tachetées  à  leur  basé 
interne  ;  elles  ont  des  pétales  à  onglet.  Cette  espèce  fleurît 
en  juillet.  Comme  elle  est  basse ,  elle  convient  aux  petits 
jardins. 

.  Le  Lis  de  Caroline  ,  Zii7û/m  caroUrdanum^  Catesb.,  Lam. 
Sa  tige  légèrement  striée ,  s'élève  jusqu'à  deux  pieds ,  et  ne 
porte  qu'une  fleur ,  qui  est  grande,  d'une  belle  couleur  oran- 
gée 9  avec  des  points  d'un  pourpre  obscur  à  la  base  intérieure 
de  la  corolle.  Les  pétales  sont  ondulés ,  et  à  onglets  longs  et 
étroits.  Ce  lis  croit  dans  les  clairières  humides  des  bois  de  la 
Caroline ,  où  il  a  été  observé ,  décrit  et  dessiné  par  Bôsc. 

Le  Lis  du  Kamtsghatka,  dont  les  feuilles  sont  verticil- 
lées ,  les  fleurs  terminales  et  solitaires ,  et  )es  pétales  sessites, 
croît  naturellement  auKamtschatka,  où,  sonsl^nomàtserennay 
son  bulbe  sert  de  principale  nourriture  végétale  aux  habitans. 
Les  femmes  de  ce  pays  le  récoltent  en  été  et  le  font  sécher 
au  soleil.  On  l'apprête ,  ou  grillé  dans  les  cendres  chaudes  , 
pu  cuit  avec  la  viande ,  ou  pilé  avec  d'autres  ingrédiens  et 
cuit  au  four.  Les  Anglais  qui  accompagnoient  Cook ,  lors  de 
son  dernier  voyage  autour  du  Monde ,  rapportent  que  cette 
racine  est  fort  nourrissante,  quW  peut  en  manger  tous  les 
îoursi  saHs  en  être  ra£»sasié,  et  qu'elle  a  un  petit  goût  aigrelet 
agréable.  Il  est  très-probable  que  le  bulbe  du  Us  hjdbifère 
seroit  également  bon  àniaoger.  Cette  espèce  est  figurée  dans 


lo  T.  T  S 

le  dixième  volame  des  Transactions  de  la  Soctele  LuméenAe  de 
Londres. 

lÀs  martagons  ou  h  fleurs  réfléchies»  —  Le  Lis  SUPERBE  t  li^ 
lium  superbum ,  LiQii.,  ou  le  grand  marUumn  jaune.  11^  mérite 
le  nom  qa'il  porte^  par  la  beauté  de  ses  fleurs ,  dont  le  limbe 
est  de  couleur  orange ,  et  le  fond  doré  9  arec  des  points  noi- 
râtres. Ces  fleurs  forment  par  leur  disposition  une  panicule 
simple  et  pyramidale  ;  elles  ont  de  lonfi;s  pédoncules  y  et 
sont  grandes ,  pendantes  et  ii  pétales  réfléchis.  Leur  odeur 
est  forte  et  même  désagréable.  Ce  lis  croît  naturellement 
dans  1  Amérique  septentrionale  ,  a  des  feuilles  lancéolées  9 
et  d'un  vert-brun  j  rerticillëes  inférienrement ,  et  éparses 
partout  ailleurs. 

La  terre  de  bruyère  est  la  seule  qui  convienne  à  Tognon 
du  lis  superbe.  On  doit  le  placer  au  Nord ,  le  laisser  en  terre 
trois  ou  quatre  ans ,  et  ne  le  relever  que  pour  en  séparer  lea 
caïeux. 

Le  Ll5  TIGRÉ  ,  liHum  Ugriaum  ,  Curtîs,  a  la  tige  laineuse  , 
les  feuilles  aiguës ,  bulbifères  4  leur  base ,  la  corolle  re- 
courbée ,  tachetée  de  brun.  Il  est  originaire  de  la  Chine  et 
du  Japon,  où  on  le  cultive  pour  sa  beauté  supérieure  à  celle 
de  tontes  les  autres  espèces  ,  la  précédente  exceptée.  On 
le  cultive  depuis  quelques  années  dans  nos  jardins ,  sous  le 
nom  impropre  du  lis  du  Japon  qui  appartient  à  une  autre  es- 
pèce. Il  se  multiplie  avec  la  plus  grande  facilité  par  le  moyen 
de  ses  bulbes. 

Le  Lis  DU  Canada  ,  Ulium  canadense  j  Linn. ,  vulgaire* 
ment  martagon  du  Canada.  C'est  parce  que  ce  lis  a  d'abord 
été  apporté  en  Europe  du  Canada,  qu'on  lui  a  donné  le  nom 
de  ce  pays  ;  car  il  croît  dans  plusieurs  autres  parties  de  l'A- 
mérique septentrionale.  Ses  feuilles  sont  oblongues ,  poin- 
tues et  verticillées  ;  ses-fleurs  grandes  ,  jaunes  et  tachetées 
de  noir  ,•  avec  des  pétales  réfléchis.  Il  fleurit  au  commence- 
ment d'août  et  porte  un  grand  nombre  de  fleurs. 

Le  Lis  TURBAN ,  lilium  pomponium  ,  Linn.,  ou  le  piarta- 
gon  de  Pompone.  Il  croît  naturellement  dans  le  Levant.  On  le 
cultive  en  Europe  pour  la  beauté  de  ses  fleurs,  qui  sont  d'un 
rougé  vif,  et  pendantes;  la  dtsposition  de  leurs  pétales ,  tout- 
à-fait  réfléchis  ou  roulés  en  dessus  en  forme  de  bonnet  turc> 
à  fait  donner  à  ce  lis  le  nom  de  turban»  Ses  feuilles  sont  ses- 
siles ,  éparses  et  pointues.  Dès  que  ses  tiges  sont  fanées,  on 
peut  transplanter  ses  racines. 

Le  Lis  martagon  ,  lilium  martagon ,  Linn.  De  tous  les 
lis  à  fleurs  réfléchies  et  à  pétales  roulés  en  dessus  ,  c^est  celui 
quia  les'feuilles  les  plus  larges;  elles  sont  ovaleis,  lancéolées, 
YerttciUées ,  et  à  cinq  QerTure$>  dont  trois  plus  fortes.  Cette 


LIS  *       lo^ 

espèce  croit  en  France,  en  Allemagne  ,  en  Hongrie,  etc., 
dans  les  bois  et  les  près  hamides  des  montagnes.  Elle  fleurit 
en  Juillet. 

L<e*Li$  DE  CALcénomE,  lUium  ccdcedonium  ^  Lînn.  Ce  Ils, 
appelé  ordinairement  mariagon  écarlate^  est  originaire  du 
Levant  ; .  il  a  des  feuilles  lancéolées  ,  éparses  ^  et  des  (leurs 
renversées  ,  à  pétales  roulés  et  d^un  rouge  vif  très -éclatant» 

Toutes  les  espèces  de  martagon  peuvent  être  multipliées  de 
la  même  manière  que  le  lis  commun.  Leurs  racines  se  con- 
servent deux  mois  hors  de  terre ,  si  on  les  enveloppe  avec  de 
la  mousse  sèche.  Quand  on  doit  les  transplanter  dans  le 
même  jardin  ,  cette  précaution  est  inutile  ;  il  suffit  alor^ 
de  le  tenir  dans  un  lieu  frais  et  sec  jusqu^au  commence- 
ment d'octobre  ,  époque  4  laquelle  il  faut  les  remettre 
en  terre.  Dans  un  sol  sec  et  léger  ,  on  les  plante  à  cinq 
ou  six  pouces  de  profondeur.  Dans  un  terrain  humide  il  con- 
vient aélever  la  plate-bande  afin  qu'ils  ne  soient  pas  at- 
teints par  Feau  et  en  danger  de  se  gâter.  Les  martagons  de 
Pompone  et  du  Canada  étant  un  peu  plus  délicats  que  le» 
autres,  on  doit  les  garantir  de  la  gelée. 

Celles  de  ces  plantes  qui  deviennent  fort  hautes  ,  ne  sont 
bonnes  que  pour  les  grands  jardins  ;  oii  peut  les  entremêler 
avec  de  grandes  iris  ou  avec  les  lis  blancs  et  orange.  Quel- 
ques-unes étant  assez  dures  pour  croître  à  Toml^re  àts  ar- 
bres ,  figureront  assez  bien  dans  les  labyrinthes  et  sur  la  li- 
sière des  bosquets,  pourvu  ^qu'elles  y  soient  placées  sans  or-: 
dre  ,   et  de  manière  à  paroître  naturelles  au  sol. 

Jamais  on  ne  doit  transplanter  les  racines  ou  bulbes  des 
martagons  ou  des  Us  y  quand  leurs  tiges  commencent  à 
pousser  ;  c'est  le  moyen  de  faire  périr  ces  plantes.  On  peut 
les  multiplier^  si  l'on  veut,  par  semences;  on  se  procure 
ainsi  de  nouvelles  variétés ,  pourvu  que  la  semence  ait  été 
recueillie  sur  les  meilleures  espèces.  Ceci  a  surtout  rapport 
aux  martagons  ,  qui  sont  plus  sujets  à  changer  que  les  autres 
lis.  V.  LiLiUM.  (d.)  41 

LIS  ASPHODËLE.  V.  les  mots  Asphodèle  etHÉmé- 

AOCALLE.  (D.) 

LIS  DE  CALCÉDOINE.  V,  au  mot  Hémérocalle.  (b) 

LIS-ÉPINEUX  (  Uly-thom  des  Anglais).  C'est  la  caUs 
haa  spinosa.  (lI7.)  * 

LIS  D'ETANG.  NÉNiJPHAR  blàîïc.  F.  ce  mot.  (b.) 
LIS  DES  IN  CAS.  C'est  TAlstroimère.  (b.) 
LIS  JACINTHE.  V,  au  mot  Sch.le.  (b.) 

LIS  DU  JAPON.  Nom  vulgaire  de  I'Uvairjî  de  ce 
pays.  (B.) 


iio  LIS 

LIS  DU  JAPON.  C'est  une  espèce  tf  Aiurtixis  (  Am. 
sarmensU  ).  (ln.) 
LIS  DE  MAL  r.  Muguet,  (b.) 
LIS  DE  MATTHIOLE.  C  est  le  Pârcracb  MànriME. 

(B.) 

LIS    DU    MEXIQUE.   C'est  TAmamlus  mlla- 

BONE.  (LN.) 

LIS  NARCISSE.  C'est  FAmarillis  d'automne,  (b.) 
LIS  NARCISSE  DES  INDES.  C'est  TAmaryllis  des 
Indes,  (b.) 
LIS  NARCISSE  DE  VIRGINIE.  V.  Amaryllis  ata* 

MASCO.  (B.) 

LIS  ORANGÉ.  V.  au  mot  Hémérogalle.  (b.) 

LIS  SAINT-ANTOINE.  C'est  le  Lis  blan€  (  mon 
allnim).  (LN.) 

LIS  DE  SAINT-BRUNO.  C'est  la  Phalangèrk  li^ 
liastre.  (b.) 

LIS  DE  SAINT-JACQUES.  C'est  I'Amaryllisa  tleurs 

EN  CROIX,  (b.) 

LIS  DE  LA  SAINT-JEAN.  C'est  le  vrai  Glayeul  (Cto- 

diolus  communis),  (ln.) 

LIS  DE  SURATE.  C'est  ane  espèce  de  Ketmie  {Hibis^ 
eus  surcUensis  ).  (LN.) 

LIS  DE  SUSÉ.  La  Fritillaibe  de  Perse  porte  ce 
nom.  (b.)  , 

LIS  DES  TEINTURIERS.  C'est  la  Gaude  qui  doit  se 
cueillir  lorsque  le  lis  blanc  fleurit.  On  doAne  aussi  ce  nom  à 
la  Lisemaghie  vulgaire,  (ln.) 

LIS  TURC.  C'est  l'IxiE  de  Chine,  (ln.) 

LIS  DES  VALLÉES.  C'est  le  Muguet.  V.  ce  mot.  (b.) 

J4IS  VERT.  C'est  le  Colghiqoe  d'automni;.  (ln.) 

LIS  VERMEIL.  C'est  le  même  jue  le  Lis  Asraor 

DÈLE.  (ln.) 

LIS.  Nom  polonai^t  russe  du  renard.  La  femelle ^  dams 
la  première  langue^  porte  le  nom  de  Kszka ,  et  dans  la  se- 
conde ,  celui  de  Usiiza.  (desm.) 

LIS  ARDE  ou  LÉZARDE.  Femelle  du  Lézard.  (osaH.) 

LISCA.  La  LÈGBfi  visiCAiiUS  (  Canx  vesicana  )  porte 
ce  nom  en  Italie,  (ln.) 

LISCH.  Synonyme  d'Ims ,  en  hollandais,  (ln.) 

LISCHDODDE.  Nom  des  Massettes  (  Typha  )  ,  en. 
Hollande,  (ln.) 

LISGHIA  et  LISCHION.  Noms  sous  les<ittels  Zanoni 
figure  le  LiCHl  »  arbre  qui  croît  en  Chine,  (ln.) 


LIS  III 

LISEROLE ,  Epûbubia.  Genre  de  plantes  de  la  pentan^ 
drie  tétragynîe ,  et  de  la  famille  des  convolvulacées ,  qui  a 
pour  caractères  :  un  calice  à  cinq  divisions  aîgiiê's  et  persis- 
tantes ;  une  corolle  monopétale ,  è  tube  court ,  à  Hmbe  presque 
en  roue ,  légèremeid;  quinquéfide  ;  cinq  étamines  ;  un  ovaire 
supérieur,  presque  globuleux,  cbareé  de  quatre  styles  capil- 
laires ,  divergens ,  k  stiemates  simples  ;  une  capsule  presque 
globuleuse  ,  quadrikfciuaire ,  quadrivalve  ,  à  loges  rnono^ 
spermes. 

Ce  genre  ne  diffère  des  Liserons  9  que  parce  que  la  fleur 
des  plantes  qui  le  composent  a  quatre  styles. 

Il  comprend  une  douzaine  de  plantes  annuelles ,  à  feuilles 
siknples  ,  alternes ,  et  à  fleurs  axillaires ,  dont  aucune  n'est 
lactescente. 

Les  plus  connues  sont  : 

La  liiSiEROLE  A  FËIJILLE5  DE  UN ,  doAl  Ics  feuiUes  sont 
lancéolées ,  velues  y  scssiles  ;  dont  la  tige  est  droite ,  velue  ; 
les  pédoncules  longs  et  souvent  à  plusieurs  fleurs.  Elle  se 
trouve  dans  les  Antilles ,  et  est  cultivée  au  J^grdin  des  Plantes 
de  Pari^. 

La  LiSEROiiE  AiiSiNOÏDE  a  les  feuilles  ovales ,  obtuses  ,  le 
pétiole  nu  et  les  pédoncules  à  trois  Qeurs.Elle  vient  de  rinde^ 
et  est  cultivée  au  Jardin  des  Plantes  de  Paris.  On  Ta  consti-^ 
tuée  en  titre  de  genre  ,  sous  les  noms  cle  Cambenie  et  de 
YlSTNIE.  (b.) 

LISERON  ,  Cowolçidus  ^  Linn.  (  Peniandrie  monogpûe»  ) 
Genre  de  plantes  de  la  famille  àe»  convolvulacées,  qui  se 
rapproche  beaucoup  des  Quamogutes,  desLiS£ROL£S,etqui 
comprend  près  de  de^x  cents  espèc^^,  1^  plupart  exotiques  , 
dont  les  unes  sont  des  herbes  et  les  autres  des  arbrisseaux , 
communément  à  tiges  grimpantes  ou  sarmenteiises.  Dans  ce 
genre ,  le  calice  de  la  fleur  est  persistant  y  et  divisé  en  cinq 
parties  oblongues  ;  la  corolle  est  monopétale ,  régulière ,  ei^ 
cloche  ou  en  entonnoir  ;  son  limbe  est  à  cinq  plis  et  légère- 
ment découpé  en  cinq  lobes  ;  elle  renferme  cinq  élimines 
inégales,  plus  courtes  qu'elle ,  et  dont  les  filets  en  alêne  por- 
tent des  anthères  ovales  et  comprimées;  le  germe,  supérieur 
et  arrondi ,  est  entouré  d'une  glande  à  sa  base ,  et  soutient  un 
style  mince,  terminé  par  deux  stigmates.  Le  fruit  est  un^  cap- 
sole  ronde  ,  attachée  au  calice  ;  elle  a  communément  trois 
valves  et  trois  loges  9  quelquefois  deux  ou  quatre  ;  chaque  loge 
contient  des  semences  convexes  à  l'extérieur ,  et  angulaires 
en  dedans^ 

Le  genre  Mouaoucou  d'Aublet  a  été  réuni  à  celui-ci. 

Par  contre,  le  genre  Gajlystégie  de  R.  Brown  lui  enlève 
plusieurs  espèces. 


tia  LIS 

Les  espèces  àe  liseron  les  plni  remarqaâbles ,  âont  : 
Le  LiS£aoN  des  haies  ,  Conpohulus  sepium^  Lînn.,  dont  le^ 
leaîlles  sont  en  fer  de  flècke  ,  k  lobes  postérieur»  tronqués, 
et  les  pédoncules  quadrangulaifes  et  uniflores.  Il  est  annuel  y- 
aarmenleux ,  et  croît  en  Europe  y  dans  les  haies. 

Le  LiSEAoïï  DES  CHAMPS  j  CoMohuius  iuvensis ,  Lînn.  Plu» 
petit  que  le  précédent.  On  le  trouve  en  Europe.  Il  a  une  ra- 
cine vivace  y  une  tige  grimpante  et  des  feuilles  sagîttées  ,  à 
lobes  postérieurs  pointus. 

Le  LiSEROSI  A  GHAlifDES  FlEtJRS  ,  Con^ohulus  grondiflùrùs  , 
Lînn.  Il  est  TÎvace  et  croit  à  la  Martinique  ;  ses  fleurs  sont 
en  entonnoir,  blanches  comme  la  neige ,  d'une  odeur  agréa- 
ble 9  et  plus  grandes  que  dans  aucune  autre  espèce  connue. 

Le  LiSEBON  A  GROS  FRUIT ,  ConQohmlus  macrocarjfusy  Lînn^ 
Il  crott  aussi  k  la  Martinique  ;  sa  tige  est  grimpante  ;  ses 
feuilles  profondément  palmées  et  à  cinq  lobes  >  et  son  fruit 
ciselé  et  gros  comme  une  noix. 

Le  Liseron  a  feuilles  étroites,  Comotinilus  angusii/oKus , 
Linn.  On  le  troure  en  Guinée  ;  il  est  presque  le  seul  dont  les 
fleurs  soient  jaunes. 

Le  LisEROi^  TRiçoLOR  OU  Belle-be-jour,  CouqoIquIus  In- 
colore Linn.  Il  vient  spontanément  en  Espagne,  en  Portu^ 
gai ,  en  Sicile ,  et  Isur  les  côtes  de  Barbarie  ;  %^s  fleurs  s^ou- 
vrent  au  soleil  et  se  ferment  la  nuit.  Leur  fond  est  jaune  ^  leur 
milieu  blanc  9  et  leur  bord  bleu  de  ciel  ;  il  .y  a  une  variété  à 
fleurs  entièrement  blanches.  Cette  espèce  est  annuelle  ^  et 
fleurit  en  juin.  Sa  tige  est  tombante  ;  ses  feuilles  sont  glabres  , 
ovales  et  en  forme  de  lance  :  on  sème  ses  graines  au  prin- 
temps ,  et  dans  le  lieu  où  la  plante  doit  rester. 

Le  Liseron  soldanelle  ou  .Chou  marik  ,  Comohulus  soi- 
âanella ,  Linn.  On  le  trouve  communément  sur  les  bords  de 
la  mer  en  Italie ,  en  Espagne ,  en  France  ,  en  Angleterre , 
etc.  Ses  feuilles  sont  en  forme  de  rein  ;  ses  tiges  grêles  ,  sar- 
menteuses  et  roueeâtres  ;  ses  semences  anguleuses  et  noires  ; . 
ses  (leurs  purpurines ,  et  sa  racine  vivace. 

Le  Liseron  pied  de  chèvre  est  annuel  et  originaire  des 
Indes.  Ses  feuilles  sont  bilobées  et  ses  fleurs  solitaires.  On  le 
cultive  dans  nos  jardins.  Les  habitans  de  Madagascar  em- 
ploieAt  la  décoction  de  ses  feuilles  pour  se  guérir  de  la 
gale. 

Le  Liseron  jalap  ,  appelé  Cowoli^ulus  nutcnrldza  par  Mt« 
chaux  ,  Flore  de  V  Amérique  septentrionale*  Il  se  trouve  au  Mexi^ 
que  et  contrées  voisines.  On  lé  cultive  au  jardin  du  Muséuin 
deParis^  de  graines  rapportées  par  Bosc.  Voy.  JhtkJt  et  la 
pi.  G  H   de  ce  Dictionnaire. 


/ 


fians  tdùs  les  lûertHs  ti-deâscis ,  les  péiloncules  ne  portent 
^a  one  Hear  ;  il  y  en  a  beaucoup  qui  ont  leurs  pédoncules 
inultiUores  ;  dans  ce  nombre ,  on  remarque  : 

Le  Liseron  argenté  ,  Conooloulus  tneomm  ,  Linn  rv«t 
ton  peut  arbrisseau^uî  croît  dans  lîle  de  Candie ,  dans  celle, 
de  Archipel  en  S.cile ,  en  Italie  ;  il  est  d'une  forme  "£ 
gante.  Ses  feiulles  et  ses  jeunes  rameaux  sont  couverts  d'an 
duTct  soyeux,  bnllant  et  comiùe  argenté  ;  ses  fleurs,  d'un  rose 
pâle ,  sont  réunies  en  grappes  au  sommet  des  tiges,  et  parois- 
sent  en  ,«m  et  ju.  let.  Placé  à  une  exposition  chaude^et  sur 
on  80  léger ,  il.  résiste  en  plein  air  dans  les  jardins  de  Paris 
Îa^bouir  ^""'^•0''P«"*»««»'»''Pl«'-par  man:ottesoJ 

Le  Liseron  effilé-,  ConooTçulus  sropanus  ,  Linn.  Il  ressem- 
ble plus  à  un  gen^l  qu'à  un  liseron  ;  ses  tig«  sont  liSeT 
droites  ,  sessiles  et  linéaires  5  ses  pédoncules  chargés  de  trois 
fleurs.  Cet  arbrisseau  croît  en  Afrique;  il  porte  dans  son  pTvs 
natal  ,  le  nom  dejenanœl ,  ou  ,éo«  de  Rhodes.  Son  bois  est 
blanc  ,  dur,  et  exhale  une  odeur  de  rose. 

Le  Liseron  comestible  ,  Conmbulm  edulU ,  Linn  «ett*. 
espèce  a  une  tige  rampante  et  anguleuse  ;  des  feuilles  entières 
hsses,    encgeur  et  à  trois  ou  cinq  lobes.   Ses  racines  sont 
tuberculeuses,  charnues  et  comestibles.  Peut-être  est-elle  une 
rarieté  de  la  baiate  ou  Patate.  Voyez  ce  dernier  mot 

Le  Liseron  empenné  ,  Ipomcta  qimmoclU,  Linn. ,  dont  les 
feuilles  ont  des  découpures  profondes ,  extrêmement  fineVet 
déliées  ;  les  pédoncules  minces  et  axillaires  portent  des  fleurs 
d  une  couleur  écarlate  très-vive.  Cette  plante  est  annueU*  e" 
des  Deux-Indes  ;  on  la  multiplie  par  sei  graines 

Linnaeus  avoit  fait  un  Ipomœa  de  cette  espèce;  Willdenow 
un  Cantu  ;  et  Michaux,  dans  sa  Flore  d'Amérique,  en  a  fak 
un  genre  particulier ,  sous  le  nom  d'IPOMOPSis.  Vorez  ton, 
ces  mots.  -'       "'" 

T  h  n  *T''  ^  .«»OSS\S/*«NES  ,  Conoohulus  macrorhîzos  , 
Ljinn.  Il  a  des  racines  tubéreuses  ,  douces  au  goût,  et  rem- 
plies d  un  suc  laiteux  ;  des  tiges  unies,  sarmenteuses,  etalL 

inX/  ^?  •  '  ^'■""Ç"-  •"'  ^"  Pi"*  8""^*  ^'^""^-^  des  feuille» 
entières  et  a  cinq  divisions  profondes  ;  des  fleurs  en  cloche 

de  couleur  écarlate,  et  dont  le  limbe  est  évasé  et  grand  rômm; 

sJniTn**-  '*"<"•  ^^>'^''  "''*'™''  ^•*=''»  tiaturellemSTà 
&aint-Domingue.  Sa  racine  passe  pour  purgative 

a^if.teTT"'™'  ^T^i^  Turpethum,  Linn.  II croît 
dans  1  le  de  Ceyian,  et  sur  la  côte  de  Malabar.  Il  est  vivace 
Du  collet  de  sa  racine,  sortent  plusieurs  tiges  sarmenteuses 
qua^angulaires ,  garnies  de  quatre  ailes  courantes  ;  ellesTor- 
tent  des  feuiUes  en  cœur,  anguleuses  et  douces  au  toucher 


xvin. 


8 


ri 


iï4  LIS 

et  des  fleurs  blanches  et  incarnates  ,  semblables  à  celles  du 
liseron  des  haies.  Les  racines  de  cette  espèce  s'étendent  beau- 
coup dans  la  terre  ;  quand  elles  sont  blessées  ou  rompaes , 
il  en  sort  un  suc  blanchâtre  et  gluant ,  qui  »  exposé  an  soleil 
et  à  Tair ,  s^épaissit  bientôt  et  devient  une  substance  rési- 
neuse :  on  apporte  ces  racines  des  Indes  ,  sous  le  nom  de 
Turpethum  ou  Turbiih.  Le  iurbiûi  est  employé  comme  pur- 
gatif ,  surtout  dans  les  maladies  longues  ,  comme  la  goutte , 
hydropisie  ,  la  paralysie. 

Il  y  a  encore  le  Liseron  a  bouquet  de^  Antilles  ,qui  pro- 
duit le  bois  de  Rhodes  du  commerce  ;  le  Liseron  scammo- 
NÉ£  ,  Comfohulus  scammonia^  Linn. ,  et  le  Liseron  patate^ 
Coiwohulus  baUUas.  Voyez  les  mots  Scammonee  et  Patate  , 
et  ta  planche  G  1 1  oÀ  ces  deux  dernières  espèces  sont  figu- 
rées, (d) 

LISERON  RUDE.  C'est  la  Salsepareille  b'Eubope  , 
Smiidx  aspera  ,  Linn.  V,  ce  mot  (b.) 

LISET  et  LISERET  éa  LISETTE.  Noms  vulgaires  du 
Liseron  des  champs  et  de  celui  n^s  haies,  (ln.) 

LISETTE,  COUPE-BOURGEON,  BÊCHE.  Noms 
donnés  à  des  insectes  qui  font  beaucoup  de  tort  aux  boutons 
de  vigne  »  aux  greffes  des  pêchers  et  àts  abricotiers.  V,  At- 
TELABE ,  Gribouri  ,,  Pyrale  ,  et  l'article  Vigne,  (l.) 

LISETTE.  Nom  du  Liseron  des  champs  et  de  la  Gesse 
aphaque  (^laifyrus  aphaca  ,  Linn.  ).    (^ln.) 

LISETTE.  F.  Stromatée  fiatole.  (desm.) 

LISIANTHE  ,  UsianOms.  Genre  de  plantes  de  la  pen- 
tandrie  monogynie  ,  et  de  la  famille  des  gentîanées ,  qui 
offre  pour  caractères  :  un  calice  court ,  persistant  ,  à  cinq 
découpures  carénées  et  membraneuses  sur  leurs  bords  ;  une 
corolle  monopétale  ,  infundibuiîformev-à-tube  très«long,  ren- 
flé supérieurement ,  et  à  limbe^visé  en  cinq  parties  ouvertes  ; 
cinq  étamines  ;  un  ovaix^ç  supérieur ,  oblong ,  aciiminé ,  sur- 
monté d'un  style  k  sj^gmate  capité  et  bilobé  ;  une  capsule 
ovale ,  acuminée ,  binoculaire ,  bivalve  et  à  loges  polyspermes. 

Les  lisianthes  sont  des  herbes  ou  des  arbustes  à  feuilles 
simples,  opposées,  et  à  fleurs  terminales  ou  axîUaires  ,  peu 
nombreuses  ,  qui  ont  de  très-grands  rapports  avec  les  Qen- 

TIANES. 

On  en  compte  une  yîngtaine  d^espèces  »  dont  font  partie  : 

Le  Lisi  anthe  a  longues  feuilles  ,  qui  est  rameux ,  a  les 

feuilles  oblongues  ,  aiguës  ,  et  les  découpures  de.  la  corolle 

ovales  ,  lancéolées  ,  ouvertes..  Il  est  bisannuel  y  et  se  trouve 

à  la  Jamaïque. 


.  ) 


LIS  n5 

Le  LisiANTHEL  PutiPualK  4  les  feuilles  ovales ,  sessiles  ;  la 
corolle  penchéie  ,  recourbée  ,  à  découpures  réfléchies.  Il  est 
annuel  et  se  trouve  à  la  Guiase  ^  dans  les  fentes  humides 
des  rochers.  Aublet  dit  que  tontes  sts  parties  ^ont  anaères  , 
et  employées  dans  le  pays  comme  apéritives  et  fébrifuges. 

Le  LfsiANtBE  CARINÉ.  a  Jes  feuilles  sessiles  ,  à  trois  ner- 
vures; les  divisions  du  calice  muniesd'une  large  carène  mem* 
braneuse  ,  et  la  cQroUe  très^longue.  Il  est  l>isannael  et  se 
trouve  à  Madagascar. 

Ruiz  et  Pavon  ont  figuré  six  espèces  nouvelles  de  Usianihm 
dans  leur  Flore  du  Pérou,  (b.) 

LISIÈRES  ou  SALBANDES  d'un  4îlon.  V.  à  l'article 
Filon,  (ln.) 

LISIMACHIE  ou  LISIMAQUE ,  Ipimachia,  Genre,de 
plantes  de  la  pentandrie  monogynie  ,  et  de  la  famille  des  pri- 
mulacées,  qui  présente  pour  caractères  :  un  calice  persistant, 
partagé  en  cinq  découpure*  pointues  ;  une  corolle  monopé- 
tale,  en  roue  ,  à  tube  très-court,  à  limbe  plane ,  partagé  en 
lobes  ovales-oblongs  ;  cinq  étamines  à  filamens  élargis  à  leur 
base  ,  et  à  anthères  sagittées  ;  un  ovaire  supérieur,  arrondi , 
chargé  d'un  style  filiforme,  à  stigmate  obtus;  une  capsule 
globuleuse ,  uniloculaîft  ,  s'ouvrant  par  son  sommet  en  cinq 
on  dix  valves ,  et  contenant  plusieurs  semences  anguleuses , 
attachées  à  un  placenta  libre  ,  central ,  globuleux  et  ponctué. 

Ce  genre  renferme  désolantes  à  feuilles  opposées  ou  ver- 
ticîllées ,  à  fleurs  axillalres  ou  terminales  ,  solitaires  ou  dis- 

{posées  en  épis ,  dant  les  étamines  sont  quelquefois  réunies  à 
eur  base.  Un  en  compte  une  vingtaine  d'espèces  qu'on  di- 
vise en  lisimachîes  multiftores  et  en  lisimachies  uniflores. 
Les  plus  connues  des  premières  sont  : 
La  LisiMAGHiÉ^ym^GÂiRE,  ddnt  les  fleurs  sont  disposées  en 
panicule  terminale.  Elle  est  vivace ,  et  commune  en  Ënrope 
sur  le  bord  des  ruisi^eàux ,  ^dans  les  bois  marécageux.  Elle 
fleurit  en  été.  Sa  panicule  de/fleurs  jaunes ,  son  port  élégant , 
et  ses  feuilles  opposées ,  mi  donnent  un  aspect  fort  agréa- 
ble. Elle  est  astringente  ^  vulnéraire  ,  et  a  joui  anciennement 
d^une  grande  réputation  sous  le  nom  de  chasse-bosse  on  perce- 
bosse  y  pour  la  guérison  des  hémorrhagies. 

'  La  LiSlJtt AGHIE  Â  FEUILLES  DE  SAULE,  îidmachia  ephemerwh  , 
a  les  fleurs  en  épis  terminaux,  les  pétales  obtus,  et  les  feuille;^ 
linéaires ,  lancéolées ,  sessiles.  Cette  espèce  est  vivace , 
croît  en  Espagne ,  et  se  cultive  dans  beaucoup  de  jardins  pour 
l'ornement. 

Lia  LisiMÀCHiE  THiRSiFLOHE  a  Ics  grappes  latérales  pé- 
4oiiculéeSt  presque  globuleuses^  et  les  feuilles  linéaires,  lan- 


ii6  LIS 

cëoiées,  sessile».  Elle  se  trouve  dans  les  lieux  hamîdes  ou 
marécageux  des  montagnes  da  centre  de  i*Ëurope. 

Les  plus  connues  des  secondes  sont  : 

La  LisiiSAQUE  CILIÉE.  £11^  a  les  feUtlies  presque  en  cœur, 
ovales,  aiguës,  pétioiëes,  et  les  pétioles  ciiiës.  Elle  est  vivace  , 
et  se  trouve  dans  les  bois  un  peu  humides  de  rAméri^e  sep- 
tentrionale. On  la  cultive  dans  quelques  jardins  de  Paris. 

La  LisiKAGHiE  PONCTUÉE  à  les  fenilles  opposées  ou  qna- 
temëes ,  presque  sessiles ,  ponctuées  de  noir ,  les  pédoncules 
aziilaires  et  très-courts.  On  la  trouve  en  Hollande  sur  le  bord 
des  eaux.  Elle  est  vivace. 

La  LisiMACHiE  DES  BOIS  a  les  feuilles  ovales,  ai^^ës ,  la  tige 
rampante ,  et  les  pédoncules  de  la  longueur  des  feuilles.  Elle 
se  trouve  dans  les  bois  humides  et  ombragés.  Elle  est  vivace 
et  constitue  aujourd'hui  le  genre  Lebouxie. 

.  La  Llsimachië  momnoyèee  a  les  feuilles  ovales,  presque 
rondes ,  la  tige  rampante ,  et  les  pédoncules  plus  courts  que 
les  feuilles.  Elle  est  très -commune,  dans  les  prés  humides  , 
dans  les  bois  marécageux..  On  Tappeile  vulgairement  la  aum-^ 
tmdairt  et  Vherhc  ctux  écus  ,  et  on  T emploie  comme  vulnéraire  , 
astringente  et  détersive.  Sa  décoction ,  mêlée  avec  le  lait  ^ 
est  recommandée  contre  les  pertes  àm  sang ,  les  fleurs  blan« 
ches ,  et  pour  déterger  les  ulcères^  ou  raffermir  les  gencives 
des  scorbutiques. 

La  LisiMACHiE  DE  Mauritaiïie  constitue  aujourd'hui  le 
genre  Lubinie.  F,  Lysimaghia.  (b.) 

LISIMACHIE  BLEUE.  On  appelle  ainsi  la  Toque  ga- 

IiÉRICULÉE    Tb  "^ 

LISIMACHIE  JAUNE  CORNUE.  Quelques  jardiniers 
donnent  ce  nom  à  TOnagre.  (b.) 

LISIMACHIE  ROUGÇ.  C'est  la  SalicAïre  com- 
mune, (b.) 

LISIZA.  Poisson  du  genre  Astipophore.  Qs.) 

LISN  ACH  des  Hébreux.  C^est  \^  Peuplier,  (ln.) 

LISOPE.  r.  Hysope.  (ln.) 

LISOR.  C'est  le  maclra  sUUtorum  ^  Lînn.  V.  Mactre.  (b.) 
LISPË ,  lispe  j  Latr.  Genre  d'insectes  de  l'ordre  àt& 
diptères',  famille  des  athéricères,  tribu  des  muscides  ,  ayant 
pour  caractères  :  une  trompe  distincte  ;  antennes  insérées 
près  du  front ,  plus  courtes  que  la  tête  ,  en  palette  aMongée , 
avec  une  soie  plumeuse  :  second  article ,  un  peu  plus  long 
que  le  troisième  ou  dernier  ;  cuillerons  grands ,  couvrant  les 
balanciers  ;  ailes  couchées  l'une  sur  l'autre  ;  palpes  dilatés  et 
comprimés  à  leur  extrémité  ,  en  manière  de  spatule. 

Là  seule  espèce  connue  est  la  Lispe  tentagulaire  ,  Uspa 
i€Hiacuiaia;Mu9€a  éerOacuiaia,  Dtg.  Elle  ressemble  à  ta  moi:^ 


LIT.  „y 

cbe  domestique  ,  et  se  troavé  fréquemment  sur  le.  sable  des 
bords  des  mares ,  où  elle  court  très-vite  ;  son  corps  est  d^un 
noirâtre  cendré  ,  avec  le  devant  de  la  tête  blao châtre  ,  les 
palpes  jaunâtres ,  et  l'abdomen  marqué  de  plusieurs  taches 
d'un  blanchâtre  soyeux,  dont  deux  très-distinctes  sur  son 
dernier  anneau  ;  les  ailes  sont  transparentes  ,  sans  taches  ; 
les  palpes  sont  grands,  -  très  -délits  à  leur  base ,  et  s'élar- 
gissent ensuite  en  forme  de  spatule ,  ciliée  sur  ses  bords. 

LISPE.  Ce  nom  a  été  donné  par  Adanson  au  serpula  glo^ 
merala  de  Gmelin.  V.  au  mot  Serpule.  (b.) 

LISSAN  EL-HAMAL  (^Langue  d agneau).  Nom  arabe 
au.  Plantain  ,  Plàniago  major ,  L.  (ln.)  • 

LISSANT  HE  ,  Lissanihus.  Genre  de  plantes  de  la  pen-» 
tandrie  monogynie  et  de  la  famille  des  bicornes  ,  fort  voisin 
des  Stypoéues  ,  et  contenant  six  espèces  toutes  originaires 
de  la  Nouvelle- Hollande. 

Ce  genre  ^  qui  est  d&  â  R.  Brown ,  offre  pour  caractères  : 
nn  calice  souvéïft  pourvu  de  deux  bractées  ;  une  corolle  in* 
fundibuliforme,  point  vehie  en  son  limbre  ;  un  ovaire  à  cinq 
loges ,  placé  sur  un  disque  en  soucoupe  et  à  cinq  lobes  ;  un 
4rupe  en  baie  à  enveloppe  osseuse,  (b.) 

LISSE.  C-cFULEuvRE* d'Europe,  (b.) 

LISSOSTYLE,  lissosfylis.  Genre  de  plantes  établi  par 
R*.  Brown.  Il  est  si  voisin  des  Greyillbrs  qu'il  ne  paroît  pas 
qu^on  doive  le  conserver,  (b.) 

LISTACIA.  K  PisTAciA.  (ln.) 

LISTERA.  Ce  genre  d^ Adanson  comprend  quelques  es- 
pèces de  genista  de  Linnse'ns,  savoir  :  les  gemsta  angdica^  ger- 
manica  et  hispardca.  C'est  un  démembrement  du  gemslo- 
sparUum  de  Tournefort.  H  en  diffère  par  le  cairce  un  peu 
tubnlé,  à  cinq  divisions ,  et  par  le  légume  plat ,  court,  et 
bi  ou  trisperme.  V.  GENiSTA.(LN.)' 

LISTEl^E,  lîsUra.  Genre  établi  par  R.  Brown  pour 
placer  les  Ei?ii^actes  oTAtE  et  en  o^tJR  (Ophris  ,  L.).  Ses 
caractères  sont  :  corolle  irrégulière  ;  le  nectàif  e  bilobé  ; 
étamines  insérées  à  la  base  de  la  colonne  ;  pollen  farineux. 

(B.) 

LI$TINCA.  C'est  le  Lentisque  ,  en  Italie,  (ln.) 

LISTRONITE ,  /â^nî^.  Coquille  bivalve  fossile  ^i, 
d'après  la  description  de  Luid  ^  pourroit  appartenir  xn.  genre 
Peigne  ,  pecUn,  (desm.) 

LIT ,  MIXR  ou  CH£VET  d'un;  6k>ii.  C'est  U  &^i^^TaL 
sur  lacp&elle  repose  )e  filon.  V,  FiiiON.  (pat.)     ■       . 


( 


ii8  LIT 

LIT.  Banc  'de  matières  minérales.  V.  Bakc  et  Couches^ 

(pat.) 

LITA,  Lùa.   Genre  de  plantes  autrement  appelé  Vohi- 

RIE.  (B.) 

LITANA.  Nom  de  la  Mancienne  (Vibumum  lantana)  ,  en 
Italie,  (lw.) 

LITCHI ,  Euphoria.  Genre  de  plantes  de  Toctandrie  mo- 
nogynie ,  et  de  la  famille  des  saponacées ,  qui  présente  pour 
caractères  :  un  calice  petit,  monophylie  ,  à  cinq  divisions  ve- 
loutées en  dehors;  une  corolle  de  cinq  pétales,  très- petits, 
relus  intérieurement  ;  huit  étamines ,  quelquefois  sept  seule- 
ment ,  velues  à  leur  base  ;  un  ovaire  supérieur ,  bilobé,  velu, 
surmonté  d^un  style  bifi^de ,  k  stigmates  ouverts  ;  une  baie  sphé- 
rique  ,  uniloculaire  et  monosperme ,  conservant  à  sa  base  les 
restes  d^un  lobe  avorté ,  à  écorce  coriace ,  parsemée  de  tu- 
bercules scutiformes  ;  à  semence  presque  globuleuse ,  tron- 
quée à  sa  base,  très-lisse  et  enveloppée  d'une  substance  pal* 
peuse. 

Ce  genre  a  été  nommé  Dimocarpe  par  Willdenow ,  Po- 
METiE  par  Forster,  Scytalie  par  Gaertner ,  et  a  été  réuni  à 
celui  des  Savoniers  par  Vahl  et  Aiton.  Labillardière  lui  a 
réuni  le  genre  Nepheliot)  ,  qui  avoit  été  mal  décrit  par  Lin- 
nseus ,  et  quHl  a  observé  sur  le  vivant.  Il  renferme  quatre  ar- 
bres de  la  plus  grande  importance  pour  les  peuples  de  l'Iode, 
à  raison  de  l'exceUence  de  leurs  fruits. 

L'un,  le  Litchi  ponce  au,  s'élève  à  quinze  ou  dix-huit  pieds 
de  hauteur;  ses  feuilles  sont  alternes,  ailées,  sans  impaire ,  et 
composées  chacune  de  deux  ou  trois  paires  de  folioles  lancéo- 
lées ,  pointues  et  lisses  ;  les  fleurs  sont  petites  et  disposées  sur 
des  panicules  lâches ,  qui  naissent  dans  les  aisselles  des  feuil- 
les supérieures  ;  ses  fruits ,  dans  leur  maturité ,  sont  d'un  rouge 
Ïionceau  ,  et  gros  comme  une.  pomme.  Ils  contiennent,  sous 
eur  peau ,  une  pulpe  bonne  à  manger,  qu'on  .compare ,  pour 
l'excellence  de  son  goùt^  au  meilleur  raisin  muscat.  Ce  fruit 
fait  les  délices  de  tous  les  habitans  de  l'Inde  et  de  la  Chine , 
où  il  est  très  -  abondant^  et  où  on  le  sèche  au  four  pour  le 
conserver  et  l'exporter.  On  l'a  transplanté  k  l'Ile-de-France 
par  les  soins  dq  l'estimable' Poivre ,  à  qui  cette  île  doit  tant 
de  nouvelles  cultures  ;  et  de  là ,  il  est  venu  dans  la  serre  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris.  On  l'a  aussi  porté  à 
Cayenne  et  à  la  Jamaïque.  Voy.  pi.  G  7  où  il  est  figuré. 

Le  litchi  se  multiplie  de  graines  et  de  marcottes.  Ce  dernier 
moyen  doit  être  préféré ,  attendu  qu'il  faut  huit  à  neuf  ans  aux 
arbres- venus  de  graines  pour  produire  du  fruit,  et  qu'il  i^'en 
faut  que  trois  ou  quatre  À  ceux  provenus  de  marcottes.  Ces 


LIT  „5 

marcottes  peuvent  être  transplantées  au  bout  de  trois  k  quatre 
mois  ;  ce  qmi  prouve  combien  le  litchi  vient  facilement. 

Le  LiT€Hi  LONGA17IER  est  la  seconde  espèce  de  ce  genre. 
C'est  an  arbre  plus  grand  et  plus  beau  que  le  précédent  ;  mais 
il  porte  des  fruits  plus  petits ,  et  qui  lui  sont  inférieurs  en  qua- 
lité. Ses  feuilles  sont  alternes  ,  ailées ,  sans  impaire ,  com- 
posées de  six  folioles  ovales ,  oblongues ,  avec  les  nervures  la» 
térales  plus  élevées  ;  ses  Heurs  sont  disposées  en  panicules  ter- 
minales ,  portées  par  des  pédoncules  velus  ;  ses  fruits  sont  des 
baies  globuleuses ,  jaunâtres ,  presque  glabres.  Us  ont  un  goAt 
vineux ,  sent  fort  bons  à  manger ,  mais  moins  délicats  que  ceux 
du  premier.  On  l'appelle  oui  de  dragon ,  k  cause  d'une  tache 
d'un  beau  noir  qu'on  voit  sur  son  noyau.  On  cultive  cet  ar- 
bre dans  le  même  pays  que  le  précédent. 

Labillardière  ajoute  à  ces  espèces ,  le  Litchi  ramboutan 
AKÉ,  qui  se  cultive  dans  les  Mohiques ,  dont  la  pulpe  est  aussi 
agréable  que  celle  de  la  première ,  et  dont  Tamande  ,  qui  a 
le  goût  de  noisette ,  fournit  par  expression  une  huile  égale  en 
bonté  k  telle  de  l'olive,  (b.) 

LITE.  Les  habitans  de  Madagascar  donnent  ce  nom  à 
différens  sucs  végétaux  dont  ils  font  habituellement  usage  ; 
ainsi  le  lUe  husa  est  le  Sang  de  bragon  ;  le  liie  bistic  est  la  Ré- 
sine LAQUE  ;  le  liie  menia^  le.  Benjoin  ;  le  IHe  rane ,  la  Taca- 
MAQtrE  ;  le  liie  enfouraha  ,  I'Éleiii  vert  ,  etc.  (b.) 

LITEAU  {Vénerie),  C'est  la  place  où  le  loup  se  couche  et 
se  repose  pendant  le  jour,  (s.) 

LITSËE ,  Ldlsea,  Arbre  élevé ,  dont  les  feuilles  sont  alter- 
nes ,  pétiolées ,  ovales  ^  entières ,  vertes  en  dessus  et  pâles  en 
dessous,  dont  les  fleurs  sont  portées  sur  des  pédoncules  axiU 
laires  rameux  et  veloutés ,  lequel  forme  un  genre  dans  la  do- 
décandrie  tnonogynie  et  dans  la  famille  des  lauriers. 

Ce  genre  a  été  examiné  de  nouveau  par  Ju^sieu  i  qui  y  a 
réuni  le  Thomex  de  Thunberg,.le  Tétranthe  de  Jacquin , 
THexanthe  de  Loureiro ,  le  Sebifera  du  même  auteur ,  et 
les  Lauriers  involucrate  et  cubèbe. 

II  a  actuellement  pour  caractères  :  un  involucre  de  qua- 
tre à  cinq  folioles ,  contenant  plusieurs  (leurs  ,  dont  cha- 
cune a  un  calice  k  quatre  ou  cinq  divisions  profondes  ;  de  dix 
à  dix-huit  étamines  k  anthères  à  quatre  loges  ;  un  ovaire  su- 
périeur, surmonté  d'un  style  simple  ;  une  baie  monosperme. 

Le  liisée  dont  il  a  été  d'abprd  question  ,  est  dioïque  par 
avorteinent.  Il  se  trouve  k  la  Chine,  et  a  été  transporté  à  l'ile- 
dcrFrance,  où  on  l'emploie  pour  former  des  abris ,  à  raison 
de  la  faculté  qu'il  possède  de  résister  aux  vents  sans  se  rom- 
pre. Ses  baies  ont  un  goût  de  camphnr  et  une  odeur  de  lierre 
qui  les  rend,  désagréables,  (r.) 


lao  LIT 

LITH  ACHNE ,  liOiachm.  Genre  de  plantes  de  la  famille 
des  graminées,  établîpar  Paiisot  de  Beaay  ois ,  pour  placer 
rOiYRE  PAUCiFLOR£  de  Lînnseus.  Il  offre  poarcaractères  :  des 
ëpiiiets  terminaux  à  une  fleur  mâle,  sans  balle  calicinale  ,  et 
à  valves  florales  très-aiguës  recouvrant  six  étamines;  desépil- 
lets  axillâires  à  une  fleur  femelle,  à  balle  calicinale  de  deux 
valves  très-aiguës  et  à  balle  florale  de  deux  valves  coriaces  ^ 
Tinférieure  tronquée,  naviculaire  ou  bossue,  écailleuse,  tron- 
quée et  frangée,  (b.) 

LITHAGROSTIS»  WhagrosUs,  Genre  de  Gsertner  qui  se 
confond  avec  celui  des  Larmilles.  (b.) 

LITHANTHRAX.  Charbon-de -pierre  en  grec.  Nom 
donné  à  la  Houille  par  Wallerius ,  linnaeus ,  etc.  V.  ce  mot. 

(ln.) 

LITH  ARGE  FOSSILE  ou  NATIVE.  Oxyde  de  plomb 
durci  9  écailleux ,  et  d^une  couleur  plus  ou  moins  jaune ,  qu'on 
trouve  quelquefois ,  niais  très-rarement ,  dans  les  moines  de 
ce  métal  :  j'en  ai  rapporté  quelques  échantillons  des  mines  de 
la  Daoun'e  ,  voisines  du  fleuve  Amour,  Quelquefois  c^t  oxydo 
compacte  a  une  couleur  orangée ,  et  Ton  pourroît  Tappeler 
massicot  natif.  Celui  qui  est  d'une  couleur  blanche ,  seroit  une 
céruse  native. 

La  litharge  du  commerce  est  un  protoxyde  de  plomb  qni 
provient  de  l'exploitation  des  mines  de  plomb  sulfuré  argen-^ 
tifère.  C'est  aussi  un  produit  des  fourneaux  d'affinage  ,  où 
Ton  puritîç  Tor  et  Targent  Aes  métaux  étrangers  qui  peuvent 
3'y  trouver  mêlés.  Le  plomb  employé  dans  cette  opération , 
se  vitrifie  en  partie  »  passe  dans  la  coupelle  ,  et  entraîne  aveo 
lui  les  métaux  imparfaits.  Une  autre  partie ,  qui  n'est  qu'à 
demi  -  vitrifiée ,  surnage  et  forme  une  matière  écailleuse  et 
brillante  ,  à  peu  près  comme  le  mica  :  c^èst  ce  qu'on  nomme 
litharge.  Celle  qui  est  blanche  ,  a  le  nom  de  litharge  d argent; 
celle  qui  est  plus  ou  moins  jaune  est  appelée  /àifrtfi^tf  ^W.  Ces 
différentes  nuances  dépendent  principalement  du  degré  d'oxy-^ 
dation  où  le  plomb  est  parvenu  ,  et  quelquefois  à^B  métaux , 
qui  se  trouvoieut  alliés  avec  l'or  ou  l'argent  ;  mais  ces  deux 
métaux  fins  ne  contribuent  en  rien  à  cette  dîfiférence.  La  li- 
tharge contient  toujours  une  petite  quantité  d'acide  carbo^ 
nique  qu'elle  enlève  à  l'air  avec  lequel  elle  est  en  contact.  V^ 
Plomb  oxydé,  (pat.  et  ln.) 

LIÏHÉOSPHORE,  Laméthèrie.  C'est  U  rariëié  de 
baryte  sulfatée  radiée,  connue  sous  le  nom  de  Pf<£&^  DE 
Bologne  ,  de  Phosbboee  be  Bologne  ,  etc«  V.  Baeytb 

SULFATÉE,  (ln.) 

LITH}.  C'est  le  nom  pénivien  du  LAURiEa  caustique. 

(B.) 


LIT  liif 

LITHIZONTOS.  Suivant  Pline ,  Ton  domioit  ce  nom  , 
'ide  son  temps  ,  aux  EtscARBOUCLES  des  Indes  qui .,  avec  un 
éclat  foîble  ,  montroient  une  teinte  bleuâtre.  Cette  définititiB 
convient  parfaitement  à  certain  saphir  rongeâtre  des  Indes, 
et  me  semble  confirmer  Topinion  de  Uill  qui  croit  que,  sous  le 
nom  d'escarboucle ,  les  anciens  ont  confondu  les  rubis ,  les 
grenats ,  et  toutes  les  pierres  précieuses  rouges  et  transpa-»* 
rentes,  (ln.)  » 

LITHOBIBLION  ,  Phytolàhus,  IMhophylium,  Linn. ,  de 
deux  mots  grecs  qui  signifient  pierre  et  feuille.  On  désigne 
ainsi  les  empreintes  de  feuille ,  et  les  feuilles  qu'on  trouve 
fossiles.  On  emploie  aussi  ,  dans  ce  cas  ,  les  noms  de  bibUo^ 
lùhes  et  de  liihophyllum  qui  expriment  la  même  chose.  II 
n'existe  point  de  travail  spécial  sur  ce  genre  de  fossiles  extrê- 
mement nombreux  en  espèces ,  dont  la  détermination  seroit 
extrêmement  importante ,  et  pour  Thistoire  des  végétaux,  et 
pour  la  géologie.  Ce  travail  ,  cependant ,  a  été  entrepris  par 
Schlotheim  ;  mais  il  est,  resté  sans  suite.  Pour  remplir  le 
double  but  que  nous  indiquons  ,  les  tithobibliom ,  comme  le» 
autres  fossiles  du  règne  végétal ,  doivent  être  classés  ,  dans 
Tordre  des  familles  naturelles  à^&  plantes  et  dans  Tordre 
-de  formation  des  couches  ou  terrains  dans  lesquels  ils  se  trou-* 
vent  :  ainsi,  les  empreintes  végétales ,  qui  accompagnent  les 
schistes  des»  houilles,  se  irouveroient  d'abord  rangées  dans  les 
familles  des  fougères,  des  nayades,  des  cypéroïdes,  des  gra^ 
minées ,  des  palmiers  ,  des  rubiacées ,  parce  qu'on  y  recofir* 
noît  des  végétaux  de  ces  familles  ,  et  ensuite^présentées  en 
série  pour  servir  de  caractère  au  terrain  hoiiiller.  C'est  ainsi 
encore  que  les  //^Ao;)/r///if7i»d'GElninghenetqueceuxdu  Couë- 
i:on  qui  appartiennent  à  un  grand  nombre  de  végétaux 
aquatiques ,  ou  à  àe&  arbres  à^s  fanûlles  des  érables  ,  des 
rhamnécs ,  des  amentacées ,  etc. ,  offriroient  un  caractère 
important  pour  distinguer  ces  formations  d'éléogénite ,  c'est- 
à-dire  9  de  terrains  d'eau  douce.  L'on  doit  surtout  se  rap- 
peler qu'il  faut  toujours  regarder  d'abord  dans  cette  étude 
comme  certain  que  le  même  fossile  ne  se  trouve  point  dans 
des  fat*mations  différentes  ;  il  peut  y  avoir  des  exceptions  à 
cette  règle  ;  mais  elles  doivent  être  infiniment  rares  ,  comme 
tout  le  prouve.  ^ 

Les  feuilles  fossiles  ou  leurs  empreintes' sont  généralement 
les  parties  desvégétaux  qui'sont  les  plus  aisées  à  reCQnnoître  et 
les  plus  abondantes  :  voilà  pourqu^  leur  étude  peut  être  plus 
importante  que  cell'e  des  autres  parties  des  végétaux  fossiles 
qui  sont  ordinairement  très- défigurées  9  et  dont  la  structure 
et  les  formes  sont  rarement  reconnoissables.  On  ne  doit  pas 
négliger^  cependant ,  ces  dernier^  fossiles  »  parce  qu'on  les 


laa  LIT 

tronve  souvent  sans  être  accompajpiés  de  feuilles^  et  qn'ils 
caractérisent  des  formations  particulières.  L'ontronve  desi^ 
Iholiblwns  :  i.®  dans  les  dépôts  récens  des  fleures  et  des  eaux* 
Ces  dépôts  terreux  et  endurcis  conservent  très-bien  Fem— 
preinte  des  feuilles  :  telles  sont  les  concrétions  de  Sézane, 
et  surtout  le  fameux  Travertin  des  environs  de  Rome.  Ces 
empreintes  sont  dues  aux  plantes  qui  végètent  sur  le  même  soL 

2,^  Dans  les  tourbières;  ce  sont  des  empreintes  de  végétaux 
dont  les  espèces  existent  encore  dans  les  mêmes  pays. 

3.**  Dans  ces  grands  dépôts,  qu'on  a  comparés  à  des  forêts 
submeiigées  ;  tels  sont  ceux  observés  par  M.  de  la  Fleu- 
glais  sur  les  côtes  de  Bretagne ,  et  ceux  des  côtes  de  TAngle* 
terre.  Ces  restes  appartiennent  aussi  à  des  espèces  encore 
existantes. 

.  4*®  Dans  les  terrains  dits  d'eau  douce  :  les  bibliolitheç,  qui 
s'jr  trouvent ,  semblent  avoir  appartenu  à  des  végétaux  très- 
voisins  de  ceux  qui  vivent  dans  nos  marais  ;  mais  il  existe 
des  dissemblances  qui,  sans  détruire  l'affinité  de  genre»  ne  per- 
mettent pas  de  les  rapporter  aux  mêmes  espèces. 

S,^  Dans  les  marnes  calcaires,  qui  accompagnent  les  for- 
mations du  gypse  calcarifère  ou  tertiaire  :  les  lithobiblions  y 
sont  rares.  À  Aix  ,  on  a  trouvé  des  feuilles  de  palmiste  ou 
de  latanier.  On  ne  doit  pas  classer  ici  les  empreintes  de 
fucus  ,  d'ulves ,  etc. ,  qui  se  rencontrent  dans  certaines*  cou- 
ches de  marnes  de  cette  même  formation  gypseuse ,  et  qu'on 
observe  aux  environs  de  Paris  ;  car  ce  sont  des  végétaux  en- 
tiers  et  marins. 

6.^  Quelquefois ,  mais  rarement ,  dans  le  calcaire  coquil- 
lier  marin  supérieur  à  la  craie.  On  en  voit  un  exemple  ce^ 
pendant  à  Châtillon  ,  près  de  Paris.  Ces  restes  de  végétaux 
s'éloignent  de  ceux  vivant  sur  le  sol  actuel ,  et  ils  n'ont  d'a- 
nalogie qu'avec  les  végétaux  étrangers. 

7.®  Dans  le  calcaire  schisteux  et  bitumineux ,  comme  à 
Véronne,  où  ces  empreintes  accompagnent  de  nombreux 
fossiles  de  poissons.  Ces  bibliolithes  n  ont  pas  encore  été 
bien  déterminés.  On  y  reconnoît  des  feuilles  de  zostera. 
Ils  paroissent  tous  être  des  restes  de  végétaux  inconnus, 

8,^  Dans  les  terrains  de  lignite ,  comme  ceux  de  Liblar , 
près  de  Cologne  ,  et  ceux  du  Meîssner,  dans  la  Hesse;  ces 
lithobiblions  ont  des  rapports  de  familles  et  de  genre  avec  les 
végétaux  qui  vivent  actuellement  dans  les  climats  intertro- 
picaux. 

g.^*  Dans  les  terrains  hooillers  ,  ils  sont  dans  le  même  cas. 

Dans  toutes  ces  formations,  ce  sont  des  espèces  de  litho- 
biblions différentes.  Lorsque  les  restes  des  feuilles  existent , 
elles  sont  excessivement  minces;  mai^  en  général  on  n'a 


LIT  ,.3 

que  le  dessin  âe  la  forme  des  feuilles  et  la  position  de  leurs 
nervures.  On  n^a  presque  jamais  que  l'empreinte  d^une 
seule  des  deux  surfaces,  de  celle  qui ,  dans  le  végétal  vi- 
vant ,  étoit  lisse  ou  la  plus  lisse ,  et  c'est  ordinairement  là 
surface  supérieure ,  car  Tinférieure  présente  le  plus  souvent 
des  poils,  des  glandes,  etc.,qui  ont  aidéà  opérer  l'adhérence 
des  feuilles  contre  les  corps  mous  sur  lesquels  elles  se  sont 
empreintes.  On  en  peut  citer  des  preuves  :  i.<^  dans  les  gaiioiithes 
des  houilles  qpi  n'offrent  jamais  que  la  surface  supérieure  :  en 
effet  dans  les  galium ,  les  feuilles  sont  souvent  garnies  de 
dentelures  marginales ,  recourbées  en  dessous  ;  2.^  dans  les 
fiUcites  oufrondes  de  fougères  fossileschez  lesquelles  on  ne  voit 
que  la  face  du  dessus ,  parce  que  dans  les  fougères  vivantes , 
la  face  inférieure,  celle 'où  naît  la  fructification  et  où  les  ner- 
vures sont  saillantes,  est  presque  toujours  écailleuse  ou 
poilue  ;  les  filicites  ont  dû  se  fixer  fortement  par  ces  orga- 
nes. Il  y  a  des  filicites  qui  offrent  les  restes  de  la  fructification; 
alors  avec  un  peu  d'attention,  on  voit  que  cette  fructification 
est  dessous  la  pellicule  qui  représente  la  fronde,  et  que  celle-^ 
ci  a  été  repoussée  en  ces  points  par  la  pression  de  la  matière 
pierreuse. 

On  trouve  des  lithobiblions  dans  une  multitude'  de  loca- 
lités dont  nous  avons  cité  quelques-unes  des  plus  importantes. 
On  remarque  qu'ils  se  rencontrent  spécialement  dans-le  cal- 
caire, les  marnes,  les  schistes  houillers  ,  les  pierres  sa- 
bleuses  ,  le  grès  ,  les  concrétions^  et  rarement  dans  le  silex 
proprement  dit.  On  peut  voir  dans  Touvrage  de  Knorr, 
sur  les  fossiles,  beaucoup  de  figures  de  diverses  espèces  de 
lithobiblions,  et  l'indication  d'un  grand  nombre  d'auteurs  qui  en 
ont  parlé.  On  doit  à. M.  Faujas  une  notice  intéressante  des 
lithobiblions  du  CAuë'ron,  dans  le  département  de  l'Ârdèche. 

(ln.) 

LITHOBIE  ,  lUhobius.  Genre  d'insectes ,  de  l'ordre  des 
myriapodes ,  famille  des  chilopodes  ,  établi  par  M.  Léach , 
formé  des  scolopendres  qui  ont  quinze  pattes  de  chaque  côté  ; 
les  antennes  sétacées  ,  composées  d  articles  presque  coni* 
ques  et  dont  les  deux  premiers  plus  grands  ;  la  lèvre  large- 
ment échancrée  en  devant,  avec  le  bord  supérieur  dentelé  ; 
et  les  yeux  grenus.  L'espèce  la  plus  commune  de  ce  genre  est 
la  scolopendre  fourchue  (  s,  forficala)  de  Linnœus  et  de  Fabri- 
cius  ,  ou  la  scolopendre  à  trente  pattes  de  Geoffroy.  M.  Léach 
décrit  deux  autres  lithobies  (  variegatus  ^  iœnlabrum  )  ,  qu'il 
regarde  comme  inédites  et  qui  sont  particulières  à  la  Grande- 
Bretagne.  Si  celles-ci  ont  la  forme  de  la  précédente  ,  le  genre 
des  lithobies  offrira  un  caractère  dont  le  naturaliste  ne  fait 
point  mention ,  et  plus  facile  à  saisir  que  ceux  qu'il  donne , 


124  LIT 

saroir  que  les  plaques  supérieures  du  coq»s  sont  alternatlve- 
tneut  plus  longues  et  plus  courtes,  de  sorte  que  celies^-cl 
sont  f  pour  la  plupart ,  cachées  ,  et  que  ranimai ,  vu  en 
dessus  y  semble  avoir  moins  de  segmens  que  de  paires  de 
paltes.  Voyez  ScOLOPENDaE.  (l.) 

LITHOCALAMë  ,  lithocalamus^  ou  Stéléchites.  Qnel< 
ques  oryctographes  ont  ainsi  nommé  les  tiges  de  plantes  pé- 
trifiées, et  principalement  celles  qu'ib  croyent  avoir  appar- 
tenu il  àe%  roseaux  et  à  des  graminées,  (desm .) 

LITHOCARDIUM,  BUCARDITES  ouBOUCAR- 
DITES.  Les  moules  intérieurs  ^e  coquilles  du  genre  car- 
diwn  ou  Cœur  ont  reçu  ce  nom.  (desm.) 

\Hi^OCAk!^V^yPhyioUthuscarpolîthus^  Linn.  C'est  le  nom 
àes  fruàs  fossiles  on  pétrifiés  ^^  comme  l'exprime  Tétymologiç 
grecque  de  lithocarpe.  L'étude  des /t/^^aT^es  doit  être  en visa^ 
gée  comme  celte  des  lîthobibUons.  Elle  est  plus  restreinte  parce 
que  danslanature  les  fruits  fossiles  sont  rares ,  et  ordinairement 
détachés  de  leur  pédicelle  ,  ou  de  Tépi ,  ou  delà  grappe  qu'ils 
formoient  probablement.  Il  est  difficile  de  reconnoître  les 
végétaux  auxquels  ils  ont  appartenu.  11  faut  observer  encore 
que  souvent  il  ne  reste  d'un  fruit  que  le  moule  de  sa  cavité  in- 
térieure et  l'empreinte  de  sa  surface  externe  séparée  alors  du 
moule  par  une  cavité  qui  occupe  la  place  du  fruit,  lequel,  dans 
cette  circonstance,  estcomplétement^détniit.Poursele  repré- 
senter avec  sa  forme ,  il  faut  tirer  un  moule  de  la  cavité.  Ceci 
peut  s'appliquer  k  tous  les  fossiles  d'autres  genres  qui  sont 
dâûs  ce  même  cas.  Faute  d'employer  ce  moyen ,  ou  de  faire 
ce  raisonnement ,  on  s'expose  à  prendre  un  fruit  fossile  pour 
ce  qu'il  n'est  pas.  L'on  en  peut  donner  une  preuve  évidente 
dans  le  fossile  nommé  gyrogoniie  pris  pour  i^e  coquille  ,  et  qui 
n'est  autre  chose  que  le  moule  d'une  graine  de  charagne;  il  se 
trouve  accompagné  de  moules  de   graines  de  sparganien  ,  -  ^^ 

dont  la  forme ,  trop  évidemment  celle  d'iin  végétal ,  a  empê^  N 

thé  de  les  regarder  comme  des  fossiles  du  règne  animal.  ^r 

Les  lithocarpes  ou  carpoUthes  sont  particuliers  à  quelques  for-  '^<i 

mations  de  terrains  comme  les  bibUoUihes  ou  litholiblions  ,  sait  [^| 

qu'pn  les  trouve  bien  conservés ,  soit  que.  leur  moule  seul  ij 

reste.  On  peut  citer  dans  le  premier  cas  les  fruits  de  pal-  r. 

mîer  qui  se  trouvent  dans  les  lignites  de  Liblar ,  près  de  ^ 

Cologne  ;  et  dans  le.  second ,  la  gyrogonUe  qui.  caractérise  .  J 
Véléogénile  ou  terrain  d'eau  douce,  t^armi  les  premiers ,    il 
faut  signaler ,    comme  célèbres ,  les  noix  fossiles  trouvées  à 


\ 


^ 


LonS'ie-Saulnier  plus  petites  que  nos  noix  ^  et  ayant  quel-  .  ^^ 

ques  rapports  avec  àc&  noix  d'Amérique  ;    et  le  fameux  fruit  ^^' 

figuré  par  Pavila ,  pris  par  lui  pour  un  ananas  et  conipai'é  Sie^ 


LIT  „5 

ensuite  au  durion  et  même  aux  jacquiers  ou  fruits  à  pain , 
fruits  qui ,  comme  ce  fossile ,  sont  marques  de  ligues 
formant  des  hexagones  réguliers  ,  et  dont  la  tranche  of-* 
fre  de  nombreuses  loges  qui  ne  varient  que  dans  le  nom- 
bi;e.  Les  naturalistes,  sont  fort  embarrassés  sur  i^origine 
de  ce  fossile  ;  quelques-uns  penchent  à  croire  que  c'est 
le  réceptacle  d'une  espèce  d'encrinite  ;  d'autres  que  c'est 
le  moule  interne  d'une  espèce  d'oursin.  Ce  fossile  curieux 
e«t  maintenant  dans  la  collection  de  M.  le  baron  Roger* 

(M.) 

LITHODE,  Illhodes^  Latr.^Léach.  Genre  de  crustacés,  de 
l'ordre  des  décapodes,  famille  des  macroures,  tribu  des  trian- 
gulaires ,  voisin  de  ceux  qui  sont  désignés  vulgairement  sôus 
le  nom.  à^ araignées  de  mer^  ou  des  itiachus  ,  parlhenopes  et 
màiasj  mais  en  étant  très-distinct  par  les  caractères  sui-> 
vans  :  test  triangulaire,  .rétréci  et  avancé  en  pointe  en  de-* 
vant  ;  pîeds-machoires  extérieurs  étroits ,  allongés  ,  saillans« 
semblables  à  de  petits  pieds  ;  yeux  rappro.chés  à' leur  base  ; 
les  quatre  antennes  saillantes  ;  les  serres  plus  courtes  que 
le3  pieds  suîvans  ;  ceux  de  la  troisième  et  quatrième  paires 
plus  longs;  les  deux  derniers  très-petits,  inutiles  au  mou- 
vement ,  adactyles  ;  queue  membraneuse ,  avec  des  plaques 
crustacées  sur  les  bords. 

On  ne  connoît  encore  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre 
singulier ,  et  qui  est  propre  aux  mers  du  nord  de  l'Europe  ; 
c'est  la  LlTHOOE  arctique,  Uthodes  arctica;  îithodts  maja  , 
lié^ch;  Maiacpodoph.  Britan^  tab.  a 4;  Cancer  maja^  Linn.  ; 
Inachusmàja^  !Fab.  ;  Parthenope  maja  eju^d.  ;  Herbst. ,  Cane*  ^ 
tab.  1.5 ,  fig.  87.  Son  corps"  a  un  peu  pins  de  trois  pouces  dé 
long  sur  un  peu  n^oins  dé  large  ;  il  est  tout  hérissé  d'épines  ; 
la  partie  antérieure  dii  test  s'avance  en  forme  de  bec  four- 
chu à  son  extrémité ,  avec  des  épines  près  de  son  milieu  et 
quelques  autres  plus  petites  à  sa  base  ;  les  serres  et  les  trois 

Îiaires  de  pieds  suivans  sont  chargées  de  tnbercules  épineux; 
es  doigts  des  pinces  ont  de  petits  faisceaux  de  poils,  (l.) 

iiITHODENDRUlVÎL.  Les  PotYPtEHS  corallôïdes  et  lê^ 
Cératqphytes  ont  quelquefois  été  désignés  ainsi.  (nssM.) 

LrlT  H O D  O ME ,  Ikhodomus,  Sous-'genre  de  e^uillâge  ^ 
établi  par  Cuvier  dans  le  geAre  des  MauL£$.  11  a  pour  typç 
la  Moule  ljthophage,  si  biei»  décrite  par  Fieuriau  de  Beile- 
Tne  'j  Jouaud  de  Physiçue ,  floréal  an  x ,  que  son  goût  poivré 
fait  rechercher  des  amateurs,  et  que  sa  faculté  de  pouvoir 
percer  Ie(5  pierre^s,  rend  si  intéressante  aux  naturalistes. 

Sms  4UHractères^  sont:  coqu^Ue  ^bloD§«e^  presque  égale-* 


idG  LIT 

ment  arrondie  aux  deox  bouts  ;  somneU  très-rapprochës  da 
boQt  antérieur.  / 

La  Moule  UTHOPHAGEs^attache  d^abord  aux  rocbersparun 
Byssus  comme  les  autres  espèces  ;  mais  bientôt  elle  s  y  in- 
troduit et  n'en  sort  plus.  Alors  son  byssus  cesse  de  croître.  On 
n^est  pas  d^accord  sur  la  question  de  s^^TOÎr  si  cette  espèce  9 
ainsi  que  >  les  antres  coquilles  qui  ont  cette  même  faculté  , 
Texerce  par  frottement  ou  par  dissolution,  (fi.) 

LITHO-FALCUS.  C'est-à-dire,  Faucon  de  pierre.  Ges- 
ner  désigne  ainsi  le  Rochier.  (s.) 

LU  H  OFU  NGUS.  Ce  nom  a  été  donné  à  des  polypiers  , 
du  genre  Fongie.  (desm.) 

LITHOGÉNÉSIE.  Nom  proposé  pour  remplacer  le 
mot  de  Géologie  ,  comme  exprimant  mieux  le  but  de  cette 
science,  celui  d'expliquer  r origine  des  minéraux  qui  com- 
posent notre  globe,  et  de  découvrir  les  causes  qui  les  ont  dis- 
I^osés  ainsi  que  nous  les  voyons.  Linnseus  Fétend  davantage  et 
ui  donne  une  acception  chimique  ,  puisque!  veut  que  la  re- 
cherche des  principes  qui  composent  les  minéraux  en  fasse 
partie ,  et  par  une  bizarre  idée ,  il  regarde  les  terres  comme 
représentant  le  sexe  femelle,  et  les  sels  comme  le  sexe  mâle. 
De  leur  union  naissoient  les  pierres  plus  nobles,  c'est-à-dire^ 
les  cristaux  et  les  gemmes.  V.  Geognosie  ,  Roches  et  Ter- 
rains, (ln.) 
LITHOGLOSSUM.  V.  Glossopètre.  (desm.) 

LITHOGLTPHITËS.  Quelques  naturalistes  ont  donné 
ce  nom  à  des  pierres  figurées ,  qui  ne  .sont  ni  des  pétrifica- 
tions, ni  des  produits  de  la  cristallisation,  mais  de  simples  jeux 
de  la  nature  et  du  hasard,  (pat). 

On  les  divise  en  iechnogfyphyies on  qui  représentent  des  formes 
de  choses  artificielles,  comme  des  mpnnoies,  des  bouteilles^ 
dufromage,  et  en  lUhoglyphyies  mathématiques^  on  qui  présentent 
des  formes  mathématiques  ,  comme  le  cube ,  la  forme  sphé- 
rique  ou  ovoïde,  etc.  Les  formes  cristallines  des  minéraux 
pourroient  les  faire  placer  ici*,  maïs  on  ne  doit  y  comprendre 
que  les  pierres  qui  ont  une  forme  due  au  retrait  ou  à  une 
cause  accidentelle,  (ln.) 

LITHOLOGIE.  Synonyme  de  minéralogie.  Nom  de  la 
science  qui  foit  ^nnoître  les  différentes  espèces  de  terres, 
de  pierres  et  de  métaux  qui  forment  notre  globe.  V.  Miî?É- 
RALOGIE  ,  Roches  et  Terrains,  (ln.) 

LITHOLYMBUSetLITHPHYCIDES.  Noms  donnés 
aux  Polypiers  coralloïdes.  (desm.) 

LITHOMARGE.  Sorte  d'argile  înfiisîble ,  beaucoup 
plus  siliceuse   q^u'alumineuse  «    ordinairement  plus    conb- 


L  I  T 


I2J 

pacte  j  âh grain  terreux  ou  brillante,  et  dwit  les  codeurs  sont 
plus  vives.  Elle  ^^^^  de  se  rencontrer  dans  les  terrains  prl- 
mitiCs  ou  de  transttimi.  Ses  couleurs  sonl  :  le  blanc  de  neige 
le  rouge  de  chair,  le  gris  bleuâtre  et  le  jaune;  elles  sont 
le  plus  souvent  mélangées  dans  le  même  morceau ,  et  y 
forment  des  taches  comme  dans  les  marbres.  La  lithomarse 
a  une  pesanteur  spécifique  de  2,20g;  plusieurs  de  ses  va- 
riétés sont  phosphorescentes  quand  on  les  chauffe. 

haUlhomarge  friable  eU  composée,  d'après  l'analyse  qu'en 
a  faite  M.  Klaproth,  de  silice  32  ;  alumine,  26,5o;  fer  21  • 
soude  muriatée,  i,5o;  eau,  17.  Elle  est  friable,  molle* 
rarement  pulvérulente  (alors  on  lui  donne  le  nom  de  moeUe 
de  pierre  ).  On  la  rencontre  par  nids  ou  petites  veines  avec  la 
variété  suivante  à  Penig  et  dans  les  mines  d'étain  d'Ehren- 
friedersdorf,  en  Saxe;  au  Hartz  dans  les  fissures  de  la  wacke 
grise  ;  à  Walkenried ,  avec  le  manganèse  ;  dans  le  pays  de 
Nassau ,  en  Bavière  ,  en  Transylvanie. 

La  làhomarge  endurcie  ou  contacte  est  beaucoup  plus  com- 
mune ;  elle  se  rencontre  en  veines  dans  le  gneiss ,  à  Ehren- 
frieders,dorf  et  Âltemberg  en  Saxe;  dans  le  porphyre  argileux 
àRochlitz,  en  Saxe;  dans  la  serpentine,  à  Zœblitz;  en  vei* 
nules  dans  la  roche  à  topaze  de  Schelçnenstein  ,  près  d'A* 
verbach ,  en  Saxe  ;  en  lits  dans  les  terrains  houillers  de  Pla^ 
nitz,  en  Saxe  ;  et  dans  les  mines  de  mercure  duPalatinat  où 
elle  sert  souvent  de  gangue  au  mercure  argental.  On  sait  que 
ces  mines  sont  dans  des  terrai^pis  secondaires ,  contemporains 
probablement  des  terrains  houillers  environnans. 
,    On  indique  encore,  de  la  lithomarge  dans  les  wackes-gf  ises 
du  Hartz ,  dans  lés  basaltes  de  la  Saxe ,  de  la  Bohème     de 
la  Wetteravie.  Cette  môme  lithomarge   du   basalte   a'  été 
prise    pour  de  la  stéatite  ;  on   en  trouve  en  Auvergne 
en  Portugal  ,  etc.  L'examen  de  différées  échantillons  des 
basaltes  ,  de  divers  lieux  de  l'AUemague  ,  de  France*  etc. 
nous  a  prouvé  que  l'on  avoit  pris  pour  àp  la  lithomarge ,  la 
substance  que  nous  avons  nomokée  céréolith^  ,  et  qui  est  une 
espèce  minérale  de  la  famille  des  zéolithcs.  ^' 


_  _  ___  jassages  à  toutes  ces  substances  minérales. 

L'on  dit  que  les  Chinois  font  usage  de  la  lithomarge 
réduite  en  poudre  et  mêlée  avec  la  poudre  de  racine  de  va- 
raire  (^veraimm  album)  en  guise  de  tabac.  Celle  de  Zœblitz 
sert  à  polir  la  serpentine  si  abondante  en  ce  lieu.  V,  Argile 

UTHOHARGE.  (LN.)  \ 

LITHOMORPHYTES.  Synonyme  Ât  pierre  figura.  On 
donne,  ou  plutôt  on  a  donné  ce  nom  à  des  pierres  confî-  ^ 


iftS  LIT 

Srées  An  manière  à  rq^résenterqaélqtie  objet  connu.  Il  né 
ml  pas  les  confondre  avec  Its  pierres  figurées  proprtmerU  tUles  f 
qui  sont  celles  dont  les  taches  et  les  lignes  représentent  des 
dessins,  des  p.'^ysages,  des  figures  d'animanx,  dns  plan- 
tes ,  etc. ,  que  riniaginalion  du  curieux  compièle  le  plus 
courent.  Les  agalhes  sont  les  pierres  qui  offrent  le  plus  de 
ces  genres  de  dessins.  Les  cailloux  roulés  et  les  concrétions 
donnent  en  relief  les  lithomorphytes  les  plus  variés,  (lk.) 

LITHONTRIBON ,  Daléchamps.  C'est  un  nom  que  la 
Heriïiole  ou  TuRQtJ£Tr£(jH^niûiyût  glabra)  doit  à  la  vertu 
qu^on  lui  attribuoit  de  guérir  de  la  pierre,  (ln.) 

LITHOPHAGE  pu  MANGEUR  DE  PIERRE.  «  Petit 
ver  ,  dit  Desbois  ,  qui  se  trouve  dans  Tardoise  ,  appelé  ain^î 
parce  qu'il  mange  de  la  pierre ,  et  qu'il  s'en  nourrit.  11  est 
couvert  d'une  petite  coquille  ,  fort  tendre  et  fragile  ,  qui  est 
de  tôuleur  cendrée  et  verdâtre.  Cette  coquille  est  percée  à 
tes  deux  bouts  :  le  ver  rend  st%  excrémens  par  un  de  ces  trous  , 
et  il  passe  ses  pieds  et  sa  tête  par  Tautre.  Ce  petit  insecte  est 
'noirâtre  :  il  a  son  corps  composé  d'anneaux  avec  six  pieds  > 
trois  de  ebaque  côté ,  qui  ont  chacun  deux  jointures ,  qui 
s^aHiculent  ensemble  par  cbarnière.  On  aperçoit  dans  les 
couches  de  T ardoise  les  traces  de  ce  ver.  C  est  avec  sa  tête 
qu'il  marche  ;  car ,  là  tirant  et  la  faisant  sortir  par  le  petit 
trou  qui  est  au-devant  de  sa  coquille  t  c'est  uâ  point  fixe  qui 
lui  sert  pour  avancer ,  tandis  que  le  reste'  de  son^orps  s'ap* 
puié  sur  &ts  petits  pieds.  11  a  quatre  mâchoires  qui  lui  servent 
de  dents  ;  de  sa  bouche  sort  un  filet  dont  il  bâtit  sa  coquille. 
Il'  a  dix  petits  yeux  de  couleur  noire  >  cinq  de  chaque  c6lé , 
qui  sont  rangés  les  uns  contre  les  autres,  en  forme  de  crois- 
sant. On  ne  sait  pas  quelle  nouvelle  forme  cet  insecte  prend 
dans  la  suite  ;  mais  il  est  constant  qu'il  se  métamorphose ,  et 
cpie  c'/st  dans  sa  coquille  que  se  fait  ce  changement.  Un 
curieux  ayant  rencontré  la  nymphe  de  ce  petit  ver,   en  vit 
sortir  plus  de  quarante  vers  tous  vivans.  Us  avoienf  la  tête 
noire  ;  leurs  pieds  étoient  fort  visibles ,  et  le  corps  étoit  jaune 
en  quelques  endroits,  et  rouge  en  d'autres.  »  Dictionnaire  des 
'Afdmaux. 

Est-ce  la  chenille  d'un  insecte  de  lafomflte  dés  TiKËhœs^f 

(L.) 

LITHOPHILE ,  Uihophiïa,  Genre  de  plantes  établi  par 
Syviri^  ,  dan$  la  diandrie  monogynie  ,  et  dans  la  £amille  des 
Ai»rÂRAT9Tfl£S.  Il  a  pour  caractères  :  un  calice  à  trois  folioles  ; 
uàe  ^oroHé  à  trois  pétales;  un  nectaire  dé  deux  folioles  ; 
deux  étamines  ;  mx  ovaire  à  un  seul  style  ;  une  baie  sèche  à 
deux  loges. 

Ea:  seule  espèce  que  renferme  ce  genre /se  trouve  dans  les 


LIT  xag 

lies  de  l'Amérique.  C'est  une  tnès-pëtîte  planté  qui  se  rap- 
proche des  Illécèbres  ^  et  qui  ne  présente  rien  de  remar- 
quable, (b.) 

LITHOPHOSPHORE.  Ce  mot  signifie  pierre  phospho- 

rique.  Parmi  les  pierres,  les  unes  le  deviennent  par  la  ichaleur, 

comme  la  chaux  fluaiée;  d'autres,  par  le  frottement ,  comme 

.les€ib/o/niV5;.d^autres,  par  le  seul  contact  de  la  lumière ,  telle 

Îue  laL  pierre  de  Bologne ,  après  toutefois  qu'elle  a  été  «alcinée. 
jaméàierie.^  donné  à  cette  dernière  substance  le  nom  de 
lithéosphore.  C'est  une  baryte^  sulfatée  cristallisée  en  boule. 
V.  Baryte  sulfatée,  (pat.) 

LITHOPHYLLES  ou  LITHOPHYLLUM.  Feuilles 
-pÉTaiFiE^.  F.  Végétaux  FOSSILES  et  Lithobiblion.  (besm.) 
LITHOPHYTE.  Ce  nom  veut  dire  pierre  végétale.  On  1» 
donne  à  diverses  espèces  de  pofypiers  ou  zoophytes^  dont  la 
cbarpente  est  pierreuse.  Ces  singulières  productions  de  la 
nature  nous  présentent  le  spectacle  intéressant  de  la  réunion 
•de  ses  trois  règnes*  Toute  leur  partie  solide  est  une  pierre 
calcaire ,  dont  les  formes  rappellent  Tidée  .d'un  végétal ,  oà 
l'on  voit  des  bourgeons  qui  contiennent  des  êtres  qui  ont  des 
fonctions  animales. 

.11  ne  faut  pas  confondre  leslithophytes  avec  les  phytolitbes 
■qui  sont  de  véritables  plantes  pétrifiées,  ou  du  moins  devenues 
fossiles.  Les  litbophytes  se  trouvent  quelquefois  convertis  en 
agatfae.  On  en  rencontre  beaucoup  dans  les  champs ,  sur  la 
route  de  Pétersbourg  à  Moscou ,  -  au  sud  d^s  collines  de 
-Valdaï.  V.  Phytouthes.  (pat.^ 

LITHOPHYTE.  Ce  nom  exprime  généralement  toutes 
les  productions  à  polypiers  qu'on  trouve  dans  la  mer,  et  qui 
5ont  de  la  nature  de  la  corne  ;  on  l'étend  même  souvent  aux 
coraux  et  aux  madrépores.  Ce  mot  étoit  plus  employé  autre-^ 
fois  qu'il  ne  Pest  aujourd'hui.  V.  aux  articles  Polype  ,.  Gor- 
gone, Antipathe,  Peiïisatule,  Coralline,  Sertul4IR£,  etc. 

(B,) 

LITHOPORE.  V.  Millépore.  (desm.) 

LITHOREOLEUCOIUMde  Columna.  C'est  unALY&SE 
(jifyssumdeUoideu¥n).{wî) 

LITHOSIE ,  Uthosia,  Fab.  Genre  d'insectes  ,  de  l'or- 
dre des  lépidoptères,  famille  des  nocturnes,  ayant  pour 
caractères  :  antennes  sétacées,  simples  dans  la  plupart  ;  une 
langue  distincte  et  allongée;  palpes  supérieurs  cachés  ;  les 
inférieurs  plus  courts  que  la  tête ,  cylindriques ,  recourbés , 
de  trois  articles  ,  dont  le  troisième  plus  court  que  le  précé- 
dent; aUes  supérieures  longues ,  étroites,  couchées  avec 
les  inférieures,  horizontalement,  sur  le  corps,  ou  se  moulant 
autour  de  lui  ;    chenille  vivant  i  nu ,  à  seize  pattes.   . 


i3o  Li  1    1 

Consuluni  la  bcitilé  le  la  méllijoée%  f  ai  plac^  ce  genre 
daib  la  partie  des  insectes  da  r^gne  ammal  de  M.  Cnvîer^ 
ayec  les  iin&ies ,  on  la  soas-famiîle  des  teignes  ;  mais  dao^ 
Tordre  naUifel ,  il  Tient  immédiatement  à  la  suite  des  cal- 
limorphes»  et  les  limites  de  ces  deux  genres  ne  sont  pas 
toaîolurs  bien  apparentes» 

Dans  la  première  édition  de  ce  Dietiomiaire ,  }'avois 
donné  plus  d'étendue  an  genre  Ifthosie.  li  étoît  partagé  en 
trois  sections  :  iJ*  les  tarées;  a.*  les  écaiUa;  3^*:  lea  man^ 
Ulées. 

Ce  genre  est  aujourd'hui  restreint  k  la  dernièret  cti^ond 
en  grande  partie  à  celui  de  Eâiosie  de  Tabricius,  ainsi  «fu'^anx 
séimes{stiina)  de  Schrank.  Lee  deux  aoircs^  sections  com- 
posent les  genres  mtiie  et  eaHmmrpkê^  V.  ces  articles. 

Olivier  n'avoit  pas  (Encyc,  màhad.  )  distingué  les  litho- 
sies  des  Iitombyx.  Iti.  Ochsenheimer^  dans  son  ounnige  sur 
les  lépidoptères  d'Europe  ,  range  avec  ses  tffi^^efiu  (  Bfprô- 
fUa  )  qui  comprennent  plusieurs  espèces  èLomçties  et  mes  cal^ 
iimocphes,  que.lques-unes  de  mes  lithosiesi.'  Il  adepte  d'ait»- 
leurs  ce  genre ,  raab  en  ajoutant  anx  espèces  d(Hit  Pabrictus 
le  compose ,  quelques-uns  de  ses  bomfyx* 

hts  lithosies  sont ,  en  général  ^  des  espèoes  de  bombix  ,  k 
forme  de  teignes ,  ou  étroites,  on  allongées  j  avec  des  cott* 
leurs  agréables,  quelquefois  taut6t  uniformes  y  tontdc  variées^ 
avec  d^s  points ,  des  mouchetures  ou  des  raies.  Leurs  ailes 
leur  forment  une  sorte  de  manteau..  Ces  lépidoptères  se 
tiennent  tranquillement,  pendant  le  jour,  sur  le  tronc  des 
arbres  ou  sur  les  tiges  des  plantesl  Celles  de  leurs  chenilles, 
que  nous  connoissons  ,  ont  de  grands  rapports  avec  les  che- 
nilles des  arcties  et  des  callimorphes  ;  elles  sont  allongée»  , 
cylindriques,  velues,  mais  moins  que  les  précédentes,  et 
rayées^  ou  tachetées,  soit  de  rouge,  soit  d'une  couleur  ^Ins 
foncée  que  le  fond.  , 

Quelques-unes  vivent  de  lichens ,  les  autres  de  feuilles  de 
dîfférens  végétaux.  Celie^de  la  /.  gentille  (pul*;hÂid)  et  celles  de 
quelques  espèces  exotiques  et  analogues  préfèrent  les  hélio- 
tropes. Il  paroît  que  quelques-unes  au  moins  pas^nt  l'hiver 
et  se  métamorphosent  a»  printemps  suivant. 

I.  Antennes  des  mâles  pecUnjées. 

LiTBOSiK  CHOUBTTB,  b'thosîa  grommica  ;  lu  pbaUne  ckùUM^^ 
GreoK  ;  Vécailk  dtouètie ,  Engram.  F0p.  à^Eui^, ,  pi.  i%  , 
i|g.  aoa. 

Les  antennes  sont  noires  et  pectinées  dansles  mâles.  L«ea 
ailes  se  croisent  et  se  moulent  sur  le  corps  ;  les  supérieures 
sont  jaunes  et  rayées  de  noir  ;  les  inférieures  sont  à^ 


Lit  iSt 

)aùtte  soùci  9  arec  aile  baoÀe  iloire  le  l<(tig  <iu  bord  exté-^ 
rieur  ;  quelquefois  même  cette  dernière  couleur  domine 
entièrement,  et  la  frange  seule  est  jaune.  La  chenille  es^ 
noirâtre  9  «élue,  avec  une  raie  blafoche  eut  le  dos  et  les 
pieds,  ainsi  que  des  raies  latérales  rouges.  Elle  se  nourrit, 
sur  le  frêne  ,  le  chêite  ,  Tauroiie  et  le  plantain  à  feuilles 
étroites.  On  la  ti*OHye  au  mois  de  mai,  époque  de  sa'  der^ 
bière  métam6rf^ose.  L^insecte  parfait  paroft  au  bout  d'en-^ 
tiron  trois  semaines  9  et  se  trouve  dans  les  pâturages  et  les 
bruyères. 

Il  Antennes  simpléi  dans  les  deux  sexes  ^  ou  tout  au  plus  CêUée$ 
^  dans  tes  mâles. 

LiTBôsiE  ÀEirriLiA ,  lUhosia  pvkhella;  la  gendlle^  Engram» 
âid. ,  pi.  Hat ,  fig.  309. 

Ses  ailes  sdnt  blanches  ;  les  supérieures  sont  ponctuées  de 
noir  et  de  «nage  sanguin  ;  les  points  noirs  forment  des  lignes 
transverses ,  vers  1  extrémité  postérieure  ;  les  ailes  infé- 
rieures ont  le  long  du  bord  extérieur  une  bande  noire ,  sou->- 
rent  interrompue  ou  sinuée  en  devant.  La  cheniHe  est  pâle, 
velue ,  avec  une  ligne  blanche  sur  le  dos ,  et  des  points  dont 
les  uns  noirs  et  les  autres  fauves.  Elle  se  trouve  sur  Thélio- 
trope  d'Europe',  le  myosotis  des  champs  ,  et  Tinsecte  par-» 
fait  est  commun  dans  les  départemens  mépdlonaux  de  la 
Fram|^;  i^^îs  il  est  très-rare  aux  environs  de  Paris  (t). 

IKhosie  collier  roVGE  ,  làhosia  rubricollis  ;  la  veuffe  ^ 
£ogram.,  ibid.  ,  pi.  aal ,  fig.  3i  i. 

Elle  est  tibire ,  avec  un  collier  rouge  et  Tabdomen  jaune. 

Sa  chenille  est  noirâtre  ,  poilue ,  avec  des  bandes  d'un 
noir  foncé  et  la  tête  brune  ,  marquée  d'un  triangle  blanc. 
£lle  vît  de  différentes  espèces  de  lichens  {parieUnus  ,  ùUva-^ 
éeusf  pulmôàûttus^  et  d'une  espèce  de  jongermànne  (com- 
planaia.)  On  trouve  Tinâecte  parfait  dans  les  bois. 

lilTHOSlB  QUADRILLE,  tithosia  çuadra  ;  la  jaune  à  quatre, 
points^  Engram.  ihid, ,  pi.  317 ,  fig.  ag8. 

Elle  est  jaune;  dans  le  mâle,  le  bord  antérieur  des  ailes  infé- 
rieures eties  supérieures,  à  l'exception  de  leur  base  1,  sont 
d^an  gris  rougeâtre  ;  le  bord  extérieur  et  l'extrémité  de  celles* 
ci  sont  plus  ronces.  Dans  la  femelle ,  les  quatre  ailes  sont 
laaaes  ;  -mais  les  supérieures  ont  en  dessus,  dans  leur  mi- 
licOy  denx  points  bleuâtres  et  opposés  transversalement 

Ce  lépidoptère  ife  tient  ordinairement ,  pendant  le  jour  ^ 

«■■  I    ^  ■     I        .  !■  1  ■■.■■■iiiiiw    I  1   ■  n Il  l'i  ■  I  ,. 

Nota,  Les  espèces  précédentes  sont  des  kQmbfx^  de  Fabricius,  et 
des  eypréfifi  de  M.  Ochieiiheimer. 


iSa  LIT 

sur  les  troncs  d^arbres  ,  du  snr  qaêlqnes  maraillés  i  et  se 
laisse  tomber  à  terre  lorsqu'on  te  touche. 

Sa  chenille  est  velue ,  grise ,  avec  des  points  rouges ,' 
disposés  sur  deux  lignes  longitudinales,  entrecoupés  de  jaune,  ' 
et  la  tête  brune  ;  elle  vit  de  feuilles  de  chêne  ;  de  celles  du 
hêtre ,  de  Torme  ,  du  pin  ,  et  même  d'arbres  fruitiers. 
Quelques  individus  se  métamorphosent  en  juillet  et  en  août, 
et  IHnsccte  parfait  sort  de  sa  chrysalide  au  bout  de  trois 
semaines,  au  plus  tard.  Les  chenilles  qui  en  proviennent  pas^ 
sent  l'hiver. 

LiTHOSiE  APLATIE  ,  ÎUhosia  compiona  ;  le  numUau  à  iêiè 
jaune  y  Geoff.  ;   Engr.  ibU.^  pi.  ai8  ,  fig.  3oi. 

Les  ailes  supérieures  sont  plombées,  avec  le  bord  exté- 
rieur pâle;  les  inférieures  sont  entièrement  jaunes.  Lemâle 
est  plus  grand  ou  aussi  grand  que  la  femelle.  La  chenille  vit 
sur  le  chèvre-feuiile ,  sur  le  genêt  et  le  prunier  épineux. 

Voyez  ,  pour  les  autres  espèces  ,  la  première  famille  da 
genre  lîthosie  de  M.  Ochsenheimer.  (l.) 

LITHOSLEONTICE.  PUm  de  lion,  en  grec.  V.  Litho- 

fiPERMUM.  (LW.) 

LITHOSMUNDA  ou  Fougère  fossile,  (desm.) 
LITHOSPERMUM.  Cette  plante  des  anciens,  décrite 
par  Dioscoride ,  .doit  son  nom  à  ses  graines  qui  sont  dures 
comme  de  la  pierre  ,  rondes ,  blanches  et  de  la  grosseur  de 
Vers  de  la  petite  espèce.  Pline  compare  ses  graines  à  ^^€- 
tites  perles  de  la  grandeur  des  pois.  Selon  DioscoridefR  U- 
ihospermon  a  ses  feuilles  semblables  à  celles  de  l'olivier ,  mais 
plus  longues  ,  plus  larges  et  plus  molles  ;  dans  leurs  aisselles 
baissent  les  graines.  C'est ,  dit  Pline ,  une  plante  facile  à  re- 
connoître  dès  la  première  vue.  Il  paroît  cependant  que  les 
commentateurs  n'ont  pas  été  de  l'avis  de  Pline  ,  puisque  les 
uns,  comme  C.Bauhin ,  soupçonnent  que  c'est  la  Larmille 
{coix  lacrymà) ,  graminée  dont  les  graines  ressemblent  à  de 
grosses  perles  en  forme  de  larmes.  D'autres  auteurs  ont  rap^ 
porté,  et  il  nous  semble  :avec  plus  de  raison,  le  Uthospermum, 
au  Gremil  officinal.  Les  meilleurs  botanistes  sont  de  cet  > 
avis  ;  ils  ont  conservé  à  cette  plante'  et  à  d'autres  végétaux 
dont  les  graines  ressemblent  à  des  perles  ^  le  nom  de  liûto^ 
spermum.  Ce  sont  :  les  espèces  du  ^enreiùliospennumàe  Toui*' 
nefort  et  de  Linnaeus.  Le  steUerapasserina^  le  lysimachia^  Vinum- 
siellatum,  ïanchusa  tmcioria^  sont  aussi  des  tithospermùm  pour 
C.  Bauhin ,  Dodonée,  Sauvages,  etc.;  mais  ces  espèces  n'dnt 
que  des  rapports  éloignés  avec  les  vrais  Uihospermum  ;  ceux- 
ci  forment  un  genre  dans  la  famille  des  borraginées ,  qui  a  de 
l'affinité  avec  les  genres  hdiolropium ,  myosotis  et  anchusa- 
çii  plusieurs  espèces  de  lithospermum  sont  rapportées.  D'fta-^ 


LIT  x33 

tresr  espèces  s^sloignent   encore  par  leurs  caractères ,    et-, 
autorisent  rétablissement  des  genres  BuolossoÏdes,  Moencli, 
fondé  snr  ieiith,  tenuifoimm,  L.;  Oskampiâ  ,Moench,  ou  Bat- 
SCHIA  ,  Michaux ,  Persoon ,  qui  a  pour  type  le  Ihhosper  orien-, 
taie;  Ticbilïa,  Pers.  ,  dans  lequel  rentre  le  llihos.  dirhoto-, 
mum  de  Ruiz  et  Pavon  ;  enfin  Onosmodium  ,  IVlîcliaux ,  Per- 
soon ,  ^  créé  pour  le  liûiosp.  virginianum..  V.  Grbmil.  (ln.) 
LITHOSTEUM.  Os  pétrifié,  (desm.) 

LITHOSTREON  ou  Huître  pétrifiée.  V.  Ostracite. 

(desm.) 

LITHOSTROTION  Nom  employé  pour  designer  le& 
Polypiers  curalloïdes.  (desm.) 

LITHOTHLASPI ,  Thlaspi  de  rocher.  Columna  donne 
Ce  nom  à  plusieurs  crucifères  dont  Viberis  saxaUlis  et  le  thlaspi 
saouUUe ,  Linn. ,  font  partie.  (li9.) 

LITHOTOMES ,  Ulhotomi,  Wall.  Ce  sont  les  pierres 
qui  ont  naturellement  la  forme  de  pierres  travaillées,  ou  qui 
semblent  avoir  été  taillées  artificiellement,  (ln.) 

LITHOXYLE,  Phytolithus  fythoxylon ,  Linn.  Ce  sont  les 
bois  pétrifiés.  Ces  restes  d^ arbres  sont ,  comme  Ton  sait ,  très- 
Doaibreux.  On  a  nommé  cléthrite^  le  bois  pétrifié  qui  peut 
être  rapporté  à  Tadne  ;  agallochite^  celui  qui  rappelle  le  bois 
d^aloës  ;  phegite ,  le  bois  de  hêtre  pétrifié  ;  peucite  ,  celui  de 
pin  pétrifié  ,  élaitte ,  celui  de  sapin  ;  sandalite ,  celui  de  sandal  ; 
diyîte  f  celai  de  chêne ,  etc.  Le  nom  de  lithoxyle  dérivé  du 
grec  et  signifiant  pierre-bois^  sembleroit  dévoir  désigner  toutes 
les  natures  debôisfossiles  ou  pétrifiés,  et  c'est  dans  ce  sens  qu'on 
Fa  pris  quelquefois;  mais  plus  généralement  il  n'indique  que  les 
bois  réellement  changés  en  pierres,  parce  qu'alors  on  reconnoît 
oa  la  structure  ou  la  forme  du  végétal  sans  aucune  trace  de  ses 
principes  constituans*  Ainsi  les  lignites  sont  des  bois  fossiles  et 
non  pas  des  lithoxyles^  Lesbois  sur  lesquels  se  sont  formées  des 
incrustations  ne  doivent  pas  être  considérés  non  plus  comme 
des  bois  pétrifiés.  On  nomme  i^o/5  silieifiés  ceux  qui  sont  chan- 
gés en  diverses  variétés  de  silex*  Ils  sont  extrêmement  abon- 
dons dans  la  nature;  ce  sont  les  vrais  lithoocyles.  11  y  en  a  qui 
sont  changés;  i.^  en  silex  commun  ou  grossier;  ce  sont  les  plus 
communs.  On  en  trouve  presque  partout,  et  ils  apparlien- 
-sent  à  un^très-grand  nombre  d'espèces.  C'est  principalement 
dans  les  terrains  les  plus  récens  qu'ils  se  rencoiftrent,  et  il  est 
pende  contrées  qui  n'en  offrent,  a.?  En  agaûie;  c'est  le  holzstein 
des  Allemands.  Les  variétés  les  plus  remarquables  se  rencon- 
trent près  deKolywan  ,  en  Sibérie  ;  à  Tokai.,  en  Hongrie  ; 
à  Chemnitz,  en  Saxe;  à  Osmannstadt,  en  Thuringe;  en 
France,  à  Saint-Paui-Trois-Châteaux ,  etc.  Dans  ces  diver* 


fi' 


i3i  LIT 

^es  locallti^s  on  croh  irecoimottre  aalanl  d^espèees  différenlea, 
3«®  Ensiiêtvrésinite  ovLpechsidninftêsihle.  Ces  lUhozyles  sqnl  lea 
ftolzopai  des  Allemands.  Ce  sont  les  plus  beaas  de  tous  lei( 
bois  pétrifiés,  niais  les  pins ficagiles.  Il  eq  existe  dans  la  Haute-: 
Hongrie  de  très-belles  variétés,  ainsi  qu'à  Ambierie  (Saène- 
et-Loire).  On  a  sopposé qae  dans  oaelqnes  circonstances,  les 
fithoxyles  résùwides  sont  dos  à  des  bois  pétrifiés  qui  anroien^ 
subi  l'action  du  feu  des  volcans  ;  mais  ce  n'est  pas  probable , 
et  d'ailleurs  ces  litbozyle^  se  trouvent  fréquemment  dans  de  j( 
terrains  qui  sont  loin  d'éveiller  le  «oupcon  de  la  moindre  voir 
canéité.  4*^  TStuiasp^,  Cette  substance  et  le  sile^  oŒrenf  des 

Î massages  de  l'un  â  l'autre,  en  sorte  que  l'on  ne  sauroit  fixer  leurs 
imités.  Il  n'est  donc  pas  étonnant  qu'on  rencontre  des  bois 
changés  en  jaspe;  seulement  ils  sont  moins  communs^,  et  le  plus 
(Souvent  ils  ne  c(|nservent  que  la  forme  .extérieure  du  tronc  « 
des  racines  ou  des  branches  d'arbres  dont  ik  sont  les  restes^ 
Quelquefois  aussi  ils  se  cassent  dans  le  sens  des  couches  et 
des  fibres  longitudinales  ;  on  ne  peut  dooter  alors  de  leur  on- 

ine.   On  trouve  des  Hikoixyks  jaspoidts  dans  la  montagne 

foire ,  en  Languedoc  ;  en  Sicile ,  etc. 

Les  lithoxyies  offrent  toutes  les  couleurs  propres  au  siiejî 
commun ,  âi  l'agathe  et  au  pechstein  ;  souvent  plusieurs  de  cea( 
couleurs  sont  réunies.  La  çonservatioii  de  quelques-uns  ^st 
quelquefois  tellement  parfaite  qu'on  seroit  porté  à  les  pren- 
dre pour  des  bois  véritables  si  l^on  n'y  touchoit  ;  d'autres  fois  ^ 
il  n'y  a  plus  de  reconnoissable  que  la  forme  extérieure ,  celle 
du  tissu  ayant  tout-à-fait  disparu.  Ce  dernier  état  est  fortcom-i 
inun.  Il  y  a  des  lithoxyies  dont  les  mailles  ^u  tissu  cellulaire 
sont  remplies  d'une  matière  transpareiite.  Ces  lithoxyies  tail-c 
}és  en  tranches  minces  laissent  très-bien  apercevoir  la  structat^ 
J}u  bois  ;  lorsqu'on  regarde  le  jour  à  travers ,  ils  semblent  per-. 
ces  de  trous.  Il  y  a  des  lithoxyies  dont  les  fibres  du  bois  $oii^ 
séparées  par  des  tubulures  irrégulières  remplies  de  cristaui^ 
înipercepiibles  de  quarz.  C'est  principalement  dans  les  lithor 
xyles  de  palmiers  qu'on  observe  ce  phénomène. 

L'pn  peut  distinguer  dans  les  lithoxyies ,  çeui^  qui  ont  ap-r 
partenu  à  des  arbres  monocotylédons ,  et  ceux  qui  sont  de|^ 
restes  de  dicotylédons.  Les  observations  ne  sont  pas  encore 
assez  multipliées  à  leur  égard  pour  oser  donner  comme  cer- 
tains les  rapprochemens  £Mts  avec  des  espèces  vivantes*  Oq 
tie  doif  pas  cependant  nier  les  rapports  de  famille  qui  e^s-^ 
tent.  Ainsi  les  lithoxyies  de  la  Saxe  offrent,  à  n'en  pas  douter, 
des  restes  de  fougères  en  arbre;  ceux  de  la  Hcmgrie,  des 
palmiers^  etc.  En  efiiet ,  comment  peut-on  espérer  de  pou-* 
voir  reconnoftre  l'analogue  de  pétrification^  qui  ne  sont  ja- 
mais que  des  fragmens  de  végétaux,  et  qui  ne  sont  pas  ac-r 


l 


LIT  r35 

edixitiagnées  d'a«itrêftfo«»iles^  jNiisiMBiit  aider  à  leor  dëtenni- 
tiatîoD,  coanne  ée6iithQcarpesetdeslithobi];>liaiisF  II  y  â  des 
lithoxyles  qui  rappellent  parfaitement  les  bois  àe$  arbres  ré- 
sineux (à  AmUerle^  Hongrie  ,  Brésil)  ;  mais  doit-on  les  re- 
garder comme  des  bob  de  pin  ou  de  sapin ,  lorsqae  bean* 
oonp  d^aotfes  plantes  de  la  même  famille  présentent  la 
■iém«  stractar«  ?  On^en  peat  dire  autant  des  litkoxyles  qu*on 
a  rapprpcbés  dn  chêne  9  du  châtaignier,  etc. 

L'ofluiJjpiaTe  des  litfaosyles  siliceux  dans  les  terrains  d'at- 
terrissement  ;  dans  les  formations  de  terrains  qui  paroîssent 
les  plus  modernes,  c'est-à-dire ,  dans  les  terrains  tertiaires; 
dans  eettx  dits  d'eau  ddace,  entre  les  couches  marneuses  qui 
accompagnent  les  gypses  ;  dans  les  terrains  secondaires^  dant 
les  terraÎBs  de  transition,  accompagnant  des  mines  de  cuirre, 
de  mercure 9  de  plomb,  etc.  ;  ainsi  leur  gisement  est  ettré- 
mement  varié. 

Les  arbres  dont  les  lithoxyles  sent  les  restes,  ont-*ib  trëcu 
dans  les  mèiite$  Keuic  oà  Ton  trouve  ceux-ci?  Cette  question 
comporte  deux  solutions ,  là  négative  et  la  positive.  £n  effet , 
comment  admettre  que  les  lilhoxy}es  qui  sont  percés  de  trous 
ar  des  tarets ,  et  d'une  manière  à  ne  pouvoir  méconno^re 
e  travail  de  ces  animaux  marins ,  soient  des  restes  de  végé* 
tauic  qui  auroie^t  vécu  dans  les  mêmes  lieux  o&  se  trouvoient 
les  tarets?  On  doit  croire  que  des  arbre»  ou  des  portions  d'ar* 
bres  fiirent  jetés  en  ces  Ueux^  et  qu'après  avoir  été  rongés,  ils 
aat  passé  à  Tétat  de  pétrification  ;  les  exemples  de  ces  bois  ne 
sontpas  rares.  D'une  autre  part,  si  l'on  réfléchit  sur  l'origine  des 
KthoiyiesqpuL'on  voit  dans  tes  terrains  dits  d'eau  douce ,  k  Pa* 
laiseau ,  près  de  Paris  par  exempte,  avec  des  restes  de  végé-> 
taux  et  des  cdquiUages  parfaitenient  conservés  et  analogues  à 
teuk  qui  virent  dans  n6s  marais ,  eir  dont  la  fragilité  se  refuse 
à  toute  idée  de  trali^ort  ^  on  est  porté  à  croire  que  ces  li~ 
shoxyles  sont  des  restes  d'arbres  qui  ont  végété  daiis  le  lieu 
même  oà  vivotent  les  animamt  et  les  végétaux  avec  les  reste^é 
desonels  ils  se  trouvent.  Ceci  prouve  combien  la  manière  d'ê- 
tre des  litlioxyles,  dims  les  conches  terrestres,  est  importante 
«t  considérer  pour  la  déttrminati<m  même  de  ces  couches. 

Une  autre  question  peut  être  faite  sur  les  lîthaxyles.  La  ma- 
tière siliceuse  qui  les  tôttsthue  s*y  est««ile  introduite  par  in- 
filtration ,  ou  bien  s6tit-ils  dus  à  une  transmutation  de  fa  sub- 
stance même  du  bois  en  silîce  ?  La  sofanion  de  cette  question 
est  très*délicfte  à  résoudre ,  et  ponrroil  peuMu*e  <^Giq4uire  à 
prouver  l'un  et  ('autre  çà&  ;  mais  ce  n'est  pas  iei  le  lieq  d'en- 
trer dans  le  vaste  champ  des  hypothèses.  Terminons  cet  ar- 
ticle par  deux  m.Qt^âur  lès  iiihôxyles  qui  ne  sont  point  com— 
piétement  «iUceàx,  éiar  qui  né  le  sont  point  du  tout. 


i36  L  1  T 

On  en  cîte  de  sillcéo^bitttmiiienx  près  de  Boit ,  dans- le 
pays  de  Wirtemberg  ;  de  silicéo-aiiiileuz  k  Creaz ,  dans  la 
iBasse-Hongrie  ;  d'entièrement  sablonneux  près  d'Altwasser, 
en  Silésie  ;  en  Bohème ,  à  Altsattel;  âi  Ruuhaiissen,  en  Thu- 
ringe  ;  à  Halle  ,  près  de  Magdeboui^,  etc.;  de  cuprifères  à 
Herrengrond  ,  dans  la  Basse  -  Hongrie  ;  en^  Sibérie  et  en 
Suède  ;  de  silicéo-bitumineux  avec  mercure  sulfuré ,  à  Idria. 
Il  y  a  des  lithozyles  ferrugineux  ;  on  en  trouve  qui  contien- 
nent du  zinc  sulfuré,  du  fer  sulfuré ,  ou  qui  sont  desfl^ales  en- 
fer carbonate  argileux  et  terreux ,  ou,  de  sable.  Il  y  a  beau- 
coup de  variétés  à  cet  égard.  Les  lithoxyles  alumineux  ou  bi- 
tumineux renferment  du  fer  sulfaté  et  de  Talumine  sulfatée  ^ 
produits  par  la  décomposition  du  fer  sulfuré  que  contien- 
nent ces  bois  et  qui/  entraîne  leur  propre  décompositicMi. 
Les  lignites  sont  des  bois  bitumineux  d'un  genre  particulier. 
Les  houillères  présentent  aussi  des  lithoxyles  non  équâvo^ 
ques ,  principalement  dans  les  couches  de  grès  qui  les  ac- 
compagnent. (  V.  Bois  PÉTRIFIÉ  et  LiomT£S.)  Les.  lithoxyles 
calcaires.sont  in6niment  rares,  (ln.) 

.  LITIERE.  On  appelle  ainsi  la  paille  ou  les  autrles  pro-  . 
duîts  végétaux  que  Ton  destine  à  être  mis  dans  les  écuries , 
les  ôlablesy  les  bergeries,  etc.,  a6n  que les^ chevaux,  les  ^ches, 
les  moutons  et  autres  animaux  domestiques.,  puissent  «e  cou- 
cher sans  se  blesser  contre  le  sol,  et  sans  se  salir  avec  leurs 
excrémens.  Un  autre  but  encore  plus  important  sans  doute  , 
surtout  dans  les  campagnes,  c'est  de  faire  du  Fumier.  Voyez 
ce  mot ,  et  le  mot  Eiïgrais. 

Un  cultivateur;  lorsqu^aucune  considération  particulière 
neie  gène ,  ne  doit  point  épargner  la  litière  à  ses  bestiaux.  Il 
leur  en  fournit  de  la  nouvelle  tous  les  jours ,  et  ne  la  laisse 
pas  pourrir  dans  Técurie  ,  comm«  tant  d'entre  eux  le  font.  Il 
y  emploie  non- seulement  les  pailles  de  sa  récolte ,  mais  les 
foins  gâtés  ,  les  plantes  quUl  fait. arracher  dans  son  jardin^ 
couper  dans  ses  taillis  ;  les  feuilles  qu^il  fait  ramaiiser  dans 
ses  bois ,  enfin,  toutes  les  plantes  ou  parties  de  plantes  sè- 
ches qu^il  peut  se  procurer.  Il  est  de  fait  que  la  santé  des  bes- 
tiaux se  soutient  d^autant  mieux ,  que  la  litière  qu'on  leur 
donne  esi  plus  abondante ,  et  que  beaucoup  d^épidémies  sont 
dues  à  ce  qu'on  la  laisse  trop  long-temps  s'aiccumuler.  V>  aux 
mots  Cheval  ,  Vache  et  Mouton,  (b.) 

LITORNE.  r.  Grive  uTORira;,  k  l'article  Merle,  (t.) 
LITOULON.  Plante  qui  paroît  être  un  Htfhs.  (b.) 
LITOURNE.  r.  LiTORNE.  (desm.) 
LITS  DE  TERRE.  K.  Terre.  (pat,I  ./ 
LITTEE9  /iVtoa.  Genre  déplantes,  établi  par  Thaliabujç^ 


LIT  ,37 

ptmr  placer  la  plante  que  Desfontaines  aroit  nommëe  Yucca^ 
Boscii ,  parce  que  c'est  moi  qui  Tai ,  le  premier ,  apportée  de 
Milan  à  Paris^  On  Tavoit  appelé  Bonâpartée. 

Les  caractères  de  ce  nouveau  genre  sont  :  corolle  de  six 
parties  relevées  ;  étamines  à  filamens  érigés,  plus  longs  que 
la  corolle  ,  et  à  anthères  versatiles. 

Ce  genre  diffère  à  peine  des  Agaves  ,  avec  lesquels  Sen- 
nagata  Ta  réuni.  On  voit  dans  le  Journal  des  Sciences  et  des  Arts^ 
qui  se  publie  à  Londres,  une  figure  de  la  seule  espèce  qu'il 
contient,  espèce  dont  les  fleurs  sont  por<ées  sur  une  hampe  de 
huit  à  dix  pieds  de  hauteur,  géminées,  vertes  en  dehors,  violet- 
tes en  dedans,  avecles  filets  des  étamines  de  la  mémecouleun 
On  la  cultive  dans  la  plupart  des  écoles, de  botanique  de  TEu^ 
rope.  Sa  multiplication  a  lieu  par  les  rejetons  qui  sortent  du 
collet  de  ses  racines  ,  et  dont  on  détermine  la  production, 
au  moyen  d'un  fer  rouge  enfoncé  au  centre  de  ce  collet,  (b.) 

LITTORAUX  :(  liUorales  ).  Illiger  donne  ce  nom  à  une 
famille  d'oiseaux  de  Tordre  des.  échassiers  ou  riverains  ^ca- 
ractérisés par  leurs  ailes  propres  au  vol  ;  leurs  jambes  grêles , 
propres  à  la  course  ;  leurs  pieds  Iridactyles  ,  à  doigts  un  peu 
réunis  à  leur  base ,  etc.  ;  ce  sont  les  Pluviers,  les  CaliDris, 
les  HuÎTRiERS  ,  les  Himantopes  ,  les  Tachyoromes  et  les 
BuRHii^s  de  cet  auteur. 

Cette  famille  correspond  en  partie  à  celle  des  échassiers- 
pressirostrés  de  M.  Cuvier  {Règne  animaL)y  et  à  la  famille  des 
œgîaiiies  de  Vieillot.  (F.  ce  mot.)  (desm.) 

LITTORELLE,  liUorella.  Petite  plante  vivace  dont  les 
feuilles  sont  toutes  radicales,  linéaires,  un  peu  charnues,  apla- 
tiesd'un  côté  et  convexes  de  l'autre,  et  les  fleurs  central  es  nom- 
breuses,uni-sexuelles;  les  mâles  pédonculées,  et  les  femelles 
sessiles.  Elle  forme  seule  un  genre  dans  la  monoécie  tétran- 
drie  ,  et  dans  la  famille  des  ^lantaginées. 

•  Ce  genre  ofïire  pour  caractères,  dans  les  fleurs  mâles  :  un 
calice  de  «quatre  folioles  ;  une  corolle  monopétalé,  tubulée, 
h  limbe  divisé  en  quatre  parties;  quatre  étamines  à  filamens 
très-longs  et  k  anthères  cordiformes  ;  et  dans  les  fleurs  fe^ 
melles  ,  un  calice  conique  à  i>ord  trifide  ,  et  un  ovaire  su- 
périeur ,  oblong  ,  chargé  d'un  style  filiforme  très-long,  4 
^igmate  aigu.  Le  fruit  consiste  en  une  capsule  uniloculaire , 
enveloppée  par  le  calice. 

*  Cette  plante,  que  l'on  appeloit  autrefois  plantago  mojmnfhos^ 
croît  en  Europe  sur  le  bord  des  eaiix  dormantes.  Elle  fleurit' 
au  milieu  de  l'été.:  Oh  la  trouve  très-abondamment  autour  de 
llétang  de  Montmorency  ,, près  Paris.  (».)  :   .,      , 

»L1T.UITES  ,  lUuUes    Les.  oryctographes  avoient  dopné  ; 
ce  nom  à  toutes  les  coquilles  fo^silcis  cloisonnées  qui  étoiânt 


i38  L  I  V 

recoarbécs  sealemeot  à  une  de  leurs  pointes ,  etquiétoîent 
pourvues  d'up  siphon  central ,  coquilles  qui  ne  différent  des 
Spirules  que  parce  quelles  sont  moins  recourbées  ^  et  que 
leur  spire  est  adhérente. 

Denys  de  Montfort,  en  établissant  ce  genre  dans  sa coschy*  * 
lioiogie  systématique.  Ta  précisé,  le  premier,  avec  la  rigueur 
convenable.  Suivant  lui,  ses  caractères  sont  :  coquille  libre , 
uaivalve ,  cloisonnée ,  recourbée  an  sommet,  mais  droite,  en 
se  prolongeant  vers  la  base  ;  ouyertnre  ronde  ,  horizontale  ; 
cloisons  unies ,  percées  par  un  siphon  central  ;  la  spire  du 
.  sommet  adhérente  au  test. 

On  trouve  un  erand  nombre  de  lituitesfigurées  dans  les  ou- 
yrages  sur  les  fossiles;  cependantleurmonographie  est  encore  à 
faire  :  on  en  connoît  de  deux  pieds  «de  long.  C'est  dans  les 
marbres,  dans  les  argiles  deê  montagnes  primitives  qu'on  les 
rencontre.  Leur  consistance  est  ordinairement  spathioue. 
Quelques  petites  coquilles  de  l'Adriatique ,  figurées  par  Soi- 
dani ,  semblent  s'y  rattacher  ;  mais  elles  ont  besoin  d'être  de 
nouveau  étudiées.  F.  Hortole. 

Le  genre  Astacole  se  rapproche  beaucoiqi  de  celoi-ci.  (fi-) 

LIT U OLITE  ,  synonyme  de  Lituits.  (b.) 

LIVANË.  Nom  vulgaire  du  Peucav.  (t.) 

LIVÉGHE  ,  ligusticum.  Genre  de  plantes  de  la  penUn- 
drie  digynie  et  de  la  famille  des  ombellifères ,  qui  offre  pour 
caractères  :  une  ombelle  universelle ,  accompagnée  d'une  col- 
lerette d'environ  sept  folioles  ;  et  des  ombelles  partîeWes 
d'une  à  quatre  folioles  ;  un  calice  propre,  à  peine  percepti- 
ble f  et  il  cinq  dents  ;  cinq  pétales  lancéolés,  égauJc ,  entiers, 
courbés  en  dedans;  cinqétamines;  un  ovaire  inférieur,  chargé 
de  deux  styles  à  stigmates  simples;  deux  semences  appliquées 
Tune  contre  l'autre ,  convexes  d'un  c6té  ,  et  munies  de  cinq 
cdtes  un  peu  épaisses  et  saillantes. 

Ce  genre  renferme  une  quinzaine  d'herbes  vivaces  ou  bis* 
annueRes ,  à  feuilles  alternes ,  composées  ou  surcomposées , 
presque  toutes  àes  parties  méridionales  de  l'Europe  ^  et  re* 
marquables  par  leur  odeur  forte. 

Celle»  de  ces  plantes  ^  les  plus  importantes  k  coxmottte , 
sont  : 

La  LirècHE  n'AiTTRiCHS  ,  qui  a  les  feuilles  bifunnées  ^  les 
folioles  ovales  y  lancéolées  ,  incisées,  dentées  et^  cogftflaentes. 
Elle  est  vivace ,  et  se  trouve  dans  les  montagnes  de  l' Autri^ 
che ,  de  la  Suisse  et  de  l'Italie ,  aux  lieux  humides  et  ombra- 
géL  On  prétend  qu'il  suffit  de  planter  cette  esfièce  dans  un 
canton  ,  pour  en  faire  fuir  tous  les  serpens  ;  niais  il  est  pVu& 
que  probable  que  c'est  un  fait  controuvé  comme  tant  d'autres. 

La  LlvitOHE  l*ÉVES7i<iûfi  »  qui  9c  ks  feuille»  bipixmé;ès.% 


J 


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repoî 
es  00^ 

le  i'*; 


G. 3. 


-.a&^y  ,r^t,f. 


■  J.e6te.  eyiuutre^/lalf:  g  ■    I.irine   etrjviWe  .  jS 

■  /•tfii.ri'itr   JhrcAof/rie.jo.    Zieie  dej'  r'onej .       jS 

.    J.emnij-   tf^ÂaUte  .  /a.   Zoruvi-e /liàaû-nr . 


LIT  ,39 

les  folioles  Incisées  à  leur  sommet ,  et  légèrement  den- 
tées. Elle  est  vivace  ,  et  se  trouve  dans  les  lieux  couverts  des 
montagnes  des  parties  méridionales  de  la  France.  Son  odeur 
est  forte ,  maisnan  désagréable.  Elle  est  incisive  «  vulnéraire ,. 
^^lexitère,  sudorifique  et  enuiiénagogue*  Lamarcken  fa^tune 
Angélique.  F,  ce  inot. 

La  LivÊcw  DBS  PftÉs  a  les  feuilles  trois  fois  j^améeê  ;  les 
folioles  opposées  9  linéaires  9  lancéolées;  l'involucre  seulement 
(ie  àeuuf.  folioles.  £Ue  est  vivace  et  croît  en  Europe  dans  les 
prés  hHipide^.  C'est  le  p^uçeéaman  silaus  de  Linnapus.  Elle 
passe  pour  diurétique  et  anticalculeuse- 

LaI#iY£CH£  A  FEUILLES  d'ancuolie  ,  qui  a  les  feuilles  trois 
fois  temées ,  le$  fo{i(deç  trifides ,  deutées ,  le  style  divariqué 
et  persistant.  Elle  se  trouve  dans  les  Alpes.  Allioni  Ta  figu- 
rée ta|>.  63  de  sa  Flore  du  Piémont  j  sous  le  nom  générique  de 
àanaaj  sur  le  jEbndement  que  le  fruit  est  didym.e,  et  n'est  pas 
^rié.  F.an  mot  Danaa.  (9.) 

LlYER-HEMP.  C'est ,  en  Angleterre  ,  le  nom  de  l'Eç- 
PATOIRE  coMMVN  9  Eup.  counaèinum-  (P^-) 

LIVIDE  9  labnts  ctUnensis  9  Linn.  V.  Labee.  (b.) 

LIVIDELLA-  C'est,  en  Italie,  le  nom  d'une  sorte  de 
^AisiK  de  couleur  livide»  (ln.) 

LIYIE9  /1VÛI9  Latr.  Genre  d*insectes  ,  de  Tordre  des 
hémiptères,  section  d«s  )iomeptères  9  famille  des  hyméné^ 
iytres  9  tribu  des  psyllides. 

Ce  geftre  est  très-voisin  de  celui  des  psytlés  9  dans  lequel 
l'a  vois  d'abord  placé  l'insecte  qui  en  est  le  type  {p^Be  des 
jçncs')\  ipais  il  s'en  éloigne  par  plusieurs  caractères.  Les 
psy  lies  ont  leurs  antennes  d'une  même  venue  t  la  téie  courte , 
et  le  premier  segment  du  corselet  très-petit  ;  les  livies  ont. 
}es  antennes  très-grosses  à  leur  base  9  la  tête  carrée  et  alr 
Jongée  9  et  le  premier  segment  du  corselet  très-distinct  Dé^ 
taillons  ces  caractères  par  une  description  étendue  de  l'es-^ 
^ce  que  nous  connoissons. 

La  LiYiE  D^s  JONCS ,  lîim  juncorum  9  pi.  G  3»  10  ;  Latr. ,  ! 
ffisL  nat,  desfourm. ,  pag.  3aa  9  pL  xa  9  fig.  3  ;  a  u»  peu  plus 
d'une  ligne  de  long,  hou  corps  est  court  9  parfaitement  ras  » 
très-finement  chagriné  sur  la  tête  et  sur  le  corselet  9  vu  à  la 
)oupe..  Les  antennes  sont  de  la  longueiir  des-ideux  tiers  du. 
fcorps  9  ipsérées  au-derant  des  yeux  9  dans  uue  écfaancrure 
latérale  ,  d'une  dizaine  d'articles  9  dont  les  trois  inférieurs 
plus  grands  ^  d'un  rouge  vif;  le  premier  est  conique  9  le  se- 
cond en  forme  de  fuseau  et  le  plus  grand  de  tous  ;  k  troi- 
sième est  arrondi  et  uii  peu  plus  gros  que  les  suivans  ;  ceux- 
ci  sont  grenus ,  très-senrés ,  difficiles  à  distinguer  et  presque 
^gaux ;  îps  qij^tre ,  Wk%^  six .9  se|iit/huit|  soot  blancs;  ^  Peu- 


liry  L  I  V 

vième  et  le  dixième  sont  noirs  :  ce  dernier  est  très-conif  9  et 
terminé  par  deox  soies  noires  ,  divergentes ,  dont  l^inférieure 
plus  courte. /La  tête  est  d'un  rouge  bai,  très-grande,  fort' 
aplatie  ,  carrée  ,  ayant  au  milieu  un  enfoncement  iongltU" 
dinai  profond  ;  le  bord  antérieur  est  pâle  dans  son  contour, 
échancré  et  arrondi;  les  yeux  sont  placés  sur  lés  côtés ^ 
grands  ,  d^un  rouge-brun ,  à  facettes,  oblongs  et  légèrement 
saiilans.  On  voit  derrière  chacun  d'eox  un  petit  œillisse-,  et 
une  tache  d^un  rouge  plus  éclatant  ;  le  dessous  de  la  tête"  est 
noirâtre ,  creux  dans  tout  le  milieu  de  sa  longueur ,  qui  est 
divisée  par  une  ligne  élevée ,  blanchâtre  ,  se  ^terminant  infé-^ 
rieurement  en  un  bec  gros,  court  et  conique.  Le-  corselet  est 
grand ,  peu  convexe ,  rongeâtre  ;  le  premier  segment  est 
court ,  en  carré  transversal  ;  l'écusson  est  triangulaire  et 
obtus.  Les  élytres  sont  un  peu  coriaces,  légèrement  trans-' 
parentes ,  en  toit  assez  aigu ,  marquées  de  deux  nervures 
principales ,  d^un  brun  châtain  ,  épaissies  à  l'angle  extérieur 
de  la  base ,  plus  foncées  et  dilatées  au  bord  extérieur  qui  est 
fort  arqué  ;  les  ailes  sont  plus  courtes  et  d^un  blanc  un  peil 
bleuâtre.  L^ abdomen  est  conique,  rongeâtre  à  sa  naissance , 
d'un  jaune  pâle  ensuite,  avec  un  peu  de  rouge  sur  le  bord  de 
quelques  anneaux  ;  son  extrémité  est  munie ,  dans  les  fe-» 
melles,  d'une  tarière  noire,  logée  entre  deux  pointes  co- 
niques. Les  pattes  sont  courtes,  grosses,  d'un  blanc  jau- 
nâtre et  rases. 

Les  femelles  déposent  leurs  œufs  dans  les  parties  de  la  flo- 
raison ,  ou  du  moins  dans  leur  germe  ,  da  jonc  articulé;  ce  qui 
fait  que  ces  parties  acquièrent  un  développement  triple  ou 
quadruple  de  celui  qu'elles  auroient  eu  dans  leur  état  na~ 
turel.  Cette  monstruosité  a  la  forme  d'une  balle  d^  graminée 
très-grande  ;  les  divisions  du  calice  se  prolongent  même  en 
espèce  de  barbes. 

Les  œufs  sont  peu  nombreux  , cassez  grands ,  ovales ,  jau- 
nâtres ,  luisans  ,  marqués  d'un  point  rouge  à  un  des  bouts  : 
ils  adhèrent  aux  feuilles  parle  moyen  d'un  pédicule. 

Les  larves  et  les  nymphes  resseAiblent ,  quant  à  la  figure  , 
à  celles  de  laipsylle  au  figuier.  Elles  sont  oblongues  ,  fort  ob-» 
tuses  aux  deux  extrémités  et  très-  déprimées  ;  les  antennes 
sont  très-apparentes ,  coniques  et  annelées  ;  les  yeux  sont 
noirs  et  triangulaires  ;  le  corselet  occupe  une  bonne  partie 
du  corps,  qu'il  déborde  sur  les  câtés.  Les  larves  ne  diffèrent 
des  nymphes  qu'en  ce  qu'elles  sont  presque  entièrement 
d'un  jaune  pâle  ,  et  qu'elles  n'ont  pas  de  rudimens  d'élytres. 
et  d'ailes  ;  la  démarche  des  larves  et  des  nymphes  est  lourde  ;^ 
elles  demeurent  constamment  renfermées  dans  l'intérieur  de 
ces  fausses  galles  du  jonc  y  se  nourrissant  du  3uc  de. la  plante  ^ 


Ij  I  X  1^1 

et  rendant  par  Tanus  une  matière  farineuse ,  très  -  blanche  v 
au  milieu  de  laquelle  elles  semblent  prendre  plaisir  à  virre  : 
rinsecle  parfait  s\  tient  aussi  fort  tranquillement ,  et ,  de 
même  que  les  psylles ,  saute  plus  qu'il  ne  marche. 

Cet  insecte  se  trouve  dans  les  environs  de  Paris  et  dans  plu- 
sieurs parties  de  la  France  ;  il  fréquente  les  lieux  marécageux. 

(L.) 

LIVISTONE,  Iwisioma.  Genre  de  plantes  établi  par 
K.  Brown  dans  Thexandrie  trigynie  ,  et  dans  la  famille  des 
Palmiers.  IL  présente  pour  caractères:  des,  fleurs  herma- 
phrodites ,  formées  d^un  calice  à  six  divisions  profondes  ;  de 
six  étamineç  ;  de  trois  ovaires  connivens  ainsi  que  leurs 
styles  ;  le  fruit  est  une  baie  monosperme. 

Ce  genre  renferme  deux  espèces ,  originaires  de  la  Nou- 
velle-Hollande, «(b.) 

LIVON.  C'est  le  iurbo  pica  de  Linnseus.  V.  Sabot,  (b.) 

LIVRE.  Grosse  Poire  d'automne  obtuse,  verte,  u- 
chetée  de  roux,  (ln.) 

LIVRÉE  (  Vénerie).  C'est  le  pelage  des  jeunes  hitesy  sur 
lequel  l'on  voit  des  raies  ou  barres ,  et  que  ces  animaux  con^ 
servent  jusqu'à  six  mois  d'âge  :  \esfaonSf  les  marcassins^  etc. 
portent  la  livrée,  (s.) 

LIVRÉE.  Nom  donné  par  les  jardiniers  à  la  chenille  du 
bombyx  neusiria^  parce  que  son  corps  est  liseré,  et  nous  re-^ 
présente  les  rubans  des  livrées  de  noces  de^  ^ens  de  lacam-- 
pague.  Cette  chenille  se  nourrit  des  feuilles  de  poirier  ^  de 
pomn^Ier  et  de  prunier.  Sa  coque  est  entremêlée  d'une  pous- 
sière assez  abondante  d'un  jaune  citron.  Réaumur  l'offre  aux. 
dames ,  comme  un  nouveau  moyen  de  coquetterie  ;  elles  em- 
ployoient  de  son  temps  une  poudre  de  couleur  rose ,  pour 
donner  à  leurs  cheveux  une  couleur  plus  agréable  ;  le  goût 
venant  à  changer ,  et  la  couleur  jaune  étant  en  faveur  ,  nos 
coques  seroient  tirées  de  l'obscurité. 

Les  œufs  d'où  sortent  ces  chenilles  sont  disposés  annulai'- 
rement  autour  àes  jets  des  arbres  précités,  (l.) 

LIVRÉE.  Espèce  du  genre  Hélice,  (b.) 

LIVRÉE  D'ANCRE  C'est  le  nom  donné  par  Geoffroy  à 
rinsecte  décrit  par  Fabricius ,  sous  celui  de  trichius  fasciatus, 
V.  Tbïchie.  (o.) 

LIXE ,  Uxus ,  Fab.  Genre  d'insectes  p  de  l'ordre  des  co- 
léoptères, section  des  tétramères,  famille  des  rhynchopho'* 
res  ou  porte-becs  ,  tribu  des  charansonites ,  ayant  pour  ca-* 
ractères  :  antennes  coudées ,  insérées  près  -du  milieu  d'un 
avancement  antérieur  et  en  forme  de  trompe  de  la  tête ,  de 
onze  articles ,  dont  les  quatre  derniers  au  moins  composent 
une  massue  allongée  et  en  fuseau  ;  pénultième  article  des  tar^ 


Ua  L  I  X 

ses  bilobë  ;  ttnrps  ordinairement  étroit ,  allongé  et  timformê^ 
Fabrieias  j  en  établissant  ce  genre ,  y  a  ra^ôrté  filasiearj 
espèces  qui  doivent  en  être  exchies  ^  et  en  a  éloigné  pbi- 
sieurs  autres,  qui,  sans  avoir  la  forme  étroite  et  allongée  des 
lixesj  n'appartiennent  pas  moins  k  ce  genre  par  lears  carac- 
tères essentiels  et  leurs  habitodes.  J'ai  commencé,  à  réparei' 
ce  désordre  dans  mon  Histoire  naturelle  des  crustacés  et  des 
insectes.  Guidé  par  cet  ouvrage  et  par  celui  oè  f  ai  développé 
les  caractères  génériques  de  ces  animaia ,  Olivier^  dans  son 
Entomologie  des  coléoptères,  a  parfaitement  déterminé  cett^ 
coupe.  Le  travail  qu'il  a  donné  snr  la  tribn  des  cbaransonites 
est  aussi  exact  et  aussi  complet  qu'on  poniioit  l'espérer  an 
moment  de  sa  rédaction. 

Les  lîxes  ont,  en  ^néral,  la  forme  d'un  fiiseau  ou  d'un 
ovale  allongé ,  rétréci  en  pointe  aux  deux  extrémités.  Leur 
corps  est ,  en  tôbt  on  en  partie ,  couvi^  de  petites  écailles 
ea  d'an  dnvet  grisâtre  on  cendré  ,  souvent  dmsé  par  des  ta« 
ches,  en  manière  de  bandes,  de  raies ,  etc.  ;  la  trompe  est 
assez  longue  et  ordinairement  âvanbéé  ;  les  élytres  sont  très* 
dores  et  pointues  an  bout ,  et  les  tarses  sont  terminés  par  des 
onglets  robustes,  au  moyen  desquels  ils  s'accrocbent  forte*** 
ment  aux  doigts  lorsqu'on  les  saisît.  La  plupart  se  tiennent 
de  préférène^  sur  les  pladtes  à  Qeuirs  composées ,  comme  \ei 
chardons ,  les  centaurées-,  les  jacées.,  etc.  f  d'antres  vivent  k 
terre.,  dans  les  pâturages  et  sur  les  bords  des  çbemîns,  etc* 
Ils  ont  peu  de  vivacité  et  marebent  avec  lenteur. 

fiegeer  a  donné  Thistoire  du  iixe  pemtpleciû/ue ,  que  Lin- 
nasus  a  ainsi  nommé  spécifiquement,  dans  l'opinion  où  il 
étoit  que  les  larves  de  ces  insectes ,  étant  maires  par  les 
chevaux  avec  la  plante  dont  elles  se  nourrissent,  leur  don» 
noient  la  maladie  appelée  paraplégU  dans  notre  langue ,  et  en 
suédois  siâikra  ,4e  même  qUe  laptante.  Ce, végétal  est  la  phd- 
landrie  àSquaUque ,  sorte  d'ombellifère  très-ctiimmUne  dans  plut 
sieurs  marais.  L'iutérîeur  de  la  partie  submergée  de  %t%  gros- 
ses tiges  sert  de  retraite  aux  larves  de  ce  lixe ,  qui  Y  vivent 
solitairement ,  et  toujours  placées  la  tête  en  haut.  Pour  les 
tr^liver,  il  faut,  à  une  certaine . époque ,  savoir  aumoi$de 
juin  et  au  conimencement  de  jutUèt^  fendre  les  tiges  de  hailt 
en  bas.  Ces  larves  se  nourrissent  de  leur  moelle.  Elles  sont 
longuet  d'etmfon  sept  lignes ,  sur  uii  peii  plus  d'une  ligné  de 
diamètre  ,  entièrement  blanches  ou  couleur  de  lait  un  peik 
jaunâtre ,  avec  la  tète  écailleuse  et  d'un  brun  jaunâtre.  Le 
coiy»est  presque  de  grosseur  égale,  dans  toute  son  étendue  , 
excepté  vers  son  extrémité  postérieure  ,  oà  il  se  termine  ea 
c6ne  ;  il  est  divisé  en  doasE|(  anneaux ,  dont  les  trois  premiers 
ont  chacun  en  dessons  |  vers  les  côtés ,  deux  mamelons  »  qui 


L  I  x;  U3 

f^présenlent  les  ^^tes  «  mais  sans  serrîr'à  la  progressido  de 
rammal.  D'«prè&  les  observations  de  ce  grand  naturaliste  , 
il  s^avance ,  en  se  tenant  renversé  on  le  ventre  en  haut ,  en 
allongeant  et  raccoarcissant  ses  anneaox  (|m  ont  des  rides 
transverses  ,  découpées  assez  profondément ,  et  qui  fortifient 
dés  édiinetices  qbarnaes  ^  irrégulîèresl  le  ventre  est  uni  ;  tout 
le  long  des  côtés >  dont  la  peau  est  rase ,  l'on  voit  une  ei^èee 
de  pli ,  et  une  rangée  de  points  ovales ,  un  peu  élevéii ,  re- 
bordés,  d'un  brun  clair ,  et  qui  sont  les  stigmates  ;  il  y  en  a 
neuf  de  chaque  côté  ;  le  derrière  du  corps  est  un  peu  courbé 
et  un  peu  fourchu  au  bout ,  avec  une  petite  incision  où  se 
trouve  Tanus  i  la  tête  est  ovale  ,  avec  une  peau  éeaîlleuse  y 
divisée  en  deux  demi-calottes  et  une  pièce  antérieure  et  trian-^ 
{polaire  ;  ui^e  suture  blanchâtre  sépare  ces  parties  les  unes  des 
autres;  la  bouche  est  garnie  de  très  petits  poils  et  compo-* 
sée  de  deux  mandibules  cornées,  fortes  et  très-pointues,  dç 
deux  petites  lèvres ,  de  deux  mi^hoires  et  de  quatre  palpes 
coniques,  articulés ,  dont  les  maxillaires  plus  grands  et  four- 
chus au  ll>out  ;  la  lèvire  inférieure  a  trois  petites  parties  coni- 
ques ,  dont  celle  du  milieu  ressemble  à  la  filière  des  chenil- 
les ;  chaque  côté  de  la  tèie  présente,  un  point  noir  qui  semr 
ble  être  un  œil, 

La  larve  se  transforme ,  au  eommencement  de  Juillet ,  en 
nymphe ,  dans  Tintérieur  des  tiges  où  elle  a  vécu.  Cette  nym- 
pne  est  nue  ou  sans  coque,  delà  même  longueur  que  la  larve, 
et  grosse  k  proportion ,  blanche ,.  avec  l'abdomen  tirant  sur 
le  jaune,  arrondi  tt  armé  de  deux  crochets  écaiileux  à  son 
extrémité  postérieure  ;  chacun  de  ses  anneaux  a ,  en  dessus  ', 
une  rangée  transversale  dé  pointes  écaîlieuses ,  courtes  et 
brunes;  la  trompe  est  courbée  sous  la  poitrine  ;  les  élytres  et 
les  pattes  sont  appliquées  sur  les  côtés.  La  nymphe  se  tient 
droite  ou  la  tête  en  haut ,  dans  son  habitation.  Llie  a  beau- 
coup de  vivacité  ,  comme  elle  Tannonce  par  les  mouvemens 
des  anneaux  dé  son  corps ,  et  en  changeant  de  placé ,  au 
moyen  dés  crochets  et  des  épines  de  sùn  abdomen.  Loi*s^ 
qu'elle  dak  passer  à  Tétat  parfait ,  elle  s'élève  à  une  hauteur 
dont  le  niveau  est  un pev  au-dessus  dé  la  surface  de  l'eau, 
ronge  avec  ses  dents  une  partie  dé  la  tige ,  et  fait  une  ouvei*- 
ture  grande  et  ovale  ,  qui  lui  sert  de  passage.  Cette  dernière 
transmrnfta^nra  lieu  vêri^  ia  fti  du  méiHe  moâs  et  dé  joiilet. 
Linnaeus  «faus^énieiit  a^v^aaeé  qu'eUe  y  passott  Phiver, 

Olivier  ^  4ééfil  «t  égaré  soixatnte-dix  espèces^de  lixes.     .  > 

Les  un»  MM  itne  fi>rMe  très^étr«Âte  et  presque  cyUudrîque  ; 
tek  soat  :  *  ^ 

LeLiXE:pààtAPKE€li^ilE,£âai^^9Y^cc/M;iis,  JPab.  ;  Oliv. , 
Coi.^  tom.  5,n.®83,  pl^ai^figagg;  pi.  G3,ii  de  cet  ouvragé. 


]^  L.I  X 

Il  est  noirâtre  %  mais  coarert  d'an  duvet  court ,  serré ,  d'un 
)aune  gris  ;  la  trompe  est  mince ,  cylindrique  ,  de  la  longueur 
du  corselet  «  qui  oÔre  trois  raies  plus  obscures  ;  chaque  ély^ 
tre  se  termine  en  une  pointe  longue  et  très-aiguë  ;  les  caisses 
sont  simples. 

\jà  LiXE  RÉTRÉCI ,  Kxus  angustoius ,  Olir. ,  îbid. ,  pi.  i6  , 
£g.  200.  Il  est  plus  grand  et  plus  épais  que^e  précédent ,  noi- 
râtre ,  un  peu  raboteux  sur  le  corselet  et  sur  les  élytres  ;  elles 
ont  des  points  rangés  en  stries  et  se  terminent  obtusément.  On 
le  trouve  en  France,  en  Allemagne  et  en  Italie,  sur  les  char- 
dons. 

Le  LlXE  d' AsCANlUS  ^  iixus  Ascanii ,  Oliv. ,  ibîd, ,  pi.  16  ^ 
fig.  83  c,  et  pi.  7 ,  fig.  83  a.  b.  Il  est  un  peu  plus  petit  et 
plus  court  que  le  iixe  parapUctîtfue  y  noir  avec  un  duvet  blan- 
châtre ,  plus  distinct  sur  les  ?ôtés  du  corselet  et  des  élytrès , 
où  il  forme  une  ligne  d'un  blanc  bleuâtre  ;  les  élytres  se  ter- 
minent un  peu  en  pointe  ;  le  dessous  du  corps  est  blanchâ- 
tre ,  ponctué  dé  noir.  Avec  le  précédent ,  et  souvent  sur  les 
murs ,  les  pierres  ,  etè. 

Le  LiXE  FILIFORME ,  lixusfiliformis  »  Olîv.  y  ibid. ,  pi.  i&, 
fig.  198  a.  b.  ;  d*un  gris  roussâtre  ,  avec  quatre  lignes  longitu- 
dinales ,  cendrées  sur  le  corselet  ;  élytres  obtuses.  Commun 
aujc  environs  de  Paris  sur  la  bardane. 

D'autres  lixes  ont  le  corps  plus  épais  et  proportionnelle- 
ment moins  long. 

Le  LiXE  suiClROSTRE ,  Iixus  sukirostris ,  Oliv.%  ibid.  «  pi.  3 , 
fig.  a4  ;  le  charamon  à  trompe  sillonnée^  Geofif.  Il  est  cendré  ou 
grisâtre ,  avec  trois  sillons  sur  la  trompe  ;  le  corselet  chagriné 
et  marqué  de  cinq  raies  longitudinales  plus  claires;  les  élytres 
sont  un  peu  raboteuses,  avec  trois  bandes  obliques  plus^ pi- 
les; les  cuisses  sont  simples  II  est  très  commua  dans  toute 
l'Europe  ;  on  le  trouve  souvent  à  terre. 

Le  LlXE  OPHTHALMIQUE  ,  Uxus  ophthaimicus ,  Oliv. ,  {bid  , 
pi.  18 ,  fig.  aao.  Il  est  plus  cpurt  et  plus  renflé  que  le  précé- 
dent ,  cendré,  avec  trois  points  blanchâtres,  entourés  de  noir, 
et  dont  celui  du  milieu  plus  grand ,  presque  oculaire ,  sur  cha- 
que élylre  ;  la  trompe  est  grosse,  avec  les  sillons  couverts  de 
cendré.  *\u  midi  de  la  France. 

,  Le, LiXE  DE  LÀ  JACÉE ,  iixus  jaceœ ,  Oliv» ,  ibid. ,  pi  ai  » 
fig.  aéo  ;  le  charanson  tacheté  des  tétes^de  cJuwdmu ,  Geoff.  Il  eàt 
ovoïde,  noir,  parsemé  d'un  duvet  court ,  jaunâtre  ou  grisâtre  , 


L  O  A  ,^5 

Le  LtXE  OPOKTALGIQUE  ,  liocius  Q^ntalgicus  t  Oliv.  ,  ilûl.^ 
pi.  3o  ,  fig.  4^6.  Il  est  petit,  ovoïde ,  Doirâtre ,  m^Ut^gi  de 
poils  jaunâtres ,  avec  la  trompe  très-çoiirte  ;  les  apteoQes  $OQt 
k  peine  coudées.  II  vit  aassi  sqr  les  fleurs  de^  chardons  et  du 
cirsiuni.  On  Iqi  a  attribué  upe  vertu  odontalgiqv^  »  et  an  a 
même  publié  un  mémoire  à  ce  sujet,  (l.)    , 

LIZ.  Tqj'e^  tiiRio.  (desm.) 

LIZ/VRD.  Voyez  Lézai^p.  (ln.) 

LJEÇNAJA-JABLON.    NÔm  russe    de  TAr^ousi» 

COMMUN.  (LTî.)  ' 

LJETAG  eiLJETAGA.  •Npmsruwes  du  Pol^toucqa 

SAPAN.  (DESM.) 

LJUNG.  Nom  de  la  Bhuyère,  en  Suède,  (ln.) 
LLACMA.  F.  ÎLiAMA.  (desm.) 

LLAGUNE  9  Uaguona.  Arbrisseau  du  Pérou,  qui  forme, 
dans  la  monoécle  octandrie  et  dans  la'fomille  des  euphor- 
bes ,  un  genre ,  dont  les  caractères  consistent  en  un  calice 
presque  en  CQ^ar^  strié,  à  cinq  divisions  ovales,  aiguës, 
rînférieure  fendue  jusqu^à  la  base;  point  de  corolle;  huit 
étamînes  dans  les  mâles  ;  un  ovaire  supérieur ,  trîgone ,  pu- 
bescent ,  à  trois  sillons ,  surmonté  d'un  style  courbé ,  à  stig- 
mate simple  dans  les  femelles;  une  capsule  renflée ,  à  trois 
côtés ,  à  trois  loges ,  à  trois  vah  es ,  surmontée  du  style , 
entourée  du  calice  qui  persiste  ,  et  «contenant  une  semence 
presque  ronde  dans  chaque  loge. 

Les  genres  Gaeetkère  ,  Gujoa  ,  Molinea  et  Touligi  se 
rapprochent  de  celui-ci.  (b.) 

LLAM  A ,  que  Ton  doit  prononcer  lîama ,  parce  qu'en  es- 
pagnol les  deux  //  se  mouillent.  V.  Lama,  (s.) 

LLAUPANKE.  Selon  Feuillée,  c'est  une  plante  du  Pé- 
rou, employée  à  la  teinture;  Cavanilles  pense  qne,  ce  peut 
être  une  espèce  de  son  genre  francoa  ;  Willdenow  la  place 
dans  le  même  genre  que  le  panke  tinctona  de  Molina.    V, 

PaNKÉ.  (tNi) 

LLEDONE.  Nom  du  Micocoulier  aux  environs  de  Per- 
pignan, (b.) 

LLITHI  dp  FeuîUée.  C'est,  au  Chili ,  le  nom  d'un  JLaju- 
BiER  (  kuirus  causUca  ) ,   dont  le  suc  passe  pour  un  pqisou. 

LLWYNOGr,  le  Renard,  et  Llwynoge$  sa  femellp  , 
dans  la  ^incipauté  de  Galles»  en  Angleterre,  (desm.) 

LLYG.  Les  habitans  du  pays  de  iralles  appellent  ainsi 
tous  les  quadupèdes  qui  reçoivent  chez  nous  la  dénomipalion 
générale  de  Rats,  (desm.) 

LOAM.  Nom  que  donnent  le;»  Apglaii^  à  la  terre  où  \U 

x\ia.  lo 


1^6  LOB 

cultivent  le  plus  atantageusement  le  Froment  :  elle  tient  lé 
milieu  entre  les  sablonneuses  et  les  argileuses ,  et  paroît 
répondre  à  celle  que  nous  appelons//tiiicA«.  (b.) 

LOASE ,  loaia.  Genre  de  plantes  de  l'icosandrie  mono- 
gynie  selon  Lamarck,  et  de  la  polyandrie  selon  Linnaeus,  et  de 
fa  famille  de  son  nom ,  qui  a  pour  cai^actères  :  un  calice  per- 
sistant, divisé  en  cinq  découpures  lancéolées  ;  une  corolle  de 
cinq  pétales  OToYdes,  concajres,  très- ouverts,  et  quelquefois 
Infléchis;  cinq  écailles  oblongues,  conniventes ,  légèrement 
découpées  à  leur  sommet,  plus  courtes  que  les  pétales,  et  ac- 
compagnées ordinairement  de *deux filets;  des  étamines nom- 
breuses ,  à  filamens  capillaires ,  disposées  en  cinq  faisceaui^ 
opposés  aux  pétales;  un  ovaire  inférieur,  ovale,  surmonté 
d  un  style  droit ,  et  terminé  par  un  stigmate  simple. 

Le  nmit  consiste  en  une  capsule  inférieure,  obJongue,  tar-> 
binée,  uniloculaire,  s^ ouvrant  au  sommet  en  trois  valves  ;  les 
semences  sont  petites,  nombreuses,  et  s^insèrent  à  trois  pla- 
centas linéaires  qui  naissent  du  fond  de  la  capsule,  et  se  pro  • 
longent  dans  toute  sa  longueur. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  annuelles  à  feuillei^  alternes 
ou  opposées,  découpées  plus  ou. moins  profondément,  et  à 
fleurs  axillaires  ou  terminales,  toutes  originaires  de  F  Amé- 
rique méridionale  ,  et  peut-être  même  exclusivement  pro- 
pres au  Pérou.  Ces  j^antes  sont  hérissées  de  poils ,  souvent- 
colorés  ,  ayant  à  leur  base  un  léger  renQement ,  que  La- 
marck  soupçonne  être  le  réservoir  d^une  liqueur  caustique  ; 
aussi  leur-piqûre  est-elle  plus  cruelle  qtte  celles  des  ortiesw 

Aucune  espèce  de  loase  n^est  cultivée  dans  les  jardins 
d'Europe ,  et  la  plus  anciennement  connue  est  la  Lqa^£  m 
F£UILL£S  d'acai9TH£  ,  figurée  sous  le  nom  à^oriîga ,  pi.  ii  du 
deuxième  volume  du  Voyage  de  Feuillée  au  Pérou  ;  une  autre 
Ta  été  tab.  38  des  OboervaUons  de  Jaçquin. 

Jussîeu  a  publié,  dans  le  vingt  -cinquième  cahier  des  Atk^ 
nales  du  Muséum  d^ Histoire  naturelle  de  Paris ,  une  dissertatioa 
très-importante   sur  ce  genre,  qu'il  croit  devoir,  avec  le 

Senre  Mentzèle,  constituer  une  nouvelle  famille  ,  voisine 
es  ON\GaAiR£S.  Il  en  mentionne  douze  espèces  et  en 
figure  onze.  On  ne  peut  que  renvoyer  k  ce  mémoire  le  lec- 
teur qui  désireroît  plus  de  détails,  (b.) 

LOASÉES.  Famille  de  plante  proposée«par  Jussieu.  Le 
genre  Loas£  lui  sert  de  type,  (b.) 

LOBAIRE,  lobaria.  Genre  de  plantes  cryptogames;  de 
la  famille  des  algues ,  établi  aux  dépens  des  Lichens  de  Lîn- 
naeus.  Il  offre  des  scutelles  éparses ,  presque  sessîles ,  apla- 
ties ou  concaves  i  des  feuilles  membraneuses ,  coriaces  ,  k 
lobes  larges,  arrondis ,  libres ,  lâches ,  et  velus  en  dessonv 


LOB  ,4; 

iàes  lichens  pùMonairt  et  perlcde  de  Linâaeus  servent  dé 
type  à  ce  genre  ,  qui  prend  quelques  espèces  dans  celui  ap-^ 
pelé  Dermatodé  par  Ventenat.  (b.) 

LOBARIE ,  lobaria.  Autre  genre  ,  d^abord  réuni  à  celui 
des  Ihbricaires  ,  et  qui  aujourd'hui  constitue  celui  nommé 
Parmeliè.  (b^) 

LOBAS  de  Gésalpin.  C'est  le  Sorgho,  (ln.) 

LOBELIA.  Grenre  de  plantes  consacré  par  Pluinier  à 
la  mémoire  de  Mathieu  de  Lobel  9  célébré  botaniste  fla- 
mand, qui  viroit  vers  la  fin  du  seizième  siècle,  auteur  de  plu- 
sieurs ouvrages  sur  les  plantes  ,  remarquables  par  la  fidélité 
des  figures  et  par  leurs  description^  diffuses.  Lmi^aens  adopta 
le  lobelia  de  Plumier,  mais  il  y  réunit  ensuite  le  rapuntium  et  un6 
partie  du  tracheUum  de  Tournefort  ;  mais  bientôt  le  lobelia  de 
Plumier  lui  ayant  été  mieux  connu ,  il  le  porta  dam  le  genre 
scœ(*ola,  et  il  laissa  le  nom  àe  lobelia  au  rapuntiiim.  C'est  ce 
genre  que  les  botanistes  nomment  encore  lobelia^  et  qui  est  de- 
venu le  type  d'une  nouvelle  famille ,  celle  des  lobéliacées, 
Adanson  partage  ce  genre  lobelia  en  deux  ,  laurenlia  et  dort— 
manha  (  V,  ces  mots  \  On  a  fait  aussi  à  ses  dépens  les  gen- 
res ligthfootia ,  Lhérit.,  et  t^phia^  Thunb.,  et  une  espèce  (  la 
lobelia  cheiranihus  )  a  été  placée  dans  le  genre  manulea,  'Vh, 
LoBÉLiE.  (lu.) 

LOBÉLIACÉES.  Famille  de  plantes  proposeeparM.de 
Jussieu ,  qui  se  distingue  des  Campanulacees  dont  elle  fai- 
soit  partie  ,  i.®  par  une  corolle  irrégulière  ,  inclinée  sur  le 
c6té,  fendue  en  dessous  jusqu'à  sa  base  ;  3.®  par  une  cott- 
ronne  nieixibraneuse,  souvent  bordée  de  poils  formante  l'ex- 
tî'émité  du  style  une  espèce  d'involucre  ou  collet  autour  da 
stigmate.  R.  Browia  Ta  appelée  Goodéivacée. 

Les  genres  qui  se  placent  dans  cette  nouvelle  famille 
sont  :  LoBÉLiE ,   Goodéi^ie  ,   Yeli^ie  ,   ScŒYOLE ,  Dah- 

PIÈRE  ,  CALOGti^E  ,  EUTHALE  ,  LESCHEI^AULtlE  ,    D^APASIS 

et  Brunonie.  (B.) 

LOBELIE  ,  lobelia.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie 
ihonogynie  ,  et  de  la  famille  des  campanulacees,  ou  d'une 
famill^Me  son  nom  suivant  les  nouvelles  observations  de  4 
Jiissîeu ,  qui  présente  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq  f  ' 
dents  un  peu  inégales  ;  une  corolle  monopétale,  irrégulière  p 
à  tube  cylindrique  ,  pluj(  long  que  le  calice  ,  à  limbe  divisé 
en  cinq  parties  inégaies  et  lancéolées;  cinq  étamines  à  an« 
thères  réunies  en  cylindre  ;  un  ovaire  inférieur ,  ovale  ou 
turbiné,  duquel  s'élève  un  style  à  stigmate  obtus  lécèremenl 
bilobé  et  quelquefois  hispide  \  une  capsule  ovale  ,  cou- 
ronnée jpar  le  calice  ^  partagée  en  deux  ou  trois  loges  qui 
«ootiemient  des  semences  menues  et  nombreuses. 


i4.B  LOB 

Ce  genre  avoit  été  placé  dans  la  syngénésie  monogamie 
par  Linnaeas  f  à  raison  de  la  réanion  de  ses  anthères.  Il  en  a 
été  séparé  quelques  espèces  ,  qui  n^aToient.pas  complète- 
ment le  caractère  ci-dessus ,  pour  en  former  les  trois  genres 
SccBVOLA ,  Cyphie  et  Rafonge. 

Les  lobélièssont  d«8  plantes  vivaces  on  annuelles  à  suc  lai- 
teux, à  feuilles  alternes,  entières  ou  découpées,  k  fleurs  dis- 
posées le  plus  souvent  en  grappe  ou  en  épi  terminal.  On 
en  comp^  plus  de  cent  espèees ,  dont  quatre  propres  à 
TËurope.  On  les  divise  en  trois  sections. 

La  première  comprend  les  lobélies  qui  ont  les  feuilles  en- 
tières, parmi  lesquelles  il  faut  citer  de  préférence  : 

La  LoBELlE  TUBULAIEE,  îobelia  dortmana  ,  dont  les 
feuilles  sont  linéaires,  biloculaires,  très-entières,  et  dont  la 
tige  est  presque  nue.  Elle  se  trouve  en  Europe  dans  les  ma- 
rais dont  le  fond  est  sablonneux.  Elle  est  vivace* 

La  LoBÉLiE  DU  CaiLiy  lobeUaiupa ,  a  les  feuilles  lancéo- 
lées ,  ud  peu  velues  ,  décurrentes,  et  les  fleurs  en  épis.  Cette 
plante  croît  naturellement  au  Chili,  et  est  figurée  tab.  aq  du 
deuxièmç  volume  du  Voyoge  de  Feuillée.  C'est  un  poison 
dont  reflPet  est  des  plus  prompts  ;  Todeur  seule  de  ses  Heurs 
cause  de  cruels  vomissemens.  On  perdroit  immanquable- 
ment la  vue  si  on  se  frottoit  les  yeux  après  Avoir  toucha  ses 
feuilles.  Elle  est  vivace. 

La  seconde  section  comprend  les  lobélies  qui  ont  des  feall« 
les  dentées  on  découpées  ;  on  compte  parmi  elles  : 

La  LoBÉUE  A  FEUILLES  OE  CI asE,  dont  la  tige  est  droite 
el simple,  Içs  feuilles  linéaires,  dentées,  les  dents  en  alèoe  et 
écartées  ,  et  les  fleurs  en  grappe  terminale.  Elle  est  vivace^  et 
se  trouve  aux  Antilles  {^le  contient  un  suc  très-âcre  et  d'aune 
odeur  forte. 

La  LoBÉLls  A  LONauES  FLEURS  a  les  feuilles  lancéolées  ^et 
detitées ,  les  fleurs  portées  sur  on  pédoncule  latéral  très- 
court  ,  et  le  tube  de  la  corolle  filiforme  et  très-long.  Kile 
croH  aut  Antilles ,  et  se  cultive  dans  les  jardins  de  P;iris. 
Elle  est  annuelle.  Son  suc  est  caustique  et  très-vénén^n^. 

La  Lobéue  CARDINALE  a  la  tige  droite,  les  feuille^  lar{;es^ 
lancéolées,  dentées,  et  les  fleurs  d'un  rouge  vif,  dispo- 
sées en  grappe  unilatérale  et  terminale.  Elle  se  trouve  dans 
l'Amérique  septentrionale ,  aux  lieux  humides  et  ombragés. 
Je  Tai  fréquemment  observée  en  Caroline^  On  la  çuUive  dans 
les  jardins  de  Paris ,  et  elle  y  fait  ornement.  Elle  est  bisan- 
nuelle^  C'est  la  carénait  des  jardiniers. 

La  LOBÉLIE'  RESPLENDISSANTE  ,  iohélia  fidgens^  Willd.  9 
^,  les  feuilles  longues,  lancéolées ,  d^mlées ,  repliées  sur  leurs 


0' 

h'- 
ioit' 


,eslas 

lies- 
si»"'? 


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G.u. 


//  M/a/>  3.  iM,m 


LOB  ,4g 

lords  ,  pubescent^s  ^  ainsi  que  la  tige  ;  ses  fleurs  soat  d'un 
rouge  très  vif.  Elle  est  vivace,  originaire  du  Mexique  ,  et 
cultivée  depuis  peu  comme  plante  d'ornement. 

La  LoBÉLiE  siPHiLiTiQUE  a  la  lige  droite;  les  feuilles 
ovales  )  lamréolées ,  légèrement  dentelées ,  les  dents  du  calice 
recourbées  (  lès  fleurs  blettes  et  solitaires  dans  raisselledes^ 
feuilles  supérieures.  Elle  se  trouve  dans  les  bois  huhnides  de 
l'Amérique  septentrionale ,  et  on  la  cultive  dans  quelques, 
jardins  d'Europe  ^  sous  le  nom  de  cardimûe  bleue.  Un  l'em- 
ploie dans  le  pays  à  la  guérison  des  maladies  vénériennes»  Je 
pense  que  la  plante  de  Ta  Caroline ,  que  Lamàrck  prend  pour 
une  variété ,  et  que  }'ai  observée  dans  son  pays  natal,  est  une 
espèce  distincte.  Elle  est  vivace.   V.  pL  G  i  i  «  bà  elle  est 

.  figurée. 

La  Loï^élie  X  t'KuiTS  goï^flés  a  la  tige  droite,  anguleuse; 
les  feuilles  ovales,  dentelées,  pltts  loiigues  que  les  pëdonculeSt 
et  la  capsule  rentlée.  Elle  se  trouve  dans  les  maraiis  de  l'A* 
mérique  septentrionale  où  je  l'ai  t^bservée  ;  elle  est  cultivée' 
dans  les  jardins  de  Paris.  Elle  est  annuelle. 

La  LoBÉLlE  GLANDULEUSE,  qui  a  la  tige  droite ,  les  ^tiilles 
obloDgues,  les  fleurs  axiliaires ,  solitaires ,  accotnpàgnées  de 
deux  bractées  teirminées  par  deux  glandes  ,  et  la  capsule  ve« 
lue.  Elle  se  trouve  dans  les  lieux  inarécageux,  sans  être  aqua« 
tiques ,  dé  l'Âihérique  septentrionale.  Je  l'ai  rapportée  en 
grande  quantité  de  la  Caroline.  Elle  est  annuelle. 

La  LôBÉLiË  BRULAt^TE  a  la  tige  droite ,  les  feuilles  tnfé- 
rîeures  presque  rondes ,  crénelées  ;  les  supérieures*  lancéô'- 
lées ,  dentelée^ ,  et  les  fleurs  en  grappes.  Elle  se  trouve  en. 
Europe ,  dans  les  bois  bumides  :  c  est  la  seule  qu'on  reiicon-^ 
tre  aux  enWrons  de  Paris.  Elle  est  annuelle. 

La  LoBÉiite  JfiK  AEBftfi  a  la  tige  arborescente  ;  les  feuitleir 
pëtiolées,  ovales  ,  oblongues  ,  dentées;  les  fleurs  solitaires  et 
axillaires.  Elle  se  trouve  dans  les  $ies  de  la  Société. 

La  troisièthe  section  comprend  les  lobéliès  dont  la  tige 
est  coocbée  et  lei^  feàilles  dentées»  Qn  y  remarque  princi-* 
'  lement  : 

La LbBÉUED^lTALÎB,  ioSeiia  laurenUUyii^i a  lès tigeSrâtneo- 
ses,  filiformes;  les  feu^Ues  lancéolées^  égales,  dentées;  les 

Îédotarcules  uniflorès  et  très-longs.  Elfé^  se  trouve  en  Italie. 
Jle  est  annuelle.  .. 

La  LoBÉLtfi  ÉftiisoïDÈ  a  les  tiges  filiformes  ;  les.  ^ùUIes 

Î étiolées  ,  oblèngueà  et  dentées.   Oîi  la  trouvé  a>i  Cap  de 
tMtite-E^railcé  ,  et  on  la  cultive  à  Paris  M  .J^i'^î^  ^ès 
IHatîte^.  Elle  est  aimnelle. 

Xià  LoBÊtit xôRt^B  B£  CEftt  à  les  fèttines'làntéolê^,  &ttk- 


,5o  LOB 

tées  ,  et  les  pédoncules  exlFémement  longs.  Elle  se  troare  aq 
Cap  de  Bonne-Espérance. 

Thunbeiig  rapporte  qu^on  mange  an  Cap  de  Bonne-Espér 
rance  les  racines  d^nne  lobélie. 

CaranilleSy  dans  ses  Icônes  planiantm ,  a  fait  comaottre  on 
grand  nombre  de  belles  «spèces  de  ce  genre,  (b.) 

LOBERIS.  F.  Leberis.  (s.) 

LOBES  DES  FEUILLES ,  Ml  Divisions  de  leur 
disque  «  plus  on  moins  grandes ,  plus  ou  moins  profondes,  (n.) 

LOBES  SÉMINAUX ,  G^kdones.  V.  Tes  mots  GoTYr 
Linoiv  et  Semeiïce.  (d.) 

LOBl^  Nom  donné  par  Dioaicoride  ani^  fruits  de  soii 
3milax  des  jardins,  (ln.) 

LOBIER.  Champignon  du  genre  BotET^  dont  les  tube$ 
pe  se  séparent  pas  de  la  chair ,  et  qui  croit  sur  les  arbres.  Ses 
bords  sont  lobés  ;  sa  consistance  çst  subéreuse  ;  sa  couleur 
grise.  Paulet  Ta  figuré  le  premier ,  pi.  3  de  son  Traité  dçs 
Champignons.  (B.) 

LOBIOLE.  Synonyme  de  petit  lobe.  Ce  mot  s'applique 
aux  lanières  qui  entourent  les  expansions  des  Licheiïs  ap- 
pelées FaONDi^  ou  Tqalle  par  les  botanistes  modernes,  (b.) 

LOBIPÈDëS.  Cest ,  dans  le  Règr^  animal  de  M.  Curier, 
le  nom  d^une  division  de  la  famille  de  ses  hngirçstres. 
Cette  division  correspond  à  mon  gepre  PHAii\ROPjE.  (v.) 

LOBO.  En  espagnol  et  en  portugais ,  nom  du  Loup.  Loèo 
çeival  est  le  nom  du  Lynx,  (de^m.) 

LOBORNIA.  L'un  des  noms  donnés  par  les  fVomaii^s 

i  r  ArGEMOHE.  V.  HOMONOIE.  (LN.) 

LOBOSetLOBQNouLYGOS,  ou  LUGQS.  Syno- 
liymes  du  spartium,  chez  les  anciens»  V.  le  mot  Spartium. 

(LW.) 

LOBULAIRE  ,  lohularia.  Uenre  établi  par  Savigny  aqx 
dépens  des  Alcyons.  Ses  caractères  sont  :  corps  commun 
cbamu  9  élevé  sur  sa  base ,  simple  ou  n[iuQi  de  lobes  9  à  sur^ 
face  garnie  de  polypes  entièrement  rétractiles,  cylindriques, 
fiyanthuit  cannelures  au-4ehors,  et  huit  tentacules,  pectines. 

Ce  genre ,  que  Cuvier  a  cru  devoir  réunir  ai|x  ANTHÉLiESy 
renferme  trois  espèces  :  rALÇTfO»  d.igité  ,  1' Alcyon  çô- 
noïDE  9  et  TAlcyon  main  de  ladre,  (b.) 

LOBULAIRE,  lobularia.  Genre  établi  par  Desvauz^ 
pour  une  plante  des  bords  de  la  j^iéditerranée  qui  a  fait 
sticcessivement  pai^tie  des  ClypégleS;,  Cfypeoin  marièiauM, , 
Linn. ,  d^s  Axysses  et  des  Passer  âges.  Ses*  caractères 
font:  silicule  comprimée  ^  entière  «  non  bordée  ^  déhb- 


L  O  C  ,5i 

e«nte  ;  graines  solitaires,  comprimées ,  non  bordées  ;  cloison 
P  arallèle  aux  valves,  (b.) 

LOBUS.  Nom  latin  de  la  gousse  on*  fruit  du  haricot  ,  de 
la  fève  et  des  légumineuses  en  général.  On  trouve  différentes 
espèces  de  gousses  décrites  par  Clusîus,  C.  Bauhin^  etc.,  sous 
ce  nom  àelobus^  les  arbres  qui  les  produisent  n^ayant été  con- 
nus que  long-temps  après  ces  naturalistes.  Ce  sont  des  acacies 
et  des  bonducs.  On  s'en  est  également  servi  pour  désigner 
des  espèces  de  doUchos  et  de  haricot,  (ln.) 

LOCHBERG.  £n  Hesse  et  en  Thuringe ,  oi^  donne  ee 
pom.  et  ceux  de  lochen ,  lochschiefer ,  lochwerk  ,  à  une  argiU 
mlcarifèft  et  bitumineuse  ,  sise  en  couche  schisteij»e ,  sous  une 
couche  de  houille  ,  et  dont  il  faut  se  débarrasser  pour  déta- 
cher la  houille,  (ln.) 

LOCHE.  Nom  commun ,  avec  ou  sans  épithète  ^  à  pli>« 
rieurs  espèces  de  poissons.  En  général ,  ceux  des  genres  Ce- 
BiTE  et  GoBiE  le  portent  tous ,  mais  plus  particulièrement  le 

COBITE  T^NIA  et  le  Gk^BIË  APHIE.  (B.) 

LOCHNERIA  d'Heister.  C^est  probablement  une  espèce 
d^ARABETTE.  Scopoli  donne  le  même  nom  au  genre  màlna^ 
ngam  d'Adanson.  Il  y  place  deux  arbrisseaux  de  Tlnde  y 
fiornrés  dans  VHortus  tnalabaricus^  et  qui  y  sont  nommés  pe- 
Hnkand  et  malnaregam.  Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  ca-* 
lice  de  quatre  ou  cinq  feuilles  ;  quatre  pétales  ;  étamines  de 
quinze  à  vingt;  ovaires  sur  un  disque  court;  un  style;  baie  uni- 
loculaire ,  monosperme,  (ln,) 

LOCKA.  Nom  que  porte  le  Renne  dans  quelques  en--. 
4roits  de  la  Laponie.  V.  Thistoire  du  Renne  à  Tarticle  Cerf. 

(s.) 

LOCO.  L'a  Loche  ,  en  languedocien,  (desm.) 

LOCOL.  Très-petite  Abeille  des  Philippines  ,  qui  fait 
un  nûei  acide  et  une  cire  noir^.  (b.) 

LOCOMOTION.  C'est-à-dire,  changement  de  lieu  ou 
de  place.  Cette  faculté  est  un  des  attributs  exclusifs  des.  ani- 
maux; car  aucune  plante  n^a^comme  eux,  la  volonté  et  le  pou- 
voir de  sortir  de  sa  place  pour  se  fixer  ailleurs.  (Il  suit  de  là 
que  la  nourriture  doit  venir  trouver  le  végétal ,  et  que  Tani* 
inal  est ,  au  contraire  ,  destiné  à  chercher  ses  alimens.  La 
nature  ayant  créé  sensibles  les  animaux,  il  eût  été  contraire  à 
son  but  de  les  rendre  immobiles  aux  chocs,  de  douleur ,  sans 
pouvoir  les  fuir  ou  s^en  défendre.  La  faculté  de  sentir  néces- 
site donc  la  faculté  de  se  mouvoir  ;  plus  on  est  sensible,  plus 
on  doit  £tre  mobile.  Les  espèces  peu  sensibles  se  meuvent 
lentement  par  la  raison  contraire.  Le  mode  de  génération 
des  animaux ,  dont  les  sexes  sont  séparés  sur  deux  individui^^ 


V 


,$,  r.  o  D 

eiigeoît  aussi  Ictir  iip^roche ,  et  par  conséquent  leur  locomo- 
tion. V.  Tarticle  Mouvemens  des  animaux  ,  où  ces  objets 
sont  déreloppés.  (vireIt.) 

LOCULAn.  Variété  de  VepeûtOrej  ou  peat-étfe  d'une 
espèce  fort  voîsitie.  K  an  mot  FroMemt  et  an  mot  £P£ADTa£. 

(B.) 

LOCUST  et  LOCUST-TRÉE.  Nom  qu'on  donne  , 
dAiS  les  Colonies  anglaises ,  an  CoufeliXÀiL.  (tN.) 

LOCUSTÂ.  Nom  btin  àe$  SAutEkËLLÈ^  et  de  qtielques 
crustacés  du  genre  PaLœmon.  (desbi.) 

LOCUSTA.  Nom  dotiné  autrefois  aux  espèceâ  de  Ml* 
CttES.  Elles  ont  été  confondues  en  nnei  seule  par  Liklnseus , 
et  placées  par  lui  dans  le  genreYALÉRt  ane  ,  sotis  lé  nom  de 
valeriana  locusta,  Adanson  en  fit  son  genre  poiypremum  qui  est 
le  même  que  le  valerkmeila  de  Tournefort  ;  ïakïs  comme  on 

a  joint  \efeJia  aussi  d' Adanson^  ce  dernier  nom  à  plrévalo. 

.  Yalériat^e.  (lu.) 

LOCUST  AIRES  ;  Locustanœ.    Tribu  ou  soUs-ràmîUe 
d^insetrtès  de  l'ordre  îles  orthoptères  ^  ayant  pour  caractères  i. 
pattes  postérieures  propres  pour  le  saut  ;  éiytres  et  ailes  en 
toit;  tarses  il  quatre  articles;  antennes  sétâcées. 

Elle  coUiprend  la  quatrième  division ,  celle  àe&iafii^onûs  f 
du  genre  gryllus  de  Linnaèiis.  11  ne  faut  pas  là  cotifoudre  avec 
là  suivante  ,  celle  des  locustes  ou  nos  crU/uets, 

Leà  locûstaires  ne  coinposent  qu'un  seul  genre  f  celui  de 
Sauterelle  ,  mais  que  l'on  partagera ,  sans  doute  9  un  jour, 
en  plusieurs  autres.  (L.) 

LOCUSTE.  C'est  rènsemfele  des  Fleurs  des  ôkASfiKÉES 
contenues  dans  une  Glume  ou  Balle  CALiciNALE.Ce  mot  est 
synonyhije  ^'ËPlLiiEt  lorsqu'il  y  à  plus  de  trois  âeurs  op-- 
posées  et  disposées  alternativement,  (b.) 

LOCUSTELLE.  Petit  oiseau  au  sujet  duquel  les  ornitho- 
logistes diffèrent  d'opinion.  Les  auteurs  dé  la  Zoologie  hrùàn- 
idtjue  Font  app|lé  alouette  des  saules  ;  Brîsson  qui  ne  Ta  pas 
ïlii^tingué  de  Vwouette  j)fpi ,  et  Guenau  de  MontLeilIard  ,  en 
le  rangeant  aussi  parmi le^alouettes  y  lui  ont  conservé  le  nom 
He  lûcustelle  y  que  Willuglity  lui  a  donné.  D*un  autre  côté  , 
M.  Làtham  regarde  cet  oiseau  comme  une  espèce  àefûwetu 
qu'il  distingue  par  la  dénomination  spécifique  de  Ï^auvette 
16CUSTÈLLE  ,  Syhia  locuste.  (  V.  ce  mot.  )  (V.) 

liOt)D£.  Nom  vulgaire  d^uii  polisson  du  genre  Salmone  , 
Sâlmb  Groenîàndicus ,  Linn. ,  qu'on  pêche  en  ahondance  dans 
lamer  du  Kord.  V,  au  mot  Salmone.  (b.) 

LODDE,  LODDIK.  Noms  allemands  du  Pa^-d'Ane» riMf 
iilàgo  fuffara.  (tK) 


L  0  D  i53 

LODDIGESIE,  Loddigesîa,  Arbrisseau  du  Cap  de  Bonne- 
Espérance  ,  fort  voisiil  des  Crotalaires  y  mais  que  Curii» 
croit  devoir  iServiir  de  type  à  uu  nouveau  genre  dans  la  dia-* 
deljphie  d'étàndrie  et  dans  la  fâihitle  des  léj^uminéiises. 

Les  t'ârâttères  de  fce  geâre  sont  :  corolle  papilionacëe  à 
ëtet)dâ]^d  beaucoup  plus  petit  iqiie  la  carène  et  lés  ailes  ; 
style  oblique. 

La  LoDDiGËSiE  A  FEUILLES  D^oxALiDE  est  figurée  pi.  gSS 
du  Boianical  magasine  de  Curtis.  (B.) 

LODlCULAIRE ,  lodiculaHa.  (ienre  de  plantes  àe  la 
Famille  des  Graminées,  établi  par  Palisot-'Beauvois,  pour 
placer  quelques  espèces  de  Kottrolles  qui  s^écartent  des 
^  autres  par  leurs  caractères. 

Ceux  de  ce  genre  sont:  épilietsépars;  balle  calicinalededec^x 
valves  membraneuses,  transparentes  et  entière^,  renfermant 
deux  fleurs ,  Tune  inférieure  neutre ,  Tautre  hermaphrodite  ; 
la  première ,  d^une  seule  valve  ;  la  seconde,  de  deux  valves, 
l'inférieure  coriace ,  la  supérieure  cartilagineuse  et  fort  lon- 

Sne  ;  écailles  très-grandes ,  opposées,  trilpbées  ;  ovaire  ea 
ec  émàrginë.  *  . 

LaRorrfiOLLE  ï'ascigulée  de  Desfohtaines  sett  de  type 
à  ce  genre,  (b.) 

LOJDiCtTLE.  Nom  que  Palisot-Beauvois  ,  dans  son  im- 
portant ouvrage  intitulé  Essai  (fune  nQiwelle  agrostographie ,  a 
donné  aux  parties  Ats  fleurs  des  graminées  qui  entourent  im- 
inédialement  Tovaire.  Ces  parties  avoient  été  appelées  Co- 
ROixE  f  Ecaille  ,  Nectaire  et  Glumelle.  Il  y  en  a  ordt- 
nâif etnent  deux  i  et  elles  sont  si  petites  et  si  miqces  quVlles 
sont  difficiles  à  observer  sur  le  vivant,  et  le  plus  souvent  im- 
possibles à  recoimt>ître  sur  le  sec.  Aussi  n^en  a-i>oto  pas 
tiré  jusqu^à  présent  tout  le  parti  qu'il  eût  été  à  désirer  pour 
la  formation  des  genres  et  la  détermination  des  espèces* 

LODNA.  Nom  piémontais  de  T Alouette,  (v.) 

LODNACORRIDOURA.  U^n  des  noms  piémontais  de 
r Alouette  Cochevis.  (v.) 

LODNIN.  Un  des  noms  piémontais  de  rALOUETTE  lulç' 

(V.) 

LiODOÏCE,  lodoicea.  Genre  de  plantes  établi  par  Com- 
merson  et  LabHlardière  dans  la  famille  des  Palmiers. 

Labiljardière^  qui  a  confirmé  Texistence  de  ce  genre  pat*  des 
observations  faitejt  sur  le  vivant ,  faii  a  donné  poiir  caf ac-- 
tères:  des  fleurs  dloïques,  sortant  de  spathës  composées  de 
plusieurs  folioles  ;  le  spadix  ou  régime  de  fleurs  mâles  com- 
posé (le  chatons  cylindrii^u^s^  formé  de  larges  (^cailles  >  dont 


X 


,54  L  O  E 

chacune  reoferme  un  faisceau  de  fleurs  séparées  par  de  p6« 
iites  écailles  ;  chaque  fleur  a  un  calice  de  trois  folioles  li- 
néaires Y  et  une  corolle  de  trois  pétales  semblables  au  calice  ; 
un  réceptacle  central  porte  les  étamines  f  qui  sont  au  nom^ 
tre  de  vingt-quatre  à  trente-six,  Le  régime  des  fleurs  fe— 
inelles  est  rameux;  leur  calice  et  leur  corolle  sont  semblables 
à  ceux  des  fleurs  mâles ,  mais  plus  larges  ;  leur  ovaire  e&% 
presque  sphériqne ,  et  surmonté  de  trois  à  quatre  stigmates 
aigus.  .     . 

Le  fruit  est  un  drupe  ovale ,  qui  renferme  trois  à  quatre 
noyaux,  dont  plusieurs  avortent.  Ces  noyaux  sont  durs  j 
ovales  ,  aplatis  ,  divisés  inférieurement  en  deux,  rarement 
en  trois  ou  quatre  lobes ,  entre  lesqueb  est  une  fente  garnie 
de  soie  ,  qui  donne  passage  ^  la  radicule  lors  de  la  germina- 
tion. L^embryon  est  placé  vers  le  milieu  de  Famande ,  entre 
les  deux  lobes  ;  il  est  ovale ,  allongé  ,  terminé  en  pointe  re- 
courbée ,  tuberculeux  à  sa  base  ,  oil^  on  remarque  aussi  une 
fente  longitudinale  très-profonde. 

Ce  genre  diffère  donc  des  rondiers  par  la  forme  et  la  situa- 
tion de  Tembryon.  La  seule  espèce  quHl  contient  a  cepeOr 
dant  été  placée  parmi  eux  par  iSonnerat  ;  c^est  celle  qui  eat 
connue  sous  le  nom  de  Rondier  des  Séchelles  9  et  qui  four- 
nit le  fruit  si  célèbre  ^  ameli  coco  des  Utoljiffes^  F.  au  m<^ 
iVoNDtER  où  elle  est  mentionnée,  (b.) 

LODOLA.  Nom  italien  de  rALOUETTE.  (v.) 
LODOLA  CAMP  AGI^QLA.  Nom  itaUen  At  F  Alouette 

lÙLU.   (Y.)  . 

LODONEKO.  Nom  espagnol  du  PLAQUEMiinER  (  Dioê- 
pyros  lotus  ).  (ln.) 

LODRA ,  LODRIA ,  LOUTRA.  Ce  sont  dés  noms 
italiens  de  la  Loutre  d'Europe,  (desm.) 

LGËFFELKOBOLT.  GmeUn  a  nommé  ainsi  en  alle- 
mand ,  I'Arsenic  natif,  (ln.) 

LŒFLINGIA.  Ce  genre  9  consacré  par  Limiœq»  à  la 
mémoire  de  Pierre  Loefliqg ,  botaniste  suédois  ^  disciple  d.e 
Jjinnaeus ,  et  qui  voyagea  dans  les  Espagnes  ,,  est  décrit  dans 
ce  Dictionnaire  ,  au  mot  Leflingie.  (i<n.) 

X^OERE;.  Nom  savoyard  i,a  Grèbe  huppé,  (v.) 

LOERl.  Séba  et  Klein  ont  donné  ce  nom  à  la,  perruche  à 
viwUau  noir.  Voyez  le  mot  Perruche,  (s^ 

tiOERiS.  C'est  ainsi  que  les  HpUandais  établis  aux  Indes 
orientales  ^  prolioncent  lé  nom  du  LoRis.  f^.  ce  mot.  (s.) 

Ï4OËSEIJE  j  hçseUck.    Pbme  k-^   quadran^ulaijre , 


L  0  G  i55 

|;amie  de  feuilles  opposées ,  ovales,  un  peu  pointues  et  den- 
tées ;  à  fleurs  portées  sur  de  longs  pédoncules  axillaires,gar^ 
nies  de  br^ictées  opposées ,  imbriquée?  ,  ovales  ,  arrondies , 
dont  les  deux  a^upérieures  sont  Membraneuses  et  ailées. 

Cette  plante  forme  ,  dans  la  didynamie  angtospermie  et 
dans  la  famille  des  liserons ,  un  genre  cpii  a  pour  caractères  : 
un  calice  tubuleux ,  persistant  et  à  cinq  dents  aiguës  ;  une 
corolle  monopétale  ,  tubuleuse ,  divisée  profondément  en 
cinq  découpures  oblongues  et  ciliées  ;  cinq  étamines  ,  dont 
quatre  inégales  par  paire ,  sont  insérées  au  tube  ;  et  la  cin-i- 
qnième  ,  beaucoup  plus  courte  ,  est  adnée  à  une  de  ses  dé-^ 
coupures  ;  un  ovaire  supérieur ,  ovale ,  terminé  par  un  style 
filiforme  et  en  massue  ;  une  petite  capsule  à  trois  loges ,  et 
s'ouvrapt  en  trois  valves  à  son  sommet  ;  chaque  loge  renferme 
ime  Qu  deux  semences  mucilagineuses  ,  oblongues  et  un  peu 
anguleuses  d^un  côté. 

La  loéselie  crott  au  Mexique ,  et  est  figurée  pL  Ssy  des 
iUusbraUons  de  Lamarck.  Ce  naturaliste  pense  qu'il  seroit  posr 
sible  de  la  réunir  à  l'HoiTZiT.  («.) 

LOFFLER.  Nom  allemand  de  la  Spatule,  (v.) 

LOGANIE,  I^gani(i,  Scopoli;  Sowoyhœa^  d'AuUet.  tient- 
re  de  plaptes ,  qui  pe  diffère  pas  du  Ruysçh.  R.  Brovvn  a 
donné, ce  ipéme  nom  à  un  autre  genre  fort  voisin  des  G£is> 
TiAKELLES  y  des  EvosMES  et  des  STOMANpaES ,  et  qui  ne  pa- 
roît  pas  dans  le  cas  d^étre  conservé.  Il  renfenpe  onae  espèces^ 
tontes  de  la  N6uveUe*Hollande.  (B.) 

LOGE  ou  CELLULE.  Cavité  intérieure  d'un  fruit.  Il  est 
à  plusieiirs  loges  ,  quand  il  est  partagé  pflir  des  cloisons,  (d.) 

LOGEMENT   DES  ANIMAUX  DOMESTIQUES 

(  Économie  rurale),  Fixatiop  l^abituelle  de  ces  animaux,  dans 
4es  localités  convenables. 

Cet  objet,  auquel  on  apporte  bien  rarement  toute  Tatten- 
lion  qu^il  exige  ;  esiun  de  ceux  qui  influent  le  plus  puissam- 
ment sur  la  santé  et  la  prospérité  de  ces  utiles  compagnons 
de  lliomrae  dans  ses  travaux ,  comme  de  ceux  qui  n^ont  d^  au- 
tre utilité  que  de  contribuer  à  ses  amusemens.  Tonte  insou- 
ciance ou  négligence  à  cet  égard  devient  la  source  de  ma- 
ladies ou  d'accidens  toujours  très-fâcbeux ,  souvent  rebellas 
aux  traijtemems,  quelquefois -même  incurables,  dont  on  est 
ordinairement  loin  ^e  soupçonner  la  C2^use  réelle  «  et  qu^QP 
attribue  par  conséquent  à  toute  autre  au'à  la  véritable. 

Pour  faire  un  choix  convenable  des  localités  sur  lesquelles 
çn  veut  fixer  ces  anin^aux  t  il  f^iit  d^ abord  consulter  leur  na- 
^nre  particulière  |  et  les  rapj^racber  ensuite ,  entant  qu^il  e^t 


,56  LOI 

possible  ,  de  leurs  habitudes ,  de  leurs  mœurs  et  de  leur  ma- 
nière d'être  dans  Tétât  de  liberté  et  d'indépendance  qu'ils 
airoient  origikiaireitoent.  Il  li'eM  pas  moins  essentiel  dé  leur 
procilrter,  eti  tout  temps  ^  ùùè  suffisaiite  quantité  d'air  et  de 
ïamiène ,  la  faculté  de  tous  leurs  làouvemens  ^  et  un  emplace- 
i&eiit  commode  pour  pouv^oir  satisfaire  pleinement  leurs  prin- 
tif^aux  besoins.  Il  est  encore  généralement  fort  utile ,  sous 
ipiuâieurs  rapports ,  d'isoler  ces  localités  ^  lorsque  les  ci'rcons- 
tanices  le  permettent  Sans  ces  attentions^  qui  sont  de  rigueur, 
«t  auxquelles  il  faut  ajotiter  celles  que  chaque  localité  peut 
«xiger  particulièrement ,  on  obtient  rarement  tout  le  succès 
tfU'on  a  en  vue  dans  l'entretien  et  l'éducation  de  ces  animaux. 

Lé  plus  souvent ,  on  les  confine  et  on  les  entasse,  pour 
ainsi  dire  ,  dàus  des  endroits  bais,  obscurs,  étroits^  malpro- 
pT^s  ,  humides  el  mftbâins  ,  qui  deviennent  fréquemment 
de  véritables  étuves  et  des  cloaques  privée  d^ouvienurès,  d'air 
et  de  Idmière  sufifoasD!^  9  et  où  les  animant  ont  peine  à  respi- 
rer et  à  se  mouvoir.  De  U  naissent  la  plupart  des  maladies 
<iui  désolent  tirop  souvent  nos  campagnes,  rar  un  excès  con- 
traire, on  les  abandomie  quelquefois  en  tout  temps  en  .plein 
air.^  à  toutes  les  vicissitudes  des  saisons  ,  à  toutes  les  intem- 
péries de  ratmosphèré  ,  sans  le  plus  petit  âori ,  sans  le  moin- 
dre couvert  ;  et  Toii  a  mén(^e  été  jusqù^à  proposer  sérieuse- 
ment ce  demîeir  moyen ,  comm^  le  véritable  correctif  du 
pn*mieir ,  quoitiu^il  soit  encore  Sujet  aux  plus  graves  incon- 
véniens.  Nous  ne  reviendrons  pas  ici  sur  ce  que  nous  avons 
dit  de  ce  moyen  nduvéau,  qui  a  été  fortement  recommandé 
d&ns  pfusietirs  écrits ,  et  qui  a  malheureusement  séduit  quel- 
ques personnes  entraînées  par  la  réputation  des  auteurs  de 
cette  innovation  dangereuse  ;  niais  nous  invitons  l'économe 
rural,  et  tout  propriétaire  d'animaux  précieux,  à  consulter  les 
réflexions  auxquelles  nous  n'avons  pu  nous  dispenser  de  nous 
livrer  à  cet  égard,  en  traitant  rarticle  Animal  domestique, 
qui  renferme  tous  les  développemens  nécessaires  sur  ce  sujçt 
unportant.  (yvart.) 

LOGH\Nl A  jiogkama.  KLoganie.  (ln.) 

LOGONDIUM.  V.  Langooivm.  (lh.) 

LOHK.  Nom  persan  de  la  race  des  Chameaux  de 
charge,   (s.) 

LOHONG.  Les  Arabes  conlaoîsstMit  sous  ce  liom  une  es- 
pèce S  outarde ,  Y  outarde  huppée  d^AMùg.  Voyez  l'article  des 
Outardes,  (s.)      4 

LO-IM-TSAO.  Nom  thiiiôîs  d'dne  espèè^  de  Sainfoin 
(  heâfsarum  reniforMe ,  Lliur.  ) ,  qui  croit  aux  etitifons  de 
Cafiion.  (LN.) 


LOI  ,57 

hOlR.Myoxusj Gmel.,  Cxn;.,  QeofT.,  Schreb.;  Musy  Linn,, 
Pall. ,  Bris».;  Glîsj  Briss. ^  Sciums  ^  Kleiu,  Penn.,  Érxleh., 
Genre  4e  mammifères  de  i^orâre  des  rongeurs,  très-voisin^ 
des  rats.  Us  ont  deux  incisives  cunéiformes  à  chaque  mâ- 
choire, point  de  canines  et  quatre  molaires  de  chaque  côté  | 
cclles-c^  ont  des  racines  distinctes  9  et  leur  couronpe  mar- 
quée de  deux  espèces  de  collines  transverses^  formées  par 
une  double  ligne  d'émail.  !Leur  corps  est  couvert  ^e  poiU 
doux  ;  leur  queue  longue ,  tantôt  terminée  par  un  flocon  , 
tantôt  entièrement  garnie  dé  poils  plus  ou  moins  longs  ^ 
leurs  extrémités  sont  proportionnelles  entre  elles.  Ils  ont  les 
yeux  gros  et  saillans  et  de  longues  moustaches ,  les  oreilles  as- 
sez grandes  et  couvertes  de  p<^ils  très-courts.  Leurs  pattes 
de  devant  ont  quatre  doigts  et  un  .rudiment  dç  pouce  muni 
d  un  ongle  obtus;  ^.elles  de  derrière  sont  ^  cinq  doigts.  Uft 
ont  des  clavicules  complètes ,  sont  dépourvus  de  pocl^e» 
buccales  ou  d'abajoues  et  sont ,  4e  tous  les  rongeurs  ,  le^ 
seuls  qui  manquent  de  cœcum  et  de  gros  iqt^tius: 

Ces  animaux  habitent  les  climats  tempérés.  Leur  nourrie 
ture  consiste  en  fruits  de  toute  espèce.  Us  montent  siir  Iç^  ' 
arbres  avec  la  plus  grande  facilité  pour  se  Içs  prQcurer  ;  aussi 
peut-on  les  considérer  comme  intermédiaires  aux  rats  et  aux 
écureuils.  En  biver  ils  se  livrent  à  un  sommeil  léthai^ique , 
après  avoir  fait  dans  leur  retraite  une  petite  provision  de  fruits 
secs,  tels  que  des  noisettes,  des  noix^  des  châtaignes,  de 
la  faîne,  etc. ,  dont  ils  font  usage  à  leur  réveil.         *  >         . 

Le  geiire  des  loirs  se  compose  de  cinq  espèces  ait  plus/ 
dont  trois  seulement  sont  bien  distinctes.  Ce  sont  :  le  loir ,  lé 
lérot  et  le  museardia.  Une  quatrième  ,  le  iQÛr  dryade  de 
Schreber,  est  aussi  bien  réellement  de  ce  g^nre;  mais  &t^  ca- 
ractères la  rapprocbent  tellement  des  deux  premières  qu'^ 
peut  penser  qu'elle  ne  diffère  pas  de  Tune  d'elles.  La  con-r 
sidération  du  flocon  de  poil  qui  ^  troiare  à  l'extrémité  4^ 
la  quenedu  rongeur  décrit  par  Molma,  sous  le  nom  d.e  A^,< 
jointe  à  robaenration  quje  cet  animal  ait  d^s  provisions  % 
ont  pu  seulement  engager  à  le  ranger  parmi  les  loirs  comin/% 
cinquième  espèce  ,  car  ses«a^«ltres  hftbjitttdes  l'en  éloi^^ei^t. 

Quelques  autres  roJ9genrs  avoi^em  été  placés  Am9s  ce  genr^» 
notamment:  le  tamaricin  (  muSiUmwidnuSk)  donjt  les  jamb^% 
postérieures  sont  fort  longues;  ce  qui  nous  a  engagé  à  le 
réunir  aux  gerbilits;  le  lérot  à  queue  doréç  ,   ou  loir   épi^  ■ 

neux ,  qui  est  placé  mainls^nant  dans  le  geur^  éehymU  ;  Iqs 
ècureuUs  ^i^^^Xé&^^ietUngueU ,  qui  ou^t  la  qiieue  également  gqut 
verte  de  poils  sur  toutes  ses  faces;  et  Veafifass.  darmou^fi  de  Pen^ 
nant ,  ou  myoxm  afnconus  4e  Shavv.  Celui-ci  se  trouve  ,  dit"-  j 

on,  dans  les  montagnes  de  Sqéebur^^  ^  huit  cents  inillés 


i58  LOI 

yiron  du  Cap  de  Bonne-Espérance  ,  et  il  a  été  eomnninîqaé 
à  Pennant  par  sir  Joseph  Banks.  On  ne  donne  aacan  détait 
sur  ses  caractères  de  formes  ;  on  dit  seulement  qu^il  est  d*un 
fernlgîneux  pâle  en  dessus  et  blanchâtre  «n  dessous  ;  qu^au- 
dessus  de  chacun  de  ses  yeux  est  une  ligne  blanche  ;  que  sa 
tête  est  plate ,  son  nez  obtus ,  sa  lèvre  supérieure  fendue  ^ 
sa  queue  médiocre^  noire  au  milieu,  grise  sur  les  cAtés  ;  que 
ses  yeux  sont  pleins  et  Apirs ,  ses  moustaches  longues  ,  se» 
oreilles  très-courtes,  etc.  C^st  au  moins  une  espèce  dou- 
te^se. 

Séba  décrit  et  figure  sous  le  nom  de  glis  seu  mus  açfeUana^ 
rium  amerieanus  y  albus^  Th. y  t.  i,  pag.  So,  pi.  3o,  fig.  7,  un 
quadrupède  qui  ne  nous  paroît  point  avoir  de  rapports  mar- 
qués avec  les  loirs. 

*  Enfin  Rafinesque^ihaltz  décrit  trop  brièvement  dans  le 
précis  des  Décowertes  somkdogiques  ^  son  Muscûlus  frugi^orus 
qui  vit  de  fruits  et  niche  sur  les  arbres,  et  son  musculus  eUchru- 
rus  qui  habite  dans  les  chai](kps  et  qui  tombe  en  léthargie  pen- 
dant rhiver ,  pour  qu'il  soit  possible  de  décider  s'ils  appar- 
tiennent piutdt  au  genre  des  loirs  (  dont  ils  ont  quelques- 
unes  des  habitudes  )  qu'à  celui  des  Rats.  F.  ce  mot. 

Première  Espèce,  — -  Le  Loir  proprement  dit,  Myoxus  gtls  , 
Gmel;  Sciurusglisj  Erid.  ;  —  (r/«;,  Briss.  (  Règn.  anim,)  ;  —  le 
Loir,  BufF. ,  tom.  8 ,  pi.  2^.;  —  Schreb.,  Saeugûi.^  pi.  225  ; 
—  Fat.  dormoure  f  Shavv.  gen.  Zool,  tom.  2,  part,  i,  pi.  i54.; 
'-^ghiro^  gUero^  galero  des  Italiens;  kron  des  Espagnols;  arga-^ 
naizàes  Portugais.  V.  pi.  E  12  de  ce  Dictionnaire. 

Le  loir  est  le  plus  gros  des  quadrupèdes  de  ce  genre  ;  sa 
taille  est  à  peu  près  celle  de  V écureuil  ;  ses  oreilles  sont  pe- 
tites et  dépourvues  de  poils  ;  ses  joues  sont  couvertes  de  poils 
blancs  ;  l'œil  est  entouré  de  brun  foncé  ;  ses  moustaches 
sont  fort  longues  ;  le  de^^s  du  corps  est  d'un  gris-brun 
cendré  ,  le  dessous  est  blanchâtre  ;  la  queue  est  couverte  de 
poils  lonffs  de  la  couleur  du  corps ,  presque  disposée  comme 
celle  de  l'écureuil.  - 

Le  loirrcssemble  assez  à  ce  dernier  animal  par  ses  habitudes 
naturelles;  il  Irabite,  comme  lui,  les  forêts;  il  grimpe  sur  les  ar^ 
bres,  saute  débranche  en  branche,  moins  légèrement  à  la  vé-  • 
rite  ;  il  vît  desmémes  alimens,  c^esl-à-dire  ,  de  faines  ,de  noi- 
settesyde  châtaignes  et  d'autres  fruits  sauvages;  il  mange  aussi, 
*  dit-on,  des  petits  oiseau&qu'il  prend  dans  leurs  nids,  ce  qui  est  ■ 
d'accord  avec  la  conformation  de  son'canal  intestinal^  dépourvu 
de  cœcum.  Il  ne  fait  point  de  bauges  au-dessus  des  arbres,' 
comme  l'écureuil  ;  mais  il  se  construit  un  lit  de  mousse  dans 
Pintérïeur  de  ceux  qui  sont  creux  ;  il  se  gîte  aussi  dans  les 


^ 


LOI  ,59 

fentes  des  rochers  élevés,  et  toujours  4dns  leà  lieux  secs  :.  il 
craint  rhumidité,  boit  peu,  et  descend  rarement  à  terre. 

Les  loirs  s^accoupient  vers  la  fin  du  printemps  ;   ils  font 
leurs  petits  en  été  ;  les  portées  sont  ordinairement  de  quatre 
ou  cinq  ;  ils  croissent  vite  ,  et  on  assure  qu'ils  ne  vivent  que 
six  ans.  En  hiver,,  ces  petits  animaux  tombent  dans  un  état 
de  torpeur,  ou  dan^  un   engourdissement  presque  total  des 
membres  et  des  sens  ;  cet  engourdissement  est  produit  par  le 
refroidissement  du  sang.  Ces  animaux  ont  si  peu  de  chaleur 
intérieure,  qu'elle  n'excède  guère  celle  de  la -température  de 
l'air.  Cet  engourdissement  dure  autant  que  la  cause  qui  le 
produit  i  et  cesse  avec  le  froid  ;  quelques  degrés  de  chaleur 
au-dessus  de  dix  ou  onze  ,  suffisent  pour  râttiimer  tes  ani- 
maux ;  et  si  oft  les  lient,  pendant  l'hiver ,  dans  un  lieu  bien 
diaud,  ils  ne  s'engourdissent  point  du   tout;   ils  vont  et 
Tiennent,  et  mangent  et  dorment  seulement  de  temps  en 
temps,  comme  les  autres  animaux.  Lorsqu'ils  sentent  le  froid^ 
ils  se  serrent  et  se  mettent  en  boule  ,  pour  offrir  moins  de 
surface  à  l'air  et  se  conserver  un  peu  de  chaleur  :  c'est  ainsi 
qu'on  les  trouve  en  hiver  dans  les  arbres  creux,  dans  les 
trous  des  murs  exposés  au  midi  ;  ils  y  gîtent  en  boule  et  sans 
aucun  mouvement ,  sur  de  la  mousse  et  des  fçuilles.   On  les 
prend,  on  les  tient,  on  les  roule,  sans  qu'ils  remuent,  sans 
quMls  s'étendent  ;   rien  ne  peut  les  faire  sortir  de  leur  en- 

f;ourdissement  qu'une  chaleur  douce  et  graduée  ;  ils  meurent 
orsqu'on  les  met  tout  à  coup  près  du  feu  :  il  faut ,  pour  les 
dégourdir,  les  en  approcher  par  degrés.  Dans  cet  état,  quoi- 
que dépourvus  de  tout  mouvement,  «t  qu'Usaient  les  yeux  fer- 
més et  qu'ils  paroissent/privés  de  tout  usage  des  sens,  ils  sen-* 
tent  cependant  bien  la  douleur,,  lorsqu'elle  est  très-vive  ;  une 
blessure ,  une  brûlure  leur  fait  faire  un  mouvement  de  con-» 
traction  et  un  petit  saut  qu'ils  répètent  même  plusieurs  fois. 

Il  arrive  souvent  que  les  loirs  se  réveillent  pendant  l'hi-  « 
ver  ;  car  il  y  a  des  genres,  des  jours  ,  et  même  des  suites  de 
jours  dans  cette  saison,  où  la  liqueur  du  thermomètre  se  sou-<^ 
tient  de  la  à  i3,  i^t  etc.,  degrés;  et  pendant  ce  temps 
doux,  les  loirs  sortent  de  leurs  trous  pour  chercher  à  .vivre , 
ou  plutât  ils  mangent  les  provisions  qu'ils  y  ont  ramassées 
pendant  l'automne ,  et  qu'ils  y  ont  transportées. 

M.  Mangili ,  de  Pavie  ,  dans  son  Mémoire  sur  Xaiiéihargie 
périodique  de  quelques  mammifères^  expose  ce  qu'il  a  observé 
relativement  à  la  léthargie  d'un  loir  depuis  le  mois  de  dé- 
cembre jusqu'au  mois  d'avril  suivant.  Cet  animal ,  libre  dans 
une  bibliothèque,  s^engourdit  lorsque  la  température  se  trouva 
n'être  que  de  quatre  degrés  au-dessus  de  zéro  (le  24.  décem- 
bre) y  après  s'être  couché  entre  les  livres  et  les  tablettes  et 


i6o  V       L  O  I 

au  oûUatt  <ks  togDare%  de  papier  qui  lui  avoiènt  été  prépa- 
rées 9  aiasi  qu'un  tas  de  provisions  pour  son  réveil.  Le  27 
décembre  ,  son  cAté  cauche  ayant  été  découvert  et  le  ther- 
momètre ayant  été  placé  près  de  lui,  marquoit  trois  degrés 
eu  demi;  sa  respiration  étoit  suspendue  et  renouvelée  k 
des  intervalles  réguliers,  c'est-âi--dire ,  qu'après  quatre  mi- 
nutes d'un  parfait  repos  y  l'animal  respirbit  vingt-deux  ou 
vÎQgt-quatre  fois  de  suite  dans  l'espace  d'une  minute  et  de- 
mie. 14e  thermomètre  s'étant  élevé  d'un  degré,  les  intervalles 
ne  furent  plus  que  de  trois  mioutes;  mais  le  nombfe  des  signes 
successifs  de  respiration  fut  à  peu  près  le  même.  Le  29  dé- 
cembre le  thermomètre  marquant  seulement  un  degré  au-' 
dessus  de  la  glAce ,  les  signes  de  respiration  furent  de  vingt- 
six  à  vingt-huit ,  et  l'intervalle  entre  les  série^fut  d'environ 
six  minutes.'  Le  3  janvier,  le  ff  oid  étant  dçvenu  très-vif,  le  loir 
s'éveilla*,  se  débarrassa  de  ses  excrémens  et'  mangea  un 
peu  ,  et  il  ne  s'engourdit  de  nouveau  que  lorsque  la  teo^péra- 
ture  fut  un  peu  adoucie.  Transporté  dans  un  lieu  où  la 
température  ëtoit  de  trois  à  cinq  degrés,  sa  léthargie  con- 
tinua d'être  profonde.  Les  intervalles  de  repos  devinrent 
plus  longs  et  furent  de  seize  à  dix-huit  minutes  ,  et  le  nom- 
bre des  signes  de  respiration  de  chaque  série  fut  toujours  de 
dix-huit  à  vingt.  Il  se  réveilla  encore  le  9  janvier  lorsque  la 
^  température  étoit  à  deux  degrés.  Â  sept  degrés  de  chaleur 
(le  fo  février).,  le  nombre  des  mouvemens  de  respiralion 
^l6i^  de  treize  à  quinze,  et  les  intervalles  de  dix-huit  à  vingt-  ^ 
quatre  minutes.  Placé  subitement  dans  un  récipient  autour 
duquel  on  avoit  produit  un  froid  artifieiel  d'un  degré  au-des- 
sous de  glace ,  lé  loir  parut  souffrir,  et  sa  respiration  devint 
plus  forte  et  plus  fréquente  ,  sans  interruption.  Ce  froid 
ayant  été  poussé  à  six  degrés  au-dessous  de  zéro  ,  l'animal  9 
après  une  respiration  accélérée  e^  continue ,  s'éveilla  et 
chercha  à  s'échapper.  Placé  de  nouveau  dans  une  caisse  à 
sept  degrés ,  il  ne  tarda  pas  à  rentrer  en  léthargie  ;  et  (  le 
3i  février)  ,  la  température  étant  la  même ,  ses  mouvemens 
de  respiration  n'étoient  plus  que  de  cinq  à  sept ,  et  après 
des  intervalles  de  viQgt--huit  '  à  trente-cinq  minutes  ;  étai 
qni  dura  jusqu'au  12  piars,  époque  à  laquelle  le  loir  se 
réveilla.  • 

De  ces  observations  on  peut  conclure  :  i.®  que  c'est  à  la  tem- 
pérature de  cinq  à  sept  degrés  au-dessus  de  ^ro  ,  que  \i\ 
léthargie  du  loir  est  la  plus  complète;  a.^  que  l'augmenta- 
tion dû  froid  accélère  la  circulation  et  la  respiration,  et  mémo 
cause  le  réveil  si  elle  est  trop  subite  ;  3.^  que  ,dans  cet  ani-» 
mal  un  trop  long  jeûne  produit  aussi  le  réveil. 

M.  Manglli  cherche  à  expliquer  les  causes  de  cette  lét}uir^ 


LOI  ,6* 

gie  en  disant  que  le  sang  artériel,  nécessaire  pour  entret)smr 
et  raviver  rexcitabilité  des  fibres  de  l'organe  cérébral ,  af» 
flae  avec  moins  d  abondance  à  cet  oxgane ,  dans  les  ani- 
maux dormeurs ,  à  raison  du  petit  nombre  d^artères  quHl  a 
observé  cbez  eux ,  relativement  à  celui  des  veines  ,  et  à 
cause  du  petit  calibre  de  ces  artères;  circonstances  qui,  dit  il, 
concourent  avec  d'autres  causes  extérieures  débilitantes >  à 
diminuer  Ténergîe  des  fibros  du  cerveau  et  à  produire  d'a- 
bord le  sommeil ,  et  ensuite  la  léthargie. 

Ce  même  physiologiste  fit  encore  une  observation  curieuse 
au  milieu  de  Tété.  La  chaleur  étant  à  quinze  ou  seize  de- 
grés ,  un  loir  placé  dans  le  fond  d^un  grand  vase  avec  un  pe^v 
tit  lit  de  foin  et  des  provisions  ,  après  avoir  tenté  vainement 
de  sortir  d^esclavage  et  avoir  refusé  toute  nourriture  ,  s'a- 
bandonna au  sommeil  léthargique  ;  mais,  au  lieu  de  se  rou- 
ler en  boule  ,  il  s^étendit  sur  le  dos.  £n  cet  état  les  inter- 
yalles  de  repos  étoient beaucoup  plus  courts  que  dans  l'hiver, 
et  les  signes  de  respiration  naolns  fréquens.  Il  ne  se  réveilla 
que  le  17  juillet ,  et  parvint  à  s'échapper. 

L'espèce  du  loir  n'est  pas  extrêmement  répandue;  on  ne  la 
trouve  pas  dans  les  climats  très-froids,  comme  la  Laponie> 
la  Suède;  du  moins  les  naturalistes  du  Nord  n'en  font  pas 
mention.  U.n'y  a  point  de  loirs  dans  les  pays  découverts 
comme  TÂngieterre  :  on  en  trouve  en  Espagne ,  dans  la 
France  méridionale ,  en  Grèce,  en  x\llemagne  «  en  Suisse, 
en  Italie  où  ils  habitent  dans  les  forêts  ,  sur  les  collines ,.  et 
non  pas  au  sommet  des  hautes  montagnes  ,  comme  les  mar* 
moiles. 

Les  Romains  servoient  des  loirs  sur  leurs  tables.  En  Ita- 
lie ,  où  l'on  est  encore  dans  l'usage  de  les  manger,  on  fait  des 
fosses  dans  les  bois,  que  I  on  tapisse  de  mousse,  qu'on  re- 
couvre de  paille  ,  et  où  l'on  jette  de  la  faîne  :  on  choisit  un 
lieu  sec  et  à  l'abri  d'un  rocher  ei^posé  au  midi  ;  les  loirs  s'y 
rendent  en  nombre  ,  et  on  les  y  trouve  engourdis  vers  la  fin 
de  l'automne;  c'est  le  temps  où  ils  sont  les  meilleurs  à 
mftger. 

Deuxième  Espèce.  <*—  Le  Lérot  ,  Myoxus  nUela ,  GmeL  ; 
Sciurus  querdnus ,  Ërxleb.  ;  Mus  açeikmarium  nu^vr^  Gesn.  , 
Aldrov.  ,  Jonst.y  Charlet.,  Rai.,  Ricacz, ,  Linn.,t$y5/.  tuU.^ 
édit.  12.-— Le  Lérot,  Baff.,toai.  8,  pi.  aS.-— Schreb.,  Saeugthj 
pi.  226,'-^Gat(ienfionnouse^  SYiaiw,  Gen.  Zool,  tom.  11,  part,  i, 
pag.  164.,  pi*  i55.  Vulgairement  loir,  lérot  et  rat  blanc.  Fqy* 
pi.  £  12  dé  ce  Dictionnaire. 

Le /(ffro/ ressemble  beaucoup  au  loir;  mais  il  s'en  distingue 
cependant  aisément  par  sa  taille  plus  petite ,  son  corps  ptUi 

XV 111.  *n 


i6a  LOI 

ramassé  ,  son  museau  plus  pointu^  et  sa  (|iieue  couverte  ie 
poils  ras  gris-roux,  sur  presque  toute  sa  longueur ,  et  termi- 
née par  une  touffe  de  longs  poils»  tous  noirs,  à  Texception  de 
ceux  de  ^extrémité  et  du  dessous  qui  sont  blancs»  au  lieu  que 
la  queue  du  loir  est  entièrement  couverte  d'e  poils  longs  et  de 
couleur  uniforme.  Le  lérot  est  d'un  cris  roussâtre  en'  dessus 
et  blanc  en  dessous;  une  large  bande  noire  passe  au-  dessus  et 
au-dessous  de  Foeil,  et  se  termine  derrière  l'oreille;  i$es  quatre 
pjeds-  sont  garnis  de  poils  blancs. 

Les  poils  du  dos  examinés  isolément  sont  gris  ptis  du  corps 
sur  une  grande  partie  dé  leur  longueur,  terminés  de  hrut^ 
roussâtre  et  marqués  entre  ces  deux,  couleurs  d^un  àimeatk 
blanchâtre  assez  court.   Les  poils  blancs    du  ventre  sont 
gris  à  leur  racine.   Â  Tintérieur,  le    lérot   diffère   encore 
du  loir,  en  ce  que  son  estomac  est  nkoins  gros  et  moins 
allongé  ,  et  sa  vésicule  du  fiel  plus  petite.  Le  glan<ï  du  lérot 
est  gros  et  d'une  figure  extraordinaire  ;  il  se  termine  par  uifie 
espèce  de  bec  récourbé  en  en-bas  et  renfenhant  un  petit  os. 
Le  lérot  habite  les  jardins,  et  se  trouve  quelquefois  dan»' 
les  maisons  ;  il  se  niche  dans  les  trous  de  murailles;  il  court 
sur  les  arbres  en  espalier,  il  choisit  les  meilleurs  fruits,  et  les 
entame  tous  dans  le  temps  qu'ils  .commenceàt  à  m^ir  ;  il 
semble  aimer  les  pèches  de  préférence,  et  si  l'on  veut  ed 
conserver ,  il  faut  avoir  grand  soin  de  détruire  les  lérots  ;  il 
grimpe  aussi*  sur  les  poiriers,  les  abricotiers  ,  les  prùhiers,  et 
^i  les  fruits  doux  lui  manquent ,  il  mange  des  noisettes  ,  des' 
noix  et  même  Aes  pois  et  des  haricots  :  il  éii  tratisf)orte 
une  grande  quantité»  dans  sa  retraite- ,   qu'il  pratique  en 
terre. 

^  Dans  les  anciens  vergers  ontroôve  souvent  l'esférotd  àiài 
de  vieux  arbres  creux  ;  ils  se  font  un  lit  d'herbe  ^  dé  mousse 
ei;  de  feuilles  ;  le  froid  les  engourdit  et  la  chaleur  les  ranime  : 
on  en  trouve  quelquefois  huit  ou  dix  dans  te  mdmé  lieu ,  tous  * 
endormis,  tous  resserrés  en  boule  au  milieu  de  leurs  pr(yvi- 
sions  de  noix  et  de  noisettes.  H 

Us  s'accouplent  au  printemps,  produisent  en  été,  et  font^ 
cinq  cm  six  petits  qni  croissent  promptement ,  mais  qui , 
cependant»  neprodutsen1:«ux--inémes  que  dans  l'année  sui-^, 
vante.    Leur  chair  n'est  pas  mangeable  comme  çèllç  dif, 
loir;  ils  ont  même  la  mauvaise  odeur  du  rai  domestiquer. 
On  trouve  les  lérots  dans  tous  les  climats  tempérés  de  r Eu- 
rope ,  et  même  en  Pologne  ,  en  Prusse  ;  lùais  il  ne  p^roît 
pas  qu'il  y  en  ait  en  Suède  ni  dans  les  paya  septentripnaux. 

•  Troisième  Espèce,  —  Le  MusCardin  ,  Myoxus  muscardi' 
nus ,  Gmeh  —Sciurus  àçellanarius ,  ErxL  — -iuiis  twellanarius  , 


Lot  ,63 

Linn.,  Syst,  nai.  éd.  12  ;  Pâdlas,  Glir.  9  P-  89  ;  — Mus,  avella^ 
rkniiis  rninor ,  Rai^j  Joû!;t.  ,  AldroV-. -^  MuscARDiN,  Buff. , 
tom.  8,  pi.  ^G,''^Common  domiouse ,  Shaw,  Gen.  Zool ,  t.  i^ 
pag.  167,  pi.  i54.« 

Le  muscardin  est  plus  petit  que  le  iérot  îl  est  un  peu  plus 
gros  que  la  souris  j  et  il  a  la  tête  plus  large,  le  museau  moins 
allongé,  les  yeux  plus  grands  el  les  oreilles  plus  courtes  ;  le 
froqt  est  plus  élevé  que  cçlui  du  loir  et  du  Iérot  ;  mais  les 
oreilles  ont  à  peu  près  la  même  forme  et  la  même  grandeur 
que  celles  du  loir;  elles  sont  garnies  de  poils  courts  en  dedans 
iet  en  dehorâ.  La  queue  est  aussi  garnie  de  poils  rangés  sur 
les  cétés  c^mme  ceux  de  la  quçue  du  loir,  mais  beaucoup, 
plus  courts.  Les  poils  de  la  queue  suffisent  pour  distinguer 
Je  muscardin  du  mulot  et  de  la  souris;  ils, sont  tous  trois  à  peu 
près  de  la  même  grandeur;  et  ils  ont  la  queue  de  même  lon« 
gueur;  mais  celle  du  mulot  et  de  la  souris  est  rase.  Le  mus- 
cardin  a  la  tête,  le  museau  et  les  oreilles  moins  allongés  quie 
le  Iérot.  Tout  le  dessus  du  corps  est  de  couleur  fauve  claire 
et  blonde;  le  ventre  et  le  dessous  de  la  tête  sont  jaunâtres;  la 

S;orge  est  presque  blanche;  tous  les  poils  du  dos  sont  gris  avec 
eur  pointe  rousse,  à  Texception  de  quelques-uns. plus  longs 
que  les  /iutre$  .et  qui  ^ont  d^un  brun  assez  uniforme  ;  ceux 
de  la  queue  sont  d'un  roi^q^.  terne  dans  toute  leur  longueur. 

Ce  quadrupède  n'habite  jamais  dans  les  maisons,  rare- 
ment dans  les  jardins,  et  se  trouve  le  plus  souvent  dans  les 
bois,  oji  il  se  retira  dans  les  vieux  arbres  creux;  il  s^engourdit 
par  le  froid  t  et  se  met  en  boule  comme  le  îoir  et  le  léroL  II 
Me  ranime  comme  eux  dans  les  temps  doux ,  et  fait  aussi  pro- 
vision de  noisettes  et  d^autres  fruits  secs.  Il  fait  son  nid  sur  - 
les  arbres  comme  V écureuil  ;  mais  il  le  place  ordinairement 
plus  bas  entre  les  branches  d^un  noisetier,  dans  un  buis- 
son ,  etc..  Le. nid  est  fait  d'herbes  entrelacées  ;  il  a  enviroA 
six  pouces  de  diamètre  ^  et  n^est  ouvert  que  par  le  haut.  Des 
gjfcns  de  la  campagne  ont  assuré  qu'ils  avoient  trouvé  de  ces 
nids  daps  les  bois  taillis  ,  dans  àes  haies  ;  quHls  sont  environ- 
nés de  feuilles  et  de  mousse,  et  que  dans  chaque  nid  il  y 
avott  trois  ou  quatre  petits.  Ils  abandonnent  le  nid  dès  qu'ils 
sont  grands  ,  et  cherchent  à  gîter  dans  \e  creux  ou  sous  it 
trdifec  des  vieux  arbres ,  et  c'est  là  qu'ils  repoiàent,  qu'ils  font 
leurs  provisions  et  qu'ils  s'engourdissent.  (  Bujfon,  ) 

.     M.  MangiU  a  fait  aussi  sur  la  léthargie  des  muscardins 
des  observations  qui  ont  les  plus  grands  rapports  avec  celles 

Ï^u'il  a  faites  sur  le  sommeil  des  loirs.  Le  froid  les  réveillé  , 
orsque.  .1^  températui^e  est  à  un  degré  au-dessous  de  glace  ; 
à  4  ou  5  degrés  de  chaleur  ^  un  muscardin  a  respiré   174 


,64  LOI 

fois  j  divisées  en  dix  séries  de  mouremen^  de  respiration 
(la  plus  considérable  de  3o  ,  et  la  moindre  de .5  )  en  8a  mî-« 
nutes  :  à  lo  degrés  de  chaleur ,  ^.j  fois  en  34  minutes  (  les 
'  mouvemens  étant  de  7  ou  8  dans  chaque  période ,  et  les  in- 
tervalles de  i-hS  minutes  ).  Quand  on  l'exposoit  au  soleil..,  il 
sentoit  TefTet  de  la  lumière  et  de  *la  chaleur;  sa  respiration 
n'étoit  plus  suspendue  ,  et  elle  s'exécutoit  d^une  manière 
uniforme  et  régulière  ,  comme  dans  le  sommeil  naturel  ; 
bientôt  il  s'éveilloit  et  mangeoit  quelques  morceaux  de  châ- 
taigne ,  puis  après  s^étre  roulé  en  boule  ,  il  se  rendormoit.  II 
respiroit  pendant  une  demi-heure  sans  interruption ,  aS  oa 
3o  fois  par  minute  ;  ensuite  les  intervalles  de  repos  avoient 
lieu,  et  augmentoient  progressivement.  Placé  subitement 
dans  un  air  refroidi  à  a  degrés  au-dessous  de  filace  ,  la  res- 

fiiration  devenoit  plus  fréquente  ;  comme  cela  a  lieu  pour 
e  loir.  En  général ,  il  résulte  des  remarques  de  M.  Mangili 
que  les  muscardlns  sont ,  de  tous  les  mammifères  ,  ceux  qui 
sont  le  plus  disposés  pour  la  léthargie  ;  qu'une  température 
trop  élevée  ou  trop  froide  les  réveille  ;  qu'aussitôt  qu^ils  sont 
éveillés ,  ils  prennent  quelques  alimens ,  quoique  avec  beau- 
coup de  sobriété  ;  quMls  passent  de  la  léthargie  à  la  veille  en 
moins  d'une  demi-henre  ,  tandis  qu'il  faut  plus  de  temps 
aux  marmottes;  enfin  que  le  passage  à  Tétat  de  veille  est 
d'autant  plus  prompt  que  la  température  est  plus  élevée  , 
parce  que  dans  cet  état  ils  reprennent  plus  vite  le  calorique 
nécessaire  à  l'exercice  de  leurs  fonctions  vitales. 

M.  Mangili  ayant  fait  périr  vin  muscardin  de  la  léthargie 
mortelle  en  l'exposant  à  un  froid  artificiel  de  10  degrés  ,  il 
mourut  en  vingt  minutes.  L'ayant  ouvert ,  il  remarqua  une 
grande  abondance  de  sang  dans  les  oreillettes  du  cœur^ 
.  ainsi  que  dans  les  principaux  vaisseaux  qui  se  rendent  aa 
poumon  ou  qui  en  sortent.  Les  poumons ,  les  veines  du  cou  y 
de  la  tête ,  et  surtout  celles  du  cerveau ,  étoient  considéra- 
blement gonflés  de  sang  ;  ce  qui  est  parfaitement  en  rap- 
port avec  l'idée  que  se  forme  l'auteur  de  la  cause  de  la  léthar- 
gie des  animaux  dormeurs.  (  V.  ci  avant  l'article  du  Loia.) 

Quatrième  Espèce,  —r  Le  Loir  dryade  (  Myoxus  dryas  )  ^ 
Gmel.  —  Schreber.  Saeufih ,  pag.  83 1 ,  tab.  aaS.  B.  «~ 
Sfaaw  ^  Gen.  Zod.^  tome  a  »  part,  i  y  pag.  166,  pi.  i55  , 
Wood-dormome. 

Cette  espèce  qui^  au  sentiment  de  M.  Cuvier  (^Règne 
animal f  tom.  i ,  pag.  igS  ,  note  i  )  »  ne  paroH  point  différer 
du  loir ,  habite  9  drt-on  ,  les  bois  en  Russie  et  en  Géorgie. 
fiUe  a  beaucoup  de  rapport  avec  celle  du  lérot  ;  cependant 


LOI  i65 

son  corps  est  plus  court ,  et  en  cela  elle  se  rapproche  davan* 
tage  du  ioîr. 

Le  corps  du  loir  dryade  a  quatre  ponces  de^  longueur  ,  et 
•a  queue,  trois  seulement;  sa  couleur,  en  dessus,  ainsi 
que  celle  de  la  queue ,  est  d'un  gfis  ferrugineux ,  et  en  des- 
sous d'un  blanc  jaunitre  ;  Tœil  est  placé  au  milieu  d'une 
bande  noire  comme  dans  le  lérot  ;  mais  cette  bande  ne  s'é- 
tend que  jusqu'à  la  base  des  oreilles ,  au  lieu  de  se  porter 
jusqu'aux  épaules  ,  ainsi  que  cela  se  voit  dans  ce  dernier  ani- 
mal. La  queue  est  poilue  depuis  son  origine  comme  celle  du 
loir ,  et  les  poils  sont  distiques  comme  ceux  de  la  queue  de 
l'écureuil. 

GnquUme  Espèce,  —  Le  Degu  (^Sciurus  degus)  ,  Gmel.— 
Le  Degu  ,  Molina  ,  Hist  nat.  Oiil. ,  pag.  269.  —  Sonnini , 
ëdit.  de  Bnffon^  tom.  3a,  pag.  ai 3.  —  Oiitian  Squirrtl  ^ 
Shaw.y  Cftxï,  Zool. ,  tom.  a,  part,  i,- pag.  i48* 

Cet  animal ,  dont  l'existence  est  douteuse  comme  celle  de 
la  plupart  des  animaux  dont  parle  Molina  ,  est ,  selon  ce 
Yoyageur,  appelé  degu  parles  Chiliens.  Il  est ,  dit>ii,  un  peu 
plus  gros  que  notre  rat  commun.  Sa  robe  est  entièrement 
d'un  blond  obscur,  à  Texception  des  épaules,  sur  lesquelles 
on  observe  une  ligne  noirâtre  ,  qui  descend  jusqu'au  coude; 
Sa  queue  se  termine  ,  comme  celle  du  lérot ,  par  une  petite 
touffe  de  poils ,  mais  les  poils  sont  de  la  même  couleur  que 
ceux  du  corps.  Il  a  la  tête  courte  ,  les  oreilles  arrondies , 
le  museau  pointu  et  pourvu  de  moustaches;  les  deux  dents 
incisives  la  mâchoire  supérieure  en  forme  de  coin,  celles 
du  bas  aplaties  ;  quatre  doigts  aux  pieds  de  devant ,  et  cinq 
à  ceux  de  derrière. 

Le  degu  est  un  animal  souterrain  ,  qui  vit  en  société  près 
des  haies  ou  des  buissons ,  dans  les  environs  des  villes.  Les 
terriers  qu'il  creuse  se  communiquent  par  des  galeries  ;  il  y 
amasse  pour  Thiver  une  grande  provision  de  racines  et  de 
fruits  dont  il  fait  sa  nourriture. 

Au  reste  ,  le  degu  ne  s'endort  pas  pendant  l'hiver.  Les 
Espagnols  du  Chili  mangeoient  autrefois  sa  chair  ;  à  présent 
ils  n'en  font  plus  usage,  (desm.) 

LOIR.  Le  Lérot  porte  ce  nom  dans  presque  toute  la 
France ,  surtout  dans  les  départemens  septentrionaux,  (desm.) 

LOIR  DE  MONTAGNE.  L'animal  désigné  sous  ce  nom 
dans  le  Voyage  en  Egypte  ,  par  Monconys  ,  est  le  gerho. 
Voyez  Gerboise,  (desm.) 

LOIR  ÉPINEUX.  V.  EcHiMYS  a  queue  dorée.  (d£sm.> 

LOIR  VOLANT.  Quelques  naturalistes  ont  donné  ce 
nom  au  Polatoughe.  V.  ce  mot.  (desm.) 


i66  r;  0  M 

LOmO ,  JWMREIRÔ  et  LOUHEIfiO.  Nom»  du  Lait- 

HIER  ,  en  Portugal.*  (ln.) 

LOIROT  ou  péUthir.  Voyez  i  histoire  àa  Lérot,  à  l'ar^ 
ticlè  Loir,  (s.) 

LOIS ELEURIE,  loiseli^ria. lienrc  établi  par  M.  Desvaux, 

Ïjour  placer  T Azalée  rampante  ,  qui  a  les  divisions  du  ca- 
ice  inégales  ;  la  corolle  càmpanulacée  ;  les  étamines  droites, 
courtes  et  insérées  à  la  bas^  du  pistil  ;  la  capsule  à  deux 
loges,  (b.) 

LOKANDL  Nom  brame  du  Karin-njoti  du  TVJalabare, 
plante  figurée  par  Rbeede  (f/o/1  Mal.  6  ,  t.  i8  ),  dont  ,le$ 
feuilles  sont  alternes ,  et  les  fleurs  en  ombelles  terminales, 
Adanson  en /ait  un  genre  dans  sa  famille  des  cistes  ;  ce  genre 
est  caractérisé  ainsi  :  calice  persistant ,  d'une  seule  pièce  y 
^  quatre  qu  cinq  dents  ;  trois  à  cinq  pétales  ;  trois  à  cinq 
étamines  ;  un  ^tyle  à  un  stigmate  conique  ;  fruît  à  écofce  fer- 
mée ,  à  une  loge ,  contenant  une  amande  ovoïde,  (m,) 

.   LOLADE.  Nom  malais' de  la  Colocasse.  (ln.) 
LOLIACEA  de  Scheuchzer.  V,  Ivraie.  fLN.) 
LOLIGO.  Nom  latin  du  Calmar,  mollusque  céphalo-* 

pode ,  très-voism  des  Seiches  et  des  Poulies,  (desm.) 

LOLIUjVI.  Chez  leis  anciens ,  ce  nom  ,  d'une  origine  obs-r 
cure  ,  est  celui  d'une  sorte  de  mauvais  grain  qui  croît  dan^ 
}es  moissons. 

Interque  nitentia  ruita  , 
Inf'^elix  loUum  et  ^terîlies  domioantur  ayen«.  ViEO.  ,  Georg.  x. 

La  farine  du  loUum  ,  môlée  avec  celle  du  froment ,  donnoîl 
un  pain  malfaisant  qui  occasionoit  des  vertiges.  On  suppose 
qtte  c'est  TIvraie  des  moissons  ( /o/^'z/m  iemuUtnium)  \  doni 
les  anciens  ont  voulu  parler;  on  a  encore  cité  le  githage.  Dans 
ce  sens ,  l'épithète  ^infêlix  que  Virgile  donne  au  lolium  ,  doit 
se  traduire  par  maùdité:  Les  Grecs  nommoient  le  lolium  aira 
et  qetia.  On  croit  aussi  que  le  phœnix  dés  Grecs ,  mentionné 
par  Dioscorîde ,  est  l'ivraie  vivace.  ; 

Le  nom  de  lolîumsc  trouve  «ivoirélé  appliqué  aux  diverses 
espèces  d'ivraie  ,  et  à  plusieurs  espèces  de  graminées  des 
genres  plialarls  )  hordeum  ,  bromus  ,  poti  ^festuça. 

Le  genre  lolium  de^  botanistes  actuels  est  décrit  à  Vî^rAî- 
cle  Ivraie  *,  il  fut  état^ll  par  Linn^us  qui  le  restreignit  ^  uq 
petit  nombre  d'espèces.  Schran(:k'fait  àalolium  ienmlentMm^  up. 
ge^e  qu'il  .nomme  Çraj»olin.  (ln.) 

XÔMAN,  C'esi  le  /;<W  ieiXiUle.  Yoye^  An  mot  CAiKEr  (b. 

LOMANDRË  9  lamandm.   Genre  de  plantes  del'bexaa- 


L  O  M  167 

jlrie  monogynie  et  de  la  famille  des  joncoYdes ,  'ifai  a  été  éta- 
bli et  figuré  par  LabilUrdière,  dans  son  Histoire  des  planties 
de  la  Nouvelle-Hollande.  Il  offre  pour  caractères  :  un  calice 
de  six  folioles  persistantes  et  imbriquées  d^écailles  à  ^enr  base  ; 
point  de  corolle  ;  six  étamînes  ;  un  ovaire  supérieur  à  style 
court,  et  k  trois  sjtjgmates  obtfis;  une  capsule  obtusément  tri- 
gone ,  à  trois  valves  et  à  trois  loges  contenant  une  seule  se- 
mence. Il  renferme  deux  espèces  dont  les  feuilles  sont  li- 
néaires ,  engainantes  par  la  base ,  et  les  fleprs  agglomérées 
dans  les  aisselles  des  bractées  j  et  formant  par  leur  ensem- 
ble ,  une  panicule  spiciforme. 

Poiret  a  appelé  ce  genre  Vinuls;  etR.Brownf  X^EOTE.Ce 
dernier  lui  rapporte  vingt-quatre  espèces  ,  dont  plusieurs  fai* 
soient  partie  des  Dragoniers  de  Thunberg.  (B.) 

LOMARIE ,  iomaria.  Genre  de  plantes  établi  aux  dépens 
des  Ot90CLÉ£S,  et  qui  comprend  une  douzaine  d^espèces.  Ses 
caractères  sont  :  capsules  couvrant  la  partie  inférieure  des  feuil- 
les ;  enveloppes  des  capsules  se  décnirant  latéralement. 

Ce  genre  est  le  même  que  celui  appelé  StegaïïIE  par 
R.  Brown;  (B.) 

LOMATIË ,  hmaiia.  Genre  de  plantes  établi  par  R. 
Bro¥ini  aux  dépens  des  Embothrioiï^  ,  et  renfermant  h^iit 
espèces  originaires  du  Chili  et  contrées  voisines  9  au  de  la 
îf  ouvelle-Hollande . 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  irrégulier,  k  fo- 
lioles tournées  d^un  seul  côté  et  portant  les  étamine$  à  leur 
extrémité  ;  trois  glandes  d'un  seul  c6té  de  Tovaire ,  qui  est  pé- 
.dicellé ,  polysperme  ,  et  qui  supporte  un  style  persistant , 
ainsi  qu'un  stigmate  oblique  ,  dilaté ,  presque  rond  >  aplati  ; 
follicule  ova)e  -  oblongue  ;  semence  ailée  à  son  extrémité. 

Le  Lomâtie  a  feuilles  de  silaUs  est  figuré  pi.  iay2  du 
Boiamcal  Magasine  de  Curtis.  Salisbury  en  avoit  fait  un  genre 
spus  le  nom  de  Trichondyle.  (b.) 

LOMÂTOPHYLLE  ,  hmatof^fyllum.  Genre  .ét^lî  par 
Wâldenow ,  pour  piaœr  TAloès  POuaPBE  de  Laïaarcki  qui 
est  le  DRAjGONiERMARGiNEd'Aiton.  Sas/caractèressontccatice 
nal  ;  corolle  de  six  pétales ,  dont  trois  extérieurs;  étamines 
réunies  au  ceiitre;  capsule  charnue ,  à  trois  loges*  (B.) 

LOME  A  (Rumph. ,  Amb. ,  vol.  6 ,  t.  69  ,  f.  i  ).  C'est  le 
nom  d'une  espèce  àfiVoiyKE{Plpersubpeliatum  ,W),  qui  croit 
à  Amboine ,  dans  les  bois  montueux.  (ln.)     * 

LOMBO.  C'est  le  même  poi$soii  ^ue  celui  appelé  Trniti. 
y*  pe  ,mot.  Çfi,) 


i68  L  O  M 

LOMBRIC ,  Lombncus.  Genre  de  vers  libres  9  qni  a  poar 
'  caractères  :  on  corps  long,  cylindrique,  articulé,  ayant  les  ar- 
ticulations garnies  de  cils  courts  on  d^épines  très- petites  ,  à 
peine  sensibles  ;  nne  bouche  simple  ,  presque  terminale ,  non 
accompagnée  de  tentacules. 

Les  espèces  de  ce  genre  9  Tulgairement  appelées  pers  de 
Une ,  sont  connues  de  tout  le  inoj|de  ;  et  cependant  peu  de 
personnes  ont  des  notions  exactes  sur  leur  organisation  inté- 
rieure et  sur  leurs  mœurs. 

Le  corps  des  lombrics  est  composé  d'un  très-grand  nombre 
d'anneaux  fort  étroits ,  très- rapprochés ,  qui  ne  sont  autres 
que  des  muscles  circulaires  propres  à  faire  opérer  le  moure- 
inent  qui  a  pris  d'eux  le  nom  de  vermiculaire.  Les  plus  gros 
de  ces  anneaux  sont  au  tiers  de  la  longueur  du  corps ,  à  corn- 
nencer  de  la  tête.  Us  deviennent  ensuite  plus  petits ,  restent 
presque  égaux  jusque  vers  les  extrémités ,  où  ils  décroissent 
rapidement  Us  sont  tous  enduits  d'une  matière  visqueuse , 
qui  transsude  continuellement  de  leurs  pores ,  et  ont ,  cha-r 
cun ,  plusieurs  épines  courtes ,  tournées  en  arrière ,  et  égale- 
ment distantes  ,  une 'placée  de  chaque  côté,  et  les  autres  en 
dessous.  Ces  épines  aident  aux  mouvemens  du  ver ,  en  lui 
fournissant  des  points  d'appui  en  arrière  ,  lorsqu'il  porte  sa 
tête  en  avant.  Les  lombrics  marins ,  si  tant  est  qu'ils  soient  vé- 
ritablement de  ce  genre  ,  n'ont  point  ces  épines  ,  et  n'en  ont 
pas  besoin  y  puisqu'ils  nagent  plus  qu'ils  «ne  rampent.  Beau-^ 
coup  des  lombrics  terrestres  montrent ,  au  centre  de  leurs 
plus  gros  anneaux  ,  tin  anneau  encore  plus  gros  ,  et  remar- 
quable par  sa  coloration  plus  intense.  C'est  là  que  sont  placés 
les  organes  de  la  génération ,  ainsi  qu'il  sera  dit  plus  bas. 

Le  lombric  le  plus  commun  est  rougeâtre ,  luisant ,  demi- 
transp^arent ,  de  manière  qu'on  voit  une  partie  de  ses  organes 
intérieurs  9  etlesalimens  qu'ils  contiennent.  Sa  tête  estfor- 
miée  par  le  premier  anneau  ,  au  milieu  duquel  est  la  bouche , 
composée  de  deux  lèvres  très-épaisses ,  contractiles  ,  dont  la 
supérieure,  qui  est  la  plus  grosse,  est  la  seule  visible;  il  n'a  pas 
d'yieux.  L'anus  est  formé  par  un  trou  rond  placé  au  milieu  d'une 
fente  ou  enfoncement  longitudinal  du  dernier  anneau.  La 
lèvre  supérieure  fait  l'office  de  tarière  pour  percer  la  terre 
dans  laquelle  vivent  et  de  laquelle  se  nourrissent  les  lombrics. 

L'anatomie  des  lombrics  a  été  faite  par  Willis,  Rhedi,  Mon- 
tègre  et  autres.  U  enrésulteque  lorsqu'on  en  ouvre  un,  ontrouve 
au-dessus  de  laboucbe,  le  cerveau,  qui  a  la  forme  d^un  grain  rond 
et  blanc,  et  «u>dessous  on  découvre  l'œsophage  avec  ses  mus- 
cles ,  lequel  descend  en  ligne  droite.  Le  cœur  est  placé  près 
de  la  partie  supérieure  de  l'œsophage.  U  a  des  battemens  de 
systole  et  de  diastole ,  de  même  que  dans  les  autres  animaux  j 


L  O  M  1G9 

de  chaque  côté  da  cœur  et  un  peu  plus  bas ,  on  Toit  des 
corps  blanchâtres  à  peu  près  sphériques ,  et  partagés  en 
trois  lobes  distincts.  Les  lobes  supérieurs  sont  moins  gros 
et  d'un  blanc  plus  vif;  le  lobe  inférieur  de  chaque  côté  est 
deux  foisj[>lus  gros  et  un  peu  oblong.  Ce  sont  les  ovaires  et  les 
vaisseaux  spermatîques.  Elntre  ces  corps ,  et  un  peu  plus  en 
arrière  9  on  voit  un  double  rang  d  autres  petits  globules  sem- 
blables k  des  caroncules  jaunâtres ,  dont  le  nombre  n'est  pas 
constant.  Il  y  a  au  milieu  de  ces  globules  des  vaisseaux  san- 
guins considérables.  Au-dessous  de  ces  corps  est  placé  l'esto- 
mac.  Il  est  d'un  volume  considérable  ,  et  sa  cavité  est  divisée 
en  trois  parties  distinctes.  L'intestin  nait  de  la  dernière  de 
ces  parties.  Il  se  porte  droit  à  Tanus  sans  aucune  circonvolu- 
tion ,  et  est  marqué,  dans  toute  sa  longueur,  de  cannelures 
transversales ,  qui  sont  l'empreinte  des  bords  des  muscles  an- 
nulaires ,  en  sorte  qu'il  paroît  divisé  en  plusieurs  tronçons , 
comme  Tintestin  colon  dans  les  quadrupèdes.  Cet  intestin 
étant  ouvert  dans  sa  longueur ,  laisse  voir ,  au  fond  de  sa  ca-^ 
vite  ,  un  tube  ou  conduit  jaunâtre  qui  parcourt  toute  sa  lon- 
gueur depuis  la  queue  jusqu'au  ventricule,  dont  il  pénètre 
les  parois  ,  et  se  prolonge  ensuite  jusqu'à  la  tête.  La  capacité 
de  ce  tube  est  considérable ,  et  on  peut  croire  par  analogie 
qu'il  fait  les  fonctions  de  foie  et  de  mésentère. 

On  voit  avec  le  microscope  sur  le  corps  des  lombrics  ,  une 
suite  de  petits  trous ^dont  on  fait  sortir  une  matière  blanchâtre 
par  la  compression.  Ce  sont  les  vaisseaux  excréteurs  de  Thu- 
Bieur  glaireuse,  et  peut- être  en  même  temps  les  organes  de 
la  respiration.  Voyez  la  planche  de  l'ouvrage  de  Montègre. 

Les  lombrics  sont  hermaphrodites.  Leurs  organes  de  la  gé- 
nération ,  comme  il  a  déjà  été  dit ,  sont  près  dtf  plus  gros  des 
anneaux.  Us  représentent ,  dans  l'état  ordinaire ,  deux  -ma- 
melons percés  chacun  d'un  trou ,  et  sont  à  peine  visibles  à 
l'œil  nu  ;  mais  il  est  probable  que  ,  dans  l'acte  de  la  généra- 
tion 9  ils  se  gonflent  et  s'allongent  considérablement.  Il  est 
aussi  probable  que  l'un  de  ces  mamelons  est  Porifice  de  la 
partie  mâle  ,  et  l'autre  celui  de  la  partie  femelle* 

Linnaens  a  remarqué,  et  Montègre  Taconûrmé,  que  les  lom- 
brics s'accouplent  touj^ours  hors  de  terre  pendant  la  nuit,  et 
qu'ils  se  tiennent  si  fortement  unis,  qu'ils  se  laissent  écraser 
plutôt  que  de  se  séparer.  Us  sont  qvo-vipares,  et,  d'après  l'ob- 
servation de  M.  Montègre,  déposent  leurs  petits  dans  la  terre. 
Il  sembleroit  que  les  petits  devroient  sortir  par  le  trou  de  l'or- 
gane femelle  ;  cependant  il  résulte  des  observations  anato- 
miques,  qu'ils  sortent  réellement  par  l'anos. 

C'est  à  la  fin  de  l'hiver,  plus  ou  moins  tard ,  selon  fa  cha- 
leur de  la  saison,  que  les  lombrics  sortent  de  terre,  et  se  cher^ 


lyO  L  O  M 

chcnt  po^ir  s'accoiipler.  On  voit  iilon  ^  Ir  leplem^  i'nm 
puit  chaude  et  hiimide ,  la  terre  toute  çrU>lée  de  trou$  dau^ 
Jes  lieux  où  il  y  en  a  beaucoup.  On  ignore  le  teipp«  de  le^ 
eestation  ;  mais  il  ne  paroît  pas  q^'il  s'4tende  ji  plus  de  qi|in^ 

jours.  A_  •     1 

Les  lombrics  se  trouvent  sous  tontes  les  latitudes  ,Tnais  plus 
abondamment  diuas  les  pays  tempérés  qii'aiUws*  Us  préfiè- 
rent ,  à  tous  les  autres  9  les  terrains  gras  et  humides  smis  être 
aquatiques ,  parce  qu'ils  y  trouv^ent  plus  aiséipent  Thamu^ 
dont  ils  se  nourrissent.  Pour  absorber  cet  humus ,  résulta^ 
de  la  décomposition  des  végétaux ,  les  lombrics  sont  obligés 
d'avaler  la  terre  où  il  se  trouve  disséminé  ;  mais  cette  ten« 
ne  reste  pas  long-temps  dans  leur  intestin,  elle  en  sort  plusieurs 
fois  le  jour  sous  la  tartne  vermiculaire.  On  voit  quelquefois 
la  surface  de  la  t^rre  garnie  de  ces  e|tcrémeps  vermiforoies , 
et  ils  servent  d'indices  pour  connoîlre  les  liei^  où  av  f 
\e  plus  de  lombrics,  lorsqu'on  a  besoin  4e  les  rechercher. 
C'est  une  terre  très-fiue ,  et  absolument  privée  de  toute  parr- 
lie  végétale  et  animale, ps^rconséquentcomplétement  infertile. 

On  ignore  la  durée  de  la  vie  des  lombrics  ;  mais  il  y  a  tout 
lieu  de  croire  qu'elle  n'est  pas  fort  longue.  D'aUleurs,  il  est 
rare  que  ces  animaux  parcourent  leuir  carrière  naturelle, 
malgré  la  vie  isolée  et  cachée  qu'ils  mènent.  La  nécessité  o^ 
ils  sont  de  venir  souvent  à  la  surface ,  de  sortir  même  de  terre , 
les  expose  à  toute  l'influence  des  variations  de  l'atmosphère, 
dont  les  deux  extrêmes  leur  sont  également  funestes,  et  am 
recherches  d'une  quantité  d'ennemis,  telle  que  peu  d'êtres 
en  peuvent  ^îompter  autant  En  effet,  la  plupart  des  oiseaux, 
Aes  poissons,  des  amphibies  et  des  insectes  carnivores  en  font 
leurs  .délices ,  ainsi  que  les  taupes ,  les  hérissons  et  autres  pe- 
tits quadrupèdes.  i»       /  j    • 

Les  lombrics  se  tiennent  profondément  enfoncés  pendant 
l'hiver  et  les  chaleurs  d£  l'été.  Leur  apparition  àla  surface  d/e 
la  terre  annonce  toujodr s  la  chaleur  humide.  Q^oiqu  ils  pa- 
roissent  sans  organes  de  sens  autres  .q^c  le  tâcher,  cependant 
ils  sont  très-prompts  à  éviter  le  danger.  Le  moindre  bruit ^ 
la  moindre  agitaiion  d^ps  l'air ,  produiti^  p^  l  arrivée  d'un 
homme  ou  du»  animal ,  suffit  pour  déterminer  la  rentrée  # 
ceux  qui  se  tiennent  à  l'ouverture  de  lyrs  trous. 

Les  lombrics  sont  quelquefois  ph.Qsphoriq^es  pendant  l^ 
nuit.  On  igoor»  if  cause  de  cet  état,  qui  n'est  p^s  dài  la- 
mour ,  puisqu'il  se  voit  dans  toutes  les  saisons. 

Lorsqu'on  coupe  un  lombric  en  plusieurs  naorçeaux ,  cha- 
que morceau  conserve; un *nQuveinep,t  vital  propre.  On  pré^- 
tend  même  qw  chacwn  peut  devenir  im  animal  parfait.  Bon- 
net a  fait  ^çir  cela  des  cxp.éri^iC^  qw  gar^sent  ç^j^lm^t^?} 


L  O  M  171 

mais  fillt^  Q*ont  pas  «gaiement  réx^ssî  k  <o^l  le  monde ,  entr« 
^Titres  à  Yalmont  dfe  Êomarjs  et  à  moi  i  mais  il  faut  supposer 
que  <ies  circoDstances  secondaires  9  que  Bonnet  a  su  éviter  ^ 
en  put  empêché  le  succès.  J'ai  observé  cependant  que  9  lors- 
que le  ver  est  coupé  par  la  moitié  9  de  manière  que  la  tête  et 
le  gras  anneau  fussent  ensemble  ^  il  se  (brmoit  9  même  assea 
rapidement  9  un  nouvel  anus. 

lueà  lombrics  peuvent,  dans  certains  cas ,  nuire  aux  récoltes 
par  leur  trop  grande  muliipUpation ,  surtout  aux  semis  des 
jardins  qu'ils  bouleversent  ;  mais  en  général  ils  font  plus  iè 
J)ien  que  de  o^al.  Ils  divisent  9  retournent  la  terre  9  ce  qui» 
comme  op  sait,  est^  avec  les  engrais;  un  des  moyens  les  plus 
puissans  de  l'agriculture.  Ils  recouvrent  au  printemps  les 
graines  qui  étoient  restées  sur  la  surface  de  la  terre  depuis 
Tautomne.  On  les  regarde  dans  quelques  matières  médicales, 
comme  apéritifs  ,  sudorifiques ,  diurétiques  9  lorsqu'ils  ont  été 
infusés  dans  le  vin  blanc  ;  comme  propres  à  fortifier  les  ner^ 
et  les  jointures ,  lorsqu'ils  ont  .été  infusés  dans  l'huile  ;  comme 
irès-efBcaces  contre  le  rhumatisme  goutteux  et  la  fièvre  tierce  9 
lorsqu'ils  sont  réduits  en  poudre  ;  enfin  comme  amenant  les 
panaris  à  s^ppuration ,-  lorsqu  ils  sont  appliqués  9  en  vie  9  au- 
tour du  doigt,;  mais  aujourd'hui  leslnédecins éclairés  n'enfoni 
aucun  usage.  Dans  certaines  parties  de  Tlnde ,  les  hommes  les 
mangent  9  soit  crus  9  soit  cuits  >  et  assaisonnés  de  diverses  mar 
pières. 

Ein  £urop«  9  on  pç  les  emploie  guère  qu'à  la  pêche  et  à  la 
nourriture  de  la  jeune  volaille.  Afin  d'en  avoir  en  quantité  pour 
un  de  ces  deux  objets ,  hors  le  temps  où  la  chaleur  humide 
^c  l'atmosphère  les  fait  naturellement  sortir  de  terre ,  on  n'a 
d'autre  moyen  que  de  fouiller  la  terre  àes  jardins ,  des  cours 
humides ,  surtout  des  environs  des  fumiers  9  ou  à  déterminer 
leur  sbrtie  en  arrosant  les  lieux  où  on  sait  qu'il  y  en  a  beau- 
coup 9  et  en  enfonçant  9  à  de  petites  distances  9  des  pieux  que 
Ton  faittoiprnçr  avec  rapidité  dans  leurs  trous.  Les  f^^rs  cher- 
chent à  échappeY  à  la  compression  que  produit  cette  opérai 
tion  9  et  viennent  en  foule  à  la  surface. 

Tous  les  vers  de  terre  sont  également  bons  pour  la  pêche  ; 
mais  il. faut  proportionner  leur  grosseur  au  genre  de  poisson^ 
que  l'on  désire,  h^s  glus  gros  doivent  être  réservés  pour  les 
lignes  dormantes  9  qu^l'on  tend  pour  prendre  les  carpes  9  les 
barbeaux,  les. aiguilles,  etc.  Il  faut  toujours  avoir  attention 
fie  les  attacher  à  l'hameçon  de  manière  à  ce  qu'ils  restent  en 
5rie  le  pIms  long'temps  possible  9  car  le^mouvemens  qu'ils  se 
.donnant  ipfluienjt  beaucoup  sur  le  succès.  Les  pêcheurs  ont 
plusieurs  secrets  pour  rendr^e  les  vers  de  terre  plus  agréables 
aux  poissons.  Un  d'eux  est  de  les  inettre  quelques  jours^à  Ffi^ 


17a  L  O  M 

Tance  dans  de  la  terre  o&  op  a  mélange  da  pain  de  chènevûi  / 
cVst-à-dirc ,  la  matière  qui  reste  après  qu'on  a  exprimé  l'huile 
des  graines  du  chanvre./ 

Linna^us  a  réuni  dans  ce  genre  une  douzaine  d'espèces,  dont 

Îdosieurs  peuvent  être  soupçonnées  appartenir  à  d'autres ,  ou 
ormer  des  genres  particuliers ,  principalement  ceux  qui  sont 
indiqués  comme  vivant  dans  la  mer.  On  n'en  citera  ici  que 
quatre  espèces ,  parce  que  ce  sont  les  seules  dont  on  connoit 
suffisamment  les  caractères;  encore  la  quatrième est~elle  dou- 
teuse ;  ce  sont  : 

Le  Lombric  gombidn  ,  qui  est  rougeâtre ,  avec  huit  rangs 
d'épines.  Il  se  trouve  par  toute  l'Europe ,  dans  les  terres  qui 
ne  sont  pas  trop  sèches.  Il  se  trouve  également  en  Amérique  , 
et  probahlement  dans  les  autres  parties  du  monde. 

Le  Lombric  yermiculaire,  qui  est  blanc,  avec  deux  rangs 
d'épines.  Il  se  trouve  dans  la  terre  des  bois ,  sous  les  arbres 
pourris,  dans  le  nord  de  l'Europe. 

Le  Lombric  varié  ,  qui  est  ronge  ,  taché  de  brun  ,  avec 
six  rangs  d'épines.  Il  se  trouve  en  Europe,  dans  les  marais  et 
les  bois  humides. 

Le  Lombric  tubuIiEUX  est  roussâtre  ,  avec  deux  rangs 
d'épines.  Il  se  trouve  dans  les  rivières  d'Europe,  sur  les  bords 
desquelles  il  se  fait  des  trous  perpendiculaires ,  dans  lesquels 
il  ne  fait  que  descendre  et  monter,  (b.) 

LOMBKIC.  Nom  spécifique  d'un  Akguis.  (b.) 
LOMBRICAIRE  ,  lumbricana.  Genre  de  plantes  de  la 
famille  des  algues ,  troisième  tribu  ou  section  ,  les  fucacées. 
Il  diffère  àts  varecs ,  par  les  organes  reproductifs  ^  sem- 
blables, mais  renfermés  dans  la  substance  ,  et  occasionant 
un  renflement  fusiforme  à  l'extrémité  des  rameaux.  Des  ob- 
servations ultérieures  ont  appris  que  ce  genre  doit  être  réuni 
aux  Varecs.  (p.  b.) 
LOME.  C'est  le  Plongeon  a  gorge  rouge,  (s.) 
LOMÉCHUSE ,  lomechusa^  Grav.  Genre  d'insectes,  de 
l'ordre  des  coléoptères ,  section  des  pentamères,  famille  des 
brachélytres  ,  qui  a  pour  caractères  :  tête  s'enfonçant  dans  le 
corselet ,  juSqu^aux  yeux  ;  jambes  sans  épines  remarquables  ; 
palpes  terminés  en  alêne  ;  antennes  formées  depuis  le  qua- 
trième article ,  en, une  massue  allongée  ou  en  fuseau  et  per- 
foliée  ;  le  corselet  transversal. 

J'y  rapporte  quelques  al^charesàe  M.  Gravenhorst,  comme 
celles  qu'il  nomme  :  bipunctata  ,  lanugmosa  ,  nidda ,  fumata  , 
luina,  etc.;  et  ses  \ihnéAa&es '. paradoxal  dentaia^  etc.  Celles- 
ci  ont  les  bords  latéraux  du  corselet  relevés;  la  première  est 
lesUtfhyUnéchartcré  d'01îvier;.Co/^/i<.,  tom.3,n.<>4^y  pl-a» 
ïg.  la. 


L  0  N  ,73 

On  trouve  ces  insectes  sous  les  pierres  ,  les  feuilles  pour- 
ries, (l.) 

LOMENTACÉES.  Ordre  de  la  famille  des  légumineu- 
ses,proposé  par  R.Brown,  qui  renferme  tous  les  genres  qui, 
avec  des  étamines  périgynes  ,  onl  une  corolle  irrégulière  , 
sans  être  papilionacée  ,  et  un  embryon  droit,  (b.) 

LOMENTU]VI.Nom  donbé,  par  Willdenow;  aux  fruits  ea 
gousse  articulée.  F.  Fruit,  §  3,  au  mot  Gousse,  n.»  ig.  (b*) 

LOMENTUM.  Les  Romains  donnoient  ce  nom ,  suivant 
Pline ,  à  une  sorte  àepmn  fait  avec  de  la  farine  de  fève,  (ln.) 
.     LOMGIRIË.  Cest  le  GtJiLLEMOT ,  en  Nonvége»  (v.) 

LOMMEGRiESS.  Nom  suédois  de  la  Bouese  a^pas-: 
TEUR.  (^ihlaspi  bursa  postons ,  L.  ).  (LTï.) 

LOMONIT  de  Wemer.  F.  Laumonite.  (ln.) 
LOMONITE,  Thomson.  V.  Laumonite.  (ln.) 

LOMOS  PRIÈTOS,  c'est-à-dire  ,  dos  noirâtre.  Nom  que 
les  navigateurs  espagnols  de  la  mer  du  Sud  donnent  au  Grand 
Pétrel,  (s.) 

LOMPE.  Poisson  du  genre  WKCLOVikBiEjC^clopterus  bim" 
pus ,  Linn.  V.  Lumps,  (b.) 

LOMVIE.  En  Norwége,  c'est  le  Guillemot,  (v.) 

LOMVIFIRE.  V,  Lawgirie.  (v.) 

'  LOM  WI A,  LOMWIER.  Noms  du  Guillemot,  aus  Met 
Férûé.  (s.) 

LONASf  Lfmas,  Nom  donné  par  Adanson,  et  ensuite  paf 
Gsertoer ,  à  un  genre  de  plantes  qu'ils  ont  établi  aux  dépens 
de  celui  des  Athanases  de  Linnaeus ,  ou  des  Achillées  du 
même  auteur;  car  la  plante  sur  laquelle  il  est  formé  avoit 
été  décrite  par  le  naturaliste  suédois  9  sous  les  noms  dHisUha^ 
nasia  annua  et  à'acbiliea  inodora. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  presque  globulenxY 
imbriqué  d'écaillés  très-serrées ,  se  changeant  insensiblement 
en  paillettes  sur  le  réceptacle  ;  les  fleurs  toutes  hermaphro* 
dites  et  fertiles  ;  un  réceptacle  allongé  ,  chargé  de  pailleties; 
des  semences  à  moitié  couronnées  ou  obliquement  tronquées. 

La  Lonas  est  une  plante  annuelle,  dont  les  feuilles  sont 
alternes,  pinn^tifides  et  dentées,  et  les'  (leurs  disposées  en 
corymbe  terminal  très-serré.  Elle  croît  naturellement  en- 
Afrique,  et  est  cultivée  dans  les  jardins  du  Muséum  de 
Paris,  (b.) 

LONGGHAMPIE  ,  Longchampia.  Genre  de  plantes ,  de 
la  syn^énésie  égale,  et  de  la  famille  des  corymbifères  ,  établi 
par  Willdenow  aux  dépens  des  Eupatoires.  Vpya/i  le  ma^ 
^azia  de  Berlin,  (b.) 


«74  L    O  N 

LONCHÈRES.  Note  doiraé  par  Illîgcr  aux  rongeurs  du 
genres  des  Ëchihys  ,  remarquables  par  les  poils  aplatis ,  fort 
gros  et  fort  lafgei^  ^  changés  en  pîqaans  ^  qoi  couvrent  leur 
corps.  V.  ECIIIMYS.  (D£SM0 

,  IM^CRÏTVà,  limrMUs,  G^eore  de  piantes  cryptogame^ , 
de  la  famille  des  fougères  y  dont  les  caractères  so^nt  d'avoir 
la  fiructificatioft.dt^osée  en  petites. lignes  lûnuléee y  situées 
dans  les  aiuus'  du  feuiUage  ,  et  lesfoUicuies  entourées  d'un 
anneau  élastique»  -  .       -       /    . 

, .  Ce  geiâire  y  avt  dépens  duquel  Ont',  été  ëtalyHs  ceux  appelés 
Cheilantub  et  DikEÉfi',  coiapretid  une  demi-douzaine  d'es^ 
pèces,  toutes  propres  aux  parties  les  plus  chaudes  de  TAnié- 
rique  ou  de  TAsiey  et  dont  les  plus  connues  des  botanistes 
sont:    .  < 

La  Loi^iHitE  yELU£  ,  qui  à  la  racine  rameuse  et  velue  ; 
les  feuilles  deux  fors  ailées  et  à  pinnules  secondaires  sessiJes 
et  profondément  pimiati$dés.  Elle  se  if  duve  à  la  Martinique. 

La  LoTlïCRtTE  OHEILLÉE  â  la  ràcioe  épineuse  ;  ses  feuilles 
sont  pinnées  »  et  les  pinnules  secondaires  in(erfeures  ont'  a 
leur  base  uùe' autre  pinnufP moins  g^sdide  ,  dont  là  pointe 
regarde  la  terre.  Elle  se  trouve  à  la  Martinique.  (^&.) 

LONCHITIS,  d'un  mot  grec  qui  signifie  tani;è.  DîoSco- 
ride  indique  deux  plantes  sous  ce  nom.  La  première ,  dt)ut 
ïti  fieurs  ressemblent  à  des  casques  ,  et  les  feuilles^  à' celles 
du  poireau,  devoit  son  nom  à  sa  graine  en  forme  de  l)|^ee^ 
^t.  coûiemtQ  dans  im;iâvolucre..Shiivan€  Gésalpîn  ^  ce  sefoît 
la  tulipe  sylvestre;  selon  Aldrovande  et  d'autres  botaait^tes  ; 
riHs  tubéreuse  ;  et  d'après  Daléchamps  ,  V^Sahoûde  Nvtré* 
Dame  (  CypnptdLum  ccdceolus  ). 

Le  deuxième  Lonchitis  est  le  àmchàis  ùkieheia  ou  rude  ^ 
dont  les  feuilles  ont  la  forme  d'une  larace ,  et  so^nt  semUàblél 
à  celles  du  se&lopendrîum  «  mais  plus  grandes  et  plus-rudes^ 
et  beaucoup  plus  divisées.  On  la  rapporte  aux  fougères' sent 
aLikpalf podium  hnchUis ,  Linn.  ;  soit  à  Vosmuridaspicant^  Liont^ 
et. même  kVaehrostieum  marania »  Linn.-.  Ce  nom  de  iûn^hiih 
çstmaintenant  celui  d'un  genre  de  fougères  exotiques. -^c^rd» 

.  LONCHURE  ,  [lonchiurus.  Genre  de  poissons  d^  la  di^ 
insion  des  TuoRAèiQUES,  établi  par  Blèch  j  et  addpt^  pâf 
Lacépède*  Il  présente  pour  caractères  :  la  nageoire  de  te 
queue»  laùcéolée  ;  cette  nageoire  et  les  pectorales  ;  dû  quârl 
de  la  loagdeur^to^tale  ;  La  nageoire  dorsale  longue  et  pi^dfon- 
dévient  échaiicrée-;  deux  barbillons  à  la  mâchoire  infériecrre^j 

-  Une  seule*  espèce  constitue  C€f  g^nre,  et  elle  vient  de  Sm^ 
rinam.  Bloch  l'avolt  appelée  lonchure  burine  ;  mai»  Labépède 


.    L  O  N  .  ,75 

a  changé  son  nom  en  îonchure  diàHme.  iSbri  museàa  est  sail- 
lant ;  sa  iêie  comj^rimée  ;  ses  mâchoires  égales  et  garnies  de 
petites  dents;  ses  opercules  sont  comme  dentelés  ;  sa  couleur 
générale  est  brune  /mêlée  de  rougeâtre ,  et  des  écailles  cou- 
Tfent  tout  son  corps.  V*  pi.  Ë  3o  où  elle  est  figurée. 

Le  LoNCHURE  ANCTLonON  de  Schreider  constitue  aujour^ 
cl'hiii  le  genre  ANCYiODOiSf  de  Cufier.  (È.) 

LON-DIEO-TAU.  Nom  cochinclidnois  d'un  Lis  que 
Loureiro  dit  être  le  iiiium  kamsckacense ,  L.  ).  (ln.) 

Long  (  faucannerte')^  Voler  en  lar^y  c'est  voler  en  li- 
gne droite  ;  on  oiseau  vole  en  long  »  quand  il  cherche  à  s'è« 
ciupper.  (s.) 

LONGAN.  V.  LAONG-imAMw  (ln.) 

LONGE ,  LONGE-CUL  et  FILIÈRE  (  fauôonnene). 
Lanière  de  cuir,  avec  laquelle  on  a[ttache  mi  oiseau  àg  roi  y 
quand  il  n'est  pas  bien  assuré. 

Un  oiseau  tire  à  la  ionge ,  lorsqu'il  revient  en  volant  verg 
son*maitre.  (s.) 

LONGICAUDES.  Preniiére  fanûlle  d'oiseaux  GAitr^ 
'ftAtiis ,  selon  M.  àt  BlainvîHe ,  compi'einanf  les  paons ,  ieâ 
faisans ,  te»  coqs,  etc. 'La  secoiidè  ou  celle  des  BftÉTicAUDBâ 
renferme  les  tétras  de  Linnèeâs  ^  etc«  (n£SM.) 

LONGICAUDES  ou  MACROURES,  Dum:  Famille 
de  crustacés  décapodes,  qjie  nous  dé;signons  simplement  sous 
le  nom  de  Macroures.  F.  ce  mot.  (l.) 

LONGIC ORNES,  hngicornes.  Nota  que  j'ai  donnée 
dans  le  troisième  volume  dû  Règne  animal  de  M.  Cuvier,  à 
une  famille  dUnsectes  coléoptères ,  caractérisée  ainsi  :  quatre 
articles  à  tous  Les  tarses  ;  les  trois  premiers  garnis  de  brosses 
en  dessous;  le  second  et  le  troisième  presque  triangulaires  011 
en  forme  de  cœur,  ce  dernier  profondément  bifide  ;  languette 
toujours  triangulaire  ou  en  forme  de  cœur,  évasée  et  plus  ou 
moins  échancrée  aii  bord  su{>érieur;  âtitennes  sétacées  ou  fi- 
liformes ,  ordinairement  longues  ,  tantôt  insérées  dans  une 
écbancrure  desyerfx,  taiilôt  en  dehors,  et  corselet  alors  rétréci 
en  devant,  conique  cfùtriatpézoYde;  pieiis  longs  et  grêles,  aved 
(es  tarses  allongés,  dans  ce  ut  de  ces  longitornes  où  les  an-^ 
iennes  sont  insérées  hors  des  yeux. 

J'avois,  dans  mes  ouvrages  antérieurs  /désigné  ce;tte  fa- 
mille sous  le  nom  de  CÉRAlitBIfcraS ,  Ceramhycirdy  parce  que 
son  genre  principal  est  celui  de  ceramhyx  de  Liniiseus.'  £ll6 
comprend  aussi  ses  leptufts  et  les  spondylés  de  Fabricîus. 

Ce;s  coléoptères  ont  généralement  le  corps  étroit,  allongé  9 
déprimé  eu  dessus  ;  la  tête  saillante  ,  penchée  ou  verticale  ; 
les  antennes  menues ,  souvent  fort  longues  et  sétacées ,  coin* 


176  L  O  N 

E osées  de  onze  arUq||ES ,  et  quelquefois  d^on  plus  grand  nom- 
re  (  comme  dans  les  mâles  de  quelques  priones ,  dans  qxktï-^ 
qaes  saperdes)\  le»  yeux,  soit  en  forme  de  croissant,  soit  glo- 
buleux ;  le  labre  petit  ou  de  grandeur  moyenne  ;  deux  man- 
dibules cornées ,  trancbantes  ou  incisives ,  pointues ,  quel'- 
que  fois  très-grandes  et  semblables  à  celles  des  mâles  des  lu* 
canes,  dans  les  individus  du  même  sexe  de  plusieurs  priones  ; 
quatre  palpes  peu  allongés,  filiformes  ou  en  massue  ;  les  Bçiâ- 
choires  propres  à  sucer  les  sucs  mielleux  des  fleurs ,  ou  les 
liqueurs  qui  suintent  des  arbres  ;  bifides ,  à  lobes  comprimés  9 
et  dont  Textérieur  plus  grand,  rétréci  à  sa  base  ,  trooqué  ou 
arrondi  au  sommet;  le  menton  très-court,  transverso -li^ 
néaire  ;  la  languette  grande  ,  membraneuse  ou  un  peu  co-* 
riace  ,  élargie  supérieurement  et  souvent  très-échancrée  ou 
bifide  i  à  lobes  arrondis  ;  le  corselet  de  forme  variée  ,  mais 
le  plu^  souvent  presque  carré  dans  les  uns  ,  cylindrique  ou 
orbiculaire  dans  les  autres,  très-inégal  ou  même  épineux  datis 
un  grand  nombre,  court  relativement  à  la  longueur  dés  ély* 
très  ;  Técusson  petit  ;  les  élytres  allongées ,  terminée^  en 
pointe ,  et  même  épineuses  à  leur  extrémité ,  dans  plusieurs , 
recouvrant  ordinairement  des  ailes  ;  Tabdomen  terminé  par 
une  pointe  écailleuse  ou  une  sorte  d'oviducte  en  tarière, 
dans  les  femelles;  enfin ,  les^pettes  longues,  ayec  les  cnisses 
souvent  allongées  ,  rétrécies  à  leu)*  base  ,  ou  .même  en 
massue. 

Tous  font  entendre ,  lorsqu'on  les  saisit ,  un  son  plaintif 
et  entrecoupé  ,  et  qui  est  produit  par  le  frottement  des  |^a- 
fois  intérieures  du  corselet  contre  le  pédicule  écailleux  de  la 
base  de  Vabdomen. 

Plusieurs  de  ces  insectes  sont  nocturnes  ;  les  petites  espèces 
ou  celles  qui  sont  de  moyenne  taille  fréquentent  les  (leurs  ; 
mais  les  autres ,  en  général ,  se  tiennent  sur  les  troncs  d^ ar- 
bres et  sur  le  vieux  bois.  C'est  là  aussi  qn  IL  faut  cbercher  les 
larves  des  uns  et  des  autres  ;  car  elles  se  nourrissent  toutes 
de  substances  ligneuses»  Elles  sont  privées  de  pieds  ou  n'eu 
ont  que  de  très-petits;  leur  corps  est  mou ,  blancbâtre  ,  plus 
gros  en  avant,  rétréci  ensuite  insensiblemeut  en  arrière,  avec 
la  tête  écailleuse ,  pourvue  de  mandibules  très-fortes  et  sand 
auftres  parties  saillantes.  Les  unes  vivent  dans  Tintérieur 
même  des  arbres ,  les  criblent  de  trous  souvent  très-profonds  ^ 
et  leur  font  beaucoup  de  tprt,  surtout  lorsqu'elles  sont 
grandes.  D'autres  se  logent  sous  leurs  écôrces  ;  enfin  il  en 
est  qui  rongent  les  racines  des  plantes  ;  et  telles  sont  celles 
de  quelques  landes  aptères.  ^ 

Les  nymphes  de  quelques  espèces,  particulièrement  celles 
de  qiaelques  callidies ,  éclosent  dans  nos  maisons,  y  ayant  ét^ 


L  O  N  ,77 

transportées,  soÀl  dans  cet  état,  soit  soos  celui  de  larves, 
^vtc  le  bols  où  (eiir  mère  avoU  déposé  ses  œufs.  L'actioa  des 
mandibules  de  ces  larves  est  si  puissante ,  que  j'ai  vu  une 
lame  de  pjlomb  creusée  par  elles  en  iorme  de  sillon. 

L  Labre  nul  ou  trh-pHit, 

Les  genres  :  Spondtle  ,  PaiOKE. 

II.  Labre  de  moyenne  grandeur  et  irès-^dislinct. 
A.  Antennes  insérées  dans  une  ëchancrure  des  yeux. 

^  Tète  Ter tjc^e  ;  palpes  6UA>r||es ,  terminés  par  un  article  ora* 
]aire ,   pointu. 

Les  genres  :  Lawi^  ,  Sapsroe. 

^^  Tête  avancée  ou  simplement  penchée  ;  dernier  article  des  pal- 
pes plus  gros,  soit  en  forme  de  cdne  renversé  ,  soit  triangur 
laire  ou  en  baclie. 

\  Elytres  de  la  longueur  de  l'abdomen  et  sans  rétrécissement  brus 
éÉ<|ue  et  remartjuable  à  leur  extrémité  ;  ailes  ptiées. 

Les  genres  :  Cai.lichrom£  ,  Caprigorke  ,  Caludis. 
V.  encore  Clyte. 

f-}-  Elytres  très- courtes  dans  les  uns;  de  la  longueur  de  Tabdomen  ^ 
mais  brusquement  retrécies  en  pointe ,  dans  les  autres  ;  ailes 
étendues  ou  légèrement  pliées  à  leur  ei^émité. 

Les  genres  .-  Nectdales  et  Molohchxjs. 

B*  Antennes  insérées  dans  une  échancruie  des  yeux  ;  (corselet 
toujours  plus  étroit  en  devant,  co.iiq  je  ou  en  trapèze;  élytres 
beaucoup  plus  Jarges  à  leur  base  que  vers  leur  extrémité  pos- 
térieure ) 

Le  genre  Lepture.  T.  aussi  Steivcore  et  Rhagie.  (l.) 

LONGIP ALPES,  LongopalpaU,  Nom  que  j'avois  donné 
aune  division  d insectes  carnassiers ^  de^la  tribu  des  cara- 
Jbiques,  et  qi^i  cpmprenoit  les  genres  Drypte,  Gal^êrite  et 
ZuPHiE.  V,  Ç arabiques. 

J^applique  la  même  dénomination  à  une  tribu  ou  section 
de  la  famille  des  Braghélytres.  V.  ce  mot.(L.) 

LONGIPENNES,  Longipennes,  Famille  d'oiseaux  palmi- 
pèdes,  établie  par  Illiger,  et  qui  comprend  seulenient  les 
Snres  Bec-en-ciseau  ,  Hirondelle  de  mer  ,  Goélat^d  ou 
GUETTE,  et  Stercoraire  (  lestns).  M.  Cuvier  (  Règne  ani- 
mal) Ta  adoptée  sous  le  nom  de  Grands  voiliers,  ety  a  joint 
les  Alba^tros  et  les  Pétrels  ,  dont  Illiger  compose  sa  fa» 
mille  des. iubinares,  (desm.) 

LONGIROSTRES.  C'est,    dans  le  Règne  animal  de 

X\IiI.  i'2 


lyg  L    O    N 

M.  Cttvier ,  le  nom  d'une  famille  d'oiseaux  de  l-ordre  des 
èchassiers^  laquelle  correspond  principalement  à  mes  familles- 
héhnomes  et  fedcirostres.  (v.) 

LONG-NEZ.  Nom  spécifique  d'an  ANCms.  (b.) 
LON(i-NEZ.  Poisson  du  genre  des  Squales,  (b.) 
LONGO.  Une  couleuvre ,  en  Languedoc,  (desm.) 

LONGUE  ÉPINE.  NomduDlOI>ONHOLACANTHE.(B.) 

LONGUE  LANGUE.  Dénomination  vulgaire  du  tonol^ 
dans  quelques  endroits  de  la  France.  V.  ToRCOL.  (s.) 

LONICENIA.  Scopoli  donne  ce  nom  au  genre  fothergîUa 
d^ Anblet ,  lequel  différant  â^eine  de  celui  des  mélastomes  j 
y  a  été  réuni,  (ln.) 

LONICERA,  du  nom  d'Adaîn  Lonicerus ,  botaniste  alle- 
mand, qui  publia,  en  i54.o,  un  Herharium  boianicum  ^  ou- 
vrage médiocre.  Plumier  lui  a  consacré  le  premier  un  genre 
dont  les  espèces  rentrent  dans  XesgenvesjHwetta^leranihuSfixQra 
et  inosUum.  Linnaeus  transporta  le  nom  de  lomcera  k  la  réu- 
nion en  un  seul  genre  qu'il  fit  descentes  symphoriciujws^  DU- 
len,  diervUla ,  aylosteum^  chamecerasus ,  caprifolium  elpendy^ 
mœnum  de  Tournefort.  Ce  lomcera  est  décrit  an  motCHÈVBE- 
FEUiLLE.  Adanson  ne  reconnoît  pas  ce  genre  et  le  partage  en 
quatre  ,  savoir  :  i.®  caprifoiium;  2.»  symphoricarpos  ;  3;®  rçjr- 
losieon  ;  et  4-*^  isika.  Le  premier  comprend  les  espèces  à 
fleurs  verticillée^M  corolle  à  long  tube  et  k  baies  à  trois  loges; 
le  deuxième ,  celles  à  (leurs  en  petites  têtes  latérales  et  ver- 
ticillée^,  et  à  baies  à  quatre  loges;  le  troisième,  les  espèces 
à  fleurs  axillaires  et  solitaires  ou  géminées  ,  et  à  baies  à  trois 
ou  quatre  loges;  le  quatrième  enfin  ,  ou  Visika  a  pour  types 
les  lonicera  alpigena  et  cœruha  ,  Linn. ,  et  ses  caractères  sont 
donnés  par  se^  fleurs ,  soudées  deux  k  deux  par  l'ovaire  ,  et 
dont  chaque  paire  est  axillaire  et  produit  deux  baies  trilocu- 
laires  également  réunies. 

J.  Burmann  a  décrit,  dans  sesDécadesde  plantes  d'Afrique^ 
les  haUeria  lucida  et  dUptica  de  Thunberg  ,  sous  le  nom  de 
lonieera.  On  trouve  aussi  que  Gronovius  le  donne  au  spigeUa 
marylandica  dont  les  fleurs  avoient  été  comparées  par  Rai  à 
celles  du  clièvrefeutUe.  Le  chiococca  racemosa  fut  d'abord  une 
espèce  de  lonicera  pour  Linnœus.  Peut-être  doit-on  renvoyer 
au  genre  cephœlis  de  Sw^artz  ,.  le  lonicera  bubalina,  Linnaeus  f 
suppl.  Ennn  quelques  espèces  de /omn/Aus  et  de  vibumum  ont 
été  placées  parmi  les  lonicera.  (ln.) 

LONIER,  C'est  le  trochus  gnseus  de  Gmelin.  V.  Toupie. 

(B.) 

LONKITIS  ou  LONCHITE.  Nom  d'un  Polypode.  (b.) 
LONTARD.  Espèce  ie  palmier  àa  genre  Rondier.  (b.) 


h  o  p  ,7g 

LONTRA.  L'on  des  notts  de  la  Lout&Ë ,  en  Italie. 

LOOD.  Nom  hollandais  du  Plomb,  (lv.) 

LOO^K  On  lit  dans  VHist.  génér.  des  Voyages  {lom.  18  i 
pag.  H\^  Voyage àe^,  De-risle)  rindicatlon  d^une  espèce 
dWe  que  les  Ostiaques  nomment  loohe,  «  Ces  oies,  dit  M.  De- 
risle^  ont  les  ailes  et  le  dos  d^un  bien  foncé  et  lustré  ;  leur 
estomac  est  rougeâtre,  et  elles  ont  au  sommet  de  la  tête  anè 
tache  bleue  de  forme  ovale,  et  une  tache  ronge  de  chaque 
côté  du  cou  ;  il  règne  depuis  la  tête  jusqn^à  Testoipac  une  raie 
argentée  de  la  largeur  d^un  tuyau  de  plume ,  et  qui  fait  uu 
très-bel  efifet.  »  J'ai  tout  lieu  de  présumer  que  le  laohe  est  l'oid 
à  cou  roux ,  décrite  à  l'article  des  Oies,  (s.) 

LOOM.  Nom  lapon  du  Plongeoklumme,  et  qui  veut  dire 
boiteux ,  parce  que  cet  oiseau ,  comme  tous  ûea  congénères  f 
a  une  démarche  chancelante,  (v.) 

LOPARE.  Nom  suédois  d'un  Dauphiih,  dont  Fespèce 
n^est  pas  bien  d'éterminée ,  mais  qui  pourroit  être  le  Gram^ 
vvs.  (desm.) 

LOPÉZE  ,  Lopexia.  Plante  à  tige  tétragone  ,  à  rameaux 
alternes ,  chargés  de  quelques  poils  ;  à  feuilles  alternés , 
ovales ,  lancéolées  ,  pétiolécs ,  dentées  en  scie  ,  et  ciliées  sur 
leur  pétiole  ;  à  fleurs  rouges ,  disposées  en  grappes  termi-* 
nales ,  et  accompagnées  de  bractées ,  qui  forme  un  genre 
dans  la  monandrie  monogynie ,  et  dans  la  famille  des  ona^ 
grès.    . 

Ce  genre ,  qui  a  été  établi  par  Cavanilles,  et  qui  a  éx6 
appelé  PtSAURE  par  Bonati,  a  pour  caractères  :  un  calice  d^ 
quatre  folioles  linéaires  et  caduques  ;  cinq  pétales  irrégu- 
lîers,  onguiculés,  ouverts ,  dont  deux  supérieurs,  terminés 
par  un  tubercule ,  et  un  inférieur  plié  en  deux ,  pendant ,  plus 
court  et  renfermant  les  organes  sexuels  ;  une  étamine  à  fila^ 
ment  dilaté  à  sa  base  ,  et  à  anthère  didyme  ;  un  ovaire  in- 
férieur, turbiné,  surmonté  d'un  style  à  stigmate  frangé;  une 
capsule  globuleuse,  d'abord  bacçiforme,  quadriloculaîre ,' 
quadrivalve  ,  à  loges  poiyspermes  ,  à  placenta  tétragone  et 
à  semences  très-petites. 

Cette  plante  est  originaire  du  Mexique^  et  se  cultive  dans 
les  jardins  de  Paris.  Elle  est  amlâelie  ;  ses  fleurs  nombreuses, 
nuancées  de  blanc  et  de  pourpre  ,  ses  fruits  longuement  pé« 
donculés  et  pendaqs ,  lui  donnent  un  aspect  des  plusélégans. 
Elle  mérite  d'augmenter  le  nombre  des  espèces  qui  embel- 
Ibsent  nos  parterres  ;  mais  elle  a  l'inconvénient  de  fleurir 
trop  tard ,  et  d'être  par  conséquent  frappée  de  la  gelée  avant 
d'avoir  fourni  sa  carrière. 


y  • 

,80  L  O  P 

Y^DteQaf  regarde  l^i  d^ux  p^^l^es  «ipérievrs  ifi  la  Içpjèze 
comme  des  étamînes  stériles. 

Qaatré  autres  espèces  4a  même  pays  sont  yeniie^  4cpais 
peu  se  réunir  à  celle-ci.  (b.) 

LOPJEIANTE  9  LophanAus.  ISom  d^un  genre  dç  plantes 
'  établi  par  Forste;f ,  ^t  qui  a  pçur  c^actèfes  :  un  calice  mo- 
nophyilei  tu^.uleuxt  persistant  9  à  cinq  dents  ;  cinq  pétales 
spatules f  à.poglets  menus;  cinq  éUmines;  un  ovaire  si^pé- 
rieur,  ovale ,  conique,  velu,  surmpjpté  4'un3tyieco,urit,  cy- 
lindrique ,  à  stign;ia.te  échaçcré  ;  jifp,  péricarpe  unilocùlaire  , 
monosper^e,  chargé  de  poils  longs,  et  ^rentermé  dsûis  le  ca- 
lice ;  la  seçpience  est  .çyale ,  gM^r^  1  et  ifinfiie  d'une  tunique 
propre. 

Ce  çenre  a  été  réuçî  w  YKimiKEsp^r  yVîlldenow.  (b.) 

LOr  lï  AîîT5tjS.  Çenri?  établi  pajr  Adanson  sçur  ïfyssopus 
lophdidhus ,  Linn. ,  qui  difJTèrè  des  autres  espèces  par  s^  co« 
rolle  renversée..  Il  n  a  pas  été  adopté,  (ln.^ 

LÔPHÂi^IS.  Genre  de  poissons  osseux  tneraciques ,  établi 
par  M.  Rafinesque-Smallz ,  et  qui  diffère  des  Ceihtropomes 
de  Lacépède,  comine  le  genre  !3Y]|k;pbode  du  mêiiie  natura- 
liste sicilien  diffère  dès*  LABRES ,  et  comme  sesliÉPiMPHtSjse 
distinguent  des  CoRYPHÈnss,  par  le  caractère  trrc  des  deux 
nageoires  thoraciqiies  réunies  par  une  membrane  transver- 
sale. ,      ^ 

I!  es^  formé  sur  le  CjsTmiopoME  lophar  ,  Lac*  V.  cet  ar- 
ticle ^  ou  la /^«rca/o/iAar  de  Linnzeus.  (desm!) 

^LOPHIIjIE^  LopMâîon,  Genre  établi  par  Richard,  dans 
la  famille  des  fougères,  mais  qui  iie  pàroît  pas-stiffisamment 
distingué  des  ScHiZAÉES.  (b.) 

LOPHIE ,  Lophius.  Gèvre  de  poissons  de  la  division  des 
Brat^chiostégés,  dont  les  caractères  consistent  k  avoir  un 
très  -  grand  nombre  de  dents  aiguës;  une  seule  ouverture 
branchiale  de  chaque  côté  du  corps;  les  nageoires  pecto* 
raies  attachées  à  des  prolongations  en  forme  de  bras. 

.Cuvîer  a  établi  les  sous-genres  Chironecte  et  Malthé 
aux  dépens  de  celui-ci. 

Les  iophies  se  divisent  en  trois  sections ,  qui  sont  peut- 
être  susceptibles  de  former  trois  genres. 

La  preftiière  section  renferme  les  lophUs  qui  ont  le  corps 
aplati  en  dessus.  Il  y  faut  remarquer  :  ' 

La  LoPHiE  BAUDROIE ,  lophias  piscatorius^   Linn. ,  qui  a  la 

tète  très-grosse  et  arrondie.   Elle  se  trouve  dans  toutes  les 

-  mers  d^Ëarope,  et  atteint  plus  de  six  pieds  dç  long  sur  un  pied 

de  large.  Elle  est  connue  en  France  sous  les  noms  de  bau-^ 

'  dremi,  pescheUau ,  diable  de  mer  et  grenouiUe  de  mer, 

'  Une  tête  démesurément  grosse,  et  des  nageoires  ventrales 


L  O  P  '  iti 

€t  p<ecf  orales  eA  formé  de  lôaini,  frappent  d'abord  ceux  qui 
observent  une  lophie  baudroie  pour  la  première  fois  ;  sa  mâ*- 
cboire  inférieure  est  phis  avancée  que  la  sàpérieufe;  sa 
bouche  est  très-grande  et  continuellement  ouverte  ;  /tout 
rintérieur  est  garni  de  dents  inégales  et  nombreuses ,  sem- 
blables à  celtes  des  mâchoires  ;  deux  os  longs,  également 
ai^més  dé  dents,  se  voient  dans  l'œsophage  ;  la  langue  est 
large,  courte  et  épaisse  ;  les  narines  sont  placées  derrière  la 
lèvre  supérieure  ,  et  présentent  une  sorte  de  verre  k  patte 
mobile  ;  l'organe  dé  l'ouïe  n'est  séparé  du*  cerveau  que  par 
une  memKrane^  et  présente  une  Conformation  particulière  ; 
il  y  a  six  rayohs  k  là  liieMbrane  de  l'ouïe  ;  cette  dernière 
n'est  composée  que  de  trots  lames  ou  branchies  ;  les  yéwr 
sont  placés  sur  là  partie  stqpéfieure  de  la  tète,  et  très^rap-^ 
proches  l'un  dé  l'autre  ;  éiltré  eux  s'élève  un. long  filiament , 
terminé  par  une  membrane  assez  large ,  assez  longue  el  bi-^ 
lobée,  à^  la  base  postérieure  de  laquelle  ohea  voit  une  autre 
petite  et  triangulaire.  Ce  filament  est  suivi,  dans  fa  direction 
du  dos,  de  deux,  de  troils  ou  de  cinq  autres  d'autant  plus  pe-> 
tits ,  qu'ib  s'éloignent  plus  de  là  tête ,  aVec  des  membranes 
moins  larges:,  simples ,  st  dés  fils  te  long  de  leur  tige  ;  des 
barbillons  vermiformes garnissent  les  côtés  du  corps,  de  la, 
queue  et  de  ta  tète  ,  au-dessus  de  laquelle  paroi^sent  quel-* 
ques  tubercules  ou  aiguillons ,  particulièrement  entre  les 
yeux  et  |a  première  naffeolre  du  dos  ;  il  y  a  deux  nageoires 
dorsales  ^ dont  la  première  a  une  membranje  beaucoup  j^s 
courte  que  les  rayons  qui  y  sont  attachés  ;  la  nageoire  dena 
queue  est  très- arrondie ,  ainsi  que  les  pectorales  ;  celle  de 
l'anùs  est  au-dessous  de  la  seconde  dorsale. 

Les  couleurs  de  la  lophie  baudroie  sont  obscures  en  dessus 
et  blanchâtres  en  dessous  ;  sa  nageoire  caudale  ainsi  que  la 
bordure  des  pe<2toraIes  est  noire  ;  sa  peau  est  miince  et  flas- 
que ,  sans  écailles  et  sans  ligne  latérale. 

»  Ce  pôissbp,  dit  La^cépè'de,'  n^ayantnî  armes  défensives 
dans  ses  tégamens,'iii  force  dans  ses  membres,  ni  célérilé 
dans  sa  natation^  est!,  malgré  sa  graiideur,  contraint  d^avoir 
recours  à  la  ruse  pour  se  .procurer  sa  subsistance,  de  réduire 
sa  chasse  à  des  etkibhsbades,  auxquelles  d'ailleurs  sa  confor- 
mation le  rend  très-propre.  11  s'enfonce  dans  la  vase ,  se 
couvre  de  plantes  marines,  se  caché  entre  les  pierres,  et  ne 
laisse  apercevoir  que  l'extrémité  de  ses  filamens  qu'il  agite 
en  différen's  sens ,  anxq^lels  il  donne  toutes  les  fluctuations 
qui  peuvent  les  faire  ressembler  davantage  a  des  vers  ou  au- 
très  appâts.  Les  autres  poissons,  attirés  par  cette  apparenté 
proie,  s'approchent,  et  sont  engloutis  par  un  seul  mouvement 
de  la  lophie  baudroie,  dans  son  énorme  gueule/  et  y  sont 


\A 


tSa  L   O   P 

retenus  par  les  innombrables  dents  dont  elle  est  ann^e.  » 

La  lopbie  baudroie  est  ovipare,  et  croit  promptement;  mais, 
elle  est  cependant  rare.  On  la  rejette  ordinairemenflorsqu'elle 
est  prise  par  hasard  dans  les  filets  ou  k  Thameçon ,  quoique 
sa  cbair  soit  blanche ,  facile  à  digérer ,  et  d'un  goàt  qu'on 
compare  à  celui  de  la  grenauUUy  parce  que  sa  forme  hideuse 
inspire  du  dégoût^  et  que  les  pécheurs  sont  persuadés  qu'elle 
est  ennemie  du  requin  et  peut  le  vaincre.  Elle  a  été  connucT 
d'Aristote  et  de  Pline. 

La  LoPfliE  YESPERTiLiON  a  le  corps  tuberculeux  et  le  mu- 
seau pointu.  On  la  trouve  dans  lestners  d'Amérique,  où  çlU 
parvient  ordinairement  à  un  pied  et  demi.  L'ouverture  de 
.sa  bouche  est  petite,  inférieure,  et  ses  mâchoires  sont  garnies 
d'une. seule  rangée  de  petites  dents  recourbées:  on  voit  au- 
dessus  de  ses  deux  narines  un  barbillon  qui  lui  sert ,  comme 
àyla  'précédente ,  pour  attirer  le  poisson  ;  le  corps  est  large 
par-devant  et  étroit  vers  la  queue;  son  dos  est  garni  de  gros 
tubercules  jaunes,  rayonnes,  et  son  ventre  de  petites  épines  ; 
les  nageoires  ventrales  ont  encore  plus  la  forme  d'une  main 
que  celles  de  la  lophie  baudroie. 

Ce  poisson,  cpi'on  a  comparé^  avec  quelque  raison,  à  une 
chauoe-souris^  et  qu'on  a  en  conséquence  appelé  chawfe-souns 
de  mety  est  toujours  fort  maigre  et  fournit  une  mauvaise  nour- 
riture. 

La  LoFHiE  FAUJAS  a.  le  corps  très-dépriimé,  aiguillonné,  et 
énorme  de  disque.  Elle  est  figurée  dans  Lacépède,  vol.  i , 
f^2.  On  ignore  son  pays  natal. 

Cette  espèce,  est  très-remarquable  par  ^on  aplatissement 
complet.  Son  corps  est  couvert  de  tubercules  et  d'épines 
rayonnantes ,  et  ses  bords  sont  garnis  de  filamens  charnus  ^ 
sa  longueur  est  de  quatre  pouces. 

La  s^econde  section  renferme  les  lophies  qui  ont  le  corps  ' 
comprimé  latéralement. 

La  LoBHiE  HISTRION,  t|ai  a  un  long  filament  placé  au-dessus 
de  la  lèvre  supérieure,  et  terminé  par  deux  appendices  char- 
nus. On  la  trouve  dans  les  mers  de  Tlnde  et  de  l'Amérique; 
elle  se  tienl^  ordinairement  cachée  parmi  les  varecs  on  entre 
les  pierres,  et  parvient  à  prè&  d'un  pied  de  longueur. 

Cette  espèce  diffère  beaucoup  de  la  lophie  baudroie  par 
sa  forme  ;  sa  tète  est  petite  ;  sa  mâchoire  inférieure  saUlante 
et  garnie',  ainsi  que  la  supérieure^,  de-  frès-pêtites  dents  ;  ses. 
lèvres  sont  pourvues  de  barbillons;  derrière  son  filament  pa- 
roissentdeuxéminences  charnues  un  peu  coniques,  parsemées 
de  barbillons ,  et  dont  la  postérieure  est  plus  grosse  et  plus, 
exhaussée  ;  vient  ensuite  une  nageoire  dorsal^.  On  compte 
quatrç  lam^s,  aux  branchies.  Le  corpii  est  parsemé,  ^t  petits. 


L  O  P  ,85 

V 

^îgaillons  crochus^  et  de  courts  filamens  ;  il  e  st  jaunâti^,  varié 
|:e  taches  et  de  bandes  branes  irrégulières  ,  sass/écailies  ni 
"gnes  latérales. 

Les  nageoires  de  la  poitrine  et  du  ventre  de  cette  espèce 
'^^essemblent  encore  plus  à  des  mainset  à  des  pieds^que  celles 
des  autres.  On  dit  qu^ell'e  s'en  sert  pour  marclier  d  ans  la  mer, 
et  cela  est  possible;  mais  il  est  certain  qu'elle  n'en  peut  faire 
usage  pour  marcher  hors  de  l'eau,  comme  on  Ta  prétendu; 
l'ai  par-devers  moi  dès  observations  positives  qui  le  prouvent, 
ayant  pris  plusieurs  de  ces  poissons  dans  ma  traversée  de 
France  en  Amérique. 

La  LovHiE  CHIRONECTE  a  un  long  filament  placé-  au-dessu» 
de  la  lèvre  supérieure,  et  terminé  par  une  très-petite  mass« 
charnue  ;  le  corps  rougeâtre  et  présentant  quelques  tacheai 
noirts.  Elle  est  figurée  dans  Lacépède,  vol.  i ,  pi.  i4-  On  la  , 
trouve  dans  la  grande  mer,  où  elle  a  été  observée,  décrite  et 
dessinée  par  Commerson.  Elle  se  rapproche  de  la  précédente; 
mais  outre  son  filament,  qui  est  beaucoup  plus  délié,  plutf 
long^  et  terminé  par  un  petit  bouton ,  elle  en  est  très-dts^ 
tinguée  par  le6  deux  bosses  qui  remplacent  les  deux  éminen^ 
ces  charnues,  et  qui  n'ont  point  de  barbillons. 

La  LoPHiE  DOUBLE  BOSSE  a  un  long  filament  placé  au-< 
dessus  de  la  lèvre  supérieure  ,  et  terminé  par  une  très-petitd 
masse  charnue;  le  corps  varié  de  noir  et  de -gris.  Elle  se 
trouve  avec  la  précédente. 

La  LoPHiE  COMMERSON  a  un  long  filament  placé  au-dessus 
de  la  lèvre  supérieure,  et  terminé  par  une  très-petite  masse 
charnue  ;  le  corps  noir  ;  un  point  blanc  de  chaque  côté.  JEile 
est  figurée  vol.  i,  pi.  \l^  de  l'ouvrage  de  Lacépède,  et  se  trouve 
dans  \^^  mêmes  mers  que  les  précédentes.  Deux  bosses,  dont 
la  dernière  est  la  plus  grosse,  se  remarquent  sur  sa  tête.  Vjt^ 
rayons  de  la  nageoire  dorsale  sont  très-courts. 

La  LoPHiE  UNIE  n'a  point  de  filament  au  -  dessus  de  la 
lèvre  supérieure,  mais  deux  cornes  cartilagineuses  articulées. 
Elle  est  figurée  dans  la  planche  des  poissons  appartenant  à 
cette  lettre.  Elle  habite  dans  la  haute  mer  entre  l'Europe  et 
TAmérique ,  où  elle  vit  de  petits  poissons  et  de  petits  crus- 
tacés. Je  l'ai  plusieurs  fois  prise  parmi  les  varecsflottans  (fucus 
nalansj  Linn.  ) ,  qui  la  couvrent.  Comme  elle  n'est  pas  en^ 
core  connue  des  naturalistes ,  je  crois  devoir  en  donner  ici 
une  description  absolue. 

La  tète  est  petite,  obtuse  ;  la  lèvre  inférieure  plus  avancée 
«t  sans  barbillons  ;  les  yeux  petits ,  ronds  ;  l'iris  jaune  avec 
cinq  rayons  bruns,  qui  se  prolongent  en  avant  et  en  arrière  ; 
les  dents  très-petites  ;  la  langue  charnue  ;  lés  branchies  à 
peine  sensibles  :  point  de  filament.  .    ' 


,84  L  O  P 

Le  corps  ovàle-aplatî,  plus  épm  en  ayant  et  iknns  si  par- 
tie supérieure ,  visqueuse ,  entièrement  glabre ,  ferrugineux , 
varié  de  brun  en  dessus.  La  partie  antérieure  du  dos  chargée 
de  deux  cornes  eartilagineâses,  articulées  à  leur  base,  glabres, 
la  preinière  au-dessus  des  yeux ,  se  relevant  fréquemment , 
et  ayant  une  petite  dent  'à  sa  base  postérieure  ;  Tautre  plus 
reculée  ^  et  se  relevant  plus  rarement  ;  les  nageoires  variées 
'de  brun  foncé  ;  les  ventrales,  pectorales  et  anales  pédonculées; 
les  première^  et  les  secondes  ressemblant  à  une  main  de  taupe. 

La  longueur  des  individus  que  f  ai  observés  surpassoit  à 
peine  un  demi-pouce,  leur  largeur  trois  lignes,  et  leur  épais- 
seur deux  lienes; 

Les  nageoires  dorsales  i,  i,  i^;  P  8.  "V  5  A  6.  G  8. 

La  troisième  division  des  lopbies  ne  renferme  qu'une  espèce 
qui  a  le  ^orps  de  forme  éouique  ;  c'est  la  LoPBriE  férgusson, 
qui  porte  deux  filamens  au-dessus  de  la  lèvre  supérieure ,  et 
des  protubérances  anguleuses  sur  la  partie  supérieure  de  la 
tête.  On  l'a  prise  sur  les  câtes  d'Angleterre.  Elle  avoit  près  de 
cinq  pieds  de  long  ;  sa  couleur  étoit  d'un  brun  foncé,  a^^ec  des 
teintes  noirâtres,  (b.) 

LOPHIOLE,  Lofhiola,  Genre  de  plantes  ,  qui  ne  diffère 
pas  du  CoNOSTYtÊ  de  Pnrsb.  (b.) 

. LOPHIONOTES.  Famille  de  poissons,  établie  par 
Duméril,  parmi  les  ossenx^à  branchies  complètes.  Ses  carac- 
tères sont  :  nageoires  paires  sous  les  pectorales;  corps  épais  , 
comprimé  ;  nageoires  du  dos  très-longue. 

Les  genres  qui  entrent  dans  celte   famille  sont:  T-ffiNiA- 

ÏÎOTÊ,  COBYPHÈWÊ  ,  CeNTROLOPHE,  ChEVALFER  ,  HÈMTPTÉ- 
nONÔTE  et  COKYPHéNOÏnE.  (b.) 

LOPHIRE,  Lophira.  Arbre  d" Afrique,  dont  la  fructifica- 
tion est  incomplétenient  connue ,  mais  qui  n'en  a.  pas  moins 
servi  à  Gaertner  pour  établir  un  geiirc  auquel  il  donne  pour 
Caractères  :  calice  inférieur  persistant  et  à  cinq'  divisions  très- 
inégales  ;  une  noix  coriace,  à  une  loge  monosperme,  (b.) 

LOPHIUS.  Kom  latin  des  poissons  du  genre  fiÂunaoïE 
ou  LoPHiE.  V.  ce  dernier  mot.  (desm.) 

tOPHOÈRANCHÈS.  Ordre  de  poî^soiis ,  établi  par 
Cuvîer ,  et  qui  rentre  dans  ceux  appelés  ËleÙtéropgme  et 
Ostéoûermë  de  Dunâéril.  (b.) 

LOPHOPHORÈ.  C'est,  dans  les  gallinacés  de  M.  Them- 
minck,  le  nom  générique  du  Monaul.  F,  ce  mot.  (v.)  * 

LOPHORHYNCHUS.  Nom  tiré  du  grec  générique  da 
Cariama.  V.  ce  mot  (v.) 

LOPHORINE,  Lopkoiina,  Vieîll.  ;  Pur/idfe^û,  Lath.  Genre 
de  Tordre  des  oiseaux  Sylvains,  et  de  là  famille  des  Manu- 


t  0  P  i8S 

toSïAtBi.  F*,  céé  uioïi:  Ùai^aeièréi  :  bec  garai  en  dessus  et  jus* 
^^au  milieu ,  de  plumes  allongées ,  très-<;omprimé  latéra« 
lemeot ,  gréle ,  droit ,  à  dos  étroit  ;  mandibule  supérieure 
échancrée  et  fléchie  rers  le  bout  ;  l'inférieure  droite ,  plas 
courte  ;  narines  ovales ,  cachées  sous  les  plotmes  ;  langue 

;  aite^  courtes  ;  la  i.'*  rémige  large ,  en  forme 

de  sabre,  les  3.^  et  4-*  les  plus  longues^  de  toutes  ;  trois  doigts 
devant,  un  derrière.  Cette  division  se  compose  d'une  s^ule 
espèce  dont  <>n  ne  connoft  que  te  pluinage. 

La  LoraoRli^E  dite  le  superbe,  lopkorina  superba^  VieilL; 
Paradisêasuperba,  Lath.  Voy.  pi.  y  des  Oiseaux  dorés,  arides 
Oiseaux  de  paradis.  Cette  espèce  se  trouve,  selon  Forstcr, 
dans  la  partie  de  la  Nouvelle  Guinée  appelée  SerghUe.  Les 
habitaus  dé  cette  contrée  pot*tent  à  Saiav^ai  ces  oiseaux 
morts ,  dans  des  bambous  creux ,  après  les  avoir  fait  sécher 
à  la  fumée  autour  d'un  bâton  »  et  leur  aVoir  ôté  les  ailes  et 
la  queue  ;  ce  qui  fait  qu'on  en  voit  très-rarement  sans  être 
mutilés.  Les  Papous  les  appellent  shagaani  ou  autrement  oi- 
seaux de  SèrgluU;  ils  portept  à  Temate  et  k  Tidor,  où  il  s'en 
rend  beaucoup,  le  nom  de  suffo-o-kokotoo  (oiseaux  de  para- 
dis ,  noirs  ). 

Le  superbe  à  huit  pouces  huit  lignes  de  longueur  totale;  le  bec 
noir;  la  gorge  de  la  même  couleur,  à  reflets  violets,  et  dont  les 
plumes  de  sa  partie  inférieure  s'étendent  sur  le  devant  du 
cou  et  sur  la  poitrine;  ensuite  elles  s'écartent  sur  les  côtés 
du  ventre,  dont  elles  laissent  te  milieu  à  découvert,  et  finis- 
sent exactement  comme  une  queue  d'hirondéile  ;  elles  sont 
d'un  vert  bronzé,  changeant  en  violet;  le  dôs,  le  croupion  , 
les  ailes,  les  couvertures  de  la  queue  et  des  pennes ,  offrent 
la  même  couleur,  mais  à  reflets  violets,  seron  la  direction 
de  la  lumière  ;  les  longues  plumes,  qui  naissent  des  épaules, 
se  relèvent  plus  ou  moins  sur  le  dos,  s'inclimént  en  arrière,  et 
forment  à  l'oiseau  une  sorte  dé  mantelet  qui  s'étend  presque 
jusqu'au  bout  des  ailes,  et  ont,  à  la  vue  et  au  toucher,  l'éclat 
et  le  moelleux  du  velours  ;  celles  qui  s'élèvent  sur  le  beé  et 
qui  se  présentent  comme  deux  petites  huppes,  sont  noires, 
ainsi  que  le  ventre  et  les  pieds. 

Latham  fait  mention  d'un  oisectu  de  paradis  qui  est  ^  peu 
près  de  la  taille  du  précédent,  et  qui  a  beaucoup  de  l'apports 
avec  lui  ;  mais  il  me  parott  être  un  individu  ilrnj^arfait  de  la 
même  espèce  ;  ifûtSii^e  des  auteurs  français  l'aient  distingué 
spécifrquemeiit  en  le  nommant  V oiseau  depdréàis  àifueue  four- 
chue,  Lathaffà fe  doniié ,  dans  sonS/nopsis^  comtiie  une  variété 
du  superbe,  et  il  le  décrit  dans  son  Index  sous  la  dénomination 
depara^seafiircaia.  (v.) 
LOPHOTE,  Lophotes.  Grand  poisson  de  la  Méditerranée) 


\ 


i86  L  O  P 

qui  parott  fort  rare,  et  qui  a  servi  i  Gioma,  à  P^tabUssemenf 
d'an  genre  vomn  des  CÉPOLEset  des  Bégal£C.  Ses  caractère» 
30nt:corps  allongé  et  finissant  en  pointe  ;  tête  courte,  surmontée 
d^une  crête  osseuse  très-élevée,  sur  laquelle  s^articule  un 
long  et  fort  rayon  épineux  bordé  en  arrière  d'une  membrane  ; 
une  nageoire  Dasse,  à  rayons  presque  tous  simples  s'étendant 
tous  le  long  du  dos  ;  une  caudale  distincte  ;  une  anale  très^ 
petite;  un  rayon  épineux  au-devant  de  chaque  pectorale^;  les 
ventrales  très-petites  ;  six  rayons  aux  branchies. 

Le  LoPHOTE  c£P£du;n  est  figuré  dans  le  20/  vol.  des  ÂUr 
nales  du  Muséum,  (b.) 

LOPHTRE  ,  lophyrus^  Genre  de  reptiles  sauriens  9  établi 
aux  dépens  des  Aga.mes.  Us  ont  des  grains  solides  comme  le 
chagrin  en  place  d'écaillés  ;  une  crête  sur  le  dos  ;  la  queue 
comprimée  etpoint  de  rayons  osseux,  (b.) 

LOPHYRë  ,  lopkfTus.  Genre  de  vers  mollusques,  établi 
et  figuré  par  Poli,  dans  son  ouvrage  sur  les  testacés  des  Deux^ 
Siciles ,  pour  placer  les  animaux^s  Oscabrioi^s  ,  que  Lin- 
naeus  avoit  mal  à  propos  réunis  avec  les  Doris.  Ces  animaux 
ont  le  corps  ovale  ,  aplati  inférieurement,  sans  yeux  ni  ten- 
tacules ;  un  pied  ovale ,  rampanjt  ;  une  tête  surmontée  d'une 
crête,  et  munie  en  dessous  d'une  bouche  rugueuse  ;  des  bran- 
chies extérieures,  écartées,  pinnées,  situées  entre  le  manteau 
et  le  pied,  (b.) 

LOPHYRE  ,  lophyruSf  Lat.  Genre  d'insectes,  de  l'ordre 
des  hyménoptères ,  section  des  lérébrans  ,  famille  des  porte- 
scies,  tribu  des  tentbrédines  ou  mouches-à-^cie,  ayant  pour 
caractères  :  labre  très -apparent;  antennes  plus  grêles  vers 
leur  extrémité ,  de  seize  articles  au  moins ,  en  panache  ou 
pennacées  dans  les  mâles,  en  scie  dans  les  femelles  ;  man* 
dibules  tridentéea  ;  une  cellule  radiale,  grande  ;  trois  cellules 
cubitales,  presque  égales,  dont  la  première  et  la  seconde 
reçoivent  chacune  une  nervure  récurrente,  et  dont  la  troi- 
sième atteint  le  bout  de  l'aile. 

Les  insectes  de  ce  genre  appartiennent  k  la  première  di- 
vision de  celui  Shylotome  de  Fabricius,  et  à  la  première  fa- 
mille des  piérones  de  M.  Jurinè.  L'on  voit,  par  la  manière 
dont  ce  dernier  naturaliste  compose  son  genre  ptérone,  qu'il 
fait  abstraction  des  différences  que  présentent  les  antennes 
et  les  mandibules ,  et  que  le  caractère  distinclif  ne  porte  ri- 
goureusement que  sur  les  ailes;  ces  insectes  sont  ainsi  les 
seuls  de  cette  tribu,  qui  n'ont  qu'une  cellule  radiale  et  trois 
cellules  cubitales.  Mais  sans  négliger  cette  considération  , 
j'attache  plus  d'importance  aux  autres  organes  dont  je  viens 
de  parler,  de  sorte  que  ion piérone  difforme  dont  les  antennes 
«sont  pectiaées  ou  en  scie  et  n'ont^que  neuf  artitleS)   forme 


L  O  P  187 

mon  genre  ctadie,  et  que  les  ptërones  composant  sa  seconde 
et  sa  troisième  famille ,  où  les  antennes  sont  simples  et  n'ont 

Ïareillement  que  neof  articles,  et  dont  la  seconde  cellule  eu- 
îtale  reçoit  les  deux  nervures  récurrentes^  entrent  dans  une 
autre  cpupe  générique ,  celle  que  j'appelle  prisUphore.  . 

Les  antennes  des  mâles  des  lophyres  sont  très-jolies,  la 
plupart  |de  leurs  articles  jetant,  des  deux  côtés ,  des  filets 
barbus,  et  qui  forment  un  beau  panache  lancéolé,  ou  dont  la 
largeur  diminue  graduellement  de  la  base  à  Pextrémité  supé- 
rieure, et  se  termine  en  pointe.  Telle  est  Torigine  dumotlo- 
phyre  (^panache^  en  grec)  que  j'ai  donné  à  ce  genre.'  On  peut 
voir  dans  l'ouvrage  de  M.  Jurine ,  sur  les  hyménoptères , 
(pi.  I ,  fig.  12)  le  dessin  d'une  de  ces  singulières  antennes* 
La  LoPHYRE  DU  PIN,  lophyrus  pini ^  Hylotoma  pinin  Fab. ,  le 
mâle;  Panz.Fai/n.  inseci.  Germ»^fasc.  87,  tab.  17,  le  même  sexe; 
Hylotoma  dorscUa ,  Fab.,  la  femelle  ;  Panz.  ibid,,  fasc.  62,  tab. 
g,  le  même  sexe.  Le  mâle  estlong  de  quatre  lignes  sur  deux  de 
grosseur;  son  corps  est  noir,  avec  les  antennes  très-barbues; 
les  jambes  et  les  tarses  d'un  jaune  sale,  tirant  sur  le  brun  ;  les 
femelles  sont  plus  grandes  et  plus  grosses ,  d'un  gris  jaunâtre 
avec  la  tête  et  des  taches  noires  ;  les  barb'es  des  antennes  sont 
trèS'Courtes.  Les  individus  de  ce  sexe  sont  aussi  très-differens 
del'autre^  et  semblent  appartenir  à  une  autre  espèce.  La  larve 
ou  la  fausse  chenille  vit  en  société  sur  les  branches  êh  pin  ; 
elle  est  blanchâtre,  avec  la  tête  d'un  brun  jaunâtre ,  et  quatre 
rangs  de  taches  noires  ;  elle  a  vingt-deux  pattes. 

Une  des  extrémités  de  la  coque  de  la  nymphe  se  détache, 

à  la  sortie  de  l'insecte  parfait  ,  en  manière  de  calotte  ^  et  y 

reste  attachée  comme  le  couvercle  d'une  tabatière  à  charnière. 

M.  Jurine  a  donné  une  excellente  figure  d'une  espèce  de 

ce  genre,  et  qn*ïi  nomme  pteronus  lixricis,  pi.  6,  genre  6. 

Le  genévrier  nourrit  une  Causse  chenille  qui  donne  une  au- 
tre espèce,  celle  que  Fabricius  appelle  hylotoma  juniperi,  (l.) 
LOPHYROPES  ,  lophyropa^  Lat.  Famille  de  crustacés, 
de  l'ordre  des  branchiopodes,  ayant  pour  caractères  :  tous  les 
pieds  uniquement  natatoires  et  branchiaux,  au  nombre  de  six 
à  douze,  tantôt  simples  et  garnis  de  soies,  tantôt  finement  divi- 
sés ou  branchus  ;  corps  de  plusieurs  renfermé  dans  un  test 
en  forme  de  coquille  bivalve. 

Je  divise  cette  famille  en  deux  tribus  :  les  OsTRAConES,  os^ 
iracoda^  et  les  Gymnotes,  gymnota.  La  première  est  com- 
posée d«s  lophyropes  qui  ont  un  test  en  forme  de  coquille 
bivalve;  tels  sont  les  genres  :  Cythéeée,  Cypris  ,  Lyngé, 
Daphnie.  v. 

Dans  la  seconde  tribu,  le  corps  est  nu,  ou  du  moinsJe 
test  est  fort  court  et  ne  recouvre  qu'une  petite  partie  de 


* 


i88^  L  O  K 

ranimai.  Cette  triba  offre  les  genres  :  Cyccope^  Poly- 
raiME  et  Zoé.  V.  ce»  mots,  (l.) 

LOPH YRUS.  Nom  générique  do  Goura.  V.  ce  mot.  (v.) 

LOPTA.  Chez  les  andéns ,  c'étoit  mi  dés  noms  de  l'ono* 
hrychis.  V,  ce  mot  (lît.) 

LOQMET  EL-NA'GY,  Fahidum  owi/m.  Nom  arabe  d'nn 

P|iA»TAlN  ,  Phhtàgo  albicans  ,  Liînn.  (LW.) 

LOQUE.  C'est  lé  nom  de  la  Morelle  notrcE-AMiRE , 
Solanum  âùlçatnrà^  dabi»  quelques  cantons  de  la  France. 
Dans  d'autres ,  c'est  celai  de  la  CarLîne  san$  tige.  Cette 
ornière  appellation  a  principalement  lieu  dans  lés  Céven- 
nes ,  où  on  fait  une  grande  consommation  des  réceptacles  de 
cette  deirniére  plante  en  guise  d'artichaut.  (B.) 

LO-QUÊI.  Nom  donné ,  k  la  Chine ,  à  U  Basell^ 
Moire,  BaseUa  rdgra^  Louri  On  la  mange  comme  ici  les 
épinards.  (ln.) 

LORANTHE,  Loranthus.  Genre  de  plantes  de  rhexan- 
drîe  monogynie  ,  et  de  la  famille  àts  caprifoliacées ,  ou 
mieux  de  son  nom ,  qui  offre  poar  caractères  :  deux  calices 
presque  entiers ,  tronqués ,  l!un  supérieur  à  Tautre  ;  une  co- 
rolle tubuleuse,  un  pe^i  irrégulière  ,  très-profondément  di- 
visée en  six  découpures  réfléchies  ;  cinq  ou  six  étamines  à  an- 
thères «linéaires  ;  un  ovaire  inférieàf,  placé  entre  les  dieux 
calices ,  et  soutenant  un  style  simple  à  stigmate  obtus  ;  une 
baie  ovâfe  ou^oblohgue  ,  uniloculaire  et  monosperme. 

Ce  genre  ,  qui  diffère  fort  peu  dn  Glutagû  d0  Commer* 
son  ,  renferme  des  arbrisseaux  parasites^  ^feuilles  épaisseis; 
ordinairement  opposées ,  et  à  fleurs  disposées  en  corymbes 
ou  eu  épis  axiilaires  ou  terminaux.  On  en  compte  près  de 
cinquante  espèces ,  dont  les  unes  ont  une  coi^oUe  à  cinq  divi- 
sions ,  même  à  cinq  pétales,  et  cinq  étamines,  ce  qui,  selon 
Jussieu  et  Yentenat ,  nécessite  l'établissement  d'un  nouveau 

S;enre,  ou  mieux  son  rétablissement,  attendu  qu^il  avoit  été 
iait  par  Plumier  sous  le  nom  de  LomcERA. 

Les  ioranthes  étant  parasites  ,  et  ne  se  trouvant  que  dans 
les  parties  les  plus  chaudes  de  l'Inde  et  de  l'Amérique ,  ne 
sont  connues-  que  dans  quelques  ricbes  herbiers  ;  ainsi  il  suf? 
lira  ici  de  mentionner  les  trois  e^èces  qu'on  peut  se  procu-* 
rer  le  plus  facilemept  ;  çé  sont  ; 

Le  LoR ANTHE  d'Europe  ,  qui  est  dioïque ,  dont  les  grappes 
de  fleurs  sont  simples  9  terminales ,  et  les  feuilles  opposées , 
ovoïdes  et  épaisses.  li  croît  dans  l'Autriche  et  la  Sibérie,  sur  le 
chêne.  Il  est  de  la  grandeur  du  gui. 

Le  LoRA^THK  d'Amérique  a  les  feuilles  presque  ovales , 
les  grappes  de  fleurs  composées  9  la  corolle  pendante  et  de 


L  O  R  illi9 

coolenr  ^carlate.  Il  se  itOfkye  dans  Içs  iles  de  T Amërime  ^ 
au  sommet  des  plus  gran4s  arbrçs ,  principaJlement  du  jaÉ— 
USINIER.  C^estune  pUntêd'un  aspect  fort  agréable  Jjor3qu'eUe 
est  en  fleur. 

Le  LoiLANTftE  cucuLLAiEE,  qui  a  les  feuiUes  larges ,  lan- 
céolées ,  ep  iaui ,  les  bractées  en  cœur)  cncoUées  à  leur  base 
et  souvent  triflores.  Il  se  trouve  à  la  Guyane.  (B.) 

LORANTHÉËS.  Famille  déplantes  proposée  par  Jus- 
sîeu,  entre  les  Rubiacées  et  les  Caprifûliacées.  Elle  ren- 
ferme les  genres  LojiAiVTaE,  Màivgle,  Guat,  Chloeanthe  , 

TaiOSTÈME  ,  SgHOKPPIE  ,  AUCUBA  ,  DaZUS  ,  HÉLIXAl^TftàRE^ 
'AlDIE  et  SCBRADiRE.  (B.) 

-.    LORBEER.  Nom  allemand  du  Laurier-,  (lk.) 

LORCHE  et  LORGHBAUM.  Noms  allemands  du 
Mélèze,  (lw.) 

LORÉE  9  Lorea.  Genre  de  plantes  établi  par  Stackhouse  ^ 
Néréide  britannique ,  aux  dépens  dés  Varegs  de  Linnœus. 
Ses  caractères  sont  :  frondes  coriaces,  muqueuses,  dicho-> 
thomes ,  égales,  parsemées  de  c;haque  côté  de  tubercules 
arrondis  et  contenant  des  l>oui^geQns  sé.miniformes. 

Ce  ge^ire  renferoie  deux  espèces  ;  ce  ^ont  Ifis  Varecs 
INÉGAL  de  TurjQieri  et  Djlchotome  4e  S.tapko^se.  Ce  dernier 
est  figura  j)l.  91  de  s'oa  gr^and  ouvrage.  (9.) 

LORENTÉ]^^  Lof^nUa.  Genre  établi  par  Ortéga ,  mais 
qui  ne  ^hvQ  pas  du  Saj^vitale.  (b.) 

LORl  0^  LORÏ.  Nom  tiré  du  cri  d'an  petit  perroquet  des 
tics  des  P^poas^  et  donné  par  Bi&ffo^  à.  une  division  des 
Perroqueits.  V.  ce.  mojt.  (v.) 

LORI.  F.  Loris,  (desm.) 

LORI  CARIA.  Nom  latin  du  genre  de  poissons  ap- 
pelés Cuirassiers,  (dèsm.) 

LORICEflE ,  Lorifera.  Genre  d^nsectes  de  Tordre  des 
coléoptères ,  section  des  pentainères ,  famille  des  carnas- 
siers, tribu  dçs  carabiques.  Ce  genre ,  formé  par  Latreiile , 
a,  comme  les /M;^i^fl/>Âore9,  les  nébries  et  les  omophrons\  autres 
coapes  génériques  démembrées  de  celle  ^ts  carabes  de  Lin- 
nxus ,  la  lèvre  inférieure  saillante  ^^yirdelà  du  premier  article 
de  ses  palpes,  allpn^éeetà  bord  supérieur  £g»rtemç;nt  av^nçi^ 
.au  milieu ,  préseçjtjm^  un^  ppiptc  arnçiée  de  trois  ép^nçs  ou  de 
trois  gros  cils  ;  mais  il  se  distingue  de  tous  ces  genres  par  1^' 
forme  de  %^%  antennes;  elles  sont  courbes;  les  troisième  » 
quatrième  et  cinquième  articles  sont  plus  courts  et  plu|» 
gros  que  les  autres,  et  très-velus;  les  derniers  articles  àA% 
palpes  intermédiaires»  et  postérieurs  fournissent  aussi  mi 


J 


t€ff>  L  O  fi, 

très-bon  caractère  :  îb  sont  pfe^e  cyliûdriqaes.  Les  niirie!^ 
les  ont  presque  coniques  et  tronqués. 

Le  corps  de  ces  insectes  est  allongé  et  très-roisin ,  par  la 
forme  ,  de  celui  des  harpales  ;  la  tète  est  petite  ,  ovale ,  et 
terminée  postérieurement  par  un  cou  légèrement  déprimé  ; 
les  yeux  sont  très-saillans;  le  corselet  est  presque  orbiculaire, 
tronqué  et  rebordé.  Les  pattes  sont  assez  longues;  les  jambes 
antérieures  sont  écbancrées  ;  tous  les  tarses  sont  composés 
de  cinq  articles ,  et  terminés  par  deux  ongles  égaux. 

Les  insectes  de  ce  genre  vivent  à  la  manière  des  carabes  t 
et  se  trouvent  sous  les  pierres  dans  les  lieux  humides  et  sur  le 
bord  des  rivières.  La  seule  espèce  que  Ton  trouve  aux  envi^ 
rons  de  Paris ,  est  la,  Lomgere  bronzée  ,  iorirera  œnea  ; 
ioticère  pUicome ,  pi.  G  3.  i a.  de  cet  ouvrage  ;  carahus  piUcor^ 
nis ,  Fab.  ;  elle  a  trois  lignes  de  longueur;  son  corps  est  d^un 
noir  bronzé  en  dessous,  et  d'une  belle  couleur  d^airaîn  en 
dessus;  ses  élytres  sont  striées,  et  Ton  voit  sur  le  milieu  de 
chacune  trois  points  enfoncés  ,  disposés  sur  une  ligne  lon- 
gitudinale, (o.  L.)  * 

LORION,  LaURlON,LOURIOU.  Noms  vulgaires 
du  LoEiOT.  V,  ce  mot.  (v.) 

LORIOT,  Onoius^  Lath.  G^nre  de  Tordre  des  oiseaux 
Sylvaius  et  de  la  famille  des  Tisserat^os.  F.  ces  mots. 
Caractères  :  bec  droit,  un  peu  déprimé  à  la  base,  conico-con- 
vexe ,  médiocre ,  un  peu  robuste ,  comprimé  vers  le  bout  ; 
mandibule  supérieure  échàncrée  et  inclinée  à  la  pointe; 
l'inférieure  plus  courte,  à  pointe  entaillée,  aiguë  et  retrous- 
sée ;  narines  ovales,  placées  dans  une  membrane  |  ouvertes 
par  en  haut  ;  langue  cartilagineuse  ,  bifide  et  frangée  à  i^on 
extrémité;  une  place  nue  à  l'arrière  de  l'œil  ;.  ailes  dont  la 
penne  bâtarde,  le$  a."  et  3.*  rémiges  sont  les  plus  longues  de 
toutes;  quatre  doigts,  trois  devant,  un  derrière ,  les  extérieurs 
unis  à  la  base,  Tinterne  libre.  Brisson  a  classé  les  loriots  parmi 
les  merles;  Linnaeus  et  Latham  les  ont  rangés  avec  les  trou-^ 
plaies.  Leur  bec  est  plus  fort,  et  sa  partie  inférieure  pré- 
sente une  autre  conformation  ique  chez  les  premiers  ;  ils 
ne  ressemblent  à  la  plupart  des  derniers  que  par  les  cou- 
Jeurs,  et  ils  s'en  rapprochent  par  leur  nid  arlistement 
fait  et  suspendu  aux  arbres.  Les  loriots  vivent  d'insectes ,  de 
fruits  et  de  baies.  Nous  ne  possédons  qu^une  seule  espèce 
de  ce  genre  ;  les  autres  se  trouvent  en  Afrique,  dans  l'Inde 
«t  en  Australasie. 

Le  Loriot  proprement  dit,  OnoUisgalbula  ^LAth,^  pi.  enl. 
n.*^  26.  Le  mâle  a  tout  le  corps ,  le  cou  et  la  tête ,  d'un 
beau  jaune  ;  un  trait  entre  le  bec  et  Toeil,  les  ailes  et  une 
partie  de  la  queue 9  noirs;  la  première  couleur  se  re.trouve 


L    O    R  igt 

encore  par  taches  à  l'extrémité  des  pennes  alaires  ^  sur  le 
milieu  des  primaires,  sur  quelques-unes  des  couvertures,  et 
dans  près  de  la  moitié  des  pennes  caudales,  à  Texception  des 
deux  intermédiaires.  Cet  oiseau  est  à  peu  près  de  la  grosseur 
du  merte^  et  long  de  huit  à  neuf  pouces;  il  a  le  bec  rouge-brun^ 
riris  rouge  ;  le  tarse  de  couieur  de  plomb. 

Le  mâle,  âgé  de  trois  ans  et  plus ,  est  d'un  jaune  éclatant  en 
dessus  et  en  dessous;  d'un  noirprofondsur  le  lonan^  sur  les  ailes 
et  sur  la  queue,  dont  toiïtes  les  pennes  latérales  sont  jaunes  vers 
le  bout.  Le  même,  après  sa  première  mue,  a  tontes  les  parties 
supérieures  d'un  vert -jaunâtre,  les  inférieures  d'un  vert-olive  ^ 
tacheté  de  noirâtre  ;  le  lomm ,  les  ailes  et  la  queue  d'un  noir- 
verdâtre,  et  toutes  les  pennes  latérales  de  cette  dernière  par^ 
tie  terminées  de  jaune. 

La  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  que  le  vert  jaunâtre 
tire  un  peu  à  Tolivâtre,  et  qu'elle  est,  en  dessous,  d'un  blanc 
verdâtre ,  avec  des  taches  d'un  brun  noirâtre  ;  du  reste,  elle 
lui  ressemble.  Le  jeune,  dans  sod  premier  âge,  a  le  sommet 
de  la  tête  et  le  dessus  du  cou  d'un  gris  jaunâtre  ;  la  gorge 
et  les  parties  postérieures  d'un  blanc  sale ,  très-tacheté  de 
bran  ;  les  rémiges  bordées  de  blanc  en  dehors  ;  les  rectrices 
latérales  terminées  par  une  tache  jaune  un  peu  arrondie.  Le 
mâle  est  deux  ans  à  se  parer'  des  couleurs  qui  le  distinguent 
parfaitement  de  sa  femelle.  Il  lui  ressemble  tellement  pen- 
dant sa  première  année  ,   qu'il  faut  un  œil  exercé  pour   en 
saisir  la  différence ,   tant  elle  est  foible.    Il  en  est  tout 
autrement  après  sa  deuxième  mue  ;  alors  son  plumage  ne 
laisse  plus  de  doute    sur   son  sexe;    cependant  ses    cou- 
leurs n'ont  pas  encore  atteint  toute  la  perfection  dont  elles 
sont  susceptibles,  et  ce  n'^est  qu'à  l'âge  de  trois  ou  quatre 
ans  qu'elles  sont  dans  toute  leur  beauté.  D'un  autre  câté,  il 
n'en  est  pas  de  cet  oiseau  comme  des  mâles  de  plusieurs  es- 
pèces étrangères  qui ,  lorsqu'ils  sont  couverts  de  la  modeste 
livrée  de  la  femelle,  n'ont  point  le  pouvoir  de  se  propager  ; 
car,  dès  son  premier  printemps,  il  transmet  à  une  génération 
nouvelle  ce  qu'il  a  reçu  d^  la  génération  qui  l'a  précédé. 

Les  loriots  arrivent  dans  nos  contrées  vers  le  milieu  du  prin- 
temps, etnous  quittent  à  Tautomne,  pour  passer  l'hiver  en  Afri- 
que:dès  leur  arrivée,  le  mâle  et  lafemellese  recherchent,  se  con- 
viennent en  peu  de  temps,%  et  placent  leur  nid  à  l'extrémité 
des  branches  des  arbres  élevés.  Ils  le  construisent  avec  beau- 
coup d'industrie  ,  l'attachent  à  la  bifurcation  de  deux  petites 
branches  ;  enlacent  autour  des  deux  rameaux  qui  forment 
cette  bifurcation,  de  longs  brins  de  paille,  de  chanvre  ou  de 
laine,  dont  les  uns  allant  droit  d'un  rameau  à  l'autre,  for- 
ment le  bord  du  nid  par-devant,  et  les  autres  pénétrant  d^ms 


sQa  Li  O  R 

)e  lissa  du  nid,  ou  passant  par-desikQ^  et  venant  se  rouler 
sur  le  rameau  opposé,  donnent  la  so^^ité  à  l'ouvrage  :  entre 
Textéiieur  et  Vintërieur  il  y  a  de  la  niipusse,  du  lichen  et  d'au- 
tres i^natiàreç  sençiblaJbles  ;  Tintérieur  ^st  cami  de  laine ,  de 
toiles  d'araignées,  de  nids  soyeux  de  cfaenilles«  et  de  plumes, 
le  tout  réuni  et  tissu  de  la  manière  la  plus  inljn^e.  La  ponle 
est  de  quatre  à  cinq  œufs,  d'un  blanc  sale,  3emé  de  petites 
tacliesd^unbrunnoirâtreet  plus  nombreuses  vers  le  grosboot. 
L'incubation  dure  environ  vingt-un  jours;  la  femelle  a  beau- 
coup d^attacheinent  pour  la  Jeune  famille ,  ^jt  mopjtre  beau- 
coup de  courage  pour  la  défendre,,  mé^e  çpnitrig'  Tbomme. 
«<  Qi^  a  yii^y  dit  Montbeillard ,  le  p^ère  et  la  m^re  s^ élancer 
courageusement  â^ur  ceux  qui  leur  epJLeyoienil  Leurs  petits , 
et,  ce  qui  est  encore  plus  rare,  on  a  vu  la  mère,  prise  avec 
le  nid,  jconti^^çr  de  couver  en  cage,  et  moiirir  sur  $es  œufs.  » 
Cesjje^e;»  oiseaux  spnt  long-temps  À  ppuvoir  se  suffire  à  eux- 
mêmes,  jet  suivent  long-teipps  leur^  père  et  mère  ayant  de 
nîanger  seuls,  en  répélanljtrès-souyeAtles  syilabes/o,/o,/o. 
Chaq^e  famille  se  véwh  pour  voys^er. 

Le  chant  du  loriot  est  assez  con^u ,  et  a  donné  lieu  aux 
diJQTérens  noms  qu^on  lui  a  imposés,  d'apr.ès  la  manière  dont 
pp  a  voulu  r  exprimer,  ou  qu'on  a  cru  l'entendre  :  les  uns 
croient  qu'il  dit/o,yo,^o,  syllabes  qu'il  fait  presque  toujours 
précéder  ou  suivre  d'une  espèce  de  miauleinenl,  comme  celai 
du  chat  ;  d'autres,  qu'il  prononce  oriot,  loriot  ou  contre  loriot, 
Ij^fin,  plusieurs  lui  font  dire  louisol  boroMs  merises  ;  et  d'autres 
ont  cru  entendre,  c'est  le  compère  loriot  ifui  mange  les  cerises  et 
laisse  lé  noyau.  A  leur  arrivée  les  loriots  vivent  d'insectes,  de 
scarabées,  4c  vermisseaux,  de  chenilles.  C'est  aussi  avec  cette 
nourriture  qiji'ils  alimentent  leur^  petits;  ils  font,  à  cette 
époque ,  une  grande  consomf]n^|tion  de  ce^  insectes,  surtout  des 
derniers  ;  ils  leur  en  apportent  autan|;  qn'en  peut  '  contenir 
leur  bec  ;  aussi  ces  oiseaux  patiens  en  nettoient  une  multi- 
tude d^arbres»  et  retournent  tOja$  les  j,ours  sur  les  mêmes  t 
jusqu'à  ce  qu'il  n'y  en  reste  plui^  ,  avant  d'en  chercher  sor 
d'autres;  cependant  ils  paroissent  être  plu$  avides  de  baies, 
de  figues,  de  cerises  ,  de  n^erises ,  dont  ils  n'entament  que 
la  partie  la  plus  mûre  ;  mais  il$  njs  sont  pas  assez  nombremc 

f>o.ur  que  le  dégât  qu'ils  font  dans  les  cerisiers  f  puisse  ba- 
ancer  le  service  qu  ils  rendent  aux  arbres ,  en  les  débarras- 
sant (]e  la  quantité  de  chenilles  qui  dévorent  leurs  feuilles. 
Leur  chair  devient  très-grasse  lorsqu'ils  ^e  nourrissent  de 
figues ,  elle  est  alors  bonne  à  manger  ;  aussi  leur  fait-on  la 
chasse  dans  les  îles  de  TArchipel  et  en  Egypte»  à  leur  passage 
de  la  fin  de  l'été  :  il  n'^n  est^as  de  même  au  passage  du 
ptintexnps;  à  cette  époque,  leur  chair  est  d!une  maigreur 


L     O      R  ,gj 

excessive,  et  ils  restent  jlaiis  cet  ^tat  jasqu'À  ce  que  leur  iiour« 
riiure  soît  en  plus  grande  abondance. 

Le  loriot  n'est  point  facile  k  élever.  Cependant  on  en  vient 
à  b<mt ,  et  même  on  conserve  pendant  qaelqae  temps  les 
YtettK  pris  avec  lenrs  petits,  si  on  leur  donne  en  abondance 
les  firaits  dont  ils  sont  le  plus  friands.  Quant  aux  jeunes  pris 
dans  le  nid,  on  les  nourrit  d'abord  avec  la  pâtée  du  rossigiiolf 
et  ensuite  avec  des  fruits.  Ces  oiseaux  vivent  rarement  plus 
de  deux  ans  en  captivité  ;  presque  toujours  ils  périssent  d'une 
êotte  de  goutte  qui  les  attaque  aux  pieds. 

On  n^approche  pas  facilement  le  lortet,  si  on  ne  le  sur-* 
prend,  car  il  est  très-défiant;  on  doit  user  de  précaution,  si 
on  le  cbasse  au  fusil»  parce  qu'il  se  fait  souvent  suivre  d'arbre 
en  arbre  pendant  dès  beures  entières,  avant  qu'on  puisse 
être  assez  près  pour  le  tirer;  on  l'attire  en  sifflant  comme 
lui,  ce  qu'on  peut  fair^sans  le  secours  d'aucun  appeau;  mais 
il  faut  contrefaire  son  cbant  parfaitement ,  car  il  s'éloigne 
BÎ  on  donne  un  coup  de  sifflet  à  faux  ;  on  le  prend  aux  aàrea" 
9airs ,  et  dans  la  saison  des  cerises  ou  merises  on  lui  tend 
^es"  refeis  et  àes  coiiets  qu'on  amorce  avec  ces  fruits  ;  il  vient 
^nssi  à  la  pipée ,  et  on  le  cbasse  avec  différentes  sortes  de 
filets.  ' 

'    Le  Loriot  du  Bei«gale.  V,  LoaioT  k  t£te  noire. 
'    Le  Loriot  de  la  Chine.  F,  Loriot^  a  tête  noire. 
-    Lcf  Loriot  de  la  Cochiîïchinb.  F,  Loriot  coulavan, 
'    Le  Loriot  cbuDouoAN.  F,  Loriot  a  tâte  noire. 

Le  Loriot  csoulavan  ,  Otiolus  chinensis ,  Lath. ,  pi.  enL 
4i;<*  5o  de  i'Hist  nat,  de  Buffon;  il  est  un  peu  plus  gros  que  ce« 
lui  'd'Europe  ;  il  a  le  bec  plus  fort  à  proportion  y  et ,  ainsi 
que  lui  ,  le  plumage  d'un  beau  jaune.  On  remarque  sur  sa 
tête  une  tacbe  noire  ,  en  fornfe  de  fer  à  cbevai,  dont  la  par^ 
iie  convexe  borde  l'occiput,  il  dont  les  branches  passent  par 
Cessas  les  yeux,  et  aboutissent  an  coin  de  l'ouverture  du  bec; 
ta  couleur  noire  couvre  aussi  les  pennes  des  ailes  et  de  la 
qoeue  ;  mais  sur  les  pennes  caudales  ,  le  jaune  termine  les 
deux  intermédiaires  ;  et  sur  les  an^es,  il  s'étend  d'autant  plus 
loin  vers  leur  origine,  qu'elles  s'éloignent  plus  dé  celles-ci, 
de  manière  qu'il  contre  la  plus  extérieure  dans  presque  la 
"moitié  de  sa  longueur^  le  bec  et  les  ongles  sont  jaunâtres ,  et 
-les  pieds  noirs.  La  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  que  •  sa  cou- 
leur }aune  est  mélangée  d'olivâtre ,  et  que  le  noir  est  moins 
Concé.  On  trouve  celte  espèce  à  la  Cochincbine ,  'et  dans 
plusieurs  autres  parties  de  l'Inde  ,  où  elle  a  été  vue  par 
Sonnerai. 

Le  Loriot  des  Indes,  QrMus  galbuia^  var. ,  Latb. ,  me 

XYllI.  l3 


tsi  L  o  R 

parott  appartenir  à  Pespèce  précédente,  et  non  pas  à  celle  d« 
Loriot  d^Europe,  comme  Ta  dit  Latham.  Il  a  sur  la  tête  une 
sorte  de  fer  à  cheval  qui  aboutit ,  des  deux  câtés  ,  à  Tangle 
de  PouTerture  du  bec  ;  des  taches  longitudinales  sur  les  ailes, 
et  une  bande  transversale  sur  la  queue  ;  le  tout  d'une  couleur 
azurée  ;  le  reste  du  plumage ,  d^un  beau  jaune  ;  le  bec  et  les 
pieds  rouges  ;  taille  et  longueur  du  couiaçan. 

Le  Loriot  grivelé  ,  Onolus  maculalus ,  Yieill. ,  se  trouve 
dans  Pile  de  Java.  Il  a  la  taille  du  loriot  d'Europe  ;  le  bec 
brun  ;  les  ailes  et  la  queue  d^un  brun  noirâtre  ;  les  pennes 
des  ailes  frangées  d^un  jaune  foible  ;  celles  de  la  queue 
terminées  de  cette  couleur  ;  le  reste  du  plumage ,  d'un  jaune 
de  paille  clair  ,  avec  de  petites  taches  longitudinales  sur  les 
plumes  de  la  gorge  et  de  la  poitrine.  Je  soupçonne  que  cet 
individu  est  un  jeune  ou  une  femelle  d'une  espèce  dont  le 
mâle  n^est  pas  connu. 

Le  Loriot  lgriodor,  Onolus  auratus^  Yieill.,  pi.  260  des 
Ois,  d*  Afrique  àe  Levaillant,  est  un  peu  plus  grand  que  le  loriot 
d'Europe.  Il  est  généralement  d'un  beau  jaune  d'or ,  avec  une 
tache  noire  autour  de  l'œil ,  qui  s'étend  vers  le  bec  et  vers 
les  tempes;  les  grandes  couvertures  des  ailes  sont  frangées  de 
noîF  à  l'extérieur  ;  les  pennes  des  ailes  ,  bordées  de  jaune , 
sur  un  fond  roux  ;  les  intermédiaires  de  la  queue ,  de  cette 
couleur ,  et  terminées  de  jaune  ;  la  penne  extérieure  de  cha- 
que côté  ^  totalement  jaune  ;  les  autres  de  cette  teinte,  par 
gradation  ;  les  yeux  d^un  brun-rouge  foncé,  .et  les  pieds  d'un 
brun  rougeâtre.  La  femelle  diffère  du  mâle  en  ce  que  le  jaune 
est  pâle ,  et  le  noir  sale.  Le  jeune  est  d'un  vert-olive ,  qui 
se  rembrunit  sur  les  ailes  et  sur  la  queue  ;  le  bec  et  les  pieds 
$ont  bruns.  On  les  trouve  en  Afrique. 

Le  Loriot  orangé^  Onolus  aureus^  Yieill.  ;  Paradisea  au-~ 
rea  ,  Lath.  ;  Oriolus  aureus^  GA.  ;  pi.  11  des  Ois,  dorés,  art. 
des  Ois.  de  paradis.  Cette  espèce  se  trouve  dans  l'Inde  ;  elle 
a  huit  pouces  et  demi  de  longueur;  une  petite  huppe  d'une 
belle  couleur*  aurore  ,  plus  foncée  sur  les  plumes  du  capis-» 
trum  ,  orne  sa  tête  ;  le  cou  et  la  poitrine  sont  dé  la  même 
teinte  ;  le  ventre  est  d'un  jaune  doré  :  les  plumes  du  dessus 
du  cou  ont  plus  de  longueur  que  les  autres ,  et  sont  soyeuses , 
étroites  et  flottantes  ;  celles  de  la  tête  ,  vers  le  front ,  et  de  la 
gorge  dans  sa  partie  supérieure ,  sont  veloutées  ;  les  premières 
pennes  des  ailes,  de  leur  naissance  aux  deux  tiers  de  leur  lon- 
gueur ,'  et  les  secondaires  presque  en  entier ,  sont  jaunes  à 
l'extérieur  ;  un  beau  noir  couvre  l'autre  tiers  des  primaires  » 
la  partie  interne  et  l'extrémité  des  moyennes ,  le  pli  de  l'aile, 
les  plus  petites  couvertures ,  les  plumes  qui  bordîent  l^a  man- 


L  O  R  ,95 

dibule  inférieure  et  la  gorge  sur  laquelle  cette  couleur  se  ter- 
laîne  en  pointe  ;  les  pennes  de  là  queue  ont  une  très-petite 
tache  jaune  vers  le  bout,  sur  un  fond  noir;  le  bec ,  dansToi^ 
seau  mort  9  est  d'une  couleur  de  corne  ;  les  pieds  sont  d'une 
teinte  claire  et  salé. 

Un  individu  de  la  même  espèce ,  figuré  pi.  10  des  Oiseaux 
dorés ,  ne  diffère  essentiellement  du  précédent  que  dans  la 
teinte  des  pennes  de  i'aile  et  de  la  queue  ;  les  premières  sont 
d'un  vert  foncé  à  l'intérieur,  et  les  dernières,  depuis  le  mi- 
lieu jusqu'à  la  pointe  ;  le  reste  est  jaune. 

La  femelle ,  ou  l'oiseau  que  M.  Levaillant  donne  pour  telle,' 
diffère  en  ce  que  son  plumage  est  généralement  olivâtre  ;  la 
gorge  a  des  grivelures  de  cette  teinte,  sur  un  fond  hoir-brun; 
le  bec  et  les  pieds  sont  de  cette  dernière  couleur. 

•  ♦  Le  Loriot  rayé,  Oridlus  radiatusy  Latb.,  est  moins  groai 
qu^un  mede^  et  modelé  sur  des  proportions  plus  légères  ;  il  a 
le  bec ,  la  queue  et  les  pieds  plus  courts ,  mais  les  doigts  plus 
longs  ;  les  plumes  de  la  tête ,  de  la  gorge  et  du  devant  du  cou  ^ 
sont  noirâtres  et  terminées  de  blanchâtre  ;  les  pennes  des 
ailes  noirâtres  aussi ,  et  bordées  de  blanc;  tout  le  corps  et 
la  queue  d'uti  bel  orangé,  plus  foncé  sur  la  partie  supérieure 
que  sur  l'inférieure  ;  le  bec  et  les  ongles  sont  à  peu  près 
de  la  même  couleur ,  et  les  pieds  jaunes.  C'est  le  merula 
bicolor  d'Aldrovaàde,  et  le  loriot  à  télé  rayée  de  Brisson.  On 
ignore  quel  pays  il  habite. 

Le  Loriot  a  tête  noire  de  la  Chine  ,  Oriolus  melanoce-^ 
phaius  y  Linn.  ;  Oriolus  galbula^  var.,  Lath.;  pi.  enl.  n.^*  79  de 
VHist,  nat  de  Buffon,  Montbeillard  et  Latham  en  font  une 
variété  du  nôtre  ;  cependant ,  notre  loriot  se  trouve  aussi  à  1^ 
Chine  ;  ne  pourroît-on  pas  plutôt  le  regarder  comme  formant 
une  race  distincte  et  constante  P  II  est  moins  gros  ,  et  a  huit 
pouces  trois  quarts  de  long  ;  la  tête  et  la  gorge  d^un  beau  noir; 
cette  couleur  borde  à  Fextérieur  les  grandes  couvertures  les 
plus  éloignées  du  corps  ,  depuis  leur  origine  jusque  vers  la 
moitié  de  leur  longueur,  couvre  la  plus  grande  partie  des  pen- 
nes, la  moitié  des  deux  intermédiaires  de  la  queue  j  forme  des 
taches  vers  le  bout  et  àTextérieur  de  la  paire  latérale  la  plus 
proche;  le  reste  du  plumage  est  d'un  beau  jaune;  l'iris  noi- 
sette; le  bec  rouge  ;  les  pieds  sont  couleur  de  plomb  ,  et 
les  ongles  noirâtres. 

La  femelle  a  le  front  et  l'espace  entre  le  bec  et  l'œil  d'un 
jaune  vif  ;  la  gorge  et  le  devant  du  cou  d'un  jaunâtre  clair , 
avec  des  mouchetures  brunes;  le  dessous  du  corps,  d'un 


N 


196  •     L  O  R 

Oa  trouve  cette  e^pèice  non^sfuleimeiit  k  U  Chine  ^  maU 
i^OicQre  au  démêle ,  et  i^çbablepiept  à^m  d'^utre^^çoptréee 
de  l'Inde. 

Le  lprù4  coudougariy  pi.  aGi  et  26a  des  Qis,  â^Afriifup^  p'est 
pas ,  je  crois ,  upe  espèce  distincte  de  la  précédente.  U  ^  1^ 
tète  noire  9  et  une  cravate  de  cette  couleur  sur  la  gprj;e  et  sur 
le  devant  du  cou  \  )es  parties  inférieures  et  les  côté^  dii  cou^ 
d'un  jaune  jonquille  ;  le  manteau  d'un  jaune  olivâtre  ,  ainai 
que  les  quatre  pennes  intermédiaires  de  la  queue  ,  dont  les 
latérales  sont  noires  et  jaunes  ;  les  pennes  èit%  ailes  noires  > 
et  les  secondaires  bordées  d'un  blanc  jaunâtre  ;  leurs  cou- 
ve rtares  terminées  de  blanc  ;  le  bec  d'un  rouge-^brùn  ;  le 
tarse  couleur  de  plomb  ,  et  la  queue  arrondie. 

La  femelle  qui  porte  des  eoiileiirs  olivâtres  y  a  un  eapuchon 
d'un  npir  lavé,  etinêléd^une  teinte  d^oUve(  les  plumes  du  cou, 
fraqgée^  de  jaune,  et  la  poitrine  marquée  de  noir.  Le  jeunç  e^t 
d'un  gris-olive  i^uf  (e  çapucbop ,  d'un  jaune  obscur  en  dessous 
du  corps.  L^  ponte  de  cette  espèce  se  compose  de  qnatre  œnis 
blancs  tachetés  de  brun.  M.  LevaiUant  soupçonne  qve  ce  lo-^ 
riof  est  )e  moloxi^  ou  la  reUgteiise  à'Afyssinip  de  Bnffan* 

Le  plumage  de  ces,  loriots  présente  de  la  variation ,  avani 
4'être  parvenu  à  son  état  parfait,  Des  individus  ont  la  tèle 
brune  ;  la  gorge  et  le  devant  du  cou  tachetés  ie  gris-bl^nc  et 
de  noir  ;  les  couvertures  supérieures  des  ailes ,  mélangées  de 
noir ,  ainsi  que  les  pennes  de  la  queue.  D'autres  ont  la  tète 
et  le  devant  du  cou  noirs  et  tachetés  ;  le  dessus  du  cou  et  les 
parties  inférieures  du  corps  jaunes ,  avec  une  Hgne  noire  le 


rieur  et  les  autres  de  jaune  ;  l'aile  bâtarde  terminée  de  blanc  ; 
les  quatre  pennes  intermédiaires  de  la  queue  ,  d'un  vert- 
olive  ;  les  autres  poires  avec  du  jaune  à  leur  exttémîté  ^  et  le 
bec  brun. 

Le  LoatOT  varié  ,  Orîolus  variegatus ,  Vieill. ,  se  trouve  à 
la  Nouvelle-Hollande.  Le  bec  est  rougeâtre  ,  et  d'une  teinto 
plus  claire  en  dessous  ;  le  lorum  et  les  pieds  sont  noirs  ;  la 
tète  ,  la  gorge  1  le  dessus  ,du  corps  ,  les  couvertures  supé- 
rieures des  ailes  ,  le  cou  en  entier  et  la  poitrine ,  présentent 
un  mélange  de  blanc  et  de  noir ,  sur  un  fond  verdâtre  ;  les 
flancs  sont  jaunes;  le  Ventre  et  les  parties  postérieures  blan- 
ches, avec  des  taches  noires  ;  les  pennes  primaires  des  ailes  ^ 
noicitres  et  bordées  de  gris  bleuâtre  à  l'extérieur  ;  quelque» 


L  O  R  it^j 

ime»  àëê  coti¥ef^têS  dé$  «îles  ^  tefêSitéësie  hlàiic  ;  lé^  péi^ 
iies  secondaires  bordées  de  vert  en  dehors  \  (a  ^lietie  eit 
Hùitàtre  y  hordes  de  gri»  blétiàtr^  ,  k  VëkiérlétLr  avee  une 
grande  taéhe  bianehè  Ètit  le  bout  éi  eâ  d^daftt  de  èds  bciit 
penàe^  lâtétaks  ^  ses  quatre  k)t«rrtvéd)aif«i9  âfolK  griiséd  êiini' 
le  milieu  et  sans  taches.  Taille  du  loriot  coulavan,  U A  indittdcé 
est  «tf  Mdsétffti  d'IIist€fl#e  naiutëïi^. 

Le  LatiKyt  vérIp  ,  Orwlus  piriâÈ ,  Vîeîft.  î  GfoàUla  viHdis  , 
Xsttk. ,  â  pfès  dé  dix  pouces  dé  lôûguetrt*  tôtârfe  ;  ïe  plumage 
asi^z  généralement  d'iiiï  vé'rl  fefne  pâle  ;  lé  lAentofi  bîgafré 
dfer  aaïtixtt  et  dfe  &run  ;  f é  dessous  du  corps ,  Repais  ta  poi- 
frîfté  ,  blaiti!!&âtfe  ,  avec  quelques  ^rîes  noirâtVeS  ;  lés  aileà  ef 
laf  qtfeué  de  cétlie  teinté ,  les  premières  bordées  et  ïa  derfiièfô 
terminée  dé  blanc  ;  le  bec  couleur  de  tôf  lie ,  et  f  és  piéd^  nôlrâ. 

Je  rapproche  de  tel  oiseau  ,t  «domine  variétés  d^âg^e  ou  de 
sexe  y  trois  individus  que  j'ai  sous  lés  yeux:  fun  est  verdâtre  ^ 
avec  une  tache  brune ,  longitudinale  sur  chaque  plume  des 
partie»  si^érieures  du  corps;  cendré  sur  la  corg.e  ;  gris  et  ta- 
cheté de  noir ,  sur  le  devaat  du  cou  et  sur  la  poitriiie  ;  pres- 
que blanc  sur  les  parties. postérieures;  dTun  cendré  rembruni 
suf  les  pennes  alaîres  et  caudaks,  qui  sont^  les  pre- 
mières, bordées,  à  Pextérieur,  d^uné  couleur  plus  claire  ^  et 
les  autres  tacbetées  de  blanc  en  dehors.  Cet  oiseau  m^a  é\é 
communiqué  par  M.  Bâillon.  Le  second  a  le  dessus  dii  cou 
èl  du  corps ,  la  tête  et  le  cou  verdâtres  ;  les  côtés  de  fa  tête  , 
la  gorge  ^  le  devant  du  cou  gris  ;  Tes  partie»  postérieures  dh'un 
verdâtre  terne  et  comme  sale  ^  tirant  au  blanc  sur  les  cou-^ 
vertares  inférieures  de  la  queue  ;  les  aHes  brunes  et  bordées 
de  vert  en  dehors;  les  huit  pennes  latérales  de  la  queue  ter-* 
inînées  de  blane;  le  bec^.rougeitre.  Le  troisième  diffère  à^s 
prééedens  en  ee  que  le  dessus  de  la  tête  et  du  cou  est  ta- 
cheté tfenoârâire  ;  ^e  la  gorge  est  blanche,  avec  &ts  câtés 
BOirâtres  ;  que  les  joues  sont  ct^un  verdâtre  frèâ-sombte,  et  que 
toutes  ses  parties  inférieures  sont  grises ,  avec  une  ligne  très-^ 
étroite  et  noirâtre  silf  le  milieu  d&  quelques  plumes,  (v.) 

LORIPE  ,  Loiipes.  Genre  de  vers  moUas^es  teslacés  f 
ëtaâ>li' par  Poli  da»^ soi»  ouvrage  sur  les  coquilles  de» i|iers  des 
deuxSiGÎles*  So»  caractère  coBsiste  à  avoif*  :  liA  s^uldiphoh^ 
un  ptedi  cylindrique^  subulé,  très^lang,.  repré&eniant  wsk 
fooet  ;  ail  manteau  réuni  par  ses  bords^,  mais»  lai^sanl^  troi^ 
ouvertures  ,  dont  rinféri«iiire  sert  à  là  sortie  du^aiphon  ,•  et  1» 
supérieure  à  celle  du  pied  ;  les  branchies  à  demi-réunie». 
•  II.  a  pour  type  laT£LLiN£  jlâgtb£;  et  il  éstficpré,  afe<^ 
da»  déuiU  asaiomiques,  pL  i5,  n.<**  a6,  217,  28  et  29- de 


# 


ig»  L    O    R 

Fouvragc  précité.  Sa  chair  est  aaroorease  et  se  mange  sar 
les  côtes  de  Pïaples.  (B.) 

LORIQUE.  Tunique  qui  recouvre  la  Graine.  Elle  n'est 
que  la  seconde  quan^  il  y  a  une  Arille.  Sa  nature  varie 
beaucoup.  ()n  y  remarque  un  trou  appelé  MiçROpyiE.  Voy. 
Fruit,  (b.) 

LORIS  {Ions),  GeofT.,  Lacép.,  Dum.,  Cut.,  Fischer;  (iemury 
Gmel.,  Erxleb.,  Schreb;  (Sienops)  Illig.  Genre  de  mammifères 
de  Tordre  des  quadrumanes  et:  de  la  famiUe  des  makis  ou  lé- 
muriens 9  ainsi  caractérisé  par  M.  Geoffroy  :  Corps  et  mem- 
bres très-grêles;  tête  ronde;  museau  relevé;  nez  prolongé  eu 
boutoir;  yeux  très-grands,  dirigés  en  avant,  coBtigus  et  sé- 
parés par  une  très-mince  cloison  osseuse.;  quatre  dents  inci- 
sives supérieures ,  très-petites  ,  séparées  à  leur  milieu  ;  six 
inférieures  proclivès  ,  contiguës  et  très-petites  ;  deux  canines 
moyennes  à  chaque  mâchoire  ;  douze  molaires  en  haut  et  dix 
en  bas,  à  couronne  garnie  de  pointes  aiguës  ;  oreilles  courtes 
et  velues  ;  quatre  mamelles  pectorales  provenant  seulement 
de  deux  glandes  mammaires;  point  de  queue;  os  du  bras  et 
de  la  jambe  distincts  ;  tibia  plus  long  que  le  fémur  ;  tarse  de 
la  longueur  du  métatarse  ;  neuf  vertèbres  lombaires»;  os  ju- 
gai  sans  trou  apparent;  intermaxillaires  grands,  inclinés  et 
saillans  au-delà  du  museau.  Les  loris  ont  d^ailleurs ,  comme 
tous  les  autres  animau^  de  la  famille  des  lémuriens ,  les  pou- 
ces séparés  aux  quatre  extrémités ,  et  le  premier  doigt  du  pied 
de  derrière  seulement  muni  d^un  ongle  crochu. 

Cegenre,  dansl'origine  de  sa  formation  (M  ém.  surlesmâkis, 
Magas.  enryciopAom.  7),  comprehoit  deux  espèces  ;  le  lorisgrêle 
ou  de  Ceylan ,  et  le  loris  paresseux  ou  du  Bengale  ;  F.  pi.  G  9  ; 
mais  M.  Geoffro]»,  sur  la  considération  de  la  brièveté  du 
museau  dans  le  dernier  de  ces  aninfiaux  et  de  la  forme  plus 
épaisse  de  son  corps  et  de  ses  membres ,  en  a  fait  le  type  d'un 
nouveau  genre  (i),  qu'il  nomme  Nycticèbe  (F.  ce  mot), 
et  dans  lequel  il  place  encore  trois  autres  quadrumanes,  dont 
un ,  le  poUo  de  Bosman ,  a  été  rapporté  au  groupe  de 
Galâgos  ,  par  M.  le  professeur  Cuvier ,  dans  son  nègne  ard^ 
mal^  tom.  i,  p.  119. 

Le  loris  gréle^  qui  reste  seulement  dans  le  genre  Loris  ,  ha- 
bite Tîle  de  Ceylan.  C'est  un  animal  mélancolique ,  silen- 
cieux, patient,  tort  lent  dans  ses  mouvemens ,  qui  dort  pen- 
dant le  jour  et  ne  s'éveille  que  le  soir^  et  qui  vit  de  fruits  j 
d'œufs  et  d'insectes  qu'il  saisit  à  l'aide  de  ses  mains  anté-~ 
rieures. 

On  ne  sauroit  le  confondre  avec  les  Tarsiers  et  les  Ga-- 

^^mmmmmft     ii   i       ii      i  ■!■  i  i  i  i  1 1     h  i    i    i  i  i  i  ji i      i  i      i^— ■—  H    \\    m 

(i)  Ann,  du  Muséum  d*mstoire  nat,  tom.  i^^  p.  <63< 


«^ 


L    O     R  igj 

LAGOS,  qui  ont  le  tàrsev  triple  du  métatarse;  les  oreilles  nues 
«t  membraneuses,  et  qui  d'ailleurs  sont  pourvus  d^une  queue 
très-longue. 

Espèce  unique.  «—  Le  LoRis  GRÊLE,  (  loris  gracûis  ) ,  Geoffri 
'E\sàk,^-^{Lemuriatdigradus)QtXï\t\.<y  Ëpcl.,  Shaw.-— Schreber , 
Saeuglh,  tab.  XXXVIII.— Tonii^Jiij,  Séba.,  Thés.  tom.  i, 
pi.  35. — Le  Loris,  BufF.  tom.  i3,  pi.  3o.  —  Âudebert  (  Hist. 
nat.  des  singes  et  des  makis  ).  —  (  Loris  ceylonicus)  Fischer, 
Anat.  des  makis ,  page  28,  pi.  7  ,  8 ,  g  et  i  o. 

Ce  petit  quadrupède,  très-remarquable  par  rélë|;ance  de 
sa  figure  et  la  singularité  de  sa  conformation ,  est  peut-être 
de  tous  ceux  de  1  ordre  auquel  il  appartient ,  celui  dont  le 
corps  est  le  plus  long  relativement  à  sa  grosseur  ;  sa  tête  est 
tout-à-fait  ronde  ,  et  son  museau  est  relevé  et  saillant ,  ses 
yeux  sont  excessivement  gros  et  très-voisins  Tun  de  Tautre  ; 
ses  oreilles  larges  et  arrondies,  sont  garnies  en  dedans  de 
trois  oreillons  en  forme  de  petites  conques  ;  la  queue  est  rem- 
placée par  un  léger  tubercule  ayant  pour  base  les  vertèbres 
coccygiennes.  Tout  le  corps  est  couvert  dç  poils  fins  d'un 
gris  roussâtre  plus  foncé  sur  le  dos  qu'ailleurs  ;  la  face  est 
brune ,  surtout  au-dessus  des  yeux  ;  une  ligne  blanchâtre 
étroite  part  de  la  base  du  nez,  et  se  porte  jusqu'au  milieu  du 
front ,  où  elle  s'élargit  un  peu.  Les  parties  de  la  génération 
de  la  femelle  présentent  un  caractère  très-singulier;  le  clito- 
ris est  très -gros  9  son  gland  est  partagé  en  deux  bran-- 
ches  et  terminé  par  des  poils.  Entre  ces  deux  branches, 
Daubenton  a  trouvé  Fouverture  de  l'urètre  ;  car  en  faisant 
entrer  de  l'air  dans  cet  orifice  ,  il  a  fait  enfler  la  vessie.  La 
femelle  du  loris  est  ainsi  la  seule  dont  l'urètre  suive  le  corps 
du  clitoris ,  et  perce  le  gland  de  cette  production  comme 
dans  la  verge  et  dans  le  gland  du  mâle. 

Le  loris  est  de  la  taille  d'un  écureuil.  L'individu  qui  (ait 

farlie  de  la  collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de. 
aris ,  est  mâle. 

M.  Fischer  a  décrit  un  loris  qu'il  regarde  comme  appar- 
tenant à  une  espèce  particulière ,  qu'il  nomme  loris  ceyloni^ 
eus;  mais  cette  seconde  espèce  ,  constatée  sur  des  caractères 
justement  appréciés ,  et  qui  ont  été  vérifiés  par  M.  Geoffroy, 
ne  paroît  cependant  pas ,  selon  c«  professeur,  devoir  être 
admise  ;  les  différences  qu'elle  présente  avec  la  première  , 
tiennent  uniquement,  dît-il,  aux  changemens  d'un  âge  plus 
avancé,  (desm.) 

LORITOS.  C'est  le  nom  donné  aux  Perroquets  ,  par 
les  Espagnols  du  Paraguay,  (v.) 


aoo  LOT 

LORMâN.  '  C^est  le  HoSAED  (^Asiaeus  nunwus)^  sur  les 
côtes  de  la  Méditerranée  défendante»  de  la  ci^e^ant  pro-^ 
vince-de  Laagaedoc.(i>ESM.)  ^      ' 

LORMI3SE.  Un  des  noms  vulgaires  du  Lézard  gris,  (b.) 
LORQGLOSSE  ,  Lowghssum,  Genre  de  plantes  établi 
par  Richard  aux  dépens  des  Oprrydks  et  des  Orchis  de 
Linnseus.  Il  a  pour  type  TOphrYde  homme  et  rORCiiiDfi  a 
ODEUR  DE  BOUC,  et  ne  diffère  pas  de  TAgeras  de  R.BrDWR^ 
Hori,  Kew.  (B.) 

LOROS  ou  LORITOS.  Nom  appliqué  anx  Perroquets 
par  les  Espagnols  du  Paraguay,  (y.) 

LORUM  ÇOrmihologîe).  On  donne  ce  nom  à  la  partie  de 
la  tête  qui  est  ^tre  le  bec  et  Tœil.  Il  est  glabre  o«i  en»- 
plumé,  (v.) 

LORY.  Voy.  loRi.  (s.) 

LOS  et  LOSS.  Noms  russes  de  rÉLAH  /espèce  du  genre 
Cerp.  (desm.)  ' 

LOSANGE.  Nom  d*une  Couleuvre  ,  Cùh^er  emSisus. 

(desm.) 
LOSCHAD.  Nom  russe  de  toute  l'espèce  du  Cheval. 

(DESM.) 

LOSCHBLET.  Nom  allemand  duGRAPsiTE,  el  quel- 
quefois du  Molybdène  sulfuré,  (ln.) 

LOSCHTAK. Nom  arménien  delà  Mandragore,  (ln.) 
LOSESCHE    et  LOOFSNE.    Noms    aUemands    du 
Tremble,  (ln.) 

LOSET*  C'est  le  murex  fusifomds  de  Gmelin.  V,  Rocher, 

(b.) 
LOSNA.  Nom  portugais  de  T Absinthe,  (ln.) 
LOSS.  JJélan  est  connu,  en  Pologne  ,  sous  cette  dénomi- 
nation. F.  Elan  à  l'article  Cerf,  (s.) 

LOSS  AN  ou  LOSS  ON.  C'est ,  dajas  que^ues  parties  de 
la  France ,  le  nom  de  la  Calandre  des  blés  ,  appelée  ^ 
plus  communément  »  CossoN.  (desm.) 
LOSSEY.    Espèce  de  Bourrache.  T^-  Hôrreyg.  (ln.) 
LOTALALITE   de  Sewerguine.   C'est    la   Diallage 
verte,  r.  Diallagb.  (ln.) 
LOTE.  Voyez  Lotte,  (s.) 

LOTE  FRANCHE.  C'est  le  voèitis  harbaùda  de  Linn. 
V.  au  mot  Cobite.  (b.) 
LOTE  (grande).  C'est  le  Gadkmolve.  (b.) 
LOTE  DE  HONGRIE.  C'est  le  Silure  commun,  (b.) 
LOTTE  VIVIPARE.  V,  au  mot  Blennie.  (b.) 
LOTEA.  Genre  créé  par  Medîcus  et  adopté  par  Moench^ 
pour  placer  le  lotus  orhiikopodiofdes ,  Linn.  ,  qui  diffère  des 
autres  espèces  par  ses  légumes  arqués ,  comprimés ,  sans 


'■^ 


LOT  aot 

kiget  ^  et  tt»  griiae»  wl»càlaîres  tomptUoétf.  Ce  genre  n'a 
pas  été  adofrté.  (ui .)  '  ^ 

LOTHE  et  LOTWGRAV.  LIveaie  et  I'Oroe  Jcs  rats 
reçoivent  ce  nom  en  AUemajgne.  (lvi.) 

LOTIER  >  £û/ii5.  Genre  de  plantes  de  la  dîadelphie  dé- 
candirîe  ,  et  de  la  famille  des  légumineuses ,  qui  offre  pour 
caractères  ;  un  calice  tubuleux  à  cinq  découpuc^  égales  ;' 
une  corolle  papilionacée  composée  d^un  étendard  arrondi  f 
de  deux  ailes  courtes  et  connîventes  en  dessus,  d'une  <;'2^Fène 
renflée  inférieurement  et  ascendante;  dix  étammés^  dont 
neuf  réunies  à  leur  base  ;  un  ovaire  supérieur,  cylindrique , 
it  stjk  montant  et  à  stigrtiate  incliné  ;  une  gousse  qmlocu- 
.  taire ,  polysperme  ,  cylindrique  ou  anguleuse  ,  pins  longue 
qne  le  calice. 

Les  genres  Tétragonolobe  ,  DoiiYCNroN  et  Loté a  ,  établis*^ 
aux  dépens  de  celui-ci,  n'ont  pas  été  adoptés. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  herbacées ,  vivaces  ou  an- 
nuelles ,  à  feuilles  temées  y  pétiolées ,  à  folioles  sessiies ,  à  sti- 
t'^ules  semblables  anx  folioles ,  à  pédoncules  solitaires  ^  axiï-^' 
aires  et  terminaux ,  portant  une  ou  plusieurs  fleurs  disposées' 
en  ombelle.  On  en  compte  phis  de  cinquante  espèces ,  qu'on, 
divise  en  deux  sections. 

Dans  la  première ,  qui  comprend  les  lotiers  dont  les  pé- 
doncules sont  chargés  d'une  ou  deux  fleurs ,  on  doit  princi- 
palement remarquer  : 

Le  LoT^iR  siLiQUEUX,  dont  les  tiges  sont  un  peu  couchées  ^ 
les  feuilles  velues,  les  bractées  lancéolées ,  et  les  légumes  solî* 
taires,  garnis  de  quatre  ailes.membraneuses.  On  le  trouve  dans 
les  prés  humides ,  où  il  se  distingue  par  la  grosseur  de  ses  légu- 
ïnes.  M  est  vivace. 

Le  LoTiER  C0I9 JUGUÉ  porte ,  sur  chaque  pédoncule^  deux  lé- 
gumes à  ailes  peu  prononcées.  Ses  bractées  sont  ovales  ^  oblôn^ 
£ues  et  plus  longues  que  le  calice.  Il  se  trouve  aux  environs  de 
llontpellier. 

Le  LoTiER  COMESTIBLE  ,  lotus  edulis  ^  a  les  légumes  ordi- 
nairement solitaires ,  recourbés ,  bossus  et  canaliculés.  Il  se 
trouve  dans  l'Europe  méridionale  et  sur  la  côte  de  Barbarie. 
Les  gousses  ,  quand  elles  sont  jeunes ,  sont  remplies  d'une 
pulpe  dont  la  saveur  est  douce  ^t  analogue  à  celle  des  petits 
pois.  On  les  vend ,  dans  quelques  endroits  ,  sur  le&  marchés , 
pour  r usage  des  femmes  et  des  enfans ,  qui  aiment  à  les  sucer. 

Le  LoTiER  GÉBELié ,  qui  a  les  légumes  ^oits,  cylindriques, 
mocronéa;  le»  tiges  penchées ,  glabrles  ;  les  pédonctttcs'pauci- 
flores  et  les  bractées  triphylles.  On  le  trouve  aux  environs 


2oa  LOT 

d'Alep,  ojli  il  .|ert, .comme  le  prëcëdent ,  i  la  nonUntare  da 
peagle.  II  a  été  apporté  par  Olivier  eYBruguières,  et  est  fi- 
guré dans  Toavrage  de  Yenteçi^it ,  intitidé  :  Plantes  du  Jardin 
de  Cels  ,  pi.  87. 

Dans  la  seconde ,  qui  comprend  les  lotiers  chargés  de  trois 
on  d'un  plus  grand  nombre  de  fleurs ,  on  doit  spécialement 
noter  : 

.  Le  Lutter  pied  d'oiseau  ,  lotus  omiûiopodidides ,  qui  porte 
ordinairement  trois  légumes  recourbés,  comprimés,  et  dont 
les  tiges  sont  diffuses.  11  est  annuel ,  et  se  trouve  d<ins  les  par- 
ties méridionales  de  la  France  ,  sur  le  bord  de  la  mer. 

Le  LoTiEE  OE  Saiiit -Jacques!  a  les  folioles  linéaires ,  le9 
fleurs  d'un  brun- noir.,  et  la  tige  droite  et  rameuse.  Il  estvi- 
vace ,  et  se  trouve  dans  Tile  de  Saint-Jacques  au  Cap-Vert. 
On  le  cultive  fréquemment  dans  les  jardms  d'agrément ,  à 
raison  de  la  singulière  couleur  de  ses  fleurs  et  de  leur  durée 
qui  excède  quatre  mois. 

Le  LoTiER  qÉMORROÏDAL ,  lotus  hirsutus ,  à  les  fleurs  dis- 
posées en  tête  ,  les  légumes  ovales ,  les  tiges  droites  et  héris- 
sées. Il  est  bisannuel ,  se  trouve  dans  les  parties  méridiona- 
les de  r Europe  ,  et  se  cultive  dans  les  jardins ,  à  raison  de  la 
beauté  de  ses  touffes.  Son  nom  lui  vient  du  préjugé  qqi  l'a  fait 
regarder  comme  propre  à  guérir  les  hémorroïdes^  parce 
qu  on  remarque  sur  ses  semences  de  petites  taches  rouges.    . 

Le  LoTiER  GLOMÉRULÉ  ,  lotus  rectus ,  a  ies  fleurs  très-pe- 
tites ,  disposées  en  tête  serrée ,  les  légumes  droits  et  glabres. 
Il  est  vivace ,  se  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  la. 
France  ,  et  ponrroit  se  cultiver  comme  la  luzerne  ,  à  raison 
de  l'abondance  ,  de  la  grandeur  et  de  la  saveur  de  ses  tiges. 

Le  LoTiER  GORNicuLÉ  a  les  fleurs,  en  tête  comprimée ,  les 
tiges  penchées ,  les  légumes  cylindriques  et  écartés.  Il  est  vi- 
vace. On  le  trouve  très  ~  abondamment  par  toute  TEurope  , 
dans  les  prés ,  les  pâturages  et  Içs  bois.  Il  varie  beaucoup  ^ 
selon  le  lieu  oh  il  croît.  Lits  bestiaux  le  repoussent ,  et  ses 
propriétés  médicales  sont  peu  constatées ,  quoiqn^on  le  dise 
apéritif,  vulnéraire  et  détersif. 

Le  LoTiER  niGiTÉ  ,  lotus  dorycmum  ,  a  les  feuilles  gémi- 
nées ,  sesslles,  et  les  fleurs  en  tête.  On  le  trouve  dans  les  par- 
ties méridionales  de  T Europe.  Il  est  bisannuel.  Tournefort  ea 
avoit  fait  un  genre  particulier,  et  Lamarck  l'a  réuni  aux  As- 
PALATUS.  V.  ce  mot. 

LOTIER  des  anciens.  V,  Jujubier  et  Lotos,  (ln.) 

LOTIER  AQUATIQUE.  V.  Glinole  iGUnus  lourdes). 

(LK.) 


LOT  30Î 

LOTIER  BLANC  ou  A  FEUILLES  Î)E  FRÊNE.  V 

Azédàrach.  (ln.) 

liOTIER  D'EGYPTE.  C'est  un  Nétophar.  (b.) 
liOTIER  DES  LOTOPHAGES.  C'est  un  Jujubier,  (b.)' 
liOTIER  DE  MAURITANIE.  C'est  une  espèce  de  Bu- 

G&ANE,  Onoms  mauritanica.  (lK.) 

liOTIER  ODORANT.  Le  Nénuphar  lotus  porte  pe 

nom  dans  quelques  voyageurs  français.  V.  Nénuphar,  (b.) 

LOTIER  ODORANT.  Le  Mélilot  bleu  porte  ce  nom. 
C^est  le  tnfoUumcctndeum  ,  Linn.  (b.) 

LOTIÊR  A  QUATRE  FEUILLES.  C'est  I'Anthyl-- 

XIBE  TÉT  RAPH YLLE.  (LN.) 

LOTOIRE  ,.  lotorium.  Genre  de  Coquilles  ^  établi  par 
Denys  de  Montfort  aux  dépens  des-RocHERS  de  Linnaeus.  Ses 
caractères  sont  :  coquille  libre  ,  univalve  ,  k  spire  élevée  , 

Î^lus  ou  moins  triangulaire  et  couronnée  ;  ouverture  très-ai- 
ongée  9  dentée ,  offrant  une  gouttière  plus  ou  moin»  mar- 
quée au  haut  de  la  réunion  des  deux  lèvres  ;  lèvre  extérieure 
dentée ,  festonnée ,  ailée  ;  base  canaliculée  ,  échancrée. 

Le  Rocher  baignoire  de  Linnœus  ,  figuré  par  Dargen- 
ville,  pi.  lo  JVI,  est  l'espèce  qui  sert  de  type  à  ce  genre.  C'est 
une  coquille  de  six  pouces  de  long ,  fort  remarquable  par  sa 
forme  et  la  grosseur  de  ses  varices.  Elle  vit ,.  k  une  certaioe 
profondeur ,  sur  les  côtes  d'Afrique,  (b.) 

LOTOR.  Tiedmann  donne  ce  nom  latin  au  genre  qui 
renferme  les  Ratons  ,  et  qui  avoit  reçu  précédemment  de 
Storr,  celui  de  Procyon  ,  que  nous  lui  conserverons.  (t>E$M.) 

LOTORIUM.  Nom  latin,  donné  par  Denys  de  Montfort 
à  son  genre  Lotoire.  V.  ce  mot  (besm.) 

LOTOS  des  Grecs,  LOTUS  des  Latins.  Ces  noms  ont 
désigné  un  grand  nombre  de  plantes  différentes  ,  dont  les 
unes  sont  des  arbres  et  les  autres  des  herbes.  Parmi  les  pre- 
mières se  trouve  le  fameux  lotus  dont  les  fruits  servoient  de 
nourriture  aux  lotophages ,  peuple  de  la  côte  septentrionale 
d'Afrique.  C'est  une  espèce  de  Jujubier.  Alhénée  donne 
aux  jujubes  mêmes  le  nom  de  lotus  ;  mais  le  vrai  lotus  des 
Lotophages  ,  celui  dont  il  est  parlé  dans  l'Odyssée  ,  est 
le  Wiamnus  lotus  ,  Linn.,  et  non  pas  le  jujubier ,  comme  l'a 
cru  Guillandinus  9  ni  le  micocoulier  (  celù's  australis  )  ,  ni 
le  plaqueminier  (  diospyros  lotus  ) ,  encore  moins  le  laurier- 
cerise  et  le  santal  rouge.  (  V,  Jujubier  des  Lotophages  ).  Il 
est  très-possible  cependant,  que  plusieurs  espèces  de  ju-* 
jubier  aient  été  confondues  par  les  anciens ,  sous  le  nom 
de  lotus,  et  que  le  napeca  onnabeca  (  Rhamnus  napeca^  L.  )f 
iK>it  de  ce  nombre. 


9o4  LOT 

lies  lotofi  herbacés  sont  dUfki§iifs,  far  DioKdfidé,  en 

trois  :  I.*  le  lotus  cullioé dans  les  jardins;  a^* ,  le l^ùu  §au^é; 
et  enfio ,  3.»  ^  le  ilotes  d^EgypU.  Le  trèfie  adorant  (  tr^^êimm 
sœruicum^  Lion.)  ,  est  peut-être  .le  premier^  qu^on  nooimoit 
aussi  Triphyllum  ;  le  second  seroit  te  mëCIot  ou  le  lotler  cor- 
niculé,  qui  ëtoif aussi  tfommë  Ifbtum,  Lé  troisiènte,  que  Ptine 
met  au  rang  des  plantes  marécageuses,  est  le  Idtos  de^  ^yp- 
tieos ,  c'esf-^dire ,  le  r^mphcta  lotus ,  L(ntr.  Èe^Fod- ,  cepen- 
dant, penche  pour  la  colotasse.  If  ;f  a  ht^xicoftp  et  «foiifti- 
non  à  regard  des  deax  premiers ,  doat  «n  est  sans  dbuM  le 
lotus  herbaf:é  qu'Homère  ,  sntant  Pline  ,  exaluÀt  en  le  èàvh 
nant  comme  digne  desdîe«x«  C'est  néanmoins  dans  ûs^le 
famille  des  légumineuses  qu'on  a  cru  qn'il  falléîl  chercher 
ces  deux  liOus.  Les  {rfaiÀes  prises  pour  telles  ont  servi  de 
poiïil  de  cOtopanîson  pour  d'aulnes  qui  ont  été  ^onpées 
auprès  ;  c'esd  ce  qui  £sTt  que  le  ncsa  de  lotns  al  été  appliqaé  à 
beafucéiip  d'espèces  de  genvtS'  diiEérens  ^  savedr  :  irigonêlla  , 
tri/oimmj  melëêtus  ,  medicago^  lotus ,  jnaraiea  icytki/l»  y  màk^l- 
Us ,  kparia  ^  mptdatkus  ^  eorônUla ,  etc. 

Le  genre  lotus  de  Lkindens  se  compose  dn  l^ifês  et  du  âà^ 
rjrdhmum  d«  Tonrnefeit ,  réaoio»  <pii  n'est  pas  admise  f  on  a 
eia^ore  fait  pliisîeursgem'essyrdeseidpèces  de  loiuSy  mais  ilsâ^ofVt 
pas  été  af^téé  non  f^s^^  et  sont  :  \tkf^ena  de  Moencl^,  qnt 
f^nlenne  ^loêus  &dulhf  léseanâtilida  mateimgwiolobu^àt  Sco* 
poli,  et  le  loiea  de  IMEedieus^  V.  ces  noms  et  Loryua.  (i«,) 

LOTTE ,  hia.  Espèce  dtf  genre  des  (xAnES ,  qui ,  selon 
Cntier,  doit  servir  de  type  à  xxot  sous-genre  qiri  auroif  pour 
itaractcres  :  deux  nageoires  dorsales,  ntre  anale  et  àe&  b«rrMl-* 
fons  ptos  ocr  moins  nombreux. 

On  pèche  la  lotie  dans  les  rivières  et  les  lacs,  oii  elle  par- 
vient quelquefois  à  quatre  pieds  de  long. 

Ce  poissoB^  s'écarte  de  ses'  congénères  pour  se  rapprofcher 
d«sBLENi9l£S  et  des  Anguilles  ,  soit  relativement  à  sa  (orme , 
soit  relativement  à  ses  habitudes.  En  effet,  il  a  te  corps  très-al- 
longé et  serpentiforme  ;  ses  nageoires  dorsales  et  anales  sont 
très-basses  et  très-longues  ;  ses  écartlessonl  peu  visibles  ,  et 
la  peau  à  laquelle  elfes  sont  attachées  est  enduite  tt^ine  hu- 
meur visqueuse  très-abondante  ;  sa  couleur  est  jaune,  marbrée 
de  brun  en  dessus,  et  blanchâtre ,  également  marbrée  en  des- 
sous ;  sa  ligne  latérale  est  droite. 

Lap  lotte  préfère  les  ea«M  claires  et  courantes  à  celles  qui  sont 
bourbeuses  et  stagnantes.  £Ue  se  trbuve  constamment ,  pen^ 
Aao4  le  jour ,  dansles  troos  (|u'elle se  ereuse  ou  qu«'elle  trouve 
creusés  dans  le  rivage  ou  sous  les  pierres  ^  et  là  elle  saisit  ^  au 
passage  ^  les  vers,  les  insectes  et  les  petits  j^^^îssons  douteiie  se 


t  O  tJ  2o5 

noamt^  tHe  diercbe  même  à  y  siinev  ces  derniers  en  agitant 
les  barbillons  de  sa  mâchoire  inférieure,  barbillons  qu'ils  pfen^ 
Beat  poar  de  petits>ers»  Sa  b6«eke  est  grande ,  presqae  tou- 
jours ouverte ,  et  garnie  de  sept  rangées  de  dents  aiguës  k  chi- 
que mâchoire,  et  par  conséquent  très^-pnypres  k  les  englober. 

Le  temps  du  ff  ai  de  la  lotte  tombe  au  milieu  de  l'hiver  ;  alors 
les  individus  qui  sont  dains  la  mer  entrent  dans  les  fleuves ,  et 
Y  déposent  leurs  oeufs  dans  les  endroits  unis  et  peu  profonds.  ^ 
£ile  multiplie  beaucoup.  Sa  croissance  est  rapide.On  a  compta 
cent  vingt-huit  mille  tsufs  dans  une  seule  femelle  de  grosseur 
moyenne.  On  a  étrit  qa'^^lle  étoit  quelquefois  vivipare ,  matj 
c'e^t  prob^blemesit  une  errevr,  F*  au  mot  BtEimiE. 

On  pèche  ce  poisson,  qu^on  appelle  quelquefois  moieUe ^ 
moiiteUe  Qu  barhaiis ,  avec  le  filet ,  ou  à  la  ligne  flottante ,  ou 
k  la  ligne  de  fond.  J^en  ai  beaucoup  pris  dans  de  petites  ri- 
vières ,  en  les  cherchant  avec  la  main  dans  lès  trous  où  elles 
se  réfugient.  Elle  aia  vie  dure.  On  peut  la  garder  en  vie  hors  de 
Te^àu  pendant  pliisieurs  jours ,  pourvu  qu^on  la  tienne  dans  un 
endroit  frais  ;  dans  ce  cas ,  on  la  nourrit  avec  des  morceaux 
de  viande  ou  des  petits  poissons.  Sa  chair  est  blanche  ,  agréa^ 
l)le  au  goût  et  facile  à  cuire.  Elle  est  en  conséquence  très- 
estimée  des  gourmets ,  JtX  convient  parfaitement  aux  conva-- 
lescens  et  aux  ei^omacs  délicats.  Son  foie  y  surtout ,  qui  est 
très  -volumineux ,  est  regardé  comme  un  mets  délicieux  »  et 
en  cite  des  folies  faites  par  des  Apicius  modernes  pour  s^ea 
procurer.  Ses  œufs  ,  au  contraire  ,'som  très-difBciles  à  digé- 
rer, et  causent  ménie  quelquefois  des  purgations  comme  ceux 
du  brochet.  Sa  vessie  natatoire  est  extrêmement  grande  ,  et  est 
employée  dans  quelques  pays  pour  faire  de  la  Colle  dk 

P0ISS0Ï9. 

Bloch  rapporte  que  les  p6chei|rs  de  TOder  en  prenoient 
autrefois  une  si  grande  quantité  ,  qu'ils  ne  pouvoient  les  venr 
dre ,  et  qu'ils  les  faisoient  sécher  après  les  avoir  coupées  eu 
lanières ,  pour  s'oa  servir  comme  de  chandelles.  Leur  foie  se 
résout  presque  en  entier  en  huile ,  qui  est  très-bonne  pour  a^ 
«^isQnner  les  alimem ,  poiir  brûler  et  poqir  les  usages  médi- 
cinaux. 

J'ai  été  dan$  le  eau  de  remarquer  que  les  lottes  prises  dans 
là  mer  «ont  beaucoup  moins  savoureuse»  que  celles  qui  vivent 
constamment  dans  l'eau  douce ,  et  je  suis  même  porté  â  croire 
qu'elles  forment  une  espèce  particulière,  quoique  je  n'aie  pas 
pu  leur  trouver  de  cars^çtères  suffisamment  distincts  pour  les 
séparer,  (b.) 

LOTUS.  Voyez  Lotos,  (lîï.) 

LOU.  En  languedocien  ,'^e  Loup;  Loubatas,  gros  loup; 
LouBATOu  et  Lovbet  ,  looreteaa  ou  jeune  loup.  (d£;»m.} 


aoB  L  0  U 

LOlTB AS;  C*est ,  k  Nice ,  le  nom  vulgaire  do  PEEsiQrs 

-LOUP  (^  perça  lahrœp)j  Linn.  (desm.) 

.    LOUBAS  NËGR£.  Nom  du  Gentropome  KoiaiTES  , 

à  Nice.  (DESM.) 
LOUBIER.  Nom  égyptien  des  Haricots,  (b.) 
LOUBINE.  C'est  le  Centropome  loup,  (b.) 
LOUBO.  La  Louve,  en  languedocien,  (desm.) 
LOUBYA  et  LOUBYEH.  Noms  arabes  d'un  Dolig 

{J)olichos.lubia^  Forsk.  ),  nommé  MÀSEH   en  Nubie,  (m.)  ' 
LOUC-HAM-TSAO.   Nom  donné  en  Chine  à  une  es- 
pèce d'IîïDiGOTiER  ( /iM%t>/îîm  cocdnea^  Lour.  ).  (Lis.) 
LOUCHE.  Poisson  du  genre  des  Labres  ,  labrus  A»- 

cus ,  Linn.  (b.) 
LOUCHYRIS.  Nom  vulgaire  des  Cloportes,  (b.) 
LOUETTE.  Dénomination    vulgaire   de  Y  alouette  ^  ea 

Guienne.  (s.) 

LOUF.  Nom  arabe  du  momordica  luffa  ,  Linn.  (ln.) 

LOUFO.  Nom  languedocien  des  champignons  appelés 
y^ssE-LOUPS  ou  Lycoperdons.  (desm.) 

LOUFOO  et  LEU-TZE.  Le  lowa  porte  encore  ces  deux 
noms  à  la  Chine.  Voyez  LowA ,  ou  plutôt  Cormoran  de  la. 
Chine,  (s.) 

LOUICHE^  louîchea.  Nom  donné  par  Lhéritîer ,  SUrpes^ 
pi,  65  ,  au  Ptéranthe  de  Forskaël ,  que  quelques  auteurs 
avoient  réuni  à  la  Camphrée,  (b.) 

LOUIRO.  Nom  languedocien  de  la  Loutre  d'Eu- 
rope, (desm.) 

LOUIZO(la).  Dans  les  départemens  de  l'Aude  et  au- 
tres circonvoisins ,  c'est  la  Loutre,  (desm.) 

LOUMBARD.  Nom  piémontais  de  la  Double  Bégas- 
àiwE.  (v.) 

LOUN.  Nom  que  porte  le  Pygargue  en  Russie ,  aux 
environs  de  Simbîrsh  et  dans  les  contrées  désertes ,  entre  le 
Don  et  le  Volga,  (v.) 

LOUP  (^Cafdslupmy  Quadrupède  carnassier,  du  genre 
des  Chiens.  V.  ce  mot.  (desm.) 

LOUP  DU  BRESIL.  V\JLovv  du  Mexique,  (dbsm.) 

LOUP-CERVIÊR.  C'est  le  lynx,  quadrupède  du  genre 
des  Chats.  V.  ce  mot.  (desm.)' 

LOUP  DORÉ  { lupus  aureus^  des  anciens.  C'est  le 
Chacal  ou  I'Adive,  T.  Tarlicle  Chien,  (desm.) 

LOUP  DES  EAUX  DOUCES.  Ce  nom  est  donné  au 
brochet^  parce  quil  dévore  beaucoup  de  poissons,  (b.) 

LOUP-<iAROU.  Nos  ancêtres  appeloient /oiips-r^^oraM;», 


L  O  U  ao7 

c*est-à-dire ,  /oii^5  dont  on  doit  se  garer ^  ceux  qui,  accoutu- 
més k  La  chair  humaine  ,  se  jettent  sur  les  hommes ,  atta- 
quent le  berger  plutôt  que  le  troupeau,  emportent  les 
enfans. 

Le  peuple  donne  encore  le  nom  de  loup-garou,  à  un 
hpmme  qu'il  suppose  ^tre  lïorcier  et  courir  les  rues  et  les 
champs  ,  transformé  en  loup.  «  Cette  erreur ,  dit  Fabbé  Ro- 
zier,  est  très-ancienne  et  très-accréditée  ;  il  n'est  guère  pot^ 
sible  de  remonter  à  la  fable  qui  y  a  donné  lieu.  Sur  la  fin 
du  seizième  siècle  ,  plusieurs  tribunaux  ne  la  regardoient  pas 
comme  telle.  Laroche  Flavia  rapporte  un^  arrêt  du  Parle- 
ment de  Franche-Comté ,  du  i8  janvier  iSj^  ?  qui  condamne 
au  feu ,  Gilles  Garnier  ,  lequel  ayant  renoncé  à  Dieu ,  et 
s'étant  obligé  par  serment  de  ne  plus  servir  que  le  diable  , 
avoît  été  changé  en  Loup-GAROU.  »  (  Cours  compléta' agricul- 
ture, (s.) 

LOUP-MARIN.  Selon  a  donné  une  mauvaise  figure  de 
Vfyène  f  sous  le  nom  de  loup-marin  ;  mais  la  ^description  qui 
accompagne  cette  figure  n^y  convient  nullement ,  de  sorte 
que  ,  selon  toute  apparence  ,  il  y  a  transposition  de  Tune 
ou  de  l'autre ,  dans  l'ouvrage  de  cet  ancien  et  bon  natu* 
raliste.  (s.) 

LOUP-MARIN.  V.  aux  mots  Ai^ARRHiQUE  et  Centro- 

POME.  (B.) 

LOUP-MARIN.  Dénomination  que  les  navigateurs  ont 
appliquée  à  plusieurs  espèces  de  Phoques.  V,  ce  mot.  (s.) 

LOUP  DU  MEXIQUE  (Canismexicanus)^  Linn.,  agouaro" 
gouaiou ,  d'Azara.  Quadrupède  du  genre  des  Chiens  ,  et  de 
l'Amérique  méridionale,   (desm.) 

LOUP  NOIR  (  Canis  fycaon  ).  Espèce  de  mammifère 
du  genre  des  Cheei^s.  V,  ce  mot.  (desm.) 

LOUP  ROUGE.  F.  Loup  nu  Mexique,  (desm.) 

LOUP  DE  RIVIÈRE.  Selon  de  Azara,  les  Guaranis  don- 
nent ce  nom  à  la  Loutre  d'Amérique,  ou  véritable  sarica^ 
vienne.  (D£SM.) 

LOUP  TIGRE.  L'animal  dont  parle  Kolbe ,  sous  cette 
dénomination ,  est  le  Guépard.  V.  l'histoire  de  cet  animal , 
à  l'article  Chat,  (desm.) 

LOUPASSOU.    On    appelle    ainsi    le   Centropome 
loup,  (b.) 

LOURADIA.  Ce  genre  de  Vandeli  se  rapproche  ,  sui- 
vant Jussieu ,  de  VAglaia  de  Loureîro ,  et  du  Camunium  de 
Rumphius  ;  mais  son  fruit  est  une  capsule  uniloculaire ,  tri- 
valve  et  polysperme.  Poiret  le  réunit  au  genre  ticorea 
d'Aublet^  qui  est  appelé  ozophylium  par  Willdenow  ^  et  qui 
appartient  à  la  famiue  des  méliacées.  (li^.) 


ftcS  L  O  IT 

LOUBEE ,  AiMnM.  Genre  de  plantes  qm  a  aussi  élé  ap- 
pelé MoGHANifi  et  Giiai9riE.  (B.) 

LOUREiREf  iowrhn.  Genre  ie  plantes  de  la  diôéde 
mouadeiphie  et  de  la  famille  des  euphorbes  ,  établi  par  Ca- 
vanilles.  Ses  caractères  consistent  :  dans  les  fleurs  mâles , 
en  un  calice  divisé  en  cinq  parties  profondes  ;  une  corolle 
monopétale ,  à  tube  court ,  divisé  en  cinq  parties  recourbées;  ■ 
buit  à  treize  étamines  réunies  à  leur  base  et  accompa^ées  dé 
cinq  glandes  :  dans  les  fleurs  femelles,  en  un  calice  plus  long 
que  la  corolle  ,  et  persistant  ;  une  corolle  comme  dans  le 
niÂle  ;  un  ovaire  supérieur  ,  presque  rond  ,  comprimé ,  en- 
touré de  cinq  glandes ,  surmonté  de  trois  styles  bifides ,  à 
sti^ate  émarginé;  une  capsule  presque  ronde ,  comprimée, 
entourée  de  cinq  glandes ,  biloculaire  et  bivalve ,  renfermant 
une  seule  semence. 

Ce  genre  se  rapproche  infiniment  des  maniocs  ;  et  a  été 
appelé  MoziBi^E  par  Ortega. 

il  renferme  ^eux  espèces  d^arbrisseaux. 

Le  LouR£iRE  Â  FEUILLES  C0T9ÉIFORUES  ,  qu!  a.  les  feuilles 
obtuses  et  sans  glandes;  et  le  LouEEiEE  glanduleux  qui  a 
les  feuilles  en  cœur  et  glanduleuses  en  leur  bord.  Ils  se  trou- 
vent au  Mexique.  (B.) 

LOURION,  LOURlOU.NomsTuIgairesduLoRroT.rv.) 

LOUSEBERRY  des  Anglais.  C'est  le  Fusain,  (ln.) 

LOUSOï.  Nom  vulgaire  àxL  Loriot,  (v.) 

LOUTRE,  /u/r/i^  Ray,  Briss. ,  Scopoli,  Storr. ,  Erx- 
leb.  ,  Cttv.  9  Shaw  ,  Lacép. ,  Dum.,  lllig.  ;  Mustela  ,  Linn., 
Gmel.  Genre  de  mammifères  carnassiers  digitigrades  qui  se 
rapprochent  particulièrement  des  martes,  dans  le  genre  des- 
quelles Us  ont  été  placés  par  Linndeus. 

Les  loutres^  comparées  aux  martes  proprement  dites^  sont 
des  animaux  d'assez  grande  taille;  en  général ,  elles  sont 
moins  allongées  ;  leur  corps  est  plus  trapu  et  leurs  jambes 
sont  encore  pioy  courtes.  Leur  tète  largp  et  aplatie  ;  leurs 
oreilles  très-courtes  et  arrondies  ;  leurs  pieds  palmés  ;  leur 
iq[ueue  toujours  moins  longue  quç  le  corps,  forte  et  dépri- 
mée, les  caractérisent  suffisamment ,  pour  qu'il  ne  soit  pas 
possible  de  les  confondre  non-seulement  avec  les  martes,  mai) 
encore  avec  aucun  des quadrapèdes  admis,  jusqu'à  ce  jour, 
dans  les  systèmes  d'histpire  naturelle. 

'  Les  loutres  ont  six  incisives  ,  tant  en  haut  qu^en  bas  ;  la 
seconde  de  chaque  côté,  à  la  mâchoire  inférieure,  est  plus 
étroite  que  les  autres  ,  et  un  peu  rentrée  (i);  les  canines ,  an 
nombre  de  deux  à  chaque  mâchoire ,  sont  moyennes  et  cro- 

(i)  A  r  exception  de  Ja  loutre  du  Kamt:ȍhatka ,  qui  ,  selon  StcUer^ 
n  eu  a  que  quatre.  (F,  ci-après  Tarticle  de  la  Loutex  marikx.} 


L  OU  209 

chiies  ;  des  molaires  sapëri^ures ,  la  première  est  petite,  mous- 
se et  q,ueIquefoîs  caduque,  la  seconde  tranchante,  la  troi- 
sième semblable  pour  la  forme  f.  mais  plu5  épaisse  ;  la 
quatrième  ou  carnassière ,  est  de  grosseur  médiocre  ,  à  deux 
pointes  externes,  et  munie  d'un  fort  talon  en  de  dans;  et  la  cin- 
quième  ou  dernière  a  trois  petites  ^pointes  en  dehors  avec  un 
large  talon  interne  relevé  d^un  tubercule  mousse  ;  les  molaires 
d'en  bas  sont  en  nombre  variable  «  de  six  à  cinq  de  chaque 
côté,  parce  que  la  première  manque  souvent;  du  reste  elles 
sont  assez  semblables  aux  supérieures,  si  ce  n'est  que  la  der- 
nière a  la  partie  tuberculeuse  de  sa  couronne  moins  développée 
que  la  carnassière.  Les  quatre  extrémités  sont  terminées 
par  cinq  doigts  armés  d'ongles  crochus ,  non  rétractiles  ; 
ces  doigts  sont  réunis' par  une  membrane,  comme  cela  se 
remarque  dans  la  plupart  des  animaux  nageurs.  Le  corps  est 
couvert  de  deux  sortes  de  poils,  savoir:  un  duvet  très-doux 
et  soyeux^  assez  court,  traversé  par  ààs  soies  plus  longues, 
flexibles ,  qui  seules  sont  apparentes  au  dehors  et  ont  un 
aspect  lustré;  les  moustaches  sont  très-fortes;  la  queue 
courte  et  déprimée  comme  dans  les  animaux  aquatiques  p 
est  couverte  de  poils  courts  qui  ne  peuvent  gôner  ses  mou-^ 
vemens.  dans  Teau  ;  les  mamelles  sont  placéeis  sous  le 
ventre;  Tanus  présente  de  chaque  côté  les  Tissue  d'une 
petite  poche  renfermant  une  substance  dont  Todeur  est  fé* 
tide  ;  les  reins  sont  formés  de  pltisieurs  lobes  ;  le  cœcum 
manque  comme  dans  tous  les  carnassiers  digitigrades  et  plan- 
tigrades ;  la  langue  est  papilleuse ,  mais  moins  que  celle 
des  chats ,  etc. 

Ces  quadrupèdes  se  tiennent  toujours  au  bord  des  eaux,  où 
ils  nagent  et  plongent  avec  la  plus  grande  facilité  à  Faide  de 
leurs  quatre  pieds  palmés.  Ils  vivent  solitaires,  placent  leurs 
réduits  dans  les  anfractuosités  des  berges  d'un  difficile*  ac- 
cès pour  rhomme.  C  est  là  qu'ils  viennent  dévorer  leur 
Eroie  qui  consiste  fft-inçipalement  en  poissons  ,  et  qu'ils  font 
iurs  petits,  ordinairement  au  nombre  de  trois  ou  quatre  (i). 
Les  uns  ne  quittent  pas  le  voisinage  des  fleuves  ou  des  étangs, 
et  les  autres  vivent  de  préférence  sur  les  bords  de  le  mer. 
Leurs  espèces  sont  encore  assez  indécises ,  mais  cependant 
on  en  distingue  au  moins  trois.  L'une  appartient  à  l'Europe 
et  est  particulière  aux  eaux  douces  ;  une  seconde  .habite  dans 
les  fleuves  des  Deux  Amériques  ,  et  1^  troisième  n  a  été  ren- 


(1)  i.i,  loutre  marine,  seule,  n'en  fait  qu'un  ou  deux^^au  plus. 


/ 


210  L  O  U 

contrée  qdè  ntfr  \tê  livages  septentriGoaiix  de  laimer  dite  du 
Sad,  c'est-à-dire ,  sor  la  câte  nord-oiiesl  de  l'Aoïériqae  sep*- 
•leiitrionale,  dans  les  tles  Aléotitianes,  an  Kamtschatka ,  etc. 
La  loutre  d'Europe  est  regardée  comme  un  animal  nuisi- 
ble à  cause  du  tort  qu'elle  £iit  aux  étangs  en  détnâ^ant  le 
poisson.  Les  deux  autres  espèces ,  surtout  la  dernière , 
donnent  des  fourrures  fort  estimées ,  et  sont  le  principal 
objet  d'un  commerce  irès-actîf  deâ  Russes  et  des  Anglais  dans 
le  àord  de  l'Océan  pacifique. 

',  Première  Espèce.  —  Là  LouTRE  D^EuROWE ,  tdiira  pulgaris , 
'Ènieh.^T-^tssiela  lutra^  Gmel.  -—La  Loutre,  Bufifon,  tom.  j^ 
pi.  2  ;  — Schrei>.^  Sdeugih^  pi.  ia6  A.;  — Common  oUer,  Sliawy 
Gen.  zool  ^  tom.  i ,  part  a  ,  pag.  4-37»  pi*  xoo. 

Ce  quadrupède  a  le  corps  presque  aussi  long  que  le  blai- 
reau^ les  jambes  plus  courtes;  sa  longueur  mesurée  depuis 
le  bout  du  museau  jusqu'à  l'origine  de  la  queue  est  de  Tingt- 
deux  pouces  ,  sur  quoi  la  tête  en  à  cinq  ;  la  queue  a  seize 
pouces  eàviron.  La  bautenr  du  train  de  devant  est  d'en  - 
yiron  neuf  pouces  j  et  celle  du  train  de  derrière  d'un 
peu  moins  de  dix  ;  les  yeiix  sont  petits  ;  les  oreilles  très- 
courtes  et  arrondies  ;  les  poils  des  moùstacbes  extrêmement 
rudes  et  longs;  le  dessous  de  la  mâchoire  est  garni  d'un  faisceau 
de  soies  semblables ,  mais  moins  roides  ;  la  tête  plate  ;  la 
mâchoire  inférieure  moins  longue  et  plus  étroite  que  celle 
de  dessus;  le  concourt  et  gros;  la  queue  grosse  à  son  ori- 
gine et  pointue  à  son  extrémité  ;  le  dessus  du  corps  de  cou- 
leur brune  luisante ,  le  dessous  de  couleur  biftiiebâtre  et 
lustrée  ;  les  pieds  sont  d'un  brun  roussâtre. 

La  collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  possède 
une  lotitre  tuée  à  T  Ile- Adam  ,  dont  le  pelage  est  brun  en 
dessus,  blanchâtre  en  dessous ,  principalement  sous  le  cou , 
où  cette  teinte  se  change  même  en  blanc  pur  ;  mais  ce  qui 
rend  cet  indindu  remarquable  ,  c'est  que  tes  parties  colorées 
de  son  corps ,  et  notamment  les  tlancs ,  sont  parsemés 
d'une  infinité  de  petites  taches  blanches  de  forme  ronde  dis- 
tribuées assez  irrégulièrement.  Ces  flancs  sont  en  outre 
garnis  de  poils  blanchâtres ,  dont  le  nombre  augmente  du 
côté'du  ventre ,  de  telle  sorte  qu'ils  forment  à  eux  seuls  la 
couleur  de  cette  partie. 

La  loutre  a  deux  sortes  de  poils ,  un  duvet  court  et  soyeux , 
d''un  brun  très-clair ,  ou  même  couleur  marron  ^  et  un  poil 
plus  long  et  plus  fourni  ,  dont  le  milieu  est  terne  et  les  deux 
extrémités  luisantes.  Ce  poil  ne  mue  guère  ;  cependant  il 
acquiert ,  en  hiver ,  une  couleur  plus  foncée  j.  ce  qui  prouve 
qu'il  se  renouvelle  peu  à  peu. 


L  0  tJ  a,r 

La  toutré  tie  quitte  jamais  te  bord  des  ilirléres,  des  lacs  j  de9 
étangs 9  qu'elle  dépeuple  de  poissons.  Ses  membres,  courts  ^% 
robustes  ,  ses  pieds  palmés  ,  lui  donnent  la  faculté  de  na^er 
beaucoup  plus  vite  qu^elle  ne  peut  marcher  ;  aussi  cette  con* 
formation,  ainsi  que  celle  de  diverses  parties  intérieures  di| 
corps ,  la  rapprocne-t-elle  beaucoup  àts  phoques  et  des  autres 
quadrupèdes  de  la  famille  des  Amphibies.  Làioutre  ne  ra  poini 
k  la  mer,  mais  elle  parcourt  les  eaux  douces ,  remonte  ou  deifr* 
cend  les  rivières  à  des  distances  considérables  ;  souvent  ell^ 
nage  entre  deux  eaux  et  y  demeure  assez  long-  temps  ;  ella 
vient  ensuite  à  la  surface  ,  afin  de  respirer  ;  car  elle  ne  peut 
pas  toujours  vivre  dans  Feau,  et  même  elle  se  noie  si  elle  $ç 
trouve  prise  dans  une  nasse  dont  elle  ne  puisse  se  dégager* 

JËUe  entre  en  chaleur  en  hiver^  et  met  bas  au  mois  de  mars* 
«  Les  jeunes  loutres ,  dit  Bufîon,  sont  d'un  aspect  encore  pluf 
hideux  que  les  vieilles.  La  tête  mal  faite ,  les  oreilles  placée* 
bas  9  des  yeux  trop  petits  et  couverts  ,  des  mouvemens  gau- 
ches, Tair  obscur,  toute  la  figure  ignoble  ,  informe  ,  un  cri 
quiparoît  machinal  et  qu^elles  répètent  à  tout  moment;  tel 
est  le  portrait  de  ces  jeunes  animaux  ;  il  sembleroît  annon-* 
cer  un  animal  stupide  :  cependant ,  ajoute  cet  auteur,  la  lou<» 
tre  devient  industrieuse  avec  râg« ,  assez  même  pour  faire  la 
guerre  avec  grand  avantage  aux  poissons,  quand  elle  peut 
entrer  dans  un  vivier,  elle  y  fait  ce  que  le  puUds  fait  dans  un 
poulailler ,  elle  tue  beaucoup  plus  de  poissons  qu^elle  ne  peut 
ea  manger ,  et  en  emporte  ensuite  dans  sa  gueule.  Elle  ne  se 
creuse  point  de  domicile  ,  mais  elle  se  gîte  dans  le  premier 
trou  qu^elle  trouve ,  sous  les  racines  des  peupliers ,  Aes  sau-* 
les  «^.  dans  les  fentes  des  rochers  ,  et  même  dans  les  piles  de 
bob  à  flotter  ;  elle  fait  aussi  sts  petits  sur  un  lit  de  bûchettes 
et  d^erbes  ;  elle  change  souvent  de  lieu,  emmène  ou  disperse 
ses  petits  au  bout  de  six  semaines  ou  de  deux  mois.  »  Sa  r^^ 
traite  est  infectée  de  la  mauvaise  odeur  des  débris  du  poisson 
^^elle  y  laisse  pourrir. 

Cette  espèce ,  quoique  peu  nombreuse ,  est  généralement 
répandue  en  Europe  ,  depuis  la  Suède  jusqu^^  rltalie  ,  et  se 
trouve  probablement  dans  tous  les  climats  tempérés ,  dans 
les  lieux  surtout  où  il  y  a  beaucoup  dVau. 

La  peau  de  la  loutre  fait  une  fort  bonne  fotirrure  ;  son  poil 
sert  à  Caire  des  chapeaux.  Sa  peau  préparée  et  éjarie ,  c'est^ 
à~dire  ^  dégarnie  de  ses  longs  poils ,  et  conservant  seulement 
son  duvet  soyeux  et  de  couleur  marron ,  est  employée  depuis 
plusieurs  années  pour  faire  des  bonnets  ou  casquettes  k  Vu-^. 
ftaige  des  hommes.  Sa  chair,  que  les  moines  maageoient  en  mai" 
fns ,  a  eu  eEFet  un  mauvais  goAt  de  poisson. 

XJa  académigien  de  Stockholm  a  appris ,  dans  un  Mémoire 


ai>  L  O  U 

curieux ,  le  moyen  de  dresser  cet  animal  .destmçteor.  à  «ne 
pèche  qui  n^est  utile  qn'k  son  mattre  ;  on  prend  une  jeun 
loutre  ;  on  l'attache  d*abord  avec  soin  ^  et  on  la  nourrit  pen^ 
dant  quelques  jours  avec  de  Teau  et  des  poissons  ;  ensuite  on 
détrempe  dans  cette  eau  du  lait ,  de  la  soupe  9  des  choux  et  des 
herbages  ;  quand  Tanimal  commence  à  sliabituer  à  ces  nou-^ 
Veaux  alîmens ,  on  substitue  le  pain  au  poisson  ;  cependant 
de  temps  en  temps  on  lui  en  donne  les  tètes  ,  et  bient'ôt  Tha- 
bitude  corrige  en  lui  la  nature.  On  dresse  la  loutre  ,  après 
quelques  mois  de  prison  ,  à  rapporter,  comme  on  dresse  un 
jeune  chien ,  et  quand  elle  est  assez  exercée  ,  on  la  mène 
au  bord  d^nn  ruisseau ,  on  lui  jette  du  poisson  qu^elle  rap- 
porte ,  et  dont  on  lui  donne  la  tête  à  manger  pour  récom* 
f>ense.  Dans  la  suite  ,  on  lui  donne  plus  de  liberté ,  et  on  la 
aîsse  aller  dans  de, petites  rivières^  :  cet  animal  commence  à 
agiter  les  eaux  pour  faire  fuir  le  poisson  sur  les  rivages  entre 
les  cailloux  ;  c^est  là  où  il  le  saisît  pour  l'apporter  k  son  maître^  ^ 
qui  tire  de  lui  le  service  que  le  chasseur  tire  du  faucon.  C'est 

trincipalémjçnt  en  Suède  que  cette  espèce  de  pêche  est  usItéeJ 
In  naturaliste  rapport^  qu'il  s'y  trouve  des  cuisiniers  qui  en- 
voient leurs  loutres  dans  les  viviers  pour  prendre  le  poisson. 
Chasse  de  la  Loutre.  —  On  chasse  la  loutre  ,  non-seulemeni 
pour  avoir  sa  fourrure  ,  mais  aussi  pour  détruire  un  animal 
destructeur  du  poisson  dans  toutes  les  eaux  qu'il*  fréquente. 
Les  chiens  la  chassent  assez  volontiers  quand  elle  est  éloignée 
de  son  gîte  ou  de  l'eau  ;  mais  quand  ils  la  saisissent ,  elle  se 
défend ,  les  mord  cruellement ,  et  quelquefois  avec  tant  de 
force  et  d'acharnement ,  qu'elle  leur  brise  les  os  des  jambes  , 
et  qu'il  faut  la  tuer  pour  la  faire  démordre. 

Pour  la  chasse  de  la  loutre  ,  on  se  sert  ordinairement  de 
bassets ,  ou  de  briquets ,  ou  de  chiens  de  plaine  qui  ne  crai-> 
gnent  pas  l'eau,  et  que  Ton  mène  les  premières  fois  avec  des 
chiens  accoutumés  à  cette  chasse ,  pour  les  mettre  dedans. 
Les  jours  que  Ton  veut  chasser,  on  va ,  dès  la  pointe  du 

i'our ,  guetter  avec  ses  chiens  autour  des  étangs  ou  rivières  oit 
'on  s'imagine  trouver  quelque   loutre  :  il   faut  remarquer 
qu'on  ne  doit  pas  guetter  la  loutre  ,  en  suivant  le  cours  de' 
l'eau  /  mais  toujours  en  remontant,  parce  que  le  courant  à^ 
l'eau  apporte  aux  chiens  le  sentiment  de  l'animal.  Si  l'on  re — -' 
marque  du  pied  sur  le  rivage  ou  dans  la  boue,   on  met  le& 
chiens  (dessus,  et  on  cherche  à  lancer  la  loutre  :  un  homm^' 
seul  peut  aller  à  cette  chasse,  mais  pour  plus  grande  réus-^ 
sile  ,  il  faut  y  aller  plusieurs  ;  et  outre  les  chasseurs  qui  por*-« 
tent  des  fusils,  qu'il  y  ait  encore  d'autres  personnes  avec  des 
bâtons  ou  des  fourches ,  pour  battre  sous  les  branches ,  les 
Racines  >  les  souches  et  les  touffes  de  roseaux  et  d'herbes  ^ 


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L  O  U  2i3 

Aàos  lesquelles  on  fourre  les  bâtons ,  pour  ne  point  laisser 
raiiimal  derrière  soi.  Si  les  chiens  trouvent  la  voie  d^une 
loutre ,  ils  s'en  rebattent  chaudement  :  il  faudra  les  échauffer 
encore  davantage  en  leur  faisant  flairer  son  èpreinie^  que  Ton 
trouve  sur  le  boj|i  de  la  rivière  d'espace  à  autre  ;  et  comme 
eHe  entre  et  sort  souvent  de  Teau,  il  faut  bien  remarquer  de 
quel  côté  elle  a  la  tête  tournée ,  ce  qui  est  aisé  à  reconnoître 
par  son  pied ,  que  Ton  voit  imprimé  dans  la  boue.  Comme 
la  loutre  ne  cherche  que  les  endroits  on  elle  puisse  trouver 
du  poisson ,  et  qu'elle  habite  également  les  grandes  rivières, 
les  étangs  ,  les  ruisseaux  et  tous  les  endroits  marécageux ,  il 
faut  y  autant  qu'on  le  peut ,  chercher  à  la  lancer  où  il  y  a  moins 
d'eau  ;  et  dans  ces  sortes  d'endroits  elle  ne  peut  guère  échap- 

Ï\éTy  car  on  partage  ses  chiens,  moitié  d'un  bord,  moîtîé.de 
'autre  y  et  les  chasseurs  se  partagent  de  même.  Il  faut  qu'il 
y  en  ait  toujours  un,  cent  pas  en  avant  des  chiens,  pour  voir 
^passer  U  loutre  et  pouvoir  la  tirer  dans  les  endroits  les  plus 
clairs  et  ou  il  y  a  Iç  moins  d'eau.  Un  autre  reste  cent  pas  au- 
dessous  des  chiens ,  et  un  troisième  avec  les  chiens ,  pour  les 
appuyer  et  les  chasser.  S'il  arrive  que  la  loutre ,  pressée  |^ar 
les  chiens ,  passe  au  poste  de  celui  qui  est  au-dessus  ou  au- 
dessous,  sans  y  être  tuée ,  celui  qui  Ta  manqnée  crie  tayau  f 
pour  avertir  celui  qui  mène  les  chiens  qu'il  est  passé ,  et  re- 

{;agne  ii  toutes  jambes  un  autre  endroit  clair' à  cent  pas  plus 
oin  pour  tâcher  de  prendre  sa  revanche.  On  recommence  la 
mtéme  cérémonie  jusqu'à  ce  qu'on  ait  réussi  à  tuer  l'animal. 

Lorsqu'il  v  a  beaucoup  d'eau ,  eomme  dans  un  étang  ou 
dans  une  rivière  un  peu  grande  ,  la  chasse  est  plus  difficile  , 
«t  lé  plus  court  est  de  tendre  des  pièges ,  que  l'on  place  sur  les 
rives  ou  sur  une  petite  ile ,  et  qu'il  faut  bien  se  donner  de 
garde  d  attacher  avec  une  corde  ,  car  la  loutre,  après  l'avoir 
mangée  9  emporteroit  le  piège  ;  mais  il  faut  l'attacher  avec 
une  petite  chaîne ,  au  bout  de  laquelle  on  met  un  petit  mor- 
ceau de  liège  ,  car  si  Ton  y  mettoit  une  vessie  ,  la  loutre  la 
déchireroit  de  rage  ,  et  elle  ne  serviroit  à  rien.  (^Dictionnaire 
Encyclopédique  des  Chasses  ,  pag.  3i3.  ) 

Seconde  Espèce,  •— «  La  LotJTRE  d'Amérique  ,  Luira  brasi- 
liensis  ,  Rai ,.  G«off.  -—  (Mustela  luira  brasiliensis)  ,  Gmelin.'— 
Saricoyiei9K£  de  la  GfTïAKE ,  Bu£f.  suppL,  tom.  6,  pag.  287.^ 
.— LouTAs  d'Amérique,  Cuvier^  Règne  animal^  tom.  i ,  pag. 
iSi ,  et  tom.  4  9  pl«  <  9  %•  3  9 1-19*  V(^ez  pi.  G  9  de  ce  I)ic^ 
tionnaire.  •       . 

Cette  espèce ,  qui  se  trouve  dans  les  eaux  douches  des 
fleuve^  ,  tant  de  rz\mérique  méridionale  que  de  l'Amérique 
septentrionale  9  est  d'une  taille  double  de  celle  d'JË^ojpe  ,  ei 


».;  L  O  U 

soa  coqps  est  proportiomielleineat  fins  allongé  et  porté  mit 
des  pattes  plus  courtes.  Un  très-bel  individu ,  qui  existe  dans 
la  collection  du  Muséum  d^Histoirc  naturelle  de  Paris  ,  a 
environ  trois  pieds  deux  pouces  de  longueur ,  mesuré  de- 
puis le  bout  du  nez  jusqu'à  Forigine  de  la  qpene.  CeUe-ci  a 
on  peu  moins  d'un  pied  et  demi.  La  hauteur  moyenne  du 
corps  est  d^environ  dix  pouces  ;  la  tête ,  dont  la  forme  est 
arrondie  ,  a  six  pouces  environ  de  longueur  i  n'est  pas  plus 
large  que  le  cou  qui  est  fort  long.  Le  pojl  est  très-court , 
d'un  brun  fauve ,  couché  sur  le  coips,  et  encore  plus  ras  sur 
la  qjueue  que  partout  ailleurs  ;  sur  cette  partie  il  prend  une 
couleur  brunâtre  qui  est  plus  intense  à  sa  pointe  qu'à  sa  base, 
Ijes  flancs  et  le  dessous  du  ventre  sont  de  la  couleur  brun- 
fauve  du  dos  ;  et  la  mâchoire  inférieure  ainsi  que  le  dessous 
do  cou  et  la  gorge ,  sont  seulement  d'un  blanc  &ak ,  l^ère- 
ment  teint  de  jaune. 

plusieurs  autres  individus  de  la  même  collection ,  dont  la 
taille  est  beaucoiq)  moins  considérable  que  celle  de  l'animal 
que  je  viens^dè  décrire  ^  me  paroissenf  é\re  des  jeunes  de  la 
m^me  espèce  ;  leur  pelage  est  semblable ,  à  cela  près  que  le 
dessous  de  la  gorge  et  du  cou ,  au  lien  d'être  d'une  teinte 
jaunâtre  uniforme  ,  se  trouve  varié  de  cette  couleur  et  do 
celle  du  reste  du  pelage. 

La  dénomination  de  saricovienne  que  BufTon  a  donnée  à 
cet  animal  et  qu'il  a  trop  légèrement  appliquée  à  la  loutre 
du  Kamtschatka ,  est,  selon  lui^  celle  que  porte  la.loutre  d'Â*- 
mérique  aupays  de  laPlata.  U  la  croit  dérivée  de  haiçuiiheju 
(bête  friande).  D'Azara  ne  partage  pas  l'opinion  de  BuSon; 
Ù  croit  que  ce  nom  doit  plutôt  être  rapporté  au  QuixuYiA, 
espèce  d'HYDROMYS. 

Bttffon  rapporte  i  d'après  Aublet ,  le  botaniste  »  et  M.  Oli- 
vier, chirurgien  ,  qui  <Hit  demeuré  long-temp'  à  Cayenne«^ 
qu'il  y  a ,  dans  le  pays ,  jes  loutrea  si  grosses ,  qu'elles  pèsent 
}nsqi|;à  quatre-vingt-dix  et  cent  livres,  qu'elles  se  tiennent 
dans  les  grandes  rivières  qui  ne  sont  pas  fort  fréquentéea  « 
et  qu  on  voit  leur  tête  au-dessus  de  l'eau;  elles  font  des  cris 
que  l'on  \  entend  de  très- loin  ;  leur  poil  est  très^doux,  mais 
plus  court  que  celui  du  xastor  ;  leur  couleur  ordinaire  est 
•d'^m  brun  minime  (ce  qui  est  d'aecord  avec  la  description 
j|ue  j'ai  donnée  ci -dessus  de»individos  renfermés  dans  ia  col- 
Jeclion  du  Musénip);  ces  louées  vivent  de  poisson  et  mangent 
^anssi  tes  graines  qui  lombeilt  dans  l'eau,  surlebord  des'fleuvest 

Sonnini ,  qui  a  fait  également  tin  séjour  assez  long  dans 
les.mémes  contrées ,  a  communiqué  ses  observations  à  Buf-* 
ion.  Il  en  résulte  que  le  cri  des  saricoviennes  est  un  soa 
ranque  et  enroué^    qui  ress^mbleroit  assez  au  bêlement 


L  O  U  „5 

ixï  mouton  s^'I  n^étoU  continyï  et  trjsi9blaj9l  ;  qae  cf^s  animaux 
▼ont  en  troupes  et  fré^u^entent  les  fleuves  et  les  savaniês 
noyées ,  mais  d'eau  douce  ,  et  qu'ils  évitent  même  les  iieux 
où  l'eau  salée  remonte  par  l'effet  des  marées  ;  qa^ils  sont 
pea  craintif,  et  qu'an  lieu  i^  fuir  ils  entourent  souvent , 
en  grand  nombre ,  en  jetant  des  cris  e^rayans ,  les  canots  . 
qui  naviguent  sur  les  fleuves  oà.  ils  sont  communs,  çt 
qu'il  est  facile  d^en  tuer  un  grand  nombre  9  parce  qu'ils  ne 
peuvent  monter  dans  les  canotr;  qu'ib  sont ,  au  dire  des 
niabitans  de  la  Guiane ,  plus  à  craindre  dans  la  saison  oà 
ils  ont  des  petits ,  c'est-à-dire,  au  mois  d'avril,  qu'en  tout 
autre  temps.  ^  Je  me  siiis  trouvé  ,  vers  cette  époque  ,  dit  le 
voyageur ,  environné  d'une  multitude  de  saricoviennes ,  et 
c'est  un  spectacle  fort  singulier  et  capable  d'inquiéter.  Leurs 
cris  forts  et  soutenus  ;  ceiix  de  plusieurs  bommes  qui  les  imi- 
tent; leur  gueule  menaçante;  Teau  qu*on  leur  jette  pour  les 
faire  approcher,  en  les  irritant^  le  feu  continuel  des  fusils; 
l'agitation  des  assiégés^et  des  assaillans  ;  la  solitude  du  lieu 
-  dé  la  scène  ,  tout  contribue  à  faire  de  cette  lutte  d*un  genre 
•particttlier^  une  situaHion  bizarre  et  pittoresque.  »  (5ohmW, 
'  idit.  de  Buff. ,  tom.  33  ,  pag.  298.  )  •  ' 

Bnffon  ajoute  que  les  naturels  disent  qu'il  est  assez  diffi- 
cile de  prendre  une  sarico vienne  dans  T eau ,  lors  ménle 
qu'on  l'a  tuée  ,  parce  qu^eUe  se  laisse  aUer  dès  qn  elle  est 
^blessée ,  et  qu'on  perdroit  son  temps  à  attendre  le  moment 
où  elle  pourvoit  re{>aroitre ,  surtout  si  c'est  dans  une  eau  cou- 
rante qui  puisse  l'entraîner. 

Après  l'homme  ,  les  ennemis  les  plus  redoutables  des  sa- 
ricoviennes ,  sont  les  jaguars ,  et  tes  cougûars  ;  mais  selon 
iS'Azara ,  il  n'est  pas  vrai  que  ces  animaux  les  poursuivent 
jusqu'au  fond  des  eaux ,  ainsi  que  Buffon  le  rapporte. 

ME.  l!iaborde ,  dans  les  notes  qu'il  a  communiquées  à  Buf- 
fon, £t  qu'il  y  a  à  Gàyenne  troitf  espèces  de  loutres  :i.^  la 
noire  qui  peut  peser  quarante  à  cinquante  livres  ;  2.^  là  jau- 
nâtre dont  le  poids  est  de  vingt  iOiï  de  vingt-cinq  livres  ;  et 
3.*  une  beaucoup  plus  petite  ,  dont  le  poil  est'gri^tre  ,  et 
qui  ,ne  pès^  que  trois  o\i  quatre  livres.  6ette  defnière ,  dont 
la  dépouille  est  Conservée  dans  la  collection  dû  Muséum , 
n'çst*  que  VTapock  de  M.  Guvier,  ou  le  ChirMectÈ  d'H- 
Eger  ,'  animal  très-voisin  des  sarigues  ,on^inBLPHE6.  Là  Se- 
conde paraît  iire  celle  que  nous^  avons  décrite.  ^Quant  à  la 
J' première,  il  se  pourroit  qu'elle  nefèA  qu'une  variété  cens- 
ante  de  la  saricovienné,  ainsi  qu'on  tfouve  dans  fé  ihéme 
pays ,  des  jaguaFjs  et  fies  çoiyçuars  dpnt.la  robe  est  fi^^v^nùtr 
foncé  ,  9^s  c<ypend^t  consti^^er  4le^pèçi;s.par|içuIijèjçes.(U 
faut  aussi  ajouter  que  les  loutres  de  la  Guiane  «  Aoipi^ifiiiflini 


srG  •  L  O  U 

parle  d'après  Sonnîni ,  ëloient  ordioairemant  à'^m  gris  pras 
oa  moins  foncé  ,  et  quelquefois  argenté  ;  ce  qui  prouve  en- 
core qae  parmi  les  s arîco viennes ,  il  existe  réellement  des 
variétés  de  couleurs  fort  tranchées. 

Tfvisième  Espère  —  La  LôUTRE  DE  MER  (^MusUda  luirîs^    ^ 
Gmel— Schreber,  Saeugth.,  pi.  128  ;— laLouTRE  DU  Kamts- 
C  1ATKA  ,  (jeofTr.  ,  Collect.  du  Muséum;  —  LouTRE  DE  MER^ 
Cook,  3.*  Voy. ,   TraducL  franc. ,  pi.  4-3. 

*  * 

Ce  quadrupède 9  fort  semblable  à  la  loutre  commune  et  i 
la  saricovienne  ,  en  diffère  principalement  par  la  longueur 
comparée  de  la  queue  ,  qui  est^  cbèz  lui,  égale  au  quart  de 
celle  du  corps ,  tandis  qu  elie  nVst  pas  moindre  de  la  moitié 
de  cette  même  longueur  dans  la  loutre ,  et  qu'elle  équivaut 
au  tiers  -dans  la  loutre  d'Amérique.  De  plus ,  ce  dernier  ani- 
mal a  les  plantes  des  pieds  oij^s  ^  tandis  que  la  loutre  les  a 
poilues. , 

La  loutre  marine  est  ordinairement  longue  de  deux  pieds 
dix  pouces  ,  mesurée  depuis  l'extrémité  du  museau  jusqu'à 
l'origine   de   la    queue  qui  a  neuf  à  dix  pouces  de  long. 
Son  poids  est  de  soixante-dix  à  quatre  vingts  livres.  Sa  tête 
est  petite  et  arrondie  ;  ses  oreilles  sont  droites  9  coniques  et 
couvertes  de  poil  ;  ses  yeux  sont  assez  grands  ;  la  couleur  de 
l'iris  varie  du  brun  an  noir  ;  il  y  a  wie  membrane  au  grand 
angle  de  chaque  œil ,  qui  s'étend  à  peu  près  sur  la  moitié  du 
globe.  Les  narines  sont  trèsrnoires  ,  ridées  et  sans  poil.  Les 
lèvres  sont  très-épaisses.  L'ouverture  de  la  gueule  est  ass^ 
grande.  La  mâchoire  supérieure  est  armée  de  quatorze  dents , 
dont  quatre  incisives  très-aiguës  (t)  ;  une  canine  assez  Ipngue 
de  chaque  côté  9  et  quatre  molaires  k  droite,  et  k  gauche ,  qui 
sont  larges  et  épaisses ,  les  premières  tranchantes  et  les  der^ 
nières  garnies  de  tubercules  mousses  :  il  y  a  une  molaire  d<è 
plus  de  chaque  côté  k  la  mâchoire  inférieure  ,  qui  d'ailleurs 
a  également  deux  canines.et  quatre  incisives.  Quelquefob  aussi, 
il  y  a  cinq  molaires  à-  chaque  branche  de  la  mâchoire  supé- 
rieure. La  langue  est  assez  longue ,  un  peu  fourchue  à  son 
extrémité ,  et  recouverte  de  papilles  cornées  ;  le  cou  est  court; 
le  corps  est.  généralement  plus  épais  que  celui  de  la  lou- 
tre ;  les  hanches  sont  étroites  ;  les  cuisses  et  les  jambes 
courtes,    et  placées  plus  près  de  l'anus,   que    dans  les 
autres  quadrupèdes;  si  ce  n'est  dans  les  phoques.  Les  doigts , 
au  nombre  de  cinq  à  chaque  pied,  sont  réunis  entre  eux  par 
une  membrane  couverte  de  poils  ^  et  terminés  par  un  ongle 

(i)  Cette  anomalie  rapproche  particulièrement  cette  espèce  des 
phoques  ,  aT€c  lesquels  elle  â  d'ailleurs  des  points  de  ressemblance 
très-marqués.  ... 


L  O  U  a,7 

crochu.  La  qoeae  est  épaisse  et  dëprimée.  Le  pelage ,  très* 
fourni ,  varie  pour  les  couleurs  ;  il  est  ordinairement  noir , 
mais  il  tire  quei()uefois  sur  le  brunâtre ,  comme  celui  de  la 
loutre  commune;  il  est  argenté  sur  la  tête  dans  quelques  indi-» . 
vidus.  Plusieurs ,  loutres  marines  ont  le  menton  et  la  gorge 
variés  de  longs  poils  très-blancs  et  très-doux  ;  enfin ,  d^autres 
ont  la  gorge  jaunâtre ,  et  portent  plutôt  un  feutre  crépu  , 
brun  et  court ,  sur  le  corps ,  qu'un  poil  proprement  dit. 

Les  femelles  sont  plus  petites  quejes  mâles ,  et  leur  pe** 
lage  est  d'une  couleur  plus  foncée  (i). 

La  loutre  marine  habite  les  bords  de  la  mer  de  TAmérique 
septentrionale ,  notamment  sur  la  câte  nord-ouest  de  ce  con- 
tinent On  la  trouve  aussi  sur  les  côtes  orientales  du  Kamts- 
chatka  et  dans  les  îles  voisines,  depuis  le  3o.*  degré  jusqu'au 
60.'  9  et  il  ne  s'en  rencontre  que  peu  ou  point  dans  la  mer 
intérieure  9  à  l'occident  du  Kamtscbatka. 

«  Ces  loutres^  dit  Buffbn  d'après  Stelleri  ne  sont  ni  fé- 
roces ni  farouches ,  étant  même  assez  sédentaires  dans  les 
lieux  qu'elles  ont  choisis  pour  demeures  ;  elles  semblent  crain- 
dre les  phoques  y  ou  du  moins  elles  évitent  les  endroits  qu'ils 
habitent ,  et  n'aiment  que  la  société  de  leur  espèce  ;  on  le$ 
voit  en  très-^rand  nombre  dans  toutes  les  îles  inhabitées  dej^ 
mers  orientales  du  Kamtscbatka;  il  y  en  a  voit  en  174.2  une  si 

Srande  quantité  à  l'île  Bering,  que  les  Russes  en  tuèrent  plus 
e  huit  cents....  Pendant  l'hiver ,  elles  se  tiennent  tantôt  dans 
la  mer  sui^  les  glaces ,  et  tantôt  sur  le  rivage  ;  en  été ,  elles 
entrent  dans  les  neuves  9  et  vont  même  jusque  dans  les  lacs 
d'eau  douce,  où  elles  paroissent  se  plaire  beaucoup;  dans  les 

E*  >urs  les  plus  chauds ,  elles  cherchent ,  pour  se  reposer ,  les 
eux  frais  et  ombragés  ;  en  sortant  de  l'eau ^  elles  se  secouent 
et  se  couchent  en  rond  sur  la  terre ,  comme  les  chiens;  mais 
avant  que  de  s'endormir ,  elles  cherchent  à  reconnoître ,  par 
l'odorat  plutôt  que  par  la  vue  ,  qu'elles  ont  foible  et  courte  , 
s'il  n'y  a  pas  d'ennemis  à  craindre  dans  les  environs;  elles  ne 
s'éloignent  du  rivage  qu'à  de  petites  distances ,  afin  de  pou- 

(1)  Un  individu  de  cette  espèce  ,  qui  fait  partie  de  la  collection  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle  de  Paris,  sous  le  nom  de  loutre  du 
Kamtschatka,  a  trois  pieds  onze  pouces  environ  de  longueur;  sa  queue 
un  peu  moins  d*un  pied,  et  sahauteur  moyenne  est  de  douze  pouces.' 
Son  pelage  est  très-doux  au  toucher  et  composëd'unfeutre  bien  soyeux, 
plus  long  que  dans  les  autres  espèces ,  traversé  par  àts  soies  d*un 
brun-foncé  très-luisantes ,  et  parsemé  de  quelques  poils  blancs;  d*ott> 
il  résulte  que  la  couleur  générale  du  corps  est  le  brun-noir  piqueté 
de  blanc,  à  l'exception  de  la  tête  ,  de  la  gorge,  des  pattes  de  devant  et 
d*un  prolongement  qui  se  porte  jusque  vers  le  ventre  »  QÙ  les  poils 
sonten  générald'un  blanc  sale ,  piqueté  de  brun. 


2ii8  L  O  U 

voir  TegSLfper  pronfftem^t  l'eatti  d^f  I^  péril  ;  ear,  q^oî- 
ijtl^eUes  courent  asçez  vite ,  un  bornée  lefte  feui  x^snmoijûiS 
4es  atteindre;  mais  en  rfiy^c\xt\  elles  nagent  ^veicone  trèiS- 
grande  célérité  et  coç^ne  i)  ieiir  pl^t ,  c'est-à-dire  m^  h 
Ventre,  sur  le  dos  ^  sor  les  cAMs  »  ^t  4^ui^  mie  sitiiatio^  pr^es- 
que  perpendiciilairie.....  Le  mâle  ne  3'attache  qo'à  ime  seule 
femelle ,  avec  laq^eJOk  u  y.^  de  çonnpagnie  «  et  qu^il  paroit 
^"        ^  *        .--..'    i^pre  nîsof  iner;  ily 

juç^  t9ùs  }^s  tçnips  de 
petits  nf^nye^^-nés  dan^  tpn^es  l^s 
saisons  9  et  jaelmefoiç  les  pèr/e^  et  mèr/es  sg|i.t  encor.e  snivis 
par  des  jeune^  4^  d^fférens  ^e$  des  portées  iprécédentes , 
parce  que  leurs  petits  ne  les  quittent  qae  qu^uod  ils  spnt  a4^- 
les  et  qu'ils  pe^rii^i  tormfiF  une  nauv^eUe  fan^Ue  ;  ie^f^pof^Jd» 
ne  produisent  q^'w  P^^^  ^  1^  ^ois ,  ^t  ti;ès-|'ari»i9/p.nt  îe^t; 
le  temps  de  la  gestation  .est  .d'environ  W^  ^  nei^f  n^is  ;  ç^lf^i 
niette;\t  bas  spr  les  côtes  et  sur  jes  Iles  moins  friq^exlié^s ,  et 
le  peti^ ,  dès  s^  naissance ,  a  d^^  tontej^  ses  dents  ;  ^e^  jca^Ut^s 
scuit  seulement  ^w^s  avancées  nue  Iji^s  aw^es  ;  latm^r/e  l'^l-^ 

l^ite  pendant  près  d'un  an Elle  l'aini^e  passionn^^ept ,  c^ 

ne  cesse  de  l^i  prQdjg^er  des  soins  et  des  care^e^s ,  JQuant 
continellemeiit  ayec  lui  1  soit  sur  la  terre ,  «oit  dâ99  l'eaU'; 
lelle  lui  apprend  à  jxsiaer ,  et  lorsqu'il  fis^  ^ tigné ,  lelje  4^  prenil 
dans  sa  j^çueuie  pQ.arlpi  donner  quelques  pos^ens  de  ite^^^; 
si  r.op  yiept  j^  ,1e  lui  ^pUver ,  ^Ue  jeUe  des  <;ris  et  ^es.g^isr- 

sejQQens  lamentables £Ue  le  défend  ave^  cofir^e,  »t^ 

fait  tuer  sur  lajKlace  plutôt  que  d^  rabandonne.r.*..  XIirs  9m- 
raaut  se  nourins^ent  de  .crétacés ,  .de  coquillages  »  de  yer^ 
inarins,  etc.,  qu'ils  yiennentraifiasser  sur  les  grèves  et^prle^ 
rivages  fai^enx,  lorsque  la  marée  ^t  basse  ;  ,car  ils  ^e^vh- 
yent  demeurer  avisez  4ong-temps  sous  Veau  pQurJes.prendiDe 
au  fond  de  la  JQUer.  Us  npiangent  aussi  des  ppissoiis  à^icailles , 
co^me  ifisjfvi^mmes.^emer^eic;  des  fruits  i;eîetés  ^içar  le  cir^a^ 
en  été,  et  u>^^e.des|f^uw,  faute  de,tautatt^re  ^Iji^mt;  mai^ 
ils  peçivent  fie  pa;»er  de  pourriture  p^d^nt  tijpis  fi^  ^uatiJP 
jours  de  suite  ;  leur  cbaîr  est  meilleure  à  manger  que  celle 
AesphofuêSj  surtout  celle  des  femelles,  qui  estjgrasse.etlen- 
dre  lorsqu'elles  sont  pleines  et  prêtes  h  mettre  bas  ;  celle  4^ 

{petits ,  qi^i  est  très-déliqite  ,  est  assez  semblée  k  4:^e  ,^ 
*  agneau;  ^nais  la  cbair  des  vieux  Mt  ordinairement  tnès-dnrje. 
<c  On  ;Voit  souvent  au]Kamtscbatka  et  dans  les  tlesJCuriies, 


si  grande  quantité,  qu'elles  s'amQncèlent  et  form^l^t  )imp 
étendue  de  plusieJDir;s  fnill^  d^  long^iysArjQiriam^r;  j^  c^^ 


t 


L    O    U  flig 

seiirs  s'exposent ,  ^ur  ^voîf  ^  f^aox  île  loutre^  iqa^rîl9e^,  à 
aller  fort  loin  sar  ces  glaçons ,  ^v^c  des  patins  qui  pnt  cinq 
on  six  pieds  de  longaear  sur  environ  hait  pouces  de  large  ,^  et 
qui,  par  conséquent 5  leur  donnent  la  hardiesse  d'aller  dans 
des  endroit^  où  le^  glacer  on^  pea  d'épaisseur  ;  mais  lorsque 
ees  glaires  sont  ponssëjes  an  Urge  par  i^n  v^nt  contraire ,  il^ 
*  $e  trouyçi;it  i»Q9v^nt  isn  danger  4e  pérjr  oii  de  rester  qnelqipie-» 
fois  plusieurs  jours  de  suite  errans  sur  la  mer,  avant  d'être 
ramenés  k  terre  avec  ces  mêmes  glace»  par  un  temps  favo- 
rable. C'est  dans  les  mois  de  février ,  de  mars  et  d'avril 
qn^ib  loot  cette/ chasse  périll««isç ,  n^ais  très-profitable.  La 
peau^esloutresmATHieslait  nueurès^eUe  lErarnire;  lesChinoi^ 
les  achètent  presque  toutes,  et  ils  les  payent  jusqa  à  soJaanjle* 
dix^  quatre -vingts  et  cent  roubles  la  pièce  (  c^est  à-dire  pis- 
[u^à  trois  cent  cinquante.,  quatre  cents  et  cinq  cents  livres}* 
A  beauté  de  ces  fourrures  varîe  suivant  la  saison.;  les  meil- 
leures et  les  plus  belles  sont  celles  des  individus  tués  aux 
mois  4e  mars  ^  d'aviil  et  de  -mai  ;  néanmoins  ces  feorrnres 
•nm  rincomrénient  d'être  lourdes  et  épaisses*  » 
•La  lonlre  du  Canada  .(  Musida  kudMidca  ^  Lacepède  )  est 
anicnal  |»eu4ïnann ,  et  il  y  a  lieu  4e  croire  qu'il  ne  dâfère 

f^as  de  la  loutre  marine.  On  le  trouve  en  eflCet  au  Canada  sur 
es  bord;s  de  Ja  mfiv^  et  non  dans  les  eaux.dovces  ;  ^  taille 
est  beaucoup  plus  considérable  que  celle  de  notre  ioutirç 
d'Europe ,  puisque  sa  longneur  totale ,  ep  y  comprenant  la 

Sueue ,  est  de  quatre  pieds  trois  pouces  ;  sa  fourrure  est  plu^ 
once  et  plus  noire.  D^zara  pensé  que  cette  loutre  appartient 
à  Fespèce  de  la  saricovienne  ;  mais  les  motifs  qu'il  en  dopne 
ne  me  paroissent  pas  assez  conoluans  pour  être  admis.  Il 
est  d'ailleurs  possible  que  cette  loutre  constitue  tine  espèce 
parCiculièrei  (besm.) 
ïiOtJTRE  DE  MER.  r.  Loctee  marine,  (djçsm.) 
LOUTRE  D'EGYPTE.  Ce  nom  a  été  donné,  pa^r  quel- 
ipies  anteurs ,  à  la  Maugoi^ste  IcnifEVKQif .  (  Vey.  ce'  mot  ). 

(BESM.) 

LOUTRE  Dfl  CANADA ,  F.  Loutre  marine,  (desm;^ 
XOUTRE  MARINE  et  LOUTRE  DE  MER.  Voyez. 

liOUTRE'SARICOYIENNfi.  (DESM.) 

LOUTRE  (  PETITE  )  d'EAU  noucE  DE  Cayenne.  V:  Cm^ 

ItOimGTE  TA90GK.|  (  DESM.  ) 

{.QUTE.  Femelle  dans  l'espèce  dv  Loup,  (s.) 
LOUVETEAU.  Jeune  Loup,  (s.) 
3LOUVETTE  ouPHALÈNE-LOUVETTE.  C'estune 
espèce  d'HÉPiAi^  dont.la  cheniJUe  ^t.snrle  hcmblQP^Cf^C^ 


Je 


saTo  L  O  X 

LOUVETTE  TiÈS  PIQUEURS.  Nom  donné  à  là  T6 
QUE  des  chiens.  (  Voyez  Ixode.  ) 

LOUYHIQ.  Un  des  noms  arabes  de  FAuTOua.  (v.  ) 

LOUZ.  Nom  arabe ,  donné  en  Egypte  à  rAMANDiER 
(^Amygdaius  communia^  Linn.  ).  La  Syrie  et  Tîle  de  Chypre 
fournissent  à  TEgypte  une  grande  quantité  d-amandes.  {J^^ 

LOYELY.  Nom  d'un  FringUUqai  se  trouve  dans  Tlnde. 
V,  Tarticle  Frix^gille  ,  tome  la  ,  pag.  24^.  (v.) 

LOWA.  On  donne  ce  nom  aune  espèce  de  Coamoran, 
que  les  Chinois  apprivoisent ,  et  dressent  pour  la  pèche; 
Vy,  Cormoran,  (v.) 

LOWANDO.  Sinee.  C'est  le  sîmià  veUr  de  Linnœus  \ 
espèce  de  guenon  des  Indes  orientales.  V^  Macaque  ou  an- 

DEROU.   (VIREY.) 

LOX1A.  Ce  nom  désigne  Untdt  le  Bec-croisé  ,  tantôt 
le  Gros-bec  et  le  Bouvreuil  ;  on  l'applique  même  au  Bu«- 
TOR.  C'est  aussi  9  dans  Linnaeus  ,  Latham  ,  etc.  >  le  nom  la- 
tin du  genre  Gros-bec  ;  et  dans  ce  Dictionnaire ,  celui  da 
Beo-croisé.  (v.)  ' 

LOXIDION ,  loxidlon,  ^enre  de  plantes,  autrenient  ap^ 

pelé   SWAINSONE.  (B.) 

LOXOC ARYE ,  hxocarya.  Plante  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande ,  sur  laquelle  R.  Brown  a  établi  un  genre  fort  voisin 
des  Restio. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  deux  bractées  ;  on  ca- 
lice à  quaftre  valves  ;  dans  les  fleurs  mâles ,  trois  étamines  ; 
dans  les  fleurs  femelles  ,  un  ovaire  monosperme  surmonté 
d'un  style  entier  ;  une  capsule  s'ouvrant  à  son  bord  con- 
vexe. QB.)    • 

LOXOCÈREf/oxoc^ra,  Lath.,  Fab.  Genre  d'insectes  t 
de  Tordre  des  diptères ,  famille  des  athéricères  ,  tribu  des 
muscidefty  dont  les  caractères  sont  :  corps  filiforme  ou  li- 
néaire ;  tôte  presque  pyramidale  ;  ailes  couchées  ;  antennes 
beaucoup  plus  longues  que  la  tête  ;  dernière  pièce  plus  lon- 
gue ,  cylindrique ,  avec  une  soie  velue. 

LoxocÈRE  ICUNEUMONIDE ,  loxocera  ichneumonea  ,  Panz^ 
Faun,  Insect,  Germ. ,  fasc.  78  ,  tab.  2^,  Elle  est  noire  ,  avec 
le  dessous  de  T abdomen ,  vers  sa  base ,  les  deux  tiers  pos- 
térieurs du  corselet  et  les  pattes ,  d^un  fauve  rougeâtre  ;  à 
Texception  des  tarses  qui  sont  noirs.  Les  nervures  des  ailes 
sont  un  peu  rembrunies.  — -  Où  la  trouve  aux  environs  dé 
Paris ,  et  en  Allemagne  ,  sur  les  feuilles,  (l.)  ^ 


LUB  321 

LOYC\.  y.  Stourne  loycà.,  (v.) 
'  LOYÉTTE,  C'est\  en  vieux  français ,  TÉMEaiLLON.  ^s.) 

LU  A.  Nom  donné  , .  en  Cochînchine,  an  Riz.  Loureiro 
en  Indique  cinq  sortes  ou  espèces  :  la  première  est  le  Lua  , 
ôryza  satha^  Lour. ,  ou  le  riz  proprement  dit ,  dont  le  chaume' 
à'élève  jusqu^à  six  pieds  de  hauteur  ;  la  deuxième  ,  le  Lua. 
èniNH  HUA  ,  oryza  commurdssima ,  Lour. ,  est  le  RiZ  le  plus 
commun  ;. il  s'élève. moins  :  c'est  le  pady  taun  de  Rumphias 
(^Amb.  8  ,  c.  3o)  ;  la  troisième ,  le  Lua  hai^y  tlam  ,  '  ojy- 
ta  precox,  Lour. ,  est  le  riz  qui  m&rit  en  quatre  mois  :  c'est  le 
pady  djiji  de  Rumphîus  ;  la  quatrième  ,  le  Lua  REY  (^oryzà 
moniana ,  Loùr.)  est  le  RiZ  de  montagne  ,  ou  pady  baggea  de 
KilmphiuSy  qui  croît  dans  les  lieux  secs  et  arides ,  et  que  Teaa 
de  la  mer  fait  périr  ainsi  que  la  variété  précédente  ;  \à  cin- 
quième ,  le  Lua  nep  {^oryza  gluUnosa^  Lôur.)  est  le  RiZ  à 
grains  noirs  ou  rouges  et  gras.  C'est  le  bms  pulu  de  Rum- 
phîus. Il  croît  indiffëremment  dans  les  lieux  secs  et  dans  lei^ 
fieux  humides.  Les  Chinois  le  nomment  No.  (ln.) 

LUAMBONGOS.  Suivant  d'anciens  voyageurs ,  c'est  le 
nom  que  les  nègres  de  Congo  donnent  aux  Loups  de  ce  pays. 
Mais  il  n'y  a  pas  de  vrais  loups  4  Congo  ,  ni  dans  aucune 
autre  contrée  voisine  de  l'Afrique  ;  et  il  est  vraisemblable  < 
que  le  luambongos  est  le  chacal  ou  ï hyène ,  auxquels  on  a  sou- 
vent appliqué  la  dénomination  de  loup,  (s.) 

LUA-ML  Nom  des  Fromeî^s,  en  Cochinchine.  Voyez 

Mé.  (ln.) 

LUBBA.  Nom  islandais  du  Chien.  (i>esm.) 

LUBEZNA  et  LUBEZNBA.    Noms   polonais  de  la 

B UGR ANE, oiîonûâivfitsû y  L.  (ln.)  [ 

LUBIA.  Nom  arabe  du  Haricot,  suivant  Fuchsius.  (ln.) 
-  LUBIA-BAELEDL  Nom  arabe  d'une  espèce  de  Dolic  , 
dohclios  luhia ,  Forsk.  (ln.) 

LUB  IN.  Nom  vulgaire  du  Centropome  loup,  (b.) 
LUBINIjB ,  Lubima.  Genre  de  plantes  de  la  pentandrie 
monogynie  9  et  de  la  famille  des  lîsimachies  ,  établi  par 
Ventenat ,  et  dont  les  caractères  consistent  :  en  un  calice  di- 
visé en  cinq  parties  ;  en  une  corolle  tubuleusé ,  à  tube  de  la 
longueur  du  calice  ,  h  limbe  plane ,  divisé  en  cinq  parties 
presque  égales;  en  cinq étamines  insérées  au  milieu  du  tube  ; 
en  un  ovaire  supérieur ,  ovale ,  arrondi,  surmonté  d'un  style 
subsistant,  à  stigmate  obtus  ;  en  une  capsule  de  la  forme  de 
l'ovaire  ,  à  une  seule  loge  ,  et  à  deux  ou  quatre  valves  ,  qui 
ne  s'ouvrent  pas  naturellement  ;  cette  capsule  renferme  un 
grand  nombre  de  semences ,  attachées  à  un  placenta  cen^ 
frai ,  libre  j^  orale  p  comprimé  et  pointa. 


a«  LUC 

Ce  genre  a  les  pliu  graiids  rapports  avec  les  LismACiUES  f  ■ 
et  la  seale  espèce  qa'il  renferme  a  même  été  placée  parmi 
elles  par  Lamarck,  sous  ie  nom  de  fystmachia  mauniiana  (Iltus-: 
tratian  des  Genres)  ;  pliais  Commerson  et  Ventenat  pensent 
gae  la  léffère  trrégalarité  de  sa  corolle,  Tadhérence  des  éta-' 
mines  etla  noa-ourerture  naturelle  de  la  capsule ,  suiBsent 
pour  Ten  séparer. 

La  LùBiiiiE  SPATULÉE  est  une  plante  bisanmietle ,  à  tige 
fistuleuse ,  montante ,  anguleuse ,  écailleuse  ;  à  rameaux  rares 
et  alternes;  à  feuilles  alternes 9  spatulées  , très-entières ,  gla-* 
bres  ;  à  fleurs  jaunes ,  solitaires  et  axillaîres  à  Pextrémité  des 
rameaux ,  qu^On  trouve  dans  Ttle  de  la  Réunion,  et  qui  est 
cultivée  chez  Cels.  Ventenat  en  adonné  une  superbe  ^urè, 
pi.  96  des  plantes  du  jardin  de  ce  cultivateur,  (b.) 

LUCABOS  (BiEUFDB  LucAmE).  Selon  Pline  (/fûf. 
nat,  1.  viii,  c.  i-i4.)f  c^estundesïiôms  de  TEléphaiït.  (deskt.)  ' 

LUCANE ,  Lucanus,  Genre  d^insectes  de  Tordre  des  ce- 
léoptères  9  section  des  pentamères ,  famille  des  lamelli- 
cornes,  tribu  des  lucanidesi  a^ant  pour  caractères  :  aptenne» 
de- dix  articles 9  dont  le  premier  fort  long,  et  dont  les  der« 
niera  forment  une  massue  comprimée ,  pectinée  ou  dentée 
en  scie  ;  mandibules  cornées  ,  avancées,  ordinairement  très- 
grandes  dans  les  mâles  ;  corps  oblong ,  déprimé  .,  avec  le 
corselet  presque  carré  ;  point  de  labre  apparent  ;  languette 
teribinéè  par  deux  lobeà  étf  oîtà  ,  allongés  et  soyeux  ;  menton 
grand ,  large ,  cachant  Torigine  àt%  mâchoires ,  qui  se  tér-^ 
minent  en  manière  de  pinceau.  ^ 

PtflsiéacB  avleurs  naturalistes  avaient  dénué  le  nom  de 
piatycerus^  qui  signifie   larges  rames  j  k  des  espèces  de   ce 

gsnrc  ,  et  cette  £^nomination  lui  a  été  consennée  par  Geof- 
07  qui  le  dialiague^  par  de  boàs  caractère^,  de  celui  de 
scarabée,  avec  lequel  il  étoit  confondu.  MsAs  le  nom  de 
lucamts  que  Scopoii  avoil  4oBné  au  même  genre  dans  aoa 
Entomologie  de  la  Camiole,  imprimée  en  1763,  un  an 
avant  que  le  naturaliste  français  mît  au  jour  son  Hîs^ 
toire  âes  insectes  des  environs  de  t^arîs  ,  ayant  été   adopta 

Jar  Linnœus ,  a  généralement  prévalu.  «Tai  cependant  réta* 
li  la  dépominaUon  de  Geoffroy  en  l'appliquant  à  une  autre 
coupe  générique  ,  formée  aux  dépens  des  lucanes. 

Aine  avoit  employé  le  mot  lucamts ,  en  parlattt  du  ceffr  • 
volant.  Fabricitts ,  Phtiosoph,  entom. ,  pag.  log,  dît  qu^il  n'en 
connoît  pas  Torigine.  Cette  étymologie  n^est  cependant  pàa 
dîfficîle  :  le^  anciens  donnoient  le  nom  de  lucas  ,  tucana ,  au 
baa^  et  à  réliphanL  On  prétend  que  Pyrrlnis  avoit  ainsi 
nommé  X^phant,  la  première  fois  qu*îl  en  vit,  parce  ^ue 
ce  mot  signi^oii  bauf  en  sa  langue  \  et  qu^il  lé  ndinma  a^nil 


L  TJ  C  32Î 

du  nom  du  plus  gros  animal  qu^il  eût  vu.  Kigidius  ,  selon 
Pline  ,  est  le  premier  qui  ait  donne  le  nom  de  Iwufm  aux 
scarabées  cornus.  Ce  nom  ,  comme  on  le  voit ,  répond  au 
hota  vulgaire  de  taureau-volant ,  qu^on  a  donné,  dans  diffé- 
rentes langues ,  au  lucanus  ce/vus,  Dalëchamp  pense  que  le 
nom  de  lucanus  nV  été  donné  au  cfrf-polant^  que  parce  que 
cet  insecte  étoit  très-commun  chez  les  Lucaniens,  peuple  de 
Mtalie.  Mais  il  est  probable ,  d'après  ce  que  nous  venons  de 
dire  ,  que  les  Lucaniens  eux-mêmes  n'étoient  ainsi  nommés 
qû^à  causé  de  la  grande  quantité  de  bœufs  qu'ils  éle voient 
dans  leurs  gras  et  abondans  pâturages. 

i)es  aht|ffines  coudées,  et  dont  les  derniers  articles  (3-5) 
s'avancent  au  côté  interne  en  forme  de  dents  parallèles ,  ou 
forment  réunis  une  massue  plus  ou  moins  pectinée  ou  eti 
scie ,  font  aisément  distinguer  les  lucanes  des  scarabées  de 
Linnseus.  La  longueur  du  premier  article  de  ces  organes  t  et 
qui ,  à  sa  jonction  avec  Tarticulation  suivante ,  forme  ua 
coude;  le  défaut  4e  labre  distinct;  les  mâchoires  terminées 
en  manière  de  pinceau  ;  la  languette  cachée  derrière  le  men- 
ioh  et  terminée  par  deux  pièces ,  dont  chacune  imite  encore 
un  petit  pinceau ,  empêcheront  de  confondre-  ce  genre  avec 
celui  de  passale.  Par  quelques-uns  de  ces  caractères ,  ainsi  que 

5ar  la  forme  déprimée ,  il  s'éloigne  aussi  de  ceux  de  sifio-* 
endre  et  à^œsale.  Les  mâchoires  des  lucanesr  sont  couvertes  ^ 
i  leur  base ,  par  la  langpette  ,  ce  qui  les  éloigne  des  lam" 
primes ,  qui  d'ailleurs  i:>nt  les  antennes  terminées  un  peu  au-* 
tremeni  ,  le  corps  plus  convoxç ,  et  quelques  autres  traits^ 
particuliers.  Mais  ils  ne  se  distinguent  rigoureusement  de  mes 
platycéres  qu'en  ce  que  les  bords  latéraux  et  anié rieurs  de  la 
tête  se  prolcmeent  un  peu  sur  la  surface  de  la  cornée  des 
yeux ,  et  semblent  en  couper  une  partie. 

La  tête  des  lucanes  est  plus  ou  moins  grosse  ;  celle  du  mâle 
Test  plus  que  celle  de  la  femelle  ;  elle  est  plus  large  q^  lon-^ 
gue,  anguleuse,  souvent  irrégulière ^^  avec  des  élévations  plus 
Oii  moins  saillantes  ;  le  chaperon  est  assez  grand ,  avancé  ea 
pointe;  les  mandibules  soùt  très-grandes,  forles,  cornées ^ 
arquées  et  Âentées  intérieurement  ;  celles  des  femelles  sont 
moins  longues  ^ue  celles  des  mâles.  *     ^ 

Le  corselet  est  un  peu  convexe  en  dessus ,  arrondi  sur  les 
cAtés  ,  et  plus  ou  moins  rebordé  ;  Técusson  existe  toujours , 
seulement  il  est  peu  visible  dans  quelques  espèces  ;  les  elytres. 
sont  (lures,  de  fa  longueur  de  l'abdomen  ;  elles  recouvrent 
deux  ailes  membraneuses,  repliées,  dont  l'insecte  fait  sour< 
▼ent  usage  pour  voler;  les  pattes  sont  longues;  les  jambes  de9 
pattes  antérieures  sont  dentées  latéralement;  tous  les  tarses 
soàt  composés  àe  ciïiq  articles ^  dont  le  dernier  est  aimé  de 


24  LUC 

deux  crochets  ,  arec  un  appendice  intermédiaire  9  terminé . 
par  deux  soies  divergentes. 

La  larve  est  très-grosse;  son  corps  est  courbé  en  arc  ,  et 
composé  de  treize  anneaux;  sa  tête  est  brune,  écailleuse , 
armée  de  deux  fortes  mâchoires ,  dont  elle  se  sert  pour  ron- 
ger le  bois ,  qu'elle  réduit  en  une  espèce  de  tan  ;  elle  a  six 
pattes  écailleuses,  attachées  aux  trois  premiers  anneaux.  Par- 
▼enue  à  son  dernier  accroissement ,  elle  construit,  dans  le 
bois  où  elle  a  vécu  ,  une  coque  ou  cellule  avec  la  sciure  du 
bois  qu'elle  a  rongé  ;  elle  se  change  en  nymphe  dans  cette 
coque ,  d'où  elle  ne  sort  que  sous  la  forme  d'msecte  parfait. 
Roësel  croit  qu'il  faut  six  ans  à  la  larve  pour  acquéru*  toute 
sa  grosseur.  ^ 

Les  lucanes  vivent  peu  de  temps  sous  leur  dernière  forme. 
Dès  qu'ils  ont  subi  leur  dernière  métamorphose ,  ils  cherchent 
à  s'accoupler  et  k  faire  leur  ponte;  ils  périssent  ensuite  peu 
de  temps  après.  Ils  se  nourrissent,  suivant  l'observation  de 
Degeer,  de  la  liqueur  mielleuse  qui  se  trouve  répandue  sur  les 
feuilles  de  chêne.. Il  paroit  que  les  mandibules  servent  aux  fe- 
melles pour  couper  le  bois  à  demi- pourri,  afin  de  placer  leurs 
œufs  plus  profondément.  Ces  insectes  ne  font  que  très-peu  de 
tort  aux  arbres,  sous  leur  dernier  état;  mais  sous  celui  de 
larve ,  le  mal  qu'ils  leur  font  est  souvent  assez  considérable. 
Les  larves  rongent  non-seulement  le  bois  mort,  mais  elles 
attaquent  aussi  le  bois  vivant  ;  elles  se  tiennent  plus  souvent 
dans  les  racines  que  dans  le  tronc  ou  les  branches ,  de  sorte 
(^ue  si  les  larves  des  lucanes  ne  font  pas  périr  promptement 
les  chênes ,  elles  hâtent  néanmoins  leur  destruction  ;  elles 
avancent  Tépoque  de  leur  dépérissement,  en  cariant  le  tronc 
ou  une  partie  des  racines. 

On  voit  voler  les  lucanes  principalement  vers  le  sfllv ,  au- 
tour des  vieuk  arbres.  Ils  forment  un  genre  composé  d'une 
trentaine  d'espèces,  dont  le  plus  grand  nombre  est  étranger  à 
l'Europe. 

Lucane  CERF-voLAirr,  Liicanus  ceivus ,  Oliv. ,  Col ,  tom.  i , 
n.®  I,  pi.  I,  fig.  I.  Cette  espèce,  commune  en  Europe,  et 
surtout  dans  les  départemens  méridionaux  de  la  France  ,  est 
une  des  plus  grandes  et  des  plus  connues  du  genre.  Le  mâle, 
appelé  vulgairement  cerf-volant^  est  noir;  ses  élytres  sont 
brunes  ;  ses  mandibules  sont  avancées,  unidentées,^  bifour- 
chues  h  leur  extrémité.  La  femelle  ,  désignée  par  Geoffroy 
sous  le  nom  de  grande  bielle^  est  beaucoup  plus  petite  que  le 
mâle,  dont  elle  diffère  par  les  mandibules,  qui  sont  très- 
courtes  ;  sa  tête  est  beaucoup  plus  petite,  et  n'est  point  an- 
guleuse comme  celle  du  mâle,  et  son  corselet  est  moins 
aplati  sur  les  côtés.  Quelques  entomologistes  ont  douté  que 


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LUC  225 

<:ét  insecte  if&t  là  fettiélle  da  cerf-volant;  mais  feu  Maréchal, 
peintre  célèbre  d'histoire  naturelle ,  et  bon  observateur , 
a  vu  Taccouplement  de  ces  insectes;  ainsi  il  ne  doit  plus 
rester  aucun  doute  à  cet  égard.  On  faisoit  autrefois  usage  en 
médecine ,  des  mandibules  de  cerfs-volans  y  sous  le  nom  de 
carnes  de  scarabées  :  on  dontioit  ce  remède  comme  absorbant, 
dans  les  cas  de  douleurs  ou  de  convulsions  que  Ton  croyoit 
produites  ptr  la  saburre  acide  des  premières  voies.  On  le 
suspendoit  aussi ,  selon  Pline ,  au  cou  des  enfans.  Ce  remède 
n'est  plus  employé  aujourd'hui. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  pour  la  taille.  Les  individus 
que  l'on  trouve,  le  plus  souvent,  aux  environs  de  Paris,  sont, 
en  général,  plus  petits  que  ceux  du  midi.  Les  mandibules 
des  mâles  présentent  aussi ,  sous  ce  rapport,  des  différences; 
et  je  crois,  d'après  ces  motifs,  que  le  Lucane  chèvre  d'O-. 
livier,  n'est  qu'une  variété  du  précédent. 

Lucane  parallélipipède,,  Lucanus  parallelipipedus  ^  OKv. 
ihid,^  pi.  4.9  fig»  9»  \^  petite  biche  ^  Geoff.  Il  est  long  d'envi- 
ron un  pouce ,  tout  noir  et  très-ponctué  ;  les  antennes  sont 
plus  courtes  et  moins  pectinées  à  leur  extrémité  que  celles 
du  précédent.  La  longueur  des  mandibules  ne  sui*passe  guère 
celle  de  la  tête  y  même  dans  les  mâles.  Dans  ces  individus, 
elles  ont  vers  leur  milieu  une  dent  forte  et  élevée  ;  la  femelle 
a  sur  la  tête  deux  tubercules  rapprochés  ^  et  les  points  en-r 
foncés  de  cette  partie  du  corps  et  ceux  du  corselet  sont  plus 
prononcés  que  dans  l'autre  sexe. 

Cette  espèce  est  commune  sur  les  troncs  des  vieux  saules^ 
des  chênes,  et  sur  d'autres  arbres. 

Lucane  serricorne  ,  lucanus  serricorms ,  pi.  £  33,  2  ,  de 
cet  ouvrage  ;  noir  y  luisant  ;  tête  large  ;  mandibules  presque 
une  fois  plus  longues  qu'elle' ,  écartées  entre  elles,  à  leur 
base  ,   en  manière  de  cercle ,  et  terminées  en  pince  dente- 
lée. De  Madagascar. 

M.  Deiâlande  fils  a  dernièrement  rapporté  du  Brésil  une 
espèce  de  lucane  d'une  forme  anomale,  et  qui  paroît  faire  le 
passage  de  ce  genre  à  celui  de  lamprime. 

Voyez  cet  article  et  celui  de  Platycère.  (o.  l.) 

LUCANIDES,  Lttca«M&Js,  Latr.  Tribu  d'insectes,  de  l'or- 
dre des  coléoptères,  section  des  pentamères,  famille  deslamel- 
licornes ,  ayant  pour  caractères  :  antemies  terminées  par  des 
article;»  dont  le  côté  interné  se  prolonge  en  manière  de  dent , 
et  forment  réunis  une  massue  comprimée  ,  pectinée  ou  den- 
tée en  scie. 

Ces  coléoptères  font  partie  de  cette  famille  naturelle  que 
xviii.  '  i5 


aaG  LUC 

Ton  désigne  sous  le  nom  de  lamellicornes  ^  et  qui  composoit 
le  genre  Scarabée  des  premières  éditions  du  Sysfema  Na- 
iuiw  de  Linnœus  ;  mais  ils  y  forment  une  division  bien  disr- 
tincte  par  la  manière  dont  se  terminent  leurs  antennes.  Les 
articles  de  leur  massue ,  au  lieu  de  partir  d'une  sorte  de  point 
central ,  et  de  s'écarter  ou  de  se  rapprocher  ensuite  à  Tins- 
tar  des  feuillets  d'un  livre  ou  des  rayons  d'un  éventail ,  s'a- 
vancent parallèlement  et  d'une  manière  fixe  au  é6té  interne , 
et  présentent  par  leur  ensemble  la  figure  d'un  peigne.  Ces 
antennes ,  toujours  composées  de  dix  articles  9  sont  d'ailleurs 
coudées  ou  fortement  arquées.  Les  mandibules ,  dans  cette 
tribu,  sont  constamment  cornées  et  plus  grandes  ou  plus  den« 
tées  dans  les  mâles  que  dans  les  femelles;  les  deux  pieds  an- 
térieurs sont  ordinairement  plus  longs  que  les  deux  suivans  ; 
ces  insectes  ont  toujours  un  écusson  et  ne  vivent  générale- 
ment que  des  substances  liquides  qui  suintent  des  plaies  ou 
des  gerçuresMes  arbres,  leurs  mâchoires  étant  ordinairement 
terminées  par  un  lobe  droit,  allongé  et  soyeux;  la  languette 
du  plus  grand  nombre  est  cachée  par  le  menton  et  ofBre  à 
son  extrémité  deux  divisions  étroites  ,  allongées  et  soyeuses  ; 
les  palpes,  au  nombre  de  quatre,  comme  dans  tonte  la  fa- 
mille des  lamellicornes ,  sont  toujours  filiformes  et  avancés  ; 
les  maxillaires  sont  les  plus  longs.  Les  lucanides  ne  volent 
ordinairement  que  le  soir  ;  et  leurs  larves  ,  presque  sembla- 
bles à  celles  des  scarabéides^  vivent  dans  le  tronc  des  vieux 
arbres. 

I.  Antennes  fortement  coudées  ;  labre  soit  caché  ou  nul,  soit  appa- 
rent ,  mais  très-petit  ;  languette  située,  du  moins  en  partie ,  der^ 
rière  le  menton;  écusson  aQancé  entre  les  élyires. 

A.  Languette  entière ,   ou  sans   divisions    distinctes  et  saillantes  ; 

corps  cylindrique  dans  les  uns  ,  court,  arrondi  et  très-con- 
vexe dans  les  autres. 

• 

Les  genres  :  SraoBEKBRE,  AEsaxe. 

B.  Languette  terminée  par  deux  divisions  très-distinctes ,  saillantes 

et  soyeuses  :  corps  oblong  ,  déprimé  ou  peu  bombé. 

Les  genres  :  Lampïiime  ,  Lucane  ,  Platycère. 

IL  Antennes  simplement  arquées  ;  iabre  toujours  aoancé  et  grande 
languétteierminant  dans  son  entier  le  menton;  écusson  placé  sur  le, 
>    pédicule  de  V abdomen^  et  point  avancé  entre  les  éyUres. 

Le  genre  Pascale,  (l.) 


1j   U   Cl  227 

LUC-DAU ,  V.  Dau-tlang-tau.  (ln.) 

LUCERN  et  LUCERNGRAFF.  Les  Anglais  nomment 
ainsi  la  Luzeene.  heé  Allemands  désignent  cette  herbe  par 
luceme  9  et  les  Italiens  par  lucema.  (ln.) 

LUCERN  Al  RE,  lucernan'a.  Genre  de  v^ers  radiaires,  qui 
a  pour  caractères  :  un  corps  libre,  gélatineux,  allongé ,  cylin- 
drique et  ridé  supérieurement ,  ayant  sa  partie  inférieure  di- 
latée et  partagée  en  bras  rameux ,  divergens  et  tentaculi- 
fères  ;  une  bouche  inférieure  et  centrale* 

Ce  genre  a  été  établi  par  MuUer ,  sur  une  espèce  qui 
est  brune,  demi-transparente,  tétragone  ,  et  qui  porte  quatre 
bras ,  un  à  chaque  angle ,  lesquels  se  partagent  ej.  forment 
des  fnisceaux  de  trente  à  quarante  tentacules,  terminés  par 
des  globules  à  chacune  4e  leurs  extrémités;  au  centre  de  réu- 
nion de  cesbras,qui  sont  membraneux,  se  voit  la  bouche,  qua- 
dridentée ,  striée  et  blanchâtre  ;  la  queue  est  courbée  et  tor- 
tillée ;  sa  base  est  épaisse  et  sa  pointe  obtuse  ;  elle  est  sucep* 
tible  de  Vallonger  et  de  se  contracter  comme  les  tentacules. 

A  cette  espèce ,  qu^on  appelle  Lucernaire  a  quatre 
CORnV.s^  et  qui  est  figurée  pi.  Ë,  aS^  O.  Fabricius  en  a  joint 
deux  autres  paroissant  lui  convenir,  mais  se  fixant  par  la 

Îueue  à  volonté,  ce  qui  les  rapproche  des  FI  ydres.  Ce  sont  la 
iOCERNAlRE  PHRYGIE ,  dont  le  corps  est  allongé ,  mame-^ 
lonné  ;  les  bras  nombreux  ,  globifères  ;  la  queue  fixée  :  et  la 
LucERT^AlRE  AURICULE  ,  qui  a  le  corps  cylindrique ,  à  huit 
faisceaux  de  tentacules.  Cette  dernière  est  figurée  en  cou- 
leur pi.  jf  n.<*  3  du  neuvième  volume  des  Transactions 
de  la  Société  linnénne  de  Londres.  On  la  trouve  dans  la 
mer  du  Nord. 

Lamouroux ,  qui  a  de  nouveau   observé   cette    espèce  ,• 
nous  en  a  fait  connaître  cinq  ou  six  autres. 

Toutes  les  luce  maires  vivent  de  petits  mollusques,  de  fragmens 
de  polypes  ,  de  frai  de  poisson,  et  de  petits  coquillages,  (b.) 
LDCERNULA.    Traduction  latine  du  mot  grec  lychnis» 
11  désigne  lesmémes  végétaux.  ^.  Lycht^is.  (ln.) 

LUCET.  Nom  par  lequel  Bougainville  désigne  une  plante 
rampante  des  iles  Malonines ,   qui  a  l'odeur  de  la  fleur  d'o- 
range, et  q«iy  mise  dans  le  lait ,  le  rend  une  boisson  des  plus 
agréables.  On  ignore  h  quel  genre  appartient  cette  plante,  (b.) 
LUCHERANT.  Nom  savoyard  du  Grand-Duc.  (v.) 
LUCHERAN.  C'est,  dans  Albin  ,  I'Effraie.  (v.; 
LUC  H  ES  A.  Nom  espagnol  que  Bufion  a  appliqué  k  la 
alouette  chevêche;  mais  c'est  une  inéprise.  Ce  nom  est  celui  d^ 
Yejfrali ,  k  ce  que  nons  dit  M.  de  Azara.  (v.). 

LUCHS«  Nom  allemand  da  Ly»x.  (desai.) 


aa8  T-  tJ  C 

LU  CHS  AUGE.  Nom  allemand  d'une  variété  dé  Felô* 
SPàTH  opalin,  ou  Labrador,  qui  a  des  reflets  argentés,  (ln.) 

LUCH-SAPHIR  (  Saphir  de  lynx  ,  en  allemand  ).  La 
première  partie  de  ce  nom  est  une  altération  du  grec  fy^. 
{^lefynx^^  et  non  pas  celle  du  mot  également  grée  leucos, 
(blanc).  Le  moi  Saphir,  qui  suit,  exprime  assez  que  \e  luch- 
sapfiir  doit  participer,  par  sa  couleur  bleue,  du  saphir  propre- 
ment dit.  Les  minéralogistes  ont  cru  jusqu'ici  que  le  Luch-* 
saphiréioii  le  saphir  blanc-bleuâtre  avec  une  transparence  lai- 
teuse ,  ou  une  obsidienne  globuliforme ,  d'une  couleur  grise 
ou  noire  ,  qu'on  trouve  à  ïokay  et  à  Telkobanya  ,  en  Hon- 
grie ,  et  que ,  suivant  de  Born  ,  les  gens  du  pays  nomment 
SapUr  de  Lynx,  Mais  il  nous  semble  que  c'est  à  tort,  car  nous 
ne  pouvons  douter  ici  qu'il  ne  s'agisse  de  cette  gemme  désignée* 
dans  le  commerce  par  saphir  deau  ,  et  qui  fut  employée  avec 
profusion,  dans  les  i5  et  i6.<^  siècles,  pour  faire  àes  colliers  et 

Sour  les  ornemens  d'épée,  de  fusil,  les  damàsquînages,  etc. 
fous  avons  été  les  premiers,  dans  le  Catalogue  du  Musée  mî~ 
néralogique  de  M.  de  Drée,  k  signaler  le  saphir  d'eau  comme 
différant  du  «a^^iV  (  corindon  bleu  transparent)  et  du  quarz. 
Cette  piçrre  est  bleue  dans  un  sens  et  rappelle  alors  le  sa- 
phir; elle  est}aune-rou5sàtro  dans  un  autre,  et  rappelle  encore  le 
iyncurius  des  anciens^  ou  pierre  de  lynx ,  pierre  transparente  et 
de  couleur  de  feu.  Ainsi  le  nom  de  /i/c/i-5â^/»r  lui  convient 
parfaitement.  Le  saphir  d'eau  se  rencontre  dans  les  roches 
primitives  de  la  Bavière  et  du  cap  de  Gâte,  en  Espagne.  Il 
paroît  en  venir  aussi  de  la  Bohème  (  V.  ieuco-saphir,  L.  ),  et 
même  de  Tlnde.  Il  rentre  dans  l'espèce  minérale  nommée 
dichrdiie  par  M.  Cordier  ,  iolith  par  Werner ,  cordiériie  (  Voyes 
ce  mot)  par  M.  Lucas,  et  qui  est  très-voisine  de  la  tourraa- 
maline.  (ln.) 

LUCHSTEINE.  L'un  des  noms  allemands  des  Bêlem-* 

NITES.  (LN.) 

LUCIFUGES  ou  Photophyges.  Noms  donnés  par  M.  Du- 
méril  (  ZooL  anal,  )  à  une  famille  d'insectes  coléoptères ,  qui 
embrasse  les  deux  premières  tribus  de  notre  famille  des  Mé- 
lasomes.  (  y.  cet  article.  )  (l.) 

LUCILIE,  lucilia.  Genre  de  plantes ,  établi  par  H.  Cas- 
sini,  pour  placer  la  Sar^rette  a  feuilles  aiguës  de  Poirct , 
qui  a  le  calice  commun  cylindraeé  ,  égal  aux  fleurs^  pourva 
de  trois  bractées  à  sa  base  ,  formé  d'écaillés  de  deux  sortes  , 
les  extérieures  ovales  et  imbriquées ,  les  intérieures  lon- 
gues, étroites  et  linéaires;  qui  a  le  réceptacle  long,  cylindraeé, 
discoïde  ,  portant  cinq  fleurs  hermaphrodites  régulières  à 
son  centre  et  cinq  fleurs  femelles ,  à  limbe  de  la  corolle  ré- 
tréci en  tube  et  .divisé  à  ta  circonférence;  qui  a  les  aigrettes 


LUC  12g 

pluslongues  que  la  corolle  et  composées  de  sqaamellulcs  très* 
nombreuses,  disposées  sur  plusietirs  rangs ,  inégales,  presque 
capillaires,  à  peine  barbellulées ,  fourchiieé  au  sommet.  (9.), 

LUCIN£  ,  lucina.  Genre  de  coquillage  établi  par  Bru- 
guières ,  aux  dépens  des  Venus  de  Linnaeus.  Il  contient  neuf 
espèces ,  '  et  se  rapproche  beaucoup  d%s  Petrigoles  de  La- 
marck.  Ses  caractères  sont  :  dents  latérales  écartées ,  péné- 
trant entre  les  lames  de  Tautre  valve  ^  avec  deux  intermé-^ 
diaires  peu  apparentes  ;  impression  du  muscle  constricteur 
fort  longue. 

Les  VÉNUS  SANS  BENTS  et  de  Pensylvanie  servent  de  type  , 
à  ce  genre,  (b.) 

LuCINIUM.  Nom  sous  lequel  Plukenet  (^Alm.  227, 
tab.  201  ,  f.  3),  figure  Vamyns  bcdsamifera,  F'.Balsamier.  (ln.) 

LUCIODONTëS.  Ce  sont  des  dents  de  poissons  fossiles 
qu'on  a  cru  pouvoir  rapporter  à  celles  du  brochet  (  esox  lu^ 
ciui)y  mais  vraisemblablement  sans  beaucoup  de  certitude. 

(BESM.) 

LUCIOLAde  Gesner,  CWTOphioolossegommun.  Ce- 
salpin  donne  ce  même  nom ,  suivant  Adanson  ,  au  juncu& 
campe^tris  ,  Linn.,  type  du  nouveau  genre  Luzule.  V.  ce 
mot.  (ln.) 

LUCION  DE  MAR.  C'est,  à  Nice  ,  le  nom  du  Corré- 

GONE  MARENULE.  (»ESM.) 

LUCIUS.  Nom  latin  du  Brochet.  M.  Cuvier  Ta  aussi 
donné  à  un  Cayman.  (desm.) 

LUCRE.  Petit  oiseau  du  Midi  de  la  France ,  très-voisia 
du  tann  par  ses  formes»  et  par  son  chant ,  qui  en  diffère  néan- 
moins ,  selon  Tauteur  du  Dictionnaire  languedocien ,.  par  le& 
caractères  suivans  :  il  a  le  dessus  de  la  tête  noir  ;  le  front  ^ 
le  bout  des  plumes  de  la  queue  et  le  bas  du  ventre  blanc^  ; 
le  croupion  et  les  tempes  jonquille  ;  le  dos  vert  foncé  ;  les 
jambes  et  le  bec  couleur  de  chair  ;  les  narines  hautes  et  ca- 
chées, (desm.) 

LIJCULLITE.  Jameson  donne  ce  nom  à  la  Chaux  car-^ 

BONATÉE  BITUMINIFÈRE  et  à  la  ChAUX  CARBONATÉE  FÉTIDE  , 

qu'il  réunit  en  une  seule  espèce  subdivisée  ainsi:  i/^Lucullîte 
compacte ,  qui  comprend  :  le  iucullite  commun  ou  les  marbres, 
noirs,  et  le  StuJïkstein  ,  ou  la  pierre  puante.  2.®  Le  Iucullite 
prismatique,   ou  MabbÉporite.  3.^  he  Iucullite  feuilleté  et  spa- 

Ihique.  V.  ChAUX  CARB0NATÉ;E  ]ÇITUMIJîIFÈRE  et  Chaux  CAR- 
BONATEE FÉTIDE ,  vol. 6,  p.  172  et  1^8. 

M.  John  avoit  nommé  et  formé  cette  réunion  avant  Jame« 
son ,  sous  le  nom  de  Lucullai^.  Cette  dénomination  et  celle 
de  Iucullite  dérivent  de  luculleum  marmor  ,  sorte  de  marbre 
qoir  égyptien  mentionné  par  Pline  9  que  le  consul  Laculki& 


aîo  L  TT  D 

fit  transporter  le  premier  k  Rome.  Parmi  les  marbres  aiH> 
tiques  qu'on  trouve  dans  les  débris  de  monumens  anciens, 
on  en  reqcontre  une  Tariété  d'un  beau  noir ,  fétide  lorsqu'on 
)a  frotte  avec  un  corps  dur  et  qui  appartient  à  la  chaux  car-* 
bonatée  fétide.  C'est  le  nsn  andco  et  on  des  paragon  des  Ita- 
liens, (lw.)  ^ 

LUCUMA^  lumma.  Genre  de  plantes  établi  par  Mo^ 
lina,  dans  Ticosandrie  digyuie,  et  dans  la  famille  des  sapo- 
tiliers.  11  a  poar  caractères  :  un  calice  double,  I  cinq  divisions 
coriaces  et  persistantes j  point  de  torollc;  plusieurs  étamines 
insérées  au  calice  ;  un  ovaire  orale  ,  surmonté  de  deux  styles 
sétacés ,  à  stigmates  obtus  ;  un  drupe  à  une  ou  deux  se- 
mences. 

Ce  genre,  que  quelques  botanistes  pensent  devoir  être  réuni 
aux  SAPOTiLiEas  ^  renferme  cinq  espèces ,  toutes  propres 
au  Chili.  Ce  sont  de  grands  arbres  à  feuilles  alternes  , 
toujours  vertes  ,  dont  les  fruits  sont  de  la  grosseur  &o  poing, 
ont  la  peau  jaunâtre,  et  se  mangent  comme  les  pêches  dont 
ils  approchent  pour  le  goÀt.  Deux  de  ces  espèces,  le  Lucuma 
BiFÈRE  ,  dont  les  feuilles  sont  ovales-oblongues ,  et  le  Lu- 
CUMA  TURBINB ,  dont  les  feuilles  sont  lancéolées  ,  ont  leurs 
fruits  meilleurs  et  se  cultivent.  Les  autres  fournissent  un 
bois  dur ,  qui  est  recherché  des  ébénistes  et  autres  ouvriers 
en  bois,  (b.)  ' 

LUDIER ,  ludia.  Genre  de  plantes  de  la  polyandrie  mo- 
nogynie ,  et  de  la  famille  des  rosacées  ,  qui  offre  pour  carac- 
tères :  un  calice  persistant .  partagé  en  cinq  lobes  ;  point  de 
corolle;  des  étamines  nombreuses;  un  ovaire  supérieur, 
ovale ,  conique ,  surmonté  d'un  style  trifide  ,  à  stigmates 
simples  ;  une  baie  globuleuse  ou  ovale  ,,  acuminée  par  le 
style  qui  persiste  y  uniioculaire  ,  polysperme  ,  et  à  semences 
anguleuses. 

Ce  genre  renferme  trois  arbrisseaux  h  feuilles  alternes , 
simples^  et  à  fleurs  latérales,  presque  sessiles,  qui  croissent 
exclusivement  dans  les  îles  de  France  et  de  la  Réunion.  Leurs 
noms  seuls  les  distinguent  les  uVis  des  autres.  L'un  s'appelle 

le   LUDIERHÉTÉROPHYLLE,   Tautre  le  LUDlER  A  FEUILLES  I>£ 

aiYRTE,  et  U  troisième  ,  le  Ludier  A  fleurs  sessiles;  leur 
ëcorce  est  un  très-boù  émétique.  Aucun  n'est  cultivé  en  Eu^ 
rope.  (B.) 

LUD  LABU  FIJ.  Nom  de  ^a  Podageaiiie  (  œgopodium 
podagraria,)  ,  en  Hongrie,  (ln.) 

LUDOLFIA.  C'est  ainsi  qu'Adanson  nomme  le  genre  U^ 

tragonîa  de  Linnaeus.  (lI9.)  '^ 

LUDOLFIE  , /«io^îa.  Genre  établi  par  WiUdcnow» 


L  TJ  D  .         23i 

mais  qui  ne  diffère  pas  de  Târondinarie  de  Michaux  et  du 
MiEGiE  de  Persoon.  (b.) 

LUDOVIE,  lud(H}ia.  Genre  de  plantes  établi  par  Raiz 
et  Pavon  sous  le  nom  de  cctrébdùQÎque,  Il  est  de  la  monoécie 
polyandrie  et  de  la  famille  des  aroïdes.  Ses  caractères  con- 
sistent :  dans  les  fleurs  mâles ,  en  un  réceptacle  cubique  à 
quatre  fleurs ,  et  un  calice  à  quatre  dents  ;  dans  les  fleurs 
femelles,  en  an  rebord  pour  calice;  quatre  stylés  très-longsà 
stigmate  globuleux  ;  une  baie  cubique  et  polysperme. 

Ce  genre  comprend  cinq  espèces  ,  toutes  propres  au  Pé- 
rou, (b.) 

LUDUS-HELMONTII.  V.  Concrétion,  (ln) 

LUDUS  PARACELSL  T.  Concrétion,  (ln.) 

LUD Vie.  Nom  de  la  petite  Aeouette  huppée  ,  à  Tu- 
rin. (V.) 

LUDWIGIA.  Genre  consacré  par  Linnsen9  à  la  mé- 
moire de  C.  G.  LudiVig  ,  médecin  allemand ,  professeur  à 
Leipzig,  auteur  de  plusieurs  ouvrages  de  botanique,  dont 
nn,  qui  a  pour  titre  Definiliones  generum  planiarum  ,  est  un 
recneilprécieùx  de  tous  les  noms  génériques  donnés  jusqu'en 
1760.  Ce  genre  de  Linnaeus  comprenoit  des  espèces  deyus- 
sîe ,  Sammcmit ,  et  Visnca^e  qu'il  en  retira  ensuite.  V,  LuD- 
WIGIE.  (ln.) 

LUD WIGIE ,  ludivîgia.  Genre  de  plantes  de  la  tétran- 
drie  monogynie ,  et  de  la  famille  des  épilobieianes  ,  qui  pré- 
sente pour  caractères  :  un  calice  persistant ,  divisé  en  qua- 
tre parties  lancéolées  et  très-ouvertes;  une  corolle  de  quatre 
pétales  arrondis  et  évasés  ;  quatre  étamines  à  stigmates  qua« 
drangulaires  ;  un  ovaire  inférieur ,  tétragone ,  surmonté  d'un 
style  cylindrique ,  à  stigmate  en  tête ,  un  peu  quadran^u- 
laire  ;  une  capsule  tétragone ,  obtuse ,  couronnée ,  quadrilo- 
culaire ,  polysperme ,  et  se  déchirant  sur  les  angles  au 
sommet. 

Ce  genre,  fort  voisin  des  Isnardes,  renferme  des  plantes 
viiraces  ou  annuelles»  à  racines  quelquefois  charnues  ;  à  feuil- 
les simples,  alternes  ou  opposées,  et  à  fleurs  ordinairement 
solitaires ,  disposées^  dans  les  aisselles  des  feuilles. 

J'ai  observé  ,  sur  le  vivant,  que  les  capsules  des  ludwigies 
n'avoient  point  de  véritables  valves  ;  mais  que  les  semences, 
en  se  gonflant,  les  forçoient  de  se  déchirer ,  soit  aux  angles , 
soit  au  sommet  au  dedans  de  la  couronne  formée  par  le 
ealice.  Aossi  ces  capsules  restent-elles  jusqu'en  automne 
desséchées  sur  la  plante  ,  et  ce  n'est  qu'après  les  premières 
pluies  que  les  grains  se  gonflent ,  commencent  à  germer  et 


l 


,3.        .  T,  U  F- 

tombent.  De  là  la  presque  impossibilité  de  semer  .mile-* 
ment  des  graines  des  ludwigies  hors  de  leur  pays  natal ,  et 
ar  suite  leur  rareté  dans  les  jardins  d^Europe.  J'ai  fait 
a  même  remarque  sur  plusieurs  autres  plantes  de  la 
Caroline ,  surtout  sur  les  espèces  aquatiques  ;  j'en  ai  ru , 
coknme  TOronco,  où  le  germe  avoit  déjà  une  ligne  de  long 
lorsque  la  graine  se  séparoit  de  sa  follicule  par  Teffet  de  son 
déchirement. 

Les  seules  ludwigies  qui  soient  dans  le  cas  d'être  mention-? 
nées ,  parmi  les  quinze  connues ,  sont  : 

La.LunViGiE  a  feuilles  alternes,  dont  les  feuilles  sont 
alternes  ,  lancéolées  et  presque  glabres  ;  les  pédoncules 
nniflores  et  axillaires;  la  tige  droite  et  anguleuse.  Elle  est 
annuelle  ,  et  se  trouve  en  Caroline  ,  dans  les  endroits  sa- 
blonneux. 

La  LuDWiGiE  velue,  qui  a  les  feuilles  alternas,  lancéolées, 
très-velu^;  les  fleurs  axiliaires  ,  solitaires  ,  presque  sessiles, 
et  .la  tige  cylindrique.  Elle  est  annuelle  ,  et  se  trouve  en  Ca- 
roline, dans  les  lieux  aquatiques. 

Le  genre  Cercqdee  a  été  réuni  à  celui-ci.  (b.) 

LUËN.  On  nomme  ainsi  TArgus  dans  la  Tartarîe  chi- 
noise. F",  ce  mot.  (3.) 

LUFFA.  Selon  Prosper  Alpin,  et  Vesling ,  c'est  le  nom 
arabe  d'une  plante  cucurbitacée.  Linnœus  l'a  classée  dans 
^on  genre  momordica  en  lui  donnant  ce  même  nom  de  luffa, 
Tourneforl,  Adanson,  Miller,  Scopoli,  en  font  un  genre 
distinct,  sur  {a  considération  que  le  fruit  s'ouvre  par  le  som- 
met,  qu'il  est  lisse  et  qu'il  contient  une  pulpe  spongieuse, 
réticulée  ,  et  des  graines  sans  arilie.  Le  genre  luffa  de  Ca- 
vanilles  ,  adopté  par  Willdcnow'  et  Persoon,  quoique  dé  la 
même  famille  ,  est  différent.  V.  Luffe. 

Ce  nom  de  luffa  a  été  donné ,  par  les  Arabes,  à  diverses 
espèces  de  plantes  de  l'Inde.  L'une  d'elles,  le  luffa  radja  de 
Java ,  est  un  arbrisseau  que  Loureiro  a  pris  pQur  son  gonits 
amarlssimi^,  11  soupçonne  que  cet  arbrisseau  fournit  la  ra- 
cine que  les  Portugais  nomment  racine  àe  Sohr,  parce  qu'on 
la  recueille  dans  l'tle  de  Soior ,  et  qui  est  d'un  grand  usage 
dans  rinde.  (ln.) 

LUFFE,  luffa.  Genre  de  plantes  de  la  monoécie  pen- 
tandrie ,  et  de  la  famille  des  cucurbitacées  ,  qui  a  été  établi 
par  Cavanilles.  Il  offre  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq 
découpures  lancéolées  ;  une  corolle  presque  polypétalée  ,  k 
divisions  plus  larges  an  sommet  ;  dans  les  fleurs  mâles ,  cinq 
étamines  libres,  insérées  sur  un  tubercule  toménteux;  dansi 
les  fleurs  femelles ,  cinq  filamens  stériles ,  un  ovaire  infé- 
rieur ,  oblong ,  surmonté  d'un  style  court  à  trois  ou  quatre 


L  U  L  a33 

stigmates  en  massue;  une  baie  jaunâtre,  oblongue,  turbinée, 
creusée  de  dix  sillons ,  relevée  d'angles  aîgus,  triloculaire  ; 
s'ouvrant  au  sommet,  et  renfermant  des  semences  nom- 
breuses ,  ovales ,  comprimées  et  arillées. 

Ce  genre  renferme  deux  espèces,  dont  celle/  citée  plus 
haut,  est  seule  bien  connue.  C'est  une  plante  grimpante  ,  à 
tige  anguleuse  on  sillonnée;  à  feuilles  alternes,  en  cœur,  à 
sept  angles  aigus  et  dentés  ;  à  cirrhes  latérales  ,  solitaires , 
multifides  ;  à  fleurs  jaunes ,  disposées  en  grappes  axillaires , 
à  la  base  desquelles  est  une  fleur  femelle  solitaire.  On  i'ap- 

Î telle  la  Luff£  fétide  ^  parce  que  ses  feuilles  froissées  exha- 
ent  une  odeur  désagréable.  Elle  est  annuelle ,  et  se  trouve 
dans  les  Indes,  où  oii  mange  ses  fruits  en  guise  de  comi- 
cbons.  (b.) 

LUGARINO.  L'un  des  noms  italiens  du  Tarin,  (s.) 

LUGIBI.  Liqueur  qu'on  fabrique  sur  le  fleuve  ^iger, 
avec  le  fruit  du  Dattier,  (b.) 

LUGLIOLA.  Nom  italien  de  la  yariétë  de  Raisin  dite 
morillon  noir  hdêif,  (LN.) 

LUG-LUC.  C'est  le  Héron  violet,' dans  l'Indos- 
tan.  (v.) 

LU-HA-SIN.  Nom  donné  5  en  Chine ,  au  daphne  indica , 
L. ,  suivant  Loureifo.  (ln.) 

-  LU  HÉ  ,  ,  luhea.  Arbre  de  l'Amérique  méridionale  ,  à 
feuilles  alternes ,  qui ,  selon  Willdenow ,  constitue  seul  un 
genre  dans  la  polyadelphie  polyandrie  et  dans  la  famille  des 
iiliacées.  Ses  caractères  sont  :  calice  double  ,  l'extérieur  de 
neuf  folioles,  l'intérieur  à  cinq  divisions  ;  corolle  de  cinq  pé- 
tales ;   cinq  nectaires  en  pinceau.    Le  fruit  n'est-  pas  connu. 

Cet  arbre  est  figuré  pi.  5  du  troisième  volume  des  nou- 
veaux Mémoires  des  Curieux  de  la  nature  de  Berlin»  (B.) 

LU-HOEl.  Nom  donné ,  en  Chine  ,  à  I'Aloès  vulgaire 
{Aloe  vulgaris  ,  Lamk.).  £n  Cochinchine  il  est  appelé  LiJ-HOt 

"et  CaY-NH A-DAM.  (LN.) 

LUIGNAN.  Espèce  de  Liane  de  Madagascar  qui  contient 
un  suc  très-noijT,  que  mâchent  les  naturels.  On  ignore  à  quel 
genre  elle  appartient,  (b.) 

LUISANTE.  C'est  Vhelix  rdtens  de  Linneeus.  Y-  ^^  mot 
HÉLICE,  (b.) 

LUITENBOOM.  Nom  hollandais  dé  I'Erable  faux- 

PLATANE.  (LT5Ï.) 

LUJULA  de  Fracastor  et  d'Elisabeth  Blackwel.  C'est 
Yoxalis  acetoselba,  Linn. ,  plus  connue  sous  le  nom  d^aJleluia^ 
corrompu  de  juliola  que  les  Calabrois  lui  donnent,  (ln.) 

LULAT.  Coquille  du  genre  des  .MQyi4&s ,  MytUus,  rr^odfor 


¥ 


«36  L  U  M 

s^emploie  beaacoap  en  Italie;  on  en  fait  des  taUes,  des  tasest 
des  tronçons  de  colonnes.  £lle  est  assez  ra^e  à  Paris. 

LuMACHKLLE  GEtSE.  Sur  un  fond  gris  cendré  ou  jaunâtre  ^ 
se  relèvent  une  multitude  de  petites  lignes  courbes  noirâtres 
qui  sont  les  coupes  des  nombreux  débris  de  coquilles  que 
contient  cette  lumacbelle.  On  la  trouve  près  de  Troyès  en 
Cbaropagne,  et  en  Bourgogne.  On  en  fait  usage  à  Paris. 

La  Broc ATELLE  d'Espagne.  Cemagni6que  marbre,  décrit 
au  mot  Brocatelle,  est  une  vraie  lumacbelle,  dans  laquelle 
les  débris  de  coquilles  sont  extrêmement  nombreux,  et  quel- 
quefois difficiles  à  reconnottre  pour  tels. 

La  Brocatelle  «DE  moulins.  Elle  est  d'un  gris  bleuâtre , 
veiné  de  brun ,  de  jaune ,  et  contient  une  multitude  de  débris 
de  corps  organisés.  On  remploie  quelquefois  à  Paris. 

LUMAGHELLE  ROUGE  DE  G(V£T  (Ârdenues).  Elle  est  d'ua 
rouge  foncé,  avec  des  veines  plus  claires,  et  de  nombreuses 
taches  blanches  produites  par  àes  entroques.  A  Charles 
mont ,  dans  le  même  département ,  il  y  a  une  lumacbelle 
rouge  avec  dès  tâches  blanches  dues  à  des  madi^épores.  Ces 
lumachelles  sont  confondues,  à  Paris,  sous  le  nom  de  marbre 
de  Flandre, 

LuMAGHELLE  DE  Narbonne.  Elle  est  Doire  avec  des  bé:« 
lemnites  blanches.  Cette  lumacbelle  distinguée  se  trouve  aui^ 
environs  de  Narbonne. 


s 


exploite  aux  environs  de  Caen.  Son  emploi  est  répandu  jus- 

!u'à  Paris.  On  en  voit  des  tables  dans  la  plupart  des  cafés. 
^n  en  fait  aussi  des  chambranles  de  cheminées ,  des  dessus 
de  commodes.  Elle  estnommée  vulgairement  marbre  de  Caen^ 

LuMAGHpXL.E  DE  MoNTBARD ,  OU  petite  lumochelie  faune 
de  Boui^ogne.  Elle  est  tachetée  de  rouge ,  de  jaune  et  de 
blanchâtre.  Cette  dernière  couleur  est  due  à  une  multitude 
de  très-petits  grains  spathiques ,  qui  sont  des  débris  d^en-*. 
troques.  On  Temploie  daps  le  pays.,  et  quelquefois  à  Paris. 

Lumacbelle  dj:  Saint-âmour  ,  dans  le  Jura.  C'est  un 

composé  d^u.ne  multitude  de  petits  graias  blancs  spathiques  , 

'  débris  d'entroques,  dans  une  pâte  qui  varie  du  rpse  an  jaune. 

Cette  belle  lumacbelle,  qui  offre  beaucoup  de  variétés,  esl 

un  objet  d'exploitation. 

Le  Marbre  grio']çt£  est  d'un  brun  foncé ,  avec  des  taches 
d'un  rouge'  de  saqg  et  oblongues ,  dues  à  àç^s  coquilles  dont 
les  contours  et  le  dessin  de  la  spire  sont  marqués  par  des 
Ilçnei^  noires  ;  quelquçfoiis  le  centre  des  taches  est  blapc  et 


L  U  M  aSy 

spaihiqtie.  Il  pi'ësetate  accidentellement  de  grandes  veines 
blanches  et  obliques.  Le  marbre  griotte  est  donc  une  véri- 
ritable  lumachelle  :  on  l'exploite  dans  le  département  de 
THérault.  On  en  fit  un  très-grand  usage  à  Paris  autrefois  ; 
maintenant  cet  usage  est  peu  cèmmun,  et  le  marbre  griotte 
se  trouve  au  rang  des  marbres  chers  et  de  luxe.  On  lui  donne, 
mais  à  tort,  le  nom  de  griotte  d'Italie. 

Le  PETIT  Graiïite  ou  la  Lûmâchell^  de  Mons.  Ce  marbre, 
dont  la  mode  est  maintenant  très  -  répandue  à  Paris>  est  une 
lumachelle  à  fond  noir  ou  gris-noir,  remplie  de  débris  très- 
menus  d'un  grand  nombre  de  coraux  et  d'entroques  blan- 
châtres ou  gris-blancs,  qui  ont  fait  comparer  ce  marbre  à  un 
granité  à  petits  grains  par  les  marbriei's  ;  on  y  rencontre  aussi 
de  grands  madrépores  ayant  depuis  deux  pouces  jusqu'à  deux 
pieds.  On  obtient  alors  des  tables  agréablement  bigarrées  d'é- 
toiles on  de  taches  vermiculaires,  ou  d'un  réseau  à  mailles  , 
selon  Téspèçe  de  madrépores  et  la  direction  de  la  coupe.  Ce 
marbre  s'exfploite  aux  Ècaussines ,  près  de  Mons.  Il  répand 
une  odeur  fétide  quand  on  le. frotte.  U  a  contré  lui,  s^  cou- 
leur et  son  peu  de  dureté ,  se  laissant  rayer  très-facilement. 
11  se  tache  aisément  et  perd  également  son  poli. 

Marbre  de  NckëTte.  Cette  lumachelle  d'un  beau  blanc, 
renferme  des  coquilles  turriculées  à  la  manière  des  potamides 
et  changées  en  silex.  On  l'exploite  au  bourg  de  Nonette,  en 
«V   ergne,  et  il  est  très-employé  dans  toute  l'Auvergne. 

Marbre  de  Sainte-Ani^e.  Ce  marbre ,  dont  on  voit  des 
tables  dans  presque  tous  les  cafés  de  Paris,  et  qui  est  très- 
usité  pour  les  dessus  de  commodes,  paur  les  cheminées,  etc., 
s'exploite  dans  le  département  de  Sambre-et-Meuse.  Il  est 
gris  et  blanc  par  petites  taches  très-irrégulières  ;  les  blan- 
ches sont  dues ,  la  plupart ,  à  des  portions  de  madrépores ,  et 
quelquefois  à  du  spath  calcaire. 

Lumachelle  de  SA^TA-MARIA  del  giudice.  C'est  ainsi 
qu'on  nomme^  en  Toscane,  une  lumachelle  rouge  de  brique, 
avec  des  cornes  d'ammon  blanches ,  qui  a  servi  à  la  décora- 
lion  des  églises  de  Florence,  de  Pise,  de  Luques ,  etc. 

L'on  voit,  par  cette  courte  indication,  la  variété  des  luma- 
^belles.  Nous  aurions  pu  aisément  en  citer  un  beaucoup  plus 
grand  nombre,  et  principalement  des  lumachelles  étrangères 
à  la  France^  et  qui  sont  employées  dans  les  contrées  où  sonti 
«ituées  leurs  carrières.  L'Italie  abonde  en  Inmachelles ,  no- 
tamment dans  le  nord,  et  en  Sicile.  L'Espagne,  le  Portugal, 
l'Angleterre,  offrent  aussi  des  variétés  intéressantes  de  luma- 
chelles  ;  epfin ,  il  est  peu  de,  pays  calcaires  qui  ne  soient  sus- 
ceptibles d'offrir  cette  sorte  de  marbra,  (ln.) 

LUMB.  Marten3  a  décrit  sou3  çc;  nom^un  oiseau  du   Spitz 


ii38  L  TT  M 

berg,  qoi  ressemjbleroit  entièrement  an  lumme^  s^îl  n^avoit, 
suivant  sa  description ,  le  bec  crochu.  En  attendant  des  in- 
formations plus  exactes,  le  lumb  peut  être  réuni  au  Lumme. 
V.  l'article  Plongeon,  (s.) 

LUMBE.L'on  des  noms  du  Guillemot,  en  Norwége.(v.) 

LUMBRICÏTE  on  plutôt  Lombricite.  Quelques  natura- 
listes ont  donné  ce  nom  k  des  pétrifications  dont  la  forme  a 
quelque  ressemblance  avec  celle  des  vers  connus  sons  le  nom 
de  lombrics*  Plusieurs  espèces  de  mollusques  et  à^aimelides  pré  * 
sentent  cette  forme,  (pat.) 

LUMBRICUS.  Mom  latin  du  j^er  tfe  terre  ^  ou  Lombric* 
V.  ce  mot  (OESM.)  , 

LUMLA.CHONE.  Les  Italiens  donnent  ce  nom  aux  Aga- 
rics à  surface  onctueuse  ou  glaireuse,  (a.) 

LUMIR.  Variété  d'ORANOER.  (b.)      . 

LUMIERE.  Ce  mot  désigne  le  principe  qui  produit  dans 
nos yeiu  la  sensation  de  la  vision.  Beaucoup  de  phénomènes 
tendent  à  faire  penser  que  la  lumière  est  composée  de  parti- 
cules matérielles,  extrêmement  petites,  qui  se  meuvent  avec  une 
extrême  vitesse.  Des  physiciens  très-habiles  ont  mieux  aimé  as- 
similer la  lumière  auson,  et  supposer  quelle  n^est  qu^un  ébran- 
lement propagé  dans  un  fluide  invisible,  extrêmement  élas- 
tique, de  même  que  1^  son  se  propage  dans  Tair.  L^une  et  l'au- 
tre de  ces  manières  de  voir  est  sujette  à  des  difficultés,  parce 
quC)  pour  ^'il  en  fikt  autrement,  ilfaudroit  que  Ton  connût 
toutes  les  propriétés  et  toutes  les  modifications  de  la  lumière, 
ce  dont  on  est  encore  bien  éloigné.  On  a  toutefois  découvert 
déjà  un  grand  nombre  de  ces  propriétés  que  Ton  a  constatées 
par  des  expériences  irrécusables,  indépendantes  de  toute  hy- 
pothèse. On  a  trouvé  ainsi  que  la  lumière  se  transmet  du  soleil 
à  la  terre  en  8'  i3''  de  temps  sexagésimal ,  ce  qui  fait  envi- 
ron soixante-dix  mille  lieues  par  seconde.  Cela  résulte  des  ob- 
servations que  Ton  a  faites  sur  les  époques  des  éclipses  des  sa- 
tellites de  Jupiter ,  qui  sont  vues  par  nous  plus  tôt  ou  plus- 
tard,  selonque  la  terre  est  du  même  côté  du  soleil  que  Jupiter 
ou  du  côté  opposé,  par  conséquent  plus  près  ou  plus  loin 
de  celte  planète.  Cette  belle  découverte  est  due  à  Boëmer, 
astronome  de  l'Académie  des  Sciences.  Newton  a  trou- 
Té  que. la  lumière  blanche  est  composée  d'une  infinité  de 
«ayons  diversement  réfrangibles  et  doués  de  facultés  caIo-> 
rifiques.  différentes,  propriétés  qu'ils  conservent  sans  al- 
tération, dans  toutes  les  épreuves  qu'on  peut  leur  faire  subir. 
Ce  grand  homme  a  découvert  aussi  dans  les  rayons  lumineux, 
des  propriété»  intermittentes  qui  tantôt  les  disposent  à  se  trans- 
mettre et  tantôt  k  se  réfléchir,  ce  qu'il  a  nommé  leurs  accès. 
Enfin ,  Malus  a  découveipt  dans  ces  mêmes  rayons,  une  autre 


L  U  N        .  239 

classe  de  propriétés,  qui  consiste  en  ce  qu'Us  sont  différem- 
ment modifiables  par  leurs  différentes  faces  latérales,  quand 
ils  ont  été  convenablement  modifiés  par  la  réflexion  ou  la 
réfraction.  C'est  ce  que  Malus  a  nommé  la .  polarisation  de 
la  lumière,  (bïot.) 

LUMIÈRE  ZODIACALE.  On  a  donné  ce  nom  h  une 
lumière  foible  qui  a  ordinairement  la  forme  d^un  cône  dont 
la  base  est  tournée  vers  le  soleil ,  et  le  sommet  vers  le  zo- 
diaque. 

Cette  lumière  se  montre  principalement  vers  la  fin  de  l'hi- 
ver ou  au  commencement  du  printemps  ,  presque  jamais  pen- 
dant l'automne.  On  l'aperçoit  quelquefois  avant  le  lever  du 
soleil ,  quelquefois  après  son  coucher.  Enfin*,  elle  est  plus  vi- 
sible pour  les  peuples  situés  entre  les  tropiques,  que  pour 
ceux  qui  sont  situés  au  voisinage  des  pôles,  (lib.) 

LUMME.  Nom  norwéglen  et  islandais  d'un  Plongeon. 
V,  ce  mot.  (v.) 

LUMMICK.  Les  habltans  de  la  Laponle  suédoise  don- 
nent ce  nom  au  Campagnol  lemming,  qui  est  aup^elégoddesa- 
pan  par  ceux  de  la  Laponle  danoise,  (besm.) 

LUM-NAO-HIAM.  Nom  du  Camphrier  {laurus  cam- 
phora  ,  L.)  en  Chine.  En  Cochinchine  on  T appelle  laong-nao. 
C'est  un  grand  arbre  aussi  commun  à  la  Chine  qu'au  Japon. 
On  en  relire  le  camphre  par  sublimation.  Son  bois  sert  à  faire? 
des  coffrets  et  des  boîtes  qui  préservent  les  objets  qu'on  y, ren- 
ferme de  l'attaque  des  fourmis  blanches;  elles  fuient  l'odeur 
du  camphre  que  ce  bois  exhale,  (ln.) 

LUIVIPENERZ  (Mine  de  chiffon),  ou  ZUNDERERZ 
(Mine  semblable  h  l'amadou).  C'est,  dit' M.  Beurard,  une 
sorte  d'asbeste  tressée,  d'un  brun  rougeâtre,  entremêlée  d'ar- 
gent jusqu'à  environ  quinze  centièmes  ,  et  qui  ne  s'est  encore 
trouvée  qu'à  Clausthal  au  Hartz,  dans  les  mines  dites  de  Do- 
rothée et  de  Caroline.  Il  paroît ,  ajoute  ce  savant ,  que  l'on 
a  aussi  donné  ce  nom  à  une  mine  de  fer  oxydé  rouge ,  mé  - 
langée  d'argent  et  de  manganèse.  Ce  sont  précisément  àtà 
échantillons  de  cette  dernière  mine  du  Hartz ,  qu'on  voit 
dans  les  collections  de  Paris,  sous  le  nom  de  zitndererz.  (LN.) 

LUMPS ,  It^mps,  Sous-genre  établi  parmi  les  Cycloptè- 
RES,  par  Cuvier,  pour  placer  l'espèce  de  ce  nom  et  deux  ou 
trois  autres.  Ses  caractères  sont  :  deux  nageoires  dorsales ,  la 
première  peu  visible  et  à  rayons  simples ,  la  seconde  vis-à-vis 
de  Panale  et  à  rayons  branchus.  (b.) 

LUM-YEN.  Nom  chinois  du  lohgan ,  espèce  de  Litchk 
V.  Cay-'S'hon  et  EuPflORiA.  (ln.) 

LtJî^AlllE,  lunarla.  Genre  de  plantes  de  la  tétradyaa- 
mie  siliculeuse  et  de  la  famille  des  crucifères ,  qui  a  pour  ca- 


a4o  L  U  N 

ractères  :  un  calice  de  quatre  folioles  OYales-obloogues  ,  ob*' 
tuses,  concaves,  caduques,  dont  deuX|  opposées ,  ont  (a  base, 
gîbbeuse  ;  une  corolle  de  quatre  pétales  entiers ,  obtus  et  on- 
guiculés ;  six  étamines ,  dont  deux  plus  grandes  dépassent  le 
calice  ;  un  ovaire  supérieur,  ]^édicellé  y  lancéolé  ,  surmonté 
d^un  style  court , ,  à  stigmate  obtus  ;  une  silique  très-grande , 

Eédiculée ,  plane  ,  ordinairement  elliptique ,  entière ,  droite , 
iloculaire ,  bivalve  ,  polysperme ,  terminée  par  le  style  qui 
persiste.  Les  semences  sont  peu  nombreuses ,  réniformes , 
comprimées  et  dbposées  sur. des  réceptacles  filiformes  qui 
partent  des  sutures. 

Ce  genre ,  auquel  celui  appelé  Ricotie  est  réuni  par  quel->> 
ques  auteurs,  renferme  deux  plantes  à  feuilles  simples,  alter> 
nés  ou  opposées ,  et  à  fleurs  disposées  en  panicules: 

L'une  ,  la  Lunaire  yivace  ,  a  toutes  ses  feuilles  pétiolées  f 
les  siliques  elliptiques  et  lancéolées.  Elle  est  vivace.  £ltè  vient 
naturellement  dans  les  contrées  méridionales  de  TEurope.  On 
la  cultive  dans  les  jardins  des  curieux ,  moins  à  cause  de  ses 
fleurs ,  quoique  odorantes  ,  qu'à  raison  dçs  panicules  brillan- 
tes, argentées  et  comme  satinées  ^  que  forment  les  cloisons 
de  ses  silicules  lorsque  les  valves  s'en  sont  séparées. 

La  Lunaire  annuelle  a  les  feuilles  supérieures  sessiles, 
et  les  silicules  presque  rondes.  Elle  est  annuelle , «et  se  trouve 
dans  les  mêmes  contrées  que  la  précédente.  On  la  cultive  éga- 
lement et  même  plus  communément  dans  les  jardins  d'agré- 
ment, oà  elle  est  connue  sous  les  noms  de  satiné,  sadn  blanc  j 
passe-salin ,  médaille  et  bidbon/ach.  On  a  attribué  à  st&  semences 
des  vertus  incisives ,  détersives  ,  apéritives ,  vulnéraires  ,  diu- 
rétiques ,  antiépileptiques  et  antihydrophobiques  ;  mais  elles 
ne  sont  «actuellement  d'aucun  usage.  Ses  feuilles  sont  acres , 
amè'reset  échauffantes.  On  mange  sa  racine  en  salade  comme 
celle  de  la  Campanule  raiponce,  (b.) 

LUNAIRE.  Espèce  d'OsMONDE,  Osmunda  lunaria,  (besm.) 

LUNARIA  de  Pline.  Plante  qui  paroît  avoir  dû  ce  nom  à 
ses -siliques,  ou  fruits  ayant  la  forme  orbiculaire  de  la  lune. 
Notre  lunaire  des  jardins  est  probablement  le  lunaria  de  Pline  ; 
c'est  ce  qui  lui  a  fait  donner  ce  même  nom  par  les  botanistes. 

On  a  encore  nommé  lunaria  les  espèces  de  fougères  à  grap- 
pes qui  croissent  en  Europe  et  qui  appartiennent  au  genre  Os* 
H0i!9DE  de  Linnseus  ou  Botryghie  de  Willdenow ,.  parce  que 
les  segmens  des  frondes  de  ces  plantes  sont  en  forme  de  crois^ 
sans.  On  l'a  donné  aussi  :  i.®  aux  espèces  àhippocrépide^  parce 

Sue  les  gousses  de  ces.plantes  offrent  des  échancrures  en  forme 
e  croissant  ;  3.^  à  la  luzerne  radiée ,  parce  que  ses  légumes  imi- 
tent aussi  le  croissant  de  la  lune  ;  3."  à  la  pélécine  (bisserula  pe- 
lecinus)  dont  les  légumes  trèsruiinces  et  plats  sont  bordés  de 


L  U  N  a4ï 

dentelures  arquées  ;  ^.^  h  la  soldaneUe  alpine  à  cause  de.  ses 
feuilles  qui  sont  orbiculaires  ;  5.^  aux  bîsculelies,  parce  que 
leurs  sîlicules  ressemblent  à  deux  petites  lunes  accolées ,  et  k 
plusieurs  autres  plantes ,  principalement  de  la  famille  des  cru- 
cifères. On  présume  que  Tespèce  dite  lunaria  magorum  par 
Lobel ,  est  le  rumex  lunaria  de  Linnœus. 

Le  genre  lunaria  de  Tournefort  n'est  pas  le  même  que  celui 
de  Linnsens;  il  comprend,  outrait  lunaria,  Linn.  {VoyezlM- 
kaire)  ,  qui  ne  renferme  que  deux  espèces  ,  quelques  plan- 
tes que  les  botanistes  rapportent  soit  au  cheiranthus  ,  soit  au 
draba  avec  Lamarck ,  soit  à  Vafysswn  avec  Linnseus.  Miller  y 
réunissoit  le  genre  ncoUa,  Les  espèces  de  lunaires  de  Linnaeus 
sont  nommées  violœ  lunariœ  par  C.  Bauhin,  k  cause  de  la  tes-, 
semblance  de  leurs  fleurs  avec  celles  de  la  julienne  et  des  gi-. 
roflées ,  et  à  cause  de  l^urs  siliques.  (ln.) 

LUND ,  LUNDA.  Noms dji  Macareux,  aux  iles  Féroë; 
LuND-TOELLER  est  Celui  du  jeune,  (v.) 

LUNDFULY.  C'est ,  dans  le  Voyage  en  Norwége  et  en 
Laponie  par  de  Buch ,  .le  oaom  que  le  macareux  proprement 
dit  porte  en  Norwége.  (v.) 

LUNE.  Voyez  Planètes,  (biot.)  ^ 
'  LUNE.  Les  anciens  cbimistes  donnoient  ce  nom  à  T  Ar- 
gent. Us  appeloient  lune  camée ,  le  muriate  d'argent  ;  cristaux 
de  lune ,  le  nitrate  d'argent  cristallisé  dont  on  fait  la  pierre  in- 
fernale ,  etc.  V,  Argent,  (pat.) 

LUNE,  Cephalus.  Genre  de  poissons  établi  aux  dépens  àts 
Tetraodons.  Il  a  pour  caractères  :  corps  extrêmement  com- 
primé ,  à  queue  comme  tronquée  ;  boucbe  petite  ^  à  os  des 
mâchoires ,  unis ,  sans  dents ,  réunis  ou  divisés  en  deux 
pièces. 

Le  Tetraodon  lune  sert  de  type  à  ce  genre,  (b.) 

LUNE  DE  MER.  V.  Tarticle  précédent,  (b.) 

LUNE  D'EAU.  Ce  nom  éloii  anciennement  donné  au  NÉ-^ 

NUPH  a  R  blanc.  (LN.) 

LUNETIÈRE,  Biscutella.  Genre  de  plantes  de  la  tétra- 
dynamie  siliculeuse  et  de  la  famille  des  crucifères  ,  qui  pré- 
sente pour  caractères  :  un*  calice  de  quatre  folioles  ovales  , 
lancéolées,,  colorées,  caduques  et  gibbeuses  à  leur  base  ; 
une  corolle  de  quatre  pétales  OQguicuhés  ,  oblongs  et  obtus  ; 
quatre  étamines,  dont  deux  plus  courtes  ;  un  ovaire  supé- 
rieur ,  comprimé  ,  orbiculaire  ,  cchancré ,  surmonté  d'un 
style  à  stigmate  obtus;  une  siliculc  droite,  plane,  très-com- 
primée ,  échancrée  ,  biloculaire,  bivalve  ;  à  loges  mono- 
spermes  ,  adnées  latéralement  à  la  base  du  style  ,  qui  fait 
r  office  de  cloison.  Les  semences  sont  orbiculaires ,  et  oc- 
cupent le  centra  dp  chaque  loge. 


a^a  L  U  N 

Les  lonetières  auxquels  C«rtiier  a  Téani  la  RlcOTifi^  sont 
des  plantes  à  feuilles  simples,  alteraes,  et  à  fleurs  dispo- 
sées en  grappes  terminales,  remarquables  par  leurs silicules 
qui  ressemblent  k  une  paire  de  lunettes.  On  en  compte  près 
de  trente  espèces ,  presque  toutes  annuelles  et  presque  toutes 
indigènes  h  TËurope. 

Les  principales  de  ces  espèces  sont  : 

La  Li3N£TiÈRE  auricui:é£  ,  dont  le  calice  est  bossu  dea 
deux  cAtés^  et  les  lobes  de  la  siiicule  se  rapprochant  du  style 
dans  leur  partie  supérieure.  Elle  est  annuelle,  et  se  trdure 
dans  les  parties  méridionales  de  rEufope. 

La  LuNETiiRE  BE  LA  Pouiixfi  a  les  feuilles  ovales ,  cunéi- 
formes ,  dentelées ,  les  silicules  granulées  sur  leurs  bords ,  et 
la  tige  rude  an  toucher.  Elle  est  annuelle  ,  et  se  trouve  dans 
les  parties  méridionales  de  l'Europe. 

La  LuifETiÈÊE  LISSÉ ,  qui  a  les  feuilles  oblongnes,  sinuées^ 
dentées ,  les  pétales  auriculés  à  leur  base ,  les  silicules  unies", 
et  bordées  d'une  membrane.  Elle  est  annuelle ,  et  se  trouve 
dans  les  parties  méridionales  de  T Europe. 

La  LtmETiÈRE  toujours  verte  a  les  feuilles  linéaires , 
lancéolées,  velues,  presque  entières^  les  silicules  hérissées. 
Elle  est  vivace,  et  se  trouve  en  Espagne  et  dans  le  Levant. 

(B.) 

LUNETTE  (la)  ,  VespertrHb perspiciBaius ,  Linn.  Espèce 
de  Chéiroptère  de  rAmériquc  méridionale  ^ai  appartient 
au  genre  Phyllostome.  F.  ce  mot.  (besm.) 

LUNGENSTEIN  on  TRASS.  Nom  allemand  d^ùn  Tur 
volcanique  commun  sur  les  bords  dii  Rhin  ,  du  câté  d'An- 
dertiach.  (l».) 

LUNOT.  Coquille  ,  probablement  du  genre  des  ieUines, 
qui  est  figurée  pi.  17  de  V Histoire  des  Coquilles  du  Sénégal, 
par  Adanson.  Elle  tait  partie  de  son  genre  Cap  ,  qui  ren- 
ferme des  espèces  appartenant  à  plusieurs  genres  dans  Lin- 
nœus.  V.  au  mot  Telliise.  (b.) 

LUKOTTE.  Ancien  nom  de  la  Linotte  ,  en  France. 

(s.) 

LUNtTLE.  On  nomme  ainsi  une  impression  ordinaire- 
ment profonde ,  qui  est  placée  au-delà  de  la  face  postérieure 
.de  quelques  coquilles  bivalves^  et  dont  chaque  valve  présente 
4a  nmitié.  V.  au  mot  Coquille,  (b.) 

LUNULE.  C'est  le  Dioi>on  mole,  (b.) 
LUNULE.  Poisson  du  genre  Pleuaomecte.  (b.) 
^    LUNULITE,  &i7iit//fe5.  Genre  établi  par  LamartkpanBi 
lès  polypiers  foraminés.  Ses  caractères  sotit  :  polypier  pîei»- 
reux,  libre,  orbiculaire,  aplati,  coiivelie  d'un  t6Ȏ ^  -cm- 


L  U  1>  ,^3 

fcave  ie  Tautre;  la  surface  convexe  ,  fayonnëe ,  arec4es  po- 
res entre  les  rayons  ;  la  surface  concave ,  ridée  ou  sil-* 
IcHinée* 

Lamarck  indique  deux  espèces  de  ce  genre,  toutes  deux 
se  trouvant  fossiles  avx  environs  ^de  Paris.  Je  les  ai  possé-- 
dées.  L'une  d'elles  est  figurée  pL  2  du  Mémoire  de  Cuvier  et 
Brongnîart  sur  la  Géographie  minéralogitjpie  des  environs  de 
Paris. 

U  est  observé  à  Ténumération  des  objets  figurés  sur  cette 
[^ancàè ,  que .  ce  fossile  est  toujours  terminé  par  un  grain  4c 
quarz  qui  a  servi  de  point  d'appui  à, ses  commencemens. 

(B.) 

LUORËËSy  iuorea.  Genre  de  plantes  établi  par  Necker 
aux  dépens  des  SAmfoiNS.  Ses  caractères  sont  :  légume  mo- 
nosperme  ou  disperme  9  accoaipagnée  àe  bractées  strobili- 
iormes. 

Les  Sainfoins  STROBiLiFèRE  et  agréabie  servent  de  type 
k  ce  genre,  qui  a  aussi  été  appelé  Flestmengie.  (b.)  n 

LUPARÏA  de  Fragus.  C'est  FAconit  tue-loup  (  aco/w- 
ium  fycoctonum,  L.).  (l-N.) 

LXJP ASSOIT.  On  nomme  ainsi  le   Genteopomx  loup. 

(B.) 

LUPE,  lupa^  Léach.  Genre  de  crustacés.  F".  Poetune. 

(L.) 

LUPEGO.  Nom  languedocien  de  la  Huppe    (  upupa 

tpops  ).  (besm.) 

LUPERE,  hiperus.  Genre  d'insectes  de  l'ordre  à^s  co- 
léoptères} section  des  tétramères  ,  famille  des  cycliques,  tri-^ 
bu  des  galérucites. 

Les  lupères,  placés  par  Linnieus  9Ljec\e^chrysomèles  et  avec 
les  criocères  par  Fabricius ,  ont  été  distuigués  par  Geoffcoy^ 
et  ensuite  par  Olivier  ,  comme  un  genre  propre.  Par  leurs 
antennes 'insérées  entre  les  yeux  et  très-rapprochées  à  leur 
origine ,  ils  s'éloignent  des  chrysomèles ,  et  se  rapprochent 
des  adories^  àesgaiéruques  et  des  aliises;  mais^ilsne  diffèrent 
des  galéruçùes  que  par  leurs  antennes  aussi  longues  ou  plus 
longues  que  le  corps ,  et  dont  les  articles  sont  allongés  et 
presque  cylindriques. 

Les  lupères  sont  de  petits  insectes  Sont  le  corps  est  moQi  et 
qui  se  trouvent  sur  les  feuilles  des  ormes  et  des  -autres  ar- 
•bres.  Quoique  leur  démarche  soit  lente ,  i\s  volent  assez 
bien.  La  larve,  est  assez  grosse;  courte  et  un  peu  ovale  \  elle 
4  sept  pattes  et  une  tête  écaiUeuse.  Le  reste  de  son  corps 


I 

I 


,44  LUP 

est  mou  et  d^un  blanc  sale  ;  elle  se  nourrit  des  feuilles  de 
l'orme  et  de  quelques  antres  arbres. 

Le  LuPÈRE  FLAVIPÈDE  ,  Luperus  JUmpes  ^  OVvt, ,  Col. ,  t.  ^9 
!!.<>  75  bis ,  pi.  I  9  fig.  I9  se  troave  aux  environs  de  Paris;  il 
n^a  guère  que  deox  lignes  de  long  ;  le  corps  est  noir  ;  les 
antennes  sont  noires,  beaucoup  plus  longues  que  le  corps  , 
dans  le  mÂle  ;  guère  plus  longues  que  le  corps  et  fauves  à  la 
base,  dans  la  femelle  ;  le  corselet  est  noir  dans  le  mâle,  rou- 
géâtre  dans  la  femelle  ;  dans  les  deux  sexes  les  élytres  sont 
noires  et  les  pattes  sont  fauves  f  avec  la  base  des  cuisses 
noire,  (o.  l.)  ^  ' 

LUPHA.En  grec  moderne  ,  c'est  le  Foulque,  (v.) 

LUPIN,  Lupînusy  lÀnn,  (^diaddphie  décandrie).  On  donne 
ce  nom  à  on  genre  déplantes  de  la  famille  des  légumineuses^ 
qui  comprend  environ  dix-sept  espèces  annuelles  ou  vivaces^ 
la  plupart  étrangères  à  TEurope.  Le  caractère  distînctif  de 
ce  genre  ,  est  d'avoir  :  des  feuilles  ou  folioles  disposées  cir- 
culairement  sur  un  pétiole  commun  ;  un  calice  à  deox  seg- 
mens  entiers  ou  dentés  ;  une  corolle  papilionacée  à  étendard 
rond  en  .cœur,  à  ailes  presque  ovales ,  plus  larges  que  la  ca- 
rène, à  carène  faite  en  faux  et  divisée  à  sa  base  ;  dix  étami- 
nés  diadelphes ,  à  anthères  dont  cinq,  sont  oblongues  et  cinq 
arrondies;  une  gousse  coriace,  comprimée 9  allongée,  renfer- 
mant plusieurs  semences. 

Les  folioles  des  lupins  sont  entières  ;  elles  se  plient  ordl^ 
nairement  en  deux  au  coucher  du  soleil,  de  manière  à  rap- 
procher leuçs  bords  l'un  de  l'autre,  et  s'inclinent  en  même 
temps  vers  la  terre  ,  penchées  sur  leur  pétiole;  leurs  (leurs, 
communément  grandes ,  belles ,  s'ont  disposées  en  épis  ter- 
minaux. 

Parmi  les  vingt-quatre  espèces  de  ce  genre ,  nous  n'en  ci-- 
terons  que  six ,  une  vivace  et  cinq  annuelles.  Celles  dont 
nous  ne  faisons  point  mention  sont  peu  connues. 

Le  Lupin  vivace  ,  Lupinus  peremm  ,  Linn. ,  si  bien  décrit 
par  Miller,  croit  en  Virginie  et  dans  d'autres  parties  septen- 
trionales de  l'Amérique.  11  a  une  racine  traçante,  des  feuilles 
alternes  ,  composées  de  huit  à  dix  folioles  ovoïdes  allongées, 
et  des  fleurs  disposées  en  épis  longs  et  clairs  aux  extrémités 
des  tiges ,  d'un  bleu  pâle ,  médiocrement  grandes  avec  un  ca- 
lice c*ourt  et  velu  ,  dénué  d'appendices  ,  et  divisé  profon- 
dément en  deux  lèvres,  l'une  échancrée,  l'autre  entière.  Oa 
multiplie  ce  lupin  de  graines  ;  on  doit  les  ^ semer  en  place. 
Quand  il  se  trouve  dans  un  sol  léger  et  sec,  ses  racines  subsis- 
tent plusieurs  années. 

Le  LuPttï  velu  ,  ou  le  grai^d  Lupin  bleu^   Lupinus  pUo^ 


L  U  P  245 

51»^  linn.  Ce  n^est  point  le  ]apîn  velu  dé  Lamarck  ,  mais 
«on  lupin  pileux  ,  n.<*  6.  On  confond  sopvent  ces  deax  es- 
pèces. Celle  dont  il  s^agit  ici ,  est  une  superbe  plante  d\or- 
nement ,  remarquable  par  Télégance  de  son  port  et  de  son 
feuillage  ,  et  par  ses  belles  fleurs.  Elle  s^élève  à  deux  oa 
trois  pieds;  a  une  tige  forte  ,  cannelée,  couverte  d'un  duvet 
mou  et  brunâtre ,  et  qui  se  divise  en  plg^ieurs  petites  bran- 
ches garnies  de  feuilles  alternes ,    composées  de  sept  à  dix 
on  onze  folioles  faites  en  spatule.  Les  fleurs  naissent  au  som- 
met des  tiges  etdesrAeauXf  sur  de  courts  épis  ;  lorsqu'elles 
s'épant)uissent,  le  muieu  de  la  surface  extérieure  de  Téten- 
dard  est  blanc  ,  mais  il  se  colore  bientôt  après  en  pourpre* 
Les  calices  sont  munis  de  deux  petits  appendices,  et  parta- 
gés en  deux  lèvres ,  dont  la  supérieure  est  échancrée  et  Tin- 
férieure  entière.  Les  semences  sont  grosses,  comprimées  sur 
les  côtés,  fort  rudes ,  et  d'un  brun  rougeâtre. 

On  croit  ce  lupin  originaire  des  Indes.  Il  est  cultivé  dans 
les  jardins.  On  le  sème  en  mars  et  avril  ;  il  aime  une  exposi- 
tion chaude  et  une  terre  substantielle  point  trop  humide.  Il 
fleurit  communément  en  juin  et  juillet. 

lly  aune  variété  d^cette  espèce  à  fleurs  couleur  de  chair , 
qu'on  appelle  lupin  rose. 

Le  Lupin  varié  ,  ou  le  Lupin  skmï  -VERTicri.Li  (  ou  le 
Lupin  sauvage,  Lupînus  varius^  Linn.;  semt^veriicillalus  ^ 
Lam.  On  l'appelle  vulgairement  le  petit  lupin  bleu.  On  le 
trouve  dans  le  midi  de  la  France,  en  Italie ,  en  Sicile.  11  a 
plusieurs  rapports  avec  le  précédent.  II.  en  difl'ère  par  ses 
feuilles  composées  d'un  nombre  de  folioles  moins  considéra- 
ble ;  par  ses  calices  ^  dont  la  lèvre  inférieure  ,  an  lieu  d'être 
entière  ,  est  ordinairement  divisée  en  trois  petites  dents , 
avec  deux  appendices  aussi  de  chaque  côté;  enfin  par  ses 
fleurs  ,  qui  ne  forment  qu'un  demi-verlicille.  D'ailleurs  il 
fleurit  dansi)e  même  temps  que  le  lupin  velu ,  se  sème  et  se 
cultive  de  Ta  même  manière  ,  et  quoique  très-inférieur  à 
lui  en  beauté,  il  peut  encore  figurer  agréablement  dans  un 
jardin. 

Le  Lupin  a  feuilles  ÉTKOiïES^Lupinus  angnstifolius^Linn., 
originaire  de  l'Espagne  et  de  Tltalie  méridionale.  Il  est  re- 
marquable par  ses  folioles  linéaires.  Ses  fleurs  bleues  ,  à 
[»eine  pédicellées,  ont  deux  appendices  à  leur  calice  ,  dont 
a  lèvre  inférieure  est  entière  et  la  supérieure  profondément 
échancrée. 

Le  Lupin  jaune  ,  Ijupimis  luteus ,  Lînn.  C'est ,  de  toutes 
les  espèces  ,  la  plus  agréable  à  cultiver  ,  à  cause  de  la  bonne 
odeur  de  ses  fleurs ,  qui  approche  beaucoup  de  celle  de  la 
giroiiée  de  muraille.  Ce  lupin  croît  naturellement  en  Sicile  , 


W,6  L  U  P 

en  Italie)  dans  le  mîdt  de  la  France  ;  il  s'élève  ii  la  hantenr 
d'environ  an  pîed  ,  dvec  une  tige  branthue  ^  garnie  de  feuilles 
ahernes ,  composées  de  sept  à  neuf  folioles  étroites  et  ve- 
lues. Ses  (leurs  sont  petites ,  jaunes ,  et  disposées  en  épis 
courts  ;  leur  corolle  est  médiocrement  grande ,  et  leur  cahce 
accompagné  d'appendices  avec  une  lèvre  supérieure  échan^ 
crée  ,  et  une  inféri4|re  partagée  en  trois  petites  dents  à  son 
extrémité,  hà,  gousse  plate  et  velue  renferme  quatre  à  cinq 
semences  d^un  olanc  jaunâtre ,  et  pan^iées  de  taches  noires. 
Cette  plante  fleurît  en  même  temps  ^Êé  la  précédent^ ,  mais 
SCS  fleurs  se  succèdent  pendant  long-temps. 

Le  Lupin  blaisc  ou  le  LtPiN  cultive^  Lupinus  albus^ 
Linn.  Cette  espèce,  qui  étoit  connue  des  anciens,  est  la  plus 
intéressante  de  tontes ,  parce  qu*elle  peut  être  employée 
comme  aliment ,  comme  tourrase ,  comme  engrais ,  et  même 
comme  plante  d'ornement.  £lle  a  une  racine  ligneuse  et 
fibreuse,  une  tige  droite,  divisée  en  petits  rameaux  velus  ^ 
garnis  de  feuilles  alternes ,  composées  de  ciiiq  à  sept  folioles 
étroites  et  oblongues;  les  fleurs  sont  blanches  et  assezgrandes; 
leur  calice  ,  dénué  d'appendices,  se  paurtage  en  deux  lèvres , 
dont  Finférieure  est  à  trois  dents  et  rautre  entière.  A  cea 
fleurs  succèdent  des  gousses  coriaces  ,  contenant  chacune 
cinq  à  six  semences  rondes  ,  plates ,  blanchâtres  en  dehors  , 
jaunâtres  en  dedans,  et  très-amères..  Elles  doivent  cette 
amertume  à  leur  écorce. 

Ce  lupin,  selon  Miller,  est  originaire  du  Levant;  il  croit, 
dit'bn,  spontanément  en  Italie  et  en  Espagne.  Il  fleurit  en 
}aiUet ,  et  ses  semences  mûrissent  en  automne.  On  le  cultive 
danâ  les  parties  australes  de  l'Europe;  il  a  l'avantage  de  réus^ 
sir  dans  des  sols  pauvres,  maigres,  caillouteux  et  sablon- 
neux. 

Au  rapport  de  Sauver,  on  mange,  à  Ounalaska,  la  racine 
d'une  espèce  de  lupin  dont  la  (leur  est  très-bellff  (d.) 

LUPDI ASTER.  Ce  genre,  établi  par  Biabaum , réuni 

par  Linn^eus  aulrifolium  ,  rétabli  par  Adanson  et  Moench, 
sous  le  même  nom ,  est  adopté  par  M.  Persoon  sous  celui 
'4e  peniupbylion.  (  ^-  ce  mot.  )  Ce  nom  lui  vient  de  ce  que 
Tespèce  qui  le  compjose  a  les  feuilles  formées  de  cinq  foiiolf  s 
disposées  comme  celles  des  feuilles  des  lupins,  (tîi.) 

D'après  IVXoench,  ses  caractères  sont  :  calice  campanule  à 
cinq  dents  sétacées  ,  dont  une  placée  sous  la  carène;  stig— 
mate  en  crochet  ;  gousse  cylindrique  sans  nœud,  à  plusieurs 
semences,  (b.) 

LVPINELLA.   L'un  des  noms  italiens  du  Sâikfoim. 

(LN.) 


L  U  P  a47 

LXJPlNELLE.  NauQ^  vQ^l^îre  du  TairtE  incarnat,  (b.) 
LUPINUS.  Dimiautif  de  lupus.  Nom  latin  du  loup,  %t$ 
{jatins  doQQoieQt  ce  nom  au  li^in  qui  est  le  tkennfts  des 
Grec$ ,  .parce  que  le  lupin  dévore  la  terre  où  il  est  cultivé , 
ainsi  que  le  loup  dévore  les  animaux  quUl  rencontre.  Pline  ^  , 
pio^corideet  Galien  distinguent  le  lupin  cultivé  du  lupin  saur 
vage  ;  le  premier  y  est  le  Lupin  blanc  (F.  à  Tarticle  Lupin); 
ç^est  celui  que  Virgile  met  au  rans;  des  végétaux  qu^on  doit 
éviter  de  cultiver  tous  les  ans  dans  les  mêmes  champs,  parce 
qa  ib  les  épuisent  bientôt.  Le  lapin  sauvage  est  moins  connu; 
peut-être  est-ce  le  même  que  le  précédent ,  ou  même  le 
Lupin  yabib  ;  mais  il  n'est  nullement  probable  que  ce  soit 
l'EsPARCETTE  fjtledysarum  onobrychisr  L.  \  ou  TOrobe  NQIR, 
comme  on  Ta  avancé. 

-  Le  lupin  tennis  de  F  Egypte  est  sans  doute  l'un  des  lu^ 
pinus  de  Théophraste  ou  de  Dioscoridé.  La  culture  du  lupin 
est  ancienne  en  Egypte.  Les  habitans  de  cette  contrée 
font  vsage  du  charbon  p$t^nu  en  brillant  les  tiges  du  lupin  , 
comme  du  meilleur  charbon  qu'on  puisse  employer  à  la 
fabrication  de  la  poudre  à  canon.  Les  espèces  de  lupinus 
d'Europe  etd'Âfrique  portent  ce  même  nom  dans  les  anciens 
ouvrages  de  botanique.  Ce  genre  créé  par  Tournefort ,  fi^t 
d'abord  peu  nombreux  en  espèces.  Peut-être  que  celles  à 
feuilles  simples  ne  lui  appartiennent  pas ,  elles  demandent  à 
être  examinées.  V.  Lupin,  (ln.) 

LUPO.N.  Petite  coquille  du  genre  des  porcelaines  ,  qui  se 
trouve  sur  la  côte  du  Sénégal ,  et  qui  est  figurée  pi.  5  àeV His- 
toire des  CaqaHies  de  ce  pays  j  par  Âdanson.  Voy.  au  mot  Pofl- 

CEIiAINE.  (B.) 

LUPOYE.  Un  des  noms  de  la  Huppe  ,  dans  Belon.  (y.) 
LUPULINA.  Nom  donné  p^r  Li^^a^iis  à  la  section  de 
;$ou  genre  ir^ak^m^  qui  renferiQ^  les  fespèfif^  dipnt  l'éten- 
dard de  la  corolle  esit  réfléchi,  ^  qui  i^j^me  ,s^fâ^  peû^js  têtes 
de  (leurs  quelque  ressemblance  avec  les  grappes  de  fruits  du 
^OUBLON^  hipuim  en  |aiip.  Qi|elqi|e>iiQ^  de  ces  îrifi^um 
ont  été  simplement  a^peUs  /i^ntfiifiii^p^rSijPPjpÂu^  fi^^v^n^  etc. 


LUPULINE.  Espèce  di|  genre  Luzeb;n;P^(r.) 
_    JliUPULO.  N<Mn  4u  Hquihx)!»  ,  w»  l^^^Uç ,  e^  ^dfN  ^ 
en  Portugal.  (Liî.) 

LUPULUS  etl^UPUS  SAWCTÀRÏlî;*  4?  PWIi  Cf^ 
deux  noms,  désignent  le  Houblon  «  cke^  )^s  af^ai^;  ils 
signifient  petit  loup  et  loup  âff  saules,,  Ejfi  fafftit,  |e  |)^|]|}4<V^ 
croît  naturellement  dans  les  lîeux  humides,  plaplés  4^ 
jeunes  saules  ,  qu'il  étoqffe  en  s'entortillant  auioQ.r  4-^  (eurs 
brafoches.  Les  botanistes  ent  appliqué  ait  hmt&l&n^  le  nom  de 


a48  LUT 

lupulus ,  jusqu'à  Lionœus  qui  lui  donna  celui  de  humulus  ,  en 
en  faisant,  avec  Tournefort,  un  genre  distinct  de  celui  du 
chanvre ,  cannabis  ,  arec  lequel  Adanson  le  réunit  Le  nom 
de  lupulus  a  été  étendu  an  gouafiia  domingensis  par  Plukenet , 
et  au  dalechampia  à  larges  feuilles  par  Plumier.  Le  trèfle  des 
'champs  (  TrifloL  agrarium  )esile  lupulus êoxwage  de  Thalius* 

(LN.) 

"  LUPUS.  Le  Loup  ^  en  latin.  C'est  aussi  le  Choucas,  (s.) 

LUS.  Nom  hébreu  de  TAMÀSmiER.  Selon  Forskaël,  cet 
arbre  porte,  au  Caire ,  le  nom  de  htut.  (ln.) 

LUSCAMBRO.  V.  Luzato.  (desm.) 

LUSCINIA.  Nom  latin  du  Rossignol,  (s.) 

LUSCINIOLA.  Dans  les  ouTrages  de  quelques  natura- 
listes qui  ont  écrit  en  latin ,  c'est  la  FauVette  des  bois. 
V,  au  mot  Fauvette,  (s.) 

LUSCIOLA.  C'est  ainsi  que  Varron  a  appelé  le  Rossi- 
gnol, (s.) 

LUSSÊQ  et  HAMSCHED.Noms  arabes  delaFoRSKA- 
LÉE  TENACE  ,  Forskolea  ienacîssima ,  L.,  le  caidbeja  adherens 
de  Fbrskaçl.  (ln.) 

LUSSI.  On  donne  y  à  Nice,  le  nom  de  lussi  k  TAmmo- 
DYTE  APPAT  et  à  la  Sphyrène  spet.  (desm.) 

LUSTRE  D'EAU.  Nom    vulgaire  de  THottone  des 

MARAIS.  '  ' 

*  On  donne  aussi  le  même  nom  à  la  ChARagne.  (b.) 

LUSTRO.  En  languedocien,  c'est  le  nom  de  I'Huître. 

'      •;  (desm.) 

LUT  AIRE  i  Luiariû.  Genre  de  plantes  de  la  famille  des 
algues ,  première  tribu  ou  settion  ,  les  lUodées ,  Substance 
grenue  ou  filamenteuse  •  enveloppée  dans  une  matière  gé- 
latineuse. 

Ses  caractères  sont:  de  porter  sur  son  enveloppe  géla- 
tineuse des  fitâmens  articulés  ,    entremêlés  de  corpuscules 

ovales.  /  , 

Les  espèces  de  ce  genre ,  confondues  avec  les  Conférves 
paii*  Quelques -auteurs  ,»is€  trouvent  au  bïis  des  vieux  murs  om- 
bragés ou  au  fond  des  mares  ,  des  dépôts  d'eau  ,  lorsque  le 
liqùi^Pen  est  prêique  ^entièrement  absorbé,  {y.  b.) 

LUTEA  ,  LtJTEUS  ,  LUTÉOLA.  Noms  lalÎQs  du 
Loriot.  Quelques  auteurs  moderiies  ont  aussi  appliqué  le 
nom  de  lutea  au  Verdier.  (s.) 

,  r   léV'ifiJ^j^ourLuUa'herba^HiToeàjauiûr)'  Ce  nota  a  été 


LUT  -^49 

donné  k  plusîeai's  espè  ces  de  réséda ,  employées  daas  la  tein 
ture  en  jaune,  (lk) 

LUTËOLA.  Toarnefort  sépare  du  réséda  les  espèces 
qui  ont  les  feuilles  entières  et  les  capsules  profondément  di- 
vbées  et  presque  à  trois  cornes.  Ce  genre  n'a  pas  éié  adopté. 
Il  a  pour  type  le  reseda  luteola^  Linn. ,  on  G  AUDE.  V. 
LUTUM.  (ln.), 

LUTEUS.  V.  LuTEA.  (s.) 

LUTH.  Nom  spécifique  d'une  Tortue  marine,  (b.)    . 
LUTHEUK  ou  Lutheur.  L'un  des  noms  vulgaire^  du 
CujELiER  ou  Alouette  lulu.  (s.) 

LUTIK.  Nomi  que  les  Tartares  Irkutz  donnent  à  rAco- 
KIT  tue-loup,  (ln.) 

LUT J AN ,  Luijanus,  Genre  de  poissons  établi  par  Bloch , 
et  adopté  par  Lacépède  dans  la  division  des  Thoragiques. 
Il  offre  pour  caractères  :  une  dentelure  à  une  ou  plusieurs 
pièces  de  chaque  opercule  ;  point  de  piquant  à  ces  pièces  ;  une 
seule  nageoire  dorsale  ;  un  seul  barbillon  ou  point  de  barbil- 
lons aux  mâchoires. 

Ce  genre  est  principalement  formé  aux  dépens  des  Per- 
ches, des  Labres,  des  Spares  deLinnseus^etdesANTHiAS^des 
Hymnocéphales  de  Bloch.  Il  se  coordonne  avec  eux  et  con- 
court à  éclaircir  la  grande  famille  dont  il  fait  partie.  Les  es- 
pèces qu^il  comprend  se  montent  à  soixante -treize.  Ce  sont 
en  général  des  poissons  d^une  médiocre  grandeur,  munis  d'ar- 
mes plus  propres  à  la  défense  qu'à  Tattaque ,  parés  de  cou- 
leurs brillantes ,  et  fournissant  une  nourriture  aussi  agréable 
au  goût  que  saine  pour  les  estomacs  délicats  ;  mais  ils  sont  en' 
général  trop  peu  abondans  pour  donner  lieu  à  une  pêche  im- 
portante pour  le  commerce. 

Cuvier  a  séparé  de  ce  genre  toutes  les  espèces  qui  ont  des 
dentelures  au  préopercule  ,  et  pbint  de  piquant  à  1  opercule , 
pour  en  former  le  genre  Diacope.  Il  a  également  établi  à  ses 
dépens  le  genre  Pristipome. 

Le  sous'genre  Crenilabre  ,  établi  par  Cuvier  parmi  les 
Labres,  prend  quelques  espèces  dans  celui-ci,  telles  que  le 
chrysops ,  Verytroptère ,  le  verdâtre  ,  le  cinq  taches  ^  etc. 

Lacépède  divise  les  latjans  en  trois  sections  : 

1,^  Ceux  qui  ont  la  nageoire  de  la  queue  fourchue  ou  en 
croissant. 

a,**  Ceux  qui  ont  la  nageoire  de  la  queue  arrondie  ou  tron- 
quée net. 

3.®  Ceux  qui  ont  la  nageoire  de  la  queue  divisée  en  trois 
lobes. 


»3»  LUT 

ÏJespèee  la  pkis  iaiporluite  à  coimoilrc  à^m  la  première 

division  est  : 

Le  Lut* J AN  viROiVfEN ,  Sparas  virginkm ,  Unn. ,  qcu  a  oaze 
rayons  aiguîHonnés  et  seize  rayons  articaiés  à  la  nageoire  du 
dos  ;  trois  rayons  aignîtlonnés  et  dix  articulés  à  la  nageoire 
de  Tanus  ;  des  raies  longitudinales  bleues  ;  deux  bandes  trans- 
versales brunes ,  Tune  sur  la  tête ,  et  Taatre  sar  la  poitrine. 
Il  habite  la  mer  qui  baigne  les  côtes  ^e.l' Amérique  septen- 
trionale. 

Le  LuTJAif  kismfLWS  ^  làbrus  anthias ,  Linn. ,  a  dix  rayons 
aiguillonnés  et  quinze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois 
rayons  aiguillonnés  et  six  rayons  articulés  à  i'anale  ;  le  se- 
cond aiguillon  de  la  dorsale  très-long  ;  la  couleur  générale 
rouge.  Fû^^s  pt.  £  3o  où  il  est  figuré.  lï  est  cpnni»  sons  le  nom 
de  barbier  y  sur  nos.  côtes.  On  le  trouve  sur  les  côtes  de  la 
Méditerranée  et  sur  celles  d^ Amérique.  Il  a  été  connu  de$ 


rienre  est  un  peu  plus  longue  que  la  supérieure  >  et  toutes  deux 
^ont  garnies  de  dents  écartées ,  entre  lesquelles  il  y  en  a  dç 
plus  petites  ;  jsa  langue  est  lisse  ;  sçs  narines  n'ont  qii'une  ou- 
verture ;  son  opercule  antérieur  est  dentelé  »  lé  corps  est  étroit, 
rouge  pâle,  et  couvert  d'écaillés  dures  ;  ses  nageoires  sont  gi* 
néraleinent  longues  et  terminées  en  pointe. 

Ce  lutjan  ^  qui  parvient  quelquefois  à  plus  de  deux  pieds 
de  long ,  vit  de  petits  poiftsops ,  de  crustacés ,  etc.,  et  s^  pre^d 
k  la  ligne  entre  les  roche rs^^s  îles  de  T Archipel.  Oppien  et 
Pline  ont  décrit  la  manière  dont  on  le  pèchoit  de  leçir  ten^ps, 
et  ont ,  comme  ils  le  font  souvent ,  mêlé  des  particularités  ev 
traordinaires  à  leurs  récifs.  • 

Le  LuTJAN  i>£  l' AsCENSiaN ,  Perça  Ascewom  «  I4oU'  f  ^ 
onze  rayQDs  aiguillpnn^s  et  s^e  rayons  artic^lé$  à  l«a  nageoire 
du  dos  ;  quatorze  rayons  à  l'anale  ;  h(|it  rayons  à  chaque,  thor 
racine;  le;»  écailles  dentelées  ;  deux  dents  plus  grandes  que  les 
autres  ;  la  partie  supérieure  rougeâtre ,  Tinférieure  hianchâ- 
Ire.  Il  se  trouve  dan^  les  mers  voisines  de.  Tîle  de  l'Asceni^oi^. 

I^e  LuTJAN  STIGMATE  ,  Perca  stigma ,  Linn. ,  a  dix-  huit 
rayons  aiguillonnés  et  neuf  rayons  articulés  k  la  dorss^Ie  ;  neuf 
vayions  aiguillonnés  et  dix  rayons  articulés  à  ta  nageoire  de 
Fanus  ;  une  empreinte  sur  chaque  opercule  ;  à^$  fiiamens  aux 
rayons  de  la  dorsale.  Q  habite  dan$  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJAN  STRIÉ ,  Perça  striala ,  Linn. ,  a  treize  rayons 
MguiUonàés  el  qain^  rayons  artiçnlés  à  la  nafi^oîre  du  dos  ; 
trois  rayons  aiguillonnés  et  huit  articulés  à  celle  de  Paans  ;  le 


LUT  a5 


â^}! 


fieçofid  T^yoB  de  Vapale  très-fert.  On  lepèélie  sarlés  côtes 
de  rAméii^ue  s^j^tentriaiiale. 

Le  LuTjAN  VE^KGRhUME^  Pensa  Hmeaiaf  Lkrn. ,  a  dix-sept 
rayons  aigttilkHMkés  et  sei^  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  troi^ 
rayons  aiguillonnés  et  sept  rayxins  articulés  à  la  nageoire  de 
FanuiS.  ;  des  filamens  aux  rayon»  de  la  nageoire  du  dos  ;  cinq 
raies  longitudinales.  altematiTement  blaïKïhes  et  brunes.  On 
zi^  Gonnoit  pas  sa  patrie. 

Le  Lutjân  ailgeist£  9  Perça  cu^emka ,  Linn. ,  a  douze  rayons 
aiguillonnas  et  diy  rayons  arlici^és  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois 
rayons  aiguillonnés  et  kuit  rayons  articulés  à  la  nageoire  de 
Tanus;  les  orifices  d«s  narines  tubulem:  les  detits  très-effi- 
lées i  la  couleur  générale  d'une  blancheur  éclatante  ;  une  ta- 
che noire  sur  la  partie  antérieure  de  la  nageoire  du  dos.  On 
ie  trouve  sur  le^  côtes  d'Amérique. 

•  Le  LuTJAN  $ÉREAN ,  Perca  eabritta ,  Linn. ,  a  dix  rayons 
aiguillonnés  et  quatorze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois 
rayons  aiguillonnés  et  &ept  rayons  articulés  à  l'anale  ;  les  dents 
du  milieu  des  mâchoires  aiguës  et  plus  petites  que  les  autres  ; 
les  cètés  de  la  tête  rouges;  des  raies  longitudinales,  rouges  ou 
jaunes  et  violettes.  On  le  pèche  dans  la  Méditerranée. 

Le  L^TJAM  EçuitBCii;  y  Pereafarmosa ,  Linn. ,  a  douze  rayons 
ai^iUonnés  et  dix-  sept  rayons  articuléi?  à  la  dorsale  ;  trois 
rayons  ^igtnllonnés  et  neuf  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  la  dor- 
sale écbancrée  ;  des  raies  bleues  sur  la  tète.  Il  est  figuré  dans 
Jiloch  9  pi.  3a3  ,  et  dans  le  Birffon  de  Deterville ,  vol.  4- 1  p^g- 
iSj.  11  vest  aussi,  mais  mal ,  dans  Catesby ,  vol.  2 ,  pi.  6. 
On  le  trouve  da^ns  toutes  Les  mers  des  pays  ehaud«.  C'est  un 
U'és-beau  poisson. 

Le  LuTJAN  JAUNE  a  huit  rayons  aiguillonnés  et  onze  rayons 
articulés  à  la.dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  douze  rayons 
articulés  à  l'anale  ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  ; 
les  d^nts  granuleuses  ;  le  corps  éleV^é  ;  la  couleur  générale  ar- 
gentée^; de9  raies  loBjntadinales  dorées.  Il  est  figuré  daitsBlo'ch, 
ni.  34?  1  et  dans  le  Suffon  de  Dètervifle  i  vol.  5  ,  pag.  238.  On 
le  péehe  dans  la  mer  des  Antilles. 

Le  LuTJAT^  <^1L  0'OE  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  qua- 
torze rayons  articulés  à  la  nageoke  du  dos ,  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  treize  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  les  deux 
jtHàchoîres  également  avancées  ;  les  dents  petites ,  aiguës ,  et 
séparée»  les  unes  des  autres  ;  l'iris  large  et  doré  ;  la  couleur 
générale  argentée^  le  dos  violet.  Il  est  figuré  dans  Bloch, 
pi.  24B  f  et  dans  le  Buffon  de  Deterville  ,  vol.  3  vpag.  246.  On 
ignore  sa  patrie. 

Le  LuipjAN'A  NAGSOOifisaouGfis  a  onze  rayons  aiguillonnés 
^t  treize  rayons  artisulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillon- 


a^a  LUT 

nés  et  neuf  rayons  articulés  k  Tanale  ;  les  deux  dents  de  de- 
vant de  la  mâchoire  sapérieare  pins  longues  et  plus  grosses 
que  le&  autres  ;  la  .partie  antérieure  du  palais  hérissée  de  très- 
petites  dents  ;  un  seul  orifice  à  chaque  narine  ;  la  couleur  gé- 
nérale argentée  j  le  dos  brun;  les  nageoires  rouges.  Il  est  fi- 
guré dans  Bloch ,  pi.  2^9  9  <^t  dans  le  Buffon  de  Petenrille , 
vol.  3 ,  pag.  346.  Il  vit  dans  les  mers  du  Japon. 

Le  LuTJAN  HAMRUR  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguil- 
lonnés et  seize  rayons  articulés  à  l'anal^  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  la  lèvre  supérieure  extensible ,  une  rangée  de  dents 
auprès  du  gosier  ;  le  bord  des  écailles  membraneux  ;  la  cou- 
leur générale  à'nn  rouge  de  cuivre.  On  le  pèche  dans  la  mer 
Rouge^      •  , 

diograi 
rayons 
du  dos 


nageoire 

et  dentelées  ;  la  dorsale  échancrée  ;  la  couleur  générale  blan- 
che ;  des  raies  longitudinales  brunes  ;  deux  raies  obliques  et 
brunes  sur  la  nageoire  de  la  queue.  Il  est  figuré  dans  Bloch  ^ 
pi.  320 ,  dans  le  Buffon  de  Deteryille ,  Vol.  4  »  pag.  i5o  ,  sous 
le  nom  à^Mdhias  diagramme^  et  dans  plusieurs  autres  ouvrages. 
11  habite  la  mer  des  Indes ,  et  parvient  à  plus  d^un  pied  de 
long.  Sa  chair  est  grasse^  ferme  et  fort  estimée. 

Le  LuTJAN  BLOCH  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  huit 
rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Tamis  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  le  devant  de  la  tête  dénué  de  petites  écailles  ;  les  dents 
des  deux  mâchoires  courtes  et  recourbées ,  celles  de  la  mâ- 
choire d^en  haut  répondant  aux  intervalles  de  celles  d'en  bas; 
lé  dos  arrondi  ;  le  ventre  caréné  ;  la  couleur  générale  blan- 
che ;  le  dos  jaunâtre  ;  des  bandes  étroites  ^  transversales  et 
bleues  placées  au-dessus  de  la  ligne  latérale  ;  des  raies  jaunes 
et  longitudinales  situées  au-dessous  de  cette  même  ligne.  Il 
est  figuré  dans  Bloch  ,  pi.  a4S  9  et  dans  le  Buffon  de  Deter- 
ville ,  vol.  3  ,  pag.'  a38 ,  sous  le  nom  de  luljan  lu^an.  On  le 
trouve  au  Japon. 

Le  LuTJAN  VERRAT  a  douze  rayons  aiguillonnés  et  dix 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguillon- 
nés et  dix  rayons  articulés  à  celle  de  Tanus  ;  la  caudale  en 
croissant;  le  museau  proéminent;  la  mâchoire  inférieure  plas 
^ivancée  que  la  supérieure  ;  quatre  grandes  dents  pointues  et 
recourbées ,  placées  sur  le  devant  de  chaque  mâchoire  ;  la 
partie  supérieure  de  l'animal  d^une  couleur  pourpre  ou  vio- 
lette ;  rinférieure  argentée.  Il  est  figuré  dans  Bloch ,  pi.  a5S  , 


L  U  T  a53 

et  dans  le  Buffon  de  DetenriUe ,  vol.  3 ,  pag.  270.  Il  vient  du 
Japon.  <k 

Le  LuTJAN  MACROPHTHALME  a  dix  rayons  aiguillonnés  et 
treize  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  seize  articulés  à  celle  de  Tanus  ;  la  caudale  en 
croissant  ;  les  yeux  très-grands  ;  toute  la  tête  revêtue  de  petites 
écailles  ;  un  seul  orifice  à  chaque  narine  ;  l'anus  beaucoup 
plus  près  de  la  tête  que  de  la  caudale  ;  le  dos  jaunâtre  ;  le  ven- 
tre  blanc.  U  est  figuré  dans  Bfoch  9  pi.  3 19 ,  et  dans  le  Buffori 
de  Deterviile ,  voL  4- 1  pag.  1^4  t  ^ous  le  nom  à-anihias.  On 
le  pêche  dans  les  mers  du  Japon ,  où  il  parvient  à  plus  d^un 
pied  de  long.  * 

Le  LuTJAN  vosMAER  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  sept 
rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Tanus  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  *,  deux  orifices 
à  chaque  narine  ;  la  couleur  générale  rouge  ;  le  ventre  d^un 
îaiine  violet  ;  une  raie  jaune  ,  longitudinale ,  et  parallèle  à  la 
ligne  latérale.  Il  est  figuré  dans  Bloch ,  pi.  3a  i  ,  et  dans  le 
Buffon  de  Deterviile ,  vol.  4  l'P^*  1S09  sous  le  nom  à^anthias. 
Il  habite  le  Japon^ 

Le  LuTJAN  ELLIPTIQUE  À  dix  ravons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  nos  ;  trois  rayons  aiguil- 
lonnés et  sept  rayons  articulés  à  la  nageoite  de  l'anus  ;  la' 
caudale  en  croissant  ;  toute  la  tête  couverte  de  petites  écail- 
les  ;  une  ellipse  grande  et  violette  sur  le  dos.  Il  est  figuré  dans 
Bloch ^  pi.  3^5 ,  et  dans  le  Buffon àe  Deterviile,  vol.  4  9  p>  161, 
soos  le  nom  d'anMas  rayé  {janûdas  striaius  ).  On  le  pêche 
dans  la  mer  des  Antilles.  Sa  chair  est  de  bon  goût  et  très-di- 
gestible. 

Le  LuTJAN  JAPONAIS  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la' nageoire  du  dos  ;  trois  .rayons  aiguil- 
lonnés et  sept  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus;  la  caudale 
en  croissant  ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  ;  toute 
la  tête  couverte  de  petites  écailles  ;  un  seul  orifice  à  chaque 
narine  ;  le  dos  Jaune  ;  le  ventre  et  les  nageoires  rouges.  Il 
est  figuré  dans  Bloch ,  pi.  3a5 ,  et  dans  le  Buffon  de  Deter-' 
ville  ^  vol;  3,  pag.  161,  sous  le  nom  à^antkias:  Son  nom  in- 
dique sa  patrie. 

Le  LuTJAN-HEXAGONE  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  qua- 
torze rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  treize  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  la  dor- 
sale échancrée  ;  les  pièces  des  opercules  dentelées  ;  des  lames 
crénelées  autour  des  yeux  ;  plusieurs  rangs  de  dents  mousisesi 
à  chaque  mâchoire  ;  la  forme  générale  présentant  de  profil 
on  hexagone  allongé.  On  ignore  sa  patrie. 


9^3  LUT 

nés  et  neuf  rayons  articulés  k  Fanale  ;  les  deux  dents  de  de- 
vant de  la  mâchoire  supérieure  plus  longues  et  plus  grosses 
que  le&  antres  ;  la  partie  antérieure  du  palais  hérissée  de  très- 
petites  dents  ;  un  seul  orifice  à  chaque  narine  ;  la  couleur  gé- 
nérale argentée  y  le  dos  brun;  les  nageoires  rouges.  Il  est  fi- 
guré dans  Bioch  ,  pi.  2^99  et  dans  le  Bi^on  de  Petenrille , 
vol.  3 ,  pag.  346.  Il  vit  dans  les  mers  du  Japon. 

Le  LuTJAN  HAHRUR  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguil- 
lonnés et  seize  tayons  ai*ticulés  à  l'anaU  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  ia  lèvre  supérieure  extensible ,  une  rangée  de  dents 
auprès  du  gosier  ;  le  bord  des  écailles  membraneux  ;  la  cou- 
leur générale  à'un  rouge  de  cuivre.  On  le  pèche  dans  la  mer 
Rouge.      •  V 

Le  LuTJAN  niAGRAHME ,  Perca  diagramntay  Linn.,  a  neuf 
rayons  aiguillonnés  et  dix-neuf  rayons  articulés  à  la  nageoire 
du  dos  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  huit  rayons  articulés  à  la 
nageoire  de  Tanus  ;  la  caudale  en  croissant;  les  écailles  dures 
et  dentelées;  la  dorsale  échancrée;  la  couleur  générale  blan- 
che ;  des  raies  longitudinales  brunes  ;  deux  raies  obliques  et 
brunes  sur  la  nageoire  de  la  queue.  Il  est  figuré  dans  Bloch  ^ 
pi.  320 ,  dans  \e  Buffon  de  Deteryille ,  Vol.  4  »  p^g*  ^^^  9  sous 
le  nom  à^anlhias  diagramme^  et  dans  plusieurs  autres  ouvrages. 
11  habite  la  mer  des  Indes ,  et  parvient  à  plus  d'un  pied  de 
loi^.  Sa  chair  est  grasse^  ferme  et  fort  estimée. 

Le  LuTJAN  BLOCH  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  huit 
rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Tamis  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  le  devant  de  la  tête  dénué  de  petites  écailles  ;  les  dents 
des  deux  mâchoires  courtes  et  recourbées ,  celles  de  la  mâ- 
choire d'en  haut  répondant  aux  intervalles  de  celles  dVn  bas; 
lé  dos  arrondi  ;  le  ventre  caréné  ;  la  couleur  générale  blan- 
che ;  le  dos  jaunâtre  ;  des  bandes  étroites,  transversales  et 
bleues  placées  au-dessus  de  la  ligne  latérale  ;  des  raies  jaunes 
et  longitudinales  situées  au-dessous  de  cette  même  ligne.  11 
est  figuré  dans  Bloch  ,  pi.  a4^  9  ^^  dans  le  Buffon  de  Deter- 
ville ,  vol.  3  ,  pag.  238 ,  sous  le  nom  de  luijan  lu^an.  On  le 
trouve  au  Japon. 

Le  LuTJAN  VERRAT  a  douze  rayons  aiguillonnés  et  dix 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguillon- 
nés et  dix  rayons  articulés  à  celle  de  Tanus  ;  la  caudale  en 
croissant;  le  museau  proéminent;  la  mâchoire  inférieure  plus 
^ivancée  que  la  supérieure  ;  quatre  grandes  dents  pointues  et 
recourbées ,  placées  sur  le  devant  de  chaque  mâchoire  ;  la 
partie  supérieure  de  Panimal  d^une  couleur  pourpre  ou  vio- 
lette ;  rinférieure  argentée.  Il  est  figuré  dans  Bloch,  p\*  sBS  , 


LUT  a53 

et  dans  le  Bujfon  de  DetervIUe ,  vol.  3^  pag.  270.  H  vient  du 
Japon.  « 

Le  LuTJAN  MAGROPHTHALME  a  dix  rayons>aîguiilonnés  et 
treize  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  seize  articulés  à  celle  de  Tanus  ;  la  caudale  en 
croissant  ;  les  yeux  très-grands  ;  toute  la  tête  revêtue  de  petites 
écailles  ;  un  seul  orifice  à  chaque  narine  ;  l'anus  beaucoup 
plus  près  de  la  tête  que  de  la  caudale  ;  le  dos  jaunâtre  ;  lé  ven- 
tre blanc.  Il  est  figuré  dans  Bfoch  9  pi.  3 19 ,  et  dans  le  Bujfori 
de  Deterville ,  voL  4  9  P^-  ^4-4  9  ^^us  le  nom  d-anihias»  On 
le  pêche  dans  les  mers  du  Japon ,  où  il  parvient  à  plus  d'un 
pied  de  long.  * 

Le  LuTJAN  vosMAER  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  sept 
rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Fanus  ;  la  caudale  en  crois- 
sant ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  ;  deux  orifices 
à  chaque  narine  ;  la  couleur  générale  rouge  ;  le  ventre  d'un 
jaune  violet  ;  une  raie  jaune ,  longitudinale ,  et  parallèle  à  la 
ligne  latérale.  Il  est  figuré  dans  Bloch ,  pi.  3a  i  ,  et  dans  le 
Buffon  de  Deterville,  vol.  4  l'ps^g*  iSo,  sous  le  nom  à^anthias. 
Il  habite  le  Japon^ 

Le  LuTJAN  ELLIPTIQUE  à  dix  ravons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguil- 
lonnés et  sept  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus  ;  la' 
caudale  en  croissant  ;  toute  la  tête  couverte  de  petites  écail- 
les  ;  une  ellipse  grande  et  violette  sur  le  dos.  Il  est  figuré  dans 
Bloch ,  pi.  325 ,  et  dans  le  Buffonde  Deterville,  vol.  49  p.  161, 
sous  le  nom  d^anthtas  rayé  (^anûiias  striaius).  On  le  pêche 
dans  la  mer  des  Antilles.  Sa  chair  est  de  bon  goût  et  très-di- 
gestible. 

Le  LuTJAN  JAPONAIS  a  dix  rayons  aiguUlonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la' nageoire  du  dos  ;  trois  .rayons  aiguil- 
lonnés et  sept  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus;  la  caudale 
en  croissant  ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  ;  toute 
la  tête  couverte  dé  petites  écailles  ;  un  seul  orifice  à  chaque 
narine  ;  le  dos  Jaune  ;  le  ventre  et  les  nageoires  rouges.  Il 
est  figuré  dans  Bloch,  pi.  3a  5  ,  et  dans  le  Bujfon  de  Deter- 
FÎUé,  vol.  3 ,  pag.  161 ,  sous  le  nom  Xanthiasi  Son  nom  in- 
dique sa  patrie. 

Le  LuTJAN-HEXAGONE  a  onze  rayons  aiguillonnés  et  qua-' 
torze  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  ai- 
guillonnés et  treize  rayons  articulés  à  celle  de  l'ânus  ;  la  dor- 
sale échancrée  ;  les  pièces  des  opercules  dentelées  ;  des  lames 
crénelées  autour  des  yeux  ;  plusieurs  rangs  de  dents  mousses' 
à  chaque  mâchoire  ;  la  forme  générale  présentant  de  profil 
un  hexagone  allongé.  On  ignore  sa  patrie. 


a56  LUT 

Le  LuTJAN  BOSSUy  Laims  giUm ,  Lînn. ,  a  seize  rayons 
aiguillonnés  et  neuf  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons 
aiguillonnés  et  onze  articulés  à  l'anale  :  la  caudale  arrondie  ; 
les  écailles  grandes;  la  nuque  et  le  dos  trés-élevés;  la  couleur 
générale  variée  d'or  et  d'azur;  un  croissant  d'une  couleur  fon- 
cée au-dessus  des  yeux;'  les  nageoires  du  dos  et  de  l'anus  d'un 
Tert  de  mer  tacheté  de  noir.  On  le  pêche  sur  les  côtes  d'An- 
gleterre. 

Le  LuTJAN  OLiYATaE  ,  Labrus  olwaceus^  Linn. ,  a  quinze 
rayons  aiguillonnés  et  dix  rayons  articulés  à  l'anale  ;  trois 
rayons  aiguillonnés  et  onze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  les 
dents  de  devant  aiguës  ;  les  deux  du  milieu  éloignées  l'une 
de  l'autce  ;  la  couleur  générale  d'un  vert  d'olive  ;  une  tache 
bleue  et  bordée  de  rouge  à  l'extrémité  de  chaque  opercule  ; 
une  tache  noire  presque  au  bout  de  la  queue.  Il  habite  ta  Mé- 
diterranée. 

Le  LuTJAN  Baum^iCH.  Labrus  fuscus,  Linn.,  a  seize  rayons 
aiguîUônnés  et  neuf  rayons  articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons 
aiguillonnés  et  onze  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus  ; 
la  tête  pointue  ;  l'ouverture  de  la  bouche  petite  ;  la  couleur 
générale  brune  ;  des  raies  bleues  et  tortueuses  sur  la  tête  ;  des 
raies  et  des  taches  bleues  sur  le  corps  et  si|r  la  queue.  On  le 
trouve  dans  la  Méditerranée. 

Le  LuTJAN  MARSEILLAIS ,  Lobrus  uniihoculaius^  Linn. ,  a 
quatorze  rayons  aiguillonnés  et  onze  rayons  articulés  à  la  na- 
geoire du  dos  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et  neuf  rayons  arti- 
culés à  celle  de  l'anus;  une  seule  rangée  de  dents  ;  les  dents 
antérieures  plus  grandes  que  les  autres  ;  la  couleur  générale 
olivâtre ,  avec  neuf  ou  dix  raies  bleues  et  longitudinales  de 
chaque  côté ,  ou  présentant  une  sorte  de  réseau  composé  de 
rouge  foncé  et  d'argenté  verdâtre  ;  les  pectorales  bleues.  Il  se 
trouve  avec  le  précédent. 

.   Le  LuTJAN  ADRIATIQUE,  Lobrus  odnaù'cus ,  Linn.  ;   a  dix 
rayons  aiguillonnés  et  douze  rayons  articulés  à  la  nageoire  da 
dos ,  trois  rayons  aiguillonnés  et  sept  articulés  à  l'anale  ;  les 
dents  thès-menues  ;  des  raies  jaunes  et  obliques  sur  la  tête  ; 
une  tache  noire  vers  l'extrémité  de  la  dorsale;  quatre  bandes 
transversales  larges  et  brunes  ;  les  thoracines  noires.  Il  habite 
avec  les  précédens ,  et  principalement  dans  l'Adriatique. 
.  Le  LuTJAN  MAGNIFIQUE,  Perca  nobiiù^hmn.^  a  douze  rayons 
aiguillonnés  et  treize  rayons  articulés  k  la  dorsale  >  trois  rayoBS 
aiguillonnés  et  dix-sept  articulés  k  la  nageoire  de  l'anus  ;  la 
coiileur  générale  argentée  ;  huit  bandes  transversales  brunes  f 
les  rayons  aiguillonnés  de  la  dorsale,  argentés  sur  les  côtés. 
Il  habite  les  iners  d'Amérique. 

Le  LuTJAK.POLYMNE,  Perca  pofymnaj  Linn. ,  a  onze  rayon 


i\ffû{lanxiis  et  quinze  articulés  à  la  nageoire  in  îos  ;  deux  oit 
trois  rayons  aiguillonnés  et  treize  rayons  articulés  à  fa  na- 
Ifeoire  de  Tanus  ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  et 
(garnies  d'un  grand  nombre  de  petites  deiits;  un  seul  orifice  à 
cliâque  narine;  la  tête  couyerte  d  écailles  petitès*etdentelées>; 
la  dectiîère  pièce  de  cliaque  opercule  plus  dentelée  que  la 
première;  l'aligna  latérale  interrompue  ;  la  eôiîleur  générale 
fl'dn  brun  cîàir  y  avec  trois  bandés  transversales  larges,  blan^ 
cbes  et  bordées  de  noir.  Il  est  figuré  dans  Bloch,  pi*  3i6f 
dans  le  Buffbn  de  Detervillë ,  vol.  4  9  pag.  i3i  ;  et  dans  quel- 
ques autres  ouvrages.  Il  habite  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJAN  PAUPIÈRE ,  Perca  palpebrosa  ,  Linn. ,  a-  douze 
rayons  aiguillonnés  et  neuf  rayons  articulés  à  la  dorsale  ; 
deux  on  trois  rayons  aiguillonnés  et  neuf  rayons  articulés  à 
la  nageoire  anale  ;  la  ligne  latérale  très-courbe  ;  une  tacfate 
brune  sur  Tœil.  Il  se  trouve  dans  les  naers  d^ Amérique. 

Le  LuTJAN  I90ia^  Perca  àtrafia^  Lînn. ,  a  huit  rayons  ki« 
guillonnés  et  trente-trois  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  vingt* 
À\x  rayons  à  Tanale  ;  la  derrière  pièce  de  chaque  opercule 
garnie  d^ude  membrane  qtii  lie  déehîre  toujours  ;  la  ligne  la'- 
téraie  droite  ;  la  couleur  générale  noire  ;  les  nageoires  rayées  • 
«t  tachettes  de  blanc.  Il  nabite  les  mers  de  la  CafbHne ,  où 
Je  Paî  observé  ,  décrit  et  dessiné.  C'est  le  hlack  fisch  dèisbàbi- 
tans.  Sa  ciiàir  est  médiocre ,  et  cependant  se  sert  une  par-* 
fie  de  T^té  sur  tontes  les  tjblës  de  Charleston  On  le  prend 
du  filet  et  à  Iliameçon  amorcé  avec  des  crevetteà. .  Sa  Ibii- 
gueùr  est  ordinairement  d'un  pied. 

Le  LuTJAN  chrVsôptÈirï;,  JPérînca cA/y50i)terti, Lînn.,  adoube 
rayons  aSgblllonnés  et  dix  rayons  articulés  à  la  nageoire 'du 
dos;  la  dernière  pièce  de  cha(j[iie' opercule  feslobnée;  l'on- 


itfgée  de  dents  pointues 
et  très-élevé  ;  la  ligne  latérde, droite  ;  les  thoracines  dorées 
et  tachetées  de  brun.  11  est  figuré  dans  Catesby ,  vol.  i ,  pi.  a. 
On  le  trbiivîe  dans  lés  inènies  niers  que  le  précédent. 

Le  LuTJÀN  MÉDITERRANÉEN  a  seize  rayons  aiguillonnés  et 
onze  rayons  articuliés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  ai£;uillonnés 
et  onze  rayons  articulés  à  Tanale  ;  Touyerture  de  la  bouche 
petite;  la  tête  dénuée  de  petites  écailles;  les  rayons  de  la 
nageoire  du  dos  garnis  de  filamens  ;  cette  nageoire  plus  haute 
du  côté  de  la  caudale  ;  la  couleur  générale  vevi^;  des  bandes 
transversales,  étroites,  tortueuses,  et  bleues  sur  la  tête  ;  des 
raies, longitudinales  et  d'une  nuance  obscure  sur  la  partie  su« 
périeure  de  Tanimal  ;  des  raies  longitudinales  et  bleues  sur. 

xvm.  t7 


a58  LUT 

l'inférieure  ;  une  tache  nmre  sar  chaque  pectorale.  On  le 
trouVe  dans  la  'Mëdlterrànée 

Le  Lt7TJAN  RAYÉ ,  Perça  vàlata  ,  Linn. ,  a  douze  rayons  ai- 
guillonnés et  six  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois 
tayons  aiguillonués  et  neuf  rayons  articulés  à  celle  de  Tanus  ; 
les  dents  erandes  ;  des  raies  longitudinales  ou  àes  bandes 
transversales  blatiches  ou  brunes,  placées  à  une  égale  dis- 
tance l'une  de  l'autre.  On  le  pêche  dans  les  mers  d'Amé- 

Le  LuTJAN  ÉCRITURE  ,  Perca  scrîba  ,  Linn. ,  a  dix  rayons 
aiguillonnés  et  quinze  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois 
rayons  aiguillonnés  et  sept  rayons  articulés  à  la  nageoire  de 
l'anus  ;  les  yeux  saillans  ;  des  filamens  aux  rayons  aiguillon^ 
nés  de  la  naeeoire  du  dos  ;  àts  traits  semblables  à  des  lettres , 
sur  la  tête  ;  le  dos  roussâtre  ;  des  bandes  transversales  brunes  ; 
les  pectorales  et  les  caudales  jaunes.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  LUTJAN  CHINOIS ,  Perca  sinensis ,  Linn.  ,  a  dix  rayons 
.  aiguillonnés  et  vingt-six  rayons  articulés ,  h  la  nageoire  du 
dos  ;  deux  ou  trois  rayons  aiguillonnés ,  et  huit  rayons  arti- 
culés »  k  l'anale;  la  caudale  lancéolée;  la  dorsale  étendue 
.  depuis  la  nuque  jnsques  Auprès  de  la  caudale  ;  la  mâchoire 
inférieure  plus  courte  que  la  supérieure  ;  la  langue ,  les  na- 
geoires et  une  grande  partie  du  corps  et  de  la  queue  ,  d'un 
jaune  plus  ou  moins  foncé.  Il  habite  les  mers  de  la  Chine. 

Le  liUTJAN  PIQUE  a  douze  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et 
sept  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Tanus  ;  la  nuque  éle- 
vée ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  ;  les  dents  an- 
térieures plus  grandes  que  celles  au-devant  desquelles  elles 
sont  placées,  et  qui  sont  très-pombreuses;  une  dentelure  à 
la  partie  du  corps  la  plus  voisine  des  opercules  ;  le  second 
aiguillon  de  l'anale  long  et  fort;  la  partie  supérieure  jaune ^ 
Tinférieure  argentée  ;  des  taches  ou  raies  cendrées.  Il  est  fi* 
garé  dans  Bloch ,  pi.  a4-6  ,  et  dans  le  Buffon  de  Deterville  , 
vol.  3 ,  pag.  a38 ,  sous  le  nom  de  luljaa  broche.  On  le  pêche 
dans  les  mers  du  Japon.  \ 

Le  LuTJAN  SELLE  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  seize  rayons 
articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  deux  rayons  aiguillonnés  et 
Quatorze  articulés  à  celle  de  l'anus  ;  la  caudale  arrondie  ;  la 
mâchoire  inférieure  plus  longue  que  la  supérieure  ;  les  dents 
courtes  ,  larges  et  pointues  ;  un  seul  orifice  à  chaque  narine  ; 
toutes  les  pièces  de  chaque  opercule  et  une  partie  de  l'orbite  de 
l'œil  très-dentelées  ;  lies  bases  de  la  dorsale,  de  l'anale  et  de  la 
caudale,  garnies  d*écailies  dentelées  comme  celles  du  dos  ;  la 
couleur  générale  rougeâtre  ;  une  grande  tache  noire  placée 
sur  le  dos  et  sur  l'origine  de  la  queue ,  et  s'étendan^asséz 


L  U  T  -159 

bas  ie  chaque  cdté.  II  est  figure  dansBlock.,  pi.  a5o;clans 
le  Bufon  de  Detenrîile  ,  vol.  3 ,  pag.  a46  ,  et  dans  quelques 
autres  ouvrages.  On  ie  trouve  dans  la  mer  des  Indes, 

Le  Lutjàn  deux  dents  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et 
fieize  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  trois  rayons.  aî-<» 
guiiionnés  et  dix  rayons  articulés  ,  à  la  nageoire  de  Panus; 
la  caudale  arrondie  ;  les  deux  mâchoires  aussi  longues  Tune 
que  Tautre  ;  la  mâchoire  supérieure  armée  seulement  de  deux 
dents  ,  rînférieure  garnie  d^une  rangée  de  dents  courtes  et 
arrondies;  les  écailles  unies  ;  la  ligne  latérale  interrompue  ; 
le  dos  rouge  ;  le  ventre  argentin  ;  le  menton  et  les  nageoires 
verts.  On  le  pêche  dans  les  mers  du  Nord.  C'est  un  très-beau 
poisson. 

Le  LuTJAN  MARQUÉ  a  quatorze  rayons  aiguillonnés  et  huit 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  trois' rayons  aiguil<« 
lonnés  et  dix  rayons  articulés  à  celle  de  Fanus  ;  la  caudale 
arrondie  ;  une  rangée  de  pores  au-dessous  de  chaque  œil  ;  les 
écailles  molles  et  lisses;  la  couleur  générale  jaunâtre  ;  plu-* 
sieurs  taches  brunes  et  irrégulières  ;  une  tache  noire  sur 
chaque  'côté  de  Textrémité  de  la  queue.  Il  est  figuré  dans 
Blôch,  pi.  a5i  ,  et  dans  le  Bujfon  de  Deterville  ,  vol.  3, 
page  a6o.  On  le  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJAN  LINKE  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et  onze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et 
onze  rayons  articulés  à«l^ anale  ;  la  caudale  arrondie  ;  les 
mâchoires  aussi  avancées  l'une  que  Tau  re  ,  et  garnies  cha- 
cune d'un  rang  de  dents  fortes  9  pointues  et  recourbées  ;  le 
palais  et  la  langue  lisses  ;  un  seul  orifice  k  chaque  narine  ;  la 
cpuleur  générale  d'un  blanc  violet  ;  la  tête  grise;  le  museau 
violet.  Il  est  figuré  dans  Bloch,  pi.  a52  ,  et  dans  le  Buffon 
de  Deterville ,  vol.  3 ,  pag.  260.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  LuTJAN  DE  ^URiNAM  a  quatorze  rayons  aiguillonnés 

et  quinze  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons 

aiguillonnés  et  sept  rayons  articulés  à  l'anale  ;    la  caudale 

arrondie  ;  point  de  dents  À  la  mâchoire  d'en  haut;. la  mâ-^ 

cboire  inférieure  plus  lopgue  que  la  supérieure  ,  et  hérissée 

d^un  grand  nombre  de  petites  dentS4)ointues  et  serrées  ;  deux; 

orifices  à  chaque  narine;  les  écailles  dures  et  dentelées ;*de 

petites  écailles  sur  une  partie  de  la  dorsale ,  de  Tanale  et  de 

la  caudale  ;  la  couleur  générale  ,  rougeâtre  ;  des  taches  et  des 

bandes  transversales  brunes.  11  est  figuré  dans  Bloch,  pi.  253 , 

et  dans  le  Buffon  de  Deterville  ,  vol.  3^  pi.  26.  On  le  pêche 

dans  les  mers  d  Amérique. 

Le  LuTJAN  VËRDÀTRE  a  seize  rayons  aiguillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés  et 
neuf  rayons  articulés  à  l'anale^  la  caudale  arrondie;  les  lè«- 


a6Ô  LUT 

yres  épaisses  ;  lès  mâchoires  aussi  avancëes  fane  que  Tautref' 
et  garnies  toutes  les  deux  d^nne  rangée  de  dents  pointues  et 
serrées;  Le  palais  et  la  langue  lisses;  des  dents  arrondies,  au- 

^}Tès  du  gosier;  un  seul  orifice  à  cbague  narine  ;  les  écailles 
isses  et  minces  ;  la  ligne  latérale  interrompue  ;  la  couleur 
Î'  i^nérale,  jauiaâtre  ;.les  nageoires  vertes.  Il  est  figuré  dans 
^Uochr.pi/.aS4x.c>  dans  le  Buffon  de  Betenrille  ,  vol.  3, 
p.  J170,  On  ne  connoit  pas  son  pays  natal. 

Le  LuTJAV  GROi[N  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et  dix 
jrâyons  articulés ,  à  la  nageoire  du  nos  ;  trois  rayons  aiguil- 
lonnés et  neuf  rayons  articulés  à  celle  de  Tânus;  le  mu- 
seau allongé  ;  la  mâchoire  inférieure  plus  allongée  que  la  su- 
périeure j  les  deux  mâchoires  armées  de  dents  menues  ^  poin*- 
tues  et  très-serrées  ;  \j!û  seul  orifice  à  chaque  narine  ;  le  dos 
.violet ,  les  c^ié^  [aunâtres.  Il  est  figuré  dans  Bloçh ,  pi.  a54v 
et  daçs  le  Buffon  de  Deterville  ,  vol.  3 ,  p.  ayb.  On  ne 
conno^t  pas  son  pays  natal. 

Le  LutJAN  NORWÉGiEN  a  seize  rayons  aiguillonnés  et 
neuf  rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  aiguillonnés 
et  dix  rayons  articulés  à  la  naeeoire  die  Tanus  ;  la  caudale 
arrondie  ;  les  deux  mâchoires  égales  en  longueur /et  garnies 
«chacune  d^un  rang  de  petites  dents  très-sez-rées  ;  des  dents 
arrondies  aii  gosier  ;  les  lèvres  gro;$ses4  un  seul  orifice  à  cnaque 
narine  ;  plusieurs  pores  autour  d^  yeux  ;  la  dernière  pièce 
-de  Topercuie  terminée  par  un  prolongement  arrondi  ;  les 
.  écailles  dures  •  dentelées  et  fortement  attachées  à  la  peau  ; 
la  nuqqe  et  le  dos  violets  ;  le  reste  du  c.orpsjaune,  taché  de 
vlplet^  11^  habite  dans  les  mers  du  nord  de  l^urope. 

Le  LuTJAt4  JOURDiN  a  onze  rayons  aiguillonnas  et  treize 
rayons  articulés  à  la  dorâaljç  ;  deux  rayons  aiguillonnés  ç 
quatorze  rayons  articulés  à  Tanale  ;  la  caudale  arrondie  ;  la 
tête  comprimée  et  toute  garnie  def  etitet  écailles  ;  Ta  nucjue 
.  élevée  ;  les  deux  mâchoires  également  avancées  et  liérïssées 
d'un  grand  nombre  de  petites  dents  ;  un  seul  orifice  à  chaque 
narine  ;  les  écailles  dures  et  dentelées  ;  le  dos  caî'éné  ;  le  ven- 
tre  arrondi  ;  la  couleur  générale  9  d'un  brim  mêlé  de  renets 
^orés  ;  deux  bandes  transversales  blanches.  Il  e^t  figufé  dans 
Bloch.  pi.  3i6.et  dans  le  Bùéon  deUeterville,  vol.  4> 
pag.  i3i  ,sous  le  nom  à^anthlas  bifasciatus.  Il  habite  les.mers. 
de  rinde. 

Le  LuTJAN  ARGUS  a  neuf  rayons  aiguillonnés  et  treize 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos;  trois  rayons  aiguillon- 
nés et  neuf  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Vanus  ;  la 
caudale  arrondie  ;  la  tête,  le  corps  et  la  queue  cçuverts  d'é- 
.  cailles  dures ,  très-petites  et  dentelées  ;  la  màthoire  infé- 
rieure plus  longue  que  celle  d^en  haut  ;  deux  orifices  à  chaque 


LUT.  a6« 

narine  ;  la  conlear  générale,  bleue  ;  des  taclies^  petites  ,  bra-  . 
nés ,  et  en  fornie  de  cercle.  Il  est  figure  dans  Blbch ,  pi.  317  ^ 
et  dans  le  Buffon  de  DetervIUe ,  vol.  4  9  p-*i44  9  ^^ùs  lé  nom 
èionûdai  argus.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  LuTJAN  JPBN  a  dix  rayons  aÎ0uil]on](iés  et  c|uatqrze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguil* 
lonnés  et  huit  rayons  articulés  à  rânale  ;  la  câùdâlè  arrôn* 
die  ;  toute  la  tête  revêtue  de  petites  écailles  ;  la  ipâchoire  iii- 
.  férieure  un  peu  plus  avancée  que  là  supérieure;  les  dente-- 
lures  de  la  pièce  antérieure  de  T opercule  9  tré$'-profon()'es  ; 
la  couleur  générale ,  argentée  ;  des  taches  noires  sur  te  dos* 
il  est  figuré'  dans  Bloch  ,  pi.  3i8  ,  et  dans  li*  Bujfoin  dé  Def 
terville  ,  vol.  4^  P^-  ^4^  1  ^^^  ^^  iiora  à'^arUhias  johniL  I}'  se 
trouve  dans  là  mer  des  Indes.'  Sa  chair  est  Hanche  et  d6 
on  goût. 

Le  Li^TJAN  TORTUE  a  dix-huit  rayOQS  aiçnillonnés  et  neuf 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  dix  rayons  aiguillonnés  et 
hait  rayons  articulés  à  Tanale  ;  la  caudale  arrondie  ;  la  tête 
couverte  en  entier  de  petites  écailles;  un  seul  orifice  à  chaque 
narine  ;  les  deux  mâchoires  presque  égaleptiént  avancées  ; 
plusieurs  rangées  fle  dents  serrées  ;  une  dentelure  auprès  dé^ 
chaque  œil  ;  la  pièce  postérieure  de  chaque  opercule ,  dente- 
lée ;  la  couleur  générale  ,  brune.  Il  est  iQguré  dans  Bloch  t 
IA.  3a a  ,  et  dans  le  Buffon  de  Deterville  ,  vol.  4  y  p-  i^o\  soù^ 
e  nom'  à''anûiias  tesiuéUneus.  Il  habite  les  meris  de  l'Inde  et 
du  Japon. 

Le  LuTJAiï  PLUMIER  a  dix  rayops  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale  ;  trois  rayons  arguillonnés  et 
treize  rayons  articulés  à  l'anale  ;  la  caudale  arrondie  ;  toute 
la  tête  garnie  de  petites  écailles  ;  la  mâchoire  inférieure  plus, 
avancée  que  la  supérieure  ;  deux  orifices  ii  chaque  nânne  ;  la 
couleur  générale  ,  jaune  ;  huit  ou  neuf  bandés  transversales 
lirunes  ;  ime  grande  tache  noire  ,  entre  bt  dorsale  et  la  cau«  ' 
âale.  Il  est  figuré  dans  Bloch,  pi.  324,  et  dans  le  Buffojri  de 
Deterville ,  v6l.  4 1  pi*  iSj',  sous  lé  nom  à^anihias  sinatùs*  fl 
se  trouve  dans  la  mer  des  Antilles.  Sa  chair  est  !le  bon  goût., 
et  facile  a  digérer. 

Le  LuTJAi^  ORIENTAL  a  onze  rayqps  aiguillonnés  et  douzp 
rayons  articidés  à  la  nageoire  da  dos  \  trois  rayons  algnil* 
lonnés  et  huit  rayonsf^  ^T^î^nlés  \  l'à^nalé  ;  la  caudale  ar-^ 
rondîe;  de  petites  écailles  sur  la  tête;  là  niique 'élevée ;  la 
mâchoire  inférieure  un  peu  plus  longue  qiie  1^ isiip4n)?.a^ç  «^ 
une  seule  ouverture  à  chaque  narine  ;'  lés  yeux  ràpprocfiés  ;: 
la  couleur  générale  /blanche  ;  le  dos  et  la  tête  jaunâtre^  ». 
quatre  raies  longitudinales  et  brunes  ^  de  chaqii^  ^^j^^*  ^  ^^^ 
figuré  dans  ^loch  •  pi.  Ss^Çt^  et  dans  le  ButfonM  Detérvîlle^t^ 


â6a  LUT 

Tol.  4  9  p%-  i6i ,  sons  le  nom  A^tmûdùs  Uneatus.  On  le  pen- 
che dans  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJAN  TACBETÉ  a  dix  rayons  aignillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  à  la  dorsale;  trois  rayons  aiguillonnés  et 
sept  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  Taous  ;  la  caudale 
arrondie  ;  toute  la  tète  couverte  de  petites  écailles  ;  la  nuque 
et  le  dos  très- élevés  ;  les  deux  mâchoires  presque  paiement 
avancées;  les  dents  pointues  et  très-courtes  ;  un  seul  orifice 
à  chaque  narine;  les  y  eux  rapprochés;  des  taches  très-grandesy 
îrrégulières  et  noires  ;  presque  toutes  les  nageoires  rougeâ^ 
très.  11  est* figuré  dans  Bloch  ,  pi.  336 ,  et  dans  le  Buffon  de 
Deterville  ,  vol.  4  ^  p-  id  t  sous  le  nom  de  barbier  tacheté ^ 
anthias  m€u:ulatus.  On  le  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJATS  OBANGE  a  douze  rayons  aiguillonnés  et  quinze 
rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  trois  rayons  aiguillonnés 
'et  sept  rayons  articules  à  la  nageoire  de  Tanus  ;  la  caudale 
arrondie  ;  la  partie  antérieure  de  la  tête  presque  verticale  ; 
toute  la  tête  garnie  de  petites  écailles;  l'ouverture  de  la  hou- 
che  très  -  petite  ;  les  dents  très  -  courtes  ;  un  seul  orifice  à 
chaque  narine  ;  les  écailles  petites,  dures  et  dentelées  ;  Tanus 
à  une  distance  à  peu  près  égale  entre  la  tête  et  la  caudale  ;  la 
coulenrgénérale,  orange v  des  taches  très-grandes  et  noirâtres* 
Il  est  figuré  dans  Bloch,  pi.  326,  et  dans  le  Buffon  de  De^ 
terville ,  vol.  4- 1  psg.  i6i ,  sous  le  nom  de  mviat  et  anthias 
orienfalis.  Il  hahite  l.e  Japon. 

Le  LuTJAN  BtAlNicba  a  dix  rayons  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  k  la  dorsale  ;  sept  rayons  à  chaque  thoraciàe; 
plusieurs  rangs  de  dents,  tes  dents  extérieures  plus  grandes  et 
recourbées ,  les  deux  dents  antérieures  de  la  mâchoire  supé* 
rieure  plus  longues  que  les  autres;  le^  écailles  des  opercules 
du  corps  et  de  la  queue  très-rapprochées  les  unes  des  autres 
et  un  peu  dentelées.  Il  est  figuré  dans  Lacépède,  vol.  4-i  pi*  7- 
On  le  pèche  dans  la  mer  des  Indes.  Sa  longueur  surpasse  un 
pied,  et  sa  chair  est  bonne,  au  rapport  de  Gommerson. 

Le  LuTJAiv  PEBCHOT  a  dix  rayoï^s  aiguillonnés  et  quatorze 
rayons  articulés  k  la  dorsale;  deux  rayons  aiguillonnés  et 
douze  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus;  la  caudale 
très -grande  et  arrondie;  un  rayon  aiguillonné  et  quatre 
rayons  articulés,  à  chaque  thoracine  ;  les  opercules  ciliés ,  et 
leur  dernière  pièce  dentelée;  les  écailles  dentelées  et  très- 
rapprochées  les  unes  des  autres  ;  les  dents  à,  peine  sensibles; 
}a  couleur  générale ,  orange  ;  trois  bandes  transversales 
bleuâtres  et  bordées  4e  noir.  Il  hahite  entre  its  tropiques  » 
et  ne  parvient  pas ,  au  rapport  de  Commerson,  ii  plus  d^uu 
demi-pied  de  long. 

Le  LuTJAi^  JAVS£  £LUPS£  a  dix  rayons  aiguillonnés  et 


LUT  •         i63 

Souze  rayons  articulés  et  rameax  à  la  nageoire  du  dos;  trois 
rayons  aiguilloniiés  et  six  rayons  articulés  à  la  nageoire  de 
Tanus  ;  toute  la  tête  couverte  d'écaillés  un  peu  dentelées , 
comme  celles  du  corps  et  de  la  queue  ;  la  lèvre  supérieure 
extensible  ;  la  mâchoire  d^en  bas  plus  allongée  que  celle  d'en 
haut  ;  les  dents  petites  et  rapprochées  les  unes  des  autres  ;  la 
caudale  arrondie  ;  la  couleur  généralement  rougeâtre  ;  une 
raie  longitudinale  plus  claire  de  chaque  côté  ;  un  trait  ellip- 
tique rouge  en  dehors  et  jaune  en  dedans,  auprès  de  chaque 
oeil.  11  a  été  observé  par  Commerson  dans  la  mer  des  Indes. 

Le  LuTJAN  GRIMPEUR  a  dix-sept  rayons  aiguillonnés  et 
huit  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  dix  rayons  aiguil- 
lonnés et  huit  articulés  ^  celle  de  Tanus  ;  la  caudale  arrondie  ; 
trois  pièces  à  chaque  opercule  ;  les  opercules  garnis  de  petites 
écailles,  le  plus  souvent  dientelées  comme  celles  du  corps  et 
de  la  queue  ;  les  petits  piquons  des  opercules  très-nombreux  ; 
la  partie  supérieure^dé  Tanimal  d'un  vert  obscur,  l'inférieure 
dorée.  Il  se  trouve  dans  les  eaux  douces  dç  l'Inde.  On  l'a  ap» 
pelé  grimpeur^  parce  qu'au  moyen  des  piquans  de  ses  nageoires 
et  des  opercules  de  ses  oiû'es,  il  peut  grimper  dans  les  arbres 
creux  ou  fendus ,  ou  dont  l'écorce  s  écarte  ;  il  peut  égale- 
ment, par  le  même  moyen,  se  traîner  sur  le  sable.  On  est 
persuadé,  dans  le  pays,  que  les  piquans  de  ses  opercules  sont 
veimneux  ;  mais,  comme  l'observe  Lacépède,"ils  ne  peuvent 
Fétre  qu'en  facilitant,  par  la  blessure  qu'ils  font,  l'introduc- 
tion de  la  matière  visqueuse  qui  enduit  le  corps,  et  surtout  la 
tète;  car  ils  ne  portent  en  eux-mêmes  aucun  caractère 
dangereux. 

Le  LuTJAN  CHÉTononoïDE  a  quinze  rayons  aiguillonnés  et 
dix-neuf  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  quatre  rayons 
aiguillonnés,  et  six  rayons  articulés  à  la  nageoire  de  l'anus  i 
un  rayon  aiguillonné  et  six  rayons  articulés  à  chaque  thora^ 
cine  ;  la  caudale  arrondie  ;  six  jpoires  assez  grands  à  la  mâ- 
choire inférieure  ;  l'intérieur  des  lèvres  granulé  ;  le  dessus 
de  la  tête  relevé ,  de  manière  qu'elle  est  terminée ,  dans  sa 
partie  antérieure ,  par  une  ligne  droite.  On  ignore  sa  patrie. 

Le  LuTJAN  niACAMTHE  a  onze  rayons  aiguillonnés  et 
vingt-deux  rayons  articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  deux  rayons 
aiguillonnés  et  sept  rayons  articulés  à  celle  de  l'anus;  chaque 
mâchoire  garnie  d  un  rang  de  dents  crochues,  un  peu  grandes, 
éloignées  les  unes  des  autres  et  hérissées  de  plusieurs  rangées 
de  petites  dents  ;  la  ligne  latérale  courbée  vers  le  dos ,  et 
ensuite  vers  la  nageoire  de  l'anus;  de  petites  taches  très- fon- 
cées sur  les  côtés  de  l'animal  et  sur  les  nageoires.  On  ignore . 
^elle  est  sa  patrie. 

Le  LuTj[AK  D£  Catei^ke  a  onze  rayons  aiguillonnés  cl 


a64  LUT 

dix-nenf  articulés  à  la  dorsale  ;  denx  rayons  aîgailloniiiés  t^ 
sept  rayons  articulés  à  Tanale  ;  la  caudale  arrondie  ;  la  mâ- 
clioire  d'en  ^as  vip^  peu  plus  avancée  qqe  celle  d'en  haut  ;  les 
dents  égales  et  serrées;  la  langue  un  peu  libjre  d^os  ses  mou-% 
vemens.  Il  habite  les  eaux  de  Cayenne. 

Le  LvTJAîï  AAAWA,  Chdodon  -arqMum^  L^çM^m  ^  douze 
rayons  aiguUloi^i^és  et  douze  rayons  arti/culés  à  U|  dorsale  ^ 
deux  rayons  ai^illG^^^  et  onze  rayons  articulés  à  Tanale  ; 
la  caudale  arroindie  ;  de  pçt^tes  écailles  sur  la  t^^ ,  les  oper- 
cules ,  et  1^  base  de  la  dorsale ,  de  l'anale  et  4^  la  nageoire 
âe  la  ai^ne  ;  trois  bandes  poires,  la^es  et  V*ansyersa(es ,  si- 
tuées Publie  au-^ssous  du  museau,  la  secondé  au-dessus  de  la 
dorsale  t  de  la  pectoralie  et  des  thoracines>  et  la  troisième 
auprès  de  la  caudale.  II  e$t  Çguré  dans  Bloch,  pi.  138  ;  dan» 
le  Buffop,  de  Deîervi^f ,  v.o^  a,  pag.  16a  ;  et  d«^  quelques 
autres  oi^yrages,  sq^  le  11019  4e  baadouHèfjç  4  trois,  biiodes,  IX 
se  trouve  dans  la  m^r  4^s  Indes  :  sa  chaic  est  peu  agréable 
au  goûjL 

La  troisième  division  4^^  bUJ9n&  ne  çontj^nt  qi^ç  deux 
espèces. 

.  Le  LuTJAN  TRjnSKT  Berçq  tfifwxq^  Linn, ,  qi^  a  onze 
rayons  aiguillonnés  et  onze  articulés  à  la  nageoire  dorsale  ; 
trpis  rayons  aiguillonnés  et  h^ijut  articulés  à  Tanale  ;  les  troi- 
sième et  quatrième  rayons  aiguijlpçnés  de  la  nagçpir<^ii 
dos,  garnie  d'un  long  filament;  sept  ban4!BS  ttaji^yersales 
bleues.  On  le  pèche  sur  les  côtes  4e  la  Caroline. 

Le  LuTJAN  Tilil'ÇBÉ  a  six  rayons  aiguillqqp^i;^  çt  s^ize 
articulés  à  la  nageoire  du  dos  ;  un  ou  deux  rayons  ai- 
guillonnés et  neuf  articulés  à  la  nageoire  de  l'anu^ ,  la  ma-, 
choirç  inférieure  plus  ^v^ncée  que  la  supériemrç;  dieux  ori- 
fices à  chaque  i^ani^e  ;  tput^  l^f  tête  cpuverte  4'éçailles  Sjçm— 
blables  à  celles  dfgi  dp^  ;  la  seconde  piècç  4^  cWqiie  oper- 
cule non  dçntçlée,  et  Irès-prolpngée  vers  la  qm^piA^  :  la  pqque 
très-élevée  et  arrpndiç;.  Je  ventre  gro^  On  ^  c<èWPl(  paa 
sa  patrie*.  \ 

.  Les  LuTJiiits  GsoFBÂaY,  palloki  ,  eouosâtre  ,  massa  ^ 

VERT  TfiNnaB  ,  AOISSAX  ,  ALBERTI,  LAMARCK  ,  COTTA  ,  QUEUE 

7901RE ,  sont  des  espèces  nouvelles  observées  par  Aisso  dans 
la  iper  de  Nice,  (b.) 

'  LUTKï.  Espèce  de  Canarb  du  Kamsphatka ,  nommée  , 
maishtion  décrite  ^  par  Krachenniqikow,  H^^  du  Kamtschaika^ 

(s.) 
LUTR4 ,  LYTRA,  tUTRIX ,  LTTRIX.  Noips  de  la 

Imire  en  latin,  (s.) 
LUTRA'lRfl ,  Lutraria.  Genre  de  coqwUes  établi  j^ar  La^ 


s 


LUV  365 

marck  aux  dépens  des  mactresA^  \ifi^f^vA,.}\  t^Wl^^^^  c^ 
les  des  maçtres  qui  sont  ^ai^ye^^e^:,  ioé^uila^raJQS  ^  bÂiUd9r 
tes  aux  extrémités ,  qui  put  ^ei^  4en|ts  çardyjiaiçf,,  oj^l^l^es 
et  divergentes ,  açcompagnaiit  upe  large  fossette  pour  le  ti^-* 
gament ,  et  point  de  dents  latérales. 

Ce  genre  a  pour  type^  la  Mactre  lutraibe.  Depuis,  Iç 
Bfiême  naturaliste  a  pensé  que  ce  geote  Vétoit  pas  fondé  sur 
des  caractères  ^ssez  saillans.  (s.) 

LUTRIX.  Couleuvre  de^  I»4e«.  ($.), 

LUTRONE.  Nom  picacd  de  la  GRwi^  maiiw.  (▼;) 

LUTUM  de  Virrile  ;  Lotea  ,  Luteola  de  PKne  ;  Luteum 
et  Lutea-uerbà  de  Vitrove,  etc.  Ces^noois,  qui  dérivent  d^un 
mot  latia  qui  signifie  jaune ^  âpnt  ceux  que  Its  anciens  doo«> 
noient  k  uq^  plante  ou  à  plusieurs  végétaux  qui  servoient  à 
teindre  la  laine  en  jaune.  La  Gaude  ,  espèce  de  réséda ,  la 
Ç  ANNABI19E  ou  chawre  de  Créée  (fiaUsca  cara^Mna)^  et  le  Genêt 
I>£S  TEINTURIERS  mii  serveâ^  encore  aux  mêmes  usages  et  qui 
sont  des  plantes  d^Èurope,  ont  ét^très-probalilement  connues 
des  anciens  et  désignées  par  eux  sous  les  noms  ci-dessus  ,  et 
principalemeiA  la  # aube.  On  croit  que  le  réséda  et  ItcaUmance 
de  Pline  sont  la  même  plante.  (LN.) 

LUVARUS.  Genre  de  poissons  formé  par  Rafi^iesque- 
Schmaltzet  très-voisin  des  Stromatçes  {V.  ceçiot),  ainsi  ca- 
ractérisé :  corps  inégal  en  largeur,  comprimé;  kspageoivesdor- 
sale  et  anale  opposées  et  égales;  Panus  situé  sous  |eis.  nageoires, 
pectorales,  ayant  antiérieurement  un  appendice  en  ferme  4'^ 
percute.  11  ne  diffère  des  stromatées  que  par  la  position  de 
r-anus  et  des  nageoires  dorsale  et  anale  ,  lesqu^U^es  sont 
courtes ,  situées  en  arrière  ducprps,  k  une  distaqce  reinar^ 
quable  de  la  tête  et  de  Panus.  Le  poisson  appelé  Iwarusi^-, 
perialis  par  Fauteur^  est  nommé  vulgairemetit  Iwaru  impiriciji 
en  Sjcile  ^  à  cause  de  ses  couleurs  qui  le  rapprochent  du  vé- 
ritable Imoro  qui  est  le  spare  pageli  11.  est  très-rare ,  et  sa  chair 
exquise.  Le  seul  individu  vu  ,  décrit  et  dessiné  par  Rafines- 
que  9  fut  pris  1^  iS  ymi^  iSoS  9  pria  d^  Spilao^e ,  sur  ia  plage 
où  il  étoi^  échojaé;  il  atypi^  ciUfi  pied%  àfk  IpogUfiUP  et  pesoift 
cent  dix  rofolis  de  Sicile  (d^u^  céat  Sjoi9apler.quixiXfi  Uvres)« 

La  couleur  générale  étoit  argenté£  avec  des  teintes  de  f^uve 
presque  roux  et  plus  obscur  sur  le  dos^qu'aiUeurs  ;  la  bou- 
che étoit  petite ,  sans  dents  ;  la  membrane  branchiale  avp^ 
^atre  rayons;  les  nageoires  pectorales  en  avoient  douze,  et 
lèis  dorsale  et  anale,  cbacune  quatorze,  presque  épineuses;  Papr 
pendice  où  plutôt  Popercule  *de  Fanus^étort  plat,  obtuset  md— 
l^le;  la  queue  étoit  graude^  presque  cartîtagiâeuse,  peu  écban* 


a66  L  U  2J 

crée  ou  bilobtfe,  av€C  les  deux  lobes  allongés,  distincts,  obtas^* 
soutenus  par  trois  oaquatre  rayons  peo  apparens,  etc.(i>£SM.) 

LUZ.  Nom  hébreu  de  la  Noisette,  (lw.) 

LUZACH.  Nom  arabe  de  TOrhe.  (LN.)   ' 

^  LUZERNE  ^  Medicagq  ,  Linn«  (^diaddphîe  décandrie.  ) 
Genre  de  plantes  appartenant  à  la  famille  des  légumineuses^ 
auquel  Linnaens  a  réuni  le  genre  medica  de  ïoumefort.  Il  a 
de  grandsrapports  avec  les  Trigonelles,  et  comprend  environ 
cinquante  espèces  ,  presque  toutes  herbacées,  et  la  plupart 
indigènes  de  rEurope.  Voici  les  caractères  les  plus  essen— 
tiels  de  ce  genre. 

Un  calice  persistant,  presque  cylindrique,  à  cinq  divisions 
aiguës  et  égales 4  une  corolle  papilionacée  à  étendard  ovale 
tt  droit,  avec  des  bords  réOéchis;  à  ailes  oblongues,  fixées 
à  la  carène  par  un  appendice  ;  à  carène  obtuse ,  divisée  en 
deux  parties  et  un  peu  écartée  de  Tétendard  ;  dix  étamines  , 
dont  les  filets ,  réunis  en  deux  paquets,  portent  de  petites 
anthères  ;  un  ovaire  oblong  ,  surmonté  dW  court  style  à 
stigmate  simple  ;  une  gousse  comprimé*  ,  courbe  et  poly- 
sperme,  portée  sur  un  pivot,  tantôt  a^ènt  la  forme  d'un 
croissant ,  tantôt  faisant  sur  elle-même  une  ou  plusieurs  cir-^ 
convolutions  en  spirale  :  enfin  des  semences  réniformes  et 
'des  feuilles  temées. 

.  On  pourroît  diviser  les  espèces  de  ce  genre  en. deux  on 
même  en. plusieurs  sections ,  suivant  les  diverses  formes  de 
leurs  fruits;  les  luzernes  qui  appartenoient  au  genre  medica 
de  Tournefort,  ont  communément  leurs  gousses  en  crois- 
sant ;  les  autres  les  ont  contournées  en  forme  de  limaçon. 
Cette  division  me  paroît  la  plus  simple  ;  elle  établit  deux 
sections  qui  sont  assez  naturelles.  Dans  la  première  se  trouve 
la  luzerne  arborescente ,  et  dans  la  seconde  ,  la  luzerne  cuUwée» 
Comme  ces  deux  espèces  sont  les  seules  du  genre  qui  pré- 
sentent  un  grand  intérêt,  je  ne  cite  qu'elles  dans  cet  ar- 
ticle ,  laissant  aux  botanistes  le  soin  de  décrire  les  autres. 

La  Luzerne  arrorescente,  Medicago  arborea ,  Linn. ,  est 
un  arbrisseau  de  huit  à  dix  pieds  de  hauteur,  originaire  des 
iles  -de  laMéditerranée  et  des  parties  chaudes  de  ritalîe.  La 
beauté  de  son  £euiliage  ,  qui  dure  toute  Tannée ,  et  la  suc- 
cession presque  continuelle  de'ses  fleurs ,  doivent  lui  mériter 
une  place  dans  les  beaux  jardins.  Une  tige  droite  et  cylin- 
drique, qiie- recouvre  une  écorcè  grise  ;  un,  duvet  blanchâtre 
tapissant  les  jeunes  rameaux  ;  des  nœuds  qui  portent  chacun 
deux  ou  trois  feuilles  ternées  ,  placées  sur  des  pétioles  d'un 
pouce  environ  de  longueur  ;  des  folioles  petites  >  lancéolées 


L  U  Z  267 

et  cotonneuses  en  dessous;  des  pédoncules  latéraux;  des 
fleurs  d'un  jaune  brillant ,  groupées  au  nombre  de  trois  ou 
quatre,  sur  chaque  pédoncule;  des  gousses  comprimées^  faites 
en  croissant,  et  contenant  trois  ou  quatre  semences  rénî-, 
formes  :  tels  sont  les  caractères  specifiqu.es  de  Isl  luzerne  arbo- 
rescente qu'Amoreux  ,  dans  un  savant  JVIémoire  ,  a  prouvé 
être  le  eytise  de  Virgile.  F.  C\tise  et  C\Tisus. 

Cet  arbrisseau  crott  en  abondance  dans  le  royaume  de 
Naples  ,  où  les  chèvres  s^en  nourrissent  et  donnent  un  lait- 
avec  lequel  les  habitans  préparent  ttne  grande  quantité  de 
fromages.  Les  Turcs  font  des  poignées  de  sabre  avec  son 
bois.  On  en  construit  aussi  des  lits  et  d'autres  meubles. 

La  Luzerne  cultivée,  Medicago  «o/iVa ,  Linn. ,  est  une 
des  plantes  économiques  les  plos  propres  à  former  des  prai- 
ries artificielles ,  à  cause  de  sa  durée,  de  l'abondante  nourri- 
ture qu'elle  fournit  aux  bestiaux ,  et  parce  qu'une  fois  venue , 
elle  n'exige  chaque  année,  de  la  part  du  cultivateur,  d'autre 
sbin  que  d'être  fauchée.  Ses  racines  sont  pivotantes ,  très-vi- 
vaces,  et  s'enfoncent  profondément  enterre,  quelquefois  jus- 
qu'à quatre  pieds.  Elles  poussent  des  tiges  herbacées,  droites^ 
lisses,  rameuses  ,  hautes  d'un  pied  et  demi  à  trois  pieds ,  et 

S|arnies  de  feuilles  disposées  alternativement.  Le  pétiole  des 
euilles  est  muni  à  sa  base  de  deux  stipules ,  et  porte  à  son 
sommet  trois  folioles  qui  ont  chacune  leur  pétiole  particu- 
lier, mais  fort  court.  Ces  folioles  sont  de  forme  ovale-lancéo- 
lée, et  longues  d'environ  un  pouce  sur  quatre  à  cinq  lignes  de 
largeur;  eues  ont  des  dents  à  leur  partie  supérieure  9  et  quel- 
quefois des  poils  rares  sur  leurs  surfaces,  qui ,  l'une  et  l'au- 
tre, sont  également  vertes.  Les  fleurs,  assises  sur  un  pédicelle 
terminé  par  un  filet ,  forment ,  par  leur  réunion ,  des  grap- 
pes axillaires  plus  longues  que  les  feuilles.  Elles  varient  de 
couleur,  communément  violettes  ou  purpurines  ;  elles  sont 
quelqueifois  jaunâtres  ou  d'un  bleu  pâle,  ou  panachées.  Elles 
j>aroissent  dans  le  mois  de  juin  ,  et  donnent  naissance  à  une 
pousse  qui  est  aplatie ,  à  bords  entiers ,  longue  et  roulée  deux 
à  trois  fois  sur  elle-même,  comme  la  coquille  d'un  limaçon. 
Cette  gousse  renferme  plusieurs  semenoes  réniformes  qui 
mûrissent  en  septembre. 

Le  premier  soin  à  prendre  lorsqu'on  veut  cultiver  les  lu- 
zernes ,  doit  être  de  bien  choisir  la  graine.  On  la  cueille 
communément  sur  de  vieilles  luzernes  qu'on  veut  détruire. 
Au  midi  de. la  France,  après  avoir  fait  la  première  coupe  en 
.avril  ou  en  mai,  on  laisse  monter  la  plante  en  graine ,  et 
cette  graine  est  mûre  en  octobre,  ou  novembre.  Au  nord , 
on  ne  doit  point  couper  du  tout  la  luzerne  pendant  la  der* 


:iCS  L  U  Z 

nière  année,  sî  on.rent  que  la  semence  acquière  iine  parfaite 
matante.  Cette  maturité  est  bien  essentielle.  La  bonne  graine 
est  loîsante  ,  brune  et  pesante.  Quand  elle  n'a  pas  acquis  la 
couleur  brunCf  elle  ne  lève  pasou  lève  trop  clair,  et  ne  garnit 
pas  assez  lecbainp.  Quelques  auteurs  ont  avancé  que  celle 
qui  étoit  récoltée  depms  plus  d^un  an  ne  levoit  pas  ;  cela  n'est 
pa«  constaté.  Rozier  en  a  semé  de  quatre  ans,  qui  a  très-bien 
.réussi. 

L'époque  à  laquelle  on  doit  semer  la  luzerne  dépend  du 
climat  et  de  la  saison.  Dans  nos  provinces  méridionales  on 
la  sème,  ou  en  septembre,  ou  après  1  hiver,  depuis  la  fin  de 
février  jusqu'au  milieu  d'avril.  Les  remailles  faites  en  sep- 
tembre gagnent  une  année  :  dans  la  suivante  on  coupe  cette 
luzerne  comme  les  autres;  cependant  elle  fleurit  plus  tard,  et 
donne  ordinairement  une  coupe  de  moins.  Dans  nqs  provinces 
du  Nord ,  on  doit  la  semer  dès  qu'on  ne  craint  plus  Teffet 
^es  gelées  ;  car,  lorsqu'elles  sont  un  peu  fortes  et  qn  elles 
frappent  la  terre  au  moment  où  la  luzerne  en  sort ,  cette 
plante  9  encore  trop  jeune  pour  les  supporter,  séchp  et 
périt 

A  quelque  époqne  que  l'on  sème  ,  la  terre  doit  être;  e^-^^ 
trimement  divisé^.  On  qe  prescrira  pas  le.  nombre  de  Ur. 
I^onrs  nécessaire^,  il  est  subordonné  à  la  qpalité  d^a  »o\f,  Af.aijS 
la  forme  de  û  ra,ciqe  de.  I<i  luzerne  indique  la  nécessité  4^. 
donner' les.  lajboiiirs  les  plus  profonds,  et  Ton  ne.dojt ,  ppiif 
cela ,  épar^iner  ni  temps,  ni  â^vaqces  ,  ni  peine  ;  car  la  àjuré^, 
et  U  bonté  4'nne  luzernière  4épende9t,  en  grandi^  pai^ti^,  dé 
ses  succès  d^na  la  première  ^pnéç. 

Si  on  sàmp  après,  l'hiver,  on  a  le  t€ti|ip^  de.  pr^p^^r  le  sq)L, 
Quand  il  ^M  prêt  k  cec^evpir  la  semence,  il  est  bpn  de  I^^g4- 
liser  avec  U  herse,  et  de  sem^r  ensuite.. On  n^  dpît  pas  trop^ 
enfouir  la  gcaine,,  et  cependant  i|  Çaiit  ^  bien  reçp^vjçir,  soit 
;ivec  le  pl^itr  et  les  deiM.f  4e  la  her;^^ ,  p^&s^^s  toi^  à,  tpur  sur  k 
champ.,  soiy^  a^ec  d^s  fagots  d'épincis.ajtaçh^*.  4eri:i^xfÇ  c^^  î»*" 
trament.  Ojq  emploÎA  cornoiunément  quinze  à  sei^ç  livres  d^ 
graine  par  arpent.  On  la  sèm/e  çomoie  l^s  r^yes  ,  e^  avec 
les  mêmes  précautions^  La  luzerne  semée  ai^  pcin.tçwt^  ^ 
quiert  as$e7;  de  force  pour  résistei:  aujc  gfeMes  de  VÙyejç,  çf 
même  pour  donner  une  première  coqpe  e,n  a.uio^anç.  Ç^p^^^t 
dant  qn  fera  très-bien,  de  la  co|^vrir  en  l^yer  avec  du  fumier 
long  qi^  If  garantira  pins  s&ren^nt  du  grand  frojld ,  et  (^ui  p 
en  se  déç,Q;a;p9Sdnt ,  ajoutera!  h^aupoup  âui;  principes  dé 
fertilit.^. 

lia  Beirgeric,  pour  enconr^gfJC  la  çuUure  de  la  Iifzerne  dans 
aon  capton  (à  Bléneau,  près  4e  S^ini-Farçeau),ra  i^em  ^^cç 
le  chanvre.  Elle  a  trèa-bipnsripf^^etf  ^p^  \^^^9{^^ 


T.  IT  Z  169 

du  chanvre,  elle  a  poussé  avec  une  vigueur  surprenante. 
Lorsque  le  fon^s  de  terre  convient  à  la  luzerne,  lorsqu'elle 
a  été  bien  semée,  enfin  lorsqu'elle  abiengeiVé./elle  n'exige 
plus  aucun  soin  ;  et  les  sarclaseà,  si  recommandés  par  quei*- 
ques  auteurs ,  sont  à  peu  près  mutiles,' parce  que  cette  plante 
tue  les  mauvaises  herbes.  Celles  qui  s'y  mêlent  ne  végètent 

Îue  dans  les  places  où  les  pieds  de  luzerne  sont  déjà  morts, 
lais  tant  que  les  pieds  conservent  de  la  vigueur,  ils  se  dé- 
fendent seuls  contre  les  herbes  étrangères ,  surtout  s'ils  sont 
encore  assez  rapprochés  les  uns  des  autres. 

^n  champignon  parasite,  découvert  par  DecandoUe,  fait 
souvent  périr  de  grands  espaces  semés  en  luzerne  dans  le 
midi  de  laVrance.  Il  est  du  même  genre  que  la  mort  du  sa^' 
Jmn,  c'est-à-dire,  qu'il  fait  partie  des  Truffes  de  Bul- 
lîard,  des  Sglérotes  de  Persoon,  et  des  Rhizoctones  do 
DecandoUe.  ïln  faisant  mourir  un  pied  de  .cette  plante,  il 
porte  ses  filets  sur  tous  les  pieds  voisins  qu'il  fait  également 
périr ,  ce  qui  a  fait  donner  te  nom  de  luzerne  couronnée  aux 
champs  qui  en  sont  infestés.  On  ne  peut  l'empêcher  de  s'é-* 
tendre  qu'en  creusant  un  fossé  de  deux  à  trœs  pieds  de  pro- 
fondeur à  deux  pieds  des  bords  du  cercle  privé  de  végétation , 
et  eh  en  rejetant  la  terre  sur  ce  cercle.  Sans  doute  il  faut , 
coènihe  pour  le  safran ,  ne  mettre  de  nouveau  de  la  luzerne 
dans  ce  champ  que  douze  ou  quinze  ans  après. 

Récolte  de  la  luzerne, — ^^Dès  la  seconde  année,  on  fauche 
la  luzerâe  deux  ou  trois  fois;  à  la  troisième,  eUe  est  dans 
toute  s^  force.  Oh  ne  doit  la  couper  que  lorsqu'elle  est  en 
plelite  (leur.  Avaht  cette  époqtie,  la  plante  est  trop  aqueuse^ 
et  ses  sucs  sont  mal  élaborés.  Cette  époque  passée,  elle  devient 
trop  sèche  et  trop  ligneuse  ;  il  en  est  de  la  fauchaison  des 
luzernes  à  peu  près,  comme  de  celle  des  Foins.  Vi,  ce  mot. 

Il  ne  faut  pas  souffrir  que  la  luzerne  soit  coupée  trop  hauty 
et  que  les  ouvriers  laissent  des  chicots  qui  nuisent  essentiel- 
lement au  collet  de  la  racine  par  o£i  doivent  sortir  les  nou- 
velles tiges.  Voilà  pourquoi  il  est  essentiel  d'égaliser  le 
terrain  avant  de  semer ^  car  s'il  s'y  trouve  des  rigoles  ou  jLe 
petites  fosses,  comment^  lôrs  de  la  récolte,  y  aller  cbçr- 
ehèr  le  «collet  des  liges  ?  il  restera  nécessairement  beaucoup 
de  chicots  ,  et  la  luzemière  en  souffrira. 

Pour  cette  récolte  on  choisit,  autant  qu'on  le  peut,  ifii 
temps  assuré ,  et  on  se  hâte  de  couper  pour  en  profiter.  La 
luzerne,  coupée  et  mouillée  par  la  pluie,  perd,  en  grande 
partie  ou  totalement ,  sa  couleur  verte,  surtout  s'il  y  a  te 
deâ  alternatives  de  pluie  et  de  soleil  ;  elle  perd  alors  réelle- 
ment en  qualité  intrinsèque ,  et  plus  encore  en  valeur  aux 
jeux  de  Tacheteur:  £a  supposant  qu'elle  ait  it4  fauchée  dans 


ayo  L  U  Z» 

.an  temps  fitrorable,  et  qu'elle  soit  bien  siche ,  on  ne  doit 
l^enlever  qu'après  que  le  soleil  aura  dissipé  la  rosée  ;  et  si  ta 
chaleur  est  trop  vive ,  il  faut  se  garder  de  la  manier  et  de  la 
fcotteler  dans  le  milieu  du  jour ,  parce  qu'on  s'exposeroif  il 
n'emporter  que  des  tiges ,  et  à  laisser  sur  le  champ  une  grande 
partie  de  ses  feuilles ,  auxquelles  9  pourtant ,  tient  la  bonté  de 
cfe  fourrage.  Il  est  aussi  très- essentiel  de  ne  jamais  enfermer 
dans  le  fenli  la  luzerne  qui  n'est  pas  bien  sèche.  Elle  fer- 
mente ^  s'échauffe  et  prend  feu.  Celle  qui  a  fermenté,  qui 
est  échautfée  ,  devient  une  très-mauvaise  nourriture.  Quand 
elle  est  altérée  jusqu'à  un  certain  point ,  il  est  prudent ,  si 
on  ne  veut  pas  perdre  son  bétail ,  de  ne  l'employer  que  pour 
la  litière.  ^ 

Pour  mettre  la  luzerne  à  Tabri  des  accidens  qui  peuvent 
survenir  après  qu'elle  a  été  fauchée ,  et  poui*  la  sécher  très- 

Îiromptement  9  Detrolly ,  cultivateur  éclairé  ,  a  imadnéde 
iaiire  construire  une  espèce  de  halle  de  trente-huit  pieds  de 
long  sur  vingt- huit  de  large ,  divisée  en  quatre  étages  formés 
de  claies  9  k  l'exception  du  premier  ^  qui  est  en  planches  et 
destiné  à  recevoir  les  feuilles  de  luzerne.  Ce  bâtiment  est  dis- 
'  posé  de  manière  que  deux  hommes  arrangent  deux  étages  ou 
•trois cents  bottes  en  un  jour;  il  faut  donc  quatre  hommes 
pour  garnir  les  quatre  étages.  Là  luzerne  arrangée  ainsi ,  est 
nou'-seulement  à  l'abri ,  mais  promptement  séchée  par  F  air 
que  procurent  à  chaque  étage  seize  petites  fenêtres  9  et  en 
état  d'être  bottelée  quatre ,  nuit  ou  quinze  jours  après  avoir 
été  serrée.  L'opération  des  botteleurs  détache  beaucoup  de 
feuilles  qui ,  tombant  sur  le  plancher  du  premier  étage  9  ne 
sont  pas  perdues.  Ce  dessèchement  de  la  luzerne  fait  à  l'om- 
bre 9  comme  celui  des  herbes  des  apothicaires  9  conserve  à 
cette  plante  une  belle  couleur  verte ,  et  un  suc  tel  que  les 
chevaux ,  dit  Detrolly  9  la  préfèrent  souvent  à  l'avoine. 

On  doit  observer  que  la  première  coppe  de  la  luzerne  est 
la  moins  bonne  de  toutes 9  parce  qu*el)e  est  mêlée  avec  quel- 
ques autres  plantes  qui  ont  végété  avec  elle.  La  seconde  coupe 
est  la  meilleure  ;  la  troisième  encore  très  -  bonne  ;  mais , 
dans  la  quatriè'ihe ,  les  sucs  de  la  plante  sont  appauvris  ,  et 
la  luzerne  commence  à  se  ressentir  de  ses  végétations  pré- 
cédentes. *  . 
Qualités  alimentaires  de  la  Luieme.  -^  A  mesure  qu'elle  s'é- 
loigne de  son  pays  natal ,  la  luzerne  perd  dé  sa  qualité ,  c'est- 
à-dire  9  qu'elle  est  moins  nourrissante  9  parce  que  ses  sucs 
sont  moins  élaborés.  Malgré  cela  \  aucun  fourrage  ne  peut 
•4ui  être  comparé  ;  il  n'en  est  point  qui  entretienne  lès  ani* 
maux  dans  une  aussi  bonne  graisse  9  et  qui  leur  plaise  davan- 
tage. Ils  en  sont  si  friands  ,  que  si  on  le  leur  abandonne  k 


L    U    Zr  ;|wf 

discrétion ,  Us  en  mangent  à  ontrance.  Cet-  excès  peut  leur 
être  fi^ne^te*  Les  tiges  de  la  luzerne  contiennent  beaucoup 
d'air  et  d'humidité  ;  la  chaleur  intérieure  les  fait. dégager  pré»* 
cipitamment.  La  capacité  «des  intestins  ne  peut  suffire  à  ce 
dégagement;  l'animal  enfle ,  cesse  de  ruminer,  baisse  la  tête  ^ 
a  les  yeux  fixes  ;  il  éprouve  la  maladie  de  la  fympcimteei  des 
coliques  venteuses. . 

La  surabondance  de  luzerne  donnée  aux  animaux  ,  le» 
échauffe  aussi  beaucoup ,  surtout  dans  les  grandes  c)ialeurs« 
Leurs  excrémens  deviennent  serrés ,  compactes  ;  et  par  suite 
d^une  irritation  générale  9  ils  pissent  quelquefois  le  sang. 

On  prévient  ces  accidens  en  distribuant  chaque  jour  la 
quantité  de  luzerne  proportionnée  aux  besoins  du  bétail  et  des 
chevaux  qu'on  a  à  nourrir.  Rozier  conseille  de  mélanger  par 
parties  égales  j  ce  fourrage  av^c  la  paille  de  froment  ou  d'a- 
voine 9  non  par  lit  ou  par  couche  ,  mais  par  confusion.  L* 
faille  contracte  Podeur  de  la  luzerne  ;  Vanimalla  mange  avec 
lus  de  plaisir ,  et  n'est  plus  incommodé. 
Quand  on  s'aperçoit  que  les  animaux  sont  échauffés  pour 
avoir  mangé  trop  de  luzerne ,  on  retranche  aussitôt  une  pars- 
lie  de  leur  ration  ;  on  les  met  à  l'eau  blanche  légèrement  ni* 
tréej  on  leur  donne  des  lavemens  avec  l'eau  et  le  vinaigre/ 
et  on  mène  les  bœufs  et  les  vaches  paître  l'herbe  verte. 

La  luzerne  ne  produit  pas  les  ef^ts  dont  on  vient  de  par- 
ier à  l'exception  de  toute  autre  plante.  La  même  chose  ar- 
rive ,  un  peu  moins  vite  il  est  vrai,  lorsque  l'animal  se  gorge 
.de  raves ,  de  blé  noir  en  fleur ,  ou  de  grain  en  lait.  Ainsi,  ce 
n'est  point  la  qualité  de  cette  plante  ,  mais  l'excès  de  ses 
b<mnes  qualités  ,  qui  est  quelquefois  nuisible  au  bétail  :  on 
évite  ces  accidens  en  la  laissant  faner  cinq  à  six  heures  avant 
de  remployer  ;  en  fauchant  le  matin  la  provision  du  soir ,  et 
le  soir ,  celle  du  matin  ;  en  ne  donnant  enfin  cette  herbe 
fraîche  ,  que  vingt-quatre  heures  après  qu'elle  a  été  coupée» 
et  très-peu  à  la  fois. 

Quelquefois  les  animaux  sont  incommodés/  de  coliques  V 
pour  avoir  mangé  de  la  luzerne  couverte  de  rosée.  Sutières 
propose  alors  un  remède  très-souvent  éprouvé  ,  dit-il ,  et 
dont  il  garantit  l'efficacité.  On  fait  calciner  au  feu  un  mor- 
ceau de  vieux  cuir  de  soulier  ;  on  le  pulvérise  ;  on  en  met  la 
valeur  de  deux  dés  à  coudse  ,  dans  un  gobelet  presque  plein 
d'huile  d'olive  ;  on  remue  le  tout.  Au  moment  où  Von  fait 
avaler  ce  mélange  à'I'animal ,  on  le  couvre  d^une  couverture 
ou  deux  de  laine  ,  et  on  le  fait  promener  \  même  trotter  » 
dans  les  champs.  Il  est  bientôt  soulagé.  Sutières  assure  avoir 
fait  souvent  usage  de  cette  recette ,  qui  lui  a  pr«#que  toujours 
réussi. 


I 
' 


»7>  L  Y  C 

La  lazerne  eiititremetit  sîcbe  et  conrértie  en  foin,  est 
nÎM  »a.  nombre  dbs  meilleors  fourrages  prodaits  ^ar  les 
prairies  artîficielttis.  (l>.) 

LUZËTO.  l.^ln  des  nom»  langaedociens  dû  LahTybe 
VEKT  LCISAST  (LàJnpynssplenJtAilay,  qn'oQ  appelle  aoïsâ  tut- 
camèro  ,  tuUrnb  ,  pmiliâo  ,  etc.  (DEsâ.) 

LUZIOLA  de  Cé^alpln.  C'est  le  Jonc  âes  céahps  (,Juh- 
cus  campeUtria) ,  (jui  rentre  dans  le  noureaùgenre  LiïZUle.  (ln.) 

LVZIOLE ,  Liiùota.  Genre  de  plantes  établi  par  Jussïeu, 
dans  U  mônoécie  oclâbdrïe  ,  et  dans  la  famille  des  grami- 
nées. Il  a  pour  caractères  :  do  calice  de  déiix  valres  ;  poÎDt  de 
coi>olle;  hiiît  i  diit  étainines  dans  les  fleurs  ihâlcs  ;  un  ovaire  k 
déoJE  style!)  d'à  il  s  les  fleurs  fenielles;  une  semence  ovale  et  nue. 

Ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce  ,  qiii  rient  du  P^roa. 
Ses  fleurs  niU es  ftîrdieîi)  un  seul  épi  au  sommet,  autour  de  la 
ba^e  du)]uel  ^oht'plbsréurs  pétiles  pabicliles  de  fleurs  feineti es. 

Legéni'eDiAraOKEdéLbureîro  s'en  fa'pprocbe beaucouMi 

LTTZtJLE,  ÏMOilà.  Genre  éldli  potir  placer  les  JoNCs  dont 
les' féililles  sont  planés.  Ses  caractères  consistent:  en  un  ca- 
lice de  sit  fblioles  ;  en  six  élamiries  ;'en  un  style  à  trois  slig~ 
mates  ;  en  uii'e  capsule  unUàculalre  renfermant  trois  semen- 
ces atlacbées^  solûToIid. 

Ce  genre',  qui  a  aussi  été  àppe]î<  Cy^ERXLLE  et  JoiïcbïDB , 
Tfenferhic^i'fs  de  trente  espèces.'(B.) 

lÂJJUtTElAGlIE ,  Luztiriam.    Genre  de  plantes  établi 

S'  kr  Riiii  et  Pav<in,  et  auquel  Poifel  a  r^iinî  lesHosTROpHE* 
e  R.  Browi.  .  ^ 

■  Ce  genre,  qui  est  dé  ITiexandrie  imbnbgjnie  et  de  la  fa- 
tnîlle  des,  asperges  ,  a  beaucoup  de  rapports  avec  les  Ca- 
'ijxËNe's.  tl  offre  poiir  caractères  :  ciroUe  à  six  découpures 
*^rofoodesî  éia|nïn'es  inséréès'à  l'a  base  des  pétales  {'stigmate 
triangulaire;  baîe  k  trois  lOges  contenant  une  ou  deux  se- 
mences. ...-.,-,-...  ,  _. 

I  agent  sods  ce  genre ,  lès  linés  dd  Fèroa 

et  luvelte- Hollande,  (b.) 

1  âuPoiRiER  ,  enCbine,  (ln.) 

■  I  , Tlp  des  nonis  dii  GlïCïRïihiZa  (V.  ^e 

'me  '^^■')  1.  ,     a         , 

]  icieis  ont; âjjpéïé'amsi THYÈlffl.  Les  na- 

tiu  lit  appliqué  ce'nomàuibu/>  noir,  espèce 

^ S'^^u'LTCAttHEMÔN  ou  tirCAÏÎ- 

■^HÉMVH  (^i'ùr  ^'  '"«P)-  Synonyme  Ha  Smilax  AiGUlL- 
tONNÉ  (^mïïic''oi/>éRi) ,  chei  les  Grecs.  F.  Smilax. -(ln.) 
LY-CHL  Nom  dûnoia  d'an  arbre  froiticr  célèbre,  cultivé 


L     1     C  2  7^ 

kn  Chiné  ^i  en  Coehinchine.  F";  Gat-bai,  Litchi  etBiMo-^ 

CâRPE.  (ln.) 

LYC HN ANTHE ,  fychmrUhus.  Genre  établi  par  Gmelîa 
pour  placer  la  Gucubale  bàccifère  ,  qui  difîère  par  la  na- 
ture de  son  fruit.  On  Ta  aussi  appelé  Scribâlë. 

DecandoUe  ayant  réduit  les  Cucubâles  à  cette  «éule  es* 
pèce,.ce  genre  devient  snperflu.  (b.) 

LYC  H  N  IDE,  Lychms^  Linn.  (  décandne  pentagyrde,  ) 
Genre  de  plantes  de  la  famille  des  caryophyllées,  fort 
yoisin  des  Agrostèmes,  des  Cucubales  ,  des  Githàges, 
des  Saponaires  et  des  Œillets,  qui  comprend  des  herbes  , 
la  plupart  indigènes  de  T Europe ,  dont  les  feuilles  sont, 
simples  et  opposées,  et  les  fleurs  ordinairement  disposées, 
en  bouquets  au  sommet  des  tiges.  Chaque  fleur  a  un  calice 
en  tube  et  à  cinq  dents  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  ,  teç-^ 
minée  par  un  onglet;  dix  étamines  attachées  alternativement 
aux  onglets  des  pétales,  et  dans  les  intervalles  qui  les  sépa-^ 
l'eut  ;  un  ovaire  supérieur  et  ovale ,  portant  cinq  styleis 
minces ,  de  la  longueur  à  peu  près  dès  étamines,  et  à 
stigmates  simples.  Le  fruit  est  une  capsule  oblôngue  et  co- 
nique ,  eptourée  par  le  calice ,  et  s^ouvrant  au  sdmmet  èii 
tinq  valves  :  cette  capsule  a  ordinairement  une  loge,  quel- 
quefois cinq  ;  elle  contient  un  grand  nombre  de  semences 
arrondies,  chagrinées,  fixées  autour  d'un  placenta  central* 

On  compte  une  quinzaine  d'espèces  de  lychnides  ;  savoir  i 

La  LyghNidb  de  Calcédoine  ^  vulgairement  croix  de  Jê^ 
rùsalem  ou.  de  Malie,   ou.  fleur  de  Consiantinopie  ^  lychnîs  ccdce-^ .  / 

dofUcay  Linn.  Ses  tiges ,  fermes  et  droites ,  sont  garnies  de 
feuilles  sessiles ,  ovalea,  lancéolées  et  pointues;  sqs-  fleurs 
i^approcbées  en  grand  nombre  les  unes  des  autres  ,  aii 
commet  des  tiges ,  forment  une  espèce  d^ombelle  ;  elles 
sont  simples  ou  doubles ,  ordinairement  d'un  rouge  très-  vif, 
quelquefois  blanches  ,  roses  , .  safranées ,  ou  de  couleur 
^once^u  :  les  lames  des  pétales  ont  une  échancrure  pro- 
fonde à  leur  sommet,  et  deux  appendices  à  leur  base  ;  la 
corolle  a  servi  de  type  à^a  croix  de  Malte.  On  trouve  cette 
lychnide  dans  la  Turquie  asiatique  et  le  mîdide  la  Russie;  on 
ja  cultive  en  Europe  comme  plante  d'ornement.  La  variété 
simple  se  multiplie  de  graines:  on  ne  peut  multiplier  ta  doublé 
que  par  ses  racines  qu'on  sépare  au  printemps  :^  foutes  les 
deux  fleurissent  en  juillet;  mais  la  dernière  conserve  sa  beauté 
plus  lou^-temps  que  Tartre. 

La  Lygenide  laciniee,  Lychnîs  flos  çuculL  C'est  la  fleur  du 
coucou  y  Vamourelle  des  prés  ;  on  la  trouve  en  effet,  dans  l^$  . 


V4  ^^  ^' 

Srés  knittide»  Jk  TEa^opé ,  et  on  \k  rèeonnott  àtaé  ^^ébiraret 
es  pétales  de  ses  fleurs  divisées  en  quatre  lanières  inégales  ^ 
elles  dchiblent  dans  les  jardiné.  La  racine  est  fifaéé. 

La  LtèHîïlïïE  'WSQCEUSE    au  ATtaAPE-BlOiyCHE  ,   fychmà 

ifîscan'a  ,  Linn.  Cette  espèce  a  ses  feuilles  linéaires  làncéo*' 
léed  et  teintes  àd  f otfge  à  Texlréinhé  ;  les  inférieures  sortent 
sans  ordre  de  la  racine,  qnî  est  tivace  :  les  supérieures  «  plus 
étroites ,  sont  âesslles  et  opposées  ;  aa  dessous  de  éeliès-ci 
et  au  haut  de  chaque  entre-noéud  de  la  tige  4  il  exsude  tme 
matière  vtsOueusèqui  retient  les  iiiseêféi  étlestHloiichefli.  Len 
fleurs  sont  belles  <  asséï  grandes  et  de  coctleiir  pourpre. 
On  trouve  cette  lychfiide  dans  les  iîeex  secs  et  pierreett.  Il 
en  existe  une  variété ,  à  Sétirs  doîublés ,  qui  est  cultivée  dan» 
les  jaMin^;  on  la  multiplie  en  divisant  ses  faciiieir  eif  au- 
tomne ;  èile  se  plaitt  dans  un  sol  léger  et  humide ,  et  dans  une 
situation  abritée. 

Là  LtCâi^isifi  DtoïQtJE  on  sauvage,  on  Passé -=^£trli 
s'AU'irÀGË ,  6u  lè  Côm^agi^On  blamc  ,  Lychnlè  âiàica ,  Linn. 
Daiis  cette  espèce  on  trouve  àxti  (leurs  mâles  et  defs  fietft'S 
femetlessur  des  pieds  différens.  Elfe  crott  en  Europe  ,  datià 
presque  tous  les  àôls.  Elle  s'élève  â  detix  ou  trois  pieds  ,  àteC 
une  tîgé  artîcutée  et  cylindHqùe.  Ses  rameaux  sontbifiirqriés; 
ses  feulltes  sessiles ,  tii'ès-eiuièt'es  et  ovales  ;  seâ  fletrr^  corii-> 
miinément  blancheâ ,  qiietqueroi&  rodées ,  tantôt  simples , 
tàhtÀt  doubles.  La  tycJmîde  à  fleurs  htMcneà  est  annuelle  et  bis-^ 
annuelle  ;  celle  à  fleurs  ranges  ési  vîVace ,  et  ces  deux  variétés 
se  reproduisent  coitsiamment  de  graines  ,  sans  altération  de 
couleur.  On  cultive  dans  les  jardins ,  comme  plante  d'orne- 
Ihent^  là  fychmde  à  fleurs  refuges  et  doubiés  ,  vulgairement  ap-» 
pelée  la  bourbonnaise.  On  la  mtiltipliè  par  boutures ,  qu'on 
plante  en  août  ^  ât  l'ombre ,  et  dans  ttne  terfé  douté  et  légère* 

La  LtcHNistE  nE$  blés  ou  la  llf  ielle  de^  blés,  Agrostemma 
gUhago^  Linn.  Une  tige  de  detnè^ieds,  veitte,  à^îculée, 
etci'eusè  ;  des  feuilles  sesâilés,  linéaires,  aiguës,  et  hérissées 
de  poils  ;  des  (leurs  rouges ,  quelque(ipis  blanches ,  plus  grâùdés 
que  dans  la  plupart  des  autres  espèces  ;  une  Corolle  <ani^  Côn- 
ronhé  à  son  orifice  ,  et  à  pétales  entiers,  et  un  caltée  dcmt 
les  divisions  se  prolongent  au-delà  dès  pétales  :  tels  sont  les 
principaux  caractères  de  cette  lychnide  ;  ils  suffisent  pour  là 
recdnnohré.  Elle  est  annuelle  et  croît  daùs  les  blés  ;'lès 
chèvres ,  lès  ihoulons ,  léi^  vaches  et  lés  chevaux  la  tîiangetit. 
Sa  semence  fournit  une  substatlCé  fatriiieiiâ^é  lit  iwrtfîllvë  | 
inai^  réèoree,  qui  eàt  tioiré,  donne  àupaîù  une  tèittte  brtine , 
et  lé  rend  amer.  Voy.  Githaôë. 

La  Lychnide  P£$  jabdii^s,  ou  la  Coquelouede  des  jab- 


L  Y  C  ^^5 

mmERS ,  Agtpstemma  eormnaha/LiDD.  Celle-cîl  crott  sponia^ 
nément  en  Italie  et  dans  la  Suisse.  Elle  est  remarquable  par 
'  le  duret  cotonneux  et  blanc  qui  codvre  abondamment  toutes 
ses  parties*  Où  en  connotl  deux  yanétés  ,  Tutie  simple  et 
l'autre  double*  Elles  sont  toutes  deux  yivaces.  La  première 
se  multiplie  de  graine  ^  et  la  seconde  de  piedà  éclatés.  L'hu- 
miditéiait  périr  cette  plante  ;  il  lui  faut  Une  bonne  terre  lé- 
gère 5  un  terrain  en  pente  et  exposé  au  soleil.  Pour  là  con- 
serrer,  on  doit  la  déplanter  tous  les  ans»  bien  nettoyer  les 
racines ,  et  sénarer  les  œilletons  ;  un  seul  filet  de  racine  suiDSt 
souvent  pour  les  faire  reprendre. 

La  LyChnide  OXBELUFÈRE,  AgrosUmma  flo$  Ja»iV/Linn. 
Elle  croît  en  Suisse  et  dans  lé  midi  de  ta  France  9  et  a  ,  dans 
son  port  et  dans  son  feuillage  >  beaucoup  de  ressemblance 
avec  la  précédente.  Elle  en  diffère  par  ses  calices  mdinâ 
coriaces  9  et  à  angles  moins  saillans ,  et  par  Téchancrure  pro- 
noncée de  ses  pétales.  On  la  cultive  dans  les  jardins.  Eue  à 
«me  racine  vivace. 

La  LYcnifinE  cj^ryophyllée,  Agrostemma  cc$Uwui ,  Linn; 
Elle  ressemble  un  i^euàun  œillet.  Elle  est  annuelle  ,  Usse 
dans  toutes  ses  parties  »  a  ses  feuilles  linéaires-lancéolées ,  et 
st%  fleurs  déposées  en  panicUles  lâches»  avec  des  calicss  à 
dix  cannelures  ,  marquées  de  rides  transversales ,  et  des  pé-* 
taies  couronnés  et  fortement  échancrés»  Cette  lychnide  croît 
naturellement  en  Sicile  i  da^  le  Levant ,  et  sur  Jes  côtes 
d- Afrique  qm  bordent  la  Méditerranée.  Il  y  en  a  une  variété 
«de  la  Barbarie  ,  qui  est  plus  grande  dans  toutes  st&  partiel. 

La  Lyghhide  a  grai^des  fleurs  ^  lychnis  caronata ,  Linn; 
De  toutes  les  espèces  connues  «  c'est  celle  qui  produit  les 
plus  grandes  et  les  plus  belles  fleurs  :  elles  sont  de  couleur 
éearlate^  tirant  un  peu  sur  le  jaune.  On  dit  que  cette 
lychnide  est  originaire  de  la  Chine  et  du  Japon  ,  et  ^u'ellç 
est  le  type  du  genre  Hëdone  de  Loureiro.  Elle  est  vîvàce^ 
Ses  tiges  droites  >  articulées  et  lis$es«  s'élèvèojt  à  deu;^  oi|[ 
trois  pieds.  Ses  rameaux  sont  anguleux ,  et  ses  feuille^  sont 
sessiles ,  entières  ,  d'une  forme  ovale  allongée ,  et  bordées 
de  poils  courts  et  blanchâtres. 

Il  y  a  encore  : 

La  LTCHUinE  des  Alfes  ,  Lychnis  alplna  ^  Lmn. .,  la  moini 
élevée  de  toutes^  la  LYC«î9in£  a  petites  coaeiuss.^  fy^hm 
apeUda^  Linn.  ,  qui  ci'<^  en  Laponie  et  en  Sibérie ,  el  dont 
les  pétales  sont  renfermés  dans  un  grand  calice  ;  la  LYCetiv»! 
^ag£lla!^iQue  ,  fychnîs  magelkmiea  ^  Lam. ,  rapportée  dn 
détroit *de  Magellan  par  Commerson.  (n.)  . 

LYGHNIDEâ.  C'est  eiâsi  que  Piukenet^  JVIartini  et  Bil- 


ty6  li  Y  C 

len  désignent  le  genre  appelé  âepuîg  phh»  par  Linnaea^  ; 
forma  par  Âdanson  ,  fychndides  par  Rai. 

Le  genre  fychnidea  de  Moench  est  différent;  il  a  pour  type 
le  manulea  tomeniosa ,  Linn. ,  qu'il  prend  pour  le  fychrddea ,  re- 
présenté pi.  49  9  %•  ^  9  àts  Plantes  d'Afrique  de  J.  Burmann  , 
et  qui ,  ainsi  que  plusieurs  plantes  nommées  aussi  fychmdea 
par  le  même  auteur,  sont  des  espèces  dVn'iuiset  de  buchnère^ 
de  même  que  le  fychmdea  de  Feuillée.  Ce  genre  de  Moench 
nVst  pas  adopté,  (ln.) 

LYCHNI  SCABIOSAde  Boerhaave.  C'est  le  genre  knau- 
iia  de  Linnœus.  (liï.) 

LTCHNIS.  Pierre  ainsi  nommée ,  dît  Pline,  parce  qu'elle 
ressemble  à  la  lumière  d'une  lampe  {Jychnos  en  grec)  ;  elle  se 
rencontre  dans  les  environs  d'Orthosia  et  dans  toute  la  Ca- 
rie ,  ainsi  que  dans  les  endroits  voisins  ;  mais  le  fychrds  le  plus 
estimé  est  celui  des  Indes ,  qui  a  été  appelé  par  quelques-uns 
escarhoude  terne.  Selon  Pline ,  il  y  avoit  encore  une  seconde 
espèce  de  fychnis  ressemblante  à  la  première ,  et  qui  prenoit 
le  nom  à'îorda  de  celui  d'une  belle  fleur  (ion ,  violette^  en  grec). 
Ailleurs ,  il  ajoute  qu'on  fait  avec  le  fychnis  des  gobelets  à 
boire  ,  et  que  toutes  les  pierres  de  cette  nature  résistent  opi- 
niâtrement à  la  gravure  ,  et  retiennent  une  partie  de  la  cire , 
lorsque  l'on  s'en  sert  comme  cachets.  Pline  range  ces  fychms 
au  rang  de  ses  gemmes  ardentes.  Je  pense  qu'on  peut  les  prendre 
pour  des  quarz  enfumés  ou  d'un  brun-violâtre.  (ln.) 

LYCHNIS,  d'un  mot  grec  qui  signifie  petite  lampe.  C'est, 
chez  les  Grecs ,  au  rapport  de  JDioscoride ,  le  nom  de  deux 
plantes  :  l'une  est  le  fychnis  stephanomatice  (  ou  coronaria  des 
modernes),  qu'on  cultive  dans  les  jardins;  Tautre  est  le  fychnis 
agria ,  ou  sauvage. 

La  première  espèce  est  probablement  notre  Coquelourde 
(Agro^mma coronaria^  L),  et  la  seconde  le  Githage  (^Agros- 
iemma  giûiago  ^  L.).,Le  fychnis  de  Théophraste  est  vraisembla- 
blement la  Coquelourde^  ainsi  que  le  fychnis  et  le  rosa  graxaât 
Pline.  Le  fycnnissaLUvsL^e  de  Pline  paroît  être  une  espèce  de 
Hnaire:  LesÔeiirsdesa^ntistoiitmanommés  ci-dessus  se  font  aisé- 
ment remarquer  de  loin  par  leur  couleur  pourpre,  et  justifie- 
roient  l'emploi  du  nom  de  fychnis  kieur  égard  chez  les  anciens. 
Ce  noma  été  j[usqu'à  Linnseus.,  donné  a  beaucoup  d'espèces  de 
earyophyllées ,  aux  agrostemma ,  au  silène  ,  au  saponarîa ,  aux 
fychnis^  aux  gypsùphilesJÏ  ovimehri  réunit  même  toutes  ces  pian  • 
tes  dans  un  seul  et  même  genre  ,  qu'il  nomma  fychnis;  mais 
linnaeus  le  restreignit  à  un  petit  nombre  d'espèces  (  Voyez 
LYCHNiD£).On  compte  encore  parmi  les  plantes  nomikiées  au- 
trefois fychnis,  les  genres  cherima,  ifelezia ,  frankema  ;  une  es^ 


pèce  dé  GiiAPHALE  et  une  Dentellaike  ,  P/um3a^  z^^/tf-** 
nicà ,  L.  (ln.) 

LYCHNITES.  Nom  que  les  Grecs  donndlent^au  marbre 
de  Paras  ,  parce  qu'on  rexploîtoit  à  la  lueur  des  lampes,  (ln.) 

LYCHNIÏIS  de  Dioscoride.  Nom  d^une  plante  tomen- 
teuse  dont  on  faisoît  des  mèches  de  lampe.  On  la  rapporte  aux 
MoLÈNES  {Verbascum')  et  aux  Phlomides.  Le  nom  de  lychnUU 
est  affecté  à  deux  espèces  de  ces  genres,  (ln.) 

LYCHNOÏDES  de  Rai.  Ce  genre  répopd  au  Phlox  de 
Lînnseus.  Vaillant ,  dans  le  Botanicon  parisiense ,  a  donné  ce 
nom  à  plusieurs  espèces  de  Sablines  ,  Arenaria.  (ln.) 

LYCIOÏDES  de  Linnœus  {Hort,  clijforL^,  C'est  le  slderoxy^ 
lonfycidides  du  même  auteur,  (ln.) 

LYCION.  C'est  la  même  chose  que  le  LiclET.  (b.) 

LYCIUM.Ârbre  épineux  mentionné  parDioscoride  et  par 
Pline.  Il  croissoit  en  abondance  dans  les  lieux  arides  de  la  Ly- 
cie,  d'où  il  tire  son  tiom  ,  et  en  Çappadoce.  Ses  feuilles  sont 
nombreuses ,  épaisses ,  fortes  et  semblables  à  celles  du  buis , 
ce  qui  lui  avoit  fait  donner  le  nom  de  pyxacantha ,  Buis  épi* 
MEUX.  Ses  fruits  noirs ,  amers  et  luisans,  ont  été  comparés  à 
ceux  du  poivre.  On  préparoit  avec  lei  racines  et  les  bran- 
ches ,  ou  avec  les  graine» ,  une  liqueur  épaisse  comme  du 
miel  y  et  qu'on  rendoit  concrète  par  l'exposition  au  soleil.  On 
s^en  servoit  dans  les  ophthalmies ,  pour  guérir  les  ulcères , 
la  rage,  la  dyssenterie,  et  pour  teindre  les  cheveux  en  blond» 
Il  paroîl  que  cette  liqueur  épaissie ,  qu'on  nommoit  spécia-. 
lement  fycium ,  étoit  fournie  par  plusieurs  arbres  différens  ; 
il  est  possible  que  celle  de  Lycie  fût  retirée  d'une  espèce  de 
Nerprun  ,  et  peut-être  du  rhamnus  infectorius ,  lequel  produit 
la  graine  d'Avignon  employée  en  médecine  et  en  teinture. 
Adanson  pense  que  le  fycium  des  anciens  est  une  espèce  du 
genre /^cfuiT»  de  Linnaeus;  mais  ce  n'étoit  pas  l'avis  de  ses  pré  • 
décesseurs ,  car  ils  nommèrent  ce  geurejasmindides. 

Le  nom  de  fycium  désigne ,  dans  les  auteurs ,  des  arbris« 
seaux  épineux  à  feuilles  dures  et  coriaces ,  ou  dont  la  forme 
approche  de  celle  des  feuilles  du  buis.  Ces  arbrisseaux  font 
partie  des  genres  flaeourtia  ,  gmeUna  ^  pisoaia ,  carissa ,  cela^-^ 
Irus^  gardénia  f  azima  ou  monetia^  btriens^  serissa^  rhammis  et 
ûgihaUd.  V.  LiGIET.  (ln.) 

LYCOCTONUM  {Tue-loup).  Dioscoride  donne  ce  nom 

à  l'une  de  ses  deux  espèces  à^acomion.  Il  la  nomme  aussi  çy^ 

-noctomun  (tue-chien).  L'autre  espèce  est  son  cammaruni  et  son 

myoctonum  {tue-nU).  Ces  deux  plantes  sont  regardée^  comme 

deux  espèces  d' Agonit  {F,  ce  mot).  On  a  même  désiga^  au- 

.  trefois  toutes  les  espèces  de  ce  genre  par  le  nom  à^aconitian 


978  L  Y  C 

fycoctoman  ^  et  quelquefois  plus  ùmplement  t  p^  fycoctomm» 

(LN,) 

LYCODOMTES  ou  4^$  de  loup,  Qn  a  donné  ce  nom  à 
des  deaU  de  requin»  ^«îb^  y.  GLO^s$opÈTafis  et  Poi^pas 

FOSSILES.  Q>£SaÔ 

LYCOUALE ,  Lycagala,  Genre  de  plantes  établi  par  Per- 
soott  9  aux  déncns  des  RjBTicuLAiaES  de  Bulliard  et  des  \e&' 
SE-Loups  de  Linnaens.  Ses  cacacteres  sont  :  masse  arrondie , 
membraneuse  1  remplie ,  dans  sa  jeunesse ,  d^une  pulpe  li- 
quide .  et  dan$  sa  vieillesse  d'une  poudre  noire  attachée  k 
des  fiiamens.  Cette  masse  se  déchire  ensuite  irrégulière- 
ment. 

Ce  genre  renferme  quatre  à  cinq  espèces ,  dont  font  partie  : 

Le  I^YCOGALE  ROUGE  qui  croît  sur  le  bois  mort.  C'est  1^  Ca. 
LEPENDftE  de  Wiggel.  Elle  est  figurée  par  Bulliard  ,  pi.  So3. 

La  LtCOGALE  PONCTOÈE  s6  trouve  avec  la  précédente.  Bul* 
fiard  l'a  figurée  pi.  Ji^S ,  n.«  5.  (b.) 

LYCOMËLA.  d'Heister.  F.  Lycopersicum.  (lw.) 

.  LYCON^  LYCUS.Momsde  Torobanche,  en  Chypre. Ces 
90ms,  qui  signifient  loup  en  grec,  rappellent  que  roropanche, 
qui  est  une  plante  parasite  |  tue  les  végétaux  sur  lesquels  elle 
croît,  L'on  dit  qu'on  peut  la  manger  crue  on  cuite,  j|  la  ma- 
nière des  asperges,  (liï.) 

LYCOPE ,  Lycopm-  Gepre  de  plantes  de  la  djandrle  çxo* 
pog^aiç  >  et  de  la  £amiUe  des  labiées ,  qui  a  pour  caractères  : 
un  calice  naoOiOpbyUe ,  ti^buleux,  à  cinq  découpures;  une  co«- 
roUe  monopétale ,  presque  régulière ,  k  tube  court ,  et  à  limbe 
k  quatre  l(j>es ,  dont  le  siipérieur  est  plus  large  et  écbancré  ; 
deux  étattÎBei  à  filameins  écartés  ;  un  ovaire  supiérieur,  qua* 
driSde,  à  style  fiU&rme  et  k  stigmate  fourchu;  qua^tre  3emen- 
çes  contenues  dans  le  calice. 

Ce  genre  renferme  à^s  kerbes  vivaces k  tiges  télragones  »  k 
feuilles  opposées,  sismées  «m  pinsatifides ,  à  âeuni  verticil-* 
lées  9  axillaires  et  aessiles.  Cki  en  compte  six  e^pèices  9  dont 
deux  d'Europe. 

La  Lycope  des  marais  ,  qui  a  les  feuilles  simplement  denr 
tées.  Qn  la  trouve  très-communément  dans  les  marais ,  sur 
le  bord  des  rivières.  ËUe  fleurk  e»  éiÀ,  Elle  est'ceimiye  sous 
le  nom  de  pied-de-loup  ou  marrube  aquatique.  Linoa&us  dit  qu'on 
l'emploie  dans  le  Nord  k  la  tfintiire  noire. 

La  Lyg09E  d'Ivaue  a  les  feuilles  pinoatîfides  et  deniéjes  k 
leur  base.  Elle  s'élève  au  double  de  la  précédente  ,  c'est-àf 
dire  k  hauteur  dliomme.  EUeest  vivace ,  et  se  trouve  pa  Italie. 

Lfc'LYCOPE  DE  I^IRGINIE  a  les  feuilles  régulièrement  den- 
tées. Elle  est  virace  et  se  trouve  dans  l'Amérique  sepieatrie^ 


L  Y   C  aj5 

nale.  Je  soupçonne  que  deux  espèces  son^  çp^pn4i|es  sons 
ce  nom.  (b.) 

LYCOPËRDiNE ,  lycoperdina ,  Lat.  Genre  d'insectes^ 
de  Tordre  des  coléoptères,  section  des  trimères,  faioiUe  detf 
fiingipoles.  • 

Fabricias  et  Olirier  ne  distinguent  point  ces  insectes  des 
endofnypiêSj  doqt  ils  ont  en  efCet  la  physionomie  générale  f 
maia  ils  s^en  éloignent  par  leurs  antennes  presque  monill-* 
formées,  ii^sensil^ei^eplt  pl^  gfP^es  yers  )éur  exlfé|nité ,  et 
dont  les  dçuf  derniers  a^t^les,  plu:^  gran/ls  que  l^s  précédvens^ 
fornjient  sei^s  i^  ^^i^s^^  9  tsdi^is  que  d^ns  lê$  en4on^yques 
propf  eg^i^^  .di^  le  neuvième  ^rtii:ie  contrasta  brusquement 
par  sa  grand^p  ^ec  jebuiûèi^e,  ^f  composiSt  avec  le  dixième 
et  le  pnzièfn^  ^  Ifi  massue.  Ces  4eri4ers  colépptères  Ibpt  leur 
séjp4|if  s^u^  les  ^icprçes  àts  arbres.  I^es  lycoper^in.es ,  ainsi 
que  rindique  leur  nom,  vivant  ^fli^sJ^^lycpperdpnsoiM  T^sse^ 
lo^pS|  et  ne  pafoi^sent,  de  mê^é  que  ces  champignons  ^ 
qu'ei^  autoipne.  ' 

fuqtufii  Oliv. ,  (Ôgl.  ,  tpqa.  5  ,  n.?  |oo,.pl.  i,  %.  a  ;  Çaiops 
^iUffffis  ,  Yè\>*  9  ^'w  rp|]ge  fauye  ,  ^veç  deux  lignes  noires 
longitudinale^  f^^T  çb^qi;e  é)ytre  t  et  4o9^  une  ^  la  $u|JiM*e  e| 
Tautre  extérieure.  En  Amérique,. 

Lygoperdin^  5AJNS  TACHES  ,  Lycpperdlfia  ùnmaculaia  ;  En^ 
domychus  b(mst(Z^  Oliv.,  ibid.^  pi.  1 ,  %  4'f  ^^^°  brun  plus  ou 
moins  foncé,  avec  les  antennes  et  les  pattes  fauves.  £nEu« 
rope,  dans  la  vessé-loup  des  bouviers  (  àwisiœ  ),  et  .celle  ap« 
pelée  protée  (  proieus  ). 

Lyjcoperdine  large-bande  ,  Lycoperdlna  succinda  ;  Endo» 
mychus  succincius ,  Oliv. ,  ibid,  ,  pï.  i.  fig.  5  ;  d'un  rouge 
Cauve ,  avec  une  bande  noire  ,  large  9  traversant  le  milieu 
des  élytres.  En  Europe ,  avec  le  précédent.  V.  Enbomt- 

QUE.    (L.)  ' 

LYCOPERDITES.  On  a  donné  ce  nom  aux  alcvon* 
fossiles  qui ,  par  leur  forme ,    rappelleni  une  vesse-loup. 

Les  p^ys  les  plus  riches  en  ce  genre  de  fossiles  sont  en  gé- 
néral ks  contrées  où  se  montrent  la  couche  inférieure  de 
la  craie,  ou  la  foru^ation  du  calcaire  inférieur  à  la  craie.  Les 
environs  de  Tours,  la  Bfasse-Normandie,  présentent  des, 
LyGqperdUes  Svmt  ressemblance  telle  avec  un  lycoperdon  ou 
une  figue;  qu'on  pourroit  croire  qu'ils  sont  des  alcyons  fos« 
^iies  analogues  à  Valcyonium  ficus ,  L. 

Le?  environs  de  Poitiers ,  le  dép^ejp^n^  de  la  Çha- 


aSo  L    1    C 

rente  9  les  environs  de  Keims  présentent  en  ce^genrçde 
fossiles  des  espèces  curieuses  qui  peuvent  fairecroire  que 
beaucoup  d'entre  elles  sont  des  restes  d^ëponges.  Le  tra- 
vail le  plu^  çoniplet  qu'on  ait  sur  ces  fossiles,  est  celui  de 
GueAtard  ,  inséré  dans  ses  mémoires.  De  nombreuses  figure^ 
raccompagnent.  Nous  y  renvoyons  le  lecteur.  (ï.n.) 

LYCOPERDON.  Nom  grec  et  latin  des  plantes  crypto-t 
games  du  genre  Y£SS£-loup.  (  F.  ce  mpt).  (desm.)    . 

LYCOPERSICON  (  pêche  ou  pomme  de  loup  en  grec  ). 
La  plante  que  les  Grecs  et  Galien  nomnient  ainsi,  est 
très-probablement  une  espèce  de  Stramoine  (  Baiura  )  ,  et 
non  pas  la  Tomate  {Sloanum  fycopersicon^  L.  ),  comme  on  Ta 
dit,  qui  est  originaire  dWmérique.  Cette  dernière  opinion  21 
fait  donner  le  nom  de  iycopersicon  à  plusieurs  espèces  de 
morelles,  et  notamment  à  la  pomme-de- terre,  autre  plante 
américaine  qui  fut  introduite  en  Europe  en  iSgo. 

Le^  genre  lycopersicum  de  Tournefort  9  fondé  sur  la  to- 
mate ,  comprend  les  Morelles  dont  les  fruits  sont  to— 
ruleux  ,  à  loges  à  demi-diviséés  ,  à  moitié^en  deux.  Adanson 
ajoute  à  ce  caractère  celui  des  graines  velues  9  celui  de9 
anthères  rapprochées  ,  et  celui  des/ feuilles  ailées  ;  ee  qui  y 
ramène  la  p6mme-de-terre.  V,  Morelle.  (lk.) 

LYCOPHRIS.  Nom  latin  du  genre  Ligophre.  (desm.) 

LYCOPHRIX.  L'un  des  i^oms  g;recs  de  TArmoise.  (ln.) 

LYCOPHTHALMQS.  C'est  le  nom  d'une  pierre  qui , 
suivant  Pline ,  ressembloit  k  iin  ϔldeloup^  et  qui  ayoit  quatre 
couleurs  ;  la  première  étoit  rougeâtre ,  et  elle  p^ssoit  à  une 
^seconde  qui  étoit  celle  du  sang;  une  troisième  ,    qui  occu- 

foit  le  milieu  de  lapiei^re  ,  étoit  noire  9  entourée  de  blanc/ 
)u  peut  recônnoitre  ici  une  agathe  œlllée,  (tN.) 

LYCOPNOS.  C'est  le  ppm  d'une  espèce  dt^R^^PNCUiE , 
chez  les  Grecs,  (ln.) 

LYCOPODE,  fycopoAum,  Genre  de  plantes  cryptoga- 
fnes  9  de  (a  famille  des  mousses  ,  dont  le  caractère  est  a'ar 
Toir  de^  urnes  ou  capstdes  sessiles  ,  presque  rondes  ou  réni- 
formes,  dépourVues  d'opercule  ou  de  coiffe,  uniloculaî^es ,  or- 
dinairement bivalves,  et  remplies  d'une  poussîèfè  abondante. 

Ce  genre  a  de  si  grandes  affinités  avec  les  Fougères,  que 
quelques  auteurs  l'ont  placé  parmi  elles.  Il  renferme  les  plus 
grandes  espèces  de  la  famille  des  mousses.  Ce  sont  des  herr 
bes  rameuses,  .rampantes  ou  droites,  souvent  diçhptomes  , 
dont  le  feuillage  est  simple,  imbriqué  cirç,ulaîreHient ,  quel- 
quefois aplati  et  comme*"  distique.  Leur  fructification  estoq. 


L  Y  C  281 

'(^parse  dans  les  aisselles  des  feuilles^  oa  disposée  stir  des 
(épis  écailleux  et  terminaux  ;  ce  qui  a  fourni  un  moyen  de 
les  diviser  en  deux  sections.  On  en  compte  près  de  deux 
cent  cinquante   espèces ,   dont  huit  ou  dix  seulement  kont 

Ïropres  à  l'Europe.  On  les  trouve  ordinairement  dans  les 
ois  humides,  sur  les  montagnes  ombragées*,  au  pied  des 
rochers  exposés  au  nord  ,  même  dans  les  marais.  Elles  fleu- 
rissent pendant  l'été  ,  et  sont  toutes  vivaces. 

Palisot-Beauvois,  qui  s'occupe  d'un  travail  général  sur 
les  mousses ,  dont  on  attend  beaucoup  de  lumières ,  en 
sépare  les  lycopodes^  pour  en  former  une  famille  qui 
les  lie  avec  les  jougères.Vin  extrait  de  ce  travail  a  été  publié 
par  Mirbel ,  ■  dans  son  Histoire  naturelle  des  plantes ,  faisant 
suite  au  Buffon  de  Detérville  :  on  va  en  profiter  ici. 

Le  caractère  de  la  famille  des  lycopodes  est  d'avoir  les 
fleurs  dioïques  ou  hermaphrodites  ;  les  ileurs  mâles  à  anthè- 
res unilocnlairés ,  sessiles  ou  pédonculées ,  à  deux  ou  trois 
valves  ,  solitaires  ou  géminées ,  rondes  on  anguleuses,  rem- 
plies d'une  poussière  jaune  inflammable,  naissant  le  long  des 
iiges  ,  dans  l'aisselle  des  feuilles  ,  ou  sur  des  épis  distincts 
et  recouverts  par  des  bractées  :  les  fleurs  femelles  à  ovaire 
arrondi ,  nu  ou  enveloppé  dans  des  folioles  calicinales ,  se 
changeant  ep  une  capsule  uniloculaire ,  à  deux  ,  trois  ou  qua- 
tre valves  ,  placées  k  la  base  de  l'épi  anthérifère  ,  et  con-f 
tenant  une  où  plusieurs  graines  lisses  ou  chagrinées. 

Palisot-B  eau  vois  partage  cette  famille  en  six  genres,  sa- 
voir :  Stachygynandre  ,  Planante,  Lépiootis,  àndrogy-» 
•KETTE,  Dipici^, Tristèque  et  PoRELLE.  Ce  dernierétoit  fait 
par  Linnaeus; mais  Dickson  a  prouvé  que  c'étoit  par  une  erreur, 
V.  ces  différens  mots  et  ceux  de  Tmesipteris,  Garpolepide, 
'PsiLOTON,  autre  genre  introduit  par  Swartz. 

L'état  actuel  dé  nos  cpnnoissances  dans  la  physiologie  vé- 
gétale rend  celte  subdivision  utile  ;  mais  elle  n'est  point  en- 
core nécessaire  dans  l'usage  habituel  ;  eil  conséquence,  on 
conservera  ici  le  genre  tel  qu'il  a  été  établi  par  Linnseus. 
.  Parmi  les  espèces  de  lycopodes  dont  la  fructification  est 
€n  épis ,  il  faut  remarquer  particulièrement  : 

Le  Lygopode  en  biassue  ,  dont  les  feuilles  sont  terminées 
par  un  poil  assez  long  ,  les  épis  cylindriques ,  pédoncules  et 
géminés.  Il  se  trouve  parmi  les  rochers,  dans  les  bois  mon- 
tagneux ,  toujours  à  l'exposition  du  nord.  C'est  la  plus  con- 
nue des  espèces  de  ce  genre  9  et  la  plus  grande  des  mousses 
d'Europe.  Ses  tiges  sont  quelquefois  longues  de  trois  à  quatre 
pieds,  fréquemment  dichotomes^  et  toujours  rampantes.  Les 
pédoncules  naissent  de  l'extrémité  des  rameaux  latéraux ,  et 
soQt  hauts  de  deux  à  trois  pouces.  La  poiissière  qui  se  trouve 


>8a  .  L  Y  C 

dans  les  capsules  de  ces  ëpîs  est  ëminemment  inflammable  « 
et  94  cpfp)>ifstioa  çst^i  rapides  ^  <|a^elle  ne  pept  se  cooimunÎT 
t|i|gf  ;  npe  p^9cée  jel^e  ^yar  fips  cbarbops  ^T4enfij  et  jnèm^ 
§fi^lpif^nt  h  trav^r^  )^  Qamme  d'une  ch^4^Ue ,  reipplit  un 
9|^9rtçmçi^t  de  Cçii  qi^i  passe  sans  laisser  4'od^^.  C'est  ce 
<|ui  I9  r^nd  si  précieuse  sur  les  théâtres  et  dans  les  fisii^  d'^T 
tifice.  pù  op  en  fait  un  iisage  joufnaUer  $p|is  le  pçip  de  sQUr- 
jfre  vegélài.  On  Teipploîe  anssi  pour  rougir  les. bols  d^ns  lef 
pbdrn[)^^çies ,  çt  ppuf  ^dPVçir  les  ëcof chures  de  la  pfsaii  des 
eçians.  C'est  prinçjpaleipen^  daps  la  S^i^e  et  en  AÛieipa- 
(pe'qv^W  recpei)le  celi^  substance  pour  lie  comn^erce.  4 


daps  pp  sac ,  et  i^rriyrés  à  Ig  ôiaispn ,  \ts^  p)?ç^pt  §pr  des 
t9ipi;s,  dans  des  ^onpefiux  ou  des  caîss^f  dispos^^fsf  ^  pef 
efijptr  li»^  desçîçcat^p  en  termine  la  ipatiîrité^  p\  en  )(bs  r^r 
ipp^nt  de  tepips  ^p  t^fpps  ayei:  la  m^p  op  détermîpe  U 
çbut^  de  U  popssi^e  .?plppd  dp  tonneau  ou  de  la  i:ajs§e.  Ce 

Î^r^tpndp  sppfre  yé^^taj ,  auqpiel  on  spbstitpe  qpelqp^CoM  éj^ 
Î^v4^  la  pops^ière  ^«>ndantp  d»  pip  «  iCflt  japp^r^  ,  ^^i-r 
ipémept  fin  et  eiJtr^mement  lég^r.  Se^  p^Mrt^çple^  opt  goitre 
elles  ppe  telle  affinité,  qpe  lorsqu^v^ ep  jette  seplepijept  nne 
plpç^^  ^ur  Feau  dpp  sçau ,  op  peut  ensuite  enfonce  A^pi^û^ 
aussi  souvent  4P'P9  yeut  jpsqu  fip  fopd  t  ^î)ps  çraipdrf  die  U 
npiuiller. 

Le  lycopp^e  en  piasspe  passe  pour  diurétiqpé  ^t  pppr  nu 
bon  topique  contre  1<|  gpptte.  Mis  en  pou4re  et  4^^y.#  dan# 
dp  vip  blapc  I  il  arrjête  1^  diarrhée ,  la  dyssenteiie  ,  ^^erpiîi 
les  dçpts  et  guérit  le  scorbut  ;  s^  poussière  esjt  regardée  pp^ppie 
antispasmodique  et  çarminative.  Les  Polonais  et  le^  ^pédoîs 
s'en  setvent  habitueilemept  contre  cette  singuljè^e  paj^ladie 
4]u'ils  appellent  ptica ,  et  dont  le  p^rincipal  syn^ptôpie  e/st  de 
cendre  sèpsibles  les  cheyieui:  et  de  |es  teutrer,  ou  e$pméler 
naturellement. 

Les  étoffes  de  laipe  qui  ont  bpuil^  ^yèç  des  lyçpppdes , 
acquièrent  la  propriété  de  se  colorer  en  bleu ,  Iprçqp'pn  Le^ 
f;iit  passer  ensuite  dans  pn  b^ip  de  J^ois  à^  Br^ésîl. 

Le  LycopoDE  p£^  A^P^s  a  les  feuilles  imbrigpéies  sur 
quatre  rangs  ,  les  tigres  f aimp^ntes ,  les  rapieavi^  re}fsyés, 
diçhotopies  et  fasciiuilés ,  \^  épis  tantôt  ^ssile^.,  tafitâ^  pé- 
doncules. |1  se  trouve  spr  les  pipntagnes  .éleyées  de  rjE^ope- 

Le  Lyjcqfode  jyNjFÉpoïp^ ,  fycçjpiQ4'¥m  amwtinum  t  a  les 
/euilles  éparses,  on  |^p  recpp^l^é^s  ,  )fi  iigp  ramipap^  et  le^ 
4pis  se^ç^lçs  p%  tç^pppapx»  jLl  ^  trpuTje  en  E^rppie  aw  le^ 


L  y  C     ^  a83 

Le  I/TG0PO9B  BES  MAR41S  a  Les  fealUes  ëparses ,  très-enr- 
Jlières ,  les  épb  termio^iix  et  feuilles.  l\  se  trouve  44P§  le» 
lieux  pn^irécag^ux  des  montagaeç  él^vjées  4je  TE^rope. 

Le  Lygopode  helvétique  a  les  feuilles  disposées  «or  àenx. 
rangs  et  ouvertes,  lea  ^pis  géiwin^s  et  pédopcul,é3,  Il.erott 
sur  Us  mof^i^go^s  de  U  Suisse  9  çst  beaucoup  piu$  petit  que 
le  fycûpo4e  en  m(mue  9  et  n'a  p^  les  feuilles  mucronées. 

Le«LYC090DE  ivETïTAiL  a  la  tige  droite  et  Les  feoilies  ^is^ 
posées  sur  i|Udtre  rangs ,  dont  deux  laJtéraMx.  Il  se  trouve 
dans  r4aién<)ue  i^éridioiiaie ,  sur  le  bord  des  ruisseaux. 
C'est  une  plante  extrémemept  élégante  par  son  port,  qui  res- 
^eoible  k  lanc  fpugère  à  feuilles  tiipinnées  ;  se$  folioles  sont 
demir-trapsparentes ,  luisantes  et  tt  un  vert  très-vif,  et  elle  est 
naturellement  aplatie  comme  un  éventail. 

Le  Lyqopode  pectine  a  la  tige  ramjfante ,  Jes  feuilles  dis- 
|>osées  sur  quatre  raoj^s,  dont  les  ^eu%  latéraux  sont  pectines 
et  mutiques.  Il  se  trouve  daO:S  Tlp.de.  Il  ne  le  cède  pas  au 
.précédent  pour  rélé|;ance  4e  son  feuill.s^e. 

Parmi  les  espèces  dont  la  fruçâifi^a^on  esi  é^firse  et  axil- 
laJre ,  il  faut  particulièrement ''etn^i'^iict*  : 

Le  Lyçobode  séi^aginoïde  ,  qui  a  les  jEeuilIes  fîparsfs,  lao- 
céoLées ,  délitées ,  ciliées ,  et  celles  de  la  fructification  pln^ 
grandes  que  les  autres.  Il  se  trouve  en  Europe  daps  les  lieu^ 
moQjtagu^uK  ei  humides. 

Le  Ltcqpooe  SËf^AOïNjB^tesfeijiillje^  éparses ,  imbriquées^ 
irès-serré£s  ;  les  tiges  droites  t  dichotomes  ei  fasciculées.  Il  se 
trouve  dans  les  lieu:|  ombragés  des  montagne.s.  Sa  décoction 
est  purg;ative  et  |in  peu  éinétiqpe. 

Le  JuVcoi^PE  M&VTicuLt  a  les  feuilles  pv^^l^s»  Iaibpiqu4es^ 
mucronées;  la  tige  rampante  et  trèsHraiqi<BU6e,  (1  ^e.trouv/e 
dans  Le^  Pyr^ëes  et  «n  Angleterre.  Brotero  a  fait  #Ui*  lui  de^ 
obseivatiofl»  importatties,  qui  sont  cQ9sign^(ss  dan^  le  çi^i- 
quième  i^oluine  dejs  Ades  delà  Société  Ltnnéem^  de  LtHfdres, 

Le  Lygopooc  «HCiEGM ai^e  a  les  feuilles  vertlcilUes  quatre 
par  quatre  y  les  épis  terminaux  et  dichotomes.  Il  se  trouve 
dans  rinde,  où  il  passe  pour  un  excelUat  aphrodisiaque  9  et 
où  il  est  célébré  dans  toutes  les  fêtes  oà  Vamour  préi»idA« 

LY€OPSID£  ,  Lfcopsis.  Genre  de  plantes  de  la  peataa* 
drie  mopogynie  et  de  la  famille  des  borraginées  >  qui  pré* 
sente  pour  caractères  :  un  calice  persistant  f  à  cinq  divisions  ; 
une  corolle  monopétale  9  infuodibuliforme  ,  à  tube  courbe  , 
à  ori^ce  formé  par  cinq  écailles  cpnniventes  >  k  limbe  court , 
bilobé ,  ou  divisé  en  cinq  découpures  obtuses;  cinq  étamincs  ; 


a84  L  Y  C 

qaatre  ovaires  supérieurs  ^  du  milieu  desquels  tf  élève  un  style 
filiforme  de  la  longueur  des  étamines ,  et  terminé  par  un  stig- 
mate bifide  ;  quatre  semences  nues ,  un  peu  oblongues,  situées 
au  fond  du  calice. 

Ce  genre ,  auquel  celui  appelé  Noi^E  par  Moench  doit 
être  réuni,  paroit  établi  d*  après  un  caractère  qui  n'est  bien 
évident  que  dans  un  petit  nombre  d'espèces.  Il  se  rapproche 
surtout  infiniment  du  genre  BuGLOsk.  V.  ce  mot. 

Quoi  qu'il  en  soit ,  les  lycopsides  sont  des  plantes  la  plupart 
indigènes  et  annuelles  ,  dont  les  feuilles  sont  simples  et  alter- 
nes, plus  ou  moins  rudes  au  toucher ,  et  les  (leurs  unilatérales 
disposées  en  épis  lâches,  feuilles  et  terminaux.  On  en  compte 
une  douzaine  d'espèces  ,  dont  les  plus  communes  sont  : 

La  Lycopside  vésicULAïaE  qui  a  des  bractées  ovales ,  ai-» 
guës ,  la  corolle  très-saillante ,  et  le  calice  à  dix* angles,  vé* 
siculaire,  ou  renflé  et  incliné  à  la  maturité  des  graines.  Elle 
se  trouve  dans  les  parties  méridionales  de  l'Europe.  Desfon- 
laines  ,  dans  sa  Flore  Atlantique  ,  en  a  fait  un  genre  sous  le 
'nom  d'EcHioïDE.  V.  ce  mot. 

La  Lycopside  des  champs  a  lesi  feuilles  lancéolées  ,  héris-» 
sées ,  et  le  calice  relevé  après  la  floraison.  Elle  est  annuelle , 
et  se  trouvé  très-abondamment  par  toute  l'Europe  y  dans  les 
champs  ,  sur  le  bord  des  chemins  ,  et  autres  lieux  incultes. 
Elle  a  les  mêmes  propriétés  que  \2ih0urrache  et  la  huglase ,  et 
^eut ,  sans  inconvénient ,  leur  être  substituée,  (b.) 

LYCOPSIS.  Cette  plante  que  quelques-uns  nomment  aussi 
(pnchusa,  dit  Dioscoride,  aies  feuilles  plus  longues,  plus  larges 
et  plus  âpres  que  celles  de  la  laitue.  Sa  tige  est  droite ,  velue  , 
nide ,  très-garnie  de  rameaux  effilés  et  velus ,  qui  portent  de 
petites  fleurs  pourpres.  Sa  racine  est  rouge.  On  la  trouve 
dans  lés  campagnes.  Ces  indications  de  Dioscoride  sont  în^ 
suffisantes  pour  la  reconnoître.  Cependant,  quelques  na- 
turalistes pensent  que  c'est  une  borraginée ,  et  peut-être  une 
espèce  de  Yiférii^e  (  Eckium  iiaUeum  ou  vul^are  )  »  ou  bien 
une  espèce  de  Cynoglosse  ou  de  Buglo&e  {anchusa  iiailcajW,) , 
ou  le  Lycopside  des  champs.  Cette  dernière  plante  est  le  type 
du  genre  Lygopsis  de  Linnaeus^  qui  n'est  qu'un  démembrement 
de  celui  nommé  huglosmm  par  Toumefort.  Quelques  espècM 
de  myosotis^  d'asperugo  et  d'autres  borraginées ,  ont  été  dé- 
crites sous  ce  nom;  ^guillara  nomme  fycopsla  la  Buglo^se 
d'Italie ,  et /^cfl/7£Î!s ,  la  Cardiaque  {^leenums  cardiaca^  L.) 
tfcopsis  signifie ,  en  grec  ,  ^figure- de-loup.  Cette  plante  devoit 
HtSiXks  doute  ce  nom  k  la  forme  de  $^  fleur.  Voyez  Lycopsidi^. 

(LN.) 


L  t  C  ,85 

LYCOPtJS  {Pied'dê'loup ^  en  grec ).  Puchsîiis  a  donné  ce 
nom,  suivant  C.  Bauhin,  à  la  Ga^adiaque  {Leonurus  cardiacà)* 
Toumefortet  Linnœus  l'ont  appliqué  ensuite  à  un  genre  de  la, 
même  famille  ,  et  qui  a  pour  type  le  marrube  aqucdlque,  Yoye^. 
Lygope.  (ln.) 

LYCOSE,  £yco^â,  Latr. ^  Walck.  Genre  d'arachnides, 
de  Tordre  des  pulmonaires ,  famille  des  afanéîdes  ou  de£( 
fileuses  >  tribu^des  citigrades  ou  araignées- loups  ,  ayant  pour 
caractères  t  yeux  représentant  un  quadrilatère ,  disposés  sur 
trois  lignes  transverses;  la  première  formée  de  quatre,  et  les 
deux  autres  de  deux  ;  les  quatre  derniers  composant  un  carré  p 
dont  le  côté  postérieur  est  de  lalongueur  de  la  ligne  formée  par 
les  quatre  antérieurs  ou  guère  plus  long  ;  les  deux  postérieursr 
point  portés  sur  des  tubercules  ;  lèvre  carrée  ,  plus  haute  que, 
large;  la  quatrième  paire  de  pattes  laplus  longue  ,  la  première 
ensuite,  la  seconde  après,  la  troisième  la  plus  courte. 

Les  lycoses  ont  la  forme  des  dolpmèdes;  leurs  pattes ,  dont 
la  paire  antérieure  est  sensiblement  plus  forte  que  la  se-- 
conde  ,  sont  néanmoins  proportionnellement  plus  courtes  et 
plus  robustes.  Les  deux  yeux  postérieurs  sont  plus  en  arrière 
et  plus  rapprochés  du  milieu  du  dos  que  dans  le  genre  pré- 
cédent, de  sorte  quUls  forment,  avec  les  deux  intermédiaires, 
non  une  ligne  courbe  ,  mais  un  quadrilatère  plus  ou  moins 
régulier  ;  ils  sont  cependant  un  peu  plus  éloignés  Tun  de 
l'autre  que  ceux-ci.  Les  quatre  de  la  ligne  antérieure  sont  les 
plus  petits  et  à  peu  près  égaux  ;  les  deux  latéraux  sont  pé". 
donculés  dans  plusieurs ,  etparoissent  tant  soit  peu  plus  in- 
férieurs que  les  deux  autres  de  Ja  même  ligne  ;  les  deux  de 
la  seconde  sont  souvent  très-grosi  Le  corps  est  tout  garni  de 
duvet  ;  Tabdomen  est  ovalaire. 

♦  * 

Ces  aranéides  se  tiennent  presque  toujours  à  terre  ,  où 
elles  courent  très-vite.  Les  trous  qu'elles  y  trouvent,  ou  ceux 
qu'elles  s'y  pratiquent ,  qu^ elles  agrandissent  avec  l'âge ,  et 
dont  elles  empêchent  t'éboulement  eu  fortifiant  les  parois 
intérieures  avec  une  toile  de  soie,  leur  servent  de  domicile.  La 
iycose  habile  élève ,  au-dessus  du  trou  qu'elle  habite  ,  un 
petit  tuyau  cylindrique  formé  de  terre  ;  quelques  autres 
s'établissent  dans  les  cavités ,  et  les  fentes  des  murs.  L^^ 
Iycose  allodrome  y  fait  même  un  tuyau  composé  d'une  toile 
^ne  ,  recouvert  à  l'extérieur  de  parcelles  de  terre  ou  de 
sable ,  et  long  d'environ  cinq  centimètres.  Elle  le  ferme  au 
temps  de  sa  ponte.  Placées  près  de  l'entrée  de  leurs  de- 
meures, elles  y  guettent  leur  proie.  C'est  là  aussi,  ou  du  moios 
dans  des  retraites  semblables  ,  qu'elles  hivernent.  Le  taren- 
tule ai  ^  suivant  Olivier,  la  précaution  d'en  boucher  exacte* 


s86  L  Y-  C 

mtm  Folrrertâré^   et  il  est  probable  ^^e  plasîears  antres 
espèf^es  osent  èe  la  même  prudence. 

On  commence  k  trotnrer  des  Ijrcoses  dés  les  premiers 
beamrjoars  da  printemps;  ce  sont  plus  spécialement,  k  ce 
qu^il  me  parott,  celles  qui  fréquentent  le  voisinage  des  lient 
aquatiques.  L'accouplement  a  lieu ,  suivant  les  espèces  et 
suivant  la  température  du  printemps ,  depuis  le  mois  de  mai 
jusqu^à  la  mi-jùiliet.  Clerc^  a  observé  la  manière  dont  il  s^o- 
père  dans  Tespèce  qu^il  nomme  mmUicole.  Les  deux  sexes 
préludent  réciproquement  par  divers  petits  sauts  d'abord  pré^ 
cipités ,  mais  qui  se  ralentissent  et  deviennent  plus  légers  à 
mesure  que  Texcitation  et  les  désirs  augmentent  La  femelle 
s' étant  soumise  ,  le  mâle  ^  par  le  moven  d'un  de  ses  palpes  p 
rapprocbe  de  son  corps ,  et  un  peu  obliquement ,  son  abdo- 
Vnen  ;  pois  se  plaçant  par  derrière  et  un  peu  de  côté ,  se 
coucbe  sur  elle ,  applique  doucement  et  à  diverses  reprises  , 
sonorgane  générateur  sur  un  corps  proéminent,  et  queClerck 
tioiâihe  trompede  la  partie  sexuelle  de  la  femelle  «  en  faisant 
jouer  alternativement  Ton  de  ses  palpes\  jusqu^à  ce  que  les 
deax  individus  Se  séparent  par  un  sautillement  très^presiê.  C'est 
le  seul  fait  de  cette  nature  qu'on  ait  encore  recueilli ,  du 
moins  à  ma  connoissance.  Les  palpes  des  mâles  ont ,  à  quel- 
les modifications  près ,  la  forme  de  ceux  du  dolomèdé  ad- 
ndrahte.  Le  bouton  m'a  seulement  paru  un  peu  moins  reiiflé 
et  plus  grêle  ,  du  moins  dans  les  mâles  que  j'ai  vus.  Il  est 
distinctement  terminé  par  une  petite  épine  dans  les  lyi:ose$ 
allodromeei  habile.IJoTgaLnt  sexuel  est  situé  de  même,  et  offre, 
d'après  les  figures  de  Clerck  et  l'examen  des  individus  que  je 
possède ,  une  partie  saillante  finissant  en  pointe  ou  terminée 
par  des  dentelures. 

Les  œufs  sont  libres,  ordinairement  spbériquës,  et  léurndftt- 
bre  varie  suivaifl  les  espèces  (  20,  70  li  80  ,  180  et  quelques); 
ils  sont  renfermés  dans  un  sac  ou  cocon  tantAtglebulêux,  tantôt 
aplati ,  circulaire  et  formé  de  deux  caloies  réunies  par  leurs 
bords.  Il  est  membraneux  et  composé  d^niie  soie  serrée.  Sa 
grosseur  et  sa  couleur  varient.  Cktrck  en  a  observé  qui  étoîent 
blancbâtrcs  en  dessus  *et  noirâtres  en  dessous.  Le  cocon  de 
la  lycose  UUomh^  qui  est  du  nombre  de' ceux  dont  la  figure 
est  lenticulaire  ,  est  gris  extérieurement  avec  un  cercle  biarnc 
et  formé  d'une  soie  moins  serrée  ;  ses  parois  intérieures  «ont 
d'un  blanc  tirant  sur  le  céladon.  Lé  sac  à  œufs  est  tôujdnrs 
attaché  au  derrière  de  la  femelle  par  les  filières ,  au  moyèA 
d'une  petite  pelote  ou  d'un  Hen  de  soie.  Elle,  en  applique 
les  fils  sur  sa  surface ,  en  faisant  agir  sur  elle ,  avec  vitesse , 
les  mamelons  qui  en  sont  lescondoits. Si  on  détache  ce  sac, 
on  dévide  en  même  temps  un  fil  de  soie  qui  sort  des  filière». 


I^  Y  G  ii8^ 

Listef  à  mëâle  ^rétèiliaa  qâè  TéililÛàl  ffHiivôit  ffe  retirer  dan^ 
rintértëiir  de  seâ  filières  ,  ce  ({Ui  ^drolt  iih|^ë^sîble  h  Degeét^. 
La  feiiiëllé  emporté  totljotirâ  avec  éJié  èe  tirécieùx  dé|IÔf,  éf, 
malgré  ^à  thàrgé  ^  coiirt  airée  (  èélérîté.  Si  Oti  Ten  sépare , 
elle  tétàoîgtie  son  inquiétude  4  rà  et  riètit  de  toTiis  eôtés ,  et . 
dès  qii'èilèf  Ta  rèt^oli^é,  elle  le  saisit  ëi  é'enîmï  aréè  lui  (t). 
Dègëer  ayant  renFéi*tdé  àaûs  Un  poudrier  utië  lycasè  hiW- 
cole  fëhielle ,  elle  y  fllà ,  contre  ses  parois ,  tltie  cbuthe  Aè 
soie  blanche ,  à  laquelle  elle  atiàcnà  sa  coque  ;  elle  s^éÛ 
ëloigiia  ensuite  à  une  certaine  distance ,  ^àis  elle  V  i^veudii 
de  tërtit^s  à  autre,  et  se  plà^Oit  dessus  avec  âÉectidU.  Cette "" 
coque  renfernkôit  ^liis  de  iSù  œufs. 

Cet  obàèrvaieur  présume  que  la  tnère  aide  les  petits  à  sor^* 
tir  de  letir  prison  en  perçant  là  coque ,  et  que  ce  secoars 
leur  est  même  nécéssait^e.  Les  oè^fs  éclésent  en  juin  ou  ezi 
juillet.  Les  petits  restent  encore  quelque  teiîips,  ou  jusqu'à 
leur  premier  changement  ^e  peau ,  dans  le  berceau  où  ils  ont 
pris  naissance.  Moins  foibles  9  après  cette  transformation , 
ils  abandonnent  cette  demeure,  montent  siir  lé  corps  dé  leur 
mère,  se  cramponnent  tout  autour  de  son  abclomen,  plus 
particulièrement  sur  le  dos,  et  s'y  arrangent  en  gros  peloton. 
4e  sorte  que  cette  mère  en  devient  hideuse  ou  méconiiôissa-* 
ble.  Elle  se  promène  partout ,  chargée  de  sa  progéniture  qiii 
ne  l'abandonne  pas ,  et  avec  laquelle  sans  doute  elle  partagé 
«on  butin.  Vers  là  fin  de  juin  ou  au  commencement  de  jiiil- 
let>  la  iycôsé  lUîordle  s'offre  fréquemment,  dans  cet  état, 
â  nos  regarnis. 

Lister  a  observé,  4  la  mi-octobre  «  lorsque  le  temps  étolt 
serein ,  une  grande  quantité  de  jeunes  lycôses  voltigeant  en 
Tair;  il  dit  les  avoir  vus  ,  quelquefois,  faire  sortir  die  leur^ 
filières ,  comme  par  éjaculation ,  plusieurs  fils  simples ,  eà 
forme  de  rayons  de  comète ,  et  qui  avoient  un  éclat  d'ua 
pourpre  brillant.  Tantdt  ils  romppient  les  fils^  tantôt  ils  les 
rassembloient  en  une  petite  pelote  d'un  blanc  de  neige ,  en 
faisant  mouvoir,  avec  rapidité  ^  en  rond  et  au-dessus  de  leur 
tête ,  leurs  pattes  ;  ils  s'abandonnoîent  à  l'impulsion  de  l'air 
et  y  étoîent  transportés  à  des  hauteurs  considérables.  Ces 
iong«  fils  aériens,  réunis  eii  forme  de  cordes  inégales,  etem-» 
brouillées  ,  deviennent  souvent  un  filet  pour  des  mouches» 


'^    f    '    r      ■  . .  -f    ..  -.-  ^.>i.. .,..«■ 


(i)  GXttéi  dit  à  i*égârd  de  tës^èce  c|îi*ii  ïiômttlë  àrtitfAlùtîis  ;  ()(iè 
lorsqu'elle  ^fetfoùHre  son  totîofi,  elle  le  p^rtè  d'hbard,  en  le  riiettant 
éoiif  lé  iehtre  et  tBp\t€kië\ié  na  peil  d^un  eôlë  de  là  {jôifrinâ,  dâtns  U 
lieu  le  plus  proche  et  où  il  soit  en  sûreté,  et  qu'après  Taroir  atlft-» 
ftbé  I  comoÉie  auparavant  ^  elle  »e  remet  à  fuir. 


». 


V, 


>88  L  Y  C 

Parmi  les  différentes  espèces  de  lycoses ,  !1  en  est  nne  qof 
Jouit  d'une  erande  céiiébriié  ,  la  iarenUde^  ainsi  nommée  de 
la  ville  de  1  arentë,  en  Italie  ^  aux  environs  de  laquelle  elle 
est  fort  commune.  Les  effets  qu'on  a  attribués  au  venin  ré- 
sultant de  sa  morsure ,  ou  cette  maladie  singulière '9  appelée 
iartnlisméy  et  dont  la  cure ,  à  ce  que  l'on  croyoit,  ne 
pouvoit  s'obtenir  que  par  le  secours  de  la  musique  et  de  la 
danse ,  ont  rendu  cette  aranéide  très  -  fameuse.  Mais  depub 
que  ces  Mis  merveilleux  ont  été  soumis  à  une  sage  critique 
et  aux  lumières  de  Texpérience,  ils  ont  perdu,  du  moins  dans 
l'opinion  des  gens  instruits  ou  dégagés  de  préjugés ,  cette  ré- 
putation 9  fruit  malheureux  des  terreurs  aune  imagination 
crédule.  Il  est  reconnu  aujourd'hui  que  le  venin  de  la  taren- 
tule n'est  que  peu  ou  point  dangereux  pour  l'homme  ,  et  qu'il 
est  même'  facile ,  par  les  moyens  que  la  médecine  four-> 
nit ,  d'en  prévenir  les  effets. 

Les  départemens  les  plus  méridionaux  de  la  France  nous 
offrent  une  espèce  de  lycose  qui  diffère  très-peu  de  la 
tarentule  de  la  Fouille  et  de  la  Calabre  ,  et  qu'Olivier  a 
même  confondue  avec  elle.  Il  en  a  étudié  les  habitudes ,' 
et  a  publié  le  résultat  de  ses  observations  dans  le  tome  qua- 
trième  de  V Histoire  naturelle  de  V Encyclopédie  méthodique^ 
pag.  ai 4-  Ce  que  nous  avons  dit  à  l'égard  de  cette  aranéide 
dans  nos  divers  ouvrages ,  n'est  que  l'extrait  des  faits  qu'il 
a  rapportés  ;  et  la  critique  que  M.  Chabrier  (  Séances  puhli-- 
ques  de  la  Société  d'amateurs  des  sciences  et  des  arts  de  la  ville 
de  LUle ,  i^  cahier  ,  pag.  82  )  a  faite  de  l'article  araignée  ta- 
rentule de  la  première  édition  de  ce  Dictionnaire ,  tombef 
moins  sur  nous  que  sur  les  écrits  du  célèbre  entomologiste 
que  je  viens  de  citer.  M.  Chabrier  nous  reproche  d'avoir  dit 
que  la  tarentule  ne  fiiloit  poitit ,  de  même  que  toutes  les 
araignées-loups.  Il  convient  lui-même  qu'elles  ne  font  point  de 
toile  à- la  manière  de  plusieurs  de  leurs  congénères  ,  qu'elles 
n'en  ont  pas  besoin  ,  mais  que  néanmoins  elles  filent,  soit 
pour  envelopper  leurs  œufs,  soit  pour  consolider  les  parois  in- 
térieures de  leur  habitation,  et  qu'elles  les  tapissent  d'une  toile 
fine  et  serrée.  Nous  assurons  d'une  manière  positive  que,  quoi- 
que toutesles  araignées  ne  tendent  point  de  toile,  elles  savent 
néanmoins  toutes  filer  et  qu'elles  sont  pourvues  d'organes 
propres  à  cet  ouvrage.  {Nom},  dict.  d'Hist,  nat.j  tom.  2 ,  pag.  35.) 
Nous  avons  dit  encore  ,  et  d'après  Olivier ,  que  la  tarentule 
fortifie ,  avec  quelques  fils  de  soie,  la  surface  intérieure  de  sa 
cellule,  et  que  ses  œufs  sont  dans  une  coque  de  soie  ;  il  n'y  a 
d'inexactitude  que  relativement  à  ces  mots  :  quelques  fils  de 
soie. 

Cette  cellule  consiste  en  un  boyau  perpendiculaire,  cyJin- 


L  Y  C  289 

drique ,  qu'elle  creuse  dans  les  terrat&s  secs  et  incnltts.  Ses 
dimensions  doivent  augmeiUer  progressivement  avec  Fâge  , 
et  souvent  même  suivant  la  grosseur  de  Tindividu  ;  Oli-p 
vier  Tavoit  bien  remarqfuë.  Celles  que  nous  avons  données 
paroissent  trop  foibles  à  M.  ChaWrer ,  et  îi  s'est  assuré  que 
le  diamètre  de  l'ouverture  étoit  de  vingt-sept  à  trente^deux 
millimètres  ;  qu'il  s'acOroissoit  graduellement  jusqu'au  fond , 
de  sorte  que  cette  extrémité  inférieure  arvoit  on  diamètre  tri- 
ple de  celui  de  l'entrée  ;  d'où  il  s'ensuit  qiie  la  t^rentide  et 
sa  progéniture  s'y  trouvent  à  leur  aise, et  qu'elle  est  obligées 
4^  s'allonger  pour  en  sortir.  Suivant  lui  ^  la  longueur  du  tei^ 
rier  est  de  p^.  :?44  j^  o^,  ayi.  Elle  se  place  ordinairement  à 
S0n  entrée  «  et  dès  qu'elle  aperçoit  un  inaiecte  ^  elle  s'élançç 
dessus  avec  une  vitesse  prodigieuse,  le  saisil  avec  ses  tenailles.^ 
remporte  au  fond  dfi  sa  demeure  9  et  le  dévore  presque  en- 
tièrement ,  Qu  n'en  lalsçei  que  les  parties  lies  plus  dure^.  £11^ 
va  souvent  courir  dans  les  chai|ips,ppur  y  exercer  ses  rapines^ 
mais  elle  revient  toujours  à  son  «te,  L'acçouplemept  a  )ie^ 
dans  le  temps  des  plus  fortes  chaleurs  ^e  ï'^té  ,  ou  depuis  la 
fin  de  juin  ,  jusqu'à  la  i^^-juiU^t.  Vers  la  fin  du  mois  d'août , 
la  femelle  pond  une  quantité  trè^  -  çDi|sidérabie   d'œufs^ 

Îarfaitement  semblables  à  des  graines  de  pavot  blanc  (i). 
111e  lea  enferme  dans  une  coque  de  soie  blanche ,  d'un  tissa 
très>serré ,  qu'elle  tient  fortement  attach^ée  à  son  anus ,  et 
qu'elle  emporte  toujours  avec  elle.  Lorsque  les  petits  sont 
éclos  t  la  mère  déchife  l'enveloppe  9  pour  les  faire  sortir;  les 
porte  sur  son  dos ,  et  |es  nourrit  jusqu'à  la  première  mue  ou 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  a^sez  forts  pour  s(9  former  enx-miê- 
mes  une  habitation  ,  et  pourvoir  à  leurs  besoins.  «  La  taren- 
«r  tule  ,  dît  Olivier  9  que  nous  avons  toujours  suivi ,  meurt 
€f  à  la  fin  de  Tété ,  oi|  elle  passe  Thiver  dans  un  état  d'en- 
<c  gourdîssement,  enfermée  dans  son  nid ,  après  l'avoir  exac- 
u  tement  bouché ,  pour  se  garantir  du  froid  el  de  Peau.  Elle 
«  n'en  sort  que  lorsque  les  chaleurs  du  printemps  ont  été 
«  assez  fortes  pour  la  ranimer.  » 

Nous  ne  disons  point,  comme  l'avance  M.  Chabrier  9  que 
la  mère  lûeurt  en  hiver ,  mais  à  la  fin  de  Tété  ;  et  on  voit 
par  la«  sui^e  de  notre  discours  ,  que  nous  attribuons  cette 
mort  à  des  cas  fortuits  qui  détruisent  plusieurs  autres  ara- 
néides  dont  la  vie  seroit  naturellement  plus  longue.  Il  ne  dit 
pa^  avoir  cherché  la  |arentule  dans  les  mots  cpu  ccunposent 
rigoureusement  l'hiver  ;  et  de  pe  qu'il  l'a  trouvée  ,  ainsi  que 

«IW  ■  I  '  -    —  1,111     1^— — 111  .■■!■■      — ——»■.——»— ————> 

(i)  (lossi  dit  (|ue  le  cocon  est  une  fojs  plus  gros  qu'une  noisette  » 
et  qu*it  contient  62^  œufs.  On  a  même  compté  jusqu'à  827  petits  dans 
le  même  sac.  Les  œufs  sont  jaunâtres. 

■  r 

XVllI.  lû 


ago 


L  Y  C 


ks  petits  f  Ters  la  fin  de  février  ,  dansyiin  état  alerte  ^  il  ne 
s^ensuit  pas  qu'ils  ne  fassent  pas  engourdis  quelque  temps 
'  auparavant,  ou  lorsque  la  température  étoit  froide.  QuoiquUl 
en  soit ,  suivant  M.  Ghabrier ,  la  tarentule  passe  Thiver  avec 
sa  famille  sous  le  même  toit ,  et  ce  n'est  qu'au  retour  de  la 
belle  saison  que  la  dispersion  a  lieu.  Alors  les  intempéries 
ou  variations  du  printemps  font  périr  un  très-grand  nombre 
^e  ces  jeunes  individus, 

'  On  les  voit,  dans  les  premiers  beaux  jours  de  la  fin  de  mars, 
sortir  de  leur  demeure  ,  pour  jouir  de  la  douce  chaleur  du  so- 
leil ,  faire  des  excursions ,  mais  de  courte  durée  ;  le  plus  lé-^ 
ger  zéphyr  suffit  pour  faire  rentrer  la  famille,  Â  la  fin  du  3e* 
cond  hivelr ,  la  tarentule  a  acquis  environ  le  tiers  de  sa  gran- 
'deur  ;  et  ce  n'est  qu*à  la  troisième  année  ,  que  son  accrois- 
sement est  terminé  La  durée  de  leur  existence  pourroit  être 
très-Ungue  ;  mais  les  fortes  averses  d'automne ,  une  grande 
espèce  de  scolopendre  ,  propre  aux  mêmes  c(fbtrées ,  mais 
-qui  n'est  pas  la  monkans ,  ainsi  qfue  le  dit  M.  Ghabrier,  sont 
des  enneWs  auxquels  peu  d'individus  échappent.  Gette  sco- 
lopendre attaque  les  plus-grosses  tarentules ,  et  après  un 
combat  opiniâtre  ,  les  tue  et  s'empare  de  leur  habitation. 
Les  deux  sexes  vivent  séparément ,  et  hors  du  temps  des* 
ainours  ',  ils  se  font  une  guerre  à  mort.  M.  Ghabrier  ,  faute 
d'expériences  qui  lui  soient  propres ,  ne  dit  rien  des  effets  de 
la  piq&re  de  la  tarentule  ;  mais  suivant  lui ,  elle  est  suscep- 
iible  de  se  courroucer,  surtout  lorsqu'on  veut  la  forcer  à  quit- 
ter sa  retraite ,  et  elle  ne  le  fait  qu'à  la  rigueur  et  avec  peine. 
Mais  si  après  en  avoir  été  chassée ,  elle  parvient  à  recouvrer 
sa  possession ,  tous  les  tourmens  et  la  mort  même  ne  peu- 
vent l'obliger  à  en  ressortir. 

\  Une  espèce  de  lycose ,  très-voisine  de  la  tarentule  et  plus 
encore  de  la  lycose  ouvrière ,  que  je  nomme  rafoimee^  m'a  sou- 
vent donné  l'exen^>le  de  la  même  opiniâtreté  à  défendre  son 
domicile.  Elle  habitoît,  comme  elle ,  les  lieux  secs ,  arides, 
et  exposés  au  soleil  ;  elle  y  vivoît  également  dans  des  trous  , 
mais,  à  ce  qu'ilm'a  paru,  plus  horizontaux  qu^  perpen-> 
diculaires.  Elle  saisissoit  avec  ses  mandibules  une  grosse 
épingle  que  je  lui  présentoîs ,  et  se  laissoit  enlever  plutôt 
que  de  lâcher  prise. 

I.  JJgne  antérieure  des  yeux  pas  plus  laive  que  Vintermédiaire. 

A.  Yeux  de  la  sçconde  ligne  très'-selisiblement  plus  gros  que   le« 
deux  de  la  ligne  postérieure. 

Nota,  Yeux  latéraux  de  la  ligne  antérieure  ,  distinctenoLeat 
pédicules  ;  le  cocoir  rond  ,  dans  le  plus  grand  nombre* 


L  Y  G  agi 

LtGOSE  TARËKTULE  ,  fycosa  iaraniula  Latr. ,  Clercl:  ;  ara- 
nea  tarantuîa^  Lînn. ,  Fab.  ;  Albin,  Natur.  Hïst,  of,  spîd,,  pi.  3g; 
Longueur  du  carps,  :  environ  trois  centimètres;  palpes  sa- 
franés ,  avec  Textrémité  noire  ;  mandibules  noires ,  avec  la 
base  supérieure  safranée  ;  bord  antérieur  du  tronc  et  contour 
des  yeux  de  la  seconde  ligne,  de  cette  couleur  ;  yeux  rougeâ- 
très  ;  dessus  du  tronc  noirâtre ,  avec  une  bande  longitudinal^ 
dans  le  milieude  sa  longueur,  une  autre  tout  autour  desbords^  et 
des  lignes  en  rayon  ,  partant  de  la  bande  du  milieu ,  d'un 
gris  cendré  ;  une  ligne  noirâtre  ,  longitudinale ,  de  chaque 
côté ,  sur  la  bande  de  la  circonférence  ;  dessus  de  Tabdomen 
noirâtre ,  ponctué  de  gris  cendré  ;  une  suite  de  tacbës  presque 
noires ,  plus  foncées  au  bord  postérieur  ,  dans  le  milieu  de  sa 
longueur  ;  les  deux  supérieures ,  la  première  surtout ,  allon- 
gées en  fer  de  flècbe  ,  bordées  tout  autour  de  gris-roussâtre  ;' 
les  suivantes  transverses ,  en  forme  de  cœur  élargi ,  bordées 
postérieurement  de  gris  cendré  ,  ou  séparées  par  des  lignes 
dievronnées  de  cette  couleur;  ventre  safrané,  avec  une  bande 
très-noire,  transverse  au  milieu;  poitrine  et  origine  des 
pattes  très-noires  ;  pattes  d'un  gris  cendré  en  dessus,  grises 
en  dessous ,  avec  deux  taches  aux  cuisses  et  aux  jambes ,  et 
les  tarses  noirs;  dessous  des  cuisses  et  des  jambes  antérieures 
ayant  une  teinte  roussâtre. 
Dans  ritalie  méridionale. 

Lycose  MÉLANOGASTRE,  Lyrosa  melanogasier;  lycosa  tarantuîa 
narèonensis^  ^alA,;Aranea  tarantuîa^  OKv.  ;  Dorthes,  Tran-* 
sad.  ofihe  Urm.  soc,  ,  tom.  3  ,  pag,  86  ;  Âmoreux ,  Hist  des 
mseci.  verdm,  de  la  France;  Chab. ,  séance  pnbl.  de  la  soc,  d^a-' 
nat  des  sciences  et  arts  ^  de  Lille  j  4-'  cah. ,  pag.  32.  Un  peifplus 
petite  que  la  précédente  «  et  n^en  différant  que  parce  que  le. 
rentre  ou  le  dessous  de  rab4omen  est  presque  entièrement 
occupé  par  une  grande  tache  très-noire  et  arrondie  ,  et  que 
son  extrémité  postérieure  est  d^une  couleur  safranée  pâle. 
'  Dans  les  départemens  de  la  France  situés  sur  la  Médi« 
terranée. 

La  même  lycose  se  trouve  en  Espagne  ,  mais  elle  forme 
une  variété.  Le  fond  de  sa  couleur  est  plus  clair ,  soit  d^un  gris 
an  peu' roussâtre- pâle,  soit  presquç  gris  ;  les  deux  bandes 
brunes  du  tronc  ,  ou  les  espaces  compris  entre  la  bande 
grise  du  dos  et  celle  de  la  circonférence,  sont  plus  étroites, 
paroissent  moins  ,  et  ne  sont  pas  coupées  sensiblement  par 
des  rayons  ;  le  fond  même  de  ces  bandes  est  recouvert ,  du 
moins  d^ns  plusieurs  individus  ,  de  duvet;  les  taches  noires  , 
du  dos  de  Tabdomen ,  sont  beaucoup  plus  petites  ,  et  entre- 
coupées par  des  traits  gris  ;  le  dessous  du  corps  ressemble 
d'ailleurs  à  celui  de  la  lycose  mélanogastre.  Elle  m^a  été  en* 


iQt  L  y  c 

Toyëe  par  mon  ami  M.  Léon  Dofoor^  <|oi  pabli^rales  ^bsiefr* 
rations  quUl  a  rècaeiilies  sur  tes  habitudes. 

Lycose  tighÉE  ,  Lfcosa  Hgrina ,  £.  taràniula  Russiœ  ,  La- 
treille  ,  Gentr.  anst.  ei  insect. ,  tom.  t ,  pag.  1 19.  Voîftîhë  de 
la  précédente ,  et  presque  de  sa  taille  ;  yeux  noirs  ;  dessus 
des  pattes  gris  9  fortement  tacheté  et  ponctué  de  noir;  tronc 
noirâtre ,  avec  les  bords  et  une  tache  allongée ,  centrale ,  )et- 
tant  un  grand  nombre  de  lignes  fines  ,  en  forme  d'étoiles , 
grises;  point  Se  lignes  noires  sur  la  bordure  du  limbe;  des-  ' 
sus  de  i'àbdomcn  offrant  trois  séries  longitudinales  de  pe- 
tites* taches  noirâtres,  avec  le  bord  postérieur  blanc;  ventre 
noir  ,  dans  les  individus  adultes  ;  dessous  des  cuisses  très- 
velouté  ,  blanchâtre ,  sans  taches  ;  dessons'des  jambes  de  la 
ipéïne  couleur ,  avec  deux  bandes  noires  ;  dessous  des  tarses 
noir ,  comme  dans  la  précédente  ;  tronc  un  peu  plus  large  et 
plus  déprimé  postérieurement. 

Dans  la  Crimée. 

■  # 

On  trouve  ,  à  Astrak&n  ,  dans  les  cavités  des  vieux  murs , 
une  âranéide  qui,  au  témoignage  de  M.  Rousseau,  chirurgien, 
fils  du  préparateur  d'anatomie  du  Muséum  d* Histoire,  natu- 
relle de  Paris ,  paroît  être  une  espèce  de  tarentule  :  se^ 
roit-ce  la  lycose  que  je  viens  de  décrire  ? 

Lycose  rayonnes,  Lycosa  raâÎQia;,  LycosataraaUdœ  ajjvm, 
Lat;,  Gen,  crusi.  eLinsect.  /  tom.  i  ,  pag.  lao;  ejusd.,  HisL 
nai.  des  crusl,  ei  des  insecL  ,  tom.  7  ,  page  ^a.  Cette  espèce 
n'est  peut-être  que  la  fycose  melanogasire  dégénérée  ou  mo- 
difiée par  Tinfluence  du  climat.  Elle  est  dW  tiers  plus  pe-^ 
tite ,  et  n^en  diffère  que  par  les  caractères  suivans  :  les  cuisses 
ne  sont  pas  tachetées  ;  «s  dessous  du  second  article  des  qua- 
tre jambes  antérieures  n^a  qu'une  seule  bande  noire  ,  placée 
près  de  sa  base;  on  en  voit  deux  au  même  article  des  quatre 
jambes  postérieures  comme  à  toutes  celles  de  la  précédente;  le 
dessous  des  tarses  est  un  peu  plus  obscur  que,  les  autres  par- 
ties ,  sans  être  noir.  Le  dessous  de  l^abdomen  est  de  cette 
couleur  ,  avec  un^  teinte  rougeâtre  k  son  extrémité  posté- 
rieure ,  dans  quelques  individus*  Nous  ajouterons  que  la  ligne 
noire  qui  coupe  Ja  bande  grise  des  bords  du  tronc ,  est  ici 
divisée  en  petites  taches. 

Au  midi  de  la  France. 

Lycose  ouv&iÈRE,  Lfcosafabniis;  Lycôsa  fahriUs^  Walck.; 
aranea  fahriUs  ^  .Oliv.  ;.  aramta  fabriUs  ^  Clerck  ^  Anm.  suec  » 
pi.  4  9  ^ab.  2. 

Cette  espèce  offre  encore  plusieurs  rapports  avec  la  lyeose 
tarentule ,  et  semble  n^en  être  qu'une  variété  plus  dégénérée 


L   Y  C  agS 

el  plus  propre  ans  p^y^  du  Ncrr4f  Les  plus  grands  individas 
sont  longs  d'environ  quatorze  millimètres.  La  couleur  safra- 
née  de  la  base  des  mandibules  est  beaucoup  plus  fùible ,  et 
même  mêlée  de  gris  ;  celte  dernière  couleur  domine  sur  les 
palpes  ;  le  tronc  est  grl3  %  ou  d'im  gris  cendré  j  avec  une 
grande  tache  noire  et  oblongue  de  chaque  cdté  ,  divisée  par 
quelques  raies  ou  taches  partant  du  milieu  du  dos  et  de  sa 
couleur  ;  quelquefois  ces  raies  disparoisse^i*  La  bande  grise 
du  milieu  du  dos ,  ou  celle  qui  est  le  long  4e  la  carène ,  est 
quelquefois  coupée  par  une  raie  longitadinale  plus  claire , 
et  bordée  de  brun.  Lç  dessus  de  TabdcHnen  est  noirâtre;  sa 
)>ase  offre  une  tache  en  forme  d^arc  ou  de  V  renversé ,  grise , 
et  recouvrant  une  autre  tache  QOirp ,  arquée  dans  lé  même 
sens,  dont  le  vide  est  gris ,  et  occupé  par  un  £aisceau  de  poils 
àé  cette  couleur ,  entremêlés  de  quelques  poils  noirs;  en  des*- 
sous  est  une  tache  noirâtre  ,  angulaire ,  dont  les  bords  sofit 

f'  [risâtres ,  et  vont  se  réunir  postérteuFeonent  ^  pour  former 
e  long  du  milieu  du  dos  une  petite  bande  divisée  transver- 
salement en  petites  taches  ;  à  chacun  de  se^  cètés  est  une  li- 
gne ou  bande  longitudinale ,  noirâtre ,  divisée  encore  en  pe- 
tites taches  ,  et  sur  laquelle  est  une  ligne  de  points  gris  ;  le 
dessous  de^^abdoinen  et  la  poitrine  sont  noirs;  les^attes 
sont  d'un  brun  clair  ,  mais  avec  un  duvet  grils  et  rayé  longitu- 
dinale ment  et  extérieurement  de  brun  ;  leur  dessous  est  sans 
taches  9  et  les  hanches  sont  d^un  brun  très-foncé ,  et  non 
pas  noires ,  comme  dans  les  espèces  précédentes. 

L'organe  sexuel  du  mâle  est  terminé  par  une  petite  pièce 
saillante  ,  transverse ,  largement  échancrée  et  bidentée^ 

J'ai  trouvé  celle  espèce  aux  environs  de  Paris ,  dans  le 
bois  de  Boulogne.  Mr.  de  Brébisson  Ta  observée  dans  le  dé- 
partement du  Calvados.  Elle  habite  aussi  le  midi  de  la  France, 
l'Italie  et  la  Suède. 

Lycose  ruriçole  9  Lycosa  ruricàîa ,  Latr.  ;  Jjyœsa  agt'esUca^ 
Walcfc.  \  Aranèa  ruricola ,  Deg. ,  Oliv.  Degeer  a  très-bien  dé- 
crit et  observé  les  mœurs  de  cette  espèce.  U  y  rapporte  Va-^ 
raneus  cuneaius  de  Clerck ,  pt  4-  9  tab.  f  t ,  mais  cependant 
avçc  quelques  doutes  ;  je  suis  persuadé  que  c'est  une  autre  es- 
pèce ,  puisquMci  l'abdomen  a  sur  le  dos  une  tache  noire  ,  en 
forme  de  coin ,  bordée  de  blanc  9  et  que  dans  la  lycose  ruri- 
cole  5  cette  partie  offre  une  ligne  d'un  gris  jaunâtre,  bordée 
de  noir.  M.  Walckenaer  cite  une  autre  figure  de  Cler<^  (pi. 
4  9  tab.  4)  ;  mais  elle  y  convient  encore  moins  9  et  le  coco»  de 
jcette  espèce  {Ugnarius)  diffère  par  la  couleur  et  par  la  forme 
de  celui  de  la  L.  ruricole.  Elle  se  rapprocheroit  davantage  de 
la  lycose  habile.  Ce  n'est  pas  9  pour  ta  même  raison ,  Tarais 
gnée ,  titre  26  de  Lister.  Il  dit  d'ailleurs  que  son  abdomen  e»t 


aQ4  Li    1    ti 

raye  obliquement^  GeofiEroy  rapporte  celle-ci  â  sod  araignée 
hup. 

La  lycose  ruricole  femelle  a  de  quinze  à  dix-sept  millimè- 
tres de  longueur.  Les  mandibules  sont  noires  ;  le  tronc  est  d'un 
brun  obscur ,  peu  garni  de  duvet ,  avec  une  ligne  le  long  du 
milieu  du  dos,  et  deux  autres  presque  marginales ,  une  de  cha- 
que côté,  d'un  gris  jaunâtre  ou  tirant  sur  la  feuille  morte; 
les  yeux  sont  noirâtres  et  très  -  luisans  ;  l'abdomen  est  d'un 
brun-olive  foncé ,  et  offre  au  ipilieu  du  dos  ,  depuis  sa  base 

Csqu'au  milieu  de  sa  longueur ,  une  ligne  droite ,  de  la  cou- 
UT  de  celle  du  tronc ,  bordée  de  noir,  de  chaque  câté ,  et 
finbsant  en  pointe  ;  les  c6té9  supérieurs  ont  de  petits  points 
d'un  gris  jaunâtre  foncé  ;  on  en  voit  encore  d'autres  de  la 
même  couleur  y  très'-petits  et  disposés  sur  deux  lignes  longi- 
tudinales ,  très-écartées ,  de  cinq  à  six  par  chaque  ,  à  l'extré- 
mité postérieure  du  dos  ;  les  palpes  et  les  pattes  sont  d^uu 
brun  livide ,  peu  velus  ;  mais  les  pattes  ont  des  piquans 
noirs,  et  on  en  distingue  deux  plus  longs  sur  le  côté  supérieur 
de  chaque  cuisse,  comme  dans  Va,  aiguiUoimée  {aadtatus)  de 
Clerck. 

Le  mâle  estbeaucoupplus  petit;  les  lignes  du  tronc  et  celles 
de  Tabdomen  sont  grisâtres;  l'organe  sexuel  présej^te  un  corps 
en  ovoïde  court,  qui  m^a  paru  divisé  par  deux  scissions  trans- 
verses ,  en  trois  parties ,  dont  la  supérieure ,  qu'on  jugeroit 
plus  molle,  à  raison  de  sa  demi- transparence  ,  est  arrondie 
à  son  extrémité ,  et  sans  crochet  apparent. 

Cette  lycose  est  très-commune  dans  les  lieux  un  peu  hu- 
mides des  environs  de  Paris ,  et  on  la  trouve  dès  les  premiers 
jours  de  mars.  Degeer  dit  que  son  sac  à  œufs  est  parfaitement 
rond ,  de  la  grandeur  d'un  pois  ordinaire  ,  et  formé  d'une  soie 
blanche.  Ayant  mis  une  femelle  avec  son  sac  dans  un  pou- 
drier ,  elle  y  fila  contre  les  parois ,  une  couche  de  soie  blan- 
che ,  et  y  attacha  sa  coque.  Elle  s'en  éloigneit  et  s'en  rappro- 
choit  altemativemepty  et  se  plaçoit  même  dessus.  Cet  obser-^ 
vateur  l'a  nourrie  ,  pendant  quelque  temps ,  avec  des  mou- 
ches. Il  l'avoit  trouvée  au  mois  de  mai,  sous  une  pierre,  et  char- 
gée de  son  cocon.  Ainsi  l'accouplement  a  lieu  dès  les  pre- 
miers jours  du  printemps. 

J'ai  trouvé,  à  lamême  époque,  aux  environs  de  Paris ,  une  ly< 
cose  qui  a  une  grande  affinité  avec  la  précédente, mais  unpeuplus 
petite  etquejecaractérbe  ainsi:  Palpes  d'un  brun  jaunâtre  obs- 
cur ,  plus  foncés  vers  l'extrémité  ;  mandibules  noirâtres  ;  yeux 
noirs;  tronc  ayant  ses  bords  et  une  bande  longitudinale  le  long  de 
la  carène»  d'un  brun  jaunâtre  ou  olivâtre  obscur,  et^e  bande 
noirâtre  de  chaque  côté,  entre  celle  du  d6s  et  le&  bords;  abdo^ 


L  Y  G  a  9 

....  •  I 

men'd'un  bran  fannâtrë  foncé  9  avec  la  base  supérieure  pins 
claire  ou  un  peu  grisâtre  ;  près  du  milieu  de  cette  ba^e  sont 
deux  petites  taches  noires  réunies  en  devant  et  en  accent  cir- 
conflexe ;  entre  elles  est  un  faisceau  de  poils  jaunâtres  ; 
les  pattes  sont  d^un  brun  jaunâtre  ,  avec  les  cuisses  plus  clai- 
res ou  olivâtres ,  et  marquées  de  quelques  nuances  brunes  ; 
les  tarses  sont  noirâtres.  Je  nomme  cette  espèce  fycose  accen- 
tuée (lycosa  accentuatd).  Elle  se  rapproche  de  Varanea  trabaHs 
de  Ciérck  ,  pi.  4  7  tab.  5. 

Lygose  EÎ4TREC0UPÉE ,  Lycoso  înterseçta;  Clerck^  Anm» 
Suec, ,  pi.  4. 9  tab.  6 ,  %.  li 

La  femelle  est  longue  d^envîron  un  centimètre  ^  cendrée  ; 
le  dernier  article  des  palpes,  les  mandibules  ,  les  yeux  et  la 
poitrine  sont  noirs  ;  le  tronc  a  ,  de  chaque  eAté ,  une  bande 
longitudinale  plus  obscure  ou  noirâtre ,  de  sorte  que  le  milieu 
du  dos  ou  la  carène  et  les  bords  paroissent  plus  èlairs  ;  la 
couleur  de  ces  bords  forme  même  une  ligne  grisâtre  ,  et  sur  le 
bord  interne  de  sa  partie  antérieure  ,  est  appuyée  une  petite 
tache  triangulaire  9  noire  ;  F  extrémité  postérieure  de  la  ca- 
rène est  aussi  plus  pâle,  en  forme  de  tache  bifide  en  devant  y' 
et  bordée  postérieurement  de  brun  ;  Fabdomen  est  ovalaire»* 
plus  foncé  ou  d'un  cendré  noirâtre  sur  le  doaf  ;  sa  base  a  / 
de  chaque  xôté  ,  une  tache  grisâtre ,  formée  par  des  poils  ;  le 
milieu  du  dos  offre  ,  dès  son  origine  ,  deux  petites  lignes  de 
cette  couleur ,  se  réunissant  postérieurement  pour  former  un 
ovale  ,  et  se  prolongeant  ensuite  jusqu'à  Tanus  en  une  petite 
bande  ,  divisée  transversalement ,  ou  maculaire  ;  Tintérieur 
de  r ovale  présente  une  petite  bande  oblongue ,  presque  noi- 
râtre ,  unidentée  de  chaque  côté ,  prè«  du  milieu  de  sa  lon- 
gueur, et  terminée  aussi  par  deux  dents  ;  les  angles  s^onjk  pluft 
foncés  ;  de  chaque  côté  du  milieu  du  dos,  est  une  série  lon- 
gitudinale de  points  grisâtres ,  placés  chacun  sur  un  point 
noirâtre  ;  les  pattes  sont  entrecoupées  de  taches  noirâtres,  et 
garnies  de  petites  épines  noires: 

Cette  espèCyC  est  commune  aux  environs  de  Paris ,  et  pour- 
roit  bien  étce  Paraignée ,  titre  26  de  Lister  ^  dont  nous  avons 
parlé  à  l'article  précédent.  On  la  trouve  de  bonne  heure. 

M.  Walckenaer  rapporte  la  figure  de  Clerck  que  je  cite,  à 
une  variété  de  sa  fycose  andrémore;  peut-être^  ainsi  que  je 
Tavois  d'ahord  soupçonné  p  cette  dernière  espèce  est-elle  la 
même  que  la  précédente.  Yoici  un  extrait  de  la  description 
qu'il  vient  de  donner  de  la  fycose  andrérdi^ore^  à  la  fin  de  ses 
Mêmoîres  pour  servir  à  V Histoire  naturelle  des  abeilles  solitaires  , 
qui  composent  le  genre  Halicte. 

Couleurs  du  corps  variant  du  fauve  pâle  aubrun  foncé;  dos 
de  Tabdomen  ayant  eu  devant  une  tache  plus  foncée  ;  en 


as6  L  Y  C 

forme  de  fer  de  flèche  ;  une  ligue  longitudinale  plus  claire, 
SOT  la  partie  postérieare  du  dos,  trayenée  par  des  cherroDs 
peu  arqués  ,  blancs  9  arec  lenr  milieu  et  leurs  deux  extrémités 
plus  foncés  t  et  formant  ainsi  trois  rangées  de  pojnts  noirs  ; 
mandibules  rougeâtres. 

Cette  espèce  se  tient  immobile  9  les  pattes  étalées  t  dans 
les  lieux  où  les  haUdes  perceun  font  leurs  trous  ^  et  s'élance 
sur  eux  lorsque  ces  insectes  sont  à  sa  proximité. 

Je  rangerai  dans  la  même  division  les  «espèces  snivantes 
de  M.  Walckenaer^  et  toutes  indigènes  :  i.®  la  lycose  vorace. 
Lie.  yorax ,  dont ,  suivant  lui ,  Clerck  a  représenté  le  mâle  ^ 
pi.  4-  9  ^ab.  6,  fiff.  a  et  3.  Le  tronc  a  trois  ligues  blanchâtres , 
dont  une  dorsale  ,  et  les  antres  maiiginales  ,  séparées  par 
deux  lignes  brunes  ;  le  dessus  de  T  abdomen  a ,  au  milieu  , 
mie  tache  oblongue  brune  »  ent4mrée  de  deux  lignes  jau-- 
nés  (i).  a.<>  La  lycose  Ingiâbre  ,  lugminê ,  ou  la  dursairs  de 
Fabricius.  £lle  est  petite  ,  très-noire  ,  avec  une  ligne  blan- 
che ,  formée  par  des  poils  le  long  du  milieu  du  dos.  3.«  La 
lycose  enfumée,  Idcfimigo^;  Vamneafomigata  de  Linnseus,  e^ 
de  Clerck^  pi.  5  ,  tab.  6;  spn  abdoipen  est  noirâtre ,  avec 
deux  points  blancs ,  formés  par  des  faisceaux  de  poils  à  sa 
base.  Linnœus  dit  qu'elle  vit  dans  les  champs^  et  qu'elle  se 
place  au-devant  du  nid  de  certaines  larves ,  probablement 
des  chenilles ,  pour  les  saisir  et  les  sucer  les  unes  après  le» 
autres,  à  fur  et  mesure  qu'elles  en  sortent^  et  en  rejetant 
successivement  celles  qui  lui  ont  servi  de  pâture. 

B..  Les  quatre  yeux  pocti^rieurs  presque  de  même  grandem*. 

N<da,  Cocon  souvent  aplati  et  lenticulaire. 

Lycoss  aixodrome  ,  Lfcosa  aliùdromà ,  Lalr.  ;  Walck , 
Hisi,  des  aran.^fasc.  i*,  tab  %,  la  femelle;  Clerc^ ,  Atan.  mec.  y 
pi.  5 ,  tâb.  i.  Cette  espèce ,  nne  des  p^lns  grandes  de  nos  en- 
virons ,  a  le  corps  d'un  ronssâtre  brun,  tout  méisfngé  de  gris 
et  de  notr  ;  les  mandibules  sont  d'un  bran  fio^cé;  les  yeux 
sont  rougeâtres  ou  d'un  jaune  clair  ;  entre  les  «Juatre  'posté- 
rieurs est  une  tache  noire ,  échantrée  sur  les  côtés  ;  \é  dos  de 
l'abdomen  offre  deux  rangées  longitudinales  de  petites  taches 
alternativement  brunes  et  grises ,  venant  à  la  scdte  de  quatre 
taches  plus  grandes,  allongées,  d'un  gris  pâle^  sittiéès  près  de 
la  base  ,  et  entre  lesquelles  i!  y  en  a  quatre  autres  petites  et 


■4wi(^.i*< 


(1)  J'ai  trouvé,  dan»  it»6  envirau^  de  Parts ,  uae  lycose  voisine  de 
cette  espèce,  mais  qui  me  paioit  înédrte.  EUJe  e»t  petite». noirâtre, 
avec  les  mandibules,  les  palpes,  trois  ]i^ne«  sur  le  tronc,  dont  deux 
marginales  et  rantre  au  milieu  et  plus  large,  deux  autres  star  le  dos  de 
Tabit  ^men,  se  réunissant  postérieurement  en  ovale,  et  les  pattes  d'un 
î&un  de  cire  ;  le  ventre  est  aussi  rayé  de  cette  cotllenr.  Je  la  nom* 
merai  yfmr^-i/isitfiB/^f ,  à  raies  jaunes. 


L    Y    G  àg/ 

jlî(^osées«ii  €trré;  le  ventre  est  dVm  gris  uniforme  ;  les 
pattes  sont  d'un  roussâtre  clair  et  anneiées  de  noirâtre. 

J'ai  trouvé  fréqlieaittent  cette  espèce  sar  ks^  bords  de  la 
Seine,  an  bas  de  Passi.  J'»i  paril  de  ses  bj^stodes  dans 
l'historique  du  genre. 

Lycos£  HABILE  5  tycoM  peiii0 ,  La(f.;  Aranea  pmta  ^ftHà. 
Buliei.  de  la  Soc.  philom.^  n.^  a  a.  Elle  ressemble  beaucoup  .ji 
la  précédente  ,  mais  elle  est  de  moitié  au  moins  plus,  petite  , 
n'ayant  que  six  ou  sepit  miUiifièires  de  lo'oguear;  les  mandi- 
bules sont  d'un  bnm  rougeâlre  et  allongées  ;  le  troue  est  mé- 
langé de  noir ,  de  gris  et  de  roussâtre  ;  les  yeux  sont  d'un 
rongeâtre  clair;  le  ventre  et'  Tanus  sont  d'un  gris  cendré 
unîtorufte  ;  le  dessus  de  Tabdomen  offre  à  sa  base  nne  granèe 
tacbe  roussAlre.,  avec  le  centre  gris  et  figuré  en  forme  de 
bâche  ;  le  mâieudu  dos  est  aoîr ,  avec  deux  points  de  chaque 
côté,  et  une  tache  intermédiaire  grb  ;  les  pattes  sont  rous* 
aâtres,  avec  un  grand  nombre  d'anneaux  noirs. 

Très*c<Hnmnne,  particulièrement  .en  automne.  ^.les  géné- 
ralités de  cet  article.  Cette  espèce  me  oaroît  avok*  beau- 
coup d'affinité  avec  la  fyc&seàsacàe  M.  Waickenaer. 

La-lycose  littorale  ou  l'araignée  des  rivages,  «nm.  litlùmlisf 
de  Degeer  et  d'Olivier,  et  que  M.  Walckenaer  prend  pour 
V araignée  à  sac  (aran.saccaia)  de  Linnsensetrde  Fabricius,  est 
probablement  de  cette  division.  Cette  espèce  ^que  Degeer 
dit  très-commune  dans  les  lieux  hunûdes  et  marécai^ttx ,  sur 
les  bords  des  fossés,  etc. ,  est  toute  noire,  avec  des  taches  et 
nuances  grises ,  et  quelques  petits  peints  blancs ,  formés  par 
des  poils^  sur  le  tronc  et  sur  l'abdomen.  Le  tronc  a  trots 
raies  grises  et  longitudinales ,  l'une  au  milieu ,  et  les  deux 
autres  latérales  ;  les  pattes  ,4'aprèssa  figure ,  sont  tachetées.. 
Cet  auteur  cite  pour  synonyme  l'araignée  ^MiÀ#d(tro/f  de  Clerck, 
pi.  4;  tab.  7 ,  tandis  que  M.  Walckenaer  y  rs^pporte  son  araneus 
amentaius,  pi.  4t  ^^*  ^»  %•  ^^  Mais  celle-ci  paroit  former  une 
espèce  différente  de  celle  de  Degeer,  pkn  tardive,  et  vivant 
parmi  lesgramens,  dans  les  lienx  arUes. 

Le  cocon  de  l'araigoée  pahidkak  de  Clerck  a,  en  dessus , 
nne  bordure  plus  blanche  que  le  fend  de  cette  surface ,  et  ce 
caractère  se  retrouve  dans  le  cocon  de  l'araignée  littorale  de 
Degeer  ;  d'après  ce  motif  et  quelques  autres,  je  présume  que 
c'est  la  même  espèce ,  ainsi  que  le  pense  ce  dernier.  J'ai  ana- 
lysé ses  observations  ,  dans  les  généralités.  Clerck  dit  ^ue  le 
<M>con  est  blanchâtre  en  dessus  et  noirâtre  «n  dessous. 

L'araignée  noire  de  Lister^  fig.  a 5;  l'araignée  loup  de  GeofT. , 
n.^  i4;  l'araignée  à  sac,  anm.sa€cata,  de  Linnseus  etdeFabri-^ 
eius  ;*Varaneus  ameniatus  de  Clerck  ,  pL  if  ^  tab.  8,  ont  été 
décrites  d'une  manière  si  imparfaite  :,  qu'U  est  bien  diffictlo 


agS  *  L  Y  C 

de  les  recofmottré  et  de  ne  pas  les  confondre  avec  d'atitfci» 
espèces  très-analogues ,  mais  différentes.       * 

La  lycose  à  sac;  Lit,,  scuxata^àe  M.  Wakkénaer,'a,  suivant 
lui ,  le  corselet  brun  ,  avec  une  bande  longitudinaie  fauve 
dans  son  milieu  ;  Pabdomen  brun  ,  marqué  de  points  noirs , 
et  de  points  fauves ,  obscurs  à  la  partie  postérieure  ,  et  for- 
mant deux  rangées  ;'  les-  pattes  sont  annclées  de  boir  et  de 
fauve.  Elle  fait  un  cocon  verdâtre  et  aplati; 

L'espèce  à  laquelle  j'ai  appliqué  ,  dans  mon  Gênera  crusL 
et  insect.  (  tom.  i  ,  pag.  lao)  ,  la  même'  dénomination  spéci- 
fique ,  est  en  dessus  d'un  noirâtre  fuligineux  «m  brun  dé  suie , 
avec  des  nébulosités  formées  par  un  duvet  cendré;  La  carène 
du  tronc  est  d'un  roussâtre  obscur;  et  marquée  d'une  ligne 
cendrée  ;  la  base  supérieure  de  l'abdomen  a  un  petitfaisceaii 
de  poils  gris  ;  les  pattes  sont  dHm  roux  livide ,  entrecoupées 
de  tacbes noirâtres;  leé  palpes,  les  mandibules  et  le  bord  an- 
térieur du  tronc  9  sont  d'un  roux  livide  dans  la  femelle,  et 
noirs  dans  le  mâle.  Le  sac  des  œufs  est  aplati  et  verdâtre. 

J'ai  observé  cette  année-ci  sur  le  vivant,  deux  lycoses ,  qui 
paroissent  n'être  que  des  variétés  de  la  précédente.  La  pre- 
mière est  longue  de  cinq  millimètres ,  id'un  cendré  foncé , 
mais  plus  clair  et  sans  mélange ,  sous  le  corps  ;  les  mandi- 
bules sont  noirâtres  ;  les  yeux  sont  noirs  ;  le  milieu  de  la  par* 
lie  supérieure  du  tronc  offre ,  dans  toute  sa  longueur ,  une 
bande  d'un  cendré  plus  clair ,  plus  large  dans  sa  moitié  anté- 
rîenre  ,  écbancrée  ensuite,  puis  resserrée;  de  chaque c6té  de 
l'échancrure  est  un  trait  noir,  formant  une  bordure;  les  bords 
latéraux  du  tronc  sont  aussi  un  peu  plus  clairs:  l'abdomen  est 
ovoïde  ;  le  milieu  de  son  dos  a ,  prèsi  de  sa  base ,  un  petit 
faisceau  de  poils  élevés  ,  en  forme  d'écaillés ,  et  grisâtres  ;  de 
ce  faisceau  partent  deux  rangées  longitudinales  de  petits  points 
noirs  ou  noirâtres^  qui  se  terminent  en  convergeant  vers  le 
milieu  du  dos  ;  de  chaque  côté  ,  mais  plus  en  arrière ,  est  une 
autre  ligne  de  pmnts'  noirs ,  plus  forts  et  entrecoupés  alter-^ 
nativement  de  points  grisâtres  ;  les  côtés  inférieurs  de  l'ab- 
domen sont  vaguement  ponctués  de  noir  ;  les  palpes  et  les 
pattes  sont  d'un  grisâtre  pâle  ou  livide,  entrecoupé  de  ta-^ 
ches  noirâtres ,  nombreuses,  et  hérissés  de  poils  ou  de  pi— 
quans  noirs,  élevés.  L^organé  sexuel  du  mâle  ne  forme  qu'une 
simple  protubérance  arrondie ,  du  moins  hors  de  la  copula- 
tion. 

La  seconde  variété  ,  qui  n^est  peut-être  qu^un  jetme  indi- 
vidu ,  est  d'un  noirâtre  mate  avec  quelques  ondes  d'un  cendré 
obscur;  la  ligne  dorsale  du  tronc  n'est  pas  apparente;  l'ab?- 
domen  n'offre  pas  en  dessus  de  taches  sensibles  ;  mais  on  re- 
marque 9  à  $»  base  ^  le  faisceau  dont  j'ai  parié  ;  le  ventre  a 


LYC  299 

taû  du\^ét  sûyeiix  et  ceadré  ;  lés  palpes  et  ie$  pattes  comme; 
dans  la  précédente.  Il  paroîtroit ,  d'après  sa  taille  et  ses  cou- 
leurs, que  c'est  Vareugnée-Ioup  de  Geoffroy. 

Toutes  ces  vacillations  synonymiques  ne  disparottront  que 
lorsque  Ton  observera  avec, soin  les . arainéides  dans  leurs 
divers  âges,  et  qu'on  les  décrira  complètement  etd^une  ma«> 
nière  comparative.  - 

II.  Ligne  antérieure  des  yeux  plus  large  çue  rintermédiaire, 
.  Lygo5£  PlRAT£,  LycQsa  *piratica  ^  Walck.;  Clerck,  Aran. 
suec, ,  pi.  5,  tab.  4  (le  mâle)  ;  ejusd.  .pj.  .5  ,.  ta}).  5  (la  fe- 
melle  ,  pkine  ).  M.  Walckenaer  Iqi  donne  pour  caractères 
d'avoir  le  corselet  verdàtre ,  bordé  d'un  blanc  très-vif  ;  Tab- 
domen  e»vale ,  noirâtre ,  entouré ,  de  chaque  câté ,  d'une 
ligne  blanche  avei;  six  points  blancs  sur  le  dos. 

Cette  espèce  paroît  ainsi  avoir  des  rapports  de  couleurs 
avec  les  dolomèdes  aquatiques.  £lle  court  sur  la  surface  de 
l'eau,  sans  se  mouiller.  Son  cocon  est  d'un  jbes^u  blanc  ,  et 

Ï parfaitement  rond.  Il  est  beaucoup  plus  petit  que  celui  de  la 
ycose  à  sac. 

M.  Walckenaer  forme  ,  avec  une  espèce  inédite  9  qu'il 
nomme  albimane,  lyc,  cdbimana^  une  petite  famille  particulière, 
La  ligne,  antérieure  des  yeux  n'estpas  plus  large  fue  Tinter; 
médiaire  ;  les  filières  supérieures  sont  apparentes  et  beaucoup 
plus  longues  que  les  inférieures.  Celte  lycose  court  à  terre  et 
se  cache  sous  des  pierres,  (l.) 

LYCOSEMPHYLLON.  L'un  des  noms  du  leimomonon 
Umonium  {V.  ce  mot)  ,  chez  les  Grecs,  (ln.) 

LYC'OSTAPHYLLON  ou  Raisin  de  loup.  Cordus  nom- 
me ainsi  T Obier,  Fiburnum  opulus.  V,  Viorne.  (jM^ 

LYCTE  ,  Lycius. ,  Fab.  Genre  dlnsecteis ,'  dé  Tordre  des 
coléoptères ,  section  des  tétramères ,  famille  des  xylbphages , 
tribu  des  trogossitaires ,  et  dont  les  caractères  sont  :  tous  les 
articles  des  tarseâ  entiers  ;  antennes  de  la  longueur  de  la  tête 
et  du  corselet,  de  onze  articles  distincts ^  dont  les  deux  der- 
niers formant  une  massue  ;  corps  étroit  et  allongé  ;  mandi- 
bules saillantes. 

Herbst  et'Fabricius ,  par  les  démembremens  qu'ils  ont  faits 
dans  le  genre  ips  d'Olivier,  en  ont  facilité  Tétude.  J'expose- 
rai ces  travaux  à  l'article  de  la  famille  ,  qui  Comprend  la  pln- 
part  de  ces  nouveaux  genres  (F.  Xylophages).  Je  me  suis  vu 
néanmoins  obligé  d'en  modifier  plusieurs  et  d'en  introduire 
de  nouveaux.  Celui  auquel  je  conserve  le  nom  de  ïycie  a  pour 
type 

Le  Lycte  CANALiculÉ  {lycius canaUculatus  )  de  Pabricîus,, 
ou  Vips  o3/oiag' d'Olivier ,  Col,  tom.  :i ,  n.<*  18,  pL^i  ,  fig.  5.  Il 
est  d'un  brun  roussâtre  ,  pubescent ,  avec  les  yeux  noirs  ;  le 


3oo  L  Y  G 

corselet  presque  aussi  loog  qne  Urgt ,  dentelé  s«r  ses  horit 
latéraux ,  marqué  au  milieu  d'une  fossettç  allongée  ;  et  neuf 
à  dix  lignes  élevées  sur  chaque  élytre. 

On  le  troure  en  Europe  sur  le  bois* 

Le  dermeste  Uvrur  à  skies,  de  Geoffroy,  est  me  autre  espèce 
de  lycte.  (l.) 

LTCURE,  lyairus.  Genre  de  plantes  de  lamonoécie  triau- 
drie  et  de  la  famille  des  graminées ,  établi  par  Kunth ,  <lans  le 
bel  ourrage  de  Humboldt  et  Bonpland  sur  les  plantes  de  TA* 
mérique  méridionale. 

Ses  caractères  consistent  :  en  deu^  fleurs  |[éminées ,  riltfè 
hermaphrodite  et  pédicellée,  Tautre  mâle ,  presque  sessil^ 
et  plus  petite  ;  en  deux  balles  calicinales  dont  la  srijpérieure 
est  pourvue  d'une  seule  et  Tinférieure  de  deux  ou  trois  arê- 
tes ;  en  deux  balles  florales  dont  Tinférieure  seule  est  aristée. 

Deux  espèces  seulement  entrent  dans  ce  genre,  (b.) 

LYCUS  ou  LYQUE ,  fycm ,  Fab.  Genre  d'insectes ,  de 
Pordre  des  coléoptères ,  section  des  pentamèfe^ ,  famille  àts 
serricomeSy  tribu  des  lampyrides,  ayant  pour  caractères  i 
corps  étroit  et  allongé ,  mou  ;  corselet  plat ,  presque  carré  ou 
en  trapèze,  plus  large  postérieurement  ;  tête  ind?née ,  rétré- 
cie  et  avaflcée  antérieurement  en  forme  de  museau  ;  mandt- 
bules  étroites,  très-pointues  et  entières;  palpes  maxillaires 
plus  grands,  terminés  par  un  article  presque  triangulaire;  an- 
tennes très-rapprochées  à  leur  base ,  filiformes ,  comprimées , 
souvent-^n  scie  ou  pectinées  ;  pénultième  article  des  tarses 
l^lobé  ;  élyires  plus  larges  ou  même  très-dilatées  vers  leur 
extrémité ,  du  moins  dans  Tun  des  Sexes. 

Le  mot  fycus  a  été  appliqué ,  par  quelques  auteurs  grecs, 
Il  plusieurs  êtres  différens.  Il  a  été  employé  par  Hésyohius 
pour  désigner  une  espèce  X araignée.  Il  signifie,  dans  Athé- 
née ,  une  espèce  de  poisson  ;  dans  Aristote ,  une  espèce  d'oi- 
seau ;  mais  Homère  et  les  Grecs  en  général ,  ont  désigné  par 
ce  mot  le  loiip.  JLes  insectes  qui  composent  ce  genre  ont  été 
confondus ,  par  tous  les  entomologistes  ,  avec  les  lampyres  et 
avec  les  iéléphores  (^cantharis)  j  Lin.  Fabricius  les  en  a  se* 
parés  et  leur  assigné  le  nom  de  fycus. 

Lies  lycus  ont  beaucoup  de  rapports  avec  les  lampyres;  mikis 
ils  en  sont  suffisamment  distingués  par  la  partie  antérieure. 
de  la  tête  en  forme  de  trompe  plus  ou  moins  avancée,  et  par 
les  mâchoires  simples.  La  forme  des  antennes  et  leur  rappro— 
chement,  ne  permettent  pas  de  confondre  les  fycus  avec  les  iéié-^ 
phares.  En  général,  ces  insectes  ont  le  corps  oblon|g,  déprimé; 
la  tête  inclinée  ;  le  corselet  aplati  ;  les  élytres  flexibles  ,  quel- 
quefois réticulées,  souvent  dilatées  postérieurement;  les  coa- 


L  Y  G  3oi 

leurs  dont  ils  sont  orné^  sont  renfermées  dans  le  noir-Wolet  ^ 
le  fauve  ou  le  rouge  sanguin. 

On  rencontre  les  lycus  sipr  les  fleurs  ;  ils  enfoncent  leur  tête 
au  fond  àe$  corolles,  et  en  retirent  les  sacs. 

'  On  troav^  peu  de  ces  insectes  en  Europe.  Ils  forment  un 
genre  composé  de  quarante  et  quelques  espèces.  La  plus  corn- 
ttioQe  en  ïrance  est  le  Lygcs  sànguii^  (  lycûs  sanguineus) ,  pi. 
G  3>  i3  dé  cet  ouvrage.  Il  est  noir  ;  les  bords  latéraux  du  cor^ 
seiet  et  les  élytres  sont  d^un  rouge'sanguin.  Sa  larve  Se  trouve 
sous  les  écorces  du  chêne  ;  elle  est  très-^noire ,  linéaire ,  très- 
apiaf  ie,  av«c  le  dernier  anneau  rouge ,  en  forme  de  plaque , 
ayant  à  son  extrémité  deux  espèces  de  cornes  cylindriques , 
comme  articulées  et  arquées  en  dehors.  Elle  a  six  pattes. 

Parmi  les  espèces  étrangères ,  nous  remarquerons  le  Ly- 
CUjS  large  (^lycus  lalissimus^  Il  est  beaucoup  plus  grand  tfoke 
le  fycus  sanguin.  Sa  couleur  en  dessus  est  le  jaune  rauve  ';  ses 
élytres  sont  fortement  dilatées  postérieurement  dans  Tnn  des 
sexes ,  avec  une  tsfthe  marginale  et  Pextrémité  noires.  Cette 
belle  espèce  habite  F  Afrique  équinoxiale.  (o.  i..) 

LTDE ,    fyda ,   Fab.   Genre   d'insectes  hyménoptères. 
F.  Pamphilie.  (l.) 
LYDIEKNE   ou  PIERRE  LYDIENNE.    F.  Jaspe 

SCHISTEUX.  (LN.) 

LYDISCHERSTEIN  de  Wcmer.  F.  Jaspe  schisteux. 

(LN.)   . 

LYF.  Foyez  Nakhleh.  (ln.)  • 

LYGAION.  Voyez  Lygos.  (lw.) 

LYGEE,  Lygœus,  Genre  d'msectes ,  de  Tordre  des  hé- 
miptères, section  des  hétéroptères,  famille  des  géocorises. 
Ses  caractères  sont  :  élytres  de  consistance  inégale  ;  tarses  à 
trois  articles  distincts;  gaîne  du  suçoir  à  quatre  articles  dis- 
tincts et  découverts  ;  labre  long  ,  subulé  et  strié  en  dessus  ; 
les  deux  petits  yeux  lisses  point  appareas  ou  très-rapprochés 
des  yeux  ordinaires;  antennes  de  quatre  articles ,  filiformes , 
droites ,  insérées  dans  la  ligne  qui  va  des  yeux  à  la  base  du 
bec  ou  au-dessous. 

Les  lygées  ont  le  corps  ovale  «  allongé;  la  téfee  reçue  posté* 
rieurement  dans  la  concavité  du  bord  antérieur  du  corselet^, 
sans  cou,  petite,  triangulaire,  avec  deux  petitsyeux  lisses,  dans 
la  plupart  ;  le  corselet  en  trapèze ,  les  bords  antérieur  et  pos- 
térieur étant  presqjte  parallèles,  et  les  côtés  convergent  insen- 
siblement, en  allant  de  la  base  à  Textrémité  ;  Técusson  grand , 
triangulaire  ;  les  élytres  de  la  longueur  de  l'abdomen ,  mem«> 
braaeuses  à  l'extrémité  ^  les  pattes  assez  longues,  anique- 


f. 


3oa  L  Y   G 

■ 

ment  propres  li  marcher,  dont  les  postérieures  ne  diffèrent 
as  beaucoup  des  autres  pour  la  forme  et  la  grandeur,  éi  dont 
es  antérieures  ont  dans  plusieurs  les  cuisses  renflées.   ^ 

Nous  devons  l'établissement  de  ce  genre  à  Fabrîcîas , 
qui  Ta  nommé  fygée ,  c'est-à-dire  obscur ,  à  raison  des  couleurs 
sombres  de  plusieurs  de  ses  espèces.  Ces  insectes  se  rappro- 
chent tellement  des  corés  de  ce  naturaliste  ,  qu'il  a  placé  avec 
eux  un  assez  grand  nombre  d'espèces  qui ,  par  la  manière 
dont  sont  posées  leurs  antennes,  par  la  forme  de  leur  cor- 
selet ,  me  semblent  appartenir  à  ce  dernier  genre.  Plusieurs 
lygées  ont  leurs  antennes  figurées  de  même  que  ceU.es  des 
corés.  Ce  n'est  donc  pas  .sur  la  forme  de  ces  organes  que  doi- 
vent porter  les  caractères  distinctifs  des. deux  genres;  i'aîcni 
en  avoir  trouvé  de  meilleurs  dans  la  position  des  antennes  , 
par  rapport  aux  yeux  et  à  la  naissance  du  bec ,  et  dans  la 
forme  du  corselet.  Les  corés  ont  les  antennes  insérées  au- 
dessus  de  la  ligne  qui  va  des  organes  de  la  vue  à  la  base  de  ce 
bec.  Dans  les  lygées ,  l'insertion  est  plus  I\^sse  que  la  ligne  , 
ou  du  moins  n'est  point  au-dessus.  Les  premiers  ont  le  cor- 
selet très-étroit  en  devant  ;  sa  coupe  est  presque  celle  d'un 
triangle  ,  dont  l'angle  du  sommet ,  et  qui  répond  au  bord  an- 
térieur ,  est  tronqué.  Les  seconds  ont ,  comme  nous  ayons 
dit ,  le  corselet  presque  en  trapèze ,  ou  presque  carré ,  avec 
sa  partie  antérieure  un  peu  plus  étroite.  Les  corés,  d'ailleurs, 
ont  soiivent  le  corselet  beaucoup  plus  élevé  postérieurement 
qu'en  devant,  avec  les  côtés  ou  les  angles  dilatés.  Ils  ont,  ainsi 
que  les  alydes  ies^deux  yeux  lisses  rapprochés  sur  le  vert  ex. 

Les  lygées  se  trouvent  sur  les  plantes ,  et  y  vivent  moins 
du  suc  de  leurs  feuilles  que  d'autres  petits  insectes.  Le  îygée 
apure  et  quelques  autres  espaces  se  rassemblent  en  grande 
quantité  sous  Técorcedes  arbres  ei  dans  les  crevasses  des  murs. 

LygÉe  APTÈRE,  lygœusapteruSf  Fab.  ;  Cimex  ûplerus  ,  Linn.  , 
GeofF.;pl.  G3, 1 4 de  cet  ouv.  Cette  espèce  est  très-commune, 
et  se  tient  de  préférence  sur  la  mauve.  Elle  n'a  point  ordi- 
nairement d'ailes  ni  d'appendices  itiembraneux  au  bout  des 
élytres  ;  son. corps  est  rouge,  mélangé  de  noir ,  long  de  près 
de  quatre  lignes;  les  antennes,  la  tête,  l'écussonetlespattessont 
noirs  ;  le  corselet  a  dans  son  milieu  une  grande  tache  noire  y 
coupée  en  deux  par  un  trait  rouge  ;  les  étuis  ont  chacun  une 
tache  ronde  dans  leur  milieu  et  un  point  vers  le  haut,  noirs* 
On  en  trouve  ,  mais  rarement ,  d'ailés  :  les  ailes  sont  noires. 
Cette  espèce  n'a  pas  d'odeur  désagréable. 

Lygee  équestre  ylygœus  equestns ,  Fab.  ;  Cîmex  equestris  ^ 
Linn.  11  est  long  d'environ  cinq  lignes  ;  ses  antennes  sont 
noires;  la  tête  est  ïioire ,  avec  le  dessus  rouge  ;  le  corselet  est 
rQuge ,  avec  une  tache  au  bord  antérieur ,  transverse  et  échau** 


L  Y  G  3oî 

crée  po^tëiâearement,  et  presque toutlebordpostérieu^,  noirs; 
l'écasson  est  noir  ;  les  élytres  sont  rouges ,  arec  une  bande 
transverse  et  i^ne  partie  du  bord  interne  à  côté  de  l'écusson  , 
noires  ;  les  appendices  membraneux  sont  noirs  j  avec  deux 
petites  taches  allongées  à  leur  jonction  avec  la  portion  crus- 
tacée  de  rélytre  ,  et  un  point  rond  au  milieu  ^  blancs  ;  la 

Ï poitrine  est  df^un  noir  cendré ,  avec  des  points  plus  foncés  ; 
'abdomen  est  rouge ,   avec  deux  petites  taches  noires  de 
chaque  côté  sur  les  anneaux  ;  les  pattes  sont  noires. 

Lygée  de  la  jusquiame  ,  fygœus  hyo$dami ,  Fab.  ;  Cîmex 
hyosciamî ,  Linn.  Il  est  d'un  tiers  plus  petit  que  le  précédent. 
Son  corps  est  ronge  9  mélangé  de  noirj  le  corselet  est  rouge, 
avec  le  bordantérieur  et  deux  taches  carrées  aubord  postérieur^, 
noirs  ;  Fécusson  est  noir  à  la  base ,  rouge  à  l'extrémité  ;  le|| 
élytres  ont  leur  côté  interne,  le  long  de  Fécusson  ,etune  bande 
transverse  au  milieu ,  noirs  ;  les  appendices  sont  d'un  brun 
noirâtre  >  sans  taches  ;  la  poitrine  est  rouge ,  avec  une  raie 
noire  transverse,  de  chaque  côté;  Tabdomen  a  trois  rangs  de 
taches  noires  ;  les  pattes  sont  noires, 

£lle  se  trouve  sur  la  jusquiame. 

On  peut  encore  citer  :  le  Lygée  damier  ,  lygaus  saxcUilis. 
Son  corselet  eistnoir ,  avec  les  côtés  et  une  ligne  au  milieu^ 
rouges;  les  élytres  sont  noires,  avec  trois  taches  rouges;  les 
appendices  membraneux  sont  entièrement  nojrs.  Cette  es- 
pèce est  très-rare  aux  environs  de  Paris  ;  mais  elle  est  assez 
commune  dans  le  Midi.—  Le  Lygée  du  pin,  fygœus  pini. 
Il  est  noir ,  avec  les  élytres  brunes ,  marquées  d'une  tache 
rhomboïdale/noire.  —  Le  Lygée  de  Rolander  ,  fygœus  Ro-- 
landri.  Il  est  très-noir ,  avec  une  tache  rhomboïdale  jaune 
sur  les  ailes. 

Plusieurs  autres  espèces  de  lygées  de  Fabricius  appartien-i 
nent  au  genre  Miais.  V,  ce  mot.  (l.) 

LYGE13M.  Nom  latin,  imposé  par  Lœfling  au  genre 
Sparte.  (  V,  ce  mot).  Il  a  été  adopté  parLinnseus.  (ln.) 

LYGINIË ,  lyama.  Genre  de  plantes  établi  par  R. 
JSrovirn,  et  que  Pçiret  croit  devoir  réunir  au  Sch-»N0'- 
DEde  Labillardière»  plante  qu'il  a  appelée  Viragine  ep 
français. ,      . 

Le  genre  Anartirie  ,  du  même  botaniste,  se  rapproche 
infiniment  de  celui-ci.  (B.) 

LTGISTË  ,  fygistum.  Genre  de  plantes  fort  voisin  desi 
FerneEiIES,  des  Pétésies,  des  Manélies,  des  Bar^euères 
et  des  Carmantines,  dont  font  partie  les  deux  espèces 
qui  le  composent.  Il  offre  pour  caractères  :  un  calice  à  quatre 
dents  ;  une  corolle  tubulée  à  limbe  ,  à  quatre  lobes  presque 
réguliers  ;  une  baie  biloculaire  ,  à  quatre  semences* 


3oi  L  Y  M 

Le  Ltou»  AntLAïas  erott  ii  h  JamaVfie ,  ei  le  Lt« 
GisTE  EN  En  awc  AmlUes.  (b.) 

LYirODION  ,  fygodfion.  Genre  de  fengère  établi  aux 
dépens  desOraiMLOSSEd  II  est  synonyme  d^IiTPEOGLOSSEy 
ai  nsi<]ue  de  Ramondie.  (b.) 

LTGODISODÉE ,  hgodisodea.  Aii>riiseau  grimpant  ,  à 
tiges  très'longaes  ;  à  feoiUes  opposées ,  pétioiées  ,  en  cœur, 
aigaës,  très-entières,  accompagnées  de, stipules  ovales,  ai- 
guës ,  à  fleurs  d'un  blanc  pourpre  ,  disposées  en  corymbes 
axillaires ,  qui  forme  un  genre  dans  la  pentandrie  monogy- 
nie ,  et  dans  la  famille  des  rubiacées. 

Ce  genre ,  autrement  appelé  Disodée  ,  offre  pour  carac- 
lères  :  un  calice  persistant ,  à  cinq  divisions  lancéolées  ;  une 
iorolie  infundibuliforme  ,  à  gorge  velue  et  à  limbe  divisé  en 
cinq  lobes  ovales,  plissés  et  réfléchis;  cinq  étamines,  dont 
deux  sailfantes  hors  du  tube  ;  on  ovaire  inférieur ,  à  style  fi- 
liforme, bifide,  et  à  deux  stigmates  écartés;  une  capsule  ovale, 
comprimée  ,  membraneuse  ,  fragile  ,  nniloculaire  ,  couron- 
née  par  le  calice  ,  bivalve  à  sa  base  ,  et  renfermant  deux  se- 
mences orbiculaires ,  comprimées  ,  membraneuses  en  leurs 
bords ,  et  attachées  à  un  réceptacle  filiforme. 

Le  lygoâkodée  se  trouve  au  Pérou.  Ses  tiges  Servent  à  faire 
des  liens ,  et  à  d'autres  usages  domestiques,  (b.) 

LYGOPHILES  ou  TÉNÉBRICOLES ,  Duméril  Fa- 
mille d'insectes  coléoptères ,  qui  répond  à  la  troisième  divi- 
sion dfi  notre  famille  des  mélasomes,  ou  à  la  tribu  des  TÉ- 

NÉBEIOKITES.  (L.) 

LYGOS  el,  LYGAION.  Ces  noms  grecs  étoieat,  chez  le$ 
anciens ,  synonymes  de  celui  de  spardon  qui  désignoit  ud« 
#€pèce  de  iégumineuse.  (ln.) 

LYMË  de  Dios'coride.  Synonyme  à^Elaphoboscum  ,  ches 
tes  Grecs.' Cette  plante  est  probablement  un  Faisais,  (ln.) 

LYMEKYLON  ,  fymearyhn  ,  Fab.  (xenre  d^insectes  dé 
Tordre  des  coléoptères,  section  des  pentamèr^es ,  famille  des 
serrîcornes  y  tribu  des  lime-bois ,  ayant  pour  caractères  :  tous 
les  articles  des  tarse»  entiers-;. corps  cylindrique  ,■  long,  avec 
la  tête  presque  globuleuse  ,  distinguée  du  corselet  par  uB 
étranglement  ou  une  espèce  de  cou,  inclinée  ;mandibalescoar- 
tt;s  ,  épaisses  ;  palpes  maxillaires  beaucoup  pios  grands  qni 
les  labiaux,  pendans  ,  plusgros  à  iear  extrémité  ,  laciniés  oa 
en- forme  de  houppe ,  dans  les  mâles  ;  antennes  simples ,  fi^ 
tiforiiies  ,  on  en  fuseau  ,  les  articles  du  milieu  étant  an  pe« 
plus  grands. 

Les  larves  des  lymexylons  vivent  dans  ^intérieur  du  bois  , 
le  percent  ou  le  siuennent.  Aidées  des  capricornes^  des  lepiures 


L  Y  M  365 

M  àes  lucdnes,  les  lyniêxylonsp9ryienneni  songent  h  (tSivltt  un 
arbre  I  au  point  quMl  périt  après^  avoir  langui  pendant  quelque 
temps.  C'est  sur  le  tronc  des  mômes  arbres  qu'on  rencon- 
tre rinsecte  parfait ,  soit  au  moment  où  il  vient  de  parvenir 
À  cet  état  en  sortant  de  celui  de  nymphe  ,  soit  lorsque  la 
femelle  y  retourne  pour  déposer  ses  œufs. 

Parmi  le^  espèces  les  plus  connues ,  nous  citerons  le  Lir-« 
HEXYliON  NAVAL,  fymexylon  naoale^  pi.  G  3,  8^  de  cet  ouvrage^ 
la  femelle  ;  hmeayhn  navale  ,  Fab. ,  la  femelle  ;  ejusd. ,  ly^  ^ 
mejcylon  ftaxnpes ,  le  mâle.  Il  est  d'un  fauve  pâle ,  avec  la 
tête  9  le  bord  extérieur  et  l'extrémité  des  étuis  noirs  ;  cette 
dernière  couleur  domine  dans  le  mâle ,  bien  distingué  d'ail-*- 
leurs  de  Tautre  sexe  par  la  forme  de  s^  palpes  maxillaires. 

Dans  les  bois  de  chêne  ;  dans  toute  l'Europe. 

Le  fymeocylon  dermestdîde  g  mentionné  au  même  article  « 
dans  la  première  édition  de  cet  ouvrage ,  forme  le  genre  Hy^ 
LÉCŒTE.  Voyez  ce  mot.   (l*)  ♦ 

LYMNANTHEMUM.  (fleur  de  marais,  en  grec).  Ce 
genre  de  G.  GmeliiT^épond  an  a^alâschmiâia  de  Wiggers^ 
et  diXkviUarsia  de  F.  Gmelin;  mais  il  avoit  été  établi  par  ToUme9 
fort,  sous  celui  de  nymphoides,  nom  adopté  par  Yentenat*  lia 
pour  type  le  menyanihes  nymplioides.  (ln.) 

LYMNE.  Poisson  du  genre  des  Raies,  (b.) 

LYMNÉE  y  lymncea.  Genre  de  testacés  de  la  classe  des 
UmVALVEs,  qui  a  pour  caractères  i  une  coquille  oblongue 
snbturriculée  ,  dont  l'ouverture  est  entière ,  plus  longue  que 
large  ;  la  partie  inférieure  du  bord  droit ,  i^eiiiontant  en  ren- 
trant  dans  l'ouverture  ,  et  formant  sur  la  columelle  9  un  pli 
très-oblique. 

'  Ce  genre,  établi  par  Lamatck  aux  dépens  des  Hélices  de 
linnaeus,  et  des  Bulimes  de  Bruguières,  a  été  adopté  parDra- 
parnaud  ,  dans  son  Tableau  des  mollusques  de  France,  Il  ren- 
ferme les  buccins  de  Geoffroy /c'est-i-dire,  presque  toutes 
les  coquiUes  fluviatiles  à  spire  allongée.  Il  a  pour  type  Vhélice 
ou  le  huUme  stagnai. 

.  L'anioial  de  la  lymnée  a  la  tête  munie  de  deux  cornes  ou 
tentacules  larges  ,  aplaties ,  à  la  base  intérieure  desquelles) 
sont  placés  les  yeux.  Son  pied  est  mince ,  triangulaire  et 
échancré  sur  le  devant.  Il  est  hermaphrodite  ;  mais  son 
accouplement  ne  s^ exécute  pas  comme  celui  des  hélices, 
Geoffroy  a  observé  que  la  position  des  organes  de  la  géné- 
ration ne  permet  pas  un  coït  double  ,  mais  qu'un  individu 
fait  l'office  de  mâle  avec  un  autre  qui  fait  le  même  ofBce 
avec  un  troisième  ;  de  sorte  qu'ils  sont  tous  fécondans  et  fé- 
condésy  excepté  les  deux  derniers  qui  agissent  le  premier  seu- 
lement comme  mâle  et  le  dernier  seulçmeat  comme  femelle, 
xyui.  ao 


3o6  '  ^  L  Y  M 

On  trouve  quelquefois^  dit  Geoffroy ,  de  longues  séries  de  ces 
coquillages  t  ainsi  accouplés  en  maîc,  époque  de  leurs  amours. 
Les  lymnées  ne  sont  point  operculées ,  et  on  tgliore  si  elles 
sont  vivipares. 

Ce  genre  renferme  plnsieiars  espèces  qui  ne  présentent  pas 
de  caractères  saillanSf  et  qui ,  en  conséquence,  ont  été  beau- 
coup négligées  par  les  conehyliologîsles.  Celles  qui  vivent  dans 
les  eaux  des  marais ,  àe&  étangs ,  des  rivières,  des  Ruisseaux, 
sont  différentes.  J'en  ai  rapporté  d'Amérique ,  qui  diffè^ 
rent  évidemment,  quand  on  les  compare,  de  celles  d'Eurdpe» 
et  qui  ne  peuvent  cependant  pas  en  être  distinguées  par  une 
phrase  descri|iAive.  F.  les  mots  Hélice,  Bulise  et  Bugctei. 
Parmi  les  espèce^  d'Europe ,  que  Drapamavd  divise  en 
deux. sections;  savoir,  à  spire phu  lingue  (fue  la  lafgHurdeVou- 
çcrture  ,  et  à  spire  pas  plus  courte  que  la  largeur  de  roweHure  , 
les  plus  communes  et  les  mieux  caractérisées  ,  sont  : 

La  Lymnée  stagnale  ,  Hélix  slagnaMs  ,  linn.  ;  Bulimus 
stagnaUs ,  Brug. ,  qui  est  oblongue  ,  ventrue  ,  transparente , 
dont  la  spire  est  longue  ^  étroite ,  effilée  ,  et  le  bord  de  la 
lèvre  droite,  onduleux.  Elle  est  très-commune  dans  les  eaux 
stagnantes  ,,  et  se  montre  à  la  surface  ou  sur  les  bords  ,  dans 
les  chaleurs  de  Tété.  Pendant  Thiver ,  elle  s'entefre  dads  la 
boue.  Elle  est  si  abondante  dans  quelques  marais,  qu'on  la  pê- 
che pour  fumer  les  terres,  ce  à  quoi  elle  est  très-propre  sous 
les  deux  rapports  de  dinseur  de  la  terre  ,  pair  ^a  coquille  ,  et 
àe  fournisseur  de  mucilage^  par  son  animal.  Elle  sert  de  nour- 
riture il  une  grande  quantité  d'animaux  aquatiques  ,  mais 
rhomme  ne  la  mange  point.  C'est  le  type  de  la  seconde  di* 
vision  de  Drapamaud. 

La  Lymhée  i»s  marais  est  oblotigne ,  brtme ,  striée  ;  a 
les  tours  de  la  spire  convexes  ,  et  l'ouverture  Ovale.  £ile 
ressemble  beaucoup  à  la  précédente  ;  Tfiais  elle  est  constaïki- 
ment  plus  petite ,  et  a  un  tour  de  spire  de  moins  ,  c'est-À- 
dire ,  seulement  cinq.  Elle  est  très^comniune  dans  les  étangs 
et  les  marais. . 

La  Lymhée  radis,  HeUxàuncularia^  Linn.  ;  Bkiimus  aurî-' 
culàrius,  Brug. ,  est  ovale ,  obtuse  ,  cornée  ;  a  la  spire  très^ 
courte  ,  pointue  «  et  l'ouverture  grande.  Elle  se  trouve  dans 
les  eaux  stagnantes,  et  même  dans  lés  rivières.  Elle  est  très-* 
commune  dans  la  Seine  ,  et  se  remarque  par  l'excessive  atia- 
pleur  de  son  ouverture.  C'est  le  type  de  la  première  division 
de  Draparnaud. 

Beudant  est  parvenu ,  en  procédant  gradlteilement ,  k  faire 
vivre  les  espèces  les  plus  communes  de  œ  genre  ,  dans 
l'eau  salée.  (B.) 

LYMNORÉE  ,  lymn»rea.  Geme  établi  par  Péron,  aux 


dépensées  Méduses ,  mais  réuni  aux  DiaKées,  aiitre  genre 
du  même  auteur  ,  par  Lamarck.  (l.)  ' 

LYMNUS.  Denys  de  Monlifort  doniie  ee  nom  latin  aux 
Lyvnéfs^  appelées  fymnaa  par  M.  d«  Lamarck.  (desm.) 

LYMPH  E  DES  vAtssEACxiTMPHATiQUES.  C'est,  comme  soû 
Boniiîndîq«e>  un Ufiûd«plusoa  moins Hmpide,  qui  parcourt 
uosyslènie  de  vaisseaux  absorbàns»  destinés  à  reporter  dans 
le  sang  ces  hamem^s  recaeiilies  ou  pompées ,  soit  de  toute  la 
surface  externe  ou  înleme  de  nos  Of^anes,  soit  surtout  Aa, 
tube  intestinal  qui  fournit  le  chyle  noumcier.  Noos  devons 
donc  donner  ici  une  idée  du  Système  LTMPHAfiQtre  on  ab-» 
SORBAVT  qui  remplit  im  si  grand  rôle  dans  la  nutrition  de 
tous  les  animaux.  V'.  Nutrition. 

La  tunique  interne  des  intestins  9  grêles  surtout ,  t&t  par^ 
semée  de  viliosités  innombrables  qui  sont  les  orifices  d'autant 
de  vaiss<*aux  absorbans  très-déliés  ou  de  radicules  qui  pom- 
pent de  toutes  parts  le  chyle;  et  leurs  méandres  se  réunissent, 
dans  le  mésentère  9  en  troncs  plus  considérables  ,  parsemés 
de  diverses  glandes  qui  semblent  être  destinées  à  filtrer  ,  éla- 
borer de  plus  en  plus  le  chyle  et  la  lymphe  charriée  dans  le^ 
lacis  et  les  feplts  des  vaisseaux  lymphatiques,  qui  sont  aussi 
entremêlés  de  vaisseaux  sanguins. 

Le  chyle  et  rbumeur  lymphatique  viennent  ensuite  dans  le 
réservoir  de  Pecquet  et  dans  le  conduit  thorachique,  en  re^ 
montant,  avec  la  veine  cave  et  Taorteje  long  de  Tabdomen  et 
de  la  poitrine ,  puis  se  détournent  à  gauche ,  derrière  l'œso- 
phage ,  pour  aboutir  à  la  veine  sous-clavière  gauche ,  la-* 
quelle  porte  cette  lymphe  et  le  sang  à  là  veine  cave  pour  le 
transmettre  au  cœur.  Mais  quelquefois  ce    conduit  thora- 
chique se  subdivise  en  quelques  branches  qui  se  versent  dans 
la  sous-clavière  droite,  ou  la  jugulaire  et  d'autres  veines. 
Ce  conduit ,  au  reste ,  possède  des  valvules  qui  empêchent 
la  lymphe  ascendante  de  rétrograder  ;  il  reçoit  dans  son  tra- 
jet les  lymphatiques  de  la  poitrine  et  ceux  delà  tête  et  des 
extrémités  supérieures. 

£n  ofttre ,  toutes  les  parties  du  corps  étant  enveloppées 
d'un  tissu  cellulaire  on  lamelleux  plus  ou  moins  dense  et  sou- 
vent  graisseur  ,  sont  parsemées  par  des  vaisseaux  innombra* 
blés  de  lymphatiques,  diversement  repliés  ,  entremêlés  dans 
leurs  méandres,  leurs  anastomoses ,  leurs  retours ,  leurs  di- 
visions ,  leurs  dilatations  et  leurs  rétrécissemens  ,  de  gian^ 
àes  particulières.  Celles-ci  sont  surtout  abondantes  aux  atnes> 
h  rintérieur  des  cuisses  et  des  bras,  au  pli  des  jarrets  et  des 
t>raâ  ,  au  cou,  etc.  Elles  ;5ont  fort  gonflées  et  volumineuses 
dans  l'enfance  on  l'époque  de  Faccroissement,  et  s'affaissent 
^aos  la  vieillesse.  Elles  sont  destinées  à  filtrer ,  élaborer  1 


So8  LT  M 

anîmaliscr  de  pins  en  plus  le  floide  l]rmphatic|ue  qui  lesr  tra^ 
Verse  (  V,  Ganglion  )  ;  elles  peorent  s'engoi^er  dans  le» 
maladies ,  dites  de  la  lymphe ,  telles  qae  les  scrophales , 
la  syphilis ,  ou  devenir  squirrheuses  et  cancéreoses ,  ^rtoul 
aux  mamelles ,  à  ruténis ,  aux  testicules. 

Les  radicules  des  vaisseaux  lymphatiques  ne  sont  pas  seule- 
ment plongées  dans  Tintérieur  du  réseau  cellulaire  ou  du  tissu 
de  ce  nom  ;  mais  elles  s^épanouissent  vers  la  surface  de  la  peau, 
et  jusque  dans  Tépaisseur ,  la  profondeur  de  tous  le»  tissus 
musculaires,  membraneux,  etc.  Ces  orifices  très-déliés  et 
presque  inapercevables  résorbent  sans  cesse  toute  la  séro- 
sité ,  tous  les  débris  des  matériaux  qui  s^osent,  se  détruisent; 
et  en  repompant  ces  matériaux  ,  ils  les  travaillait,  les  élabo- 
rent avec  lenteur  dans  leurs  tortuosités ,  leurs  filières ,  leurs 
glandes^  pour  les  rendre  propres  à  rentrer  dans  le  système  cir- 
culatoire, avec  le  sang  veineux  qui  doit  se  régénérer  en 
sang  artériel  aux  poumons. 

Ainsi ,  lorsque  Ton  Crotte  la  peau  de  quelque  matière  , 
comme  d'un  oognentmercuriel,  d'une  composition opiatique  , 
ou  de  scille,  etc. ,  ces  médicamenssont  absorbés  par  les  lym* 
phatiques  et  transmis  bientôt  à  toute  l'économie  animale 
intérieure  ;  comme  aussi  un  virus  quelconque  :  si  Ton  in- 
jecte, dans  la  cavité  péritonéale  de  l'abdomen  ,  de  l^au  ou 
d'autres  liquides  ,  ils  seront  également  repompés  facilement 
par  les  lymphatiques.  Ain^^  un  ou  deux  lavemens  pris  «et  non 
rendus ,  sont  absorbés  et  bientôt  transmis  à  la  vessie  uri- 
naire.  Tout  le  corps  est  donc  ainsi  perméable  et  formé  d'un 
amas  énorme  de  vaisseaux;  ce  qu'on  démontre  par  des  injec- 
tions. Ainsi  s'opèrent  les  transports  des  humeurs. 

Mais  si  cette  absorption  des  lymphatiques  languit  on  est 
arrêtée  par  quelque  obstruction  de  canaux  ,  il  en  résulte  des 
amas  de  lymphe  et  des  hydropisies ,  ou  des  infiltrations  , 
comme  dans  l'anasarque  ,  la  leucophlegmatie. 

Le  système  lymphatique  forme  donc,  avec  le  système  vei- 
neux 9  les  deux  arbres  ou  racines  qui  ramassent  les  liquides 
du  corps  vivant ,  pour  les  combiner  avec  le  chyle  .réparateur 
et  fournir  les  élémens  de  la  nutrition  et  du  renouvellement 
de  Tétre  animé.  En  effet ,  le  sang  veineux  combiné  à  la- 
lymphe  et  au  chyle  qui  s'y  joignent,  vient,  dans  le  poumon  , 
Îasser  à  l'état  de  sang  artériel  ou  vivifiant,  lequel  distri-* 
ue  à  toute  l'économie  une  nouvelle  vigueur  et  la  nourri- 
ture. 

Tout  ce  qui    blesse   le  système    lymphatique  empêche 
donc  la  nutrition ,  Télaboration  animale. 

Le  système  lymphatique  se  ressemble,  k  peu  de  chose  près, 
dans  tous  les  animaux  vertébrés  et  à  sang  rougje.  Mais  chez 


L  Y  N  3o9 

les  mollusques ,  les  insectes  qui  n'ont ,  au  lieii  de  sâng , 
qu^une  sérosité  blanchâtre  ^  il  paroh  que  c^est  en  effet  !• 
^seulsystème  lymphatique  qui  tient  lieu  chez  eux  du  système  san- 
guin. £n  effet,  si  dans  l'homme  et  les  animaux  vertébrés ,  le 
système  lymphatique  ou  absorbant  est  un  élaborateur ,  on 
un  préparateur  pour  la  nutrition  et  la  formation  d'un  sang 
artériel,  les  animaux  qiy  n'avoient  besoin  que  d'un  moindre 
état  d'élaboration  vitale,  pouvoient  être  suffisamment  nour- 
ris par  ce  système  lymphatique  ,  le  premier ,  le  plus  actif 
dans  tous  les  êtres  simples  et  les  jeunes  animaux  qui  s'ac- 
croissent rapidement. 

La  lymphe  paroît  composée  d'eau ,  d'aibumîne  ,  de  géla-^ 
tine  et  d'un  peu  de  quelques  sels  ;  mais  elle  n'a  point  été 
analysée,  (virey.) 

LYMPHE  ou  SÈVE.  V.  ce  dernier  mot  et  Arbre,  (d.) 

LTNGÉ ,  fynceus.  Genre  de  crustacés  de  l'ordre  des  bran- 
chiopodes  ,  famille  de  lophyropes ,  qui  offre  pour  carac- 
tères': un  test  bivalve  et  échancré  près  du  bout  antérieur  , 
qui  ressemble  à  un  bec  ;  des  antennes  en  pinceau  ;  huit  pattes 
et  deux  yeux. 

Ce  genre  est  intermédiaire  entre  les  cypris  et  les  daphnies  ; 
car  il  la  tête  des  premières ,  et  la  queue  des  secondes.  Cette 
tête  a  la  figure  d'un  bec  et  est  garnie  de  deux  yeux ,  non  pas  à 
côté  l'un  de  l'autre ,  mais  l'un  devant  l'autre  :  le  dernier  tou- 
jours plus  grand.  Il  y  a  quatre  antennes  insérées  au-dessous 
de  la  tête  ,  toutes  inégales  y  et  garnies  de  longs  poils  sur  leur 
côté  inférieur  y  qui  servent  encore  plus  directement  à  Taction 
natatoire~que  dans  les  cypris.  Les  pattes  sont  au  moins  au 
nombre  de  huit  ;  mais  il  est  souvent  difficile  de  les  compter. 
Elles  sont  insérées  sur  la  poitrine ,  et  vont  en  décroissant. 
Toutes  servent  à  l'action  natatoire,  et  sont  fort  bien  con-: 
formées  pour  cela ,  attendu  qu'elles  ont ,  au  côté  intérieur  , 
quatre  appendices  linéaires  garnis  de  longs  poils,  et  du  côté 
extérieur  une  large  branchie  composée  de  '  trois  à  quatre 
pièces ,  toutes  également  garnies  de  longs  poils.  Entre  les 
antennes  et  les  pattes,  on  remarque  un  organe  double  et 
rapproché  ,  dont  un  des  côtés  est  armé  d'un  ongle  épais  et 
courbé  ,  et  l'autre  est  tronqué  et  terminé  par  des  poils.  On 
ne  connoît  pas  l'usage  de  cet  organe,  que  Muller  croit  qu'on 
peut  regarder  comme  le  cœur ,  parce  qu'il  est  pourvu  d'un 
mouvement  de  systole  et  de  diastole. 

On  voit ,  au  printemps ,  à  la  partie  supérieure  et  posté- 
rieure du  ventre  des  lyncés ,  un  assemblage  d'ceufs.  ordinai- 
rement verdâtres,  quelquefois  noirâtres;  mais  on  n>*^  pas 
encore  observé  leur  copulation  ni  leur  accouchement 


3io  L  Y  N 

Il  y  a  lieu  de  croire  que  Varigule  caron  de  M uller  n'est 
qu'uB  jeiwie  de  oe  genre, 

JLes  lyncës  se  trenveot ,  avec  les  autres  animaux  de  cette 
classe ,  daosleseaux  dormantes oà  croissent  des  plantes  aqoa- 
ti4|ues.  Elles  ne  sottt  point  rares  aux  enrirons  de  Paris  ;  mais 
cependant  on  ne  les  y  rencontre  pas  en  aussi  grande  abon- 
dance que  les  cypris  et  les  daphnies.  On  en  compte  huk  es- 
pèces y  doot  les  principales  siNit  : 

Le  LlfNGÉ  SPHÉJUQUE  9  qui  a  la  queue  courbée  en  dedans 
et  le  test  globuleux.  Il  est  figoré  dans  les  Eniomasirocés  de 
MuUer  y  tab.  g  ,  n.®*  j — g.  Il  se  trouve  dans  les  eaux  stag- 
nantes. 

Le  Lyncé  quadrakgulaibs  a  la  queue  courbée  en  dedans 
et  1$  test  quadrangnlaire.  Il  est  représenté  à  la  figure  iJ'^  B 
de  la  même  planche^  et  se  trouve  dans  les  mêmes  endroits. 

Le  Lyncé  tronqué  dont  la  queue  est  courbée  en  dedaias , 
dentelée  ,  et  le  test  denté  à  sa  base.  Il  est  figuré  lab.  ii  , 
n.^  4-  et  8  du  même  ouvrage ,  et  se  trouve  dans  les  mêmes 
lieux.  (B.  t.)  ' 

LYNCURIUS.  Pline  rapporte  qu^on  donnoit  ce  nom  i 
une  pierre  semblable  à  Fescarboucle  et  qui  brilloit  comme  du 
feu.  On  croy oit  qu'elle  étoitdueà  Turine  congelée  du  Lynx. 
Une  ongrne  pareille  étoit  attribuée  au  succin.  Pline  semble 
douter  de  Texistence  de*la  pierre  lyrwurius ,  et  il  n'en  parle 
que   d'après  des  auteurs  plus  ancien^,  et  principalement 
d'après  Théophrastc.    Suivant  ce    disciple   d';Anstote ,    le 
fynrurius  ou  la  pierre  de  fygz  ,  selon  Tinterprétation  des  com- 
mentateurs ,    étoit  transparente ,   de  couleur  de  feu ,    so- 
lide et  difficile  à  polir  ;  etie  j'ooissoit ,    comme  le  succin  » 
de  la  propriété  d'attirer  des  brins  de  paille ,  de  petites  lames 
de  cuivre  ou  de  fer.  On  y  gravoit  des  cachets.  La  pierre  dt 
fynx^  de  la  couleur  la  plus  pâle ,  se  nommoit  pierre  de  fynx 
jfemdle  ;  celle  foncée  en  couleur,  étoit  lai  pierre  de  lynx  mâle. 
Ces  données  ne  conviennent  nullen^ent  à  la  Béleitnite  que 
quelques  auteurs  prennent  pour  \^  pierre  de  lynx  ou  fyncurius 
et  à  laquelle  ces  noms  sont  restés.  On  peut  croire,  avec  Hill^ 
qu'on  ne  doit  voir  ici  que  l'hyacinthe  ou  plutôt  un  zircon  ; 
ear,  parmi  les  pierres  gravées  antiques  ,  on  en  rencontre  de 
cette  nature  ;  la  couleur  mordorée  ou  celle  du  feu  est  com- 
lÉrmne  dans  ces  pierres.  Le  nom  de  fyncurius  pourroit  être  , 
suivant  fieckmann  ,  une  corruption  de  liguria^  contrée   où 
Ton  rencontroit ,  sans  doute,  le  lyncurius.  Ce  n^'est  pas  pro- 
bable, et  il  est  aisé  de  voir  que  la  première  syllabe  de  lyncu- 
rias  n'^est  que  le  fygx  des  Irrecs,  latinisé  ;  mais  c'est  dans  le 
ptle^mier  sens  étymologique  que  dans Ja  Vulgate  on  met  tigurius 
en  place  ànàfyncoriBn  de  la  version  desSeptantes,  qui  désîgnoit 


L  Y  R  3.1 

l'une  des  pierres  du  ratlonal  du  grand  -  prêtre  Âaron.  O» 
trouve  SLUSsi  écrit  l/gyrion  et  làcorion.  (Ufi.y 

LYNE  et  LYNEN.  Noms  alleHiands  de  la  Clématite 
<X)MMUN£  (  Geiruals  vita  albà  ,  Lion.  ).  (ln.) 

LYNJiUR  et  LYNKURIER.  Nom  allemand  de  Thya- 
cinthe  4es  anciens ,  du  quarz  agathe  ,  calcédoine  grise  ,  et 
^u  soccin  roqge  d'hyacinthe  et  diaphane,  (ln.) 

LYNNETTE.  C'est ,  en  Savoie  ,  le  nom  de  la  Litsctte. 

LYNX  (  Felis  lynx  ) ,  Linn.  Quadrupède  carnassier  du 
fienredes  Chats.  F.  ce  mot.  (desm.) 

LYNX  BOTTÉ.  Autre  animal  du  même  genre ,  mai^ 
d'espèce  différente,  (desm.) 

LïONIA.  Nom  proposé  par  Rafinesque-Schmaltz ,  pour 
remplacer  celui  de  Polygônella,  donné  par  IVJLîchaux  à  un 
genre  de  plantes  de  l'Amérique  septentrionale,  (ln.) 

LYONSIE,  fyômia.  Arbrisseau  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande ,  qui  seul ,  selon  R.  Brown  ^  constitue  un  genr^  dans 
la  pentandrie  monogynie  ,  et  dans  1^  famille  des  apocinées , 
fort  voisin  du  Parsonsxe. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  persistant ,  à  cinq 
divisions;  corolle.à  cinq  découpures  recourbées;  cinq  éta- 
inines  à  anthères  sagîttées  et  rapprochées  ;  un  ovaire  à  styl^ 
filiforme  dilaté  à  son  sommet  ainsi  qu'à  sa  base ,  et  entouré 
d'écaillés  conniventes;  une  capsule  cylindrique  à  deux  loges , 
contenant  plusieurs  semences  attachées  à  une  cloison  libre» 

LYPERANTHE ,  Lyperanûius.  Genre  ^e  plante  de  la  gy- 
nandric  diandrie  et  de  ta  famille  des  orchidées,  qui  réunît  trois 
plantes  pareilles  de  la  Nouvelle-Hollande  ,  fort  voisipes  de& 
Caladetïies. 

Ce  genre  ,  établi  par  R.  Brown,  offre  pour  caractères  : 
«ne  corolle  presque  en  masque,  à  découpures  de  la  lèvre 
supérieure  planes,  presque  égales  ,  à  découpures  de  la  lèvre 
plus  courte ,  presque  en  capuchon  ,  à  bords  ascendans  ,  ré- 
trécis ,  disque  ^anduleux ,  à  colonne  linéaire  supportant 
tune  anthère  à  deux  loges ,  contenant  chacune  deux  masses 
de  pollen,  (b.) 

LYQUÈ.  Nom  donné  au*/ya«  par  MM.  Cuvier  et  Du- 
méril.  V..  Lycus.  (o.) 

LYRE.  Nom  que  M.  Cuvier  (fiègne  animal)  donne  au  MÉ- 
I7URE.  F.  Portç-lyre  et  Ménure.  (v.) 

LYRE.  Nom  spécifique  d'un  poisson  du  genre  Caï^I'TO- 
mriifE.  (B.) 

LYRE  DE  DAVID.  On  donne  quelquefois  ce  nom  amt 
coquilles  appelées  Harpes.  F.  ce  mot.  ^b.) 


3i2  LYS 

LYRON.  AdansoD  place  ce  nom  aa  nombre  de  ceux  que 
Dioscoride  donne  k  Valisma  des  Grées ,  qu'on  croit  être  le 
plantain  aquatique ,  AHsma  planiago ,  Linn.  (LK.) 

L¥ROP£ ,  lysops ,  lUig.  ;  Tachytes ,  Panz.  Genre  d'insec- 
tes ,  de  Tordre  des  hyménoptères ,  très-voisin  du  genre  des 
larres ,  et  dont  il  ne  diffère  qu'en  ce  que  lès  mandibules  ont 
au  c6té  interne  une  saillie  en  forme  de  dent ,  que  l'abdomen 
est  proportionnellement  plus  court ,  et  que  la  languette  a , 
de  chaque  côté ,  une  petite  division  y  ou  qu'elle  est  distincte* 
ment  trifide* 

Ce  genre  se  compose  du  larra  etnisca ,  représenté  par  M.  Ju* 
rine ,  dans  son  ouvrage  sur  les  hyménoptères ,  pi.  9 ,  genre 

Îl ,  du  tachytes  iricolor  de  Panzer ,  figuré  dans  sa  Faune  d!  AU 
emagne  yfasc,  84 ,  tab.  19 ,  du  Uns  awraia  de  Fabricius  ^  etc. 
V.  Larre.Xl.) 

LYS.  V.  les  articles  Lis.  (lw.)  ^ 

.    LYS  MI  G.  C'est  le  Cousin  ,  en  danois,  (b.) 
LYS  DE  PIERRE.  V.  Lilium  lawdeum.  (ln.) 
LYSANTHE,  lysanûius.  Genre  établi  par  Salisbury  dans 
la  tétrandrie  monogynîe ,  mais  depuis  réupi  aux  Ga£YiLLÉ£S 
de  R.  Brown.  (b.) 

LYSARDE.  Altération  du  mot  Lézard,  qu'on  applique, 
dans  quelques  cantons,  au  Lézard  g&is.  j^.  ce  mot.  (b.) 

LYSIANTHUS.  Genre  de  plantes  établi  par  Brown  (Jam.) 
et  adopté  par  les  botanistes.  V.  Lisianthe*  (ln.) 

LYSIMACHI A.  Ce  nom  fut ,  chez  les  Grecs,  celui  d'une 
plante  que  l'on  nommoit  également  ly^nwn.  Le  premier  dé- 
rive du  nom  du  roi  Lysim^que,  filsd'Agathocles,  qui  découvrit 
cette  plante  ;  le  second  9  qui  signifie  sang ,  lui  étoit  donné  parce 

Îu'on  lui  attribuoit  la  vertu  d'arrêter  les  hémorragies.  Selon 
Koscoride ,  le  fysimacJda  poussoit  des  tiges  frutiqueuses  d'une 
coudée  de  haut.  Ses  feuilles  ressembloient  à  celles  du  saule  , 
et  les  fleurs  étoient  jaunes  et  dorées.  Il  croissoit  dans  les  ma- 
rais. Cette  description  a  été  regardée  comme  celle  de  notre 
fysimàchic  commune.  Pline  prétend  que  le  lysimachiak  les  fleurs 
pourpres  ;  du  reste ,  il  s'accorde  avec  Dioscoride.  On  pense 
qu'il  a  voulu  parler  de  nôtre  Salicaire  commune  (^lylhrum, 
saUcaria)  ou  peutrétre  d'une  espèce  d'EpiLOBE.  Ces  deux  opi- 
nions ont  fait  donner  le  nom  de  fysimachia  :  i.®  aux  espèces  d^ 
Lysimachie  à  fleurs  jaunes  en  épis,  ou  en  grappes,  ou  enpa- 
hicnle  ;  ce  sont  les  fysimachia  lutea ,  C.  B.  ;  a.®  à  tous  les  £pl-> 
|iO!BES(r.  Epilobium);  ce  sont  les  fysimachia  siiiquosa  ;  3.<>  aux 
Salicaires  ,  à  la  Toque  et  à  I'Epire  des  marais,  dont  lea 
(leurs  sont  pourpres  ;  et  4*®  au  Genêt  ms  teinturiers. 
La  plante  supposée  itre  celle  de  Dioscoride  est  le  type  d^ 


L  Y  T  3i5 

<g€nre  fysimachia  de  Toumefort  et  de  Linnsetis.  Ce  genre  com- 
prend ceux-ci ,  paUadia ,  Moench  ;  naumburgia,  Moeiich;  lu- 
hiïïda ,  Lam. ,  et  ierouxîa  y  Mer.  F.  les  mots  Ltsimâghie  et  Ji- 

EAS£KIA. 

Hermann^  Plukenet,  Raî,  Barrelier,  Gronove,  J.  Bur^ 
manni  ont  désigné,- par  ce  nom  de  lysimadUa^  quelques  espè- 
ces d'Ol^AGRES,  de  LUDYIGIES,  d'OLDETïLETïDES ,  de  CoR- 

AÈTESt  de  Chirones,  de  Jussies^  de  Dracocéphales  ,  de 
Gaura  ,  de  Mimules  et  de  Rhexies.  (ln.) 

LYSIN£M£ ,  fysinema.  Genre  de  plantes  de  la  pentan- 
drie  monogynîe ,  et  de  la  (amille  des  bicornes,  quiTenferme 
cinq  espèces  originaires  de  la  Nouvelle-Hollande. 

Ce  genre,  fort  voisin  des  ëpacris  ,  et  qu'on  doit  à  R. 
Brown,  présente  pour  caractères  :  un  calice  coloré ,  accom- 
pagné de  bractées  ;  une  corolle  à  cinq  divisions  réfléchies  ; 
cinq  écaille^  insérées  sur  le  réceptacle  ;  une  capsule  poly- 
sperme,  (b.) 

JUYSKA.  Nom  polonais  de  la  Foulque,  (v.) 

LYSMATE,Risso.  Genre  de  crustacés.  V.  Palémose.  (l.) 

LYSTER.  Nom  hollandais  du  Merle,  (v.) 

LYSTRE  ,  tystra.  Fabricius  nomme  ainsi  un  genre  d^in- 
âectes  de  l'ordre  des  hémiptères ,  section  des  homoptères  , 
famille  des  cîcadaires, tribu  dei^  fulgbrelles.  Ces  insectes  res- 
semblent ,  au  premier  coup  d'œil ,  à  de  petites  cigales  ;  et 
quelques-uns  d^ux ,  en  eifet ,  ont  été  appelés  cigales-mouches  ; 
mais  ils  sont  bien  plus  rapprochés  des  fulgores^  et  n'en  dif- 
fèrent que  parce  que  leur  tête  est  transverse  et  ne  se  pro- 
longe pas  antérieurement  en  forme  de  museau.  Leur  corps  est 
allongé  ;  les  élytres  ne  s'élargissent  point  en  arrière , 
comme  celles  àesflaies  ,  et  ne  se  terminent  point  par  un  ré- 
trécissem'ent ,  ainsi  que  celles  des  isses ,  genre  que  JB'abricius 
a  séparé  de  celui  des  fulgores.  Les  femelles  des  lystres  ont , 
il  l'extrémité  postérieure  de  leur  abdomen  ,  des  paquets  de 
filets  cotonneux  ,  très-blancs  ,  dont  il  paroît  qu^elles  enve« 
loppent  leurs  œufs. 

Ces  insectes  se  trouvent  aux  Indes- Orientales,  à  la  Chine , 
et  dans  l'Amérique  Méridionale. 

La  Lystre  laineuse  ,  Lystra  lanala^  Fab.;  Cicada  lanaia:, 
Linn. ,  a  les  côtés  du  front  rouges  ,  T  extrémité  de$  élytres 
noire  ,  avec  des  points  bleus.  Elle  habite  les  Antilles, 
Cayenne ,  etc.  (l.) 

LYSURE.  Nom  donné;  en  Sibérie  ,  à  une  espèce  d'AiL 
(  iUlium  nutans  ).  (i^N.) 

LYTHRUM.  Chez  Dioscoride  et  les  anciens,  ce  nom  est 
fynonyme  de  celui  de  fysimachia,  V,  ce  mot. 

j4llQ8éas  le  donne  au  genre  salicairt»  Y.  ce  mot. 


3i4  M  A  B 

Ce  genre  peu  nombreux  en  espèces  est  formé  par  la  réu- 
nion de  huit  genres  dtffiérens  ,  savoir  :  le  saiîcana  de  Tonr- 
nefort,  q^  a  pour  type  la  SiiLlCAiRE  commune  ;  le  decodan 
de  Gmelin ,  Sysi. ,  fondé  sur  le  fyth,  v€riidllatum  ;  le  nesœa 
de  Commerson»  où  rentre  le  fyth.  Uiflorum  ;  lepentaglossum 
jde  Forskaël  ou  fy^  ihymifoUum  ;  Itpêmpkis  de  Forster  ,  qui 
renCerme  un  fytkntm  dé  ce  nom  ;  et  les  genres  mdardwn^  pat- 
aonsia  et  cuphea  de  Brown ,  Jam.,  contenant  chacune  un  es- 
pèce de  lythrum  de  leur  nom.  Lie  dernier  est  le  balsamana  de 
VâoideUi.  Quelques  botanistes  se  sont  contentés  d'adopter  les 
d^ux  derniers  genres  seulement.  Le  fyArumfnOicosum,  Lion., 
est  une  espèce  de  frû/ea,  selon  Willdenow  et  Rozburg.  (lit.) 

LYTBOD£S.  Nom  donné,  par  Karsten  ,  à  la  variété 
Vouge  de  la  PisaRE  geasse  on  Fsttstein.  Varez  ce  dernier 
mot.  (ln.) 

LYTRA  et  LYTIUX.  V.  Lutea.  (de»m.) 

LYTTE ,  fyua.  V.  Ganthaeide.  (g.) 

LYZAN.  C'est  le  nom  d'un  poisson  du  genre  CEïmio- 

KOTE.  (jDESM.j 

LYZARDE.  V.  Lézaed.  (b.) 

M. 

MAAGONL  r.  Mahogohi .   (m.) 
MAAR.  Nom  danois  de  la  Marte,  (aesm.) 
MAASBËËRË.  C'est  le  Sorbier  des  oiseleurs,  en  Aile-- 
magne,  (lv.) 

MAASWELLER.  L'un  des  noms  allemands  de  TEAa* 

BLE  CHAMPÊTRE.  (LK.) 

MABA  ,  Maba.  Genre  de  plantes  de  la  dioécie  triandrie 
et  de  la  famille  des  ébénacées ,  fort  rcnsin  des  Ferbéoles, 
des  PisoNES  et  des  Ehreties,  qui  renferme  buit  ou  dix 
arbustes  de  la  Nouvelle 'Hollande  et  autres  lies  australes,  à 
feuilles  alternes  et  à  fleurs  disposées  en  paquets  dans  les  ais* 
selles  Ae$  feuilles ,  dont  aucun  n'est  cultivé  dans  nos  jardins. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  à  trois  divisions 
oblongues  ;  corolle  tobuleuse,  velue,  trifide  ;  trois  éiamînes 
dans  les  fleurs  mâles  ;  un  ovaire  supérieur  à  un  seul  style 
dans  les  fleurs  femelles;  an  drupe  ovale,  biloculaire ,  renfer- 
mant, dans  chaque  loge,  deux  noyaux  oblongs,  aplatis  sur  les 
côtés  et  convexes  en  dehors. 

On  croît  que  TEbenoxyle  de  Loureiro  doit  être  réuni  i 
ce  genre,  (b.) 

MABL  Nom  caraïbe  du  Liseroiï  batate.  (b.) 

MARIER)  Mabea,  Genre  de  plantes  de  lamonoéciedodé- 


M  A  B  3i5 

candrie,  qnl  a  pour  caraotères  :  un  calice  monophylle  nrcéolé, 
à  cinq  dents  ;  point  de  corolle;  neuf  ou  dix  étarnines  dansies 
fleurs  rnâles;  un  ovaire  supérieur,  ovale i,  terminé  par  .un 
style  à  trois  stigmates  filifoiiues ,  roulés  en  spirale  dans  les 
femelles  ;  une  capsule  trigone  ,  trilocuiaire  ,  dcHst  Técorce 
est  épaisse ,  et  dont  les  loges  contiennent  chacune  une  se- 
mence arrondie  et  tachetée. 

Ce  genre  renferme  deux  espèces  qui  ont  été  découvertes 
par  Aublet  dans  les  forêts  de  la  Guiane.  Ce  sont  des  arbris- 
seaux lactescens,  à  feuilles  simple^,  alternes,  accompagnées 
de  stipules^  et  à  fleurs  assez  petites,  disposées  en  grappes 
terminales. 

Le  Mabier  €ALUM£T  ,  âoBt  les  feuilles  sont  ovales ,  ob- 
longues,  et  dont  les  jeunes  branches ,  qui  sont  creuses,  ser-^ 
vent  à  faire  des  tuyaux  de  pipe,  d^où  vient  le  nom  de  èoh 
calumei  qu^il  porte  dans  le  pays. 

Le  Mabieb. taquaai  ,  doat  les  feuilles  scmt  ovales,  obtases, 
veinées  de  rouge  en  dessous.  (B.) 

MABOLO,  CooamUea.  Arbre  médiocre,  ài  rameaux  velast, 
à  feuilles  grandes  »  altcrues,  ovales,  allongées,  coriaces, 
dont  la  surface  supérieure  est  glabre  ,  et  la  surface  inférieure 
argentée  par  des  poils  roides  et  couchés ,  à  fleurs  blanchâtres, 
argentées  en  dehors ,  rassemblées  par  petits  faisceaux  vers  les 
extrémités  àtê  rameaux  i,  et  accompagnées  de  bractées.  Il 
forme ,  dans  la  polyandrie  monogyfiie  et  dans  la  famille  des 
plaque  miniers  y  un  genre  ^ui  a  'été  établi  par  Lamarck. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  on  calice  monophylle ,  turbiné  , 
coriace,  beaucoup  plus  large  que  la  corolle,  et  partagé  en 
quatre  découpures  ovales,  pointues,  dontdeux  opposées  sont 
plus  extérieures  ;  u»e  corolle  monopétale ,  coriace  ,  înfundi- 
buliforme ,  à  tube  droit ,  et  à  limbe  partagé  en  <{uatre  décou- 

Î^ures  ovales, allongées; environ  vingt-quatre  étarnines,  dont 
es  filamens,  extrêmement  courts»  portent  des  anthères  li- 
néaires.; un  ovaire  supérieur ,  tomenteux,  qm  parott  dé- 
pourvu de  style;  une  bafe  grosse ,  charnue ,  globuleuse  ou 
presque  globuleu&e 9  veloutée,  contenant  quatre  À  six  se- 
mences un  peu  comprimées ,  dures  comme  de  la  corne. 

Le  noLabolo,  figuré  pi.  (v.  la  de  ce  Diefiorrnaire  ,  est  un 
fort  bel  arbre  qui  croît  aux  Philippines,  dans  le«  lieux  humt* 
de^,  et  qu  on  cultive  actuellement  à  TIle-de-France.  Son  bois 
est  noir ,  très-dur ,  et  peut  remplacer  l'éhène.  Son  fruit  res- 
^em]^e  k  un  gros  coing.  Sa  peau  couleur  de  •rose  est  ^chargée 
d'un  duvet  épais  ^ui  recouvre  une  pulpe  ferme  et  fort  blanche,, 
d'une  saveur  agréable  et  d'une  odeur  sauvage.  Elle  'est  fort 
acide ,  mais  fort  saine  ^  et  on  ca  fait  uito  grande  consomma* 
tiOn. 


3i6  MAC 

Aubert  Dapetît-Tkouars  s'est  assure  à  Tllé  -  de  -  France 
que  ce  genre  est  le  même  que  rEHBRTOPTÈRE  de  Gsertner. 
Willdenow  Ta  réani  avec  celai  des  Plaquehiniers.'(b.) 

M ABOUI A  DES  BANANIERS.  Cest,  à  la  Martini- 
que f  le  Gecko  fascicule  de  Daadin.  (B.)  * 

MABOUIER  ,  Mifnsoma.  Arbre  de  moyenne  grandear , 
à  feuilles  grandes ,  alternes  ,  pétiolées  ,  entières.^  coriaces , 
et  peu  nombreuses,  à  fleurs  disposées  en  corymbes  peu  nom- 
breux sur  des  pédoncules  communs  épars  autour  des  ancien- 
nes branches  ou  des  jeunes  rameaux.  Ces  fleurs  sont  d'un 
blanc  sale  et  peu  odorantes  ;  elles  ont  un  calice  monopbylie , 
ovoïde  f  obtus ,  qui  se  déchire  en  deux;  une  corolle  de  quatre 
pétales  ovales ,  allongés ,  obtus  ,  très-ouverts ,  recourbés  en 
dehors  ;  une  vingtaine  d'étamines ,  dont  les  filamens  sont 
réunis  à  leur  base;  un  ovaire  supérieur ,  pédicule,  surmonté 
d'un  stigmate  sessile ,  élargi  en  plateau ,  et  ombiliqué  par  un 
point  ;  une  baie  sphérique ,  portée  sur  un  pédicule  plus  ou 
moins  long,  uniloculaire ,  delà  grosseur  d'une  pomme ,  cou- 
verte de  points  calleux  couleur  de  rouille.  Sa  pulpe  «st  blan — 
che ,  et  contient  plusieurs  semences  réniformes ,  blanchâtres 
et  éparses. 

On  voit  par  cette  description  que  cet  arbre  forme  un  genre 
dans  la  monadelphie  polyandrie ,  et  dans  la  famille  des  cap- 
paridées.  Il  croît  sur  les  montagnes  de  l'Amérique  méridio- 
nale. Ses  racines  sont  noires ,  longues ,  noueuses  ,  dures  , 
pesantes ,  et  servent  aux  sauvages  pour  faire  des  massues  , 
qu'on  appelle  ina&eiii/ii ,  c'est-à-dire  ie  diable.  Ses  semences 
•ont  aussi  connues  sous  le  nom  de  pois  mabouya.  (B.) 

MABOUJA.  r.  Mabouya.  (s.) 

MABOUYA.  Nom  spécifique  d*un  SciisïQUE.  (b.) 

MABOUYA.  C'est  la  racine  du  Mabouier.  (b.) 

MABURNIE ,  Maèumia.  Petite  plante  de  Madagascar  que 
Dupetit-Thouars  croit  être  le  type  d'un  genre  ,  mais  que  Poi- 
ret  regarde  comme  appartenant  aux  Burmai^nies.  (b.) 

MABY.  Nom  du  Liseeon  patate,  (b.) 
.   MAC  A.  Nom  générique  que  les  Guaranis ,  nation  du  Pa- 
raguay,  ont  imposé  aux  GbIbes  et  aux  Castagneux.  (v.) 
.  MAGABEO.  C'est ,  en  Espagne ,  le  nom  d'une  variété  de 
Raisin  blanc  muscat,  (ln.) 

MACAGA.  M.  Lacépède  a  donné  ce  nom  au  genre  des  sin- 
ges appelés  Macaques  en  français,  (desm.) 

MACACA.  C'est,  â  la  Guyane,  le  nom  de  pays  d'une  es- 
pèce de  Savonier  ,  Sapindus  arboi'escens ,  AubL 

MACACO.  F.  Maki-mococo.  (dbsm.) 

MACACCO.  V.  Macaque,  (desm.) 

MAGADAPALA.  Nom  brame  du  Caûa-pii«aya  des  Ma- 


E.  34- 


3  ■  StiTc^rture  . 


MAC  3ij 

labares  ,  c'est-à-dire ,  ivt  morinda  citdfoUa ,  espèce  de  RoYOc. 

(LN.) 

MAGAGUA ,  HerpefMheres  ,  Vieill.  ;  FalcOj  Lath.  Genre 
de  Tordre  des  oiseaux  Aggipitres  ,  de  la  tribu  des  Diurnes 
et  de  la  famille  des  AcciPiTaiNS  (i^.  ces  mots).  Caractères  :  bec 
robuste ,  couvert  d^une  cire  poilue  .à  la  base ,  courbé  dans 
une  partie  dé  sa  longueur ,  épais  ,  comprimé  latéralement  ; 
mandibule  supérieure  à  bords  dilatés,  crocbueet  acuminée 
à  la  pointe  ;  rinférieure  plus  courte  ,  arrondie  en  dessous , 
émoussée  et  échancrée  en  forme  de  cœur  sur  le  bout,  pour 
recevoir  la  pointe  de  la  supérieure;  narines  orbiculaires ^ 

tuberculées  dans  le  milieu  ,  langue ;  tarses  courts , 

robustes;  quatre  doigts  courts,  trois  devant,  un  derrière  ;  les 
extérieurs  unis  à  la  base  par  une  membrane  ;  ongles  aigus  ^ 
rîntermédiaire  le  plus  fort  de  tous  ,  les  autres  presque  égaux  ; 
ailes  médiocres  ;  la  première  rémige  plus  courte  que  la  cin- 
quième ;  les  troisième ,  quatrième  et  cinquième  à  peu  près 
éigales  et  les  plus  longues. 

Cette  division  n^est  composée  que  d^une  seule  espèce  à  la- 
quelle f  en  joins  cependant  une  seconde ,  mais  ^vec  le  doute , 
parce  qu'elle  m'a  paru ,  d'après  sa  description  ,  se  rappro- 
cher plus  du  macagua  que  de  tout  autre  oiseau  de  proie  ;  par 
ses  tarses  courts,  par  la  forte  courbure  de  son  bec  ,  par  ses 
narines  rondes  avec  un  petit  bouton  dans  le  milieu,  etenfin,par 
son  genre  de  vie;  cependant  il  faut  la  voir  en  nature  pour  lui 
assigner  une  place  convenable.  Les  macaguas  habitent  lesbois 
qui  bordent  les  savanes  noyées  et  les  marais ,  et  se  perchent 
'sur  les  branches  sèches  et  élevées ,  ce  qui  fait  soupçonner 
qu'ils  se  nourrissent  de  grenouilles,  de  lézards  etd'autres  rep- 
tiles. 

Nota,  Ce  genre  remplace  celui  qui  est  sous  le  nom  de  Phy- 
SÈTE  dans  l'analyse  de  mon  Ornithologie  élémentaire. 

Le  Maca-GOA  proprement  dit,  Herpelotherescachinans^y leiil.} 
falco  cachinans ,  Lath.,  pi.  E  24  9  f*  i  de  ce  Dictionnaire  ,  a 
dix-huit  pouces  de  longueur  totale  ;  une  tache  noire  part  de 
l'angle  des  mandibules,  et  occupe  tout  le  côté  et  le  derrière 
de  la  tétCy  qui  est,  dans  le  reste,  couverte  de  plumes  blanches , 
longues  de  dix-huit  lignes  y  et  susceptibles  de  se  relever  en 
forme  de  huppe ,  à  la  volonté  de  l'oiseau.  Cette  couleur  forme 
un  collier  sur  le  dessus  du  cou,  et  règne  sur  toutes  les  par-*, 
ties  inférieures  ;  le  reste  4u  plumage  est  brun ,  avec  quelques 
taches  blanches  ,  en  forme  de  croissant,  sur  une  partie,  des 
ailes  ,  et  à  l'extrémité  de  quelques  pennes.  On  remarque  sur 
la  queue  des  bandes  de  ces  deux   teintes ,   irrégulièrement 
placées  et  transversales  ;  le  bec  est  noir ,  et  garni  de  poils  à 
sa  base;  la  cire  jaune;  l'iris  roux,   et  le  tarse  jaunâtre: 


3i«  MAC 

tel  est  rSndirida  qu'à  décrit  H.  de  Azarâ ,  et  qui  se  trouve  aa 
Paraguay.  J'en  ai  un  autre  sous  les  yeux,  qui  a  été  ap^ 

Cné  de  Cayenne,  ef  dont  le  plumage  est  un  peu  difiTécent* 
is  plames  du  sommet  de  la  tête  sont  d^un  blanc  jau- 
nâtre «  et  à  tige  noire;  ses  côtés  et  l'occiput  noirs;  un 
collier  d'un  blanc  jaunâtre  est  en  dessus  du  cou  ;  la  gorge 
ainsi  que  tontes  les  parties  postérieures  sont  de  cette  même 
teinte  ;  le  dos ,  le  croupion  et  le  dessous  des  ailes  ,  d'un 
bmn  uniforme  ;  les  pennes  alalres ,  noires  à  l'extérieur ,  avec 
des  bandes  transversales  brunes ,  et  d'une  teinte  jaunâtre 
sale  ;  les  primaires  tachetées  de  brun  en  dessons  ;  la  queue 
traversée  par  des  bandes  alternativement  brunes  et  jaunâtres. 
Cet  oiseau  prononce  son  nom  distinctement ,  soit  dans 
l'état  de  liberté ,  soit  en  cage.  Il  est  d'un  naturel  doux  et  même 
stopide.  Lorsqu'il  est  fort  repu ,  ou  aperçoit,  dit  M.  de  Âzara, 
son  jabot  saillant  et  nu^  comme  celui  du  caracara.  Ce  même 
anteur  ajoute  qu'il  a  recours  à  une  certaine  herbe  pour  se 
guérir  de  la  morsure  venimeuse  des  serpens  ;  c'est ,  dit  Son« 
nini ,  un  eonte  ridfciile. 

Linnaeus  a  décrit  d'après  Rolander,  et  faucon  auquel  il  a 
donné  l'épithète  de  rieur  ,  parce  que  \  dit  ce  dernier  j  il  jette 
des  éclats  de  rire  dès  qu'il  aperçoit  un  homme  ;  mais  son 
imagination  exagérée  a  pris  pour  des  éclats  de  rire  les  cris 
aigus,  successifs  et  précipités  que  jette  cet  oiseau  de  proie, 
à  la  vue  d'un  objet  qui  l'offusque.  Du  reste  ,  ce  fauma  que 
Sonnini  a  vu  dans  l'intérieur  des  terres  de  Cayenne,  v  porte 
le  nom  de  pagani,  comme  la  plupart  des  oiseaux  de  proie.. 

*  Le  Macagua  sociable,  Herpetofkeres  sociaHlis^  Vieill., 
se  trouve  dans  l'Amérique  méridionale ,  entre  les  parallèles 
de  vingt-sept  à  trente  degrés  de  latitude  ,  dans  le  district  de 
Comèntes  ,  et  auprès  de  la  rivière  de  la  Plala.  On  l'approche 
difficilement,  et  on  ne  le  voit  qu'autour  des  eaux  stagnantes; 
il  se  perche  au  haut  des  arbres  aquatiques  ,  d  où  il  s  abat  sur 
les  crapauds  y  les  grenouilles,  etc.  Il  va  pour  Tordinaire.en 
troupes ,  qui ,  pour  passer  d'un  canton  à  un  autre  ,  s'élèvent 
et  planent  fort  haut.  C'est  la  buse  sociable  de  M.  de  Azara,. 
qui ,  dit-il ,  diffère  de  toutes  les  autres  par  le  volume  de  son. 
bec  ,  dont  la  mandibule  supérieure  est  forte  et  crochue  dans 
la  moitié  de  sa  longueur ,  et  l'inférieure  plus  courte  de  qua- 
tre lignes;  par  ses  tarses  coûtas  et  revêtus  de  plumes  blan^ 
ches ,  sur  une  longueur  de  six  lignes  à  sa  partie  supérieure; 
la  membrane  du  bec  enveloppe  les'narines  qui  sont  rondes, 
avec  un  petit  boût6n  au  milieu. 

Cette  espèce  a  seize  pouces  un  tiers  de  longueur  totale  ; 
le  bec  noir,  long  de  dix-sept  lignes,  larfi;e  et  épais  de  six; 
la  cire  jaune  ;  la  tête  variée  de  blanc  sale  et  de  brun;  les 


MAC  Srg 

parties  sttpërîetires ,  de  la  dernière  couleur;  les  grandes  cou^ 
vertttres  des  ailes  ,  bordées  d^un  roux  clair  ;  les  pennes  avec 
des  bandelettes  transversales  et  noirâtres  ;  parmi  les  plus 

I croches  du  corps  ,  les  unes  ont  leur  extrémité  blanche  ,  et 
es  antres  mordorées  ;  le  dessousl  du  corps  est  d'un  blanc 
sale  ;  les  couvertures  supérieures  de  la  queue  sont  blanches  ^ 
ainsi  que  les  pennes  caudales ,  à  leur  origine  ;  mais  ensuite 
cette  teinte  s^ obscurcit  sensiblement ,  jusqu'à  devenir  brunei 
vers  leur  extrémité  ,  laquelle  est  d'une  nuance  plus  claire  ; 
les  plumes  des  jambes  sont  traversées  par  des  lignes  blanchâ^ 
très ,  sur  un  fond  brun  ;  l'iris  est  couleur  de  grenat;  le  tarse 
orangé  ,  robuste ,  et  presque  arrondi  ;  la  queue  égale  à  son 
extrémité,  (v.) 

MâCAH  ALAF.  Les  Arabes  donnent  ce  nom  à  Teaa  dis- 
tillée des  (leurs  du  caiaf  on  chalaf  ^  espèce  de  saule  qui  croît 
en  Egypte  (  salix  cRgypUaca ,  ForsL  ).  Cette  eau  passe  pour- 
cordiale  et  antiputride.  (lN.) 

MACAH AN£.  Nom  que  les  naturels  de  la  Guyane  fran« 

Sise   donnent  à  un  arbrisseau.  Aublet  en  a  fait  son  genre 
ACAUANEX.  V.  MaCANE.  (LW.) 

MAC AIRA.  V.  les  articles  Makaira  et  Espadon,  (dessi.) 

MAC  A  ME.  Voyez  Mazame.  (s.) 

MACAMITZLI.  Quadrupède  de  l'Amérique  ,  dont  parle 
Nieremberg  ,  et  que  Ton  ne  peut  rëconnoître  an  peu  que 
cet  auteur  en  dit.  Il  paroît  néanmoins  que  c'est  le  JaguaA 
ou  le  CounuAR.   (S.) 

MACANDA  et  MACANDOU.  A  Java,  on  donne  ces 
noms  à  une  espèce  de  RoYOC  (  morlnda  cîltifolia ,  W.  ).  (ln.) 

MACANE.  V.  Machane.  (b.) 

MACANILLA  DE  CARIPE.  Palmier  de  FAmériqué 
méridionale  ,  à  tronc  couvert  d'épines  verticillées  ,  mais 
qu'on  ne  peut  rapporter  âi  aucun  des  genres  connus.  Il  senv^ 
ble  cependant  se  rapprocher  du  MARTmÈZE.  (bO  ^ 

MACAO.  V.  Ara.  (v.) 

MACAQ.  V,  Macaque,  (dêsw.) 

MACAQUE  ,    Pilhecus^j  Geofifir. ,  Cuv.  î  Sîmia  ,  Lînn. , 
End.  ,   Schreb.;   CercopiÛiecus  ,  Briss..,  Erxleb.  ,  Lacép.  ,* 
lilig.  €renre  de  mammifères ^  de  l'ordre  des  quadrumanes/ 
et  de  la  famille  des  singes. 

Entre  tous  les  singes  de  l'ancien  continent ,  il  y-  a  des 
nuances  telles  qu'on  ne  sait  trop  ou  placer  la  séparation  des* 
genres  qu'on  a  cru  devoir  établir  pour  les  classer  ;  aussi 
doit-on  dire  que  ces  genres  sont  purement  artificiels  9  et  ce; 
qui  le  prouve  sans  réplique  9  c'est  que  la  plupart  d'entre 
•ux  ont  été  successivement  adoptés 9  détruits,  et  adoptés  de 
npaveau  par  quelques-uns  des  naturalistes  qui  se  9«nt  ocettr 


3ao  MAC 

pés  de  cette  partie  de  la  zoologie.  Le  genre  dé^  macaque» 
est  notamment  dans  ce  cas.  Formé  par  M.  Geoffroy ,  il  a 
été  depuis  divisé  »  par  le  même  professeur ,  en  deux  groupes, 
dont  Tun  lui  a  servi  pour  former  le  genre  magot  (  inuus)  ,  et 
Tautre  réuni  à  quelqaes  espèces  de  guenons,  pour  établir  le 
genre  cercocèbe^;  mais  récemment  i  M.  Cuvier,  en  retirant  les 
macaques  proprement  dits  de  ce  dernier  genre  qu'il  sup- 
prime ,  et  en  rendant  au  genre  des  guenons  les  espèces  qui. 
en  avoient  été  séparées  ,  rapporte  aux  macaques  une  espèce 
de  babouin  de  M.  Geoffroy,  Touanderou  (  «S.  ^î&iiiis )  ,  et 
continue  à  isoler  les  magots.  Nous  adopterons ,  dans  cet  ar* 
ticie  ,  cette  distribution  qui  nous  paroît  fondée  sur  des  ca-r- 
ractèresplus  importanset  plus  faciles  à  saisir  que  celle  qiH 
Tavoit  précédée. 

Néanmoins  les  caractères  des  macaques  seront  encore, 
plutôt  des  caractères  comparatifs  que  des  caractères  essen- 
tiels :  voici  les  principaux  :  quatre  incisives  à  chaque  mâ- 
choire ;  deux  canines  assez  fortes  (i)  ;  cinq  molaires  tuber- 
culeuseSy  tant  en  haut  qu'en  bas  ;  des  callosités  aux  fesses  (2); . 
des  abajoues  (3)  ;  le  museau  médiocrement  gros  et  long  ;^ 
l'angle  facial  de  4o  à  5o  degrés  ;  des  crêtes  surcilières ,  for- 
mées par  un  rebord  de  rorbite  relevé  et  échancré  intérieure- 
ment  ;  les  narines  rapprochées ,  obliques  à  la  face  supérieure 
du  museau  ;  les  oreilles  plates,  nues ,  bien  détachéeè  et  an- 
guleuses à  leur  bord  externe  et  supérieur  ;  la  queue  plus  ou 
moins  longue  ,  souvent  plus  courte  que  le  tiers  de  la  longueur 
du  corps,  et,  dans  une  espèce,  se  trouvant  remplacée  par  un 
petit  tubercule. 

L'allongement  de  la  face  dans  tous,  et  la  brièveté  de  la  queue 
dans  quelques-uns,  éloignent  les  macaques  des  guenons  et  les 
rapprochent  des  babomns  et  des  mandrills:  ils  ont,  comme, 
ceux-ci,  un  tubercule  impair  de  plus  à  leur  dernière  molaire 
d'en  bas. 

La  position  oblique  des  narines ,  au  contraire ,  les  dis^ 
tingue  de  ces  derniers  singes  ,  chez  lesquels  le  museau  al- 
longé et  comme  tronqué  au  bout ,  a  les  narines  percées  sur 
la  face  qui  résulte  de  cette  sorte  de  troncature  (4) ,  tandis 
que  cette  même  position  oblique  est  analogue  à  celle  des 
narines  des  guenons. 

Quant  2H1X  caractères  anatomiques ,  ils  sont  à  peu  près  les 
mêmes  que  dans  les  autres  singes  ;  mais ,  cependant ,  il  est 

(i)  Plus  que  dans  les  guenons  \  moins  que  dans  les  babouin^  ,  le» 
xnaniirills  et  surtout  les  pongos. 

(a)  Comme  dans  la  plupart  des  singes  de  l'ancien  continent. 
(3)  Comme  dans  les  guenons,  les  babouins,  les  mandrills»: 
(i0  Ce  qui  1«  fait  ressembler  î  celui  des  «hlMit* 


\ 


MAC  32t 

^>  on  de  faire  remarquer  qu/e  l'organUation  des  macaques  e«t 
intermédiaire  entre  celle  àes  guenons  proprement  dites, 
qui  3onl  dès  animaux  doués  de  moeurs  pétulantes,  mais  assez 
douces ,  et  celle  des  babouins  et  des^m&ndrîlls  remarquables 
parleur  férocité  et  leur  lubricité  extrême.  Parleurs  habitudes 
naturelles  ,  les  macaques  tiennent  aussi  le  milieu  entre  les 
deux  groupes  de  singes  auxquels  nous  venons  de  les  com- 
parer; mais-'ils  se  rapprochent  cependant  encore  plus  des 
guenons  que  des  babouins. 

Quelques  macaques  habitent  les  contrées  méridionales  de 
rinde;  d'autres  se  trouvent  sur  divers  points  de  l'Afrique  , 
et  l'une  de  celles-ci  «  qui  se  rencontre  plus  particulièrement 
en  Barbarie ,  a  été  transportée  sur  les  rochers  de  Gibraltar , 
où  elle  multiplie.  C'est  le  seul  singe  européen ,  s'il  est  per- 
mis de  le  regarder  comme  tel. 

La  synonymie  des  macaques  est  des  plus  embrouillée,  ce<- 
pendant  il  est  possible  de  déterminer  bien  certainement  les 
caractères  de  six  espèces  distinctes  ,  si  toutefois  Tune 
d'elles  4  que  nous  n'avons  pas  vue  en  nature  (la  toijiue  de 
M.  Geoffroy)  ne  se  rapporte  pas  plutôt  au  genre  des  guenons 
qu'à' celui-ci. 

Les  macaques  vivent  en  troupe  ,  comme  la  plupart  des 
singes  ,  dans  les  grandes  forêts.  Quelques-uns  s'approchent 
des  champs  cultivés  pour  les  dévaster ,  et  détruisent  beau- 
coup plus  qu'ils  ne  consomment.  Ce  sont  eux,  et  particulièi'e- 
ment  l'espèce  du  magot.,  que  Ton  apporte  le  plus  souvent  en 
Europe,  et  qui  se  prêtent  le  plus  facilement  à  exécuter  cer- 
tains exercices  entre  les  mains  àes  bateleurs.  Ils  produisent 
quelquefois  en  captivîté|,  mais  toujours  leurs  petits  meurent 
en  naisSI(aint.  Leur  larynx  étant  jpourvu,  sous  le  cartilage  ty- 
roYde,  d'un  grand  sac  où  l'air  s'engouffre  ,  lorsqu'ils  veulent 
faire  entendre  leur  voix,  il  en  résulte  qu*ils  ne  peuvent 
produire  que  des  cris  plus  ou  moins  aigres.  A  des  épo- 
ques marquées  ,  les  femelles  sont  sujettes  à  un  écoulement; 
alors  leurs  fesses  prennent  un  accroissement  considérable 
et  sont  colorées  d'un  rouge  vif. 

PREMfEa  SOUS-GENRE.  MACAQUE,  Pkheeus,  G«off. 
daractéres  iune  queue  plus  ou  moins  allongée,  ne  dépassant  pas 
la  longueur  du  corps  eidela  tête  réunis. 

Première  Espèce, —  Le  MaCAQUE  OUANDEROU  (;pùhecus  ii/e- 
nus)  ^  Simia  sÙenus  ,  Linn. ,  Gmel.  ;  —  S.  leomna ,  Pennant  ; 
—  OuANDEROU,  Buff. ,  tojn.  .14.1  pL  x8;  —  Audebert  , 
Hist.  nat  d^s  singes ,  Fam.  2  ,  sec.  i ,  fig.  8  ;  — •  le  babouin 
ouanderou ,  Geoff,  ;  Ann.  Mus. ,  tom,  19 ,  pag.  loa  ,  £sp.  i  j 


/ 


«M  MAC 

»-»  Macaqux  a  CitiKTÈRE ,  Cuv.  ;  Blgn,  anim, ,  tom.  i ,  pag« 
108.  — ^  V,  pi.  M.  I.  fig.  3.  de  ce  Dictionnaire. 

Un  individa  de  cette  espèce ,  qui  a  vééu  à  la  ménagerie  du 
Mnséam  d^  Histoire  naturelle  de  Paris  ,  est  conservé  dans  la 
collection  ;  il  a  environ  quinze  ponces  de  longueur ,  mesurés 
depub  le  bout  du  nez^usqu^à  Torigine  de  la  queue  ;  son  corps 
est  couvert  de  poils  noirs  sur  le  dos^  les  flancs  et  les  mem- 
bres ,  et  gris  sous  le  ventre  ;  son  museau  est  assez  allongé  et 
noir;  son  front  couvert  de  poils  noirs  comme  ceux  du  corps , 
et  sa  face  entourée  d^une  grande  barbe  ou  crinière  grise  ;  la 
queue  9  égalant  à  peu  près  le  tiers  de  la  longueur  du  corps , 
est  terminée  par  un  uocon  de  poils  assez  longs  ;  elle  est 
noire.  Ces  couleurs  ne  sont  cependant  pas  constantes  j  et  au 
dire  des  voyageurs,  il  paroit  qu'indépendamment  des  ouan- 
derous  noirs  k  barbe  grise  ,  U  y  en  a  encore  de  gris  à  barbe 
blanche  et  de  tout  blancs. 

An  Siarplus ,  plusieurs  espèces  de  singes  qui  ont  été  distin* 
gnées  par  les  auteurs ,  paroissent  devoir  rentrer  dans  celle-* 
ci  ;  telles  sont  ,  par  exemple ,  le  lotwindo  on  simia  veUr  de 
Gmel. ,  qui  a  le  corps  gris  et  la  barbe  noire  ;  le  cercopUhecus 
harbatus  de  Clusius,  nxoUcum,^  pag.  37i,  et  \di  guenon  à  crinière 
de  Buflfoa  (SuppL^  tom.  7,  pi.  aa),  dontPennant  fait  son  si- 
mia leomna.  Quant  à  la  guenon  à  face  pourprée  de  BufTon  ^  que 
Ton  a  voulu  rapprocher  de  l'ouanderou ,  M  Geoffroy  la  rap* 
porte  à  Tespèce  nouvelle  qu'il  décrit  sous  le  nom  de  guenon 
barbique  {Ann.  Mus,^  tom.  19  9  p.  94)* 

Le  nom  à'ouanderou  est  donné  à  Ceyian ,  non-seulement  à 
l'espèce  qui  nous  occupe ,  mais  encore  à  cette  même  guenon 
à  face  pourprée.  Selon  JSI.  Virey  (première  édition  de  ce  Dic- 
tîonn.) ,  on  l'applique  notamment  à  des  singes  fort  méchans  « 
faisant  mille  outrages  aux  femmes  ,  et  finissant  par  les  étran- 
gler ;  aussi ,  au  rapport  d'un  voyageur  {Descr.  du  Macaçar , 
pag.  59) ,  les  maris  jaloux,  à  Macaçar,  ont  bien  soin  de  dis- 
tribuer des  coups  de  bâton  aux  galans  de   cette  espèce  qui 
Vienhent  caresser  leurs  femmes.  Ces  animaux  sont ,  au  reste  , 
fort  adroits  ;  mais  ils  s'apprivoisent  difficilement  >  car  ils  ai- 
ment beaucoup  leur  indépendance,  lis  deviennent  grands  de 
plus  de  trois  pieds  et  demi  ;  mais  leur  constitution  ne  sup-* 
porte  pas  le  voyage  par  mer  ;  aussi  n'en  apporte-t-on  pas  en 
JSurope  ,  car  ils  meurent  ordinairement  en  route.  Ces  singes 
marchent  k  quatre  pattes;  ils  habitent  l'tle  de  Ceyian  et  les 
"contrées  voisines.  Kqox  assure  qu'ils  causent  peu  de  dégâts 
dans  les  terres  cultivées ,  car  ils  vivent  toujours  dans  les  bois  , 
'de  bourgeons  et  de  feuilles  d'arbres ,  quoiqu'ils  puissent  s'ac- 
coutumer à  d'autres  nourritures.  Il  est  difficile  de  les  bien 
apprivoiser ,  car  ils  sont  d'un  caractère  violent  et  furieux 


MAC  3,3 

lorsqu^on  les  maltraite.  Les  Indiens  prétendent  cpie  les  gqe^ 
nons  respectent  les  onanderous  parce  qu^ils  ont  plus  d'esprit 
qu'elles  v  elles  s^humilient,  dit~on^  eii  leur  présence,  comme 
un  esclave  devant  un  grand  seigneur.  Au  reste ,  c'est  le  ]é^ 
suite  Vincent  Marie  qui  rapporte  ce  fait.  (^Vofage  du  P-.  Yin^ 
cent  Marie  9  chap.  i3  ,  pag.  4o5  ^  trad.  fr.) 

Seconde  Espèce.  —  Le  Macaque  propremeiht  niT,  (  piAâ* 
eus  cyjiomoigus  )  Slmia  cynomolgos  et  cynocephalus ,  Lidn.  ;  — « 
Macaque,  BufF. ,  tom.  14.9  pi-  20;  —  Simia  cynomoigos  ^ 
Schreb.  ^  Saeugth  ,  pi.  i3  ;,  —  Cercocèhe  macaque^  Geoffr.  , 
Ann,  du  Mus. ,  tom.  1^  ,  pag.  99  ,  Sp.  8;  — •  Babouin  cynocé^' 
phahj  ejusd. ,  pag.  102,  op.  a  ;  —  I'Aigrette  ,  BufT. ,  tom. 
II 4^  pi.  ai;  — Simia  aygula^  Linn.,  Gmel.  ;  —  Schreb., 
Saeugth,  pi.  12  ;  —  Cercocèhe  aigrette ,  G^off.,  Ann.  Mus. ,  tom» 
19  1  pag-  99  »  Sp.  7. 

Cette  espèce  doit  réunir  deux  singes  ,  V  Aigrette  et  le  Ma-* 
caque  proprement  dit  ^  que  BnfTon  et  Daubenton  regardoient 
comme  de  simples  variétés  Tun  de  Taulre  ;  maïs  que.  les  na- 
turalistes qui  ont  écrit  depuis  ces  naturalistes  ,  ont  constam- 
ment séparés.  M.  Cuvier  {  Règne  animai  )  dit  de  1  aigrette^ 
que  son  pelage  est  d'un  gris  olivâtre  en  dessus,  plus  pâle  ou 
jaunâtre  en  dessous  ;  et  du  macaque  ,  que  sa  robe  est  verdâ- 
tre  sur  le  dos,  jaunâtre  ou  blanchâtre  sous  le  ventre.  M.  Geof- 
froy, de  son  côté  ,  donne  pour  caractère  au  premier  de  ces 
singes,  d^étre  d'un  brun  olivâtre  en  dessus  et  gris  en  dessous, 
tandis  que  le  second  n'est  indiqué  par  lui  que  comme  ayant 
les  parties  supérieures  du  corps  d'un  brun  verdâtre.  Or  ces 
i^ouleurs  dont  fp  ne  sauroit  bien  faire  sentir  les  différences  f 
varient  encore  dans  les  divers  individus ,  et  cela  à  tel  point 
qu'il  faut  abandonner  tout-à-fait  le  caractère  distinctif  qu'oa 
Youdroît  en  tirer. 

M.  Guvier  parle  bien  de  Tépi  de  poils  relevés  qui  fait  don-' 
ner  à  Faigrette  le  nom  qu'elle  porte  ;  màîs  il  ne  fait  pas 
mention  de  la  touffe  analogue  que  Ton  trouve  dans  le  maca- 
que. M.  Geoffroy,  en  attribuant  cet  épi  à  l'une  et  Tautre  de 
ces  espèces  ,  observe  9  avec  Daubenton ,  que  celui  de  Tai-^ 
grette  est  au  milieu  du  front ,  et  celui  du  macaque  sur  iesom^ 
met  de  lai^te.  De  plus,  le  même  naturaliste  fait  remarquer 
que  le  bord  supérieur  de  Torbite  du  macaque  est  très-saillant 
en  devant,  et  forme. une  forte  crête  surcilière,  tandis  que  9 
dans  l'aigrette  ,  le  même  bord  rfe  l'orbite  est  très-élevé. 

Ces  deux  derniers  caractères,  s'ils  étoient  constans,  pour* 
/   roient  seuls  servir  à  faire  séparer  ces  deux  animaux,  qui  d'ail- 
leurs ont  les  plus  grands  rapports  par  leur  taille  (i) ,  les  pro*^ 

(i)  BufToD  dit  cependant  que    l'aigrette  est   d'un  tiers   plus  petite 
que  le  macaque ,  dans  toutes  les  dimeosions. 


3j4  mac 

portions  de  leur  corpf  et  let  couleurs  de  leur  pelage;  mab 
nous  devons  le  dire  $  ils  ne  sont  pas  appréciables. 

La  ménagerie  da  Mnséum  renferme  plosieurs  macaques 
en  assee  bon  état,  qainons  ont  fonrni  ia  description  snlrante  : 
la  longueur  moyenne  du  corps  et  de  la  tète ,  pris  enseikible  ^ 
est  d'un  pied  et  demi  ;  ia  tête  du  mâle  surtout  est  forte  yst$ 
crêtes  surciiières  'sont  très-marquées  ;  son  pelage  est  brun 
olivâtre  et  mêlé  de  gris  dans  certaines  parties  ^  et  surtout 
sous  le  ventre ,  k  T extrémité  des  quatre  membres  et  à  la  face 
externe  des  postérieures. 

Les  poils  du  sommet  de  la  tête  sont  longs  ,  convergens  , 
bruns,  et  forment  une  bouppe  pointue  ;  le  dessous  du  ventre 
est  blanchâtre  ;  le  bord  extérieur  des  bras  et  le  postérieur  des 

i*ambes  sont  garnis  de  poils  gris  longs  ;  la  queue  est  dW 
»run  foncé  en  dessus  ,  et  d'un  brun  très-pâle  en  dessous.  La 
femelle  a  la  tête  beaucoup  moins  fort^  ,  tes  poils  de  la  face 
et  du  cou  plus  longs ,  et ,  en  général,  une  teinte  plus  grise 
que  le  mâle^ 

Selon  Buflbn,  l'espèce  du  macaque  est  originaire  deCoDgo 
èl  des  autres  parties  de  l'Afrique  méridionale ,  où  elle  reçoit 
des  babitâns  le  nom  qui  lui  est  attribué.  Il  paroît  qu'on  l'ap- 
porte en  Egypte ,  car  Hasselquist  la  décrit.  Ses  mœurs  sont 
douces.  Ces  singes  vont  par  troupes  et  se  rassemblent  pour 
voler  des  fruits  et  des  légumes.  Bnnon  rapporte,  d'après  Bos- 
inan  (Voy.  en  Guinée')^  qu'ils  Sont  très-friands  de  mil  ;qu'its  se 
rendent  dans  les  jardins  où  les  nègres  cultivent  cette  plante  ; 
qu'ils  en  arrachent  beaucoup  plus  de  tiges  qu'ils  n'en  trans- 

f sortent,  parce  qu'ils  en  dédaignent  un  grand  nombre  après 
es  avoir  toutes  examinées  avec  la  dernièrAexactitnde ,  et 
qu'ils  se  servent  de  leur  bouche  et  de  leurs  romains  pour  les  en- 
lever, en  sautant  continuelleihânt  sur  leurs  pieds  de  derrière. 
^  Trois  individus  de  cette  espèce  ,  un  mâle  adulte  ,  une  fe- 
melle et  un  jeune  mâlq^ont  actuellement  vivans  dans  la  mé- 
nagerie du  Muséum.  La  femelle  a  produit  ,  il  y  a  quelqpe 
temps,  un  seul  petit  qui  est  mort  peu  après  sa  naissance.  jLe 
mâle  porte  sa  queue,  arquée  en  dessous,  à  la  manière 
des  babouins  ;  sa  verge  est  ordinairement  rentrée  jusqu'au 
gland  dans  le  scrotum.  U  ous  ces  singes  sont  doux  et  dociles. 
Cette  espèce  habite  i' Afrique  méridionale. 

Troisième  Espèce,  —  Le  Macaque  Bontiet-Cbitsois  (pàhe-^ 
eus  sinicus^  ,  Sirnia  sinica  ,  Gmel.  •— Schreb.,  SatugÙi^  fîg.- 
9.Z.  —  BoNNET-CHiKois ,  Buff. ,  tom.  i4  ï  pi-  3o>  —  Aude- 
bert.  Histoire  des  singes^  Faun.  4-,  sect.  a  ,.  fig.  ii.  —  Cerco^ 
cèhe  bonnet  chinois  ^  Geoff. ,  Ann.  du,  Mus,  ^  tom.  19  ^  p%-  98»  : 
Sp.  5.   F,  pi.  A  25  de  ce  Dictionnaire. 

Le  bonnet-cbinois  est  aussi  grand  que  le  macaque  propre- 


M  A'  C  5:.5 

ment  dît.  Son  pelage  est  d^un  brun-rôut  sur  toutes  les  parties 
supérieures  du  corps  ;  les  doigts,  des  pieds  et  des  maius  sont 
bruns  ;  la  queue  est  à  peu  près  de  la  longueur  du  corps  ; 
le  sominet  de  la  tête  est  garni  d'une  calotte  de  poils  d'un 
roux  plus  obscur  que  ceux  du  dos ,  très-fournis  et  disposés  en 
rayons  dirergens;  la  face  est  presque  nue  ,  avec  quelques 

1>oils  rares  et  grisâtres  sur  les  joues  ,  et  des  poils  noirs  sur 
es  sourcils;  la  poitrine ,  le  ventre,  la  face  interne  des 
quatre  meoibres,  sont  couverts  de  poils  d^un  gris  clair,  cetto 
4:ouleur  tranchant  avec  celle  du  dos  et  de  rextérieur  desbras 
Ce  singe,  que  nous  avons  décrit  d'après  un  individu  de 
la  collection  du  Muséum ,  habite  le  Bengale  ;  c'est  fort  gra*- 
tuitement  qu'on  a  voulu  lui  rapporter  ce  que  les  voyageurs 
disent  du  respect  des  brames  pour  les  singes.  Il  partage  cet 
bonneu^9  ainsi  que  le  remarque  Audebert ,  non-seulement 
avec  tous  ses  congénères ,  mais  m^me  avec  tous  les  êtres 
vivans  :  on  sait  que  les  brames  s'abstiennent  de  manger  de 
tout  ce  qui  a  eu  vie.      ^  . 

Le  bonnet'chinois  est ,  de  tous  les  singes  de  ce  genre ,.  ce- 
lui qui  a  le  plus  de  rapports  déformes  avec. les guesions.  Il 
est  vraisemblable  que  ses  mceurs  ne  diffèrent  pas,  ou  diffè* 
rent  peu  de  celles  de  ces  animaux* 

Quatrième  Espèce,  —  Le  Macaque  toque  (pfûiecus  radia-- 
tus)  ,  {Cercocebus  radiatus),  Geoffr. ,  Ann.  du  mus.  dHist.  naty 
Xomi  19  ,  p.  98  ,  sp.  S. 

Cette  espèce  est  nouvelle.  Nous  n'avons  pas  la  certitude 
qu'elle  appartienne  au  genre  des  macaques  ,  et  il  se  peùt^ 
qu'elle  doive  rentrer  dans  le  genre  des  guenons  ,  avec  les 
cercocèbes  que  nous  y  avons  reportés.  Nous  ne  nous  som- 
mes déterminés  à  la  placer  provisoirement  ici ,  que  parce 
que  M.  Geoffroy  s'attache  à  la  comparer  à  celle  du  bfmnet* 
chinois ,  Ce  qui  nous  fait  supposer  qu^èlle  doit  se  ranger 
dans  le  même  genre. 

Quoi  qu'il  en  soit  ,  la  toque  a  le  pelage  brun  verdâtre  ;  le 
dessus  des  jambes  cendré  ;  le  ventre  cendré  clair  ;  les  poib 
du  sommet  de  la  tête  divergens  et  dis|>osés  en  forme  de 
calotte.  Les  crânes  des  adultes  ayant  j^té  observés  ,  il  se 
trouve  que  ce  singe  a  la  tête  assez  écrasée  ,  les  yeux  plus 
larges  que  hauts;  c[ue  les  orbites  ont  leur  plan  à  angle  droit 
sur  le  plan  des  os  maxillaires ,  et  quel  conséquemment  le 
rayon  visuel  est  fort  abaissé ,  dans  une  direction  presque  .pa- 
rallèle à  la  ligne  des  mâchoires  ;  tandis  que  le  bonnet-chi-* 
nois  a  la  tête  plus  bombée,  et  ses  yeux  moins  d'à-plqmb  sur 
'  le  museau.  Ce  singe  habite  l'Inde. 

Cinquième  Espèce. •'^^A  Macaque  yLkUHO'^  (^piùiecus  nemestn^ 
nui)  j  ÇSimia nemestnnd)2^lÀnn,  j  Gmel.  '— •  Schreb.  Saeugth.  ^ 


3a6  MAC 

fig.  g.  Ejitfd.  SimiapliàipygoSf  fig.  5.  B.— Aadebert,  1 1.*  fam.; 
lect.  I.*'*  9  planche  a.  — Mqgoimaimon^  Geoffr.,  Ann.  Mus., 
tome  iQ  9  P^c  loi  9  sp.  3.  —  Singe  à  queue  de  cochon  , 
Edwards,  Clanores,  p.  21  i.  — Babouin  a  longues  jambes  ? 
Penn.  et  Boff. ,  suppl.,  tom.  7,  pi.  6.  -^imia/usca ,  Shaw.  f 
Gen.  Zool.  »  i.«"  part. 

Il  est  d'an  tiers  plus  grand  que  le  macaque  proprement  dit. 
Son  pelage  est  d'un  brun  roussâtre  ,  tirant  sur  tout  au  brun 
noir  sur  Ta  ligne  moyenne  du  dos ,  et  particulièrement  sur 
les  loinbes  ;  ses  crêtes  surcilières  sont  moins  saillantes  que 
dans  les  autres  espèces  ;  les  poils  du  dessus  de  sa  tête  sont 
bnms  9  et  disposés  pour  former  une  aigrette  en  divergeant 
ters  le  sommet  ;  sa  face ,  ses  oreilles  çt  ses  mains  sont  pres- 
que nues  ;  le  dessous  de  son  cou  ,  sa  gorge  et  ses  parties 
internes  sont  couverts  de  poib  d'un  gris  fauve ,  très-pâle  ; 
sa  queue ,  longue  d^un  pouce  et  demi ,  est  brune  en-dessus. 

Telle  est  la  description  d'un  maimon  de  la  collection  da 
Muséum.  Cet  individu  est  femelle.  Il  mit  bas  en  1807  ,  un 
petit ,  qui  causa  sa  mort  en  naissant.  Le  petit  que  Ton  2^ 
aussi  conservé  ,  peut  avoir  huit  pouces  de  longueur  ;  sa  tête 
est  ronde.  Tout  le  dessus  du  corps  est  d'un  brun  assez  foncé  ^ 
et  le  dessous  gris- brun  clair.  Mais  ce  qui  est  fort  surprenant, 
sa  queue  est  longue  de  deux  pouces  ,  c'est-à-dire  ,  qu'elle 
dépasse  de  six  lignes  celle  de  sa  mère. 

ÊufTon ,  qui  a  observé  un  maimon  mâle ,  dit  qu'il  avoit 
la  verge  et  les  testicules  cachés  sous  lapeau.Un  grand  individu 
qui  a  vécu  au  Muséum ,  avoit  deux  pieds  et  demi  de  longueur. 
11  avoit  le  dos  d'un  brun  noirâtre ,  les  épaules  olivâtres ,  la 
face  externe  des  pieds  gris-jaunâlre ,  le  dessous  de  la  gorge 
gris-blanc  ;  le  ventre  un  peu  plus  jaunâtre  ;  les  oreiÛes  peti- 
tes 9  avec  des  poils  blancs  derrière  chacune  ;  la  queue  longue 
de  quatre  pouces  et  demi ,  etc.  Nous  pensons  que  c'est  à 
cette  espèce  que  l'on  doit  rapporter  la  figure  d'un  maaufue 
inédit ,  et  publiée  récemment  dans  le  5.^  cahier  des  planches 
du  Dict.  des  Sciences  naturelles.  Cet  animal  paroit  être  une 
femelle  ,  dons  les  fesses  sont  tuméfiées  à  l'époque  des  rè- 
gles ;  mais  ce  qui  est  remarquable ,  c'est  que  le  dessous  de  la 
queue  est  aussi  prodigieusemeut  renflé. 

Lfe  mamon  se  trouve  à  Java  et  à  Sumatra. 

Gntjfuième  Espèce,  -r^  Le  M ACAQUE  Rhesus  (  PUhecus  rhésus)^ 
Simia  rhesus  ^  Audebert  ;  Hist.  mtt.  des  Singes ,  Fam.  4f  Sect.  i, 

ÎL  I. — Patas  a  queue  courte,  Bufïon,  Suppl. ,  tom.  xiv, 
g.  i4^  et  Audebert,  ibid,^  pi.  4*  -^  Maimon^  Buiron,tom.  xiy^ 
pl  19. 

Cette  espèce  de  singe,  décrite  et  figurée  par  Audebert  dans 
SOU  HisUdr^  des  Singes ,  sous  le  nom  de  simia  rhesus ,  doit  se 


M  A  G  S2f 

rapporter  au  paias  à  queue  courte  de  Buflbn ,  et  non  au  maca-^ 
que  à  queu!è  courte  du  même  auteur  j  qui  n^est ,  ainsi  que  ie 
remarque  M. Cuvier,  qu^un  vrai  macaque  (P.  cynomolgos)  dont 
la  queue  est  coupée.  Cet  animal ,  qui  a  beaucoup  de  rap« 
port  avec  le  maimon ,  paroît  néanmoins  former  une  espèce 
distincte.  Il  a  deux  pieds  de  haut,  et  son  poil ,  qui  est  d'un 
cendré  verdàtre  sur  la  tète  ,  le  cou,  le  haut  du  dos  ,  devient 
orangé  en  descendant  sur  les  cuisses  et  les  lombes  ;  son  ventre 
est  blanchâtre ,  et  la  partie  antérieure  des  quatre  membres 
est  gAse  ;  les  quatre  mains  ont  de^  doigts  noirs. 

Cet  animal  a  des  fesses  calleuses,  nues ,  et  d'un  beaurouge 
vif 9  ainsi  que  le  dedans  des  cuisses ,  le  pubis  ,  la  vulve ,  le 
pénis  et  Tanus  ;  le  bas  du  corps  est  couvert  de  rides  grandçs 
et  de.  bourrelets  considérables ,  surtout  à  la  base  de  la 
queue ,  qui  est  arquée  et  fort  grosse  à .  son  origine  ,  et 
qui  a  tout  au  plus  six  pouces  de  longueur.  Sa  face  est  nuei 
et  livide.  Lorsque  ce  singe  a  bien  mangé  y  sa  figure  prend 
une  couleur  plus  vive  ,  et  la  rougeur  de  ses  callosités  ,  de 
ses  parties  sexuelles ,  est  d'autant  plus  intense  ,  que  cet  ani-^ 
mal  a  plus  de  santé  et  de  vigneur.  L'iris  de  ses  yeux  est  jau- 
nâtre ,  et  ses  oreilles  sont  de  couleur  de  /chair. 

Le  rhésus  est  un  singe  fort  doux  ;  le  mâle  accueille  les 
femmes,  et  la  femelle  cherche  les  caresses  des  hommes;  mais 
elle  est  jalouse  des  femmes ,  et  se  jette  après  elles  pour  les 
mordre. 

.   Second  sous-genre,  MAGOT,  Inuus*  Geoff.  Caractères: 
queue  remplacée  par  un  petit  tubercule» 

Sixième  Espèce,  —  Le  Macaque  Magot  (  Pithecus  inuus  )  ; 
5*111110  Syhanus,  Pithecus  et  Inùusj  Linn.,  Gmel.  ;  —  Schreb., 
Saeugûi ,  fig.  4-  9  4-  B.  et  5^  -*  Magot^  Audebert,  Hi^,  nat.  des 
Singes^  Fam.  i ,  sect.  3,  fig.  i.— Pithèque,  Buff. ,  SuppL, 
t.  7  ,  fig.  2 ,  3  ,  4  9  5.  —  *  Cynocéphale  sans  queue  de  Prosper 
Alpin. 

Le  magqt  est  particulièrement  distingué  des  espèces  de  ce 
genre  par  le. manque  de  queue,  et  ce  caractère  ne  permet- 
troit  de  le  confondre  qu'avec  les  Orangs  ou  avec  le  Pongo 
de  Bornéo.  Mais  la  forme  de  la  tête  suffiroit  seule  pour 
le  faire  distinguer  de  ces  singes ,  le  pongo  l'ayant  pyra- 
midale avec  l'angle  facial  de  oo^  seulement ,  et  les  orangs 
l'ayant  sphéroïdale  avec  ^n  angle  facial  de  5o®  au  moins^  s'il 
n'y  avoit  encore  de  nombreux  caractères  pour  les  séparer. 
Les  orangs  manquent  d'abajoues,  et  quatre  d'entre  eux  n'oni 
point  de  callosités  aux  fesses  (i).Le  pongo,  dont  la  taille^ur-* 

.^—1^——^—    I  II      I    ■■  I     I    I         I       1 1  I    II   I  «■ Il  11.  Il  i>  ■— — wi»— — i^i.— ^^^a,.— .^ai,—^^ 

(i)  Le  Wouwou  &eul  en  présente.  C*est  un  sînge  des  Moluques» 
rt^marquable  par  la  longueur  de  ses  bras  qui  le  rapproche  des  gîbbpns;^ 


;  saillie. 

I 


3i8  MA  C 

passe  celle  des  plus  grands  singes  coniras  y  a  des  brâs  ex- 
cessivement allongés  ;  ce  qui  ne  s^observe  en  aticnne  ma- 
nière dans  le  magot. 

Camper  aroit  tro  reconnoître  Fofang-ontang  dans  le 
sim^esam  queue  ,  disséffué  par  Gailien;  mais  M.  de  13  la  in  ville 
tf>st  assuré  que  ce  célèbre  naturaliste  avott  mat  edmprts  le 
texte  de  Galien  en  ce  quiconcemoit  la  description  du  larynx, 
et  qae  cette  description  ne  p6uv,oit  ^e  rapporter  qil^au  ma- 
got. M.  Cavier  a  confirmé,  cette  assertion  dans  son  JUgne 
animal. 

Lie  nom  de  phhecos  qu'on  a  voulu  restréindfe  h  Torang- 
outang,  n'appartient  pas  à  cet  animal  non  connu  des  Grecs  , 
mais  ,  en  général ,  aux  quadrupèdes  de  la  faifiille  des 
singes.  C'est  ainsi  que  le  magot  a  pu  recevoir  là  dénomina- 
tion de  prthèçue.  Depuis  long  tempâ  on  connoissoit  ce  singe , 
lorsque  M.  Desfontaines  rapporta  de  Barbarie  un  anîn^al 
assez  semblable  ,  dottt  la  tailienétoit  senlemeiït  plus  petite, 
la  face  plus  allongée  et  le  pelage  plus  jaUné  et  plus  rôussâ- 
tre.  On  cmt  d'abot^  devoir  le  disiingtier  du  magot ,  et  Buf- 
fon  chercha  k  prouver  que  c'^toit  le  fdâieros  des  àiïciens  ; 
mais  ce  prétendu  pithèque,  tpk  vécut  plusieurs  anilées  à 
Paris  ,  ne  tarda  pas  à  changer  de  figure  ;  son  museau  s'é* 
paissit  et  son  poil  prit  une  teinte  gris-verdâtre  ;  sa  taille  s'aug- 
menta ;  en  un  mot,  on  recomiut  que  ce  n'étoît  qu'un  jeune 
individu  de  T espèce  du  magot.  • 

Le  magot  a  quelquefois  jusqu'à  trois  pieds  de  "hauteur 
lorsqu'il  est  debout.  Son  museau  est  très  -gro«  et  très- 
avancé  ;  sa  face  presque  nue)  son  poil  est  d'uo  brun 
légèrement  olivâtre  sur  le  dqs;  d'un  gris  blanchâtre  sur 
la  face  interne  des  membres  et  sur  Iç  ventre  ;  son  anus, 
est  relevé  ;  ses  callosités  sont  fort  lak'ges  ;  et  le  tubercule 
qui     remplace    la   queue    a  tou^  au    plus    ftix  lignes  de 


Au  surplus ,  la  couleur  du  dos  varie  un  peu  et  passe 
au^bruQ,  plus   ou  moins  foncé  sur  quelques   individus. 

On  trouve  les  magots  en  Egypte  y  en  Arabie  ^  efi  Ethiopie,  • 
mais  principalementenBarbane,  où  ils  garnîssetit  quelquefois 
des  arbres  entiers.  Quelques  individus  échappés  sur  le  rocher 
de  Gibraltar  s'y  sont  acclimatés  èi  y  ont  auiltiplié. 

Ces  singes )  dans  l'état  sauvage,  sont  souples  7  mais 
impudens ,  sans  être  fort  à  craindre,  quoiqu'ils  soient  gros 
et  robustes.  On  les  choisit  pour  les  naontrer  dans  les  foires 
et  aux  portes  des  ménageries,  parce  qu'on  leur  iipprend 
assez  facilement  à  exécuter  différens  tours,  et  qu'ils  sont 
fort  grimaciers  de  leur  naturel. 


MAC  S29 

C'est  à  cette  espèce,  de  sîn^e  q^ie^M^  Imiie  râfipane 
quelques-uns  des  ossemens  ^ui  oat  été  trouvas  fOssUes  dans 
la  substance  calcaire  rouge  de  brique,  qui  remplit  les  festes 
du  rocher  de  Gibraltar  (  Tnm^SoCi,  rgy.  éEdim.  1798).  (d£&m.) 

MACAQUO.  K  Macaque,  (desm.) 

MACARANGUE ,  Macaranga.  Genre  de  plantes  de  la 
dioécie  octandrie ,  établi  par  Aubert  Bupetit  -  Thouars  , 
pour  placer  trois  arbres  de  Madagascar. 

Ses  caractères  sont  :  dans  les  fleurs  mal  es  ^  un  calice  à 
quatre  folioles  et  huit  étamines  ;  dans  les  fleurs  feuaelles ,  un 
calice  à  quatre  dents  ;  un  ovaire  prolongé  en  languette ,  à 
style  terminé  par  un  stignfate  adné  et  velu  ;  dans  le  fruit , 
un  follicule  souvent  tul)erculé  ,  contenalat  une  seule  semeace 
en  forme  de  noyau,  (b.) 

MACARET,  mascaret  ou  BARRE.  On  donne  ces 
noms  au  mouvement  rétrograde  et  quelquefois  impétueux  que 
le  flux  de  l'Océan  fait  éprouver  aux  eaux  des  fleoves  près  de 
leur  emboucliure.  Cet  effet  est  surtout  sensible  dans  la 
(xironde.  Il  est  quelquefois  si  violent ,  ^'îl  fait  chasser  les 
vaisseaux  sur  leurs  ancres ,  et  cause  divers  accidens.  F,  M£a. 

(PAT.) 

MACARETJX,Frâ^/:u/a,Bris.;^ca,  La  th.  ^AfonnoB,  IIU19. 
Genre  de  Tordre  des  oiseaux  Nageurs,  de  la  tribu  des  Até- 
LÉOPODES  ,  et  de  la  famille  des  Bbachyptères.  V,  ces  mots. 
Caractères  :bec  garni  d'un  bourrelet  et  aussi  élevé  i|ue  le  front 
à  sa  base  y  très  ^  compriffté  latéralement,  robuste,  sillonné 
transversalement,  plus  court  que  la  téte^  aussi  haut  que 
long  ;  mandibule  supérieure  crochue  ii  la  pointe,  l'infériettre 
anguleuse  en  dessous;  narines,  situées  près  du  capislrum  ^ 
obiongueSy  latérales,  ouvertes  en  en  bas,  à  peine  apparentes  ; 
langue  étroite,  entière,  pointue;  orbites  nues;  pieds  àTarrière 
du  corps;  tarses  carénés  devant  et  derrière;  troisdoigts  dirigés 
en  avant ,  et  engagés  dans  une  membrane  eatière  ;  po«ice 
nul  ;  ongks  falcularres  ,  aigus  ;  les  première  et  deuxièsie 
rémiges  les  plus  longues  de  toutes;  rectrices,  seize.  Ce. genre 
n^est  composé  que  de  deux  espèces  bien  distinctes  9  qui  se 
trouvent  dans  le  nord  de  TEurope  et  de  TAittérique. 

Le  bec  des  macareux  a  la  figure  de  deux  lames  de  couteau 
très -courtes  ,  appliquées  Tune  contre  Tautre.  Les  deux 
niandibules  étant  réunies  sont  presque  aussi  hautes  que 
longues  ,'  et  forment  un  triangle-  à  peu  près  isocèle  ;  la 
supérieure  est ,  près  de  la  tête  ,  bordée  dans  son  contour 
et  comme  ourlée  d^un  rebord  de  substance  la^en^braneuse 
ou  calleuse  ,  criblée  de  petits  trous ,  d'où  il  sort  de  quel- 


33o  MAC 

ques  -  ODS  de  fort  petites  plumes  ;  les  narines  »  placées 
assez  près  de  la  tranche  du  bec,  ne  paroissent  que  comme 
deux  fentes  oblongues ,  la  bouche  est  armée  ,  vers  le  palais , 
de  plusieurs  rangées  de  pointes  charnues  ,  dont  Textrémité  ' 
est  transparente ,  et  paroît  un  peu  plus  dure  que  le  reste  ; 
ces  pointes,  sont  dirigées  vers  Tentrée  du  gosier. 

Les  macareux  ,  d'une  marche  chancelante  et  qui  semblent 
se  bercer  ,  ne  vivent  sur  terre  que  retirés  dans  les  cavernes' 
ou  dans  les  trous  creusés  sous  les  rivages,  où  ils  peuvent  tQu- 
jours  être  à  portée  de  se  jeter  dans  Teau ,  leur  élément  na- 
turel ;  mais  1  on  a  remarqué  qu  ils  ne  peuvent  tenir  la  mer. 
si  elle  n^est  calme  ,  et  que  ,  surpr^  au  large  par  la  tempête  9 
ils  périssent ,  ce  qui  arrive  quelquefois  à  ces  oiseaux  à  leur 
départ  à  l'automne  et  à  leur  retour  au  printemps.  Le  vol  des 
macareux  est* court  et  rasant  l'eau  ordinairement;  mais  ils 
peuvent  s^éleverà  une  certaine  hauteui*,  et  s^y  soutenir  avec 
aisance.  Ils  s'aident  du  mouvement  de  leurs  pieds  avec  les- 
quels ils  ne  font  qu'effleurer  la  surface  de  la  mer ,  ce  qui  a 
pu  faire  croire  que,  pour  s'y  soutenir,  ils  la  frappoient  sans 
cesse  des  ailes  et  s'en  servoient  comme  de  rames. 

Ils  se  nourrissent  de  langoustes ,  de  crevettes ,  dMtoiles , 
d^aràîgnées  de  mer  ,  de  coquillages  et  de  tous  autres  poissons 
qu'ils  saisissent  en  plongeant  dans  l'eau  qui ,  ordinairement , 
leur  sert  d'abri  dans  le  danger.  Les  macareux  ne  font  point 
de  nid  ;  ils  pondent  ii  plate  terre ,  dans  des  trous  qu'ils  creu- 
sent eux-mêmes,  ou  dans  des  anfractuosités  de  rodiers. 

Le  MacaR£UX  proprement  dit,  Alçi  arcUca,  Lath.  Frat.  arC" 
tica ,  Yieill.;  pi.  enl.  de  fiuff.  n.<^  ayS.  Il  a  un  pied  de  longueur; 
le  bec  d'un  gris  de  fer,  épais  à  sa  base  d'un  pouce  et  demi ,  et 
long  de  seize  lignes  k  partir  des  coins  de  la  bouche  ;  ce  bec 
a  la  pointe  rouge  et  cannelée  transversalement  par  trois  ou 
quatre  sillons  ;  l'espace  près  de  la  tète ,  lisse  et  teint  de  bleu  ; 
l'orbite  et  les  paupières  sont  rouges  ;  la  supérieure  a  one 
petite  excroissance  de  forme  triangulaire  ,  et  celle  de  l'infé- 
rieure est  de  figure  oblongue  ;  les  pieds  sont  orangés  et  garnis 
d^nne  membrane  de  même  couleur  entre  les  doigts  ;  les  ongles 
d'un  noir  luisant;  les  jambes  courtes,  cachées  dans  l'abdo- 
men ;  les  parties  supérieures  de  la  tête  et  du  cou ,  le  dos  ,  le 
croupion  ,  les  couvertures  supérieures  des  ailes  et  de  la  queue 
sont  noirs;  cette  couleur  descend  sur  les  côtés,  du  cou,  et 
forme  sous  la  gorge  une  sorte  de  collier  d'un  pouce  de  large  ; 
celle-ci  et  les  côtés  de  la  tête  sont  d'un  blanc  grisâtre.;  le  reste 
du  dessous  du  corps  est  blanc  avec  un  peu  de  noirâtre  sur  les 
flancs  ;  les  pennes  des  ailes  et  de  la  queue  sont  pareilles  aa 
dos  ,  et  le  plumage  est  plutôt  un  duvet  qu'une  véritable 
plume.  Ce  plumage  ressemble  assez  à  l'habit  de  certains 


MAC  33f 

moines;  aussi  Gesiier  sarnomme  cet  oiseaà  le  petit  moine  (^fra- 
terculà)^  désignation  adoptée  par  Brisson  comme  générique* 
Le  mâle  diffère  de  la  femelle  en  ce  qu'il  a  des  couleurs  plus 
prononcées  :  les  caractères  Eu  bec  ,  indiqués  ci-dessus  ,  ne 
conriennent  qu'à  Toîseau  adulte  ;  car  celui  des  jeunes  est  ^ 
avant  leur  première  mue ,  sans  cannelure  et  très-petit  ;  mais 
à  mesure  qu^ils  avancent  en  âge ,  leur  bec  grandit  et  se  cou- 
vre d'abord,  d'un  seul  sillon  et  ensuite  de  plusieurs.  Ils  ont  ^ 
{rendant  leur  premier  hiver,  le  dessus  de  la  tête  et  du  corps  y 
es  ailes  et  la  queue  noirâtres ,  avec  un  mélange  de  gris 
sombre  sur  le  dos ,  sur  les  plumes  scapulaires  et  les  couver- 
tures supérieures  des  ailes  ;  un  collier  d'un  cendré  très-som-* 
bre  sur  le  devant  du  cou  ;  la  gorge d^un  cendré  cl^ir  ;  le  lorum 
noirâtre  jusqu'à  l'œil ,  dont  le  dessus  est  d'un  blanc  sale 
ainsi  que  les  côtés  de  la  tète  ;  les  flancs  gris  ;  le  reste  des 
parties  inférieures  de  couleur  blanche;  le  bec  d'un  rougeâtre 
rembruni  en  dessus,  avec  un  sillon  peu  prononcé.  Les  ma- 
careux pondent,  soit  dans  des  trous  qu'ils  creusent  eux- 
mêmes,  soit  dans  des  enfoncemens  de  rocher,  trois  œufs  gris, 
selon  de  Querhoënt  ;  mais  c'est  une  méprise  :  Willugbby 
a  rencontré  juste  en  disant  que  la  ponte  n'est  que  d'un 
oeuf,  gros  et  fort  pointu  par  un  bout.  Seloh  OUion  Fabri-» 
cius ,  elle  seroit  composée  de  deux  ;  mais  il  est  présumablei 
que  ce  naturaliste  ne  parle  pas  de  la  même  espèce.  Ce  der-^ 
nier  ajoute  que  le  jaune  de  ces  œufs  a  une  teinte  orangée,  et 
qu'ils  sont  bons  à  manger  ;  il  n'en  est  pas  ainsi  de  leur  chair 
qui  ne  vaut  rien ,  ayant  la  saveur  désagréable  de .  l'huile 
rance  ;  cependant  les  jeunes  ,  salés  et  assaisonnés,  passent 
pour  un  assez  bon  mets. 

Ces  ciseaux  fréquentent  habituellement  les  parties  boréales 
des  deux  continens,  et  s'avancent  l'hiver  dans  les  contrées 
tempérées.  On  les  trouve  à  la  Caroline ,  au  Groenland ,  au 
Kamtschatkà,  aux  Orcades,  et  autres  îles  voisines  de  TËcosse* 
On  en  rencontre  aussi  sur  nos  côtes ,  à  Belle-Isle ,  dans  le 
golfe  de  Gascogne ,  sur  la  côte  du  Croisic.  Partout  ils  se 
tiennent  sur  la  plage  la  plus  voisine  de  la  mer. 

Je  dois  à  un  naturaliste  distingué  ,  M.  Jules  Delamotte, 
d'Abbeville ,  des  observations  intéressantes  sur  les  macareux 
'  qui  habitent  les  côtes  et  les  îles  de  la  Bretagne.  Ces  oiseaux 
y  arrivent  au  mois  de  mars  et  se  tiennent  alors  pre^sque  toujours 
a  la  mer  ;  mais  quand  ils  se  disposent  à  nicher ,  ce  qui  a 
)ieu  vers  le  i5  mai,  ils  se  retirent  sur  les  îles  désertes , 
s'emparent  des  terriers  de  lapins ,  ou  creusent  eux-mêmes 
des  trous  profonds  de  plusieurs  pieds ,  à  l'aide  de  leur  bec 
et  de  leurs  ongles;  c'est  à  quoi  ils  parviennent  facilement , 
Attendu  qu'ils  font  choix  d'im  terrain  très-léger.  Us  se  plai- 


-4 


S34  IVT  A  C 

sent  k  nicher  près  les  uns  àe%  antres,  et  le  local  qu'ils 'frtal 
choisi  est  teltement  miné  que  quand  on  passe  dessns  ,  on  y 
enfonce  souvent  jusqu^anx  ^enma.  Chaqae  terrier  ne  con- 
tient qu'une  femelle  et  son  œUf ,  car  chaque  couvre  n^est 
composée  que  d'nn  seul,  qui  est  blanc  et  de  la  grosseur  d'un 

i^etit  œuf  de  poule.  Lorsque  la  couveuse  s'aperçoit  qu'on  veut 
e  loi  ravir ,  elle  se  met  devant ,  le  pousse  derrière  eHe  avec 
ses  pieds  jusqu'au  fond  du  trou  y  et  reste  toujours  en  avant 
pour  le  défendre ,  sans  cependant  se  servir  de  son  bec  ,  tant 
qu'elle  est  terrée  ;  mais  elle  s^en  sert  lorsqu'elle  sort  de  son 
trou,  et  pince  très-fort.  11  y  a  apparence  que  le» mâle  la 
nourrit  pendant  l'incubation  ;  car  cet  observateur  l'a  vu  sou- 
vent, k  cette  époque ,  voler  autour  du  terrier  avec  un  poisson 
dans  le  bec.  Une  des  sept  îles  bretonnes  ,  la  plus  éloignée 
de  terre  et  qui  n'est  nullement  habitée  ^  est  préférée  par  les 
macareux  ;  aussi  y  en  voit*on  des  bandes  innombrables  f 
c'est  au  point  qu'on  peut ,  dans  une  matinée,  en*  tuer 
plusieurs  centaines.  Le  bruit  du  fusil  ne  les  effraie  nulle- 
ment ,  et  ils  ont  un  tel  attachement  pour  l'endroit  qui  recèle 
leur  géniture  ,  qu'ils  viennent  s'y  poser  presque  aux  pieds  da 
chasseur.  Ces  oiseaux  ne  restent  k  terre  que  jusqu'au  i5  juil- 
let y  époque  ou  leurs  petits  sont  en  état  de  les  suivre  :  ils  se 
tiennent  ensuite  dans  les:  environs ,  mais  toujours  sur  la  mer, 
y  restent  jusqu'aux  mois  d'octobre  et  de  novembre,  et  dis— 
paroisaent  ensuite.  Leur  cri  est  fort  et  grave  ;  leur  vol  aiâé  et 
même  as^ez  élevé,  qadiqu'ils  aient  les  ailes  petites.  Ils  s'ac* 
couplent  sur  l'eau  conwne  les  canards  ;  il  n'y  a  point  de  dif- 
férence entre,  le  mâle  et  la  femelle;  l'un  et  l'antre  ont,  avant 
)a  saison  des  amours,  la  face  d'un  blanc  pur  et  les  oii>ites  àt 
couleur  bleue.  On  a  dit  qu'on  les  appeloh  ^ede  ou  good  sur  les 
côtes  de  la  Bretagne  ;  mais  cette  dénomination  appartient 
plus  particulièrement  aux  pingouins  et  aux  guiiUmots.  Ceux-ci 
ne  nichent  point  dans  des  trous;  ils  déposent  leurs  œu£s  sur 
les  rochers  on  dans  des  terriers  sous  les  pierres  ;  leur  ponte 
est  de  deux  ou  trois  œufii ,  très^gros  et  à  écaille  très-dure  : 
quoiqu'ils  aient,  ainsi. qfie  les  macareux,  les  ailes  petites  ; 
leur  vol  est  cependant  assezr  élevé  ,  et  il  se  soutiennent  très- 
bien  à  une  grande  élévation. 

Latham  indique  deux  variétés  de  cette  espèce  :  Tune  a  le 
sommet  de  la  tète  et  la  nuque  cendrés  ;  les  joues ,  la  poitrine 
et  les  parties  postérieures  blanches  ;  le  reste  du  piunfage  noir. 
L'autre  en  diffère  par  lebec,  qui  est  plus  petit;  il  a  le  dessus  de 
la  tête  d'un  noir-brun;  les  côtés  d'une  couleur  blanche  qui  s'é- 
tend en  arrière  presque  jusqu'à  la  nuque,  et  les  jambes  qui 
sont  cendrées.  Ces  macareux  ont  été  trouvés  dans  l'Ile  des 
Oiseaux,  entre  l'Asie  et  l'Amérique.  On  les  appelle  à  Ftle  de 


MAC  333 

.'éroë,  Iimde ;  Aajcïs,  d'autres  endrbits^  coulUr-^neb,  d'après  la 
forme  du  Lee  ;  enrm  les  Kaiutschadales  leur  donnent  le  nom 
àypaika. 

Lovuune,  en  Norwége,  est  le  lieu  de  réunion  d'une  foule 
innombrable  de  macareux  que  Ton  poursuit  pour  avoir  leurs 
plumes.  On  les  prend  sans  beaucoup  de  peine  ;  ils  se  ras- 
semblent dans  des  crevasses  où.  le  chasseur  saisit  avec  un  cro^ 
cbet  le  premier  qui  se  présente.  Si  le  trou  est  très-profond  ^ 
il  envoie  des  chiens  dressés  qui  reviennent  avec  un  oiseau 
dans  la  gueule.  Le  macareux  qui  se  trouve  le  plus  près  de 
celui  qu'on  enlève ,  lui  saisit  la  queue  avec  son  bec  ;  un  autre 
en  fait  de  même  ,  et  ainsi  de  suite  jusqu'au  dernier.  Le  chas- 
seur les  tire  de  cette. manière  tous  à  la  fois  de  leur  trou  ,  et 
fait  une  bonne  capture  en  peu  de  temps.  Ces  oiseaux  ne  vivent 
pas  sur  les  îles  basses  ,  ni  sur  celles  où  il  y  a  des  ro- 
chers ;  ils  fuient  Iç  voisinage  de  Thommc ,  se  /tiennent  tou- 
jours sur  les  écueils  les  plus  hauts  et  les  plos  éloi^és  au  large^ 
et  ne  fréquentent  pas  les  golfes  ni  les  il  es  qui  sont  à  leur 
entrée.  (  Extrait  de  la  traduction  des  Voyages  en  Noiwége  et 
en  Lûponie,  par  M.  Léopold  de  Btich). 

Le  Macareux  a  aigrettes.  Foy.  Macareux  kallingak. 

Le  Macareux  kallingak  des  Groënlandais  paroît  être  y 
dit  Buffon ,  le  même  oiseau  que  le  macareux  mitchagaichi ; 
seulement  sa  taille  est  un  peu  moins  forte  que. celle  de  ce 
dernier. 

Le   Macareux    du    Kahtschatka.    Voyez  Macareux 

MiTCHAGATCHI. 

Le  Macareux  du  Labrador  ,  Aka  labradonca,  Latham 
donne  cet  oiseau  pour  une  espèce  distincte;  cependant  il  me, 
semble  que  c'est  un  individu  de  celle  du  macareux  propre- 
ment dit  ;  en  effet ,  sa  taille  et  sa  longueur  sont  les  mêmes  ; 
le  bec  est  rouge  en  dessus ,  blanchâtre  en  dessous ,  et  mar- 
qué d'une  tache  blanche  à  son  angle  ;  le  plumage  en  dessus 
est  noir  ;  les  côtés  de  la  tête  sont  d'un  blanc  sombre  ;  la^ 
gorge  est  noirâtre  ;  le  dessous  du  corps  blanc  ;  les  ailes  et 
ia  queue  sont  pareilles  à  la  gorge. 

Le  Macareux  mitchagatchi,  Fraiercula  drrata ,  Vieill; 
Alta  drrata ,  Lath. ,  pi.  enL  de  Buffon ,  n.®  761 ,  a  près  det 
dix-neuf  pouces  de  long.  On  remarque  au-dessus  des  yeux 
une  sorte  de  parure  composée  de  plumes  effilées ,  longues 
de  plus  de  quatre  pouces,  et  qui  tombent  sur  chaque  côté  du 
cou.  Elles  sont  blanches  k  leur  origine  ^  et  d'un  beau  jaune 
dans  la  plus  grande  partie  de  leur  longueur;  le  front,  les 
eôtés  de  la  tête  et  le  haut  de  la  gorge  sont  blancs  ;  l'iris  est; 
d'un  brun  jaunâtre  ;  le  reste  du  plumage  noir,  tendant  au  cen- 
dré  sur  les  parties  inférieures  ;  les  tiges  des  pennes  alaires  isont. 


334  MAC 

blanches  ;  les  pieds  d^an  orangé  branâtre  t  les  membrani^ 
rouges  et  les  ongles  noirs.  Uindividu  que  Ton  donne  pour  la 
femelle,  diffèreidumâle  en  ce  qu'il  est  plus  petit,  que  son  bec 
n'a  que  deux  siUons ,  et  que  ses  aigrettes  ont  moins  de  haa* 
teur.  Ne  seroit-ce  pas  plutôt  un  jeune  ? 

Ce  macareux  ^rte  au  Kamtschatka  le  nom  de  mùeïtagaichi 
ou  momchagaika  ;  les  Korîaques  rappellent  kutschuguigalii»  Il 
a  les  mêmes  habitudes  que  le  macareux  proprement  dit ,  et 
se  trouve  dans  les  contrées  du  nord  de  r  Asie  et  de  TAmé- 
rique.  Les  naturels  se  font  un  ornement  des  becs  de  ces  oi- 
seaux; les  portent  même  comme  amulettes ,  et  se  couvrent  de 
leurs  peaux  cousues  ensemble.  Ces  macareux  ne  s'éloignent; 

I'amais  de  terre  déplus  de  cinq  àsix  lieues;  les  navigateurs  qui 
es  rencontrent  pendant  la  brume ,  doivent  être  à  peu  près 
certains  qu^ils  n^en  sont  qu^à  cette  distance,  (v.)  . 

MACARIfiO  ou  CA1\1B(>U.  Cest  le  Renne  habitant 
de  l'Amérique.  V.  Cerf,  (desm.) 

MACARISIË  ,  Macarisia,  Arbrisseau  de  Madagascar  , 
que  Dupetit-Thouars  regarde  comme  devant  former  on 
genre  dans  la  monadelphie  décandrie. 

Ce  genre  présente  pour  caractères  :  un  calice  turbiné 
k  cinq  divisions  ;  une  corolle  de  cinq  pétales  insérés  à  la 
base  du  calice;  un  ovaire  supérieur  surmonté  d'un  style 
simple  ;  une  capsule  à  cinq  loges  monospermes  ;  les  semen- 
ces pourvues  d'une  aile  latérale.  (B.)  •    « 

MACARON  DES  PRÉS.  Synonyme  de  Mousserok 
b' Armas,  (b.) 

MACATLCHICHILTIC  ou  TEMAMACAME  C'est 
le  Mazame  au  Brésil  et  à  la  Nouvelle  Esp.  V.  Cerf,  (desm.) 

MACAYACAHOU.C'pst  le  singe  aussi  appelé  viduUaoa 
veui^e  j  et  qui  appartient  au  genre  des  Sagouins,  (desm.) 

MACCAMA.  C'est  f  dans  Nieremberg,  les  MaZames. 
F.  l'art.  Cerf,  (s.) 

MAC  CAO.  Nom  anglais  de  I'Ara.  (v.) 

MACCAW-TREE.  Nom  donné,  dans  les  colonies  an- 
glaises d'Amérique  ,  au  Cocotier  du  Brésil  (^cocos  butyra^* 
cea).  (ln.) 
MACE.  Nom  anglais  des  Massettes  {iypha^.  (ln.) 
MACEIRA.  Nom  portugais  du  Pommier,  (ln.) 
MACELLA.  Nom  par  lequel  les  Portugais  dé!»ignent  les 
Antuémides  ou  Camomilles,  les  Achillées,    plusieurs 
autres  plantes  voisines  et  les  Millepertuis,  (ln.) 

MACëR,  ou  MACIR  ,  ou  MACRE.  On  donne  ce  noin 
à  une  sorte  d'écorce  jaunâtre  ,  apportée  de  l'Orient,  d0at 


MAC  33!i 

lès  anciens  ont  parle ,  qui  est  k  peu  près  semblable  k  celle 

du  simarouba ,  et  qu'on  soupçonne  être  la  même  que  celle 

de  Tarbre  qui  port«  ce  dernier  nom  (  V.  Sm/iKOVUK  ).  Il  ne  ^ 

faut  pas  confondre  le  Jhacer  avec  le  macis^  qui  est  l'enveloppe 

moyenne  du  fruit  du  Muscadier.  V,  ce  mot.  (d.) 

MACERET.  On  donne  ce  nom  à  TAiaelle  aiïguleuse  , 
dans  quelques  endroits,  (ln.) 

MAGERON9  Smyrnium.  Genre  déplantes  de  la pentan- 
drie  digynie  et  de  la  famille  des  ombellifères ,  qui  offre  pour 
caractères:  des  ombelles  peu  garnies,  dépourvues  de  colle-* 
rette  ;  des  ombellules  à  neurs  jaunes  également  dépourvues 
de  collerette  f  composées  d'>un  calice  à  peine  apparent;  de 
cinq  pétales  presque  égaux  ,  lancéolés ,  carinés  ,  un  peu  ré* 
flécbis;  de  cinq  étamines  et  d'un  ovaire  inférieur  ^  surmonté 
de  deux  styles  fort  courts,  à  stigmates  obtus  et  sujets  à  avorter 
dans  celles  du  centre  ;  fruit  ovale ,  ou  ovale-oblong ,  gib* 
beux,  ayant  un  pei\  la  forme  d'un  croissant ,  et  composé  de 
deux  semences  appliquées  Tune  contre  l'autre. 

Ce  genre,  fçrt  voisin  des  Livèches  ,  renferme  des  plantes 
vivaces  ou  bisannuelles ,  à  feuilles  caulinaires  simples  ou 
teméeSy  et  à  feuilles  radicales  composées.  On  en  compte 
dix  espèces,  les  unes  de  l'Europe  méridionale,  les  autres  de         ^ 
l'Afrique  ou  de  l' Amérique. 
*  Les  principales  de  tes  espèces  sont  : 

Le  Mage  AON  commun  ,  Smyrmum  olusatrum  ,  dont  les 
feuilles  supérieures  sont  ternées,  opposées,  et  leur  gaîne  la-*- 
nugineuse  sur  ses  bords.  Il  croi't  dans  les  parties  méridlo*- 
nalesde  PEurope,  aux  lieux  sombres  et  marécageux.  Il  est 
bisannuel.  Toutes  ses  parties  ont  une  odeur  forte,  aroipa- 
tique.  C'étoit  autrefois  un  légume  dont  on  faisoit  assez  d'u« 
sage.  On  mangeoit  en  salade  les  jeunes  pousses,  après 
avoir  fait  blanchir  les  racines ,  comme  on  mange  encore 
celles  de  céleri,  et  les  feuilles  en  guise  de  persil.  Aujourd'hui 
on  ne  s'en  sert  qu'en  médecine  ;  savoir  ,  des  racines  dans  les 
apozèmes  et  les  bouillons  apéritifs ,  et  des  semences ,  qui 
abondent  en  huile  essentielle  ,  comme  carmînatives. 

Le  Macéron  pERFOLté  a  les  feuilles  supérieures  simples 
et  amplexicaules.  Il  croît  dans  les  parties  méridionales  de 
l'Europe  et  est  bisannuel,  (s.) 

MA-CHAC-LAN.  C'est  le  nom  que  porte  ,  en  Chine  y 
vine  très-belle  espèce  à'OviCïLiS  {oiihis Susannœ^,  (^^0 

MACHAIROLOBOS  des  Grecs.  Adanson  rapporte 
.cette  plante  à- son  genre  Kanayali  qui  comprend  des  es- 
pèces de  dolichos  de  Li  nnsius.  (l'N.) 


336  M  A  € 

MACHAIRONION.  L'un  des  noms  Au  Glateul  ,  chez 
les  aDoiess.  (tN.) 

.  MAC  H  AN.  QuelquesaBciens^oyagenrsont  désigaé  sous 
oe  nom  la  Panthère.  F.  à  Tart.  Cmat.  (s.) 

MACHANDËL,  MACHHOLDËR.  Deu  noms  aile-, 
mands  da  Genétbier.  (ln.) 

MAC  H  ANE,  Machunea.  ArhTÏsseain  de  Cayenne  à  bran- 
ches sarm'enteuses f  à  feuilles  opposées,  petMées,  orales, 
pointues  y  dentées ,  et  à  fleurs  encore  inconnues ,  qui'Aablet  ^ 
a  figuré.  Il  a  de  gros  fruits  rassemblés  par  paquets ,  qui, 
sons  une  écorce lisse  ,  brune" et  coriace,  marquée  de  petites 
lacbes  rondes ,  contiennent  quatre  ou  six  amandes. 

Cet  arbrisseau  forme ,  selon  Jussien,  un  genre  dans  la 
famille  des  ^ottifères.  (B.) 

MACHjfERlNE,  Machœrina.  Genre  de  ipiantes  établi 
par  Vahl  pour  placer  le  Cboin  restioïoe.  Ses  caractères 
sont  :  épillets  composés  d'écaillés  lâchement  iinbriqiiées;  ca- 
lice à  deux  valves  ;  point  de  coi^le  ;  des  soies  à  la  base  des 
semences,  (b.) 

MACHAONIE  ,  Machaonia.  Petit  arbre  de  TAmérique 
méridionale  qui ,  selon  Bonpland ,  forme  seul  un  genre  dan« 
la  pentandrie  monogynie  et  dans  la  Camille  des   rubiacées. 

11  offre  pour  caractères  :  un  calice  à  cinq  dents  persistant  ; 
une  corolle  monopétale  à  cinq  divisions  et  à  gorge  velue  ; 
cinq  étamines  ;  un  ovaire  inférieur  surmonté  dW  style  à 
stign^ate  bifide  ;  une  capsule  ài  deux  sillons,  bivalve  ,  bilo- 
culaire  et  monosperme. 

Cet  arbre,  qui  croît  dans  l'Amérique  méridionale,  a  les 
feuilles  opposées ,  pétiolées  ,  ovales  ,  aiguê's ,  velues  en 
dessous ,  et  les  fleurs  sessiles  disposées  en  panicùles  termi-^ 
nales  et  trichotomes.  TI  se  rapproche  du.  CniMAaaHis  et  da 
QuiNQurNA.  (B.) 

MACHJERIUM.  V.  MAcntRE.  (lw.) 
^  MACHE.  Plante  du  genre  des  valérianes  ^  qui  se  troiire 
abondamment  dans  presque  toute  la  France ,  et  qn^on  cul- 
tive dans  les  jardins,  aux  environs  des  grandes  villes,  pour  la 
manger  en  salade.  Adanson  Fa  séparée  des  oalénaness  poar  «n 
former  le  genre  Fébie.  (b.) 

MACHEFER.  Espèce  àelaiUerqae  forme  le  résida  ter-- 
reux  du  charbon  de  terre  en  se  vitrifiant  à  depai  dans  l€  fea 
des  forges.  On  lui  a  donné  ce  nom  parce  qu'on  a  supposé 
qull  y  entroit  une  portion  de  fer  qui  avoit  été  dévorée  par 
les  parties  sulfureuses  de  la  houille  ;  mais  la  houille ,  ou  le 
charbon  de  terre  seul,  brûlé  dans  les  poêles  et  recouvert 
de  ses  cendres  humectées ,  produit  également  du  Mâchefer, 

(PAÏ.) 


MAC  33^ 

MAGHERIE  on  MACHiERION,  Machœnurh.  Genre 
de  plantes  établi  pour  placer  «pielqaes  espèces  de  Nissoces  , 
principalement  le  I^issole  ferrugiiœux  ,  qai  diffèrent  des 
autres.  Ses  caractères  sont  :  calice  campanule  à  cinq  dents 
et  accompagné  de  deux  bractées  ;  carène  de  la  corolle  bifide  ; 
légume  comprimé  en  sabre  ^  sans  valve ,  et  contenant  une 
seule  semence  réniforme.  (b.) 

MACHETES.  C'est,  dans  le  Règne  animal  de  M.  Cuvîer,; 
le  nom  générique  du  Combattant,  (v.) 

MACHETTE.  Nom  vulgaire  du  Duc  a  touRTEs  obeilles. 
F.  rariiclè  Chouette,  (v.) 

MACHI  ou  MATCHI.  Les  habitans  des  colonies  espa- 
gnoles ,  dans  l'Amérique  méridionale  9  donnent  ce  nom  aux 
singes  du  genre  des  Sapajous.  Les  Créoles  l'étendçnt  à  plu- 
sieurs autres  quadrumanes,  (desm.) 

1  MA-CHL  Nom  chinois  du  Sésame  i^OrieniÇsesamum  orien- 
tale). V.  Cay-me.  (ln.) 

MA-CHI-HIEN.  Nom  donné ,  en  Chine ,  au  Pourpier  ^ 
portulaca  oleracea,  (LN.) 

MACHILE,  Machîlis.  Genre  d'insectes  de  l'ordre  des  Tht* 
SANOURES ,  famille  des  Lépismènes. 

Les  entomologistes  ont  confondu  ces  insectes  avec  les  /éf- 
pismes;  mais  ils  s'en  éloignent  en  plusieurs  points  :  les  an- 
tennes de  ces  dernières  ^sont  insérées  entre  les  yeux  ;  leurs 
palpes  maxillaires  ne  font  pas  de  saillie,  remarquable  ;  leur 
corps  est  déprimé  et  ne  saute  point  ;  leurs  yeux  âont  petits 
et  formés  de  petits  grains;  leur  corselet  est  composé  de  seg- 
mens  presque  égaux  ;  les  filets  de  leurqueue  sont  de  la  même 
grandeur;  leurs  hanches  et  leurs  cuisses  sont  comprimées;  au- 
tant de  caractères  que  l'on  n'observe  pas  dans  les  machiles.  Ici 
le  corps  est  d'une  forme  qui  approche  descelle  d'un  cône  ;  ses 
c&tés  sont  comprimés;  son  dos  est  voûté  aumilieu;  les  antennes 
et  les  palpes  maxillaires  paroissent  naître  dans  une  même 
ligne  transversale  ;    la  tète  est  petite ,  enfoncée  en  partie 
dans  le  premier  segment  du  corselet  ;  les  yeux  sont  grands  ^ 
à  réseau ,  et  réunis  postérieurement  ;  le  premier  segment  du 
corselet  est  beaucoup  plus  court  et  plus  étroit  que  le  second  ^ 
se  replie  sur  les  côtés ,  devient  presque  cylindrique ,  et  avance 
de  part  et  d'autre  antérieurement  ;  le  second  segment  est  fort 
grand  et  élevé;  le  reste  du  corps  est  ensuite  forùié  de" plu- 
sieurs anneaux  qui  diminuent  insensiblement  de  grandeui^  jus-*- 
qu'à  l'extrémité  postérieure.  Cette  partie  offre  :  t."  trois  filets 
sétacés,  longSy  dont  celui  du  milieu  plus  grand  ;  a.^»  une  pièce 
âemi'transparente  ^  d'un  blanc  jaunâtre  ^  cylindrique  ,  eom'- 

XVllU  ikA 


338  MAC 

primée,  canalîcalëe»  sltaëe  immédiâtemeiit  aa-^essoos,  et 
qui  peot  bien  être  an  oridiicte  ;  3.»  ao-dessou»  de  telle-ci  u6 
appendice  cylindri(|ae ,    biaittculë  an  bout;  on  irotf  ansn' 
toot  le  long  des  côtés  da  corps  de  petits  appendices  eyiin^  • 
driques  9  simples  en  majenre  partie ,  et  daiM  ott  ignore  l'n- 
sage.  Les  pattes  sont  asses  conrtès ,  avec  les  torses  coniqnes , 
de  deux  pièces  9  dont  la  dernière  est  mnnie  de  denr  pe^  cro^  • 
chefs.  Le  corps  de  Tinsecte  est  toat  couvert  de  petites  écaHkes, 
mais  qui  n'ont  pas  d^édat  argentin>coatine  celles  des  lépisme^  , 

Les  machiies  sautent  très-biea  par  le  moyen  de  leur  queue. 
On  les  troure  surtcdt  dans  fes  bots ,  au  pied  ies  arbres.  La 
seule  espèce  connue  est  la  Machile  MIypode,  MàchîSspofy-  ' 
poday  ù/Amapoirpoéa,  Ltnn.  On  latroove  en  Europe. 

J'aToia  d'aboré  nonrimé  ce  gnireforHeine;  mats,  pour  éi4f  er  ' 
la  conittsioa  qai  auroit  pu  em  résulter ,  f  isô-cbangé  cette  déno- 
mination, (l.) 

MACHILE  t  MiiuhHus*  ^Rumphias  dési^ae  soits  ce  nom 
quatre  arbres  qui  paroissent  fort  différens  les  ans  des  antres^  ; 
mais  dont  il  ne  fait  connoître  les  caractères  que  d'une  ma- 
nière incomplète,  ffs  sont  figurés  pi.  4o,  ii  et  4^  de  T Herbier^ 
d'Amboine. 

•'Le  premier  paroil  être  roisin  des  lauriers.  Son  bob  est 
léger ,  de  couleur  citrine  ^  et  est  de  longue  durée'  dans  les  ' 
constnictions. 
'  Le  second  a  le  bois  nfoins  coloré. et  moins  durable. 

Le  troisième  a  m  bois  )aanâtre  y  noueux  et  de  longue 
dorée. 

Enfin ,  le  quatrième  a  le  bois  propre  à.  la  constructioo^  des 
édifices.  Ces  quatre  arbres  ont  i«s  feniiies  alternes^  et  se  troa- 
vent  dans  les  Moluqoes.  (b.) 

MACHLtS.  C'est  ainsi  qoe  Véian  est.  désigné  dans  VHiS" 
taurâ  naturelle  de  PUne.  V.  ëLa.n  à  l'article  Cerf,  (s.) 

MÂ.C-MON-N  AM.  Nom  codiincbinois  d'une  plante  qae 
Loureiro  place  dans  le  genre  ZamdchelUa  de  Linnaras,  et  qoi 
paroit  devoir  en  constituer  un  particudier.-  Sa  racine ,  fbrmëe 
de  plusieurs  tubéro^ités,  domie  naissance  à*  à^  feuilles  ensi-* 
formes  et  à  des  épis  simples ,  garnis  de  fieurs  mâles  et  de 
'fleurs  femelles;  tes  premières  ne. présentent  qu^une  seale 
étaminè  ;  les  secondes  ont  quatre  ovaires ,  logés  dans  un  pë^ 
riantbe.  d^une  seule  pièce ,  découpësr  en  six  lobei.  Les  firaits 
sont  à&&  baies  monospermes.  Il  aniïît  de  comparer  cette  des-» 
cription.avee  qeilfs  iotZanakhellui  pour  s'assurer  de  la  dM£é  « 
^  tenctt  entre  ce  damier  genre  et  celui  qu^onpooiroft  former 
avec  la  plante  de  Loureiro-.  (i«n.): 

MACH-NHiA.  Nom  de  Toi^  ,  en  Cochincbine.  r.  Mîl 


MAC  à3q 

MAGHO.  Nom  eâpagdal  du  Mulet.  (DÉstt.) 
MACHOACAN  NOIR.  Il  paroît  que  le  Jalâï  vrai (  con-" 
vohulus  jalàpà)  a  été  ain&î  désigné  atitrèfols.  V^  Jalàpium— 

GELAPiO.  (ïiN.) 

MACHOIRAN^  Machoiranus.  Soas-genre  établi  par  Çu- 
vier  poctr  placer  quelques  espè(;éâ  ^é  Silure^  qài  foql'  psirtie 
des  genres  PimtélOde  et  BoRAè  dé  Làcépèdè.  il,  se  distîn^ 
gué  de  ce  dériitér  par  les  nagéoirA  dorsales',  ^ont  la  première 
est  rayotmée  ti  la  seconde  adipeuse.  Lés  espèces  qui  y  en-- 
trent  se  trouvent  aux  Antilles. 

Ce  genre  avoît  jadis  été  établi  j^at-  Linâœu^  et  Artedi 
sous  lé  notfï  de  Mystê.  (fi.) 

MACHOIRES ,  MadbÙlœ.  Ce  moi  indique  ,  dans  fa  plu- 
part de»  ahim^liz,  les  insifdtilèns  propres,  à  la  mastication  , 
et  on  les  divine  en  supéHetire  et  irtferièUrè,  Elles  sont  ati  con- 
traire latérales  dafns  les  iii^ectés%  et  ne  peuvent  étire  désignées' 
que  par  leur  pY>sitiotf  à  droite  ou  à  gaùéhe. 

liesmdchoiresy  qu^il  faut  bien  distinguer  des  mandibules^  sont 
placées  au-dessous  d^elles  ,  tiiè  nieuvent  com^é  elles;  niais 
elles  sont  ôrdinalrerfiént  ntioita's fortes ,  pTus  aplaties,  plutôt 
membraneuses  que  cornées ,  àtirtôut  à'  leur  partie  interne  ;' 
elles  portent  sur  leur  dos  et  dans  lé  point  dé  réunion  de  leur 
partie  coi*hée  avec  leur  partie  memb^neusé,  un  ou  deux 
petits  appendices  ordinairement  filiformes,  cornés,  articu- 
lés ,  assez  semblables  aux  àntenhes  :  on  les  a  nommés /^oZ/^es' 
ou  anUnmdés, 

L^usage  des  mâchoires  n'est  pas  de  côu'pér  et  de  diviser  les 
alîmens  ;  elles  lie  sont  pas  mues  par  des  niuscles  assez  forts 
pour  cette  opération  ;  ni^ls'  elléà  servent  a  le^  diriger  ^  à  les 
contenir ,  à  déternfiiiier  la  mastication ,  et  à  favoriser  peùf- 
^tre  la  déglutition. 

An  mot  BouCHis ,  nous  aVon^  parlé  àvée  plus  dé  détails  de 
la  conforni^ation  des  mâchoires,  dans  les  différées  ordrçs  d'io" 
sectes  qui  ëû  sont  pouWus.  V.^ùvcbe,  (o.  l.) 

MACHOMOR.  Espèce  dé  Champignon  du  Ramtscbat- 
ka  ,  dont  une  légère  infusion  produit  la  gaîté  et  Tivresse  ; 
et  nté  forte  infusioii,  lé  sôrriitieil  et  la  mort,   (b.) 

MACIH>QUET.  Ce  nôtri,  qùî,  dans  quelc^és  îles  dès 
Indes-,  signifie  forgeron,  a  étii^  dotiné  k'  un  insecte  dé  Tor- 
dre dçs  Orthoptères  ,  \xn  grillon  ou  un  criquet  probablement , 
pai^cef  ([iië  le'btniit  qti'ii  foit  entendre  esï  semblable' à  celui  que 

{produisent  de  foin  troi^  coups  de  mairteau  frappés  l'un  après 
'antre  ,  et  avec  mésuYe  n  sur  une  enclume.  Ce  son  n'est'  ni 
discordant  ni  désagréable.  L'animal  se  tient  dans  les  trous 
ou  dans  les  creu^  d  arbres ,  et  ne  pénètre  que  rarement  dans 
les  maisotiJir.  Ses  éfytres  ont  dlfférens  enfoncemens.  (l.) 


34o  MAC 

MAGHOTTE.    Un    des   noms   proyençanx  àe  U 

Chouette»  C'y  ^ 

M\CIA  et  SÏACIATOI^.  Ges  deux  noms  étoient,  chez 
les  Romains  ,  ceux  du  MouROif  rouge  (  anagaliis  iuven- 

$is).   (LN.) 

MACIGNO.  Pierre  marneuse  et  micacée ,  tantôt  com- 
pacte ,  tantôt  schisteuse ,  qui  forme  les  collines  stratifiées 
d'une  partie  de  la  Toscane ,  «sirtout  aux  environs  de  Florence, 
où  Ton  en  fait  un  grand  usage  pour  la  construction  des  édifices. 

Il  y  a  du  macigno.àe  deux  couleurs  :  Fun ,  qu'on  nomme 
ffieira  bigia ,  est  d'un  jaune  grisâtre  ;  Tautre  ,  appelé  pi^ 
serena ,  est  d'un  gris-bleu  ;  c'est  celui  dont  la  plupart  des 
maisons  de  Florence  sont  bâties.  Il  a  Tinconrénient  de  noir- 
cir à  Tair ,  et  de  se  décomposer  à  la  longue..  La  pUtra  bigîa , 
qui  contient  de  Toxyde  de  fer ,  a  plus  de  solidité ,  et  résiste 
mieux  à  l'action  de  1  atmosphère  :  elle  est  meilleure  pour,  les 
constructions  extérieures ,  et  la  pielra  serena  pour  les  parties 
intérieures  des  bâtimens. 

Les  couchés  supérieures  des  carrières  de  macigno  sont 
plus  argileuses  que  les  autres  ;  elles  résistent  fort  bien  k  l'ac- 
tion du  feu  ,  et  l'on  en  construit  les  fours  et  les  foyers. 

Les  mêmes  collines  ont  des  couches  dont  les  unes  sont 
d'une  consistance  moins  solide  que  le  macigno  ";  ce  n'est  quel- 
quefois même  qu'une  argile  durcie  ;  on  nomme  ces  coucher 
hardeUonne  :  les  autres  sont  au  contraire  beaucoup  plus  dures 
que  le  macigno ,  et  portent  lis  nom  4e  pieira  forte  •  c'est  cette 
pierre  qui  sert  à  paver  les  rues  de  Florence.  Elle  est  blan- 
châtre ,  et  c'est  à  cette  couleur  que  l'on  atttibue  l'afFoiblisse- 
ment  de  la  vue ,  qu'on  éprouve  à  Florence  plutôt  qu'ailleurs. 
Mais  Ferber  observe  qu'à  Naples  où  les  rues  sont  p^avées 
d'une  lave  noire  ^  on  voit  une  infinité  de  gens  ne  marcher 
qu'avec  des  lunettes.  On  remarque  aussi  la  même  chose  dans 
d'autres  pays ,  surtout  depuis  quelques  années ,  quoique  la 
couleur  du  pavé  des  rues  n'ait  pas  changé  ;  ainsi  l'on  doit 
cherche^  ailleurs  la  cause  de  cette  infirmité. . 

Le  savant  observateur  Ferber  dit ,  avec  raison ,  que  les 
deux  sortes  de  macigno  ,  de  même  ||ue  le  bardellonne  et  la 
pietra  forte ,  ne  sont  que  des  variétés  de  la  même  matière  y 
dans  laquelle  dominent  tour  k  tour  l'argile  ,  la  terre  calcaire 
et  le  mica. 

La  pietra  forte  varie  pour  la  couleur,  comme  le  macigno  : 
elle  est  assez  souvent  d'un  jaune-gris  ou  bleuâtre  ;  quelque- 
fois même  ces  deux  couleurs  se  trouvent  réunies  dans  une 
même  couche. 

Dans  la  carrière  de  Campora^  qui -est  à  deux  milles  «le 
florence ,  et  d'où  l'on  tire  tout  le  j^avé  de  cette  ville  9  la  pic- 


MAC  ^     341 

tra  forte  est  déposée  par  couches  horizontales ,  qui  n^ont 
que  quelques  pouces  d'épaisseur ,  et  qui  sont  quelquefois  sé- 
parées les  unes  des  antres  par  des  couches  semblables  de 
bardellonne  ;  et  Ton  remarque  açsez  souvent  entre  celui-ci 
et  la  pietra  forte  «  une  légère  croate  de  spath  calcaire  d'en  - 
vîron  une  ligne  d'^ë^àisseur.  Ferbèr  pens^  que  c^est'cctte  ma- 
tière calcaire  qui ,  en  pénétrant  dans  une  couche  de  bardel- 
lonne j  la  convertit  en  pietra  forte.. 

Cette  pierre  offre  une  particularité  remarquable  dans  sa 
structure  intérieure  :  elle  est  toute  divisée  en  rhomboïdes , 
qui  sont  séparés  les  uns  des  autres  par  des  cloisons  de  spath 
calcaire  ;  ce  qui  semble  prouver  que  la  matière  calcaire  et 
r argile  ont  été  déposées  en  même  temps,  et  que  le  triage 
s^en  est  fait  par  le  jeu  des  afBnités,  et  par  Teffet  de  cette  ten- 
dance qiu^ont  presque  toujours  les  molécules  calcaires  à  s'ar- 
ranger sous  une  forme  rhomboi'dale  ,  qu'elles  ont  communia 
^  qilée  à  l'argile  de  la  pietra  forte  ,  comme  elles  la  commu- 
,  oiquent  au  sable  quarzeux  du  grès  de  Fontainebleau. 

Les  collines  formées  de  ces  diverses  sortes  de  couches 
se  trouvent  dans  une  contrée  qui  fut  anciennement  toute  vol-, 
canisée  ;  elles  reposent  même  quelquefois  sur  dés  basaltes. 
Ferber  nous  apprend ,  page  SgS ,  4o3  9  4^7  9  etc. ,  que  Von 
voit  fréquemment ,  soit  dans  le  macigno  9  soit  dans  la  pietra 
forte  ,  des  veines  et  des  rognons  de  houille  {lignite  P)  ;  dans 
la  colline  de  BohoU^  elles  se  trouvent  placées  alternativement 
avec  des  couches  de  grès  homogènes. 

C'est  dans  les  montagnes  de  macigno  qu'on  trouve  des 
couches  de  cette  pierre  marneuse  ,  connue  sous  le  nom  de 
pierre  de  Florence ,  dont  on  voit  des  plaques  qui  décorent  tons 
les  cabinets  de  minéralogie  ;  les  unes  offrent  àes  mines  ,  et 
les  autres,  y  des  paysages.  Quelques  auteurs  donnent  à  cette 

{ûerre  le  nom  àe  marbre;  mais  c'est  fort  improprement ,  car 
à  matière  argileuse  dont  elle  est  composée  l'emporté  de 
beaucoup  surles  parties  calcaires  qu'elle  renferme.  K.  Pierre 
deFloreivce.  (fat.) 

MACIR.  r.  M  ACER.  (B.) 

MACIS.  Seconde  écorce  de  la  Muscade,  (b.) 

MACJON.  F.  Gesse  tubéreuse,  (d.) 

MACKAU-TRÉË.  A  laMamaïque  et  dans  les  autres  co- 
lonies anglaises  d'Amérique ,  on  donoe  ce  nom  à  un  palmier 
dont  le  tronc  est  épineux  et  les  fruits  de  la  grandeur  des  pru- 
nes. Ces  fruits  sont  entourés  d^une  écorce  épaisse  qui  donne 
nne  substance  grasse  analogue  à  celle  que  produit  le  palmier 
à  huile.  Les  graines  sont  susceptibles  de  prendre  un  très-beau 
pdli.  Les  négresses  en  font  des  chapelets.  Ce  palmier  pa- 
roh  être  très-voisio  da  Cocotier  butyracé.  (ln.) 


34a  MAC 

M ACKREL.  Ç'esl  le  Màqoeae kv.  (b.) 

MAC-LAN.  INom  donné  ,  en  Chine ,  à  une  es[»èce  de  iik- 
iùacée  cultivée  comme  omemejat  C'est  le  linopespicala  de  Lou^ 
reiro.  Çln,) 

MACLÊ  (  Hfiiiy ,  Brodant ,  Brong*  ;  GruciU,  Laméth.  ; 
OUasioliih ,  KafsJUy  James.  ;  Hahpaih^  W.  ;  Piured^cmx  ,  . 
K.  D.)-  Sul^$tajÇLc.e  nierreiHie  tr.às-remarquabie,  qu'on  troare 
engagée  dans  le  scbiste  argileux  primitif ,  et  ,qui  se  présente 
e^  prismes  quadraiigEilaires ,  lesquels  semblei^  formés,  de  plu- 
sieurs cristaux  mâclés  et  unis  par  la  n^èmé  substance  schis- 
teuse qui  leur  sert  4e  gangue,  de  manière  que  lorsqu'on  coupe 
If  s  prismes  en  travers  ^  leur  traùche  otÉep  des  Ijgnes  disposées 
l^s  unes  en  crofx  daps  le  sens  des  diagonales ,  ou  en  carré 
dont  les  côtés  3ont  parallèles  au  bord  des  prismes.  Cette  sin** 
gulière  stnictorp  a  fajt  f^ommejr  )a  mâpie ,  pîefre  de  croix. 

La  mâcle  ^pji  d'un  rpjc^e  tendre  tendiant  au  lil^^  lamel-' 
leuse  et  à  lames  très-bri{fantes.  Cependiant  eH<&  est  plus  or- 
dinairement d^un  b^nc  jaunâtre  .ou  brunâtre  ou  grisâtre,  à 
structui^  l^naelleuse  peu  09  point  apparente  et  à  gf  a^n  fin 
et  serré  y  modificatio^a  qui  est  due  ^ai^s  doute  à  une  altéra)" 
tion  particoUère  »  résultant  à^unt  cause  f^palogue  à  celle  qui 
çpère  )a décomposition  du  feld-spatb-  Ç'?estceque  Ton^e  sau*< 
roit  affirmer,  pu^qu'il  n'existe  aucune  analyse  4^  la  mâcle. 
Cette  substance  jouit  de  la  propriété  4^  çommi^ûquer  l'é- 
lectricité vitreuse  par  frottement. 

La  mâcle  lamelleuse  est  translucide ,  dur^  au  poi^t  4e  rayer 
le  verre  assez  fortement  ;  ellç  ^e  pÙye  as^e^  difficilemeTit.  Sa 
pesan^epr  spécifique  est  de  2,94 /environ.  Au  cbfijui^je^u ,  elle 
est  infusible  ;  mais  elle  blanchjlt  çt  dçviept  opaque.  S^  forme 

f primitive ,  $eloi|  M.  )9aUy  t  ^st  celle  4'uQ  ^À^^^^P  TP.Ç^?^&^* 
aire  dont  VÎQcidençe  4es  faces  e^t  4^  S^^^àS  f\  .4^  i^P^ 
ep:)firon.  Cet  octaè4r^  se  sab4î^^^l^  ^^  ^Pls^^^^r^f^  plf^^  4fp 
férens ,  dopt  l'indication  ^st  difficile  k  donner  i^ansfigqre ,  fK^a^s 
dont  on  peut  se  fairje  une  idée  ep  considéf ^  \^  i^ri^^  pri-<- 
mitive  comme  un  prisme  légèrement  rhoipboïdal ,  4iyi^i^(^ 
dans  le  sens  de  ses  diagonales  et  o^iqqemftnt  i^ur  sjes  angles 
obtus.  (HaUy,  7V<«.) 

Les  variétés  de  forme  de  lam^clese)>pfnent  à  1^  i:\TVfitpns-' 
maifquc  P'esif  le  pf ispti^  presqpe  rpçtang^l^ife  ppi  p^u  sensi- 
blement rhqml^pïd^l  ï)?ps  son  centre ,  pn  vpit  toujqurs  ^^ 
r)iombé  noir  oif  grif ^Ufiç*,  M*,  d^  ^purnon  ei^  ci^e  i^pe  vaijété 
k  sonimet  di^4r^« 

M.  Haiiy  a^met  iiqe  variété  pro4uite,  p§r  }e  grpupeineBk 
de  quatre  cristaux  à  la  fois  ;  il  la  npi^mè  n^i^cte  çi^^lqrnéff  e( 
il  en  distingue  plusieurs  sortes  d'après  l'ai^sprtimèf^t  4^'  ^P^ 
substances  qui  composent  ces  cristaux  ;  mai$  nous  peiispnç 


^ 


MAC  343 

quMl  n'y  a  pa$  Heu  îcir  à  un  groupement  réel ,  mais  quMl  n^y 
a  qu'întercallation  de  ia  matière  noire  dans  les  lames  de  la 
substance  de.  la  mâcle ,  et  cela  d'autant  plus  que  les  lignes  et 
les  petits  rhombes  noirs  ont  le^rs  directions  parfaitement  en 
accord  avec  les  divers  clivages  de  la  mâcle.  Les  assortiment 
de  ces  lignes  sont  principalement  les  suivantes >  qui  se  combi- 
nent aussi  entre  elles^ 

1.  TAragramme,  Un  rbombe  noir  intérieur,  dont  les  angles 
sont  unis  aux  angles  du  cristal ,  chacun  par  des  lignes  de  même 
couleur  qui  marquent  les  diagonales  mêmes  du  cristal. 

2.  Pentarhombù/ue,  Le  précèdent ,  avec  quatre  petits  rhom- 
bes aux  quatre  aii^le»  du  4^ristaL 

3.  Poiygramme,  Xie#  dessins  précédens  avec  d'autres  raies 
noires  parallèles  aux  diagonales ,  ou  bien  aux  côtés  de  la 
base.  Lorsque  ces  deux  accidens  se  présentent  à  la  fois  sur 
Je  même  cristal  f  sa  coupe  imite  plus  ou  moins  bien  un  échi- 
quier ;  on  ppurroit  le  nommer  alors  màck  mosaïque, 

■  4*  GrconscrU,  Prisme  presque  noir  avec  une  légère  bor- 
dure blanche  t  ou  bien  avec  les  pans  simplement  recouverts 
d'une  pellicule  blanche  nacrée  senoJlîlable  à  du  talc,  ou  plutàt 
à  du  mica  talqueux. 

.  La  mâcle  n'a  encore  été  trouvée  jusqu'ici  que  dans  les 
terrains  primitifs  ,  et  dansjle  schiste  argileux  »  sorte  d'ar- 
idoise  ;  elle  y  est  en  prismes  quelquefois  très-déliés ,  mais 
quelquefois  aussi  assez  gros;  ses  cristaux  sont  disséminés 
ou  entre-croisés  ;  rarement  ils  se  trouvent  groupés  en  étoiles 
fjL  nombreux  rayons  ;  ils  se  fondent  avec  le  schiste  quiieur  sert 
de  gangue,  et  paroissent  avoir  avec  cette  gangue  une  liaison 
intime.  La  mâclei  n'est  pa&  très-répandue,  et  dans  chacune 
de  ses  localités  t  1^  roche  qui  la ,  contient  n'est  pas  très- 
étendue. 

.  C'est  à  Saint  Jacques  de  Compostelle  qu^on  a  d'abord 
découvert  la  mâcle.  çn  cristaux  qui  sont  dégagés  de  leur 
eangue  ,  qui  est  iine  roche  schisteuse  en  partie  décomposée. 
Ces  cristaux  n'ont  plus  leur  ti3su  cristallin  ;  ils  |oni  d'un  blanc 
jaunâtre  ou,  gris  verdâtre ,  ou  même  rougeâtre,  avec  l'appa- 
rence de  la  stéatiite  qU  du  talc  ;  c'est  ce  qui  a  pu  faire  ranger 
la  mâcle  dans  la  famille  des  pierres  magnésiennes*  La  mâcle 
d'Espagne  offre  9.  assez  fréquemment  9.  la  variété  polygram- 
me.  Boece  de  Boot^  qvû  eA  parle  sous  le  nom  de  lapU  cruci^ty^ 
dit  qu'elle  étoU  de  son  temps  en  grande  vénération^  On  la 
portoit  pendue  au  cou  pour  arrêter  ies  hémorragies^  guérir  b 
fièvre ,  donner  du  lait  a«u;  nourrices;  mais«  mal&ureu&ement 

tour  sa  célébrité,  elle  n'a  aucune  de  ees  vettus-  Ou  lui  attri* 
uoit  encore  le  pouvoir  de  chasser  les  esprits,  lia  mâcle 
d'Espagne  se  trouve  en  cristans^oblongs  ou  cyiindroïdes  dont 


ZU  MAC 

les  arêtes  et  les  angles  sont  arrondis  par  Tusure.  On  lés 
coapoît  par  tranches  qa'on  enfiloit  en  forme  de  chapelet.  Ces 
cristaux  ont  quatre  à  sept  lignes  d'épaisseur  et  même  plus , 
car  il  y  en  a  qui  ont  un  pouce  ;  ce  sont  les  plus  rares  et  les 
plus  gros  dans  Tespèce. 

En  Bretagne,  près  Saint-Brieux ,  au  Heu  dît  les  Salles  de 
Rohan  9  près  d'un  étang  de  ce  nom ,  il  y  a  un  schiste  noir 
bleuâtre  ou  grisâtre ,  dans  lequel  sont  disséminés  ou  groupés 
des  cristaux  de  mâcle  que  dans  le  pays  on  nomme  lardons  :  celte 
mâcle  est  Torigine  des  armes  de  la  maison  de  Rohan  :  elle  est 
assez  commune  dans  les  cabinets.  Elle  est  souvent  lamelleuse  et 
cristalline.  Ses  prismes  sont  assez  réguliers ,  assez  longs ,  et 
s'obtiennent  quelquefois  isolés.  Us  ont  jusqu'à  3  et  4  pouces 
de  longueur  ;  leur  surface  est  luisante  et  nacrée  ou  micacée  ; 
Us  ont  jusqu'à  cinq  lignes  d'épaisseur  et  présentent  quelque- 
fois  des  éiranglemens  qu'on  pourroit  prendre  pour  àes 
articulations,  mais  qui  n'en  sont  pas.  La  structure  intérieure 
est  généralement  tétragramme  ou  pentarhombique.  Le 
schiste  qui  là  contient  présente,  souvent  lorsqu'on  le  fait  cha- 
toyer, une  multitude  de  petits  plans  ^bombes  semblables  aux 
rhombés  noirs  qui  sont  dans  les  cristaux  de  mâcles  ,  en  sorte 
■  qu'on  ne  peut  pas  douter  qu'ils  ne  soient  produits  par  une 
cristallisation  du  schiste  lui-même.  Ceci  n'étonnera  pas  lors^ 

.  qu'on  se  rappellera  que  M.  Daubuisson  a  prouvé  que  le 
schiste  est  un  composé  de  parties  de  mica  extrêmement 
fines  ,  et  lorsqu'on  aura  remarqué  que  la  forme  primitive  du^ 

>  mica  est  celle  d'qn  prisme  droit  à  base  rhombe.  Ce  sont  de 
semblables  rhombes  qui  se  sont  formés  simultanément  avec 

'  les  cristaux  de  la  mâcle  qui  ont  produit  leurs  dessiAs  inté- 
rieurs. L'enduit  argenté  ou  luisant  des  cristaux  est  composé 

•  Itii-même  d'écaiiles  de  mica  beaucoup  plus  pur.* 

Les  prismes  de  mâcle  de  la  Bretagne  s'amincissent  par 
le  bout  et  finissent  en  pointe ,  ou  se  confondent  avec  le 
schiste.  La  mâde  a  encore  été  observée  en  Bretagne  ,  dans 
le  bois^de  Bintin  ,  près  de  la  ville  de  Montfort-la-Canne,  à 
cinq  lieues  de  Rennes.      « 

On  doit  à  Doiomieu  et  à  M.  Lelièvre  la  découverte  de 
cette  substance  aux  Pyrénées,  dans  la  vallée  deBarège.  C'est 
encore  dans  une  sorte  d'ardoise  fort  tendre  qu'on  y  voit  les 
cristaux  de  mâcle.  Jls  ont  une  ligne  d'épaisseur  et  ils  sont  peu 
apparens  ,  à  cause  que  le  rhombe  noir  du  milieu  en  fait  la 

Çresque  totalité.  C'est  la  variété  circonscrite.  Au  plateau  de 
Voumouse  dans  les  Hautes-Pyrénées ,  il  y  a  un  second  gi- 
/sement  de  mâcle. Les  cristaux  sont  tétragrammes,  plus  grands^    . 
et  dans  uii  schiste  plus  gris. 
  Gefrees ,  près  de  HofT,  dans  le  pays  de  Bareîth,  existe 


V 


MAC  345 

une  schiste  analogae  SLxn  précédens^  maïs  qui  ne  paroît 
pas  altéré  ;  il  est  traversé  par  une  multitade  de  crislaux  aci- 
culaires  de  mâcle  tétragranime  blanche  ,  ayant  quelqueiois 
la  structare  sublamelleuse.  Cette  belle  roche  est  commone 
dans  nos  collections  ;  on  y  peut  très-bien  observer  la  dis* 
position  des  cristaux ,  quelquefois  oblique  ou  perpendicu- 
laire à  celle  des  feuillets  de  la  roche.  Un  schiste  analogue  a 
présenté  la  mâcle  en  petits  cristaux  dans  le  Cumberland ,  en 
Angleterre  ;  et  en  Irlande  ,  à  Aghavanagh  et  à  la  montagne 
de  Battiu'^Glass ,  dans  le  comté  de Wicklow. 

La  mâcle  est  encore  indiquée  dans  un  schiste  argileux  micacé 
dans  la  montagne  dite  Serra  de  Marao  en  Portugal ,  et  dans 
un  gpeiss  près  de  Nantes.  L'on  prétend  que  la  mâcle  a  été 
trouvée  au  Chili ,  près  de  la  ville  de  Sainte-Croix. 

Ainsi  la  mâcle  se  rencontre  partout  dans  le  schiste  argileux  ^ 
quelquefois  micacé,  et  qui  appartient  aux  plus  anciennes  for- 
mations. 

.  Les  minéralogistes  ne  sont  pas  d'accord  sur  le  classement  de 
cette  substance.  On  a  cru  d'abord  qu'elle  devoit  être  placée 
parmi  les  pierres  talqneuses.  Nous  avons  fait  remarquer  plus 
haut  que  la  mâcle  à  tissu  lamelleux  est  le  vrai  type  de  res-* 
pèce,  e%  que  la. variété  d'apparence  stéatiteuse  n'en  est 
sans  doute  qu'une  altération.  Lorsqu'on  eét  reconnu  la  struc- 
ture lamelleuse  de  la  mâçle ,  on  changea  d'opinion.  Werner 
,et  Hoffmann  la  regardent  comme  très- voisine  du  feld-spath. 
MM.Bernhârdi,  Fitton  et  Stephens  avancent  que  ce  n'est 
autre  chose  que  de  la  JamÈsoi^ite,  c'est-à-dire  Vandalousite 
de  Werner  ou  \e  feldspath apyre  de  M.  Haiiy.  En  effet,  il  y 
a  de  très-grands  rapports  entre  ces  deux  substances  ;  Tune  et 
l'autre  appartiennent  aux  terrains  primitifs  ;  la  première  se 
trouve  dans  les  gneiss  :  ses  cristaux  se  présentent  en  prismes 
à  quatre  pans  dont  la  couleur  est  presque  toujours  le  rosé  H- 
las  ;  leur  surface  est  recouverte  de  lamelles  de  mica  nacré  , 
qui  y  forment  un  enduit  luisant  ;  et  l'intérieur  offre  souvent 
4à  même  substance  interposée  dans  ces  lames.  Peut-être  que 
si  le  mica  eût  été  en  parties  aussi  ténues  que  dans  le  schiste  , 
il  auroit  produit  les  dessins  qu'on  voit  dans  la  mâcle.  Le  gneiss 
sur  lequel  sonjt  les  criistaux  de  jamesonite  de  la  Bavière  ,  est 
souvent  composé  de  très-petites  paillettes  de  mica  formant 
dek  feuillets  extrêmement  minces.  On  a  vu  que  le  schiste  des 
«nâcles  n'est  lui-même  qu'une  roche  formée  d'élémens  de 
mica  y  et  que  quelquefois  il  est  micacé  (  Portugal  )  ,  ou  un 
-gneiss  (Nantes).  Lés  prismes  de  jamesonite ,  comme  ceux  de 
la  mâcle ,  ont» des  étranglemens  analogues.  Ces  deux  substan-* 
ces  sont  infusibles,  rayent  le  verre |  ont  un  clivage  suscep- 
tible de  donner  un  prisme  quadrangulaire  à  base  rectanga-^ 


^46  MAC 

laire  ou  presque  rectangle ,  qui  se  sabdÎTise  dans  lé  sens  Ae 
rune  ou  des  deux  diagonales  de  la  base  ;  dans  la  iamesonite, 
.les  angles  solides  sont  sonvent  remplacés  par  des  facettes; 
^ans  la  mâcLe ,  M.  HaUy  a  reconnu  un  clivage  qui  tronque 
les  angles  solides  obtus ,  et  M<  de  Boumon  possède  des  cris- 
taux de  micle  avec  des  sommets  dièdres.  Tout  semble  donc 
démontrer  que  la  mâcle  et  la  jamesonite  sont  très-voisines  Tune 
,de  l'autre ,  et  un  nouvel  examen  de  ces  deux  substances ,  et 


/aite  sur  )a  variété  rose  à  tis^u  lamelfeux  et  translucide.  Il  faut 
savoir  le  même  soin  pour  la  jamesonite.  La  mâcle  et  la  jame* 
sonite  sont  placées  près  du  feld-spath  par  Jameson. 

Les  étranglemens  qu'on  observe  dans  les  prismes  de  la  ma- 
fia de  Bretagne  ont  fait  croire  à  quelques  naturalistes  que 
ces  prismes  étoient  des  articulations  de  corps  organisés  fosr- 
iiiles,  du  genre  des  encrinitçs ,  c'est-à-dire  j  que  c^étoient  des 
fntrogues;  mais  le  plus  l^er  examen  suffit  pour  démontrer  qu'il 
p'y  ^  P^^  1^  moindre  analogie  entre  la  mâcle  et  lés  encrinitea. 

(lr.) 

.    MÂÇLE.  r.  MâCRE  et  |IÉMITRQPI«.  (ln.) 

.  MACLOU.  Nom  vulgaire  de  TAconit  aiituore.  (b.) 
.  MAÇOÇQ.  Grand  quadrupède  du  Congo,  auquel Dap- 
per  attrifaife  4e  loqgiies  cornes  pointues,  des  jambes  grêles  ^ 
le  cou  l'ave  de  bianfr.et  de  gris ,  et  la  grosseur  d^un  chepai, 
4C'est  vr^isembiablfi^efit  qqelqqe  grande  esjpèoe  Saniihpes 
pip  g^zêiles.  Le  no|n  de  m^H^oco^  toujours  suivant  Dapper, 
Tcut  dire  grimât  (fête ,  ^sflis  la  langue  du  pays,  (s.) 

MAÇOCQWfJR.  ]^pèce  de  c^mge^  dont  les  Américains 
font  des  ipstrupnens  d^  musique  ,  m  U  vidant  et  y  mettant 
jquelqv^s  caillou^*  V,  au  mot  Cqurge*  (B.) 

MACULÔiKf  Poisson  figuré  par  Renard ,  pi.  9 ,  n.*»  6<x 
Il  app^rtif^nt  ^ujg^urc  Piagramms  de  Cuvier.  (b.) 
.    |IiACOM£|MA*  Nom  portugais  d*une  espèce  de  Pal- 
ifiER  du  3résil,  qui  nou^  est  inepnnu.  (Lit.) 
'    MAÇON.  Npin  vutg^re  de  la  ^ittellx  ,  parée  qu'elle 
iei|duit  de  terre  Vouverture  du  trou  de  Tarbre  où  elle  nidie. 

(y) 

9(AÇON.  l^oui  vulgaire  d^un  p^^lmi^  de  T Amérique  mé- 
ridiop^is  qqi  i|'a  p9A  encore  été  observé  par  les  botanistes. 

(B.) 

.  llf(AÇQNNE.  Nom  que  les  marchands  douaient  aux  es- 
pèces 4^  f{QquilU$  4^  gçni>e  Toupie,  qui  soudent  àts  corps 
^trangt^rs^  PW^m^  4es|[î^rc«s^  à  leur  test  V,  au  motCo- 

QUU<L£.  (B.) 


MAC  347 

MACOUARANA,  Nom  d'un  Tihamov.  F.  ce  mol.  (v.) 

MACQUBÉ,  Macoubea.  Arbre  élevé  de  la  Guiane  ,  à 
feuilles  opposées  ,  pétiolées  ,  ovales  ,  entières ,  à  fleurs  in- 
connues. Les  fruits  sept  de  la  grosseur  d'une  orange  à  écorce 
rugueuse  ,  et  contiennexiit  d^us  leur  centre,  ql^  est  videx, 
une  grande  quantité  d'amandes  assez  gros/ies  ,  convexes  d'un 
côté  ,  sillonnées  d^  l'ai^tre  9  attachées  à  up  yl^ienta  qui  ta- 
|}is$e  tput^'intérîepr  4^  frqi^  Ils  ^çnt  supérieurs  ^  disposés 
en  grappes  et  portés  spr  des  pédouçules-  commm^ ,  situés 
dans  lés  bifurcations  d^s  f^ffxt^xoi^ 

Toutes  les  parties  du  piacoubé  ^onn^nX  un  ^pç  laiteux  ; 
son  bois  est  aun  jaune  T|ei7|âtf,e ,  ^t  r/épand  une  mauvaise 
odeur.  .      . 

'  Jussîeu  a  fait  ui^  genre  de  cet  arbre  ^  qu'il  a  placé  dans 
la  famille  des  ApocmÉES.  (b.) 

MAGOtlCAGrUA.  Npin  que  porte,  au  Brésil,  selon 
"Mafcgrave  ,  la  MÂgoua.  V.  ça  n^)|,  oçi  p^ptf^f.'le  oiot  Ti- 

NAMÔU.  (s.) 

'  MAC  OU  Ç  pu  ,  M^cqjicoua,  Grrand  arj)re  1^  fepilles  al* 
lernes  ,  presque  sesisîles ,  9v.a|e$,  qu.e)qu^fois  obtures  9  qpelr 
quefois  terminées  en  pointa  «  4  fleprs  très-petiteSf  blanches^ 
tiaissant  par  petits  bouquets  dans  les  ai^seDa?  des  Jfeuilles  et 
accompagnées  de  petites  bractées  éçai|lenses  ,  qui  fonpe  up 
genre  dans  la  tétrândrie  moppgynie. 

Ce  ^enre  a  pour  caraàtèreç  ;  un  ca)ica  monophylle  très*- 
l^e^it  f  divisé  en  quatre  découpures  pointues  ;  une  corolle 
inonopétale  9  évasée^  diyisae  en  quatre  lol^as  arrondis  ;  qua-* 
tre  étamines  dont  les'Qlanians,  aHerpes  avec  lp.$  divisions  da 
la  corolle  9  portent  des  âi^thères  ^dymes;  pn  ovaire  supéi- 
rifsur  arrondi  9  sunpqnté  d^pp  sligpiate  pbtus.   > 

Le  fruit  n'est  pas  connu. 

Cet  arbre  croî(  na^relleipent  ^ani^  les  fpf  êU|  4^  |a  QKp^ne<9 
et  son  écorce  y  sert  a  cuire  las  poteries  ^t  fabrication  saur 
>age.  lia  ^é  réuni  aux  ÇAiMi'^iças  par  qpplquai^aiitjsprS) 
et  aux  Houx  par  d^  autres,  (b.) 

MACOiJMÊAtJ.'Nom  iapgpedQçien  de  TAmbutte  ^ 
fleur  odorante.  F'.  Ceîïtaur^e.(lîïO 

MACOUNA  et  MACtfNA  Nom  brasUien  da  qu^que^ 
espèces  de  doiinhos.   y.  Macukç.  (liï.) 

MACOW.  Nom  dôppé  ,  p,^r  les  Apglais  9  apx  Abas. 

M  ACP  AL2f;O.ÇHIQTJAmTI^.  Nom  v\c^c?iip  ^u,  ÇHEir 

koSTEMON.  (b.)  ^  .         , 

MACPALxOCjSL.  La  planta  qpe  la^.  lif exicains  nom^ 
ment  ainsi,  d'après  Hemapd^z,  est  r£(ÉUGT^jl^  a  pétale» 


3{8  MAC 

MACQUERIEfilfffr^ifmâ.  Genre  établi  par  Gommer- 
soo  sar  un  arbre  de  rilé-de-France ,  depuis  réoni  aux  Vk- 

GARIERS.  [B.) 

MACQUL  Nom  qa^on  donne,  au  Chili,  h  un  arbrisseau, 
dont  Uiériticr  a  fait  un  genre  soiû  le  nom  i^anstoUUa.  V, 
Aristotèlb.  (ln.) 

MACRANTHE.  V.  Marcranthe.  (b.) 

MAGRE,  SALIGOT,  CORNUELLE,  CHATAI- 
GNE ,  ou  TRXJFPE  D'EAU  ,  Trapa  nafans,  Lînn.  (  té- 
trandrie  monogyniè).  Plante  annuelle  d^Europe  ,  qu^on  trouve 
dans  les  rivières  ^  les  lacs  ,  les  étanes ,  dans  les  fossés  des 
yilies  ,  et  dans  les  endroits  où  il  y  a  des  eaux  croupies  ,  ou 
dont  le  sol  est  limoneux  et  marécageux  ;  elle  constitue, 
presque  seule,  un  genre  que  quelques  botanistes  ont  mis 
dans  la  famille  des  naïades  ,  quoiqu'elle  paroisse  appartenir 
à  celle  Ae%  épilobiennes.  Sa  racrae  est  très  -  longue  ,  et 
garnie  par  intervalles  dhm  grand  nombre  de  fibres  en  partie 
flottantes  dans  Teau  ,  et  en  partie  attachées  à  la  vase  qui  se 
trouve  à  son  fond.  Elle  pousse  des  tiges  minces  ,  herbacées 
et  rameuses ,  qui  s'élèvent  jusqu'à  la  surface  de  l'eau ,  et  qui 
sont  gfiimies  de  deux  sortes  de  feuilles  ,  les  unes  opposées  , 

Jilumeuses  et  à  folioles  capillaires  ;  les  autres  alternes  ,  de 
orme  rhomboïdale,  et  assez  semblables  à  celles  du  peuplier 
commun  ;  les  premières  sont  presque  sessiles  et  flottent  dans 
l'eau  ;  les  secondes  nagent  à  sa  surface  ,  et  sont  portées  sur  , 
de  longs  pétioles  renflés  au  -  dessous  de  leur  sommet  Les 
fleurs  sont  petites  ^  axillaires ,  et  composées  de  quatre  péta:- 
les  blancs  y  avec  autant  d'étamines  et  un  seul  style  ;  le  calice 
est  situé  sur  l'ovaire  ,  et  divisé  profondément  en  quatre 
segmens  pointus.  A  ces  fleurs  succèdent  des  fruits  semblables 
&  de  petites  châtaignes,  mais  armés  chacun  de  quatre  cornes 
opposées  deux  à  deux,  et  formées  par  les  divisions  endurcies 
et  persistantes  du  calice.  Ces  fruits  sont  sillonnés  irrégulière- 
ment ,  et  revêtus  d'une  membrane  grisâtre  qui'^^en  sépare  ; 
quand  elle  est  tombée ,  ils  of&ent  alors  une  surface  polie  , 
luisante  et  noire  comme  du  jais  ;  ils  renferment  dans  une 
seule  loge  une  amande  dure  ,  blanche  et  faite  à  peu  près  en 
cœur.  Cette  amande  est  très-bonne  à  manger  ,  d'un  goût 
approchant  de  celui  de  la  châtaigne ,  mais  plus  fade. 

La  macre  fleurit  en  juin  ,  et  ses  fruits  mûrissent  en  autom- 
ne ;  en  lesjetant  à  la  fin  de  cette  saison  dans  une  eau  qui  ait 
au  moins  vingt  pouces  de  profondeur  ,  on  multiplie  aisémexCt 
cette  plante ,  qui4*éussit  assez  bien  par-tout ,  mais^qul  cepen- 
dant préfère  les  pays  méridionaux  ou  une  exposition  au  midi. 
*  Dans  quelques  cantons  de  la  France  et  de  l'Italie ,  on  vend 
les  macre9  dans  les  marchés*  On  les  mange  crues  comme 


MAC  3;j 

les  noisettes  ^  ou  cuites  sous  la  cendre  et  à  Teaa  comme  les 
marrons. 

On  cbnnottune  autre  espèce  de  macrty  trapa  bicomisj  Lînn.^^ 
qui  crott  à  la  Chine ,  et  dont  le  fruit,  plus  gros  que  celui  de 
Fespèce  précédente^  est  seulement  armé  de  deux  pointes,  (d.) 

MACRÉE  ou  MAQUERÉE.  V.  Macaret.  (  pat.  ) 

MACREUSE,  r.  l'article  Canard. 

Macreuse  delà  baie  d'Hudson  (grande).  Y^^  Ca^» 
m ard  marchand. 

Macreuse  (  double  ).  V.  au  mot  Canard. 

Macreuse  A  large  BEC ,  vwezibid. 
Macreuse  (  petite  ).  F.  Canard  macreuse.  C'est ,  en 
Picardie  y  le  nom  du  canard  miUouinan, 

Macreuse  de  la  rivière  de  la  Plata  ,  de  Feuillée, 
est  une  Foulque,  (v.) 

MACRIMITI.  C'est ,  en  grec  moderne  ,  le  nom  du 
Courlis.  V.  ce  mot.  (s.) 

MACROCEPltALE.  Olirier  désigne  ainsi  le  genre 
anthribe  de  Geoffroy  et  de  Fabricius.  ff.  ce  nom.  Swederu^ 
avoit  déjà  appliqué  la  même  dénomination  de  macrocéphaU  i 
un  genre  d'Hémiptères  de  la  famille  des  géocorises  ^i  et  que 
Fabricius  a  depuis,  appelé  syrtis,  V.  cet  article  et  celui  de  phy*- 
malt,  (l.)  , 

MACROCERCIJS.  Nom  tiré  du  grec  et  générique  de» 
Aras,  (y.) 

MACRO CÈRE.  Mactocem.  Genre  d'insectes  hyménop^ 
tères ,  famille  des  meliifères ,  tribu  des  apiaires,  établi  par 
M.  Maximilien  Spinola,  et  composé  àtseucères  de  Fabricius,  qui 
n'ont  que  cinq  articles  distincts  aux  palpes  maxillaires ,  et  dont 
les  ailes  supérieures  offrent  trois  cellules  cubitales  complètes. 

L'eucère  aniennata  de  Panzer  ,  ou  l'abeille  de  la  mauçede 
Bossi ,  est  de  ce  genre.  (L.) 

MACROCERE ,  Macrocera.  Genre  d'insectes  de  l'ordre 
des  Diptères  ,  établi  par  Meigen.  Il  appartient  à  notre  tribu 
des  iipulaires ,  et  il  doit  être  placé  dans  (e  voisinage  du  genre 
mycétophile.  Ses  caractères  sont  :  antennes  en  forme  de  soie  t 
très-longues ,  dont  les  deux  articles  de  la  base  renflés ,  et  les 
suivans  cylindriques  \  trois  petits  yeux  lisses  ;  yeux  ovales 
entiers  ;  ailes  couchées  9  parallèles. 

La  Macrocère  jaune  ,  Macrocera  luUa ,  est  jaune,  longue 
dç  trois  lignes  ;  ses  antennes  sont  une  fois  plus  longues  que 
le  corps.  V,  Meigen,  Dipt.  i.  part.  tab.  a,  pag,  a4*  On  la. 
trouve  en  Europe,  (l.^ 

MACROCNEMË ,  Macrocnemum.  Arbrisseaux  à  feuilles 
opposées,  ovales,  très-entières  et  lisses,  à  fleurs  disposées 
sardes  panicules  dichot  ornes,  qui  forment  ungenr^  danslj^ 


35Ô  MAC 

petitSD^rte  monogynie ,  et  dans  la  faltiifié  Aés  i^idnacées. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  très-petit ,  à  cinq 
dents  ;  une  corolle  monopétale  ^  eampanolëe ,  quinquéfîde  , 
à  dëeonpnres  ovales-oblongoes ,  droites*;  cin({  étayi^iùés  h  fi-^ 
lamens  velu^;  un  ovaire  inieriéar,  tdi'BmJ,  chargé  d^un  stylé 
à  stigmate  bilobé  ;  vtne  capsule  obiofigb^ ,  toi^binée ,  bilocu- 
laire ,  poIysp(erme ,  et  dont  les  semences  sont  imbri^éés. 

Les  espèces  «jai  composent  ce  genre  sont  an  nombre  dç 
six,  toutes  propres  k  TÂmérique  méridionaTé. 

La  plus  anciennement  cèmnie  eii  la  MÂcAocvitfE  de  la. 
Jamaïque  ,  qui  a  ses  coYyinbes  de  fleurs  afxfliaîres  et  nus. 
Elle  fee  trouve  à  la  Jamaïque  Sur  le  bord  des  ruisseaux. 

Ce  genre  a  de  si  gi^atid»  rapports^  aTv'éc  lés'  Mussenbes  , 
que  Lanlafck  Vy  a  réuni  ;  ïttaîs  les  ii^ti&DOtir  t'en  sréparer  , 
sont  également  dignes  de  considération,  n  â  aus^i  de  grands 
rappoftSavecleii^m(}t7i^A^  l^irles  Cafa^tèfeset  par  les  quar 
lités  amères  et  àndâévreusesdes  espèces  qtti  le  composent,  (b.  j 

MACRODACTYLëS,  MaerodûclfH.  Famille  de  l'ordre 
des  oiseaux  ÉCHASSiErits  ,*  et  de  fa  tribu  dés  Tétradacttles. 
(  F.  ces  mots.)  CoMtêè^:  pieds mfédiècre^  ;  tarses  réticulés  ; 
doigts  longs  ;  léS  antérteiM  it>talement  séparés,  ovi  unis  à  la 
base  paf  une  petite  ihéM/brané ,  lissés  tbez  lés  uns,  bordés 
d'une  membrane  entière  chez  les  autres  ;  pouce  articulé  pres- 
que au  bas  du  tarse ,  et  pôrtarit  à  terre  sur  une  partie  de  sa 
longueur  ;  ongles  courts ,  courbés ,  peu  pointus;  bec  allongé 
ou  médio<éi*e ,  un  peu  épais  «  iiicliné  à  la  pointe  ;  rectrices,  12. 
Cette  famille  est  composée  des  genres  Ralé  ,  Porzane  , 
PoanrvRfOK  et  tiAxtfiTOLB.  (V.) 

MACRODACTTLES ,  MacrodaefyK.  Tribu  ^insectes , 
de  ror<k^6  dés  eôléoplèf es  ,  séctiôii'des  péhtamères,  fWmille 
des  davicéMes ,-  et  âonif  f  ai  exposé  les  caractères  à  l'article 
de  cette  famille.  Cette  tribu,  ainsi'  nothmée  de  ce  qu'aA 
^  grandiiombré  d'ittisetié^  qui  lïÉ'e'ôm^o^ntont  les  tarses  longs 
et  terminés  ^ai*  dêfertâ  etotibèt's,  est  çothposéé  des  genres  : 
Maoionyquë,  €^âo«i^Ë,  î^tlTÔ^^  ,  lÏYliiÈkÉ  ,  Hétérûcère. 
FV  ces  mots.  (1.)  , 

MACRODITE,  ^àâroéi^,  Gtûté  Stf  CoQtJiEiis,  établi' 
par  Deijys-M^ot^tfon.'  Ses  ^àradtèr^s-  smilr:  coquilFé  libre , 
uniyalre,  cloisonnée,  en  Aâtqtre,  cotatoiii^ée  en  sj^ik'ale;  ihà- 
melonnéé  sur  sé^àétàttêtàWés  ;  te  diifït^ief  tour  dé  spire Yén- 
fermamtOttS  léS' attC^eS",  d6Sr  arfbndi  ;  ouvertute  oblongue, 
reconf  erttf  d*oèii  dîiphf ëgiti^  ;  sij^bdn  îikconnu;  cloison'^  unies. 

La  seule  espèce  connue  se  trouve  dans  la  Méditerranée ,' 
et  ne  parvient  pas  k  plus  d^une  ligne  et  demie  de  diamètre. 
£JiIe  ressemble  à  une  bulle  de  sayon  par  ses  couleurs  et  sa 
dîapbanéité.  (A») 


MAC  35i 

MACROGrÀSTRES ,  Macrogastn.  J'avais  ainsi  nommé 
une  famille  d'insectes  de  Tordre  des  coléoptères ,  section  des' 
bétéronières ,  et  que  je  composois  des  genres  :  Pyrochre  et 
Câlope.   F.  SténëlytAës  et  Trachélides.  (l.) 

MACROGLOSSE ,  Macroglossum.  Nom  doUiié  par  Sco- 
poU  à  un  genre  d'insectes  de  l'ordre  des  lépidoptèi^es  ^  et 
qui  comprend  les  sphinx  dotot  Tabdomen  est  terminé  par 
une  brosse  5  et  dont  Fabricius  forme,  dans  son  Système  des 
giossaies  9  le  geùre  sesia.  Il  les  avoit  déjà  placés  antériettre- 
ment  dans  ce  même  genre,  (l.) 

MACROGLOSI^S,  Macwghssi.  Famille  de  Tordre  des 
oiseaux  StI/Tains  ^  et  de  la. tribu  des  Zygoiiactyles.  (  Voyez 
ces  mots. )  Caractères:  pieds  courts;  tarses  aiinelés,  quel» 
quefoisàdémi  emphimés;  quatre  ou  trois  doigts,  deux  de- 
vant ,  deim  OU  lin  derrière  ;  les  antérieurs  réunis  à  la  base  ; 
bec  entier ,  droit  ou  incliné ,  à  pointe  aciiminée  on  eti  formé' 
de  coin;  langue  lombriciforme,  extensible;  réctrices,  douze  au 
plus ,  dix  au  ihoins.  Cette  famille  contient  les  gj&iires  :  Pic  ejt 
ToRCOL.  F*,  ces  mots,  (v.) 

MACROGNATHE ,  Maetùgnathus.  Genre  de  poisson  de 
la  division  des  APofi^És ,  établi  par  Lacepède  aux  dé|rens  àts 
OPHimis  de  Li^nanis. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont:  mâcboiré  supérieure  très- 
avancée  et  en  forme  de  trompe  ;  corps  et  queue  comprimés 
comme  une  lai««  ;  nageoires  du  dos  et  de  l'anus  distinctes  de  ' 
celle  de  la  queue. 

Il  renfetiMte  deux  espèces. 

Le  MACSttCM^NA'raÉ  ArauiLLOl^ ,  Ophldiùm  acidéatum^  qui  a' 
quatô<rs^e  aiguillions  au-devant^  de  la  nageoire  du  dos.  y  oyez' 
pi.  G  I  y  oè  il  est  figuré.  Il  babite  les  eaux  douces  de  l'Inde^ 
et  parvieiHi  ordinairement  à  plu»  d'un  demi^-pied  de  long. 

La  cbair  de  de  poisson  est  tVès-bonne  à  manger. 

Le  MACROOHAtnE  ARBIÉ  atreute-trois  aiguillons  au-devant 
de  la  nageoire  du  dos:  On  igoOre  le  pays  d'où  il  vieàt.  Il  se 
rapproche  beaucoup  du  précédent. 

M.  Cuvîer  a  réuni  ce  genre  à  celui  des  Mastacembles, 
pour  en  constituer  un  qu'il  a  appelé  Rhynchobdellé.  (b.) 

MAGROLOBE ,  Macrolobiwn.  Genre  de  plantes  de  la 
triandrié  itionogynie ,  qui  a^  été  établi  par  Schreber ,  au 
moyeivde  la  réunion  èes  geni^es  Outay  et  Vouà^a  d'Au- 
Met.  B  at  pour  caractères  :  un-  calice  double,  rexlérieur  de 
deu^  foliotes,  et  ^intérieur  tnrbiné ,  obliquement  tronqué  et 
ii^  cinqdisnts  ;  cinq  pétales  réunis  par  leur  baise  ,  dont  le  su- 
périeur est?  tf»ès-grand;  trois  étàdiines  très-longues;  un  ovaire 
supérieur  pédicellé  ,  sarmouté  d'uo  long  style  â  stigmate 
éMis  «  uàe  gousse  large  ,  eompRÎînée  et  monosperme. 


35a  MAC 

Ce  genre  a  probablement  été  établi  Snt  la  sappositlon 
qu^Aubiet  n^avoit  pas  bien  observé  les  caractères  des  siens , 
ou.  sur  la  preuve  que  Scbreber  en  a  acquise  ;  car  d'après  le 
'  premier,  son  pouapa  n^a  qu^un  seul  pétale.  Lamarck  a  con- 
servé les  deux  genres  «  sous  les  noms  donnés  par  Aublet. 

Quoi  qu^il  en  soit ,  les  macrolobes  sont  des  arbres  ^  feuilles 
pinnées ,  sans  impaire  ,  et  à  fleurs  disposées  en  grappes  axil- 
laires.  On  en  compte  trois  espèces ,  toutes  de  la  Guiane. 

Le  M  AÇROLOBE  OUTAY ,  Mocrolobium  /nnnatum ,  qui  est  té- 
trandre ,  a  une  étamine  stérile  ,  et  les  feuilles  pinnées. 

Le  Macrolqbe  coif jugué  ,  Maaxdobium  hymeruddes ,  qui 
aies  feuilles  pinnées,  les  folioles  ovales  et  obliques  ,  et  le 
légume  oblong  et  canné/ 

Le  Macrolobe  spherocabpe,  qui  a  les  feuilles  pinnées  , 
les  folioles  ovales ,  aiguës,  réticulées ,  le  légume  arrondi 
et  comprimé,  (b.) 

MACRONAX.  Rafinesque-Schmaltz  propose  de  donner 
ce  nom  au  genre  Arundimaria  de  Micbauz.  (ln.) 

MACRONYCHES ,  Macroi^ches.  FamiUe  de  Tordre  des 
oiseaux  Échassiers,  et  de  la  tribu  des  Tétradacttles.  F. 
ces  mots.  Caractères  :  pieds  longs  ;  tarses  réticulés ,  doigts 
totalement  séparés  ;  pouce  articulé  an  bas  du  tarse ,  portant 
à  terre  sur  toute  sa  longueur  ;  ongles  iongs ,  presque  droits  , 
aigus  ;  le  postérieur  plus  long  que  le  doigt  ;  bec  droit ,  mé- 
diocre, un  peu  renflé  vers  la  pointe»  Cette  famille  ne  contient 
que  le  genre  Jacana.  (v.) 

MACRONYQUE,  Macronychus.  Genre  d'insectes,  de 
Tordre  des  coléoptères,  section  des  pentamères,  famiUe  des 
clavfcornes,  tribu  des  macrodactyles,  établi  par  Millier ,  et 
*  dont  les  caractères  sont  :  tarses  longs,  à  cinq  articles  distincts  ; 
antennes  très-courtes,  repliées  sous  les  yeux,  de  six  arlicles, 
dont  le  dernier  formant  une  massue  ovalaîre  ;  corps  oblong. 

Illlger,  dans  le  numéro  de  son  Magasin  entomotogique , 
imprimé  en  1806,  a  donné,  d^aprèsi  Muller,  les  caractères 
naturels  de  ce  genre,  qui  se  rapproche  plus  particulièrement 
Aesgéonsses^  des  elmis^  des  dryops  et  autres  insectes  clavi— 
cornes  pareillement  aquatiques  ou  riverains.  Il  a  été  établi 
sur  un  insecte  fort  petit,  et  qu^on  n^a  encore  découvert  qu^en 
Allemagne  ;  c^est,  à  ce  qu^il  paroît,  \^  pamus  obscurus  de  Fa- 
bricius.  Son  corps  est  oblong,  presque  cylindrique,  et  présente 
le  port  de  celui  des  dryops.  La  tête  s'enfonce ,  eu  grande 
partie,  dans  le  corselet,  dont  les  câtés  sont  fortement  rebar- 
dés; les  antennes  sont  insérées  au  bord  interne  des  yeux,  sous 
lesquels  elles  se  courbent  en  forme  d'arc  ;  ellei^jsont  très— 
petites ,  de  six  articles ,  dont  le  premier  plus  loiijg  que  le» 
quatre  suivans ,  cylindrique ,  et  dont  le  dernier  pms  grand  9 


MAC  àS3 

ferme  titiè  massue  ovâlaire  et  solide  ;  leur  extrémité  se  loge 
sous  le  bord  antérieur  et  latéral  du  corselet.  La  bouche  est 
très-petite  et  s^enfonce  aussi  dans  le  thorax.  Elle  est  com- 
posée d^un  labre  presque  demi-circulaire  ;  de  deux  mandibules 
cornées  etbifidesà  leur  pointe;  de  quatre  palpes  très -courts, 

Sresque  égaux ,  terminés  par  un  article  plus  gros  et  ovale; 
e  deux  mâchoires  terminées  par  deux  lobes  ciliés  et  dont 
Fextérieur  est  plus  étroit  ;  et  d  une  létyre»  formée  d'un  men-  * 
ton  transversal  et  d'une  languette  plus  grande ,  avec  le  bord 
supérieur  plus  large ,  droit  et  entier.  Le  milieu  du  corselet 
offre  une  impression  transverse  ;  Técusson  est  petit ,  trian- 
gulaire et  pointu  ;  Tabdomen  est  allongé  ;  les  pattes  sont  lon^ 
gués ,  grêles,  avec  les  cuisses  cylindriques,  Jes  tarses  fort  longa 
et  terminés  par  deux  grands  crochets. 

Le  Mâcronyque  a  quatre  tubercules,  Macronychus  qua- 
drituberculaius ,  est  d^un  noir  un  peu  bronzé,  avec  les  antennes 
roussâtres  ;  le  bord  antérieur  du  corselet  et  le  bord  extérieur 
des  élytres  pâles  ou  jaunâtres;  le  corselet  a,  entre  son  milieu 
et  le  bord  postérieur,  de  petites  éminences  disposées  sur  une 
ligne  transverse  ;  les  élytres  ont  des  points  enfoncés,  formant 
des  stries  longitudinales  ;  leur  base ,  vers  la  suture ^  offre 
quelques  inégalités,  (l.) 

MACROP£^  Macropus.  Genre  de  crustacés.  V.  Macro- 

TODIE.  (L.) 

.  MACROPE ,  Macropus,  Genre  d'insectes.  Voyez  Lamie. 

(L.) 

MACROPHTALME.  Poisson  du  genre  des  LutjansI 

(B.) 

MAGROPODEy  Macropodus.  Genre  de  poissons,  établi 
par  Lacépède^  dans  la  division  des  Thoraciques.  Il  offre 
pour  caractères  :  des  nageoires  thoracines ,  au  moins  de  la 
longueur  du  corps  proprement  dit  ;  la  nageoire  caudale  très^ 
fourchue  ^  et  à  peu  près  aussi  longue  que  Tanimal  tout  en-^ 
tier  ;  la  tête  proprement  dite  et  les  opercules  revêtus  d'é- 
cailles  sembldiles  à  celles  du  dos  ;  l'ouverture  de  la  bouche 
très-petite,  * 

Ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce ,  le  Macropode  tert^ 
DORE ,  qui  a  les  écailles  variée3  d'or  et  de  vert  ;  toutes  les 
nageoires  rouges  ;  une  petite  tache  noire  sur  chaque  d|)ercule. 
Il  se  trouvé  dans  les  eaux  douces  de  la  Chine,  où  il  est  nourri 
dans  les  bassins  des  jardins,  qu'il  pare  de  toutes  les  brillantes 
couleurs  de  Tiris.  Ses  mouvemens  doivent  être  variés  et  très- 
légers  ,  car  toutes  ses  nageoires  sont  fort  longues,  surtout  la 
caudale,  qui  est  fourchue.  Il  n'a  point  de  dents ,  et  chaque 
opercule  n'est  composé^^ue  d'une  pièce.  V.  pi.  G  i  où  il  est 
figuré. 

XVIII.  a3 


354  MAC 

'  MACROPODES ,  M^cropoda.  Itligcr  àotïnt  ce  nom  II 
me  famille  de  4|iiadTapèdcs  rongeurs,  remarquables  parla 
longoeur  considérable  dé  leurs  ettrémités  postérieure^.  C^ 
sont  ceux  :qui  composent  les  genres  </</9im  (  gerboise  )  ;  pedete^ 
(gerboise  du  Cap,  deBuflEon  )kelamys^  Fxéi»  Car.),  el  me^ 
riones  ^  notre  genre  gerbille.  V,  ces  inot3.  (d£SH.) 

MACROPODIE,  Macropodm.  J^avoîs  désigné  sons  le 
nom  de  Macrofe,  Macropus^  un  genre  de  crustacés  que  j'avois 
démembré  de  celui  dilnachus  At  Fabricius  ;  mais  cette  déno- 
mination ayant  déjà  été  consacrée  par  Thunberg  à  un  genre 
dMnsectes  coléoptères  (  V,  Lamie  ),  M.  Léach  a  modifié  sa 
terminaison  y  et  f. adopte  ce  changement.  Je  donne  cepen- 
dant un  peu  plus  d^étendue  quUl  ne  fait^  au  genre  macro- 
podiCf  en  réunissant  avec  lui  celui  qu'il  -  nomme  Lep* 
l'OPoniEy  Leptopoâia, 

Les  macropodies  sont  des  crustacés  décapodes  de  là 
tribu  4es  triangulaires,  famille  des  brachyures,  bien  fa- 
ciles à  reconnaître.  Leur  corps  est  triangulaire  »  inégal  et 
tubercule  v  .et  se  termine  en  ayant  en  manière  de  bec  trèsr- 
pointu  9  et  .souvent  même  fort  long.  lia  portion  de  cette 
extrémité  antérieure,  qui  est  comprise  entre  la  cavité 
buccale  et  les  antennes,  est  étroite  et  allongée,  au  lieu 
d^étre  transversale;  les  pédicules  oculaires  sont  toujours 
saillaqs  ai}-deU  des  bords  .latéraux  du  test,,  et  ne  se  logent 
point  dans  des  fossettes  ;  les  pieds-mâchoires  extérieurs 
sont  beaucoup,  plus  étroits  inférieurement  que  dans  les 
autres  crustacés  de  la  même  division,  le  genre  Inachus^ 
tel  que  jç  Tai  restreint,  seul  excepté.  Enfin^  les  pieds  de  la 
se^qnde  et  de  la  troisième  ^aire,  sont  longs,  grêles  ou  filî* 
formes;  les  deux  premiers  sont  grands,  avancés,  courbés^ 
en  forme  de  serres , ,  ou  se  terminent  par  une  main  à  deux 
doigts,  comme  dans  presque  tous  les  crustacés  décapodes; 
les  uns  et  les  autres  sont  velus.  La  queue,  suivant  M.  Léach, 
se  compose  de  six  segmens  ou  six  tiatbiettes  ;  celle  de  là 
femelle  est  large  et  ovale  ;  elle  est  resserrée  et  anguleuse 
sur  les  bords ,  dans  le  mâle.  Les  Inacropodies  sont  des- crus*- 
tacés  de  petite  taille,  qui  vivent, à  ce  qu^l  paroît,  parmi 
le&  fucus  et  les  autres  plantes  marines.  On  les  a  désignés 
sous  les  noms  de  petites  .  araignées  de  mer..  Les  leptop(>dies 
de  M.  Léach. ne  diffèrent  de  ses  macropodies  qu^en  ce  que 
la  pointe  du  museau  est  entière  ;  elle  est  fendue  dans  ce 
dernier  genre. 

L  Extrémité  du  museau  bifide^ 
MAGROPoniE  FAUCpsua,  Macropodia  phattmgiumf  Léach  t 


MAC  35S 

MaJae,  podoph,  hrU.^  lab.  23,  fig.  6.)  macropushngiwsirisy  Latr.; 
maja  tongicarne^  pL  G  i5,  2.  de  cet  ouvrage;  maja  phan 
langf.,  première  édition  de  cet  ouvrage  ;  cancer  phalan^um, 
PeQDant.  La  pointe  formée  par  le  museau  est  beaueoap  plus 
courte  que  les  antennes  latérales  ;  derrière  elle*  sont  trots 
tubercules  disposés  au  triangle ,  et  dont  le  postérieur  plus 
fort  ;  les  serres  sont  un  peu  raboteuses  et  très-velues  au 
côté  interne. 

Cette  espèce  est  commune  dans  toutes  nos  mers. 

MACaoPQPIB  BEC  EFFILÉ  ,  Mocropodià  ienuirostris  ^  Léach,  ' 
ibid.,  tab.  23 ,  fig.  i-5.  ;  maja  seticgme?  première  édition  de 
cet  ouvr^^e. 

Elle  est  bien  difliérente  de  la  préeédente  par  son  museau 
effilé  9  presque  aussi  long  que  les  antennes  latérales  ;  les 
bords  latéraux  du  test  et  Tinterne  des  serres,  sont  plus  épi-* 
neux.  Sur  les  côtes  d'Angleterre. 

//.  Museau  (^irès'long)  entier  ou  sans  fissure, 

.   MA/CaopOBlE  SAGlTTAlftE.  MocropotHa  sagittorkt  ;  inachus  sa^ 

gUtariuSf  Fab.;  Upiopodia^  sagUiana^  Léach.,  Zool,  misoell,^  tab. 

67.  La  pointe  du  museau  est  longue  et  garnie  d'épines  ,  ainsi 

que  les  pieds;  lesserressont  longues  etétroites.  Aux  AntiUes.(L.) 

MACROPTÉRONOÏE ,    MaavpUnnotus.    Genre   de 

Îoissons  établi  par  Lacépède  pour  placer  quelques  espèces 
u  genre  SiLURE  de  Linnaeus.  Il  offr^  pour  caractères  :  tête 
large ,  déprimée  et  couverte  de  lames  grandes  et  dures , 
ou  d'une  peau  visqueuse  ;  la  bouche  k  l'extrémité  du  museau  ; 
des  barbillons  aux  mâchoines;  la  peau  endoîte  d'une  muco- 
sité abondante;  une  seule  nageoire  dorsale  très-longue. 

Ce  genre ,  oui  rentre  dans  celui  appelé  HÉTÉaOBaANCHB 
par  Geoffroy  âaint-Hilaire ,  renferme  quatre  espèces  dont 
fbntpartie  :1e  MAGBOPTÉaoNOTECHARMUTH,«S//unisi»i^7/am, 
Linn. ,  qui  a  buit  barbillons  à  la  bouche  et  dix  rayons  k  U 
membrane  des  branchies.  Il  est  figuré  dans  le  voyagje  en  Egypte 
de  Sonnini.  On  le  trouve  abondamment  dans  le  Nil,  dont  il 
est  «m  4^s  plus  mauvais  poissons.  Geoffroy  a  fait  sur  lui  des 
observations  du  plus  grand  Intérêt,  dont  le  résultat  a  été 
consigné  dans  le  Bulletin  de  la  Société  philomathique,  n.*^  62. 
Les  organes  de<S9  respiration  présentent  une  anomalie  ex^ 
traordioaine;  en  jcttet,  outre  les  quatre  feuillets  des  branelnes  , 
en  irottve  encore  ^  en  arrière ,  un  aaire  système  de  vaisseaux 
lai^gniiis ,  qui  semble  le  rapprocher  de  mammifères. 

Le  Macboptéronote  grenquillier  ^  huit  barbillons  h  la 
boacfee  et  sept  rayons  à  la  membrane  des  branchies.  On  le 
péctte  dans  les  rivières  d'Asie  et  d'Afrique. 

iies deuxaulres  espèce» jsont  de  la  Chine. {b.) 


S56  MAC 

MACROPUS.  Shaw  {General Zoobgy)  donne  ce  nom  ait 
genre  Kanguroo  ,  appelé  Halmaturus  par  lUiger.  (besM.) 

MACROBAMPHOSë  ,  Macroramphosus.  Genre  de  pois- 
sons ,  établi  par  Lacépède  j  pour  placer  le  SiLuas  corku  de 
Unpœiis  y  qui  diffère  assez  des  autres  pour  en  être  séparé* 

Il  offre  pour  caractères  :  tête  déprimée  et  couverte  de  lames 

Kandes  et  dures  ;  le  museau  très-avancé  ;  point  de  barbil- 
ns  ;  deux  nageoires  dorsales  ;  le  premier  rayon  de  la  pre- 
mière fort ,  long  et  dentelé. 

Le  macroramphose  comu  habite  la  Méditeranée,  où  il  a  été 
observé  par  Forskaël.  (b.) 

MACRORHYNQUE,  Macroi^yncus.  Genre  de  poissons 
de  la  division  desBaANCHiosTÈGES  ,  dont  les  caractères  con- 
sistent :  en  un  museau  allongé  ;  des  dents  aux  mâchoires;  de 
petites  écailles  sur  le  corps. 

Ce  genre  ne  contient  qu'une  espèce,  qui,  selon- Lacé- 
pède ,  lie  fort  bien  les  Syngnathes  avec  les  Pégases.  (  Voy. 
ces  mots.)  Elle  n*a  qu'un  seul  rayon  ^ux  nageoires  ventrales; 
la  nageoire  du  dos  s'étend  depuis  la  tête  jusqu'à  la  queue.  Elle 
a  des  dents  aux  deux  mâchoires,  et  ses  écailles  sont  argentées* 
De  là  le  nom  de  Macrorhynqub  argenté  qu'elle  porte.  On 
la  trouve  dans  les  mers  de  la  Chine,  (b.) 

MACROSTÈME.  Synonyme  de  Calboa.  (b.) 
MACROTARSIENS,  Macrotom.  îlliger  {Prodromus  mam- 
maUum  )  donne  ce  nom  à  une  famille  qu'il  compose  du  genre 
Tarsier  et  du  genre  Otolicnus  ,  qui  n'est  autre  que  celui 
des  Galagos.  V,  ce  mot.  Ce  sont  les  animaux  quadrumanes 
les  plus  vobins  des  ïïnakis  ,  et  qui  s'en  éloignent  principale- 
ment par  l'allongement  de  leurs  métatarses,  (desm.) 

MACROTARSUS.  Nom  latin  imposé  par  M.  Lacépède 
an  genre  Tarsier.  V.  ce  mot.  (desm.) 

MACROTARSUS.  C  est,  selon  M.  Lacépède  ,1e  nom 
générique  de  TEchasse.  (v.) 

MACROTRIS.  Nom  que  Rafinesque-Scbmaltz  donne  à 
un  genre  qu'il  établit  sur  I'Actée  à  fleurs  en  grappe  {  adœa 
racemosa)  \  m.dLii  il  n'en  a  pas  encore  fait  connoitre  les  ca- 
ractères, (ln.) 

MACROULE.  r.  Grande  Foulque,  (v.) 

MACROURE  ,  Macroums.  Genre  de  poissons  de  la  di- 
yision  des  Thoragiques  ,  établi  par  Lacépède ,  pour  placer, 
une  dés  espèces  du  genre  des  Coryprènes  de  Lmnaeus,  qui 
diffère  des  autres.  V.  ce  mot. 

Ce  genre  présente^  pour  caractères  :  deux  nageoires 
sur  le  dos  ;  la  queue  deux  fois  plus  longue  que  le  corps.. 

Le  Macropode  berglax,  Coryphœna  rupestris^  Linn.  j 


MAC  357 

dont  le  premier  rayon  de  la  nageoire  dorsale  est  dentelé  par- 
devant  ,  et  les  écailles  aiguiilonQées  et  relevées  en  carène  ^ 
est  un  poisson  des  mers  du  nord  de  TËurope ,  plus  connu 
sous  le  nom  de  poisson  à  longue  queue,  V.  pi.  G  i ,  où  il  est 
^uré.  Sa  longueur  est  de  trois  à  quatre  pieds  ^  et  sa  couleur 
argentée  ^  avec  les  nageoires  jaunes.  Sa  tâte  est  grande  e|; 
large  ;  ses  yeux  ronds  et  saillans;  Son  museau  avancé^  quoique 
ses  mâchoires ,  qui  sont  armées  de  plusieurs  rangées  de  dents  ^ 
soient  à  peu  près  égales  ;  son  menton  a  un  barbillon  ;  sa  lan* 
gue  est  courte  et  épaisse.  Il  sert  de  nourriture  habituelle  aine 
habitans  du  Groenland  et  de  rislande«  On  le  pêche  avec 
des  lignes  de  fond.  Lorsqu'il  se  sent  pris ,  il  se  débat  violem- 
ment ,  agite  avec  force  sa  longue  queue  ,  anime  ses  yeux  et 
gonfle  son  corps.   (B.) 

MACROURES  ,  Macroura  (ordre  des  exochnaiesàe  Fa- 
bricius  )  ,  famille  des  crustacés  décapodes ,  composée  d'une 
grande  partie  des  crabes  macroures ,  ou  à  longue  queue,  de 
Xiinnœus. 

Dans  le  premier  volume  de  mon  Gênera ,  je  désignois 
sous  le  nom  de  Macroures  ,  la  seconde  tribu  de  mon  ordre 
des  crustacés  décapodes  ,  et  je  la  divisoîs  en  trois  familles , 
dans  l'ouvrage  sur  le  Règne  animal^  par  M.  Cuvier,  que 
je  suis  ici.  Cette  même  tribu  ne  forme  plus  qu'une  famille  f 
mais  que  je  partage  en  quatre  sous-familles ,  qui  m'oqt  para 
naturelles. 

» 

La  queue  des  macroures  est  aussi  longue  au  moins  que  le 
test  ou  le  tronc,  étendue  ou  découverte,  simplement  courbée 
vers  son  extrémité  postérieure  ,  et  se  termine'  par  des  ap- 
pendices, formant ,  le  plus  souvent ,  de  chaque  côté  ,  une 
nageoire  ;  le  genre  àes  nébalies  est  le  seul  où  la  queue  ait , 
simplement  à  son  extrémité ,  deux  filets  al)ongés  en  forme 
de  soies  ;  dans  tous  les  autres,  l'avant-demier  segment  de  la . 
queue  a  ,  de  chaque  côté ,  un  appendice  composé  de  trois 
pièces,  dont  une  s'articule  avec  ce  segment ,  et  porte  les  deux 
autres.  Ces  pièces  sont  ordinairement  lamellées  ou  foliacées , 
et  forment ,  avec  le  dernier  segment ,  une  grande  nageoire 
en  éventail.  LeMessous  de  la  queue  des  niacronres  offre  dans 
les  femelles,  et  souvent  même  dans  les  deux  sexes,  cinq 
paires  de  fausses  pattes  ou  des  sortes  de  pieds-nageoires  ^ 
terminés  par  deux  lames  ou  deux  filets.  Les  pieds-mâchoires 
extérieurs  ,  ceux  de  la  troisième  paire  ,  et  les  plus  voisins 
des  serres  sont  généralement  étroits,  allongés  ,  ne  recou- 
vrent point  la  totalité  des  autres  parties  de  la  bouche  9  et 
fQssei^blent  à  de  grands  palpei^  ou  à  de  petits  pieds  :  des  au« 


858  MAC 

teurs  les  ont  désignés  sons' le  nom  de  iras.  Les  brancliies 
sont  formées  de  pyramides  imitant  des  brosses  oa  des  barbes 
de  plumes,  et  séparées  entre  elles  pa^  des  lanières  tendl- 
neasés  qui  prennent  naissance  de  la  basé  exténeore  des 
pieds.  Les  antennes  sont  proportionnellement  plos  grandes 
que  celles  des  ^rorftjndrs ;  les  mitoyennes,  an  lien  d'être  re- 
pliées et  logées  dans  àes  fossettes,  sont  presque  toujours 
saillantes  de  même  que  les  latérales  ;  elles  se  terminent , 
dans  un  grand  nombre /par  deux  ou  trois  filets  très-arti* 
culés ,  semblables  an  antennes  latérales.  Les  organes 
sexuels  des  miles  connstent,  du  moins  pouf  quelques  es- 
pèces ,  celles  qn^on  a  étudiées  sons  ce  rapport ,  en  un  ma* 
melon  ebamu,  renfermé  dans  l'article  radical  des  deux  pieds 
postérieurs  ;  les  femelles  ont ,  au  même  article  de  ceux  de 
la  troisième  paire ,  l'ouyertnre  génitale. 

Cette  famille  répond  an  genre  astacus  ou  éerensse  de  Gro* 
norius ,  de  Degeer  et  de  quelques  autres  naturalistes. 

Je  la  divise  ainsi  : 

^  I.  Pieék  simples  on  non  divisés  dqns  'leur  longueur. 

A.  Les  quntre  anteûnet  insëréec  presque  à  ia  même  baatenr  ;  pë- 

doDcule  des  latérales  point  recouvert  par  une  grande  ëcaillet 
annexée  à  sa  base. 

*  Les  deux  on  quatre  pi^ds  postérieurs  beaucoup  plus  petits  que 
les  autres 

Les  Anomaux  ,  AnomaUa. 

*  • 

^^  Les  dernières  paires  de  pieds  en  proportion  avec  les  précé- 
dentes. 

Les  HoMARns,  Astaeinà, 

B.  Antennes  latérdes  oueattérieures  situées  au-dessous  deï  mi- 

toyennes; leur   pédoncule  entièrement  ticolirert   par  une 
^ande  écaille  annexée  à  sa  base.  i 

Les  Saucoqubs  ,  Candes. 

IL  Pieds  divisés  jasqu  à  leur  base  ou  jusque  pris  du  miSeit'de  leur 
.    .     longueur,  en  deux  hrancJèes. 

Les  ScttiZOPonss ,  Schizopoda.  Yoye^  ces  articles,  (l.) 

MACTRE  9  SlaeUn.  Genre  de  coquillages  de  la  classe  ^s 
BlTALYE^,  qcd  offre  pour  catractères  :  une  coquille  réga-^ 
lière ,  trans verse  ,  inéquilatérale ,  un  peu  bâclante ,  à  Aent 
cardinale  ^lyant  une  fossette  pour  le  ligament  ^  et  à  dents 
latérales  .€om]|rifli»ées  et  intrantes ,  ou  nulles. 

Les  C(Oilcbyliologistes  fcançais'^  antérieurs  à-Bn^guières  ^ 


MAC  3% 

n'ont  point  coBna  ce  genre ,  cpii  •  ne  présente  poiût  de  co>- 
qaille^  remarquables  par  la  singularité  de  leurs  formes  | 
ou  la  beauté  de  leurs  couleurs.  Il  parott ,  d'après  Adan*- 
son  t  que .  les  animaux  de  ces  coquilles  diffèrent  extrême- 
ment peu  de  ceux  des  Vénus;  et,  en  effet,  Poli  qui,  dans 
son  ouvrage  sur  les  testacés  des  mers  desDeux-Siciles,  a  fait,, 
sous  le  nom  de  Caliste  ,  un  genre  des  mollusques  des  dsiun- 
très ,  y  rapporte  ceux  de  plusieurs  Féms,  Ces  animaux  sont, 
ovipares. 

On  maQge  les  mactres  sur  toutes  les  cAtes  où  elles  se  tr<Hir 
vent  ;  mais  elles  sont  rarement  abondantes. 

Lamarck  a.  révisé  le  genre  Àesmat^s ,  et  a  formé  k  leurs 
dépens  les  genres  Pap&ië  et  Crassâtelle.  Il  avoit  fait  aiissi 
le  genre  LutH  aire  ;  mais  des  observations  postérieures  le  lui 
ont  fait  rejeter.  Yoy.  Annales  du  Muséum  ,  n.^  36. 
;  Cuvibr  a  établi  le  sous-genre  Lavigïïon  aux  dépens  de 
celui-ci ,  et  lui  a  rapporté  les  Mactres  aplatie  et  papy-* 
RACÉE  de  Chemnitz,  et  les  UlES  d'ËSPAGNB  et  de  Nicobar 
du  même  conchyliologiste. 

Les  madrés  les  plus  connues  des  vingt-six  espèces  qui  sont 
figurées  pi.  25 1  et  suivantes  de  VEm^clopédie ,  sont  : 

La  MaCtre  be  Spei^gler  ,  qui  est  unie  ,  a  le  corselet 
plat  et  la  fente  ouverte  en  Croissant.  'Elle  se  trouve  au  Cap 
de  Bonne-Espérance. 

LaMACi'RE  StRiATULE,  qui  est  unie,  demi-transparente, 
dont  le  renflement  est  un  peu  strié ,  le  corselet  uni ,  enfoncé , 
et  entouré  d'une  carène.  Elle  se  trouve  dans  la  Méditer- 
ranée. 

La  M  ACTRE  USOR ,  Mactra  sùiltorum  ,  Linn. ,  qui  est  demi- 
transparente  ,  unie ,  léeèrement  radiée  ;  dont  le  dedans  est 
rougeâtre,  etle  corselet  bossu.  K.  pi.  G  i4.  où  elle  est  figurée.. 
Elle  se  trouve  dans  la  Méditerranée.  On  la  mange  crue  et  cuite. 

La  Mactre  lutraire  ,  qui  est  ovale-oblongue  ,  unie ,  et 
qui  n^a  pas  de  dents  latérales.  Elle  se  trouve  à  Tenibouchure 
des  fleuves  d'Europe.  Elle  sert  de  type  au  genre  Lutrausue  de 
Lamarck. 

La  Mactre  poivUée,  qui  est  ovale,  comprimée,  et  striée 
transversalement;  qui  a  les  dents  très-petites ,  la  fossette 
très-grande  et  oblique.  Elle  se  trouve  dans  la  Méditerranée. 
La  chair  de  son  animal  a  un  si  mauvais  goût ,  qu^il  semble 
qu^on  met  du  poivre  dans  sa  bouche  lorsqu  on  veut  la  manger. 

La  Magïre  9APOUTAmE  a  la  coquille  ovale ,  trigone  , 
grande,  diaphane,  transversalement  striée  et  zonée  de  j>lanc, 
avec  des  rayons 'blanchâtres ,  et  le  bord  antérieur  bâillant. 
On  la  trouve  assez  abondamment  aux  entirons  de  Naples.^ 


38o  M  A  D 

La  Mactee  lactée  est  trigone  ,  Tentme ,  brillaote  ,  arec 
des  stries  traos^erses  ,  le  bord  antérieur  plus  saillant.  On  la 
trouve  dans  la  Méditerranée.  (B.) 

MâCUCA.  Mom  que  les  Espagnols  d\\mérique  donnent 
au  ToPiNAMBOua ,  plante  à  racines  tubérifères  du  genre  Hé- 
lianthe, (ln.) 

MACUÇ  AGUA.  Nom  brésilien  de  F Agahl  (v.) 

'iilAClJFiKE  j  Macuerus.  Plante  herbacée ,  à  tiges  presque 
qaadrangulaires ,  articulées  ;  à  feuilles  opposées,  pétiolées  ^ 
ovales*oblongnes  et  dentées  ;  à  fleurs  petites ,  d'un  blanc 
sale  9  et  réunies  plusieurs  ensemble  aux  aisselles  des  feuilles.* 
On  ne  connoît  pas  Aiéore  les  parties  de  sa,  fructifica- 
tion. * 

Cette  plante  croit  naturellement  à  Amboine,  où  on  la 
mange  ,  mais  sans  l'estimer  beaucoup,  (b.) 

MACUMA.  C'est,  dans  Marcgrave  /  le  Doue  BRtrLAKT. 

(b.) 

MACUSSON.  Nom  vulgaire  de  la  Gesse  tubéreuse 
(Jaihyrus  tuberosus^  L.).  (ln.) 

MACZTNA.  Nomdn  Chenotobe  sagitté  {chenopodium 
honushenncus\  en  Pologne.  (LN.) 

MAD  ABLOTA.  Sonnerat  (  Yoy.  aux  Indes  )  mentionne 
sous  ce  nom  rHiPTAOE,  arbre  de  moyenne  grandeur,  célèbre 
par  la  beauté  et  l'odeur  suaf^  de  ses  fleurs  :  il  a  aussi  été  dé-< 
crit  par  les  botanistes  sous  les  diiFérens  noms  de  Banistèbe^ 
de  G^RTNÉRE  et  de  Molin\.  V.  Cjertnère.  (d.) 

MAD  APPLE.  Nom  anglais  de  1' Aubergine,  (ln.) 

MADAR-KOLE.  L'un  des  noms  du  grémil  des  cbamps, 
en  Hongrie,  (ln.) 

MÂDASON.  Nom  arabe  d'une  Renoncule,  (ln.) 

MADBEËRE  et  MADEBEERE.  Deux  noms  de  l^^ 
Framboise  en  Allemagne,  (ln.) 

MADDER.  L'un  des  noms  anglais  de  la  Garance,  (ln.) 

MADË.  Espèce  de  Citrouille  dont  on  mange  fréquem- 
ment an  Sénégal,  (b.) 

MA  -  DE  et  Xa-tieK.  Nom  du  grand  plantain  {plantaga 
major)  en  Cocbinchine  ,  i^elon  Loureiro.  (ln.) 

MADELAINE.  On  donne  ce  nom  à  une  variété  de  la 
Pêche  et  à  une  variété  de  Poire,  (ln.) 

MADENK^AUTt  Noms  de  la  Saponaire  officinale» 
en  Allemagne,  (ln.) 

MADERA.  Nom  du  Bois,  en  espagnol;  Madeira,  en 
portugais,  (ln.) 

MAt>£RAM*PULLL  Nom  malabare  du  Tamakik 
(  içimarindu^  in^caj  L.  ).  (LN.) 


M  A  D  36i 

MADET.  Vieux  Bcbot.  (b.) 

MADEHENKRAUT.  Nom  aUemand  de  la  petite  Per- 
venche, (ln.) 

MADHXJQUE  ,  Madkuca.  Genre  de  plantes  établi  par 
Hamilton ,  mais  qui  rentre  dans  celui  appelé  Illipé  (b.) 

MADI  •  Madia.  Plante  de  la  syngénésie  polygamie  super* 
flue ,  et  de  la  famille  des  corymbifères  \  qui  a  une  tige  ra- 
meuse ,  élevée  ,  des  feuilles  alternes ,  linéaires ,  entières  ,  . 
velues,  des  fleurs  jaunes,  agglomérées  au  sommet  des  rameaux, 
et  sessîles.  Chaque  fleur  a  un  calice  commun  velu ,  simple^ 
ou  composé  de  huit  folioles  linéaires  ;  un  réceptacle  nu  qui 
porte  y  dans  son  disque,  des  fleurs  hermaphrodites  ,  à  cinq 
dents ,  et  à  sa  circonférence  «des  demi-fleurons  femelles  ligu- 
les ,  tridentés  et  fertiles.  Les  semences  sont  aplaties  d'un 
côté  ,  convexes  de  Tautre ,  et  dépourvues  d'aigrettes. 

Cette  plante  croît  au  Chili  ;  on  Ty  cultive  en  grand ,  parce 
qu'on  extrait  de  ses  semences ,  soit  par  expression ,  soit  par 
coction  ,  une  huile  qui  est ,  selon  Feuillée ,  plus  douce  et 
d'un  goût  plus  agréable  que  la  plupart  de  nos  huiles  d'olive. 
Les  naturels  du  pays  s^en  servent  pour  aliment ,  pour  brûler, 
et  pour  apaiser  leurs  douleurs  rhumatismales.  Cette  plante 
est  figurée  pi.  a6  du  Voyage  de  Feuillée. 

Cavanilles-a  réuni  à  ce  genre  une  plante  du  même  pays  9 
sous  le  nom  de  madi  visqueux  ;  mais  elle  a  un  calice  double, 
dont  l'extérieur  enveloppe  les  semences  des  rayons  ,  et  l'in- 
térieur celles  du  disque.  11  est  permis  de  croire,  d'après  cette 
organisation  ,  qu'elle  est  dans  le  cas  de  former  un  genre  par- 
ticulier, (b.) 

MADL  Nom  brame  de  F  Arec  ;  modo  est  celui  du 
fruit  d'une  espèce  de  Cocotier  (  cocos  nucifera^  L.  ).  Ce 
dernier  est  le  ten^a  du  Malabar ,  et  le  premier  le  caungtu 

(ln.) 

MADIAN  et  MAIN.  Noms  d'un  fruit  de  l'Inde,  que, 
seUn  Linschott ,  l'on  mange  pour  aiguiser  l'appétit,  et  qui 
enivre  aisément.  On  l'apporte  de  la  ville  de  Dachen.  Ce  fruit 
nous  est  inconnu,  (ln.) 

MADNEP.  Nom  de  la  Berce,  en  Angleterre,  (ln.) 

MADOKA.  Les^^  Abyssins  donnent  ce  nom  4  une  espèce 
de  gazelle  ou  à^ardilope  que  M.  de  Blainviile  a,  le  premier,  fait 
connoitre  sous  le  nom  d  Antilope  de  Salt  (  antilope  saUiana  ). 

(DE5M.) 

MADONIA.  L'un  des  noms  donnés  au  nymphœa  ou  nenu- 
phqr  par  Théophraste,  suivant  Adanson.  (ln.) 

,  MADONNINA*  Les  Italiens  nomment  ainsi  le  Githage 

P£$  BLÉS.  (LN.) 


36a       '  M  A  D 

HADRA.  Nom  Islandais  da  Caille^laitov  Gauuet  à 

rLEURS  JAUKES.  (LN.) 

NADRA-FU.  Nom  de  la  Matbicairb  omcmhus^  en 
Hongrie,  (ui.) 

MADRÉPORE,  Maârepora.  Genre  de  polypiers^  qui  ont 
pour  caractères  d^étrc  pierreux ,  fixés ,  simples  9a  branchos , 
avec  une  ou  plusieurs  cavités  de  formes  variables,  mais  toi»* 
jours  garnies  de  lames  radiées. 

Les  madrépores  ont  été  connus  de  tout  temps.  On  les  trouve 
mentionnés  dans  Dioscoride ,  sous  les  noms  de  tUhophyion , 
iithodendrou;  dans  Pline ,  sous  ceux  de  gorgmu  ou  de  méduse  ; 
dans  les  auteurs  du  moyen  âge ,  sous  ceux  àefungjUe  ^  astnaU^ 
pore ,  madrépore ,  miUépore ,  porpUe  9  réticidaire  j  coralknde,  iw- 
thophylle ,  acrophore  ,  acabarùan ,  etc*  Plusieurs  de  ces  noms 
ont  été  consacrés  par  Linnœus ,  Lamarck  et  autres ,  pour 
désigner  des  genres  voisins.  V,.  les  mots  Fongite  ,  MÏllé- 

POR£  et  PoftPiT£. 

Les  naturalistes  modernes,  depuis  Césalpin  jusqu^è  Tonr- 
nefort ,  ont  regardé  les  madrépores  comme  des  niantes  ;  mais 
leur  organisation  s^éloignant  beaucoup  de  celle  des  au^-es 
végétaux,  ils  les  appelèrent  àii%  plantes-pierres^  'et  les  placèrent 
à  Textrémité  de  la  chaîne,  comme  faisant  réellement  le  pas- 
sage des  végétaux  aux  minéraux. 

C^est  à  Peyssonnel ,  médecin  de  Marseille,  qu'on  doit  les 
premières  observations  qui  ont  constaté  que  le  corail^  les 
madrépores  et  autres  productions  marines,  étoient  de  fabri- 
cation animale.  Dans  un  mémoire  quUl  envoya  en  1727  ^  à. 
r Académie  des  Sciences  de  Paris ,  il  prouva,  par  des  expé~ 
riences  nombreuses  et  bien  suivies,  que  ce.que  Marsigli  av^oît 
pris  pour  des  fleurs  (  V,  au  mot  Coeail  )  ,  élolt  de  véritables, 
animaux;  qde  ces  aniinaux  formoient  et  augmentpient  jaar- 
nellement  leur  habitation,  etc.  L'Académie  qui,  comme  tous 
les  corps,  ne  jugeoit  vrai  que  ce  qu'elle  enseignoit,  ne  fit 
d^abord  aucune  attention  à  ce  mémoire  9  qui  bientôt  devoît 
faire  changer  de  face  à  une  partie  de  l'Histoire  naturelle.  Ce 
ne  fut  que  quelques  années  après,  lorsque  Trembley  eut 
publié  ses  découyertes  sur  les  polypes  a  eau  douce  ^  depuis 
appelés  Hydres  ,  que  quelques  membres  de  l'Académie  se 
rappelèrent  le  mémoire  de  Peyssonnel ,  'firent  voir  sa  con-:> 
eordance  avec  les  observations  de  Trembley  ,  et  enfin  que 
trois  d'entre  eux  ^  Réaumur ,  Bernard  de  Jussieu  et  Guet- 
tard  ,  se  rendirent  sur  les  bords  de  la  mer  pour  vérifier  ses 
expériences.  Les  résultats  de  ce  voyage  furent  complétencient 
en  faveur  de  l'opinion  de  Peyssonnel ,  à  qui  personne  n'a 
f  depuis  disputé  la  gloire  de  cette  mémorable  correclioo  en 
histoire  naturelle. 


M  A  D  3fe3 

lia  datare  â^»' madrépores  est  pdsitS veinent  la  même  que 
celle  des  coquilles,  C^est  une  matière  calcaire  tini%  à  une 
portion  plus  ou  mmns  grande  de  substance  animale  bu  de 
gélatine.  (  F",  au  ^ot  CoQisilLE.  )  Leur  contexture  varie 
beaucoup*  Certaines  espèces"  mnx  coi^sidëf  ablenkent  solides 
et  dures ,  d'antres  très^celkilaifes  et  friables.  Leur  forme  est 
dans  le  même  cas.  On  en  v(nt  qui  sont  sphériques ,  d'autres 
demi-globuleuses,  d'autres  plates.  Piasieors  ^ont  branchues, 
et  leurs  branches  sont  tantôt  mïies,  tsmtèt  hërisèées,  stilon- 
nées ,  striées,  etc.  Leur  couleur  varie  moins,  le  blanc  jaunâtre 
y  domine  ;  cependant  on  en  trouve  de  rouges,  de  brunes  et 
de  jaunes. 

Mais  quelles  que  soient  la  contenure,  la  forme  et  la  cou- 
leur de»  moMpons ,  ils  possèdent  toad  le  caractère  principal 
du  genre ,  c'est-* à-»dire  une  ou  plusieurs  étoiles,  enfoncées  et 
formées  par  des  rayons  en  lames  minces,  perpendiculaires, 
et  souvent  inégales.  Ces  étoiles  sont  tantèi  solitaires,  et  ron- 
des,, oblongues,  prolifères,  sur  ded  polypiers  libres  ;  tantôt 
solitaires  ou  plus  ou  mm^  nombreuses  >  et  rondes ,  oblon- 
gttes ,  prolifères ,  etc« ,  sur  des  polypiers  fixés  ;  ces  derniers 
sont  de  beaucoup  plus  abondans  que  les  autres.  Parmi  eux 
on  en  voit  d'arborescens,  où  les  étoiles  sont  fixées  à  Textrémité 
des  branches  seulement  ;  d'autres  où  elles  garnissent  toute  la 
superficie.  Il  en  est  auftsi  de  foliacés ,  qui  ont  àts  étoiles  sur 
les  deux  superficies  ou  sur  une  seule. 

Ces  diverses  circonstances  ùtkt  fourni  à  Linnœns  des  sec- 
tions pour  faciKter  la  recherche  des  espèces ,  qni  sont  très- 
nombreuses,  comme  on  l*a  déjà  dit»  et  à  Lamarck  des 
moyens  pour  établir  dix-huit  genres  nouveaux,  savoir  :  Sty- 
lise ,  S  aucigu  le,  T^RBINOLIE  ,  MOîmCUtAIRE,  ECHINO- 
PORE,   £lC»LANAIRE,  PoRrTE,  PO€lt,ttP(>RB  ,  SÉRIATOPORE  , 

OcuuNE ,  Cyclolite  ,  Fongie  ,  Caryophyilye  ,  Astrée  , 
Méakdrine  ,  Pavone,  Agarige,  et  enfin  Maorépore.  Ainsi 
donc  lé  caractère  des  madrépotes  se  trouve  aujourd'hui  ainsi 
rédigé  :  polypier  pierreux,  fixé ,  divisé  en  lombes  où  ramifica- 
tions dendroYdes,  éminemment  poreux  à  sa  superficie ,  et 
garni  partout  d^étoiles  concaves  et  lamelleiises.  Il  se  divise 
en  deux  sections,  savoir  :  à  étoffes  tubàleuses ,  taitùss  saillantes 
comme  dans  le  MabRépoRI:  muriqUê  ;  et  à  étoiles  saillantes 
ou  excaoéis,  comme  daAs  le  Madrépore  porite. 

On  ne  peut  disconvenir  que  te  travail  de  Lamarck  ne  soit 
très-bon  ;  mais  les  madrépores  tmt  un  mr  de  famiRe  si  natu- 
rel y  qu'on  sera  sans  doute  long -^  temps  avant  de  Tadopier 
dans  l'usage  habituel. 

,  L'inspection  des  étoiles  des  différentes  espèces  de  madré- 
pores démontre  »  à  tout  observateur  exercé ,  tpxe  les  animaux 


364.  M  A  D 

qai  les  habitent  doirent  -être  fort  di£Fëreii8  ;  Fâhimal  an  ma^ 
dréport  labyrùdhe ,  par  exemple ,  ne  peut  pas  être  semblable 
à  celui  du  madrépore  marqué ,  ni  celui  du  madrépore  poriie  à 
celui  du  madrépore  chapeau.  Malheureusement  on  ne  connoh 
encore  que  celui  du  madrépore  ramé ,  encore  est  «  ce  très- 
imparfaitement.  Voyez  sa  figure  dans  V Essai  sur  FHîsUdre 
naturelle  de  la  mer  Adriatique ,  ,par  Donati ,  pi.  7  ;  et  dans 
V Histoire  naturelle  des  Vers  ^  faisant  suite  au  Buffonp  édition 
de  Deterville  ,  pi.  a3 ,  fig.  4  et  5. 

Le  madrépore,  ramé  n^a  dV  toiles  qu^à  Textrémité  de  ses 
rameaux  ;  ces  étoiles  sont  placées  dans  un  enfoncement  cîr-- 
culaire  v  et  composées  d  environ  dix-sept  rayons  ou  lames  » 

3ui  parlent  d'un  axe  central  percé  de  deiu  ou  trois  troua 
ans  sa  longueur ,  et  ^e  rendent  à  la  circonférence  ;  d'autres 
lames  transverses  coupent  les  premières  :  ces  intersections  ^ 
qui  sont  nombreuses ,  forment,  dans  Tinté  rieur  des  branches 
et  de  la  tige,  un  grand  nombre  de  cellules.  , 

L^animal  qui  habite  ces  étoiles  ne  peut  être  comparé  à  au- 
cun autre  ;  sa  tête  est  au  centre ,  et  garnie  d'environ  hait 
tentacules  plumeux  ^  avec  lesquels  il  arrête  sa  proie.  £Qe 
o&ciile  de  droite  à  gauche  et  de  gauche  à  droite  sans  inter- 
ruption ,  et  avec  une  extrême  vitesse.  On  ne  voit  pas  toujours 
cette  tête  ;  l'animal  la  cache  quelquefois  dans  sa  coquille  , 
qu'il  ferme  ;  cette  coquille  a  en  dehors  huit  cannelures  et  au* 
tant  d^élévations.  Les  pieds  sont  en  très-grand  nombre ,  ran- 
gés en  cercle  f  et  attacnés  aux  lames  de  l'étoile;  ils  se  réu- 
nissent tous  contre  les  parois  de  la  coquille  auxquelles  ils  sont 
joints.  Chaque  pied  tire  son  origine  de  deux  appendices 
coniques  qui ,  réunis,  constituent  une  partie  ronde  ,  et  en 
quelque  manière  semblable  au  ventre  d'un  muscle  :  cette 
partie  sert  à  allonger  et  à  raccourcir  le  pied.  £|le  est  transpa* 
rente ,  très-agréablement  variée  en  couleur  et  fort  délicate , 
comme  tout  le  reste. 

Depuis  que  ceci  est  écrit,  Vincent  Rosa ,  conservateur  da 
Musée  de  Pavie,  m'a  communiqué  la  description  et  te 
dessin  du  Mabrepore  Rayon  d'abeille  ,  qu'il  a  observé  à 
Bone  ,  pendant  sçn  voyage  sur  les  côtes  d* Afrique.  »  De  ^ 
«  chaque  alvéole  ,  dit  ce  naturaliste  ,  sort  un  animal  cylin- 
«  drique ,  de  forme  intestinale ,  ridé  transversalement ,  d'un 
«  demi-pouce  de  long  ,  sur  deux  lignes  de  diamètre  ,  et  dont 
«  l'extrémité  supérieure  ou  la  bouche  est  entourée  d'environ 
«  vingt-deux  tentacules  très  -courts.  Ces  animaux,  qui  sont 
«  pendans ,  parce  que  le-  madrépore  rayon  d'ab.eiUe  est  ton— 
«  jours  appliqué  sous  les  saillies  des  rochers  et  vibre  augré  à^s 
«  eaux  ,  sont  d  une  vive  couleur  orangée,  se  contractent  dès 
.tf  qu'on  lestouchci  et  meUrcntdès  qu'ils  sont  sortis  de  l'eau.* 


MA  D  365 

Qai  ne  féconnoît  là  un  vrai  polype  ?  Aussi  l'obseiratîoà 
de  Vincent  Rosa  est-elle  très  -  précieuse ,  en  ce  au'elle 
proure  qu'il  n'y  a  pas  de  discordance  entre  les  habitans  ^ 
ou  au  moins  Tun  des  habitans  des  madrépores  ,  et  les  au- 
tres polypes  coralligènesy  et  rend  très  -  douteuse  l'existence 
de  l'animal  compliqué  et  inintelligible  de  Donati. 

Il  est  k  croire ,  cependant ,  ainsi  que  Font  pensé  Savîgny 
et  Cuvier ,  que  les  animaux  de  quelques  Madrépores  ,  sont 
par  conséquent  plus  composés  que  les  Polypes  ,  et  se  rap- 
prochent des  AsciBiES  par  leur  organisation. 

Des  observations  rapportées  par  Lamarck  ,  constatent 
que  d'autres  madrépores  sont  formés  par  un  seul  animal  ^ 
c'est-à-dire  ,  par  des  polypes  réunis;  par  leur  base ,  etlrecou^ 
vrant  entièrement  la  surface  de  la  partie  pierreuse  qu'il$ 
forment.  Il  est  bien  à  désirer  que  quelques  -  unes  de  ces 
espèces  soient  décrites  et  figurées  par  un  naturaliste  instruit, 
arec  l'exactitude  convenable. 

Les  madrépores ,  comme  on  l'a  déjà  dit ,  sont  communs 
dans  la  nature;  mais  c'est  principalement  dans  les  payg 
chauds,  qu'ils  sont^ abondans ;  ils  le  sont  surtout  autour 
des  îles  de  la  mer  des  Indes  et  de  la  mer  du  Sud.  Il  est 
constant  même,  par  le  récit  de  tous  les  voyageurs ,  qu'ils  soAt 
un  des  grands  moyens  que  la  nature  emploie  pour  composer  les 
montagnes  sous-marines,  agrandir  les  îles  volcaniques,  former 
enfin  les  continens.  On  peut  en  croire  le  capitaine  Cook,' 
qui  a  été  plus  à  portée  que  personne  de  faire  dçs  observa- 
tions en  ce  genre  ;  souvent  ce  célèbre  navigateur  parle  de 
bancs  ou  de  récifs  de  corail ,  qui  l'empêchoient  d'approcher 
des  terres  de  plusieurs  lieues  ;  il  indique  des  îles  basses 
uniquement  formées  de  coraux  ;  il  remarque  que  l'entrée  des 
havres ,  dans  lesquels  il  avoît  mouillé  à  ses  précédens  voya^ 
ges  ,  avoit  été  fermée  dans  l'intervalle  p*ar  la  croissance  des 
coraux.  Lui  et  les  autres  navigateurs  qui  ont  parcouru  la  mer 
du  Sud  et  l'archipel  de  F  Inde',  citent  les  fréquens  dangers, 
que  les  bancs  de  coraux ,  existant  dans  les  détroits  et  même 
^en  pleine  mer ,  leur  ont  fait  craindre  ;  de  sorte  que  c'est  un 
fait  bien  constaté ,  que  les  madrépores  augmentent  \a  grandeur 
des  tles^  et  en  forment  de  nouvelles  dans  la  mer  de  l'Inde  et 
lamerduSud.  Il  ne  paroîtpas  qu'ils  produisent  des  effets 
aussi  remarquables  dans  les  mers  d'Afrique  et  d'Amérique; 
cependant  toutes  les  relations  s'accordent  à  dire  que  la  mer 
autour  des  Antilles  est  pavée  de  madrépores  ;  qu'ils  sont 
également  très-abondans  dans  la  mer  Rouge ,  et  entre  les 
tles  qui  bordent  U.  côte  orientale  d'Afrique. 

U  est  possible ,  et  même  probable^  que  plusieurs  espèces  de 


366  M  A  D 

madMporea  cf^ncanrent  à  la  fermft|i<»  des  réeifii  de  la  iber  du 
Sud  et  de  xelie  des  Iodes  ;  mais, il  paroti.qœ  e^esi  le  modrè^ 
pçre  JhMiHqué  qui  y  coopère  le  plus.  Sa  croissance  en  haateitf' 
De  s^airèie  qu-i  la  ligne  àt%  basses  marées  «  ei-ceUe  en  largeur 
ne  doit  pas  avoir  de  liornes.  Au  reste  %  on  n'en  peut  parler 
encore  que  d'après  les  rapports  d^es  marins  ;  aucun  natura-r 
liste  instruit  dans. cette  partie  n'a  publié  d'obsenrations  à  cet 
égard. 

On  doit  regretter  que  la  mort  ait  arrêté  ,  au  milieu  de  sa 
carrière  ,  le  voyageur  Peron ,  qui  aroit  répondu  à  Tappel 
des  naturalistes  à  cet  égard. 

'  Les  madrtfpores  ne  sont  pasr  abondans  dans  les  mers  d^Eu» 
rope  ;  cependant  il  s'en  trouve  plusieurs  espèces  ,  surtout 
dans  la  Méditerranée ,  propres  k  servir  aux  recherches  des 
savans  ;  mais  à  peine  ont-elles  été  remarquées. 

Ce  n'est  pas  seulement  dans  la  mer  que  Ton  trouve  des 
madrépores  inédits,  mais  encore  dans  les  montarae&  £n  ef- 
fet, ils  sont  très-communs  parmi  les  fossiles ,  soit  pélagîens, 
'Boît  littoraux,,  et  presque  tous  appartiennent  è  des  espèces 
^ont  Tanalogue  vivant  est  inconnu.  Les  oryctographes  en 
ont  pnbKé  beaucoup  d'espèces;  mab  comme  îb  les  ont  dé- 
crites sans  principes ,  la  plus  grande  partie  de  leurs  travaux 
«st  perdue  pour  la  science. 

Les*madrépores  sont  employés  à  faire  de  la  chaux  pour  là 
bâtisse  et  l'engrais  des  terres,  et  il  parott  que  cette  chaux  est 
Supérieure  à  celle  faite  avec  les  pierres  calcaires.  On  les  em* 
ploie  aussi  en  médecine,  sons  le  nom  de  corail  blanc ,  comme 
absorbant  ;  mais  cette  propriété  leur  est  commune  avec 
toutes  les  substances  calcaires. 

On  connoît  plus  de  cent  espèces  de  madréporeSi  qneXîn- 
nseus  a  rangés  sous  cinq  divisions ,  savoir  : 

Les  madrépores  à^étoile  unique. 

Les  madrépores  à  plusieurs  étoiles  disjointes.. 

\jts  madrépores  à  plusieurs  étoiles  camoinUs. 

Yàtsmadrépores  en  masse^  à  étoiles  éasUnctes  ei  à  interfoUe  /u— 
heradeux  ou  poruleux» 

Les  madrépores  ranteux  à  étoiles  disOmcfes» 

Parmijes  madrép<»^  à  étoile  unique  ^  on  distingue  : 

.  Le  Madoépors  PORf ITE  ^ ,  qui  est  libre,  sans.tigt ,  ^nt 
r^toile  est  convexe,  le' centre  aplati  «  orbicnlaire  «  le  des- 
sous aplati ,  margké  et  uni.. r.  pi.  G  lo  où  jl  esst  4gw*<*  Il 
se  trouve  dans.la  mtr  des.Indes^  et  £ré<pemment  fossile  tax 
Europe.  Il  sert  de  type  au  genre  CygIiOlite  de  Lamarek. 

Le  MADRÉPORE'JPUiiGitE,  qui  est  liboe,«  sans  tige  >  oiJ>i- 
cvXé^  iaifixVéxwhji^ipi^wcx&^  les  lames  simples^  ion^tu-: 


^f  A  D  367 

«lînales,  et  le  dessons  concave*  Il  se  trouve  dans  la -mer 
Roiige  et  dans  celle,  des  Iftdes.  Il  sert  de  type  au  genre  Fuih^ 
GiË  cle  Lamarck.  V-,  pi.  G  10. 

Le  IVIadréfore  gobelet,  qui  est  fixé  en  .  forme  de.  tour» 
plus  étroit  à  la  base^  dont  Tétoile  est  presque  conique^  le  cen-> 
tre  saillant  et  déchiqueté.  Il  se  troure  dans  la  Méditerranée. 
Il  sert  de  type  à  la  première  division  du  genre  Caryophyl* 
LYEde  Lamarck.  V.  pi.  G  10. 

Parmi  les  madrépores  à  plusieurs  étoihs  dtsJoinUs ,  on  doit 
noter  principalement  : 

Le  Madrépore  cqapeau,  qui  est  sessile^  allongé,  dont 
les  étoiles  sont  convexes,  conglomérées,  à  lames  tourtes,  et 
le  dessous  concave.  Il  se  trouve,  dans  r.Océan  Indien. 

Le  Madrépore  laitue  est  sessile  et  foliacé  ;  il  a  les  étoiles 
grandes  ^  .rapprochées  ;  les.  feuilles  crépues  et  découpées. 
y.  pi.  G  10.  il  se  trouve. aans  les  mers  d^Amériqae« 

Le  Madrépore  agarig{te  est  sans  tige ,  sillonné ,  les 
sillons  carénés,  le$  étoiles  liées  entre  !eUies<  Il  se  trouve  sur 
la  c6te  ouest  de  T Amérique»  et  fossile  en  Europe.  Il  sert  de 
type  au  ^nre  Pavone  de  Lamarck* 

Parmi  les  madrépores  à  plusieurs  éUnlés  conjoirUe»^  on  dis-* 
tlngue: 

,  Le  Madrépore  LABYRi^rtHE.,  qui  est  sessile ,  dont  les 
étoiles  sont  labyrinthiformes  et  leur  intervalle  obtus.  U  se 
trouve  dans  la  merdes  Indes. 

Le  Madrépore  MÉA19DRITE,  qui  est  sëssile,  dont  les  étoî-^ 
les  sont  labyrinthiformes  et  Pintervalle  tranchant.  V.  pi.  G 
*f  p..  On  le  trouve  dans  les  mers  d'Amérique  et  fossile  en 
France.  Il  sert  de  type  au  genre  MÉANDRfNE  de  Lamarck. 

Le  Madrépore  aréole  est  sessile  ;  ses  intervalles  sont  ^ 

tùnnatifideSy  et  ses  lames  crénelées.  U  est  figuré  dans  So- 
ander.  Il  se  trouve  dans  les  mers  de  l'Amérique  et  de  l'Inde, 
et  fossile  en  France. 

Le  Madrépore  porygie  a  les  étoiles  très-longues,  aiguës« 
les  intervalles  simples ,  perpendiculaires,  et  les  lames  écar* 
tées.  Il  se  trouve  dans  la  mer  du  Sud. 

Parmi  les  madrépores  en  masse ,  ^  étoiles  distinctes  et  à  inter- 
çalles  tubercideux  ou  poruleUx  ^  il  faut  principalement  remar- 
quer : 

Le  Madrépore  rayon  d'abeille  ,  d<mt  les  étoiles  sont 
anguleuses,  concaves  «  jointes  les  unes  aux  autres.  U  se 
trouve  dans  la  mer  des  Indes  et  dans  la  Méditerranéen  Son 
animal  a  été  décrit  et  figuré  par  moi  dans  le  Journal  de  P/iy-^ 
siçuej  année  1806,  tab.  .37^  d'après  Vincent  Rosa. 

Le  Madrépore  ANAttAJs,  dont  les  étoiles  sont  anguleuses» 


368  M  A  D 

convexes ,  le  centre  concare.  Il  est  figure  dans  Solanjer.  II 
se  trouve  dans  la  Méditerranée  et  les  mers  d^ Amérique. 

Le  Madrépore  galaxé  ,  dont  les  étoiles  sont  très-rap- 
prochées  ,  enfoncées  ,  les  intervalles  épais ,  aplatis ,  à  peine 
distincts  9  et  les  lames  très-minces.  On  ignore  sa  patrie.  U 
sert  de  type  à  la  seconde  division  du  genre  AsTrée  de  La- 
marck. 

Le  Madrépore  ASTROïtE  a  les  étoiles  très-rapprochées, 
enfoncées  et  cylindriques.  Il  se  trouve  dans  les  mers  d'Amé- 
rique ,  et  fossile  en  France. 
'Le  Madrépore  caverneux  a  les  étoiles  très*- profondes , 
évasées  à  leur  ouverture ,  à  bords  striés ,  à  intervalles  avec 
on  sillon  élevé.  U  se  trouve  dans  les  mers  d'Europe  et  d^A- 
mérique ,  et  souvent  fossile. 

Le  Madrépore  rotuleux  a  les  étoiles  cylindriques ,  à 
rayons  peu  nombreux,  à  lames  saillantes,  pointues ,  avec  une 
épme  droite  à  leur  base.  On  ignore  sa  patrie.  Il  sert  de  type 
à  la  première  division  du  genre  Astrée  de  Lamarck. 

Le  Madrépore  cESPrrfiux  est  composé  d'un  grand  nombre 
de  cylindres  réunis ,  dont  les  étoiles  sont  concaves  et  rética- 
lées.  Vay,  pi.  G  lo.  11  se  trouve  dans  la  Méditerranée ,  et  se* 
roit  dans  le  cas  de  faire  un  genre. 

Le  Madrépore  capuchon  est  aussi  figuré  sur  la  même  plan- 
çbe.  , 

Le  Madrépore  pétaloïde  est  uni  ;  ses  étoiles  sont  larges  , 
saillantes ,  ont  beaucoup  de  rayons ,  et  leur  centre  est  très- 
petit.  U  se  trouve  fossile  en  Frapce  et  ailleurs. 

Parmi  les  madrépores  rameux  à  éioUes  distinctes ,  on  peut  citer 
particulièrement  : 

Le  Madrépore  porite  qui  est  peu  rameux ,  hérissé ,  et  dont 
les  pores  sont  très -rapprochés.  Il  se  trouve  dans  les  mers  des 
Indes  et  d'Amérique.  Il  sert  de  type  à  la  seconde  division da 
genre  Madrépore  de  LamarcL 

Le  Madrépore  muriqué,  qui  est  très -rameux,  presque 
imbriqué ,  et  dont  les  étoiles  sont  saillantes ,  montantes  et 
tronquées.  Il  se  trouve  dans  toutes  les  mers  entre  les  tropi— 
ques ,  et  souvent  fossile.  Il  sert  de  type  à  la  première  division 
du  genre  Madrépore  de  Lamarck: 

Le  Madrépore  rame  est  presque  pînné  ,  strié  onduleose- 
ment,  et  ses  étoiles  sont  terminales.  Fcy,  pi.  G  lo  où  il  est 
figuré  avec  l'animal  qui  le  forme.  Il  se  trouve  dans  la  Médi- 
terranée et  dans  la  mer  du  Nord.  Il  sert  de  type  à  la  seconde 
divisfon  du  genre  Caryophyllye  de  Lamarck. 

Le  Madrépore  virginal  est  presque  dichotome  j  droit  et 
solide.  Ses  étoiles  sont  alternes  et  saillantes.  U  se  troave  dans 
la  Méditerranée ,  et  fossile  en  France. 


M  A  D  36j 

Le  HiAimÉPORE  SÉRIATS  est  cyliadriqtte ,  et  ses  étoiles  sont 
disposées  en  séries  ipogitudinaies.  Il  se  trouve  dans  les  mers 
orientales. 

Le  Mabrépore  frangé  est  figuré  dans  le  vol.  de  Tannée 
1700  des  Actes  de  T Académie  de  Copenhague.  (B.)  • 

MADREPORl  FË.  C'est  ainsi  que  \h  baron  de  Moll  nom- 
ma une  variété  de  chaux  carbonal'ée  fétide,  qi^i,  par  sa  struc>« 
ture  bacillaire  a  le'  faux  aspect  d^un  madrépore  pétrifié  ,  et 
qu^il  découvrit  dans  la  vallée  de  Reissbach ,  pays  de  Salz- 
bourg.  11  proposa  ensuite  de  lui  donner  le  nom  XarUhra^ 
€onitâ^^ATce  que  cette  pierre  contient,  d'après  Klaproth^ 
une  petite  quantité. de  carbone.  Le  nom  de  madréporite  a 
prévalu;  celui  d'anthraconite  fut  ensuite  plus  particuliè- 
rement appliqué  à  la  chaux  carbonatée  fétide  lamellaire,  qu'on 
trouve  à  oaint-Andreasberg  au  Hartz. 

Les  principaux  synonymes  du  madréporite  sont  les  sui« 
YiSins  :  madreporsleinj  Karst.;  chaux  carbonatée  bacillaire  fascicidée 
ou  ch,  carb,  fétide  bacillaire  conjointe ,  Haiiy  ;  chaux  carbonates 
^athique  bacillaire  y  Broitg.  ;  pnsmatic  luculUle, "James.;  eisioa-^ 
genlicher-lucullan  ^  John.  V.  dans  ce  Dictionnaire,  à  Tar- 
.  ticle  chaux  carbonatée  fétide ,  vol.  6  ,  pag.  179 ,  et  le  mot  Lu- 

CULLITE. 

Le  madréporite  se  rencontre  en  masses  arrondies ,  qui  pè- 
sent depuis  quelques  onces  jusqu'à  vingt  ou  trente  livres.  Sa 
«  couleur  ,  dit  M.  Charles  Coquebert ,  est  celle  de  la  poix  , 
«  dont. elle  a  aussi  le  brillant  mat,  tirant  sur  celui  des  subs— 
«r  tances  métalliques  ,  particulièrement  du  fer  de  l'ile 
«  d'Elbe.  Elle  paroît  formée  par  la  réunion  de  plusieurs  ba- 
«r  guettes  déliées,  à  peu  près  cylindriques,  d'une  ligne  et  de- 
«  mie  à  sept  ou  huit  lignes  d'épaisseur  ;  et  c'est  ce  qui  lui 
«r  doïme  de  la  ressemblance  avec  certains  lithophytes  ;  mais 
«  en  observant  ces  petits  cylindres  dans  leur  structure  ,  on 
«  n^  remarque  ni  tuyaux  ni  étoiles ,  comme  dans  les  pro** 
«  ductions  marines  de  cet  ordre.  Quelquefois  ces  cylindres 
«  sont  parallèles  entre  eux ,  et  forment  un  faisceau  :  quelque- 
ce  fois  aussi ,  ils  partent  en  divergeant  'd'un  ou  de  plusieurs 
(c  centres  communs.  Dans  ce  dernier  cas ,  Iqs  interstices  sont 
•r  occupés  par  une  marne  durcie  ,  d'un  blanc  grisâtre.  Ce 
«  fossile  est  entièrement  opaque  ^  peu  dur ,  cassant ,  et  sou- 
«c  vent  parsemé:  de  très-petits  points  de  sulfure  (  ou  pyrite  ) 
«  de  cuivre.  Sa  pesanteur  spécifique  est  moindre  que  celle 
«  du  calcaire  compacte.  »  Journal  des  Mines ,  n/^  47  9  P^g^ 
833. 

Le  madréporite  se  dissout  avec  effervescence  dans  1  acide 
niti^ique  et  dans  l'acide  muriatique  ^  eu  donnant  un  léger  ré* 
sidu  noir  ou  brun, 

xvai.  a\ 


/ 


S;o  M  A  D 

D'après  les  aûjjyses  ml  en  ont  M  hlit»  par  Sctiroll , 
eonseilier  des  mmes  à  Satkbourg^  par  Kiaproth,  et  à  FEcole 
des  mines  à  Paris,  il  en  résulte  que  les  principes  èa  madré-' 
ponte  sont  les  snirans  : 

SchrM.  Kluproûi.        Ec.  Min. 

Chaux  carbonatée  .  .  63,25o g3 63. 

.   Alumine lo^iaS o  ......  lo. 

Silice i2^5oo 4.,5o    .  .  .  .  i3. 

Fer  « io,8So.  Carbon.^  i,a5    .  .  .  .  ii. 

Magnésie  carbonatée o,So 

Manganèse ^  .  .  .  .  trace. 

Carbone o,5o    .  . 

Perle 3,275 o,a5    ....     3 

looyooo  100,00  100 

L'analyse  de  IClaproth  est  tellement  différente  de  celle  de 
SchroU  ,  qu'on  poarroit  douter  que  ce  soit  le  madréporite 
qu'il  ait  essayé  ,  ou  que  SchroU  ait  négligé  ,  avant  d'opérer 
Tanalyse  de  cette  pierre  ,  de  la  débarrasser  de  la  terre  argi^ 
teuse  qui  se  trouve  souvent  entre  ses  prismes. 

La  vallée  où  ce  minéral  se  trouve  épars  çà  et  lli ,  est  en- 
vironnée de  montagnes  à  couches  calcaires  coqnillîères ,  ce 
qui  avoît  contribué ,  ainsi  que  la  forme  tubuleuse  ,  à  le  faire 
d'abord  considérer  comme  une  production  marine  pétrifiée  , 
ou  un  madrépore.  Il  appartient  à  une  de  ces  roches  an- 
ciennes qu'on  regarde  comme  de  transition  ,  et  par  consé- 
quent ,  ce  seroît  un  calcaire  secondaire  àts  plus  anciens.  Qa 
trouve  dans  le  même  endroit  et  liée  aotoadréporite,  de  la  chaux 
carbonatée  fétide  lamellaire  à  grandes  lames  noires,  au  mi- 
lieu de  laquelle  le  madréporite  est  engagé. 

.  John  et  Jameson,  d'après  lui,  rapportent  au  madréporite 
trois  autres  variétés  de  chaux  carbonatée  fétide.  Le  premier 
de  ces  minéralogistes  a  donné  à  cette  réunion  le  nom  de 
LuGULLÂN  A  BAGUETTE  (stangenlicher  luculian),  parce  quMl 
désigne  par  luculian  ,  la  chaux  carbonatée  fétide  et  la  chaux 
carbonatée  bituminifère  dont  il  fait  une  seule  espèce,  qui  est 
la  lucuUUe  de  Jameson.  V.  Lucullite. 

•  Les  trois  variétés  dont  parle  John  et  dont  il  donne  les 
analyses,  viennent,  i.®  de  Stavern,  en  Norwége;  celle-ci 
paroît  appartenir  au  terrain  de  transition;  2.®  de  &arphytta, 
en  Néricie  (Suède),  dans  le  schiste  alunûneux;  3^  du  Groen- 
land. 


I 


I 


M  A  Ë  ,y. 

Voici  leurs  analyses  t 

Staoem.  Groenlanâ.       Garphytla, 

Chaux  carbonatée.  94,87 94,53,  .  \  .  ,  q5,75. 

Alumine 1,26 0,75 

Silice 1,25 trace 

Manganèse  oxydé. .     0,7$ 1,       o,5o. 

l^^P^yàé 1,25 0,75 0,75. 

Doutre  . -,  ,  .  .  ,  ,     o,a5.  •  •  .  »  o,5ô.  ....  trace. 

Carbone i.a5.  ....  i.oo                  «  m^ 

Munatc  et  Sulfate  ' 

alcalin.  .  .  ^  .  . 

Eau.   .             .      .}.  â,i3. 1,47.  ,  .  .  ;    a  ;,5. 

Magnésie   et  Zir- 

cône  « 


•  •  •  • 


ip3*  100,00*  100,00. 

Ces  analyses  sont  assez  en  accord  arec  l'analyse  donnée  pai* 
KtaproA  ;  la  première  est  très-remarquable  en  ce  qu'elle  indi- 
que de  la  terre  zirconiennc  ,  qui  trè§-probabiement  n'y  est 
qu'accidentelle,  (ln.^ 

MADRÉlPORITE  (  fausse  ).  Les  marchands  ont  donné  ce 
nom  à  des  ossemens  pétrifiés  tjui  se  trouvent  aux  Vache» 
Noires  sur  les  côtes  de  Normandie,  et  qui  ont  appartenu  à 
des  espèces'dë  crocodiies,ou  de  cétacés.  Ces  ossemens,  iors* 
c|u^on  les  casse,  sont  gris,  avec  une  multitude  de  petites 
lignes  brunes  en  zigzag  ou  en  forme  de  fils  embrouillés ,  qui 
sont  dues  au  tissu  spongieux  des  os.  Ceux-ci  sont  très-^com- 
pacteS;  et  fétides  lorsqu  on  les  Trotte.  Us  n'ont  aucun  des  ca- 
ractères duT-éritable  MAliRÉ]?o«iTE  des  minéralogistes.  Lors- 
qu'ils sont  polis  et  en  plaque,  il  est  difficile  de  les  reconnoître 
et  leur  structure  à  petits  yeux  oblongs  peut  Jcs  faire  prendre 
pour  des  madrépores,  (ln.) 

.  MADREPORSTEIN ,  de  Karstea  et  des  Allemands. 
V,  Madréporite.  (ln.) 

]VIADRESELV\t)u  MADRESYLVA.  C'est  le  Chèvre- 
rEÛiLLE ,  en  Espagne ,  en  Portugal  et  en  Italie,  (ln.) 

MADRON A.  Nom  de  la  Cxandestine  ,  en  Espagne,  (ln.) 
MAELSTROM  ou  MALESTROM.  Espèce  de  gonfee 
qui  se  trouve  dans  la  mer,  près  des  côtes  de  Norwége ,  parie 
68*  de  latitude.  L'eau  de  la  mer  y  éprouve  un  mouvement 
de  rotation  très-rapide  ;  ce  qui  faisoit  Supposer  autrefois  qu'il 
existoit  là  quelque  abîme  où  l'eau  se  perdait.  Maiç  aujoor- 
d'hui  Ton  a  reconnu  que  c'est  l'effet  d'un  courant  qui  ,.pas- 


3y9  M  A  G 

saut  arec  violence  entre  deoz  fies  qa^il  firappe  inégalement; 
ëproave  nn  remous  qui  le  fait  tournoyer  sur  lui-même.  U  en 
est  de  même  du  phénomène  qu^on  obsenre  dans  le  détroit  de 
Messine ,  entre  les  Cameux  écueils  de  Carybde  et  de  Scylla. 

(PAT.) 

MAENCHIE,  Maenchis.  Genre  de  plantes  éublipar  Roth , 
et  composé  aux  dépens  des  Camelimes  ,  des  Alysses  et  des 
Dhayes.   Il  n^a  pas  été  adopté,  (b.) 

MAENKou  MINX  {MusUh àsinola).  Schreb.  Mammi- 
fère dirgenre  des  Martes,  (desii.) 

MAëRUA.  Genre  de  plantes  établi  par  Forskaël.  Il  est 
décrit  à  Uarticle  Merua.  (ln.) 

MAESE.  Grenrede  plantes  établi  par  Forskaël|  et  nommé 
BjBOBOTftYS  par  Walil.  (b.) 

MAEULION  et  MAIOULION.  Noms  d'une  variété  de 
la  Laitue  ,  ch«MSraIien.  (Lif.) 

MAFAN.  Côp^E  qui  n'est  probablement  qu'une  variété  da 
Cône  amiral,  (p.) 

MAFOUTILIGOUL  C'est^  selon  Gumilla,  le  nom  que 
les  naturels  de  TOrénoque  donnent  à  un  quadrupède  mal 
déterminé  (le  mapourUa  des  Européens  établis  en  Améri- 
que ),  et  qui  appartient  au  genre  des  Moufettes.  V,  ce  mot. 

(BESlff.) 

MAFOUTOUOUITH.  Nom  américain  ànf&dllœascan- 
iens.  V.  Nhandirobe.  (ln.) 

MA-FUEN.  Nom  du  Chanvre  (y:annabis satina)  en  Chine. 
Dans  rinde,  cette  plante  ne  paroît  pas  fournir  une  aussi 
grande  quantité  de  niasse  qu'en  Europe,  (ln.) 

MAFUTILIQUI.  Foyez  ])([afoutiugoui.  (desm.) 

MAGAI.  r-  Margal  (b.) 

MAGAI  DE  COCUV.  Nom  vulgaire  du  Tucca  sans 
TIGE ,  aux  environs  de  Cumana.  (b.) 

MAGrALAISE.  V.  Manganèse  (pat.) 

MAGALEP.  C^est  le  bois  de  Sainte-Lucie  en  Provence^ 
et  le  Magaleppo*  des  Italiens  ,  nom  corrompu  dé  makaleb  ^ 
nom  arabe  de  ce  même  arbre,  (ln.) 

MAGALLANEy  MagàUana.  Plante  américaine  annuelle, 
grimpante  ,  à  tige  6lîforaie  ^  baute  de  trois  à  quatre  pieds  ;  à 
feaiiiés  alternes ,  pétiolées  ,  profondément  divisées  en  trois 
découpures  très-entières,  linéaires  ^  et  parsemées  de  points 
transparens;  à  fleurs  jaunes  et  solitaires  daiis  les  aisselles 
des  feuilles ,  laquelle  ferme  un  genre  dans  Toctandrie  mo— 
BOgynîe. 

Ce  genre  ,  qui  a  été  établi  par  Cavanilles  /  présente  pour 
caractères  :  un  calice  monophyile,  profondément  divisé  en  trois 
partie^  î  dont  les  deux  supérieures  sont  linéaires  |  et  Tinfé^ 


,         M  A  G  SjS 

rieure  plus  large ,  plas  courte  et  tridentée  i  est  terminée  pos- 
térieurement par  un  éperon;  une  corolle  4e  cinq  pétales 
irrégnliers  insérés  aux  divisions  du  calice ,  dont  les  deux  in- 
férieurs sont  linéaires  et  sessiles ,  et  les  trois  supérieurs  plus 
longs  f  ovales,  voûtés  à  leur  base,  et  portés  sur  un  onglet 
filiforme  ;  huit  étamines  réunies  à  leur  base  ;  un  ovaire  su- 
périeur,  didyme ,  à  trois  ailes ,  surmonté  d'un  style  filiforme 
à  stigmate  bifide  ,  dont  une  des  divisions  est  courte  et  épaisse^ 
et  l'autre  lon6;ue ,  subulée  et  écartée,  (b.) 

MâGâRÇA  et  MAGARZA.  Noms  portugais  et  espagnol 
d'une  espèce  de  CnRYSAirrHÈME  (ch.  mycoms],  L.).  (ln.) 

MAGARZUELA.  Nom  espagnol  de  la  JVlATAicàiRE  ca- 
momille, (ln.) 

MAGAS.  Genre  de  coquilles  fossiles  très-voisin  des  téré« 
bratules,  établi  par  M.  Sowerby  (  minerai  conchoîogy^  pi.  119) 
caractérisé  principalement  par  àts  appendices  internes 
qu^on  remarque  à  leur. charnière.  Il  donne  le  nom  de  magmas 
pumiius  à  la  seule  espèce  qu'il  décrit ,  et  il  croit  que  Vaitomâei 
glaber  de  Martin  pourrôît  bien  s'en  rapprocher,  (besm.) 

MAGASTACHTE ,  Magastnckfa.  Genre  de  Graminées 
établi  aux  dépens  des  Paturins  par.Palisot  deBeanvois;  st% 
caractères  sont  :  épiliets  allongés,  imbriqués;  balle  caHcinale 
à  deux  valves  contenant  de  cinq  à  vingt  fleurs  composées,  cha- 
cune, de  deux  valves ,  Finférieure  émarginée  et  mucronée  ;  la 
supérieure  bifide. , 

Les  Paturiîïs  Éragroste,  Aimable,  Cïlié,  etc.,  entrent 
dans  ce  genre,  (b.) 

MAGDLIEBEN.  C'est  la  PAquerette  ou  Petite  Mar- 
GUERITE ,  en  Allemagne.  (l'it-) 

MAGE  et  MAGËN,  ou  Mahe  et  Maren.  Noms  des 
Pavots,  en  Allemagne,  (ln.) 

MAGELLANA.  C.  Bauhin  donne  ce  nom  à  rÉco|LGE 
DE  WiNTER.  V.  cet  article,  (ln.) 

MAGAI.  Selon  Fragosa,  c'esi^le  nom  d'un  arbre  d'Amé- 
rique, dont  le  bois  sert  à  faire  des  Éimigations  qui  guérissent 
de  la  maladie  vénérienne  par  les  grandes  sueurs  qu'elles  ex- 
citent. C.  Bauhin  rapproche  cet  arbre  du  gt^ac  à  cause  de 
ses  vertus,  (lw.) 

MAGlïIÔ.  Un  des  noms  italiens  de  la  VroRNE-OBiER  ou 
Boule  de  neige,  (ln.). 

MAGHËT.  Synonyme  de  Margai.  (b.) 

MA^vII^^Y  MagUus.  Genre  de  coquilles  établi  par  Denys  de 
Montfoit  pour  placer  le  campulotie  à  prolongemeiU  ridé  de  Guet- 
tard.  Ses  caractères  sont  :  coquille  libre  ^  univalve ,  en  tube  , 
à  sommet  contourné  en  spirale  soudée  ;  ouverture  pyriformey 
diagonale  et  entière  ;  ventre  caréné. 


^ 


ijl  _  M  A  G 

La  seule  espèce  qui  canstilHe  ce  geare  est  fosiûle ,  et  aiUint 
jusqu'à  quatre  pouces  de  long.  On  ignore  d'où  elle  provieut  ; 
cependant  elle  est  assez  commune  dans- tes  collections.  (B.) 

MAGISTRANTIA.  Nom  que  les  pharmaciens  alle^ 
mands  donnoient  à  TlMPÉftAituRE  à  cause  de  ses  rertu»,  ai| 
rapport  de  X  Gamerare  (  Epit.  S3a  ).  (ln.) 

MAGJON.  Tubercule  de  la  GfssE  'vubeuëuse.  (jC) 

MAGUA.  Nom  de  la  PoMM£*BE>TBiiR£  sauvage,  au 
.Chili,  Selon  Molîna  (B.) 

MAGMUBA.  Nom  arabe  de  la  Scammoisée.  (ln.) 

MAGNA  ou  MAGNAN  ,  qu'il  faut  prononcer  magma  , 
pu  magnian.  C^est  le  ver-à-soie  en  Lianguedoc.  V,  Bombyx, 

(desm.) 

M AGNANIMA.  Dénominations  de  lai fa^eOe  i*hwer  dans 
le  Boulonnais.  V.  Mouchet.  (s.) 

MAGNAOU.  r.  Magna,  (dbsm.) 

MAGNAS.  Les  premiers  auteurs  ou  voyageurs  qui  ont 
écrit  sur  les  plantes  de  Tlnde  ,  donnent  ce  nom  aux  Man^ 

GUIERS.  (LN.) 

MAGNÉUTHE  de  Hoepfner,  C'est  le  Feldspath 
TENACE  de  M.  Haiiy,  la  Saussurite  de  Karsten  et  le  Jab^ 

TENACE.  (LN.) 

SMAGNESIA  et  MAGNESIUM.  Noms  latins  du  Mak, 

GANÈSE.  (LN.) 

MAGNESIE.  Terre  blanche ,  douce  au  toucher ,  légère  « 
înfusible ,  qui  verdit  le  ^irop  de  violette  et  absorbe  le  gas 
acide  carbonique  de  Pair  à  la  température  ordinaire.  Sa  pe^^ 
santeur  spécifique  est  de  2,3.  L'existence  de  cetle  terre  îst.  été 
entrevue  en  1^2  par  Fréd.  Hoffmann;  en  i^SS  ellefiit  eons^ 
tatée  par  Black,  et  depuis  lors,  elle  a  été  regardée  comme 
un  corps  simple  jusqu'à  la  àéconYtti^  au  potassium  et  du  so- 
dium ,  époque  à  laquelle  on  Ta  placée  ,  par  analogie  ,  au  rang 
des  corps  brûlés ,  c^est-à-dire ,  des  métaux.  Ainsi  la  magnésie 
est  un  oxyde  dont  la  base  porte  le  nom  de  magnésium*  Le  ma- 
gnésium oxydé  est  insoluble  dans  les  alcalis.  11  forme  avec  lesi 
acides  sùlfurique,  nitrique  et  muriatique,  des  sels  amers,  très:* 
^olttbles ,  qui  s'efleurissent  à  F  air  ou  qui  sont  déliquescens  , 
et  que  la  potasse  et  la  soude  décomposent  complètement,  eto. 
V'  pour  les  autres  propriétés ,  la  clumie  de  Thénard.  (li^.) 

Il  nV  a  qu'environ  un  siècle  qu'on  a  connu  les  propriétés 
particulières  de  la  magnésie;  on  la  confondoit  auparavant 
avec  la  terre  calcaire,  dont  on  la  supposoit  une  simple  variété. 
Elle  est  employée  en  médecine  comme  un  excellent  aosor-r- 
bant  ;  elle  convient  surtout  aux  enfans  dont  Festomac  est  sur- 
chargé de  levains  acides.  Ce  remède  a  cela  de  particulier., 
qu'il  n'est  purgatif  que  lorsqu'on  a  besoin  d'être  purgé.  3'il  sç 


M  A  G    ^  3^5 

trçtuve  ^ans Ji'e^totnac  des  acides  sur^boadaps ,  là  magnésie 
se  combine  avec  eux  et  forme  un  sel  neutre  laxatif  :  s'il  Q'y  a 
point  d'excès  d'acides ,  elle  passe  sans  effet. 

La  magnésie  qu'on  emploie  ém  médecine^  est  tirée  des  eaime 
nières  du  nitre  et  du  sel  commun  qu'on  obtient  ans  fontaines 
salées.  On  m«t  une  cectaine  ^antlté  d'eau- mère  dans  un 
grand  vase  ;  on  y  ajoute  de  l'eau  claire  pour  l'étendre ,  et  Ton 
y  verse  peu  à  peu  une  dissolution  de  snudeou  de  potasse.  Cet 
alcali  s'empare  de  F  acide  nitrique  ovimuriatiquie  qui  se  trou^ 
voit  combiné  avec  la  magnésie  ;  et  celle  -  ci  ^  rendue  à  L'état 
terreux f  ae  précq^ité  sou&U  forme  d'une  poudre  blSinche  son 
l' étend  sur  un  £Ure  ^  et  Ton  y  fait  passejr  de  l'eau  fme  )usqu^à 
ee  qu'elle  soit  parfaitenaent  insipide. 

La  magnésie  préparée  de  cette  manière ,  contient  toujours 
quelques  portions  de  terre  calcaire ,  mais  qui  n'altèrent 
nullement  ses  propriétés  médicinales.  Si  l'on  désiroit  Savoir 
absolument  pure ,  il  faudroit ,  au  lieu  d^eau-mère  de  nitre  on 
de  sel,  aroir  une  dissolution  de  magnésie  sulfatée  que  Fon  pré*- 
eipiteroit  de  même  par  un  alcaU. 

La  magnésie  a  la  propriété  de  donner  de  ronctûosité  aun: 
matières  terreuses  ou  pierreuses  où  elle  se  trouve  en  quantité 
un  peu  considérable  ,  comme  on  Tobsçrve  dans  les  bols  ,  les 
terres  à  foulons  ,  les  pierres  talqueyses^  les  serpentines-,  Iç 
jade ,  etc.  Il  arrive  aussi  quelquefois  qu'elle  se  trouve  telle- 
ment  masquée  pqr  d'autres  substances ,  que  cettfC  propriété 
cesse  d'aroîr  lieu  ,  quoique  la  magnésie  soit  dans  le  minéral 
en  très -grande  quantité.  Oi^  en  a  un  exemple  remarquable 
dans  le  péridot,  quî^  d'après  l'analyse  faite  par  Vauquelin  ^ 
contient  plus  de  la  moitié  de  son  poids  de  magnésie ,  et  qui 
cependant  ne  présente  aucun  des  caractères  particuliers  des 
pierres  magnésiennes  ,  ce  qui  fait  voir  combien  le  mode  d'a- 
grégation change  les  propriétés  des  parties  constituantes  des 
corps. 

La  magnésie  se  trouve  quelquefois  jointe  ou  combinée  avec 
la  craie  et  avec  d'amres  carbonates  de  chaux  dans  différentes 
proportions ,  et  quelquefois  en  quantité  presque  égale.  C'est  la 
réunion  de  ces  deu3(  substances  qui  forme  i^v^^ûèn^  pierreuse, 
quelquefois  cristallisée,  que  les  Allemands  ontnoinmée  bitter- 
spath  on  spath  amer,  c'est-à-dire,  formé  avec  la  terre  qui  est  la 
base  du  sel  amer  eu  W  d'Epsom  ;  car  le  hitier-spath  lui-même  n'a 
nulle  saveur  amère.  V,  CftAUx  carboJîatée.,  Magnésie,  Pé-» 
niDOT,  Serpentine,  Stéatite,  Talc,  etc.  (pÀt.) 

La  magnésie  se  4rouve  naturellement  pure  ou  combinée 
avec  des  acides.  On  connoît  les  espèces  suivantes  :  magnésie 
boratée  ;  anagnésie  carbonatée  ;  magnésie  hydratée  ;  magné- 


S-6     .  M  A  G 

#ie  mnriatëe;  magnésie  nâtire;  magnësie  nitratëe  et  mai' 
yiésie  saifatée.  V,  ces  divers  articles, 

MAGJNÉSIE  BORATÉE.  Haûy,  Broiig.ÇBora:ÛeWern.; 
Boraatêj  Lametb.,  James.  ;  H^urfselstein,  ySfeatramb  ;  quart 
cubique^  Lazius)  Tulgairement  spath- boracique  et  boracùe. 
Elle  est  assez  rare  dans  la  nature  et  particulière  aux  ter* 
rains  gypseux.  On  la  trouve  en  petits  cristaux,  qui  sont  des 
cubes ,  avec  dts  facettes  additionnelles  sur  les  angles  ou  sur  lei 
bords.   Ces  cristaux  sont  disséminés   et  solitaires  dans  le 

Kpse  en  masse.  Deux  localités  seules  les  ont  offerts  jusquUci  ; 
Lue ,  et*  en  même  temps  la  première  est  le  Kalkberg  près' 
de  Lonebourgv  dans  le  Hanovre.  La  deuxième  localité  est 
celle  de  Segeberg  ,  près  Kiel,  dans  le  Holstein.  Le  gypse 
dw*  ces  deux  endroits  appartient  à  la  même  formation.  Ce- 
lui de  Lunebourg  est  salifère  et  contient  aussi  àes  cris- 
taux de  quarz  solitaires  ,  disséminés  comme,  ceux  de  la  bo- 
racile  ;  il  est  gris  ou  blanchâtre.  Lazius ,  qui  découvrit  le 
premier ,  en  1 787 ,  la  magnésie  boratée ,  à  Lunebourg ,  crut 
que  c^etoit  du  quarz  cubique.  Mais  Westrumb  en  ayant  fait 
Faualyse ,  y  reconnut  un  borate  magnésio-calcaire.  Son  ana- 
lyse, d'après  M.  Yauquelin,  se  trouve  inexacte;  car,  d'après 
les  expériences  de  ce  savant ,  les  cristaux  transparens  de 
la  magnésie  boratée  ne  contiennent  point  de  chaux ,  et 
celle-ci  est  à  Tétat  de  carbonate  dansf  les  cristaux  ana-r 
lysés  par  Westrumb.  En  faisant  donc  abstraction  de  la 
chaux,  de  r<)lumine  ,  de  la  silice  et  du  fer  oxydé  que  Wes< 
trumb  indique  ,  M.  Vauquelin  conclut  dus  proportions  de 
magnésie  et  d'acide  boracique  que  le  chimiste  allemand 
donue,  que  la  magnésie  boratée  est  composée  de  84)4 
diacide  boracique ,  et  de  16,6  de  magnésie  ;  résultat  très- 
différent  de  celui  obtenu  par  M.  Pfaff ,  en  analysant  la  ma- 
gnésie boratée  de  Segeberg ,  remarquable  par  sa  pureté  et 
sa  limpidité  ,  et  qui  contient  :  acide  boracique^  68,7;  et  ma- 
gnésie, 36,3.  Voici  Tanalyse  de  Westrumb. 

.  JVestmmb. 

Acide  boracique 68 

Magnésie ■  •     .  i3,5o 

Alumine •       i         ' 

Chaux  •••••«••II 

Silice.  ...•..••      % 

Fer  oxidé.     ••••••      0,7$ 

Perte •  '  •    •      3,7$ 


.» 


100,00 


M  À  G  377 

Il  est  constant  néanmoins  que  là  boracîte  est  de  la  ma« 
gnésie  boratée  et  non  pas  de  la  chaux  botatée  magnésifère. 
Les  cristaus  de  la  magnésie  bondée  sont  polis,  ils  excè- 
dent rarement  six  lignes  de  diamètre  ;  ils  sontgris^  jaunâtres 
ou  blanchâtres  ,  transparens  ou  demi-transparens  ,  et  même 
opaques  ;  lenr  surface  est  lisse  ou  quelquefois  comme  cor- 
rodée ou  raboteuse.  Ces  cristaux  sont  toujours  réguliers  et 
rarement  incomplets  ;  leur  cassure  est  vitreuse  ,  ils  rayent 
aisément  le  verre;  leur  pesanteur  spécifique  est  de  3,56  ^ 
selon  Westrumb,  et  de  29711  ,  suivant  Karsten.  La  ma- 
gnésie boratée  fond  au  chalumeau  avec  bouillonnement ,  et 
^  donne  un  émail  jaunâtre. 

La  forme  primitive  des  cristaux  de  cette  substance  est  le 
cube.  On  ne  le  trouve  point  parfait  dans  la  nature,  il  est  tou- 
jours avec  des  facettes  additionnelles.  M.  Hatiy  reconnoît 
i^s  variétés  de  formes  suivantes  : 

Défecti^e,  Le  cube  avec  les  bords  tronqués  ,  et  dont 
quatre  des  huit  angles  solides  et  diagonalement  opposés  sur 
chaque  face  sont  tronqués.  Les  faces  qui  remplacent  les 
bords  prennent  souvent  beaucoup  d'étendue ,  et  le  crist^ 
tend  alors  au  dodécaèdre  à  plan  rhombe.  Les  angles  pris 
deux  à  deux ,  diamétralement  opposés  à  travers  le  cristal , 
sont ,  Tun  intact  et  Tautre  tronqué. 

Surabondante.  La  première  forme  ,  plus  trois  facettes  ad- 
ditionnelles autour  des  angles  tronqués,  et  les  quatre  autres 
angles  solides  simplement  tronqués  ;  l'ensemble  laisse  sub- 
sister encore  le  défant  de  symétrie  entre  les  facettes  des  an- 
gles diamétraleâaent  opposés. 

Quadriduodécimale.  La  précédente ,  dont  les  faces  dn  cube 
ont  disparu  par  Taccroissement  des  faces  des  bords  ^  ce  qui 
donne  Je  dodécaèdre  à  plans  rhombes  presque  parfait. 

Plagièdre.  La  précédente ,  dont  les  angles  solides  formés 
par  la  réunion  de  quatre  plans ,  sont  remplacés  par  quatre 
facettes  situées  de  biais.  Le  défaut  de  symétrie  existe  tou- 
jours avec  les  angles  solides  simplement  tronqués ,  qui  se 
trouvent  ainsi  diamétralement  opposés  aux  angles  solides 
entiers. 

L'on  doit  h  M.  HaUy  la  découverte  dont  jouissent  les 
cristaux  de  la  magnésie  boratée,  d'être  électriques  par  la  cha- 
leur et  de  manifester  à  la  fois  Télectricité  positive  et  Télec- 
tricité  négative  sur  le  même  cristal  ;  mais  ces  deux  actions 
ne  se  manifestent  que  sur  les  angles  diamétralement  opposés  ^ 
et  qui 9  par  conséquent,  n'ont  pas  la  même  configuration. 
Mais  les  angles  qui  ont  le  plus  de  facettes  jouissent  de  Félec- 
tricité  vitrée  ;  et  les  autres  de  Télectricité  résineuse*  L'oa 


t 
^ 


a;»  M  A  & 

doit  déji  à  M.  Hatiy  l^t  connoisaance  que  le^  crisUnx  des 
minéraux  qui  jouis^ot  de. ces  mêmes  propriétiés  électriques, 
présentent  également  un  déCaut  de  symétrie  dans  la  disposi- 
tion de  leurs  facettes;  ainsi  dans  la  tounnaline  les  deux, 
sonmiets  d^un  même  cristal  ne  sont  point  symétriques.  L'ac- 
tion électrique  se  manifeste  aux  deux  extrémités  de  Taxe  du 
cristal  primitif  ou  noyau,  dan^  la  magnésie  boratée  où  la 
forme  primitive  est  un  cube;  ce  solide  présentant  quatre 
axes,  U  en  résulte  quHl  y  a  huit  pôles  électriques ,  deux 
pour  chaque  axe  ,  et  que  par  conséquent  chaque  pdle  de  ce 
même  axe  est  diversementconfiguré  ;  c'est  ce  que  Texpérience. 
et  l'observation  ont  prouvé.  La  propriété  électrique  ne  s'ob- 
serve sur  les  cristaux  de  magnésie  que  lorsqu'ils  sont  purs  ; 
certains  cristaux  blanchâtres  et  dont  la  surface  semble  corro- 
dée ,  cessent  d'être  électriques  par  la  chaleur  :  cela  arrive 
particulièrement ,  suivant  Al.  Hauy  y  à  ceux  qui  renferment 
de  la  chaux  carbonatée.  L'électricité  est  plusfoible  dans  cette 
substance  que  dans  les  autres  qui  jouissent  aussi  de  la  même 
vertu  et  demande  des  précautions  pour  être  bien  observés. 
(JHatiy  ^  Twait,  min. ,  deuxième  partie,  p.  Sag.  ) 

Nota,  Il  ne  faut  pas  confondre  la  magnésie  boratée,  prise 
d'abord  pour  de  la  chaux  carbonatée,  avec  le  daihàlite  ou 
chaux  boratée  siliceuse.  V.  ce  mol.  {ln.) 

MAGNÉSIE  CARBONATEE  ,  HaUy  ;  magnésite  , 
Brong.  Cette  espèce  minérale  forme  des  masses  terreuses 
plus  ou  inoiifs  compactes,  qui  ressemblent  à  àe  la  craie,  ou' 
à  de  la  stéatîte  „  on  à  de  l'argil'è.  Mais  cette  pierre  est  âpre 
au  toucher,  et  larsqû'om  la  racle  avec  l'ongle  la  rayure  est 
luisante  et  coirnme  polie  ;  elle  happe  fortement  à  la  langue  , 
ce  qui  annonce  qû^élle  est  poreuse.  En  effet,  la  magnésie 
carbonatée  desséchée  a  une  pesanteur  spécifique  de  i-,  6  à- 
3 ,  4  environ  ;  mais  lorsqu'on  la  plonge  di^s  l'ean,  elle  s'im-- 
hibe  de  ce  liquide,  et  pèse  jusqu'à  a^ttS.  Cette  ùnblbition  la 
ragioUit,  mais  ne  la  délaye  pas.  Ses  couleurs  ^ont  le  blaBc- 
de  lait,  le  gris  bla»ehâtre,  le  jaunâtre  ou  le  fauve,  quelques- 
fois  le  biaUc  rosé  ;  souvent  elle  prend  cette  dernière  teinte 
par  le  seul  contact  de  l'air  -..  ette  CAt  dwe  i  l'oxydatiiafi  de  la 
petite  quantité  de  fer  ou  de  manganèse  que  contient  la  itta-> 
gnésie  carbonatée.  Cette  pierre  ];^'étinceUe  point  sous  Le  choc 
du  briquet,  et. casse  difficilement ,t  «quoique  tendre  ;  elle  (ait, 
le  plus  souvent  effervescence  avec  )cs  acides  f,  surtout  lors- 
qu'on Ta  déduite  en  poudre;  arrosée  d'acide  si^lfurique,  elle 
se  couvre,  au  bout  de  qv^dque  i^mj^,^^eR\oT^sceiDce&  de  uia3 
gnésie  sulfate.  Elle  est,  infusible  ^u  chalumeau,  ou  4u  au>ina 
s'y  fond  trèsT«:arement  en  éûaaU  blanchâtre  ;  eHe  y  devient 
opaqpe  et  très-^^ure  ,  au  peint  4e  çayer  ha  verre ,  ce  q^i  n'ar^ 


M  A  G  ijff 

ti^è  pas  à$m$  sûn  état  Daturel  ;  car  alors  i\  est  rare  qa''eile 
puisse  rayer  la  ckaus  carbonatéel  Elle  est  essentiellement 
composée  de  magnésie  combinée  avec  Tacide  carbonique,  maisî 
en  proportions  très-variables.  La  magnésie  carbonatée  ac-^ 
quiei^t  réleelrkité  vitrf  e  par  le  frottement  sur  uae  étoffe  de. 
.aine. 

On   peut  diviser  la  magnésie  carboaatée  ea   einq  va-^ 

I.  Magnésie  CÀMKmATÉE  yvre  ;  magaésie  naiioe ,  Kar5t. 
Ses  caractères  sont  les  mérnes  que  cenx.de  la  variété  suivante, 
seulement  ellç  se  ^issqut  complètement  avec  les  acides  ;  et 
selon  Klaproth)  elle  est  composée  de  :  magnésie,  4^  ;  s^cîde 
carbonique,  49; eau,3,  sans  aucune  autre  substance  mélangée. 
£lle  a  été  trouvée  dans  une  serpentine  qui  cootenoit  de  la' 
diallage  ,  à  Gulfen  prés  de  Kraubat ,  dans  l'a  Styrîe  supé- 
rieure, et  en  Silésie,  àBaumgarten  etSilberbergs.  Lamagné- 
sie  carbonatée  deBanmgarten  est  composée  de  :  47^63  de  ma- 
gnésie ;  50,76  diacide  carbonique  ;  de  manganèse  oxydolé  , 
0,21  ;  et  eau,  i,4o  {^Siromeyer)  ;  elle  pèse  a,g5,  et  raye  1© 
spath-fluor.  Celle  de  Silberbergs  est  composée  de  magnésie  i 
49;  acide  carbonate,  49  »  ^^^9  i^Ç^Dohereiner). 

II  Magnésie  carbonatée  silicifère  ou  quarzifèrè  ; 
magnésites  de  Miichell  et  plastique  ,  Brong.  ;  ma^site^  Steffens, 
Ja^ies.;  reine  talkerde^  "Wern.^Reuss.,  Môhs.;  magnésie  native ^ 
Broch.  Elle  se  distingue  des  autres  variétés  parce  qu  elle  est 
plus  ou  moins  mélangée  de  silice,  et  que  la  proportion  entre 
fous  ses  principes  est  très-vaiiable,  comme  on  le  verra.  La 
magnésie  carbonatée  quarzifère  se  rencontre  en  rognons  plus 
bu  moins  volumineux  et  d'un  aspect  terreux,  dans  les  couches 
de  serpentijpe  altérée,  en  mélange  avec  les  autres  substances 
gui  se  trouvent  dans  les  serpentines  ;  par  exempte  ,  avec  \^ 
silex  résinite-blanc  ou  hydrophane ,  le  silex  vert  ou  plasma  , 
la  chaux  carbonatée ,  Tarragonite,  la  chaux  carbonatée  ma«^ 
gnésifère,  Tasbeste  subéreux^  le  talc,  la  stéatite.  la  diallage, 
etc.  On  rencontre  à  la  fais  dans  les  mêmes  localités,  des  va-^ . 
riétés  de  magnésie  carbonatée  très-compactes,  et  d'autres  à 
contexture  subgranulaire,  et  plus  ou  moins  tendres.  On  voit 
encore,  dans  les  mêmes  gisemens ,  de  V écume  de  mer  (  V.  ci- 
après)  et  des  silex  magnésiens.  ; 

Les  principales  Réalités  où  l'on  trouve  la  magnésie  çar^ 
bonatée  quarzifère^  sont  les  suivantes  : 

i.*»  En  Moravie,  à  Hrubschitz  ,  près  de  Rpsena.  On  ei| 
doit  la  découverte  à  M.  Mitchell  de  Élefast  Cette  magnésie 
est.  la  première  qui  ait  été  connue.  On  lui  a^donné  le  non^ 
d#  iRott^H^ûeetdç  magpé^i^^dçMiich^i  çllçe&t£^ave  :PU  d'u^ 


38o  M  A  G 

gris- jaantere  arec  des  taches  noires  ;  elle  iait  effenreseeiice 
avec  les  acides  ,  et  elle  rave  la  chaux  carbonaiëe  ;  elle  se  ra« 
mollit  dans  Teau  sans  faire  pâte  ;  elle  est  infdsible.  Sécb^e, 
elle  a  une  pesanteur. spécifique  de  3,4^  ,  qui,  après  rimbî- 
bitioB,  est  de  ^,88.  Son  analyse  ,  parMitchell,  indique 
partie  égale  de  mafinésie  et  d'acide  carbonique.  Trois. ana- 
lyses ont  offert  k  MH.  Haberle  et  Budioiz  : 

Magnésie 4^  .     •     .  iHfi^  •     •  i^^i^ 

Acide  carbonique. .    .      5i  •    •     .  «5i        •    .  ij^oo 

Silice  .    .    ^     .     .    •       o  .    •    .     o        •     •  •  5o 

Alumine ^        ...i        ••  o,5o 

Manganèse  et  fer  oxydé      trace  .    .    o,a5  .    •  o,5o 

Chaux \       .     .     .    o,i6  .     .  o,o8 

Eau.    ••'....        I :    .      a 

loo  100,00  loGfOo 

f  m 

Ces  analyses  qui  n'ont  (ait  découvrir  qu'une  très-petite 
quantité  de  silice  et  d'autres  substances  étrangères  dans  la  ma« 
goésîe  carbonatée  de  Moravie,  doivent  peut-être  la  faire  pla- 
cer avec  la  magnésie  carbonatée  de  Styrie,  décrite  plus  jliaut. 
Elle  gîte  également  dans  la  serpentine  ; 

a.**  A  Koscmutzen  en  Silésie ,  elle  est  composée  de  : 
magnésie  ,  54  ;  acide  earbonique,  aa  ;  silice ,  19  (Doefte- 
reiner)» 

3.<>  En  Piémont  Cette  magnésie  carbonatée  est  plus  im- 

!mre  que  la  précédente ,  blanche  et  assez  dure  ;  elle  est  in- 
lisible.  On  la  trouve  dans  les  serpentines  ,  notamment  k 
3audisser0  (Doire  ).  Celle-  ci  contient,  d'après  Giobert: 
magnésie  ,  68  ;  acide  carbonique  ,  la;  silice ,  i5  ;  chaux 
^falée,  a  ;  eau,  3.  Elle  forme  des  filons  et  des  veines  dans 
la  serpentine,  elle  est  accompagnée  de  silex  hydrophane,  d'ar- 
aagonîte  ,  et  se  fait  remarquer  par  sa  blancheur  ;  elle  ne  fait 

1>a8  effervescence  avec  les  acides  concentrés  ,  et  est  moins 
égère  que  la  suivante.  —  A  Castellamonte,  elle  est  blanche, 
mais  jaunit  à  Tair;  réduite  en  pouctre  ,  elle  fait  une  vive  ef- 
fervescence. Ses  principes  ,  d'après  Guyton ,  $ont  :  magné- 
sie ,  a6  ;  acide  carbonique,  46;  silice,  i4;  eau,  ta. 
Si  l'observation  de  Giobert  est  exacte  ^  la  magnésie  de  Cas- 
tellamonte seroit,  en  sortant  de  la  carrière,  exempte  d'acide 
carbonique,  etn'absorberoitcet  acide  qu'étant  exposée  à  l'air. 
Ces  deux  variétés  sont  employées  pour  faire  de  la  porce- 
laine à  la  manufacture  de  Yineuf ,  près  de  Turin.  Elles  rem- 
placent le  kaolin;  elles  font  difficilement  pâte  avec  l'eao» 
mais  elles  se  réduisent,  par  le  broyage  à  l'eau,  en  unepite 
qu'on  peut  façonner  aisément.  Macquer  ,  Baume  et .  Na- 


< 


1 


M  A  G  38c 

pionc  ont  pris  la  magnésie  carbonatée  du  Piémont  poor  une 
aï^ile  très-pure;  maisles  analyj^es  démontrent  qu  ils  ont  eu  tort. 

4.^  En  Espagne  ,  à  Yallecas,  à  une  lieue  de  Madrid,  est 
une  colline,  composée  de  couches  très-étendues  dé  magnésie 
carbonatée ,  d'un  blanc  grisâtre  ou  rosé ,  assez  légère  pour 
^  nager  sur  l'eau  pendant  quelques  momens.  En  sortant  de  la 
carrière ,  elle  est  assez  tendre  pour  se  laisser  très-aisément 
couper  ;  mais  elle  durcit  ensuite  considérablement ,  et  de- 
vient assez  solide  pour  pouvoir  servir  de  pierre  à  bâtir.  Elle 
ne  fait  point  effervescence  avec  les  acides  ;  elle  est  iniosible 
au  chalumeau  ;  sa  cassure  est  terne  et  raboteuse. 

La  même  colline  et  les  fissures  de  la  magnésie  carbonatée  * 
elle-même ,  offrent  une  grande  quantité  de  silex  pyromaque 
et  calcédonieux  ;  souvent  même  ceux-ci  présentent  des  cris-> 
taux  pseudomorphes  de  chaux  carbonatée.  Il  est  à  présumer 
que  la  magnésie  de  Yallecas  est  d'une  formation  analogue  à 
celle  de  la  serpentine.  D'ailleurs  on  ne  trouve  dedans  aucun 
débris  de  corps  organisé. 

La  fabrique  de  porcelaine  de  Madrid  emploie  <!ëtte  subs^ 
tance.  Ce  n'est  qu'^après  l'avoir  long-temps  broyée  avec  de 
l'eau ,  qu'on  parvient  à  en  faire  une  pâte  qui  ait  du  liant. 

Il  n'existe  pas  d'analyse  de  la  magnésie  carbonatée  de  Valle-  ' 
cas;  mais  son  analogie  avec  les  variétés  précédemment  décrites 
et  les  suivantes,  la  place  naturellement  dans  la  même  espèce. 

III.  Magi^ésie  carbonatée  SP079GIEUSE ,  Magnesîte ,  Ecume 
de  mer^  Brong.;  meerschaumy  Wemer;  keffekif  et  myrson^ 
Karst.  Ce  qui  distingue  particulièrement  Y  écume  de  mer  ^  c'est 
'  sa  légèreté^  elle  est  blanche  ou  jaunâtre  ,  ou  grisâtre  ,  en 
masses  ou  rognons  ;  elle  se  casse  très-difficilement  et  happe 
fortement  à  la  langue  ;  lorsqu'elle  est  séchée ,  sa  pesanteur 
spécifique  est  de  120  ^  selon  Karsten ,  et  de  I|Do  suivant 
Klaproth  ;  au  chalumeau,  elle  est  infusible  ou  se  fond  unpeii 
sur  les  arêtes  en  un  émail  blanc#  Klaproth  a  trouvé  que  l'é* 
cume  de  mer  est  composée  de  : 

Silice.     .     .     •     ;     •  l^x^'io  •  .  «  Se,  S 

Magnésie i8,a5  .  .  •  17,25 

Chaux lOySo  •  .  •  5 

Eau  et  acide  carbon.  3g  •  •     .  3o 

Ainsi  Xécumt  de  mer  n'est  encore  que  de  la  magnésie  car-^ 
bonatée  silicifère  spongieuse. 

Cette  substance  existe  en  veines  dans  les  serpentines  du 
Cornouailles  ;  de  la  Moravie;  à  Yallecas,  près* Madrid;;  k 
Sebastopol  et  à  Kaffa ,  en  Crimée  ;  aux  environs  de  Thèbes» 
«n  Grèce  ;  et  surtout  à  Kittisch,  Bursa ,  %%  dans  les  monta- 


S8a  M  A  G 

gnes  à  Eselîtchebir ,  en  Natolie ,  où  elle  est  l'objet  f  une  e»- 
ploitalion  précieuse  qui  produit  un  grand  revenu. 

Chacun  sait  qu'on  fait  avec  cette  substance  dès  pipes  très- 
estimées.  V,  Ecume  de  mer.  Ces  pîpet  se  fabriquent  en 
Natolie  môme,  et  k  Thèbes,  de  la  manière  suivante.  Au  sortir 
de  la  carrière  on  met  l'écume  de  mer  dans  des  réservoirs  d'eau, 
danslesquels  on  l'agite  et  où  on  la  laisse  séj  otfrner  quelque  temps. 
Ce  mélange  entre  en  une  espèce  de  fermentation  fétide  ana^ 
logue  k  celle  que  manifeste  la  pâte  de  la  porcelaine ,  dans  de 
semblables  circonstances.  Lorsqu'elle  n'a  plus  d'odeur,  on  la 
détrempe  avec  de  l'eau  qu'on  en  retire ,  pour  en  remettre 
id' autre  qui  soit  propre  ;  on  répète  tes  lavages  jusqu'à  ce  que 
la  pâte  soit  tout-à-faît  prise.  Quand  elle  s'est  desséchée  à  un 
degré  convenable ,  on  la  presse  dans  des  moulés  métallî* 
ques ,  et  quelques  jours  après  on  la  creuse.  Les  pièces  ou 
pipe»  obtenues  de  cette  manière  sont  mises  à  l'ombre  pour 
sécher ,  puis  dans  un  foar  pour  compléter  leur  dessiccation. 
On  les  ei^oie  ainsi  dégrossies  à  Constantinople;  dans  cette 
ville  elles  sont  achevées  de  cette  manière  :'  on  lès  fait  d'abord 
bouillir  dans  du  lait ,  puis  dans  un  mélange  de  cire  et  d'hnile 
de  graine  de  lin  qui  rend  leur  matière  plus  dense  et  plus  propre 
k  recevoir  le  poli,  en  même  temps  qu'il  donne  aux  pipes  la 
propriété  d'acquérir ^^  par  l'usage,  des/ teintes  variées  de 
yôuge  et  de  brun  ;  ce  qui  en  fait  la  plus  grande  beauté  ; 
Ton  sait  que  plus  tes  pipes  sotit  vieilles  ,  plus  elles  ont  de 
valeur.  En  Turquie  ,  le  peuple  seul  fait  usage  des  nouvelles 
pipes  'jusqu'à  ce  qu'elles  aient  acquis  la  codleur  favorite.  Les 
pipes  devenues  noires  par  le  grand  usage ,  reprennent  leur 
couleur  en  les  faisant  bouillir  dans  du  lait  et  du  savon, 
^^eigleb  a  trouvé  par  l'analyse  qu'une  de  ces  pipes  contient: 
magnésie,  5 1,6 1;  et  silice,  54)10.  (  V.  Brochant,  Mm,) 
^  Là  écume  de  mer  exposée  à  un  feu  violent ,  devient  dure  au 
point  de  Taire  feu  sous  le  choc  du  briquet.  L'on  dit  que  dans 
l'île  de  Samos  ,  on  fait  de  là  porcelaine  avec  V écume  de  mer 
qu'on  trouve  dan$  cette  île;  on  croit  aussi  que  la  porcelaine 
dont  parle  Pline  ,  étoit  fabriquée  avec  cette  terre. 

IV.  Magnésie  carbônatée  fibreuse.  (^PicroUthey  Hauss- 
mann).Elle  offre  une  texture  concentrique  et  fibi'euse,  à1U>res 
minces  et  peu  détermidables ,  -el  d'eux  différentes  espèces  de 
fiièces  séparées,  T^ne  testacée  et  çoBiq^e,  l'autre  testacée 
et  ondulée.  Elle  est  d'un  vert^porrean  saie  qui  tire  au  vert  de 
inontagne.  A  Tintérieur,  elle  est  brillante  et  soyeuse^  et 
elle  reçoit  un  éclat  de  cire  parie  frottement  des  doigts  :  elle 
)est  transparente  sur  les  bords  ;  sa  raclure  est  blanche  ;  elle 
•est  très-tenace  et  defni-dure«  Traitée  au  chalumeau,  elle 
devient  blanche  ,  mais  demeure  infusible.  Elle  se  dissout 


TSÏ  A  G  à83 

tebiemetit  datis  l'acide  sulfnrîque,  en  laissâfit  dégager  da  gaz 
acide  carboniqae ,  et  en  iaissatH  un  résidu.  D'après  Haass- 
mann,  ses  parties  constituantes  sont  de  la  magnésie  carbo- 
natée ,  de  la  silice,  et  un  peu  d'oxyde  de  fer. 

Elle  forme  des  couches  dans  les  filons  qu'on  observe  dan» 
ha  serpentine  du  mont  Taberg  près  de  Jnônbaping,  dans  la 
province  de  Smolande  en  Suède.  La  masse  de  cette  mon- 
iagn^e  est  traversée,  dans  tarâtes  les  directions,  défilons  de  cbaux 
carbonatée lamellaire,  et  de  chaux carbonatée  magné^ifère. 

Cette  magnésie  porte  «n  Suède  le  nom  de  iironjard. 

M.  Haussmann  en  indique  une  variété  compacte  dans  les 
couches  de  n^ineà  de  fer  du  Taberg,  en  Wermelande. 

V.  Magnésie  carbonatée  ALtJMiNïrèRE.  Nous  rapportons 
avec  doute  cette  variété  à  la  magnésie  carbonatée.  L'alumine 
dont  elle  renferme  jusqu'à  35  parties  pour  loo ,  est  un  de  ses 
caractères  principaux.  Elle  forme ,  dans  les  bancs^  de  pierre 
à  plâtre  de  Montmartre  près  de  Paris,  àes  couches  ou  rognons 
blancs  accompagnés  de  magnésie  sulfatée  en  efflorescence. 

On  peut  rapporter  ici,  et  peut-être  avec  plus  dte  raison, 
et  comme  variété  pulvérulente ,  la  farine  fossile  de  Toscane , 
qui  contient  55  de  silice  et  ïa  d'alnmiue.  F",  an  mot  Farine 
FOSSILE  où  elle  est  décrite. 

L'on  sait  que  la  magnésie  carbonatée  est  assez  abondante 
dans  la  nature,  et  tpi'elle  est  employée  avantageusement 
dans  les  arts.  On  pourroit  en  tirer  un  parti  très-lucratif  en 
la  faisant  servir  po«r  la  fabrication  de  la  magnésie  sulfatée , 
à  laquelle  elle  est  très-propre. 

La  magnésie  carbonatée  se  rencontre  principalement 
dans  les  terrains  primitifs.  L'on  a  va  ,  à  l'article  Magtïésie  , 
que  cette  terre  entre  dans  la  composition  d'un  grand  nombre 
de  pierres ,  et  qu'elle  absorbe  le  gaz  acide  carbonique  :  c'est 
ce  qui  a  été  observé  pour  la  ^magnésie  carbonatée  naturelle. 

Cette  substance  étant  ordinairement  très-mélangée ,  et  eh 
supposant  que  la  niâgnésie  y  f&tprimhivement  non  acidifiée  , 
on  pourroit  alors  la  placer  arec  les  pierres,  magnésiennes, 
dans  la  claisse  des  pierres. 

L'existence  de  la  magnésie  carbonatée  dans  les  terrains 
secondaires,  est  bien  exactement  constatée  à   Montmartre. 

MAGNÉSIE  HYDRATÉE,  magnésie  nqtm,  Bruce.  On 
doit  sa  connoissance  à  Bl.'lfe  docteur  Bruce  ,  professeur  de 
minéralogie  à  New-YordIi:',"qui  la  découvrit  en  petites  Veinés 
d'un  pouce  d*épaissegr,  dans  la  serpentine,  à  floboken  dans 
le  New  -  Jersey  ,  aux  Etats-Unis.  Elle  se  trouve  en  masses 
lamellenses  blanches  ou  d'un  blanc  verdâtre;  ses  lames,  qui  se 
détachent  aisément ,  sont  transparentes  ;  elles  happent  un 
peu  à  la  langue,  et  on(  Tcçlat  nacrée 


384  M  A  G 

Sa  pesanteur  spécifique  est  de  a,i3.  tJn  fragment  de  cett^ 
magnésie  eiposé  à  la  flamma^lu  chalumeau ,  devient  opaque, 
frlaole  et  plus  léger.  Les  acides  sulfurique  ,  nitrique  et  mu- 
riatique  dissolvent  la  magnésie  hydratée.  Ses  principes ,  d'à* 
près  M.  Bruce,  sont  les  suivans  :  magnésie,  70  ;  eau,  3o. 

La  magnésite  de  Saline  lie  ,  près  de^Sommières,  départe- 
ment du  liard,  est  probablement  une  variété  silicifère  de  la 
magtiésie  hydratée;  d'après  M.  Yauquelin»  elle  est  composée 
de  22  magnésie  ,  a3  eau,  55  silice.  Elle  est  brune, feuilletée, 
un  peu  translucide  dans  les  parties  nonces  ;  parla  dessiccation 
i  Tair ,  sa  couleur  passe  au  gris  et  au  rougeâtre  ;  elle  devient 
solide»  ne  se  délaye  plus  dans  Teau,  et  reste  inCiisible. 

MAGNÉSIE  MÛRIATÉE.  Ce  sel  ne  se. trouve  point 
naturellement  pur  »  mais  en  mélange  avec  la  magnésie  sul- 
fatée, la  sonde  muriatée,  la  chaux  .nitratée ,  la  magnésie  nitra- 
tée,  dans  les  nitrières  et  dans  Teau  de  la  mer.  Il  est  incolore, 
amer,  très-soluble  dans  Tean  et  fort  déliquescent.  On  l'obtient 
difficilement  cristallisé.  V  Magi«ésie  sulfatée  sodifere 

MAGNESIE  NATIVE.  C'est  la  magnàie  carbonatèe  ; 
cVst  aussi  la  magnésie  hydratée,  r*.  cet  article. 

MAGNESIE  NITRATES.  On  la  trouve  dans  les  eaux- 
mères  du nitre,du  muriate  de  soude,  dans  les  salines  ou  Ton 
exploite  ces  sels,  et  dans  les  eaux  de  la  mer.  Il  est  très>amer 
et  très-déliquescent  ;  il  cri^tallbe  en  petites  aiguilles  ou  en 
petits  prismes  rhomboïdaux. 

MAGNÉSIE  NOIRE.  F.  Matïgakèse  ox:ydé.  (ln.) 

MAGNÉSIE  PURE.  V.  Magnésie  native  et  Magtsesie 

CAHBONATÉE.  (LN.) 

MAGNÉSIE  SULFATÉE,  HaUy ,  Brong.;  —  f^i^'o/ <fe 
magnéùef  R.  Delisle  — ^  JEpsomite ,  Delam.  BiUersMlt ,  Wem. 
vulg.  seldEp^om  ,  sel  de  Sediâz ,  sel  amer^  sel  d*Angleierre.  Ce 
sel,  très-soluble  dans  Teau,  est  commun  dans  la  nature  ;  mais 
il  ne  s'y  rencontre  en  général  que  dissous  dans  les  eaij^x ,  ou 
en  efflorescence  ;  il  est  rarement  en  masse  ou  veines  qui 
sont  alorsstriées,  ou  fibreuses,  et  mélangées  d^ autres  sels.  On 
en  obtient  par^Part  de  très-belles  cristallisations  ;  les  carac- 
tères de  ce  sel  naturel  sont  les  suivans  :  il  est  blanc, "Ou  blanc- 
jaunâtre  ,  ou  grisâtre ,  transparent  ou  opaque ,  fragile ,  et 
d'une  saveur  amère  et  fondante.  Il  s^eflleurit  un  peu  à  Tair;  il 
perd  aisément  son  eau  de  cristallisation  au  chalumeau  <,  mais 
il  est  infusible.  Sa  dissolution  donne  un  précipité  blanc , 
par  Teau  de  chaux ,  ou  par  Taddition  de  la  soude  oa  de  la 
potasse.  Il  se  dissout  dans  une  quantité  d'eau  froide  à^  peu 
près  double  de  son  poids  ;  df  ns  Peau  chaude  la  moitié  de 
son  poids  suffit  ;  ce  sel  pur.  renferme  moitié  de  son  poids 
d'eau. 


M  A  G  385 

La  magQé$ie  suHatép  contieDt,  selon  : . 

Magnésie,      Acide  sidjuriquê.         Eau, 

Bergniaiin .  ig.     .    •     .    33 i^8. 

Klaproth.   .     .    ^7.    .    .     .    2994^6*     •    .    53,54* 

Les  cristaux  qu'on  obtient  artifîciellemeQt  ont  pour  formç 

Srimîtive  un  prisme  droit ,  quadrilatère  ^  à  base  carrée ,  et 
ivisibie  dans  le  sens  d'une  des  diagonales  des  bases.  Leji 
formes  secondaires  sont  prismatique^  avec  des  facettes  ter^ 
minales  ;  ce  sont  :  i.^  la  forme  bisalteme  ou  le  prisme  à  quatre 
pans^  dont  les  sommets  sont  des  biseaux,  situés  en  sens  con- 
traire ;  a.®  la  pyramidée ,  le  prisme  à  quatre  pans  à  som.- 
mets  en  pyramide  à  quatre  faces  triangulaires  ;  o.^la  plagièdre 
ou  la  précédente,  dont  les  angles  solides  desbases  sont  tronqués 
de  biais  ,  4-*^  la  triunitaire  ou  la  première,  dont  le  prisme  a  six 
pans;  5.^  la  inhexaèdre  ou  la  précédente,  dont  les  sommets  ont 
six  faces  ;  G.^*  Véqmçalenie  ou  la  bisalieme^  dont  deux  des  arêtes 
opposées  du  prisme  sont  remplacées  chacune  par  deux  fa- 
cettes étroites ,  ce  qui  donne  un  prisme  à  huit  pan».  Six 
lois  de  déçroissement  donnent  naissance  à  ces  formes ,  et  se 
trouvent  souvent  réunies  plusieurs  sur  le  même  cristal ,  ce  qui 
produit  des  formes  très-compliquées. 

.•  Les  cristaux  transparens  jouissent  de  la  double  réfraction  ; 
il  suffît  de  les  tenir  soigneusement  enfermés  pour  les  -  con- 
server long-temps  avec  leur  transparence. 

La  magnésie  sulfatée  accompagne  fréquemment  la  sodde 
muriatée  et  le  fer  sulfaté;  mais  on  la  trouve  souvent  pure. 
Elle  existe  en  efQorescences  ordinairement  formées  de  pris- 
mes fins  et  capillaires ,  dans  Targile ,  le  schiste  ,  le  gypse , 
dans  les  laves  décomposées  et  dans  quelques  mines. 

«  En  Sibérie  ,  dit  Patrin ,  dans  une  infinité  d'endroits  oilt 
les  circonstances  locales  ne  permettent  pas  de  supposer  Texis* 
tence  d'aucune  soui\:e  salée ,  la  surface  du  $ol  se  cpûyre  tous 
les  étés  d^une  si  grande  quan^té  d'efflorescences  de  çp  sel, 
qu'il  me  sembloit  quelquefois  marcher  dan^  U  neige  ,  au  mi- 
lieu des  plaines,  dans  le  niois  de  juillet ,  el  cMique  automne 
ces  efQorescences  sont  dissoutes  par  les  pluies  et  entraînées 
dans  les  rivières.  Chaque  année  voit  paroUre  4e  nouvelles  ef- 
florescences  aussi  abondantes  que  les  précédentes.  C^est  ce 
même  sel  dont  Pallas  a  si  souvent  parlé  ,  sous  le  nom  de  sel 
de  Glauber  ,  parce  quil  a  les  mêmes  propsiétés  médicinales; 
il  a  pourtant  quelquefois  ajouté ,  sel  de  Glauber  à  base  ter- 
reuse ;  il  ne  m'a  jamais  parlé  du  sel  amer  de  Sibiérie  que  sous 
ce  nom  4  et  je  suis  bien  certain  que  ce  sel  aiper  est  un  vrai 
sulfate  de.  magnésie.  » 

XVIU-  25 


386  M  A  G 

L'on  trouve  la  magnésie  sulfatée  en  efflorescence  ,  dani 
un  grand  nombre  d'endroits  de  la  Savoie  ^  et  principalement 
dans  des  schistes  qui ,  après  la  calcination ,  en  donnent  jusqu'à 
vingt  pour  cent;  elle  existe  dans  les  gypses  et  les  argiles  qui  les 
accompa^ent,  eik  Piémont,  en  Espagi^,  à  Aii  en  Provence,  » 
en  Picardie  et  à  Ménil-Montant,  prèsde  Pans;  dans  les  argiles 
des  houillères  9  à  Litry  département  du  Calvados  ;  dans  les 
schistes  bitumineux  d'Idria  ;  dans  les  argiles  et  les  schistes 
de  la  Bohème  ,  à  Wi^chiz  ;  sur  du  calcaire  compacte  et  de 
Targile  sablonneuse ,  à  Gran  en  Hongrie  ;  sur  la  terre  et  sur 
presque  tous  les  murs  de  plâtre,  en  Espagne  ,  selon  Proust, 
et  dans  beaucoup  d'autres  lieux.  Mais  elle  est  encore  pins 
abondante  dans  les  eaux  de  certaines  sources  et  des  «lacs. 

Les  lacs  d'Afrique  et  ceuxde  l'Asie  septentrionale  en  tiennent 
souvent  en  dissolution.  En  Europe,  l'on  connoît  depuis  long- 
temps les  eaux  d'Epsomdansla  province  de  Surrey  en  Angle* 
terre ,  et  celles  de  Sedlitz  près  de  Leutmœritz  etd'Egra  enBo- 
hème ,  qui  contiennent  une  grande  quantité  de  ce  sel ,  désigné 
autrefois  et  encore  à  présent,  par  les  noms  de  sel  de  Sedlitz  et 
de  sel  d'Epsom ,  parce  que  dans  ces  pays ,  il  y  est  objet 
d'exploitation.  Les  eaux  de  presque  toutes  les  salines  pré- 
sentent ce  sel. 

La  magnésie  sulfatée  est  très-employée  en  médecine , 
comme  remède  purgatif.  Décomposée  à  l'aide  d'un  alkali , 
on  obtient  la  magnésie  très-pure  qu'on  administre  comme 
un  excellent  absorbant^  dans  les  indigestions  et  les  aigreurs. 

On  doit  citer  ici  eu  appendice  de  la  magnésie  sulfatée  les 
trois  variétés  suivantes  : 

!.•  Magnésie  sulfatée  sodifère..  Elle  9  été  découverte 
récemment  à  Calatayud ,  en  Aragon.'  Elle  s'y  trouve  en 
grande-quantité  et  en  masses ,  qui  ressemblent  à  de  la  chaax 
sulfatée  soyeuse.  Elle  est  composée  de  fibres  parallèles 
extrêmement  fines  et  nacrées ,  qui  sont  des  prismes  quadran- 
gulaireft  très  déliés.  D'après  MM.  Theran  et  Gonsalez,  quise 
proposent  depublier  un  travail  spécial  sur  tous  les  sulfates  de 
magnésie  d'Espagne ,.'  où  ils  sont  très  ~  abondans  ,  le  sel  de 
Calatayud  seroit  un  simple  sulfate  de  magnésie  ;  nnab  le 
docteur  Thomson  y  a  reconnu  la  présence  de  la  soude.  U 
indique  pour  la  composition  de  ce  sel  : 

Magné|||e  sulfatée 4.8,60 

Soude  sulfatée i,35 

Eau 5o,oo  ' 

Total,.  .  •  .^ 99,9s 


M  A  G  387 

La  sapeur  de  ce  §el  est  douceâtre.  Il  se  foâd  lentement 
lorsqu'on  le  laisse  dans  la  bouche. 

M.  Karsten  donne  le  nom  de  Reîssîte  à  u»sel  composé  de 
deux  tiers  de  sulfate  de,  soude .  et  d'un  tiers  de  sulfate  de 
magnésie;  ce  sel  se  rapprocheroit donc  de  celui  de  Calatayud^ 
mais  il  renferme  en  outre  un  peu  de  magnésie  murîatée. 

2.*»  Magnésie  sulfatée  fetrifère  ;  Haarsaiz,  Weru.  Le  sel  ha^^ 
loiric  de  Scopoti,  qu'on  avoit  d'abord  pris  pour  de  raluminè 
sulfatée  ,  mêlée  de  chaux  sulfatée  et  de  fer  ,  est ,  suivanf 
Klaproth  ,  un  mélange  de  fer  et  de  magnésie  sulfatée.  On  lé 
trouve  dans  la  mine  de  mercure  d'idrià,  en  Carniole;  :  il  y 
est  en  prismes  filiformes  ,  capillaires  on  parallètes  ,  '  et 
d'un  blanc  soyeux..  Ces  prismes  ont  plusieurs  pouces  de 
longueur;  ils,  sont  fragiles  ;  leur  saveur  est  acre  à  cause  du' 
sulfate  de  fer  qui  y  est  mélangé.  . 

Ce  sel  se  rencontre  aussi  dans  les  mines  d'alun  de 
Hurlet ,  près  l*aissey ,  et  près  de  Gla^ow ,  en  Ecosse.  Il 
s'y  présente  en  aiguilles  d'un  pied  de  long;  et  à  Pakerstollen, 
près  de  Schemnitz  ^  en  Hongrie. 

On  ne  doit  pas  confondre  ce  sel  avec  l'alun  de  plume , 
ou  l'alumine  sulfatée  alcaline  fibreuse, 

3.°  Magnésie  sulfatée  cohûldfère.  Elle  forme  des  concrétions 
d'pn  blanc  roussâtre  et  demi-transparentest  dans  les  mines  de 
enivre  d'Herrengrund ,  prçs  de  Neùsohl,  en  Hongrie.  Elle 
est  accompagnée  de  chaqx  sulfatée  et  de  quarz.  (ln.) 

MAGNÉSIE  DES  PEINTRES.  Vl  Manganèse  oxydé 

LÉGER.  Oln:) 

MAGNESIE  DES  VITRIERS.  V.  Manganèse,  (lu.) 
MAGNÉSIE  VITRIOLÉE,  r.  Magnésie  sulfatée.(ln.) 
MAGNETISME.  Ce  nom  désigne  i'ensamble  des  phé- 
nomèdes  que  produit  Y  aimantation ,  spit  naturelle  ,  soit  ar- 
tificielle,  de  certains  métaux.  V.  Aimant,  (biot.) 

MAGNETKIES  de  Werner.  Voy,  Fer  sulfuré  ferri- 

FÈRE.  (LN.) 

MAGNÉSITE.  Mitchell  de  Blefast ,  anglais,  ayant  re- 
connu que  la  substance  que  l'on  trouve  à  Hrubschitz,  près 
de  Rosena^en  Moravie  ,  et  que  les  minéralogistes  classent 
maintenant  dans  la  magnésie  carbonatée  ,  n'étoit  pas  un 
talc  ni  une  stéatite,  en  fit  une  espèce  minérale  qu'il  nomma 
magnésite  et  que  quelques  minéralogistes  app<;ilent  magnésie  . 
natii^e.  Celte  même  espèce  ayant  été  découverte  dans  d'autres 
lieux,  les  mêmes  noms  furent  donnés  aux  variétés  de  ces 
nouvelles  localités.  M.  'Brongniàrt  réunit  toutes,  ces  variétés 
sous  le  nom  commun  de  magnésite  ,  et.y  joint  V écume  de  mer» 
Cette  réunion  est  précisément  celle  décrite  dans  ce  ï)iction* 

naire  à  l'article  Magnésie  carsokates.  (uv.) 


388  M  A  G 

MA6NÉSITE  PLASTIQUE.  M.  Brongniait  Amnett 
nom  à  la  magnésie  carbonatée  stlicîférc  et  à  la  magnésie  car- 
bonatét  spongieuse  on  écume  de  mer  ^  employées ,  comme  il 
est  dît  à  ces  articles ,  poor  fabriquer  de  la  porcelaine ,  des 
pipes,  etc.  (lu.) 

MAGNÉSITE  DE  SALINELLE.  V.  Magnésie  hy- 
dratée, (ln.) 

ÏIAGNESITE  DE  MONTMARTRE.  V.  Magnésie 

CABBONATÉE  ALUMINIFÈRE.  (LN.) 

MAGNIAU.  r,  Magnan.  (desm.) 
MAGNIFIQUE.  V.  Samaue  magnifique,  (t.) 
MAGNOC.  V.  an  mot  Médicinier.  (9.) 

MAGNOLIA ,  dn  nom  de  Pierre  Magnol ,  célèbre  bo- 
taniste de  Montpellier ,  qui  vivoit  à  la  fin  du  dix-septième 
siècle  ;  on  a  de  lui  plusieurs  ouvrages  trèfr-estimés.  L!e  Père 
Plumier  lui  dédia  Ton  des  plus  beaux  genres  de  plantes;  c^est 
celui  dn  Magnousr.  V.  ce  mot.  (ln.) 

MAGNOLIEES.  Famille  de  plantes  qui  a  pour  type  le 
genre  Magnouer.  R.  Brownesl  d'avis  qu'elle  ne  diffère  pas 
de  celle  des  Dilleniacées.  (b.) 

MAGNOLIER,  il^Roilûi,  Uxm.  {Pofymdrie pofy^nie.) 
Nom  d'un  très-beau  genre  de  plantes  de  la  famille  de  son 
iftom  ou  des  dilleniacées ,  qui  a  de  grands  rapports  avec  le 
Tulipier,  et  qui  comprend  àts  arbres  étrangers  dont  les 
feuilles  sont  simples  et  alternes ,  et  dont  les  fleurs  très-gran* 
des  naissent  au  sommet  des  rameaux.  Chaque  fleur  a  un  ca-* 
lice  composé  de  trois  folioles  concaves  ,  elliptiques  et  qui 
tombent;  une  corolle  de  neuf  à  douze  pétales  grands,  larges^ 
concaves ,  obltis  au  sommet ,  et  rétrécis  à  la  base  ;  des  éta- 
mines  nombreuses  y  arec  des  anthères  attachées  à  chaque 
côté  des  filets;  et  plusieurs  germes  ovales ,  oblongs,  fixés  à 
^n  réceptacle  allongé ,  et  soutenant  chacun  un  style  court , 
tors  et  recourbé ,  terminé  par  un  long  stigmate  velu. 

Le  fruit  est  composé  de  plusieurs  capsules  triangulaires  et 
comprimées,  qui,  se  serrant  et  se  recouvrant  les  unes  les  au- 
tres, forment  une  espèce  de  cône  ;  elles  ont  chacune  deux 
valves  et  une  loge ,  et  contiennent  une  ou  deux  semences 
qu'on  voit ,  à  Tépoque  de  leur  maturité ,  suspendues  aa— de- 
hors à  l'extrémité  d'un  filet.  Les  espèces  que  renfem^e  ce 
genre  sont  au  nombre  de  quinze  à  seize,  (b.) 

Le  Magnolier  a  grandes  fleurs  ,  MagnoKa  grandeflora , 
Lânn.  C'est  un  des  plus 'beaux  arbres  de  l'Amérique  septen- 
trionale. Il  croh  dans  les  forêts  de  la  Floride  et  des  Oe«a- 
Garolines.  Son  élévation  considérable ,  la  forme  âé  son  tronc 
droit  et  couronné  par  une  iMtc  régulièfe  9  ses  feuUles  ton^ 


M. A  G  389 

jpnrs  Tcrtes ,  assez  semblables  à  celles  da  laurier  cerise  «  mais 
beaucoup  plus  larges ,  ses  fleurs  blanches  et  odorantes  qui 
surpassent  en  grandeur  toutes  celles  des  autres  arbres  con- 
nus ,  la  structure  singulière  de  ses  fruits  qui  sont  des  cônes 
purpurins  d^où  pendent  des  semences  d'un  rouge  très  -  vif, 
tout  co^pourt  à  rendre  cet  arbre  très  ~  inténessant.  Il  peut 
d'ailleurs,  avec  quelques  soins,  et  comme  nous  le  dirons 
tout  à  Pheure  ,  être*  naturalisé  dans  le  midi  de  la  France. 
Dans  son  pays  natal ,  il  s'élève  environ  à  quatre-vingts 
pieds ,  et  sa  tige  a  de  4^ux  à  deux  pieds  et  demi  de  diamè^ 
tre.  Ses  feuilles  sont  ovales ,  lancéolées ,  e^  portées  par  de 
courts  pétioles  :  la  surface  supérieure  est  lisse ,  et  d'un  vert 
luisant;'  l'inférieure  quelquefois  brune ,  comme  teinte  de 
rouille.  Les  fleurs  sont  solitaires.  Elles  ont  un  calice  rougeà- 
tre ,  et  neuf  pé  laies  obiongs ,  légèrement  ondes  à  leur  sommet. 
KUes  paroissent  en  Amérique  an  mois  de  mai ,  et  se  succè- 
dent pendant  long -temps;  mais  dans  notre  climat  elles  se 
montrent  plus  tard,  ordinairement  à  la  fin  de  juin  :  elles  pas- 
sent vite ,  et  les  fruits  dont  elles  y  sont  suivies  parvienn«iit 
difficilement  à  leur  maturité. 

Cet  arbre  est  un  peu  sensible  au  froid,  surtout  quand  il 
est  jeune  :  mais  lorsqu'il  a  atteint  la  hauteur  de  deux  ou  trois 
pieds ,  il  y  résiste  beaucoup  plus  facilement.  La  disposition 
des  bourgeons  placés  dans  les  magnoliers  ,.  comme  ceux  des 
Figuiers  à  l'extrémité  des  rameaux,  rend  vraisemblablement 
ces  arbres  plus  susceptibles  d'être  attaquas  pa^  la  gelée ,  qu'ils 
ne  le  seroient  sans  cela. 

Le  M AGNOLiEa  parasol  ,  Magnolia  tripeUUa^  Linn.  ILes  fleurs 
de  ce  magnolier  sont  de  la  même  couleur  et  à  peu  près  de  la 
même  grandeur  que  celles  du  précédent  :  elles  ont  au  moins 
dix  pouces  de  diamètre.  Mais  cette  espèce-ci  ne  forme  qu'un 
petit  arbre  de  seize  à  vingt  pieds ,  dont  la  tige  est  mince , 
et  le  bois  spongieux  et  mou.  Ses  feuilles  ont  quinze  à  dix-huit 
pouces  de  longueur  sur  environ  six  pouces  de  largeur  :  elles 
sont  étroites  et  pointues  k  leurs  deux  extrémités ,  et  naissent 
au  bout  des  branches ,  en  cercle  horizontal.  Cet  arbre  croit 
naturellement  dans  la  Caroline  :  on  le  trouve  quelquefois  en 
Virginie.  11  perd  ses  feuilles  au  commencement  de  l'hiver , 
mais  pendant  toute  la  belle  saison  il  offre  un  ombrage  épais 
et  très-agréable.  On  le  cultive  en  pleine  terre  dans  la  plupart 
des  jardins  dek  amateurs  des  environs  de  Paris,  où  il  donne 
des  fruits  tous  les  ans. 

Le  Magnolier  acuminé  ,  Magnolia  acuminata ,  Lînn.  Cette 
espèce  est  un  arbre  qui  parvient  à  une  très-grande  hauteur. 
Jean  Bartram,  cité  par  Catesby  ^  en  a  vu  plusieurs ,  dans  la 
Pensylvanie ,  qui  avoieni  cent  |^eds  d'élévation.  Ses  femUes, 


39Ô  M  A-G      ' 

sont  tongnes  de  hait  ponces ,  larges  de  cinq ,  ovales ,  très- 
pointues  et  pétiolées  :  elles  tombent  tons  les  ans.  On  le  voit 
moins  souvent  dans  nos  jardins^  parce  qne,  qooiqu^il  fleurisse 
abondamment  y  il  ne  donne  jamais  de  graines.  Ce  magnolier 
supporte  mieux  le  froid  que  les  deux  derniers.  Son  bois  est 
d'un  excellenf  usage  pour  beaucoup  d'ouvrages  :  iPest  dur, 
d*an  beau  grain  et  de  couleur  orange. 
'    Le  Magnolier  GLAUQUE  ou  Magnolier  bleu,  Mag??o- 

LIER  DES  MARAIS ,  Arbre  DE  CASTOR ,  Magnolia  ^aiica ,  Lînn. 
Il  croit  naturellement  dans  plusieurs  parties  de  TAmérique 
Ijpptentrionale  :  on  le  trouve  dans  les  terrains  bas  et4iumides. 
Sa  hauteur  est  de  Quinze  à  vingt  pieds.  Son  bois  est  spongieux 
et  blanc  ;  sa  tige  mince  ,  cylindrique  ,  rameuse  et  grisâtre.  Il 
se  dépouille  tous  les  ans  de  ses  feuilles ,  qui  sont  entières ,  de 
forme  ovale  ,  et  portées  par  d'assez  longs  pétioles.  Les  fleurs 
sont  blanches  et  exhalent  une  odeur  suave  ;  elles  ont  trois 
pouces  de  diamètre. 

Ce  magnolier  est  cultivé  en  pleine  terre  en  Europe  depuis 
longrtemps ,  et  donne  des  graines  en  abondance;  il  demande  à 
être  garanti  du  froid  dans  son  enfance;  en  élé,  on  doit  le  pa- 
rer de  la  forte  chaleur  du  jojir,  et  Tarroser  souvent,  mais  peu 
à  la  fois.  A  l'âge  de  cinq  ou  six  ans,  il  peut  être  placé  à  de- 
meure dans  un  terrain  frais  et  abrité ,  par  des  arbres  y  du 
midi  et  du  couchant. 

vOn  l'appelle,  en  Amérique,  arbre  du  castor  ^  parce  que  les 
castors  en  ai'ment  Técorce. 

Le  Magi90LIER  aurigulé.  Magnolia  auriculata  ^  Linn.  Il 
crott  à  la  Géorgie  et  dans  la  Caroline  ;  on  le  distingue  aisé- 
ment àts  autres,  à  ses  feuillek  rétrécies  à  leur  base  et  forte- 
ment échancrées  :  les  échancrurés  sont  arrondies  en  forme 
d'oreillettes. 

Le  Magnolier  a  grandes  feuilles,  Magnolia  macrophyllay 
a  les  feuilles  légèrement  auriculées ,  glauques  en  dessous  ,  et 
d'un  à  deux  pieds  de  long,  sur  huit  à  dix  pouces  de  large.  C'est 
une  superbe  espèce  qui  a  été  découverte  par  Michaux  ,  et  qui 
est  encore  rare  dans  nos  jardins. 

Depuis  quelques  années  ,  il  a  été  apporté  de  la  Chine 
plusieurs  Magnoliers  de  petite  stature  ,  qu'on  cultive  dans 
nos  orangeries.  Les  plus  connus  sont  le  DiscoLtm ,  le  Nain 
et  le  YuLAN. 

Tous  ces  magnoliers.  se  multiplient  principalement  de 
graines  qu'on  sème ,  aussitôt  qu'elles  sont  récoltées  ,  dans  des 
terrines  remplies  de  terre  de  bruyère  ,  terrines  qu'on  rentre 
dans  l'orangerie,  aux  approches  d^s  gelées.  Au  bout  de  deux 
ans ,  on  repique  ces  planta  seul  à  seul,  dans  des  pots ,  qu'on 
traite  de  même*.  Ce  n'est  qu'à  leur  quatrième  ou  cinq[aièiBe 


M  A  G  Sgi 

année ,  qn^on  peut .  planter  en  pleine  terre  les  espèces  qaî  ^ 
comme  le  parasol ,  ïacuminé  ïauriculé  ,1e  glauque  ,  ne  crai- 
gnent pas  les  gelées  du  climat  de  Paris.  Une  terre  légère  et 
fraîche  est  celle  dans  laquelle  ils  prospèrent  le  mieux.  L'expo- 
sition du  nord  leur  est  fort  avantageuse.  On  ne  doit  leur  faire 
sentii^  que  U  moins  possible  le  tranchant  de  la  serpette. 

On  multiplie  aussi  ces  arbres  par  marcottes  et  par  section 
de  racines.  Les  premières  réussissent  assez  bien  ,  lorsqu'on 
opère  sur  des  pousses  de  Tannée  précédente  ;  mais  Vacu- 
rniné  se  refuse  le  plus  souvent  à  ce  genre  de  multiplication  ; 
c'est  ce  qui  oblige  de  le  greffer  par  approche  sur  le  parasols 
Les  secondes  s'emploient  principalement  pour  les  espèces 
de  la  Ghine ,  qui  forment  plutôtii^es  buissons  que  des  ac- 
brP4    I B  ^ 

MAGOSTAN.  r.MANGOu^AN.  (ln.) 

MAGOT ,  Sirma  inuus,  Linn.  Espèce  de  singe  sans  queue, 
qui  se  trouve  en  Barbarie.  Il  appartient  au. genre  des  Ma- 
caques. V,  ce  mot.  (desm.)  / 

MAG013A.  F.  l'article  Tinamou.(v.) 

MAGOUDEN.  Nom  vulgaire  du  Mimusope  a  feuilles 
POINTUES.  F.  ce  mot.  (b.) 
.  MAftPtE.  Nom  anglais  de  la  Pie.  (v.) 
^lAGU.  Schreberf  et,  avant  lui,  Petiver  ont  donné  ce- 
nom  à^nn  quadrupède    qui  paroit  être  le  simia  syriciha  de 
Linn. ,  lequel  appartient  au  genre  àts  Sapajous  ,  selon  M. 
Cuvier  ;  mais  aujourd'hui  il  n'est  plus  employé  dans  les  no-* 
mendatures  par  les  naturalistes,  (desm.) 

MAGU.  Selon  Molina ,  ce  seroit  une  espèce  de  Seigle 
propre  aux  montagnes  du  Chili  ;  mais  cela  mérite  confirma- 
tion, (b.) 

MAGUARL  Nom  brasilien  d'une  Cigogne.  V.  ce  mot. 

MAGUEY.  On  appelle  ainsi ,  au  Mexique  ,  la  boisson 
qu^on  y  fabrique  avec  la  sève  de  1' Agave  du  Mexique,  et. 
qu'on  y  substitue  au.  vin.  Elle  a  une  odeur  de  viande  pourrie  ,l 
désagréable^  mais  à  laquelle  on  s'accoutume  fort  facilement^ 
Cette  bobson  fournit ,  par  la  distillation ,  an  alkpol  appela 
Më^igal  ,  let  dont  on  fait  également  une  grande  consomma- 
tion, (b.)  , 
MAGUMMLENAUCK.  Sorte  de  gland  de  chêne,  qui 
servoit  de  nourriture  aux  naturels  de  la  Virgin  i^.,(LN.) 
MAGTJY.  Nom  espagnol  de  1' Agave  D'AnÉaiQUE.  (ln.) 
MAGYDARIS.  Selon  Pline  ,  les  Grecs  donnent  ce  nom 
la  tige  du  laserpltium,  Dioscoride  l'applique  àja  raç^i|e,  ^. 
Galien  aux  graines.  Il  est  queftion  du  magjfi^m  4^0^  Théo- 
phriapte.  (LN.)                                          "  ,       .;      ^. 


394  M  A  H 

lion  il  la  Havaoe ,  où  il  est  encore  assez  cominini ,  le  pféft- 
rent  pour  leurs  navires  de  ffuerref  parce  qu^il  est  d^nne  lon- 
gue durée  ,  qu'il  reçoit  le  boulet *sans  se  fendre  y  et  que  les 
▼ers  ne  Tattaquent  pas.  On  le  met  dans  le  commerce  en  ma- 
driers d^environ  deux  toises  de  long  ,  sur  deux ,  trois ,  quatre 
pieds  de  large  et  même  plus.  On  le  débite  en  planches  plus  ou 
moins  minces  dans  le  lieu  où  on  Temploie.  Les  petits  arbres 
ae  débitent  en  solives,  dont  il  n'y  a  que  le  cœur  de  marchand. 

lu  acajou  se  vend  d'autant  plus  cher ,  que  Tarbre  qui  Ta 
fourni  étoit  plus  vieux,  parce  que,  plus  il  est  âgé,  plus  il  est 
compacte ,  plus  il  est  coloré ,  et  plus  il  est  susceptible  d'un 
beau  poli.  Ce  prix  augmente  lorsqu'il  se  trouve  des  nœuds  ou 
des  accidens  susceptibles  de  former  dans  Remploi  des  effets 
agréables.  Il  y  en  a  une  variété  qu'on  appelle,  aoyiou  mou- 
cheié^  qui  a  une  plus  grande  quantité  de  ces  accidens,  et  qui 
en  conséquence  est  très-recherchée.  Les  racines  de  toutes  les 
deux  donnent  encore  plus  de  ces  accidens,  et  se  vendent . 
d'autant  plus  dher ,  qu'elles  sont  plus  difficiles  à  arracher,  et 
qu'on  n'en  obtient  que  rarement  d'un  certain  volum^. 

Le  Mahogon  JAUNE,  Smdenia  ckhroxylon^  Rob. ,  croit 
dans  rinde.  Son  bois  a  le  grain  si  serré  et  la  couleur  si  biii^ 
lante  qu'on  lui  a  donné  le  nom, de  Inds  de  satin.  On  en  fabrique 
des  meubles  fort  recherchés. 

Le  Mahogon  fébrifuge,  SiXfidènia  febrijuga^  Rob.  est  aussi 
un  bois  fort  recherch4par  les  tabletiers.  Mais  c'est  son  ëcorce, 
qui  supplée  fort  bien  le  quinquina,  sous  le  nom  de  sopnida, 
qui  le  rend  précieux  pour  les  habitans  de  l'Inde  ,  où  il 
crott  également^  et  d'où  Je  commerce  le  tire  sous  Le  nom  de 
kinkina, 

Lamarck  a  parlé  dans  le  Dictionnaire  encyclopédique  ^  d'un 
mahogon  du  Sénégal ^  qui  n'a  que  huit  étamines.  (b.) 

MAHOGONI.  V.  Mahogon. 

MAHON.  Nom  du  Pavot  des  champs,  aux  environs  de 
Boulogne,  (b.) 

MAHOT.  Nom  qu'on  donne,  aux  Antilles,  à  deux  ou  trois 
espèces  dé  Fromagers.  Tous  ont  leurs  semences  entourées 
'  d'un  coton  court  que  l'on  peut  employer  à  plusieurs  usages; 
et  leur  bois,  quoique  tendre,  sert  à  faire  des  pirogues.  A  la 
Guiane,  où  il  y  a  aussi  une  espèce  de  mahot^  on  fait  des  cordes 
avec  son  écorce  ,  on  en  calfate  les  vaisseaux,  et  on  fabrique 
des  hamacs,  et  autres  objets  d'utilité  domestique.  Celui-là  est 
le  tongchu  touroiUier  d' Aublct. 

On  retire  d'une  des  espèces  de  mahol  un  suc  propre  ^ 
arrêter  le  flux  de  ventre  et  à  apaiser  les  tranchées  des  eo- 
fans,  (b.) 

M  AHURI ,  Bonneiia,  Arbre  de  la  Guiane ,  à  feuilles  siiO' 


MAI  39S 

-pies  9  alternes ,  ovales ,  alloiigëes  ,  entières  ^  épaisses ,  dont 
les  pétioles  sont  accompagnés  de  petites  stipules ,  et  à  fleuns 
purparines,  disposées  en  «pi  lâche  à  l'extrémité  des  branches, 
et  accompagnées  de  bractées. 

Il  forme,  dans  la  polyandrie  monogynie  et  dans  la  famille 
des  cistoïdes,  un  genre  qai  offre  pour  caractères  :  nn  calice 
monophylle  à  cinq  découpures,  dont  trois  phis  petites  ;  une 
eoroUe  de  cinq  pétales ,  ovales ,  concaves,  dont  trois  toujours 
relevés  et  deux  inférieurs  plus  grands ,  inclinés^  écartés  Tan 
de  Tautre;  des  étamines  très-nombreuses ,  Attachées  sous 
Tovaire ,  et  à  anthères  tétragones  et  sillonnées  ;  un  ovaire 
supérieur,  oblong,  surmonte  d'un  style  courbé,  qui  se  ter- 
mine par  un  stigmate  creux,  à  trois  angles  obtus  ;  une  capsule 
sèche  ,  membraneuse  ,  triloculaire ,  acuminée  par  le  style  , 
trivalve,  s^ouvrant  du  côté  de  Taxe  qui  porte  le  style,  et  qui 
sert  aussi  de  support  à  trots  placentas  chargés  de  semences 
oblongues,  noires,  couchées  les  unes  sur  les  autres ,  et  cou- 
vertes d'une  membrane  dorée.  (B.) 

MAHUTES  {fauconnerie),  La  partie  des  ailes  des  oiseaux 
de  vol,  la  plus  proche  du  corps,  (s.) 

MAHIA  ou  MAVA  ou  MAHOUAH.  Nom  de  FIllipé 
BUTYREUX  {hassia  ladfolid) ,  dont  les  graines  fournissent  une 
haile  concrète  employée  dans  les  alimens.  (b.) 

MAIA.  F.  ràrticle  Fringille  ,  pag.  235.  .(v.) 
MAI  A,  ilfaia(i).  Nomd'unedes  filles  d^  Atlas,  et  appliqué 
à  un  genre  de  crustacés,  de  notre  ordre  des  décapodes  y  fa- 
mille des  brachyures  ,  tribu  des  triangulaires. 

Des  crustacés  d'une  forme  ovoïde  ou  triangulaire  ,  dont 
le  test,  ordinairement  très-inégal  et  souvent  épineux  ou  tu- 
berculeux, se  rétrécit  en  avant,  en  manière  de  pointe  ou  de 
•bec,  dont  quelques-uns  sont  désignés,  par  les  habitans  dé 
•nos  côtes  maritinies  ,  sous  le  nom  à^ araignées  de  mer  y  corn- 

Î osent,  dansle  supplément  de  TËntomologie  systématique  de 
^abriciuSy  deux  genres,  cevoLà^pardienope  et  à'inachus.'^al.  de 
Lamarcklcs  a  réunis  en  un ,  sous  le  nom  de  maja;  et  il  a  été 
suivi,  en  cela,  par  M.  Bosc,  dans  la  première  édition  de  ce 
Dictionnaire.  £n  me  rapprochant  de  leurs  opinions ,  j'ai 
néanmoins  formé ,  aux  dépens  du  genre  maïa ,  ceux  de  771a- 
crope  et  de  lîihode,  Thunberg  ayant  donné  le  nom  de  macrope 
à  un  genre  de  coléoptères»  M.  Léach,  pour  éviter  la  confusioa' 
quienrésulteroit,  a  modifié,  à  Tégardde  ce  genre  de  crustacés, 
la  terminaison  de  sa  dénomination;  (F".  Macbopéiue.)  ^^  ^^' 

(i)  Ma/a  selon  Linnsu»  «   et  MM.  de  Lamarck  et  Bosc  ;  mais 
je  suis  r orthographe  la  plus  usitée  et  la  plus  régulière.  ^ 


3^  MAI 

félrences  ^e  préseafent  les  maSs»  dans  I«  nombre  des  ati<- 
:ne«oz  de  leur  qoenef  leurs  pieds»  lears  anteimes,  etc.,  ont 
senri  à  cel  habile  obsenratear  à  fonder  plusieurs  coupes 
génériques.  L^étude  qu'il  a  faite  dernièrement  de  la.  belle 
•Colleetîon  de  crustacés  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de 
Paris  i  lui  a  fourni  de  nouveaux  matériaux  ,  et  il  a  eu  Tamitié 
de  me  commoaiiquer  le  fruit  de  ses  recherches  ultérieures. 
Mais  le  nombre  des  espèces  de  cette  tribo  de  crustacés  n'é- 
tant pas  encore  fort  étendu,  et  plusieurs  des  caractères  donnés 
par  ce  naituraliste  n'ayant  pas  une  valeur  assez  élevée ,  je 
n'adopterai  que  quelques-uns  de  ses. genres.  (  V,  Triauou- 
LAiREs).  Celui  auquel  je  conserve  le  nom  de  maïa,  aurapoor 
signalement  :  test  triangulaire  ou  ovoïde,  rétréci  en  devant, 
et  pointu  ou  trotaqué  ;  espace,  compris  entre  l'origine  des 
antennes  et  l'extrémité  supérieure  de  la  cavité  buccale  trans- 
versal ou  n'étant  pas  ^lus  long  que  large  ;  yeux  logés  dans 
âes  fossettes  latérales  ouinférienres;  second  article  des  pied»- 
mâchoires  extérieurs  presque  carré  ^  transversal ,  échancré 
ou  tronqué  à  l'angle  supérieur  de  son  côté  interne,  pour  l'in- 
sertion de  l'article  suivant  ;  serres  de  grandeur  moyenne  ou 
petites* 

Comme  l'avoit  déjà  observé  M.  Bosc,  l'histoire  des  maïas 
est  peu  connue.  Elles  se  plaisent  dans  les  lieux  pierreux  et 
vaseux  de  la  mer,  et  se  dérobent  à  la  rechei^che  de  leurs  ennemis 
par  la  dureté ,  la  couleur  et  l'aspect  rocailleux  de  leur  test 
Menacées  de  quelque  danger  ,  elles  se  blottissent  cotrtre  un 
rocher,  et  attendent,  dans  une  immobilité  absolue,  qu^i  sott 
passé  ou  qu'il  les  atteigne  ;  dans  ce  dernier  cas ,  leurs  pinces 
leur  servent  de  moyetis  de  défense.  C'est  de  la  Méditerranée 
que  nous  viennent  la  plupart  des  espèces.  Lorsque  ceS  crus- 
tacés sont  surie^point  de  changer  de  test ,  ils  se  retirent , 
suivant  M.  Rîsso  ,  dans  les  moyennes  profondeurs ,  se  ca- 
chent ^otts  les  ulves  ,  les  algues  ou  les  fucus  ,  et  restent  ptl^ 
sieurs  jours  dans  un  état  de  torpeur.  C'est  ordinairement 
après  cette  mue  mife  le  màle  court  à  la  recheridie  de  sa  femelle 
pour  s'accottoUr.  Ce  naturaliste  dit 'que  plusieurs  espèce 
portent  an-délà  âe  six  à  dix  mille*  œufs ,  et  que  d'autres  n^eft 
font  qu'un  j^etit  nombre  et  ne  Ar/iyent  qu'une  fois  dans  l'an- 
îiée.  L'afttplettr  de  la  queue  des  femelles  me  fait,  ett  eifet, 
présumer  que  letir  ponte  est  très-considérablé  ;  et  e^e«t  ce 

Îue  f  ai  vu  relatirement  à  la  maïa  squinado, .«  Dans  le  ]^élttde 
e  leurs  amours,  éjoute  M.  Risso ,  les  grandes  espèee»  s'ap- 
prochent du  rivage,  et  parcourait  là  mer  en  téM  »m&  se 
jettent  plus  facilement  dans  les  filets  i  que  pendant  les  autres 
époques  de  leur  vie.  Aussitôt  que  la  femelle  Veut  se  débar- 
rasser de  ses  œu&,  elle  choisit  les  ebdroits  tapissés  de  j^lahtes 


MAI  397 

marines ,  et  les  dépose  parmi  les  végétaux.  La  plupart  des 
maïas  virent  plusieurs  années  ;  îts  ne  vont  ordinairement  à 
la  recherche  de  .leur  nourriture  que  pendant  la  nuit.  » 

Les  anciens,  dit  M.  Bosc,  ont  connu  quelques  espèces  de 
ce  genre  :  Tune  d'elles,  la  maja  squinadoy  passoit  pour  être 
le  modèle  de  la  sagesse,  et  pour  aimer  la  musique  ;  elle  étoit, 
en  conséquence  de  ces  attributs ,  pendue  comine  emblème 
au  cou  de  la  Diane  d'Ephèse.  » 

On  mange  ces  crustacés;  mais  ils  ne  sont  pas  très-estimés« 
Je  divise  le  genre  maïa  de  la  manière  suivante  : 

I.  Longueur  de.la  seconde  paire  de  pieds  ne  surpassant  guère  celle 
du  corps. 

1.  Yeux  irès-eouris^  portes  sur  un  pédicule  gros ,  presque  glo" 
huleux  ou  oomde;  queue  deVun  des  sexes  ayant  six  ar^ 
iicles  au  plus. 

Le  premier  de  ces  caractères  convient  aussi  aux  parAe^ 
fiopesy  aux  eurynomes  et  aux  mithrax;  mais  leur  qfueué  est 
composée  de  sept  tablettes  dans  les  deux  sexR&^  et  leurs  serres 
sont  en  outre  très-grandes. 

Cette  division  des  maïas  comprend  :  1.®  quelques  petites  es^ 
pèces  inédites  de  la  Nouvelle-Hollande  à  formât  très-aplati^ 
ffi.  hymenosoma^  Leach*)*  ■'^^î  compté  dans  l'une  d'elles  cinq 
articles  à  la  queue  du  mâle,  et  quatre  à  celle  de  lafemclle;  a.^ 
la  Maïa  lunulée  ,  Mdia  luuulaia ,  de  M.  Risso.  Hist.  uat.  d^ 
CrusL^  Nicej  pi.  i,fig.  i,  elle  est  petite,  en  forme  d'ovoïde, 
jcourte  ,  déprimée  ,  généralement  glabre  et  unie,  d'un  jaor 
ne  un  peu  roussâtre  ,  avec  trois  dents  à  chaque  bord   latér 
rai ,  dont  rinférieure  plus  forte;  deux  autrej^  j  une  de  chaqo^ 
côté ,  au-dessus  des  yeux ,  et  deux  pointes  frontales,  laissàiUt 
entre  elles  un  écart  en  forme  de  croissant  ;  toutes  ces  saillie^ 
sont  terminées  par  quelques  poils  ;  les  patjtes  sont  courtes  , 
unie's ,  avec  un  prolongemeut  angulaire  en  forme  de  dent 
et  velu,  au  côté  inférieur  de  Tarticle  qui  précède  le  tarse;  le^ 
deux  serres  sont,  terminées  par  due   pipce  assez  renQéeS 
ovoïde  ,  unie,  et  dont  les  doigts  sont  courtS;  blanchâtres  et 
pointus  au  bout,  sans  dentelures  notables  au  côté  interne  ;  là 
queue  de  la  femelle  est  ovale-oblongue  ,  composée   de  six 
tablettes ,  dont  la  tronsiènie  nlus  ample ,  et  dont  les  suivantes 
-les  plus  petites  de  toutes:  Celle  du  mâle  est  étroite  et  la,n« 
céoiée,  de  cinq  articles, *don|  le  troisième  pies  grand.  M.  Risso 
4it  que  la  femelle  liait  sa  ponte  au  printemps,  et  que  neé  oeuiii 
sont  très-petits  et  jaimâtres. 

Je  soupçonne  que  cette  espèce,  que  j'avois  nommée  mdùi 
glabre^  dans  ma  distribution ^es  Cfostacés  du  Muséiim  d'His* 
toire  naturelle  de  Paris  1  rentre  dans  le  genre  ^XBUiifi  ^ 


398  MAI 

libin'a^  de  M.  Léaeh;  ii  en  a  figuré  une  espèce  dans  sa 
conliQuation  des  Mélanges  de  Zoologie  du  docteur  Shaw  , 

pi.  io8.  .-^ 

a.  Yeux  sîtuès  à  V extrémité  d'un  pédîade  allongé^  plus  gros  et 
armndi  à  sa  base ,   rétréci  ensuite  dune  manière  cylindrique  et 
'    souffenl  courbe  ;  queue  de  sept  articles  dans  les  deux  sexes, 

A.  Pédicules  oculaires  trè^-longs  et  fort  .saillans. 

•  Cette  subdivision  est  formée  sur  unç  espèce  du  Muséum 
du  Jardin-  da  Roi  ,  M.  ceroicorrds  ,  apportée  '  de  rile-de- 
France  par  M.  Mathieu  ,  officier  d'artillerie.  Herbst  Ta 
représentée  pi.  S8  ,  fig.  a  de  son  ouvrage  sur  les  crustacés. 

B.  Pédicules  oculaires  de  longueur  ordinaire  et  peu  saillaos  hors 

de  leurs  fossettes. 

a.  Antenaes  extérieures  insérées  dans  les  fossetes  oculairrs  ;  carpç 
ou  Tarticle  qui  précède  \z  pince,  allongé. 

Le  genre  Maïa  de  M.  Léach. 

Maïa  squinado  ,  Maia  squinado  ,  Lam. ,  Bosc ,  Lat.  ; 
Léach,  Malac,  Podopht.  Britan.  {ab.  18;  Herbst.,  Canc.^ 
tab.  1^ ,  û^.  6^.  ^  8S  ^  et  tab.  56.  Test  presque  ovoïde  ,  tout 
couvert  en  Scssus  de  petits  tuberculeis,  velu,  avec  six  épines 
très-aiguës  de  chaque  côté  ,  depuis  Textrémité  postérieure 
jusqu'aux  fossettes  oculaires  ,  les  antérieures  plus  fortes;  une 
pointe  aiguë  et  dentelée  entre  les  fossettes  et  la  première  de 
ces  épines  ;  partie  supérieure  du  test  renfermant  les  yeux, 
dilatée,  avec  une  échancrure  et  une  épine;  denr pointes 
Ibrtes ,  coniques  ,  avancées  et  divergentes  à  Textrémité  anté- 
rieure ;  une  autre  petite  ,  colirbée  en  dessous;  serres  de  la 
femelle  plus  courtes  et  plus  menues  que  telles  du  mâle, 
Cylindriques  ;  individus  jeunes  plus  velus. 

•  Je  soupçonne  que  la  Maïa  hérisson  de  M.  Bosc  ,  re- 
présentée pi,  G  i5,  3  des  planches  de  ce  Dictionnaire  ,  n^est 
qu'une' variété  d^un  jeune  individu  fctnelle  du  Maia  squinado. 

Celte  espèce  est  commune  sur  nos  côtes  maritimes  ,  tant 
dans  r  Océan  que  dans  la  Méditerranée.  C'est  une  des  plu^ 
grandes.  #  . 

La  Maïa  ouks,  mentionnée  dans.  la.  première  édition  de 
xetouvxage,  ne  m'est  connue  que  par  la  Sgure  d' Herbst, 
Cane, ,  tab.  149  %•  86;  mais  je  présume  qu'elle  appartient  à 
.cette  division;  son  test  est  ovale,  granuleux,  avec  neuf 
épines  inégales  de  chaque  côté ,  et  deux  autres  obtuses  au 
^front  ;  tout  le  corps  ,  les  pinces  seules  exceptées  ,  est  couvert 
de  poib.  Ëllebabite  les  mers  de  l'Europe  méridionale,  et  me 


MAI  -  399 

parott  ayaîr  de  grands  rapports  avec  la  Mâïa.  DuMÉaiL  dé 
M.  Risso. 

b.  Antennes  extërieures  insérées  au  dehors  des  fossettes  oculaires  ; 
carpe  court. 

"t*  Serres  guère  plus  épaisses  que  les  autres  pieds. 

La  partie  «ntérieure  du  test  ou  le  museau  forme  une  es-* 
pèce  de  lobe  ou  de  chaperon  dentelé  et  incliné* 

Ici  se  placent  :  i  ,^  le  cancer  cristatus  de  Linnaeus ,  repré-^ 
sente  par  Rumphius  9  tab.  8,  n.<*  i  ;  2.^  le  ccmcer  phylira 
d'Herb&ty  tab.  58,  fig.  4^  rapporté  ,  par  Mt  Catoire ,  de  File- 
de-J^rance.  Ces  deux  espèces  sont  dans  la  Collection  da 
Jardin  du  Roi. 

-f-*!*  'Serres  sensiblement  plus  grosses  que  les  autres  pieds. 

*  Crochets  des  tarses  simples,  ou  n*ayant  pas  en  dessous  une  ou 
deux  rangées  de  dentelures. 

Les  deux  espèces  qui  composent  cette  division  se  rappro^ 
chent  des  dernières  ;  leur  museau  forme  aqagi  une  sorte  de 
chaperon  déprimé  ,  assez  large  et  tronqué,  w 

L'une  d'elles,  étiquetée  dans  la  Collection  du  Jardin  du 
Roi,  Mtûa  retusa,  a  les  pédicules  oculaires  allongés  et 
courbes.  ^     •  « 

L'autre ,  la  MaÏa  goutteuse  ,  Mdia  chiragra ,  Inachus 
cJdragra^  Fab.  ,   a   les  pédicules  oculaires  plus    courts   et 

fresque  droits  ;  elle  forme  le  genre  Lissa  de  M.  Léach. 
1  Fa  représentée  dans  ses  .Mélanges  de  Zoologie  ,  pi.  83  ; 
Herbst  en  avoit  aussi  donné  une  figure  ,  tab.  17  ,  n.^  96  ; 
son  test  est  très-inégal  et  chargé  ,  ainsi  que  les  pattes,  d'élé- 
vations arrondie»,  en  forme  de  nœuds;  son  museau  s'é- 
largit et  se  réfléchit  un  peu  aux  angles  latéraux  de  son  extré-n 
mité  antérieure  ;  les  antennes  extérieures  sont  garnies  de 
poils  terminés  en  massue  comme  dans  les  espèces  du  genre 
pisa  de  cet  auteur. 

£lle  se  trouve  dans  la  Méditerranée.. 

^*  Crochets  des  tarses  ayant  en  dessous  une  ou  deux  rangées  dft 
dentelures. 

Les  unes  ont  les  jambes  et  les  tarses  de  la  même  longueur, 
et  deux  rangées  de  dents  au  crochet  qui  termine  cette  der- 
nière partie;  telle  estl'espèce  nommée  cuinta,  et  rapportée  des 
côtes  de  la  Nouvelle-Hollande  par  feu  Péron  et  M.  Lesueur. 

Dans  les  autres  espèces ,  les  jambes  sont  plus  courtes  que 
les  tarses,  et  les  crochets  de  ces  tarses  n'offrent  qu^une  série 
dç  dents  ;  leur  test  est  en  forme  de  triangle  allongé ,  couvert 


^oo  M  A  î  X 

de  dartt  oo  de  poils  épais ,  tt  se  termine  aalénearement 
par  des  épines  oa  des  pointes  coniques ,  avancées  ;  les  an- 
tennes extérienres  ont  le  plus  souvent  des  poib  en  massue. 

Cette  subdivision  répond  au  genre  Pf sa.  de  M.  Léach. 

Maïà  tétraodon  ,  Mala  letratodon  ;  Pisa  tetroodony  Léach, 
Malac,  Podopht.  BrtL  ,  tab.  20;  Maia  coralUna  ,  Riss. ,  ifûf. 
muL  da  Cnui.  de  Nictj  pi.  i ,  fig.  6.  ' 

Six  pointes  en  forme  d'épines  ,  de  chaque  côté  do  t#t , 
âont  deux  plus  petites  ,  et  dont  la  première  ,  ou  celle  qui 
est  au*dsvantdes  yeux,  plnsk>ngne  et  avancée;  deux  antres 
pointes  ,  plus  grandes  ,  avancées  ,  contiguës  et  parallèles  in- 
térieuremeniy  et  divergentes  aubout,  à  son  extrémité  ailé- 
rieure.  Dans  TOcéan  et  la  Méditerranée.  lAdi^^diahîrticoTW 
de  M.  Risso  est  une  espèce  très-vobine. 

Maïa  armée,  Mmaarmoia^  Latr.;  Mia/airomii,  Bosc;  Herbsti 
Qmcy  tab.  16,  %9>* 

Cette  espèce ,  qui  a  de  grands  rapports  avec  la  pise  de 
Çiàh  (pisa  Gîbbsi})àt  M.  Léai^b»  iUo/ac.  Podoph$.  BfU^,  tab.  19, 
^st  en  forme  de  triangle  allongé ,  trè^-yelc^  ,.  avec  plusieun 
élévations  ,  e^|||ianière  de  bossej) ,  sur  le  dos  ;  trois  dents 
pu  épines  vers  son  extrémité  postérieure ,  et  deux  pointes 
longues  et  avancées  au  bout  antérieur;  les  serres  sont  al- 
longées. M.  Bosc  dit  quç  les  péchfmrs  désignent  plus  parti- 
culièrement cette  espèce  sous  le  nom  à^armgnfiç  de  mer-  ËUe 
est  commune  dans  la  Mé^terranée. 

C'est  sur  un  individu  de  cette  maïa  ,  portant  à  son  ma- 
seau  deux  corps  étrangers  parfaitement  semblables  à  des  an^ 
tenues,  que  Si.  de  Lamarck  avoit  établi  son  genre  arciopsis. 

II.  liongyewr  de  la  seconde  paire  de  pieds  (  soweat  même  cék 
de$  suitf amies)  surpassant  d'une  manière  noéabh^eiie du  corpsj 
.    dit  mwas  dms  h  mâle* 

'  '  Nùia.  Les  différences  de  longueurs  que  présentent  les  pattes 
^e  ces  crustacés  fournissent ,  de  même  que  dans  les  arach- 
nides, de  bons  caractères  générique:;;  mais  il  n'en  est  pas 
ainsi  de  ces  longueurs  comparées  avec  celle  du  corps ,  comme 
pn  le  voit  par  \t%  aranéides  j  les  faucheurs  9  les  coléoptères  Ion- 
gicomes^  etc.  Ce  caractère  n'est  souvent  que  spécifique.  Si  on 
Fappliqu^  au  signalement  des  genres  ,  il  f^ut  l'employer  ^^^^ 
beaucoup  de  réserve. 

'  Xv  Corps  presque  ^odlds  t  pieds  de  grosseur  moyenne  ;  Umgueurà 
ceux  de  la  sacendê  paire  r^étcadpas  k  double  de  ceUe  du  corps. 

A.  Preftnier  article  des  antennes  latérales  grand  ,   cbnriprîrné  etJ»' 
kté  extérieur em'tDt. 

Ces  maïas  composent  le  genre  Hyadje,  Hyas,  de  M.Léacb. 


MAI  4oi 

La  partie  da  bord  latéral  da  test  formant  l'angle  postérieur 
àfi  fa  fossette  oculaire  est  saillante  en  formé  de  dent. 

Ma.ia.  araignée,  Maia  araneà  ;- Cancer  araneus,  Linn.  ; 
Hyas  araneus  f  Léach,  Maiac.  Podopkt  Biit, ,  tab;  ai  A. 

Test  tubercule  ;  museau  bifide  et  avancé  en  pointe. 

Dans  les  mers  du  nord  de  TEurope. 

MaÏa  resserrée  ,  M€da  Goardata;  Ifycts  ûoarctata^  liéaoh ,' 
ibid^  tab.  ai  B. 

Petite  ,  tuberculée  ;  bords  latéraux  du  test  resserrés  vers 
leur  milieu  et  très-dilatés  derrière  les  yeiix.  Sur  les  côtes 
d^  Angleterre. 

fi.  Premier  article  des  antennes  latérales  de  grandeur  moyenne  et 
sans  dilatation  extérieure. 

Je  placerai  ici  la  Maja  pipa  ,  mentionnée  par  M.  Bosc  , 
dans  la  première  édition  de  ce  Dictionnaire  ,  et  figurée  par 
Herbst ,  Cane.  ,  tab.  i^,  fis;.  97.  Son  test  est  inégal ,  nodn- 
leux ,  avec  le  front  obtus ,  les  serres  et  les  pattes  couvertes 
de  très-fines  épines.  Elle  porte  ses  œùÊ  sur  son  dps, 
comnfc  le  Crapaud  pipa. 

On  la  trouve  dans  la  mer  des  Indes. 

»  .  •  •  ■ 

a.  Corps  presque  globuleux  ou  arrondi ,  a^ec  Vextrendtê  antérieure 
réirécie  en  pôùUe  ;  pieds  très-  grêles  ;  longueur  de  ceux  delà  se-, 
conde  paire  double  au  moins  de  celle  du  corps. 

Ici  viennent  les  Doclées  ,  doclea  de  M.  Léach  ,  et  dont  < 
il  a  représenté  une  espèce    dans  ses  Mélanges  de  Zoolofiife 
(^Doclea  Rissonii^  tab.  74.).*  Les  pieds  sont  proportionnelle- 
ment moins  longs  que  dans  la  suivante. 

A.  Serres  des  naâles  plus  menues  que  les  pieds  suirans.        '    ' 

Le  genre  iEoERiA  de  M.  Léacb.  ^ 

B.  Serres  dei  màles  aussi  grosses  ou  plus  grosses  que  les  pieds  sui- 

vans. 

H AÏA  LONGS-PIEDS,  Moia  loogipes,  Herbst,  Cane. ,  tab.  16, 
fig.  93  ;  tnachus  lar,  ?  Fab. 

Test  tubercule;  museaù  avancé  en  forme  de  bec  bifide  et 
dont  les  deux  pointes  divergentes  ;  seconde  paire  de/pattes 
près  de  quatre  fois  plus  longue  que  le  corps.  M.  Léach  cite 
cette  figure  d' Herbst  comme  se  rapportant  à  égérie  indienne 
{M£unges  de  Zoologie^  pi.  73).  '      "       n' 

Les  inachus  longipes  et  spln^er  de  Fabricius  paroi^se^t  de- 
voir former  une  division  intermédiaire  entre  tes'déux  ]^récé- 
dentés.  *•-'•  '  ' * -v- 

xvin.  26 


4a<  MAI 

.  CeA  cnuUcës  hom  eovAiîaettt  ao  gmate  imekim^  vtl  ^i^il 
A  été  restreintpar  M.  liéjKrk;  et  de  ceiix-H:i  wm&  pass^ins  aiiBC 
macmpodUx  et  aox^ocioiiei.  Us  composent^  af«c  les  trois  der« 
niers  genres,  la  seconde  division  des  iaatkm  de  Fabricîas. 

Yoyest  ip^antaen  amret  espèce»  Afr  ma]te  mentionnées 
dans  cet  onrrage ,  lesreDTobsiRvans. 

IffAïà  LOHGUE-MAI9.  V.  idem. 
M aSa  BO&niSLE.  r.  idem. 

MâYa  TULGAUIE.  V.  LlTllODE. 

Maïa  sconproK.  V.  Inachus. 

M  a¥a  PAvettBim.  V.  idem. 

Maïa  phalange.  V.  idem.  .  .  . 

Maia  &oii6iiiosTnB.  n  ll4(csoppm£. 

MaSa  ifOifGiçoRNE.  p(.  G.  i5.  a.  V.  idiemi  ^ 

.MaTa  séncoRNE.  V.  xàem, 

lUUi\  v^chwasL  K  Djdeippe,  (jL) 

MAÏAN.  V.  Tarticle  FRimiLUs ,  pog.  a3«:fr.>       • 

MAÏANTHEME,  MititmasemUm.  (âenre  de  pîantefs  éta- 
bli par.pesfontaines  (  Annétles.du  h^iscm^'S.^^  apnée  ^^fpap 
placer  qjâeiqaes  espèces  de  mqgpets*  U  offre  ponir^caraGlèfies  : 
une  corolle  à  quatre  divisions  très^profoodes  et  focmant  étoUe; 
quatre  étamines  ;  un  ovaire  supérieur  surmonté  peut-être  de 
decKstyles  ;  nue  baie  sphérique^  àt  deux  loges. 

Les  MtTGUETSrABEUicFfii^niEESi  ct  dd  Ca'^ada  composent 
ce  genre"  ^abli  primitivement  par  Sigesbedk ,,  Roth  ,  De- 
candoUe  et  Haller  qni  Tâvoit  nomme  Wx^OLlûM.  On  lui 
a  aussi  donné  le  nom  de.iSwn7gcAifl«  (b.)* 

MAIBETE.  Nom  espagnol^  du. FR^arimsreUt  (mSy 

MAIE.  L'un  des  noms  allemands  du  Boc^eau.  (J^n.) 

'  MAIER.  La  MorgelinE  (  Alsine  média  )  reçoit,  ce .  nom 
en  Allemagne.  (Lii.) 

MAÏETE ,  Maieta.  Genre  de  plantes  établi  par  Yente* 
nat  aux  dépens  des  Mélastomes.,  et  qui  r/cQJenM  trois 
espèces. 

Ce  genre  ne  dilTère  àtfk  méiastpmes  q^e^  parocr.  q^f^Tofrajffe. 
est  inférieur  /et  le  fruit  une.baie.  f^ô 

MAÏEUZE.  Cest  ^   en  Sàv4«e  ,.la  JtffiMttïiB^'  CBéJisfiSf- 

IflEREf  v^*/' 

MAIG&K ( /nifoim/iV.  )  Voîèrbus^mmgm^.s^j^léTfh' 
que  Toiseau  vole  de  bon  gré  et  avec  aisance,  (s.) 


MAI  ,     .  ioî 

MAIgRE.  Poîssdii  du  genre  Sgienîë  ^  siir  lequel  Cùvier  i 
fait  .imprhnet,  dans  les  Mémoires  du  Muséum  d^  Histoire  natu- 
relle ,  une  savadte  dissertation,  (b.) 

MâIH^RI  ou  BlAGÙAHÏL.  C'est  I^.noni  gîie  donnçni 
les  Arabes  à'  une  râcè  ^u  chameau  à  une  seule,  boss^ ,  plus  pç- 
tîte  et  beaucoup  plus  rapide  à  la  course.  CJ'èst  cette  rnemc^ 
race  que  Diodofe  et  Strabon  ont  nommée  came/os  dromas^  ft 
tpn  ,  ^èntè.  ieytoii  porter  le  nom  de  I>JâoilAOAtR£.  y.  l'ar- 
ficlè  CHAMEi^Ù.  CnESH.) 

MÂIHd.  Le  Petit  A^Le  Kvi  YEUip  aouGES  porte  ce 
nom  aux  îles  de  la  Société.  (s.)<  ^ 

MAIL-ÂI>^SCHI.  Nouai  q^\on  donne  sid  Hei^e  (  iaàsonia^ 
spinqsa  »  L.  ) ,  au  Malabar,  (ln.) 

MAHi-ÉLOU.  Nom  qùWdbnne,  au  Malaiàr,  I  dn  ar^ 
brisseau  qui  paroît  voisin;  du  jgaUiïieK  trifolU  (  vitex  trtfolià  ). 
Celui-ci  f:st  fe  KATQU-MAiLr-XLOU.  Adanson  fait  un  genre  de 
la  première  plante ,  et  sous  le  même  nom  dé  Mail-eloû  ^  il 
Iç;  place  jda^  la  famille  d,çs  verveines ,  près,  du  g^nre^M^^x , 
^ont  il  Iç  distingue  j>arle^  caractères  .$i|iy^ps:qi(lic$tubWp 
leux  à  cinq  divisions  ;  corolle  aussi  à  cinq  divisions  ;  une  baie 
uniloculaire  à  noyau .  quadri|oculaire.  Çett/e  plante  /est 
connue  des  Portugais  de  Plnde  sous  lé  nom  de  kariÙifi.  Les 
Brames  lui  donnent  celui  c[e  dapirinti  (Lli.) 

MAIL-OMBI.  Nom  malabaré  de  TANTiDEÀtoE  SAUYAGfi' 
{^antidespui  syiQestns  j  hk.  ).  (ln.) 

MAILLE.  Nood  d'une  des  variétés  du  manioc.  Voyez  Mi- 
^tciNisa.  (B.) 

MAI'tiLÉ.  Épîthèté  sons  laquelle  lé  pèrroquat  parié  esî 
connu  des  oiseleurs.  V.  Tartiefe  des  PÊRabQiJETS.  (s.) 

MAIIiLÉ.  On  appelle  ainsi  les(  PERnRtjAUx,'  quand  ils 
oix  sUi^  leur  plumage  des  petites  tachés  d'une  couleuî" 
ploitibée.  (V.) 

MAILLOT,  Pupa.  Genre  dé  testacés  dé  la  classe  dés 
TTtiiyAEVËs,  qui  offre  pour  caractère: une  coqulirecylindracée* 
à  spire  allofigéé  ,  et  dbiit  le  dernier  tour  li^est  pas  plus  girana 
qhâ  •  le"^  pénultième  ;  à  ouverture  irrégtdière  ,  arrondie  ou 
ovale  ,  et. dont  les  deux  bords  soiit  réunis  circulaire iiieiit. 

Ce  genre  a  été  établi  par  LàinarcV  aux  dépens  des  BùLiMk'i 
Ae  BVugoières,  et  par  conséquent  des  HÉLtcEiset  des  Sâbotî^ 
(^turbo)  de  Linnaeus.  Il  comprend  des  coqfiilles  analogues  au 
iulirne  rrtàiliai  de  Bruguières,  tw^a  ma  de  ^Linnseus.  On  l'a 
appelé  le  malUoi^  ^ârce  qu'il  a  lafôrmé  d'un  enfant  ei|touré 
de  langes.  Souvent  même  on  sculpte  une  petite  tête  en  cire 


I 


I 


I 


\ 


4,o4  MAI 

potir  la^Iacer  dans  ToiiTertare  de  cetfe  coquille  ,  et  com« 
piëter  riliusion. 

Les  genres  Yertigo  de  MuUer,  et  GaEîïÂiiXE  de  Cuvier , 
ont  été  établis  aux  dépens  de  celui-cî. 

Plusieurs  espèces  de  ce  genre  ont  des  dents  ou  des  appen- 
dices au  bord  intérieur  de  leur  ouverture.  D'autres  ont  9  dans 
leur  intérieur ,  d'après  Tobservation  de  Draparnaud ,  deux 
valves  allongées ,  attachées  à  Tanimal ,  et  dont  on  ne  peut 
pas  expliquer  Tusage.  Les  terrestres  se  font ,  pendant  Tblyer^ 
un  opercule  membraneux  ,  et  passent  cette  saison  dans  la 
ferre  ou  sous  les  pierres. 

C'est  dans  la  partie  australe  de  l'Europe  qu'on  trouve  le 
plus  de  mainots.  Olivier  en  a  apporté  plusieurs  nouvelles 
espèces  des  îles  de  l'Archipel ,  qu  on  peut  voir  figurées  dans 
&OJI  ouvrage  intitulé  :  Voyage  dans  V Empire  Ottoman, 

Draparnaud,  dans  son  Tableau  des  Mollusques  de  la  France^ 
en  mentionne  vingt-cinq  espèces ,  toutes  terrestres,  qu'il 
subdivise  en  trois  sections. 

La  première  section  renferme  les  maillots  qui  ont  la  co- 
quille courte ,  cylindrique  et  obtuse.  Les  plus  communs 
sont  : 

Le  MaiIiLOT  mousseron^  Turbo  muscorum^  Linn.,  qui  a  la 
coquille  grêlé ,  torse ,  exactement  cylindrique ,  et  T  ouverture 
avec  un. pli  peu  prononcé.  Il  se  trouve  dans  les  haies  ,  sous 
les  feuilles.  Il  a  à  peine  huit  lignes  de  long. 

Le  Maillot  bordé  ,  Bulimus  muscorum^  Brug.,  a  l'oi^ver- 
ture  chargée  d'un  pli',  et  le  péristome  garni  extérieurement 
d'un bourrel)et  blanc.  Il  a  été  confondu  par  Bruguières  avec  les 
précédens,  dont  il  diffère  cependant  beaucoup.  On  le  trouve 
dans  les  haies  ,  sous  les  pierres. 

Le  TA MhTOT  BKVdLL^'t^  fiuUmus  doUum^  Brpg. ,.  a  la. co- 
quille ventrue ,  lisse  ,  à  ouverture  blanche  ,  garnie  d'un  pU  , 
et  à  bord  columnaire  presqu'à  trc^is  plis.  On  le  trouve  avec 
le  précédent.  C'est  le  grand  barillet  àe  Creoffroy, 

La  seconde  section  renferme  les  maillots  qui  ont  la  coquille 
oblongue,  conoïde^  acuminée.  On  y  remarque  : 

Le  Maillot  avoine,  Bulimus  ai^naceus^  Brug.  \  dont  la 
coquille  est  d^un châtain  foncé,  mat,  et  Touverture  pourvue 
de  sept  plis.  Il  a  trois  à\  quatre  lignes.de  long  ,  et  se  trouve 
contre  les  murs,  contre  les  rochers  ,  sous  les  pierres.  C'est 
le  grain  d^awine  de  Geoffroy.    .     .    , 

Le  Maillot  quadridenté,  Bulirhus  quadridens^  Bmg.  ,  a 
la  coqwUe  gauche ,  d'un  brun  pile ,  lisse  ;  à  ouverture  qua- 


M  AI  ^o5 

idridentëe.  On  le  trouve  sdps  les  moasses.  C'est  Vanti-barillei 
de  Geoffroy. 

Le  Maiixot  GEHOBÉ  ,  BuUmus  simîHs.Bmg. ,  a  la  coquille 
cendrée ,  acuminée  ,  à  ouverture  garnie  de  cinq  plis.  On'  le 
trouve  sur  les  rochers  et  sous  les  pierres.  CeslVanH-nompa^ 
reiUeàt  Geoffroy. 

'  La  troisième  division  des  maillois  réunit  ceux  qui  ont  la 
coquille  fusiforme  ,  à  sommet  grêle  i  obtus,  et  à  péristome 
éontinu.  Elle  doit  former ,  d'après  Tobservation  de  Drapar- 
naud  même ,  un  nouveau  genre  qu'il  appelle  Clausilie. 
(  V,  ce  mot;  )  Il  faut  principalement  y  noter  : 

Le  Maillot  lisse,  Bub'mus  lâdensj  Brug,  qui  a  la  coquille 
gauche,  cornée ,  lisse  ;  la  columelle  garnie  de  deux  plis  et  un 
osselet  intérieur  échancré.  On  le  trouve  sous  les  mousses. 
Derrière  les  deux  lames  de  la  columelle ,  il  y  a  une  lame 
plus  droite,  et  à  cdté  un  osselet  oblong,  blanc ,  lisse ,  élasti- 
que ,  un  peu  contourné  en  spirale  ,  échancré  latéralement  à 
son  sommet ,  et  dont  la  base  se  continue  en  une  espèce  de 
pédicule  ou  lame  mince  ,  qui ,  tournant  avec  la  spire ,  va 
s'attacher  intérieurement  sur  la  columelle  au  commencement 
de  Tavant-dernier  tour. 

Le  Maillot  ridé  a  la  coquille  gauche,  allongée,  marquée 
de  stries  élevées  ,  et  la  columelle  garnie  de  deux  plis.  Il  se 
trouve  sur  les  murs  et  sous  les  pierres.  C'est  la  nompamlle  de 
Geoffroy.  (B.) 

MAILLURES(Faiicoiiii^rîis).  Ce  sont  les  taches  qui  for- 
ment des  espèces  de  mailles  sur  le  pennagis  des  oiseaux  de  vol. 

£n  t^rme  de  chasse ,  l'on  dit  que  les  perdreaux  se  maiileni^ 
lorsqu'ils  commencent  à  se  couvrir  de  mouchetures  ;  ils  ne 
sont  bons  que  quand  ils  sont  maillés,  (s.) 

MAlAÔN.  Espèce  de  singe  du  génie  des  Macaques.  V. 
ce  mot  (desm.) 

MAIN ,  Manus.  C'est  à  cet  organe  si  important  de  la  pré- 
hension et  dii  toucher  que  l'homme  doit  toute  son  adresse,  et 
même  sa  supériorité  sur  tous  les  animaux ,  comme  Ta  voit  dit 
jadis  le  philosophe  Anaxagore ,  et  comme  l'a  répété  Helvé- 
tius.  Toutefois  cet  instrument  des  instrumens ,  selon  l'expres- 
sion d'Aristote  et  de  Galien ,  ne  seroit^  pourtant  pas  suffisant 
loi  seul ,  s'il  nJétoit  pas  guidé  par  l'intelligence  ou  les  facultés 
c4réi>rales.  En  effet ,  l'idiot  a  àts  mains  ;  les  singes  ont  non- 
seulement  deux  mains,  car  ils  en  ont  même  quatre ,  et  ce* 
pendant  ee  ne  sont  pas  les  plus  intelligens  des  êtres.  Il  ne  faut 
donc  pa^  dire  avec  les  deux  premiers  auteurs  cités,  que 
l'homme  pense  et  gouverne  toutes  les  créatures,  par  cela 
seoL  fg^jX  a  des  mains  ^  mais,  biea  ^  cause  qu'il  possède  uar 


4oÇ  MAI 

Kand  ceireao  seryi  par  de$  ios^uopt^sm  menrdUeiK  9  tek  qne 
8  maios.'  K  Homme. 

Toutefois  t  ces  deux  ordres  ^^çrgayç^,  le  cerreaa  et  la 
pialn ,  qui  font  pour  nops  le  Ue^ lîp  4a  monde  (consiSo 
que) ,  semblent  toQJpars  sç  développer  oa^  dégrader  de 
cert  parmi  les  animaux ,  de  sorte  que  ceu^  dofit  le  cerrean 
f  st  le  plus  perfectionné  possèdent  Ja  iiiain  \^  pli|s  adroit ,  011 
rëcîproqueméqt.  tT^est  essentiel  de  tp^server,  %i  Ton  Teot 
prendre  une  opinion  |oste  des  <|esseins  de  la  nature  4^s  1^ 
création  des  ^très  animés  sur  ce  globe. 

Les  mains  de  l'homme  sont  évidemineiit  qr^a^isées  pour 
la  préhension  plutôt  que  pour  appuyer  sur  le  sol  9  car  ï^nr 
peau  sensible  et  mollette  n^'esi  pas  îiatijrellement  épaisse  pa 
calleuse  ;  de  longs  doigts  divisés  et  flexibles ,  un  pouce  assez 
long  et  opposé  à  ces  doigts,  rendent  la  maîq  bumainç  un  or- 

gane  par  excellence  et  rinstrumènt  crcateur'de  toutes  les  ma* 
chines.  I2^^^"^  très-propre  a  saisir,  ta  main  qcs  smges  est 
bien  moins  parfaite  que  fa  nôtre  ;  et  par- la  encore  ^U$  dqqs 
sont  inférieurs. 

D^abord  ,'ils  ont  un  pouce  beaucQUp  trop  petit  e^  presque 
ridicule,  comme  diC  Eùstachî ;  ensuite  Ieur$  doigts  1^' ont  au:^ 
cun  mouvement  séparé  et  indépendant l'iin  de  Tautre,  comme 
les  nôtres.  C'est  parce*  que  tous  leurs  tendons  sont  unis  de 
telle  sorte  qn'eii  voulant  fermer  un  sieul  doigt ,  il  faut  qu'ils 
meuvent  tous  les  autres;  mais  dans  'notre  main,  il  u!y  a  que  le 
doigt  annulaire  avec  le  petit  doigt  qui  aien.t.  à^s  tendons  et 
àes  mouvemcns  conimun's.  Aussi,  quclique  adroits  que  soient 
les  singes ,  ils  n'auroient  jamais  autant  dé  variétés  et  de  com- 
binaîsons  de  mouvemens  que  notre  main  nônâ  en  attribue. 

De  plus ,  chez  Thomme  ,  le  radius  s^articule  avec  ^bumé-- 
rus  de  telle  sorte  que  nous  pouvons  beaucoup  plus  tourner  le 
bi'as  en  pronâtion  et  en  supinatiob  que  les^  smgês.'  iflêiir  se* 
roit  impossible  de  s'escrimer  avec  autant  de  diyfersité^dè  moo-^ 
vemens  que  nous.  .  " 

Mais  ce  qui  nous  attribue  surtout  un  immense  amatage 
d'adresse,  même  sur  eux,  c'est q»^. nous  n'avons  DuUemeht. 
besoin  des  mains  et  deji  ^ras  pour  b  m'ai^f ,  et  que  nous 
sommes  parfaitemeç.^  ip4ép^Qd4Q3  .d'elles  pac  ks  extrémités 
supérieures  ;  ce  qui  n'a  pas  liqu  dans  Ut  progcessiont  des  sia*^ 
ges.  Ils  ont  tous  plpts/  pu  ttioÎAs  béspia  4e  leuhi  mains  pour 
marcher  et  pour  grifnper.  lies  orang-ôu^ngs^.  ks.pliis^^<^ 
sii)s  même  de  ^'espèc^  iHim^e^  pe  pei^ventâe  tenir  cotwUim-^ 
ment  droits  comme Qpus,  et  ips^rcbjer  debpatsans. soutien.  La 
cause  en  est  dans  la  forint  de  leurs  pieds  qui  soni  encore  des 
espèce»  de  mains  placées  obliquement  Us  ont  eB.ef%t:mi  cal- 
çao^um  forl  court  et  û  t^lQu'iÉekvé  ^^  telle  kotte  qu^  sUk 


MAI  lof 

fOulpleat  ^(ppayer  btftn  4f^litt  «vrle  sol^  ils  temberoîent  in- 
faillibleâsient  eti  arrière,  lis  n'a|^p«ietit  donc  surtout  qoè  sur 
le  inétat4ii:se  «  et  encore  «ur  lu  horé  externe  du  ptêd ,  niaift 
nonp^  â^.  çéité  4«i  ponte  i  qiii  est  releré  et  très-eonrt ,  et  qui 
peut  s^opppser^aux  longs  doigts  de  ces  pieds,  comne  k  des 
i»aih^,X^iae  «eite  stnoetare  fait  que  les  singes  ne  marchent 
guère  i:ils  oDHfuâtre  n^ains ,  où  ^qtA  qaaàràmann  (ou  si  l'on 
veut  pédimanes)  ;  ce  qui  étoit  convepable  à  leur  destination  ^ 
puisque  jk)ua^«ont  lormés  poui'  grimper  sur  les  arbres  et  vivre 
CpntiAuçlleinent  de  leurs  fruits  dans  les  dintats  chauds  où 
croi^^qt  taiit  d'arbres  àfniitset  de  palmiers.  La  station  de 
Uorang'^outiilig  (SinûaMfyms^  L.)^  da  chim^âncë  (S^  tn^kn 
dyies,  l4,)  et  d«s  plus  parGEÛis  des  binges  sans  qmeue  de  l'an- 
cien continent  9  ne  sauroit  donc  être  qu'oblique  ou  transrer* 
«aie.  A^ssi  ce9  animaux  ^  et  surtout  les  gibbons  (Sinda  làr,  L.)  ^ 
ont ,  ^}^  contraire  de  Tbomme  ^  les  bras  à  proportion  plusr 
longs  que  les  jambes  ;  ce  qui  étoit  utile  pour  empoigner  der 
loin  )/|s  hra|ie,bt^;5  d^arbdes  ;  ces  longs  Bras  se  retrouvent  de 
même  ch^sjeis  makis  {Lemur)  et  les  paresseux  011  tardigrades^ 
taus  apimadur.  grimpeurs,  . 

.  Aprè$  le».i^illgès ,  viennent  ^  dans  la  clasée  des  ^ammifè-t 
reg ,  tous  les  animaux  onu^iculés  on  à  doigts  i^parés ,  conser-' 
vant  encore  quelques^formes  de  la  main. 

î^fou^.fefona'obaerveF^.à  cet.ëgard,  que  les  plus  adroits  sont 
^fiux  qui  c^ns^rvent  plu»  èu^  moins  un  os  clavieulairé  y  où  tout 
^\i  moins  se». rudioifens.  En  eflet,  il  donne  la  facilité  à  leurs 
bras  4e  sei  tourner  p4us  oamatns.ett  pronation  et  en  supin  a* 
tion  y  de  telle  sorte  que  ces  animaux  se  peuvent  servir  d«  teurs 
pattes,  antéfkui^s  pour  tenir  etporter  leur  prove  à  leur  bon - 
çim-  'OX^i$  ces  jsapèces,  q<|i  sont  surtout  de  l'ordre  des  rongeurs 
<^^  de%  fi^pnasâiers  y  n'ont<pltiS)une  main  p?opi*ementdite  ;  len# 
pouoe  n'e^t  pHn»  oppAslUe/è. leurs  aut|^  doigts^  par  cette 
ridspn ,  ils  lnej>pBttve»^amsiB  À  la  manière  des  mains  d'homme 
^^  !^.  Hi^f,\*es  dcM^  des  chauve-souris  surtout^'  sont  ex-^ 
tjn(^m^iieiit«'lJlodgé&  et  soutiennent  une  membrane  qm  leur' 
$ert 'comnie  de  par^dkatedans  leuffs  sauts  imitani  le  vol  des 
oise.9UKt  Hft  n'nntphis  qn'im  simulacre  de  pouce  portant  une 
griffe  ip^opr  s'aeerocher. 

Le»  bérissonfi  ^  les  taupes  ont  èé»  sortes. de  mains  k  cinq 
doigCs:  avec  des  ongles  forts  ;  les  ours  pareillement ,  semblent 
marcher  ài  plal;  sur  des  espèces  de  mains ,  ce  qui  les  fiait  nom-- 
ifftev  plimtigmdés;  et  ils  peuvent  serrer  leur  proie  entre  leurs 
bras  et  l'étouffer.  On  sait  que  les  ongles  ^s  ck^  et  ceux  des 
genet-tes(P7#«rr«ivLi),oitdes  civettes*^  se  redressent  av^c  la  der^ 
niÀre  (Aalauge  deràoig^  ;  ce  sont  d^  animaux  fort -adroits 


4o8  MAI 

Mais  on  trouve  sartont  des  espèces  de  mains  anx  pieds  de 
derrière  chez  les  didelphes  ou  sarigues  ;  car  ils  ont  on  pouce 
opposable  aux  doigts  ,  de  telle  sorte  quUls  sont  pédîmanes 
comme  des  singes^  et  grimpent  bien.  Leur  pouce  n*a  pas  d'on- 
gle cependajDt,  et  ils  s'aident  en  outre  par  une  queue  pre- 
nante chez  plusieurs  espèces ,  comme  le  font  aussi  des  sin- 
S[es  (sapajous)  d^ Amérique.  Tek  sont  principalement  les  pha- 
angers. 

Après  ces  animaux  on  doit  placer  les  rongeurs  pourvus  de 
clavicules  dont  la  main  et  le  bras  conservent  beaucoup  d'a- 
dresse: tel  est  au  premier  rang  le  castor,  ce  fameux  archi- 
tecte; tels  sont  les  ondatras,  aussi  constructeurs,  et  plusieurs 
autres  rats ,  des  loirs ,  des  hamsters ,  des  gerboises ,  des  rats- 
taupes  ,  des  marmottes ,  tous  animaux  fouisseurs  ou  collec- 
teurs d'alimens  pour  Phiver ,  comine  rëcureuil ,  etc.^  On  sait 
combien  toutes  ces  espèces  se  servent  de  leurs  pattes  de  de- 
vant en  guise  de  mains. 

Les  autres  mammifères  ne  sont  plus  que  des  êtres  beau- 
coup moins  intelligens  ,  et  aussi  leurs  pattes  antérieures  se 
trouvent  encroûtées  d'épais  sabots  de  corne ,  comme  les  ra- 
minans  ,  les  pachydermes ,  ou  leur  main  déformée  en  rame 
comme  chez  les  cétacés.  Par  -  là  se  vérifie  cet  axiome  que 
nous  établissons  ici ,  yu^is  peffecdon  de  Vor^fone  cérébral  esi  tou' 
iours  en  rapport  aoec  celle  des  organes  de  préiensîùn.  LVléphaat 
dont  les  doigts  sont  encroûtés  de  sabots  cornés ,  ne  fait  point 
exception  à  cette  règle ,  puisqu'il  est  vrai  de  dire  que  sa  trompe 
lui  tient  lieu  d'une  main  de  merveilleuse  adresse ,  et  sert  con- 
séquemment  son  intelligence. 

!Nous  verrons  des  preuves  de  cette  proposition  jusque  chez 
les  oiseaux ,  bien  qu'on  ne  puisse  pas  dire  qu'ils  aient  des 
mains ,.  puisque  leurs  pattes  antérieures  sont  transformées  en 
ailes.-  Mais  du  moins  les  oiseaux  qui  se  perchent ,  et  parmi 
ceux-ci,  les  espèces  qui  grimpent,  se  servent  de  leurs  pieds 
comme  de  sortes  de  mains.  Or, 'de  tous  les  grimpetirs,  ce 
sont  les  perroquets  qui  savent  le  mieux  s'aider  de  leurs* flat- 
tes pour  s'accrocher  aux  branches  d'arbres ,  et  pour  saisir  les 
fruits ,  les  porter  à  leur  bec.  Aussi  ces  oiseaux  ont  un  tarse 
court,  deux  doigts  en  avant  et  deux  en  arrière |  mais  ces 
moyens  de  préhension  plus  perfectionnés  font  aussi  que  les 
perroquets,  et  en  général  les  grimpeurs ,  sont  les  plus  intel- 
ligens des  oiseaux,  et  méritent  d'être  placés  à  la  tête  de  cette 
classe  par  la  même  raison  que  l'on  place  les  singes ,  mammi- 
fères grimpeurs ,  à  la  tête  des  mammifères.  Ensuite  plusieurs 
oiseaux  de  proie ,  les  nocturnes  surtout ,  tels  que  les  sUix  ou 
chouettes  et  hiboux,  ont  à  leurs  pattes  un  pouce  mobile  en  de- 
vant ou  en  arrière  >  et  par  cela  même  i  deux  pieds  analogues 


M  A  I  4o^ 

k  ceux  ies  grimpeurs;  aussi  la  chouette ,  l'oiseau  dé  Minerve^ 
par  sa  grosse  tête  (qui  uVst  pourtant  pas  toute rempHe* de 
cervelle  ,  mais  qui  a  les  lames  osseuses  du  crâne  fort  écav- 
tées ,  avec  un  diploë  très-celluleux)  9  et  en  général ,  les  Ofî- 
seaux  rapaces ,  ainsi  que  les  passereaux  4  les  oiseaux  pei^ 
cheurs ,  ont  plus  d^întelligènce  que  les  gallinacés  ,  les  échas- 
siers  ^  les  palmipèdes  ;  tous  ces  derniers  ont ,  en  eOet ,  des 
pieds  incapables  de  préhension. 

Les  autres  classes  d'animaux  offrant  dans  leurs  membres 
trop  peu  d'analogie  avec  la  main ,  nous  renverrons  au  mot 
Pied,  (virey.) 

MAIN.  On  appelle  ainsi  les  YâEECS,  dans  quelqujes  can^ 
tons,  (b.)  .  ^ 

MAIN.  V.  Madian.  (ln.) 
:    MAIN  DÉCaUPÉE.  Nom  vulgaire  du  Platane,  (b.) 

MAIN  DU  DIABLE..  G'«st  un  Alcyon,  (desm.) 

MAIN  {fauconnerie).  C'est  la  serre  de  Toiseau  de  vol.  ($,) 

MAIN  DE  GLOIRE.  Ce  nom  a  été  donné  à  la  Man- 
dragore, (ln.)  ,  '    . 

MAIN  DE  L'HOMME.  Nom  vulgaire  de  la  Clavaire 

JDIGITEE.  (B.) 

MAIN  DE  MARS  (^Manus  Martis),  L'un  des  noms  du 
guimjfuefolium  ,  chez  les  anciens,  (ln.) 

MAIN  DE  MER.  C'est  I'Alcyon  main  du  diable,  (b.) 

Oq  donne  aussi  à  cet  aléyàn  les  noms  de  Main  de  ladre  , 
Main  de  i^arron  ,  Main  de  juda.  (desm.) 

Mainate  ,  Gracula^  Lath.  Genre  de  l'ordre  des  oiseaux 
Sylyains,  de  la  tribu  des  AnisodacTYLES  et  de  la  famille  des 
CARôTsfçuLÉs.  F.  ces  mots.  Caractères  :  bec  convexe  en  d^sus, 
robuste ,  un  peu  arqué  ;  mandibule  supérieure  échancrée  et 
courbée  Vers  le  bout  ;  l'inférieure  plus  courte-,  comprimée 
latéralement  ;  narines  oblongues,  glabres  j  ouv>ertes  9  situées 
prèskàu  capistrum  ;  langue  cartilagineuse  «  pointue,  bifide  à 
£Qn  extrémité  ;  tête  carouculée ,  privée  de  phimes  çà  et  là  v  le^ 
quatre  premières  rémigeâ.^n  peu  grad^elle.s  fît  le^.plus  longues 
de  toutes;  quatre -doigts ^  trois  devant,  un  derrière-;  les  extén- 
rieurs  réunb  à  la  base,  Tinterne  libre.  -    , 

Ce  genre,  dans  lequel  les  auteurs  ont  réuni  un  certain  nom- 
iire  d'espèces  hétérogènes ,  puisqu'on  y  voit  des  martin&,  des 
^jfuiscales,  un  martin-pieheur^  des  merles ,  un  kdapiot^  un  picucule^ 
unt  coracine^  etc.,  n'est  composé  ici  que  d'une  seule  espèce,  à 
laquelle  j'ai  réservé  le  nom  génériquede  i^TYicu/o^que  M.  Cuvier 
(  Règne  animal  )  a  remplacé  par  celui  à'eulabes^^  en  conservant 
à  sa  division  des  martîns^  celui  de  gracula. 

Le  Mainate  proprement  dit,  gracula  reUgiosaj  Lath.,  pi.  G 
4  de  ce  Dict.  Edwards  croit  que  le  nom  indien  de  cet  ci- 


/ 


^16  MAI 

9tan  Mt  flubor  4IS  mkio;  U  est  m  pcvplat  grot  qp*  te  merk^ 
et  a  dix  fonteâ  .six  lignes  de  loagaeiir  ;  le  bec  est  rooge  k 
«•n  origine  cl  jaune  vers  le  bout  ;  V'mê  de  eouleur  noisette; 
toat  son  plnm^ce  noir,  très-lustré  sur  plusieurs  parties  da 
€orps<,  SOT  les  ailes  et  la  queue,  et  eoridû  ae  reflets  bleus, 
verts  et  yiolets.  Une  double  crête  jaune,  irrésoli^ement  dé-^ 
eunnée,  pvead  naissance  de  chaque  cdié  de  la  tète  derrière 
l'œil,  tombe  en  arrière  ,  où  chaque  parlie-aerapfMroche  Tune 
de  l'antre,  et  est  sdparée  sur  l'oceipat^parane  bande  de  plu- 
mes longues  et  droites,  qui  partdnl  de.  la  hase  du.bcf  ;  les 
autres  plumes  du  sommet  de  la  tête  sont  très  r-  cmirtes ,  et 
tnisent  ie  9«toors4ioir  (  les«  pîefli^nt'd'oa  jauno  orangé ,  et 
•  les  ongles  bruns.  Cette  espèce,  qui  se  trouve  dans  plusieurs 
parties  de  l'Inde  et  dans  les  Iles  de  Sumatra  et  de  Java  \  où 
ell^  porte  le  nom  de  nug^tÊOOf  a  plusieurs  ¥skiétés  ;  tek  sont  : 

he  maiâafe  de  Bri3sbane  diffère  qn^en  ce  que  les^p^ennes 
Ht  i^aile,  puis' la  seconde  juàqù'ï'Ta  Imitième  incluse,  ont  cha- 
V  cune  y  dans  te  milieu  de  leur  longuetur;  dne  large  band^  trans- 
yersale  blanche.^  coupée  par  le  noir  de  )a  tige;.  Cette  b^de 
n^occupe  sur  là  seconde  penne  que  le  cMé  intérieur,  et  sur 
U  huitième  que  le  côtéiçxtérieor.  Outre  celte  vfl^riété,  on  ensi* 
gtiafe  encore  trois  autres. 

Le  gr(ui4mai^aU  (  mainotus  f^ajor  y,  IX  ressetnble  ^u  pré-* 
cèdent,  par  S4  fprme  et  la  variété  dé  ïe^  coulectrs  [  itar^ÎB  a  est 
Jilus' grand;  sa  taille  égale  ceile  du  chçiscas.  Son  bec  et  ses 
pîed$^ont Jaunes,  sans  aucune  teî^té  de  ro(i^eit.re.,Get  oi2sean 
se  trovve  d^ns  Ffle  dé  Haîp's^n  en  ^Asîç. 

.  Le  pf4U.nMm9l^^'lèàwïïfAs  ( pt.  i ^  )  ^  shk  N  ^le^  U band* 
Manche dct^trl^idcjkfaaoii,  muisendiff^f  paruiH^  taille  plus 
pclûie  et:parJ#,{q«oi&das  deo9  ei4ti^s  ,-qMi  a'unis&ei^  dçvrièrc 
roodipm  «il  «mbr2(a«wt.ta  tAte  èHiv^M'^k^  rautre.  , 

Le  makkàé'èii  Bonliifsidtffêre  b^eàweoop  des  autres  ;  pent^ 
être  n'eUft^îl  pûp  Aé^  là  même  ei^pè^éèi  Si$a  fihnnageesC  moo^ 
chelé  de  gt!tijt  êéndré  sur  nu  fo^  teint  de  vcrlnle^mcir  et  da 
biêu^ foncé;  les -mondietures  ont 4a- mène  foimp  que  celles 
àeVétoumeau, 

'"Les  maifMiès^  se  Aôorrissent  de  ^rers  ft-aits^erdUnsectes. 
Leur  doueeut^v  lettr  (amiliarité,  et  sw^loui  leur  tal^mt  peur 
imiter -en  peu  d^  temps  le  sifflet,  le  chant,  la  parok ,  d  ^éâé» 
ralémént  tout  ce  qu'ils  entendent ,  fe»  font  rechemho»  des 
IndieÀs  et  de^Chitiiois. 
Le  Maihatb  A  FACE  jAù«H,  J^cyw  FoiiOemoii  A  bac» 

JAUNE. 

^  tic' MaikaM  BE5  I)?i>ES  ORiBi9MUBS<  F.  )iAmA9B  propre- 
ment'dit. 


MAI  4ii 

.  lie  Maik^tji  à  WTSi^  B£C.  F.  MsaLE  S^  SAVAiœS. 
Le  Mainate  a  oreilles  bleues.  V.  Polochion  gra- 

CULE. 

Le  Maiîîate  PIE.  F.  Polochion  pie. 

Le  Mwiîèî¥  »»TiDLAMlE4U¥.  F.  })|i.oçgi;. 

Le  Mainate  religieux.  F,  Mainate  {proprement  dit. 

Le  Mainate  "A  tête  nqire.   Fojez  Poi[f)CflioN  a  tIte 

NOIRE. 

Le  Mainate  vert  ,  Gx:ç^uffi^  ^^c^\  JLalh.  F,  Lo^ictT  VER^ 
dAtri;  j^r  J^ç  ^oj  JJ(l^RTip  7  Bî^^'^  pi^Çieqrs  ^^i^r^s  ^aaijb  de 
Laihi^m.  (v.) 

MâINË  ,  Mz^no.  Arbrisseau  à  feuilles  gr^^des ,  alternes  « 
pétiolées,  oraàes,  ailon^çs,  ^cuminées,  légèrement  ondées, 
glabres,  et  à  pétiole  muni  de  deux  petites  stipules  caduques; 
à  (leurs  rassemblées  dans  les  aisselles  des  feuilles  ,  blanches , 
odorantes  et  pédoncqlées,  qui  forme  un  genre  dans  la  dioé- 
de  polyandrie.  ' 

Ce  genre  a  pour  caractères  dans  les  fleurs  mâles ,  les 
Seules  connues  :  un  calice  monopbylle  à  trois,  divisions  pro- 
fondes ,  presque rbnde;s  et  concaves;  qne  corolle  de  buît  pé- 
tales orbicul  aires  ;  vingt-)iuit  à  trente  étamines  attacbée$  sur 
tin  réceptacle  conique  qui  s'élève  du  fond  de  la  fleur,  et 
ayant  des  anthères  qaadràngulaires  et  sillonnées. 

Le  moine  se  trouve  dans  les  bois  de  Cayenne.  Aublet .^qiil 
Ta  découvert,  rapport^  que  la  grande  qu^utité^d.e  fleurs  dont 
s^  çQ^uvre  cçf  acbriçseàu ,  et  Todenr  suave  qii'eU^  ^^^^^Xk\r 
le  rendent  trés-î«téï;çss4ni.  (?0  ' 

.    ]V|[41fitH£r%'  G'est  le  nom  que  porte  le  Martisi,  dans 
l^^lndpstaa.  V.  ce  mot  (y.). 

MAINS  (^otofiryutf).  Synonyme  de  VRii.tES.  F.  ce  mot,* 
et  les  mots  Arbre-,  Plante,  (d:) 

MAlNUMBL  C'est  ainsi  crae  les  naturels  du  Paraguajç 
nomment  les  Colibris  et'les  OiSEAUx-MoucpES.  (v.)  ' 

M[AIPOPRI.  Now  qpiB  le?  ^bitaç^  4(?  ^^  Crujl^^,  fcan-» 
çaisç  donnent  au  T^piR.  J^.  ce  mot  (s.) 

]VJ(i\IP()UlH.  T^pjixd-'we  P^ti^çeP^râluchh^  d(9  C^yaniie. 
F.  l'article  PER^ogïJÇT.  (y.) 

MAlRAJ)ï.l£,  Muirania.  Genre  déplantes,  éiabllparSbes* 
iraux.,  poojc  placer,  les  Aerpu^ers»  ses  Alpes  et.RAisiNr' 
d'ours*  Ses  'caractères  sont  :  calice  à  cinq,  denjts.  ;  corolls 
ovale,  à  liqfibe divisé  en  daqpeiits  lobes  récourkés;  àixéi»^ 
inineR  wliiaei^t^i.filaii^ens  ^1^         et  à  anthères  imperfo* 


-^ 


l 


«la  M   À  I 

_ 

rées  8  onrraBi  longitudiiialemeiit  ;  baie  à  cdnq  loges  mono- 
ipemnes. 

Ce  genre  ne  diffère  pas  de  FAmTOSTAPHYtos  d'Adan^ 
son.  (b.) 

MAIRE  D'AMPLOA.  C'est  le  nom  nicéen  de  plusieurs 
poissons  da  genre  Seape  de  Bloeh,  <m  GASTsaonECUS  de 
Gronoyios.  fDESM.) 

MAIRERIA.  Nom  qae  ScopoU  donne  an  genre  Afourou- 

coun  d*Aublet.  F.  MoCROUCOU.  (LN.) 

MAIRE-SIOUYO.  Nom  qu'on  donne  an  Chèvee- 
FEi^iLLE  ,  aux  environs  He  Marseille.  (B.) 

MAÏS  ,  MAHIZ  ,  Zea  ,  Linn.  {^Monoécie  irianâne\  ap^ 
elé  aussi  hlé  dinde ,  hlé  dEspagne ,  bié  de  Turquie.  Plante  de 
a  famille  des  graminées  ,  intéressante  par  son  utilité  dans 
réconomie  rurale  et  domestique  ^  et  constituant  un  genre 
particulier.  ^     . 

Le  mais  porte  des  fleurs  uniseiuelles.  Les  mâles  et  les  fe- 
melles viennent  sur  le  même  pied.  Les  premières  forment  de 
superbes  épis  ou  panicules  au  sommet  des  tiges.  Elles  sont 
réunies  par  paires  dans  un  calice  extérieur  à  deux  valves , 
et  chaque  fleur  présente  un  calice  oii^coroUe  propre-,  com- 
posé aussi  de  deux  valves  fort  minces ,  et  un  peu  moins  lon- 
gues que  celles  du  calice  commun.  À  leur  centre ,  on  voit 
trois  étamines  dont  les  filets  capillaires  et  blanchâtres  soii^ 
tiennent  des  anthères  jumelles  et  mobiles ,  et  sur  lès  côtés 
intérieurs  des  étamines  se  trouvent  deux  écailles  obtuses  et 
très-courtes. 

Les  fleurs  femellçs  sont  placées  au-dessous  des  mâles. 
Elles  forment nn  spadix  simple ,  long,  charnu ,  cylindrique , 
chargé  d'une  grande  quantité  de  fleurs  très-rapprochées , 
dont  chacune  est  composée  de  deux  glumes  ou  calices  per- 
sistans  et  k  valve  doiÀle  ;  d^un  ovaire  SD^érieur  très-^petit , 
et  dW  style  filiforme  extrêmement  long  ,  terminé  par  nn 
stigmate  bifide  pubescent.  Les  styles  sont  réunis  en  faisceaoz 
dans  leur  partie  supérieure ,  et  saillans  en  dehors  des  spathes 
qui  enveloppent  et  couyrent  les  fleurs  et  le  fruit 

Le  fruit  est  le  même  spadix  qui  portoit  les  fleurs  femelles. 
Il  se  compose  d'un  très-grand  nombre  de  semences  dures i 
très-serrées ,  grosses  comme  un  pois  ,  arrondies  ,  anguleuses 
à  la  base ,  disposées  longitudibalement  sur  huit  ou  dix  rangs, 
et  formant  un  très-bel  épi.  Chacun  de  ces  grains  est  logé  dans 
autant  de  <%Unles  ou  alvéoles  creusées  4  la  surface  de  l'axe 
de  Tépi ,  qui  tient  lieu  de  réceptacle  commun.  Leur  écorce 
est  mince  ,  ferme  ,  colorée ,  glabre  »  Usse  et  luisante  ;  elle 
•i^ecouvre  une  substance  farineuse  et  alimentaire ,  d^un  blanc 
j«unâ|re.  A  mesure  que  la  maturité  du  firilit  approche  9  les  tu- 


MAI  ^^^ 

niques  dont  il  est  enveloppé  s'écartent  et  laissent  apercevoir 
b  couleur  de  Pépi.  (d.> 

'  Ceti  e  plante  présente  le  spectacle  le  plus  imposant  que  puisse . 
offrir  la  riche  famille  des  graminées,  Etlle  sl  ^  comme  la  plu- 
part des  espèces  de  sa  famille  /  des  racines  traçantes  ,  des 
tiges  noueuses,  des  feuilles  allongées  etengafnéçs,  des  fleurs 
sans  pétales  et  des  épis  :  elle  en  dulfère  seulement  en  ce  qu'elle 
ne  contient  pas  les  deux  sexes  réunis  ;  les  étamines  sont  d'un 
côté  ,  et  les  embryons  du  fruit  de  l'autre  ,  mais  sur  le  même 
pied  ,  comme  on  vient  de  le  voir. 

Quelles  que  soient  les  raisons  sur  lesquelles  se  sont  fondés 
des  auteurs  ,  d^ailleurs  recommandables,  pour  essayer  de 
prouver  que  le  maïs  n^est  pas  originaire  d'Amérique  ,  cette 
plante  a  des  caractères  trop  frappans  pour  la  méconnoftre. 
Varron  ,  Coiumelie  ,  Pline  ,  Palladius ,  Dioscoride ,  Théor 

{»hraste ,  Galien ,  tous  ceux ,  en  un  mot ,  qui  ont  traité  de 
'économie  rurale  ou  des  végétaux  nourrissans  et;  médica- 
menteux ,  gardent  le  plus  profond  silence  sur  le  maïs.  Il  n'en 
est  fait  non  plus  aucune  mention  dans  les  relations  des  voya- 
geurs qui  ont  été  en  Asie  et  en  Afrique  avant  la  découverte 
de  Christophe  Colomb.  Cependant  ils  donnent  les  détails 
les  plus  circonstanciés  des  productions  particulières  aux  con- 
trées qu'ils  ont  parcourues.  Les  premiers  auteurs  qui  en  aient 
parlé  ,  ne  remontent  guère  au-delà  du  quinzième  siècle ,  et 
c'est  aux  Espagnols  qae  nous  devons  la  première  description 
exacte  que  nous  possédions  de  ce  grain. 

Dans  le  Mémoire  qui  a  été  couronné  en  1784  ,  par  l'aca- 
démie des  sciences  de  Bordeaux ,  sur  cette  question  :  Qud 
serait  le  meilleur  moyen  pour  conser^^r  le  plus  long-temps  possiùle^ 
soit  en  grain  y  soit  enfariné ,  le  maïs  ou  blé  de  Turquie ,  plus  connu 
dans  la  Guienne  sous  le  nom  de  blé  d'JSspagne ,  et  quels  seraient  les 
différens  moyens  d'en  tirer  parti  dans  les  années  abondantes ,  indé- 
pendamment des  usages  connus  et  ordinaires  dans  cette  proQtnce  ? 
nous  avons  rassemblé  tous  les  faits  qui  ne  permettent  plus  de 
douter  que  le  niaïs  ne  soit  une  production  indigène  du  conti- 
nent ,  ainsi  que  des  îles  de  l'Amérique ,  d'où  il  a  été  trans- 
porté dans  les  autres  parties  de  Tunivers.  On  cultive  ce  grain 
en  France ,  depuis  long-temps  ;  il  y  étoit  connu  dès  le  rè- 
ene  de  Henri  11  ;  la  Maison  rustique  de  Charles  Etienne  et 
Jean  Liébaut,  en  donnent  T assurance.  On  peut  soupçonner, 
par  un  passage  du  Théâtre  cT Agriculture  d'Olivier  de  Serres, 
que  dans  quelques  parties  de  la  France  il  faisoit  partie  des 
récoltes  ordmaires,  vers  la  fin  du  seizième  sièçlç. 

Le  maïs  ,  qui  étoit  le  froment,  de  ce  nouvel  hémisphère  , 
ne  servoitpas  uniquement  de  nourriture  aux  Indiens;  ib  en 


\ 


! 


N 


4,4  MAI 

préparrôtéiit  ëntàté  âes  hoissdûs  fermentées  ;  et  le  cUcca  « 
cette  boisson  ^neose ,  si  célèbre  parmi  eux ,  étoît  préparé 
^ec  ce  fftii^.  His^eti  régaioîeàt  les  joc^s  consacrés  à  l'allé- 
gresse pobltqtte;  lïiais  elle  les  '<fîsp6sdît  ^romptemént  k  une 
Ivresse-  turb'cilente.  Anbsî  les  Incsis  fi^ënt  i!s  ^ë  son  al>sti-  ^ 
ttenee  ttd  article  de  religion.  11^  liiî  atttribùôlenl  âes  vertus  si 
*  éx^fawdinalrès ,  qne  dans  les  cérémonies  desî  fiïnéraiUès,  les 
]lafrenset  arnfis  l'assemblés  am  Kéordfe  la  sépulture  ,  rersoient 
de  cette  li>{fîear ,  qui,  atr dioyeii  d^tftf  to^âti ,  klloit  se  rendre 
dans  la  bonche  du  défunt. 

Aofoard^hui  cette  bière  poirte  ,  dans  îcë  différentes  par- 
tiès  de  r Amérique  méridionale ,'  ié^  nom^  dé  CttiCHU  , 
€HrA€OUR,  CASsrBRY,  etc. 

Ce  respect  rèlkieux  des  Indiens ponr  lé  maïs,  e^Tusage 
dams  lequel*  ils  étoient  d'en  préparer  des  boissons  férôientées, 
m'ont  d'abbi^d  eiigagé  à  l'ex2rm?nér  s'oiis'ce  rapport,  et  j'ai 
prouvé  qu'en'  Itiî  appliquairt  le  procédé  ordinaire  du  bras- 
^ur ,  ce  graiiï  supplééroit  avec  avantagé  Torge  dans  ia  pré- 
pahratîon  de  la  bière ,  et  dîspebseroit  lés  cantons  où  on  éh  re- 
cbeîtté  d'aboricFantes  moisson^,'  de  faiife  venir  à  grands  frais 
de  Fétranget^  cette  liqueur  vineuse.  A  ïa  vérité  ^  on  rétîre  4ès 
jennes^  tiges  et  du  grain  dé  maïs',  trop  peu'de  sucre. et  d'à- 
jÉfidon*  pour  pouvoir  jamais  iû'strirè  de  pareilles  ressources 
an  nombre  de  celles  que  la  plante  peut  réellement  fournir, 
quoiqn'^on  l'ait  tenïé  plusieurs .  fois  en  Europe,  et  qu'on 
dise  qu^on  le  fasse  etf  grand  dans  rAVnénqùe  méridio- 
nale, y 

Le  maïb  estdbtic  an  des  plus  beaiùt  préseins  que  leVN'ou- 
veau-Monde  ait  faits'  à  ramcieH  ;  car  îndé[tënd^ini^e:nt  dé  la 
nmurituVe  salutaire'  que  lés  habitans  des  campâmes  de  pla- 
sreurs  de  i^os  provinces  retirent  dé  cette  plainte ,  il  n'y  a 
rien  que  les  animaux  de  toute  e^cè  aimelut'  ailtant^t  qui 
l^ur  profite  davantage  ;  elle  fduirtafît^dh  fourragé  auxf  bêtes  à 
cornes-,  la-  ralioir  auit  cbevà^t,  Un^èh^rais  ailx  codUbns  et  à 
la  volaille: 

Qùoîqti'on  ait  dit  lé  contraire  ,  il  n'y  a  qd'urié  seule  espèce 
de  maïs  qtii  a  fbll^nt ,  comme  tbiitës'lés  piatltés  cultivées,  de 
nombreuses  Vat^iéléis. 

n  y  a  donc  du' nicis'' rôûge\^ Bleu  et  noir;  diî  rriaîsinffarré  ou 
ehîné;  dh  rnats  jaUiié  ^  diimah  iviiùè;  dàmaïs  Bianc,  Ces  cou- 
leurs se  l'encoùtV'érft  dkiîb,  le  m^ênié  champ  et  sur  lé  même 
épr;  et  qtidîqu'ob'ait  ^r'éietidli  que  lé  mais  rouge  ne  souffroit 
pas  de  grain  dé  douleur  diffët'e'nte',  j*ai  vu  siir  dés  épis  rouges 
des-  grains  jaunes^ ,  -  blanbs*,  '  violets  ,  et  mSme  un  '  seul 
grtictt  airoircèttè.'biglirmire;  Ce^'coulèufs  sdht  héi^ditairéir 


/ 


MAI  4ii 

TraîsembtabUmem  pendint  nu  certiaiii:t#tti^i(:;  tSnr  àptès 
avoir  semé  plusieurs  années  conséeirty^es»  cf^' ^s&h^  tcÀcH 
rés,  je  les  ai  obtenus  avec  les  mêmes  nuances.- 

U  y  a  environ  cînqnanlèran&qii^oif'^â^eoiAMhfétt'cé'àÉ  ctiltt^r 
en  FfémoAt  un  mali»  à  épi ,  et  ^  grain»  pluis' petites ,  noftiMé 
çuanmiaîn,  parce  quHl  parcourt  en^4^araDfiEf  jours  tooies  lès 
pliases  de  sa  végél^anonv  Celle  variété  êsC^aïijoUrd^bùi'ilkVrd^ 
duîte  datis  toute  b-Fitance. 

Depuis  pen  on  at  apporté  de  l'Am^rlqu^;' liépfeâ^rib'nà^Ie 
nne  autre  variélfé  de  mQ%  em^ore  plui^  petite  âdn^  totis  les  ràp^ 
port»  9  c'est  le  mats  à  pùulet.  Elfe  cfsft  ptéft^aMe  pare^  que 
c'est  réellement  elle  qui  n'eïige  que  q^^fràntef  jours*  potii; 
donner  sa  itécolte  ^aiisle  midi>  ei;  que  par  êénséquent,  làyoït^ 
peut  en  faire  deux  récoltes  par  an,  et  que  ^^  i*éirssil^  est  as^^' 
rée  même  au  nord- de  Paris; 

On  cultive  dans  une  partie  du  Lataguedbc >  et  ptitkcîpatey*^ 
ment  au«  environs  d-A*lbi ,  un>maVs  dont  Pé^j^i  n^'a  que"  htiit< 
ranséeS'*,  le  graînest  plus  gros  et  Tépi  dépouillé  plus  petit  / 
on  rappelle  maiside  PoiUést  Bftn9 d^'aUtt^es  endréits',  onpt*é^ 
fère  le  m^ï&  à^seiee»  rangées ,  qn'oir-  distingué' sbius  bè  libm  dé* 
TTuiia âô  Giiêisao.  È'épi'  dépouille' est<pkrs -gros ét^  lesgraitts  plu» 

Îètits  ;  mais  la  pesanteur  spécifique  est  à  peu  j^rèis  là  itiêiùev 
^'ailleurs ,Saînt-tiettfeî a-  vouluessayer  de  seiîner  à=  part  les 
grains  des- 'épis-  qui-  contiennent  depuis  huit-  rangées  foès^' 
qn^ài  quatorze  ;  ils  ne  se  sont"  pas^  reproduits*  côiistatn'mentf' 
c'est-à-dire  que  des  épis  qui ,  l'année  dernière  ,  avoietoteuf 
cpalorse- rangées?,  eti  on t>  fourni  d^aUtre^' de  douze  à  dix-^biiity^ 
etvicepefsâ;  d'où^  l'on  peut  coutlure  que  cene  sont  pas?  des* 
espètes  particulières',  mais  bien  d<e  sitiipleis' variétés'. 

Le  maïs  blawi\f  le  maïs  faune  ^  sont  iès  prî'iicîj[)ylés  rariétéS^^ 
cultivées  en  France.  Le  premier  est  de  quinze  jours  plus  hâtif  :^ 
on  le  préfère  dans  les^épartetnens  des  Landes  ,  dés  Hautes^ 
ec  Basses*-*Pyrén^ss  6ù  il' passe  encore  pour  êfre  le  plû^  proJ^-. 
ductif  ;  il  réussit  dans  les  terres  fortes.  Le  jaune,  au  contrâreV  ^ 
exige  un  soi  moins  gila6>  etsa*  culture  est'plus  gënéràlemefnt 
adoptée  dans  les'départemens  dé  la' Gironde-,  du-Rfadne,  de^ 
Sft6ne-et*-Loire  ,  de  là'C6te-d'Orèt  duDDubs  ;  mais  l'ittiet? 
Fauire,  avec  quelques  nuances  dé  propriétés  différentes^^' 
peuvent  servir  aux  mêmes  usagesi 

Quoique  U  nature^ 4k".  revêftii  là'  semètlce  èor  matfs'  ^'iitié^ 
enveloppe  épaisser,  qui  h  garantit'  long^em-pf^des  efïefk^dô' 
la  pluie,  et  des •  animaux* destnicteurs;  on^nê  saurbit  dtscon^' 
venir  que  rhamidîté  ^la  sécheresde,  lé  yënt  èMc  fi^OîtE'jà'oi*  . 
longés,  ffinBuent sur  la  médtodritéét  le  défaut  de'à'ï^Mtfes., 
Maïs  l'expérience  prouve  que  dans -les  càiltons  dû  il  s^èiïïaît 
de  grandes  cttktti«s^9  -ce^aift'bl'ii^e^aèiéi^R^tëifi^  leHi^^ 


4i6  MAI 

tempéries  j  paroe^qa*!!  ne  se  plante  qa^après  les  gelées  du 
priotemps  9  et  ne  reale  sar  pied  qae  pendant  la  pios  belle 
saison  de  Tannée. 

.  1a  plu9  forfloidable.  maladie  qui^attaqae  le  maîù  j  est  connue 
êxms  le  nom  de  charbon  ;  ce  sont  des  tameors  qui  varient  de 
grosseur  et  de  forme  «  et  se  convertissent,  en  se  desséchant, 
en  une  poussière  noire ,  semblable  à  celle  que  renferme  la 
'  vesse-de-Untp  ^  poussière  qui  n^est  nullement  contagieuse  : 
toutes  les  parties  de  la  plante  peuvent  en  être  affectées.  Ce- 

1  rendant  il  ne  faut  pas  laisser  subsister  ces  tumeurs  ni  poor 
e  maïs  9  ni  pour  les  autres  grains  de  la  même  famille;  autre- 
ment la  plante  ne  porteroit  ensuite  que  des  épis  médiocres. 
Le  remède  consiste  à  les  enlever  à  mesure  qu'elles  paroissent, 
sans  offenser  la  tige. 

On  doit  choisir  de  préférence,  pour  semence,  le  maïs  de  ia 
récolte  précédente ,  et  le  laisser  adhérent  à  Tépi  jusqù'ao 
moment  des  semailles ,  afin  que  le  germe  ,  presqu^à  décou- 
vert ,  n^ait  pas  le  temps  d'éprouver  un  degré  de  sécheresse 
préjudiciable  à  son  prompt  développement.  11  faut  encore 
éviter  de  prendre  les  grains  des  extrémités  de  Fépi  ou  grappe, 
parce  qu'ils  sont  les  moins  nourris ,  et  que  souvent  ib  n'ont 
pas  été  fécondés. 

Toutefois  le  grain  de  quatre  ans ,  pourvu  qu^il  ne  soit  pas 
moisi  f  et  qu'on  ne  Fait  pas  passé  au  tour,  réussit  assez  bien, 
pour  qu'on  ne  doive  pas  craindre  d^en  faire  usage  à  défaut  de 
plus  nouveau. 

Il  est  toujours  utile  de  faire  tremper  le  maïs  dans  Peaa 
tiède  vingt-quatre  heures  avant  de  le  semer.  Cette  macéra- 
tion préalable  n'exige  ni  embarras  ni  dépense  ;  facile  ^  em- 
ployer partout ,  elle  ne  devroit  être  négUgée^nulle  part:  c'est 
un  moyen  d'accélérer  le  développement  du  germe.  On  pour- 
roit  même  planter  le  maïs  tout  germé,  parce  qu'alors,  si  la 
terre  n'étoit  pas  trop  humectée,  ce  seroit  hâter  de  quelques 
jours  la  récolte. 

Quand  le  temps  est  favorable  et  que  la  terre  est  disposée  i 
recevoir  le  maïs ,  il  faut  s'occuper  des  semailles  :  on  les  pra- 
tique de  différentes  manières;  mais,  quelle  que  soit  celle  qu'on 
adopte ,  on  ne  sauroit  trop  inviter  à  laisser  entre  chaque  pied 
une  dbtance  de  deux  pieds  et  demi  au  moins  en  tout  sens ,  et 
â  ne  rien  négl^er  d^s  travaux  .indispensables  pour  le  succès 
de  cette  production.  L'avidité  de  cepx  qui  voudroient  semer 
le  ma'ù  plus  serré ,  sera  toujours  trompée ,  suivant  ce  proverbe 
si  vrai:.  Qm  sème  dru  ,  récolte  menu;  çui  sèpte,  nt^u ,  récolte  dm. 

Première  pra^gue.  Elle  est  .précisément,  ^a  même  que  pour 
le  poi^spiégume  ;  le  semeur .^  I^l»ni  <  d'un  panier  rempli  àt 
inaïs,  pr<^4:^^^.^^<^^^^  g««f^iiei^vl2(isse' tomber  à  deux 


MAI  417 

pieds  de  distance  i^un  de  l'autre  dans  la  raie  que  la  charrue 
trace,  et  qu'elle  comble  au  retour  en  couvrant  la  semence. 

Seconde  pratique.  On  trace  des  sillons  k  deux  pouces  de 
profondeur  et  à  environ  un  pied  et  demi  de  distance  ;  on 
réitère  la  même  opération  en  travers  ,  de  manière  que  l'en- 
semble des  s|j|Ions  présente  toujours^ des  lignes  droites  ,  cou^ 
pées  par  d'autres  qui  forment  un  carré  parfait.  Deux  grains 
de  maïs  sont  placés  dans  chacun  des  quatre  foins  du  carré  , 
et  recouverts  avec  de  la  terre  ,  à  la  profondeur  d'environ  un 
pouce. 

Troisième  pratique.  On  sème  le  maïs  à  la  volée,  assez  clair, 
et  on  l'enterre  à  la  charrue,  comme  la  plupart  des  autres 
gl*ains.  Cette  pratique,  plus  expéditive,  il  est  vrai  ,  que  celle 
de  planter,  n  est  pas  aussi  sûre.  La  distancé  eiitre  chaque 
pied  n'est  pas  aussi  obsc^rvée,  et  on  court  les  risques  de  ré- 
pandre plus  de  semence  quHl  n'est  nécessaire. 

Quatrième  pratique.  On  jette  un  premier  rang  de  maïs,  de 
manière  qu'il  y  ait  deux  pieds  de  distance  enîre  chaque  trou 
dans  lequel  on  a  mis  deux  çu  trois  grains  ;  on  en  plante  un 
second  à  deux  pieds  de  dtsi%pce  du  premier  rang,  en  obser- 
vant de  mettre  aussi  deux  ou  trois  grains,  ou,  pour  mieux 
dire,  dans  chaque  place.  Les  deux  rangs  une  fois  établis  ,  on 
laisse  entre  le  premier  des  deux  autres  qu'on  veut  planter  ,' 
un  espace  assez  large  pour  qu'une  charrue  attelée  de  deux 
chevaux  Tun  devant  1  autre  ,  y  puisse  passer  pour  donner  led 
•façons.  , 

Cinquième  pratique.  Celle-ci  est  la  plus  parfaite  de  toutes, 
mais  elle  est  aussi  la  plus  longue  ,  et  par  conséquent  la  plus 
coûteuse  ;  ce  qui  fait  qu'elle  n'a  lieu  que  pour  la  culture  en 
petit  :  elle  consiste  ^ semer  le  maïs  au  cordeau,  à  la  distance 
de  deux  pieds,  en  faisant  avec  le  plantoir  un  trou  dans  lequel 
on  met  ce  grain ,  que  Ton  Recouvre  sur-le-cha(mp',  en  compris 
mant  la  terre  ave<r  le  pied. 

Sixième  pratique.  Dans  le  courant  de  Juin  ,  lorsque  les  terres 
ont  déjà  rapporté  du  lin  on  de  la  navette ,  on  leur  donne  un 
coup  de  charrue  ,  et  aussitôt  on  y  sème  du  maïs  qu^on  a  eu 
soiff  de  laisser  ma.cérer  dans  l'eau.  Il  arrive  plus  tard  à  matu- 
rité; mais  souvent  il  n  en  est  p<'>s  moin6  bon  ,  surtout  lors*- 
que  les  chaleurs  se  prolongent  jusqa  au  commencement  d  oc- 
tobre. Ce  maïs  est  connu  dans  la  Bourgogne  sous  le  nom  de 
•    blé  de  Turquie  de  regain. 

Il  existe  encore  d'autres  pratiques;  mais  comme  elles  ont 
pour  objet  la  culture  du  maïs  dont  on  veut  consacrer  le  pro^ 
duit  au  fourrage  ou  à  multiplier  le  nombre  des  petits *épis  , 

Ï^our ,  ensuite  ,  les  con6re   au  vinaigre  ,  nous  en  parlerons 
orsqu'il  s'agira  de  ces  deux-  ressources* 

xviix.        .  27 


t 


4,8  AT  A  I 

En  ]€l«pit  hb  co«^  à^ftil  sur  cetU  pbnte  ^  il  est  facile  d« 
oger  qu'elle  a  besoin,  plus qu'aucaoe  aulre ,  du  concoarsde 
a  chaleur  et  de  rhnmiditë,  alternativement,  jusqu'à  la  ré- 
volte ;  maïs  rien  ne  contribue  davantage  à  développer,  k 
fortifier  les  tige^  ,  à  leur  faire  produire  des  éjpis  riches  ea 
grains  ,  que  des  labours  de  culture  ou  de  bû^nes  donnés  à 
propos  depuis  le  premier  développement  jusqn^au  mois  qui 
précW  la  réceite.  Quiconque  les  néglige  ou  les  épargne, 
^ore  «ans  doute  le  profit  qu'il  peut  en  tirer.  Leurs  effets 
principaux  sont  : 

1  ,^  De  rendre  la  terre  meuble ,  et  par  conséquent  propre  i 
^ibsQrber  et  ^  retenir,  à  la  surfiSice,  les  élémens  de  la  végëtatloa 
cépanduadans  l'atmosphère.  ' 

a.®  De-  purger  la  plante  des  mauvaises  herbes  qui  loi  déro- 
hti^i  9a  substance  nourricière ,  et  s'opposent  a  l'extension  des 
racines. 

3.^  De  conserver  au  pied  de  la  plante  une  sorte  de  M- 
qbeur,  d'affermir  la  tige  contre  les  secousses  des  vents,  qoi 
QQt  beaucoup  de  prise  sur  elle  ^  ^f^  de  mettre  les  racines 
à  l'abri  d'une  grande  sécheresse*  0 

Pnnu€r  binage.  Il  n'a  lieu  que  quand  le  ma'ù  a  acquis  cinq 
\  six  pouces  de  hauteur^  et  que  la  terre  est  un  peu  hamec- 
tée  ;  alors  on  donne  le  premier  htnafie,  qui  consistera  sar- 
cler les  mauvaises  herbes,  à  arracher  les  plants  d*e  maïs 
^oîne  sont  pas  d'une  belle  venue,  à  ëclaircir  ceia  qui  se- 
roient  trop  rapprochés ,  à  garnir  les  vides  ,  et  à  rechansser 
légèrement  les  plantes  qu'on  laisse  en  place  à  la  distance  de 
deux  ^  trois  pieds* , 

SecQiti  kÙ94tf;e.  Ce  travail  est  semblable  au  précédent;  mais 
€|n  attend  que  le  m^Vs  ait  environ  un  pi^d  de  hauteur:  on  se 
f^ert  pour  cet  effet  d'une  petite  charrue  00  d'une  binette ,  ob 
mêniQ  d^une  bêche  courbée^  àatiïs  les  cantons  où  la  main- 
d'oeuvre  n'est  pas  chère  ;  on  continue  de  détruire  les  maih 
¥aises  herbes»  et  on  détache  les  rejetons  qui  partent  des  ra- 
cines ,  et  qui  ne  fourniroient  que  des  épis  fbibles  ou  peu  mûrs. 
On  doit  même  observer  que  ces  tigea^  en  les  laissant  sub- 
i|ister,  sont  aussi  préjudiciables  à  la  récohe,  qu'avantageuses 
aux  bestiaux  qui  s'en  nourrissent. 

Troisième  binage*  Dès  que  le  grain  coiqmenee  à  se  former 
^ans  l'épi ,  il  faut  se  hâter  de  donner  le  troisième  binage , 
parce  que  c'est  précisément  l'.époque  oïli  la  plante  exige  le 
plus  du  sol.  On  a  soin  de  nettoyer  le  champ  des  mauvaises 
herbes  qui  ont  crû  depuis  le  dernier  travail  ;  on  rechausse  le 
pied  titt  moins  de  six  pouces  ;  de  s6rle*que  le;  malts  se  trouve 
aur  upe  butte  :  cette  opération  est  indispensable  pour  aug' 
menter  Fempâtement  des  racines ,  pour  it^  préserver  du  ^ 


l 


MAI  4,g 

}oaf  de  f  eâu  et  ie  l'action  trop  immédiate  Au  soleil ,  enfia 
pour  procurer  plus  de  nourriture  à  la  plante ,  et  la  soutenir 
contre  les  efforts  du  vent.  Ce  n^est ,  à  bien  dire,  qu^aprésle 
troisième  et  dernier  binage  qu'elle  a  acquis  assez  de  force 
pour  n'avoir  plus  rien  à  craindre ,  et  que,  parvenue  à  une  cer*- 
taine  hauteur ,  elle  fait  la  loi  aux  mauvaises  herbes.  Il  ne  se— 
roit  cependant  pas  inutile  de  les  arracher ,  surtout  lors- 
ni'elies  peuvent  eneore  grener.  Ce  sarclage ,  pratiqué  à  la 
in  d'août  avec  ie  hoyau,  rendroît  la  terre  pins  propre  l'an*- 
née  suivante  à  la  récolte  du  froment  ;  mais  rarement  on  l'exé- 
ente  ,  à  cause  des  frais  de  main-d'œuvre.  Souvent  on  a  les 
yeux  ouverts  sur  ce  que  coûtent  quelques  soins  dé  plus^  et  oéî 
les  ferme  sur  les  avantages  infinis  qui  en  sont  la  suite. 

On  peut ,  dans  les  terres  fortes ,  an  moment  où  l'on  donne 
le  troisième  binage ,  semer  et  cultiver  par  rangées  ,  dans  leg 
intervalles  que  laissent  les  pieds  de  maïs ,  des  fèves ,  des  pois  , 
des  haricots  ,  qui  offrent  les  avantages  d'une  double  moisson. 
Ces  espaces  vides  sont  d'autant  plus  propres  au  succès  de  ces 
plantes  ,  qu'ils  ont  été  façonnés  à  là  main  et  à  plusieurs  re-^ 

f irises  ,  que  le  terrain  est  hbû ,  et  le  climat  très-favorable  à 
a  culture  du  maïis. 

Souvent  on  cultive  ensemble,  par  rangées,  des  pommes 
de  terre  et  du  maïs  :  ces  deux  plantes  se  prêtent  dans  leur 
végétation  des'  secours  réciproques.  Souvent  encore  on 
plante  des  bordures  de  chènevis  aux  extrémités  des  champs 
de  maïs,  surtout  de  ceux  qui  se  trouvent  sur  les  grandes 
routes ,  afin  que  les  animaux  qui  les  traversent  n'y  occasio-, 
nent  aucun  dégât. 

Il  faut  profiter  des  ressources  qu'offre  le  maïs  pendant  sk 
végétation ,  parce  qu'elles  contribuent  ^  même  temps  au  suc- 
cès de  la  récolte.  Indépendamment  des  pieds  arrachés  lors 
du  premier  binage*,  pour  éclaircîr  les  endroits  trop  épais  , 
on  remarque  dans  les  bonnes  terres  qu'il  part  du  pied  de 
là  plante  un ,  deux  et  même  trois  rejetons ,  qui  ne  produi- 
roient  que  des  épis  avortés.  Si  on  les  laissoit  jusqu'à  la  ré-^ 
coite ,  ils  nuiroient  au  grain ,  retarderaient  même  sa  matu- 
rité ;  il  faut  donc  les  enlever,  ainsi  que  les  épis  tardifs  placés 
dans  les  aisselles  des  feuilles  au-dessous  des  épis  principaux. 
Ils  servent,  dans  les  ménages,  à  confire  an  vinaigre,  à  l'instar 
des  cornichons. 

Je  dois  faire  observer  ici  qu'aux  environs  de  Paris,  ville  oàon 
fait  une  grande  consommation  d'épis  de  maas  confits  ,  il  est 
très-avantageux  de  cultiver  «a  plante  pour  cet  objet ,  parce 
qu'on  vend  les  épis  d'un  mois  aussi  cher  que  s'ils  étoient  ar- 
rivés à  maturité ,  et  que  la  tige  s'emploie  à  la  noorrhinre 
des  bestiaux. 


^^  M  Ai 

Quelque  temps  avant  la  rëcohe  du  maYs ,  il  faut  encore 
couper  la  portion  de  tige  à  la  naissance  de  Tépi^  c^est-à  dire, 
quand  les  filets  soyeux  sont  sortis  des  étuis;  en  on  mot,  lors- 
qu'ils commencent  à  se  sécher  et  à  noircir.  Ce  retranche- 
ment,  pratiqué  à  propos,  loin  d'afToibiir  la  plante,  accé- 
lère au  contraire  sa  maturité,  et  offre  un  fourrage  aux  bes- 
tiaux. Souvent  on  lie  ces  tiges  en  faisceaux  avec  les  feuilles 
sur  le  corps  même  de  la  plante ,  après  l.es  avoir  laissées  quel- 
ques jours  au  soleil,  puis  on  les. met  en  réserve  pour  le  four- 
rage de  rhiyer,  k  moins  qu'on  ne  soit  déterminé  à  les  laisser 
pour  servir  de  soutien  aux  plantes  grimpaotes  que  Ton  a  se- 
mées dans  les  vides.  Il  convient  toujours  d'opérer  cg  retran- 
chement avant  la  moisson. 

Les  années  chaudes  et  sèches  sont  les  plus  avantageuses  i 
la  prospérité  du  maïs.  On  reconnolt  facilement  sa  maturité 
,k  la  couleur-«et  à  l'écartement  des  tuniques  ou  enveloppes  de 
Fépi  ;  elles  se  sèchent  à  leur  extrémité  ;  la  partie  supérieure 
se  découvre ,  et  i'on  aperçoit  une  partie  de  grain  :  alors 
on  détache  Tépi  d^la  tige  en  cassant  le  pédicule  qui  Vy  al- 
jtache. 

Le  maïs  récolté  et  transporté  à  la  grange,  garni  encore  de 
sa  robe  ou  de  ses  feuilles  ,  est  amoncelé  dans  une  aire  assez 
•vaste  pour  que  le  grain  ne  contracte  aucune  disposition  il 
0'échauRer.  Four  le  dépouiller ,  des  femmes  et  des  enfans 
s'asseyent  autour  du  tas ,  prennent  Tépi  de  la  main  gaïAhe , 
de  la  droite  tirent  les  robes  vers  le  bas,  et  cassent  le  noyaa 
auquel  elles  sont  attachées  pour  en  faire  les  différens  triages. 
Los  épis  les  plus  beaux,  les  plus  mûrs,  sont  mis  de  côté  avec 
une  partie  de  leurs  enveloppas,  et  destinés  pour  les  semail- 
les ;  les  autres  en  sont  entièrement  dépouillés ,  pour  les  usa- 
ges ordinaires;  enGn,  les  épis  les  moins  mûrs  sont  séparés  da 
tas  pour  être  égrenés  à  mesure  du  besoin^,  et  servir  jouruel^ 
lement  de  nourriture  au  bétail. 

Une  fois  Tépi  arraché ,  on  enlève  du  champ  tige  et  racines, 
surtout  lorsqu'on  doit  y  semer  du  froment.  On  les  répani 
sur  les  grands  chemins  pour  les  triturer  et  les  faire  pourrir: 
on  les  met  aussi  dans  le  trou  à  fumier.  Il  seroit  possible  en- 
core ,  dans  une  disette  de  fourrages ,  de/llviser  cette  tige,  et 
de  la  faire  servir  à  la  nourriture  des  bestiaux;  car  elle  est  trop 
dure  et  trop  ligneuse  pour  devenir  promptement  un  bon 
engrais.  Ceux  qui  préfèrent  d'en  chauffer  le  four  ou  de  I* 
brûler  dans  les  foyers,  en  tirent  un  meilleur  parti,  parce  que, 
indépendamment  de  la  chaleur  qu'on  en  obtient  ,  elle  prodait 
beaucoup  de  cendres,  et  ce$  cendres  sont  fort  abondantes 
en  potasse.  <.  , 

La  culture  du  m^û's  pour  fourrage  n'exige  point  de  trafaoï. 


MAI  421 

Le  maïs,  une  fois  semé  et  recouvert  à. la  charru«^  est  aBan- 
donné  aux  soins  de  la  nature  ;  il  n'a  besoin  d'étrë  ni  sarclé  , 
ni  buté  ,  ni  éclairci/  Plus 'les  pieds  se  trouvent  rapprocbés, 
plus  la  plante  lève,  et  plus  elle  foisonne  en  herbe.  Quel  four- 
rage abondant  et  salutaire  on  obtiendroit  par  ce  moyen  sur 
les  levées  d'orge  pour  les  momens  où  l'herbe  commence  à 
devenir  rare  et  peu  substantielle  4 

C'est  au  moment  où  lafleur  mâle  du  maïsesipréte  à  sortir  de 
l'enveloppe ,  que  la  plante, est  bonne  à  couper  :  elle  est  alors 
remplie  d'un  suc  doux,  agréable  et.  très-savoureux;  plus 
tard,  le  feuillage  se  faneroit^  la  tige  deviendroit  cotonneuse, 
insipide  et  peu  nourrissante. 

Quand  les  circonstances  ont  été  favorable&à  la  végétation , 
il  cst^possîble  d'obtenir  le  maïs  fourragé  deux  mois  après  Les 
semailles.  On  en  coupe  alors  à  mesure  qu'il  en  faut  pour  les 
bestiaux;  mais  quand  la  fin  de  l'automne  approche ,  on  ne 
doit  pas  attendre  que  le  besoin  détermine  la  coupe;  il  est  né« 
cessaire  de  la  faire  entièrement ,  de  peur  que  les  premiers 
froids  ne  surprennent  la  plante  sur  pied,  «ne  permettent  plus* 
qu'on  la  fane  ,  et  n'altèrent  infiniment  sa  qualité. 

Qu'on  ne  craigne  point  que  la  double  récolte  qu^on  fera 
de  ce  fourrage  puisse  porter  préjudice  aux  autres  végétaux 
dont  on  voudroit  ensemencer  le  même  champ.  Les  racines 
de  toutes  les  plantes  qu^on  coupe  avant  la  floraison  étant 
encore  tendres  et  humides,  pourrissent  facilement,  et  rendent 
au  sol  qui  lesa.produite$  l'équivalent  de  ce  qu'elles  en  ont  reçu. 

L'abondance  d'une  denrée  devient  ordinairement  super- 
flue quand  on  n^en  trouve  pas  la  consommation  ;  mais  le, 
maïs,  quoique  «d'un  rapport  considérable  ,  ne  seroit  jamais 
à  charge  aux  habitans  des  pays  qui  le  récoltent  ,  s'ils  vou-v, 
loient  profiter  de  toutes  les  ressources  qu'il  est  possible  d'en 
tirer. 

L'expérience  a  démontré  que  le  produit  ordinaire  du 
maïs  en  France  ,  est  de  deux  épis  dans  les  bons  terrains,'  et», 
d'un  seul  dans  ceux  qui  sont  médiocres,  surtout  lorsque  cha« 
que  pied  n'a  pas  été  suffisamment  espacé ,  et  qu'il  n'a  pasu 
reçu  toutes  les  façons  indiquées.  L'épi  contient  douze  à  trei;&e 
rangées  ;  et  chaque  rangée  trente-six  à  quarante  grains.  Pour 
planter  un  arpent,  il  faut  seulement  planter  la  huitième  par- 
tie de  la  semence  nécessaire  ^ur  le  semer  en  froment ,  et 
cet  arpent  rapporte  communément  plus  du  double  de  xe 
grain  y  sans  compter  les  pois,  les  fèves,  les  haricots,  les  ci- 
trouilles qu'on  sème  dans  les  rangs  vides,  Its  tiges,  les  feuilles, 
et  les  enveloppes  de  l'épi  qu'on  donne  aux  bête$  à  cornes , 
le  noyau  de  l'épi,  la  tige  inférieure  et  les  racines  qu'on 
emploie  au  chauffage  du  four  et  à  l'augmentation  de  l'engrais. 


Um  mai 

Entin,  le  produit  ordinaire  da  m^  est  à  celai  ds  fromoiti 
comiae  troîi  est  à  cinif . 

.  On  ne  trouvera  pas  déplacé  ici  le  résnkat  de  ce  qa^ua 
champ  de  maïs,  bien  caiUvé ,  pent  prodoire,  tons  frais 
déduits  ;  il  est  tiré  d'an  Mémoire  de  Varenne  dé  Fenilie, 
snr  la  culture  de  ce  grain  dans  la  Bresse ,  inséré  parmi 
ceux  de  Tancienne  société  d'agriculture  de  Paris^  trimestre 
de  1788.  Voici  le  résultat  de  son  expérience  telle  qu'il  la  rap- 
porte lui-même. 

«  Sur  la  fin  de  1785,  j'avois  réuni  k  d'anciennes  clAtnres 
«c  un  terrain  contenant  environ  vingt  coupées  ^  ou  cinq  jour- 
<c  naox,  afin  d'y  faire   des  expériences  d'agriculture  plat 


«'  voir  couvert  d^une  quantité  assez  considérable  de  décom- 
«r  bres  de  vieux  bAtimens  ,  et  surtout  de  vieux  murs  de  pi- 
w  se.  Ce  labourage  m'a  coûté  à  raison  de  3  liv.  la  coupée, 
ir  ou  de  i5  liv  pai^  journal. 

«  J'ai  choisi  dans  ce  terrain  ainsi  défoncé,  un  canton  por- 
«  tant  deux  cent  vingt-huit  pieds  de  longueur  sur  cent  cin- 
a  quânte  de  largeur;  ce  qui  donne  trente-quatre  mille  denx 
«r  cents  pieds  carrés ,  ou  environ  cinq  coupées  et  demie  7  à 
«  raison  de  six  mille  deux  cent  cinquante  pieds  par  coupée. 
«  On  Ta  semé  en  miaïs  au  printemps  de  1786  ;  on  a  enterré 
«  la  graine  à  la  charme. 

w  Les  plants  ont  été  butés  et  sarclés  denx  fois  ;  il  a  été 
«  employé  six  journées  de  manœuvres  à  chacun  des  ba- 
<(  tagès  ,  cinq  journées  pour  en  faire  la  récohe ,  et  dix  jonr- 
^  nées  pour  l'égrener:  en  tout ,  vingt-sept  journées^  à  iSs. 

«  La  récolte  a  été  de  quatre-vingt-deux  coupes  et  demie , 
M  valant  au  prix  actuel  du  mais ,  Bal.  10 s. 

Soi*  quoi  II  déduire  «  pour  la  se*' 
«tttience i  L 

M  Pour  le  premier  labourage  à  la 
«  bêche ,   que  je  n'évaluerai  qu'à  3o 
«sous  au  plus  par  coupée ,    attendu 
«que  l'effet  d'un  semblable  labour    > 
«  doit   subsister  pendant   plusieurs  \  3a     10 

<c  années.  Ci ,  pour  cinq  coures  et 
«  demie '  •  •     8 1.  5  s. 

«  J^évalue  à  3    liv.   le    coup  de 
«  charrue  pour  semer 3 

w  Vingt-sept  journées  de   main- 
<rd'œuvre,  à  iS  sous aol.  Ss. 

<(  Reste  en  produit  effectif  ...,,...,«*;   Sb  K 


MAI  4a|| 

K  Ce  prodmt,  comme  ôa.yoit^  est  cotisMérâUe;  iteais  j^d 
«  remarqué  qne  le  froment qià'on  a  semé  après  le  maïs,  suU 
«  vaut  Tusage,  et  auquel  on  a  donné  Tengraià  et  leis  côupft 
«  de  labours  ordinaires,  n'a  pas  jusqu'ici  QtitB  bien  bèUé 
«  apparence. 

»  11  ne  me  reste  plus  qti^à  faire  le  récit  d'une  «tpérièncè 
«r  sur  ces  mêmes  cinq  coupées  et  demie  de  maf^,  dont  je  crôiÀ 
m  le  résultat  intéressant. 

«  En  parcourant ,  au  mois  d^octobre  1^85 ,  d'a^set  Vàistëi 
<c  champs    de   maïs,    j'aperçus  un  pied  qui  me   parut  si 
«  supérieur  aux  autres,  et  portoit  un  si  bel  épi,    qne  la 
u  curiosité  d'examiner  les  racines  me  le  fit  arracher.  J'obset^ 
«  rai  qu'elles  avoient  un  étage  plus  qu'aucune  des  planteis 
«  voisines  ;  et  voici  quelle  en  avoit  été  la  cause  :  Lorsqu'on 
«  sème  le  maïs,  la  radicule  s'épanouit  bientôt,  et  se  divise  ëh  ' 
«  plusieurs  racines  fibreuses,  mais  nou  capillaires.  Le  pré- 
«  mier  butage   fait  pousser  autour  du  premier  nœud  de  la 
«  tige  une  couronne  de  nouvelles^  racines  déjà  plus  fortes  quts 
«  les  premières  ;  le  second  butage  <étant  encore  plus  éftté , 
it  il  développe  un  second  nœud ,  ce  qui  donne  naissance  à 
«  une  seconde  couronne  de  racines,  dont  la  grosseur,  avant 
«  qu'elles  soient  desséchées ,  approche  de  celle  d'uh  bout 
«  d'aile  d'oie.  Si  le  butage,  s'élevant  encoro  plus,  approche 
«  d'un  troisième  nœud  sans  y  parvenir  qu'imparfaitement, 
«  on  aperçoit  les  rudimens  d'un  troisième  étage ,  qui  n'atteU- 
«  dotent  qu'un  peu  de  terre  pour  se  développer  et  s'enfoli' 
«  cer.    Ce  beau  pied  avoit  été  buté  à  l'extraordinaire ,  et 
«c  avoit  eu  trois  des  nœuds  de  sa  tige  en  terre  :  le  dernier 
*  empâtement  étoit  extrêmement  vigoureux. 

»  JD  après  cette  observation,  j'avois  recommandé  qti^oii 
«e  divisât,  en  1786,  mes  cinq  coupées  et  demie  deihaïs  éti 
#r  six  portions  égaies ,  dont  l'une  seroit  fortement  butée , 
M  pour  en  comparer  le  produit  avec  une  autre  portion  d'une 
<c  étendue  semblable,  mais  cultivée  à  l'ordinaire.  Cette  opé* 
«  ration ,  faite  en  mon  absence ,  ti'a  pas  été  exécutéei  avec 
«  tout  le  soin  que  j'aurois  désiré  ;  cependant,  la  portion  plus 
«c  fortement  butée  a  produit  eu  grains  un  treislème  de  plus 
<t  que  les  autres ,  sans  qu'il  y  ait  eu  pour  la  main-d'oë^vrè 
«  d'autre  différence,  sinon  que  louvriél*  qui  travaillo^t au 
«c  butc^e  renforcé  y  aVoit  mis  une  bfeurc  de  plus. 

>»  Je  me  propose,  eft  renouvelant  cette  expérience,  de 
«  faire  donner  trois  coups  au  lieu  de  deux,  'en  lç;H^pprd~ 
ci  chant  davantage,  et  de  renforcer  le  butage  sin^tilièremëilt 
«  au  troisième  coup.  »  Mais  Yarenne  de  Fediile  a  sdbî  te 
sort  de* tant  d'hommes  célèbres  pair  leurs  travaux,  par  lettfs 
vertus  et  par  les  services  rendus  à-Iit  patrie  :  poàr  aller  aunup- 


4a4  MAT 

plice ,  il  fut  arracbë  du  sein  de  ses  plantations  «  d'autant  plas 
précieuses^  qu'elles  devoieni  servir  â  perfectionner  et  à 
étendre  la  science  des  bois^  et,  par  de  grandes  applications, 
à  préserver  les  forêts  nationales  de  l'état  de  dépérissement 
et  de  dégradation  où  elles  se  trouvent  aujourd'hui.  Je  prie 
qu'on  me  pardonne  ce  trop  court  éloge  d'un  savant  avec  le- 
quel î'avois  Tavantage  d  être  en  relation,  et  dont  je  regrette 
I'ournellement  la  perte.  On  trouve  quelques  consolations  de 
a  mort  de  ses  amîs,  en  parlant  souvent  du  bien  qu'ils  ont 
fait  et  de  celui  qu'ils  ont  voulu  faire. 

Divers  procédés  sont  employés  pour  la  conservation  du 
maïs;  le  plus  simple, Je  meilleur  par  conséquent,  consiste  à 
laisser  deux  bandes  aux  épis,  et  à  en  attacher  par  un  nœud  plu- 
sieurs ensemble ,  qu'on  suspend  ensuite  au  plancher  à  des  per- 
ches qui  traversent  la  longueur  du  grenier  et  de  tous  les  autres 
endroits  intérieurs  et  extérieurs  du  bâtiment.  Le  maïs  se  con> 
serve  ainsi  pendant  plusieurs  années,  avec  toute  sa  bonté  et  sa 
(acuité  reproductive  ;  mais  cette  méthode,  peu  coâteuse,  assez 
généralement  pratiquée,  et  comparable  à  celle  d» garder  les 
grains  en  gerbe  ,  ne  sauroit  s'appliquer  à  la  totalité  de  la  pro- 
vision, à  cause  de  l'emplacement  qu'elle  exigeroit  :  on  ne  doit 
donc  l'adopter  que  pour  le  grain  destiné  aux  semailles. 

Une  fois  les  épis  dépouilles  en  totalité  de  leur  robe  ,  oh  les 
étend  sur  le  plancher  du  grenier  à  un  pied  et  demi  au  plus 
d'épaisseur,  afin  qu'ils  puissent  perdre  leur  humidité  sura- 
bondant^ ,  et  se  ressuyer  :  il  faut  de  temps  en  temps  les  re- 
muer. Pour  faciliter  ce  double  effet,  on  pourroit  même, 
avant  de  porter  les  grains  de  maïs  au  grenier,  proé.ter  de 
quelques  beaux  j.ours,  et  les  exposer  au  soleil.  Cette  dessicca- 
tion préalable,  si  facile  dans  les  cantons  où  le  maïs  pros- 
père, favoriseroit  l'égrenage,  aussitôt  que  les  besoins  l'exi- 
gent. On  se  sert  même  à  ce  d^f&nt,  dans  les  provinces  moins 
méridionales ,  de  la  chaleur  du  four ,  et  voici  dequelle  ma- 
nière on  en  fait  l'application  :  , 

On  chauffe  le  .four  un  peu  plu^  que  pour  la  cuisson  du  gros 
pain',  et,  après  Tavoir  soigneusement  nettoyé,  on  y  jette  les 
épisile  maïs,  que  Ton  étend  avec  un  fourgon d^fèr recourbé: 
on  ferme  le  Cour  aussitôt.  Une  heure  après,  onle  débouche, 
et  au  moyen  de  la  pelle  de  fer ,  on  a  soin  de  remuer  ie  fond 
du  four,  de  soulever  les  épis  posés  sur  Tâtre. 

Cette  première  opération  terminée  ,  on  étend  avec  la  pelle 
une  ligne  de  braise  allumée  «^  la  bouche  du  four,  que  Ton 
ferme  pour  empêcher  que  la  chaleur  ne  s'échappe  ;  on  remue 
les  épis  une  seconde  fois,  et  c'est  à  peu  près  l'affaire  de 
Tingt-quatre  heures  pour  compléter  la  dessiccation  du*  maïs. 
£orsqu'il  s'agit  de  retirer  les  épis^duCoar,  on  se  sert  d'an 


-  / 


M  A  T  ^        425 

in3tniment'de  fer  deTépaisseur  àe  deux  lignes,  que  l'on  em- 
manche à  une  longue  perche  ;  on  met  les  épis,  au  sortir  du 
four,  dans  une  manne  ou  panier,  on  les  égrène  aussitôt, 
dans  la  crainte  qu'ils  ne  se  ramollissent.  On  chauffe  de  nou- 
veau le  four  pour  y  sécher  d'autre  maïs. 

On  a  objecté  qu'il  valoit  mieux  mettre  au  four  le  maïs  tout 
égrené ,  parce  que  la  chaleur  s'exerçant  sur  tous  les  points  de 
la  surface  du  grain ,  pénétreroit  plus  facilement ,  et  opére- 
roit  d'une  manière  moins  gênante,  moins  dispendieuse  et 
plus  prompte ,  la  dessiccation  désirée  ;  mais  l'expérience 
a  prouvé  absolument  le  contraire. 

Le  maïs 9  séché  par  ce  moyen,  n'a  plus  l'aspect  lisse  et 
brillant;  l'écorce  est  phjs  sèche  ,  et  la  portion  farineuse  pla- 
cée au  centre  est  plus  friable  ;  le  -germe ,  qui  a  perdu  de  sa 
flexibilité,  est  moins  attaquable  par  les  insectes,  plus  sus- 
ceptible de  s'égrener,  de  se  moudre,  et  de  se  conserver  long- 
temps sans  altération. 

Mais  ces  avantages  ne  saaroient  avoir  lieu  sans-  apporter 
en  même  temps  dans  la  constitution  du  grain  un  dérangement 
dont  le  germe  se  ressent  le  premier.  Il  ne  faut  donc  jamais 
passer  au  four  le  maïs  destiné  à  la  reproduction.  Cortime  ce 
genre  de  dessiccation  exige  une  consommation  de  bois  et 
d'autres  frais  de  main-d'œuvre,  on  ne  doit  y  avoir  recours 
que  pour  donner  une  qualité  de  plus  à  la  bouillie  qu  on  pré- 
pare avec  le  maïs,  qualité  qu'a  naturellement  ce  grain  dans 
les  provinces  méridionales.  Cette  dépense  de vien droit  abso- 
lument inutile  pour  le  maïs  que  l'on  convertit  en  pain^  ou  que 
l'on  donne  aux  animaux.  •  * 

.On  peut  égrener  le  maïs  dans  tous  les  pays  chauds  peu  de 
temps  après  la  récolte ,  surtout  en  l'exposant  au  soleil;  mais 
l'opération  n'est  pas  d'une  exécution  aussi  facile  dans  les  par^ 
ties  septentrionales. 

Dans  le  nombre  des  méthodes  employées ,  la  plus  expédi- 
tive  est  semblable  à  celle  de  battre  avec  le  fléau  :  il  suffit  de 
renfermer  les  épis  dans  un  sac ,  et  de  frapper  dessus  à  coups 
redoublés  avec  des  bâtons  :  le  grain  s'en  détache  aisément. 
On  l'égrène  avec  la  même  facilité  ,  en  frottant  fortement  les 
épis  entre  un  moccciau  de  bois  ou  de  fer  sur  lequel  on  s^ asseoit , 
et  qui  est  saillant  en  avant. 

Après  l'égrenage ,  on  sépare  à  la  main  le  noyau  de  l'épi 
nouveau  ;  il  est  tendre  ,  flexible ,  et  peut  par  conséquent  ser- 
vir à  la  nourriture  des  animaux  ;  mais  Tétat  dur  et  ligneux  qu'il 
acqu^iert  insensiblement  en  se  séchant  dans  l'endroit  où  il  est 
déposé ,  ne  leur  permet  plus  d'en  faire  usage.  On  s'en  sert 
dans  les  campagnes  à  favoriser  l'ignition  du  bois  vert  ;  il  prend 
feo  aisément  y  et  répand  une  flamme  claire.  On  peut  donc 


1^%  MAI 

remployer  9  coamé  sa  tige  et  set  raehies,  au  chMrfl^è  du 
Cour ,  et  SCS  cendres  à  la  fabrication  du  salin ,  ou  comme 
amendement. 

Dés  qne  le  maïs  est  égrené  et  yanné  ,  on  le  porte  an  gre- 
nier ;  il  y  reste  jusqu'au  moment  de  l'envoyer  an  marché  poor 
le  vendre ,  ou  au  moulin  pour  le  moudre.  Mais,  quelle  que 
soit  sa  séckeresse  k  Tépoque  où  il  a  été  renfermé ,  il  faut  en 
faire  des  couches  minces ,  le  soigner  et  le  remuer  fréquem- 
ment ;  sans  quoi  il  se  détériore. 

Au  lien  de  rabandonner  dans  le  grenier ,  k  la  poussière  et 
aux  insectes ,  il  seroit  préferafale  de  le  renfermer  dans  de 
petits  sacs  isolés ,  et  placer  ces  sacs  dans  Tendroit  du  bâti- 
ment le  plus  sec ,  le  plus  frais  et  le  plus  propre ,  parce  que  là 
où  il  n Y  a  pas  de  chaleur  et  d'humidité  ^  il  n^  a  point  non 
plus  d'insectes  ni  de  fermentation  à  redouter. 

La  Hongrie  exporte  par  an  quatre -vingt  à  cent  mille  quin- 
taux de  maïs  en  Italie  ;  on  y  construit  des  greniers  exprès  :  il 
se  conserve  sans  frais  à  rabri  de  la  fermentation  et  des  ani- 
maux destructeurs. 

Quand  les  besoins  forcent  d^ égrener  le  mats  immédiate- 
ment après  la  récolte ,  il  faut  nécessairement  Texposer  au 
soleil  pour  achever  sa  dessiccation,  parce  que,  transporté  hu- 
mide au  moulin ,  il  engrapperoit  les  meules 9  et  graisseroit  les 
bluteanx.  Il  convient  de  le  moudre  k  part,  quand  bien  même 
on  auroit  rintention  de  mêler  ensuite  la  farine  avec  celle  des 
autres  grains  pour  eh  faire  du  pain.  Bien  broyé  ^  il  rend  plus 
des  trois  quarts  de  son  poids  en  farine  ,  et  le  déchet  n*excède 
f^s  celui  des  autres  grains. 

:  Le  maïs  moulu  plus  ou  moin  s  fin  influe  sur  la  qualité  des 
mets  qu'on  en  prépare.  Une  règle  générale  qu'on  doit  éta- 
blir concernant  Tétat  de  division  où  Ton  peut  amener  le 
grain  ,  dépend  de  l'espèce  de  préparation  à  laquelle  on  a 
dessein  de.  le  soumettre.  Il  seroit  bon  qu'il  ne  fût  que  con- 
cassé quand  on  le  destine  à  des  potages ,  plus  divisé  an  con- 
traire ,  lorsqu'il  s'agit  d'en  préparer  de  la  bouillie  ;  enfin  , 
que  la  farine  fût  aussi  fine  qu'il  est  possible  ,  pour  en  fabri- 
quer du  pain. 

La  farine  de  maïs  la  mieux  faite  est  toujours  rude  an  tou- 
cher; elle  est  jaunâtre  quand  elle  résulte  du  mats  Jaune, 
et  d'un  blanc  mat  quand  elle  appartient  au  mais  blanc.  Celle 
qui  provient  du  maïs  séché  au  four  est  toujours  terne ,  et  a 
rôdeur  de  rissolé.  TSAle  absorbe  toujours  plus  d'eau  que  la  fa- 
rine des  autres  grains  ,  et  ne  contient  point  la  matière  gln- 
lineuse  du  froment.        ^ 

La  défectuosité  dés  moyens  adoptés  pour  conserver  le  ma1& 
en  farme ,  a  foit  croire  que  dans  cet  élit  elle  peutoil  4  peine 


^ 


MAI'  ■     ^ij^ 

étrft  gardée  deux  k  trois  mois  ;  mais  elle  hraTera  la  durée 
d'une  année  au  moins,  pourvu  qu'on  la  renferme  dans  des 
sacs  au  sortir  des  meules ,  qu'on  tienne  ces  sacs  dans  Toëseu- 
rité,  et  qu'on- les  écarte  les  uns  des  autres  autant  qu'il  est 
nécessaire*  pour  que  l'air ,  circulant  tout  autour,  entraîné 
l'humidité  qui  transsude  perpétuellement  de  l'intérieur,  et 
établisse  daas  ces  masses,  ainsi  divisées,  une  fraîdieuret  ub6 
sécheresse  salutaires. 

C'est  particulièrement  sous  la  forme  de  houîUie  que  le 
maïs  est  consommé  le  plus  ordinairement  ;  et  il  faut  conve- 
Btr  que  l'on  ne  devroit  en  faire  qu'avec  la  farine  de  mal»: 
alors  elle  porte ,  selon  les  pays,  diffërens  noms,  mitiasse^ 
polenta  etgaude,\en  voici  la  préparation  : 

Mettez  dans  un  chaudron  de  la  farine  de  ma'ù  ;  versez-y 
du  lait,  de  l'eau  ou  du  bouillon ,  jusqu'à  ce  qu'elle  soit  par** 
faitement  bîeti  délayée  ;  exposez  le  vase  à  un  feu  doux  ;  faites 
bouillir  le  tout  .légèrement ,  en  remuant  sans  discontinuer  \ 
•îoutez-y,  vers  la  fin,  pour  assaisonnement,  du  sel;  quelques- 
fois  c'est  du  bearre  ,  de  la  graisse  ou  du  sucre  qu'on  emploie  ^ 
suivant  les  facultés.  Dès  que  la  boaillîe  aura  acquis  une  coit^ 
sistance  demi^liquide ,  retirez-la  du  feu,  elle  est  cuite. 
■  Cette  bouillie 9  quoique  compacte  en  apparence^,  ne  pèse 
pas  même  sur  les  estomacs  foibles;  aile  se  digèro  facilement  » 
et  présente  une  ressource  d'autant  plus  importante  pour  les 
habitans'de  la  campagne,  que  sa  préparation  n'exige  que 
peu  de  temps.  £lle  est  d'ailleurs  la  plus  simple  ,  la  plus  na** 
turelie  et  la  plas  convenable  au  maïs.  L'embonpoint  de  ceux 
qui  en  vivent ,  atteste  la  salubrité  de  cette  nourriture  ,  et  con- 
firme la  vérité  de  cette  maxime  ,  que  ht  farine  tpiifmt  la  meU- 
ieure  hênUHty  est  précisémeni  cdîe  tpàampieni  le  moins  à  là  pam^ 
Ration, 

*  11  ne  reste  plus  k  considérer  le  maïs  que  sous  la  forme  de 
gâteau ,  de  galette  et  de  pain.  Rien  de  plus  facile  que  les  deux 
premières  préparations  ^  puisqu'il  ne  s^git  que  de  mêler  sin^ 
ptement  la  farine  avec  de  l'eau  et  difSérens  assaisonnement^ 
et  de  diviser  ce  mélange  en  petites  masses  plus  ou  lÉioina 
consistantes ,  que  l'on  coit  sur-le-champ  au  four  ou  dans 
i'àtre  de  la  cheminée. 

Mais  ce  n'est  pas  la  même  chose  pour  le  pain  ;  cet  aiîineiit 
ti'fi  pas  seulement  besoin  du  concours  de  la  tnouture  ,  il  faut 
encore  celui  du  levain ,  du  pétrissage  et  de  la  fermentatite, 
^our  servir  de  nourriture  journalière  et  fondamentale^ 

Pour  remplir  cet  objet ,  il  est  nécessaire  que  la  farine  soit 
ioujours  aussi  fine  qu'il  est  possible ,  que  l'eau  employée 
-au  pétrissage  soit  jrfntôt  tiède  que  chaude ,  la  pâte  bientra* 
TuiUée  ;  qu'enfin  lu  farifte  des  autres  graips  qu'on  y  ajouté  eu 


ilaS  MAI 

différeittes  proportions  «   se  trônve  toujours  réduite  à  Fêtai 
de  pâte  fermentée  on  de  levain. 

On  doit  bien  se  garder  de  convertir  la  farine  de  maïs  en 
bouillie ,  avant  de  la  mêler  à  la  farine  et  au  levain.  Cette  mé- 
tbode,  très-préconiséey  est  le  moyen  le  plus  assuré  d'augmen- 
ter Tétat  gras  et  bumide  du  pain  qui  en  résulte.  L'absence 
de  la  matière  glutineuse  dans  ce  grain ,  rendra  toujours  la  pâte 
courte  ,  et  peu  propre  à  obéir  sans  se  rompre  ,  à  la  fermen- 
tation pan  aire. 

Ce  pain ,  sans  être' très-léger,  est  fort  agréable  k  Tœil  et  au 
goût;  il  a  une  couleur  jaune  clair,  si  c'est  avec  le  maïs  jaune 
qu'on  l'a  fait  ;  et  celle  d'un  blanc  mat ,  quand  on  y  a  employé 
le  ïïnaïs  liane. 

Les  bons  effets  du  ma*ù  se  manifestent  d'une  manière  si 
marquée  sur  les  animaux  ,  cpie  la  plupart  montrent  pour  cet 
aliment  une  prédilection  décidée  ;  on  le  leur  donne  en  épi, 
en  grain  ,  en  farine  et  en  son  ;  les  chevaux ,  les  boeufs  ,  les 
moutons  et  les  cochons  l'aiment  de  préférence  aux  autres 
grains;  les  volailles  nourries  de  maïs  ,  cru  ou  cuit,  en  farine 
ou  en  boulettes ,  profitent  à  vue  d'oeil ,  prennent  beaucoup 
de  graisse ,  et  leur  chair  acquiert  un  goût  fin  et  délicat  :  aussi 
les  plus  estimées  viennent-elles  des  cantons  où  la  culture  du 
maïs  est  le  plus  généralement  adoptée. 

Mais  c'est  surtout  le  ma  s  fourrage  qui  devient  une  excel- 
lente nourriture  pour  les  vaches  Jaitières.  11  n'y  a  dans  les 
prairies ,  soit  naturelles ,  soit  artificielles ,  aucune  plante  qui 
contienne  autant  de  principes  alimentaires,  et  qui  plaise  da- 
vantage aux  bestiaux ,  soit  qu'on  le  leur  donne  ^eul  ou  qu'on 
le  mêle  à  d'autres  fourrages.  Il  est  tendre  ,  savoureux ,  et  de- 
vient d'une  grande  utiiitféponr  l'arrière-saison ,  lorsque  l'herbe 
commence  à  devenir  rire  et  peu  substantielle. 

Quoique  la  dessiccation  la  plus  ménagée  fasse  perdre  au 
nuits  fourrage,  un  goût  sucré  ,  si  développé  dans  son  état  de 
•verdeur ,  on  est  cependant  dans  l'usage  de  faner  le  superflu , 
et  de  s'en  servir  pendant  l'hiver;  alors  il  seroit  à  désirer  qu'on 
voulût  le  diviser,  les  bestiaux  s'en  trouveroient  mieux,  et  l'on 
économiseroit  encore  sur  la  quantité. 
^  D'après  ce  tableau  rapidement  tracé  des  ressources  que 
peut  offrir  le  maïs ,  il  est  facile  de  juger  combien  il  seroit  im^ 
portant  de  rendre  sa  culture  plus  générale  dans  les  cantons 
oà  elle  peut  prospérer.  Je  dis  où  elle  peut  prospérer  ;  car 
cette  plante  exigeant  poi^r  compléter  sa  végétation  quatre 
mois  et  demi ,  et  étant  extrêmement  sensible  au  froid,  les 
cantons  situés,  au  nocd  de  la.  France  ne  sauroicnt  lui  conve- 
nir; mais  l'fixpérience  d'un  siècle  a  prouvé  qu'elle  rassit  non- 
seulement  au  midi,  mais  encore  dans  toutes ks  pAFties  tem*- 


M  A  J  439 

.pérées  de  TEarope ,  poarva  toutefois  qae  les  semailles  se  fas- 
sent à  propos  9  que  ia  distance  entre  chaque  pied  soit  régu* 
lièrement  observée  ,  et  que  depuis  la  geriuination  jusqu'à  la 
maturité  ,  on  ne  néglige  aucun  des  soins  qUi  ont  été  succes- 
sivement indiqués.  Cette  plante  ^  en  un  mot ,  a  amené  dans 
les  contrées  qui  Tont  adoptée ,  une  population  9  un  commerce 
et  une  aisance  qu'on  n'y  connoissoit  point  lorsqu'on  n'y  se- 
moit  que  du  froment  et  du  millet  ;  leur  exemple  ne  suffit-il 
pas  pour  lever  tous  les  doutes  que  l'ignorance  et  les  préjugés 
ont  tenté  de  jeter  sur  le  mérite  incontestable  d'une  plante 
aussi  précieuse  pour  les  hommes  et  les  animaux?  (parm.)    ^ 

MAIS C H.  C'est  la  Moscatelune  ,  en  Allemagne,  (ln.) 

MAISOLOS.  Nom  grecque  quelques  auteurs  ont  appli- 
qué à  un  quadrupède  qui  vit  dans  l'Inde  ,  et  qui  ressemble  att 
veau  :  c'est  tout  ce  qu'on  en  sait,  (s.) 

MAITEN.  F.  Mayten.  (b.) 
.  MAIZI  DE  MIACATOTOTL,  Pipra  iarquata,  Lath. 
Taille  du  manakin  à  iêle  d'or.;  longueur  d'envicoa  trois  pouces 
et  demi  ;  bec  jaunâtre  9  tétc  d'un  rouge  de  sang;  collier  d'un 
jaunçdoré  ;  dessus  du  dos,  croupion  ,  poitrine,  noir^  cou- 
vertures et  pennes  des  ailes  d'un  bleu  foncé  ;  pieds  jaunes. 

Cet  oiseau  a  été  décrit  par  tous  les  ornithologistes  d'après 
Séba  ,  qui  le  dit  venir  du  Brésil,  mais  qui  lui  a  imposé  un 
nom  mexicain  ;  ce  nom  signifie ,  dans  la  langue  du  Mexique , 
oiseau  de  mais.  Le  vrai  Miagatototl  est  un  oiseau  différent. 
y,  ce  mot.  (v.) 

MAL  Nom  tataredu  Peuplier  baumier.  (ln.) 

M  A  JA.  ^  Dans  Femandez,  c'est  le  nom  du  Maia.  V.  ce 
mot  à  l'article  Frih^lle  ,  page  a35.  (v.) 

MAJA.  F.  MaYa.  (l.) 

MAJAGUË.  Oiseau  du  Brésil,  signalé  par  Pison,  et  trop 
peu  connu  pour  pouvoir  indiquer  le  genre  qui  lui  convient  : 
cependant  on  dit  que  c'est  un  pujffn ,  presque  aussi  gros 
qu'une  oie,  et  qui  en  a  la  forme.  Son  bec  est  crochu  à  son 
bout  ;  sa  tête  grosse  et  ronde  ;  son  plumage  brun  noirâtre  en 
dessus,  et  jaunâtre  en  dessous,  (v.) 

MAJALE  de  Valerius  Cordus.  C'est  la  primevère  à  feuil- 
les farineuses  en  dessous,  (ln.) 

MAJAN.  V.  Maian  k  l'article  Fringille  ,  pag.  a36.  (v.) 

MAJANE  ,  Mujana.  Plante  à  feuilles  opposées,  pétîo- 
lées  ,  ovales ,  pointues ,  dentées  en  scié,  marquées  en  dessus 
d'une  large  tache  d'un  rouge  foncé  ,  un  peu  visqueuse  y  et 
exhalant  une  odeur  de  térébenthine. 

Cette  plante  ,  qui  n'est  peut-être  qii'une  espèce  de  sauge 
ou  de  basilic  àfeuiUcs  panachées  ,  est  cultivée  dans  les  jardins 


43o  M  A  J 

àe  Vhkàe  «  à  raison  de  son  «speet  jgrëable  et  de  son  odeinr 
suave,  (b.) 

MAJANI.  Nom  malais  d'une  espèce  de  basilic  (  ocymum 
scuUttarioides,  (ln.) 

1M(AJANTHÈME ,  MaJ4uUhemum.  Genre  de  plantes  étar- 
bli  par  Rotboll,  pour  placer  le  muguci  tijhn.  Ce*  genre  n'a 
pas  été  adopté,  (n.) 

MAJAUFE.  Une  des  nombreuses  rariétés  du  Feaisieu. 

(IL) 

*  MAJEG.  Nom  lapon  du  Castor,  (desv.) 
MAJET.  Nom  de  k  PoacEtAiNE  STERGonAiiiE.  (n.) 
HAJET ,  Majeta,  Arbrisseau,  de  deux  à  trois  pieds  de 
haut  ;  à  rameaux  tétragone's  ,  velus  ;  à  feuilles  opposées  , 
ovales  y  crénelées ,  fortement  nervées  ,  portées  sur  un  pé« 
tiole  court  qui  ,  conjointement  avec  la  base  de  la  nervure 
moyenne ,  se  renfle  et  forme  une  vessie  séparée  en  deux  t>ar 
une  cloison  mitoyenne  ;  à  fleufs  solitaires  dans  les  aisseUes 
des  fcjuilles. 

Cet  arbrisseau  forme  un  genre  dans  la  décandrîe  mono- 
gynie,  qui  a  pour  caractères  :  un  calice  monopbylle  ,  penta- 
gone ,  velu ,  rouge  écarlate ,  à  cinq  dents  aiguës ,  accompa- 
gné à  sa  base  de  cinq  écailles  en  recouvrement  ;  une  corolle 
de  cinq  pétales  blancs  ,  égaux  ,  arrondis  et  onguiculés  ;  dix 
étamines  insérées  au  calice  y  à  antbères  bicornes  ;  un  ovaire 
supérieur  pentagone  9  à  style  court ,  surmonté  d'un  stigmate 
en  tête;  une  baie  à  cinq  loges,  formée  par  le  calice  qui  s'est 
épaissi,  et  contenant  un  grand  nombre  de  semences. 

Le  majet  se  trouve  dans  les  forêts  dPCayenne.  Son  fmîl 
est  bon  à  manger,  (b.) 

M  AJHOUFIÉ.  Nom  languedocien  du  Fraisier.  Majhou- 
Fos  est  celui  de  la  Fraise,  (ln.) 

MAJOR  (  le).  ÇoqilRle  du  genre  Cône,  (b.) 

MAJOR  AN  A.  Nom  donné,  en  Italie  et  en  Languedoc,  à  la 

Marjolaine,  espècef  du  genre  origan,  lia  passé  ensuite  dans 

la  langue  latine  9  et  a  servi  à  désigner  la  même  plante ,  et  les 

espèces  des  mêmes  genres,  ou  même  quelques  autres  labiées^ 

Ïar  exemple ,  des  menthes  e(  des  g;ermaadrées.  Plusieurs 
ofeanistes  croyent  que  la  marjolaine  est  Vamamcus  des  an- 
ciens. Yoilà  ponrqucy  les  mythologistçs  supposent  que  la 
marjolaine  est  la  plante  en  laquelle  fut  changé  le  jeune 
Amaracus  ,  parfumeur  de  Cynara  ,  roi  de  Cypre  ,  qui  luod- 
rut  4^  douleur ,  pour  avoir  cassé  un  vase  pleii)  de  parfum. 
Les  botanistes  croyent  aussi  que  la  marjolaine  peut  bien  être 
1«  Sampsuchum,  Le  genre  MajobanÀ  de  Tournefort ,   com- 


M  A  K  43i 

prend  les  espèces  d'origan,  do^t  le  calîee  est  fendo  en  dessus, 
et  les  fleurs  disposées  en  épis  quadrangulaires.  Moenchx  a 
essayé  de  rétablir  ce  genre  ,  en  en  corrigeant  les  caractères  ; 
mais  il  n^a  pas  été  adopté,  (ln.) 

MAJUELO.  C'est  TAubépine  ,  en  Espagne,  (ln.) 

MAK.  Espèce  de  cousins  plus  grands  que  le  cousin  commun^ 
ils  sont  armés  d'un  long  aiguillon ,  roide  ,  fourchu  à  sou 
extrémité,  et  dont  la  piqûre  cause  des  démangeaisons  suivies 
de  pustules  avec  enflure.  Il  faut  avoir  été  exposé  aux  piqûres 
de  ces  insectes  pour  connoitre  combien  ils  sont  fâcheux.  U 
m^est  arrivé  souvent,  lorsque  je  voyageois  dans  les  immense^ 
savanes  noyées  de  la  Guyane  y  de  passer  les.  nuits  entières 
sans  pouvoir  prendre  un  seul  instant  de  repos ,  à  cause  dû 
tourment  que  les  maks  me  faisoient  endurer ,  quoique  j'eusse 
mis  au  fond  de  mon  hamac  de  coton,  tous  mes  vâtemens ,  à 
la  vérité  assez  légers ,  et  que  j'eusse  soin  de  faire  entretenir 
au-dessous  un  feu  étouffé,  qui  produisoit  une  épaisse  fumée. 
Ces  petits ,  mais  insupportables  animaux ,  n'en  paroissent 
point  incommodés ,  et  de  leur  aiguillon  ils  perçoient  les  foi^ 
mts  retranchemens  que  j'opposois  à  leur  rage.  Leur  nombre 
est  prodigieux  dans  tous  les  lieux  humides  de  l'île  de  Cayenné 
et  de  la  Guyane. 

Barrère  a  désigné  ainsi  cette  espèce  :  Culex  magnuSf  lùngi- 
pes^  omnium  moiesdssimus.  (  Hisi,  nat.  de  la  France  équinoçom 
pag.    94).  Voyez  T  article  du  Cousin,  (s.) 

MAK  et  MAKA.  Noms  du  Pavot,  en  Russie,  en  Pologne^ 
en  Bohème,  en  Hongrie,  en  Tartarie ,  etc.  (ln.) 

MAK  AIR  A,  Makaîra,  Genre  de  poissons  de  la  division 
des  Thoraciques,  dont  le  caractère  consiste  à  avoir  :  la  ma* 
choire  supérieure  prolongée  en  forme  de  lance  ou  d'épée , 
et  d'une  longueur  égale  au  cinquième  ou  tout  au  plus  au  quarl 
de  la  longueur  totale  du  corps  ;  deux  boucliers  osseux  et  lan- 
céolés de  chaque  côté  de  l'extrémité  de  la  queue  ;  deux  na-* 
gebires  dorsales. 

Ce  genre  contient  deux  espèces  :  le  MaKAIEA  ïiKiiBÂTitE^ 
qui  a  les  deux  nag  oires  dorsales  triangulaires  et  d'une  seule 
couleur;  la  caudale  en  croissant  et  tachetée.  Il  se  trouve  dans 
les  mers  d'Europe.  V,  pi.  G  1  où  il  est  figuré. 

Il  est  surprenant,  observe  Lacép>de,  ^^ le  mitAoïiut^ 
qui  a  dix  pieds  de  Ions  sur  trois  pieds  de  haut,  qui  est  remar- 
quable  par  Tépée  qu  il  porte  devant  la  tête  t  n'ait  encore  été 
mentionné  par  aucun  naturaliste;  il  est  probable,  ajoate-t-îl^ 
qu'il  a  été  confondu  avec  T Espadon (^/»Aias,  L^on.  ) ,^ avec 
bsqiiel  il  a  de  grands  rapports. 

L'indiridtt  qai  a  foorai  les  caractère»  cx^essnS}  «TOÎ|cté 


433  M  A  K 

i'eté  par  une  tempête  snr  les  cAles  àe  laRocheUe,  où  il  a  fait 
^étonne ment  des  pêcheurs  et  Tadmiration  des  curieux.  Sa 
mâchoire  supérieure  éloit  unie^  arrondie,  d'une  nature  voi- 
sine de  celle  de  Tivoire,  et  du  double  plus  longue  que  rinfé- 
rieure  ;  il  n'y  avoil  point  de  dents  ;  le  sommet  de  la  téte.ctoit 
élevé  et  arrondi;  Toell  gros  et  rond  ;  les  opercules  composés 
de  deux  pièces  arrondies;  la  première  dorsale,  susceptible  de 
se  replier ,  et  les  épines  des  boucliers  tournées  du  côté  de 
la  tête. 

Marcgrave,  pag.  171  de  si^n  Histoire  naturelle  du  Brêsily  àécni 
et  figure  un  poissou  quia  été  regardé  par  plusieurs  naturalistes 
comme  une  variété  du  xyphias  espadon^  et  qui  forme  la  seconde 
espèce  du  genre  makàira.  On  peut  Tappeler  le  makaira  blan- 
châtre  j  et  le  caractériser  ainsi  :  nageoires  du  dos  arrondies  et 
tachetées  ;  la  caudale  en  croissant ,  et  d'une  seule  couleur. 

Cette  espèce  ,  qui  parvient  à  quatre  pieds  de  long ,  est 
brune  en  dessus ,  et  blanche  en  dessous,  oes  nageoires  dor- 
sales sont  réunies,  et  sa  nageoire  anale  divisée.  Ses  ventrales 
sont  très4ongues.  Sa  chair  est  bonne  à  manger,  (b.) 

MAKAJASI.  Mom  qu'on  donne,  au  Japon,  aune  espèce 
de  Pir.RïDE  (^picrisjaponica)y  selon  ïhunberg.  (ln.) 

MAKAKOUNAN.  Nom  que  les  naturels  de  la  Guyane 
française  donnent  à  une  petite  espèce,  de  quadrupède^férocCf 
dont  l'on  n'a  point  de  description  exacte.  L'on  dit  que  cet 
animal  est  de  la  grosseur  d'un  chatj  que  son  poil  est  grisâtre, 
qu'il  fait  deux  ou  trois  petits  par  an ,  et  qo'il  entre  dans  les 
trous  de  divers  animaux  pour  les  égorger  et  les  dévorer, 
Yalmont  de  Bdmare,  qui  rapporte  ces  faits  d'après  le 
docteur  Laborde  ,  présume  que  le  maka.kounan  est  le  même 
animal  que  le  margay.  Mais  celui-ci  a  le  pelage  tigré,  et  n'en- 
tre pas  dans  les  terriers  des  animaux  qui  en  creusent.  Il  me 
•paroît  plutôt  que  t'est  une  espèce  de  Mouffeite  ,  ou  de 
Marte.  V.  ces  deux  mots,  (s.) 
'    MAKAQUE.  V,  Macaque,  (wesm.) 

MAKARSCHAINA.  Nom  que  porte  la  racine  d'ANGÉ- 
jjQVE,  auKamtschatka,  où  on  la  mange,  (b.) 

MAKI  (^Lemur)j  Linn.  ,  Erxl. ,  Gmel.  ,  Schreb.,  Cuv., 
.Geoff. ,  Lacép. ,  Dumér.,  Tiedm.,  lliig.;  Prosimia^  Brisson, 
Storr.  ;  Cehus ,  Kiein.  Genre  de  mammifères  de  l'ordre  des 
quadrumanes  et  de  la  famille  àes  iémuriens. 

Les  animaux  compris  dans  ce  genre  ,  présentent  les  carac- 
tères suivans  :  corps  allongé,  svelte;  pieds  semblables  h  ceux 
.des  singes.;  doigts  munis  d'ongles  plats ,  à  l'exception  de  l'in- 
.dex  des  pieds  .de  derrière  ,  qui  a  le  sien  aigu  ;  tête  longue  et 
triangulaire  ,  à  museau  très-ef£lé ,  ce  qui  loi  donne  quelque 
analogie  avec  celle  du  renard;  trejiter^ix  dents  en  tout,  dont 


 


M  A:  K  433 

▼oici  le  déuH  :  quatre  incisives  ^upértirares',  réunie» 
par  paires ,  et.  séparées  en  devant  ;  six  inférieures  procli-^ 
ves  ,  longues  ^  en  petites  lames  ;  les  externes  (  qui ,  seloii» 
M.  Greofiroy,  ne  sont  que  les  canines  modifiées)  ,  plus  fortes 
que  les  autres;  deux  vraies  canines  supérieures ,  longues, 
comprimées  9  cuitrtforqnes ,  croisant  les  inférieures  en  avant 
(  ce  qui  est  propre  à  ce  genre  seulement)  ;  deux  canines  in- 
férieures (premières  molaires  modifiées,  selon  M.  Geoffroy)^ 
plus  courtes,  comprimées  ,  triangulaires;  six  molaires  supé-- 
rieures  écartées  des  canines  ;  cinq  inférieures  peu  éloignées 
des  canines  ;  les  antérieures ,  tant  en  haut  qu'en  bas,  à  une 
.seule  pointe  ;  celles  du  fond  de  la  bouche ,  à  large  couronne, 
mamelonnée  vers  le  centre,  et  tuberculeuse  aux  angles;' 
yeux  de  grandeur  moyenne  ^à  pupille  ronde  ,  ayant  ordinai- 
rement riris  coloré  en  orangé  foncé,  situés  mi-partie  en  de*- 
vant ,  mi-partie  de  côté  ;  moustaèbes  composées  de  sqies  de 
médiocre  longueur  et  assez. fines  ;  oreilles  courtes ,  arrondies» 
et  velues  ;  narines  terminales  et  sinueuses  ;  deux. mamelles 
pectorales  ;  fesses  velues  ;  queue  plus  longue  que  le  corps > 
couverte  de  poils  dans  toute  sa  longueur ,  jamais  prenante 
pi  distique  ;  quatrième  doigt  des  quatre  pieds  ,  le  plus  long 
de  tous  ;  poil  très- doux  et  laineux,  etc. 

Les  makis  diffèrent  fort  peu  des  singes  par  leur  organisa- 
tion interne.  Leur  squelette  présente  (teulement  les  particu- 
larités  suivantes  :  Tos  jugal  est  percé  d^un  trou  petit ,  mais 
apparent ,  au  centre  ;  les  deux  os  du  bras  et  les  deux  os  de  la 
jambe  sont  distincts  et  écartés  vers  le  milieu;  le  tibia  et  le 
fémur  sont  de  longueur  égale  ,  comme  le  sont  entre  eux  le 
tarse  et  le  métatarse  ;  les  parties  de  la  génération  du  mâle 
sont  toujours  apparentes  à  Textérieur  ;  le  gland  va  en  s'élar^- 
gissant  un  peu ,  jusque  près  de  la  pointe  qui  nVst  formée 
que  par  celle  de  Tos  de  la  verge ,  et  sa  surface  est  hérissée 
de  fortes  épines  de  nature  cornée  ,  dont  la  ppinte  est  dîri* 
gée  en  arrière  ;  le  foie  n'a  que  deux  grands  Jobes  et  un  pe- 
tit; Testomac  a  généralement  une  forme  globuleuse,  et  l'in- 
sertion de  Fœsophage  est  très-rapprochée  du  pylore ,  etc. , 
etc. 

Toutes  les  espèces  du  genre  des  mafds  ont  été  trouvées  dans 
File  de  Madagascar  et  dans  les  petites  îles  qui  Tavojsinent;  et 
c'est  à  tort  qu'on  a  dit  qu'il  en  existoit  aussi  sur  la  côte  orientale 
d'A^ique.  Ce  groupe  d'animaux,  dont  les  formes  du  corps  et 
les  mœurs  sont  à  très-peu  de  chose  prèssemblabies  dans  toutes 
le;^  espèces  ,  se  trouve  confiné  dans  cette  région ,  de  la  même 
manière  que  les  animaux  marsupiaux  le  sont  dans,  la  Nou-* 
vellc-HoUande  ;  et,  comme  le  remarque  M.  Geoffroy,  la 
loi  zoologique  établie  par  Buffon^  qu'aucune  espèce  de  mamt 

xviii/  a8 


nifèfes  et  la  zonetorride  nVst  comminie  aux  Jeuxtontinens,^ 
trouve  ici  une  application  très-remarquable.  «  Il  est  en  effet 
m  très-singulier ,  ajoute-t-il ,  que  le»  singes  étant  répandue 
«  en  grand  nombre  dans  tous  les  pays  chauds  de  rAfrique 
«  et  de  VAsie  ,  on  n'en  connoisse  point  à  Madagascar ,  et 
m  que  tons  les  mammifères  de  cette  île ,  qui  participent  aux 
m  formes  et  aux  habitudes  des  singes,  constituent  une  famille 
H  particulière.  Cette  observation  ne  tendroit-elle  pas  à  faire 
«  croire  qùel'exbtence  des  singes  et  des  raakisest  de  beaucoup 
•I  postérieure  à  Tépoque  oà  Tîk  de  Madagascar  fut  séparée 
t(  du  continent?  » 

Le  genre  desmakis  est  assez  nombreux  en  espèces.  Leurma- 
nière  de  vivre  est  peu  connue.  On  sait,  en  général ,  qu'ils  se 
nourrissentde  matières  véeétales^t  particulièrement  de  fruits; 
mais  la  forme  de  leurs  molaires  antérieures  indique  qo^ils  peu- 
vent y  joindre  des  ioseetes.^Etn  domesticité,  ces  animaux  s'ac- 
coutument aisémentà  manger  de  la  viande  cuite,  du  poisson  cm, 
cAc.  Dans  Tétat  de  nature,  ils  se  tiennent  sur  les  arbres,  en 
grandes  troupes,  dans  les  forêts  qu'ils  font  retentir  de  leur  voix. 
Ils  marclient  il  quatre  pattes  comme  la  plupart  des  smges, 
<-ts^accroupissent  comme  eux  ppur  se  servir  plus  commodé- 
ment de  leurs  membres  antérieurs.  Ils  sont  extrêmement  vi&  , 
«t  cbaiqgent  continuellement  de  place  en  exécutant  des  sauts 
fortétenduSy  mais  avec  légèreté,  en  balançant  leur  longue 
queue  ;  ils  grimpent  avec  la  plus  grande  facilite  à  l'aide  de 
leurs  quaelre  mams  dont  les  pouces  sont  très-séparés  et  fort 
longs  ;  ils  portent  leur  nourriture  k  la  bouche  avec  unç  seule 
main  conàme  les  singes.  Leur  tempérament  est  très-lascif. 
On  ne  sait  rien  d^aîUeurssur  leur  mode  d^âccouplement ,  sur 
Ina  dorée  de  leur  gestation,  et  surlenondbre  desjpedts;  mais  il 
est  vraisemblable  qu'ils  nVn  font  qu'un  ou  deux  conune  les 
singes,  et  en  général,  comme  les  animaux  qui  n'ont  que  deux 
mamelles.  La  durée  de  la  vie  des  makis  paroît  assez  longue  ; 
du  moins ,  on  a  observé  que  quelques-uns  de  ces  animaux 
«voient  vécu  une  vingtaine  d'années  en  captivité  ,  malgré  la 
différence  de  température  qu'ils  avoient  éprouvée  en  chan- 
geant de  climat,  et  les  privations  ou  les  contrarljétés  insé- 
•arables  de  cet  état.  En  domesticité,  ils  sonl  fort  doux  ,  assez 
inteUigcns,  susceptibles  de  reconnoître  leur  jnaître ,  mais  ne 
hû  donnant  aucune  marque  d'affection.  Ils  recherchent  la 
chaleur  avec  empressement,  tiennent   toujours  leur    robe 
très-propre ,  et  s'endorment  sur  des  lieux  d'un  difficile  accès, 
après  avoir  pris  beaucoup  d'exercice.  Ce  sont  des  animaux  de 
ménagerie  d'un  aspect  très-agréable  par  leurs  formes  et  par 
les  couleurs  de  leur  pelâgé;  leur  tête  pointue  et  leurs  yeui 
assez  grands  çt  dirigés  en  avant ,  donnent  à  leur  physionomie 


me  finesse  exfraortfnaire  qui  leur  a  valu  le  Dom  de  singes  à 
museau  de  renard. 

C>D  n'a  point  encore  trouvé /d'ossemens  Ibssiie3,qui  puis-, 
sent  être  rapportés  à  des  makis. 

Le  genre  Maki  {Lemur)  est  un  des  plus  naturels  qui  exis«- 
tent  dans  fa  classe  des  mammiières.  Il  semble  former  le  chat* 
tion  qui  doit  lier  le  groupe  des  singes  à  celui'  des  animaux 
carnassiers  en  général ,  et  particulièrement  à  celui  des  mar*- 
sapiaux  insectivores.  Plusieurs  espèces  qui  lui  a  voient  été 
réunies  ont  dû  en  être  séparées ,  ainsi  que  nous  Tavons  dit 
aux  articles  LeMur  et  Lémuriens,  auxquels  nous  renvoyons, 
afin  de  ne  pas  nous  rép^er  ici  ;  mais  il  existe  un  vrai  maki 
que  nous  ne  porterons  pias  cependant  au  nombre  des  espèicea^ 
parce  que ,  sur  la  remarque  de  M.  Geoffroy,  il  ne  paroit  être 
que  le  jeune  âge  d^un  des  maHs  connus ,  ainsi  que  le  font 
présumer  sa  petite  taille^  json  museau  court  et  ses  dents 
naissantes.  C'est  le  Gbiset  de  Buffon ,  suppL  tona.  7,  pi. 
34  ;  —  Audebert  y  HisL  des  makis ,  fig.  7.  ;  — '  Umur  griseus  j 
Geoff. ,  Mag.  encyci.;  — *  Tiscker  ^Anat.  des  makis  ^  su.  8. 
-Sa  dépouille  a  été  donnée  parSonnerat  au  Muséum  d  His- 
toire naturelle  de  Paris.  Cet  animal  a  dix  pouces  de  longueur; 
Je  dessus  de  son  dos  ^  la  face  externe  de  ses  membres  >  sa 
..tête  et  sa  queue  sont  d'un  gris  légèrement  glacé  de  fauve;  ses 
joues  soat  d'un  gris  uniforme,  moins  foncé  que  celui  du  froui; 
'le  mento* ,  la  gorge ,  la  poitrine  ,  la  face  interne  du  bras  et 
de  la  cuisse ,  sont  d'un  blanc  sale;  les  poils  de  la  queue  sont 
d'un  gris  uniforme  f  et  peu  longs. 

C'est  particulièrement  à  M.  Geoffroy  que  roo.doit  la  dis- 
tinction des  espèces  qui  doivent  composer  ce  genre» tel  que 
nous  venons  de  le  définir  :  il  en  a  d'abord  annoncé  quelques- 
unes  dans  le  Mémoire  sur  les  makisy  qu'il  a  inséré  dans  le  t.  7 
du  Magasin  emyclopédiçue  j  '  et  il  a  donné  depuis  les  phrases 
caractéristiques  de  toutes  celles  qu'il  reconnaît  dans  son  Tn^ 
blêou  des  quadrumanes  ,  publié  dans  le  tome  19  des  Annales  du 
Musêum-hes  meilleures  figures  de  makis  cotnues  sont  celles  d^ 
l'ouvrage  d' Audebert;  et  les  détails  anatomiques  les  plus  nom- 
breux sur  ces  animaux  sotit  renfermés  dans  VAnatùmie  des  ma- 
kiSf  publiée  en  Allemagne,  en  1804»  par  M.  Gotthelf  Fischer. 

Première  Espèce.  -^  Le  Maki  mococo,  LêmurcaiUij  Linu., 
Gmel.  -—  Mococo,  BufiT. ,  toiri.xiiiy  pi.  2a.  -—  Audebert  1 
HisL  nat.  des  Makis  ,  fig.  4-  *^  Scbreb  ,  Saeugthj  pi.  Xil.  -^ 
Ring'-Tailed  Lemw^  Shaw.  Geu.,  Zool.,  i  vol.,  part,  i,  pag> 
loH , pi  35.  •—  Geoffir; ,  An.  Mus, ,  tom.  19,  pag.  161 ,  sp«  la , 
'et  Méuag.  nationale,  édition  in- 12,  pag.  18,  tom.  au  -—  P'o/. 
pi.  G  2Q  àt  ce  Dictionnaire. 


y 


4î6  M  A  K 

Le  mococo  est  de  U  taiUe  da  chat ,  c'est-à-dire  ,  que  sa  Ion* 
gaear  moyenne ,  mesurée  du  bout  du  nez  k  F  origine  de  U 

Sueue,  est  d'environ  seize  pouces;  sa  quene^ d'égale  grosseur 
ans  toute  son  étendue,  en  a  dix-neuf  ou  vingt  ;  le  poii  très- 
doux  qui  recouvre  le  corps  est  d'un  cendré  clair  sur  les  flancs 
et  d'un  cendré  roossâtre  sut*  le  dos  ;  la  gorge ,  le  wntre  et  la 
Cace  interne  des  quatre  extrémités  sont  d  un  blanc  pur;  la 
tête  est  également  blanche  ,  à  Texception  du  bout  du  ma- 
seau,  du  tour  des  yeux  et  de  Tocciput  qui  sont  noirs;  les  joues 
ont  quelques  poils  cendrés  ;  Tiris  est  brun  ;  la  face  externe 
des  quatre  membres  est  grise  ,  sans  mélange  de  roussâtre  ; 
mais  ce  qui  caractérise  principalen^nt  cette  espèce ,  c'est 
sa  grande  queue  ,  toujours  i^rpelmiculaire  au  corps ,  et 
marquée  d'une  trentaine  d'anneaux  alternativement  blancs 
et  noirs ,  fort  distincts  et  bien  séparés  les  uns  des  autres. 

Selon  le  voyageur  Flacourt ,  les  mococos,  k   l'état  sau- 
vage ,  vont  par  troupes  de  trente  k  quarante ,  dans  les  forêts 
de  rîle  de  Madagascar.  En  domesticité,  ce  sont  des  animaux 
de  mœurs  fort  douces ,  qui  ne  sont  incommodes  que  par  le 
mouvement  prodigieux qu'ik  se  donnent;  car,  quoique  très- 
vifs  et  très-éveillés ,  ils  ne  sont  ni  mécbans ,  ni  sauvages  ;  ils 
s'apprivoisent  assez  pour  qu'on  pubse  les  laisser  aller  et  venir 
sans  craindre  qu'ils  s'enfuient  ;  leur  démarche  est  oblique  , 
comme  celle  de  tous  les  animaux  qui  ont  quatre  mains  au 
lieu  àe  quatre  pieds.  Us  sautent  plus  légèrement  qu'ils  ne 
marchent  ;  ils  sont  assez  silencieux ,  et  ne  font  entendre 
leur  voix  que  par  un  cri  court  et  aigu ,  qu^ils  laissent  pour 
ainsi  dire  échapper  lorsqu'on  les  surprend  et  qu'on  les  ir- 
rite. Ils  dorment  assis  ,  le  museau  indiné  et  appuyé  sur  la 
poitrine.  ... 

Le  mococo  est  le  plus  joli  et  le  plus  propre  de  tous  les 
,  makis  ;  il  est  aussi  plus  familier ,  et  paroît  plus  seiasible.  Il 
a^  comme  les  singes  ,  beaucoup  de  goût  pour  les  femmes;  il 
est  très-doux  et  t|^s-caressant.  Il  craint  le  froid  et  se  chaufie 
avec  plaisir,  soit  au  soleil,  soit  au  feu ,  en  étendant  et  roi- 
dissant  ses  membres.  L'individu  qui  a  vécu  dans  la  ména- 
gerie du  Muséum  d'Histoire  natureUè ,  et  qui  ^avoit  d''abor ^ 
appartenu  au  miarquis  de  Nesic ,  et  ensuite  à  M.  Merlifi  d< 
Thîonvilie  ,  étoit ,  au  moins  ,  depuis  dix-neuf  ans  ,  en  capti- 
vité lorsqu'il  est  mort.  Il  a  toujours  paru  incommodé  du  froid 
et  il  montrpit  qu'il  y  étoit  sensible  en  se  ramassant  en  boule 
les  jambes  rapprochées  du  ventre  ,  et  en  se  couvrant  le  do 
avec  sa  longue  queue.  U  aimoit  le  feu  au  point  de  se    laisse 
couvent  brûler.'les  moustaches  et  le  visage  avant  de  se  déci 
der  k  s'éloigner  à  une  distance  convenable;  ou  biei&   il  £ 


' 


M  A  K  437 

contentoit  cle  détourner  la  tête  /  tantôt  à  droite  ^  tant  Ai  ^ 

!;auche.  On  l'avoit  placé  dans  le  laboratoire  da  Muséum  i  où 
^on  prépare  les  pièces  destinées  à  augmenter  la  collectîou, 
afin  de  ne  pas  le  priver  d^une  certaine  liberté  à  laquelle  iil 
avoit  été  accoutumer  niais  il  exigqoit  la  plus  grande  surveil** 
lance ,  car  il  étoit  sans  cesse  en  mouvement ,  examinant ,  ' 
touchant  et  renversant  tout  ce  qui  étoit  à  sa  portée.  Il  ne 
Vendormoit  jamais  sans  s^étre  préparé  par  un  très-grand 
exercice,  et  notamment  par  des  sauts  en  mesure  qn^il  exécu-> 
toit  pendant  une  demi-heure  ,  au  moins ,  sans  s'arrêter.  On 
le  nourrissôit  de  pain  ,  de  carottes,  et  de  fruits  qù^il  aimoit 
singulièrement  :  il  mangeoit  volontiers  des  œu&,  et  il  avoit 
pris  aussi ,  dans  son  jeune  âgé ,  du  goût  pour  la  viande  cuit(* 
et  les  liqueurs  spiritueuses.  ÇMén,  du  Mus.  )         .    ,      <  \-  ■ 

-^ Seconde  Espèce,  —Le  Maki  YÀRI ,  'Lemur^iptacaco,  Lînn., 
Gmel.;  —le  Vari,  Buff.,  t.  XIII,  pi.  27,  lemâle;  — Audebert, 
Hîsl.  nai.  des  makis^  fig.  5  (mâle),  et  6  (temelle  adulte)  ;  -— YarI 
et  Vari  a  ceii^ture  ,  Geoff. ,  Mag,  encycL ,  tom.  7  ,  et  Ann 
duMus.f  tom.  ig,  sp.  i;  —  Schreb.,  Saeugth ,  pi.  /^Q'^^ruffed le- 
mur^  Shaw. ,  Cren,  Zool. ,  tom.  i ,  p.  98. 

Le  vari  esl^un  peu  plus  grand  que  itmccoco.  Il  est  particu^ 
lîèrement  remarquable  par  les  couleurs  de  son  pelage  ,  va- 
riées de  blanc  et  de  noir ,  .disposées  par  grandes  plaques  , 
par  les  longs  poils  qui  entourent  sa  face  ,  et  forment  comme 
une  collerette ,  et  par  la  belle  couleur  orangée  de  ses  yeux. 
Dans  la  femelle  adulte ,  la  tête  est  toute  noire ,  à  TexÊeption 
'd'une  bande  blanche  partant  au-de3sus  de  Toreille  qu'elle 
comprend  ainsi  que  les  grands  poils  de  la  collerette,  pouv 
venir  se  réunir  au  blanc  du  dessous  du  cou;  le  dos  est  noir, 
à  l'exception  d'une  bande  blanche  '  transversale  ,  passant 
d'une  aisselle  À  l'autre  et  un  peu  élargie  dans  son  milieu  ;  le 
ventre  est  noir,  ainsi  que  les  quatre  extrémités;  la  face 
externe  de  l'avant-bras  et  de  la  cuisse ,  ainsi  que  les  fesses ,^ 
sont  blanches.  La  queue  est  très-touQue  et  toute  noire. 
Dans  le  mâle  ,  le  dos  est  blanc ,  et  cette  couleur  se  pro- 
longe plus  bas  sur  les  câtés  du  ventre  que  sous  les  aisselles  ; 
,du  reste ,  la  tête^  les  membres ,  le  ventre  et  la  queue  sont 
semblables  aux  mêmes  parties  dans  la  femelle. 
,e0^  Un  jeime  individu  mâle,  mort  en  naissant  dans  La  mépage* 

t&^        rie  de  la  Malmaison  9  et  conservé  dans  la  collection  du  Mu- 
et^^       séum  d'Histoire  naturelle  de  Paris  ,  a  six  pouces  au  plus  de 
catit''        longueur.  Son  corps  est  couvert  de  poils  courts ,  gris  très- 
,  f/t\       clair,  pour  la  plus  grande  partie.  La  tête  est  noire  ,  la  face 
et  le  collier  sont  gris  ;  les  épaules ,  la  poitrine ,  le  ventre ,  b 
face  interne  des  membres ,  la  queue  et  l'extrémité  des  pattes 


lé 


3 


438  M  A  K 

sont  noirs.  Le  inuseao  est  fort  court  «  ainsi  <|n'oB.  le  reniarqse 
en  général  dans  les  jeones  indiridos  des  antres  espèces. 

Ce  maki.,  observé  k  Ttle  de  Madagascar^  dans  le  can- 
ton de  Mangabey ,  où  il  porte  le  nom  de  vqncossi^  est 
piuff  sanvage  que  le  mococo  ;  il  est  même ,  dit-on ,  d^nne  mé- 
chanceté féroce  dans  son  état  de  liberté.  Les  yoyagears  rap- 
portent qne  ces  animaux  sont  furieux  comme  des  tigres ,  et 
quUls  font  un  tel  bruit  dans  les  bois ,  que  s^il  y.  en  a  deoi ,  U 
semble  qn^il  y  en  ait  un  cent ,  et  qu'ils  sont  très- difficiles  i 
appriToiser.  iHéanmoins,  ceux  qui  ont  été  apportés  en  Europe 
n'ont  pas  présenté  de  différence  sensible  entre  leur  manière 
de  vivre  et  celle  des  autres  makis. 

Le  nom  de  vari  que  porte  cette  espèce ,  ne  vient  poiot, 
ainsi  qu'on  pourroit  rimâginer,  de  la  distribution  variée  des 
couleurs  de  son  pelage  ;  mais  U  paroît  que  dans  le  langage  des 
Madégasses  ,  Cest  le  nom  générique  des  makis ,  car  Fia- 
court  appelle  aussi  vari  le  mococo  et  une  autre  espèce  à  poil 
gris  qui ,  selon  Audebert ,  pourroit  bien  être  le  mougous. 

.  Troisième  Espèce.  —  Le  Maki  NOia  (  Lemur  niger)  Geoffr., 
Ann.  du  Muséum  ,  tome  ig  ^  page  1^9,  sp.  s.  —  MauCauco 
KOlfi,  Edwards  ,  Glanures  ,  tom.  3  9  pi.  317. 

Ce  rnuki^  connu  seulement  parla  description, et  la  figure 
qu'en  a  piibliées  Edwards,  pouri;oit  bien  n'être  qu  une  variété 
toute  noire  de  Tespèce  précédente ,  car  ses  formes  sont  exac- 
tement les  mêmes  ;  et  l'on  observe  aussi  cbez  lui  la  cçUerette 
de  long$  poils  qui  entoure,  les  oreilles  dans  le  vari.  Il  est ,  dit 
cet  auteur ,  de  la  taille  d'un  chat  domestique  de  moyenoç 
grandeur.  Son  ppil  est  assez  long ,  médiocrement  épais ,  fort 
<lou]( ,  et  d'un  noir  de  jais  sur  toutes  les  parties  da  corps. 
Ses  yeux  sont  d'un  orangé  vif,  tirant  sur  le,^rouge  t^vec  des 
prunelles  noires.  Le  dedans  de  ses  pattes  étales  parties  nues 
de  son  nez  sont  d'un  noir  foncé. 

L^indiridu  d'après,  lequel  Edwards  a  rédigé  sa  descrip- 
tion ,  lui  avoît  été  annoncé  comme  étant  ane  femelle  ;  mais 
il  n'en  a  voit  pas  acqms  la  certitude. 

Quatrième  Espèce.  —  Le  Maki  rouge  (^  Lemur  ruber^  ^ 
Pérou  et  Lesueur.  -^Geofir.  ,  Annales  -dtiftluséum  d'Histoire 
naturelle  ,  tome  19  ,  page  159,  sp.  3.  —  Cuvier  ,  Règne 
0mmii/,  tome  I.*',  page  117. 

Ce  beau  maki  a  encore  beaucoup  de  rapports  avec  le  vivi 
par  sa  taille  et  par  rallongement  des  poiis  qui  environnent 
SCS  oreilles  ;  mais  il  en  diffère  notablement  par  lesbrillaBtes 
couleurs  de  son  pelage.  Il  est  en  général  d  un  roux-marron 
trés*vif  ;  la  queue  ,  un  peu  plus  longue  que  le  corps ,  est  d^ua 


MA  K  43^ 

noir  foncé  uniforme  ^  dans  touffe  son  ëtend||^  ;  leû  nfahig-^i' 
les  pieds  sont  de  cette  mêni«  couleur ,.  ainsi  que  le  ventfe  et 
.  la  face  interne  des  quatre  extrémités  ;  le  dessus  de  la  t&te  est. 
d'une  teinte  plus  foncée  que  le  dos  \  la  nuqn^  est  .nvarquée 
d'une  tache  d'un  blanc  jaunâtre,  assez  grande  et  très-tran^ 
chée  ;  les  longs  poils  de  la  collerette  sont  d'un.qtarron  plus 
clair  que  ia  couleur  des  flancs»  M.  Geoffroy  remarque  que 
dans  ce  maki  lés  bords  orbitaires  sont  saillaos  à  leur,  partie 
supérieure. 

Commerson  avoit  vu  et  figuré  cette  efepèce.  en  1 763.  C'est 
à  Péron  et  Lesueur  qu'on  doit  Tindividu  conservé  dans  la 
collection  du  Muséum  d'Histoire  naturelle  de  -Paris. 

Cinquième  Espèce,  —  Le  Maki.  TtfO^NGOUis.  {Lemur  morigoz)  , 
Linn.,  Gmel.  -^  MongouS  ,  Ëdn^ards  ,  Ghmures  ,  tome  3  , 
pi.  216.  —  MoNGOus,  Buff.,  tom.  XIII,  pi.  .a6. — Geoffr. , 
Ann,  du  Mus,  dliisi.  nat, ,  tom.  19  ,  page  i6k  ,  sp.  8. 

Jusqu'à  r  époque  à  laquelle  M.  Geoffroy  Saint  ^  Hslaire 
publia  son  mémoire  sur  les  makis ,  on  ccmvprenoit  sous  le^ 
nom  de  mongous  tous  les  animaux  de  ce  genre  dt^nt  lé  pe*^  ' 
lage  pUis  ou  moins  brun  ,  n^offre  jamais  ni  ks^  lâches*  par 
plaques  dés  V£iris  ^  m  la  queue  anœlée  deS  rmocimosi.  C'est 
alors  seulement  qife  ce  naturaliste!  '  reconnut  l'exîsteâace  ée 
plusieurs  différences^constantes  partnr.les  mongouA  ^  t%  qà'ilj 
se  détermina  h  séparer  ces  anknaliX)  en  pinisieurs  espèces!. ca-^ 
ractérisées  par  cés^némes  différences.  ,,..■. 

L'espèce  qui  a  conservé  pour  lui  le  nom  de  mongous ,  4 
été  obseWée^par  Buffbn  et  par  Ëdy^ardsT-EI-Ie  est  pa^^llcii'^ 
Uèreraent  caraetérisée  par  son  pelage  gris  e»  dessa«s» ,  blanc 
en  dessous  ^  et  parée-  que  le  tocR*  de  8«s  yeux^et  son  ckanfreià 
sont  noirs.  L'individu  décrit  par  Bution,  quoique  adulte  ^ 
puisqu'il  avoit  vécu  en  ï^rancé  plusieurs  années  ,  étoit  plus 
petit  que  le  mococo. 

Il  avoit  y  comme  hii,  le  poil  so}^etix  et  a^ez  court,  mais  uH 
peu  fnsé.  Son  nez  éfoit  piuâ  gros  que  celai  du  mof^oco  ,  et 
assez  semblable'  à  celui  du  maki  vari.  Il  étoit  tout  brun  ,  avec 
l'iris  jaune,  le  nez  noir,  et  les  oreilles  courtes.   Sa  qtieue 
très-longue ,  étoit  d'une  seule  couleur  et  semblable  à  celle  du 
corps.  «  C'étoit,  dit  Buffon,  un  animal  fort  sale  et  assez  in- 
commode; on  étéit  obirgé  de  le  tenir  à  la  chatne,  et  quand 
il  pdttvoit  s'échapper;  il  entfoit  dans  les  boutiques  du  voisi- 
fiage  pour  chercher  des  fruits  ,  du  suére ,  et  surtout'  de^  côn- 
/iiures  dont  U'ouvroit  les  boîtes.  Où  avoit  bien  de  la  peiiie  li 
le  reprendre,  et  il  mordoît  cruellement  alors  ceuk  même 
qu'il  connoissoit  le  mieux.  Il  av<HtiÀt  petit  grogneinent  pres- 
que continuel  ;  et  lorsqu'il  s'ennuyoit  et  qu'on  le  laissoU  sètft^^ 


I 
/ 


Uo  M  A  K 

il  se  faisoit  en^pidre  èé  fort  loin  par  on  coassement  toat  sem- 
blable à  celui  de  la  grenooille.  -  C^ëtoit  ud  mâle ,  et  il  avoit 
les  testîcoles  extrêmement' gros  pour  sa  taille.  Il  cberchoit  les 
diattes^  et  même  il  se  satisfaisoit  avec  elles,  mais  sans  ac- 
eOQplement  iiflime  et  sans  production.  Il  cràîgnoit  le  froid 
et  rhamidité  ;  il  ne  s^élolgnoit  f  amais  du  fien  et  se  tenoit  de- 
boni  poor  se  ehaoSer.  On  le  noarrissoit  arec  des  fruits  et  du 

t^ain  ;  sa  langue  étoit  rude  comme  celle  d*un  chat  ;  et  si  on 
e  laissoit  faire  ^  il  léchoit  la  main  jusqu'à  la  fure  rougir ,  et 
foissoit  souvent  par  Tentamer  arec  les  dents.  Il  étoît  très- 
brusque  dans  ses  mouremens ,  et' fon  pétulant  par  instans  ; 
cependant ,  il  dormoit  sonrent  le  jour,  mais  d'im  sommeil 
léger,  que  le  moindre  bruit  interrompoit  » 

< 

.  Ce  mongous  s'amusoît ,  comme  le  font  la  plupart  des  qua- 
drumanes à  longue  queue ,  à  en  ronger  Textrémité ,  et  en 
avoit  détruit  les  quatre  ou  cinq  dernières  vertèbres. 

«  Le  mongous  figuré  par  Edwards  avoil  été  apporté  à  Lon- 
dres en  175a.  Il  avoit  le  dos,  le  dessus  du  cou  et  de  la  tête 
d\n  bhm*  foncé ,  et  le  dessous  du  corps  blanc  ;  ses  mains  et 
aes  pieds  étotent  recouverts  de  poils  courts ,  d'un  cendré 
clair  ;  chacun  de  ses  yeux  étoit  entouré  de  brun-noir ,  Tins 
en  étoit  oranffé ,  la  pupille  noire ,  etc.  On  le  nourrissoit  de 
fruits  et  d'herbes  ;  mais  il  mangeoit  aussi  des  poissons ,  qu^on 
lui  donnoit  tout  virans;  il  guettoit  les  oiseaux,  à  la  manière 
des  chats»  etc.  « 

.  Smème  Espèce.  —  Lc.Maki  BRUN  (Xemur /iiii»!»)»  GeofiGr., 

Ménagerie  nationale  9  figure  de  Maréchal.  •—  Ânn;  du  Mus. 

d'Hbtnat.,  tom*  19,  pag.  1619  sp.  g.— GaANnMonGOUs, 

Buffon,  anppL  tom.  7,  pi.  33. 

.  ■  '         ' 

'  Le  maki  brun ,  dit  M.  Geoffroy  (  Ménag,  nat.^ ,  est  une  es- 

nèce  dont  il  n'est  point  fait  mention  dans  le  Système  de  la 
rfature  ;  elle  n^a  encore  été  décrite  que  par  Buffon.  On  ne 
doit  pas  la  confondre  avec  le  mongous.  Eue.  est  toujours  d'un 
tiers  plus  grande  ;  sa  tête  est  plus  arrondie  et  son  museau 
plus  fin  ;  sa  queue  moins  touffue  et  plus  laineuse ,  diminue 
de  grosseur  vers  son  extrémité;  elle  est  aus^i  d^une  autre  cou- 
leur, brune  en  dessus  et  cendrée  en  desspus.  La  croupe  et 
les  jambes  sont  lavées  d'olivâtre ,  parce  que  les  poils  qui  re- 
couvrent ces  parties,  sont  roux  k  leur  pomte  ;  lès  yeux  sont 
d'tin  jaune  orangé  très-vif  ;  la  tête  est  entièrement  noire  \, 
le  chanfrein  élevé  et  busqué. 

Cet  animal  ayoit  été  montré,  à  Paris,  sous  le  nom  de 
t¥Jficochon4 


A 


M  A  K  Ut 

-      .  »  •   . 

Septième  iEs;)^<:«.«— Le  MA.KI  aux  pieds  blancs  {Lemur  albi- 
manus)yi^ tour.,  Ânn.  da  Mus.  d'Hist.  nat.^  tom^  19,  pag*  160, 
sp.  7.-—  Maki  aux-  pieds  blancs,  Briss.  Bègne  animal^  pag.  221, 
sp.  2. — MoNGOUS,  Audeberty  Hist.  nat.  àesmàlas,  fig.  i. 

Cette  espèce  est  encore  une  de  celles  que  Ml  Gepffroy  dis- 
tingue parmi  les  mougous.  Elle  a,  dit-il ,  le  pelage  gris-brun 
en  dessus  ,  des  poils  d'un  roux  cannelle  sur  les  côtés  du  cou, 
la  poitrine  blanche ,  le  rentre  roussâtre  et  les  mains  blanches. 

N'ayant  pas  eu  occasion  de  la  voir  dans  la  collection  du 
Muséum  d'Histoire  naturelle ,  je  me  bornerai  à  extraire  ce 
que  Brisson  et  Audcbert  disent  àts  deux  individus  qu'ils  ont 
observés ,  et  que  M.  Geoffroy  lui  rapporte.  Celui  de  Bris- 
son  faisoit  partie  du  cabinet  de  Réaumur  :  il  venoitde  Mada- 
gascar;'il  avoit  quatorze  pouces  de  longueur;  tout  son  corps 
étoit  couvert  de  poils  doilx  et  laineux,  bruns  tout  près  du 
corps,  excepté  le  nez,  la  gorge  et  les  quatre  pieds  qui  étoient 
blancs ,  et  le  ventre  qui  étoit  d'un  blanc  sale.  Celui  d'Aude* 
bert  (  qui  faisoit  partie  de  la  coltection  du  Muséum  )  avoit 
quinze  pouces  de  longueur;  son  museau  étoit  noirâtre;  ses  oreil- 
les avoient  leur  bord  arrondi  ;  le  poil  qui  couvroit  ses  joues 
ëtoit  court  et  gris  jaunâtre,  celui  des  tempes  et  de  la  gorge 
d'une  couleur  ferrugineuse;  le  sommet  de  la  tête,  le  dessus  du 
corps,  la  face  externe  des  fhembres,  étoient  couverts  de  poils 
gris-bruns  foncés  un  peu  frisés;' mais  le  poil  de  la  poitrine,  du 
ventre  et  de  l'intérieur  des  quatre  membres  étoit  pins  clair  ; 
lès  mains  et  les  pieds  étoient  revêtus  de  poils  blanchâtres 
jusqu'aux  ongles  ;  la  queue  étoit  touffue  et  grise. 

Huitième  Espèee.'^Le  M  AK|  A  frout  noir  (JLemur  nigrifrons)^ 
GeofT.,  Ann.duMus«  d'Hist.  nat.,  tom.  19,  p.  160,  sp.  ^."^^imior 
sciurus  ianuginosusfuscusj  Petiver.,  G^azoph.,— <!makin.<>  i  ;  Briss. 
Règ.  anim.,  pag.  220;  — lemur  siminsciurus^  Schrtb.Saeugih^L 
XLII. 

Ce  makij  dont  il  existe  un  individu  dans  la  collection  du 
Muséum  d'Histoire  naturello  de  Paris,  est  de  la  taille  du 
moçoco ,  et  se  rapproche  particulièrement  du  mongous  par 
Ie«  couleurs  de  son  pelage.  Ses  oreilles  sont  plus  courtes  que 
celles  des  malcis  des  espèces  précédentes,  oon  front  et  ses 
joues  sont  d'un  bvun-noir  qui  s'éclaircit  progressivement  vers 
le  bout  du  museau  qui  est  d'un  gris  blanchâtre.  Le  dessus  de 
la  tête  et  du  col ,  ainsi  que  les  épaules  et  la  face  extérieure 
des  pattes  de  devant ,  sont  d'un  gns  de  plomb  légèrement  va- 
rié de  blanchâtre,  ce  qui  est  dû  à  des  anneaux  blanchâtres  et 
translucides  de  L'extrémité  de  quelques  poils..  Le  dessus  du 
dos ,  les  flancs,  les  cuisses  et  la  partie  extérieure  des  jambes 


^1  M  A  K 

de  derrière  sont  d'un  gris-bran  assez  uniforme.  La  qacue ,  d'an 
gri»  vo  peu  plus  clair  à  la-  base ,  passe  au  gris  Doirâire  vers 
MMiextréoïké.  Plusieurs,  poils  de  cette  partie  sont  annelés  dé 
Uancbâtre  rers  leur  pointe  ;  les  poils  du  dessous  dti  cou  et 
de  lagoffe  sont  d*an  blanc  sale.  £es  pieds  et  les  mains  sont 
rerétus^  de  poils  cpurts  d'un  gris  cendré. 

Htwième  Emècê.  ^-  Le  MaKI  a  TaONT  BlAl^C  ,  Lemiir  al- 
Mfrom ,  Geoff. ,  M^.  En/ycl,,  toih.  i  ,  p.  ao  (mâle),  ejusd^ 
AnH,  da  Mus.  étHist.  rua.,  tom.  19,  pag.  160,  sp.  6.  — ^ 
Lenkttr  Mifrons  ,  Audèbert ,  Hist.  nai,  des  makis ,  fig.  3.  — 
Maki  d'AliJOCTATV,  LentUfonjuanensis  ^  Geoft,  Ann.  du  Mus.  ^ 
tom^  19,  pag.  161,  sp.  10 (femelle). 

Depuis  long-;temps  M.  Geoffroy  avolt  distingué  le  maki  à 
front  blanc  1  ejt  lui  avoit  reconnu  pourcaraetères,  d'avoir  :  la 
tète  d^un  blanc  terne  ;  le  museau  nçir  et  très-allongé  ;  les 
oreilles  couleur  de  chair  ;  le  corps  couvert  de  poils  bruns,  et 
la  queue  plu»  longue  que  le  corps  et  la  tête  pris  ensemble. 
11  le.soupfonnoit  appartenir  à  l'espèce  &%k  lemur  Lmiger  de 
Gmetin  ^  et  il.  en  avoit.  observé  trois  individus  parfaitement 
semblables  entre  eux., 

Plus  tard ,  le  méqie  .naturaliste  forma ,  sous  le  nom  de 
vuiki  et Anjouan^  une  nouvelle  espèce  caractérisée  par  ou  pe- 
lage roux  vif  en  dessus 9  gris-roux  sur  les  membres,  aveq 
les  parties  antérieures  du  tronc  cendrées*  L'individu  qui  lai 
avoit  seivi  pour  l'établir,  avoit  été  trouvé  dans  l'île  d'An- 
jquan.  Tune  de  celles  qui  avoislnentla  côte  de  Madagascar! 

Mais,  dans  le  pqurant  de  l'année  dernière  »  il  est  arrivé  eu 
France  des  makis  de  ces  parages  ,  dont  tous  les  mâles  ap- 
parteaoient  à  Fespèce  du  maki  à  front  bbnc  et  les  femelles 
aa'oiaki.d^AnjoQan,  ce  qui  donna  la  convicKon  qu'ils  ap^ 
pArtenoient  il  une- seule  et  même  espèce  et  que  les  différen- 
ces de  couleurs  qu'on  avilit  remarquées  dépendraient  unique- 
ment de  la  différence  des  sexes.  ^ 

•  La  ménagerie  du  Muséum  possède  nptaintenant  un  mâle 
etunefemel^de.cetteespècet  qui  présentent  toutes  leshabi^ 
tudes  pétulantes  dés  aujtres  makis  et  qui  se  nourrissent 
comme  eux  de. fruits^  de  pain  et  d'herbes.  La  colleaîon 
renfe^rme  au^  Jes  individus  qui  ont  servi  à  forai er  les  dem 
premières  espèces.  Voici  leur  description  abrégée.  Le  mâle 
est.  à  peu  près  aussi  gf  and  qufe  le  mococo  ; .  sa  uce  est  d'un 
Irun  foncé  ;  le  dessus  de  la  tête ,  les  joues  et  le  dessons  da 
cou  sont  garnis  de  poils  d'un  blanc  sale  ;  le  dessous  du  men- 
,ton  est  brun  et  presque  nu  ;  l'occîpij^t ,  le  dessus  du  cou, 
le  dos,  la  face  exténéqre  àes  quatre  membres  «  sont  d'un 
gris-brun  varié  ,  ce  qui  prorient  de^  wneaux  Uancbâtre» 


M  A  K  Ui 

translacîdes  qpi  terminent  chaque  poil  ;  cette  couleur  pa3se 
au  gris-fauve  sur  les  mains  et  les  pteds^  ;  ta  gorge  -,  le  ventre, 
et  la  'hkce  interne  des  membres  aalériéurs  sont  d^un  blanc^ 
sale  ;  la  queue  est.brane. 

La feaoelle  a  la  tête  ,  I0 diiasoadu  cm  et  U  commence- 
ment du  dos  d'un  gris-brun  9  clia^pe  poil  étani  d!uiie  coule«f\ 
foncée  à  sa  base  et  blanchâtre  vers  sa  pointe.;,  le  deâaous  doi 
cou  est  blanchâtre  ;  le  reste  du  dps.,  les,  cwses  et  la  £ace> 
externe  des  pattes  de  dev;int.sont  4'iai  hrun-rooi  ;  la  qaeue.9: 
plus  longue  que  le  corpa^.e^d'iftn.rooii  aa«ez  vif  à  sa  base  e^ 
sur  ^s  bords  ;  son  extrémité  e9td!ua  broorronic  ;  le  ventre 
est  de  la  couleur  du  cou.         '    ^    . 

Je  crois  pouvoir  rapporter  4  cette  •ei^>jèQe  le  mala\  auo^, 
pieds  fauQM  de  Brisson,  Pmsimia  fiutça ,  r¥f9.admi!Uo,faae 
mgrâ  ^  pedibus  fuhis  {Règne anùmul i  pag^  aai,  Sp.  3)« 

Dixième  Espèce,  —  Le  M'àKl  A  FRAISE  »  Lemur  collam  , 
GeofTr.y  Ann,  du  Mus.  d'Hisl.  naL  ,  tpm.  19  vP^g-  16 1  ,  figi 
1 1 .  (  Espèce  nouvelle  non  figurée.  )  ' 

Cette  espèce ,  qui  a  beaucoup  de  rapportsai^ecles  mongûus^ 
est  partîcuUèreinent  caractérisée  par  son  pelage  bruo-rous 
en  dessns,  fauve  en  dessous  ;  par  une  fraise  de  poils  d'im 
roux  orangé  qui  orne  le  desscMis  de  son  cou;  par- sa  face 

Îlombée^  la  direction  latérale  d^  poils  de  sai queue ,  etc^ 
ta  ménagerie  possède  maintenant  deux  iii4nddus.de  cette 
espèce,  et  la  collection  en  contient  plusieurs ,  dontrnn^  re- 
marquable par  sa  belle  conservation ,  nous  at  fourni  la  deftn 
cription  suivante*  * 

il  est  un  peu  plus  grand  que  le  mococo  ;  le  dessn&  de  sa 
tête  est  noirâtre  ;  le  front,  est  d'nnjuotr  varié  de  grU;  1^  has 
des  joues  présente  des  poiU  un  peu  plus  longs  que  les  acntres» 
disposés  en  bande  oblique  comme  des  £ivoris ,  et  d'ùnC'  belle 
codleur  rousse  orangée  ;  le  niestoM  est  blanchâtre',  et,  soua 
le  haut  du  cou ,  on  remarque  despoiU  roossâtre&qui  se  joi'« 
gnent  aux  favoris  roux  orangés  et  complètent  ainsi  uba  sorte 
de  fraise  ,  ce  qui  a  fait  donner,  à  ce  makilt  nom  quU.porte: 
Tocciput,  le  dessus  du  cou,  le  dos ,  les  flancs,  la  face  ex- 
terne des  membres,  sont  d'un  bran  lavé  deronx;  le  bord  ex- 
terne de  la  main  et  dn  petit  dpigt  porte  de  petitapoik;  couirts 
^  dirigés  vers  Tintérieur  ,  et  tous  parallèleniMit  les  tfha  auç 
autres  ,  d'im  roux  orangé  aussi  vif  que  ceux  qui  eomqpotent 
la  fraise  ;  le  dessous  du  corps  et  la  face  interne  èsa  pettet  de 
devant  sont  d*un  fonve  pâle  ;  le  boat  du  mento»  est  blaiH 
châtre  ;  la  queue ,  plus  limgae  que  le  corps^  eft  àhm  bru 
foncé ,,  ^rtout  vers  l'extrémité ,  où  les  poUs  sont  on  peu  plus- 
longs  que  cetix.  de  la  base,    ' 


♦  • 


iU  M  A  K 

Atm.  du  Mus.  dHisL  aaùff.j  tom.  19,  p.  160,  sp.  5;— le  mald 
roux ,  Andebert ,  Hisi.  noL  des  rnaUs^^  fig.  :a.         ' 

Cette  dernière  espèce  est  eacore  une  de  celles  qai  ont  été 
confondues  arec  Tespèce  do  mongons.  Elle  a  notamment  de  la 
ressemblance  arec  le  mdd  ans  pieds  blancs  ;  mais  elle  s'en 
écarte  ,  ainsi  que  le  remarque  Andebert ,  par  ses  oreilles  qm 
•ont  plus  courtes ,  par  sa  queue  qui,  quoique  très-longue,  est 
garnie  de  poils  plus  courts»  et  ei^  parla  couleur  du  poil  qui 
estd^un  ans  bnmâtre  dans  le  maki  aux  maitis  blancbes,  et  roia 
sw  celm-ci  ;  cependant,  malgré  ces  différences ,  ce  nata- 
raliste  pense  quil  y  anroit  de  la  légèreté  à  affirmer  que  ces 
deus  makis  sont  ou  ■O'sont  pas  de  la  même  espèce.  M.  Geof- 
froy Saint^Hilaire ,  au  contraire ,  s'est  déterminé  à  les  se" 
parer ,  et  il  caractérise  ainsi  le  nuki  roux  :  pelage  d'un  roux 
doré  en  dessus ,  blanc  jaunâtre  en  dessous  ;  tour  de  la  tête 
blanc ,  excepté  au  front  ;  une  bande  noire  «'étendant  de  la 
face  à  Tocciput. 

A  cela  il  faut  ajouter  encore  que  ce  maki  est  de. la  gran- 
deur de  l'espèce  aux  pieds  blancs ,  que  son  museau  est  noiff 
que  &es  extnémités  sont  de  la  couleur  du  corps ,  et  que  sa 
queue,  rousse  k  sa  base,  est  brune  k  son  extrémité.  Andebert 
dit ,  mais  sans  aucun  motif  plausible  ,  que  le  maki  mur  fiearé 
par  Edwards ,  parott  être  une  rariété  de  cette  espèce.  Nous 
avons  TU  que  M.  GeofiEiroy ,  au  contraire  y  le  rapprochoit  da 

SROri  (DESlf«)      ' 

MAKI  COCHON.  F.  Maki  beun.  (desm.) 

MAKI  (  GRAirn.)  F.  Maki  tari,  (desm.) 

MAKI  GRIS  (  PETIT)  ou  Griset  {lemur  griseusy  F.  les 
généralités  sur  les  Makis.  (desm.]| 

MAKI  NAIN  ou  Rat  de  Madagascar,  deBuffon  {imur 
pusiUus^  Andebert;  (^lemur  murùuts^  Pennant.  C'est  le  GA" 
LAGO  DE  Madagascar,  (desm.) 

MAKI  PIË.  F.  Maki  va  ri.  (desm.)         • 

MAKI  A  QUEUE  ANNELEE.   F.  Maki  mococo. 

(desm.) 

MAKI.  Nom  qu'on  donne  vulgairement  «  au  Japon ,  à 
une  espèce  d'iF  remarquable  par  la  largeur  de  ses  feniiies 
(^iaxus  macrophyUay  Tbunb.).  (ln.) 

MAKI -FETIDE.  Arbre  du  Japon,  dont  le  bois  sent 
mauvais  lorsqu'il  est  plongé  dans  l'eau  cbaude  ;  il  est  fort 
recbercbé  pour  faire  des  meubles.  On  ignore  à  quel  genre  3 
appartient;  pcut-étr4!  est-ce  au  mAme  genre  que  le  précédent 

»(B.) 

MAiCiNHA  des  Portugais.  F.  Niaiu.  (ln) 


-y 


MAL  445 

MAKOLAGWA.  Nom  polonais  de  la  Linotte,  (v.) 

MAKON.  Les  Dorîens  nommoient  ainsi  le  Pavot.  C'est 
le  ihekon  des  antres  Grrecs.  (ln.) 

MAKULU.  C'est,  à  Ceylan^  le  nom  qu'on  donne  ans 
feniUes  d^un  arbrei  qni  servent  k  enivrer  lé  poisson. 7^.  Htd- 
nOCARPE.  (ln.) 

M ALA.  F.  à  l'article  Malua»  (ln.) 

MALABATHRUM.  On  donne  ce  nom,  dans  les  pharma*^ 
cies ,  à  nne  feuille  qa^on  apporte  de  l'Inde ,  et  qu^on  fait  en- 
trer ,  comme  alexipharmaque,  dans  la  composition  de  la  thé- 
rîaque.  Cette  feuille  est  celle  du  Laurier  cassie  •  ainsi  que 
je  m^en  suis  assuré  sur  les  échantillons  que  j^ai  vus  chez 
Henry ,  chef  de  la  pharmacie  des  hospices  de  Paris,  (b.) 

G.arzi^s  prétend  que  le  nom  de  malabathrum  est  une  cor- 
ruption de  celui  de  iamalapatra,  qu'on  lui  donne  dans  l'Inde. 
Cette  corruption  'de  nom*  est  donc  bien  ancienne  ,  puisque  ^ 
Dioscoride,  Pline  et  autres  anciens  auteurs,  donnent  expres- 
sément le  nom  de  malabaihron  ou  malibathmm ,  et  celui  de 
phylion  (qui signifie  feuille,  en  grec),  à  des  feuilles  aromatiques 

Îue,  dès  leur  temps ,  on  exportoit^de  Flnde  pour  l'Europe, 
line  même  admet  plusieurs  sortes' 4^  mtdabathhan.  Ces  au- 
teurs avoient  de  fausses  notions*  sur  Tarbré  ^qm  porte  ces 
feuilles,  qui  est,  à  ce  qu'on  assure,  Ulaurief  cassie;  mais  M.de 
Lamarck  en  fait  une  espèce  distincte ,  qu'il  nomme  laurus 
moUibathrum,  (ln.) 

MALA-CANINA  des  Romains.  Ce  sont  les  fruits  de  la 
Mandragore,  (ln.) 

MALACCA  -  PELA.  C'est  le  nom  ^  les.  habitans  du 
Malabar  donnent  au  Goyavier  rouge  (^pdd(um  pomifemm  ). 
Ils  nomment  simplement  pda ,  le  goyaçier  commun'  (  psidium 
pyrifenun).  (LN.) 

MALÀCCA-SCHAMEU.  NommalabareduJAUBosi» 
(  eugemajambos ,  Linn.  ). .  (b.) 

MALACHÉ.  Théophraste  et  Dioscoride  donnent  ce  nom 
à  là  MAtJTE.  '(  y.  Maloa  )  U  tire  son  origine  d'un  verbe  grec 
qui  signifie  relâcher ,  parce  que  la  iroim^  relâche  l'estomac. 
Trew  a  %uré,  sous  ce  nom»  le  poffoma  raotmo^ia ,  Wild.(LN.) 
)  MALAÇHIE ,  MaiacJuuSé  :  Genre  d^insectus  de  l'ordre  des 
coléoptères^'  sectfon.des.pentainères,  famiUe^s  serricomés, 
tribu  des  lampyridès. 

'  Le  corps  moù,  des  élytres  flexSiles ,  <»|il:fiiit  donner  è  ce 
genre,  ét^li^parFabricius ,  le  nom  ie^mahehius,  d^un  mot 
grec  qui,' signifie  délicat  j  mau^  tembi»^  tffémmé.  Linnaeus 
c(  Greoffroy  oat  confondi:^  ,les  mai^iekf^  .^Téç-  le$tél^hon$  ; 


<46  MAL 

le  premier,  sons  le  nom  île  canthans^  te  second,  sous 
celui  de  ddndèUJ  Quoiqa'il  y  ait  quelque  ressemblance  exté- 
rietire  dans  la  forme  de  ces  msecterries  mandilrales  filifor* 
meset  lesanlennes  presque  ea  scie,  dis^ngneot  suffisainineBt 
les  nudachUs  des  iéiépkwtêf  qui  ont  les/maiidibales  siiaplcs , 
les  palpes  sécnriformes ,  et  les  afitennes  filiformes. 
Le  corps  des  malachia  est  an  peu  allongé;  la  tête  «si  à  pea 

Ï>rès  de  la  largeur  du  corselet.  Les.yeux  s^nt  anrcMidîs ,  ssil- 
ans.  Le  corselet  presque  aussi  large  que  les^lytres,  est  dé- 
prime ,  rebordé  ,  ordinairement  arrondi.  L'écnsson  est  petit 
et  arrondi  postérieurement.  Les  élytres  sont  flexibles ,  de  b 
longueur  de  Pabdomea  ;  elles  cachent  deux  ailes  membra- 
neuses repliées;  les  pattes  sont  de  longueur  moyame,  avec  les 
tarses  composés  de  cinq  articles. 

Les  malachïef  sont  des  insectes  très-communs,  quimeot 
ordinairement  sur  les  fleurs.  Quelques  auteurs  cependant 
ont  obserré  qn'ifc  ne  se  contentent  pas  du  sue  mielleux  des 
plantes^  et  qu^ils  attaquent  aussi  d^autres  insectes  pour  sVa 
nourrir.  l.eurs  habitudes  sont  confoimes  à  celles  des  idéphom^ 
mab  ils  présentent  une  singularité  trop  remarquable  pour 
n^en  p3^  taire  mention.  Lorsqu'on  les  prend  dans  la  main, 
on  voit  sortir  des  cAtéif  du  corselet  et  du  ventre  ,  deux  vési- 
cules fort  rouges,  enflées,  molles  et  irrégulièrés ,  composées 
de  trois  Lçbes.  Ces  quatre  vésicules  &c  désepflent,  rentrent 
dans  le  corps  de  Tinsecte  dès  qu'on  cesse  de  le  toucher ,  et  ne 
laissent  au  même  endroit  que  des  marques  d^une  tache  rouge. 
Quelques  auteurs  ont  donné  à  ces  espèces  d'appendices  le 
nom  de  cocardes,  \\  est  difficile  de  satisfaire  la  curiosité  sur 
rûsàge  ou  Tutilité  que  Ton  peut  attribuer  à  cette  partie  sin- 
gulière :  on  a  privé  quelquefois  ces  insei'.tes  d'unie  ou  de 
toutes  ces  vésicules ,  sans  qu'ils  aient  paru  motos  agiles  et  moins 
vifs.  Quelques  espèces  ont  k  l'extrémité  de  leurs  élytres  une 
éçbancrure  avec  une  pointe  saillante  ou  un  crochet  au  mQieo. 
Il  me  parott  que  ce  caractère  n'est  propre  qu'à  l'un  deà  sexes  f 
ayai^t  vu  Van  d'eux,  celui  dont  les  élytres  sont  unies  ,  saisir 
avec  ses  maudiboles  le  crochet  des  élytres  de  l'autre  indirido, 
et  Tarréter  ainsi  lorsqu'il  fuyoit  • 

Les  larves  deâ  malachiesne  sont  pas  encore  connues  ;  ce- 
pendant il  est  pfésnmafale  qu^dles  vivent  dans  le  bois  ,  car  on 
trouve  souveot  dans  les  chantiers  Tinsecte  parfait  nouvelle- 
ment sorti  de  sa  nymphe. 

^  Cegenreest  éomposé d^nne vingtaine d'espèees  qaâ  habitent 
l' Europe;  .on  les  trouve  presque  tomes  anxenvirûns  de  Paris. 
Panni  ces  .espèces  nous^émaïqucrons  :    > 
;   L«^  ïAiLMBift  ikLùimàj  MalàMm^iBimm^  pL  tt^w   ^6.  Uost 


/ 


MAL  \if 

cTun  rert  bronza  :  ses  élytres  soijt  roiigeâires,  arec  la  base 
€t  one  partie  dé  la  sntare  d'an  vert  bronze. 

LcMalaCHIE  BIPUSTULÉ,  Molochius  bipuslulatus^  Olir.,  'Co/« 
t04n.  a,'  n.?a7,  pi.  i,  %  x.Il  est  d'an  viert  bronzé;  reztrémilé 
de  ses  élytres  est  d^un  assez  bjeau  ronge. 

Le  Maeachie  FASCIÉ,  MalacUus  fasdatus^  Oliv.,  ibîd^  pi.  «, 
fig.  a.  11  est  petit;  sa  couleur  générale  rCst  le  noir  bronzé} 
ses  élytres  sont  noires  avec  deux  bandes  transversales  d'an 
beau  rouge,  (o.  L.) 

MALACHITE.  Oxyde  de  coirre  combine  airéc  Tacid* 
carbonique ,  qu'on  trouve  en  masses  solides  et  d'une  très- 
belle  couleur  verte.  La  malachite  est  susceptible  de  poli ,  et 
souvent  on  l'emploie  en  bijouterie.  Ce  carbonate  de  cuivre 
forme  des  stalactites  ou  croûtes  mamelonnées  dans  les  fissu» 
leesdes  filoiiSf  comme  la  matière  calcaire  dans  les  cavités  des 
knontagnes  ordinaires ,  ou  comme  ^hématite  dans  les  mines 
de  fer.  Quand  elle  est  sciée  et  polie,  elle  présente  des  cercles 
concentriques  de  différentes  teintes  de  vert  qui  font  le  plus 
joli  effet.  La  plus  belle  malachite  se  trouve  dans  la  nnne  de 
Gooméchefski  en  Sibérie ,  à  dix  lieues  au  sud  d'Eicaéerîjd- 
bourg ,  d^ms  lès  monis  Oural.  C'est  la  seule  mine^onnne  o& 
l'oa  trouve  des  morceaux  d'un  certain  volume  qfaî  soient  so-^ 
lides  et  propres  à  être  taillés  et  polis.  Partout  ailleurs  la  ma^ 
lachite  est  remplie  de  cavemosités.ou  mêlée  d'oxyde  bleu  d^ 
cuivre  et  d'autres  matières  étrangères.  J'ai  vu  à  Pétersbourg, 
dans  le  cabinet  du  docteur  GuthrLe  ,  un  échantillon  de  ma- 
lachite qui  avoit  été  scié  et  poli;  il  avoit  tf ente-deux  pouces 
de  long,  dix-sept  de  large  et  deux  d'épaisseur;  c'est^  je  crois , 
le  plus  beau  morceau  que  l'on  connoisse  ;  le  docteur  Guthrie 
r  avoit  re^n  à  la  mort  du  favori  de  l'impératrice ,  M.  de  Lans- 
koï ,  dont  il  étoît  médecin  :  on  l'estimoit  plus  de  vingt  millç 
firancs.  Il  y  a  long-temps  qu'on  ne  trouve  plus  rien  de  sem^ 
blable. 

Outre  la  malachiie  mamelonnée  ,  et  formée  de  cooches  dé 
diverses  teintes  ,  il  y  en  a  une  variété*dont  la  couleur  est  uni^ 
forme  et  d'un  beau  vert  d'émeraude  velouté  ;  elle  est  com-f 
posée  de  stries  qui  partent  de  divers  centres ,  et  qui  viennent 
aboutir  à  sa  surface  que  cette  structure  rend  chatoyante.  Elle 
est  susceptible  d'un  beau  poli,  et  ce  travail  ne  lui  fait  rien 
perdre  de  son  chatoiement,  surtout  quand  en  hii  donne 
une  surface  un  pea«convex#.  Cette  belle  variété ,  qui  est  tm 
cuhre  carbonaié  soyeum  compacte^  est  extrêmement  rare.  (De 
Bom  en  cite  un  ëchantilnm ,  Cattd.  ii',  pag.  S38.  )  ~ 

Les  mines  de  cuivre  de  la  Teuria  ,  qui' sont  aussi  dans  le» 
monts  Oural ,  mais  4  cent  lieues  ati  nord  d'Ekaterinbourg't 
produisent  égatement  de  ia  malachite  i  mais  en  général  elle 


448  M  A  L 

nVst  ni  ai  solide ,  ni  d'une  aussi  belle  cooienr  qde  celle  de 
Goaméchefski  ;  elle  est  soavent  cavertseose ,  el  ses  teintes 
sont  foibles  et  tirent  sur  le  bleaâtre.  Il  s'en  trouve  oéaD- 
moins  nne  Tariëté  fort  jolie ,  et  qui ,  je  crois  9  ne  se  rencontre 
pas  ailleurs  ;  quand  elle  est  sciée  perpendiculairement  k  sa 
surface  «  Tintérieur  présente  des  dessins  qui  ont  en  minia- 
ture la  forme  des  panaches  de  plumes  d'autruche ,  à  pea 
près  comme  le  mica  en  végétation  qu'on  trouve  dans  qHcl- 
ques  granités  ùes  Pyrénées.  Ces  panaches  sont  d'une  teinte 
blanche  verdâlre ,  sur  un  fond  vert  d'œiliet.  , 

On  trouve  de  la  malachite  plus  ou  moins  belle  dans  les 
mines  de  cuivre  de  quelques  autres  contrées,  notamment 
à  Moldava  et  à  Saska.dans  le  Bannat;  à  Scbmœbitzen 
Hongrie  y  à  Kamsdorf  et  à  Freybeiig  en  Saxe  ;  k  Falkenstein 
prés  Schvirartz  enTyrol,  etc.  K  CurvaE  carbonate  yekî^ 
vol.  8,  pag.  565.  (pat.) 

•  MALâCHODENDRDN  ,  ou  Malya  arborea.  Pline 
donne  ces  noms  aune  espèce  de  MalvacÉe  en  ari^re  qa'on 
croit  être  notre  Lavatère  en  arbre  (X.  arhorea^  L.)*  (i*^) 

MALACHRE ,  Malachra.  Genre  de  plantes  de  la  moaa- 
delphie  pAyandrie  et  de  la  faniiilie  des  malvacées,  qui  offire 
pour  caractères  :  une  collerette  universelle  composée  de  trois 
ou  de  six  folioles  plus  grandes  que  le  paquet  de  âeurs  qu'eUe 
renferme ,  et  à  chaque  (leur  un  calice  monophylle,  persistant, 
petit  f  campanule  f  à  cinq  découpures ,  à  la  oasè  duquel  se 
montrent  huit  ou  douze  .bractées  linéaires  qui  tiennent  liea 
de  calice  extérieur  ;  une  corolle  ■  de  cinq  pétales  ovoïdes, 
réunis  par  leurs  onglets  et  adhérens  au  tube  staminifère; 
des  étamines  nombreuses ,  réunies  k  leur  base  en  un  tube 
qui  soutient  des  anthères  réniformes;  un  ovaire  supérieur, 
orbiçulaire ,  surmonté  d'un  style  cylindrique ,  qui  se  partage 
au  sommet  en  dix  parties  dont  chacune  se  termine  par  un 
stigmate  obtus  ;  en  cinq  capsules  mbnospermes,  disposées 
circulàirement  autour  d'un  réceptacle  central. 

Ce  genre  renferme  des  plantes  exotiques  à  feuilles  simples 
et  alternes  accompagnées  de  stipules  ;  à  fleurs  ramassées 
en  tête  k  l'extrémité  4cs  rameaux  et  à  Taissellé  des  feuilles. 
On  en  compte  neuf  4  dix  espèces,  toutes  d'Amérique  et 
toutes  annuelles. 

La  plus  connue  de  ces  espèces ,  la  seule  qu'on  cultive  dans 
les  jardins  de  botanique  de  Paris  ^st  la  Malaghre  capitée, 
qui  a  les  feuilles  rudes  au  toucher ,  en  cœur,  anguleuses , 
dentées >  le  calice  commun  de  trois  folioles,  et  renfermant 
sept  fleurs.  Elle  vient  des  Antilles,  où  elle  croît  dans  les  lieux 
marécageux,  (b.) 
.  MAIiACQGISSUS,  PianUflasqu^^en  grec.  C'est  un  des 


M  A  t    ^         ■         /     44g 

iiôûis  anciens  i'tine  planté  T|ue  plusiears  botanistes  croyent 
être  une  espèce  grimpante  ou*  voluble  à  feuilles  semblables 
à  celles  du  Lierre,  et  dont  la  tige  est  trop  foibie  pour  se  sou- 
tenir d'elle-même  comme  celle  du  lierre.  LaTERRÈTE,  le  Lise* 
ÀON  des  haies ,  et  le  Taminièr  ,  sont  cités  pour  tels.  D'autres 
botanistes  ont  cru  que  les  feuilles]du  tnalacocissus  ne  différoient 
de  celles  du  lierre  que  par  leur  mollesse  ;  et  ils  indiquent  le 
PopuLAOE  et  la  Ficaire,  qu'ils  nomment,  le  premier,  mala- 
'  cocissus major ^  et  le  second,  mal.  minor.  Ce  nom  est  écrit  tan- 
tôt malacocissus,  malacocissum ,  et  tantôt  ma/acodssos.  (Ll^.)* 

MALACODERMES.  Quelques  auteurs  ont  donné  ce 
nom  à  une  division  des  mollusques,  qui  comprend  les  espèces 
h  corps  mou  et  gélatineux,  c'est-^à-dire,  les  Méduses  et  les 
Actinies.  F.  Badiaire.  (b.) 

MALACODERMES,  MaîacodermL  Insectes  de  l'ordre 
des  coléoptè]?es ,  section  des  pentamères ,  dont  j'avois  fait 
une  famille  ,  et  qui  comprennent  les  cinq  dernières  tribus  de 
notre  famille  des  Serr^cornes.  V.  ce  mot  et  l'article  Ento- 
mologie, (l.) 

MALACODENDRE,  Maiachodendrum.  Arbrisseau  à 
feuilles  alternes ,  grandes,  pétiolées  ,  ovales,  acuminées ,  bor- 
dées de  detits  et  velues  dans  leur  jeunesse;^ à  fleurs  grandes, 
J 'aunes,  solitaires  et  presque  sessiles  dans  les  aisselles  des  feuil- 
es  9  qui  forme ,  selon  Cavanilles ,  un  genre  dans  la  monadel- 
pbie  polyandrie. 

Ce  genre  a  pour  caractères  :  un  calice  persistant ,  monor 
phylle  ,  divisé  en  cinq  parties  ,  velu  à  l'extérieur  ;  une  corolle 
'  de  cinq  pétales  obtus  ,  légèrement  frangés  sur  leurs  bords  et 
velus  en  dehors;  des  étamines  nombreuses  réunies  à  leur  base  ^ 
<:t  portant  des  anthères  réniformes;  un  ovaire  supérieur,  velu 
ou  lanugineux ,  marqué  longitudinalement  de  cinq  sillons  et 
surmonté  de  cinq  styles  à  stigmates  globuleux  ;  cinq  capsules 
ovales ,  acuminées ,  uniloculaires ,  bivalves  ,  morfospermes  ^ 
rapprochées  et  renfermant  chacune  une  semence  trifide. 

Le  malacodre  avoit  été  confondu  par  Linnaeus  avec  le  5/^- 
(partia  malachodendron  ;  mais  il  est  fort  différent  comme  es- 
pèce 9  quoique  d'après  l'observation  de  Jussieu ,  vérifiée  par 
Ventenat ,  il  doive  être  réuni  à  ce  dertiier  genre  ,  si  son  em- 
bryon est  plane  et  son  périsperme  charnu.  Il  est  probable 
qu'il  vient  de  l'Amérique  méridionale.  On  le  cultive  dans 
quelques  jardins  de  Paris ,  où  la  grandeur  de  ses  fleurs  et  leur 
bonne  odeur  font  désirer  sa  multiplication.  Lhéritier  en  a 
donné  une  superbe  figure,  pi.  74  de  sfts  Siîrpes,  sous  le  nom 
dç  siewarUa  pentagyna.  Il  est  également  figuré  pi.  l58  àts. Dis- 

XVIII.  2Q 


^5q  m  a  Ti 

seriaiions  Ae  Cavanilles ,  et  pL  SgS  des  IBustr.  it  Lamarek  •  (b.) 

MALACOlDES  de  ToarneforU  C^est  le  miiae  genre  que 
le  BÏalovb  de  Linnaeus.  Le  Malàcoïdes  de  Pliunier  ré- 
pond au  genre  Malachea,  aussi  de  Linnaeus.  (i«l9.) 

MALâCOLITHE  (I^ierre  tendre,  en  grec).  AbUdgaard 
donne  ce  notn  à  une  substance  minérale  que  IVLD'Andrade 
a  fait  CQnnoitre  le  premier  avec  quelques  détails,  sous  le  nom 
de  Sabute  ,  parce  qu'elle  fut  d'abord  trouvée  en  Suède , 
dans  les  mines  d^argent  de  Sabla,  en  Westemannie  ,^uis  en 
Norwége.  M.  HaQv  la  rapporte  ^apyrpjpène  dont  elle  est  une 
variété  ;  mais  M.  de  Bournon ,  qui  a  publié  un  travail  inté- 
ressant sur  la  sah&ie ,  la  croît  distincte  du  pyroxène,  V.  ce  mot 
et  Sahlite.  (ln.)^ 

MALACOPTÉRYGIENS  ABDOMINAUX.  Ordre  de 
^obsons  établi  par  Cuvier,  et  qui  répond  aux  familles  des 
Gymnopomes  et  àts  DEaMOPTÀaES  de  Duméril.  (b.) 

MALACOS.  Oiseau  de  mer  et  de  rivière,  4be  Ton  trouve 
au  Cap  de  Bonne-£spérance,  et  dont  les  jambes  sont  enfon^ 
cées  dans  Tabdomen  ;  il  a  le  bec  dentelé ,  la  grossem*  de 
Vùie.  Kolbe  dit  qu'il  passe  la  nuit,  jucbé  sur  une  pointe  de 
rocher ,  ou  percbé  sur  un  arbre.  Son  plumage  est  varié  de 
noir ,  deblanc  et  de  gris.  (▼.)  . 

'  MALACOSTRACËS,  Malacostraca.  Je  désignois  ainsi, 
dans  mes  ouvrages  antérieurs  sur  l'entomologie ,  un  Ordre  de 
crustacés ,  correspondant  an  genre  cancer  de  Linnaeus.  Cette 
coupe  forme  aujourd'hui ,  avec  son  genre  oaiscus ,  quatre  or- 
dres  :  les  Décapodes  ,  les  Stomapodes  ,  les  Amphipodes  et 
les  IsoPonES.  Tous  ces  crustacés  ont  pour  caractère  commun  : 
boucbe  composée  de  mandibules ,  de  plusieurs  mâcbotres  et 
recouverte  par  des  pieds-mâchoires ,  tenant  lieu  de  lèvre  in- 
férieure ,  ou  la  représentant* 

Les  uns  ont  un  palpe  sur  chaque  mandibule.  La  plupart 
ont  un  test ,  et  le  plus  souvent  les  yeux  pédicules.  Ils  com- 
posent les  trois  premiers  ordres  et  embrassent  le  genre  cancer 
4u  même  naturaliste. 

Les  autres  n'ont  point  de  palpe  distinct  aux  mandibules , 
ni  de  test  proprement  dit;  leur  corps  estannelé  ;  leurs  yeux 
sont  toujours  sessiles.  C^est  le  quatrième  ordre.  Dans  les  bran- 
chiopodes  qui  composent  notre  cinquième  et  dernier  ordre , 
la  bouche  est  tantôt  formée  d'un  suçoir ,  tantôt  de.  mâcboi^ 
res ,  'mais  jamais  fermée  par  des  pieds-mâchoires.  Leurs  té* 
gdtaiens  sont  plutôt  cornés  que  calcaires  ;  la  plupart  n'ont  que 
des  pattes  branchiales.  Ils  sont  tous  aquatiques,  (l.) 

BIALACOXTLË ,  Malacoxyium.  Âom  donné  par  Jac-* 
quin ,  qui  l'a  %uré,  à  un  grand  arbre  des  îles  de  France,  qui 
est  appelé  Mapou.  (s.) 


MAL  JiSt 

MÂLACOZOAIRES.  Mot  sabstitue ,  par  Blainvilie ,  k 
celai  de  Mollusques,  si  anciennement  connu,  et  si  dons 
k  prononcer.  (B.) 

MALADIES  DES  ANIMAUX  DOMESTIQUES. 
Ver.  Tarticle  Médecine  vÉTÉRtNAïaË.  (desu.) 

MALADIES  DES  OISEAUX  DE  CAGE-F.  les  moU 
Serin  et  Oiseau,  (v.)     ^ 

MALADIES  D  ES  VEG  ET  AUX.  F.  lesarticles  Amee  i 
Grains  ,  Végétaux  ,  etc.  (n.) 

MALADOA.  Coquille  du  Sénégal ,  rangée  parmi  les /i^ 
tondes  j  et  dont  on  a  fait  une  Arçbë.,  arctf.  semiis  (B.) 

MALAItH.  En  Languedoc ,  on  nomme  ainsi  le  CEBisisa 
SAUVAGE,  (ln.) 

MALAGO-CODL  Nom  malabare  du  Poivre  noib  (^c^ 
mgrum ,  L.  ).  (LN.)  *    ,         . 

MALAGO-MARAM.  Nom  malabare  d'un  arbrisse^ta 
figuré  par  Rheede{  5,  tab.  a5),  et  qui  paroît  voisin  de  Vçrnir 
trophe  cobbe  ;  il  en  diffère  par  ses  tleurs  en  grappes  çameu-* 
ses.'J.  Burmann  croit  qu  il  est  le  même  que  \t  rhus  comima  , 
c^  est 'à-  dire  VornUrophe  condida  ;  mais  celui-ci  est  un  arbre 
de  la  Jamaïque,  (ln.)  «     . 

MALAGU  ETA.  Les  Espagnols  donnent  ce  nom  au  Mvar 

THE -PIMENT.  (LN.) 

MALAGU  ÉTTE.  V.  au  mot  Maniguette.  (b.) 
MALAGUETTE  DU  BRÉSIL.   G  est  le  Piment  an- 
HUEL  (ccufsicum  annuuntj  L.  ).  (LN.) 

MALAGUETTE  DE    GUINÉE.    C'est  FAmom^ 

graine  de  PÀRADis.  (LN.) 

MALA-INSCHI-KUA.  Selon  Willdenow,  la  plaqtc 
que  les  habitans  du  Malabar  nomment  ainsi ,  et  qui  est  au- 
gurée pi.  14. du  volume  II  de  ïHoiius  Midabancus^  est  Vhd-^ 
lerda  aliughas.  (LN.) 

MALAlROSOS  (  rose  mâle).  En  Languedoc ,  on  nomme 
dinsi  la  Rose  bë  Provins,  parce  qu'elle  est  d'une  couleur 
beaucoup  plus  foncée  et  plus  vigoureuse  que  les  autres  roses, 

(LN.) 

MALAKAIA.  Barrère  donne  ce  nom  au  Margay.  (  Fay, 
ee  mot.  )  Mais  M.  d'Azara  prétend  que  ce  nom  altéré  est 
celui  de  Voceht ,  appelé  par  les  (vuaranis  mbaracaya.  Voyez  ^ 
à  l'article  Chat,  1  histoire  de  1  Ocelot,  (s.) 

MALAkENTOMOZAIRES.  Nom  donné  par  Blaîn- 
▼ille  à  une  classe  d'animaux  marins ,  intermédiaire  entre  les 
Mollusques  et  les  Crustacés.  Elle  ne  renferme  que  les 
genres  Oscabrion  et  Anatif.  (b.) 

IttALA&OKRANËYS.  Nom  grec  du  Geai.  V.  ce  mol. 

(s.) 


453  MAL 

.  MALAMIRIS.  Notti  indien  d^aae  espèce  de  Vomt 
(  piper  malamiris ,  Linn.  )  appelée  au  Malabar  Amalago,  et 
-qo^on  ne  doit  pas  confondre  poar  cela  avec  le  piper  amalago , 
lequel  croti  à  la  Jamaïque  et  à  Saint-Domingue,  (lm.) 

MALANCIER.  Ost,  en  Savoie,  TAmelanchur , ar- 
brisseau du  genre  des  Népliehs  (  mespilus)^  suivant  Linnxasi 
et  des  PoiRiEES  ipyms) ,  selon  Willdenovr.  (ln.) 

, .  MA-LAN-HOA.  C'est ,  en  Chine ,  le  nom  de  TAster 

des  Indes  (^asier  indieus ,  L.  ) ,  cultivé  dans  les  jardins  comme 

ornement.  Loureiro  nous  apprend  qu'il  n'a  pas  vu  en  Chine 

'  l'aster  que  Linnaeus  nomme  chinensis ,  et  qui  est  notre  reine 

margueriU.  (LN.)  • 

MALANI ,  Andrrhea.  Genre  de  plantes  de  la  tétrandrie 
monogynie  et  de  la  famille  des  rubiacées,  qui  présente  pour 
caractères  :  un  calice  persistant ,  très-petit  et  à  quatre  dents; 
une  corolle  monopétale ,  hypocratériforme ,  à  tube  court  et 
à  limbe  divisé  profondément  en  quatre  lobes  ;  quatre  éta- 
mines  à  anthères  oblongues,  presque  sessiies;  un  ovaire  in- 
térieur, arrondi,  chargé  d'un  style  filiforme,  terminé  par 
deux  stigmates  ;  un  drupe  ovale  ,  très-petit ,  couronné ,  et 
couvrant  un  noyau  biloculaire  qui  contient  une  seule  se- 
mence dans  chaque  loge. 

Ce  eenre ,  établi  par  Âublet ,  porte ,  dans  Jussieu  y  le 
nom  d  aniirrhea ,  et  dans  Willdenovs^ ,  celui  de  cunînghamia, 
H  renferme  des  arbres  ou  des  arbrisseaux  à  feuilles  simples, 
opposées  ou  verticillées,  accompagnées  de  stipules  întiermé- 
diaires ,  et  à  fleurs  disposées ,  aux  aisselles  àts  feuilles  ^  sur 
des  pédoncules  rameux ,  ou  en  grappes  terminales. 

On  en  compte  quatre  espèces ,  dont  les  plus  importantes 
à  connoître  sont  : 

Le  Malani  sarmenteux  ,  qui  a  les  feuilles  opposées, 
ovales ,  rugueuses  et  velues  en  dessous.  Il  croît  è  Càyenne. 
Ses  rameaux ,  très-longs  et  flexibles ,  en  s'élendant  sur  les 
arbres  voisins ,  grimpent  jusqu'au  sommet  des  plus  grands^  et 
couvrent  quelquefois  des  espaces  considérables  en  largeur. 

Le  Malani  verticillé  a  des  feuilles  ovales,  aiguës  ,  ver- 
ticillées trois  par  trois.  C'est  un  grand  arbre  qui  croît  aux  îles 
de  France  et  de  la  Réunion ,  où  on  l'emploie  à  la  charpente  ^ 
sous  le  nom  de  bois  de  lousieau ,  et  où  l'infusion  de  ses  feuille» 
ou  de  son  écorce  passe  pour  spécifique  contre  les  bémor^ 
rbagies.  (B.)  . 

l  MALANKUA.    Nom  malabare  d'une    espèce  de   ZÉ- 
BOAIRE  (  kœmpferia  rotunda  ,  Linn.  ).  (ln.) 

MALAP.ffiNNA.  Arl^re  du  Malabar,  à  feuilles  alternes 
et  à  fleurs  en  corymbes  sur  les  branches  9  composées  d'un 


MAL  45.^ 

calice  àqaatre  ou  cinq  folioles  persistantes;  à^xxù  k  quatre  ou 
cinq  pétales  ;'  de  huit  ou  dix  étamines  épigynes  ;  d'un  ovaire 
surmonté  d'un  style  à  un  stigmate,  et  d'une  baie  unilocu- 
laire  contenant  un  noyau.  Adanson  en  fait  un  genre  qu'il 
place  dans  la  troisième  section  de  sa  famille  des  Cistes. 

MALAPARI ,  Malaparîus.  Arbre  à  feuilles  alternes,  pé- 
tiolées ,  pinnées  avec  ii^paîre ,  et  à  fleurs  jaunes ,  en  grap'i- 
pes,  auxquelles  succèdeht  àts  gousses  qui  contiennent  une  à 
trois  semences.  Son  bois  est  mou  et  citrin.  Il  croît  dans  les 
Moluques  ,  où  on  attribue  à  son  écorce  et  à  sa  racine  la  fa- 
culté de  corriger  les  effets  des  poisons. 

Lamarck  soupçonne  qu'il  appartient  à  la  famille  des  îégU" 
mineuses^  et  le  rapproche  des  Ftéhocarpes.  (b.) 

MALAPERTURE,  Malapertums.  Lacépède  a  ainsi  ap- 
pelé un  genre  qu'il  a  établi  dans  la  division  à^s  poissons  Ab- 
dominaux, pour  placer  le  SiLUftE  électrique  qui  n'a  pas  les 
caractères  des  ^utres. 

Ceux  de  ce  nouveau  genre  sont  :  tête  déprimée  et  couverte 
de  lames  grandes  et  dures  ;  bouche  à  l'extrémité  du  inuseaa 
ei  barbillons^  aux  mâchoires  ;  peau  enduite  d'une  mucosité 
abondante  ;  une  seule  nageoire  dorsale  qui  est  adipeuse  et 
placée  près  de  la  caudale. 

Le  moiaperture  électrique  se  trouve  dans  les  rivières  d'A- 
frique ,  et  atteint  deux  pieds  de  Ions.  Son  corps  est  cendré 
et  taché  de  noir,  comme  \t gymnote^  la  torpUle^  ie^iétraodbntt 
le  trichiure  du  même  nom  spécifiqse  ;  il  jouit  de  la  propifété 
électrique  où  mieux  galvanique ,  c'est-à-dire,  que  dès  qu'oa 
le  touche  ,  on  éprouve  une  commotion  violente  •  aux  articu- 
lations (F*.  aumotËLECTEiciTE);  mais  ici  l'organe  électrique 
entoure  con4>létement  le  poisson  ,  d'après  l'observation  de 
Geoffroy,  qui  a  fait  un  excellent  travail  comparatif  sur  ce 
silure.  Cette  propriété  lui  a  été  donnée  pour  engourdir  le$ 
autres  poissons ,  même  les  tuer  et  en  faire  plus  facilement  sa 
proie,  (b.) 

.  MALARD  ou  MALART.  Dans  le  midi  de  la  France  on 
appelle  Canard  malARB  les  métis  du  canard  de  Barbarie  et 
de  la  cane  ordinaire.  En  Normandie ,  c'est  le  nom  du  canard 
domestique  mâle;  la  femelle  s'appelle  bourre^,  et  le  petit  bourrelé 
V,  Canard,  (s.)  .        •     ' 

•  MAL  ARM  AT.  Nom  vulgaire  d'un  poîsâon,  du  irigla 
cdOaphracta ,  Linn. ,  dont  Lacépède  a  formé  un  genre  sous  le 
nom  de  Péristedion.  (b.) 

.  'MALAVEN.  Bois  incorruptible  des  Philippines.  On 
ignore  de  quel  arbre  il  provient  (b.X  .       "-  ^ 


454  MAL 

MALAXIS  t  Malaxis.  Genre  de  plantes  ëtâUi  par  S^ràrtz 
dans  la  gynandrie  dîandf ie ,  et  dans  la  famille  des  orchidées. 
U  a  pour  caractères  :  un  nectaire  monophylle ,  articnié , 
Qoncave  «  en  cœur  ^  postérieurement  en  pointe  ,  anlérieiire^ 
ment  bifide  ,  et  sar  la  base  sapérieore  duquel  est  mi  enfon-^ 
cernent  où  sont  placés  deux  étamines  sessiles  et  un  germe 
^ongë.  Il  a  six  pétales ,  dont  deux  plas  grands,  presque 
triangulaires,  rcnfennent  le  nectaire^,  deux  moyens  arrondis 
et  deux  plus  petits  subulés  ,  recourbés  en  arriére  ;  une  cap* 
•ule  oblongue  ,  ii  six  c6tes.  arrondies  et  il  une  seule  loge. 

Ce  genre  ,  fort  voisin  du  Calypso  de  Salisbury  ,  renferme 
treize  espèces  dont  font  partie  les  ophrydes  des  mardis',  de 
Loesein  etc.  (F.  au  mot  Ophbtde.)  J^ai  observé  en  Caroline 
le  Malaxis  en  épi  :  son  bulbe  est  gros  comme  une  no»» 
sette,  sa  tige  est  quadrangulaire  et  ne  s^élève  que  de  six 
pouces.  Une  seule  feuiire  sort  de  la  racine ,  embrasse  la 
tige  dans  la  moitié  de  sa  longueur,  et  se  développe  sous  une 
forme  ovale.  Les  fleurs  sont  dbposées  en  grappes  termi- 
nales,  petites  >  vertes  et  légèrement  odorantes.  Elles  avor- 
tent souvent.  EUe  se  trouve  dans  les  bois  dont  le  terrain  est 
très^bon. 

Les  genres  C&yptosttle  et  Liparis  ont  été  établis  aux 
dépens  de  celui-ci.  (B.) 

MALBROUCR  ,  Sinda  fautm.  Quadrupède  de  Tordre 
des  quadrumanes  et  du  genre  Gueiton.  (  V,  ce  mot.  )  Ce 
8infi;e  est  fieuré  pi.  G  6  de  ce  Dictionnaire,  (desm.) 

MALCOMÉ^  Maicomia.  Genre  de  plantes  établi  par 
AiAn  pour  placer  les  Guioflées  maritime  ,  d' Afrique  et 
quelques  antres.  Ses  éaractères  sont  :  calice  fermé  ;  stigmate 
aigu  ;  siltque  cylindrique,  bivalve,  (b.) 

M ALCOT,  Nom  vulgaire  du  Gade-Tacatjd.  (b.) 
MALE  9  Mas  ou  Maxidus.  Quoique  nous  traitions  en  par- 
ticulier, à  Taiticle  S£KE,des  organes  mâles  et  femelles,  nous 
avons  observé  d'aotres  cai^ctères  particuliers  qui  distinguent 
les  femelles  chez  la  plupart  dés  animaux  dioïques  ;  il  faut 
donc  exposer  aussi  ceux  qui  caractérisent  les  mâles.  Ce  sujet 
n^est  pas  sans  importance  ,  puisqu'il  arrivé  trop^  souvent 
d'élaUir  plusieurs  espèces  distinctes ,  faute  de  savoir  quelles 
différences  séparent  les  individus  de  différens  sexes  ,  quand 
leurs  orsanes «accouplement  sont  cachés. 

Dans  les  végétaux  dioïques,  les  pieds  mâles  ne  sont  jamais 
anssi  forts  y  ni  aussi  nombreux  que  les  piedk  femelles  ;  c^est 
une  oliservation  facile  à  constater  dans  le'  cbanvre  ,  lès 
ëpinards,  les  mercuriales ,  ou  des  «rbres,  tels  que  les  saules 
et  peupliers ,  etc.  De  mime  les  palmiers  mâles ,  lés  riiuscâ* 
diers  miles  ne  portant  pas  de  fruîls ,  sont  plus  petits ,  plus 


MAL  ^55 

maires  ou  plos  secs  i  ils  périssent  aussi  plus  tAt  que  les  fe- 
melles qui ,  destinées  il  porter  les  fruits  jusqu'à  la  maturité  , 
dévoient  survivre  à  Pacte  de  la  génération.  Il  en  est  de  même 
parmi  les  insectes  et  toutes  les  espèces  à  vie  courte ,  annuelle 
0|i  bisannuelle  ,  de  végétaux  ou  d'animaux  ;  les  mÂles  ne 
survivent  guère  à  Tacte  de  la  reproduction  qui  semble  les 
épuiser  entièrement.  (  F.  aussi  Femelle  et  Plante.  ) 

Si  le  caractère  de  toutes  les  femelles,  indépendamment 
des  organes  sexuels  9  consiste  dans  iine  plus  grande  propor* 
tion  d'humidité ,  de  puissance  nutritive  et  réparatrice  ;  si  la 
femme ,  par  exemple  ,  a  les  organes  du  bassin  et  de  Fab* 
domen  larges  et  développés ,  une  surabondance  dlmmeurs , 
manifestée  par  la  saÛlie  des  mamelles ,  par  plus  d!embon- 
i^oint  et  de  tissu  cellulaire  ,  par  une  chair  plus  molle ,  plus 
spongieuse ,  par  des  fluides  prédomipans  ,  tels  que  le  flux 
menstruel ,  le  hait,  Turine  ,  etc.  ;  si,  au  contraire ,  elle  a  les 
organes  du  mouvement  plus  foibles^.des  bras  ,  des  jainbes 
moins  robustes ,  une  tête,  àes  épaules  moins  larges,  lés 
mâles  se  distingueront  par  des  qualités  tout  opposées. 

£n  effet,  chez  tous  les  animaux  à  sexes  séparés,  les  mâles 
ont  les  organes  aiUérieurs  du  corps ,  notamment  la^  tête  ^  le 
cou ,  les  épaules  j  les .  bras  et  les  jambes ,  l'épine  dorsale 
dans  les  vertébrés,  beaucoup  plus .  vigoureux ,  plus' sôll-* 
dément  construits  que  chez  les  femelles.  Aussi  t'a  femme 
forme  une  sorte  de  pyramide  ;  son  ^  bassin  eu  ses  hanches 
sont  plus  larges  que  ses  épaules.  L'homme  ,  au  contraire  , 

Présente  une  pyramide  renversée ,  puisque  ses  épaules  sont 
îen  plus  larges  que  son  bassin.  Il  doit ,  en  effet ,  agir  par  là 
tête ,  les  bras ,  la  poitrine  $  organes  de  l'énergie  animale  ; 
la  femme ,  au  contraire  ,  par  l'utérus  ou  les  mamelles  $ 
organes  d'éducation  ou  de  reproduction.  (  V,  NatiTee  ,  et 
Matrice,  Mamelles  ,  Menstrues.) 

Chez  le  mâle  ,  c!est  donc  toujours  k  la  vigueur ,  à  l'acti-< 
vite ,  à  l'ardeur ,  que  tendent  les  fonctionis. 

i.<^  Tous  les  mâles  sont  plus  secs,  plus  fibreux; 'ils  pa-. 
missent  plus  bruns  dans  toutes  leurs  nuances  de  couleurs , 
on  ils  ont  des  marques,  des  taches,  etc.,  beaucoup  plus  tran- 
chées et  plus  vives  que  les  femelles ,  soit  poils ,  plumes  ^ 
écailles ,  coquilles  f  etc.  Ce  caradtère  est  d'autant  plus  vi^ 
goureusement  prononcé,  parmi  les  oiseaux  surtout,  que  l'in* 
dividuest  plus  mâle  ,  plus  amoureiix  ,  plus  capable  d'engen^ 
drer.  En  effet ,  il  ne  revêt  ses  brillantes  parures  qu'à  l'épo-^ 
que  de  sa  puberté ,  et  dans  les  saisons  du  rut ,  chez  les  es* 
pèces  qui  muent  complètement ,  comme  plusieurs  oiseaux. 
(  V.  MÉT4MO&PHOSE.  )'  Pendant  sa  jeunesse  impubère  bu  sa 


455  ^  MAL 

vieillesse  ,  souvent  il  n^a  pas  une  livrée  bien  dISerenle  de  sa 
femelle.  Il  en  est  de  même  chez  les  insectes  à  l'état  de  larve. 

a.^  Tous  les  mâles  ont  plus  de  productions  extérieures  que 
les  femelles  ,  sar  la  peau  ou  sur  diverses  patties.  11  semble 
que  la  froideur ,  la  timidité  ,  naturelles  aux  femelles ,  renfer- 
ment à  Fintërieur  toutes  leurs  fonctions,  comme  leurùtéms  et 
les  organes  sexuels  ,  ou  les  rendent  non-seulement  cachées  , 
dissimulées ,  diminuent  leur  voix ,  leur  fassent  chercher  des 
détours  et  des  défaites ,  la  ruse  et  la  tromperie.  Au  con- 
traire ,  chez  le  mâle ,  la  chaleur  et  la  force  interne  poussent 
davantage  au  dehors  les  organes  sexuels ,  développent  plus 
fortement  les  poils ,  les  plumes ,  les  écailles ,  les  crêtes  ,.  les 
cornes ,  les  crinières ,  et  mille  autres  attributs  propres  à 
son  sexe ,  surtout  vers  la  tête  ou  les  épaules.  Ainsi ,  la  barbe 
à  Thomme  et  les  viilosités  de  sa  poitrine ,  les  crinières  de 
Touanderou  et  d'autres  singes  ,  celle  du  lion  ;  les  crêles  des 
vautours ,  du  coq  ;  la  queue  en  roue  ,  les  aigrettes  brillantes, 
les  belles  plumes  coccygiennes  du  paon ,  celles  de  la  lyre 
(  mœnura  )  ;  la  collerette  du  combattant  de  mer  (  tnnga  )  ;  le 
pinceau  de  poils  à  la  gorge  des  grifTons  ou  gypaè'tes  ,  et  du 
dindon  ;  les  caroncules  de  la  gorge  ,  du  tour  A^^  yeux*,  de 
plusieurs  gallinacés  ;  les  huppes  des  du«4  et  chouettes  ;  les 
plumes  hypocondriacales  et  humérales  des  différens  oiseaux 
de  paradis  ;  les  crêtes  ,  les  goîtres  de  plusieurs  lézards  tupi- 
nambis  ,  les  verrues  des  pouces  de  devant  aux  batraciens  ; 
les  appendices  particuliers  aux  squales  ou  chiens  de  mer  , 
et  aux  raies  ;  plusieurs  sortes  de  tentacules  sur  la  tête  de 
quelques  poissons,  baudroies,  biennies;  ou  des  crochets,  des 
piquans  divers  sur  les  irachinus  ,  uranoscopes ,  trîgles  ,  etc.  : 
tels  sont,  en  général ,  les  attributs  masculins.  On  en  ren* 
contrera  encore  des  exemples  chez  les  insectes  ;  ainsi  ,  des 
mâles  de  vers  à  soie  et  autres  bombyx  ;  des  noctuelles,  des  vers 
luisans  ou  lampyres,  des  blattes ,  des  kermès  et  coccus  mâles 
portent  seuls  des  ailes  bien  déployées  ;  tandis  que  celles-ci 
n'existent  qu'en  rudiment ,  ou  manquent  toot-à-fait  aux  fe« 
inelles  ,  surtout  dans  les  pays  froids.  Ainsi ,  les  cigales ,  les 
grillons ,  les  criquets  mâles  possèdent  seuls  ces  bruyantes 
timbales  ,  ou  ces  instrumens  avec  lesquels  ils  appellent 
leurs  femelles  au  temps  de  leurs  amours,  il  y  a  des  pointes , 
des  cornes,  et  autres  attributs  aux  cprselets  de  plusieurs 
scarabées  ,  de  bousiers  ,  de  géotrupes. 

3.^  Parmi  toutes  les  classes  d'animaux  vertébrés  et  à  pou- 
.mons  ,  les  mâles  ont  une  voix  plus  forte  et.  plus  grave  que  les 
femelles  ;  car,  même  les  femelles  d'oiseauj^ chanteurs  sont 
inuettes  ,  ou  ne  .jettent  que  de  petits  cris.  Mais  chez  les 
inâle$,  les  org^anes   vocaux  $e  développent  et  grossissent 


M^  A  L.  457 

(  F. .Glotte);  et  méfUe  lâ  trachée  artère  ,  chez  plasieurs 
palmipèdes  ,*chez  deà  échassiers  et  des  gallinacés  ,  se 
recourbe  ,  s^allonge  au-dessus  du  sternum  ,  dans  les  miles 
seulement,  pour  donner  plus  d^extension  à  leur  voix,  comme 
dans  les  circonvolutions  du  cor.  C'est  aussi  vers  Tépoque  du 
rut  que  les  rubans  et  les  cartilages  du  larynx  se  tendent 
davantage  chez  les  mâles ,  pour  rendre  leurs  cris  fins  rau- 
ques.  (  V,  Voix.  ) 

4..**  Non-seulement ,  tous  les  mâles  ont  les  organes  de  la 
locomotion  plus  agiles  et  plus  robustes  ,  en  général,  que  les 
femelles  ;  mais  la  nature  les  ayant  destinés  à  la  supériorité  , 
/  dans  leur  race ,  elle  leur  attribua  le  courage  ,  Taudace  du 
caractère  ,  et  surtout  des*  armes  pour  les  combats.  Aussi  les 
mâles  de  ruminans  à  cornes  ne  manquent  jamais  de  ces 
défenses  ,  ce  qui  arrive  à  plusieurs  de  leurs  femelles  plus 
pacifiques ,  dans  le  genre  des  cerfs  ,  par  exemple  ,  et  chez 
les  brebis  ;  quand  les  deux  sexes  en  portent  également ,  le 
mâle  en  a  de  plus  fortes  et  de  plus  grandes.  De  même  les 
mâles  d^éiéphans ,  de  babyroussas  ,  ont  des  défenses  ou  des 
dents  plus  prolongées  que  celles  des  femelles.  En  général  j 
les  dents  sont  plus  développées  chez  tous  les  mâles  ,  et  les 
dernières  molaires  (  dents  de  sagesse  )  manquent  plus  sou-^ 
vent  aux  femmes  qu'à  Thomme. 

Chez  les  oiseaux  ,  ce  sont  seulement  les  gallinacés  qui 
portent  ces  ergots  ou  ces  éperons  piquans  aux  pattes  >  et 
dont  ils  se  servent  dans  leurs  combats.  11  en  est  de  même  des 
aiguillons  du  pli  de  Taile  ,  chez  les  pluviers  (  charadrius 
spinosus ,  cayanus^  cristaiusj  etc.  ),  les  jacanas  (^parra  )  ,  nom- 
més chirurgiens  ,  comme  portant  une  lancette  ,  une  lame 
Eerçante  à  leurs  ailes;  les  kamichis  en  ont  deux  à  chaque. 
Tailleurs ,  plusieurs  oiseaux  mâles  portent  aussi  sur  la  tête 
un  casque,  comme  le  casoar,  la  peintade  ;  ou  une  corne  mo- 
bile, comme  le  kamicbi,  etc. 

En  effet ,  soit  parmi  les  mammifères  ruminans ,  et  plu- 
sieurs autres,  tels  que  les  phoques,  divers  carnassiers ,  etc. , 
soit  parmi  les  oiseaux  gallinacés ,  échassiers  et  palmi- 
pèdes ,  les  mâles  sont  toujours  moins  nombreux  que  les  fe- 
melles, communément,  puisque  fa  nature  les  9  créés  polyga- 
mes. Aussi  ^  un  taureauy  un  étalon  ,  an  chiea,  ou  un  coq,, 
un  canard  mâle  ,  peuvent  féconder  plusieurs  femelles  ;  car  , 
jusque  dans  Tétat  sauvage  ,  ces  animaux  ont  des  sérails,  des 
troupes  de  femelles  k  leur  suite.  A  Tépoque  de  leur  repro- 
duction ,  ils  les  rassemblent  »  les  contraignent  à  demeurer 
sous  leur  protection  ;  mais  en  même  temps  ils  ne  souffrent 
point  que  des  étrangers  viennent  jouir  de  ces  femelles.  Plus 
jaloux  que  les  sultans  deFOrient  dans  leur  hs^rem^  ils  détestent 


4^8  MAL 

également  cet  êtres  immorainc  qui  dliaest  Mr  tet.pbisirs'  da 
vulgaire  ,  qui  ne  ne  se  font  nul  scnipale  de  VadiUtère.  lies 
yoilâ  donc  en  gaerre  contre  tous  lears  rivaux;  sans  4oule 
ils  se  montrent  héros  en  amour ,  et  la  libérale  nature  1^  a 
dotés  d'une  vigueur  assez  peu  commune  ,  pour  suffire  à 
rimnrégnation  de  leurs  femelles  ;.  mais  qui  ne  sait  combien 
la  ch^r  est  fragile  ^ux  tentations  »  et  qu'une  génisse  tendre 
se  lassant  des  caresses  de  son  vieil  époux  ,  peut  enfin  préférer 
un  voisin  plus  aimable  ? 

S.^  Ainii  f  la  nature  qui  voaloit  la  perfection  des  espèces, 
a  donc  établi  que  le  mâle  le  plus  robuste,  le. plus  agile ,  le 
pins  courageux^  seroit  préféré  par  les  femelles^  Et  qu'on  nous 
dise  pourquoi  les  militaires,  on  Tair  mutin  et  martial  des 
bommes^  sont  toujours  mieux  venus  près  des  femmes  qne  les 
sages  et  les  philosophes  (i)  F  II  est  naturel  que  le  fotbLe  as- 

Sire  à  être  protégé  par  le  plus  fort,  et  qu'il  cède  avec  ,moîns 
.  e  honte  au  vainqueur».  Donc  la  guerre  est  le  partage  éa 
mâle;  c'est  par-lA  qu'il  brille  aux  yeux  de  ses  rivaux  et  à  ceux 
d'un  autre  sexe.  L'amanr  est  un  combat  dans  lequel  on 
n'acquiert  le  droit  de  donner  la  vie  qu'en  sachant  braver  la 
mort.  Le  nom  du  dieu  iUbrr  vient  du  mot  màU;  ainsi  Hoaièy 
avoit  une  poésie  mâle  : 

Mares  mmmoi  in  mmriia  Mia 
Versièus  exaeuii. 

C'est  donc  le  sperme  masculin  qui  donne  la  supériorité 
d'action  et  d'énereie  vitale  chez  tous  lesanimaux;  le  mâle  recèle 
pbs  de  feu  que  la  femelle ,  lors  même  qu'il  a  le  moins  de 
corpulence,  comme  parmi  une  foule  d'insectes,  lesteiinites,  tes 
fourmis  ,  les  coccns  et  kermès,  etc.  ;  car  les' femelles  de  ces 
espèces,  portant  souvent  un  grand  nombre  d'œufs,  ont  Tab- 
domen  extraordinaîrement  renflé  et  dbtendu.  Il  en  est  de 
même  chez  les  poissons ,  les  reptiles  et  même  chez  des  oi- 
seaux de  proie  ;  mais  il  existe  une  raison  particulière  de  la 
force  et  de  l'énergie  attribuée  à  la  plupart  de  ces  femelles  de 
carnivores ,  soit  mammifères ,  soit  oiseaux.  Comme  les  mères 
dévoient  nourrir  leur  progéniture,  il  falioit  quelles  reçussent 
de  la  nature  assez  de  vigueur  musculaire  pour  vàincte  une 
proie  suffisante  et  l'apporter  à  leurs  petits.  Aussi  les  lionnes 
et  les  tigre^ses ,  comme  toutes  les  femelles  à<^%  oiseaux  de 
proie,  sont  on  plus  grosses  et  plus  fortes ,  ou  du' moins  plus 
féroces  que  leurs  mâies  à  l'époque  de  leur sésine  ;  de  là  vient 
le  nom  de  liercdet  chez  plusieurs  faucons,  dont  la  femelle  est 

d'un  tiers  plus  grande  que  le  mâle. 

« 

— _  I  -  -» — 

■'  il)  Voltaire  rapporte  que  le  cardinal  de  Richelieu  se  déguiàéil  ea 
«olonel y  avec  uo  énorme  plumet^  pour  aller  en  bonne  fortune. 


:  MAL  459 

6.*  'hAépeiidâmnient  de  ces  caractères ,  les  m&les  de  plu- 
sieurs antmaox  possèdent  des  organes  d^appréhension  poar 
retenir  et  fiorcer  les  femelteà  dans  Taccouplement^insi  di- 
vers quadnipèdes  et  quelques  sei^pens  ont  ou  une  yeme  fourchue 
et  double,  on  un  os,  oudesépînes,  des  crochets  au  gland  de  leur 
▼erge,  comme  les  chats,  les  gerboises ,  les  agoutis  (râp/a), 
les  crotafes  et  v{pèi%à.  (  ^.  VbrO£.  )  Les  verrues  du  pouce 
des  mâles  de  grenouilles  et  crapauds  ,  servent  à  retenir  les 
deni  mains  de  ces  batraciens  fortement  étreintes  sous  le 
ventre  des  femelles  dans  Taccôuplement.  On  présume  que 
les  apipendices  anales  des  raies  et  des  squales,  contenant  des 
lames  de  corne  très-coupantes,  sont  également  destinées  à 
Babir  les  femelles  qui  lùanquent  seules  de  ces  organes.  Dans 
Ibsidseeles,  les  libellules  mâles  portent  des  pinces  à  Textrémité 
deTâ/bdomen  pour  saisir  leurs  femelles;  les  coléoptères  ont 
des  lames  à  coté  de  leur  verge  pour  ouvrir  les  parois  du  va- 
gin ;-  plusieurs  guêpes  (  pespà  cfypeaia  et  'cnbraria ,  etc.  )  ont 
aussi  de  petits  ooucliers  à  lenrs  cuisses;  pour  le  même  but. 
Des  scarabées, 'des -Incanes  mâles,  ont  tantôt  les  mandibules 
très-pr^longées  (le  cerf-volant ,  bteanus  cervus)^  ou  des  comes^ 
des  proéminences  do  corselet,  comme  quelques  staphylins  ou 
oxytèles,  des  géotrupes  ;  ou  des  formes  différentes  d'ant^nes 
en  massue  on  en'feuilles,  comme  chez  les  hannetons;  ou  une 
pointe  sur  la  téte^  comme  des  sinodendres ,  etc. 

Remarquez  k  cet  égard  que  les  parties  proéminentes  qui 
distinguent  les  mâles  sont  placées  ordinairement,  soit  à  la  tête, 
soit  au  haut  du  corps  ;  tandis  que  chez  les  femelles,  c^est  sur- 
tout à  l^extrémité  de  Tabdomen,  comme  les  tarières^  des 
cynips,  des  ichneumonides ,  les  sabres  ou  tuyaux  servant 
d  oviductus  aux  femelles  dçs  taupe-grillons  et  santerelles,  on 
les  aiguillons  perçans  des  abeilles,  des  guêpes  on  antres 
hyménoptères.  Les  femelles  des  crustacés  ont  aussi  la  queue 
plus  large,  avec  des  appendices  pour  soutenir  leurs  œufs.  Ces 
faits  indiquent  donc  que  généralement  dans  tout  le  règne  ani- 
mal ,  les  caractères  masculins  sont  plutôt  situés  vers  le  haul 
du  corps,  et  les  féminins,  vers  le  bas.  On  sait  même  que. les 
organes  fécondateurs  àes  mâles  des  araignées  sont  placés  à 
des  palpes  sur  leur  tête,  tandis  que  la.vu&e  de  Uiemelle  ne 
peut  jamais  être  qu^à  Tabdomeni  Pareillement,  chez  des  co- 
quilles, tels  que  Vhélix  vmpbra  ^  L. ,  la  verge  du  mMe  est 
^dans  le  tentacule  droit,  etc. 

Enfin,  quoique  les  mâles  parviennent  plus  tard ,  d* ordi- 
naire, que  les  femelles,  à  Fépoque  de  leur  puberté,  parce  qu^  il 
£aut  plus  de  substance  pour  les  composer ,  et  qu^ils  ont  une 
texture  phis  solide  ^  néanmoins  ils  achèvent  plus  rapidement 
leur  carrière,  pour  Pordinaire,  parce  qu'ils  vivent  avec  beait- 


ifio  MAL 

coup  plus  d^intensîtë  que  les  femelles.  Plusieurs,  surtout  cbez 
les  insectes  annaels,  ou  à  métamorphose,  ne  survivent  point 
à  Tacte  de  la  génération.  Chez  les  espèces  polygames,  le 
mâle  s^usè  aussi  plus  rapidement  que  les  femelles,  parce  quïi 
est  plus  ardent.  Voyez  Femelle  ,  Sexe,  Yerge,  Généra- 
TioN ,  Nature  ,  etc.  (virey.) 

MALE-FOU.  Nom  vulgaire  d'une  espèce  d'ORCSiss, 
Orchîs  mascuJa ,  L.  (LN.) 

MALEITAS  ou  MALEITEIRA.  En  Portugal,  c'est  le 
nom  de  quelques  Euphorbes  qui  y  croissent  (ln.) 

MALEBOUDA.  Tout  ce  que  disent  quelques  anciens 
voyageurs ,  c'est  que  le  maUrouda  est  un  oiseau  noir  de  l'île 
de  Ceylan  ;  autant  auroit-il  valu  n'en  rien  dire,  (s.) 

MALESHERBE,  MaUsherbia.  Plante  du. Pérou,  qui 
forme  dans  la  pentandrie  trigynie  un  genre  qui  offre  pour 
caractères:  un  calice  tubuleux,  coloré,  à  dix  stries,  à  cinq 
divisions  ovales  et  ciliées;  une  corolle  de  cinq  pétales  ;  si& 
écailles  tridentées ,  attachées  à  l'ouverture  du  calice  ;  cinq 
et  aminés;  un  ovaire  supérieur,  pédicellé ,  triangulaire ,  tcId, 
terminé  par  trois  styles  insérés  à  sa  base  ;  une  capsule  ak 
longée ,  triangulaire ,  uniloculaire ,  trivalve,  et  contenant  tta 
grand  nombre  de  petites  semences. 

Ce  genre  est  le  même  que  celui  appelé  Gyvnofleure 
par  Cavanilles.  (b.) 

MA  LEST  AN.  On  donne  ce  nom  aux  Sari>ine&  qu'on  a 
mises  en  saumure  avant  de  les  placer  dans  des  barils,  (b.) 

MALESTROMS.  V.  Maelstrom.  (pat.) 

MALETTA  ,  MALAR,  MARAVARA.  C'est,  dan* 
Rheede,  I'Acrostique  hétérofhylle.  (b.) 

MALETTE  A  BERGER.  V.  Thlaspi  bourse  a  pas- 
teur, (b.) 

MALFAISANTE.  Nom  donné  à  la  Scolopendre  mor- 

SITANTE.  (L.) 

MAL  FAMÉES  ou  MAL  NOMMÉES.  Noms  doonés, 
dans  les  colonies  ,  h  quelques  espèces  d'EuPHORBES  qai  ne 
sont  point  malfaisantes ,  comme  sont  en  général  les  espèces 
de  ce  genre,  (ln.) 

MAL  FINI.  F.  l'article  Faucon,  (y.) 

MAL  FINI  (PETIT).  V.  le»  mots  Épervier  et  Faucoïc. 

(s.) . 
MALHERBE.  Nom  qu'on  donne,  dans  les  parties  méri- 
dionales de  la  France,   à  la  Dentelaire. commune  ,  MÉ- 
:(ÉR£ON  ,  et  à  une  plante  des  mêmes  contrées  qu'on  emploie 
à  la  teinture.  Cette  dernière  est  peut-être  le  Sumac  fustet. 


MAL  46i 

V  MALICORltJM.  Le  peuple,  dît  Pline,  appelle  malico- 
tlum  les  fraits  non  mûrs  du  malus-p^mca  (  le  Grekabier  )  , 
parce  qu'il  s'en  sert  pour  préparer  les  cuirs.  L'écorce  de 
grenade  est  encore  employée  au  même  usage.  V*  au  mot  Gre* 

I7ADIER  ,  vol.  l3  ,  p.  4-52.  (LN.) 

MALLMALI.  Nom  caraïbe  de  la  Cassb  ailée,  (b.) 

MALIMBE.  J'ai  remplacé  ce  nom  par  celui  de  Tisse- 
rin ,  pour  le  genre  auquel  je  l'aVois  appliqué  dans  l'analyse 
de  mon  Ornitholpgie  élémentaire,  après  m'être  assuré  qu'il 
ne  pouvoit  convenir  à  toutes  les  espèces  qu'il  renferoM.  V. 
tant  pour  ce  mot  que  pour  les  oisjeauxnommés  malimbiS^VaiTU 
Tisserin;  (v.) 

MALINA  et  MALINY.  Noms  du  Framboisier,  en  Rus- 
sie ,  en  Pologne  et  en  Bohème,  (ln.) 

MALINATHALLA.  Théophraste  donne  ce  nom ,  sui- 
vant Daléchamp ,  au  Souchet  comestible  ,  Cyperus  escu- 
ientus  ^  L.  (ln.) 

MALINEN.  Un  des  noms  allemands  de  la  Viorne  obier. 

(LN.) 

M ALINGA  -  TENGA.  Nom  malabare  des  fruits  de 
l'espèce  de  Cocotier  appelé  tenga ,  c'est-à-dire  ,  du  cocos 
nucifera  ,  Linn.  (LN.) 

MALION  ou  MALIUM.  La  Camomille  romaine  , 
Anthémis  nohilis ,  paroît  avoir  reçu  ces  noms  chez  les  anciens. 

(LN.) 

MALKOHA  ,  Phœnicophaus  ,  Vieill.  Genre  de  l'ordre 
des  oiseaux  sybûins^  de  la  tribu  des  Zygodactvles  ,  et  de  la 
famille  des  Barbus.  V.  ces  mots.  Caractères  :  Bec  plus  long 
que  la  tête,  épais,  garni  de  soies  divergentes  à  la  base  y 
entier ,  arrondi ,  lisse  »  aminci  brusquement  et  arqué  vers 
le  bout;  narines. orbiculaires  ,  latérales  ,  situées  h  la  base  du 

bec  ;  langue ;  orbites  mamelonnés  ;  ailes  à  penne 

bâtarde  courte  ;  les  troisième  et  quatrième  rémiges  les  plus 
longues  de  toutes  ;  dix  rectrices  ,  étagées  ;  quatre  doigts  , 
deux  devant ,  deux  derrière.  Cette  division  est  composée  de: 
deux  espèces  qui  se  trouvent  dans  les. Indes;  elles  se  nour'^ 
rissent  de  fruits.  C'est  à  quoi  se  borne  ce  que  l'on  sait  du 
genre  de  vie  de  ces  oiseaux. 

Le  Malkoha  proprement  dit ,  Phœnicophaus  pyrrhocepha-^ 
lus  f  Vieill.  ;.  cuculïis pyrrhocephalus ,  Lath.,  Ifiâ.  zooL  ,  tab.  6; 
a  quinze  pouces  de  long;  le  bec  d'un  jaune  verdâtre;  le  som  • 
met  de  la  tête  et  une  partie  des  joues  d'un  rouge  éclatant ,  • 
entouré  d'une  bande  blanche  ;  le  derrière  de  la  tête  et  le  des- 
SOS  du  cou,  d'un  vert  noirâtre  et  tachetés  de  blanc  ;  le  de- 


46s  M  A  L 

vant  àa  cou ,  le  dos ,  let  ailes  et  la  queae ,  d'an  noir  nnaocé 
d'un  pea  de  yert ,  celle-ci  terminée  de  blanc;  la  poilrine et 
le  ventre ,  de  cette  couleor  ;  les  pieda  d'an  bleu  pâle.  Cet 
oiseau  se  trouve  à  Ceylan ,  où  il  porte  le  nom  de  mMoha, 

Le  Halkoha  nouvEnniN ,  Pkœnkûphaus  viridis ,  VieilL , 
pL  aaS  des  Oiseaux  d Afrique  de  Levaillant ,  est  on  peo  plat 
grand  qoe  le  précédent  ;  le  bec  est  yert  en  diçssns  et  noir  ea 
dessous;  la  tête  et  les  plumes  des  joues  sont  d'un  gris  bleuâtre; 
les  parties  supérieures  du  cou  et  du  corps  «  d'un  vertsonibre, 
glacé  ;  les  pennes  alaires^dela  mtme  couleur  en  dehors;  les 
partivi  inférieures  d'un  beau  marron,  plus  foncé  sur  le  ventre 
et  le  bas-ventre  (i).  Des  individus  ont  les  joues  d'un  rooge 
incarnat  ;  la  tête  d'un  cris  foncé  ;  le  devant  du  cou  et  la  poi- 
trine couleur  de  rouille  ;  la  uiique  j  le  dos ,  les  ailes  et  la 
queue  d'un  vert  sombre,  à  reflets  métalliques;  les  penses 
caudales  terminées  de  roux  foncé,  (▼.) 

MALLA.  Nom  qu^on  donne,  au  Pérou,  à  une  espèce  è 
Capucine  (^trapœolum  pengrinum),  selon  FeuiUée.  (lk.) 

MALLA-HOLLA.  Nom  donné,  à  Ceylan,  k  Tarbre  qoe 
les  botanistes  nomment  olmx  xeylamca.  (lm«) 

MALLAM  TODDALI  des  Malabares.  (^  présdme  qne 
c'est  le  même  arbre  que  le  Calabuhb  soyeux  ,  ou  bois  de 
soie  (^nrnnUngia  caiabura ,  L«  )  ;  mais  il  est  plus  probable  qoe 
c'est  le  micocoulier  d'Orient  (  cMê  orienUtUs^  L.  ).  Il  est  figoré 
par.Rheede ,  Malab.  4*  t.  4<>*  (i^i^O 

MALLAM  •>  TSJUTTL  Nom  malabâre  d'un  SAimoiii 
{heéysarum^kyilum,  L.  )f  suivant  J.  Burmann.  (lb.) 

.  MALLEAMOTHE.  Nom  du  Fayette  DE  l'Ikbe.  (B.) 

MALLEMUCKE.  C'est,  dans  divers  auteurs,  le  nomda 
Goéland  varié.  (▼.) 

MALLEUS.  Nom  latin  des  coquillces  bivalves  du  genre 
Marteau,  (desx.) 

MALUNGTONE,  MoBmgtoniu.  Grand  arbre  de  l'bde 
à  feuilles  bipinnées,  et  ii  fleurs  odorantes,  disposées  en  pani- 
eules  terminales ,  qui  seul  constitue  un  genre  dans  la  didy 
namie  angiospermie. 

Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  calice  k  bords  recourbés, 
garnis  de  cinq  delats  ;  corolle  à  tube  très-long  et  à  limbe  à 
quatre  divisionk  ;  anthères  à  deux  lobes,  dont  l'un  seffibU* 
sortir  de  Tautre.  (b.) 


(i)  lies  narines  sont ,  sur  la  figure  de  cel  oiseau  ,  étroites  et  sur 
les  bords  du  bec. 


MAL  465 

MALLOCOQUE^Afo/Zococa.  Genre  de  plantes  établi  j^ar 
f^orster*  mais  qui  pe  diffère  pas  du  Greuyier.  (b.) 

MALLOTEt  Malloius.  Arbre  médiocre,  à  feuilles  al- 
ternes,  presque  rondes,  tricuspides,  dentées  et  velues; 
à  fleurs  en  forme  de  grappes  à  l'extrémité  des  rameaux^ 
qui,  selon  Loureiro,  formé  un  genre  dans  la  dioéde  po* 
lyandirie* 

Ce  genre  offre  pour  caractères  :  un  calice  de  trois  folioles, 
velues;  point  de  corolle;  dans  les  fleurs  mâles,  un  grandi 
nombre  d^étamines  attachées  au  réceptacle  ;  dans  les  fleurs 
feme^es,  un  ovaire  supérieur,  bilobé,  à  trois  stigmates 
sessiles,  obiongs,  hérissés  et  colorés;  une  capsule  presque; 
ronde,  à  trois  lobes,  à  six  valves  et  à  trois  loges  mono-* 
spermes,  entièrement  couvertes  de  longs  poils.  11  est  le  mém|t, 
que  celui  appelé  Trjçwie  par  ^illdenow,  et  Tetragasti^ie 
par  Gaertner. 

Le  maUoie  se  trouve  à  la  Gocfainchine;  il  se/rapproche  un 
peu  du  genre  Aueue.  (b.) 

MALMADURILLO  et  MARRIÔNERA.  Noms  d» 
Lauri£R>tii9,  en  flspagne^  (kn.) 

MALMAISON.  Nom  de  Vastragde  des  champs,  (b.) 

M ALM£QUëR.  Quelques  espèces  de  CnRYSANTsèMB 
(^chrys.coronarium^leucanihemum,  segeêum^^  et  te  PoPULAGE>, 
portent  ce  nom,  en  Portugal,  (lm.) 

MAL-NARËGAM.  Ce  genre  d'Adanson  a  été  appelé. 
lochneria  par  Scopoli,  et  aialanih  par  Correa.  Il  est 'fondé 
sur.  un  arbre  du  Malabar  qui  y  porte  le  mém^  nom.de  mai-- 
naregam,  G^est  le  Naxn  des  Rrames,  et  le  Limqnelujbiv 
UONOPaYLLE  (  limonia  monophyUa^  L.  )  des  bot2ù[iistes.  (Lt9.) 

MAL-NOMMÉE.  C'est  ainsi  que  les  Créoles  de  Saint- 
Domingue  appellent  les  Euphorbes  hérissée  ,  Piluufère^ 

A  PETITES  FLEURS  ,  etc.   (B.) 

MALOION.  L'un  des  noms  que  les  Grecs  donnoient  ai» 
fychnls  siephànomatice,  V,  au  mot  Lyghnis.  (ln.) 

MALOxM  EGER.  L^un  des  noms  hongrois  duRAT.(Df;$]|[.) 
MÂLOPE,  Malope.  Genre  de  plantes  de  la  monadelphie 
polyandrie ,  et  de  la  famille  des  malvacées,  qui  offre  pour> 
caractères  :  un  calice  double  et  persistant,  Tintérieur  de  cinq 
parties ,  et  1  extérieur  de  trois  folioles  cordiformes  ;  une 
corolle  de  cinq  pétales,  élargis,  presque  tronqués  au  som- 
met, réunis  par-  la  base,  et  adhérens  au  tube  des  étkoiines^ 
des  étamines  nombreuses,  inégales,  réunies  tjt  tube  à  leur 
base  ,  et  à  anthères  réniformes  v  un  ovaire  supérieur ,  com- 
posé de  plusieurs  globules ,  duquel  s'élève  un  style  simple , 
à 'stigmates  nombreux  et  sétacés;  beaucoup  de  capsules 
arrondies  y  monospermes,  glomérulées  et  évalves. 


464  MAL 

*  Ce  genre  renferme  des  herbes  de  grandeur  moyenne,  ï 
feuilles  simples,  alternes,  accompagnées  de  stipules,  et  à 
fleurs  assez  grandes ,  disposées  dans  les  aisselles  des  feuilles. 
On  en  compte  trois  espèces ,  toutes  annuelles  et  toutes 
propres  aux  parties  méridionales  de  TEurope  ,  dont  la  plu» 
comniune  est  la  Malope  macacoÏde,  qui  a  les  feuilles  OTales, 
presque  en  cœur,  crénelées,  et  les  Heurs  axillaires  longuement 
^édonculées.  Cette  plaote,  que  J' on  cultive  dans  les  jardins 
de  Paris,  produit  un  assez  bel  effet  lorsqu'elle  est  en  fleur.  (B.) 

MALOPE  de  Pline.  F.  l'article  Malva.  (ln.) 
*  MALOB A.  Palmier  des  tlés  de  Nicobar ,  dont  le  fruit  se 
mange.  Cossigny  assure  que  c'est  une  espèceiie  Baqitois.(b.) 

MALORT  et  MALURT.  Noms  de  I'Absinthe,  en  Suède 
^  en  Danemàrck.  (ln.)  ' 

•  MALOT.  L'un  des  noms  vulgaires  des  TkOTHS,  (desm.) 
MALOUASSE.  Nom   qu'on  donne  ,  en  Sologne,  aa 

GrROS*-BEC.  fV.^ 

MALPÀLXOCHI.  C'est  ,  dans  Hemandez  ,  I'Hélic- 

TÈttE  SANS    PÉl'ALES.  (B.) 

MALPIGHIA.  Genre  de  plantes  ,  consacré  par^  Plumier 
à  la  mémoire  du  célèbre  Malpighi  ,  italien,  professeur  à 
Bologne  ,  créateur  de  la  pbysiologie  végétale  ,  qu'il  a  dé- 
veloppée d'une  manière  aussi  étonnante  que  savante ,  dans 
son  Traité  de  Vanalomie  des  plantes ,  ouvrage  indispensable  à 
quiconque  s'occupe  de  cette  même  science.  Cet  ouvrage  se  fait 
remarquer  par  l'exactitude  des  figures  ,  lesquelles  furent  les 
premières  qui  donnèrent  une  juste  idée  de  la  structure  des 
végétaux.  Malpighi  étoit  contemporain  de  Toumefort. 

Le  genre  maipigbia  est  décrit,  dans  ce  Dictionnaire,  à 
l'article  Mourlier.  Suivant  M.  Persoon  ,  le  genre  galphim 
de  Cavanilles  doit  lui  être  réuni,  (ln.) 

MALPIGHIACÉES,  Malpighiaceœ y  Jussieu.  Famille  de 
plantes,  qui  a  pour  caractères  :  un  calice  monophylle,  or- 
dinairement  quinquépartite  et  persistant;  une  corolle  insérée 
sur  un  disque  hypogyne ,  formée  le  plus  souvent  de  cinq  pé- 
tales onguiculés  et  alternes  avec  les  div^isioiis  du  calice  ;  des 
étamines  en  nombre  déterminé,  insérées  sur  le  disque  qui 
porte  la  corolle  ,  à  filamens  libres  ou  réunis  à  leur  base,  et 
il  anthères  arrondies  ;  un  ovaire  simple  ou  trilobé  ,  à  un  » 
deux  ou  trois  styles  ,  et  à  stigmates  de  nàême  nombre ,  rare- 
ment six.  Un  fruit  simple  ,  tnloculaire  ou  multiple ,  et  com- 
posé de  deux  ou  trois  capsules  ailées  ,  jointes  ensemble ,  et 
ne  contenant  ordinairement  qu'une  semence  dans  chaque 
loge  ou  dans  cbaque  capsule  ;  l'embryon  dépourvu  de  péris- 
perme  ;  la  radicule  courbée  sur  les  lobes',  lorsqu'ils  sont 
droits;  ou  droite  9  lorsqu'ils  sont  recourbés. 


MAL  4£5 

ijeé  plantes  de  tèiXe  famille  ,  qtiî  comprend  celle  des  ^ra-^ 
blés  de  Jussîeu ,  sont  des  arbres  ou  des  arbrisseaux ,  la  plu- 
.part  exotiques  ,  très-randeux ,  qui  s'élèvent  quelc(aefois  à  une 
grande  hauteur  ;  les  feuilles ,  qui  sortent  de  boutons  couverts 
d'écaiUes  et  quelquefois  gluans ,  sont  constamment  opposées, 
presque  toujours  sîhïples,  et  quelquefois  munies  de  stipules; 
leurs  fleurs  sont  axillaires  ou  terminales ,  remarquables  en 
général  par  leurs  pétales  onguiculés,  quelquefois  néianmoinsi 
dépourvues  de  corolle  ,  presque  toujours  hermaphrodites ,' 
portées  sur  des  pédicules  souvent  articulés  dans  b*ur  milieu, 
et  munis  de  de^ux  petites  écailles. 

Yentenaty  de  qui  on  a  emprunté  ces  expressions,  rapport^ 
à  cette  famille  ,  qui  est  la  dixième  de  la  treizième  classe  de 
son  TaSleau  du  règne  v^tal^  et  dont  les  caractères  sont  figu- 
rés pi.  i5  ,*n,®  5  du  m$me  ouvrage ,  huit  genres  sous  deux 
divisions ,  savoir  : 

.  Les  genres  où  les  étaniines  sont  distinctes,  et  où  il  y  a  na 
ou  deux  stigmates  :  Marronnier  d'Inde  ,  Pavie,. Érable; 
Cette  division  forme  la  famille  des  érables ,  dans  Jussieu, 
V.  au  mot  Érable. 

'  Les  genres  où  les  étamînes  sont  monadelphes  ç  et  où  il  y 
a  trois  stigmates  :  BAmsTÈRE ,  Hjptage,  Trioptère,  Mou^ 
relier  et  ËRYTHROXYLE.  V.  CCS  différens  mots,'  (B.) 

•  M\LPOLE.  Nom  i' an  serpent  d'Asie,  Coluhèr sUfîlans  ^ 
Linn.  V.  CouLCuvRE.  (b.) 

'  MALT.  On  donne  ce  nom  à  FOrge  qu'on  a  fait  germer 
pour  fabriquer  la  bîèfe.  V.  au  mot  Orge,  (b.) 

MALTHA.  Poisson   du  genre   Squale  ,  le  squale  mi--, 
landre,  (B.) 

MALTHA  ou  MALT  HE.  r.  Bitume  glutineux,  roi.  3, 

p.  4.53.   (LN.)^ 

MALTHEE  ,  Malihe.  Sous-genre  de  poissons ,  établi  par 
Cuvier  aux  dépens  des  Lophies.  tl  a  pour  type  :  les  LopaiEs.^ 
YESPERTiLf OTï ,  ÉTOiLÉE ,  FAUJAS ,  etc.  Ses  Caractères  sont  : 
tête  extrémemeni  aplatie  et  élargie;  yeux  fort  en  avant; 
bouche  sous  le  museau ,  médiocre  et  protactile  ;  ouïes  soute- 
nues par  six  ou  sept  rayons,  et  ouvertes  à  la  face  dorsale,  au 
dessous  de  chaque  pectorale  ;  une  seule  petite  dorsale  molle  ; 
le  Corps  hérissé  de  tubercules  et  de  barbillons,  mais  point 
de  rayons  libres  sur  la  tête.  V.  Chironecte.  (b.) 

MALTHINE,itfii/^^//iu5.  (^nre  d'insectes^  que  j'ai  formé 
avec  les  téléphôres  dont  les  palpes  sont  terminés  par  un  ar* 
licle  ovoïde ,'  et  non  en  forme  de  hache ,  comme  ils  iesont  dans 
la  plupart.  Ce  sont  de  petites  espaces  dont  la  tête,  est  amip» 
cie  en  arrière ,  et  dont  quelqaes-unojs  ont  les  étuis  plus  courts 

xviii.  ,  3o 


4S6  Aï  A  L 

que  l^abdomen.  Tels  sont  les  télëpliores:A%«tfates  et  ndnam 
d'Olivier.  V.  Télépbore.  (l.) 
MALUM.  V.  à  rarticle  Malus,  (m.) 
MALURT.  Nom  de  rABsnrrHS ,  en  Danemarci  et  ta 
!(iorwége   (lw.)  ) 

.  MA£URUS.  Nom  générique  des  MÉâioiis.   V.  ce  mot 

(V.) 

MALUS  ,  MALUM.  («M»,  melom,  màa  des  Grecs  ]. 
Ckez  les  Latins  ces  noms  désîgaoient ,  comme  chez  les 
Grecs»  cens  mis  entre  parenthèses ,  à<t^  fruits  ronds ,  le  plus 
souvent  charnus ,  et  les  arbres  qui  tes  portent.  On  £stiih- 
gooît  Tespèce  en  ajontant  '  une  épithète  à  ces  noms ,  dont 
on  donne  plusieurs  étymologies.  Suivant  Tune,  on  snp* 
pose  que  molKltîre  son  origine  ou  de  mM^  ancien  mot  teu- 
ton y  qui  signifie  i^oi  onfeslin  ,  ou  dn  latin  maiUa^  malice^ 
et  que  malus  devint  ainsi  le  nom,  de  la  pomme ,  parce  qae 
ee  fut  lin  régal  pour  Adam  et*  Eve  de  manger  maSciense- 
moni  du  fruit  défendu.  Mais  cette  étymologie  est  insoatesa- 
Ueu  L^étymologie  suivante  est  plus  que  probable  ;  elle  tire 
les  noms  latins  de  leurs  correspondans  en  grec  j  et  ceui-ci  do 
mot  de  la*mêihe  langue  qui  signifie  mM,  Ln  effet,  les  ëjtn 
SrmtB  appelés  ain^  par  les  anciena  9  se  distinguent  par  lent 
saveur  douce.  Chez  les  Latins ,  malus  désignoit  généralement 
Tarbre,  et  màtftm  \^  firuit  ;  chez  les  Gvees,  md!sa  est  le  pre^ 
mier,  et  meban  le  second.  On  trouvera  ci-après  rin£c2ttol 
4es.  diverses  sortes. de  malus  o^meleaies  anciens  «  et  celle  des 
plantes  que  les  botanistes,  avant  Linnseus ,  <mt  décrites  soa> 
ces  noms.  Disons  ici  qu«  Pline  traite  spécialement  des  pom- 
mes (pomus  etpoma')  dans  un  chapitre  intitulé,  Malorumgenet^^ 
qi^'ilditque  de  son  temps  on  en  connoissoit  vingt-neuf  variétés, 
en  partie  dues  aux  soins  de  Martius,  de  Cestius,  deManlIuset 
d'un  Appius  de  la  famille  Claudia.  Celui-ci  obtint  par  la  greffe 
mue  sorte  de  pomme  qui  reçut  son.  nopi ,  mahts  appum% 
mais  qui  n'est  pas  notre  pomme  d*api;  celle-ci  est  le  m^- 
mda  ou  mdappîa  des  Latins.  Dioscoride  et  Théophraste  dis^ 
tinguent  les  pommes  (melon)  ^  en. sauvages  et  cultiyées  ;  mais 
ils  indiquent  fort  peu  de  variétés. 

Les  pommiers  font  partie  du  genre  PVRUS  de  LioiMeas; 
mais  la  plupart  des  botanistes  ne  sont  pas  de  cet  avis.  Dans 
lePinaxde  C.  Bauhin,  on  voit  que,  sous  le  nom  de  malus^^i 
comprend  plusieurs  fruits  exotiques  ;  par  exemple ,  le  caram- 
Hblier,  le  firuit  du  baobab,  celui  de  l'ahouay  de  Thevet,lc 
dorion,  li^brindonnier,  etc.  (fl^.)' 

Malvm  JBTBIOMCUM  (  pomme  d^Éthîopîc  ).  Do^onée 
nomme  ainsi  laMonEUÊ  d^Ethiopie  ^olanumœffkopicttm^^^ 


MAL  46)r 

HkJM  AXBBiGkixk.  Comn^Vift  (  Hdrt.  t ,  nh.  67  et  70.  ) 

donoe  ce  nom  àiuit  TâPIER  (tratopa  iapia)  k  ua  Cactisr 
(  cactus  pereskia  )  et  au  MiiNCENlLLlER.  (JLN.) 

MaI.U$  ARMSmACA  ,     Ma£A   ARMEI^IÀCA  »    MaLVU  ARME- 

KiUM.  Noms  de  TAbrigotier  et  de  TAbricot.  L'abricotier 
ei^  ûriginaire  d'Arménie.  Plifie  et  Dloscoride  en  dëcriveot 
plusieurs  variétés.  Ce  dernier  BO^ime  l'arbre  «  meleè  ^rmeniaci^ 
et  le  fruit  mêla  armemcè  ^  pomme  d' Arméoie.  V,  Prunier. 

(LN.) 

.  Maujs  ARAT9TIA;  et  ausAÎ  Ma/iiJ7i  auFontàum^  malà  «r 
rat^  ou  €Kurta ,  et  màlumawvum.  Divers  noms  de  TORANGâËR 
et  de  r  Orange,  inconnus  aux  Grecs  et  aux  Latins.  C.  Baii- 
}ûn  suppose  que  Toranger  doit  son  nom  à'auraniia  à  la  coup- 
leur dorée  de  son  fruit ,  ou  bien  à  celui  d'une  certafaie  villfe 
Arafntia.  V.  Oranger,  (ln.)  v^ 

MALUif  AUREUM  et  Mai.a  aurea.  Dodonée  et  Gesnar 
donnent  ces  noms  à  Tespàte  de  Morelle  {^soianum  fycoper^ 
dcon^  L.  ),  dont  les  fruits  sont  coiinus  sous  les  nomsde  pomnm 
4'ûr  et  de  tomates.  V.  aussi  MAi.es  arantia.  (ln.) 

Maxijs  asstria  ou  malum  i^ssyrium.   V.  Mau;s  MEnicâ. 

Malus   citria  et  mahun  sUnum,  V^yen  Maxvs  mediga« 

(LK.) 

Hai^vm  cotoneust.  V.  Malus  gyikmiïia.  (jln.) 

MaItUS  etlDONiA)  PL  (^pommier  de  Qféon\  G? est  le  GoGNAi- 
^ER,  qui  a  pris  ce  nom  de  la  ville  de  Crète^  d'où  il  a  été  apt- 
l^rté  en  Grèce  et  en  Italie,  au  dire  de  Pline,  qiû  le  nomme 
encore,  avec  Catoa,  malum^otaneum ,  d'où  sont  venues  lesdé^ 
iBomînations  suivantes:  malum  cydonium  et  meUumcoteneumon 
citQttium.  Le  cog^tassier ^porle  encore  en  Italie  le  nom  de  meh 
eoiogna.  C'est  le  me/iftit  oumél9n  cydonmmde  Tbéopbraste/de 
Dioscoride ,  etc.  Quelques  auteurs  assurent  que  le  coing  est 
la  fameuse  pomme  des  Hespérides  des  anciens.  . 

On  a  décrit  sous  le  non|  de  mal»  ç^ianea ,  le  fruit  du  cnk- 
iûioa  mmnnelos.  (l^.) 

Maluis  ou  Maje^itm  iKDftcuv  (pomme  d'Inde).  Rumphi«b 
(  Amb.  a,  t  36  )  6gure  sous  ce  nom  le  Jujubier  (^Zkyphuf 
ju/ubayyf.)f  q^  est  le  p^Woddo/  des  Malabares , -dont., 
Sonnei^t  a  fait  un  ^enre  parikulier  ^'il  appelle  mansaruL 
V.  ce  mot.  (lit.) 

Maluit  insanum  et  MALArN&àNA,  qui  signifient,  en  latin^  ' 
pomme  malsaine  y  ont  produit,  par  leur  altération ,  les  .noms 
sutraos,  mdamana^  melanzanU^  melaagema^  des  Italiens;  èeden- 
giott^  dses  Arabes;  verengê^-^.  di;s  Ëspiignols^  herenjanÉ^  oii 
mgrk^oMj  dfin  f  ran^,  ^ui  af  parUewtnt  tous  k)!aùbarpm. 


468  MAL 

(solanum  melongènd  L.).  Le  mala  instma  de  Césalpîii. esî  k 
foiitale,  qu^^n  mange  en  qaantitë  dans  toute  ritaiie  méridio^ 
nale  ,  et  qu'on  y  apeile  pomme  d'or,  (i<N.)    • 

Malus  LiMOisiA.  Les  botanistes  ont  désigné  sous  ce  noneif' 
avant  Lînnseus,  les  Limons.  Plukenet  le  donne  à  un  arbre 
qui  parott  être  le  limonia  pusiiia  de  Gsertner ,  c'est-à-dire , 
le  scolopiapusiOa^àt  Willàetkow,  (W,) 
.    Malum  granatuh.-  V.  Malus  punicà.  (ltï.) 

Malus  medica..  Malus  assyria,  Pomme  de  Médie  a  pom- 
me d Assyrie,  C'est  sous  ces  noms  que  Ton  eonnoissoit  les 
Citronniers  (atrus  mediea,  Linn.  ),  chez  les  (vrecs  et  les 
Latins  y  quî  leur  avoient  donné  les  noms  des  pays  où  ces 
arbres  furent  d'abord  cultirés.  Palladius  en  £t  cultiver  en 
Italie;  de  là  ils  passèrent  en  Espagne,  où.  ils  formèrent  des 
forêts  et  couvrirent  les  champs,  xbéophraste ,  Dioseoride  et 
Pline  décrivent  le  citronnier  ;  mais  cet  arbre  étoit  inconnu 
en  Italie  à  l'époque  de  Virgile.  Le  malus  dira  des  Latins  ,' 
dont  le  fruit  est leurciVra  meia^  dtna  ou ciireoj  est  aussi  le  ci- 
tronnier. Ces  noms  tirent  leur  origine  du  nom  cedromeia , 
que  les  Grecs  donnoient  à  la  même  plante.  Selon  Dioseo- 
ride Y  les  citronniers  n'étoient  pas  un  objet  de  culture  ;  leurs 
fruits  servoient  seulement  en  médecine,  (ln.) 

Malus  persica  et  Malum  persicum  ou  Persicus 
des  Latins  ,  melea  persicè  des  Grecs.  Ces  noms  ^ont  ceux  du 
Pêcher  et  de  la  Péche^  encore  appelés,  en  Italie ,  persico  et 
persicheà^oh  dérivent  les  noms  français  et  européens  de  cet  ar- 
bre. Le  pécher  est  originaire  de  Perse;  c'est  ce  que  ses  noms 
apprennent.  Il  fut  transporté ,  fort  anciennement,  de  Perse 
en  Egypte  ,  mais  il  n'y  étoit  point  fertile  ;  de  là  il  vint  en 
Grèce,  et  principalement  dans  l'île  dejlhodes^  oùil  fleinrissôit 
sans  donner  de  bon  fruit;  de  la  Grèce  il  vint  en  Italie,  et  delà 
dans  la  Gaule  ,  et  sa  culture  dans  ces  contrées  lui  fat  très- 
favorable  ,  car  dès  le  temps  de  Pline  les  pèches  de  France 
avoient  du  renom.  Théophraste,  Dioseoride  et  autres  auteurs 
grecs  nomment  le  pécher,  melea  persicè,  et  le  distingnetittrès- 
hien- au  perseoj  espèce  de  laurier  d'Egypte  qui  ne  produisoît 
pas  de  fruit  en-deçà  de  ce  pays,  et  que  les  Perses  d'alors  ne 
confondoient  pas  non  plus  avec  la  pèche,  qui ,  comme  à  pré- 
sent ,  passoit  pour  un  poisi$n.  C'est  à  la  culture  prblongée 
qu'on  doit  nos  pèches  peu  connues  en  Orient. 

Sloane  a  nommé  malus  persica  un  sapotilier,  et  le  fruit  du 
mammea,  V.  Mamei,  Amandier  et  Pégber.  (ln.) 
-,  Malus  ptiNiCA,  c'est-à-dire,  pommier  carthaginois^ 
C^étoit ,  chez  les  Latins  ,  le  Grenadier  ,  arbre  origi- 
naire d^Âfrique  >  le  roia  on^rpa  dçs  Grjecs.  Pline  dit  qu'an 
lui  donnoit  communément  le  nom  de  granatum  et  de  malum 


MAL  469 

granatum ,  selon  les  uns ,  à  cause  de  la  multitude  de  grains 
qoe  contient  le  fruit  ;  et  selon  d'autres ,  parce  que  cet 
arbre  croit  en  abondance  dans  le  royaume  de  Grenade 
en  Espagne.  C'est  par  comparaison  avec  les  graines  de  ce 
fruit  que  Ton  a  donné  le  nom  de  granalus  à  la  pierre  que 
nous  appelons  grefiat.  Le  malicorion  des  Grecs  ,  pu  le  ma/i* 
coriumà^s  LaUns  ,  est  le  f refit  non  màr,  ou  Técorce  de  ce 
fruit  ;  le  baîaustion  ou  balauslia  est  la  fleur  desséchée.  V,  au 
mot  Grenadier,  (ln.) 

MALVA.  Pline  donne  ce  nom  à  la  Mauve.  Cette  plante 
est  le  maiackè  de  Dioscoride  et  des  Grecs.  Ses  noms  expri- 
ment sa  vertu  émolliente  et  sa  propriété  d'être  relâchante; 
c'est  pour  cela  aussi  que  Martial  appelle  la  mauve  moilisy  et 
Varrôn  moioft, 

Théopbraste  indique  deux  sortes  de  maiackè  ou  mauve: 
Tune  qui  s'élève  en  arbre  et  qui  paroît  être  la  Rose  tré- 
Mi'ÈRB  ;  l'autre  qu'on  mange  cuite,  et  qui  est  probableçient 
une  mauve  commune  (  m^im  rotundi/olia  ou  syli^esins). 

Dioscoride  et  Pline  indiquent  deux  sortes  de  maiwes , 
l'une  sauvage  et  l'autre  cultivée.  Ce  dernier  place  au  rang 
des  maures  sauvages  VaHhœa ,  plante  dont  il  rapporte  au  long 
les  vertus /et  qui  est  k  Guimauve  officinale  ;  il  distingue 
dans  les  maintes  cultivées  :  le  malope  des  Grecs ,  sans  doute 
notre  Rose  trémière  {alihœa  rosea ,  Linn.  )  ,  qui  se  fàlsoif 
remarquer  par  la  grandeur  de  ses  feuilles  ;  et  le  Malaçhè 
(  notre  mauve  commune),  ainsi  nommée  par  les  Grecs,  dit- 
il,  parce  que  cette  plante  relâche  le  ventre. 

^I^dore  rapporte  des  vers  de  Cinna ,  ancien  poë'te  ,  qui 
•dit  que  dans  l'antiquité  on  s'est  servi  pendant  long-temps  des 
feuilles  de  mauoe  pour  écrire  dessus.  jffiUen  en  concilia  que 
c'est  probablement  le  malachè  de  Pythagore ,  autrement  dit 
feuille  sainte^ 

Les  modernes  ont  laissé  le  nom  de  malf^a  à  la  mauve  €om- 
mone  ;  mais  les  botanistes  contemporains  de  Bauhin  l'ont 
éteudôii  diverses  plantes  des  genres  mait^a,  alikœa ,  alcea  , 
laifHtUm  ,  hibiscus.  Après  eux  jusqu'à  Linnaeus ,  on  voit  qu'il 
a  été  donné  à  des  plantes  exotiques ,  soit  des  mêmes  genres, 
^soit  de  ceux  appelés  dillenia  ,  wîiUhena  ^sida ,.  malachra  \  ma- 
lope ,  urma. 

Le  genre  maha  de  Toumefort  né  fut  pas  adopté  par  Lin-» 

naeiis,  qui  en  répartit  les  espèces  dans  ses  genres  malwz^  al^ 

Ihœa  et  laQaUra.  Moench  a  formé  de  son  côté  le  genre  modiala 

.  aux  dépens  du  Malva  de  Linnseus  ,  lequel  est  mentionné  à 

l'article  Mauve.  (ï^îi.) 

MALVACÉËS^  Mahaceœ  fJuss.  Famille  de  plantes  qui 


470  yi  A  h' 

offre  pour  carictères  :  nti  cifice  à  chiq  diTisioiu  oa  i  cmf 
^éc^^àpares  ,  souvent  dooble ,  c*est-à-dire  entouré  d)im  calice 
extérîear  d*ime  oq  plusieurs  folioles  ;  one  corolle^gaFière, 
formëe  de  cinq  pétales  distincts  ,  hypogynes,  on  coniiés  in- 
flériearenient  et  adhérens  à  la  base  d'ane  corolle  tabaleose; 
des  étamines  hypogynes ,  en  nombre  déterminé  et  indéter- 
miné ,  4  filamens  tantôt  réunis  dans  presque  tonte  leur  éten- 
dne  en  un  tube  cylindrique ,  pressé  contre  le  style  et  corol- 
lifëre  dans  sa  partie  inférieure ,  tantôt  réunis  simplement  à 
leur  i>ase  en  un  anneau  ou  godet,  et  alors  on  tous  antfaërifè- 
res ,  ou  quelques-uns  stériles  ,  mêlés  parmi  ceux  qai  sont 
fertiles  ;  à  anthères  situées  au  sommet  ou  à  la  surface  an  tvbe, 
cyllndracées ,  libres,  arrondies  ou  réniformes,  creasëesde 
quatre  sillons  longitudinaux  ;  un  ovaire  simple  ,  quelquefois 
stipité  ,  à  style  oràinairement  unique  et  ii  stigmate  rarement 
simfrfe  ;  un  fruit ,  ou  multiloculaire  et  s'ouvrant  en  plasîeart 
talves  septifères  sur  le  milieu,  ou  fermé  de  plusieurs  capsales 
presque  toufours  rerticîUées  autonr  de  la  base  du  style ,  quel' 
quefoi^  raoïassées  çn  tète  et  portées  «ur  un  réceptacle  com- 
■iim,  s' ouvrant  ordinairement  parleur  côté  intérieur,  etra< 
rement  évalve  ;  d^s  semences  solitaires  ou  nombreuses  dam 
chaque  loge  pu  daqs  chaque  câqpsule,  insérées,  sbilàran^ 
îmériettr,»  spit  sur  le  réceptacle  central  du  fruit  qui  unit  les 
loges  et.  le^  capsules  ;  rembryon  dépourvu  de  périsperme  ;  Ui 
{pbes  froncés  ou  recoquevillés,  courbés  sur  la  radicule. 

'  Les  plantes  de  cette  famille  ont  été  appelées  coA^w»]^ 
par  plusieurs  botanistesT,  k  cause  de  la  réunion  desfilaineBS 
des  étamines  de  lai  plupart  des  genres  en  un  £aisceau  té^ 
leax ,  cyliadriqve  ou  colonniforme.  Leur  tige  herà»acée ,  fro- 
tcacente  au  arborescente,  est  ordinairement  cylindrique; 
tarement  anguleuse,  le  plus  souvent  droite,  quelquefois  cou- 
chée ,  presque  toujours  rameuse  et  couverte  de  poils  Dom- 
bffettx  de  formes  différentes.  Leurà  feuilles,  qui  sortent  de  bou- 
toos  coniques  nus,  tavmiaaux  00  axîUaîres,  sont  alternes  « 
^impies,  palmées  ou  digitées,  toujours  garnies  de  sUpal^^ 
quelquefois  numîes  en  dessous,  près  de  leurs  nenrari»»,  d'uoe 
pu  de  plusieurs  glandes.  Leurs  fleurs  sont  terminales  ou  ^^' 
laîres  i  presque  toujours  hermaphrodites  •  trèsH-iMremeot  di- 
clines  parTavortementd^un  des  organes  sexuels,  et  eng^i^^ 
xal  assez  grandes  et  d'un  aspect  agréable. 

Ventenat  >  de  qui  on  a  emprunté  ces  expressions ,  rap- 
porte à  cette  famille ,  qui  est  la  dix>septième  de  la  treîsième 
classe  de  son  Tablmu  du  Règne  i^égàid^  trente-^nq  genres t 
sous  sept  divisions  ;  savoir  : 

s.""  Les  genres  dont  les  éUmines  sont  en  nond>ra  indAer 


MAL  4y^ 

4lUBé ,  cooleiHiës  dani  tin  iubé  cotollifère  9  et  dont  \t  fruit  eat 
multicapsalaire  :  PâLâva,  MâlopE. 

a.®  Les  genres  dont  les  étamînes  sont  en  nombre  indéter- 
miné,  connées  oa  en  tube  corollîfère ,  dont  le  fi^iît  est  muU 
tîcapsulaire  ^  les  capsulés  verticîUées ,  disposées  orbiculaire- 
ment  ou  connîventes  en  une  seule:  Mauve ^  Guimauve  ^ 
Lavatère  ,  MAi.ACHa£  ,  Pavone,  Urène  ,  Napée  et  Abu- 

TILON. 

3.®  Les  genres  dont  les  ëtamines  sont  en  nombre  indéter- 
miné ^  connées  en  un  tube  corollîfère  ,  et  lé  fruit  simple  et 
muUiloculaire  :  AnoDA ,   Solaï^dre  ,  KstMtE ,  MAuvtsQUE 

«t  COTOIÏNIEa. 

4.**  Les  genres  dont  les  étamines  sont  en  nombre  déter- 
miné ,  confiées  en  un  tube  corrollifère ,.  et  le  fruit  multi- 
loculaire  :  Fugosie  ou  Cienfugosie. 

5.®  Les  genres  dont  les  étamines  sont  en  nombre  déter- 
miné ou  indéterminé ,  toutes  fertiles  et  connées  à  leur  base 
en  un  godet  sessile  :  Meloghie,  RuiziE,  Malagodeisore  , 
GoRDONiE,  Hugonie,  Frobiager  ,*  Baobab. 

6.^  Les  genres  dont  les  étamines  sont  presque  toujours  en 
nombre  déterminé,  connées  à  leur  base  en  un  godet  sessilé  , 
quelques-unes  stériles ,  mêlées  parmi  les  fertiles  :  Peî«tÀ- 
pÈTEs,  Cacaoyer,  Abaome^  Guazuma,  Dombey,  VeLA- 

ÙVE  ,  ASSOISIË  et  BUTTNÈRE. 

7.®  Les  genres  dont  les  étamînes  sont  ordinairement  €n 
notnbre  déterminé,  etsessiles,  connées  à  leur  base  en  un  go- 
det qui  fait  presque  corps  aVec  Totaire  :  AYBias,  Kleihbovs  , 

HÉLÎCTÈRE  et  TOTÏGCHtJ. 

Ventenat  a  proposé  (Jardin  de  la  MalmaiâOn)  de  former» 
aivec  leé  genres  de  cette  dernière  dîf  ision  et  ceux  de  la  pre- . 
mière  division    des  tiliacées ,  une  nouvelle  Camille  sous  le 
nom  de  STERCOiiACÉKà. 

Dupeât-TboBars  a  établi  nne  nouvelle  famille  très-voisine 
de  celle-ci  ;  famille  qu'il  a  appelée  Chlehagée  ,  mais  qui  ne 
paroit  pas  suffisamment  fondée,  (ft.) 

MALvAISCO.'  Notti  portugais  de  la  GinnAUVE.  (ls.) 

MALYA  ROSEA ,  ou  Marne  rose»  Ce  nom  a  été  donné 
par  Li(d>cl ,  par  C.  Baobin  et  par  d'autres  anciens  bota- 
nistes f  aux  Roses trémières  {ahhœa).  (ln.) 

MALyASIA.  Nom  espagnol  d^une  variété  de  raisin  q[ui 
donne  le  vin  connu  sous  le  nom  de  Malvoisie,  (ln.) 

MALV AVISCUS ,    pour  Mal^a-viscosa^  Mauve  vis- 

ÎOEUSE.  AnguîUâra  donne  ce  nom  à  la  GurBiAUtE.  Depuis, 
Mllen  s'en  est  sefvi  pour  une  espèce  de  malvacée  queLin- 
nseds  Rapporta  aux  bibisens  ,  et  qa'Adansoir,  Cavanilles  et 
J^nsdka  en  ont  dfé  Ae  nouveau,  en  \m  laissant  ^on  ancien 


Jiji  M  A  M 

nom,  chanfié  en  celui  à^achania par  Aiton ,  Swartz  et  Will- 
denow.  V,  AIauvisque.  (lk.) 

MALVEOLA  d'Heistei.  C'est  TAbutilot».  (ln.) 

MALViNDA.  Genre  de  Dillen^  adopté  par  Medlcaset 
par  Moench,  mais  que  Linnœus  et  presque  tous  les  botanistes 
ont  réuni  au  genre  Sida.  Il  a  pour  type  les  sîda  rhomlifolîa^  spi' 
nosa  et  carpirdfolia  ,  qui  se  distinguent  par  leur  càpsi;le  à  cioq 
ou  huit  valves  biGdes  et  à  loges  mônospermes.  On  trouve 
sous  ce  même  nom,  la  amiiherÎQ  indica  et  xurtna  sinuata.  (Voy» 
Burm. ,  Zie>'/. ,  tab.  68  et  6g,  fig.  a.)  (liï.) 

MALVIZZO.  Nom  italien  du  Mauyis.  (v.) 
MALV01S1£.  C'est  une  espèce  de  Vin.  (v.  au  mot  Vin 

et  au  mot  Vigne.  )  Il  y  a  la  malmùatk  Candie^  la  maUgisie  de 

Madère^  etc.  (B.) 

M  ALVOME  des  Italiens.  C'est  la  Rose-teemière.  (ln) 

MAMANIRA ,  Mamaiûm.  Arbrisseau  k  feuilles  oppo- 
sées 9  pétiolées  >  ovales  ,  dentées  ,  blanchâtres  en  dessus  ;  à 
fleurs  purpurines  9  dîsjposées  en  petites  grappes  axillaîreSi 
auxquelles  succèdent  des  baies  monospermes  ,   violettes  f 

5 rosses  comme  un  grain  de  chènevis.  lise  trouve  dans  les 
loluques.  Son  bois  ^'est  bon  qu'il  brûler. 

Un  autre  arbrisseau,  fort  peu  différent,  croît  "dans  les  mê- 
mes tles. 

Rumphius  a  négligé  de  donner  les  caractères  de  la  firocti- 
^  fic^tion  de  ces  deux  arbrisseaux  ,#qu^on  pQurroit  9  à  rinspec- 
lion  des  figures  »  rapporter  au  mkocoulUr ,  si  leurs  ferulles 
H^étoient  pas  opposées,  (b.)  ^; 

MAMANT  ou  MAMONT.  V,  Mahmout  ou  Mammouth. 

(desm.) 
MAM AT.  V.  Passeeine  jacobine,  (v.) 
MAMAY  de  Baubin  ;  Mammei  de  Plumier.   V.  Mahei. 

MAMBI.  Substance  d'un  gris  blanchâtre  ^  ci  de  nature  sa- 
vonneuse, que  les  Péruviens  mêlent  avec  les  feuilles  du  cm 
(Eryihroxylon  coca),  et  qu'ils  mâchent  a^ec  délices.  Laharpe  dit 
que  c'est  une  terre.  Raynal  lui  donne  le  nom  de  toéerîLfi^s 
elle  ne  paroh  être  que  la  cendre  de  la  plante  çmnoa.  (&R-) 

MAMBRINE.  Variété  de  l'espèce  de  la  CaivRE.  K  ce 
mot.  (desm.)  -  /  . 

MAMBU.  Altération  du  nom  du  Bamàou.  (fi.) 

MAMEI,  Mammea,  Très -betl  arbre  de  la  polyandrie 
monogynie  ,  et  de  la  famille  des  guttifères ,  qui  est  coniui^ 
Saint-l>omingue,  et  dans  les  ileft  françaises  voisinesr,  sousk 


m:a\m:  4y3 

tiwn  ii^âèricodir^  Il  raison  de  la  ressemUanee  qu^on  a  cm 
vèir  entre  son  fruit  et  les  abricots  d^EnropeJ 

Cet  arbre  f  figttré  pi.  Gis  de  ce  Dictionnaire,  aune 
racine  pivotante  et  profonde  ,  qui  rend  sa  transplantation 
difficile.  Son  tronc  s^élève  jusqu'à  soixante-dix  pîeds  ,  et  se 
termine  par  un  grand  nombre  de  rameaux  qui  forment  une 
vaste  cime  pyramidale.  Son  écûrce  est  grisâtre  et  crevassée. 
Ses  jeunes  rameaux  sont  tétragones^  et  garnis  de  feuilles ~ 
opposées  ,  ovales ,  obtuses ,  très-entièrks ,  glabres,  coriaces,: 
luisantes ,  toujours  vertes ,  veinées ,  larges  comme  la  main , 
et  portées  sur  àtB  pétioles  fort  courts.  Leur  superficie  est 
parsemée  d^un  grand  nombre  de  petits  points  élevés ,  qu'on 
distingua  à  l'œil  nu ,  et  qui  correspondent  à  autant  de  vési- 
cules transparentes,  quand  on  les  regarde  à  T opposite  de  1<^ 
lumière.  Ses  Oeurs  sont  portées  sur  des  pédoncules  courts  , 
épars  sur  les  anciens  rameaux  :  elles  sont  blanches  ,  grandes 
comme  un  œillet^  et  exhalent  une  odeur  agréable. 

Chacune  de  ces  fleurs  offre  un  calice  monophylle ,  caduc  , 
à  deux  divisions  coriaces  et  colorées  ;  une  corolle  de  quatrç 
pétales ,  arr^dis ,  creusés  en  cuiller ,  et  un  peu  épais^; 
des  étamines  nombreuses  à  anthères  oblongues  ;  un  ovaire 
supérieur ,  arrondi ,  surmonté  d'un  style  épais ,  à  stigmate 
capité. 

JLe  fruit  consiste  en  Uûe  baie  unilocnlaire,  très-grosse ,  ar- 
rondie ,  obscurément  tétragone  ,  un  peu  acuminée  par  la 
base  du  style.  Il  a  Pécorce  épaisse  et  renferme  ,  dans  une 
ynlpe  charnue ,  quatre  coques  monospermes ,  de  ;  forme  .à 
^à*près  ovale,  aplatie  d'un  côté ,  de  la  grosseur  d^un  petit 
œuf  de  poule,  fibreuses,  coriaces,  inégales  à  leur  superficie , 
qui  contiennent  chacune  une  amande.  . 
.  Ces  fruits  ^  dont  la  coulenr  est  jaunâtre.,  se  vendent  sur  les 
marchés  à  Saint-Domingue,  et  sont  regardés  comme  les 
meilleurs  du  pays.  On  en  voit  qui  sont  presque  de  la  grosseur 
de  la  tète.  Leur  saveur  est  douce  ^  aromatique^  fort  agréable  ; 
mais  il  faut  avoir  soin  d'enlever  complètement  les  deux  pre- 
mières écorces,  la  seconde  ,  vm\  que  la  pulpe  qui  avoisine 
les  noyaux  étant  d'une  amertume  rqui  se  conserve  plusieurs 
jours  dans  la  bouche..  On  les  'sert  ordinairement  sur  les 
tables,  coupés  par  tranches  qu'on  fait  macérer  dans  du  vin 
aucré.  On  en  prépare ,  avec  du  sirop  et  des  aromates ,  d^ex^ 
celientes  marmelades ,  qu'on  transforme  facilement  en  con- 
fiture sèche ,  pour  les  envoyer  en  Europe.  L'esprit-de-vîn 
distillé  sur  les  fleurs  de  mameif  se  change  en  une  liqueur 
aromatique ,  qîTûn  vante  beaucoup  dans  les  îles  sous  le  nom 

JLe  mamfû  croit  natiireUeai^iit  dans  tontes  les  Antilles  .et  k 


474  M  A  M 

k  G9iaBe.O»Belèc«llircpas^aîtÎTèiBëttt:itiasà  kr^M 

défriche  an  terraio  ,  on  consenre  les  phis  beaux  {Heds  ^  etUi 
moins  éloîenés  de  lliabitatioB ,  poar  Fosage  journalier  de  la 
table.  Son  bois  est  excellent  pour  la  charpente  et  la  mtvun* 
série.  ]1  transsnde  de  son  ëcorcé  ,  lorsquVlle  est  entamée  t 
«ne  comme  qui  tue  les  Chiques  ,  qui  s^insiiruent  somrest 
dans  Ta  chair  des  pieds  des  colons. 

«  Cet  arbre  présente  quelques. variétés. .Ses fleurs  avortaU 
sonvent  ;  mais  il  ne  peut  être  regardé  comme  polygame. 

Vahl ,  dans  ses  Églogues,  a  mentionné  une  secondé  espèce 
de  mamn ,  sous  le  nom  de  mammea  humU&\  qn^il  soupçonné 
être  la  même  plante  que  le  rhedla  lateriflora  de  Linnâeus. 

Le  mamei  asiatique  de  Lînnaeus  est  Ie'Butol<ïlc.  Vcyei  ce 

mot. 

La  fleur  de  cet  arbre  entre  dans  la  coction  des  liqueurs  de 
la  Martinique,  (b.) 

MAMEKA.  C^estt  âu  Cap  de  Bonne-Espérance ,  le 
nom  des  FicoÏdes^  quUl  est  possible  de  mâcher  pour  apaiser 
la  soif.  (B.)  ^ 

MAMELEN ,  d'Amboiue.  Arbre  mentionné  par  Bom- 
phius  (  Amb.  3,  t.  54)  «  <ei  dont  la  description  qu'il  donse 
est  trop  incomplète  pour  savoir  à  quel  genre  il  peut  ajh 
parteniir.  Les  Malais  ie  nomment  caju-cvmng^  c'^stTJk-dife) 
arbre  de  nuitf  parce  queson^euîUage,  qui  est  fort  épaîs^pfcdak 
au-dessouil  une  profonde  obscurité.  Ses  £ewl\6s sont  opposée^i 
entières  ;  ses  fleurs  en  tête  ;  et  ses.fruits»  de  la  grosseur  d^itt 
CBuf  de  canard  et  jaunâtres,  contiennent  ^es  graines  ne^ 
Plies  dans  upe  chair  hUnche  et  molle,  (lk.) 

MAMELLES  ,  Mamma.  Ce  mot.  vient,  comme  celai  4< 
maman  y  des  premi.ers  mots  que  prononcé  Tenfant.  C'est  ainsi 
^'on  appelle  les  organes  destinés  à  Talbitement  des  ento 
9t  des  jeunes  animaux  de  la  classe  des  QuAnaupÈDES  vrvi^ 
:pares.  Chaque  mamelle  est  une  glande  conglomérée  uniqw:^ 
couverte  d'un  tissa  cellulaire  femlleté  et  tenace.  Cette^glande 
«st  formée  de  grains  arrondii,  séparés  par  de.  la  gratisse.et  eo" 
tourés  de  tissu  spologieux  et  eetlnlaire.  Au  mineu  de  cette 
glande.rampentet  s'enire-croisent  une  foule  de  conduits  lac- 
iifères,  demi^tranisparen&^dilatables,  qui  se  réunissent  eaplo' 
sieurs  troncs  pour  se  Rendre  au  mamcfo/».  Telle. estla  confonn^ 
tioogénérak  delamamelle.  En  outre,  ils'y  rend  plusieurs  art^ 
rés  thoraçhiquesetépîgastrîquesdans  la  femme,  éthypogai- 
triques  chez  les  quadrupèdes  qui  ont  les  n»ameUe»  placées  à 
.la  région  inguinale ,  indépendamment,  des  noml>rsux  vaisr 
seaux  lymphatiques  qui  s'y  ramifient. 

Les  mamettes  ont  de»  fterfs  aasex^  nombron  ^  CMricor  leo^ 


M  A.  M  .     ^  4?^ 

riUtlé  est  ïtè^-^t/ha  ^papiUe^  qui  A^efti  coifterte<f«e  d'im 
réseaa.maqaeiix  ^  d^one  peau  et  d'uA  éplderme  très-fins  ,  esl^ 
sensible  au  moindre  toucher.  £lte  est  formée  d'no  tissu  ras-* 
citlaire  particulier  qui  ^ît  de  la  propriété  d'entrer  en  ums 
Téritâble  éreetioB  «aalogue  è  celle  de  la  verge  et  du  clitoris} 
car  liens  verrons  que  ces  organes  opt  beaucoup  de  synipaihie 
entre  eux.  Elle  reçoit  du  sang  et  devient  r^uge  et  très-sensiblo 
alors.  Ses  conduits  s'ouvre»!  et  sont  préfô  à  faire  jaillir  le  laîl 
ie  même  que  le  spenlke  est  éjaculé  par  les  canaux  éxcrétenré 
des  vésicales  séminales.  En  effet.,  il  y  a  une  grande  ressem* 
blance  entre  l'action  de  la  glande  mammaire  et  celle  d^s  otr 
ganes^e  la  génération.  L'allaitement  peut  être  considéré  en 
quelque  sorte  comme  une  suite  de  l'accouplement  sexuel  » 
car  il  est  destiné  à  en  nourrir  le  produit  ;  ce  qui  se  remarque 
plus  évidemment  ^core  chez  les  animaux  marsupiaux  ou 

Iiortant  leurs  petits  dans  une  bourse  inguinale  qui  contienl 
eurs  mamuellés. 

Royscb  a  ru  les  papilles  nerveuses  qui  rendent  le  toucher 
du  mamelon  si  exquis  et  si  délicat  ;  elles  sont  bien  vij^ible^ 
dans  la  baleise,  qui  est  un  animal  mammifère.  (Buyscb,  Tbes, 
anat^  i,  t.  iv,  fig«  79  8  et  ^.  )  Autour  du  mamelon  règne  une 
aréole  formée  d'une  peau  qui  contient  des  glandules.  Cellear 
ci  décrètent  une  humeur  sébacée  analogue  à  celle  qui  se  se* 
pare  antour  du  gland  de  l'bomme  et  les  plis  des  nymphes  dû 
vagin  de  la  femme  ;  c^est  encore  une  autre  ressemblance  de^ 
«lamelles  avee  les  organes  sexuels.  L'aréole  de  la  mamelle 
tist  de  coolenrrose  aux  blondes  et  plus  colora  chez  les  brunes; 
il  est  noir  comme  du  charbon  chez  les  négresses^^etinéme 
•chez  les  femmfts  samoïèdes.  Ces  femmes  ont  aussi  les  ma- 
melles fort  longues  et  pendantes  comme  des  espèces  de  sacs. 
La  stnvetnre  anatomique  des  mamelles  a  surtout  été  bien  ex^ 
posée  par  Alex.  B.  'Koelpin  9  Vksert,  inaugural,  anaionûra  de 
sirmt^uré  mamrharum  seaôîâs  sefidatis ,  an  1 765,  in  4-^  Griplnsvv.; 
▼oyez  aussi  les  notes  de  Cuboliet  de  Gii^ardi  sur  les  tables  de 
Santoritti)  etturles  relations  de  la  matrice  avec  les  mamelles, 
Jac.  ABenaet)  dfmirabiU  qummammiu  ùUiret  i^emm  mierctdU 
9ymtmihii.IJig.BaU  17S4,  in  4<*' 

La  syaapatme  des  mamelles  des  animaux  avec  leur  matrice 
«tt  reconnue  depuis  loii^-4emps  ;  et  même  elle  est  trèfr-mar^ 
qoée  aux  diveraea  époques  delà  vie.  Ainsi ,  en  même. temps. 
qve  ka  organes  de  la  génération  se  développent  ^  à  Tige  de 
la  pn^értë ,  htû  mamelles  reçoivent  un  grand  accroissement  ; 
Ae  sorte  qu'il  paroft  évident  que  la  même  cause  suffit  dans  ces 
denx  cas.  A 1  époque  des  menstrues  deS'  femmes ,  leurs  mav 
vielles  se  gonOent  et  se  durcissent  sensibUn^ent  ;  elles  dimi- 
niif  at  apinèi  TéconleiaenA  toenMiiei  ÙBm-  la  conception  et 


ij6  M  A  M 

la  grossesse,  elles  commencent  it  sécréter  le  laitet  â  le  préparer 
pour  lenoarrîsson  futur;  mais  s'il  périt  dans  le  sein  matecnelf 
aussitôt  les  mamelles  s^affaissent ,  et  cessent  de  former  do 
lait  dans  leur  intérieur.  Dans  les  mAfes  de  la  matrice  et  les 
autres  excroissances  morbifiqneï  de  cet  oigane ,  on  voit  les 
mamelles  se  gonfler  comme  pendant  une  véritable  grossesse, 
qnoif{u'elles  ne  sécrètent  pas  de  lait.  Lorsque  récoôkmeiit 
menstruel  est  supprimé  tout  à  coup,  les  mameUes  se  gonflent 
éi  même  se  remplissent  quelouefois  def^lait^  ce  qui  avoit  déjà 
été  observé  par  Hippocrate.  De  même ,  les  nourrices  ont  r^ 
rement  leurs  menstrues  et  engendrent  moins  (acilement,parce 
que  Tafflux  des  humeurs  se  porte  aux  mamelles.  Ainsi ,  pour 
diminuer  Texcès  des  règles,  on  a  appliqué  des  ventouses aax 
mameUes.  Il  y  a  donc  une  sorte  de  commerce  de  sang  etdliD- 
meurs  entre  la  matrice  et  les  mamell^:  joienez  à  cela  les 
commotions  sympathiques  qui  se  propagent  de  l'une  à  Taotre, 
dans  les  affections  qui  tiennent  h  Punion  sexuelle;  ainsi  l'ex- 
citation de  Torgane  mammaire  s^étend  aux  parties  de  la  gé- 
nération, et  l'érection  de  Tune  sollicite  Térection  de  Faotre; 
car  la  sensibilité  du  mamelon  correspond  beaucoup  à  celle 
du  clitoris  ;  c'est  même  un  de  ces  secrets  de  l'amour  qn'oa 
sent  ]^las  facilement  qu'on  ne  les  explique.  Les  mameUes 
participent  aussi  à  la  volupté  de  Tunion  sexuelle;  leur  état  de 
spasme  ou  d'odaxime  est  [nécessaire  pour  la  sécrétion  abos' 
dante  du  lait.  Ainsi ,  l'enfant  ne  reçoit  pas  seulement  la  li- 
queur nourricière  des  mamellesparune  simplç  succion  oapres- 
sion  de  l'organe ,  mais  au  moyen  d'une  véritable  éjaculatioa 
qui  s'opère  par  l'excitement  du  mamelon.Cela  est  si  vrai  que  les 
mères  sécrètent  plus*de  lait  pour  leur  fils ,  que  pour  un  étrao- 
ger  qai  ne  fait  pas  la  même  impression  sur  leur  système  WX' 
-veux.  Il  y  a  même  des  enfans  qui  savent  beaucoup  plus  exciter 
le  mamelon  lès  uns  que  les  autres ,  et  qui  tirent  par  consé* 
quent  une  plus  grande  abondance  dé  lait.  Il  suffit  qaelqoefoii 
de  faire  approcher  l'enfant  de  la  mamelle  pour  en  voir  jaillir 
Je  lait  par  le  seul  jeu  des  oiiganes.  Les  caresses  du  pèreov 
d'une  personne  chérie  augmentent  même  tout  à  coup  la  s^ 
crétion  du  lait  chez  les  nourrices  ;  vrais  le  coït  détériore  s> 
qualité ,  comme  ^1  a  été  dit  au  mot  Lait.  La  frayeur  suspend 
tout  à  coup  la  production  du  lait  de  même  que  les  règles. 
Kolbe  et  ensuite  Le  vaillant  (  Voyage  premier  a»  Cap  de  Bomj^ 
Espérance^  part.  9>  pag.  aa3^  édit.  tii-4.^)  assurent  que  pour  faire 
produire  plus  de  lait  à<:haque  vache  ,  les  Hottentots  soufflent 
avec  force  dans  sa  vulve  ;  aussitôt  le  lait  coule  abondamment 
Suivant  Hérodote,  les  Scythes,  peuple  galactophage,enfon- 
çoient  un  bâton  poli  dans  la  vulve  des  cavales,  p^r  exciter 
leurs  mameUes  k  la  sécrétion  du  lait»  Ije  chimiste  iBayenr^ 


M  A  M  477 

]>afle.  AUssi  qoe  lés  hatltans  des  Py réiiéçs  enfoncent  leur  bras 
dajos  la  yolve  des  vaches  pour  prodaire  le  même  [effet.  Volii 
donc  rinfiaence  de  rutérus  sur  la  formation  du  lait ,  bien 
prouvée  par  une  foule  d^exemples  dont il  est  facile  de  s^assurer. 
Les  femmes  qui  allaitent  n^ont  presque  jamais  à  craindre  te 
cancer  an  sein  ,  qui  attaque  assez  souvent  celles  qui  ont  né- 
gligé ce  devoir  maternel. 

Non-seulement  la  mamelle  séarète  naturellement  du  lait, 
à  la  suite  de  l'accouchement ,  dans  la  femme  et  les  femelles 
•des  quadrupèdes  vivipares;  mais  encore  elle  peut  en  produire 
indépendamment  de  cette  cause.  C'est  ainsi  qu'on  a  vu  des 
filles  chastes  donner  du  lait  parce  qu'elles  avoient  plusieurs 
•fois  présenté  leur  sein  à  sucer  à  des  enfans.  (Stahl,  requidU 
èofèût  nuùids;  Al^erti ,  Consdl,  CaroLj  p.  ia4*  )  Cette  irrita- 
tion de  la  mamelle  suffît  pour  cet  effets  sans  qu'on  doive  en 
t^onclure  que  la  fille  est  accouchée.  Ce  qui  est  même  assez 
étrange  »  et  pourtant  avéré  y  c'est  l'observation  que  des 
femmes  âgées  qui  avoient  perduieur  évacuation  menstruelle, 
et  dont  le  sein  étoit  entièrement  flétri ,  ont  cependant  repro- 
duit du  lait ,  lorsqu'elles  ont  fait  sucor  ^  à  plusieurs  reprises, 
leurs  mamelles  desséchées  à  des  nourrissons.  Les  Transactions 
philosophiques^  n.^  4^3 ,  citent  une  femme  de  soixante- huit 
ans ,  qui ,  ayant  un  petit-fils  privé  de  sa  mère ,  fut  émue  de 
compassion,  et  lui  offrit  sa  mamelle  pour  le  distraire  de  ses 
douleurs  :  mais  après  avoir  plusieurs  fois  répété  ce  moyen , 
elle  fut  surprise  de  voir  son  lait  revenir  et  couler.  Cet  exem- 
ple a  été  aussi  remarqué  dans  une  femme  octogénaire  (  Act 
Utter.  suecie.  1 733 ,  p.  8o  ) ,  et  dans  une  brebis  stérile  (  Russel , 
de  tabe  glandulan^  p.  64-)  Quelques  philosophes  qui  combat- 
tent les  causes  finales ,  reprochent  à  la  tiature  d'avoir  fait  un 
ouvrage  inutile  en  donnant  des  wèameionsk  T homme  et  aux 
autres  mâles  des  mammifères  (i).  il  y  a  pourtant  àts  exem- 
ples d'hommes  qui  ont  été  capables  de  fournir  du  lait  de  leurs 
seins  à  des  enfans  ;  nous  en  avons  cité  plusieurs  à  l'article  de 
l'homme.  Ces  £ait#  ont  été  observés  chez  diffiérens  peuples 
naturellement  gras  et  humides,  qni  habitent  des  terrains  bas, 
et  sont  d'une  complexion  lymphatique.  La  succion  de  leurs 
mamdons ,  par  des  enfans ,  y  attire  du  lait.  De  même  les  en- 

(i)  Les  mâle^  de  plusieurs  animaux  adultes  n*ont  pas  toujours 
montré  que  leurs  mamelles  fussent  inutiles  ,  et  en  les  offrant  à  leurs 
petits,  ceux-ci  en  ont' pu  quelquefois  obtenir  du  lait.  Cela  est  non-seu- 
lemeot  remarquable  chei  des  bommâs,  en  Russie,  par  exemple  (^«or- 
memt^  acad^  Se.  peiropol. ,  tom.  3,  pag.  178  et  se^.)^  mais  méma 
dans  d'autres  mâles  de  quadrupèdes,  selon  Blumenbach  ,  Hannove^ 
tiseh.  Magasin*  ^7^7»  pag-  7^3  etsulT. 


iyi  M   Â  M 

ftins  noareau-aft  «ont  encore  si  feaptis  d^lMunears  lymqphs* 
tiques ,  que  leurs  petites  mamelles  pressées  donneat  one  sorte 
àt  lait. 

La  colère ,  la  terreur,  tarissent  sor-Ie-ehamp  la  mamelle | 
eu  cofnmanîqneot  au  lait  des  qualités  nuisibles. 

On  sait  que  les  vaches  ne  donnent  pas  égalem^eut  leur  lait 
i  toutes  les  personnes  qui  les  traient  ;  il  y  a  àe$  mains  pli^ 
douces  et  plus  caressantes  pour  leur  pis.,  et  celles-^i  en  tirent 
une  plus  grande  quantité.  L'apparition  d'un  inconnu  ,  un 
mouvemeot  de  trouble  ou  de  surprise,  inSuent  lneaucoop  sor  la 
sécrétion  de  leur  lait ,  de  mâme  que  cheïla  femme  ;  car  il  e4t 
est  qui  ne  peuvent  pas  donner  de  laîl  en  la  présence  de  ceux 
qui  ne  leur  sont  pas  familiers ,  tandis  qu'elles  en  sécrètent 
abondamment  k  la  seule  vue  d^one  peraon^e  aimée  ;  tant  le 
système  nerveux  a  de  pouvoir  sur  cette  fonction  ! 

L'allaitement  parott  être  en  quelque  manière  une  copula- 
tion de  la  mère  avec  son  enfant  ;  en  effet ,  on  remarque  beai;^ 
coup  d'analogie  entre  le  coït  et  la  lactation^  Les  mameUep 
semblent  être  une  matrice  extérieure  qui  continue  à  douT'*- 
rir  le  foetus  jusqu'à  ce  ^u'il  puisse  s'alimenter  de  sot-méipe. 
Cette  idée  se  confirme  lorsqu'on  observé  la  conformation  den 
didelpbes  el  des  kanguroos.  Le  nom  de  diddphe ,  qui  a  été 
imposé  aux  premiers,  signifie  même  dombU  mtUrice ^  parce 
qu'en  effet ,  mdépendanaiment  de  leur  matrice  intérieure  qui 
a  deux  cavités,  la  plupart  des  femelles  de  ces^aniniaux  oiat, 
encore  à  l'extérieuç  une  pocbe  inguinale  4  wMtsupkun ,  ou  une 
duplicature  de  la  peau  soutenue  par  deux  osselets  particur 
liers ,  dans  laquelle  se  trouvent  renfermées  les  mamelles.  Les 
fœtus  fortent  delà  matrice  intérieure  avant  leur  entière  for- 
mation ,  et  lors  même  qu'on  ne  peut  gittèrc  distingu^^r  aucun 
de  leurs  membres.  En  cet  état ,  ils  s'auacbent  fortement  amc 


parvenus  à  un  terme  d'accroissement  stsffisanft  pour  i 
passer  du  sein  maternel.  Ainsi  cbez  ces  quadrupèdes ,  il  ]^  a 
une  double  matrice ,  puisque  les  mamelles  en  remplissent 
entièrement  la  fonctioo.  Ceci  nous  éclaire  ipoéme  sur  l'état 
du  fœtus  dans  la  matrice  de  la  femme  et  de&  autres  a^maus  } 
car  si  nous  jugeons  p9r  analogie  »  nous  admettrons  que  l'em- 
bryon peut  sucer  la  liqueur  de  l'amnios,  ainsi  que  plusieurs 
physiologistes  l'ont  soupçonné. 

Il  nous  reste  à  examiner  dans  quels  animaux  se  trouvent  les 
mamelles.  11  est  facile  de  voir  d'abord  que  c'est  dans  les. 
espèces  vivipares  uniq^ment,  puisque  leurs  petits  n^  étant  pas 
enôere  capables  de  se  nourrir  d'eux-mêmes  en  sortaait  du 
sein  maternel ,  ils  ont  évidemment  besoin^  dTun  aliment  teni 


M  A  M        •  ij^ 

^épsffé.  AiMsi  lés  oiseant ,  étant  prirés  de  maniérés ,  ont 

soin ,   poar  la  plupart ,  de   digérer  à  demi  des  alimens  ^ 

pour  les  dégorger  à  leurs  petits.  Certaines  glandes  du  jabot' 

des  pigeons  et  d'autres  oiseaux,  sécrètent  même,  à  cette 

époque ,  une  humeur  lactée  qui  se  mêle  à  ces  alimens ,  et  qui 

en  forme  une  pite  nutritire  pour  Fusage  des  petits.  Les  rep^ 

tiles,,  qui  sont  ovipares ,  de  même  que  les  poissons  ,  n'ont 

aucune  mamelle  ,  et  ne  nourrissent  jamais  leurs  petits.  Ler 

espèces  qu'on  regarde  comme  vj^ipares ,  telles  que  la  pipère, 

plusieurs  autres  serpens  venimeux ,  et  le  seps^  la  salamandre ^ 

etc. ,  le  perc&'pierre  vhipare  (  hUnnius  vmparus  )  et  quelques^ 

autres  poissons  ne  sont  pas  essentiellement  vivipares  ;  cai^ 

leurs  œufs  éclosent  dans  l'oviductus ,  avant  d^en  sortir.  Enr 

outre,  les  petits  qu'ils  mettent  an  jour  sont  assez  forts  pour 

se  passer  de  leur  mère.  Chez  tons  ces  animaux,  le  jaune  de 

l'œuf  contient  une  assez  abondante  quantité  dé  matière  nu^ 

tritive  pour  la  subsistance  du  feune  animal ,  de  sorte  qu'il 

peut  se  passer  des  soins  de  sa  mère.  Il  en  est  de  même  dé 

tons  les  autres  anin&aux ,  crustacés ,  mollusques ,  vers  et  isi* 

sectes.  Dans  les  plantes,  les  feuilles  séminales  ou  cotylédons  y 

au  nombre  d'un  ou  deuxponr  l'ordinaire  ,  sont  les  mamelles 

de  la  jeune  plante.  V.  Œur. 

Il  n'y  a  donc  que  l'homme,  les  quadrupèdes  vivipares  ei 
les  cétacés  qui  aient  des  mamelles.  Us  en  portent  tous  sans 
exception  ,  les  mâles  comme  les  femelles.  On  a  lone-temps 
cru  que  le  cheval  n'en  avoii  point  ;  mais  le  célèbre  Dauben- 
ton  les  a  trouvées  placées  sur  le  prépuce  ;  au  reste ,  elles  sont 
lort  petites. 

.  L'homme,  les  singes  et  autres  quadrumanes,  les  chauve -« 
souris,  n'ont  que  deux  mamelles  situées  à  la  région  de  la 
poitrine ,  ainsi  que  Téléphant,  parce  que  ces  espèces  produi- 
sent seulement  un  ou  deux  petits  à  chaque  portée.  Les  cami^ 
çQres  et  les  rongeuny  qui  mettent  bas  de  nombreuses  lignées  ^ 
ont ,  pour  l'ordinaire ,  six  et  même  huit  mamelles  abdomi- 
nales, afin  que  Jes «mamelons  soient  proportionnés  au  nom** 
bre  des  petits.  Lesriim//ui/isoQt  des  mamelles  inguinales,  pour« 
sde  deux  ou  quatre  mamelons.  Dans  les  cétacés^  les  deux 
mamelles  sont  placées  près  de  Tanus ,  à  l'origine  de  la  queue  ; 
il  paroîtque  celles  des  làmanUns  sont  placées  vers  l'a  poitrine, 
au  nombre  de  deux;  enfin  dans-tous  les  animaux  elles  sont  en 
nombre  pair.    . 

Comme  c'est  une  loi  géoérale  que.  tous  les  animaux  vivi- 
pares à  sang  rouge  et  chaud  sont  pourvusse  mamelles ,  on  a 
saisi  ce  caractère  pour  les  désigner  sons  une  dénomination 
commune ,  plus  exacte  que  celle  de.  quadrupèdes^  qui  ne  con- 
vient ni  Siiix  singes  y  ni  SiVit  cham^e-^aun^f  ni  aaisaéUxcés,  Le 


48À  ,  MA  Hf 

mot  mawoinfirê  est'dooc  une  expresiion  qiû  'dCsigpie  arec^^ 
cîsloD  tous  1ers  êtres  poarvas  de  mamelles,  c';est->ii-dîre ,  tov 
ceux  qui  sont  4<s  Téritables  vivipares ,  comme  nous  Texpli- 
quoDS  à  Tartide  qui  en  traite.  C'est  ainsi  que  la  obture  a  dis- 

Eosé  avec  sagesse  les  organes  de  chaque  ordre  d -êtres ,  pour 
I  plus  grande  utilité  de  chacun  d*eox.  Néanmoins  .Foo  n'a 
pas  encore  pu  découvrir  de  mamelles  dans  les  omvthoHuih 
ques  eties  échidnés,  ces  quadrupèdes  singuliers  de  la  Nouvelle- 
Hollande  ;  de  sortequ'on  ignprc  s'ils  sont  véritablement  vi?i- 

Îares  comme  les  autres  quadnipèdes  auxquels  ils  ressemblent. 
lesanimaux  privés  aussi  de  dents ,  ayant^les  uns,  un  bec  aplati 
comme  le  canard,  toujours  une  ouverture  commune  pour  les 
excrémens  et  pour  le  sperme,  comme  le  cloaque  des  oiseaux 
(  ce  qui  leur  a  valu  le  nom  de  monotrèmes  imposé  par  M.  Geof- 
froy )  y  présentent  d'autres  analogies  encore  avec  les  ovipares. 
{Vqy£z  IkiATRicE  et  Lait.  (viasY.) 

MAMELLE  DE  CHAIR.  Champignon  du  genre  Aga- 
ric de  Linnaeus,  qui  a  la  forme  d'une  mamelle  et  qui  crott 
dans  les  bois  aux  environs  de  Paris  ;  il  ne  paroît  pas  dan- 
gereux. On  le  recounoft  à  son  ij^éfaut  de  peau  ,  à  sa  consis- 
tance analogue  à  celle  de  la  couenne  de  lard  et  cassante,  à  sa 
couleur  de  chair  et  an  mamelon  central  de  son  chapeau.  Pau- 
l«t  Ta  figuré  pi.  ii8  de  son  Traiêé  des  ihampignans,  (B.)  . 

MAMELLE  A  LVENCRE.  C'est  encore  une  espèce  da 
genre  Aqarig  ,  dont  la  forme  se  rapproche  de  celle  d'une 
mamelle  pourvue  de  son  mamelon,  qui  croît  en  touffe  dans 
fes  bois  aux  environs  de  Paris.  Ellle  est  d'abord  gris  de  lin , 
ensuite  roueit  au  centre  et  noircit  en  dessous ,  sans  perdre  II 
poussière  blanche  qui  recouvre  toutes  ses  parties,  pois  se  ré- 
sout en  une  liqueur  noire.  Son  usage,  comme  aliment,  est  dan- 
gereux. Paulet  Ta  figurée  pi.  xa5  de  son  Traùé  des  Chamjn- 
gnons,  (b.) 

'  MAMELLE  PELUCHÉE.  On  a  donné  ce  nom  ï 
TAgaric  granulé  de  Schaffer.  (b.) 

MAMELLE  RAYÉE  ET  DORÉE.  Agaric  de  quatre  à 
cinq  pouces  de  haut  sur  moitié  de  diamètre ,  qui  se  fait  re- 
connoître  a  son  chapeau  roux  doré,  mamelonné  à  son  centre 
et  fendillé  en  ses  bords.  Il  se  trouve  dans  les  bois  des  envi- 
rons de  Paris,  et  est  dangereux.  On  en  voit  la  figure  pi.  117 
du  Traité  des  Champignons  A^  Paulet.  (B.) 

MAMELON.  Nqm  commun,  donné  à  quelques  coquilles 
univalves  dont  l'extrémité  de  la  spire  est  terminée  en  bou- 
ton. Ainsi  la  néjile ,  représentée  pi.  7,  fig.  10  de  la  Conchjf' 
liologie  de  Dargenville ,  est  le  mamelon  blanc  ;  ainsi  celle  figu- 
rée tab.  67,  lettre  I)  de  l'ouvrage  de  Gualtiéri>  est  te  nior 


M  A  M  48i 

mhiûn  à  coinmelle  noire.  Céât  le  nerita  melasiomà  de  Lînnœus. 
F.  au  mot  Nérite.  (b.) 

.  MAMELON  (pèiri)  AILE.  Agaric  tout  hlànt  qui 
croit  en  petites  touffes  au  pied  des  bouleaux  aux  environ» 
de  Paris,  il  a  un  petit  Aiânielon  au  centre  de  son  chapeai» 
i{m  se  retère  sur  ses  bords  en  forme  de  petites  ailes.  Il  a  une 
odeur  nauséeuse  ;  cependant  il  n'a  pas  rendu  malade  ui» 
chien  à  qui  on  en  a  fait  manger.  Paulet  l'a  figure  pi.  ii3  de 
Bon  Traité  des  champignons,  (B.) 

MAMELON  A  L'AIL.  Espèce  d'AoARic  qui  croft  danft 
lés  départemens  de  YT^  de  la  France,  où  on  le  mange.  Il  se 
fait  remarquer  par  son  odeur  d^ail^  qui  disparoit  par  la  cuis^ 
son.  Son  chapeau  a  un  mamelon  au  centre  et  est  d^  coulent 
chamois.  Paulet  Ta  figuré  pi.  112  de  son  Traité  des  champi^, 
gnons,  (b.) 

MAMELON  ARDOISE.  Agaric  qui  croit  dans  le^boij 
des  environs  de  Paris,  et  qui  n'est  point  malfaisant,  quoiqu'il 
en  ait  Tapparence.  Il  se  fait  reconnolire  à  sou  chapeau  violet 
ibncé  et  mamelonné ,  à  son  centre  et  à  ses  lames  couleur 
de*oh»ir.  Paulet  Ta  figuré  pi.  ii5  de  son  Traiié des  ehampi^ 
gnons,  (b.) 

MAMELON  AURORE.  Petit  Agaric  qui  croît  sur  les 
gazons  aux  environs  de  Paris ,  et  qui  se  fait  remarquer  ,  en 
Iraissant  ,  par  sa  belle  couleur  rouge  qui  s^éreidt  successive- 
ment ;  son  chapeau  est  ponrv^u  d^un  petit  mamelon  central. 
Le  médecin  Paulet  Ta  figuré  pi.  120  de  son  Traité  des  cham-- 
pignohs.  (B.) 

MAMELON  D'OURSIN.  On  appelle  ainsiles  saillies  du 
test  des  OuRSi'NS^  sur  lesqii<elles  s'articulent  les  pîquans.  (b.) 

MAMELON  SOURIS.  Nom  d'un  Agaric  qui  croît  dans 
les  bois  des  environs  de  Paris,  qui  a  la  couleur  de  la  souris 
et  qui  parolt  velu  comtne  elle.  Son  chapeau  est  mamelonné 
à  son  centre  ;  il  a  une  saveur  piquante  et  désagréable ,  mais 
n'est  cependant  pas  malfaisant.  Paulet  l'a  figuré  pi.  116  do 
son  Traité  des  ehampi^nons.  (b.) 

MAMELONNE.  Poisson  du  genre  Bali^ste  (^^Mstes pc^^ 
piUosus.  (B.)  '        W 

MAMELONNÉ  BISTRE,  l^aulet  a  figuré  sous  ce  nom, 
pi.  ii5  de  son  Traité  des  champignons  ,  un  agaric  des  envi- 
rons de  Parts ,  qiii  es^t  de  couleur  bistre ,  et  qui  offre  un 
înlan^elon  k  son  centre.  Il  ne  paroît  pas  d^hagereux.  (b.) 
•  M  AMELONN  E,  se  dît  des  rameaux  qui  présentent  à  leur 
surface  des  tùbercales  hémisphériques.  On  te  dit  aussi  des 
agates  appelées  oriarAalesy  qui  offrent  dans  Tinferieur  de  leur 
pâte  des  formes  arrondies  comme  des  bulléi^  d'éèume  de  sa- 
von. On  voit  que  cette  pâte  ,  avant  d'atok  delà  sdEdité,  se 

xvm.  3i 


^a  MA  M 

irouroit  dans  un  ëlat  gëlatineoz.  On  les  nomme  aussi  agate$ 
pommelées.  V.  Agate,  (pat.) 

MAMELONNE  (  grand  ).  Espèce  d'AGAHie  toatbianc, 
de  cinq  ponces  de  hauteur  et  de  diamètre  ,  qui  se  fait  remar- 
quer par  on  mamelon  central.  On  la  trouve *au  printemps, 
dans  les  bois  aux  environs  de  Paris.  11  y  a  lieu  de  croire 

ÎnVIle  n'est  pas  dangereuse.  Paulet  Ta  figurée  pi.  ii3  de  son 
Vaité  des  champignons.  (B.) 

MAMELONNÉS.  Famille  de  chamnignons,  établie  pat 
Paulet,  et  qui  offre  pour  caractère  un  bouton  au  centre  da 
chapeau.  11  y  a  les  Mamelonnés  blancs ,  qui  comprennent  ie 
CiRAKD  Mamelonné  BLAKCet  le  Petit  Mamelonné  ailé;  les 
Mamelonnés  pâles,  où  se  trouvent. le  Crotin  de  Cheval  f  le 
Satin  pâle,  le  Petit  bouton lilas,  le  Petit  bouton  blaiïc 
et  aoux;  les  Mamelonnés  foncés  j  qui  réunissent  le  Mamelonué 
BISTRE ,  le  Mamelon  ardoise  ;  les  Mamelonnés  gris ,  sous  les- 
quels se  rangent  le  Mamelon  souris,  la  Mamelle  ratée 
et  DORÉE,  1  Eteignoir  doré  et  le  Nyctalohque.  (b.) 

MAMELON  S  (  ^laïuy»^),  PapUlœ.  Nom  qu^on  di>nDe  à 
certaines  excroissances  qui  se  trouvent  sur  quelques  fèqilies 
ou  fruits,  (ln.) 

MAMELONS  CARNÉS,  de  Vaillant.  Paulet  donne  ce 
nom  à  deux  Agarics  qui  croîssenl  dans  les  bois  des  environs 
de  Paris ,  et  dont  Vaillant  a  fait  mention.  Ils  se  reconnoisseot 
à  leur  couleur  de  chair  et  au  mamelon  central  de  leur  cha- 
peau ;  le  grand  s'élève  à  trois  ou  quatre  pouces  ,  et  a  ses  la- 
mes dentées  ;  le  petit  a  deux  ou  trois  pouces  d'élévation  et  le 
pédicule  fusiforme  .*  ils  ne  sont  point  dangereux.  Le  médecin 
précité  les  a  figurés  pi.  i  iq  de  son  Traité  des  champignons,  (b.) 

MAMELONS  PLATEAUX.  Paulet  donne  ce  nom  à 
une  famille  de  champignons  établie  dans  le  genre  Agasig 
de  Linnœus,  et  qui  renferme  ceux  qui  ont  le  èhapeau  plat  en 
dessus  avec  un  mamelon  au  centre ,  et  les  lames  plus  larges 
à  leur  base. 

Il  ne  rapporte  que  deux  espèces  à  cette  famille ,  le  Mam£- 
a.ON  A  L^L  et  le  Bouton  plateau,  (b.) 

MAMBnA.  On  trouve  figuré  sous  ce  nom^  pag.  3^91 
vol.  a  de  V Herbier  d'Amboine  ,  par  Kumphius  ,  un  arbre  ae 
taille  médiocre  ,  dont  les  feuilles  sont  éparses,  pétiolées, 
ovales,  allongées,  pointues,  crénelées,  glabres,  coriaces  et 
luisantes ,  et  dont  les  fleurs  viennent  en  petits  paquets  laté- 
raux au-dessous  des  feuilles ,  sur  I3  partie  nue.  des  branche» 
et  des  rameaux.  Il  succède  à  ces  (leurs  des  drupes  obloogS) 
ombiliqués,  rougeâlres  lorsqu'ils  sont  mûrs,  et  renfermant  « 
sous  une  pulpe  de  f€u  d  épaisseur ,  une  noix  rude  et  ridée 
qui  contient  une  anfinde  visqueuse. 


M  A  M  ^8i 

Cet  arbre  croit  natarellement  dans  les  Moluques.  Ses  jeu- 
nes feuilles  servent  à  purger  les  enfaos^  et  son  écorce  donne  i 
lorscfu^on  rentame ,  une  liqueur  visqueuse ,  blancbâtre  ,  qui 
jaunit  en  se  dessécbant ,  et  qui  a  une  saveur  astringente  désa- 
gréable. Soii  bois  est  de  nul  usage,  (b.) 

MAMITHSA.  Plante  dont  parlent  les  auteurs  arabes.  On 
croit  que  t'est  le  Pavot  cornu,  (b.) 

MAMMAIRE^  Matnmaria,  Genre  de  vers  mollusques  nus, 
qui  a  pour  caractère  :  un  corps  libre  ,  globuleux  ou  ovale  , 
terminé  en  dessus  par  une  seule  ouverture.  Vof,  pi.  E  a3  , 
où  il  est  figuré. 

Ce  genre  a  été  établi  par  MuUer.  Il  est  composé  d'animaux 
gélatineux  très-petits  »  qui,  quoique  non  fixés ,  ne  se  trouvent 
que  contre  les  tiges  des  Vâr^cs  et  autres  plantes  marines,  dans 
les  mers  du  nord  de  l'Europe.  Leur  organisation  est  encore 
plus  simple  que  celle  des  Ascidies,  et  ne  présente  rien  de  par- 
ticulier à  développer.  Le  Bipapillaire  de  Pérou  s'en  rap-^ 
procbe  un  peu.         JÊÊt 

Il  y  a  trois  espèffflTae  mammaires  connues  ;  sivoir  :  la 
Mahimaire  mamelon^  qui  est  conique  ,  ventrue  et  blanche  ; 
la  Mammaire  variée  ,  qui  est  ovale  y  blanche ,  variée  de 
pourpre ,  et  la  Mammaire  globule  ,  qui  est  ronde  et  cen- 
drée. (B.) 

M  AMMALOGIE.  On  nomme  ainsi ,  ou  mieux  on  doit 
nommer  ainsi ,  car  ce  mot  n'est  pas  encore  généralement 
reçu,  la  science  qui  a  pour  objet  l'étude  des  animaux  à  ma^ 
meiles  ou  mammifères,  c'est-à-dire  des  quadrupèdes  propre- 
ment dits  (i).  V.  aux  mots  Animal  ,  Mammifère  ,  etc. 

Cette  science  est  sans  doute  aussi  ancienne  que  le  monde  , 
puisque  l'homme  n'a  pas  pu  exister  un  seul  jour.sans  appren- 
dre  à  connoître  quelques-uns  des  animaux  qui  se  font  remai^- 
quer  par  leur  grandeur  pu  leur  nombre  ;  cependant  c'est  réel- 
lement une  des  dernières  qui  aient  été  organisées,  puisqu'il  y  V 
à  peine  un  siècle  que  ses  bases  ont  été  fixées. 

Ce  fait,  très-remarquable,  s'explique  naturellement,  lors- 
que l'on  consMère  que  les  mammifères  étant  en  nombre  assez 
limité ,  et  en  général  faciles  à  distinguer  à  la  première  vue  , 
ont  tous  eu  des  noms  spécifiques  qui  les  rappeioient  facile- 
ment à  la  mémoire ,  et  que  par  conséquent  il  a  été  moins  né- 
cessaire de  leur  appliquer  les  méthodes ,  sans  lesquelles  on 

(i)  M.  de  Blainville  (prodrome  d'une  nouvelle  distribution  métho« 
dique  des  animaux),  propose,  pour  remplacer  le  nom  de  Mammalo* 
gie  ,  dont  la  composition  est  vicieuse,  celui  de  mastozoologie  ,  dont 
les  racines  sont  toutes  tirées  delà  langue  grecque.  Avant  lui  on  avoit 
déjà  fait  usage  du  mot  masiologie,  (dssm.) 


^84  M  A  M 

se  perd  lorslIa^on  embrasse  Tenseinble  des  dslres  parties  de 
rilîstoire  naiarelle. 

On  troave  plusieurs  espèces  de  mammifères  meBiii>finées 
dans  les  écrits  qui  nous  ont  été  transmis  par  des  peuples  hm 
antérieurs  aux  Grecs  el  aux  Romains  ;  mais  c^est  seoieneiii 
dans  les  ouvrages  d'Aristote  et  de  Pline  qa^on  commence  à 

Ï rendre  quelques  notions  régulières  sur  ce  qui  les  concerne. 
les  pères  de  Tbistoire  naturelle  nous  apprennent  tout  ce 
qu^on  savoit  de  leur  temps  sur  leurs  mœurs  et  leurs  usages 
relativement  k  Thomme  ;  ils  indiquent  même  le  rappqirt  oa 
les  différences  qui  les  caractérisent ,  mais  ils  n^en  donneot 
pas  de  description  complète  j  de  manière  qu'on  est  souvent 
obligé  de  déterminer  les  espèces  dont  ils  ont  roula  parler 
d'après  des  bases  qui  ne  sont  pas  toujourssAres.  Malgré  cela, 
leurs  ouvrages  doivent  être  médités  par  les  naturaCstes  les 
plus  instruits  j  parce  qu'ils  sont  abondans  en  fait» ,  et  qa'aa- 
fourd'bui  surtout  on  peut  facilement  suppléer  par  la  critique 
il  la  méthode  qui  leur  manque.  ,^ 

Ceux  qui ,  après  ces  célèbres  manmBlogistes ,  ont  le  fias 
mérité  parmi  les  anciens  aux  yeux  de  la  science  ,  se  réav^ 
sent  à  ^lian  et  à  Oppian.  Le  premier  a  fait  un  ouvrage  sur 
ia  nature  des  aaimau^c  en  général,  et  le  second  un  Traité  delà 
diassôf  où  il  traite  des  animaux  sauvages.  Cependant  plusieurs 
autres,  tels  que  Columelle  ,  Catan,  Sénèque  ,  YarroB, 
Athénée,  Hippocrat'e,etc.,  même  des  historiens  et  des  poêles 

iiarlént  par  occasion  des  animaux ,  soit  à  raison  de  leur  au- 
ité  pour  rhbmme  ,  soit  à  cause  de  leur  férocité  j,  etc.  ;  mais 
ce  qui  nous  reste  d'eux  ne  permet  pas  de  croire  qu^ils  aient 
eu  la  plus  légère  idée  d'une  marche,  méthodique. 

Lorsqu'au  renouvellement  des  lettres  en  Europe  on  com- 
mença à  s'occuper  de  fétude  de  l'histoire  naturelle ,  c'est 
dans  les  ouvrages  cités  plus  haut,  et  jion  dans  l'observation 
de  la  nature,  qu'on  chercha  des£ftits  concernant  les  mammi* 
fères.  Aussi  se  traîna-t-on  pédant  long-temps  sur  les  traces 
d' Aristote ,  sans  faire  faire  aucun  progrès  à  la  science.  Conrad 
Gesner,  qui,  en  i55i ,  publia  une  Histoire  des^ quadrupèdes^ 
peut  être  regardé  comme  les  plus  ancien  ies  mammalogîstes 
méthodistes.  H  traita  de  ces  animaux  suivant  l'ordre  alpha- 
bétique de  leurs  noms  ,  mais  il  réunît  à  la  suite  les  uns  des 
2^atre3  ceux  qui  forment  àes  groupes  ou  des  genres  naturels, 
tels  que  les  singes,  lès  chenaux,  les  cerfs,  les  bœufs ,  etc.  Da 
reste  ,  il  fait  une  division  de  quadrupèdes  ovipares ,  pour  les 
tortues,  les  lézards,  les  grenouilles ,  et  ne  parle  pas  èes  cétacés. 
Aldrovande  ,  Jonston  et  autres ,  marchèrent  sur  les  traces 
de  Conrad  Gesner  pendant  le  siècle  suivant,  et  présentèrent 
quelques  faits  nouveaux^  sans  avancer  beaucoup  lesprogr^ 


M  A  n  /J85 

<de  la  science  ;  jnais  Ray  lai  fit  faire  tm  grand  pas ,  en  pu- 
l>liant,  en  1693,  son  Synopsis  meûiodka  anîmalium. 

Dans  cetourrage,  spécialeniçnUconsacré  à  présenter  une 
fnéthode  de  nmmmalogie ,  SI  divise  les  mammifères  en  deux 
firandes  classes ,  savoir  :  ceù;(q!Û  ont  les  pieds  ongulés  ^  et  ceui 
qui  les  ont  on^pucidés^ 

La  preqnière  classe  se  subdivise  en  mammifères  solipèdes^ 
tels  qu^  lechp^ioi;  en  mammifères  à  pieds  fourchus ,  tels  que 
la  brebis;  et  en  mainmifères  qui  ont  les  pieds  divisés  en  plus 
de  deux  parties  ^  comme  Yéléphanl,         i 

Les  mammifères  à  pied  fourchu  se  subdivisent  encore  en, 
deux  sections ,  ceux  qui  ne  ruminent  pas,  tels  que  le  cochon ,  ' 
et  ceux  qui  ruminent  ;  ces  derniers  forment  quatre  genres } 
les  brebis ,  les  dkèf^es ,  les  cerfs  et  les  bamfi. 

Parmi  les  mammifères  qui  sont  armés  d'ongles ,  Ray  dis^ 
tîn^e  d'abord  ceux  qui  les  ont  larges,  et  ressemblant 
aux  ongles  de  l'homme  ^  tels  que  les  sîf^es  j  et  ensuite  ceux 
qui  les  ont  étroit  et  aigos.  Parmi  ces  derniers  ,  il  sépare 
ceux  qui  ont  le  pied  fourchu ,  tels  que  les  chameaux^  de  tous 
les  autres  qu'il  appelé  ^^$s^d!?£. 

Ces  fissipèdes  se  subdivisent  encore  en  :  i.®  analogues  qui 
ont  plus  de  deuxindswes  à  chaque  mâchoire,  comme  les  lions  ^ 
les  chiens ,  etc. ,  ou  qui  ont  seulement  deux  incisives,  comme  . 
le  castor^  les  llèçrçs  f  les  cochons  diode  ,  les  écureuils  ,  les  raùf 
les  marmottes  ,\  etc.  ;  a.**  anomaux ,  qui  n'ont  point  de 
dents  du  tout,  comm^  le  iamondua ,  ou  qui  ont  des  dents  dif- 
férentes 9  en  nombre  ,  en  forme  et  en  position ,  de  celle» 
de  tous  les  autres  maomiifères,  tels  que  les  hérissons,  \eé 
Éaiousj  les  taupes  ^  Its  paresseux  j  tic. 

Après  Ray ,  plusieurs  auteurs ,  entré  autres  Séba ,  princi- 
palement recommandable  par  ses  figures ,  entrèrent  dans  Ta- 
rêne  \  mais  ils  cédèrent  tous  au  génie  transcendant  de  Lin- 
nseus,  qui ,  en  lySS ,  donna  un  aperçu  de  la  grande  réforme 
qu'il  projetoit  dans  Thistoire  naturelle  en  général,  et  qui , 
en  1737,  époque  de  la  seconde  édition  de  son  Sysiemanaturœ, 
développa  le  plan  qu'il  n'a  que  légèrement  modifié  depuis  en 
le  perfectionnant. 

L'influence  que  les  ouvrages  de  ce  célèbre  naturaliste  ont 
eue  sur  les  progrès  de  l'histoire  naturelle  en  général ,  et  de 
celle  des  animaux  à  mamelles  en  particulier ,  est  immense. 
Il  a  fixé  toutes  les  bases  de  cette  science ,  l'a  débarrassée  de 
toutes  les  difficuhés  dont  elle  étoit  hérissée  ,  et  lui  a  créé  une 
langue  appropriée  à  ses  besoins.  Ses  travaux  n'o&t  p-as  été 
d'abord  appréciés  exr  Frattce  à  leur  valeur  ;  mais  adjourdliiiî 
€m  leur  rend  dans  tonte  l'Europe  ,  méme^  on  peut  te  dire  y, 
dans  le  monde  entier  ^  la  justice  qu'ils  méritent. 


f 


486  M  A  M 

11  convient  donc  dVzposér  son  système  avec  tons  les  détalk 
nécessaires  poor  le  faire  comprendre  à  ceux  mêmes  qui  n'ont 
aucune  idée  d'histoire  naturelle. 

Les  ordres  des  mammifères  se  forment  principalement  sar 
la  considération  àes  dents ,  parce  que  ce  sont  elles  qai  fixent 
leur  naturel ,  qu'elles  sont  peu  sujettes  à  varier ,  et  que  leurs 
différences  fournissent  des  combinaisons  propres  à  baser  les 

Îenres ,  sans  laisser  la  faculté  de  les  multiplier  arbitrairemenL 
^.  les  mots  Mammifèbe  et  deuts. 

Ces  ordres  sont  au  nombre  de  sept ,  savoir  : 

Les  BauTA ,  qui  ont  les  dents  incisives  nulles. 
.  Les  Glires  ,  qui  ont  deux  incbives  à  chaque  mâchoire ,  et 
point  de  dents  canines. 

Les  Primates  ,  qui  ont  quatre  incbives  h  une  seule  oa  aui 
deux  mâchoires ,  et  des  canines. 

Les  FerjE  ,  qui  ont  des  incisives  coniques  aux  deux  mâ- 
choires ,  et  des  canines. 

Tous  les  quadrupèdes  qui  entrent  dans  ets  ordres  ont  les 
pieds  onguiculés. 

-  Les  Bellu^  ^u  Grands  quadrupèdes ,  qui  ont  des  incisives 
obtuses  aux  mâcnoires. 

Les  Pecora  ou  Bestiaux ,  qui  n'ont  point  d^ncisives  ï  h 
mâchoire  supérieure. 

Tous  les  quadrupèdes  qui  entrent  dans  ces  ordres  ont  les 
pieds  ongulés. 

Enfin  les  Cet^,  Cétacés,  qui  ont  des  nageoires  au  lien  d'on- 
gles. 

Les  primates  renferment  quatre  genres ,  qui  sont  : 

Homo  ,  Homme.  Connois-toi  toi-même  (Nosce  te  ipsum)  t 

SiMiA  ,  Singe  y  les  dents  canines  solitaires  plus  longues  et 
écartées. 

Lemur  y  Makiy  six  dents  incisives  à  la  mâchoire  inférieure. 

Yespertiuo,  Chame-Souris,  les  doigts  allongés  et  garnie 
de  membranes  propres  au  vol. 

Les  bruta  comprennent  six  genres  ,  savoir: 

Elèphas  ,  Eléphant ,  qui.  a  des  dents  canines ,  des  dents 
•  inolaires  ,  et  le  nez  allongé  en  trompe. 

Tricuechus  y  Morse ,  qui  a  des  dents  canines  à  la  mâchoire 
supérieure  ,  un  os  ridé  en  place  de  dents  molaires ,  et  les 
pieds  postérieurs  réunis. 

.  Bradypus  ,  Paresseux  y  qui  a  des  dents  molaires  dont  les 
deux  antérieures  sont  plus  longues  ;  point  de  dents  incisi^^^ 
pi  de  canines  ;  le  corps  couvert  de  poils. 

Myrmecopbàga  ,  Fourmilier^  point  de  dents  ;  le  corps  coa- 
verl  de  poils. 


M  A  M  ifi^ 

Manis  ,  PhoUdaU  oa  (Pangolin  ;  point  de  dents  9  le  corps 
ëcaîileux. 

Dasypus  ,  Taioù  ;  des  dents  molaires  «  point  de  dents  in- 
cisives ni  de  canines  ;  le  corps  encuirassé. 

On  compte  dix  genres  dans  lesfinx.  Ce  sont:    . 

Phoga  ,  Phoçue  ;  six  dents  incisives  supérieures  et  quatre 
inférieures. 

Canis,  Ouen  ;  six  dents  Incisives  à  chaque  mâchoire  ,  et 
.  les  Intermédiaires  de  la  supérieure  lobées. 

Felis  ,  Chai  ;  six  dents  incisives  k  chaque  mâchoire  ;  les 
inférieures  égales  ;  la  langue  hérissée  de  papilles  aiguës. 

ViVERRA  ,  Mangouste  ;  six  dents  incisives  à  chaque  mâchoi- 
re; les  intermédiaires  de  la  mâchoire  inférieure  plus  courtes. 

MusTELA^  Belette;  six  dents  incisives  à  chaque  mâchoire; 
les  inférieures  rapprochées  9  dont  deux  alternativement  plus 
internes. 

IJrsus,  Ours;  six  dents  incisives  à  chaqu'e  mâchoire  ;  les 
supérieures  creusées  ;  pénis  avec  un  os  flexueux. 

DtDELPHiSy  Sarigue;  dix  dents  incisives  supérieures  ;  huit 
inférieures. 

Talpa  ,  Taupe  ;  six  dents  Incisives  supérieures  ;  huit  infé- 
rienres. 

SoREX  9  Musaraigne  ;  deux  dents  incisives  supérieures  ; 
quatre  inférieures. 

Erinageus  ,  Hérisson;  deux  dents  incisives  supérieures  , 
et  deux  Inférieures. 

Six  genres  sont  réunis  dans  les  gUties.  Ce  sont  : 

Htstrix  y  Porc-èfùc ,  dont  le  corps  est  couvert  de  piquansl 

Castor  ,  Castor ^  qui  a  les  dents  incisives  supérieures  en 
forme  de  coin  ;  quatre  dents  molaires  de  chaque  côté. 

Mus  ,  Rat ,  qui  a  les  dents  incisives  supérieures  subulées. 

SciURUS ,  Ecureuil ,  qui  a  les  dents  incisives  supérieures 
en  forme  de  coin  ,  et  les  inférieures  comprimées. 

NocTiLio,  Noctilion,  qui  a  deux  dents  incisives  inférieures 
bilobées,  .et  les  membres  antérieurs  conformés  comme  les 
chauve-sourb. 

Les  peçora  renferment  six  genres ,  qui  sont  : 

Camelus  ,  Chameau.  Point  de  cornes  ;  plusieurs  dents  ca^ 
nines  à  chaque  côté  des  mâchoires. 

MoscHUS ,  Qieorotain  ^  ou  Musc.  Point  de  cornes  ;  des 
dents  canines  solitaires  ;  les  supérieures  saillantes. 

Ceryus  ,  Cerf.  Des  cornes  solides ,  rameuses ,  tombant 
chaque  année  ;  point  dé  dents  canines. 


488  M  A  M 

.  Capra  ,  Ch^fe.  Des  coraes  creeses  ,  redressées  ,  persis- 
tantes; point  de  dents  canines. 

Ovis^  HouifM,  Des  cornes  creuses,  dirigées  en  ariière,  et 
loamées  en  dedans  ;  point  de  dents  canines. 

Bos,  Boa^.  Des  conies  creuses,  dirigée  en  airaat ,  et  point 
^e  denU  canines. 

Parmi  les  bdluœ ,  on  trouve  quatre*  genres  : 
.    Eqous,  Cheval ,  qui  a  six  4?Qits  incisives  à  chaque  tçA- 
choîre. 

HipPOPOTAMUS. ,  Hippopotame  ,  qui  a  quatre  dents  incisives 
à  chaque  mâchoire. 

Sus,  Cochon ,  qui  a  quatre  dents  incisives  supérieures  et 
six  inférieures. 

Rhinocéros,  Bhinoceros^  qui  a  deux  dents  inci$iv«f  ^ 
chaque  mâchoire. 

£ufin  les  cekt  ou  càacées  comprennent  qaatre  genres  : 

MoNODON,  liarwal^  quia  deux  dents  longues  ,  ayanoées 
en  forme  de  cornes  ,  à  la  mâchoire  supérieure. 

Baigna  ,  Baleine ,  q^i  a  des  dents  à  la  mâchoire  svpé- 
rieure  d'une  substance  analogue  a  la  corne. 

PaY^ETi^a,  Cachalot  j  qui  a  des  dents- osseuses  ,  mais  seu- 
lement à  la  mâchoire  inférieure. 

D£LPHii!jiu$ ,  Dauphin  ,  qui  a  des  dents  ossçHses  à  cb^^e 
mâchoire.  -      . 

Actuellement  il  copv^eat  de  parler  des  autres  natoraliftes 
qui  ont  écrit  dans  Tintervalle  de  la  première  k  la  douzième 
et  dernière  édition  du  Sysie^m  NaiftnAf  pi4>.liéç  par  Li^naeus 
en  1766. 

Parmi  les  méthodistes  ,  on  trouve  d^abord  Klein  ,  qoi  , 
rival  déclaré  de  Linnœus  ,  entroit  toujours  en  lice  contre  loi 
Il  publia  ,  en  17^1  9  son  Quadrupedum  dlsposilio  brevisque 
hîstorîa  naturatis.  Dans  cet  ouvrage  ,  les  mammifères  isont  di- 
visés en  deux  ordres  :  les  ongulés  ^  qui  ont  le  pied  terminé 
par  un  ou  plusieurs  sabots  ;  et  les  ongmcuiés ,  qoi  ont  des 
doigts. 

Les  premiers  renferment  cinq  familles  : 

Monochtles ,  qui  n'ont  qu'un  sabot ,  checaL 

Dich3esj  qui  opt  dieux  sabots. , /i«i«fiiii ,  Sett^y  h^ue  j  c^rf, 
porc. 

Trichiles ,  qui  ont  trois,  sabojss  ^  rhinoçàros* 

Tétmclûlesj  qui on;t quatre  sabAts  ,  luppopotame. 

PeniachMes  ,  ^i  ont  cinq  sa)tK)ts  ,  ^phuii' 

Les  seconds  renferment  également  cinq  familles  : 

Didactyles,  qui  ont  deux  doigts  à  chaque  pied ,  chameau 
et  ai. 


TVÎ  A  ^î  489 

^  THdacfyles  9  qui  ont  trois  doigts  aux  pieds  de  devant ,  -pa- 
resseux et  iamimdua, 

TéiroàoMyks y  qui  oat  quatre  doigta  aux  pieds  de  devant, 
taU»4  et  qgÇÊtU. 

PentadcuUyîês ,  qui  ont  cinq  doigts  aux  pieds  de  devant ,  ïihre'^ 
rat ,  bel^k^ ,  hènssàn ,  èlueâ ,  hup ,  wenarê,  coaÊi ,  chai  ,  oârr  ^ 

.  Acromàlopkieê  ,  qui  ont  teinq  doigts  rétinis  par*  une  mem- 
brane; y  iaidr»  ^  castBr,  i^aehe  marine^  phoque ,  lamantin» 

Immédiatement  après  Klein,  vîat  Brisson  ,  qui 9  en  lySG, 
pubija  i|n  piivrîige  intitulé  le  Bégtiejmimal  Soiséen  onze  classés , 
jaos  lequel  les  mammifères  sont  distriboés  en  dix-huit  ordres  ^ 
et  renferment  quarante-deux  genres. 

i.^  Les  quadrupèdes  qui  n'ont  point  de  dents ,  \t  fourmilier 
et  le  phoUdaie  ou  pangoMn. 

2.®  Ceux  qui  n'ont  que  des  deats  molaires ,  le  paresseux  et 
VarmadiUe  ou  UOou. 

3.<}  Ceux  qui  n'ont  que  des  dents  canines  et  molaires ,  Vélé^ 
pliani  et  la  vache  marine, 

4-®  Ceux  qui  n'ont  point  de  dents  incisives  k  la  mAclioire 
supérieure  ,  et  qui  en  ont  six  à  Tinférienre ,  chameau, 

S.®  Ceuy  qui  n'ont  point  de  dents  incisives  à  la  mâchoire 
supérieure  \  qui  en  ont  huit  ^  Tinférienre  ,  et  dont  le  pied  est 
fourchu,  ginrffo,  bouc  y  heUer^  ^OEuf^  cerf  ^  cheQrotain, 

6^  Ceux,  qui  ont  des  dents  incisives  ani  deux  mâchoires , 
et  dont  le-  pied  est  un  sabot ,  cheind, 

7.^  Ceux  qui  ont  des  dents  incisives  aux  deux  mâchoires  , 
et  te  pied  fourchu ,  cochon. 

8.®  Cei]^x  qui  ont  des  dents  incisives  aux  deux  mâchoires  y 
et  trois  doigts  onguiculés  à  chaque  pied  ,  rhinocéros., 

g.<^  Ceux  qui  ont  deux  dents  iucisives  à  chaque  mâchoire , 
quatre  doigts  onguiculés  aux  pieds  de  devant ,  et  trois  à  ceux 
de  derrière ,  cabiai, 

I  o.®  Ceux  quj  ont  dix  dents  incisives  (i)  à  chaque  mâchoire^ 
quatre  doigts  onguiculés  auxpîed^  de  devant,  et  trois  à  ceux 
de  derrière ,  tapir, 

i\,^  Ceux  qui  ont  des  de«it»  itcinves  aux  deux  mâchoire» ^ 
et  quatre  doigts  onguiculéa  à  chaque  pied ,  hippopotame, 

I  a.^  Ceux  qui  ont  deux  dents  incisives  il  chaque  mâchoire  y 
et  les  doigts  onguiculés ,  parc^épic ,  cosUmt  f  lièvre  y  lapin ,  éew^ 
reuil ,  loir ,  rat ,  musaraigne  et  hérisson, 

(i)  Caractère  faux,  puisque  les  tapirs  eat  seuleiiient  sii  iB€tfîvéi> 
à  chaque  mâchoire. 


490  M  A  M 

t3.«  Cens  qoi  ont  quatre  dents  incisÎTes  à'dMqiiê  mickoiref 
et  les  doigts  ongaiculés  ,  singe ,  rousseUe. 

i4-*  Ceux  qaî  ont  qoatre  dents  incisives  &  la  milchoire  sn- 
p^rieare  ,  six  à  rinférieare ,  et  les  doigts  ongoiciiiés  ,  maldj 
ehau9e-sowis, 

i5.<>  Ceox  qui  ont  six '^ents  incisives  k  la  mâchoire  supe- 
rieure ,  quatre  k  rinférîeure ,  et  les  doigts  ongai€alés'«  pkolpte. 

i6.*  Ceux  qui  ont  six  dents  incisives  à  chaque  mâchoire  y 
et  les  doigts  onguiculés,  hyène ,  chm  ,  iteieUe , idaireau  ,  ours , 
chai  et  louire. 

17.*  Ceux  qui  ont  six  dents  incisires  k  la  mâchoire  sapé* 
rieure  ,  huit  à  rinférîeure ,  et  les  doigts  onguiculés ,  iaupe, 

18.*  Ceux  qui  ont  dix  dents  incisives  ii  la  mâchoire  supé- 
rieure ,  huit  à  rinférieure ,  et  les  doigts  onguiculés  ^phUandre, 

Aucun  ouvrage  d^une  certaine  importance  sur  les  mam- 
mifèces,  ne  parut  pendant  les  années  qui  suivirent  la  publica- 
tion de  ceux  de  Klein  et  de  Brisson  ;  mais  on  trouve  une 
fi;rande  quantité  d'espèces  décrites  dans  les  voyageurs  ou  dans 
les  recueils  des  sociétés  savantes.  Plusieurs  naturalistes ,  phy- 
siciens ,  aoatomistes  ou  médecins ,  méditèrent  sur  leur  orga- 
nisation ,  et  firent  imprimer  des  dissertations  phj^sîologiques 
d^un  grand  mérite.  Tous  ces  travaux  »  qu'il  seroit  trop  long 
de  rapporter  ici,  seront  mentionnés  aux  articles  partîciiliers 
des  espèces  qui  en  ont  été  Tohjet. 

Un  an  avant  la  mort  de  Linnaeos,  c'est-à^'^ire  en  17771 
£rxtehen  publia  un  ouvrage  intitulé  :  SysUma  regni  iuùmahs  ^ 
qui  peut  être  considéré  comme  la  première  partie  d'une  noa* 
vellie  édition  du  «Sx^maJVoâuxB.  Cette  édition  très-perfection- 
née  ,  soit  relativement  à  rétablissement  des  genres  t  aagmen* 
tés  de  dix  ;  soit  relativement  k  la  synonymie  ,  qui  est  com- 
plète depuis  Aristote  ;  soit  enfin  relativement  à  la  crii'qae 
des  espèces  ,  qui  est  très-soignée  ,  peut  être  xolse  entre  les 
mains  de  tous  ceux  qui  se  disposent  â  Tétude  de  la  flamma- 
kgie  y  et  ne  doit  pas  quitter  celles  du  naturaliste  le  plus  ins- 
truit ,  parce  que  cet  ouvrage  est  celui  qui  renferme  le  plus 
de  choses  en  un  moins  grand  nombre  de  mots. 

Les  genres  nouveaux  que  Erxleben  a  introduits  dans  la 
science  ,  sont  :  Papio  ,  Cercopithecus,  Cebus,  Callitrix, 
faits  aiix  dépens  des  singes;  Lutra 7  séparé  àes  fouines  ;  Ca- 
TiA,  Gus  (Joirs);  Spalax  elDims {  gerBoises)  ,  établis  avec 
des  rais  ;  Antilope  ,  dédoublé  àes  chèQres;tt  il  rétablit  le 
genre  Hyorocuœrus,  déjàfondé  par Linnaeus dans  la  6."^*  édi- 
tion du  Sysiema  Haturœ^  mais  abandonné  par  lui  dans  la  13."*. 

L'édition  du  Sysiema  Natures ,  que  Gmelin  mit  au  jour  en 
1788,  n'est  qu^une  informe  compilation,  où  se  trouvent 
réuuil  ».  sans  critique }  tous  les  objets  nouveaux  en  histoire 


M  A  M  %gi 

patareUe  qui  aroi compara  depuis  la  douzième.  On  pc^ut  la 
consulter  pour  se  mettre  sur  la  voie  des  recherches  ;  mais  on 
ne  doit  en  faire  usage  qu'avec  beaucoup  de  réserve»  lorsquUI 
est  nécessaire  de  fixer  soaiopinion.  (b.) 

Mais^dès  1780,  Gottl.,  Conrad.,  Christ.»  Storr,  professeur, 
avoient publié,  à^Tubinge,  une  thèse  sous  le  titre  àeProdromus 
meihodi  animoHum ,  remarquable  par  l'esprit  de  méthode  qui 
y  règne  »  et  surtout  par  le  choix  des  bases  de  la  classifica- 
tion. Nous  devons  la  faire  connoître ,  puisqu'elle  a  donné  U 
direction  que  Ton  suit  encore  dans  la  distribution  méthodique 
des  mammifères! 

Ces  animaux  sont  d^abord  partagés  en  trois  phalanges  : 
i.o  les  mammifères  pourvus  de  pieds  propres  k  la  marche; 
2.®  les  mammifères  dont  les  pieds  sont  en  forme  de  nageoires; 
mais  à  doigts  distincts  ,  et  3.^  les  mammifères  qui  ont  de 
vraies  nageoires  sans  doigts  apparens. 

La  PREMIÈRE  Phalat^ge  se  divise  en  deux  cohortes  :  les 
onguiculés  et  les  ofigulés. 

Les  onguiculés  se  partagent  en  trois  ordres ,  savoir:  les 
primates ,  les  msores  (  rongeurs) ,  et  les  mutici. 

Les  PRIMATES  sont  subdivisés  en  deux  tribus  :  les  ma^ 
nuaii  (qui  ont  des  mains  ){  et  les  emanuati\  sans  mains). 

Parmi  les  manuati^  on  trouve  trois  sections ,  savoir  :  i.®  les 
palmaires»  ceux  qui  n'ont  de  mains  qu'aux  membres  an- 
térieurs, Vhomme;  2.^  les  palmoplantaires ,  ceux  qui  en 
ont  aux  quatre  extrémités ,  les  singes ,  les  makts  (  qu'il  appelle' 
prosimia)f  les  procebus  {lemur  catta^  Linn  ),  les  iarsius  ou 
tarsiers,  et  tes  /em»r(galéopithèques  de  (Teofifroy);  3.^  les 
plantaires ,  ceux  dont  les  pieds  postérieurs  sont  seulement 
munis  d'un  pouce  opposable ,  les  didelphes  et  les  phalangers. 

Parmi  les  enumuaii ,  Storr  distingue  ceux  de  la  première 
section  qui  appuient  la  plante  du  pied  en  entier  sur  la  terre 
(plantigrades),  savoir:  les  genres  pespertilio ^  sorecp  ou  musa- 
raigne ,  taipa ,  erinaceus  »  mêles  ou  blaireau ,  gulo  ou  glouton , 
meUivora (blaireau d' Afrique), urfztô et  nasua ou  coati^^Cenx  delà 
seconde  section  qui  marchent  sur  l'extrémité  des  doigts  (  digiti- 
grades) ont,  lesuns,les  ongles  non  rétracliles,  ce  sont  les  genres 
pwcyon  ou  raton  »  canis  et  hyœna  ;  les  autres  au  contraire  les 
ont  rétractiles ,  ce  sont  les  felis  ou  chats.  Ceux  de  la  troi* 
sîème  section  marchent  aussi  sur  V^xtrémi;té  des  dtfîgts, 
mais  sont  remarquables  par  la  forme  très-allongée  de  leur 
corps  qui  leur  a  fait  donner  le  nom  d^anîmaux  vermiformes; 
ce  sont  les  viverra  ou  mangoustes  9  les  musiela  ou  martes^,  et 
les  luira  ou  loutres. 

Les  ROSORES  ou  rongeurs  sont  caractérisés  par  leurs  deux 
ipcisivçs  traachaqtes  s.up^|.î^ares  et  inférieures;  <st  le  man^ 


4f)a  M  A  M 

que  de  canines  ;  ils  sont  dirisës  en  neof  georts  ,  sat oir  : 
hfsiri%  on perc-épic ,  catior^  mus,  gSs ,  jcnwsy  lagomp ,  cmia , 
procoMa  (  daman  ) ,  et  lepm. 

Les  MUTIQUES  (mu^i)  sont  lu  manmiftres  oaguicnlés 
auxquels  il  manque  ane*oa  plusieurs  sortes  de  dents  (ton- 

i'ours  les  incisires  ) ,  même  qui  n^en  ont  point  du  tout  ;  et  doot 
es  oogles  sont  robustes  :  ce  sont  les  bridypus  ou  paresseux  » 
les  «rf«^Amrf«,  ou  tatou  ,  lespbolUhtu,  o.  pangolins,  et  ic 
myrmecophaga  ou  fourmiliers. 

Ici  se  termine  Ténumération  des  mammîCères  propres  ï 
la  marche  9  dont  les  doigts  sont  armés  .d*ongles  proprement 
dits.  Ceux  qui  ont  les  doigts  garnis  de  sabots  ou  les  tmgules 
sont  partagés  en  trois  ordres  :  i.<*  les  jumeî^ta  qak  n'ont 
qu^un  seul  sabot ,  tels  que  les  animaux  du  genre  efuns  ; 
2*^  les  PECORAqui  en  ont  deux,  tels  que  les  genres ciim^/iu, 
gîrajfa^  aries,  antilope ^  iaumSf  cerms  et  maschus^  3.®  les 
BELLUiB  qui  ont  plus  de  deux  sabots  à  chaque  pied  ;  ee  sont 
les  genres  5Uf,  hydrochœrus  (  le  cabiai  ),  rhiaocems ,  dephas ,  et 
hifpopotamus. 

La  SECONDE  Phalange  ,  ou  celle  qui  renfeqpe  les  mam- 
mifères k  pieds  modifiés  en  nageoires ,  comprend  les  genres 
phoca^  rosmarus  ou  morse  9  tnchetu%  ou  dugong ,  et  manaba 
on  lamantin. 

Enfin  la  troisième  Phalange,  ceHe  des  mamniferes  ï 
vraies  nageoires  ,  comprend  seulement  les  genres  ddfhtm^ 
diodon  (  monodoA  )  de  Linnaeus ,  physeier  et  balcuui. 

Boddaert  médecin  et  sénateur  à  Flessingne,  pobKa,  eii 
xySb  ,  le  premier  volume  de  son  Eienrkus  animaUum  qui 
renferme  un  Gênera  et  an  Spedesmamnufiium.  Le  nombre  des 
mammitères  indiqués  dans  cette  méthode  estasses  consid^' 
rable  ,  mais  la  synonymie  des  espèces  est  loin  d'être  éporée. 
!Nous  nous  contenterons  de  donner  ici  WBt  simple  tadbleao  de 
la  classification  suivie  dans  cet  ouvrage. 

I.  Mammifères  TERRESTRES        a.  Makî  (/><«?//«/*),  Z'?*""'' 

I.  Mdiwumfirês  on§aicMlès,  ,     , 

B.  OagiMcuWs;  ongles  loBg'^' 

A.  Quadriunases  {fuadnm^mm),  ^  Bradyp*  i^Bra^ypifs) 

\  Chaivire-sour»  {.yespertilio)' 

A.  Singes  prop.  dite  g.  Xalou  (  Basfp^sy. 
(Simia)                       ^,  Pangolin  (  Mémi$)  V  Z'^^'*^ 

B.  Papions  {Papio).  i^s  ^  Rriss. 
I,  Singes.  <  ^'  ^"e"<'"'  {Cercv-          g  Fourmilier  {MymecophH^V 

D.  Sapajous  \Celm).        H-  -»-««'/  canuisuers^^'^) 
B.  Sagouin    (  û»//i-  ^^J^à^\^  (méeîfUs\ 

i^ri^y  , ^^.  o ur»  ( Ursus), 


M  A  M  43Î 

li.^Mcles  {Ursus,  Lînn.)  3o.  Antîîope  {Antilope). 

12.  Mangouste  {Vipérra),  3i.  Chèvre  {Hireus)^  Capra^  L^ 

1 3.  Marte  {Jffasiela).  3a.  Mouton  (  Oifù), 

14.  Ghat  {I^eh's).  33.  Bœuf  {Btfs). 

i5.  Hyène  {Hyitna)  34.  Chameau  {Camelus). 

16.  Chien  (£Vï«>). 

---    __         ^  _,.  V.  Uttgulés  non  rummanSn 

111.  Mammif.  rot^eurs  (Glires)^ 

-..        ,r       %  35.  Cochon  (*$*«/). 

1'  r  f-"  .^^''i"?-  36-  Cheval  (EfuL). 

iQ.  nat  (^tfj).  OQ  iii5        /     fDL'^         V 

ao.  Gerbowe  (.D'pusy  3     g,^  ,,,„j  (i?iV»>î«^).      ' 
ai.  Ecureuil  (Sauras).  ^         ^  \      r       j 

û3.  ijùh-  {Mfozus):  II.  Mammifères  aquatiques 

*3.  Musaraigne  {Sofcxy  {AquaiiUd). 

a5.  Porc-€pk:  (Hysfrix),  40.  Hippopotame  (Hippopota-* 

\a6.  Hérisson  {Briuac9iàs).  mus). 

IV    »r         rr  '  .       /D      •  4i-  Castor  {Castor), 

IV.  Jf^,««//  ^M»««/»^  (Rmm-        ^^  i^outre  {Lutm). 

"''***^)  43.  Mor«e  (-ffi;//wir/a/). 

»7.  Chevrotain  {Trmguins)  ^M^*  44.  Phoque  et  Dugoii|p(AB»r*).- 

^Atfj  y  Lînn.  45*  Lam»nlin(Jl/tfArWi)7>ic^mr4V 
28^  Gîraffe  {Cam^pardalis).  Lina. 

29.  Cerf  {Cervus), 

Vîcq-d^ Azyr,  dans  son  Systëtne  anaUmdque  des  animau»,  fw- 
blfé  en  1792,  donna  aussi  une  classification  des  mammifères; 
mais  ce  trayaii  n'a  généralement  pas  été  soivi. 

Les  quadrapèdès  sont  divisés  en  quinze  classes  et  en  38 
genres. 

'  i.^  Oa5s«FÉDiMAN£S  (^pedîmani);  geutes  :  singu  (subdivisé 
en  pùhédens^  céFcopUliéciens  ^  sagouins  et  sapajous  )  ^ 
makis^  ioricans ,  tarsiens, 

a.^C/.  RoïHIEUas  {rodentes^;  genres  :  sauriens,  éfnireuils ça-* 

hmsygiirienSy  murins  ou  rats ,  surmurins  ou  agoutis,' 

essorittés  ou  rat-taupes,  pianigueues  ou  castors^  sau-^ 

Umts  ou  gerboises ,  doMe-denis  ou  lièvres ,  épineuxi 

, .    renfermant  les  porc -épies  et  les  hérissons. 

3.^  Cl,  Alie-^PIBDS  (^pieropodii)  ;  genre  :  chaude-souris* 

^.«  C/.TAUPiNft(/£i/j9»>;  genre  :ftii^p«s. 

5.*  Q.  SoRiGlENS  (  soricii  )  ;  genre  :  musaraignes. 

6.*  Q,  ËDENTÉS  (^edentad)  ;  genres  :  paresseux  (pîgri), 
çmnassés  o»  iaêouè  (  loricaii)  ^fourmiliers  (  myrmeco^ 
phagi^j  écailleuc^  ou  pangolins .(  stpmmmd),. 

7.^  O,  CaHHI VOUES;  genre»  :  oursiniens^  mustélins^  ichneu- 
fnans  ou  mangoi^sies,  félins  ou  chats»  hyœnlnsy  ca^ 
*  tuns  ou  chie&Sy  p|  loutrin^ 


|g4  M   A  M 

8.*  Q.  Empêtrés  (  inooiuti  )  ;  genres  :  phocins  oa  phoques 
(divisé  en  phoques  sans  conques  aux  oreilles,  et 
phoques  avec  une  conque);  maaatins  ou  lamantins, 
rosmariens  ou  morses  (comprenant  aussi  le  dugong). 

g.*  CL  Cbzy kVX J}* EAV  (^hippopoiamu^;^enre: hippopotame. 

so,«  Ù.  EléPHANTIVS  (^eiephtaOùd);  genre  :  éiéphani. 

ii.«  CL  TapiRIENS  {^tapirii);  genre  :  tapir. 

la.*  O,  RHiNOCÉaos  {^rhinocaroU)\  genre  ijhinocéros. 

l3.*  C/.  PORUNS  (^porcini);  genre  :  cochon. 

i4«*  Cl.  RuMiKAVls  {pmdnanUs);  eenres  :  branchus  (les  cerfs); 
cornus  (  ce  genre  se  subdivise  en  osàcomes  ou  gi- 
raffes,  unicomes^  cwvicomes^  spiricomesj  fyricomes^ 
tous  appartenant  au  genre  des  antilopes ,  ftnra- 
fdens  ou  chèvres,  aumaHles  ou  bœufs,  coupeurs  oa 
chcvrotains ,  et  camélins  ou  chameaux  ). 

i5k*  C/.  SoLiPÈDES  (^solipedes')',  genre  icheoal. 

.  Une  foule' d^espèces  établies  sans  critique,  sont  rapportées 
à  ces  genres  avec  des  noms  plus  on  moins  I||zarres ,  presque 
tous  imaginés  par  Yicq-d'Âzyr. 

Quelques  années  plus  tard  parut ,  en  allemand,  le  Manuel 
JTHistmre  naturelle  de  Blumenbach,  professeur  à  Gottingae, 
dont  on  doit  une  traduction  française  à  M.  Soulange-Artaud. 

Les  mammifères  y  sont  ainsi  distribués  : 

Oan.  I.*'  Bimanes,  Bimanes,  'V homme  avec  deux  maîns. 

— —  II.*  QfTADBVMAHXS,    Qua^-  Animaux  qui  OTit  quatre  mains; 

drvmana.  les  singes,  ]es  babouins,  les  cer- 

copithèques et  les  makis. 

»— —  III.«CBiBoniEXSy  CàirofiT  Les  mammifères  dont  les  pieds 

tera.  de    devant -sont   recouTerts   de 

membranes  qui  servent  ^u  vol; 
les  chauve-souris. 

— —  IV.*  Fissipipxs  ou  DlGiriSy  Mammifères  à  doigts  libres  aux 

Digitata,  quatre  pieds.  Cet  ordre  se  divise 

diaprés  la  différence  des  dents, 
dans  les  trois  familles  sui-vantes. 

A.  Fbsipèdes  rongeurs ,  Gii'        Les  dents  semblables  à  celles  des 
tes,  souris  et  des  rats;  les  écureuils i 

les  loirs,  les  marmottes,  les  câ- 
blais, leâ  gerboises,  les  lièvres, 
les  porc-épics. 

B^  Fissip.  ctrnassiersi  Fertf,  }u^^  animaux  carnassiers  pro- 

prement dits ,  et  quelques  autres 
genres  dont  les  dents  sont  sem- 
.  -      plables;  les  hérissons ,  les  musa- 


M  À  M 


495 


G.  Fissip.  éàeniés,  Bruta, 

"  V.«  SouPÉOKS ,  Solidattgula' 
■  Vi  «  BisuLCES ,  Bisttlca, 

•  VIL*  OvQvicvhiSf  Mu/fu/i' 
gu/a. 


~—  VIII.^   PALMIPàDSS. 


A.  Palmipèdes     rongeurs, 

GUres, 

B.  Palmipèdes  carnassiers , 

C.  Palmipèdes  ëdenle'Syi7/v- 

/tf. 


. IX.*  Cétacés. 


raigaes  ,  les  taupes ,  les  didelphes, 
les  civettes,  les  belettes,  \^%  ours, 
les  chiens  ,  les  lions. 

Sans  dents  ou  au  moins  sans  in* 
cisÎTes;  les  paresseux  ,   les  four-*^ 
miiters;  les  pangolins ,  les  tatous. 

Les  chevaux,  etc. 

Les  animaux  ruminans  ou  à  pied 
fourchu. 

Animaux  le  plus  souvent  très- 
grands,  informes  I  dont  le  corps 
est  couvert  de  soies  ou  de  quelques 
poils  rares,  et  qui  ont  ordinaire- 
ment  plus  de' deux  sabots  à  cha- 
que pied;  les  cochons,  le  tapir , 
les  élëphans,  Us  rhinocéros  et  les 
hippopotames. 

Mammifères  à  pieds  nageurs , 
divisés  encore  en  trois  familles, - 
d'après  la  différence  de  leur  &  deuU. 

Le  castor. 

Les  phoques  ^  les  loutres. 

Les  ornithorhynqurs,  les  mor- 
ses, le  lamantin. (Ce  dernier  forine 
la  transition  aux  mammifères  du 
dernier  ordre;) 

Baleines,  etc. 


M.  Cnvierne  publia  qu'en  Tan  6  de  la  république  fran-* 
çaise  (  1 798  ),  son  Tableau  démerUaire  des  Animaux,  Cet  ou^ 
yrage  renferme  les  bases  de  la  classification  qu^il  a  depuis 
développée  dans  son  Anatomie  comparée  et  dans  son  Règne 
animal^  et  ces  bases  ont  les  plus  grands  rapports,  ainsi  que  le 
dit  lui-même  le  savant  professeur,  avec  celles  que  Storr  avoit 
posées  dans  son  Prodromus  meihodi  ammalium.  Les  chan- 
gemens  et  les  subdivisions  des  genres  sont  le  résultat  d^un 
travail  qui  lui  est  commun  avec  M.  Geoffroy. 

Li'histoire  de  Vhcmme,  dans  cette  métEode,  forme  un 
chapitre  isolé.  La  plupart  des  grands  genres  de  mammifères 
se  rapportent  à  ceux  de  Linnaeus.  Us  sont  ainsi  distribués. 

QuADHUHAïQES  ( OU  mammifères  à  quatre  mains).  Genres: 
SIMGE  subdivisé  en  orangs^  sapajous^  guenons,  macaques^ 
babouin  et  aiouatle;  MARI ,  subdivisé  en  makis  propre- 
ment dits,  indris ,  ions ,  gaiagos  et  tarsiers. 


^  *M  A  M 


Gaattas*  a.  Chéiroptères.  6enres  :  CHAVvfe-souRis,  subdî- 
5IERS.       visé  en  roussettes ,  cfianoe-souris  proprement  dites , 
Mnolophes,  phyttosiomes^noctiUons\  GàLÉdPrrHÈQUE 
{^Lemur  votons  y  Linn.  ) 

B.  Plaktigrai«s.  Genres  :  HÉRISSON,  divisés  en^- 
rissons  proprement  dits,  et  ierutcs^  MvââàAiGNE^ 
TAUP£ ,  OURS  y  partagé  en  ours  proprement  dits, 
Uaireauxj  coatis ,  ratons  ,  kinkajouos ,  mangousta. 

C.  Carnivores  ou  digitigrades.  Genres  :  maite 
.partagé   en    loutres  ^  martes  ,  moufettes  ,  chat, 
CHIEN ,  divisé  en   chiens  proprement  dits ,  et 
hyènes ,  CiVEtTE. 

D.  Pédimanes,  qui  ont  le  ponce  du  pied  de  derrière 
écarté  et  opposable ,  et  dont  les  petits  naissent 
avant  terme ,  Genres  :  didelphe  partagé  tu  soi- 

gués  f  iasfunsj  phalangers  et  kémguroos. 

RoNGËHRS.  Genres:  porc-épig,  lièvre,  divisé  en  lièvres i^ro- 

J rement  dits ,  et  pikas  ou  lagomys ,  daman  ,  cabiai 
ivisé  en  cahiais  propremient  dits,  eC  agoutis.,  castor, 
Ecureuil  partagé  en  polatouches  ;  écureuil  propre- 
ment dits ,  et  aye-afe  ;  Rat  subdivisé  en  Marmuttes^ 
campagnols  y  rats  proprement  dits,  hamsters  ^  rats-4aupei , 
gerboises  y  loirs  ti  ondatras, 
EdèNTES  oaquin'ont  point  de  dçnts  incisives.  Genres  :  fovb 
MiLiER,  divisé  en  foumulliers  proprement  dits  y/ourm- 
liers  épineux  (echidna);  fourmiliers  écailleu%  QVkpangBlii^ 

ORYCTÉROPE,  TATOU  ,  PARESSEUX. 

ELé^HANS.  Genre  :  ÉLÉPHANt. 

Pachtderaes  ou  mammifères  k  sabots  ,  qui  en  tfRf  plos(ie 
deux  ai  chaque  pied,  et  qtd  ne  rdmiiiempas.  Genres: 

cochon  ,  tapir  ,  rhinocéros  ,  tfUMPOTAlttE. 

Rumina  Ns  ou  mammifères  à  deux  sabots.  Genres  :  cRameac 
divisé  enchameaux  proprement  dits,  eilamas,  chèvkO' 

TAIN,CERF,  GIRAFFE,  ANTILOPE^  CHÈVRE,  BREBIS,  BŒOF. 

Solipèdes  ou  mammifères  à  un  senl  sabot.  Geiifre  :  cheval 
Amphibies  à  doigts  réunis  par  une  meflàbrame  eomflauD^j 
Genres:  phoques  ,  morse  (renfermant  le  morse  et 
le  dugong),  lamantin.  I 

CÉTACÉS.    Genres:   DAUPHIN,  CACHALOT,   BALEINE  et  KAl', 

vvhal. 

.  Deux  ans  après ,  parurent  les  deux  premiers  volumes  » 
VAnatomie  comparée ,  auxquels  .étoient  joints  des  tahki^ 
synoptiques  de  toutes  les  classes  d^animaux.  Celui  des  ma^ 


-^i. 


i 


M  A  M  /i^j 

mifèreft  reprodaisoit  la  classificatioii  que  nous  yenoDs  de  dé- 
taiiler,  à  qaelques  modifications  près,  dont  voici  les  prin- 
eîpates.  L'homme  y  forme  â'ordre  des  BiM\?i£S.  Les  (tA- 
&EOPITI1ÈQUES  composent  une  famîlte  à  part ,  intermédiaire 
amc  chauve-souris  et  aux  hérissons.  Le  genre  des  Musarâi* 
fins  èsl  subdivisé  en  quatre,   savoir:  lt!S  musaraignes  pro- 

Îremént  dites,  tesâesmans^  les  chrysachhfes (^i)  j  ei\es scalopes. 
•es  Civettes  prennent  place  entre  les  martes  et  les  chais.  Les 
Kamouroos  passent  des  pédimanes  dans  les  ronG«urs«  Les  On* 
dath  AS  sont  rapprochés  des  campagnols.  Les  faresseux  oa 
bradypes, forment  sous  le  nom  dé  tardîgrades  un  ordre  particu- 
lier intermédiaire  entre  les  édentés  et  les  pachydermes.  Les 
Eléphaks  rentrent  dans  ce  dernier  ordre,  ainsi  que  le 
Dahan.  Les  tiAMAÂTiiss  soQt  classés  en  tête  des  cétacés. 

En  Tan  12  {1804.),  je  publiai  dans  le  a^**"  volume  du  Dic- 
tionnaire d* Histoire  naturelle ,  un  tableau  méthodique  des 
mamniifères ,  principalemenl;  basé  sur  les  classifications  de 
MM.  Storr  et  Cuvier,  et  dans  lequel  je  di$tii^§^i  des  fa« 
milles  naturelles,  qui,  àbieu  considérer,  n^toient,  comme -la 
filupiart  des  familles  qu^on  a  établies  en  zoologie,,  que  les 
genres  mêmes  de  Linnœus. 

Voici  un  tableau  de  cette  méthode. 

Section  L«  —  Mammifères  onguiculés. 

PREMIÈRE  DïVJsiw.  —  Les  trois  sortes  de  dçnis. 

Ordre  i»*'  BiMAiKS.  Cenre  :  homme ,  h^fmo,  ' 

•^  a.*  Quadrumanes.  —  Fam.  i.  Singes.  Grenres  :  Orang, 
pîthecus,  Cuv.  ;  sapajou ,  caUiùix  ^  Cuv.;  ♦(2)  sakî 
1^  jdthecia^  Nob.  (genre  nouveau.)  ;  *  sagouin,  sagoin^ 

Lacép.  ;  guenon,  cercopithecus,  ÉrxL  ;  magot,  cynoee" 
phaluSjCuY.  ;  ''^  pongo,  pongOy  Lacép.;  baboujin,  papio^ 
Cuv.  ;  alouatte ,  câus ,  Erxl.  -—  Fam.  a.  Lémuriens 
cmmàkis.  Genres  :ma1d,  lemur^  Linn.;indri,  indri^ 
Geof.  ;  \ot\s,  loris ,  Geoft;  galago^  galago,  Geoff.  ; 
tarsier,  tarsius^  Storr. 

-p-  3.*  CARNAssi£Rs.r^i.*'5ou^'ond!rv.  Chéiroptères.— iPam* 
i.'^  GaléopiTheciens.  Genre  ;  galéopithèque,  ga^ 
leopithecus^  Geof. — Fam.  a.'CHAUVE-souRïS;  genres  : 

J^térope ,  pieropuSf  Erxl.  ;  vespertilion ,  pissperillio  , . 
Liinn.;  nyctère,  nycien4s\  Geof.;  rfainolophe^  rhinolo- 
phuSf  Geofî.'ffhyïio$tomp, pfyÛosiomaj  Geoff.;  noc* 

(i)  Ce  geart  a  été  formé  par  M.  Lacépède. 

(a)  Tous  les  gtnrtf  dont  le  nom  est  marqué  d*an  astérisque  n*étoient 
point  établis  lors  de  la  publication  du  Tableau iUmeniêiré eX  de  CAna'^ 
iomie  comparée  de  M.  Cuvier. 

XVIU.  '  Sa 


49$  MA.  M 

— -  Fam,  i'^  EcHlNEEMS.  Genres  :  hérisson ,  taiiui- 
ceus^  L.;  tenrec,  ienrec^  Cuv.  —  J^om.  a.^  SoRiciETiS. 
.  Genres  :  musaraigne ,  soresoy  L.;  desman,  mygale, 
Cuv.;  scalops,  sccdops^  Guy.;  chrysochlore ,  ànysih 
cJàlorisy  Lac.-— Fam.  3.*  Talpien^.  Genre  :  taape, 
ialpa^  Linn.—i- Fam.  4-*  OuRSlVlENS.  Genres  :ourSf 
ursus,  Linn.  ;  blaireau,  iaxus  |  Cuv.  (meies ,  Storr); 
raton,  procyon^  Storr;  kinkajou,  Cuv.;  coati,  nasm^ 
Storr.  —  3.' tSoitf-arefiv.  Carnivores  ou  digitirades. 
^~Fam,  \J^  MusTÉLlNS,  G.*;  suricate ,  smcatUf 
Nob.  (  genre  nouveau)  ;  mangouste ,  ichnewmn^ 
Geoff.  ;  marte,  musUla ,  Linn.  ;  moufette ,  mefhiiis^ 
Cuv.  ;  loutre,  luUra^  Erxl.  —  Fàm,  a.*  FéliuïS.  Gen^ 
res  :  chat ,  felis  ,  L.  ;  civette  ^ywerra^  L.  —  Fam,  3.' 
Cti^osiens.  Genres:  hyène;  hyena^  Cuv;  ♦fennec, 
fennecusy  Nob.  (genre  nouveau)  ;  chien,  cânis,  L 
—  i^SouS'Ordn, Pédimanes.  Genres:  sarigue  ou di- 
delphe ,  Ji£2e/p^iû, L. ;  dasyure,  dasyurus^  Geoff.;* 
péramèle ,  perameles,  Geoff.  ;  wombat  ,  (pombàtus, 
Geoff.  (genre  douteux  )  ;  phaianger  ,  phalangùlaf 
Geoff.  ;  coescoes ,  coescoes  ,  Lac. 

II.*  Division.  '^Absence  d'une  sorie  de  déni  au  moins. 

—  4**  Rongeurs.  [Genres  anomaux;  kanguroo,  kangam^ 
Cuv.;  *potoroo,  potorous,  Nob.  (genre  nouveau);* 

Îhascolome,  phaseolomys^  Geoff.  ;  aye-aye ,  cheyromjfs, 
reoff.]  —  Fam.  i ."  Sciuriens.  Genres  :  polatouche, 
pieromys^  Cuv.  ;  écureuil,  sciurusj  Linn.  — Fam.  2.* 
Gliriens.  Genres  :  gerboise,  dlpus^  Gm.  5  *  gerbMl^ 
gerbiliusy  Nob.  (genre  nouveau);  loir,  myoxusy  Gm.— 
Fam.  3.*  Crigetins.  Genres  :  marmotte  ,  arctomp, 
G|fn.  ;  hamster,  cricetus  ,  Cuv.  campagnol  ^  arxdcok^ 
Cuv. — Fam.  4..*  EssoRiLLÉs.  Genres  :  talpoïde,  /fl/- 
pdides^  Lac.  ;  ^  aspaiax,  aspalaj}  ^li oh,  (  genre  noa* 
veau). — Fam.  5.«  JVluRiNS.  Genres  :  rat,  mitf,  Linn. 
-rfflwi.6.«  Planiqueues.  Gen.:, ondatra,  ondairaj 
Cuv.;  castor, €ra5tor,  L.  Fam.  7.*  AcLÉlDlENS.  Gen.: 
•  cabiai,  kydrochœrus,  Erxl.;  agouti,  capia,  Linn.— 
Fam,  8.^  Léporins.  Genres  :  lièvre ,  lepus^  L.;  pil^^ 
lagomys^  Cuv.  —  Fam,  g.»  Hystriciens.  Genres: 
porc-épic,  hysirixj  et  coëndou^  coendus.  Lac. 

--i  5.«  MONOTRÈIMES,  GeofV.  Point  de  dents  implantées;  on 
cloaque,  des  os  marsupiaux ,  etc.  Genres  :  *  orni- 
thprhynque  ,  omiihorf^nchus  ,  Home  ;  échidné^ 
echidna^  Home. 


MAM  ^^ 

—  fi«.  Edbntés.— Fom.  I  J'MYfiHécoPHÂGES.  Genres  :  pan- 

golin, Canis^  LInn.  ;  fourmilier,  myrmecophaga ^  L'. 
'^Fam,  2.*  Oryctériens  \  oryclérope  ,  oryctéropus  j 
Geoff.  ;  tatou,  dS(Z5^^ii5,Linn. — Fam,Z,^  Tardigrades. 
Genres  :  bradype,  bradypus  y  Linn.  ;  ^mégathèrei 
megaUnum,  Cxxy. 

Section  II.«  —  Mambiifères  a  sabots. 

-—  7.*  Pachydermes.  Plus  de  deux  doigts  et  de  deux  sabots  à 
chaque  pied  ;  aniinaux  non  rumînans.  Genres  :  éXé'- 
phant, «/(^Aôf,  Linn.;  tapir,  tapirusj  Gm\^palœo^ 
Ifierium  ,  Cuv.  ;  rhinocéros  ,  rhinocéros  ,  L.  ;  daman, 
fyrojDy  L.  ;  hippopotame,  hippopotamus  ^  Linn.  ;  co« 
chon,  JUS,  Linn.  ;  ^ anoploiheriumy  Cur. 

-î-  8.«  RuMiNANS.  Pieds  à  deux  doigts  et  *eux  sabots.  Ani- 
maux ruminans.  —  i  .'<>  Section.  Point  de  cornes  ni  de 
bois^  les  trois  sortes  de  dents.  Genres  :  chameau  ,  ca^ 
melusj  Linn.;  lama  ,  lama^  Cuv.  ;  chevrotain  ,  mos-^ 
chus  ,  Linn.  —  2.^  Section.  Des  cornes  ou  des  bois* 
Genres  :  cerf,  cen>us ,  Linn.  ;  giraffe,  camelopardalis^ 
#  *  Linn.  ;  antilope ,  antilope^  Erxi.  ;  chèvre,  capra^  L.  ; 
brebis,  oois ,  L.  ;  bœuf,  bos^  L. 

-7—  g.^  SoLiPÈDES.  Un  seul  doigt  à  chaque  pied.  Animaux  non 
ruminans.  Genre  :  cheval ,  eçuusj  Linn. 

Section  III.«  —  Mammifères  a  nageoires. 

—  io.«  Amphibies.  Point  d*êQents.  Genres  :  phoque,  phoca  i 

Linn.  ;  morse  ,  trickecus  ,  Linn.  ;  dugong ,  dugong^ 
Lac.  ;  lamantin,  manatus  ',  Lac. 

—  ii.«  Cétacés.  Besè^ents,  Genres,:  dauphin,  delphinus^  L.  ; 

cachalot,  p^y'fefer,  Linn.  ;  narwhal,  monodon^  Linn.; 
.  baleine,  bàlœna^  Linn. 

Entre  cette  époque  de  180^  et  Tannée  181 1,  on  découvrit 
beaucoup  d'espèces  de  mammifères,  dont  pl^ieurs,  très- 
nsmarquables,  servirent  k  établir  des  genres  nouveaux.  La 
plupart  provenoient  des  collections  formées  dans  le  voyage 
aux  Terres  Australes 9  par  MM.  Péron,  Lesueur  et  Lesche- 
nault;  d^antres  avoient  été  recueillies  en  Egypte,  par  M.  le 

Erofesseur  Geoffroy.  Ge  savant  avoit  suivi  nos  armées  à  Lis- 
onne,  et  recueilli  de  précieux  objets,  qui ,  sans  cet  événe- 
ment, seroient  toujours  resté%  inconnus.  D^Azara  ,  dans  le 
même  intervalle  de  temp$,  avoit  publié  son  excellent  ouvrage 
intitulé  :  Essai  sur  f  Histoire*na1ureVe  des  Quadrupèdes  du  Para* 
guay.  Les  membres   de  la  Société  linnéenne  de  Londres 


SoQ  M  A  M   . 

avoîent  fail  eonnoftre  ^lusiears  espèces  noarelies  ;  les 
jUumkê  im  Mmsàrni  éloîeAt  remplies  de  monographies  intéres- 
gantes  eues  asx  travam  assidus  à^  professeors  de  cet  éta- 
blissemeat  national  ;  et  entre  autres ,  M.  Curier  ayoit  mis 
an  îonr  les  pins  crandes  parties  de  ses  recherches  sur  les 
quadrupèdes  fossiles  /  et  M.  Geoffroy  sa  nomenclature  des 
chéiroptères.  M.  de  Humboldt  avoit  publié  son  recueil  d'Ob- 
servations toologiques ,  etc.  Dans  cet  état  de  choses  il  failoit 
placer,  dans  un  système  complet»  le  résultat, de  loatesces 
nouvelles  recherches  ;  c'est  ce  qu'entreprit  lUigcr,  jeune  na- 
turaliste prussien,  mort  récemment  Ge  soologute  publia  en 
i8i  I ,  une  classification  des  manunif^rfk  et  des  oiseaux,  soos 
le  titre  de  Prodramus^sttmaii^  mammoimn  gi  apùrni,  qui  se  fait 
remarquer  surtput  par  la  netteté  et  la  précision  des  carac- 
tères génériques  ^  et  particulièrement  par  l'ordre  qui  règofi 
dans  rénumération  de  ci^s  caractères. 

Ils^en  faut  néanmoins  que  l'on  puisse  louer  également  les 
motifs  qui  ont  guidé  ce  naturaliste  dans  la  formation  des 
familles  et  des  ordres.  En  les  fondant  le  plus  souvent  m 
derremarques  de  peu  d'importance ,  il  ne  paroit  pas  aroir 
été  pénétré  du  principe  si  heureusement  découvert  et  si  h||)i- 
lementmis  en  pratique  par  Bt.  Cuvier,  la  subarànatm  h 
car<u:tères.  Quant  à  sa  nomenclature ,  nous  nous  crojom 
aussi  fondés  à  lui  faire  le  reproche  d^avoir  trop  souvent  chaDg|! 
des  noms  reçus  depuis  fort  long-temps ,  pour  leur  en  substi- 
tuer d'autres,  tirés  du  fi;rec ,  qui  ne  font  que  surchaqjer  la  mé- 
moire ,  en  portant  de  la  confusion  dans  la  synonymie,  sans 
faire  avancer  la  science  d'un  seul  pas. 

Il  di vbala  classe  àtt^  mammifères  en  qnalerse  oidres ,  trente- 
neuf  familles  et  cent-vingt-^inq  genres  ^  4e  la  manière  soif  ante. 

OaDRE  I.*r  —  Erecta  {DnHù).  Cet  ordre  correspond  àceU 
àtshitnamesie  nos  méthodes. 

Fam»  I.'"  Erecta,  Genre  :  komo  (homme). 

Oan.  II.  —  PoLLiCATA  (porU'pouces),  Cet  ojrdre  correspond 
à  ceux  des  quadrumanes  et  des  pééUmanes. 

Fam.  a.  Quadrumana  (les  singes).  Genres  :  simia  (ono^)! 
♦  hylobates  (i)  {gibbon  )  ;  ♦  lasiopyga  {donc  oaff' 
gairix  de  Geoflir.);  cercopithecQs  (^vensfi);  cy4o- 
cephalqs  (babouins  et  mandriOs)  ;  *  colobus  {dm-^ 
hcomos^  Schr.  txferruginea^  Shaw.)  ;  atèles (i^« 
Greoff);  *  mycetes  {douaUm  o^hwiitmn)\  pi^^ 
(5aA/,Desm.)  ;  aotus(«>/tejde  HumbdWtHÇ*"**? 

[sapajous) ;  hapale  {sagouin^  Lacép.;  ùéM^  W 

■^■■M^»^^— 1^11  M   - .,.  I Il  ,1 ,1 ,— ,— fc— — a— — — ^i^'^'^^^ 

(i)  ht%  nouveaux  genres  d'Illiger  sont  indiqués  par  un  astérisque 


/^ 


M  A  M  5oi 

Fam,  3.  Prvsimii  (les  makis).  Genres  :  lichanotus^iVidlrû, 
Geoff.)  ;  lemor  {makù)  ;  ^  stenops  (ioris  paresseux j 
nfcticèbe  y  GcofF.)* 

Fam,  ^.  Macrùtarsi  (les  tarsiens tVicq  d'Az.)*  Gen.  :  tar- 
sius  Çiarsier)  ;  otolicnos  (jgalagd), 

Fam*  5.  Leptodacfyla(àoigiS'\oTïffi).  Gen.:  cEeïromys(a^e' 
i^e,  Geoff.). 

Fam.  6.  MarsupiaHa  (marsupiaux).  Gen.  :  didelpfays  (d^*- 
deiphe  ou  sarigue);  ^chironectes  (  Adelphe  oyapock  )  ; 
tbylacis  (^péramèie^  GreoSl);  dasvarus  {dasyurej 
Geoff.);  ambloUs  (owmW);  balantia  (^cœscoes ^ 
Lac.  ;  pkaianger ,  Cur.)  ;  phalangista  (jfhala/igers  vo- 
lans)  ;  pfaascolomys  (phascolome ,  GeoCf.) 

Oan.  III.  --*  Saliektia  (sauteurs).  Fam.  7  ;  salientia.  Gen.  : 
faypsiprymnus  {potoroa ,  Desm.)  ;  haimatunis  {jum^ 
guroo)  ; 

Ord.  IV.  —  Prensiculantia  (  mammifères  rongeurs  ). 
Fam.  8  ,  macropoda,  (  macropodes  ).  Genres  : 
dipus  {gerboises)  ;  pedetes  (^er^o/sesi^ii  Cap  ou  heUùnys 
de  M.  Fréd.  Guv.)  ;  meriones  {gerbiiïey  Desm.). 

Fam.  9.  JgiUa  (agiles).  Gen.  :  myôxus.  (Joir)\  ♦  tamias 
(sciurus  siriaius ,  Linn.)  ;  sciurus  (écupcuif);  pteromys 
(  écureuil  volant  ou  polatouche  ). 

Fam.  10.  Murina  (murins).  Gen.  :  drctomys  {^marmotte)  ; 
crîcetus  (/»aiii5fer)  ;  mus  (ra/)  ;  spalàx  (talpdide^  La-    , 
céiDi  ;  aspaiax  t  Nob .)  ;  *  baUiyergus  (  taupe  dH  Cap^ 
deBuff.) 

Fam.  II.  Curùcutaria  (fouisseurs).  Genres  :  georychus 
Qemrmng)  ;  bypodœus  (eampagnol  9  Cur.)  ;  fiber  (on- 
datra). 

Fqm.  12.  Palmipeda  (palmipèdes).  Gen.  :  hydromys  (//y- 

dromys ,  Geoff.)  ;  caslor  (castor). 
Fam.  i3.  Aculeata  (épineux).  Gen.  :  bystnx  (^porc-épir. 

et  coendûu)  ;  loncbères  (échinas ,  Geoff,). 

Fam.  14..  DupUddentata  (doubles  dents).  Gen.  :  lepus  (}%' 
Qre^\  lagomys  (/9i&a). 

JFoBi.  iS.  Suhungulgia  (  submsgnlés  ).  Gen.  :  c  œlogenns 
(paca ,  Fr.  Cu^-)  ;  dasyprocta  (agouti)  ;  cavîa  (co- 
chon  d'Inde  ou  «roi^tf,  Guv.)  ;  bydrocbcer  us  (^ra&iai) 

Ord.  V.  —  MuLTUîîCULA  (mammifères  à  plusieurs  sabou 
o\3L  pachydermes). 


5oa  M  A  M 

Fam.  i6.  Lamnunguia(jk  sabots  minces).  Gen.  :  lipnra  (fyr^ 
rax  kudsomus ,  Schreb.)  ;  hyrax  (daman). 

Fam.  17.  Proboscidea  (proboscidiens).  Gen.  :  elephas  (SIS' 
.  phatU)* 

Fam.  18.  Nasicomia  (nasicomes).  Gen.  :  rhinocéros  (rhi- 
nocéros). 

Fam.  19.  Obesa  (Informes).  Gen.  :  hippopotamus  (hipp<^- 
potame). 

^        Fam.  20.  Nasuia  (nasiques).  Gen.  :  tapînis  {tapir). 

Fam.  ai.  SeUgera  (porte-soies).  Gen.  :  sus  (cochon), 

Ord.  YI.  -*^  SoLiDUNGUtA  (mammifères  à  un  seul  sabot  oa 
soiipèâes). 

Fam.  aa.  Solidungula.  Gen.  :  equus  (chevat), 

Ord.  VIL  — Bisulca  (bisulces  ou  rumînatts). 

Fam.  a3.  Tylopoda  (  tylopodes  ).  Gen.  :  aameins  (cha- 
meau) ;  auchenia  (lama). 

Fam,  a4-  Beoexa  (  penehés  ).  Gen,  :  camelopardalis 
(giraffe). 

Fam.  a5.'  CapreoU  (les  cerfs).  Gen.  :  cervus  (cerf)  ;  mos— 
chus  (che^rotain). 

Fam.  a6.  Cafficomia.  (  cavicornes  ).  Gen.  :  antilope  (  an— 
tilqpe  )  ;  capra  (  les  chèvres  et  Us  moutons)  ;  bos 
(bœuf). 

0RI»^yiIIt^-^T4RniGRAnA  (mammifères  tardigrades  de 
M.  Cuvier). 

Fam.  a  7.  Tardigrada  (tardigrades).  Gen.  :  bradypus  (bra-- 
dfpetridactyleon  aï)\  *  choloepus  (braâype  dîdactyle  oa 
unau)  ;  prochilus  (bradypus  ursinus de  Pennani^  qui, 
suivant  de  nouvelles  observations,  doit  être  rapporté 
au  genre  des  ours). 

Ord.  IX.  —  Effodientia  (  Ce  sont  les  édentés  proprement 
dits  i  qui  déchirent ,  avec  leurs  griffes,  les  habita- 
tions  des  i&v[ies ,  dont  ils  se  nourrissent). 

Fam.  a8.  Gngulata  (cuirassés).  Gep.  :  *  tolypeutes  (les 
tatous  à  trois  et  à  qutUre  bandes)  ;  dasypus  (tatous  à  une^ 
six  j  huit  et  neuf  bandes). 

Fam.  ag.  VermUinguia  (  vermilangues  ).  Gen.  :  orycte^ 
ropus  (  oryctérope  )  ;  myrmecophaga  (fourmdiçr)^  ; 
manis  (phoUdote  ou  pangolins). 


M  A  M  Soi 

Ord.  X.  — Reptantia  (rampans  ;  mono^mes  de  M.  Geof- 
froy). 

Fam.  3o.  Reptantia.  Geti.  :  tachyglossus  (echzdné)  ;  orni- 
thorhyùchns  {^orttUhorhynque  oa  plafypus  de  Shaw)  j 
pampliraçtus  (iesiudo  squamaia  de  Bontius.  Cet  ani- 
mal est  une  vraie  tortue). 

Ôan.  XI.  —  VoLiTANTiA  (  voltigeurs.  Ce  sont  les  chéïrop* 
tères  et  les  galéopithèques). 

Fam*  3i.  Dermoptem  ( dermoptères ).  Gen.  :  galeopilhe-* 
eus  {jgaléopilhèquè), 

Fam,  Sa.  Chiroplera  (chéiroptères.  Gen.  :  pteropus  (  rous^ 
setté)  ;  *  harpyia  (cépkaloies  de  M.  Geoffroy)  ;  ves- 
^eriiiio  (^  chauçe  ^  touris  proprement  dites);  nycte- 
ris  (  nyclère  ,  Geoffr.  )  ;  rhinolophus  (  rhinolophe , 
ejusd,)  ;  phyllostomus  (phyilostome  ,  ejusd,)  ;  noc^ 
tilio  (noctUion ,  ejusd,)  ;  f  saccopteryx  (vespertilio  iep" 
iurus  y  Gm,)  y dyso]^es  (molosse,  Gtofîr,), 

OnD»  XII.. —  Falgulata  (Ce  sont  les  plantigrades  et  les  car- 
rupores  ou  digitigrades  de  M.  Cuvier).. 

Fam.  33.  Subterranea  (souterrains).  Gen.  :  erinaceus  Qié^ 
risson)  ;  centetes  (  ienrec);  so^ex  (  musaraigne  )  ;  my- 
gale (desman)  ;  *  condylura  {sorex  cristatus ,  Linn.)  ; 
chrysochloris  (chrysochlore')  ;  scalops  (scalops)  ;  talpa 
(taupe), 

Fam,  34*  Planligrada  (plantigrades).  Gen.  :  cercoleptes 
(  kinka joiO  ;  nasiia  (  coati  )  ;  procy on .  (  raton  )  ;  gulo 
(glouton) ;  mêles  (blaireau);  ursus  (ours), 

Fam.  35.  Sanguinaria  (  sanguinaires  ).  Gen.  :  mégalotîs 
(fennec);  canis  (chien)  ;  hyœna  (hyène)'^  felis  (chat)  ; 
viverra  (curette)  ^  ryzsena  (suricate,  Desm.). 

Fam,  36.  GracUia  (grêles).  Gen.  :  herpestes  (mangouste)  ; 
mephitis  (moufette)  ;  mustela  (marte)  ;  lutra  (loutre), 

Ord.XIIL— «Pmi^iPEDiA  (pinnipèdes  ou  amphibies  de  M.Cu^ 
vier). 

Fanu  3j,  Pinnipedia,  Gen.  :  phoca  (phoque)  ;  trichecus 
(morse). 

Ord.  XIV.  —  Natantia  (nageurs.  Les  cétacés), 

Fam,  36,  Sirenia  (sirènes).  Gen.  :  mahatus  (lamantin)  ;  ha- 
licore  (dugong)  ;  ^  rytîna  (lamantin  dé  Stellçr). 

Fam,  3g.  Cete  (cétacés  proprement  dits).  Gen.  :  balsena 
(baleine)  ;  cératodon  (narcQhàl) ;  ancylodon  (â/ior- 


( 


5o4 


M  A  M 


jwi)  ;  pbyscler  {pacluàui)  ;  ^elpUiiiil  i^dmtplUn^  ;  dca- 
noàon  (hyperoodan  ^'Vac.^. 

Cinq  amiées  après  la  publication  de  Fonfrage  d'IHiger , 
c^est-à-dire ,  en  1816 ,  M.  Blainviile  publia ,  dao$  le  !Noa — 
▼eau  Bulletin  delà  Société  phâomathiqne,  oH  Prodrome  d'une 
nouvelle  disUibudon  syslématique  du  règne  animal ,  dans  lequel  les 
mammifères  sont  classés  de  la  manière  suivante. 


i 


ESC 


Ém^ÊÊÊbÊÊÊÊ 


d^organisaûon 
ou  Ordre  : 

QnADfttauaES? 


r  ancien,  Pitheci, 
StjiGts      2  <^*'*S«»> 

Makis.       TMakis. 
'Piflilcôîde«.    <Ik>iii8. 

1  J  P»«^  le  .^1.         GiLÉOPlTHiQUES. 

«^poorgnaipcr.  TAiiftiôiiAt^M. 


i 


QC4 


fi 

H 

o 
o 

K 

o 

s 

I 


Kok^iivt, 


Iï.«  Degré  : 
Caevassibm? 


^  < 

s 

S 


s 
s 


ITL« Degré:    Ç 


(  Omntirores»  ) 

,  DlGITlCKADmS. 

.(CprnÎTorcs.  ) 
«iHiecrrroRM. 

2  \  ponr  voler.. . .  .CsitRorTiREs. 
g  J  poor  fouit .....  TAtJFES. 
*  (  pour  niiger.. . . .  Fboqvb«« 

NonMAirx ÉdKHTÉS. 


S 

o 

V3 


IV.* Degré:  ""  {  GRtMPEVRil. 

AoirOEURS?.    ^     .    .    ^ iFotMÀËÛM. 

^ColfBESM. 

V.«D««ré:  ^MARcaal^s. 

Gratigrabs^.  ;:  . 


»  ••  • 


l 


VL*  Degré  : 

OsGtl&0«RA^E« 


•fmhnpRÎrs. 

••    R 


SoiM-GTâsle  II* 

DLDSI.PBBS .   .    *    . 


{Pacbti^rviks»  '  . 


/non  RuMiTA^ 
pairs* ./     ôd  Ërutes. 

(RvMrKAtts. 

Aii«lM»p,éAÉgc»LABI*H4klf8»  (r)  - 
NoKMAvx. rCARWASSlERS. 

\Bqhgsi7M. 


;|  (  |>Oiir  fouir. . ,  f  ËCHionta. 
\  pour  nager. .  •  (  Oi^RiTHORt  vquks. 


o 


^ 


m 


{i)  Depuis  la  pttl>Ucatioa  de  ce  tablcatUy  M.  de  BlslîûTÎile  a  reconnu 


M  A  M  So6 

Qaoi^pi^  i^je  soit  joint  à  ee  tabUait  aacane-  noté  êtplie»^ 
lire .  U  est  facile  de  svivre  la  marcteàe  son  aotewr.  On  iroit 
que  les  bçganes  de  la  génération  Itti  foamsiait  ses  premières 
divisions  ;  qu'ensuite  il  établit  plusieurs  groapes  naturels 
d^animaux  ,  fondés  sur  les  caractères  généram  que  fournit 
Tensemble  de  rorganisalion  ;  et  que  dans  chacun  de  ees 
groupes  il  distingue  encore  (  mais  comme  anomi^es  }  les 
modLGcaiipns  que  le  genre  de.vief  lanataredesalimeaS)  elc., 
ont  pu  apporter  au  type  principal. 

M.  de  blainville  ajoute  qu'il  le  poorrott  que  les  ^.Aàeés 
bossent  former  un  degré  d'organisation  séparé  ,  et  qu'on 
devra  peut-être  faire  des  échi£iés  et  dçs  omithorbynques  , 
une  soùs-ciasse  h  part. 

C'est  à  la  suite  de  ce  même  tabfèau  que  ce  naturaliste 
fait  connoitre ,  pour  la  première  fois ,  sous  le  nom  de 
ph^sC9lareiûê  y  un  quadrupède  de  la  Nouvelle-Hollande  9 
très- singiilîer  par  ses  formes  ^  et  que  les  sauvages  de  ce  pays 
appellent  colak  ou  Koala  (  V.  ce  dernier  mot.) 

Enfin ,  la  dernière  classification  des  mammifères  qui  ait 
élé  publiée  ^  est  celle  de  M.  Cuvier  ^  dans  son  important 
ouvrage  ,  intitulé  (  ie  Règne  (mimai  tUstr&ué  sid^atd  son  organi- 
sation ).  Elle  ne  diffère  qu'en  peu  de  points  de  celle  qui  fait 
partie  des  tables  jointes  au  second  volume  de  VAnaiomie 
compilée.  Les  principaux  changemens  sont  les  suivans  :  Les 
carnassiers  ,  au  lieu  d'être  divisés  ?n  chéiroptères ,  plantigra- 
des ,  digitigrades  et  pédimanes ,  le  sont  en  ckSroptères  ,  insecti- 
vores et  carrdtfores*  Ces  derniers  sont  subdivisés  en  plantigrades^ 
digitigrades  et  amphibies.  Qp  voit  que  l'ordre  des  pédimanes 
est  supprimé  ,  et  que  les  phoques  (  qui  appartenoient  à  l'or- 
dre des  amphibies  )  ont  cnangé  de  place.  Un  ordre  nouveau 
'  est  créé ,  c'est  celui  des  marsupiaux  ,*  il  se  compose  dé  tous 
les  animaux  k  bourse  de  l'Amérique  et  de  là  Nouvelle-Hol- 
Jande,  c'est-à-dirë^  qu'il  comprend  tous  les  pédiman*es,'  plus 
les  genres  kangufxto  ^  poiorooits  et  phasèohme.  Les  rongeurs  sont 
divisés  en  rcmgeurs  à  clavicules ,  et  rongeurs  sans  clavicules* 
Les  èdmiés  comprennent  lés  tardigrades  ,  les  édentés  proïljre- 
metitdîts  ,  ti\t%monutrimes  ie  Geoffroy  milgré  les  rapports 
de  ces  derniers  avec  les  marsupiaux.  I^'ordre  iessolipedes  est 
supprimé,  et  fondu  avec  celui  des  pachydermes.  Les  éléphans 
DCvsont  plus  séparés  de  ces  derniers  animaux.  Les  ruminans 
sont  partagés  en  deux  sections  ;  ceux  qui  sont  sans  cornes  , 
et  ceux  qui  en  sont  pourvus.  Les  cétacés  renferment  défini-^ 
tivement  ^  sons  la  dtoominàlion  à*herbivores ,  les  lamantins  , 


i*^.«a 


que.  tc3  immantias  appartenoient  au  groupe  desgi;avigrade«,  et  de- 
▼oient  élk*e' considérés  dans  ce  groupe  comme,  anomaux  pour  nûger. 
Voyez  Lahastin. 


5o6  M  A  M 

les  dugons  et  les  jyiina  oa  lamanUm  de   Steller;;  (jni^ 
îosqa^à  Illiger  aroient  été  réimis  aax  morses  et  aux  phoqaes 
poor  former  Tordre  des  amphibies,  intermédiaire  à  ceux  des 
^  solipèdes  et  des  cétacés. 

Comme. cette  méthode  est  celle  que  uoas  saivoos  dans  ce 
dictionnaire  *  nous  devons  la  faire  connoître  avec  plus  de 
détails  que  les  précédentes  qae  nous  avons  exposées  rapn 
dément ,  afin  de  donner  les  moyens  de  suivre  pas  à  ^  la 
marche  et  les  progrès  de  la  science.  Nous  choisirons  onsenl 
caractère  (  le  plus  saillant  )  pour  chaque  ordre  et  poor  cbaqae 
genre,  afin  de  mettre  à  même  de détenkiinemn  quadrupède 
quelconque  qui  seroit  présenté. 

Dssinàuiion  méAodique  des  mammifères  selon  la  méthode  à 

M.  CuQÎer. 

A.  MAMMIFÈRES  ONGUICULÉS  o»  poums  im^ 
'  formés  dCune  seule  lame  cornée  qui  ne  cùu»re  qu^une  desfaat 

du  bout  du  doigt. 
OanaE  I.*'  Bimanes.  Corps  disposé  pour  la  station  verticale. 

Animal  vraiment  bipède  et  bimane.  Les  trois  sortes  de 

dents.  Genre  :  homme. 

Ordre  II.  Quadrumanes.  Des  mains  aux  quatre  extremis 
mités ,  les  trois  sortes  de  dents. 
Fam,  I.  (i)  Singes.  Quatre  dents  incisives  àchaqaemi^ 
choire. 

•}*  Singes  de  Tancien  continent  ou  Catqrrhins ,  Geofî.  ;  cinq  micbt- 
lières  de  chaque  côté;  naSnes  rapprochées. 

—  Orang.  Angle  facial  65  <^  ;  point  de  queue* 

—  Guenon.  Angle  facial  60  ^  ;  des  abajoues,  une  \^ 

queue. 
-<-  Babouin,  Museau  piqs  allongé  que 'celui  des  gaenoos» 
queue  plus  ou  moins  courte  (^). 


(i)  Dans  ce  Dictionnaire  nous  appelons  Familles  les  genres  deM|(^ 
TÎer,  et  Genres  la  plupart  des  subdivisions  qu*il  admet,  et  qui 0» 
été  crées  comme  tels  par  les  auteurs. 

(a)  M.  Cuvier  divise  •e^Baêouins\  i.®  en  ot/i^<?/j' ,  point  de  qu«"*' 
a.®  en  macaques ^  une  queue  plus  ou  moins  longue ,  narines  oblup" 
à  la  face  supérieure  du  museau  ;  S.»  en  cynocéphales  à  museaa  ^Jw 
et  comme  tronqué  au  bout,  semblable  au  museav  des  chieos; 
4.0  en  mandrills  à  museau  de  trente  degrés  et  à  queue  Irès-coaite; 
et  5.0  en  pongos  à  longs  bras  et  sans  queue.  Nous  conservons  legeD|^ 
macagae  des  auteurs ,  et  nous  y  réunissons  les  macaques  propreiwi» 
diU ,  et  les  magots  «de  M.  Cuvier.  Nous  gardons  aussi,  comme  genï^» 
les  babouins  (  cynocéphales  de  M.  Cuvier  )  ,  les  maudrilU  «I  ^ 
pongos. 


M  A  M  S07 

/ 

-ff  Singes  d* Amérique  ou  sapajous, /r/^i^/r^/a/V/ir,  Geoif.  ;  six  ma- 
chelières  (i)  ;  narines  percées  sur  les  côtés  du  nez. 

*  Sapajous  proprement  dits;  hélopithèquesy  Geoff.;  queue  prenante. 

-*  AlouaUe  on  Hurleur.    Tête  pyramidale  ,  branches 
montantes  de  la  mâchoire  infiérieare  très-haates. 

•—  Sapajou,  Tète  très-plate  ;  des  ponces  aux  mains. 

— *  Alèle*  Tête  id.  ;  pouces  dé  devant  cachés  sous  la 
peau. 

—  CalUtrix,  Tête  id.  ;  des  ponces  aux  mains  ;  queue 

poilue  ,  très-peu  prenante  (2.) 

*^  Sakis  ;  geopitheques^  Geolf.  ;  queue  touffue ,  non  prenante. 

—  Sald.  Tête,  ronde. 

***  Ouistitis  ;  arctopithèques  ^  Geoff.  ;  cinq  dents  molaires  ;  onglet 
crochus,  à  1* exception  de  ceux  des  pouces. 

—  Oms&d  (S). 

fam,  a.  Makis.  Incisives  en  nombre  différent  de  quatre  Jt 
'  ^    à  l'une  ou  à  l'autre  mâchoire  ,  ou  du  moins  autre- 
ment dirigées  que  dans  les  singes. 

-—  Makis  proprement  dits.  Six  incisives  inférieures  pro- 

clives  ;  une  longue  queue. 
— -  Indri,  Quatre  incisives  inférieures  proclives  ;  point  de 

'  queue. 
«—  Loris.  Six  incisives  inférieures  proclives;   point  de 

queue  (4)- 

—  Galago.  Six  incisives  inférieures  procUves  ;  tarses  al- 
longés ;   une  queue. 
-*-  Tarsier.  Deuxpetites  inc.  inf.non  proclives  ;  une  queue. 

Ordee  III.  Carnassiers.  Les  trois  sortes  de  dents  ;  jamais 
de  main  aux  extrémités  antérieures. 

Fam.  I.  Chéiroptères.  Un  repli  de  la  peau  étendu  entre 
les  quatre  pieds  et  les  doigts. 

(i)  A  Texception  des  ouistitis  qui  n'en  ont  que  cinq  comme  les 
singes  de  Tancien  continent. 

(2)  Noos  joignons  à  cette  division  4es  genres  lagotriches  de  M. 
Geoffroy ,  à  tête  ronde  y  à  angle  fa<  ial  de  cinquante  degrés ,  et  ^  poils 
minces  et  frisés  ;  et  aoie  de  M.  de  Humbotdt,  caractérisé  par  des 
yeux  très- grands  presque  ro^tiLUS,  et  par  des  oreilles  très- petites. 

(3)  Nous  n*adoptons  pas  le  genre  tamarin  de  M.  Geoffroy. 

(4}  M.  Cuvier  comprend  dans  ce  genre  le  loris  grêle  et  le  loris  du 
Bengale.  M.  Geoffroy  les  sépare,  et  forme, du  second  le  typ^-  d*an 
irouyeau  genre  qu*il  nomme  njcticèhe.  Nous  adoptons  ce  genre.  *     ^ 


> 


5o9  M  A  M 

f  CHAiTTi'SOVits  :  bras ,  «Tant-bru  et  doigts  exceuîr^iiient  longs,  et 

formant  de  véritables  ailes. 

"^  MàcheUères  à  couronne  plate, 

—  H/mssdtt,  Qnâti^e  incisives  à  chaque  mâcboîre;  qd 
'petit  6ii|tle  à  rindez. 

.  •—  Cefhahiê.  Demincisires;  point  d'ongle  à  Pindex. 

^  MàekeiférêS  à  emmrêWie  garnie  écpnintes  oignis. 

—  Mohsse.  Hnscan  simple  ;  à^at  incisives  à  chaque  nrf* 
choire  ;  queae  longue  délassant  la  membrane. 

•^  NfetitÊomê.  Lèrre   aopérieore  hante    et  écbancrée; 

quatre  incisives  en.  bas ,   deux  en  haut;  queae  libre 

en  dessus  de  la  membrane. 
•—  Slaiodermes,  Museau  simple;  pomt  de  queue;  deiii 

incisives  en  haut ,  quatre  en  bas. 

^-  Noctilion.  Museau  court  et  renflé ,  fendu ,  garni  de 
verrues  ;  quatre  incisives  en  haut ,  deux  en  bas; 
queue  courte  et*  libre  en  dessus  de  la  membrane. 

—  Jn^liostome*  Une  membrane  en  formf  de  feoîlle  re- 
levée sur  le  nez;  quatre  incisives  à  chaque  mâ- 
choire 9  dont  une  partie  de  celtes  d'en  bas  sont  r^ 
ff tées  par  l*accroissèment  des  canines  (i)* 

—  M^gaderme.  Feuille  du  nez  plus  compliquée  que  dans 
les  phyllostomes  ;  quatre  incisives  en  bas ,  point 
en  haut.  .     . 

-^  Wunobphe,  Nez  garni  d^une  membrane  et  ie  crêtes 
en  forme  de  fer  à  cheval  ;.  quatre  incisives  en  bas 
•  et  deux  très-petites  en  haut. 

\  —  Nydire.  Chanfrein  creusé  d'une  fossette  longitiidinale, 

quatre  incisives  supérieures  se  touchant,  six  en  bas, 
oreilles,  non  réunies.  ^    ■ 

—  Rhinopome.  Une  fossette  moins  marquée  que  àso^ 
les  nycfcèresî  narines  au  bout  da  ninseaa  arec  ^ 
petite  lame  dessus;  oreiUes  réumes  ;  queue  dépas- 
sant la  membrane. 

—  Tàpikien,  Une  fossette  au  chanfrein  ;  '  point  ^  ^^ 
^  aux  '  narine§.;  df  ux  incisives  en  haut;  ff^^  ^^ 

*  bas;  queue  libre  au-dessus  de  la  meoibraoe^ 

.^^  Cfutuot^wuris   proprement    dîtes.    Museau,  sîiflp/^' 

•oreîllesséparées;quatie  incisives  en  lMïrt^SÎx«^ 

■■    '      ■  j ij ».  M .1^      .1    ■  ■         ^. 

(l>  M.  GeoflrfDv  »  séfaré  réc«n»ni«hl  déi  phyllostomes,  ^"*  . 
pî'((!fc  ,»itenp,  san'miaas  y   Gm.  ,   éo«t  il  tome  son  genre  glossopo  5^ 


d 


M  A  M  S09 

<  --*  OrtiUard.  OreiBes  plus  grand«8  que  là  (Me^  réimiçs 
eomme  dans  les  mégadermes  et  les  rhinopomes  ;; 
dents  des  chauye*souris  (s). 

ff  GALioPiTHiQUBs  :  doigts  d^  mains  tous  garnis  d*ongles  traa-- 

chans  »  «t  pal  plus  longs  ^e  ceux  d«s  pieds. 

-^  Galé(^nAèqu€. 

Fwn:  9.  iKSBcnvoEBS.  Micbelières  hérissées  de  pointes  ; 
pieds  courts  non  propres  an  vol  ;  plante  de  ceux 
de  derrière  lypiiyéè  en  entier  snr  le  soL 

-f  Deux  longues  iiie&aîves  en  aTant,  suivies  d'autres  incisives  et  de 
petites  canines  plus  court^  que  les  TÙâchelières. 

— '  Hérisson.  Corps  conrert  de  piquans  an  lieu  de  poiIs« 

-^  Musaroignen  Corps^rouTert  de  poils;  point  de  trompe  ^ 
pieds  propres  à  la  marche. 

—  Desman.  Deux  très-petites  dents  entre  1^  deux 
grandes  incisives  d^en  bas;  nez  allongé  en  forme 
de  trompe  très^-flezible. 

«— »  Sçalops.  Dents  des  desmans  ;  nèz  des  musaraignes  t 
mains  des  taupes* 

•^  OiryswMote.  Dents  des  desmans;  museau  court;  pieds 
de  devant  à  trois  ongles  propres  à  fouiller  la  terre. 

-J-f  Quatre  grandes  canines  ëcartëes,   entre  lesquelles  sont  de  petites 

incisives. 

^^  Tenrec,  Corps  couvert  de  piquans  ;  pattes  propres  à 
la  marche. 

-^  Taupe,  Pattes  antérieures  courtes  et  larges*  à  doigts 
réunis,  et  armés  d'ongles  tranchans  propres  à 
fouir. 

Fam-  3.  CAftitlvOEES.  Six  incisives*  à  chaque  mâchoire; 
molaires  tranchantes  (3J ,  jamais  hérissées,  de 
pointes  coniques. 

I.c«  Tribu.  Plantigrades  ':  marchant  sur  la  plante  entière  da  pied. 

-M  Ow%  Trois  grosses  molaires  entièrement  tid>erculeuses 
de  chaque  cAté  ;  queue  très-courte. 

(x)  M.  Geoffroy  ajoute  à  ces  genres  cehii  qu'il  appelle  mfoptère , 
et  qn*il  forme  sur  le  mé-pWané  de  Danhenlon.  Ses  caractères  sont  : 
deuK  iodsifes  k  chaque  mâchoire ,  nez  simple ,  oreilles  isolées ,  queue 
longue  dépasnnt  là  membrane  interfêmorale.  illiger  distingue  en- 
core le  genre  q«(SI  nomme  sèccûpteryt ,  et  RIfinesque  celui  qu*il  ap* 
pelle  atalé^hm.  Voyei  ces  mots. 

(s)  Entièrement  taberenleuse  dans  les  ours  seulement,  et  Fétan 
plu»  ou  moins  dans  \t%  gtm*es  Toisins. 


^ 


/ 


5io  M  A  M 

—  Raton.  Six  molaires*  les  trois  postérieures  MercO' 

leuses  I  les  aotérieares  pointues  ;  queue  longae. 

-—  Coati.  Qaeue  et  dents  des  ratons  ;  nez  très-allongé  et 
mobile* 

—  Kinkajou.  Cinq  molaires ,  deux  antérieures  pointues, 

trois  postérieures  tubercuTeuses.;  queue  prenante^ 

«-  Blaireau.  Corps  bas  sur  jambes;  queue  courte;  me 
pocbe  sous  la  queue ,  remplie  d  une  bumeur  fétide. 

—  Glouton,  Semblable  au  blaire«n  par  le  port  ;  point 

de  poche ,  mais  un  pli  soqs  la  queue  ;  dents  asseï 
semblables  à  celles  des  martes. 

IL*  Tribu.  Dtgiiigrades  :  marchant  sur  le  bout  des  doigts. 

'    -^  Marte.  Pieds   courts;  corps*  très-long  ^vermiforme, 
une  seule  molaire  tuberculeuse  au  fond  de  la  mi- 
cholre  supérieure  (i). 

-^  t^ién.  Deux  molaires  tuberculeuses,  plates  aa  fond  de 
la  mâchoire  supérieure  ;  langue  douce  ;  pieds  dede- 
vant  à  cinq  doigts ,  et  ceux  de  derrière  à  quatre. 

— «  Cweiie,  Deux  molaires,  idem  ;   langue  garnie  de  pi' 
pilles  cornées;  une  poche  ou  un  enfoncement  fSOQ* 
vent  rempli  d'une  matière  très-odorante  ^  entre  IV 
nus  et  Torgane  de  la  génération  (2). 

—  Hyène.  Mâchelières  très -grosses  et  coniques  ;  langoc 

rude  ;  quatre  doigts  à  tous  les  pieds  ;  une  pocke 
sous  Tanns. 

-— .  Chai,  Mâchoires  cpurtes  ;  une  petite  moUire  tobcrca* 
leuse  supérieure  seulement  ;  ongles  rétractilei;  \^' 
gue  rude. 

III.«  Tribu.  Amphibies  ;  pieds  courts  enveloQpes  par  I»  peau;^» 
forme  de  nageoires';  les  postérieures  dans  td  direction  du  corpi 

—  Phoque.  Quatre  ou  six  incisives  enbaut^  quatre  en  bas; 

dts  canines  pointues ,  moyennes. 

(i)  M.  Cuvier  réupit  les  moufettes  et  les  loutres  aux  inartes.  Non 
continuons  4  séparçr.çeç  deux  genres.  Les  prenûers  de  ces  aoinuiB 
se  font  remarquer  par  la  longueur  de  leurs  ongles  de  derant  et  lef 
queue  touffue  ;  e^t  les  seconds ,  par  leurs  pieds  palmés  et  leur  corp> 
très-bas  sur  jambes,  moins  effiié  que  celui  des  martes  et  des  mou^eUfl- 

(2)  M.  Cuvier  lais»e  les  mangoustes  avec  les  civettes. .  Nous  u> 
séparerons.  Le  caractère  distmclif  le  plus  saillant  consiste  eo  cequ* 
Tanus  est  percé  au  fontl  de  la  poche  dans  les  fnàhgoustes  »  tandis 
qu*il  est  plus  en  arrière  dans  les  civett.es.    .  .      r      ,   ,    «   - 

C'est  ici  que  nous  plaçons  notre, genre '/wr/V^r/^,  qui  ne  diffère d^ 
mangoustes  qu*en  ce  qu^il  n'y  a  que  quatre  doigts  à  chaque  pied  ^ 
lieu  de  cinq. 


M  A  M  ^  5ii 

«^  Mome.  Deux  énormes  canines  ou  défenses  Supérieures  ; 
point  d'incisives  ni  de  canines  inférieures. 

Font.  4*  Marsûi^iaux  ou  animaux  à  bourse.  Naissance  des 
petits  9  prématurée  ;  souvent  une  poche  formée  par 
mi  repli  de  la  peau  de  Tabdomen  dans  les  femelles; 
des  os  marsupiaux  dans  les  deux  sexes. 

**  De  longues   canines  et  de  petites  incisives  aux  deux  mâchoires  ; 
poche  des  femelles  manquant  quelquefois. 

—  Sarigues  on  Dideiphe.  Dix  incisives  en  haut,  huit  en 

bas  ;  pouce  séparé  aux  pieds  de  derrière  ;  queue 
prenante  (i). 

—  Dasfure,  Huit  incisives  supérieures  ;  six  inférieures  ; 

pouces  postérieurs  rudimentaires  ;  queue  lâche. 

•^  Péramele,  Dix  incisives  supérieures  ;  six  inférieures  ; 
pouces  postérieurs  rudimentaires  ;  les  deux  pre- 
miers doigts  réunis  par  la  peau  jusqii^aux  ongles  (a). 

*  Deux  longues  incisives  inférieures  proclives ,  tranchantes  par  leur 
bord  externe;  six  incisives  supérieures;  canines  supérieures  lon- 
gues; inférieures  très-courtes  ;  pouce  des  pieds  de  derrière  très- 
séparé  ;  les  deux  premiers  doigts  réunis  jusqu'aux  ongles.  Une 
poche  dans  les  femelles. 

—  Phalangtr.  (3) 

*^*  Mêmes  caractères;  point  de  pouce  postérieur  ni  de  canines  in* 
férieures  ;  pied»  de  derrière  allongés  ;  queue  forte ,  non  pre« 
nante. 

—  Pûtoroo  (Potorous  ,  Nob.  ;  hypsiprymnus,  lUîg.  ) 

A/¥*¥  Mêmes  caractères  ;  point  de  canines  du  tout;  pieds  [Postérieurs 

et  queue  très-robustes. 

—  Kanguroo  (Kangurus ,  Geoffr.  ). 

"****■  Deux  longues  incisives  sans  canines  à  la  mâchoire  inférieure; 
deux  longues  incisives  au  milieu  de  quelques  petites  sur  les 

(x)  Nous  séparons,  avec  Illigcr,  du  genre  dideiphe,  Toyapock  ou 
petite  loutre  de  la  Guiane  de  Buffon,  dont  les  quatre  piedi  sont 
palmés.  Il  constitue  le  genre  Chibonzctes. 

(a)  Nous  plaçons  ici  le  genre  Isooéon  établi  par  M.  Geoffroy  dans 
son  cours  de  Tannée  dernière  ,  et  qui  est  ainsi  caractérisé  :  dix  inci- 
sives supérieures  ,  huit  inférieures  ;  quatre  doigts  aux  pieds  de  der- 
rière, dont  les  deux  antérieurs  réunis  comme   dans  les  péramèles. 

(3)  Nous  séparons  les  phalangers-polans  des  phalangers  ordinaires, 
à  cause  des  membranes  étendues  que  formt  la  peau  de  leurs  flancs, 
et  de  leur  queue  non  prenante.  Nous  les  nommons  PiTAV&isTXS 
{petaumsy  Shaw  ). 


Sx.  M  AM 

eM»  à  la  fopéntvt;  ûm^  d^iftot  cààqAa  ifUà ,  tes  ntériem 
dÎTU^  «•  4aiBi  grottfet ,  U  povœ  al  l'îadbs  d*ime  part,  ici 
trois  .autres  du  cdlé  opposib.  —  Pouce  poitérieur  très-^id; 
les  étnt  premîen  doigts  réunit  comme  dans  I«9  phalangen; 
'  ffmtnt  très-courte. 

—  Koah.  (PAascoZarcfef  ,  BlaÂnr.) 

******  Deux  incisires  supérieures  ;  deux  încisÎTes  înSérieures,  comne 
dans  les  rongeurs;  une  poche  dans  les  femelles  ;  cinq  doigts 
armés  dlongles  crochus  aoz  pieds  de  dcTant ,  et  quatre,  lé- 
piarési  aVttc  «a  tuhercukà  la  place  da  paoce  tum  eagie,  in 
pieds  de  derrière;  point  de4|ueiie. 

—  Phascohme  ifhaiacolomYs)(^i'). 

OaiHK  IT.  RoNGBXjas,  Detu  |;raiide9  mcî&ive^àcbaqaemi- 
cboire;  point  de  canines;  point  de  poche  sons  le  rentre 
des  femelles  «  ni  d^os  manopUiix  dans  les  deaxsexe$i 

—  Castor.  Queue  aplatie  horizontaleipent  de  forme  près* 
que  ovale  et  coo?ene  d'écaillés  ;  pieds  po3térieDn 
palmés. 

f  Molaires  sans  racines  proprement  dites,  è  couronne  plate, 
traversées  dans  toute  leur  hauteur  par  des  liglîes  d'envi- 

..  (>iri/tf//>7.. Pieds  palmés;  queue  langue ,  comprimée  et  éoil* 
leuse. 

—  Campagnol .  Queue  velue  \  peu  près  delà  longueur  da  corps^ 

—  Zeauning.  Queue  et  oreilles  très-courtes;  doigts  de  devant  pro- 

pres à  fouiller  U  terr& 

ff  Molaires  divisées  dès  leur  base  en  racines,  mais  dontb 
couronne  plate  o0re  encore  des  lignes  transverses ,  sail- 
lantes  et  creuses. 

--.  Bckimfs,  Queue  longue,  écalUeuse  ;  poils  en  forme  depiqoai' 
plats  ^  comme  des  lames  d*épées. 

-^  Loir,  Queue  longue ,  velue  on  touffiie  ;  poil  doux. 

ttt  Molaires  divisées  en  racines  à  leur  bafe,  et  à  coarooK 
plus  ou  moins  tuberculeuae, 

—  Hjdrûmjs,  Pieds  de  derrière  palmi^s  aux  deux  tiers  ;  ntobiio 

creusées  en  cuiller  dans  leur  milieu. 
«»-  Rai  (proprement  dit).  Queue  lorgne  et  ^caîlleuse  ;  moiaira 
è  tubercules  mousses. 

**  Hamster.  Queue  courte  et  vdue;  dents  des  rats  ;  des  absjoii^ 

(i)  Cet  animal  est  appelé  wombat  par  les  habîtans  de  la  nou^^'^ 
Hollande.  I!  parolt  que  le  wombat  de  Bass  (  ûmbVotis ^  lUig. }  &t  ^ 
même  animal ,  mais  dont'  les  dents  ont  été  mal  observées. 


M  A  M  Si3 

•»-  6^w^..Qaeae  longue,  touque  au  bout;'dents  des*rats;  mem- 
bres postérieurs  très- longs  (i). 

—  Bai-taupe.  Incisives  inférieures  en  coin  comme,  les  su- 

përiem*es  y  trois  molaires  à  tubercules^  mousses; 
point  de  queue;  yeux  très-petits,  entièrement  cachés 
sous  la  peau. 

•—  Rai-taupe  du  Cap  (^Bathyergus ^  l'^î|)0-  Incisives  comme 
dans  les  rats-^taupes;  quatre  molaires;  queàe  courte; 
yeux  petits,  mais  découverts. 

—  Hélants  (^  Pedeies  f  IHigO-  Train  de  derrière  dispropor- 

tionné comme  dans  lés  gerboises  ;  incisives  comme 
^       dans  les  rats-taupes  ;  molaires  i  deux  lames  tant  en 
haut  qu^en  bas  ;  cinq  doigts  antérieurs  ,  quatre  pos^ 
teneurs,  armés  d'ongles  crochus;  queue  touffue. 

—  Marmotte.  Incisives  inférieures  pointues  ;  cinq  molaires 

tuberculeuses;  jambes  courtes;  queue  velue.      . 

—  Ecureuil.  Incisives  inférieures  très-comprimées  ;  queue 

longue,  garnie  de  poils  distiques. 

—  Eeureuils  proprement  dits.  Quatre  doigts  devant;  cinq  der"* 

rière  ;  point  d* abajoues. 

— •  Tamîas.  Mêmes  caractères;  des  abajoues. 

'^  Poîatouches.  Peau  étendue  le  long  des  flancs,   entre  les 
pattes  de  devant  et  celles  de  derrière. 

—  Aje-oYe.  Tous  les  pieds  à  cinq  doigts ,  dont  le  dernier  de 

devant  excessivement  allongé  (a). 

**  Tolni  de  claQiculesr 

•—  Porc  -  épie.  Corps  couvert  de  piquans  roides  et  air 
gus  (3). 

'—  U&res.  Incisives  supérieures  doubles;  cinq  doigts  de- 
vant ,  quatre  derrière. 

—  Lièvres  propiement  dits.  Une  queue  ;  oreilles  longues  ;  jam- 

bes postérieures  très-longues.  '    ^ 

-—  Lagomys  (pika).  Point  de  queue  ;  oreilles  médiocres;  jambes 
peu  différentes  de  longueur  entre  elles  (4}. 

(1)  Nous  avons  séparé  des  gerboises  le  genre  gerbille.  doût  les 
pieds  postérieurs  ont  un  nombre  ide  doigts  constant,  et  dont  les 
pommettes  sont  moins  saillantes  que  celles  des  gerboises. 

(2)  Des  observations  de  M.  de  Biainville  teodetit  à  établir  que  cet 
animal  est  fort  rapproché  des  quadrumanes,  et  notamment  de  ceux 
de  la  famille  des  makis. 

(3)  Nous  séparons  des  porc-épics  les  coënious  dont  la  queue  est 
prenante,  pour  en  former  un  genre  distinct. 

(4)  Les  pikas  ou  îffgomys  forment  pour  nous  un  genre  distinct  de 
celui  à^s  Hèvres. 

xviii.  33 


su  M  A  M 

—  Cabiai.  ^aatre  doigts  jfceyftnt ,  trois  derrière ,  irméj 

d'ongles  larges  et  réanispar  des  membranes,  point 
de  queue  ;  molaires  composées  dé  lamés  émaiUeQse} 
ttansverses. 

•—  Cobaye.  Doigts  en  nfême  nombre  que  daiis  les  cabiais, 
mais  séparés  ;  molaires  n'ayant  chaedne  qu'une  lame 
siniple  et  une  tonrcbue  ;  pomt  de  qûeàe. 

— >  Agoud.  Doigts  en  miènie  ndmbre,  et  séparés; molaires 
à.  couronne  platCf  irrégulièrement  sillonnée;  me  pe- 
tite queue ,  dû  cm  tubercule  en  place. 

-«  Paca,  Cinq  doiets  i  èhaque  pied ,  Tînterne  à  ceux  de 
devant  et  lès  latéraux  à  ceux  de  denière ,  trèi-petîts. 

OaDREV.  ËDENTÈ&  Point  d'incisives;   d(e. gros  ongles,  x 
rippi'obbant  pFds  ou  moins  de  la  nature  des  salots. 

I.r*  Tribâ.  Tardigrkdés  :  Face  couine. 

— -  Paresseuo)  ou  Bradype.  Des  niolaires  cylindriques  et  des 
canines  aiguës,  plus  longues  que  les  molaires;  bras  et 
ayant-bras  beaucoup  plus  longs  que  les  cuisses  et 
les  jambes. 

-«•  Megaûurium,  Point  de  canines;  doigts  très-inégaux  etar 
mes  de  grands  ongles. 

n.«  Tribu.  Eâemtès  orâtàài'r'es  :  Museau  poîntu. 

— •  Tatou,  Des  mâcbelières  seuleôdieût;  tèât  écailleax(i 
dflr,  composé  decompartUnens  èèmblablesà  def 
tits  payés,  qui  recouyrent  la  tête,  le  corps  et  sow^ 
laquéue« 

-—  Ofyctérope.  Des  mâcbelières  seulement  ;  èdrps  coorert 
de  poils  ras  ;  ongles  plats,,  propres  à  fouir  et  ooi 
trancbans  ;  langue  exten^le. 

—  Fourmilier.  Point  de  dents  du  tout;  corps  couvert ^« 

poils;  ongles  de  dëyant  forts  et  ifâncEàns;  l^^ 
très-extensible.         • 

-i*  Pangolins.  Point  de  dénis  du  tout  ;  corps  et  qâeae  re* 
couyerts  de*  grosses  écailles  tranchantes ,  dispose^^ 
comme  des  tuiles. 

ÏII.«Tribti.  Mûniotremes  ;"Uii  cloaque  et  tin  os  de  la  fourche^' 
comme  dans  les  biseaux;  des  os  marsupiaux^  pianielles )'^^' 
qu'à  présent  inconnues;polht  de  dents  enchâssées;  çinqdciS^' 
tous  les  pieds. 


M  A  M  6iS 

^  Echiâné,  Mnseatt  allongé,  termine  pat*  «lie  petite  bou- 
che ;  langue  extensible  ;  corps  couvert  de  piqnans 
très-forts  ;  pîeds  courts ,  armés  d'ongles  robustes  ^ 
propres  à  creuser  la  terre. 

«^  Omiûiorhptgue,  Museau  allonf^é  ^  en  forme  de  bec  de 
canard;  pieds  de  devait  pourras  d'une  membrane  qui 
dépasse  beaucoup  les  ongles;  corps  (Couvert  de  poils  ; 
queue  courte  fort  large  ;  aplatie  eipc^Uue. 

B.   MAMMIFÈRES    ONGULÉS.    Des    sahoé  entourant 

en  entier  les  dernières  phalanges^ 

Oaî>a£  YI.  PACHYD£ft]CES.  Animaux  qMadropèdtv  à  sabots 
et  ne  ruminant  pas. 

Fanu  I.  PROBOSClBniïâi  ou  Pachydermes  à  trompe  et  à  dé" 
fenses.  Cinq  doigts  à  tous  les  pieds  ;   point  de  ca-^ 
nines  ;  deux  défenses  implantées  dans  les  os  in- 
cisifs, prenant  souvent  un  accroissement  énorme. 

•—  Eléphant,  Molaires  à  couronne  plate  composées  d'un 
certain  nombre  de  lames  vertipalies,  formées  chacune 
de  substance  osseuse  enreloppée  d'émail,  et  liées 
ensemble  par  la  substance  conicale. 

«^  Htftshdonte.  Pieds ,  défenses  et  trompe  Cdmme  dans 
les  éléphans  ;  molaires  à  couronne  hérissée  de 
grosses  pointes  coniques. 

Fam.  2.  Pachydermes  proprement  dits.  Quatre ,  trois  ou 
deux  doigts  atut  pieds. 

^  Doîgts  en  aoiidi>i^  paif. 

-—  Hippopotame,  Quatre  doigts  à  tons  lespièd$9  terminés 
par  de  petits  sabots  ;  quatre  iileisrtvés  à  chaque  mâ^ 
choire  ;  de  très-^fortes  canines 9. dont  iesiaféneures 
courbes;  six  molaires  partout^  dciitJ'émail  figure 
des  trèfles  dans  la  dent  usée. 

—  Cochon,  Quatre  doigts  ;  deiumitoyon;»  grande  etarmés 
de  forts  sabots  ;  et  deux  extérieurs  beaucoup  plus 
courts  et  ne  touchant  pas  la  terre  ;  *âes  incisives  en 
nombre  variable  ;  des  canines  recouchées  vers  le 
haut;  museau  tronqué ,  terminé  pisir  un  boutoir. 

^-^Çoûhons  pràprcment  dits»  Yingt-<|aatr«  ou  ^)ogt-huit  mâ- 
ch^èrès  dont  les  postérieures  à  cotifoniic  tube];(;ui!euse  9 
et  IFs  antérieures  plus  ou  moins  comprimée»;  six  incisives 
2i  chaque  mâchoire. 

•^PAâueocAtrres,  Mâchelières  composées  de  cylindres  jointe  en* 
semble  par  un  cortical  ;  défenses  arrondies  très-grandes  ^ 


V 


5i6  M  A  M 

dirîgto  it  c6të  et  en  haut  ;  de  trlt-grosses  Tenues  sur  La 
jOiiet;  deux  incisives  supërieurei«  six  infërieui-es. 

•^Pécaris,  Micbelières  et  incisives  des  cochons  proprement 
dits;  canines  semblables  à  celles  des  carnassiers ,  ne  sortaat 
pas  de  la  bouche  ;  point  de  doigt  externe  au  pied  de  der- 
nère  ;  une  ourerture  glanduleuse  sur  les  lombes,  d*oàsort 
une  humeur  fétide  ;  point  4e  queue  ;  les  deux  grands  os  du 

métacarpe  e|  du  métatarse  soudés  entre  eux  (i). 

• 

«—  ilno^/btf^kmiim.  Six  incisives  à  chaque  mâchoire;  <piatre 
canines,  presque  semblables  ans  incisives;  râgt-hait 
molaires  dont  les  seize  postérieures  sont ,  les  sapé- 
rienres  carrées  et  les  inférieures  en  double  ou  ta- 
pie croissant,  comme  celles  des  rhinocéros  ;  point 
d'intenralle  entre  les  canines  et  les  molaires  ;  les 
quatre  pieds  terminés  par  deux  grands  doigts  comme 
dans  les  ruminans  ;  os  du  métacarpe  et  da  méu- 
tarse  séparés. 

44  Doigts  toujours  en  nombre  impair  aux  pieds  de  deirièrt, 
et  souvent  à  ceux  de  devant. 

— -  tOùnocéros.  Sept  dents  michelières  supérieures  de  cha- 
que côté,  à  couronne  carrée  avec  divers  liDéamem 
saillans ,  et  sept  inférieures  à  couroùne  en  double 
croissant  (la  postérieure  en  croissant  triple);  trois 
doigts  à  chaque  pied;  peau  trèsr-épalsse,  nae  etnn 
ffueuse  ;  une  on  deux  cornes  de  nature  fibreuse  sm 
la  voûte  formée  par  les  os  propres  du  nez. 

—  DfunatL  Dents  molaires  des  rhinocéros;  deux  fortes 
indsives  recourbées  à  la  mâchoire  supérieure;  qo2' 
tre  incisives  inférieures  ;  corps  couvert  de  poil;  qo^ 
tre  doigts  aux  pieds  de  devant  et  trois  à  ceux  de  der- 
rière ;  un  tubercule  au  lieu  de  queue. 

«—  Psiœoûurùim,  Mâchelièresdes  précé4ens  ;  six  incisiTe} 
et  deux  canines  k  chaque  mâchoire  ;  trois  doigts  vi- 
sible^ à  chaque  pied  ;  une  trompé. 

— !-  Tapir.  Les  vingt-huit  molaires  présentant  toutes,  avtft 
d'être  usées,  deux  collines  transverses  et  rectHigoes; 
six  mcisîves  et  deux  canines  à  chaque  mâchoire; 
ces  canines  séparées  des  molaires  par  un  espace 
vide;  nez  en  forme  de  trompe  ;  quatre  doigts  a0 
pieds  de  devant ,  trois  à  ceux  de  derrière. 

Fam.  3.  Solipèdes.  Un  seul  doigt  apparèVet  un  seul  s^ 
bot  à  chaque  pied. 

(i)  Dans  ce  l>icUuimaire  nous  étabtissons ,  sous  le  titre  de  genro/ 
«es  trois  diyisions.  F'*  les  articles  C^fikon ,  Phmi€0ckmrc ,  Pcc^^- 


M  A  M  5i^ 

—  Cheoal. 

Ordre  VU.  Rqmin^lns.  ï>es  incisives  seulement  à  la  mâ^ 
choire  inférieure ,  presque  toujours  au  nombre  de  huit, 
remplacées  en  haut  par  un  bourrelet  calleux  ;  molai- 
res presque  toujours  au  nombre  de  six  partout,  ayant 
leur  couronne  marquée  dé  deux  doubles  croissans  ;  les 
quatre  pieds  terminés  par  deux  doigts  et  deux  sabots  ; 
quatre  estomacs. 

-{-  Poiat  de  cornes. 

— •  Chameau.  Des  canines  aux  deux  mâchoires  ;  des  dents 
pointues  implantées  dans  l'os  incisif;  six  incisives  in- 
férieures ;  un  petit  sabot  k  chaque  doigt  ;  col  très-long. 

— *  Chameaux  proprement  dits.  Le«  deux  doigts  réunis  en  des- 
sous, jusque  près  de  la  pointe  ,  par  une  semelle  commune  ; 
dos  chargé  de  Joupes  de  graisse. 

—  Lamas.  Doigts  plus  séparés;  point  dje  loupes  graisseuses  (i). 

— *  OuQToiain.  Une  longue  canine  de  chaque  cAté  de  la  mâ- 
choire supérieure  ,  qui  sort  de  la  bouche  dans  les  mâ- 
les ;  |in  péroné  grêle. 

*|-|*  Des  cornes  ,  au  moins  dans  le  sexe  mâle. 

*  Des  cornes  osseuses ,  branchues ,  caduques ,  repoussant 
chaque  année  plus  grandes  que  les  précédentes  ,  le  plus 
souvent  dans  les  mâles  seulement;  corps  svelte;  des  lar- 
miers. 

-  Cfe/f.  • 

"^^  Des  cornes  ou  proéminences  du  frontal  enveloppées  d*une 
peau  velue  qui  se  continue  avec  celle  de  la  tète ,  et  qui 
ne  se  détruit  point. 

—  Ginfft. 

4«4  Proéminences  du  frontal  revêtue»  d*un  étui  de  substance 
élastique  y  composée  de  poils  agglutinés  »  qui  croit  pa» 
couches  et  pendant  toute  la  vie. 

•—  AniUope.  Substance  des  cornes  osseuses,  solide  et  sans  po^ 
res  ni  sinus,  comme  dans  le  bois  deseerfii  ;  cornes  con- 
tournées de  diverses  mamères ,  selon  les  espèces ,  se 
trouvant  souvent  dans  les  deux  sexes  ;  taille  légère  et 
svelte;  des  larmiers. 

V-  Chhre.  Noyau  osseux  des  cornes  ,  occupé  en  grande  par- 
tie par  des  cellules  qui  communiquent  avec  les  smns. 
frontaux  ;  cornes  dirigées^  en  haut  et  en  arrière  ;  men-^ 


r 


w^*- 


(i)  Nous  séparons  les  deux  genres  lama  tV  chameau. 


5i8  M  A  M 

ton  généralement  garni  d'une  longue  biurbe;  ckan- 
frein  concaye. 

«—  Mouton.  Noyau  osseojL  semblable  à  celui  des  cbèvres;  cor- 
nés  dirigées  en  arriére  et  revenant  plus  ou  moins  en 
avant,  en  spirale  ;  chanfrein  généralement  convexe; 
point  de  barbe. 

—  Bœyf.  Np^an  Otti^ox  semblable  k  celai  des  chèvres  et  des 
moutons  ;  cornes  dirigées  de  Mlé  et  revenant  vers  le 
haut  ou  en  avant,  en  forme  de  croissant;  animam 

Eands  f  à  taiUe  trapue ,  à  jambes  robustes ,  à  mv9e 
rg«(i).' 

OrdbE  VTII.  CiÉTA(!i£s.  Mammifères  sans  pieds  de  derrière, 
dont  le  tronc  se  continue  en  une  queue  épaisse  termi- 
née par  une  nageoire  cartîlagiaeuse  borisontale  ;  ex- 
trémités  antérieures  ayant  leurs  os  raccourcis, apla- 
tis et  enveloppés  dans  une  membrane  tendineuse  qui 
les  réduit  à  de  véritables  nageoires. 

FàtH'  t.  CÉTACÉS  HEiiBiYORES.  Dcnts  à  couroDDe  plate; 
deux  mamelles  pectorales  ;  des  nMu$taches;n2* 
rines  percées  dans  la  peau  au  bout  du  museau,  se 
faisant  pas  l'office  d'évents. 

»—  Lamantin.  Corps  oblong,  terminé  par  une  nageoire 
ovale  ,  allongée  ;  huit  molaires  marquées  de  deoi 
collines  transverses  à  leur  couronne  ;  point  d'inci- 
sives ni  de  canines  dans  Tâge  adulte  ;  des  vestiges 
d'ongles  sur  le  bord  à&s  nageoires. 

.  ir-  Dugong.  Corps  allongé  ;  queue  terminée  par  une  na- 
geoire en  forme  de  croissant  ;  molaires  composées 
chacune  de  deux  cônes  réunis  par  le  côté  ;  de  petites 
défenses  pointues  insérées  dans  les  os  indsife. 

.  .  «^  Stdlèi»  (fyim  j  l'iîg)*  Une  seule  mickelière compo- 
sée, de  chaque  côté,  k  couronne  plate  et  hérissée  de 
lames  d'émail  ;  nageoires  sans  ongles. 
fam.  9*  CéTAcés  0i»iNAttS8.  Dtes  ivetus^  «navièllesprès 
de  l'anns  ;  «stomac  k  cîaq ,  et  .quelquefois  jasqo'à 
*ept  podiesdistîvetca  ;  éàkts  coniques  Aorsqa'elles 
existent  ;  deux  pe^  as  auspendus  dans  les  chairs 
près  de  Tanus  (seul  vestige  d'extrémités  postériea- 
rea). 


t^^m^^>m^tammm^mmmm-Amm^t^mÊmt—^^A»aÊÊi.^a 


<i)  B'après  M:  de  Btainrille ,  nôas  séparons  des  bceùfs»  le  bison 
musqué  du  Canada ,  pour  en  former  un  genre  dîitiact  soi;s  le  ^^ 
^ovibos. 


M  A  M  SiQ 

t  Cétacés  à  petite  tétc.  / 

—  Dauphin.  Des  dents  aux  deux  mâchoires ,  toutes  slm-» 
»ies  et  presque  toujours  (épnîqùes  ,  variant  eh  noiù^ 


i 


re  selon  les  espèces  ;  point  dé  cœcum. 

'^J)auphins  proprement  dits.  OneuJe  formant,  en  avant  4^  la 
léte  ,  vne  espèce  de  beç  plu^'mince  queje  reste;  une  na^ 
geoire  dorsale. 

^-Marsouins^  Point  ^e  2>ec;  tnaseau  court  et  uniforo^ément 
bombé  ;  une  nageoire  dorsaje. 

^-Defphinaptères.  Semblables  aux  marsouins  ;  point  de  nageoire 
sur  le;  dos. 

— Hyperoodon.  Corps  et  museau  comme  dans  les  dauphins  pto<* 
prement  dits  ;  deux  petites  dents  en  avant  de  la  mâclioire 
rinférieure  »  qui 'ne  paroiisent  pas  toujours  en  dehors  ;  pa- 
lais hérissé  de  petits  tubercules  (i)« 

•—  Nanvhaï^  t^oint  de  dents  proprement  dites  ;  de  longues 
défenses  droites  et  pointues ,  implantées  dans  'l'os 
întermaxillaire  9  et  dirigées  dans  le  sens  de  l'axe  du 
corps* 

« 

-j-j-  Cétacés  à  grosse  tête  ,  faisant  à  elle  seule  le  tiers  ou  la  moitié  de 

la  longueur  dii  corps. 

.  —  Cachahi.  Tite  trè^-volumîneuse  9  çxcesçiyeme^t  ren-^ 
fiée ,  surtout  en  ayant  ;  mâchoire  supérieure  ne  por- 
tant pas  de  fanons  et  manquant  de  dents  ou  n'en 
ayant  que  de  petites  et  peu  saillantes  ;  mâchoire  in- 
férieure étroite ,  allongée ,  armée  de  chaqjae  côté 
d'une  rangée  de  dents  cylindriques  pu  coniques. 

—Cachalots  proprement  dits.  Point  de  nageoire  dorsale. 
^^Physétères.  UiïC  nageoire  dorsale 

—  Bahdnes,  Tête  moins  renflée  en  avant  que  çdle  des  ca« 
chalots  ;  mâchoire  supérieure  en  forfne  de  carène 
ou  de  toit  renversé,  ayant  ses  deux  côtés  gami$  de 
lames  transverses  minces  (  les  yônpii^  )  ,  formées 
d'une  espèce  de  corne  fibreuse  9  effilées  à  leur 
bord  ;  mâchoire  inférieure  sans  aucvii^e  armure. 

^■Baleines  proprement  dites.  Point  de  nageoire  sur  le  dos. 
— Baleinoptère*  Une  nageoire  sur  le  dos. 


(i)  A  l'article  Dauphjn ,  nous  avons  présenté  une  distrittution 
méthodique  de  ces  cétacés  en  six  sous-genres  d'après,  M.  de  Blain- 
ville.  ^e  genre  hyperoodoxi  de  M.  l*acépède  se  rapporte  au  sixième. 


5ao  M  A  M 

Ici  se  lennioe  Péfinmëration  des  diverses  méthodes  em- 
ployées par  les  naturalistes,  pour  classer  les  mammifères.  , 
XÏons  avons  cm  devoir 'donner  les  tableaux  synoptiques  des 
principales  de  ces  méthodes,  afin  de  faire  connoftre  la  marche 
progressive  de  la  branche  de  la  zoologie,  4  laquelle  elles  ont 
rapport,  et  de  faire  voir  qu'elles  se  sont  progressivement  com- 

{iliquées  depuis  celle  de  Gesner,  qui  n^est  autre  chose  qoe  | 
'ordre  alphabétique,  jusqu'à  celle  de  M.  Cuvier  qui  distribue  , 
les  mammifères  diaprés  tous  les  points  de  leur  orgamsaiitm^ 
rangés  eux-mêmes  selon  leur  degré  d'importance.  Il  est  fa- 
cile de  saisir  que,  dans  l'origine,  les  caractères  extérieurs  les 
plus  frappans  étoient  les  seules  bases  sur  lesiquelles  on  cons- 
truisoit  ces  sortes  d'édifices  ;  et  qu'ensuite  l'étude  des  carac- 
tères intérieurs  est  venue  rectifier  les  erreurs  qu'un  examen 
trop  superficiel  avoit  fait  commettre.  Enfin ,  on  reconnott 
que  les  divisions  et  subdivisions  des  mammifères  en  familles, 
en  ordres  et  en  genres,  ont  été  multipliées  en  raison  du  nom- 
bre toujours  croissant  des  espèces  observées  de  ces  animaox. 

Beaucoup  d^anteurs  se  sont  occupés  de  classer  les  mammi- 
fères en  apparence;  études  très-arides,mais  dont  le  résultat  dë- 
nitif  doit  néanmoins  servir  de  fondement  à  Thist  naturelle 
de  ces  animaux.  Linnaeus  s'est  montré  supérieur  à  tons  les  au- 
tres, dans  ce  genre  de  travail.  SoTkSyslema  Naturœ  est  depuis 
nn  demi-siècle,  le  code  de  la  zoologie  dans  toute  l'Europe  sa- 
vante; et  encore,  il  est  juste  de  reconnoître  que  les  bases  delà 
plupart  des  autres  méthodes  en  usage  lui  sont  dues.  Ayant 
seulement  un  nombre  plus  considérable  d'êtres  à  classer, 
on  a  été  obligé  de  subdiviser  les  groupes  qu'il  avoit  formés, 
mais  le  plus  souvent ,  ses  genres  correspondent  exactement 
aux  familles  dont  on  admet  l'existence. 

Mais  il  faut  revenir  sur  nos  pas,  et  parler  des  naturalistes 
qui  ont  considéré  la  mammalogu  sous  un  autre  point  de  vue. 

Pendant  que  Linnsens  décrivoit  les  mammifères  d'une 
manière  précise ,  mais  sèche ,  Buffon  les  peignoit  sous  des 
couleurs  peu  exactes,  mais  brillantes.  L'un  ne  chercboît  qu'à 
instruire,  et  l'autre  vouloit  principalement  plaire.  Tous  dem 
$e  sont  fait  un  grand  nom,  et  ont  puissamment  influé  snr  leur 
siècle  par  des  voies  opposées. 

C'est  en  ij^Q  que  parurent  les  premiers  volumes  de  VfJîs- 
foire  naturelle  de  Buffon.  Cet  ouvrage ,  qui  fut  lu  avec  la  plus 
grande  avidité,  et  traduit  dans  toutes  les  langues  de  TËu- 
rope  ,  a  répandu  le  goût  de  l'histoire  naturelle  dans  toutes 
Içs  classes  de  la  société.  Ces  brillans  succès  forent  dus  prin- 
cipalement à  la  manière  dont  il  est  rédigé.  En  effet ,  il  est 
difiScile  de  décrire  avec  plus  d'élégance  et  en  même  temps 


.    M  A  M  521 

de  ctialeur,  les  mœurs  des  animaux;  mais  ce  style*  enchanteur, 
qui  frappe  Timagination  la  plus  froide ,  qui  séduit  tous  ceux 
qui  n^ont  pas  étudié  la  nature  sur  la  nature  méme^  ne  paroit 
au  sévère  naturaliste  qu'un  ornement  étranger  au  vrai  but 
de  la  science  ,  et  propre  h  entraîner  dans  des  erreurs.  Aussi 
ceux  qui  ont  fait  une  étude  particulière  des  mœurs  des  ani- 
maux, reconnoissent  que  Buffon,  entraîné  par  son  talent, 
comme  écrivain ,  a  exagéré  dans  un  grand,  nombre  de  cir-. 
constances  leurs  qualités  bonnes  ou  mauvaises,  a  transporté 
parmi  eux  les  passions  des  hommes ,  et  a,  en  réalité  ,  plutôt 
fait  le  roman  que  Thistoire  de  la  nature.  Malgré  cela,  le  nom 
de  cet  illustre  écrivain  traversera  les  siècles  ;  son  ouvrage  fera 
toujours  la  gloire  dé  la  France. 

Buffon  ,  d'après  ses  vues ,  n'a  pas  dû  s'astreindre  et  ne 
s'est  pas  en  effet  astreint  à  une  marche  systématique  :  il  parle 
d^ abord  des  animaux  domestiques,  ensuite  de  ceux  qui  sont 
les  plus  connus  ou  les  plus  remarquables  :  il  les  décrit  à 
grands  traits  sans  distinguer  leurs  caractères  génériques  des 
spécifiques.  Cette  manière,  qui  réussit  vis-à-vis  de  tous  ceux 
qui  veulent  lire  pour  s'amuser,  n'a  point  d'inconvéiiiens  pour 
la  science,  t^nt  qu'il  n^est  question  que  des  quadrupèdes 
connus  de  tout  le  monde  ,  ou  de  ceux  qui  intéressent  géné- 
ralement ;  mais  lorsqu'il  s'agît  d'entrer  dans  le  détail  des  es- 
pèces qui  ont  été  peu  remarquées,  ce  puissant  génie  est  obligé 
de  se  rapprocher  des  naturalistes  méthodistes ,  qu'il  appelle 
nomenclaUurs  ;  par  exemple  ,  de  mettre  les  rais  avec  les  rais^ 
les  cJiawe^souns  avec  les  cïunwe-sounsj  etc. 

L'impulsion  donnée  dans  deux  directions  différentes  par 
Linnaeus  et  par  Buffon ,  a  produit  une  prodigieuse  quantité 
d'ouvrages  sur  Thistoire  naturelle  des  mammifères,  écrits 
dans  toutes  les  langues,  et  rédigés  sous  tous  les  points  de 
vue.  Les  principaux  sont  ceux  de  Fallas,de  Pennant,  d'Alla- 
mand,  de  Schreber,  dé  Shaw,etc.  Un  erand  nombre  de  voya- 
geurs fournirent  également  des  matériaux  à  la  science  à  tou- 
tes les  époques  ,  tels  que  Anson  ,  Marcgrave  ,  Catesby , 
Brown  ,  Kalm  ,  Kolb  ,  Kœmpfer  ,  Sloane ,  Hemandez  , 
Feuillée,  Forskael,  Sonnerat,  Steller,  Pallas,  Russel, 
Bruce,  Philipp,  Ulloa,  d' Azara ,  Barrow ,  Humboldt,  Pé- 
rou et  Lesueur ,  etc. ,  etc. 

Nous  croyons  devoir  joindre' à  ce  que  nous  venons  de  dire 
sur  la  marche  et  les  progrès  de  la  mammalogie ,  la  liste  des 
ouvrages  principaux  qui  ont  été  publiés  sur  les  animaux  dont 
elle  a  l'étude  pour  objet.  Nous  suivrons,  autant  qu'il  sera  pos- 
^sible,  dans  cette  énumération,  la  division  des  auteurs,  propo- 
sée par  Brunnich  poqr  les  entomologistes. 


<  • 


5aa  M  A  M 

Nataralisles  aoeieii^  ;  historieiis.  —  'AnOoidis^  flhtoriadc 
anlmalîbvs.  <—  MUanus ,  de  *  nainrâ  anîmaliiJMai.  — -  Opfm^ 
4e  Venatione.  «r  PUmus\  naloralis  historié. 

Historiens  modernes.  '^Buffon^  Histoire  générale  et  par- 
ticulière y  avec  la  Description  du  Cabinet  du  roi ,  édition 
in-4-^,  I7i(9-i78g.  --  Edit.  de  Sowùni^  renfermant  des  ar- 
ticles additionnels,  propres  à  ce  dernier.  —Edit.  hollandaise 
de  AHamand,  — Lacépède,  Hist.  nat  des  cétacés ,  an  is  ,  etc. 

Conmientateurs  des  anciens  et  Compilateurs.- — Aidrwanà^ 
de  Quadrupedibus  solipedibus,  1616;  Ejusd.y  Quadnipedum 
omnium  bisulcoruih  historia,  1621.  ^^Ejusd,,  de  Quadrapedi- 
bus  digitatisyiviparis,  1637.  ^~  Gesner,  de  Quadrupedibus, 
i55i.  —  Jonstouy  Hbtoriae  naturalis  de  quadrupedibus, i65^. 

—  Nieremberg ,  Historia  naturalis  maxime  peregrina  ^libris 
XVI  distincta  ,    i633.   etc. 

Méthodistes  et  nomenclateurs  anciens  et  modernes.»^/»- 
menbach^  Manuel  d^Histoire  naturelle,  trad.  franc.,  i8o3. 

—  Boâdaeri^  Eienchus  anîmalium ,  ijSS.  —  Bri$son ,  Règne 
animal  divisé  en  neuf  classes  ,  guaariipèdes,  i^SG.  — û^ 
vier^  Tableau  élémentaire  de  rHistoire  naturelle  des  ani- 
maux,  1798.  — Ejusâ,,  Tableaux  joints  aux  leçons  d'anato- 
mie  comparée  ,  1800.  —  J^'ii^./ Règne  animal,  1817.— 
J)umerU^  Zoologie  analytique,  1806.  —  Erxleben^  Systema 
regni  animalis ,  classis  x  ,  mammalî^,  ^777*  —  GmeUriyé&l 
lî  ,  Syst.  naturae  ,  ^790-  —  <B%«''»  Prodronaus  systematis 
mammalium  et  avium,  181 1.  —  Klein  ,  Quadrupedum  dis- 
positio brevisque  historia  naturalis,  ijSi. -^Lacèpide ,  Clas- 
sification des  mammifères ,  IX.  —  lânncBus,  Systema  naturae, 
édit.  I  à  12  9  i766.-^P«/im»i^,  Histery  of  quadrupeds.  Bris- 
tish  Koology  —  arctic  zoolc^  — ^itidian  zoology.  -^Ejusd.  Sy- 
nopsis of  quadrupeds.  —  noy ,  Synopsis  methodîca  ani- 
malium  quadrupedom  et  serpentum,  1698. -^  5^ii(P ,  Ge- 
neral zoology  ,  1800-  1804.  -^Storry  Prodromus  methodi 
mammalium,  1780.—  Fïcy-'^'-^'Sy'*,  Système  aiiatomiqae  des 
animaux,  1792,  etc.  -, 

Voyageurs.  Adanson,  Voyage  %u  Sénégal ,  1757.  —  ^' 
derson.  Histoire  naturelle  de  Plslànde,  du  Groenland^  etc., 
1747.— u^zanz,  Essai  sur  THistoire  nat.  des  quadrupèdes 
du  Paraguay ,  trad.  fr.  1801  —  Ejusd. .,  Voyage  dans  TAmé- 
rique  méridionale ,  de  1761  à  looi ,  traduct.  franc.,  1809. 
"■^Bajoriy  Mémoire  pour  servira  l'histoire 'de  Caycnoe, 
1777.  —  jBarrère  ,  Essai  sur  l'Hist'-  nat.  de  la  France  éqoi- 
noxialcy  1 74 i.—JBa/fram,  Voyage  dans  les  parties  sud  de  l'A- 
mérîque  septentrionale  ,  177g.  —  B^lon ,  Obçervàtions  faite* 
d^ns  un  voyage  en  Orient ,  ï553,  -i  Bontius ,  Histori»  naW- 


M  A  M  5a3. 

ralis  eUnç^ifiseli^di^  ^n^jAAlh*^^Bo»nan^fGSS.  ^<^*  ^Vi  Gui* 
née  1708. — Broçf?n^  Tbe<ciyil  and  saturai  History  of  Jamaïca.. 
■—  Bruce  ,  Voyage  eu  Abyssipie  et  aux  sources  du-^il,  1790. 
-!—  Catesby^  Tjt^e  naiural  history  of  CaroUqa ,  Ftorida  aod 
the  Babama  kUnds  ,    ^731  .et  174^3.  ^^  C<mmev^m  «  Manus*^ 
crits.  —  Cook^  «es  Trois  Voy^ges.  -r-  Dampi^ ,  Voyages  au-, 
tour  du  inonde  ,    1697  ®*  ^"99*  —  Daniels  (  Samuel  );^  A(ri-    s 
can  Scënery*.  —  Des  Marchais ,  Voyage  en  Ruinée,  1731, — . 
Da/?^^,  Umstandiilice  und  eîgentliche  Beschreibung  von  aCri- 
ca  ,  etc.  1670.; — Dufertre^  H  istoire  .générale  des  Antilles  ha- 
bitées par  l€?s  Français ,  1666-1671.  ^-' Egéde  ^  Description 
du  Groenland  y  1763.  —  Falncius  {Othon)  ^  Fauna  Groen- 
landica,  17,90. — Ftacourt^  Voyage  à  Madagascar,! 658. — Her- 
nandez  ,  iNova  plantarum  animaiium  et  mineraiium  historia, 
i65i.- — Fcmllée^  Jburnal  d'Observations  faites  sur  lejs  côtes 
orientales  de  l'Amérique,  i7i4'  — '  Ejusd, ,  Journal  f  etc.  , 
dansia  Nodvélle-Espagne  et  aux  îles  de  l'Amérique  ,  1725. 
•^  Forskaël ,  Icônes  rerum  naturaliumquas  in  itinere  orien- 
taJi  depingi  curavit  ,  ITl^n  etde&criptio  animaiium  9  elç. , 
1775.  —   Giddenstaedt  ^  Voyage  en  Russie  ,  1787-1791.  — * 
HasselguEst  j  Voyage  en  Orient ,  traduct.  franc.  ,    1769.  — 
Humboldi,  Observations  de  zoologie  et  d'anatoinié  comp^rée^ 
181 1. — Ko&mpfer^  Âmœnitatnm  ei^oticarum^  17 12. — Knooc^  Au 
historical  relation  of  the  islaud  Ceylon. — KbM«?,  Vollstandige 
reschreibungdes  africanischen  vorgebirges  d-ergutenho.Snuog, 
etc.,  1709. — Leoailianty  Voy âge  dans rinlérieur  de  l'Afrique  par 
le  Cap  de  Bonne-Espérance ,  1790. — Ejusd. ,  Second  voyage 
4ans l'intérieur derA^rique,  t  jqS,  ^-^Leguat^  Voya^^etarén- 
tures,  17J10.— Ma/^cgrop^^Historiae rerum nat  Brasilia,  PL 64.9. 
^-^  Marims  ^  Voyage  au  Spitzberg  9  167$.  '^  M^^m  t  Ë^sai 
frur  rhistoire  nature41e.dn  Chili ,  traduct.  firanç.  ^   ^7%*  '^ 
ûlafsen  (^Eggert)  ouHrard  Olanfius,\oY^e^[ï  I»l,a^d^,  17721 
traduct.  franc.  ^  ifioa.  -^Olivf^r^  Voyage  dansTËipaipif^  Qtbo- 
man,  etc.,  1807. — Osbecky  Voyage  à  la  Chine,  en  1750,  îii^>r. 
en  1757.  —  PaUaSj  Voyage  dans  plusieurs  provinces  de 
Hussie.  —  TerneUy  ,    Voyage  aux  îles  Mdonines,  lyyo.  — ^ 
Pèron  et  Lèsueur^  Voyage  de  découvertes  aur  Terres  Aus- 
trales ,  1801  et  1804.,  publié  en  1807  et  181 7.   —  Philipp^ 
The  voyage  of  governor  Phrlipp  t«  Botany-Bayf  1769. — ' 
Pldpps^  Voyage  au  P^Jje  4;^J9réaJ ,  ^n  1773  1  traductiojp  fran- 
çaise, 1770.  -r-  Sloane^  Voyage  tp  tbelslan^i  Madera ,  .Bar« 
bados  ,  ÏNieves,  S.-Cbrîslopbers  and  Jamaïca,   1707  -  1727^ 
' —  Sonnerai ,  Voyage  k  la  Nouvejle- Guinée,  ijj.o.-^^Ejusd^ 
Voyage    aux    Indes    orientales  et  à   la   Chine,     1782. -r- 
Sormim\  Voyage  dans  la  Haute  et  Basse-Egypte  ,  1799.  — 
SjHUTnannj  Voyage  itii  Çvf  4c  '  B<H»i^e^£i^irance  9   1787. 


53t  M  A  M 

•*»  Stàbnann ,  Voyage  ii  Cayenne  et  à  la  Goiane.  -—  7â&- 
sius ,  Voyage  aiitoar  du  inonde  t  par  le  capitaine  Knh 
senslern.<—&//o£r,  Voyage  historiqne  de  l'Amérique  méridio- 
nale, iTSa,  Âaisterd«-.Pii/fitlrii,r Inde  orientale  ancienne  et 
BoaTelle ,  ty^k^-ij^G.  —  Whiie,  Journal  ofa  royage  to  new 
sonth  wales ,  1790 ,  traduct.  franc. ,  1795,  etc* 

Anatomistea.— -Pmm/lf  et  Duatmey , Mémoires  pour  senriri 
THistoire  naturelle  des  animaux,  for  mant  le  tome  S  des  Mé- 
moires de  TAcadémie  royale  des  sciences,  1666-1690.— 
Biasîusy  An  atome  animalium  terrestrium  ▼arioram  ,  TOian- 
tîum,  aquaticomm,  serpentum,  etc.,  i68i.—Aaii6eii<nii, Des- 
cription du  Cabinet  du  roi ,  dans  l'Hist.  nat  de  Boffon.  — 
'  Vicq-d^Azyr^  Système  anatomique des  animaux.— Ciia£erf  Ana- 
tomie  comparée,  1800;  -—et  une  foule  de  dissertations  ou  de 
Mémoires  plus  ou  moins  étendus ,  de  Tyson ,  Camper ^  Tenan^ 
Vicç-d'Azyr^MJd.  Cuner,  Knel,  JDuméni,  Home,  DeBlaùwUe, 
Home  ,  Fischer ,  etc. ,  etc. 

Descripteyrs  de  collections  et  de  ménageries.  —  MM« 
ÛMfier  ,  Lacepède  et  Geoffroy  ,  Ménagerie  du  Muséum, 
in— folio  et  in -12  ,  1804.  —  HlfniMiim  ,  Observatîoncs 
20ologica>.  —  Ùrmœus ,  Muséum  Adolphi-Frederici  re^s , 
1754;  — Ejusd.y  Mus.  Ludoviciae  Ulricœ  régi»,  1764.  —  Sebor 
locupletîssimi  rerum  naturalium  thesauri  accurata  descrip- 
tîo,  1734 — 1765; — Wormîusy  Muséum  Wormianum, 
i655,  etc. 

Monograpbes.  —  v^uife&tfrf,  Histoire  naturelle  des  singes  et 
des  makis.  —  Fischer ,  Anatomie  des  makis ,  1804.  — Polios, 
Novae  species  qnadrupedum  e  glirium  ordioe,  177^-  ' — 
Steiler^  de  Bestiîs  mannis  ,  175^.  —  Parsons^  DissertatîoD 
upon  the  elars  of  the  phocse  marin».  —  Vosmàër  ,  Mono« 
graphies  et  figures  enluminées  d'animaux,  17999  etc. 

Iconographes.  —  Bonaterre^  Planches  des  quadmpédes  de 
l'Encyclopédie.  —  Edvards^  Glanures  d'histoire  naturelle.— 
Shacf  et  Lcach  ,  Natnralists  miscellan ,  1789,  etc. — Schreber^ 
Die  saeugthiere  ,  in  abbildungen  nach ,  de  natur,  mit  bes- 
çhreibuQgen ,  1775-1792,  etc. 

Géographes.  —  Zimmerman ,  Spécimen  zooiogiae  géogra- 
phie» quadrupedum  domicilia  et  migratîones  sistens ,  1777* 
£t  tous  les  auteurs  de  Faunes ^  qui  ont  traité  des  mammifères, 
et  dont  la  plupart  doivent  prendre  place  parmi  les  métho- 
distes. 

Recueik  de  Mémoires  et  mélanges.  — ^^Mémoires  de  l'Aca- 


M  A  M  BaS 

demie  royale  des  sciences  ,  àt  1666  à  1789.  —  Annales  et 
Mémoires  du  Muséum  d'histoire  naturelle  ,  ^3  volumes.  — 
Bulletin  dès  sciences,  *et  nouveau  Bulletin  des  sciences,  par 
la  Société  philomathique  de  Paris  ,  depuis  1791  jusqu'en 
1817  —  Journal  d'histoire  naturelle,  1792*  —  Jouroal  de 
physique,  1773  k  1817.  —  Transactions  de  la  Société  lîn- 
néenne  de  Londres ,  i3  vol. ,  1791  à  1808.  —  Mémoires  de 
la  Société  d'histoire  naturelle  de  Paris,  1709.  <— Natur- 
forcher ,  17  74-  ^  793. — PaUas ,  Spicilegia  zoologica ,  1 767- 
1780.  —  Éjusd.  Miscellanea  zoologica  ,  1766.  —  Mémoires 
de  l'Académie  de  Pétersbourg,  Gommentarii,  1726 — ij/^R. 

—  Novi    Gommentarii  ,  1749-1775.  -^  Acta  ,  1777-1782. 

—  Nova  acta,  1783-1802.  —  Mémoires,  1809-1815.— Mé- 
moires de  la  Société  des  naturalistes  de  Berlin  :  Beschœf- 
tigungen  ,  1775-1779  ,  Schriften  ,  1780-17941  Neu-Schrif- 
ten  ,  1795  et  années  suivantes.  Magasin,  etc.^  1807-1817. 
•—  Mémoires  de  l'Institut  d'Egypte  ,  Histoire  naturelle , 
tome  second  ,  et  planches.  —  Magasin  encyclopédique.  — 
Mémoire  s  de  la  classe  des  sciences  physiques  et  mathéma- 
tiques de  l'Institut ,  etc. 

Tous  ces  recueils  contiennent  une  foule  de  dissertations  et 
de  mémoires  particuliers  sur  différens  genres  ou-  différentes 
espèces  de  mammifères  dont  il  ne  nous  est  pas  possible  de 
rapporter  ici  les  titres.  Nous  nous  bornerons  à  citer  comme  les 
plus  récens ,  les  mémoires  de  M.  Geoffroy  ,  sur  les  chauve- 
souris,  sur  les  animaux  à  bourses,  et  sur  la  classification  des 
quadrumanes;  les  savantes  recherches  de  M.  Cuvier  sur  les  ani- 
maux perdus,  et  ses  discussions  lumineuses  sur  la  synonymie 
de  la  plupart  des  quadrupèdes  vivans  qui  rentrent  dans  des 
genres  dont  il  a  trouvé  des  espèceà  fossiles  ;  les  recherches 
suivies  de  M.  Frédéric  Cuvier ,  sur  les  dents  des  carnassiers 
et  des  rongeurs ,  et  sur  les  caractères  génériques  qu'elles 
peuvent  fournir,  ainsi  que  ses  observations  sur  les  mœurs  des 
animaux  de  la  ménagerie ,  etc. 

Tbbminologie  des  Mammifères. 

Les  caractères ,  soit  génériques ,  soit  spécifiques  des  mam- 
mifères,  sont  tirés  des  différences  que  présentent  leurs 
diverses  parties,  soit  internes  ,  soit  externes.  Constam- 
ment, les  différences  extérieures  importantes  sont  aussi 
des  indices  certains  de  différences  intérieures  trè^marquées 
de  sorte ,  que ,  dans  la  classification  des  animaux,  on  peut 
s'en  tenir  aux  premières  pour  établir  les  genres  et  distinguer 
les  espèces  et  se  contenter  de  rapporter,  à  l'appui:,  les  ca- 
rajçtères  remarquables  que  l'anatoAie  fait  découvrir. 


SaG  M  A  M 

Les  drgaBes  oui  servent  k  Imlocomoûoia  eî  à  la  nulnilm 
sont,  en  général ,  les  seois  crû  l'on  recherche  les  diUK^rences 
caractéristiques  des  ordres  et  des  genres.  Des  considérations 
moins  importantes  servent  à  distinguer  les  espèces. 

Catacthts  extérieurs  des  Mammifires, 

lis  sont  tirés  des  formes  de  la  tète  (^caputjj  da  tronc 
(  intncus  ) ,  de  la  fueue  {^cauda  )  et  des  membres  (  artas.  ) 

DelaêAe, — On  distii^;tiedans  La  téte^  le  crâne  (craaùim)  et 
la  face  (^puàus).  Le  crâne  se  partage  en  siadput  ou  parte 
antérieure ,  et  occiput  ou  partie  postérieure  ;  le  veriex^  en  est 
le  sommet  ;  le  front  (/roAj)  est  la  région  du  sincipat  placée 
entre  les  yeux  et  le  vertex  ;  il  est  proportionnét  bant,  on  bas 
selon  les  espèces*  Il  est  surtout  bien  marqué  dans  rhamme 
et  dans  les  singes.  La  fempe  (  tanoora  )  est  la  région  sitnée 
de  cbaque  cAté  entre  Tœil  et  rqreille.  On  distingue  ,  dans  ia 
face  9  les  yeux  (^ocuU)  ^  les  oreilles  (ourss  )  f  le  nez  ( nasus)  et 
la  booche  (  os  ).  Le  prolongement  de  la  face  porte  le  noft 
àe  museau;  sa  longueur  est  déterminée  par  TaaigLe  |4as  oi 
moins  aigu  que  forment  deux  lignes  idéales  ,  dont  l'une  pas- 
sant par  le  méat  auditif ,  vîendroît  toucher  rextrémité  anté- 
rieure du  bord  alvéolaire  dcf  là  mâchoire  stipérienre  ,  et 
Tautre  partant  de  ce  même  point  seroit  tatrgente  à  ia  par- 
tie la  plus  saillante  du  front.  Cet  angie  fadai  ne  se  me- 
sure guère  qtie  dans  les  singes  chez  lesquels  soti  onverture 
varie  entre  65  et  3o  degrés.  De  tous  les  mammifères,  Voran^ 
ouUa^ ,  après  Thomme ,  Ta  le  plus  ouvert ,  et  le  fourmi- 
lier tamanoir  ^  le  pltis  aîgji.  La  tête ,  en  général ,  e^  plus  on 
moins  ronde  dans  la  plupart  des  singes ,  pyramidale  chez 
d'autres  >  allongée  excessivement  dans  les  fourmiliers  dont 
nous  venônÈ  de  parler  y  énorme  dans  les  éléphans  ^  les  ca- 
i  chalots,  les  baleides  ;    très-^pietlte  d^jfns  les  bradypes  ,  tout 

aplatie  avec  ime  face  en  bec  à€  canard  dans  lés  oraitho- 
rhynques  ,  etc.  ' 

lUordlle  n'a  point  de  conque  externe   dans  beaucoup  de 
!  mammifères,  et  notamment  dans  les  cétacés ,  dans  quelques 

1  phoques ,   dans  les  taupes ,  et ,  en  générai ,  dans  les  ;ànimaax 

:  aquatiques  ou  souterrains.  Lorsqu'elb  existe  f  elle  est  tantôt 

i  nue  ^arrondie,  appliquée  contre  ki  tête  comme  dans  beau- 

\  coup  dé  singes ,  tantôt  déjà  anguleusepnstérieuretnent  et  su- 

}  périeurement,  comme  cela  se  voit  dans  les  espèces  de  ces  ani- 

maux qui  s'éloignent  le  plus  dès  premières.  l)ans  les'  carnas- 
siers, les  oreilles  sont  ordinairement  triangulaires,  droites^  ta 
forme  de  cornet  et  de  médiocre  longueur.  Ch«Z' quelques-uns, 
cependant,- l'extrémité  ell  estarrbndie.  Dans.ie«ani«aaBX  d'an 


M  A  M  Say 

naturel  timide  et  qai  ont  deshabitades  nocturnes,  elles  prennent 
an  grand  développement  comme  chez  les  itérées  et  les  cfaaare- 
souris.  Parmi  ces  dernières ,  dont  les  oreilles  sont  toujours 
nues ,  il  en  est  qui  les  ont  atu^sf  longues  que  le  corps,  d'autres 
qui  les  ont  réunies  à  leur  base  ,  d'autres  che^  lesauclles  la 
surface  de  la  conque  de  Toreille  est  augmentée  par  reitcèsstf 
développement  du  trc^gus  ou  dé  Voréitlon,  Les  étéphahs  ont 
ieu^s  oreilles  eicteitiês  fort  larges,  aplaties  et  placées  contre 
les  côtés  de  la  tète;  la  peau  en  est  aussi  dure,  k  peu  de  chose 
près,  que  celle  du  corps.  Les  ruminaûs,  qui  sont  pour  là 
plupart  des  ààimaux  timides ,  ont  aussi  les  oreilles  en  cornet 
et  mobiles.  En  général,  les  oreilles  tombantes,  en  tout 
ou  en  partie ,  ^ont  dea  signes  non  équivoques  de  dpmes^ 
ticité. 


Idcsyeux  sbnt  visibles  aii-'dehors  dans  la  plupart  des  mam- 


pas  d  ouverture.  :  i  œu  est  rudimen taire  a  la  place  qu 
vroit  occuper.  Tous  les  animaux  qui  vivent  nabituellement 
sous  terre ,  comme  les  taupes ,  les  tcifyergus ,  ont  générale- 
ment les  yeux  très-petits.  Ceux  qui  vivent  au^-dehors  et  qui  sont 
nocturnes  ^  les  ont ,  au  contraire ,  le  plus  souvent  fort  gros  , 
avec  la  cornée  très-saillante ,  tels  qiie  les  lièvres,  les  polatou- 
ches ,  etc.  ;  mais  leurs  dimensions  paroissent  avoir  àts  li- 
mites ,  car  les  plus  gros  mammifères ,  tels  que  les  baleines , 
les  cachalots ,  les  éléphans,  ne  les  ont  pas  d'un  volume  pro- 
portionné à  celui  de  leur  corps.  Leur  position  varie.  Dans  les 
singes  ,  ils  sont ,  comme  dans  Tbomme  ,  dirigés  en  avant ,  et 
fort  rapprochés  Tun  de  Tautre  ;  dans  les  herbivores^  ils  sont 
situés  latéralement,  et , .pour ainsi  dire,  sur  un  mètne  axe; 
chez  les  carnassiers ,  leur  position  est  iutermédiaire.  Leur 
cornue  est  plus  ou  moins  bombée  ,  ainsi  que  nous  venons  de 
le  remarquer  ;  et  Ton  observe  que  dans  les  phoques  et  les  ce-; 
tacés  ,  cette  cornée  est  tout-à-fait  plate,  comme  cela  a  d'ail- 
leurs lieu  dans  les  poissons.  Les  yeux  sont  recouverts  et  lubré- 
(îés  par  les  paupières  ou  replis  de  la  peau  supérieure  et  infé- 
rieure dans  la  plupart  des  espèces  ,  si  ce  n'est  dans  les  mêmes 
phoques  et  cétacés  chez  lesquels  ils  sdnt  continuellement  la- 
vés par  Teau  de  la  mer.  Les  carnassiers ,  dont  la  vue  a  le  plus 
de  finesse  ,  ont  une  troî^ème  paupière  {membrûna  nictitàni) 
ou  paupière  clignotante  qui  peut ,  jusqu'à  un  certain  point, 
'  recouvrir  le  globe  de  l'œil.  Quant  à  celui-ti,  il  offre'pour  parties 
extérieures  les  plus  apparentes  l'iris  et  la  pupille.  L'iris  est 
diversement  coloré,  en  noir,  en  brun,  en  fauve,  en  jaune 
orange  tpès-vif  ^  en  jaune  paille  ou  légèrement Yfrdâtre ,  eiifia 


5^8  M  A  M 

en  blanchltre  jlaos  les.indÎTidas  atteii^t8*4^  la  inalifieal' 
bînc»  La  pupille   on  rouvertore  placée  ao  miliea  de  liris 

f^our  laisser  pénétrer  les  rayons  ^amlneux  dans  le  fond  de 
^œil ,  présente  différentes  formes  selon  les  espèces ,  et  en 
raison  de  la  ^antîté  de  lamière  dont  l'œil  est  frappé.  Dans 
la  pliipart  des  mammifères  sa  forme  est  ronde ,  elle  s'élai]^ 
dans  robscnrité  et  se  rétrécit  h  la  lamière.  Chez  les  rominanj 
et  les  cheraax  ,  son  contoar  est  en  carré  long  ;  chez  tous 
les  chats  et  chez  les  renards,  lorsqu'elle  se  rétrécit,  àe  ronde 
qa'elle  étoit ,  elle  devient  d'abord  lenticulaire ,  et  ensiiile 
elle  finit  par  n^étre  pteqa^une  ligne  verticale  très-étroite. 

Le  nez  2lCecte  des  formes  et  des  positions  bien  variées  dans 
les  mammifères.  Chez  Thomme  ,  il  est  proéminent  sur  la 
face ,  et  les  deux  narines  sont  placées  inférieuremenL  Ckz 
les  singes  (  la  guenon  naziçue  et  la  guenon,  à  nez  proéndnaiGr 
ceptées  )  ,  il  s'aplatit  sur  la  face  et  contribue  à  former  ie 
museau.  Mais  ce  qui  est  fort  remarquable  ^  c'est  qaechez 
tous  les  singes  de  l'ancien  continent ,  les  narines  sont  fort 
rapprochées,  tandis  qu'elles  sont  à  une  certaine  distanceroiu 
de  l'autre  dans  ceux  du  nouveau.  Chez  les  makb ,  le  nez 
prolongé  en  pointe ,  a  des  narines  sinueuses.  Beaucoop  de 
chauve  -  souris  ont  le  dessus  de  leur^nez,  ou  leur  chaR- 
frein ^  garni  d'une  gouttière  ou'  de  crêtes  membraneoses  plos 
ou  moins  compliquées ,  tantôt  en  forme  de  fer  de  lance, 
tantôt  en  fer  à  cheval,  ou  en  fleur  de  li$ ,  ou  en  scie,  etc 
etc.  Dans  tous  les  carnassiers  plantigrades  ou  digitigrades, 
et  chez  les  rongeurs  ,  il  est  terminé  par  une  surface  nae ,  hu- 
mide ,  aux  faces  latérales  de  laquelle  sont  percées  lesnarioes; 
et  qui  devient  le  mi^e  dans  les  ruminans.  Chez  ceiix-cl,leB)tt- 
fle  est  plus  ou  moins  circonscrit ,  suivant  l'habitation  cons- 
tante des  espèces  ;  ainsi  l'élan ,  le  renne  et  le  bufBe  masqué 
du  Canada ,  qui  sont  propres  aux  climats  les  plus  froids  de 
la  terre ,  n'ont  point  du  iout  de  partie  nue  à  leur  nez ,  tandb 
'  qu'on  en  remarque  une  chez  toutes  les  autres  espèces  du  même 
ordre,  parmi  les, singes,  nous  devons  aussi  remarquer  quel- 
ques espèces  qui  par  la  forine  renflée  de  leur  museau  et  u 
troncature  qui  le  termine  ,  et  où  sont  placées  les  narines, 
ont  des  rapports  de  physionomie  marqués  avec  les  chieiii) 
ce  qui  leur  a  valu  la  désignation  de  çynocéphetles. 

Après  avoir  parlé  des  forme^is  de  nez  les  plus  ordinaires 
dans  les  mammifères  ,  nous  devons  signaler  les  anomalies 
quWfrent  ces  mêmes  formes.  Ainsi  la  guenon  à  longnezi 
dont  il  a  été  question  ,  est  en  effet  remarquable  par  la  lon- 
gueur excessive  de  son  nez  qui  est  comme  pincé  de  nautenbas 
à  sa  pointe,  et  légèrementbilobé  au  bout.  Le  coott  placé  dans 


y 


M  A  M  5^9 

le  genfe  îles  ^urs  p^r  Lmnaeus,  mais  iùnï  on  a  fait  depuis  «a 
|;enre  à  part ,  a  le  nez  fort  allongé  dans  la  direction  du  front  > 
et  fort  mobile.  Ce  caractère  se  retroare  aussi  dans  les  ours^ 
mais  beaucoup  moins  dëreloppé.  Le  desman  est  encore 
un  animal  fort  remarquable  sous  ce  rapport  :  il  a  une  véri- 
table trompe  qui  lui  permet  de  plonger  dans  Teau  sans 
s^aspbyxier ,  parce  qu*il  tient  les  ouvertures  des  narines 
au  debors.  Dans  les  échidnés  et  les  fourmiliers ,  le  nez  fail 
partie  de  rallongement  de  la  tête ,  et  les  narines  sont  ou* 
vertes  au  bout;  dans Pornitborhynque ,  on  les  voit  supérieu- 
rement et  vers  la  base  du  bec  si  singulier  qui  termine  la  tête  de 
cet  animal.  L^élépbant  est,  sans  contredit,  de  tous  les  mam- 
mifères -f  celui  dont  le  nez  a  la  conformation  la  plus  singu- 
lière :  il  constitue.ce  qu'on  appelle  la  trompe  ou  cette  longue 
colonne  charnue ,  mobile  dans  tons  les  sens ,  creusée 
par  le  double  canal  des  naiines  ,  et  terminée  par  une 
pmce  fort  délicate ,  formée  d'un  doigt  mobile  qui  se  rap- 

Îiorte  9  avec  la  plus  grande  justesse  ,  au  bord  opposé  aé 
^ouverture,  sur  le  contour  supérieur  de  laquelle  il  est  situé. 
Cette  trompe  supplée  à  T extrême  brièveté  du  cou  de  ré(é« 
phant ,  qui  ne  lui  permettroit  pas  de  baisser  sa  tête  jusqu'à 
terre  pour  saisir  sa  nourriture.  Mais  cet  instrument  n'est  pas 
particulier  à  l'éléphant  :  les  mastodontes  ou  les  animaux 
enfouis  sur  les  bords  de  VOhio ,  si  connos  sous  le  nom  de 
mammonts  ou  mammouths ,  en  avoient  un  aussi  considéra:* 
ble,  et  l'Amérique  méridionale  renferme  un  genre  d'animaux 
vivans ,  les  tapira  ^àoxïX  les  formes  générales  ont  beaucoup  d'a- 
f»aIogIe  avec  celle  des  cochons  ,  et  chez  lesquels  on  trouve 
une  trompe ,  mais  beaucoup  plus  petite  à  proportion ,  que 
celle  des  éléphans  et  des  mastodontes.  Les  palœotherium  t 
dont  on  rencontre  les  débris  dans  les  plAtres  de  Montmartre, 
en  étoient^également  pourvus.  Le  nez  du  porc  oa  groin  a  bien 
encore  quelque  analogie  avec  ces  nez  prolongés  ;  il  est  mo- 
bile, armé,  comme  celui  de  la  taupe ,  d'un  osselet  particu- 
lier appelé  os  du  boutoir,  qui  lui  donne  de  la  consistance  et  le 
Fend  propre  à  fouiller  la  terre. 

Dana  les  -mammifères  essentiellement  aquatiques,  le 
Bcx  change  de  forme.  Chez  les  phoques ,  les  narines  font 
Toffice  ordinaire  ;  mais  comme  elles  doivent  être  plus  sou- 
Test  fermées  qu'ouvertes  »  il  y  a  des  muscles  qui  en  tien- 
lient  constamment  les  orifices  bouchés  ,  et  ce  sont  d'au- 
tree  muscles  qui ,  à  la  volonté  de  l'animal ,  les  font  ouvrir 
pour  respirer  l'air.  Chez  les  cétacés  proprement  dits  ,  les  na- 
rines ouvertes  sur  le  sommet  de  la  tête  ,  et  sans  nez  pro-* 
prement  dit^  en  deux  ouvertures  ou  é^entsy  servent  d^égouts 
pour,  faire  sortir  l'énorme  quantité  d'eau  que  ces  JUiimaHZ 

xviii.  34 


53o  M  A  M 

avalent  en  poursntvaiit  leur  proie.  Tant  At  ces  ëventsontiioon- 
fice  coflinuin,  tantAt  ils  sont  séparés.  L^eao  qui  en  sortfonne 
des  jets  ou  des  gerbes  soorent  très-considérables  dans  les  gros- 
ses espècest  et  c^est  ce  qui  a  valu  ans  cétacés  la  déadminatlon 
▼nlgaire  de  mn^fieun  ,  qai  lear  est  généralement  appliquét 

Le  nom  de  chanfrm  est  particulièrement  résenré  ï  li 
partie  de  la  face  comprise  entre  le  front  et  les  narines.  Il  est 
arqué  dans  les  moutons  ,  creusé  légèrement  en  sens  inrerse 
dans  les  chèrres ,  droit  dans  les  porcs ,  etc.  ;  dans  les  rU- 
nocéros ,  il  supporte  une  on  deux  cornes  de  nature  fibreuse, 
plus  on  moins  allongées. 

.  La  howihetsX  ptos  ou  moins  ouverte.  Dans  les  foùnnilien 
et  récbidné  ,  elle  ne  Test  guère  plus  qu'il  ne  faut  pour  laisser 
sortir  la  lansue  extensible  de  ces  animaux.  Dans  les  didel- 

J^kes   et  les  dasyures ,  an  contraire ,  elle  est  excesstTemeot 
èndue.  On  y  distingue  ,  en  allant  du  dehors  au  dedans,  les 
lèvres ,  les  dents  et  la  langue. 

La  plupart  àt%  mammifères  ont  des  îhres  chamaes ,  et 
Ton  ne  peut  euère  en  excepter  que  l'omîthorhynque,  dont  la 
bouche ,  senmlable  à  un  vrai  bec  de  canard  ,  a  sts  bore 
cornés  et  garnis  de  petites  lamelles  cornées  et  transrenales. 
Les  uns  ont  la  lèvre  supérieure  fendue,  tels  que  les  rongeurs, 
les  chameaux  »  les  lamas  ;  et  les  autres ,  et  c'est  le  plus  grand 
nombre  ,  l'ont  entière.  En  général ,  cette  lèvre  est  asseï 
mince  dans  les  animaux  carnassiers  (  les  phoques  et  les 
morses  exceptés);  tandis  qu'elle  est  épaisse,  et  sourentgamie 
de  muscles  assez  forts  dans  les  herbivores ,  tels  que  les  nuni- 
naqs ,  et  surtout  tels  que  les  chevaux ,  xhez  lesquels  elle  sert 

{^our  arracher  l'herbe  dont  ils  se  nourrissent.  Cette  même 
èvre  porte  les  moustaches^-  dont  nous  parlerons  plus  bas> 
Quant  à  l'inférieure  ,  elle  est  ordinairement  simple  et  tou- 
jours entière  ;  dans  l'éléphant  seulement,  elle  se  prolongées 
pointe. 

Les  dents  fournissent  les  principaux  caractères  générî- 
ques  des  mammifères ,  parce  que  leur  nombre  ^  leur  Asposi- 
tion  et  leur  forme  ,  sont  en  rapport  direct  avec  les  autres 
organes  de  la  nutrition ,  et  par  suite  avec  le  genre  de  nom^ 
riture  et  les  habitudes  naturelles  de  ces  animaux.  Les  dents 
ayant  été  décrites  avec  le  plus  grand  détail  dans  un  article 
particulier  (  V.  DfiNTS  ),  nous  n'en  parlerons  ici  que  d'onc 
manière  sommaire ,  et  pour  donner  la  définition  àt%  mots 
employés  par  les  naturalistes  dans  leurs  descriptions. 

,  On  appelle  dents  simples^  celles  qui  sont  formées  d'un  noyaa 
de  substance  osseuse ,  entouré  d'une  couche  émailleose,  qiû 


M  A  ]Vt  53i 

ne  JTaît  (lasde  replis  très-profonds  dans  sonintëriear;  exemple  : 
molaires  de  Thomme,  des  carnassiers,  des  singes,  etc. 

Denis  composées.  Celles  qai  sont  :  ou  formées,  comme  les  dents 
simples ,  de  substance  osseuse  entourée  d'une  couche  émail- 
leuse,  mais  chez  lesquelles  cet  émail  fait  dès  replis  profonds  , 
qui  rendent  la  surface  de  leur  couronne,  comme  rubanée  , 
lorsqu'elle  est  usée  ;  exemples  :  lièvre  ,  campagnol,  castor  ; 
ou  formées  de  plusieurs  dents  simples ,  plus  ou  moins  apla-^ 
lies ,  placées  les  unes  près  des  autres ,  et  réunies  par  unç 
troisième  matière  (non  organisée,  ou  substance  cémenteuse); 
exemples  :  éléphant ,  phascochsere, 

Denis  inciswes.  Celles  qui  sont  situées  en  ayant  de  la  bou^ 
che  ,  les  supérieures  étant  implantées  dans  les  os  inter- 
maxillaires. 

Dents  canines  onlaniaires.  Celles,  qui  viennent  après  ,  et  qui 
sont  ordinairement  crochues  et  plus  longues  que  les  incisives.* 
.  Denis  molaires  on  mâcheUères,  Les  plus  reculées  vers  le  fond 
de  la  bouche  ,  et  ordinairement  les  plus  grosses.  Le  nom  de 
molaires  convient  particulièrement  k  celles  des  animaux  her- 
bivores ,  parce  qu  elles  font  effectivement  TofBce  de  meules , 
et  celui  de  mâchelières ,  à  celles  des  autres  animaux. 

Défenses.  De  grandes  dents,  souvent  les  canines,  comme  les 
défenses  des  sangliers  ;  d'autres  fois  les  incisives ,  comme 
telles  des  éléphans,  qui  sortent  de  la  bouche  ,  et  prennent 
différentes  directions. 

Les  incisives  sont  bilobées  ,  trilobées  ou  entières  à  leur 
tranchant ,  comprimées ,  ou  en  coin  ,  ou  taillées  en  biseau. 
Tantôt  elles  n'existent  p^s  à  l'une  ou  à  l'autre  mâchoire  ,  ou 
à  toutes  les  deux  ;  d'autres  fois  leur  nombre  varie  ,  mais  ne 
dépasse  jamais  celui  de  dix.  Dans  leshommes-et  les  singes  ^ 
on  en  compte  quatre  partout  ;  dans  les  vrais  carnassiers,  six; 
dans  les  rongeurs,  deux,  etc.  Les  ruminans  n'en  ont  point  de 
supérieures  ;  les  édentés  en  sont  totalement  privés  ,  ainsi 
que  les  monotrèmes.  Les  chéiroptères,  les  marsupiaux  et  les 
pachydermes  sont ,  de  tous  les  mammifères  ,  ceux  chez  les- 
quels les  incisives  variant  le  plus  en  nombre.  On  dit  qu'elles 
sont  droites ,  lorsqu'elles  sont  perpendiculaires  à  l'axe  des 
mâchoires  ,  et  prodiges  lorsqu'elles  sont  dirigées  dans  le 
sens  de  cet  axe. 

Les  canines ,  or4inairement  au  nombre  de  quatre  en 
tout,  une  à  chaque  côté  de  chaque  mâchoire  ,  se  croisent , 
l'inférieure  passant  presque  toujours  en  avant  de  la  su- 
périeure. Elles  sont  très  -  apparentes  dans  les  animaux 
carnassiers  ,  et  deviennent  petites  dans  les  insectivores* 
£lles  manquent  tout-à-fait  aux  rongeurs ,  à  la  plupart  des 
nuninans  9  aux  éléphans  9  k  quelques  édentés  9  etc.  EUes 


53a  M  A  M 

sont  énonnei  daai  lef  hippopolanet  et  les  cMJioa$,(iiellti 
portent  le  nom  de  défcrê9e$. 

Les  molaires  sont  souvent  géparëeg  de»  caiûnes  par  m 
intervalle  plna  oa  moins  long  »  appelé  batre  ou  espau  ùàeàt 
Éaire ,  mais  notamment  chex  les  herbirores.  hhmm  e(  lei 
anopicAênum  sont  les  sevk  chez  lesquels  tontes  les  dents  deli 
bouche  composent  ane  série  continue  aotoor  de  ckaf 
bord  alvéolaire. 

Les  molaires  à  conromie  plate  appartiennent  essentiA- 
ment  k  des  herbivores  ;  exemples  :  ruminans ,  roogcars; 
^   Celles  à  couronne  garnie  de  tubercules  mousses,  à ^i 
omnivores  ;  exemples  :  hommes ,  singes  ^ .  ours  ; 

Celles  à  couronne  eamie  et  munie  de  pointes  aigoëst^ 
des  insectivores  ;  exemples  :  chauve-souris ,  taupes,  héfissoai; 

Celles  qui  sont  comprimées ,  tranchantes  et  lobées,  Ut) 
carnivores  proprement  dits  ;  exemples  :  chats,  chiens,  etc. 

Parmi  les  molaires  d'herbivores ,  les  unes  ont  des  raciau, 
fl  s^usent  sans  pousser  »  une  fois  qu'elles  sont  formées;  lo 
autres  n'ont  pas  de  racines  9  proprement  dites  ,  et  poosseit 
toujours  9  soit  de  haut  en  bas  «  ou  de.  bas  en  haut ,  cobuk 
celles  des  castors  ,  des  campagnols ,  des  cobayes ,  etc.; soit 
du  fond  de  la  bouche ,  en  avant ,  comme  celles  àti  ka- 
guroos  et  des  éléphans. 

JLies  molaires  d^omnivores  ont  tontes  des  racines, H 
s'osent  peu. 

Les  molaires  d'insectivores,  ont  toujours  leurs  pointes  ari^ 
rées;  elles  sont  nombreuses,  et  les  antérieures  n'ont soavtt! 
qu'une  seule  pointe. 

•  Les  molaires  de  carnivores  varient  dans*leur  forme  ;'^ 
antérieures  aont  ordinairement  à  un  seul  lobe  ,  et  oAttii 
appelées  fimtaes  mahires.  U  y  en  atcmjottrs.  une  trèS'-f|Ht<' 
4eux  ou  trots  lobes  f  k  chaque  mâchoire  et  très^rompriott 
celle-ci  a  été  nommée  ûornasêière.  Enfin ,  celles  qai  sitiéejK 
plus  au  fond  de  la  bouche ,  sont  plus  on  moins  obtitfi' 
ontdes  lahmon.  parties  mousses,  d^antant  phiadéveloppéstf 
l'animal  est  moins  carnassier ,  ei  vke  vmà^  ont  reça ,  t  ^ 
aon  de  cette  forme>  le  nom  de  tuieeeukums* 

Toutes  les  dents  dont  nous  avons  parlé  jusqu'à  présentsm^ 
implantées  dans  les  alvéoles  ;  mais  il  y  a  de  fausses  àais^ 
«n  seul  genre  ( /m  oniiûiorhym^pim)',  qui  aont  formées  ^  f 
,tits  tubes  cornés  soudés ,  et  qui  présentent  dans  lenr  coof 
quelque  ressemblance  avec  celle  d'une  tige  de  jonc.  ^ 
dents  sont  simplement  fixées  aux  gencives.  On  en  troare*^ 
même  structure^  mais émailleuse  et  tmplaiitées,  datf" 
•ntre  animal ,  l'oryctérope. 

Les  combtttaîsans  des  dente  obsorvéef  yu^kfxén^^ 


Il  A  M  53S 

les  mammifères,  «ont  les  SHirantes  :  i.^  point  de  dents  du 
tout;  a.^  des  molaires  seulement;  3.®  des  molaires  et  des 
canines;  4*®  àe&  molaires  et  des  incisives;  B.^  les  trois  sortes 
de  dents;  mais  il  y  en  a  un  nombre  bien  plus  considérable 
si  l'on  fait  attention  aux  différences  que  les  mâchoires,  supé-- 
rieure  et  inférieure  ,  peuvent  présenter  entre  elles  ,  rela? 
ti veinent  à  la  présence  ou  à  Tabsence  de  telle  ou  telle  sorte 
de  dents.  . 

Parmiles  cétacés,  deux  genres  offrent  desanomalies  remar* 
quables:  les  dauphins  qui  ont,  pour  la  plupart,  toutes  leurs  dents 
coniques  comme  des  canines ,  et  un  peu  distantes  les  unes  des 
autres;  et  les  baleines  qui,  n'ayant  point  d'armure  à  la  mâchoire 
inférieure  ,  ont  la  supérieure  garnie  de  lames  cornées  trans^ 
versales  appelées  fanons ,  qui  ont  une  analogie  (  assez  éloi-  ' 
gnée)  à  la  vérité,  avec  les  dents  composées  des  éléphans. 

Les  parois  de  la  bouche  de  certains  mammifères  présentent 
une  partie  qui  fournit  un  bon  caractère  générique  ;  c'est,  de 
chaque  côté ,  un  repli  assez  profond  pour  servir  de  réservoir 
aux  alimens  que  les  animaux,  qui  en  sont  pourvus  ,  ne  veu-r 
lent  pas  consommer  de  suite.  Ces  sacs  ,  appelés  abajoues  ou 
salles ,  se  trouvent  dans  tous  les  singes  de  l'ancien  con-r 
tinent ,  les  orah^  exceptés ,  dans  les  chauve-souris  du  genre 
nycière  ^  selon  M.  Geoffroy,  où  ils  ont  un '  usage . parti- 
«:ulier  ,  dans  les  hamsters ,  quelques  écfaimys ,  et  certains 
écureuils  de  terre  ,  dont  Uliger  a  fait  un  genre  soiis  le  nom 
de  tamias. 

'  La  langue  est  Ovale  et  aplatie  ,  de  médiocre  longueur  dans 
l'homme  et  dans  les  singes;  plus  longue  et  surtout  pinè 
mince  dans  les  carnassiers  proprement  dits ,  où  elle  sert 
pour  lapper;  très-longue  et  très-forte  dans  les  ruminans  aux* 
«quels  elle  sert  comme  de  main  pour  tondre  et  arracher  l'herbe 
dont  ils  font  leur  nourriture  ,  énorme  et  graisseuse  et  en 
forme  de  coussift  sur  lequel  les  fanons  s'appuient  dans  les 
baleines  ;  excessivement  longue  et  vermîforme  dans  les  four* 
-miliers^  les  pangolins  et  les  éehidnés. 

Sa  surface  est  douce  dans  tous  les  animaux  herbivores  ^ 
mais  dans  beaucoup  de  carnassiers  et  d'insectivores-,  tels 
cpic'  les  lions ,  tigres  et  autres  chats  ,-  les  civettes^  les  makis , 
les  glossophages,  les  phyllostomes,  les  roussettes,  etc.,  elle 
est  hérissée  de  papilles  cornées,  très-dures,  dirigéesen  arrière 
et  assez  solides  pour  entamer  la  peau  léehée  pa^  cette 
langue.  •      ' 

Dul  inme. -«-  Le  tronc  se  divise  en  tow  ou  part ie  antérienre, 
dlMOQ  partie  supérieure  ,/o9ii^  ou  partie  postérieure  et  su^ 
périevre  y  poitrine  ou  partie  antérieure  et  inférieure,  ventre  on 


S34  T^r  A  M 

partie  infërienre ,  t\  flancs  oa  parties  latérales.  La  partie  su- 
périeure du  cou  reçoit  le  nom  de  nuque  et  rînférîenre  cetoidt 
gorge.  On  peut  encore  ajouter  la  queue  au  tronc,  comme  ne 
formant  que  la  continuation  de  la  colonne  vertébrale  (i) 

Le  cou  est  plus  ou  moins  long.  Dans  les  mammifères  tout- 
îi-fait  aquatiques  «  comme  les  cétacés  où  le  corps  est  toat-i- 
fait  taillé  comme  celui  des  poissons,  ce  cou  n^est  pas  distinct 
et  même  dans  lé  squelette,  les  yertèbres  (fenricaies  sontd'aiK 
minceur  extrême  et  soudées  presque  toutes  ensemble.  Vanslei 
lamantins  la  tête  n*est  pas  non  plus  distinguée  du  tronc  parm 
cou  distinct.  Pour  les  autres  animaux  on  remarque ,  eo  gé- 
néral ,  que  la  longueur  du  cou  est  proportionnelle  à  celle  k 
la  hauteur  des  pieds  de  devant ,  au  garrot^  ainsi  les  ramioa» 
et  surtout  lesruminans  les  plus  élevés  sur  jambes,  commeb 
giraffes,  les  chameaux,  les  lamas»  ont  le  cou  le  pins  long,  le 
cheval,  dont  la  tête  est  plus  longue,  a  le  couplus  court,  relatire 
ment.  Les  rongeurs  et  les  carnassiers  l'ont  médiocre;  les  chas- 
ve-souris  qui  saisissent  leur  proie  au  vol  Tont^assez  court  ains 
que  les  quadrumanes,  les  bimanes  et  la  plupart  des  roogenn 
qui  peuvent  porter  leur  nourriture  à  leur  bouche  à  l'aide  de 
leurs  membres  antérieurs. 

L^éléphant ,  qui  a  dans  sa  trompe  un  moyen  de  prék^ 
sion  excellent,  a  le  cou  fort  court.  Il  en  est  de  mêmedi 
mastodonte  ou  animal  de  TOfaio;  et,  dans  le  tapir,  où  le  coi 
est  un  peu  plus  long,   la  trompe  est  plus  courte. 

Le  dos  varie  dans  ses  dimensions  ;  il  est  d^autant  pis 
court  que  Tanimal  est'  plus  épais  dans  toutes  sts  foriQ^' 
comme  cela  a  lieu  dans  Téléphant  et  rhippopotame  ;  il  ^ 
très-allongé  au  contraire  dans  quelques  petits  carnassiers • 
comme  ceux  du  genre  des  martes,  bombé  comme  celui  doc 
poisson  dans  les  cétacés,  etc.  Sa  direction  générale  est  parallèle 
\  rhorizon  dans  la  plupart  des  mammifèreft  ;  dans  rbomise 
seulement  elle  est  verticale  ;  dans  la  gicafle  et  dans  quelq^i 
singes  à  longs  bras  ,  elle  est  intermédiaire  à  ces  deux  diree 
tion^. 

,  Les  lombes  (on  la  croupe)  ont  plus  de  largeur  dans  les  aniio^Ç 
destinés  à  la  course  que  dans  les  autres  ,  et,  en  général, >< 
bassin  est  modifié  pour  le  genre  de  vie;  dans  les  phoques  u^^ 


(i)  On  conçoit  que  toutes  les  désignations  que  nous  donnons  po*^ 
exprimer  la  position  relative  des  diverses  parties  qu*on  distingue  n" 
le  tronc ,  ne  peuvent  s*app]iquer  qu*à  un  vrai  quadrupède,  place df 
bout  sur  ses  quatre  jambes.  Dans  toute  autre  position,  cdmmet  P'' 

f  exemple,  dans  la  station  sur  les  pieds  de  derrière ^  ces  désign>^ 

f  seroient  tout  autres. 


M  A  M  535 

I 

allongé^  et  très-étroit.  Dans  le«  taupes  et  les  chauve-soum 
qui  ne  font  usage  ^  pour  ainsi  dire  ,  que  de  leurs  pieds  de 
devant ,  les  lombes  ont  aussi  fort  peu  de  largeur,  tandis  que 
dans  les  chevaux^  les  ruminans  des  genres  des  cerfs  et'des  anti- 
lopes, la  croupe  est  fort  marquée,  etc.  ;  dans  un  pachyderme 
d^Àmérique  ,  il  Y  a  sur  la  croupe  une  ouverture  glanduleuse 
qui  distille  continuellement  une  liqueur  fétide. 

La  poiinne  est  plus  large  dans  les  mammifères  pourvus  de 
clavicules  que  dans  ceux  où  ces  os  sont  rudimentaires.  Ainsi, 
rhomme ,  les  quadrumanes  et  les  chauve-souris  sont  ceux  qui 
ont  le  poitrail  le  plus  ample ,  tandis  que  les  agoutis  ,  les  liè- 
vres, les  ruminans,  qui  sont  des  animaux  essentiellement 
coureurs,  Tout  fort  étroit.  Dans  Thomme  ,  les  quadrumanes, 
beaucoup  de  chéiroptères,  les  lamantins,  les  mamelles  ^  au 
nombre  de  deux  seulement,  sont  situées  sur  cette  région. 

Le  ventre  est  plus  ou  moins  renflé,  selon  lé  genre  de  nour- 
riture des  animaux  ;  ainsi  ceux  qui  vivent  d'herbes  ,  qui  sont 
obligés  d'en  prendre  une  très-grande  quantité  pour  pouvoir 
subsister ,  et  qui  ont  un  appareil  digestif  approprié  ;  les 
ruminans  et  les  solipèdes ,  ont  le  ventre  gros ,  tandis  que 
les  carnassiers  qui  prennent  beaucoup  moins  d'alimens ,  et 
dont  les  intestins  sont  fort  courts ,  l'ont  peu  volumineux , 
et'méme,  dans  certains  (les  chiens  lévriers,  par  exemple),  il 
est  comme  appliqué  postérieurement  sur  la  face  inférieure  de 
la  colonne  vertébrale. 

Les  nuunettes  sont  placées  sous  le  ventre  dans  tons  les  car-, 
nassiers  et  les  rongeurs  ,  et  existent  chez  eux  conjointement  ' 
avec  des  mamelles  pectorales  ;  dans  les  ruminans  et  les  so- 
lipèdes, ces  mamelles  sont  inguinales  et  peu  nombreuses. 
Dans  quelques  espèces  du  genre  des  antilopes,  la  peau, 
des  aines  est  repliée  de  manière  à  former  de  chaque  côté 
une  sorte  de  poche  inguinale  oblongue ,  et  dans  laquelle  il  ne 
s'amasse  point  de  liqueur  particulière. 

Dans  les  cétacés  qui  n'ont  tous  qu'un  vestige  intérieur  de 
bassin,  le  ventre  n'est  séparé  de  la  queue  que  par  la  région  où  se 
trouvent  les  organes  de  la  génération,  l'anus  et  les  mamelles^ 
Da^sles  omithorhynques  etleséchidnés,  quelque  peine  qu'on 
ait  prise,on  n'a  pu  encore  découvrir  de  mamelles; mais  cela  n'est 
pas  une  raison  suffisante  pour  assurer  que  ces  organes  n'exis^  . 
tent  pas  ;  il  est  possible  qu'ils  ne  prennent  d'accroissement  et 
qu'ils  ne  deviennent  visibles  qu'à  l'époque  de  l'allaitement  » 
si  toutefois  ces  animaux  peuvent  téter  avec  une  bouche  telle 
que  la  leur. 

Le  ventre,  dans  beaucoup  de  femelles  de  marsupiaux.»  pré- 
sente un  repli  de  la  peau. formant  une  poche  ou  bourse  spacieuse, 


J 


S36  M  A  M 

fond  de  laquelle  B^at  lea  maneHes  ^  et  oà  i ont  placés  ks  pe- 
tlu  josqu^à  ce  qa^iU  soîenl  assez  forts  poar  pouvoir  sortir  et 
chercher  eux^mémealeDcnourritiire.  Dans  d'autres  espèces, 
cette  poche  n'existe  point  ;  mais  on  voit  de  chaqae  côté  du 
ventre  un  repli  longitudinal  de  la  peaa  qui  la  représente. 

Le  nombre  des  mamelles  est  de  deitic,  comme  noas  venons 
de  le  dire,  tantôt  inguinalegy  tantôt  pectorales  ,  dans  plaslenrs 
espèces  de  mammifères.  Les  loris  en  ont  quatre  pectorales; 
la  plupart  des  carnassiers  huit  en  tout  9  savoir  :  six  ventrales 
et  deux  pectorales.  Les  didelphes  en  ont  douze  ;  les  truies 
dix  ventrales ,  etc. 

:  Uanus  et  les  ornâmes  de  ht  géiération  ont  leurs  issues  à  la 
partie  postérieure  du  ventre  ;  l'anus  est  souvent  accompagné 
de  poches  glanduleuses ,  sécrétant  des  humeurs  très-odoran- 
tes, telle  que  la  cioêUe,  Cette  poche  est  ordinairement  distincte 
de  Tanus;  mais  quelquefois  cet  deux  pïirties  sont  confondues 
comme  dans  les  mangoustes.  Dans  la  plupart  des  femelles, 
la  vulve  est  plus  ou  moins  éloignée  de  1  anus,  et  dans  les  inâ- 
les,  il  en  est  de  môme  des  organes  génitaux.  Les  testkuies  sont 
apparens  au  dehors ,  et  renfermés  dans  un  scroium  'ou  dans 
des  bourses  chez  les  bimanes  f  les  quadrumanes ,  la  plupart 
des  carnassiers ,  les  ruminans ,  etc.  ;  dans  les  marsupiaux ,  ils 
sont  très-dé  velopp es,  el,  ce  qui  est  fort  extraordinaire;  placés 
en  avant  de  la  verge.  Dans  le  plus  grand  nombre  Aes  ron- 
geurs ,  ils  n'apparoissent  qu'au  temps  du  rot ,  etc.  Le  four^ 
reau  de  la  verge  tient  k  la  peau  du  ventre  dans  tontes*  les  es- 
pèces ,  à  l'exception  cependant  des  bimanes ,  «des  quadruma- 
nes et  des  chéiroptères.  Les  échidnés  et  les  otnithorfaynques 
(ou  monotrèmes),  n'ontf  ainsi  que  quelques  rcmgeurs  et  éden- 
lés,  qu'une  seule  issue  ou  un  véritable  dœ^ut  pour  les  orga- 
nes de  la  génération  et  les  intestins. 

La  verge ,  tantôt  rentrée  ,  tantôt  apparente ,  tantôt  libre , 
tantôt  appliquée  contre  le  ventre ,  est  plus  oumoifts  cylin^ 
drique  ou  conique.  Le  glai^  qui  la  termine ,  présente  des 
formes  très-variées;  il  est  tantôt  lisse  ,  tantôt  acmé^d'épines 
cornées.  Le  prépuce  ou  lapeau  de  la  verge,  dans  deux  espèces, 
le  castor  et  le  porte-musc ,  offre  deux  poches  remarquables» 
"  remplies  d'une  humeur  particulière ,  le  casioréum  et  le  mucc. 

Les  fltuics  n'offrent  rien  de  remarquable  dans  la  plupart  des 
quadrupèdes  ,  si  ce  n'est  chez  les  musaraignes,  où  l'on  trouve 
sous  le  poil  une  petite  glande  ,  d'où  suinte  une  hmv^nr  ode* 
rante. 

La  jp^uue  affecte  des  formes  très-variées  dans  les  manumi- 
fères.  Elle  n'existe  pas  dans  quelques-uns  ^  tels  que  les  orangs, 
le  pongo ,  quelques  roussettes  et  phyllostomes ,  le  pl^asco* 


M  A  M  537 

iome,  le  rat-uupe,  fes  j^ika^,  le  câblai,  !e  cèchcm  d'Inde ^  ete. 
KUe  est  remplacée  par  un  simple  iuherctilé  daits  le  magot. 
Elle  est  fort  courte  dans  ^elqaes  macaques,  dans  les  ours 
proprement  dits  ,  le  koala  ;  les  cerfs  et  antilopes ,  etc.;  extrê- 
mement longue  dans  les  makis ,  les  ktienons ,  les  atèles  ,  ieâ 
kkkkajons ,  les  didelphes,  le  fourmriier-tamanoir,  létc.  Elle 
est  ronde  dans  la  plupart  des  espèces  où  elle  existe ,  et  son 
tronçon  diniiniie  insensiblement  depuis  sa  base  jusqu^à  Fex- 
trëmité.  Elle  est  courte  ,  aplatie  %t  haut  en  bas  ,  de  forme 
ovale  et  nue  dans  les  castors  et  les  lamantins;  de  même  forme 
aplatie  mais  relue,  dans  rorhithorhynque;  comprimée  latéra- 
lement dans  Tondatra;  presque  tétragône  dans  quelques  musa- 
raignes. Elle  est  ou  poilue  on  nue,  ou  moitié  poilue  et  moitié 
nue.  Lorsqu'elle  est  courertedepoils,  ou  ces  poils  sont  courts 
et  serrés  comme  dans  le  fourmilier  didactyle,  on  lâches  comme 
dans  les  makis ,  ou  fort  longs  comme  ceux  de  la  queue  du 
eheYal  et  du  fourmilier-tamanoir.  Lorsqu'elle  est  nue ,  sa 
peau  est  annelée  ou  écailleuse  ;  quelquefois  Textrémiié  en  est 
terminée  par  un  flocon  de  poils  plus  longs ,  comme  dans  le 
lion  ,  l'âne  ,  la  gerboise  ,  etc.  Elle  est  prenante  dans  quel- 
ques espèces ,  c'est-à-dire ,  qu'elle  peut  saisir  des  corps  avec 
sa  pointe,  et  servir  à  l'animal  pour  s'accrocher.  Tantôt  la  par- 
tie prenante,  comme  dans  les  atèles  et  les  alouattes ,  les  coën- 
dous  y  le  kinkafou ,  etc. ,  edt  nue;  tantôt  elle  est  poilue  comme 
dans  les  sapajous. 

Les  membres,  •^-  Dans  les  manmitfères  il  y  a,  tantôt  quatre 
membres  ,  tantôt  deux  seulement.  Les  antérieurs  ne  man- 
quent jamais.  Les  cétaeés,  les  lamantins  et  les  dugongs  sont 
les  seuls  animaux  de  €;ette  classe  qui  n'aient  pomt  d'extré- 
mités postérieures. 

Ceux  qui  ont  quatre  membres  doivent  exclusivement  porter 
]e  nom  de  quadrupèdes.  Les  uns ,  et  c'est  le  phis  grand  nombre , 
ont  les  membres  de  longueur  à  peu  près  égale  ;  d'autres ,  teli 
que  les  gibbons ,  le  pongo  et  les  bradypes ,  ont  les  antérieurs 
beaucoup  plus  longs  que  les  postérieurs ,  tandis  qu'il  en  est 
chez  lesquels  ce  sont ,  au  contraire ,  les  pieds  de  derrière 
qui  acquièrent  le  plus  de  développement  :  tels  sont  ,  par 
exemple  ,  les  kanguroos ,  les  poforoos ,  les  pértimèles ,  les  gerr 
boises  ,  les  gerbiiies,  les  lièvres^  et  en  général ,  les  rongeurs. 

Chaque  membre  se  divise  en  plusieurs  parties;  on  distingue 
dans  les  antérieurs,  l'épaule,  le  bras,  l'avant-bras,  le  poignet 
ou  métacarpe,  le  carpe  et  les  phalanges  ou  main  ;  et  dans  le^i 
postérieurs,  la  hanche,  la  cuisse,  la  jambe,  le  métatarse  ou 
t^anon^  le  tarse  et  les  phalanges  ou  pîed. 

Chaque  pied  y  soit  ant^^rieur  ,  soit  postérieur,  se  terinîp^ 


53S  M  A  M 

par  des  doigts  apparais,  dont  le  nombre  varie  entre  un  et 
cinq.  Il  y  a  des  quadrupèdes  à  cinq  doigts  à*  tons  les  pieds, 
on  à  quatre  doigts  devant  et  cinq  flerrière  f  on  i  trois  doi^ 
devant  et  à  quatre  derrière;  il  y  en  a  de  tétradactyles,  m 
à  quatre  doigts  partout;  quelques-uns  ont  quatre  doigts  devant  | 
et  trois  derrière  ;  il  y  en  a  qui  n'ont  que  deux  ou  trois  doi^b  | 
seulement  en  avant,  et  quatre  en  arrière  ;  d^autresi  trois  oq  i 
à  deux  doigts  partoutEnfin  les  chevaux  seuls  n'oiat  qu'an  seul  j 
doigt  visible,  quoiqu'on  r^rouve  sous  la  pean  des  vestiges^  i 
deux  autres  qui  seroient  latéraux.  I 

Les  doigfs  sont  plus  ou  moins  allongés ,  plus  ou  moins  se-  j 
parés  les  uns  des  autres.  Ainsi  dans  les  animaux  rominanset  , 

SachydermeSt  ik  sont  ordinairement  très-courts  ;  et  mêiu  , 
ans  les  derniers  de  ces  animaux ,  ils  sont  entourés  josqa'M 
sabot  par  une  peau  épaisse.  Dans  les  carnassiers  et  les  roi- 
geurs  ils  sont  plus  distincts  ;  et  dans  les  quadrumanes ,  ils 
sont ,  comme  dans  Fhomme ,  plus  parfaitement  séparés ,  et 
peuvent  agir  séparément.  Dans  les  chauve  souris  où  ils  ac- 
quièrent le  maofimum  de  développement,  ils  supportent  lei 
membranes  qui  transforment  les  pattes  de  devant  en  yérlta- 
bles  ailes.  Chez  les  cétacés  ,  ils  sont  tous  renfermés  dans 
des  enveloppes  ligamenteuses  serrées  de  façon  à  modiiieî 
le  membre  tellement  qu'il  n'est  plus  qu'une  simple  rame. 

On  appelle  pouce  le  doigt  le  plus  interne  ;  il  manque  daos 
beaucoup  d'espèces ,  ou  n^est  que  rudimentaîre.  Lors<[ail 
existe,  toujours  plus  gros  et  plus  court  que  les  autres  doigts  i 
il  est  le  plus  souvent  dans  la  même  direction  que  ceax-^; 
mais  chez  beaucoup  de  mammifères ,  il  est  susceptible  de 
leur  être  opposé,  tantôt  aux  membres  antérieurs  comme  dans 
l'homme  ,  tantôt  aux  quatre  pieds  comme  dans  les  singes  et 
les  makis ,  et  d'autres,  fois  aux  pieds  de  derrière  seolementi 
comme  dans  les  didelpbes ,  les  phalangers ,  etc. 

On  donne  les  noms  de  digitigrades  aux  animaux  qm  fOX' 
chent  sur  l'extrémité  des  doigts  ,  et  de  plantigrades  k  ceux  qui 
appuient  en  entier  la  plante  du  pied  de  derrière  sur  le  soL 
i/ts  fissipides  sont  ceux  dont  les  doigts  sont  séparés,  et  les 
palmipèdes  ceux,  dont  les  doigts  sont  réunis  par  une  expansionde 
la  peau.  Le  chien,  le  chat,  sont  digitigrades;  l'ours»  leblaireaOf 
le  hérisson ,  la  musaraigne,  sont  plantigrades.  Tous  ces  ani-^ 
maux  .sont  fissipèdes  ,  et  le  nom  de  palmipèdes  est  réserre 
aux  loutres ,  au  castor ,  à  l'ornithorhynque  chez  lesquels  les 
pieds ,  soit  antérieurs  ,  soit  postérieurs ,  ont  leurs  doigts  me 
nis  de  membranes. 

La  dernière  phalange  de  chaque  doigt  est  ordinairement 
garnie  d'une  armure  cornée  appelée ,  ongle ,  lorsqu'elle  ^ 
médiocrement  développée  et  qu'elle  n'entoure  pas  en  entier 


M  A  M  SSg 

}a  phalange^  et  saboij  lorsqu'elle  est  épaisse  et  qu'elle  garnit  ia 
phalange  de  toutei^^parts.  Les  mammifères,  pourvus  d'ongles  t 
sont  dits  onguiculés  ;  ceux  qui  ont  des  sabots  reçoivent  le  nom 

di  ongulés. 

Parmi  les  onguiculés ,  les  uns  ont  les  ongles  foibles  et  plats 
ou  en  gouttière  coiiime  les  singes  :  d'autres  les  ont  forts  et  ar- 
qués pour  fouiller  la  terre ,  comme  les  taupes ,  les  blai- 
reaux ,  les  hamsters ,  les  fourmiliers,  etc.,  et  ce  sont  surtout 
les  antérieurs;  d'autres  les  ont  très-acérés  et  rétracUles^  com- 
me les  chats  ;  il  en  est  qui  les  ont  en  forme  de  crochets  y  tous 
soudés  ensemble  ,  comme  les  bradypes  ou  paresseux,  etc.  Ils 
manquent  presque  toujours  aux  doigts  des  ailes  des  chauve- 
souris,  et  constamment  aupouce  des  didelphes.  Il  est  un  genre, 
celui  des  makis ,  dont  tous  les  ongles  sont  à  peu  près  plats  , 
à  l'exception  de  celui  de  l'index  du  pied  de  derrière  qui  est 
subulé ,   c  'est-à-dire  fort  aigu  et  arqué. 

Parmi  les  ongulés,  Téléphant  a  cinq  petits  sabots  à  chaque 
pied  ;  Thippopotame  ,  quatre  ;  le  rhinocéros  ,  trois  ;  les  co- 
chons ,  deux  grands  et  deux  petits  ;  le  tapir,  trois  en  avant , 
quatre  en  arrière  ;  le  cheval ,  un  seul  partout  ;  les  ruminans 
ou  bisulques ,  deux  ,  etc. 

Tégumens.  La  peau  est  plus  ou  moins  serrée,  et  laisse  voir 
plus  ou  moins  biei^  les  formes  des  muscles  de  l'animal ,  sur- 
tout lorsqu'elle  n'est  pas  recouverte  de  longs  poils.  Ainsi 
dans  les  cerfs  et  les  antilopes  ,  elle  est  assez  exactement  ap- 
liquée  contre  le  corps  ,  tandis 'que  dans  les  bœufs  elle  sem- 
le  avoir  trop  d'ampleur  dans  quelques  parties,  telles  que  le 
cou  ,   par  exemple  ,  où  elle  forme  le  grand  pli  appelé  yânon. 
Elle  est  odieuse  dans  certainc^s  places,  comme  les  points  sur 
lesquels  appuient  à  terre  les  chameaux  lorsqu'ils  s'accroupis- 
sent ,  la  paume  des  mains ,  la  plante  des'  pieds ,  les  fesses  de 
beaucoup  de  singes  de  l'ancien  Continent,  etc.  Elle  esivemi- 
^u«ii5«  lorsqu'elle  présente  de  petites  éminencesnues.  Elle  est  > 
écailleuse,  lorsque  l'épiderme  se  replie  de  façon  à  figurer  àe» 
écailles,  comme  sur  la  queue  des  castors ,  des  sarigues  et  des 
rats.  Elle  est  Caisse  et  rugueuse  comme  celle  deséléphans,  etc* 
Les  compartimens  osseux  de  la  peau  même  des  tatous,  for- 
ment un  test,  une  cuirasse  fort  solide,  mais  cependant  suscepti- 
blede  seprêter  à  la  volonté  dePanimal.  Ils  formenttrois  pièces 
principales,  une  sur  la  tête,  une  sur  les  épaulas  ,  et  une  sur 
la  croupe ,  et  entre  ces  deux  dernières  des  bandes  transversales 
et  mobiles  pour  donner  au  corps  la  facilité  de  se  ployer. 

Le  corps  ,  lorsque  la  peau  n'est  pas  exactement  nue  ou  à 
peu  près  nue,  comme  dans  les  cétacés,  les  lamantins  et  quel- 
ques pachydermes ,  se  trouve  recouvert ,  on  de  poils  ou  de 
piquans,  ou  d'écaillés. 


{ 


i 


Slà  M  À  M 

hespoiià  leiit  de  Sens  sortes  :  on  feutre  plus  <m  iiK>ii}^ 
épais  el  doux  qui  garnit  immédiatement  la  peau ,  et  qui  est 
traverse  par  de  longs  poils  cylindriques  qui  seuls  sont  ap^a- 
rens  au  «lehors.  Ce  feutre  se  rencontre  principalement  dans 
les  animaux  du  Nord.  Les  poils  prennent  diverses  directions 
et  forment  quelquefois  en  s  allongeant  considérablement  une 
aigrette  sur  la  tête ,  une  erimht  sur  le  cou ,  une  harhe  sous  le 
menton  ,  un  floewi  au  hout  de  la  queue  ,  etc.  Ils  ont  Aes 
degrés  de  finesse  très-variés  :  les  plus  erossiers  ont  été  appelés 
sûies\  ceux  qui  sont  courts  et  frisés,  lame;  ceux  qui  sont  courts 
et  sees ,  haum.  Il  y  en  a  qui  sont  longs  et  également  secs , 
tels  que  ceux  de  l'élan  ,  du  musc»  des  bradypes ,  qui  ressem- 
blent à  du  foin  au  toucher ,  et  qui  sont  très-cassans.  Les 
porcs-épics  en  ont  de  fort  longs  et  tubuleux  en  dessous  de  leur 
corps.  Quelques-uns  beaucoup  plus  loogi^que  les  autres 
et  placés  sur  les  lèvres,  ont  reçu  le  nom'  île'  moustaches  ;  ils 
sont  surtout  fort  longs  dans  les  carnassiers  nocturnes,  et 
n'existent  point  d^une  manière  sensible  dans  tes  ruminans , 
les  cétacés  ,  etc.  ;  dans  les  lamantins  ils  forment  de  chaque 
oàté  une  touffe  d'une  force  et  d'une  épaisseur  extraordinaire, 
qui  permet  au  hoaquet  qu'ils  composent,  de  servir  comme 
de  d'ent  pour  arradier  l'herbe.  Il  Y  a  aussi  des  J^ils  plus 
longs  sur  les  yeux  de  quelques  quadrupèdes  ,  et  qui  oAt  reçu 
le  nom  de  sourcUs  ;  Thomme,  les  ruminans,  etc.,  ont  des  cih 
bien  marqués  sur  les  bords  des  paupières,  etc.  Les  poils  man- 
quent quelquefois  sur  diverses  parties  du  corps,  comme  sur  les 
callosités  des  singes,  des  chameaux,  les  châlmgMsî\ts  chevaux, 

Les  piquons  ne  sont  que  des  poils  très-forts  ;  ils  affecteitf 
diverses  formes.  Dans  les  échidnés  ils  sont  à  peu  près  exac- 
tement coniques  et  de  médiocre  longueur  ;  il  en  est  presque 
de  même  dans  les  hérissons,  lescoè'ndous;  dans  les  porc— éptcs 
ils  sont  très-longs  et  légèrement  pli|s  renflés  au  smien^'aux 
extrémités;  dans  les  échimys  et  quelques  rats,  ils  sont  aplatis 
en  forme  de  lame  d'épée  ,  ils  existent  t2(nt6l  seuls  >  tantôt 
fnèlés  avec  du  poil,  etc. 

Les  écailles  qu'on  n'observe  que  dans  les  pangolin»  et  les 
phata^ins,  sont  très^larges,  triangulaires,  tranchantes  par 
leurs  bords  et  imbriquées. 

On  doit  ici  parler  des  cames  creuses  qui  appartiestnest 
aux  genres  bœc^ ,  chèvre  ,  antilope  et  mouton.  ËUes  »e  se 
trouvent  pas  toujours  dans  les  deux  sexes  y  et  c'est  la  (emeUe 
qui ,  souvent ,  en  est  dépourvue.  Elles  consÀstent  en  on 
étui  de  corne  fixé  pour  la  vie  sur  un  axe  osseux  qui  prend 
diverses  directions  selon  les.  espè4:es.  Leur  surface  est  lisse, 
rugueuse  ou  annelée  ;  elles  présentent  d^s  aréie3>  o»Iei»g^ 
tudioales  ou  contournées  en  spirale. i  ete. 


M  a" M  '    541 

Les  hms  de$  cer&(ilsQ  voient  principalement  sar la  tête  de» 
mâles.  Ce  sont  des  productions,,  véritablement  osseuses  qui 
se  forment  d^ abord  revêtues  par  la  peau,  qui  tombent  et.re^ 
poussent  chaque  année  et  se  développent  toujours  davantage 
jusqu^à  ce  qu^elles  aient  acquis  leur  maximum  de  grandeur  ; 
elles  sont  rameuses,  et  leur  tige  principale  reçoit  le  noni  de 
merraîn^  leurs  branches  celui  diandoi^Uler^f  et  la  bifiircation^ 
de  celles-ci  la  désignation  Hèmpaumure^  etci 

En&n  il  est  des  cornes,  telles  que  celles  des  giraffes,  qui 
sont  persistantes  ,  osseases  et  toujours  recouvertes  de  peau  ; 
et  d^autres ,  comme  celles  des  rhinocéros  ,  qui  sont  for^ 
mées  de  substance  fibreuse  et  cornée. 

Des  couleurs  des  mammifères.  Les  couleurs  affectent  des  dispo-* 
sitions  analogues  dans  toutes  les  espèces  des  genres  bien  natift* 
réls,  et  sont  assez  constantes  dans  les  individus  d'une  même  es^ 
pèce  ;  cependant  il  y  a  deux  sortes  de  variétés  qu'on  observe 
dans  beaucoup.  Ce  sont  les  albinos  dont  le|tissumuqueux  est  dé-* 
coloré,  et  les  mélanos  où  il  passe  au  noir.  Ëngénéral,  le  pelag« 
est  plus  fopcé  en  dessus  qu'en  dessous  ;  cependant  le  blai- 
reau et  le  hamster  font  exception.  Il  e^t  taiitftt  d'une  coalèiir 
uniforme  comme  dans  le  lion,  le  cooguart  etc.,  tantdt  piqueté 
de  diverses  teintes,  comme  dans  la  mangovst^,  le  lièvre,  etc.  ^ 
ce  qui  est  produit  par  les  anneaux  diversement  colorés  des 
poils.  Les  diverses  parties  du  corps  sont  quelquefois  de  cou«. 
leur  différente  ,  comme  dans  le  maki  vari ,  la  euenon 
donc,  etc.;  d'iantres  fois  ces  couleurs  sont  disposées  en  bandes 
longitadinales  comme  dans  les  moufettes ,  tes  écureuils  pal* 
miste  et  suisse  ,  la  civette  rayée ,  etc.  ;  d'autres  fois  en  ban- 
des transversales,  comme  dans  le  tigre,  le  kanguroo,  la  man*- 
gouste  à  bandes ,  le  zèbre ,  etc.  Souvent  sur  un  fond  uni 
on  voit  des  taches  pleines ,  comme  dans  les  genettes ,  la 
hyène  tachetée  ,  le  serval ,  la  marmotte  souslik ,  etc.  ; 
d  autres  fois  ces  taches  sont  en  rose,  c'est-à-dire  ,  que  leur 
milieu  est*de  la  même  teinte  que  le  fond  ^  elles  affectent 
aussi  diverses  formes. 

Le  fond  du  pelage  est  gris  cendré  (dans  la  souris)  ;  fauve 
(  dans  le  lion  )  ;  brun  (dans  l'ours  d'Europe  et  la  marte  )  ; 
marron  (dans  le  maki  rouge)  ;  roux  (dans  Talouatte);  noir 
(  dans  le  coaïla  ,  l'ours  d'Amérique ,  le  chat  mêlas ,  etc.  )  ; 
blanc  (  dans  l'hermine  d'hiver  ^  le  lièvre  variable,  aussi  d'hî" 
ver);  olivâtre  (  dans  la  guenon  callitriche )  ;   d'un  gris  vi- 

—  '       i« 

(i)  Nous  ne  faisons  mention  des  Sois  ,  à  cette  place,  qu'à  cause 
de  Tanalogie  de  position  que  ces  productions  ont  avec  les  contes  pro" 
prement  dites,  leur  nature  ëtaut  toute  particulière.  U  en  est  de  même 
des  cornes  des  giraffes. 


54a  M  A  M 

.  •       •    •        ,  .  . 

aeiix  (dans  le  maki  mococo)  ;  Isabelle  (dans  h  TJgo- 
gne  )  9  etc.  Les  comes  sont  tantAt  noirâtres ,  tantÂt  blon- 
des, etc. 

Caradiiirt$  anaiomifues» 

Cens  ^i  serrent  à  la  distinction  des  genres  sont  unique- 
nent  pris  dn  squelette,  et  des  parties  le  pins  soirrent  appa- 
rentes de  ce  squelette  i  trarers  la  peau  ;  telles  sont  :  les  cràes 
sunilièrtsqni  consistent  en  un  rebord  osseux  des  orbites  pbsou 
moins  marqué  dans  les  singes;  les  créies  occipitales  on  saillies 
très-fortes  du  derrière  de  la  tête  servant  it  rattache  da  liga- 
ment cervical  et  très-marquées  dans  les  carnassiers,  les  porcs, 
etc.  On  en  tire  encore  de  la  force  et  de  l'écartement  de  IV 
code  tygomcàUpu^  tantôt  dirigée  en  haut  dans  les  carnassiers, 
ou'en  bas  dans  les  herbivores;  de  la  direction  de  Taxe  desfv^ 
hiks  ;  de  la  présence  ou  l'absence  àe%  cloQkuies;  de  la  composi- 
tion des  os  de  Pavant-bras  qui  permet  ou  interdit  les  moii- 
vemens  de  pronation  ou  de  supination  ;  de  celle  des  osdeli 
jambe;  de  la  longueur  relative  des  tarses  eimàaiarses;  deFindi' 
cation  des  doigts  rtsdimentaires;  de  la  forme  de  la  demièn  pha- 
lange; de  celle  des  vertèires  caudales,   etc.,  etc.  V.  Fartide 
Mammifères,  (oesm.) 

MAMM ARAN.  No|n  qu^à  la  Guyane  les  naturels  donnent 
k  la  Liane  a  VERsihÇ^pàullimapofypfylla),  (ln.) 

MAMMEÂ  de  Linnaeus.  V.  Mamei  ,  qui  est  le  nom  amé- 
ricain de  Tespèce  principale  de  ce  fenre  de  plante,  (ck.) 

MAMMEY.  Fay^  Mamei. 


FOI  nu  BIX-HUITIÈIIS  TOLVME. 


t*