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NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'fflSTOIRE NATURELLE.
LIG— HAM.
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Liste alphabétique des noms des Autears , avec rindicatkm
des matières qu*ils ont traitées*
BIOT. ... s Membre d« Vftudtmi. — La Phyti^*.
BOSC lf«iN^r« da P Institut, — Jj'HUtoire da* Eepdlw , dn f oÎMont , des Vct»,
des Coquilles , et b partie Botaaiqiie proprement dite.
CBAPTAL. Membre de P Institut, --La Cbimie et son applicetioa aux ArU.
DEBLAINYILtE, Pr^feeeeur tu^i^tU à la FsiemiU des Sciences de^Pmris . Membre de U
•S«cJifé|>Ail0aM*Uf|ie-, etc. (av.) •«■Articles d'Anatomîe comparée.
DE BONN AKD...... Ing. eertk^ des MisÊms, Sèen dn Conseil g)ht, §te, (saO^Art. de Géologie.
DESMAREST . . . Prefessemrde Zoologie à VÈcole véUrinaire d'4t/oH, Membre de la SocHU
Fhiiommtk.qu§, -*>■ Les Qnadrupèdes, les Cétacés et les Animaux fossiles*
DU TOUR «-L'Applicatioa do la Botanique à l'Africalture et auv ArU.
ttU^RD» MemÉtede Pîn^^fÊt, ^L»parti» ▼«lérÏMir» Ua AnioMwx doaestiqjMl*.
U Char. vB IbAMARCi^ Memiif de PImmut. ^i<oncl«|iolagie , Cbquines , ttéiftadotiatii*.
r#e, \ct p||sien|s av»es aiti<à|s géiéraM.
•• *
LATBEILLE^ . . . • Membre ie t'InsMut, i-LTCut. ^Crustafiés, àm ârsAniêft, d«»Ii
LEMAN Membre de la Société Philomathi^ma, ete, —Quelques articles de Miaéin-
lo gio et de botanique . ( i. u .)
LUCAS ffiLS. • • . • Prejfèsseur de Miniraloffie , Auteur dm Tableau Mélhodifue des Espèces
. $H$tétratÊSi ^*LaMI>si»!ogiey wfu jyflieatitfu an» Agts, anx Manui^rt.
OLlVam Memite^WImtUtlt, -^articuli^MaieM ^ loMcies eoléftptirec.
PALISOT DE BEAUVOIS, Membre de l'imstslut. —Divers articles de Botanique «t de Phy-
siologie TÔf étale.
PARMENTIER. . . Membre «/«f/nfiime.— lj'Ap|»licstion de TÉconomie rurale et domettiquo
à l'Histoire natoreU& des Animaux et des Végétaux.
PATR1N Membre associé de l'Institut, «—La Géologie et la Miuéralogie en général.
BIGBARD VeaiAre tie Vlnetitnt, — J>es irtÎGles généraux de la Bounique.
SONHINI —Partie de Tliiilanre 4es IbramiAre^, deaOitaaux ; les diverses cbssses.
TUOUIN Membre de IthstiMt. -^VAppRoatio» do W Botanique à 1s culture, an
jsrdinage et )i l'Ëcoaomie rprale ; rHisLdes différ. espèces de Greffes
TOLLARD Aiwa... Professeur de Botanique et de Physiologie végétale. — Des artidcs do
Physiologie végétale et de grande culture.
VIEILLOT Auteur de divers ouvrages d* Ornithologie. —L'Histoire générale et par-
ticulière des Oiseaux, leurs niiaurs, habitudes, etc,
VIRET. .«..«. .^ DoeUuren Médecine , Prof. d*Hist. Nat., Auteur de plusieurs ouvrages^
—Les articles généraux de l'Hist. nst. , particulièrement de rHoinme ,
' des Animaux , do leur structure , de leur physiologie et de leurs facullrs.
TVART Montre de PInstitut, —L'Économie rurale et domestique.
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k Pftiis , ehea G.«F.-L. PAircKoocKs , Imp. et Édit. du Dict. des Se. Méd. , me Serpealc , n.^ i fu
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A Turin y ches Pic et Bocca, Libraires.
A Tcrdnn, ^hoBBBiiiTJciiiMy Librai*t.
NOUVEAU
• • •- •
DICTIONNAIRE
D'fflSTOIRE NATURELLE.
APPLIQUÉE ACT ARTS,
- A r Agriculture, à rÉoononûe rurale et domestique,
îk k M($dedn0 , etc. -
PAR UNE SOCIÉTÉ DE NATURALISTES
ET D'AGRICULTEURS.
Nouvelle Édition presqu^etitièrement refondue et considér
rablement augmentée ;
AVEC DSS nCUASS TIAÉ^ DES TROIS RÈGNES DE LA MATURl^.
TOME'XVIU.
VU L*1MPAIHBRIB D*A|IIL LAHQS, RUE DM LA ]«Ali»E,
A PARIS,
CnES DETERVILLE, lukaire, kvb sAUTcrEuiLti, »• &•
M DCCC XVII4
Indication pour placer les Pêaucabs du Tomb XVIIL
G 7. Plantes, pag. loi.
LédoD è feuilles larges. -^ limonier à trois leiiittcs. ^^
Liquidambar d* Antérique. •— ^ Lit<^i ponccaa.
G 3. Irisèctes, p^g» iSg.
Lagrie liérissëe. •— Ijampyre italique. -^ Lébie cyano-
cëphale. — Lépisme saccharine. '-«Lepture ëperon«
née. — Letbrus cëphalote. — Leucospis dorsigère;
— Libellule jaunâtre. — Licine casside. — Li^ie des
joncs. — «Lise péraplectique. — Loiiicère piticorne.
' — ^ Lycus sanguin. -^ ' Lygëe aptère. -* Ljmexylon
naval. . — Malachie bronzé. — Mante reÛgieuse.
G 11. Plantes, pag. il ^g.
Liseron jalap. — Lberon patate. —^ Liséroîï scamonée.
— Lobélie syphilitique.
G 9. Quadrupèdes mammifères j pag. a i3.
Loris du Bengale. —Loutre d* Amérique.—- Lion. —
Lamantin d*Amérique.
E 33. Insectes, pag. a25-
Goliath barbicome. — Lucane serricome m&le. —
Cétoine à deux cornes , mâle et femelle. -* Hbp«
bordé. — - Lébie à côtes. -— Hélée perforée.
E a4« Oiseaux, pag> 3 17*
Macagua. — Lagopède* -r- Stercoraire..
BÎBLÏOTHÈOÛË
|l)SI'ïJNIYEiiSITÉ|
DE a/\2N'i).
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NOUVEAU
DICTIONNAIRE
D'HISTOIRE NATURELLE.
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L I G
LÎGlE, Z£o^a, Fab. Genre de crustacés , de iWdre des
isopodes , famille des ptérygibranches , ayaot pour caractères:
quatorze pattes , presque semblables, toutes onguiculées ^
attachées par paires aux sept premiers segmens du corps ;
queue composée de six segmens , garnie en dessous de dix
. lames ou écailles, disposées^ par imbrication, sur deux rangs
longitudinaux ; quatre antennes ; les intermédiaires tnès^pe-*
tites , de deux articl^es ; les extérieures sétacéés , de six arti-'
clés , dont le dernier composé lui-même d'un grand nombre
d'articulations; deux appendices articulés^ styliformes, saîl-
lans et fourchus , à l'extrémité postérieure, du corps.
L'analogie que ces crustacés ont arec les cloportes est si
frs^ppante qu'il n'est pas' surprenant, ainsi que M. Bosc Ta-
voit déjà observé , que Linnaeus les ait réunis aux derniers ,
dans son genre ordscus* Fabricius avoit d'abord placé l'espère
la plus connue avec se»çymothaa; mais il en a formé, dans
le Supplément de son. Entomologie systématique^ un genre pro-
pre , sous le^ nom de Ugia , Ligie. Je vais en exposer les
caractères naturels, ceux que Fabricius a présentés étant in-
complets, et. ipexacts. Je décrirai d'abord les organes de la
manducation, que cet auteur a. très-mal observés. La bouche
est composée d'unlabre, de deux mandibules, d'une languette,
de deux paires de mâchoires , et de deux pieds - mâchoires.
Le labre est presque membraneux , en demi-ovale , traçs-
rersa^l > un peu voûté au milieu et fixe au bout de rextrémité
antérieure de la tête, qui représente une espèce de sur-
labre ou de chaperon transversal. Les mandibules sont crus-
tacées , robustes , beaucoup plus épaisses à leur base , 'brus-
q[uemeiit, arquées et comprimées ensuite ;^ le côté interne de
XYIU. 1
i L ï G
lear extrémité est élargi , concave ^ans son inîliea, avec l'a
pointe supérieure comnie écaâUeuse , noirâtre et divisée en
quatre dentelures obtuses ; la mandibule gauche diffère de la.
droite , en ce que cette pointe est plus grande ^ que ses den-
telures sont plus prononcées, et que Ton voit inlmédîatertient
au-dessous d^elle une petite pièce presque semblable, p^rsa
forme et sa totisista'nc<È , k cette pointe ^ s^articulant par sa
base avec le bord interne , et tridentée k son extrémité ; la^
mandibule droite offre k la place correspondante nn -petit
corps membraneux , un peu transparent , ciKé au bout ; Tan-
gle inférieur et intérieur de la partie terminale et arquée des
deux mandibules se prolonge eh une sorte de grosse dent mo-
laire et tronquée ; la gauche a aussi , au-dessous de l'appen*
diçe' denté, une petite saillie membraneuse et ciliée ou gar-
nie de petites épines au bout. La languette, située immédia-
tement au-dessous et dans Tenlre-deux des mandibules , se
compose de deux pièces plates , /membraneuses , triangulaire^
•véc le côté éxtérteur arrondi ou arqué; les deux réunies for-
ment presque un denyi-cercie. Les deux mâchoires supérîem-
res sont presque membraneuses, dans une direction obii-^
que et convergence ; chacune d'elle , est divisée;, jusqu'à la
base, en deux pièces étroites, «Itobgées, presque linéaires,
comprimées, et dont rune supérieure et un peu plus iti terne ;
celle-ci est plus petite et terminé>è par quelques longs tnts,,
réunis en un £»sceau pointu et dirigé brotsquement en ma^
ntère de crochet , vers Tînlérieur de là lyouche ; cette division
représente, en quelque sorte, le palpe en forme de fouet ides
pieds-mâchoires des crustacés décapodes ; Vautre division est
écaitleuse et dentelée ^ son extrémité supérieure , -avec quel-
ques cils au-dessous sm* le bord inteitie ; les deux mâchimres
suivantes &i»BA inembraneuses, canalicoiées «n devant , on
àa côté des autres mâchoires , ou en forme )de yaivtriles 4tai
<^mbottent la £ace postérieure des mâchoires fyrëcédient^S ;
leur bout supérieur est ohtqs ou arroÉidi , et «ans d^^lnré»
iii pétâtes épines. Les deux pieds -mâchoires sotot ttie^nbra-
Hetuc, très -comprimés, pareiHeme^it concotes «t pour la
ttiéme fin sui" letir face antérieure oii rinterne ^ e^ divisés tiA
six articles; le premier est beaucoup plus grand, en fernie
de carré long, de sorte que les deux premiers articles étant
contigtts Tun à l'autre et par une ligne droite , an bord in-
terne ^ imitent une sorte de lèvre ; leur extrémité supérieure
et interne se prolopge en geûse d'une division labiaie,^ tron-
quée ou très-obtuse , brièvement et inégalement dentelée sm
bord supérieur; les autres articles composent , par leùrTén-
nion 9 une pièce triangulaire ou 'conique , obtusément den-
telée ail côté interne , et munie extérieuremem de qnekpi^
L î G $
ptùxts ^ities gémifiiées 09 iefjaiée$ \ oeii^ plèté $einbl« r^^
présenter im palpe , inséré près de la base extérieure 4e la
diiata^ioxi teaniaaLe àe cetie iaiisse léyre^
he Êorps 4>eé ligie^ fa :ia £gwe cle celui des cloportes ; il
est i>irale9 dépi'imé, poais puis éle^é le Jbng du milieu â^
dos , obtus ou arrondi eu devant ^ et rétréci iqsensîble«>eni
vers sa partie postérieure^ 11 est composé d^une tête ei de
treize segmens ou anneaux de consistance erustacée , plus
foible en de^ssous. La tête est en foritie de carré transversal
et emboîtée 4aas une écliaucrure du premier se^^ment. I^e^
yeuxspnt assez grands 1 arrondis , avec la^^rnée convexe et
composée d'un très-grand noodire de facettes be^^agones. h^s
antennes sont r^pprojchées sur une liene transverse à la parlie
antérieure de la tele, près de la base du chaperou.» et semblent
J>artir d'une base commune et circonscrite par une ligne çuui*
oucée ; les extérieures ou les latérales sont sétacées^ de la
longueur de la moitié du corps , dans Fespèce commune , de
six articles, la plupart cylindriques 9 dont les deux premiers
fort courts » et les trois derniers allongés j le sixième Qf§, le
terminal est le plus long , composé , dans cette même espèce»
de treize petits articles^ et terminé inseusiblement enpointe^
Les antennes intemiédiaires sont insérées au côté interne des
précédentes, très-petites , filiformes, de dei^ articles com-
primés,, et dont le dernier est obtus. Les seâ^içns du corps
sont beaucoup plus larges que longs , avec ^ côté extérieur
rebordé et dont Tangle postérieur , du .moins aux derniers
anneaux, se prolonge en arrière^ en manière de pointe 4 les
sept premiers segmens portant. chacun une paire de pattes ;
ces organes sont insérés sur les côtés inférieurs du corps ^
armés çà et là de petites épines de la même formé , com^
posés de six articles , dont le premier plus long, se dirigeant
vers la poitrine». forq[iant ensuite avec le suivant un coyde
ou un angle , et dont lé dernier écaiUeux , poîntp au bout ,
avec une petite dent au-dessous ; les dernières pattes sont un
peu pins longues et vont en arrière. Les six segmens pesté-
rieurs forment celte parlie que Ton a nommée ijfueue dans
les cmstaeés décapodes ; ils sont , à l'exception du dernier ,
plus covrKque les précédens et terminés latéralement en une
pointe pk» aiguë ; le dernier est presque carré , avec ie bord
postérieur arqué et arrondi au mi-lieu , éc^ancré et unideni^
detcbaque côté; il donne naissance à deux corps styliformes,
plus ou "moins longs , dirigés presque parallèleinent en ar-*
rière , au-delà du corps , et composés chacun d'uiie pièce
oomprimée , tranchante sur ses bords , et -dont rextrénoûté
i^ovte deux pointes coniques , allongées et presque égales ;
'intéffîeuc^ «s( s^ulçinent^un peu plus longue ^ .«t offre à so^
4 . L I G
extrémité un très-petît article i^ allant tn pointe. Chacun Se
ces six segmens a , sur sa face inférieure ^ deux feuillets mem*
braneux trausparens, en forme de triangle curviligne, etser^
vatnt de nageoires et de branchies ; une petite lame fixée
transversalement porte chaque feuillet; ceux de la paire sq-^
périeure sont plus petits ; :les deux suivans, du moins dans
les mâles , sont accompagnés d-un appendice membraneux ,
long , linéaire, qnl naU dé-lèrir base interne et inférieure;
ces nageoires sont couchées, disposées sur deux rangées lon-
gitadinales, et sMmbriquent graduellement. Onvoit, dansTin-
térieur de plusieurs de ces parties , un amas de petits corps
gélatineux , en forme de petits grains.
Les ligies sont abondantes Sur nos côtes maritimes et h
i'emboucliure des fleuves. Elles se cachent sous les pierres ,
les déjections de la nier, et se roulent sur elles-mêmes,
ainsi que les cloportes, auxquels elles conduisent dans un
ordre naturel.
Leurs moeurs sont d'ailleurs inconnues.
B'èspèce la plus commune sur nos côtes et que M. Bosc
a aussi trouvée , en abondance , sur celles d'Espagne , est' la
LiGlE OCÉANIQUE, iigîa oceanka , de Fabricius, représentée
dans cet ouvrage , pi. D. i5 , fig. lo , et par Pennant, Zoot.
Irit. , tom. 4 ï tab. i8 , fig. H. Son corps est long d'environ
bn pouce y jauâjàtre, avec les antennes moitié plus courtes que
lui , et dont li aernière pièce est composée de treize petits
articles ; les styles de la queue sont à peu près de sa longueur
et presque égaux.
La LiGlE CLOPORTIDE, llgia ônîscîdes ; Vonîscus assimîlis de
Linnseus, en diffère par ses pointes caudales qui sont très-
courtes et sans saillie extérieure.
On la .trouve aussi dans nos mers.
La LiGiE ITALIQUE, U^a iiolica de Fabricius , a les an-
tennes et les styles de la longueur du corps.
La LiGlE DES HYPNES, Hgialiypnorum ; V oniscus hypnorum
de M. Cuvier, Joum, d'IiisL ruU»^ tom. 2 , p. 19, pi. a6, fig. 3 ^
4,, 5, est très-pQtite , variée en dessus de noirâtre , de cen-»
dré et de jaunâtre, avec les antennes de la longueur de4^
moitié du-corps , et dont la dernière pièce n^a qu^ dix.articiesi
celui du bout est, terminé par une soie ; les pointes dç la queue
sont saillantes ; l'extrémité supérieure et interne de leurs pér
dlcules se prolonge en une dent sétigère. Sur les côtes de
l'Océan, (t.)
LIGNE EQUINOXIALE , appelée simplement la kgac
ou Véquateur. Grand cercle qui divise le globe terrestre en deuu
parties égales , Tune septeninonale^ que nous habitons, et ïmr.
L I G 5
tre méridionale , où îl y a beaticonp plus âe mer que de terre.
On nomme ce cercle ligne éguinoxlak^ parce qu'aux deux épo-
ques de Tannée où le soleil s'y trouve , le 21 de mars el le 22
ou 23 septembre , le jour est égal à la' nuit dans les deux hé-
misphères.
A ces deux époques , les habltans dés contrées qui sont sous
la ligne, ont, à midi, le soleil perpendiculairement au^lessus
de leur tête ; leurs corps n'ont pomt d'ombre, (pat.)
LIGNÉ E. F. Race, (virey.)
LIGNETTE (^Chasse). Petite ficelle qu'emploient les oi-
seleurs pour la construction de quelques pièges, (v.)
LIGNEUX. V» Arbre , (analyse chimique.) (tol.)
LIGNIPERDE , Ugniperda. Pallas , dans ses Specikgia
Zoologica , a donné ce nom au BostRicHE TARrÈRE. (o.)
LIGNITE, BOIS BITUMINEUX, BOIS FOSSILE
(^Bitumen spissaaylon) ^ (^Braunhohle des Allemands). Subs-
tance minérale combustible , bitumineuse ^ dont certaines
variétés ont été souvent confondues avec la houille , d'autres
avec la tourbe, et qui paroît cependant devoir constituer
une espèce distincte des deux autres.
Les caractères essentiels du lignite sont: i.*' de brûler
avec une odeur , souvent acre et fétide > quelquefois assez
agréable, mais toujours différente de celle que produit la
combustion de la houille et du bitume , sans couler comme
les bitumes , et sans s'agglutiner comme les houilles , en
laissant pour résidu une cendre pulvérulente , ferrugineuse
et terreuse, qui, dit-on, renferme de. la potasse; 2.^ de
donner un acide à la distillation ; 3.^ de présenter , le plus
souvent, au moin$ dans quelques-unes des parties, la tex-
ture ligneuse , .et un ensemble de caractères qui ne per-
mettent pas de douter que sa formation ne soit due k âe^
végétaux , et particulièrement à des bois epfouis et bitu-
minisés.
Les caractères extérieurs des lignites sont , du reste , ex-
trêmement variés ; ils offrent des variétés qui paroissent en-
tièrement semblables à certaines variétés de houille^ et
même d'anthracite ; d^ autres qui semblent se rapprocher
beaucoup de la fourbe ; d'autres dans lesquelles on ne voit
que des arbres enfouis , dont la nature végétale est à peine
altérée ; et tous les intermédiaires entre ces extrêmes.
_ • *
Par suite de cette grande variété , et du peu d'étude ap-
profondie que Ton a fait jiisqu^à présent des combustibles
minerai^,, les minéralogistes sont peu d'accord sur les li-
mite^ à établir eatre^ les difOérentés espèces. Nous avons in-
diqué aa mot houille quelqnes-naes des cLas.si&catlons princi-
pales qui ont été établies ( V. ce mot ). Noas rappellerons
jci les dîrerses variétés de lignite déterminées par M. Wcmer
et par M. Voïgt.
M. Wemer ditîse l'espèce hraunkdkle oiflignite, en cinq
^ous-espèces; savoir : i.® le bois h\inm\ut\ïs.(JiUuminœ$ei haizj^
d'an bran noirâtre ^ à iextiirè entièrement iigflease; à*^ le
lignite terreux {irJkahle) , d'nn bnm noirâtre passant an gris
jaunâtre t à eassarè terreuse , friable, k rayure un peu écla-
tante ; 3.® «la terre alaminense (^alaunétde) pkis noire que la
variété précédente ^ mais s'en rapprochant, du reste , beau-
coup par tous ses caractères ; 4*^ 1^ lignite commun ( ge^
jneine èraunkohie^^ toujours d'un brun noirâtre, k cassure
transversale^ concfaoïde et éclatante , d'un éclat gras, à cas-*
^ure en longueur presque mate et scbisteuse , qui semble
conserver les traces d^une texture ligneuse t aigre et facile à
causer; 5.® le lignite limoneux Cmoorkohle^ ^ (homWt limo-
neuse de Itrocbant), assez semblable au précédent, mais
dont la cassure en travers est plus inégale et moins conchoïde,
et dont les fragmens alîectent souvent des formes trapé^
icoïdales oa rbomboïdates , s' approchant du cube. Cette va^
riété se fendille Jrès-promptement, quand elle est exposée k
la chaledr, et prend un aspect hérissé.
M. Toigt étanlif, dans la même espèce , huit sous-espèces ;
jsavoîr: i."* le bois bîtamineuï (^bîtuminœses Ao/z),'brun et à
texture entièrement ligneuse ; 2.^ le jayet ou charbon pici^
forme (^pechkohie), d'un noir souvent parfait y très-éclatant,
d^nn éclat gras, à cassure parfaitement conchoïde, â frâg->
mens aigus, fragile ; 3.^ le charbon compacte oti de Kennel
{ kermelkohle') ^ d'un noir grisâtre, peu éclatant à l'inté-
rieur , à cassure conchoïde , se divisant en fragmeds rhom-^
boïdant , se l'approchant en général, dit M. Voigt, beaucoup
du jayet ; 4-° le lignite proprement dit , ou charbon btun
( braunkohîe OU moorkuhle ), d'un brun de girofle fônté, mat, à
cassure terreuse, à fragmens indéterminés, tachant, tin peu
gras au toucher, etc. ; 5.® le lignite terreux bfun (^hrautiè bn
(uminoBse holzerde)^ d*iin brùp clair, mat) à cassure terreuse,
friable et se réduisant eu terre parla pression, un peu gras
au toucher; 6.** le lignite terreux gris (^graue bmmnœsê
fiolzerde)j d'un gris cendré passant au blanc grisâtre » mat ,
terreux, friable et gras au toucher (|ie s'est trouvé jus-
qu'ici qu'à Alsdorff et Helbra en Thùfinge); 7.^ le charboû
bacillaire (^ siangenkohie) j d'un nèir grisâtre oii bleuâtre ,
fortné de- pièces séparées, stàpifônhés , parallèles et tm
peu courbes, à cassure coliçhoïde et brillante, d'an éclat
approchant du métallique ( ne s'est trouvé encore qn'ao
Meîsner tp, Hesse) ; 8.* le charbon éclatant (i^uttoMâ),
L I G j
4*aQ noir parfait, très- éclatant, d'un éclat demi-méiailique,
à cassure conchoïde , friable. M. Yoigt ne cite , de même ^
cette dernière sous-espèce <|tt^au mont Meisner.
. On yoitque ces deux détermiiiatiQBS soQt loin de s'accorder
eptre elle^. Celle de M. Werner, entièrement fondée sur les
caractères, extérieurs, ne comprend soils le nom de hraun-*
kohU que des substances reconnues comme lignUes par les
minéralogistes français; mais elle ne les comprend pas tontes,
et on n'y trouve t par exemple ^ aucune mention du jayet.
Dans la classification de M. Voigt , au contraire , ce sont
les .caractères géologiques seuls qui séparent lé lignhe de la
houille , et on npmme ^r^mkohle tous tes combustibles chai^
bonneux qui s^ trpuvent en banea> ou en amas dans les ter-
rains d'argile et de sable. Il en résulte qu'nne partie des an-
thracites des autres minéralogistes, savoir, celles désignées
sous le nom XmnlrhaeiUs conchoides ( wtmckHche gkmzitmk ) ,
sont réunies au lignite , et qn'il en est de même pour une par-
tic, des houiiies p^ù^^rmea (^pfékkohié)^ regardées comme des
jayets par suite de leur gisement ^ et séparées dès autres
puhkMê <|ui restent réunies à la hmdlk proprement dite.
Il sera nécessaire d'étudier avec soin les caractères chi-
miques d'un grand nombre d'échantillons de e«s diverses
substances, avan^ de pouvoir déterminer fqsqu'à quel point
ces rapprpçhemens et ces séparations sont fondés ; mais ,
dans tous les cas , il paroit que c'est ài tort que M. Voigt
classe le combustible que nous avons désigné sous le nom
ide homlU compocU ( kmndkohk ) , parmi les lignites, pois»-
qu'on indique son gisement dans les terrains houillers pro-
prement dits des environs de Newcastle.
Parniî les minéralogistes français , M. Hatiy ne classe
coimnQ espèce , soit dans %im. Traité de minéralogie , soit
dans son Tableau comparatifs que le jayet ; il fait seulemen
mention des IqU iUummeuXf pour rappeler qu'on ne doit pas
les confondre avec la houille. M. Lucas , dans son TaèlMu
méthof^que des espèces minénties^ indique aussi seulement le
jayet cùmme i^spèccy à la suite de laquelle il range les bois
bitominei» dans un appendice. M. Toodi réunit tons les lig~
pites de 9I< Wemer , arec k ^ayet , la houille compacte ,
et le charbon ^de bois fossile ( mmeraUsche holzkohle) sous le
n<Hn de ^whom phyiogène on àtphyUtaimcêy dans un premier
appendice au genre carbone. M. Brongniart est le premier ,
et jusqu*à présent le seisl^ qui ait désigné l'espace sooa le
nom 4li iigmkf ai qm ait indicpié ses caractères généranx^
ainsi que les diverses variétés qu'elle présente. !(ïoi|s suivrons^
k tfit égards sa classification j sauf qnelquos ad^tiwns .on
cbangeobens que nous fertm coaaotlra..
? L I G
1.^ Lé HgnUe jayel est solide , assez dur et compacte pour
recevoir un poli très-vif; opaque, d'un lioîr parfait, à cas-
sure conchoïde et éclatante, souvent semblable à celle de la
-poix. Sa pesanteur spécifique est de i,a6, d'après Brisson ;
ffL Léonard! indique cette pesanteur de 1,74, et, d'un autre
côté 9 on en a cité de plus léger que Te au. Cette variété ré-*
pond aux variétés de pechk&hle des minéralogistes allemands ,
qui ne se trouvent pas dans les couches de houille schisteuse
des terrains houillers , mais bien dans les terra'itis pVopres
aux lignites. On reconnoît quelquefois, dans le jâyet, le tissu
organique du bois , et il paroît alors' passer à la vatiét^^'Hui-
vante; souvent,* au contraire 9 il, n'en offre aucune trace;
mais M. Voigt assure qu'en distillant, dans une «ornué> le
jayet le plus parfait, et lui enlevant ainsi son' huile Litu-
inineuse , on le v6it toujours reprendre le tissu ligneux.
2.® Le lignite fibreux ou 'bois bitumineux ( bituminœses holz
des Allemands ) est tantôt d'un brun plus ou moins noirâtre ,
tantôt d'un brun de gérofle clair , passant à la couleur du
bois. Il a> la forme et la texture parfaitement ligneuses , et
l'on y reconnoît les fibres et souvent même les couches an-r
nuelles du bois. Ses fragmens sont esquilleux; il est léger,
facile k casser, et il prend, sous le couteau , un peu d'éciat.
3.® Le Ugrùie Jriahle (^genieine braunkohle et fnoorkohie des
\ Allemands ) est d'un brun noirâtre : il montre encore, eh
grand, les traces d'u^e texture ligneuse; sa cassure principale
içst par conséquent schisteuse ; sa cassure transversale est
inégale ou imparfaitement conchoïde ; il se fendille très-fa--
ciiement, et ses fragmens affectent souvent une formé tra-^
pézoïdale ; il est léger, tendre et friable , ainsi que l'indiqua
son nom. Il est probable que cette variété peut offrir, plutôt
que le jayet , des échantillons assez légers pour surnager à
la surface de l'eau.
4..^ Le lignite terreux {eràkohle^ bituminœse helzenïe^ seiii-
ble n'être que la variété précédente , dans laquelle la dé-
composition du bois est plus avancée ; il est d'un h^un soii-r
vent clair, rarement noirâtre ; et il a si peu de consistance ,
^ue ses. fragmens -se réduisent en poussière. à la simple pres-
sion des doigts. Il est dotif au toucher, et prend un peu d'éclat
par la raclure.
Il fapt citer, comme appendices , à la suite de cette vaT
|-iété:
a. Le lignite «lumineux ( akmnerSe, de Werner) ;
b. La terre bitumineuse' grise ^('^rsaîitf bituminœse hcizèrde^
de M. Voigt) . *
.C'est aux deux deriiièrios variétés , c'est-à-dire , aux lignites
friable et terreux, qa'ilfaut rapporter, s(Mt. la substance
LIG 9 ;
connue sous lé nom de terfe domhre ou terre de Cologne , ex- ■
ploitée en grande quantité sur les bords du Rhin , substance
qu^il ne faut pas confondre avec une autre terre Nombre {um-
her de \Vemer ) , qui est une argile ochreuse , soit celles dé- i
signées dans les départemens de TÂisne et de POise , sous f
les noms de terre houille , houille éP engrais^ terres p^riieuses pu 1
(dumineuses^ tourbes pynteuses on viirioliques ^ cendres noires^ \
etc. , et qui ont été classées , dans plusieurs traités de miné-
ralogie, parmi lés tourbes. C'est encore à l'espèce lignite , et
spécialement à la seconde ou troisième variété, qu'on doit
rapporter les prétendues tourbes ligneuses ou marines qu'on
observe sur le bord -de la mer, le long àes côtes de la
Manche.
On voit que nous ne faisons entrer dans cette détermi-
nation ni. le kennelkohle des Anglais, ni le siangenkohle , ni le
glanzkohle du Meisner. Le premier paroît devoir être classé
parmi les bouilles : les deux derniers semblent être des an-
thracites.
Les grandes différences qui se remarquent, dans presque
lOQs les caractères ,' entre les diverses variétés de lignite ,
ainsi que le plus ou moins grand degré de décomposition et
de bituminisation des substances végétales qui- les consti- /
tuent , doivent faire varier extrêmement la proportion des
principes chimiques dont ils sont composés. On en a publié
un très-petit nombre d'analyses qui méritent confiance. Nous
citerons seulement les deux suivantes.
M. Hatchett a retiré du lignite fibreux de Bovey en De-
vonshire , sur loo parties , 4^ de charbon , 3o d'eau acide
et troublée par le mélatige d'un peu de bitume , io,5 de
bitume brun huileux épais , et i^^S de gaz hydrogène car->
boné et gaz 4çide carbonique. Le charbon brûlé a laissé deux
parties de cendres noirâtres , c<^iitenant de l'alumine , de la
silice et du fçr.
M. Klaproth a retiré , de lOO grains de lignite terreux de
3chraplen, 8,5 pouces cubes de gàz acide carbonique.
Sa pouces cubes de gaz hydrogène carboné , 12 grains d'eau
cnargée d'acide pyro-ligneux, 3o grains d'une huilé d'tin
brun clair , k odeur empyreumatique , 20 grains de carbone ,
;i,5de sulfate de chaUx, ii^S de sable, i d'oxyde de fer,
0,5 d'alumine^ et 2 de chaux. • '
M. Yauque lin a seulement constaté, dans le jayet, la pré-
sence d'un acide , sans déterminer positivement si cet acide
est l'acide pyro-ligneux.
On conçoit que les analyses doivent donner des résultats
encore plus différens, lorsque les lignites sont mélangés, en
plus ou ipoins grande proportiop ^ de substances lerreusç^.»
lO
L I G
ainsi (jpi€ cela à lien sonyéBt. On pent citer , comme exem •
pies remarquable» de ces mélanges , et comme faisant une
espèce de passage entre les combustibles et les m^iéranx argi-
leiu : i.^ le schiste obserré k Berkmii en Islande « par sir
Joseph Banks, ciHuposé en ^prande partie de femlles sem-
blables aox Cemlies d^aanCf mierposiées entre les feuillets
schisteux : elles sont seulement b demi-<JMrbonnées , et on
y distingue encore Farrangement des fibres. Ce schiste con-
tient 21 à. 38 pour 100 de charbon, 3,5 de bitume hui-
leux t ^^ d^eau et de gis divers ; s.* le schiste arailo-calcaire,
aussi rempli de fenifiea^ observé près de Rocbe-Saure en
Yivarais, par H. Fanias de Saint-Fond; 3.« la substance
décrite par le docteur Jordan (page 196 de ses Voyitgès miné-
ralogi^ues), sons le nom de v^Hiicaieier èlœiterthon (argHe feuil-
letée endurcie), et exploitée auniedduMînneberg, près
liinz , sur la rive droite du Rhin, oes caractères paraissent
la rapprocher également d^une argile impure et du bois bitu-
mineux ; elle brûle avec une flamme foible , et elle ne perd
que 36 pour 100 à la combustion (i).
Enfin y on pourroit peut-être classer, à la suite de ces subs-
tances, le (bêaodffe de M. Cordier, nommé par M. Hatty hom^
papiyracéej qui brûle arec une odeur bitumineuse et fétide ,
en laissant un résida du tiers de son poids , mais dans lequel
on ne voit aucune trace indiquant l'origine végétale. ( Voyez
DUSOBYLS.)
Gisement du Ugnile. — Le lignite se présente disséminé, ou
formant des masses considérables. Dans le premier cas, on
le rencontre dans un grand nombre de terrains secondairei
d'ancienneté très- différente, depuis les calcaires coquillers
postérieurs au terrain houiller, jusqu'aux formatons d'atté-
rissement les plus modernes. Dans cette série , il faut remar-
quer que se trouvent les terrains de grètf qui renfeitnent une
formation particulière de houille; et, en effet, le Kgnite s'y
trouve quelquefois disséminé dans les couches de grès, à
peu de dîstanee des bancs de houille. On le rencontre ainsi
en Saxe et dans le nord de la Suisse. M. Héricart-de-Thury
a cité des lignites disséminés , soit k YéUU ligneux , soit à
l'état i^To-bitumineux j soit k l'état de charbwn^ dans pltisieurs
des formations supérieures à la craie qui constituent le sol
des environs de Paris ( Journal des Mines , n.^ 207 ). Ces gîtes
mmmmmmmmmmm^mfm^-mmammmmmmÊl^tmi
(i) Une substance semblable , prQvemnt de différentes autres lo-«
caÊtés des bords 'du Rhin, a été décrite par M. Nflsggerath^soiis le
nom de lignite schisteux {schiefiige brmitnkohlé)^ dans %t:^ MiMdff fu*
nèralogi^aes* Dans un mémoire inséré dans le n.^ X99 du Journal de^
MioeSy M. Nœggeratlf cite deux descriptions antérieures de ^ubstan-
f es analogue» , faîtes par VL Note et par M. Cramer.
\
L I G " „
■de ligniic présentent presque can.<;taininent tous les carac-
tères qui peuvent faire japporter éyidemment leur formafion
il des végétaux décomposés*
Les lignites ep masses considérables paroissent, «u con*
traire ^ appartenir à un pietît nombre de formations spéciales ;
et même > $dpn quelques personnes , à une seide formation.
Comme cette formation , qui est an moins la principale » se
compose de. couches alternatives d^argile, de sable et de
cailloux roulés» on Ta généralement rapportée aux terrains
d'allnrion ; ei M. Voigt dit, en propres termes , qu'il regarde
tous.les lignites comme appartenant aux terrains d'allurion.
Si) sous ce dernier nom, on désigne tous lès terrains formés
jde débris de roches antérieures , remaniés par les eaux et
déposés par elles , il n'est pas douteux qu'ils ne comprennent
les terrains de lignite ; mais f dans ce cas , on derroit nom-
mer ainsi les brèches , les psammites , les noudingues , les
grès 5 enfin tous les terrains formés de roches agrégées ou
arénacées. On ne donne, au contraire t «n général , le nom
de terrains d'allmdon , qu'aux formations de transport ou
4'attérissement les plus modernes , ou k celles qui se for^
ment encore journellement, dans les lieux où les eànx dé-
posent les débris de toute espèce qu'elles ont charriés. Ainsi
considérés. 9 il est plus que douteux que les terrains d'allu-
vion doivent comprendre les terrains k lignite. Dans beau-
l^oup de pays 9 à la vérité , la formation du lignite se montre
entièrement ii la surface , et elle constitue le sol des plaines
qui la renferment; et cette circonstance ,' jointe à la nature
des couches qui la constituent , a beaucoup contribué à faire
adopter généralement l'idée que nous examinons. Mais,
dans d'autres contrées, le terrain k lignite est recouvert,
soit par des terrains basaltiques , soit par des grès , soit par
des formations de calcaire coquillier, qu'on ne pieut pas
comprendre parmi les terrains d'alluvion. Il semble donc
que le lignite situé au-dessous de ces formations doit , ainsi
que les couches argileuses et sableuses qui le renferment ,
être classé à son rang parmi les terrains secondaires les plus
modernes, désignés par plusieurs minéralogistes'sous le nom
de iemum Uriiaùts , et ne pas être considéré comme faisant
partie des terrains d*aUwian , dans le sens que l'on attache
ordinairement à|cette dénomination JVI. Voigt déclare cepen-
dant qu'il comprend sons ce nom tons les terrains postérieurs
au cakaire coquUUer (^muscheikalk) àes Allemands , le basalte
excepté; 'mais cette opinion » assez généralement partagée
en Allemagne , provient sans doute de ce que les géognostes
allemands ne connoissent point les formations les plus mo-*
4çr|ie# dt calcaire ^ d'ar^le , de gypse , de grès, foirmsi-
12 L I G
tions posiérieitres h celles dHa craîe , et qui ne se rencon-
trent point dans iear pays.
Le sable des terrains à lignite est de toute couleur et de
toute grosseur de grains. Il renferme quelquefois des galets
très-gros ; quelquefois des couches entières sont formées de
galets. L^argHe est aussi de nature très-variée; le plus sou^
vent, cependant, elle est grisâtre oirbleuâtt*e : quelquefois
elle est très-sableuse. Quelquefois elle prend un tissu feuil-
leté , et plusieurs personnes Tont confondue alors avec le
schiste argileux on argUe schisteuse des terrains houillers ,
dont elle est cependant très-essentiellement différente. On
n'y remarque point, en général, d^empreintes de végétaux;
. et quand elle en renferme quelques-uns , ces empreintes sont
très- différentes aussi de celles des schistes des terrains houil-
lers. L^argile forme presque toujours le toU du lignite ; le
plus souvent elle en forme aussi le mur. Aux environs de
Cologne , le toit des couches de lignite est souvent une cou-
che de cailloux roulés, quarzeux, dont quelques-uns sont
d'un très-gros volume. L^argile de cette formation est quel-
quefois assez purejpour servir à la fabrication des poteries
fines et des pipes. C'est avec elle que l'on fabrique à Gros-
Almerode les célèbYes creusets* de Hesse.
Le sable et l'argile se mélangent d^ailléurs dans toutes
les proportions , dans les différentes couches du terrain k li-
gnite.On remarque, à l'exploitation de Zscherben^ près Halle^
une couche ainsi mélangée , qui présente dans sa consistaïice
une sorte d'élasticité. On l'a nommée lebrUer gebUrge^ nom
qui veut indiquer une espèce d'analogie de la substance qu'il
désigne avec le cuir ( en allemand leber).
Le lignite cornstitoe dans ce terrain , soit un seul banc f
soit plusieurs bancs ou couches, le plus souvent horizon-
tales, et d'une épaisseur qui varie depuis quelques décimètres
jusqu'à. 3o ou 4o mètres. Ces couches , ainsi que celles des
terrains qui les renferment , s'étendent quelquefois, d'une
manière continue , sous une vaste plaine ; souvent , au con->
traire , elles se terminent promptement , pkr suite de la
forme des terrains sur lesquels elles sont déposées , et elles
mériteroient quelquefois plutôt le nom à*amas parallèles que
celui de bancs ( V, Gh-E de muterai). A Lange nbogen, près
Halle y une vaste excavation à ciel ouvert , de plus de 200
mètres de longueur , fait voir une couche de lignite y épaisse
de 12 à i5 mètres au milieu de la tranchée, et qui s'amincit
eraduellement des deux côtés , de manière à n'avoir plus que
6à 8 mètresde puissance aux:extrémités de l'excavation. Cette
couche est formée de lits horizontaux, alternatifs, noirs, bru--
nâtre&et jauQes^^ et mâlés de roguons irrégulièrement disposés^
L I G ,3
d'un mélange très'^blànc de' stable et d* argile ^ aaquel on
donne sur les lieux le nom de tripoK,
' Plusieurs des variétés de lignite sont en général réunies dans
.les mêmes couches. Les lignites ^^rr^iix tX friable en constituent
ordinairement la masse principale , et ils renferment une plus
on moins grande quantité de lignite fibreux, lequel présente
souvent des arbres entiers encore très-reconnoissables, et dont
certaines parties sont déjà changées en lignite friable outer^
reux. Le jayet est moins commun à rencontrer uni aux au-
tres variétés ; il s'y trouve cependant assez sonvent en pe-
tites veinules ; souvent aussi quelques parties des arbres
changés en tignite fibreux ^ sont converties en un véritable
jayet; mais on Tobserve surtout, en proportion considérable,
dans les gîtes de lignite qui sont recouverts par des terrains
basaltiques. Le gîte du mont Meisner en Hes$e , en offre un
exemple remarquable. Il renferme , dans une épaisseur qui
va à plus de 3o métrés , tontes lès variétés de lignite , ex-
cepté le L. terreux gris. Le lignfte fibreux est situé à la partie
inférieure de la couche; au-dessus sont les variétés terreuse
et friable ; sur celles-ci se trouve le jayet; au-dessus du jayet
on trouve une anthracite conchoïde ( muscHlIche glanzkoJtie )',*
et enfin la houille ou l'anthracite bacillaire { sUingenkohley
•Une couche d'argile recouvre le gîte de combustible , et sur
l'argile s'étend un énorme plateau de basalte.
On cite, dans quelques couches de lignite , des portions
disséminées de véritable charbon de bois. On y cite aussi ,
. spécialement dans celles du Putzherg , près Friqsdorf ( an-
cien département de Rhin-et-Moselle ), le prétendu charbon
de bois fossile ( mineralische kolzkohle ) , ou anthracite fibreuse
de Karsten , disséminé dans le lignite terreux.
On a cherché à reconnoître la nature des bois qui forment
lé lignite , fibreux ; mais les opinions diffèrent à cet égafdl
M. Faujas de Saint-^Fpnd, dans ^a description des gîtes de
lignite de Briihl et de Liblar, près Cologne ( Journ, des Mines j
jn.o aij.)» remarque qu'on n'y trouve que des troncfi d'arbres,
sans vestiges de branches ni de racines. Cette disposition lui
fait penser que les arbres dont ces troncs {Proviennent ,
^étoient , comme les palmiers , de nature à n'avoir point de
Branches, et il remarque, à l'appui de cette idée, qu'on
trouv^e , dans les exploitations de Liblar , des fruits qui ont
été reconnus , par les plus habiles botanistes,' pour des fruits
de palmiers, ayant les plus grands rapports. avec le palmier
areca» M. Nœggerath, dans son mémoire sur les lignite s du
Putzberg, inséré dans le n.® 179 àaJourn. des Mines ^ exprime
une opiiûon différente, il trojuive à tous les. bois bitumineux;
i; L I G
de ces ^es une resteittbiaftee frappante avec les Ms de co-
nifères ; il affirme qae beaoconp d'eafire êmt kidiqoeBt^ fsr
leur textare ^ que des branches y ont été atteftaotes « et ^'on
a troafrë, dans ane des coockesde glaiseqoî séparentles baoct
de lignite, deux cAnes (fruit àes conifères) de la grosseur 4es^
cônes de mélèze , convertis en lignite terreux. M. de HUpsck,
dans son ouvrage sur rOn^iu de ia Tem d^Qmkrt de Cohgnt ,
parle de tiges, à^ racines et de branches d'arbres d i^lraîtçs
des exploitations de ce pays. M. Stifftfaît menAion d'un cane
semblable à une belle pomme de pin^ qui a été trouvé dans les
gîtes de lignite de la principauté de Corwey | sur les bords
du Weser; et il donne au bois bitumineux de cette oo«ilrée«
des caractères qui le rapporteraient en partie aux conifères^
et en partie au genre des chéaes^
M. de Sçhlottheim cite, dans le banc de lignite de Glikks^
bmnii, au pied du Thttringer--Wald, des mojpceauf de bon-»
leau et de bois de conifères, ainsi que des pomaaes de pîu ,
des graines de bruyère ( erica ptdgans^^ et des débits Tecoa^
noissables d'insectes des genres sifyfha tlcambus. Il dit aussi
que ce banc renferme àti parties terreuses tout-à-bît sein^
blabïes à de la tourbe. Il fait remarquer que les débris de
plantes qu'on y observe appartiennent à des esjpèces du pays»
mais que, cependant, les envirousde GUicksbrunn ne pro^
duisent au}ourd*btti que àtif^ hêtres et des chênes.
M. Noeggerath cite , au Putzberg^ un banc de lignite, de
5 décimètres d'épaisseur, formé en entier de tiges de plantes
grosses ou minces, de petits rameaux, et de feuilles dont là
forme ressemble à celle des feuilles du saule.
A^ahen-Nordheim en Thoringe, on trouve, dans les bancs
deiîgnite, de petits corps sphéroïdaux allongés et quelque-
fois aplatis^ semblables à une gousse à deux loges, et que
M. Blnme&badi croit être des capsoles bivalves mnlocu-
laires , provenant d'une espèce végétale qui n'existe p4us.
' A Tanne , an contraire , M. de rMhlottbeîm a trouvé , dans
les gttes de bois bitumineux situés au'-dessous du basalte , des
tousses de pistache très-caractérisées ; ce qui semble con^
rmer ses idées sur la distinction à écriilir entre les deux
formations de lignite.
Dans lesgttes de lîçmte des bords ^u Rhin , on rencontre
jdes morceaux de lignite 4breut eha^s ou comme saupon-
drés dHm nnnérad granolifbrme, que m., Gomiebert de Sfont*
bret a trouvé de nature pyriteuse , et que M. NeeggcraA re-
farde comme fer ar^leux grenu ( kartûger ihon^senMn ).
I. Nœegerath cite aussi des masses assez considérables de
fer argileitt, de forme ellipsoïdale, dans l'un des bancs oe^
^Ujae 4« terrain à lignite ^ du Putobei^*
\ . ■
T. T G ,$
La pld^ârt des troncs d^arbrei» reemmmssables dans les
gîtes de l^BÎte, sont dans uçe j^ositîon à peu près horizon-
tale ; maïs ils n'ont aucune direction constante , comme
qttel<^es auteurs i'ent prétendu pour étayer leurs systèmes :
«ntassés confiisément , ils se croisent dans tous les sens.
Quelques-un» sont dans «ne situation assez inclinée ; d'an-
tres, dans une situation tont-à-fait verticale, traversent
ainsf plusieurs coudies. M. Faujas de Saint-Fond pense que
cette dernière disposition , fort rare, est entîèremeiot acci-
dentelle; d'acrtres personnes veulent en tirer parti, pour con-
clure que les gîtef de l^ite sont d'anciennes forêts enfouies
en place; d'autres enfin, et c^est le plus grand nombre^
croient remarquer txne différence entre ces arbres verticaux
et ceux couchés dians les gttes. M. Nœggeratb rapporte qu^on
a trouvé à la mine dite Josephs Zufried^tk an Pntzberg ,
un arbre vertical , 4i^ant onze pieds de diamètre et garni
de ses racines. U h regarde comme un cfaiÊne , et comme
^tant par conséquent de nature différente de celle des boi»
bitumineux éts eouches de limite. La coupe horizontale de
■cet arbre laisse leoir tes couches concentriques dont il étoit
formé, et peravett d-en compter 792. M. dé Beroldingen
{H^tettd avoir observié , au Meisner , dans la couche de li-
mite , un assez grand nombre de bûches coupées à une lon-
^enr umfom^ , et qui portent , d'une manière reconnoîs-
sable , rempreint« , les unes de la hache , les autres de la
«cie. Aucun autre dbservaieur n'a , je crois , parlé de ce fait,
q[in parott au moins fort douteux.
Le degré de p«reté du lignite dans son gîte est très'-varié ;
•c^iest presque toujours l'argile qui Taltère , soit que cette
;sd>stance s'y trowe mélangée , ou en couches , .ou en masses
-îalbrmeii. L'agile , le sable et les cailloux roulés des couches
■du toit remplîssecrt souvent de petits -filons qui pénètreift
verticalement dans le banc de lignite , et se terminent en
^coin À quelques «oèlres de profondeur. Outre l'argile , ou
trouve avec 4e lignite : i,^ des pyrites ferrugineuses dîssé-
«nmées «oit enpetitesboides, soit en grains» soit sous formeli-
^ease^ car quetquefoijs le bois s'est pyritisé , au lieu de se
iyita«iîfiiiser/Ces py<ri«es sont, en général, très-efHoresr-
^entes , et dans ptasieurs contrées, on emploie les lignites
MÎ ei| sont impr^inés à la fabrication de l'alun et du sulfate
oe fer. Les tienites pyrileux entassés sont souvent suscep-
tiUes de s^enflatnmer spontanément ; 2.^ do mellfte en pe-
tits 'dn^taoK octaèdres : ceftte substance ne s'est trouvée en-
core "qiue dans les4ignites*d'^rtern «n Thuringei 3.<» le succin
se trouve, dans plusieurs contrées, disséminé sur des tiges de
iifpite w^oj^i 09 l'explinte eimi sarles c6tes de Prusse ; on
^
t6 L I G
le retroruye dans le mime gisement aa Groenland. On le trouva
aussi en France y dans les départemens de T Aisne et de l'Oise ^
et ailleurs ; 4-^ M. Faujas cite une résine jaunâtre , brûlant
avec Fodeur de Tencens , comme existant aux environs de
' Cologne , entre Tëcorce et le tronc de certains arbres des
gttes de lignite. M. Yoigt cite une poix minémUscorifornfe d'an
blanc jaunâtre , dans des gîtes analogues ; 5.® la substance
nommée par M. Hatchett réUruisphaUe , et qu^il regarde
comme la partie résineuse des bois enfouis à demi-changes
en bitume , se trouve dans les gîtes de lignite de Bovey en
I)evonshIre. M. Hatchett Ta trouvée composée t sur loa
parties , de 55 de résine , de 4-1 d'asphalte*, et de 3 de résidu
terreux. Il croU qu^on doit réunir à cette substance celle
décrite par M. Yoigt sous le nom de grmue bUuminœst Jiqli^
erde (terre bitumineuse grise).
Les couches d'argile de la formation du lignite renferment
assez souvent des coquilles , et il est à remarquer que ce
sont, en général, des coquilles terrestres ou d'eau douce.
Telles sont un grand nombre d'espèces du genre hélix (li-
maçon ) , des lymnées, des planorbes , etc. Il paroit donc
probable que le terrain k lignite doit être compté dans le
nombre des forpaations d'eau douce. M. Voigt prétend
même que ce caractère le distingue essentiellement des ter-
rains houillers , qui sont de formation marine ; mais on a vu ,
à l'article Houille , que la principale formation de cette
substance ne contenoit aucun fossile d'origine marine , et que
le peu de coquilles qu'on y a rencontrées en quelques en*-
droits , paroissoient être des coquilles d'eau douce. La dis-
tinction établie par M. Yoigt ne semble donc pas fondée.
M. de Schlottheim a remarqué que la plupart des coquilles
des terrains de lignite situés sous le basalte dans nos conr
trées 9 paroissoient avoir des analogues terrestres ou fluvia-
tiles dans les pays méridionaux.
On trouve aussi, dans ces terrains, des fossiles appartenant
k la classe des mammifères. On a rencontré plusieurs bois
de cerf dans les exploitations de lignite des bords du Rhin.
M. de Schlottheim cite des débris de grands quadrupèdes
des pays méridionaux trouvés dans les gîtes de lignite de la
Thuringe. Plusieurs personnes citent, comme appartenant
aux mêmes terrains , des ossemens d'éléphant ; mais il ne
paroit pas bien certain qu'on n'ait pas confondu , dans ces
citations y avec la formation que nous examinons maintenant,
une formation plus nouvelle de terrains d'attérissement, qui
renferme aussi des lignites , et dont nous parlerons tout à.
l'heure.
Le terrain à lignite peut se trouver déposé stir toute espèce
L T G tf
de terraiâs plus atocietis. M. Voigt Ait qti'oh'ne 1^:1 point en*
core rencontré ^iacé immédiatement sur les terrain^ primi-
tifs. Cependant celui des environs de Leîpsiclc semble, dadir
plusieurs endt^oits , devoir être en contact avec lé porphyre ;
et celui du nord de la' Bohème semble souvent superposé
immédiatement aii gratiite. Sur les bords dci Rhin , il paroft
appuyé sur les schistes et sur les psammitèis de transition. Aii
Mèisner , ép H'esse , il est placé sur le grès rouge. Dans \é
dépiartemerit de Vaucluse , il remplit des vallées* formées
parle dalcaire secondaire. 13^}i$ les départemens' de l'Aisnef
et de rOise , il repose sur la craie, etc.
' Nous avons déjà dit que ce terrain se présentait souvent
\ la surface dû sol , recouvert seulement par la terre végé-
tale où'jlar queltiùes couches d'allnvion. C'est ainsi qu'il se
montre en grande aboridaiide aux environs de Halle y dé
Leipsick , dans toute la Thurînge , dans le département de
Vatifcluse, etc.
Dans le nord* de la Bohème , la formation* de lignite est^
recouverte par un terrain de grès. Dàris lés départemens de
TAisne ei de' l'Oise , elle est recouverte par un 'Calcaire c6-
<)mliler, nommé calccdre à cériUs -o^r lès géognôstës modernes:
on assure que , quelquefois , elle y est mélangée avec ce*
caltairé et avec des couchés calcaires renfer'mànt beaucoup
de coquilles d'huîtres. Une couché semblable , connue soxii
le noifiide^i'^dans cépays, se rencontre quelquefois entre'
1^ second et le troisième banc de lignite; mais ordinaire-
nfènt on ne trouvé entre ces bancs que des coquilles (luvia-
tilès , et' le calcaire marin leur est supeijposé^ Au-dessus de
ce calcaire , on cite quelquefois des bancs dé grès coquil-
lier. Le lignite paroît Aitisi dans ùiie poàîtîôn analogue à celle
dé Var]giie plastique du terrain des environs de Paris , c'est-
ir-dire ,'* au - dessous du calcaire à cérites, et au-^dessus de
l2i' craie ; et en effet, l'on troute assez fréquemment du
Jf£;nite disséminé dans toute là formationr d'argile plastique'
^ct' terrain parisien. Enfin, dans un grand nombre de loca-
lités , le terrain à lignite se trouve en contact avec le ba-
salte, et plusieurs géognôstës avoîent été conduits, par cette
cîrconstauce' , à en admettre deux formations, qu'ils nom-
n^oieiÈi formation d^uilmnori eVformation trappéehne. Nous avons
Vii'qûe la première détermination paroissoît inexacte; la se-
cottàè le paroît également; et il en est de même , à plus forte'
râiscm, de \2i formation hotdUère dès tert-ainsbasidlim^esy admise
^aLT* beaucoup dé minéralogistes allemands. M. Voigt affirme'
«nie rièti d^ssentieltïe'fàit différer les lignites situés sous le'
Ksr^âltéy de" ceux' situés immédiat etnent sous la terre végétale ;
Jfcf; 4jI« ScWcrtlhdm croît cependant avoir remarqué , dans^
xviii. 2
,8 L T G
ces deux circonstances , quelques espèces de coquilles difTé>
rentes : mais les couches qui alternent avec le lignite sont tou-
jours de Targiie et du sable. Quelquefois le basalte 9 com.me
au Meisner, recouvre en masses considérables le terrain à
lignite. Ailleurs ce ne sont, comme à Kalten JKordheim , à
Habicbtswald 9 dans le Weslerwald, etc. , que des frag-
mens ou blocs roulés de basalte , qui se rencontrent dans le.
toit des couches de combustible. Ailleurs encore , le basalte
se trouve aussi, en fragmens plus ou moins nombreux ^ dans
les coucU<:s d^argiie situées au-dessous du lignite. De toutes
ces localités , le Meisner est Tendroit le plus célèbre. Les
géologues neptuniens ont tiré partira voisinage dii basalte et
du combustible, dans cette montagne, pour soutenir Fopinioa
que le premier ne pouvoit être le produit du feu. Les vulca-
nisles, au contraire, ont expliqué^ comme effet produit par
le basalte en fusion se répandant sur le terrain à lignite , les
différences très-grandes que présente , dans les divers lits qui
le composent , le banc de lignite du Meisner.
Les gîtes de houille cités en France dans le Velay et dans
le Vivarais , comme en contact avec le basalte, sont, à ce
qu^il paroît, des gîtes de lignite, dans une position analogue
à celle du gîte du Meisner.
La manière dont on a considéré le terrain à lignite comme
terrain d^alluvion ., porteroit à penser quUl doit toujours se
trouver dans des plaines très-basses ; mais il n^en est pas
ainsi. Souvent il se rencontre dans. des collines, à une hau-
teur assez considérable. Celui du Meisner est dans ce cas.
Ceux des bords du Rhin se présentent de la même manière.
M. Faujas de Saint-Fond dit que les exploitations de Liblar
sont situées à 100 mètres au-dessus du niveau du Rhm. .
Au grand plan de la Belle-Etoile en Oisans (déparlement
de risère ), entre les deux lacs du Grand-Glacier du'^Iont-
de-Lans, on observe d'anciens marais desséchés qui re-
cèlent àes lîgnites, à 2i45 inètres au-dessus du niveau, de la
mer. On y reconnoît, selon M. Héricart- de-ïhury , des
tronçons de bouleau ^ d'aune et de mélèze. 11 est remarquable
qu!ou ne trouve aucun arbre vivant, à cette hauteur» dans les
environs, et que la limite des bois est à 58o mètres plus bas.
La formation principale de lignite est répandue dans un
grand nombre de pays. En France , les départemens de.
FAisne , de rOise, de la Seine-Inférieure , de Vaucluse , en
présentent les gîtes les plus abondans. En Allemagne , on
cite principalement ceux de H esse , de Thuringe , de haute
et basse Saxe , de Bohème , des bords du Rhin. Les lignites
de cette dernière localité sont connus sous le nom de terre de
Cologne ou de terre d'ombre. Il en existe beaucoup en Italie. A
L I G ,9
San LazarOy près Sarzane, un terrain à lignite recouvre en
coucbes horizontales un terrain houiller, disposé en couches
très-incUaées. £n Islande , le lignite est fort abondant : il y
est connu sous le nom de suHurbrand»
Le lignite en couches se rencontre dans plusieurs autres
gisemens , les uns plus anciens , les autres plus nouveaux que
la formation principale que nous venons de décrire. Nous en
citerons brièvement quelques exemples.
. Dans le département du Gard, près duPont- Saint- Esprit,
on connoît des bancs étendus de lignite, dans une marne bi-
tumineuse qui renferme des coquilles d^eau douce, situés
au-dessous d'un calcaire marin , contenant surtout des cé-
rites. Le lignite et la marne bitumineuse contiennebt assez
abondamment du suce in.
La craie et les argiles qui alternent avec la craie dans le
nord de la France , ainsi que le calcaire immédiatement
inférieur à la craie , renferment quelquefois des couches de
lignite toujours moins puissantes et moins continues que
celles de la formation supérieure à la craie. On en a rencontré,
au-dessous de tout le terrain de craie et immédiatement au-
dessus du terrain houiller , dans la rechcrcli^ de houille de
Mouchy-le-Preux , près Arras , où on l'a désigné sous les
noms de terre houille ou terre noire vitnoliqtie et bitumineuse,
A Locle, dans la principauté de Neufchâtel, on connoît
des couches peu épaisses de lignite dans un calcaire marneux
qui contient aussi des bancs de silex, et qui repose sur une
brèche calcaire à gros fragmens, reposant elle-même sur le
calcaire du Jura. Ces couches renferment une grande quan-
«iité de coquilles d'eau. douce.
Sur les côtes de la Manche et sur le bord même de la
mer, on exploite en plusieurs endroits , dans les départemens
du Pas-de-Calais , de la Somme , de la Seine-Inférieure ,
du Calvados , etc. , une couche de lignite dont TafEleurement
recouvert par les hautes marées y est mis à découvert à
marée basse. On nommée ; ce coknbustiMe tourbe ligneuse ou
tourbe marine. Le bois , qui le constitue principalement , y
paroît mêlé de beaucoup d'autres plantes. Dans plusieurs
endroits, la couche est percée par des pholades vivantes. On
ne connoît point d'une manière précise ses relations de gi-
sement avec le terrain des falaises.
A Frankenberg en Hesse , on exploite , dans un terrain
d^argile, de marne calcaire et de grès, une couche d'argile en
partie schisteuse , en partie passant à rargilolile , pour les
débris de végétaux, qu'elle renferme , lesquels sont souvent
pénétrés de minerai de cuivre. Parmi ces débris de végé-
taux^ se rencontrent assez abondamment des lignitesûbreux,
20 I> I G
qui ont qaekpK&fois b graisseur du bras, sont toujours eofti-*
E rimes et aplatis, souvent courbés , et traversés par des
ïntes reinplies.de petits rfaombesde chaax carbonatée bru-
nissante (^braunspaih). On reeonnoît , en coupant transver-*'
salement ces lj|^tfcs 9 kacereltfs annuels des arbres dont
lis sont le produit. Ces cercks-t suivant le docteur Jordan ^
spnt disposés comme ceux des sapins. M. Freieskben rap-
porte ce terrain k la formation, de houille d» grès- blénc. II
croit que la couche métaUifere doit être considérée comme
tenant la place d'une couche âe houîlie. £lle ne contient- ce-
pendant pas df) houille , mais seulelneat du lignite.
Le lignite se rencontre quelquefois dans les filons. D'ans
un grand amas transrersal {sUhender stock) qui coupe tes fi-
lons métallifères de Joachimsthal en Bobèmef et qui est
formé deyacke , on a trooré , parmi beaucoup d^autres fos-
siles, à aoo métrés de profondeur, ua grand tronc dWbre
bitumimsé ou de lignite fibreftuo^ avsec les vestiges de son
écorce , de ses branches et de ses feinlles. On en a vendu
de nombreux échantillons, pour les cabinets de minér^ogie,
sous le nom de bois du déluge ^sUndfiuih-holz),
On observe aussi desUgoitea, assez abondamment , dan»
Içs véritables terrains d'ailuÊfion^ c?est-à^ire , d^s les for-
mations» d^attérissement qui remplissent le fond des larges-
vallées baigqéespar de grands Seules , et qut, situées au-
dessus de tous les autres ter£,ains> paroissent être les der-
niers produits des grandes révolutions qu'a éprouvées la
surface du globe ; car cetie formation , désignée sous le nom
dfi Umon d'atiénssemera dans la géographie minérs^ogique
des environs de Paris , est encore , ainsi que le remarquent
les savant auteurs de ce bel ouvrage , très-différente du
limon déposé de noa jours par les rivières ; et son abon-
dance , ainsi que Télévalionet Téloignement de ses diverses
parties, ne permettent pas de penser qu'elle, puisse devoir
son existence aux courans d'eau anjound'hui existans', en
supposant même lesudébordemens les plus* grands que Pon
connoisse depuis les temps, faistorîques. Ce hmon d-attéris—
sèment ren^Ut la vallée- de la* Seine ; il- constitue en outre à'est
plaines étendues asse^ élevées au^dessus du lit actuel de la
rivière, et on y repcoatre firéquemment du lignite fibreux foi^-
mant des arbres k demi bituminisés. Leur tissu est parfaite -
n^ent conservé ; on y reconnoft nos espèces indigènes ; ils
S9nt dans un état de mollesse qui permet de les- tailler faci-
lement ; mais lorsqu'ils sèchent lentement , ils acquièrent une
dureté consi4érable, et sont susceptibles de prendre un beau-
poli. Les jeunes branches etrles feuiUes soiîtconverties en lig-
nite terreux ou en tourbe compacte; car c-est-ici que le»
Tj T Gr 21
fleux espècies peoyent étire difficiles à distinguer , et le Hgniie
que ce gisement nptis présente., semble tenir le milieu entré
le bois dans son état naturel et le lignite de la formation prin-
cipale. Celui que nous considérons maîntenantne constitue pas
des'couches rég«lières, et les arbres qui le forment sont dis*
perses ou confusément entassés. L^tle de Chat ou est presque
entièrement formée de ces arbres. Le lit de la Seine ^ près
du Port-à-rAnglais , en contient une très-grande quantité.
Un cultivateur de Vitry^sur-Seine a retiré, de celte dernière
}oc2dité , tous les bois de charpente delà maison qu^il a cons-
truite.
Un ligpke analogue a été observé par M. Nœggerath, dans
plusieurs communes du département de la Roër , immédia-
tement su-dessous de la terre végétale. Les arbres qui le for-
ment sont des hêtres , 4es bouleaux , des chênes très-recon-
nobsafales. L^auteur regarde ce gisement comme devant être
bien distingué de celui de la grande formation de lignite :
il le croit analogue à celui de la tourbe.
C'est dans ce^même limon d'attérissement que se trouvent
souvent des débris de grands animaux, d'éléphans, de bœufs,
d'antilopes, de cerfs d'Irlande, etc., décrits par M. Cuvier.
C'est peut-être à un gisement semblable qu'il faut rap-
porter les masses isolées de jayet exploitées dans l'argile ou
dans le sable en diverses contrées. Ces exploitations sont ,
dit-on ^ abondantes dans le département de l'Aude. M. Yoigt
cite des gisemens analogues du ^ayet dans le pays d^ïlisenach
et dans le duché de Weimar. Il cite aussi un arbre entier
aplati, déterré près de Sulzfcld en Franconie, à une pro-
fondeur de 36 mètres : une partie de cet arbre étoit trans-
formée en jayet , une autre en lignite fibreux : une autre étoit
Téellement pétrifiée.
Enfin nous devons faire mention des forêts sous-mannes, ou
grands amas de lignite k demi formé , qu'on a observées en
plusieurs endroits sur les côtes de France et d'Angleterre.
'M. de la Fruglaye en a cité une près de Morlaix ( Joum, des
Mines, n,** 179). Sous le sable de la mer et sous les galets
de la côte , est une couche entièrement composée de débris
de végétaux : beaucoup de feuilles y sont très-bien conser-
vées. Des arbres entiers, renversés dans tous les sens, y sont^
f>our la plupart , à l'état de lignite terreux ; on y reconnoît
'îf , le chêne , et l'écorce argentée du bouleau. On y trouve
aussi des mousses vertes comme dans leur état de végétation.
Lie tout repose sur ùû sol qui semble avoir été comprimé , et
où l'on observe des roseaux , des racines de jonc , des as-^
perges, des fougères en place, et à tige perpendiculaire. Le
sol se prolonge assez avant dans la mer, jusqu'à des pointes de
23 Ij I fi
roches qui ont sans doute préseiVé le tout d'être emporté par
les flots.
M. Gorréa de Serra a observé un gisement tout-à-fait
analogue sur la côte du comté de Lincoln. De nombreux îlots
y sont entièrement composés de racines » de troncs, de
branches 9 de feuilles d'aH>res et d'arbrisseaux , entj'emélés
de feuilles de plantes aquatiques. Quelques parties tiennent
encore à leur racine ; le reste est entassé dans toutes les di-
rections. L'éccrce des arbres est très-fraîche , celle du bou-
leau est particulièrement reconnoissable. Le bois est pres-
que toujours décomposé et mou. Quelques pièces sont plus
dures 9 surtout dans les nœuds , et Ton s'en sert pour plu-
sieurs usages domcstic^ues. Le sol est une areile douce et
grasse, recouverte d'une couche épaisse de feuilles pourries,
où Ton a pu reconnoître quelques feuilles de salix equifoiia
et des racines à^ànmdo phragmltes. Tous les débris sont très-
aplatis.
Les tomes 19, 2a, 23 et 37 des Transactions philoso-
phiques, renferment rindication de plusieurs faits analogues.
ï)'après tout ce qui précède , sur la nature et le gisement
du lignite, il est impossible de révoquer en doute son origine
végétale. On voit, dans les différens états dans lesquels il se
présente , tous les passages entre le bois, d'une part, et le
lignite ferreux et le jayet d'autre part. On voit que l'alté-
ration du bois est d'autant plus avancée en général , que le
terrain dans lequel se présente le lignite paroît de formation
plus ancienne. Il faut rappeler ici les expériences de M. Hat-
chett , déjà citées à l'article Houille^ et desquelles cet habile
chimiste a conclu : i.° que c'étoient principalement les par-
ties résineuses des bois qui se convertissoicnt en bitume dans
l'intérieur de la terre ; 2.^ que les différentes variétés de lie-
nitc formoient une série de nuances entre le bois et la
houille, qui indiqubieqt les progrès de la bituminîsation et la
marche de la nature dans. La formation de ce dernier com-
bustible. Nous rappellerons aussi que M. Yoigt a émis une
opinion entièrement opposée, qu'il pense que la houille
n'a jamais été du lignite, et que la formation de ces deux
substances , dont Torigine est également végétale , est due à
des phénomènes de deux ordres entièrement différens. Nous
renverrons à l'article Houille, pour les différentes consi-
dérations qui peuvent appuyer ou combattre ces deux ma-
' ni ères de voir.
Quant au genre de phénomènes ou de catastrophes qui a
pu donner lieu à la formation des couches de lignite , nous
avouerons notre complète ignorance , et nous rappellerons
seulement, comme faits remarquables et singuliers, l'exis-
L I G 23
tence constante des coqnîlles d^eau douce ou terrestres dans
cette' formation , qui est souvent recouverte par une for-
mation marine , l^analogie de ces coquilles d'eau douce avec
celles qui existent aujourd'hui dans la zone torride, les dé-
bris de quadrupèdes des pays méridionaux que ce terrain
présente aussi -, les bois des mêmes contrées dont on y a re-
connu les débris , et la différence qu'on a cru remarquer
souvent entre les bois des couches de lignite, et les bois si-
tués dans une position verticale , qui traversent quelquefois
ces couches.
ExploiUUion et usage du lignite, — On exploite le lignite
tantôt par des excavations à ciel ouvert, tantôt par puits et
galeries. Chacun de ces deux modes est plus convenable à
employer d'après les circonstances locales. Lorsque les bancs
de lignite sont très-épais et recouverts par des couches ter-
reuses peu épaisses , lorsqu'ils offrent assez de solidité pour
ne pas exposer les exploitations à des éboulemens funestes
aux ouvriers 9 lorsque la disposition du terrain permet de
fake écouler les eaux naturellement ou k peu de frais , et
de faire arriver facilement les voitures au pied de l'exca-
Tation , l'exploitation à ciel ouvert est préférable; elle pré-
sente alors l'avantage de permettre de prendre toute la subs-
«tance combustible , et , sous ce rapport, elle indemnise et au-
delà, des dépenses quelquefois considérables qu'a nécessitées
le déblaiement de la couche. Une partie des plus grandes
exploitations existantes de lignite a lieu de cette manière.
Telles sont celles de Langenbogen près de Halle , d'Artern
en Thùringe, de Liblar, de Briihl, de Bachen auprès de
Cologne , etc. Quand , au contraire , on craint les éboule-
mens , quand les bancs de lignite sont peu puissans, et quand
les couches du toit sont d'une grande épaisseur, quand l'é-
puisement des eaux ou le transport du lignite extrait se-
roient trop dispendieux avec des excavations à ciel ouvert ,
on est obligé d'exploiter par puits et galeries. On est tou-
jours aussi obligé d'employer ce mode , quand le lignite est
recouvert par des terrains basaltiques. Lorsqu'on exploite
ainsi , par travaux souterrains , des couches puissantes de
lignite, il est presque toujours impossible d'extraire la to-
talité de la couche , et on est obligé d'en laisser une partie ,
qui est perdue. Cependant à Zscherben , près de Halle ,
on exploite par galeries une couche de deux mètres et demi
h trois mètres d'épaisseur , et au moyen de travaux régulière-
ment disposés , et d'éboulemens sagement dirigés , on enlève
toute la couche. Les éboulemens se font souvent sentir jus-
qu'à la surface du terrain.
Au Meisner en Hesse , la couche de lignite a de lo à 20
?4 Jj I G
t^ètr<^ ^ ft^ùf^^ct ; on n\^\e^l<iite que jle« lits Bi9pénent$
qui, ain^î qœ |^)us T^ivoiDs v^, soqtplas^it^9li^elIx, et^^é^
Loignent davantage de la nature 4i> ^ois , et dont quelqaes
{>artie8 semblcint être de l'ant,hracî^e. CeU^e exploitaUon a
ieu au moyen de quatre grandes galeries oavertes sur troia
des laces de U niontagne , et i'ë.tendue d^es travaa;x so.a-
terrains esjt de ,plus ^e 3ooo mètrea.
.C'est au3si par galeries que sVxploiteQt les antres ndnts
4e lienitjc ^e la Aesa^e et celles du pays de Hanovre.
 Flecken et dans plusieurs autres communies des €avi-
rons de Cologne j un grand nrombre de petites e^iloîtatipns
ont chacune deux puits qui s'enfoncent de ao à So axètres
i\isqu'à la co^içhe de lîfi;mte. Qes galeries partent du pied ée,
ces puits et sont assez irrégulièrement disposées. A partir de
ces galeries, on enfbpce d'autres petits puits à travers la
conobe qui est très-épaisse, puis on pratique un second étage
4e galeries. T^àlgré les deux o^vertures au JQur, Tair circule
difficilement daps ces exploitations irr^ulières. On ne pie^u^t
y .travailler que pen4ant Thiver, et o^ est jbientAt obligé de lea
abandonner..
Pans les départemejfis de l'Aisne et de l'Oise , oi) exploit^
le lignite à ciel ouvert ou par travaux souterrains , d'après les
circonstances locales. Un grand n9m)[>re d'e^pk^itaMpns die»
ces deux genres s'y trouvent k peu de distance les unes des
liutres. Il en est de même en Saxe et dans beaucoup de
pays : des gîtes considérables de cette substancie donnei^ lieu
^ des exploitations multipliées.
Lorsqu'on exploite le lignite au moyen de puits pu dç ga-
leries, il çst essentiel d'établir ^n bon système d'air^ge, et
de prendre des précautions contre l'insalubrité de Tair ie
ces excavations souterraines , dont il se dégage b/eaucoup de
gaz délétères. Dans les environs de ÇolQgnq , q^ ^^sure , $i|
rapport de IVf . paujas , que lorsqu'on cfeuse un puits dans
le lignite , les oiseaux qui passent au-dessus de l'Onvertar^ ,
pendant les premiers jours, sont asphyxiés ; mais qu'au h9vA
de quelque temps , il ne se produit plus d'exhalaisops nui-
sibles. Dans le département de l'Aisne^ en 17729 trojs pi|~
yriers ont été asphyxiés en rentrant dans une mine de ferre
pyriieusM qui avoit été fermée pendant Thiver.
L'extraction du lignite s^opère le plus souvent sans régu-r
larité ; aussi une grande partie du combustible reste eiifpuîe
çt perdue, et des accidens funestes aux mineurs attestent trop
souvent l'incurie de ceux qui les dirigent. Quelques grandes
exploitations entreprises au compte du gouvernement , telles
que celles du Meisner , de Langenbogen , etc. , forment un
contraste frappant avec le désordre général. £p {les^e , le
^uel^ g9>i^y^Ri/s9iep|tjS^Ml,pejai Tek^il^oactttaiiDtoriseH'ex-»
ÏKlç^^tiAiç^, à c;ieTtai9^s c/ûiPdditipQ», 4aiU rime /est toajoara
a cQii^ù^ie r/^guUè^e jdf^^ itrav^njc -Ëa P;nis8e , ia question
dM âcoitTégalleii du ligpiM^^fit .discutée depuis long-temps et
f^o^e indécise. D^ns Jb.eaw:o#p d!autres l^iys , rexpioitation
en /est l,ibre ^ tons les p.ropriétiôres du soi ; de là viennent
ces Ao^ibrei^es .e^ac^ons ircéguiières dont nous airona
p^lé. £o France ^ J^ lignile est, se^oa sa disposition, se*
îôfî 1/e n^ode d'jexploltation qvbp cette disposition nécessite ,
si^l^ r^s^e e^$^ que T^n fait .du condiastible extrait , con*
sidéré clp^l^^ r^ne^ mm^re ou carrière ^ et les formalités
nécessaires à son exploitation sont différentes jdans ces trois
cas.
^us9ij^^ le fl^is général du lignite est son emploi comme
GOi^ustibile 9 et toutes se^ yaî'iéiés siont propres à cet usag« v
inais non pas ég^ement. Les grandes différences qui exis-^
ient entr.e l/ei^r cos^^tance , leur structure , leur desré d«
dédbAipo^ition et .dje biti^minisation , les rendent plus ou
naoji^ faciles à allq^njer , leur font produire une chaleur plus
ou fnpinç vive ^ exbalef une odeur, plus ou moins désa-
%vé^]p, et/:- £n général, cependant , le degré de chaleur.
if^sX p^;s, ^ ])/eaucoap pr/ès, aussi considérable que celui que
prod^i^t |a bonpip )iQuille , et il ne suffit pas, par exemple ,
(>our ÎTorger le Cer. Mai$ on emploie très-avantageusement
p lignite 4^1)5 toutes Les usines où il faut évaporer des li-*
"gi^itejs , ajnsi que dans les fours à chaux » dans les nsàges
dooiestiques , eM^. ]U.^ saline d' Alleadorff , en Hesse y ne
i^>n^pmine , cpmine combustible 9 que le lignite du Meis-
ntp Jl en est de I94n)e pAur toutes le salines 4e Saxe. Be«
f^l|er as^i^e qiie le Wester»vald pourroit à peine. être habité,
^ pp fv'/é^oi^ pa$ parrenu k y employer le lignite à tous les
usages pour lesquels on regarde ailleurs le bois comme in-
. i^tft T^^riétés fri^hh et ierrvuse^ surtout la detnière, ne
j^'/çi^plpient pas ordinairefnent.à Tétat dans lequel on les
f jEplpite. En }es sprtant de la mine» oai les hun^ecte , on les*
pjélr^t e^ on les monlei soit dans des vases coniques, soit en
fyfftk^ de briqnes, En Saxe 9 on donne à ces briques a à 3
dépi^iitr^^ de longueuf sur moitié de largeur et d'épaisseur.
lJ|i njiètre cii^e.de lignite terreux exploité.,* produit environ
cinq eents briques $embtables. Le moulage se fait tantôt
$nr I9 inipe même , tantôt dans les maisons des particuliers»
Â^Ds ce dernier cas, on y mêle quelquefois ^du poussier de
bofiille , qui augmente Tintensité de la chaleur que les bri-
^uft^ prQ4»i$$pt.
â6 L I G
M. Voigt dit <|a^oii éarbonise quelquefois le lignite , et
qu^on obtient da coak semblable à celui produit par la houille,
mais que icette carbonisation ne s*<ypère qu'avec tant de dé-
chet , qu'elle- n^est point avantageuse. Il cite , pour exemple,
des lignites du Meisner qu'on a ainsi carbonisés; mais, com-
me, nous l'ayons déjâi dit, il peut parottre douteux que ces
combustibles soient vraiment des Ugmtes ,- si l'oli ne veut pas
déterminer une espèce minéralogique par des considérations
purement géognostiques , ainsi que l'a fait le célèbre auteur
du Traiié de la houilie tl au bais bitumineux. La plupart des
-minéralogistes reconnoissent,dans le gîte du Meisner, outre
les lignites proprement dits , des variétés d'anthracite et une
variété de houille. V, Houille.
Les cendres produites par la combustion du lignite , et
surtout des . lignites terreux , sont très-employées et très-
estimées comme engrais , particulièrement pour les prairies i
beaucoup d'exploitations de lignite terreux ont lieu dans le
seul but de produire de semblables cendres, et on brÀle
alors en grands tas les combustibles extraits. Dans les dé-
partemens dc^ l'Aisne et de l'Oise , on nomme les lignites
exploités dans ce huX^ houiUe d^ engrais, terre-houille, terre
pyriteuse , cendres noires , etc. On emploie même comme en-
grais, sous ce dernier nom, le lignite terreux sans être
brûlé , après l'avoir desséché et broyé. Lorsqu'on le brûle ,
le résidu porte , au contraire ,. le nom de cendres rouges , à
cause de sa couleur. Avant d'employer ces cendres rouges , on
les tamise à travers des claies d'osier , pour séparer les vé-
ritables cendres dés morceaux d'argile calcaire dont elles sont
mêlées. Pendant la combustion des tas , il s'y forme des che-
minées remplies de soufre sublimé. A l'ouverture des che-
minées, le soufre est liquide et brûlant. On répand deux à
trois quintaux métriques de cendres sur un hectare de pré ou
de prairie artificielle.
Nous avons dit que beaucoup de lignites étoient fort py-
riteux, et qu'ils s'effleurissoient facilement. On ^eut les em-
ployer alors avec avantage , en les laissant efneurir et les
lessivant , à plusieurs reprises , soit crus , soit après les avoir
brûlés, à la fabrication de l'alun et du sulfate de fer. A Gross-
Aimerode et Oberkaufungen en Hesse , il existe depuis
long-temps des fabriques a alun sur les exploitations de lig-
nite. En France, de nombreuses usines qù l'on fabrique
dttVitriol se sont établies, depuis quarante ans, dans les dé-
partemens de l'Aisne, de lOise, de la Somme. Depuis
vingt-cinq ans , les mêmes usines fabriquent aussi de l'aluii
en grande quantité , ainsi que. du sulfate de magnésie; On a
de plus commencé, depuis peu, à faire usage des eaux-mèreit
L I G aj
àe ces fabrications ponr retirer la sonde da sel marin. Les
terres pyriieu^es ainsi dépoaillées de leurs parties salines sont
encore recherchées comme engrais » et tnéme beaucoup de
cultivateurs les préfèrent .dans «cet état. On assure que celles
qui n'ont pas été lessivées affectent quelquefois la vue des
personnes qui les répandent à la. surface des prairies , et
même celle des chevaux qui mangent les fourrages que ces
prairies produisent. On nomme alors le lignite exploité lares^
alumineuses , terres pyriieuses 9 terres vitrioUt^tes^ etc.
Le lignite terreux des environs dé Cologne , connu sous
le nom de terre de Cologne ou terre d*omhre , est employé par
les fabricans de couleur dans la composition d'une couleur
brune. On l'emploie aussi beaucoup en Hollande pour la
falsification du tabac , auquel il ne paroît communiquer au-
cune propriété nuisible.
Enfin on emploie le jayetpour fabriquer des objets d'or-
nement , et surtout des bijoux de deuil. On le polit à cet effet
sur une roue de grès mue horizontalement, en le trempant
fréquemment dans l'eau pendant l'opération. Celui qui est
mêlé de pyrite est rejeté. Beaucoup de fabriques de jayet
étoient en activité , il y a trente ans , dans les communes de
Sainte - Colombe , Peyrat et la Bastide, département dé
l'Aude. Le jayèt étoit retiré soit du sol même du départe-
ment , soit à^s Âsturies, où l'on en exploite beaucoup , et où
on le nomme azabache. Douze cents personnes étoient em-
ployées jconstâmment à polir et à façonner des boutons, des
ooucles d'oreilles et autres joyaux. On fabriquoit annuelle-
ment environ mille quintaux de semblables marchandises , et
on en vendoit à l'Ëspagnie seule pour 180 mille francs. On
travaille aussi le jayet en Prusse , où on le nomme ambre noir
ou succin noir, (bb.)
LlGNiyORES ou XYLOPHAGES. Nom donné par
M. Duméril à une famille d'insectes de l'ordre des coléop-
tères , qui répond à celle que j'appelle Longicorne. Voyez
ce mot. (l<)
L1GNONIA. Scopoli donne ce nom au genre paypayrola
d'Aublet , appelé payroia par Jussieu , et wib^a par
M. Persoon. (ln.)
LIGNUM. Nom latin du bois. Les botanistes s'en sont
servis autrefois avec une épithète , pour désigner différentes
espèces .d'Arbres dont ils ne couinurent d'abord que le bois.
V. les articles Bois, (ln.)
LIGNUM EQUINUM de Rumphius, c'est leBiGNomA
SPATSAÇEA, L. (LN.) ... -
\
^9 L I G
U&MUH-JUIIËVS^e BmbpliiQt. Ç'e«t le (;xAiHKi^R>
ÇMmn^ i»na , h* f cranA arbre de Tlfije , dont le bois
biaocbâtre rëMite à la -fourrkvre et à l'attaque des vers.
U fi^erjt de b^ de eenstnictioa. C'est le CAYVHAOLUot des
CgjchWbtnoia» .(!»»>)
XK&NUM--'MOSCiIAÏUM. Rvmpbias donne ce nom,
qii» n'est foe la tradaction latine du caju-^asturi des Malais ,.
à ism bois M^ndiiitre sembtafate au sandal , mais veiné et
Îlus tendre» répandant nse odeur agréable de musc lorsqu'on
; bHUe.Ce.bois «e ivme auPégii. On ne comiott point l'ar-<
bre qui le foiimit. (hff.)
LIGNUSI MOLUCCENSE, €. Baidiki. F. Samau
LMiNUM PEREGRINUM de C. Bauhin. C'est le
guUanâina moringa 9 Linn. , qui fait partie maintenant du genre
HynsaANTQÈEK. F. ce mot. (lh.)
UGNUM RHODIUM (boUde rose}. C'est le L1SEM14
A BALAIS, CorwolnUm^cpparius^ appdé ainsi k Téoériffe oéi
gn le trouve, (ln.)
LIGNUM MNCTUM de Césalpin. F. Gayac. (lk.)
LIGNUM-SAPPAN de Rumpbins. C'est le Beésillet
de ce nom , Cœsalpinh sappan. (LV.)
Ï^IGNUiy^SCliOIiARE de Bunphius ( ÀmL x, t %% )^
C est r£cBiT£3 SC0MA&IS, Linn. (l^.)
UGNUM V1T4E. r. Gayac. (LN.)
Ï.IGNYDION y Hgm^ium. Genre de plantes de lu
classe des ananAres, ordre ou section des gastéromyces ^
proposé par M» Llnk. Ses caractères s^nt : d'être presque
glo)>ulevse^, fi&ées aune membrane étalée ; d'avoir un pérîdie
simple , ipembraneija, se déchirant 4 des floccons dans Tinté-**
rieur; des sporidies entassées; desfloccons^séparéset dislinds;
ItlGTlT. Nom péruvijSQ d'une espèce folstr^eméric qm
a conservé ce. nom , et que Feuill4e ^ figurée sous 1^ nom
à^hèmerocallis à fleurs pourpres striées. AdansQP nommft
li^ùA le genre alstrœmérie de Linnaeps« (l1!|0'
LlGUliÀ. V. Laisguettjb. (d^sm,)
LIGULAIRE , li^ana. Genre de plantes établi par
H. Cassini, pour placer laÇm^RAHip de Sia£RI£ qui a la
fleur radiée. Il se rapproche iniiiiiment du genre Qelmisie.
(b:)
LIOULAIRE. C'est une EuMoÉBiè dansRumphlus. (b.)
LIGULARIUS. Nom latin , selon M. Duménl, de l'a-
nîinal de la LiNevLE. (dbsm.)
LIGULE , Ligula. Genre de vers intestins j qaî a pour
ii I G 31^
taractères^ : uh corps aplati, lînéam r trèiMltèUgé « iM!*ti~'
cilié, auquel oi^n^ voit ni boQchemaiiui;,^qitt éMiarater^,
dans toute sa longa^ur^'par un sillon* apparéttf à^ ébA^aé
c6té.
Une des espèces de ce genre dtété-cotntme à^AètisH/t^i
mais ce n'est que dans ees derniers teW{its qu'elle* a été re-
trouvée. C'est la hia\ShB:vm¥OfkkJ!VVE,liguia''€&ntortixY RHido^-
ghi, placée parmi lesfAsscioi.^s par. Gosëe.OfiF kl fjro«hf« dâtis
la cavité abdomiftale àes cyprins. Son Ustokepréseilte 1¥ois
faits qiii Sont très^remarquaUes* Le premier y est Ifa'eH^s'
s/étend quelquefois de la tête à l'amis, soittméhaeeto partie!'
hors du corps. Le second, est qn'ette n«:r«ste dams le^ pdîs-'
sons qu^en automne et en liiver, qu'elle les quitte enpierg^til^
leur dos oulewr ventre dès que les ovaires d<é cels derâif^
a>mmenceut à grossir,, et qu'elle périt ausi^tAtr qu' die es^
dehors. Le troisième , c'est qu^on l'a trouvée quelque^o^
vivante dans des poissons cuits. Ce dernier fait a» beséin
i'ètre vérifié par desi expériences* positive» ,• èt< te- pi^^ettiier ^^
d'être étudié ddns ses conséquences» '
/ Linoaeus dit avoir vu de ces* vers , éoMr lei uns il-' aboient
qu'une demi^tig&e , et 4e» aiHres plus- de ti^ois piedj^- de Ibil^
gneur.
- Les autres espèces^ aa nombre de vingt-une, viv'ent àiafH»
le corps des Lamproies , des HRVvti^, des Faucons^, àtsh
]VSoUBTT£S , des GlOOGI^ES-, etc. (B.)
; LIGULE.- Petite membiiane , tantôt entiène , tiaintèt dé^
chirée , quiâe trouve quelquefois^ au sommet de l'a (^AÎit£^d«
F£mUBS>deS^GJlA'mNÉ£S) (B^)-
LKiURINES. Nom latin du Tarin. F. cfe mot (s:)
LI&URITË. Variété' du Titanb simcÉo^cAi^cAiftE, dé-
^^Miyerte par M. "Viviani, entre Rossigiioïke et Gamj^o^
Freddo, sur. les bords de. l'a Stura,- a» nord de Yohri , étàl^
de'^^rènes; On avoit d'abord cm j reconnoitre utie'sid)6tlahace
nouvelle. V. Titane, (ln.)
LUarURtKFS. Se'nomdésigne, dans là Vuigate , Tune des
doii^e pierres du Rational d'Aaron; Onprésutiie que ce pbu-
f^itétre l' HYACiN^reB^ ou peut-être le Imjcgin. (lnj)
. LIGUSTIGUM . Cettie plante , mentionnée par Pline et
par Dioscoride ,. est une ombcUifère qui dbit son nom à Va
Ligurie.(.mainteiiant côte de Gènes), contféé où' elle crditt
Les indigènes lui idonnoient le nom de panaceiy saiïSi'dontb
à cause de ses vertus. Le laserpUium siler d^S^ botanîstei^
actuels^, estr pris par MattHiole, €1. BauHîii et' autres auteurs ,
Eiur iei^^us^b^unt^es-aiicienà. Lobel^erBruusfeisius^ont^j^dui'
.lîvèche. ILparokque Tourtiefûrf et' iVdansoii sont dtr cet
avis , ainsi que .Li»fi^^%-Ge dermer doikie au^getire qui com^
3o L I L
prend cette plante , le nom de Ugusticum , et k elle-même
comme espèce « celui de levisiicum , qui lut appartenoit en-
core anciienoieai^nt» AagniUara penche i croire que rivl»ÉEÂ-
TOaiA ( imperat ostndhium ) est le Ugusticum. Tourneforl fit'
na i^re ligustiaan , ainsi que Linnaus. Celui de Linnseus com-
prend le cicutaria de Tourneforl et une partie de ses* espèces
de Ugusticum. Mais ce genre de Linnœus est lui-même fort ^
mal caractérisé , puisqu'on y a placé les genres phéUandrium ,
cansm , œgopodîum » sium , et encore des espèces de selinum ,
Vatamaniha Ubauotis^ Vantihumfœmcuium , des i€uerpitium\ etc.
Il est vrai que la plupart de ces chengemens n'ont pas été adop-
tés ; mais il n'en est pas moins certain qu'ils ont donné nais-
sance à la grande confusibn-qui existe dans la synonyinie de
ce groupe d'ombellifôres. Les genres dieuuia d'Ailioni, et le
gù^îdium de F.orster rentrent dans le .genre laserpUium f selon
Willdenow. V. LivÉGHE. (ln.)
LIGUSTROÏDES. Linnaeus , àmsVHortas cUffoHianus,
donne ce nom au tvolkanïena aadeata , le douglassia d'Âm-
mann. (F. ce mot,) (ln.) '
LIGUSTRVM. On donnoit , chez les Latins , ce nom à
un arbrisseau de la Ligurie , qu'on croît être le TaoÈNE , ou'
le Henné ( Icupsoma inermis) , qui est plus particulièrement
appelé çyprus , chez lès anciens. Lînnasus et presque tous les
botanistes ont laissé au troène le nom générique de Ugusirum,
Quelques plantes ont été nommées ligustrum , par similitude
de port ou par ressemblance de feuilles avec le troène. Les
LiLAS , la WoLKAMÉaiË ÉPINEUSE y le Cornouiller san-
guin^ pris aussi pour le ligustrum de Pline, en sont^ èes
exemples, (ln.) .
LIliUUS. Nom latin donné par Denys-de-Montfort au
êenre de coquilles ùnivalres qu'il établit aux dépens des
ulimes, et qu'il appelle Ruban. F. ce mot. (desm.)
LIKKÀ. L'un des noms américains d^un Satonnier (Sa-
pindus saponaria. ). (LN.)
LIKEjSÉË. Geoffroy donne ce nom à deux Noctuelles,
la Likenée rouge Çjwctua sponsa)^ et la Likenée bLeue ( noc-
tua maura ) , remarquables par 1^ belles couleurs de leurs*
ailes inférieures , qui contrastent avec les teintes sombres des
supérieures. On les trouve dans les bois 4e haute futaie , or-
dinairement appliquées contre les troncs des chênes , ou ré-
fugiées dans les trous creusés dans le bois , par les Capri-*
CORNES. (BESM.) ».
LILAÉE, ihaea. Genre de plantes» établi dans la monoé-.
éie inonandrie , et dans la famille des joncs, pour placer une
plante vivace de l'Amérique méridionale, figurée pL 63 des
Plantes équinoxiales de Humboldt et Bonpland.
Il offre poar caractères : fleurd niMioXqQeâ ; Jea mâles so-
litaires et pourvues d'une balle à la base et d^une seule éta-^
mine. Les femelles en épi ; un seul stjle à stigmate en téteV
un akène pour fruit, (b.)
LILAGÉËS , liiaçeiz , Jussieu. Famille de plantes^ ipii a
pQur. caractères : un calice entier ou divisé ; upe corolle ta-
buleuse , régulière , à quatre ou cinq divisions plus ou moins
profondes ; rarement nulle ; deux, étamines ; un ovaire sim-»
pie , à style unique , à stigm-ate bilobé ; une capsule biloca-*
faire, à cloison opposée aux valves. Le périsperme cHarott.,.
Tembryon droit , les cotylédons foliacés , et la radicule sou-;
yent supérieure.
Les plantes de cette famille ont une tige frutescente oa
arborescente 9 garnie de rameaux o(|pose;s ; leurs feuilles sont
ordinairement simples , rarement ailées , toujours opposées ;.
leurs fleurs , presque toujours complètes^ forment communé-
ment un panicule ; ^quelquefois elles sont disposées en grap-
pes ou en corymbes.
Les lilacées forment la cinquième famille de la huitième
classe du Tabieau du règne végélal^ par Venténat , et leurs ca«-
ractères sont figurés pi. 8 , n.*> 6 du même ouvrage. Ils ren-
ferment quatre genres, savoir : Nyctanthe, Lilâs , Fon-'
TANÉsiE et Frêne." (b.)
LILAK de Màlthiole; liiiach de Dodonée. C'est le lilas; il '
est nommé 5yn/}^a par Glusius. Linnœus adopte ce nom pour |
le genre des lilas. Tournèfort, Adanson et Jussieu préfèrent
le nom de Lilag ; c'est celui que les Arabes donnent à ces .
plantes. (l'N.)
LILAo , Syringaf Linn'. (^Diandrie monôgynie,) Genre do
plantes de la famille des lilacées, qui sef rapproche beau-'
coup du troène y et qui comprend de jolis arbrisseaux exoti-,
ques , dont les fleurs sont disposées en grappes droites ou là-'
ches.à l'extrémité des rameaux. Chaque fleur a un calice en'
tabe à quatre dents et persistant ; une corolle mbnopétale en
entonnoir , à tube plus long que le calice , et à'iimbe partage
en quatre segmens ; deux étamines , et un ovaire supérieur
oblong, portant un style dont le stigmate est divisé en deux'
parties. Le fruit est une capsule ovale, comprimée^ à pointe
aiguë* , et à deux loges qui s'ouvrent en deux ralves opposées '
à la cloison; chaque loge renferme une ou deux semences',
lancéolées et Bordées d'une membrane. /
On ne connoît que- trois espèces de ce g^nre; la plus gé-
néralement répandue est le Lilas commun ou des jarbins, ^
Syringa vuigan'sj Linn. C'est un arbrisseau originaire du Le-*
vaut, cultivé depuis assez long -temps en Europe , dont le
feuillage est d'un beau vert , qui s'élève à la hauteur de dixn<
îa L I L
hak on tingl {nedi , «t ^ %e couvre , aa teïoàt de ta
belle saison , d'une grande quantité de boaqoets de fleun
d'one odeur suave et très— agréable. Ces flenrs^ par lear
nombre et leur disposition , forment , au haut dés bran-
dies, de petitles pyramides charmantes , qui produisent le
plits' )oli effet dans* les grands jardins et dans les mas-
iîfs des bosqoets^prinf aniers. Leur durée est courte ; mais ,
comme elles s^épanouissent successivement, oii peut en jobir
pendant tout; le pi^emi^r mois du* printemps. L^oeil se impose
a^c pliattsir sfàt ces fleurs d'une <^nteur tendre , et on aime*
à respirer leur doux parfum qui n'est point entêtant comme
celui de beaucoup d'autres fleurs.
La couleur la plus ordinaire des'fleurs dalilas est celle dbnt
Parbrisseau porte le nom. Mais il y a des Hias àfteuts àiariches,
àfteurs pourpres y à flew^ panachées en blanc ou en jauni; ce
sont dés variétés de l'espèce commune.
Le LiLAs D£ Perse , Synnga perdca , Linn. • qu'ôii cul^
tive aussi dans, les jardins , forme une espèce distincte de la"
{irécédiedte. C'est un arbrisseau beaucoup plus petit , ài feuil**
âge plus fin , plus joli et en quelque sorte plus élégant. Il s'é-
lève rarement à plus de cinq ou sis pieds. Ses feuilles res-
semblent à celles du troène. Aussi l'appelle-t-on quelquefois
ULas à feuilles de iroëne;Aes fleurs naissent eh panicutes larges*
auï extrémités des branches de l'année précédente , comme
celles du lilas commun dont elles ont'à peu près l'odeur. Ces
fleurs, d'un pourpre pâle , pardissent à la fin de mai , et con^<
servent assez long -temps leur be autel
Cette espèce offre deux variétés., Vxme .àjeuittes déêoupétsy
ïdMtxtQUas varin) à JUiurs nombreuses.
Cette dernière est bien supérieure k son type ; aussi es^-ce
la seule qu'on multiplie aujourd'hui dans les jardins des. en-'
virons de Paris.
Le lilas ordmairé^X le Hlas de Perse ^ quoique originaires des
pays chauds de r Asie 9 supportent très- bien nos hivers les
plus rigoureux; Le premier est- presque naturalisé en Suisse»
et dans quelques endroits de l'Allemagne , où- il* croît et se
propage de lui-même dans les' haies et les bois. II. vient dans
tous les sols et' à toutes les expositions, jusque sur les vieux,
i^urs , et il pousse de sa racine un g^and nombre de rejetons-
qui servent à le multiplier. *
Le bois du ilbs commun est trèis-dur , et d'un grain aussi
compacte et aussi serré que le buis, dont il aie poli et le lus-
tre» Sa couleur est grise y méléé quelquefois de veines côoleur
de lie de vin. Il a* le- défaut de se fendre et de se tourmenter.
Sapesaoteur spécifique-approche ^def'celle du bois àc cotno^ôl-
L I L 33
liêt. Sje'l ïufcs^flM dssrteqraaic fe ftpei^ sttc les branclkâs es
lilas vidées è6;Jisiir30eQUe; '
La ti*oÎMèitie espèce de' lilas est celaî da JÀWrN , Sytingà
impensuy Yàtai, ^ petit arbrisseau f àVheux , à éçorce tvibercu->
fckiM^ à «iaKiiëàtxt qàadràtigaUfresr et à' feuilles dentées , les
«6ës ëifiApt^^'ié^ auti^Nrotnpôsées de trois fo'Ëof es. Ses fleuri
oot une corolle en clocne , sans tube ; elles sonjfc jduiies et dÎ3-
posées eti'^ar^es Mchés et pendantes; éflès ^'épanaiiisseni
airaût lé ^ëveioppement dès feuilles. Il croît au Japon. Oit
eé n IMt â>il gehi-e sdus lé itoni de FoasYTHiE. (b.)
LÏLAS1>E l^ERRÊ. Espèce de JACiiSTiE, Hyacialhui
muscariy Linn. (b.)
LILAS BES^ INDES. T^. au mot Azédarach. (b.)
LILaTRO. JSom italien du Filai^ia .à feuillec
étroites, (ln.)
LILËE^ iÉ&nr. PJante annuelle des marais- 4e rAmérî-
que méridionale , à feuilles touies radicales ^ cyKni^iqiie9>
subulées^^a'^ fr:i^tiâeâH:0^:ft<irtée msîtàe loB^s példoocules ra-
dicaux ^ «qm ^eule , selon HuHiboldt et Bodptàad (P/ajifet
éçuinoamles^ y constitue un genre àan» la mK^neécie monan-
drie et daqs4à &miUç des cypérotdes, Ou Bkkuz^des jénca^^
gkiées àe Richard. . ' .
Les caractères de ce geïi^e sont : fleurs mftlé? solitaires &
rextréÉâôté ,des pédoncules propres , imbriquées d'écaillés
^ttbuléeset offrant une seule étamine ; fleurs femelles réunie^
en un ipi oi^iale aii sommet, d'un pédoncule Gommun* et privé
d^éeaiiks^ .et jcftmposiâes à'mk seul oyaire obloiig, deiaté ,
terminé par un style à stigmate en tête.
Xw-fi^kHi^ u*pérîcarpe'«tri?é, flènt^, linfloculaîre , rcnr
fermant utté seufle graine. (H.)
lilLfiE^ et LliilE. Noms des Lis , en allemand. i^LN.)
iiïtlÀ'CfEÊS , lUlueeœ , Jîiss. ïamilïe de plantes , qui
présente pour caractères : une corolle C cedhe^ Juss. ) de six
folioles , oia divisée en six parties ordinairement égales et ré-
gulières'; six éUrtiînes insérées à la base ou au milieu de la
tdroUe ; un ovaire sinîiple, supérieur, à style unique,' quelque:-
ibis iralv ^i Sligfiiâte tantôt simple^ tantôt trifide odirîlobé ;
une capsulé triio'culaire, tri valve , polysperme ; desf sefnences
f^laril*s<ôU ^giiteûses, inséré^es ad nord central des cloison»,
presque toujours disposées sur deux rangs ; le périspemie
chatrna, ott cîâirtilaglneùx ; Teiiitryon^ tantôt droite tantôt
coarbél
Lies plantes de Cette fainïïle*; intéressantes sous ti^tit de rap-
ports , ont uue racine tubéreuse ) bulbeuse où ûbt^ùse , rarc^
♦>
XVllI. ->
Bient fasciciilée ; nw tige tartôt nue , nexpiSmM, k foaiiles
simplement radicales et presque toujours engafoaiites ; tan-
tôt pourvue 4Heuillcs e^ général: spcculcute^ , fistuleu^es ou
planes , communément sessiles , rarement enaaînantcg 5 le
plus souvent alternes , quelquefois verticillëes; les fleurs nues
ou spatbacées , toujours bccmapKrodit^ aOectaut diffiéreptes
dispositions. ^ . . ^ ..
Yentenat , de qui on a emprunté ces expremons, rapporte
^ cette famille , qui est la siidème de la troisième classe de
son Tableau du règne végtial , Cl dont les caractère^ sont fi-
gurés pi. 4. du même çuvrage , vingt-quatre ^genres sous trois
divisions ; savoir : -
Les asphodéîdidts , dont les feui^es sont engainantes , pres>
que toutes radicales ; la cofbllc ^calice , Juss. ) divisée en six
Parties ; les étamines ins^i'éerf' à la base^ de la corôHe , ont
un style unique à stigmate simple : Anthéric , Phalan-
GÈRE, AispRonÈiE, Basile^ PnoaMioN, Cyansli^^àlbuca,
SciLLE. OaNiTHOGALEet Ail..
Les 5wy?<îrte, dont les feuilles Caulinaîres sont sessiles , le»
feuilles radicales rarement engaînaotes; la- corolle ( ctdice^
Juss.) divisée en six parties; les étamioes -toujours insérées
à sa base ; le styl« pkis long que les étamiûe*, et le stigmate
triple : Tulipe , Yioulte, Méthodique , UvclaiK*, Fri-
TiLLAiRE, Impériale , Lis et Yucca.
Les aloidéeê, dont les feuilles sont engaîoanies , ofdtnaîre-
ment toutes radicales; la corolle (cà/iV;^, Jass.)à six divisions;
Je style unique et le stigmate simple ou trifide : Aloès, Alé-
TRIS J ACIÏ«T9E , BULBOCODE j HÉMÉROCALLe et Ac^PAKTHE.
V, ces mots, (b.) ,
LILIAGO. C'est par ce nom que C^salpip dsésigne les
deux hémérocalUs ou /«-as/>Àoé/ièfe^ d' Europe*. Cordqs et Lobel
le donnent à une espèce d'ANTHÉRic (^aaûtencum lUiago ,
XXtkM. ) , laquelle rentre dans le genre phalaagium de Tour-
nefort. (ln.)
' LILIANTHOS. Cornuti nomme ainsi une plante du Ca-
nada , que Adapson rapporte au genre u^ularia. (ln.)
LILIASTRÙM. Nom donné par Toûrnetort à une es-
pèce ffaothérw dont il faisoit un^enre distinct de celui qu'il
nommolt phalangium , mais qu'on y a réuni, (ln.)
LILIE-HUAL. Nom de la Baleine nord-caper, seloa
M. de lôcépède. (desm.) ^ ^
LILTENFRUCHT.'L'un des noms allemands du Çhe-
yRÈ-FEiîîLLE DES BOIS (lônicera periclymenum , Linn.). (LN.)
LILIERO. C'est le nom donné au» Tulipiers par les
Portugais, (ln.)
L I L as
LILESCHWEIDE. Cest, en Allemagne, Ja C^MA-r
t'iTE ( ciematis vîta-edba , Linn. ). (L19.)
LILITH. Lès Hébreux, aussi bien que tous les autres
peuples, ont leurs esprits^ leurs reçenans y etc. C'«st un tribut
que les hommes peu éclairés doivent payer à la crédulité de
leur siècle. Les hommes croient d'abord et examinent en-
suite, et.ce ne seroit pas assurément l-un des moindres cha-^
pitres à faire dans l'histoire de rintellîgence humaine, que
celui qui traiteroit des fantômes de l'imagination. Ordinai-»
rement on observe que les femmes, les enùms, les caractères
f oibles et sensibles tdimbent principalement dans ces illusions
que fortifie Pignorance.
Selon les Juifs, le lillth est un lutin qui vient pendant la
nuit, selon Tusage de tous les esprits^ faire vacarme , enlever
lesenfans qui ne sont pas sages, les tuer, et s'envoler en-
suite dalQs les airs^ Les plus habiles dans la connoissance des
utins , prétendent même qu'il noue raiguillettè , empêche
un mari d'approcher sa femme , et peut s'opposer à la con-
ception. Il n'en faut pas tant pour épouvanter un grand nom-*
bre de bonnes gens.
Le Père Kircker, qu'on trouve toujours lorsqu'il s'agît du
. merveilleux, pense , je croîs , d'après le très-érudit Samuel
Bochart,- que le lilith est un oiseau de nuit, et il suppose
que c'est le ieUe-chhre ou engoulevent {caprimid^^. Il croit
avoir pour lui le prophète Isaïe , qui parle du lilith dans son
cfaap. 34vvers. i4-9 comme d'un spectre nocturne. Je trouve,
dans cet endroit de la vulgate : Ei occurrent dœmoma onocen-
tauris , et pUosus clamahii alier ad alterum : ihi cubaoii lamia et
inpenitsibi requiem. Les bibles luthériennes et calvinistes nom-
ment le martinet (hirondelle) et l'effraie (^strix). Le mot
lilith est rendu -pAT dœmoma ^ du grec cut/mA-ij un esprlt.'So^
crate avoit aussi son démon familier , son lilith ; mais celui-
là, loin d'empêcher la conception, faisait accoucher les esprits»
Il faut peut-être aux hommes grossiers quelques-unes de
ces croyances pour leur servir de frein dans certains cas ; il
y a des esprits qui restent toujours en enfance , il leur faut
des occupations à leur portée ; mais ceci n'est plus du ressori
de rhistoîre naturelle. V^ aussi le mot Amulette, (virey.)
ULIO ASPHODELUS. Toumefort donnecenom, avec
Clusius., au Lis- ASPHODÈLE , Hemerocaliis. Op l'a aussi ap-<,
pliqpé à quelques espèces de crinum, (lI9.)
LILIO-FRITILLARIA de Bo^rfiaave- V. FaiTiL-
LAIR£. (LN.) •
L.1LIO HYACINTHUS. Ce genre de Toumefort rentre
dans le genre scilla de Linn^^us , dont une des espèces a con^^
3R T> T L
secyë le nom de iiiio^hgradnûuis. Adansota, ^oi adopte le
genre de Touraefort , le nomme hdonias, (ln.)
. LILIO NARCISSDS. Ce nom a été donné ancieBiie-
ment à quelques espèces de pancraiium et k des aauufyMù,
Toumefort désigne même le genre ânuiiy^ sons ce nom.(LT9.)
LIUUIVL Nom de plantes, chez les Latins , altéré de
IkwBOv^ieirianàeê Grecs, désignant les iiaâinesvégétÀax, et
radical de notre mot lis. Les lis, dît Tbéop&raste, ont des,
fleurs pourpres et solitaires. DIoscoride en admet deux , et
les dit à fleurs rouges ; Pline en indique trois , l'u» Umc,
llautre rougeâtre , le iroîsiè.flAe pourpre. Le lis Manc , le lis
bulbifère elle lis de Chalcédoine sont-ils lesplaoles désignées
par ces anciens auteurs ? cV^i ce qise Fou çroî^ poaroir af-
firmer pour quielques-inis, Les lilfutn portoîeat dififérens noms
chez les Grecs : ceux ,.par exeaaple , de cmoa, bfi&Uicon ^_ cri-
nanthemon^ caUànon^ etc. Le Ufi^blAnç étoit coosacré î Ju-,
non, et pour cela il se nommoit/irnonia et JMfioms rosa.
Un grand nombre de plantes qui apparUeDoent. à la
même classe que les lis, etceuxHii» ei|t été désignés par le
nom de iiiium dans les ouvrages antérieiirs à l4on2BUs. Ces
plantes rentrent dans les genres : hemerocaUis^cor»aUana , ^o^
riosa , medeola , amaryllis , fritillaiia , crinum , pancratium^ flœ-
manthus , etc. V. Lis. (ln.)
. LILIUM ALEXANDRINUM ; ( lis alexan^n ), de
Swartz. C'est TOewithogale a feuille large, (ln.)
LILIUM CONVALUUM. Ce nom, qui désigne spécia-
lement le Muguet ( Comcdlaria maîalis ) chez les botanistes
avant Lînnseus , étoit aussi étendu à quelques autres. espèces
du même genre , à des lis , à la fritUlmre de Perse , etc. (liv.)
LILIUftl-LAPIDEUM, Ùriozoum e»mVw« , MoU. ; En-
criaus liliiformis , Linn. Fossile articulé très -curieux, qui
appartient au genre Ekcrine. V, ce mot. Il est formé d'une
tigîi très-longue, composée d^une suite d'articulations, àcinq
angles ou subcylindrîque , et terminée par un récep—
tàcle articulé , qui sert de point d'attaché à cinq branches
divisées dès leur naissance en deux rameaux çompiosés d'ar-
ticulations et garnis en dedans de palmures égalisment for-
mées d'articulations, de sorte que cette tête ouverte repré--
senteroit une fleur telle que celle de la tulipe ou du lis sor
te pédoiÉcule ; mais il est fort rare d-avoir le liibimr ia/^—
deumcotxxç'lei, tandis qu^ii est très-commun d^eoavoirlM arti-
ticulations éparses. Celles de la tige sont connues sous les
Boms Xentroques^ de colomniùss et de pierres eioiléis^ elles sont
marquées de lignes sur les faces articulaires. Le récep-«
laçl^,^ lorsqu'il est entier , a été comparé à un clou.ae gé*
f<3fleï.q«Pi^tfU<sftUj»fiaii©ent pbs.gros^.eta rqçu,. lor^qu^Qi».
L I L 3y
r Si troutrë isole, les noms de CARYOPHYi.i.oiD£,GAftYOPHYL»-
X.1TE et ScYPHOïoE. Les environs deGoettiogue et de Bruns-
\vîck ont offert jusqaMci Its individus les inieiu; conservés
dn UHum-lapidèum ; c'est de ià que proviennent ce«a décrits
et figurés dans le catalogue deDavila; et celui figuré par Blu-
«nenbach ^ qui existe maintenant dans le cabinet de M. de
Drée, à Paris. Les environs de BoU, ^ns le pays de Wirtem-'
berg f ont donné aussi de très-beaux individus d'un Lilium*-
ftAPiiKEUH qui est une espèce particulière. ÂmtiEiann en nos-
s^doît un très-bel exemplaire qui devint la propriété de jDa-
▼ila qui le fit figurer. Il est maintenant à Paris dans ia tn^me
cotleetion que les précédens. L'Angleterre et principale-
mentlè Dtvonshire présentent quelquefois i.t^Uimm-'lapideum
ÏÀSM C€«ifervés. Les localités où Ton ne trouve que des arti-
culations détachées, sont fort nombreuses. -
Le llinfm,49pideum et ses débris ne se rencQQtreat^^ dans
les anciennes formations du calcaire , c'est-à-dire, dans le»
couches calcaires inférieures à la craie. On trouve aux Vaches
Noires, ^r les côtes de Normandie et sous la craie, des ar-
ticulations détachées , adhérentes à des trigonites ^ à des os«
semens de crocodiles , à des crabites , etc. Rien n'égale
l'abondance de ces débris dans des calcaires beaucoup plus
anciens, presque alpins et de la nature du marbre ;.teis sont
ceux de Goettmgue , de Gothlande , du Jura , etc. Le vil-^
lage de l'Étoile , en Franche- Comté, doit son nom k Tex*^
cessîve abondance des entroques stellifornies qu'on y trouve.
Le Ulium-lapideum est le type d'un genre qui doit être Irès^
tt^Hdbreux en espèces ; car ta variété des Entroques et des
Caryophylloïdes le prouve. Mais peut - on y réunir ce
qu'on à nommé èncfinUes ramemes ou à panachas , chez les«>
quelles left branches de la Oeur ou ombelles se ramifient à
l'infini , et dont la tige est cylindrique et les articulations
très-mincesP On a des figures de semblables encrînites ,
% .** dans les Actes de Manhelm , où l'on en voit une espèce
représentée dont la tige a pins de sept pieds de longueur ,
2.« dans Knorr {àihtm tesks) , et i^ dans les mémoires dé
Groettard, etc.
Les naturalistes ont été fort long temps dans l'ignorance
la plus profonde à l'égard des analogues du Zf/ium - lapi-
deum- C'est à Millius qu'on doit la première connois-
sance d'une espèce de polype vivant qu'il pécha surjet
e^es du Gr^nlandr ci qui se rapproche beaucoup par sa
Ibrme^ £a$sile qui nous occupe.
Ce x¥Mïveau polype marin fut décrk et figuré par ËUis ^
^pÀ B^o^bUa pâa de le eamparer au Ulbim'hpideum. Guetiard
reprit cette comparaifton i propos d'im individu d'une autre
38 L I M
espèce encore plas rapprochée , et qa*onayoît troi^vé Jatrsles
environs de la Martinique. Guettard en conclut Tanalogie
complète entre cette espèce et les encrinites. L'indiridn qu'il
étutlia appartenait à madame de Bois-Jourdain; il devint en-
suite la propriété de M. de Joubert, puis celle de M. de La-
marck ; maintenant cet individu fait partie de la coUectioii
du Jardin desPlantes.EUis a donné en 1 764 une description et
une figure de cette seconde espèce de polypes marins, dont
£sper faisoit une espèce de vortîcelle , et Linnaeus une
espèce d'isis (^isis asieria ). M. de Lamarck 9 en la réunissant
au àlium lapideum en 'fait une des deux espèces de son genre
encline ^ ou linozoon de MoU , mais elle doit peul-être for-
mer un genre distinct. Kespèce trouvée au Groenland forme
son genrç Ombellulaire , voisin du précédent et apparte-
nant, comme lui , à Tordre des polypes flottans , ainsi que
le gen4 pennatule dans lequel Linnaens avoit mis TOmbel-
XULAIRE (^permatula encnnus , Linn. ).
Ainsi Ton peut conclure , avec assurance , que les entro-
ques , les colomnites , les caryophyMites , les pîtonites ,
les encrinites sont des restes de polypes , mais qui vécu-
rent à de grandes profondeurs. Ces débris sont quelque-
fois entassés sans presque aucun mélstnge d^autres fossiles.
11 est croyable alors que les polypes vécurent en ces lieux ,
où leurs débris sont entassés ou bien à peu de distance. K.
Encrine , Entroque , Ombellulaire. (ln.)
LILLE HUAL. V. Lilie hual. (desm.)
LILLE-MITUS. Nom danob de la Sourisu V. aa mot
Rat. (desm.)
' LILLOIS (Chkns)f nommés aussi Artois, Issois,
QuATRE-TmGTS. Race de chien provenant du croisement du
doguih et du roquet, (DESM.) . .
LILLY et LILY. Noms anglais du Lis. (ln.)
LIMACE^ limax. Genre de mollusques nus ^^qi^î* pré-
sente pour caractères : un corps oblong, rampant, ayant
le dos pourvu d'un écusson coriace , contenanj^ un osselet
libre ; une tête munie de quatre tentacules, dont leS: deux
plus longs portent chacun un œil à leur extrémité ;. une ou-
Yertur& au côté droit du col donnant is&ue aux parties de la
génération et aux excrémens.
Il est peu de personnes qui ne connoîssent des 'espèces de
ce genre, dont plusieurs se rencontrent par-tout dans la cam-
pagne, €ft sont même quelquefois abondantes au point "de de-
venir nuisibles aux productions agricoles. On les appeUe în-'
dUféreounent limaces ou Umaçpm;: ni^s ce nom est aos&i
L I M 39
quelquefois donné anx'HÉLiCESoa Escargots, 4ont elles
ne diiFèrent presque que par le défaut de coquille appa^-
rente.
Les limaces ont le corps généralement demi - cylindrique ,
c^est-à-dire, arrondi en dessus et aplati en dessous. Il est
couvert d'une peau coriace , tantôt unie 9 tantôt sillonnée ,
tantôt tuberculeuse , suirant les espèces. La partie anté-
rieure 9 qu'on appelle Vécusson , est plus saillante , plus dure
que le reste, et contient, dans son intérieur, un osselet
libre ; ce qui , d'après Tobservation de Cuvicr , doit les faire
regarder , ainsi que les laplysles , comme des testacés à 'co-
quille cacbée. Leur organisation est presque la même , comme
on vient de le dire, que celle des hélices. Elles ont quatre
cornes ou tentacules inégaux , qu'elles peuvent rentrer à vo-
lonté , et dont deux portent les yeux à leur extrémité. Leur
bouche est armée , en dessus , d'une dent faj^te en croissant ,
et propre à couper les feuilles des plantes dont elles se nour-
rissent. Eljes sont hermaphrodites , et peuvent donner et re-
cevoir en même temps la fécondité. Dans Taccouplement, la
partie masculine se gonfle considérablement , et sort par
une large ouverture située au côté droit du col , près des
cornes. Cet organe est une espèce de conduit que les deux
individus, quand ils veulent s'accoupler, poussent en dehors
et entrelacent^ réciproquement. ()n trouve quelquefois,
dans les jours cnauds et humides du printemps , les limaces ,
ainsi accouplées, suspendues à un# branche , la tête en bas.
Il ne paroît pas » au reste , que cet accouplement soit précédé
des préliminaires qui ont lieu chez les hélices, c'est-à-dire,.
^e la piqûre du dard (F. au mot Hélice). Peu de jours après
Taccouplement , elles pondent à différentes reprises et à dif-
férentes places , un assez grand nombre d'œufs qui sont
ovales, et varient en couleur selon les espèces. Ces œufs sont
toujours déposés dans la terre aux lieux ombragés et hu-
mides. Ils éclosent au bout de cinq à six jours, plus ou
moins ^ suivant la c&aleur de l'atmosphère.
Les limaces laissent transsuder de leur corps une matière
risqueuse qui leur sert à s'attacher- aux corps sur lesquels
<rtles marcbeat. On peut suivre , par le moyen de cette bave,*,
devenue friable et luisante , une limace à la piste , couvent»
plusieurs jours après qu'elle est passée. Leiabac^ ëten gé«
nérai tons les irritans> déterminent une si grande sortie de
cette matière, quQ l'animal enfle, se roidit et meurt lorsqu'on
l4ii en met une pincée, sur ia tête.
. Cest dans» les. bas prés « dans les bois humides , dans les
somterraias ».ep&i.dax^ to^ les lieux où \& soleil ne peut pé-^
io L I M
nétrer, (jpie se ptaisent ke Umaces. EHos aiment fc# ssAitam
pluvieuses. Lorsipi'elies sont forcées «le rester exposées, aux
rayons du soleil d'été , comme elles n^ont pas la ressodre^
des hélices , c'e$^-^-4ir.e« 4e $,e reuffcrmer daps une coquîUe,
elles commeDcçDt par faire traossuder de leur coipspne plii^
grande quantité" de matière visqueuse ^ et finissent par périr.
Très-peu d^heures après leur mort , elles se résolvent ou se
fondent en une matière visqueuse qui cfNVserve la couleur de
ranimai , et qyî mérkeroit d'être analysée Avec pins de ^oin
qu^elle ne Ta été pisqu^à présent.
Les limaces se nourrissent de plantes, de fruits, de cham-
pignons 9 de ch2|rQgpe , etc. , etc. Elles font de très-grands
llégâts dans les champs , les veqg^rs et surtout les j^r^ylnfi po-
tagers. Elles attaquent indistincteipent , comme le|s hélices ,
les fruits, les jei)Qe& honrgeous des arbres, et. surtout les
plantes , lorsqu'elles sont encore tendres. C'est véritablement
iin fléau;. car qu^nd elles sont dans des circonst4njc;es favo-
rables, p'est-à-dire , que le terrain est gras et humide , planté
d'herbes qu'elles aiment , et exempt de la visite des ^nimay:;;
qui les mangent , elles multiplient avec excès. Je les ai vues
dévaster daps une seule i|uit un très-gr^pd semis sui: couche «
dont les plantes commeiiçoient h poindre. On doit toujours
craindre ce malheur dans les jardins infestés de ces animauiu
Pour l'empêcher d'arriver , il faut couvrir la terre , ou même,
seulement le bprd des semis , de cendre , de'ichajTX éteinte %
ou même seulçmept de sable fin. Ces substances agissent mé-
canîquement sur r^nifpal*, T empêchent de marcher ^q 3'at-«
Sachant à son corps ; mais il faut avoir soi|i dé les tenir consr
tamment ep état pulvérulent.
Le naoyep }e plus s&r de détruire les limaces , e§t de )ea
suivre à la trace que laisse sur le terrain l'humeur visqueuse
«t brillante qui transsude de leurforps, de les aller cberchei;
sous les feuilles et autres lieqx où elles se retirent le jour » Ct
de les écraser. U|i jardinier vigilant visite ^ en copsJé^uence %
chaque soir , uPeli^mière à la upam , ses espaliers ^ e^ ramage
toutes les limaces qu'il y trouve. Il peut aussi placer , 3e dis-
tance en distance, sur le iet^rai^, des j^lanches asses élevées
d'un côté peur que tes limaces puissent entrer dessiHis pour
^'y mettre à Tahri des rayons du sôléii U sera hfien sûr Af
•n trouver chjfqne four de cachées. Les ^gro^ses volailles ,•
telles que les dindons , en détruiseift beaucoup je- jeun^s^
mais ce moyen est rarement praticable pour un cultiti^Meiir.
Les limaces et ks hélices terrestre» ont > i| y d uno riâg-^
taine d'années, beaucoup oc^pé les physiolo^stes'et mèm»
toutes les personnes qui mettent quelque mtérét aasifether-
ehes scieptifiques. ll<sUig;issoit de «avoiF m , eommé SpaUa»^
t I M 4<
tani fa^aU Atsmeé , la lilt^ de ces ammdn pinitoit m repro*-
daire après avoir été coupée. On vit alers les aksenratstMrs v
^D divers endroits de T Europe , immoler à lettrcimMité-des
milliers de limaces • et inalgré ce sacrifiée, piLianears â'caftra
ei«x nier la réaUtl^ iw lait que 4'âatres souicnoîeDt airair Beà.
11 est , en effet , impossible , à qaiconqae ne s^est pas mk k
inéme de s'ea^c^^Qvainere. p%ff des expériences persiMMidies ^
de croire k la veprodiietian d^ane paslte aussi imporUnië
que la tf t^. Encore aujourd'hui néanmoîàs , quel^sss pciw
sonnes y çroif^l, qwoif^'U semble proaré qu'elle n'a lîeo^me
lorsque les corner ou U partie de la t^le qui est mi Avantrdu
èerveau , a été seule eiuevçe. l^^ animal meurt immanqua-r
blemenl lorsque le premier ganglion , qui eon;Uiti;ie e^seï^-^
tiellement la tête, est emporté.
La marche des limaces est en général très - lente ; étte a
même passé en proverbe ; elles ont un grand nombre d*en*«
nemis parmi 4es oiseaux , les quadrupèdes et les reptiles |
aussi chaque été en est~il détruit une immense quantité ^ ^uè
lat ponte du printemps suivant récupère.
On' ne mange point tes KmaCes ; mais on s'en sert en mé-
decine , où elles passent pour rafraîchissantes , humectante»
et pectorales. On les- ordonne » en conséquence , dans ta
f^hthisie , la toux et les crachemens de sang. Ces propriétés
eur sont , au reste , communes avec les hélices , qu'on em-
ploie de préférence f comme plus faciles à ramasser et k eon^-
server.
- Quelques Hmaces , outre leur os interne , en ont encore
un externe placé sur le dos, près la queue. Elles ferment au'
îoard'bui le genre Testacelle.
On connoit treize à quatorze espèces de littiaces » dont
oenfse trouvent en France^ selon Drapamaud^ Taèka^ dès
MoUttSi^ues de France.
lies plus communes , sont :
Lia Limace MOIRE , qui est noire et ru^eus^. £llc^ sq ti-puve
dans les bois humides.
La LiikACE ROUGE» qqi ^àt rouge et rugueuse en dessus i
blanchâtre en dessous. C'est dans <quelques parties de^ la
France , comme aux environs de Paris , celle qui est la plus
commune. On la trouve dans les bois elles prés^ V* son ana-
toime y il.* 38 des Atingies du Muséum'
La Limace CENDRÉE lest grise, d^une seule couleur on ta- ^
thëe de noir* £Uf^ ftetr««fe dans les Aois bn^udes et -dam les
jardins-
La lai! ACE AUES78 est UanebAtrt «t a ks eoraes noires*
£Ue se tcxHire wèsNafc«iidAQipie»t dans qa^fues dièjMine*^ ,
4a L I M
tnens , et fait pins èe ravages qii^ aucune des antres. Cette
espèce a la faculté de filer , c'est-à-dire , de fournir à volonté
me mucosité assez forte pour pouvoir descendre des arbres -
conme les araignées. Elle forme le sujet d'un mémoire in-
séré dans le quatrième vol. des Actes de la Sociéèé linnèetme de
jAmdres.
, La seule limace étrangère qui ait été mentionnée ^ est la
Limage CAROuiriEiiNEf écrite et figurée par moi dans VHis--
taire naturelle des Vers ^ faisant suite -«u Buffon , édition de
Deterville , et pL Jl a3 de ce Dictionnaire, (b.)
LIMACE A PLANTE. La Doris argo a reçu ce nom ,
sans doute k cause des productions ramifiées qu'elle porte sur
son dos. (dÈsM.)
LIMACE DE MER. On donne ce nom k dîfférens ani-
maux des genres Tethis , Laplysie, Tritot^ie et Doris ^ qui
iont quelque^ rapports de forme et de manière d'être avec les
Limaces terrestres, (b.)
LIMACE GORGE DE PIGEON. Agaric des environs
de Paris., dont la surface est couverte de mucosité et le cha—
Îeau roux et violet en dessus, et rouge de minium en dessous.
I est figuré pi. 86 du Traité des champignons de Paulet. Qn
ne le regarde pas coipme dangereux. F. Petit Aurore et
Bl^u. (b.)
LIMACIE, Limada. Arbrisseau grimpant , sans vrilles, k
feuilles alternes , ovales-oblongues , aiguës , très-entières et
glabres , à fleurs d'un jaune veruâtre , qui formé , selon Lôu*
reiro j un genre dans la dioécie hexandrie.
Ce genre offre pour caractères : un calice de six folioles ai-
guës , alteriutiveineQtgrandes etpetites ; nne carolU de trois
pétales (de six dans les femelles) triangulaires ; six écailles ar-.
rondies, concaves, charnues , insérées k la base interne des
pétales ; dans les fleurs mâles , six étamines attachées aux
écailles ; dans les fleurs femelles , un ovaire supérieur k style
nul et à trois stigmates polypbylles.
Le fruit est un drupe charnu , presque rénîforme , qui ren-
ferme une noix sillonnée en forme ahélice. .
Le Umacie croît dans les forêts de la CocHInchioe. Oo
mangé ses firuits , qui sont agréablement acides.
Un doit' lui réunir les genres Epibat, Bavmgartie et
Chondrodendroii. V, Ménisperme. CbO
"' LiMACIN£^£ôrMu»fta.Genre de molhiftqnes gastéropodes
établi par Cuvier, pour placer le Cliohélicine qui à la tête
et lé» ailes conraie ses eongénères^ mais doiit la qàêue est
Qantoiirâée jeir spirale et se loge dans une coquille ti^mioc*
J
L 1 M ^
• • •
• dont ranimai se sert comme d'un bateau qu^il fait vognetavec
ses ailes sur la surface ée la mer. (B.)
LIMAÇON. Les anciens concbyliologistes dopnoient ce
'nom à un certain nombre de coquillages unîvalves , qui
a voient pour caractère commun 4'^tre globuleux ou presque
spliériques. Dargenyille les divisoit en Urnaçons à louche ronde ^
qui comprenaient principalement des Sabots \ turbo'iLç Lin-
liseus , et quelques Hélices ; en limaçons à boucHe demi- ronde ^
qui renfenaoient presque exclusivement des NÉRlTESt en /t—
maçons à bouche aplatie^ qui contenoient tout le genre deH
Toupies (^Trochus) , et quelques Héuces. Cette. divSiiÔD est
^ abandonnée aujourd'hui, et on lui a substitué des genres doitt
les caractères sont précis.
D'après cela , on appelle encore communéiyien^les:coq[uil*
les terrestres , surtout les Hélices , Umaçotis de ient » et ceiK
de rivière , iimaçons dfeau douce, V. aux mots Hélice et LïM-
wée. ' ' *
Les limaces sont aussi appelées Umaçons dans quelques en-
droits, (b.)
LIMAÇON A CLAVICULE RETOURNÉE eatampe
antique. Coquille du genre hélix de Linnsus (H. nngmdi t dont
Denys de Montfort compose son genre TosfOGÈBE. (nssM.).
LIMAÇONNE. Nom donné, par Gocdart,^à h cheniik
du bombix agate, bombixfascelina , Fab. F. au.mot BoMBlCB.
. LIMAÇONS FOSÇILES. F. Hélices fOssitES. (msm.)
LIMACULE , Umaculum. Sorte de dent de requin pîétri-
fiée. V. Glossopètae. (desm.) ^
LIMA DOLCE et LIMETA. Nom qu?on donne à
Nice, auLiMETTiER, espèce confondue avec: te CiTROMNiElty
et qui en est séparée par M. Bisso sons lé nom de Ciims-
UMETTiER, GtrusUmeta,iw.y
LIMANDE. Espèce de poisson du geia^à^^pîeUronecies ^
qa on pécbe très-abondammenf sur toutes les côtes des mers
de TEurope , et qui est fort recherché , à raison de la bonté
de sa chair. V. au mot Pleuronecte.
La limande est jaunâtre en dessus et blanche en dessons; ^s
écailles sont grandies , dures et dentelées ; sa tête est petite^
son corps est ovale et très-'aplàlî; ses nageoires i^ont brunes.
Elle vit de vers , de mollusques et de crustacés. Elle parvient
rarement à un pied de long. On la prend avec d<?s hameçons
dormans , auxquels on attache des morceaox de poisson. Oh
la prend aussi au filet avec les antres poissons , et quelquefois
à la foène lorsque |a n^r est cafane ^t peu profoiide*
U L I M
«
^ O^ j»le l^ Jift^DJIefl oa mi les «èeke à Vm danâ <|tfelqms
pays ; mais la presque^ totalité At celles <|o'od prend sor les
côtes de France « ^e consemipeDt fraîches V attendu qu'elles se
conservent mieux que la plupart des autres espèces du même
genre , et qu'acnés supportent surtout très-facilement le trans-
Tiort. C^est à la fin de liiiTcr qu^elles sont les meilleures. A^rès
it fraî , c'est-à-dîre au milieu du. printemps , leur chair devient
n^oile et, de mauvais goût, (b.)
liMAOUÇ , UMAOUCO on LIMAZE. Nwis langue-
,d«cienf 4e ia LifiACS. <ra^i.)
LIMAS. C'est tantét la Livack , tantAt THiirct vigï^e*
Jioii et •an^es voisins , tant^ les Coqviixages trmvAiVES en
général. V. ces mots, (b.)
LIMAS et LIMONIA. Ce sont les noms des Limons, en
^•rovebcé. K Obangeh, (tu.)
LlMA!)t. Kom latin des Limaces, (desm.)
. LIA(AZE« r. LmAoec. (nBSRi.)
LIMBAKD A. Genre établi par Toumefort et qui a pour
t^Vûuûe crithmoides f Linn.; il comprend les espèces d'i-
iMues. dont les folioles du calice sont imbriquées, droites et
incniKs, K L'Ikvle i>ÉitcE-M£naE ou Limbaabe. (lk.)
LIIÉBAITM et LINBAUM. Koms qui sont donnés , en
Att^ttiagne^. au- SoRBiEE des oiseleurs (sorto aufMpariaf
UjM^ ). (ln.)
LilIBE; Gcmt^ur du sommet d'un calice ou d'une corolle.
LIMBILITE. Matière volcaniqae, découverte par Sans-
«ur? » ^ana.^ne tMtc dé lave porpkyriqoe , nommée col-
Um de Jmdovfy f.qnî est la plus septentrionale de celles à
^W TdQ 4 dfuuié k nom de vjdftam éiamts^ Bnigtm. La UnM-
Uie est abondamment disséminée dans les divers porphyres
de cette <;9^ixlft .ell^ esten grains de forme kr^giilièrey angu-
leuse, 4e âeux lignes de djiamètre ; sa couleur est ik ianue dç
miel plu^ PU m^lQs. fonoé ; sa cas^we est compacte , un pett
conchoïde , quelquefois écaill^use \ elle a un éclat foible et
une scintillation qui- vient de quçlqi;ies points qui se trouvent
dîssj^mipés 4ans sa substance.
Ëllee^ un pç^ tr^sUictde ; se c^Hise aisém^ent et selaisse
£aici|f Ho^n^ ^yer î eUe se f^dsans peilie en M éosail noir^
briljani; flt qf^inp^çiie*i
r Q«ekine^-ntis;iie& grain» se décomposent, mAflM dans l'i»*
tértotrdk JU laine ^ e|t lecvr cassure alors est absehusiest ter^
veuse ; mjiîs Âi ne sout poka attaquables par les aicides.
L I M îSr
Le mèiMfiorl^lqrre contient ime âotfe stilifilasèe) qiie Àau»^
sure a nommée GausiTK, du mot chusw^fiatù « à' eaase é^ sar
graode fiisibitilé. Elle est en très*petile quantilë , et «e se
trouve i|ae dans les^sellules de la lave ; elle ei^ êNtûjànwt
Terdi^re et translucide; elle e^ en forme de mamfetmi'S, à stit^
face lis&e et d^un éellat un peu gras; elle se cassea^set facile-*
ment en fragmens.un peu tranchans; elle J^e fond^n mi
émail blanc îaunâlre, brillant à sa surfiice , tet coif tenant
^elques buUesmicroscopiques.
Elle se dissout arec efferrescence dans la potasise , et
n^est point attaquée sensiblement par les acides. (Jôum^ de
Pfys.^ 1794, pag.340.) , .
I>atts une colline de lave porphyrique , voisiné de laipré-
cédente, Saussure vit une troisième substaûcè nouvélte^qû^il
appelle sûi^roc/^^: elle ressemble h beaucoup d'égards à la
àmsUe ; mais elle est très-difficile k fondre au cbalumeau,. et
ce nVst que par un coup de feu vif qu'elle se change en un
rerre d'abord noir ,. ensuite transparent et sans couleur y
dans lequel sont dissémiiiés des atomes de fer réduit.. C'est
parce que -céfte^ i^bstance eâcbè le fè^ quWle contient ^
que Saussure lui a donné le nom de sidêrockpte , dérivé
à^ siièron ^ icv ^ tt àz Mkpto , je cacbe. (D&ûl , page 345)»
(pat.)
LaiSitt&c/âff n'est , suîvant% Braril, qiié du péridot al-r
téré ; et M. Cbrdier, en adoptant l'opitiion de ce natura-
liste, ap^iiqM ce nom de limbîliiè au pérîdotdes laves, lors-
qu'il est à cet état d'àlté)ratiôn.
M. Brard avance également que la cbusite est encore une
altération dû péridot ; mais on n'est pas certain que cela
soit La 'substance dite sidéroçlepte pourroit bien éire dii^
pyroxène décomposé, (lk)
LTHipOKCHIA de ScopoU. Ce genre es^ le même que
lè couiouèea d'Aublet , appelé pkrium par Schreber-) et qua
\Villdeiiow réunit ^Vexacum ( gentianelle ). (ln.)
LIME, lima, Kom d'iïue eoqjuille bivalve du'genre des*
£[i7ÎTE£S de Linnœus, qui ai servi de type à^Bnugoiâres pour
établir un genre nouveau , que Lamarà: a ainsi caractérisé :
«c Coquille inéquilatérale , auriciilée » ua peuib[âiUaiKte d^tta>
côté ; charolèlre sans dents.; l^i^eA^ ^«Moieiir;. soumets
écartés. *> \ . -. -x, ../' ,
liQS Cioqwlles qfii fiprment ee ^nre a!roient< été^iicééi pîar
lafs cQocb^lMlogistes; fran^aià au nombre d^s juM^^^ avec-
IçsqpeU elW ont en effet lesplus grands rapportSi Le carac-
tère le plus saillant qui les distingue, est le bâillement de
leara valves I bâillement qui sertà laao!£(ie.d}(Ut)b.ys6U3 , avec
<
48 L I M
IJMI£B.< ^féim^y €'esi le diicii ftti s«rr Jl Aémmtit et
il détourner le cerf et les aulnes craÂèes èétes; cette q«èie
se :taif^n fiUtnct. Le&nSsr est le chien favori ilii refieop, et
celui qui assar.e le succès de la chasse. Voyez à Farfiole Vé-
KERIE^jCs.)
LÏMKANTHEMUM. GmeKn {M. Par. i4^t.i7,f.3)
fit le premier un genre du menyanike$ a^mphfffdê, genre ap-»
p^lé depuis fVmdschinidîa par Wîggers ; ff^iUanût par
(vnfielin, ëditeiir de la 13."^ éditîoa du SysUtfta naturm; nfjfm-*
phàîUeà par Ventenat, et Sehweîgnchênia par d^aotres . (Liv.)
LIMNÉE, limnœa. Genre de vers moltnsqiies , étahli pai^
PoU I éafOÊ.fkm oirrpagè sur les coquîili<{s des mers des Deux-
SicUeSk Ses caractères consistent : à avoir oa siphon unique*'
oniorme de tron.; nn. mantean garni' à SM^ soifiinet d'un
gr<a«4jM¥nhGe de cirrIuBs ; iles brflnohies If deaû^unies ; ï^it
pie4 lancéolé.
* Umpant ty^e ie^ anîttiaot des gétifês Anodowte , Mir-
£fit9£ s '^ de pio^reufs CaRditës. n est vivipare', et porté
âfMpëAiB dans sè« brainchies. (B.)
UMNESUJM ile Sigisbeek. C'est la Khaut» , selon
A-danson. Cordii» nom^eJa Gaj^tioiUE Mmmesiym^ parcd
(|u'il\suppo&e que ce pei;t Aire uA descenUorîma des an-^
cîens!.(i*l5î.) ' ^
LtMNËTIS. r. TitArtTOOTE. (B.)
LIMNETIS, Lônifl?/». Genre de plantes. Cesile Spartiné
de Sch^ber , .et ié TtikCfivaiyîz ùa itfichaujt. yoret Dac-
tVlE. (B.)
Lllflïfl£, Itmnia. Genre éfat>H dairslesacteiflc Stockholm,
éù 1748, p. i3to,t. 5 , sbr la CLAjiitoî^Ê pE. SiBÉBïE^^ (B.)
XIMS^HK 9 liamius. Crenre d'insectes.coléôptèfesv' td
même que eelui que je. nomme ]E^i.tf ij). JT.sOe mot. (L.)
XlMNl1r£. PierreâsoclèsqiteUeS sointxdès denârites:noIiies
ui, par leur dic€^cU^;$in^BM«iîiailcs(tkis4igne$ d'une cariif
e géographie. .(W^O * :
|lilH]HOBI0îf , lùnftoiùan. Plaatèiyirseâe, aqnaliqere^ J»
b) Canalin^v que f 'aile premier déeriterefégûrée, Jèans^lè^.""*
vxibnkie ^ des Annêlés au Muséum âHiMm mtmdle , de Paras j
s«M :k &am:^e Mûb^k ^aw^cmasE {hyàroekmis spangi^sa)^
mais que Richard , dans leé Méti^ôi^s de Tlnstitut , àmoéa
1 &i X , a établie . en tit#e idé' genre.
' litiS/CâraotèriBfc.âe ce liwiveau genre sont : fleurs dîoYqiies;
les mâles sprtant euiipetitmombr^ dP^âd ^spathe péâicellét
i
- L ï M 4g
tl Àiphylle ; les femelles seules d^anc spathe sessile et di-
phylle. Les premières composées d^une corolle à six divi-
sions, dont les trois intérieures sont plus larges et pétaliforr
mes; neuf étamines attachées à une colonne charnue; les se-
condes une corolle peu différente de la précédente ; trois fila-
mens extérieurs; un ovaire inférieur^ court, surmonté de six
stigmates ; une capsule ovale allongée, à six loges renfermant
beaucoup de semences noyées dans une pulpe gélatineuse.
Je ne suis pas complètement d'accord avec M. Bichard
sur les parties de la fructification de 'cette plante, que j'ai
décrite et dessinée sur le vivant. Les botanistes qui T étudieront
par la suite, décideront entre nous, (b.)
LIMNOCHARË, limnochares. Getive d'arachnides. Voy^
les^rticles Hydrachnelles et Hydrachne. (l.)
. LIMNOCHAKIS, Idmnochans. Genre de plantes établi
pour placer le Flûteau jaunâtre qui s'éloigne des autres.
Ce genre, suivant Bonpland, a pour caractères: un calice
de trois folioles^ trois pétales; des étamines très-nombreuses;
une grande quantité d'ovaires; autant de capsules mono-
spermes, (b.)
LIMNOEUM, LIMNESIUM. Noms donnés, par les
anciens, à la Petite Centaurée {geniiana ceniauriumy L.%
que l'on croit être le centauris de Théophraste. (ln.)
LIMNOPëUCë. Cordus donne ce nom , qui signifie
Pesse i>£ b^arais, à ïhippuHs pûlgans^ Linn. YaÛlant le lui
a conservé, (ln.)
LIMNOPHILE, Umnophila, Genre de R. Brown, qui
ne diffère par assez des Hottones pour être conservé. (B.)
LIMNORIE, limnoria. Genre de crustacés > établi par
M. Léach, dans le 7.™* volume de V Encyclopédie d' Edimbourg ^
très-voisin de celui de cymolhoa , et dont ir diffère par les
caractères suivans: sa tête est de la largeur du premier seg-
ment du corps, avec les yeux distincts;, sa queue est à peine
p4as étroite que le corps,. arec le dernier anneau arrondi.
Hia seule espèce connue est la Limngexe térébrakte ,
Umnoiia ierebrans^ Son corps est lopg d'une ligne ou , d,'une
ligne et demie du pied anglais , cendré , avec les yeux d'un
'noir foncé, tirant un peu sur la couleur de poix. On la
trouve en quelques parties des côtes d'Angleterre; elle se loge
dans des trous qu'elle fait. F. lé 11. «vol. des Transactions
de la Société Linnéenne, pag. 3^1, et rarticle Cymothoa
de ce Dictionnaire, (l.) ' " ' *
J^IMQPORE ,. limodorum. Genre de plantejs de la gynan**
drie diandrie, et de la famille des orchidées, qui présente
pour caractères : une corolle de six ^iccesi trois d'entre cilts
5o L I M
t'iatitext'éï-iettres^ tàfttéolëéi^, ouvertes, étl^^tfoisàtrt^éSîiit^^
Heures, dont doé plutj large et côVi\catè; déot ëtdtfalioPek siiuéeé'
^r le ^tâtil, et dont hÉ filets ivfiM fort tbtrrlÀ, et {idrténttUvlir
jiiithètes orales, àt-rbbtfies; an ôràîrë itiîéfi^dr ^ âlMtiBgé;'
doquéi s'élève lit^ styije légèrèniétlt àr^bë 4 piàâèSiàta ni
iperoQ court k sa b:^ (c'est \\è âèctàîrb âé Liniia^)' et
M créai à Soti st>mYtfet, où sont plicëe^ lèg érdWiiâés:, aa-
dessus desquelles esï tib sligtitatfe lalbië ; xMè câ^'sàlè' ^m-
matiquc, tricirinëé? tfîi^alve, Mildbc/fàli'e, Js'bWràtlt par
Fes angles , et cohteààtit icà itintntëi hàinVte'^éé éï itolV
tàtmei.
Ce eenre renferme dAe ^^fa^àïihë £Pé^t^èce^, totlfc^pM
belles féi û«i%S ^dè l«9 anitrt». Èttef ént lé^ f a^n^é tûb^reése
ou an moins éfàis^ v î^ féùilteîTsiVA^Iéi^v ^ei(^âè téiil^raéi^
càfeâ , et les fieal*s di9»b^éès s\ir 'mt hafM^b on é^l <e^idifia!
pltrs^ on mbins gianrtti. Les phsî t^mSTirf^âllPléd A>iit:
Le Lf«fO)^MË PôtrftPÉg, qùt à m tiè^H îÀibèVb^»; les
éédbttciîrlêà ahèfhè^, l^Vèî^à* i»àtt4feUi<, ël lès feùMë^ tfeir-'
renier et eh^fofntbs. Il ér^tt àitm îëi Afitill^, ^1 «^tèèl^v^
au Jardin des Plantes de Paris.
Le LiBfôtifôHt tfAM^ , KmbdMbhtUèehsttfh, thfè., aies
(fenrs bâ^boe», séittitèâ, altérâes^, j[A-ès({ëPe e^ epl, et utfè sèiiTë
feuille àirotafgée et drbfté. Il se tf 6^é dànV T Attëi^icfife sëp-i
tentrionârte. J'en ai observé de grstnde^ qtfan^ités th Ca^olibci
dâ^s lèâ Kenx hmiides et découverts'.
Le LiMODORE DE LA Ghine , Umodorum fdhkèrvSiRëy à lé^
Heurs S^ms barble et di^bsées cVi «rafi'{>es ; les pëéaflès biafacs^
en dekors, les feùîttes ovales et laixcéoiéés< C'est dhèdè'^
plus belles plantes que Ton coânots^e. Elle s'ëteré k pluâ de
trob pieds. Elle vient Ak U Chiné. On ia tuitiVè dèpmâ pèn
dans les seri'es éhandês de Paris.
Sv^airtK, dair^ siat' Monègrupfuèdes ONMdétà^ a tHé pidsteufs
^i^j^^es de ce g^nre^p^oar lés f^tre ditrer dans t^\A qu'il â
apfrelës GriiBiDiON et iEanbE. R. Brov^nen a agi ^ig^mt
pour fôrnler Cetet ^'ilà oppielé GAsmcmiE.
Lés génies Lr^ÀAtfs et P^A7, oM été égafhfiriiëà^ étatbfi^ à
ijès déi|{>eàs.
Lés genres 'ki.ttit et SbBàAL^ tfé la fVô/^ dtf Pifroii ^ s'en
ràpprocfc^éhlbéauç^^ (B.)
LlBiîO'ÔOfttJM Xpréeni de là faim en g(rec). Ce nom est
dbmië â ToiiôîS^aiic^é, paV Bodônée; et par Ctùsiûs» à ïorchîs
uhorlvHiy^\^ rentre maintenant dans le genre ^moidScyniÎTi, Svr.
Tournëfoli^t et Linriàèus tfnt chacùA uta ^enve Uihùdiirum ; ce-
lui de Tbui*niiîfort répond PAi sàtffiutn d'A'd^tfsOû , et céliiî <îe
y ùnâïtfs à Vepipattis ^xaû d' Ad^ùsott. Lô gétif é lipiodàmm èc
L î M Si
Sv^^fU €>t celui que Us botanistes otft adopté i \\ âïiï^rà
l^e celui de Lmneeùs , mais il appartîeni: tonjours k la mènié
famille f celle des orchidées. On y troave des espèces, qilè
LiQoœusayoitj^lacéesdans ses genres cyprtpedium ^ epîdendrïïm,
orchis^ satynum et sirapias. Swarlz fui avoit d'abord réuni
les ciriaes qu II efaâ séparés ensuite. Les espèces du limoào^
rum de Lhinaeiis et de quelques autres botanistes 9 sont dis*
persées ^aiis Içs genre,s que Swartz nommée orchis, neotiia ^
mdldxis^ iymoidium et llmodonun, (LN.)
LIMON. C'est le ffûlt d'une espèce à'brakgèr où d'une
variété d^ VoraUger citronnier ( car il parôtt qu'on confotid soàâ
ce no^i les fruits 4^ plusieurs arbres de ce genre. ( Voyez a« j
fnot Oeangeb. ) On appeUe Untonier^ Tarbre qui fournit lei '
limons, (b.)
LIMON. Dé]p[ftt télfeui tôtxàë par les éâut et cdîrt^osê
de tiiolécâles ar^ièuses et caléairés , mêlées^ 4 des parcelles
èt'Yé^ïâttt et de Aiatières animales, lie limon est une excel-
létsie terré Végétale : les ttches çàfhpagnes de là Pologne OUt
&ti ^ol qui ti'est côtnposé ^uè de timioni et de $'db/e. C'est ati
limon que dépose,* chaque âtinéé, le Nil dàiis sfcs déborde-^
mens pérî<^âiq^és, que rEgtptè doti cette étonnante fertilité
qui 1^ fàh feg^rder comme le greiïiè^ dé Tempire ottoman.
Oïl iHriiJté au li^ou de là m^r lé httû de ^àse; il est pfîn>
cîpalement composé des débris de cette imiùetisè quànlité
d'aniiôfiaùx marins qui vivent dâins TOcéan, et qui finissent
pat lui rendre leurs dépouilles, (pat.)
Vbn a^nîqùe eiic6)té le ii^iii &e tiinon 4 ces grands àëpàtâ
^e tônie nalUré > gén/ëraféifiàeÀt sablonneùt 011 af-gîleux, quï
sont les derniers dépôts que les fleuves, les courâns et les
mers, ont laissés èf> se rétif ailt; cVst dans ces dépôts , très-
con^érabtes ett Sibérie 1^ loïig dès grands fleuve^ , qUe se
feacoBtrèirt tes ùss^mèiks d'éléphatis. Ces tèrraiiis, les pluà
réceirs de tous, renférmetit une tfès^ratide qîïantité dé ca'il^
lovoL roulés , et ils formetit la couverture dont là nature s'est
servie pour liôus cacher les c6àches inférieures' de h terre.
Xj^'mot Lt^^ dérive du latin Itmùs, fange, bôué^ vase ,
qui semble dérivé , lùi^iûdéiné , au grec iimnêj marais , étang,
et par t<$nséquent désigneroit mieuxèette vase molle et glis-
sante t ordinairemeni très-fine^ qm est un dépôt journalier
des eaux ou vivent en abondance des animaux , et que la suc-^
cession des teiftips a formé en lits dans lesquels on troave
les restes dé ces corps organisés.
Les berges de la Seine en oRreiit des exemples, et expli-
quent comment 0ùX pu l^e.fèrclhèl^ ces'cdufcbes trés-étéûdùes
Si L I M
d'èUogèmit (terraiQ d'eau douce) qui alternent si singulière'^ .
ine/it avec d'autres formations , soit argileuse on calcaire »
soit gypseuse.
Dans quelques pays , on se sert avec avantage du limon
argileux, que déposent certains fleuves, pour en faire de
bonne brique. On dit même que les murs de Babylone n^é-
toient construits qu^avec d'immenses briques de cette espèce.
Celte sorte de limon est encore très-bonne pour ce genre
d'architecture rurale nommé pisé, V. Humus, (ln.)
LIMON D'ATTÉRISSEMENT.Souscenom, MM.Cu-
vier et Brongniart désignent tous les terrains qui ont été
remaniés y quelle que soit leur nature ; ainsi, non-seulement
les dépôts argileux , semblables à ceux de la vallée du Nii , par
exemple , sont pour ces naturalistes du limon d'aitérissement; mais
encore ils considèrent comme tel les sables calcaires déposés par
la Marne dans son long trajet; lessables siliceux des environs de
Paris, même ceux qui dominent les hauteurs de Believille , de
Montmartre et d'e Meudon; les galets qui garnissent tous nos
rivages de Normandie, et qui, la plupart, ne sont que les silex
de la craie, lavés et roulés ; Ténorme étendue de terrain uni-
quement composée de blocs roulés de diverses roches , qui
forme la Crau de Provence, etc. F, Terrain, (desm.)
LIMON DE MER {h'monedi mare). Les Italiens appe-
lent ainsi TAscidie papilleuse. (desm.)
LIMONCELLO. Nom italien d'une variété de Limo-
i^ier qui croit en Calabre , et qu'on cultive dans les jardins
d'Italie et de Nice pour Tornement. Son fruit est petit, pres-
que arrondi, d'une couleur jaune pâle, à écorce lisse, ferme,
très-aromatique et acide, (ln.)
LIMONELLIER, limonia. Genre de plantes de la décan-
drie monogynie, et de la famille des bespéridées, qui a
pour caractères : un calice très-petit, monophylle , et à
cinq dents ; une corolle de cinq pétales égaux ; dix étamines ;
un ovaire supérieur, arrondi , terminé par un style court,
épais, à stigmate obtusément trilobé et aplati ; une baie
globuleuse , triloculaire , à cloisons membraneuses , et qui
ne contient qu'une semence dans chaque loge.
Ce genre renferme des arbres ou arbrisseaux à feuilles
simples , ou ternées ou ailées a vec impaire y à fleurs axil-
laires , solitaires , ou disposées en grappe. On en compte dix
espèces , toutes des Indes orientales ou des îles qui en dé-
pendent, dont quatre sont épineuses, et plusieurs ont les
fruits , les feuilles et même le bois aromatiques, v
Les «plus importantes de ces espèces, sont :
LIM ^ sa
Le LiMONELLiER A TROIS FËUTLLES , dont les feuiUes sont
lernées , les épines géminées , et les fleurs trifides. 11 croît
aux Indes orientales. On fait avec ses fruits , qui sont rou^
ges f de la grosseur d'une cerise et très-agréables au goût ,*
des confitures sèches et liquides , qui s^envoient jusqu'en Eu-
rope. V» pi. Cm 7 où il est figuré.
Le LiMONELLiER ACIDE a les feuilles pinnées , les pétioles
marginés , articulés , et les épines solitaires. Il croît dans les
Indes orientales. On confit ses fruits au sucre , après les
avoir £ait à moitié cuire , et il en résulte un mets des plus,
agréables ^ dont on fait un grand usage non-seulement dans
les Indes , mais en Amérique, où ce limonellier a été por--
té , ainsi que le précédent. Il varie dans le nombre de ses
parties , et forme le genre Triphâsie de Loureiro.
Le LiMaNELLiER ])E Madagascar est sans épines ; il a les
feuiUes pinnées , les folioles alternes , presque qùaternées ^
lancéolées et dentées ; ses fleurs sont en panicule axillaire
très-courte. Il croît à* Madagascar, et y est appelé boisd^anîs
par les Français.
Le Limonellier fusille de Gsertner forme aujourd'hui
le genre ScoLOPiig. F. ce mot (b.)
LIMONELLUS m ANDURENSIS. Rumphius donne ce
nom à une espèce de Citronnier à fruit globuleux , lisse ,
qui croît à Madura , et -que Ton cultive aussi en Chine et en
Cochinchine , à cause de sabeavité. 11 n'est pas bien connu
des botanistes. Rumphius le figure pi. 3i du 2.^ vol. de son
Herbier d'Amboine, A la planche 32 se trouve le limonellus anr
gulosus y autre espèce qui est le diras angulaia, (ln.)
LIMONES de Burmann ( Zeyl. , tab. 65 , t. i ). C'est le
limonellier monophylle , qui forme le genre atalantia de -
Correa. (ln.)
LIMONEUX. Poisson du genre Cobite , cobiiis heter(h-
cUta , Lînn. (b.)
LIMONIA. Ce genre de Lînnœus appartient à la famille
des Orangers, et contient des arbres très-voîsinis des oran-
gers ; on Fa divisé en quatre genres, savoir Uriphasià^ Lour;
Îui a pour type le limorUa irifoUaia , Linn. ; Vaialaiûia ,
lorrea , fondé sur le lîmonla monophylla; le glyscomis ^ Cor*»
rea , où se rangent les Umonia arborea et pentaphylla , Rox-
barg ; et le sçolopâu^ ,Willd. , où se place le Utnoma pu-
Mla de Gaertncr. V. Limonellier. (ln.)
LIMONIA et LEIMONIA. Deux noms de la Bette
sauvage , chez les Grecs, (ln.)
L.IMONIASTRUM. Ce genre d'Heister a pouriype le
StATIC^ MONOPiTALE. (ln.)
34 L I M
lilMONIE, Ahohm. I^at,, Lam. Nom ^onnëjpar M. MeigeQ
à un geore d'insectest de Tordre des dlpt^^res, famille des né^
mocères , tribu des tipulaires , et que )e caractérise aiosi \-
t^rompe fort courte , avec deux grandes ièrres ; point de pe-^
lits yeux lissas ; pattes loi^ues ; dernier article des palpes
Eière plus long que le précédent ^ sans divisions àrtico-
ires apparentes ; antennes sétacées , simplement ve-i
lues ; de quinze il seize article^ , dont la plupart çrenfis et
oiroïdes \ ailes couchées sur le corps; yeux oyales sans échan-
crbr^.
D'après les caractères que ye viens d'énoncer t î^exclus de
ce genre la tipule à quatre taches et celle des ruisseaux de Lin-
nœus {V, I^ÉticiE) / et fy rapporte les genres Tricbocère
et d'E&ioFrÈRE de M. Aieigen , qui ne comprennent qu'uu
petit nombre d'espèces. Des différences dans les propor-*-
tjons relatives e% la forme des articles des aptennes , ceUes
que présentent les ailes dans le nombre et la disposition de
• leurs cellules peuveiit donner le moyen d'établir dans cette
famille beaucoup de coupes ; mab je n'ai pas cru qu^il fô|
encore nf^cessaife , ni même utile , de faire de toutes ce$
coupes autant de genres ; et tel est le motif qui m'a déter*
miné à réunir ceux de M^ Meîgen, que j'ai indiqués plusî
liant ; je me bornerai à les présenter comme des divisions
des liinopies.
|. AnUnne§ enfi^r^mer^ r^QmlifqrmKi 4<ffui^ k ttx»siim^ çu If
quatrième çirticU.
A. Premier article des antennes Ires^sen-sibleipcrt plus long que U
liyiyaot ; surface dçs aiJes glabrç ; tofigueurs de« quaM*^ pieloiers
pie(ls peu difléfenfeç. (l'C^ Limonies de iVl. IVirigen. )
LiltfONiE PEINTE , limonia picfa , Meig. ; JYpuia pieta ,
Fab. ; Scbell » Dipt. , tab. 38 , fig. i. Antennes noires', avec
le troisième article fauve ; corselet cendré; abdoBÂen jau-^
Îjâtre i avec frpjs lignes noir^^res; ailes c^n^r^es. 9?éç des
ignés anpi|laire3 dan^ lewr P"Uç«l «^ 4tî* ^cbç3 wifirgin^l^f
|ioirâtre$. %n ITr^ince et eP Àileip^gne^
LlMOmE jaunIt^e , Umania flaaesceas , Meig, ; Tipul^
fiffçesceas , Linn. 9 Fab. ; jaunâtre ; ailes sans tacbes. £n
Europe ; dans les prés.
IjIMONIE a trois points , linumia inpw/iplaia , Meig.; Ti*
pida tripuîidaia^ Fab. ; Scbaef. , Icon, insecL ; tâîb.' 181, fig. i *
jaunâtre.; ailes hyalines , avec trois points noirâtres près de
leur bord extérieur. £n Italie.
Lls^ONlE A SIX POINTS , lùnonia sex^puHciaia , Meig. ,
Tipûla seor^unciaia , Fab. ; Meig., D^^ tom. i , tab. 3
Ji î AT 85
fis, i5, a les I^yalin^ ^ arec trois points noirâtres pr^s de
leur bord extérieur; corselet fayive 'ay:ec upe ligne noire au
niilieq. du do^. £n France et en Italie.
LlMON^E A. AILES PUÉES , limofua r^pUcata Meîff. : Tipulq
riphcata^ Linn.. xap.j i)eg., Insect^ tom.. 6,p\* ao.; brune^
allés d^un brun dair , avec le bord intérieur replié en
dessus.
Sa lanre vit de5 feuilîes de mousse qui se trouvent dans
reau, et ressenible ^ utae chepille épipeuse. Sion corn§ esj:
allongé , cylindrique , sans pattes , long d'environ un p9ucf
surine ligne e^ demiç d^ diamètre , yerf w dessous', 4'^'^
brun veràâire et taché de vert en dessus ; avec les épines
d'un brun clair , noais dont le sommet est blanc. 11 est cpm-
posé de onze anneaux , dpnt le preinier plus gros que les
autres , triangulaire et arrondi aux angles • et dont les
suixaçs les plus courts de îp^s ^ avec c[iielq,ues ipcis^ons
transverses. La tête est très -petite, relativement au vo-
lume du corps , ovale , écailleuse , et ofire deux .petites
antennes , deux petits veux noirs ou deux taches qui les
représentent: deux piaiidibules dentelées et une lèvre infér
riéure munie de petits barbillons ou palpes. Cette larve,
quand on la toucqe pq jnu elle est enrepo^^ retire entièrement
sa tê^é dans le premier anneau, et paroiten être totalement
g rivée, les bords antérieurs de Tanneau bouchant entière-
lent la cavité qui la renferme. Ouand on Finquiète, elle
roule aussi son corps en cercle, à la manière des chenilles.'
|jps épines noml^rpuses et pointue^ dont elle est hérissée
sont flexibles et couvertes de petits poils , mais qui ne sont
vi^^bles qu au microscope. Ces filets sont de deux sortes •
|es uns simples, çt les autres fouf chus ; ççux-çi sont for-
laçs d\ni|e petite tige tr^sncourte , qui jette deux loneue^
Lranches , un peu courbées en dedans : quelques - unes de
' * " ' * ' " " leâ *Htr?s en ar '"
gul^rité ; les troi:
it que de simples
|es ^uivans jusqu'au dixième inclusîven^ent ont chacun^ PM^TP
[es épiqes simples , ^eux épines fourchues. Les unes et 1^^
autres occupent le dessus et les côtés du corps ; son desspps
en a aussi , mais qui sont plus courtes et plus molles.
C^es opines sont creuses pu tubulaires d'^ps leur intérîeqr^
et renferment, suivant qu'elles sont simples ou fourchues ,
|in ou deux vaissjeai^ bfançs , très-délies , gui parcourent
toute leur lpi)gneur et qui spnt probablement des trachée^.
Lie fermer anneau 4û porps a , dans une cavit^, pl^Pél^ k ^pjf
extrémité, ni^^tre crocbets écailleux^ d*un brqn noarrpn |
CQiirbé^ en de^^oos , e^ que 1^ larye peut fixer sur les plaptf $
S6 L I M
où elle se promène ; deux de ces crochets, les supërlear?^
sont plus grands, divisés longitudînaleinent en deux por-
tions , dont rinfëriëure transparente , et la supérieure
brune et terminée par deux pointes ; les deux crochets infé-
rieurs , ou les plus petits , sont courts , coniques , cour-
bés en pointe moussé, moitié bruns et moitié transparens.
Pour changer de place , la larve allonge et raccourcit alter-
nativement ses anneaux et se fixe , tantôt avec les dents 9 ,
tantôt avec les crochets postérieurs. Sa marche est très- 1
lente.
La nymphe flotte sur la surface de Teau. Elle est allon*
gée , presque cylindrique , d^un brun tirant, un peu sur le
vert , plus pâle en dessous , parsemée de plusieurs points
noirs , avec des bandes plus obscures , une sur le dos et
trois plus étroites sur le dessous du corps.
Au-devant de son corselet , sont deux pièces filifor-
mes , figurant des cornes , . dirigées vers les côtés , avec
lesquels elles forment un angle presque droit, et un peu plus
menues à leur extrémité, qui est arrondie , avecune fente.
Ces cornes sont un peu courbées , ont une articulation , à
'quelque distancede leur base, et offrent dans leur intérieurun
vaisseau brun , se rendant dans le corselet et qui doit être une
trachée. La nymphe a toujours soin , afin de respirer, d'éle-
ver Textrémité de ces organes respiratoires au-dessus de la
surface de Teâu, où elle se tient horizontalement; si on la
change de position , elle se' courbe de diverses manières ^
;usqu^â ce qu^elle sôit rétablie dans son état primitif et qu'elle
puisse faire sortir les cornes hors de l'eau. Si on la regarde
en dessous , on aperçoit les yeux, les antennes et* les diffé-
rentes parties de l'insecte ailé , qui sont appliquées , avec
ordre , sur les côtés do corselet. L'abdomen est allongé ^
garni de très-petites pointes ;' et la nymphe , à raison de la
souplesse de cette partie , peut lé courber de tous côtés, et
même le plier en deux. Son bout est armé de dix crochets
écailleux et immobiles, placés par paires et terminés en une
pointe courbée, d'un brun obscur; le dessus du premier et des
trois derniers aniieaux en a deux , grands , courbés en arrière
et fourchus ; le troisième , sur le même côté , en présente
deux autres , mais moins grands , simples et dont la courbure
est opposée à celte des précédens ; les crochets de la troi-
sième paire sont placés à l'extrémité postérieure du même
anneau, dirigés en arrière, légèrement arqués, dentelés et
garnis de plusieurs petites pointes sur leur côté concave ; la
même ^trémité offre en dessous une autrepaire.de crochets^
et qui sont les plus petits de tous ; la cinquième et dernière
paire est située sous le second de ces trois derniers anneaux*
VI M 57
La nymphe fait usage de ces parties pour s^accrocher aux
tîges des mousses et autres plantes aquatîcfues; elle peut
même , ea courbant le bout du corps en dessus , faire que
les quatre crochets du dos se rapprochent , se toucheat ,
jglissent les uns contre les autres et servent alors de pinces*
Elle descend quelquefois au fond de Teau , et c^est principa-
lement dans ce cas ^ qu^elle a besoin de'^ces crochets, afin de
s'attacher aux plantes. ^
Degeer a va éclore Finsecte parfait , six jours après que la
lanre avoit passé à Tétat de nymphe. Il sortit par une fente
qui s'étoit faite sur le devant du corselet, sur la tête et sur
une petite portion de la poitrine.
La TiPULE KBLLEQVVSE^Tipuiahistno^ de Fabricîus, à laquelle
Téditeur dé l'ouvrage de Schellenberg sur les diptères/ rapporte
l'espèce que le dernier a représentée , pi. 37 , fig. 1 , me pa-
roît être du genre des limonies. Sa larve vît sur la violette
jaune (^vlola bijlora , Linn. ), et ressemble aussi à une che-
nille. Son corps est blanchâtre, avec deux lignes longitudi-
nales verdâtres ; il ast tout chargé de petites élévations en
forme de dents , et disposées par séries longitudinales. Sa
nymphe est oblongue , rélrécie postérieurement , parsemée
de pointes, avec la tête bifide; elle a deux tuyaux respiratoires
à la partie antérieure du corselet et Textrémité postérieure de
Tabdomen terminée par une couronne de pointes ou de den-
telures.
B. Les deux premiers articles des antennes presque de la même
longueur ; surface des ailes velue ; la seconde paire de pattes nota-
blement plus courte que les autres. ( Le genre Eriop/ère de Meîgen. )
LiMOKiE TRÈS-IïOiaE , limonia atra ; Enoplera atra^ Meig. ,
ibid.^ tab. 3 , fig. 8 , le mâle; fig. 9, la femelle. Corps d'un
noir très-foncé, avec les balanciers d'un blanc de neige , et
les ailes d'un noir-brun.
Cette espèce m'a été envoyée par M. Basoches , qui l'a-
voit trouvée dans les environs de Falaise , département du
Calvados.
La Tipvie des fiturs de lotier ( Tip, loti) de Degeer, que
M. Meigen range avec les cécidomyes me paroit avoir de grands
rapports , surtout par les yeux et les ailes velues , avec sts
érioptères. Sa larve vit dans les fleurs du lotier et de la vesce,
empêche leurs pétales de s'ouvrir; ils forment alors une ves-
sie pointue en avant.
II. Derniers articles des antennes beaucoup plus longs et beaucoup
plus grêles que les précédens , formant , réunis , une soie capU-'
laire, (Le genre Trichocère de M. Meîgen.)
LiMOîiiE p^aiYER, Idmoïiia hiemaUs; Tipula kiemalis^ Derg.|
58. L I M
«
îiidL, pj. ai , fig. 1-5; Trithoeera bîemailsj M^ig.y Md.j pL 3,
fie. 3. Elle ressemble beaucoup au cousin commun , dont
eue a la taille. Son corps est noirâtre , fivec les ailes trans-
parei^tes , à nervures brunes et bordées d^ poils trè^-<:ourts;
tues au tpicrpscppe y elles offrent de petites moi^c)ietures
d^un noir pâle , eparses. Les antenne^ sopt beaucoup plus
Iqngi^ear qiie la tête et le corselet , très-déliées et garnies de
plusieurs poils courts et serrés. L^abdomen de la fëmelle est
up peu r,enné au inuieu^ et finit par une dpuble pointe épaii-
leuse et un peu courbée en dessous ; çelifi du mâle est cylin-'
drique et terminé p^r deux crochets , pourbés çn dedans ,
et qui , dans Taccouplement , lui servent de pince.
i?ÎIANlE IfÇTQGaAPpç J^m>m mtogtoÂçi; frfckçfiem ^a-
pflata^ Mçjg. ^ i^fV., pi. 3, fig. 5. CorselpJ ja^?«^ » j}vfç troi^
t^çbe^ noires. El)e se trpjiyp pp A^em^ff^e, (if.)
* LI])(QN}£R. E^pici: de CiTAoraïKft ou la^fi» d'Ol^nis?
û^, V. ce$ mots. (B.)
LIltlONION j Ihnqmum. Genre de ^oumefort, depuis
réuni aux Statices. (b.)
LIMONIUM et LEIMONIUM de Plîne; Leimonion de
Dioscoride. Plante oui crofssoit dan^ le^ prés et les marais^
comme Tindique l'étyinologiedeses noi;ns, et pr^s dea flenyeS;^
îpui$qn*elle s^àppeloit encore ppiamogelqn. Ses sentences . ^ui*
vaut Dioscoride , ^sont utiles dans ia dyssenterie , et la plainte
est astringente. Est-ce \estailce Umonium^ Linn. , ou' Te me^
nf {mûtes ùifoliaùf , ou la pj^roje àfpuiUe ron^e^ oif làbîstartçy ou
|a beUe saunage F c^est ce qn^op né saurpit préciser.
Av^t
Jectif de
étendu à
pourpre {F. St atice. ). Tournefort le fixf auif pçpppe^ 4^ sfq-
iiçe qui ont 4ç§ fl/wirf p^pidjéejç pt ép^^r^e^ ^ur tef t^^gf ^C^O
. I^IJ){Q§^, C'^^t f 4j»iis BrisM^A ,. b nom généricpae de la
Barge, (v.)
L1MOSELI£ , HmaseUa. ^enre dç plantes de la di4yna^
mie angiospérmie , et de la famille despersonnées; qui pré-
sente pour'carafctères : un calice à cipq dîvisiqns , persistant ;
une corolle monopét^le , à cinq découpures pointpes et ou-
vertes-, quatre 'étamines , dont deux plus courtes , et rappro-
chées par paires ; un ovaire supérieur, oblong, obtus, cnafgé
d'un style ^ip»{Jlç , iu4^9^ , à $tigwaijç gîobvleUK 5 u»e canule
Ofral(B , bfv^l^e^ ^nilop!l^^re , qui e0ptient pliMie^wrs çeiten-
ces a ttacbée/5 ^ \a^ p)açpnt^. pfintral.
Ce genre cpptjlpnt pii^q p^fifceg [^^tp$ feer^ac^^f , stpioni-
f^fPi ) 9PP^Uf $ « m\ QrPÛtf«A( ààW Ws U^as oh l'eaq a sé^
îmfvi t pi ^qpX lei fpiMÛei^ 3Pal radicale» ^ fascicuiëes, et les
fiçur^ ^;i4Ua!rQ3. t^'up^ .croit $n Europe , et T autre au Cap de
gpflne-]P«)çr^i>piç. (».)
LIiyiQUN. ^mtmfWi 4« l^HW , en Pmveoce. (m.)
^iMlJLPj Urm^m* Q.«RrQ 4^ crustacés, de l'ordre desbran-i
qI»PRP4^§9 ff^wàle d^i»pcgcili9pe$, tribu des lyphosureâ.McUler ,
d^n§ &9 ]!l$ppQgr§ph.iç 4^^fi!^^a$<r0<:«Sf oodenosbraocbiopodes,
qi|f jl 409ig<^!^ #Qi|l h A^tn d V«l9«905to^, aformé avec les apus et
^ Pfqi^^acp ^Kigi^Ûfir, dppçlé commaoémeot par les amateurs
çi^qke (fes J^fftguçs , nu ^«qre tpropre , celui de f iLMULE , Umu^
%. jf aj^riçi||g , çi| r^doptdQt , ne le compose , avec raison ,
que de .cgt^^ esp^cf et de eelles qui offrent les mâmes carac-
l^res çfjfeptî^l^ 4 prg^oûation ; n^ais il le place dans son or-
4r.e df s Mçis^ag^^tbes ou nos décapodes brachyures j avec les«
quels U ^'a que dep rapports éloigné^. M. de Lamarck, Sys^
^^ 4^ qnini.mm Vf(ièirf9 9 ayant conservé le nom de lîmule
^ gfiore 4.e§ <V»^ * «ppelle ie précédent polfphème , dénomi-
nation 4^jîl eipplpyée par Millier t pour désigner une autre
¥Q9P^ gJ^Q^cism^ dumlme ordre, maistrès-dif£érente.ûnauroit
^:^ité pe^e popfijsiQQ si on e&t reudu justice à Gronovins , qui
bî premier airoi^ dîsrïugué géuériquement les limules de Fa->
lincju$ , $QU3 le p.Qflpi de mpho^w^.
. Un te^t çprué , ferme 9 mince , en forme de bquclîer , re-
Y^^d'un dérobe m^vphx^xitxxx ^ creusé en manière de bassin
fe« dessqu^ , portant dans cette concavité les organes du mou*
Y^Toeut et le$ branchies; composé de àmt pièces op écailles,
é9l}t i'^utéri^ure beaucoup plus grande , lunulée 5 rebordée ,
bQmbé^ eP df $3U3 9 et dont la seconde enformç de triangle
trpqquéeMcbaacré è son extrémité, dentelée .et garnie de pom-r
tes iponii^a S4r les bords latéraux, se termine par une queup
H^l^blld^le à ui styiet , tels ^ont d'abor4 les caractères les plus
(î^oérawi qui séparent les limules àes autres crustacés;
{«a pièce auiérieure dtttest ol&e en dessous deux sillops et
trois carènes lopgitii4toaies ; à chacune des latérales est adossé
un Q^il composé, oyale^ très-petit , e^ à peine saillan^. M. (Cu<e
vier a observé dans Tinte r^alle qui les sépare, trois petits
y^Six Usses rapprochés). J^es angles postérieurs de cette pièce
^Qnt prolongé^ 9 aigus ^ ave^ \p bord interne courbé et sou-
vent dentelé ; le milieu 4u bord antérieur sMpaîssit et se prp^
touge en dessous» de manière à former un angle aigu et tpumé
«n arrière ; la voAte inférieure se termine ainsi en avant par
4eux cintres accolés l'un à Tautre. Au-^ dessus de Tangle 4e
réunion sont insérés sur une saillie conique , en forme de bee
oo de labre 1 deu) ci^ps sjeinbiahies à deux petites serres.de
/
6a X I M
crabe , mais composées sealement ie devz pièces princijpa-^
leSt ^o<>^ la seconde courbée en dessous ou faisant un coude
avec la radicale , représente la pince , et finît aussi par deux
doigts coniques et pointus , dont Textérieur mobile ; en le~
considérant comme un article , ces corps qu^on a pris tantôt
pour des palpes, tantôt pour des mandibotes , sont compo-
sés de trois articles. M. âayigny (Mém, sur les anm. sans vert, ,
I."' part, j ifasc,') les nomme mandibules succédanées on fausser
mandibules , et les assimile à la seconde paire de pieds-mâ*
cboires des crustacés , ainsi qu'aux mandibules des aracbni—
des. Les banches sondées Tune à l'autre forment le support
commun ; l'article qui vient ensuite répond à la cuisse , le sui-
tant est la jambe ; enfin le doigt mobile remplace le tarse.
' Les antennes manquent , à moins qu'on ne prenne pour
telles les deux pièces dont je viens de parler. Au-dessous de
ces deux fausses mandibules sont insérés dix pieds ^ disposés
par paires sur deux rangs longitudinaux et très-rapprocbés 9
dans le reste de l'étendue de cette première pièce du fwuclier^
et propres à la préhension. Dans quelques individus , ils se
terminent tous en pince , ou par deux doigts ; on n'en voit
qu'un aux deux on quatre pieds antérieurs , dans d'autres
que l'on regarde comme les ' mâles. Ces organes , ou da
moins ceux des premiers individus , sont tons composés ,
ainsi que les pieds des crabes, de six articles; le' radical est
hérissé de petites épines , dont le nombre est très-considé—
rable aux deux ou troisr'premières paires de pieds y l'artirie
suivant , ou le preihier.de la cuisse , en offre aussi quelques-
nnes. Le précédent , à raison de ce caractère , de sa forme ,
de sa direction et de son usage , tient lieu des mâchoires. Les
faucheurs , genre de la classé des arachnides , nous présen-
tent dans leurs quatre pieds antérieurs un fait analogue , ce
que j'avois observé le premier , sans en faire la même appli*
cation , dans la Monographie que j'ai donnée de ces animaux ,
à la suite de mon Histoire naturelle des fourmis. La jambe se
compose des quatrième et cinquième articles ; celui-ci forme
' avec le sixième et dernier , le doigt mobile et inférieur , ou le
tarse , la pince des huit jneds antérieurs , dans les indivi-
dus où ces organes se terminent de la sorte. La dernière paire
de pieds , ou la dixième , diffère des autres par plusieurs ca-
ractères. Ses hanches beaucoup plus grandes que les autres ^
à peine épineuses ou maxillaires , se proloi^ent transversale-
ment f en manière de rameau , elles ont à leur extrémité un ar-
ticle comprimé , arqué , élaigi et arrondi au bout , et l'ana-
logue du premier article de la cuisse d'un pied , en partie
avorté. Avec l'extrémité opposée de cette hanche, s'articule
te premier article de la cuisse du pied proprement dit \ l'ex.«
L I M 61
Ifétnitë snpérieure etln^^rieure du second et dernier artîci&
^e sa jambe donne naissance à quatre petites lames mobiles ,
droites , allongées , pointues , égales et rapprochées en un
faisceau longitudinal; sur la partie extérieure de la même ex-
trémité est inséré Tarticle corresponrdant au tarse , et' au lH>ut
duquel sont deux doigts mobiles , ayant la ligure d^un. demî^
cône 9 avec le côté interne plat, ce qui les distingue des pré-
cédens, oùce bord est aigu. En arrière de l'origine de cette der-
nière paire de pieds, et dans leur entre-deux , est une sorte
de lèvre cornée , dentelée et bifide , que M. Savigny assimile
aux hanches d'une autre paire de pieds , mais dont les autre»
parties avortent constamment. Le pharynx débouche an centre
de l'espace compris entre les fausses mâchoires ; l'œsophage
se dirige en avant , l'estomac des limules étant situé , commef
dans les crustacés décapodes , vers le bord antérieur du test*
Fabrîcius, dans son Entomologie systématique , refuse aux
limules des mâchoires , et les parties que nous considérons
comme telles , sont pour lui des lèvres. Il suppose qu'il y en
a cinq , et toutes bifides ou doubles ; celle, qu'il appelle exté-
rieure, paroît être la fausse lèvre que j'ai décrite, et les pieds
«ont pour lui des palpes. Mais dans le supplément du même
ouvrage , ces lèvres sont transformées en autant de paires de
mâchoires , dont l'extérieure est toujours composée de ces
deux appendices qui imitent une lèvre inférieure , fermant U
bouche postérieurement. Il donne maintenant le nom de lè-
vre , à la pièce qui porte les n^andibules ; et comme il n\^-
numère jamais que quatre paires do. palpes , il parott qu'il
considère comme de véritables pieds , les deux derniers ou
ceux qui sont bifides et qui paroissent être propres à la na-
tation. Les précédens étant certainement ambulatoires , ainsi
que nous le verrons plus bas j la dénomination qu'il leur donne
doit être rejetée.
- La seconde pièce du test, ou la postérieure, a , vue en des-
sus , la figure d'un trapézoïde , dont- les deux côtés les plus
longs sont convergens , et dont le plus étroit, ou celui qui
termine celte pièce^, est fortement concave. Sa base est arti-
culée dans son milieu , avec la précédente , et y. adhère en-
core dans le reste de sa largeur , au moyen d'une iiiembrane
cartilagineuse. Le niilieu dé la face supérieure est élevé lon-
gitudlnalement, avec une petite saillie en forme d'épine ou de
tubercule à chaque extrémité de cette élévation ; il y a un
sillon de chaque côté , et qui n'est qu'une continuation di|
correspondant de la pièce antérieure ; les sillons convergent
insensiblement, et ont chacun six petits enfoncemens obliques
et linéaires , qui indiquent les points d'attache des appen-
dices intérieurs.. Les côtés de cette seconde pièce ont Paoçle
6n L I M
littéral éc la base , relevé fur Bts bjR'Si , satHànt et tèhfilhf^
forteibeiit eo pointe ; cfaaeim de ces côtés a six échanthirès
disposées dans tonte sa lotigaear, a^ecies iotertalles en foriftè
de dents de scie , et tournées en arrière ; les échancrttres oni
chacune une altéoie dans laquelle est îAsérée èUe petite
pièce ou épine allongée , tranchante sur ses bords» poiâlftè 4
souvent velue , et se dirigeant encore vers la ^ttèae ; il y éil
a six de chaque côté , et dont les dernières plitsr petites. Les
bords latéraux ont de petites dentelures « et se térlttinent paf
un at>gle fort avancé. Le dessous dé la pièce est trevat , et
forme une botte presque car^e , avec la liiiarge du coAtdtt^
élevée , dentelée et souvent velile; c'est dâtrs cette cavité qiill
sont renferinées les pattes caudales et lés branthies; Ces pattes
ressemblent à des feuillets trè^minceii, corkcés, triangùlai-'
Tes y arqués ou arrondis extérieurement , divisés par des l^ês
enfoncée» ou des satures ; dont les principâdes répotfdeàt aux
jointures des articles des pattes ordinaires; l^esttrémité dé Cei
pattes paroît représenter deux doigts , doàt l'exténeAf beatt-^
coup plus étendu , en forme de lame presque triâtigvdaife ^
et doùt rintérieur étroit , aiknigé , le plus souvetil' libre , ésl
quelquefois soudé par sàn b6rd interne et longitvrdili'al , àVéé
le précédent. Les calîges et quelcjfues aiitres bfaâchiopo'deâ
oni des pteds-nageoirès aïkalogues, ùiail doirt les décotf'^
pures sont plus profondes , et le^ digitation^ plus libres. Ces
organes sont au nombre de dou^e , disposés par paifrés , sui^
deux rangs longitudinaux , et appliqués dans le repos , Ui
tiùs sur le» autres , de sorte qu'ils remplissent la cavité infé^
rieure de la seconde pièce du tèstM^eux de là preitiiére paire
sont entièrement soudés l'un à l'autre , forittant aiùsi nû fèuit^
let en demi-cerele élargi ou transversal » et qui f éèobvré lèi
feuillets suivais. J'avois déjà soupçonné,, dan^ ttion iiMôîré
naturelle et générale des crustacés et des insectes , que les dit*-
férences que me préséntoient ceé d^evét pretuières pattes ,
datis leé individus de la même espèce, indi^tfovetfit la diversité
des setes; M. Cuvier , en effet, a découvert que les organei
sexuelssont ^ituésà la base de lafaccpôstériéuire dé cette pre-^
mière iariie. Les autres pieds nageoires s'oiit séparés ou sim^
plemént réunis par leur base f sur leut faice postérieure sottt
appliqtiéèspresquecoircentriquefti'entdesfibi^strès-finesvtrès'
ombreuses, fort serrées lesunescontre les aiïtres, et qui êçtasti-
tuent les branchies. Aà cièté latéral et extérieur , iè paquet
qu'elles forment est plus épais ; sa hacTtèur ditiirtiue ins^nsi-^
blement vers le bord interne , et finit en une tranche très-
mince. L'anus est placé k la racine de la pointe ou du stylef
qui termine le corps. Cette pointe est cornée ^ très-dure v
droite, trigone 9 très*pointûe 9 et souvent armée sur lé dos.
v#
L I M 63
âé bctltë^ Acfâ^àtàf ëaf ; Àlé s'itiàirë A^é uiié civili Sa miiléii
âeïéchàhctaté éê 1 éitr^tùité (îoâtëriëiirë clé ta secojocTé pièce
du test Elle est articalée avec éllôrpai- lé mbyêri S'iiiie fêté
dont Iti c6ié& sorUi dilatée et appuyés sur deux saitiies ^ë cette
pièce ; nti'e nietfibràne muscùlaii-è fônîéé le ginglymé.
Suitàût M. Cu^îéi^ y ie c<£Uf , tOrAYrie dans les crîistàcès
^oniapodéS, éèi lingros vaisseau garni en dedans de èolonnes
cbanitïes , f égnàm le lôdg du dos , et donàànt dés branches
dé clia1q[ùè c6lé. L'œs6phagé est rîdé , rémôhië en âv'ant , et
conduit daim ttii gésier très-ciKaYiiii , garni intérieurement
d'niié ^fd^ùltëë càrtîlagihôusè toute fiérîsséè ^é tubercules, et
strivî à'ilti iïfté'^titi large et droit Lé féié versé la tilè dans
rintêstî'Ù 9 p9:t deux tânatfi de cfca'qUô côté.
térvâHe
Ot petit côuclcrre ftés déitails d'organisation que je viens dé
{Vrésémet, âfiïéôes àiiimaùt ont été formés sur un plan très-dit*
érèùtdë celai des crustacés décapodes , étqu^il est impossible
dé les liée àieé ^di pà'rùné sérié tontihue. ils paroissent être
la souèhë d'uhë bk'Aiïdhè latérale qÏÏLpàrôît conduire aiïx arach-
nidés ; cVât p'ô'd^ cetà qûé je les ainbfnméésdâus mon tableau
àei fiÛâtîdtï^ AàMrëllës des animaux sans vçVtèbrés (article
Eî^TCrtilOLOtiK ) j Cnlstàcés -arachnides. M. 'Sàvigny compare
les a[r2tëftàidés à aës (:f uâtàcés privés de t^te , dî'antenhes y de
làbreà V Aé liiatïdibidcîs , dé ihâctibires , et dé la première
paire dé m'âèhoires aaxifiaires où pieds -mâchoires. Les li-
intilës à'duS dffriï*oient uri typé àhàfogue et très-rapprodhé ^
Sùttôiït , dû gëù'^e phàlan^iïm, ]!^Iais la formation dès étre3
^ivârts ekt p'dur bous ûà mystère impénétrable; et aucun crus-
tacé ContïU , aiû^i ^ué fe l'ai ait plus haui , ne nous amène «
par dégradations. nuancées y au3{; iimules.
Tout atiû'onëe ùù type originel et qui ne se rapproche bien
de èelui des premiers crustacés que par dès rapports géné-
raux d''o'rgaùisatioa intérieure. Au lieu dé supposer , pour
«xpiiqùë^ Tôrigiàé de cetlé bizarre conformation , que les
linfïiifes s'oât dés crustacés dont la tète a été supprimée t qui
ont co'fiséri^é lés quatre derniers pieds •- mâchoires , dont le
systèrirë derv^ëux a été reculé , etc.,, f on poùrroit 4;oùt aussi
hiêti iiUagiâii^r que te sbiii dés c/ûstacés offrant deux an-
tenfiès de fùôiÏÏs, où tes deui autres, aiiisi que' les parties dé
la bouche sbïit remplacés par des piedJs et pour la plupart
maxillaires, et dont enfin les pieds ordinaTres bu thoraciqfués,
devetixis riftttiles , n'existent point,* bu sont représentés par
les pieds-àagëoires et branchiaux. Les ^oroj9^/é5 ^ ïessiôma^
*po3es , lés dlchcdééUQ'ns y étC. \ nous ibuirnisseiit deà exemples
V
64 L I M
de transformations aussi singulières de quelques-uns ie <?é^
organes. On pourroit (ormer d^autres hypothèses , mais qni
n'auroîent pas plus de sc^îdité.
Clusius ou Lèclase et nontius«ont les premiers natura-
listes qui aient mentionné et figuré des limutes. Ces animaux
se trouvent dans les mers des Deux-Indes , depuis Téqua-
teur jusques vers le quarantième degré de latitude. Ils sont
communs dans le golfe du Mexique , sur les côtes de la Ca-
roline , aux Moluques et 'dans les mers du Japon et dé la
Chine. On sert sur les tables , dans cotte dernière contrée ^
Tespèçe qui lui est propre, et j'en ai vu plusieurs dessins faits
sur les lieux par des peintres chinois. Quelques espèces de
ce genre atteignent avec Tâge une taille assez grande ; car
il y en a qui ont deux pieds de longueur d'une extrémité du
corps à l'autre, la queue ou le stylet compris. Cette queue
est très-redoutée en Caroline comme dans Tlnde , dans
ridée on Ton est que sa piqûre est venimeuse. Les Sauvages
s^en servent en guise de fer de flèche , et comme ils ont
rhabitude de tremper la pointe de leurs (lèches dans des
sucs vénéneux , il seroit possible que cette circonstance
eût donné lieu à Topinton dont je viens de parler ; car on n^a
d'ailleuris aucune raison de croire que la queue des limules
soit venimeuse , il est d'ailleurs prudent, d'après les observa-
tions de M. Bosc , d'éviter son action. Les mouvemens de ces
.animaux étant fort lents et très-circonscrits , ce naturaliste
en a souvent saisi par cette partie du corps. Il nous dit que
les individus de l'espèce qu'il a observée en Caroline
{Cyclope^ ^ viennent le soir, presque toujours par couples ,
dans Tété , sur les plages sablonneuses ou marécageuse^. La
femelle , qui est plus grosse , porte sur son dos le mâle ,
mais sans que celui-ci y soit en état d'accouplement ni vio-
lemment cramponné. ,
Ils restent la nuit entière à moitié hors de l'eau, s'inquié*
tant peu de ce qui se passe autour d'eux, et ne cherchant à se
sauver que dans un danger dont ils commencent à éprouver
l'action. Une très - petite portion de leur chair est seule
bonne à manger ; cependant leurs œufs , qui sont très-nom-
breux et attachés aux pieds-nageoires, passent pour être dé-
licats. Du reste , les Américains ne font aucun usage , comme
aliment, de ces crustacés ; ils les appellent king-krab. Le test ^
lorsqu'on en a enlevé les parties qui y sont adhérentes , res-
semble parfaitement à une casserole garnie de son man—
che ; les esclaves nègres des bords de la mer, s'en servent
pour puiser de l'eau et pour quelques autres usages domes-
tiqués. Ce test est d'un brun verdâtre , contient beaucoup
moins de |>hosphate de chaux que celui des écrevissjes , et
Ir I M 65
^t easse difficilement après la mort dalimule. Lorsqu^il mar«
tbe on oe voit aucune de ses pattes, et dès qu'on le touche , il
les retire et les appliq[ue contne la partie inférieure de son corps^
posant sur le sol les bords dé son test et relevant sa queue
comme pour se défendre. L'un de nos collaborateurs etTundes
premiers ornithologistes de rEurope, M. Vieillot, m^a fourni
plusieurs observations intéressantes sur le limule (le crahe-^
tortue)^ qui confirment celles de M. Bosc , reiativemenf^à la
nature des liewç que cet animal habite. On le trouve depuis
New-¥orck, et peut-être un peu plus au nord, jusqu'en
Caroline. Il faut que le sable où il se tient exclusivement ^j
soit imprégné id'eati marine^ pour qu'il puisse s'en retirera
Il en sort , s'il est incommodé par le soleil , oii si le sablé
vient à se dessécher. Eloigné , par accident , du rivage '^
comme lorsque les eaux de la mer se sont fort avancées
dans l'intérieur des terres et Ty ont déposé , il fait tous ses
efforts pour gagner la cAtc. Ce trajet , dans les grandes cha-
leurs , lui est quelquefois funeste. Il snfBt , pour le- faire
mourir , de le renverser sur le dos ; car il ne peut plus se re-
lever que par le moyen de l'eau. Un antre voyageurWa ce-^
pendant assuré quMl pouvoit le faire au moyen ae sa quelle.
Ce crustacé est plus ou moins de temps à périr , ce qui dé-*
pend de l'intensité de la chaleur du soleil. Quand il marche ^i
ic'est en ligne droite , et aucune partie de son corps ne dé-^
borde le test ^ si ce n'est la qneue qui ne rentre jamais ; alors
le test frise le sable. Quand otf veut l'y voir rentrer, il suffit
de l'y transporter , en le prenant par la queue ; il l'écarté
alors de tous cAtés , s'enfonce peu à peu sans changer do
place , et il finit par disparoîire totalement. Son test est si
mince et si fragile que le moindre choc le brbe. Il en sort ^
lorsque cela arrive , une eau glutineuse , et la mort de l'ani-*,
mal s'en suit.
On en trouve de diverses grandeurs ; les plus grands sont
brunsf, et les petits jaunâtres.
Les appendices follicules , qui sont près de l'extrémité de
la dixième paire de pattes ^ s'écartent et se développent
lorsque ces crustacés nagent.
Rumpbius dit que le limule des Moluques , qu'il nomme
cancer perversus , s'appelle , en malais, balança/^ et mime on
fntmi dans la langue javanaise. Voilà tout ce que j'ai pu re*
cueillir de positif Sur ces' singuliers branchiopodes.
On trouve des limules fossiles dans certaines couches cal-*
c aires ' d'une antiquité moyenne. Mais je renvoie , pour ce
«ujet ^ au travail véritablement neuf et fondé sur d'excellens
principes dont notre collaborateur , M. Desmarest ^ a en-
richi cet ouvrage. '
xviii. 5
66 li I M
LiHULB POLYPHftME , Uwuiiui pofyphemus^ Fab., tjnsà;
Umuhts-cyckps^ ycant ; Limvle CYCXOta ; L. blahc ; L. po^
i.TraèM£,pl. D 1 5, II 4e la première éditioii de cetoiï-
Trage ; iimuius Socoahii , Lëack. , Zool. misceL pi. 84 ; ifefo-
noculus pofyphemus y Linn. 11 varie, selon Vii%e , jpour lalaille
et la couleur ; les indiTidus les plus vieux sont d uabrun noi-
râtre , tandis oue les jeunes sont d'un jaunâtre qui tire plus
ou moins sur le bmn ; Taréte du milieu du dos a , sur chaque
pièce du test , trois épines ; les bords de réckancrure pos-
térieur!; de la seconde pièce ne sont point ou ne sont presque
i^as dentés ; le stylet , formant la queue, est à peu près de la
onguenr du corps , et n*ol{re à sa carène supérieure que de
petites dentelures peu nombreuses. Le mâle a les pinces
des deux, pieds antérieurs renflées , et terminées par un seul
doigt.
Cette espèce je trouve sur les, côtes maritimes et sablon-
neuses d'une grande partie de TAmérique.
LiM ULE DES MoiiUQUES, lÂmutm mobâccammj Latr. ; Cancer
moluccanus , Glus. ExoL^ kb, 6, cap, i4 « jMg. ia8; Schseff.
Monog. , tab. 7, fig. 4'5« L'arête mitoyenne de la pièce an-
térieure du test n'a pas d'épine dans son milieu , et se ter-
mine , en avant , par une petite élévation fourchue ; le
bord postérieur et concave ^e la seconde pièce est très-sen-
siblement dentelé ; le stylet caudal est plus court que dans
l'espèce précédente , avec la carène supérieure armée , dans
une grande partie de sa longueur , de dentelures nombreuses
et en scie. Cette espèce a quelquefois deux pieds de long.
Aux Moluques et au Japon ; suivant Kœmpfer » les Japo-
nais l'appellent kabuiogam ou unkia.
LiMULE HETÉaoDACTYLE , lÂmulus heierodadflus ^ Latr. 11
ressemble au premier ^ et a , sur le test , le même nombre
d'épines ; mais l'angle formé au point de réunion des deux
courbes du bord antérieur et infé rieur ^e ia première pièce
du test est plus fort et plus aigu ; les épines latérales de sa
seconde pièce sont plus grandes ; son échancrure postérieure
est plus large , et ses arêtes supérieures offrent de petites
aspérités; la queue est plus longue gue le corps, et les quatre
pieds antérieurs, du moins dans l'un dessekes, ne sont ter-
minés que par un seul doigt.
J'ai vu des dessins chinois de cette espèce ; elle y est peinte
sous une couleur d'un vert foncé; mais l'indiyidu que j'ai dé-
crit est d'un bmn marron obscur.
L1MUI.E VE&DÂTRE , Umuhis virescens , Latr. Cette espèce
est très-voisine du Umule des Moluques; mais elle est d'un brun'
verdâtre , et sts deux pinces antérieures sont renflées 9 teiw
minées par un seul doigt et gibbeuses en dessous. .
LIN 6y
LlllULE QÛEtTE-RONBE , Umidus roUmâicavda , Latr. Son
test est, en dessus, d'un gris-verdâtre foncé , avec des points
et des petites taches noirâtres ; la partie élevée et mitoyenne
de sa pièce antérieure a de très-petites épines , mais sans
saillie remarquable dans son milieu, ce qui rapproche cette
espèce de la précédente et de celle des M oluques ; le dos de
la seconde pièce n'a point d'épines; tOus les pieds sont ter-
minés par deux doigts , mais proportionnellement plus longs
et plus menus que ceux des autres Umules ; la queue est ar^
rondie en dessus et sur les côtés , et plus courte que le
corps. Il habite les Indes orientales, (l.)
LIMULÊS FOSSILES. V. Limule de Walch, â l'ar*-
ticle Crustacés fossiles, (besm.)
LIN, linum^ Linn. {Pentandrie pentagynie.) Genre de
plantes de la famille des caryophyliées , ou mieux, de la
famille de son nom. Ses caractères sont: un calice de cinq /
folioles; une' corolle de cinq^ pétales arrondis au sommet;
cinq étamines; cinq styles; et une capsule ii cinq valves et à
dix loges. Il comprend plus de quarante espèces, parmi les-
quelles il en est une extrêmement précieuse k cause de son
utilité générale; c'est le lin co?ni?uiii, ^auquel nous devons une
partie de nos vétemens les plus sains , la matière du papier
dépositaire de nos pensées , et une huile employée dans
les arts.
Les lins sont des herbes ou des sous-arbrisseaux, la plu-
part indigènes de l'Europe; ils ont des feuilles simples, nom-
breuses , éparses ou alternes , et quelquefois opposées oa
▼erticillées. Leurs fleurs souvent assez grandes et d'un aspect
agréable , viennent aux côtés ou au sommet des tiges , et pré-
sentent, suivant les espèces , des couleurs différentes.
Le Iath commun ou d'usAGE j lînum uatatissimum , linn. ,
est une plante annuelle. Sa racine , presque simple, et garnie
dé quelques fibres latérales, pousse une tige droite, grêle ,
cylindrique , rameuse seulement à son sommet, et qui s'élève
îasqn'ii un pied et demi ou dfux pieds. Cette tige a un petit
nombre de feuilles , longues d'environ un pouce, étroites,
aiguës ,- sessiles et éparses. Les fleurs naissent aux sommités
de la plante; elles sont d'un beau bleu clair , et solitaires sur
lears pédoncules , dont les uns terminent les rameaux, tandis
que les autres sortent des aisselles des feuUles supérieures. Ces
fleurs paroissent communément en juin ; elles ont un calice
découpé en cinq parties aiguës, et une corolle formée, de
cinq pétales étroits à leur base, mais larges et. légèrement
crénelés à leur extrémité. Les fruits qui les remplacent sont
des capsules rondes, grosses comme un gros pois, renfer-
mant, en dix cellàles» dix semences ajpiaties , pointues
S8 r. I N
S'an c6të, obtuses de Tavtre 9 luisantes , et d'une couleur
£aiare parporkie. Ces fruits mûrissent en septembre 1 et bien-
tôt après la plante périt
On ignore le pays natal de ce Un précieux , qui est d'une si
grande ressource pour Téconomie domestique ; il est caltiré
depuis long-temps dans toute T Europe, principalement dans
les pays septentrionattz. L'élégance et la légèreté desonport^
et son agréable verdure , le font aisément remarquer dans les
Îiampagnes, qu'il embellit, soit lorsqu'il commence à couvrir
a terre , soit lorsqu'il étale ses belles fleurs. Sa culture , sa
récolte, sa préparation pour être converti en toile , et l'em^
ploi de sa graine , sont des objets trop intéressans pour être
passés sous silence. Je ne puis me dispenser d'en parler; mais
comme les bornes de ce Dictionnaire me prescrivent d'être
court , je ne présenterai au lecteur, sur ces quatre objets ,
que ce qu'il y a d'essentiel à dire.
il estclairqu'une plante cnltivée{danstoutesIes parties de l'Eu-
rope, et même en d'autres pays , doit être soumise auxdifféren-'
tes influences des climats oà elle croit }*par conséquent, sa cul-
ture ne peut pas être la même partout D'ailleor», elle a plus
d'un obfét On cultive 4fe lin on pour sa graine, ou pour l'é-^
corce de sa tige. Dans ce dernier cas, les uns désirent du lin à
tige élevée ^ et qui donne beaucoup de filasse ; les autres pré-
fèrent le lin à tige moyenne et à filasse fine, c'est-à-dire qu on
vise à la quantité ou à la qualité. Dans tous ces cas , la cul-
ture doit nécessairement varier: ainsi,. l'objet quon se pro*
pose dans cette culture et les localités, doivent déterminer
le cboix et la préparation de la terre destinée au lin.
On sait avec quel soin et avec quel succès .les Hollandais
cultivent cette plante; elle forme chez eux une branche con-
sidénable de commerce. Ce sont donc les meilleurs guides
qu'on puisse prendre à ce sujet Ne pouvant décrire ^ dans
ce court article, lés diftérentes cultures du lin qui ont lieu
dans ton^ les pays, je me contente "^de faire connottre celle
qui a été adoptée parle peuple Je plus industrieux de la terre ^
I7n homme intelligent, qui a fait un long séjour en Hollande,
a rédigé un excellent Mémoire sur la manière dont Je lin y
est cultivé. C'est ce Mémmre, rendu public il y a quelques
années^ que ttbus suivons , en prenant dans Rozier et d'an^
très auteurs les observations qui nous paroissent s'accorder
. avec les bons principes.
Tous les sols neeonviennent pas an lin. Cette plante demande
nue terre fertile, légère et un peu humide. Dans cette sorte
de terre y il fournit une graine excellente et de^ tiges très-
belles. Dans les terres légères «t chaudes , il donne , il est
vrai} une filasse plus belle , plus fine, et plus douce; mais la
LIN ^9
récolte en est fort médiocre^ et la graine dégénère dans ces^
terres maigres dès la première' ou la seconde année. Aussi,
les Hollandais sèment fort peu de lin dans la province de
Hollande, parce que le sol en est maigre; c'est dans la
Zélande , où les terres sont extrêmement tertiles et assez hu-«
mldes , qu'ils recueillent celui quUls emploient dans leurs,
manufactures. La graine du lin qu^ils retirent de cette pro->
yince se vend plus cher, et est beaucoup plus estimée que
celle qu^on apporte de la mer Baltique. Cependant , les Hol-*
landais achètent tous les ans de la graine de lin de Riga ; mais
c'est pour en fournir les autres pays, et parce qu'ils n'en
recueillent point assez chez eux pour satisfaire aux demandes
des étrangers.
Après le choix d'un sol convenable , il s'agit de le préparer.
Voici la méthode qu'on suit à cet égard en Flandre et en Zé-;
lande :
Pour engraisser la terre ^ les Hollandais se servent de {q«^
mîer , de cendres , et quelquefois dVxcrémens humains ; maiis
ils ne font usage de cette dernière s%>rte d'eiigrais <|tte dans
de petites pièces de terre bien exposées. Ils emploient, de
plus, la marne, la chaux, la.curure des mares, les rognure^
de corne; et sur les bords de la mer, on r^tmasse, pour 1q
même nsagOi, les herbes marines. Ces dtfférens engrais dont
on faitchoix suivant ladifférencedes terres, Jiontexcellenspour ^
le lin , et préférables au fumier. Si ce dernier n'est pas ^sse^
viett% assez pourri, il apporte dans les champs de la graine
Ae i^ttsieurs mauvaises herbes, qui, dans leur croissance »
quelque soin qu'on prenne pour les arraflier,, nuisent infini-*
ment an lin.
£n Zélande , où les terres sont fertiles ^ fortes et un peu
haoûdes, on suit deux méthodes pour les labours. Les Zé-
landais en donnent trois, quatre, et même plus à leur terre ^
et la laissent en jachère pendit tout un été \ on bien ils
commencent par lui Cure porter do grain ,. et voici , dans ce
cas 9 les façons qu'ils lui doiMient ; Après l'avoir b^ien fumée ^
et après lavoir labourée deux fois, ils y jettenPdii^ain;;
l'année smvaate ils y plantent de la garance , qui y reste deux.,
ans ; la quatrième année ils yi|èment leur lin. Par ce moyen^
ils sront sArs d'avoir une terre bien meuble ; car , outre les
deux ou trois labours donnés avant Tensemencieraent du
grain, outre la fermentation du fumier et les autres labouiis
qu^oA réitère quelquefois jusqu'au nombre de cmq pour la
gar^mce , il y a encore des façons continuelles pour recouvrir
de terre les racines de cette plante ^ et pour l'arracher.
On conçoit qu'un terrain ainsi préparé doit répondre aux.
sohÈS du cultivateur; cependant, les Zélandais eux*niémes
préfèrent la première oumière lorsqu'ils «enâent avoir ime^
yo LIN
récolte de lin plus abondante. En effet, le séjonr qne.Ia ga-
rance fait dans une terre pendant deux ans , doit diminuer
de beaucoup sa richesse. Les Zélandais ne suivent la dernière
manière qu À cause du bénéfice qu'ils font sur la garance. Ce
bénéfice est tel , que le produit de leurs terres, gouvernées
comme on vient de le dire pendant quatre années , étant
additionné , est plus considérable que s'ils avaient pratiqué
la première méthode.
En Flandre , où Ton ne fait point de commerce de ga-
rance, et où les terres sont aussi extrêmement fortes* surtout
dans les environs de Courtrai , les laboureurs ne sèment le
Un qu'après avoir laissé leurs terres en jachère un été et uq
hiver , et après leur avoir donné plusieurs labours de suite.
Dans les terres les plus sèches et les plus légères qui puis-
sent porter le lin , comme autour d'Anvers , de Gand, de
Bruges, ils pensent qu'il ne faut pas moins de trois labours y
«t ils n'y sèment jamais la graine sans les avoir laissé reposer
au moins un été.
Quand la terre est bien ameublie , on lui donne la der-
nière façon pour la préparer k recevoir la semence. En Zé-
lande, elle est disposée par plancher fort unies, séparées par
de petits fossés. Ces plàncnes ont de cinquante à soixante
pieds de lai^e, et les fossés environ deux ou ti^is pieds de
profondeur sur un pied et demi- de largeur. Par ces dispo-
isitions , la terre est entretenue dans un degré convenable
d'humidité ; la largeur et le plan uni des planches leynet-
tent en état de retenir assez d'eau pour être garanties de la
sécheresse, et les f<9sés pratiqués de distance en distance dé-
chargent la terre du superflu , lorsque les pluies sont trop
îabondantes ou trop répétées.
On ne sauroit trop recommander cette méthode. En la
mettant en pratique , on ne doit pas craindre d'ensemencer
de graines de lin une terre grasse fort humide; les fossés, en
déchargeant le cl^amp des eaux* qui pourroient faire pourrir
la graine , lui laisseront l'humidité nécessaire k la croissance
de la planifc. . ,
Les Flamands sont si convaincus que le lin a besoin d^une
certaine humidité, que , dan«» leurs terres légères et sèches,
ils ne pratiquent point de fossés. Communément ils entre-
tiennent la surface du champ U'èsi-unie, dans le dessfcin d'y
retenir les eaux de pluie plus long'-temps.
Le sol étant bien préparé , on fait choix de la graine : la
plus courte, la plus rondelette, la plus ferme , la plus hui-
leuse 9 la plus lourde et qui est d'un brun clair, est réputée
la meilleure.
Toutes les graines , en général , dégénèrent en peu de
temps ) mais particulièrement la graine de lin^ quelque forte
LIN yt
fae sent la terre qui la produit. Par cette rabon , on doit
changer de semence le plus sonrent quHl est possible f et
confier à une terre forte de la graine recueillie dans une terre
légère, et à une terre légère delà graine recueillie dans une
terre forte. Au reste, la plts petite diversité dans la nature
des sols suffit pour empêcher la graine de dégénérer. ^
La quantité de graine dont on ensemence on champ influe
beaucoup sbt la récolte. Si on sème clair, on aura de belles
tiges , et la graine sera fort bonne ; si on sème dm, le lin
donnera une filasse plus fine; la récolte sera abondante > mais
ia graine inférieure. Les Hollandais > qui ne craignent point
de manquer de graine , pratiquent la dernière .méthode .Ç^est
au fermier k connoitre la portée de ses terres i son intérêt et
son expérience doivent le guider.
Pour semer le lin , on doit attendre im temps sec et doux»
Chi peut le jeter en terre dès la fin de février ou le commen*
cément de mars , si la saison est belle. En s'y prenant ainsi
de bonne heure, il sera mêtr dans le courant de juin. Cette
méthode procure un autre avantage ; après la récolte de lin ,
on peut semer des navets ou d^ autres plantesutiles , qui occa-
peront avantageusement la terre , dont on ne tireroit rien le
reste de Tannée , si le Un étoit coupé plus tard.
Cependant, comme celte plante craint les gelées tardives^
moins dans le nord de la Firance. Dans nos provinces méri-
dionales, on sème en septembre et en octobre. En général,
on doit hâter les semailles autant qu'on le peut , et selon que
le climat et les maisons le permettent. Quand les grandes
chaleurs viennent, le lin cesse de croître; alors tous les sucs
se portent à la formation et à la nourriture de la graine.
En semant le lin, il faut que le semeur suive le sillon en
ligne directe et jette la graine de la main droite, et qu^en re«
venant sur ses pas il sème de la main gauche. Il est nécessaire
que le grain soit répandu également ; on le recouvre avec l'a
herse , et Von y fait passer le cylindre.
. Communément on ne sème en lin le même champ qu^après
on intervalle de cinq i sis ans, excepté dans les terrains nou-
vellement défirichés, et dans de très-bons fonds où Ton peut
arec avantage, et sans nuire an sol, récolter du lin pendant
deux ou trois annéea consécutives.
Quand le lin a ievis^ f^^^^^ ^^ hauteur,, oh commence à
le sarcler, et on contiiuié cette opération jusqu'à ce qu'il en
ait cinq.
Si on a la facilité , dit Rontr» de conduire Ve» sur la It-
ni LIN
nièreV on^^olt' en profiter saîraifi le bêsom, mais îàmali^
lorsque le Un est en fleur, supposé qn^on vise k la grai-
ne. C'est le contraire quand on vent avoir dn lin fin.'
Alors on peut, l'arroser au momenf oii il fleurit, si cela est
nécessaire ;* sa tige profité de la Substance qui auroit servi i
la formation de la graine. L'arrosement empêche le'ar fletiit^
ie nouer.
Pour faire la récolte du lin dans le temps convehable»
il faut autant qu'on le peut , se conformer aux principes
tuivans Y puisés dans la nature et très-bien développés par
Rozier.
« Danstoutes les plantés en général, dit ce éélébre^cultiva-
« teur, la sévë est très-abondatate jusqu^an ménient où le
ff fruit noue ; à mesure qu'il ndArit, la sève a moins d^aquo-
« site , elle est moins abondante et plus élaborée. Enfin ,
<< lorsque le fruit est mûr, la plante annuelle se dessèche,
« et la plante vivace se conserve jusqu'à l'hiver, ne fait plus
c( de progrès , et il est très-rare de la voir Henrir de nouveau-,
« parce que lé but de la nature est rempli ; c'étoit la repro-
<f duction de l'individu par kts semences.
» D'après ces principes généraux, et qui ne peuvent être
t< contestés par quelques exceptions particulière^ , ilestiplair
(c que tant que la sève aqueuse ||en élaborée inoiiiera aVec
« abondance dans le lin , sa fibre sera moUe , et aucune de
« ses parties n'aura la consistance que l^on demande ; en-
ce. fin , que la filasse désagrégera dans la suite en passant
«< par le peigne , et qu'elle fournira une immense, quantité
« d'étoupes.
» Si on attend' la maturité complète de la graine , la sève
5< sera très-rare , très-visqueuse ou collante , et le mucilage
\t liera si fort l'écorce contre lapartîe ligneuse ou chenèvotte,
« que, malgré le rouissage, la filasse cassera net avefe la
« chenèvotte. . ^ ..
\« Entre ces deux extrêmes il y a un terme nToyeti ; celui
« QÙ il reste une certaine aqûosîté d^ns la plante. ;:''aloît Vé-
« corce tient moinis au bols , ei après le rouissage elle seàë-
.«< tache 4ans peine d'un .bout à l'autre sans se casiieV'! Si ane
« assertion pouvoît être générale en à^Hédlture, céWè-ti le
.<c sèroil relativement au lin ,' et ^xi nitm^eiit auquel ôH 'dBSt
« l'arracher. » Cours iffl^nViZ/tor*. .*''.*'*.
Il y a des cultivateurs ^ùî , sans avoir égard am^'j^irôicîj^<^s
qui viennent d'être énoncés, se hâtent 'd'arraéhet^fe fib àrâm
qu'il soit naûr ^ Prétendant cj^t cette planïe réç<ëè encore
verte donné un fil plus beau ; ils soht dans l'^rHèur, ét'per-
dent ains j leur graine san^ dédominagement ; c^r le -liti'foti^-
riît de plus iielle filasse;' et erfî^ïéè gratode^àmîlcj'loruqti'il tsX
LIN 73
arrache à'^ro(|>os. Les Flamafids, à l'expëpieDce d^equek on
peut se fier, ie laisseot &ur pied le plas long^temps qu^ils
peavent ^ à dessein d'en tirer un fil plus beau ; et pour Ta—
voir aussi mùr qu'il est possible y lorsquUls le destinent pour
leurs manufactures de batiste ou de dentelles^ ils aiment
mieux courir le risque de perdre, la graine r car elle s^ëchappe
aisément.
Lorsque le lin commence à jaunir , ou plutôt à approcher
de la couleur du citron , il est ordinairement temps de le
cueillir. Pour s^ assurer enco^mi^uz sMl eçt parvenu à son
point de maturité, bn en arraffie quelques tiges qu'on égrène*
Quand il est mûr .^ sa graine est ferme et de couleur brune^
claire. Les Hollandais attendent que les capsules soient pré*
tes k s^ouvrir; et que quelques-unes des plus mûres- soient déjà
ouvertes. ËnLivonie, on regarde la chute des feuilles comme
un signe constant de la maturité de la graine. Le meilleur
conseil qu'on puisse ilonnerà cet égard, est de différer à re-*
cueillir le lin aussi long-temps qu'on le pourra, sans trop ha^
sarder de perdre la graine ; cette dernière , de même que le
lin, est d'une meilleure qualité.
£n Hollande, après avoir arracbé le lin, on le couche don^
cément à terre par grosses poignées ; on observe de tourner
les têtes de la plante du côté du midi. On met plusieurs poi-*
gnées Tune sur l'autre , jusqu'à ce que le tas soit haut d'un
pied et demi. Le lin, ainsi disposé, achève de recevoir du so-
leil le degré de maturité qui peut lui manquer, et dans le cas
où il viendroit à tomber de la pluie, il peut en être garanti
jusqu'à un certain point. On n'observe cette disposition que
quand le temps n'est pas sûr;' car lorsqu'il fait bien sec, on
se contente d'étendre le lin poignée par poignée sur le champs
afin qu'il soit plus tôt en état d'être enlevé. Si la aaiion e«t
favorable , douze ou quatorze jours suffisent pour le sécher
convenablement ; mats si le temps est humide , on est quel-*
quefois obligé de laisser le lin en petits tas pendant dix-huit
tm vingt jours. Dans Les pays où il fait de grands vents, cette
méthode île vaut rien ; on en fait des botteis qu'on expose de^
bout au soleil j afin qu'elles sèchent.
Dans quelques pays, on serre le lin sans l'avoir égrené,' et
ohie ^Vdé ain^i jusqu'au milieu de novembre : on risque
par-là ' de perdre la graine. £n Hollande et ^n Flandre, on
la' fait. tomber aussitôt, que le lin est apporté du champ.
Gomme dans ces pays ce n'est pas le cultivâtes, qui donne à
la plante les fiaçôns nécessaires pour l'employer , elle est re->
mise à l'ouvrier aussitôt après la récolte : celut'^ci se charge
de la préparer.
. Dans lé Brésil , au rapport dk BI. Maw^ nn coupe cha«
j6 T. 1 N
fer k trèls-petltes crénelnres ; le lin s^éiigage pai* les àexnc
cylindres de fer , dont ïuti toame au moyen d'nnè manivelle
et fait mouvoir les trois autres. Il ' s^y aplatit, s^y brise,'
passe entre les cyliàdres de bois, dont les dents le divisent dans
sa longueur , àé sorte que la chenevotte tombe des côtés*
de ces cylindres en fragmens très-petits et que la filasse
sort presque nette, sans aucune perte, et cinq fois plus forte
quVu sortir du routoir. On la peigne à Tordinairé et on la
blanchit en quelques heures,'d^dbotid en làmettant dans Teaa
tiède , ensuite dans de Teau contenant seulement assez d^a--
cide sulfurique pour paroftre acide à la langue.
Cette machine, adoptée dans les campagnes , donnera an-
nuellement bien des millions de bénéfice aux cultivateurs ,
bien des millions de bénéfice à ceux qui emploieront la toile
faite avec le lin qù^clle aura préparé. Honneur en soit renda
à son inventeur !
Il est à remarquer que les machines anglaises sont des
secrets , et que la composition de celle-ci a été promulguée
avant méîne qu'elle ait été exécutée complètement.
Une machine semblable k cylindres ayant deux pieds de
longueur, suffira pour le service de la commune dont la ré-
colte de chanvre est la plus forte. ,
V Le lin roui et façonné^ est vendu k la botte. Lorsqu'il a
reçu tous ces apprêts , on le. met en cordons, s'il est fin et
destiné pour le filage et le tisserand. Le meilleur lin est doux,
liant y fort et luisant. Le lin court est celui, qui fait le plu^
Ireau fil.
On trouva dans les Mémoires de t Académie de Suède ^ année
1746 , un procédé de M. Patniqaist , pour rendre le lin aussi
beau que le coton. Il consiste k lessiver le lin avec de l'eaa
de mer ^ et parties égales de chaux et de cendre bien tamisées.
On le dispose dans une chaudière par couches , sur chacooe
desqueU^ on répand assez de cendre et de chaux pour qu^il
len soit eniièînemient couvert. Quand ce mélange a bouilli
pendant dw hénrei ^ On retire le lin ^ on le porte 4 la mer ^
«t nn le iàve dans un panier, où on lé remue avec un bSttm
bien uni. Dès qii'tl est refiroidi au point de pouvoir être tou-
clîé avec ta knain , on le savontaè doucement , et on Texpose
k Tair pouk* qu'il sèdre , eni^bservant de le mouiller et de le
retourner sMTent^, sjÉltoiit lorsqwe le temps est sec. Ensuite
il est battu , lavé dé nouyeataiY et quand il a sédbé use se*
conde foiisi , on lé tatde avec prëcamion^ et on le met en
presse. Au boM d<e vingt-quatre heures , il est propre k ^tre
èhiployé cbttiâAfé dtf téton. . ^
il existe en Âbace ,' diit Bomâve -, tme manufactnre dont ie
LIN yy
bat ^t de Uancliîr on de teindre la filasse qn^oii tire dn lin ,
9vant de la mettre en fil.
Toat le inonde connoît Temploi da lin : sa consonmatîoA
est générale et jonmalière. On fait avec son fil les plus belles
toiles et les dentelles f il entre aussi dans la composition de
plosiears étoffes.
* On peut considérer la graine de lin sous trois rapports :
ou comme marchandise circulant dans le commerce | on
comme substance oléifère , ou comme médicament.
On a vu que pour avoir de beau Un , il étoit nécessaire de
changer souvent la graine destinée aux semii. Nous tirons
presque toute celle dont nous avons besoin, de la Hollande
et de la Livonie. Ne vaudroit-ilpas mieux échanger les graines
de lin du nord de la France avec celles de Tîntérieur et da
midi? Au moyen de ces échanges, nous pourrions nous pasaef*
du secours intéressé des étrangers.
L'huile qu on retire par expression de la graine de lin , esC
un objet de commerce bien plus important que la graine
vendue en nature. Cette huile sert à brûler et dans la pein-^-
tnre ; elle est la base de tous les vernis huileux qui imitent le
vernis de la Chine.
Sa préparation , dit Rozier ^ semble être presque confinée
en Flandre et dans T Artois. Les Flollandais achètent cette
F raine dans nos provinces maritimes, et en Vêtirent chez eux
huile qu'ils nous revendent ensuite. D'où vient une pareille
indifférence de notre pdrt.»^ Elle est reffet sans doute de l'im-
perfection de nos pressoirs et de nos moulins , bien inférieurs
^ ceuK dont on fait usage en Hollande. D\me masse donnée
de graine , les Hellandais retirent une plus grande quantité
d^huile que nous , et k beaucoup moins de frais. Dès - lors
nôtre main-d'œuvre ne peut soutenir la concurrenice , et nous
aimons mieux leur vendre nos graines que de songer à per^
fectionner nos machines. V. la description du moulin hol-
landais à r article Hl^ltE do Dictionnaire d'AgricuUure j en
i3 vol., imprimé chez Deterville. »
La graine de- lin ne doit être renfermée dans des sacs ou
amoncelée , qu'après son entier dessèchement. Il fant avoir
soin de la tenir dans un lieu bien sec et exposé à un courant
d'air. On distingue la nouvelle de la vieille aux signes sut-
vans ; la première , c'^ést-à-dire la bonne graine , a une cou-
leur fauve et luisante ; en écrasant Pamande, la substance
présente un mucilage doux , liant et aqueux. Là vieille graine
n'offre qu'une substance jaunâtre plus sèche; en la mâchant,
on s'aperçoit bientôt qu'elle teod à la rancidîté , ou qu'elle y
est*déjà parvenue. •
Le lia croît abondamment dans toute la Sicile | et T^tt^
/
^ L I N
Técclît uàe qiïnititë sarprenanté de' graine de cette plante /
qae les habitan9 de Ftle vendent , ou dont ils font de Thaile ,
après aToir nus en réserVe ce quUl en faat pour les semailles.
ijts procédés qu'ils emploient dans Textraction de cette
huile 9 sont détaillés dans les Lettres de l'abbé SertUd , traduites
par Pingeron.
La graine de lin est la seule partie de cette plante em»*
.ployée en médecine. Elle est remplie de mucilage et d'huile
grasse et onctueuse, qui rendent Veau dans laquelle elle a
bouilli > très-adoucissante et très-émoUiente. Aussi en fait-on
usagé intérieurement dans les ardeurs d'urine , et pour cal*
mer Tinflammation àti viscères. En laremens , elle appaise
les tranchées et la dyssenterie.
(c On cultive dans la Basse-Egypte ( Mém, sur V Egypte ,
par Bruguîères et Olivier ) une grande quantité de lin , prin-
cipalement sur le Delta ; et c'est encore la principale récolte
de laprotincé de Faïoume. Laiftuantité de toiles qui se fabri-
quent en Egypte est immense. Les habit ans en font presque
lew unique vêtement. Elle fournit tout le linge qui se con->
somme en Syrie, en Barbarie , en Abyssînie , dans le royaume
d'Angora ou de Baraba. Outre cela , on exporte une
•quantité prodigieuse de lin brut , que les marchands de Gons-
tantinople fournissent aux besoins de l'Italie. On sème le lin ,
dans ce pays , vers le milieu de décembre , et on le récolte
en mars. »
Il est temps de dire un mot des autres espèces de lin. Lin-
neeiis les divise en Uns à feuilles aliemes , et en lins àfemUes.op-
posées. Lamarck en fait aussi deux divisions , mais tirée* de la
couleur de leurs fleurs. Dans la première, il place les Uns à
fleurs bleues , rougeâtres ou Hanches^ et dans la seconde , ceux
à fleurs jaunes. Cette manière de diviser les espèces d'un
f;enre semble plus agréable ; mais elle est moins solide que
es divisions fondées sur la situation des feuilles ^ laquelle ne
varie jamais. D'ailleurs les feuilles ont une durée beaucoup'
{dus longue que les fleurs , que celles des lins surtout , dont
es pétales se détachent et tombent très-facilement. Par ces
raisions , je préfère la division de Linnaeus.
Ou distingue, dans cette section, les espèces suivantes ,
«avoir : ^ •
Le Lin de Sibérie , JJman perenne , Linn. Il diffère du lin
commun par sa racine vivace , par sa tige deux fois plus
élevée , et même plus haute que dans les autres espèces con-
nues , et par ses fleurs plus grandes et i pétales très-entiers ;
elles sont de couleur bleue , paroissent en juin , et viennent
sur les rameaux, les unes latéralement , les autres presque au
isommet; il leur succède des capsule/s obtuses* Les tiges se
LIN 79
ramîâent en corymbe daii» leur partie supérieure ^ et sont
garnies , dans toate leor longueur 4 de feuilles iinéaires-lan-»
céolées , pointues , ëparses et nombreuses. Cette plante croît
spontanément en Sibérier On en retire une filasse dont on
fait du fil et de la toile 9 comme avec le lin ordinaire , mais
qui ont moins de finesse et de beauté. C'est encore une plante
d'ornement.
Le LiN VELU , Linum hirsuttsm , Linn. Il crott naturelle-
ment en Hongrie et en AutricEe. y a une racine virace , de
laquelle sortent plusieurs tiges de deux pieds de hauteur y
éparses , vebies , un peu fermes , et divisées au sommet en
plusieurs branches garnies de feuilles plus larges que celles
des autres espèces , et velues. Ses fleurs , placées alternati-
vement dans la longueur des tiges , sont grandes , d'un bleu
foncé, et paroissent en même temps que celles de Fespèce
commune ; elles ont un calice pointu , à folioles striées , et
sont munies à leur base de poils glanduleux.
Le Lin de Na&bonne , ÎÀmim narbonense , Linn. Sa ra-
cine vivace, pousse plusieurs tiges hautes d'un pied ou un
pea plus 9 cylindriques , grêles , dures et rameuses. Ses feuil-
les sont lancéolées, rudes au toucher, à pointe aiguë' « épar-
ses et rapprochées de la tige. Ses fleurs grandes et d'un beau
Ucu terminent les rameaux ; ellest>nt les filets de leurs éta-
mines réunis k leur base , et les écailles de leurs calices
très-aiguës et membraneuses sur leurs bords. On trouve
cettA|lb^te dans le midi de la France, enitalie et en £s«
Li^VRï A FEUlLlife MENUES , iinum Unu^oUwn , Linn.
Cette espèce croit sans culture en France , en Allemagne ,
etc. 9 sur les pelouses , le long des cli^mins, et sur les collines
sèches et arides, surtout sur celles qui sont calcaires. Sara*
cine est ligneuse et sa tige haute d'environ . un pied. Elle se
divise au sommet en trois ou quatre pédoncules minces et
noueux , qui soutiennent chacun deux ou trois fleurs blan-
ches, d'un rouge pâle ou de couleur de chair, ayant des ca-
lices aigus. Les feuilles sont très-étroites^ éparses et bordées
de petiti^s aspérités. Ce lin fleurit au milieu de l'été , perfec-
tionne ses semences en automne , et périt bientôt après.
Le Lin sousligneux , Uaum sufiruUcomm , Linn. , à tiges
Iiubescentes , longues de trois à sept pouces , les uaçs stériles,
es autres portant fleurs ; à feuilles linéaires , pointues , rudes
an toucher , creusées en gouttières en dessus , et marquées
en dessous de de^x sillons ; à fleurs grandes et blanches ,
2ant les onglets des pétales violets, et les^ écailles calicinales
îvées sur leurs bords. Il croît en Espagne.
Le LiK DE voiTTÀGNE OU des Pyrénées > Umm alpimun ,
86 MN
Unn. ; limon fyrmaaam , P. Depais Xiûmaeos ^ presque tôt»
les botanistes, dît Lamarck , ont confondo la synonyjnie de
eette plante avec celle AvkUade Sibérie , qoi est pourtant une
espèce fort différente , surtout, par son port et sa grandeur.
CeUe--ei a une racine vivace, blanche et garnie de fibres ,
de laquelle sortent plusieurs tiges cylindriques , longues de
sept À huit pouces , les unes simples , les autres rameuses, la
plupart en partie conehéeA et montantes : ces tiges se garnis-
sent de feuilles éparses , lîpéaires , aiguës et souvent réfléchies,
et présentant sur leurs parties latérales et à leur sommet,
des fleurs grandes et d^on bean bleu , ayant un calice k cinq
Codioles ovales , dont deux obtuses et trois pointues. Cette es-
pèce vient naturellement sur les montagnes , dans plusieurs
parties de TËùrope , en France ^ en Angleterre , en Suisse ,
etc. Elle a une variété à tète et À fleurs plus petites, et d'on
bleu pâle. Quand l'une on Tautre élève ses tiges en touffes
serrées , elle produit presque autant d'effet que le lin de
'Sibérie.
Le Lin b^Autricse , lAmùnausinacum^ Linn-Il ressem-
ble un peu an lin ordinaire ; mais ses tiges sont plus rameuses,
ses feuilles plus étroites , plus liches-et plus rares ; ses fleurs ,
d'un rouge bleuâtre et moins grandes , ont leur calice plus
obtus , et leurs pétales très-entiers. Dans cette espèce , la ra-
cine paroh être annuelle.
Le LfK GAitlQUE f lànum galUcum , Linn. Une racine me-
nue , deS'tiges grêles , hautes de six k sept pouces ; dc^^illes
linéaires>lancéolées ; des pédoncule» fort courts jj^^^séi^
altemativemeut aux côtés ou au sommet des ramem^ des
fleurs petites et d'un jaune pâle : tels sont les caractères spé-
cifiques' de ce lin , qui eal annuel , fluet , et remarquable par
ses calices aigus, ce qui le distingue particulière ment du lin
maritime , auquel il ressemble beaucoup. On le trouve en
Provence , 6n Languedoc , en Espagne , dans les bois et les
lieux ombragés.
Le Lili MAIUTIME, lÂnummariUmum^ Lipn. Ses fleurs sont
faunes cotmné dans le précédetU ; mais il est plus grand , a
des calices moins pointus, des tiges4bautes d'un ^ied et demi
à trois pieds , des feuilles sessiles et èparses ^ les supérieures
lancéolées , les inférieures ovales et iquelquefois presque np-
Ï osées. Il croît dans le Levant , en Italie , au midi de la
'rance , dans' les prés voisins de la mer , on des i^angs
marins. ' -
Le Lin oE Virginie « Unum virgimanum^ Linn. , a bean->
coup de rapport avec le lin maritime. Sa tige est à peu près
de la même hauteur. Ses rameaux sont presque droits ; ses
feuilles sont alternes, ovales infèrieurement et lancéolées par-
LIN 8i
toat aillenrs | 8«^ fleurs jaunes et petites sont portées sur des
pédoncules fort courts, et ont leurs foUoI^f caliçioales poin* .
tue3. Cette plante croit 4ans U Yirginiç , la Pensylvanie «t
la Caroline.
jti^ JUllf CAMVAIïUlié j lùmm campamûaiu'm , Kmtm ftœfum ,
Linn. Ce lin est aisément distingué de tous les autres par
^s grandes et belles fleurs jaunes , par ses feuilles élargies en
spatule à leur sommet , et par les deux points gtanduleni:
qu^on remarque à leur basé. Il offre deux varié tés , dont Lin-
naeus a fait deux espèces distinctes , sous les noms ci-dessus.
If 'une f t Tautre variété sont vivaces. On trouve la première
dans les lieux secs et arides du Languedoc , de la Provence
et de ritalie ; la secondé croît dans TAutriche , et même dan»
le Levant , d'où elle a été envoyée au jardin botanique de
Paris \ par Michaux.
Les espèces de lin àfmdtes opposées sont en petit nombre*
Je n^en citerai que quatre :
Le Lin purgatif , Unum catharUcum ^ Linn. Il a une tige
fort basse , très-gréle , dichotome ou tri(:boton9e à' son som-
met ; des feuilles plus courtes que les entre^nœuds , ovales-
lancéolées au haut de la tige , ovales-obtuses înférieurem^nt>;
•kl des fleurs blanches , dont les pét,ales sont obtus ( et non
pointus, comme le dit Linnsus), et k poglet jaunâtre. Ces
lleiirs viennent à Textrémité des rameaux ; elles sont assises
sur des pédoncules , et penchées avant leur épanouissement.
Cette plante est annuelle , et croît en Europe , dans les prés
secs 9 et sur les bords des chemins. Elle fleurit pendant
tout l'été.
• Le Lin Mnot^TiFLO^E , Unum rudiola j Linn. Fort petite
plante , à tige grêle , dicWtome ou ti;^s-ramèuse ; à feuilles,
sessilea 9 pointues , d^une ligne ou une li^ne et demie de lon-
gueur, et à fleurs blanches ayant quatre folioles au calice , qua-
tre pétales f quatre étamines et quatre styles. Ce lin est an-
nuel f et croit en Europe dans les allées des bois , les lieux
sablonneux ,^ frais et couverts.
Il ^ constitué le genre appelé KAnto^^ et LlSii^oCAftPS ^
genre qui n'a pas été adopte.
Le Lin a quatbe veuilles, d'Afrique 9 ilnum quadrifo-
2mm , Linp. Ses tiges portent des fleurs bleues assez grandes ,
et sont garnies de feuilles verticiilées , quatre ^quatre à chaque
noeud.
Le LiNyERTïCïi*ï-JÉ r lùmm venidllatum t Linn. Dans cette
espice qui est.aonneile ^ et qu'on trouve en Italie-, les ver-
ticille&âon^i composés de plus de quatre feuilles; et les fleuri
qui sont bleulUrès t ternini^ l^s r4m«^y|[^ ç| lé^ ù^es. (b.)
xviiu (i
8a LIN
LIN D'AMÉRIQUE (r. Agate i>*Amériqùe). Les feiiU-
les de cette plante fournissent une sorte de filasse qu^on a com-
parée au lin et au chanvre , et qui remplace avantageusement
ce dernier. Çj*N.) ^
LIN ÉTOILE. C'est une espèce de Lisimaque , Lysana"
Ma lînum sUUaium , L. (tN.)
LIN FOSSILE ou LIN INCOMBUSTIBLE. Voyez
Amiante, (ln.)
LIN DE LIEVRE. C'est la Cuscute, (lw.)
LIN DE MARAIS. V, au mot LiTiAiGRETTC. (b.)
LIN MARIN. Le Varec fil ( Fucus JUum ) a reçu ce
nom. (desm.)
LIN MARITIME. Ce sont les ComBEVES de meb. (b.)
LIN-MAUDIT. C'est la Cuscute, (ln.)
LIN DE MONTAGNE. Ce sont le Umm radiola et le
Hnum tenuifoUum , deux espèces de lin. (ln.)
LIN DE LA NOUVEXLE-ZÉLANDE. Voy. à l'article
PaORMIQN. (B.)
LIN DES PRES. V. Linaigeette. (ln.)
LIN SAUVAGE. On donne ce nom , dans quelques con-
trées 9 aux Muflier linéaire et pelisserien. (b.)
LIN SAUVAGE PURGATIF. Voy. Lin purgatif.
(B.)
LINAGROSTIS.Tabemsemontanus doni^a le premier ce
nom à la Linaigrette commune (^Enophomm pofystacJûum ,
Linn. ). Depuis il a été appliqué , par Scheuchzer , Tourne-
fort , Vaillant , Adanson , Scopoli ^ etc. j au genre qui ren-
ferme cette plante et que Linnaeus a nommé eriophorum, Voy..
Linaigrette. (ln.)
LIN AIGRETTE, Bkophoram. Genre de plantes de la
trïandrie monogynie ^ de la famille des cypéroïdes , dont les
caractères sont : les fleurs glumacées , à balles calicinales uni-
yalves, imbriquées en tête ou en épis, chacune comppsée d'une
balle oblongue , scarieuse en ses bords ^ de trois étamines et
d'un ovaire supérieur, ovale , chargé d'un style filiforme , à stig-
mate trifide y velu et recourbé ; les semences solitaires , ova-
les 9 acuminées « nues et environnées de poils fort longs et très-
fins , qui naissent de leur base ou de leur réceptacle.
Ce genre n'est réellement point distingué des Scirpes ; car
le plus ou moins de longueur des poils ne peut pas être regardé
comme un caractère générique ; mais il semble consacré par
l'usage 9 et aucun botaniste n'a encore osé le supprimer. On
a fait à ses dépens le genre Trichophore. Il comprend des
herbes graminîformes, très-remarquables lorsqu'elles sont en
fruit, par les longs poils 'blancs qui sortent de leurs épis. On
en con^pte dis espèces ; les plus remarquables^ sont :
LIN 8S
La Ltnaigrette commune , Eriophorum pofyslarMwn ^ L. ,
dont les filets sont pédoncules , penflans , et la tige feuillée.
On la trouve dans toute T Europe , dans les prés humides et
non marécageux. Elle est vîvace , et son port est très-élégant.
La LiNAiGRETTE A GAhïE a les trges garnies d^une ou deux
gaînes , et Tépl simple et droit. On la trouve dans les prés à.t%
montagnes. Elle est vivace et moins élégante que la précédente.
LaLiNAiGRETTEGYPEROïDEa lestiges cylindriques feuilléeSy
la panicule très-composée ^ prolifère , et les épillets ordinai-
rement ternes. Elle est vivace 9 et se trouve dans les marais de
TAmérique septentrionale , où je Tai observée.. On ne peut
pas raisonnablement la séparer des scirpes. C'est une plante
haute de trois à quatre pieds, fort touffue , et dont les panir-
cules, qui subsistent d'une saison à Tautre, forment un trèsr
agréable effet, (b.)
LIN AIRE, linana. Nom spécifique d'une plante du genre
des Mufliers.
Toumefort avoit fait un genre de cette plante, et Desfon-
taines l'a rappelé. Ce dernier lui a donné pour car^tctères :
un calice persistant, à cinq divisions, dont les deux inférieu-
res sont écartées; une corolle personnée , dont l'ouverture est
fermée , le palais proéminent, la lèvre supérieure bifide^ l'in-
férieure trilobée , le tube renflé et terminé par un éperon in«
férieur ; quatre étamines , dont deux plus courtes ; un ovaire
siipérieur surmonté d'un style à stigmate simple ; une capsule
sillonnée latéralement , percée de deux trous à son sommet ,
multivalve, biloculaire etpolysperme.
Desfontaînes divise ce genre en deux sections.
L'une comprend les linaires qui ont les feuilles anguleuses ,
'«elles que la Lin aire élatine.
L'autre, celles qui ont les feuilles inférieures opposées,
telles que les Linaires triphylle , coucbée , petite, pur-
purine et DES CHAMPS. V. au mot Muflier.
Ce même botaniste a fait connoître onze espèces nouvelles
de ce genre , dans sa Flore AtiarUique. (b.)
LINARIA. Nom latin et générique des Sizerins. V, ce
mot. (v.)
LINARIA. Cette plante desLatins> mentionnée par Pline «
déçoit son nom à la ressemblance de ses feuilles avec celles du
Un. Elle pourroit bien être notre Linaire commune {Antirrhi-.
num linana , L.) , à laquelle ce nom de linaria fut d'abord
appliqué par Tragus , Brunsfelsius, Dodonée, etc. Le 6/H
noria de Pline et ïosyris.At Dioscoride sont -ils la même
plante, comme on l'a avancé ? c'est ce qui n'est pas prouvé,
Ç. Baohio rapporte que les Grecs donnoient^ de son teints, le
84 LIN
jdomd'ofl^â âa BblyedArk (^Chem^odium scoporia') , plante
dont ils faisoient des balais » et donne k compreii^e que ce
feut très^bien être Va^ns de Dioscoride ; quant à Vasyris de
Une 9 ce seroit le Bovvet {Osyns alba , Llnn.)-
Le nom de Knaria a été donné au ihesion commun , à la chry^
iocome de notre pays , au rouget ^ an belifêdère^ k une variété
du lin à feuilles ténues , aux ëpilohes à feuilles étroites , il la stellère
fHMsserine, et surtout aux espèces du genre antirrhinum^ Linn. ,
dont les fleurs sont éperonnées , et dont Tournefort avoit fait
un genre que Linn«us ne crut pas devoir adopter. F.LtTVAiRE.
(Lîî.)
LINBAER. C'est, en Suède , le nom d'une espèce d' Ar-
bousier {Arbutus uva-ursî)^ et d'une espèce d'AlREiXE(f^acc»-
nium vitis ided) , qu'on nomme encore lingon. (LTf.)
LINBAUM el LINENBAUN. Ces noms s'appliquent ,
«n Allemagne , à TErable FLATAttoïOE et au SoRBiEpt d^s
OISELEURS , Sorbus aucuparia , Linn. (LN.)
LIN CE. Nom italien, espagnol et portugais du Lynic.
(desm.)
L1NCKIE , Unckia, MIcheli donne ce ngm aux champi-
gnons du genre Pezize. (b.)
LINCONE I Lincorua, Arbrisseau du Csip de Bonne-Es-
f gérance , à feuilles éparses presque verticiiiées six par six k
'extrémité des rameaux « linéaires, trîgones, luisantes, ciliées
sur leurs angles et ^ leur sommet , et ii (leurs latérales , ses-
siles , situées seulement à rextféw^é des rameaux , où elles
forment un épi dense , court, séssile » roogeâtre, extrême-
ment vehi.
Cet arbrisseau, placé parmi les Diosma par Thiinbeiig,
forme, dans la pentandrie digynie et dans la famille despim-
prenelies, un genre qui a pour caractères : uncaiice urcéolé,
a cinq découpures scarieuses, persistantes et canaliculées,
accompagné de quatre bractées opposées par paire \ point de
corolle ; cinq étamines ; un ovaire deini-infé rieur, chargé de
deux styles filiformes, âi stigmates simples; une capsule ren-
fermée à moitié dans le calice ^ qui se partage en deux loges
monospermes, à semences luisantes, (b.)
LINDE et LINDENBÀÛM. Noms du Tilleul , en
Allemagne. (Lîî.)
LINDEBA. C^est ainsi qu'^danson pomme le genre
myriitis de Tournefort. V. Wyrrios. (jun.)
LINDÉRE, lindera. Arbrisseau à tige garnie de rameawx
. alternes, flexueux et glabres^ à ieuilies pétî^iées , ovales «
. oblongues, entières , glabres en dtMOd « vdaed.ea dessevs^ -et
L I N 85
ramassées aa sommet ile$ rameaux ; à fleurs petites , dispo-
sées en ombelles simples et terminales , tlofit les pédon*
cttles sont velus , qui forme un genre dans Thexandrie mo-
BOgynie.
Ce genre a pour earactères : une corolle dé six pétales
ovales , obtus , jaunâtres , sans calice ; six ëtamines insérées
sur Tovaîre ; un ovaire supérieur. Ovale, glabre ^ chargé d^un
style droit k deux stigmates réfléchis ^ une capsule k deux
loges.
Cet arbrisseau crott an Japon. Les habitans font avec son
bois des pinceaux propres k nettoyer les dents , et de fort
jolis meubles de toilette.
Lamarck observe que si ce genre a réellement les ëtamines
sur Tovaire , il offre une anomalie remarquable dans la
marche de la nature. . >
Le même nom avoit été donné à un autre genre qui ré-
pond au Myrrhis de Tournefort. V. Cerfeuil, (b.)
LINDERNE, linderma. Genre de plaatts de la dldy-
namie angiospermie, et de la famille des persoitnëes, qui*
présente pour caractères : un calice partagé eu cinq folioles,
linéaires et persistantes ; une corolle monopétale i bitabiée ,
k lèvre supérieure très-courte f concave^ échancréç; à lèvre
inférieure droite , trifidë , inégale ; quatre étamines , dont.
deux plus courtes y terminées par deux dents, une seule étant
aDt}iérifère;ttn ovaire supérieur, ovale, k style filiforme et à
stigmate échancré ; une capsule ovale , bivalve , bîloculaire ,
et contenant un grand nombre de semences. '
Ce genre , fort voisin des Gratioles , renfermé des pUn-*
tes annuelles k feuilles opposées et k fleurs distt^séeé dans les
aisselles des ftuille«. On en compte six espèces , dont la plus
commtttte est la Liî^derne PYXIDAirë. Elle a les feuilles
ovales 9 sessiles , très^entières , et les fleurs solitaires. On la*
trouve dans T Amérique septentrionale , et elle s^esi natura-
lisée dans les marais de TËurope méridionale.
R. Brown pense que la Lindert^ë ntj JaPoi^ doit être
réunie aux Mazus , et la LiKDERKE niAm'HÈRE aux Her-
P£âTis. (iiO
LINDOS. Nom générique des T^ancaras dans l'Histoire
des oiseaux du Paraguay^ par M. de Azara. (v.)
LINDOTTER.Ce nom allemand appartient à la Ck^t-
I.1KE (^myagmm saUtmm'). {i:^.^ ' ' '
LlNDPlDJL Nom donné, k Java, k la petite espèce d'A-
REQUiER SAi^VAOE , Suivant Lescbenàult. (lt?.)
LINDSBAST. C'est TOrme, en Allemagne, (lw.)
LilNDSËE, lindsœa. Genre de plantes cryptogames de
la famille des Fougères , qui a été établi par Smith. Ses
8Ç LIN
«aracières sont: la frnctîficatSoD en «lig^econtSnaev {Parallèle
ail bord de la feuille ; Tenveloppe ilinéaire , rontînae*, atta-
ehée au disque , et extérieurçment libre. Il est formé aux
dépens des Adiaktes de Linnaeus , et ne diffère des espèces
qui restent sou^ ce dernier nom 9 que parce que la ligne de
•a fructification n'est pas interrompue.
Dryander , dans le troisième volume des yietes de la So^
dàe Linnéenne de Londres ^ a décrit neuf espèces de ce non-
veau genre, et en a figuré six nouvelles; depuis, les autres bola->
nistes ont doublé ce nombre. Ce sont des plantes à feniUes
simples ou composées , qu^on ne trouve qn^entre les tropi-
ques , en Asie et en Amérique. Il est probable quVlles jouis-
sent des mêmes, propriétés que les Adiaktes , dont eUes
diffèrent fort neu» comme on vient de le voir. (B.)
LINDSTEIN. F. Lendenstein. (ln.)
LINÉAIRE. Poisson du genre des Labres, Lahrus Kma-
ris , Linn. (b.)
LlKÉES. On a proposé de former, sous ce nom , une
famille uniquement pour le genre Lin , qui se rapporte fort
imparfaitement aux Caryop^héës. (b.)
LINEOLE. V. BouTREuit Sbouveron. (s.)
LINESTIS.L'un des noms du centaurium majus ou Grande
Centaurée , chez les Grecs, (ln.)
LINJETTE. Nom vulgaire du Trigle hirondeixe. (v.)
LINETTE. F. LïNoiTE. (V.)
LINGASTRO. Nom patois de la Tique, ficarus redu-
rius , dans le Midi, (desm.j
LINGON. r. LlNBAER. (tN.)
LINGOUM de Rumphius ( Amb. a , tab. 70 ). C'est le
caju-lin^goo des Malais , arbre dont Willdenow fait une es-
Î^èce de PterocarPE (^pter, indicus)^ mais seulement d'après
a figure de Rumphius. Linnaeus en avoit fait une variété du
{}terocarpus draco, Adanson a réuni sous le nom de UngQum ,
es pterocarpus de Linnaeus et le myrospermum de Jacquin.
Cette réunion n^a pas été adoptée, (ln.)
LINGOUMBAUD. Nom du homard^ espèce d'EcRE-
vissE , sur les côtes de la Méditerranée. (nssM.)
LINGUA. Ce nom latin signifie langue. On Ta appliqué
à quelques plantes dontjes feuilles ou d^autres parties ont
été comparées à la langue du chien , du cerf , du chenal ^ des
oiseaux , V. les articles Langues. C'est aussi celui d'une
renoncule , que Dalécbamps dit être le lingua de Pline. Le
lingua major de Dalécbamps est le Séneçon bes marais
(senecio paludosus , L. ). (LN.) ,
LINGUABD ou LINGUE. On donne ce nt»m , dans le
.LIN 87
commerce , aa gaâe mohê^ qa'on apporte d'Amëriqae , salé
et préparé comme la morue. Voyez aa mot Gade et aa mol
Moau£.(B.)
LINGUATULE9 Idnguatuia. Genre de vers intestins éta«
blipar Froëliche. Il est intermédiaire entre lesTcsmASetlei
Fasgioles. Il ne diffère pas de celai appelé Polystomc par
Zeder.
. Ses caractères sont ainsi rédigés par Lamarck: corps
mou , allongé , aplati , rétréci posténeorement ; l>oache à
quatre ou six ouvertures simples, situées en dessous, près de
Textrémité antérieure.
• Deux espèces de ce genre , qui est constitué par six, intéres*
sent plus particulièrement Thomme; c^estla Linguatule des
VEINES , qui vit dans les veines et qui a encore besoin d'être
étudiée. L'autre est la Linguatuledes ovaules, qui vit dans
la graisse des ovaires de la femme.
Une autre est très-commune sur le foie des lièvres qui
vivent dans les marais , ainsi que j'ai eu occasion de le véri-
fier. Elle est figurée pi. £ a3 de ce Dictionnaire.
La vessie urinaire des Grenouilles en contient une qua-
trième.
Enfin on en trouve aussi dans les sinus frontaux du cheval
et du chien.
La LiNGUATULE A DEUX DIVISIONS , Linguotuia bUingids ,
Schr. , entre aujourd'hui dans le genre Hamulaire.
Le genre Hexatryde de Treutler n'en diffère pas. (b.)
LINGUE. Nom vulgaire du Gade molve. V. Tart.
Gade. (b.)
LINGUISUGES. Latreille , dans son Histoire naturelle
générale et partteuHère des Insectes , tom. a, pag. 107 , propose
de donner ce nom aux insectes dont l'extrémilti de la lèvre
inférieure forme une langue distincte. Ces insectes sont les
hyménoptères, (o.)
LINGUL£> JUngula. Coquille longitudinale aplatie ,
composée de deux valves presque égales , tronquées antérieu-
rement; à charnière sans dents; à base ou crochet des valves
pointu , et réuni k un tube tendineux qui sert de ligament à
la coquille , et se fixe aux corps solides ; laquelle forme un
genre dans la famille des Bivalves.
Cette coquille avoit été placée tantôt parmi les Moules,
tantôt parmi les Pinnes. Son test est mince, fragile, et ordi-
nairement brun. Sa forme imite beaucoup la mandibule su-
périeure d'un bec de canard , d'où lui vient le nom vulgaire
de bec de cane qu'elle porte chez les marchands. Elle est fixée ,
par sa pointe , sur un tube tendineux semblable à celui àes^
Anaufes j et par lui aux rochers*
88 LIN
L'animal qui habite cette eoquiilè iiStkf^ i^adCMp êé
celai ëes autres Coquilles. Corler ^ le premier , l'a fait eon-
noître. Son manteau a deux lobes, senâblables aiu ratres de
la coquille ; sur le bord interae de cbaque lobe se voit une
rangée de petits feuillets triangulaires , qui sont lesbranebie^ ;
la bouche est opposée k la charnière. On remarque de chaque
côté un long bras charnu y cilié sur son bord interne , et sus-*
ceptibie de se replier en spirale* Le canal intestinal tie pré-
tente ni cœcum , ni renflement gastrique | il traverse une
substance brune , qui paroit être le foie. L^anus est situé sur
le côté , peu loin de la bouche. Il nV a ni feuillet triâii^-
laire aux environs de la bnnche ^ m pied. V. pi. G i4 où il
est figuré.
On connott, dans les collections de Paris ^ deux ou trois
autres coquilles qui se rapportent & ce genre « mais qui ne
sont encore ni décrites ni figurées» (mJ)
LINGULIER. Animal des Linouiss. (dësm.)
XINHE. Nom du Lin^ en portugais. Dans la même lan^
gue , on nomme le Chantrb linho-éuintiamo. (lK»)
LINIËNSTEIN. On trouve dans la principauté de Ba-
reith un jaspe ofdx , auquel on donne ce nom qu'il doit À deé
lignes noires parallèles qu^il préseMe | et qui figurent des
carrés sur un fond bleuâtre. Tlt?.)
LINIFOLIA de G. Bauhm. C'est k CoAftÉctoi.B tuM-
PANTE. (LW.)
LINKIA. C'est le nom que M. Persoon a cru devoir
dontier au genre de^tdaima de Ruiz et Pavon ^ attendu qu'il
existé déjà un genre fonianesia dédié au même botaniste» Le
nom de Unkîa on plutôt liackta , avoîl été doiiné antécédem-
ment par Cavanilles à un genre de la famille des protëes que
Gaertner se trouvoit avoir établi sous le nom àe penêadac^iaUf
et Smith sous celui de persoonia. C'est ce dernier nom
qu'adoptent les botanistes. V. Lii«CKi£ , DesfOî^tàine^ Per-
SOONIE et Lii^KiE ci-après. (Liff.) . ~
LINKIE , linkia. Arbrisseau de la Nouvelle-Hollande , à
rameaux striés ^ à feuilles éparses très-entières , ovales « lan^
céoiées 9 avec un acumen , à fleut*s rougeâtres 9 solitaires ^
axiilaires , et légèrement pédonçulées ^ qui forme un genre
dans la tétrandrie monogynie.
Ce genre diffère trop peu des PERSOOinBS et des EiÉio-
THRYONs pour être conservé. En conséquence, on a donné
le même nom à la Desfontâiïœ de Ruiz et Pavta , dont les
caractères sont : calice à cinq découpures droites, linéaires^
lancéolées'; corolle campanulée; le tube pentagone ; les an-
thères ^agittée^. Ce genre est de la pentandrie monogynie et
de la famille des solanées. Il contient deuk espèces* (b.)
L T N 8g
- LINUBni2»N. Nom spééiifuc d'un AdACH^. (fi.)
LINNÉE ) Linnésà, Petite planté toujours verte , i tijget
fOtts-lîâ^tiéases , grôleft, ranft^âUtèd, miioies de quelques poils;
il feuilles opposées , pétiolées ^ oraleà, arrondies , presque
orbicnUires , lé^èreniéiit erënelées ; à pédoncules termi-
MtAuxi ûtoitêi êoutaireÀ « bifloreit ; à fleurs penchées , blan-
châtres en dehors ^ rougeâtrès et un peu velues en dedans^
Cette pUiHe for«i« , dans là dtdyaamie angiospermie , et
âaiis la famille des ehérrefeuiUes, un genre consacré à la
mémoire de celui qui a ie plu» contribué au)K progrès de
rhisioite tiatunsUe dans ces derniers temps; il a pour
caractères : i.<* un calice mono phy lie à cinq divisions «
muui à sa base d'an second calice dé quatre folioles inégales*
kispides ftt persistantes; a.® une corolle monopétale , tur-
binée 9 campanuiée *, à limbe quinquéfide , obtus , presque
régulier ; 3.^ quatre étamines y dont deux plus courtes ; 4*^ ^n
ovaire inférieur , arrondi, chargé d'un style filiforme de la
longueur de la corolle , à stigmate globuleux ; 5.<» une baie
ovoYde ^ sèche , triloculaire , environn^ée par le calice infé-
rieur, et contenant deux semences arrondies dans cha(|ue
loge.
La linnée croît dans la Suisse, le nord de l'Europe , de
l^Afiîe <t d4i l'Amérique ^ dans les lieux ombragés. On la cul-
tive dans beaucoup de jardins. Ses fleurs répandent , surtout
lé soir » une odeur agréable. On l'emploie contre la goutte
et les rhumatismes, (b.)
LINNET. Nom anglais de la LmoTTE. (v.)
LIN-NI-HOA. Nom chinois d'une espèce de FaitiL-
t>)liaB qui est cultivée dans les jardins de Canton. C'est le
fiîMiaria mnionênsis, Lour. (lk.)
LIN O CARPE , limcarpum. Genre établi pour placer le
liiN MiôLTtrLoaE. Il n'a pas été adopté. (B.)
- LtNOG ARPOS de Thallius* C'est le Liw cAtuaruqué.
LÎNOCARPUM , de Michelî. Ce genre, fondé sur le
îinuTn rùêkda 4 L. , eM le chamœlinutn de Vaillant, et le ra-
-éîbia de Rai ,^ DiUen , Roth , Gmelin , Persoon , etc. (ln.)
LIN OC 1ERE , . lînodera. Genre de la diandrie m(Hao~
gynit et de 19 famille des jasminées, établi sur un^e plante que
ISwSLTiï. a décrite sous le nom dé thouima lingustrina* Il a pour
tiaractères : un calice à quatre dents ; une corolle à quatre
{létales ; deux étamines , dont tes anthères sont réunies par
eur base ; un ovaire surmonté d'un styl« simple ; une baie
à déuk loges , contenant chacune deux semences.
Cette plante , dont les feuilles sont lancéolées et les fleurs
disposées en panicule terminale ^ est bisannuelle , croît à la
90 LIN
JamaSqae et à Cuba. Aa)oard'hai ce genre contient cinq es-
pèces, parla réunion de quelques Chionavthes. (b.)
LINODESMON. Gesner donne ce nom à la Cuscute^
qui crottsur le LiK. (ln.)
LIN OD RTS de Dioscoride. C'est sans doute une espèce
de Germ ANDRÉE (^ieucnum ) à feuilles étroites comme celles
du lin , et sinueuses comme celles du chêne, (ln.)
LINOGENISTA. On a donné ce nom autnefois an Gs-
NET des teinturiers ( genisla tindoria ) à cause de ses feuilles
étroites comme celles du Lm. (ln.)
LINOIDES de Dillen. Selon Adanson , c'est le iiaum
radiola. V. LiN. (LN.)
LINON de Dioscoride. V, LiNUM. (ln.)
LINOPHTLLUM. Ce nom a été donné aux espèces de
ihesium d'Europe , dont une seule , la plus commune , l'a
conservé, (ln.)
LINOSPARTON de Théophraste. Plante qui passe
pour être notre SPAaTE ( fygeum sparium y L. ). (ln.)
LINOT. C'est, ep Normandie , la Linotte proprement
dite. (V.)
LINOT BRILLANT. C'est, en Normandie, le nom du
Yerdier. (v.)
LINOT-CABARET. Nom qup les oiseleurs de Paris
donnent à la Linotte de montagne, (v.)
. LINOTTE. V. l'article Fringille , section E , p. 169,
200 à an et aa4i po°i* ^^^ oiseaux décrits sous ce nom. (v.)
LINOTTE BLEUE. F. «Pàsserine bleue, (v.)
LINOTTE DES BOIS. F. Sizerin boréal, (v.)
LINOTTE A GORGE JAUNATRE de Frisch, est
rapportée , mal à propos , par Gueneau de Montbeillard^
an Cabaret. C'est la Linotte de montagne, (y.)
LINOTTE ( GRANDE ). Nom improprement donné
à la UnoUâ de montagne puisqu'elle est plus petite que la U"
radie commune, (v.)
LINOTTE DE VIGNES ( GRANDE ). Nom donné
au mâle de la Hnotte commune , en habit d'été , pour le dis-
tinguer de la petite Linotte de vignes qui est le Sizerin.
F. ce mot. (v.)
LINOTTE GRISE. On appelle ainsi la Jinotte com-
mune lorsqu'elle est sous son plumage d'automne, et
c'est mal k propos qu'on en fait une espèce distincte de la
linotte rouge ou de vignes^ qui.n'est autre que le mâle sens son
habit d'été, (v.)
LINOTTE (PETITE). F. Sizerin cabaret, (v.)
LINOTTE AUX PIEDS NOIRS. C'est la Linotte de
montagne, (v.)
Li I rf 9*
LINOTTE DES VIGNES (PETITE). V. Sïzerim
BORÉAL. (V.)
LINOTTE DES PLAINES. V. Linotte proprement
dite. (V.)
LINOTTE DE STRASBOURG. F. Linotte gyntel
àTarticleFRiNGiLLE, et Sizerin boréal, (y.)
LINOTTE ROUGE. Ce n'est point une espèce particu-
lière de la iinoUe proprement dite ; c^est le mâle sous son
plumage d^été. (v.)
LINOTTE A QUEUE POINTUE. V. Passerine
A QUEUE POINTUE. (V.)
LINOTTE A TETE JAUNE. F. l'article Frin-
GXLLE, tom. la , pag. 245. (y.)
LINOSYRIS (os^ris à feuille de Un^ en grec). Selon Adan-
son, Gesner donne ce nom au thesium. Lobel s'en sert pour
désigner une espèce de chrysocoma^ qui en a conservé le' nom.
V. OSYRIS. (I.N.)
LINOZOSTIS de Dioscoride.* Cette plante se nommoit
encore parthenion et herbe à mercure : c'est notre Mercuriale
COMMUNE. (LN.)
LINSCHOTIA. C^est ainsi qu^Adanson appelle le li-^
meum de Linnœus. V. Limeole. (ln.)
LINSCtlOTTIA de Commerson. Ce genre rentre dans
celui que le même auteur a appelé Blakwbllia 9 nom qu'on
a écrit également blacfvellia. Ce genre est très-voisin de TA*
COMAT ( homalium). V, Blagouel. (ln.)
LINSE et LÎNSEN WICKA. Noms allemands des Len-
tilles, (ln.)
LINSE et LINSENBAUIVI. Le Cytise ÇcyUsuslabumum)
et le Baguenaudier portent ces noms en Allemagne, (ln.)
, LINSENERZ ou LINZENERZ ( mine lenticulaire , en
allemand). Cenom désigne en Allemagne lamine de fer oxydé
rubigineux et globuliforme. Le cuû^re arsemUS en cristaux oc-
taèdres très-plats on prinaUf^ est ainsi appelé par Wer-:
ner. (ln.)
LINSENSTEIN et LENTICULITEN ^pierre lentkur
laîre , en allemand). Les Allemands désignent par ces noms
^es pierres qui contiennent des Camérines {V. ce mot ) , les
camérînes elles -mêmes , et aussi une variété de chaux car-
bonatée globuliforme 9 et une sorte d'AMYGDALOÏDE ( mon"
âelsUin ) qui contient beaucoup de noyaux semblables à des
lentilles, (ln.)
LINSENSPATH. C'est le nom allemand de la Chauk
CARBONATÉE LENTICULAIRE. (LN.)
I
9* LIN
. UNSENWIGHE. r. Lîhse. (tw.)
LINTERNUM de Césalpin. C'est T ALATEâKB ; Liw-
T£&MA est aussi un DOm de cette plante , suivant Angoillara.
Cln.)
. LINT et FLAX« Noms du Lin en anglais, (lu.)
LINTHURIE y linûium. Genre de Coqçilles étabU
par.Denys-de-Montfort. Ses caractères sont : coquille libre,
unîvalve , cloisonnée , droite , aplatie j à sommet spire ; do»
arrondi et armé ; ouverture allongée , rectarerte d'un dia-
phragme fcQdu dans sa longueur , terminé au bout extérieur
Î^ar un siphon ou sphincter, précédé par un enfoncement en
èr de lance ; cloisons unies.
La seule espèce qui entre dans ce genre se trouve près
de Sienne. Elle atteint jusqu'à trois lignes de diamètre. Les
côtes transversales^ indicatives de ses cloisons, sont perlées
dans le jeune ^e et unies dans la vieillesse. (B.)
LINTIBULAIRE. Nom ancien des Uteiculaièes. (b.)
LINTIBULAIRES. Famille de plantes établie par Ri-
chard entre les Acaï^thacées et les FriMulacées. (B.)
LINUM des Latins , linon des Grecs ; c'est le LlN . Théo-
phraste prétend que 1^ lin dégénéré produit l'ivraie. Chacun
sait les usages de cette plante. PlIné s'extasie surtout sur
les voiles de lin qu'on mettoit aux navires. Qu'y a-t-il de
plus miracnleux, dit-il^ que cette herbe qui vous transporte
d'Egyjpte en Italie? que cette herbe qui , en sept jours,
vous (ait parvenir des Colonnes d'Hercule au portd'Ostîe;
en quatre jours de l'Espagne Citërieure , en trois de Pro-^
vence , en un d'Afrique...... D'une graine à peine visible ^
naît ce qui peut vous conduire aux extrémités du monde i
Martinius fait venir tinum d'un mot grec qui signifie lisse ,
glabre. Il auroit été donné au Lin à cause de ses semence^
qui sont parfaitement lisses et brillantes.
Outre les espèces du genre Un, on trouve encore sous ce
noni le pofyàpermumprocumhens ^ \t% linmgreUes^ une espèce
de lisimachie ( fysimachia Unum steHoiutn ), vùae espèce de
gypsophile ( gyps. petfoliata). V. LiN et LiNOCARPOS. (ln.)
LINX. P. Lynx.
LINYPHIE , Hnyphjù , Lair. Genre d'arachàidcs,
de l'ordre des pulmonaires , famille des aranéîdes , tribu
des inéquitèles ou fiiandîères y distingué des autres genres
de cette dernière division par les caractères snîvans : rsA"
choi^es carrées , droites , presque de la même largeur ; yeux
disposés ainsi : quatre au milieu en trapèze ou en triangle,
dont la pointe est tronquée et antérieure , les deux posté-
rieurs beaucoup plus grands , écartés , les deux antérieurs
LIN 93
très-rapproGhé$ Tun de Faulre ; les quatre autres placés
obliquement par paires , une de chaque côté ( un peu plus
petits que les deux antérieurs et se touchant).
Les lînyphies difTèrent des pholcw^ genre de la même tribu
et dont eues sont voisines , non-seulement par les carac*
tères indiqués ci-*dessus , mais en plusieurs autres points.
Xieur corps est proportionnelJement beaucoup plus court;
les mandibules sont fortes ; le tronc est plus bombé et tombe
assez brusquement en devant ; les yeux sont placés à l'ex*
trémité antérieure de sa partie élevée ; l'abdomen est ovale*
L'espèce de ce genre la plus commune , la L. trianguiaire^
fait , plus particulièrement à la fin de Tété, en septembre,
sur les buissons , les genêts^ le9 genévriers , les pins , etc« ^
une toile horizontale , pendue entre les branches , mince ^
peu serrée , et dont Vétenduet souvent grande, varie à
raison de la proximité ou de Téloignement des points d'at»
tache. Pour la maintenir, dans 4a même situation, et pour
empêcher son affaissement , elle tend par dessus et de tous
cdtés des fils perpendiculaires et obliques qu'elle fixe aux
branches des environs; ils sont même si tendus , que la
toile en devient convexe. Elle est suspendue au milieu
de cet assemblage très-irrégulier de fils , se dirigeant et se
croisant de tous côtés. L'animal se tient dans une position
renversée , ayant le ventre en haut , et ordinairement au
centre de sa toile.
Dès qu^un insecte s'y trouve arrêté , il accourt promp-
tement , le perce avec ses n^ndibules 9 à travers la toile ,
Î^ fait une déchirure afin de le faire passer , et suce , sans
'envelopper de soie, Tinseete étant mort ou très-affoibii
par l'effet du venin. Quand on met ensemble plusieurs in^
dividus de cette espèce , ils s'entre^tnent sans pitié.
Les nàÂles , que ron-trouve toujours, au mois de septem- .
bre , placés avec leurs femelles , dans la même toile , leur
ressemblent ^i peu, qu'on ne les croiroit pas de la même es^
pèce. Leurs pattes sont beaucoup plus longues et brunes ;
l'abdomen plus grêle et plus allongé 9 comme xelui des au*
Ires aranéides du même sexe, est presque. entièrement d'un
brun obscur, n'ayant, de chaque côté, qu'une double raie,
Sun blanc sale; la première pièce àts mandibules est fort
longue , et le crochet, ou la seconde pièce , est presque de
la même longueur ; les palpes sont terminés par un gros
I bouton, qui> pressé , se sépare en deux pièces principales ,
écaiUeuses , semblables à des valves de coquilles et d'où Ton
▼oit sortir d'autres parties. On y remarque des pointes en
Ibrme de trochet, et un tuyau court et annelé.
U paraît, d'après les observations de Degeer, que dans
\
94 LIN
le temps des amoars, la femelle reçoit son mâle sans faire
le moindre mouvement et sans lui donner aucun sujet de
crainte. Les deux sexes , au moment de Taccouplement, sont
dans une position renversée , mais avec les ventres opposés
ou placés aux deux extrémités de la ligne quHls forment par
leur réunion. Le dos du corselet du mâle est d'abord appli-
qué contre la poitrine de la femelle; leurs pattes s'entre-*
lacent ; une partie voisine du tuyau godronné et située près
delà base du bouton, dont j'ai parlé plus haut, s'introduit
dans l'ouverture de la partie sexueUe de la femeUe ; le mâle
l'y laisse une ou deux minutes , puis le retire ; et dans l'ins-
tant , toutes les pièces rentrent dims le bouton. Bientôt il re-
commence le mime jeu, tantôt avec l'un des boutons et
tantôt avec l'autre.
: Tant que la jonction dure , il donne â son ventre un mou-
vement de vibration, et lorsqu'il retire le bouton , il le porte
entre les griffes de ses mandibules et le presse doucement à
quelques reprises. Degeer a vu le même mâle s'accoupler
alternativement , plusieurs fois de suite et l'espace de trois
heures , avec deux femelles qu'il conservoit dans le même
£oudrier ; elles sont toujours restées dans un parfait repos.
■es mâles de cette espèce sont donc bien plus heureux que
les autres, qui, dans leurs essais amoureux, sont continuel-
lement en alarme , étant exposés à être dévorés par leurs
femelles.
Le ventre de ces derniers individus grossit beaucoup aux
approches de la ponte. Le coc^n , composé d'une soie lâche ,
est placé auprès, de la toile. Lister en a quelquefois vu deux,
l'un à côté de l'autre , mais inéeaux, et dont l'un renfermoit
des petits et l'autre des œub. Ces œu& , assez nombreux ,
sont d'un roussâtre tirant sur le jaune et point agglutinés
entre eux. Le même observateur a trouvé des cocons à la
mi-juin ; mais il a vu aussi au commencement de septem-
bre, un grand nombre de femelles avec leurs mâles, dans
les mêmes toiles , et prêtes à pondre. Il présume que celles^
ci cachent leurs cocons sous la mousse et à la racine des
vieux arbres , pour les garantir des rigueurs de l'hiver. Il
est toujours certain que plusieurs de ces œufs , ceux proba-
blement qui ont été pondus les premiers, écloSent avant
l'hiver , Lister ayant rencontré dans le mois de novembre .
une grande quantité de petits de cette espèce jet^t des fils,
suspendus avec eux, voltigeant en Tair, et répétant ce ma-
nège, dès qu'ils s'échappoient de ses mains. Ces petits, dif-,
férant des adultes par la couleur noire et luisante de leur
corps, hormis les pattes qui sont safranées , restent dans cet
état jusqu'aux premiers jours du printemps, où ils commen-
LIN 95
cent à former de petites toiles. On distingue déjà les mâles à
la forme da dernier article des palpes..
LtNYPHlE TRIAT9GULAIRE , lÂnyphia tnahgularis j . haïr. ;
Walck., Hist, des aran.fasc, 5, tab. g, lafem.; a. resupinasybeslrisy
Deg. ; longue de 6 à 7 millimètres. Yeux placés sur des ta-
ches noires; tronc d'un brun roussâtre clair, avec trois lignes
noires ^ dont celle du milieu bifide ; abdomen en ovale court
ou presque globuleux 9 avec une bande brune, marquée de
petites taches blanches , découpée sur ses bords , le long du
milieu da dos ; les côtés variés de brun et de blanc; lé dessous
presque noir ; patte» d^un jaune verdâtre , avec des poils
roldes , noirs. Voyez plus haut les différences que présente
le mâle.
Cette espèce est très-commune en automne ^ aux environs
de Paris , au bois de Boulogne particulièrement.
LiNYPHiE MONTAGNARDE, linyphia morUana^ Latr., WalcV. ;
a. monlana , Linn. ; a resupina domesUca ^ Deg. ; Clerck. , Aran, ,
pi. 3, tab. I ; un peu plus petite que la précédente. Tronc d'un
brun obscur en dessus , et noir en dessous ; abdomen d'^un
brun mêlé de pourpre , ayant sur le dos une large bande noire ,
an peu ondée , avec les cdtés blanchâtres, ponctués et tache-
tés de brun ; pattes d'un brun pâle , avec des taches plus fon-
cées ; mâle semblable à la femelle , mais ayant le ventre plus
petit et les pafttes plus longues.'
Cette espèce a les habitudes de la précédente ; mais elle
fait son domicile dans les coins des murailles et des fenêtres.
Clerck a été plusieurs fois témoin de son accouplement , qui
a liea à la mi -juin. L'anus d'un des individus étoit appliqué con •
tre la tête de l'autre. Il sortait d'une petite ouverture (la vulve)
du ventre de la femelle un petit corps blanchâtre , ayant près*
que une ligne de lon^ , en forme de trompette , que le mâle
embrassoit , tâtonnoit ,• exprimoît en quelque sorte, douce-
ment^ alternativement et à diverses reprises , avec l'un de ses
organes sexuels mis à nu , en s'appuyant de ses palpes. Il a
représenté ces organes ; les deux pièces principales qui le com-
posent et dont les extrémités ont àts prolongemens aigus , en
forme de crochets, s'ouvrent dans l'action , et saisissant comme
une pince la partie propre à la femelle dont je viens de parler.
Les œufs que la mère garde assidiiment , sont rassemblés
tantôt en un^eul petit paquet, tantôt en deux ou trois. Ils sont
enveloppés d'une toile légère , et fixés avec le réseau , au mur
où ranimai s'est établi, tls sont jaunâtres, séparés , petits et
orbicalatres. Les petits éclosent dans le même mois, mais au-
cun d'eux ne devient adulte la même année.
Les deux conduits des oi^anes sexuels des femelles présen-
lent^eux lignes circulaires dans les deux espèces. L'une a ces
96 L I O
conduits trè$-rapprochés avec Tentrëe commime ; dans l'au-
tre, ils sont écartés et ont chacun leur ourerture particulière*
Cette observation m'a été coipoiuniquée Tcrbalement par
M. Kommer. (l.)
LIOLA. Un des noms italiens de PAunâb ( tnula heU-
rnium 9 L-)f (uf*)
LIOMEN. V. LtJMME. (s.)
LION, JV& Uo, C'est avec 1« tigre et le jaguar le plus
erand et le plus robuste des mammifères carnassiers qui
font exclusivement usage de proie vivante et qui composent
le genre àts Chatj^ {V. cç mot, espèce du Lkmi), 11 est
{particulièrement caractérisé par son pelage fauve unifonDe,
a crinière qui couvre le dessus de son cou et dont la fe-
melle est dépourvue, la touffe de poils qui termine sa
queue , etc. il appartient i l'ancien continent et particulier
rement à l'Afrique- ( V» la pi. G 9 de ce Dictionnaire. )
(desm)
LION. C'est le LÉZàEB À six raies, (b.)
LION. Rondelet a donné ce nom à on qnistacé de la ]lté^
diterranée,.quiest couvert de poils dç la couleur de ceux 4u
lion. C'est une espèce de GalathÉE. V. ce mot, (3.)
LION D'AMÉRIQUE. Fausse dénomiiation appii.
Îuée par plusieurs voyageurs au .couguar. Voy^. au mot
ÎHAT. (s.) f
LION MARIN ou LION DE MER , Phùca jubata ^
Linn. ). Les navigateurs et , d'après eux , les naturalistes ,
ont donné le nom de lion marin ou Uon de mer, à des pho^
ques d'espèces différentes ; la confusion qui résulte de son
application diverse, exige quelques discussions, qui se troil-<>
veront placées plus convenablement ir l'article des Phoques,
dans lequel seront réqnis tous les pokits de comparaison!
J'ûb&erverai que la figure du phoq^èe à museau ridé, de la
première édition de ce Dictionnaire, est celle de Panimat «p^t
plusieurs zoologistes ont appelé lion marin ( phoca leonina )^
quoiqu'il manque de crinière , attribut quia faitcompàrelT'
le 'vrai b'on marin sm lion terrestre, (s.)
LION DES PUCERONS. Nom dpnpé H des larves
d'HÉMÉifOBES. V, ce mot. (l.)
LIONCEAU. On donne ce nom au jeune individu 4e
l'un ou r autre sexe de 1 espèce du LlON. V, pe mot. (uës^.^
lilONDENT , leontodon., Genre' de plantes , delà syn^
^énésie polygamie égale 9 et de la familLe des cîicoraeées ^
qui a pour cajractèr^^ : un calices preaqne imbriqué, cono^p^sé'
àé deux oa trois rangées d'écaillés Jméaîres , dont les eitté-*
rieures sont plus coartes; an réceptacle nu qui supporte quan-
tité de demi-fleurons , tous hermaphrodites , à languette li-
néaire et à cinq, dents , à cinq étamines syngénésic][ues, à
ovaire inférieur , et à style terminé par deux stigmates ; plu«
sieurs semences ohlongues , couronnées chacune par une air
grette sessile et plumeuse.
Ce genre , tel qu'il vient d'être établi, ne comprend qu'une
partie de celui que Linnaeus a fait sous ce même nom ; l'aa-^
tre partie renfermant des plantes dont Taigrette est stipitée
et le calice réQéchi , forme actuellement le genre PissraLiT*
Wilidenow a conservé le nom de leontodon à ce dernier
genre , et a appelé celui dont il est ici question y Apàrgie*
Les liandents renferment une vingtaine d'eipèces , toutes
d'Europe. Ce sont des plantes vivaces , à feuilles radicales et
à hampe uniQore , qui croissent dans les prairies , les champs
et les lieux découverts des montagnes* Les plus communes
iiont :
Le LiONDEiNt BULBEUX v^ont les feuilles sont oblongnes ^
ovales 9 presque dentées, glabres, et le calice uni. lise trouve
en ÏVance y principalement dans les parties méridionales.
Le LiOï^BENT HiSPiBE a les feuilles lancéolées, découpées^
dentées, ondulées et couvertes de poils fourchus. On le trouve
très-communément dans les prés secs. Il fleurit en automne^.
Le LiûNdent SAXA.TILE a les feuilles ohlongues , sinuées ^
dentées et chargées de poils simples ; ses fleurs sont pen-
chées. On le trouve très-communément dans les lieux secs
et pierreux. Il fleurit également en automne^
Les genres ^Yirée , Lérie et TnamciE enlèvent plu-^
liears espèces à celui-ci. (b.)
LIONESS. Nom anglais de la Lionke. (desm.)
LIONNE. C'est la femelle du Lion. T. ce mot. (desk.)
LIORHYNQUE , Horhyncus, Genre de vers intestinaux ^
Yoisins des Ascarides , établi par Rudolphi, et dontlescarac^
tères , selon Lamarck , peuvent être ainsi rédigés : corps al-
longé, cylindrique , rigidule ; bouche terminale , obtuse, doii4
aant issue à un suçoir tubuleux , simple et rétractile.
Ce genre renferme quatre espèces dont la plus connue est
çpUt du phoque, figurée par Muller, Zool, Dan.^ 11 , pi. ^4f
zi.* 2 9 sous le nom d' Ascaride tubifère. Elle vit dans l'es^
^mac des phoques. *
IJn^ autre constituoit le genre Gochlus de Zeder. Elle
Tit dans le cœur de l'anguille.
La troisième se trouve dans les intestins du blaireau, (b.)
LIOU-LIOU. Kom que Ton donne , à Cayenne , à on
impecte de la fomUe d^s Cig^daires. (l.)
XYIXI. 7
gg L I P
LIPARE , lîparas , Olir. Genre d'insectes, dé Tordre
des coléoptères , section des tétramères , famille des rhincho-
phores , triba des charansonites , qui a pour caractères : pé-
niiltième article des tarses bilobé ; antennes coudées , insé*
rées près da milieu de la trompe , de onze articles distincts ,
dont les quatre derniers forment , réunis , une massue brusque
et plus ou moins ovale.
Fabricius a placé quelques espèces de ce genre arec ses
rhynchènes , dont en effet elles se rappochent beaucoup ; mais
la massue de leurs antennes a un article de plus ; eOes sont
insérées rers le milieu de la trompe ^ avec le premier article
peu alloDgé , ce qui dbtingue ces insectes des charansons pro^
mts. Cette trompe est un peu moins allongée que celle des
rbynchènes. La {âupart dfcs espèces vivent à terre , n'ont point
d'ailes 9 ou en font peu d^usage lorsqu'elles en ont. Je citerai :
Le LlPARE GERMAIN j liponts germanus , Oliv. , Coi. ^ t. 5 ,
1I.0 83 , pi. 3a , fig. 494"» ^* P'* 4 » fig- 43 1 h. Il eçt très-noir,
avec le corselet pointillé , marqué de deux points d'un ^ris-
fauve, formés par des poils ; les élytres chagrinées , réunies,
tantôt sans taches , tantôt mouchetées de roussâtre ; et les
cuisses plus on moins dentées. On le trouve dans l'herbe et
aupied des murs , dans toute l'Europe.
Le LlPARE TACHÉ' DE BRUN, Hpanisfusco-moculatus j Oiir.y
ibid,^ pi. 3a , fig. 49^* '^ est presque semblable au précédent ,
mais un peu plus grand et lisse ; son corselet et ses élytres
ont des taches d'un gris rougeâtre, formées aussi par des poils.
En Allemagne , et rare aux environs de Paris.
LiPARE SINISTRE , Hparus diras , Oliv. , ihid. , pi, i8 ,
fig. 225 , et pi. 4i fig- 43 , a. Il est plus grand que les pré-
cédens , tout noir , lisse et sans taches , avec les cuisses sim^
pies. Dans les parties orientales de l'Europe , et dans les dér
partemens méridionaux de la France.
. LiPARE PORTE<TAlX , b'pams bajulus^ Oliv. , ibid.j pi. 9 ,
fig. io3, et pi. 18, fig. io3 y b. Il est noir^ avec la trompe
courte ; le corselet caréné , et les élytres marquées de diffé-
rentes impressions qui les font paroître variolées.
On le trouve dans le midi de la France , en Espagne et
en Morée.
LiPARE CARÉNÉ , Uporus corinotus . Oliv. , ibid. , pi. 6 ,*
fig. 73. U est plus déprimé que les précédens ; d'un gris ter-
reux ; avec la trompe courte; le corselet caréné , variole,
et des lignes élevées , un peu tuberculées sur les élytres.
On le trouve sur les bords des chemins , dans le sable. On
le prendroit , au premier coup d'oeil , pour une espèce de
brachycère, * *
LiPARE COLON Y liparus colon 9 Oliy. | ibid. , pi. 7, fig. 76.
Il est cendré , arec une figne Manche de chaque côté du
corselet ; les élytres striées et marquées d'un point blanc y
vers leur milieu ; la trompe est longue.
Il fréquente les lieux humides , et setroure sur les plantes
qui y Croissent, (l.)
LlPARË, Uparia. Genre déplantes delà diadelphie dé-
candrie, et de la famille des légumineuses, dont les carac-
tères présentent: un calice monophylle, urcéolé, bilabié, à
lèvre supérieure trifide, à lèrre inférieure plus longue, bi-
dentée on entière; une coroHe papilionacée , à carène de
deux folioles connîventes au sommet; dix étamines, dont'
neuf réunies à leur base , et desquelles trois sont plus cour^
tes que les autres; un ovaire supérieur, surmonté d un style
à stigmate simple ; un légume ovoïde , oli^osperme.
Ce genre , qui a été réuni par Lamarck avec, celui des'
BoRBONNES, renferme des arbrisseaux du Cap de Bonne-
£spérance , à feuilles simples, sessiles, velues ou glabres; à
stipules presque nulles; à fleurs axillaires ou terminales,
raremen;t solitaires. On en compte cinq espèces, dont aucune
n'est cultivée dans les jardins de botanique de Paris, (b.)
LIPARÈNE. C'est ainsi que M. Poîleau avoit nommé'
nn genre qu^il a reconnu ensuite pour celui appelé drypetes
( F. ce mot) par Vahl. (ln.)
LIPARIS, Uparis. M. Ochsenheimer donne ce nom à un'
genre de lépidoptères nocturnes, qui comprend plusieurs dtf
nos arcties , savoir , les espèces nommées: monacha ^ dîspar ^
saUcis , chrysorrtiœa , auriflua , etc. (L.) •
LIPARIS, /ï)>am. Espèce de Cycloptère et sous-genre
de poisson établi par Cuvier. Ses caractères consistent en
une seule nageoire dorsale assez longue , ainsi que Tanale ;.
en un corps allongé et comprimé, (b.)
LIP\RON d'jffitius. C'est le ihymdœa ( V. ce mot. ) des
anciens. (Lt^.)
LIPEGO. r. LUPEGO. (OESM.)
LIPIN. Nom d'une coquille dugenre des Rochers, Murex
afer. (b.)
LÏPONIS* Nom générique du RotJcouL, V, ce mot. (y.)
LIPPA. C'est, en Italie, la Folle -woiNE {aç>ena
fatua , L. ). (ln.)
LIPPI, lippia. Genre de plantes de la didynamte angios-
permie et de la famille des verbénacées, fort voisin des
Camaras , des Sfxagines et des Z.\pan£S , qui offre pour
caractères: un calice persistant à quatre dents; une corolle
monopétale tobuleuse , à limbe partagé en quatre lobes iné-'
gaux et arrondis ; quatre étaminès non saillantes, dont demt
plus courtes i un ovaire supérieur ^ orale, comprimé^ sur-
.%
io« " L I Q
monté d^on $tyle fiKforme de la longaear An tiibe , et d'on
stigmate obtus et oblique; deux semences recouvertes par
lé calice , qui est scabre ou hispide « et se partage en deux
valves à sa maturité.
Ce genre renferme des arbrisseaux de T Amérique méri-
dionale , à feuilles opposées et simples , et ii fleurs disposées
en têtes imbriquées, pédonculéesetazillaires. On en compte
cinq espèces , dont aucune n'est cultivée dans les jardins de
Paris. La plus connue de toutes , est le Lippi d'Amérique ^
qui a les têtes ovales, et qui s'élève à dix-buit pieds. 11 vient
du Mexique, (s.)
LIPPISTÈ, /i)>/x5/e5. Genre de coquille , établi pour
placer TArgonaute cornet a bouquin de Scbemnitz^
qui s'écarte beaucoup des autres. Ses caractères sont: co-
quille libre, univalve , spirée , ombiliquée ; sommet à droite^
latéral^ très-aplati , le dernier tour s'écartant de la spire ;
ouverture roiide , entière ; lèvres évasées, épanouies , coati—
nues ; bords tranchans.
Cette coquille vit dans les mers d'Afrique. Elle acquiert
un demi-pouce de diamètre. Sa fragilité est extrême ; aussi
est-elle rare dans les collections, (b.)
LIPURE , JJpura, Genre établi par lUiger , pour placer ua
quadrupède indiqué seulement par une très-courte description
qu'en a donnée rennant , et dont la place est encore indé-
terminée , quoique lUiger ait jugé à propos de le rapprocher
de celui du daman, dans sa famille des lamnunguia,
Toici ses caractères: deux incisives supérieures ; quatre
inférieures obliques , tronquées , à tranchant aiguisé et en-
tier; point de canines; molaires compliquées; museau pointu;
point de queue; pieds tétradactyles; ongles plats.
Espice unique. LlPURE DE la BAIE d'Hudson (A/nza; huds<H
mus}, Schreber; — ^"Shaw (Jïudsonh hay hyrax) ; — Pennant ,
tailiess marmot, Quadr. 2, p. i3j.
LUndivîdu décrit faisoit partie du Muséum leperiany à Lon-
dres , et il avoit été , disoit-on , apporté des environs de la
baie d'Hudson. Par sa figure il ressembloit au Daman du
Cap, et sa taille étoit ii peu près celle de la Marmotte des
Alpes. Tout son corps étoit couvert de poils d'un brun cen-
dré , dont la pointe seulement avoit du.blanc.
Cet animal , dont on n^a point de figure , est encore trop
peu connu pour être admis définitivement dans nos métho-
des; aussi M. Cuvier n'en fait -il aucune mention dans
ton dernier ouvrage : le Règne animal distrièué diaprés son orga-
msation, (desm.)
: LIQUIDAiyiBAR, COPALME , lîquidambar , Lina
u
..-, /•„„/i
.t . z,;,,„Vy>»,i.,r y-y/«<-;
I- I 0 loi
(^Monoécie potyandrie.y Getïte déplantes de la famille de^
amentacées , qui a des rapports avec les Platanes , et qo^
comprend des arbres et des arbustes odorans et résineux ,
dont les fleurs sont monoïques. Les fleurs mâles sont
disposées sur des chatons coniques et lâches ; elles n'ont
ni calice ni corolle , mais seulement ' une collerette non
persistante et à quatre folioles , avec un grand nombre d^éta-
mines ramassées en un corps , dont les anthères sont ju-
melles , portées jpar de courts filets , et sillonnées par quatre
rainures. Les fleurs fei^elles sont réunies en boule au-dessous
des mâles , et sur la inéme grappe ; elles ont un récepta-
cle commun , qui est grande sphérîque , creusé d'alvéoles
nombreuses , et garni à sa base d'un involucre. Chacune
d'elles a un calice particulier (sans corolle), auquel est fixé
un germe oblong qui soutient deux styles , coin'onnés par
des stigmates recourbés et velus. A ce germe succède une
capsule simple ou double , enfoncée dans chaque alvéole 9 et
qui a deux valves aiguës et une ou deux loges remplies de se-*
menées luisantes , terminées par une membrane ailée.
LiQUiDAMBAR d' AMÉRIQUE » Uquidambar styracifiua f
Linn. C'est un arbre dont la tige droite et nue pousse des
branches régulières qui s'élèvent jusqu'à la hauteur d'en-
▼iron quarante pieds , et forment une tête pyramidale.
Son feuillage est beau , et a l'apparence de celui de l'é-
rable , mais la disposition de se$ feuilles n'est pas la même ;
elles sont alternes sur les jeunes pousses , et en faisceau.
sur le vieux bois, d'ailleurs palmées et commuâément à
cinq lobes divergens , entiers , aigus et finement dentés dans
leur contour : elles ont leurs deux surfaces également vertes ,
et il sort de leurs spores une substance visqueuse d'unes
odeur forte et agréable , qui , dans les temps chauds , les rend
gluantes au toucher. Les fleurs naissent généralement dans
ïe commencement du printemps ; elles sont disposées sur des'
grappes terminales, un peu plus courtes que les feuilles. Avant
d'être épanouies , elles ont une couleur de safran. Les têtes
ou boules qui portent les fruits , sont hérissées de pointes
molles.
Cet arbre , qu'on voit figuré pi. G 7 de ce Dictionnaire ^
crott naturellement à la Louisiane et en Caroline , dans let
Itcttx humides sans être marécageux ; on le trouve aussi' dans
la Virginie ^ le Maryland et la Pensylvanie ; mais ce n'est
que dans les climats les plus chauds de ce pays qu'il produit
r espèce de résine conn^ae dans le commerce sous le nom
de baume de copalme ou à^ambre liquide , et non copaliine ,
comme on l'a imprimé à son article. C'est une substance U«
qoide j jaunâtre , d'une odeiur qui approche de ^elle du ^ro».»
loft L I Q
et d'one saveur acre et aromatiqae ; ses propriétés médici-
nales ne diffèrent point de celles du Bauiie de Copahu ^ da
Baubie du Pérou , et de TOpûbasalmum ou Baume de ljl
Mecque (^Voyez ces mots.) , auf quels on peut le substituer
dans tous les cas. CIn nous apportoît autrefois^ de F Amérique
une grande quantité de ce baume , qui et oit employé nou-
vellement comme drogue , mais aussi comme aromate , pour
parfumer surtout les peaux et les gants ; mais aujourd'bui il
est très-rare en France, et on ne le trouve presque plus que
ch ;z les curieux. Il se sépare quelquefois du suc du liquidam-
bar nouvellement récolté , une matière balsamique , comme
oléagineuse, roussâtre, très-limpide et fort fluide; c^est ce
qu'on appelle huile de liquidambar. Elle est beaucoup plus
iodoriférante , et nage sur le baume.
Les liquidambars , au rapport de Bosc y ne donnent pas
naturellement , en Caroline , assez de baume pour qu'il soit
avantageux de le récolter ; on le laisse aux hirondelles acuii"
pennes de ce pays, qui lient , par son moyen , les petites bÀ-
cbeltes avec lesquelles elles construisent leurs nids dans les
çbeminées ( Voyez au mot Hirondelle); mais on fait bouil-
lir dans Teau les jeunes rameaux de ces arbres, et on ramasse
la liqueur huileuse qui surnage. Cette liqueur a la même odeur
çt les mêmes propriétés que le baume , quoiqu'à un degré
inférieur.
Quelques personnes ont cru que cet arbre foumissoit aussi
le baume du Pérou; mais on est certain actuellement que cette
substance provient d'un mîrosperme , myroœylon penUfenan j
Willdenow. Voyez au mot Mîrosperme.
L'éçorce d.e cet arbre^ brûlée en guise d'encens^ a auçsi une
odeur douce et très-gracieuse. On fait , avec son bois, des
planches qui sont agréablement veinées, et dont on boise
souvent , en Amérique , les appartemens ; mais elles ne peu-
vent être mises en qeuvre qu'au bout d'un certain temps, parce
qu'elles sont sujettes à se rétrécir. Du reste , il n'est pas même
bon à brûler 9 car il se consume sans donner de flamme. Il se
poujrrU très-rapidement quand il est exposé à l'air ; aussi les
terrains où il y a beaucoup de liquidambars , et il couvre
^ouyept eiEclusivemept, au rapport de Bosc, des espaces con-
Biiàéx^kX^s, sç ve^d^i^t-ils moins, k raison de U dépense de
leur c,(>Upe<i qui n'est p^s couverte en partie par leur vente ,
eom¥n<$ dai^s |e défricbemenf des sois où croissent les chânes,
les pins, etc..
£e liquidambar neu^ sçpp^rter 9 dans nosr climats , le
ffoid des hivers ordmaires. Il est cultivé çn pleiae terre «
à Malesherbes , et che^ Cels , près de Paris* On peut le mol-
VpUer par mK€Qy(tQ^ i mais quand il est élevé «le «emences ,
■
■
i
) L I R io3
il devient plus beau. Ses graines restent ordinairement dans
la terre une année entière avant de germer. La meilleure mé-
thode est de les semer dans des pots , qu^on a ta facilité de
placer , selon la saison, aux expositions les plus convenables.
JLes jeunes plantes demandent il être mises à Tabri des gelées
fortes, pendant les deux ou trois premiers hivers ; après cela ^
on peut les confier à la pleine terre.
> LlQUlDÂMBAR BU LEVANT , liquidambar orieniaUs, Il se
distingue du précédent^ principalement par ses feuilles , dont
les lobes sont plus courts , plus sinués , et terminés en pointe
émoussée ; ses fruits sont aussi plus petits. Cet arbre croit
dans le Levant II. est cultivé en pleine terre au Muséum :
on le multiplie aisément par marcottes. Une se dépouille que
tard de son feuillage.
Quelques personnes prétendent que c'est lui qui fournit le
styrax ou storax calamiie qui nous vient de l'Orient , et dont
on trouve plusieurs sortes dans les boutiques. C'est un des
plus exquis des parfums résineux. Cette opinion paroît fon-
dée, car il y a réellement beaucoup d'analogie, comme on
l'a observé , entre ce styrax et cehii de l'Amérique.
Il y a encore le Liquidambar a feuilles de cétéragh y
liijuiaamhar pèregrinum , Linn* C'est un arbuste de deux ou
trois pieds , de peu de durée, et qui croît dans rAmérique
septentrionale , aux lieux, frais et ombragés. On le cultive au
Muséum :il est délicat, et exige Tombre et la terre de bruyère.
On en a fait tfn genre , sous le nom de Comptonie. V. ce
mot. (d.)
lAQ\3lKlTYE,^U(pdnUa. Genre établi par Moench pour
placer la Réglisse glabre. Il n'a pas été adopté, (b.)
LIQUlAlZIA. Nom italien de la Réglisse, (ln.)
LIQUORICE ou LIQÛORISCH. Synonymes de la
Reglisse , en anglais, (lk.)
LIRELLE. Nouveau mot introduit pour désigner la fruc-
tification des Hypoxylées, qui sont étroites, allongées, sou*
vent ramifiées , et qui s'ouvrent par une fente longitudinale.
(B.)
LIR GO. Nom languedocien commun aux Glayeuls et
aux Flambes, {m,)
LIRL C'est la pateUa per^ersa de Gmelin. Elle est remar-»
quable en ce que sa coquille est presque cartilagineuse , et
qu'elle n'a guère que trois ligues de diamètre. V, au mot
Patelle, (b^)
LIRIO et hVL Nomft portugais et espagnols des Lis e^
des JUis; ils dérivent du Lieion deis a])(;ieil$.;(LiftO
toi. LIS
LIRIODENDRON. Arbre qui porte des Lw, en grec,
C^est le nom que Linnaeus donne au genre du Tulipier.
V, ce mot. Âdanson préfère le nom de tulipiferay par lequel
Hermann a désigné le premier ce genre, (ln.)
LIRION ou LIRIUM. V. Lilium. C Banhîn pense que
VanuaylUs ^aiUomne , qu'il nomme grand colchique jaune j est
une des espèces de linon de Théopkraste. (ln.)
LIRIOPE y liriope. Nom donné par Loureiro, à un genre
. de plantes que Thunbere a nommé Sansevière. (b.)
LIRIOZOON ou LIRiqZOUM. J. P. C. de MoU pro-
pose ce nom , qui signifie animalSs 9 en grec, pour désigner
un genre de polypes, dans lequel il place : i.<* le Lis de
PIERRE ou Encrine (/irroz. encrinus) ; 2,^ le PâIMIER marin
de Guettard y isis asUria^ Linn. , quUl nomme Uriozoon penla-
criaus; 3.^ les EliTROQUES (ûû enirockay Linn.) ouiiriozoon
roUUorium, V. ËNCRiiVE et Lilium-lapib&um. (ln.)
LIRIS. Nom donné parFabricius à un genre d'insectes de
Tordre des hyménoptères,correspondantàcelui que j'appelle
Stize , mais auquel il associe quelques espèces de Larres
et de Lyrops. V. ces mots, (l.)
LIRIUM. V. LiRiON. (LN.)
LIRON. Nom du loir en espagnol et en vieux français.
F. Loir, (s.)
LIS, lilium f Linn. {Hexandne monogynle.) C'est un des
plus beaux genres de plantes de la famille des lili^cées. Il a
dé grands rapports avec les f ritillaires et les Héhéro-
c ALLES. Ses caractères particuliers (figurés dans Lamarck,
NouQ, Encyclop. pi. a 4^) , sont: un calice ou corolle en cloche,
il six divisions profondes , souvent réfléchies ; six étamines
plus courtes que le calice, et attachées à la base de ses divi-
sions ; un style avec trois stigmates ; une capsule allongée ,
épaisse , triangulaire, à trois loges, et à trois valves réunies
par des poils en réseau.
Les lis ont une racine bulbeuse , recouverte par les bases
épaisses et iqibriquées des Quilles, une tfge simple ainsi que
les feuilles, et des fleurs grandes et belles , tantôt droites,
tantôt renversées , e^ communément disposées en grappe oa
en épi terminal.
On compte une vingtaine d^espèces de ce genre , toutes
agréables à cultiver comme plantes d^omement. La plus con-
Bue , la plus généralement répandue , et en même temps la
plus belle et la plus intéressante , est ,
Le Lis blakc , lilium candidum , Linn. Il est originaire de
la Syrie et de la Palestine. On le possède depuis long-temps
W Europe , do^t il embellit tous les jardins au milieu de Tété.
LIS. ,o5
Son bulbe est jaunâtre et écaiUeux ; sa tîge herbacée , lisse et
cylindrique, s^ élève k trois ou quatre pieds , et se garnit dantf
toute sa longueur de feuilles nombreuses^ éparses, très-en*
tières ; le|jradicales sont longues et pointues 9 les autres ses—
siles , plus étroites et plus petitesà mesure qu'elles apprpcbent
du sommet. Les segmens ou pétales de la fleur, sont étroits
à leur base , épais à leur sommet , droits, évasés et recourbés.
Le fruit est une capsule oblongue , marquée de six sillons ,
contenant deux rangs de semences planes^qui se recouvrent
les unes les autres.
Qui ne connoît la belle fleur du lis dont les boutons blan-
dussent et se développent dans les derniers jours de juin ?
Cette fleur est d'une courte durée ; mais elle a beaucoup d'ap«
parence , et un aspect imposant et majestueux. Elle efface en
mérite et en beauté toutes les autres fleurs des parterres. La
rose seule a le droit de briller à côté du lis , dont elle est la
rivale , et la rivale toujours préférée. Ces deux fleurs sem-
blent se disputer en cette saison Tempire de Flore ; toutes
deux e](balent un doux parfum : toutes deux se distinguent
éminemment de leurs compagnes , Tune par son éclatante
blancheur , l'autre par le vif incarnat de se& pétales nom-
breux. La première a plus de noblesse et de grandeur ; la
seconde plus de fraîcheur et de grâces. Le Us, par sa belle .
forme , a été jugé digne de figurer dans Técusson des rois ;
mais la rose fut toujours la fleur favorite des belles qu'on lui
compare : elle est l'image de la beauté comme le Us est le
symbole de l'innocence. Si l'une et l'autre fleur fondent en-»
semble leurs couleurs pour composer le teint de la jeune
vierge , c'est de la rose seule que celle-ci emprunte cette rou-
geur aimable , dont son front se colore à la vue inattendue
de son amant. ^'
Dans les jardins et dans les vases , les lis ont besoin d'être
xaèlétf à d'autres fleurs pour présenter un lableau qui ne soit
pas insipide et froid. Rien au contraire de plus riant et de
plus, frais , qu'une simple rose accompagnée de son feuillage ,
de ses nombreux boutons et de ses épines, qui semblent àes"
tinées à défendre sa beauté. Aussitôt que l'œuvre miracu-
leuse de la fécondation s'est opérée dans la fleur^ du lis ,
non-seulement cette fleur penche sa tête , se fane et tombe ,
mais les feuilles et la tige même de la plante jaunissent et se
dessèchent au point d'être désagréables à voir. La rose 01^
plutôt l'arbrisseau qui la porte, n'a point ce désavantage ;
comme sa con^sistance est ligneuse , il survit aux fleurs qui
naissent et meurent chaque jour sur ses tiges , et produit
quelquefois en automne des roses nouvelles qui rappçUeui
ou font oublier celles du printemps,
io6 LIS
Ainsi la fleur du lis., quelque magnifique et belle qn^elle
soit , ne peut , ii mon ayis , soutenir la comparaison arec la
rose , qui a été appelée, à juste titre , la reine des fleurs. Nous
décrirons ses beautés avec pins de détail k son aq|îcle. Reve-
nons aux lis , qaî font le sujet de celui-ci.
L'espèce dont je parle en ce moinent, se platt dans. toutes
sortes de terres , excepté dans celles qui sont trop fortes.
Quoique d'origine étrangère , elle est tellement naturalisée
en Europe , qu'elle résiste aux plus fortes gelées de notre
climat. On la multiplie communément par les caïeux que
pousse son ognon. Il est à propos de relever les ognons
tous les trois ou quatre ans. On doit faire cette opération
aussitôt que les feuilles sont desséchées , parce qu'ils ne tar-
dent pas À travailler de nouveau. On les replante sur-le-
champ , si Ton désire qu'ils fleurissent Tannée suivante. On
peut cependant les transporter plus ou moins loin , sans qu'ils
soient altérés. Lorsqu^on les plante , il faut lès enfoncer de
six pouces , parce qu'ils ont une tendance à remonter. Ils
n'exigent presque aucun arrosement. L'exposition du soleil
en plein air , est celle qui leur convient.
Cette espèce donne trois variétés qui ont été obtenues ac-
cidentellement par la culture ^ savoir : le lis blanc rayé de
pourpre; celui k feuilles panachées ^ et le lis blanc à fleurs
doubles.
Les racines et les fleurs du lis blanc commun, sontdJUsage
en médecine. L'odeur des fleurs du lis , qttoi((ue agréable ,
est souvent nuisible dans les appartemens clos , dont elle
vicie l'air.
liQS autres espèces de lis peuvent se diviser en Us propre-
ment dits ou à fleurs droites ^ comme celles du lis commun , et
en lis mSiagons ou à fleurs réfléchies.
Lis proprement dits ou à fleurs droites. — Lé Lis ORAlîGER ,
Idlium purpureo'Croceum majus , Linn. La plupart des auteurs,
Linneeus, Miller, Lamarçk, etc., confondent dans une
même espèce , le lis oranger et le lis bulbîfère. Ces deux lis
ont , il est vrai , beaucoup de ressemblance entre eux; mais
ils diffèrent pourtant l'un de l'autre par un caractère bien
tranché. Le dernier porte des bulbes le long de sa tige , et
l'autre n'en a point. Ainsi je les regarde comme deux espèces
distincles. ,
Le lis-oranger^ àoxktW y a plusieurs variétés, à fleurs dou-
bles , è petites fleurs, à feuilles panachées , s'élève à la bàu*
teur de deux pieds , avec une tige simple et droite , garnie dé
feuilles éparses , étroites, sillonnées, d'un vert fo<lcé,»èt
beaucoup moin^ longues qne celles du Us blanc. Ses fleurs
gont grandes, sans odeur , couleur de safran, et parsemées
T^ I s 107
de taches noires et yeloutëes; elles paroîssent en jaiu ou
juillet.
Ce lis vient spontanément en Provence , en Italie , en
Suisse , en Autriche , etc. Il croît dans tous les sols et à
toutes les expositions ; il ne craint point la gelée. On le mul-
tiplie aisément par ses bulbes , qu^on peut laisser en terre
deux ou trois ans et même plus long-temps. On les relève ordi-
nairement en automne 9 pour en séparer les caïeux , et on les
replante aussitôt; ils donnent des fleurs la même année qu^iU
ont été plantés.
Le Lis bulbifere, lilium bulhifemm^ Linn. On l'appelle
anssii& de feu ^ Us rouge yi^^rct que la couleur de sa fleur
parott telle dans Téloignement. Les bulbes sessiles et blan-
châtres qui naissent aux aisselles des feuilles supérieures de
ce lis, distinguent particulièrement^ cette e^èce de toutes
)es autres. A la fin de Tété , on ramasse ces petites bulbes ^
et on les plante sur-le-champ. Elles portent fleur au bout de
trois ans.
Le Lis de Philadelphie , LUium phiiadelpkicum , Linn*'
Il croît spontanément enPensylvanie, a une racine pluspetite
que celle des autres espèces, et une tige haute d'environ un
pied et demi , garnie de feuilles verticillées. Ses fleurs sont
rouges ou d'un pourpre orange , et tachetées à leur basé
interne ; elles ont des pétales à onglet. Cette espèce fleurît
en juillet. Comme elle est basse , elle convient aux petits
jardins.
. Le Lis de Caroline , Zii7û/m caroUrdanum^ Catesb., Lam.
Sa tige légèrement striée , s'élève jusqu'à deux pieds , et ne
porte qu'une fleur , qui est grande, d'une belle couleur oran-
gée 9 avec des points d'un pourpre obscur à la base intérieure
de la corolle. Les pétales sont ondulés , et à onglets longs et
étroits. Ce lis croit dans les clairières humides des bois de la
Caroline , où il a été observé , décrit et dessiné par Bôsc.
Le Lis du Kamtsghatka, dont les feuilles sont verticil-
lées , les fleurs terminales et solitaires , et )es pétales sessites,
croît naturellement auKamtschatka, où, sonsl^nomàtserennay
son bulbe sert de principale nourriture végétale aux habitans.
Les femmes de ce pays le récoltent en été et le font sécher
au soleil. On l'apprête , ou grillé dans les cendres chaudes ,
pu cuit avec la viande , ou pilé avec d'autres ingrédiens et
cuit au four. Les Anglais qui accompagnoient Cook , lors de
son dernier voyage autour du Monde , rapportent que cette
racine est fort nourrissante, quW peut en manger tous les
îoursi saHs en être ra£»sasié, et qu'elle a un petit goût aigrelet
agréable. Il est très-probable que le bulbe du Us hjdbifère
seroit également bon àniaoger. Cette espèce est figurée dans
lo T. T S
le dixième volame des Transactions de la Soctele LuméenAe de
Londres.
lÀs martagons ou h fleurs réfléchies» — Le Lis SUPERBE t li^
lium superbum , LiQii., ou le grand marUumn jaune. 11^ mérite
le nom qa'il porte^ par la beauté de ses fleurs , dont le limbe
est de couleur orange , et le fond doré 9 arec des points noi-
râtres. Ces fleurs forment par leur disposition une panicule
simple et pyramidale ; elles ont de lonfi;s pédoncules y et
sont grandes , pendantes et ii pétales réfléchis. Leur odeur
est forte et même désagréable. Ce lis croît naturellement
dans 1 Amérique septentrionale , a des feuilles lancéolées 9
et d'un vert-brun j rerticillëes inférienrement , et éparses
partout ailleurs.
La terre de bruyère est la seule qui convienne à Tognon
du lis superbe. On doit le placer au Nord , le laisser en terre
trois ou quatre ans , et ne le relever que pour en séparer lea
caïeux.
Le Ll5 TIGRÉ , liHum Ugriaum , Curtîs, a la tige laineuse ,
les feuilles aiguës , bulbifères 4 leur base , la corolle re-
courbée , tachetée de brun. Il est originaire de la Chine et
du Japon, où on le cultive pour sa beauté supérieure à celle
de tontes les autres espèces , la précédente exceptée. On
le cultive depuis quelques années dans nos jardins , sous le
nom impropre du lis du Japon qui appartient à une autre es-
pèce. Il se multiplie avec la plus grande facilité par le moyen
de ses bulbes.
Le Lis DU Canada , Ulium canadense j Linn. , vulgaire*
ment martagon du Canada. C'est parce que ce lis a d'abord
été apporté en Europe du Canada, qu'on lui a donné le nom
de ce pays ; car il croît dans plusieurs autres parties de l'A-
mérique septentrionale. Ses feuilles sont oblongues , poin-
tues et verticillées ; ses-fleurs grandes , jaunes et tachetées
de noir ,• avec des pétales réfléchis. Il fleurit au commence-
ment d'août et porte un grand nombre de fleurs.
Le Lis TURBAN , lilium pomponium , Linn., ou le piarta-
gon de Pompone. Il croît naturellement dans le Levant. On le
cultive en Europe pour la beauté de ses fleurs, qui sont d'un
rougé vif, et pendantes; la dtsposition de leurs pétales , tout-
à-fait réfléchis ou roulés en dessus en forme de bonnet turc>
à fait donner à ce lis le nom de turban» Ses feuilles sont ses-
siles , éparses et pointues. Dès que ses tiges sont fanées, on
peut transplanter ses racines.
Le Lis martagon , lilium martagon , Linn. De tous les
lis à fleurs réfléchies et à pétales roulés en dessus , c^est celui
quia les'feuilles les plus larges; elles sont ovaleis, lancéolées,
YerttciUées , et à cinq QerTure$> dont trois plus fortes. Cette
LIS * lo^
espèce croit en France, en Allemagne , en Hongrie, etc.,
dans les bois et les près hamides des montagnes. Elle fleurit
en Juillet.
L<e*Li$ DE CALcénomE, lUium ccdcedonium ^ Lînn. Ce Ils,
appelé ordinairement mariagon écarlate^ est originaire du
Levant ; . il a des feuilles lancéolées , éparses ^ et des (leurs
renversées , à pétales roulés et d^un rouge vif très -éclatant»
Toutes les espèces de martagon peuvent être multipliées de
la même manière que le lis commun. Leurs racines se con-
servent deux mois hors de terre , si on les enveloppe avec de
la mousse sèche. Quand on doit les transplanter dans le
même jardin , cette précaution est inutile ; il suffit alor^
de le tenir dans un lieu frais et sec jusqu^au commence-
ment d'octobre , époque 4 laquelle il faut les remettre
en terre. Dans un sol sec et léger , on les plante à cinq
ou six pouces de profondeur. Dans un terrain humide il con-
vient aélever la plate-bande afin qu'ils ne soient pas at-
teints par Feau et en danger de se gâter. Les martagons de
Pompone et du Canada étant un peu plus délicats que le»
autres, on doit les garantir de la gelée.
Celles de ces plantes qui deviennent fort hautes , ne sont
bonnes que pour les grands jardins ; oii peut les entremêler
avec de grandes iris ou avec les lis blancs et orange. Quel-
ques-unes étant assez dures pour croître à Toml^re àts ar-
bres , figureront assez bien dans les labyrinthes et sur la li-
sière des bosquets, pourvu ^qu'elles y soient placées sans or-:
dre , et de manière à paroître naturelles au sol.
Jamais on ne doit transplanter les racines ou bulbes des
martagons ou des Us y quand leurs tiges commencent à
pousser ; c'est le moyen de faire périr ces plantes. On peut
les multiplier^ si l'on veut, par semences; on se procure
ainsi de nouvelles variétés , pourvu que la semence ait été
recueillie sur les meilleures espèces. Ceci a surtout rapport
aux martagons , qui sont plus sujets à changer que les autres
lis. V. LiLiUM. (d.) 41
LIS ASPHODËLE. V. les mots Asphodèle etHÉmé-
AOCALLE. (D.)
LIS DE CALCÉDOINE. V, au mot Hémérocalle. (b)
LIS-ÉPINEUX ( Uly-thom des Anglais). C'est la caUs
haa spinosa. (lI7.) *
LIS D'ETANG. NÉNiJPHAR blàîïc. F. ce mot. (b.)
LIS DES IN CAS. C'est TAlstroimère. (b.)
LIS JACINTHE. V, au mot Sch.le. (b.)
LIS DU JAPON. Nom vulgaire de I'Uvairjî de ce
pays. (B.)
iio LIS
LIS DU JAPON. C'est une espèce tf Aiurtixis ( Am.
sarmensU ). (ln.)
LIS DE MAL r. Muguet, (b.)
LIS DE MATTHIOLE. C est le Pârcracb MànriME.
(B.)
LIS DU MEXIQUE. C'est TAmamlus mlla-
BONE. (LN.)
LIS NARCISSE. C'est FAmarillis d'automne, (b.)
LIS NARCISSE DES INDES. C'est TAmaryllis des
Indes, (b.)
LIS NARCISSE DE VIRGINIE. V. Amaryllis ata*
MASCO. (B.)
LIS ORANGÉ. V. au mot Hémérogalle. (b.)
LIS SAINT-ANTOINE. C'est le Lis blan€ ( mon
allnim). (LN.)
LIS DE SAINT-BRUNO. C'est la Phalangèrk li^
liastre. (b.)
LIS DE SAINT-JACQUES. C'est I'Amaryllisa tleurs
EN CROIX, (b.)
LIS DE LA SAINT-JEAN. C'est le vrai Glayeul (Cto-
diolus communis), (ln.)
LIS DE SURATE. C'est ane espèce de Ketmie {Hibis^
eus surcUensis ). (LN.)
LIS DE SUSÉ. La Fritillaibe de Perse porte ce
nom. (b.) ,
LIS DES TEINTURIERS. C'est la Gaude qui doit se
cueillir lorsque le lis blanc fleurit. On doAne aussi ce nom à
la Lisemaghie vulgaire, (ln.)
LIS TURC. C'est l'IxiE de Chine, (ln.)
LIS DES VALLÉES. C'est le Muguet. V. ce mot. (b.)
J4IS VERT. C'est le Colghiqoe d'automni;. (ln.)
LIS VERMEIL. C'est le même jue le Lis Asraor
DÈLE. (ln.)
LIS. Nom polonai^t russe du renard. La femelle ^ dams
la première langue^ porte le nom de Kszka , et dans la se-
conde , celui de Usiiza. (desm.)
LIS ARDE ou LÉZARDE. Femelle du Lézard. (osaH.)
LISCA. La LÈGBfi visiCAiiUS ( Canx vesicana ) porte
ce nom en Italie, (ln.)
LISCH. Synonyme d'Ims , en hollandais, (ln.)
LISCHDODDE. Nom des Massettes ( Typha ) , en.
Hollande, (ln.)
LISGHIA et LISCHION. Noms sous les<ittels Zanoni
figure le LiCHl » arbre qui croît en Chine, (ln.)
LIS III
LISEROLE , Epûbubia. Genre de plantes de la pentan^
drie tétragynîe , et de la famille des convolvulacées , qui a
pour caractères : un calice à cinq divisions aîgiiê's et persis-
tantes ; une corolle monopétale , è tube court , à Hmbe presque
en roue , légèremeid; quinquéfide ; cinq étamines ; un ovaire
supérieur, presque globuleux, cbareé de quatre styles capil-
laires , divergens , k stiemates simples ; une capsule presque
globuleuse , quadrikfciuaire , quadrivalve , à loges rnono^
spermes.
Ce genre ne diffère des Liserons 9 que parce que la fleur
des plantes qui le composent a quatre styles.
Il comprend une douzaine de plantes annuelles , à feuilles
siknples , alternes , et à fleurs axillaires , dont aucune n'est
lactescente.
Les plus connues sont :
La liiSiEROLE A FËIJILLE5 DE UN , doAl Ics feuiUes sont
lancéolées , velues y scssiles ; dont la tige est droite , velue ;
les pédoncules longs et souvent à plusieurs fleurs. Elle se
trouve dans les Antilles , et est cultivée au J^grdin des Plantes
de Pari^.
La LiSEROiiE AiiSiNOÏDE a les feuilles ovales , obtuses , le
pétiole nu et les pédoncules à trois Qeurs.Elle vient de rinde^
et est cultivée au Jardin des Plantes de Paris. On Ta consti-^
tuée en titre de genre , sous les noms cle Cambenie et de
YlSTNIE. (b.)
LISERON , Cowolçidus ^ Linn. ( Peniandrie monogpûe» )
Genre de plantes de la famille àe» convolvulacées, qui se
rapproche beaucoup des Quamogutes, desLiS£ROL£S,etqui
comprend près de de^x cents espèc^^, 1^ plupart exotiques ,
dont les unes sont des herbes et les autres des arbrisseaux ,
communément à tiges grimpantes ou sarmenteiises. Dans ce
genre , le calice de la fleur est persistant y et divisé en cinq
parties oblongues ; la corolle est monopétale , régulière , ei^
cloche ou en entonnoir ; son limbe est à cinq plis et légère-
ment découpé en cinq lobes ; elle renferme cinq élimines
inégales, plus courtes qu'elle , et dont les filets en alêne por-
tent des anthères ovales et comprimées; le germe, supérieur
et arrondi , est entouré d'une glande à sa base , et soutient un
style mince, terminé par deux stigmates. Le fruit est un^ cap-
sole ronde , attachée au calice ; elle a communément trois
valves et trois loges 9 quelquefois deux ou quatre ; chaque loge
contient des semences convexes à l'extérieur , et angulaires
en dedans^
Le genre Mouaoucou d'Aublet a été réuni à celui-ci.
Par contre, le genre Gajlystégie de R. Brown lui enlève
plusieurs espèces.
tia LIS
Les espèces àe liseron les plni remarqaâbles , âont :
Le LiS£aoN des haies , Conpohulus sepium^ Lînn., dont le^
leaîlles sont en fer de flècke , k lobes postérieur» tronqués,
et les pédoncules quadrangulaifes et uniflores. Il est annuel y-
aarmenleux , et croît en Europe y dans les haies.
Le LiSEAoïï DES CHAMPS j CoMohuius iuvensis , Lînn. Plu»
petit que le précédent. On le trouve en Europe. Il a une ra-
cine vivace y une tige grimpante et des feuilles sagîttées , à
lobes postérieurs pointus.
Le LiSEROSI A GHAlifDES FlEtJRS , Con^ohulus grondiflùrùs ,
Lînn. Il est TÎvace et croit à la Martinique ; ses fleurs sont
en entonnoir, blanches comme la neige , d'une odeur agréa-
ble 9 et plus grandes que dans aucune autre espèce connue.
Le LiSEBON A GROS FRUIT , ConQohmlus macrocarjfusy Lînn^
Il crott aussi k la Martinique ; sa tige est grimpante ; ses
feuilles profondément palmées et à cinq lobes > et son fruit
ciselé et gros comme une noix.
Le Liseron a feuilles étroites, Comotinilus angusii/oKus ,
Linn. On le troure en Guinée ; il est presque le seul dont les
fleurs soient jaunes.
Le LisEROi^ TRiçoLOR OU Belle-be-jour, CouqoIquIus In-
colore Linn. Il vient spontanément en Espagne, en Portu^
gai , en Sicile , et Isur les côtes de Barbarie ; %^s fleurs s^ou-
vrent au soleil et se ferment la nuit. Leur fond est jaune ^ leur
milieu blanc 9 et leur bord bleu de ciel ; il .y a une variété à
fleurs entièrement blanches. Cette espèce est annuelle ^ et
fleurit en juin. Sa tige est tombante ; ses feuilles sont glabres ,
ovales et en forme de lance : on sème ses graines au prin-
temps , et dans le lieu où la plante doit rester.
Le Liseron soldanelle ou .Chou marik , Comohulus soi-
âanella , Linn. On le trouve communément sur les bords de
la mer en Italie , en Espagne , en France , en Angleterre ,
etc. Ses feuilles sont en forme de rein ; ses tiges grêles , sar-
menteuses et roueeâtres ; ses semences anguleuses et noires ; .
ses (leurs purpurines , et sa racine vivace.
Le Liseron pied de chèvre est annuel et originaire des
Indes. Ses feuilles sont bilobées et ses fleurs solitaires. On le
cultive dans nos jardins. Les habitans de Madagascar em-
ploieAt la décoction de ses feuilles pour se guérir de la
gale.
Le Liseron jalap , appelé Cowoli^ulus nutcnrldza par Mt«
chaux , Flore de V Amérique septentrionale* Il se trouve au Mexi^
que et contrées voisines. On lé cultive au jardin du Muséuin
deParis^ de graines rapportées par Bosc. Voy. JhtkJt et la
pi. G H de ce Dictionnaire.
/
fians tdùs les lûertHs ti-deâscis , les péiloncules ne portent
^a one Hear ; il y en a beaucoup qui ont leurs pédoncules
inultiUores ; dans ce nombre , on remarque :
Le Liseron argenté , Conooloulus tneomm , Linn rv«t
ton peut arbrisseau^uî croît dans lîle de Candie , dans celle,
de Archipel en S.cile , en Italie ; il est d'une forme "£
gante. Ses feiulles et ses jeunes rameaux sont couverts d'an
duTct soyeux, bnllant et comiùe argenté ; ses fleurs, d'un rose
pâle , sont réunies en grappes au sommet des tiges, et parois-
sent en ,«m et ju. let. Placé à une exposition chaude^et sur
on 80 léger , il. résiste en plein air dans les jardins de Paris
Îa^bouir ^""'^•0''P«"*»««»'»''Pl«'-par man:ottesoJ
Le Liseron effilé-, ConooTçulus sropanus , Linn. Il ressem-
ble plus à un gen^l qu'à un liseron ; ses tig« sont liSeT
droites , sessiles et linéaires 5 ses pédoncules chargés de trois
fleurs. Cet arbrisseau croît en Afrique; il porte dans son pTvs
natal , le nom dejenanœl , ou ,éo« de Rhodes. Son bois est
blanc , dur, et exhale une odeur de rose.
Le Liseron comestible , Conmbulm edulU , Linn «ett*.
espèce a une tige rampante et anguleuse ; des feuilles entières
hsses, encgeur et à trois ou cinq lobes. Ses racines sont
tuberculeuses, charnues et comestibles. Peut-être est-elle une
rarieté de la baiate ou Patate. Voyez ce dernier mot
Le Liseron empenné , Ipomcta qimmoclU, Linn. , dont les
feuilles ont des découpures profondes , extrêmement fineVet
déliées ; les pédoncules minces et axillaires portent des fleurs
d une couleur écarlate très-vive. Cette plante est annueU* e"
des Deux-Indes ; on la multiplie par sei graines
Linnaeus avoit fait un Ipomœa de cette espèce; Willdenow
un Cantu ; et Michaux, dans sa Flore d'Amérique, en a fak
un genre particulier , sous le nom d'IPOMOPSis. Vorez ton,
ces mots. -' "'"
T h n *T'' ^ .«»OSS\S/*«NES , Conoohulus macrorhîzos ,
Ljinn. Il a des racines tubéreuses , douces au goût, et rem-
plies d un suc laiteux ; des tiges unies, sarmenteuses, etalL
inX/ ^? • ' ^'■""Ç"- •"' ^" Pi"* 8""^* ^'^""^-^ des feuille»
entières et a cinq divisions profondes ; des fleurs en cloche
de couleur écarlate, et dont le limbe est évasé et grand rômm;
sJniTn**- '*"<"• ^^>'^'' "''*'™'' ^•*=''» tiaturellemSTà
&aint-Domingue. Sa racine passe pour purgative
a^if.teTT"'™' ^T^i^ Turpethum, Linn. II croît
dans 1 le de Ceyian, et sur la côte de Malabar. Il est vivace
Du collet de sa racine, sortent plusieurs tiges sarmenteuses
qua^angulaires , garnies de quatre ailes courantes ; ellesTor-
tent des feuiUes en cœur, anguleuses et douces au toucher
xvin.
8
ri
iï4 LIS
et des fleurs blanches et incarnates , semblables à celles du
liseron des haies. Les racines de cette espèce s'étendent beau-
coup dans la terre ; quand elles sont blessées ou rompaes ,
il en sort un suc blanchâtre et gluant , qui » exposé an soleil
et à Tair , s^épaissit bientôt et devient une substance rési-
neuse : on apporte ces racines des Indes , sous le nom de
Turpethum ou Turbiih. Le iurbiûi est employé comme pur-
gatif , surtout dans les maladies longues , comme la goutte ,
hydropisie , la paralysie.
Il y a encore le Liseron a bouquet de^ Antilles ,qui pro-
duit le bois de Rhodes du commerce ; le Liseron scammo-
NÉ£ , Comfohulus scammonia^ Linn. , et le Liseron patate^
Coiwohulus baUUas. Voyez les mots Scammonee et Patate ,
et ta planche G 1 1 oÀ ces deux dernières espèces sont figu-
rées, (d)
LISERON RUDE. C'est la Salsepareille b'Eubope ,
Smiidx aspera , Linn. V, ce mot (b.)
LISET et LISERET éa LISETTE. Noms vulgaires du
Liseron des champs et de celui n^s haies, (ln.)
LISETTE, COUPE-BOURGEON, BÊCHE. Noms
donnés à des insectes qui font beaucoup de tort aux boutons
de vigne » aux greffes des pêchers et àts abricotiers. V, At-
TELABE , Gribouri ,, Pyrale , et l'article Vigne, (l.)
LISETTE. Nom du Liseron des champs et de la Gesse
aphaque (^laifyrus aphaca , Linn. ). (^ln.)
LISETTE. F. Stromatée fiatole. (desm.)
LISIANTHE , UsianOms. Genre de plantes de la pen-
tandrie monogynie , et de la famille des gentîanées , qui
offre pour caractères : un calice court , persistant , à cinq
découpures carénées et membraneuses sur leurs bords ; une
corolle monopétale , infundibuiîformev-à-tube très«long, ren-
flé supérieurement , et à limbe^visé en cinq parties ouvertes ;
cinq étamines ; un ovaix^ç supérieur , oblong , aciiminé , sur-
monté d'un style k sj^gmate capité et bilobé ; une capsule
ovale , acuminée , binoculaire , bivalve et à loges polyspermes.
Les lisianthes sont des herbes ou des arbustes à feuilles
simples, opposées, et à fleurs terminales ou axîUaires , peu
nombreuses , qui ont de très-grands rapports avec les Qen-
TIANES.
On en compte une yîngtaine d^espèces » dont font partie :
Le Lisi anthe a longues feuilles , qui est rameux , a les
feuilles oblongues , aiguës , et les découpures de. la corolle
ovales , lancéolées , ouvertes.. Il est bisannuel y et se trouve
à la Jamaïque.
. )
LIS n5
Le LisiANTHEL PutiPualK 4 les feuilles ovales , sessiles ; la
corolle penchéie , recourbée , à découpures réfléchies. Il est
annuel et se trouve à la Guiase ^ dans les fentes humides
des rochers. Aublet dit que tontes sts parties ^ont anaères ,
et employées dans le pays comme apéritives et fébrifuges.
Le LfsiANtBE CARINÉ. a Jes feuilles sessiles , à trois ner-
vures; les divisions du calice muniesd'une large carène mem*
braneuse , et la cQroUe très^longue. Il est l>isannael et se
trouve à Madagascar.
Ruiz et Pavon ont figuré six espèces nouvelles de Usianihm
dans leur Flore du Pérou, (b.)
LISIÈRES ou SALBANDES d'un 4îlon. V. à l'article
Filon, (ln.)
LISIMACHIE ou LISIMAQUE , Ipimachia, Genre,de
plantes de la pentandrie monogynie , et de la famille des pri-
mulacées, qui présente pour caractères : un calice persistant,
partagé en cinq découpure* pointues ; une corolle monopé-
tale, en roue , à tube très-court, à limbe plane , partagé en
lobes ovales-oblongs ; cinq étamines à filamens élargis à leur
base , et à anthères sagittées ; un ovaire supérieur, arrondi ,
chargé d'un style filiforme, à stigmate obtus; une capsule
globuleuse , uniloculaîft , s'ouvrant par son sommet en cinq
on dix valves , et contenant plusieurs semences anguleuses ,
attachées à un placenta libre , central , globuleux et ponctué.
Ce genre renferme désolantes à feuilles opposées ou ver-
ticîllées , à fleurs axillalres ou terminales , solitaires ou dis-
{posées en épis , dant les étamines sont quelquefois réunies à
eur base. Un en compte une vingtaine d'espèces qu'on di-
vise en lisimachîes multiftores et en lisimachies uniflores.
Les plus connues des premières sont :
La LisiMAGHiÉ^ym^GÂiRE, ddnt les fleurs sont disposées en
panicule terminale. Elle est vivace , et commune en Ënrope
sur le bord des ruisi^eàux , ^dans les bois marécageux. Elle
fleurit en été. Sa panicule de/fleurs jaunes , son port élégant ,
et ses feuilles opposées , mi donnent un aspect fort agréa-
ble. Elle est astringente ^ vulnéraire , et a joui anciennement
d^une grande réputation sous le nom de chasse-bosse on perce-
bosse y pour la guérison des hémorrhagies.
' La LiSlJtt AGHIE Â FEUILLES DE SAULE, îidmachia ephemerwh ,
a les fleurs en épis terminaux, les pétales obtus, et les feuille;^
linéaires , lancéolées , sessiles. Cette espèce est vivace ,
croît en Espagne , et se cultive dans beaucoup de jardins pour
l'ornement.
Lia LisiMÀCHiE THiRSiFLOHE a Ics grappes latérales pé-
4oiiculéeSt presque globuleuses^ et les feuilles linéaires, lan-
ii6 LIS
cëoiées, sessile». Elle se trouve dans les lieux hamîdes ou
marécageux des montagnes da centre de i*Ëurope.
Les plus connues des secondes sont :
La LisiiSAQUE CILIÉE. £11^ a les feUtlies presque en cœur,
ovales, aiguës, pétioiëes, et les pétioles ciiiës. Elle est vivace ,
et se trouve dans les bois un peu humides de rAméri^e sep-
tentrionale. On la cultive dans quelques jardins de Paris.
La LisiKAGHiE PONCTUÉE à les fenilles opposées ou qna-
temëes , presque sessiles , ponctuées de noir , les pédoncules
aziilaires et très-courts. On la trouve en Hollande sur le bord
des eaux. Elle est vivace.
La LisiMACHiE DES BOIS a les feuilles ovales, ai^^ës , la tige
rampante , et les pédoncules de la longueur des feuilles. Elle
se trouve dans les bois humides et ombragés. Elle est vivace
et constitue aujourd'hui le genre Lebouxie.
. La Llsimachië momnoyèee a les feuilles ovales, presque
rondes , la tige rampante , et les pédoncules plus courts que
les feuilles. Elle est très -commune, dans les prés humides ,
dans les bois marécageux.. On Tappeile vulgairement la aum-^
tmdairt et Vherhc ctux écus , et on T emploie comme vulnéraire ,
astringente et détersive. Sa décoction , mêlée avec le lait ^
est recommandée contre les pertes àm sang , les fleurs blan«
ches , et pour déterger les ulcères^ ou raffermir les gencives
des scorbutiques.
La LisiMACHiE DE Mauritaiïie constitue aujourd'hui le
genre Lubinie. F, Lysimaghia. (b.)
LISIMACHIE BLEUE. On appelle ainsi la Toque ga-
IiÉRICULÉE Tb "^
LISIMACHIE JAUNE CORNUE. Quelques jardiniers
donnent ce nom à TOnagre. (b.)
LISIMACHIE ROUGÇ. C'est la SalicAïre com-
mune, (b.)
LISIZA. Poisson du genre Astipophore. Qs.)
LISN ACH des Hébreux. C^est \^ Peuplier, (ln.)
LISOPE. r. Hysope. (ln.)
LISOR. C'est le maclra sUUtorum ^ Lînn. V. Mactre. (b.)
LISPË , lispe j Latr. Genre d'insectes de l'ordre àt&
diptères', famille des athéricères, tribu des muscides , ayant
pour caractères : une trompe distincte ; antennes insérées
près du front , plus courtes que la tête , en palette aMongée ,
avec une soie plumeuse : second article , un peu plus long
que le troisième ou dernier ; cuillerons grands , couvrant les
balanciers ; ailes couchées l'une sur l'autre ; palpes dilatés et
comprimés à leur extrémité , en manière de spatule.
Là seule espèce connue est la Lispe tentagulaire , Uspa
i€Hiacuiaia;Mu9€a éerOacuiaia, Dtg. Elle ressemble à ta moi:^
LIT. „y
cbe domestique , et se troavé fréquemment sur le. sable des
bords des mares , où elle court très-vite ; son corps est d^un
noirâtre cendré , avec le devant de la tête blao châtre , les
palpes jaunâtres , et l'abdomen marqué de plusieurs taches
d'un blanchâtre soyeux, dont deux très-distinctes sur son
dernier anneau ; les ailes sont transparentes , sans taches ;
les palpes sont grands, - très -délits à leur base , et s'élar-
gissent ensuite en forme de spatule , ciliée sur ses bords.
LISPE. Ce nom a été donné par Adanson au serpula glo^
merala de Gmelin. V. au mot Serpule. (b.)
LISSAN EL-HAMAL (^Langue d agneau). Nom arabe
au. Plantain , Plàniago major , L. (ln.) •
LISSANT HE , Lissanihus. Genre de plantes de la pen-»
tandrie monogynie et de la famille des bicornes , fort voisin
des Stypoéues , et contenant six espèces toutes originaires
de la Nouvelle- Hollande.
Ce genre ^ qui est d& â R. Brown , offre pour caractères :
nn calice souvéïft pourvu de deux bractées ; une corolle in*
fundibuliforme, point vehie en son limbre ; un ovaire à cinq
loges , placé sur un disque en soucoupe et à cinq lobes ; un
4rupe en baie à enveloppe osseuse, (b.)
LISSE. C-cFULEuvRE* d'Europe, (b.)
LISSOSTYLE, lissosfylis. Genre de plantes établi par
R*. Brown. Il est si voisin des Greyillbrs qu'il ne paroît pas
qu^on doive le conserver, (b.)
LISTACIA. K PisTAciA. (ln.)
LISTERA. Ce genre d^ Adanson comprend quelques es-
pèces de genista de Linnse'ns, savoir : les gemsta angdica^ ger-
manica et hispardca. C'est un démembrement du gemslo-
sparUum de Tournefort. H en diffère par le cairce un peu
tubnlé, à cinq divisions , et par le légume plat , court, et
bi ou trisperme. V. GENiSTA.(LN.)'
LISTEl^E, lîsUra. Genre établi par R. Brown pour
placer les Ei?ii^actes oTAtE et en o^tJR (Ophris , L.). Ses
caractères sont : corolle irrégulière ; le nectàif e bilobé ;
étamines insérées à la base de la colonne ; pollen farineux.
(B.)
LI$TINCA. C'est le Lentisque , en Italie, (ln.)
LISTRONITE , /â^nî^. Coquille bivalve fossile ^i,
d'après la description de Luid ^ pourroit appartenir xn. genre
Peigne , pecUn, (desm.)
LIT , MIXR ou CH£VET d'un; 6k>ii. C'est U &^i^^TaL
sur lacp&elle repose )e filon. V, FiiiON. (pat.) ■ .
(
ii8 LIT
LIT. Banc 'de matières minérales. V. Bakc et Couches^
(pat.)
LITA, Lùa. Genre de plantes autrement appelé Vohi-
RIE. (B.)
LITANA. Nom de la Mancienne (Vibumum lantana) , en
Italie, (lw.)
LITCHI , Euphoria. Genre de plantes de Toctandrie mo-
nogynie , et de la famille des saponacées , qui présente pour
caractères : un calice petit, monophylie , à cinq divisions ve-
loutées en dehors; une corolle de cinq pétales, très- petits,
relus intérieurement ; huit étamines , quelquefois sept seule-
ment , velues à leur base ; un ovaire supérieur , bilobé, velu,
surmonté d^un style bifi^de , k stigmates ouverts ; une baie sphé-
rique , uniloculaire et monosperme , conservant à sa base les
restes d^un lobe avorté , à écorce coriace , parsemée de tu-
bercules scutiformes ; à semence presque globuleuse , tron-
quée à sa base, très-lisse et enveloppée d'une substance pal*
peuse.
Ce genre a été nommé Dimocarpe par Willdenow , Po-
METiE par Forster, Scytalie par Gaertner , et a été réuni à
celui des Savoniers par Vahl et Aiton. Labillardière lui a
réuni le genre Nepheliot) , qui avoit été mal décrit par Lin-
nseus , et quHl a observé sur le vivant. Il renferme quatre ar-
bres de la plus grande importance pour les peuples de l'Iode,
à raison de l'exceUence de leurs fruits.
L'un, le Litchi ponce au, s'élève à quinze ou dix-huit pieds
de hauteur; ses feuilles sont alternes, ailées, sans impaire , et
composées chacune de deux ou trois paires de folioles lancéo-
lées , pointues et lisses ; les fleurs sont petites et disposées sur
des panicules lâches , qui naissent dans les aisselles des feuil-
les supérieures ; ses fruits , dans leur maturité , sont d'un rouge
Ïionceau , et gros comme une. pomme. Ils contiennent, sous
eur peau , une pulpe bonne à manger, qu'on .compare , pour
l'excellence de son goùt^ au meilleur raisin muscat. Ce fruit
fait les délices de tous les habitans de l'Inde et de la Chine ,
où il est très - abondant^ et où on le sèche au four pour le
conserver et l'exporter. On l'a transplanté k l'Ile-de-France
par les soins dq l'estimable' Poivre , à qui cette île doit tant
de nouvelles cultures ; et de là , il est venu dans la serre du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris. On l'a aussi porté à
Cayenne et à la Jamaïque. Voy. pi. G 7 où il est figuré.
Le litchi se multiplie de graines et de marcottes. Ce dernier
moyen doit être préféré , attendu qu'il faut huit à neuf ans aux
arbres- venus de graines pour produire du fruit, et qu'il i^'en
faut que trois ou quatre À ceux provenus de marcottes. Ces
LIT „5
marcottes peuvent être transplantées au bout de trois k quatre
mois ; ce qmi prouve combien le litchi vient facilement.
Le LiT€Hi LONGA17IER est la seconde espèce de ce genre.
C'est an arbre plus grand et plus beau que le précédent ; mais
il porte des fruits plus petits , et qui lui sont inférieurs en qua-
lité. Ses feuilles sont alternes , ailées , sans impaire , com-
posées de six folioles ovales , oblongues , avec les nervures la»
térales plus élevées ; ses Heurs sont disposées en panicules ter-
minales , portées par des pédoncules velus ; ses fruits sont des
baies globuleuses , jaunâtres , presque glabres. Us ont un goAt
vineux , sent fort bons à manger , mais moins délicats que ceux
du premier. On l'appelle oui de dragon , k cause d'une tache
d'un beau noir qu'on voit sur son noyau. On cultive cet ar-
bre dans le même pays que le précédent.
Labillardière ajoute à ces espèces , le Litchi ramboutan
AKÉ, qui se cultive dans les Mohiques , dont la pulpe est aussi
agréable que celle de la première , et dont Tamande , qui a
le goût de noisette , fournit par expression une huile égale en
bonté k telle de l'olive, (b.)
LITE. Les habitans de Madagascar donnent ce nom à
différens sucs végétaux dont ils font habituellement usage ;
ainsi le lUe husa est le Sang de bragon ; le liie bistic est la Ré-
sine LAQUE ; le liie menia^ le. Benjoin ; le IHe rane , la Taca-
MAQtrE ; le liie enfouraha , I'Éleiii vert , etc. (b.)
LITEAU {Vénerie), C'est la place où le loup se couche et
se repose pendant le jour, (s.)
LITSËE , Ldlsea, Arbre élevé , dont les feuilles sont alter-
nes , pétiolées , ovales ^ entières , vertes en dessus et pâles en
dessous, dont les fleurs sont portées sur des pédoncules axiU
laires rameux et veloutés , lequel forme un genre dans la do-
décandrie tnonogynie et dans la famille des lauriers.
Ce genre a été examiné de nouveau par Ju^sieu i qui y a
réuni le Thomex de Thunberg,.le Tétranthe de Jacquin ,
THexanthe de Loureiro , le Sebifera du même auteur , et
les Lauriers involucrate et cubèbe.
II a actuellement pour caractères : un involucre de qua-
tre à cinq folioles , contenant plusieurs (leurs , dont cha-
cune a un calice k quatre ou cinq divisions profondes ; de dix
à dix-huit étamines k anthères à quatre loges ; un ovaire su-
périeur, surmonté d'un style simple ; une baie monosperme.
Le liisée dont il a été d'abprd question , est dioïque par
avorteinent. Il se trouve k la Chine, et a été transporté à l'ile-
dcrFrance, où on l'emploie pour former des abris , à raison
de la faculté qu'il possède de résister aux vents sans se rom-
pre. Ses baies ont un goût de camphnr et une odeur de lierre
qui les rend, désagréables, (r.)
lao LIT
LITH ACHNE , liOiachm. Genre de plantes de la famille
des graminées, établîpar Paiisot de Beaay ois , pour placer
rOiYRE PAUCiFLOR£ de Lînnseus. Il offre poarcaractères : des
ëpiiiets terminaux à une fleur mâle, sans balle calicinale , et
à valves florales très-aiguës recouvrant six étamines; desépil-
lets axillâires à une fleur femelle, à balle calicinale de deux
valves très-aiguës et à balle florale de deux valves coriaces ^
Tinférieure tronquée, naviculaire ou bossue, écailleuse, tron-
quée et frangée, (b.)
LITHAGROSTIS» WhagrosUs, Genre de Gsertner qui se
confond avec celui des Larmilles. (b.)
LITHANTHRAX. Charbon-de -pierre en grec. Nom
donné à la Houille par Wallerius , linnaeus , etc. V. ce mot.
(ln.)
LITH ARGE FOSSILE ou NATIVE. Oxyde de plomb
durci 9 écailleux , et d^une couleur plus ou moins jaune , qu'on
trouve quelquefois , niais très-rarement , dans les moines de
ce métal : j'en ai rapporté quelques échantillons des mines de
la Daoun'e , voisines du fleuve Amour, Quelquefois c^t oxydo
compacte a une couleur orangée , et Ton pourroît Tappeler
massicot natif. Celui qui est d'une couleur blanche , seroit une
céruse native.
La litharge du commerce est un protoxyde de plomb qni
provient de l'exploitation des mines de plomb sulfuré argen-^
tifère. C'est aussi un produit des fourneaux d'affinage , où
Ton puritîç Tor et Targent Aes métaux étrangers qui peuvent
3'y trouver mêlés. Le plomb employé dans cette opération ,
se vitrifie en partie » passe dans la coupelle , et entraîne aveo
lui les métaux imparfaits. Une autre partie , qui n'est qu'à
demi - vitrifiée , surnage et forme une matière écailleuse et
brillante , à peu près comme le mica : c^èst ce qu'on nomme
litharge. Celle qui est blanche , a le nom de litharge d argent;
celle qui est plus ou moins jaune est appelée /àifrtfi^tf ^W. Ces
différentes nuances dépendent principalement du degré d'oxy-^
dation où le plomb est parvenu , et quelquefois à^B métaux ,
qui se trouvoieut alliés avec l'or ou l'argent ; mais ces deux
métaux fins ne contribuent en rien à cette dîfiférence. La li-
tharge contient toujours une petite quantité d'acide carbo^
nique qu'elle enlève à l'air avec lequel elle est en contact. V^
Plomb oxydé, (pat. et ln.)
LIÏHÉOSPHORE, Laméthèrie. C'est U rariëié de
baryte sulfatée radiée, connue sous le nom de Pf<£&^ DE
Bologne , de Phosbboee be Bologne , etc« V. Baeytb
SULFATÉE, (ln.)
LITH}. C'est le nom pénivien du LAURiEa caustique.
(B.)
LIT liif
LITHIZONTOS. Suivant Pline , Ton domioit ce nom ,
'ide son temps , aux EtscARBOUCLES des Indes qui ., avec un
éclat foîble , montroient une teinte bleuâtre. Cette définititiB
convient parfaitement à certain saphir rongeâtre des Indes,
et me semble confirmer Topinion de Uill qui croit que, sous le
nom d'escarboucle , les anciens ont confondu les rubis , les
grenats , et toutes les pierres précieuses rouges et transpa-»*
rentes, (ln.) »
LITHOBIBLION , Phytolàhus, IMhophylium, Linn. , de
deux mots grecs qui signifient pierre et feuille. On désigne
ainsi les empreintes de feuille , et les feuilles qu'on trouve
fossiles. On emploie aussi , dans ce cas , les noms de bibUo^
lùhes et de liihophyllum qui expriment la même chose. II
n'existe point de travail spécial sur ce genre de fossiles extrê-
mement nombreux en espèces , dont la détermination seroit
extrêmement importante , et pour Thistoire des végétaux, et
pour la géologie. Ce travail , cependant , a été entrepris par
Schlotheim ; mais il est, resté sans suite. Pour remplir le
double but que nous indiquons , les tithobibliom , comme le»
autres fossiles du règne végétal , doivent être classés , dans
Tordre des familles naturelles à^& plantes et dans Tordre
-de formation des couches ou terrains dans lesquels ils se trou-*
vent : ainsi, les empreintes végétales , qui accompagnent les
schistes des» houilles, se irouveroient d'abord rangées dans les
familles des fougères, des nayades, des cypéroïdes, des gra^
minées , des palmiers , des rubiacées , parce qu'on y recofir*
noît des végétaux de ces familles , et ensuite^présentées en
série pour servir de caractère au terrain hoiiiller. C'est ainsi
encore que les //^Ao;)/r///if7i»d'GElninghenetqueceuxdu Couë-
i:on qui appartiennent à un grand nombre de végétaux
aquatiques , ou à àe& arbres à^s fanûlles des érables , des
rhamnécs , des amentacées , etc. , offriroient un caractère
important pour distinguer ces formations d'éléogénite , c'est-
à-dire 9 de terrains d'eau douce. L'on doit surtout se rap-
peler qu'il faut toujours regarder d'abord dans cette étude
comme certain que le même fossile ne se trouve point dans
des fat*mations différentes ; il peut y avoir des exceptions à
cette règle ; mais elles doivent être infiniment rares , comme
tout le prouve. ^
Les feuilles fossiles ou leurs empreintes' sont généralement
les parties desvégétaux qui'sont les plus aisées à reCQnnoître et
les plus abondantes : voilà pourqu^ leur étude peut être plus
importante que cell'e des autres parties des végétaux fossiles
qui sont ordinairement très- défigurées 9 et dont la structure
et les formes sont rarement reconnoissables. On ne doit pas
négliger^ cependant , ces dernier^ fossiles » parce qu'on les
laa LIT
tronve souvent sans être accompajpiés de feuilles^ et qn'ils
caractérisent des formations particulières. L'ontronve desi^
Iholiblwns : i.® dans les dépôts récens des fleures et des eaux*
Ces dépôts terreux et endurcis conservent très-bien Fem—
preinte des feuilles : telles sont les concrétions de Sézane,
et surtout le fameux Travertin des environs de Rome. Ces
empreintes sont dues aux plantes qui végètent sur le même soL
2,^ Dans les tourbières; ce sont des empreintes de végétaux
dont les espèces existent encore dans les mêmes pays.
3.** Dans ces grands dépôts, qu'on a comparés à des forêts
submeiigées ; tels sont ceux observés par M. de la Fleu-
glais sur les côtes de Bretagne , et ceux des côtes de TAngle*
terre. Ces restes appartiennent aussi à des espèces encore
existantes.
. 4*® Dans les terrains dits d'eau douce : les bibliolitheç, qui
s'jr trouvent , semblent avoir appartenu à des végétaux très-
voisins de ceux qui vivent dans nos marais ; mais il existe
des dissemblances qui, sans détruire l'affinité de genre» ne per-
mettent pas de les rapporter aux mêmes espèces.
S,^ Dans les marnes calcaires, qui accompagnent les for-
mations du gypse calcarifère ou tertiaire : les lithobiblions y
sont rares. À Aix , on a trouvé des feuilles de palmiste ou
de latanier. On ne doit pas classer ici les empreintes de
fucus , d'ulves , etc. , qui se rencontrent dans certaines* cou-
ches de marnes de cette même formation gypseuse , et qu'on
observe aux environs de Paris ; car ce sont des végétaux en-
tiers et marins.
6.^ Quelquefois , mais rarement , dans le calcaire coquil-
lier marin supérieur à la craie. On en voit un exemple ce^
pendant à Châtillon , près de Paris. Ces restes de végétaux
s'éloignent de ceux vivant sur le sol actuel , et ils n'ont d'a-
nalogie qu'avec les végétaux étrangers.
7.® Dans le calcaire schisteux et bitumineux , comme à
Véronne, où ces empreintes accompagnent de nombreux
fossiles de poissons. Ces bibliolithes n ont pas encore été
bien déterminés. On y reconnoît des feuilles de zostera.
Ils paroissent tous être des restes de végétaux inconnus,
8,^ Dans les terrains de lignite , comme ceux de Liblar ,
près de Cologne , et ceux du Meîssner, dans la Hesse; ces
lithobiblions ont des rapports de familles et de genre avec les
végétaux qui vivent actuellement dans les climats intertro-
picaux.
g.^* Dans les terrains hooillers , ils sont dans le même cas.
Dans toutes ces formations, ce sont des espèces de litho-
biblions différentes. Lorsque les restes des feuilles existent ,
elles sont excessivement minces; mai^ en général on n'a
LIT ,.3
que le dessin âe la forme des feuilles et la position de leurs
nervures. On n^a presque jamais que l'empreinte d^une
seule des deux surfaces, de celle qui , dans le végétal vi-
vant , étoit lisse ou la plus lisse , et c'est ordinairement là
surface supérieure , car Tinférieure présente le plus souvent
des poils, des glandes, etc.,qui ont aidéà opérer l'adhérence
des feuilles contre les corps mous sur lesquels elles se sont
empreintes. On en peut citer des preuves : i.<^ dans les gaiioiithes
des houilles qpi n'offrent jamais que la surface supérieure : en
effet dans les galium , les feuilles sont souvent garnies de
dentelures marginales , recourbées en dessous ; 2.^ dans les
fiUcites oufrondes de fougères fossileschez lesquelles on ne voit
que la face du dessus , parce que dans les fougères vivantes ,
la face inférieure, celle 'où naît la fructification et où les ner-
vures sont saillantes, est presque toujours écailleuse ou
poilue ; les filicites ont dû se fixer fortement par ces orga-
nes. Il y a des filicites qui offrent les restes de la fructification;
alors avec un peu d'attention, on voit que cette fructification
est dessous la pellicule qui représente la fronde, et que celle-^
ci a été repoussée en ces points par la pression de la matière
pierreuse.
On trouve des lithobiblions dans une multitude' de loca-
lités dont nous avons cité quelques-unes des plus importantes.
On remarque qu'ils se rencontrent spécialement dans-le cal-
caire, les marnes, les schistes houillers , les pierres sa-
bleuses , le grès , les concrétions^ et rarement dans le silex
proprement dit. On peut voir dans Touvrage de Knorr,
sur les fossiles, beaucoup de figures de diverses espèces de
lithobiblions, et l'indication d'un grand nombre d'auteurs qui en
ont parlé. On doit à. M. Faujas une notice intéressante des
lithobiblions du CAuë'ron, dans le département de l'Ârdèche.
(ln.)
LITHOBIE , lUhobius. Genre d'insectes , de l'ordre des
myriapodes , famille des chilopodes , établi par M. Léach ,
formé des scolopendres qui ont quinze pattes de chaque côté ;
les antennes sétacées , composées d articles presque coni*
ques et dont les deux premiers plus grands ; la lèvre large-
ment échancrée en devant, avec le bord supérieur dentelé ;
et les yeux grenus. L'espèce la plus commune de ce genre est
la scolopendre fourchue ( s, forficala) de Linnœus et de Fabri-
cius , ou la scolopendre à trente pattes de Geoffroy. M. Léach
décrit deux autres lithobies ( variegatus ^ iœnlabrum ) , qu'il
regarde comme inédites et qui sont particulières à la Grande-
Bretagne. Si celles-ci ont la forme de la précédente , le genre
des lithobies offrira un caractère dont le naturaliste ne fait
point mention , et plus facile à saisir que ceux qu'il donne ,
124 LIT
saroir que les plaques supérieures du coq»s sont alternatlve-
tneut plus longues et plus courtes, de sorte que celies^-cl
sont f pour la plupart , cachées , et que ranimai , vu en
dessus y semble avoir moins de segmens que de paires de
paltes. Voyez ScOLOPENDaE. (l.)
LITHOCALAMë , lithocalamus^ ou Stéléchites. Qnel<
ques oryctographes ont ainsi nommé les tiges de plantes pé-
trifiées, et principalement celles qu'ib croyent avoir appar-
tenu il àe% roseaux et à des graminées, (desm .)
LITHOCARDIUM, BUCARDITES ouBOUCAR-
DITES. Les moules intérieurs ^e coquilles du genre car-
diwn ou Cœur ont reçu ce nom. (desm.)
\Hi^OCAk!^V^yPhyioUthuscarpolîthus^ Linn. C'est le nom
àes fruàs fossiles on pétrifiés ^^ comme l'exprime Tétymologiç
grecque de lithocarpe. L'étude des /t/^^aT^es doit être en visa^
gée comme celte des lîthobibUons. Elle est plus restreinte parce
que danslanature les fruits fossiles sont rares , et ordinairement
détachés de leur pédicelle , ou de Tépi , ou delà grappe qu'ils
formoient probablement. Il est difficile de reconnoître les
végétaux auxquels ils ont appartenu. 11 faut observer encore
que souvent il ne reste d'un fruit que le moule de sa cavité in-
térieure et l'empreinte de sa surface externe séparée alors du
moule par une cavité qui occupe la place du fruit, lequel, dans
cette circonstance, estcomplétement^détniit.Poursele repré-
senter avec sa forme , il faut tirer un moule de la cavité. Ceci
peut s'appliquer k tous les fossiles d'autres genres qui sont
dâûs ce même cas. Faute d'employer ce moyen , ou de faire
ce raisonnement , on s'expose à prendre un fruit fossile pour
ce qu'il n'est pas. L'on en peut donner une preuve évidente
dans le fossile nommé gyrogoniie pris pour i^e coquille , et qui
n'est autre chose que le moule d'une graine de charagne; il se
trouve accompagné de moules de graines de sparganien , - ^^
dont la forme , trop évidemment celle d'iin végétal , a empê^ N
thé de les regarder comme des fossiles du règne animal. ^r
Les lithocarpes ou carpoUthes sont particuliers à quelques for- '^<i
mations de terrains comme les bibUoUihes ou litholiblions , sait [^|
qu'pn les trouve bien conservés , soit que. leur moule seul ij
reste. On peut citer dans le premier cas les fruits de pal- r.
mîer qui se trouvent dans les lignites de Liblar , près de ^
Cologne ; et dans le. second , la gyrogonUe qui. caractérise . J
Véléogénile ou terrain d'eau douce, t^armi les premiers , il
faut signaler , comme célèbres , les noix fossiles trouvées à
\
^
LonS'ie-Saulnier plus petites que nos noix ^ et ayant quel- . ^^
ques rapports avec àc& noix d'Amérique ; et le fameux fruit ^^'
figuré par Pavila , pris par lui pour un ananas et conipai'é Sie^
LIT „5
ensuite au durion et même aux jacquiers ou fruits à pain ,
fruits qui , comme ce fossile , sont marques de ligues
formant des hexagones réguliers , et dont la tranche of-*
fre de nombreuses loges qui ne varient que dans le nom-
bi;e. Les naturalistes, sont fort embarrassés sur i^origine
de ce fossile ; quelques-uns penchent à croire que c'est
le réceptacle d'une espèce d'encrinite ; d'autres que c'est
le moule interne d'une espèce d'oursin. Ce fossile curieux
e«t maintenant dans la collection de M. le baron Roger*
(M.)
LITHODE, Illhodes^ Latr.^Léach. Genre de crustacés, de
l'ordre des décapodes, famille des macroures, tribu des trian-
gulaires , voisin de ceux qui sont désignés vulgairement sôus
le nom. à^ araignées de mer^ ou des itiachus , parlhenopes et
màiasj mais en étant très-distinct par les caractères sui->
vans : test triangulaire, .rétréci et avancé en pointe en de-*
vant ; pîeds-machoires extérieurs étroits , allongés , saillans«
semblables à de petits pieds ; yeux rappro.chés à' leur base ;
les quatre antennes saillantes ; les serres plus courtes que
le3 pieds suîvans ; ceux de la troisième et quatrième paires
plus longs; les deux derniers très-petits, inutiles au mou-
vement , adactyles ; queue membraneuse , avec des plaques
crustacées sur les bords.
On ne connoît encore qu'une seule espèce de ce genre
singulier , et qui est propre aux mers du nord de l'Europe ;
c'est la LlTHOOE arctique, Uthodes arctica; îithodts maja ,
lié^ch; Maiacpodoph. Britan^ tab. a 4; Cancer maja^ Linn. ;
Inachusmàja^ !Fab. ; Parthenope maja eju^d. ; Herbst. , Cane* ^
tab. 1.5 , fig. 87. Son corps" a un peu pins de trois pouces dé
long sur un peu n^oins dé large ; il est tout hérissé d'épines ;
la partie antérieure dii test s'avance en forme de bec four-
chu à son extrémité , avec des épines près de son milieu et
quelques autres plus petites à sa base ; les serres et les trois
Îiaires de pieds suivans sont chargées de tnbercules épineux;
es doigts des pinces ont de petits faisceaux de poils, (l.)
iiITHODENDRUlVÎL. Les PotYPtEHS corallôïdes et lê^
Cératqphytes ont quelquefois été désignés ainsi. (nssM.)
LrlT H O D O ME , Ikhodomus, Sous-'genre de e^uillâge ^
établi par Cuvier dans le geAre des MauL£$. 11 a pour typç
la Moule ljthophage, si biei» décrite par Fieuriau de Beile-
Tne 'j Jouaud de Physiçue , floréal an x , que son goût poivré
fait rechercher des amateurs, et que sa faculté de pouvoir
percer Ie(5 pierre^s, rend si intéressante aux naturalistes.
Sms 4UHractères^ sont: coqu^Ue ^bloD§«e^ presque égale-*
idG LIT
ment arrondie aux deox bouts ; somneU très-rapprochës da
boQt antérieur. /
La Moule UTHOPHAGEs^attache d^abord aux rocbersparun
Byssus comme les autres espèces ; mais bientôt elle s y in-
troduit et n'en sort plus. Alors son byssus cesse de croître. On
n^est pas d^accord sur la question de s^^TOÎr si cette espèce 9
ainsi que > les antres coquilles qui ont cette même faculté ,
Texerce par frottement ou par dissolution, (fi.)
LITHO-FALCUS. C'est-à-dire, Faucon de pierre. Ges-
ner désigne ainsi le Rochier. (s.)
LU H OFU NGUS. Ce nom a été donné à des polypiers ,
du genre Fongie. (desm.)
LITHOGÉNÉSIE. Nom proposé pour remplacer le
mot de Géologie , comme exprimant mieux le but de cette
science, celui d'expliquer r origine des minéraux qui com-
posent notre globe, et de découvrir les causes qui les ont dis-
I^osés ainsi que nous les voyons. Linnseus Fétend davantage et
ui donne une acception chimique , puisque! veut que la re-
cherche des principes qui composent les minéraux en fasse
partie , et par une bizarre idée , il regarde les terres comme
représentant le sexe femelle, et les sels comme le sexe mâle.
De leur union naissoient les pierres plus nobles, c'est-à-dire^
les cristaux et les gemmes. V. Geognosie , Roches et Ter-
rains, (ln.)
LITHOGLOSSUM. V. Glossopètre. (desm.)
LITHOGLTPHITËS. Quelques naturalistes ont donné
ce nom à des pierres figurées , qui ne .sont ni des pétrifica-
tions, ni des produits de la cristallisation, mais de simples jeux
de la nature et du hasard, (pat).
On les divise en iechnogfyphyies on qui représentent des formes
de choses artificielles, comme des mpnnoies, des bouteilles^
dufromage, et en lUhoglyphyies mathématiques^ on qui présentent
des formes mathématiques , comme le cube , la forme sphé-
rique ou ovoïde, etc. Les formes cristallines des minéraux
pourroient les faire placer ici*, maïs on ne doit y comprendre
que les pierres qui ont une forme due au retrait ou à une
cause accidentelle, (ln.)
LITHOLOGIE. Synonyme de minéralogie. Nom de la
science qui foit ^nnoître les différentes espèces de terres,
de pierres et de métaux qui forment notre globe. V. Miî?É-
RALOGIE , Roches et Terrains, (ln.)
LITHOLYMBUSetLITHPHYCIDES. Noms donnés
aux Polypiers coralloïdes. (desm.)
LITHOMARGE. Sorte d'argile înfiisîble , beaucoup
plus siliceuse q^u'alumineuse « ordinairement plus conb-
L I T
I2J
pacte j âh grain terreux ou brillante, et dwit les codeurs sont
plus vives. Elle ^^^^ de se rencontrer dans les terrains prl-
mitiCs ou de transttimi. Ses couleurs sonl : le blanc de neige
le rouge de chair, le gris bleuâtre et le jaune; elles sont
le plus souvent mélangées dans le même morceau , et y
forment des taches comme dans les marbres. La lithomarse
a une pesanteur spécifique de 2,20g; plusieurs de ses va-
riétés sont phosphorescentes quand on les chauffe.
haUlhomarge friable eU composée, d'après l'analyse qu'en
a faite M. Klaproth, de silice 32 ; alumine, 26,5o; fer 21 •
soude muriatée, i,5o; eau, 17. Elle est friable, molle*
rarement pulvérulente (alors on lui donne le nom de moeUe
de pierre ). On la rencontre par nids ou petites veines avec la
variété suivante à Penig et dans les mines d'étain d'Ehren-
friedersdorf, en Saxe; au Hartz dans les fissures de la wacke
grise ; à Walkenried , avec le manganèse ; dans le pays de
Nassau , en Bavière , en Transylvanie.
La làhomarge endurcie ou contacte est beaucoup plus com-
mune ; elle se rencontre en veines dans le gneiss , à Ehren-
frieders,dorf et Âltemberg en Saxe; dans le porphyre argileux
àRochlitz, en Saxe; dans la serpentine, à Zœblitz; en vei*
nules dans la roche à topaze de Schelçnenstein , près d'A*
verbach , en Saxe ; en lits dans les terrains houillers de Pla^
nitz, en Saxe ; et dans les mines de mercure duPalatinat où
elle sert souvent de gangue au mercure argental. On sait que
ces mines sont dans des terrai^pis secondaires , contemporains
probablement des terrains houillers environnans.
, On indique encore, de la lithomarge dans les wackes-gf ises
du Hartz , dans lés basaltes de la Saxe , de la Bohème de
la Wetteravie. Cette môme lithomarge du basalte a' été
prise pour de la stéatite ; on en trouve en Auvergne
en Portugal , etc. L'examen de différées échantillons des
basaltes , de divers lieux de l'AUemague , de France* etc.
nous a prouvé que l'on avoit pris pour àp la lithomarge , la
substance que nous avons nomokée céréolith^ , et qui est une
espèce minérale de la famille des zéolithcs. ^'
_ _ ___ jassages à toutes ces substances minérales.
L'on dit que les Chinois font usage de la lithomarge
réduite en poudre et mêlée avec la poudre de racine de va-
raire (^veraimm album) en guise de tabac. Celle de Zœblitz
sert à polir la serpentine si abondante en ce lieu. V, Argile
UTHOHARGE. (LN.) \
LITHOMORPHYTES. Synonyme Ât pierre figura. On
donne, ou plutôt on a donné ce nom à des pierres confî- ^
iftS LIT
Srées An manière à rq^résenterqaélqtie objet connu. Il né
ml pas les confondre avec Its pierres figurées proprtmerU tUles f
qui sont celles dont les taches et les lignes représentent des
dessins, des p.'^ysages, des figures d'animanx, dns plan-
tes , etc. , que riniaginalion du curieux compièle le plus
courent. Les agalhes sont les pierres qui offrent le plus de
ces genres de dessins. Les cailloux roulés et les concrétions
donnent en relief les lithomorphytes les plus variés, (lk.)
LITHONTRIBON , Daléchamps. C'est un nom que la
Heriïiole ou TuRQtJ£Tr£(jH^niûiyût glabra) doit à la vertu
qu^on lui attribuoit de guérir de la pierre, (ln.)
LITHOPHAGE pu MANGEUR DE PIERRE. « Petit
ver , dit Desbois , qui se trouve dans Tardoise , appelé ain^î
parce qu'il mange de la pierre , et qu'il s'en nourrit. 11 est
couvert d'une petite coquille , fort tendre et fragile , qui est
de tôuleur cendrée et verdâtre. Cette coquille est percée à
tes deux bouts : le ver rend st% excrémens par un de ces trous ,
et il passe ses pieds et sa tête par Tautre. Ce petit insecte est
'noirâtre : il a son corps composé d'anneaux avec six pieds >
trois de ebaque côté , qui ont chacun deux jointures , qui
s^aHiculent ensemble par cbarnière. On aperçoit dans les
couches de T ardoise les traces de ce ver. C est avec sa tête
qu'il marche ; car , là tirant et la faisant sortir par le petit
trou qui est au-devant de sa coquille t c'est uâ point fixe qui
lui sert pour avancer , tandis que le reste' de son^orps s'ap*
puié sur &ts petits pieds. 11 a quatre mâchoires qui lui servent
de dents ; de sa bouche sort un filet dont il bâtit sa coquille.
Il' a dix petits yeux de couleur noire > cinq de chaque c6lé ,
qui sont rangés les uns contre les autres, en forme de crois-
sant. On ne sait pas quelle nouvelle forme cet insecte prend
dans la suite ; mais il est constant qu'il se métamorphose , et
cpie c'/st dans sa coquille que se fait ce changement. Un
curieux ayant rencontré la nymphe de ce petit ver, en vit
sortir plus de quarante vers tous vivans. Us avoienf la tête
noire ; leurs pieds étoient fort visibles , et le corps étoit jaune
en quelques endroits, et rouge en d'autres. » Dictionnaire des
'Afdmaux.
Est-ce la chenille d'un insecte de lafomflte dés TiKËhœs^f
(L.)
LITHOPHILE , Uihophiïa, Genre de plantes établi par
Syviri^ , dan$ la diandrie monogynie , et dans la £amille des
Ai»rÂRAT9Tfl£S. Il a pour caractères : un calice à trois folioles ;
uàe ^oroHé à trois pétales; un nectaire dé deux folioles ;
deux étamines ; mx ovaire à un seul style ; une baie sèche à
deux loges.
Ea: seule espèce que renferme ce genre /se trouve dans les
LIT xag
lies de l'Amérique. C'est une tnès-pëtîte planté qui se rap-
proche des Illécèbres ^ et qui ne présente rien de remar-
quable, (b.)
LITHOPHOSPHORE. Ce mot signifie pierre phospho-
rique. Parmi les pierres, les unes le deviennent par la ichaleur,
comme la chaux fluaiée; d'autres, par le frottement , comme
.les€ib/o/niV5;.d^autres, par le seul contact de la lumière , telle
Îue laL pierre de Bologne , après toutefois qu'elle a été «alcinée.
jaméàierie.^ donné à cette dernière substance le nom de
lithéosphore. C'est une baryte^ sulfatée cristallisée en boule.
V. Baryte sulfatée, (pat.)
LITHOPHYLLES ou LITHOPHYLLUM. Feuilles
-pÉTaiFiE^. F. Végétaux FOSSILES et Lithobiblion. (besm.)
LITHOPHYTE. Ce nom veut dire pierre végétale. On 1»
donne à diverses espèces de pofypiers ou zoophytes^ dont la
cbarpente est pierreuse. Ces singulières productions de la
nature nous présentent le spectacle intéressant de la réunion
•de ses trois règnes* Toute leur partie solide est une pierre
calcaire , dont les formes rappellent Tidée .d'un végétal , oà
l'on voit des bourgeons qui contiennent des êtres qui ont des
fonctions animales.
.11 ne faut pas confondre leslithophytes avec les phytolitbes
■qui sont de véritables plantes pétrifiées, ou du moins devenues
fossiles. Les litbophytes se trouvent quelquefois convertis en
agatfae. On en rencontre beaucoup dans les champs , sur la
route de Pétersbourg à Moscou , - au sud d^s collines de
-Valdaï. V. Phytouthes. (pat.^
LITHOPHYTE. Ce nom exprime généralement toutes
les productions à polypiers qu'on trouve dans la mer, et qui
5ont de la nature de la corne ; on l'étend même souvent aux
coraux et aux madrépores. Ce mot étoit plus employé autre-^
fois qu'il ne Pest aujourd'hui. V. aux articles Polype ,. Gor-
gone, Antipathe, Peiïisatule, Coralline, Sertul4IR£, etc.
(B,)
LITHOPORE. V. Millépore. (desm.)
LITHOREOLEUCOIUMde Columna. C'est unALY&SE
(jifyssumdeUoideu¥n).{wî)
LITHOSIE , Uthosia, Fab. Genre d'insectes , de l'or-
dre des lépidoptères, famille des nocturnes, ayant pour
caractères : antennes sétacées, simples dans la plupart ; une
langue distincte et allongée; palpes supérieurs cachés ; les
inférieurs plus courts que la tête , cylindriques , recourbés ,
de trois articles , dont le troisième plus court que le précé-
dent; aUes supérieures longues , étroites, couchées avec
les inférieures, horizontalement, sur le corps, ou se moulant
autour de lui ; chenille vivant i nu , à seize pattes. .
i3o Li 1 1
Consuluni la bcitilé le la méllijoée% f ai plac^ ce genre
daib la partie des insectes da r^gne ammal de M. Cnvîer^
ayec les iin&ies , on la soas-famiîle des teignes ; mais dao^
Tordre naUifel , il Tient immédiatement à la suite des cal-
limorphes» et les limites de ces deux genres ne sont pas
toaîolurs bien apparentes»
Dans la première édition de ce Dietiomiaire , }'avois
donné plus d'étendue an genre Ifthosie. li étoît partagé en
trois sections : iJ* les tarées; a.* les écaiUa; 3^*: lea man^
Ulées.
Ce genre est aujourd'hui restreint k la dernièret cti^ond
en grande partie à celui de Eâiosie de Tabricius, ainsi «fu'^anx
séimes{stiina) de Schrank. Lee deux aoircs^ sections com-
posent les genres mtiie et eaHmmrpkê^ V. ces articles.
Olivier n'avoit pas (Encyc, màhad. ) distingué les litho-
sies des Iitombyx. Iti. Ochsenheimer^ dans son ounnige sur
les lépidoptères d'Europe , range avec ses tffi^^efiu ( Bfprô-
fUa ) qui comprennent plusieurs espèces èLomçties et mes cal^
iimocphes, que.lques-unes de mes lithosiesi.' Il adepte d'ait»-
leurs ce genre , raab en ajoutant anx espèces d(Hit Pabrictus
le compose , quelques-uns de ses bomfyx*
hts lithosies sont , en général ^ des espèoes de bombix , k
forme de teignes , ou étroites, on allongées j avec des cott*
leurs agréables, quelquefois taut6t uniformes y tontdc variées^
avec d^s points , des mouchetures ou des raies. Leurs ailes
leur forment une sorte de manteau.. Ces lépidoptères se
tiennent tranquillement, pendant le jour, sur le tronc des
arbres ou sur les tiges des plantesl Celles de leurs chenilles,
que nous connoissons , ont de grands rapports avec les che-
nilles des arcties et des callimorphes ; elles sont allongée» ,
cylindriques, velues, mais moins que les précédentes, et
rayées^ ou tachetées, soit de rouge, soit d'une couleur ^Ins
foncée que le fond. ,
Quelques-unes vivent de lichens , les autres de feuilles de
dîfférens végétaux. Celie^de la /. gentille (pul*;hÂid) et celles de
quelques espèces exotiques et analogues préfèrent les hélio-
tropes. Il paroît que quelques-unes au moins pas^nt l'hiver
et se métamorphosent a» printemps suivant.
I. Antennes des mâles pecUnjées.
LiTBOSiK CHOUBTTB, b'thosîa grommica ; lu pbaUne ckùUM^^
GreoK ; Vécailk dtouètie , Engram. F0p. à^Eui^, , pi. i% ,
i|g. aoa.
Les antennes sont noires et pectinées dansles mâles. L«ea
ailes se croisent et se moulent sur le corps ; les supérieures
sont jaunes et rayées de noir ; les inférieures sont à^
Lit iSt
)aùtte soùci 9 arec aile baoÀe iloire le l<(tig <iu bord exté-^
rieur ; quelquefois même cette dernière couleur domine
entièrement, et la frange seule est jaune. La chenille es^
noirâtre 9 «élue, avec une raie blafoche eut le dos et les
pieds, ainsi que des raies latérales rouges. Elle se nourrit,
sur le frêne , le chêite , Tauroiie et le plantain à feuilles
étroites. On la ti*OHye au mois de mai, époque de sa' der^
bière métam6rf^ose. L^insecte parfait paroft au bout d'en-^
tiron trois semaines 9 et se trouve dans les pâturages et les
bruyères.
Il Antennes simpléi dans les deux sexes ^ ou tout au plus CêUée$
^ dans tes mâles.
LiTBôsiE ÀEirriLiA , lUhosia pvkhella; la gendlle^ Engram»
âid. , pi. Hat , fig. 309.
Ses ailes sdnt blanches ; les supérieures sont ponctuées de
noir et de «nage sanguin ; les points noirs forment des lignes
transverses , vers 1 extrémité postérieure ; les ailes infé-
rieures ont le long du bord extérieur une bande noire , sou->-
rent interrompue ou sinuée en devant. La cheniHe est pâle,
velue , avec une ligne blanche sur le dos , et des points dont
les uns noirs et les autres fauves. Elle se trouve sur Thélio-
trope d'Europe', le myosotis des champs , et Tinsecte par-»
fait est commun dans les départemens mépdlonaux de la
Fram|^; i^^îs il est très-rare aux environs de Paris (t).
IKhosie collier roVGE , làhosia rubricollis ; la veuffe ^
£ogram., ibid. , pi. aal , fig. 3i i.
Elle est tibire , avec un collier rouge et Tabdomen jaune.
Sa chenille est noirâtre , poilue , avec des bandes d'un
noir foncé et la tête brune , marquée d'un triangle blanc.
£lle vît de différentes espèces de lichens {parieUnus , ùUva-^
éeusf pulmôàûttus^ et d'une espèce de jongermànne (com-
planaia.) On trouve Tinâecte parfait dans les bois.
lilTHOSlB QUADRILLE, tithosia çuadra ; la jaune à quatre,
points^ Engram. ihid, , pi. 317 , fig. ag8.
Elle est jaune; dans le mâle, le bord antérieur des ailes infé-
rieures eties supérieures, à l'exception de leur base 1, sont
d^an gris rougeâtre ; le bord extérieur et l'extrémité de celles*
ci sont plus ronces. Dans la femelle , les quatre ailes sont
laaaes ; -mais les supérieures ont en dessus, dans leur mi-
licOy denx points bleuâtres et opposés transversalement
Ce lépidoptère ife tient ordinairement , pendant le jour ^
«■■ I ^ ■ I . !■ 1 ■■.■■■iiiiiw I 1 ■ n Il l'i ■ I ,.
Nota, Les espèces précédentes sont des kQmbfx^ de Fabricius, et
des eypréfifi de M. Ochieiiheimer.
iSa LIT
sur les troncs d^arbres , du snr qaêlqnes maraillés i et se
laisse tomber à terre lorsqu'on te touche.
Sa chenille est velue , grise , avec des points rouges ,'
disposés sur deux lignes longitudinales, entrecoupés de jaune, '
et la tête brune ; elle vit de feuilles de chêne ; de celles du
hêtre , de Torme , du pin , et même d'arbres fruitiers.
Quelques individus se métamorphosent en juillet et en août,
et IHnsccte parfait sort de sa chrysalide au bout de trois
semaines, au plus tard. Les chenilles qui en proviennent pas^
sent l'hiver.
LiTHOSiE APLATIE , ÎUhosia compiona ; le numUau à iêiè
jaune y Geoff. ; Engr. ibU.^ pi. ai8 , fig. 3oi.
Les ailes supérieures sont plombées, avec le bord exté-
rieur pâle; les inférieures sont entièrement jaunes. Lemâle
est plus grand ou aussi grand que la femelle. La chenille vit
sur le chèvre-feuiile , sur le genêt et le prunier épineux.
Voyez , pour les autres espèces , la première famille da
genre lîthosie de M. Ochsenheimer. (l.)
LITHOSLEONTICE. PUm de lion, en grec. V. Litho-
fiPERMUM. (LW.)
LITHOSMUNDA ou Fougère fossile, (desm.)
LITHOSPERMUM. Cette plante des anciens, décrite
par Dioscoride , .doit son nom à ses graines qui sont dures
comme de la pierre , rondes , blanches et de la grosseur de
Vers de la petite espèce. Pline compare ses graines à ^^€-
tites perles de la grandeur des pois. Selon DioscoridefR U-
ihospermon a ses feuilles semblables à celles de l'olivier , mais
plus longues , plus larges et plus molles ; dans leurs aisselles
baissent les graines. C'est , dit Pline , une plante facile à re-
connoître dès la première vue. Il paroît cependant que les
commentateurs n'ont pas été de l'avis de Pline , puisque les
uns, comme C.Bauhin , soupçonnent que c'est la Larmille
{coix lacrymà) , graminée dont les graines ressemblent à de
grosses perles en forme de larmes. D'autres auteurs ont rap^
porté, et il nous semble :avec plus de raison, le Uthospermum,
au Gremil officinal. Les meilleurs botanistes sont de cet >
avis ; ils ont conservé à cette plante' et à d'autres végétaux
dont les graines ressemblent à des perles ^ le nom de liûto^
spermum. Ce sont : les espèces du ^enreiùliospennumàe Toui*'
nefort et de Linnaeus. Le steUerapasserina^ le lysimachia^ Vinum-
siellatum, ïanchusa tmcioria^ sont aussi des tithospermùm pour
C. Bauhin , Dodonée, Sauvages, etc.; mais ces espèces n'dnt
que des rapports éloignés avec les vrais Uihospermum ; ceux-
ci forment un genre dans la famille des borraginées , qui a de
l'affinité avec les genres hdiolropium , myosotis et anchusa-
çii plusieurs espèces de lithospermum sont rapportées. D'fta-^
LIT x33
tresr espèces s^sloignent encore par leurs caractères , et-,
autorisent rétablissement des genres BuolossoÏdes, Moencli,
fondé snr ieiith, tenuifoimm, L.; Oskampiâ ,Moench, ou Bat-
SCHIA , Michaux , Persoon , qui a pour type le Ihhosper orien-,
taie; Ticbilïa, Pers. , dans lequel rentre le llihos. dirhoto-,
mum de Ruiz et Pavon ; enfin Onosmodium , IVlîcliaux , Per-
soon , ^ créé pour le liûiosp. virginianum.. V. Grbmil. (ln.)
LITHOSTEUM. Os pétrifié, (desm.)
LITHOSTREON ou Huître pétrifiée. V. Ostracite.
(desm.)
LITHOSTROTION Nom employé pour designer le&
Polypiers curalloïdes. (desm.)
LITHOTHLASPI , Thlaspi de rocher. Columna donne
Ce nom à plusieurs crucifères dont Viberis saxaUlis et le thlaspi
saouUUe , Linn. , font partie. (li9.)
LITHOTOMES , Ulhotomi, Wall. Ce sont les pierres
qui ont naturellement la forme de pierres travaillées, ou qui
semblent avoir été taillées artificiellement, (ln.)
LITHOXYLE, Phytolithus fythoxylon , Linn. Ce sont les
bois pétrifiés. Ces restes d^ arbres sont , comme Ton sait , très-
Doaibreux. On a nommé cléthrite^ le bois pétrifié qui peut
être rapporté à Tadne ; agallochite^ celui qui rappelle le bois
d^aloës ; phegite , le bois de hêtre pétrifié ; peucite , celui de
pin pétrifié , élaitte , celui de sapin ; sandalite , celui de sandal ;
diyîte f celai de chêne , etc. Le nom de lithoxyle dérivé du
grec et signifiant pierre-bois^ sembleroit dévoir désigner toutes
les natures debôisfossiles ou pétrifiés, et c'est dans ce sens qu'on
Fa pris quelquefois; mais plus généralement il n'indique que les
bois réellement changés en pierres, parce qu'alors on reconnoît
oa la structure ou la forme du végétal sans aucune trace de ses
principes constituans* Ainsi les lignites sont des bois fossiles et
non pas des lithoxyles^ Lesbois sur lesquels se sont formées des
incrustations ne doivent pas être considérés non plus comme
des bois pétrifiés. On nomme i^o/5 silieifiés ceux qui sont chan-
gés en diverses variétés de silex* Ils sont extrêmement abon-
dons dans la nature; ce sont les vrais lithoocyles. 11 y en a qui
sont changés; i.^ en silex commun ou grossier; ce sont les plus
communs. On en trouve presque partout, et ils apparlien-
-sent à un^très-grand nombre d'espèces. C'est principalement
dans les terrains les plus récens qu'ils se rencoiftrent, et il est
pende contrées qui n'en offrent, a.? En agaûie; c'est le holzstein
des Allemands. Les variétés les plus remarquables se rencon-
trent près deKolywan , en Sibérie ; à Tokai., en Hongrie ;
à Chemnitz, en Saxe; à Osmannstadt, en Thuringe; en
France, à Saint-Paui-Trois-Châteaux , etc. Dans ces diver*
fi'
i3i LIT
^es locallti^s on croh irecoimottre aalanl d^espèees différenlea,
3«® Ensiiêtvrésinite ovLpechsidninftêsihle. Ces lUhozyles sqnl lea
ftolzopai des Allemands. Ce sont les plus beaas de tous lei(
bois pétrifiés, niais les pins ficagiles. Il eq existe dans la Haute-:
Hongrie de très-belles variétés, ainsi qu'à Ambierie (Saène-
et-Loire). On a sopposé qae dans oaelqnes circonstances, les
fithoxyles résùwides sont dos à des bois pétrifiés qui anroien^
subi l'action du feu des volcans ; mais ce n'est pas probable ,
et d'ailleurs ces litbozyle^ se trouvent fréquemment dans de j(
terrains qui sont loin d'éveiller le «oupcon de la moindre voir
canéité. 4*^ TStuiasp^, Cette substance et le sile^ oŒrenf des
Î massages de l'un â l'autre, en sorte que l'on ne sauroit fixer leurs
imités. Il n'est donc pas étonnant qu'on rencontre des bois
changés en jaspe; seulement ils sont moins communs^, et le plus
(Souvent ils ne c(|nservent que la forme .extérieure du tronc «
des racines ou des branches d'arbres dont ik sont les restes^
Quelquefois aussi ils se cassent dans le sens des couches et
des fibres longitudinales ; on ne peut dooter alors de leur on-
ine. On trouve des Hikoixyks jaspoidts dans la montagne
foire , en Languedoc ; en Sicile , etc.
Les lithoxyies offrent toutes les couleurs propres au siiejî
commun , âi l'agathe et au pechstein ; souvent plusieurs de cea(
couleurs sont réunies. La çonservatioii de quelques-uns ^st
quelquefois tellement parfaite qu'on seroit porté à les pren-
dre pour des bois véritables si l^on n'y touchoit ; d'autres fois ^
il n'y a plus de reconnoissable que la forme extérieure , celle
du tissu ayant tout-à-fait disparu. Ce dernier état est fortcom-i
inun. Il y a des lithoxyies dont les mailles ^u tissu cellulaire
sont remplies d'une matière transpareiite. Ces lithoxyies tail-c
}és en tranches minces laissent très-bien apercevoir la structat^
J}u bois ; lorsqu'on regarde le jour à travers , ils semblent per-.
ces de trous. Il y a des lithoxyies dont les fibres du bois $oii^
séparées par des tubulures irrégulières remplies de cristaui^
înipercepiibles de quarz. C'est principalement dans les lithor
xyles de palmiers qu'on observe ce phénomène.
L'pn peut distinguer dans les lithoxyies , çeui^ qui ont ap-r
partenu à des arbres monocotylédons , et ceux qui sont de|^
restes de dicotylédons. Les observations ne sont pas encore
assez multipliées à leur égard pour oser donner comme cer-
tains les rapprochemens £Mts avec des espèces vivantes* Oq
tie doif pas cependant nier les rapports de famille qui e^s-^
tent. Ainsi les lithoxyies de la Saxe offrent, à n'en pas douter,
des restes de fougères en arbre; ceux de la Hcmgrie, des
palmiers^ etc. En efiiet , comment peut-on espérer de pou-*
voir reconnoftre l'analogue de pétrification^ qui ne sont ja-
mais que des fragmens de végétaux, et qui ne sont pas ac-r
l
LIT r35
edixitiagnées d'a«itrêftfo«»iles^ jNiisiMBiit aider à leor dëtenni-
tiatîoD, coanne ée6iithQcarpesetdeslithobi];>liaiisF II y â des
lithoxyles qui rappellent parfaitement les bois àe$ arbres ré-
sineux (à AmUerle^ Hongrie , Brésil) ; mais doit-on les re-
garder comme des bob de pin ou de sapin , lorsqae bean*
oonp d^aotfes plantes de la même famille présentent la
■iém« stractar« ? On^en peat dire autant des litkoxyles qu*on
a rapprpcbés dn chêne 9 du châtaignier, etc.
L'ofluiJjpiaTe des litfaosyles siliceux dans les terrains d'at-
terrissement ; dans les formations de terrains qui paroîssent
les plus modernes, c'est-à-dire , dans les terrains tertiaires;
dans eettx dits d'eau ddace, entre les couches marneuses qui
accompagnent les gypses ; dans les terrains secondaires^ dant
les terraÎBs de transition, accompagnant des mines de cuirre,
de mercure 9 de plomb, etc. ; ainsi leur gisement est ettré-
mement varié.
Les arbres dont les lithoxyles sent les restes, ont-*ib trëcu
dans les mèiite$ Keuic oà Ton trouve ceux-ci? Cette question
comporte deux solutions , là négative et la positive. £n effet ,
comment admettre que les lilhoxy}es qui sont percés de trous
ar des tarets , et d'une manière à ne pouvoir méconno^re
e travail de ces animaux marins , soient des restes de végé*
tauic qui auroie^t vécu dans les mêmes lieux o& se trouvoient
les tarets? On doit croire que des arbre» ou des portions d'ar*
bres fiirent jetés en ces Ueux^ et qu'après avoir été rongés, ils
aat passé à Tétat de pétrification ; les exemples de ces bois ne
sontpas rares. D'une autre part, si l'on réfléchit sur l'origine des
KthoiyiesqpuL'on voit dans tes terrains dits d'eau douce , k Pa*
laiseau , près de Paris par exempte, avec des restes de végé->
taux et des cdquiUages parfaitenient conservés et analogues à
teuk qui virent dans n6s marais , eir dont la fragilité se refuse
à toute idée de trali^ort ^ on est porté à croire que ces li~
shoxyles sont des restes d'arbres qui ont végété daiis le lieu
même oà vivotent les animamt et les végétaux avec les reste^é
desonels ils se trouvent. Ceci prouve combien la manière d'ê-
tre des litlioxyles, dims les conches terrestres, est importante
«t considérer pour la déttrminati<m même de ces couches.
Une autre question peut être faite sur les lîthaxyles. La ma-
tière siliceuse qui les tôttsthue s*y est««ile introduite par in-
filtration , ou bien s6tit-ils dus à une transmutation de fa sub-
stance même du bois en silîce ? La sofanion de cette question
est très*délicfte à résoudre , et ponrroil peuMu*e <^Giq4uire à
prouver l'un et ('autre çà& ; mais ce n'est pas iei le lieq d'en-
trer dans le vaste champ des hypothèses. Terminons cet ar-
ticle par deux m.Qt^âur lès iiihôxyles qui ne sont point com—
piétement «iUceàx, éiar qui né le sont point du tout.
i36 L 1 T
On en cîte de sillcéo^bitttmiiienx près de Boit , dans- le
pays de Wirtemberg ; de silicéo-aiiiileuz k Creaz , dans la
iBasse-Hongrie ; d'entièrement sablonneux près d'Altwasser,
en Silésie ; en Bohème , à Altsattel; âi Ruuhaiissen, en Thu-
ringe ; à Halle , près de Magdeboui^, etc.; de cuprifères à
Herrengrond , dans la Basse - Hongrie ; en^ Sibérie et en
Suède ; de silicéo-bitumineux avec mercure sulfuré , à Idria.
Il y a des lithozyles ferrugineux ; on en trouve qui contien-
nent du zinc sulfuré, du fer sulfuré , ou qui sont desfl^ales en-
fer carbonate argileux et terreux , ou, de sable. Il y a beau-
coup de variétés à cet égard. Les lithoxyles alumineux ou bi-
tumineux renferment du fer sulfaté et de Talumine sulfatée ^
produits par la décomposition du fer sulfuré que contien-
nent ces bois et qui/ entraîne leur propre décompositicMi.
Les lignites sont des bois bitumineux d'un genre particulier.
Les houillères présentent aussi des lithoxyles non équâvo^
ques , principalement dans les couches de grès qui les ac-
compagnent. ( V. Bois PÉTRIFIÉ et LiomT£S.) Les. lithoxyles
calcaires.sont in6niment rares, (ln.)
. LITIERE. On appelle ainsi la paille ou les autrles pro- .
duîts végétaux que Ton destine à être mis dans les écuries ,
les ôlablesy les bergeries, etc., a6n que les^ chevaux, les ^ches,
les moutons et autres animaux domestiques., puissent «e cou-
cher sans se blesser contre le sol, et sans se salir avec leurs
excrémens. Un autre but encore plus important sans doute ,
surtout dans les campagnes, c'est de faire du Fumier. Voyez
ce mot , et le mot Eiïgrais.
Un cultivateur; lorsqu^aucune considération particulière
neie gène , ne doit point épargner la litière à ses bestiaux. Il
leur en fournit de la nouvelle tous les jours , et ne la laisse
pas pourrir dans Técurie , comm« tant d'entre eux le font. Il
y emploie non- seulement les pailles de sa récolte , mais les
foins gâtés , les plantes quUl fait. arracher dans son jardin^
couper dans ses taillis ; les feuilles qu^il fait ramaiiser dans
ses bois , enfin, toutes les plantes ou parties de plantes sè-
ches qu^il peut se procurer. Il est de fait que la santé des bes-
tiaux se soutient d^autant mieux , que la litière qu'on leur
donne esi plus abondante , et que beaucoup d^épidémies sont
dues à ce qu'on la laisse trop long-temps s'aiccumuler. V> aux
mots Cheval , Vache et Mouton, (b.)
LITORNE. r. Grive uTORira;, k l'article Merle, (t.)
LITOULON. Plante qui paroît être un Htfhs. (b.)
LITOURNE. r. LiTORNE. (desm.)
LITS DE TERRE. K. Terre. (pat,I ./
LITTEE9 /iVtoa. Genre déplantes, établi par Thaliabujç^
LIT ,37
ptmr placer la plante que Desfontaines aroit nommëe Yucca^
Boscii , parce que c'est moi qui Tai , le premier , apportée de
Milan à Paris^ On Tavoit appelé Bonâpartée.
Les caractères de ce nouveau genre sont : corolle de six
parties relevées ; étamines à filamens érigés, plus longs que
la corolle , et à anthères versatiles.
Ce genre diffère à peine des Agaves , avec lesquels Sen-
nagata Ta réuni. On voit dans le Journal des Sciences et des Arts^
qui se publie à Londres, une figure de la seule espèce qu'il
contient, espèce dont les fleurs sont por<ées sur une hampe de
huit à dix pieds de hauteur, géminées, vertes en dehors, violet-
tes en dedans, avecles filets des étamines de la mémecouleun
On la cultive dans la plupart des écoles, de botanique de TEu^
rope. Sa multiplication a lieu par les rejetons qui sortent du
collet de ses racines , et dont on détermine la production,
au moyen d'un fer rouge enfoncé au centre de ce collet, (b.)
LITTORAUX :( liUorales ). Illiger donne ce nom à une
famille d'oiseaux de Tordre des. échassiers ou riverains ^ca-
ractérisés par leurs ailes propres au vol ; leurs jambes grêles ,
propres à la course ; leurs pieds Iridactyles , à doigts un peu
réunis à leur base , etc. ; ce sont les Pluviers, les CaliDris,
les HuÎTRiERS , les Himantopes , les Tachyoromes et les
BuRHii^s de cet auteur.
Cette famille correspond en partie à celle des échassiers-
pressirostrés de M. Cuvier {Règne animaL)y et à la famille des
œgîaiiies de Vieillot. (F. ce mot.) (desm.)
LITTORELLE, liUorella. Petite plante vivace dont les
feuilles sont toutes radicales, linéaires, un peu charnues, apla-
tiesd'un côté et convexes de l'autre, et les fleurs central es nom-
breuses,uni-sexuelles; les mâles pédonculées, et les femelles
sessiles. Elle forme seule un genre dans la monoécie tétran-
drie , et dans la famille des ^lantaginées.
• Ce genre ofïire pour caractères, dans les fleurs mâles : un
calice de «quatre folioles ; une corolle monopétalé, tubulée,
h limbe divisé en quatre parties; quatre étamines à filamens
très-longs et k anthères cordiformes ; et dans les fleurs fe^
melles , un calice conique à i>ord trifide , et un ovaire su-
périeur , oblong , chargé d'un style filiforme très-long, 4
^igmate aigu. Le fruit consiste en une capsule uniloculaire ,
enveloppée par le calice.
* Cette plante, que l'on appeloit autrefois plantago mojmnfhos^
croît en Europe sur le bord des eaiix dormantes. Elle fleurit'
au milieu de l'été.: Oh la trouve très-abondamment autour de
llétang de Montmorency ,, près Paris. (».) : ., ,
»L1T.UITES , lUuUes Les. oryctographes avoient dopné ;
ce nom à toutes les coquilles fo^silcis cloisonnées qui étoiânt
i38 L I V
recoarbécs sealemeot à une de leurs pointes , etquiétoîent
pourvues d'up siphon central , coquilles qui ne différent des
Spirules que parce quelles sont moins recourbées ^ et que
leur spire est adhérente.
Denys de Montfort, en établissant ce genre dans sa coschy* *
lioiogie systématique. Ta précisé, le premier, avec la rigueur
convenable. Suivant lui, ses caractères sont : coquille libre ,
uaivalve , cloisonnée , recourbée an sommet, mais droite, en
se prolongeant vers la base ; ouyertnre ronde , horizontale ;
cloisons unies , percées par un siphon central ; la spire du
. sommet adhérente au test.
On trouve un erand nombre de lituitesfigurées dans les ou-
yrages sur les fossiles; cependantleurmonographie est encore à
faire : on en connoît de deux pieds «de long. C'est dans les
marbres, dans les argiles deê montagnes primitives qu'on les
rencontre. Leur consistance est ordinairement spathioue.
Quelques petites coquilles de l'Adriatique , figurées par Soi-
dani , semblent s'y rattacher ; mais elles ont besoin d'être de
nouveau étudiées. F. Hortole.
Le genre Astacole se rapproche beaucoiqi de celoi-ci. (fi-)
LIT U OLITE , synonyme de Lituits. (b.)
LIVANË. Nom vulgaire du Peucav. (t.)
LIVÉGHE , ligusticum. Genre de plantes de la penUn-
drie digynie et de la famille des ombellifères , qui offre pour
caractères : une ombelle universelle , accompagnée d'une col-
lerette d'environ sept folioles ; et des ombelles partîeWes
d'une à quatre folioles ; un calice propre, à peine percepti-
ble f et il cinq dents ; cinq pétales lancéolés, égauJc , entiers,
courbés en dedans; cinqétamines; un ovaire inférieur, chargé
de deux styles à stigmates simples; deux semences appliquées
Tune contre l'autre , convexes d'un c6té , et munies de cinq
cdtes un peu épaisses et saillantes.
Ce genre renferme une quinzaine d'herbes vivaces ou bis*
annueRes , à feuilles alternes , composées ou surcomposées ,
presque toutes àes parties méridionales de l'Europe ^ et re*
marquables par leur odeur forte.
Celle» de ces plantes ^ les plus importantes k coxmottte ,
sont :
La LirècHE n'AiTTRiCHS , qui a les feuilles bifunnées ^ les
folioles ovales y lancéolées , incisées, dentées et^ cogftflaentes.
Elle est vivace , et se trouve dans les montagnes de l' Autri^
che , de la Suisse et de l'Italie , aux lieux humides et ombra-
géL On prétend qu'il suffit de planter cette esfièce dans un
canton , pour en faire fuir tous les serpens ; niais il est pVu&
que probable que c'est un fait controuvé comme tant d'autres.
La LlvitOHE l*ÉVES7i<iûfi » qui 9c ks feuille» bipixmé;ès.%
J
;oni
a
repoî
es 00^
le i'*;
G. 3.
-.a&^y ,r^t,f.
■ J.e6te. eyiuutre^/lalf: g ■ I.irine etrjviWe . jS
■ /•tfii.ri'itr JhrcAof/rie.jo. Zieie dej' r'onej . jS
. J.emnij- tf^ÂaUte . /a. Zoruvi-e /liàaû-nr .
LIT ,39
les folioles Incisées à leur sommet , et légèrement den-
tées. Elle est vivace , et se trouve dans les lieux couverts des
montagnes des parties méridionales de la France. Son odeur
est forte , maisnan désagréable. Elle est incisive « vulnéraire ,.
^^lexitère, sudorifique et enuiiénagogue* Lamarcken fa^tune
Angélique. F, ce inot.
La LivÊcw DBS PftÉs a les feuilles trois fois j^améeê ; les
folioles opposées 9 linéaires 9 lancéolées; l'involucre seulement
(ie àeuuf. folioles. £Ue est vivace et croît en Europe dans les
prés hHipide^. C'est le p^uçeéaman silaus de Linnapus. Elle
passe pour diurétique et anticalculeuse-
LaI#iY£CH£ A FEUILLES d'ancuolie , qui a les feuilles trois
fois temées , le$ fo{i(deç trifides , deutées , le style divariqué
et persistant. Elle se trouve dans les Alpes. Allioni Ta figu-
rée ta|>. 63 de sa Flore du Piémont j sous le nom générique de
àanaaj sur le jEbndement que le fruit est didym.e, et n'est pas
^rié. F.an mot Danaa. (9.)
LlYER-HEMP. C'est , en Angleterre , le nom de l'Eç-
PATOIRE coMMVN 9 Eup. counaèinum- (P^-)
LIVIDE 9 labnts ctUnensis 9 Linn. V. Labee. (b.)
LIVIDELLA- C'est, en Italie, le nom d'une sorte de
^AisiK de couleur livide» (ln.)
LIYIE9 /1VÛI9 Latr. Genre d*insectes , de Tordre des
hémiptères, section d«s )iomeptères 9 famille des hyméné^
iytres 9 tribu des psyllides.
Ce geftre est très-voisin de celui des psytlés 9 dans lequel
l'a vois d'abord placé l'insecte qui en est le type {p^Be des
jçncs')\ ipais il s'en éloigne par plusieurs caractères. Les
psy lies ont leurs antennes d'une même venue t la téie courte ,
et le premier segment du corselet très-petit ; les livies ont.
}es antennes très-grosses à leur base 9 la tête carrée et alr
Jongée 9 et le premier segment du corselet très-distinct Dé^
taillons ces caractères par une description étendue de l'es-^
^ce que nous connoissons.
La LiYiE D^s JONCS , lîim juncorum 9 pi. G 3» 10 ; Latr. , !
ffisL nat, desfourm. , pag. 3aa 9 pL xa 9 fig. 3 ; a u» peu plus
d'une ligne de long, hou corps est court 9 parfaitement ras »
très-finement chagriné sur la tête et sur le corselet 9 vu à la
)oupe.. Les antennes sont de la longueiir des-ideux tiers du.
fcorps 9 ipsérées au-derant des yeux 9 dans uue écfaancrure
latérale , d'une dizaine d'articles 9 dont les trois inférieurs
plus grands ^ d'un rouge vif; le premier est conique 9 le se-
cond en forme de fuseau et le plus grand de tous ; k troi-
sième est arrondi et uii peu plus gros que les suivans ; ceux-
ci sont grenus , très-senrés , difficiles à distinguer et presque
^gaux ; îps qij^tre , Wk%^ six .9 se|iit/huit| soot blancs; ^ Peu-
liry L I V
vième et le dixième sont noirs : ce dernier est très-conif 9 et
terminé par deox soies noires , divergentes , dont l^inférieure
plus courte. /La tête est d'un rouge bai, très-grande, fort'
aplatie , carrée , ayant au milieu un enfoncement iongltU"
dinai profond ; le bord antérieur est pâle dans son contour,
échancré et arrondi; les yeux sont placés sur lés côtés ^
grands , d^un rouge-brun , à facettes, oblongs et légèrement
saiilans. On voit derrière chacun d'eox un petit œillisse-, et
une tache d^un rouge plus éclatant ; le dessous de la tête" est
noirâtre , creux dans tout le milieu de sa longueur , qui est
divisée par une ligne élevée , blanchâtre , se ^terminant infé-^
rieurement en un bec gros, court et conique. Le- corselet est
grand , peu convexe , rongeâtre ; le premier segment est
court , en carré transversal ; l'écusson est triangulaire et
obtus. Les élytres sont un peu coriaces, légèrement trans-'
parentes , en toit assez aigu , marquées de deux nervures
principales , d^un brun châtain , épaissies à l'angle extérieur
de la base , plus foncées et dilatées au bord extérieur qui est
fort arqué ; les ailes sont plus courtes et d^un blanc un peil
bleuâtre. L^ abdomen est conique, rongeâtre à sa naissance ,
d'un jaune pâle ensuite, avec un peu de rouge sur le bord de
quelques anneaux ; son extrémité est munie , dans les fe-»
melles, d'une tarière noire, logée entre deux pointes co-
niques. Les pattes sont courtes, grosses, d'un blanc jau-
nâtre et rases.
Les femelles déposent leurs œufs dans les parties de la flo-
raison , ou du moins dans leur germe , da jonc articulé; ce qui
fait que ces parties acquièrent un développement triple ou
quadruple de celui qu'elles auroient eu dans leur état na~
turel. Cette monstruosité a la forme d'une balle d^ graminée
très-grande ; les divisions du calice se prolongent même en
espèce de barbes.
Les œufs sont peu nombreux , cassez grands , ovales , jau-
nâtres , luisans , marqués d'un point rouge à un des bouts :
ils adhèrent aux feuilles parle moyen d'un pédicule.
Les larves et les nymphes resseAiblent , quant à la figure ,
à celles de laipsylle au figuier. Elles sont oblongues , fort ob-»
tuses aux deux extrémités et très- déprimées ; les antennes
sont très-apparentes , coniques et annelées ; les yeux sont
noirs et triangulaires ; le corselet occupe une bonne partie
du corps, qu'il déborde sur les câtés. Les larves ne diffèrent
des nymphes qu'en ce qu'elles sont presque entièrement
d'un jaune pâle , et qu'elles n'ont pas de rudimens d'élytres.
et d'ailes ; la démarche des larves et des nymphes est lourde ;^
elles demeurent constamment renfermées dans l'intérieur de
ces fausses galles du jonc y se nourrissant du 3uc de. la plante ^
Ij I X 1^1
et rendant par Tanus une matière farineuse , très - blanche v
au milieu de laquelle elles semblent prendre plaisir à virre :
rinsecle parfait s\ tient aussi fort tranquillement , et , de
même que les psylles , saute plus qu'il ne marche.
Cet insecte se trouve dans les environs de Paris et dans plu-
sieurs parties de la France ; il fréquente les lieux marécageux.
(L.)
LIVISTONE, Iwisioma. Genre de plantes établi par
K. Brown dans Thexandrie trigynie , et dans la famille des
Palmiers. IL présente pour caractères: des, fleurs herma-
phrodites , formées d^un calice à six divisions profondes ; de
six étamineç ; de trois ovaires connivens ainsi que leurs
styles ; le fruit est une baie monosperme.
Ce genre renferme deux espèces , originaires de la Nou-
velle-Hollande, «(b.)
LIVON. C'est le iurbo pica de Linnseus. V. Sabot, (b.)
LIVRE. Grosse Poire d'automne obtuse, verte, u-
chetée de roux, (ln.)
LIVRÉE ( Vénerie). C'est le pelage des jeunes hitesy sur
lequel l'on voit des raies ou barres , et que ces animaux con^
servent jusqu'à six mois d'âge : \esfaonSf les marcassins^ etc.
portent la livrée, (s.)
LIVRÉE. Nom donné par les jardiniers à la chenille du
bombyx neusiria^ parce que son corps est liseré, et nous re-^
présente les rubans des livrées de noces de^ ^ens de lacam--
pague. Cette chenille se nourrit des feuilles de poirier ^ de
pomn^Ier et de prunier. Sa coque est entremêlée d'une pous-
sière assez abondante d'un jaune citron. Réaumur l'offre aux.
dames , comme un nouveau moyen de coquetterie ; elles em-
ployoient de son temps une poudre de couleur rose , pour
donner à leurs cheveux une couleur plus agréable ; le goût
venant à changer , et la couleur jaune étant en faveur , nos
coques seroient tirées de l'obscurité.
Les œufs d'où sortent ces chenilles sont disposés annulai'-
rement autour àes jets des arbres précités, (l.)
LIVRÉE. Espèce du genre Hélice, (b.)
LIVRÉE D'ANCRE C'est le nom donné par Geoffroy à
rinsecte décrit par Fabricius , sous celui de trichius fasciatus,
V. Tbïchie. (o.)
LIXE , Uxus , Fab. Genre d'insectes p de l'ordre des co-
léoptères, section des tétramères, famille des rhynchopho'*
res ou porte-becs , tribu des charansonites , ayant pour ca-*
ractères : antennes coudées , insérées près -du milieu d'un
avancement antérieur et en forme de trompe de la tête , de
onze articles , dont les quatre derniers au moins composent
une massue allongée et en fuseau ; pénultième article des tar^
Ua L I X
ses bilobë ; ttnrps ordinairement étroit , allongé et timformê^
Fabrieias j en établissant ce genre , y a ra^ôrté filasiearj
espèces qui doivent en être exchies ^ et en a éloigné pbi-
sieurs autres, qui, sans avoir la forme étroite et allongée des
lixesj n'appartiennent pas moins k ce genre par lears carac-
tères essentiels et leurs habitodes. J'ai commencé, à réparei'
ce désordre dans mon Histoire naturelle des crustacés et des
insectes. Guidé par cet ouvrage et par celui oè f ai développé
les caractères génériques de ces animaia , Olivier^ dans son
Entomologie des coléoptères, a parfaitement déterminé cett^
coupe. Le travail qu'il a donné snr la tribn des cbaransonites
est aussi exact et aussi complet qu'on poniioit l'espérer an
moment de sa rédaction.
Les lîxes ont, en ^néral, la forme d'un fiiseau ou d'un
ovale allongé , rétréci en pointe aux deux extrémités. Leur
corps est , en tôbt on en partie , couvi^ de petites écailles
ea d'an dnvet grisâtre on cendré , souvent dmsé par des ta«
ches, en manière de bandes, de raies , etc. ; la trompe est
assez longue et ordinairement âvanbéé ; les élytres sont très*
dores et pointues an bout , et les tarses sont terminés par des
onglets robustes, au moyen desquels ils s'accrocbent forte***
ment aux doigts lorsqu'on les saisît. La plupart se tiennent
de préférène^ sur les pladtes à Qeuirs composées , comme \ei
chardons , les centaurées-, les jacées., etc. f d'antres vivent k
terre., dans les pâturages et sur les bords des çbemîns, etc*
Ils ont peu de vivacité et marebent avec lenteur.
fiegeer a donné Thistoire du iixe pemtpleciû/ue , que Lin-
nasus a ainsi nommé spécifiquement, dans l'opinion où il
étoit que les larves de ces insectes , étant maires par les
chevaux avec la plante dont elles se nourrissent, leur don»
noient la maladie appelée paraplégU dans notre langue , et en
suédois siâikra ,4e même qUe laptante. Ce, végétal est la phd-
landrie àSquaUque , sorte d'ombellifère très-ctiimmUne dans plut
sieurs marais. L'iutérîeur de la partie submergée de %t% gros-
ses tiges sert de retraite aux larves de ce lixe , qui Y vivent
solitairement , et toujours placées la tête en haut. Pour les
tr^liver, il faut, à une certaine . époque , savoir aumoi$de
juin et au conimencement de jutUèt^ fendre les tiges de hailt
en bas. Ces larves se nourrissent de leur moelle. Elles sont
longuet d'etmfon sept lignes , sur uii peii plus d'une ligné de
diamètre , entièrement blanches ou couleur de lait un peik
jaunâtre , avec la tète écailleuse et d'un brun jaunâtre. Le
coiy»est presque de grosseur égale, dans toute son étendue ,
excepté vers son extrémité postérieure , oà il se termine ea
c6ne ; il est divisé en doasE|( anneaux , dont les trois premiers
ont chacun en dessons | vers les côtés , deux mamelons » qui
L I x; U3
f^présenlent les ^^tes « mais sans serrîr'à la progressido de
rammal. D'«prè& les observations de ce grand naturaliste ,
il s^avance , en se tenant renversé on le ventre en haut , en
allongeant et raccoarcissant ses anneaox (|m ont des rides
transverses , découpées assez profondément , et qui fortifient
dés édiinetices qbarnaes ^ irrégulîèresl le ventre est uni ; tout
le long des côtés > dont la peau est rase , l'on voit une ei^èee
de pli , et une rangée de points ovales , un peu élevéii , re-
bordés, d'un brun clair , et qui sont les stigmates ; il y en a
neuf de chaque côté ; le derrière du corps est un peu courbé
et un peu fourchu au bout , avec une petite incision où se
trouve Tanus i la tête est ovale , avec une peau éeaîlleuse y
divisée en deux demi-calottes et une pièce antérieure et trian-^
{polaire ; ui^e suture blanchâtre sépare ces parties les unes des
autres; la bouche est garnie de très petits poils et compo-*
sée de deux mandibules cornées, fortes et très-pointues, dç
deux petites lèvres , de deux mi^hoires et de quatre palpes
coniques, articulés , dont les maxillaires plus grands et four-
chus au ll>out ; la lèvire inférieure a trois petites parties coni-
ques , dont celle du milieu ressemble à la filière des chenil-
les ; chaque côté de la tèie présente, un point noir qui semr
ble être un œil,
La larve se transforme , au eommencement de Juillet , en
nymphe , dans Tintérieur des tiges où elle a vécu. Cette nym-
pne est nue ou sans coque, delà même longueur que la larve,
et grosse k proportion , blanche ,. avec l'abdomen tirant sur
le jaune, arrondi tt armé de deux crochets écaiileux à son
extrémité postérieure ; chacun de ses anneaux a , en dessus ',
une rangée transversale dé pointes écaîlieuses , courtes et
brunes; la trompe est courbée sous la poitrine ; les élytres et
les pattes sont appliquées sur les côtés. La nymphe se tient
droite ou la tête en haut , dans son habitation. Llie a beau-
coup de vivacité , comme elle Tannonce par les mouvemens
des anneaux dé son corps , et en changeant de placé , au
moyen dés crochets et des épines de sùn abdomen. Loi*s^
qu'elle dak passer à Tétat parfait , elle s'élève à une hauteur
dont le niveau est un pev au-dessus dé la surface de l'eau,
ronge avec ses dents une partie dé la tige , et fait une ouvei*-
ture grande et ovale , qui lui sert de passage. Cette dernière
transmrnfta^nra lieu vêri^ ia fti du méiHe moâs et dé joiilet.
Linnaeus «faus^énieiit a^v^aaeé qu'eUe y passott Phiver,
Olivier ^ 4ééfil «t égaré soixatnte-dix espèces^de lixes. . >
Les un» MM itne fi>rMe très^étr«Âte et presque cyUudrîque ;
tek soat : * ^
LeLiXE:pààtAPKE€li^ilE,£âai^^9Y^cc/M;iis, JPab. ; Oliv. ,
Coi.^ tom. 5,n.®83, pl^ai^figagg; pi. G3,ii de cet ouvragé.
]^ L.I X
Il est noirâtre % mais coarert d'an duvet court , serré , d'un
)aune gris ; la trompe est mince , cylindrique , de la longueur
du corselet « qui oÔre trois raies plus obscures ; chaque ély^
tre se termine en une pointe longue et très-aiguë ; les caisses
sont simples.
\jà LiXE RÉTRÉCI , Kxus angustoius , Olir. , îbid. , pi. i6 ,
£g. 200. Il est plus grand et plus épais que^e précédent , noi-
râtre , un peu raboteux sur le corselet et sur les élytres ; elles
ont des points rangés en stries et se terminent obtusément. On
le trouve en France, en Allemagne et en Italie, sur les char-
dons.
Le LlXE d' AsCANlUS ^ iixus Ascanii , Oliv. , ibîd, , pi. 16 ^
fig. 83 c, et pi. 7 , fig. 83 a. b. Il est un peu plus petit et
plus court que le iixe parapUctîtfue y noir avec un duvet blan-
châtre , plus distinct sur les ?ôtés du corselet et des élytrès ,
où il forme une ligne d'un blanc bleuâtre ; les élytres se ter-
minent un peu en pointe ; le dessous du corps est blanchâ-
tre , ponctué dé noir. Avec le précédent , et souvent sur les
murs , les pierres , etè.
Le LiXE FILIFORME , lixusfiliformis » Olîv. y ibid. , pi. i&,
fig. 198 a. b. ; d*un gris roussâtre , avec quatre lignes longitu-
dinales , cendrées sur le corselet ; élytres obtuses. Commun
aujc environs de Paris sur la bardane.
D'autres lixes ont le corps plus épais et proportionnelle-
ment moins long.
Le LiXE suiClROSTRE , Iixus sukirostris , Oliv.% ibid. « pi. 3 ,
fig. a4 ; le charamon à trompe sillonnée^ Geofif. Il est cendré ou
grisâtre , avec trois sillons sur la trompe ; le corselet chagriné
et marqué de cinq raies longitudinales plus claires; les élytres
sont un peu raboteuses, avec trois bandes obliques plus^ pi-
les; les cuisses sont simples II est très commua dans toute
l'Europe ; on le trouve souvent à terre.
Le LlXE OPHTHALMIQUE , Uxus ophthaimicus , Oliv. , {bid ,
pi. 18 , fig. aao. Il est plus cpurt et plus renflé que le précé-
dent , cendré, avec trois points blanchâtres, entourés de noir,
et dont celui du milieu plus grand , presque oculaire , sur cha-
que élylre ; la trompe est grosse, avec les sillons couverts de
cendré. *\u midi de la France.
, Le, LiXE DE LÀ JACÉE , iixus jaceœ , Oliv» , ibid. , pi ai »
fig. aéo ; le charanson tacheté des tétes^de cJuwdmu , Geoff. Il eàt
ovoïde, noir, parsemé d'un duvet court , jaunâtre ou grisâtre ,
L O A ,^5
Le LtXE OPOKTALGIQUE , liocius Q^ntalgicus t Oliv. , ilûl.^
pi. 3o , fig. 4^6. Il est petit, ovoïde , Doirâtre , m^Ut^gi de
poils jaunâtres , avec la trompe très-çoiirte ; les apteoQes $OQt
k peine coudées. II vit aassi sqr les fleurs de^ chardons et du
cirsiuni. On Iqi a attribué upe vertu odontalgiqv^ » et an a
même publié un mémoire à ce sujet, (l.) ,
LIZ. Tqj'e^ tiiRio. (desm.)
LIZ/VRD. Voyez Lézai^p. (ln.)
LJEÇNAJA-JABLON. NÔm russe de TAr^ousi»
COMMUN. (LTî.) '
LJETAG eiLJETAGA. •Npmsruwes du Pol^toucqa
SAPAN. (DESM.)
LJUNG. Nom de la Bhuyère, en Suède, (ln.)
LLACMA. F. ÎLiAMA. (desm.)
LLAGUNE 9 Uaguona. Arbrisseau du Pérou, qui forme,
dans la monoécle octandrie et dans la'fomille des euphor-
bes , un genre , dont les caractères consistent en un calice
presque en CQ^ar^ strié, à cinq divisions ovales, aiguës,
rînférieure fendue jusqu^à la base; point de corolle; huit
étamînes dans les mâles ; un ovaire supérieur , trîgone , pu-
bescent , à trois sillons , surmonté d'un style courbé , à stig-
mate simple dans les femelles; une capsule renflée , à trois
côtés , à trois loges , à trois vah es , surmontée du style ,
entourée du calice qui persiste , et «contenant une semence
presque ronde dans chaque loge.
Les genres Gaeetkère , Gujoa , Molinea et Touligi se
rapprochent de celui-ci. (b.)
LLAM A , que Ton doit prononcer lîama , parce qu'en es-
pagnol les deux // se mouillent. V. Lama, (s.)
LLAUPANKE. Selon Feuillée, c'est une plante du Pé-
rou, employée à la teinture; Cavanilles pense qne, ce peut
être une espèce de son genre francoa ; Willdenow la place
dans le même genre que le panke tinctona de Molina. V,
PaNKÉ. (tNi)
LLEDONE. Nom du Micocoulier aux environs de Per-
pignan, (b.)
LLITHI dp FeuîUée. C'est, au Chili , le nom d'un JLaju-
BiER ( kuirus causUca ) , dont le suc passe pour un pqisou.
LLWYNOGr, le Renard, et Llwynoge$ sa femellp ,
dans la ^incipauté de Galles» en Angleterre, (desm.)
LLYG. Les habitans du pays de iralles appellent ainsi
tous les quadupèdes qui reçoivent chez nous la dénomipalion
générale de Rats, (desm.)
LOAM. Nom que donnent le;» Apglaii^ à la terre où \U
x\ia. lo
1^6 LOB
cultivent le plus atantageusement le Froment : elle tient lé
milieu entre les sablonneuses et les argileuses , et paroît
répondre à celle que nous appelons//tiiicA«. (b.)
LOASE , loaia. Genre de plantes de l'icosandrie mono-
gynie selon Lamarck, et de la polyandrie selon Linnaeus, et de
fa famille de son nom , qui a pour cai^actères : un calice per-
sistant, divisé en cinq découpures lancéolées ; une corolle de
cinq pétales OToYdes, concajres, très- ouverts, et quelquefois
Infléchis; cinq écailles oblongues, conniventes , légèrement
découpées à leur sommet, plus courtes que les pétales, et ac-
compagnées ordinairement de *deux filets; des étamines nom-
breuses , à filamens capillaires , disposées en cinq faisceaui^
opposés aux pétales; un ovaire inférieur, ovale, surmonté
d un style droit , et terminé par un stigmate simple.
Le nmit consiste en une capsule inférieure, obJongue, tar->
binée, uniloculaire, s^ ouvrant au sommet en trois valves ; les
semences sont petites, nombreuses, et s^insèrent à trois pla-
centas linéaires qui naissent du fond de la capsule, et se pro •
longent dans toute sa longueur.
Ce genre renferme des plantes annuelles à feuillei^ alternes
ou opposées, découpées plus ou. moins profondément, et à
fleurs axillaires ou terminales, toutes originaires de F Amé-
rique méridionale , et peut-être même exclusivement pro-
pres au Pérou. Ces j^antes sont hérissées de poils , souvent-
colorés , ayant à leur base un léger renQement , que La-
marck soupçonne être le réservoir d^une liqueur caustique ;
aussi leur-piqûre est-elle plus cruelle qtte celles des ortiesw
Aucune espèce de loase n^est cultivée dans les jardins
d'Europe , et la plus anciennement connue est la Lqa^£ m
F£UILL£S d'acai9TH£ , figurée sous le nom à^oriîga , pi. ii du
deuxième volume du Voyage de Feuillée au Pérou ; une autre
Ta été tab. 38 des OboervaUons de Jaçquin.
Jussîeu a publié, dans le vingt -cinquième cahier des Atk^
nales du Muséum d^ Histoire naturelle de Paris , une dissertatioa
très-importante sur ce genre, qu'il croit devoir, avec le
Senre Mentzèle, constituer une nouvelle famille , voisine
es ON\GaAiR£S. Il en mentionne douze espèces et en
figure onze. On ne peut que renvoyer k ce mémoire le lec-
teur qui désireroît plus de détails, (b.)
LOASÉES. Famille de plante proposée«par Jussieu. Le
genre Loas£ lui sert de type, (b.)
LOBAIRE, lobaria. Genre de plantes cryptogames; de
la famille des algues , établi aux dépens des Lichens de Lîn-
naeus. Il offre des scutelles éparses , presque sessîles , apla-
ties ou concaves i des feuilles membraneuses , coriaces , k
lobes larges, arrondis , libres , lâches , et velus en dessonv
LOB ,4;
iàes lichens pùMonairt et perlcde de Linâaeus servent dé
type à ce genre , qui prend quelques espèces dans celui ap-^
pelé Dermatodé par Ventenat. (b.)
LOBARIE , lobaria. Autre genre , d^abord réuni à celui
des Ihbricaires , et qui aujourd'hui constitue celui nommé
Parmeliè. (b^)
LOBAS de Gésalpin. C'est le Sorgho, (ln.)
LOBELIA. Grenre de plantes consacré par Pluinier à
la mémoire de Mathieu de Lobel 9 célébré botaniste fla-
mand, qui viroit vers la fin du seizième siècle, auteur de plu-
sieurs ouvrages sur les plantes , remarquables par la fidélité
des figures et par leurs description^ diffuses. Lmi^aens adopta
le lobelia de Plumier, mais il y réunit ensuite le rapuntium et un6
partie du tracheUum de Tournefort ; mais bientôt le lobelia de
Plumier lui ayant été mieux connu , il le porta dam le genre
scœ(*ola, et il laissa le nom àe lobelia au rapuntiiim. C'est ce
genre que les botanistes nomment encore lobelia^ et qui est de-
venu le type d'une nouvelle famille , celle des lobéliacées,
Adanson partage ce genre lobelia en deux , laurenlia et dort—
manha ( V, ces mots \ On a fait aussi à ses dépens les gen-
res ligthfootia , Lhérit., et t^phia^ Thunb., et une espèce ( la
lobelia cheiranihus ) a été placée dans le genre manulea, 'Vh,
LoBÉLiE. (lu.)
LOBÉLIACÉES. Famille de plantes proposeeparM.de
Jussieu , qui se distingue des Campanulacees dont elle fai-
soit partie , i.® par une corolle irrégulière , inclinée sur le
c6té, fendue en dessous jusqu'à sa base ; 3.® par une cott-
ronne nieixibraneuse, souvent bordée de poils formante l'ex-
tî'émité du style une espèce d'involucre ou collet autour da
stigmate. R. Browia Ta appelée Goodéivacée.
Les genres qui se placent dans cette nouvelle famille
sont : LoBÉLiE , Goodéi^ie , Yeli^ie , ScŒYOLE , Dah-
PIÈRE , CALOGti^E , EUTHALE , LESCHEI^AULtlE , D^APASIS
et Brunonie. (B.)
LOBELIE , lobelia. Genre de plantes de la pentandrie
ihonogynie , et de la famille des campanulacees, ou d'une
famill^Me son nom suivant les nouvelles observations de 4
Jiissîeu , qui présente pour caractères : un calice à cinq f '
dents un peu inégales ; une corolle monopétale, irrégulière p
à tube cylindrique , pluj( long que le calice , à limbe divisé
en cinq parties inégaies et lancéolées; cinq étamines à an«
thères réunies en cylindre ; un ovaire inférieur , ovale ou
turbiné, duquel s'élève un style à stigmate obtus lécèremenl
bilobé et quelquefois hispide \ une capsule ovale , cou-
ronnée jpar le calice ^ partagée en deux ou trois loges qui
«ootiemient des semences menues et nombreuses.
i4.B LOB
Ce genre avoit été placé dans la syngénésie monogamie
par Linnaeas f à raison de la réanion de ses anthères. Il en a
été séparé quelques espèces , qui n^aToient.pas complète-
ment le caractère ci-dessus , pour en former les trois genres
SccBVOLA , Cyphie et Rafonge.
Les lobélièssont d«8 plantes vivaces on annuelles à suc lai-
teux, à feuilles alternes, entières ou découpées, k fleurs dis-
posées le plus souvent en grappe ou en épi terminal. On
en comp^ plus de cent espèees , dont quatre propres à
TËurope. On les divise en trois sections.
La première comprend les lobélies qui ont les feuilles en-
tières, parmi lesquelles il faut citer de préférence :
La LoBELlE TUBULAIEE, îobelia dortmana , dont les
feuilles sont linéaires, biloculaires, très-entières, et dont la
tige est presque nue. Elle se trouve en Europe dans les ma-
rais dont le fond est sablonneux. Elle est vivace*
La LoBÉLiE DU CaiLiy lobeUaiupa , a les feuilles lancéo-
lées , ud peu velues , décurrentes, et les fleurs en épis. Cette
plante croît naturellement au Chili, et est figurée tab. aq du
deuxièmç volume du Voyoge de Feuillée. C'est un poison
dont reflPet est des plus prompts ; Todeur seule de ses Heurs
cause de cruels vomissemens. On perdroit immanquable-
ment la vue si on se frottoit les yeux après Avoir toucha ses
feuilles. Elle est vivace.
La seconde section comprend les lobélies qui ont des feall«
les dentées on découpées ; on compte parmi elles :
La LoBÉUE A FEUILLES OE CI asE, dont la tige est droite
el simple, Içs feuilles linéaires, dentées, les dents en alèoe et
écartées , et les fleurs en grappe terminale. Elle est vivace^ et
se trouve aux Antilles {^le contient un suc très-âcre et d'aune
odeur forte.
La LoBÉLls A LONauES FLEURS a les feuilles lancéolées ^et
detitées , les fleurs portées sur on pédoncule latéral très-
court , et le tube de la corolle filiforme et très-long. Kile
croH aut Antilles , et se cultive dans les jardins de P;iris.
Elle est annuelle. Son suc est caustique et très-vénén^n^.
La Lobéue CARDINALE a la tige droite, les feuille^ lar{;es^
lancéolées, dentées, et les fleurs d'un rouge vif, dispo-
sées en grappe unilatérale et terminale. Elle se trouve dans
l'Amérique septentrionale , aux lieux humides et ombragés.
Je Tai fréquemment observée en Caroline^ On la çuUive dans
les jardins de Paris , et elle y fait ornement. Elle est bisan-
nuelle^ C'est la carénait des jardiniers.
La LOBÉLIE' RESPLENDISSANTE , iohélia fidgens^ Willd. 9
^, les feuilles longues, lancéolées , d^mlées , repliées sur leurs
0'
h'-
ioit'
,eslas
lies-
si»"'?
rcp
Uéts'
G.u.
// M/a/> 3. iM,m
LOB ,4g
lords , pubescent^s ^ ainsi que la tige ; ses fleurs soat d'un
rouge très vif. Elle est vivace, originaire du Mexique , et
cultivée depuis peu comme plante d'ornement.
La LoBÉLiE siPHiLiTiQUE a la lige droite; les feuilles
ovales ) lamréolées , légèrement dentelées , les dents du calice
recourbées ( lès fleurs blettes et solitaires dans raisselledes^
feuilles supérieures. Elle se trouve dans les bois huhnides de
l'Amérique septentrionale , et on la cultive dans quelques,
jardins d'Europe ^ sous le nom de cardimûe bleue. Un l'em-
ploie dans le pays à la guérison des maladies vénériennes» Je
pense que la plante de Ta Caroline , que Lamàrck prend pour
une variété , et que }'ai observée dans son pays natal, est une
espèce distincte. Elle est vivace. V. pL G i i « bà elle est
. figurée.
La Loï^élie X t'KuiTS goï^flés a la tige droite, anguleuse;
les feuilles ovales, dentelées, pltts loiigues que les pëdonculeSt
et la capsule rentlée. Elle se trouve dans les maraiis de l'A*
mérique septentrionale où je l'ai t^bservée ; elle est cultivée'
dans les jardins de Paris. Elle est annuelle.
La LoBÉLlE GLANDULEUSE, qui a la tige droite , les ^tiilles
obloDgues, les fleurs axiliaires , solitaires , accotnpàgnées de
deux bractées teirminées par deux glandes , et la capsule ve«
lue. Elle se trouve dans les lieux inarécageux, sans être aqua«
tiques , dé l'Âihérique septentrionale. Je l'ai rapportée en
grande quantité de la Caroline. Elle est annuelle.
La LôBÉLiË BRULAt^TE a la tige droite , les feuilles tnfé-
rîeures presque rondes , crénelées ; les supérieures* lancéô'-
lées , dentelée^ , et les fleurs en grappes. Elle se trouve en.
Europe , dans les bois bumides : c est la seule qu'on reiicon-^
tre aux enWrons de Paris. Elle est annuelle.
La LoBÉiite JfiK AEBftfi a la tige arborescente ; les feuitleir
pëtiolées, ovales , oblongues , dentées; les fleurs solitaires et
axillaires. Elle se trouve dans les $ies de la Société.
La troisièthe section comprend les lobéliès dont la tige
est coocbée et lei^ feàilles dentées» Qn y remarque princi-*
' lement :
La LbBÉUED^lTALÎB, ioSeiia laurenUUyii^i a lès tigeSrâtneo-
ses, filiformes; les feu^Ues lancéolées^ égales, dentées; les
Îédotarcules uniflorès et très-longs. Elfé^ se trouve en Italie.
Jle est annuelle. ..
La LoBÉLtfi ÉftiisoïDÈ a les tiges filiformes ; les. ^ùUIes
Î étiolées , oblèngueà et dentées. Oîi la trouvé a>i Cap de
tMtite-E^railcé , et on la cultive à Paris M .J^i'^î^ ^ès
IHatîte^. Elle est aimnelle.
Xià LoBÊtit xôRt^B B£ CEftt à les fèttines'làntéolê^, &ttk-
,5o LOB
tées , et les pédoncules exlFémement longs. Elle se troare aq
Cap de Bonne-Espérance.
Thunbeiig rapporte qu^on mange an Cap de Bonne-Espér
rance les racines d^nne lobélie.
CaranilleSy dans ses Icônes planiantm , a fait comaottre on
grand nombre de belles «spèces de ce genre, (b.)
LOBERIS. F. Leberis. (s.)
LOBES DES FEUILLES , Ml Divisions de leur
disque « plus on moins grandes , plus ou moins profondes, (n.)
LOBES SÉMINAUX , G^kdones. V. Tes mots GoTYr
Linoiv et Semeiïce. (d.)
LOBl^ Nom donné par Dioaicoride ani^ fruits de soii
3milax des jardins, (ln.)
LOBIER. Champignon du genre BotET^ dont les tube$
pe se séparent pas de la chair , et qui croit sur les arbres. Ses
bords sont lobés ; sa consistance çst subéreuse ; sa couleur
grise. Paulet Ta figuré le premier , pi. 3 de son Traité dçs
Champignons. (B.)
LOBIOLE. Synonyme de petit lobe. Ce mot s'applique
aux lanières qui entourent les expansions des Licheiïs ap-
pelées FaONDi^ ou Tqalle par les botanistes modernes, (b.)
LOBIPÈDëS. Cest , dans le Règr^ animal de M. Curier,
le nom d^une division de la famille de ses hngirçstres.
Cette division correspond à mon gepre PHAii\ROPjE. (v.)
LOBO. En espagnol et en portugais , nom du Loup. Loèo
çeival est le nom du Lynx, (de^m.)
LOBORNIA. L'un des noms donnés par les fVomaii^s
i r ArGEMOHE. V. HOMONOIE. (LN.)
LOBOSetLOBQNouLYGOS, ou LUGQS. Syno-
liymes du spartium, chez les anciens» V. le mot Spartium.
(LW.)
LOBULAIRE , lohularia. Uenre établi par Savigny aqx
dépens des Alcyons. Ses caractères sont : corps commun
cbamu 9 élevé sur sa base , simple ou n[iuQi de lobes 9 à sur^
face garnie de polypes entièrement rétractiles, cylindriques,
fiyanthuit cannelures au-4ehors, et huit tentacules, pectines.
Ce genre , que Cuvier a cru devoir réunir ai|x ANTHÉLiESy
renferme trois espèces : rALÇTfO» d.igité , 1' Alcyon çô-
noïDE 9 et TAlcyon main de ladre, (b.)
LOBULAIRE, lobularia. Genre établi par Desvauz^
pour une plante des bords de la j^iéditerranée qui a fait
sticcessivement pai^tie des ClypégleS;, Cfypeoin marièiauM, ,
Linn. , d^s Axysses et des Passer âges. Ses* caractères
font: silicule comprimée ^ entière « non bordée ^ déhb-
L O C ,5i
e«nte ; graines solitaires, comprimées , non bordées ; cloison
P arallèle aux valves, (b.)
LOBUS. Nom latin de la gousse on* fruit du haricot , de
la fève et des légumineuses en général. On trouve différentes
espèces de gousses décrites par Clusîus, C. Bauhin^ etc., sous
ce nom àelobus^ les arbres qui les produisent n^ayant été con-
nus que long-temps après ces naturalistes. Ce sont des acacies
et des bonducs. On s'en est également servi pour désigner
des espèces de doUchos et de haricot, (ln.)
LOCHBERG. £n Hesse et en Thuringe , oi^ donne ee
pom. et ceux de lochen , lochschiefer , lochwerk , à une argiU
mlcarifèft et bitumineuse , sise en couche schisteij»e , sous une
couche de houille , et dont il faut se débarrasser pour déta-
cher la houille, (ln.)
LOCHE. Nom commun , avec ou sans épithète ^ à pli>«
rieurs espèces de poissons. En général , ceux des genres Ce-
BiTE et GoBiE le portent tous , mais plus particulièrement le
COBITE T^NIA et le Gk^BIË APHIE. (B.)
LOCHNERIA d'Heister. C^est probablement une espèce
d^ARABETTE. Scopoli donne le même nom au genre màlna^
ngam d'Adanson. Il y place deux arbrisseaux de Tlnde y
fiornrés dans VHortus tnalabaricus^ et qui y sont nommés pe-
Hnkand et malnaregam. Les caractères de ce genre sont : ca-*
lice de quatre ou cinq feuilles ; quatre pétales ; étamines de
quinze à vingt; ovaires sur un disque court; un style; baie uni-
loculaire , monosperme, (ln,)
LOCKA. Nom que porte le Renne dans quelques en--.
4roits de la Laponie. V. Thistoire du Renne à Tarticle Cerf.
(s.)
LOCO. L'a Loche , en languedocien, (desm.)
LOCOL. Très-petite Abeille des Philippines , qui fait
un nûei acide et une cire noir^. (b.)
LOCOMOTION. C'est-à-dire, changement de lieu ou
de place. Cette faculté est un des attributs exclusifs des. ani-
maux; car aucune plante n^a^comme eux, la volonté et le pou-
voir de sortir de sa place pour se fixer ailleurs. (Il suit de là
que la nourriture doit venir trouver le végétal , et que Tani*
inal est , au contraire , destiné à chercher ses alimens. La
nature ayant créé sensibles les animaux, il eût été contraire à
son but de les rendre immobiles aux chocs, de douleur , sans
pouvoir les fuir ou s^en défendre. La faculté de sentir néces-
site donc la faculté de se mouvoir ; plus on est sensible, plus
on doit £tre mobile. Les espèces peu sensibles se meuvent
lentement par la raison contraire. Le mode de génération
des animaux , dont les sexes sont séparés sur deux individui^^
V
,$, r. o D
eiigeoît aussi Ictir iip^roche , et par conséquent leur locomo-
tion. V. Tarticle Mouvemens des animaux , où ces objets
sont déreloppés. (vireIt.)
LOCULAn. Variété de VepeûtOrej ou peat-étfe d'une
espèce fort voîsitie. K an mot FroMemt et an mot £P£ADTa£.
(B.)
LOCUST et LOCUST-TRÉE. Nom qu'on donne ,
dAiS les Colonies anglaises , an CoufeliXÀiL. (tN.)
LOCUSTÂ. Nom btin àe$ SAutEkËLLÈ^ et de qtielques
crustacés du genre PaLœmon. (desbi.)
LOCUSTA. Nom dotiné autrefois aux espèceâ de Ml*
CttES. Elles ont été confondues en nnei seule par Liklnseus ,
et placées par lui dans le genreYALÉRt ane , sotis lé nom de
valeriana locusta, Adanson en fit son genre poiypremum qui est
le même que le valerkmeila de Tournefort ; ïakïs comme on
a joint \efeJia aussi d' Adanson^ ce dernier nom à plrévalo.
. Yalériat^e. (lu.)
LOCUST AIRES ; Locustanœ. Tribu ou soUs-ràmîUe
d^insetrtès de l'ordre îles orthoptères ^ ayant pour caractères i.
pattes postérieures propres pour le saut ; éiytres et ailes en
toit; tarses il quatre articles; antennes sétâcées.
Elle coUiprend la quatrième division , celle àe&iafii^onûs f
du genre gryllus de Linnaèiis. 11 ne faut pas là cotifoudre avec
là suivante , celle des locustes ou nos crU/uets,
Leà locûstaires ne coinposent qu'un seul genre f celui de
Sauterelle , mais que l'on partagera , sans doute 9 un jour,
en plusieurs autres. (L.)
LOCUSTE. C'est rènsemfele des Fleurs des ôkASfiKÉES
contenues dans une Glume ou Balle CALiciNALE.Ce mot est
synonyhije ^'ËPlLiiEt lorsqu'il y à plus de trois âeurs op--
posées et disposées alternativement, (b.)
LOCUSTELLE. Petit oiseau au sujet duquel les ornitho-
logistes diffèrent d'opinion. Les auteurs dé la Zoologie hrùàn-
idtjue Font app|lé alouette des saules ; Brîsson qui ne Ta pas
ïlii^tingué de Vwouette j)fpi , et Guenau de MontLeilIard , en
le rangeant aussi parmi le^alouettes y lui ont conservé le nom
He lûcustelle y que Willuglity lui a donné. D*un autre côté ,
M. Làtham regarde cet oiseau comme une espèce àefûwetu
qu'il distingue par la dénomination spécifique de Ï^auvette
16CUSTÈLLE , Syhia locuste. ( V. ce mot. ) (V.)
liOt)D£. Nom vulgaire d^uii polisson du genre Salmone ,
Sâlmb Groenîàndicus , Linn. , qu'on pêche en ahondance dans
lamer du Kord. V, au mot Salmone. (b.)
LODDE, LODDIK. Noms allemands du Pa^-d'Ane» riMf
iilàgo fuffara. (tK)
L 0 D i53
LODDIGESIE, Loddigesîa, Arbrisseau du Cap de Bonne-
Espérance , fort voisiil des Crotalaires y mais que Curii»
croit devoir iServiir de type à uu nouveau genre dans la dia-*
deljphie d'étàndrie et dans la fâihitle des léj^uminéiises.
Les t'ârâttères de fce geâre sont : corolle papilionacëe à
ëtet)dâ]^d beaucoup plus petit iqiie la carène et lés ailes ;
style oblique.
La LoDDiGËSiE A FEUILLES D^oxALiDE est figurée pi. gSS
du Boianical magasine de Curtis. (B.)
LODlCULAIRE , lodiculaHa. (ienre de plantes àe la
Famille des Graminées, établi par Palisot-'Beauvois, pour
placer quelques espèces de Kottrolles qui s^écartent des
^ autres par leurs caractères.
Ceux de ce genre sont: épilietsépars; balle calicinalededec^x
valves membraneuses, transparentes et entière^, renfermant
deux fleurs , Tune inférieure neutre , Tautre hermaphrodite ;
la première , d^une seule valve ; la seconde, de deux valves,
l'inférieure coriace , la supérieure cartilagineuse et fort lon-
Sne ; écailles très-grandes , opposées, trilpbées ; ovaire ea
ec émàrginë. * .
LaRorrfiOLLE ï'ascigulée de Desfohtaines sett de type
à ce genre, (b.)
LOJDiCtTLE. Nom que Palisot-Beauvois , dans son im-
portant ouvrage intitulé Essai (fune nQiwelle agrostographie , a
donné aux parties Ats fleurs des graminées qui entourent im-
inédialement Tovaire. Ces parties avoient été appelées Co-
ROixE f Ecaille , Nectaire et Glumelle. Il y en a ordt-
nâif etnent deux i et elles sont si petites et si miqces quVlles
sont difficiles à observer sur le vivant, et le plus souvent im-
possibles à recoimt>ître sur le sec. Aussi n^en a-i>oto pas
tiré jusqu^à présent tout le parti qu'il eût été à désirer pour
la formation des genres et la détermination des espèces*
LODNA. Nom piémontais de T Alouette, (v.)
LODNACORRIDOURA. U^n des noms piémontais de
r Alouette Cochevis. (v.)
LODNIN. Un des noms piémontais de rALOUETTE lulç'
(V.)
LiODOÏCE, lodoicea. Genre de plantes établi par Com-
merson et LabHlardière dans la famille des Palmiers.
Labiljardière^ qui a confirmé Texistence de ce genre pat* des
observations faitejt sur le vivant , faii a donné poiir caf ac--
tères: des fleurs dloïques, sortant de spathës composées de
plusieurs folioles ; le spadix ou régime de fleurs mâles com-
posé (le chatons cylindrii^u^s^ formé de larges (^cailles > dont
X
,54 L O E
chacune reoferme un faisceau de fleurs séparées par de p6«
iites écailles ; chaque fleur a un calice de trois folioles li-
néaires Y et une corolle de trois pétales semblables au calice ;
un réceptacle central porte les étamines f qui sont au nom^
tre de vingt-quatre à trente-six, Le régime des fleurs fe—
inelles est rameux; leur calice et leur corolle sont semblables
à ceux des fleurs mâles , mais plus larges ; leur ovaire e&%
presque sphériqne , et surmonté de trois à quatre stigmates
aigus. . .
Le fruit est un drupe ovale , qui renferme trois à quatre
noyaux, dont plusieurs avortent. Ces noyaux sont durs j
ovales , aplatis , divisés inférieurement en deux, rarement
en trois ou quatre lobes , entre lesqueb est une fente garnie
de soie , qui donne passage ^ la radicule lors de la germina-
tion. L^embryon est placé vers le milieu de Famande , entre
les deux lobes ; il est ovale , allongé , terminé en pointe re-
courbée , tuberculeux à sa base , oil^ on remarque aussi une
fente longitudinale très-profonde.
Ce genre diffère donc des rondiers par la forme et la situa-
tion de Tembryon. La seule espèce quHl contient a cepeOr
dant été placée parmi eux par iSonnerat ; c^est celle qui eat
connue sous le nom de Rondier des Séchelles 9 et qui four-
nit le fruit si célèbre ^ ameli coco des Utoljiffes^ F. au m<^
iVoNDtER où elle est mentionnée, (b.)
LODOLA. Nom italien de rALOUETTE. (v.)
LODOLA CAMP AGI^QLA. Nom itaUen At F Alouette
lÙLU. (Y.) .
LODONEKO. Nom espagnol du PLAQUEMiinER ( Dioê-
pyros lotus ). (ln.)
LODRA , LODRIA , LOUTRA. Ce sont dés noms
italiens de la Loutre d'Europe, (desm.)
LGËFFELKOBOLT. GmeUn a nommé ainsi en alle-
mand , I'Arsenic natif, (ln.)
LŒFLINGIA. Ce genre 9 consacré par Limiœq» à la
mémoire de Pierre Loefliqg , botaniste suédois ^ disciple d.e
Jjinnaeus , et qui voyagea dans les Espagnes ,, est décrit dans
ce Dictionnaire , au mot Leflingie. (i<n.)
X^OERE;. Nom savoyard i,a Grèbe huppé, (v.)
LOERl. Séba et Klein ont donné ce nom à la, perruche à
viwUau noir. Voyez le mot Perruche, (s^
tiOERiS. C'est ainsi que les HpUandais établis aux Indes
orientales ^ prolioncent lé nom du LoRis. f^. ce mot. (s.)
Ï4OËSEIJE j hçseUck. Pbme k-^ quadran^ulaijre ,
L 0 G i55
|;amie de feuilles opposées , ovales, un peu pointues et den-
tées ; à fleurs portées sur de longs pédoncules axillaires,gar^
nies de br^ictées opposées , imbriquée? , ovales , arrondies ,
dont les deux a^upérieures sont Membraneuses et ailées.
Cette plante forme , dans la didynamie angtospermie et
dans la famille des liserons , un genre cpii a pour caractères :
un calice tubuleux , persistant et à cinq dents aiguës ; une
corolle monopétale , tubuleuse , divisée profondément en
cinq découpures oblongues et ciliées ; cinq étamines , dont
quatre inégales par paire , sont insérées au tube ; et la cin-i-
qnième , beaucoup plus courte , est adnée à une de ses dé-^
coupures ; un ovaire supérieur , ovale , terminé par un style
filiforme et en massue ; une petite capsule à trois loges , et
s'ouvrapt en trois valves à son sommet ; chaque loge renferme
ime Qu deux semences mucilagineuses , oblongues et un peu
anguleuses d^un côté.
La loéselie crott au Mexique , et est figurée pL Ssy des
iUusbraUons de Lamarck. Ce naturaliste pense qu'il seroit posr
sible de la réunir à l'HoiTZiT. («.)
LOFFLER. Nom allemand de la Spatule, (v.)
LOGANIE, I^gani(i, Scopoli; Sowoyhœa^ d'AuUet. tient-
re de plaptes , qui pe diffère pas du Ruysçh. R. Brovvn a
donné, ce ipéme nom à un autre genre fort voisin des G£is>
TiAKELLES y des EvosMES et des STOMANpaES , et qui ne pa-
roît pas dans le cas d^étre conservé. Il renfenpe onae espèces^
tontes de la N6uveUe*Hollande. (B.)
LOGE ou CELLULE. Cavité intérieure d'un fruit. Il est
à plusieiirs loges , quand il est partagé pflir des cloisons, (d.)
LOGEMENT DES ANIMAUX DOMESTIQUES
( Économie rurale), Fixatiop l^abituelle de ces animaux, dans
4es localités convenables.
Cet objet, auquel on apporte bien rarement toute Tatten-
lion qu^il exige ; esiun de ceux qui influent le plus puissam-
ment sur la santé et la prospérité de ces utiles compagnons
de lliomrae dans ses travaux , comme de ceux qui n^ont d^ au-
tre utilité que de contribuer à ses amusemens. Tonte insou-
ciance ou négligence à cet égard devient la source de ma-
ladies ou d'accidens toujours très-fâcbeux , souvent rebellas
aux traijtemems, quelquefois -même incurables, dont on est
ordinairement loin ^e soupçonner la C2^use réelle « et qu^QP
attribue par conséquent à toute autre au'à la véritable.
Pour faire un choix convenable des localités sur lesquelles
çn veut fixer ces anin^aux t il f^iit d^ abord consulter leur na-
^nre particulière | et les rapj^racber ensuite , entant qu^il e^t
,56 LOI
possible , de leurs habitudes , de leurs mœurs et de leur ma-
nière d'être dans Tétât de liberté et d'indépendance qu'ils
airoient origikiaireitoent. Il li'eM pas moins essentiel dé leur
procilrter, eti tout temps ^ ùùè suffisaiite quantité d'air et de
ïamiène , la faculté de tous leurs làouvemens ^ et un emplace-
i&eiit commode pour pouv^oir satisfaire pleinement leurs prin-
tif^aux besoins. Il est encore généralement fort utile , sous
ipiuâieurs rapports , d'isoler ces localités ^ lorsque les ci'rcons-
tanices le permettent Sans ces attentions^ qui sont de rigueur,
«t auxquelles il faut ajotiter celles que chaque localité peut
«xiger particulièrement , on obtient rarement tout le succès
tfU'on a en vue dans l'entretien et l'éducation de ces animaux.
Lé plus souvent , on les confine et on les entasse, pour
ainsi dire , dàus des endroits bais, obscurs, étroits^ malpro-
pT^s , humides el mftbâins , qui deviennent fréquemment
de véritables étuves et des cloaques privée d^ouvienurès, d'air
et de Idmière sufifoasD!^ 9 et où les animant ont peine à respi-
rer et à se mouvoir. De U naissent la plupart des maladies
<iui désolent tirop souvent nos campagnes, rar un excès con-
traire, on les abandomie quelquefois en tout temps en .plein
air.^ à toutes les vicissitudes des saisons , à toutes les intem-
péries de ratmosphèré , sans le plus petit âori , sans le moin-
dre couvert ; et Toii a mén(^e été jusqù^à proposer sérieuse-
ment ce demîeir moyen , comm^ le véritable correctif du
pn*mieir , quoitiu^il soit encore Sujet aux plus graves incon-
véniens. Nous ne reviendrons pas ici sur ce que nous avons
dit de ce moyen nduvéau, qui a été fortement recommandé
d&ns pfusietirs écrits , et qui a malheureusement séduit quel-
ques personnes entraînées par la réputation des auteurs de
cette innovation dangereuse ; niais nous invitons l'économe
rural, et tout propriétaire d'animaux précieux, à consulter les
réflexions auxquelles nous n'avons pu nous dispenser de nous
livrer à cet égard, en traitant rarticle Animal domestique,
qui renferme tous les développemens nécessaires sur ce sujçt
unportant. (yvart.)
LOGH\Nl A jiogkama. KLoganie. (ln.)
LOGONDIUM. V. Langooivm. (lh.)
LOHK. Nom persan de la race des Chameaux de
charge, (s.)
LOHONG. Les Arabes conlaoîsstMit sous ce liom une es-
pèce S outarde , Y outarde huppée d^AMùg. Voyez l'article des
Outardes, (s.) 4
LO-IM-TSAO. Nom thiiiôîs d'dne espèè^ de Sainfoin
( heâfsarum reniforMe , Lliur. ) , qui croit aux etitifons de
Cafiion. (LN.)
LOI ,57
hOlR.Myoxusj Gmel., Cxn;., QeofT., Schreb.; Musy Linn,,
Pall. , Bris».; Glîsj Briss. ^ Sciums ^ Kleiu, Penn., Érxleh.,
Genre 4e mammifères de i^orâre des rongeurs, très-voisin^
des rats. Us ont deux incisives cunéiformes à chaque mâ-
choire, point de canines et quatre molaires de chaque côté |
cclles-c^ ont des racines distinctes 9 et leur couronpe mar-
quée de deux espèces de collines transverses^ formées par
une double ligne d'émail. !Leur corps est couvert ^e poiU
doux ; leur queue longue , tantôt terminée par un flocon ,
tantôt entièrement garnie dé poils plus ou moins longs ^
leurs extrémités sont proportionnelles entre elles. Ils ont les
yeux gros et saillans et de longues moustaches , les oreilles as-
sez grandes et couvertes de p<^ils très-courts. Leurs pattes
de devant ont quatre doigts et un .rudiment dç pouce muni
d un ongle obtus; ^.elles de derrière sont ^ cinq doigts. Uft
ont des clavicules complètes , sont dépourvus de pocl^e»
buccales ou d'abajoues et sont , 4e tous les rongeurs , le^
seuls qui manquent de cœcum et de gros iqt^tius:
Ces animaux habitent les climats tempérés. Leur nourrie
ture consiste en fruits de toute espèce. Us montent siir Iç^ '
arbres avec la plus grande facilité pour se Içs prQcurer ; aussi
peut-on les considérer comme intermédiaires aux rats et aux
écureuils. En biver ils se livrent à un sommeil léthai^ique ,
après avoir fait dans leur retraite une petite provision de fruits
secs, tels que des noisettes, des noix^ des châtaignes, de
la faîne, etc. , dont ils font usage à leur réveil. * > .
Le geiire des loirs se compose de cinq espèces ait plus/
dont trois seulement sont bien distinctes. Ce sont : le loir , lé
lérot et le museardia. Une quatrième , le iQÛr dryade de
Schreber, est aussi bien réellement de ce g^nre; mais &t^ ca-
ractères la rapprocbent tellement des deux premières qu'^
peut penser qu'elle ne diffère pas de Tune d'elles. La con-r
sidération du flocon de poil qui ^ troiare à l'extrémité 4^
la quenedu rongeur décrit par Molma, sous le nom d.e A^,<
jointe à robaenration quje cet animal ait d^s provisions %
ont pu seulement engager à le ranger parmi les loirs comin/%
cinquième espèce , car ses«a^«ltres hftbjitttdes l'en éloi^^ei^t.
Quelques autres roJ9genrs avoi^em été placés Am9s ce genr^»
notamment: le tamaricin ( muSiUmwidnuSk) donjt les jamb^%
postérieures sont fort longues; ce qui nous a engagé à le
réunir aux gerbilits; le lérot à queue doréç , ou loir épi^ ■
neux , qui est placé mainls^nant dans le geur^ éehymU ; Iqs
ècureuUs ^i^^^Xé&^^ietUngueU , qui ou^t la qiieue également gqut
verte de poils sur toutes ses faces; et Veafifass. darmou^fi de Pen^
nant , ou myoxm afnconus 4e Shavv. Celui-ci se trouve , dit"- j
on, dans les montagnes de Sqéebur^^ ^ huit cents inillés
i58 LOI
yiron du Cap de Bonne-Espérance , et il a été eomnninîqaé
à Pennant par sir Joseph Banks. On ne donne aacan détait
sur ses caractères de formes ; on dit seulement qu^il est d*un
fernlgîneux pâle en dessus et blanchâtre «n dessous ; qu^au-
dessus de chacun de ses yeux est une ligne blanche ; que sa
tête est plate , son nez obtus , sa lèvre supérieure fendue ^
sa queue médiocre^ noire au milieu, grise sur les cAtés ; que
ses yeux sont pleins et Apirs , ses moustaches longues , se»
oreilles très-courtes, etc. C^st au moins une espèce dou-
te^se.
Séba décrit et figure sous le nom de glis seu mus açfeUana^
rium amerieanus y albus^ Th. y t. i, pag. So, pi. 3o, fig. 7, un
quadrupède qui ne nous paroît point avoir de rapports mar-
qués avec les loirs.
* Enfin Rafinesque^ihaltz décrit trop brièvement dans le
précis des Décowertes somkdogiques ^ son Muscûlus frugi^orus
qui vit de fruits et niche sur les arbres, et son musculus eUchru-
rus qui habite dans les chai](kps et qui tombe en léthargie pen-
dant rhiver , pour qu'il soit possible de décider s'ils appar-
tiennent piutdt au genre des loirs ( dont ils ont quelques-
unes des habitudes ) qu'à celui des Rats. F. ce mot.
Première Espèce, — - Le Loir proprement dit, Myoxus gtls ,
Gmel; Sciurusglisj Erid. ; — (r/«;, Briss. ( Règn. anim,) ; — le
Loir, BufF. , tom. 8 , pi. 2^.; — Schreb., Saeugûi.^ pi. 225 ;
— Fat. dormoure f Shavv. gen. Zool, tom. 2, part, i, pi. i54.;
'-^ghiro^ gUero^ galero des Italiens; kron des Espagnols; arga-^
naizàes Portugais. V. pi. E 12 de ce Dictionnaire.
Le loir est le plus gros des quadrupèdes de ce genre ; sa
taille est à peu près celle de V écureuil ; ses oreilles sont pe-
tites et dépourvues de poils ; ses joues sont couvertes de poils
blancs ; l'œil est entouré de brun foncé ; ses moustaches
sont fort longues ; le de^^s du corps est d'un gris-brun
cendré , le dessous est blanchâtre ; la queue est couverte de
poils lonffs de la couleur du corps , presque disposée comme
celle de l'écureuil. -
Le loirrcssemble assez à ce dernier animal par ses habitudes
naturelles; il Irabite, comme lui, les forêts; il grimpe sur les ar^
bres, saute débranche en branche, moins légèrement à la vé- •
rite ; il vît desmémes alimens, c^esl-à-dire , de faines ,de noi-
settesyde châtaignes et d'autres fruits sauvages; il mange aussi,
* dit-on, des petits oiseau&qu'il prend dans leurs nids, ce qui est ■
d'accord avec la conformation de son'canal intestinal^ dépourvu
de cœcum. Il ne fait point de bauges au-dessus des arbres,'
comme l'écureuil ; mais il se construit un lit de mousse dans
Pintérïeur de ceux qui sont creux ; il se gîte aussi dans les
^
LOI ,59
fentes des rochers élevés, et toujours 4dns leà lieux secs :. il
craint rhumidité, boit peu, et descend rarement à terre.
Les loirs s^accoupient vers la fin du printemps ; ils font
leurs petits en été ; les portées sont ordinairement de quatre
ou cinq ; ils croissent vite , et on assure qu'ils ne vivent que
six ans. En hiver,, ces petits animaux tombent dans un état
de torpeur, ou dan^ un engourdissement presque total des
membres et des sens ; cet engourdissement est produit par le
refroidissement du sang. Ces animaux ont si peu de chaleur
intérieure, qu'elle n'excède guère celle de la -température de
l'air. Cet engourdissement dure autant que la cause qui le
produit i et cesse avec le froid ; quelques degrés de chaleur
au-dessus de dix ou onze , suffisent pour râttiimer tes ani-
maux ; et si oft les lient, pendant l'hiver , dans un lieu bien
diaud, ils ne s'engourdissent point du tout; ils vont et
Tiennent, et mangent et dorment seulement de temps en
temps, comme les autres animaux. Lorsqu'ils sentent le froid^
ils se serrent et se mettent en boule , pour offrir moins de
surface à l'air et se conserver un peu de chaleur : c'est ainsi
qu'on les trouve en hiver dans les arbres creux, dans les
trous des murs exposés au midi ; ils y gîtent en boule et sans
aucun mouvement , sur de la mousse et des fçuilles. On les
prend, on les tient, on les roule, sans qu'ils remuent, sans
quMls s'étendent ; rien ne peut les faire sortir de leur en-
f;ourdissement qu'une chaleur douce et graduée ; ils meurent
orsqu'on les met tout à coup près du feu : il faut , pour les
dégourdir, les en approcher par degrés. Dans cet état, quoi-
que dépourvus de tout mouvement, «t qu'Usaient les yeux fer-
més et qu'ils paroissent/privés de tout usage des sens, ils sen-*
tent cependant bien la douleur,, lorsqu'elle est très-vive ; une
blessure , une brûlure leur fait faire un mouvement de con-»
traction et un petit saut qu'ils répètent même plusieurs fois.
Il arrive souvent que les loirs se réveillent pendant l'hi- «
ver ; car il y a des genres, des jours , et même des suites de
jours dans cette saison, où la liqueur du thermomètre se sou-<^
tient de la à i3, i^t etc., degrés; et pendant ce temps
doux, les loirs sortent de leurs trous pour chercher à .vivre ,
ou plutât ils mangent les provisions qu'ils y ont ramassées
pendant l'automne , et qu'ils y ont transportées.
M. Mangili , de Pavie , dans son Mémoire sur Xaiiéihargie
périodique de quelques mammifères^ expose ce qu'il a observé
relativement à la léthargie d'un loir depuis le mois de dé-
cembre jusqu'au mois d'avril suivant. Cet animal , libre dans
une bibliothèque, s^engourdit lorsque la température se trouva
n'être que de quatre degrés au-dessus de zéro (le 24. décem-
bre) y après s'être couché entre les livres et les tablettes et
i6o V L O I
au oûUatt <ks togDare% de papier qui lui avoiènt été prépa-
rées 9 aiasi qu'un tas de provisions pour son réveil. Le 27
décembre , son cAté cauche ayant été découvert et le ther-
momètre ayant été placé près de lui, marquoit trois degrés
eu demi; sa respiration étoit suspendue et renouvelée k
des intervalles réguliers, c'est-âi--dire , qu'après quatre mi-
nutes d'un parfait repos y l'animal respirbit vingt-deux ou
vÎQgt-quatre fois de suite dans l'espace d'une minute et de-
mie. 14e thermomètre s'étant élevé d'un degré, les intervalles
ne furent plus que de trois mioutes; mais le nombfe des signes
successifs de respiration fut à peu près le même. Le 29 dé-
cembre le thermomètre marquant seulement un degré au-'
dessus de la glAce , les signes de respiration furent de vingt-
six à vingt-huit , et l'intervalle entre les série^fut d'environ
six minutes.' Le 3 janvier, le ff oid étant dçvenu très-vif, le loir
s'éveilla*, se débarrassa de ses excrémens et' mangea un
peu , et il ne s'engourdit de nouveau que lorsque la teo^péra-
ture fut un peu adoucie. Transporté dans un lieu où la
température ëtoit de trois à cinq degrés, sa léthargie con-
tinua d'être profonde. Les intervalles de repos devinrent
plus longs et furent de seize à dix-huit minutes , et le nom-
bre des signes de respiration de chaque série fut toujours de
dix-huit à vingt. Il se réveilla encore le 9 janvier lorsque la
^ température étoit à deux degrés. Â sept degrés de chaleur
(le fo février)., le nombre des mouvemens de respiralion
^l6i^ de treize à quinze, et les intervalles de dix-huit à vingt- ^
quatre minutes. Placé subitement dans un récipient autour
duquel on avoit produit un froid artifieiel d'un degré au-des-
sous de glace , lé loir parut souffrir, et sa respiration devint
plus forte et plus fréquente , sans interruption. Ce froid
ayant été poussé à six degrés au-dessous de zéro , l'animal 9
après une respiration accélérée e^ continue , s'éveilla et
chercha à s'échapper. Placé de nouveau dans une caisse à
sept degrés , il ne tarda pas à rentrer en léthargie ; et ( le
3i février) , la température étant la même , ses mouvemens
de respiration n'étoient plus que de cinq à sept , et après
des intervalles de viQgt--huit ' à trente-cinq minutes ; étai
qni dura jusqu'au 12 piars, époque à laquelle le loir se
réveilla. •
De ces observations on peut conclure : i.® que c'est à la tem-
pérature de cinq à sept degrés au-dessus de ^ro , que \i\
léthargie du loir est la plus complète; a.^ que l'augmenta-
tion dû froid accélère la circulation et la respiration, et mémo
cause le réveil si elle est trop subite ; 3.^ que ,dans cet ani-»
mal un trop long jeûne produit aussi le réveil.
M. Manglli cherche à expliquer les causes de cette lét}uir^
LOI ,6*
gie en disant que le sang artériel, nécessaire pour entret)smr
et raviver rexcitabilité des fibres de l'organe cérébral , af»
flae avec moins d abondance à cet oxgane , dans les ani-
maux dormeurs , à raison du petit nombre d^artères quHl a
observé cbez eux , relativement à celui des veines , et à
cause du petit calibre de ces artères; circonstances qui, dit il,
concourent avec d'autres causes extérieures débilitantes > à
diminuer Ténergîe des fibros du cerveau et à produire d'a-
bord le sommeil , et ensuite la léthargie.
Ce même physiologiste fit encore une observation curieuse
au milieu de Tété. La chaleur étant à quinze ou seize de-
grés , un loir placé dans le fond d^un grand vase avec un pe^v
tit lit de foin et des provisions , après avoir tenté vainement
de sortir d^esclavage et avoir refusé toute nourriture , s'a-
bandonna au sommeil léthargique ; mais, au lieu de se rou-
ler en boule , il s^étendit sur le dos. £n cet état les inter-
yalles de repos étoient beaucoup plus courts que dans l'hiver,
et les signes de respiration naolns fréquens. Il ne se réveilla
que le 17 juillet , et parvint à s'échapper.
L'espèce du loir n'est pas extrêmement répandue; on ne la
trouve pas dans les climats très-froids, comme la Laponie>
la Suède; du moins les naturalistes du Nord n'en font pas
mention. U.n'y a point de loirs dans les pays découverts
comme TÂngieterre : on en trouve en Espagne , dans la
France méridionale , en Grèce, en x\llemagne « en Suisse,
en Italie où ils habitent dans les forêts , sur les collines ,. et
non pas au sommet des hautes montagnes , comme les mar*
moiles.
Les Romains servoient des loirs sur leurs tables. En Ita-
lie , où l'on est encore dans l'usage de les manger, on fait des
fosses dans les bois, que I on tapisse de mousse, qu'on re-
couvre de paille , et où l'on jette de la faîne : on choisit un
lieu sec et à l'abri d'un rocher ei^posé au midi ; les loirs s'y
rendent en nombre , et on les y trouve engourdis vers la fin
de l'automne; c'est le temps où ils sont les meilleurs à
mftger.
Deuxième Espèce. <*— Le Lérot , Myoxus nUela , GmeL ;
Sciurus querdnus , Ërxleb. ; Mus açeikmarium nu^vr^ Gesn. ,
Aldrov. , Jonst.y Charlet., Rai., Ricacz, , Linn.,t$y5/. tuU.^
édit. 12.-— Le Lérot, Baff.,toai. 8, pi. aS.-— Schreb., Saeugthj
pi. 226,'-^Gat(ienfionnouse^ SYiaiw, Gen. Zool, tom. 11, part, i,
pag. 164., pi* i55. Vulgairement loir, lérot et rat blanc. Fqy*
pi. £ 12 dé ce Dictionnaire.
Le /(ffro/ ressemble beaucoup au loir; mais il s'en distingue
cependant aisément par sa taille plus petite , son corps ptUi
XV 111. *n
i6a LOI
ramassé , son museau plus pointu^ et sa (|iieue couverte ie
poils ras gris-roux, sur presque toute sa longueur , et termi-
née par une touffe de longs poils» tous noirs, à Texception de
ceux de ^extrémité et du dessous qui sont blancs» au lieu que
la queue du loir est entièrement couverte d'e poils longs et de
couleur uniforme. Le lérot est d'un cris roussâtre en' dessus
et blanc en dessous; une large bande noire passe au- dessus et
au-dessous de Foeil, et se termine derrière l'oreille; i$es quatre
pjeds- sont garnis de poils blancs.
Les poils du dos examinés isolément sont gris ptis du corps
sur une grande partie dé leur longueur, terminés de hrut^
roussâtre et marqués entre ces deux, couleurs d^un àimeatk
blanchâtre assez court. Les poils blancs du ventre sont
gris à leur racine. Â Tintérieur, le lérot diffère encore
du loir, en ce que son estomac est nkoins gros et moins
allongé , et sa vésicule du fiel plus petite. Le glan<ï du lérot
est gros et d'une figure extraordinaire ; il se termine par uifie
espèce de bec récourbé en en-bas et renfenhant un petit os.
Le lérot habite les jardins, et se trouve quelquefois dan»'
les maisons ; il se niche dans les trous de murailles; il court
sur les arbres en espalier, il choisit les meilleurs fruits, et les
entame tous dans le temps qu'ils .commenceàt à m^ir ; il
semble aimer les pèches de préférence, et si l'on veut ed
conserver , il faut avoir grand soin de détruire les lérots ; il
grimpe aussi* sur les poiriers, les abricotiers , les prùhiers, et
^i les fruits doux lui manquent , il mange des noisettes , des'
noix et même Aes pois et des haricots : il éii tratisf)orte
une grande quantité» dans sa retraite- , qu'il pratique en
terre.
^ Dans les anciens vergers ontroôve souvent l'esférotd àiài
de vieux arbres creux ; ils se font un lit d'herbe ^ dé mousse
ei; de feuilles ; le froid les engourdit et la chaleur les ranime :
on en trouve quelquefois huit ou dix dans te mdmé lieu , tous *
endormis, tous resserrés en boule au milieu de leurs pr(yvi-
sions de noix et de noisettes. H
Us s'accouplent au printemps, produisent en été, et font^
cinq cm six petits qni croissent promptement , mais qui ,
cependant» neprodutsen1:«ux--inémes que dans l'année sui-^,
vante. Leur chair n'est pas mangeable comme çèllç dif,
loir; ils ont même la mauvaise odeur du rai domestiquer.
On trouve les lérots dans tous les climats tempérés de r Eu-
rope , et même en Pologne , en Prusse ; lùais il ne p^roît
pas qu'il y en ait en Suède ni dans les paya septentripnaux.
• Troisième Espèce, — Le MusCardin , Myoxus muscardi'
nus , Gmeh —Sciurus àçellanarius , ErxL — -iuiis twellanarius ,
Lot ,63
Linn., Syst, nai. éd. 12 ; Pâdlas, Glir. 9 P- 89 ; — Mus, avella^
rkniiis rninor , Rai^j Joû!;t. , AldroV-. -^ MuscARDiN, Buff. ,
tom. 8, pi. ^G,''^Common domiouse , Shaw, Gen. Zool , t. i^
pag. 167, pi. i54.«
Le muscardin est plus petit que le iérot îl est un peu plus
gros que la souris j et il a la tête plus large, le museau moins
allongé, les yeux plus grands el les oreilles plus courtes ; le
froqt est plus élevé que cçlui du loir et du Iérot ; mais les
oreilles ont à peu près la même forme et la même grandeur
que celles du loir; elles sont garnies de poils courts en dedans
iet en dehorâ. La queue est aussi garnie de poils rangés sur
les cétés c^mme ceux de la quçue du loir, mais beaucoup,
plus courts. Les poils de la queue suffisent pour distinguer
Je muscardin du mulot et de la souris; ils, sont tous trois à peu
près de la même grandeur; et ils ont la queue de même lon«
gueur; mais celle du mulot et de la souris est rase. Le mus-
cardin a la tête, le museau et les oreilles moins allongés quie
le Iérot. Tout le dessus du corps est de couleur fauve claire
et blonde; le ventre et le dessous de la tête sont jaunâtres; la
S;orge est presque blanche; tous les poils du dos sont gris avec
eur pointe rousse, à Texception de quelques-uns. plus longs
que les /iutre$ .et qui ^ont d^un brun assez uniforme ; ceux
de la queue sont d'un roi^q^. terne dans toute leur longueur.
Ce quadrupède n'habite jamais dans les maisons, rare-
ment dans les jardins, et se trouve le plus souvent dans les
bois, oji il se retira dans les vieux arbres creux; il s^engourdit
par le froid t et se met en boule comme le îoir et le léroL II
Me ranime comme eux dans les temps doux , et fait aussi pro-
vision de noisettes et d^autres fruits secs. Il fait son nid sur -
les arbres comme V écureuil ; mais il le place ordinairement
plus bas entre les branches d^un noisetier, dans un buis-
son , etc.. Le. nid est fait d'herbes entrelacées ; il a enviroA
six pouces de diamètre ^ et n^est ouvert que par le haut. Des
gjfcns de la campagne ont assuré qu'ils avoient trouvé de ces
nids daps les bois taillis , dans àes haies ; quHls sont environ-
nés de feuilles et de mousse, et que dans chaque nid il y
avott trois ou quatre petits. Ils abandonnent le nid dès qu'ils
sont grands , et cherchent à gîter dans \e creux ou sous it
trdifec des vieux arbres , et c'est là qu'ils repoiàent, qu'ils font
leurs provisions et qu'ils s'engourdissent. ( Bujfon, )
. M. MangiU a fait aussi sur la léthargie des muscardins
des observations qui ont les plus grands rapports avec celles
Ï^u'il a faites sur le sommeil des loirs. Le froid les réveillé ,
orsque. .1^ températui^e est à un degré au-dessous de glace ;
à 4 ou 5 degrés de chaleur ^ un muscardin a respiré 174
,64 LOI
fois j divisées en dix séries de mouremen^ de respiration
(la plus considérable de 3o , et la moindre de .5 ) en 8a mî-«
nutes : à lo degrés de chaleur , ^.j fois en 34 minutes ( les
' mouvemens étant de 7 ou 8 dans chaque période , et les in-
tervalles de i-hS minutes ). Quand on l'exposoit au soleil.., il
sentoit TefTet de la lumière et de *la chaleur; sa respiration
n'étoit plus suspendue , et elle s'exécutoit d^une manière
uniforme et régulière , comme dans le sommeil naturel ;
bientôt il s'éveilloit et mangeoit quelques morceaux de châ-
taigne , puis après s^étre roulé en boule , il se rendormoit. II
respiroit pendant une demi-heure sans interruption , aS oa
3o fois par minute ; ensuite les intervalles de repos avoient
lieu, et augmentoient progressivement. Placé subitement
dans un air refroidi à a degrés au-dessous de filace , la res-
fiiration devenoit plus fréquente ; comme cela a lieu pour
e loir. En général , il résulte des remarques de M. Mangili
que les muscardlns sont , de tous les mammifères , ceux qui
sont le plus disposés pour la léthargie ; qu'une température
trop élevée ou trop froide les réveille ; qu'aussitôt qu^ils sont
éveillés , ils prennent quelques alimens , quoique avec beau-
coup de sobriété ; quMls passent de la léthargie à la veille en
moins d'une demi-henre , tandis qu'il faut plus de temps
aux marmottes; enfin que le passage à Tétat de veille est
d'autant plus prompt que la température est plus élevée ,
parce que dans cet état ils reprennent plus vite le calorique
nécessaire à l'exercice de leurs fonctions vitales.
M. Mangili ayant fait périr vin muscardin de la léthargie
mortelle en l'exposant à un froid artificiel de 10 degrés , il
mourut en vingt minutes. L'ayant ouvert , il remarqua une
grande abondance de sang dans les oreillettes du cœur^
. ainsi que dans les principaux vaisseaux qui se rendent aa
poumon ou qui en sortent. Les poumons , les veines du cou y
de la tête , et surtout celles du cerveau , étoient considéra-
blement gonflés de sang ; ce qui est parfaitement en rap-
port avec l'idée que se forme l'auteur de la cause de la léthar-
gie des animaux dormeurs. ( V. ci avant l'article du Loia.)
Quatrième Espèce, —r Le Loir dryade ( Myoxus dryas ) ^
Gmel. — Schreber. Saeufih , pag. 83 1 , tab. aaS. B. «~
Sfaaw ^ Gen. Zod.^ tome a » part, i y pag. 166, pi. i55 ,
Wood-dormome.
Cette espèce qui^ au sentiment de M. Cuvier (^Règne
animal f tom. i , pag. igS , note i ) » ne paroH point différer
du loir , habite 9 drt-on , les bois en Russie et en Géorgie.
fiUe a beaucoup de rapport avec celle du lérot ; cependant
LOI i65
son corps est plus court , et en cela elle se rapproche davan*
tage du ioîr.
Le corps du loir dryade a quatre ponces de^ longueur , et
•a queue, trois seulement; sa couleur, en dessus, ainsi
que celle de la queue , est d'un gfis ferrugineux , et en des-
sous d'un blanc jaunitre ; Tœil est placé au milieu d'une
bande noire comme dans le lérot ; mais cette bande ne s'é-
tend que jusqu'à la base des oreilles , au lieu de se porter
jusqu'aux épaules , ainsi que cela se voit dans ce dernier ani-
mal. La queue est poilue depuis son origine comme celle du
loir , et les poils sont distiques comme ceux de la queue de
l'écureuil.
GnquUme Espèce, — Le Degu (^Sciurus degus) , Gmel.—
Le Degu , Molina , Hist nat. Oiil. , pag. 269. — Sonnini ,
ëdit. de Bnffon^ tom. 3a, pag. ai 3. — Oiitian Squirrtl ^
Shaw.y Cftxï, Zool. , tom. a, part, i,- pag. i48*
Cet animal , dont l'existence est douteuse comme celle de
la plupart des animaux dont parle Molina , est , selon ce
Yoyageur, appelé degu parles Chiliens. Il est , dit>ii, un peu
plus gros que notre rat commun. Sa robe est entièrement
d'un blond obscur, à Texception des épaules, sur lesquelles
on observe une ligne noirâtre , qui descend jusqu'au coude;
Sa queue se termine , comme celle du lérot , par une petite
touffe de poils , mais les poils sont de la même couleur que
ceux du corps. Il a la tête courte , les oreilles arrondies ,
le museau pointu et pourvu de moustaches; les deux dents
incisives la mâchoire supérieure en forme de coin, celles
du bas aplaties ; quatre doigts aux pieds de devant , et cinq
à ceux de derrière.
Le degu est un animal souterrain , qui vit en société près
des haies ou des buissons , dans les environs des villes. Les
terriers qu'il creuse se communiquent par des galeries ; il y
amasse pour Thiver une grande provision de racines et de
fruits dont il fait sa nourriture.
Au reste , le degu ne s'endort pas pendant l'hiver. Les
Espagnols du Chili mangeoient autrefois sa chair ; à présent
ils n'en font plus usage, (desm.)
LOIR. Le Lérot porte ce nom dans presque toute la
France , surtout dans les départemens septentrionaux, (desm.)
LOIR DE MONTAGNE. L'animal désigné sous ce nom
dans le Voyage en Egypte , par Monconys , est le gerho.
Voyez Gerboise, (desm.)
LOIR ÉPINEUX. V. EcHiMYS a queue dorée. (d£sm.>
LOIR VOLANT. Quelques naturalistes ont donné ce
nom au Polatoughe. V. ce mot. (desm.)
i66 r; 0 M
LOmO , JWMREIRÔ et LOUHEIfiO. Nom» du Lait-
HIER , en Portugal.* (ln.)
LOIROT ou péUthir. Voyez i histoire àa Lérot, à l'ar^
ticlè Loir, (s.)
LOIS ELEURIE, loiseli^ria. lienrc établi par M. Desvaux,
Ïjour placer T Azalée rampante , qui a les divisions du ca-
ice inégales ; la corolle càmpanulacée ; les étamines droites,
courtes et insérées à la bas^ du pistil ; la capsule à deux
loges, (b.)
LOKANDL Nom brame du Karin-njoti du TVJalabare,
plante figurée par Rbeede (f/o/1 Mal. 6 , t. i8 ), dont ,le$
feuilles sont alternes , et les fleurs en ombelles terminales,
Adanson en /ait un genre dans sa famille des cistes ; ce genre
est caractérisé ainsi : calice persistant , d'une seule pièce y
^ quatre qu cinq dents ; trois à cinq pétales ; trois à cinq
étamines ; un ^tyle à un stigmate conique ; fruît à écofce fer-
mée , à une loge , contenant une amande ovoïde, (m,)
. LOLADE. Nom malais' de la Colocasse. (ln.)
LOLIACEA de Scheuchzer. V, Ivraie. fLN.)
LOLIGO. Nom latin du Calmar, mollusque céphalo-*
pode , très-voism des Seiches et des Poulies, (desm.)
LOLIUjVI. Chez leis anciens , ce nom , d'une origine obs-r
cure , est celui d'une sorte de mauvais grain qui croît dan^
}es moissons.
Interque nitentia ruita ,
Inf'^elix loUum et ^terîlies domioantur ayen«. ViEO. , Georg. x.
La farine du loUum , môlée avec celle du froment , donnoîl
un pain malfaisant qui occasionoit des vertiges. On suppose
qtte c'est TIvraie des moissons ( /o/^'z/m iemuUtnium) \ doni
les anciens ont voulu parler; on a encore cité le githage. Dans
ce sens , l'épithète ^infêlix que Virgile donne au lolium , doit
se traduire par maùdité: Les Grecs nommoient le lolium aira
et qetia. On croit aussi que le phœnix dés Grecs , mentionné
par Dioscorîde , est l'ivraie vivace. ;
Le nom de lolîumsc trouve «ivoirélé appliqué aux diverses
espèces d'ivraie , et à plusieurs espèces de graminées des
genres plialarls ) hordeum , bromus , poti ^festuça.
Le genre lolium de^ botanistes actuels est décrit à Vî^rAî-
cle Ivraie *, il fut état^ll par Linn^us qui le restreignit ^ uq
petit nombre d'espèces. Schran(:k'fait àalolium ienmlentMm^ up.
ge^e qu'il .nomme Çraj»olin. (ln.)
XÔMAN, C'esi le /;<W ieiXiUle. Yoye^ An mot CAiKEr (b.
LOMANDRË 9 lamandm. Genre de plantes del'bexaa-
L O M 167
jlrie monogynie et de la famille des joncoYdes , 'ifai a été éta-
bli et figuré par LabilUrdière, dans son Histoire des planties
de la Nouvelle-Hollande. Il offre pour caractères : un calice
de six folioles persistantes et imbriquées d^écailles à ^enr base ;
point de corolle ; six étamînes ; un ovaire supérieur à style
court, et k trois sjtjgmates obtfis; une capsule obtusément tri-
gone , à trois valves et à trois loges contenant une seule se-
mence. Il renferme deux espèces dont les feuilles sont li-
néaires , engainantes par la base , et les fleprs agglomérées
dans les aisselles des bractées j et formant par leur ensem-
ble , une panicule spiciforme.
Poiret a appelé ce genre Vinuls; etR.Brownf X^EOTE.Ce
dernier lui rapporte vingt-quatre espèces , dont plusieurs fai*
soient partie des Dragoniers de Thunberg. (B.)
LOMARIE , iomaria. Genre de plantes établi aux dépens
des Ot90CLÉ£S, et qui comprend une douzaine d^espèces. Ses
caractères sont : capsules couvrant la partie inférieure des feuil-
les ; enveloppes des capsules se décnirant latéralement.
Ce genre est le même que celui appelé StegaïïIE par
R. Brown; (B.)
LOMATIË , hmaiia. Genre de plantes établi par R.
Bro¥ini aux dépens des Embothrioiï^ , et renfermant h^iit
espèces originaires du Chili et contrées voisines 9 au de la
îf ouvelle-Hollande .
Les caractères de ce genre sont : calice irrégulier, k fo-
lioles tournées d^un seul côté et portant les étamine$ à leur
extrémité ; trois glandes d'un seul c6té de Tovaire , qui est pé-
.dicellé , polysperme , et qui supporte un style persistant ,
ainsi qu'un stigmate oblique , dilaté , presque rond > aplati ;
follicule ova)e - oblongue ; semence ailée à son extrémité.
Le Lomâtie a feuilles de silaUs est figuré pi. iay2 du
Boiamcal Magasine de Curtis. Salisbury en avoit fait un genre
spus le nom de Trichondyle. (b.)
LOMÂTOPHYLLE , hmatof^fyllum. Genre .ét^lî par
Wâldenow , pour piaœr TAloès POuaPBE de Laïaarcki qui
est le DRAjGONiERMARGiNEd'Aiton. Sas/caractèressontccatice
nal ; corolle de six pétales , dont trois extérieurs; étamines
réunies au ceiitre; capsule charnue , à trois loges* (B.)
LOME A (Rumph. , Amb. , vol. 6 , t. 69 , f. i ). C'est le
nom d'une espèce àfiVoiyKE{Plpersubpeliatum ,W), qui croit
à Amboine , dans les bois montueux. (ln.) *
LOMBO. C'est le même poi$soii ^ue celui appelé Trniti.
y* pe ,mot. Çfi,)
i68 L O M
LOMBRIC , Lombncus. Genre de vers libres 9 qni a poar
' caractères : on corps long, cylindrique, articulé, ayant les ar-
ticulations garnies de cils courts on d^épines très- petites , à
peine sensibles ; nne bouche simple , presque terminale , non
accompagnée de tentacules.
Les espèces de ce genre 9 Tulgairement appelées pers de
Une , sont connues de tout le inoj|de ; et cependant peu de
personnes ont des notions exactes sur leur organisation inté-
rieure et sur leurs mœurs.
Le corps des lombrics est composé d'un très-grand nombre
d'anneaux fort étroits , très- rapprochés , qui ne sont autres
que des muscles circulaires propres à faire opérer le moure-
inent qui a pris d'eux le nom de vermiculaire. Les plus gros
de ces anneaux sont au tiers de la longueur du corps , à corn-
nencer de la tête. Us deviennent ensuite plus petits , restent
presque égaux jusque vers les extrémités , où ils décroissent
rapidement Us sont tous enduits d'une matière visqueuse ,
qui transsude continuellement de leurs pores , et ont , cha-r
cun , plusieurs épines courtes , tournées en arrière , et égale-
ment distantes , une 'placée de chaque côté, et les autres en
dessous. Ces épines aident aux mouvemens du ver , en lui
fournissant des points d'appui en arrière , lorsqu'il porte sa
tête en avant. Les lombrics marins , si tant est qu'ils soient vé-
ritablement de ce genre , n'ont point ces épines , et n'en ont
pas besoin y puisqu'ils nagent plus qu'ils «ne rampent. Beau-^
coup des lombrics terrestres montrent , au centre de leurs
plus gros anneaux , tin anneau encore plus gros , et remar-
quable par sa coloration plus intense. C'est là que sont placés
les organes de la génération , ainsi qu'il sera dit plus bas.
Le lombric le plus commun est rougeâtre , luisant , demi-
transp^arent , de manière qu'on voit une partie de ses organes
intérieurs 9 etlesalimens qu'ils contiennent. Sa tête estfor-
miée par le premier anneau , au milieu duquel est la bouche ,
composée de deux lèvres très-épaisses , contractiles , dont la
supérieure, qui est la plus grosse, est la seule visible; il n'a pas
d'yieux. L'anus est formé par un trou rond placé au milieu d'une
fente ou enfoncement longitudinal du dernier anneau. La
lèvre supérieure fait l'office de tarière pour percer la terre
dans laquelle vivent et de laquelle se nourrissent les lombrics.
L'anatomie des lombrics a été faite par Willis, Rhedi, Mon-
tègre et autres. U enrésulteque lorsqu'on en ouvre un, ontrouve
au-dessus de laboucbe, le cerveau, qui a la forme d^un grain rond
et blanc, et «u>dessous on découvre l'œsophage avec ses mus-
cles , lequel descend en ligne droite. Le cœur est placé près
de la partie supérieure de l'œsophage. U a des battemens de
systole et de diastole , de même que dans les autres animaux j
L O M 1G9
de chaque côté da cœur et un peu plus bas , on Toit des
corps blanchâtres à peu près sphériques , et partagés en
trois lobes distincts. Les lobes supérieurs sont moins gros
et d'un blanc plus vif; le lobe inférieur de chaque côté est
deux foisj[>lus gros et un peu oblong. Ce sont les ovaires et les
vaisseaux spermatîques. Elntre ces corps , et un peu plus en
arrière 9 on voit un double rang d autres petits globules sem-
blables k des caroncules jaunâtres , dont le nombre n'est pas
constant. Il y a au milieu de ces globules des vaisseaux san-
guins considérables. Au-dessous de ces corps est placé l'esto-
mac. Il est d'un volume considérable , et sa cavité est divisée
en trois parties distinctes. L'intestin nait de la dernière de
ces parties. Il se porte droit à Tanus sans aucune circonvolu-
tion , et est marqué, dans toute sa longueur, de cannelures
transversales , qui sont l'empreinte des bords des muscles an-
nulaires , en sorte qu'il paroît divisé en plusieurs tronçons ,
comme Tintestin colon dans les quadrupèdes. Cet intestin
étant ouvert dans sa longueur , laisse voir , au fond de sa ca-^
vite , un tube ou conduit jaunâtre qui parcourt toute sa lon-
gueur depuis la queue jusqu'au ventricule, dont il pénètre
les parois , et se prolonge ensuite jusqu'à la tête. La capacité
de ce tube est considérable , et on peut croire par analogie
qu'il fait les fonctions de foie et de mésentère.
On voit avec le microscope sur le corps des lombrics , une
suite de petits trous ^dont on fait sortir une matière blanchâtre
par la compression. Ce sont les vaisseaux excréteurs de Thu-
Bieur glaireuse, et peut- être en même temps les organes de
la respiration. Voyez la planche de l'ouvrage de Montègre.
Les lombrics sont hermaphrodites. Leurs organes de la gé-
nération , comme il a déjà été dit , sont près dtf plus gros des
anneaux. Us représentent , dans l'état ordinaire , deux -ma-
melons percés chacun d'un trou , et sont à peine visibles à
l'œil nu ; mais il est probable que , dans l'acte de la généra-
tion 9 ils se gonflent et s'allongent considérablement. Il est
aussi probable que l'un de ces mamelons est Porifice de la
partie mâle , et l'autre celui de la partie femelle*
Linnaens a remarqué, et Montègre Taconûrmé, que les lom-
brics s'accouplent touj^ours hors de terre pendant la nuit, et
qu'ils se tiennent si fortement unis, qu'ils se laissent écraser
plutôt que de se séparer. Us sont qvo-vipares, et, d'après l'ob-
servation de M. Montègre, déposent leurs petits dans la terre.
Il sembleroit que les petits devroient sortir par le trou de l'or-
gane femelle ; cependant il résulte des observations anato-
miques, qu'ils sortent réellement par l'anos.
C'est à la fin de l'hiver, plus ou moins tard , selon fa cha-
leur de la saison, que les lombrics sortent de terre, et se cher^
lyO L O M
chcnt po^ir s'accoiipler. On voit iilon ^ Ir leplem^ i'nm
puit chaude et hiimide , la terre toute çrU>lée de trou$ dau^
Jes lieux où il y en a beaucoup. On ignore le teipp« de le^
eestation ; mais il ne paroît pas q^'il s'4tende ji plus de qi|in^
jours. A_ • 1
Les lombrics se trouvent sous tontes les latitudes ,Tnais plus
abondamment diuas les pays tempérés qii'aiUws* Us préfiè-
rent , à tous les autres 9 les terrains gras et humides smis être
aquatiques , parce qu'ils y trouv^ent plus aiséipent Thamu^
dont ils se nourrissent. Pour absorber cet humus , résulta^
de la décomposition des végétaux , les lombrics sont obligés
d'avaler la terre où il se trouve disséminé ; mais cette ten«
ne reste pas long-temps dans leur intestin, elle en sort plusieurs
fois le jour sous la tartne vermiculaire. On voit quelquefois
la surface de la t^rre garnie de ces e|tcrémeps vermiforoies ,
et ils servent d'indices pour connoîlre les liei^ où av f
\e plus de lombrics, lorsqu'on a besoin 4e les rechercher.
C'est une terre très-fiue , et absolument privée de toute parr-
lie végétale et animale, ps^rconséquentcomplétement infertile.
On ignore la durée de la vie des lombrics ; mais il y a tout
lieu de croire qu'elle n'est pas fort longue. D'aUleurs, il est
rare que ces animaux parcourent leuir carrière naturelle,
malgré la vie isolée et cachée qu'ils mènent. La nécessité o^
ils sont de venir souvent à la surface , de sortir même de terre ,
les expose à toute l'influence des variations de l'atmosphère,
dont les deux extrêmes leur sont également funestes, et am
recherches d'une quantité d'ennemis, telle que peu d'êtres
en peuvent ^îompter autant En effet, la plupart des oiseaux,
Aes poissons, des amphibies et des insectes carnivores en font
leurs .délices , ainsi que les taupes , les hérissons et autres pe-
tits quadrupèdes. i» / j •
Les lombrics se tiennent profondément enfoncés pendant
l'hiver et les chaleurs d£ l'été. Leur apparition àla surface d/e
la terre annonce toujodr s la chaleur humide. Q^oiqu ils pa-
roissent sans organes de sens autres .q^c le tâcher, cependant
ils sont très-prompts à éviter le danger. Le moindre bruit ^
la moindre agitaiion d^ps l'air , produiti^ p^ l arrivée d'un
homme ou du» animal , suffit pour déterminer la rentrée #
ceux qui se tiennent à l'ouverture de lyrs trous.
Les lombrics sont quelquefois ph.Qsphoriq^es pendant l^
nuit. On igoor» if cause de cet état, qui n'est p^s dài la-
mour , puisqu'il se voit dans toutes les saisons.
Lorsqu'on coupe un lombric en plusieurs naorçeaux , cha-
que morceau conserve; un *nQuveinep,t vital propre. On pré^-
tend même qw chacwn peut devenir im animal parfait. Bon-
net a fait ^çir cela des cxp.éri^iC^ qw gar^sent ç^j^lm^t^?}
L O M 171
mais fillt^ Q*ont pas «gaiement réx^ssî k <o^l le monde , entr«
^Titres à Yalmont dfe Êomarjs et à moi i mais il faut supposer
que <ies circoDstances secondaires 9 que Bonnet a su éviter ^
en put empêché le succès. J'ai observé cependant que 9 lors-
que le ver est coupé par la moitié 9 de manière que la tête et
le gras anneau fussent ensemble ^ il se (brmoit 9 même assea
rapidement 9 un nouvel anus.
lueà lombrics peuvent, dans certains cas , nuire aux récoltes
par leur trop grande muliipUpation , surtout aux semis des
jardins qu'ils bouleversent ; mais en général ils font plus iè
J)ien que de o^al. Ils divisent 9 retournent la terre 9 ce qui»
comme op sait, est^ avec les engrais; un des moyens les plus
puissans de l'agriculture. Ils recouvrent au printemps les
graines qui étoient restées sur la surface de la terre depuis
Tautomne. On les regarde dans quelques matières médicales,
comme apéritifs , sudorifiques , diurétiques 9 lorsqu'ils ont été
infusés dans le vin blanc ; comme propres à fortifier les ner^
et les jointures , lorsqu'ils ont .été infusés dans l'huile ; comme
irès-efBcaces contre le rhumatisme goutteux et la fièvre tierce 9
lorsqu'ils sont réduits en poudre ; enfin comme amenant les
panaris à s^ppuration ,- lorsqu ils sont appliqués 9 en vie 9 au-
tour du doigt,; mais aujourd'hui leslnédecins éclairés n'enfoni
aucun usage. Dans certaines parties de Tlnde , les hommes les
mangent 9 soit crus 9 soit cuits > et assaisonnés de diverses mar
pières.
Ein £urop« 9 on pç les emploie guère qu'à la pêche et à la
nourriture de la jeune volaille. Afin d'en avoir en quantité pour
un de ces deux objets , hors le temps où la chaleur humide
^c l'atmosphère les fait naturellement sortir de terre , on n'a
d'autre moyen que de fouiller la terre àes jardins , des cours
humides , surtout des environs des fumiers 9 ou à déterminer
leur sbrtie en arrosant les lieux où on sait qu'il y en a beau-
coup 9 et en enfonçant 9 à de petites distances 9 des pieux que
Ton faittoiprnçr avec rapidité dans leurs trous. Les f^^rs cher-
chent à échappeY à la compression que produit cette opérai
tion 9 et viennent en foule à la surface.
Tous les vers de terre sont également bons pour la pêche ;
mais il. faut proportionner leur grosseur au genre de poisson^
que l'on désire, h^s glus gros doivent être réservés pour les
lignes dormantes 9 qu^l'on tend pour prendre les carpes 9 les
barbeaux, les. aiguilles, etc. Il faut toujours avoir attention
fie les attacher à l'hameçon de manière à ce qu'ils restent en
5rie le pIms long'temps possible 9 car le^mouvemens qu'ils se
.donnant ipfluienjt beaucoup sur le succès. Les pêcheurs ont
plusieurs secrets pour rendr^e les vers de terre plus agréables
aux poissons. Un d'eux est de les inettre quelques jours^à Ffi^
17a L O M
Tance dans de la terre o& op a mélange da pain de chènevûi /
cVst-à-dirc , la matière qui reste après qu'on a exprimé l'huile
des graines du chanvre./
Linna^us a réuni dans ce genre une douzaine d'espèces, dont
Îdosieurs peuvent être soupçonnées appartenir à d'autres , ou
ormer des genres particuliers , principalement ceux qui sont
indiqués comme vivant dans la mer. On n'en citera ici que
quatre espèces , parce que ce sont les seules dont on connoit
suffisamment les caractères; encore la quatrième est~elle dou-
teuse ; ce sont :
Le Lombric gombidn , qui est rougeâtre , avec huit rangs
d'épines. Il se trouve par toute l'Europe , dans les terres qui
ne sont pas trop sèches. Il se trouve également en Amérique ,
et probahlement dans les autres parties du monde.
Le Lombric yermiculaire, qui est blanc, avec deux rangs
d'épines. Il se trouve dans la terre des bois , sous les arbres
pourris, dans le nord de l'Europe.
Le Lombric varié , qui est ronge , taché de brun , avec
six rangs d'épines. Il se trouve en Europe, dans les marais et
les bois humides.
Le Lombric tubuIiEUX est roussâtre , avec deux rangs
d'épines. Il se trouve dans les rivières d'Europe, sur les bords
desquelles il se fait des trous perpendiculaires , dans lesquels
il ne fait que descendre et monter, (b.)
LOMBKIC. Nom spécifique d'un Akguis. (b.)
LOMBRICAIRE , lumbricana. Genre de plantes de la
famille des algues , troisième tribu ou section , les fucacées.
Il diffère àts varecs , par les organes reproductifs ^ sem-
blables, mais renfermés dans la substance , et occasionant
un renflement fusiforme à l'extrémité des rameaux. Des ob-
servations ultérieures ont appris que ce genre doit être réuni
aux Varecs. (p. b.)
LOME. C'est le Plongeon a gorge rouge, (s.)
LOMÉCHUSE , lomechusa^ Grav. Genre d'insectes, de
l'ordre des coléoptères , section des pentamères, famille des
brachélytres , qui a pour caractères : tête s'enfonçant dans le
corselet , juSqu^aux yeux ; jambes sans épines remarquables ;
palpes terminés en alêne ; antennes formées depuis le qua-
trième article , en, une massue allongée ou en fuseau et per-
foliée ; le corselet transversal.
J'y rapporte quelques al^charesàe M. Gravenhorst, comme
celles qu'il nomme : bipunctata , lanugmosa , nidda , fumata ,
luina, etc.; et ses \ihnéAa&es '. paradoxal dentaia^ etc. Celles-
ci ont les bords latéraux du corselet relevés; la première est
lesUtfhyUnéchartcré d'01îvier;.Co/^/i<., tom.3,n.<>4^y pl-a»
ïg. la.
L 0 N ,73
On trouve ces insectes sous les pierres , les feuilles pour-
ries, (l.)
LOMENTACÉES. Ordre de la famille des légumineu-
ses,proposé par R.Brown, qui renferme tous les genres qui,
avec des étamines périgynes , onl une corolle irrégulière ,
sans être papilionacée , et un embryon droit, (b.)
LOMENTU]VI.Nom donbé, par Willdenow; aux fruits ea
gousse articulée. F. Fruit, § 3, au mot Gousse, n.» ig. (b*)
LOMENTUM. Les Romains donnoient ce nom , suivant
Pline , à une sorte àepmn fait avec de la farine de fève, (ln.)
. LOMGIRIË. Cest le GtJiLLEMOT , en Nonvége» (v.)
LOMMEGRiESS. Nom suédois de la Bouese a^pas-:
TEUR. (^ihlaspi bursa postons , L. ). (LTï.)
LOMONIT de Wemer. F. Laumonite. (ln.)
LOMONITE, Thomson. V. Laumonite. (ln.)
LOMOS PRIÈTOS, c'est-à-dire , dos noirâtre. Nom que
les navigateurs espagnols de la mer du Sud donnent au Grand
Pétrel, (s.)
LOMPE. Poisson du genre WKCLOVikBiEjC^clopterus bim"
pus , Linn. V. Lumps, (b.)
LOMVIE. En Norwége, c'est le Guillemot, (v.)
LOMVIFIRE. V, Lawgirie. (v.)
' LOM WI A, LOMWIER. Noms du Guillemot, aus Met
Férûé. (s.)
LONASf Lfmas, Nom donné par Adanson, et ensuite paf
Gsertoer , à un genre de plantes qu'ils ont établi aux dépens
de celui des Athanases de Linnaeus , ou des Achillées du
même auteur; car la plante sur laquelle il est formé avoit
été décrite par le naturaliste suédois 9 sous les noms dHisUha^
nasia annua et à'acbiliea inodora.
Ce genre a pour caractères : un calice presque globulenxY
imbriqué d'écaillés très-serrées , se changeant insensiblement
en paillettes sur le réceptacle ; les fleurs toutes hermaphro*
dites et fertiles ; un réceptacle allongé , chargé de pailleties;
des semences à moitié couronnées ou obliquement tronquées.
La Lonas est une plante annuelle, dont les feuilles sont
alternes, pinn^tifides et dentées, et les' (leurs disposées en
corymbe terminal très-serré. Elle croît naturellement en-
Afrique, et est cultivée dans les jardins du Muséum de
Paris, (b.)
LONGGHAMPIE , Longchampia. Genre de plantes , de
la syn^énésie égale, et de la famille des corymbifères , établi
par Willdenow aux dépens des Eupatoires. Vpya/i le ma^
^azia de Berlin, (b.)
«74 L O N
LONCHÈRES. Note doiraé par Illîgcr aux rongeurs du
genres des Ëchihys , remarquables par les poils aplatis , fort
gros et fort lafgei^ ^ changés en pîqaans ^ qoi couvrent leur
corps. V. ECIIIMYS. (D£SM0
, IM^CRÏTVà, limrMUs, G^eore de piantes cryptogame^ ,
de la famille des fougères y dont les caractères so^nt d'avoir
la fiructificatioft.dt^osée en petites. lignes lûnuléee y situées
dans les aiuus' du feuiUage , et lesfoUicuies entourées d'un
anneau élastique» - . - / .
, . Ce geiâire y avt dépens duquel Ont', été ëtalyHs ceux appelés
Cheilantub et DikEÉfi', coiapretid une demi-douzaine d'es^
pèces, toutes propres aux parties les plus chaudes de TAnié-
rique ou de TAsiey et dont les plus connues des botanistes
sont: . <
La Loi^iHitE yELU£ , qui à la racine rameuse et velue ;
les feuilles deux fors ailées et à pinnules secondaires sessiJes
et profondément pimiati$dés. Elle se if duve à la Martinique.
La LoTlïCRtTE OHEILLÉE â la ràcioe épineuse ; ses feuilles
sont pinnées » et les pinnules secondaires in(erfeures ont' a
leur base uùe' autre pinnufP moins g^sdide , dont là pointe
regarde la terre. Elle se trouve à la Martinique. (^&.)
LONCHITIS, d'un mot grec qui signifie tani;è. DîoSco-
ride indique deux plantes sous ce nom. La première , dt)ut
ïti fieurs ressemblent à des casques , et les feuilles^ à' celles
du poireau, devoit son nom à sa graine en forme de l)|^ee^
^t. coûiemtQ dans im;iâvolucre..Shiivan€ Gésalpîn ^ ce sefoît
la tulipe sylvestre; selon Aldrovande et d'autres botaait^tes ;
riHs tubéreuse ; et d'après Daléchamps , V^Sahoûde Nvtré*
Dame ( CypnptdLum ccdceolus ).
Le deuxième Lonchitis est le àmchàis ùkieheia ou rude ^
dont les feuilles ont la forme d'une larace , et so^nt semUàblél
à celles du se&lopendrîum « mais plus grandes et plus-rudes^
et beaucoup plus divisées. On la rapporte aux fougères' sent
aLikpalf podium hnchUis , Linn. ; soit à Vosmuridaspicant^ Liont^
et. même kVaehrostieum marania » Linn.-. Ce nom de iûn^hiih
çstmaintenant celui d'un genre de fougères exotiques. -^c^rd»
. LONCHURE , [lonchiurus. Genre de poissons d^ la di^
insion des TuoRAèiQUES, établi par Blèch j et addpt^ pâf
Lacépède* Il présente pour caractères : la nageoire de te
queue» laùcéolée ; cette nageoire et les pectorales ; dû quârl
de la loagdeur^to^tale ; La nageoire dorsale longue et pi^dfon-
dévient échaiicrée-; deux barbillons à la mâchoire infériecrre^j
- Une seule* espèce constitue C€f g^nre, et elle vient de Sm^
rinam. Bloch l'avolt appelée lonchure burine ; mai» Labépède
. L O N . ,75
a changé son nom en îonchure diàHme. iSbri museàa est sail-
lant ; sa iêie comj^rimée ; ses mâchoires égales et garnies de
petites dents; ses opercules sont comme dentelés ; sa couleur
générale est brune /mêlée de rougeâtre , et des écailles cou-
Tfent tout son corps. V* pi. Ë 3o où elle est figurée.
Le LoNCHURE ANCTLonON de Schreider constitue aujour^
cl'hiii le genre ANCYiODOiSf de Cufier. (È.)
LON-DIEO-TAU. Nom cochinclidnois d'un Lis que
Loureiro dit être le iiiium kamsckacense , L. ). (ln.)
Long ( faucannerte')^ Voler en lar^y c'est voler en li-
gne droite ; on oiseau vole en long » quand il cherche à s'è«
ciupper. (s.)
LONGAN. V. LAONG-imAMw (ln.)
LONGE , LONGE-CUL et FILIÈRE ( fauôonnene).
Lanière de cuir, avec laquelle on a[ttache mi oiseau àg roi y
quand il n'est pas bien assuré.
Un oiseau tire à la ionge , lorsqu'il revient en volant verg
son*maitre. (s.)
LONGICAUDES. Preniiére fanûlle d'oiseaux GAitr^
'ftAtiis , selon M. àt BlainvîHe , compi'einanf les paons , ieâ
faisans , te» coqs, etc. 'La secoiidè ou celle des BftÉTicAUDBâ
renferme les tétras de Linnèeâs ^ etc« (n£SM.)
LONGICAUDES ou MACROURES, Dum: Famille
de crustacés décapodes, qjie nous dé;signons simplement sous
le nom de Macroures. F. ce mot. (l.)
LONGIC ORNES, hngicornes. Nota que j'ai donnée
dans le troisième volume dû Règne animal de M. Cuvier, à
une famille dUnsectes coléoptères , caractérisée ainsi : quatre
articles à tous Les tarses ; les trois premiers garnis de brosses
en dessous; le second et le troisième presque triangulaires 011
en forme de cœur, ce dernier profondément bifide ; languette
toujours triangulaire ou en forme de cœur, évasée et plus ou
moins échancrée aii bord su{>érieur; âtitennes sétacées ou fi-
liformes , ordinairement longues , tantôt insérées dans une
écbancrure desyerfx, taiilôt en dehors, et corselet alors rétréci
en devant, conique cfùtriatpézoYde; pieiis longs et grêles, aved
(es tarses allongés, dans ce ut de ces longitornes où les an-^
iennes sont insérées hors des yeux.
J'avois, dans mes ouvrages antérieurs /désigné ce;tte fa-
mille sous le nom de CÉRAlitBIfcraS , Ceramhycirdy parce que
son genre principal est celui de ceramhyx de Liniiseus.' £ll6
comprend aussi ses leptufts et les spondylés de Fabricîus.
Ce;s coléoptères ont généralement le corps étroit, allongé 9
déprimé eu dessus ; la tête saillante , penchée ou verticale ;
les antennes menues , souvent fort longues et sétacées , coin*
176 L O N
E osées de onze arUq||ES , et quelquefois d^on plus grand nom-
re ( comme dans les mâles de quelques priones , dans qxktï-^
qaes saperdes)\ le» yeux, soit en forme de croissant, soit glo-
buleux ; le labre petit ou de grandeur moyenne ; deux man-
dibules cornées , trancbantes ou incisives , pointues , quel'-
que fois très-grandes et semblables à celles des mâles des lu*
canes, dans les individus du même sexe de plusieurs priones ;
quatre palpes peu allongés, filiformes ou en massue ; les Bçiâ-
choires propres à sucer les sucs mielleux des fleurs , ou les
liqueurs qui suintent des arbres ; bifides , à lobes comprimés 9
et dont Textérieur plus grand, rétréci à sa base , trooqué ou
arrondi au sommet; le menton très-court, transverso -li^
néaire ; la languette grande , membraneuse ou un peu co-*
riace , élargie supérieurement et souvent très-échancrée ou
bifide i à lobes arrondis ; le corselet de forme variée , mais
le plu^ souvent presque carré dans les uns , cylindrique ou
orbiculaire dans les autres, très-inégal ou même épineux datis
un grand nombre, court relativement à la longueur dés ély*
très ; Técusson petit ; les élytres allongées , terminée^ en
pointe , et même épineuses à leur extrémité , dans plusieurs ,
recouvrant ordinairement des ailes ; Tabdomen terminé par
une pointe écailleuse ou une sorte d'oviducte en tarière,
dans les femelles; enfin , les^pettes longues, ayec les cnisses
souvent allongées , rétrécies à leu)* base , ou .même en
massue.
Tous font entendre , lorsqu'on les saisit , un son plaintif
et entrecoupé , et qui est produit par le frottement des |^a-
fois intérieures du corselet contre le pédicule écailleux de la
base de Vabdomen.
Plusieurs de ces insectes sont nocturnes ; les petites espèces
ou celles qui sont de moyenne taille fréquentent les (leurs ;
mais les autres , en général , se tiennent sur les troncs d^ ar-
bres et sur le vieux bois. C'est là aussi qn IL faut cbercher les
larves des uns et des autres ; car elles se nourrissent toutes
de substances ligneuses» Elles sont privées de pieds ou n'eu
ont que de très-petits; leur corps est mou , blancbâtre , plus
gros en avant, rétréci ensuite insensiblemeut en arrière, avec
la tête écailleuse , pourvue de mandibules très-fortes et sand
auftres parties saillantes. Les unes vivent dans Tintérieur
même des arbres , les criblent de trous souvent très-profonds ^
et leur font beaucoup de tprt, surtout lorsqu'elles sont
grandes. D'autres se logent sous leurs écôrces ; enfin il en
est qui rongent les racines des plantes ; et telles sont celles
de quelques landes aptères. ^
Les nymphes de quelques espèces, particulièrement celles
de qiaelques callidies , éclosent dans nos maisons, y ayant ét^
L O N ,77
transportées, soÀl dans cet état, soit soos celui de larves,
^vtc le bols où (eiir mère avoU déposé ses œufs. L'actioa des
mandibules de ces larves est si puissante , que j'ai vu une
lame de pjlomb creusée par elles en iorme de sillon.
L Labre nul ou trh-pHit,
Les genres : Spondtle , PaiOKE.
II. Labre de moyenne grandeur et irès-^dislinct.
A. Antennes insérées dans une ëchancrure des yeux.
^ Tète Ter tjc^e ; palpes 6UA>r||es , terminés par un article ora*
]aire , pointu.
Les genres : Lawi^ , Sapsroe.
^^ Tête avancée ou simplement penchée ; dernier article des pal-
pes plus gros, soit en forme de cdne renversé , soit triangur
laire ou en baclie.
\ Elytres de la longueur de l'abdomen et sans rétrécissement brus
éÉ<|ue et remartjuable à leur extrémité ; ailes ptiées.
Les genres : Cai.lichrom£ , Caprigorke , Caludis.
V. encore Clyte.
f-}- Elytres très- courtes dans les uns; de la longueur de Tabdomen ^
mais brusquement retrécies en pointe , dans les autres ; ailes
étendues ou légèrement pliées à leur ei^émité.
Les genres .- Nectdales et Molohchxjs.
B* Antennes insérées dans une échancruie des yeux ; (corselet
toujours plus étroit en devant, co.iiq je ou en trapèze; élytres
beaucoup plus Jarges à leur base que vers leur extrémité pos-
térieure )
Le genre Lepture. T. aussi Steivcore et Rhagie. (l.)
LONGIP ALPES, LongopalpaU, Nom que j'avois donné
aune division d insectes carnassiers ^ de^la tribu des cara-
Jbiques, et qi^i cpmprenoit les genres Drypte, Gal^êrite et
ZuPHiE. V, Ç arabiques.
J^applique la même dénomination à une tribu ou section
de la famille des Braghélytres. V. ce mot.(L.)
LONGIPENNES, Longipennes, Famille d'oiseaux palmi-
pèdes, établie par Illiger, et qui comprend seulenient les
Snres Bec-en-ciseau , Hirondelle de mer , Goélat^d ou
GUETTE, et Stercoraire ( lestns). M. Cuvier ( Règne ani-
mal) Ta adoptée sous le nom de Grands voiliers, ety a joint
les Alba^tros et les Pétrels , dont Illiger compose sa fa»
mille des. iubinares, (desm.)
LONGIROSTRES. C'est, dans le Règne animal de
X\IiI. i'2
lyg L O N
M. Cttvier , le nom d'une famille d'oiseaux de l-ordre des
èchassiers^ laquelle correspond principalement à mes familles-
héhnomes et fedcirostres. (v.)
LONG-NEZ. Nom spécifique d'an ANCms. (b.)
LON(i-NEZ. Poisson du genre des Squales, (b.)
LONGO. Une couleuvre , en Languedoc, (desm.)
LONGUE ÉPINE. NomduDlOI>ONHOLACANTHE.(B.)
LONGUE LANGUE. Dénomination vulgaire du tonol^
dans quelques endroits de la France. V. ToRCOL. (s.)
LONICENIA. Scopoli donne ce nom au genre fothergîUa
d^ Anblet , lequel différant â^eine de celui des mélastomes j
y a été réuni, (ln.)
LONICERA, du nom d'Adaîn Lonicerus , botaniste alle-
mand, qui publia, en i54.o, un Herharium boianicum ^ ou-
vrage médiocre. Plumier lui a consacré le premier un genre
dont les espèces rentrent dans XesgenvesjHwetta^leranihuSfixQra
et inosUum. Linnaeus transporta le nom de lomcera k la réu-
nion en un seul genre qu'il fit descentes symphoriciujws^ DU-
len, diervUla , aylosteum^ chamecerasus , caprifolium elpendy^
mœnum de Tournefort. Ce lomcera est décrit an motCHÈVBE-
FEUiLLE. Adanson ne reconnoît pas ce genre et le partage en
quatre , savoir : i.® caprifoiium; 2.» symphoricarpos ; 3;® rçjr-
losieon ; et 4-*^ isika. Le premier comprend les espèces à
fleurs verticillée^M corolle à long tube et k baies à trois loges;
le deuxième , celles à (leurs en petites têtes latérales et ver-
ticillée^, et à baies à quatre loges; le troisième, les espèces
à fleurs axillaires et solitaires ou géminées , et à baies à trois
ou quatre loges; le quatrième enfin , ou Visika a pour types
les lonicera alpigena et cœruha , Linn. , et ses caractères sont
donnés par se^ fleurs , soudées deux k deux par l'ovaire , et
dont chaque paire est axillaire et produit deux baies trilocu-
laires également réunies.
J. Burmann a décrit, dans sesDécadesde plantes d'Afrique^
les haUeria lucida et dUptica de Thunberg , sous le nom de
lonieera. On trouve aussi que Gronovius le donne au spigeUa
marylandica dont les fleurs avoient été comparées par Rai à
celles du clièvrefeutUe. Le chiococca racemosa fut d'abord une
espèce de lonicera pour Linnœus. Peut-être doit-on renvoyer
au genre cephœlis de Sw^artz ,. le lonicera bubalina, Linnaeus f
suppl. Ennn quelques espèces de /omn/Aus et de vibumum ont
été placées parmi les lonicera. (ln.)
LONIER, C'est le trochus gnseus de Gmelin. V. Toupie.
(B.)
LONKITIS ou LONCHITE. Nom d'un Polypode. (b.)
LONTARD. Espèce ie palmier àa genre Rondier. (b.)
h o p ,7g
LONTRA. L'on des notts de la Lout&Ë , en Italie.
LOOD. Nom hollandais du Plomb, (lv.)
LOO^K On lit dans VHist. génér. des Voyages {lom. 18 i
pag. H\^ Voyage àe^, De-risle) rindicatlon d^une espèce
dWe que les Ostiaques nomment loohe, « Ces oies, dit M. De-
risle^ ont les ailes et le dos d^un bien foncé et lustré ; leur
estomac est rougeâtre, et elles ont au sommet de la tête anè
tache bleue de forme ovale, et une tache ronge de chaque
côté du cou ; il règne depuis la tête jusqn^à Testoipac une raie
argentée de la largeur d^un tuyau de plume , et qui fait uu
très-bel efifet. » J'ai tout lieu de présumer que le laohe est l'oid
à cou roux , décrite à l'article des Oies, (s.)
LOOM. Nom lapon du Plongeoklumme, et qui veut dire
boiteux , parce que cet oiseau , comme tous ûea congénères f
a une démarche chancelante, (v.)
LOPARE. Nom suédois d'un Dauphiih, dont Fespèce
n^est pas bien d'éterminée , mais qui pourroit être le Gram^
vvs. (desm.)
LOPÉZE , Lopexia. Plante à tige tétragone , à rameaux
alternes , chargés de quelques poils ; à feuilles alternés ,
ovales , lancéolées , pétiolécs , dentées en scie , et ciliées sur
leur pétiole ; à fleurs rouges , disposées en grappes termi-*
nales , et accompagnées de bractées , qui forme un genre
dans la monandrie monogynie , et dans la famille des ona^
grès. .
Ce genre , qui a été établi par Cavanilles, et qui a éx6
appelé PtSAURE par Bonati, a pour caractères : un calice d^
quatre folioles linéaires et caduques ; cinq pétales irrégu-
lîers, onguiculés, ouverts , dont deux supérieurs, terminés
par un tubercule , et un inférieur plié en deux , pendant , plus
court et renfermant les organes sexuels ; une étamine à fila^
ment dilaté à sa base , et à anthère didyme ; un ovaire in-
férieur, turbiné, surmonté d'un style à stigmate frangé; une
capsule globuleuse, d'abord bacçiforme, quadriloculaîre ,'
quadrivalve , à loges poiyspermes , à placenta tétragone et
à semences très-petites.
Cette plante est originaire du Mexique^ et se cultive dans
les jardins de Paris. Elle est amlâelie ; ses fleurs nombreuses,
nuancées de blanc et de pourpre , ses fruits longuement pé«
donculés et pendaqs , lui donnent un aspect des plusélégans.
Elle mérite d'augmenter le nombre des espèces qui embel-
Ibsent nos parterres ; mais elle a l'inconvénient de fleurir
trop tard , et d'être par conséquent frappée de la gelée avant
d'avoir fourni sa carrière.
y •
,80 L O P
Y^DteQaf regarde l^i d^ux p^^l^es «ipérievrs ifi la Içpjèze
comme des étamînes stériles.
Qaatré autres espèces 4a même pays sont yeniie^ 4cpais
peu se réunir à celle-ci. (b.)
LOPJEIANTE 9 LophanAus. ISom d^un genre dç plantes
' établi par Forste;f , ^t qui a pçur c^actèfes : un calice mo-
nophyilei tu^.uleuxt persistant 9 à cinq dents ; cinq pétales
spatules f à.poglets menus; cinq éUmines; un ovaire si^pé-
rieur, ovale , conique, velu, surmpjpté 4'un3tyieco,urit, cy-
lindrique , à stign;ia.te échaçcré ; jifp, péricarpe unilocùlaire ,
monosper^e, chargé de poils longs, et ^rentermé dsûis le ca-
lice ; la seçpience est .çyale , gM^r^ 1 et ifinfiie d'une tunique
propre.
Ce çenre a été réuçî w YKimiKEsp^r yVîlldenow. (b.)
LOr lï AîîT5tjS. Çenri? établi pajr Adanson sçur ïfyssopus
lophdidhus , Linn. , qui difJTèrè des autres espèces par s^ co«
rolle renversée.. Il n a pas été adopté, (ln.^
LÔPHÂi^IS. Genre de poissons osseux tneraciques , établi
par M. Rafinesque-Smallz , et qui diffère des Ceihtropomes
de Lacépède, comine le genre !3Y]|k;pbode du mêiiie natura-
liste sicilien diffère dès* LABRES , et comme sesliÉPiMPHtSjse
distinguent des CoRYPHÈnss, par le caractère trrc des deux
nageoires thoraciqiies réunies par une membrane transver-
sale. , ^
I! es^ formé sur le CjsTmiopoME lophar , Lac* V. cet ar-
ticle ^ ou la /^«rca/o/iAar de Linnzeus. (desm!)
^LOPHIIjIE^ LopMâîon, Genre établi par Richard, dans
la famille des fougères, mais qui iie pàroît pas-stiffisamment
distingué des ScHiZAÉES. (b.)
LOPHIE , Lophius. Gèvre de poissons de la division des
Brat^chiostégés, dont les caractères consistent k avoir un
très - grand nombre de dents aiguës; une seule ouverture
branchiale de chaque côté du corps; les nageoires pecto*
raies attachées à des prolongations en forme de bras.
.Cuvîer a établi les sous-genres Chironecte et Malthé
aux dépens de celui-ci.
Les iophies se divisent en trois sections , qui sont peut-
être susceptibles de former trois genres.
La preftiière section renferme les lophUs qui ont le corps
aplati en dessus. Il y faut remarquer : '
La LoPHiE BAUDROIE , lophias piscatorius^ Linn. , qui a la
tète très-grosse et arrondie. Elle se trouve dans toutes les
- mers d^Ëarope, et atteint plus de six pieds dç long sur un pied
de large. Elle est connue en France sous les noms de bau-^
' dremi, pescheUau , diable de mer et grenouiUe de mer,
' Une tête démesurément grosse, et des nageoires ventrales
L O P ' iti
€t p<ecf orales eA formé de lôaini, frappent d'abord ceux qui
observent une lophie baudroie pour la première fois ; sa mâ*-
cboire inférieure est phis avancée que la sàpérieufe; sa
bouche est très-grande et continuellement ouverte ; /tout
rintérieur est garni de dents inégales et nombreuses , sem-
blables à celtes des mâchoires ; deux os longs, également
ai^més dé dents, se voient dans l'œsophage ; la langue est
large, courte et épaisse ; les narines sont placées derrière la
lèvre supérieure , et présentent une sorte de verre k patte
mobile ; l'organe dé l'ouïe n'est séparé du* cerveau que par
une memKrane^ et présente une Conformation particulière ;
il y a six rayohs k là liieMbrane de l'ouïe ; cette dernière
n'est composée que de trots lames ou branchies ; les yéwr
sont placés sur là partie stqpéfieure de la tète, et très^rap-^
proches l'un dé l'autre ; éiltré eux s'élève un. long filiament ,
terminé par une membrane assez large , assez longue el bi-^
lobée, à^ la base postérieure de laquelle ohea voit une autre
petite et triangulaire. Ce filament est suivi, dans fa direction
du dos, de deux, de troils ou de cinq autres d'autant plus pe->
tits , qu'ib s'éloignent plus de là tête , aVec des membranes
moins larges:, simples , st dés fils te long de leur tige ; des
barbillons vermiformes garnissent les côtés du corps, de la,
queue et de ta tète , au-dessus de laquelle paroi^sent quel-*
ques tubercules ou aiguillons , particulièrement entre les
yeux et |a première naffeolre du dos ; il y a deux nageoires
dorsales ^ dont la première a une membranje beaucoup j^s
courte que les rayons qui y sont attachés ; la nageoire dena
queue est très- arrondie , ainsi que les pectorales ; celle de
l'anùs est au-dessous de la seconde dorsale.
Les couleurs de la lophie baudroie sont obscures en dessus
et blanchâtres en dessous ; sa nageoire caudale ainsi que la
bordure des pe<2toraIes est noire ; sa peau est miince et flas-
que , sans écailles et sans ligne latérale.
» Ce pôissbp, dit La^cépè'de,' n^ayantnî armes défensives
dans ses tégamens,'iii force dans ses membres, ni célérilé
dans sa natation^ est!, malgré sa graiideur, contraint d^avoir
recours à la ruse pour se .procurer sa subsistance, de réduire
sa chasse à des etkibhsbades, auxquelles d'ailleurs sa confor-
mation le rend très-propre. 11 s'enfonce dans la vase , se
couvre de plantes marines, se caché entre les pierres, et ne
laisse apercevoir que l'extrémité de ses filamens qu'il agite
en différen's sens , anxq^lels il donne toutes les fluctuations
qui peuvent les faire ressembler davantage a des vers ou au-
très appâts. Les autres poissons, attirés par cette apparenté
proie, s'approchent, et sont engloutis par un seul mouvement
de la lophie baudroie, dans son énorme gueule/ et y sont
\A
tSa L O P
retenus par les innombrables dents dont elle est ann^e. »
La lopbie baudroie est ovipare, et croit promptement; mais,
elle est cependant rare. On la rejette ordinairemenflorsqu'elle
est prise par hasard dans les filets ou k Thameçon , quoique
sa cbair soit blanche , facile à digérer , et d'un goàt qu'on
compare à celui de la grenauUUy parce que sa forme hideuse
inspire du dégoût^ et que les pécheurs sont persuadés qu'elle
est ennemie du requin et peut le vaincre. Elle a été connucT
d'Aristote et de Pline.
La LoPfliE YESPERTiLiON a le corps tuberculeux et le mu-
seau pointu. On la trouve dans lestners d'Amérique, où çlU
parvient ordinairement à un pied et demi. L'ouverture de
.sa bouche est petite, inférieure, et ses mâchoires sont garnies
d'une. seule rangée de petites dents recourbées: on voit au-
dessus de ses deux narines un barbillon qui lui sert , comme
àyla 'précédente , pour attirer le poisson ; le corps est large
par-devant et étroit vers la queue; son dos est garni de gros
tubercules jaunes, rayonnes, et son ventre de petites épines ;
les nageoires ventrales ont encore plus la forme d'une main
que celles de la lophie baudroie.
Ce poisson, cpi'on a comparé^ avec quelque raison, à une
chauoe-souris^ et qu'on a en conséquence appelé chawfe-souns
de mety est toujours fort maigre et fournit une mauvaise nour-
riture.
La LoFHiE FAUJAS a. le corps très-dépriimé, aiguillonné, et
énorme de disque. Elle est figurée dans Lacépède, vol. i ,
f^2. On ignore son pays natal.
Cette espèce, est très-remarquable par ^on aplatissement
complet. Son corps est couvert de tubercules et d'épines
rayonnantes , et ses bords sont garnis de filamens charnus ^
sa longueur est de quatre pouces.
La s^econde section renferme les lophies qui ont le corps '
comprimé latéralement.
La LoBHiE HISTRION, t|ai a un long filament placé au-dessus
de la lèvre supérieure, et terminé par deux appendices char-
nus. On la trouve dans les mers de Tlnde et de l'Amérique;
elle se tienl^ ordinairement cachée parmi les varecs on entre
les pierres, et parvient à prè& d'un pied de longueur.
Cette espèce diffère beaucoup de la lophie baudroie par
sa forme ; sa tète est petite ; sa mâchoire inférieure saUlante
et garnie', ainsi que la supérieure^, de- frès-pêtites dents ; ses.
lèvres sont pourvues de barbillons; derrière son filament pa-
roissentdeuxéminences charnues un peu coniques, parsemées
de barbillons , et dont la postérieure est plus grosse et plus,
exhaussée ; vient ensuite une nageoire dorsal^. On compte
quatrç lam^s, aux branchies. Le corpii est parsemé, ^t petits.
L O P ,85
V
^îgaillons crochus^ et de courts filamens ; il e st jaunâti^, varié
|:e taches et de bandes branes irrégulières , sass/écailies ni
"gnes latérales.
Les nageoires de la poitrine et du ventre de cette espèce
'^^essemblent encore plus à des mainset à des pieds^que celles
des autres. On dit qu^ell'e s'en sert pour marclier d ans la mer,
et cela est possible; mais il est certain qu'elle n'en peut faire
usage pour marcher hors de l'eau, comme on Ta prétendu;
l'ai par-devers moi dès observations positives qui le prouvent,
ayant pris plusieurs de ces poissons dans ma traversée de
France en Amérique.
La LovHiE CHIRONECTE a un long filament placé- au-dessu»
de la lèvre supérieure, et terminé par une très-petite mass«
charnue ; le corps rougeâtre et présentant quelques tacheai
noirts. Elle est figurée dans Lacépède, vol. i , pi. i4- On la ,
trouve dans la grande mer, où elle a été observée, décrite et
dessinée par Commerson. Elle se rapproche de la précédente;
mais outre son filament, qui est beaucoup plus délié, plutf
long^ et terminé par un petit bouton , elle en est très-dts^
tinguée par le6 deux bosses qui remplacent les deux éminen^
ces charnues, et qui n'ont point de barbillons.
La LoPHiE DOUBLE BOSSE a un long filament placé au-<
dessus de la lèvre supérieure , et terminé par une très-petitd
masse charnue; le corps varié de noir et de -gris. Elle se
trouve avec la précédente.
La LoPHiE COMMERSON a un long filament placé au-dessus
de la lèvre supérieure, et terminé par une très-petite masse
charnue ; le corps noir ; un point blanc de chaque côté. JEile
est figurée vol. i, pi. \l^ de l'ouvrage de Lacépède, et se trouve
dans \^^ mêmes mers que les précédentes. Deux bosses, dont
la dernière est la plus grosse, se remarquent sur sa tête. Vjt^
rayons de la nageoire dorsale sont très-courts.
La LoPHiE UNIE n'a point de filament au - dessus de la
lèvre supérieure, mais deux cornes cartilagineuses articulées.
Elle est figurée dans la planche des poissons appartenant à
cette lettre. Elle habite dans la haute mer entre l'Europe et
TAmérique , où elle vit de petits poissons et de petits crus-
tacés. Je l'ai plusieurs fois prise parmi les varecsflottans (fucus
nalansj Linn. ) , qui la couvrent. Comme elle n'est pas en^
core connue des naturalistes , je crois devoir en donner ici
une description absolue.
La tète est petite, obtuse ; la lèvre inférieure plus avancée
«t sans barbillons ; les yeux petits , ronds ; l'iris jaune avec
cinq rayons bruns, qui se prolongent en avant et en arrière ;
les dents très-petites ; la langue charnue ; lés branchies à
peine sensibles : point de filament. . '
,84 L O P
Le corps ovàle-aplatî, plus épm en ayant et iknns si par-
tie supérieure , visqueuse , entièrement glabre , ferrugineux ,
varié de brun en dessus. La partie antérieure du dos chargée
de deux cornes eartilagineâses, articulées à leur base, glabres,
la preinière au-dessus des yeux , se relevant fréquemment ,
et ayant une petite dent 'à sa base postérieure ; Tautre plus
reculée ^ et se relevant plus rarement ; les nageoires variées
'de brun foncé ; les ventrales, pectorales et anales pédonculées;
les première^ et les secondes ressemblant à une main de taupe.
La longueur des individus que f ai observés surpassoit à
peine un demi-pouce, leur largeur trois lignes, et leur épais-
seur deux lienes;
Les nageoires dorsales i, i, i^; P 8. "V 5 A 6. G 8.
La troisième division des lopbies ne renferme qu'une espèce
qui a le ^orps de forme éouique ; c'est la LoPBriE férgusson,
qui porte deux filamens au-dessus de la lèvre supérieure , et
des protubérances anguleuses sur la partie supérieure de la
tête. On l'a prise sur les câtes d'Angleterre. Elle avoit près de
cinq pieds de long ; sa couleur étoit d'un brun foncé, a^^ec des
teintes noirâtres, (b.)
LOPHIOLE, Lofhiola, Genre de plantes , qui ne diffère
pas du CoNOSTYtÊ de Pnrsb. (b.)
. LOPHIONOTES. Famille de poissons, établie par
Duméril, parmi les ossenx^à branchies complètes. Ses carac-
tères sont : nageoires paires sous les pectorales; corps épais ,
comprimé ; nageoires du dos très-longue.
Les genres qui entrent dans celte famille sont: T-ffiNiA-
ÏÎOTÊ, COBYPHÈWÊ , CeNTROLOPHE, ChEVALFER , HÈMTPTÉ-
nONÔTE et COKYPHéNOÏnE. (b.)
LOPHIRE, Lophira. Arbre d" Afrique, dont la fructifica-
tion est incomplétenient connue , mais qui n'en a. pas moins
servi à Gaertner pour établir un geiirc auquel il donne pour
Caractères : calice inférieur persistant et à cinq' divisions très-
inégales ; une noix coriace, à une loge monosperme, (b.)
LOPHIUS. Kom latin des poissons du genre fiÂunaoïE
ou LoPHiE. V. ce dernier mot. (desm.)
tOPHOÈRANCHÈS. Ordre de poî^soiis , établi par
Cuvîer , et qui rentre dans ceux appelés ËleÙtéropgme et
Ostéoûermë de Dunâéril. (b.)
LOPHOPHORÈ. C'est, dans les gallinacés de M. Them-
minck, le nom générique du Monaul. F, ce mot. (v.) *
LOPHORHYNCHUS. Nom tiré du grec générique da
Cariama. V. ce mot (v.)
LOPHORINE, Lopkoiina, Vieîll. ; Pur/idfe^û, Lath. Genre
de Tordre des oiseaux Sylvains, et de là famille des Manu-
t 0 P i8S
toSïAtBi. F*, céé uioïi: Ùai^aeièréi : bec garai en dessus et jus*
^^au milieu , de plumes allongées , très-<;omprimé latéra«
lemeot , gréle , droit , à dos étroit ; mandibule supérieure
échancrée et fléchie rers le bout ; l'inférieure droite , plas
courte ; narines ovales , cachées sous les plotmes ; langue
; aite^ courtes ; la i.'* rémige large , en forme
de sabre, les 3.^ et 4-* les plus longues^ de toutes ; trois doigts
devant, un derrière. Cette division se compose d'une s^ule
espèce dont <>n ne connoft que te pluinage.
La LoraoRli^E dite le superbe, lopkorina superba^ VieilL;
Paradisêasuperba, Lath. Voy. pi. y des Oiseaux dorés, arides
Oiseaux de paradis. Cette espèce se trouve, selon Forstcr,
dans la partie de la Nouvelle Guinée appelée SerghUe. Les
habitaus dé cette contrée pot*tent à Saiav^ai ces oiseaux
morts , dans des bambous creux , après les avoir fait sécher
à la fumée autour d'un bâton » et leur aVoir ôté les ailes et
la queue ; ce qui fait qu'on en voit très-rarement sans être
mutilés. Les Papous les appellent shagaani ou autrement oi-
seaux de SèrgluU; ils portept à Temate et k Tidor, où il s'en
rend beaucoup, le nom de suffo-o-kokotoo (oiseaux de para-
dis , noirs ).
Le superbe à huit pouces huit lignes de longueur totale; le bec
noir; la gorge de la même couleur, à reflets violets, et dont les
plumes de sa partie inférieure s'étendent sur le devant du
cou et sur la poitrine; ensuite elles s'écartent sur les côtés
du ventre, dont elles laissent te milieu à découvert, et finis-
sent exactement comme une queue d'hirondéile ; elles sont
d'un vert bronzé, changeant en violet; le dôs, le croupion ,
les ailes, les couvertures de la queue et des pennes , offrent
la même couleur, mais à reflets violets, seron la direction
de la lumière ; les longues plumes, qui naissent des épaules,
se relèvent plus ou moins sur le dos, s'inclimént en arrière, et
forment à l'oiseau une sorte dé mantelet qui s'étend presque
jusqu'au bout des ailes, et ont, à la vue et au toucher, l'éclat
et le moelleux du velours ; celles qui s'élèvent sur le beé et
qui se présentent comme deux petites huppes, sont noires,
ainsi que le ventre et les pieds.
Latham fait mention d'un oisectu de paradis qui est ^ peu
près de la taille du précédent, et qui a beaucoup de l'apports
avec lui ; mais il me parott être un individu ilrnj^arfait de la
même espèce ; ifûtSii^e des auteurs français l'aient distingué
spécifrquemeiit en le nommant V oiseau depdréàis àifueue four-
chue, Lathaffà fe doniié , dans sonS/nopsis^ comtiie une variété
du superbe, et il le décrit dans son Index sous la dénomination
depara^seafiircaia. (v.)
LOPHOTE, Lophotes. Grand poisson de la Méditerranée)
\
i86 L O P
qui parott fort rare, et qui a servi i Gioma, à P^tabUssemenf
d'an genre vomn des CÉPOLEset des Bégal£C. Ses caractère»
30nt:corps allongé et finissant en pointe ; tête courte, surmontée
d^une crête osseuse très-élevée, sur laquelle s^articule un
long et fort rayon épineux bordé en arrière d'une membrane ;
une nageoire Dasse, à rayons presque tous simples s'étendant
tous le long du dos ; une caudale distincte ; une anale très^
petite; un rayon épineux au-devant de chaque pectorale^; les
ventrales très-petites ; six rayons aux branchies.
Le LoPHOTE c£P£du;n est figuré dans le 20/ vol. des ÂUr
nales du Muséum, (b.)
LOPHTRE , lophyrus^ Genre de reptiles sauriens 9 établi
aux dépens des Aga.mes. Us ont des grains solides comme le
chagrin en place d'écaillés ; une crête sur le dos ; la queue
comprimée etpoint de rayons osseux, (b.)
LOPHYRë , lopkfTus. Genre de vers mollusques, établi
et figuré par Poli, dans son ouvrage sur les testacés des Deux^
Siciles , pour placer les animaux^s Oscabrioi^s , que Lin-
naeus avoit mal à propos réunis avec les Doris. Ces animaux
ont le corps ovale , aplati inférieurement, sans yeux ni ten-
tacules ; un pied ovale , rampanjt ; une tête surmontée d'une
crête, et munie en dessous d'une bouche rugueuse ; des bran-
chies extérieures, écartées, pinnées, situées entre le manteau
et le pied, (b.)
LOPHYRE , lophyruSf Lat. Genre d'insectes, de l'ordre
des hyménoptères , section des lérébrans , famille des porte-
scies, tribu des tentbrédines ou mouches-à-^cie, ayant pour
caractères : labre très -apparent; antennes plus grêles vers
leur extrémité , de seize articles au moins , en panache ou
pennacées dans les mâles, en scie dans les femelles ; man*
dibules tridentéea ; une cellule radiale, grande ; trois cellules
cubitales, presque égales, dont la première et la seconde
reçoivent chacune une nervure récurrente, et dont la troi-
sième atteint le bout de l'aile.
Les insectes de ce genre appartiennent k la première di-
vision de celui Shylotome de Fabricius, et à la première fa-
mille des piérones de M. Jurinè. L'on voit, par la manière
dont ce dernier naturaliste compose son genre ptérone, qu'il
fait abstraction des différences que présentent les antennes
et les mandibules , et que le caractère distinclif ne porte ri-
goureusement que sur les ailes; ces insectes sont ainsi les
seuls de cette tribu, qui n'ont qu'une cellule radiale et trois
cellules cubitales. Mais sans négliger cette considération ,
j'attache plus d'importance aux autres organes dont je viens
de parler, de sorte que ion piérone difforme dont les antennes
«sont pectiaées ou en scie et n'ont^que neuf artitleS) forme
L O P 187
mon genre ctadie, et que les ptërones composant sa seconde
et sa troisième famille , où les antennes sont simples et n'ont
Ïareillement que neof articles, et dont la seconde cellule eu-
îtale reçoit les deux nervures récurrentes^ entrent dans une
autre cpupe générique , celle que j'appelle prisUphore. .
Les antennes des mâles des lophyres sont très-jolies, la
plupart |de leurs articles jetant, des deux côtés , des filets
barbus, et qui forment un beau panache lancéolé, ou dont la
largeur diminue graduellement de la base à Pextrémité supé-
rieure, et se termine en pointe. Telle est Torigine dumotlo-
phyre (^panache^ en grec) que j'ai donné à ce genre.' On peut
voir dans l'ouvrage de M. Jurine , sur les hyménoptères ,
(pi. I , fig. 12) le dessin d'une de ces singulières antennes*
La LoPHYRE DU PIN, lophyrus pini ^ Hylotoma pinin Fab. , le
mâle; Panz.Fai/n. inseci. Germ»^fasc. 87, tab. 17, le même sexe;
Hylotoma dorscUa , Fab., la femelle ; Panz. ibid,, fasc. 62, tab.
g, le même sexe. Le mâle estlong de quatre lignes sur deux de
grosseur; son corps est noir, avec les antennes très-barbues;
les jambes et les tarses d'un jaune sale, tirant sur le brun ; les
femelles sont plus grandes et plus grosses , d'un gris jaunâtre
avec la tête et des taches noires ; les barb'es des antennes sont
trèS'Courtes. Les individus de ce sexe sont aussi très-differens
del'autre^ et semblent appartenir à une autre espèce. La larve
ou la fausse chenille vit en société sur les branches êh pin ;
elle est blanchâtre, avec la tête d'un brun jaunâtre , et quatre
rangs de taches noires ; elle a vingt-deux pattes.
Une des extrémités de la coque de la nymphe se détache,
à la sortie de l'insecte parfait , en manière de calotte ^ et y
reste attachée comme le couvercle d'une tabatière à charnière.
M. Jurine a donné une excellente figure d'une espèce de
ce genre, et qn*ïi nomme pteronus lixricis, pi. 6, genre 6.
Le genévrier nourrit une Causse chenille qui donne une au-
tre espèce, celle que Fabricius appelle hylotoma juniperi, (l.)
LOPHYROPES , lophyropa^ Lat. Famille de crustacés,
de l'ordre des branchiopodes, ayant pour caractères : tous les
pieds uniquement natatoires et branchiaux, au nombre de six
à douze, tantôt simples et garnis de soies, tantôt finement divi-
sés ou branchus ; corps de plusieurs renfermé dans un test
en forme de coquille bivalve.
Je divise cette famille en deux tribus : les OsTRAConES, os^
iracoda^ et les Gymnotes, gymnota. La première est com-
posée d«s lophyropes qui ont un test en forme de coquille
bivalve; tels sont les genres : Cythéeée, Cypris , Lyngé,
Daphnie. v.
Dans la seconde tribu, le corps est nu, ou du moinsJe
test est fort court et ne recouvre qu'une petite partie de
*
i88^ L O K
ranimai. Cette triba offre les genres : Cyccope^ Poly-
raiME et Zoé. V. ce» mots, (l.)
LOPH YRUS. Nom générique do Goura. V. ce mot. (v.)
LOPTA. Chez les andéns , c'étoit mi dés noms de l'ono*
hrychis. V, ce mot (lît.)
LOQMET EL-NA'GY, Fahidum owi/m. Nom arabe d'nn
P|iA»TAlN , Phhtàgo albicans , Liînn. (LW.)
LOQUE. C'est lé nom de la Morelle notrcE-AMiRE ,
Solanum âùlçatnrà^ dabi» quelques cantons de la France.
Dans d'autres , c'est celai de la CarLîne san$ tige. Cette
ornière appellation a principalement lieu dans lés Céven-
nes , où on fait une grande consommation des réceptacles de
cette deirniére plante en guise d'artichaut. (B.)
LO-QUÊI. Nom donné , k la Chine , à U Basell^
Moire, BaseUa rdgra^ Louri On la mange comme ici les
épinards. (ln.)
LORANTHE, Loranthus. Genre de plantes de rhexan-
drîe monogynie , et de la famille àts caprifoliacées , ou
mieux de son nom , qui offre poar caractères : deux calices
presque entiers , tronqués , l!un supérieur à Tautre ; une co-
rolle tubuleuse, un pe^i irrégulière , très-profondément di-
visée en six découpures réfléchies ; cinq ou six étamines à an-
thères «linéaires ; un ovaire inférieàf, placé entre les dieux
calices , et soutenant un style simple à stigmate obtus ; une
baie ovâfe ou^oblohgue , uniloculaire et monosperme.
Ce genre , qui diffère fort peu dn Glutagû d0 Commer*
son , renferme des arbrisseaux parasites^ ^feuilles épaisseis;
ordinairement opposées , et à fleurs disposées en corymbes
ou eu épis axiilaires ou terminaux. On en compte près de
cinquante espèces , dont les unes ont une coi^oUe à cinq divi-
sions , même à cinq pétales, et cinq étamines, ce qui, selon
Jussieu et Yentenat , nécessite l'établissement d'un nouveau
S;enre, ou mieux son rétablissement, attendu qu^il avoit été
iait par Plumier sous le nom de LomcERA.
Les ioranthes étant parasites , et ne se trouvant que dans
les parties les plus chaudes de l'Inde et de l'Amérique , ne
sont connues- que dans quelques ricbes herbiers ; ainsi il suf?
lira ici de mentionner les trois e^èces qu'on peut se procu-*
rer le plus facilemept ; çé sont ;
Le LoR ANTHE d'Europe , qui est dioïque , dont les grappes
de fleurs sont simples 9 terminales , et les feuilles opposées ,
ovoïdes et épaisses. li croît dans l'Autriche et la Sibérie, sur le
chêne. Il est de la grandeur du gui.
Le LoRA^THK d'Amérique a les feuilles presque ovales ,
les grappes de fleurs composées 9 la corolle pendante et de
L O R illi9
coolenr ^carlate. Il se itOfkye dans Içs iles de T Amërime ^
au sommet des plus gran4s arbrçs , principaJlement du jaÉ—
USINIER. C^estune pUntêd'un aspect fort agréable Jjor3qu'eUe
est en fleur.
Le LoiLANTftE cucuLLAiEE, qui a les feuiUes larges , lan-
céolées , ep iaui , les bractées en cœur) cncoUées à leur base
et souvent triflores. Il se trouve à la Guyane. (B.)
LORANTHÉËS. Famille déplantes proposée par Jus-
sîeu, entre les Rubiacées et les Caprifûliacées. Elle ren-
ferme les genres LojiAiVTaE, Màivgle, Guat, Chloeanthe ,
TaiOSTÈME , SgHOKPPIE , AUCUBA , DaZUS , HÉLIXAl^TftàRE^
'AlDIE et SCBRADiRE. (B.)
-. LORBEER. Nom allemand du Laurier-, (lk.)
LORCHE et LORGHBAUM. Noms allemands du
Mélèze, (lw.)
LORÉE 9 Lorea. Genre de plantes établi par Stackhouse ^
Néréide britannique , aux dépens dés Varegs de Linnœus.
Ses caractères sont : frondes coriaces, muqueuses, dicho->
thomes , égales, parsemées de c;haque côté de tubercules
arrondis et contenant des l>oui^geQns sé.miniformes.
Ce ge^ire renferoie deux espèces ; ce ^ont Ifis Varecs
INÉGAL de TurjQieri et Djlchotome 4e S.tapko^se. Ce dernier
est figura j)l. 91 de s'oa gr^and ouvrage. (9.)
LORENTÉ]^^ Lof^nUa. Genre établi par Ortéga , mais
qui ne ^hvQ pas du Saj^vitale. (b.)
LORl 0^ LORÏ. Nom tiré du cri d'an petit perroquet des
tics des P^poas^ et donné par Bi&ffo^ à. une division des
Perroqueits. V. ce. mojt. (v.)
LORI. F. Loris, (desm.)
LORI CARIA. Nom latin du genre de poissons ap-
pelés Cuirassiers, (dèsm.)
LORICEflE , Lorifera. Genre d^nsectes de Tordre des
coléoptères , section des pentainères , famille des carnas-
siers, tribu dçs carabiques. Ce genre , formé par Latreiile ,
a, comme les /M;^i^fl/>Âore9, les nébries et les omophrons\ autres
coapes génériques démembrées de celle ^ts carabes de Lin-
nxus , la lèvre inférieure saillante ^^yirdelà du premier article
de ses palpes, allpn^éeetà bord supérieur £g»rtemç;nt av^nçi^
.au milieu , préseçjtjm^ un^ ppiptc arnçiée de trois ép^nçs ou de
trois gros cils ; mais il se distingue de tous ces genres par 1^'
forme de %^% antennes; elles sont courbes; les troisième »
quatrième et cinquième articles sont plus courts et plu|»
gros que les autres, et très-velus; les derniers articles àA%
palpes intermédiaires» et postérieurs fournissent aussi mi
J
t€ff> L O fi,
très-bon caractère : îb sont pfe^e cyliûdriqaes. Les niirie!^
les ont presque coniques et tronqués.
Le corps de ces insectes est allongé et très-roisin , par la
forme , de celui des harpales ; la tète est petite , ovale , et
terminée postérieurement par un cou légèrement déprimé ;
les yeux sont très-saillans; le corselet est presque orbiculaire,
tronqué et rebordé. Les pattes sont assez longues; les jambes
antérieures sont écbancrées ; tous les tarses sont composés
de cinq articles , et terminés par deux ongles égaux.
Les insectes de ce genre vivent à la manière des carabes t
et se trouvent sous les pierres dans les lieux humides et sur le
bord des rivières. La seule espèce que Ton trouve aux envi^
rons de Paris , est la, Lomgere bronzée , iorirera œnea ;
ioticère pUicome , pi. G 3. i a. de cet ouvrage ; carahus piUcor^
nis , Fab. ; elle a trois lignes de longueur; son corps est d^un
noir bronzé en dessous, et d'une belle couleur d^airaîn en
dessus; ses élytres sont striées, et Ton voit sur le milieu de
chacune trois points enfoncés , disposés sur une ligne lon-
gitudinale, (o. L.) *
LORION, LaURlON,LOURIOU. Noms vulgaires
du LoEiOT. V, ce mot. (v.)
LORIOT, Onoius^ Lath. G^nre de Tordre des oiseaux
Sylvaius et de la famille des Tisserat^os. F. ces mots.
Caractères : bec droit, un peu déprimé à la base, conico-con-
vexe , médiocre , un peu robuste , comprimé vers le bout ;
mandibule supérieure échàncrée et inclinée à la pointe;
l'inférieure plus courte, à pointe entaillée, aiguë et retrous-
sée ; narines ovales, placées dans une membrane | ouvertes
par en haut ; langue cartilagineuse , bifide et frangée à i^on
extrémité; une place nue à l'arrière de l'œil ;. ailes dont la
penne bâtarde, le$ a." et 3.* rémiges sont les plus longues de
toutes; quatre doigts, trois devant, un derrière , les extérieurs
unis à la base, Tinterne libre. Brisson a classé les loriots parmi
les merles; Linnaeus et Latham les ont rangés avec les trou-^
plaies. Leur bec est plus fort, et sa partie inférieure pré-
sente une autre conformation ique chez les premiers ; ils
ne ressemblent à la plupart des derniers que par les cou-
Jeurs, et ils s'en rapprochent par leur nid arlistement
fait et suspendu aux arbres. Les loriots vivent d'insectes , de
fruits et de baies. Nous ne possédons qu^une seule espèce
de ce genre ; les autres se trouvent en Afrique, dans l'Inde
«t en Australasie.
Le Loriot proprement dit, OnoUisgalbula ^LAth,^ pi. enl.
n.*^ 26. Le mâle a tout le corps , le cou et la tête , d'un
beau jaune ; un trait entre le bec et Toeil, les ailes et une
partie de la queue 9 noirs; la première couleur se re.trouve
L O R igt
encore par taches à l'extrémité des pennes alaires ^ sur le
milieu des primaires, sur quelques-unes des couvertures, et
dans près de la moitié des pennes caudales, à Texception des
deux intermédiaires. Cet oiseau est à peu près de la grosseur
du merte^ et long de huit à neuf pouces; il a le bec rouge-brun^
riris rouge ; le tarse de couieur de plomb.
Le mâle, âgé de trois ans et plus , est d'un jaune éclatant en
dessus et en dessous; d'un noirprofondsur le lonan^ sur les ailes
et sur la queue, dont toiïtes les pennes latérales sont jaunes vers
le bout. Le même, après sa première mue, a tontes les parties
supérieures d'un vert -jaunâtre, les inférieures d'un vert-olive ^
tacheté de noirâtre ; le lomm , les ailes et la queue d'un noir-
verdâtre, et toutes les pennes latérales de cette dernière par^
tie terminées de jaune.
La femelle diffère du mâle en ce que le vert jaunâtre
tire un peu à Tolivâtre, et qu'elle est, en dessous, d'un blanc
verdâtre , avec des taches d'un brun noirâtre ; du reste, elle
lui ressemble. Le jeune, dans sod premier âge, a le sommet
de la tête et le dessus du cou d'un gris jaunâtre ; la gorge
et les parties postérieures d'un blanc sale , très-tacheté de
bran ; les rémiges bordées de blanc en dehors ; les rectrices
latérales terminées par une tache jaune un peu arrondie. Le
mâle est deux ans à se parer' des couleurs qui le distinguent
parfaitement de sa femelle. Il lui ressemble tellement pen-
dant sa première année , qu'il faut un œil exercé pour en
saisir la différence , tant elle est foible. Il en est tout
autrement après sa deuxième mue ; alors son plumage ne
laisse plus de doute sur son sexe; cependant ses cou-
leurs n'ont pas encore atteint toute la perfection dont elles
sont susceptibles, et ce n'^est qu'à l'âge de trois ou quatre
ans qu'elles sont dans toute leur beauté. D'un autre câté, il
n'en est pas de cet oiseau comme des mâles de plusieurs es-
pèces étrangères qui , lorsqu'ils sont couverts de la modeste
livrée de la femelle, n'ont point le pouvoir de se propager ;
car, dès son premier printemps, il transmet à une génération
nouvelle ce qu'il a reçu d^ la génération qui l'a précédé.
Les loriots arrivent dans nos contrées vers le milieu du prin-
temps, etnous quittent à Tautomne, pour passer l'hiver en Afri-
que:dès leur arrivée, le mâle et lafemellese recherchent, se con-
viennent en peu de temps,% et placent leur nid à l'extrémité
des branches des arbres élevés. Ils le construisent avec beau-
coup d'industrie , l'attachent à la bifurcation de deux petites
branches ; enlacent autour des deux rameaux qui forment
cette bifurcation, de longs brins de paille, de chanvre ou de
laine, dont les uns allant droit d'un rameau à l'autre, for-
ment le bord du nid par-devant, et les autres pénétrant d^ms
sQa Li O R
)e lissa du nid, ou passant par-desikQ^ et venant se rouler
sur le rameau opposé, donnent la so^^ité à l'ouvrage : entre
Textéiieur et Vintërieur il y a de la niipusse, du lichen et d'au-
tres i^natiàreç sençiblaJbles ; Tintérieur ^st cami de laine , de
toiles d'araignées, de nids soyeux de cfaenilles« et de plumes,
le tout réuni et tissu de la manière la plus inljn^e. La ponle
est de quatre à cinq œufs, d'un blanc sale, 3emé de petites
tacliesd^unbrunnoirâtreet plus nombreuses vers le grosboot.
L'incubation dure environ vingt-un jours; la femelle a beau-
coup d^attacheinent pour la Jeune famille , ^jt mopjtre beau-
coup de courage pour la défendre,, mé^e çpnitrig' Tbomme.
«< Qi^ a yii^y dit Montbeillard , le p^ère et la m^re s^ élancer
courageusement â^ur ceux qui leur epJLeyoienil Leurs petits ,
et, ce qui est encore plus rare, on a vu la mère, prise avec
le nid, jconti^^çr de couver en cage, et moiirir sur $es œufs. »
Cesjje^e;» oiseaux spnt long-temps À ppuvoir se suffire à eux-
mêmes, jet suivent long-teipps leur^ père et mère ayant de
nîanger seuls, en répélanljtrès-souyeAtles syilabes/o,/o,/o.
Chaq^e famille se véwh pour voys^er.
Le chant du loriot est assez con^u , et a donné lieu aux
diJQTérens noms qu^on lui a imposés, d'apr.ès la manière dont
pp a voulu r exprimer, ou qu'on a cru l'entendre : les uns
croient qu'il dit/o,yo,^o, syllabes qu'il fait presque toujours
précéder ou suivre d'une espèce de miauleinenl, comme celai
du chat ; d'autres, qu'il prononce oriot, loriot ou contre loriot,
Ij^fin, plusieurs lui font dire louisol boroMs merises ; et d'autres
ont cru entendre, c'est le compère loriot ifui mange les cerises et
laisse lé noyau. A leur arrivée les loriots vivent d'insectes, de
scarabées, 4c vermisseaux, de chenilles. C'est aussi avec cette
nourriture qiji'ils alimentent leur^ petits; ils font, à cette
époque , une grande consomf]n^|tion de ce^ insectes, surtout des
derniers ; ils leur en apportent autan|; qn'en peut ' contenir
leur bec ; aussi ces oiseaux patiens en nettoient une multi-
tude d^arbres» et retournent tOja$ les j,ours sur les mêmes t
jusqu'à ce qu'il n'y en reste plui^ , avant d'en chercher sor
d'autres; cependant ils paroissent être plu$ avides de baies,
de figues, de cerises , de n^erises , dont ils n'entament que
la partie la plus mûre ; mais il$ njs sont pas assez nombremc
f>o.ur que le dégât qu'ils font dans les cerisiers f puisse ba-
ancer le service qu ils rendent aux arbres , en les débarras-
sant (]e la quantité de chenilles qui dévorent leurs feuilles.
Leur chair devient très-grasse lorsqu'ils ^e nourrissent de
figues , elle est alors bonne à manger ; aussi leur fait-on la
chasse dans les îles de TArchipel et en Egypte» à leur passage
de la fin de l'été : il n'^n est^as de même au passage du
ptintexnps; à cette époque, leur chair est d!une maigreur
L O R ,gj
excessive, et ils restent jlaiis cet ^tat jasqu'À ce que leur iiour«
riiure soît en plus grande abondance.
Le loriot n'est point facile k élever. Cependant on en vient
à b<mt , et même on conserve pendant qaelqae temps les
YtettK pris avec lenrs petits, si on leur donne en abondance
les firaits dont ils sont le plus friands. Quant aux jeunes pris
dans le nid, on les nourrit d'abord avec la pâtée du rossigiiolf
et ensuite avec des fruits. Ces oiseaux vivent rarement plus
de deux ans en captivité ; presque toujours ils périssent d'une
êotte de goutte qui les attaque aux pieds.
On n^approche pas facilement le lortet, si on ne le sur-*
prend, car il est très-défiant; on doit user de précaution, si
on le cbasse au fusil» parce qu'il se fait souvent suivre d'arbre
en arbre pendant dès beures entières, avant qu'on puisse
être assez près pour le tirer; on l'attire en sifflant comme
lui, ce qu'on peut fair^sans le secours d'aucun appeau; mais
il faut contrefaire son cbant parfaitement , car il s'éloigne
BÎ on donne un coup de sifflet à faux ; on le prend aux aàrea"
9airs , et dans la saison des cerises ou merises on lui tend
^es" refeis et àes coiiets qu'on amorce avec ces fruits ; il vient
^nssi à la pipée , et on le cbasse avec différentes sortes de
filets. '
' Le Loriot du Bei«gale. V, LoaioT k t£te noire.
' Le Loriot de la Chine. F, Loriot^ a tête noire.
- Lcf Loriot de la Cochiîïchinb. F, Loriot coulavan,
' Le Loriot cbuDouoAN. F, Loriot a tâte noire.
Le Loriot csoulavan , Otiolus chinensis , Lath. , pi. enL
4i;<* 5o de i'Hist nat, de Buffon; il est un peu plus gros que ce«
lui 'd'Europe ; il a le bec plus fort à proportion y et , ainsi
que lui , le plumage d'un beau jaune. On remarque sur sa
tête une tacbe noire , en fornfe de fer à cbevai, dont la par^
iie convexe borde l'occiput, il dont les branches passent par
Cessas les yeux, et aboutissent an coin de l'ouverture du bec;
ta couleur noire couvre aussi les pennes des ailes et de la
qoeue ; mais sur les pennes caudales , le jaune termine les
deux intermédiaires ; et sur les an^es, il s'étend d'autant plus
loin vers leur origine, qu'elles s'éloignent plus dé celles-ci,
de manière qu'il contre la plus extérieure dans presque la
"moitié de sa longueur^ le bec et les ongles sont jaunâtres , et
-les pieds noirs. La femelle diffère du mâle en ce que • sa cou-
leur }aune est mélangée d'olivâtre , et que le noir est moins
Concé. On trouve celte espèce à la Cochincbine , 'et dans
plusieurs autres parties de l'Inde , où elle a été vue par
Sonnerai.
Le Loriot des Indes, QrMus galbuia^ var. , Latb. , me
XYllI. l3
tsi L o R
parott appartenir à Pespèce précédente, et non pas à celle d«
Loriot d^Europe, comme Ta dit Latham. Il a sur la tête une
sorte de fer à cheval qui aboutit , des deux câtés , à Tangle
de PouTerture du bec ; des taches longitudinales sur les ailes,
et une bande transversale sur la queue ; le tout d'une couleur
azurée ; le reste du plumage , d^un beau jaune ; le bec et les
pieds rouges ; taille et longueur du couiaçan.
Le Loriot grivelé , Onolus maculalus , Yieill. , se trouve
dans Pile de Java. Il a la taille du loriot d'Europe ; le bec
brun ; les ailes et la queue d^un brun noirâtre ; les pennes
des ailes frangées d^un jaune foible ; celles de la queue
terminées de cette couleur ; le reste du plumage , d'un jaune
de paille clair , avec de petites taches longitudinales sur les
plumes de la gorge et de la poitrine. Je soupçonne que cet
individu est un jeune ou une femelle d'une espèce dont le
mâle n^est pas connu.
Le Loriot lgriodor, Onolus auratus^ Yieill., pi. 260 des
Ois, d* Afrique àe Levaillant, est un peu plus grand que le loriot
d'Europe. Il est généralement d'un beau jaune d'or , avec une
tache noire autour de l'œil , qui s'étend vers le bec et vers
les tempes; les grandes couvertures des ailes sont frangées de
noîF à l'extérieur ; les pennes des ailes , bordées de jaune ,
sur un fond roux ; les intermédiaires de la queue , de cette
couleur , et terminées de jaune ; la penne extérieure de cha-
que côté ^ totalement jaune ; les autres de cette teinte, par
gradation ; les yeux d^un brun-rouge foncé, .et les pieds d'un
brun rougeâtre. La femelle diffère du mâle en ce que le jaune
est pâle , et le noir sale. Le jeune est d'un vert-olive , qui
se rembrunit sur les ailes et sur la queue ; le bec et les pieds
$ont bruns. On les trouve en Afrique.
Le Loriot orangé^ Onolus aureus^ Yieill. ; Paradisea au-~
rea , Lath. ; Oriolus aureus^ GA. ; pi. 11 des Ois, dorés, art.
des Ois. de paradis. Cette espèce se trouve dans l'Inde ; elle
a huit pouces et demi de longueur; une petite huppe d'une
belle couleur* aurore , plus foncée sur les plumes du capis-»
trum , orne sa tête ; le cou et la poitrine sont dé la même
teinte ; le ventre est d'un jaune doré : les plumes du dessus
du cou ont plus de longueur que les autres , et sont soyeuses ,
étroites et flottantes ; celles de la tête , vers le front , et de la
gorge dans sa partie supérieure , sont veloutées ; les premières
pennes des ailes, de leur naissance aux deux tiers de leur lon-
gueur ,' et les secondaires presque en entier , sont jaunes à
l'extérieur ; un beau noir couvre l'autre tiers des primaires »
la partie interne et l'extrémité des moyennes , le pli de l'aile,
les plus petites couvertures , les plumes qui bordîent l^a man-
L O R ,95
dibule inférieure et la gorge sur laquelle cette couleur se ter-
laîne en pointe ; les pennes de là queue ont une très-petite
tache jaune vers le bout, sur un fond noir; le bec , dansToi^
seau mort 9 est d'une couleur de corne ; les pieds sont d'une
teinte claire et salé.
Un individu de la même espèce , figuré pi. 10 des Oiseaux
dorés , ne diffère essentiellement du précédent que dans la
teinte des pennes de i'aile et de la queue ; les premières sont
d'un vert foncé à l'intérieur, et les dernières, depuis le mi-
lieu jusqu'à la pointe ; le reste est jaune.
La femelle , ou l'oiseau que M. Levaillant donne pour telle,'
diffère en ce que son plumage est généralement olivâtre ; la
gorge a des grivelures de cette teinte, sur un fond hoir-brun;
le bec et les pieds sont de cette dernière couleur.
• ♦ Le Loriot rayé, Oridlus radiatusy Latb., est moins groai
qu^un mede^ et modelé sur des proportions plus légères ; il a
le bec , la queue et les pieds plus courts , mais les doigts plus
longs ; les plumes de la tête , de la gorge et du devant du cou ^
sont noirâtres et terminées de blanchâtre ; les pennes des
ailes noirâtres aussi , et bordées de blanc; tout le corps et
la queue d'uti bel orangé, plus foncé sur la partie supérieure
que sur l'inférieure ; le bec et les ongles sont à peu près
de la même couleur , et les pieds jaunes. C'est le merula
bicolor d'Aldrovaàde, et le loriot à télé rayée de Brisson. On
ignore quel pays il habite.
Le Loriot a tête noire de la Chine , Oriolus melanoce-^
phaius y Linn. ; Oriolus galbula^ var., Lath.; pi. enl. n.^* 79 de
VHist, nat de Buffon, Montbeillard et Latham en font une
variété du nôtre ; cependant , notre loriot se trouve aussi à 1^
Chine ; ne pourroît-on pas plutôt le regarder comme formant
une race distincte et constante P II est moins gros , et a huit
pouces trois quarts de long ; la tête et la gorge d^un beau noir;
cette couleur borde à Fextérieur les grandes couvertures les
plus éloignées du corps , depuis leur origine jusque vers la
moitié de leur longueur, couvre la plus grande partie des pen-
nes, la moitié des deux intermédiaires de la queue j forme des
taches vers le bout et àTextérieur de la paire latérale la plus
proche; le reste du plumage est d'un beau jaune; l'iris noi-
sette; le bec rouge ; les pieds sont couleur de plomb , et
les ongles noirâtres.
La femelle a le front et l'espace entre le bec et l'œil d'un
jaune vif ; la gorge et le devant du cou d'un jaunâtre clair ,
avec des mouchetures brunes; le dessous du corps, d'un
N
196 • L O R
Oa trouve cette e^pèice non^sfuleimeiit k U Chine ^ maU
i^OicQre au démêle , et i^çbablepiept à^m d'^utre^^çoptréee
de l'Inde.
Le lprù4 coudougariy pi. aGi et 26a des Qis, â^Afriifup^ p'est
pas , je crois , upe espèce distincte de la précédente. U ^ 1^
tète noire 9 et une cravate de cette couleur sur la gprj;e et sur
le devant du cou \ )es parties inférieures et les côté^ dii cou^
d'un jaune jonquille ; le manteau d'un jaune olivâtre , ainai
que les quatre pennes intermédiaires de la queue , dont les
latérales sont noires et jaunes ; les pennes èit% ailes noires >
et les secondaires bordées d'un blanc jaunâtre ; leurs cou-
ve rtares terminées de blanc ; le bec d'un rouge-^brùn ; le
tarse couleur de plomb , et la queue arrondie.
La femelle qui porte des eoiileiirs olivâtres y a un eapuchon
d'un npir lavé, etinêléd^une teinte d^oUve( les plumes du cou,
fraqgée^ de jaune, et la poitrine marquée de noir. Le jeunç e^t
d'un gris-olive i^uf (e çapucbop , d'un jaune obscur en dessous
du corps. L^ ponte de cette espèce se compose de qnatre œnis
blancs tachetés de brun. M. LevaiUant soupçonne qve ce lo-^
riof est )e moloxi^ ou la reUgteiise à'Afyssinip de Bnffan*
Le plumage de ces, loriots présente de la variation , avani
4'être parvenu à son état parfait, Des individus ont la tèle
brune ; la gorge et le devant du cou tachetés ie gris-bl^nc et
de noir ; les couvertures supérieures des ailes , mélangées de
noir , ainsi que les pennes de la queue. D'autres ont la tète
et le devant du cou noirs et tachetés ; le dessus du cou et les
parties inférieures du corps jaunes , avec une Hgne noire le
rieur et les autres de jaune ; l'aile bâtarde terminée de blanc ;
les quatre pennes intermédiaires de la queue , d'un vert-
olive ; les autres poires avec du jaune à leur exttémîté ^ et le
bec brun.
Le LoatOT varié , Orîolus variegatus , Vieill. , se trouve à
la Nouvelle-Hollande. Le bec est rougeâtre , et d'une teinto
plus claire en dessous ; le lorum et les pieds sont noirs ; la
tète , la gorge 1 le dessus ,du corps , les couvertures supé-
rieures des ailes , le cou en entier et la poitrine , présentent
un mélange de blanc et de noir , sur un fond verdâtre ; les
flancs sont jaunes; le Ventre et les parties postérieures blan-
ches, avec des taches noires ; les pennes primaires des ailes ^
noicitres et bordées de gris bleuâtre à l'extérieur ; quelque»
L O R it^j
ime» àëê coti¥ef^têS dé$ «îles ^ tefêSitéësie hlàiic ; lé^ péi^
iies secondaires bordées de vert en dehors \ (a ^lietie eit
Hùitàtre y hordes de gri» blétiàtr^ , k VëkiérlétLr avee une
grande taéhe bianehè Ètit le bout éi eâ d^daftt de èds bciit
penàe^ lâtétaks ^ ses quatre k)t«rrtvéd)aif«i9 âfolK griiséd êiini'
le milieu et sans taches. Taille du loriot coulavan, U A indittdcé
est «tf Mdsétffti d'IIist€fl#e naiutëïi^.
Le LatiKyt vérIp , Orwlus piriâÈ , Vîeîft. î GfoàUla viHdis ,
Xsttk. , â pfès dé dix pouces dé lôûguetrt* tôtârfe ; ïe plumage
asi^z généralement d'iiiï vé'rl fefne pâle ; lé lAentofi bîgafré
dfer aaïtixtt et dfe &run ; f é dessous du corps , Repais ta poi-
frîfté , blaiti!!&âtfe , avec quelques ^rîes noirâtVeS ; lés aileà ef
laf qtfeué de cétlie teinté , les premières bordées et ïa derfiièfô
terminée dé blanc ; le bec couleur de tôf lie , et f és piéd^ nôlrâ.
Je rapproche de tel oiseau ,t «domine variétés d^âg^e ou de
sexe y trois individus que j'ai sous lés yeux: fun est verdâtre ^
avec une tache brune , longitudinale sur chaque plume des
partie» si^érieures du corps; cendré sur la corg.e ; gris et ta-
cheté de noir , sur le devaat du cou et sur la poitriiie ; pres-
que blanc sur les parties. postérieures; dTun cendré rembruni
suf les pennes alaîres et caudaks, qui sont^ les pre-
mières, bordées, à Pextérieur, d^uné couleur plus claire ^ et
les autres tacbetées de blanc en dehors. Cet oiseau m^a é\é
communiqué par M. Bâillon. Le second a le dessus dii cou
èl du corps , la tête et le cou verdâtres ; les côtés de fa tête ,
la gorge ^ le devant du cou gris ; Tes partie» postérieures dh'un
verdâtre terne et comme sale ^ tirant au blanc sur les cou-^
vertares inférieures de la queue ; les aHes brunes et bordées
de vert en dehors; les huit pennes latérales de la queue ter-*
inînées de blane; le bec^.rougeitre. Le troisième diffère à^s
prééedens en ee que le dessus de la tête et du cou est ta-
cheté tfenoârâire ; ^e la gorge est blanche, avec &ts câtés
BOirâtres ; que les joues sont ct^un verdâtre frèâ-sombte, et que
toutes ses parties inférieures sont grises , avec une ligne très-^
étroite et noirâtre silf le milieu d& quelques plumes, (v.)
LORIPE , Loiipes. Genre de vers moUas^es teslacés f
ëtaâ>li' par Poli da»^ soi» ouvrage sur les coquilles de» i|iers des
deuxSiGÎles* So» caractère coBsiste à avoif* : liA s^uldiphoh^
un ptedi cylindrique^ subulé, très^lang,. repré&eniant wsk
fooet ; ail manteau réuni par ses bords^, mais» lai^sanl^ troi^
ouvertures , dont rinféri«iiire sert à là sortie du^aiphon ,• et 1»
supérieure à celle du pied ; les branchies à demi-réunie».
• II. a pour type laT£LLiN£ jlâgtb£; et il éstficpré, afe<^
da» déuiU asaiomiques, pL i5, n.<** a6, 217, 28 et 29- de
#
ig» L O R
Fouvragc précité. Sa chair est aaroorease et se mange sar
les côtes de Pïaples. (B.)
LORIQUE. Tunique qui recouvre la Graine. Elle n'est
que la seconde quan^ il y a une Arille. Sa nature varie
beaucoup. ()n y remarque un trou appelé MiçROpyiE. Voy.
Fruit, (b.)
LORIS {Ions), GeofT., Lacép., Dum., Cut., Fischer; (iemury
Gmel., Erxleb., Schreb; (Sienops) Illig. Genre de mammifères
de Tordre des quadrumanes et: de la famiUe des makis ou lé-
muriens 9 ainsi caractérisé par M. Geoffroy : Corps et mem-
bres très-grêles; tête ronde; museau relevé; nez prolongé eu
boutoir; yeux très-grands, dirigés en avant, coBtigus et sé-
parés par une très-mince cloison osseuse.; quatre dents inci-
sives supérieures , très-petites , séparées à leur milieu ; six
inférieures proclivès , contiguës et très-petites ; deux canines
moyennes à chaque mâchoire ; douze molaires en haut et dix
en bas, à couronne garnie de pointes aiguës ; oreilles courtes
et velues ; quatre mamelles pectorales provenant seulement
de deux glandes mammaires; point de queue; os du bras et
de la jambe distincts ; tibia plus long que le fémur ; tarse de
la longueur du métatarse ; neuf vertèbres lombaires»; os ju-
gai sans trou apparent; intermaxillaires grands, inclinés et
saillans au-delà du museau. Les loris ont d^ailleurs , comme
tous les autres animau^ de la famille des lémuriens , les pou-
ces séparés aux quatre extrémités , et le premier doigt du pied
de derrière seulement muni d^un ongle crochu.
Cegenre, dansl'origine de sa formation (M ém. surlesmâkis,
Magas. enryciopAom. 7), comprehoit deux espèces ; le lorisgrêle
ou de Ceylan , et le loris paresseux ou du Bengale ; F. pi. G 9 ;
mais M. Geoffro]», sur la considération de la brièveté du
museau dans le dernier de ces aninfiaux et de la forme plus
épaisse de son corps et de ses membres , en a fait le type d'un
nouveau genre (i), qu'il nomme Nycticèbe (F. ce mot),
et dans lequel il place encore trois autres quadrumanes, dont
un , le poUo de Bosman , a été rapporté au groupe de
Galâgos , par M. le professeur Cuvier , dans son nègne ard^
mal^ tom. i, p. 119.
Le loris gréle^ qui reste seulement dans le genre Loris , ha-
bite Tîle de Ceylan. C'est un animal mélancolique , silen-
cieux, patient, tort lent dans ses mouvemens , qui dort pen-
dant le jour et ne s'éveille que le soir^ et qui vit de fruits j
d'œufs et d'insectes qu'il saisit à l'aide de ses mains anté-~
rieures.
On ne sauroit le confondre avec les Tarsiers et les Ga--
^^mmmmmft ii i ii i ■!■ i i i i 1 1 h i i i i i i ji i i i i^— ■— H \\ m
(i) Ann, du Muséum d*mstoire nat, tom. i^^ p. <63<
«^
L O R igj
LAGOS, qui ont le tàrsev triple du métatarse; les oreilles nues
«t membraneuses, et qui d'ailleurs sont pourvus d^une queue
très-longue.
Espèce unique. «— Le LoRis GRÊLE, ( loris gracûis ) , Geoffri
'E\sàk,^-^{Lemuriatdigradus)QtXï\t\.<y Ëpcl., Shaw.-— Schreber ,
Saeuglh, tab. XXXVIII.— Tonii^Jiij, Séba., Thés. tom. i,
pi. 35. — Le Loris, BufF. tom. i3, pi. 3o. — Âudebert ( Hist.
nat. des singes et des makis ). — ( Loris ceylonicus) Fischer,
Anat. des makis , page 28, pi. 7 , 8 , g et i o.
Ce petit quadrupède, très-remarquable par rélë|;ance de
sa figure et la singularité de sa conformation , est peut-être
de tous ceux de 1 ordre auquel il appartient , celui dont le
corps est le plus long relativement à sa grosseur ; sa tête est
tout-à-fait ronde , et son museau est relevé et saillant , ses
yeux sont excessivement gros et très-voisins Tun de Tautre ;
ses oreilles larges et arrondies, sont garnies en dedans de
trois oreillons en forme de petites conques ; la queue est rem-
placée par un léger tubercule ayant pour base les vertèbres
coccygiennes. Tout le corps est couvert dç poils fins d'un
gris roussâtre plus foncé sur le dos qu'ailleurs ; la face est
brune , surtout au-dessus des yeux ; une ligne blanchâtre
étroite part de la base du nez, et se porte jusqu'au milieu du
front , où elle s'élargit un peu. Les parties de la génération
de la femelle présentent un caractère très-singulier; le clito-
ris est très -gros 9 son gland est partagé en deux bran--
ches et terminé par des poils. Entre ces deux branches,
Daubenton a trouvé Fouverture de l'urètre ; car en faisant
entrer de l'air dans cet orifice , il a fait enfler la vessie. La
femelle du loris est ainsi la seule dont l'urètre suive le corps
du clitoris , et perce le gland de cette production comme
dans la verge et dans le gland du mâle.
Le loris est de la taille d'un écureuil. L'individu qui (ait
farlie de la collection du Muséum d'Histoire naturelle de.
aris , est mâle.
M. Fischer a décrit un loris qu'il regarde comme appar-
tenant à une espèce particulière , qu'il nomme loris ceyloni^
eus; mais cette seconde espèce , constatée sur des caractères
justement appréciés , et qui ont été vérifiés par M. Geoffroy,
ne paroît cependant pas , selon c« professeur, devoir être
admise ; les différences qu'elle présente avec la première ,
tiennent uniquement, dît-il, aux changemens d'un âge plus
avancé, (desm.)
LORITOS. C'est le nom donné aux Perroquets , par
les Espagnols du Paraguay, (v.)
aoo LOT
LORMâN. ' C^est le HoSAED (^Asiaeus nunwus)^ sur les
côtes de la Méditerranée défendante» de la ci^e^ant pro-^
vince-de Laagaedoc.(i>ESM.) ^ '
LORMI3SE. Un des noms vulgaires du Lézard gris, (b.)
LORQGLOSSE , Lowghssum, Genre de plantes établi
par Richard aux dépens des Oprrydks et des Orchis de
Linnseus. Il a pour type TOphrYde homme et rORCiiiDfi a
ODEUR DE BOUC, et ne diffère pas de TAgeras de R.BrDWR^
Hori, Kew. (B.)
LOROS ou LORITOS. Nom appliqué anx Perroquets
par les Espagnols du Paraguay, (y.)
LORUM ÇOrmihologîe). On donne ce nom à la partie de
la tête qui est ^tre le bec et Tœil. Il est glabre o«i en»-
plumé, (v.)
LORY. Voy. loRi. (s.)
LOS et LOSS. Noms russes de rÉLAH /espèce du genre
Cerp. (desm.) '
LOSANGE. Nom d*une Couleuvre , Cùh^er emSisus.
(desm.)
LOSCHAD. Nom russe de toute l'espèce du Cheval.
(DESM.)
LOSCHBLET. Nom allemand duGRAPsiTE, el quel-
quefois du Molybdène sulfuré, (ln.)
LOSCHTAK. Nom arménien delà Mandragore, (ln.)
LOSESCHE et LOOFSNE. Noms aUemands du
Tremble, (ln.)
LOSET* C'est le murex fusifomds de Gmelin. V, Rocher,
(b.)
LOSNA. Nom portugais de T Absinthe, (ln.)
LOSS. JJélan est connu, en Pologne , sous cette dénomi-
nation. F. Elan à l'article Cerf, (s.)
LOSS AN ou LOSS ON. C'est , dajas que^ues parties de
la France , le nom de la Calandre des blés , appelée ^
plus communément » CossoN. (desm.)
LOSSEY. Espèce de Bourrache. T^- Hôrreyg. (ln.)
LOTALALITE de Sewerguine. C'est la Diallage
verte, r. Diallagb. (ln.)
LOTE. Voyez Lotte, (s.)
LOTE FRANCHE. C'est le voèitis harbaùda de Linn.
V. au mot Cobite. (b.)
LOTE (grande). C'est le Gadkmolve. (b.)
LOTE DE HONGRIE. C'est le Silure commun, (b.)
LOTTE VIVIPARE. V, au mot Blennie. (b.)
LOTEA. Genre créé par Medîcus et adopté par Moench^
pour placer le lotus orhiikopodiofdes , Linn. , qui diffère des
autres espèces par ses légumes arqués , comprimés , sans
'■^
LOT aot
kiget ^ et tt» griiae» wl»càlaîres tomptUoétf. Ce genre n'a
pas été adofrté. (ui .) ' ^
LOTHE et LOTWGRAV. LIveaie et I'Oroe Jcs rats
reçoivent ce nom en AUemajgne. (lvi.)
LOTIER > £û/ii5. Genre de plantes de la dîadelphie dé-
candirîe , et de la famille des légumineuses , qui offre pour
caractères ; un calice tubuleux à cinq découpuc^ égales ;'
une corolle papilionacée composée d^un étendard arrondi f
de deux ailes courtes et connîventes en dessus, d'une <;'2^Fène
renflée inférieurement et ascendante; dix étammés^ dont
neuf réunies à leur base ; un ovaire supérieur, cylindrique ,
it stjk montant et à stigrtiate incliné ; une gousse qmlocu-
. taire , polysperme , cylindrique ou anguleuse , pins longue
qne le calice.
Les genres Tétragonolobe , DoiiYCNroN et Loté a , établis*^
aux dépens de celui-ci, n'ont pas été adoptés.
Ce genre renferme des plantes herbacées , vivaces ou an-
nuelles , à feuilles temées y pétiolées , à folioles sessiies , à sti-
t'^ules semblables anx folioles , à pédoncules solitaires ^ axiï-^'
aires et terminaux , portant une ou plusieurs fleurs disposées'
en ombelle. On en compte phis de cinquante espèces , qu'on,
divise en deux sections.
Dans la première , qui comprend les lotiers dont les pé-
doncules sont chargés d'une ou deux fleurs , on doit princi-
palement remarquer :
Le LoT^iR siLiQUEUX, dont les tiges sont un peu couchées ^
les feuilles velues, les bractées lancéolées , et les légumes solî*
taires, garnis de quatre ailes.membraneuses. On le trouve dans
les prés humides , où il se distingue par la grosseur de ses légu-
ïnes. M est vivace.
Le LoTiER C0I9 JUGUÉ porte , sur chaque pédoncule^ deux lé-
gumes à ailes peu prononcées. Ses bractées sont ovales ^ oblôn^
£ues et plus longues que le calice. Il se trouve aux environs de
llontpellier.
Le LoTiER COMESTIBLE , lotus edulis ^ a les légumes ordi-
nairement solitaires , recourbés , bossus et canaliculés. Il se
trouve dans l'Europe méridionale et sur la côte de Barbarie.
Les gousses , quand elles sont jeunes , sont remplies d'une
pulpe dont la saveur est douce ^t analogue à celle des petits
pois. On les vend , dans quelques endroits , sur le& marchés ,
pour r usage des femmes et des enfans , qui aiment à les sucer.
Le LoTiER GÉBELié , qui a les légumes ^oits, cylindriques,
mocronéa; le» tiges penchées , glabrles ; les pédonctttcs'pauci-
flores et les bractées triphylles. On le trouve aux environs
2oa LOT
d'Alep, ojli il .|ert, .comme le prëcëdent , i la nonUntare da
peagle. II a été apporté par Olivier eYBruguières, et est fi-
guré dans Toavrage de Yenteçi^it , intitidé : Plantes du Jardin
de Cels , pi. 87.
Dans la seconde , qui comprend les lotiers chargés de trois
on d'un plus grand nombre de fleurs , on doit spécialement
noter :
. Le Lutter pied d'oiseau , lotus omiûiopodidides , qui porte
ordinairement trois légumes recourbés, comprimés, et dont
les tiges sont diffuses. 11 est annuel , et se trouve d<ins les par-
ties méridionales de la France , sur le bord de la mer.
Le LoTiEE OE Saiiit -Jacques! a les folioles linéaires , le9
fleurs d'un brun- noir., et la tige droite et rameuse. Il estvi-
vace , et se trouve dans Tile de Saint-Jacques au Cap-Vert.
On le cultive fréquemment dans les jardms d'agrément , à
raison de la singulière couleur de ses fleurs et de leur durée
qui excède quatre mois.
Le LoTiER qÉMORROÏDAL , lotus hirsutus , à les fleurs dis-
posées en tête , les légumes ovales , les tiges droites et héris-
sées. Il est bisannuel , se trouve dans les parties méridiona-
les de r Europe , et se cultive dans les jardins , à raison de la
beauté de ses touffes. Son nom lui vient du préjugé qqi l'a fait
regarder comme propre à guérir les hémorroïdes^ parce
qu on remarque sur ses semences de petites taches rouges. .
Le LoTiER GLOMÉRULÉ , lotus rectus , a ies fleurs très-pe-
tites , disposées en tête serrée , les légumes droits et glabres.
Il est vivace , se trouve dans les parties méridionales de la.
France , et ponrroit se cultiver comme la luzerne , à raison
de l'abondance , de la grandeur et de la saveur de ses tiges.
Le LoTiER GORNicuLÉ a les fleurs, en tête comprimée , les
tiges penchées , les légumes cylindriques et écartés. Il est vi-
vace. On le trouve très ~ abondamment par toute TEurope ,
dans les prés , les pâturages et Içs bois. Il varie beaucoup ^
selon le lieu oh il croît. Lits bestiaux le repoussent , et ses
propriétés médicales sont peu constatées , quoiqn^on le dise
apéritif, vulnéraire et détersif.
Le LoTiER niGiTÉ , lotus dorycmum , a les feuilles gémi-
nées , sesslles, et les fleurs en tête. On le trouve dans les par-
ties méridionales de T Europe. Il est bisannuel. Tournefort ea
avoit fait un genre particulier, et Lamarck l'a réuni aux As-
PALATUS. V. ce mot.
LOTIER des anciens. V, Jujubier et Lotos, (ln.)
LOTIER AQUATIQUE. V. Glinole iGUnus lourdes).
(LK.)
LOT 30Î
LOTIER BLANC ou A FEUILLES Î)E FRÊNE. V
Azédàrach. (ln.)
liOTIER D'EGYPTE. C'est un Nétophar. (b.)
liOTIER DES LOTOPHAGES. C'est un Jujubier, (b.)'
liOTIER DE MAURITANIE. C'est une espèce de Bu-
G&ANE, Onoms mauritanica. (lK.)
liOTIER ODORANT. Le Nénuphar lotus porte pe
nom dans quelques voyageurs français. V. Nénuphar, (b.)
LOTIER ODORANT. Le Mélilot bleu porte ce nom.
C^est le tnfoUumcctndeum , Linn. (b.)
LOTIÊR A QUATRE FEUILLES. C'est I'Anthyl--
XIBE TÉT RAPH YLLE. (LN.)
LOTOIRE ,. lotorium. Genre de Coquilles ^ établi par
Denys de Montfort aux dépens des-RocHERS de Linnaeus. Ses
caractères sont : coquille libre , univalve , k spire élevée ,
Î^lus ou moins triangulaire et couronnée ; ouverture très-ai-
ongée 9 dentée , offrant une gouttière plus ou moin» mar-
quée au haut de la réunion des deux lèvres ; lèvre extérieure
dentée , festonnée , ailée ; base canaliculée , échancrée.
Le Rocher baignoire de Linnœus , figuré par Dargen-
ville, pi. lo JVI, est l'espèce qui sert de type à ce genre. C'est
une coquille de six pouces de long , fort remarquable par sa
forme et la grosseur de ses varices. Elle vit ,. k une certaioe
profondeur , sur les côtes d'Afrique, (b.)
LOTOR. Tiedmann donne ce nom latin au genre qui
renferme les Ratons , et qui avoit reçu précédemment de
Storr, celui de Procyon , que nous lui conserverons. (t>E$M.)
LOTORIUM. Nom latin, donné par Denys de Montfort
à son genre Lotoire. V. ce mot (besm.)
LOTOS des Grecs, LOTUS des Latins. Ces noms ont
désigné un grand nombre de plantes différentes , dont les
unes sont des arbres et les autres des herbes. Parmi les pre-
mières se trouve le fameux lotus dont les fruits servoient de
nourriture aux lotophages , peuple de la côte septentrionale
d'Afrique. C'est une espèce de Jujubier. Alhénée donne
aux jujubes mêmes le nom de lotus ; mais le vrai lotus des
Lotophages , celui dont il est parlé dans l'Odyssée , est
le Wiamnus lotus , Linn., et non pas le jujubier , comme l'a
cru Guillandinus 9 ni le micocoulier ( celù's australis ) , ni
le plaqueminier ( diospyros lotus ) , encore moins le laurier-
cerise et le santal rouge. ( V, Jujubier des Lotophages ). Il
est très-possible cependant, que plusieurs espèces de ju-*
jubier aient été confondues par les anciens , sous le nom
de lotus, et que le napeca onnabeca ( Rhamnus napeca^ L. )f
iK>it de ce nombre.
9o4 LOT
lies lotofi herbacés sont dUfki§iifs, far DioKdfidé, en
trois : I.* le lotus cullioé dans les jardins; a^* , le l^ùu §au^é;
et enfio , 3.» ^ le ilotes d^EgypU. Le trèfie adorant ( tr^^êimm
sœruicum^ Lion.) , est peut-être .le premier^ qu^on nooimoit
aussi Triphyllum ; le second seroit te mëCIot ou le lotler cor-
niculé, qui ëtoif aussi tfommë Ifbtum, Lé troisiènte, que Ptine
met au rang des plantes marécageuses, est le Idtos de^ ^yp-
tieos , c'esf-^dire , le r^mphcta lotus , L(ntr. Èe^Fod- , cepen-
dant, penche pour la colotasse. If ;f a ht^xicoftp et «foiifti-
non à regard des deax premiers , doat «n est sans dbuM le
lotus herbaf:é qu'Homère , sntant Pline , exaluÀt en le èàvh
nant comme digne desdîe«x« C'est néanmoins dans ûs^le
famille des légumineuses qu'on a cru qn'il falléîl chercher
ces deux liOus. Les {rfaiÀes prises pour telles ont servi de
poiïil de cOtopanîson pour d'aulnes qui ont été ^onpées
auprès ; c'esd ce qui £sTt que le ncsa de lotns al été appliqaé à
beafucéiip d'espèces de genvtS' diiEérens ^ savedr : irigonêlla ,
tri/oimmj melëêtus , medicago^ lotus , jnaraiea icytki/l» y màk^l-
Us , kparia ^ mptdatkus ^ eorônUla , etc.
Le genre lotus de Lkindens se compose dn l^ifês et du âà^
rjrdhmum d« Tonrnefeit , réaoio» <pii n'est pas admise f on a
eia^ore fait pliisîeursgem'essyrdeseidpèces de loiuSy mais ilsâ^ofVt
pas été af^téé non f^s^^ et sont : \tkf^ena de Moencl^, qnt
f^nlenne ^loêus &dulhf léseanâtilida mateimgwiolobu^àt Sco*
poli, et le loiea de IMEedieus^ V. ces noms et Loryua. (i«,)
LOTTE , hia. Espèce dtf genre des (xAnES , qui , selon
Cntier, doit servir de type à xxot sous-genre qiri auroif pour
itaractcres : deux nageoires dorsales, ntre anale et àe& b«rrMl-*
fons ptos ocr moins nombreux.
On pèche la lotie dans les rivières et les lacs, oii elle par-
vient quelquefois à quatre pieds de long.
Ce poissoB^ s'écarte de ses' congénères pour se rapprofcher
d«sBLENi9l£S et des Anguilles , soit relativement à sa (orme ,
soit relativement à ses habitudes. En effet, il a te corps très-al-
longé et serpentiforme ; ses nageoires dorsales et anales sont
très-basses et très-longues ; ses écartlessonl peu visibles , et
la peau à laquelle elfes sont attachées est enduite tt^ine hu-
meur visqueuse très-abondante ; sa couleur est jaune, marbrée
de brun en dessus, et blanchâtre , également marbrée en des-
sous ; sa ligne latérale est droite.
Lap lotte préfère les ea«M claires et courantes à celles qui sont
bourbeuses et stagnantes. £Ue se trbuve constamment , pen^
Aao4 le jour , dansles troos (|u'elle se ereuse ou qu«'elle trouve
creusés dans le rivage ou sous les pierres ^ et là elle saisit ^ au
passage ^ les vers, les insectes et les petits j^^^îssons douteiie se
t O tJ 2o5
noamt^ tHe diercbe même à y siinev ces derniers en agitant
les barbillons de sa mâchoire inférieure, barbillons qu'ils pfen^
Beat poar de petits>ers» Sa b6«eke est grande , presqae tou-
jours ouverte , et garnie de sept rangées de dents aiguës k chi-
que mâchoire, et par conséquent très^-pnypres k les englober.
Le temps du ff ai de la lotte tombe au milieu de l'hiver ; alors
les individus qui sont dains la mer entrent dans les fleuves , et
Y déposent leurs oeufs dans les endroits unis et peu profonds. ^
£ile multiplie beaucoup. Sa croissance est rapide.On a compta
cent vingt-huit mille tsufs dans une seule femelle de grosseur
moyenne. On a étrit qa'^^lle étoit quelquefois vivipare , matj
c'e^t prob^blemesit une errevr, F* au mot BtEimiE.
On pèche ce poisson, qu^on appelle quelquefois moieUe ^
moiiteUe Qu barhaiis , avec le filet , ou à la ligne flottante , ou
k la ligne de fond. J^en ai beaucoup pris dans de petites ri-
vières , en les cherchant avec la main dans lès trous où elles
se réfugient. Elle aia vie dure. On peut la garder en vie hors de
Te^àu pendant pliisieurs jours , pourvu qu^on la tienne dans un
endroit frais ; dans ce cas , on la nourrit avec des morceaux
de viande ou des petits poissons. Sa chair est blanche , agréa^
l)le au goût et facile à cuire. Elle est en conséquence très-
estimée des gourmets , JtX convient parfaitement aux conva--
lescens et aux ei^omacs délicats. Son foie y surtout , qui est
très -volumineux , est regardé comme un mets délicieux » et
en cite des folies faites par des Apicius modernes pour s^ea
procurer. Ses œufs , au contraire ,'som très-difBciles à digé-
rer, et causent ménie quelquefois des purgations comme ceux
du brochet. Sa vessie natatoire est extrêmement grande , et est
employée dans quelques pays pour faire de la Colle dk
P0ISS0Ï9.
Bloch rapporte que les p6chei|rs de TOder en prenoient
autrefois une si grande quantité , qu'ils ne pouvoient les venr
dre , et qu'ils les faisoient sécher après les avoir coupées eu
lanières , pour s'oa servir comme de chandelles. Leur foie se
résout presque en entier en huile , qui est très-bonne pour a^
«^isQnner les alimem , poiir brûler et poqir les usages médi-
cinaux.
J'ai été dan$ le eau de remarquer que les lottes prises dans
là mer «ont beaucoup moins savoureuse» que celles qui vivent
constamment dans l'eau douce , et je suis même porté â croire
qu'elles forment une espèce particulière, quoique je n'aie pas
pu leur trouver de cars^çtères suffisamment distincts pour les
séparer, (b.)
LOTUS. Voyez Lotos, (lîï.)
LOU. En languedocien ,'^e Loup; Loubatas, gros loup;
LouBATOu et Lovbet , looreteaa ou jeune loup. (d£;»m.}
aoB L 0 U
LOlTB AS; C*est , k Nice , le nom vulgaire do PEEsiQrs
-LOUP (^ perça lahrœp)j Linn. (desm.)
. LOUBAS NËGR£. Nom du Gentropome KoiaiTES ,
à Nice. (DESM.)
LOUBIER. Nom égyptien des Haricots, (b.)
LOUBINE. C'est le Centropome loup, (b.)
LOUBO. La Louve, en languedocien, (desm.)
LOUBYA et LOUBYEH. Noms arabes d'un Dolig
{J)olichos.lubia^ Forsk. ), nommé MÀSEH en Nubie, (m.) '
LOUC-HAM-TSAO. Nom donné en Chine à une es-
pèce d'IîïDiGOTiER ( /iM%t>/îîm cocdnea^ Lour. ). (Lis.)
LOUCHE. Poisson du genre des Labres , labrus A»-
cus , Linn. (b.)
LOUCHYRIS. Nom vulgaire des Cloportes, (b.)
LOUETTE. Dénomination vulgaire de Y alouette ^ ea
Guienne. (s.)
LOUF. Nom arabe du momordica luffa , Linn. (ln.)
LOUFO. Nom languedocien des champignons appelés
y^ssE-LOUPS ou Lycoperdons. (desm.)
LOUFOO et LEU-TZE. Le lowa porte encore ces deux
noms à la Chine. Voyez LowA , ou plutôt Cormoran de la.
Chine, (s.)
LOUICHE^ louîchea. Nom donné par Lhéritîer , SUrpes^
pi, 65 , au Ptéranthe de Forskaël , que quelques auteurs
avoient réuni à la Camphrée, (b.)
LOUIRO. Nom languedocien de la Loutre d'Eu-
rope, (desm.)
LOUIZO(la). Dans les départemens de l'Aude et au-
tres circonvoisins , c'est la Loutre, (desm.)
LOUMBARD. Nom piémontais de la Double Bégas-
àiwE. (v.)
LOUN. Nom que porte le Pygargue en Russie , aux
environs de Simbîrsh et dans les contrées désertes , entre le
Don et le Volga, (v.)
LOUP (^Cafdslupmy Quadrupède carnassier, du genre
des Chiens. V. ce mot. (desm.)
LOUP DU BRESIL. V\JLovv du Mexique, (dbsm.)
LOUP-CERVIÊR. C'est le lynx, quadrupède du genre
des Chats. V. ce mot. (desm.)'
LOUP DORÉ { lupus aureus^ des anciens. C'est le
Chacal ou I'Adive, T. Tarlicle Chien, (desm.)
LOUP DES EAUX DOUCES. Ce nom est donné au
brochet^ parce quil dévore beaucoup de poissons, (b.)
LOUP-<iAROU. Nos ancêtres appeloient /oiips-r^^oraM;»,
L O U ao7
c*est-à-dire , /oii^5 dont on doit se garer ^ ceux qui, accoutu-
més k La chair humaine , se jettent sur les hommes , atta-
quent le berger plutôt que le troupeau, emportent les
enfans.
Le peuple donne encore le nom de loup-garou, à un
hpmme qu'il suppose ^tre lïorcier et courir les rues et les
champs , transformé en loup. « Cette erreur , dit Fabbé Ro-
zier, est très-ancienne et très-accréditée ; il n'est guère pot^
sible de remonter à la fable qui y a donné lieu. Sur la fin
du seizième siècle , plusieurs tribunaux ne la regardoient pas
comme telle. Laroche Flavia rapporte un^ arrêt du Parle-
ment de Franche-Comté , du i8 janvier iSj^ ? qui condamne
au feu , Gilles Garnier , lequel ayant renoncé à Dieu , et
s'étant obligé par serment de ne plus servir que le diable ,
avoît été changé en Loup-GAROU. » ( Cours compléta' agricul-
ture, (s.)
LOUP-MARIN. Selon a donné une mauvaise figure de
Vfyène f sous le nom de loup-marin ; mais la ^description qui
accompagne cette figure n^y convient nullement , de sorte
que , selon toute apparence , il y a transposition de Tune
ou de l'autre , dans l'ouvrage de cet ancien et bon natu*
raliste. (s.)
LOUP-MARIN. V. aux mots Ai^ARRHiQUE et Centro-
POME. (B.)
LOUP-MARIN. Dénomination que les navigateurs ont
appliquée à plusieurs espèces de Phoques. V, ce mot. (s.)
LOUP DU MEXIQUE (Canismexicanus)^ Linn., agouaro"
gouaiou , d'Azara. Quadrupède du genre des Chiens , et de
l'Amérique méridionale, (desm.)
LOUP NOIR ( Canis fycaon ). Espèce de mammifère
du genre des Cheei^s. V, ce mot. (desm.)
LOUP ROUGE. F. Loup nu Mexique, (desm.)
LOUP DE RIVIÈRE. Selon de Azara, les Guaranis don-
nent ce nom à la Loutre d'Amérique, ou véritable sarica^
vienne. (D£SM.)
LOUP TIGRE. L'animal dont parle Kolbe , sous cette
dénomination , est le Guépard. V. l'histoire de cet animal ,
à l'article Chat, (desm.)
LOUPASSOU. On appelle ainsi le Centropome
loup, (b.)
LOURADIA. Ce genre de Vandeli se rapproche , sui-
vant Jussieu , de VAglaia de Loureîro , et du Camunium de
Rumphius ; mais son fruit est une capsule uniloculaire , tri-
valve et polysperme. Poiret le réunit au genre ticorea
d'Aublet^ qui est appelé ozophylium par Willdenow ^ et qui
appartient à la famiue des méliacées. (li^.)
ftcS L O IT
LOUBEE , AiMnM. Genre de plantes qm a aussi élé ap-
pelé MoGHANifi et Giiai9riE. (B.)
LOUREiREf iowrhn. Genre ie plantes de la diôéde
mouadeiphie et de la famille des euphorbes , établi par Ca-
vanilles. Ses caractères consistent : dans les fleurs mâles ,
en un calice divisé en cinq parties profondes ; une corolle
monopétale , à tube court , divisé en cinq parties recourbées; ■
buit à treize étamines réunies à leur base et accompa^ées dé
cinq glandes : dans les fleurs femelles, en un calice plus long
que la corolle , et persistant ; une corolle comme dans le
niÂle ; un ovaire supérieur , presque rond , comprimé , en-
touré de cinq glandes , surmonté de trois styles bifides , à
sti^ate émarginé; une capsule presque ronde , comprimée,
entourée de cinq glandes , biloculaire et bivalve , renfermant
une seule semence.
Ce genre se rapproche infiniment des maniocs ; et a été
appelé MoziBi^E par Ortega.
il renferme ^eux espèces d^arbrisseaux.
Le LouR£iRE Â FEUILLES C0T9ÉIFORUES , qu! a. les feuilles
obtuses et sans glandes; et le LouEEiEE glanduleux qui a
les feuilles en cœur et glanduleuses en leur bord. Ils se trou-
vent au Mexique. (B.)
LOURION, LOURlOU.NomsTuIgairesduLoRroT.rv.)
LOUSEBERRY des Anglais. C'est le Fusain, (ln.)
LOUSOï. Nom vulgaire àxL Loriot, (v.)
LOUTRE, /u/r/i^ Ray, Briss. , Scopoli, Storr. , Erx-
leb. , Cttv. 9 Shaw , Lacép. , Dum., lllig. ; Mustela , Linn.,
Gmel. Genre de mammifères carnassiers digitigrades qui se
rapprochent particulièrement des martes, dans le genre des-
quelles Us ont été placés par Linndeus.
Les loutres^ comparées aux martes proprement dites^ sont
des animaux d'assez grande taille; en général , elles sont
moins allongées ; leur corps est plus trapu et leurs jambes
sont encore pioy courtes. Leur tète largp et aplatie ; leurs
oreilles très-courtes et arrondies ; leurs pieds palmés ; leur
iq[ueue toujours moins longue quç le corps, forte et dépri-
mée, les caractérisent suffisamment , pour qu'il ne soit pas
possible de les confondre non-seulement avec les martes, mai)
encore avec aucun des quadrapèdes admis, jusqu'à ce jour,
dans les systèmes d'histpire naturelle.
' Les loutres ont six incisives , tant en haut qu^en bas ; la
seconde de chaque côté, à la mâchoire inférieure, est plus
étroite que les autres , et un peu rentrée (i); les canines , an
nombre de deux à chaque mâchoire , sont moyennes et cro-
(i) A r exception de Ja loutre du Kamt:ȍhatka , qui , selon StcUer^
n eu a que quatre. (F, ci-après Tarticle de la Loutex marikx.}
L OU 209
chiies ; des molaires sapëri^ures , la première est petite, mous-
se et q,ueIquefoîs caduque, la seconde tranchante, la troi-
sième semblable pour la forme f. mais plu5 épaisse ; la
quatrième ou carnassière , est de grosseur médiocre , à deux
pointes externes, et munie d'un fort talon en de dans; et la cin-
quième ou dernière a trois petites ^pointes en dehors avec un
large talon interne relevé d^un tubercule mousse ; les molaires
d'en bas sont en nombre variable « de six à cinq de chaque
côté, parce que la première manque souvent; du reste elles
sont assez semblables aux supérieures, si ce n'est que la der-
nière a la partie tuberculeuse de sa couronne moins développée
que la carnassière. Les quatre extrémités sont terminées
par cinq doigts armés d'ongles crochus , non rétractiles ;
ces doigts sont réunis' par une membrane, comme cela se
remarque dans la plupart des animaux nageurs. Le corps est
couvert de deux sortes de poils, savoir: un duvet très-doux
et soyeux^ assez court, traversé par ààs soies plus longues,
flexibles , qui seules sont apparentes au dehors et ont un
aspect lustré; les moustaches sont très-fortes; la queue
courte et déprimée comme dans les animaux aquatiques p
est couverte de poils courts qui ne peuvent gôner ses mou-^
vemens. dans Teau ; les mamelles sont placéeis sous le
ventre; Tanus présente de chaque côté les Tissue d'une
petite poche renfermant une substance dont Todeur est fé*
tide ; les reins sont formés de pltisieurs lobes ; le cœcum
manque comme dans tous les carnassiers digitigrades et plan-
tigrades ; la langue est papilleuse , mais moins que celle
des chats , etc.
Ces quadrupèdes se tiennent toujours au bord des eaux, où
ils nagent et plongent avec la plus grande facilité à Faide de
leurs quatre pieds palmés. Ils vivent solitaires, placent leurs
réduits dans les anfractuosités des berges d'un difficile* ac-
cès pour rhomme. C est là qu'ils viennent dévorer leur
Eroie qui consiste fft-inçipalement en poissons , et qu'ils font
iurs petits, ordinairement au nombre de trois ou quatre (i).
Les uns ne quittent pas le voisinage des fleuves ou des étangs,
et les autres vivent de préférence sur les bords de le mer.
Leurs espèces sont encore assez indécises , mais cependant
on en distingue au moins trois. L'une appartient à l'Europe
et est particulière aux eaux douces ; une seconde .habite dans
les fleuves des Deux Amériques , et 1^ troisième n a été ren-
(1) i.i, loutre marine, seule, n'en fait qu'un ou deux^^au plus.
/
210 L O U
contrée qdè ntfr \tê livages septentriGoaiix de laimer dite du
Sad, c'est-à-dire , sor la câte nord-oiiesl de l'Aoïériqae sep*-
•leiitrionale, dans les tles Aléotitianes, an Kamtschatka , etc.
La loutre d'Europe est regardée comme un animal nuisi-
ble à cause du tort qu'elle £iit aux étangs en détnâ^ant le
poisson. Les deux autres espèces , surtout la dernière ,
donnent des fourrures fort estimées , et sont le principal
objet d'un commerce irès-actîf deâ Russes et des Anglais dans
le àord de l'Océan pacifique.
', Première Espèce. — Là LouTRE D^EuROWE , tdiira pulgaris ,
'Ènieh.^T-^tssiela lutra^ Gmel. -—La Loutre, Bufifon, tom. j^
pi. 2 ; — Schrei>.^ Sdeugih^ pi. ia6 A.; — Common oUer, Sliawy
Gen. zool ^ tom. i , part a , pag. 4-37» pi* xoo.
Ce quadrupède a le corps presque aussi long que le blai-
reau^ les jambes plus courtes; sa longueur mesurée depuis
le bout du museau jusqu'à l'origine de la queue est de Tingt-
deux pouces , sur quoi la tête en à cinq ; la queue a seize
pouces eàviron. La bautenr du train de devant est d'en -
yiron neuf pouces j et celle du train de derrière d'un
peu moins de dix ; les yeiix sont petits ; les oreilles très-
courtes et arrondies ; les poils des moùstacbes extrêmement
rudes et longs; le dessous de la mâchoire est garni d'un faisceau
de soies semblables , mais moins roides ; la tête plate ; la
mâchoire inférieure moins longue et plus étroite que celle
de dessus; le concourt et gros; la queue grosse à son ori-
gine et pointue à son extrémité ; le dessus du corps de cou-
leur brune luisante , le dessous de couleur biftiiebâtre et
lustrée ; les pieds sont d'un brun roussâtre.
La collection du Muséum d'Histoire naturelle possède
une lotitre tuée à T Ile- Adam , dont le pelage est brun en
dessus, blanchâtre en dessous , principalement sous le cou ,
où cette teinte se change même en blanc pur ; mais ce qui
rend cet indindu remarquable , c'est que tes parties colorées
de son corps , et notamment les tlancs , sont parsemés
d'une infinité de petites taches blanches de forme ronde dis-
tribuées assez irrégulièrement. Ces flancs sont en outre
garnis de poils blanchâtres , dont le nombre augmente du
côté'du ventre , de telle sorte qu'ils forment à eux seuls la
couleur de cette partie.
La loutre a deux sortes de poils , un duvet court et soyeux ,
d''un brun très-clair , ou même couleur marron ^ et un poil
plus long et plus fourni , dont le milieu est terne et les deux
extrémités luisantes. Ce poil ne mue guère ; cependant il
acquiert , en hiver , une couleur plus foncée j. ce qui prouve
qu'il se renouvelle peu à peu.
L 0 tJ a,r
La toutré tie quitte jamais te bord des ilirléres, des lacs j de9
étangs 9 qu'elle dépeuple de poissons. Ses membres, courts ^%
robustes , ses pieds palmés , lui donnent la faculté de na^er
beaucoup plus vite qu^elle ne peut marcher ; aussi cette con*
formation, ainsi que celle de diverses parties intérieures di|
corps , la rapprocne-t-elle beaucoup àts phoques et des autres
quadrupèdes de la famille des Amphibies. Làioutre ne ra poini
k la mer, mais elle parcourt les eaux douces , remonte ou deifr*
cend les rivières à des distances considérables ; souvent ell^
nage entre deux eaux et y demeure assez long- temps ; ella
vient ensuite à la surface , afin de respirer ; car elle ne peut
pas toujours vivre dans Feau, et même elle se noie si elle $ç
trouve prise dans une nasse dont elle ne puisse se dégager*
JËUe entre en chaleur en hiver^ et met bas au mois de mars*
« Les jeunes loutres , dit Bufîon, sont d'un aspect encore pluf
hideux que les vieilles. La tête mal faite , les oreilles placée*
bas 9 des yeux trop petits et couverts , des mouvemens gau-
ches, Tair obscur, toute la figure ignoble , informe , un cri
quiparoît machinal et qu^elles répètent à tout moment; tel
est le portrait de ces jeunes animaux ; il sembleroît annon-*
cer un animal stupide : cependant , ajoute cet auteur, la lou<»
tre devient industrieuse avec râg« , assez même pour faire la
guerre avec grand avantage aux poissons, quand elle peut
entrer dans un vivier, elle y fait ce que le puUds fait dans un
poulailler , elle tue beaucoup plus de poissons qu^elle ne peut
ea manger , et en emporte ensuite dans sa gueule. Elle ne se
creuse point de domicile , mais elle se gîte dans le premier
trou qu^elle trouve , sous les racines des peupliers , Aes sau-*
les «^. dans les fentes des rochers , et même dans les piles de
bob à flotter ; elle fait aussi sts petits sur un lit de bûchettes
et d^erbes ; elle change souvent de lieu, emmène ou disperse
ses petits au bout de six semaines ou de deux mois. » Sa r^^
traite est infectée de la mauvaise odeur des débris du poisson
^^elle y laisse pourrir.
Cette espèce , quoique peu nombreuse , est généralement
répandue en Europe , depuis la Suède jusqu^^ rltalie , et se
trouve probablement dans tous les climats tempérés , dans
les lieux surtout où il y a beaucoup dVau.
La peau de la loutre fait une fort bonne fotirrure ; son poil
sert à Caire des chapeaux. Sa peau préparée et éjarie , c'est^
à~dire ^ dégarnie de ses longs poils , et conservant seulement
son duvet soyeux et de couleur marron , est employée depuis
plusieurs années pour faire des bonnets ou casquettes k Vu-^.
ftaige des hommes. Sa chair, que les moines maageoient en mai"
fns , a eu eEFet un mauvais goAt de poisson.
XJa académigien de Stockholm a appris , dans un Mémoire
ai> L O U
curieux , le moyen de dresser cet animal .destmçteor. à «ne
pèche qui n^est utile qn'k son mattre ; on prend une jeun
loutre ; on l'attache d*abord avec soin ^ et on la nourrit pen^
dant quelques jours avec de Teau et des poissons ; ensuite on
détrempe dans cette eau du lait , de la soupe 9 des choux et des
herbages ; quand Tanimal commence à sliabituer à ces nou-^
Veaux alîmens , on substitue le pain au poisson ; cependant
de temps en temps on lui en donne les tètes , et bient'ôt Tha-
bitude corrige en lui la nature. On dresse la loutre , après
quelques mois de prison , à rapporter, comme on dresse un
jeune chien , et quand elle est assez exercée , on la mène
au bord d^nn ruisseau , on lui jette du poisson qu^elle rap-
porte , et dont on lui donne la tête à manger pour récom*
f>ense. Dans la suite , on lui donne plus de liberté , et on la
aîsse aller dans de, petites rivières^ : cet animal commence à
agiter les eaux pour faire fuir le poisson sur les rivages entre
les cailloux ; c^est là où il le saisît pour l'apporter k son maître^ ^
qui tire de lui le service que le chasseur tire du faucon. C'est
trincipalémjçnt en Suède que cette espèce de pêche est usItéeJ
In naturaliste rapport^ qu'il s'y trouve des cuisiniers qui en-
voient leurs loutres dans les viviers pour prendre le poisson.
Chasse de la Loutre. — On chasse la loutre , non-seulemeni
pour avoir sa fourrure , mais aussi pour détruire un animal
destructeur du poisson dans toutes les eaux qu'il* fréquente.
Les chiens la chassent assez volontiers quand elle est éloignée
de son gîte ou de l'eau ; mais quand ils la saisissent , elle se
défend , les mord cruellement , et quelquefois avec tant de
force et d'acharnement , qu'elle leur brise les os des jambes ,
et qu'il faut la tuer pour la faire démordre.
Pour la chasse de la loutre , on se sert ordinairement de
bassets , ou de briquets , ou de chiens de plaine qui ne crai->
gnent pas l'eau, et que Ton mène les premières fois avec des
chiens accoutumés à cette chasse , pour les mettre dedans.
Les jours que Ton veut chasser, on va , dès la pointe du
i'our , guetter avec ses chiens autour des étangs ou rivières oit
'on s'imagine trouver quelque loutre : il faut remarquer
qu'on ne doit pas guetter la loutre , en suivant le cours de'
l'eau / mais toujours en remontant, parce que le courant à^
l'eau apporte aux chiens le sentiment de l'animal. Si l'on re — -'
marque du pied sur le rivage ou dans la boue, on met le&
chiens (dessus, et on cherche à lancer la loutre : un homm^'
seul peut aller à cette chasse, mais pour plus grande réus-^
sile , il faut y aller plusieurs ; et outre les chasseurs qui por*-«
tent des fusils, qu'il y ait encore d'autres personnes avec des
bâtons ou des fourches , pour battre sous les branches , les
Racines > les souches et les touffes de roseaux et d'herbes ^
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L O U 2i3
Aàos lesquelles on fourre les bâtons , pour ne point laisser
raiiimal derrière soi. Si les chiens trouvent la voie d^une
loutre , ils s'en rebattent chaudement : il faudra les échauffer
encore davantage en leur faisant flairer son èpreinie^ que Ton
trouve sur le boj|i de la rivière d'espace à autre ; et comme
eHe entre et sort souvent de Teau, il faut bien remarquer de
quel côté elle a la tête tournée , ce qui est aisé à reconnoître
par son pied , que Ton voit imprimé dans la boue. Comme
la loutre ne cherche que les endroits on elle puisse trouver
du poisson , et qu'elle habite également les grandes rivières,
les étangs , les ruisseaux et tous les endroits marécageux , il
faut y autant qu'on le peut , chercher à la lancer où il y a moins
d'eau ; et dans ces sortes d'endroits elle ne peut guère échap-
Ï\éTy car on partage ses chiens, moitié d'un bord, moîtîé.de
'autre y et les chasseurs se partagent de même. Il faut qu'il
y en ait toujours un, cent pas en avant des chiens, pour voir
^passer U loutre et pouvoir la tirer dans les endroits les plus
clairs et ou il y a Iç moins d'eau. Un autre reste cent pas au-
dessous des chiens , et un troisième avec les chiens , pour les
appuyer et les chasser. S'il arrive que la loutre , pressée |^ar
les chiens , passe au poste de celui qui est au-dessus ou au-
dessous, sans y être tuée , celui qui Ta manqnée crie tayau f
pour avertir celui qui mène les chiens qu'il est passé , et re-
{;agne ii toutes jambes un autre endroit clair' à cent pas plus
oin pour tâcher de prendre sa revanche. On recommence la
mtéme cérémonie jusqu'à ce qu'on ait réussi à tuer l'animal.
Lorsqu'il v a beaucoup d'eau , eomme dans un étang ou
dans une rivière un peu grande , la chasse est plus difficile ,
«t lé plus court est de tendre des pièges , que l'on place sur les
rives ou sur une petite ile , et qu'il faut bien se donner de
garde d attacher avec une corde , car la loutre, après l'avoir
mangée 9 emporteroit le piège ; mais il faut l'attacher avec
une petite chaîne , au bout de laquelle on met un petit mor-
ceau de liège , car si Ton y mettoit une vessie , la loutre la
déchireroit de rage , et elle ne serviroit à rien. (^Dictionnaire
Encyclopédique des Chasses , pag. 3i3. )
Seconde Espèce, •— « La LotJTRE d'Amérique , Luira brasi-
liensis , Rai ,. G«off. -— (Mustela luira brasiliensis) , Gmelin.'—
Saricoyiei9K£ de la GfTïAKE , Bu£f. suppL, tom. 6, pag. 287.^
.— LouTAs d'Amérique, Cuvier^ Règne animal^ tom. i , pag.
iSi , et tom. 4 9 pl« < 9 %• 3 9 1-19* V(^ez pi. G 9 de ce I)ic^
tionnaire. • .
Cette espèce , qui se trouve dans les eaux douches des
fleuve^ , tant de rz\mérique méridionale que de l'Amérique
septentrionale 9 est d'une taille double de celle d'JË^ojpe , ei
».; L O U
soa coqps est proportiomielleineat fins allongé et porté mit
des pattes plus courtes. Un très-bel individu , qui existe dans
la collection du Muséum d^Histoirc naturelle de Paris , a
environ trois pieds deux pouces de longueur , mesuré de-
puis le bout du nez jusqu'à Forigine de la qpene. CeUe-ci a
on peu moins d'un pied et demi. La hauteur moyenne du
corps est d^environ dix pouces ; la tête , dont la forme est
arrondie , a six pouces environ de longueur i n'est pas plus
large que le cou qui est fort long. Le pojl est très-court ,
d'un brun fauve , couché sur le coips, et encore plus ras sur
la qjueue que partout ailleurs ; sur cette partie il prend une
couleur brunâtre qui est plus intense à sa pointe qu'à sa base,
Ijes flancs et le dessous du ventre sont de la couleur brun-
fauve du dos ; et la mâchoire inférieure ainsi que le dessous
do cou et la gorge , sont seulement d'un blanc &ak , l^ère-
ment teint de jaune.
plusieurs autres individus de la même collection , dont la
taille est beaucoiq) moins considérable que celle de l'animal
que je viens^dè décrire ^ me paroissenf é\re des jeunes de la
m^me espèce ; leur pelage est semblable , à cela près que le
dessous de la gorge et du cou , au lien d'être d'une teinte
jaunâtre uniforme , se trouve varié de cette couleur et do
celle du reste du pelage.
La dénomination de saricovienne que BufTon a donnée à
cet animal et qu'il a trop légèrement appliquée à la loutre
du Kamtschatka , est, selon lui^ celle que porte la.loutre d'Â*-
mérique aupays de laPlata. U la croit dérivée de haiçuiiheju
(bête friande). D'Azara ne partage pas l'opinion de BuSon;
Ù croit que ce nom doit plutôt être rapporté au QuixuYiA,
espèce d'HYDROMYS.
Bttffon rapporte i d'après Aublet , le botaniste » et M. Oli-
vier, chirurgien , qui <Hit demeuré long-temp' à Cayenne«^
qu'il y a , dans le pays , jes loutrea si grosses , qu'elles pèsent
}nsqi|;à quatre-vingt-dix et cent livres, qu'elles se tiennent
dans les grandes rivières qui ne sont pas fort fréquentéea «
et qu on voit leur tête au-dessus de l'eau; elles font des cris
que l'on \ entend de très- loin ; leur poil est très^doux, mais
plus court que celui du xastor ; leur couleur ordinaire est
•d'^m brun minime (ce qui est d'aecord avec la description
j|ue j'ai donnée ci -dessus de»individos renfermés dans ia col-
Jeclion du Musénip); ces louées vivent de poisson et mangent
^anssi tes graines qui lombeilt dans l'eau, surlebord des'fleuvest
Sonnini , qui a fait également tin séjour assez long dans
les.mémes contrées , a communiqué ses observations à Buf-*
ion. Il en résulte que le cri des saricoviennes est un soa
ranque et enroué^ qui ress^mbleroit assez au bêlement
L O U „5
ixï mouton s^'I n^étoU continyï et trjsi9blaj9l ; qae cf^s animaux
▼ont en troupes et fré^u^entent les fleuves et les savaniês
noyées , mais d'eau douce , et qu'ils évitent même les iieux
où l'eau salée remonte par l'effet des marées ; qa^ils sont
pea craintif, et qu'an lieu i^ fuir ils entourent souvent ,
en grand nombre , en jetant des cris e^rayans , les canots .
qui naviguent sur les fleuves oà. ils sont communs, çt
qu'il est facile d^en tuer un grand nombre 9 parce qu'ils ne
peuvent monter dans les canotr; qu'ib sont , au dire des
niabitans de la Guiane , plus à craindre dans la saison oà
ils ont des petits , c'est-à-dire, au mois d'avril, qu'en tout
autre temps. ^ Je me siiis trouvé , vers cette époque , dit le
voyageur , environné d'une multitude de saricoviennes , et
c'est un spectacle fort singulier et capable d'inquiéter. Leurs
cris forts et soutenus ; ceiix de plusieurs bommes qui les imi-
tent; leur gueule menaçante; Teau qu*on leur jette pour les
faire approcher, en les irritant^ le feu continuel des fusils;
l'agitation des assiégés^et des assaillans ; la solitude du lieu
- dé la scène , tout contribue à faire de cette lutte d*un genre
•particttlier^ une situaHion bizarre et pittoresque. » (5ohmW,
' idit. de Buff. , tom. 33 , pag. 298. ) • '
Bnffon ajoute que les naturels disent qu'il est assez diffi-
cile de prendre une sarico vienne dans T eau , lors ménle
qu'on l'a tuée , parce qu^eUe se laisse aUer dès qn elle est
^blessée , et qu'on perdroit son temps à attendre le moment
où elle pourvoit re{>aroitre , surtout si c'est dans une eau cou-
rante qui puisse l'entraîner.
Après l'homme , les ennemis les plus redoutables des sa-
ricoviennes , sont les jaguars , et tes cougûars ; mais selon
iS'Azara , il n'est pas vrai que ces animaux les poursuivent
jusqu'au fond des eaux , ainsi que Buffon le rapporte.
ME. l!iaborde , dans les notes qu'il a communiquées à Buf-
fon, £t qu'il y a à Gàyenne troitf espèces de loutres :i.^ la
noire qui peut peser quarante à cinquante livres ; 2.^ là jau-
nâtre dont le poids est de vingt iOiï de vingt-cinq livres ; et
3.* une beaucoup plus petite , dont le poil est'gri^tre , et
qui ,ne pès^ que trois o\i quatre livres. 6ette defnière , dont
la dépouille est Conservée dans la collection dû Muséum ,
n'çst* que VTapock de M. Guvier, ou le ChirMectÈ d'H-
Eger ,' animal très-voisin des sarigues ,on^inBLPHE6. Là Se-
conde paraît iire celle que nous^ avons décrite. ^Quant à la
J' première, il se pourroit qu'elle nefèA qu'une variété cens-
ante de la saricovienné, ainsi qu'on tfouve dans fé ihéme
pays , des jaguaFjs et fies çoiyçuars dpnt.la robe est fi^^v^nùtr
foncé , 9^s c<ypend^t consti^^er 4le^pèçi;s.par|içuIijèjçes.(U
faut aussi ajouter que les loutres de la Guiane « Aoipi^ifiiiflini
srG • L O U
parle d'après Sonnîni , ëloient ordioairemant à'^m gris pras
oa moins foncé , et quelquefois argenté ; ce qui prouve en-
core qae parmi les s arîco viennes , il existe réellement des
variétés de couleurs fort tranchées.
Tfvisième Espère — La LôUTRE DE MER (^MusUda luirîs^ ^
Gmel— Schreber, Saeugth., pi. 128 ;— laLouTRE DU Kamts-
C 1ATKA , (jeofTr. , Collect. du Muséum; — LouTRE DE MER^
Cook, 3.* Voy. , TraducL franc. , pi. 4-3.
* *
Ce quadrupède 9 fort semblable à la loutre commune et i
la saricovienne , en diffère principalement par la longueur
comparée de la queue , qui est^ cbèz lui, égale au quart de
celle du corps , tandis qu elie nVst pas moindre de la moitié
de cette même longueur dans la loutre , et qu'elle équivaut
au tiers -dans la loutre d'Amérique. De plus , ce dernier ani-
mal a les plantes des pieds oij^s ^ tandis que la loutre les a
poilues. ,
La loutre marine est ordinairement longue de deux pieds
dix pouces , mesurée depuis l'extrémité du museau jusqu'à
l'origine de la queue qui a neuf à dix pouces de long.
Son poids est de soixante-dix à quatre vingts livres. Sa tête
est petite et arrondie ; ses oreilles sont droites 9 coniques et
couvertes de poil ; ses yeux sont assez grands ; la couleur de
l'iris varie du brun an noir ; il y a wie membrane au grand
angle de chaque œil , qui s'étend à peu près sur la moitié du
globe. Les narines sont trèsrnoires , ridées et sans poil. Les
lèvres sont très-épaisses. L'ouverture de la gueule est ass^
grande. La mâchoire supérieure est armée de quatorze dents ,
dont quatre incisives très-aiguës (t) ; une canine assez Ipngue
de chaque côté 9 et quatre molaires k droite, et k gauche , qui
sont larges et épaisses , les premières tranchantes et les der^
nières garnies de tubercules mousses : il y a une molaire d<è
plus de chaque côté k la mâchoire inférieure , qui d'ailleurs
a également deux canines.et quatre incisives. Quelquefob aussi,
il y a cinq molaires à- chaque branche de la mâchoire supé-
rieure. La langue est assez longue , un peu fourchue à son
extrémité , et recouverte de papilles cornées ; le cou est court;
le corps est. généralement plus épais que celui de la lou-
tre ; les hanches sont étroites ; les cuisses et les jambes
courtes, et placées plus près de l'anus, que dans les
autres quadrupèdes; si ce n'est dans les phoques. Les doigts ,
au nombre de cinq à chaque pied, sont réunis entre eux par
une membrane couverte de poils ^ et terminés par un ongle
(i) Cette anomalie rapproche particulièrement cette espèce des
phoques , aT€c lesquels elle â d'ailleurs des points de ressemblance
très-marqués. ...
L O U a,7
crochu. La qoeae est épaisse et dëprimée. Le pelage , très*
fourni , varie pour les couleurs ; il est ordinairement noir ,
mais il tire quei()uefois sur le brunâtre , comme celui de la
loutre commune; il est argenté sur la tête dans quelques indi-» .
vidus. Plusieurs , loutres marines ont le menton et la gorge
variés de longs poils très-blancs et très-doux ; enfin , d^autres
ont la gorge jaunâtre , et portent plutôt un feutre crépu ,
brun et court , sur le corps , qu'un poil proprement dit.
Les femelles sont plus petites quejes mâles , et leur pe**
lage est d'une couleur plus foncée (i).
La loutre marine habite les bords de la mer de TAmérique
septentrionale , notamment sur la câte nord-ouest de ce con-
tinent On la trouve aussi sur les côtes orientales du Kamts-
chatka et dans les îles voisines, depuis le 3o.* degré jusqu'au
60.' 9 et il ne s'en rencontre que peu ou point dans la mer
intérieure 9 à l'occident du Kamtscbatka.
« Ces loutres^ dit Buffbn d'après Stelleri ne sont ni fé-
roces ni farouches , étant même assez sédentaires dans les
lieux qu'elles ont choisis pour demeures ; elles semblent crain-
dre les phoques y ou du moins elles évitent les endroits qu'ils
habitent , et n'aiment que la société de leur espèce ; on le$
voit en très-^rand nombre dans toutes les îles inhabitées dej^
mers orientales du Kamtscbatka; il y en a voit en 174.2 une si
Srande quantité à l'île Bering, que les Russes en tuèrent plus
e huit cents.... Pendant l'hiver , elles se tiennent tantôt dans
la mer sui^ les glaces , et tantôt sur le rivage ; en été , elles
entrent dans les neuves 9 et vont même jusque dans les lacs
d'eau douce, où elles paroissent se plaire beaucoup; dans les
E* >urs les plus chauds , elles cherchent , pour se reposer , les
eux frais et ombragés ; en sortant de l'eau ^ elles se secouent
et se couchent en rond sur la terre , comme les chiens; mais
avant que de s'endormir , elles cherchent à reconnoître , par
l'odorat plutôt que par la vue , qu'elles ont foible et courte ,
s'il n'y a pas d'ennemis à craindre dans les environs; elles ne
s'éloignent du rivage qu'à de petites distances , afin de pou-
(1) Un individu de cette espèce , qui fait partie de la collection du
Muséum d'Histoire naturelle de Paris, sous le nom de loutre du
Kamtschatka, a trois pieds onze pouces environ de longueur; sa queue
un peu moins d*un pied, et sahauteur moyenne est de douze pouces.'
Son pelage est très-doux au toucher et composëd'unfeutre bien soyeux,
plus long que dans les autres espèces , traversé par àts soies d*un
brun-foncé très-luisantes , et parsemé de quelques poils blancs; d*ott>
il résulte que la couleur générale du corps est le brun-noir piqueté
de blanc, à l'exception de la tête , de la gorge, des pattes de devant et
d*un prolongement qui se porte jusque vers le ventre » QÙ les poils
sonten générald'un blanc sale , piqueté de brun.
2ii8 L O U
voir TegSLfper pronfftem^t l'eatti d^f I^ péril ; ear, q^oî-
ijtl^eUes courent asçez vite , un bornée lefte feui x^snmoijûiS
4es atteindre; mais en rfiy^c\xt\ elles nagent ^veicone trèiS-
grande célérité et coç^ne i) ieiir pl^t , c'est-à-dire m^ h
Ventre, sur le dos ^ sor les cAMs » ^t 4^ui^ mie sitiiatio^ pr^es-
que perpendiciilairie..... Le mâle ne 3'attache qo'à ime seule
femelle , avec laq^eJOk u y.^ de çonnpagnie « et qu^il paroit
^" ^ * .--..' i^pre nîsof iner; ily
juç^ t9ùs }^s tçnips de
petits nf^nye^^-nés dan^ tpn^es l^s
saisons 9 et jaelmefoiç les pèr/e^ et mèr/es sg|i.t encor.e snivis
par des jeune^ 4^ d^fférens ^e$ des portées iprécédentes ,
parce que leurs petits ne les quittent qae qu^uod ils spnt a4^-
les et qu'ils pe^rii^i tormfiF une nauv^eUe fan^Ue ; ie^f^pof^Jd»
ne produisent q^'w P^^^ ^ 1^ ^ois , ^t ti;ès-|'ari»i9/p.nt îe^t;
le temps de la gestation .est .d'environ W^ ^ nei^f n^is ; ç^lf^i
niette;\t bas spr les côtes et sur jes Iles moins friq^exlié^s , et
le peti^ , dès s^ naissance , a d^^ tontej^ ses dents ; ^e^ jca^Ut^s
scuit seulement ^w^s avancées nue Iji^s aw^es ; latm^r/e l'^l-^
l^ite pendant près d'un an Elle l'aini^e passionn^^ept , c^
ne cesse de l^i prQdjg^er des soins et des care^e^s , JQuant
continellemeiit ayec lui 1 soit sur la terre , «oit dâ99 l'eaU';
lelle lui apprend à jxsiaer , et lorsqu'il fis^ ^ tigné , lelje 4^ prenil
dans sa j^çueuie pQ.arlpi donner quelques pos^ens de ite^^^;
si r.op yiept j^ ,1e lui ^pUver , ^Ue jeUe des <;ris et ^es.g^isr-
sejQQens lamentables £Ue le défend ave^ cofir^e, »t^
fait tuer sur lajKlace plutôt que d^ rabandonne.r.*.. XIirs 9m-
raaut se nourins^ent de .crétacés , .de coquillages » de yer^
inarins, etc., qu'ils yiennentraifiasser sur les grèves et^prle^
rivages fai^enx, lorsque la marée ^t basse ; ,car ils ^e^vh-
yent demeurer avisez 4ong-temps sous Veau pQurJes.prendiDe
au fond de la JQUer. Us npiangent aussi des ppissoiis à^icailles ,
co^me ifisjfvi^mmes.^emer^eic; des fruits i;eîetés ^içar le cir^a^
en été, et u>^^e.des|f^uw, faute de,tautatt^re ^Iji^mt; mai^
ils peçivent fie pa;»er de pourriture p^d^nt tijpis fi^ ^uatiJP
jours de suite ; leur cbaîr est meilleure à manger que celle
AesphofuêSj surtout celle des femelles, qui estjgrasse.etlen-
dre lorsqu'elles sont pleines et prêtes h mettre bas ; celle 4^
{petits , qi^i est très-déliqite , est assez semblée k 4:^e ,^
* agneau; ^nais la cbair des vieux Mt ordinairement tnès-dnrje.
<c On ;Voit souvent au]Kamtscbatka et dans les tlesJCuriies,
si grande quantité, qu'elles s'amQncèlent et form^l^t )imp
étendue de plusieJDir;s fnill^ d^ long^iysArjQiriam^r; j^ c^^
t
L O U flig
seiirs s'exposent , ^ur ^voîf ^ f^aox île loutre^ iqa^rîl9e^, à
aller fort loin sar ces glaçons , ^v^c des patins qui pnt cinq
on six pieds de longaear sur environ hait pouces de large ,^ et
qui, par conséquent 5 leur donnent la hardiesse d'aller dans
des endroit^ où le^ glacer on^ pea d'épaisseur ; mais lorsque
ees glaires sont ponssëjes an Urge par i^n v^nt contraire , il^
* $e trouyçi;it i»Q9v^nt isn danger 4e pérjr oii de rester qnelqipie-»
fois plusieurs jours de suite errans sur la mer, avant d'être
ramenés k terre avec ces mêmes glace» par un temps favo-
rable. C'est dans les mois de février , de mars et d'avril
qn^ib loot cette/ chasse périll««isç , n^ais très-profitable. La
peau^esloutresmATHieslait nueurès^eUe lErarnire; lesChinoi^
les achètent presque toutes, et ils les payent jusqa à soJaanjle*
dix^ quatre -vingts et cent roubles la pièce ( c^est à-dire pis-
[u^à trois cent cinquante., quatre cents et cinq cents livres}*
A beauté de ces fourrures varîe suivant la saison.; les meil-
leures et les plus belles sont celles des individus tués aux
mois 4e mars ^ d'aviil et de -mai ; néanmoins ces feorrnres
•nm rincomrénient d'être lourdes et épaisses* »
•La lonlre du Canada .( Musida kudMidca ^ Lacepède ) est
anicnal |»eu4ïnann , et il y a lieu 4e croire qu'il ne dâfère
f^as de la loutre marine. On le trouve en eflCet au Canada sur
es bord;s de Ja mfiv^ et non dans les eaux.dovces ; ^ taille
est beaucoup plus considérable que celle de notre ioutirç
d'Europe , puisque sa longneur totale , ep y comprenant la
Sueue , est de quatre pieds trois pouces ; sa fourrure est plu^
once et plus noire. D^zara pensé que cette loutre appartient
à Fespèce de la saricovienne ; mais les motifs qu'il en dopne
ne me paroissent pas assez conoluans pour être admis. Il
est d'ailleurs possible que cette loutre constitue tine espèce
parCiculièrei (besm.)
ïiOtJTRE DE MER. r. Loctee marine, (djçsm.)
LOUTRE D'EGYPTE. Ce nom a été donné, pa^r quel-
ipies anteurs , à la Maugoi^ste IcnifEVKQif . ( Vey. ce' mot ).
(BESM.)
LOUTRE Dfl CANADA , F. Loutre marine, (desm;^
XOUTRE MARINE et LOUTRE DE MER. Voyez.
liOUTRE'SARICOYIENNfi. (DESM.)
LOUTRE ( PETITE ) d'EAU noucE DE Cayenne. V: Cm^
ItOimGTE TA90GK.| ( DESM. )
{.QUTE. Femelle dans l'espèce dv Loup, (s.)
LOUVETEAU. Jeune Loup, (s.)
3LOUVETTE ouPHALÈNE-LOUVETTE. C'estune
espèce d'HÉPiAi^ dont.la cheniJUe ^t.snrle hcmblQP^Cf^C^
Je
saTo L O X
LOUVETTE TiÈS PIQUEURS. Nom donné à là T6
QUE des chiens. ( Voyez Ixode. )
LOUYHIQ. Un des noms arabes de FAuTOua. (v. )
LOUZ. Nom arabe , donné en Egypte à rAMANDiER
(^Amygdaius communia^ Linn. ). La Syrie et Tîle de Chypre
fournissent à TEgypte une grande quantité d-amandes. {J^^
LOYELY. Nom d'un FringUUqai se trouve dans Tlnde.
V, Tarticle Frix^gille , tome la , pag. 24^. (v.)
LOWA. On donne ce nom aune espèce de Coamoran,
que les Chinois apprivoisent , et dressent pour la pèche;
Vy, Cormoran, (v.)
LOWANDO. Sinee. C'est le sîmià veUr de Linnœus \
espèce de guenon des Indes orientales. V^ Macaque ou an-
DEROU. (VIREY.)
LOX1A. Ce nom désigne Untdt le Bec-croisé , tantôt
le Gros-bec et le Bouvreuil ; on l'applique même au Bu«-
TOR. C'est aussi 9 dans Linnaeus , Latham , etc. > le nom la-
tin du genre Gros-bec ; et dans ce Dictionnaire , celui da
Beo-croisé. (v.) '
LOXIDION , loxidlon, ^enre de plantes, autrenient ap^
pelé SWAINSONE. (B.)
LOXOC ARYE , hxocarya. Plante de la Nouvelle-Hol-
lande , sur laquelle R. Brown a établi un genre fort voisin
des Restio.
Les caractères de ce genre sont : deux bractées ; on ca-
lice à quaftre valves ; dans les fleurs mâles , trois étamines ;
dans les fleurs femelles , un ovaire monosperme surmonté
d'un style entier ; une capsule s'ouvrant à son bord con-
vexe. QB.) •
LOXOCÈREf/oxoc^ra, Lath., Fab. Genre d'insectes t
de Tordre des diptères , famille des athéricères , tribu des
muscidefty dont les caractères sont : corps filiforme ou li-
néaire ; tôte presque pyramidale ; ailes couchées ; antennes
beaucoup plus longues que la tête ; dernière pièce plus lon-
gue , cylindrique , avec une soie velue.
LoxocÈRE ICUNEUMONIDE , loxocera ichneumonea , Panz^
Faun, Insect, Germ. , fasc. 78 , tab. 2^, Elle est noire , avec
le dessous de T abdomen , vers sa base , les deux tiers pos-
térieurs du corselet et les pattes , d^un fauve rougeâtre ; à
Texception des tarses qui sont noirs. Les nervures des ailes
sont un peu rembrunies. — - Où la trouve aux environs dé
Paris , et en Allemagne , sur les feuilles, (l.) ^
LUB 321
LOYC\. y. Stourne loycà., (v.)
' LOYÉTTE, C'est\ en vieux français , TÉMEaiLLON. ^s.)
LU A. Nom donné , . en Cochînchine, an Riz. Loureiro
en Indique cinq sortes ou espèces : la première est le Lua ,
ôryza satha^ Lour. , ou le riz proprement dit , dont le chaume'
à'élève jusqu^à six pieds de hauteur ; la deuxième , le Lua.
èniNH HUA , oryza commurdssima , Lour. , est le RiZ le plus
commun ;. il s'élève. moins : c'est le pady taun de Rumphias
(^Amb. 8 , c. 3o) ; la troisième , le Lua hai^y tlam , ' ojy-
ta precox, Lour. , est le riz qui m&rit en quatre mois : c'est le
pady djiji de Rumphîus ; la quatrième , le Lua REY (^oryzà
moniana , Loùr.) est le RiZ de montagne , ou pady baggea de
KilmphiuSy qui croît dans les lieux secs et arides , et que Teaa
de la mer fait périr ainsi que la variété précédente ; \à cin-
quième , le Lua nep {^oryza gluUnosa^ Lôur.) est le RiZ à
grains noirs ou rouges et gras. C'est le bms pulu de Rum-
phîus. Il croît indiffëremment dans les lieux secs et dans lei^
fieux humides. Les Chinois le nomment No. (ln.)
LUAMBONGOS. Suivant d'anciens voyageurs , c'est le
nom que les nègres de Congo donnent aux Loups de ce pays.
Mais il n'y a pas de vrais loups 4 Congo , ni dans aucune
autre contrée voisine de l'Afrique ; et il est vraisemblable <
que le luambongos est le chacal ou ï hyène , auxquels on a sou-
vent appliqué la dénomination de loup, (s.)
LUA-ML Nom des Fromeî^s, en Cochinchine. Voyez
Mé. (ln.)
LUBBA. Nom islandais du Chien. (i>esm.)
LUBEZNA et LUBEZNBA. Noms polonais de la
B UGR ANE, oiîonûâivfitsû y L. (ln.) [
LUBIA. Nom arabe du Haricot, suivant Fuchsius. (ln.)
- LUBIA-BAELEDL Nom arabe d'une espèce de Dolic ,
dohclios luhia , Forsk. (ln.)
LUB IN. Nom vulgaire du Centropome loup, (b.)
LUBINIjB , Lubima. Genre de plantes de la pentandrie
monogynie 9 et de la famille des lîsimachies , établi par
Ventenat , et dont les caractères consistent : en un calice di-
visé en cinq parties ; en une corolle tubuleusé , à tube de la
longueur du calice , h limbe plane , divisé en cinq parties
presque égales; en cinq étamines insérées au milieu du tube ;
en un ovaire supérieur , ovale , arrondi, surmonté d'un style
subsistant, à stigmate obtus ; en une capsule de la forme de
l'ovaire , à une seule loge , et à deux ou quatre valves , qui
ne s'ouvrent pas naturellement ; cette capsule renferme un
grand nombre de semences , attachées à un placenta cen^
frai , libre j^ orale p comprimé et pointa.
a« LUC
Ce genre a les pliu graiids rapports avec les LismACiUES f ■
et la seale espèce qa'il renferme a même été placée parmi
elles par Lamarck, sous ie nom de fystmachia mauniiana (Iltus-:
tratian des Genres) ; pliais Commerson et Ventenat pensent
gae la léffère trrégalarité de sa corolle, Tadhérence des éta-'
mines etla noa-ourerture naturelle de la capsule , suiBsent
pour Ten séparer.
La LùBiiiiE SPATULÉE est une plante bisanmietle , à tige
fistuleuse , montante , anguleuse , écailleuse ; à rameaux rares
et alternes; à feuilles alternes 9 spatulées , très-entières , gla-*
bres ; à fleurs jaunes , solitaires et axillaîres à Pextrémité des
rameaux , qu^On trouve dans Ttle de la Réunion, et qui est
cultivée chez Cels. Ventenat en adonné une superbe ^urè,
pi. 96 des plantes du jardin de ce cultivateur, (b.)
LUCABOS (BiEUFDB LucAmE). Selon Pline (/fûf.
nat, 1. viii, c. i-i4.)f c^estundesïiôms de TEléphaiït. (deskt.) '
LUCANE , Lucanus, Genre d^insectes de Tordre des ce-
léoptères 9 section des pentamères , famille des lamelli-
cornes, tribu des lucanidesi a^ant pour caractères : aptenne»
de- dix articles 9 dont le premier fort long, et dont les der«
niera forment une massue comprimée , pectinée ou dentée
en scie ; mandibules cornées , avancées, ordinairement très-
grandes dans les mâles ; corps oblong , déprimé ., avec le
corselet presque carré ; point de labre apparent ; languette
teribinéè par deux lobeà étf oîtà , allongés et soyeux ; menton
grand , large , cachant Torigine àt% mâchoires , qui se tér-^
minent en manière de pinceau. ^
PtflsiéacB avleurs naturalistes avaient dénué le nom de
piatycerus^ qui signifie larges rames j k des espèces de ce
gsnrc , et cette £^nomination lui a été consennée par Geof-
07 qui le dialiague^ par de boàs caractère^, de celui de
scarabée, avec lequel il étoit confondu. MsAs le nom de
lucamts que Scopoii avoil 4oBné au même genre dans aoa
Entomologie de la Camiole, imprimée en 1763, un an
avant que le naturaliste français mît au jour son Hîs^
toire âes insectes des environs de t^arîs , ayant été adopta
Jar Linnœus , a généralement prévalu. «Tai cependant réta*
li la dépominaUon de Geoffroy en l'appliquant à une autre
coupe générique , formée aux dépens des lucanes.
Aine avoit employé le mot lucamts , en parlattt du ceffr •
volant. Fabricitts , Phtiosoph, entom. , pag. log, dît qu^il n'en
connoît pas Torigine. Cette étymologie n^est cependant pàa
dîfficîle : le^ anciens donnoient le nom de lucas , tucana , au
baa^ et à réliphanL On prétend que Pyrrlnis avoit ainsi
nommé X^phant, la première fois qu*îl en vit, parce ^ue
ce mot signi^oii bauf en sa langue \ et qu^il lé ndinma a^nil
L TJ C 32Î
du nom du plus gros animal qu^il eût vu. Kigidius , selon
Pline , est le premier qui ait donne le nom de Iwufm aux
scarabées cornus. Ce nom , comme on le voit , répond au
hota vulgaire de taureau-volant , qu^on a donné, dans diffé-
rentes langues , au lucanus ce/vus, Dalëchamp pense que le
nom de lucanus nV été donné au cfrf-polant^ que parce que
cet insecte étoit très-commun chez les Lucaniens, peuple de
Mtalie. Mais il est probable , d'après ce que nous venons de
dire , que les Lucaniens eux-mêmes n'étoient ainsi nommés
qû^à causé de la grande quantité de bœufs qu'ils éle voient
dans leurs gras et abondans pâturages.
i)es aht|ffines coudées, et dont les derniers articles (3-5)
s'avancent au côté interne en forme de dents parallèles , ou
forment réunis une massue plus ou moins pectinée ou eti
scie , font aisément distinguer les lucanes des scarabées de
Linnseus. La longueur du premier article de ces organes t et
qui , à sa jonction avec Tarticulation suivante , forme ua
coude; le défaut 4e labre distinct; les mâchoires terminées
en manière de pinceau ; la languette cachée derrière le men-
ioh et terminée par deux pièces , dont chacune imite encore
un petit pinceau , empêcheront de confondre- ce genre avec
celui de passale. Par quelques-uns de ces caractères , ainsi que
5ar la forme déprimée , il s'éloigne aussi de ceux de sifio-*
endre et à^œsale. Les mâchoires des lucanesr sont couvertes ^
i leur base , par la langpette , ce qui les éloigne des lam"
primes , qui d'ailleurs i:>nt les antennes terminées un peu au-*
tremeni , le corps plus convoxç , et quelques autres traits^
particuliers. Mais ils ne se distinguent rigoureusement de mes
platycéres qu'en ce que les bords latéraux et anié rieurs de la
tête se prolcmeent un peu sur la surface de la cornée des
yeux , et semblent en couper une partie.
La tête des lucanes est plus ou moins grosse ; celle du mâle
Test plus que celle de la femelle ; elle est plus large q^ lon-^
gue, anguleuse, souvent irrégulière ^^ avec des élévations plus
Oii moins saillantes ; le chaperon est assez grand , avancé ea
pointe; les mandibules soùt très-grandes, forles, cornées ^
arquées et Âentées intérieurement ; celles des femelles sont
moins longues ^ue celles des mâles. * ^
Le corselet est un peu convexe en dessus , arrondi sur les
cAtés , et plus ou moins rebordé ; Técusson existe toujours ,
seulement il est peu visible dans quelques espèces ; les elytres.
sont (lures, de fa longueur de l'abdomen ; elles recouvrent
deux ailes membraneuses, repliées, dont l'insecte fait sour<
▼ent usage pour voler; les pattes sont longues; les jambes de9
pattes antérieures sont dentées latéralement; tous les tarses
soàt composés àe ciïiq articles ^ dont le dernier est aimé de
24 LUC
deux crochets , arec un appendice intermédiaire 9 terminé .
par deux soies divergentes.
La larve est très-grosse; son corps est courbé en arc , et
composé de treize anneaux; sa tête est brune, écailleuse ,
armée de deux fortes mâchoires , dont elle se sert pour ron-
ger le bois , qu'elle réduit en une espèce de tan ; elle a six
pattes écailleuses, attachées aux trois premiers anneaux. Par-
▼enue à son dernier accroissement , elle construit, dans le
bois où elle a vécu , une coque ou cellule avec la sciure du
bois qu'elle a rongé ; elle se change en nymphe dans cette
coque , d'où elle ne sort que sous la forme d'msecte parfait.
Roësel croit qu'il faut six ans à la larve pour acquéru* toute
sa grosseur. ^
Les lucanes vivent peu de temps sous leur dernière forme.
Dès qu'ils ont subi leur dernière métamorphose , ils cherchent
à s'accoupler et k faire leur ponte; ils périssent ensuite peu
de temps après. Ils se nourrissent, suivant l'observation de
Degeer, de la liqueur mielleuse qui se trouve répandue sur les
feuilles de chêne.. Il paroit que les mandibules servent aux fe-
melles pour couper le bois à demi- pourri, afin de placer leurs
œufs plus profondément. Ces insectes ne font que très-peu de
tort aux arbres, sous leur dernier état; mais sous celui de
larve , le mal qu'ils leur font est souvent assez considérable.
Les larves rongent non-seulement le bois mort, mais elles
attaquent aussi le bois vivant ; elles se tiennent plus souvent
dans les racines que dans le tronc ou les branches , de sorte
(^ue si les larves des lucanes ne font pas périr promptement
les chênes , elles hâtent néanmoins leur destruction ; elles
avancent Tépoque de leur dépérissement, en cariant le tronc
ou une partie des racines.
On voit voler les lucanes principalement vers le sfllv , au-
tour des vieuk arbres. Ils forment un genre composé d'une
trentaine d'espèces, dont le plus grand nombre est étranger à
l'Europe.
Lucane CERF-voLAirr, Liicanus ceivus , Oliv. , Col , tom. i ,
n.® I, pi. I, fig. I. Cette espèce, commune en Europe, et
surtout dans les départemens méridionaux de la France , est
une des plus grandes et des plus connues du genre. Le mâle,
appelé vulgairement cerf-volant^ est noir; ses élytres sont
brunes ; ses mandibules sont avancées, unidentées,^ bifour-
chues h leur extrémité. La femelle , désignée par Geoffroy
sous le nom de grande bielle^ est beaucoup plus petite que le
mâle, dont elle diffère par les mandibules, qui sont très-
courtes ; sa tête est beaucoup plus petite, et n'est point an-
guleuse comme celle du mâle, et son corselet est moins
aplati sur les côtés. Quelques entomologistes ont douté que
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F.. 33.
LUC 225
<:ét insecte if&t là fettiélle da cerf-volant; mais feu Maréchal,
peintre célèbre d'histoire naturelle , et bon observateur ,
a vu Taccouplement de ces insectes; ainsi il ne doit plus
rester aucun doute à cet égard. On faisoit autrefois usage en
médecine , des mandibules de cerfs-volans y sous le nom de
carnes de scarabées : on dontioit ce remède comme absorbant,
dans les cas de douleurs ou de convulsions que Ton croyoit
produites ptr la saburre acide des premières voies. On le
suspendoit aussi , selon Pline , au cou des enfans. Ce remède
n'est plus employé aujourd'hui.
Cette espèce varie beaucoup pour la taille. Les individus
que l'on trouve, le plus souvent, aux environs de Paris, sont,
en général, plus petits que ceux du midi. Les mandibules
des mâles présentent aussi , sous ce rapport, des différences;
et je crois, d'après ces motifs, que le Lucane chèvre d'O-.
livier, n'est qu'une variété du précédent.
Lucane parallélipipède,, Lucanus parallelipipedus ^ OKv.
ihid,^ pi. 4.9 fig» 9» \^ petite biche ^ Geoff. Il est long d'envi-
ron un pouce , tout noir et très-ponctué ; les antennes sont
plus courtes et moins pectinées à leur extrémité que celles
du précédent. La longueur des mandibules ne sui*passe guère
celle de la tête y même dans les mâles. Dans ces individus,
elles ont vers leur milieu une dent forte et élevée ; la femelle
a sur la tête deux tubercules rapprochés ^ et les points en-r
foncés de cette partie du corps et ceux du corselet sont plus
prononcés que dans l'autre sexe.
Cette espèce est commune sur les troncs des vieux saules^
des chênes, et sur d'autres arbres.
Lucane serricorne , lucanus serricorms , pi. £ 33, 2 , de
cet ouvrage ; noir y luisant ; tête large ; mandibules presque
une fois plus longues qu'elle' , écartées entre elles, à leur
base , en manière de cercle , et terminées en pince dente-
lée. De Madagascar.
M. Deiâlande fils a dernièrement rapporté du Brésil une
espèce de lucane d'une forme anomale, et qui paroît faire le
passage de ce genre à celui de lamprime.
Voyez cet article et celui de Platycère. (o. l.)
LUCANIDES, Lttca«M&Js, Latr. Tribu d'insectes, de l'or-
dre des coléoptères, section des pentamères, famille deslamel-
licornes , ayant pour caractères : antemies terminées par des
article;» dont le côté interné se prolonge en manière de dent ,
et forment réunis une massue comprimée , pectinée ou den-
tée en scie.
Ces coléoptères font partie de cette famille naturelle que
xviii. ' i5
aaG LUC
Ton désigne sous le nom de lamellicornes ^ et qui composoit
le genre Scarabée des premières éditions du Sysfema Na-
iuiw de Linnœus ; mais ils y forment une division bien disr-
tincte par la manière dont se terminent leurs antennes. Les
articles de leur massue , au lieu de partir d'une sorte de point
central , et de s'écarter ou de se rapprocher ensuite à Tins-
tar des feuillets d'un livre ou des rayons d'un éventail , s'a-
vancent parallèlement et d'une manière fixe au é6té interne ,
et présentent par leur ensemble la figure d'un peigne. Ces
antennes , toujours composées de dix articles 9 sont d'ailleurs
coudées ou fortement arquées. Les mandibules , dans cette
tribu, sont constamment cornées et plus grandes ou plus den«
tées dans les mâles que dans les femelles; les deux pieds an-
térieurs sont ordinairement plus longs que les deux suivans ;
ces insectes ont toujours un écusson et ne vivent générale-
ment que des substances liquides qui suintent des plaies ou
des gerçuresMes arbres, leurs mâchoires étant ordinairement
terminées par un lobe droit, allongé et soyeux; la languette
du plus grand nombre est cachée par le menton et ofBre à
son extrémité deux divisions étroites , allongées et soyeuses ;
les palpes, au nombre de quatre, comme dans tonte la fa-
mille des lamellicornes , sont toujours filiformes et avancés ;
les maxillaires sont les plus longs. Les lucanides ne volent
ordinairement que le soir ; et leurs larves , presque sembla-
bles à celles des scarabéides^ vivent dans le tronc des vieux
arbres.
I. Antennes fortement coudées ; labre soit caché ou nul, soit appa-
rent , mais très-petit ; languette située, du moins en partie , der^
rière le menton; écusson aQancé entre les élyires.
A. Languette entière , ou sans divisions distinctes et saillantes ;
corps cylindrique dans les uns , court, arrondi et très-con-
vexe dans les autres.
•
Les genres : SraoBEKBRE, AEsaxe.
B. Languette terminée par deux divisions très-distinctes , saillantes
et soyeuses : corps oblong , déprimé ou peu bombé.
Les genres : Lampïiime , Lucane , Platycère.
IL Antennes simplement arquées ; iabre toujours aoancé et grande
languétteierminant dans son entier le menton; écusson placé sur le,
> pédicule de V abdomen^ et point avancé entre les éyUres.
Le genre Pascale, (l.)
1j U Cl 227
LUC-DAU , V. Dau-tlang-tau. (ln.)
LUCERN et LUCERNGRAFF. Les Anglais nomment
ainsi la Luzeene. heé Allemands désignent cette herbe par
luceme 9 et les Italiens par lucema. (ln.)
LUCERN Al RE, lucernan'a. Genre de v^ers radiaires, qui
a pour caractères : un corps libre, gélatineux, allongé , cylin-
drique et ridé supérieurement , ayant sa partie inférieure di-
latée et partagée en bras rameux , divergens et tentaculi-
fères ; une bouche inférieure et centrale*
Ce genre a été établi par MuUer , sur une espèce qui
est brune, demi-transparente, tétragone , et qui porte quatre
bras , un à chaque angle , lesquels se partagent ej. forment
des fnisceaux de trente à quarante tentacules, terminés par
des globules à chacune 4e leurs extrémités; au centre de réu-
nion de cesbras,qui sont membraneux, se voit la bouche, qua-
dridentée , striée et blanchâtre ; la queue est courbée et tor-
tillée ; sa base est épaisse et sa pointe obtuse ; elle est sucep*
tible de Vallonger et de se contracter comme les tentacules.
A cette espèce , qu^on appelle Lucernaire a quatre
CORnV.s^ et qui est figurée pi. Ë, aS^ O. Fabricius en a joint
deux autres paroissant lui convenir, mais se fixant par la
Îueue à volonté, ce qui les rapproche des FI ydres. Ce sont la
iOCERNAlRE PHRYGIE , dont le corps est allongé , mame-^
lonné ; les bras nombreux , globifères ; la queue fixée : et la
LucERT^AlRE AURICULE , qui a le corps cylindrique , à huit
faisceaux de tentacules. Cette dernière est figurée en cou-
leur pi. jf n.<* 3 du neuvième volume des Transactions
de la Société linnénne de Londres. On la trouve dans la
mer du Nord.
Lamouroux , qui a de nouveau observé cette espèce ,•
nous en a fait connaître cinq ou six autres.
Toutes les luce maires vivent de petits mollusques, de fragmens
de polypes , de frai de poisson, et de petits coquillages, (b.)
LDCERNULA. Traduction latine du mot grec lychnis»
11 désigne lesmémes végétaux. ^. Lycht^is. (ln.)
LUCET. Nom par lequel Bougainville désigne une plante
rampante des iles Malonines , qui a l'odeur de la fleur d'o-
range, et q«iy mise dans le lait , le rend une boisson des plus
agréables. On ignore h quel genre appartient cette plante, (b.)
LUCHERANT. Nom savoyard du Grand-Duc. (v.)
LUCHERAN. C'est, dans Albin , I'Effraie. (v.;
LUC H ES A. Nom espagnol que Bufion a appliqué k la
alouette chevêche; mais c'est une inéprise. Ce nom est celui d^
Yejfrali , k ce que nons dit M. de Azara. (v.).
LUCHS« Nom allemand da Ly»x. (desai.)
aa8 T- tJ C
LU CHS AUGE. Nom allemand d'une variété dé Felô*
SPàTH opalin, ou Labrador, qui a des reflets argentés, (ln.)
LUCH-SAPHIR ( Saphir de lynx , en allemand ). La
première partie de ce nom est une altération du grec fy^.
{^lefynx^^ et non pas celle du mot également grée leucos,
(blanc). Le moi Saphir, qui suit, exprime assez que \e luch-
sapfiir doit participer, par sa couleur bleue, du saphir propre-
ment dit. Les minéralogistes ont cru jusqu'ici que le Luch-*
saphiréioii le saphir blanc-bleuâtre avec une transparence lai-
teuse , ou une obsidienne globuliforme , d'une couleur grise
ou noire , qu'on trouve à ïokay et à Telkobanya , en Hon-
grie , et que , suivant de Born , les gens du pays nomment
SapUr de Lynx, Mais il nous semble que c'est à tort, car nous
ne pouvons douter ici qu'il ne s'agisse de cette gemme désignée*
dans le commerce par saphir deau , et qui fut employée avec
profusion, dans les i5 et i6.<^ siècles, pour faire àes colliers et
Sour les ornemens d'épée, de fusil, les damàsquînages, etc.
fous avons été les premiers, dans le Catalogue du Musée mî~
néralogique de M. de Drée, k signaler le saphir d'eau comme
différant du «a^^iV ( corindon bleu transparent) et du quarz.
Cette piçrre est bleue dans un sens et rappelle alors le sa-
phir; elle est}aune-rou5sàtro dans un autre, et rappelle encore le
iyncurius des anciens^ ou pierre de lynx , pierre transparente et
de couleur de feu. Ainsi le nom de /i/c/i-5â^/»r lui convient
parfaitement. Le saphir d'eau se rencontre dans les roches
primitives de la Bavière et du cap de Gâte, en Espagne. Il
paroît en venir aussi de la Bohème ( V. ieuco-saphir, L. ), et
même de Tlnde. Il rentre dans l'espèce minérale nommée
dichrdiie par M. Cordier , iolith par Werner , cordiériie ( Voyes
ce mot) par M. Lucas, et qui est très-voisine de la tourraa-
maline. (ln.)
LUCHSTEINE. L'un des noms allemands des Bêlem-*
NITES. (LN.)
LUCIFUGES ou Photophyges. Noms donnés par M. Du-
méril ( ZooL anal, ) à une famille d'insectes coléoptères , qui
embrasse les deux premières tribus de notre famille des Mé-
lasomes. ( y. cet article. ) (l.)
LUCILIE, lucilia. Genre de plantes , établi par H. Cas-
sini, pour placer la Sar^rette a feuilles aiguës de Poirct ,
qui a le calice commun cylindraeé , égal aux fleurs^ pourva
de trois bractées à sa base , formé d'écaillés de deux sortes ,
les extérieures ovales et imbriquées , les intérieures lon-
gues, étroites et linéaires; qui a le réceptacle long, cylindraeé,
discoïde , portant cinq fleurs hermaphrodites régulières à
son centre et cinq fleurs femelles , à limbe de la corolle ré-
tréci en tube et .divisé à ta circonférence; qui a les aigrettes
LUC 12g
pluslongues que la corolle et composées de sqaamellulcs très*
nombreuses, disposées sur plusietirs rangs , inégales, presque
capillaires, à peine barbellulées , fourchiieé au sommet. (9.),
LUCIN£ , lucina. Genre de coquillage établi par Bru-
guières , aux dépens des Venus de Linnaeus. Il contient neuf
espèces , ' et se rapproche beaucoup d%s Petrigoles de La-
marck. Ses caractères sont : dents latérales écartées , péné-
trant entre les lames de Tautre valve ^ avec deux intermé-^
diaires peu apparentes ; impression du muscle constricteur
fort longue.
Les VÉNUS SANS BENTS et de Pensylvanie servent de type ,
à ce genre, (b.)
LuCINIUM. Nom sous lequel Plukenet (^Alm. 227,
tab. 201 , f. 3), figure Vamyns bcdsamifera, F'.Balsamier. (ln.)
LUCIODONTëS. Ce sont des dents de poissons fossiles
qu'on a cru pouvoir rapporter à celles du brochet ( esox lu^
ciui)y mais vraisemblablement sans beaucoup de certitude.
(BESM.)
LUCIOLAde Gesner, CWTOphioolossegommun. Ce-
salpin donne ce même nom , suivant Adanson , au juncu&
campe^tris , Linn., type du nouveau genre Luzule. V. ce
mot. (ln.)
LUCION DE MAR. C'est, à Nice , le nom du Corré-
GONE MARENULE. (»ESM.)
LUCIUS. Nom latin du Brochet. M. Cuvier Ta aussi
donné à un Cayman. (desm.)
LUCRE. Petit oiseau du Midi de la France , très-voisia
du tann par ses formes» et par son chant , qui en diffère néan-
moins , selon Tauteur du Dictionnaire languedocien ,. par le&
caractères suivans : il a le dessus de la tête noir ; le front ^
le bout des plumes de la queue et le bas du ventre blanc^ ;
le croupion et les tempes jonquille ; le dos vert foncé ; les
jambes et le bec couleur de chair ; les narines hautes et ca-
chées, (desm.)
LIJCULLITE. Jameson donne ce nom à la Chaux car-^
BONATÉE BITUMINIFÈRE et à la ChAUX CARBONATÉE FÉTIDE ,
qu'il réunit en une seule espèce subdivisée ainsi: i/^Lucullîte
compacte , qui comprend : le iucullite commun ou les marbres,
noirs, et le StuJïkstein , ou la pierre puante. 2.® Le Iucullite
prismatique, ou MabbÉporite. 3.^ he Iucullite feuilleté et spa-
Ihique. V. ChAUX CARB0NATÉ;E ]ÇITUMIJîIFÈRE et Chaux CAR-
BONATEE FÉTIDE , vol. 6, p. 172 et 1^8.
M. John avoit nommé et formé cette réunion avant Jame«
son , sous le nom de Lucullai^. Cette dénomination et celle
de Iucullite dérivent de luculleum marmor , sorte de marbre
qoir égyptien mentionné par Pline 9 que le consul Laculki&
aîo L TT D
fit transporter le premier k Rome. Parmi les marbres aiH>
tiques qu'on trouve dans les débris de monumens anciens,
on en reqcontre une Tariété d'un beau noir , fétide lorsqu'on
)a frotte avec un corps dur et qui appartient à la chaux car-*
bonatée fétide. C'est le nsn andco et on des paragon des Ita-
liens, (lw.) ^
LUCUMA^ lumma. Genre de plantes établi par Mo^
lina, dans Ticosandrie digyuie, et dans la famille des sapo-
tiliers. 11 a poar caractères : un calice double, I cinq divisions
coriaces et persistantes j point de torollc; plusieurs étamines
insérées au calice ; un ovaire orale , surmonté de deux styles
sétacés , à stigmates obtus ; un drupe à une ou deux se-
mences.
Ce genre, que quelques botanistes pensent devoir être réuni
aux SAPOTiLiEas ^ renferme cinq espèces , toutes propres
au Chili. Ce sont de grands arbres à feuilles alternes ,
toujours vertes , dont les fruits sont de la grosseur &o poing,
ont la peau jaunâtre, et se mangent comme les pêches dont
ils approchent pour le goÀt. Deux de ces espèces, le Lucuma
BiFÈRE , dont les feuilles sont ovales-oblongues , et le Lu-
CUMA TURBINB , dont les feuilles sont lancéolées , ont leurs
fruits meilleurs et se cultivent. Les autres fournissent un
bois dur , qui est recherché des ébénistes et autres ouvriers
en bois, (b.) '
LUDIER , ludia. Genre de plantes de la polyandrie mo-
nogynie , et de la famille des rosacées , qui offre pour carac-
tères : un calice persistant . partagé en cinq lobes ; point de
corolle; des étamines nombreuses; un ovaire supérieur,
ovale , conique , surmonté d'un style trifide , à stigmates
simples ; une baie globuleuse ou ovale ,, acuminée par le
style qui persiste y uniioculaire , polysperme , et à semences
anguleuses.
Ce genre renferme trois arbrisseaux h feuilles alternes ,
simples^ et à fleurs latérales, presque sessiles, qui croissent
exclusivement dans les îles de France et de la Réunion. Leurs
noms seuls les distinguent les uVis des autres. L'un s'appelle
le LUDIERHÉTÉROPHYLLE, Tautre le LUDlER A FEUILLES I>£
aiYRTE, et U troisième , le Ludier A fleurs sessiles; leur
ëcorce est un très-boù émétique. Aucun n'est cultivé en Eu^
rope. (B.)
LUD LABU FIJ. Nom de ^a Podageaiiie ( œgopodium
podagraria,) , en Hongrie, (ln.)
LUDOLFIA. C'est ainsi qu'Adanson nomme le genre U^
tragonîa de Linnaeus. (lI9.) '^
LUDOLFIE , /«io^îa. Genre établi par WiUdcnow»
L TJ D . 23i
mais qui ne diffère pas de Târondinarie de Michaux et du
MiEGiE de Persoon. (b.)
LUDOVIE, lud(H}ia. Genre de plantes établi par Raiz
et Pavon sous le nom de cctrébdùQÎque, Il est de la monoécie
polyandrie et de la famille des aroïdes. Ses caractères con-
sistent : dans les fleurs mâles , en un réceptacle cubique à
quatre fleurs , et un calice à quatre dents ; dans les fleurs
femelles, en an rebord pour calice; quatre stylés très-longsà
stigmate globuleux ; une baie cubique et polysperme.
Ce genre comprend cinq espèces , toutes propres au Pé-
rou, (b.)
LUDUS-HELMONTII. V. Concrétion, (ln)
LUDUS PARACELSL T. Concrétion, (ln.)
LUD Vie. Nom de la petite Aeouette huppée , à Tu-
rin. (V.)
LUDWIGIA. Genre consacré par Linnsen9 à la mé-
moire de C. G. LudiVig , médecin allemand , professeur à
Leipzig, auteur de plusieurs ouvrages de botanique, dont
nn, qui a pour titre Definiliones generum planiarum , est un
recneilprécieùx de tous les noms génériques donnés jusqu'en
1760. Ce genre de Linnaeus comprenoit des espèces deyus-
sîe , Sammcmit , et Visnca^e qu'il en retira ensuite. V, LuD-
WIGIE. (ln.)
LUD WIGIE , ludivîgia. Genre de plantes de la tétran-
drie monogynie , et de la famille des épilobieianes , qui pré-
sente pour caractères : un calice persistant , divisé en qua-
tre parties lancéolées et très-ouvertes; une corolle de quatre
pétales arrondis et évasés ; quatre étamines à stigmates qua«
drangulaires ; un ovaire inférieur , tétragone , surmonté d'un
style cylindrique , à stigmate en tête , un peu quadran^u-
laire ; une capsule tétragone , obtuse , couronnée , quadrilo-
culaire , polysperme , et se déchirant sur les angles au
sommet.
Ce genre, fort voisin des Isnardes, renferme des plantes
viiraces ou annuelles» à racines quelquefois charnues ; à feuil-
les simples, alternes ou opposées, et à fleurs ordinairement
solitaires , disposées^ dans les aisselles des feuilles.
J'ai observé , sur le vivant, que les capsules des ludwigies
n'avoient point de véritables valves ; mais que les semences,
en se gonflant, les forçoient de se déchirer , soit aux angles ,
soit au sommet au dedans de la couronne formée par le
ealice. Aossi ces capsules restent-elles jusqu'en automne
desséchées sur la plante , et ce n'est qu'après les premières
pluies que les grains se gonflent , commencent à germer et
l
,3. . T, U F-
tombent. De là la presque impossibilité de semer .mile-*
ment des graines des ludwigies hors de leur pays natal , et
ar suite leur rareté dans les jardins d^Europe. J'ai fait
a même remarque sur plusieurs autres plantes de la
Caroline , surtout sur les espèces aquatiques ; j'en ai ru ,
coknme TOronco, où le germe avoit déjà une ligne de long
lorsque la graine se séparoit de sa follicule par Teffet de son
déchirement.
Les seules ludwigies qui soient dans le cas d'être mention-?
nées , parmi les quinze connues , sont :
La.LunViGiE a feuilles alternes, dont les feuilles sont
alternes , lancéolées et presque glabres ; les pédoncules
nniflores et axillaires; la tige droite et anguleuse. Elle est
annuelle , et se trouve en Caroline , dans les endroits sa-
blonneux.
La LuDWiGiE velue, qui a les feuilles alternas, lancéolées,
très-velu^; les fleurs axiliaires , solitaires , presque sessiles,
et .la tige cylindrique. Elle est annuelle , et se trouve en Ca-
roline, dans les lieux aquatiques.
Le genre Cercqdee a été réuni à celui-ci. (b.)
LUËN. On nomme ainsi TArgus dans la Tartarîe chi-
noise. F", ce mot. (3.)
LUFFA. Selon Prosper Alpin, et Vesling , c'est le nom
arabe d'une plante cucurbitacée. Linnœus l'a classée dans
^on genre momordica en lui donnant ce même nom de luffa,
Tourneforl, Adanson, Miller, Scopoli, en font un genre
distinct, sur {a considération que le fruit s'ouvre par le som-
met, qu'il est lisse et qu'il contient une pulpe spongieuse,
réticulée , et des graines sans arilie. Le genre luffa de Ca-
vanilles , adopté par Willdcnow' et Persoon, quoique dé la
même famille , est différent. V. Luffe.
Ce nom de luffa a été donné , par les Arabes, à diverses
espèces de plantes de l'Inde. L'une d'elles, le luffa radja de
Java , est un arbrisseau que Loureiro a pris pQur son gonits
amarlssimi^, 11 soupçonne que cet arbrisseau fournit la ra-
cine que les Portugais nomment racine àe Sohr, parce qu'on
la recueille dans l'tle de Soior , et qui est d'un grand usage
dans rinde. (ln.)
LUFFE, luffa. Genre de plantes de la monoécie pen-
tandrie , et de la famille des cucurbitacées , qui a été établi
par Cavanilles. Il offre pour caractères : un calice à cinq
découpures lancéolées ; une corolle presque polypétalée , k
divisions plus larges an sommet ; dans les fleurs mâles , cinq
étamines libres, insérées sur un tubercule toménteux; dansi
les fleurs femelles , cinq filamens stériles , un ovaire infé-
rieur , oblong , surmonté d'un style court à trois ou quatre
L U L a33
stigmates en massue; une baie jaunâtre, oblongue, turbinée,
creusée de dix sillons , relevée d'angles aîgus, triloculaire ;
s'ouvrant au sommet, et renfermant des semences nom-
breuses , ovales , comprimées et arillées.
Ce genre renferme deux espèces, dont celle/ citée plus
haut, est seule bien connue. C'est une plante grimpante , à
tige anguleuse on sillonnée; à feuilles alternes, en cœur, à
sept angles aigus et dentés ; à cirrhes latérales , solitaires ,
multifides ; à fleurs jaunes , disposées en grappes axillaires ,
à la base desquelles est une fleur femelle solitaire. On i'ap-
Î telle la Luff£ fétide ^ parce que ses feuilles froissées exha-
ent une odeur désagréable. Elle est annuelle , et se trouve
dans les Indes, où oii mange ses fruits en guise de comi-
cbons. (b.)
LUGARINO. L'un des noms italiens du Tarin, (s.)
LUGIBI. Liqueur qu'on fabrique sur le fleuve ^iger,
avec le fruit du Dattier, (b.)
LUGLIOLA. Nom italien de la yariétë de Raisin dite
morillon noir hdêif, (LN.)
LUG-LUC. C'est le Héron violet,' dans l'Indos-
tan. (v.)
LU-HA-SIN. Nom donné 5 en Chine , au daphne indica ,
L. , suivant Loureifo. (ln.)
- LU HÉ , , luhea. Arbre de l'Amérique méridionale , à
feuilles alternes , qui , selon Willdenow , constitue seul un
genre dans la polyadelphie polyandrie et dans la famille des
iiliacées. Ses caractères sont : calice double , l'extérieur de
neuf folioles, l'intérieur à cinq divisions ; corolle de cinq pé-
tales ; cinq nectaires en pinceau. Le fruit n'est- pas connu.
Cet arbre est figuré pi. 5 du troisième volume des nou-
veaux Mémoires des Curieux de la nature de Berlin» (B.)
LU-HOEl. Nom donné , en Chine , à I'Aloès vulgaire
{Aloe vulgaris , Lamk.). £n Cochinchine il est appelé LiJ-HOt
"et CaY-NH A-DAM. (LN.)
LUIGNAN. Espèce de Liane de Madagascar qui contient
un suc très-noijT, que mâchent les naturels. On ignore à quel
genre elle appartient, (b.)
LUISANTE. C'est Vhelix rdtens de Linneeus. Y- ^^ mot
HÉLICE, (b.)
LUITENBOOM. Nom hollandais dé I'Erable faux-
PLATANE. (LT5Ï.)
LUJULA de Fracastor et d'Elisabeth Blackwel. C'est
Yoxalis acetoselba, Linn. , plus connue sous le nom d^aJleluia^
corrompu de juliola que les Calabrois lui donnent, (ln.)
LULAT. Coquille du genre des .MQyi4&s , MytUus, rr^odfor
¥
«36 L U M
s^emploie beaacoap en Italie; on en fait des taUes, des tasest
des tronçons de colonnes. £lle est assez ra^e à Paris.
LuMACHKLLE GEtSE. Sur un fond gris cendré ou jaunâtre ^
se relèvent une multitude de petites lignes courbes noirâtres
qui sont les coupes des nombreux débris de coquilles que
contient cette lumacbelle. On la trouve près de Troyès en
Cbaropagne, et en Bourgogne. On en fait usage à Paris.
La Broc ATELLE d'Espagne. Cemagni6que marbre, décrit
au mot Brocatelle, est une vraie lumacbelle, dans laquelle
les débris de coquilles sont extrêmement nombreux, et quel-
quefois difficiles à reconnottre pour tels.
La Brocatelle «DE moulins. Elle est d'un gris bleuâtre ,
veiné de brun , de jaune , et contient une multitude de débris
de corps organisés. On remploie quelquefois à Paris.
LUMAGHELLE ROUGE DE G(V£T (Ârdenues). Elle est d'ua
rouge foncé, avec des veines plus claires, et de nombreuses
taches blanches produites par àes entroques. A Charles
mont , dans le même département , il y a une lumacbelle
rouge avec dès tâches blanches dues à des madi^épores. Ces
lumachelles sont confondues, à Paris, sous le nom de marbre
de Flandre,
LuMAGHELLE DE Narbonne. Elle est Doire avec des bé:«
lemnites blanches. Cette lumacbelle distinguée se trouve aui^
environs de Narbonne.
s
exploite aux environs de Caen. Son emploi est répandu jus-
!u'à Paris. On en voit des tables dans la plupart des cafés.
^n en fait aussi des chambranles de cheminées , des dessus
de commodes. Elle estnommée vulgairement marbre de Caen^
LuMAGHpXL.E DE MoNTBARD , OU petite lumochelie faune
de Boui^ogne. Elle est tachetée de rouge , de jaune et de
blanchâtre. Cette dernière couleur est due à une multitude
de très-petits grains spathiques , qui sont des débris d^en-*.
troques. On Temploie daps le pays., et quelquefois à Paris.
Lumacbelle dj: Saint-âmour , dans le Jura. C'est un
composé d^u.ne multitude de petits graias blancs spathiques ,
' débris d'entroques, dans une pâte qui varie du rpse an jaune.
Cette belle lumacbelle, qui offre beaucoup de variétés, esl
un objet d'exploitation.
Le Marbre grio']çt£ est d'un brun foncé , avec des taches
d'un rouge' de saqg et oblongues , dues à àç^s coquilles dont
les contours et le dessin de la spire sont marqués par des
Ilçnei^ noires ; quelquçfoiis le centre des taches est blapc et
L U M aSy
spaihiqtie. Il pi'ësetate accidentellement de grandes veines
blanches et obliques. Le marbre griotte est donc une véri-
ritable lumachelle : on l'exploite dans le département de
THérault. On en fit un très-grand usage à Paris autrefois ;
maintenant cet usage est peu cèmmun, et le marbre griotte
se trouve au rang des marbres chers et de luxe. On lui donne,
mais à tort, le nom de griotte d'Italie.
Le PETIT Graiïite ou la Lûmâchell^ de Mons. Ce marbre,
dont la mode est maintenant très - répandue à Paris> est une
lumachelle à fond noir ou gris-noir, remplie de débris très-
menus d'un grand nombre de coraux et d'entroques blan-
châtres ou gris-blancs, qui ont fait comparer ce marbre à un
granité à petits grains par les marbriei's ; on y rencontre aussi
de grands madrépores ayant depuis deux pouces jusqu'à deux
pieds. On obtient alors des tables agréablement bigarrées d'é-
toiles on de taches vermiculaires, ou d'un réseau à mailles ,
selon Téspèçe de madrépores et la direction de la coupe. Ce
marbre s'exfploite aux Ècaussines , près de Mons. Il répand
une odeur fétide quand on le. frotte. U a contré lui, s^ cou-
leur et son peu de dureté , se laissant rayer très-facilement.
11 se tache aisément et perd également son poli.
Marbre de NckëTte. Cette lumachelle d'un beau blanc,
renferme des coquilles turriculées à la manière des potamides
et changées en silex. On l'exploite au bourg de Nonette, en
«V ergne, et il est très-employé dans toute l'Auvergne.
Marbre de Sainte-Ani^e. Ce marbre , dont on voit des
tables dans presque tous les cafés de Paris, et qui est très-
usité pour les dessus de commodes, paur les cheminées, etc.,
s'exploite dans le département de Sambre-et-Meuse. Il est
gris et blanc par petites taches très-irrégulières ; les blan-
ches sont dues , la plupart , à des portions de madrépores , et
quelquefois à du spath calcaire.
Lumachelle de SA^TA-MARIA del giudice. C'est ainsi
qu'on nomme^ en Toscane, une lumachelle rouge de brique,
avec des cornes d'ammon blanches , qui a servi à la décora-
lion des églises de Florence, de Pise, de Luques , etc.
L'on voit, par cette courte indication, la variété des luma-
^belles. Nous aurions pu aisément en citer un beaucoup plus
grand nombre, et principalement des lumachelles étrangères
à la France^ et qui sont employées dans les contrées où sonti
«ituées leurs carrières. L'Italie abonde en Inmachelles , no-
tamment dans le nord, et en Sicile. L'Espagne, le Portugal,
l'Angleterre, offrent aussi des variétés intéressantes de luma-
chelles ; epfin , il est peu de, pays calcaires qui ne soient sus-
ceptibles d'offrir cette sorte de marbra, (ln.)
LUMB. Marten3 a décrit sou3 çc; nom^un oiseau du Spitz
ii38 L TT M
berg, qoi ressemjbleroit entièrement an lumme^ s^îl n^avoit,
suivant sa description , le bec crochu. En attendant des in-
formations plus exactes, le lumb peut être réuni au Lumme.
V. l'article Plongeon, (s.)
LUMBE.L'on des noms du Guillemot, en Norwége.(v.)
LUMBRICÏTE on plutôt Lombricite. Quelques natura-
listes ont donné ce nom k des pétrifications dont la forme a
quelque ressemblance avec celle des vers connus sons le nom
de lombrics* Plusieurs espèces de mollusques et à^aimelides pré *
sentent cette forme, (pat.)
LUMBRICUS. Mom latin du j^er tfe terre ^ ou Lombric*
V. ce mot (OESM.) ,
LUMLA.CHONE. Les Italiens donnent ce nom aux Aga-
rics à surface onctueuse ou glaireuse, (a.)
LUMIR. Variété d'ORANOER. (b.) .
LUMIERE. Ce mot désigne le principe qui produit dans
nos yeiu la sensation de la vision. Beaucoup de phénomènes
tendent à faire penser que la lumière est composée de parti-
cules matérielles, extrêmement petites, qui se meuvent avec une
extrême vitesse. Des physiciens très-habiles ont mieux aimé as-
similer la lumière auson, et supposer quelle n^est qu^un ébran-
lement propagé dans un fluide invisible, extrêmement élas-
tique, de même que 1^ son se propage dans Tair. L^une et l'au-
tre de ces manières de voir est sujette à des difficultés, parce
quC) pour ^'il en fikt autrement, ilfaudroit que Ton connût
toutes les propriétés et toutes les modifications de la lumière,
ce dont on est encore bien éloigné. On a toutefois découvert
déjà un grand nombre de ces propriétés que Ton a constatées
par des expériences irrécusables, indépendantes de toute hy-
pothèse. On a trouvé ainsi que la lumière se transmet du soleil
à la terre en 8' i3'' de temps sexagésimal , ce qui fait envi-
ron soixante-dix mille lieues par seconde. Cela résulte des ob-
servations que Ton a faites sur les époques des éclipses des sa-
tellites de Jupiter , qui sont vues par nous plus tôt ou plus-
tard, selonque la terre est du même côté du soleil que Jupiter
ou du côté opposé, par conséquent plus près ou plus loin
de celte planète. Cette belle découverte est due à Boëmer,
astronome de l'Académie des Sciences. Newton a trou-
Té que. la lumière blanche est composée d'une infinité de
«ayons diversement réfrangibles et doués de facultés caIo->
rifiques. différentes, propriétés qu'ils conservent sans al-
tération, dans toutes les épreuves qu'on peut leur faire subir.
Ce grand homme a découvert aussi dans les rayons lumineux,
des propriété» intermittentes qui tantôt les disposent à se trans-
mettre et tantôt k se réfléchir, ce qu'il a nommé leurs accès.
Enfin , Malus a découveipt dans ces mêmes rayons, une autre
L U N . 239
classe de propriétés, qui consiste en ce qu'Us sont différem-
ment modifiables par leurs différentes faces latérales, quand
ils ont été convenablement modifiés par la réflexion ou la
réfraction. C'est ce que Malus a nommé la . polarisation de
la lumière, (bïot.)
LUMIÈRE ZODIACALE. On a donné ce nom h une
lumière foible qui a ordinairement la forme d^un cône dont
la base est tournée vers le soleil , et le sommet vers le zo-
diaque.
Cette lumière se montre principalement vers la fin de l'hi-
ver ou au commencement du printemps , presque jamais pen-
dant l'automne. On l'aperçoit quelquefois avant le lever du
soleil , quelquefois après son coucher. Enfin*, elle est plus vi-
sible pour les peuples situés entre les tropiques, que pour
ceux qui sont situés au voisinage des pôles, (lib.)
LUMME. Nom norwéglen et islandais d'un Plongeon.
V, ce mot. (v.)
LUMMICK. Les habltans de la Laponle suédoise don-
nent ce nom au Campagnol lemming, qui est aup^elégoddesa-
pan par ceux de la Laponle danoise, (besm.)
LUM-NAO-HIAM. Nom du Camphrier {laurus cam-
phora , L.) en Chine. En Cochinchine on T appelle laong-nao.
C'est un grand arbre aussi commun à la Chine qu'au Japon.
On en relire le camphre par sublimation. Son bois sert à faire?
des coffrets et des boîtes qui préservent les objets qu'on y, ren-
ferme de l'attaque des fourmis blanches; elles fuient l'odeur
du camphre que ce bois exhale, (ln.)
LUIVIPENERZ (Mine de chiffon), ou ZUNDERERZ
(Mine semblable h l'amadou). C'est, dit' M. Beurard, une
sorte d'asbeste tressée, d'un brun rougeâtre, entremêlée d'ar-
gent jusqu'à environ quinze centièmes , et qui ne s'est encore
trouvée qu'à Clausthal au Hartz, dans les mines dites de Do-
rothée et de Caroline. Il paroît , ajoute ce savant , que l'on
a aussi donné ce nom à une mine de fer oxydé rouge , mé -
langée d'argent et de manganèse. Ce sont précisément àtà
échantillons de cette dernière mine du Hartz , qu'on voit
dans les collections de Paris, sous le nom de zitndererz. (LN.)
LUMPS , It^mps, Sous-genre établi parmi les Cycloptè-
RES, par Cuvier, pour placer l'espèce de ce nom et deux ou
trois autres. Ses caractères sont : deux nageoires dorsales , la
première peu visible et à rayons simples , la seconde vis-à-vis
de Panale et à rayons branchus. (b.)
LUM-YEN. Nom chinois du lohgan , espèce de Litchk
V. Cay-'S'hon et EuPflORiA. (ln.)
LtJî^AlllE, lunarla. Genre de plantes de la tétradyaa-
mie siliculeuse et de la famille des crucifères , qui a pour ca-
a4o L U N
ractères : un calice de quatre folioles OYales-obloogues , ob*'
tuses, concaves, caduques, dont deuX| opposées , ont (a base,
gîbbeuse ; une corolle de quatre pétales entiers , obtus et on-
guiculés ; six étamines , dont deux plus grandes dépassent le
calice ; un ovaire supérieur, ]^édicellé y lancéolé , surmonté
d^un style court , , à stigmate obtus ; une silique très-grande ,
Eédiculée , plane , ordinairement elliptique , entière , droite ,
iloculaire , bivalve , polysperme , terminée par le style qui
persiste. Les semences sont peu nombreuses , réniformes ,
comprimées et dbposées sur. des réceptacles filiformes qui
partent des sutures.
Ce genre , auquel celui appelé Ricotie est réuni par quel->>
ques auteurs, renferme deux plantes à feuilles simples, alter>
nés ou opposées , et à fleurs disposées en panicules:
L'une , la Lunaire yivace , a toutes ses feuilles pétiolées f
les siliques elliptiques et lancéolées. Elle est vivace. £ltè vient
naturellement dans les contrées méridionales de TEurope. On
la cultive dans les jardins des curieux , moins à cause de ses
fleurs , quoique odorantes , qu'à raison dçs panicules brillan-
tes, argentées et comme satinées ^ que forment les cloisons
de ses silicules lorsque les valves s'en sont séparées.
La Lunaire annuelle a les feuilles supérieures sessiles,
et les silicules presque rondes. Elle est annuelle , «et se trouve
dans les mêmes contrées que la précédente. On la cultive éga-
lement et même plus communément dans les jardins d'agré-
ment, oà elle est connue sous les noms de satiné, sadn blanc j
passe-salin , médaille et bidbon/ach. On a attribué à st& semences
des vertus incisives , détersives , apéritives , vulnéraires , diu-
rétiques , antiépileptiques et antihydrophobiques ; mais elles
ne sont «actuellement d'aucun usage. Ses feuilles sont acres ,
amè'reset échauffantes. On mange sa racine en salade comme
celle de la Campanule raiponce, (b.)
LUNAIRE. Espèce d'OsMONDE, Osmunda lunaria, (besm.)
LUNARIA de Pline. Plante qui paroît avoir dû ce nom à
ses -siliques, ou fruits ayant la forme orbiculaire de la lune.
Notre lunaire des jardins est probablement le lunaria de Pline ;
c'est ce qui lui a fait donner ce même nom par les botanistes.
On a encore nommé lunaria les espèces de fougères à grap-
pes qui croissent en Europe et qui appartiennent au genre Os*
H0i!9DE de Linnseus ou Botryghie de Willdenow ,. parce que
les segmens des frondes de ces plantes sont en forme de crois^
sans. On l'a donné aussi : i.® aux espèces àhippocrépide^ parce
Sue les gousses de ces.plantes offrent des échancrures en forme
e croissant ; 3.^ à la luzerne radiée , parce que ses légumes imi-
tent aussi le croissant de la lune ; 3." à la pélécine (bisserula pe-
lecinus) dont les légumes trèsruiinces et plats sont bordés de
L U N a4ï
dentelures arquées ; ^.^ h la soldaneUe alpine à cause de. ses
feuilles qui sont orbiculaires ; 5.^ aux bîsculelies, parce que
leurs sîlicules ressemblent à deux petites lunes accolées , et k
plusieurs autres plantes , principalement de la famille des cru-
cifères. On présume que Tespèce dite lunaria magorum par
Lobel , est le rumex lunaria de Linnœus.
Le genre lunaria de Tournefort n'est pas le même que celui
de Linnsens; il comprend, outrait lunaria, Linn. {VoyezlM-
kaire) , qui ne renferme que deux espèces , quelques plan-
tes que les botanistes rapportent soit au cheiranthus , soit au
draba avec Lamarck , soit à Vafysswn avec Linnseus. Miller y
réunissoit le genre ncoUa, Les espèces de lunaires de Linnaeus
sont nommées violœ lunariœ par C. Bauhin, k cause de la tes-,
semblance de leurs fleurs avec celles de la julienne et des gi-.
roflées , et à cause de l^urs siliques. (ln.)
LUND , LUNDA. Noms dji Macareux, aux iles Féroë;
LuND-TOELLER est Celui du jeune, (v.)
LUNDFULY. C'est , dans le Voyage en Norwége et en
Laponie par de Buch , .le oaom que le macareux proprement
dit porte en Norwége. (v.)
LUNE. Voyez Planètes, (biot.) ^
' LUNE. Les anciens cbimistes donnoient ce nom à T Ar-
gent. Us appeloient lune camée , le muriate d'argent ; cristaux
de lune , le nitrate d'argent cristallisé dont on fait la pierre in-
fernale , etc. V, Argent, (pat.)
LUNE, Cephalus. Genre de poissons établi aux dépens àts
Tetraodons. Il a pour caractères : corps extrêmement com-
primé , à queue comme tronquée ; boucbe petite ^ à os des
mâchoires , unis , sans dents , réunis ou divisés en deux
pièces.
Le Tetraodon lune sert de type à ce genre, (b.)
LUNE DE MER. V. Tarticle précédent, (b.)
LUNE D'EAU. Ce nom éloii anciennement donné au NÉ-^
NUPH a R blanc. (LN.)
LUNETIÈRE, Biscutella. Genre de plantes de la tétra-
dynamie siliculeuse et de la famille des crucifères , qui pré-
sente pour caractères : un* calice de quatre folioles ovales ,
lancéolées,, colorées, caduques et gibbeuses à leur base ;
une corolle de quatre pétales OQguicuhés , oblongs et obtus ;
quatre étamines, dont deux plus courtes ; un ovaire supé-
rieur , comprimé , orbiculaire , cchancré , surmonté d'un
style à stigmate obtus; une siliculc droite, plane, très-com-
primée , échancrée , biloculaire, bivalve ; à loges mono-
spermes , adnées latéralement à la base du style , qui fait
r office de cloison. Les semences sont orbiculaires , et oc-
cupent le centra dp chaque loge.
a^a L U N
Les lonetières auxquels C«rtiier a Téani la RlcOTifi^ sont
des plantes à feuilles simples, alteraes, et à fleurs dispo-
sées en grappes terminales, remarquables par leurs silicules
qui ressemblent k une paire de lunettes. On en compte près
de trente espèces , presque toutes annuelles et presque toutes
indigènes h TËurope.
Les principales de ces espèces sont :
La Li3N£TiÈRE auricui:é£ , dont le calice est bossu dea
deux cAtés^ et les lobes de la siiicule se rapprochant du style
dans leur partie supérieure. Elle est annuelle, et se trdure
dans les parties méridionales de rEufope.
La LuNETiiRE BE LA Pouiixfi a les feuilles ovales , cunéi-
formes , dentelées , les silicules granulées sur leurs bords , et
la tige rude an toucher. Elle est annuelle , et se trouve dans
les parties méridionales de l'Europe.
La LuifETiÈÊE LISSÉ , qui a les feuilles oblongnes, sinuées^
dentées , les pétales auriculés à leur base , les silicules unies",
et bordées d'une membrane. Elle est annuelle , et se trouve
dans les parties méridionales de T Europe.
La LtmETiÈRE toujours verte a les feuilles linéaires ,
lancéolées, velues, presque entières^ les silicules hérissées.
Elle est vivace, et se trouve en Espagne et dans le Levant.
(B.)
LUNETTE (la) , VespertrHb perspiciBaius , Linn. Espèce
de Chéiroptère de rAmériquc méridionale ^ai appartient
au genre Phyllostome. F. ce mot. (besm.)
LUNGENSTEIN on TRASS. Nom allemand d^ùn Tur
volcanique commun sur les bords dii Rhin , du câté d'An-
dertiach. (l».)
LUNOT. Coquille , probablement du genre des ieUines,
qui est figurée pi. 17 de V Histoire des Coquilles du Sénégal,
par Adanson. Elle tait partie de son genre Cap , qui ren-
ferme des espèces appartenant à plusieurs genres dans Lin-
nœus. V. au mot Telliise. (b.)
LUKOTTE. Ancien nom de la Linotte , en France.
(s.)
LUNtTLE. On nomme ainsi une impression ordinaire-
ment profonde , qui est placée au-delà de la face postérieure
.de quelques coquilles bivalves^ et dont chaque valve présente
4a nmitié. V. au mot Coquille, (b.)
LUNULE. C'est le Dioi>on mole, (b.)
LUNULE. Poisson du genre Pleuaomecte. (b.)
^ LUNULITE, &i7iit//fe5. Genre établi par LamartkpanBi
lès polypiers foraminés. Ses caractères sotit : polypier pîei»-
reux, libre, orbiculaire, aplati, coiivelie d'un t6Ȏ ^ -cm-
L U 1> ,^3
fcave ie Tautre; la surface convexe , fayonnëe , arec4es po-
res entre les rayons ; la surface concave , ridée ou sil-*
IcHinée*
Lamarck indique deux espèces de ce genre, toutes deux
se trouvant fossiles avx environs ^de Paris. Je les ai possé--
dées. L'une d'elles est figurée pL 2 du Mémoire de Cuvier et
Brongnîart sur la Géographie minéralogitjpie des environs de
Paris.
U est observé à Ténumération des objets figurés sur cette
[^ancàè , que . ce fossile est toujours terminé par un grain 4c
quarz qui a servi de point d'appui à, ses commencemens.
(B.)
LUORËËSy iuorea. Genre de plantes établi par Necker
aux dépens des SAmfoiNS. Ses caractères sont : légume mo-
nosperme ou disperme 9 accoaipagnée àe bractées strobili-
iormes.
Les Sainfoins STROBiLiFèRE et agréabie servent de type
k ce genre, qui a aussi été appelé Flestmengie. (b.) n
LUPARÏA de Fragus. C'est FAconit tue-loup ( aco/w-
ium fycoctonum, L.). (l-N.)
LXJP ASSOIT. On nomme ainsi le Genteopomx loup.
(B.)
LUPE, lupa^ Léach. Genre de crustacés. F". Poetune.
(L.)
LUPEGO. Nom languedocien de la Huppe ( upupa
tpops ). (besm.)
LUPERE, hiperus. Genre d'insectes de l'ordre à^s co-
léoptères} section des tétramères , famille des cycliques, tri-^
bu des galérucites.
Les lupères, placés par Linnieus 9Ljec\e^chrysomèles et avec
les criocères par Fabricius , ont été distuigués par Geoffcoy^
et ensuite par Olivier , comme un genre propre. Par leurs
antennes 'insérées entre les yeux et très-rapprochées à leur
origine , ils s'éloignent des chrysomèles , et se rapprochent
des adories^ àesgaiéruques et des aliises; mais^ilsne diffèrent
des galéruçùes que par leurs antennes aussi longues ou plus
longues que le corps , et dont les articles sont allongés et
presque cylindriques.
Les lupères sont de petits insectes Sont le corps est moQi et
qui se trouvent sur les feuilles des ormes et des -autres ar-
•bres. Quoique leur démarche soit lente , i\s volent assez
bien. La larve, est assez grosse; courte et un peu ovale \ elle
4 sept pattes et une tête écaiUeuse. Le reste de son corps
I
I
,44 LUP
est mou et d^un blanc sale ; elle se nourrit des feuilles de
l'orme et de quelques antres arbres.
Le LuPÈRE FLAVIPÈDE , Luperus JUmpes ^ OVvt, , Col. , t. ^9
!!.<> 75 bis , pi. I 9 fig. I9 se troave aux environs de Paris; il
n^a guère que deox lignes de long ; le corps est noir ; les
antennes sont noires, beaucoup plus longues que le corps ,
dans le mÂle ; guère plus longues que le corps et fauves à la
base, dans la femelle ; le corselet est noir dans le mâle, rou-
géâtre dans la femelle ; dans les deux sexes les élytres sont
noires et les pattes sont fauves f avec la base des cuisses
noire, (o. l.) ^ '
LUPHA.En grec moderne , c'est le Foulque, (v.)
LUPIN, Lupînusy lÀnn, (^diaddphie décandrie). On donne
ce nom à on genre déplantes de la famille des légumineuses^
qui comprend environ dix-sept espèces annuelles ou vivaces^
la plupart étrangères à TEurope. Le caractère distînctif de
ce genre , est d'avoir : des feuilles ou folioles disposées cir-
culairement sur un pétiole commun ; un calice à deox seg-
mens entiers ou dentés ; une corolle papilionacée à étendard
rond en .cœur, à ailes presque ovales , plus larges que la ca-
rène, à carène faite en faux et divisée à sa base ; dix étami-
nés diadelphes , à anthères dont cinq, sont oblongues et cinq
arrondies; une gousse coriace, comprimée 9 allongée, renfer-
mant plusieurs semences.
Les folioles des lupins sont entières ; elles se plient ordl^
nairement en deux au coucher du soleil, de manière à rap-
procher leuçs bords l'un de l'autre, et s'inclinent en même
temps vers la terre , penchées sur leur pétiole; leurs (leurs,
communément grandes , belles , s'ont disposées en épis ter-
minaux.
Parmi les vingt-quatre espèces de ce genre , nous n'en ci--
terons que six , une vivace et cinq annuelles. Celles dont
nous ne faisons point mention sont peu connues.
Le Lupin vivace , Lupinus peremm , Linn. , si bien décrit
par Miller, croit en Virginie et dans d'autres parties septen-
trionales de l'Amérique. 11 a une racine traçante, des feuilles
alternes , composées de huit à dix folioles ovoïdes allongées,
et des fleurs disposées en épis longs et clairs aux extrémités
des tiges , d'un bleu pâle , médiocrement grandes avec un ca-
lice c*ourt et velu , dénué d'appendices , et divisé profon-
dément en deux lèvres, l'une échancrée, l'autre entière. Oa
multiplie ce lupin de graines ; on doit les ^ semer en place.
Quand il se trouve dans un sol léger et sec, ses racines subsis-
tent plusieurs années.
Le LuPttï velu , ou le grai^d Lupin bleu^ Lupinus pUo^
L U P 245
51»^ linn. Ce n^est point le ]apîn velu dé Lamarck , mais
«on lupin pileux , n.<* 6. On confond sopvent ces deax es-
pèces. Celle dont il s^agit ici , est une superbe plante d\or-
nement , remarquable par Télégance de son port et de son
feuillage , et par ses belles fleurs. Elle s^élève à deux oa
trois pieds; a une tige forte , cannelée, couverte d'un duvet
mou et brunâtre , et qui se divise en plg^ieurs petites bran-
ches garnies de feuilles alternes , composées de sept à dix
on onze folioles faites en spatule. Les fleurs naissent au som-
met des tiges etdesrAeauXf sur de courts épis ; lorsqu'elles
s'épant)uissent, le muieu de la surface extérieure de Téten-
dard est blanc , mais il se colore bientôt après en pourpre*
Les calices sont munis de deux petits appendices, et parta-
gés en deux lèvres , dont la supérieure est échancrée et Tin-
férieure entière. Les semences sont grosses, comprimées sur
les côtés, fort rudes , et d'un brun rougeâtre.
On croit ce lupin originaire des Indes. Il est cultivé dans
les jardins. On le sème en mars et avril ; il aime une exposi-
tion chaude et une terre substantielle point trop humide. Il
fleurit communément en juin et juillet.
lly aune variété d^cette espèce à fleurs couleur de chair ,
qu'on appelle lupin rose.
Le Lupin varié , ou le Lupin skmï -VERTicri.Li ( ou le
Lupin sauvage, Lupînus varius^ Linn.; semt^veriicillalus ^
Lam. On l'appelle vulgairement le petit lupin bleu. On le
trouve dans le midi de la France, en Italie , en Sicile. 11 a
plusieurs rapports avec le précédent. II. en difl'ère par ses
feuilles composées d'un nombre de folioles moins considéra-
ble ; par ses calices ^ dont la lèvre inférieure , an lieu d'être
entière , est ordinairement divisée en trois petites dents ,
avec deux appendices aussi de chaque côté; enfin par ses
fleurs , qui ne forment qu'un demi-verlicille. D'ailleurs il
fleurit dansi)e même temps que le lupin velu , se sème et se
cultive de Ta même manière , et quoique très-inférieur à
lui en beauté, il peut encore figurer agréablement dans un
jardin.
Le Lupin a feuilles ÉTKOiïES^Lupinus angnstifolius^Linn.,
originaire de l'Espagne et de Tltalie méridionale. Il est re-
marquable par ses folioles linéaires. Ses fleurs bleues , à
[»eine pédicellées, ont deux appendices à leur calice , dont
a lèvre inférieure est entière et la supérieure profondément
échancrée.
Le Lupin jaune , Ijupimis luteus , Lînn. C'est , de toutes
les espèces , la plus agréable à cultiver , à cause de la bonne
odeur de ses fleurs , qui approche beaucoup de celle de la
giroiiée de muraille. Ce lupin croît naturellement en Sicile ,
W,6 L U P
en Italie) dans le mîdt de la France ; il s'élève ii la hantenr
d'environ an pîed , dvec une tige branthue ^ garnie de feuilles
ahernes , composées de sept à neuf folioles étroites et ve-
lues. Ses (leurs sont petites , jaunes , et disposées en épis
courts ; leur corolle est médiocrement grande , et leur cahce
accompagné d'appendices avec une lèvre supérieure échan^
crée , et une inféri4|re partagée en trois petites dents à son
extrémité, hà, gousse plate et velue renferme quatre à cinq
semences d^un olanc jaunâtre , et pan^iées de taches noires.
Cette plante fleurît en même temps ^Êé la précédent^ , mais
SCS fleurs se succèdent pendant long-temps.
Le Lupin blaisc ou le LtPiN cultive^ Lupinus albus^
Linn. Cette espèce, qui étoit connue des anciens, est la plus
intéressante de tontes , parce qu*elle peut être employée
comme aliment , comme tourrase , comme engrais , et même
comme plante d'ornement. £lle a une racine ligneuse et
fibreuse, une tige droite, divisée en petits rameaux velus ^
garnis de feuilles alternes , composées de ciiiq à sept folioles
étroites et oblongues; les fleurs sont blanches et assezgrandes;
leur calice , dénué d'appendices, se paurtage en deux lèvres ,
dont Finférieure est à trois dents et rautre entière. A cea
fleurs succèdent des gousses coriaces , contenant chacune
cinq à six semences rondes , plates , blanchâtres en dehors ,
jaunâtres en dedans, et très-amères.. Elles doivent cette
amertume à leur écorce.
Ce lupin, selon Miller, est originaire du Levant; il croit,
dit'bn, spontanément en Italie et en Espagne. Il fleurit en
}aiUet , et ses semences mûrissent en automne. On le cultive
danâ les parties australes de l'Europe; il a l'avantage de réus^
sir dans des sols pauvres, maigres, caillouteux et sablon-
neux.
Au rapport de Sauver, on mange, à Ounalaska, la racine
d'une espèce de lupin dont la (leur est très-bellff (d.)
LUPDI ASTER. Ce genre, établi par Biabaum , réuni
par Linn^eus aulrifolium , rétabli par Adanson et Moench,
sous le même nom , est adopté par M. Persoon sous celui
'4e peniupbylion. ( ^- ce mot. ) Ce nom lui vient de ce que
Tespèce qui le compjose a les feuilles formées de cinq foiiolf s
disposées comme celles des feuilles des lupins, (tîi.)
D'après IVXoench, ses caractères sont : calice campanule à
cinq dents sétacées , dont une placée sous la carène; stig—
mate en crochet ; gousse cylindrique sans nœud, à plusieurs
semences, (b.)
LVPINELLA. L'un des noms italiens du Sâikfoim.
(LN.)
L U P a47
LXJPlNELLE. NauQ^ vQ^l^îre du TairtE incarnat, (b.)
LUPINUS. Dimiautif de lupus. Nom latin du loup, %t$
{jatins doQQoieQt ce nom au li^in qui est le tkennfts des
Grec$ , .parce que le lupin dévore la terre où il est cultivé ,
ainsi que le loup dévore les animaux quUl rencontre. Pline ^ ,
pio^corideet Galien distinguent le lupin cultivé du lupin saur
vage ; le premier y est le Lupin blanc (F. à Tarticle Lupin);
ç^est celui que Virgile met au rans; des végétaux qu^on doit
éviter de cultiver tous les ans dans les mêmes champs, parce
qa ib les épuisent bientôt. Le lapin sauvage est moins connu;
peut-être est-ce le même que le précédent , ou même le
Lupin yabib ; mais il n'est nullement probable que ce soit
l'EsPARCETTE fjtledysarum onobrychisr L. \ ou TOrobe NQIR,
comme on Ta avancé.
- Le lupin tennis de F Egypte est sans doute l'un des lu^
pinus de Théophraste ou de Dioscoridé. La culture du lupin
est ancienne en Egypte. Les habitans de cette contrée
font vsage du charbon p$t^nu en brillant les tiges du lupin ,
comme du meilleur charbon qu'on puisse employer à la
fabrication de la poudre à canon. Les espèces de lupinus
d'Europe etd'Âfrique portent ce même nom dans les anciens
ouvrages de botanique. Ce genre créé par Tournefort , fi^t
d'abord peu nombreux en espèces. Peut-être que celles à
feuilles simples ne lui appartiennent pas , elles demandent à
être examinées. V. Lupin, (ln.)
LUPO.N. Petite coquille du genre des porcelaines , qui se
trouve sur la côte du Sénégal , et qui est figurée pi. 5 àeV His-
toire des CaqaHies de ce pays j par Âdanson. Voy. au mot Pofl-
CEIiAINE. (B.)
LUPOYE. Un des noms de la Huppe , dans Belon. (y.)
LUPULINA. Nom donné p^r Li^^a^iis à la section de
;$ou genre ir^ak^m^ qui renferiQ^ les fespèfif^ dipnt l'éten-
dard de la corolle esit réfléchi, ^ qui i^j^me ,s^fâ^ peû^js têtes
de (leurs quelque ressemblance avec les grappes de fruits du
^OUBLON^ hipuim en |aiip. Qi|elqi|e>iiQ^ de ces îrifi^um
ont été simplement a^peUs /i^ntfiifiii^p^rSijPPjpÂu^ fi^^v^n^ etc.
LUPULINE. Espèce di| genre Luzeb;n;P^(r.)
_ JliUPULO. N<Mn 4u Hquihx)!» , w» l^^^Uç , e^ ^dfN ^
en Portugal. (Liî.)
LUPULUS etl^UPUS SAWCTÀRÏlî;* 4? PWIi Cf^
deux noms, désignent le Houblon « cke^ )^s af^ai^; ils
signifient petit loup et loup âff saules,, Ejfi fafftit, |e |)^|]|}4<V^
croît naturellement dans les lîeux humides, plaplés 4^
jeunes saules , qu'il étoqffe en s'entortillant auioQ.r 4-^ (eurs
brafoches. Les botanistes ent appliqué ait hmt&l&n^ le nom de
a48 LUT
lupulus , jusqu'à Lionœus qui lui donna celui de humulus , en
en faisant, avec Tournefort, un genre distinct de celui du
chanvre , cannabis , arec lequel Adanson le réunit Le nom
de lupulus a été étendu an gouafiia domingensis par Plukenet ,
et au dalechampia à larges feuilles par Plumier. Le trèfle des
'champs ( TrifloL agrarium )esile lupulus êoxwage de Thalius*
(LN.)
" LUPUS. Le Loup ^ en latin. C'est aussi le Choucas, (s.)
LUS. Nom hébreu de TAMÀSmiER. Selon Forskaël, cet
arbre porte, au Caire , le nom de htut. (ln.)
LUSCAMBRO. V. Luzato. (desm.)
LUSCINIA. Nom latin du Rossignol, (s.)
LUSCINIOLA. Dans les ouTrages de quelques natura-
listes qui ont écrit en latin , c'est la FauVette des bois.
V, au mot Fauvette, (s.)
LUSCIOLA. C'est ainsi que Varron a appelé le Rossi-
gnol, (s.)
LUSSÊQ et HAMSCHED.Noms arabes delaFoRSKA-
LÉE TENACE , Forskolea ienacîssima , L., le caidbeja adherens
de Fbrskaçl. (ln.)
LUSSI. On donne y à Nice, le nom de lussi k TAmmo-
DYTE APPAT et à la Sphyrène spet. (desm.)
LUSTRE D'EAU. Nom vulgaire de THottone des
MARAIS. ' '
* On donne aussi le même nom à la ChARagne. (b.)
LUSTRO. En languedocien, c'est le nom de I'Huître.
' •; (desm.)
LUT AIRE i Luiariû. Genre de plantes de la famille des
algues , première tribu ou settion , les lUodées , Substance
grenue ou filamenteuse • enveloppée dans une matière gé-
latineuse.
Ses caractères sont: de porter sur son enveloppe géla-
tineuse des fitâmens articulés , entremêlés de corpuscules
ovales. / ,
Les espèces de ce genre , confondues avec les Conférves
paii* Quelques -auteurs ,»is€ trouvent au bïis des vieux murs om-
bragés ou au fond des mares , des dépôts d'eau , lorsque le
liqùi^Pen est prêique ^entièrement absorbé, {y. b.)
LUTEA , LtJTEUS , LUTÉOLA. Noms lalÎQs du
Loriot. Quelques auteurs moderiies ont aussi appliqué le
nom de lutea au Verdier. (s.)
, r léV'ifiJ^j^ourLuUa'herba^HiToeàjauiûr)' Ce nota a été
LUT -^49
donné k plusîeai's espè ces de réséda , employées daas la tein
ture en jaune, (lk)
LUTËOLA. Toarnefort sépare du réséda les espèces
qui ont les feuilles entières et les capsules profondément di-
vbées et presque à trois cornes. Ce genre n'a pas éié adopté.
Il a pour type le reseda luteola^ Linn. , on G AUDE. V.
LUTUM. (ln.),
LUTEUS. V. LuTEA. (s.)
LUTH. Nom spécifique d'une Tortue marine, (b.) .
LUTHEUK ou Lutheur. L'un des noms vulgaire^ du
CujELiER ou Alouette lulu. (s.)
LUTIK. Nomi que les Tartares Irkutz donnent à rAco-
KIT tue-loup, (ln.)
LUT J AN , Luijanus, Genre de poissons établi par Bloch ,
et adopté par Lacépède dans la division des Thoragiques.
Il offre pour caractères : une dentelure à une ou plusieurs
pièces de chaque opercule ; point de piquant à ces pièces ; une
seule nageoire dorsale ; un seul barbillon ou point de barbil-
lons aux mâchoires.
Ce genre est principalement formé aux dépens des Per-
ches, des Labres, des Spares deLinnseus^etdesANTHiAS^des
Hymnocéphales de Bloch. Il se coordonne avec eux et con-
court à éclaircir la grande famille dont il fait partie. Les es-
pèces qu^il comprend se montent à soixante -treize. Ce sont
en général des poissons d^une médiocre grandeur, munis d'ar-
mes plus propres à la défense qu'à Tattaque , parés de cou-
leurs brillantes , et fournissant une nourriture aussi agréable
au goût que saine pour les estomacs délicats ; mais ils sont en'
général trop peu abondans pour donner lieu à une pêche im-
portante pour le commerce.
Cuvier a séparé de ce genre toutes les espèces qui ont des
dentelures au préopercule , et pbint de piquant à 1 opercule ,
pour en former le genre Diacope. Il a également établi à ses
dépens le genre Pristipome.
Le sous'genre Crenilabre , établi par Cuvier parmi les
Labres, prend quelques espèces dans celui-ci, telles que le
chrysops , Verytroptère , le verdâtre , le cinq taches ^ etc.
Lacépède divise les latjans en trois sections :
1,^ Ceux qui ont la nageoire de la queue fourchue ou en
croissant.
a,** Ceux qui ont la nageoire de la queue arrondie ou tron-
quée net.
3.® Ceux qui ont la nageoire de la queue divisée en trois
lobes.
»3» LUT
ÏJespèee la pkis iaiporluite à coimoilrc à^m la première
division est :
Le Lut* J AN viROiVfEN , Sparas virginkm , Unn. , qcu a oaze
rayons aiguîHonnés et seize rayons articaiés à la nageoire du
dos ; trois rayons aignîtlonnés et dix articulés à la nageoire
de Tanus ; des raies longitudinales bleues ; deux bandes trans-
versales brunes , Tune sur la tête , et Taatre sar la poitrine.
Il habite la mer qui baigne les côtes ^e.l' Amérique septen-
trionale.
Le LuTJAif kismfLWS ^ làbrus anthias , Linn. , a dix rayons
aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois
rayons aiguillonnés et six rayons articulés à i'anale ; le se-
cond aiguillon de la dorsale très-long ; la couleur générale
rouge. Fû^^s pt. £ 3o où il est figuré. lï est cpnni» sons le nom
de barbier y sur nos. côtes. On le trouve sur les côtes de la
Méditerranée et sur celles d^ Amérique. Il a été connu de$
rienre est un peu plus longue que la supérieure > et toutes deux
^ont garnies de dents écartées , entre lesquelles il y en a dç
plus petites ; jsa langue est lisse ; sçs narines n'ont qii'une ou-
verture ; son opercule antérieur est dentelé » lé corps est étroit,
rouge pâle, et couvert d'écaillés dures ; ses nageoires sont gi*
néraleinent longues et terminées en pointe.
Ce lutjan ^ qui parvient quelquefois à plus de deux pieds
de long , vit de petits poiftsops , de crustacés , etc., et s^ pre^d
k la ligne entre les roche rs^^s îles de T Archipel. Oppien et
Pline ont décrit la manière dont on le pèchoit de leçir ten^ps,
et ont , comme ils le font souvent , mêlé des particularités ev
traordinaires à leurs récifs. •
Le LuTJAN i>£ l' AsCENSiaN , Perça Ascewom « I4oU' f ^
onze rayQDs aiguillpnn^s et s^e rayons artic^lé$ à l«a nageoire
du dos ; quatorze rayons à l'anale ; h(|it rayons à chaque, thor
racine; le;» écailles dentelées ; deux dents plus grandes que les
autres ; la partie supérieure rougeâtre , Tinférieure hianchâ-
Ire. Il se trouve dan^ les mers voisines de. Tîle de l'Asceni^oi^.
I^e LuTJAN STIGMATE , Perca stigma , Linn. , a dix- huit
rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés k la dorss^Ie ; neuf
vayions aiguillonnés et dix rayons articulés à ta nageoire de
Fanus ; une empreinte sur chaque opercule ; à^$ fiiamens aux
rayons de la dorsale. Q habite dan$ la mer des Indes.
Le LuTJAN STRIÉ , Perça striala , Linn. , a treize rayons
MguiUonàés el qain^ rayons artiçnlés à la nafi^oîre du dos ;
trois rayons aiguillonnés et huit articulés à celle de Paans ; le
LUT a5
â^}!
fieçofid T^yoB de Vapale très-fert. On lepèélie sarlés côtes
de rAméii^ue s^j^tentriaiiale.
Le LuTjAN VE^KGRhUME^ Pensa Hmeaiaf Lkrn. , a dix-sept
rayons aigttilkHMkés et sei^ rayons articulés à la dorsale ; troi^
rayons aiguillonnés et sept rayxins articulés à la nageoire de
FanuiS. ; des filamens aux rayon» de la nageoire du dos ; cinq
raies longitudinales. altematiTement blaïKïhes et brunes. On
zi^ Gonnoit pas sa patrie.
Le Lutjân ailgeist£ 9 Perça cu^emka , Linn. , a douze rayons
aiguillonnas et diy rayons arlici^és à la nageoire du dos ; trois
rayons aiguillonnés et kuit rayons articulés à la nageoire de
Tanus; les orifices d«s narines tubulem: les detits très-effi-
lées i la couleur générale d'une blancheur éclatante ; une ta-
che noire sur la partie antérieure de la nageoire du dos. On
ie trouve sur le^ côtes d'Amérique.
• Le LuTJAN $ÉREAN , Perca eabritta , Linn. , a dix rayons
aiguillonnés et quatorze rayons articulés à la dorsale ; trois
rayons aiguillonnés et &ept rayons articulés à l'anale ; les dents
du milieu des mâchoires aiguës et plus petites que les autres ;
les cètés de la tête rouges; des raies longitudinales, rouges ou
jaunes et violettes. On le pèche dans la Méditerranée.
Le L^TJAM EçuitBCii; y Pereafarmosa , Linn. , a douze rayons
ai^iUonnés et dix- sept rayons articuléi? à la dorsale ; trois
rayons ^igtnllonnés et neuf articulés à celle de l'anus ; la dor-
sale écbancrée ; des raies bleues sur la tète. Il est figuré dans
Jiloch 9 pi. 3a3 , et dans le Birffon de Deterville , vol. 4- 1 p^g-
iSj. 11 vest aussi, mais mal , dans Catesby , vol. 2 , pi. 6.
On le trouve da^ns toutes Les mers des pays ehaud«. C'est un
U'és-beau poisson.
Le LuTJAN JAUNE a huit rayons aiguillonnés et onze rayons
articulés à la.dorsale ; trois rayons aiguillonnés et douze rayons
articulés à l'anale ; les deux mâchoires également avancées ;
les d^nts granuleuses ; le corps éleV^é ; la couleur générale ar-
gentée^; de9 raies loBjntadinales dorées. Il est figuré daitsBlo'ch,
ni. 34? 1 et dans le Suffon de Dètervifle i vol. 5 , pag. 238. On
le péehe dans la mer des Antilles.
Le LuTJAT^ <^1L 0'OE a onze rayons aiguillonnés et qua-
torze rayons articulés à la nageoke du dos , trois rayons ai-
guillonnés et treize rayons articulés à celle de l'anus ; les deux
jtHàchoîres également avancées ; les dents petites , aiguës , et
séparée» les unes des autres ; l'iris large et doré ; la couleur
générale argentée^ le dos violet. Il est figuré dans Bloch,
pi. 24B f et dans le Buffon de Deterville , vol. 3 vpag. 246. On
ignore sa patrie.
Le LuipjAN'A NAGSOOifisaouGfis a onze rayons aiguillonnés
^t treize rayons artisulés à la dorsale; trois rayons aiguillon-
a^a LUT
nés et neuf rayons articulés k Tanale ; les deux dents de de-
vant de la mâchoire sapérieare pins longues et plus grosses
que le& autres ; la .partie antérieure du palais hérissée de très-
petites dents ; un seul orifice à chaque narine ; la couleur gé-
nérale argentée j le dos brun; les nageoires rouges. Il est fi-
guré dans Bloch , pi. 2^9 9 <^t dans le Buffon de Petenrille ,
vol. 3 , pag. 346. Il vit dans les mers du Japon.
Le LuTJAN HAMRUR a dix rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil-
lonnés et seize rayons articulés à l'anal^ ; la caudale en crois-
sant ; la lèvre supérieure extensible , une rangée de dents
auprès du gosier ; le bord des écailles membraneux ; la cou-
leur générale à'nn rouge de cuivre. On le pèche dans la mer
Rouge^ • ,
diograi
rayons
du dos
nageoire
et dentelées ; la dorsale échancrée ; la couleur générale blan-
che ; des raies longitudinales brunes ; deux raies obliques et
brunes sur la nageoire de la queue. Il est figuré dans Bloch ^
pi. 320 , dans le Buffon de Deteryille , Vol. 4 » pag. i5o , sous
le nom à^Mdhias diagramme^ et dans plusieurs autres ouvrages.
11 habite la mer des Indes , et parvient à plus d^un pied de
long. Sa chair est grasse^ ferme et fort estimée.
Le LuTJAN BLOCH a neuf rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit
rayons articulés à la nageoire de Tamis ; la caudale en crois-
sant ; le devant de la tête dénué de petites écailles ; les dents
des deux mâchoires courtes et recourbées , celles de la mâ-
choire d^en haut répondant aux intervalles de celles d'en bas;
lé dos arrondi ; le ventre caréné ; la couleur générale blan-
che ; le dos jaunâtre ; des bandes étroites ^ transversales et
bleues placées au-dessus de la ligne latérale ; des raies jaunes
et longitudinales situées au-dessous de cette même ligne. Il
est figuré dans Bloch , pi. a4S 9 et dans le Buffon de Deter-
ville , vol. 3 , pag.' a38 , sous le nom de luljan lu^an. On le
trouve au Japon.
Le LuTJAN VERRAT a douze rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillon-
nés et dix rayons articulés à celle de Tanus ; la caudale en
croissant; le museau proéminent; la mâchoire inférieure plas
^ivancée que la supérieure ; quatre grandes dents pointues et
recourbées , placées sur le devant de chaque mâchoire ; la
partie supérieure de l'animal d^une couleur pourpre ou vio-
lette ; rinférieure argentée. Il est figuré dans Bloch , pi. a5S ,
L U T a53
et dans le Buffon de DetenriUe , vol. 3 , pag. 270. Il vient du
Japon. <k
Le LuTJAN MACROPHTHALME a dix rayons aiguillonnés et
treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons ai-
guillonnés et seize articulés à celle de Tanus ; la caudale en
croissant ; les yeux très-grands ; toute la tête revêtue de petites
écailles ; un seul orifice à chaque narine ; l'anus beaucoup
plus près de la tête que de la caudale ; le dos jaunâtre ; le ven-
tre blanc. U est figuré dans Bfoch 9 pi. 3 19 , et dans le Buffori
de Deterviile , voL 4- 1 pag. 1^4 t ^ous le nom à-anihias. On
le pêche dans les mers du Japon , où il parvient à plus d^un
pied de long. *
Le LuTJAN vosMAER a dix rayons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept
rayons articulés à la nageoire de Tanus ; la caudale en crois-
sant ; les deux mâchoires également avancées *, deux orifices
à chaque narine ; la couleur générale rouge ; le ventre d^un
îaiine violet ; une raie jaune , longitudinale , et parallèle à la
ligne latérale. Il est figuré dans Bloch , pi. 3a i , et dans le
Buffon de Deterviile , vol. 4 l'P^* 1S09 sous le nom à^anthias.
Il habite le Japon^
Le LuTJAN ELLIPTIQUE À dix ravons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la nageoire du nos ; trois rayons aiguil-
lonnés et sept rayons articulés à la nageoite de l'anus ; la'
caudale en croissant ; toute la tête couverte de petites écail-
les ; une ellipse grande et violette sur le dos. Il est figuré dans
Bloch ^ pi. 3^5 , et dans le Buffon àe Deterviile, vol. 4 9 p> 161,
soos le nom d'anMas rayé {janûdas striaius ). On le pêche
dans la mer des Antilles. Sa chair est de bon goût et très-di-
gestible.
Le LuTJAN JAPONAIS a dix rayons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la' nageoire du dos ; trois .rayons aiguil-
lonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; la caudale
en croissant ; les deux mâchoires également avancées ; toute
la tête couverte de petites écailles ; un seul orifice à chaque
narine ; le dos Jaune ; le ventre et les nageoires rouges. Il
est figuré dans Bloch , pi. 3a5 , et dans le Buffon de Deter-'
ville ^ vol; 3, pag. 161, sous le nom à^antkias: Son nom in-
dique sa patrie.
Le LuTJAN-HEXAGONE a onze rayons aiguillonnés et qua-
torze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons ai-
guillonnés et treize rayons articulés à celle de l'anus ; la dor-
sale échancrée ; les pièces des opercules dentelées ; des lames
crénelées autour des yeux ; plusieurs rangs de dents mousisesi
à chaque mâchoire ; la forme générale présentant de profil
on hexagone allongé. On ignore sa patrie.
9^3 LUT
nés et neuf rayons articulés k Fanale ; les deux dents de de-
vant de la mâchoire supérieure plus longues et plus grosses
que le& antres ; la partie antérieure du palais hérissée de très-
petites dents ; un seul orifice à chaque narine ; la couleur gé-
nérale argentée y le dos brun; les nageoires rouges. Il est fi-
guré dans Bioch , pi. 2^99 et dans le Bi^on de Petenrille ,
vol. 3 , pag. 346. Il vit dans les mers du Japon.
Le LuTJAN HAHRUR a dix rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil-
lonnés et seize tayons ai*ticulés à l'anaU ; la caudale en crois-
sant ; ia lèvre supérieure extensible , une rangée de dents
auprès du gosier ; le bord des écailles membraneux ; la cou-
leur générale à'un rouge de cuivre. On le pèche dans la mer
Rouge. • V
Le LuTJAN niAGRAHME , Perca diagramntay Linn., a neuf
rayons aiguillonnés et dix-neuf rayons articulés à la nageoire
du dos ; trois rayons aiguillonnés et huit rayons articulés à la
nageoire de Tanus ; la caudale en croissant; les écailles dures
et dentelées; la dorsale échancrée; la couleur générale blan-
che ; des raies longitudinales brunes ; deux raies obliques et
brunes sur la nageoire de la queue. Il est figuré dans Bloch ^
pi. 320 , dans \e Buffon de Deteryille , Vol. 4 » p^g* ^^^ 9 sous
le nom à^anlhias diagramme^ et dans plusieurs autres ouvrages.
11 habite la mer des Indes , et parvient à plus d'un pied de
loi^. Sa chair est grasse^ ferme et fort estimée.
Le LuTJAN BLOCH a neuf rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et huit
rayons articulés à la nageoire de Tamis ; la caudale en crois-
sant ; le devant de la tête dénué de petites écailles ; les dents
des deux mâchoires courtes et recourbées , celles de la mâ-
choire d'en haut répondant aux intervalles de celles dVn bas;
lé dos arrondi ; le ventre caréné ; la couleur générale blan-
che ; le dos jaunâtre ; des bandes étroites, transversales et
bleues placées au-dessus de la ligne latérale ; des raies jaunes
et longitudinales situées au-dessous de cette même ligne. 11
est figuré dans Bloch , pi. a4^ 9 ^^ dans le Buffon de Deter-
ville , vol. 3 , pag. 238 , sous le nom de luijan lu^an. On le
trouve au Japon.
Le LuTJAN VERRAT a douze rayons aiguillonnés et dix
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillon-
nés et dix rayons articulés à celle de Tanus ; la caudale en
croissant; le museau proéminent; la mâchoire inférieure plus
^ivancée que la supérieure ; quatre grandes dents pointues et
recourbées , placées sur le devant de chaque mâchoire ; la
partie supérieure de Panimal d^une couleur pourpre ou vio-
lette ; rinférieure argentée. Il est figuré dans Bloch, p\* sBS ,
LUT a53
et dans le Bujfon de DetervIUe , vol. 3^ pag. 270. H vient du
Japon. «
Le LuTJAN MAGROPHTHALME a dix rayons>aîguiilonnés et
treize rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons ai-
guillonnés et seize articulés à celle de Tanus ; la caudale en
croissant ; les yeux très-grands ; toute la tête revêtue de petites
écailles ; un seul orifice à chaque narine ; l'anus beaucoup
plus près de la tête que de la caudale ; le dos jaunâtre ; lé ven-
tre blanc. Il est figuré dans Bfoch 9 pi. 3 19 , et dans le Bujfori
de Deterville , voL 4 9 P^- ^4-4 9 ^^us le nom d-anihias» On
le pêche dans les mers du Japon , où il parvient à plus d'un
pied de long. *
Le LuTJAN vosMAER a dix rayons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et sept
rayons articulés à la nageoire de Fanus ; la caudale en crois-
sant ; les deux mâchoires également avancées ; deux orifices
à chaque narine ; la couleur générale rouge ; le ventre d'un
jaune violet ; une raie jaune , longitudinale , et parallèle à la
ligne latérale. Il est figuré dans Bloch , pi. 3a i , et dans le
Buffon de Deterville, vol. 4 l'ps^g* iSo, sous le nom à^anthias.
Il habite le Japon^
Le LuTJAN ELLIPTIQUE à dix ravons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil-
lonnés et sept rayons articulés à la nageoire de l'anus ; la'
caudale en croissant ; toute la tête couverte de petites écail-
les ; une ellipse grande et violette sur le dos. Il est figuré dans
Bloch , pi. 325 , et dans le Buffonde Deterville, vol. 49 p. 161,
sous le nom d^anthtas rayé (^anûiias striaius). On le pêche
dans la mer des Antilles. Sa chair est de bon goût et très-di-
gestible.
Le LuTJAN JAPONAIS a dix rayons aiguUlonnés et neuf
rayons articulés à la' nageoire du dos ; trois .rayons aiguil-
lonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; la caudale
en croissant ; les deux mâchoires également avancées ; toute
la tête couverte dé petites écailles ; un seul orifice à chaque
narine ; le dos Jaune ; le ventre et les nageoires rouges. Il
est figuré dans Bloch, pi. 3a 5 , et dans le Bujfon de Deter-
FÎUé, vol. 3 , pag. 161 , sous le nom Xanthiasi Son nom in-
dique sa patrie.
Le LuTJAN-HEXAGONE a onze rayons aiguillonnés et qua-'
torze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons ai-
guillonnés et treize rayons articulés à celle de l'ânus ; la dor-
sale échancrée ; les pièces des opercules dentelées ; des lames
crénelées autour des yeux ; plusieurs rangs de dents mousses'
à chaque mâchoire ; la forme générale présentant de profil
un hexagone allongé. On ignore sa patrie.
a56 LUT
Le LuTJAN BOSSUy Laims giUm , Lînn. , a seize rayons
aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons
aiguillonnés et onze articulés à l'anale : la caudale arrondie ;
les écailles grandes; la nuque et le dos trés-élevés; la couleur
générale variée d'or et d'azur; un croissant d'une couleur fon-
cée au-dessus des yeux;' les nageoires du dos et de l'anus d'un
Tert de mer tacheté de noir. On le pêche sur les côtes d'An-
gleterre.
Le LuTJAN OLiYATaE , Labrus olwaceus^ Linn. , a quinze
rayons aiguillonnés et dix rayons articulés à l'anale ; trois
rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la dorsale ; les
dents de devant aiguës ; les deux du milieu éloignées l'une
de l'autce ; la couleur générale d'un vert d'olive ; une tache
bleue et bordée de rouge à l'extrémité de chaque opercule ;
une tache noire presque au bout de la queue. Il habite ta Mé-
diterranée.
Le LuTJAN Baum^iCH. Labrus fuscus, Linn., a seize rayons
aiguîUônnés et neuf rayons articulés à la dorsale; trois rayons
aiguillonnés et onze rayons articulés à la nageoire de l'anus ;
la tête pointue ; l'ouverture de la bouche petite ; la couleur
générale brune ; des raies bleues et tortueuses sur la tête ; des
raies et des taches bleues sur le corps et si|r la queue. On le
trouve dans la Méditerranée.
Le LuTJAN MARSEILLAIS , Lobrus uniihoculaius^ Linn. , a
quatorze rayons aiguillonnés et onze rayons articulés à la na-
geoire du dos ; trois rayons aiguillonnés et neuf rayons arti-
culés à celle de l'anus; une seule rangée de dents ; les dents
antérieures plus grandes que les autres ; la couleur générale
olivâtre , avec neuf ou dix raies bleues et longitudinales de
chaque côté , ou présentant une sorte de réseau composé de
rouge foncé et d'argenté verdâtre ; les pectorales bleues. Il se
trouve avec le précédent.
. Le LuTJAN ADRIATIQUE, Lobrus odnaù'cus , Linn. ; a dix
rayons aiguillonnés et douze rayons articulés à la nageoire da
dos , trois rayons aiguillonnés et sept articulés à l'anale ; les
dents thès-menues ; des raies jaunes et obliques sur la tête ;
une tache noire vers l'extrémité de la dorsale; quatre bandes
transversales larges et brunes ; les thoracines noires. Il habite
avec les précédens , et principalement dans l'Adriatique.
. Le LuTJAN MAGNIFIQUE, Perca nobiiù^hmn.^ a douze rayons
aiguillonnés et treize rayons articulés k la dorsale > trois rayoBS
aiguillonnés et dix-sept articulés k la nageoire de l'anus ; la
coiileur générale argentée ; huit bandes transversales brunes f
les rayons aiguillonnés de la dorsale, argentés sur les côtés.
Il habite les iners d'Amérique.
Le LuTJAK.POLYMNE, Perca pofymnaj Linn. , a onze rayon
i\ffû{lanxiis et quinze articulés à la nageoire in îos ; deux oit
trois rayons aiguillonnés et treize rayons articulés à fa na-
Ifeoire de Tanus ; les deux mâchoires également avancées et
(garnies d'un grand nombre de petites deiits; un seul orifice à
cliâque narine; la tête couyerte d écailles petitès*etdentelées>;
la dectiîère pièce de cliaque opercule plus dentelée que la
première; l'aligna latérale interrompue ; la eôiîleur générale
fl'dn brun cîàir y avec trois bandés transversales larges, blan^
cbes et bordées de noir. Il est figuré dans Bloch, pi* 3i6f
dans le Buffbn de Detervillë , vol. 4 9 pag. i3i ; et dans quel-
ques autres ouvrages. Il habite la mer des Indes.
Le LuTJAN PAUPIÈRE , Perca palpebrosa , Linn. , a- douze
rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à la dorsale ;
deux on trois rayons aiguillonnés et neuf rayons articulés à
la nageoire anale ; la ligne latérale très-courbe ; une tacfate
brune sur Tœil. Il se trouve dans les naers d^ Amérique.
Le LuTJAN I90ia^ Perca àtrafia^ Lînn. , a huit rayons ki«
guillonnés et trente-trois rayons articulés à la dorsale ; vingt*
À\x rayons à Tanale ; la derrière pièce de chaque opercule
garnie d^ude membrane qtii lie déehîre toujours ; la ligne la'-
téraie droite ; la couleur générale noire ; les nageoires rayées •
«t tachettes de blanc. Il nabite les mers de la CafbHne , où
Je Paî observé , décrit et dessiné. C'est le hlack fisch dèisbàbi-
tans. Sa ciiàir est médiocre , et cependant se sert une par-*
fie de T^té sur tontes les tjblës de Charleston On le prend
du filet et à Iliameçon amorcé avec des crevetteà. . Sa Ibii-
gueùr est ordinairement d'un pied.
Le LuTJAN chrVsôptÈirï;, JPérînca cA/y50i)terti, Lînn., adoube
rayons aSgblllonnés et dix rayons articulés à la nageoire 'du
dos; la dernière pièce de cha(j[iie' opercule feslobnée; l'on-
itfgée de dents pointues
et très-élevé ; la ligne latérde, droite ; les thoracines dorées
et tachetées de brun. 11 est figuré dans Catesby , vol. i , pi. a.
On le trbiivîe dans lés inènies niers que le précédent.
Le LuTJÀN MÉDITERRANÉEN a seize rayons aiguillonnés et
onze rayons articuliés à la dorsale ; trois rayons ai£;uillonnés
et onze rayons articulés à Tanale ; Touyerture de la bouche
petite; la tête dénuée de petites écailles; les rayons de la
nageoire du dos garnis de filamens ; cette nageoire plus haute
du côté de la caudale ; la couleur générale vevi^; des bandes
transversales, étroites, tortueuses, et bleues sur la tête ; des
raies, longitudinales et d'une nuance obscure sur la partie su«
périeure de Tanimal ; des raies longitudinales et bleues sur.
xvm. t7
a58 LUT
l'inférieure ; une tache nmre sar chaque pectorale. On le
trouVe dans la 'Mëdlterrànée
Le Lt7TJAN RAYÉ , Perça vàlata , Linn. , a douze rayons ai-
guillonnés et six rayons articulés à la nageoire du dos ; trois
tayons aiguillonués et neuf rayons articulés à celle de Tanus ;
les dents erandes ; des raies longitudinales ou àes bandes
transversales blatiches ou brunes, placées à une égale dis-
tance l'une de l'autre. On le pêche dans les mers d'Amé-
Le LuTJAN ÉCRITURE , Perca scrîba , Linn. , a dix rayons
aiguillonnés et quinze rayons articulés à la dorsale ; trois
rayons aiguillonnés et sept rayons articulés à la nageoire de
l'anus ; les yeux saillans ; des filamens aux rayons aiguillon^
nés de la naeeoire du dos ; àts traits semblables à des lettres ,
sur la tête ; le dos roussâtre ; des bandes transversales brunes ;
les pectorales et les caudales jaunes. On ignore sa patrie.
Le LUTJAN CHINOIS , Perca sinensis , Linn. , a dix rayons
. aiguillonnés et vingt-six rayons articulés , h la nageoire du
dos ; deux ou trois rayons aiguillonnés , et huit rayons arti-
culés » k l'anale; la caudale lancéolée; la dorsale étendue
. depuis la nuque jnsques Auprès de la caudale ; la mâchoire
inférieure plus courte que la supérieure ; la langue , les na-
geoires et une grande partie du corps et de la queue , d'un
jaune plus ou moins foncé. Il habite les mers de la Chine.
Le liUTJAN PIQUE a douze rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et
sept rayons articulés à la nageoire de Tanus ; la nuque éle-
vée ; les deux mâchoires également avancées ; les dents an-
térieures plus grandes que celles au-devant desquelles elles
sont placées, et qui sont très-pombreuses; une dentelure à
la partie du corps la plus voisine des opercules ; le second
aiguillon de l'anale long et fort; la partie supérieure jaune ^
Tinférieure argentée ; des taches ou raies cendrées. Il est fi*
garé dans Bloch , pi. a4-6 , et dans le Buffon de Deterville ,
vol. 3 , pag. a38 , sous le nom de luljaa broche. On le pêche
dans les mers du Japon. \
Le LuTJAN SELLE a dix rayons aiguillonnés et seize rayons
articulés à la nageoire du dos ; deux rayons aiguillonnés et
Quatorze articulés à celle de l'anus ; la caudale arrondie ; la
mâchoire inférieure plus longue que la supérieure ; les dents
courtes , larges et pointues ; un seul orifice à chaque narine ;
toutes les pièces de chaque opercule et une partie de l'orbite de
l'œil très-dentelées ; lies bases de la dorsale, de l'anale et de la
caudale, garnies d*écailies dentelées comme celles du dos ; la
couleur générale rougeâtre ; une grande tache noire placée
sur le dos et sur l'origine de la queue , et s'étendan^asséz
L U T -159
bas ie chaque cdté. II est figure dansBlock., pi. a5o;clans
le Bufon de Detenrîile , vol. 3 , pag. a46 , et dans quelques
autres ouvrages. On ie trouve dans la mer des Indes,
Le Lutjàn deux dents a neuf rayons aiguillonnés et
fieize rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons. aî-<»
guiiionnés et dix rayons articulés , à la nageoire de Panus;
la caudale arrondie ; les deux mâchoires aussi longues Tune
que Tautre ; la mâchoire supérieure armée seulement de deux
dents , rînférieure garnie d^une rangée de dents courtes et
arrondies; les écailles unies ; la ligne latérale interrompue ;
le dos rouge ; le ventre argentin ; le menton et les nageoires
verts. On le pêche dans les mers du Nord. C'est un très-beau
poisson.
Le LuTJAN MARQUÉ a quatorze rayons aiguillonnés et huit
rayons articulés à la nageoire du dos; trois' rayons aiguil<«
lonnés et dix rayons articulés à celle de Fanus ; la caudale
arrondie ; une rangée de pores au-dessous de chaque œil ; les
écailles molles et lisses; la couleur générale jaunâtre ; plu-*
sieurs taches brunes et irrégulières ; une tache noire sur
chaque 'côté de Textrémité de la queue. Il est figuré dans
Blôch, pi. a5i , et dans le Bujfon de Deterville , vol. 3,
page a6o. On le trouve dans la mer des Indes.
Le LuTJAN LINKE a quinze rayons aiguillonnés et onze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et
onze rayons articulés à«l^ anale ; la caudale arrondie ; les
mâchoires aussi avancées l'une que Tau re , et garnies cha-
cune d'un rang de dents fortes 9 pointues et recourbées ; le
palais et la langue lisses ; un seul orifice k chaque narine ; la
cpuleur générale d'un blanc violet ; la tête grise; le museau
violet. Il est figuré dans Bloch, pi. a52 , et dans le Buffon
de Deterville , vol. 3 , pag. 260. On ignore sa patrie.
Le LuTJAN DE ^URiNAM a quatorze rayons aiguillonnés
et quinze rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons
aiguillonnés et sept rayons articulés à l'anale ; la caudale
arrondie ; point de dents À la mâchoire d'en haut;. la mâ-^
cboire inférieure plus lopgue que la supérieure , et hérissée
d^un grand nombre de petites dentS4)ointues et serrées ; deux;
orifices à chaque narine; les écailles dures et dentelées ;*de
petites écailles sur une partie de la dorsale , de Tanale et de
la caudale ; la couleur générale , rougeâtre ; des taches et des
bandes transversales brunes. 11 est figuré dans Bloch, pi. 253 ,
et dans le Buffon de Deterville , vol. 3^ pi. 26. On le pêche
dans les mers d Amérique.
Le LuTJAN VËRDÀTRE a seize rayons aiguillonnés et neuf
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés à l'anale^ la caudale arrondie; les lè«-
a6Ô LUT
yres épaisses ; lès mâchoires aussi avancëes fane que Tautref'
et garnies toutes les deux d^nne rangée de dents pointues et
serrées; Le palais et la langue lisses; des dents arrondies, au-
^}Tès du gosier; un seul orifice à cbague narine ; les écailles
isses et minces ; la ligne latérale interrompue ; la couleur
Î' i^nérale, jauiaâtre ;.les nageoires vertes. Il est figuré dans
^Uochr.pi/.aS4x.c> dans le Buffon de Betenrille , vol. 3,
p. J170, On ne connoit pas son pays natal.
Le LuTJAV GROi[N a quinze rayons aiguillonnés et dix
jrâyons articulés , à la nageoire du nos ; trois rayons aiguil-
lonnés et neuf rayons articulés à celle de Tânus; le mu-
seau allongé ; la mâchoire inférieure plus allongée que la su-
périeure j les deux mâchoires armées de dents menues ^ poin*-
tues et très-serrées ; \j!û seul orifice à chaque narine ; le dos
.violet , les c^ié^ [aunâtres. Il est figuré dans Bloçh , pi. a54v
et daçs le Buffon de Deterville , vol. 3 , p. ayb. On ne
conno^t pas son pays natal.
Le LutJAN NORWÉGiEN a seize rayons aiguillonnés et
neuf rayons articulés à la dorsale ; trois rayons aiguillonnés
et dix rayons articulés à la naeeoire die Tanus ; la caudale
arrondie ; les deux mâchoires égales en longueur /et garnies
«chacune d^un rang de petites dents très-sez-rées ; des dents
arrondies aii gosier ; les lèvres gro;$ses4 un seul orifice à cnaque
narine ; plusieurs pores autour d^ yeux ; la dernière pièce
-de Topercuie terminée par un prolongement arrondi ; les
. écailles dures • dentelées et fortement attachées à la peau ;
la nuqqe et le dos violets ; le reste du c.orpsjaune, taché de
vlplet^ 11^ habite dans les mers du nord de l^urope.
Le LuTJAt4 JOURDiN a onze rayons aiguillonnas et treize
rayons articulés à la dorâaljç ; deux rayons aiguillonnés ç
quatorze rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; la
tête comprimée et toute garnie def etitet écailles ; Ta nucjue
. élevée ; les deux mâchoires également avancées et liérïssées
d'un grand nombre de petites dents ; un seul orifice à chaque
narine ; les écailles dures et dentelées ; le dos caî'éné ; le ven-
tre arrondi ; la couleur générale 9 d'un brim mêlé de renets
^orés ; deux bandes transversales blanches. Il e^t figufé dans
Bloch. pi. 3i6.et dans le Bùéon deUeterville, vol. 4>
pag. i3i ,sous le nom à^anthlas bifasciatus. Il habite les.mers.
de rinde.
Le LuTJAN ARGUS a neuf rayons aiguillonnés et treize
rayons articulés à la nageoire du dos; trois rayons aiguillon-
nés et neuf rayons articulés à la nageoire de Vanus ; la
caudale arrondie ; la tête, le corps et la queue cçuverts d'é-
. cailles dures , très-petites et dentelées ; la màthoire infé-
rieure plus longue que celle d^en haut ; deux orifices à chaque
LUT. a6«
narine ; la conlear générale, bleue ; des taclies^ petites , bra- .
nés , et en fornie de cercle. Il est figure dans Blbch , pi. 317 ^
et dans le Buffon de DetervIUe , vol. 4 9 p-*i44 9 ^^ùs lé nom
èionûdai argus. On ignore sa patrie.
Le LuTJAN JPBN a dix rayons aÎ0uil]on](iés et c|uatqrze
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguil*
lonnés et huit rayons articulés à rânale ; la câùdâlè arrôn*
die ; toute la tête revêtue de petites écailles ; la ipâchoire iii-
. férieure un peu plus avancée que là supérieure; les dente--
lures de la pièce antérieure de T opercule 9 tré$'-profon()'es ;
la couleur générale , argentée ; des taches noires sur te dos*
il est figuré' dans Bloch , pi. 3i8 , et dans li* Bujfoin dé Def
terville , vol. 4^ P^- ^4^ 1 ^^^ ^^ iiora à'^arUhias johniL I}' se
trouve dans là mer des Indes.' Sa chair est Hanche et d6
on goût.
Le Li^TJAN TORTUE a dix-huit rayOQS aiçnillonnés et neuf
rayons articulés à la dorsale ; dix rayons aiguillonnés et
hait rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; la tête
couverte en entier de petites écailles; un seul orifice à chaque
narine ; les deux mâchoires presque égaleptiént avancées ;
plusieurs rangées fle dents serrées ; une dentelure auprès dé^
chaque œil ; la pièce postérieure de chaque opercule , dente-
lée ; la couleur générale , brune. Il est iQguré dans Bloch t
IA. 3a a , et dans le Buffon de Deterville , vol. 4 y p- i^o\ soù^
e nom' à''anûiias tesiuéUneus. Il habite les meris de l'Inde et
du Japon.
Le LuTJAiï PLUMIER a dix rayops aiguillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale ; trois rayons arguillonnés et
treize rayons articulés à l'anale ; la caudale arrondie ; toute
la tête garnie de petites écailles ; la mâchoire inférieure plus,
avancée que la supérieure ; deux orifices ii chaque nânne ; la
couleur générale , jaune ; huit ou neuf bandés transversales
lirunes ; ime grande tache noire , entre bt dorsale et la cau« '
âale. Il est figuré dans Bloch, pi. 324, et dans le Buffojri de
Deterville , v6l. 4 1 pi* iSj', sous lé nom à^anihias sinatùs* fl
se trouve dans la mer des Antilles. Sa chair est !le bon goût.,
et facile a digérer.
Le LuTJAi^ ORIENTAL a onze rayqps aiguillonnés et douzp
rayons articidés à la nageoire da dos \ trois rayons algnil*
lonnés et huit rayonsf^ ^T^î^nlés \ l'à^nalé ; la caudale ar-^
rondîe; de petites écailles sur la tête; là niique 'élevée ; la
mâchoire inférieure un peu plus longue qiie 1^ isiip4n)?.a^ç «^
une seule ouverture à chaque narine ;' lés yeux ràpprocfiés ;:
la couleur générale /blanche ; le dos et la tête jaunâtre^ ».
quatre raies longitudinales et brunes ^ de chaqii^ ^^j^^* ^ ^^^
figuré dans ^loch • pi. Ss^Çt^ et dans le ButfonM Detérvîlle^t^
â6a LUT
Tol. 4 9 p%- i6i , sons le nom A^tmûdùs Uneatus. On le pen-
che dans la mer des Indes.
Le LuTJAN TACBETÉ a dix rayons aignillonnés et quatorze
rayons articulés à la dorsale; trois rayons aiguillonnés et
sept rayons articulés à la nageoire de Taous ; la caudale
arrondie ; toute la tète couverte de petites écailles ; la nuque
et le dos très- élevés ; les deux mâchoires presque paiement
avancées; les dents pointues et très-courtes ; un seul orifice
à chaque narine; les y eux rapprochés; des taches très-grandesy
îrrégulières et noires ; presque toutes les nageoires rougeâ^
très. 11 est* figuré dans Bloch , pi. 336 , et dans le Buffon de
Deterville , vol. 4 ^ p- id t sous le nom de barbier tacheté ^
anthias m€u:ulatus. On le trouve dans la mer des Indes.
Le LuTJATS OBANGE a douze rayons aiguillonnés et quinze
rayons articulés à la nageoire du dos ; trois rayons aiguillonnés
'et sept rayons articules à la nageoire de Tanus ; la caudale
arrondie ; la partie antérieure de la tête presque verticale ;
toute la tête garnie de petites écailles; l'ouverture de la hou-
che très - petite ; les dents très - courtes ; un seul orifice à
chaque narine ; les écailles petites, dures et dentelées ; Tanus
à une distance à peu près égale entre la tête et la caudale ; la
coulenrgénérale, orange v des taches très-grandes et noirâtres*
Il est figuré dans Bloch, pi. 326, et dans le Buffon de De^
terville , vol. 4- 1 psg. i6i , sous le nom de mviat et anthias
orienfalis. Il hahite l.e Japon.
Le LuTJAN BtAlNicba a dix rayons aiguillonnés et quatorze
rayons articulés k la dorsale ; sept rayons à chaque thoraciàe;
plusieurs rangs de dents, tes dents extérieures plus grandes et
recourbées , les deux dents antérieures de la mâchoire supé*
rieure plus longues que les autres; le^ écailles des opercules
du corps et de la queue très-rapprochées les unes des autres
et un peu dentelées. Il est figuré dans Lacépède, vol. 4-i pi* 7-
On le pèche dans la mer des Indes. Sa longueur surpasse un
pied, et sa chair est bonne, au rapport de Gommerson.
Le LuTJAiv PEBCHOT a dix rayoï^s aiguillonnés et quatorze
rayons articulés k la dorsale; deux rayons aiguillonnés et
douze rayons articulés à la nageoire de l'anus; la caudale
très -grande et arrondie; un rayon aiguillonné et quatre
rayons articulés, à chaque thoracine ; les opercules ciliés , et
leur dernière pièce dentelée; les écailles dentelées et très-
rapprochées les unes des autres ; les dents à, peine sensibles;
}a couleur générale , orange ; trois bandes transversales
bleuâtres et bordées 4e noir. Il hahite entre its tropiques »
et ne parvient pas , au rapport de Commerson, ii plus d^uu
demi-pied de long.
Le LuTJAi^ JAVS£ £LUPS£ a dix rayons aiguillonnés et
LUT • i63
Souze rayons articulés et rameax à la nageoire du dos; trois
rayons aiguilloniiés et six rayons articulés à la nageoire de
Tanus ; toute la tête couverte d'écaillés un peu dentelées ,
comme celles du corps et de la queue ; la lèvre supérieure
extensible ; la mâchoire d^en bas plus allongée que celle d'en
haut ; les dents petites et rapprochées les unes des autres ; la
caudale arrondie ; la couleur généralement rougeâtre ; une
raie longitudinale plus claire de chaque côté ; un trait ellip-
tique rouge en dehors et jaune en dedans, auprès de chaque
oeil. 11 a été observé par Commerson dans la mer des Indes.
Le LuTJAN GRIMPEUR a dix-sept rayons aiguillonnés et
huit rayons articulés à la nageoire du dos ; dix rayons aiguil-
lonnés et huit articulés ^ celle de Tanus ; la caudale arrondie ;
trois pièces à chaque opercule ; les opercules garnis de petites
écailles, le plus souvent dientelées comme celles du corps et
de la queue ; les petits piquons des opercules très-nombreux ;
la partie supérieure^dé Tanimal d'un vert obscur, l'inférieure
dorée. Il se trouve dans les eaux douces dç l'Inde. On l'a ap»
pelé grimpeur^ parce qu'au moyen des piquans de ses nageoires
et des opercules de ses oiû'es, il peut grimper dans les arbres
creux ou fendus , ou dont l'écorce s écarte ; il peut égale-
ment, par le même moyen, se traîner sur le sable. On est
persuadé, dans le pays, que les piquans de ses opercules sont
veimneux ; mais, comme l'observe Lacépède,"ils ne peuvent
Fétre qu'en facilitant, par la blessure qu'ils font, l'introduc-
tion de la matière visqueuse qui enduit le corps, et surtout la
tète; car ils ne portent en eux-mêmes aucun caractère
dangereux.
Le LuTJAN CHÉTononoïDE a quinze rayons aiguillonnés et
dix-neuf rayons articulés à la nageoire du dos ; quatre rayons
aiguillonnés, et six rayons articulés à la nageoire de l'anus i
un rayon aiguillonné et six rayons articulés à chaque thora^
cine ; la caudale arrondie ; six jpoires assez grands à la mâ-
choire inférieure ; l'intérieur des lèvres granulé ; le dessus
de la tête relevé , de manière qu'elle est terminée , dans sa
partie antérieure , par une ligne droite. On ignore sa patrie.
Le LuTJAN niACAMTHE a onze rayons aiguillonnés et
vingt-deux rayons articulés à la nageoire du dos ; deux rayons
aiguillonnés et sept rayons articulés à celle de l'anus; chaque
mâchoire garnie d un rang de dents crochues, un peu grandes,
éloignées les unes des autres et hérissées de plusieurs rangées
de petites dents ; la ligne latérale courbée vers le dos , et
ensuite vers la nageoire de l'anus; de petites taches très- fon-
cées sur les côtés de l'animal et sur les nageoires. On ignore .
^elle est sa patrie.
Le LuTj[AK D£ Catei^ke a onze rayons aiguillonnés cl
a64 LUT
dix-nenf articulés à la dorsale ; denx rayons aîgailloniiiés t^
sept rayons articulés à Tanale ; la caudale arrondie ; la mâ-
clioire d'en ^as vip^ peu plus avancée qqe celle d'en haut ; les
dents égales et serrées; la langue un peu libjre d^os ses mou-%
vemens. Il habite les eaux de Cayenne.
Le LvTJAîï AAAWA, Chdodon -arqMum^ L^çM^m ^ douze
rayons aiguUloi^i^és et douze rayons arti/culés à U| dorsale ^
deux rayons ai^illG^^^ et onze rayons articulés à Tanale ;
la caudale arroindie ; de pçt^tes écailles sur la t^^ , les oper-
cules , et 1^ base de la dorsale , de l'anale et 4^ la nageoire
âe la ai^ne ; trois bandes poires, la^es et V*ansyersa(es , si-
tuées Publie au-^ssous du museau, la secondé au-dessus de la
dorsale t de la pectoralie et des thoracines> et la troisième
auprès de la caudale. II e$t Çguré dans Bloch, pi. 138 ; dan»
le Buffop, de Deîervi^f , v.o^ a, pag. 16a ; et d«^ quelques
autres oi^yrages, sq^ le 11019 4e baadouHèfjç 4 trois, biiodes, IX
se trouve dans la m^r 4^s Indes : sa chaic est peu agréable
au goûjL
La troisième division 4^^ bUJ9n& ne çontj^nt qi^ç deux
espèces.
. Le LuTJAN TRjnSKT Berçq tfifwxq^ Linn, , qi^ a onze
rayons aiguillonnés et onze articulés à la nageoire dorsale ;
trpis rayons aiguillonnés et h^ijut articulés à Tanale ; les troi-
sième et quatrième rayons aiguijlpçnés de la nagçpir<^ii
dos, garnie d'un long filament; sept ban4!BS ttaji^yersales
bleues. On le pèche sur les côtes 4e la Caroline.
Le LuTJAN Tilil'ÇBÉ a six rayons aiguillqqp^i;^ çt s^ize
articulés à la nageoire du dos ; un ou deux rayons ai-
guillonnés et neuf articulés à la nageoire de l'anu^ , la ma-,
choirç inférieure plus ^v^ncée que la supériemrç; dieux ori-
fices à chaque i^ani^e ; tput^ l^f tête cpuverte 4'éçailles Sjçm—
blables à celles dfgi dp^ ; la seconde piècç 4^ cWqiie oper-
cule non dçntçlée, et Irès-prolpngée vers la qm^piA^ : la pqque
très-élevée et arrpndiç;. Je ventre gro^ On ^ c<èWPl( paa
sa patrie*. \
. Les LuTJiiits GsoFBÂaY, palloki , eouosâtre , massa ^
VERT TfiNnaB , AOISSAX , ALBERTI, LAMARCK , COTTA , QUEUE
7901RE , sont des espèces nouvelles observées par Aisso dans
la iper de Nice, (b.)
' LUTKï. Espèce de Canarb du Kamsphatka , nommée ,
maishtion décrite ^ par Krachenniqikow, H^^ du Kamtschaika^
(s.)
LUTR4 , LYTRA, tUTRIX , LTTRIX. Noips de la
Imire en latin, (s.)
LUTRA'lRfl , Lutraria. Genre de coqwUes établi j^ar La^
s
LUV 365
marck aux dépens des mactresA^ \ifi^f^vA,.}\ t^Wl^^^^ c^
les des maçtres qui sont ^ai^ye^^e^:, ioé^uila^raJQS ^ bÂiUd9r
tes aux extrémités , qui put ^ei^ 4en|ts çardyjiaiçf,, oj^l^l^es
et divergentes , açcompagnaiit upe large fossette pour le ti^-*
gament , et point de dents latérales.
Ce genre a pour type^ la Mactre lutraibe. Depuis, Iç
Bfiême naturaliste a pensé que ce geote Vétoit pas fondé sur
des caractères ^ssez saillans. (s.)
LUTRIX. Couleuvre de^ I»4e«. ($.),
LUTRONE. Nom picacd de la GRwi^ maiiw. (▼;)
LUTUM de Virrile ; Lotea , Luteola de PKne ; Luteum
et Lutea-uerbà de Vitrove, etc. Ces^noois, qui dérivent d^un
mot latia qui signifie jaune ^ âpnt ceux que Its anciens doo«>
noient k uq^ plante ou à plusieurs végétaux qui servoient à
teindre la laine en jaune. La Gaude , espèce de réséda , la
Ç ANNABI19E ou chawre de Créée (fiaUsca cara^Mna)^ et le Genêt
I>£S TEINTURIERS mii serveâ^ encore aux mêmes usages et qui
sont des plantes d^Èurope, ont ét^très-probalilement connues
des anciens et désignées par eux sous les noms ci-dessus , et
principalemeiA la # aube. On croit que le réséda et ItcaUmance
de Pline sont la même plante. (LN.)
LUVARUS. Genre de poissons formé par Rafi^iesque-
Schmaltzet très-voisin des Stromatçes {V. ceçiot), ainsi ca-
ractérisé : corps inégal en largeur, comprimé; kspageoivesdor-
sale et anale opposées et égales; Panus situé sous |eis. nageoires,
pectorales, ayant antiérieurement un appendice en ferme 4'^
percute. 11 ne diffère des stromatées que par la position de
r-anus et des nageoires dorsale et anale , lesqu^U^es sont
courtes , situées en arrière ducprps, k une distaqce reinar^
quable de la tête et de Panus. Le poisson appelé Iwarusi^-,
perialis par Fauteur^ est nommé vulgairemetit Iwaru impiriciji
en Sjcile ^ à cause de ses couleurs qui le rapprochent du vé-
ritable Imoro qui est le spare pageli 11. est très-rare , et sa chair
exquise. Le seul individu vu , décrit et dessiné par Rafines-
que 9 fut pris 1^ iS ymi^ iSoS 9 pria d^ Spilao^e , sur ia plage
où il étoi^ échojaé; il atypi^ ciUfi pied% àfk IpogUfiUP et pesoift
cent dix rofolis de Sicile (d^u^ céat Sjoi9apler.quixiXfi Uvres)«
La couleur générale étoit argenté£ avec des teintes de f^uve
presque roux et plus obscur sur le dos^qu'aiUeurs ; la bou-
che étoit petite , sans dents ; la membrane branchiale avp^
^atre rayons; les nageoires pectorales en avoient douze, et
lèis dorsale et anale, cbacune quatorze, presque épineuses; Papr
pendice où plutôt Popercule *de Fanus^étort plat, obtuset md—
l^le; la queue étoit graude^ presque cartîtagiâeuse, peu écban*
a66 L U 2J
crée ou bilobtfe, av€C les deux lobes allongés, distincts, obtas^*
soutenus par trois oaquatre rayons peo apparens, etc.(i>£SM.)
LUZ. Nom hébreu de la Noisette, (lw.)
LUZACH. Nom arabe de TOrhe. (LN.) '
^ LUZERNE ^ Medicagq , Linn« (^diaddphîe décandrie. )
Genre de plantes appartenant à la famille des légumineuses^
auquel Linnaens a réuni le genre medica de ïoumefort. Il a
de grandsrapports avec les Trigonelles, et comprend environ
cinquante espèces , presque toutes herbacées, et la plupart
indigènes de rEurope. Voici les caractères les plus essen—
tiels de ce genre.
Un calice persistant, presque cylindrique, à cinq divisions
aiguës et égales 4 une corolle papilionacée à étendard ovale
tt droit, avec des bords réOéchis; à ailes oblongues, fixées
à la carène par un appendice ; à carène obtuse , divisée en
deux parties et un peu écartée de Tétendard ; dix étamines ,
dont les filets , réunis en deux paquets, portent de petites
anthères ; un ovaire oblong , surmonté dW court style à
stigmate simple ; une gousse comprimé* , courbe et poly-
sperme, portée sur un pivot, tantôt a^ènt la forme d'un
croissant , tantôt faisant sur elle-même une ou plusieurs cir-^
convolutions en spirale : enfin des semences réniformes et
'des feuilles temées.
. On pourroît diviser les espèces de ce genre en. deux on
même en. plusieurs sections , suivant les diverses formes de
leurs fruits; les luzernes qui appartenoient au genre medica
de Tournefort, ont communément leurs gousses en crois-
sant ; les autres les ont contournées en forme de limaçon.
Cette division me paroît la plus simple ; elle établit deux
sections qui sont assez naturelles. Dans la première se trouve
la luzerne arborescente , et dans la seconde , la luzerne cuUwée»
Comme ces deux espèces sont les seules du genre qui pré-
sentent un grand intérêt, je ne cite qu'elles dans cet ar-
ticle , laissant aux botanistes le soin de décrire les autres.
La Luzerne arrorescente, Medicago arborea , Linn. , est
un arbrisseau de huit à dix pieds de hauteur, originaire des
iles -de laMéditerranée et des parties chaudes de ritalîe. La
beauté de son £euiliage , qui dure toute Tannée , et la suc-
cession presque continuelle de'ses fleurs , doivent lui mériter
une place dans les beaux jardins. Une tige droite et cylin-
drique, qiie- recouvre une écorcè grise ; un, duvet blanchâtre
tapissant les jeunes rameaux ; des nœuds qui portent chacun
deux ou trois feuilles ternées , placées sur des pétioles d'un
pouce environ de longueur ; des folioles petites > lancéolées
L U Z 267
et cotonneuses en dessous; des pédoncules latéraux; des
fleurs d'un jaune brillant , groupées au nombre de trois ou
quatre, sur chaque pédoncule; des gousses comprimées^ faites
en croissant, et contenant trois ou quatre semences rénî-,
formes : tels sont les caractères specifiqu.es de Isl luzerne arbo-
rescente qu'Amoreux , dans un savant JVIémoire , a prouvé
être le eytise de Virgile. F. C\tise et C\Tisus.
Cet arbrisseau crott en abondance dans le royaume de
Naples , où les chèvres s^en nourrissent et donnent un lait-
avec lequel les habitans préparent ttne grande quantité de
fromages. Les Turcs font des poignées de sabre avec son
bois. On en construit aussi des lits et d'autres meubles.
La Luzerne cultivée, Medicago «o/iVa , Linn. , est une
des plantes économiques les plos propres à former des prai-
ries artificielles , à cause de sa durée, de l'abondante nourri-
ture qu'elle fournit aux bestiaux , et parce qu'une fois venue ,
elle n'exige chaque année, de la part du cultivateur, d'autre
sbin que d'être fauchée. Ses racines sont pivotantes , très-vi-
vaces, et s'enfoncent profondément enterre, quelquefois jus-
qu'à quatre pieds. Elles poussent des tiges herbacées, droites^
lisses, rameuses , hautes d'un pied et demi à trois pieds , et
S|arnies de feuilles disposées alternativement. Le pétiole des
euilles est muni à sa base de deux stipules , et porte à son
sommet trois folioles qui ont chacune leur pétiole particu-
lier, mais fort court. Ces folioles sont de forme ovale-lancéo-
lée, et longues d'environ un pouce sur quatre à cinq lignes de
largeur; eues ont des dents à leur partie supérieure 9 et quel-
quefois des poils rares sur leurs surfaces, qui , l'une et l'au-
tre, sont également vertes. Les fleurs, assises sur un pédicelle
terminé par un filet , forment , par leur réunion , des grap-
pes axillaires plus longues que les feuilles. Elles varient de
couleur, communément violettes ou purpurines ; elles sont
quelqueifois jaunâtres ou d'un bleu pâle, ou panachées. Elles
j>aroissent dans le mois de juin , et donnent naissance à une
pousse qui est aplatie , à bords entiers , longue et roulée deux
à trois fois sur elle-même, comme la coquille d'un limaçon.
Cette gousse renferme plusieurs semenoes réniformes qui
mûrissent en septembre.
Le premier soin à prendre lorsqu'on veut cultiver les lu-
zernes , doit être de bien choisir la graine. On la cueille
communément sur de vieilles luzernes qu'on veut détruire.
Au midi de. la France, après avoir fait la première coupe en
.avril ou en mai, on laisse monter la plante en graine , et
cette graine est mûre en octobre, ou novembre. Au nord ,
on ne doit point couper du tout la luzerne pendant la der*
:iCS L U Z
nière année, sî on.rent que la semence acquière iine parfaite
matante. Cette maturité est bien essentielle. La bonne graine
est loîsante , brune et pesante. Quand elle n'a pas acquis la
couleur brunCf elle ne lève pasou lève trop clair, et ne garnit
pas assez lecbainp. Quelques auteurs ont avancé que celle
qui étoit récoltée depms plus d^un an ne levoit pas ; cela n'est
pa« constaté. Rozier en a semé de quatre ans, qui a très-bien
.réussi.
L'époque à laquelle on doit semer la luzerne dépend du
climat et de la saison. Dans nos provinces méridionales on
la sème, ou en septembre, ou après 1 hiver, depuis la fin de
février jusqu'au milieu d'avril. Les remailles faites en sep-
tembre gagnent une année : dans la suivante on coupe cette
luzerne comme les autres; cependant elle fleurit plus tard, et
donne ordinairement une coupe de moins. Dans nqs provinces
du Nord , on doit la semer dès qu'on ne craint plus Teffet
^es gelées ; car, lorsqu'elles sont un peu fortes et qn elles
frappent la terre au moment où la luzerne en sort , cette
plante 9 encore trop jeune pour les supporter, séchp et
périt
A quelque époqne que l'on sème , la terre doit être; e^-^^
trimement divisé^. On qe prescrira pas le. nombre de Ur.
I^onrs nécessaire^, il est subordonné à la qpalité d^a »o\f, Af.aijS
la forme de û ra,ciqe de. I<i luzerne indique la nécessité 4^.
donner' les. lajboiiirs les plus profonds, et Ton ne.dojt , ppiif
cela , épar^iner ni temps, ni â^vaqces , ni peine ; car la àjuré^,
et U bonté 4'nne luzernière 4épende9t, en grandi^ pai^ti^, dé
ses succès d^na la première ^pnéç.
Si on sàmp après, l'hiver, on a le t€ti|ip^ de. pr^p^^r le sq)L,
Quand il ^M prêt k cec^evpir la semence, il est bpn de I^^g4-
liser avec U herse, et de sem^r ensuite.. On n^ dpît pas trop^
enfouir la gcaine,, et cependant i| Çaiit ^ bien reçp^vjçir, soit
;ivec le pl^itr et les deiM.f 4e la her;^^ , p^&s^^s toi^ à, tpur sur k
champ., soiy^ a^ec d^s fagots d'épincis.ajtaçh^*. 4eri:i^xfÇ c^^ î»*"
trament. Ojq emploÎA cornoiunément quinze à sei^ç livres d^
graine par arpent. On la sèm/e çomoie l^s r^yes , e^ avec
les mêmes précautions^ La luzerne semée ai^ pcin.tçwt^ ^
quiert as$e7; de force pour résistei: aujc gfeMes de VÙyejç, çf
même pour donner une première coqpe e,n a.uio^anç. Ç^p^^^t
dant qn fera très-bien, de la co|^vrir en l^yer avec du fumier
long qi^ If garantira pins s&ren^nt du grand frojld , et (^ui p
en se déç,Q;a;p9Sdnt , ajoutera! h^aupoup âui; principes dé
fertilit.^.
lia Beirgeric, pour enconr^gfJC la çuUure de la Iifzerne dans
aon capton (à Bléneau, près 4e S^ini-Farçeau),ra i^em ^^cç
le chanvre. Elle a trèa-bipnsripf^^etf ^p^ \^^^9{^^
T. IT Z 169
du chanvre, elle a poussé avec une vigueur surprenante.
Lorsque le fon^s de terre convient à la luzerne, lorsqu'elle
a été bien semée, enfin lorsqu'elle abiengeiVé./elle n'exige
plus aucun soin ; et les sarclaseà, si recommandés par quei*-
ques auteurs , sont à peu près mutiles,' parce que cette plante
tue les mauvaises herbes. Celles qui s'y mêlent ne végètent
Îue dans les places où les pieds de luzerne sont déjà morts,
lais tant que les pieds conservent de la vigueur, ils se dé-
fendent seuls contre les herbes étrangères , surtout s'ils sont
encore assez rapprochés les uns des autres.
^n champignon parasite, découvert par DecandoUe, fait
souvent périr de grands espaces semés en luzerne dans le
midi de laVrance. Il est du même genre que la mort du sa^'
Jmn, c'est-à-dire, qu'il fait partie des Truffes de Bul-
lîard, des Sglérotes de Persoon, et des Rhizoctones do
DecandoUe. ïln faisant mourir un pied de .cette plante, il
porte ses filets sur tous les pieds voisins qu'il fait également
périr , ce qui a fait donner te nom de luzerne couronnée aux
champs qui en sont infestés. On ne peut l'empêcher de s'é-*
tendre qu'en creusant un fossé de deux à trœs pieds de pro-
fondeur à deux pieds des bords du cercle privé de végétation ,
et eh en rejetant la terre sur ce cercle. Sans doute il faut ,
coènihe pour le safran , ne mettre de nouveau de la luzerne
dans ce champ que douze ou quinze ans après.
Récolte de la luzerne, — ^^Dès la seconde année, on fauche
la luzerâe deux ou trois fois; à la troisième, eUe est dans
toute s^ force. Oh ne doit la couper que lorsqu'elle est en
plelite (leur. Avaht cette époqtie, la plante est trop aqueuse^
et ses sucs sont mal élaborés. Cette époque passée, elle devient
trop sèche et trop ligneuse ; il en est de la fauchaison des
luzernes à peu près, comme de celle des Foins. Vi, ce mot.
Il ne faut pas souffrir que la luzerne soit coupée trop hauty
et que les ouvriers laissent des chicots qui nuisent essentiel-
lement au collet de la racine par o£i doivent sortir les nou-
velles tiges. Voilà pourquoi il est essentiel d'égaliser le
terrain avant de semer ^ car s'il s'y trouve des rigoles ou jLe
petites fosses, comment^ lôrs de la récolte, y aller cbçr-
ehèr le «collet des liges ? il restera nécessairement beaucoup
de chicots , et la luzemière en souffrira.
Pour cette récolte on choisit, autant qu'on le peut, ifii
temps assuré , et on se hâte de couper pour en profiter. La
luzerne, coupée et mouillée par la pluie, perd, en grande
partie ou totalement , sa couleur verte, surtout s'il y a te
deâ alternatives de pluie et de soleil ; elle perd alors réelle-
ment en qualité intrinsèque , et plus encore en valeur aux
jeux de Tacheteur: £a supposant qu'elle ait it4 fauchée dans
ayo L U Z»
.an temps fitrorable, et qu'elle soit bien siche , on ne doit
l^enlever qu'après que le soleil aura dissipé la rosée ; et si ta
chaleur est trop vive , il faut se garder de la manier et de la
fcotteler dans le milieu du jour , parce qu'on s'exposeroif il
n'emporter que des tiges , et à laisser sur le champ une grande
partie de ses feuilles , auxquelles 9 pourtant , tient la bonté de
cfe fourrage. Il est aussi très- essentiel de ne jamais enfermer
dans le fenli la luzerne qui n'est pas bien sèche. Elle fer-
mente ^ s'échauffe et prend feu. Celle qui a fermenté, qui
est échautfée , devient une très-mauvaise nourriture. Quand
elle est altérée jusqu'à un certain point , il est prudent , si
on ne veut pas perdre son bétail , de ne l'employer que pour
la litière. ^
Pour mettre la luzerne à Tabri des accidens qui peuvent
survenir après qu'elle a été fauchée , et poui* la sécher très-
Îiromptement 9 Detrolly , cultivateur éclairé , a imadnéde
iaiire construire une espèce de halle de trente-huit pieds de
long sur vingt- huit de large , divisée en quatre étages formés
de claies 9 k l'exception du premier ^ qui est en planches et
destiné à recevoir les feuilles de luzerne. Ce bâtiment est dis-
' posé de manière que deux hommes arrangent deux étages ou
•trois cents bottes en un jour; il faut donc quatre hommes
pour garnir les quatre étages. Là luzerne arrangée ainsi , est
nou'-seulement à l'abri , mais promptement séchée par F air
que procurent à chaque étage seize petites fenêtres 9 et en
état d'être bottelée quatre , nuit ou quinze jours après avoir
été serrée. L'opération des botteleurs détache beaucoup de
feuilles qui , tombant sur le plancher du premier étage 9 ne
sont pas perdues. Ce dessèchement de la luzerne fait à l'om-
bre 9 comme celui des herbes des apothicaires 9 conserve à
cette plante une belle couleur verte , et un suc tel que les
chevaux , dit Detrolly 9 la préfèrent souvent à l'avoine.
On doit observer que la première coppe de la luzerne est
la moins bonne de toutes 9 parce qu*el)e est mêlée avec quel-
ques autres plantes qui ont végété avec elle. La seconde coupe
est la meilleure ; la troisième encore très - bonne ; mais ,
dans la quatriè'ihe , les sucs de la plante sont appauvris , et
la luzerne commence à se ressentir de ses végétations pré-
cédentes. * .
Qualités alimentaires de la Luieme. -^ A mesure qu'elle s'é-
loigne de son pays natal , la luzerne perd dé sa qualité , c'est-
à-dire 9 qu'elle est moins nourrissante 9 parce que ses sucs
sont moins élaborés. Malgré cela \ aucun fourrage ne peut
•4ui être comparé ; il n'en est point qui entretienne lès ani*
maux dans une aussi bonne graisse 9 et qui leur plaise davan-
tage. Ils en sont si friands , que si on le leur abandonne k
L U Zr ;|wf
discrétion , Us en mangent à ontrance. Cet- excès peut leur
être fi^ne^te* Les tiges de la luzerne contiennent beaucoup
d'air et d'humidité ; la chaleur intérieure les fait. dégager pré»*
cipitamment. La capacité «des intestins ne peut suffire à ce
dégagement; l'animal enfle , cesse de ruminer, baisse la tête ^
a les yeux fixes ; il éprouve la maladie de la fympcimteei des
coliques venteuses. .
La surabondance de luzerne donnée aux animaux , le»
échauffe aussi beaucoup , surtout dans les grandes c)ialeurs«
Leurs excrémens deviennent serrés , compactes ; et par suite
d^une irritation générale 9 ils pissent quelquefois le sang.
On prévient ces accidens en distribuant chaque jour la
quantité de luzerne proportionnée aux besoins du bétail et des
chevaux qu'on a à nourrir. Rozier conseille de mélanger par
parties égales j ce fourrage av^c la paille de froment ou d'a-
voine 9 non par lit ou par couche , mais par confusion. L*
faille contracte Podeur de la luzerne ; Vanimalla mange avec
lus de plaisir , et n'est plus incommodé.
Quand on s'aperçoit que les animaux sont échauffés pour
avoir mangé trop de luzerne , on retranche aussitôt une pars-
lie de leur ration ; on les met à l'eau blanche légèrement ni*
tréej on leur donne des lavemens avec l'eau et le vinaigre/
et on mène les bœufs et les vaches paître l'herbe verte.
La luzerne ne produit pas les ef^ts dont on vient de par-
ier à l'exception de toute autre plante. La même chose ar-
rive , un peu moins vite il est vrai, lorsque l'animal se gorge
.de raves , de blé noir en fleur , ou de grain en lait. Ainsi, ce
n'est point la qualité de cette plante , mais l'excès de ses
b<mnes qualités , qui est quelquefois nuisible au bétail : on
évite ces accidens en la laissant faner cinq à six heures avant
de remployer ; en fauchant le matin la provision du soir , et
le soir , celle du matin ; en ne donnant enfin cette herbe
fraîche , que vingt-quatre heures après qu'elle a été coupée»
et très-peu à la fois.
Quelquefois les animaux sont incommodés/ de coliques V
pour avoir mangé de la luzerne couverte de rosée. Sutières
propose alors un remède très-souvent éprouvé , dit-il , et
dont il garantit l'efficacité. On fait calciner au feu un mor-
ceau de vieux cuir de soulier ; on le pulvérise ; on en met la
valeur de deux dés à coudse , dans un gobelet presque plein
d'huile d'olive ; on remue le tout. Au moment où Von fait
avaler ce mélange à'I'animal , on le couvre d^une couverture
ou deux de laine , et on le fait promener \ même trotter »
dans les champs. Il est bientôt soulagé. Sutières assure avoir
fait souvent usage de cette recette , qui lui a pr«#que toujours
réussi.
I
'
»7> L Y C
La lazerne eiititremetit sîcbe et conrértie en foin, est
nÎM »a. nombre dbs meilleors fourrages prodaits ^ar les
prairies artîficielttis. (l>.)
LUZËTO. l.^ln des nom» langaedociens dû LahTybe
VEKT LCISAST (LàJnpynssplenJtAilay, qn'oQ appelle aoïsâ tut-
camèro , tuUrnb , pmiliâo , etc. (DEsâ.)
LUZIOLA de Cé^alpln. C'est le Jonc âes céahps (,Juh-
cus campeUtria) , (jui rentre dans le noureaùgenre LiïZUle. (ln.)
LVZIOLE , Liiùota. Genre de plantes établi par Jussïeu,
dans U mônoécie oclâbdrïe , et dans la famille des grami-
nées. Il a pour caractères : do calice de déiix valres ; poÎDt de
coi>olle; hiiît i diit étainines dans les fleurs ihâlcs ; un ovaire k
déoJE style!) d'à il s les fleurs fenielles; une semence ovale et nue.
Ce genre ne contient qu'une espèce , qiii rient du P^roa.
Ses fleurs niU es ftîrdieîi) un seul épi au sommet, autour de la
ba^e du)]uel ^oht'plbsréurs pétiles pabicliles de fleurs feineti es.
Legéni'eDiAraOKEdéLbureîro s'en fa'pprocbe beaucouMi
LTTZtJLE, ÏMOilà. Genre éldli potir placer les JoNCs dont
les' féililles sont planés. Ses caractères consistent: en un ca-
lice de sit fblioles ; en six élamiries ;'en un style à trois slig~
mates ; en uii'e capsule unUàculalre renfermant trois semen-
ces atlacbées^ solûToIid.
Ce genre', qui a aussi été àppe]î< Cy^ERXLLE et JoiïcbïDB ,
Tfenferhic^i'fs de trente espèces.'(B.)
lÂJJUtTElAGlIE , Luztiriam. Genre de plantes établi
S' kr Riiii et Pav<in, et auquel Poifel a r^iinî lesHosTROpHE*
e R. Browi. . ^
■ Ce genre, qui est dé ITiexandrie imbnbgjnie et de la fa-
tnîlle des, asperges , a beaucoup de rapports avec les Ca-
'ijxËNe's. tl offre poiir caractères : ciroUe à six découpures
*^rofoodesî éia|nïn'es inséréès'à l'a base des pétales {'stigmate
triangulaire; baîe k trois lOges contenant une ou deux se-
mences. ...-.,-,-... , _.
I agent sods ce genre , lès linés dd Fèroa
et luvelte- Hollande, (b.)
1 âuPoiRiER , enCbine, (ln.)
■ I , Tlp des nonis dii GlïCïRïihiZa (V. ^e
'me '^^■') 1. , a ,
] icieis ont; âjjpéïé'amsi THYÈlffl. Les na-
tiu lit appliqué ce'nomàuibu/> noir, espèce
^ S'^^u'LTCAttHEMÔN ou tirCAÏÎ-
■^HÉMVH (^i'ùr ^' '"«P)- Synonyme Ha Smilax AiGUlL-
tONNÉ (^mïïic''oi/>éRi) , chei les Grecs. F. Smilax. -(ln.)
LY-CHL Nom dûnoia d'an arbre froiticr célèbre, cultivé
L 1 C 2 7^
kn Chiné ^i en Coehinchine. F"; Gat-bai, Litchi etBiMo-^
CâRPE. (ln.)
LYC HN ANTHE , fychmrUhus. Genre établi par Gmelîa
pour placer la Gucubale bàccifère , qui difîère par la na-
ture de son fruit. On Ta aussi appelé Scribâlë.
DecandoUe ayant réduit les Cucubâles à cette «éule es*
pèce,.ce genre devient snperflu. (b.)
LYC H N IDE, Lychms^ Linn. ( décandne pentagyrde, )
Genre de plantes de la famille des caryophyllées, fort
yoisin des Agrostèmes, des Cucubales , des Githàges,
des Saponaires et des Œillets, qui comprend des herbes ,
la plupart indigènes de T Europe , dont les feuilles sont,
simples et opposées, et les fleurs ordinairement disposées,
en bouquets au sommet des tiges. Chaque fleur a un calice
en tube et à cinq dents ; une corolle de cinq pétales , teç-^
minée par un onglet; dix étamines attachées alternativement
aux onglets des pétales, et dans les intervalles qui les sépa-^
l'eut ; un ovaire supérieur et ovale , portant cinq styleis
minces , de la longueur à peu près dès étamines, et à
stigmates simples. Le fruit est une capsule oblôngue et co-
nique , eptourée par le calice , et s^ouvrant au sdmmet èii
tinq valves : cette capsule a ordinairement une loge, quel-
quefois cinq ; elle contient un grand nombre de semences
arrondies, chagrinées, fixées autour d'un placenta central*
On compte une quinzaine d'espèces de lychnides ; savoir i
La LyghNidb de Calcédoine ^ vulgairement croix de Jê^
rùsalem ou. de Malie, ou. fleur de Consiantinopie ^ lychnîs ccdce-^ . /
dofUcay Linn. Ses tiges , fermes et droites , sont garnies de
feuilles sessiles , ovalea, lancéolées et pointues; sqs- fleurs
i^approcbées en grand nombre les unes des autres , aii
commet des tiges , forment une espèce d^ombelle ; elles
sont simples ou doubles , ordinairement d'un rouge très- vif,
quelquefois blanches , roses , . safranées , ou de couleur
^once^u : les lames des pétales ont une échancrure pro-
fonde à leur sommet, et deux appendices à leur base ; la
corolle a servi de type à^a croix de Malte. On trouve cette
lychnide dans la Turquie asiatique et le mîdide la Russie; on
ja cultive en Europe comme plante d'ornement. La variété
simple se multiplie de graines: on ne peut multiplier ta doublé
que par ses racines qu'on sépare au printemps :^ foutes les
deux fleurissent en juillet; mais la dernière conserve sa beauté
plus lou^-temps que Tartre.
La Lygenide laciniee, Lychnîs flos çuculL C'est la fleur du
coucou y Vamourelle des prés ; on la trouve en effet, dans l^$ .
V4 ^^ ^'
Srés knittide» Jk TEa^opé , et on \k rèeonnott àtaé ^^ébiraret
es pétales de ses fleurs divisées en quatre lanières inégales ^
elles dchiblent dans les jardiné. La racine est fifaéé.
La LtèHîïlïïE 'WSQCEUSE au ATtaAPE-BlOiyCHE , fychmà
ifîscan'a , Linn. Cette espèce a ses feuilles linéaires làncéo*'
léed et teintes àd f otfge à Texlréinhé ; les inférieures sortent
sans ordre de la racine, qnî est tivace : les supérieures « plus
étroites , sont âesslles et opposées ; aa dessous de éeliès-ci
et au haut de chaque entre-noéud de la tige 4 il exsude tme
matière vtsOueusèqui retient les iiiseêféi étlestHloiichefli. Len
fleurs sont belles < asséï grandes et de coctleiir pourpre.
On trouve cette lychfiide dans les iîeex secs et pierreett. Il
en existe une variété , à Sétirs doîublés , qui est cultivée dan»
les jaMin^; on la multiplie en divisant ses faciiieir eif au-
tomne ; èile se plaitt dans un sol léger et humide , et dans une
situation abritée.
Là LtCâi^isifi DtoïQtJE on sauvage, on Passé -=^£trli
s'AU'irÀGË , 6u lè Côm^agi^On blamc , Lychnlè âiàica , Linn.
Daiis cette espèce on trouve àxti (leurs mâles et defs fietft'S
femetlessur des pieds différens. Elfe crott en Europe , datià
presque tous les àôls. Elle s'élève â detix ou trois pieds , àteC
une tîgé artîcutée et cylindHqùe. Ses rameaux sontbifiirqriés;
ses feulltes sessiles , tii'ès-eiuièt'es et ovales ; seâ fletrr^ corii->
miinément blancheâ , qiietqueroi& rodées , tantôt simples ,
tàhtÀt doubles. La tycJmîde à fleurs htMcneà est annuelle et bis-^
annuelle ; celle à fleurs ranges ési vîVace , et ces deux variétés
se reproduisent coitsiamment de graines , sans altération de
couleur. On cultive dans les jardins , comme plante d'orne-
Ihent^ là fychmde à fleurs refuges et doubiés , vulgairement ap-»
pelée la bourbonnaise. On la mtiltipliè par boutures , qu'on
plante en août ^ ât l'ombre , et dans ttne terfé douté et légère*
La LtcHNistE nE$ blés ou la llf ielle de^ blés, Agrostemma
gUhago^ Linn. Une tige de detnè^ieds, veitte, à^îculée,
etci'eusè ; des feuilles sesâilés, linéaires, aiguës, et hérissées
de poils ; des (leurs rouges , quelque(ipis blanches , plus grâùdés
que dans la plupart des autres espèces ; une Corolle <ani^ Côn-
ronhé à son orifice , et à pétales entiers, et un caltée dcmt
les divisions se prolongent au-delà dès pétales : tels sont les
principaux caractères de cette lychnide ; ils suffisent pour là
recdnnohré. Elle est annuelle et croît daùs les blés ;'lès
chèvres , lès ihoulons , léi^ vaches et lés chevaux la tîiangetit.
Sa semence fournit une substatlCé fatriiieiiâ^é lit iwrtfîllvë |
inai^ réèoree, qui eàt tioiré, donne àupaîù une tèittte brtine ,
et lé rend amer. Voy. Githaôë.
La Lychnide P£$ jabdii^s, ou la Coquelouede des jab-
L Y C ^^5
mmERS , Agtpstemma eormnaha/LiDD. Celle-cîl crott sponia^
nément en Italie et dans la Suisse. Elle est remarquable par
' le duret cotonneux et blanc qui codvre abondamment toutes
ses parties* Où en connotl deux yanétés , Tutie simple et
l'autre double* Elles sont toutes deux yivaces. La première
se multiplie de graine ^ et la seconde de piedà éclatés. L'hu-
miditéiait périr cette plante ; il lui faut Une bonne terre lé-
gère 5 un terrain en pente et exposé au soleil. Pour là con-
serrer, on doit la déplanter tous les ans» bien nettoyer les
racines , et sénarer les œilletons ; un seul filet de racine suiDSt
souvent pour les faire reprendre.
La LyChnide OXBELUFÈRE, AgrosUmma flo$ Ja»iV/Linn.
Elle croît en Suisse et dans lé midi de ta France 9 et a , dans
son port et dans son feuillage > beaucoup de ressemblance
avec la précédente. Elle en diffère par ses calices mdinâ
coriaces 9 et à angles moins saillans , et par Téchancrure pro-
noncée de ses pétales. On la cultive dans les jardins. Eue à
«me racine vivace.
La LYcnifinE cj^ryophyllée, Agrostemma cc$Uwui , Linn;
Elle ressemble un i^euàun œillet. Elle est annuelle , Usse
dans toutes ses parties » a ses feuilles linéaires-lancéolées , et
st% fleurs déposées en panicUles lâches» avec des calicss à
dix cannelures , marquées de rides transversales , et des pé-*
taies couronnés et fortement échancrés» Cette lychnide croît
naturellement en Sicile i da^ le Levant , et sur Jes côtes
d- Afrique qm bordent la Méditerranée. Il y en a une variété
«de la Barbarie , qui est plus grande dans toutes st& partiel.
La Lyghhide a grai^des fleurs ^ lychnis caronata , Linn;
De toutes les espèces connues « c'est celle qui produit les
plus grandes et les plus belles fleurs : elles sont de couleur
éearlate^ tirant un peu sur le jaune. On dit que cette
lychnide est originaire de la Chine et du Japon , et ^u'ellç
est le type du genre Hëdone de Loureiro. Elle est vîvàce^
Ses tiges droites > articulées et lis$es« s'élèvèojt à deu;^ oi|[
trois pieds. Ses rameaux sont anguleux , et ses feuille^ sont
sessiles , entières , d'une forme ovale allongée , et bordées
de poils courts et blanchâtres.
Il y a encore :
La LTCHUinE des Alfes , Lychnis alplna ^ Lmn. ., la moini
élevée de toutes^ la LYC«î9in£ a petites coaeiuss.^ fy^hm
apeUda^ Linn. , qui ci'<^ en Laponie et en Sibérie , el dont
les pétales sont renfermés dans un grand calice ; la LYCetiv»!
^ag£lla!^iQue , fychnîs magelkmiea ^ Lam. , rapportée dn
détroit *de Magellan par Commerson. (n.) .
LYGHNIDEâ. C'est eiâsi que Piukenet^ JVIartini et Bil-
ty6 li Y C
len désignent le genre appelé âepuîg phh» par Linnaea^ ;
forma par Âdanson , fychndides par Rai.
Le genre fychnidea de Moench est différent; il a pour type
le manulea tomeniosa , Linn. , qu'il prend pour le fychrddea , re-
présenté pi. 49 9 %• ^ 9 àts Plantes d'Afrique de J. Burmann ,
et qui , ainsi que plusieurs plantes nommées aussi fychmdea
par le même auteur, sont des espèces dVn'iuiset de buchnère^
de même que le fychmdea de Feuillée. Ce genre de Moench
nVst pas adopté, (ln.)
LYCHNI SCABIOSAde Boerhaave. C'est le genre knau-
iia de Linnœus. (liï.)
LTCHNIS. Pierre ainsi nommée , dît Pline, parce qu'elle
ressemble à la lumière d'une lampe {Jychnos en grec) ; elle se
rencontre dans les environs d'Orthosia et dans toute la Ca-
rie , ainsi que dans les endroits voisins ; mais le fychrds le plus
estimé est celui des Indes , qui a été appelé par quelques-uns
escarhoude terne. Selon Pline , il y avoit encore une seconde
espèce de fychnis ressemblante à la première , et qui prenoit
le nom à'îorda de celui d'une belle fleur (ion , violette^ en grec).
Ailleurs , il ajoute qu'on fait avec le fychnis des gobelets à
boire , et que toutes les pierres de cette nature résistent opi-
niâtrement à la gravure , et retiennent une partie de la cire ,
lorsque l'on s'en sert comme cachets. Pline range ces fychms
au rang de ses gemmes ardentes. Je pense qu'on peut les prendre
pour des quarz enfumés ou d'un brun-violâtre. (ln.)
LYCHNIS, d'un mot grec qui signifie petite lampe. C'est,
chez les Grecs , au rapport de JDioscoride , le nom de deux
plantes : l'une est le fychnis stephanomatice ( ou coronaria des
modernes), qu'on cultive dans les jardins; Tautre est le fychnis
agria , ou sauvage.
La première espèce est probablement notre Coquelourde
(Agro^mma coronaria^ L), et la seconde le Githage (^Agros-
iemma giûiago ^ L.).,Le fychnis de Théophraste est vraisembla-
blement la Coquelourde^ ainsi que le fychnis et le rosa graxaât
Pline. Le fycnnissaLUvsL^e de Pline paroît être une espèce de
Hnaire: LesÔeiirsdesa^ntistoiitmanommés ci-dessus se font aisé-
ment remarquer de loin par leur couleur pourpre, et justifie-
roient l'emploi du nom de fychnis kieur égard chez les anciens.
Ce noma été j[usqu'à Linnseus., donné a beaucoup d'espèces de
earyophyllées , aux agrostemma , au silène , au saponarîa , aux
fychnis^ aux gypsùphilesJÏ ovimehri réunit même toutes ces pian •
tes dans un seul et même genre , qu'il nomma fychnis; mais
linnaeus le restreignit à un petit nombre d'espèces ( Voyez
LYCHNiD£).On compte encore parmi les plantes nomikiées au-
trefois fychnis, les genres cherima, ifelezia , frankema ; une es^
pèce dé GiiAPHALE et une Dentellaike , P/um3a^ z^^/tf-**
nicà , L. (ln.)
LYCHNITES. Nom que les Grecs donndlent^au marbre
de Paras , parce qu'on rexploîtoit à la lueur des lampes, (ln.)
LYCHNIÏIS de Dioscoride. Nom d^une plante tomen-
teuse dont on faisoît des mèches de lampe. On la rapporte aux
MoLÈNES {Verbascum') et aux Phlomides. Le nom de lychnUU
est affecté à deux espèces de ces genres, (ln.)
LYCHNOÏDES de Rai. Ce genre répopd au Phlox de
Lînnseus. Vaillant , dans le Botanicon parisiense , a donné ce
nom à plusieurs espèces de Sablines , Arenaria. (ln.)
LYCIOÏDES de Linnœus {Hort, clijforL^, C'est le slderoxy^
lonfycidides du même auteur, (ln.)
LYCION. C'est la même chose que le LiclET. (b.)
LYCIUM.Ârbre épineux mentionné parDioscoride et par
Pline. Il croissoit en abondance dans les lieux arides de la Ly-
cie, d'où il tire son tiom , et en Çappadoce. Ses feuilles sont
nombreuses , épaisses , fortes et semblables à celles du buis ,
ce qui lui avoit fait donner le nom de pyxacantha , Buis épi*
MEUX. Ses fruits noirs , amers et luisans, ont été comparés à
ceux du poivre. On préparoit avec lei racines et les bran-
ches , ou avec les graine» , une liqueur épaisse comme du
miel y et qu'on rendoit concrète par l'exposition au soleil. On
s^en servoit dans les ophthalmies , pour guérir les ulcères ,
la rage, la dyssenterie, et pour teindre les cheveux en blond»
Il paroîl que cette liqueur épaissie , qu'on nommoit spécia-.
lement fycium , étoit fournie par plusieurs arbres différens ;
il est possible que celle de Lycie fût retirée d'une espèce de
Nerprun , et peut-être du rhamnus infectorius , lequel produit
la graine d'Avignon employée en médecine et en teinture.
Adanson pense que le fycium des anciens est une espèce du
genre /^cfuiT» de Linnaeus; mais ce n'étoit pas l'avis de ses pré •
décesseurs , car ils nommèrent ce geurejasmindides.
Le nom de fycium désigne , dans les auteurs , des arbris«
seaux épineux à feuilles dures et coriaces , ou dont la forme
approche de celle des feuilles du buis. Ces arbrisseaux font
partie des genres flaeourtia , gmeUna ^ pisoaia , carissa , cela^-^
Irus^ gardénia f azima ou monetia^ btriens^ serissa^ rhammis et
ûgihaUd. V. LiGIET. (ln.)
LYCOCTONUM {Tue-loup). Dioscoride donne ce nom
à l'une de ses deux espèces à^acomion. Il la nomme aussi çy^
-noctomun (tue-chien). L'autre espèce est son cammaruni et son
myoctonum {tue-nU). Ces deux plantes sont regardée^ comme
deux espèces d' Agonit {F, ce mot). On a même désiga^ au-
. trefois toutes les espèces de ce genre par le nom à^aconitian
978 L Y C
fycoctoman ^ et quelquefois plus ùmplement t p^ fycoctomm»
(LN,)
LYCODOMTES ou 4^$ de loup, Qn a donné ce nom à
des deaU de requin» ^«îb^ y. GLO^s$opÈTafis et Poi^pas
FOSSILES. Q>£SaÔ
LYCOUALE , Lycagala, Genre de plantes établi par Per-
soott 9 aux déncns des RjBTicuLAiaES de Bulliard et des \e&'
SE-Loups de Linnaens. Ses cacacteres sont : masse arrondie ,
membraneuse 1 remplie , dans sa jeunesse , d^une pulpe li-
quide . et dan$ sa vieillesse d'une poudre noire attachée k
des fiiamens. Cette masse se déchire ensuite irrégulière-
ment.
Ce genre renferme quatre à cinq espèces , dont font partie :
Le I^YCOGALE ROUGE qui croît sur le bois mort. C'est 1^ Ca.
LEPENDftE de Wiggel. Elle est figurée par Bulliard , pi. So3.
La LtCOGALE PONCTOÈE s6 trouve avec la précédente. Bul*
fiard l'a figurée pi. Ji^S , n.« 5. (b.)
LYCOMËLA. d'Heister. F. Lycopersicum. (lw.)
. LYCON^ LYCUS.Momsde Torobanche, en Chypre. Ces
90ms, qui signifient loup en grec, rappellent que roropanche,
qui est une plante parasite | tue les végétaux sur lesquels elle
croît, L'on dit qu'on peut la manger crue on cuite, j| la ma-
nière des asperges, (liï.)
LYCOPE , Lycopm- Gepre de plantes de la djandrle çxo*
pog^aiç > et de la £amiUe des labiées , qui a pour caractères :
un calice naoOiOpbyUe , ti^buleux, à cinq découpures; une co«-
roUe monopétale , presque régulière , k tube court , et à limbe
k quatre l(j>es , dont le siipérieur est plus large et écbancré ;
deux étattÎBei à filameins écartés ; un ovaire supiérieur, qua*
driSde, à style fiU&rme et k stigmate fourchu; qua^tre 3emen-
çes contenues dans le calice.
Ce genre renferme à^s kerbes vivaces k tiges télragones » k
feuilles opposées, sismées «m pinsatifides , à âeuni verticil-*
lées 9 axillaires et aessiles. Cki en compte six e^pèices 9 dont
deux d'Europe.
La Lycope des marais , qui a les feuilles simplement denr
tées. Qn la trouve très-communément dans les marais , sur
le bord des rivières. ËUe fleurk e» éiÀ, Elle est'ceimiye sous
le nom de pied-de-loup ou marrube aquatique. Linoa&us dit qu'on
l'emploie dans le Nord k la tfintiire noire.
La Lyg09E d'Ivaue a les feuilles pinoatîfides et deniéjes k
leur base. Elle s'élève au double de la précédente , c'est-àf
dire k hauteur dliomme. EUeest vivace , et se trouve pa Italie.
Lfc'LYCOPE DE I^IRGINIE a les feuilles régulièrement den-
tées. Elle est virace et se trouve dans l'Amérique sepieatrie^
L Y C aj5
nale. Je soupçonne que deux espèces son^ çp^pn4i|es sons
ce nom. (b.)
LYCOPËRDiNE , lycoperdina , Lat. Genre d'insectes^
de Tordre des coléoptères, section des trimères, faioiUe detf
fiingipoles. •
Fabricias et Olirier ne distinguent point ces insectes des
endofnypiêSj doqt ils ont en efCet la physionomie générale f
maia ils s^en éloignent par leurs antennes presque monill-*
formées, ii^sensil^ei^eplt pl^ gfP^es yers )éur exlfé|nité , et
dont les dçuf derniers a^t^les, plu:^ gran/ls que l^s précédvens^
fornjient sei^s i^ ^^i^s^^ 9 tsdi^is que d^ns lê$ en4on^yques
propf eg^i^^ .di^ le neuvième ^rtii:ie contrasta brusquement
par sa grand^p ^ec jebuiûèi^e, ^f composiSt avec le dixième
et le pnzièfn^ ^ Ifi massue. Ces 4eri4ers colépptères Ibpt leur
séjp4|if s^u^ les ^icprçes àts arbres. I^es lycoper^in.es , ainsi
que rindique leur nom, vivant ^fli^sJ^^lycpperdpnsoiM T^sse^
lo^pS| et ne pafoi^sent, de mê^é que ces champignons ^
qu'ei^ autoipne. '
fuqtufii Oliv. , (Ôgl. , tpqa. 5 , n.? |oo,.pl. i, %. a ; Çaiops
^iUffffis , Yè\>* 9 ^'w rp|]ge fauye , ^veç deux lignes noires
longitudinale^ f^^T çb^qi;e é)ytre t et 4o9^ une ^ la $u|JiM*e e|
Tautre extérieure. En Amérique,.
Lygoperdin^ 5AJNS TACHES , Lycpperdlfia ùnmaculaia ; En^
domychus b(mst(Z^ Oliv., ibid.^ pi. 1 , % 4'f ^^^° brun plus ou
moins foncé, avec les antennes et les pattes fauves. £nEu«
rope, dans la vessé-loup des bouviers ( àwisiœ ), et .celle ap«
pelée protée ( proieus ).
Lyjcoperdine large-bande , Lycoperdlna succinda ; Endo»
mychus succincius , Oliv. , ibid, , pï. i. fig. 5 ; d'un rouge
Cauve , avec une bande noire , large 9 traversant le milieu
des élytres. En Europe , avec le précédent. V. Enbomt-
QUE. (L.) '
LYCOPERDITES. On a donné ce nom aux alcvon*
fossiles qui , par leur forme , rappelleni une vesse-loup.
Les p^ys les plus riches en ce genre de fossiles sont en gé-
néral ks contrées où se montrent la couche inférieure de
la craie, ou la foru^ation du calcaire inférieur à la craie. Les
environs de Tours, la Bfasse-Normandie, présentent des,
LyGqperdUes Svmt ressemblance telle avec un lycoperdon ou
une figue; qu'on pourroit croire qu'ils sont des alcyons fos«
^iies analogues à Valcyonium ficus , L.
Le? environs de Poitiers , le dép^ejp^n^ de la Çha-
aSo L 1 C
rente 9 les environs de Keims présentent en ce^genrçde
fossiles des espèces curieuses qui peuvent fairecroire que
beaucoup d'entre elles sont des restes d^ëponges. Le tra-
vail le plu^ çoniplet qu'on ait sur ces fossiles, est celui de
GueAtard , inséré dans ses mémoires. De nombreuses figure^
raccompagnent. Nous y renvoyons le lecteur. (ï.n.)
LYCOPERDON. Nom grec et latin des plantes crypto-t
games du genre Y£SS£-loup. ( F. ce mpt). (desm.) .
LYCOPERSICON ( pêche ou pomme de loup en grec ).
La plante que les Grecs et Galien nomnient ainsi, est
très-probablement une espèce de Stramoine ( Baiura ) , et
non pas la Tomate {Sloanum fycopersicon^ L. ), comme on Ta
dit, qui est originaire dWmérique. Cette dernière opinion 21
fait donner le nom de iycopersicon à plusieurs espèces de
morelles, et notamment à la pomme-de- terre, autre plante
américaine qui fut introduite en Europe en iSgo.
Le^ genre lycopersicum de Tournefort 9 fondé sur la to-
mate , comprend les Morelles dont les fruits sont to—
ruleux , à loges à demi-diviséés , à moitié^en deux. Adanson
ajoute à ce caractère celui des graines velues 9 celui de9
anthères rapprochées , et celui des/ feuilles ailées ; ee qui y
ramène la p6mme-de-terre. V, Morelle. (lk.)
LYCOPHRIS. Nom latin du genre Ligophre. (desm.)
LYCOPHRIX. L'un des i^oms g;recs de TArmoise. (ln.)
LYCOPHTHALMQS. C'est le nom d'une pierre qui ,
suivant Pline , ressembloit k iin ϔldeloup^ et qui ayoit quatre
couleurs ; la première étoit rougeâtre , et elle p^ssoit à une
^seconde qui étoit celle du sang; une troisième , qui occu-
foit le milieu de lapiei^re , étoit noire 9 entourée de blanc/
)u peut recônnoitre ici une agathe œlllée, (tN.)
LYCOPNOS. C'est le ppm d'une espèce dt^R^^PNCUiE ,
chez les Grecs, (ln.)
LYCOPODE, fycopoAum, Genre de plantes cryptoga-
fnes 9 de (a famille des mousses , dont le caractère est a'ar
Toir de^ urnes ou capstdes sessiles , presque rondes ou réni-
formes, dépourVues d'opercule ou de coiffe, uniloculaî^es , or-
dinairement bivalves, et remplies d'une poussîèfè abondante.
Ce genre a de si grandes affinités avec les Fougères, que
quelques auteurs l'ont placé parmi elles. Il renferme les plus
grandes espèces de la famille des mousses. Ce sont des herr
bes rameuses, .rampantes ou droites, souvent diçhptomes ,
dont le feuillage est simple, imbriqué cirç,ulaîreHient , quel-
quefois aplati et comme*" distique. Leur fructification estoq.
L Y C 281
'(^parse dans les aisselles des feuilles^ oa disposée stir des
(épis écailleux et terminaux ; ce qui a fourni un moyen de
les diviser en deux sections. On en compte près de deux
cent cinquante espèces , dont huit ou dix seulement kont
Ïropres à l'Europe. On les trouve ordinairement dans les
ois humides, sur les montagnes ombragées*, au pied des
rochers exposés au nord , même dans les marais. Elles fleu-
rissent pendant l'été , et sont toutes vivaces.
Palisot-Beauvois, qui s'occupe d'un travail général sur
les mousses , dont on attend beaucoup de lumières , en
sépare les lycopodes^ pour en former une famille qui
les lie avec les jougères.Vin extrait de ce travail a été publié
par Mirbel , ■ dans son Histoire naturelle des plantes , faisant
suite au Buffon de Detérville : on va en profiter ici.
Le caractère de la famille des lycopodes est d'avoir les
fleurs dioïques ou hermaphrodites ; les ileurs mâles à anthè-
res unilocnlairés , sessiles ou pédonculées , à deux ou trois
valves , solitaires ou géminées , rondes on anguleuses, rem-
plies d'une poussière jaune inflammable, naissant le long des
iiges , dans l'aisselle des feuilles , ou sur des épis distincts
et recouverts par des bractées : les fleurs femelles à ovaire
arrondi , nu ou enveloppé dans des folioles calicinales , se
changeant ep une capsule uniloculaire , à deux , trois ou qua-
tre valves , placées k la base de l'épi anthérifère , et con-f
tenant une où plusieurs graines lisses ou chagrinées.
Palisot-B eau vois partage cette famille en six genres, sa-
voir : Stachygynandre , Planante, Lépiootis, àndrogy-»
•KETTE, Dipici^, Tristèque et PoRELLE. Ce dernierétoit fait
par Linnaeus; mais Dickson a prouvé que c'étoit par une erreur,
V. ces différens mots et ceux de Tmesipteris, Garpolepide,
'PsiLOTON, autre genre introduit par Swartz.
L'état actuel dé nos cpnnoissances dans la physiologie vé-
gétale rend celte subdivision utile ; mais elle n'est point en-
core nécessaire dans l'usage habituel ; eil conséquence, on
conservera ici le genre tel qu'il a été établi par Linnseus.
. Parmi les espèces de lycopodes dont la fructification est
€n épis , il faut remarquer particulièrement :
Le Lygopode en biassue , dont les feuilles sont terminées
par un poil assez long , les épis cylindriques , pédoncules et
géminés. Il se trouve parmi les rochers, dans les bois mon-
tagneux , toujours à l'exposition du nord. C'est la plus con-
nue des espèces de ce genre 9 et la plus grande des mousses
d'Europe. Ses tiges sont quelquefois longues de trois à quatre
pieds, fréquemment dichotomes^ et toujours rampantes. Les
pédoncules naissent de l'extrémité des rameaux latéraux , et
soQt hauts de deux à trois pouces. La poiissière qui se trouve
>8a . L Y C
dans les capsules de ces ëpîs est ëminemment inflammable «
et 94 cpfp)>ifstioa çst^i rapides ^ <|a^elle ne pept se cooimunÎT
t|i|gf ; npe p^9cée jel^e ^yar fips cbarbops ^T4enfij et jnèm^
§fi^lpif^nt h trav^r^ )^ Qamme d'une ch^4^Ue , reipplit un
9|^9rtçmçi^t de Cçii qi^i passe sans laisser 4'od^^. C'est ce
<|ui I9 r^nd si précieuse sur les théâtres et dans les fisii^ d'^T
tifice. pù op en fait un iisage joufnaUer $p|is le pçip de sQUr-
jfre vegélài. On Teipploîe anssi pour rougir les. bols d^ns lef
pbdrn[)^^çies , çt ppuf ^dPVçir les ëcof chures de la pfsaii des
eçians. C'est prinçjpaleipen^ daps la S^i^e et en AÛieipa-
(pe'qv^W recpei)le celi^ substance pour lie comn^erce. 4
daps pp sac , et i^rriyrés à Ig ôiaispn , \ts^ p)?ç^pt §pr des
t9ipi;s, dans des ^onpefiux ou des caîss^f dispos^^fsf ^ pef
efijptr li»^ desçîçcat^p en termine la ipatiîrité^ p\ en )(bs r^r
ipp^nt de tepips ^p t^fpps ayei: la m^p op détermîpe U
çbut^ de U popssi^e .?plppd dp tonneau ou de la i:ajs§e. Ce
Î^r^tpndp sppfre yé^^taj , auqpiel on spbstitpe qpelqp^CoM éj^
Î^v4^ la pops^ière ^«>ndantp d» pip « iCflt japp^r^ , ^^i-r
ipémept fin et eiJtr^mement lég^r. Se^ p^Mrt^çple^ opt goitre
elles ppe telle affinité, qpe lorsqu^v^ ep jette seplepijept nne
plpç^^ ^ur Feau dpp sçau , op peut ensuite enfonce A^pi^û^
aussi souvent 4P'P9 yeut jpsqu fip fopd t ^î)ps çraipdrf die U
npiuiller.
Le lycopp^e en piasspe passe pour diurétiqpé ^t pppr nu
bon topique contre 1<| gpptte. Mis en pou4re et 4^^y.# dan#
dp vip blapc I il arrjête 1^ diarrhée , la dyssenteiie , ^^erpiîi
les dçpts et guérit le scorbut ; s^ poussière esjt regardée pp^ppie
antispasmodique et çarminative. Les Polonais et le^ ^pédoîs
s'en setvent habitueilemept contre cette singuljè^e paj^ladie
4]u'ils appellent ptica , et dont le p^rincipal syn^ptôpie e/st de
cendre sèpsibles les cheyieui: et de |es teutrer, ou e$pméler
naturellement.
Les étoffes de laipe qui ont bpuil^ ^yèç des lyçpppdes ,
acquièrent la propriété de se colorer en bleu , Iprçqp'pn Le^
f;iit passer ensuite dans pn b^ip de J^ois à^ Br^ésîl.
Le LycopoDE p£^ A^P^s a les feuilles imbrigpéies sur
quatre rangs , les tigres f aimp^ntes , les rapieavi^ re}fsyés,
diçhotopies et fasciiuilés , \^ épis tantôt ^ssile^., tafitâ^ pé-
doncules. |1 se trouve spr les pipntagnes .éleyées de rjE^ope-
Le Lyjcqfode jyNjFÉpoïp^ , fycçjpiQ4'¥m amwtinum t a les
/euilles éparses, on |^p recpp^l^é^s , )fi iigp ramipap^ et le^
4pis se^ç^lçs p% tç^pppapx» jLl ^ trpuTje en E^rppie aw le^
L y C ^ a83
Le I/TG0PO9B BES MAR41S a Les fealUes ëparses , très-enr-
Jlières , les épb termio^iix et feuilles. l\ se trouve 44P§ le»
lieux pn^irécag^ux des montagaeç él^vjées 4je TE^rope.
Le Lygopode helvétique a les feuilles disposées «or àenx.
rangs et ouvertes, lea ^pis géiwin^s et pédopcul,é3, Il.erott
sur Us mof^i^go^s de U Suisse 9 çst beaucoup piu$ petit que
le fycûpo4e en m(mue 9 et n'a p^ les feuilles mucronées.
Le«LYC090DE ivETïTAiL a la tige droite et Les feoilies ^is^
posées sur i|Udtre rangs , dont deux laJtéraMx. Il se trouve
dans r4aién<)ue i^éridioiiaie , sur le bord des ruisseaux.
C'est une plante extrémemept élégante par son port, qui res-
^eoible k lanc fpugère à feuilles tiipinnées ; se$ folioles sont
demir-trapsparentes , luisantes et tt un vert très-vif, et elle est
naturellement aplatie comme un éventail.
Le Lyqopode pectine a la tige ramjfante , Jes feuilles dis-
|>osées sur quatre raoj^s, dont les ^eu% latéraux sont pectines
et mutiques. Il se trouve daO:S Tlp.de. Il ne le cède pas au
.précédent pour rélé|;ance 4e son feuill.s^e.
Parmi les espèces dont la fruçâifi^a^on esi é^firse et axil-
laJre , il faut particulièrement ''etn^i'^iict* :
Le Lyçobode séi^aginoïde , qui a les jEeuilIes fîparsfs, lao-
céoLées , délitées , ciliées , et celles de la fructification pln^
grandes que les autres. Il se trouve en Europe daps les lieu^
moQjtagu^uK ei humides.
Le Ltcqpooe SËf^AOïNjB^tesfeijiillje^ éparses , imbriquées^
irès-serré£s ; les tiges droites t dichotomes ei fasciculées. Il se
trouve dans les lieu:| ombragés des montagne.s. Sa décoction
est purg;ative et |in peu éinétiqpe.
Le JuVcoi^PE M&VTicuLt a les feuilles pv^^l^s» Iaibpiqu4es^
mucronées; la tige rampante et trèsHraiqi<BU6e, (1 ^e.trouv/e
dans Le^ Pyr^ëes et «n Angleterre. Brotero a fait #Ui* lui de^
obseivatiofl» importatties, qui sont cQ9sign^(ss dan^ le çi^i-
quième i^oluine dejs Ades delà Société Ltnnéem^ de LtHfdres,
Le Lygopooc «HCiEGM ai^e a les feuilles vertlcilUes quatre
par quatre y les épis terminaux et dichotomes. Il se trouve
dans rinde, où il passe pour un excelUat aphrodisiaque 9 et
où il est célébré dans toutes les fêtes oà Vamour préi»idA«
LY€OPSID£ , Lfcopsis. Genre de plantes de la peataa*
drie mopogynie et de la famille des borraginées > qui pré*
sente pour caractères : un calice persistant f à cinq divisions ;
une corolle monopétale 9 infuodibuliforme , à tube courbe ,
à ori^ce formé par cinq écailles cpnniventes > k limbe court ,
bilobé , ou divisé en cinq découpures obtuses; cinq étamincs ;
a84 L Y C
qaatre ovaires supérieurs ^ du milieu desquels tf élève un style
filiforme de la longueur des étamines , et terminé par un stig-
mate bifide ; quatre semences nues , un peu oblongues, situées
au fond du calice.
Ce genre , auquel celui appelé Noi^E par Moench doit
être réuni, paroit établi d* après un caractère qui n'est bien
évident que dans un petit nombre d'espèces. Il se rapproche
surtout infiniment du genre BuGLOsk. V. ce mot.
Quoi qu'il en soit , les lycopsides sont des plantes la plupart
indigènes et annuelles , dont les feuilles sont simples et alter-
nes, plus ou moins rudes au toucher , et les (leurs unilatérales
disposées en épis lâches, feuilles et terminaux. On en compte
une douzaine d'espèces , dont les plus communes sont :
La Lycopside vésicULAïaE qui a des bractées ovales , ai-»
guës , la corolle très-saillante , et le calice à dix* angles, vé*
siculaire, ou renflé et incliné à la maturité des graines. Elle
se trouve dans les parties méridionales de l'Europe. Desfon-
laines , dans sa Flore Atlantique , en a fait un genre sous le
'nom d'EcHioïDE. V. ce mot.
La Lycopside des champs a lesi feuilles lancéolées , héris-»
sées , et le calice relevé après la floraison. Elle est annuelle ,
et se trouvé très-abondamment par toute l'Europe y dans les
champs , sur le bord des chemins , et autres lieux incultes.
Elle a les mêmes propriétés que \2ih0urrache et la huglase , et
^eut , sans inconvénient , leur être substituée, (b.)
LYCOPSIS. Cette plante que quelques-uns nomment aussi
(pnchusa, dit Dioscoride, aies feuilles plus longues, plus larges
et plus âpres que celles de la laitue. Sa tige est droite , velue ,
nide , très-garnie de rameaux effilés et velus , qui portent de
petites fleurs pourpres. Sa racine est rouge. On la trouve
dans lés campagnes. Ces indications de Dioscoride sont în^
suffisantes pour la reconnoître. Cependant, quelques na-
turalistes pensent que c'est une borraginée , et peut-être une
espèce de Yiférii^e ( Eckium iiaUeum ou vul^are ) » ou bien
une espèce de Cynoglosse ou de Buglo&e {anchusa iiailcajW,) ,
ou le Lycopside des champs. Cette dernière plante est le type
du genre Lygopsis de Linnaeus^ qui n'est qu'un démembrement
de celui nommé huglosmm par Toumefort. Quelques espècM
de myosotis^ d'asperugo et d'autres borraginées , ont été dé-
crites sous ce nom; ^guillara nomme fycopsla la Buglo^se
d'Italie , et /^cfl/7£Î!s , la Cardiaque {^leenums cardiaca^ L.)
tfcopsis signifie , en grec , ^figure- de-loup. Cette plante devoit
HtSiXks doute ce nom k la forme de $^ fleur. Voyez Lycopsidi^.
(LN.)
L t C ,85
LYCOPtJS {Pied'dê'loup ^ en grec ). Puchsîiis a donné ce
nom, suivant C. Bauhin, à la Ga^adiaque {Leonurus cardiacà)*
Toumefortet Linnœus l'ont appliqué ensuite à un genre de la,
même famille , et qui a pour type le marrube aqucdlque, Yoye^.
Lygope. (ln.)
LYCOSE, £yco^â, Latr. ^ Walck. Genre d'arachnides,
de Tordre des pulmonaires , famille des afanéîdes ou de£(
fileuses > tribu^des citigrades ou araignées- loups , ayant pour
caractères t yeux représentant un quadrilatère , disposés sur
trois lignes transverses; la première formée de quatre, et les
deux autres de deux ; les quatre derniers composant un carré p
dont le côté postérieur est de lalongueur de la ligne formée par
les quatre antérieurs ou guère plus long ; les deux postérieursr
point portés sur des tubercules ; lèvre carrée , plus haute que,
large; la quatrième paire de pattes laplus longue , la première
ensuite, la seconde après, la troisième la plus courte.
Les lycoses ont la forme des dolpmèdes; leurs pattes , dont
la paire antérieure est sensiblement plus forte que la se--
conde , sont néanmoins proportionnellement plus courtes et
plus robustes. Les deux yeux postérieurs sont plus en arrière
et plus rapprochés du milieu du dos que dans le genre pré-
cédent, de sorte quUls forment, avec les deux intermédiaires,
non une ligne courbe , mais un quadrilatère plus ou moins
régulier ; ils sont cependant un peu plus éloignés Tun de
l'autre que ceux-ci. Les quatre de la ligne antérieure sont les
plus petits et à peu près égaux ; les deux latéraux sont pé".
donculés dans plusieurs , etparoissent tant soit peu plus in-
férieurs que les deux autres de Ja même ligne ; les deux de
la seconde sont souvent très-grosi Le corps est tout garni de
duvet ; Tabdomen est ovalaire.
♦ *
Ces aranéides se tiennent presque toujours à terre , où
elles courent très-vite. Les trous qu'elles y trouvent, ou ceux
qu'elles s'y pratiquent , qu^ elles agrandissent avec l'âge , et
dont elles empêchent t'éboulement eu fortifiant les parois
intérieures avec une toile de soie, leur servent de domicile. La
iycose habile élève , au-dessus du trou qu'elle habite , un
petit tuyau cylindrique formé de terre ; quelques autres
s'établissent dans les cavités , et les fentes des murs. L^^
Iycose allodrome y fait même un tuyau composé d'une toile
^ne , recouvert à l'extérieur de parcelles de terre ou de
sable , et long d'environ cinq centimètres. Elle le ferme au
temps de sa ponte. Placées près de l'entrée de leurs de-
meures, elles y guettent leur proie. C'est là aussi, ou du moios
dans des retraites semblables , qu'elles hivernent. Le taren-
tule ai ^ suivant Olivier, la précaution d'en boucher exacte*
s86 L Y- C
mtm Folrrertâré^ et il est probable ^^e plasîears antres
espèf^es osent èe la même prudence.
On commence k trotnrer des Ijrcoses dés les premiers
beamrjoars da printemps; ce sont plus spécialement, k ce
qu^il me parott, celles qui fréquentent le voisinage des lient
aquatiques. L'accouplement a lieu , suivant les espèces et
suivant la température du printemps , depuis le mois de mai
jusqu^à la mi-jùiliet. Clerc^ a observé la manière dont il s^o-
père dans Tespèce qu^il nomme mmUicole. Les deux sexes
préludent réciproquement par divers petits sauts d'abord pré^
cipités , mais qui se ralentissent et deviennent plus légers à
mesure que Texcitation et les désirs augmentent La femelle
s' étant soumise , le mâle ^ par le moven d'un de ses palpes p
rapprocbe de son corps , et un peu obliquement , son abdo-
Vnen ; pois se plaçant par derrière et un peu de côté , se
coucbe sur elle , applique doucement et à diverses reprises ,
sonorgane générateur sur un corps proéminent, et queClerck
tioiâihe trompede la partie sexuelle de la femelle « en faisant
jouer alternativement Ton de ses palpes\ jusqu^à ce que les
deax individus Se séparent par un sautillement très^presiê. C'est
le seul fait de cette nature qu'on ait encore recueilli , du
moins à ma connoissance. Les palpes des mâles ont , à quel-
les modifications près , la forme de ceux du dolomèdé ad-
ndrahte. Le bouton m'a seulement paru un peu moins reiiflé
et plus grêle , du moins dans les mâles que j'ai vus. Il est
distinctement terminé par une petite épine dans les lyi:ose$
allodromeei habile.IJoTgaLnt sexuel est situé de même, et offre,
d'après les figures de Clerck et l'examen des individus que je
possède , une partie saillante finissant en pointe ou terminée
par des dentelures.
Les œufs sont libres, ordinairement spbériquës, et léurndftt-
bre varie suivaifl les espèces ( 20, 70 li 80 , 180 et quelques);
ils sont renfermés dans un sac ou cocon tantAtglebulêux, tantôt
aplati , circulaire et formé de deux caloies réunies par leurs
bords. Il est membraneux et composé d^niie soie serrée. Sa
grosseur et sa couleur varient. Cktrck en a observé qui étoîent
blancbâtrcs en dessus *et noirâtres en dessous. Le cocon de
la lycose UUomh^ qui est du nombre de' ceux dont la figure
est lenticulaire , est gris extérieurement avec un cercle biarnc
et formé d'une soie moins serrée ; ses parois intérieures «ont
d'un blanc tirant sur le céladon. Lé sac à œufs est tôujdnrs
attaché au derrière de la femelle par les filières , au moyèA
d'une petite pelote ou d'un Hen de soie. Elle, en applique
les fils sur sa surface , en faisant agir sur elle , avec vitesse ,
les mamelons qui en sont lescondoits. Si on détache ce sac,
on dévide en même temps un fil de soie qui sort des filière».
I^ Y G ii8^
Listef à mëâle ^rétèiliaa qâè TéililÛàl ffHiivôit ffe retirer dan^
rintértëiir de seâ filières , ce ({Ui ^drolt iih|^ë^sîble h Degeét^.
La feiiiëllé emporté totljotirâ avec éJié èe tirécieùx dé|IÔf, éf,
malgré ^à thàrgé ^ coiirt airée ( èélérîté. Si Oti Ten sépare ,
elle tétàoîgtie son inquiétude 4 rà et riètit de toTiis eôtés , et .
dès qii'èilèf Ta rèt^oli^é, elle le saisit ëi é'enîmï aréè lui (t).
Dègëer ayant renFéi*tdé àaûs Un poudrier utië lycasè hiW-
cole fëhielle , elle y fllà , contre ses parois , tltie cbuthe Aè
soie blanche , à laquelle elle atiàcnà sa coque ; elle s^éÛ
ëloigiia ensuite à une certaine distance , ^àis elle V i^veudii
de tërtit^s à autre, et se plà^Oit dessus avec âÉectidU. Cette ""
coque renfernkôit ^liis de iSù œufs.
Cet obàèrvaieur présume que la tnère aide les petits à sor^*
tir de letir prison en perçant là coque , et que ce secoars
leur est même nécéssait^e. Les oè^fs éclésent en juin ou ezi
juillet. Les petits restent encore quelque teiîips, ou jusqu'à
leur premier changement ^e peau , dans le berceau où ils ont
pris naissance. Moins foibles 9 après cette transformation ,
ils abandonnent cette demeure, montent siir lé corps dé leur
mère, se cramponnent tout autour de son abclomen, plus
particulièrement sur le dos, et s'y arrangent en gros peloton.
4e sorte que cette mère en devient hideuse ou méconiiôissa-*
ble. Elle se promène partout , chargée de sa progéniture qiii
ne l'abandonne pas , et avec laquelle sans doute elle partagé
«on butin. Vers là fin de juin ou au commencement de jiiil-
let> la iycôsé lUîordle s'offre fréquemment, dans cet état,
â nos regarnis.
Lister a observé, 4 la mi-octobre « lorsque le temps étolt
serein , une grande quantité de jeunes lycôses voltigeant en
Tair; il dit les avoir vus , quelquefois, faire sortir die leur^
filières , comme par éjaculation , plusieurs fils simples , eà
forme de rayons de comète , et qui avoient un éclat d'ua
pourpre brillant. Tantdt ils romppient les fils^ tantôt ils les
rassembloient en une petite pelote d'un blanc de neige , en
faisant mouvoir, avec rapidité ^ en rond et au-dessus de leur
tête , leurs pattes ; ils s'abandonnoîent à l'impulsion de l'air
et y étoîent transportés à des hauteurs considérables. Ces
iong« fils aériens, réunis eii forme de cordes inégales, etem-»
brouillées , deviennent souvent un filet pour des mouches»
'^ f ' r ■ . . -f .. -.- ^.>i.. .,..«■
(i) GXttéi dit à i*égârd de tës^èce c|îi*ii ïiômttlë àrtitfAlùtîis ; ()(iè
lorsqu'elle ^fetfoùHre son totîofi, elle le p^rtè d'hbard, en le riiettant
éoiif lé iehtre et tBp\t€kië\ié na peil d^un eôlë de là {jôifrinâ, dâtns U
lieu le plus proche et où il soit en sûreté, et qu'après Taroir atlft-»
ftbé I comoÉie auparavant ^ elle »e remet à fuir.
».
V,
>88 L Y C
Parmi les différentes espèces de lycoses , !1 en est nne qof
Jouit d'une erande céiiébriié , la iarenUde^ ainsi nommée de
la ville de 1 arentë, en Italie ^ aux environs de laquelle elle
est fort commune. Les effets qu'on a attribués au venin ré-
sultant de sa morsure , ou cette maladie singulière '9 appelée
iartnlisméy et dont la cure , à ce que l'on croyoit, ne
pouvoit s'obtenir que par le secours de la musique et de la
danse , ont rendu cette aranéide très - fameuse. Mais depub
que ces Mis merveilleux ont été soumis à une sage critique
et aux lumières de Texpérience, ils ont perdu, du moins dans
l'opinion des gens instruits ou dégagés de préjugés , cette ré-
putation 9 fruit malheureux des terreurs aune imagination
crédule. Il est reconnu aujourd'hui que le venin de la taren-
tule n'est que peu ou point dangereux pour l'homme , et qu'il
est même' facile , par les moyens que la médecine four->
nit , d'en prévenir les effets.
Les départemens les plus méridionaux de la France nous
offrent une espèce de lycose qui diffère très-peu de la
tarentule de la Fouille et de la Calabre , et qu'Olivier a
même confondue avec elle. Il en a étudié les habitudes ,'
et a publié le résultat de ses observations dans le tome qua-
trième de V Histoire naturelle de V Encyclopédie méthodique^
pag. ai 4- Ce que nous avons dit à l'égard de cette aranéide
dans nos divers ouvrages , n'est que l'extrait des faits qu'il
a rapportés ; et la critique que M. Chabrier ( Séances puhli--
ques de la Société d'amateurs des sciences et des arts de la ville
de LUle , i^ cahier , pag. 82 ) a faite de l'article araignée ta-
rentule de la première édition de ce Dictionnaire , tombef
moins sur nous que sur les écrits du célèbre entomologiste
que je viens de citer. M. Chabrier nous reproche d'avoir dit
que la tarentule ne fiiloit poitit , de même que toutes les
araignées-loups. Il convient lui-même qu'elles ne font point de
toile à- la manière de plusieurs de leurs congénères , qu'elles
n'en ont pas besoin , mais que néanmoins elles filent, soit
pour envelopper leurs œufs, soit pour consolider les parois in-
térieures de leur habitation, et qu'elles les tapissent d'une toile
fine et serrée. Nous assurons d'une manière positive que, quoi-
que toutesles araignées ne tendent point de toile, elles savent
néanmoins toutes filer et qu'elles sont pourvues d'organes
propres à cet ouvrage. {Nom}, dict. d'Hist, nat.j tom. 2 , pag. 35.)
Nous avons dit encore , et d'après Olivier , que la tarentule
fortifie , avec quelques fils de soie, la surface intérieure de sa
cellule, et que ses œufs sont dans une coque de soie ; il n'y a
d'inexactitude que relativement à ces mots : quelques fils de
soie.
Cette cellule consiste en un boyau perpendiculaire, cyJin-
L Y C 289
drique , qu'elle creuse dans les terrat&s secs et incnltts. Ses
dimensions doivent augmeiUer progressivement avec Fâge ,
et souvent même suivant la grosseur de Tindividu ; Oli-p
vier Tavoit bien remarqfuë. Celles que nous avons données
paroissent trop foibles à M. ChaWrer , et îi s'est assuré que
le diamètre de l'ouverture étoit de vingt-sept à trente^deux
millimètres ; qu'il s'acOroissoit graduellement jusqu'au fond ,
de sorte que cette extrémité inférieure arvoit on diamètre tri-
ple de celui de l'entrée ; d'où il s'ensuit qiie la t^rentide et
sa progéniture s'y trouvent à leur aise, et qu'elle est obligées
4^ s'allonger pour en sortir. Suivant lui ^ la longueur du tei^
rier est de p^. :?44 j^ o^, ayi. Elle se place ordinairement à
S0n entrée « et dès qu'elle aperçoit un inaiecte ^ elle s'élançç
dessus avec une vitesse prodigieuse, le saisil avec ses tenailles.^
remporte au fond dfi sa demeure 9 et le dévore presque en-
tièrement , Qu n'en lalsçei que les parties lies plus dure^. £11^
va souvent courir dans les chai|ips,ppur y exercer ses rapines^
mais elle revient toujours à son «te, L'acçouplemept a )ie^
dans le temps des plus fortes chaleurs ^e ï'^té , ou depuis la
fin de juin , jusqu'à la i^^-juiU^t. Vers la fin du mois d'août ,
la femelle pond une quantité trè^ - çDi|sidérabie d'œufs^
Îarfaitement semblables à des graines de pavot blanc (i).
111e lea enferme dans une coque de soie blanche , d'un tissa
très>serré , qu'elle tient fortement attach^ée à son anus , et
qu'elle emporte toujours avec elle. Lorsque les petits sont
éclos t la mère déchife l'enveloppe 9 pour les faire sortir; les
porte sur son dos , et |es nourrit jusqu'à la première mue ou
jusqu'à ce qu'ils soient a^sez forts pour s(9 former enx-miê-
mes une habitation , et pourvoir à leurs besoins. « La taren-
«r tule , dît Olivier 9 que nous avons toujours suivi , meurt
€f à la fin de Tété , oi| elle passe Thiver dans un état d'en-
<c gourdîssement, enfermée dans son nid , après l'avoir exac-
u tement bouché , pour se garantir du froid el de Peau. Elle
« n'en sort que lorsque les chaleurs du printemps ont été
« assez fortes pour la ranimer. »
Nous ne disons point, comme l'avance M. Chabrier 9 que
la mère lûeurt en hiver , mais à la fin de Tété ; et on voit
par la« sui^e de notre discours , que nous attribuons cette
mort à des cas fortuits qui détruisent plusieurs autres ara-
néides dont la vie seroit naturellement plus longue. Il ne dit
pa^ avoir cherché la |arentule dans les mots cpu ccunposent
rigoureusement l'hiver ; et de pe qu'il l'a trouvée , ainsi que
«IW ■ I ' - — 1,111 1^— — 111 .■■!■■ — ——»■.——»— ————>
(i) (lossi dit (|ue le cocon est une fojs plus gros qu'une noisette »
et qu*it contient 62^ œufs. On a même compté jusqu'à 827 petits dans
le même sac. Les œufs sont jaunâtres.
■ r
XVllI. lû
ago
L Y C
ks petits f Ters la fin de février , dansyiin état alerte ^ il ne
s^ensuit pas qu'ils ne fassent pas engourdis quelque temps
' auparavant, ou lorsque la température étoit froide. QuoiquUl
en soit , suivant M. Ghabrier , la tarentule passe Thiver avec
sa famille sous le même toit , et ce n'est qu'au retour de la
belle saison que la dispersion a lieu. Alors les intempéries
ou variations du printemps font périr un très-grand nombre
^e ces jeunes individus,
' On les voit, dans les premiers beaux jours de la fin de mars,
sortir de leur demeure , pour jouir de la douce chaleur du so-
leil , faire des excursions , mais de courte durée ; le plus lé-^
ger zéphyr suffit pour faire rentrer la famille, Â la fin du 3e*
cond hivelr , la tarentule a acquis environ le tiers de sa gran-
'deur ; et ce n'est qu*à la troisième année , que son accrois-
sement est terminé La durée de leur existence pourroit être
très-Ungue ; mais les fortes averses d'automne , une grande
espèce de scolopendre , propre aux mêmes c(fbtrées , mais
-qui n'est pas la monkans , ainsi qfue le dit M. Ghabrier, sont
des enneWs auxquels peu d'individus échappent. Gette sco-
lopendre attaque les plus-grosses tarentules , et après un
combat opiniâtre , les tue et s'empare de leur habitation.
Les deux sexes vivent séparément , et hors du temps des*
ainours ', ils se font une guerre à mort. M. Ghabrier , faute
d'expériences qui lui soient propres , ne dit rien des effets de
la piq&re de la tarentule ; mais suivant lui , elle est suscep-
iible de se courroucer, surtout lorsqu'on veut la forcer à quit-
ter sa retraite , et elle ne le fait qu'à la rigueur et avec peine.
Mais si après en avoir été chassée , elle parvient à recouvrer
sa possession , tous les tourmens et la mort même ne peu-
vent l'obliger à en ressortir.
\ Une espèce de lycose , très-voisine de la tarentule et plus
encore de la lycose ouvrière , que je nomme rafoimee^ m'a sou-
vent donné l'exen^>le de la même opiniâtreté à défendre son
domicile. Elle habitoît, comme elle , les lieux secs , arides,
et exposés au soleil ; elle y vivoît également dans des trous ,
mais, à ce qu'ilm'a paru, plus horizontaux qu^ perpen->
diculaires. Elle saisissoit avec ses mandibules une grosse
épingle que je lui présentoîs , et se laissoit enlever plutôt
que de lâcher prise.
I. JJgne antérieure des yeux pas plus laive que Vintermédiaire.
A. Yeux de la sçconde ligne très'-selisiblement plus gros que le«
deux de la ligne postérieure.
Nota, Yeux latéraux de la ligne antérieure , distinctenoLeat
pédicules ; le cocoir rond , dans le plus grand nombre*
L Y G agi
LtGOSE TARËKTULE , fycosa iaraniula Latr. , Clercl: ; ara-
nea tarantuîa^ Lînn. , Fab. ; Albin, Natur. Hïst, of, spîd,, pi. 3g;
Longueur du carps, : environ trois centimètres; palpes sa-
franés , avec Textrémité noire ; mandibules noires , avec la
base supérieure safranée ; bord antérieur du tronc et contour
des yeux de la seconde ligne, de cette couleur ; yeux rougeâ-
très ; dessus du tronc noirâtre , avec une bande longitudinal^
dans le milieude sa longueur, une autre tout autour desbords^ et
des lignes en rayon , partant de la bande du milieu , d'un
gris cendré ; une ligne noirâtre , longitudinale , de chaque
côté , sur la bande de la circonférence ; dessus de Tabdomen
noirâtre , ponctué de gris cendré ; une suite de tacbës presque
noires , plus foncées au bord postérieur , dans le milieu de sa
longueur ; les deux supérieures , la première surtout , allon-
gées en fer de flècbe , bordées tout autour de gris-roussâtre ;'
les suivantes transverses , en forme de cœur élargi , bordées
postérieurement de gris cendré , ou séparées par des lignes
dievronnées de cette couleur; ventre safrané, avec une bande
très-noire, transverse au milieu; poitrine et origine des
pattes très-noires ; pattes d'un gris cendré en dessus, grises
en dessous , avec deux taches aux cuisses et aux jambes , et
les tarses noirs; dessous des cuisses et des jambes antérieures
ayant une teinte roussâtre.
Dans ritalie méridionale.
Lycose MÉLANOGASTRE, Lyrosa melanogasier; lycosa tarantuîa
narèonensis^ ^alA,;Aranea tarantuîa^ OKv. ; Dorthes, Tran-*
sad. ofihe Urm. soc, , tom. 3 , pag, 86 ; Âmoreux , Hist des
mseci. verdm, de la France; Chab. , séance pnbl. de la soc, d^a-'
nat des sciences et arts ^ de Lille j 4-' cah. , pag. 32. Un peifplus
petite que la précédente « et n^en différant que parce que le.
rentre ou le dessous de rab4omen est presque entièrement
occupé par une grande tache très-noire et arrondie , et que
son extrémité postérieure est d^une couleur safranée pâle.
' Dans les départemens de la France situés sur la Médi«
terranée.
La même lycose se trouve en Espagne , mais elle forme
une variété. Le fond de sa couleur est plus clair , soit d^un gris
an peu' roussâtre- pâle, soit presquç gris ; les deux bandes
brunes du tronc , ou les espaces compris entre la bande
grise du dos et celle de la circonférence, sont plus étroites,
paroissent moins , et ne sont pas coupées sensiblement par
des rayons ; le fond même de ces bandes est recouvert , du
moins d^ns plusieurs individus , de duvet; les taches noires ,
du dos de Tabdomen , sont beaucoup plus petites , et entre-
coupées par des traits gris ; le dessous du corps ressemble
d'ailleurs à celui de la lycose mélanogastre. Elle m^a été en*
iQt L y c
Toyëe par mon ami M. Léon Dofoor^ <|oi pabli^rales ^bsiefr*
rations quUl a rècaeiilies sur tes habitudes.
Lycose tighÉE , Lfcosa Hgrina , £. taràniula Russiœ , La-
treille , Gentr. anst. ei insect. , tom. t , pag. 1 19. Voîftîhë de
la précédente , et presque de sa taille ; yeux noirs ; dessus
des pattes gris 9 fortement tacheté et ponctué de noir; tronc
noirâtre , avec les bords et une tache allongée , centrale , )et-
tant un grand nombre de lignes fines , en forme d'étoiles ,
grises; point Se lignes noires sur la bordure du limbe; des- '
sus de i'àbdomcn offrant trois séries longitudinales de pe-
tites* taches noirâtres, avec le bord postérieur blanc; ventre
noir , dans les individus adultes ; dessous des cuisses très-
velouté , blanchâtre , sans taches ; dessons'des jambes de la
ipéïne couleur , avec deux bandes noires ; dessous des tarses
noir , comme dans la précédente ; tronc un peu plus large et
plus déprimé postérieurement.
Dans la Crimée.
■ #
On trouve , à Astrak&n , dans les cavités des vieux murs ,
une âranéide qui, au témoignage de M. Rousseau, chirurgien,
fils du préparateur d'anatomie du Muséum d* Histoire, natu-
relle de Paris , paroît être une espèce de tarentule : se^
roit-ce la lycose que je viens de décrire ?
Lycose rayonnes, Lycosa raâÎQia;, LycosataraaUdœ ajjvm,
Lat;, Gen, crusi. eLinsect. / tom. i , pag. lao; ejusd., HisL
nai. des crusl, ei des insecL , tom. 7 , page ^a. Cette espèce
n'est peut-être que la fycose melanogasire dégénérée ou mo-
difiée par Tinfluence du climat. Elle est dW tiers plus pe-^
tite , et n^en diffère que par les caractères suivans : les cuisses
ne sont pas tachetées ; «s dessous du second article des qua-
tre jambes antérieures n^a qu'une seule bande noire , placée
près de sa base; on en voit deux au même article des quatre
jambes postérieures comme à toutes celles de la précédente; le
dessous des tarses est un peu plus obscur que, les autres par-
ties , sans être noir. Le dessous de l^abdomen est de cette
couleur , avec un^ teinte rougeâtre k son extrémité posté-
rieure , dans quelques individus* Nous ajouterons que la ligne
noire qui coupe Ja bande grise des bords du tronc , est ici
divisée en petites taches.
Au midi de la France.
Lycose ouv&iÈRE, Lfcosafabniis; Lycôsa fahriUs^ Walck.;
aranea fahriUs ^ .Oliv. ;. aramta fabriUs ^ Clerck ^ Anm. suec »
pi. 4 9 ^ab. 2.
Cette espèce offre encore plusieurs rapports avec la lyeose
tarentule , et semble n^en être qu'une variété plus dégénérée
L Y C agS
el plus propre ans p^y^ du Ncrr4f Les plus grands individas
sont longs d'environ quatorze millimètres. La couleur safra-
née de la base des mandibules est beaucoup plus fùible , et
même mêlée de gris ; celte dernière couleur domine sur les
palpes ; le tronc est grl3 % ou d'im gris cendré j avec une
grande tache noire et oblongue de chaque cdté , divisée par
quelques raies ou taches partant du milieu du dos et de sa
couleur ; quelquefois ces raies disparoisse^i* La bande grise
du milieu du dos , ou celle qui est le long 4e la carène , est
quelquefois coupée par une raie longitadinale plus claire ,
et bordée de brun. Lç dessus de TabdcHnen est noirâtre; sa
)>ase offre une tache en forme d^arc ou de V renversé , grise ,
et recouvrant une autre tache QOirp , arquée dans lé même
sens, dont le vide est gris , et occupé par un £aisceau de poils
àé cette couleur , entremêlés de quelques poils noirs; en des*-
sous est une tache noirâtre , angulaire , dont les bords sofit
f' [risâtres , et vont se réunir postérteuFeonent ^ pour former
e long du milieu du dos une petite bande divisée transver-
salement en petites taches ; à chacun de se^ cètés est une li-
gne ou bande longitudinale , noirâtre , divisée encore en pe-
tites taches , et sur laquelle est une ligne de points gris ; le
dessous de^^abdoinen et la poitrine sont noirs; les^attes
sont d'un brun clair , mais avec un duvet grils et rayé longitu-
dinale ment et extérieurement de brun ; leur dessous est sans
taches 9 et les hanches sont d^un brun très-foncé , et non
pas noires , comme dans les espèces précédentes.
L'organe sexuel du mâle est terminé par une petite pièce
saillante , transverse , largement échancrée et bidentée^
J'ai trouvé celle espèce aux environs de Paris , dans le
bois de Boulogne. Mr. de Brébisson Ta observée dans le dé-
partement du Calvados. Elle habite aussi le midi de la France,
l'Italie et la Suède.
Lycose ruriçole 9 Lycosa ruricàîa , Latr. ; Jjyœsa agt'esUca^
Walcfc. \ Aranèa ruricola , Deg. , Oliv. Degeer a très-bien dé-
crit et observé les mœurs de cette espèce. U y rapporte Va-^
raneus cuneaius de Clerck , pt 4- 9 tab. f t , mais cependant
avçc quelques doutes ; je suis persuadé que c'est une autre es-
pèce , puisquMci l'abdomen a sur le dos une tache noire , en
forme de coin , bordée de blanc 9 et que dans la lycose ruri-
cole 5 cette partie offre une ligne d'un gris jaunâtre, bordée
de noir. M. Walckenaer cite une autre figure de Cler<^ (pi.
4 9 tab. 4) ; mais elle y convient encore moins 9 et le coco» de
jcette espèce {Ugnarius) diffère par la couleur et par la forme
de celui de la L. ruricole. Elle se rapprocheroit davantage de
la lycose habile. Ce n'est pas 9 pour ta même raison , Tarais
gnée , titre 26 de Lister. Il dit d'ailleurs que son abdomen e»t
aQ4 Li 1 ti
raye obliquement^ GeofiEroy rapporte celle-ci â sod araignée
hup.
La lycose ruricole femelle a de quinze à dix-sept millimè-
tres de longueur. Les mandibules sont noires ; le tronc est d'un
brun obscur , peu garni de duvet , avec une ligne le long du
milieu du dos, et deux autres presque marginales , une de cha-
que côté, d'un gris jaunâtre ou tirant sur la feuille morte;
les yeux sont noirâtres et très - luisans ; l'abdomen est d'un
brun-olive foncé , et offre au ipilieu du dos , depuis sa base
Csqu'au milieu de sa longueur , une ligne droite , de la cou-
UT de celle du tronc , bordée de noir, de chaque câté , et
finbsant en pointe ; les c6té9 supérieurs ont de petits points
d'un gris jaunâtre foncé ; on en voit encore d'autres de la
même couleur y très'-petits et disposés sur deux lignes longi-
tudinales , très-écartées , de cinq à six par chaque , à l'extré-
mité postérieure du dos ; les palpes et les pattes sont d^uu
brun livide , peu velus ; mais les pattes ont des piquans
noirs, et on en distingue deux plus longs sur le côté supérieur
de chaque cuisse, comme dans Va, aiguiUoimée {aadtatus) de
Clerck.
Le mâle estbeaucoupplus petit; les lignes du tronc et celles
de Tabdomen sont grisâtres; l'organe sexuel présej^te un corps
en ovoïde court, qui m^a paru divisé par deux scissions trans-
verses , en trois parties , dont la supérieure , qu'on jugeroit
plus molle, à raison de sa demi- transparence , est arrondie
à son extrémité , et sans crochet apparent.
Cette lycose est très-commune dans les lieux un peu hu-
mides des environs de Paris , et on la trouve dès les premiers
jours de mars. Degeer dit que son sac à œufs est parfaitement
rond , de la grandeur d'un pois ordinaire , et formé d'une soie
blanche. Ayant mis une femelle avec son sac dans un pou-
drier , elle y fila contre les parois , une couche de soie blan-
che , et y attacha sa coque. Elle s'en éloigneit et s'en rappro-
choit altemativemepty et se plaçoit même dessus. Cet obser-^
vateur l'a nourrie , pendant quelque temps , avec des mou-
ches. Il l'avoit trouvée au mois de mai, sous une pierre, et char-
gée de son cocon. Ainsi l'accouplement a lieu dès les pre-
miers jours du printemps.
J'ai trouvé, à lamême époque, aux environs de Paris , une ly<
cose qui a une grande affinité avec la précédente, mais unpeuplus
petite etquejecaractérbe ainsi: Palpes d'un brun jaunâtre obs-
cur , plus foncés vers l'extrémité ; mandibules noirâtres ; yeux
noirs; tronc ayant ses bords et une bande longitudinale le long de
la carène» d'un brun jaunâtre ou olivâtre obscur, et^e bande
noirâtre de chaque côté, entre celle du d6s et le& bords; abdo^
L Y G a 9
.... • I
men'd'un bran fannâtrë foncé 9 avec la base supérieure pins
claire ou un peu grisâtre ; près du milieu de cette ba^e sont
deux petites taches noires réunies en devant et en accent cir-
conflexe ; entre elles est un faisceau de poils jaunâtres ;
les pattes sont d^un brun jaunâtre , avec les cuisses plus clai-
res ou olivâtres , et marquées de quelques nuances brunes ;
les tarses sont noirâtres. Je nomme cette espèce fycose accen-
tuée (lycosa accentuatd). Elle se rapproche de Varanea trabaHs
de Ciérck , pi. 4 7 tab. 5.
Lygose EÎ4TREC0UPÉE , Lycoso înterseçta; Clerck^ Anm»
Suec, , pi. 4. 9 tab. 6 , %. li
La femelle est longue d^envîron un centimètre ^ cendrée ;
le dernier article des palpes, les mandibules , les yeux et la
poitrine sont noirs ; le tronc a , de chaque eAté , une bande
longitudinale plus obscure ou noirâtre , de sorte que le milieu
du dos ou la carène et les bords paroissent plus èlairs ; la
couleur de ces bords forme même une ligne grisâtre , et sur le
bord interne de sa partie antérieure , est appuyée une petite
tache triangulaire 9 noire ; F extrémité postérieure de la ca-
rène est aussi plus pâle, en forme de tache bifide en devant y'
et bordée postérieurement de brun ; Fabdomen est ovalaire»*
plus foncé ou d'un cendré noirâtre sur le doaf ; sa base a /
de chaque xôté , une tache grisâtre , formée par des poils ; le
milieu du dos offre , dès son origine , deux petites lignes de
cette couleur , se réunissant postérieurement pour former un
ovale , et se prolongeant ensuite jusqu'à Tanus en une petite
bande , divisée transversalement , ou maculaire ; Tintérieur
de r ovale présente une petite bande oblongue , presque noi-
râtre , unidentée de chaque côté , prè« du milieu de sa lon-
gueur, et terminée aussi par deux dents ; les angles s^onjk pluft
foncés ; de chaque côté du milieu du dos, est une série lon-
gitudinale de points grisâtres , placés chacun sur un point
noirâtre ; les pattes sont entrecoupées de taches noirâtres, et
garnies de petites épines noires:
Cette espèCyC est commune aux environs de Paris , et pour-
roit bien étce Paraignée , titre 26 de Lister ^ dont nous avons
parlé à l'article précédent. On la trouve de bonne heure.
M. Walckenaer rapporte la figure de Clerck que je cite, à
une variété de sa fycose andrémore; peut-être^ ainsi que je
Tavois d'ahord soupçonné p cette dernière espèce est-elle la
même que la précédente. Yoici un extrait de la description
qu'il vient de donner de la fycose andrérdi^ore^ à la fin de ses
Mêmoîres pour servir à V Histoire naturelle des abeilles solitaires ,
qui composent le genre Halicte.
Couleurs du corps variant du fauve pâle aubrun foncé; dos
de Tabdomen ayant eu devant une tache plus foncée ; en
as6 L Y C
forme de fer de flèche ; une ligue longitudinale plus claire,
SOT la partie postérieare du dos, trayenée par des cherroDs
peu arqués , blancs 9 arec lenr milieu et leurs deux extrémités
plus foncés t et formant ainsi trois rangées de pojnts noirs ;
mandibules rougeâtres.
Cette espèce se tient immobile 9 les pattes étalées t dans
les lieux où les haUdes perceun font leurs trous ^ et s'élance
sur eux lorsque ces insectes sont à sa proximité.
Je rangerai dans la même division les «espèces snivantes
de M. Walckenaer^ et toutes indigènes : i.® la lycose vorace.
Lie. yorax , dont , suivant lui , Clerck a représenté le mâle ^
pi. 4- 9 ^ab. 6, fiff. a et 3. Le tronc a trois ligues blanchâtres ,
dont une dorsale , et les antres maiiginales , séparées par
deux lignes brunes ; le dessus de T abdomen a , au milieu ,
mie tache oblongue brune » ent4mrée de deux lignes jau--
nés (i). a.<> La lycose Ingiâbre , lugminê , ou la dursairs de
Fabricius. £lle est petite , très-noire , avec une ligne blan-
che , formée par des poils le long du milieu du dos. 3.« La
lycose enfumée, Idcfimigo^; Vamneafomigata de Linnseus, e^
de Clerck^ pi. 5 , tab. 6; spn abdoipen est noirâtre , avec
deux points blancs , formés par des faisceaux de poils à sa
base. Linnœus dit qu'elle vit dans les champs^ et qu'elle se
place au-devant du nid de certaines larves , probablement
des chenilles , pour les saisir et les sucer les unes après le»
autres, à fur et mesure qu'elles en sortent^ et en rejetant
successivement celles qui lui ont servi de pâture.
B.. Les quatre yeux pocti^rieurs presque de même grandem*.
N<da, Cocon souvent aplati et lenticulaire.
Lycoss aixodrome , Lfcosa aliùdromà , Lalr. ; Walck ,
Hisi, des aran.^fasc. i*, tab %, la femelle; Clerc^ , Atan. mec. y
pi. 5 , tâb. i. Cette espèce , nne des p^lns grandes de nos en-
virons , a le corps d'un ronssâtre brun, tout méisfngé de gris
et de notr ; les mandibules sont d'un bran fio^cé; les yeux
sont rougeâtres ou d'un jaune clair ; entre les «Juatre 'posté-
rieurs est une tache noire , échantrée sur les côtés ; \é dos de
l'abdomen offre deux rangées longitudinales de petites taches
alternativement brunes et grises , venant à la scdte de quatre
taches plus grandes, allongées, d'un gris pâle^ sittiéès près de
la base , et entre lesquelles i! y en a quatre autres petites et
■4wi(^.i*<
(1) J'ai trouvé, dan» it»6 envirau^ de Parts , uae lycose voisine de
cette espèce, mais qui me paioit înédrte. EUJe e»t petite». noirâtre,
avec les mandibules, les palpes, trois ]i^ne« sur le tronc, dont deux
marginales et rantre au milieu et plus large, deux autres star le dos de
Tabit ^men, se réunissant postérieurement en ovale, et les pattes d'un
î&un de cire ; le ventre est aussi rayé de cette cotllenr. Je la nom*
merai yfmr^-i/isitfiB/^f , à raies jaunes.
L Y G àg/
jlî(^osées«ii €trré; le ventre est dVm gris uniforme ; les
pattes sont d'un roussâtre clair et anneiées de noirâtre.
J'ai trouvé fréqlieaittent cette espèce sar ks^ bords de la
Seine, an bas de Passi. J'»i paril de ses bj^stodes dans
l'historique du genre.
Lycos£ HABILE 5 tycoM peiii0 , La(f.; Aranea pmta ^ftHà.
Buliei. de la Soc. philom.^ n.^ a a. Elle ressemble beaucoup .ji
la précédente , mais elle est de moitié au moins plus, petite ,
n'ayant que six ou sepit miUiifièires de lo'oguear; les mandi-
bules sont d'un bnm rougeâlre et allongées ; le troue est mé-
langé de noir , de gris et de roussâtre ; les yeux sont d'un
rongeâtre clair; le ventre et' Tanus sont d'un gris cendré
unîtorufte ; le dessus de Tabdomen offre à sa base nne granèe
tacbe roussAlre., avec le centre gris et figuré en forme de
bâche ; le mâieudu dos est aoîr , avec deux points de chaque
côté, et une tache intermédiaire grb ; les pattes sont rous*
aâtres, avec un grand nombre d'anneaux noirs.
Très*c<Hnmnne, particulièrement .en automne. ^.les géné-
ralités de cet article. Cette espèce me oaroît avok* beau-
coup d'affinité avec la fyc&seàsacàe M. Waickenaer.
La-lycose littorale ou l'araignée des rivages, «nm. litlùmlisf
de Degeer et d'Olivier, et que M. Walckenaer prend pour
V araignée à sac (aran.saccaia) de Linnsensetrde Fabricius, est
probablement de cette division. Cette espèce ^que Degeer
dit très-commune dans les lieux hunûdes et marécai^ttx , sur
les bords des fossés, etc. , est toute noire, avec des taches et
nuances grises , et quelques petits peints blancs , formés par
des poils^ sur le tronc et sur l'abdomen. Le tronc a trots
raies grises et longitudinales , l'une au milieu , et les deux
autres latérales ; les pattes ,4'aprèssa figure , sont tachetées..
Cet auteur cite pour synonyme l'araignée ^MiÀ#d(tro/f de Clerck,
pi. 4; tab. 7 , tandis que M. Walckenaer y rs^pporte son araneus
amentaius, pi. 4t ^^* ^» %• ^^ Mais celle-ci paroit former une
espèce différente de celle de Degeer, pkn tardive, et vivant
parmi lesgramens, dans les lienx arUes.
Le cocon de l'araigoée pahidkak de Clerck a, en dessus ,
nne bordure plus blanche que le fend de cette surface , et ce
caractère se retrouve dans le cocon de l'araignée littorale de
Degeer ; d'après ce motif et quelques autres, je présume que
c'est la même espèce , ainsi que le pense ce dernier. J'ai ana-
lysé ses observations , dans les généralités. Clerck dit ^ue le
<M>con est blanchâtre en dessus et noirâtre «n dessous.
L'araignée noire de Lister^ fig. a 5; l'araignée loup de GeofT. ,
n.^ i4; l'araignée à sac, anm.sa€cata, de Linnseus etdeFabri-^
eius ;*Varaneus ameniatus de Clerck , pL if ^ tab. 8, ont été
décrites d'une manière si imparfaite :, qu'U est bien diffictlo
agS * L Y C
de les recofmottré et de ne pas les confondre avec d'atitfci»
espèces très-analogues , mais différentes. *
La lycose à sac; Lit,, scuxata^àe M. Wakkénaer,'a, suivant
lui , le corselet brun , avec une bande longitudinaie fauve
dans son milieu ; Pabdomen brun , marqué de points noirs ,
et de points fauves , obscurs à la partie postérieure , et for-
mant deux rangées ;' les- pattes sont annclées de boir et de
fauve. Elle fait un cocon verdâtre et aplati;
L'espèce à laquelle j'ai appliqué , dans mon Gênera crusL
et insect. ( tom. i , pag. lao) , la même' dénomination spéci-
fique , est en dessus d'un noirâtre fuligineux «m brun dé suie ,
avec des nébulosités formées par un duvet cendré; La carène
du tronc est d'un roussâtre obscur; et marquée d'une ligne
cendrée ; la base supérieure de l'abdomen a un petitfaisceaii
de poils gris ; les pattes sont dHm roux livide , entrecoupées
de tacbes noirâtres; leé palpes, les mandibules et le bord an-
térieur du tronc 9 sont d'un roux livide dans la femelle, et
noirs dans le mâle. Le sac des œufs est aplati et verdâtre.
J'ai observé cette année-ci sur le vivant, deux lycoses , qui
paroissent n'être que des variétés de la précédente. La pre-
mière est longue de cinq millimètres , id'un cendré foncé ,
mais plus clair et sans mélange , sous le corps ; les mandi-
bules sont noirâtres ; les yeux sont noirs ; le milieu de la par*
lie supérieure du tronc offre , dans toute sa longueur , une
bande d'un cendré plus clair , plus large dans sa moitié anté-
rîenre , écbancrée ensuite, puis resserrée; de chaque c6té de
l'échancrure est un trait noir, formant une bordure; les bords
latéraux du tronc sont aussi un peu plus clairs: l'abdomen est
ovoïde ; le milieu de son dos a , prèsi de sa base , un petit
faisceau de poils élevés , en forme d'écaillés , et grisâtres ; de
ce faisceau partent deux rangées longitudinales de petits points
noirs ou noirâtres^ qui se terminent en convergeant vers le
milieu du dos ; de chaque côté , mais plus en arrière , est une
autre ligne de pmnts' noirs , plus forts et entrecoupés alter-^
nativement de points grisâtres ; les côtés inférieurs de l'ab-
domen sont vaguement ponctués de noir ; les palpes et les
pattes sont d'un grisâtre pâle ou livide, entrecoupé de ta-^
ches noirâtres , nombreuses, et hérissés de poils ou de pi—
quans noirs, élevés. L^organé sexuel du mâle ne forme qu'une
simple protubérance arrondie , du moins hors de la copula-
tion.
La seconde variété , qui n^est peut-être qu^un jetme indi-
vidu , est d'un noirâtre mate avec quelques ondes d'un cendré
obscur; la ligne dorsale du tronc n'est pas apparente; l'ab?-
domen n'offre pas en dessus de taches sensibles ; mais on re-
marque 9 à $» base ^ le faisceau dont j'ai parié ; le ventre a
LYC 299
taû du\^ét sûyeiix et ceadré ; lés palpes et ie$ pattes comme;
dans la précédente. Il paroîtroit , d'après sa taille et ses cou-
leurs, que c'est Vareugnée-Ioup de Geoffroy.
Toutes ces vacillations synonymiques ne disparottront que
lorsque Ton observera avec, soin les . arainéides dans leurs
divers âges, et qu'on les décrira complètement etd^une ma«>
nière comparative. -
II. Ligne antérieure des yeux plus large çue rintermédiaire,
. Lygo5£ PlRAT£, LycQsa *piratica ^ Walck.; Clerck, Aran.
suec, , pi. 5, tab. 4 (le mâle) ; ejusd. .pj. .5 ,. ta}). 5 (la fe-
melle , pkine ). M. Walckenaer Iqi donne pour caractères
d'avoir le corselet verdàtre , bordé d'un blanc très-vif ; Tab-
domen e»vale , noirâtre , entouré , de chaque câté , d'une
ligne blanche avei; six points blancs sur le dos.
Cette espèce paroît ainsi avoir des rapports de couleurs
avec les dolomèdes aquatiques. £lle court sur la surface de
l'eau, sans se mouiller. Son cocon est d'un jbes^u blanc , et
Ï parfaitement rond. Il est beaucoup plus petit que celui de la
ycose à sac.
M. Walckenaer forme , avec une espèce inédite 9 qu'il
nomme albimane, lyc, cdbimana^ une petite famille particulière,
La ligne, antérieure des yeux n'estpas plus large fue Tinter;
médiaire ; les filières supérieures sont apparentes et beaucoup
plus longues que les inférieures. Celte lycose court à terre et
se cache sous des pierres, (l.)
LYCOSEMPHYLLON. L'un des noms du leimomonon
Umonium {V. ce mot) , chez les Grecs, (ln.)
LYC'OSTAPHYLLON ou Raisin de loup. Cordus nom-
me ainsi T Obier, Fiburnum opulus. V, Viorne. (jM^
LYCTE , Lycius. , Fab. Genre dlnsecteis ,' dé Tordre des
coléoptères , section des tétramères , famille des xylbphages ,
tribu des trogossitaires , et dont les caractères sont : tous les
articles des tarseâ entiers ; antennes de la longueur de la tête
et du corselet, de onze articles distincts ^ dont les deux der-
niers formant une massue ; corps étroit et allongé ; mandi-
bules saillantes.
Herbst et'Fabricius , par les démembremens qu'ils ont faits
dans le genre ips d'Olivier, en ont facilité Tétude. J'expose-
rai ces travaux à l'article de la famille , qui Comprend la pln-
part de ces nouveaux genres (F. Xylophages). Je me suis vu
néanmoins obligé d'en modifier plusieurs et d'en introduire
de nouveaux. Celui auquel je conserve le nom de ïycie a pour
type
Le Lycte CANALiculÉ {lycius canaUculatus ) de Pabricîus,,
ou Vips o3/oiag' d'Olivier , Col, tom. :i , n.<* 18, pL^i , fig. 5. Il
est d'un brun roussâtre , pubescent , avec les yeux noirs ; le
3oo L Y G
corselet presque aussi loog qne Urgt , dentelé s«r ses horit
latéraux , marqué au milieu d'une fossettç allongée ; et neuf
à dix lignes élevées sur chaque élytre.
On le troure en Europe sur le bois*
Le dermeste Uvrur à skies, de Geoffroy, est me autre espèce
de lycte. (l.)
LTCURE, lyairus. Genre de plantes de lamonoécie triau-
drie et de la famille des graminées , établi par Kunth , <lans le
bel ourrage de Humboldt et Bonpland sur les plantes de TA*
mérique méridionale.
Ses caractères consistent : en deu^ fleurs |[éminées , riltfè
hermaphrodite et pédicellée, Tautre mâle , presque sessil^
et plus petite ; en deux balles calicinales dont la srijpérieure
est pourvue d'une seule et Tinférieure de deux ou trois arê-
tes ; en deux balles florales dont Tinférieure seule est aristée.
Deux espèces seulement entrent dans ce genre, (b.)
LYCUS ou LYQUE , fycm , Fab. Genre d'insectes , de
Pordre des coléoptères , section des pentamèfe^ , famille àts
serricomeSy tribu des lampyrides, ayant pour caractères i
corps étroit et allongé , mou ; corselet plat , presque carré ou
en trapèze, plus large postérieurement ; tête ind?née , rétré-
cie et avaflcée antérieurement en forme de museau ; mandt-
bules étroites, très-pointues et entières; palpes maxillaires
plus grands, terminés par un article presque triangulaire; an-
tennes très-rapprochées à leur base , filiformes , comprimées ,
souvent-^n scie ou pectinées ; pénultième article des tarses
l^lobé ; élyires plus larges ou même très-dilatées vers leur
extrémité , du moins dans Tun des Sexes.
Le mot fycus a été appliqué , par quelques auteurs grecs,
Il plusieurs êtres différens. Il a été employé par Hésyohius
pour désigner une espèce X araignée. Il signifie, dans Athé-
née , une espèce de poisson ; dans Aristote , une espèce d'oi-
seau ; mais Homère et les Grecs en général , ont désigné par
ce mot le loiip. JLes insectes qui composent ce genre ont été
confondus , par tous les entomologistes , avec les lampyres et
avec les iéléphores (^cantharis) j Lin. Fabricius les en a se*
parés et leur assigné le nom de fycus.
Lies lycus ont beaucoup de rapports avec les lampyres; mikis
ils en sont suffisamment distingués par la partie antérieure.
de la tête en forme de trompe plus ou moins avancée, et par
les mâchoires simples. La forme des antennes et leur rappro—
chement, ne permettent pas de confondre les fycus avec les iéié-^
phares. En général, ces insectes ont le corps oblon|g, déprimé;
la tête inclinée ; le corselet aplati ; les élytres flexibles , quel-
quefois réticulées, souvent dilatées postérieurement; les coa-
L Y G 3oi
leurs dont ils sont orné^ sont renfermées dans le noir-Wolet ^
le fauve ou le rouge sanguin.
On rencontre les lycus sipr les fleurs ; ils enfoncent leur tête
au fond àe$ corolles, et en retirent les sacs.
' On troav^ peu de ces insectes en Europe. Ils forment un
genre composé de quarante et quelques espèces. La plus corn-
ttioQe en ïrance est le Lygcs sànguii^ ( lycûs sanguineus) , pi.
G 3> i3 dé cet ouvrage. Il est noir ; les bords latéraux du cor^
seiet et les élytres sont d^un rouge'sanguin. Sa larve Se trouve
sous les écorces du chêne ; elle est très-^noire , linéaire , très-
apiaf ie, av«c le dernier anneau rouge , en forme de plaque ,
ayant à son extrémité deux espèces de cornes cylindriques ,
comme articulées et arquées en dehors. Elle a six pattes.
Parmi les espèces étrangères , nous remarquerons le Ly-
CUjS large (^lycus lalissimus^ Il est beaucoup plus grand tfoke
le fycus sanguin. Sa couleur en dessus est le jaune rauve '; ses
élytres sont fortement dilatées postérieurement dans Tnn des
sexes , avec une tsfthe marginale et Pextrémité noires. Cette
belle espèce habite F Afrique équinoxiale. (o. i..)
LTDE , fyda , Fab. Genre d'insectes hyménoptères.
F. Pamphilie. (l.)
LYDIEKNE ou PIERRE LYDIENNE. F. Jaspe
SCHISTEUX. (LN.)
LYDISCHERSTEIN de Wcmer. F. Jaspe schisteux.
(LN.) .
LYF. Foyez Nakhleh. (ln.) •
LYGAION. Voyez Lygos. (lw.)
LYGEE, Lygœus, Genre d'msectes , de Tordre des hé-
miptères, section des hétéroptères, famille des géocorises.
Ses caractères sont : élytres de consistance inégale ; tarses à
trois articles distincts; gaîne du suçoir à quatre articles dis-
tincts et découverts ; labre long , subulé et strié en dessus ;
les deux petits yeux lisses point appareas ou très-rapprochés
des yeux ordinaires; antennes de quatre articles , filiformes ,
droites , insérées dans la ligne qui va des yeux à la base du
bec ou au-dessous.
Les lygées ont le corps ovale « allongé; la téfee reçue posté*
rieurement dans la concavité du bord antérieur du corselet^,
sans cou, petite, triangulaire, avec deux petitsyeux lisses, dans
la plupart ; le corselet en trapèze , les bords antérieur et pos-
térieur étant presqjte parallèles, et les côtés convergent insen-
siblement, en allant de la base à Textrémité ; Técusson grand ,
triangulaire ; les élytres de la longueur de l'abdomen , mem«>
braaeuses à l'extrémité ^ les pattes assez longues, anique-
f.
3oa L Y G
■
ment propres li marcher, dont les postérieures ne diffèrent
as beaucoup des autres pour la forme et la grandeur, éi dont
es antérieures ont dans plusieurs les cuisses renflées. ^
Nous devons l'établissement de ce genre à Fabrîcîas ,
qui Ta nommé fygée , c'est-à-dire obscur , à raison des couleurs
sombres de plusieurs de ses espèces. Ces insectes se rappro-
chent tellement des corés de ce naturaliste , qu'il a placé avec
eux un assez grand nombre d'espèces qui , par la manière
dont sont posées leurs antennes, par la forme de leur cor-
selet , me semblent appartenir à ce dernier genre. Plusieurs
lygées ont leurs antennes figurées de même que ceU.es des
corés. Ce n'est donc pas .sur la forme de ces organes que doi-
vent porter les caractères distinctifs des. deux genres; i'aîcni
en avoir trouvé de meilleurs dans la position des antennes ,
par rapport aux yeux et à la naissance du bec , et dans la
forme du corselet. Les corés ont les antennes insérées au-
dessus de la ligne qui va des organes de la vue à la base de ce
bec. Dans les lygées , l'insertion est plus I\^sse que la ligne ,
ou du moins n'est point au-dessus. Les premiers ont le cor-
selet très-étroit en devant ; sa coupe est presque celle d'un
triangle , dont l'angle du sommet , et qui répond au bord an-
térieur , est tronqué. Les seconds ont , comme nous ayons
dit , le corselet presque en trapèze , ou presque carré , avec
sa partie antérieure un peu plus étroite. Les corés, d'ailleurs,
ont soiivent le corselet beaucoup plus élevé postérieurement
qu'en devant, avec les côtés ou les angles dilatés. Ils ont, ainsi
que les alydes ies^deux yeux lisses rapprochés sur le vert ex.
Les lygées se trouvent sur les plantes , et y vivent moins
du suc de leurs feuilles que d'autres petits insectes. Le îygée
apure et quelques autres espaces se rassemblent en grande
quantité sous Técorcedes arbres ei dans les crevasses des murs.
LygÉe APTÈRE, lygœusapteruSf Fab. ; Cimex ûplerus , Linn. ,
GeofF.;pl. G3, 1 4 de cet ouv. Cette espèce est très-commune,
et se tient de préférence sur la mauve. Elle n'a point ordi-
nairement d'ailes ni d'appendices itiembraneux au bout des
élytres ; son. corps est rouge, mélangé de noir , long de près
de quatre lignes; les antennes, la tête, l'écussonetlespattessont
noirs ; le corselet a dans son milieu une grande tache noire y
coupée en deux par un trait rouge ; les étuis ont chacun une
tache ronde dans leur milieu et un point vers le haut, noirs*
On en trouve , mais rarement , d'ailés : les ailes sont noires.
Cette espèce n'a pas d'odeur désagréable.
Lygee équestre ylygœus equestns , Fab. ; Cîmex equestris ^
Linn. 11 est long d'environ cinq lignes ; ses antennes sont
noires; la tête est ïioire , avec le dessus rouge ; le corselet est
rQuge , avec une tache au bord antérieur , transverse et échau**
L Y G 3oî
crée po^tëiâearement, et presque toutlebordpostérieu^, noirs;
l'écasson est noir ; les élytres sont rouges , arec une bande
transverse et i^ne partie du bord interne à côté de l'écusson ,
noires ; les appendices membraneux sont noirs j avec deux
petites taches allongées à leur jonction avec la portion crus-
tacée de rélytre , et un point rond au milieu ^ blancs ; la
Ï poitrine est df^un noir cendré , avec des points plus foncés ;
'abdomen est rouge , avec deux petites taches noires de
chaque côté sur les anneaux ; les pattes sont noires.
Lygée de la jusquiame , fygœus hyo$dami , Fab. ; Cîmex
hyosciamî , Linn. Il est d'un tiers plus petit que le précédent.
Son corps est ronge 9 mélangé de noirj le corselet est rouge,
avec le bordantérieur et deux taches carrées aubord postérieur^,
noirs ; Fécusson est noir à la base , rouge à l'extrémité ; le||
élytres ont leur côté interne, le long de Fécusson ,etune bande
transverse au milieu , noirs ; les appendices sont d'un brun
noirâtre > sans taches ; la poitrine est rouge , avec une raie
noire transverse, de chaque côté; Tabdomen a trois rangs de
taches noires ; les pattes sont noires,
£lle se trouve sur la jusquiame.
On peut encore citer : le Lygée damier , lygaus saxcUilis.
Son corselet eistnoir , avec les côtés et une ligne au milieu^
rouges; les élytres sont noires, avec trois taches rouges; les
appendices membraneux sont entièrement nojrs. Cette es-
pèce est très-rare aux environs de Paris ; mais elle est assez
commune dans le Midi.— Le Lygée du pin, fygœus pini.
Il est noir , avec les élytres brunes , marquées d'une tache
rhomboïdale/noire. — Le Lygée de Rolander , fygœus Ro--
landri. Il est très-noir , avec une tache rhomboïdale jaune
sur les ailes.
Plusieurs autres espèces de lygées de Fabricius appartien-i
nent au genre Miais. V, ce mot. (l.)
LYGE13M. Nom latin, imposé par Lœfling au genre
Sparte. ( V, ce mot). Il a été adopté parLinnseus. (ln.)
LYGINIË , lyama. Genre de plantes établi par R.
JSrovirn, et que Pçiret croit devoir réunir au Sch-»N0'-
DEde Labillardière» plante qu'il a appelée Viragine ep
français. , .
Le genre Anartirie , du même botaniste, se rapproche
infiniment de celui-ci. (B.)
LTGISTË , fygistum. Genre de plantes fort voisin desi
FerneEiIES, des Pétésies, des Manélies, des Bar^euères
et des Carmantines, dont font partie les deux espèces
qui le composent. Il offre pour caractères : un calice à quatre
dents ; une corolle tubulée à limbe , à quatre lobes presque
réguliers ; une baie biloculaire , à quatre semences*
3oi L Y M
Le Ltou» AntLAïas erott ii h JamaVfie , ei le Lt«
GisTE EN En awc AmlUes. (b.)
LYirODION , fygodfion. Genre de fengère établi aux
dépens desOraiMLOSSEd II est synonyme d^IiTPEOGLOSSEy
ai nsi<]ue de Ramondie. (b.)
LTGODISODÉE , hgodisodea. Aii>riiseau grimpant , à
tiges très'longaes ; à feoiUes opposées , pétioiées , en cœur,
aigaës, très-entières, accompagnées de, stipules ovales, ai-
guës , à fleurs d'un blanc pourpre , disposées en corymbes
axillaires , qui forme un genre dans la pentandrie monogy-
nie , et dans la famille des rubiacées.
Ce genre , autrement appelé Disodée , offre pour carac-
lères : un calice persistant , à cinq divisions lancéolées ; une
iorolie infundibuliforme , à gorge velue et à limbe divisé en
cinq lobes ovales, plissés et réfléchis; cinq étamines, dont
deux sailfantes hors du tube ; on ovaire inférieur , à style fi-
liforme, bifide, et à deux stigmates écartés; une capsule ovale,
comprimée , membraneuse , fragile , nniloculaire , couron-
née par le calice , bivalve à sa base , et renfermant deux se-
mences orbiculaires , comprimées , membraneuses en leurs
bords , et attachées à un réceptacle filiforme.
Le lygoâkodée se trouve au Pérou. Ses tiges Servent à faire
des liens , et à d'autres usages domestiques, (b.)
LYGOPHILES ou TÉNÉBRICOLES , Duméril Fa-
mille d'insectes coléoptères , qui répond à la troisième divi-
sion dfi notre famille des mélasomes, ou à la tribu des TÉ-
NÉBEIOKITES. (L.)
LYGOS el, LYGAION. Ces noms grecs étoieat, chez le$
anciens , synonymes de celui de spardon qui désignoit ud«
#€pèce de iégumineuse. (ln.)
LYMË de Dios'coride. Synonyme à^Elaphoboscum , ches
tes Grecs.' Cette plante est probablement un Faisais, (ln.)
LYMEKYLON , fymearyhn , Fab. (xenre d^insectes dé
Tordre des coléoptères, section des pentamèr^es , famille des
serrîcornes y tribu des lime-bois , ayant pour caractères : tous
les articles des tarse» entiers-;. corps cylindrique ,■ long, avec
la tête presque globuleuse , distinguée du corselet par uB
étranglement ou une espèce de cou, inclinée ;mandibalescoar-
tt;s , épaisses ; palpes maxillaires beaucoup pios grands qni
les labiaux, pendans , plusgros à iear extrémité , laciniés oa
en- forme de houppe , dans les mâles ; antennes simples , fi^
tiforiiies , on en fuseau , les articles du milieu étant an pe«
plus grands.
Les larves des lymexylons vivent dans ^intérieur du bois ,
le percent ou le siuennent. Aidées des capricornes^ des lepiures
L Y M 365
M àes lucdnes, les lyniêxylonsp9ryienneni songent h (tSivltt un
arbre I au point quMl périt après^ avoir langui pendant quelque
temps. C'est sur le tronc des mômes arbres qu'on rencon-
tre rinsecte parfait , soit au moment où il vient de parvenir
À cet état en sortant de celui de nymphe , soit lorsque la
femelle y retourne pour déposer ses œufs.
Parmi le^ espèces les plus connues , nous citerons le Lir-«
HEXYliON NAVAL, fymexylon naoale^ pi. G 3, 8^ de cet ouvrage^
la femelle ; hmeayhn navale , Fab. , la femelle ; ejusd. , ly^ ^
mejcylon ftaxnpes , le mâle. Il est d'un fauve pâle , avec la
tête 9 le bord extérieur et l'extrémité des étuis noirs ; cette
dernière couleur domine dans le mâle , bien distingué d'ail-*-
leurs de Tautre sexe par la forme de s^ palpes maxillaires.
Dans les bois de chêne ; dans toute l'Europe.
Le fymeocylon dermestdîde g mentionné au même article «
dans la première édition de cet ouvrage , forme le genre Hy^
LÉCŒTE. Voyez ce mot. (l*) ♦
LYMNANTHEMUM. (fleur de marais, en grec). Ce
genre de G. GmeliiT^épond an a^alâschmiâia de Wiggers^
et diXkviUarsia de F. Gmelin; mais il avoit été établi par ToUme9
fort, sous celui de nymphoides, nom adopté par Yentenat* lia
pour type le menyanihes nymplioides. (ln.)
LYMNE. Poisson du genre des Raies, (b.)
LYMNÉE y lymncea. Genre de testacés de la classe des
UmVALVEs, qui a pour caractères i une coquille oblongue
snbturriculée , dont l'ouverture est entière , plus longue que
large ; la partie inférieure du bord droit , i^eiiiontant en ren-
trant dans l'ouverture , et formant sur la columelle 9 un pli
très-oblique.
' Ce genre, établi par Lamatck aux dépens des Hélices de
linnaeus, et des Bulimes de Bruguières, a été adopté parDra-
parnaud , dans son Tableau des mollusques de France, Il ren-
ferme les buccins de Geoffroy /c'est-i-dire, presque toutes
les coquiUes fluviatiles à spire allongée. Il a pour type Vhélice
ou le huUme stagnai.
. L'anioial de la lymnée a la tête munie de deux cornes ou
tentacules larges , aplaties , à la base intérieure desquelles)
sont placés les yeux. Son pied est mince , triangulaire et
échancré sur le devant. Il est hermaphrodite ; mais son
accouplement ne s^ exécute pas comme celui des hélices,
Geoffroy a observé que la position des organes de la géné-
ration ne permet pas un coït double , mais qu'un individu
fait l'office de mâle avec un autre qui fait le même ofBce
avec un troisième ; de sorte qu'ils sont tous fécondans et fé-
condésy excepté les deux derniers qui agissent le premier seu-
lement comme mâle et le dernier seulçmeat comme femelle,
xyui. ao
3o6 ' ^ L Y M
On trouve quelquefois^ dit Geoffroy , de longues séries de ces
coquillages t ainsi accouplés en maîc, époque de leurs amours.
Les lymnées ne sont point operculées , et on tgliore si elles
sont vivipares.
Ce genre renferme plnsieiars espèces qui ne présentent pas
de caractères saillanSf et qui , en conséquence, ont été beau-
coup négligées par les conehyliologîsles. Celles qui vivent dans
les eaux des marais , àe& étangs , des rivières, des Ruisseaux,
sont différentes. J'en ai rapporté d'Amérique , qui diffè^
rent évidemment, quand on les compare, de celles d'Eurdpe»
et qui ne peuvent cependant pas en être distinguées par une
phrase descri|iAive. F. les mots Hélice, Bulise et Bugctei.
Parmi les espèce^ d'Europe , que Drapamavd divise en
deux. sections; savoir, à spire phu lingue (fue la lafgHurdeVou-
çcrture , et à spire pas plus courte que la largeur de roweHure ,
les plus communes et les mieux caractérisées , sont :
La Lymnée stagnale , Hélix slagnaMs , linn. ; Bulimus
stagnaUs , Brug. , qui est oblongue , ventrue , transparente ,
dont la spire est longue ^ étroite , effilée , et le bord de la
lèvre droite, onduleux. Elle est très-commune dans les eaux
stagnantes ,, et se montre à la surface ou sur les bords , dans
les chaleurs de Tété. Pendant Thiver , elle s'entefre dads la
boue. Elle est si abondante dans quelques marais, qu'on la pê-
che pour fumer les terres, ce à quoi elle est très-propre sous
les deux rapports de dinseur de la terre , pair ^a coquille , et
àe fournisseur de mucilage^ par son animal. Elle sert de nour-
riture il une grande quantité d'animaux aquatiques , mais
rhomme ne la mange point. C'est le type de la seconde di*
vision de Drapamaud.
La Lymhée i»s marais est oblotigne , brtme , striée ; a
les tours de la spire convexes , et l'ouverture Ovale. £ile
ressemble beaucoup à la précédente ; Tfiais elle est constaïki-
ment plus petite , et a un tour de spire de moins , c'est-À-
dire , seulement cinq. Elle est très^comniune dans les étangs
et les marais. .
La Lymhée radis, HeUxàuncularia^ Linn. ; Bkiimus aurî-'
culàrius, Brug. , est ovale , obtuse , cornée ; a la spire très^
courte , pointue « et l'ouverture grande. Elle se trouve dans
les eaux stagnantes, et même dans lés rivières. Elle est très-*
commune dans la Seine , et se remarque par l'excessive atia-
pleur de son ouverture. C'est le type de la première division
de Draparnaud.
Beudant est parvenu , en procédant gradlteilement , k faire
vivre les espèces les plus communes de œ genre , dans
l'eau salée. (B.)
LYMNORÉE , lymn»rea. Geme établi par Péron, aux
dépensées Méduses , mais réuni aux DiaKées, aiitre genre
du même auteur , par Lamarck. (l.) '
LYMNUS. Denys de Monlifort doniie ee nom latin aux
Lyvnéfs^ appelées fymnaa par M. d« Lamarck. (desm.)
LYMPH E DES vAtssEACxiTMPHATiQUES. C'est, comme soû
Boniiîndîq«e> un Ufiûd«plusoa moins Hmpide, qui parcourt
uosyslènie de vaisseaux absorbàns» destinés à reporter dans
le sang ces hamem^s recaeiilies ou pompées , soit de toute la
surface externe ou înleme de nos Of^anes, soit surtout Aa,
tube intestinal qui fournit le chyle noumcier. Noos devons
donc donner ici une idée du Système LTMPHAfiQtre on ab-»
SORBAVT qui remplit im si grand rôle dans la nutrition de
tous les animaux. V'. Nutrition.
La tunique interne des intestins 9 grêles surtout , t&t par^
semée de viliosités innombrables qui sont les orifices d'autant
de vaiss<*aux absorbans très-déliés ou de radicules qui pom-
pent de toutes parts le chyle; et leurs méandres se réunissent,
dans le mésentère 9 en troncs plus considérables , parsemés
de diverses glandes qui semblent être destinées à filtrer , éla-
borer de plus en plus le chyle et la lymphe charriée dans le^
lacis et les feplts des vaisseaux lymphatiques, qui sont aussi
entremêlés de vaisseaux sanguins.
Le chyle et rbumeur lymphatique viennent ensuite dans le
réservoir de Pecquet et dans le conduit thorachique, en re^
montant, avec la veine cave et Taorteje long de Tabdomen et
de la poitrine , puis se détournent à gauche , derrière l'œso-
phage , pour aboutir à la veine sous-clavière gauche , la-*
quelle porte cette lymphe et le sang à là veine cave pour le
transmettre au cœur. Mais quelquefois ce conduit thora-
chique se subdivise en quelques branches qui se versent dans
la sous-clavière droite, ou la jugulaire et d'autres veines.
Ce conduit , au reste , possède des valvules qui empêchent
la lymphe ascendante de rétrograder ; il reçoit dans son tra-
jet les lymphatiques de la poitrine et ceux delà tête et des
extrémités supérieures.
£n ofttre , toutes les parties du corps étant enveloppées
d'un tissu cellulaire on lamelleux plus ou moins dense et sou-
vent graisseur , sont parsemées par des vaisseaux innombra*
blés de lymphatiques, diversement repliés , entremêlés dans
leurs méandres, leurs anastomoses , leurs retours , leurs di-
visions , leurs dilatations et leurs rétrécissemens , de gian^
àes particulières. Celles-ci sont surtout abondantes aux atnes>
h rintérieur des cuisses et des bras, au pli des jarrets et des
t>raâ , au cou, etc. Elles ;5ont fort gonflées et volumineuses
dans l'enfance on l'époque de Faccroissement, et s'affaissent
^aos la vieillesse. Elles sont destinées à filtrer , élaborer 1
So8 LT M
anîmaliscr de pins en plus le floide l]rmphatic|ue qui lesr tra^
Verse ( V, Ganglion ) ; elles peorent s'engoi^er dans le»
maladies , dites de la lymphe , telles qae les scrophales ,
la syphilis , ou devenir squirrheuses et cancéreoses , ^rtoul
aux mamelles , à ruténis , aux testicules.
Les radicules des vaisseaux lymphatiques ne sont pas seule-
ment plongées dans Tintérieur du réseau cellulaire ou du tissu
de ce nom ; mais elles s^épanouissent vers la surface de la peau,
et jusque dans Tépaisseur , la profondeur de tous le» tissus
musculaires, membraneux, etc. Ces orifices très-déliés et
presque inapercevables résorbent sans cesse toute la séro-
sité , tous les débris des matériaux qui s^osent, se détruisent;
et en repompant ces matériaux , ils les travaillait, les élabo-
rent avec lenteur dans leurs tortuosités , leurs filières , leurs
glandes^ pour les rendre propres à rentrer dans le système cir-
culatoire, avec le sang veineux qui doit se régénérer en
sang artériel aux poumons.
Ainsi , lorsque Ton Crotte la peau de quelque matière ,
comme d'un oognentmercuriel, d'une composition opiatique ,
ou de scille, etc. , ces médicamenssont absorbés par les lym*
phatiques et transmis bientôt à toute l'économie animale
intérieure ; comme aussi un virus quelconque : si Ton in-
jecte, dans la cavité péritonéale de l'abdomen , de l^au ou
d'autres liquides , ils seront également repompés facilement
par les lymphatiques. Ain^^ un ou deux lavemens pris «et non
rendus , sont absorbés et bientôt transmis à la vessie uri-
naire. Tout le corps est donc ainsi perméable et formé d'un
amas énorme de vaisseaux; ce qu'on démontre par des injec-
tions. Ainsi s'opèrent les transports des humeurs.
Mais si cette absorption des lymphatiques languit on est
arrêtée par quelque obstruction de canaux , il en résulte des
amas de lymphe et des hydropisies , ou des infiltrations ,
comme dans l'anasarque , la leucophlegmatie.
Le système lymphatique forme donc, avec le système vei-
neux 9 les deux arbres ou racines qui ramassent les liquides
du corps vivant , pour les combiner avec le chyle .réparateur
et fournir les élémens de la nutrition et du renouvellement
de Tétre animé. En effet , le sang veineux combiné à la-
lymphe et au chyle qui s'y joignent, vient, dans le poumon ,
Îasser à l'état de sang artériel ou vivifiant, lequel distri-*
ue à toute l'économie une nouvelle vigueur et la nourri-
ture.
Tout ce qui blesse le système lymphatique empêche
donc la nutrition , Télaboration animale.
Le système lymphatique se ressemble, k peu de chose près,
dans tous les animaux vertébrés et à sang rougje. Mais chez
L Y N 3o9
les mollusques , les insectes qui n'ont , au lieii de sâng ,
qu^une sérosité blanchâtre ^ il paroh que c^est en effet !•
^seulsystème lymphatique qui tient lieu chez eux du système san-
guin. £n effet, si dans l'homme et les animaux vertébrés , le
système lymphatique ou absorbant est un élaborateur , on
un préparateur pour la nutrition et la formation d'un sang
artériel, les animaux qiy n'avoient besoin que d'un moindre
état d'élaboration vitale, pouvoient être suffisamment nour-
ris par ce système lymphatique , le premier , le plus actif
dans tous les êtres simples et les jeunes animaux qui s'ac-
croissent rapidement.
La lymphe paroît composée d'eau , d'aibumîne , de géla-^
tine et d'un peu de quelques sels ; mais elle n'a point été
analysée, (virey.)
LYMPHE ou SÈVE. V. ce dernier mot et Arbre, (d.)
LTNGÉ , fynceus. Genre de crustacés de l'ordre des bran-
chiopodes , famille de lophyropes , qui offre pour carac-
tères': un test bivalve et échancré près du bout antérieur ,
qui ressemble à un bec ; des antennes en pinceau ; huit pattes
et deux yeux.
Ce genre est intermédiaire entre les cypris et les daphnies ;
car il la tête des premières , et la queue des secondes. Cette
tête a la figure d'un bec et est garnie de deux yeux , non pas à
côté l'un de l'autre , mais l'un devant l'autre : le dernier tou-
jours plus grand. Il y a quatre antennes insérées au-dessous
de la tête , toutes inégales y et garnies de longs poils sur leur
côté inférieur y qui servent encore plus directement à Taction
natatoire~que dans les cypris. Les pattes sont au moins au
nombre de huit ; mais il est souvent difficile de les compter.
Elles sont insérées sur la poitrine , et vont en décroissant.
Toutes servent à l'action natatoire, et sont fort bien con-:
formées pour cela , attendu qu'elles ont , au côté intérieur ,
quatre appendices linéaires garnis de longs poils, et du côté
extérieur une large branchie composée de ' trois à quatre
pièces , toutes également garnies de longs poils. Entre les
antennes et les pattes, on remarque un organe double et
rapproché , dont un des côtés est armé d'un ongle épais et
courbé , et l'autre est tronqué et terminé par des poils. On
ne connoît pas l'usage de cet organe, que Muller croit qu'on
peut regarder comme le cœur , parce qu'il est pourvu d'un
mouvement de systole et de diastole.
On voit , au printemps , à la partie supérieure et posté-
rieure du ventre des lyncés , un assemblage d'ceufs. ordinai-
rement verdâtres, quelquefois noirâtres; mais on n>*^ pas
encore observé leur copulation ni leur accouchement
3io L Y N
Il y a lieu de croire que Varigule caron de M uller n'est
qu'uB jeiwie de oe genre,
JLes lyncës se trenveot , avec les autres animaux de cette
classe , daosleseaux dormantes oà croissent des plantes aqoa-
ti4|ues. Elles ne sottt point rares aux enrirons de Paris ; mais
cependant on ne les y rencontre pas en aussi grande abon-
dance que les cypris et les daphnies. On en compte huk es-
pèces y doot les principales siNit :
Le LlfNGÉ SPHÉJUQUE 9 qui a la queue courbée en dedans
et le test globuleux. Il est figoré dans les Eniomasirocés de
MuUer y tab. g , n.®* j — g. Il se trouve dans les eaux stag-
nantes.
Le Lyncé quadrakgulaibs a la queue courbée en dedans
et 1$ test quadrangnlaire. Il est représenté à la figure iJ'^ B
de la même planche^ et se trouve dans les mêmes endroits.
Le Lyncé tronqué dont la queue est courbée en dedaias ,
dentelée , et le test denté à sa base. Il est figuré lab. ii ,
n.^ 4- et 8 du même ouvrage , et se trouve dans les mêmes
lieux. (B. t.) '
LYNCURIUS. Pline rapporte qu^on donnoit ce nom i
une pierre semblable à Fescarboucle et qui brilloit comme du
feu. On croy oit qu'elle étoitdueà Turine congelée du Lynx.
Une ongrne pareille étoit attribuée au succin. Pline semble
douter de Texistence de*la pierre lyrwurius , et il n'en parle
que d'après des auteurs plus ancien^, et principalement
d'après Théophrastc. Suivant ce disciple d';Anstote , le
fynrurius ou la pierre de fygz , selon Tinterprétation des com-
mentateurs , étoit transparente , de couleur de feu , so-
lide et difficile à polir ; etie j'ooissoit , comme le succin »
de la propriété d'attirer des brins de paille , de petites lames
de cuivre ou de fer. On y gravoit des cachets. La pierre dt
fynx^ de la couleur la plus pâle , se nommoit pierre de fynx
jfemdle ; celle foncée en couleur, étoit lai pierre de lynx mâle.
Ces données ne conviennent nullen^ent à la Béleitnite que
quelques auteurs prennent pour \^ pierre de lynx ou fyncurius
et à laquelle ces noms sont restés. On peut croire, avec Hill^
qu'on ne doit voir ici que l'hyacinthe ou plutôt un zircon ;
ear, parmi les pierres gravées antiques , on en rencontre de
cette nature ; la couleur mordorée ou celle du feu est com-
lÉrmne dans ces pierres. Le nom de fyncurius pourroit être ,
suivant fieckmann , une corruption de liguria^ contrée où
Ton rencontroit , sans doute, le lyncurius. Ce n^'est pas pro-
bable, et il est aisé de voir que la première syllabe de lyncu-
rias n'^est que le fygx des Irrecs, latinisé ; mais c'est dans le
ptle^mier sens étymologique que dans Ja Vulgate on met tigurius
en place ànàfyncoriBn de la version desSeptantes, qui désîgnoit
L Y R 3.1
l'une des pierres du ratlonal du grand - prêtre Âaron. O»
trouve SLUSsi écrit l/gyrion et làcorion. (Ufi.y
LYNE et LYNEN. Noms alleHiands de la Clématite
<X)MMUN£ ( Geiruals vita albà , Lion. ). (ln.)
LYNJiUR et LYNKURIER. Nom allemand de Thya-
cinthe 4es anciens , du quarz agathe , calcédoine grise , et
^u soccin roqge d'hyacinthe et diaphane, (ln.)
LYNNETTE. C'est , en Savoie , le nom de la Litsctte.
LYNX ( Felis lynx ) , Linn. Quadrupède carnassier du
fienredes Chats. F. ce mot. (desm.)
LYNX BOTTÉ. Autre animal du même genre , mai^
d'espèce différente, (desm.)
LïONIA. Nom proposé par Rafinesque-Schmaltz , pour
remplacer celui de Polygônella, donné par IVJLîchaux à un
genre de plantes de l'Amérique septentrionale, (ln.)
LYONSIE, fyômia. Arbrisseau de la Nouvelle-Hol-
lande , qui seul , selon R. Brown ^ constitue un genr^ dans
la pentandrie monogynie , et dans 1^ famille des apocinées ,
fort voisin du Parsonsxe.
Les caractères de ce genre sont : calice persistant , à cinq
divisions; corolle.à cinq découpures recourbées; cinq éta-
inines à anthères sagîttées et rapprochées ; un ovaire à styl^
filiforme dilaté à son sommet ainsi qu'à sa base , et entouré
d'écaillés conniventes; une capsule cylindrique à deux loges ,
contenant plusieurs semences attachées à une cloison libre»
LYPERANTHE , Lyperanûius. Genre ^e plante de la gy-
nandric diandrie et de ta famille des orchidées, qui réunît trois
plantes pareilles de la Nouvelle-Hollande , fort voisipes de&
Caladetïies.
Ce genre , établi par R. Brown, offre pour caractères :
«ne corolle presque en masque, à découpures de la lèvre
supérieure planes, presque égales , à découpures de la lèvre
plus courte , presque en capuchon , à bords ascendans , ré-
trécis , disque ^anduleux , à colonne linéaire supportant
tune anthère à deux loges , contenant chacune deux masses
de pollen, (b.)
LYQUÈ. Nom donné au*/ya« par MM. Cuvier et Du-
méril. V.. Lycus. (o.)
LYRE. Nom que M. Cuvier (fiègne animal) donne au MÉ-
I7URE. F. Portç-lyre et Ménure. (v.)
LYRE. Nom spécifique d'un poisson du genre Caï^I'TO-
mriifE. (B.)
LYRE DE DAVID. On donne quelquefois ce nom amt
coquilles appelées Harpes. F. ce mot. ^b.)
3i2 LYS
LYRON. AdansoD place ce nom aa nombre de ceux que
Dioscoride donne k Valisma des Grées , qu'on croit être le
plantain aquatique , AHsma planiago , Linn. (LK.)
L¥ROP£ , lysops , lUig. ; Tachytes , Panz. Genre d'insec-
tes , de Tordre des hyménoptères , très-voisin du genre des
larres , et dont il ne diffère qu'en ce que lès mandibules ont
au c6té interne une saillie en forme de dent , que l'abdomen
est proportionnellement plus court , et que la languette a ,
de chaque côté , une petite division y ou qu'elle est distincte*
ment trifide*
Ce genre se compose du larra etnisca , représenté par M. Ju*
rine , dans son ouvrage sur les hyménoptères , pi. 9 , genre
Îl , du tachytes iricolor de Panzer , figuré dans sa Faune d! AU
emagne yfasc, 84 , tab. 19 , du Uns awraia de Fabricius ^ etc.
V. Larre.Xl.)
LYS. V. les articles Lis. (lw.) ^
. LYS MI G. C'est le Cousin , en danois, (b.)
LYS DE PIERRE. V. Lilium lawdeum. (ln.)
LYSANTHE, lysanûius. Genre établi par Salisbury dans
la tétrandrie monogynîe , mais depuis réupi aux Ga£YiLLÉ£S
de R. Brown. (b.)
LYSARDE. Altération du mot Lézard, qu'on applique,
dans quelques cantons, au Lézard g&is. j^. ce mot. (b.)
LYSIANTHUS. Genre de plantes établi par Brown (Jam.)
et adopté par les botanistes. V. Lisianthe* (ln.)
LYSIMACHI A. Ce nom fut , chez les Grecs, celui d'une
plante que l'on nommoit également ly^nwn. Le premier dé-
rive du nom du roi Lysim^que, filsd'Agathocles, qui découvrit
cette plante ; le second 9 qui signifie sang , lui étoit donné parce
Îu'on lui attribuoit la vertu d'arrêter les hémorragies. Selon
Koscoride , le fysimacJda poussoit des tiges frutiqueuses d'une
coudée de haut. Ses feuilles ressembloient à celles du saule ,
et les fleurs étoient jaunes et dorées. Il croissoit dans les ma-
rais. Cette description a été regardée comme celle de notre
fysimàchic commune. Pline prétend que le lysimachiak les fleurs
pourpres ; du reste , il s'accorde avec Dioscoride. On pense
qu'il a voulu parler de nôtre Salicaire commune (^lylhrum,
saUcaria) ou peutrétre d'une espèce d'EpiLOBE. Ces deux opi-
nions ont fait donner le nom de fysimachia : i.® aux espèces d^
Lysimachie à fleurs jaunes en épis, ou en grappes, ou enpa-
hicnle ; ce sont les fysimachia lutea , C. B. ; a.® à tous les £pl->
|iO!BES(r. Epilobium); ce sont les fysimachia siiiquosa ; 3.<> aux
Salicaires , à la Toque et à I'Epire des marais, dont lea
(leurs sont pourpres ; et 4*® au Genêt ms teinturiers.
La plante supposée itre celle de Dioscoride est le type d^
L Y T 3i5
<g€nre fysimachia de Toumefort et de Linnsetis. Ce genre com-
prend ceux-ci , paUadia , Moench ; naumburgia, Moeiich; lu-
hiïïda , Lam. , et ierouxîa y Mer. F. les mots Ltsimâghie et Ji-
EAS£KIA.
Hermann^ Plukenet, Raî, Barrelier, Gronove, J. Bur^
manni ont désigné,- par ce nom de lysimadUa^ quelques espè-
ces d'Ol^AGRES, de LUDYIGIES, d'OLDETïLETïDES , de CoR-
AÈTESt de Chirones, de Jussies^ de Dracocéphales , de
Gaura , de Mimules et de Rhexies. (ln.)
LYSIN£M£ , fysinema. Genre de plantes de la pentan-
drie monogynîe , et de la (amille des bicornes, quiTenferme
cinq espèces originaires de la Nouvelle-Hollande.
Ce genre, fort voisin des ëpacris , et qu'on doit à R.
Brown, présente pour caractères : un calice coloré , accom-
pagné de bractées ; une corolle à cinq divisions réfléchies ;
cinq écaille^ insérées sur le réceptacle ; une capsule poly-
sperme, (b.)
JUYSKA. Nom polonais de la Foulque, (v.)
LYSMATE,Risso. Genre de crustacés. V. Palémose. (l.)
LYSTER. Nom hollandais du Merle, (v.)
LYSTRE , tystra. Fabricius nomme ainsi un genre d^in-
âectes de l'ordre des hémiptères , section des homoptères ,
famille des cîcadaires, tribu dei^ fulgbrelles. Ces insectes res-
semblent , au premier coup d'œil , à de petites cigales ; et
quelques-uns d^ux , en eifet , ont été appelés cigales-mouches ;
mais ils sont bien plus rapprochés des fulgores^ et n'en dif-
fèrent que parce que leur tête est transverse et ne se pro-
longe pas antérieurement en forme de museau. Leur corps est
allongé ; les élytres ne s'élargissent point en arrière ,
comme celles àesflaies , et ne se terminent point par un ré-
trécissem'ent , ainsi que celles des isses , genre que JB'abricius
a séparé de celui des fulgores. Les femelles des lystres ont ,
il l'extrémité postérieure de leur abdomen , des paquets de
filets cotonneux , très-blancs , dont il paroît qu^elles enve«
loppent leurs œufs.
Ces insectes se trouvent aux Indes- Orientales, à la Chine ,
et dans l'Amérique Méridionale.
La Lystre laineuse , Lystra lanala^ Fab.; Cicada lanaia:,
Linn. , a les côtés du front rouges , T extrémité de$ élytres
noire , avec des points bleus. Elle habite les Antilles,
Cayenne , etc. (l.)
LYSURE. Nom donné; en Sibérie , à une espèce d'AiL
( iUlium nutans ). (i^N.)
LYTHRUM. Chez Dioscoride et les anciens, ce nom est
fynonyme de celui de fysimachia, V, ce mot.
j4llQ8éas le donne au genre salicairt» Y. ce mot.
3i4 M A B
Ce genre peu nombreux en espèces est formé par la réu-
nion de huit genres dtffiérens , savoir : le saiîcana de Tonr-
nefort, q^ a pour type la SiiLlCAiRE commune ; le decodan
de Gmelin , Sysi. , fondé sur le fyth, v€riidllatum ; le nesœa
de Commerson» où rentre le fyth. Uiflorum ; lepentaglossum
jde Forskaël ou fy^ ihymifoUum ; Itpêmpkis de Forster , qui
renCerme un fytkntm dé ce nom ; et les genres mdardwn^ pat-
aonsia et cuphea de Brown , Jam., contenant chacune un es-
pèce de lythrum de leur nom. Lie dernier est le balsamana de
VâoideUi. Quelques botanistes se sont contentés d'adopter les
d^ux derniers genres seulement. Le fyArumfnOicosum, Lion.,
est une espèce de frû/ea, selon Willdenow et Rozburg. (lit.)
LYTBOD£S. Nom donné, par Karsten , à la variété
Vouge de la PisaRE geasse on Fsttstein. Varez ce dernier
mot. (ln.)
LYTRA et LYTIUX. V. Lutea. (de»m.)
LYTTE , fyua. V. Ganthaeide. (g.)
LYZAN. C'est le nom d'un poisson du genre CEïmio-
KOTE. (jDESM.j
LYZARDE. V. Lézaed. (b.)
M.
MAAGONL r. Mahogohi . (m.)
MAAR. Nom danois de la Marte, (aesm.)
MAASBËËRË. C'est le Sorbier des oiseleurs, en Aile--
magne, (lv.)
MAASWELLER. L'un des noms allemands de TEAa*
BLE CHAMPÊTRE. (LK.)
MABA , Maba. Genre de plantes de la dioécie triandrie
et de la famille des ébénacées , fort rcnsin des Ferbéoles,
des PisoNES et des Ehreties, qui renferme buit ou dix
arbustes de la Nouvelle 'Hollande et autres lies australes, à
feuilles alternes et à fleurs disposées en paquets dans les ais*
selles Ae$ feuilles , dont aucun n'est cultivé dans nos jardins.
Les caractères de ce genre sont : calice à trois divisions
oblongues ; corolle tobuleuse, velue, trifide ; trois éiamînes
dans les fleurs mâles ; un ovaire supérieur à un seul style
dans les fleurs femelles; an drupe ovale, biloculaire , renfer-
mant, dans chaque loge, deux noyaux oblongs, aplatis sur les
côtés et convexes en dehors.
On croît que TEbenoxyle de Loureiro doit être réuni i
ce genre, (b.)
MABL Nom caraïbe du Liseroiï batate. (b.)
MARIER) Mabea, Genre de plantes de lamonoéciedodé-
M A B 3i5
candrie, qnl a pour caraotères : un calice monophylle nrcéolé,
à cinq dents ; point de corolle; neuf ou dix étarnines dansies
fleurs rnâles; un ovaire supérieur, ovale i, terminé par .un
style à trois stigmates filifoiiues , roulés en spirale dans les
femelles ; une capsule trigone , trilocuiaire , dcHst Técorce
est épaisse , et dont les loges contiennent chacune une se-
mence arrondie et tachetée.
Ce genre renferme deux espèces qui ont été découvertes
par Aublet dans les forêts de la Guiane. Ce sont des arbris-
seaux lactescens, à feuilles simple^, alternes, accompagnées
de stipules^ et à fleurs assez petites, disposées en grappes
terminales.
Le Mabier €ALUM£T , âoBt les feuilles sont ovales , ob-
longues, et dont les jeunes branches , qui sont creuses, ser-^
vent à faire des tuyaux de pipe, d^où vient le nom de èoh
calumei qu^il porte dans le pays.
Le Mabieb. taquaai , doat les feuilles scmt ovales, obtases,
veinées de rouge en dessous. (B.)
MABOLO, CooamUea. Arbre médiocre, ài rameaux velast,
à feuilles grandes » altcrues, ovales, allongées, coriaces,
dont la surface supérieure est glabre , et la surface inférieure
argentée par des poils roides et couchés , à fleurs blanchâtres,
argentées en dehors , rassemblées par petits faisceaux vers les
extrémités àtê rameaux i, et accompagnées de bractées. Il
forme , dans la polyandrie monogyfiie et dans la famille des
plaque miniers y un genre ^ui a 'été établi par Lamarck.
Ce genre a pour caractères : on calice monophylle , turbiné ,
coriace, beaucoup plus large que la corolle, et partagé en
quatre découpures ovales, pointues, dontdeux opposées sont
plus extérieures ; u»e corolle monopétale , coriace , înfundi-
buliforme , à tube droit , et à limbe partagé en <{uatre décou-
Î^ures ovales, allongées; environ vingt-quatre étarnines, dont
es filamens, extrêmement courts» portent des anthères li-
néaires.; un ovaire supérieur , tomenteux, qm parott dé-
pourvu de style; une bafe grosse , charnue , globuleuse ou
presque globuleu&e 9 veloutée, contenant quatre À six se-
mences un peu comprimées , dures comme de la corne.
Le noLabolo, figuré pi. (v. la de ce Diefiorrnaire , est un
fort bel arbre qui croît aux Philippines, dans le« lieux humt*
de^, et qu on cultive actuellement à TIle-de-France. Son bois
est noir , très-dur , et peut remplacer l'éhène. Son fruit res-
^em]^e k un gros coing. Sa peau couleur de •rose est ^chargée
d'un duvet épais ^ui recouvre une pulpe ferme et fort blanche,,
d'une saveur agréable et d'une odeur sauvage. Elle 'est fort
acide , mais fort saine ^ et on ca fait uito grande consomma*
tiOn.
3i6 MAC
Aubert Dapetît-Tkouars s'est assure à Tllé - de - France
que ce genre est le même que rEHBRTOPTÈRE de Gsertner.
Willdenow Ta réani avec celai des Plaquehiniers.'(b.)
M ABOUI A DES BANANIERS. Cest, à la Martini-
que f le Gecko fascicule de Daadin. (B.) *
MABOUIER , Mifnsoma. Arbre de moyenne grandear ,
à feuilles grandes , alternes , pétiolées , entières.^ coriaces ,
et peu nombreuses, à fleurs disposées en corymbes peu nom-
breux sur des pédoncules communs épars autour des ancien-
nes branches ou des jeunes rameaux. Ces fleurs sont d'un
blanc sale et peu odorantes ; elles ont un calice monopbylie ,
ovoïde f obtus , qui se déchire en deux; une corolle de quatre
pétales ovales , allongés , obtus , très-ouverts , recourbés en
dehors ; une vingtaine d'étamines , dont les filamens sont
réunis à leur base; un ovaire supérieur , pédicule, surmonté
d'un stigmate sessile , élargi en plateau , et ombiliqué par un
point ; une baie sphérique , portée sur un pédicule plus ou
moins long, uniloculaire , delà grosseur d'une pomme , cou-
verte de points calleux couleur de rouille. Sa pulpe «st blan —
che , et contient plusieurs semences réniformes , blanchâtres
et éparses.
On voit par cette description que cet arbre forme un genre
dans la monadelphie polyandrie , et dans la famille des cap-
paridées. Il croît sur les montagnes de l'Amérique méridio-
nale. Ses racines sont noires , longues , noueuses , dures ,
pesantes , et servent aux sauvages pour faire des massues ,
qu'on appelle ina&eiii/ii , c'est-à-dire ie diable. Ses semences
•ont aussi connues sous le nom de pois mabouya. (B.)
MABOUJA. r. Mabouya. (s.)
MABOUYA. Nom spécifique d*un SciisïQUE. (b.)
MABOUYA. C'est la racine du Mabouier. (b.)
MABURNIE , Maèumia. Petite plante de Madagascar que
Dupetit-Thouars croit être le type d'un genre , mais que Poi-
ret regarde comme appartenant aux Burmai^nies. (b.)
MABY. Nom du Liseeon patate, (b.)
. MAC A. Nom générique que les Guaranis , nation du Pa-
raguay, ont imposé aux GbIbes et aux Castagneux. (v.)
. MAGABEO. C'est , en Espagne , le nom d'une variété de
Raisin blanc muscat, (ln.)
MACAGA. M. Lacépède a donné ce nom au genre des sin-
ges appelés Macaques en français, (desm.)
MACACA. C'est, â la Guyane, le nom de pays d'une es-
pèce de Savonier , Sapindus arboi'escens , AubL
MACACO. F. Maki-mococo. (dbsm.)
MACACCO. V. Macaque, (desm.)
MAGADAPALA. Nom brame du Caûa-pii«aya des Ma-
E. 34-
3 ■ StiTc^rture .
MAC 3ij
labares , c'est-à-dire , ivt morinda citdfoUa , espèce de RoYOc.
(LN.)
MAGAGUA , HerpefMheres , Vieill. ; FalcOj Lath. Genre
de Tordre des oiseaux Aggipitres , de la tribu des Diurnes
et de la famille des AcciPiTaiNS (i^. ces mots). Caractères : bec
robuste , couvert d^une cire poilue .à la base , courbé dans
une partie dé sa longueur , épais , comprimé latéralement ;
mandibule supérieure à bords dilatés, crocbueet acuminée
à la pointe ; rinférieure plus courte , arrondie en dessous ,
émoussée et échancrée en forme de cœur sur le bout, pour
recevoir la pointe de la supérieure; narines orbiculaires ^
tuberculées dans le milieu , langue ; tarses courts ,
robustes; quatre doigts courts, trois devant, un derrière ; les
extérieurs unis à la base par une membrane ; ongles aigus ^
rîntermédiaire le plus fort de tous , les autres presque égaux ;
ailes médiocres ; la première rémige plus courte que la cin-
quième ; les troisième , quatrième et cinquième à peu près
éigales et les plus longues.
Cette division n^est composée que d^une seule espèce à la-
quelle f en joins cependant une seconde , mais ^vec le doute ,
parce qu'elle m'a paru , d'après sa description , se rappro-
cher plus du macagua que de tout autre oiseau de proie ; par
ses tarses courts, par la forte courbure de son bec , par ses
narines rondes avec un petit bouton dans le milieu, etenfin,par
son genre de vie; cependant il faut la voir en nature pour lui
assigner une place convenable. Les macaguas habitent lesbois
qui bordent les savanes noyées et les marais , et se perchent
'sur les branches sèches et élevées , ce qui fait soupçonner
qu'ils se nourrissent de grenouilles, de lézards etd'autres rep-
tiles.
Nota, Ce genre remplace celui qui est sous le nom de Phy-
SÈTE dans l'analyse de mon Ornithologie élémentaire.
Le Maca-GOA proprement dit, Herpelotherescachinans^y leiil.}
falco cachinans , Lath., pi. E 24 9 f* i de ce Dictionnaire , a
dix-huit pouces de longueur totale ; une tache noire part de
l'angle des mandibules, et occupe tout le côté et le derrière
de la tétCy qui est, dans le reste, couverte de plumes blanches ,
longues de dix-huit lignes y et susceptibles de se relever en
forme de huppe , à la volonté de l'oiseau. Cette couleur forme
un collier sur le dessus du cou, et règne sur toutes les par-*,
ties inférieures ; le reste 4u plumage est brun , avec quelques
taches blanches , en forme de croissant, sur une partie, des
ailes , et à l'extrémité de quelques pennes. On remarque sur
la queue des bandes de ces deux teintes , irrégulièrement
placées et transversales ; le bec est noir , et garni de poils à
sa base; la cire jaune; l'iris roux, et le tarse jaunâtre:
3i« MAC
tel est rSndirida qu'à décrit H. de Azarâ , et qui se trouve aa
Paraguay. J'en ai un autre sous les yeux, qui a été ap^
Cné de Cayenne, ef dont le plumage est un peu difiTécent*
is plames du sommet de la tête sont d^un blanc jau-
nâtre « et à tige noire; ses côtés et l'occiput noirs; un
collier d'un blanc jaunâtre est en dessus du cou ; la gorge
ainsi que tontes les parties postérieures sont de cette même
teinte ; le dos , le croupion et le dessous des ailes , d'un
bmn uniforme ; les pennes alalres , noires à l'extérieur , avec
des bandes transversales brunes , et d'une teinte jaunâtre
sale ; les primaires tachetées de brun en dessons ; la queue
traversée par des bandes alternativement brunes et jaunâtres.
Cet oiseau prononce son nom distinctement , soit dans
l'état de liberté , soit en cage. Il est d'un naturel doux et même
stopide. Lorsqu'il est fort repu , ou aperçoit, dit M. de Âzara,
son jabot saillant et nu^ comme celui du caracara. Ce même
anteur ajoute qu'il a recours à une certaine herbe pour se
guérir de la morsure venimeuse des serpens ; c'est , dit Son«
nini , un eonte ridfciile.
Linnaeus a décrit d'après Rolander, et faucon auquel il a
donné l'épithète de rieur , parce que \ dit ce dernier j il jette
des éclats de rire dès qu'il aperçoit un homme ; mais son
imagination exagérée a pris pour des éclats de rire les cris
aigus, successifs et précipités que jette cet oiseau de proie,
à la vue d'un objet qui l'offusque. Du reste , ce fauma que
Sonnini a vu dans l'intérieur des terres de Cayenne, v porte
le nom de pagani, comme la plupart des oiseaux de proie..
* Le Macagua sociable, Herpetofkeres sociaHlis^ Vieill.,
se trouve dans l'Amérique méridionale , entre les parallèles
de vingt-sept à trente degrés de latitude , dans le district de
Comèntes , et auprès de la rivière de la Plala. On l'approche
difficilement, et on ne le voit qu'autour des eaux stagnantes;
il se perche au haut des arbres aquatiques , d où il s abat sur
les crapauds y les grenouilles, etc. Il va pour Tordinaire.en
troupes , qui , pour passer d'un canton à un autre , s'élèvent
et planent fort haut. C'est la buse sociable de M. de Azara,.
qui , dit-il , diffère de toutes les autres par le volume de son.
bec , dont la mandibule supérieure est forte et crochue dans
la moitié de sa longueur , et l'inférieure plus courte de qua-
tre lignes; par ses tarses coûtas et revêtus de plumes blan^
ches , sur une longueur de six lignes à sa partie supérieure;
la membrane du bec enveloppe les'narines qui sont rondes,
avec un petit boût6n au milieu.
Cette espèce a seize pouces un tiers de longueur totale ;
le bec noir, long de dix-sept lignes, larfi;e et épais de six;
la cire jaune ; la tête variée de blanc sale et de brun; les
MAC Srg
parties sttpërîetires , de la dernière couleur; les grandes cou^
vertttres des ailes , bordées d^un roux clair ; les pennes avec
des bandelettes transversales et noirâtres ; parmi les plus
I croches du corps , les unes ont leur extrémité blanche , et
es antres mordorées ; le dessousl du corps est d'un blanc
sale ; les couvertures supérieures de la queue sont blanches ^
ainsi que les pennes caudales , à leur origine ; mais ensuite
cette teinte s^ obscurcit sensiblement , jusqu'à devenir brunei
vers leur extrémité , laquelle est d'une nuance plus claire ;
les plumes des jambes sont traversées par des lignes blanchâ^
très , sur un fond brun ; l'iris est couleur de grenat; le tarse
orangé , robuste , et presque arrondi ; la queue égale à son
extrémité, (v.)
MâCAH ALAF. Les Arabes donnent ce nom à Teaa dis-
tillée des (leurs du caiaf on chalaf ^ espèce de saule qui croît
en Egypte ( salix cRgypUaca , ForsL ). Cette eau passe pour-
cordiale et antiputride. (lN.)
MACAH AN£. Nom que les naturels de la Guyane fran«
Sise donnent à un arbrisseau. Aublet en a fait son genre
ACAUANEX. V. MaCANE. (LW.)
MAC AIRA. V. les articles Makaira et Espadon, (dessi.)
MAC A ME. Voyez Mazame. (s.)
MACAMITZLI. Quadrupède de l'Amérique , dont parle
Nieremberg , et que Ton ne peut rëconnoître an peu que
cet auteur en dit. Il paroît néanmoins que c'est le JaguaA
ou le CounuAR. (S.)
MACANDA et MACANDOU. A Java, on donne ces
noms à une espèce de RoYOC ( morlnda cîltifolia , W. ). (ln.)
MACANE. V. Machane. (b.)
MACANILLA DE CARIPE. Palmier de FAmériqué
méridionale , à tronc couvert d'épines verticillées , mais
qu'on ne peut rapporter âi aucun des genres connus. Il senv^
ble cependant se rapprocher du MARTmÈZE. (bO ^
MACAO. V. Ara. (v.)
MACAQ. V, Macaque, (dêsw.)
MACAQUE , Pilhecus^j Geofifir. , Cuv. î Sîmia , Lînn. ,
End. , Schreb.; CercopiÛiecus , Briss.., Erxleb. , Lacép. ,*
lilig. €renre de mammifères ^ de l'ordre des quadrumanes/
et de la famille des singes.
Entre tous les singes de l'ancien continent , il y- a des
nuances telles qu'on ne sait trop ou placer la séparation des*
genres qu'on a cru devoir établir pour les classer ; aussi
doit-on dire que ces genres sont purement artificiels 9 et ce;
qui le prouve sans réplique 9 c'est que la plupart d'entre
•ux ont été successivement adoptés 9 détruits, et adoptés de
npaveau par quelques-uns des naturalistes qui se 9«nt ocettr
3ao MAC
pés de cette partie de la zoologie. Le genre dé^ macaque»
est notamment dans ce cas. Formé par M. Geoffroy , il a
été depuis divisé » par le même professeur , en deux groupes,
dont Tun lui a servi pour former le genre magot ( inuus) , et
Tautre réuni à quelqaes espèces de guenons, pour établir le
genre cercocèbe^; mais récemment i M. Cuvier, en retirant les
macaques proprement dits de ce dernier genre qu'il sup-
prime , et en rendant au genre des guenons les espèces qui.
en avoient été séparées , rapporte aux macaques une espèce
de babouin de M. Geoffroy, Touanderou ( «S. ^î&iiiis ) , et
continue à isoler les magots. Nous adopterons , dans cet ar*
ticie , cette distribution qui nous paroît fondée sur des ca-r-
ractèresplus importanset plus faciles à saisir que celle qiH
Tavoit précédée.
Néanmoins les caractères des macaques seront encore,
plutôt des caractères comparatifs que des caractères essen-
tiels : voici les principaux : quatre incisives à chaque mâ-
choire ; deux canines assez fortes (i) ; cinq molaires tuber-
culeuseSy tant en haut qu'en bas ; des callosités aux fesses (2); .
des abajoues (3) ; le museau médiocrement gros et long ;^
l'angle facial de 4o à 5o degrés ; des crêtes surcilières , for-
mées par un rebord de rorbite relevé et échancré intérieure-
ment ; les narines rapprochées , obliques à la face supérieure
du museau ; les oreilles plates, nues , bien détachéeè et an-
guleuses à leur bord externe et supérieur ; la queue plus ou
moins longue , souvent plus courte que le tiers de la longueur
du corps, et, dans une espèce, se trouvant remplacée par un
petit tubercule.
L'allongement de la face dans tous, et la brièveté de la queue
dans quelques-uns, éloignent les macaques des guenons et les
rapprochent des babomns et des mandrills: ils ont, comme,
ceux-ci, un tubercule impair de plus à leur dernière molaire
d'en bas.
La position oblique des narines , au contraire , les dis^
tingue de ces derniers singes , chez lesquels le museau al-
longé et comme tronqué au bout , a les narines percées sur
la face qui résulte de cette sorte de troncature (4) , tandis
que cette même position oblique est analogue à celle des
narines des guenons.
Quant 2H1X caractères anatomiques , ils sont à peu près les
mêmes que dans les autres singes ; mais , cependant , il est
(i) Plus que dans les guenons \ moins que dans les babouin^ , le»
xnaniirills et surtout les pongos.
(a) Comme dans la plupart des singes de l'ancien continent.
(3) Comme dans les guenons, les babouins, les mandrills»:
(i0 Ce qui 1« fait ressembler î celui des «hlMit*
\
MAC 32t
^> on de faire remarquer qu/e l'organUation des macaques e«t
intermédiaire entre celle àes guenons proprement dites,
qui 3onl dès animaux doués de moeurs pétulantes, mais assez
douces , et celle des babouins et des^m&ndrîlls remarquables
parleur férocité et leur lubricité extrême. Parleurs habitudes
naturelles , les macaques tiennent aussi le milieu entre les
deux groupes de singes auxquels nous venons de les com-
parer; mais-'ils se rapprochent cependant encore plus des
guenons que des babouins.
Quelques macaques habitent les contrées méridionales de
rinde; d'autres se trouvent sur divers points de l'Afrique ,
et l'une de celles-ci « qui se rencontre plus particulièrement
en Barbarie , a été transportée sur les rochers de Gibraltar ,
où elle multiplie. C'est le seul singe européen , s'il est per-
mis de le regarder comme tel.
La synonymie des macaques est des plus embrouillée, ce<-
pendant il est possible de déterminer bien certainement les
caractères de six espèces distinctes , si toutefois Tune
d'elles 4 que nous n'avons pas vue en nature (la toijiue de
M. Geoffroy) ne se rapporte pas plutôt au genre des guenons
qu'à' celui-ci.
Les macaques vivent en troupe , comme la plupart des
singes , dans les grandes forêts. Quelques-uns s'approchent
des champs cultivés pour les dévaster , et détruisent beau-
coup plus qu'ils ne consomment. Ce sont eux, et particulièi'e-
ment l'espèce du magot., que Ton apporte le plus souvent en
Europe, et qui se prêtent le plus facilement à exécuter cer-
tains exercices entre les mains àes bateleurs. Ils produisent
quelquefois en captivîté|, mais toujours leurs petits meurent
en naisSI(aint. Leur larynx étant jpourvu, sous le cartilage ty-
roYde, d'un grand sac où l'air s'engouffre , lorsqu'ils veulent
faire entendre leur voix, il en résulte qu*ils ne peuvent
produire que des cris plus ou moins aigres. A des épo-
ques marquées , les femelles sont sujettes à un écoulement;
alors leurs fesses prennent un accroissement considérable
et sont colorées d'un rouge vif.
PREMfEa SOUS-GENRE. MACAQUE, Pkheeus, G«off.
daractéres iune queue plus ou moins allongée, ne dépassant pas
la longueur du corps eidela tête réunis.
Première Espèce, — Le MaCAQUE OUANDEROU (;pùhecus ii/e-
nus) ^ Simia sÙenus , Linn. , Gmel. ; — S. leomna , Pennant ;
— OuANDEROU, Buff. , tojn. .14.1 pL x8; — Audebert ,
Hist. nat d^s singes , Fam. 2 , sec. i , fig. 8 ; — • le babouin
ouanderou , Geoff, ; Ann. Mus. , tom, 19 , pag. loa , £sp. i j
/
«M MAC
»-» Macaqux a CitiKTÈRE , Cuv. ; Blgn, anim, , tom. i , pag«
108. — ^ V, pi. M. I. fig. 3. de ce Dictionnaire.
Un individa de cette espèce , qui a vééu à la ménagerie du
Mnséam d^ Histoire naturelle de Paris , est conservé dans la
collection ; il a environ quinze ponces de longueur , mesurés
depub le bout du nez^usqu^à Torigine de la queue ; son corps
est couvert de poils noirs sur le dos^ les flancs et les mem-
bres , et gris sous le ventre ; son museau est assez allongé et
noir; son front couvert de poils noirs comme ceux du corps ,
et sa face entourée d^une grande barbe ou crinière grise ; la
queue 9 égalant à peu près le tiers de la longueur du corps ,
est terminée par un uocon de poils assez longs ; elle est
noire. Ces couleurs ne sont cependant pas constantes j et au
dire des voyageurs, il paroit qu'indépendamment des ouan-
derous noirs k barbe grise , U y en a encore de gris à barbe
blanche et de tout blancs.
An Siarplus , plusieurs espèces de singes qui ont été distin*
gnées par les auteurs , paroissent devoir rentrer dans celle-*
ci ; telles sont , par exemple , le lotwindo on simia veUr de
Gmel. , qui a le corps gris et la barbe noire ; le cercopUhecus
harbatus de Clusius, nxoUcum,^ pag. 37i, et \di guenon à crinière
de Buflfoa (SuppL^ tom. 7, pi. aa), dontPennant fait son si-
mia leomna. Quant à la guenon à face pourprée de BufTon ^ que
Ton a voulu rapprocher de l'ouanderou , M Geoffroy la rap*
porte à Tespèce nouvelle qu'il décrit sous le nom de guenon
barbique {Ann. Mus,^ tom. 19 9 p. 94)*
Le nom à'ouanderou est donné à Ceyian , non-seulement à
l'espèce qui nous occupe , mais encore à cette même guenon
à face pourprée. Selon JSI. Virey (première édition de ce Dic-
tîonn.) , on l'applique notamment à des singes fort méchans «
faisant mille outrages aux femmes , et finissant par les étran-
gler ; aussi , au rapport d'un voyageur {Descr. du Macaçar ,
pag. 59) , les maris jaloux, à Macaçar, ont bien soin de dis-
tribuer des coups de bâton aux galans de cette espèce qui
Vienhent caresser leurs femmes. Ces animaux sont , au reste ,
fort adroits ; mais ils s'apprivoisent difficilement > car ils ai-
ment beaucoup leur indépendance, lis deviennent grands de
plus de trois pieds et demi ; mais leur constitution ne sup-*
porte pas le voyage par mer ; aussi n'en apporte-t-on pas en
JSurope , car ils meurent ordinairement en route. Ces singes
marchent k quatre pattes; ils habitent l'tle de Ceyian et les
"contrées voisines. Kqox assure qu'ils causent peu de dégâts
dans les terres cultivées , car ils vivent toujours dans les bois ,
'de bourgeons et de feuilles d'arbres , quoiqu'ils puissent s'ac-
coutumer à d'autres nourritures. Il est difficile de les bien
apprivoiser , car ils sont d'un caractère violent et furieux
MAC 3,3
lorsqu^on les maltraite. Les Indiens prétendent cpie les gqe^
nons respectent les onanderous parce qu^ils ont plus d'esprit
qu'elles v elles s^humilient, dit~on^ eii leur présence, comme
un esclave devant un grand seigneur. Au reste , c'est le ]é^
suite Vincent Marie qui rapporte ce fait. (^Vofage du P-. Yin^
cent Marie 9 chap. i3 , pag. 4o5 ^ trad. fr.)
Seconde Espèce. — Le Macaque propremeiht niT, ( piAâ*
eus cyjiomoigus ) Slmia cynomolgos et cynocephalus , Lidn. ; — «
Macaque, BufF. , tom. 14.9 pi- 20; — Simia cynomoigos ^
Schreb. ^ Saeugth , pi. i3 ;, — Cercocèhe macaque^ Geoffr. ,
Ann, du Mus. , tom. 1^ , pag. 99 , Sp. 8; — • Babouin cynocé^'
phahj ejusd. , pag. 102, op. a ; — I'Aigrette , BufT. , tom.
II 4^ pi. ai; — Simia aygula^ Linn., Gmel. ; — Schreb.,
Saeugth, pi. 12 ; — Cercocèhe aigrette , G^off., Ann. Mus. , tom»
19 1 pag- 99 » Sp. 7.
Cette espèce doit réunir deux singes , V Aigrette et le Ma-*
caque proprement dit ^ que BnfTon et Daubenton regardoient
comme de simples variétés Tun de Taulre ; maïs que. les na-
turalistes qui ont écrit depuis ces naturalistes , ont constam-
ment séparés. M. Cuvier { Règne animai ) dit de 1 aigrette^
que son pelage est d'un gris olivâtre en dessus, plus pâle ou
jaunâtre en dessous ; et du macaque , que sa robe est verdâ-
tre sur le dos, jaunâtre ou blanchâtre sous le ventre. M. Geof-
froy, de son côté , donne pour caractère au premier de ces
singes, d^étre d'un brun olivâtre en dessus et gris en dessous,
tandis que le second n'est indiqué par lui que comme ayant
les parties supérieures du corps d'un brun verdâtre. Or ces
i^ouleurs dont fp ne sauroit bien faire sentir les différences f
varient encore dans les divers individus , et cela à tel point
qu'il faut abandonner tout-à-fait le caractère distinctif qu'oa
Youdroît en tirer.
M. Guvier parle bien de Tépi de poils relevés qui fait don-'
ner à Faigrette le nom qu'elle porte ; màîs il ne fait pas
mention de la touffe analogue que Ton trouve dans le maca-
que. M. Geoffroy, en attribuant cet épi à l'une et Tautre de
ces espèces , observe 9 avec Daubenton , que celui de Tai-^
grette est au milieu du front , et celui du macaque sur iesom^
met de lai^te. De plus, le même naturaliste fait remarquer
que le bord supérieur de Torbite du macaque est très-saillant
en devant, et forme. une forte crête surcilière, tandis que 9
dans l'aigrette , le même bord rfe l'orbite est très-élevé.
Ces deux derniers caractères, s'ils étoient constans, pour*
/ roient seuls servir à faire séparer ces deux animaux, qui d'ail-
leurs ont les plus grands rapports par leur taille (i) , les pro*^
(i) BufToD dit cependant que l'aigrette est d'un tiers plus petite
que le macaque , dans toutes les dimeosions.
3j4 mac
portions de leur corpf et let couleurs de leur pelage; mab
nous devons le dire $ ils ne sont pas appréciables.
La ménagerie da Mnséum renferme plosieurs macaques
en assee bon état, qainons ont fonrni ia description snlrante :
la longueur moyenne du corps et de la tète , pris enseikible ^
est d'un pied et demi ; ia tête du mâle surtout est forte yst$
crêtes surciiières 'sont très-marquées ; son pelage est brun
olivâtre et mêlé de gris dans certaines parties ^ et surtout
sous le ventre , k T extrémité des quatre membres et à la face
externe des postérieures.
Les poils du sommet de la tête sont longs , convergens ,
bruns, et forment une bouppe pointue ; le dessous du ventre
est blanchâtre ; le bord extérieur des bras et le postérieur des
i*ambes sont garnis de poils gris longs ; la queue est dW
»run foncé en dessus , et d'un brun très-pâle en dessous. La
femelle a la tête beaucoup moins fort^ , tes poils de la face
et du cou plus longs , et , en général, une teinte plus grise
que le mâle^
Selon Buflbn, l'espèce du macaque est originaire deCoDgo
èl des autres parties de l'Afrique méridionale , où elle reçoit
des babitâns le nom qui lui est attribué. Il paroît qu'on l'ap-
porte en Egypte , car Hasselquist la décrit. Ses mœurs sont
douces. Ces singes vont par troupes et se rassemblent pour
voler des fruits et des légumes. Bnnon rapporte, d'après Bos-
inan (Voy. en Guinée')^ qu'ils Sont très-friands de mil ;qu'its se
rendent dans les jardins où les nègres cultivent cette plante ;
qu'ils en arrachent beaucoup plus de tiges qu'ils n'en trans-
f sortent, parce qu'ils en dédaignent un grand nombre après
es avoir toutes examinées avec la dernièrAexactitnde , et
qu'ils se servent de leur bouche et de leurs romains pour les en-
lever, en sautant continuelleihânt sur leurs pieds de derrière.
^ Trois individus de cette espèce , un mâle adulte , une fe-
melle et un jeune mâlq^ont actuellement vivans dans la mé-
nagerie du Muséum. La femelle a produit , il y a quelqpe
temps, un seul petit qui est mort peu après sa naissance. jLe
mâle porte sa queue, arquée en dessous, à la manière
des babouins ; sa verge est ordinairement rentrée jusqu'au
gland dans le scrotum. U ous ces singes sont doux et dociles.
Cette espèce habite i' Afrique méridionale.
Troisième Espèce, — Le Macaque Bontiet-Cbitsois (pàhe-^
eus sinicus^ , Sirnia sinica , Gmel. •— Schreb., SatugÙi^ fîg.-
9.Z. — BoNNET-CHiKois , Buff. , tom. i4 ï pi- 3o> — Aude-
bert. Histoire des singes^ Faun. 4-, sect. a ,. fig. ii. — Cerco^
cèhe bonnet chinois ^ Geoff. , Ann. du, Mus, ^ tom. 19 ^ p%- 98» :
Sp. 5. F, pi. A 25 de ce Dictionnaire.
Le bonnet-cbinois est aussi grand que le macaque propre-
M A' C 5:.5
ment dît. Son pelage est d^un brun-rôut sur toutes les parties
supérieures du corps ; les doigts, des pieds et des maius sont
bruns ; la queue est à peu près de la longueur du corps ;
le sominet de la tête est garni d'une calotte de poils d'un
roux plus obscur que ceux du dos , très-fournis et disposés en
rayons dirergens; la face est presque nue , avec quelques
1>oils rares et grisâtres sur les joues , et des poils noirs sur
es sourcils; la poitrine , le ventre, la face interne des
quatre meoibres, sont couverts de poils d^un gris clair, cetto
4:ouleur tranchant avec celle du dos et de rextérieur desbras
Ce singe, que nous avons décrit d'après un individu de
la collection du Muséum , habite le Bengale ; c'est fort gra*-
tuitement qu'on a voulu lui rapporter ce que les voyageurs
disent du respect des brames pour les singes. Il partage cet
bonneu^9 ainsi que le remarque Audebert , non-seulement
avec tous ses congénères , mais m^me avec tous les êtres
vivans : on sait que les brames s'abstiennent de manger de
tout ce qui a eu vie. ^ .
Le bonnet'chinois est , de tous les singes de ce genre ,. ce-
lui qui a le plus de rapports déformes avec. les guesions. Il
est vraisemblable que ses mceurs ne diffèrent pas, ou diffè*
rent peu de celles de ces animaux*
Quatrième Espèce, — Le Macaque toque (pfûiecus radia--
tus) , {Cercocebus radiatus), Geoffr. , Ann. du mus. dHist. naty
Xomi 19 , p. 98 , sp. S.
Cette espèce est nouvelle. Nous n'avons pas la certitude
qu'elle appartienne au genre des macaques , et il se peùt^
qu'elle doive rentrer dans le genre des guenons , avec les
cercocèbes que nous y avons reportés. Nous ne nous som-
mes déterminés à la placer provisoirement ici , que parce
que M. Geoffroy s'attache à la comparer à celle du bfmnet*
chinois , Ce qui nous fait supposer qu^èlle doit se ranger
dans le même genre.
Quoi qu'il en soit , la toque a le pelage brun verdâtre ; le
dessus des jambes cendré ; le ventre cendré clair ; les poib
du sommet de la tête divergens et dis|>osés en forme de
calotte. Les crânes des adultes ayant j^té observés , il se
trouve que ce singe a la tête assez écrasée , les yeux plus
larges que hauts; c[ue les orbites ont leur plan à angle droit
sur le plan des os maxillaires , et quel conséquemment le
rayon visuel est fort abaissé , dans une direction presque .pa-
rallèle à la ligne des mâchoires ; tandis que le bonnet-chi-*
nois a la tête plus bombée, et ses yeux moins d'à-plqmb sur
' le museau. Ce singe habite l'Inde.
Cinquième Espèce. •'^^A Macaque yLkUHO'^ (^piùiecus nemestn^
nui) j ÇSimia nemestnnd)2^lÀnn, j Gmel. '— • Schreb. Saeugth. ^
3a6 MAC
fig. g. Ejitfd. SimiapliàipygoSf fig. 5. B.— Aadebert, 1 1.* fam.;
lect. I.*'* 9 planche a. — Mqgoimaimon^ Geoffr., Ann. Mus.,
tome iQ 9 P^c loi 9 sp. 3. — Singe à queue de cochon ,
Edwards, Clanores, p. 21 i. — Babouin a longues jambes ?
Penn. et Boff. , suppl., tom. 7, pi. 6. -^imia/usca , Shaw. f
Gen. Zool. » i.«" part.
Il est d'an tiers plus grand que le macaque proprement dit.
Son pelage est d'un brun roussâtre , tirant sur tout au brun
noir sur Ta ligne moyenne du dos , et particulièrement sur
les loinbes ; ses crêtes surcilières sont moins saillantes que
dans les autres espèces ; les poils du dessus de sa tête sont
bnms 9 et disposés pour former une aigrette en divergeant
ters le sommet ; sa face , ses oreilles çt ses mains sont pres-
que nues ; le dessous de son cou , sa gorge et ses parties
internes sont couverts de poib d'un gris fauve , très-pâle ;
sa queue , longue d^un pouce et demi , est brune en-dessus.
Telle est la description d'un maimon de la collection da
Muséum. Cet individu est femelle. Il mit bas en 1807 , un
petit , qui causa sa mort en naissant. Le petit que Ton 2^
aussi conservé , peut avoir huit pouces de longueur ; sa tête
est ronde. Tout le dessus du corps est d'un brun assez foncé ^
et le dessous gris- brun clair. Mais ce qui est fort surprenant,
sa queue est longue de deux pouces , c'est-à-dire , qu'elle
dépasse de six lignes celle de sa mère.
ÊufTon , qui a observé un maimon mâle , dit qu'il avoit
la verge et les testicules cachés sous lapeau.Un grand individu
qui a vécu au Muséum , avoit deux pieds et demi de longueur.
11 avoit le dos d'un brun noirâtre , les épaules olivâtres , la
face externe des pieds gris-jaunâlre , le dessous de la gorge
gris-blanc ; le ventre un peu plus jaunâtre ; les oreiÛes peti-
tes 9 avec des poils blancs derrière chacune ; la queue longue
de quatre pouces et demi , etc. Nous pensons que c'est à
cette espèce que l'on doit rapporter la figure d'un maaufue
inédit , et publiée récemment dans le 5.^ cahier des planches
du Dict. des Sciences naturelles. Cet animal paroit être une
femelle , dons les fesses sont tuméfiées à l'époque des rè-
gles ; mais ce qui est remarquable , c'est que le dessous de la
queue est aussi prodigieusemeut renflé.
Lfe mamon se trouve à Java et à Sumatra.
Gntjfuième Espèce, -r^ Le M ACAQUE Rhesus ( PUhecus rhésus)^
Simia rhesus ^ Audebert ; Hist. mtt. des Singes , Fam. 4f Sect. i,
ÎL I. — Patas a queue courte, Bufïon, Suppl. , tom. xiv,
g. i4^ et Audebert, ibid,^ pi. 4* -^ Maimon^ Buiron,tom. xiy^
pl 19.
Cette espèce de singe, décrite et figurée par Audebert dans
SOU HisUdr^ des Singes , sous le nom de simia rhesus , doit se
M A G S2f
rapporter au paias à queue courte de Buflbn , et non au maca-^
que à queu!è courte du même auteur j qui n^est , ainsi que ie
remarque M. Cuvier, qu^un vrai macaque (P. cynomolgos) dont
la queue est coupée. Cet animal , qui a beaucoup de rap«
port avec le maimon , paroît néanmoins former une espèce
distincte. Il a deux pieds de haut, et son poil , qui est d'un
cendré verdàtre sur la tète , le cou, le haut du dos , devient
orangé en descendant sur les cuisses et les lombes ; son ventre
est blanchâtre , et la partie antérieure des quatre membres
est gAse ; les quatre mains ont de^ doigts noirs.
Cet animal a des fesses calleuses, nues , et d'un beaurouge
vif 9 ainsi que le dedans des cuisses , le pubis , la vulve , le
pénis et Tanus ; le bas du corps est couvert de rides grandçs
et de. bourrelets considérables , surtout à la base de la
queue , qui est arquée et fort grosse à . son origine , et
qui a tout au plus six pouces de longueur. Sa face est nuei
et livide. Lorsque ce singe a bien mangé y sa figure prend
une couleur plus vive , et la rougeur de ses callosités , de
ses parties sexuelles , est d'autant plus intense , que cet ani-^
mal a plus de santé et de vigneur. L'iris de ses yeux est jau-
nâtre , et ses oreilles sont de couleur de /chair.
Le rhésus est un singe fort doux ; le mâle accueille les
femmes, et la femelle cherche les caresses des hommes; mais
elle est jalouse des femmes , et se jette après elles pour les
mordre.
. Second sous-genre, MAGOT, Inuus* Geoff. Caractères:
queue remplacée par un petit tubercule»
Sixième Espèce, — Le Macaque Magot ( Pithecus inuus ) ;
5*111110 Syhanus, Pithecus et Inùusj Linn., Gmel. ; — Schreb.,
Saeugûi , fig. 4- 9 4- B. et 5^ -* Magot^ Audebert, Hi^, nat. des
Singes^ Fam. i , sect. 3, fig. i.— Pithèque, Buff. , SuppL,
t. 7 , fig. 2 , 3 , 4 9 5. — * Cynocéphale sans queue de Prosper
Alpin.
Le magqt est particulièrement distingué des espèces de ce
genre par le. manque de queue, et ce caractère ne permet-
troit de le confondre qu'avec les Orangs ou avec le Pongo
de Bornéo. Mais la forme de la tête suffiroit seule pour
le faire distinguer de ces singes , le pongo l'ayant pyra-
midale avec l'angle facial de oo^ seulement , et les orangs
l'ayant sphéroïdale avec ^n angle facial de 5o® au moins^ s'il
n'y avoit encore de nombreux caractères pour les séparer.
Les orangs manquent d'abajoues, et quatre d'entre eux n'oni
point de callosités aux fesses (i).Le pongo, dont la taille^ur-*
.^—1^——^— I II I ■■ I I I I 1 1 I II I «■ Il 11. Il i> ■— — wi»— — i^i.— ^^^a,.— .^ai,—^^
(i) Le Wouwou &eul en présente. C*est un sînge des Moluques»
rt^marquable par la longueur de ses bras qui le rapproche des gîbbpns;^
; saillie.
I
3i8 MA C
passe celle des plus grands singes coniras y a des brâs ex-
cessivement allongés ; ce qui ne s^observe en aticnne ma-
nière dans le magot.
Camper aroit tro reconnoître Fofang-ontang dans le
sim^esam queue , disséffué par Gailien; mais M. de 13 la in ville
tf>st assuré que ce célèbre naturaliste avott mat edmprts le
texte de Galien en ce quiconcemoit la description du larynx,
et qae cette description ne p6uv,oit ^e rapporter qil^au ma-
got. M. Cavier a confirmé, cette assertion dans son JUgne
animal.
Lie nom de phhecos qu'on a voulu restréindfe h Torang-
outang, n'appartient pas à cet animal non connu des Grecs ,
mais , en général , aux quadrupèdes de la faifiille des
singes. C'est ainsi que le magot a pu recevoir là dénomina-
tion de prthèçue. Depuis long tempâ on connoissoit ce singe ,
lorsque M. Desfontaines rapporta de Barbarie un anîn^al
assez semblable , dottt la tailienétoit senlemeiït plus petite,
la face plus allongée et le pelage plus jaUné et plus rôussâ-
tre. On cmt d'abot^ devoir le disiingtier du magot , et Buf-
fon chercha k prouver que c'^toit le fdâieros des àiïciens ;
mais ce prétendu pithèque, tpk vécut plusieurs anilées à
Paris , ne tarda pas à changer de figure ; son museau s'é*
paissit et son poil prit une teinte gris-verdâtre ; sa taille s'aug-
menta ; en un mot, on recomiut que ce n'étoît qu'un jeune
individu de T espèce du magot. •
Le magot a quelquefois jusqu'à trois pieds de "hauteur
lorsqu'il est debout. Son museau est très -gro« et très-
avancé ; sa face presque nue) son poil est d'uo brun
légèrement olivâtre sur le dqs; d'un gris blanchâtre sur
la face interne des membres et sur Iç ventre ; son anus,
est relevé ; ses callosités sont fort lak'ges ; et le tubercule
qui remplace la queue a tou^ au plus ftix lignes de
Au surplus , la couleur du dos varie un peu et passe
au^bruQ, plus ou moins foncé sur quelques individus.
On trouve les magots en Egypte y en Arabie ^ efi Ethiopie, •
mais principalementenBarbane, où ils garnîssetit quelquefois
des arbres entiers. Quelques individus échappés sur le rocher
de Gibraltar s'y sont acclimatés èi y ont auiltiplié.
Ces singes ) dans l'état sauvage, sont souples 7 mais
impudens , sans être fort à craindre, quoiqu'ils soient gros
et robustes. On les choisit pour les naontrer dans les foires
et aux portes des ménageries, parce qu'on leur iipprend
assez facilement à exécuter différens tours, et qu'ils sont
fort grimaciers de leur naturel.
MAC S29
C'est à cette espèce, de sîn^e q^ie^M^ Imiie râfipane
quelques-uns des ossemens ^ui oat été trouvas fOssUes dans
la substance calcaire rouge de brique, qui remplit les festes
du rocher de Gibraltar ( Tnm^SoCi, rgy. éEdim. 1798). (d£&m.)
MACAQUO. K Macaque, (desm.)
MACARANGUE , Macaranga. Genre de plantes de la
dioécie octandrie , établi par Aubert Bupetit - Thouars ,
pour placer trois arbres de Madagascar.
Ses caractères sont : dans les fleurs mal es ^ un calice à
quatre folioles et huit étamines ; dans les fleurs feuaelles , un
calice à quatre dents ; un ovaire prolongé en languette , à
style terminé par un stignfate adné et velu ; dans le fruit ,
un follicule souvent tul)erculé , contenalat une seule semeace
en forme de noyau, (b.)
MACARET, mascaret ou BARRE. On donne ces
noms au mouvement rétrograde et quelquefois impétueux que
le flux de l'Océan fait éprouver aux eaux des fleoves près de
leur emboucliure. Cet effet est surtout sensible dans la
(xironde. Il est quelquefois si violent , ^'îl fait chasser les
vaisseaux sur leurs ancres , et cause divers accidens. F, M£a.
(PAT.)
MACARETJX,Frâ^/:u/a,Bris.;^ca, La th. ^AfonnoB, IIU19.
Genre de Tordre des oiseaux Nageurs, de la tribu des Até-
LÉOPODES , et de la famille des Bbachyptères. V, ces mots.
Caractères :bec garni d'un bourrelet et aussi élevé i|ue le front
à sa base y très ^ compriffté latéralement, robuste, sillonné
transversalement, plus court que la téte^ aussi haut que
long ; mandibule supérieure crochue ii la pointe, l'infériettre
anguleuse en dessous; narines, situées près du capislrum ^
obiongueSy latérales, ouvertes en en bas, à peine apparentes ;
langue étroite, entière, pointue; orbites nues; pieds àTarrière
du corps; tarses carénés devant et derrière; troisdoigts dirigés
en avant , et engagés dans une membrane eatière ; po«ice
nul ; ongks falcularres , aigus ; les première et deuxièsie
rémiges les plus longues de toutes; rectrices, seize. Ce. genre
n^est composé que de deux espèces bien distinctes 9 qui se
trouvent dans le nord de TEurope et de TAittérique.
Le bec des macareux a la figure de deux lames de couteau
très -courtes , appliquées Tune contre Tautre. Les deux
niandibules étant réunies sont presque aussi hautes que
longues ,' et forment un triangle- à peu près isocèle ; la
supérieure est , près de la tête , bordée dans son contour
et comme ourlée d^un rebord de substance la^en^braneuse
ou calleuse , criblée de petits trous , d'où il sort de quel-
33o MAC
ques - ODS de fort petites plumes ; les narines » placées
assez près de la tranche du bec, ne paroissent que comme
deux fentes oblongues , la bouche est armée , vers le palais ,
de plusieurs rangées de pointes charnues , dont Textrémité '
est transparente , et paroît un peu plus dure que le reste ;
ces pointes, sont dirigées vers Tentrée du gosier.
Les macareux , d'une marche chancelante et qui semblent
se bercer , ne vivent sur terre que retirés dans les cavernes'
ou dans les trous creusés sous les rivages, où ils peuvent tQu-
jours être à portée de se jeter dans Teau , leur élément na-
turel ; mais 1 on a remarqué qu ils ne peuvent tenir la mer.
si elle n^est calme , et que , surpr^ au large par la tempête 9
ils périssent , ce qui arrive quelquefois à ces oiseaux à leur
départ à l'automne et à leur retour au printemps. Le vol des
macareux est* court et rasant l'eau ordinairement; mais ils
peuvent s^éleverà une certaine hauteui*, et s^y soutenir avec
aisance. Ils s'aident du mouvement de leurs pieds avec les-
quels ils ne font qu'effleurer la surface de la mer , ce qui a
pu faire croire que, pour s'y soutenir, ils la frappoient sans
cesse des ailes et s'en servoient comme de rames.
Ils se nourrissent de langoustes , de crevettes , dMtoiles ,
d^aràîgnées de mer , de coquillages et de tous autres poissons
qu'ils saisissent en plongeant dans l'eau qui , ordinairement ,
leur sert d'abri dans le danger. Les macareux ne font point
de nid ; ils pondent ii plate terre , dans des trous qu'ils creu-
sent eux-mêmes, ou dans des anfractuosités de rodiers.
Le MacaR£UX proprement dit, Alçi arcUca, Lath. Frat. arC"
tica , Yieill.; pi. enl. de fiuff. n.<^ ayS. Il a un pied de longueur;
le bec d'un gris de fer, épais à sa base d'un pouce et demi , et
long de seize lignes k partir des coins de la bouche ; ce bec
a la pointe rouge et cannelée transversalement par trois ou
quatre sillons ; l'espace près de la tète , lisse et teint de bleu ;
l'orbite et les paupières sont rouges ; la supérieure a one
petite excroissance de forme triangulaire , et celle de l'infé-
rieure est de figure oblongue ; les pieds sont orangés et garnis
d^nne membrane de même couleur entre les doigts ; les ongles
d'un noir luisant; les jambes courtes, cachées dans l'abdo-
men ; les parties supérieures de la tête et du cou , le dos , le
croupion , les couvertures supérieures des ailes et de la queue
sont noirs; cette couleur descend sur les côtés, du cou, et
forme sous la gorge une sorte de collier d'un pouce de large ;
celle-ci et les côtés de la tête sont d'un blanc grisâtre.; le reste
du dessous du corps est blanc avec un peu de noirâtre sur les
flancs ; les pennes des ailes et de la queue sont pareilles aa
dos , et le plumage est plutôt un duvet qu'une véritable
plume. Ce plumage ressemble assez à l'habit de certains
MAC 33f
moines; aussi Gesiier sarnomme cet oiseaà le petit moine (^fra-
terculà)^ désignation adoptée par Brisson comme générique*
Le mâle diffère de la femelle en ce qu'il a des couleurs plus
prononcées : les caractères Eu bec , indiqués ci-dessus , ne
conriennent qu'à Toîseau adulte ; car celui des jeunes est ^
avant leur première mue , sans cannelure et très-petit ; mais
à mesure qu^ils avancent en âge , leur bec grandit et se cou-
vre d'abord, d'un seul sillon et ensuite de plusieurs. Ils ont ^
{rendant leur premier hiver, le dessus de la tête et du corps y
es ailes et la queue noirâtres , avec un mélange de gris
sombre sur le dos , sur les plumes scapulaires et les couver-
tures supérieures des ailes ; un collier d'un cendré très-som-*
bre sur le devant du cou ; la gorge d^un cendré cl^ir ; le lorum
noirâtre jusqu'à l'œil , dont le dessus est d'un blanc sale
ainsi que les côtés de la tète ; les flancs gris ; le reste des
parties inférieures de couleur blanche; le bec d'un rougeâtre
rembruni en dessus, avec un sillon peu prononcé. Les ma-
careux pondent, soit dans des trous qu'ils creusent eux-
mêmes, soit dans des enfoncemens de rocher, trois œufs gris,
selon de Querhoënt ; mais c'est une méprise : Willugbby
a rencontré juste en disant que la ponte n'est que d'un
oeuf, gros et fort pointu par un bout. Seloh OUion Fabri-»
cius , elle seroit composée de deux ; mais il est présumablei
que ce naturaliste ne parle pas de la même espèce. Ce der-^
nier ajoute que le jaune de ces œufs a une teinte orangée, et
qu'ils sont bons à manger ; il n'en est pas ainsi de leur chair
qui ne vaut rien , ayant la saveur désagréable de . l'huile
rance ; cependant les jeunes , salés et assaisonnés, passent
pour un assez bon mets.
Ces ciseaux fréquentent habituellement les parties boréales
des deux continens, et s'avancent l'hiver dans les contrées
tempérées. On les trouve à la Caroline , au Groenland , au
Kamtschatkà, aux Orcades, et autres îles voisines de TËcosse*
On en rencontre aussi sur nos côtes , à Belle-Isle , dans le
golfe de Gascogne , sur la côte du Croisic. Partout ils se
tiennent sur la plage la plus voisine de la mer.
Je dois à un naturaliste distingué , M. Jules Delamotte,
d'Abbeville , des observations intéressantes sur les macareux
' qui habitent les côtes et les îles de la Bretagne. Ces oiseaux
y arrivent au mois de mars et se tiennent alors pre^sque toujours
a la mer ; mais quand ils se disposent à nicher , ce qui a
)ieu vers le i5 mai, ils se retirent sur les îles désertes ,
s'emparent des terriers de lapins , ou creusent eux-mêmes
des trous profonds de plusieurs pieds , à l'aide de leur bec
et de leurs ongles; c'est à quoi ils parviennent facilement ,
Attendu qu'ils font choix d'im terrain très-léger. Us se plai-
-4
S34 IVT A C
sent k nicher près les uns àe% antres, et le local qu'ils 'frtal
choisi est teltement miné que quand on passe dessns , on y
enfonce souvent jusqu^anx ^enma. Chaqae terrier ne con-
tient qu'une femelle et son œUf , car chaque couvre n^est
composée que d'nn seul, qui est blanc et de la grosseur d'un
i^etit œuf de poule. Lorsque la couveuse s'aperçoit qu'on veut
e loi ravir , elle se met devant , le pousse derrière eHe avec
ses pieds jusqu'au fond du trou y et reste toujours en avant
pour le défendre , sans cependant se servir de son bec , tant
qu'elle est terrée ; mais elle s^en sert lorsqu'elle sort de son
trou, et pince très-fort. 11 y a apparence que le» mâle la
nourrit pendant l'incubation ; car cet observateur l'a vu sou-
vent, k cette époque , voler autour du terrier avec un poisson
dans le bec. Une des sept îles bretonnes , la plus éloignée
de terre et qui n'est nullement habitée ^ est préférée par les
macareux ; aussi y en voit*on des bandes innombrables f
c'est au point qu'on peut , dans une matinée, en* tuer
plusieurs centaines. Le bruit du fusil ne les effraie nulle-
ment , et ils ont un tel attachement pour l'endroit qui recèle
leur géniture , qu'ils viennent s'y poser presque aux pieds da
chasseur. Ces oiseaux ne restent k terre que jusqu'au i5 juil-
let y époque ou leurs petits sont en état de les suivre : ils se
tiennent ensuite dans les: environs , mais toujours sur la mer,
y restent jusqu'aux mois d'octobre et de novembre, et dis—
paroisaent ensuite. Leur cri est fort et grave ; leur vol aiâé et
même as^ez élevé, qadiqu'ils aient les ailes petites. Ils s'ac*
couplent sur l'eau conwne les canards ; il n'y a point de dif-
férence entre, le mâle et la femelle; l'un et l'antre ont, avant
)a saison des amours, la face d'un blanc pur et les oii>ites àt
couleur bleue. On a dit qu'on les appeloh ^ede ou good sur les
côtes de la Bretagne ; mais cette dénomination appartient
plus particulièrement aux pingouins et aux guiiUmots. Ceux-ci
ne nichent point dans des trous; ils déposent leurs œu£s sur
les rochers on dans des terriers sous les pierres ; leur ponte
est de deux ou trois œufii , très^gros et à écaille très-dure :
quoiqu'ils aient, ainsi. qfie les macareux, les ailes petites ;
leur vol est cependant assezr élevé , et il se soutiennent très-
bien à une grande élévation.
Latham indique deux variétés de cette espèce : Tune a le
sommet de la tète et la nuque cendrés ; les joues , la poitrine
et les parties postérieures blanches ; le reste du piunfage noir.
L'autre en diffère par lebec, qui est plus petit; il a le dessus de
la tête d'un noir-brun; les côtés d'une couleur blanche qui s'é-
tend en arrière presque jusqu'à la nuque, et les jambes qui
sont cendrées. Ces macareux ont été trouvés dans l'Ile des
Oiseaux, entre l'Asie et l'Amérique. On les appelle à Ftle de
MAC 333
.'éroë, Iimde ; Aajcïs, d'autres endrbits^ coulUr-^neb, d'après la
forme du Lee ; enrm les Kaiutschadales leur donnent le nom
àypaika.
Lovuune, en Norwége, est le lieu de réunion d'une foule
innombrable de macareux que Ton poursuit pour avoir leurs
plumes. On les prend sans beaucoup de peine ; ils se ras-
semblent dans des crevasses où. le chasseur saisit avec un cro^
cbet le premier qui se présente. Si le trou est très-profond ^
il envoie des chiens dressés qui reviennent avec un oiseau
dans la gueule. Le macareux qui se trouve le plus près de
celui qu'on enlève , lui saisit la queue avec son bec ; un autre
en fait de même , et ainsi de suite jusqu'au dernier. Le chas-
seur les tire de cette. manière tous à la fois de leur trou , et
fait une bonne capture en peu de temps. Ces oiseaux ne vivent
pas sur les îles basses , ni sur celles où il y a des ro-
chers ; ils fuient Iç voisinage de Thommc , se /tiennent tou-
jours sur les écueils les plus hauts et les plos éloi^és au large^
et ne fréquentent pas les golfes ni les il es qui sont à leur
entrée. ( Extrait de la traduction des Voyages en Noiwége et
en Lûponie, par M. Léopold de Btich).
Le Macareux a aigrettes. Foy. Macareux kallingak.
Le Macareux kallingak des Groënlandais paroît être y
dit Buffon , le même oiseau que le macareux mitchagaichi ;
seulement sa taille est un peu moins forte que. celle de ce
dernier.
Le Macareux du Kahtschatka. Voyez Macareux
MiTCHAGATCHI.
Le Macareux du Labrador , Aka labradonca, Latham
donne cet oiseau pour une espèce distincte; cependant il me,
semble que c'est un individu de celle du macareux propre-
ment dit ; en effet , sa taille et sa longueur sont les mêmes ;
le bec est rouge en dessus , blanchâtre en dessous , et mar-
qué d'une tache blanche à son angle ; le plumage en dessus
est noir ; les côtés de la tête sont d'un blanc sombre ; la^
gorge est noirâtre ; le dessous du corps blanc ; les ailes et
ia queue sont pareilles à la gorge.
Le Macareux mitchagatchi, Fraiercula drrata , Vieill;
Alta drrata , Lath. , pi. enL de Buffon , n.® 761 , a près det
dix-neuf pouces de long. On remarque au-dessus des yeux
une sorte de parure composée de plumes effilées , longues
de plus de quatre pouces, et qui tombent sur chaque côté du
cou. Elles sont blanches k leur origine ^ et d'un beau jaune
dans la plus grande partie de leur longueur; le front, les
eôtés de la tête et le haut de la gorge sont blancs ; l'iris est;
d'un brun jaunâtre ; le reste du plumage noir, tendant au cen-
dré sur les parties inférieures ; les tiges des pennes alaires isont.
334 MAC
blanches ; les pieds d^an orangé branâtre t les membrani^
rouges et les ongles noirs. Uindividu que Ton donne pour la
femelle, diffèreidumâle en ce qu'il est plus petit, que son bec
n'a que deux siUons , et que ses aigrettes ont moins de haa*
teur. Ne seroit-ce pas plutôt un jeune ?
Ce macareux ^rte au Kamtschatka le nom de mùeïtagaichi
ou momchagaika ; les Korîaques rappellent kutschuguigalii» Il
a les mêmes habitudes que le macareux proprement dit , et
se trouve dans les contrées du nord de r Asie et de TAmé-
rique. Les naturels se font un ornement des becs de ces oi-
seaux; les portent même comme amulettes , et se couvrent de
leurs peaux cousues ensemble. Ces macareux ne s'éloignent;
I'amais de terre déplus de cinq àsix lieues; les navigateurs qui
es rencontrent pendant la brume , doivent être à peu près
certains qu^ils n^en sont qu^à cette distance, (v.) .
MACARIfiO ou CA1\1B(>U. Cest le Renne habitant
de l'Amérique. V. Cerf, (desm.)
MACARISIË , Macarisia, Arbrisseau de Madagascar ,
que Dupetit-Thouars regarde comme devant former on
genre dans la monadelphie décandrie.
Ce genre présente pour caractères : un calice turbiné
k cinq divisions ; une corolle de cinq pétales insérés à la
base du calice; un ovaire supérieur surmonté d'un style
simple ; une capsule à cinq loges monospermes ; les semen-
ces pourvues d'une aile latérale. (B.) • «
MACARON DES PRÉS. Synonyme de Mousserok
b' Armas, (b.)
MACATLCHICHILTIC ou TEMAMACAME C'est
le Mazame au Brésil et à la Nouvelle Esp. V. Cerf, (desm.)
MACAYACAHOU.C'pst le singe aussi appelé viduUaoa
veui^e j et qui appartient au genre des Sagouins, (desm.)
MACCAMA. C'est f dans Nieremberg, les MaZames.
F. l'art. Cerf, (s.)
MAC CAO. Nom anglais de I'Ara. (v.)
MACCAW-TREE. Nom donné, dans les colonies an-
glaises d'Amérique , au Cocotier du Brésil (^cocos butyra^*
cea). (ln.)
MACE. Nom anglais des Massettes {iypha^. (ln.)
MACEIRA. Nom portugais du Pommier, (ln.)
MACELLA. Nom par lequel les Portugais dé!»ignent les
Antuémides ou Camomilles, les Achillées, plusieurs
autres plantes voisines et les Millepertuis, (ln.)
MACëR, ou MACIR , ou MACRE. On donne ce noin
à une sorte d'écorce jaunâtre , apportée de l'Orient, d0at
MAC 33!i
lès anciens ont parle , qui est k peu près semblable k celle
du simarouba , et qu'on soupçonne être la même que celle
de Tarbre qui port« ce dernier nom ( V. Sm/iKOVUK ). Il ne ^
faut pas confondre le Jhacer avec le macis^ qui est l'enveloppe
moyenne du fruit du Muscadier. V, ce mot. (d.)
MACERET. On donne ce nom à TAiaelle aiïguleuse ,
dans quelques endroits, (ln.)
MAGERON9 Smyrnium. Genre déplantes de la pentan-
drie digynie et de la famille des ombellifères , qui offre pour
caractères: des ombelles peu garnies, dépourvues de colle-*
rette ; des ombellules à neurs jaunes également dépourvues
de collerette f composées d'>un calice à peine apparent; de
cinq pétales presque égaux , lancéolés , carinés , un peu ré*
flécbis; de cinq étamines et d'un ovaire inférieur ^ surmonté
de deux styles fort courts, à stigmates obtus et sujets à avorter
dans celles du centre ; fruit ovale , ou ovale-oblong , gib*
beux, ayant un pei\ la forme d'un croissant , et composé de
deux semences appliquées Tune contre l'autre.
Ce genre, fçrt voisin des Livèches , renferme des plantes
vivaces ou bisannuelles , à feuilles caulinaires simples ou
teméeSy et à feuilles radicales composées. On en compte
dix espèces, les unes de l'Europe méridionale, les autres de ^
l'Afrique ou de l' Amérique.
* Les principales de tes espèces sont :
Le Mage AON commun , Smyrmum olusatrum , dont les
feuilles supérieures sont ternées, opposées, et leur gaîne la-*-
nugineuse sur ses bords. Il croi't dans les parties méridlo*-
nalesde PEurope, aux lieux sombres et marécageux. Il est
bisannuel. Toutes ses parties ont une odeur forte, aroipa-
tique. C'étoit autrefois un légume dont on faisoit assez d'u«
sage. On mangeoit en salade les jeunes pousses, après
avoir fait blanchir les racines , comme on mange encore
celles de céleri, et les feuilles en guise de persil. Aujourd'hui
on ne s'en sert qu'en médecine ; savoir , des racines dans les
apozèmes et les bouillons apéritifs , et des semences , qui
abondent en huile essentielle , comme carmînatives.
Le Macéron pERFOLté a les feuilles supérieures simples
et amplexicaules. Il croît dans les parties méridionales de
l'Europe et est bisannuel, (s.)
MA-CHAC-LAN. C'est le nom que porte , en Chine y
vine très-belle espèce à'OviCïLiS {oiihis Susannœ^, (^^0
MACHAIROLOBOS des Grecs. Adanson rapporte
.cette plante à- son genre Kanayali qui comprend des es-
pèces de dolichos de Li nnsius. (l'N.)
336 M A €
MACHAIRONION. L'un des noms Au Glateul , chez
les aDoiess. (tN.)
. MAC H AN. QuelquesaBciens^oyagenrsont désigaé sous
oe nom la Panthère. F. à Tart. Cmat. (s.)
MACHANDËL, MACHHOLDËR. Deu noms aile-,
mands da Genétbier. (ln.)
MAC H ANE, Machunea. ArhTÏsseain de Cayenne à bran-
ches sarm'enteuses f à feuilles opposées, petMées, orales,
pointues y dentées , et à fleurs encore inconnues , qui'Aablet ^
a figuré. Il a de gros fruits rassemblés par paquets , qui,
sons une écorce lisse , brune" et coriace, marquée de petites
lacbes rondes , contiennent quatre ou six amandes.
Cet arbrisseau forme , selon Jussien, un genre dans la
famille des ^ottifères. (B.)
MACHjfERlNE, Machœrina. Genre de ipiantes établi
par Vahl pour placer le Cboin restioïoe. Ses caractères
sont : épillets composés d'écaillés lâchement iinbriqiiées; ca-
lice à deux valves ; point de coi^le ; des soies à la base des
semences, (b.)
MACHAONIE , Machaonia. Petit arbre de TAmérique
méridionale qui , selon Bonpland , forme seul un genre dan«
la pentandrie monogynie et dans la Camille des rubiacées.
11 offre pour caractères : un calice à cinq dents persistant ;
une corolle monopétale à cinq divisions et à gorge velue ;
cinq étamines ; un ovaire inférieur surmonté dW style à
stign^ate bifide ; une capsule ài deux sillons, bivalve , bilo-
culaire et monosperme.
Cet arbre, qui croît dans l'Amérique méridionale, a les
feuilles opposées , pétiolées , ovales , aiguê's , velues en
dessous , et les fleurs sessiles disposées en panicùles termi-^
nales et trichotomes. TI se rapproche du. CniMAaaHis et da
QuiNQurNA. (B.)
MACHJERIUM. V. MAcntRE. (lw.)
^ MACHE. Plante du genre des valérianes ^ qui se troiire
abondamment dans presque toute la France , et qn^on cul-
tive dans les jardins, aux environs des grandes villes, pour la
manger en salade. Adanson Fa séparée des oalénaness poar «n
former le genre Fébie. (b.)
MACHEFER. Espèce àelaiUerqae forme le résida ter--
reux du charbon de terre en se vitrifiant à depai dans l€ fea
des forges. On lui a donné ce nom parce qu'on a supposé
qull y entroit une portion de fer qui avoit été dévorée par
les parties sulfureuses de la houille ; mais la houille , ou le
charbon de terre seul, brûlé dans les poêles et recouvert
de ses cendres humectées , produit également du Mâchefer,
(PAÏ.)
MAC 33^
MAGHERIE on MACHiERION, Machœnurh. Genre
de plantes établi pour placer «pielqaes espèces de Nissoces ,
principalement le I^issole ferrugiiœux , qai diffèrent des
autres. Ses caractères sont : calice campanule à cinq dents
et accompagné de deux bractées ; carène de la corolle bifide ;
légume comprimé en sabre ^ sans valve , et contenant une
seule semence réniforme. (b.)
MACHETES. C'est, dans le Règne animal de M. Cuvîer,;
le nom générique du Combattant, (v.)
MACHETTE. Nom vulgaire du Duc a touRTEs obeilles.
F. rariiclè Chouette, (v.)
MACHI ou MATCHI. Les habitans des colonies espa-
gnoles , dans l'Amérique méridionale 9 donnent ce nom aux
singes du genre des Sapajous. Les Créoles l'étendçnt à plu-
sieurs autres quadrumanes, (desm.)
1 MA-CHL Nom chinois du Sésame i^OrieniÇsesamum orien-
tale). V. Cay-me. (ln.)
MA-CHI-HIEN. Nom donné , en Chine , au Pourpier ^
portulaca oleracea, (LN.)
MACHILE, Machîlis. Genre d'insectes de l'ordre des Tht*
SANOURES , famille des Lépismènes.
Les entomologistes ont confondu ces insectes avec les /éf-
pismes; mais ils s'en éloignent en plusieurs points : les an-
tennes de ces dernières ^sont insérées entre les yeux ; leurs
palpes maxillaires ne font pas de saillie, remarquable ; leur
corps est déprimé et ne saute point ; leurs yeux âont petits
et formés de petits grains; leur corselet est composé de seg-
mens presque égaux ; les filets de leurqueue sont de la même
grandeur; leurs hanches et leurs cuisses sont comprimées; au-
tant de caractères que l'on n'observe pas dans les machiles. Ici
le corps est d'une forme qui approche descelle d'un cône ; ses
c&tés sont comprimés; son dos est voûté aumilieu; les antennes
et les palpes maxillaires paroissent naître dans une même
ligne transversale ; la tète est petite , enfoncée en partie
dans le premier segment du corselet ; les yeux sont grands ^
à réseau , et réunis postérieurement ; le premier segment du
corselet est beaucoup plus court et plus étroit que le second ^
se replie sur les côtés , devient presque cylindrique , et avance
de part et d'autre antérieurement ; le second segment est fort
grand et élevé; le reste du corps est ensuite forùié de" plu-
sieurs anneaux qui diminuent insensiblement de grandeui^ jus-*-
qu'à l'extrémité postérieure. Cette partie offre : t." trois filets
sétacés, longSy dont celui du milieu plus grand ; a.^» une pièce
âemi'transparente ^ d'un blanc jaunâtre ^ cylindrique , eom'-
XVllU ikA
338 MAC
primée, canalîcalëe» sltaëe immédiâtemeiit aa-^essoos, et
qui peot bien être an oridiicte ; 3.» ao-dessou» de telle-ci u6
appendice cylindri(|ae , biaittculë an bout; on irotf ansn'
toot le long des côtés da corps de petits appendices eyiin^ •
driques 9 simples en majenre partie , et daiM ott ignore l'n-
sage. Les pattes sont asses conrtès , avec les torses coniqnes ,
de deux pièces 9 dont la dernière est mnnie de denr pe^ cro^ •
chefs. Le corps de Tinsecte est toat couvert de petites écaHkes,
mais qui n'ont pas d^édat argentin>coatine celles des lépisme^ ,
Les machiies sautent très-biea par le moyen de leur queue.
On les troure surtcdt dans fes bots , au pied ies arbres. La
seule espèce connue est la Machile MIypode, MàchîSspofy- '
poday ù/Amapoirpoéa, Ltnn. On latroove en Europe.
J'aToia d'aboré nonrimé ce gnireforHeine; mats, pour éi4f er '
la conittsioa qai auroit pu em résulter , f isô-cbangé cette déno-
mination, (l.)
MACHILE t MiiuhHus* ^Rumphias dési^ae soits ce nom
quatre arbres qui paroissent fort différens les ans des antres^ ;
mais dont il ne fait connoître les caractères que d'une ma-
nière incomplète, ffs sont figurés pi. 4o, ii et 4^ de T Herbier^
d'Amboine.
•'Le premier paroil être roisin des lauriers. Son bob est
léger , de couleur citrine ^ et est de longue durée' dans les '
constnictions.
' Le second a le bois nfoins coloré. et moins durable.
Le troisième a m bois )aanâtre y noueux et de longue
dorée.
Enfin , le quatrième a le bois propre à. la constructioo^ des
édifices. Ces quatre arbres ont i«s feniiies alternes^ et se troa-
vent dans les Moluqoes. (b.)
MACHLtS. C'est ainsi qoe Véian est. désigné dans VHiS"
taurâ naturelle de PUne. V. ëLa.n à l'article Cerf, (s.)
MÂ.C-MON-N AM. Nom codiincbinois d'une plante qae
Loureiro place dans le genre ZamdchelUa de Linnaras, et qoi
paroit devoir en constituer un particudier.- Sa racine , fbrmëe
de plusieurs tubéro^ités, domie naissance à* à^ feuilles ensi-*
formes et à des épis simples , garnis de fieurs mâles et de
'fleurs femelles; tes premières ne. présentent qu^une seale
étaminè ; les secondes ont quatre ovaires , logés dans un pë^
riantbe. d^une seule pièce , découpësr en six lobei. Les firaits
sont à&& baies monospermes. Il aniïît de comparer cette des-»
cription.avee qeilfs iotZanakhellui pour s'assurer de la dM£é «
^ tenctt entre ce damier genre et celui qu^onpooiroft former
avec la plante de Loureiro-. (i«n.):
MACH-NHiA. Nom de Toi^ , en Cochincbine. r. Mîl
MAC à3q
MAGHO. Nom eâpagdal du Mulet. (DÉstt.)
MACHOACAN NOIR. Il paroît que le Jalâï vrai ( con-"
vohulus jalàpà) a été ain&î désigné atitrèfols. V^ Jalàpium—
GELAPiO. (ïiN.)
MACHOIRAN^ Machoiranus. Soas-genre établi par Çu-
vier poctr placer quelques espè(;éâ ^é Silure^ qài foql' psirtie
des genres PimtélOde et BoRAè dé Làcépèdè. il, se distîn^
gué de ce dériitér par les nagéoirA dorsales', ^ont la première
est rayotmée ti la seconde adipeuse. Lés espèces qui y en--
trent se trouvent aux Antilles.
Ce genre avoît jadis été établi j^at- Linâœu^ et Artedi
sous lé notfï de Mystê. (fi.)
MACHOIRES , MadbÙlœ. Ce moi indique , dans fa plu-
part de» ahim^liz, les insifdtilèns propres, à la mastication ,
et on les divine en supéHetire et irtferièUrè, Elles sont ati con-
traire latérales dafns les iii^ectés% et ne peuvent étire désignées'
que par leur pY>sitiotf à droite ou à gaùéhe.
liesmdchoiresy qu^il faut bien distinguer des mandibules^ sont
placées au-dessous d^elles , tiiè nieuvent com^é elles; niais
elles sont ôrdinalrerfiént ntioita's fortes , pTus aplaties, plutôt
membraneuses que cornées , àtirtôut à' leur partie interne ;'
elles portent sur leur dos et dans lé point dé réunion de leur
partie coi*hée avec leur partie memb^neusé, un ou deux
petits appendices ordinairement filiformes, cornés, articu-
lés , assez semblables aux àntenhes : on les a nommés /^oZ/^es'
ou anUnmdés,
L^usage des mâchoires n'est pas de côu'pér et de diviser les
alîmens ; elles lie sont pas mues par des niuscles assez forts
pour cette opération ; ni^ls' elléà servent a le^ diriger ^ à les
contenir , à déternfiiiier la mastication , et à favoriser peùf-
^tre la déglutition.
An mot BouCHis , nous aVon^ parlé àvée plus dé détails de
la conforni^ation des mâchoires, dans les différées ordrçs d'io"
sectes qui ëû sont pouWus. V.^ùvcbe, (o. l.)
MACHOMOR. Espèce dé Champignon du Ramtscbat-
ka , dont une légère infusion produit la gaîté et Tivresse ;
et nté forte infusioii, lé sôrriitieil et la mort, (b.)
MACIH>QUET. Ce nôtri, qùî, dans quelc^és îles dès
Indes-, signifie forgeron, a étii^ dotiné k' un insecte dé Tor-
dre dçs Orthoptères , \xn grillon ou un criquet probablement ,
pai^cef ([iië le'btniit qti'ii foit entendre esï semblable' à celui que
{produisent de foin troi^ coups de mairteau frappés l'un après
'antre , et avec mésuYe n sur une enclume. Ce son n'est' ni
discordant ni désagréable. L'animal se tient dans les trous
ou dans les creu^ d arbres , et ne pénètre que rarement dans
les maisotiJir. Ses éfytres ont dlfférens enfoncemens. (l.)
34o MAC
MAGHOTTE. Un des noms proyençanx àe U
Chouette» C'y ^
M\CIA et SÏACIATOI^. Ges deux noms étoient, chez
les Romains , ceux du MouROif rouge ( anagaliis iuven-
$is). (LN.)
MACIGNO. Pierre marneuse et micacée , tantôt com-
pacte , tantôt schisteuse , qui forme les collines stratifiées
d'une partie de la Toscane , «sirtout aux environs de Florence,
où Ton en fait un grand usage pour la construction des édifices.
Il y a du macigno.àe deux couleurs : Fun , qu'on nomme
ffieira bigia , est d'un jaune grisâtre ; Tautre , appelé pi^
serena , est d'un gris-bleu ; c'est celui dont la plupart des
maisons de Florence sont bâties. Il a Tinconrénient de noir-
cir à Tair , et de se décomposer à la longue.. La pUtra bigîa ,
qui contient de Toxyde de fer , a plus de solidité , et résiste
mieux à l'action de 1 atmosphère : elle est meilleure pour, les
constructions extérieures , et la pielra serena pour les parties
intérieures des bâtimens.
Les couchés supérieures des carrières de macigno sont
plus argileuses que les autres ; elles résistent fort bien k l'ac-
tion du feu , et l'on en construit les fours et les foyers.
Les mêmes collines ont des couches dont les unes sont
d'une consistance moins solide que le macigno "; ce n'est quel-
quefois même qu'une argile durcie ; on nomme ces coucher
hardeUonne : les autres sont au contraire beaucoup plus dures
que le macigno , et portent lis nom 4e pieira forte • c'est cette
pierre qui sert à paver les rues de Florence. Elle est blan-
châtre , et c'est à cette couleur que l'on atttibue l'afFoiblisse-
ment de la vue , qu'on éprouve à Florence plutôt qu'ailleurs.
Mais Ferber observe qu'à Naples où les rues sont p^avées
d'une lave noire ^ on voit une infinité de gens ne marcher
qu'avec des lunettes. On remarque aussi la même chose dans
d'autres pays , surtout depuis quelques années , quoique la
couleur du pavé des rues n'ait pas changé ; ainsi l'on doit
cherche^ ailleurs la cause de cette infirmité. .
Le savant observateur Ferber dit , avec raison , que les
deux sortes de macigno , de même ||ue le bardellonne et la
pietra forte , ne sont que des variétés de la même matière y
dans laquelle dominent tour k tour l'argile , la terre calcaire
et le mica.
La pietra forte varie pour la couleur, comme le macigno :
elle est assez souvent d'un jaune-gris ou bleuâtre ; quelque-
fois même ces deux couleurs se trouvent réunies dans une
même couche.
Dans la carrière de Campora^ qui -est à deux milles «le
florence , et d'où l'on tire tout le j^avé de cette ville 9 la pic-
MAC ^ 341
tra forte est déposée par couches horizontales , qui n^ont
que quelques pouces d'épaisseur , et qui sont quelquefois sé-
parées les unes des antres par des couches semblables de
bardellonne ; et Ton remarque açsez souvent entre celui-ci
et la pietra forte « une légère croate de spath calcaire d'en -
vîron une ligne d'^ë^àisseur. Ferbèr pens^ que c^est'cctte ma-
tière calcaire qui , en pénétrant dans une couche de bardel-
lonne j la convertit en pietra forte..
Cette pierre offre une particularité remarquable dans sa
structure intérieure : elle est toute divisée en rhomboïdes ,
qui sont séparés les uns des autres par des cloisons de spath
calcaire ; ce qui semble prouver que la matière calcaire et
r argile ont été déposées en même temps, et que le triage
s^en est fait par le jeu des afBnités, et par Teffet de cette ten-
dance qiu^ont presque toujours les molécules calcaires à s'ar-
ranger sous une forme rhomboi'dale , qu'elles ont communia
^ qilée à l'argile de la pietra forte , comme elles la commu-
, oiquent au sable quarzeux du grès de Fontainebleau.
Les collines formées de ces diverses sortes de couches
se trouvent dans une contrée qui fut anciennement toute vol-,
canisée ; elles reposent même quelquefois sur dés basaltes.
Ferber nous apprend , page SgS , 4o3 9 4^7 9 etc. , que Von
voit fréquemment , soit dans le macigno 9 soit dans la pietra
forte , des veines et des rognons de houille {lignite P) ; dans
la colline de BohoU^ elles se trouvent placées alternativement
avec des couches de grès homogènes.
C'est dans les montagnes de macigno qu'on trouve des
couches de cette pierre marneuse , connue sous le nom de
pierre de Florence , dont on voit des plaques qui décorent tons
les cabinets de minéralogie ; les unes offrent àes mines , et
les autres, y des paysages. Quelques auteurs donnent à cette
{ûerre le nom àe marbre; mais c'est fort improprement , car
à matière argileuse dont elle est composée l'emporté de
beaucoup surles parties calcaires qu'elle renferme. K. Pierre
deFloreivce. (fat.)
MACIR. r. M ACER. (B.)
MACIS. Seconde écorce de la Muscade, (b.)
MACJON. F. Gesse tubéreuse, (d.)
MACKAU-TRÉË. A laMamaïque et dans les autres co-
lonies anglaises d'Amérique , on donoe ce nom à un palmier
dont le tronc est épineux et les fruits de la grandeur des pru-
nes. Ces fruits sont entourés d^une écorce épaisse qui donne
nne substance grasse analogue à celle que produit le palmier
à huile. Les graines sont susceptibles de prendre un très-beau
pdli. Les négresses en font des chapelets. Ce palmier pa-
roh être très-voisio da Cocotier butyracé. (ln.)
34a MAC
M ACKREL. Ç'esl le Màqoeae kv. (b.)
MAC-LAN. INom donné , en Chine , à une es[»èce de iik-
iùacée cultivée comme omemejat C'est le linopespicala de Lou^
reiro. Çln,)
MACLÊ ( Hfiiiy , Brodant , Brong* ; GruciU, Laméth. ;
OUasioliih , KafsJUy James. ; Hahpaih^ W. ; Piured^cmx , .
K. D.)- Sul^$tajÇLc.e nierreiHie tr.às-remarquabie, qu'on troare
engagée dans le scbiste argileux primitif , et ,qui se présente
e^ prismes quadraiigEilaires , lesquels semblei^ formés, de plu-
sieurs cristaux mâclés et unis par la n^èmé substance schis-
teuse qui leur sert 4e gangue, de manière que lorsqu'on coupe
If s prismes en travers ^ leur traùche otÉep des Ijgnes disposées
l^s unes en crofx daps le sens des diagonales , ou en carré
dont les côtés 3ont parallèles au bord des prismes. Cette sin**
gulière stnictorp a fajt f^ommejr )a mâpie , pîefre de croix.
La mâcle ^pji d'un rpjc^e tendre tendiant au lil^^ lamel-'
leuse et à lames très-bri{fantes. Cependiant eH<& est plus or-
dinairement d^un b^nc jaunâtre .ou brunâtre ou grisâtre, à
structui^ l^naelleuse peu 09 point apparente et à gf a^n fin
et serré y modificatio^a qui est due ^ai^s doute à une altéra)"
tion particoUère » résultant à^unt cause f^palogue à celle qui
çpère )a décomposition du feld-spatb- Ç'?estceque Ton^e sau*<
roit affirmer, pu^qu'il n'existe aucune analyse 4^ la mâcle.
Cette substance jouit de la propriété 4^ çommi^ûquer l'é-
lectricité vitreuse par frottement.
La mâcle lamelleuse est translucide , dur^ au poi^t 4e rayer
le verre assez fortement ; ellç ^e pÙye as^e^ difficilemeTit. Sa
pesan^epr spécifique est de 2,94 /environ. Au cbfijui^je^u , elle
est infusible ; mais elle blanchjlt çt dçviept opaque. S^ forme
f primitive , $eloi| M. )9aUy t ^st celle 4'uQ ^À^^^^P TP.Ç^?^&^*
aire dont VÎQcidençe 4es faces e^t 4^ S^^^àS f\ .4^ i^P^
ep:)firon. Cet octaè4r^ se sab4î^^^l^ ^^ ^Pls^^^^r^f^ plf^^ 4fp
férens , dopt l'indication ^st difficile k donner i^ansfigqre , fK^a^s
dont on peut se fairje une idée ep considéf ^ \^ i^ri^^ pri-<-
mitive comme un prisme légèrement rhoipboïdal , 4iyi^i^(^
dans le sens de ses diagonales et o^iqqemftnt i^ur sjes angles
obtus. (HaUy, 7V<«.)
Les variétés de forme de lam^clese)>pfnent à 1^ i:\TVfitpns-'
maifquc P'esif le pf ispti^ presqpe rpçtang^l^ife ppi p^u sensi-
blement rhqml^pïd^l ï)?ps son centre , pn vpit toujqurs ^^
r)iombé noir oif grif ^Ufiç*, M*, d^ ^purnon ei^ ci^e i^pe vaijété
k sonimet di^4r^«
M. Haiiy a^met iiqe variété pro4uite, p§r }e grpupeineBk
de quatre cristaux à la fois ; il la npi^mè n^i^cte çi^^lqrnéff e(
il en distingue plusieurs sortes d'après l'ai^sprtimèf^t 4^' ^P^
substances qui composent ces cristaux ; mai$ nous peiispnç
^
MAC 343
quMl n'y a pa$ Heu îcir à un groupement réel , mais quMl n^y
a qu'întercallation de ia matière noire dans les lames de la
substance de. la mâcle , et cela d'autant plus que les lignes et
les petits rhombes noirs ont le^rs directions parfaitement en
accord avec les divers clivages de la mâcle. Les assortiment
de ces lignes sont principalement les suivantes > qui se combi-
nent aussi entre elles^
1. TAragramme, Un rbombe noir intérieur, dont les angles
sont unis aux angles du cristal , chacun par des lignes de même
couleur qui marquent les diagonales mêmes du cristal.
2. Pentarhombù/ue, Le précèdent , avec quatre petits rhom-
bes aux quatre aii^le» du 4^ristaL
3. Poiygramme, Xie# dessins précédens avec d'autres raies
noires parallèles aux diagonales , ou bien aux côtés de la
base. Lorsque ces deux accidens se présentent à la fois sur
Je même cristal f sa coupe imite plus ou moins bien un échi-
quier ; on ppurroit le nommer alors màck mosaïque,
■ 4* GrconscrU, Prisme presque noir avec une légère bor-
dure blanche t ou bien avec les pans simplement recouverts
d'une pellicule blanche nacrée senoJlîlable à du talc, ou plutàt
à du mica talqueux.
. La mâcle n'a encore été trouvée jusqu'ici que dans les
terrains primitifs , et dansjle schiste argileux » sorte d'ar-
idoise ; elle y est en prismes quelquefois très-déliés , mais
quelquefois aussi assez gros; ses cristaux sont disséminés
ou entre-croisés ; rarement ils se trouvent groupés en étoiles
fjL nombreux rayons ; ils se fondent avec le schiste quiieur sert
de gangue, et paroissent avoir avec cette gangue une liaison
intime. La mâclei n'est pa& très-répandue, et dans chacune
de ses localités t 1^ roche qui la , contient n'est pas très-
étendue.
. C'est à Saint Jacques de Compostelle qu^on a d'abord
découvert la mâcle. çn cristaux qui sont dégagés de leur
eangue , qui est iine roche schisteuse en partie décomposée.
Ces cristaux n'ont plus leur ti3su cristallin ; ils |oni d'un blanc
jaunâtre ou, gris verdâtre , ou même rougeâtre, avec l'appa-
rence de la stéatiite qU du talc ; c'est ce qui a pu faire ranger
la mâcle dans la famille des pierres magnésiennes* La mâcle
d'Espagne offre 9. assez fréquemment 9. la variété polygram-
me. Boece de Boot^ qvû eA parle sous le nom de lapU cruci^ty^
dit qu'elle étoU de son temps en grande vénération^ On la
portoit pendue au cou pour arrêter ies hémorragies^ guérir b
fièvre , donner du lait a«u; nourrices; mais« mal&ureu&ement
tour sa célébrité, elle n'a aucune de ees vettus- Ou lui attri*
uoit encore le pouvoir de chasser les esprits, lia mâcle
d'Espagne se trouve en cristans^oblongs ou cyiindroïdes dont
ZU MAC
les arêtes et les angles sont arrondis par Tusure. On lés
coapoît par tranches qa'on enfiloit en forme de chapelet. Ces
cristaux ont quatre à sept lignes d'épaisseur et même plus ,
car il y en a qui ont un pouce ; ce sont les plus rares et les
plus gros dans Tespèce.
En Bretagne, près Saint-Brieux , au Heu dît les Salles de
Rohan 9 près d'un étang de ce nom , il y a un schiste noir
bleuâtre ou grisâtre , dans lequel sont disséminés ou groupés
des cristaux de mâcle que dans le pays on nomme lardons : celte
mâcle est Torigine des armes de la maison de Rohan : elle est
assez commune dans les cabinets. Elle est souvent lamelleuse et
cristalline. Ses prismes sont assez réguliers , assez longs , et
s'obtiennent quelquefois isolés. Us ont jusqu'à 3 et 4 pouces
de longueur ; leur surface est luisante et nacrée ou micacée ;
Us ont jusqu'à cinq lignes d'épaisseur et présentent quelque-
fois des éiranglemens qu'on pourroit prendre pour àes
articulations, mais qui n'en sont pas. La structure intérieure
est généralement tétragramme ou pentarhombique. Le
schiste qui là contient présente, souvent lorsqu'on le fait cha-
toyer, une multitude de petits plans ^bombes semblables aux
rhombés noirs qui sont dans les cristaux de mâcles , en sorte
■ qu'on ne peut pas douter qu'ils ne soient produits par une
cristallisation du schiste lui-même. Ceci n'étonnera pas lors^
. qu'on se rappellera que M. Daubuisson a prouvé que le
schiste est un composé de parties de mica extrêmement
fines , et lorsqu'on aura remarqué que la forme primitive du^
> mica est celle d'qn prisme droit à base rhombe. Ce sont de
semblables rhombes qui se sont formés simultanément avec
' les cristaux de la mâcle qui ont produit leurs dessiAs inté-
rieurs. L'enduit argenté ou luisant des cristaux est composé
• Itii-même d'écaiiles de mica beaucoup plus pur.*
Les prismes de mâcle de la Bretagne s'amincissent par
le bout et finissent en pointe , ou se confondent avec le
schiste. La mâde a encore été observée en Bretagne , dans
le bois^de Bintin , près de la ville de Montfort-la-Canne, à
cinq lieues de Rennes. «
On doit à Doiomieu et à M. Lelièvre la découverte de
cette substance aux Pyrénées, dans la vallée deBarège. C'est
encore dans une sorte d'ardoise fort tendre qu'on y voit les
cristaux de mâcle. Jls ont une ligne d'épaisseur et ils sont peu
apparens , à cause que le rhombe noir du milieu en fait la
Çresque totalité. C'est la variété circonscrite. Au plateau de
Voumouse dans les Hautes-Pyrénées , il y a un second gi-
/sement de mâcle. Les cristaux sont tétragrammes, plus grands^ .
et dans uii schiste plus gris.
 Gefrees , près de HofT, dans le pays de Bareîth, existe
V
MAC 345
une schiste analogae SLxn précédens^ maïs qui ne paroît
pas altéré ; il est traversé par une multitade de crislaux aci-
culaires de mâcle tétragranime blanche , ayant quelqueiois
la structare sublamelleuse. Cette belle roche est commone
dans nos collections ; on y peut très-bien observer la dis*
position des cristaux , quelquefois oblique ou perpendicu-
laire à celle des feuillets de la roche. Un schiste analogue a
présenté la mâcle en petits cristaux dans le Cumberland , en
Angleterre ; et en Irlande , à Aghavanagh et à la montagne
de Battiu'^Glass , dans le comté de Wicklow.
La mâcle est encore indiquée dans un schiste argileux micacé
dans la montagne dite Serra de Marao en Portugal , et dans
un gpeiss près de Nantes. L'on prétend que la mâcle a été
trouvée au Chili , près de la ville de Sainte-Croix.
Ainsi la mâcle se rencontre partout dans le schiste argileux ^
quelquefois micacé, et qui appartient aux plus anciennes for-
mations.
. Les minéralogistes ne sont pas d'accord sur le classement de
cette substance. On a cru d'abord qu'elle devoit être placée
parmi les pierres talqneuses. Nous avons fait remarquer plus
haut que la mâcle à tissu lamelleux est le vrai type de res-*
pèce, e% que la. variété d'apparence stéatiteuse n'en est
sans doute qu'une altération. Lorsqu'on eét reconnu la struc-
ture lamelleuse de la mâçle , on changea d'opinion. Werner
,et Hoffmann la regardent comme très- voisine du feld-spath.
MM.Bernhârdi, Fitton et Stephens avancent que ce n'est
autre chose que de la JamÈsoi^ite, c'est-à-dire Vandalousite
de Werner ou \e feldspath apyre de M. Haiiy. En effet, il y
a de très-grands rapports entre ces deux substances ; Tune et
l'autre appartiennent aux terrains primitifs ; la première se
trouve dans les gneiss : ses cristaux se présentent en prismes
à quatre pans dont la couleur est presque toujours le rosé H-
las ; leur surface est recouverte de lamelles de mica nacré ,
qui y forment un enduit luisant ; et l'intérieur offre souvent
4à même substance interposée dans ces lames. Peut-être que
si le mica eût été en parties aussi ténues que dans le schiste ,
il auroit produit les dessins qu'on voit dans la mâcle. Le gneiss
sur lequel sonjt les criistaux de jamesonite de la Bavière , est
souvent composé de très-petites paillettes de mica formant
dek feuillets extrêmement minces. On a vu que le schiste des
«nâcles n'est lui-même qu'une roche formée d'élémens de
mica y et que quelquefois il est micacé ( Portugal ) , ou un
-gneiss (Nantes). Lés prismes de jamesonite , comme ceux de
la mâcle , ont» des étranglemens analogues. Ces deux substan-*
ces sont infusibles, rayent le verre | ont un clivage suscep-
tible de donner un prisme quadrangulaire à base rectanga-^
^46 MAC
laire ou presque rectangle , qui se sabdÎTise dans lé sens Ae
rune ou des deux diagonales de la base ; dans la iamesonite,
.les angles solides sont sonvent remplacés par des facettes;
^ans la mâcLe , M. HaUy a reconnu un clivage qui tronque
les angles solides obtus , et M< de Boumon possède des cris-
taux de micle avec des sommets dièdres. Tout semble donc
démontrer que la mâcle et la jamesonite sont très-voisines Tune
,de l'autre , et un nouvel examen de ces deux substances , et
/aite sur )a variété rose à tis^u lamelfeux et translucide. Il faut
savoir le même soin pour la jamesonite. La mâcle et la jame*
sonite sont placées près du feld-spath par Jameson.
Les étranglemens qu'on observe dans les prismes de la ma-
fia de Bretagne ont fait croire à quelques naturalistes que
ces prismes étoient des articulations de corps organisés fosr-
iiiles, du genre des encrinitçs , c'est-à-dire j que c^étoient des
fntrogues; mais le plus l^er examen suffit pour démontrer qu'il
p'y ^ P^^ 1^ moindre analogie entre la mâcle et lés encrinitea.
(lr.)
. MÂÇLE. r. MâCRE et |IÉMITRQPI«. (ln.)
. MACLOU. Nom vulgaire de TAconit aiituore. (b.)
. MAÇOÇQ. Grand quadrupède du Congo, auquel Dap-
per attrifaife 4e loqgiies cornes pointues, des jambes grêles ^
le cou l'ave de bianfr.et de gris , et la grosseur d^un chepai,
4C'est vr^isembiablfi^efit qqelqqe grande esjpèoe Saniihpes
pip g^zêiles. Le no|n de m^H^oco^ toujours suivant Dapper,
Tcut dire grimât (fête , ^sflis la langue du pays, (s.)
MAÇOCQWfJR. ]^pèce de c^mge^ dont les Américains
font des ipstrupnens d^ musique , m U vidant et y mettant
jquelqv^s caillou^* V, au mot Cqurge* (B.)
MACULÔiKf Poisson figuré par Renard , pi. 9 , n.*» 6<x
Il app^rtif^nt ^ujg^urc Piagramms de Cuvier. (b.)
. |IiACOM£|MA* Nom portugais d*une espèce de Pal-
ifiER du 3résil, qui nou^ est inepnnu. (Lit.)
' MAÇON. Npin vutg^re de la ^ittellx , parée qu'elle
iei|duit de terre Vouverture du trou de Tarbre où elle nidie.
(y)
9(AÇON. l^oui vulgaire d^un p^^lmi^ de T Amérique mé-
ridiop^is qqi i|'a p9A encore été observé par les botanistes.
(B.)
. llf(AÇQNNE. Nom que les marchands douaient aux es-
pèces 4^ f{QquilU$ 4^ gçni>e Toupie, qui soudent àts corps
^trangt^rs^ PW^m^ 4es|[î^rc«s^ à leur test V, au motCo-
QUU<L£. (B.)
MAC 347
MACOUARANA, Nom d'un Tihamov. F. ce mol. (v.)
MACQUBÉ, Macoubea. Arbre élevé de la Guiane , à
feuilles opposées , pétiolées , ovales , entières , à fleurs in-
connues. Les fruits sept de la grosseur d'une orange à écorce
rugueuse , et contiennexiit d^us leur centre, ql^ est videx,
une grande quantité d'amandes assez gros/ies , convexes d'un
côté , sillonnées d^ l'ai^tre 9 attachées à up yl^ienta qui ta-
|}is$e tput^'intérîepr 4^ frqi^ Ils ^çnt supérieurs ^ disposés
en grappes et portés spr des pédouçules- commm^ , situés
dans lés bifurcations d^s f^ffxt^xoi^
Toutes les parties du piacoubé ^onn^nX un ^pç laiteux ;
son bois est aun jaune T|ei7|âtf,e , ^t r/épand une mauvaise
odeur. . .
' Jussîeu a fait ui^ genre de cet arbre ^ qu'il a placé dans
la famille des ApocmÉES. (b.)
MAGOtlCAGrUA. Npin que porte, au Brésil, selon
"Mafcgrave , la MÂgoua. V. ça n^)|, oçi p^ptf^f.'le oiot Ti-
NAMÔU. (s.)
' MAC OU Ç pu , M^cqjicoua, Grrand arj)re 1^ fepilles al*
lernes , presque sesisîles , 9v.a|e$, qu.e)qu^fois obtures 9 qpelr
quefois terminées en pointa « 4 fleprs très-petiteSf blanches^
tiaissant par petits bouquets dans les ai^seDa? des Jfeuilles et
accompagnées de petites bractées éçai|lenses , qui fonpe up
genre dans la tétrândrie moppgynie.
Ce ^enre a pour caraàtèreç ; un ca)ica monophylle très*-
l^e^it f divisé en quatre découpures pointues ; une corolle
inonopétale 9 évasée^ diyisae en quatre lol^as arrondis ; qua-*
tre étamines dont les'Qlanians, aHerpes avec lp.$ divisions da
la corolle 9 portent des âi^thères ^dymes; pn ovaire supéi-
rifsur arrondi 9 sunpqnté d^pp sligpiate pbtus. >
Le fruit n'est pas connu.
Cet arbre croî( na^relleipent ^ani^ les fpf êU| 4^ |a QKp^ne<9
et son écorce y sert a cuire las poteries ^t fabrication saur
>age. lia ^é réuni aux ÇAiMi'^iças par qpplquai^aiitjsprS)
et aux Houx par d^ autres, (b.)
MACOiJMÊAtJ.'Nom iapgpedQçien de TAmbutte ^
fleur odorante. F'. Ceîïtaur^e.(lîïO
MACOUNA et MACtfNA Nom brasUien da qu^que^
espèces de doiinhos. y. Macukç. (liï.)
MACOW. Nom dôppé , p,^r les Apglais 9 apx Abas.
M ACP AL2f;O.ÇHIQTJAmTI^. Nom v\c^c?iip ^u, ÇHEir
koSTEMON. (b.) ^ . ,
MACPALxOCjSL. La planta qpe la^. lif exicains nom^
ment ainsi, d'après Hemapd^z, est r£(ÉUGT^jl^ a pétale»
3{8 MAC
MACQUERIEfilfffr^ifmâ. Genre établi par Gommer-
soo sar un arbre de rilé-de-France , depuis réoni aux Vk-
GARIERS. [B.)
MACQUL Nom qa^on donne, au Chili, h un arbrisseau,
dont Uiériticr a fait un genre soiû le nom i^anstoUUa. V,
Aristotèlb. (ln.)
MACRANTHE. V. Marcranthe. (b.)
MAGRE, SALIGOT, CORNUELLE, CHATAI-
GNE , ou TRXJFPE D'EAU , Trapa nafans, Lînn. ( té-
trandrie monogyniè). Plante annuelle d^Europe , qu^on trouve
dans les rivières ^ les lacs , les étanes , dans les fossés des
yilies , et dans les endroits où il y a des eaux croupies , ou
dont le sol est limoneux et marécageux ; elle constitue,
presque seule, un genre que quelques botanistes ont mis
dans la famille des naïades , quoiqu'elle paroisse appartenir
à celle Ae% épilobiennes. Sa racrae est très - longue , et
garnie par intervalles dhm grand nombre de fibres en partie
flottantes dans Teau , et en partie attachées à la vase qui se
trouve à son fond. Elle pousse des tiges minces , herbacées
et rameuses , qui s'élèvent jusqu'à la surface de l'eau , et qui
sont gfiimies de deux sortes de feuilles , les unes opposées ,
Jilumeuses et à folioles capillaires ; les autres alternes , de
orme rhomboïdale, et assez semblables à celles du peuplier
commun ; les premières sont presque sessiles et flottent dans
l'eau ; les secondes nagent à sa surface , et sont portées sur ,
de longs pétioles renflés au - dessous de leur sommet Les
fleurs sont petites ^ axillaires , et composées de quatre péta:-
les blancs y avec autant d'étamines et un seul style ; le calice
est situé sur l'ovaire , et divisé profondément en quatre
segmens pointus. A ces fleurs succèdent des fruits semblables
& de petites châtaignes, mais armés chacun de quatre cornes
opposées deux à deux, et formées par les divisions endurcies
et persistantes du calice. Ces fruits sont sillonnés irrégulière-
ment , et revêtus d'une membrane grisâtre qui'^^en sépare ;
quand elle est tombée , ils of&ent alors une surface polie ,
luisante et noire comme du jais ; ils renferment dans une
seule loge une amande dure , blanche et faite à peu près en
cœur. Cette amande est très-bonne à manger , d'un goût
approchant de celui de la châtaigne , mais plus fade.
La macre fleurit en juin , et ses fruits mûrissent en autom-
ne ; en lesjetant à la fin de cette saison dans une eau qui ait
au moins vingt pouces de profondeur , on multiplie aisémexCt
cette plante , qui4*éussit assez bien par-tout , mais^qul cepen-
dant préfère les pays méridionaux ou une exposition au midi.
* Dans quelques cantons de la France et de l'Italie , on vend
les macre9 dans les marchés* On les mange crues comme
MAC 3;j
les noisettes ^ ou cuites sous la cendre et à Teaa comme les
marrons.
On cbnnottune autre espèce de macrty trapa bicomisj Lînn.^^
qui crott à la Chine , et dont le fruit, plus gros que celui de
Fespèce précédente^ est seulement armé de deux pointes, (d.)
MACRÉE ou MAQUERÉE. V. Macaret. ( pat. )
MACREUSE, r. l'article Canard.
Macreuse delà baie d'Hudson (grande). Y^^ Ca^»
m ard marchand.
Macreuse ( double ). V. au mot Canard.
Macreuse A large BEC , vwezibid.
Macreuse ( petite ). F. Canard macreuse. C'est , en
Picardie y le nom du canard miUouinan,
Macreuse de la rivière de la Plata , de Feuillée,
est une Foulque, (v.)
MACRIMITI. C'est , en grec moderne , le nom du
Courlis. V. ce mot. (s.)
MACROCEPltALE. Olirier désigne ainsi le genre
anthribe de Geoffroy et de Fabricius. ff. ce nom. Swederu^
avoit déjà appliqué la même dénomination de macrocéphaU i
un genre d'Hémiptères de la famille des géocorises ^i et que
Fabricius a depuis, appelé syrtis, V. cet article et celui de phy*-
malt, (l.) ,
MACROCERCIJS. Nom tiré du grec et générique de»
Aras, (y.)
MACRO CÈRE. Mactocem. Genre d'insectes hyménop^
tères , famille des meliifères , tribu des apiaires, établi par
M. Maximilien Spinola, et composé àtseucères de Fabricius, qui
n'ont que cinq articles distincts aux palpes maxillaires , et dont
les ailes supérieures offrent trois cellules cubitales complètes.
L'eucère aniennata de Panzer , ou l'abeille de la mauçede
Bossi , est de ce genre. (L.)
MACROCERE , Macrocera. Genre d'insectes de l'ordre
des Diptères , établi par Meigen. Il appartient à notre tribu
des iipulaires , et il doit être placé dans (e voisinage du genre
mycétophile. Ses caractères sont : antennes en forme de soie t
très-longues , dont les deux articles de la base renflés , et les
suivans cylindriques \ trois petits yeux lisses ; yeux ovales
entiers ; ailes couchées 9 parallèles.
La Macrocère jaune , Macrocera luUa , est jaune, longue
dç trois lignes ; ses antennes sont une fois plus longues que
le corps. V, Meigen, Dipt. i. part. tab. a, pag, a4* On la.
trouve en Europe, (l.^
MACROCNEMË , Macrocnemum. Arbrisseaux à feuilles
opposées, ovales, très-entières et lisses, à fleurs disposées
sardes panicules dichot ornes, qui forment ungenr^ danslj^
35Ô MAC
petitSD^rte monogynie , et dans la faltiifié Aés i^idnacées.
Ce genre a pour caractères : un calice très-petit , à cinq
dents ; une corolle monopétale ^ eampanolëe , quinquéfîde ,
à dëeonpnres ovales-oblongoes , droites*; cin({ étayi^iùés h fi-^
lamens velu^; un ovaire inieriéar, tdi'BmJ, chargé d^un stylé
à stigmate bilobé ; vtne capsule obiofigb^ , toi^binée , bilocu-
laire , poIysp(erme , et dont les semences sont imbri^éés.
Les espèces «jai composent ce genre sont an nombre dç
six, toutes propres k TÂmérique méridionaTé.
La plus anciennement cèmnie eii la MÂcAocvitfE de la.
Jamaïque , qui a ses coYyinbes de fleurs afxfliaîres et nus.
Elle fee trouve à la Jamaïque Sur le bord des ruisseaux.
Ce genre a de si gi^atid» rapports^ aTv'éc lés' Mussenbes ,
que Lanlafck Vy a réuni ; ïttaîs les ii^ti&DOtir t'en sréparer ,
sont également dignes de considération, n â aus^i de grands
rappoftSavecleii^m(}t7i^A^ l^irles Cafa^tèfeset par les quar
lités amères et àndâévreusesdes espèces qtti le composent, (b. j
MACRODACTYLëS, MaerodûclfH. Famille de l'ordre
des oiseaux ÉCHASSiErits ,* et de fa tribu dés Tétradacttles.
( F. ces mots.) CoMtêè^: pieds mfédiècre^ ; tarses réticulés ;
doigts longs ; léS antérteiM it>talement séparés, ovi unis à la
base paf une petite ihéM/brané , lissés tbez lés uns, bordés
d'une membrane entière chez les autres ; pouce articulé pres-
que au bas du tarse , et pôrtarit à terre sur une partie de sa
longueur ; ongles courts , courbés , peu pointus; bec allongé
ou médio<éi*e , un peu épais « iiicliné à la pointe ; rectrices, 12.
Cette famille est composée des genres Ralé , Porzane ,
PoanrvRfOK et tiAxtfiTOLB. (V.)
MACRODACTTLES , MacrodaefyK. Tribu ^insectes ,
de ror<k^6 dés eôléoplèf es , séctiôii'des péhtamères, fWmille
des davicéMes ,- et âonif f ai exposé les caractères à l'article
de cette famille. Cette tribu, ainsi' nothmée de ce qu'aA
^ grandiiombré d'ittisetié^ qui lïÉ'e'ôm^o^ntont les tarses longs
et terminés ^ai* dêfertâ etotibèt's, est çothposéé des genres :
Maoionyquë, €^âo«i^Ë, î^tlTÔ^^ , lÏYliiÈkÉ , Hétérûcère.
FV ces mots. (1.) ,
MACRODITE, ^àâroéi^, Gtûté Stf CoQtJiEiis, établi'
par Deijys-M^ot^tfon.' Ses ^àradtèr^s- smilr: coquilFé libre ,
uniyalre, cloisonnée, en Aâtqtre, cotatoiii^ée en sj^ik'ale; ihà-
melonnéé sur sé^àétàttêtàWés ; te diifït^ief tour dé spire Yén-
fermamtOttS léS' attC^eS", d6Sr arfbndi ; ouvertute oblongue,
reconf erttf d*oèii dîiphf ëgiti^ ; sij^bdn îikconnu; cloison'^ unies.
La seule espèce connue se trouve dans la Méditerranée ,'
et ne parvient pas k plus d^une ligne et demie de diamètre.
£JiIe ressemble à une bulle de sayon par ses couleurs et sa
dîapbanéité. (A»)
MAC 35i
MACROGrÀSTRES , Macrogastn. J'avais ainsi nommé
une famille d'insectes de Tordre des coléoptères , section des'
bétéronières , et que je composois des genres : Pyrochre et
Câlope. F. SténëlytAës et Trachélides. (l.)
MACROGLOSSE , Macroglossum. Nom doUiié par Sco-
poU à un genre d'insectes de l'ordre des lépidoptèi^es ^ et
qui comprend les sphinx dotot Tabdomen est terminé par
une brosse 5 et dont Fabricius forme, dans son Système des
giossaies 9 le geùre sesia. Il les avoit déjà placés antériettre-
ment dans ce même genre, (l.)
MACROGLOSI^S, Macwghssi. Famille de Tordre des
oiseaux StI/Tains ^ et de la. tribu des Zygoiiactyles. ( Voyez
ces mots. ) Caractères: pieds courts; tarses aiinelés, quel»
quefoisàdémi emphimés; quatre ou trois doigts, deux de-
vant , deim OU lin derrière ; les antérieurs réunis à la base ;
bec entier , droit ou incliné , à pointe aciiminée on eti formé'
de coin; langue lombriciforme, extensible; réctrices, douze au
plus , dix au ihoins. Cette famille contient les gj&iires : Pic ejt
ToRCOL. F*, ces mots, (v.)
MACROGNATHE , Maetùgnathus. Genre de poisson de
la division des APofi^És , établi par Lacepède aux dé|rens àts
OPHimis de Li^nanis.
Les caractères de ce genre sont: mâcboiré supérieure très-
avancée et en forme de trompe ; corps et queue comprimés
comme une lai«« ; nageoires du dos et de l'anus distinctes de '
celle de la queue.
Il renfetiMte deux espèces.
Le MACSttCM^NA'raÉ ArauiLLOl^ , Ophldiùm acidéatum^ qui a'
quatô<rs^e aiguillions au-devant^ de la nageoire du dos. y oyez'
pi. G I y oè il est figuré. Il babite les eaux douces de l'Inde^
et parvieiHi ordinairement à plu» d'un demi^-pied de long.
La cbair de de poisson est tVès-bonne à manger.
Le MACROOHAtnE ARBIÉ atreute-trois aiguillons au-devant
de la nageoire du dos: On igoOre le pays d'où il vieàt. Il se
rapproche beaucoup du précédent.
M. Cuvîer a réuni ce genre à celui des Mastacembles,
pour en constituer un qu'il a appelé Rhynchobdellé. (b.)
MAGROLOBE , Macrolobiwn. Genre de plantes de la
triandrié itionogynie , qui a^ été établi par Schreber , au
moyeivde la réunion èes geni^es Outay et Vouà^a d'Au-
Met. B at pour caractères : un- calice double, rexlérieur de
deu^ foliotes, et ^intérieur tnrbiné , obliquement tronqué et
ii^ cinqdisnts ; cinq pétales réunis par leur baise , dont le su-
périeur est? tf»ès-grand; trois étàdiines très-longues; un ovaire
supérieur pédicellé , sarmouté d'uo long style â stigmate
éMis « uàe gousse large , eompRÎînée et monosperme.
35a MAC
Ce genre a probablement été établi Snt la sappositlon
qu^Aubiet n^avoit pas bien observé les caractères des siens ,
ou. sur la preuve que Scbreber en a acquise ; car d'après le
' premier, son pouapa n^a qu^un seul pétale. Lamarck a con-
servé les deux genres « sous les noms donnés par Aublet.
Quoi qu^il en soit , les macrolobes sont des arbres ^ feuilles
pinnées , sans impaire , et à fleurs disposées en grappes axil-
laires. On en compte trois espèces , toutes de la Guiane.
Le M AÇROLOBE OUTAY , Mocrolobium /nnnatum , qui est té-
trandre , a une étamine stérile , et les feuilles pinnées.
Le Macrolqbe coif jugué , Maaxdobium hymeruddes , qui
aies feuilles pinnées, les folioles ovales et obliques , et le
légume oblong et canné/
Le Macrolobe spherocabpe, qui a les feuilles pinnées ,
les folioles ovales , aiguës, réticulées , le légume arrondi
et comprimé, (b.)
MACRONAX. Rafinesque-Schmaltz propose de donner
ce nom au genre Arundimaria de Micbauz. (ln.)
MACRONYCHES , Macroi^ches. FamiUe de Tordre des
oiseaux Échassiers, et de la tribu des Tétradacttles. F.
ces mots. Caractères : pieds longs ; tarses réticulés , doigts
totalement séparés ; pouce articulé an bas du tarse , portant
à terre sur toute sa longueur ; ongles iongs , presque droits ,
aigus ; le postérieur plus long que le doigt ; bec droit , mé-
diocre, un peu renflé vers la pointe» Cette famille ne contient
que le genre Jacana. (v.)
MACRONYQUE, Macronychus. Genre d'insectes, de
Tordre des coléoptères, section des pentamères, famiUe des
clavfcornes, tribu des macrodactyles, établi par Millier , et
* dont les caractères sont : tarses longs, à cinq articles distincts ;
antennes très-courtes, repliées sous les yeux, de six arlicles,
dont le dernier formant une massue ovalaîre ; corps oblong.
Illlger, dans le numéro de son Magasin entomotogique ,
imprimé en 1806, a donné, d^aprèsi Muller, les caractères
naturels de ce genre, qui se rapproche plus particulièrement
Aesgéonsses^ des elmis^ des dryops et autres insectes clavi—
cornes pareillement aquatiques ou riverains. Il a été établi
sur un insecte fort petit, et qu^on n^a encore découvert qu^en
Allemagne ; c^est, à ce qu^il paroît, \^ pamus obscurus de Fa-
bricius. Son corps est oblong, presque cylindrique, et présente
le port de celui des dryops. La tête s'enfonce , eu grande
partie, dans le corselet, dont les câtés sont fortement rebar-
dés; les antennes sont insérées au bord interne des yeux, sous
lesquels elles se courbent en forme d'arc ; ellei^jsont très—
petites , de six articles , dont le premier plus loiijg que le»
quatre suivans , cylindrique , et dont le dernier pms grand 9
MAC àS3
ferme titiè massue ovâlaire et solide ; leur extrémité se loge
sous le bord antérieur et latéral du corselet. La bouche est
très-petite et s^enfonce aussi dans le thorax. Elle est com-
posée d^un labre presque demi-circulaire ; de deux mandibules
cornées etbifidesà leur pointe; de quatre palpes très -courts,
Sresque égaux , terminés par un article plus gros et ovale;
e deux mâchoires terminées par deux lobes ciliés et dont
Fextérieur est plus étroit ; et d une létyre» formée d'un men- *
ton transversal et d'une languette plus grande , avec le bord
supérieur plus large , droit et entier. Le milieu du corselet
offre une impression transverse ; Técusson est petit , trian-
gulaire et pointu ; Tabdomen est allongé ; les pattes sont lon^
gués , grêles, avec les cuisses cylindriques, Jes tarses fort longa
et terminés par deux grands crochets.
Le Mâcronyque a quatre tubercules, Macronychus qua-
drituberculaius , est d^un noir un peu bronzé, avec les antennes
roussâtres ; le bord antérieur du corselet et le bord extérieur
des élytres pâles ou jaunâtres; le corselet a, entre son milieu
et le bord postérieur, de petites éminences disposées sur une
ligne transverse ; les élytres ont des points enfoncés, formant
des stries longitudinales ; leur base , vers la suture ^ offre
quelques inégalités, (l.)
MACROP£^ Macropus. Genre de crustacés. V. Macro-
TODIE. (L.)
. MACROPE , Macropus, Genre d'insectes. Voyez Lamie.
(L.)
MACROPHTALME. Poisson du genre des LutjansI
(B.)
MAGROPODEy Macropodus. Genre de poissons, établi
par Lacépède^ dans la division des Thoraciques. Il offre
pour caractères : des nageoires thoracines , au moins de la
longueur du corps proprement dit ; la nageoire caudale très^
fourchue ^ et à peu près aussi longue que Tanimal tout en-^
tier ; la tête proprement dite et les opercules revêtus d'é-
cailles sembldiles à celles du dos ; l'ouverture de la bouche
très-petite, *
Ce genre ne contient qu'une espèce , le Macropode tert^
DORE , qui a les écailles variée3 d'or et de vert ; toutes les
nageoires rouges ; une petite tache noire sur chaque d|)ercule.
Il se trouvé dans les eaux douces de la Chine, où il est nourri
dans les bassins des jardins, qu'il pare de toutes les brillantes
couleurs de Tiris. Ses mouvemens doivent être variés et très-
légers , car toutes ses nageoires sont fort longues, surtout la
caudale, qui est fourchue. Il n'a point de dents , et chaque
opercule n'est composé^^ue d'une pièce. V. pi. G i où il est
figuré.
XVIII. a3
354 MAC
' MACROPODES , M^cropoda. Itligcr àotïnt ce nom II
me famille de 4|iiadTapèdcs rongeurs, remarquables parla
longoeur considérable dé leurs ettrémités postérieure^. C^
sont ceux :qui composent les genres </</9im ( gerboise ) ; pedete^
(gerboise du Cap, deBuflEon )kelamys^ Fxéi» Car.), el me^
riones ^ notre genre gerbille. V, ces inot3. (d£SH.)
MACROPODIE, Macropodm. J^avoîs désigné sons le
nom de Macrofe, Macropus^ un genre de crustacés que j'avois
démembré de celui dilnachus At Fabricius ; mais cette déno-
mination ayant déjà été consacrée par Thunberg à un genre
dMnsectes coléoptères ( V, Lamie ), M. Léach a modifié sa
terminaison y et f. adopte ce changement. Je donne cepen-
dant un peu plus d^étendue quUl ne fait^ au genre macro-
podiCf en réunissant avec lui celui qu'il - nomme Lep*
l'OPoniEy Leptopoâia,
Les macropodies sont des crustacés décapodes de là
tribu 4es triangulaires, famille des brachyures, bien fa-
ciles à reconnaître. Leur corps est triangulaire » inégal et
tubercule v .et se termine en ayant en manière de bec trèsr-
pointu 9 et .souvent même fort long. lia portion de cette
extrémité antérieure, qui est comprise entre la cavité
buccale et les antennes, est étroite et allongée, au lieu
d^étre transversale; les pédicules oculaires sont toujours
saillaqs ai}-deU des bords .latéraux du test,, et ne se logent
point dans des fossettes ; les pieds-mâchoires extérieurs
sont beaucoup, plus étroits inférieurement que dans les
autres crustacés de la même division, le genre Inachus^
tel que jç Tai restreint, seul excepté. Enfin^ les pieds de la
se^qnde et de la troisième ^aire, sont longs, grêles ou filî*
formes; les deux premiers sont grands, avancés, courbés^
en forme de serres , , ou se terminent par une main à deux
doigts, comme dans presque tous les crustacés décapodes;
les uns et les autres sont velus. La queue, suivant M. Léach,
se compose de six segmens ou six tiatbiettes ; celle de là
femelle est large et ovale ; elle est resserrée et anguleuse
sur les bords , dans le mâle. Les Inacropodies sont des- crus*-
tacés de petite taille, qui vivent, à ce qu^l paroît, parmi
le& fucus et les autres plantes marines. On les a désignés
sous les noms de petites . araignées de mer.. Les leptop(>dies
de M. Léach. ne diffèrent de ses macropodies qu^en ce que
la pointe du museau est entière ; elle est fendue dans ce
dernier genre.
L Extrémité du museau bifide^
MAGROPoniE FAUCpsua, Macropodia phattmgiumf Léach t
MAC 35S
MaJae, podoph, hrU.^ lab. 23, fig. 6.) macropushngiwsirisy Latr.;
maja tongicarne^ pL G i5, 2. de cet ouvrage; maja phan
langf., première édition de cet ouvrage ; cancer phalan^um,
PeQDant. La pointe formée par le museau est beaueoap plus
courte que les antennes latérales ; derrière elle* sont trots
tubercules disposés au triangle , et dont le postérieur plus
fort ; les serres sont un peu raboteuses et très-velues au
côté interne.
Cette espèce est commune dans toutes nos mers.
MACaoPQPIB BEC EFFILÉ , Mocropodià ienuirostris ^ Léach, '
ibid., tab. 23 , fig. i-5. ; maja seticgme? première édition de
cet ouvr^^e.
Elle est bien difliérente de la préeédente par son museau
effilé 9 presque aussi long que les antennes latérales ; les
bords latéraux du test et Tinterne des serres, sont plus épi-*
neux. Sur les côtes d'Angleterre.
//. Museau (^irès'long) entier ou sans fissure,
. MA/CaopOBlE SAGlTTAlftE. MocropotHa sagittorkt ; inachus sa^
gUtariuSf Fab.; Upiopodia^ sagUiana^ Léach., Zool, misoell,^ tab.
67. La pointe du museau est longue et garnie d'épines , ainsi
que les pieds; lesserressont longues etétroites. Aux AntiUes.(L.)
MACROPTÉRONOÏE , MaavpUnnotus. Genre de
Îoissons établi par Lacépède pour placer quelques espèces
u genre SiLURE de Linnaeus. Il offr^ pour caractères : tête
large , déprimée et couverte de lames grandes et dures ,
ou d'une peau visqueuse ; la bouche k l'extrémité du museau ;
des barbillons aux mâchoines; la peau endoîte d'une muco-
sité abondante; une seule nageoire dorsale très-longue.
Ce genre , oui rentre dans celui appelé HÉTÉaOBaANCHB
par Geoffroy âaint-Hilaire , renferme quatre espèces dont
fbntpartie :1e MAGBOPTÉaoNOTECHARMUTH,«S//unisi»i^7/am,
Linn. , qui a buit barbillons à la bouche et dix rayons k U
membrane des branchies. Il est figuré dans le voyagje en Egypte
de Sonnini. On le trouve abondamment dans le Nil, dont il
est «m 4^s plus mauvais poissons. Geoffroy a fait sur lui des
observations du plus grand Intérêt, dont le résultat a été
consigné dans le Bulletin de la Société philomathique, n.*^ 62.
Les organes de<S9 respiration présentent une anomalie ex^
traordioaine; en jcttet, outre les quatre feuillets des branelnes ,
en irottve encore ^ en arrière , un aaire système de vaisseaux
lai^gniiis , qui semble le rapprocher de mammifères.
Le Macboptéronote grenquillier ^ huit barbillons h la
boacfee et sept rayons à la membrane des branchies. On le
péctte dans les rivières d'Asie et d'Afrique.
iies deuxaulres espèce» jsont de la Chine. {b.)
S56 MAC
MACROPUS. Shaw {General Zoobgy) donne ce nom ait
genre Kanguroo , appelé Halmaturus par lUiger. (besM.)
MACROBAMPHOSë , Macroramphosus. Genre de pois-
sons , établi par Lacépède j pour placer le SiLuas corku de
Unpœiis y qui diffère assez des autres pour en être séparé*
Il offre pour caractères : tête déprimée et couverte de lames
Kandes et dures ; le museau très-avancé ; point de barbil-
ns ; deux nageoires dorsales ; le premier rayon de la pre-
mière fort , long et dentelé.
Le macroramphose comu habite la Méditeranée, où il a été
observé par Forskaël. (b.)
MACRORHYNQUE, Macroi^yncus. Genre de poissons
de la division desBaANCHiosTÈGES , dont les caractères con-
sistent : en un museau allongé ; des dents aux mâchoires; de
petites écailles sur le corps.
Ce genre ne contient qu'une espèce, qui, selon- Lacé-
pède , lie fort bien les Syngnathes avec les Pégases. ( Voy.
ces mots.) Elle n*a qu'un seul rayon ^ux nageoires ventrales;
la nageoire du dos s'étend depuis la tête jusqu'à la queue. Elle
a des dents aux deux mâchoires, et ses écailles sont argentées*
De là le nom de Macrorhynqub argenté qu'elle porte. On
la trouve dans les mers de la Chine, (b.)
MACROSTÈME. Synonyme de Calboa. (b.)
MACROTARSIENS, Macrotom. îlliger {Prodromus mam-
maUum ) donne ce nom à une famille qu'il compose du genre
Tarsier et du genre Otolicnus , qui n'est autre que celui
des Galagos. V, ce mot. Ce sont les animaux quadrumanes
les plus vobins des ïïnakis , et qui s'en éloignent principale-
ment par l'allongement de leurs métatarses, (desm.)
MACROTARSUS. Nom latin imposé par M. Lacépède
an genre Tarsier. V. ce mot. (desm.)
MACROTARSUS. C est, selon M. Lacépède ,1e nom
générique de TEchasse. (v.)
MACROTRIS. Nom que Rafinesque-Scbmaltz donne à
un genre qu'il établit sur I'Actée à fleurs en grappe { adœa
racemosa) \ m.dLii il n'en a pas encore fait connoitre les ca-
ractères, (ln.)
MACROULE. r. Grande Foulque, (v.)
MACROURE , Macroums. Genre de poissons de la di-
yision des Thoragiques , établi par Lacépède , pour placer,
une dés espèces du genre des Coryprènes de Lmnaeus, qui
diffère des autres. V. ce mot.
Ce genre présente^ pour caractères : deux nageoires
sur le dos ; la queue deux fois plus longue que le corps..
Le Macropode berglax, Coryphœna rupestris^ Linn. j
MAC 357
dont le premier rayon de la nageoire dorsale est dentelé par-
devant , et les écailles aiguiilonQées et relevées en carène ^
est un poisson des mers du nord de TËurope , plus connu
sous le nom de poisson à longue queue, V. pi. G i , où il est
^uré. Sa longueur est de trois à quatre pieds ^ et sa couleur
argentée ^ avec les nageoires jaunes. Sa tâte est grande e|;
large ; ses yeux ronds et saillans; Son museau avancé^ quoique
ses mâchoires , qui sont armées de plusieurs rangées de dents ^
soient à peu près égales ; son menton a un barbillon ; sa lan*
gue est courte et épaisse. Il sert de nourriture habituelle aine
habitans du Groenland et de rislande« On le pêche avec
des lignes de fond. Lorsqu'il se sent pris , il se débat violem-
ment , agite avec force sa longue queue , anime ses yeux et
gonfle son corps. (B.)
MACROURES , Macroura (ordre des exochnaiesàe Fa-
bricius ) , famille des crustacés décapodes , composée d'une
grande partie des crabes macroures , ou à longue queue, de
Xiinnœus.
Dans le premier volume de mon Gênera , je désignois
sous le nom de Macroures , la seconde tribu de mon ordre
des crustacés décapodes , et je la divisoîs en trois familles ,
dans l'ouvrage sur le Règne animal^ par M. Cuvier, que
je suis ici. Cette même tribu ne forme plus qu'une famille f
mais que je partage en quatre sous-familles , qui m'oqt para
naturelles.
»
La queue des macroures est aussi longue au moins que le
test ou le tronc, étendue ou découverte, simplement courbée
vers son extrémité postérieure , et se termine' par des ap-
pendices, formant , le plus souvent , de chaque côté , une
nageoire ; le genre àes nébalies est le seul où la queue ait ,
simplement à son extrémité , deux filets al)ongés en forme
de soies ; dans tous les autres, l'avant-demier segment de la .
queue a , de chaque côté , un appendice composé de trois
pièces, dont une s'articule avec ce segment , et porte les deux
autres. Ces pièces sont ordinairement lamellées ou foliacées ,
et forment , avec le dernier segment , une grande nageoire
en éventail. LeMessous de la queue des niacronres offre dans
les femelles, et souvent même dans les deux sexes, cinq
paires de fausses pattes ou des sortes de pieds-nageoires ^
terminés par deux lames ou deux filets. Les pieds-mâchoires
extérieurs , ceux de la troisième paire , et les plus voisins
des serres sont généralement étroits, allongés , ne recou-
vrent point la totalité des autres parties de la bouche 9 et
fQssei^blent à de grands palpei^ ou à de petits pieds : des au«
858 MAC
teurs les ont désignés sons' le nom de iras. Les brancliies
sont formées de pyramides imitant des brosses oa des barbes
de plumes, et séparées entre elles pa^ des lanières tendl-
neasés qui prennent naissance de la basé exténeore des
pieds. Les antennes sont proportionnellement plos grandes
que celles des ^rorftjndrs ; les mitoyennes, an lien d'être re-
pliées et logées dans àes fossettes, sont presque toujours
saillantes de même que les latérales ; elles se terminent ,
dans un grand nombre /par deux ou trois filets très-arti*
culés , semblables an antennes latérales. Les organes
sexuels des miles connstent, du moins pouf quelques es-
pèces , celles qn^on a étudiées sons ce rapport , en un ma*
melon ebamu, renfermé dans l'article radical des deux pieds
postérieurs ; les femelles ont , au même article de ceux de
la troisième paire , l'ouyertnre génitale.
Cette famille répond an genre astacus ou éerensse de Gro*
norius , de Degeer et de quelques autres naturalistes.
Je la divise ainsi :
^ I. Pieék simples on non divisés dqns 'leur longueur.
A. Les quntre anteûnet insëréec presque à ia même baatenr ; pë-
doDcule des latérales point recouvert par une grande ëcaillet
annexée à sa base.
* Les deux on quatre pi^ds postérieurs beaucoup plus petits que
les autres
Les Anomaux , AnomaUa.
* •
^^ Les dernières paires de pieds en proportion avec les précé-
dentes.
Les HoMARns, Astaeinà,
B. Antennes latérdes oueattérieures situées au-dessous deï mi-
toyennes; leur pédoncule entièrement ticolirert par une
^ande écaille annexée à sa base. i
Les Saucoqubs , Candes.
IL Pieds divisés jasqu à leur base ou jusque pris du miSeit'de leur
. . longueur, en deux hrancJèes.
Les ScttiZOPonss , Schizopoda. Yoye^ ces articles, (l.)
MACTRE 9 SlaeUn. Genre de coquillages de la classe ^s
BlTALYE^, qcd offre pour catractères : une coquille réga-^
lière , trans verse , inéquilatérale , un peu bâclante , à Aent
cardinale ^lyant une fossette pour le ligament ^ et à dents
latérales .€om]|rifli»ées et intrantes , ou nulles.
Les C(Oilcbyliologistes fcançais'^ antérieurs à-Bn^guières ^
MAC 3%
n'ont point coBna ce genre , cpii • ne présente poiût de co>-
qaille^ remarquables par la singularité de leurs formes |
ou la beauté de leurs couleurs. Il parott , d'après Adan*-
son t que . les animaux de ces coquilles diffèrent extrême-
ment peu de ceux des Vénus; et, en effet, Poli qui, dans
son ouvrage sur les testacés des mers desDeux-Siciles, a fait,,
sous le nom de Caliste , un genre des mollusques des dsiun-
très , y rapporte ceux de plusieurs Féms, Ces animaux sont,
ovipares.
On maQge les mactres sur toutes les cAtes où elles se tr<Hir
vent ; mais elles sont rarement abondantes.
Lamarck a. révisé le genre Àesmat^s , et a formé k leurs
dépens les genres Pap&ië et Crassâtelle. Il avoit fait aiissi
le genre LutH aire ; mais des observations postérieures le lui
ont fait rejeter. Yoy. Annales du Muséum , n.^ 36.
; Cuvibr a établi le sous-genre Lavigïïon aux dépens de
celui-ci , et lui a rapporté les Mactres aplatie et papy-*
RACÉE de Chemnitz, et les UlES d'ËSPAGNB et de Nicobar
du même conchyliologiste.
Les madrés les plus connues des vingt-six espèces qui sont
figurées pi. 25 1 et suivantes de VEm^clopédie , sont :
La MaCtre be Spei^gler , qui est unie , a le corselet
plat et la fente ouverte en Croissant. 'Elle se trouve au Cap
de Bonne-Espérance.
LaMACi'RE StRiATULE, qui est unie, demi-transparente,
dont le renflement est un peu strié , le corselet uni , enfoncé ,
et entouré d'une carène. Elle se trouve dans la Méditer-
ranée.
La M ACTRE USOR , Mactra sùiltorum , Linn. , qui est demi-
transparente , unie , léeèrement radiée ; dont le dedans est
rougeâtre, etle corselet bossu. K. pi. G i4. où elle est figurée..
Elle se trouve dans la Méditerranée. On la mange crue et cuite.
La Mactre lutraire , qui est ovale-oblongue , unie , et
qui n^a pas de dents latérales. Elle se trouve à Tenibouchure
des fleuves d'Europe. Elle sert de type au genre Lutrausue de
Lamarck.
La Mactre poivUée, qui est ovale, comprimée, et striée
transversalement; qui a les dents très-petites , la fossette
très-grande et oblique. Elle se trouve dans la Méditerranée.
La chair de son animal a un si mauvais goût , qu^il semble
qu^on met du poivre dans sa bouche lorsqu on veut la manger.
La Magïre 9APOUTAmE a la coquille ovale , trigone ,
grande, diaphane, transversalement striée et zonée de j>lanc,
avec des rayons 'blanchâtres , et le bord antérieur bâillant.
On la trouve assez abondamment aux entirons de Naples.^
38o M A D
La Mactee lactée est trigone , Tentme , brillaote , arec
des stries traos^erses , le bord antérieur plus saillant. On la
trouve dans la Méditerranée. (B.)
MâCUCA. Mom que les Espagnols d\\mérique donnent
au ToPiNAMBOua , plante à racines tubérifères du genre Hé-
lianthe, (ln.)
MACUÇ AGUA. Nom brésilien de F Agahl (v.)
'iilAClJFiKE j Macuerus. Plante herbacée , à tiges presque
qaadrangulaires , articulées ; à feuilles opposées, pétiolées ^
ovales*oblongnes et dentées ; à fleurs petites , d'un blanc
sale 9 et réunies plusieurs ensemble aux aisselles des feuilles.*
On ne connoît pas Aiéore les parties de sa, fructifica-
tion. *
Cette plante croit naturellement à Amboine, où on la
mange , mais sans l'estimer beaucoup, (b.)
MACUMA. C'est, dans Marcgrave / le Doue BRtrLAKT.
(b.)
MACUSSON. Nom vulgaire de la Gesse tubéreuse
(Jaihyrus tuberosus^ L.). (ln.)
MACZTNA. Nomdn Chenotobe sagitté {chenopodium
honushenncus\ en Pologne. (LN.)
MAD ABLOTA. Sonnerat ( Yoy. aux Indes ) mentionne
sous ce nom rHiPTAOE, arbre de moyenne grandeur, célèbre
par la beauté et l'odeur suaf^ de ses fleurs : il a aussi été dé-<
crit par les botanistes sous les diiFérens noms de Banistèbe^
de G^RTNÉRE et de Molin\. V. Cjertnère. (d.)
MAD APPLE. Nom anglais de 1' Aubergine, (ln.)
MADAR-KOLE. L'un des noms du grémil des cbamps,
en Hongrie, (ln.)
MÂDASON. Nom arabe d'une Renoncule, (ln.)
MADBEËRE et MADEBEERE. Deux noms de l^^
Framboise en Allemagne, (ln.)
MADDER. L'un des noms anglais de la Garance, (ln.)
MADË. Espèce de Citrouille dont on mange fréquem-
ment an Sénégal, (b.)
MA - DE et Xa-tieK. Nom du grand plantain {plantaga
major) en Cocbinchine , i^elon Loureiro. (ln.)
MADELAINE. On donne ce nom à une variété de la
Pêche et à une variété de Poire, (ln.)
MADENK^AUTt Noms de la Saponaire officinale»
en Allemagne, (ln.)
MADERA. Nom du Bois, en espagnol; Madeira, en
portugais, (ln.)
MAt>£RAM*PULLL Nom malabare du Tamakik
( içimarindu^ in^caj L. ). (LN.)
M A D 36i
MADET. Vieux Bcbot. (b.)
MADEHENKRAUT. Nom aUemand de la petite Per-
venche, (ln.)
MADHXJQUE , Madkuca. Genre de plantes établi par
Hamilton , mais qui rentre dans celui appelé Illipé (b.)
MADI • Madia. Plante de la syngénésie polygamie super*
flue , et de la famille des corymbifères \ qui a une tige ra-
meuse , élevée , des feuilles alternes , linéaires , entières , .
velues, des fleurs jaunes, agglomérées au sommet des rameaux,
et sessîles. Chaque fleur a un calice commun velu , simple^
ou composé de huit folioles linéaires ; un réceptacle nu qui
porte y dans son disque, des fleurs hermaphrodites , à cinq
dents , et à sa circonférence «des demi-fleurons femelles ligu-
les , tridentés et fertiles. Les semences sont aplaties d'un
côté , convexes de Tautre , et dépourvues d'aigrettes.
Cette plante croît au Chili ; on Ty cultive en grand , parce
qu'on extrait de ses semences , soit par expression , soit par
coction , une huile qui est , selon Feuillée , plus douce et
d'un goût plus agréable que la plupart de nos huiles d'olive.
Les naturels du pays s^en servent pour aliment , pour brûler,
et pour apaiser leurs douleurs rhumatismales. Cette plante
est figurée pi. a6 du Voyage de Feuillée.
Cavanilles-a réuni à ce genre une plante du même pays 9
sous le nom de madi visqueux ; mais elle a un calice double,
dont l'extérieur enveloppe les semences des rayons , et l'in-
térieur celles du disque. 11 est permis de croire, d'après cette
organisation , qu'elle est dans le cas de former un genre par-
ticulier, (b.)
MADL Nom brame de F Arec ; modo est celui du
fruit d'une espèce de Cocotier ( cocos nucifera^ L. ). Ce
dernier est le ten^a du Malabar , et le premier le caungtu
(ln.)
MADIAN et MAIN. Noms d'un fruit de l'Inde, que,
seUn Linschott , l'on mange pour aiguiser l'appétit, et qui
enivre aisément. On l'apporte de la ville de Dachen. Ce fruit
nous est inconnu, (ln.)
MADNEP. Nom de la Berce, en Angleterre, (ln.)
MADOKA. Les^^ Abyssins donnent ce nom 4 une espèce
de gazelle ou à^ardilope que M. de Blainviile a, le premier, fait
connoitre sous le nom d Antilope de Salt ( antilope saUiana ).
(DE5M.)
MADONIA. L'un des noms donnés au nymphœa ou nenu-
phqr par Théophraste, suivant Adanson. (ln.)
, MADONNINA* Les Italiens nomment ainsi le Githage
P£$ BLÉS. (LN.)
36a ' M A D
HADRA. Nom Islandais da Caille^laitov Gauuet à
rLEURS JAUKES. (LN.)
NADRA-FU. Nom de la Matbicairb omcmhus^ en
Hongrie, (ui.)
MADRÉPORE, Maârepora. Genre de polypiers^ qui ont
pour caractères d^étrc pierreux , fixés , simples 9a branchos ,
avec une ou plusieurs cavités de formes variables, mais toi»*
jours garnies de lames radiées.
Les madrépores ont été connus de tout temps. On les trouve
mentionnés dans Dioscoride , sous les noms de tUhophyion ,
iithodendrou; dans Pline , sous ceux de gorgmu ou de méduse ;
dans les auteurs du moyen âge , sous ceux àefungjUe ^ astnaU^
pore , madrépore , miUépore , porpUe 9 réticidaire j coralknde, iw-
thophylle , acrophore , acabarùan , etc* Plusieurs de ces noms
ont été consacrés par Linnœus , Lamarck et autres , pour
désigner des genres voisins. V,. les mots Fongite , MÏllé-
POR£ et PoftPiT£.
Les naturalistes modernes, depuis Césalpin jusqu^è Tonr-
nefort , ont regardé les madrépores comme des niantes ; mais
leur organisation s^éloignant beaucoup de celle des au^-es
végétaux, ils les appelèrent àii% plantes-pierres^ 'et les placèrent
à Textrémité de la chaîne, comme faisant réellement le pas-
sage des végétaux aux minéraux.
C^est à Peyssonnel , médecin de Marseille, qu'on doit les
premières observations qui ont constaté que le corail^ les
madrépores et autres productions marines, étoient de fabri-
cation animale. Dans un mémoire quUl envoya en 1727 ^ à.
r Académie des Sciences de Paris , il prouva, par des expé~
riences nombreuses et bien suivies, que ce.que Marsigli av^oît
pris pour des fleurs ( V, au mot Coeail ) , élolt de véritables,
animaux; qde ces aniinaux formoient et augmentpient jaar-
nellement leur habitation, etc. L'Académie qui, comme tous
les corps, ne jugeoit vrai que ce qu'elle enseignoit, ne fit
d^abord aucune attention à ce mémoire 9 qui bientôt devoît
faire changer de face à une partie de l'Histoire naturelle. Ce
ne fut que quelques années après, lorsque Trembley eut
publié ses découyertes sur les polypes a eau douce ^ depuis
appelés Hydres , que quelques membres de l'Académie se
rappelèrent le mémoire de Peyssonnel , 'firent voir sa con-:>
eordance avec les observations de Trembley , et enfin que
trois d'entre eux ^ Réaumur , Bernard de Jussieu et Guet-
tard , se rendirent sur les bords de la mer pour vérifier ses
expériences. Les résultats de ce voyage furent complétencient
en faveur de l'opinion de Peyssonnel , à qui personne n'a
f depuis disputé la gloire de cette mémorable correclioo en
histoire naturelle.
M A D 3fe3
lia datare â^»' madrépores est pdsitS veinent la même que
celle des coquilles, C^est une matière calcaire tini% à une
portion plus ou mmns grande de substance animale bu de
gélatine. ( F", au ^ot CoQisilLE. ) Leur contexture varie
beaucoup* Certaines espèces" mnx coi^sidëf ablenkent solides
et dures , d'antres très^celkilaifes et friables. Leur forme est
dans le même cas. On en v(nt qui sont sphériques , d'autres
demi-globuleuses, d'autres plates. Piasieors ^ont branchues,
et leurs branches sont tantôt mïies, tsmtèt hërisèées, stilon-
nées , striées, etc. Leur couleur varie moins, le blanc jaunâtre
y domine ; cependant on en trouve de rouges, de brunes et
de jaunes.
Mais quelles que soient la contenure, la forme et la cou-
leur de» moMpons , ils possèdent toad le caractère principal
du genre , c'est-* à-»dire une ou plusieurs étoiles, enfoncées et
formées par des rayons en lames minces, perpendiculaires,
et souvent inégales. Ces étoiles sont tantèi solitaires, et ron-
des,, oblongues, prolifères, sur ded polypiers libres ; tantôt
solitaires ou plus ou mm^ nombreuses > et rondes , oblon-
gttes , prolifères , etc« , sur des polypiers fixés ; ces derniers
sont de beaucoup plus abondans que les autres. Parmi eux
on en voit d'arborescens, où les étoiles sont fixées à Textrémité
des branches seulement ; d'autres où elles garnissent toute la
superficie. Il en est auftsi de foliacés , qui ont àts étoiles sur
les deux superficies ou sur une seule.
Ces diverses circonstances ùtkt fourni à Linnœns des sec-
tions pour faciKter la recherche des espèces , qni sont très-
nombreuses, comme on l*a déjà dit» et à Lamarck des
moyens pour établir dix-huit genres nouveaux, savoir : Sty-
lise , S aucigu le, T^RBINOLIE , MOîmCUtAIRE, ECHINO-
PORE, £lC»LANAIRE, PoRrTE, PO€lt,ttP(>RB , SÉRIATOPORE ,
OcuuNE , Cyclolite , Fongie , Caryophyilye , Astrée ,
Méakdrine , Pavone, Agarige, et enfin Maorépore. Ainsi
donc lé caractère des madrépotes se trouve aujourd'hui ainsi
rédigé : polypier pierreux, fixé , divisé en lombes où ramifica-
tions dendroYdes, éminemment poreux à sa superficie , et
garni partout d^étoiles concaves et lamelleiises. Il se divise
en deux sections, savoir : à étoffes tubàleuses , taitùss saillantes
comme dans le MabRépoRI: muriqUê ; et à étoiles saillantes
ou excaoéis, comme daAs le Madrépore porite.
On ne peut disconvenir que te travail de Lamarck ne soit
très-bon ; mais les madrépores tmt un mr de famiRe si natu-
rel y qu'on sera sans doute long -^ temps avant de Tadopier
dans l'usage habituel.
, L'inspection des étoiles des différentes espèces de madré-
pores démontre » à tout observateur exercé , tpxe les animaux
364. M A D
qai les habitent doirent -être fort di£Fëreii8 ; Fâhimal an ma^
dréport labyrùdhe , par exemple , ne peut pas être semblable
à celui du madrépore marqué , ni celui du madrépore poriie à
celui du madrépore chapeau. Malheureusement on ne connoh
encore que celui du madrépore ramé , encore est « ce très-
imparfaitement. Voyez sa figure dans V Essai sur FHîsUdre
naturelle de la mer Adriatique , ,par Donati , pi. 7 ; et dans
V Histoire naturelle des Vers ^ faisant suite au Buffonp édition
de Deterville , pi. a3 , fig. 4 et 5.
Le madrépore, ramé n^a dV toiles qu^à Textrémité de ses
rameaux ; ces étoiles sont placées dans un enfoncement cîr--
culaire v et composées d environ dix-sept rayons ou lames »
3ui parlent d'un axe central percé de deiu ou trois troua
ans sa longueur , et ^e rendent à la circonférence ; d'autres
lames transverses coupent les premières : ces intersections ^
qui sont nombreuses , forment, dans Tinté rieur des branches
et de la tige, un grand nombre de cellules. ,
L^animal qui habite ces étoiles ne peut être comparé à au-
cun autre ; sa tête est au centre , et garnie d'environ hait
tentacules plumeux ^ avec lesquels il arrête sa proie. £Qe
o&ciile de droite à gauche et de gauche à droite sans inter-
ruption , et avec une extrême vitesse. On ne voit pas toujours
cette tête ; l'animal la cache quelquefois dans sa coquille ,
qu'il ferme ; cette coquille a en dehors huit cannelures et au*
tant d^élévations. Les pieds sont en très-grand nombre , ran-
gés en cercle f et attacnés aux lames de l'étoile; ils se réu-
nissent tous contre les parois de la coquille auxquelles ils sont
joints. Chaque pied tire son origine de deux appendices
coniques qui , réunis, constituent une partie ronde , et en
quelque manière semblable au ventre d'un muscle : cette
partie sert à allonger et à raccourcir le pied. £|le est transpa*
rente , très-agréablement variée en couleur et fort délicate ,
comme tout le reste.
Depuis que ceci est écrit, Vincent Rosa , conservateur da
Musée de Pavie, m'a communiqué la description et te
dessin du Mabrepore Rayon d'abeille , qu'il a observé à
Bone , pendant sçn voyage sur les côtes d* Afrique. » De ^
« chaque alvéole , dit ce naturaliste , sort un animal cylin-
« drique , de forme intestinale , ridé transversalement , d'un
« demi-pouce de long , sur deux lignes de diamètre , et dont
« l'extrémité supérieure ou la bouche est entourée d'environ
« vingt-deux tentacules très -courts. Ces animaux, qui sont
« pendans , parce que le- madrépore rayon d'ab.eiUe est ton—
« jours appliqué sous les saillies des rochers et vibre augré à^s
« eaux , sont d une vive couleur orangée, se contractent dès
.tf qu'on lestouchci et meUrcntdès qu'ils sont sortis de l'eau.*
MA D 365
Qai ne féconnoît là un vrai polype ? Aussi l'obseiratîoà
de Vincent Rosa est-elle très - précieuse , en ce au'elle
proure qu'il n'y a pas de discordance entre les habitans ^
ou au moins Tun des habitans des madrépores , et les au-
tres polypes coralligènesy et rend très - douteuse l'existence
de l'animal compliqué et inintelligible de Donati.
Il est k croire , cependant , ainsi que Font pensé Savîgny
et Cuvier , que les animaux de quelques Madrépores , sont
par conséquent plus composés que les Polypes , et se rap-
prochent des AsciBiES par leur organisation.
Des observations rapportées par Lamarck , constatent
que d'autres madrépores sont formés par un seul animal ^
c'est-à-dire , par des polypes réunis; par leur base , etlrecou^
vrant entièrement la surface de la partie pierreuse qu'il$
forment. Il est bien à désirer que quelques - unes de ces
espèces soient décrites et figurées par un naturaliste instruit,
arec l'exactitude convenable.
Les madrépores , comme on l'a déjà dit , sont communs
dans la nature; mais c'est principalement dans les payg
chauds, qu'ils sont^ abondans ; ils le sont surtout autour
des îles de la mer des Indes et de la mer du Sud. Il est
constant même, par le récit de tous les voyageurs , qu'ils soAt
un des grands moyens que la nature emploie pour composer les
montagnes sous-marines, agrandir les îles volcaniques, former
enfin les continens. On peut en croire le capitaine Cook,'
qui a été plus à portée que personne de faire dçs observa-
tions en ce genre ; souvent ce célèbre navigateur parle de
bancs ou de récifs de corail , qui l'empêchoient d'approcher
des terres de plusieurs lieues ; il indique des îles basses
uniquement formées de coraux ; il remarque que l'entrée des
havres , dans lesquels il avoît mouillé à ses précédens voya^
ges , avoit été fermée dans l'intervalle p*ar la croissance des
coraux. Lui et les autres navigateurs qui ont parcouru la mer
du Sud et l'archipel de F Inde', citent les fréquens dangers,
que les bancs de coraux , existant dans les détroits et même
^en pleine mer , leur ont fait craindre ; de sorte que c'est un
fait bien constaté , que les madrépores augmentent \a grandeur
des tles^ et en forment de nouvelles dans la mer de l'Inde et
lamerduSud. Il ne paroîtpas qu'ils produisent des effets
aussi remarquables dans les mers d'Afrique et d'Amérique;
cependant toutes les relations s'accordent à dire que la mer
autour des Antilles est pavée de madrépores ; qu'ils sont
également très-abondans dans la mer Rouge , et entre les
tles qui bordent U. côte orientale d'Afrique.
U est possible , et même probable^ que plusieurs espèces de
366 M A D
madMporea cf^ncanrent à la fermft|i<» des réeifii de la iber du
Sud et de xelie des Iodes ; mais, il paroti.qœ e^esi le modrè^
pçre JhMiHqué qui y coopère le plus. Sa croissance en haateitf'
De s^airèie qu-i la ligne àt% basses marées « ei-ceUe en largeur
ne doit pas avoir de liornes. Au reste % on n'en peut parler
encore que d'après les rapports d^es marins ; aucun natura-r
liste instruit dans. cette partie n'a publié d'obsenrations à cet
égard.
On doit regretter que la mort ait arrêté , au milieu de sa
carrière , le voyageur Peron , qui aroit répondu à Tappel
des naturalistes à cet égard.
' Les madrtfpores ne sont pasr abondans dans les mers d^Eu»
rope ; cependant il s'en trouve plusieurs espèces , surtout
dans la Méditerranée , propres k servir aux recherches des
savans ; mais à peine ont-elles été remarquées.
Ce n'est pas seulement dans la mer que Ton trouve des
madrépores inédits, mais encore dans les montarae& £n ef-
fet, ils sont très-communs parmi les fossiles , soit pélagîens,
'Boît littoraux,, et presque tous appartiennent è des espèces
^ont Tanalogue vivant est inconnu. Les oryctographes en
ont pnbKé beaucoup d'espèces; mab comme îb les ont dé-
crites sans principes , la plus grande partie de leurs travaux
«st perdue pour la science.
Les*madrépores sont employés à faire de la chaux pour là
bâtisse et l'engrais des terres, et il parott que cette chaux est
Supérieure à celle faite avec les pierres calcaires. On les em*
ploie aussi en médecine, sons le nom de corail blanc , comme
absorbant ; mais cette propriété leur est commune avec
toutes les substances calcaires.
On connoît plus de cent espèces de madréporeSi qneXîn-
nseus a rangés sous cinq divisions , savoir :
Les madrépores à^étoile unique.
Les madrépores à plusieurs étoiles disjointes..
\jts madrépores à plusieurs étoiles camoinUs.
Yàtsmadrépores en masse^ à étoiles éasUnctes ei à interfoUe /u—
heradeux ou poruleux»
Les madrépores ranteux à étoiles disOmcfes»
Parmijes madrép<»^ à étoile unique ^ on distingue :
. Le Madoépors PORf ITE ^ , qui est libre, sans.tigt , ^nt
r^toile est convexe, le' centre aplati « orbicnlaire « le des-
sous aplati , margké et uni.. r. pi. G lo où jl esst 4gw*<* Il
se trouve dans.la mtr des.Indes^ et £ré<pemment fossile tax
Europe. Il sert de type au genre CygIiOlite de Lamarek.
Le MADRÉPORE'JPUiiGitE, qui est liboe,« sans tige > oiJ>i-
cvXé^ iaifixVéxwhji^ipi^wcx&^ les lames simples^ ion^tu-:
^f A D 367
«lînales, et le dessons concave* Il se trouve dans la -mer
Roiige et dans celle, des Iftdes. Il sert de type au genre Fuih^
GiË cle Lamarck. V-, pi. G 10.
Le IVIadréfore gobelet, qui est fixé en . forme de. tour»
plus étroit à la base^ dont Tétoile est presque conique^ le cen->
tre saillant et déchiqueté. Il se troure dans la Méditerranée.
Il sert de type à la première division du genre Caryophyl*
LYEde Lamarck. V. pi. G 10.
Parmi les madrépores à plusieurs étoihs dtsJoinUs , on doit
noter principalement :
Le Madrépore cqapeau, qui est sessile^ allongé, dont
les étoiles sont convexes, conglomérées, à lames tourtes, et
le dessous concave. Il se trouve, dans r.Océan Indien.
Le Madrépore laitue est sessile et foliacé ; il a les étoiles
grandes ^ .rapprochées ; les. feuilles crépues et découpées.
y. pi. G 10. il se trouve. aans les mers d^Amériqae«
Le Madrépore agarig{te est sans tige , sillonné , les
sillons carénés, le$ étoiles liées entre !eUies< Il se trouve sur
la c6te ouest de T Amérique» et fossile en Europe. Il sert de
type au ^nre Pavone de Lamarck*
Parmi les madrépores à plusieurs éUnlés conjoirUe»^ on dis-*
tlngue:
, Le Madrépore LABYRi^rtHE., qui est sessile , dont les
étoiles sont labyrinthiformes et leur intervalle obtus. U se
trouve dans la merdes Indes.
Le Madrépore MÉA19DRITE, qui est sëssile, dont les étoî-^
les sont labyrinthiformes et Pintervalle tranchant. V. pi. G
*f p.. On le trouve dans les mers d'Amérique et fossile en
France. Il sert de type au genre MÉANDRfNE de Lamarck.
Le Madrépore aréole est sessile ; ses intervalles sont ^
tùnnatifideSy et ses lames crénelées. U est figuré dans So-
ander. Il se trouve dans les mers de l'Amérique et de l'Inde,
et fossile en France.
Le Madrépore porygie a les étoiles très-longues, aiguës«
les intervalles simples , perpendiculaires, et les lames écar*
tées. Il se trouve dans la mer du Sud.
Parmi les madrépores en masse , ^ étoiles distinctes et à inter-
çalles tubercideux ou poruleUx ^ il faut principalement remar-
quer :
Le Madrépore rayon d'abeille , d<mt les étoiles sont
anguleuses, concaves « jointes les unes aux autres. U se
trouve dans la mer des Indes et dans la Méditerranéen Son
animal a été décrit et figuré par moi dans le Journal de P/iy-^
siçuej année 1806, tab. .37^ d'après Vincent Rosa.
Le Madrépore ANAttAJs, dont les étoiles sont anguleuses»
368 M A D
convexes , le centre concare. Il est figure dans Solanjer. II
se trouve dans la Méditerranée et les mers d^ Amérique.
Le Madrépore galaxé , dont les étoiles sont très-rap-
prochées , enfoncées , les intervalles épais , aplatis , à peine
distincts 9 et les lames très-minces. On ignore sa patrie. U
sert de type à la seconde division du genre AsTrée de La-
marck.
Le Madrépore ASTROïtE a les étoiles très-rapprochées,
enfoncées et cylindriques. Il se trouve dans les mers d'Amé-
rique , et fossile en France.
'Le Madrépore caverneux a les étoiles très*- profondes ,
évasées à leur ouverture , à bords striés , à intervalles avec
on sillon élevé. U se trouve dans les mers d'Europe et d^A-
mérique , et souvent fossile.
Le Madrépore rotuleux a les étoiles cylindriques , à
rayons peu nombreux, à lames saillantes, pointues , avec une
épme droite à leur base. On ignore sa patrie. Il sert de type
à la première division du genre Astrée de Lamarck.
Le Madrépore cESPrrfiux est composé d'un grand nombre
de cylindres réunis , dont les étoiles sont concaves et rética-
lées. Vay, pi. G lo. 11 se trouve dans la Méditerranée , et se*
roit dans le cas de faire un genre.
Le Madrépore capuchon est aussi figuré sur la même plan-
çbe. ,
Le Madrépore pétaloïde est uni ; ses étoiles sont larges ,
saillantes , ont beaucoup de rayons , et leur centre est très-
petit. U se trouve fossile en Frapce et ailleurs.
Parmi les madrépores rameux à éioUes distinctes , on peut citer
particulièrement :
Le Madrépore porite qui est peu rameux , hérissé , et dont
les pores sont très -rapprochés. Il se trouve dans les mers des
Indes et d'Amérique. Il sert de type à la seconde division da
genre Madrépore de LamarcL
Le Madrépore muriqué, qui est très -rameux, presque
imbriqué , et dont les étoiles sont saillantes , montantes et
tronquées. Il se trouve dans toutes les mers entre les tropi—
ques , et souvent fossile. Il sert de type à la première division
du genre Madrépore de Lamarck:
Le Madrépore rame est presque pînné , strié onduleose-
ment, et ses étoiles sont terminales. Fcy, pi. G lo où il est
figuré avec l'animal qui le forme. Il se trouve dans la Médi-
terranée et dans la mer du Nord. Il sert de type à la seconde
divisfon du genre Caryophyllye de Lamarck.
Le Madrépore virginal est presque dichotome j droit et
solide. Ses étoiles sont alternes et saillantes. U se troave dans
la Méditerranée , et fossile en France.
M A D 36j
Le HiAimÉPORE SÉRIATS est cyliadriqtte , et ses étoiles sont
disposées en séries ipogitudinaies. Il se trouve dans les mers
orientales.
Le Mabrépore frangé est figuré dans le vol. de Tannée
1700 des Actes de T Académie de Copenhague. (B.) •
MADREPORl FË. C'est ainsi que \h baron de Moll nom-
ma une variété de chaux carbonal'ée fétide, qi^i, par sa struc>«
ture bacillaire a le' faux aspect d^un madrépore pétrifié , et
qu^il découvrit dans la vallée de Reissbach , pays de Salz-
bourg. 11 proposa ensuite de lui donner le nom XarUhra^
€onitâ^^ATce que cette pierre contient, d'après Klaproth^
une petite quantité. de carbone. Le nom de madréporite a
prévalu; celui d'anthraconite fut ensuite plus particuliè-
rement appliqué à la chaux carbonatée fétide lamellaire, qu'on
trouve à oaint-Andreasberg au Hartz.
Les principaux synonymes du madréporite sont les sui«
YiSins : madreporsleinj Karst.; chaux carbonatée bacillaire fascicidée
ou ch, carb, fétide bacillaire conjointe , Haiiy ; chaux carbonates
^athique bacillaire y Broitg. ; pnsmatic luculUle, "James.; eisioa-^
genlicher-lucullan ^ John. V. dans ce Dictionnaire, à Tar-
. ticle chaux carbonatée fétide , vol. 6 , pag. 179 , et le mot Lu-
CULLITE.
Le madréporite se rencontre en masses arrondies , qui pè-
sent depuis quelques onces jusqu'à vingt ou trente livres. Sa
« couleur , dit M. Charles Coquebert , est celle de la poix ,
« dont. elle a aussi le brillant mat, tirant sur celui des subs—
«r tances métalliques , particulièrement du fer de l'ile
« d'Elbe. Elle paroît formée par la réunion de plusieurs ba-
«r guettes déliées, à peu près cylindriques, d'une ligne et de-
« mie à sept ou huit lignes d'épaisseur ; et c'est ce qui lui
«r doïme de la ressemblance avec certains lithophytes ; mais
« en observant ces petits cylindres dans leur structure , on
« n^ remarque ni tuyaux ni étoiles , comme dans les pro**
« ductions marines de cet ordre. Quelquefois ces cylindres
« sont parallèles entre eux , et forment un faisceau : quelque-
ce fois aussi , ils partent en divergeant 'd'un ou de plusieurs
(c centres communs. Dans ce dernier cas , Iqs interstices sont
•r occupés par une marne durcie , d'un blanc grisâtre. Ce
« fossile est entièrement opaque ^ peu dur , cassant , et sou-
«c vent parsemé: de très-petits points de sulfure ( ou pyrite )
« de cuivre. Sa pesanteur spécifique est moindre que celle
« du calcaire compacte. » Journal des Mines , n/^ 47 9 P^g^
833.
Le madréporite se dissout avec effervescence dans 1 acide
niti^ique et dans l'acide muriatique ^ eu donnant un léger ré*
sidu noir ou brun,
xvai. a\
/
S;o M A D
D'après les aûjjyses ml en ont M hlit» par Sctiroll ,
eonseilier des mmes à Satkbourg^ par Kiaproth, et à FEcole
des mines à Paris, il en résulte que les principes èa madré-'
ponte sont les snirans :
SchrM. Kluproûi. Ec. Min.
Chaux carbonatée . . 63,25o g3 63.
. Alumine lo^iaS o ...... lo.
Silice i2^5oo 4.,5o . . . . i3.
Fer « io,8So. Carbon.^ i,a5 . . . . ii.
Magnésie carbonatée o,So
Manganèse ^ . . . . trace.
Carbone o,5o . .
Perle 3,275 o,a5 .... 3
looyooo 100,00 100
L'analyse de IClaproth est tellement différente de celle de
SchroU , qu'on poarroit douter que ce soit le madréporite
qu'il ait essayé , ou que SchroU ait négligé , avant d'opérer
Tanalyse de cette pierre , de la débarrasser de la terre argi^
teuse qui se trouve souvent entre ses prismes.
La vallée où ce minéral se trouve épars çà et lli , est en-
vironnée de montagnes à couches calcaires coqnillîères , ce
qui avoît contribué , ainsi que la forme tubuleuse , à le faire
d'abord considérer comme une production marine pétrifiée ,
ou un madrépore. Il appartient à une de ces roches an-
ciennes qu'on regarde comme de transition , et par consé-
quent , ce seroît un calcaire secondaire àts plus anciens. Qa
trouve dans le même endroit et liée aotoadréporite, de la chaux
carbonatée fétide lamellaire à grandes lames noires, au mi-
lieu de laquelle le madréporite est engagé.
. John et Jameson, d'après lui, rapportent au madréporite
trois autres variétés de chaux carbonatée fétide. Le premier
de ces minéralogistes a donné à cette réunion le nom de
LuGULLÂN A BAGUETTE (stangenlicher luculian), parce quMl
désigne par luculian , la chaux carbonatée fétide et la chaux
carbonatée bituminifère dont il fait une seule espèce, qui est
la lucuUUe de Jameson. V. Lucullite.
• Les trois variétés dont parle John et dont il donne les
analyses, viennent, i.® de Stavern, en Norwége; celle-ci
paroît appartenir au terrain de transition; 2.® de &arphytta,
en Néricie (Suède), dans le schiste alunûneux; 3^ du Groen-
land.
I
I
M A Ë ,y.
Voici leurs analyses t
Staoem. Groenlanâ. Garphytla,
Chaux carbonatée. 94,87 94,53, . \ . , q5,75.
Alumine 1,26 0,75
Silice 1,25 trace
Manganèse oxydé. . 0,7$ 1, o,5o.
l^^P^yàé 1,25 0,75 0,75.
Doutre . -, , . . , , o,a5. • • . » o,5ô. .... trace.
Carbone i.a5. .... i.oo « m^
Munatc et Sulfate '
alcalin. . . ^ . .
Eau. . . .}. â,i3. 1,47. , . . ; a ;,5.
Magnésie et Zir-
cône «
• • • •
ip3* 100,00* 100,00.
Ces analyses sont assez en accord arec l'analyse donnée pai*
KtaproA ; la première est très-remarquable en ce qu'elle indi-
que de la terre zirconiennc , qui trè§-probabiement n'y est
qu'accidentelle, (ln.^
MADRÉlPORITE ( fausse ). Les marchands ont donné ce
nom à des ossemens pétrifiés tjui se trouvent aux Vache»
Noires sur les côtes de Normandie, et qui ont appartenu à
des espèces'dë crocodiies,ou de cétacés. Ces ossemens, iors*
c|u^on les casse, sont gris, avec une multitude de petites
lignes brunes en zigzag ou en forme de fils embrouillés , qui
sont dues au tissu spongieux des os. Ceux-ci sont très-^com-
pacteS; et fétides lorsqu on les Trotte. Us n'ont aucun des ca-
ractères duT-éritable MAliRÉ]?o«iTE des minéralogistes. Lors-
qu'ils sont polis et en plaque, il est difficile de les reconnoître
et leur structure à petits yeux oblongs peut Jcs faire prendre
pour des madrépores, (ln.)
. MADREPORSTEIN , de Karstea et des Allemands.
V, Madréporite. (ln.)
]VIADRESELV\t)u MADRESYLVA. C'est le Chèvre-
rEÛiLLE , en Espagne , en Portugal et en Italie, (ln.)
MADRON A. Nom de la Cxandestine , en Espagne, (ln.)
MAELSTROM ou MALESTROM. Espèce de gonfee
qui se trouve dans la mer, près des côtes de Norwége , parie
68* de latitude. L'eau de la mer y éprouve un mouvement
de rotation très-rapide ; ce qui faisoit Supposer autrefois qu'il
existoit là quelque abîme où l'eau se perdait. Maiç aujoor-
d'hui Ton a reconnu que c'est l'effet d'un courant qui ,.pas-
3y9 M A G
saut arec violence entre deoz fies qa^il firappe inégalement;
ëproave nn remous qui le fait tournoyer sur lui-même. U en
est de même du phénomène qu^on obsenre dans le détroit de
Messine , entre les Cameux écueils de Carybde et de Scylla.
(PAT.)
MAENCHIE, Maenchis. Genre de plantes éublipar Roth ,
et composé aux dépens des Camelimes , des Alysses et des
Dhayes. Il n^a pas été adopté, (b.)
MAENKou MINX {MusUh àsinola). Schreb. Mammi-
fère dirgenre des Martes, (desii.)
MAëRUA. Genre de plantes établi par Forskaël. Il est
décrit à Uarticle Merua. (ln.)
MAESE. Grenrede plantes établi par Forskaël| et nommé
BjBOBOTftYS par Walil. (b.)
MAEULION et MAIOULION. Noms d'une variété de
la Laitue , ch«MSraIien. (Lif.)
MAFAN. Côp^E qui n'est probablement qu'une variété da
Cône amiral, (p.)
MAFOUTILIGOUL C'est^ selon Gumilla, le nom que
les naturels de TOrénoque donnent à un quadrupède mal
déterminé (le mapourUa des Européens établis en Améri-
que ), et qui appartient au genre des Moufettes. V, ce mot.
(BESlff.)
MAFOUTOUOUITH. Nom américain ànf&dllœascan-
iens. V. Nhandirobe. (ln.)
MA-FUEN. Nom du Chanvre (y:annabis satina) en Chine.
Dans rinde, cette plante ne paroît pas fournir une aussi
grande quantité de niasse qu'en Europe, (ln.)
MAFUTILIQUI. Foyez ])([afoutiugoui. (desm.)
MAGAI. r- Margal (b.)
MAGAI DE COCUV. Nom vulgaire du Tucca sans
TIGE , aux environs de Cumana. (b.)
MAGrALAISE. V. Manganèse (pat.)
MAGALEP. C^est le bois de Sainte-Lucie en Provence^
et le Magaleppo* des Italiens , nom corrompu dé makaleb ^
nom arabe de ce même arbre, (ln.)
MAGALLANEy MagàUana. Plante américaine annuelle,
grimpante , à tige 6lîforaie ^ baute de trois à quatre pieds ; à
feaiiiés alternes , pétiolées , profondément divisées en trois
découpures très-entières, linéaires ^ et parsemées de points
transparens; à fleurs jaunes et solitaires daiis les aisselles
des feuilles , laquelle ferme un genre dans Toctandrie mo—
BOgynîe.
Ce genre , qui a été établi par Cavanilles / présente pour
caractères : un calice monophyile, profondément divisé en trois
partie^ î dont les deux supérieures sont linéaires | et Tinfé^
, M A G SjS
rieure plus large , plas courte et tridentée i est terminée pos-
térieurement par un éperon; une corolle 4e cinq pétales
irrégnliers insérés aux divisions du calice , dont les deux in-
férieurs sont linéaires et sessiles , et les trois supérieurs plus
longs f ovales, voûtés à leur base, et portés sur un onglet
filiforme ; huit étamines réunies à leur base ; un ovaire su-
périeur, didyme , à trois ailes , surmonté d'un style filiforme
à stigmate bifide , dont une des divisions est courte et épaisse^
et l'autre lon6;ue , subulée et écartée, (b.)
MâGâRÇA et MAGARZA. Noms portugais et espagnol
d'une espèce de CnRYSAirrHÈME (ch. mycoms], L.). (ln.)
MAGARZUELA. Nom espagnol de la JVlATAicàiRE ca-
momille, (ln.)
MAGAS. Genre de coquilles fossiles très-voisin des téré«
bratules, établi par M. Sowerby ( minerai conchoîogy^ pi. 119)
caractérisé principalement par àts appendices internes
qu^on remarque à leur. charnière. Il donne le nom de magmas
pumiius à la seule espèce qu'il décrit , et il croit que Vaitomâei
glaber de Martin pourrôît bien s'en rapprocher, (besm.)
MAGASTACHTE , Magastnckfa. Genre de Graminées
établi aux dépens des Paturins par.Palisot deBeanvois; st%
caractères sont : épiliets allongés, imbriqués; balle caHcinale
à deux valves contenant de cinq à vingt fleurs composées, cha-
cune, de deux valves , Finférieure émarginée et mucronée ; la
supérieure bifide. ,
Les Paturiîïs Éragroste, Aimable, Cïlié, etc., entrent
dans ce genre, (b.)
MAGDLIEBEN. C'est la PAquerette ou Petite Mar-
GUERITE , en Allemagne. (l'it-)
MAGE et MAGËN, ou Mahe et Maren. Noms des
Pavots, en Allemagne, (ln.)
MAGELLANA. C. Bauhin donne ce nom à rÉco|LGE
DE WiNTER. V. cet article, (ln.)
MAGAI. Selon Fragosa, c'esi^le nom d'un arbre d'Amé-
rique, dont le bois sert à faire des Éimigations qui guérissent
de la maladie vénérienne par les grandes sueurs qu'elles ex-
citent. C. Bauhin rapproche cet arbre du gt^ac à cause de
ses vertus, (lw.)
MAGlïIÔ. Un des noms italiens de la VroRNE-OBiER ou
Boule de neige, (ln.).
MAGHËT. Synonyme de Margai. (b.)
MA^vII^^Y MagUus. Genre de coquilles établi par Denys de
Montfoit pour placer le campulotie à prolongemeiU ridé de Guet-
tard. Ses caractères sont : coquille libre ^ univalve , en tube ,
à sommet contourné en spirale soudée ; ouverture pyriformey
diagonale et entière ; ventre caréné.
^
ijl _ M A G
La seule espèce qui canstilHe ce geare est fosiûle , et aiUint
jusqu'à quatre pouces de long. On ignore d'où elle provieut ;
cependant elle est assez commune dans- tes collections. (B.)
MAGISTRANTIA. Nom que les pharmaciens alle^
mands donnoient à TlMPÉftAituRE à cause de ses rertu», ai|
rapport de X Gamerare ( Epit. S3a ). (ln.)
MAGJON. Tubercule de la GfssE 'vubeuëuse. (jC)
MAGUA. Nom de la PoMM£*BE>TBiiR£ sauvage, au
.Chili, Selon Molîna (B.)
MAGMUBA. Nom arabe de la Scammoisée. (ln.)
MAGNA ou MAGNAN , qu'il faut prononcer magma ,
pu magnian. C^est le ver-à-soie en Lianguedoc. V, Bombyx,
(desm.)
M AGNANIMA. Dénominations de lai fa^eOe i*hwer dans
le Boulonnais. V. Mouchet. (s.)
MAGNAOU. r. Magna, (dbsm.)
MAGNAS. Les premiers auteurs ou voyageurs qui ont
écrit sur les plantes de Tlnde , donnent ce nom aux Man^
GUIERS. (LN.)
MAGNÉUTHE de Hoepfner, C'est le Feldspath
TENACE de M. Haiiy, la Saussurite de Karsten et le Jab^
TENACE. (LN.)
SMAGNESIA et MAGNESIUM. Noms latins du Mak,
GANÈSE. (LN.)
MAGNESIE. Terre blanche , douce au toucher , légère «
înfusible , qui verdit le ^irop de violette et absorbe le gas
acide carbonique de Pair à la température ordinaire. Sa pe^^
santeur spécifique est de 2,3. L'existence de cetle terre îst. été
entrevue en 1^2 par Fréd. Hoffmann; en i^SS ellefiit eons^
tatée par Black, et depuis lors, elle a été regardée comme
un corps simple jusqu'à la àéconYtti^ au potassium et du so-
dium , époque à laquelle on Ta placée , par analogie , au rang
des corps brûlés , c^est-à-dire , des métaux. Ainsi la magnésie
est un oxyde dont la base porte le nom de magnésium* Le ma-
gnésium oxydé est insoluble dans les alcalis. 11 forme avec lesi
acides sùlfurique, nitrique et muriatique, des sels amers, très:*
^olttbles , qui s'efleurissent à F air ou qui sont déliquescens ,
et que la potasse et la soude décomposent complètement, eto.
V' pour les autres propriétés , la clumie de Thénard. (li^.)
Il nV a qu'environ un siècle qu'on a connu les propriétés
particulières de la magnésie; on la confondoit auparavant
avec la terre calcaire, dont on la supposoit une simple variété.
Elle est employée en médecine comme un excellent aosor-r-
bant ; elle convient surtout aux enfans dont Festomac est sur-
chargé de levains acides. Ce remède a cela de particulier.,
qu'il n'est purgatif que lorsqu'on a besoin d'être purgé. 3'il sç
M A G ^ 3^5
trçtuve ^ans Ji'e^totnac des acides sur^boadaps , là magnésie
se combine avec eux et forme un sel neutre laxatif : s'il Q'y a
point d'excès d'acides , elle passe sans effet.
La magnésie qu'on emploie ém médecine^ est tirée des eaime
nières du nitre et du sel commun qu'on obtient ans fontaines
salées. On m«t une cectaine ^antlté d'eau- mère dans un
grand vase ; on y ajoute de l'eau claire pour l'étendre , et Ton
y verse peu à peu une dissolution de snudeou de potasse. Cet
alcali s'empare de F acide nitrique ovimuriatiquie qui se trou^
voit combiné avec la magnésie ; et celle - ci ^ rendue à L'état
terreux f ae précq^ité sou&U forme d'une poudre blSinche son
l' étend sur un £Ure ^ et Ton y fait passejr de l'eau fme )usqu^à
ee qu'elle soit parfaitenaent insipide.
La magnésie préparée de cette manière , contient toujours
quelques portions de terre calcaire , mais qui n'altèrent
nullement ses propriétés médicinales. Si l'on désiroit Savoir
absolument pure , il faudroit , au lieu d^eau-mère de nitre on
de sel, aroir une dissolution de magnésie sulfatée que Fon pré*-
eipiteroit de même par un alcaU.
La magnésie a la propriété de donner de ronctûosité aun:
matières terreuses ou pierreuses où elle se trouve en quantité
un peu considérable , comme on Tobsçrve dans les bols , les
terres à foulons , les pierres talqueyses^ les serpentines-, Iç
jade , etc. Il arrive aussi quelquefois qu'elle se trouve telle-
ment masquée pqr d'autres substances , que cettfC propriété
cesse d'aroîr lieu , quoique la magnésie soit dans le minéral
en très -grande quantité. Oi^ en a un exemple remarquable
dans le péridot, quî^ d'après l'analyse faite par Vauquelin ^
contient plus de la moitié de son poids de magnésie , et qui
cependant ne présente aucun des caractères particuliers des
pierres magnésiennes , ce qui fait voir combien le mode d'a-
grégation change les propriétés des parties constituantes des
corps.
La magnésie se trouve quelquefois jointe ou combinée avec
la craie et avec d'amres carbonates de chaux dans différentes
proportions , et quelquefois en quantité presque égale. C'est la
réunion de ces deu3( substances qui forme i^v^^ûèn^ pierreuse,
quelquefois cristallisée, que les Allemands ontnoinmée bitter-
spath on spath amer, c'est-à-dire, formé avec la terre qui est la
base du sel amer eu W d'Epsom ; car le hitier-spath lui-même n'a
nulle saveur amère. V, CftAUx carboJîatée., Magnésie, Pé-»
niDOT, Serpentine, Stéatite, Talc, etc. (pÀt.)
La magnésie se 4rouve naturellement pure ou combinée
avec des acides. On connoît les espèces suivantes : magnésie
boratée ; anagnésie carbonatée ; magnésie hydratée ; magné-
S-6 . M A G
#ie mnriatëe; magnésie nâtire; magnësie nitratëe et mai'
yiésie saifatée. V, ces divers articles,
MAGJNÉSIE BORATÉE. Haûy, Broiig.ÇBora:ÛeWern.;
Boraatêj Lametb., James. ; H^urfselstein, ySfeatramb ; quart
cubique^ Lazius) Tulgairement spath- boracique et boracùe.
Elle est assez rare dans la nature et particulière aux ter*
rains gypseux. On la trouve en petits cristaux, qui sont des
cubes , avec dts facettes additionnelles sur les angles ou sur lei
bords. Ces cristaux sont disséminés et solitaires dans le
Kpse en masse. Deux localités seules les ont offerts jusquUci ;
Lue , et* en même temps la première est le Kalkberg près'
de Lonebourgv dans le Hanovre. La deuxième localité est
celle de Segeberg , près Kiel, dans le Holstein. Le gypse
dw* ces deux endroits appartient à la même formation. Ce-
lui de Lunebourg est salifère et contient aussi àes cris-
taux de quarz solitaires , disséminés comme, ceux de la bo-
racile ; il est gris ou blanchâtre. Lazius , qui découvrit le
premier , en 1 787 , la magnésie boratée , à Lunebourg , crut
que c^etoit du quarz cubique. Mais Westrumb en ayant fait
Faualyse , y reconnut un borate magnésio-calcaire. Son ana-
lyse, d'après M. Yauquelin, se trouve inexacte; car, d'après
les expériences de ce savant , les cristaux transparens de
la magnésie boratée ne contiennent point de chaux , et
celle-ci est à Tétat de carbonate dansf les cristaux ana-r
lysés par Westrumb. En faisant donc abstraction de la
chaux, de r<)lumine , de la silice et du fer oxydé que Wes<
trumb indique , M. Vauquelin conclut dus proportions de
magnésie et d'acide boracique que le chimiste allemand
donue, que la magnésie boratée est composée de 84)4
diacide boracique , et de 16,6 de magnésie ; résultat très-
différent de celui obtenu par M. Pfaff , en analysant la ma-
gnésie boratée de Segeberg , remarquable par sa pureté et
sa limpidité , et qui contient : acide boracique^ 68,7; et ma-
gnésie, 36,3. Voici Tanalyse de Westrumb.
. JVestmmb.
Acide boracique 68
Magnésie ■ • . i3,5o
Alumine • i '
Chaux •••••«••II
Silice. ...•..•• %
Fer oxidé. •••••• 0,7$
Perte • ' • • 3,7$
.»
100,00
M À G 377
Il est constant néanmoins que là boracîte est de la ma«
gnésie boratée et non pas de la chaux botatée magnésifère.
Les cristaus de la magnésie bondée sont polis, ils excè-
dent rarement six lignes de diamètre ; ils sontgris^ jaunâtres
ou blanchâtres , transparens ou demi-transparens , et même
opaques ; lenr surface est lisse ou quelquefois comme cor-
rodée ou raboteuse. Ces cristaux sont toujours réguliers et
rarement incomplets ; leur cassure est vitreuse , ils rayent
aisément le verre; leur pesanteur spécifique est de 3,56 ^
selon Westrumb, et de 29711 , suivant Karsten. La ma-
gnésie boratée fond au chalumeau avec bouillonnement , et
^ donne un émail jaunâtre.
La forme primitive des cristaux de cette substance est le
cube. On ne le trouve point parfait dans la nature, il est tou-
jours avec des facettes additionnelles. M. Hatiy reconnoît
i^s variétés de formes suivantes :
Défecti^e, Le cube avec les bords tronqués , et dont
quatre des huit angles solides et diagonalement opposés sur
chaque face sont tronqués. Les faces qui remplacent les
bords prennent souvent beaucoup d'étendue , et le crist^
tend alors au dodécaèdre à plan rhombe. Les angles pris
deux à deux , diamétralement opposés à travers le cristal ,
sont , Tun intact et Tautre tronqué.
Surabondante. La première forme , plus trois facettes ad-
ditionnelles autour des angles tronqués, et les quatre autres
angles solides simplement tronqués ; l'ensemble laisse sub-
sister encore le défant de symétrie entre les facettes des an-
gles diamétraleâaent opposés.
Quadriduodécimale. La précédente , dont les faces dn cube
ont disparu par Taccroissement des faces des bords ^ ce qui
donne Je dodécaèdre à plans rhombes presque parfait.
Plagièdre. La précédente , dont les angles solides formés
par la réunion de quatre plans , sont remplacés par quatre
facettes situées de biais. Le défaut de symétrie existe tou-
jours avec les angles solides simplement tronqués , qui se
trouvent ainsi diamétralement opposés aux angles solides
entiers.
L'on doit h M. HaUy la découverte dont jouissent les
cristaux de la magnésie boratée, d'être électriques par la cha-
leur et de manifester à la fois Télectricité positive et Télec-
tricité négative sur le même cristal ; mais ces deux actions
ne se manifestent que sur les angles diamétralement opposés ^
et qui 9 par conséquent, n'ont pas la même configuration.
Mais les angles qui ont le plus de facettes jouissent de Félec-
tricité vitrée ; et les autres de Télectricité résineuse* L'oa
t
^
a;» M A &
doit déji à M. Hatiy l^t connoisaance que le^ crisUnx des
minéraux qui jouis^ot de. ces mêmes propriétiés électriques,
présentent également un déCaut de symétrie dans la disposi-
tion de leurs facettes; ainsi dans la tounnaline les deux,
sonmiets d^un même cristal ne sont point symétriques. L'ac-
tion électrique se manifeste aux deux extrémités de Taxe du
cristal primitif ou noyau, dan^ la magnésie boratée où la
forme primitive est un cube; ce solide présentant quatre
axes, U en résulte quHl y a huit pôles électriques , deux
pour chaque axe , et que par conséquent chaque pdle de ce
même axe est diversementconfiguré ; c'est ce que Texpérience.
et l'observation ont prouvé. La propriété électrique ne s'ob-
serve sur les cristaux de magnésie que lorsqu'ils sont purs ;
certains cristaux blanchâtres et dont la surface semble corro-
dée , cessent d'être électriques par la chaleur : cela arrive
particulièrement , suivant Al. Hauy y à ceux qui renferment
de la chaux carbonatée. L'électricité est plusfoible dans cette
substance que dans les autres qui jouissent aussi de la même
vertu et demande des précautions pour être bien observés.
(JHatiy ^ Twait, min. , deuxième partie, p. Sag. )
Nota, Il ne faut pas confondre la magnésie boratée, prise
d'abord pour de la chaux carbonatée, avec le daihàlite ou
chaux boratée siliceuse. V. ce mol. {ln.)
MAGNÉSIE CARBONATEE , HaUy ; magnésite ,
Brong. Cette espèce minérale forme des masses terreuses
plus ou inoiifs compactes, qui ressemblent à àe la craie, ou'
à de la stéatîte „ on à de l'argil'è. Mais cette pierre est âpre
au toucher, et larsqû'om la racle avec l'ongle la rayure est
luisante et coirnme polie ; elle happe fortement à la langue ,
ce qui annonce qû^élle est poreuse. En effet, la magnésie
carbonatée desséchée a une pesanteur spécifique de i-, 6 à-
3 , 4 environ ; mais lorsqu'on la plonge di^s l'ean, elle s'im--
hibe de ce liquide, et pèse jusqu'à a^ttS. Cette ùnblbition la
ragioUit, mais ne la délaye pas. Ses couleurs ^ont le blaBc-
de lait, le gris bla»ehâtre, le jaunâtre ou le fauve, quelques-
fois le biaUc rosé ; souvent elle prend cette dernière teinte
par le seul contact de l'air -.. ette CAt dwe i l'oxydatiiafi de la
petite quantité de fer ou de manganèse que contient la itta->
gnésie carbonatée. Cette pierre ];^'étinceUe point sous Le choc
du briquet, et. casse difficilement ,t «quoique tendre ; elle (ait,
le plus souvent effervescence avec )cs acides f, surtout lors-
qu'on Ta déduite en poudre; arrosée d'acide si^lfurique, elle
se couvre, au bout de qv^dque i^mj^,^^eR\oT^sceiDce& de uia3
gnésie sulfate. Elle est, infusible ^u chalumeau, ou 4u au>ina
s'y fond trèsT«:arement en éûaaU blanchâtre ; eHe y devient
opaqpe et très-^^ure , au peint 4e çayer ha verre , ce q^i n'ar^
M A G ijff
ti^è pas à$m$ sûn état Daturel ; car alors i\ est rare qa''eile
puisse rayer la ckaus carbonatéel Elle est essentiellement
composée de magnésie combinée avec Tacide carbonique, maisî
en proportions très-variables. La magnésie carbonatée ac-^
quiei^t réleelrkité vitrf e par le frottement sur uae étoffe de.
.aine.
On peut diviser la magnésie carboaatée ea einq va-^
I. Magnésie CÀMKmATÉE yvre ; magaésie naiioe , Kar5t.
Ses caractères sont les mérnes que cenx.de la variété suivante,
seulement ellç se ^issqut complètement avec les acides ; et
selon Klaproth) elle est composée de : magnésie, 4^ ; s^cîde
carbonique, 49; eau,3, sans aucune autre substance mélangée.
£lle a été trouvée dans une serpentine qui cootenoit de la'
diallage , à Gulfen prés de Kraubat , dans l'a Styrîe supé-
rieure, et en Silésie, àBaumgarten etSilberbergs. Lamagné-
sie carbonatée deBanmgarten est composée de : 47^63 de ma-
gnésie ; 50,76 diacide carbonique ; de manganèse oxydolé ,
0,21 ; et eau, i,4o {^Siromeyer) ; elle pèse a,g5, et raye 1©
spath-fluor. Celle de Silberbergs est composée de magnésie i
49; acide carbonate, 49 » ^^^9 i^Ç^Dohereiner).
II Magnésie carbonatée silicifère ou quarzifèrè ;
magnésites de Miichell et plastique , Brong. ; ma^site^ Steffens,
Ja^ies.; reine talkerde^ "Wern.^Reuss., Môhs.; magnésie native ^
Broch. Elle se distingue des autres variétés parce qu elle est
plus ou moins mélangée de silice, et que la proportion entre
fous ses principes est très-vaiiable, comme on le verra. La
magnésie carbonatée quarzifère se rencontre en rognons plus
bu moins volumineux et d'un aspect terreux, dans les couches
de serpentijpe altérée, en mélange avec les autres substances
gui se trouvent dans les serpentines ; par exempte , avec \^
silex résinite-blanc ou hydrophane , le silex vert ou plasma ,
la chaux carbonatée , Tarragonite, la chaux carbonatée ma«^
gnésifère, Tasbeste subéreux^ le talc, la stéatite. la diallage,
etc. On rencontre à la fais dans les mêmes localités, des va-^ .
riétés de magnésie carbonatée très-compactes, et d'autres à
contexture subgranulaire, et plus ou moins tendres. On voit
encore, dans les mêmes gisemens , de V écume de mer ( V. ci-
après) et des silex magnésiens. ;
Les principales Réalités où l'on trouve la magnésie çar^
bonatée quarzifère^ sont les suivantes :
i.*» En Moravie, à Hrubschitz , près de Rpsena. On ei|
doit la découverte à M. Mitchell de Élefast Cette magnésie
est. la première qui ait été connue. On lui a^donné le non^
d# iRott^H^ûeetdç magpé^i^^dçMiich^i çllçe&t£^ave :PU d'u^
38o M A G
gris- jaantere arec des taches noires ; elle iait effenreseeiice
avec les acides , et elle rave la chaux carbonaiëe ; elle se ra«
mollit dans Teau sans faire pâte ; elle est infdsible. Sécb^e,
elle a une pesanteur. spécifique de 3,4^ , qui, après rimbî-
bitioB, est de ^,88. Son analyse , parMitchell, indique
partie égale de mafinésie et d'acide carbonique. Trois. ana-
lyses ont offert k MH. Haberle et Budioiz :
Magnésie 4^ . • . iHfi^ • • i^^i^
Acide carbonique. . . 5i • • . «5i • . ij^oo
Silice . . ^ . . • o . • . o • • • 5o
Alumine ^ ...i •• o,5o
Manganèse et fer oxydé trace . . o,a5 . • o,5o
Chaux \ . . . o,i6 . . o,o8
Eau. ••'.... I : . a
loo 100,00 loGfOo
f m
Ces analyses qui n'ont (ait découvrir qu'une très-petite
quantité de silice et d'autres substances étrangères dans la ma«
goésîe carbonatée de Moravie, doivent peut-être la faire pla-
cer avec la magnésie carbonatée de Styrie, décrite plus jliaut.
Elle gîte également dans la serpentine ;
a.** A Koscmutzen en Silésie , elle est composée de :
magnésie , 54 ; acide earbonique, aa ; silice , 19 (Doefte-
reiner)»
3.<> En Piémont Cette magnésie carbonatée est plus im-
!mre que la précédente , blanche et assez dure ; elle est in-
lisible. On la trouve dans les serpentines , notamment k
3audisser0 (Doire ). Celle- ci contient, d'après Giobert:
magnésie , 68 ; acide carbonique , la; silice , i5 ; chaux
^falée, a ; eau, 3. Elle forme des filons et des veines dans
la serpentine, elle est accompagnée de silex hydrophane, d'ar-
aagonîte , et se fait remarquer par sa blancheur ; elle ne fait
1>a8 effervescence avec les acides concentrés , et est moins
égère que la suivante. — A Castellamonte, elle est blanche,
mais jaunit à Tair; réduite en pouctre , elle fait une vive ef-
fervescence. Ses principes , d'après Guyton , $ont : magné-
sie , a6 ; acide carbonique, 46; silice, i4; eau, ta.
Si l'observation de Giobert est exacte ^ la magnésie de Cas-
tellamonte seroit, en sortant de la carrière, exempte d'acide
carbonique, etn'absorberoitcet acide qu'étant exposée à l'air.
Ces deux variétés sont employées pour faire de la porce-
laine à la manufacture de Yineuf , près de Turin. Elles rem-
placent le kaolin; elles font difficilement pâte avec l'eao»
mais elles se réduisent, par le broyage à l'eau, en unepite
qu'on peut façonner aisément. Macquer , Baume et . Na-
<
1
M A G 38c
pionc ont pris la magnésie carbonatée du Piémont poor une
aï^ile très-pure; maisles analyj^es démontrent qu ils ont eu tort.
4.^ En Espagne , à Yallecas, à une lieue de Madrid, est
une colline, composée de couches très-étendues dé magnésie
carbonatée , d'un blanc grisâtre ou rosé , assez légère pour
^ nager sur l'eau pendant quelques momens. En sortant de la
carrière , elle est assez tendre pour se laisser très-aisément
couper ; mais elle durcit ensuite considérablement , et de-
vient assez solide pour pouvoir servir de pierre à bâtir. Elle
ne fait point effervescence avec les acides ; elle est iniosible
au chalumeau ; sa cassure est terne et raboteuse.
La même colline et les fissures de la magnésie carbonatée *
elle-même , offrent une grande quantité de silex pyromaque
et calcédonieux ; souvent même ceux-ci présentent des cris->
taux pseudomorphes de chaux carbonatée. Il est à présumer
que la magnésie de Yallecas est d'une formation analogue à
celle de la serpentine. D'ailleurs on ne trouve dedans aucun
débris de corps organisé.
La fabrique de porcelaine de Madrid emploie <!ëtte subs^
tance. Ce n'est qu'^après l'avoir long-temps broyée avec de
l'eau , qu'on parvient à en faire une pâte qui ait du liant.
Il n'existe pas d'analyse de la magnésie carbonatée de Valle- '
cas; mais son analogie avec les variétés précédemment décrites
et les suivantes, la place naturellement dans la même espèce.
III. Magi^ésie carbonatée SP079GIEUSE , Magnesîte , Ecume
de mer^ Brong.; meerschaumy Wemer; keffekif et myrson^
Karst. Ce qui distingue particulièrement Y écume de mer ^ c'est
' sa légèreté^ elle est blanche ou jaunâtre , ou grisâtre , en
masses ou rognons ; elle se casse très-difficilement et happe
fortement à la langue ; lorsqu'elle est séchée , sa pesanteur
spécifique est de 120 ^ selon Karsten , et de I|Do suivant
Klaproth ; au chalumeau, elle est infusible ou se fond unpeii
sur les arêtes en un émail blanc# Klaproth a trouvé que l'é*
cume de mer est composée de :
Silice. . . • ; • l^x^'io • . « Se, S
Magnésie i8,a5 . . • 17,25
Chaux lOySo • . • 5
Eau et acide carbon. 3g • • . 3o
Ainsi Xécumt de mer n'est encore que de la magnésie car-^
bonatée silicifère spongieuse.
Cette substance existe en veines dans les serpentines du
Cornouailles ; de la Moravie; à Yallecas, près* Madrid;; k
Sebastopol et à Kaffa , en Crimée ; aux environs de Thèbes»
«n Grèce ; et surtout à Kittisch, Bursa , %% dans les monta-
S8a M A G
gnes à Eselîtchebir , en Natolie , où elle est l'objet f une e»-
ploitalion précieuse qui produit un grand revenu.
Chacun sait qu'on fait avec cette substance dès pipes très-
estimées. V, Ecume de mer. Ces pîpet se fabriquent en
Natolie môme, et k Thèbes, de la manière suivante. Au sortir
de la carrière on met l'écume de mer dans des réservoirs d'eau,
danslesquels on l'agite et où on la laisse séj otfrner quelque temps.
Ce mélange entre en une espèce de fermentation fétide ana^
logue k celle que manifeste la pâte de la porcelaine , dans de
semblables circonstances. Lorsqu'elle n'a plus d'odeur, on la
détrempe avec de l'eau qu'on en retire , pour en remettre
id' autre qui soit propre ; on répète tes lavages jusqu'à ce que
la pâte soit tout-à-faît prise. Quand elle s'est desséchée à un
degré convenable , on la presse dans des moulés métallî*
ques , et quelques jours après on la creuse. Les pièces ou
pipe» obtenues de cette manière sont mises à l'ombre pour
sécher , puis dans un foar pour compléter leur dessiccation.
On les ei^oie ainsi dégrossies à Constantinople; dans cette
ville elles sont achevées de cette manière :' on lès fait d'abord
bouillir dans du lait , puis dans un mélange de cire et d'hnile
de graine de lin qui rend leur matière plus dense et plus propre
k recevoir le poli, en même temps qu'il donne aux pipes la
propriété d'acquérir ^^ par l'usage, des/ teintes variées de
yôuge et de brun ; ce qui en fait la plus grande beauté ;
Ton sait que plus tes pipes sotit vieilles , plus elles ont de
valeur. En Turquie , le peuple seul fait usage des nouvelles
pipes 'jusqu'à ce qu'elles aient acquis la codleur favorite. Les
pipes devenues noires par le grand usage , reprennent leur
couleur en les faisant bouillir dans du lait et du savon,
^^eigleb a trouvé par l'analyse qu'une de ces pipes contient:
magnésie, 5 1,6 1; et silice, 54)10. ( V. Brochant, Mm,)
^ Là écume de mer exposée à un feu violent , devient dure au
point de Taire feu sous le choc du briquet. L'on dit que dans
l'île de Samos , on fait de là porcelaine avec V écume de mer
qu'on trouve dan$ cette île; on croit aussi que la porcelaine
dont parle Pline , étoit fabriquée avec cette terre.
IV. Magnésie carbônatée fibreuse. (^PicroUthey Hauss-
mann).Elle offre une texture concentrique et fibi'euse, à1U>res
minces et peu détermidables , -el d'eux différentes espèces de
fiièces séparées, T^ne testacée et çoBiq^e, l'autre testacée
et ondulée. Elle est d'un vert^porrean saie qui tire au vert de
inontagne. A Tintérieur, elle est brillante et soyeuse^ et
elle reçoit un éclat de cire parie frottement des doigts : elle
)est transparente sur les bords ; sa raclure est blanche ; elle
•est très-tenace et defni-dure« Traitée au chalumeau, elle
devient blanche , mais demeure infusible. Elle se dissout
TSÏ A G à83
tebiemetit datis l'acide sulfnrîque, en laissâfit dégager da gaz
acide carboniqae , et en iaissatH un résidu. D'après Haass-
mann, ses parties constituantes sont de la magnésie carbo-
natée , de la silice, et un peu d'oxyde de fer.
Elle forme des couches dans les filons qu'on observe dan»
ha serpentine du mont Taberg près de Jnônbaping, dans la
province de Smolande en Suède. La masse de cette mon-
iagn^e est traversée, dans tarâtes les directions, défilons de cbaux
carbonatée lamellaire, et de chaux carbonatée magné^ifère.
Cette magnésie porte «n Suède le nom de iironjard.
M. Haussmann en indique une variété compacte dans les
couches de n^ineà de fer du Taberg, en Wermelande.
V. Magnésie carbonatée ALtJMiNïrèRE. Nous rapportons
avec doute cette variété à la magnésie carbonatée. L'alumine
dont elle renferme jusqu'à 35 parties pour loo , est un de ses
caractères principaux. Elle forme , dans les bancs^ de pierre
à plâtre de Montmartre près de Paris, àes couches ou rognons
blancs accompagnés de magnésie sulfatée en efflorescence.
On peut rapporter ici, et peut-être avec plus dte raison,
et comme variété pulvérulente , la farine fossile de Toscane ,
qui contient 55 de silice et ïa d'alnmiue. F", an mot Farine
FOSSILE où elle est décrite.
L'on sait que la magnésie carbonatée est assez abondante
dans la nature, et tpi'elle est employée avantageusement
dans les arts. On pourroit en tirer un parti très-lucratif en
la faisant servir po«r la fabrication de la magnésie sulfatée ,
à laquelle elle est très-propre.
La magnésie carbonatée se rencontre principalement
dans les terrains primitifs. L'on a va , à l'article Magtïésie ,
que cette terre entre dans la composition d'un grand nombre
de pierres , et qu'elle absorbe le gaz acide carbonique : c'est
ce qui a été observé pour la ^magnésie carbonatée naturelle.
Cette substance étant ordinairement très-mélangée , et eh
supposant que la niâgnésie y f&tprimhivement non acidifiée ,
on pourroit alors la placer arec les pierres, magnésiennes,
dans la claisse des pierres.
L'existence de la magnésie carbonatée dans les terrains
secondaires, est bien exactement constatée à Montmartre.
MAGNÉSIE HYDRATÉE, magnésie nqtm, Bruce. On
doit sa connoissance à Bl.'lfe docteur Bruce , professeur de
minéralogie à New-YordIi:',"qui la découvrit en petites Veinés
d'un pouce d*épaissegr, dans la serpentine, à floboken dans
le New - Jersey , aux Etats-Unis. Elle se trouve en masses
lamellenses blanches ou d'un blanc verdâtre; ses lames, qui se
détachent aisément , sont transparentes ; elles happent un
peu à la langue, et on( Tcçlat nacrée
384 M A G
Sa pesanteur spécifique est de a,i3. tJn fragment de cett^
magnésie eiposé à la flamma^lu chalumeau , devient opaque,
frlaole et plus léger. Les acides sulfurique , nitrique et mu-
riatique dissolvent la magnésie hydratée. Ses principes , d'à*
près M. Bruce, sont les suivans : magnésie, 70 ; eau, 3o.
La magnésite de Saline lie , près de^Sommières, départe-
ment du liard, est probablement une variété silicifère de la
magtiésie hydratée; d'après M. Yauquelin» elle est composée
de 22 magnésie , a3 eau, 55 silice. Elle est brune, feuilletée,
un peu translucide dans les parties nonces ; parla dessiccation
i Tair , sa couleur passe au gris et au rougeâtre ; elle devient
solide» ne se délaye plus dans Teau, et reste inCiisible.
MAGNÉSIE MÛRIATÉE. Ce sel ne se. trouve point
naturellement pur » mais en mélange avec la magnésie sul-
fatée, la sonde muriatée, la chaux .nitratée , la magnésie nitra-
tée, dans les nitrières et dans Teau de la mer. Il est incolore,
amer, très-soluble dans Tean et fort déliquescent. On l'obtient
difficilement cristallisé. V Magi«ésie sulfatée sodifere
MAGNESIE NATIVE. C'est la magnàie carbonatèe ;
cVst aussi la magnésie hydratée, r*. cet article.
MAGNESIE NITRATES. On la trouve dans les eaux-
mères du nitre,du muriate de soude, dans les salines ou Ton
exploite ces sels, et dans les eaux de la mer. Il est très>amer
et très-déliquescent ; il cri^tallbe en petites aiguilles ou en
petits prismes rhomboïdaux.
MAGNÉSIE NOIRE. F. Matïgakèse ox:ydé. (ln.)
MAGNÉSIE PURE. V. Magnésie native et Magtsesie
CAHBONATÉE. (LN.)
MAGNÉSIE SULFATÉE, HaUy , Brong.; — f^i^'o/ <fe
magnéùef R. Delisle — ^ JEpsomite , Delam. BiUersMlt , Wem.
vulg. seldEp^om , sel de Sediâz , sel amer^ sel d*Angleierre. Ce
sel, très-soluble dans Teau, est commun dans la nature ; mais
il ne s'y rencontre en général que dissous dans les eaij^x , ou
en efflorescence ; il est rarement en masse ou veines qui
sont alorsstriées, ou fibreuses, et mélangées d^ autres sels. On
en obtient par^Part de très-belles cristallisations ; les carac-
tères de ce sel naturel sont les suivans : il est blanc, "Ou blanc-
jaunâtre , ou grisâtre , transparent ou opaque , fragile , et
d'une saveur amère et fondante. Il s^eflleurit un peu à Tair; il
perd aisément son eau de cristallisation au chalumeau <, mais
il est infusible. Sa dissolution donne un précipité blanc ,
par Teau de chaux , ou par Taddition de la soude oa de la
potasse. Il se dissout dans une quantité d'eau froide à^ peu
près double de son poids ; df ns Peau chaude la moitié de
son poids suffit ; ce sel pur. renferme moitié de son poids
d'eau.
M A G 385
La magQé$ie suHatép contieDt, selon : .
Magnésie, Acide sidjuriquê. Eau,
Bergniaiin . ig. . • . 33 i^8.
Klaproth. . . ^7. . . . 2994^6* • . 53,54*
Les cristaux qu'on obtient artifîciellemeQt ont pour formç
Srimîtive un prisme droit , quadrilatère ^ à base carrée , et
ivisibie dans le sens d'une des diagonales des bases. Leji
formes secondaires sont prismatique^ avec des facettes ter^
minales ; ce sont : i.^ la forme bisalteme ou le prisme à quatre
pans^ dont les sommets sont des biseaux, situés en sens con-
traire ; a.® la pyramidée , le prisme à quatre pans à som.-
mets en pyramide à quatre faces triangulaires ; o.^la plagièdre
ou la précédente, dont les angles solides desbases sont tronqués
de biais , 4-*^ la triunitaire ou la première, dont le prisme a six
pans; 5.^ la inhexaèdre ou la précédente, dont les sommets ont
six faces ; G.^* Véqmçalenie ou la bisalieme^ dont deux des arêtes
opposées du prisme sont remplacées chacune par deux fa-
cettes étroites , ce qui donne un prisme à huit pan». Six
lois de déçroissement donnent naissance à ces formes , et se
trouvent souvent réunies plusieurs sur le même cristal , ce qui
produit des formes très-compliquées.
.• Les cristaux transparens jouissent de la double réfraction ;
il suffît de les tenir soigneusement enfermés pour les - con-
server long-temps avec leur transparence.
La magnésie sulfatée accompagne fréquemment la sodde
muriatée et le fer sulfaté; mais on la trouve souvent pure.
Elle existe en efQorescences ordinairement formées de pris-
mes fins et capillaires , dans Targile , le schiste , le gypse ,
dans les laves décomposées et dans quelques mines.
« En Sibérie , dit Patrin , dans une infinité d'endroits oilt
les circonstances locales ne permettent pas de supposer Texis*
tence d'aucune soui\:e salée , la surface du $ol se cpûyre tous
les étés d^une si grande quan^té d'efflorescences de çp sel,
qu'il me sembloit quelquefois marcher dan^ U neige , au mi-
lieu des plaines, dans le niois de juillet , el cMique automne
ces efQorescences sont dissoutes par les pluies et entraînées
dans les rivières. Chaque année voit paroUre 4e nouvelles ef-
florescences aussi abondantes que les précédentes. C^est ce
même sel dont Pallas a si souvent parlé , sous le nom de sel
de Glauber , parce quil a les mêmes propsiétés médicinales;
il a pourtant quelquefois ajouté , sel de Glauber à base ter-
reuse ; il ne m'a jamais parlé du sel amer de Sibiérie que sous
ce nom 4 et je suis bien certain que ce sel aiper est un vrai
sulfate de. magnésie. »
XVIU- 25
386 M A G
L'on trouve la magnésie sulfatée en efflorescence , dani
un grand nombre d'endroits de la Savoie ^ et principalement
dans des schistes qui , après la calcination , en donnent jusqu'à
vingt pour cent; elle existe dans les gypses et les argiles qui les
accompa^ent, eik Piémont, en Espagi^, à Aii en Provence, »
en Picardie et à Ménil-Montant, prèsde Pans; dans les argiles
des houillères 9 à Litry département du Calvados ; dans les
schistes bitumineux d'Idria ; dans les argiles et les schistes
de la Bohème , à Wi^chiz ; sur du calcaire compacte et de
Targile sablonneuse , à Gran en Hongrie ; sur la terre et sur
presque tous les murs de plâtre, en Espagne , selon Proust,
et dans beaucoup d'autres lieux. Mais elle est encore pins
abondante dans les eaux de certaines sources et des «lacs.
Les lacs d'Afrique et ceuxde l'Asie septentrionale en tiennent
souvent en dissolution. En Europe, l'on connoît depuis long-
temps les eaux d'Epsomdansla province de Surrey en Angle*
terre , et celles de Sedlitz près de Leutmœritz etd'Egra enBo-
hème , qui contiennent une grande quantité de ce sel , désigné
autrefois et encore à présent, par les noms de sel de Sedlitz et
de sel d'Epsom , parce que dans ces pays , il y est objet
d'exploitation. Les eaux de presque toutes les salines pré-
sentent ce sel.
La magnésie sulfatée est très-employée en médecine ,
comme remède purgatif. Décomposée à l'aide d'un alkali ,
on obtient la magnésie très-pure qu'on administre comme
un excellent absorbant^ dans les indigestions et les aigreurs.
On doit citer ici eu appendice de la magnésie sulfatée les
trois variétés suivantes :
!.• Magnésie sulfatée sodifère.. Elle 9 été découverte
récemment à Calatayud , en Aragon.' Elle s'y trouve en
grande-quantité et en masses , qui ressemblent à de la chaax
sulfatée soyeuse. Elle est composée de fibres parallèles
extrêmement fines et nacrées , qui sont des prismes quadran-
gulaireft très déliés. D'après MM. Theran et Gonsalez, quise
proposent depublier un travail spécial sur tous les sulfates de
magnésie d'Espagne ,.' où ils sont très ~ abondans , le sel de
Calatayud seroit un simple sulfate de magnésie ; nnab le
docteur Thomson y a reconnu la présence de la soude. U
indique pour la composition de ce sel :
Magné|||e sulfatée 4.8,60
Soude sulfatée i,35
Eau 5o,oo '
Total,. . • .^ 99,9s
M A G 387
La sapeur de ce §el est douceâtre. Il se foâd lentement
lorsqu'on le laisse dans la bouche.
M. Karsten donne le nom de Reîssîte à u»sel composé de
deux tiers de sulfate de, soude . et d'un tiers de sulfate de
magnésie; ce sel se rapprocheroit donc de celui de Calatayud^
mais il renferme en outre un peu de magnésie murîatée.
2.*» Magnésie sulfatée fetrifère ; Haarsaiz, Weru. Le sel ha^^
loiric de Scopoti, qu'on avoit d'abord pris pour de raluminè
sulfatée , mêlée de chaux sulfatée et de fer , est , suivanf
Klaproth , un mélange de fer et de magnésie sulfatée. On lé
trouve dans la mine de mercure d'idrià, en Carniole; : il y
est en prismes filiformes , capillaires on parallètes , ' et
d'un blanc soyeux.. Ces prismes ont plusieurs pouces de
longueur; ils, sont fragiles ; leur saveur est acre à cause du'
sulfate de fer qui y est mélangé. .
Ce sel se rencontre aussi dans les mines d'alun de
Hurlet , près l*aissey , et près de Gla^ow , en Ecosse. Il
s'y présente en aiguilles d'un pied de long; et à Pakerstollen,
près de Schemnitz ^ en Hongrie.
On ne doit pas confondre ce sel avec l'alun de plume ,
ou l'alumine sulfatée alcaline fibreuse,
3.° Magnésie sulfatée cohûldfère. Elle forme des concrétions
d'pn blanc roussâtre et demi-transparentest dans les mines de
enivre d'Herrengrund , prçs de Neùsohl, en Hongrie. Elle
est accompagnée de chaqx sulfatée et de quarz. (ln.)
MAGNÉSIE DES PEINTRES. Vl Manganèse oxydé
LÉGER. Oln:)
MAGNESIE DES VITRIERS. V. Manganèse, (lu.)
MAGNÉSIE VITRIOLÉE, r. Magnésie sulfatée.(ln.)
MAGNETISME. Ce nom désigne i'ensamble des phé-
nomèdes que produit Y aimantation , spit naturelle , soit ar-
tificielle, de certains métaux. V. Aimant, (biot.)
MAGNETKIES de Werner. Voy, Fer sulfuré ferri-
FÈRE. (LN.)
MAGNÉSITE. Mitchell de Blefast , anglais, ayant re-
connu que la substance que l'on trouve à Hrubschitz, près
de Rosena^en Moravie , et que les minéralogistes classent
maintenant dans la magnésie carbonatée , n'étoit pas un
talc ni une stéatite, en fit une espèce minérale qu'il nomma
magnésite et que quelques minéralogistes app<;ilent magnésie .
natii^e. Celte même espèce ayant été découverte dans d'autres
lieux, les mêmes noms furent donnés aux variétés de ces
nouvelles localités. M. 'Brongniàrt réunit toutes, ces variétés
sous le nom commun de magnésite , et.y joint V écume de mer»
Cette réunion est précisément celle décrite dans ce ï)iction*
naire à l'article Magnésie carsokates. (uv.)
388 M A G
MA6NÉSITE PLASTIQUE. M. Brongniait Amnett
nom à la magnésie carbonatée stlicîférc et à la magnésie car-
bonatét spongieuse on écume de mer ^ employées , comme il
est dît à ces articles , poor fabriquer de la porcelaine , des
pipes, etc. (lu.)
MAGNÉSITE DE SALINELLE. V. Magnésie hy-
dratée, (ln.)
ÏIAGNESITE DE MONTMARTRE. V. Magnésie
CABBONATÉE ALUMINIFÈRE. (LN.)
MAGNIAU. r, Magnan. (desm.)
MAGNIFIQUE. V. Samaue magnifique, (t.)
MAGNOC. V. an mot Médicinier. (9.)
MAGNOLIA , dn nom de Pierre Magnol , célèbre bo-
taniste de Montpellier , qui vivoit à la fin du dix-septième
siècle ; on a de lui plusieurs ouvrages trèfr-estimés. L!e Père
Plumier lui dédia Ton des plus beaux genres de plantes; c^est
celui dn Magnousr. V. ce mot. (ln.)
MAGNOLIEES. Famille de plantes qui a pour type le
genre Magnouer. R. Brownesl d'avis qu'elle ne diffère pas
de celle des Dilleniacées. (b.)
MAGNOLIER, il^Roilûi, Uxm. {Pofymdrie pofy^nie.)
Nom d'un très-beau genre de plantes de la famille de son
iftom ou des dilleniacées , qui a de grands rapports avec le
Tulipier, et qui comprend àts arbres étrangers dont les
feuilles sont simples et alternes , et dont les fleurs très-gran*
des naissent au sommet des rameaux. Chaque fleur a un ca-*
lice composé de trois folioles concaves , elliptiques et qui
tombent; une corolle de neuf à douze pétales grands, larges^
concaves , obltis au sommet , et rétrécis à la base ; des éta-
mines nombreuses y arec des anthères attachées à chaque
côté des filets; et plusieurs germes ovales , oblongs, fixés à
^n réceptacle allongé , et soutenant chacun un style court ,
tors et recourbé , terminé par un long stigmate velu.
Le fruit est composé de plusieurs capsules triangulaires et
comprimées, qui, se serrant et se recouvrant les unes les au-
tres, forment une espèce de cône ; elles ont chacune deux
valves et une loge , et contiennent une ou deux semences
qu'on voit , à Tépoque de leur maturité , suspendues aa— de-
hors à l'extrémité d'un filet. Les espèces que renfem^e ce
genre sont au nombre de quinze à seize, (b.)
Le Magnolier a grandes fleurs , MagnoKa grandeflora ,
Lânn. C'est un des plus 'beaux arbres de l'Amérique septen-
trionale. Il croh dans les forêts de la Floride et des Oe«a-
Garolines. Son élévation considérable , la forme âé son tronc
droit et couronné par une iMtc régulièfe 9 ses feuUles ton^
M. A G 389
jpnrs Tcrtes , assez semblables à celles da laurier cerise « mais
beaucoup plus larges , ses fleurs blanches et odorantes qui
surpassent en grandeur toutes celles des autres arbres con-
nus , la structure singulière de ses fruits qui sont des cônes
purpurins d^où pendent des semences d'un rouge très - vif,
tout co^pourt à rendre cet arbre très ~ inténessant. Il peut
d'ailleurs, avec quelques soins, et comme nous le dirons
tout à Pheure , être* naturalisé dans le midi de la France.
Dans son pays natal , il s'élève environ à quatre-vingts
pieds , et sa tige a de 4^ux à deux pieds et demi de diamè^
tre. Ses feuilles sont ovales , lancéolées , e^ portées par de
courts pétioles : la surface supérieure est lisse , et d'un vert
luisant;' l'inférieure quelquefois brune , comme teinte de
rouille. Les fleurs sont solitaires. Elles ont un calice rougeà-
tre , et neuf pé laies obiongs , légèrement ondes à leur sommet.
KUes paroissent en Amérique an mois de mai , et se succè-
dent pendant long -temps; mais dans notre climat elles se
montrent plus tard, ordinairement à la fin de juin : elles pas-
sent vite , et les fruits dont elles y sont suivies parvienn«iit
difficilement à leur maturité.
Cet arbre est un peu sensible au froid, surtout quand il
est jeune : mais lorsqu'il a atteint la hauteur de deux ou trois
pieds , il y résiste beaucoup plus facilement. La disposition
des bourgeons placés dans les magnoliers ,. comme ceux des
Figuiers à l'extrémité des rameaux, rend vraisemblablement
ces arbres plus susceptibles d'être attaquas pa^ la gelée , qu'ils
ne le seroient sans cela.
Le M AGNOLiEa parasol , Magnolia tripeUUa^ Linn. ILes fleurs
de ce magnolier sont de la même couleur et à peu près de la
même grandeur que celles du précédent : elles ont au moins
dix pouces de diamètre. Mais cette espèce-ci ne forme qu'un
petit arbre de seize à vingt pieds , dont la tige est mince ,
et le bois spongieux et mou. Ses feuilles ont quinze à dix-huit
pouces de longueur sur environ six pouces de largeur : elles
sont étroites et pointues k leurs deux extrémités , et naissent
au bout des branches , en cercle horizontal. Cet arbre croit
naturellement dans la Caroline : on le trouve quelquefois en
Virginie. 11 perd ses feuilles au commencement de l'hiver ,
mais pendant toute la belle saison il offre un ombrage épais
et très-agréable. On le cultive en pleine terre dans la plupart
des jardins dek amateurs des environs de Paris, où il donne
des fruits tous les ans.
Le Magnolier acuminé , Magnolia acuminata , Lînn. Cette
espèce est un arbre qui parvient à une très-grande hauteur.
Jean Bartram, cité par Catesby ^ en a vu plusieurs , dans la
Pensylvanie , qui avoieni cent |^eds d'élévation. Ses femUes,
39Ô M A-G '
sont tongnes de hait ponces , larges de cinq , ovales , très-
pointues et pétiolées : elles tombent tons les ans. On le voit
moins souvent dans nos jardins^ parce qne, qooiqu^il fleurisse
abondamment y il ne donne jamais de graines. Ce magnolier
supporte mieux le froid que les deux derniers. Son bois est
d'un excellenf usage pour beaucoup d'ouvrages : iPest dur,
d*an beau grain et de couleur orange.
' Le Magnolier GLAUQUE ou Magnolier bleu, Mag??o-
LIER DES MARAIS , Arbre DE CASTOR , Magnolia ^aiica , Lînn.
Il croit naturellement dans plusieurs parties de TAmérique
Ijpptentrionale : on le trouve dans les terrains bas et4iumides.
Sa hauteur est de Quinze à vingt pieds. Son bois est spongieux
et blanc ; sa tige mince , cylindrique , rameuse et grisâtre. Il
se dépouille tous les ans de ses feuilles , qui sont entières , de
forme ovale , et portées par d'assez longs pétioles. Les fleurs
sont blanches et exhalent une odeur suave ; elles ont trois
pouces de diamètre.
Ce magnolier est cultivé en pleine terre en Europe depuis
longrtemps , et donne des graines en abondance; il demande à
être garanti du froid dans son enfance; en élé, on doit le pa-
rer de la forte chaleur du jojir, et Tarroser souvent, mais peu
à la fois. A l'âge de cinq ou six ans, il peut être placé à de-
meure dans un terrain frais et abrité , par des arbres y du
midi et du couchant.
vOn l'appelle, en Amérique, arbre du castor ^ parce que les
castors en ai'ment Técorce.
Le Magi90LIER aurigulé. Magnolia auriculata ^ Linn. Il
crott à la Géorgie et dans la Caroline ; on le distingue aisé-
ment àts autres, à ses feuillek rétrécies à leur base et forte-
ment échancrées : les échancrurés sont arrondies en forme
d'oreillettes.
Le Magnolier a grandes feuilles, Magnolia macrophyllay
a les feuilles légèrement auriculées , glauques en dessous , et
d'un à deux pieds de long, sur huit à dix pouces de large. C'est
une superbe espèce qui a été découverte par Michaux , et qui
est encore rare dans nos jardins.
Depuis quelques années , il a été apporté de la Chine
plusieurs Magnoliers de petite stature , qu'on cultive dans
nos orangeries. Les plus connus sont le DiscoLtm , le Nain
et le YuLAN.
Tous ces magnoliers. se multiplient principalement de
graines qu'on sème , aussitôt qu'elles sont récoltées , dans des
terrines remplies de terre de bruyère , terrines qu'on rentre
dans l'orangerie, aux approches d^s gelées. Au bout de deux
ans , on repique ces planta seul à seul, dans des pots , qu'on
traite de même*. Ce n'est qu'à leur quatrième ou cinq[aièiBe
M A G Sgi
année , qn^on peut . planter en pleine terre les espèces qaî ^
comme le parasol , ïacuminé ïauriculé ,1e glauque , ne crai-
gnent pas les gelées du climat de Paris. Une terre légère et
fraîche est celle dans laquelle ils prospèrent le mieux. L'expo-
sition du nord leur est fort avantageuse. On ne doit leur faire
sentii^ que U moins possible le tranchant de la serpette.
On multiplie aussi ces arbres par marcottes et par section
de racines. Les premières réussissent assez bien , lorsqu'on
opère sur des pousses de Tannée précédente ; mais Vacu-
rniné se refuse le plus souvent à ce genre de multiplication ;
c'est ce qui oblige de le greffer par approche sur le parasols
Les secondes s'emploient principalement pour les espèces
de la Ghine , qui forment plutôtii^es buissons que des ac-
brP4 I B ^
MAGOSTAN. r.MANGOu^AN. (ln.)
MAGOT , Sirma inuus, Linn. Espèce de singe sans queue,
qui se trouve en Barbarie. Il appartient au. genre des Ma-
caques. V, ce mot. (desm.) /
MAG013A. F. l'article Tinamou.(v.)
MAGOUDEN. Nom vulgaire du Mimusope a feuilles
POINTUES. F. ce mot. (b.)
. MAftPtE. Nom anglais de la Pie. (v.)
^lAGU. Schreberf et, avant lui, Petiver ont donné ce-
nom à^nn quadrupède qui paroit être le simia syriciha de
Linn. , lequel appartient au genre àts Sapajous , selon M.
Cuvier ; mais aujourd'hui il n'est plus employé dans les no-*
mendatures par les naturalistes, (desm.)
MAGU. Selon Molina , ce seroit une espèce de Seigle
propre aux montagnes du Chili ; mais cela mérite confirma-
tion, (b.)
MAGUARL Nom brasilien d'une Cigogne. V. ce mot.
MAGUEY. On appelle ainsi , au Mexique , la boisson
qu^on y fabrique avec la sève de 1' Agave du Mexique, et.
qu'on y substitue au. vin. Elle a une odeur de viande pourrie ,l
désagréable^ mais à laquelle on s'accoutume fort facilement^
Cette bobson fournit , par la distillation , an alkpol appela
Më^igal , let dont on fait également une grande consomma-
tion, (b.) ,
MAGUMMLENAUCK. Sorte de gland de chêne, qui
servoit de nourriture aux naturels de la Virgin i^.,(LN.)
MAGTJY. Nom espagnol de 1' Agave D'AnÉaiQUE. (ln.)
MAGYDARIS. Selon Pline , les Grecs donnent ce nom
la tige du laserpltium, Dioscoride l'applique àja raç^i|e, ^.
Galien aux graines. Il est queftion du magjfi^m 4^0^ Théo-
phriapte. (LN.) " , .; ^.
394 M A H
lion il la Havaoe , où il est encore assez cominini , le pféft-
rent pour leurs navires de ffuerref parce qu^il est d^nne lon-
gue durée , qu'il reçoit le boulet *sans se fendre y et que les
▼ers ne Tattaquent pas. On le met dans le commerce en ma-
driers d^environ deux toises de long , sur deux , trois , quatre
pieds de large et même plus. On le débite en planches plus ou
moins minces dans le lieu où on Temploie. Les petits arbres
ae débitent en solives, dont il n'y a que le cœur de marchand.
lu acajou se vend d'autant plus cher , que Tarbre qui Ta
fourni étoit plus vieux, parce que, plus il est âgé, plus il est
compacte , plus il est coloré , et plus il est susceptible d'un
beau poli. Ce prix augmente lorsqu'il se trouve des nœuds ou
des accidens susceptibles de former dans Remploi des effets
agréables. Il y en a une variété qu'on appelle, aoyiou mou-
cheié^ qui a une plus grande quantité de ces accidens, et qui
en conséquence est très-recherchée. Les racines de toutes les
deux donnent encore plus de ces accidens, et se vendent .
d'autant plus dher , qu'elles sont plus difficiles à arracher, et
qu'on n'en obtient que rarement d'un certain volum^.
Le Mahogon JAUNE, Smdenia ckhroxylon^ Rob. , croit
dans rinde. Son bois a le grain si serré et la couleur si biii^
lante qu'on lui a donné le nom, de Inds de satin. On en fabrique
des meubles fort recherchés.
Le Mahogon fébrifuge, SiXfidènia febrijuga^ Rob. est aussi
un bois fort recherch4par les tabletiers. Mais c'est son ëcorce,
qui supplée fort bien le quinquina, sous le nom de sopnida,
qui le rend précieux pour les habitans de l'Inde , où il
crott également^ et d'où Je commerce le tire sous Le nom de
kinkina,
Lamarck a parlé dans le Dictionnaire encyclopédique ^ d'un
mahogon du Sénégal ^ qui n'a que huit étamines. (b.)
MAHOGONI. V. Mahogon.
MAHON. Nom du Pavot des champs, aux environs de
Boulogne, (b.)
MAHOT. Nom qu'on donne, aux Antilles, à deux ou trois
espèces dé Fromagers. Tous ont leurs semences entourées
' d'un coton court que l'on peut employer à plusieurs usages;
et leur bois, quoique tendre, sert à faire des pirogues. A la
Guiane, où il y a aussi une espèce de mahot^ on fait des cordes
avec son écorce , on en calfate les vaisseaux, et on fabrique
des hamacs, et autres objets d'utilité domestique. Celui-là est
le tongchu touroiUier d' Aublct.
On retire d'une des espèces de mahol un suc propre ^
arrêter le flux de ventre et à apaiser les tranchées des eo-
fans, (b.)
M AHURI , Bonneiia, Arbre de la Guiane , à feuilles siiO'
MAI 39S
-pies 9 alternes , ovales , alloiigëes , entières ^ épaisses , dont
les pétioles sont accompagnés de petites stipules , et à fleuns
purparines, disposées en «pi lâche à l'extrémité des branches,
et accompagnées de bractées.
Il forme, dans la polyandrie monogynie et dans la famille
des cistoïdes, un genre qai offre pour caractères : nn calice
monophylle à cinq découpures, dont trois phis petites ; une
eoroUe de cinq pétales , ovales , concaves, dont trois toujours
relevés et deux inférieurs plus grands , inclinés^ écartés Tan
de Tautre; des étamines très-nombreuses , Attachées sous
Tovaire , et à anthères tétragones et sillonnées ; un ovaire
supérieur, oblong, surmonte d'un style courbé, qui se ter-
mine par un stigmate creux, à trois angles obtus ; une capsule
sèche , membraneuse , triloculaire , acuminée par le style ,
trivalve, s^ouvrant du côté de Taxe qui porte le style, et qui
sert aussi de support à trots placentas chargés de semences
oblongues, noires, couchées les unes sur les autres , et cou-
vertes d'une membrane dorée. (B.)
MAHUTES {fauconnerie), La partie des ailes des oiseaux
de vol, la plus proche du corps, (s.)
MAHIA ou MAVA ou MAHOUAH. Nom de FIllipé
BUTYREUX {hassia ladfolid) , dont les graines fournissent une
haile concrète employée dans les alimens. (b.)
MAIA. F. ràrticle Fringille , pag. 235. .(v.)
MAI A, ilfaia(i). Nomd'unedes filles d^ Atlas, et appliqué
à un genre de crustacés, de notre ordre des décapodes y fa-
mille des brachyures , tribu des triangulaires.
Des crustacés d'une forme ovoïde ou triangulaire , dont
le test, ordinairement très-inégal et souvent épineux ou tu-
berculeux, se rétrécit en avant, en manière de pointe ou de
•bec, dont quelques-uns sont désignés, par les habitans dé
•nos côtes maritinies , sous le nom à^ araignées de mer y corn-
Î osent, dansle supplément de TËntomologie systématique de
^abriciuSy deux genres, cevoLà^pardienope et à'inachus.'^al. de
Lamarcklcs a réunis en un , sous le nom de maja; et il a été
suivi, en cela, par M. Bosc, dans la première édition de ce
Dictionnaire. £n me rapprochant de leurs opinions , j'ai
néanmoins formé , aux dépens du genre maïa , ceux de 771a-
crope et de lîihode, Thunberg ayant donné le nom de macrope
à un genre de coléoptères» M. Léach, pour éviter la confusioa'
quienrésulteroit, a modifié, à Tégardde ce genre de crustacés,
la terminaison de sa dénomination; (F". Macbopéiue.) ^^ ^^'
(i) Ma/a selon Linnsu» « et MM. de Lamarck et Bosc ; mais
je suis r orthographe la plus usitée et la plus régulière. ^
3^ MAI
félrences ^e préseafent les maSs» dans I« nombre des ati<-
:ne«oz de leur qoenef leurs pieds» lears anteimes, etc., ont
senri à cel habile obsenratear à fonder plusieurs coupes
génériques. L^étude qu'il a faite dernièrement de la. belle
•Colleetîon de crustacés du Muséum d'Histoire naturelle de
Paris i lui a fourni de nouveaux matériaux , et il a eu Tamitié
de me commoaiiquer le fruit de ses recherches ultérieures.
Mais le nombre des espèces de cette tribo de crustacés n'é-
tant pas encore fort étendu, et plusieurs des caractères donnés
par ce naituraliste n'ayant pas une valeur assez élevée , je
n'adopterai que quelques-uns de ses. genres. ( V, Triauou-
LAiREs). Celui auquel je conserve le nom de maïa, aurapoor
signalement : test triangulaire ou ovoïde, rétréci en devant,
et pointu ou trotaqué ; espace, compris entre l'origine des
antennes et l'extrémité supérieure de la cavité buccale trans-
versal ou n'étant pas ^lus long que large ; yeux logés dans
âes fossettes latérales ouinférienres; second article des pied»-
mâchoires extérieurs presque carré ^ transversal , échancré
ou tronqué à l'angle supérieur de son côté interne, pour l'in-
sertion de l'article suivant ; serres de grandeur moyenne ou
petites*
Comme l'avoit déjà observé M. Bosc, l'histoire des maïas
est peu connue. Elles se plaisent dans les lieux pierreux et
vaseux de la mer, et se dérobent à la rechei^che de leurs ennemis
par la dureté , la couleur et l'aspect rocailleux de leur test
Menacées de quelque danger , elles se blottissent cotrtre un
rocher, et attendent, dans une immobilité absolue, qu^i sott
passé ou qu'il les atteigne ; dans ce dernier cas , leurs pinces
leur servent de moyetis de défense. C'est de la Méditerranée
que nous viennent la plupart des espèces. Lorsque ceS crus-
tacés sont surie^point de changer de test , ils se retirent ,
suivant M. Rîsso , dans les moyennes profondeurs , se ca-
chent ^otts les ulves , les algues ou les fucus , et restent ptl^
sieurs jours dans un état de torpeur. C'est ordinairement
après cette mue mife le màle court à la recheridie de sa femelle
pour s'accottoUr. Ce naturaliste dit 'que plusieurs espèce
portent an-délà âe six à dix mille* œufs , et que d'autres n^eft
font qu'un j^etit nombre et ne Ar/iyent qu'une fois dans l'an-
îiée. L'afttplettr de la queue des femelles me fait, ett eifet,
présumer que letir ponte est très-considérablé ; et e^e«t ce
Îue f ai vu relatirement à la maïa squinado, .« Dans le ]^élttde
e leurs amours, éjoute M. Risso , les grandes espèee» s'ap-
prochent du rivage, et parcourait là mer en téM »m& se
jettent plus facilement dans les filets i que pendant les autres
époques de leur vie. Aussitôt que la femelle Veut se débar-
rasser de ses œu&, elle choisit les ebdroits tapissés de j^lahtes
MAI 397
marines , et les dépose parmi les végétaux. La plupart des
maïas virent plusieurs années ; îts ne vont ordinairement à
la recherche de .leur nourriture que pendant la nuit. »
Les anciens, dit M. Bosc, ont connu quelques espèces de
ce genre : Tune d'elles, la maja squinadoy passoit pour être
le modèle de la sagesse, et pour aimer la musique ; elle étoit,
en conséquence de ces attributs , pendue comine emblème
au cou de la Diane d'Ephèse. »
On mange ces crustacés; mais ils ne sont pas très-estimés«
Je divise le genre maïa de la manière suivante :
I. Longueur de.la seconde paire de pieds ne surpassant guère celle
du corps.
1. Yeux irès-eouris^ portes sur un pédicule gros , presque glo"
huleux ou oomde; queue deVun des sexes ayant six ar^
iicles au plus.
Le premier de ces caractères convient aussi aux parAe^
fiopesy aux eurynomes et aux mithrax; mais leur qfueué est
composée de sept tablettes dans les deux sexR&^ et leurs serres
sont en outre très-grandes.
Cette division des maïas comprend : 1.® quelques petites es^
pèces inédites de la Nouvelle-Hollande à formât très-aplati^
ffi. hymenosoma^ Leach*)* ■'^^î compté dans l'une d'elles cinq
articles à la queue du mâle, et quatre à celle de lafemclle; a.^
la Maïa lunulée , Mdia luuulaia , de M. Risso. Hist. uat. d^
CrusL^ Nicej pi. i,fig. i, elle est petite, en forme d'ovoïde,
jcourte , déprimée , généralement glabre et unie, d'un jaor
ne un peu roussâtre , avec trois dents à chaque bord latér
rai , dont rinférieure plus forte; deux autrej^ j une de chaqo^
côté , au-dessus des yeux , et deux pointes frontales, laissàiUt
entre elles un écart en forme de croissant ; toutes ces saillie^
sont terminées par quelques poils ; les patjtes sont courtes ,
unie's , avec un prolongemeut angulaire en forme de dent
et velu, au côté inférieur de Tarticle qui précède le tarse; le^
deux serres sont, terminées par due pipce assez renQéeS
ovoïde , unie, et dont les doigts sont courtS; blanchâtres et
pointus au bout, sans dentelures notables au côté interne ; là
queue de la femelle est ovale-oblongue , composée de six
tablettes , dont la tronsiènie nlus ample , et dont les suivantes
-les plus petites de toutes: Celle du mâle est étroite et la,n«
céoiée, de cinq articles, *don| le troisième pies grand. M. Risso
4it que la femelle liait sa ponte au printemps, et que neé oeuiii
sont très-petits et jaimâtres.
Je soupçonne que cette espèce, que j'avois nommée mdùi
glabre^ dans ma distribution ^es Cfostacés du Muséiim d'His*
toire naturelle de Paris 1 rentre dans le genre ^XBUiifi ^
398 MAI
libin'a^ de M. Léaeh; ii en a figuré une espèce dans sa
conliQuation des Mélanges de Zoologie du docteur Shaw ,
pi. io8. .-^
a. Yeux sîtuès à V extrémité d'un pédîade allongé^ plus gros et
armndi à sa base , rétréci ensuite dune manière cylindrique et
' souffenl courbe ; queue de sept articles dans les deux sexes,
A. Pédicules oculaires trè^-longs et fort .saillans.
• Cette subdivision est formée sur unç espèce du Muséum
du Jardin- da Roi , M. ceroicorrds , apportée ' de rile-de-
France par M. Mathieu , officier d'artillerie. Herbst Ta
représentée pi. S8 , fig. a de son ouvrage sur les crustacés.
B. Pédicules oculaires de longueur ordinaire et peu saillaos hors
de leurs fossettes.
a. Antenaes extérieures insérées dans les fossetes oculairrs ; carpç
ou Tarticle qui précède \z pince, allongé.
Le genre Maïa de M. Léach.
Maïa squinado , Maia squinado , Lam. , Bosc , Lat. ;
Léach, Malac, Podopht. Britan. {ab. 18; Herbst., Canc.^
tab. 1^ , û^. 6^. ^ 8S ^ et tab. 56. Test presque ovoïde , tout
couvert en Scssus de petits tuberculeis, velu, avec six épines
très-aiguës de chaque côté , depuis Textrémité postérieure
jusqu'aux fossettes oculaires , les antérieures plus fortes; une
pointe aiguë et dentelée entre les fossettes et la première de
ces épines ; partie supérieure du test renfermant les yeux,
dilatée, avec une échancrure et une épine; denr pointes
Ibrtes , coniques , avancées et divergentes à Textrémité anté-
rieure ; une autre petite , colirbée en dessous; serres de la
femelle plus courtes et plus menues que telles du mâle,
Cylindriques ; individus jeunes plus velus.
• Je soupçonne que la Maïa hérisson de M. Bosc , re-
présentée pi, G i5, 3 des planches de ce Dictionnaire , n^est
qu'une' variété d^un jeune individu fctnelle du Maia squinado.
Celte espèce est commune sur nos côtes maritimes , tant
dans r Océan que dans la Méditerranée. C'est une des plu^
grandes. # .
La Maïa ouks, mentionnée dans. la. première édition de
xetouvxage, ne m'est connue que par la Sgure d' Herbst,
Cane, , tab. 149 %• 86; mais je présume qu'elle appartient à
.cette division; son test est ovale, granuleux, avec neuf
épines inégales de chaque côté , et deux autres obtuses au
^front ; tout le corps , les pinces seules exceptées , est couvert
de poib. Ëllebabite les mers de l'Europe méridionale, et me
MAI - 399
parott ayaîr de grands rapports avec la Mâïa. DuMÉaiL dé
M. Risso.
b. Antennes extërieures insérées au dehors des fossettes oculaires ;
carpe court.
"t* Serres guère plus épaisses que les autres pieds.
La partie «ntérieure du test ou le museau forme une es-*
pèce de lobe ou de chaperon dentelé et incliné*
Ici se placent : i ,^ le cancer cristatus de Linnaeus , repré-^
sente par Rumphius 9 tab. 8, n.<* i ; 2.^ le ccmcer phylira
d'Herb&ty tab. 58, fig. 4^ rapporté , par Mt Catoire , de File-
de-J^rance. Ces deux espèces sont dans la Collection da
Jardin du Roi.
-f-*!* 'Serres sensiblement plus grosses que les autres pieds.
* Crochets des tarses simples, ou n*ayant pas en dessous une ou
deux rangées de dentelures.
Les deux espèces qui composent cette division se rappro^
chent des dernières ; leur museau forme aqagi une sorte de
chaperon déprimé , assez large et tronqué, w
L'une d'elles, étiquetée dans la Collection du Jardin du
Roi, Mtûa retusa, a les pédicules oculaires allongés et
courbes. ^ • «
L'autre , la MaÏa goutteuse , Mdia chiragra , Inachus
cJdragra^ Fab. , a les pédicules oculaires plus courts et
fresque droits ; elle forme le genre Lissa de M. Léach.
1 Fa représentée dans ses .Mélanges de Zoologie , pi. 83 ;
Herbst en avoit aussi donné une figure , tab. 17 , n.^ 96 ;
son test est très-inégal et chargé , ainsi que les pattes, d'élé-
vations arrondie», en forme de nœuds; son museau s'é-
largit et se réfléchit un peu aux angles latéraux de son extré-n
mité antérieure ; les antennes extérieures sont garnies de
poils terminés en massue comme dans les espèces du genre
pisa de cet auteur.
£lle se trouve dans la Méditerranée..
^* Crochets des tarses ayant en dessous une ou deux rangées dft
dentelures.
Les unes ont les jambes et les tarses de la même longueur,
et deux rangées de dents au crochet qui termine cette der-
nière partie; telle estl'espèce nommée cuinta, et rapportée des
côtes de la Nouvelle-Hollande par feu Péron et M. Lesueur.
Dans les autres espèces , les jambes sont plus courtes que
les tarses, et les crochets de ces tarses n'offrent qu^une série
dç dents ; leur test est en forme de triangle allongé , couvert
^oo M A î X
de dartt oo de poils épais , tt se termine aalénearement
par des épines oa des pointes coniques , avancées ; les an-
tennes extérienres ont le plus souvent des poib en massue.
Cette subdivision répond au genre Pf sa. de M. Léach.
Maïà tétraodon , Mala letratodon ; Pisa tetroodony Léach,
Malac, Podopht. BrtL , tab. 20; Maia coralUna , Riss. , ifûf.
muL da Cnui. de Nictj pi. i , fig. 6. '
Six pointes en forme d'épines , de chaque côté do t#t ,
âont deux plus petites , et dont la première , ou celle qui
est au*dsvantdes yeux, plnsk>ngne et avancée; deux antres
pointes , plus grandes , avancées , contiguës et parallèles in-
térieuremeniy et divergentes aubout, à son extrémité ailé-
rieure. Dans TOcéan et la Méditerranée. lAdi^^diahîrticoTW
de M. Risso est une espèce très-vobine.
Maïa armée, Mmaarmoia^ Latr.; Mia/airomii, Bosc; Herbsti
Qmcy tab. 16, %9>*
Cette espèce , qui a de grands rapports avec la pise de
Çiàh (pisa Gîbbsi})àt M. Léai^b» iUo/ac. Podoph$. BfU^, tab. 19,
^st en forme de triangle allongé , trè^-yelc^ ,. avec plusieun
élévations , e^|||ianière de bossej) , sur le dos ; trois dents
pu épines vers son extrémité postérieure , et deux pointes
longues et avancées au bout antérieur; les serres sont al-
longées. M. Bosc dit quç les péchfmrs désignent plus parti-
culièrement cette espèce sous le nom à^armgnfiç de mer- ËUe
est commune dans la Mé^terranée.
C'est sur un individu de cette maïa , portant à son ma-
seau deux corps étrangers parfaitement semblables à des an^
tenues, que Si. de Lamarck avoit établi son genre arciopsis.
II. liongyewr de la seconde paire de pieds ( soweat même cék
de$ suitf amies) surpassant d'une manière noéabh^eiie du corpsj
. dit mwas dms h mâle*
' ' Nùia. Les différences de longueurs que présentent les pattes
^e ces crustacés fournissent , de même que dans les arach-
nides, de bons caractères générique:;; mais il n'en est pas
ainsi de ces longueurs comparées avec celle du corps , comme
pn le voit par \t% aranéides j les faucheurs 9 les coléoptères Ion-
gicomes^ etc. Ce caractère n'est souvent que spécifique. Si on
Fappliqu^ au signalement des genres , il f^ut l'employer ^^^^
beaucoup de réserve.
' Xv Corps presque ^odlds t pieds de grosseur moyenne ; Umgueurà
ceux de la sacendê paire r^étcadpas k double de ceUe du corps.
A. Preftnier article des antennes latérales grand , cbnriprîrné etJ»'
kté extérieur em'tDt.
Ces maïas composent le genre Hyadje, Hyas, de M.Léacb.
MAI 4oi
La partie da bord latéral da test formant l'angle postérieur
àfi fa fossette oculaire est saillante en formé de dent.
Ma.ia. araignée, Maia araneà ;- Cancer araneus, Linn. ;
Hyas araneus f Léach, Maiac. Podopkt Biit, , tab; ai A.
Test tubercule ; museau bifide et avancé en pointe.
Dans les mers du nord de TEurope.
MaÏa resserrée , M€da Goardata; Ifycts ûoarctata^ liéaoh ,'
ibid^ tab. ai B.
Petite , tuberculée ; bords latéraux du test resserrés vers
leur milieu et très-dilatés derrière les yeiix. Sur les côtes
d^ Angleterre.
fi. Premier article des antennes latérales de grandeur moyenne et
sans dilatation extérieure.
Je placerai ici la Maja pipa , mentionnée par M. Bosc ,
dans la première édition de ce Dictionnaire , et figurée par
Herbst , Cane. , tab. i^, fis;. 97. Son test est inégal , nodn-
leux , avec le front obtus , les serres et les pattes couvertes
de très-fines épines. Elle porte ses œùÊ sur son dps,
comnfc le Crapaud pipa.
On la trouve dans la mer des Indes.
» . • • ■
a. Corps presque globuleux ou arrondi , a^ec Vextrendtê antérieure
réirécie en pôùUe ; pieds très- grêles ; longueur de ceux delà se-,
conde paire double au moins de celle du corps.
Ici viennent les Doclées , doclea de M. Léach , et dont <
il a représenté une espèce dans ses Mélanges de Zoolofiife
(^Doclea Rissonii^ tab. 74.).* Les pieds sont proportionnelle-
ment moins longs que dans la suivante.
A. Serres des naâles plus menues que les pieds suirans. ' '
Le genre iEoERiA de M. Léacb. ^
B. Serres dei màles aussi grosses ou plus grosses que les pieds sui-
vans.
H AÏA LONGS-PIEDS, Moia loogipes, Herbst, Cane. , tab. 16,
fig. 93 ; tnachus lar, ? Fab.
Test tubercule; museaù avancé en forme de bec bifide et
dont les deux pointes divergentes ; seconde paire de/pattes
près de quatre fois plus longue que le corps. M. Léach cite
cette figure d' Herbst comme se rapportant à égérie indienne
{M£unges de Zoologie^ pi. 73). ' " n'
Les inachus longipes et spln^er de Fabricius paroi^se^t de-
voir former une division intermédiaire entre tes'déux ]^récé-
dentés. *•-'• ' ' * -v-
xvin. 26
4a< MAI
. CeA cnuUcës hom eovAiîaettt ao gmate imekim^ vtl ^i^il
A été restreintpar M. liéjKrk; et de ceiix-H:i wm& pass^ins aiiBC
macmpodUx et aox^ocioiiei. Us composent^ af«c les trois der«
niers genres, la seconde division des iaatkm de Fabricîas.
Yoyest ip^antaen amret espèce» Afr ma]te mentionnées
dans cet onrrage , lesreDTobsiRvans.
IffAïà LOHGUE-MAI9. V. idem.
M aSa BO&niSLE. r. idem.
MâYa TULGAUIE. V. LlTllODE.
Maïa sconproK. V. Inachus.
M a¥a PAvettBim. V. idem.
Maïa phalange. V. idem. . . .
Maia &oii6iiiosTnB. n ll4(csoppm£.
MaSa ifOifGiçoRNE. p(. G. i5. a. V. idiemi ^
.MaTa séncoRNE. V. xàem,
lUUi\ v^chwasL K Djdeippe, (jL)
MAÏAN. V. Tarticle FRimiLUs , pog. a3«:fr.> •
MAÏANTHEME, MititmasemUm. (âenre de pîantefs éta-
bli par.pesfontaines ( Annétles.du h^iscm^'S.^^ apnée ^^fpap
placer qjâeiqaes espèces de mqgpets* U offre ponir^caraGlèfies :
une corolle à quatre divisions très^profoodes et focmant étoUe;
quatre étamines ; un ovaire supérieur surmonté peut-être de
decKstyles ; nue baie sphérique^ àt deux loges.
Les MtTGUETSrABEUicFfii^niEESi ct dd Ca'^ada composent
ce genre" ^abli primitivement par Sigesbedk ,, Roth , De-
candoUe et Haller qni Tâvoit nomme Wx^OLlûM. On lui
a aussi donné le nom de.iSwn7gcAifl« (b.)*
MAIBETE. Nom espagnol^ du. FR^arimsreUt (mSy
MAIE. L'un des noms allemands du Boc^eau. (J^n.)
' MAIER. La MorgelinE ( Alsine média ) reçoit, ce . nom
en Allemagne. (Lii.)
MAÏETE , Maieta. Genre de plantes établi par Yente*
nat aux dépens des Mélastomes., et qui r/cQJenM trois
espèces.
Ce genre ne dilTère àtfk méiastpmes q^e^ parocr. q^f^Tofrajffe.
est inférieur /et le fruit une.baie. f^ô
MAÏEUZE. Cest ^ en Sàv4«e ,.la JtffiMttïiB^' CBéJisfiSf-
IflEREf v^*/'
MAIG&K ( /nifoim/iV. ) Voîèrbus^mmgm^.s^j^léTfh'
que Toiseau vole de bon gré et avec aisance, (s.)
MAI , . ioî
MAIgRE. Poîssdii du genre Sgienîë ^ siir lequel Cùvier i
fait .imprhnet, dans les Mémoires du Muséum d^ Histoire natu-
relle , une savadte dissertation, (b.)
MâIH^RI ou BlAGÙAHÏL. C'est I^.noni gîie donnçni
les Arabes à' une râcè ^u chameau à une seule, boss^ , plus pç-
tîte et beaucoup plus rapide à la course. CJ'èst cette rnemc^
race que Diodofe et Strabon ont nommée came/os dromas^ ft
tpn , ^èntè. ieytoii porter le nom de I>JâoilAOAtR£. y. l'ar-
ficlè CHAMEi^Ù. CnESH.)
MÂIHd. Le Petit A^Le Kvi YEUip aouGES porte ce
nom aux îles de la Société. (s.)< ^
MAIL-ÂI>^SCHI. Nouai q^\on donne sid Hei^e ( iaàsonia^
spinqsa » L. ) , au Malabar, (ln.)
MAHi-ÉLOU. Nom qùWdbnne, au Malaiàr, I dn ar^
brisseau qui paroît voisin; du jgaUiïieK trifolU ( vitex trtfolià ).
Celui-ci f:st fe KATQU-MAiLr-XLOU. Adanson fait un genre de
la première plante , et sous le même nom dé Mail-eloû ^ il
Iç; place jda^ la famille d,çs verveines , près, du g^nre^M^^x ,
^ont il Iç distingue j>arle^ caractères .$i|iy^ps:qi(lic$tubWp
leux à cinq divisions ; corolle aussi à cinq divisions ; une baie
uniloculaire à noyau . quadri|oculaire. Çett/e plante /est
connue des Portugais de Plnde sous lé nom de kariÙifi. Les
Brames lui donnent celui c[e dapirinti (Lli.)
MAIL-OMBI. Nom malabaré de TANTiDEÀtoE SAUYAGfi'
{^antidespui syiQestns j hk. ). (ln.)
MAILLE. Nood d'une des variétés du manioc. Voyez Mi-
^tciNisa. (B.)
MAI'tiLÉ. Épîthèté sons laquelle lé pèrroquat parié esî
connu des oiseleurs. V. Tartiefe des PÊRabQiJETS. (s.)
MAIIiLÉ. On appelle ainsi les( PERnRtjAUx,' quand ils
oix sUi^ leur plumage des petites tachés d'une couleuî"
ploitibée. (V.)
MAILLOT, Pupa. Genre dé testacés dé la classe dés
TTtiiyAEVËs, qui offre pour caractère: une coqulirecylindracée*
à spire allofigéé , et dbiit le dernier tour li^est pas plus girana
qhâ • le"^ pénultième ; à ouverture irrégtdière , arrondie ou
ovale , et. dont les deux bords soiit réunis circulaire iiieiit.
Ce genre a été établi par LàinarcV aux dépens des BùLiMk'i
Ae BVugoières, et par conséquent des HÉLtcEiset des Sâbotî^
(^turbo) de Linnaeus. Il comprend des coqfiilles analogues au
iulirne rrtàiliai de Bruguières, tw^a ma de ^Linnseus. On l'a
appelé le malUoi^ ^ârce qu'il a lafôrmé d'un enfant ei|touré
de langes. Souvent même on sculpte une petite tête en cire
I
I
I
\
4,o4 MAI
potir la^Iacer dans ToiiTertare de cetfe coquille , et com«
piëter riliusion.
Les genres Yertigo de MuUer, et GaEîïÂiiXE de Cuvier ,
ont été établis aux dépens de celui-cî.
Plusieurs espèces de ce genre ont des dents ou des appen-
dices au bord intérieur de leur ouverture. D'autres ont 9 dans
leur intérieur , d'après Tobservation de Draparnaud , deux
valves allongées , attachées à Tanimal , et dont on ne peut
pas expliquer Tusage. Les terrestres se font , pendant Tblyer^
un opercule membraneux , et passent cette saison dans la
ferre ou sous les pierres.
C'est dans la partie australe de l'Europe qu'on trouve le
plus de mainots. Olivier en a apporté plusieurs nouvelles
espèces des îles de l'Archipel , qu on peut voir figurées dans
&OJI ouvrage intitulé : Voyage dans V Empire Ottoman,
Draparnaud, dans son Tableau des Mollusques de la France^
en mentionne vingt-cinq espèces , toutes terrestres, qu'il
subdivise en trois sections.
La première section renferme les maillots qui ont la co-
quille courte , cylindrique et obtuse. Les plus communs
sont :
Le MaiIiLOT mousseron^ Turbo muscorum^ Linn., qui a la
coquille grêlé , torse , exactement cylindrique , et T ouverture
avec un. pli peu prononcé. Il se trouve dans les haies , sous
les feuilles. Il a à peine huit lignes de long.
Le Maillot bordé , Bulimus muscorum^ Brug., a l'oi^ver-
ture chargée d'un pli', et le péristome garni extérieurement
d'un bourrel)et blanc. Il a été confondu par Bruguières avec les
précédens, dont il diffère cependant beaucoup. On le trouve
dans les haies , sous les pierres.
Le TA MhTOT BKVdLL^'t^ fiuUmus doUum^ Brpg. ,. a la. co-
quille ventrue , lisse , à ouverture blanche , garnie d'un pU ,
et à bord columnaire presqu'à trc^is plis. On le trouve avec
le précédent. C'est le grand barillet àe Creoffroy,
La seconde section renferme les maillots qui ont la coquille
oblongue, conoïde^ acuminée. On y remarque :
Le Maillot avoine, Bulimus ai^naceus^ Brug. \ dont la
coquille est d^un châtain foncé, mat, et Touverture pourvue
de sept plis. Il a trois à\ quatre lignes.de long , et se trouve
contre les murs, contre les rochers , sous les pierres. C'est
le grain d^awine de Geoffroy. . . ,
Le Maillot quadridenté, Bulirhus quadridens^ Bmg. , a
la coqwUe gauche , d'un brun pile , lisse ; à ouverture qua-
M AI ^o5
idridentëe. On le trouve sdps les moasses. C'est Vanti-barillei
de Geoffroy.
Le Maiixot GEHOBÉ , BuUmus simîHs.Bmg. , a la coquille
cendrée , acuminée , à ouverture garnie de cinq plis. On' le
trouve sur les rochers et sous les pierres. CeslVanH-nompa^
reiUeàt Geoffroy.
' La troisième division des maillois réunit ceux qui ont la
coquille fusiforme , à sommet grêle i obtus, et à péristome
éontinu. Elle doit former , d'après Tobservation de Drapar-
naud même , un nouveau genre qu'il appelle Clausilie.
( V, ce mot; ) Il faut principalement y noter :
Le Maillot lisse, Bub'mus lâdensj Brug, qui a la coquille
gauche, cornée , lisse ; la columelle garnie de deux plis et un
osselet intérieur échancré. On le trouve sous les mousses.
Derrière les deux lames de la columelle , il y a une lame
plus droite, et à cdté un osselet oblong, blanc , lisse , élasti-
que , un peu contourné en spirale , échancré latéralement à
son sommet , et dont la base se continue en une espèce de
pédicule ou lame mince , qui , tournant avec la spire , va
s'attacher intérieurement sur la columelle au commencement
de Tavant-dernier tour.
Le Maillot ridé a la coquille gauche, allongée, marquée
de stries élevées , et la columelle garnie de deux plis. Il se
trouve sur les murs et sous les pierres. C'est la nompamlle de
Geoffroy. (B.)
MAILLURES(Faiicoiiii^rîis). Ce sont les taches qui for-
ment des espèces de mailles sur le pennagis des oiseaux de vol.
£n t^rme de chasse , l'on dit que les perdreaux se maiileni^
lorsqu'ils commencent à se couvrir de mouchetures ; ils ne
sont bons que quand ils sont maillés, (s.)
MAlAÔN. Espèce de singe du génie des Macaques. V.
ce mot (desm.)
MAIN , Manus. C'est à cet organe si important de la pré-
hension et dii toucher que l'homme doit toute son adresse, et
même sa supériorité sur tous les animaux , comme Ta voit dit
jadis le philosophe Anaxagore , et comme l'a répété Helvé-
tius. Toutefois cet instrument des instrumens , selon l'expres-
sion d'Aristote et de Galien , ne seroit^ pourtant pas suffisant
loi seul , s'il nJétoit pas guidé par l'intelligence ou les facultés
c4réi>rales. En effet , l'idiot a àts mains ; les singes ont non-
seulement deux mains, car ils en ont même quatre , et ce*
pendant ee ne sont pas les plus intelligens des êtres. Il ne faut
donc pa^ dire avec les deux premiers auteurs cités, que
l'homme pense et gouverne toutes les créatures, par cela
seoL fg^jX a des mains ^ mais, biea ^ cause qu'il possède uar
4oÇ MAI
Kand ceireao seryi par de$ ios^uopt^sm menrdUeiK 9 tek qne
8 maios.' K Homme.
Toutefois t ces deux ordres ^^çrgayç^, le cerreaa et la
pialn , qui font pour nops le Ue^ lîp 4a monde (consiSo
que) , semblent toQJpars sç développer oa^ dégrader de
cert parmi les animaux , de sorte que ceu^ dofit le cerrean
f st le plus perfectionné possèdent Ja iiiain \^ pli|s adroit , 011
rëcîproqueméqt. tT^est essentiel de tp^server, %i Ton Teot
prendre une opinion |oste des <|esseins de la nature 4^s 1^
création des ^très animés sur ce globe.
Les mains de l'homme sont évidemineiit qr^a^isées pour
la préhension plutôt que pour appuyer sur le sol 9 car ï^nr
peau sensible et mollette n^'esi pas îiatijrellement épaisse pa
calleuse ; de longs doigts divisés et flexibles , un pouce assez
long et opposé à ces doigts, rendent la maîq bumainç un or-
gane par excellence et rinstrumènt crcateur'de toutes les ma*
chines. I2^^^"^ très-propre a saisir, ta main qcs smges est
bien moins parfaite que fa nôtre ; et par- la encore ^U$ dqqs
sont inférieurs.
D^abord ,'ils ont un pouce beaucQUp trop petit e^ presque
ridicule, comme diC Eùstachî ; ensuite Ieur$ doigts 1^' ont au:^
cun mouvement séparé et indépendant l'iin de Tautre, comme
les nôtres. C'est parce* que tous leurs tendons sont unis de
telle sorte qn'eii voulant fermer un sieul doigt , il faut qu'ils
meuvent tous les autres; mais dans 'notre main, il u!y a que le
doigt annulaire avec le petit doigt qui aien.t. à^s tendons et
àes mouvemcns conimun's. Aussi, quclique adroits que soient
les singes , ils n'auroient jamais autant dé variétés et de com-
binaîsons de mouvemens que notre main nônâ en attribue.
De plus , chez Thomme , le radius s^articule avec ^bumé--
rus de telle sorte que nous pouvons beaucoup plus tourner le
bi'as en pronâtion et en supinatiob que les^ smgês.' iflêiir se*
roit impossible de s'escrimer avec autant de diyfersité^dè moo-^
vemens que nous. . "
Mais ce qui nous attribue surtout un immense amatage
d'adresse, même sur eux, c'est q»^. nous n'avons DuUemeht.
besoin des mains et deji ^ras pour b m'ai^f , et que nous
sommes parfaitemeç.^ ip4ép^Qd4Q3 .d'elles pac ks extrémités
supérieures ; ce qui n'a pas liqu dans Ut progcessiont des sia*^
ges. Ils ont tous plpts/ pu ttioÎAs béspia 4e leuhi mains pour
marcher et pour grifnper. lies orang-ôu^ngs^. ks.pliis^^<^
sii)s même de ^'espèc^ iHim^e^ pe pei^ventâe tenir cotwUim-^
ment droits comme Qpus, et ips^rcbjer debpatsans. soutien. La
cause en est dans la forint de leurs pieds qui soni encore des
espèce» de mains placées obliquement Us ont eB.ef%t:mi cal-
çao^um forl court et û t^lQu'iÉekvé ^^ telle kotte qu^ sUk
MAI lof
fOulpleat ^(ppayer btftn 4f^litt «vrle sol^ ils temberoîent in-
faillibleâsient eti arrière, lis n'a|^p«ietit donc surtout qoè sur
le inétat4ii:se « et encore «ur lu horé externe du ptêd , niaift
nonp^ â^. çéité 4«i ponte i qiii est releré et très-eonrt , et qui
peut s^opppser^aux longs doigts de ces pieds, comne k des
i»aih^,X^iae «eite stnoetare fait que les singes ne marchent
guère i:ils oDHfuâtre n^ains , où ^qtA qaaàràmann (ou si l'on
veut pédimanes) ; ce qui étoit convepable à leur destination ^
puisque jk)ua^«ont lormés poui' grimper sur les arbres et vivre
CpntiAuçlleinent de leurs fruits dans les dintats chauds où
croi^^qt taiit d'arbres àfniitset de palmiers. La station de
Uorang'^outiilig (SinûaMfyms^ L.)^ da chim^âncë (S^ tn^kn
dyies, l4,) et d«s plus parGEÛis des binges sans qmeue de l'an-
cien continent 9 ne sauroit donc être qu'oblique ou transrer*
«aie. A^ssi ce9 animaux ^ et surtout les gibbons (Sinda làr, L.) ^
ont , ^}^ contraire de Tbomme ^ les bras à proportion plusr
longs que les jambes ; ce qui étoit utile pour empoigner der
loin )/|s hra|ie,bt^;5 d^arbdes ; ces longs Bras se retrouvent de
même ch^sjeis makis {Lemur) et les paresseux 011 tardigrades^
taus apimadur. grimpeurs, .
. Aprè$ le».i^illgès , viennent ^ dans la clasée des ^ammifè-t
reg , tous les animaux onu^iculés on à doigts i^parés , conser-'
vant encore quelques^formes de la main.
î^fou^.fefona'obaerveF^.à cet.ëgard, que les plus adroits sont
^fiux qui c^ns^rvent plu» èu^ moins un os clavieulairé y où tout
^\i moins se». rudioifens. En eflet, il donne la facilité à leurs
bras 4e sei tourner p4us oamatns.ett pronation et en supin a*
tion y de telle sorte que ces animaux se peuvent servir d« teurs
pattes, antéfkui^s pour tenir etporter leur prove à leur bon -
çim- 'OX^i$ ces jsapèces, q<|i sont surtout de l'ordre des rongeurs
<^^ de% fi^pnasâiers y n'ont<pltiS)une main p?opi*ementdite ; len#
pouoe n'e^t pHn» oppAslUe/è. leurs aut|^ doigts^ par cette
ridspn , ils lnej>pBttve»^amsiB À la manière des mains d'homme
^^ !^. Hi^f,\*es dcM^ des chauve-souris surtout^' sont ex-^
tjn(^m^iieiit«'lJlodgé& et soutiennent une membrane qm leur'
$ert 'comnie de par^dkatedans leuffs sauts imitani le vol des
oise.9UKt Hft n'nntphis qn'im simulacre de pouce portant une
griffe ip^opr s'aeerocher.
Le» bérissonfi ^ les taupes ont èé» sortes. de mains k cinq
doigCs: avec des ongles forts ; les ours pareillement , semblent
marcher ài plal; sur des espèces de mains , ce qui les fiait nom--
ifftev plimtigmdés; et ils peuvent serrer leur proie entre leurs
bras et l'étouffer. On sait que les ongles ^s ck^ et ceux des
genet-tes(P7#«rr«ivLi),oitdes civettes*^ se redressent av^c la der^
niÀre (Aalauge deràoig^ ; ce sont d^ animaux fort -adroits
4o8 MAI
Mais on trouve sartont des espèces de mains anx pieds de
derrière chez les didelphes ou sarigues ; car ils ont on pouce
opposable aux doigts , de telle sorte quUls sont pédîmanes
comme des singes^ et grimpent bien. Leur pouce n*a pas d'on-
gle cependajDt, et ils s'aident en outre par une queue pre-
nante chez plusieurs espèces , comme le font aussi des sin-
S[es (sapajous) d^ Amérique. Tek sont principalement les pha-
angers.
Après ces animaux on doit placer les rongeurs pourvus de
clavicules dont la main et le bras conservent beaucoup d'a-
dresse: tel est au premier rang le castor, ce fameux archi-
tecte; tels sont les ondatras, aussi constructeurs, et plusieurs
autres rats , des loirs , des hamsters , des gerboises , des rats-
taupes , des marmottes , tous animaux fouisseurs ou collec-
teurs d'alimens pour Phiver , comine rëcureuil , etc.^ On sait
combien toutes ces espèces se servent de leurs pattes de de-
vant en guise de mains.
Les autres mammifères ne sont plus que des êtres beau-
coup moins intelligens , et aussi leurs pattes antérieures se
trouvent encroûtées d'épais sabots de corne , comme les ra-
minans , les pachydermes , ou leur main déformée en rame
comme chez les cétacés. Par - là se vérifie cet axiome que
nous établissons ici , yu^is peffecdon de Vor^fone cérébral esi tou'
iours en rapport aoec celle des organes de préiensîùn. LVléphaat
dont les doigts sont encroûtés de sabots cornés , ne fait point
exception à cette règle , puisqu'il est vrai de dire que sa trompe
lui tient lieu d'une main de merveilleuse adresse , et sert con-
séquemment son intelligence.
!Nous verrons des preuves de cette proposition jusque chez
les oiseaux , bien qu'on ne puisse pas dire qu'ils aient des
mains ,. puisque leurs pattes antérieures sont transformées en
ailes.- Mais du moins les oiseaux qui se perchent , et parmi
ceux-ci, les espèces qui grimpent, se servent de leurs pieds
comme de sortes de mains. Or, 'de tous les grimpetirs, ce
sont les perroquets qui savent le mieux s'aider de leurs* flat-
tes pour s'accrocher aux branches d'arbres , et pour saisir les
fruits , les porter à leur bec. Aussi ces oiseaux ont un tarse
court, deux doigts en avant et deux en arrière | mais ces
moyens de préhension plus perfectionnés font aussi que les
perroquets, et en général les grimpeurs , sont les plus intel-
ligens des oiseaux, et méritent d'être placés à la tête de cette
classe par la même raison que l'on place les singes , mammi-
fères grimpeurs , à la tête des mammifères. Ensuite plusieurs
oiseaux de proie , les nocturnes surtout , tels que les sUix ou
chouettes et hiboux, ont à leurs pattes un pouce mobile en de-
vant ou en arrière > et par cela même i deux pieds analogues
M A I 4o^
k ceux ies grimpeurs; aussi la chouette , l'oiseau dé Minerve^
par sa grosse tête (qui uVst pourtant pas toute rempHe* de
cervelle , mais qui a les lames osseuses du crâne fort écav-
tées , avec un diploë très-celluleux) 9 et en général , les Ofî-
seaux rapaces , ainsi que les passereaux 4 les oiseaux pei^
cheurs , ont plus d^întelligènce que les gallinacés , les échas-
siers ^ les palmipèdes ; tous ces derniers ont , en eOet , des
pieds incapables de préhension.
Les autres classes d'animaux offrant dans leurs membres
trop peu d'analogie avec la main , nous renverrons au mot
Pied, (virey.)
MAIN. On appelle ainsi les YâEECS, dans quelqujes can^
tons, (b.) . ^
MAIN. V. Madian. (ln.)
: MAIN DÉCaUPÉE. Nom vulgaire du Platane, (b.)
MAIN DU DIABLE.. G'«st un Alcyon, (desm.)
MAIN {fauconnerie). C'est la serre de Toiseau de vol. ($,)
MAIN DE GLOIRE. Ce nom a été donné à la Man-
dragore, (ln.) , ' .
MAIN DE L'HOMME. Nom vulgaire de la Clavaire
JDIGITEE. (B.)
MAIN DE MARS (^Manus Martis), L'un des noms du
guimjfuefolium , chez les anciens, (ln.)
MAIN DE MER. C'est I'Alcyon main du diable, (b.)
Oq donne aussi à cet aléyàn les noms de Main de ladre ,
Main de i^arron , Main de juda. (desm.)
Mainate , Gracula^ Lath. Genre de l'ordre des oiseaux
Sylyains, de la tribu des AnisodacTYLES et de la famille des
CARôTsfçuLÉs. F. ces mots. Caractères : bec convexe en d^sus,
robuste , un peu arqué ; mandibule supérieure échancrée et
courbée Vers le bout ; l'inférieure plus courte-, comprimée
latéralement ; narines oblongues, glabres j ouv>ertes 9 situées
prèskàu capistrum ; langue cartilagineuse « pointue, bifide à
£Qn extrémité ; tête carouculée , privée de phimes çà et là v le^
quatre premières rémigeâ.^n peu grad^elle.s fît le^.plus longues
de toutes; quatre -doigts ^ trois devant, un derrière-; les extén-
rieurs réunb à la base, Tinterne libre. - ,
Ce genre, dans lequel les auteurs ont réuni un certain nom-
iire d'espèces hétérogènes , puisqu'on y voit des martin&, des
^jfuiscales, un martin-pieheur^ des merles , un kdapiot^ un picucule^
unt coracine^ etc., n'est composé ici que d'une seule espèce, à
laquelle j'ai réservé le nom génériquede i^TYicu/o^que M. Cuvier
( Règne animal ) a remplacé par celui à'eulabes^^ en conservant
à sa division des martîns^ celui de gracula.
Le Mainate proprement dit, gracula reUgiosaj Lath., pi. G
4 de ce Dict. Edwards croit que le nom indien de cet ci-
/
^16 MAI
9tan Mt flubor 4IS mkio; U est m pcvplat grot qp* te merk^
et a dix fonteâ .six lignes de loagaeiir ; le bec est rooge k
«•n origine cl jaune vers le bout ; V'mê de eouleur noisette;
toat son plnm^ce noir, très-lustré sur plusieurs parties da
€orps<, SOT les ailes et la queue, et eoridû ae reflets bleus,
verts et yiolets. Une double crête jaune, irrésoli^ement dé-^
eunnée, pvead naissance de chaque cdié de la tète derrière
l'œil, tombe en arrière , où chaque parlie-aerapfMroche Tune
de l'antre, et est sdparée sur l'oceipat^parane bande de plu-
mes longues et droites, qui partdnl de. la hase du.bcf ; les
autres plumes du sommet de la tête sont très r- cmirtes , et
tnisent ie 9«toors4ioir ( les« pîefli^nt'd'oa jauno orangé , et
• les ongles bruns. Cette espèce, qui se trouve dans plusieurs
parties de l'Inde et dans les Iles de Sumatra et de Java \ où
ell^ porte le nom de nug^tÊOOf a plusieurs ¥skiétés ; tek sont :
he maiâafe de Bri3sbane diffère qn^en ce que les^p^ennes
Ht i^aile, puis' la seconde juàqù'ï'Ta Imitième incluse, ont cha-
V cune y dans te milieu de leur longuetur; dne large band^ trans-
yersale blanche.^ coupée par le noir de )a tige;. Cette b^de
n^occupe sur là seconde penne que le cMé intérieur, et sur
U huitième que le côtéiçxtérieor. Outre celte vfl^riété, on ensi*
gtiafe encore trois autres.
Le gr(ui4mai^aU ( mainotus f^ajor y, IX ressetnble ^u pré-*
cèdent, par S4 fprme et la variété dé ïe^ coulectrs [ itar^ÎB a est
Jilus' grand; sa taille égale ceile du chçiscas. Son bec et ses
pîed$^ont Jaunes, sans aucune teî^té de ro(i^eit.re.,Get oi2sean
se trovve d^ns Ffle dé Haîp's^n en ^Asîç.
. Le pf4U.nMm9l^^'lèàwïïfAs ( pt. i ^ ) ^ shk N ^le^ U band*
Manche dct^trl^idcjkfaaoii, muisendiff^f paruiH^ taille plus
pclûie et:parJ#,{q«oi&das deo9 ei4ti^s ,-qMi a'unis&ei^ dçvrièrc
roodipm «il «mbr2(a«wt.ta tAte èHiv^M'^k^ rautre. ,
Le makkàé'èii Bonliifsidtffêre b^eàweoop des autres ; pent^
être n'eUft^îl pûp Aé^ là même ei^pè^éèi Si$a fihnnageesC moo^
chelé de gt!tijt êéndré sur nu fo^ teint de vcrlnle^mcir et da
biêu^ foncé; les -mondietures ont 4a- mène foimp que celles
àeVétoumeau,
'"Les maifMiès^ se Aôorrissent de ^rers ft-aits^erdUnsectes.
Leur doueeut^v lettr (amiliarité, et sw^loui leur tal^mt peur
imiter -en peu d^ temps le sifflet, le chant, la parok , d ^éâé»
ralémént tout ce qu'ils entendent , fe» font rechemho» des
IndieÀs et de^Chitiiois.
Le Maihatb A FACE jAù«H, J^cyw FoiiOemoii A bac»
JAUNE.
^ tic' MaikaM BE5 I)?i>ES ORiBi9MUBS< F. )iAmA9B propre-
ment'dit.
MAI 4ii
. lie Maik^tji à WTSi^ B£C. F. MsaLE S^ SAVAiœS.
Le Mainate a oreilles bleues. V. Polochion gra-
CULE.
Le Maiîîate PIE. F. Polochion pie.
Le Mwiîèî¥ »»TiDLAMlE4U¥. F. })|i.oçgi;.
Le Mainate religieux. F, Mainate {proprement dit.
Le Mainate "A tête nqire. Fojez Poi[f)CflioN a tIte
NOIRE.
Le Mainate vert , Gx:ç^uffi^ ^^c^\ JLalh. F, Lo^ictT VER^
dAtri; j^r J^ç ^oj JJ(l^RTip 7 Bî^^'^ pi^Çieqrs ^^i^r^s ^aaijb de
Laihi^m. (v.)
MâINË , Mz^no. Arbrisseau à feuilles gr^^des , alternes «
pétiolées, oraàes, ailon^çs, ^cuminées, légèrement ondées,
glabres, et à pétiole muni de deux petites stipules caduques;
à (leurs rassemblées dans les aisselles des feuilles , blanches ,
odorantes et pédoncqlées, qui forme un genre dans la dioé-
de polyandrie. '
Ce genre a pour caractères dans les fleurs mâles , les
Seules connues : un calice monopbylle à trois, divisions pro-
fondes , presque rbnde;s et concaves; qne corolle de buît pé-
tales orbicul aires ; vingt-)iuit à trente étamines attacbée$ sur
tin réceptacle conique qui s'élève du fond de la fleur, et
ayant des anthères qaadràngulaires et sillonnées.
Le moine se trouve dans les bois de Cayenne. Aublet .^qiil
Ta découvert, rapport^ que la grande qu^utité^d.e fleurs dont
s^ çQ^uvre cçf acbriçseàu , et Todenr suave qii'eU^ ^^^^^Xk\r
le rendent trés-î«téï;çss4ni. (?0 '
. ]V|[41fitH£r%' G'est le nom que porte le Martisi, dans
l^^lndpstaa. V. ce mot (y.).
MAINS (^otofiryutf). Synonyme de VRii.tES. F. ce mot,*
et les mots Arbre-, Plante, (d:)
MAlNUMBL C'est ainsi crae les naturels du Paraguajç
nomment les Colibris et'les OiSEAUx-MoucpES. (v.) '
M[AIPOPRI. Now qpiB le? ^bitaç^ 4(? ^^ Crujl^^, fcan-»
çaisç donnent au T^piR. J^. ce mot (s.)
]VJ(i\IP()UlH. T^pjixd-'we P^ti^çeP^râluchh^ d(9 C^yaniie.
F. l'article PER^ogïJÇT. (y.)
MAlRAJ)ï.l£, Muirania. Genre déplantes, éiabllparSbes*
iraux., poojc placer, les Aerpu^ers» ses Alpes et.RAisiNr'
d'ours* Ses 'caractères sont : calice à cinq, denjts. ; corolls
ovale, à liqfibe divisé en daqpeiits lobes récourkés; àixéi»^
inineR wliiaei^t^i.filaii^ens ^1^ et à anthères imperfo*
-^
l
«la M À I
_
rées 8 onrraBi longitudiiialemeiit ; baie à cdnq loges mono-
ipemnes.
Ce genre ne diffère pas de FAmTOSTAPHYtos d'Adan^
son. (b.)
MAIRE D'AMPLOA. C'est le nom nicéen de plusieurs
poissons da genre Seape de Bloeh, <m GASTsaonECUS de
Gronoyios. fDESM.)
MAIRERIA. Nom qae ScopoU donne an genre Afourou-
coun d*Aublet. F. MoCROUCOU. (LN.)
MAIRE-SIOUYO. Nom qu'on donne an Chèvee-
FEi^iLLE , aux environs He Marseille. (B.)
MAÏS , MAHIZ , Zea , Linn. {^Monoécie irianâne\ ap^
elé aussi hlé dinde , hlé dEspagne , bié de Turquie. Plante de
a famille des graminées , intéressante par son utilité dans
réconomie rurale et domestique ^ et constituant un genre
particulier. ^ .
Le mais porte des fleurs uniseiuelles. Les mâles et les fe-
melles viennent sur le même pied. Les premières forment de
superbes épis ou panicules au sommet des tiges. Elles sont
réunies par paires dans un calice extérieur à deux valves ,
et chaque fleur présente un calice oii^coroUe propre-, com-
posé aussi de deux valves fort minces , et un peu moins lon-
gues que celles du calice commun. À leur centre , on voit
trois étamines dont les filets capillaires et blanchâtres soii^
tiennent des anthères jumelles et mobiles , et sur lès côtés
intérieurs des étamines se trouvent deux écailles obtuses et
très-courtes.
Les fleurs femellçs sont placées au-dessous des mâles.
Elles forment nn spadix simple , long, charnu , cylindrique ,
chargé d'une grande quantité de fleurs très-rapprochées ,
dont chacune est composée de deux glumes ou calices per-
sistans et k valve doiÀle ; d^un ovaire SD^érieur très-^petit ,
et dW style filiforme extrêmement long , terminé par nn
stigmate bifide pubescent. Les styles sont réunis en faisceaoz
dans leur partie supérieure , et saillans en dehors des spathes
qui enveloppent et couyrent les fleurs et le fruit
Le fruit est le même spadix qui portoit les fleurs femelles.
Il se compose d'un très-grand nombre de semences dures i
très-serrées , grosses comme un pois , arrondies , anguleuses
à la base , disposées longitudibalement sur huit ou dix rangs,
et formant un très-bel épi. Chacun de ces grains est logé dans
autant de <%Unles ou alvéoles creusées 4 la surface de l'axe
de Tépi , qui tient lieu de réceptacle commun. Leur écorce
est mince , ferme , colorée , glabre » Usse et luisante ; elle
•i^ecouvre une substance farineuse et alimentaire , d^un blanc
j«unâ|re. A mesure que la maturité du firilit approche 9 les tu-
MAI ^^^
niques dont il est enveloppé s'écartent et laissent apercevoir
b couleur de Pépi. (d.>
' Ceti e plante présente le spectacle le plus imposant que puisse .
offrir la riche famille des graminées, Etlle sl ^ comme la plu-
part des espèces de sa famille / des racines traçantes , des
tiges noueuses, des feuilles allongées etengafnéçs, des fleurs
sans pétales et des épis : elle en dulfère seulement en ce qu'elle
ne contient pas les deux sexes réunis ; les étamines sont d'un
côté , et les embryons du fruit de l'autre , mais sur le même
pied , comme on vient de le voir.
Quelles que soient les raisons sur lesquelles se sont fondés
des auteurs , d^ailleurs recommandables, pour essayer de
prouver que le maïs n^est pas originaire d'Amérique , cette
plante a des caractères trop frappans pour la méconnoftre.
Varron , Coiumelie , Pline , Palladius , Dioscoride , Théor
{»hraste , Galien , tous ceux , en un mot , qui ont traité de
'économie rurale ou des végétaux nourrissans et; médica-
menteux , gardent le plus profond silence sur le maïs. Il n'en
est fait non plus aucune mention dans les relations des voya-
geurs qui ont été en Asie et en Afrique avant la découverte
de Christophe Colomb. Cependant ils donnent les détails
les plus circonstanciés des productions particulières aux con-
trées qu'ils ont parcourues. Les premiers auteurs qui en aient
parlé , ne remontent guère au-delà du quinzième siècle , et
c'est aux Espagnols qae nous devons la première description
exacte que nous possédions de ce grain.
Dans le Mémoire qui a été couronné en 1784 , par l'aca-
démie des sciences de Bordeaux , sur cette question : Qud
serait le meilleur moyen pour conser^^r le plus long-temps possiùle^
soit en grain y soit enfariné , le maïs ou blé de Turquie , plus connu
dans la Guienne sous le nom de blé d'JSspagne , et quels seraient les
différens moyens d'en tirer parti dans les années abondantes , indé-
pendamment des usages connus et ordinaires dans cette proQtnce ?
nous avons rassemblé tous les faits qui ne permettent plus de
douter que le niaïs ne soit une production indigène du conti-
nent , ainsi que des îles de l'Amérique , d'où il a été trans-
porté dans les autres parties de Tunivers. On cultive ce grain
en France , depuis long-temps ; il y étoit connu dès le rè-
ene de Henri 11 ; la Maison rustique de Charles Etienne et
Jean Liébaut, en donnent T assurance. On peut soupçonner,
par un passage du Théâtre cT Agriculture d'Olivier de Serres,
que dans quelques parties de la France il faisoit partie des
récoltes ordmaires, vers la fin du seizième sièçlç.
Le maïs , qui étoit le froment, de ce nouvel hémisphère ,
ne servoitpas uniquement de nourriture aux Indiens; ib en
\
!
N
4,4 MAI
préparrôtéiit ëntàté âes hoissdûs fermentées ; et le cUcca «
cette boisson ^neose , si célèbre parmi eux , étoît préparé
^ec ce fftii^. His^eti régaioîeàt les joc^s consacrés à l'allé-
gresse pobltqtte; lïiais elle les '<fîsp6sdît ^romptemént k une
Ivresse- turb'cilente. Anbsî les Incsis fi^ënt i!s ^ë son al>sti- ^
ttenee ttd article de religion. 11^ liiî atttribùôlenl âes vertus si
* éx^fawdinalrès , qne dans les cérémonies desî fiïnéraiUès, les
]lafrenset arnfis l'assemblés am Kéordfe la sépulture , rersoient
de cette li>{fîear , qui, atr dioyeii d^tftf to^âti , klloit se rendre
dans la bonche du défunt.
Aofoard^hui cette bière poirte , dans îcë différentes par-
tiès de r Amérique méridionale ,' ié^ nom^ dé CttiCHU ,
€HrA€OUR, CASsrBRY, etc.
Ce respect rèlkieux des Indiens ponr lé maïs, e^Tusage
dams lequel* ils étoient d'en préparer des boissons férôientées,
m'ont d'abbi^d eiigagé à l'ex2rm?nér s'oiis'ce rapport, et j'ai
prouvé qu'en' Itiî appliquairt le procédé ordinaire du bras-
^ur , ce graiiï supplééroit avec avantagé Torge dans ia pré-
pahratîon de la bière , et dîspebseroit lés cantons où on éh re-
cbeîtté d'aboricFantes moisson^,' de faiife venir à grands frais
de Fétranget^ cette liqueur vineuse. A ïa vérité ^ on rétîre 4ès
jennes^ tiges et du grain dé maïs', trop peu'de sucre. et d'à-
jÉfidon* pour pouvoir jamais iû'strirè de pareilles ressources
an nombre de celles que la plante peut réellement fournir,
quoiqn'^on l'ait tenïé plusieurs . fois en Europe, et qu'on
dise qu^on le fasse etf grand dans rAVnénqùe méridio-
nale, y
Le maïb estdbtic an des plus beaiùt préseins que leVN'ou-
veau-Monde ait faits' à ramcieH ; car îndé[tënd^ini^e:nt dé la
nmurituVe salutaire' que lés habitans des campâmes de pla-
sreurs de i^os provinces retirent dé cette plainte , il n'y a
rien que les animaux de toute e^cè aimelut' ailtant^t qui
l^ur profite davantage ; elle fduirtafît^dh fourragé auxf bêtes à
cornes-, la- ralioir auit cbevà^t, Un^èh^rais ailx codUbns et à
la volaille:
Qùoîqti'on ait dit lé contraire , il n'y a qd'urié seule espèce
de maïs qtii a fbll^nt , comme tbiitës'lés piatltés cultivées, de
nombreuses Vat^iéléis.
n y a donc du' nicis'' rôûge\^ Bleu et noir; diî rriaîsinffarré ou
ehîné; dh rnats jaUiié ^ diimah iviiùè; dàmaïs Bianc, Ces cou-
leurs se l'encoùtV'érft dkiîb, le m^ênié champ et sur lé même
épr; et qtidîqu'ob'ait ^r'éietidli que lé mais rouge ne souffroit
pas de grain dé douleur diffët'e'nte', j*ai vu siir dés épis rouges
des- grains jaunes^ , - blanbs*, ' violets , et mSme un ' seul
grtictt airoircèttè.'biglirmire; Ce^'coulèufs sdht héi^ditairéir
/
MAI 4ii
TraîsembtabUmem pendint nu certiaiii:t#tti^i(:; tSnr àptès
avoir semé plusieurs années conséeirty^es» cf^' ^s&h^ tcÀcH
rés, je les ai obtenus avec les mêmes nuances.-
U y a environ cînqnanlèran&qii^oif'^â^eoiAMhfétt'cé'àÉ ctiltt^r
en FfémoAt un mali» à épi , et ^ grain» pluis' petites , noftiMé
çuanmiaîn, parce quHl parcourt en^4^araDfiEf jours tooies lès
pliases de sa végél^anonv Celle variété êsC^aïijoUrd^bùi'ilkVrd^
duîte datis toute b-Fitance.
Depuis pen on at apporté de l'Am^rlqu^;' liépfeâ^rib'nà^Ie
nne autre variélfé de mQ% em^ore plui^ petite âdn^ totis les ràp^
port» 9 c'est le mats à pùulet. Elfe cfsft ptéft^aMe pare^ que
c'est réellement elle qui n'eïige que q^^fràntef jours* potii;
donner sa itécolte ^aiisle midi> ei; que par êénséquent, làyoït^
peut en faire deux récoltes par an, et que ^^ i*éirssil^ est as^^'
rée même au nord- de Paris;
On cultive dans une partie du Lataguedbc > et ptitkcîpatey*^
ment au« environs d-A*lbi , un>maVs dont Pé^j^i n^'a que" htiit<
ranséeS'*, le graînest plus gros et Tépi dépouillé plus petit /
on rappelle maiside PoiUést Bftn9 d^'aUtt^es endréits', onpt*é^
fère le m^ï& à^seiee» rangées , qn'oir- distingué' sbius bè libm dé*
TTuiia âô Giiêisao. È'épi' dépouille' est<pkrs -gros ét^ lesgraitts plu»
Îètits ; mais la pesanteur spécifique est à peu j^rèis là itiêiùev
^'ailleurs ,Saînt-tiettfeî a- vouluessayer de seiîner à= part les
grains des- 'épis- qui- contiennent depuis huit- rangées foès^'
qn^ài quatorze ; ils ne se sont" pas^ reproduits* côiistatn'mentf'
c'est-à-dire que des épis qui , l'année dernière , avoietoteuf
cpalorse- rangées?, eti on t> fourni d^aUtre^' de douze à dix-^biiity^
etvicepefsâ; d'où^ l'on peut coutlure que cene sont pas? des*
espètes particulières', mais bien d<e sitiipleis' variétés'.
Le maïs blawi\f le maïs faune ^ sont iès prî'iicîj[)ylés rariétéS^^
cultivées en France. Le premier est de quinze jours plus hâtif :^
on le préfère dans les^épartetnens des Landes , dés Hautes^
ec Basses*-*Pyrén^ss 6ù il' passe encore pour êfre le plû^ proJ^-.
ductif ; il réussit dans les terres fortes. Le jaune, au contrâreV ^
exige un soi moins gila6> etsa* culture est'plus gënéràlemefnt
adoptée dans les'départemens dé la' Gironde-, du-Rfadne, de^
Sft6ne-et*-Loire , de là'C6te-d'Orèt duDDubs ; mais l'ittiet?
Fauire, avec quelques nuances dé propriétés différentes^^'
peuvent servir aux mêmes usagesi
Quoique U nature^ 4k". revêftii là' semètlce èor matfs' ^'iitié^
enveloppe épaisser, qui h garantit' long^em-pf^des efïefk^dô'
la pluie, et des • animaux* destnicteurs; on^nê saurbit dtscon^'
venir que rhamidîté ^la sécheresde, lé yënt èMc fi^OîtE'jà'oi* .
longés, ffinBuent sur la médtodritéét le défaut de'à'ï^Mtfes.,
Maïs l'expérience prouve que dans -les càiltons dû il s^èiïïaît
de grandes cttktti«s^9 -ce^aift'bl'ii^e^aèiéi^R^tëifi^ leHi^^
4i6 MAI
tempéries j paroe^qa*!! ne se plante qa^après les gelées du
priotemps 9 et ne reale sar pied qae pendant la pios belle
saison de Tannée.
. 1a plu9 forfloidable. maladie qui^attaqae le maîù j est connue
êxms le nom de charbon ; ce sont des tameors qui varient de
grosseur et de forme « et se convertissent, en se desséchant,
en une poussière noire , semblable à celle que renferme la
' vesse-de-Untp ^ poussière qui n^est nullement contagieuse :
toutes les parties de la plante peuvent en être affectées. Ce-
1 rendant il ne faut pas laisser subsister ces tumeurs ni poor
e maïs 9 ni pour les autres grains de la même famille; autre-
ment la plante ne porteroit ensuite que des épis médiocres.
Le remède consiste à les enlever à mesure qu'elles paroissent,
sans offenser la tige.
On doit choisir de préférence, pour semence, le maïs de ia
récolte précédente , et le laisser adhérent à Tépi jusqù'ao
moment des semailles , afin que le germe , presqu^à décou-
vert , n^ait pas le temps d'éprouver un degré de sécheresse
préjudiciable à son prompt développement. 11 faut encore
éviter de prendre les grains des extrémités de Fépi ou grappe,
parce qu'ils sont les moins nourris , et que souvent ib n'ont
pas été fécondés.
Toutefois le grain de quatre ans , pourvu qu^il ne soit pas
moisi f et qu'on ne Fait pas passé au tour, réussit assez bien,
pour qu'on ne doive pas craindre d^en faire usage à défaut de
plus nouveau.
Il est toujours utile de faire tremper le maïs dans Peaa
tiède vingt-quatre heures avant de le semer. Cette macéra-
tion préalable n'exige ni embarras ni dépense ; facile ^ em-
ployer partout , elle ne devroit être négUgée^nulle part: c'est
un moyen d'accélérer le développement du germe. On pour-
roit même planter le maïs tout germé, parce qu'alors, si la
terre n'étoit pas trop humectée, ce seroit hâter de quelques
jours la récolte.
Quand le temps est favorable et que la terre est disposée i
recevoir le maïs , il faut s'occuper des semailles : on les pra-
tique de différentes manières; mais, quelle que soit celle qu'on
adopte , on ne sauroit trop inviter à laisser entre chaque pied
une dbtance de deux pieds et demi au moins en tout sens , et
â ne rien négl^er d^s travaux .indispensables pour le succès
de cette production. L'avidité de cepx qui voudroient semer
le ma'ù plus serré , sera toujours trompée , suivant ce proverbe
si vrai:. Qm sème dru , récolte menu; çui sèpte, nt^u , récolte dm.
Première pra^gue. Elle est .précisément, ^a même que pour
le poi^spiégume ; le semeur .^ I^l»ni < d'un panier rempli àt
inaïs, pr<^4:^^^.^^<^^^^ g««f^iiei^vl2(isse' tomber à deux
MAI 417
pieds de distance i^un de l'autre dans la raie que la charrue
trace, et qu'elle comble au retour en couvrant la semence.
Seconde pratique. On trace des sillons k deux pouces de
profondeur et à environ un pied et demi de distance ; on
réitère la même opération en travers , de manière que l'en-
semble des s|j|Ions présente toujours^ des lignes droites , cou^
pées par d'autres qui forment un carré parfait. Deux grains
de maïs sont placés dans chacun des quatre foins du carré ,
et recouverts avec de la terre , à la profondeur d'environ un
pouce.
Troisième pratique. On sème le maïs à la volée, assez clair,
et on l'enterre à la charrue, comme la plupart des autres
gl*ains. Cette pratique, plus expéditive, il est vrai , que celle
de planter, n est pas aussi sûre. La distancé eiitre chaque
pied n'est pas aussi obsc^rvée, et on court les risques de ré-
pandre plus de semence quHl n'est nécessaire.
Quatrième pratique. On jette un premier rang de maïs, de
manière qu'il y ait deux pieds de distance enîre chaque trou
dans lequel on a mis deux çu trois grains ; on en plante un
second à deux pieds de dtsi%pce du premier rang, en obser-
vant de mettre aussi deux ou trois grains, ou, pour mieux
dire, dans chaque place. Les deux rangs une fois établis , on
laisse entre le premier des deux autres qu'on veut planter ,'
un espace assez large pour qu'une charrue attelée de deux
chevaux Tun devant 1 autre , y puisse passer pour donner led
•façons. ,
Cinquième pratique. Celle-ci est la plus parfaite de toutes,
mais elle est aussi la plus longue , et par conséquent la plus
coûteuse ; ce qui fait qu'elle n'a lieu que pour la culture en
petit : elle consiste ^ semer le maïs au cordeau, à la distance
de deux pieds, en faisant avec le plantoir un trou dans lequel
on met ce grain , que Ton Recouvre sur-le-cha(mp', en compris
mant la terre ave<r le pied.
Sixième pratique. Dans le courant de Juin , lorsque les terres
ont déjà rapporté du lin on de la navette , on leur donne un
coup de charrue , et aussitôt on y sème du maïs qu^on a eu
soiff de laisser ma.cérer dans l'eau. Il arrive plus tard à matu-
rité; mais souvent il n en est p<'>s moin6 bon , surtout lors*-
que les chaleurs se prolongent jusqa au commencement d oc-
tobre. Ce maïs est connu dans la Bourgogne sous le nom de
• blé de Turquie de regain.
Il existe encore d'autres pratiques; mais comme elles ont
pour objet la culture du maïs dont on veut consacrer le pro^
duit au fourrage ou à multiplier le nombre des petits *épis ,
Ï^our , ensuite , les con6re au vinaigre , nous en parlerons
orsqu'il s'agira de ces deux- ressources*
xviix. . 27
t
4,8 AT A I
En ]€l«pit hb co«^ à^ftil sur cetU pbnte ^ il est facile d«
oger qu'elle a besoin, plus qu'aucaoe aulre , du concoarsde
a chaleur et de rhnmiditë, alternativement, jusqu'à la ré-
volte ; maïs rien ne contribue davantage à développer, k
fortifier les tige^ , à leur faire produire des éjpis riches ea
grains , que des labours de culture ou de bû^nes donnés à
propos depuis le premier développement jusqn^au mois qui
précW la réceite. Quiconque les néglige ou les épargne,
^ore «ans doute le profit qu'il peut en tirer. Leurs effets
principaux sont :
1 ,^ De rendre la terre meuble , et par conséquent propre i
^ibsQrber et ^ retenir, à la surfiSice, les élémens de la végëtatloa
cépanduadans l'atmosphère. '
a.® De- purger la plante des mauvaises herbes qui loi déro-
hti^i 9a substance nourricière , et s'opposent a l'extension des
racines.
3.^ De conserver au pied de la plante une sorte de M-
qbeur, d'affermir la tige contre les secousses des vents, qoi
QQt beaucoup de prise sur elle ^ ^f^ de mettre les racines
à l'abri d'une grande sécheresse* 0
Pnnu€r binage. Il n'a lieu que quand le ma'ù a acquis cinq
\ six pouces de hauteur^ et que la terre est un peu hamec-
tée ; alors on donne le premier htnafie, qui consistera sar-
cler les mauvaises herbes, à arracher les plants d*e maïs
^oîne sont pas d'une belle venue, à ëclaircir ceia qui se-
roient trop rapprochés , à garnir les vides , et à rechansser
légèrement les plantes qu'on laisse en place à la distance de
deux ^ trois pieds* ,
SecQiti kÙ94tf;e. Ce travail est semblable au précédent; mais
€|n attend que le m^Vs ait environ un pi^d de hauteur: on se
f^ert pour cet effet d'une petite charrue 00 d'une binette , ob
mêniQ d^une bêche courbée^ àatiïs les cantons où la main-
d'oeuvre n'est pas chère ; on continue de détruire les maih
¥aises herbes» et on détache les rejetons qui partent des ra-
cines , et qui ne fourniroient que des épis fbibles ou peu mûrs.
On doit même observer que ces tigea^ en les laissant sub-
i|ister, sont aussi préjudiciables à la récohe, qu'avantageuses
aux bestiaux qui s'en nourrissent.
Troisième binage* Dès que le grain coiqmenee à se former
^ans l'épi , il faut se hâter de donner le troisième binage ,
parce que c'est précisément l'.époque oïli la plante exige le
plus du sol. On a soin de nettoyer le champ des mauvaises
herbes qui ont crû depuis le dernier travail ; on rechausse le
pied titt moins de six pouces ; de s6rle*que le; malts se trouve
aur upe butte : cette opération est indispensable pour aug'
menter Fempâtement des racines , pour it^ préserver du ^
l
MAI 4,g
}oaf de f eâu et ie l'action trop immédiate Au soleil , enfia
pour procurer plus de nourriture à la plante , et la soutenir
contre les efforts du vent. Ce n^est , à bien dire, qu^aprésle
troisième et dernier binage qu'elle a acquis assez de force
pour n'avoir plus rien à craindre , et que, parvenue à une cer*-
taine hauteur , elle fait la loi aux mauvaises herbes. Il ne se—
roit cependant pas inutile de les arracher , surtout lors-
ni'elies peuvent eneore grener. Ce sarclage , pratiqué à la
in d'août avec ie hoyau, rendroît la terre pins propre l'an*-
née suivante à la récolte du froment ; mais rarement on l'exé-
ente , à cause des frais de main-d'œuvre. Souvent on a les
yeux ouverts sur ce que coûtent quelques soins dé plus^ et oéî
les ferme sur les avantages infinis qui en sont la suite.
On peut , dans les terres fortes , an moment où l'on donne
le troisième binage , semer et cultiver par rangées , dans leg
intervalles que laissent les pieds de maïs , des fèves , des pois ,
des haricots , qui offrent les avantages d'une double moisson.
Ces espaces vides sont d'autant plus propres au succès de ces
plantes , qu'ils ont été façonnés à là main et à plusieurs re-^
f irises , que le terrain est hbû , et le climat très-favorable à
a culture du maïis.
Souvent on cultive ensemble, par rangées, des pommes
de terre et du maïs : ces deux plantes se prêtent dans leur
végétation des' secours réciproques. Souvent encore on
plante des bordures de chènevis aux extrémités des champs
de maïs, surtout de ceux qui se trouvent sur les grandes
routes , afin que les animaux qui les traversent n'y occasio-,
nent aucun dégât.
Il faut profiter des ressources qu'offre le maïs pendant sk
végétation , parce qu'elles contribuent ^ même temps au suc-
cès de la récolte. Indépendamment des pieds arrachés lors
du premier binage*, pour éclaircîr les endroits trop épais ,
on remarque dans les bonnes terres qu'il part du pied de
là plante un , deux et même trois rejetons , qui ne produi-
roient que des épis avortés. Si on les laissoit jusqu'à la ré-^
coite , ils nuiroient au grain , retarderaient même sa matu-
rité ; il faut donc les enlever, ainsi que les épis tardifs placés
dans les aisselles des feuilles au-dessous des épis principaux.
Ils servent, dans les ménages, à confire an vinaigre, à l'instar
des cornichons.
Je dois faire observer ici qu'aux environs de Paris, ville oàon
fait une grande consommation d'épis de maas confits , il est
très-avantageux de cultiver «a plante pour cet objet , parce
qu'on vend les épis d'un mois aussi cher que s'ils étoient ar-
rivés à maturité , et que la tige s'emploie à la noorrhinre
des bestiaux.
^^ M Ai
Quelque temps avant la rëcohe du maYs , il faut encore
couper la portion de tige à la naissance de Tépi^ c^est-à dire,
quand les filets soyeux sont sortis des étuis; en on mot, lors-
qu'ils commencent à se sécher et à noircir. Ce retranche-
ment, pratiqué à propos, loin d'afToibiir la plante, accé-
lère au contraire sa maturité, et offre un fourrage aux bes-
tiaux. Souvent on lie ces tiges en faisceaux avec les feuilles
sur le corps même de la plante , après l.es avoir laissées quel-
ques jours au soleil, puis on les. met en réserve pour le four-
rage de rhiyer, k moins qu'on ne soit déterminé à les laisser
pour servir de soutien aux plantes grimpaotes que Ton a se-
mées dans les vides. Il convient toujours d'opérer cg retran-
chement avant la moisson.
Les années chaudes et sèches sont les plus avantageuses i
la prospérité du maïs. On reconnolt facilement sa maturité
,k la couleur-«et à l'écartement des tuniques ou enveloppes de
Fépi ; elles se sèchent à leur extrémité ; la partie supérieure
se découvre , et i'on aperçoit une partie de grain : alors
on détache Tépi d^la tige en cassant le pédicule qui Vy al-
jtache.
Le maïs récolté et transporté à la grange, garni encore de
sa robe ou de ses feuilles , est amoncelé dans une aire assez
•vaste pour que le grain ne contracte aucune disposition il
0'échauRer. Four le dépouiller , des femmes et des enfans
s'asseyent autour du tas , prennent Tépi de la main gaïAhe ,
de la droite tirent les robes vers le bas, et cassent le noyaa
auquel elles sont attachées pour en faire les différens triages.
Los épis les plus beaux, les plus mûrs, sont mis de côté avec
une partie de leurs enveloppas, et destinés pour les semail-
les ; les autres en sont entièrement dépouillés , pour les usa-
ges ordinaires; enGn, les épis les moins mûrs sont séparés da
tas pour être égrenés à mesure du besoin^, et servir jouruel^
lement de nourriture au bétail.
Une fois Tépi arraché , on enlève du champ tige et racines,
surtout lorsqu'on doit y semer du froment. On les répani
sur les grands chemins pour les triturer et les faire pourrir:
on les met aussi dans le trou à fumier. Il seroit possible en-
core , dans une disette de fourrages , de/llviser cette tige, et
de la faire servir à la nourriture des bestiaux; car elle est trop
dure et trop ligneuse pour devenir promptement un bon
engrais. Ceux qui préfèrent d'en chauffer le four ou de I*
brûler dans les foyers, en tirent un meilleur parti, parce que,
indépendamment de la chaleur qu'on en obtient , elle prodait
beaucoup de cendres, et ce$ cendres sont fort abondantes
en potasse. <. ,
La culture du m^û's pour fourrage n'exige point de trafaoï.
MAI 421
Le maïs, une fois semé et recouvert à. la charru«^ est aBan-
donné aux soins de la nature ; il n'a besoin d'étrë ni sarclé ,
ni buté , ni éclairci/ Plus 'les pieds se trouvent rapprocbés,
plus la plante lève, et plus elle foisonne en herbe. Quel four-
rage abondant et salutaire on obtiendroit par ce moyen sur
les levées d'orge pour les momens où l'herbe commence à
devenir rare et peu substantielle 4
C'est au moment où lafleur mâle du maïsesipréte à sortir de
l'enveloppe , que la plante, est bonne à couper : elle est alors
remplie d'un suc doux, agréable et. très-savoureux; plus
tard, le feuillage se faneroit^ la tige deviendroit cotonneuse,
insipide et peu nourrissante.
Quand les circonstances ont été favorable&à la végétation ,
il cst^possîble d'obtenir le maïs fourragé deux mois après Les
semailles. On en coupe alors à mesure qu'il en faut pour les
bestiaux; mais quand la fin de l'automne approche , on ne
doit pas attendre que le besoin détermine la coupe; il est né«
cessaire de la faire entièrement , de peur que les premiers
froids ne surprennent la plante sur pied, «ne permettent plus*
qu'on la fane , et n'altèrent infiniment sa qualité.
Qu'on ne craigne point que la double récolte qu^on fera
de ce fourrage puisse porter préjudice aux autres végétaux
dont on voudroit ensemencer le même champ. Les racines
de toutes les plantes qu^on coupe avant la floraison étant
encore tendres et humides, pourrissent facilement, et rendent
au sol qui lesa.produite$ l'équivalent de ce qu'elles en ont reçu.
L'abondance d'une denrée devient ordinairement super-
flue quand on n^en trouve pas la consommation ; mais le,
maïs, quoique «d'un rapport considérable , ne seroit jamais
à charge aux habitans des pays qui le récoltent , s'ils vou-v,
loient profiter de toutes les ressources qu'il est possible d'en
tirer.
L'expérience a démontré que le produit ordinaire du
maïs en France , est de deux épis dans les bons terrains,' et»,
d'un seul dans ceux qui sont médiocres, surtout lorsque cha«
que pied n'a pas été suffisamment espacé , et qu'il n'a pasu
reçu toutes les façons indiquées. L'épi contient douze à trei;&e
rangées ; et chaque rangée trente-six à quarante grains. Pour
planter un arpent, il faut seulement planter la huitième par-
tie de la semence nécessaire ^ur le semer en froment , et
cet arpent rapporte communément plus du double de xe
grain y sans compter les pois, les fèves, les haricots, les ci-
trouilles qu'on sème dans les rangs vides, Its tiges, les feuilles,
et les enveloppes de l'épi qu'on donne aux bête$ à cornes ,
le noyau de l'épi, la tige inférieure et les racines qu'on
emploie au chauffage du four et à l'augmentation de l'engrais.
Um mai
Entin, le produit ordinaire da m^ est à celai ds fromoiti
comiae troîi est à cinif .
. On ne trouvera pas déplacé ici le résnkat de ce qa^ua
champ de maïs, bien caiUvé , pent prodoire, tons frais
déduits ; il est tiré d'an Mémoire de Varenne dé Fenilie,
snr la culture de ce grain dans la Bresse , inséré parmi
ceux de Tancienne société d'agriculture de Paris^ trimestre
de 1788. Voici le résultat de son expérience telle qu'il la rap-
porte lui-même.
« Sur la fin de 1785, j'avois réuni k d'anciennes clAtnres
«c un terrain contenant environ vingt coupées ^ ou cinq jour-
<c naox, afin d'y faire des expériences d'agriculture plat
«' voir couvert d^une quantité assez considérable de décom-
«r bres de vieux bAtimens , et surtout de vieux murs de pi-
w se. Ce labourage m'a coûté à raison de 3 liv. la coupée,
ir ou de i5 liv pai^ journal.
« J'ai choisi dans ce terrain ainsi défoncé, un canton por-
« tant deux cent vingt-huit pieds de longueur sur cent cin-
a quânte de largeur; ce qui donne trente-quatre mille denx
«r cents pieds carrés , ou environ cinq coupées et demie 7 à
« raison de six mille deux cent cinquante pieds par coupée.
« On Ta semé en miaïs au printemps de 1786 ; on a enterré
« la graine à la charme.
w Les plants ont été butés et sarclés denx fois ; il a été
« employé six journées de manœuvres à chacun des ba-
<( tagès , cinq journées pour en faire la récohe , et dix jonr-
^ nées pour l'égrener: en tout , vingt-sept journées^ à iSs.
« La récolte a été de quatre-vingt-deux coupes et demie ,
M valant au prix actuel du mais , Bal. 10 s.
Soi* quoi II déduire « pour la se*'
«tttience i L
M Pour le premier labourage à la
« bêche , que je n'évaluerai qu'à 3o
«sous au plus par coupée , attendu
«que l'effet d'un semblable labour >
« doit subsister pendant plusieurs \ 3a 10
<c années. Ci , pour cinq coures et
« demie ' • • 8 1. 5 s.
« J^évalue à 3 liv. le coup de
« charrue pour semer 3
w Vingt-sept journées de main-
<rd'œuvre, à iS sous aol. Ss.
<( Reste en produit effectif ...,,...,«*; Sb K
MAI 4a||
K Ce prodmt, comme ôa.yoit^ est cotisMérâUe; iteais j^d
« remarqué qne le froment qià'on a semé après le maïs, suU
« vaut Tusage, et auquel on a donné Tengraià et leis côupft
« de labours ordinaires, n'a pas jusqu'ici QtitB bien bèUé
« apparence.
» 11 ne me reste plus qti^à faire le récit d'une «tpérièncè
«r sur ces mêmes cinq coupées et demie de maf^, dont je crôiÀ
m le résultat intéressant.
« En parcourant , au mois d^octobre 1^85 , d'a^set Vàistëi
<c champs de maïs, j'aperçus un pied qui me parut si
« supérieur aux autres, et portoit un si bel épi, qne la
u curiosité d'examiner les racines me le fit arracher. J'obset^
« rai qu'elles avoient un étage plus qu'aucune des planteis
« voisines ; et voici quelle en avoit été la cause : Lorsqu'on
« sème le maïs, la radicule s'épanouit bientôt, et se divise ëh '
« plusieurs racines fibreuses, mais nou capillaires. Le pré-
« mier butage fait pousser autour du premier nœud de la
« tige une couronne de nouvelles^ racines déjà plus fortes quts
« les premières ; le second butage <étant encore plus éftté ,
it il développe un second nœud , ce qui donne naissance à
« une seconde couronne de racines, dont la grosseur, avant
« qu'elles soient desséchées , approche de celle d'uh bout
« d'aile d'oie. Si le butage, s'élevant encoro plus, approche
« d'un troisième nœud sans y parvenir qu'imparfaitement,
« on aperçoit les rudimens d'un troisième étage , qui n'atteU-
« dotent qu'un peu de terre pour se développer et s'enfoli'
« cer. Ce beau pied avoit été buté à l'extraordinaire , et
«c avoit eu trois des nœuds de sa tige en terre : le dernier
* empâtement étoit extrêmement vigoureux.
» JD après cette observation, j'avois recommandé qti^oii
«e divisât, en 1786, mes cinq coupées et demie deihaïs éti
#r six portions égaies , dont l'une seroit fortement butée ,
M pour en comparer le produit avec une autre portion d'une
<c étendue semblable, mais cultivée à l'ordinaire. Cette opé*
« ration , faite en mon absence , ti'a pas été exécutéei avec
« tout le soin que j'aurois désiré ; cependant, la portion plus
«c fortement butée a produit eu grains un treislème de plus
<t que les autres , sans qu'il y ait eu pour la main-d'oë^vrè
« d'autre différence, sinon que louvriél* qui travaillo^t au
«c butc^e renforcé y aVoit mis une bfeurc de plus.
>» Je me propose, eft renouvelant cette expérience, de
« faire donner trois coups au lieu de deux, 'en lç;H^pprd~
ci chant davantage, et de renforcer le butage sin^tilièremëilt
« au troisième coup. » Mais Yarenne de Fediile a sdbî te
sort de* tant d'hommes célèbres pair leurs travaux, par lettfs
vertus et par les services rendus à-Iit patrie : poàr aller aunup-
4a4 MAT
plice , il fut arracbë du sein de ses plantations « d'autant plas
précieuses^ qu'elles devoieni servir â perfectionner et à
étendre la science des bois^ et, par de grandes applications,
à préserver les forêts nationales de l'état de dépérissement
et de dégradation où elles se trouvent aujourd'hui. Je prie
qu'on me pardonne ce trop court éloge d'un savant avec le-
quel î'avois Tavantage d être en relation, et dont je regrette
I'ournellement la perte. On trouve quelques consolations de
a mort de ses amîs, en parlant souvent du bien qu'ils ont
fait et de celui qu'ils ont voulu faire.
Divers procédés sont employés pour la conservation du
maïs; le plus simple, Je meilleur par conséquent, consiste à
laisser deux bandes aux épis, et à en attacher par un nœud plu-
sieurs ensemble , qu'on suspend ensuite au plancher à des per-
ches qui traversent la longueur du grenier et de tous les autres
endroits intérieurs et extérieurs du bâtiment. Le maïs se con>
serve ainsi pendant plusieurs années, avec toute sa bonté et sa
(acuité reproductive ; mais cette méthode, peu coâteuse, assez
généralement pratiquée, et comparable à celle d» garder les
grains en gerbe , ne sauroit s'appliquer à la totalité de la pro-
vision, à cause de l'emplacement qu'elle exigeroit : on ne doit
donc l'adopter que pour le grain destiné aux semailles.
Une fois les épis dépouilles en totalité de leur robe , oh les
étend sur le plancher du grenier à un pied et demi au plus
d'épaisseur, afin qu'ils puissent perdre leur humidité sura-
bondant^ , et se ressuyer : il faut de temps en temps les re-
muer. Pour faciliter ce double effet, on pourroit même,
avant de porter les grains de maïs au grenier, proé.ter de
quelques beaux j.ours, et les exposer au soleil. Cette dessicca-
tion préalable, si facile dans les cantons où le maïs pros-
père, favoriseroit l'égrenage, aussitôt que les besoins l'exi-
gent. On se sert même à ce d^f&nt, dans les provinces moins
méridionales , de la chaleur du four , et voici dequelle ma-
nière on en fait l'application : ,
On chauffe le .four un peu plu^ que pour la cuisson du gros
pain', et, après Tavoir soigneusement nettoyé, on y jette les
épisile maïs, que Ton étend avec un fourgon d^fèr recourbé:
on ferme le Cour aussitôt. Une heure après, onle débouche,
et au moyen de la pelle de fer , on a soin de remuer ie fond
du four, de soulever les épis posés sur Tâtre.
Cette première opération terminée , on étend avec la pelle
une ligne de braise allumée «^ la bouche du four, que Ton
ferme pour empêcher que la chaleur ne s'échappe ; on remue
les épis une seconde fois, et c'est à peu près l'affaire de
Tingt-quatre heures pour compléter la dessiccation du* maïs.
£orsqu'il s'agit de retirer les épis^duCoar, on se sert d'an
- /
M A T ^ 425
in3tniment'de fer deTépaisseur àe deux lignes, que l'on em-
manche à une longue perche ; on met les épis, au sortir du
four, dans une manne ou panier, on les égrène aussitôt,
dans la crainte qu'ils ne se ramollissent. On chauffe de nou-
veau le four pour y sécher d'autre maïs.
On a objecté qu'il valoit mieux mettre au four le maïs tout
égrené , parce que la chaleur s'exerçant sur tous les points de
la surface du grain , pénétreroit plus facilement , et opére-
roit d'une manière moins gênante, moins dispendieuse et
plus prompte , la dessiccation désirée ; mais l'expérience
a prouvé absolument le contraire.
Le maïs 9 séché par ce moyen, n'a plus l'aspect lisse et
brillant; l'écorce est phjs sèche , et la portion farineuse pla-
cée au centre est plus friable ; le -germe , qui a perdu de sa
flexibilité, est moins attaquable par les insectes, plus sus-
ceptible de s'égrener, de se moudre, et de se conserver long-
temps sans altération.
Mais ces avantages ne saaroient avoir lieu sans- apporter
en même temps dans la constitution du grain un dérangement
dont le germe se ressent le premier. Il ne faut donc jamais
passer au four le maïs destiné à la reproduction. Cortime ce
genre de dessiccation exige une consommation de bois et
d'autres frais de main-d'œuvre, on ne doit y avoir recours
que pour donner une qualité de plus à la bouillie qu on pré-
pare avec le maïs, qualité qu'a naturellement ce grain dans
les provinces méridionales. Cette dépense de vien droit abso-
lument inutile pour le maïs que l'on convertit en pain^ ou que
l'on donne aux animaux. • *
.On peut égrener le maïs dans tous les pays chauds peu de
temps après la récolte , surtout en l'exposant au soleil; mais
l'opération n'est pas d'une exécution aussi facile dans les par^
ties septentrionales.
Dans le nombre des méthodes employées , la plus expédi-
tive est semblable à celle de battre avec le fléau : il suffit de
renfermer les épis dans un sac , et de frapper dessus à coups
redoublés avec des bâtons : le grain s'en détache aisément.
On l'égrène avec la même facilité , en frottant fortement les
épis entre un moccciau de bois ou de fer sur lequel on s^ asseoit ,
et qui est saillant en avant.
Après l'égrenage , on sépare à la main le noyau de l'épi
nouveau ; il est tendre , flexible , et peut par conséquent ser-
vir à la nourriture des animaux ; mais Tétat dur et ligneux qu'il
acqu^iert insensiblement en se séchant dans l'endroit où il est
déposé , ne leur permet plus d'en faire usage. On s'en sert
dans les campagnes à favoriser l'ignition du bois vert ; il prend
feo aisément y et répand une flamme claire. On peut donc
1^% MAI
remployer 9 coamé sa tige et set raehies, au chMrfl^è du
Cour , et SCS cendres à la fabrication du salin , ou comme
amendement.
Dés qne le maïs est égrené et yanné , on le porte an gre-
nier ; il y reste jusqu'au moment de l'envoyer an marché poor
le vendre , ou au moulin pour le moudre. Mais, quelle que
soit sa séckeresse k Tépoque où il a été renfermé , il faut en
faire des couches minces , le soigner et le remuer fréquem-
ment ; sans quoi il se détériore.
Au lien de rabandonner dans le grenier , k la poussière et
aux insectes , il seroit préferafale de le renfermer dans de
petits sacs isolés , et placer ces sacs dans Tendroit du bâti-
ment le plus sec , le plus frais et le plus propre , parce que là
où il n Y a pas de chaleur et d'humidité ^ il n^ a point non
plus d'insectes ni de fermentation à redouter.
La Hongrie exporte par an quatre -vingt à cent mille quin-
taux de maïs en Italie ; on y construit des greniers exprès : il
se conserve sans frais à rabri de la fermentation et des ani-
maux destructeurs.
Quand les besoins forcent d^ égrener le mats immédiate-
ment après la récolte , il faut nécessairement Texposer au
soleil pour achever sa dessiccation, parce que, transporté hu-
mide au moulin , il engrapperoit les meules 9 et graisseroit les
bluteanx. Il convient de le moudre k part, quand bien même
on auroit rintention de mêler ensuite la farine avec celle des
autres grains pour eh faire du pain. Bien broyé ^ il rend plus
des trois quarts de son poids en farine , et le déchet n*excède
f^s celui des autres grains.
: Le maïs moulu plus ou moin s fin influe sur la qualité des
mets qu'on en prépare. Une règle générale qu'on doit éta-
blir concernant Tétat de division où Ton peut amener le
grain , dépend de l'espèce de préparation à laquelle on a
dessein de. le soumettre. Il seroit bon qu'il ne fût que con-
cassé quand on le destine à des potages , plus divisé an con-
traire , lorsqu'il s'agit d'en préparer de la bouillie ; enfin ,
que la farine fût aussi fine qu'il est possible , pour en fabri-
quer du pain.
La farine de maïs la mieux faite est toujours rude an tou-
cher; elle est jaunâtre quand elle résulte du mats Jaune,
et d'un blanc mat quand elle appartient au mais blanc. Celle
qui provient du maïs séché au four est toujours terne , et a
rôdeur de rissolé. TSAle absorbe toujours plus d'eau que la fa-
rine des autres grains , et ne contient point la matière gln-
lineuse du froment. ^
La défectuosité dés moyens adoptés pour conserver le ma1&
en farme , a foit croire que dans cet élit elle peutoil 4 peine
^
MAI' ■ ^ij^
étrft gardée deux k trois mois ; mais elle hraTera la durée
d'une année au moins, pourvu qu'on la renferme dans des
sacs au sortir des meules , qu'on tienne ces sacs dans Toëseu-
rité, et qu'on- les écarte les uns des autres autant qu'il est
nécessaire* pour que l'air , circulant tout autour, entraîné
l'humidité qui transsude perpétuellement de l'intérieur, et
établisse daas ces masses, ainsi divisées, une fraîdieuret ub6
sécheresse salutaires.
C'est particulièrement sous la forme de houîUie que le
maïs est consommé le plus ordinairement ; et il faut conve-
Btr que l'on ne devroit en faire qu'avec la farine de mal»:
alors elle porte , selon les pays, diffërens noms, mitiasse^
polenta etgaude,\en voici la préparation :
Mettez dans un chaudron de la farine de ma'ù ; versez-y
du lait, de l'eau ou du bouillon , jusqu'à ce qu'elle soit par**
faitement bîeti délayée ; exposez le vase à un feu doux ; faites
bouillir le tout .légèrement , en remuant sans discontinuer \
•îoutez-y, vers la fin, pour assaisonnement, du sel; quelques-
fois c'est du bearre , de la graisse ou du sucre qu'on emploie ^
suivant les facultés. Dès que la boaillîe aura acquis une coit^
sistance demi^liquide , retirez-la du feu, elle est cuite.
■ Cette bouillie 9 quoique compacte en apparence^, ne pèse
pas même sur les estomacs foibles; aile se digèro facilement »
et présente une ressource d'autant plus importante pour les
habitans'de la campagne, que sa préparation n'exige que
peu de temps. £lle est d'ailleurs la plus simple , la plus na**
turelie et la plas convenable au maïs. L'embonpoint de ceux
qui en vivent , atteste la salubrité de cette nourriture , et con-
firme la vérité de cette maxime , que ht farine tpiifmt la meU-
ieure hênUHty est précisémeni cdîe tpàampieni le moins à là pam^
Ration,
* 11 ne reste plus k considérer le maïs que sous la forme de
gâteau , de galette et de pain. Rien de plus facile que les deux
premières préparations ^ puisqu'il ne s^git que de mêler sin^
ptement la farine avec de l'eau et difSérens assaisonnement^
et de diviser ce mélange en petites masses plus ou lÉioina
consistantes , que l'on coit sur-le-champ au four ou dans
i'àtre de la cheminée.
Mais ce n'est pas la même chose pour le pain ; cet aiîineiit
ti'fi pas seulement besoin du concours de la tnouture , il faut
encore celui du levain , du pétrissage et de la fermentatite,
^our servir de nourriture journalière et fondamentale^
Pour remplir cet objet , il est nécessaire que la farine soit
ioujours aussi fine qu'il est possible , que l'eau employée
-au pétrissage soit jrfntôt tiède que chaude , la pâte bientra*
TuiUée ; qu'enfin lu farifte des autres graips qu'on y ajouté eu
ilaS MAI
différeittes proportions « se trônve toujours réduite à Fêtai
de pâte fermentée on de levain.
On doit bien se garder de convertir la farine de maïs en
bouillie , avant de la mêler à la farine et au levain. Cette mé-
tbode, très-préconiséey est le moyen le plus assuré d'augmen-
ter Tétat gras et bumide du pain qui en résulte. L'absence
de la matière glutineuse dans ce grain , rendra toujours la pâte
courte , et peu propre à obéir sans se rompre , à la fermen-
tation pan aire.
Ce pain , sans être' très-léger, est fort agréable k Tœil et au
goût; il a une couleur jaune clair, si c'est avec le maïs jaune
qu'on l'a fait ; et celle d'un blanc mat , quand on y a employé
le ïïnaïs liane.
Les bons effets du ma*ù se manifestent d'une manière si
marquée sur les animaux , cpie la plupart montrent pour cet
aliment une prédilection décidée ; on le leur donne en épi,
en grain , en farine et en son ; les chevaux , les boeufs , les
moutons et les cochons l'aiment de préférence aux autres
grains; les volailles nourries de maïs , cru ou cuit, en farine
ou en boulettes , profitent à vue d'oeil , prennent beaucoup
de graisse , et leur chair acquiert un goût fin et délicat : aussi
les plus estimées viennent-elles des cantons où la culture du
maïs est le plus généralement adoptée.
Mais c'est surtout le ma s fourrage qui devient une excel-
lente nourriture pour les vaches Jaitières. 11 n'y a dans les
prairies , soit naturelles , soit artificielles , aucune plante qui
contienne autant de principes alimentaires, et qui plaise da-
vantage aux bestiaux , soit qu'on le leur donne ^eul ou qu'on
le mêle à d'autres fourrages. Il est tendre , savoureux , et de-
vient d'une grande utiiitféponr l'arrière-saison , lorsque l'herbe
commence à devenir rire et peu substantielle.
Quoique la dessiccation la plus ménagée fasse perdre au
nuits fourrage, un goût sucré , si développé dans son état de
•verdeur , on est cependant dans l'usage de faner le superflu ,
et de s'en servir pendant l'hiver; alors il seroit à désirer qu'on
voulût le diviser, les bestiaux s'en trouveroient mieux, et l'on
économiseroit encore sur la quantité.
^ D'après ce tableau rapidement tracé des ressources que
peut offrir le maïs , il est facile de juger combien il seroit im^
portant de rendre sa culture plus générale dans les cantons
oà elle peut prospérer. Je dis où elle peut prospérer ; car
cette plante exigeant poi^r compléter sa végétation quatre
mois et demi , et étant extrêmement sensible au froid, les
cantons situés, au nocd de la. France ne sauroicnt lui conve-
nir; mais l'fixpérience d'un siècle a prouvé qu'elle rassit non-
seulement au midi, mais encore dans toutes ks pAFties tem*-
M A J 439
.pérées de TEarope , poarva toutefois qae les semailles se fas-
sent à propos 9 que ia distance entre chaque pied soit régu*
lièrement observée , et que depuis la geriuination jusqu'à la
maturité , on ne néglige aucun des soins qUi ont été succes-
sivement indiqués. Cette plante ^ en un mot , a amené dans
les contrées qui Tont adoptée , une population 9 un commerce
et une aisance qu'on n'y connoissoit point lorsqu'on n'y se-
moit que du froment et du millet ; leur exemple ne suffit-il
pas pour lever tous les doutes que l'ignorance et les préjugés
ont tenté de jeter sur le mérite incontestable d'une plante
aussi précieuse pour les hommes et les animaux? (parm.) ^
MAIS C H. C'est la Moscatelune , en Allemagne, (ln.)
MAISOLOS. Nom grecque quelques auteurs ont appli-
qué à un quadrupède qui vit dans l'Inde , et qui ressemble att
veau : c'est tout ce qu'on en sait, (s.)
MAITEN. F. Mayten. (b.)
. MAIZI DE MIACATOTOTL, Pipra iarquata, Lath.
Taille du manakin à iêle d'or.; longueur d'envicoa trois pouces
et demi ; bec jaunâtre 9 tétc d'un rouge de sang; collier d'un
jaunçdoré ; dessus du dos, croupion , poitrine, noir^ cou-
vertures et pennes des ailes d'un bleu foncé ; pieds jaunes.
Cet oiseau a été décrit par tous les ornithologistes d'après
Séba , qui le dit venir du Brésil, mais qui lui a imposé un
nom mexicain ; ce nom signifie , dans la langue du Mexique ,
oiseau de mais. Le vrai Miagatototl est un oiseau différent.
y, ce mot. (v.)
MAL Nom tataredu Peuplier baumier. (ln.)
M A JA. ^ Dans Femandez, c'est le nom du Maia. V. ce
mot à l'article Frih^lle , page a35. (v.)
MAJA. F. MaYa. (l.)
MAJAGUË. Oiseau du Brésil, signalé par Pison, et trop
peu connu pour pouvoir indiquer le genre qui lui convient :
cependant on dit que c'est un pujffn , presque aussi gros
qu'une oie, et qui en a la forme. Son bec est crochu à son
bout ; sa tête grosse et ronde ; son plumage brun noirâtre en
dessus, et jaunâtre en dessous, (v.)
MAJALE de Valerius Cordus. C'est la primevère à feuil-
les farineuses en dessous, (ln.)
MAJAN. V. Maian k l'article Fringille , pag. a36. (v.)
MAJANE , Mujana. Plante à feuilles opposées, pétîo-
lées , ovales , pointues , dentées en scié, marquées en dessus
d'une large tache d'un rouge foncé , un peu visqueuse y et
exhalant une odeur de térébenthine.
Cette plante , qui n'est peut-être qii'une espèce de sauge
ou de basilic àfeuiUcs panachées , est cultivée dans les jardins
43o M A J
àe Vhkàe « à raison de son «speet jgrëable et de son odeinr
suave, (b.)
MAJANI. Nom malais d'une espèce de basilic ( ocymum
scuUttarioides, (ln.)
1M(AJANTHÈME , MaJ4uUhemum. Genre de plantes étar-
bli par Rotboll, pour placer le muguci tijhn. Ce* genre n'a
pas été adopté, (n.)
MAJAUFE. Une des nombreuses rariétés du Feaisieu.
(IL)
* MAJEG. Nom lapon du Castor, (desv.)
MAJET. Nom de k PoacEtAiNE STERGonAiiiE. (n.)
HAJET , Majeta, Arbrisseau, de deux à trois pieds de
haut ; à rameaux tétragone's , velus ; à feuilles opposées ,
ovales y crénelées , fortement nervées , portées sur un pé«
tiole court qui , conjointement avec la base de la nervure
moyenne , se renfle et forme une vessie séparée en deux t>ar
une cloison mitoyenne ; à fleufs solitaires dans les aisseUes
des fcjuilles.
Cet arbrisseau forme un genre dans la décandrîe mono-
gynie, qui a pour caractères : un calice monopbylle , penta-
gone , velu , rouge écarlate , à cinq dents aiguës , accompa-
gné à sa base de cinq écailles en recouvrement ; une corolle
de cinq pétales blancs , égaux , arrondis et onguiculés ; dix
étamines insérées au calice y à antbères bicornes ; un ovaire
supérieur pentagone 9 à style court , surmonté d'un stigmate
en tête; une baie à cinq loges, formée par le calice qui s'est
épaissi, et contenant un grand nombre de semences.
Le majet se trouve dans les forêts dPCayenne. Son fmîl
est bon à manger, (b.)
M AJHOUFIÉ. Nom languedocien du Fraisier. Majhou-
Fos est celui de la Fraise, (ln.)
MAJOR ( le). ÇoqilRle du genre Cône, (b.)
MAJOR AN A. Nom donné, en Italie et en Languedoc, à la
Marjolaine, espècef du genre origan, lia passé ensuite dans
la langue latine 9 et a servi à désigner la même plante , et les
espèces des mêmes genres, ou même quelques autres labiées^
Ïar exemple , des menthes e( des g;ermaadrées. Plusieurs
ofeanistes croyent que la marjolaine est Vamamcus des an-
ciens. Yoilà ponrqucy les mythologistçs supposent que la
marjolaine est la plante en laquelle fut changé le jeune
Amaracus , parfumeur de Cynara , roi de Cypre , qui luod-
rut 4^ douleur , pour avoir cassé un vase pleii) de parfum.
Les botanistes croyent aussi que la marjolaine peut bien être
1« Sampsuchum, Le genre MajobanÀ de Tournefort , com-
M A K 43i
prend les espèces d'origan, do^t le calîee est fendo en dessus,
et les fleurs disposées en épis quadrangulaires. Moenchx a
essayé de rétablir ce genre , en en corrigeant les caractères ;
mais il n^a pas été adopté, (ln.)
MAJUELO. C'est TAubépine , en Espagne, (ln.)
MAK. Espèce de cousins plus grands que le cousin commun^
ils sont armés d'un long aiguillon , roide , fourchu à sou
extrémité, et dont la piqûre cause des démangeaisons suivies
de pustules avec enflure. Il faut avoir été exposé aux piqûres
de ces insectes pour connoitre combien ils sont fâcheux. U
m^est arrivé souvent, lorsque je voyageois dans les immense^
savanes noyées de la Guyane y de passer les. nuits entières
sans pouvoir prendre un seul instant de repos , à cause dû
tourment que les maks me faisoient endurer , quoique j'eusse
mis au fond de mon hamac de coton, tous mes vâtemens , à
la vérité assez légers , et que j'eusse soin de faire entretenir
au-dessous un feu étouffé, qui produisoit une épaisse fumée.
Ces petits , mais insupportables animaux , n'en paroissent
point incommodés , et de leur aiguillon ils perçoient les foi^
mts retranchemens que j'opposois à leur rage. Leur nombre
est prodigieux dans tous les lieux humides de l'île de Cayenné
et de la Guyane.
Barrère a désigné ainsi cette espèce : Culex magnuSf lùngi-
pes^ omnium moiesdssimus. ( Hisi, nat. de la France équinoçom
pag. 94). Voyez T article du Cousin, (s.)
MAK et MAKA. Noms du Pavot, en Russie, en Pologne^
en Bohème, en Hongrie, en Tartarie , etc. (ln.)
MAK AIR A, Makaîra, Genre de poissons de la division
des Thoraciques, dont le caractère consiste à avoir : la ma*
choire supérieure prolongée en forme de lance ou d'épée ,
et d'une longueur égale au cinquième ou tout au plus au quarl
de la longueur totale du corps ; deux boucliers osseux et lan-
céolés de chaque côté de l'extrémité de la queue ; deux na-*
gebires dorsales.
Ce genre contient deux espèces : le MaKAIEA ïiKiiBÂTitE^
qui a les deux nag oires dorsales triangulaires et d'une seule
couleur; la caudale en croissant et tachetée. Il se trouve dans
les mers d'Europe. V, pi. G 1 où il est figuré.
Il est surprenant, observe Lacép>de, ^^ le mitAoïiut^
qui a dix pieds de Ions sur trois pieds de haut, qui est remar-
quable par Tépée qu il porte devant la tête t n'ait encore été
mentionné par aucun naturaliste; il est probable, ajoate-t-îl^
qu'il a été confondu avec T Espadon (^/»Aias, L^on. ) ,^ avec
bsqiiel il a de grands rapports.
L'indiridtt qai a foorai les caractère» cx^essnS} «TOÎ|cté
433 M A K
i'eté par une tempête snr les cAles àe laRocheUe, où il a fait
^étonne ment des pêcheurs et Tadmiration des curieux. Sa
mâchoire supérieure éloit unie^ arrondie, d'une nature voi-
sine de celle de Tivoire, et du double plus longue que rinfé-
rieure ; il n'y avoil point de dents ; le sommet de la téte.ctoit
élevé et arrondi; Toell gros et rond ; les opercules composés
de deux pièces arrondies; la première dorsale, susceptible de
se replier , et les épines des boucliers tournées du côté de
la tête.
Marcgrave, pag. 171 de si^n Histoire naturelle du Brêsily àécni
et figure un poissou quia été regardé par plusieurs naturalistes
comme une variété du xyphias espadon^ et qui forme la seconde
espèce du genre makàira. On peut Tappeler le makaira blan-
châtre j et le caractériser ainsi : nageoires du dos arrondies et
tachetées ; la caudale en croissant , et d'une seule couleur.
Cette espèce , qui parvient à quatre pieds de long , est
brune en dessus , et blanche en dessous, oes nageoires dor-
sales sont réunies, et sa nageoire anale divisée. Ses ventrales
sont très4ongues. Sa chair est bonne à manger, (b.)
MAKAJASI. Mom qu'on donne, au Japon, aune espèce
de Pir.RïDE (^picrisjaponica)y selon ïhunberg. (ln.)
MAKAKOUNAN. Nom que les naturels de la Guyane
française donnent à une petite espèce, de quadrupède^férocCf
dont l'on n'a point de description exacte. L'on dit que cet
animal est de la grosseur d'un chatj que son poil est grisâtre,
qu'il fait deux ou trois petits par an , et qo'il entre dans les
trous de divers animaux pour les égorger et les dévorer,
Yalmont de Bdmare, qui rapporte ces faits d'après le
docteur Laborde , présume que le maka.kounan est le même
animal que le margay. Mais celui-ci a le pelage tigré, et n'en-
tre pas dans les terriers des animaux qui en creusent. Il me
•paroît plutôt que t'est une espèce de Mouffeite , ou de
Marte. V. ces deux mots, (s.)
' MAKAQUE. V, Macaque, (wesm.)
MAKARSCHAINA. Nom que porte la racine d'ANGÉ-
jjQVE, auKamtschatka, où on la mange, (b.)
MAKI (^Lemur)j Linn. , Erxl. , Gmel. , Schreb., Cuv.,
.Geoff. , Lacép. , Dumér., Tiedm., lliig.; Prosimia^ Brisson,
Storr. ; Cehus , Kiein. Genre de mammifères de l'ordre des
quadrumanes et de la famille àes iémuriens.
Les animaux compris dans ce genre , présentent les carac-
tères suivans : corps allongé, svelte; pieds semblables h ceux
.des singes.; doigts munis d'ongles plats , à l'exception de l'in-
.dex des pieds .de derrière , qui a le sien aigu ; tête longue et
triangulaire , à museau très-ef£lé , ce qui loi donne quelque
analogie avec celle du renard; trejiter^ix dents en tout, dont
Â
M A: K 433
▼oici le déuH : quatre incisives ^upértirares', réunie»
par paires , et. séparées en devant ; six inférieures procli-^
ves , longues ^ en petites lames ; les externes ( qui , seloii»
M. Greofiroy, ne sont que les canines modifiées) , plus fortes
que les autres; deux vraies canines supérieures , longues,
comprimées 9 cuitrtforqnes , croisant les inférieures en avant
( ce qui est propre à ce genre seulement) ; deux canines in-
férieures (premières molaires modifiées, selon M. Geoffroy)^
plus courtes, comprimées , triangulaires; six molaires supé--
rieures écartées des canines ; cinq inférieures peu éloignées
des canines ; les antérieures , tant en haut qu'en bas, à une
.seule pointe ; celles du fond de la bouche , à large couronne,
mamelonnée vers le centre, et tuberculeuse aux angles;'
yeux de grandeur moyenne ^à pupille ronde , ayant ordinai-
rement riris coloré en orangé foncé, situés mi-partie en de*-
vant , mi-partie de côté ; moustaèbes composées de sqies de
médiocre longueur et assez. fines ; oreilles courtes , arrondies»
et velues ; narines terminales et sinueuses ; deux. mamelles
pectorales ; fesses velues ; queue plus longue que le corps >
couverte de poils dans toute sa longueur , jamais prenante
pi distique ; quatrième doigt des quatre pieds , le plus long
de tous ; poil très- doux et laineux, etc.
Les makis diffèrent fort peu des singes par leur organisa-
tion interne. Leur squelette présente (teulement les particu-
larités suivantes : Tos jugal est percé d^un trou petit , mais
apparent , au centre ; les deux os du bras et les deux os de la
jambe sont distincts et écartés vers le milieu; le tibia et le
fémur sont de longueur égale , comme le sont entre eux le
tarse et le métatarse ; les parties de la génération du mâle
sont toujours apparentes à Textérieur ; le gland va en s'élar^-
gissant un peu , jusque près de la pointe qui nVst formée
que par celle de Tos de la verge , et sa surface est hérissée
de fortes épines de nature cornée , dont la ppinte est dîri*
gée en arrière ; le foie n'a que deux grands Jobes et un pe-
tit; Testomac a généralement une forme globuleuse, et l'in-
sertion de Fœsophage est très-rapprochée du pylore , etc. ,
etc.
Toutes les espèces du genre des mafds ont été trouvées dans
File de Madagascar et dans les petites îles qui Tavojsinent; et
c'est à tort qu'on a dit qu'il en existoit aussi sur la côte orientale
d'A^ique. Ce groupe d'animaux, dont les formes du corps et
les mœurs sont à très-peu de chose prèssemblabies dans toutes
le;^ espèces , se trouve confiné dans cette région , de la même
manière que les animaux marsupiaux le sont dans, la Nou-*
vellc-HoUande ; et, comme le remarque M. Geoffroy, la
loi zoologique établie par Buffon^ qu'aucune espèce de mamt
xviii/ a8
nifèfes et la zonetorride nVst comminie aux Jeuxtontinens,^
trouve ici une application très-remarquable. « Il est en effet
m très-singulier , ajoute-t-il , que le» singes étant répandue
« en grand nombre dans tous les pays chauds de rAfrique
« et de VAsie , on n'en connoisse point à Madagascar , et
m que tons les mammifères de cette île , qui participent aux
m formes et aux habitudes des singes, constituent une famille
H particulière. Cette observation ne tendroit-elle pas à faire
« croire qùel'exbtence des singes et des raakisest de beaucoup
•I postérieure à Tépoque oà Tîk de Madagascar fut séparée
t( du continent? »
Le genre desmakis est assez nombreux en espèces. Leurma-
nière de vivre est peu connue. On sait, en général , qu'ils se
nourrissentde matières véeétales^t particulièrement de fruits;
mais la forme de leurs molaires antérieures indique qo^ils peu-
vent y joindre des ioseetes.^Etn domesticité, ces animaux s'ac-
coutument aisémentà manger de la viande cuite, du poisson cm,
cAc. Dans Tétat de nature, ils se tiennent sur les arbres, en
grandes troupes, dans les forêts qu'ils font retentir de leur voix.
Ils marclient il quatre pattes comme la plupart des smges,
<-ts^accroupissent comme eux ppur se servir plus commodé-
ment de leurs membres antérieurs. Ils sont extrêmement vi& ,
«t cbaiqgent continuellement de place en exécutant des sauts
fortétenduSy mais avec légèreté, en balançant leur longue
queue ; ils grimpent avec la plus grande facilite à l'aide de
leurs quaelre mams dont les pouces sont très-séparés et fort
longs ; ils portent leur nourriture k la bouche avec unç seule
main conàme les singes. Leur tempérament est très-lascif.
On ne sait rien d^aîUeurssur leur mode d^âccouplement , sur
Ina dorée de leur gestation, et surlenondbre desjpedts; mais il
est vraisemblable qu'ils nVn font qu'un ou deux conune les
singes, et en général, comme les animaux qui n'ont que deux
mamelles. La durée de la vie des makis paroît assez longue ;
du moins , on a observé que quelques-uns de ces animaux
«voient vécu une vingtaine d'années en captivité , malgré la
différence de température qu'ils avoient éprouvée en chan-
geant de climat, et les privations ou les contrarljétés insé-
•arables de cet état. En domesticité, ils sonl fort doux , assez
inteUigcns, susceptibles de reconnoître leur jnaître , mais ne
hû donnant aucune marque d'affection. Ils recherchent la
chaleur avec empressement, tiennent toujours leur robe
très-propre , et s'endorment sur des lieux d'un difficile accès,
après avoir pris beaucoup d'exercice. Ce sont des animaux de
ménagerie d'un aspect très-agréable par leurs formes et par
les couleurs de leur pelâgé; leur tête pointue et leurs yeui
assez grands çt dirigés en avant , donnent à leur physionomie
me finesse exfraortfnaire qui leur a valu le Dom de singes à
museau de renard.
C>D n'a point encore trouvé /d'ossemens Ibssiie3,qui puis-,
sent être rapportés à des makis.
Le genre Maki {Lemur) est un des plus naturels qui exis«-
tent dans fa classe des mammiières. Il semble former le chat*
tion qui doit lier le groupe des singes à celui' des animaux
carnassiers en général , et particulièrement à celui des mar*-
sapiaux insectivores. Plusieurs espèces qui lui a voient été
réunies ont dû en être séparées , ainsi que nous Tavons dit
aux articles LeMur et Lémuriens, auxquels nous renvoyons,
afin de ne pas nous rép^er ici ; mais il existe un vrai maki
que nous ne porterons pias cependant au nombre des espèicea^
parce que , sur la remarque de M. Geoffroy, il ne paroit être
que le jeune âge d^un des maHs connus , ainsi que le font
présumer sa petite taille^ json museau court et ses dents
naissantes. C'est le Gbiset de Buffon , suppL tona. 7, pi.
34 ; — Audebert y HisL des makis , fig. 7. ; — ' Umur griseus j
Geoff. , Mag. encyci.; — * Tiscker ^Anat. des makis ^ su. 8.
-Sa dépouille a été donnée parSonnerat au Muséum d His-
toire naturelle de Paris. Cet animal a dix pouces de longueur;
Je dessus de son dos ^ la face externe de ses membres > sa
..tête et sa queue sont d'un gris légèrement glacé de fauve; ses
joues soat d'un gris uniforme, moins foncé que celui du froui;
'le mento* , la gorge , la poitrine , la face interne du bras et
de la cuisse , sont d'un blanc sale; les poils de la queue sont
d'un gris uniforme f et peu longs.
C'est particulièrement à M. Geoffroy que roo.doit la dis-
tinction des espèces qui doivent composer ce genre» tel que
nous venons de le définir : il en a d'abord annoncé quelques-
unes dans le Mémoire sur les makisy qu'il a inséré dans le t. 7
du Magasin emyclopédiçue j ' et il a donné depuis les phrases
caractéristiques de toutes celles qu'il reconnaît dans son Tn^
blêou des quadrumanes , publié dans le tome 19 des Annales du
Musêum-hes meilleures figures de makis cotnues sont celles d^
l'ouvrage d' Audebert; et les détails anatomiques les plus nom-
breux sur ces animaux sotit renfermés dans VAnatùmie des ma-
kiSf publiée en Allemagne, en 1804» par M. Gotthelf Fischer.
Première Espèce. -^ Le Maki mococo, LêmurcaiUij Linu.,
Gmel. -— Mococo, BufiT. , toiri.xiiiy pi. 2a. -— Audebert 1
HisL nat. des Makis , fig. 4- *^ Scbreb , Saeugthj pi. Xil. -^
Ring'-Tailed Lemw^ Shaw. Geu., Zool., i vol., part, i, pag>
loH , pi 35. •— Geoffir; , An. Mus, , tom. 19, pag. 161 , sp« la ,
'et Méuag. nationale, édition in- 12, pag. 18, tom. au -— P'o/.
pi. G 2Q àt ce Dictionnaire.
y
4î6 M A K
Le mococo est de U taiUe da chat , c'est-à-dire , que sa Ion*
gaear moyenne , mesurée du bout du nez k F origine de U
Sueue, est d'environ seize pouces; sa quene^ d'égale grosseur
ans toute son étendue, en a dix-neuf ou vingt ; le poii très-
doux qui recouvre le corps est d'un cendré clair sur les flancs
et d'un cendré roossâtre sut* le dos ; la gorge , le wntre et la
Cace interne des quatre extrémités sont d un blanc pur; la
tête est également blanche , à Texception du bout du ma-
seau, du tour des yeux et de Tocciput qui sont noirs; les joues
ont quelques poils cendrés ; Tiris est brun ; la face externe
des quatre membres est grise , sans mélange de roussâtre ;
mais ce qui caractérise principalen^nt cette espèce , c'est
sa grande queue , toujours i^rpelmiculaire au corps , et
marquée d'une trentaine d'anneaux alternativement blancs
et noirs , fort distincts et bien séparés les uns des autres.
Selon le voyageur Flacourt , les mococos, k l'état sau-
vage , vont par troupes de trente k quarante , dans les forêts
de rîle de Madagascar. En domesticité, ce sont des animaux
de mœurs fort douces , qui ne sont incommodes que par le
mouvement prodigieux qu'ik se donnent; car, quoique très-
vifs et très-éveillés , ils ne sont ni mécbans , ni sauvages ; ils
s'apprivoisent assez pour qu'on pubse les laisser aller et venir
sans craindre qu'ils s'enfuient ; leur démarche est oblique ,
comme celle de tous les animaux qui ont quatre mains au
lieu àe quatre pieds. Us sautent plus légèrement qu'ils ne
marchent ; ils sont assez silencieux , et ne font entendre
leur voix que par un cri court et aigu , qu^ils laissent pour
ainsi dire échapper lorsqu'on les surprend et qu'on les ir-
rite. Ils dorment assis , le museau indiné et appuyé sur la
poitrine. ...
Le mococo est le plus joli et le plus propre de tous les
, makis ; il est aussi plus familier , et paroît plus seiasible. Il
a^ comme les singes , beaucoup de goût pour les femmes; il
est très-doux et t|^s-caressant. Il craint le froid et se chaufie
avec plaisir, soit au soleil, soit au feu , en étendant et roi-
dissant ses membres. L'individu qui a vécu dans la ména-
gerie du Muséum d'Histoire natureUè , et qui ^avoit d''abor ^
appartenu au miarquis de Nesic , et ensuite à M. Merlifi d<
Thîonvilie , étoit , au moins , depuis dix-neuf ans , en capti-
vité lorsqu'il est mort. Il a toujours paru incommodé du froid
et il montrpit qu'il y étoit sensible en se ramassant en boule
les jambes rapprochées du ventre , et en se couvrant le do
avec sa longue queue. U aimoit le feu au point de se laisse
couvent brûler.'les moustaches et le visage avant de se déci
der k s'éloigner à une distance convenable; ou biei& il £
'
M A K 437
contentoit cle détourner la tête / tantôt à droite ^ tant Ai ^
!;auche. On l'avoit placé dans le laboratoire da Muséum i où
^on prépare les pièces destinées à augmenter la collectîou,
afin de ne pas le priver d^une certaine liberté à laquelle iil
avoit été accoutumer niais il exigqoit la plus grande surveil**
lance , car il étoit sans cesse en mouvement , examinant , '
touchant et renversant tout ce qui étoit à sa portée. Il ne
Vendormoit jamais sans s^étre préparé par un très-grand
exercice, et notamment par des sauts en mesure qn^il exécu->
toit pendant une demi-heure , au moins , sans s'arrêter. On
le nourrissôit de pain , de carottes, et de fruits qù^il aimoit
singulièrement : il mangeoit volontiers des œu&, et il avoit
pris aussi , dans son jeune âgé , du goût pour la viande cuit(*
et les liqueurs spiritueuses. ÇMén, du Mus. ) . , < \- ■
-^ Seconde Espèce, —Le Maki YÀRI , 'Lemur^iptacaco, Lînn.,
Gmel.; —le Vari, Buff., t. XIII, pi. 27, lemâle; — Audebert,
Hîsl. nai. des makis^ fig. 5 (mâle), et 6 (temelle adulte) ; -— YarI
et Vari a ceii^ture , Geoff. , Mag, encycL , tom. 7 , et Ann
duMus.f tom. ig, sp. i; — Schreb., Saeugth , pi. /^Q'^^ruffed le-
mur^ Shaw. , Cren, Zool. , tom. i , p. 98.
Le vari esl^un peu plus grand que itmccoco. Il est particu^
lîèrement remarquable par les couleurs de son pelage , va-
riées de blanc et de noir , .disposées par grandes plaques ,
par les longs poils qui entourent sa face , et forment comme
une collerette , et par la belle couleur orangée de ses yeux.
Dans la femelle adulte , la tête est toute noire , à TexÊeption
'd'une bande blanche partant au-de3sus de Toreille qu'elle
comprend ainsi que les grands poils de la collerette, pouv
venir se réunir au blanc du dessous du cou; le dos est noir,
à l'exception d'une bande blanche ' transversale , passant
d'une aisselle À l'autre et un peu élargie dans son milieu ; le
ventre est noir, ainsi que les quatre extrémités; la face
externe de l'avant-bras et de la cuisse , ainsi que les fesses ,^
sont blanches. La queue est très-touQue et toute noire.
Dans le mâle , le dos est blanc , et cette couleur se pro-
longe plus bas sur les câtés du ventre que sous les aisselles ;
,du reste , la tête^ les membres , le ventre et la queue sont
semblables aux mêmes parties dans la femelle.
,e0^ Un jeime individu mâle, mort en naissant dans La mépage*
t&^ rie de la Malmaison 9 et conservé dans la collection du Mu-
et^^ séum d'Histoire naturelle de Paris , a six pouces au plus de
catit'' longueur. Son corps est couvert de poils courts , gris très-
, f/t\ clair, pour la plus grande partie. La tête est noire , la face
et le collier sont gris ; les épaules , la poitrine , le ventre , b
face interne des membres , la queue et l'extrémité des pattes
lé
3
438 M A K
sont noirs. Le inuseao est fort court « ainsi <|n'oB. le reniarqse
en général dans les jeones indiridos des antres espèces.
Ce maki., observé k Ttle de Madagascar^ dans le can-
ton de Mangabey , où il porte le nom de vqncossi^ est
piuff sanvage que le mococo ; il est même , dit-on , d^nne mé-
chanceté féroce dans son état de liberté. Les yoyagears rap-
portent qne ces animaux sont furieux comme des tigres , et
quUls font un tel bruit dans les bois , que s^il y. en a deoi , U
semble qn^il y en ait un cent , et qu'ils sont très- difficiles i
appriToiser. iHéanmoins, ceux qui ont été apportés en Europe
n'ont pas présenté de différence sensible entre leur manière
de vivre et celle des autres makis.
Le nom de vari que porte cette espèce , ne vient poiot,
ainsi qu'on pourroit rimâginer, de la distribution variée des
couleurs de son pelage ; mais U paroît que dans le langage des
Madégasses , Cest le nom générique des makis , car Fia-
court appelle aussi vari le mococo et une autre espèce à poil
gris qui , selon Audebert , pourroit bien être le mougous.
. Troisième Espèce. — Le Maki NOia ( Lemur niger) Geoffr.,
Ann. du Muséum , tome ig ^ page 1^9, sp. s. — MauCauco
KOlfi, Edwards , Glanures , tom. 3 9 pi. 317.
Ce rnuki^ connu seulement parla description, et la figure
qu'en a piibliées Edwards, pouri;oit bien n'être qu une variété
toute noire de Tespèce précédente , car ses formes sont exac-
tement les mêmes ; et l'on observe aussi cbez lui la cçUerette
de long$ poils qui entoure, les oreilles dans le vari. Il est , dit
cet auteur , de la taille d'un chat domestique de moyenoç
grandeur. Son ppil est assez long , médiocrement épais , fort
<lou]( , et d'un noir de jais sur toutes les parties da corps.
Ses yeux sont d'un orangé vif, tirant sur le,^rouge t^vec des
prunelles noires. Le dedans de ses pattes étales parties nues
de son nez sont d'un noir foncé.
L^indiridu d'après, lequel Edwards a rédigé sa descrip-
tion , lui avoît été annoncé comme étant ane femelle ; mais
il n'en a voit pas acqms la certitude.
Quatrième Espèce. — Le Maki rouge (^ Lemur ruber^ ^
Pérou et Lesueur. -^Geofir. , Annales -dtiftluséum d'Histoire
naturelle , tome 19 , page 159, sp. 3. — Cuvier , Règne
0mmii/, tome I.*', page 117.
Ce beau maki a encore beaucoup de rapports avec le vivi
par sa taille et par rallongement des poiis qui environnent
SCS oreilles ; mais il en diffère notablement par lesbrillaBtes
couleurs de son pelage. Il est en général d un roux-marron
trés*vif ; la queue , un peu plus longue que le corps , est d^ua
MA K 43^
noir foncé uniforme ^ dans touffe son ëtend||^ ; leû nfahig-^i'
les pieds sont de cette mêni« couleur ,. ainsi que le ventfe et
. la face interne des quatre extrémités ; le dessus de la t&te est.
d'une teinte plus foncée que le dos \ la nuqn^ est .nvarquée
d'une tache d'un blanc jaunâtre, assez grande et très-tran^
chée ; les longs poils de la collerette sont d'un.qtarron plus
clair que ia couleur des flancs» M. Geoffroy remarque que
dans ce maki lés bords orbitaires sont saillaos à leur, partie
supérieure.
Commerson avoit vu et figuré cette efepèce. en 1 763. C'est
à Péron et Lesueur qu'on doit Tindividu conservé dans la
collection du Muséum d'Histoire naturelle de -Paris.
Cinquième Espèce, — Le Maki. TtfO^NGOUis. {Lemur morigoz) ,
Linn., Gmel. -^ MongouS , Ëdn^ards , Ghmures , tome 3 ,
pi. 216. — MoNGOus, Buff., tom. XIII, pi. .a6. — Geoffr. ,
Ann, du Mus, dliisi. nat, , tom. 19 , page i6k , sp. 8.
Jusqu'à r époque à laquelle M. Geoffroy Saint ^ Hslaire
publia son mémoire sur les makis , on ccmvprenoit sous le^
nom de mongous tous les animaux de ce genre dt^nt lé pe*^ '
lage pUis ou moins brun , n^offre jamais ni ks^ lâches* par
plaques dés V£iris ^ m la queue anœlée deS rmocimosi. C'est
alors seulement qife ce naturaliste! ' reconnut l'exîsteâace ée
plusieurs différences^constantes partnr.les mongouA ^ t% qà'ilj
se détermina h séparer ces anknaliX) en pinisieurs espèces!. ca-^
ractérisées par cés^némes différences. ,,..■.
L'espèce qui a conservé pour lui le nom de mongous , 4
été obseWée^par Buffbn et par Ëdy^ardsT-EI-Ie est pa^^llcii'^
Uèreraent caraetérisée par son pelage gris e» dessa«s» , blanc
en dessous ^ et parée- que le tocR* de 8«s yeux^et son ckanfreià
sont noirs. L'individu décrit par Bution, quoique adulte ^
puisqu'il avoit vécu en ï^rancé plusieurs années , étoit plus
petit que le mococo.
Il avoit y comme hii, le poil so}^etix et a^ez court, mais uH
peu fnsé. Son nez éfoit piuâ gros que celai du mof^oco , et
assez semblable' à celui du maki vari. Il étoit tout brun , avec
l'iris jaune, le nez noir, et les oreilles courtes. Sa qtieue
très-longue , étoit d'une seule couleur et semblable à celle du
corps. « C'étoit, dit Buffon, un animal fort sale et assez in-
commode; on étéit obirgé de le tenir à la chatne, et quand
il pdttvoit s'échapper; il entfoit dans les boutiques du voisi-
fiage pour chercher des fruits , du suére , et surtout' de^ côn-
/iiures dont U'ouvroit les boîtes. Où avoit bien de la peiiie li
le reprendre, et il mordoît cruellement alors ceuk même
qu'il connoissoit le mieux. Il av<HtiÀt petit grogneinent pres-
que continuel ; et lorsqu'il s'ennuyoit et qu'on le laissoU sètft^^
I
/
Uo M A K
il se faisoit en^pidre èé fort loin par on coassement toat sem-
blable à celui de la grenooille. - C^ëtoit ud mâle , et il avoit
les testîcoles extrêmement' gros pour sa taille. Il cberchoit les
diattes^ et même il se satisfaisoit avec elles, mais sans ac-
eOQplement iiflime et sans production. Il cràîgnoit le froid
et rhamidité ; il ne s^élolgnoit f amais du fien et se tenoit de-
boni poor se ehaoSer. On le noarrissoit arec des fruits et du
t^ain ; sa langue étoit rude comme celle d*un chat ; et si on
e laissoit faire ^ il léchoit la main jusqu'à la fure rougir , et
foissoit souvent par Tentamer arec les dents. Il étoît très-
brusque dans ses mouremens , et' fon pétulant par instans ;
cependant , il dormoit sonrent le jour, mais d'im sommeil
léger, que le moindre bruit interrompoit »
<
. Ce mongous s'amusoît , comme le font la plupart des qua-
drumanes à longue queue , à en ronger Textrémité , et en
avoit détruit les quatre ou cinq dernières vertèbres.
« Le mongous figuré par Edwards avoil été apporté à Lon-
dres en 175a. Il avoit le dos, le dessus du cou et de la tête
d\n bhm* foncé , et le dessous du corps blanc ; ses mains et
aes pieds étotent recouverts de poils courts , d'un cendré
clair ; chacun de ses yeux étoit entouré de brun-noir , Tins
en étoit oranffé , la pupille noire , etc. On le nourrissoit de
fruits et d'herbes ; mais il mangeoit aussi des poissons , qu^on
lui donnoit tout virans; il guettoit les oiseaux, à la manière
des chats» etc. «
. Smème Espèce. — Lc.Maki BRUN (Xemur /iiii»!»)» GeofiGr.,
Ménagerie nationale 9 figure de Maréchal. •— Ânn; du Mus.
d'Hbtnat., tom* 19, pag. 1619 sp. g.— GaANnMonGOUs,
Buffon, anppL tom. 7, pi. 33.
. ■ ' '
' Le maki brun , dit M. Geoffroy ( Ménag, nat.^ , est une es-
nèce dont il n'est point fait mention dans le Système de la
rfature ; elle n^a encore été décrite que par Buffon. On ne
doit pas la confondre avec le mongous. Eue. est toujours d'un
tiers plus grande ; sa tête est plus arrondie et son museau
plus fin ; sa queue moins touffue et plus laineuse , diminue
de grosseur vers son extrémité; elle est aus^i d^une autre cou-
leur, brune en dessus et cendrée en desspus. La croupe et
les jambes sont lavées d'olivâtre , parce que les poils qui re-
couvrent ces parties, sont roux k leur pomte ; lès yeux sont
d'tin jaune orangé très-vif ; la tête est entièrement noire \,
le chanfrein élevé et busqué.
Cet animal ayoit été montré, à Paris, sous le nom de
t¥Jficochon4
A
M A K Ut
- . » • .
Septième iEs;)^<:«.«— Le MA.KI aux pieds blancs {Lemur albi-
manus)yi^ tour., Ânn. da Mus. d'Hist. nat.^ tom^ 19, pag* 160,
sp. 7.-— Maki aux- pieds blancs, Briss. Bègne animal^ pag. 221,
sp. 2. — MoNGOUS, Audeberty Hist. nat. àesmàlas, fig. i.
Cette espèce est encore une de celles que Ml Gepffroy dis-
tingue parmi les mougous. Elle a, dit-il , le pelage gris-brun
en dessus , des poils d'un roux cannelle sur les côtés du cou,
la poitrine blanche , le rentre roussâtre et les mains blanches.
N'ayant pas eu occasion de la voir dans la collection du
Muséum d'Histoire naturelle , je me bornerai à extraire ce
que Brisson et Audcbert disent àts deux individus qu'ils ont
observés , et que M. Geoffroy lui rapporte. Celui de Bris-
son faisoit partie du cabinet de Réaumur : il venoitde Mada-
gascar;'il avoit quatorze pouces de longueur; tout son corps
étoit couvert de poils doilx et laineux, bruns tout près du
corps, excepté le nez, la gorge et les quatre pieds qui étoient
blancs , et le ventre qui étoit d'un blanc sale. Celui d'Aude*
bert ( qui faisoit partie de la coltection du Muséum ) avoit
quinze pouces de longueur; son museau étoit noirâtre; ses oreil-
les avoient leur bord arrondi ; le poil qui couvroit ses joues
ëtoit court et gris jaunâtre, celui des tempes et de la gorge
d'une couleur ferrugineuse; le sommet de la tête, le dessus du
corps, la face externe des fhembres, étoient couverts de poils
gris-bruns foncés un peu frisés;' mais le poil de la poitrine, du
ventre et de l'intérieur des quatre membres étoit pins clair ;
lès mains et les pieds étoient revêtus de poils blanchâtres
jusqu'aux ongles ; la queue étoit touffue et grise.
Huitième Espèee.'^Le M AK| A frout noir (JLemur nigrifrons)^
GeofT., Ann.duMus« d'Hist. nat., tom. 19, p. 160, sp. ^."^^imior
sciurus ianuginosusfuscusj Petiver., G^azoph.,— <!makin.<> i ; Briss.
Règ. anim., pag. 220; — lemur siminsciurus^ Schrtb.Saeugih^L
XLII.
Ce makij dont il existe un individu dans la collection du
Muséum d'Histoire naturello de Paris, est de la taille du
moçoco , et se rapproche particulièrement du mongous par
Ie« couleurs de son pelage. Ses oreilles sont plus courtes que
celles des malcis des espèces précédentes, oon front et ses
joues sont d'un bvun-noir qui s'éclaircit progressivement vers
le bout du museau qui est d'un gris blanchâtre. Le dessus de
la tête et du col , ainsi que les épaules et la face extérieure
des pattes de devant , sont d'un gns de plomb légèrement va-
rié de blanchâtre, ce qui est dû à des anneaux blanchâtres et
translucides de L'extrémité de quelques poils.. Le dessus du
dos , les flancs, les cuisses et la partie extérieure des jambes
^1 M A K
de derrière sont d'un gris-bran assez uniforme. La qacue , d'an
gri» vo peu plus clair à la- base , passe au gris Doirâire vers
MMiextréoïké. Plusieurs, poils de cette partie sont annelés dé
Uancbâtre rers leur pointe ; les poils du dessous dti cou et
de lagoffe sont d*an blanc sale. £es pieds et les mains sont
rerétus^ de poils cpurts d'un gris cendré.
Htwième Emècê. ^- Le MaKI a TaONT BlAl^C , Lemiir al-
Mfrom , Geoff. , M^. En/ycl,, toih. i , p. ao (mâle), ejusd^
AnH, da Mus. étHist. rua., tom. 19, pag. 160, sp. 6. — ^
Lenkttr Mifrons , Audèbert , Hist. nai, des makis , fig. 3. —
Maki d'AliJOCTATV, LentUfonjuanensis ^ Geoft, Ann. du Mus. ^
tom^ 19, pag. 161, sp. 10 (femelle).
Depuis long-;temps M. Geoffroy avolt distingué le maki à
front blanc 1 ejt lui avoit reconnu pourcaraetères, d'avoir : la
tète d^un blanc terne ; le museau nçir et très-allongé ; les
oreilles couleur de chair ; le corps couvert de poils bruns, et
la queue plu» longue que le corps et la tête pris ensemble.
11 le.soupfonnoit appartenir à l'espèce &%k lemur Lmiger de
Gmetin ^ et il. en avoit. observé trois individus parfaitement
semblables entre eux.,
Plus tard , le méqie .naturaliste forma , sous le nom de
vuiki et Anjouan^ une nouvelle espèce caractérisée par ou pe-
lage roux vif en dessus 9 gris-roux sur les membres, aveq
les parties antérieures du tronc cendrées* L'individu qui lai
avoit seivi pour l'établir, avoit été trouvé dans l'île d'An-
jquan. Tune de celles qui avoislnentla côte de Madagascar!
Mais, dans le pqurant de l'année dernière » il est arrivé eu
France des makis de ces parages , dont tous les mâles ap-
parteaoient à Fespèce du maki à front bbnc et les femelles
aa'oiaki.d^AnjoQan, ce qui donna la convicKon qu'ils ap^
pArtenoient il une- seule et même espèce et que les différen-
ces de couleurs qu'on avilit remarquées dépendraient unique-
ment de la différence des sexes. ^
• La ménagerie du Muséum possède nptaintenant un mâle
etunefemel^de.cetteespècet qui présentent toutes leshabi^
tudes pétulantes dés aujtres makis et qui se nourrissent
comme eux de. fruits^ de pain et d'herbes. La colleaîon
renfe^rme au^ Jes individus qui ont servi à forai er les dem
premières espèces. Voici leur description abrégée. Le mâle
est. à peu près aussi gf and qufe le mococo ; . sa uce est d'un
Irun foncé ; le dessus de la tête , les joues et le dessons da
cou sont garnis de poils d'un blanc sale ; le dessous du men-
,ton est brun et presque nu ; l'occîpij^t , le dessus du cou,
le dos, la face exténéqre àes quatre membres « sont d'un
gris-brun varié , ce qui prorient de^ wneaux Uancbâtre»
M A K Ui
translacîdes qpi terminent chaque poil ; cette couleur pa3se
au gris-fauve sur les mains et les pteds^ ; ta gorge -, le ventre,
et la 'hkce interne des membres aalériéurs sont d^un blanc^
sale ; la queue est.brane.
La feaoelle a la tête , I0 diiasoadu cm et U commence-
ment du dos d'un gris-brun 9 clia^pe poil étani d!uiie coule«f\
foncée à sa base et blanchâtre vers sa pointe.;, le deâaous doi
cou est blanchâtre ; le reste du dps., les, cwses et la £ace>
externe des pattes de dev;int.sont 4'iai hrun-rooi ; la qaeue.9:
plus longue que le corpa^.e^d'iftn.rooii aa«ez vif à sa base e^
sur ^s bords ; son extrémité e9td!ua broorronic ; le ventre
est de la couleur du cou. ' ^ .
Je crois pouvoir rapporter 4 cette •ei^>jèQe le mala\ auo^,
pieds fauQM de Brisson, Pmsimia fiutça , r¥f9.admi!Uo,faae
mgrâ ^ pedibus fuhis {Règne anùmul i pag^ aai, Sp. 3)«
Dixième Espèce, — Le M'àKl A FRAISE » Lemur collam ,
GeofTr.y Ann, du Mus. d'Hisl. naL , tpm. 19 vP^g- 16 1 , figi
1 1 . ( Espèce nouvelle non figurée. ) '
Cette espèce , qui a beaucoup de rapportsai^ecles mongûus^
est partîcuUèreinent caractérisée par son pelage bruo-rous
en dessns, fauve en dessous ; par une fraise de poils d'im
roux orangé qui orne le desscMis de son cou; par- sa face
Îlombée^ la direction latérale d^ poils de sai queue , etc^
ta ménagerie possède maintenant deux iii4nddus.de cette
espèce, et la collection en contient plusieurs , dontrnn^ re-
marquable par sa belle conservation , nous at fourni la deftn
cription suivante* *
il est un peu plus grand que le mococo ; le dessn& de sa
tête est noirâtre ; le front, est d'nnjuotr varié de grU; 1^ has
des joues présente des poiU un peu plus longs que les acntres»
disposés en bande oblique comme des £ivoris , et d'ùnC' belle
codleur rousse orangée ; le niestoM est blanchâtre', et, soua
le haut du cou , on remarque despoiU roossâtre&qui se joi'«
gnent aux favoris roux orangés et complètent ainsi uba sorte
de fraise , ce qui a fait donner, à ce makilt nom quU.porte:
Tocciput, le dessus du cou, le dos , les flancs, la face ex-
terne des membres, sont d'un bran lavé deronx; le bord ex-
terne de la main et dn petit dpigt porte de petitapoik; couirts
^ dirigés vers Tintérieur , et tous parallèleniMit les tfha auç
autres , d'im roux orangé aussi vif que ceux qui eomqpotent
la fraise ; le dessous du corps et la face interne èsa pettet de
devant sont d*un fonve pâle ; le boat du mento» est blaiH
châtre ; la queue , plus limgae que le corps^ eft àhm bru
foncé ,, ^rtout vers l'extrémité , où les poUs sont on peu plus-
longs que cetix. de la base, '
♦ •
iU M A K
Atm. du Mus. dHisL aaùff.j tom. 19, p. 160, sp. 5;— le mald
roux , Andebert , Hisi. noL des rnaUs^^ fig. :a. '
Cette dernière espèce est eacore une de celles qai ont été
confondues arec Tespèce do mongons. Elle a notamment de la
ressemblance arec le mdd ans pieds blancs ; mais elle s'en
écarte , ainsi que le remarque Andebert , par ses oreilles qm
•ont plus courtes , par sa queue qui, quoique très-longue, est
garnie de poils plus courts» et ei^ parla couleur du poil qui
estd^un ans bnmâtre dans le maki aux maitis blancbes, et roia
sw celm-ci ; cependant, malgré ces différences , ce nata-
raliste pense quil y anroit de la légèreté à affirmer que ces
deus makis sont ou ■O'sont pas de la même espèce. M. Geof-
froy Saint^Hilaire , au contraire , s'est déterminé à les se"
parer , et il caractérise ainsi le nuki roux : pelage d'un roux
doré en dessus , blanc jaunâtre en dessous ; tour de la tête
blanc , excepté au front ; une bande noire «'étendant de la
face à Tocciput.
A cela il faut ajouter encore que ce maki est de. la gran-
deur de l'espèce aux pieds blancs , que son museau est noiff
que &es extnémités sont de la couleur du corps , et que sa
queue, rousse k sa base, est brune k son extrémité. Andebert
dit , mais sans aucun motif plausible , que le maki mur fiearé
par Edwards , parott être une rariété de cette espèce. Nous
avons TU que M. GeofiEiroy , au contraire y le rapprochoit da
SROri (DESlf«) '
MAKI COCHON. F. Maki beun. (desm.)
MAKI ( GRAirn.) F. Maki tari, (desm.)
MAKI GRIS ( PETIT) ou Griset {lemur griseusy F. les
généralités sur les Makis. (desm.]|
MAKI NAIN ou Rat de Madagascar, deBuffon {imur
pusiUus^ Andebert; (^lemur murùuts^ Pennant. C'est le GA"
LAGO DE Madagascar, (desm.)
MAKI PIË. F. Maki va ri. (desm.) •
MAKI A QUEUE ANNELEE. F. Maki mococo.
(desm.)
MAKI. Nom qu'on donne vulgairement « au Japon , à
une espèce d'iF remarquable par la largeur de ses feniiies
(^iaxus macrophyUay Tbunb.). (ln.)
MAKI -FETIDE. Arbre du Japon, dont le bois sent
mauvais lorsqu'il est plongé dans l'eau cbaude ; il est fort
recbercbé pour faire des meubles. On ignore à quel genre 3
appartient; pcut-étr4! est-ce au mAme genre que le précédent
»(B.)
MAiCiNHA des Portugais. F. Niaiu. (ln)
-y
MAL 445
MAKOLAGWA. Nom polonais de la Linotte, (v.)
MAKON. Les Dorîens nommoient ainsi le Pavot. C'est
le ihekon des antres Grrecs. (ln.)
MAKULU. C'est, à Ceylan^ le nom qu'on donne ans
feniUes d^un arbrei qni servent k enivrer lé poisson. 7^. Htd-
nOCARPE. (ln.)
M ALA. F. à l'article Malua» (ln.)
MALABATHRUM. On donne ce nom, dans les pharma*^
cies , à nne feuille qa^on apporte de l'Inde , et qu^on fait en-
trer , comme alexipharmaque, dans la composition de la thé-
rîaque. Cette feuille est celle du Laurier cassie • ainsi que
je m^en suis assuré sur les échantillons que j^ai vus chez
Henry , chef de la pharmacie des hospices de Paris, (b.)
G.arzi^s prétend que le nom de malabathrum est une cor-
ruption de celui de iamalapatra, qu'on lui donne dans l'Inde.
Cette corruption 'de nom* est donc bien ancienne , puisque ^
Dioscoride, Pline et autres anciens auteurs, donnent expres-
sément le nom de malabaihron ou malibathmm , et celui de
phylion (qui signifie feuille, en grec), à des feuilles aromatiques
Îue, dès leur temps , on exportoit^de Flnde pour l'Europe,
line même admet plusieurs sortes' 4^ mtdabathhan. Ces au-
teurs avoient de fausses notions* sur Tarbré ^qm porte ces
feuilles, qui est, à ce qu'on assure, Ulaurief cassie; mais M.de
Lamarck en fait une espèce distincte , qu'il nomme laurus
moUibathrum, (ln.)
MALA-CANINA des Romains. Ce sont les fruits de la
Mandragore, (ln.)
MALACCA - PELA. C'est le nom ^ les. habitans du
Malabar donnent au Goyavier rouge (^pdd(um pomifemm ).
Ils nomment simplement pda , le goyaçier commun' ( psidium
pyrifenun). (LN.)
MALÀCCA-SCHAMEU. NommalabareduJAUBosi»
( eugemajambos , Linn. ). . (b.)
MALACHÉ. Théophraste et Dioscoride donnent ce nom
à là MAtJTE. '( y. Maloa ) U tire son origine d'un verbe grec
qui signifie relâcher , parce que la iroim^ relâche l'estomac.
Trew a %uré, sous ce nom» le poffoma raotmo^ia , Wild.(LN.)
) MALAÇHIE , MaiacJuuSé : Genre d^insectus de l'ordre des
coléoptères^' sectfon.des.pentainères, famiUe^s serricomés,
tribu des lampyridès.
' Le corps moù, des élytres flexSiles , <»|il:fiiit donner è ce
genre, ét^li^parFabricius , le nom ie^mahehius, d^un mot
grec qui,' signifie délicat j mau^ tembi»^ tffémmé. Linnaeus
c( Greoffroy oat confondi:^ ,les mai^iekf^ .^Téç- le$tél^hon$ ;
<46 MAL
le premier, sons le nom île canthans^ te second, sous
celui de ddndèUJ Quoiqa'il y ait quelque ressemblance exté-
rietire dans la forme de ces msecterries mandilrales filifor*
meset lesanlennes presque ea scie, dis^ngneot suffisainineBt
les nudachUs des iéiépkwtêf qui ont les/maiidibales siiaplcs ,
les palpes sécnriformes , et les afitennes filiformes.
Le corps des malachia est an peu allongé; la tête «si à pea
Ï>rès de la largeur du corselet. Les.yeux s^nt anrcMidîs , ssil-
ans. Le corselet presque aussi large que les^lytres, est dé-
prime , rebordé , ordinairement arrondi. L'écnsson est petit
et arrondi postérieurement. Les élytres sont flexibles , de b
longueur de Pabdomea ; elles cachent deux ailes membra-
neuses repliées; les pattes sont de longueur moyame, avec les
tarses composés de cinq articles.
Les malachïef sont des insectes très-communs, quimeot
ordinairement sur les fleurs. Quelques auteurs cependant
ont obserré qn'ifc ne se contentent pas du sue mielleux des
plantes^ et qu^ils attaquent aussi d^autres insectes pour sVa
nourrir. l.eurs habitudes sont confoimes à celles des idéphom^
mab ils présentent une singularité trop remarquable pour
n^en p3^ taire mention. Lorsqu'on les prend dans la main,
on voit sortir des cAtéif du corselet et du ventre , deux vési-
cules fort rouges, enflées, molles et irrégulièrés , composées
de trois Lçbes. Ces quatre vésicules &c désepflent, rentrent
dans le corps de Tinsecte dès qu'on cesse de le toucher , et ne
laissent au même endroit que des marques d^une tache rouge.
Quelques auteurs ont donné à ces espèces d'appendices le
nom de cocardes, \\ est difficile de satisfaire la curiosité sur
rûsàge ou Tutilité que Ton peut attribuer à cette partie sin-
gulière : on a privé quelquefois ces insei'.tes d'unie ou de
toutes ces vésicules , sans qu'ils aient paru motos agiles et moins
vifs. Quelques espèces ont k l'extrémité de leurs élytres une
éçbancrure avec une pointe saillante ou un crochet au mQieo.
Il me parott que ce caractère n'est propre qu'à l'un deà sexes f
ayai^t vu Van d'eux, celui dont les élytres sont unies , saisir
avec ses maudiboles le crochet des élytres de l'autre indirido,
et Tarréter ainsi lorsqu'il fuyoit •
Les larves deâ malachiesne sont pas encore connues ; ce-
pendant il est pfésnmafale qu^dles vivent dans le bois , car on
trouve souveot dans les chantiers Tinsecte parfait nouvelle-
ment sorti de sa nymphe.
^ Cegenreest éomposé d^nne vingtaine d'espèees qaâ habitent
l' Europe; .on les trouve presque tomes anxenvirûns de Paris.
Panni ces .espèces nous^émaïqucrons : >
; L«^ ïAiLMBift ikLùimàj MalàMm^iBimm^ pL tt^w ^6. Uost
/
MAL \if
cTun rert bronza : ses élytres soijt roiigeâires, arec la base
€t one partie dé la sntare d'an vert bronze.
LcMalaCHIE BIPUSTULÉ, Molochius bipuslulatus^ Olir., 'Co/«
t04n. a,' n.?a7, pi. i, % x.Il est d'an viert bronzé; reztrémilé
de ses élytres est d^un assez bjeau ronge.
Le Maeachie FASCIÉ, MalacUus fasdatus^ Oliv., ibîd^ pi. «,
fig. a. 11 est petit; sa couleur générale rCst le noir bronzé}
ses élytres sont noires avec deux bandes transversales d'an
beau rouge, (o. L.)
MALACHITE. Oxyde de coirre combine airéc Tacid*
carbonique , qu'on trouve en masses solides et d'une très-
belle couleur verte. La malachite est susceptible de poli , et
souvent on l'emploie en bijouterie. Ce carbonate de cuivre
forme des stalactites ou croûtes mamelonnées dans les fissu»
leesdes filoiiSf comme la matière calcaire dans les cavités des
knontagnes ordinaires , ou comme ^hématite dans les mines
de fer. Quand elle est sciée et polie, elle présente des cercles
concentriques de différentes teintes de vert qui font le plus
joli effet. La plus belle malachite se trouve dans la nnne de
Gooméchefski en Sibérie , à dix lieues au sud d'Eicaéerîjd-
bourg , d^ms lès monis Oural. C'est la seule mine^onnne o&
l'oa trouve des morceaux d'un certain volume qfaî soient so-^
lides et propres à être taillés et polis. Partout ailleurs la ma^
lachite est remplie de cavemosités.ou mêlée d'oxyde bleu d^
cuivre et d'autres matières étrangères. J'ai vu à Pétersbourg,
dans le cabinet du docteur GuthrLe , un échantillon de ma-
lachite qui avoit été scié et poli; il avoit tf ente-deux pouces
de long, dix-sept de large et deux d'épaisseur; c'est^ je crois ,
le plus beau morceau que l'on connoisse ; le docteur Guthrie
r avoit re^n à la mort du favori de l'impératrice , M. de Lans-
koï , dont il étoît médecin : on l'estimoit plus de vingt millç
firancs. Il y a long-temps qu'on ne trouve plus rien de sem^
blable.
Outre la malachiie mamelonnée , et formée de cooches dé
diverses teintes , il y en a une variété*dont la couleur est uni^
forme et d'un beau vert d'émeraude velouté ; elle est com-f
posée de stries qui partent de divers centres , et qui viennent
aboutir à sa surface que cette structure rend chatoyante. Elle
est susceptible d'un beau poli, et ce travail ne lui fait rien
perdre de son chatoiement, surtout quand en hii donne
une surface un pea«convex#. Cette belle variété , qui est tm
cuhre carbonaié soyeum compacte^ est extrêmement rare. (De
Bom en cite un ëchantilnm , Cattd. ii', pag. S38. ) ~
Les mines de cuivre de la Teuria , qui' sont aussi dans le»
monts Oural , mais 4 cent lieues ati nord d'Ekaterinbourg't
produisent égatement de ia malachite i mais en général elle
448 M A L
nVst ni ai solide , ni d'une aussi belle cooienr qde celle de
Goaméchefski ; elle est soavent cavertseose , el ses teintes
sont foibles et tirent sur le bleaâtre. Il s'en trouve oéaD-
moins nne Tariëté fort jolie , et qui , je crois 9 ne se rencontre
pas ailleurs ; quand elle est sciée perpendiculairement k sa
surface « Tintérieur présente des dessins qui ont en minia-
ture la forme des panaches de plumes d'autruche , à pea
près comme le mica en végétation qu'on trouve dans qHcl-
ques granités ùes Pyrénées. Ces panaches sont d'une teinte
blanche verdâlre , sur un fond vert d'œiliet. ,
On trouve de la malachite plus ou moins belle dans les
mines de cuivre de quelques autres contrées, notamment
à Moldava et à Saska.dans le Bannat; à Scbmœbitzen
Hongrie y à Kamsdorf et à Freybeiig en Saxe ; k Falkenstein
prés Schvirartz enTyrol, etc. K CurvaE carbonate yekî^
vol. 8, pag. 565. (pat.)
• MALâCHODENDRDN , ou Malya arborea. Pline
donne ces noms aune espèce de MalvacÉe en ari^re qa'on
croit être notre Lavatère en arbre (X. arhorea^ L.)* (i*^)
MALACHRE , Malachra. Genre de plantes de la moaa-
delphie pAyandrie et de la faniiilie des malvacées, qui offire
pour caractères : une collerette universelle composée de trois
ou de six folioles plus grandes que le paquet de âeurs qu'eUe
renferme , et à chaque (leur un calice monophylle, persistant,
petit f campanule f à cinq découpures , à la oasè duquel se
montrent huit ou douze .bractées linéaires qui tiennent liea
de calice extérieur ; une corolle ■ de cinq pétales ovoïdes,
réunis par leurs onglets et adhérens au tube staminifère;
des étamines nombreuses , réunies k leur base en un tube
qui soutient des anthères réniformes; un ovaire supérieur,
orbiçulaire , surmonté d'un style cylindrique , qui se partage
au sommet en dix parties dont chacune se termine par un
stigmate obtus ; en cinq capsules mbnospermes, disposées
circulàirement autour d'un réceptacle central.
Ce genre renferme des plantes exotiques à feuilles simples
et alternes accompagnées de stipules ; à fleurs ramassées
en tête k l'extrémité 4cs rameaux et à Taissellé des feuilles.
On en compte neuf 4 dix espèces, toutes d'Amérique et
toutes annuelles.
La plus connue de ces espèces , la seule qu'on cultive dans
les jardins de botanique de Paris ^st la Malaghre capitée,
qui a les feuilles rudes au toucher , en cœur, anguleuses ,
dentées > le calice commun de trois folioles, et renfermant
sept fleurs. Elle vient des Antilles, où elle croît dans les lieux
marécageux, (b.)
. MAIiACQGISSUS, PianUflasqu^^en grec. C'est un des
M A t ^ ■ / 44g
iiôûis anciens i'tine planté T|ue plusiears botanistes croyent
être une espèce grimpante ou* voluble à feuilles semblables
à celles du Lierre, et dont la tige est trop foibie pour se sou-
tenir d'elle-même comme celle du lierre. LaTERRÈTE, le Lise*
ÀON des haies , et le Taminièr , sont cités pour tels. D'autres
botanistes ont cru que les feuilles]du tnalacocissus ne différoient
de celles du lierre que par leur mollesse ; et ils indiquent le
PopuLAOE et la Ficaire, qu'ils nomment, le premier, mala-
' cocissus major ^ et le second, mal. minor. Ce nom est écrit tan-
tôt malacocissus, malacocissum , et tantôt ma/acodssos. (Ll^.)*
MALACODERMES. Quelques auteurs ont donné ce
nom à une division des mollusques, qui comprend les espèces
h corps mou et gélatineux, c'est-^à-dire, les Méduses et les
Actinies. F. Badiaire. (b.)
MALACODERMES, MaîacodermL Insectes de l'ordre
des coléoptè]?es , section des pentamères , dont j'avois fait
une famille , et qui comprennent les cinq dernières tribus de
notre famille des Serr^cornes. V. ce mot et l'article Ento-
mologie, (l.)
MALACODENDRE, Maiachodendrum. Arbrisseau à
feuilles alternes , grandes, pétiolées , ovales, acuminées , bor-
dées de detits et velues dans leur jeunesse;^ à fleurs grandes,
J 'aunes, solitaires et presque sessiles dans les aisselles des feuil-
es 9 qui forme , selon Cavanilles , un genre dans la monadel-
pbie polyandrie.
Ce genre a pour caractères : un calice persistant , monor
phylle , divisé en cinq parties , velu à l'extérieur ; une corolle
' de cinq pétales obtus , légèrement frangés sur leurs bords et
velus en dehors; des étamines nombreuses réunies à leur base ^
<:t portant des anthères réniformes; un ovaire supérieur, velu
ou lanugineux , marqué longitudinalement de cinq sillons et
surmonté de cinq styles à stigmates globuleux ; cinq capsules
ovales , acuminées , uniloculaires , bivalves , morfospermes ^
rapprochées et renfermant chacune une semence trifide.
Le malacodre avoit été confondu par Linnaeus avec le 5/^-
(partia malachodendron ; mais il est fort différent comme es-
pèce 9 quoique d'après l'observation de Jussieu , vérifiée par
Ventenat , il doive être réuni à ce dertiier genre , si son em-
bryon est plane et son périsperme charnu. Il est probable
qu'il vient de l'Amérique méridionale. On le cultive dans
quelques jardins de Paris , où la grandeur de ses fleurs et leur
bonne odeur font désirer sa multiplication. Lhéritier en a
donné une superbe figure, pi. 74 de sfts Siîrpes, sous le nom
dç siewarUa pentagyna. Il est également figuré pi. l58 àts. Dis-
XVIII. 2Q
^5q m a Ti
seriaiions Ae Cavanilles , et pL SgS des IBustr. it Lamarek • (b.)
MALACOlDES de ToarneforU C^est le miiae genre que
le BÏalovb de Linnaeus. Le Malàcoïdes de Pliunier ré-
pond au genre Malachea, aussi de Linnaeus. (i«l9.)
MALâCOLITHE (I^ierre tendre, en grec). AbUdgaard
donne ce notn à une substance minérale que IVLD'Andrade
a fait CQnnoitre le premier avec quelques détails, sous le nom
de Sabute , parce qu'elle fut d'abord trouvée en Suède ,
dans les mines d^argent de Sabla, en Westemannie ,^uis en
Norwége. M. HaQv la rapporte ^apyrpjpène dont elle est une
variété ; mais M. de Bournon , qui a publié un travail inté-
ressant sur la sah&ie , la croît distincte du pyroxène, V. ce mot
et Sahlite. (ln.)^
MALACOPTÉRYGIENS ABDOMINAUX. Ordre de
^obsons établi par Cuvier, et qui répond aux familles des
Gymnopomes et àts DEaMOPTÀaES de Duméril. (b.)
MALACOS. Oiseau de mer et de rivière, 4be Ton trouve
au Cap de Bonne-£spérance, et dont les jambes sont enfon^
cées dans Tabdomen ; il a le bec dentelé , la grossem* de
Vùie. Kolbe dit qu'il passe la nuit, jucbé sur une pointe de
rocher , ou percbé sur un arbre. Son plumage est varié de
noir , deblanc et de gris. (▼.) .
' MALACOSTRACËS, Malacostraca. Je désignois ainsi,
dans mes ouvrages antérieurs sur l'entomologie , un Ordre de
crustacés , correspondant an genre cancer de Linnaeus. Cette
coupe forme aujourd'hui , avec son genre oaiscus , quatre or-
dres : les Décapodes , les Stomapodes , les Amphipodes et
les IsoPonES. Tous ces crustacés ont pour caractère commun :
boucbe composée de mandibules , de plusieurs mâcbotres et
recouverte par des pieds-mâchoires , tenant lieu de lèvre in-
férieure , ou la représentant*
Les uns ont un palpe sur chaque mandibule. La plupart
ont un test , et le plus souvent les yeux pédicules. Ils com-
posent les trois premiers ordres et embrassent le genre cancer
4u même naturaliste.
Les autres n'ont point de palpe distinct aux mandibules ,
ni de test proprement dit; leur corps estannelé ; leurs yeux
sont toujours sessiles. C^est le quatrième ordre. Dans les bran-
chiopodes qui composent notre cinquième et dernier ordre ,
la bouche est tantôt formée d'un suçoir , tantôt de. mâcboi^
res , 'mais jamais fermée par des pieds-mâchoires. Leurs té*
gdtaiens sont plutôt cornés que calcaires ; la plupart n'ont que
des pattes branchiales. Ils sont tous aquatiques, (l.)
BIALACOXTLË , Malacoxyium. Âom donné par Jac-*
quin , qui l'a %uré, à un grand arbre des îles de France, qui
est appelé Mapou. (s.)
MAL JiSt
MÂLACOZOAIRES. Mot sabstitue , par Blainvilie , k
celai de Mollusques, si anciennement connu, et si dons
k prononcer. (B.)
MALADIES DES ANIMAUX DOMESTIQUES.
Ver. Tarticle Médecine vÉTÉRtNAïaË. (desu.)
MALADIES DES OISEAUX DE CAGE-F. les moU
Serin et Oiseau, (v.) ^
MALADIES D ES VEG ET AUX. F. lesarticles Amee i
Grains , Végétaux , etc. (n.)
MALADOA. Coquille du Sénégal , rangée parmi les /i^
tondes j et dont on a fait une Arçbë., arctf. semiis (B.)
MALAItH. En Languedoc , on nomme ainsi le CEBisisa
SAUVAGE, (ln.)
MALAGO-CODL Nom malabare du Poivre noib (^c^
mgrum , L. ). (LN.) * , .
MALAGO-MARAM. Nom malabare d'un arbrisse^ta
figuré par Rheede{ 5, tab. a5), et qui paroît voisin de Vçrnir
trophe cobbe ; il en diffère par ses tleurs en grappes çameu-*
ses.'J. Burmann croit qu il est le même que \t rhus comima ,
c^ est 'à- dire VornUrophe condida ; mais celui-ci est un arbre
de la Jamaïque, (ln.) « .
MALAGU ETA. Les Espagnols donnent ce nom au Mvar
THE -PIMENT. (LN.)
MALAGU ÉTTE. V. au mot Maniguette. (b.)
MALAGUETTE DU BRÉSIL. G est le Piment an-
HUEL (ccufsicum annuuntj L. ). (LN.)
MALAGUETTE DE GUINÉE. C'est FAmom^
graine de PÀRADis. (LN.)
MALA-INSCHI-KUA. Selon Willdenow, la plaqtc
que les habitans du Malabar nomment ainsi , et qui est au-
gurée pi. 14. du volume II de ïHoiius Midabancus^ est Vhd-^
lerda aliughas. (LN.)
MALAlROSOS ( rose mâle). En Languedoc , on nomme
dinsi la Rose bë Provins, parce qu'elle est d'une couleur
beaucoup plus foncée et plus vigoureuse que les autres roses,
(LN.)
MALAKAIA. Barrère donne ce nom au Margay. ( Fay,
ee mot. ) Mais M. d'Azara prétend que ce nom altéré est
celui de Voceht , appelé par les (vuaranis mbaracaya. Voyez ^
à l'article Chat, 1 histoire de 1 Ocelot, (s.)
MALAkENTOMOZAIRES. Nom donné par Blaîn-
▼ille à une classe d'animaux marins , intermédiaire entre les
Mollusques et les Crustacés. Elle ne renferme que les
genres Oscabrion et Anatif. (b.)
IttALA&OKRANËYS. Nom grec du Geai. V. ce mol.
(s.)
453 MAL
. MALAMIRIS. Notti indien d^aae espèce de Vomt
( piper malamiris , Linn. ) appelée au Malabar Amalago, et
-qo^on ne doit pas confondre poar cela avec le piper amalago ,
lequel croti à la Jamaïque et à Saint-Domingue, (lm.)
MALANCIER. Ost, en Savoie, TAmelanchur , ar-
brisseau du genre des Népliehs ( mespilus)^ suivant Linnxasi
et des PoiRiEES ipyms) , selon Willdenovr. (ln.)
, . MA-LAN-HOA. C'est , en Chine , le nom de TAster
des Indes (^asier indieus , L. ) , cultivé dans les jardins comme
ornement. Loureiro nous apprend qu'il n'a pas vu en Chine
' l'aster que Linnaeus nomme chinensis , et qui est notre reine
margueriU. (LN.) •
MALANI , Andrrhea. Genre de plantes de la tétrandrie
monogynie et de la famille des rubiacées, qui présente pour
caractères : un calice persistant , très-petit et à quatre dents;
une corolle monopétale , hypocratériforme , à tube court et
à limbe divisé profondément en quatre lobes ; quatre éta-
mines à anthères oblongues, presque sessiies; un ovaire in-
térieur, arrondi, chargé d'un style filiforme, terminé par
deux stigmates ; un drupe ovale , très-petit , couronné , et
couvrant un noyau biloculaire qui contient une seule se-
mence dans chaque loge.
Ce eenre , établi par Âublet , porte , dans Jussieu y le
nom d aniirrhea , et dans Willdenovs^ , celui de cunînghamia,
H renferme des arbres ou des arbrisseaux à feuilles simples,
opposées ou verticillées, accompagnées de stipules întiermé-
diaires , et à fleurs disposées , aux aisselles àts feuilles ^ sur
des pédoncules rameux , ou en grappes terminales.
On en compte quatre espèces , dont les plus importantes
à connoître sont :
Le Malani sarmenteux , qui a les feuilles opposées,
ovales , rugueuses et velues en dessous. Il croît è Càyenne.
Ses rameaux , très-longs et flexibles , en s'élendant sur les
arbres voisins , grimpent jusqu'au sommet des plus grands^ et
couvrent quelquefois des espaces considérables en largeur.
Le Malani verticillé a des feuilles ovales, aiguës , ver-
ticillées trois par trois. C'est un grand arbre qui croît aux îles
de France et de la Réunion , où on l'emploie à la charpente ^
sous le nom de bois de lousieau , et où l'infusion de ses feuille»
ou de son écorce passe pour spécifique contre les bémor^
rbagies. (B.) .
l MALANKUA. Nom malabare d'une espèce de ZÉ-
BOAIRE ( kœmpferia rotunda , Linn. ). (ln.)
MALAP.ffiNNA. Arl^re du Malabar, à feuilles alternes
et à fleurs en corymbes sur les branches 9 composées d'un
MAL 45.^
calice àqaatre ou cinq folioles persistantes; à^xxù k quatre ou
cinq pétales ;' de huit ou dix étamines épigynes ; d'un ovaire
surmonté d'un style à un stigmate, et d'une baie unilocu-
laire contenant un noyau. Adanson en fait un genre qu'il
place dans la troisième section de sa famille des Cistes.
MALAPARI , Malaparîus. Arbre à feuilles alternes, pé-
tiolées , pinnées avec ii^paîre , et à fleurs jaunes , en grap'i-
pes, auxquelles succèdeht àts gousses qui contiennent une à
trois semences. Son bois est mou et citrin. Il croît dans les
Moluques , où on attribue à son écorce et à sa racine la fa-
culté de corriger les effets des poisons.
Lamarck soupçonne qu'il appartient à la famille des îégU"
mineuses^ et le rapproche des Ftéhocarpes. (b.)
MALAPERTURE, Malapertums. Lacépède a ainsi ap-
pelé un genre qu'il a établi dans la division à^s poissons Ab-
dominaux, pour placer le SiLUftE électrique qui n'a pas les
caractères des ^utres.
Ceux de ce nouveau genre sont : tête déprimée et couverte
de lames grandes et dures ; bouche à l'extrémité du inuseaa
ei barbillons^ aux mâchoires ; peau enduite d'une mucosité
abondante ; une seule nageoire dorsale qui est adipeuse et
placée près de la caudale.
Le moiaperture électrique se trouve dans les rivières d'A-
frique , et atteint deux pieds de Ions. Son corps est cendré
et taché de noir, comme \t gymnote^ la torpUle^ ie^iétraodbntt
le trichiure du même nom spécifiqse ; il jouit de la propifété
électrique où mieux galvanique , c'est-à-dire, que dès qu'oa
le touche , on éprouve une commotion violente • aux articu-
lations (F*. aumotËLECTEiciTE); mais ici l'organe électrique
entoure con4>létement le poisson , d'après l'observation de
Geoffroy, qui a fait un excellent travail comparatif sur ce
silure. Cette propriété lui a été donnée pour engourdir le$
autres poissons , même les tuer et en faire plus facilement sa
proie, (b.)
. MALARD ou MALART. Dans le midi de la France on
appelle Canard malARB les métis du canard de Barbarie et
de la cane ordinaire. En Normandie , c'est le nom du canard
domestique mâle; la femelle s'appelle bourre^, et le petit bourrelé
V, Canard, (s.) . • '
• MAL ARM AT. Nom vulgaire d'un poîsâon, du irigla
cdOaphracta , Linn. , dont Lacépède a formé un genre sous le
nom de Péristedion. (b.)
. 'MALAVEN. Bois incorruptible des Philippines. On
ignore de quel arbre il provient (b.X . "- ^
454 MAL
MALAXIS t Malaxis. Genre de plantes ëtâUi par S^ràrtz
dans la gynandrie dîandf ie , et dans la famille des orchidées.
U a pour caractères : un nectaire monophylle , articnié ,
Qoncave « en cœur ^ postérieurement en pointe , anlérieiire^
ment bifide , et sar la base sapérieore duquel est mi enfon-^
cernent où sont placés deux étamines sessiles et un germe
^ongë. Il a six pétales , dont deux plas grands, presque
triangulaires, rcnfennent le nectaire^, deux moyens arrondis
et deux plus petits subulés , recourbés en arriére ; une cap*
•ule oblongue , ii six c6tes. arrondies et il une seule loge.
Ce genre , fort voisin du Calypso de Salisbury , renferme
treize espèces dont font partie les ophrydes des mardis', de
Loesein etc. (F. au mot Ophbtde.) J^ai observé en Caroline
le Malaxis en épi : son bulbe est gros comme une no»»
sette, sa tige est quadrangulaire et ne s^élève que de six
pouces. Une seule feuiire sort de la racine , embrasse la
tige dans la moitié de sa longueur, et se développe sous une
forme ovale. Les fleurs sont dbposées en grappes termi-
nales, petites > vertes et légèrement odorantes. Elles avor-
tent souvent. EUe se trouve dans les bois dont le terrain est
très^bon.
Les genres C&yptosttle et Liparis ont été établis aux
dépens de celui-ci. (B.)
MALBROUCR , Sinda fautm. Quadrupède de Tordre
des quadrumanes et du genre Gueiton. ( V, ce mot. ) Ce
8infi;e est fieuré pi. G 6 de ce Dictionnaire, (desm.)
MALCOMÉ^ Maicomia. Genre de plantes établi par
AiAn pour placer les Guioflées maritime , d' Afrique et
quelques antres. Ses éaractères sont : calice fermé ; stigmate
aigu ; siltque cylindrique, bivalve, (b.)
M ALCOT, Nom vulgaire du Gade-Tacatjd. (b.)
MALE 9 Mas ou Maxidus. Quoique nous traitions en par-
ticulier, à Taiticle S£KE,des organes mâles et femelles, nous
avons observé d'aotres cai^ctères particuliers qui distinguent
les femelles chez la plupart dés animaux dioïques ; il faut
donc exposer aussi ceux qui caractérisent les mâles. Ce sujet
n^est pas sans importance , puisqu'il arrivé trop^ souvent
d'élaUir plusieurs espèces distinctes , faute de savoir quelles
différences séparent les individus de différens sexes , quand
leurs orsanes «accouplement sont cachés.
Dans les végétaux dioïques, les pieds mâles ne sont jamais
anssi forts y ni aussi nombreux que les piedk femelles ; c^est
une oliservation facile à constater dans le' cbanvre , lès
ëpinards, les mercuriales , ou des «rbres, tels que les saules
et peupliers , etc. De mime les palmiers mâles , lés riiuscâ*
diers miles ne portant pas de fruîls , sont plus petits , plus
MAL ^55
maires ou plos secs i ils périssent aussi plus tAt que les fe-
melles qui , destinées il porter les fruits jusqu'à la maturité ,
dévoient survivre à Pacte de la génération. Il en est de même
parmi les insectes et toutes les espèces à vie courte , annuelle
0|i bisannuelle , de végétaux ou d'animaux ; les mÂles ne
survivent guère à Tacte de la reproduction qui semble les
épuiser entièrement. ( F. aussi Femelle et Plante. )
Si le caractère de toutes les femelles, indépendamment
des organes sexuels 9 consiste dans iine plus grande propor*
tion d'humidité , de puissance nutritive et réparatrice ; si la
femme , par exemple , a les organes du bassin et de Fab*
domen larges et développés , une surabondance dlmmeurs ,
manifestée par la saÛlie des mamelles , par plus d!embon-
i^oint et de tissu cellulaire , par une chair plus molle , plus
spongieuse , par des fluides prédomipans , tels que le flux
menstruel , le hait, Turine , etc. ; si, au contraire , elle a les
organes du mouvement plus foibles^.des bras , des jainbes
moins robustes , une tête, àes épaules moins larges, lés
mâles se distingueront par des qualités tout opposées.
£n effet, chez tous les animaux à sexes séparés, les mâles
ont les organes aiUérieurs du corps , notamment la^ tête ^ le
cou , les épaules j les . bras et les jambes , l'épine dorsale
dans les vertébrés, beaucoup plus . vigoureux , plus' sôll-*
dément construits que chez les femelles. Aussi t'a femme
forme une sorte de pyramide ; son ^ bassin eu ses hanches
sont plus larges que ses épaules. L'homme , au contraire ,
Présente une pyramide renversée , puisque ses épaules sont
îen plus larges que son bassin. Il doit , en effet , agir par là
tête , les bras , la poitrine $ organes de l'énergie animale ;
la femme , au contraire , par l'utérus ou les mamelles $
organes d'éducation ou de reproduction. ( V, NatiTee , et
Matrice, Mamelles , Menstrues.)
Chez le mâle , c!est donc toujours k la vigueur , à l'acti-<
vite , à l'ardeur , que tendent les fonctionis.
i.<^ Tous les mâles sont plus secs, plus fibreux; 'ils pa-.
missent plus bruns dans toutes leurs nuances de couleurs ,
on ils ont des marques, des taches, etc., beaucoup plus tran-
chées et plus vives que les femelles , soit poils , plumes ^
écailles , coquilles f etc. Ce caradtère est d'autant plus vi^
goureusement prononcé, parmi les oiseaux surtout, que l'in*
dividuest plus mâle , plus amoureiix , plus capable d'engen^
drer. En effet , il ne revêt ses brillantes parures qu'à l'épo-^
que de sa puberté , et dans les saisons du rut , chez les es*
pèces qui muent complètement , comme plusieurs oiseaux.
( V. MÉT4MO&PHOSE. )' Pendant sa jeunesse impubère bu sa
455 ^ MAL
vieillesse , souvent il n^a pas une livrée bien dISerenle de sa
femelle. Il en est de même chez les insectes à l'état de larve.
a.^ Tous les mâles ont plus de productions extérieures que
les femelles , sar la peau ou sur diverses patties. 11 semble
que la froideur , la timidité , naturelles aux femelles , renfer-
ment à Fintërieur toutes leurs fonctions, comme leurùtéms et
les organes sexuels , ou les rendent non-seulement cachées ,
dissimulées , diminuent leur voix , leur fassent chercher des
détours et des défaites , la ruse et la tromperie. Au con-
traire , chez le mâle , la chaleur et la force interne poussent
davantage au dehors les organes sexuels , développent plus
fortement les poils , les plumes , les écailles , les crêtes ,. les
cornes , les crinières , et mille autres attributs propres à
son sexe , surtout vers la tête ou les épaules. Ainsi , la barbe
à Thomme et les viilosités de sa poitrine , les crinières de
Touanderou et d'autres singes , celle du lion ; les crêles des
vautours , du coq ; la queue en roue , les aigrettes brillantes,
les belles plumes coccygiennes du paon , celles de la lyre
( mœnura ) ; la collerette du combattant de mer ( tnnga ) ; le
pinceau de poils à la gorge des grifTons ou gypaè'tes , et du
dindon ; les caroncules de la gorge , du tour A^^ yeux*, de
plusieurs gallinacés ; les huppes des du«4 et chouettes ; les
plumes hypocondriacales et humérales des différens oiseaux
de paradis ; les crêtes , les goîtres de plusieurs lézards tupi-
nambis , les verrues des pouces de devant aux batraciens ;
les appendices particuliers aux squales ou chiens de mer ,
et aux raies ; plusieurs sortes de tentacules sur la tête de
quelques poissons, baudroies, biennies; ou des crochets, des
piquans divers sur les irachinus , uranoscopes , trîgles , etc. :
tels sont, en général , les attributs masculins. On en ren*
contrera encore des exemples chez les insectes ; ainsi , des
mâles de vers à soie et autres bombyx ; des noctuelles, des vers
luisans ou lampyres, des blattes , des kermès et coccus mâles
portent seuls des ailes bien déployées ; tandis que celles-ci
n'existent qu'en rudiment , ou manquent toot-à-fait aux fe«
inelles , surtout dans les pays froids. Ainsi , les cigales , les
grillons , les criquets mâles possèdent seuls ces bruyantes
timbales , ou ces instrumens avec lesquels ils appellent
leurs femelles au temps de leurs amours, il y a des pointes ,
des cornes, et autres attributs aux cprselets de plusieurs
scarabées , de bousiers , de géotrupes.
3.^ Parmi toutes les classes d'animaux vertébrés et à pou-
.mons , les mâles ont une voix plus forte et. plus grave que les
femelles ; car, même les femelles d'oiseauj^ chanteurs sont
inuettes , ou ne .jettent que de petits cris. Mais chez les
inâle$, les org^anes vocaux $e développent et grossissent
M^ A L. 457
( F. .Glotte); et méfUe lâ trachée artère , chez plasieurs
palmipèdes ,*chez deà échassiers et des gallinacés , se
recourbe , s^allonge au-dessus du sternum , dans les miles
seulement, pour donner plus d^extension à leur voix, comme
dans les circonvolutions du cor. C'est aussi vers Tépoque du
rut que les rubans et les cartilages du larynx se tendent
davantage chez les mâles , pour rendre leurs cris fins rau-
ques. ( V, Voix. )
4..** Non-seulement , tous les mâles ont les organes de la
locomotion plus agiles et plus robustes , en général, que les
femelles ; mais la nature les ayant destinés à la supériorité ,
/ dans leur race , elle leur attribua le courage , Taudace du
caractère , et surtout des* armes pour les combats. Aussi les
mâles de ruminans à cornes ne manquent jamais de ces
défenses , ce qui arrive à plusieurs de leurs femelles plus
pacifiques , dans le genre des cerfs , par exemple , et chez
les brebis ; quand les deux sexes en portent également , le
mâle en a de plus fortes et de plus grandes. De même les
mâles d^éiéphans , de babyroussas , ont des défenses ou des
dents plus prolongées que celles des femelles. En général j
les dents sont plus développées chez tous les mâles , et les
dernières molaires ( dents de sagesse ) manquent plus sou-^
vent aux femmes qu'à Thomme.
Chez les oiseaux , ce sont seulement les gallinacés qui
portent ces ergots ou ces éperons piquans aux pattes > et
dont ils se servent dans leurs combats. 11 en est de même des
aiguillons du pli de Taile , chez les pluviers ( charadrius
spinosus , cayanus^ cristaiusj etc. ), les jacanas (^parra ) , nom-
més chirurgiens , comme portant une lancette , une lame
Eerçante à leurs ailes; les kamichis en ont deux à chaque.
Tailleurs , plusieurs oiseaux mâles portent aussi sur la tête
un casque, comme le casoar, la peintade ; ou une corne mo-
bile, comme le kamicbi, etc.
En effet , soit parmi les mammifères ruminans , et plu-
sieurs autres, tels que les phoques, divers carnassiers , etc. ,
soit parmi les oiseaux gallinacés , échassiers et palmi-
pèdes , les mâles sont toujours moins nombreux que les fe-
melles, communément, puisque fa nature les 9 créés polyga-
mes. Aussi ^ un taureauy un étalon , an chiea, ou un coq,,
un canard mâle , peuvent féconder plusieurs femelles ; car ,
jusque dans Tétat sauvage , ces animaux ont des sérails, des
troupes de femelles k leur suite. A Tépoque de leur repro-
duction , ils les rassemblent » les contraignent à demeurer
sous leur protection ; mais en même temps ils ne souffrent
point que des étrangers viennent jouir de ces femelles. Plus
jaloux que les sultans deFOrient dans leur hs^rem^ ils détestent
4^8 MAL
également cet êtres immorainc qui dliaest Mr tet.pbisirs' da
vulgaire , qui ne ne se font nul scnipale de VadiUtère. lies
yoilâ donc en gaerre contre tous lears rivaux; sans 4oule
ils se montrent héros en amour , et la libérale nature 1^ a
dotés d'une vigueur assez peu commune , pour suffire à
rimnrégnation de leurs femelles ;. mais qui ne sait combien
la ch^r est fragile ^ux tentations » et qu'une génisse tendre
se lassant des caresses de son vieil époux , peut enfin préférer
un voisin plus aimable ?
S.^ Ainii f la nature qui voaloit la perfection des espèces,
a donc établi que le mâle le plus robuste, le. plus agile , le
pins courageux^ seroit préféré par les femelles^ Et qu'on nous
dise pourquoi les militaires, on Tair mutin et martial des
bommes^ sont toujours mieux venus près des femmes qne les
sages et les philosophes (i) F II est naturel que le fotbLe as-
Sire à être protégé par le plus fort, et qu'il cède avec ,moîns
. e honte au vainqueur». Donc la guerre est le partage éa
mâle; c'est par-lA qu'il brille aux yeux de ses rivaux et à ceux
d'un autre sexe. L'amanr est un combat dans lequel on
n'acquiert le droit de donner la vie qu'en sachant braver la
mort. Le nom du dieu iUbrr vient du mot màU; ainsi Hoaièy
avoit une poésie mâle :
Mares mmmoi in mmriia Mia
Versièus exaeuii.
C'est donc le sperme masculin qui donne la supériorité
d'action et d'énereie vitale chez tous lesanimaux; le mâle recèle
pbs de feu que la femelle , lors même qu'il a le moins de
corpulence, comme parmi une foule d'insectes, lesteiinites, tes
fourmis , les coccns et kermès, etc. ; car les' femelles de ces
espèces, portant souvent un grand nombre d'œufs, ont Tab-
domen extraordinaîrement renflé et dbtendu. Il en est de
même chez les poissons , les reptiles et même chez des oi-
seaux de proie ; mais il existe une raison particulière de la
force et de l'énergie attribuée à la plupart de ces femelles de
carnivores , soit mammifères , soit oiseaux. Comme les mères
dévoient nourrir leur progéniture, il falioit quelles reçussent
de la nature assez de vigueur musculaire pour vàincte une
proie suffisante et l'apporter à leurs petits. Aussi les lionnes
et les tigre^ses , comme toutes les femelles à<^% oiseaux de
proie, sont on plus grosses et plus fortes , ou du' moins plus
féroces que leurs mâies à l'époque de leur sésine ; de là vient
le nom de liercdet chez plusieurs faucons, dont la femelle est
d'un tiers plus grande que le mâle.
«
— _ I - -» —
■' il) Voltaire rapporte que le cardinal de Richelieu se déguiàéil ea
«olonel y avec uo énorme plumet^ pour aller en bonne fortune.
: MAL 459
6.* 'hAépeiidâmnient de ces caractères , les m&les de plu-
sieurs antmaox possèdent des organes d^appréhension poar
retenir et fiorcer les femelteà dans Taccouplement^insi di-
vers quadnipèdes et quelques sei^pens ont ou une yeme fourchue
et double, on un os, oudesépînes, des crochets au gland de leur
▼erge, comme les chats, les gerboises , les agoutis (râp/a),
les crotafes et v{pèi%à. ( ^. VbrO£. ) Les verrues du pouce
des mâles de grenouilles et crapauds , servent à retenir les
deni mains de ces batraciens fortement étreintes sous le
ventre des femelles dans Taccôuplement. On présume que
les apipendices anales des raies et des squales, contenant des
lames de corne très-coupantes, sont également destinées à
Babir les femelles qui lùanquent seules de ces organes. Dans
Ibsidseeles, les libellules mâles portent des pinces à Textrémité
deTâ/bdomen pour saisir leurs femelles; les coléoptères ont
des lames à coté de leur verge pour ouvrir les parois du va-
gin ;- plusieurs guêpes ( pespà cfypeaia et 'cnbraria , etc. ) ont
aussi de petits ooucliers à lenrs cuisses; pour le même but.
Des scarabées, 'des -Incanes mâles, ont tantôt les mandibules
très-pr^longées (le cerf-volant , bteanus cervus)^ ou des comes^
des proéminences do corselet, comme quelques staphylins ou
oxytèles, des géotrupes ; ou des formes différentes d'ant^nes
en massue on en'feuilles, comme chez les hannetons; ou une
pointe sur la téte^ comme des sinodendres , etc.
Remarquez k cet égard que les parties proéminentes qui
distinguent les mâles sont placées ordinairement, soit à la tête,
soit au haut du corps ; tandis que chez les femelles, c^est sur-
tout à l^extrémité de Tabdomen, comme les tarières^ des
cynips, des ichneumonides , les sabres ou tuyaux servant
d oviductus aux femelles dçs taupe-grillons et santerelles, on
les aiguillons perçans des abeilles, des guêpes on antres
hyménoptères. Les femelles des crustacés ont aussi la queue
plus large, avec des appendices pour soutenir leurs œufs. Ces
faits indiquent donc que généralement dans tout le règne ani-
mal , les caractères masculins sont plutôt situés vers le haul
du corps, et les féminins, vers le bas. On sait même que. les
organes fécondateurs àes mâles des araignées sont placés à
des palpes sur leur tête, tandis que la.vu&e de Uiemelle ne
peut jamais être qu^à Tabdomeni Pareillement, chez des co-
quilles, tels que Vhélix vmpbra ^ L. , la verge du mMe est
^dans le tentacule droit, etc.
Enfin, quoique les mâles parviennent plus tard , d* ordi-
naire, que les femelles, à Fépoque de leur puberté, parce qu^ il
£aut plus de substance pour les composer , et qu^ils ont une
texture phis solide ^ néanmoins ils achèvent plus rapidement
leur carrière, pour Pordinaire, parce qu'ils vivent avec beait-
ifio MAL
coup plus d^intensîtë que les femelles. Plusieurs, surtout cbez
les insectes annaels, ou à métamorphose, ne survivent point
à Tacte de la génération. Chez les espèces polygames, le
mâle s^usè aussi plus rapidement que les femelles, parce quïi
est plus ardent. Voyez Femelle , Sexe, Yerge, Généra-
TioN , Nature , etc. (virey.)
MALE-FOU. Nom vulgaire d'une espèce d'ORCSiss,
Orchîs mascuJa , L. (LN.)
MALEITAS ou MALEITEIRA. En Portugal, c'est le
nom de quelques Euphorbes qui y croissent (ln.)
MALEBOUDA. Tout ce que disent quelques anciens
voyageurs , c'est que le maUrouda est un oiseau noir de l'île
de Ceylan ; autant auroit-il valu n'en rien dire, (s.)
MALESHERBE, MaUsherbia. Plante du. Pérou, qui
forme dans la pentandrie trigynie un genre qui offre pour
caractères: un calice tubuleux, coloré, à dix stries, à cinq
divisions ovales et ciliées; une corolle de cinq pétales ; si&
écailles tridentées , attachées à l'ouverture du calice ; cinq
et aminés; un ovaire supérieur, pédicellé , triangulaire , tcId,
terminé par trois styles insérés à sa base ; une capsule ak
longée , triangulaire , uniloculaire , trivalve, et contenant tta
grand nombre de petites semences.
Ce genre est le même que celui appelé Gyvnofleure
par Cavanilles. (b.)
MA LEST AN. On donne ce nom aux Sari>ine& qu'on a
mises en saumure avant de les placer dans des barils, (b.)
MALESTROMS. V. Maelstrom. (pat.)
MALETTA , MALAR, MARAVARA. C'est, dan*
Rheede, I'Acrostique hétérofhylle. (b.)
MALETTE A BERGER. V. Thlaspi bourse a pas-
teur, (b.)
MALFAISANTE. Nom donné à la Scolopendre mor-
SITANTE. (L.)
MAL FAMÉES ou MAL NOMMÉES. Noms doonés,
dans les colonies , h quelques espèces d'EuPHORBES qai ne
sont point malfaisantes , comme sont en général les espèces
de ce genre, (ln.)
MAL FINI. F. l'article Faucon, (y.)
MAL FINI (PETIT). V. le» mots Épervier et Faucoïc.
(s.) .
MALHERBE. Nom qu'on donne, dans les parties méri-
dionales de la France, à la Dentelaire. commune , MÉ-
:(ÉR£ON , et à une plante des mêmes contrées qu'on emploie
à la teinture. Cette dernière est peut-être le Sumac fustet.
MAL 46i
V MALICORltJM. Le peuple, dît Pline, appelle malico-
tlum les fraits non mûrs du malus-p^mca ( le Grekabier ) ,
parce qu'il s'en sert pour préparer les cuirs. L'écorce de
grenade est encore employée au même usage. V* au mot Gre*
I7ADIER , vol. l3 , p. 4-52. (LN.)
MALLMALI. Nom caraïbe de la Cassb ailée, (b.)
MALIMBE. J'ai remplacé ce nom par celui de Tisse-
rin , pour le genre auquel je l'aVois appliqué dans l'analyse
de mon Ornitholpgie élémentaire, après m'être assuré qu'il
ne pouvoit convenir à toutes les espèces qu'il renferoM. V.
tant pour ce mot que pour les oisjeauxnommés malimbiS^VaiTU
Tisserin; (v.)
MALINA et MALINY. Noms du Framboisier, en Rus-
sie , en Pologne et en Bohème, (ln.)
MALINATHALLA. Théophraste donne ce nom , sui-
vant Daléchamp , au Souchet comestible , Cyperus escu-
ientus ^ L. (ln.)
MALINEN. Un des noms allemands de la Viorne obier.
(LN.)
M ALINGA - TENGA. Nom malabare des fruits de
l'espèce de Cocotier appelé tenga , c'est-à-dire , du cocos
nucifera , Linn. (LN.)
MALION ou MALIUM. La Camomille romaine ,
Anthémis nohilis , paroît avoir reçu ces noms chez les anciens.
(LN.)
MALKOHA , Phœnicophaus , Vieill. Genre de l'ordre
des oiseaux sybûins^ de la tribu des Zygodactvles , et de la
famille des Barbus. V. ces mots. Caractères : Bec plus long
que la tête, épais, garni de soies divergentes à la base y
entier , arrondi , lisse » aminci brusquement et arqué vers
le bout; narines. orbiculaires , latérales , situées h la base du
bec ; langue ; orbites mamelonnés ; ailes à penne
bâtarde courte ; les troisième et quatrième rémiges les plus
longues de toutes ; dix rectrices , étagées ; quatre doigts ,
deux devant , deux derrière. Cette division est composée de:
deux espèces qui se trouvent dans les. Indes; elles se nour'^
rissent de fruits. C'est à quoi se borne ce que l'on sait du
genre de vie de ces oiseaux.
Le Malkoha proprement dit , Phœnicophaus pyrrhocepha-^
lus f Vieill. ;. cuculïis pyrrhocephalus , Lath., Ifiâ. zooL , tab. 6;
a quinze pouces de long; le bec d'un jaune verdâtre; le som •
met de la tête et une partie des joues d'un rouge éclatant , •
entouré d'une bande blanche ; le derrière de la tête et le des-
SOS du cou, d'un vert noirâtre et tachetés de blanc ; le de-
46s M A L
vant àa cou , le dos , let ailes et la queae , d'an noir nnaocé
d'un pea de yert , celle-ci terminée de blanc; la poilrine et
le ventre , de cette couleor ; les pieda d'an bleu pâle. Cet
oiseau se trouve à Ceylan , où il porte le nom de mMoha,
Le Halkoha nouvEnniN , Pkœnkûphaus viridis , VieilL ,
pL aaS des Oiseaux d Afrique de Levaillant , est on peo plat
grand qoe le précédent ; le bec est yert en diçssns et noir ea
dessous; la tête et les plumes des joues sont d'un gris bleuâtre;
les parties supérieures du cou et du corps « d'un vertsonibre,
glacé ; les pennes alaires^dela mtme couleur en dehors; les
partivi inférieures d'un beau marron, plus foncé sur le ventre
et le bas-ventre (i). Des individus ont les joues d'un rooge
incarnat ; la tête d'un cris foncé ; le devant du cou et la poi-
trine couleur de rouille ; la uiique j le dos , les ailes et la
queue d'un vert sombre, à reflets métalliques; les penses
caudales terminées de roux foncé, (▼.)
MALLA. Nom qu^on donne, au Pérou, à une espèce è
Capucine (^trapœolum pengrinum), selon FeuiUée. (lk.)
MALLA-HOLLA. Nom donné, à Ceylan, k Tarbre qoe
les botanistes nomment olmx xeylamca. (lm«)
MALLAM TODDALI des Malabares. (^ présdme qne
c'est le même arbre que le Calabuhb soyeux , ou bois de
soie (^nrnnUngia caiabura , L« ) ; mais il est plus probable qoe
c'est le micocoulier d'Orient ( cMê orienUtUs^ L. ). Il est figoré
par.Rheede , Malab. 4* t. 4<>* (i^i^O
MALLAM •> TSJUTTL Nom malabâre d'un SAimoiii
{heéysarum^kyilum, L. )f suivant J. Burmann. (lb.)
. MALLEAMOTHE. Nom du Fayette DE l'Ikbe. (B.)
MALLEMUCKE. C'est, dans divers auteurs, le nomda
Goéland varié. (▼.)
MALLEUS. Nom latin des coquillces bivalves du genre
Marteau, (desx.)
MALUNGTONE, MoBmgtoniu. Grand arbre de l'bde
à feuilles bipinnées, et ii fleurs odorantes, disposées en pani-
eules terminales , qui seul constitue un genre dans la didy
namie angiospermie.
Les caractères de ce genre sont : calice k bords recourbés,
garnis de cinq delats ; corolle à tube très-long et à limbe à
quatre divisionk ; anthères à deux lobes, dont l'un seffibU*
sortir de Tautre. (b.)
(i) lies narines sont , sur la figure de cel oiseau , étroites et sur
les bords du bec.
MAL 465
MALLOCOQUE^Afo/Zococa. Genre de plantes établi j^ar
f^orster* mais qui pe diffère pas du Greuyier. (b.)
MALLOTEt Malloius. Arbre médiocre, à feuilles al-
ternes, presque rondes, tricuspides, dentées et velues;
à fleurs en forme de grappes à l'extrémité des rameaux^
qui, selon Loureiro, formé un genre dans la dioéde po*
lyandirie*
Ce genre offre pour caractères : un calice de trois folioles,
velues; point de corolle; dans les fleurs mâles, un grandi
nombre d^étamines attachées au réceptacle ; dans les fleurs
feme^es, un ovaire supérieur, bilobé, à trois stigmates
sessiles, obiongs, hérissés et colorés; une capsule presque;
ronde, à trois lobes, à six valves et à trois loges mono-*
spermes, entièrement couvertes de longs poils. 11 est le mém|t,
que celui appelé Trjçwie par ^illdenow, et Tetragasti^ie
par Gaertner.
Le maUoie se trouve à la Gocfainchine; il se/rapproche un
peu du genre Aueue. (b.)
MALMADURILLO et MARRIÔNERA. Noms d»
Lauri£R>tii9, en flspagne^ (kn.)
MALMAISON. Nom de Vastragde des champs, (b.)
M ALM£QUëR. Quelques espèces de CnRYSANTsèMB
(^chrys.coronarium^leucanihemum, segeêum^^ et te PoPULAGE>,
portent ce nom, en Portugal, (lm.)
MAL-NARËGAM. Ce genre d'Adanson a été appelé.
lochneria par Scopoli, et aialanih par Correa. Il est 'fondé
sur. un arbre du Malabar qui y porte le mém^ nom.de mai--
naregam, G^est le Naxn des Rrames, et le Limqnelujbiv
UONOPaYLLE ( limonia monophyUa^ L. ) des bot2ù[iistes. (Lt9.)
MAL-NOMMÉE. C'est ainsi que les Créoles de Saint-
Domingue appellent les Euphorbes hérissée , Piluufère^
A PETITES FLEURS , etc. (B.)
MALOION. L'un des noms que les Grecs donnoient ai»
fychnls siephànomatice, V, au mot Lyghnis. (ln.)
MALOxM EGER. L^un des noms hongrois duRAT.(Df;$]|[.)
MÂLOPE, Malope. Genre de plantes de la monadelphie
polyandrie , et de la famille des malvacées, qui offre pour>
caractères : un calice double et persistant, Tintérieur de cinq
parties , et 1 extérieur de trois folioles cordiformes ; une
corolle de cinq pétales, élargis, presque tronqués au som-
met, réunis par- la base, et adhérens au tube des étkoiines^
des étamines nombreuses, inégales, réunies tjt tube à leur
base , et à anthères réniformes v un ovaire supérieur , com-
posé de plusieurs globules , duquel s'élève un style simple ,
à 'stigmates nombreux et sétacés; beaucoup de capsules
arrondies y monospermes, glomérulées et évalves.
464 MAL
* Ce genre renferme des herbes de grandeur moyenne, ï
feuilles simples, alternes, accompagnées de stipules, et à
fleurs assez grandes , disposées dans les aisselles des feuilles.
On en compte trois espèces , toutes annuelles et toutes
propres aux parties méridionales de TEurope , dont la plu»
comniune est la Malope macacoÏde, qui a les feuilles OTales,
presque en cœur, crénelées, et les Heurs axillaires longuement
^édonculées. Cette plaote, que J' on cultive dans les jardins
de Paris, produit un assez bel effet lorsqu'elle est en fleur. (B.)
MALOPE de Pline. F. l'article Malva. (ln.)
* MALOB A. Palmier des tlés de Nicobar , dont le fruit se
mange. Cossigny assure que c'est une espèceiie Baqitois.(b.)
MALORT et MALURT. Noms de I'Absinthe, en Suède
^ en Danemàrck. (ln.) '
• MALOT. L'un des noms vulgaires des TkOTHS, (desm.)
MALOUASSE. Nom qu'on donne , en Sologne, aa
GrROS*-BEC. fV.^
MALPÀLXOCHI. C'est , dans Hemandez , I'Hélic-
TÈttE SANS PÉl'ALES. (B.)
MALPIGHIA. Genre de plantes , consacré par^ Plumier
à la mémoire du célèbre Malpighi , italien, professeur à
Bologne , créateur de la pbysiologie végétale , qu'il a dé-
veloppée d'une manière aussi étonnante que savante , dans
son Traité de Vanalomie des plantes , ouvrage indispensable à
quiconque s'occupe de cette même science. Cet ouvrage se fait
remarquer par l'exactitude des figures , lesquelles furent les
premières qui donnèrent une juste idée de la structure des
végétaux. Malpighi étoit contemporain de Toumefort.
Le genre maipigbia est décrit, dans ce Dictionnaire, à
l'article Mourlier. Suivant M. Persoon , le genre galphim
de Cavanilles doit lui être réuni, (ln.)
MALPIGHIACÉES, Malpighiaceœ y Jussieu. Famille de
plantes, qui a pour caractères : un calice monophylle, or-
dinairement quinquépartite et persistant; une corolle insérée
sur un disque hypogyne , formée le plus souvent de cinq pé-
tales onguiculés et alternes avec les div^isioiis du calice ; des
étamines en nombre déterminé, insérées sur le disque qui
porte la corolle , à filamens libres ou réunis à leur base, et
il anthères arrondies ; un ovaire simple ou trilobé , à un »
deux ou trois styles , et à stigmates de nàême nombre , rare-
ment six. Un fruit simple , tnloculaire ou multiple , et com-
posé de deux ou trois capsules ailées , jointes ensemble , et
ne contenant ordinairement qu'une semence dans chaque
loge ou dans cbaque capsule ; l'embryon dépourvu de péris-
perme ; la radicule courbée sur les lobes', lorsqu'ils sont
droits; ou droite 9 lorsqu'ils sont recourbés.
MAL 4£5
ijeé plantes de tèiXe famille , qtiî comprend celle des ^ra-^
blés de Jussîeu , sont des arbres ou des arbrisseaux , la plu-
.part exotiques , très-randeux , qui s'élèvent quelc(aefois à une
grande hauteur ; les feuilles , qui sortent de boutons couverts
d'écaiUes et quelquefois gluans , sont constamment opposées,
presque toujours sîhïples, et quelquefois munies de stipules;
leurs fleurs sont axillaires ou terminales , remarquables en
général par leurs pétales onguiculés, quelquefois néianmoinsi
dépourvues de corolle , presque toujours hermaphrodites ,'
portées sur des pédicules souvent articulés dans b*ur milieu,
et munis de de^ux petites écailles.
Yentenaty de qui on a emprunté ces expressions, rapport^
à cette famille , qui est la dixième de la treizième classe de
son TaSleau du règne v^tal^ et dont les caractères sont figu-
rés pi. i5 ,*n,® 5 du m$me ouvrage , huit genres sous deux
divisions , savoir :
. Les genres où les étaniines sont distinctes, et où il y a na
ou deux stigmates : Marronnier d'Inde , Pavie,. Érable;
Cette division forme la famille des érables , dans Jussieu,
V. au mot Érable.
' Les genres où les étamînes sont monadelphes ç et où il y
a trois stigmates : BAmsTÈRE , Hjptage, Trioptère, Mou^
relier et ËRYTHROXYLE. V. CCS différens mots,' (B.)
• M\LPOLE. Nom i' an serpent d'Asie, Coluhèr sUfîlans ^
Linn. V. CouLCuvRE. (b.)
' MALT. On donne ce nom à FOrge qu'on a fait germer
pour fabriquer la bîèfe. V. au mot Orge, (b.)
MALTHA. Poisson du genre Squale , le squale mi--,
landre, (B.)
MALTHA ou MALT HE. r. Bitume glutineux, roi. 3,
p. 4.53. (LN.)^
MALTHEE , Malihe. Sous-genre de poissons , établi par
Cuvier aux dépens des Lophies. tl a pour type : les LopaiEs.^
YESPERTiLf OTï , ÉTOiLÉE , FAUJAS , etc. Ses Caractères sont :
tête extrémemeni aplatie et élargie; yeux fort en avant;
bouche sous le museau , médiocre et protactile ; ouïes soute-
nues par six ou sept rayons, et ouvertes à la face dorsale, au
dessous de chaque pectorale ; une seule petite dorsale molle ;
le Corps hérissé de tubercules et de barbillons, mais point
de rayons libres sur la tête. V. Chironecte. (b.)
MALTHINE,itfii/^^//iu5. (^nre d'insectes^ que j'ai formé
avec les téléphôres dont les palpes sont terminés par un ar*
licle ovoïde ,' et non en forme de hache , comme ils iesont dans
la plupart. Ce sont de petites espaces dont la tête, est amip»
cie en arrière , et dont quelqaes-unojs ont les étuis plus courts
xviii. , 3o
4S6 Aï A L
que l^abdomen. Tels sont les télëpliores:A%«tfates et ndnam
d'Olivier. V. Télépbore. (l.)
MALUM. V. à rarticle Malus, (m.)
MALURT. Nom de rABsnrrHS , en Danemarci et ta
!(iorwége (lw.) )
. MA£URUS. Nom générique des MÉâioiis. V. ce mot
(V.)
MALUS , MALUM. («M», melom, màa des Grecs ].
Ckez les Latins ces noms désîgaoient , comme chez les
Grecs» cens mis entre parenthèses , à<t^ fruits ronds , le plus
souvent charnus , et les arbres qui tes portent. On £stiih-
gooît Tespèce en ajontant ' une épithète à ces noms , dont
on donne plusieurs étymologies. Suivant Tune, on snp*
pose que molKltîre son origine ou de mM^ ancien mot teu-
ton y qui signifie i^oi onfeslin , ou dn latin maiUa^ malice^
et que malus devint ainsi le nom, de la pomme , parce qae
ee fut lin régal pour Adam et* Eve de manger maSciense-
moni du fruit défendu. Mais cette étymologie est insoatesa-
Ueu L^étymologie suivante est plus que probable ; elle tire
les noms latins de leurs correspondans en grec j et ceui-ci do
mot de la*mêihe langue qui signifie mM, Ln effet, les ëjtn
SrmtB appelés ain^ par les anciena 9 se distinguent par lent
saveur douce. Chez les Latins , malus désignoit généralement
Tarbre, et màtftm \^ firuit ; chez les Gvees, md!sa est le pre^
mier, et meban le second. On trouvera ci-après rin£c2ttol
4es. diverses sortes. de malus o^meleaies anciens « et celle des
plantes que les botanistes, avant Linnseus , <mt décrites soa>
ces noms. Disons ici qu« Pline traite spécialement des pom-
mes (pomus etpoma') dans un chapitre intitulé, Malorumgenet^^
qi^'ilditque de son temps on en connoissoit vingt-neuf variétés,
en partie dues aux soins de Martius, de Cestius, deManlIuset
d'un Appius de la famille Claudia. Celui-ci obtint par la greffe
mue sorte de pomme qui reçut son. nopi , mahts appum%
mais qui n'est pas notre pomme d*api; celle-ci est le m^-
mda ou mdappîa des Latins. Dioscoride et Théophraste dis^
tinguent les pommes (melon) ^ en. sauvages et cultiyées ; mais
ils indiquent fort peu de variétés.
Les pommiers font partie du genre PVRUS de LioiMeas;
mais la plupart des botanistes ne sont pas de cet avis. Dans
lePinaxde C. Bauhin, on voit que, sous le nom de malus^^i
comprend plusieurs fruits exotiques ; par exemple , le caram-
Hblier, le firuit du baobab, celui de l'ahouay de Thevet,lc
dorion, li^brindonnier, etc. (fl^.)'
Malvm JBTBIOMCUM ( pomme d^Éthîopîc ). Do^onée
nomme ainsi laMonEUÊ d^Ethiopie ^olanumœffkopicttm^^^
MAL 46)r
HkJM AXBBiGkixk. Comn^Vift ( Hdrt. t , nh. 67 et 70. )
donoe ce nom àiuit TâPIER (tratopa iapia) k ua Cactisr
( cactus pereskia ) et au MiiNCENlLLlER. (JLN.)
MaI.U$ ARMSmACA , Ma£A ARMEI^IÀCA » MaLVU ARME-
KiUM. Noms de TAbrigotier et de TAbricot. L'abricotier
ei^ ûriginaire d'Arménie. Plifie et Dloscoride en dëcriveot
plusieurs variétés. Ce dernier BO^ime l'arbre « meleè ^rmeniaci^
et le fruit mêla armemcè ^ pomme d' Arméoie. V, Prunier.
(LN.)
. Maujs ARAT9TIA; et ausAÎ Ma/iiJ7i auFontàum^ malà «r
rat^ ou €Kurta , et màlumawvum. Divers noms de TORANGâËR
et de r Orange, inconnus aux Grecs et aux Latins. C. Baii-
}ûn suppose que Toranger doit son nom à'auraniia à la coup-
leur dorée de son fruit , ou bien à celui d'une certafaie villfe
Arafntia. V. Oranger, (ln.) v^
MALUif AUREUM et Mai.a aurea. Dodonée et Gesnar
donnent ces noms à Tespàte de Morelle {^soianum fycoper^
dcon^ L. ), dont les fruits sont coiinus sous les nomsde pomnm
4'ûr et de tomates. V. aussi MAi.es arantia. (ln.)
Maxijs asstria ou malum i^ssyrium. V. Mau;s MEnicâ.
Malus citria et mahun sUnum, V^yen Maxvs mediga«
(LK.)
Hai^vm cotoneust. V. Malus gyikmiïia. (jln.)
MaItUS etlDONiA) PL (^pommier de Qféon\ G? est le GoGNAi-
^ER, qui a pris ce nom de la ville de Crète^ d'où il a été apt-
l^rté en Grèce et en Italie, au dire de Pline, qiû le nomme
encore, avec Catoa, malum^otaneum , d'où sont venues lesdé^
iBomînations suivantes: malum cydonium et meUumcoteneumon
citQttium. Le cog^tassier ^porle encore en Italie le nom de meh
eoiogna. C'est le me/iftit oumél9n cydonmmde Tbéopbraste/de
Dioscoride , etc. Quelques auteurs assurent que le coing est
la fameuse pomme des Hespérides des anciens. .
On a décrit sous le non| de mal» ç^ianea , le fruit du cnk-
iûioa mmnnelos. (l^.)
Maluis ou Maje^itm iKDftcuv (pomme d'Inde). Rumphi«b
( Amb. a, t 36 ) 6gure sous ce nom le Jujubier (^Zkyphuf
ju/ubayyf.)f q^ est le p^Woddo/ des Malabares , -dont.,
Sonnei^t a fait un ^enre parikulier ^'il appelle mansaruL
V. ce mot. (lit.)
Maluit insanum et MALArN&àNA, qui signifient, en latin^ '
pomme malsaine y ont produit, par leur altération , les .noms
sutraos, mdamana^ melanzanU^ melaagema^ des Italiens; èeden-
giott^ dses Arabes; verengê^-^. di;s Ëspiignols^ herenjanÉ^ oii
mgrk^oMj dfin f ran^, ^ui af parUewtnt tous k)!aùbarpm.
468 MAL
(solanum melongènd L.). Le mala instma de Césalpîii. esî k
foiitale, qu^^n mange en qaantitë dans toute ritaiie méridio^
nale , et qu'on y apeile pomme d'or, (i<N.) •
Malus LiMOisiA. Les botanistes ont désigné sous ce noneif'
avant Lînnseus, les Limons. Plukenet le donne à un arbre
qui parott être le limonia pusiiia de Gsertner , c'est-à-dire ,
le scolopiapusiOa^àt Willàetkow, (W,)
. Malum granatuh.- V. Malus punicà. (ltï.)
Malus medica.. Malus assyria, Pomme de Médie a pom-
me d Assyrie, C'est sous ces noms que Ton eonnoissoit les
Citronniers (atrus mediea, Linn. ), chez les (vrecs et les
Latins y quî leur avoient donné les noms des pays où ces
arbres furent d'abord cultirés. Palladius en £t cultiver en
Italie; de là ils passèrent en Espagne, où. ils formèrent des
forêts et couvrirent les champs, xbéophraste , Dioseoride et
Pline décrivent le citronnier ; mais cet arbre étoit inconnu
en Italie à l'époque de Virgile. Le malus dira des Latins ,'
dont le fruit est leurciVra meia^ dtna ou ciireoj est aussi le ci-
tronnier. Ces noms tirent leur origine du nom cedromeia ,
que les Grecs donnoient à la même plante. Selon Dioseo-
ride Y les citronniers n'étoient pas un objet de culture ; leurs
fruits servoient seulement en médecine, (ln.)
Malus persica et Malum persicum ou Persicus
des Latins , melea persicè des Grecs. Ces noms ^ont ceux du
Pêcher et de la Péche^ encore appelés, en Italie , persico et
persicheà^oh dérivent les noms français et européens de cet ar-
bre. Le pécher est originaire de Perse; c'est ce que ses noms
apprennent. Il fut transporté , fort anciennement, de Perse
en Egypte , mais il n'y étoit point fertile ; de là il vint en
Grèce, et principalement dans l'île dejlhodes^ oùil fleinrissôit
sans donner de bon fruit; de la Grèce il vint en Italie, et delà
dans la Gaule , et sa culture dans ces contrées lui fat très-
favorable , car dès le temps de Pline les pèches de France
avoient du renom. Théophraste, Dioseoride et autres auteurs
grecs nomment le pécher, melea persicè, et le distingnetittrès-
hien- au perseoj espèce de laurier d'Egypte qui ne produisoît
pas de fruit en-deçà de ce pays, et que les Perses d'alors ne
confondoient pas non plus avec la pèche, qui , comme à pré-
sent , passoit pour un poisi$n. C'est à la culture prblongée
qu'on doit nos pèches peu connues en Orient.
Sloane a nommé malus persica un sapotilier, et le fruit du
mammea, V. Mamei, Amandier et Pégber. (ln.)
-, Malus ptiNiCA, c'est-à-dire, pommier carthaginois^
C^étoit , chez les Latins , le Grenadier , arbre origi-
naire d^Âfrique > le roia on^rpa dçs Grjecs. Pline dit qu'an
lui donnoit communément le nom de granatum et de malum
MAL 469
granatum , selon les uns , à cause de la multitude de grains
qoe contient le fruit ; et selon d'autres , parce que cet
arbre croit en abondance dans le royaume de Grenade
en Espagne. C'est par comparaison avec les graines de ce
fruit que Ton a donné le nom de granalus à la pierre que
nous appelons grefiat. Le malicorion des Grecs , pu le ma/i*
coriumà^s LaUns , est le f refit non màr, ou Técorce de ce
fruit ; le baîaustion ou balauslia est la fleur desséchée. V, au
mot Grenadier, (ln.)
MALVA. Pline donne ce nom à la Mauve. Cette plante
est le maiackè de Dioscoride et des Grecs. Ses noms expri-
ment sa vertu émolliente et sa propriété d'être relâchante;
c'est pour cela aussi que Martial appelle la mauve moilisy et
Varrôn moioft,
Théopbraste indique deux sortes de maiackè ou mauve:
Tune qui s'élève en arbre et qui paroît être la Rose tré-
Mi'ÈRB ; l'autre qu'on mange cuite, et qui est probableçient
une mauve commune ( m^im rotundi/olia ou syli^esins).
Dioscoride et Pline indiquent deux sortes de maiwes ,
l'une sauvage et l'autre cultivée. Ce dernier place au rang
des maures sauvages VaHhœa , plante dont il rapporte au long
les vertus /et qui est k Guimauve officinale ; il distingue
dans les maintes cultivées : le malope des Grecs , sans doute
notre Rose trémière {alihœa rosea , Linn. ) , qui se fàlsoif
remarquer par la grandeur de ses feuilles ; et le Malaçhè
( notre mauve commune), ainsi nommée par les Grecs, dit-
il, parce que cette plante relâche le ventre.
^I^dore rapporte des vers de Cinna , ancien poë'te , qui
•dit que dans l'antiquité on s'est servi pendant long-temps des
feuilles de mauoe pour écrire dessus. jffiUen en concilia que
c'est probablement le malachè de Pythagore , autrement dit
feuille sainte^
Les modernes ont laissé le nom de malf^a à la mauve €om-
mone ; mais les botanistes contemporains de Bauhin l'ont
éteudôii diverses plantes des genres mait^a, alikœa , alcea ,
laifHtUm , hibiscus. Après eux jusqu'à Linnaeus , on voit qu'il
a été donné à des plantes exotiques , soit des mêmes genres,
^soit de ceux appelés dillenia , wîiUhena ^sida ,. malachra \ ma-
lope , urma.
Le genre maha de Toumefort né fut pas adopté par Lin-»
naeiis, qui en répartit les espèces dans ses genres malwz^ al^
Ihœa et laQaUra. Moench a formé de son côté le genre modiala
. aux dépens du Malva de Linnseus , lequel est mentionné à
l'article Mauve. (ï^îi.)
MALVACÉËS^ Mahaceœ fJuss. Famille de plantes qui
470 yi A h'
offre pour carictères : nti cifice à chiq diTisioiu oa i cmf
^éc^^àpares , souvent dooble , c*est-à-dire entouré d)im calice
extérîear d*ime oq plusieurs folioles ; one corolle^gaFière,
formëe de cinq pétales distincts , hypogynes, on coniiés in-
flériearenient et adhérens à la base d'ane corolle tabaleose;
des étamines hypogynes , en nombre déterminé et indéter-
miné , 4 filamens tantôt réunis dans presque tonte leur éten-
dne en un tube cylindrique , pressé contre le style et corol-
lifëre dans sa partie inférieure , tantôt réunis simplement à
leur i>ase en un anneau ou godet, et alors on tous antfaërifè-
res , ou quelques-uns stériles , mêlés parmi ceux qai sont
fertiles ; à anthères situées au sommet ou à la surface an tvbe,
cyllndracées , libres, arrondies ou réniformes, creasëesde
quatre sillons longitudinaux ; un ovaire simple , quelquefois
stipité , à style oràinairement unique et ii stigmate rarement
simfrfe ; un fruit , ou multiloculaire et s'ouvrant en plasîeart
talves septifères sur le milieu, ou fermé de plusieurs capsales
presque toufours rerticîUées autonr de la base du style , quel'
quefoi^ raoïassées çn tète et portées «ur un réceptacle com-
■iim, s' ouvrant ordinairement parleur côté intérieur, etra<
rement évalve ; d^s semences solitaires ou nombreuses dam
chaque loge pu daqs chaque câqpsule, insérées, sbilàran^
îmériettr,» spit sur le réceptacle central du fruit qui unit les
loges et. le^ capsules ; rembryon dépourvu de périsperme ; Ui
{pbes froncés ou recoquevillés, courbés sur la radicule.
' Les plantes de cette famille ont été appelées coA^w»]^
par plusieurs botanistesT, k cause de la réunion desfilaineBS
des étamines de lai plupart des genres en un £aisceau té^
leax , cyliadriqve ou colonniforme. Leur tige herà»acée , fro-
tcacente au arborescente, est ordinairement cylindrique;
tarement anguleuse, le plus souvent droite, quelquefois cou-
chée , presque toujours rameuse et couverte de poils Dom-
bffettx de formes différentes. Leurà feuilles, qui sortent de bou-
toos coniques nus, tavmiaaux 00 axîUaîres, sont alternes «
^impies, palmées ou digitées, toujours garnies de sUpal^^
quelquefois numîes en dessous, près de leurs nenrari»», d'uoe
pu de plusieurs glandes. Leurs fleurs sont terminales ou ^^'
laîres i presque toujours hermaphrodites • trèsH-iMremeot di-
clines parTavortementd^un des organes sexuels, et eng^i^^
xal assez grandes et d'un aspect agréable.
Ventenat > de qui on a emprunté ces expressions , rap-
porte à cette famille , qui est la dix>septième de la treîsième
classe de son Tablmu du Règne i^égàid^ trente-^nq genres t
sous sept divisions ; savoir :
s."" Les genres dont les éUmines sont en nond>ra indAer
MAL 4y^
4lUBé , cooleiHiës dani tin iubé cotollifère 9 et dont \t fruit eat
multicapsalaire : PâLâva, MâlopE.
a.® Les genres dont les étamînes sont en nombre indéter-
miné, connées oa en tube corollîfère , dont le fi^iît est muU
tîcapsulaire ^ les capsulés verticîUées , disposées orbiculaire-
ment ou connîventes en une seule: Mauve ^ Guimauve ^
Lavatère , MAi.ACHa£ , Pavone, Urène , Napée et Abu-
TILON.
3.® Les genres dont les ëtamines sont en nombre indéter-
miné ^ connées en un tube corollîfère , et lé fruit simple et
muUiloculaire : AnoDA , Solaï^dre , KstMtE , MAuvtsQUE
«t COTOIÏNIEa.
4.** Les genres dont les étamines sont en nombre déter-
miné , confiées en un tube corrollifère ,. et le fruit multi-
loculaire : Fugosie ou Cienfugosie.
5.® Les genres dont les étamines sont en nombre déter-
miné ou indéterminé , toutes fertiles et connées à leur base
en un godet sessile : Meloghie, RuiziE, Malagodeisore ,
GoRDONiE, Hugonie, Frobiager ,* Baobab.
6.^ Les genres dont les étamines sont presque toujours en
nombre déterminé, connées à leur base en un godet sessilé ,
quelques-unes stériles , mêlées parmi les fertiles : Peî«tÀ-
pÈTEs, Cacaoyer, Abaome^ Guazuma, Dombey, VeLA-
ÙVE , ASSOISIË et BUTTNÈRE.
7.® Les genres dont les étamînes sont ordinairement €n
notnbre déterminé, etsessiles, connées à leur base en un go-
det qui fait presque corps aVec Totaire : AYBias, Kleihbovs ,
HÉLÎCTÈRE et TOTÏGCHtJ.
Ventenat a proposé (Jardin de la MalmaiâOn) de former»
aivec leé genres de cette dernière dîf ision et ceux de la pre- .
mière division des tiliacées , une nouvelle Camille sous le
nom de STERCOiiACÉKà.
Dupeât-TboBars a établi nne nouvelle famille très-voisine
de celle-ci ; famille qu'il a appelée Chlehagée , mais qui ne
paroit pas suffisamment fondée, (ft.)
MALvAISCO.' Notti portugais de la GinnAUVE. (ls.)
MALYA ROSEA , ou Marne rose» Ce nom a été donné
par Li(d>cl , par C. Baobin et par d'autres anciens bota-
nistes f aux Roses trémières {ahhœa). (ln.)
MALyASIA. Nom espagnol d^une variété de raisin q[ui
donne le vin connu sous le nom de Malvoisie, (ln.)
MALV AVISCUS , pour Mal^a-viscosa^ Mauve vis-
ÎOEUSE. AnguîUâra donne ce nom à la GurBiAUtE. Depuis,
Mllen s'en est sefvi pour une espèce de malvacée queLin-
nseds Rapporta aux bibisens , et qa'Adansoir, Cavanilles et
J^nsdka en ont dfé Ae nouveau, en \m laissant ^on ancien
Jiji M A M
nom, chanfié en celui à^achania par Aiton , Swartz et Will-
denow. V, AIauvisque. (lk.)
MALVEOLA d'Heistei. C'est TAbutilot». (ln.)
MALViNDA. Genre de Dillen^ adopté par Medlcaset
par Moench, mais que Linnœus et presque tous les botanistes
ont réuni au genre Sida. Il a pour type les sîda rhomlifolîa^ spi'
nosa et carpirdfolia , qui se distinguent par leur càpsi;le à cioq
ou huit valves biGdes et à loges mônospermes. On trouve
sous ce même nom, la amiiherÎQ indica et xurtna sinuata. (Voy»
Burm. , Zie>'/. , tab. 68 et 6g, fig. a.) (liï.)
MALVIZZO. Nom italien du Mauyis. (v.)
MALV01S1£. C'est une espèce de Vin. (v. au mot Vin
et au mot Vigne. ) Il y a la malmùatk Candie^ la maUgisie de
Madère^ etc. (B.)
M ALVOME des Italiens. C'est la Rose-teemière. (ln)
MAMANIRA , Mamaiûm. Arbrisseau k feuilles oppo-
sées 9 pétiolées > ovales , dentées , blanchâtres en dessus ; à
fleurs purpurines 9 dîsjposées en petites grappes axillaîreSi
auxquelles succèdent des baies monospermes , violettes f
5 rosses comme un grain de chènevis. lise trouve dans les
loluques. Son bois ^'est bon qu'il brûler.
Un autre arbrisseau, fort peu différent, croît "dans les mê-
mes tles.
Rumphius a négligé de donner les caractères de la firocti-
^ fic^tion de ces deux arbrisseaux ,#qu^on pQurroit 9 à rinspec-
lion des figures » rapporter au mkocoulUr , si leurs ferulles
H^étoient pas opposées, (b.) ^;
MAMANT ou MAMONT. V, Mahmout ou Mammouth.
(desm.)
MAM AT. V. Passeeine jacobine, (v.)
MAMAY de Baubin ; Mammei de Plumier. V. Mahei.
MAMBI. Substance d'un gris blanchâtre ^ ci de nature sa-
vonneuse, que les Péruviens mêlent avec les feuilles du cm
(Eryihroxylon coca), et qu'ils mâchent a^ec délices. Laharpe dit
que c'est une terre. Raynal lui donne le nom de toéerîLfi^s
elle ne paroh être que la cendre de la plante çmnoa. (&R-)
MAMBRINE. Variété de l'espèce de la CaivRE. K ce
mot. (desm.) - / .
MAMBU. Altération du nom du Bamàou. (fi.)
MAMEI, Mammea, Très -betl arbre de la polyandrie
monogynie , et de la famille des guttifères , qui est coniui^
Saint-l>omingue, et dans les ileft françaises voisinesr, sousk
m:a\m: 4y3
tiwn ii^âèricodir^ Il raison de la ressemUanee qu^on a cm
vèir entre son fruit et les abricots d^EnropeJ
Cet arbre f figttré pi. Gis de ce Dictionnaire, aune
racine pivotante et profonde , qui rend sa transplantation
difficile. Son tronc s^élève jusqu'à soixante-dix pîeds , et se
termine par un grand nombre de rameaux qui forment une
vaste cime pyramidale. Son écûrce est grisâtre et crevassée.
Ses jeunes rameaux sont tétragones^ et garnis de feuilles ~
opposées , ovales , obtuses , très-entièrks , glabres, coriaces,:
luisantes , toujours vertes , veinées , larges comme la main ,
et portées sur àtB pétioles fort courts. Leur superficie est
parsemée d^un grand nombre de petits points élevés , qu'on
distingua à l'œil nu , et qui correspondent à autant de vési-
cules transparentes, quand on les regarde à T opposite de 1<^
lumière. Ses Oeurs sont portées sur des pédoncules courts ,
épars sur les anciens rameaux : elles sont blanches , grandes
comme un œillet^ et exhalent une odeur agréable.
Chacune de ces fleurs offre un calice monophylle , caduc ,
à deux divisions coriaces et colorées ; une corolle de quatrç
pétales , arr^dis , creusés en cuiller , et un peu épais^;
des étamines nombreuses à anthères oblongues ; un ovaire
supérieur , arrondi , surmonté d'un style épais , à stigmate
capité.
JLe fruit consiste en Uûe baie unilocnlaire, très-grosse , ar-
rondie , obscurément tétragone , un peu acuminée par la
base du style. Il a Pécorce épaisse et renferme , dans une
ynlpe charnue , quatre coques monospermes , de ; forme .à
^à*près ovale, aplatie d'un côté , de la grosseur d^un petit
œuf de poule, fibreuses, coriaces, inégales à leur superficie ,
qui contiennent chacune une amande. .
. Ces fruits ^ dont la coulenr est jaunâtre., se vendent sur les
marchés à Saint-Domingue, et sont regardés comme les
meilleurs du pays. On en voit qui sont presque de la grosseur
de la tète. Leur saveur est douce ^ aromatique^ fort agréable ;
mais il faut avoir soin d'enlever complètement les deux pre-
mières écorces, la seconde , vm\ que la pulpe qui avoisine
les noyaux étant d'une amertume rqui se conserve plusieurs
jours dans la bouche.. On les 'sert ordinairement sur les
tables, coupés par tranches qu'on fait macérer dans du vin
aucré. On en prépare , avec du sirop et des aromates , d^ex^
celientes marmelades , qu'on transforme facilement en con-
fiture sèche , pour les envoyer en Europe. L'esprit-de-vîn
distillé sur les fleurs de mameif se change en une liqueur
aromatique , qîTûn vante beaucoup dans les îles sous le nom
JLe mamfû croit natiireUeai^iit dans tontes les Antilles .et k
474 M A M
k G9iaBe.O»Belèc«llircpas^aîtÎTèiBëttt:itiasà kr^M
défriche an terraio , on consenre les phis beaux {Heds ^ etUi
moins éloîenés de lliabitatioB , poar Fosage journalier de la
table. Son bois est excellent pour la charpente et la mtvun*
série. ]1 transsnde de son ëcorcé , lorsquVlle est entamée t
«ne comme qui tue les Chiques , qui s^insiiruent somrest
dans Ta chair des pieds des colons.
« Cet arbre présente quelques. variétés. .Ses fleurs avortaU
sonvent ; mais il ne peut être regardé comme polygame.
Vahl , dans ses Églogues, a mentionné une secondé espèce
de mamn , sous le nom de mammea humU&\ qn^il soupçonné
être la même plante que le rhedla lateriflora de Linnâeus.
Le mamei asiatique de Lînnaeus est Ie'Butol<ïlc. Vcyei ce
mot.
La fleur de cet arbre entre dans la coction des liqueurs de
la Martinique, (b.)
MAMEKA. C^estt âu Cap de Bonne-Espérance , le
nom des FicoÏdes^ quUl est possible de mâcher pour apaiser
la soif. (B.) ^
MAMELEN , d'Amboiue. Arbre mentionné par Bom-
phius ( Amb. 3, t. 54) « <ei dont la description qu'il donse
est trop incomplète pour savoir à quel genre il peut ajh
parteniir. Les Malais ie nomment caju-cvmng^ c'^stTJk-dife)
arbre de nuitf parce queson^euîUage, qui est fort épaîs^pfcdak
au-dessouil une profonde obscurité. Ses £ewl\6s sont opposée^i
entières ; ses fleurs en tête ; et ses.fruits» de la grosseur d^itt
CBuf de canard et jaunâtres, contiennent ^es graines ne^
Plies dans upe chair hUnche et molle, (lk.)
MAMELLES , Mamma. Ce mot. vient, comme celai 4<
maman y des premi.ers mots que prononcé Tenfant. C'est ainsi
^'on appelle les organes destinés à Talbitement des ento
9t des jeunes animaux de la classe des QuAnaupÈDES vrvi^
:pares. Chaque mamelle est une glande conglomérée uniqw:^
couverte d'un tissa cellulaire femlleté et tenace. Cette^glande
«st formée de grains arrondii, séparés par de. la gratisse.et eo"
tourés de tissu spologieux et eetlnlaire. Au mineu de cette
glande.rampentet s'enire-croisent une foule de conduits lac-
iifères, demi^tranisparen&^dilatables, qui se réunissent eaplo'
sieurs troncs pour se Rendre au mamcfo/». Telle. estla confonn^
tioogénérak delamamelle. En outre, ils'y rend plusieurs art^
rés thoraçhiquesetépîgastrîquesdans la femme, éthypogai-
triques chez les quadrupèdes qui ont les n»ameUe» placées à
.la région inguinale , indépendamment, des noml>rsux vaisr
seaux lymphatiques qui s'y ramifient.
Les mamettes ont de» fterfs aasex^ nombron ^ CMricor leo^
M A. M . ^ 4?^
riUtlé est ïtè^-^t/ha ^papiUe^ qui A^efti coifterte<f«e d'im
réseaa.maqaeiix ^ d^one peau et d'uA éplderme très-fins , esl^
sensible au moindre toucher. £lte est formée d'no tissu ras-*
citlaire particulier qui ^ît de la propriété d'entrer en ums
Téritâble éreetioB «aalogue è celle de la verge et du clitoris}
car liens verrons que ces organes opt beaucoup de synipaihie
entre eux. Elle reçoit du sang et devient r^uge et très-sensiblo
alors. Ses conduits s'ouvre»! et sont préfô à faire jaillir le laîl
ie même que le spenlke est éjaculé par les canaux éxcrétenré
des vésicales séminales. En effet., il y a une grande ressem*
blance entre l'action de la glande mammaire et celle d^s otr
ganes^e la génération. L'allaitement peut être considéré en
quelque sorte comme une suite de l'accouplement sexuel »
car il est destiné à en nourrir le produit ; ce qui se remarque
plus évidemment ^core chez les animaux marsupiaux ou
Iiortant leurs petits dans une bourse inguinale qui contienl
eurs mamuellés.
Royscb a ru les papilles nerveuses qui rendent le toucher
du mamelon si exquis et si délicat ; elles sont bien vij^ible^
dans la baleise, qui est un animal mammifère. (Buyscb, Tbes,
anat^ i, t. iv, fig« 79 8 et ^. ) Autour du mamelon règne une
aréole formée d'une peau qui contient des glandules. Cellear
ci décrètent une humeur sébacée analogue à celle qui se se*
pare antour du gland de l'bomme et les plis des nymphes dû
vagin de la femme ; c^est encore une autre ressemblance de^
«lamelles avee les organes sexuels. L'aréole de la mamelle
tist de coolenrrose aux blondes et plus colora chez les brunes;
il est noir comme du charbon chez les négresses^^etinéme
•chez les femmfts samoïèdes. Ces femmes ont aussi les ma-
melles fort longues et pendantes comme des espèces de sacs.
La stnvetnre anatomique des mamelles a surtout été bien ex^
posée par Alex. B. 'Koelpin 9 Vksert, inaugural, anaionûra de
sirmt^uré mamrharum seaôîâs sefidatis , an 1 765, in 4-^ Griplnsvv.;
▼oyez aussi les notes de Cuboliet de Gii^ardi sur les tables de
Santoritti) etturles relations de la matrice avec les mamelles,
Jac. ABenaet) dfmirabiU qummammiu ùUiret i^emm mierctdU
9ymtmihii.IJig.BaU 17S4, in 4<*'
La syaapatme des mamelles des animaux avec leur matrice
«tt reconnue depuis loii^-4emps ; et même elle est trèfr-mar^
qoée aux diveraea époques delà vie. Ainsi , en même. temps.
qve ka organes de la génération se développent ^ à Tige de
la pn^értë , htû mamelles reçoivent un grand accroissement ;
Ae sorte qu'il paroft évident que la même cause suffit dans ces
denx cas. A 1 époque des menstrues deS' femmes , leurs mav
vielles se gonOent et se durcissent sensibUn^ent ; elles dimi-
niif at apinèi TéconleiaenA toenMiiei ÙBm- la conception et
ij6 M A M
la grossesse, elles commencent it sécréter le laitet â le préparer
pour lenoarrîsson futur; mais s'il périt dans le sein matecnelf
aussitôt les mamelles s^affaissent , et cessent de former do
lait dans leur intérieur. Dans les mAfes de la matrice et les
autres excroissances morbifiqneï de cet oigane , on voit les
mamelles se gonfler comme pendant une véritable grossesse,
qnoif{u'elles ne sécrètent pas de lait. Lorsque récoôkmeiit
menstruel est supprimé tout à coup, les mameUes se gonflent
éi même se remplissent quelouefois def^lait^ ce qui avoit déjà
été observé par Hippocrate. De même , les nourrices ont r^
rement leurs menstrues et engendrent moins (acilement,parce
que Tafflux des humeurs se porte aux mamelles. Ainsi , pour
diminuer Texcès des règles, on a appliqué des ventouses aax
mameUes. Il y a donc une sorte de commerce de sang etdliD-
meurs entre la matrice et les mamell^: joienez à cela les
commotions sympathiques qui se propagent de l'une à Taotre,
dans les affections qui tiennent h Punion sexuelle; ainsi l'ex-
citation de Torgane mammaire s^étend aux parties de la gé-
nération, et l'érection de Tune sollicite Térection de Faotre;
car la sensibilité du mamelon correspond beaucoup à celle
du clitoris ; c'est même un de ces secrets de l'amour qn'oa
sent ]^las facilement qu'on ne les explique. Les mameUes
participent aussi à la volupté de Tunion sexuelle; leur état de
spasme ou d'odaxime est [nécessaire pour la sécrétion abos'
dante du lait. Ainsi , l'enfant ne reçoit pas seulement la li-
queur nourricière des mamellesparune simplç succion oapres-
sion de l'organe , mais au moyen d'une véritable éjaculatioa
qui s'opère par l'excitement du mamelon.Cela est si vrai que les
mères sécrètent plus*de lait pour leur fils , que pour un étrao-
ger qai ne fait pas la même impression sur leur système WX'
-veux. Il y a même des enfans qui savent beaucoup plus exciter
le mamelon lès uns que les autres , et qui tirent par consé*
quent une plus grande abondance dé lait. Il suffit qaelqoefoii
de faire approcher l'enfant de la mamelle pour en voir jaillir
Je lait par le seul jeu des oiiganes. Les caresses du pèreov
d'une personne chérie augmentent même tout à coup la s^
crétion du lait chez les nourrices ; vrais le coït détériore s>
qualité , comme ^1 a été dit au mot Lait. La frayeur suspend
tout à coup la production du lait de même que les règles.
Kolbe et ensuite Le vaillant ( Voyage premier a» Cap de Bomj^
Espérance^ part. 9> pag. aa3^ édit. tii-4.^) assurent que pour faire
produire plus de lait à<:haque vache , les Hottentots soufflent
avec force dans sa vulve ; aussitôt le lait coule abondamment
Suivant Hérodote, les Scythes, peuple galactophage,enfon-
çoient un bâton poli dans la vulve des cavales, p^r exciter
leurs mameUes k la sécrétion du lait» Ije chimiste iBayenr^
M A M 477
]>afle. AUssi qoe lés hatltans des Py réiiéçs enfoncent leur bras
dajos la yolve des vaches pour prodaire le même [effet. Volii
donc rinfiaence de rutérus sur la formation du lait , bien
prouvée par une foule d^exemples dont il est facile de s^assurer.
Les femmes qui allaitent n^ont presque jamais à craindre te
cancer an sein , qui attaque assez souvent celles qui ont né-
gligé ce devoir maternel.
Non-seulement la mamelle séarète naturellement du lait,
à la suite de l'accouchement , dans la femme et les femelles
•des quadrupèdes vivipares; mais encore elle peut en produire
indépendamment de cette cause. C'est ainsi qu'on a vu des
filles chastes donner du lait parce qu'elles avoient plusieurs
•fois présenté leur sein à sucer à des enfans. (Stahl, requidU
èofèût nuùids; Al^erti , Consdl, CaroLj p. ia4* ) Cette irrita-
tion de la mamelle suffît pour cet effets sans qu'on doive en
t^onclure que la fille est accouchée. Ce qui est même assez
étrange » et pourtant avéré y c'est l'observation que des
femmes âgées qui avoient perduieur évacuation menstruelle,
et dont le sein étoit entièrement flétri , ont cependant repro-
duit du lait , lorsqu'elles ont fait sucor ^ à plusieurs reprises,
leurs mamelles desséchées à des nourrissons. Les Transactions
philosophiques^ n.^ 4^3 , citent une femme de soixante- huit
ans , qui , ayant un petit-fils privé de sa mère , fut émue de
compassion, et lui offrit sa mamelle pour le distraire de ses
douleurs : mais après avoir plusieurs fois répété ce moyen ,
elle fut surprise de voir son lait revenir et couler. Cet exem-
ple a été aussi remarqué dans une femme octogénaire ( Act
Utter. suecie. 1 733 , p. 8o ) , et dans une brebis stérile ( Russel ,
de tabe glandulan^ p. 64-) Quelques philosophes qui combat-
tent les causes finales , reprochent à la tiature d'avoir fait un
ouvrage inutile en donnant des wèameionsk T homme et aux
autres mâles des mammifères (i). il y a pourtant àts exem-
ples d'hommes qui ont été capables de fournir du lait de leurs
seins à des enfans ; nous en avons cité plusieurs à l'article de
l'homme. Ces £ait# ont été observés chez diffiérens peuples
naturellement gras et humides, qni habitent des terrains bas,
et sont d'une complexion lymphatique. La succion de leurs
mamdons , par des enfans , y attire du lait. De même les en-
(i) Les mâle^ de plusieurs animaux adultes n*ont pas toujours
montré que leurs mamelles fussent inutiles , et en les offrant à leurs
petits, ceux-ci en ont' pu quelquefois obtenir du lait. Cela est non-seu-
lemeot remarquable chei des bommâs, en Russie, par exemple (^«or-
memt^ acad^ Se. peiropol. , tom. 3, pag. 178 et se^.)^ mais méma
dans d'autres mâles de quadrupèdes, selon Blumenbach , Hannove^
tiseh. Magasin* ^7^7» pag- 7^3 etsulT.
iyi M Â M
ftins noareau-aft «ont encore si feaptis d^lMunears lymqphs*
tiques , que leurs petites mamelles pressées donneat one sorte
àt lait.
La colère , la terreur, tarissent sor-Ie-ehamp la mamelle |
eu cofnmanîqneot au lait des qualités nuisibles.
On sait que les vaches ne donnent pas égalem^eut leur lait
i toutes les personnes qui les traient ; il y a àe$ mains pli^
douces et plus caressantes pour leur pis., et celles-^i en tirent
une plus grande quantité. L'apparition d'un inconnu , un
mouvemeot de trouble ou de surprise, inSuent lneaucoop sor la
sécrétion de leur lait , de mâme que cheïla femme ; car il e4t
est qui ne peuvent pas donner de laîl en la présence de ceux
qui ne leur sont pas familiers , tandis qu'elles en sécrètent
abondamment k la seule vue d^one peraon^e aimée ; tant le
système nerveux a de pouvoir sur cette fonction !
L'allaitement parott être en quelque manière une copula-
tion de la mère avec son enfant ; en effet , on remarque beai;^
coup d'analogie entre le coït et la lactation^ Les mameUep
semblent être une matrice extérieure qui continue à douT'*-
rir le foetus jusqu'à ce ^u'il puisse s'alimenter de sot-méipe.
Cette idée se confirme lorsqu'on observé la conformation den
didelpbes el des kanguroos. Le nom de diddphe , qui a été
imposé aux premiers, signifie même dombU mtUrice ^ parce
qu'en effet , mdépendanaiment de leur matrice intérieure qui
a deux cavités, la plupart des femelles de ces^aniniaux oiat,
encore à l'extérieuç une pocbe inguinale 4 wMtsupkun , ou une
duplicature de la peau soutenue par deux osselets particur
liers , dans laquelle se trouvent renfermées les mamelles. Les
fœtus fortent delà matrice intérieure avant leur entière for-
mation , et lors même qu'on ne peut gittèrc distingu^^r aucun
de leurs membres. En cet état , ils s'auacbent fortement amc
parvenus à un terme d'accroissement stsffisanft pour i
passer du sein maternel. Ainsi cbez ces quadrupèdes , il ]^ a
une double matrice , puisque les mamelles en remplissent
entièrement la fonctioo. Ceci nous éclaire ipoéme sur l'état
du fœtus dans la matrice de la femme et de& autres a^maus }
car si nous jugeons p9r analogie » nous admettrons que l'em-
bryon peut sucer la liqueur de l'amnios, ainsi que plusieurs
physiologistes l'ont soupçonné.
Il nous reste à examiner dans quels animaux se trouvent les
mamelles. 11 est facile de voir d'abord que c'est dans les.
espèces vivipares uniq^ment, puisque leurs petits n^ étant pas
enôere capables de se nourrir d'eux-mêmes en sortaait du
sein maternel , ils ont évidemment besoin^ dTun aliment teni
M A M • ij^
^épsffé. AiMsi lés oiseant , étant prirés de maniérés , ont
soin , poar la plupart , de digérer à demi des alimens ^
pour les dégorger à leurs petits. Certaines glandes du jabot'
des pigeons et d'autres oiseaux, sécrètent même, à cette
époque , une humeur lactée qui se mêle à ces alimens , et qui
en forme une pite nutritire pour Fusage des petits. Les rep^
tiles,, qui sont ovipares , de même que les poissons , n'ont
aucune mamelle , et ne nourrissent jamais leurs petits. Ler
espèces qu'on regarde comme vj^ipares , telles que la pipère,
plusieurs autres serpens venimeux , et le seps^ la salamandre ^
etc. , le perc&'pierre vhipare ( hUnnius vmparus ) et quelques^
autres poissons ne sont pas essentiellement vivipares ; cai^
leurs œufs éclosent dans l'oviductus , avant d^en sortir. Enr
outre, les petits qu'ils mettent an jour sont assez forts pour
se passer de leur mère. Chez tons ces animaux, le jaune de
l'œuf contient une assez abondante quantité dé matière nu^
tritive pour la subsistance du feune animal , de sorte qu'il
peut se passer des soins de sa mère. Il en est de même dé
tons les autres anin&aux , crustacés , mollusques , vers et isi*
sectes. Dans les plantes, les feuilles séminales ou cotylédons y
au nombre d'un ou deuxponr l'ordinaire , sont les mamelles
de la jeune plante. V. Œur.
Il n'y a donc que l'homme, les quadrupèdes vivipares ei
les cétacés qui aient des mamelles. Us en portent tous sans
exception , les mâles comme les femelles. On a lone-temps
cru que le cheval n'en avoii point ; mais le célèbre Dauben-
ton les a trouvées placées sur le prépuce ; au reste , elles sont
lort petites.
. L'homme, les singes et autres quadrumanes, les chauve -«
souris, n'ont que deux mamelles situées à la région de la
poitrine , ainsi que Téléphant, parce que ces espèces produi-
sent seulement un ou deux petits à chaque portée. Les cami^
çQres et les rongeuny qui mettent bas de nombreuses lignées ^
ont , pour l'ordinaire , six et même huit mamelles abdomi-
nales, afin que Jes «mamelons soient proportionnés au nom**
bre des petits. Lesriim//ui/isoQt des mamelles inguinales, pour«
sde deux ou quatre mamelons. Dans les cétacés^ les deux
mamelles sont placées près de Tanus , à l'origine de la queue ;
il paroîtque celles des làmanUns sont placées vers l'a poitrine,
au nombre de deux; enfin dans-tous les animaux elles sont en
nombre pair. .
Comme c'est une loi géoérale que. tous les animaux vivi-
pares à sang rouge et chaud sont pourvusse mamelles , on a
saisi ce caractère pour les désigner sons une dénomination
commune , plus exacte que celle de. quadrupèdes^ qui ne con-
vient ni Siiix singes y ni SiVit cham^e-^aun^f ni aaisaéUxcés, Le
48À , MA Hf
mot mawoinfirê est'dooc une expresiion qiû 'dCsigpie arec^^
cîsloD tous 1ers êtres poarvas de mamelles, c';est->ii-dîre , tov
ceux qui sont 4<s Téritables vivipares , comme nous Texpli-
quoDS à Tartide qui en traite. C'est ainsi que la obture a dis-
Eosé avec sagesse les organes de chaque ordre d -êtres , pour
I plus grande utilité de chacun d*eox. Néanmoins .Foo n'a
pas encore pu découvrir de mamelles dans les omvthoHuih
ques eties échidnés, ces quadrupèdes singuliers de la Nouvelle-
Hollande ; de sortequ'on ignprc s'ils sont véritablement vi?i-
Îares comme les autres quadnipèdes auxquels ils ressemblent.
lesanimaux privés aussi de dents , ayant^les uns, un bec aplati
comme le canard, toujours une ouverture commune pour les
excrémens et pour le sperme, comme le cloaque des oiseaux
( ce qui leur a valu le nom de monotrèmes imposé par M. Geof-
froy ) y présentent d'autres analogies encore avec les ovipares.
{Vqy£z IkiATRicE et Lait. (viasY.)
MAMELLE DE CHAIR. Champignon du genre Aga-
ric de Linnaeus, qui a la forme d'une mamelle et qui crott
dans les bois aux environs de Paris ; il ne paroît pas dan-
gereux. On le recounoft à son ij^éfaut de peau , à sa consis-
tance analogue à celle de la couenne de lard et cassante, à sa
couleur de chair et an mamelon central de son chapeau. Pau-
l«t Ta figuré pi. ii8 de son Traiêé des ihampignans, (B.) .
MAMELLE A LVENCRE. C'est encore une espèce da
genre Aqarig , dont la forme se rapproche de celle d'une
mamelle pourvue de son mamelon, qui croît en touffe dans
fes bois aux environs de Paris. Ellle est d'abord gris de lin ,
ensuite roueit au centre et noircit en dessous , sans perdre II
poussière blanche qui recouvre toutes ses parties, pois se ré-
sout en une liqueur noire. Son usage, comme aliment, est dan-
gereux. Paulet Ta figurée pi. xa5 de son Traùé des Chamjn-
gnons, (b.)
' MAMELLE PELUCHÉE. On a donné ce nom ï
TAgaric granulé de Schaffer. (b.)
MAMELLE RAYÉE ET DORÉE. Agaric de quatre à
cinq pouces de haut sur moitié de diamètre , qui se fait re-
connoître a son chapeau roux doré, mamelonné à son centre
et fendillé en ses bords. Il se trouve dans les bois des envi-
rons de Paris, et est dangereux. On en voit la figure pi. 117
du Traité des Champignons A^ Paulet. (B.)
MAMELON. Nqm commun, donné à quelques coquilles
univalves dont l'extrémité de la spire est terminée en bou-
ton. Ainsi la néjile , représentée pi. 7, fig. 10 de la Conchjf'
liologie de Dargenville , est le mamelon blanc ; ainsi celle figu-
rée tab. 67, lettre I) de l'ouvrage de Gualtiéri> est te nior
M A M 48i
mhiûn à coinmelle noire. Céât le nerita melasiomà de Lînnœus.
F. au mot Nérite. (b.)
. MAMELON (pèiri) AILE. Agaric tout hlànt qui
croit en petites touffes au pied des bouleaux aux environ»
de Paris, il a un petit Aiânielon au centre de son chapeai»
i{m se retère sur ses bords en forme de petites ailes. Il a une
odeur nauséeuse ; cependant il n'a pas rendu malade ui»
chien à qui on en a fait manger. Paulet l'a figure pi. ii3 de
Bon Traité des champignons, (B.)
MAMELON A L'AIL. Espèce d'AoARic qui croft danft
lés départemens de YT^ de la France, où on le mange. Il se
fait remarquer par son odeur d^ail^ qui disparoit par la cuis^
son. Son chapeau a un mamelon au centre et est d^ coulent
chamois. Paulet Ta figuré pi. 112 de son Traité des champi^,
gnons, (b.)
MAMELON ARDOISE. Agaric qui croit dans le^boij
des environs de Paris, et qui n'est point malfaisant, quoiqu'il
en ait Tapparence. Il se fait reconnolire à sou chapeau violet
ibncé et mamelonné , à son centre et à ses lames couleur
de*oh»ir. Paulet Ta figuré pi. ii5 de son Traiié des ehampi^
gnons, (b.)
MAMELON AURORE. Petit Agaric qui croît sur les
gazons aux environs de Paris , et qui se fait remarquer , en
Iraissant , par sa belle couleur rouge qui s^éreidt successive-
ment ; son chapeau est ponrv^u d^un petit mamelon central.
Le médecin Paulet Ta figuré pi. 120 de son Traité des cham--
pignohs. (B.)
MAMELON D'OURSIN. On appelle ainsiles saillies du
test des OuRSi'NS^ sur lesqii<elles s'articulent les pîquans. (b.)
MAMELON SOURIS. Nom d'un Agaric qui croît dans
les bois des environs de Paris, qui a la couleur de la souris
et qui parolt velu comtne elle. Son chapeau est mamelonné
à son centre ; il a une saveur piquante et désagréable , mais
n'est cependant pas malfaisant. Paulet l'a figuré pi. 116 do
son Traité des ehampi^nons. (b.)
MAMELONNE. Poisson du genre Bali^ste (^^Mstes pc^^
piUosus. (B.) ' W
MAMELONNÉ BISTRE, l^aulet a figuré sous ce nom,
pi. ii5 de son Traité des champignons , un agaric des envi-
rons de Parts , qiii es^t de couleur bistre , et qui offre un
înlan^elon k son centre. Il ne paroît pas d^hagereux. (b.)
• M AMELONN E, se dît des rameaux qui présentent à leur
surface des tùbercales hémisphériques. On te dit aussi des
agates appelées oriarAalesy qui offrent dans Tinferieur de leur
pâte des formes arrondies comme des bulléi^ d'éèume de sa-
von. On voit que cette pâte , avant d'atok delà sdEdité, se
xvm. 3i
^a MA M
irouroit dans un ëlat gëlatineoz. On les nomme aussi agate$
pommelées. V. Agate, (pat.)
MAMELONNE ( grand ). Espèce d'AGAHie toatbianc,
de cinq ponces de hauteur et de diamètre , qui se fait remar-
quer par on mamelon central. On la trouve *au printemps,
dans les bois aux environs de Paris. 11 y a lieu de croire
ÎnVIle n'est pas dangereuse. Paulet Ta figurée pi. ii3 de son
Vaité des champignons. (B.)
MAMELONNÉS. Famille de chamnignons, établie pat
Paulet, et qui offre pour caractère un bouton au centre da
chapeau. 11 y a les Mamelonnés blancs , qui comprennent ie
CiRAKD Mamelonné BLAKCet le Petit Mamelonné ailé; les
Mamelonnés pâles, où se trouvent. le Crotin de Cheval f le
Satin pâle, le Petit bouton lilas, le Petit bouton blaiïc
et aoux; les Mamelonnés foncés j qui réunissent le Mamelonué
BISTRE , le Mamelon ardoise ; les Mamelonnés gris , sous les-
quels se rangent le Mamelon souris, la Mamelle ratée
et DORÉE, 1 Eteignoir doré et le Nyctalohque. (b.)
MAMELON S ( ^laïuy»^), PapUlœ. Nom qu^on di>nDe à
certaines excroissances qui se trouvent sur quelques fèqilies
ou fruits, (ln.)
MAMELONS CARNÉS, de Vaillant. Paulet donne ce
nom à deux Agarics qui croîssenl dans les bois des environs
de Paris , et dont Vaillant a fait mention. Ils se reconnoisseot
à leur couleur de chair et au mamelon central de leur cha-
peau ; le grand s'élève à trois ou quatre pouces , et a ses la-
mes dentées ; le petit a deux ou trois pouces d'élévation et le
pédicule fusiforme .* ils ne sont point dangereux. Le médecin
précité les a figurés pi. i iq de son Traité des champignons, (b.)
MAMELONS PLATEAUX. Paulet donne ce nom à
une famille de champignons établie dans le genre Agasig
de Linnœus, et qui renferme ceux qui ont le èhapeau plat en
dessus avec un mamelon au centre , et les lames plus larges
à leur base.
Il ne rapporte que deux espèces à cette famille , le Mam£-
a.ON A L^L et le Bouton plateau, (b.)
MAMBnA. On trouve figuré sous ce nom^ pag. 3^91
vol. a de V Herbier d'Amboine , par Kumphius , un arbre ae
taille médiocre , dont les feuilles sont éparses, pétiolées,
ovales, allongées, pointues, crénelées, glabres, coriaces et
luisantes , et dont les fleurs viennent en petits paquets laté-
raux au-dessous des feuilles , sur I3 partie nue. des branche»
et des rameaux. Il succède à ces (leurs des drupes obloogS)
ombiliqués, rougeâlres lorsqu'ils sont mûrs, et renfermant «
sous une pulpe de f€u d épaisseur , une noix rude et ridée
qui contient une anfinde visqueuse.
M A M ^8i
Cet arbre croit natarellement dans les Moluques. Ses jeu-
nes feuilles servent à purger les enfaos^ et son écorce donne i
lorscfu^on rentame , une liqueur visqueuse , blancbâtre , qui
jaunit en se dessécbant , et qui a une saveur astringente désa-
gréable. Soii bois est de nul usage, (b.)
MAMITHSA. Plante dont parlent les auteurs arabes. On
croit que t'est le Pavot cornu, (b.)
MAMMAIRE^ Matnmaria, Genre de vers mollusques nus,
qui a pour caractère : un corps libre , globuleux ou ovale ,
terminé en dessus par une seule ouverture. Vof, pi. E a3 ,
où il est figuré.
Ce genre a été établi par MuUer. Il est composé d'animaux
gélatineux très-petits » qui, quoique non fixés , ne se trouvent
que contre les tiges des Vâr^cs et autres plantes marines, dans
les mers du nord de l'Europe. Leur organisation est encore
plus simple que celle des Ascidies, et ne présente rien de par-
ticulier à développer. Le Bipapillaire de Pérou s'en rap-^
procbe un peu. JÊÊt
Il y a trois espèffflTae mammaires connues ; sivoir : la
Mahimaire mamelon^ qui est conique , ventrue et blanche ;
la Mammaire variée , qui est ovale y blanche , variée de
pourpre , et la Mammaire globule , qui est ronde et cen-
drée. (B.)
M AMMALOGIE. On nomme ainsi , ou mieux on doit
nommer ainsi , car ce mot n'est pas encore généralement
reçu, la science qui a pour objet l'étude des animaux à ma^
meiles ou mammifères, c'est-à-dire des quadrupèdes propre-
ment dits (i). V. aux mots Animal , Mammifère , etc.
Cette science est sans doute aussi ancienne que le monde ,
puisque l'homme n'a pas pu exister un seul jour.sans appren-
dre à connoître quelques-uns des animaux qui se font remai^-
quer par leur grandeur pu leur nombre ; cependant c'est réel-
lement une des dernières qui aient été organisées, puisqu'il y V
à peine un siècle que ses bases ont été fixées.
Ce fait, très-remarquable, s'explique naturellement, lors-
que l'on consMère que les mammifères étant en nombre assez
limité , et en général faciles à distinguer à la première vue ,
ont tous eu des noms spécifiques qui les rappeioient facile-
ment à la mémoire , et que par conséquent il a été moins né-
cessaire de leur appliquer les méthodes , sans lesquelles on
(i) M. de Blainville (prodrome d'une nouvelle distribution métho«
dique des animaux), propose, pour remplacer le nom de Mammalo*
gie , dont la composition est vicieuse, celui de mastozoologie , dont
les racines sont toutes tirées delà langue grecque. Avant lui on avoit
déjà fait usage du mot masiologie, (dssm.)
^84 M A M
se perd lorslIa^on embrasse Tenseinble des dslres parties de
rilîstoire naiarelle.
On troave plusieurs espèces de mammifères meBiii>finées
dans les écrits qui nous ont été transmis par des peuples hm
antérieurs aux Grecs el aux Romains ; mais c^est seoieneiii
dans les ouvrages d'Aristote et de Pline qa^on commence à
Ï rendre quelques notions régulières sur ce qui les concerne.
les pères de Tbistoire naturelle nous apprennent tout ce
qu^on savoit de leur temps sur leurs mœurs et leurs usages
relativement k Thomme ; ils indiquent même le rappqirt oa
les différences qui les caractérisent , mais ils n^en donneot
pas de description complète j de manière qu'on est souvent
obligé de déterminer les espèces dont ils ont roula parler
d'après des bases qui ne sont pas toujourssAres. Malgré cela,
leurs ouvrages doivent être médités par les naturaCstes les
plus instruits j parce qu'ils sont abondans en fait» , et qa'aa-
fourd'bui surtout on peut facilement suppléer par la critique
il la méthode qui leur manque. ,^
Ceux qui , après ces célèbres manmBlogistes , ont le fias
mérité parmi les anciens aux yeux de la science , se réav^
sent à ^lian et à Oppian. Le premier a fait un ouvrage sur
ia nature des aaimau^c en général, et le second un Traité delà
diassôf où il traite des animaux sauvages. Cependant plusieurs
autres, tels que Columelle , Catan, Sénèque , YarroB,
Athénée, Hippocrat'e,etc., même des historiens et des poêles
iiarlént par occasion des animaux , soit à raison de leur au-
ité pour rhbmme , soit à cause de leur férocité j, etc. ; mais
ce qui nous reste d'eux ne permet pas de croire qu^ils aient
eu la plus légère idée d'une marche, méthodique.
Lorsqu'au renouvellement des lettres en Europe on com-
mença à s'occuper de fétude de l'histoire naturelle , c'est
dans les ouvrages cités plus haut, et jion dans l'observation
de la nature, qu'on chercha des£ftits concernant les mammi*
fères. Aussi se traîna-t-on pédant long-temps sur les traces
d' Aristote , sans faire faire aucun progrès à la science. Conrad
Gesner, qui, en i55i , publia une Histoire des^ quadrupèdes^
peut être regardé comme les plus ancien ies mammalogîstes
méthodistes. H traita de ces animaux suivant l'ordre alpha-
bétique de leurs noms , mais il réunît à la suite les uns des
2^atre3 ceux qui forment àes groupes ou des genres naturels,
tels que les singes, lès chenaux, les cerfs, les bœufs , etc. Da
reste , il fait une division de quadrupèdes ovipares , pour les
tortues, les lézards, les grenouilles , et ne parle pas èes cétacés.
Aldrovande , Jonston et autres , marchèrent sur les traces
de Conrad Gesner pendant le siècle suivant, et présentèrent
quelques faits nouveaux^ sans avancer beaucoup lesprogr^
M A n /J85
<de la science ; jnais Ray lai fit faire tm grand pas , en pu-
l>liant, en 1693, son Synopsis meûiodka anîmalium.
Dans cetourrage, spécialeniçnUconsacré à présenter une
fnéthode de nmmmalogie , SI divise les mammifères en deux
firandes classes , savoir : ceù;(q!Û ont les pieds ongulés ^ et ceui
qui les ont on^pucidés^
La preqnière classe se subdivise en mammifères solipèdes^
tels qu^ lechp^ioi; en mammifères à pieds fourchus , tels que
la brebis; et en mainmifères qui ont les pieds divisés en plus
de deux parties ^ comme Yéléphanl, i
Les mammifères à pied fourchu se subdivisent encore en,
deux sections , ceux qui ne ruminent pas, tels que le cochon , '
et ceux qui ruminent ; ces derniers forment quatre genres }
les brebis , les dkèf^es , les cerfs et les bamfi.
Parmi les mammifères qui sont armés d'ongles , Ray dis^
tîn^e d'abord ceux qui les ont larges, et ressemblant
aux ongles de l'homme ^ tels que les sîf^es j et ensuite ceux
qui les ont étroit et aigos. Parmi ces derniers , il sépare
ceux qui ont le pied fourchu , tels que les chameaux^ de tous
les autres qu'il appelé ^^$s^d!?£.
Ces fissipèdes se subdivisent encore en : i.® analogues qui
ont plus de deuxindswes à chaque mâchoire, comme les lions ^
les chiens , etc. , ou qui ont seulement deux incisives, comme .
le castor^ les llèçrçs f les cochons diode , les écureuils , les raùf
les marmottes ,\ etc. ; a.** anomaux , qui n'ont point de
dents du tout, comm^ le iamondua , ou qui ont des dents dif-
férentes 9 en nombre , en forme et en position , de celle»
de tous les autres maomiifères, tels que les hérissons, \eé
Éaiousj les taupes ^ Its paresseux j tic.
Après Ray , plusieurs auteurs , entré autres Séba , princi-
palement recommandable par ses figures , entrèrent dans Ta-
rêne \ mais ils cédèrent tous au génie transcendant de Lin-
nseus, qui , en lySS , donna un aperçu de la grande réforme
qu'il projetoit dans Thistoire naturelle en général, et qui ,
en 1737, époque de la seconde édition de son Sysiemanaturœ,
développa le plan qu'il n'a que légèrement modifié depuis en
le perfectionnant.
L'influence que les ouvrages de ce célèbre naturaliste ont
eue sur les progrès de l'histoire naturelle en général , et de
celle des animaux à mamelles en particulier , est immense.
Il a fixé toutes les bases de cette science , l'a débarrassée de
toutes les difficuhés dont elle étoit hérissée , et lui a créé une
langue appropriée à ses besoins. Ses travaux n'o&t p-as été
d'abord appréciés exr Frattce à leur valeur ; mais adjourdliiiî
€m leur rend dans tonte l'Europe , méme^ on peut te dire y,
dans le monde entier ^ la justice qu'ils méritent.
f
486 M A M
11 convient donc dVzposér son système avec tons les détalk
nécessaires poor le faire comprendre à ceux mêmes qui n'ont
aucune idée d'histoire naturelle.
Les ordres des mammifères se forment principalement sar
la considération àes dents , parce que ce sont elles qai fixent
leur naturel , qu'elles sont peu sujettes à varier , et que leurs
différences fournissent des combinaisons propres à baser les
Îenres , sans laisser la faculté de les multiplier arbitrairemenL
^. les mots Mammifèbe et deuts.
Ces ordres sont au nombre de sept , savoir :
Les BauTA , qui ont les dents incisives nulles.
. Les Glires , qui ont deux incbives à chaque mâchoire , et
point de dents canines.
Les Primates , qui ont quatre incbives h une seule oa aui
deux mâchoires , et des canines.
Les FerjE , qui ont des incisives coniques aux deux mâ-
choires , et des canines.
Tous les quadrupèdes qui entrent dans ets ordres ont les
pieds onguiculés.
- Les Bellu^ ^u Grands quadrupèdes , qui ont des incisives
obtuses aux mâcnoires.
Les Pecora ou Bestiaux , qui n'ont point d^ncisives ï h
mâchoire supérieure.
Tous les quadrupèdes qui entrent dans ces ordres ont les
pieds ongulés.
Enfin les Cet^, Cétacés, qui ont des nageoires au lien d'on-
gles.
Les primates renferment quatre genres , qui sont :
Homo , Homme. Connois-toi toi-même (Nosce te ipsum) t
SiMiA , Singe y les dents canines solitaires plus longues et
écartées.
Lemur y Makiy six dents incisives à la mâchoire inférieure.
Yespertiuo, Chame-Souris, les doigts allongés et garnie
de membranes propres au vol.
Les bruta comprennent six genres , savoir:
Elèphas , Eléphant , qui. a des dents canines , des dents
• inolaires , et le nez allongé en trompe.
Tricuechus y Morse , qui a des dents canines à la mâchoire
supérieure , un os ridé en place de dents molaires , et les
pieds postérieurs réunis.
. Bradypus , Paresseux y qui a des dents molaires dont les
deux antérieures sont plus longues ; point de dents incisi^^^
pi de canines ; le corps couvert de poils.
Myrmecopbàga , Fourmilier^ point de dents ; le corps coa-
verl de poils.
M A M ifi^
Manis , PhoUdaU oa (Pangolin ; point de dents 9 le corps
ëcaîileux.
Dasypus , Taioù ; des dents molaires « point de dents in-
cisives ni de canines ; le corps encuirassé.
On compte dix genres dans lesfinx. Ce sont: .
Phoga , Phoçue ; six dents incisives supérieures et quatre
inférieures.
Canis, Ouen ; six dents Incisives à chaque mâchoire , et
. les Intermédiaires de la supérieure lobées.
Felis , Chai ; six dents incisives k chaque mâchoire ; les
inférieures égales ; la langue hérissée de papilles aiguës.
ViVERRA , Mangouste ; six dents incisives à chaque mâchoi-
re; les intermédiaires de la mâchoire inférieure plus courtes.
MusTELA^ Belette; six dents incisives à chaque mâchoire;
les inférieures rapprochées 9 dont deux alternativement plus
internes.
IJrsus, Ours; six dents incisives à chaqu'e mâchoire ; les
supérieures creusées ; pénis avec un os flexueux.
DtDELPHiSy Sarigue; dix dents incisives supérieures ; huit
inférieures.
Talpa , Taupe ; six dents Incisives supérieures ; huit infé-
rienres.
SoREX 9 Musaraigne ; deux dents incisives supérieures ;
quatre inférieures.
Erinageus , Hérisson; deux dents incisives supérieures ,
et deux Inférieures.
Six genres sont réunis dans les gUties. Ce sont :
Htstrix y Porc-èfùc , dont le corps est couvert de piquansl
Castor , Castor ^ qui a les dents incisives supérieures en
forme de coin ; quatre dents molaires de chaque côté.
Mus , Rat , qui a les dents incisives supérieures subulées.
SciURUS , Ecureuil , qui a les dents incisives supérieures
en forme de coin , et les inférieures comprimées.
NocTiLio, Noctilion, qui a deux dents incisives inférieures
bilobées, .et les membres antérieurs conformés comme les
chauve-sourb.
Les peçora renferment six genres , qui sont :
Camelus , Chameau. Point de cornes ; plusieurs dents ca^
nines à chaque côté des mâchoires.
MoscHUS , Qieorotain ^ ou Musc. Point de cornes ; des
dents canines solitaires ; les supérieures saillantes.
Ceryus , Cerf. Des cornes solides , rameuses , tombant
chaque année ; point dé dents canines.
488 M A M
. Capra , Ch^fe. Des coraes creeses , redressées , persis-
tantes; point de dents canines.
Ovis^ HouifM, Des cornes creuses, dirigées en ariière, et
loamées en dedans ; point de dents canines.
Bos, Boa^. Des conies creuses, dirigée en airaat , et point
^e denU canines.
Parmi les bdluœ , on trouve quatre* genres :
. Eqous, Cheval , qui a six 4?Qits incisives à chaque tçA-
choîre.
HipPOPOTAMUS. , Hippopotame , qui a quatre dents incisives
à chaque mâchoire.
Sus, Cochon , qui a quatre dents incisives supérieures et
six inférieures.
Rhinocéros, Bhinoceros^ qui a deux dents inci$iv«f ^
chaque mâchoire.
£ufin les cekt ou càacées comprennent qaatre genres :
MoNODON, liarwal^ quia deux dents longues , ayanoées
en forme de cornes , à la mâchoire supérieure.
Baigna , Baleine , q^i a des dents à la mâchoire svpé-
rieure d'une substance analogue a la corne.
PaY^ETi^a, Cachalot j qui a des dents- osseuses , mais seu-
lement à la mâchoire inférieure.
D£LPHii!jiu$ , Dauphin , qui a des dents ossçHses à cb^^e
mâchoire. - .
Actuellement il copv^eat de parler des autres natoraliftes
qui ont écrit dans Tintervalle de la première k la douzième
et dernière édition du Sysie^m NaiftnAf pi4>.liéç par Li^naeus
en 1766.
Parmi les méthodistes , on trouve d^abord Klein , qoi ,
rival déclaré de Linnœus , entroit toujours en lice contre loi
Il publia , en 17^1 9 son Quadrupedum dlsposilio brevisque
hîstorîa naturatis. Dans cet ouvrage , les mammifères isont di-
visés en deux ordres : les ongulés ^ qui ont le pied terminé
par un ou plusieurs sabots ; et les ongmcuiés , qoi ont des
doigts.
Les premiers renferment cinq familles :
Monochtles , qui n'ont qu'un sabot , checaL
Dich3esj qui opt dieux sabots. , /i«i«fiiii , Sett^y h^ue j c^rf,
porc.
Trichiles , qui ont trois, sabojss ^ rhinoçàros*
Tétmclûlesj qui on;t quatre sabAts , luppopotame.
PeniachMes , ^i ont cinq sa)tK)ts , ^phuii'
Les seconds renferment également cinq familles :
Didactyles, qui ont deux doigts à chaque pied , chameau
et ai.
TVÎ A ^î 489
^ THdacfyles 9 qui ont trois doigts aux pieds de devant , -pa-
resseux et iamimdua,
TéiroàoMyks y qui oat quatre doigta aux pieds de devant,
taU»4 et qgÇÊtU.
PentadcuUyîês , qui ont cinq doigts aux pieds de devant , ïihre'^
rat , bel^k^ , hènssàn , èlueâ , hup , wenarê, coaÊi , chai , oârr ^
. Acromàlopkieê , qui ont teinq doigts rétinis par* une mem-
brane; y iaidr» ^ castBr, i^aehe marine^ phoque , lamantin»
Immédiatement après Klein, vîat Brisson , qui 9 en lySG,
pubija i|n piivrîige intitulé le Bégtiejmimal Soiséen onze classés ,
jaos lequel les mammifères sont distriboés en dix-huit ordres ^
et renferment quarante-deux genres.
i.^ Les quadrupèdes qui n'ont point de dents , \t fourmilier
et le phoUdaie ou pangoMn.
2.® Ceux qui n'ont que des deats molaires , le paresseux et
VarmadiUe ou UOou.
3.<} Ceux qui n'ont que des dents canines et molaires , Vélé^
pliani et la vache marine,
4-® Ceux qui n'ont point de dents incisives k la mAclioire
supérieure , et qui en ont six à Tinférienre , chameau,
S.® Ceuy qui n'ont point de dents incisives à la mâchoire
supérieure \ qui en ont huit ^ Tinférienre , et dont le pied est
fourchu, ginrffo, bouc y heUer^ ^OEuf^ cerf ^ cheQrotain,
6^ Ceux, qui ont des dents incisives ani deux mâchoires ,
et dont le- pied est un sabot , cheind,
7.^ Ceux qui ont des dents incisives aux deux mâchoires ,
et te pied fourchu , cochon.
8.® Cei]^x qui ont des dents incisives aux deux mâchoires y
et trois doigts onguiculés à chaque pied , rhinocéros.,
g.<^ Ceux qui ont deux dents iucisives à chaque mâchoire ,
quatre doigts onguiculés aux pieds de devant , et trois à ceux
de derrière , cabiai,
I o.® Ceux quj ont dix dents incisives (i) à chaque mâchoire^
quatre doigts onguiculés auxpîed^ de devant, et trois à ceux
de derrière , tapir,
i\,^ Ceux qui ont des de«it» itcinves aux deux mâchoire» ^
et quatre doigts onguiculéa à chaque pied , hippopotame,
I a.^ Ceux qui ont deux dents incisives il chaque mâchoire y
et les doigts onguiculés , parc^épic , cosUmt f lièvre y lapin , éew^
reuil , loir , rat , musaraigne et hérisson,
(i) Caractère faux, puisque les tapirs eat seuleiiient sii iB€tfîvéi>
à chaque mâchoire.
490 M A M
t3.« Cens qoi ont quatre dents incisÎTes à'dMqiiê mickoiref
et les doigts ongaiculés , singe , rousseUe.
i4-* Ceux qaî ont qoatre dents incisives & la milchoire sn-
p^rieare , six à rinférieare , et les doigts ongoiciiiés , maldj
ehau9e-sowis,
i5.<> Ceox qui ont six '^ents incisives k la mâchoire supe-
rieure , quatre k rinférîeure , et les doigts ongai€alés'« pkolpte.
i6.* Ceux qui ont six dents incisives à chaque mâchoire y
et les doigts onguiculés, hyène , chm , iteieUe , idaireau , ours ,
chai et louire.
17.* Ceux qui ont six dents incisires k la mâchoire sapé*
rieure , huit à rinférîeure , et les doigts onguiculés , iaupe,
18.* Ceux qui ont dix dents incisives ii la mâchoire supé-
rieure , huit à rinférieure , et les doigts onguiculés ^phUandre,
Aucun ouvrage d^une certaine importance sur les mam-
mifèces, ne parut pendant les années qui suivirent la publica-
tion de ceux de Klein et de Brisson ; mais on trouve une
fi;rande quantité d'espèces décrites dans les voyageurs ou dans
les recueils des sociétés savantes. Plusieurs naturalistes , phy-
siciens , aoatomistes ou médecins , méditèrent sur leur orga-
nisation , et firent imprimer des dissertations phj^sîologiques
d^un grand mérite. Tous ces travaux » qu'il seroit trop long
de rapporter ici, seront mentionnés aux articles partîciiliers
des espèces qui en ont été Tohjet.
Un an avant la mort de Linnaeos, c'est-à^'^ire en 17771
£rxtehen publia un ouvrage intitulé : SysUma regni iuùmahs ^
qui peut être considéré comme la première partie d'une noa*
vellie édition du «Sx^maJVoâuxB. Cette édition très-perfection-
née , soit relativement à rétablissement des genres t aagmen*
tés de dix ; soit relativement k la synonymie , qui est com-
plète depuis Aristote ; soit enfin relativement à la crii'qae
des espèces , qui est très-soignée , peut être xolse entre les
mains de tous ceux qui se disposent â Tétude de la flamma-
kgie y et ne doit pas quitter celles du naturaliste le plus ins-
truit , parce que cet ouvrage est celui qui renferme le plus
de choses en un moins grand nombre de mots.
Les genres nouveaux que Erxleben a introduits dans la
science , sont : Papio , Cercopithecus, Cebus, Callitrix,
faits aiix dépens des singes; Lutra 7 séparé àes fouines ; Ca-
TiA, Gus (Joirs); Spalax elDims { gerBoises) , établis avec
des rais ; Antilope , dédoublé àes chèQres;tt il rétablit le
genre Hyorocuœrus, déjàfondé par Linnaeus dans la 6."^* édi-
tion du Sysiema Haturœ^ mais abandonné par lui dans la 13."*.
L'édition du Sysiema Natures , que Gmelin mit au jour en
1788, n'est qu^une informe compilation, où se trouvent
réuuil ». sans critique } tous les objets nouveaux en histoire
M A M %gi
patareUe qui aroi compara depuis la douzième. On pc^ut la
consulter pour se mettre sur la voie des recherches ; mais on
ne doit en faire usage qu'avec beaucoup de réserve» lorsquUI
est nécessaire de fixer soaiopinion. (b.)
Mais^dès 1780, Gottl., Conrad., Christ.» Storr, professeur,
avoient publié, à^Tubinge, une thèse sous le titre àeProdromus
meihodi animoHum , remarquable par l'esprit de méthode qui
y règne » et surtout par le choix des bases de la classifica-
tion. Nous devons la faire connoître , puisqu'elle a donné U
direction que Ton suit encore dans la distribution méthodique
des mammifères!
Ces animaux sont d^abord partagés en trois phalanges :
i.o les mammifères pourvus de pieds propres k la marche;
2.® les mammifères dont les pieds sont en forme de nageoires;
mais à doigts distincts , et 3.^ les mammifères qui ont de
vraies nageoires sans doigts apparens.
La PREMIÈRE Phalat^ge se divise en deux cohortes : les
onguiculés et les ofigulés.
Les onguiculés se partagent en trois ordres , savoir: les
primates , les msores ( rongeurs) , et les mutici.
Les PRIMATES sont subdivisés en deux tribus : les ma^
nuaii (qui ont des mains ){ et les emanuati\ sans mains).
Parmi les manuati^ on trouve trois sections , savoir : i.® les
palmaires» ceux qui n'ont de mains qu'aux membres an-
térieurs, Vhomme; 2.^ les palmoplantaires , ceux qui en
ont aux quatre extrémités , les singes , les makts ( qu'il appelle'
prosimia)f les procebus {lemur catta^ Linn ), les iarsius ou
tarsiers, et tes /em»r(galéopithèques de (Teofifroy); 3.^ les
plantaires , ceux dont les pieds postérieurs sont seulement
munis d'un pouce opposable , les didelphes et les phalangers.
Parmi les enumuaii , Storr distingue ceux de la première
section qui appuient la plante du pied en entier sur la terre
(plantigrades), savoir: les genres pespertilio ^ sorecp ou musa-
raigne , taipa , erinaceus » mêles ou blaireau , gulo ou glouton ,
meUivora (blaireau d' Afrique), urfztô et nasua ou coati^^Cenx delà
seconde section qui marchent sur l'extrémité des doigts ( digiti-
grades) ont, lesuns,les ongles non rétracliles, ce sont les genres
pwcyon ou raton » canis et hyœna ; les autres au contraire les
ont rétractiles , ce sont les felis ou chats. Ceux de la troi*
sîème section marchent aussi sur V^xtrémi;té des dtfîgts,
mais sont remarquables par la forme très-allongée de leur
corps qui leur a fait donner le nom d^anîmaux vermiformes;
ce sont les viverra ou mangoustes 9 les musiela ou martes^, et
les luira ou loutres.
Les ROSORES ou rongeurs sont caractérisés par leurs deux
ipcisivçs traachaqtes s.up^|.î^ares et inférieures; <st le man^
4f)a M A M
que de canines ; ils sont dirisës en neof georts , sat oir :
hfsiri% on perc-épic , catior^ mus, gSs , jcnwsy lagomp , cmia ,
procoMa ( daman ) , et lepm.
Les MUTIQUES (mu^i) sont lu manmiftres oaguicnlés
auxquels il manque ane*oa plusieurs sortes de dents (ton-
i'ours les incisires ) , même qui n^en ont point du tout ; et doot
es oogles sont robustes : ce sont les bridypus ou paresseux »
les «rf«^Amrf«, ou tatou , lespbolUhtu, o. pangolins, et ic
myrmecophaga ou fourmiliers.
Ici se termine Ténumération des mammîCères propres ï
la marche 9 dont les doigts sont armés .d*ongles proprement
dits. Ceux qui ont les doigts garnis de sabots ou les tmgules
sont partagés en trois ordres : i.<* les jumeî^ta qak n'ont
qu^un seul sabot , tels que les animaux du genre efuns ;
2*^ les PECORAqui en ont deux, tels que les genres ciim^/iu,
gîrajfa^ aries, antilope ^ iaumSf cerms et maschus^ 3.® les
BELLUiB qui ont plus de deux sabots à chaque pied ; ee sont
les genres 5Uf, hydrochœrus ( le cabiai ), rhiaocems , dephas , et
hifpopotamus.
La SECONDE Phalange , ou celle qui renfeqpe les mam-
mifères k pieds modifiés en nageoires , comprend les genres
phoca^ rosmarus ou morse 9 tnchetu% ou dugong , et manaba
on lamantin.
Enfin la troisième Phalange, ceHe des mamniferes ï
vraies nageoires , comprend seulement les genres ddfhtm^
diodon ( monodoA ) de Linnaeus , physeier et balcuui.
Boddaert médecin et sénateur à Flessingne, pobKa, eii
xySb , le premier volume de son Eienrkus animaUum qui
renferme un Gênera et an Spedesmamnufiium. Le nombre des
mammitères indiqués dans cette méthode estasses consid^'
rable , mais la synonymie des espèces est loin d'être éporée.
!Nous nous contenterons de donner ici WBt simple tadbleao de
la classification suivie dans cet ouvrage.
I. Mammifères TERRESTRES a. Makî (/><«?//«/*), Z'?*""''
I. Mdiwumfirês on§aicMlès, , ,
B. OagiMcuWs; ongles loBg'^'
A. Quadriunases {fuadnm^mm), ^ Bradyp* i^Bra^ypifs)
\ Chaivire-sour» {.yespertilio)'
A. Singes prop. dite g. Xalou ( Basfp^sy.
(Simia) ^, Pangolin ( Mémi$) V Z'^^'*^
B. Papions {Papio). i^s ^ Rriss.
I, Singes. < ^' ^"e"<'"' {Cercv- g Fourmilier {MymecophH^V
D. Sapajous \Celm). H- -»-««'/ canuisuers^^'^)
B. Sagouin ( û»//i- ^^J^à^\^ (méeîfUs\
i^ri^y , ^^. o ur» ( Ursus),
M A M 43Î
li.^Mcles {Ursus, Lînn.) 3o. Antîîope {Antilope).
12. Mangouste {Vipérra), 3i. Chèvre {Hireus)^ Capra^ L^
1 3. Marte {Jffasiela). 3a. Mouton ( Oifù),
14. Ghat {I^eh's). 33. Bœuf {Btfs).
i5. Hyène {Hyitna) 34. Chameau {Camelus).
16. Chien (£Vï«>).
--- __ ^ _,. V. Uttgulés non rummanSn
111. Mammif. rot^eurs (Glires)^
-.. ,r % 35. Cochon (*$*«/).
1' r f-" .^^''i"?- 36- Cheval (EfuL).
iQ. nat (^tfj). OQ iii5 / fDL'^ V
ao. Gerbowe (.D'pusy 3 g,^ ,,,„j (i?iV»>î«^). '
ai. Ecureuil (Sauras). ^ ^ \ r j
û3. ijùh- {Mfozus): II. Mammifères aquatiques
*3. Musaraigne {Sofcxy {AquaiiUd).
a5. Porc-€pk: (Hysfrix), 40. Hippopotame (Hippopota-*
\a6. Hérisson {Briuac9iàs). mus).
IV »r rr ' . /D • 4i- Castor {Castor),
IV. Jf^,««// ^M»««/»^ (Rmm- ^^ i^outre {Lutm).
"''***^) 43. Mor«e (-ffi;//wir/a/).
»7. Chevrotain {Trmguins) ^M^* 44. Phoque et Dugoii|p(AB»r*).-
^Atfj y Lînn. 45* Lam»nlin(Jl/tfArWi)7>ic^mr4V
28^ Gîraffe {Cam^pardalis). Lina.
29. Cerf {Cervus),
Vîcq-d^ Azyr, dans son Systëtne anaUmdque des animau», fw-
blfé en 1792, donna aussi une classification des mammifères;
mais ce trayaii n'a généralement pas été soivi.
Les quadrapèdès sont divisés en quinze classes et en 38
genres.
' i.^ Oa5s«FÉDiMAN£S (^pedîmani); geutes : singu (subdivisé
en pùhédens^ céFcopUliéciens ^ sagouins et sapajous ) ^
makis^ ioricans , tarsiens,
a.^C/. RoïHIEUas {rodentes^; genres : sauriens, éfnireuils ça-*
hmsygiirienSy murins ou rats , surmurins ou agoutis,'
essorittés ou rat-taupes, pianigueues ou castors^ sau-^
Umts ou gerboises , doMe-denis ou lièvres , épineuxi
, . renfermant les porc -épies et les hérissons.
3.^ Cl, Alie-^PIBDS (^pieropodii) ; genre : chaude-souris*
^.« C/.TAUPiNft(/£i/j9»>; genre :ftii^p«s.
5.* Q. SoRiGlENS ( soricii ) ; genre : musaraignes.
6.* Q, ËDENTÉS (^edentad) ; genres : paresseux (pîgri),
çmnassés o» iaêouè ( loricaii) ^fourmiliers ( myrmeco^
phagi^j écailleuc^ ou pangolins .( stpmmmd),.
7.^ O, CaHHI VOUES; genre» : oursiniens^ mustélins^ ichneu-
fnans ou mangoi^sies, félins ou chats» hyœnlnsy ca^
* tuns ou chie&Sy p| loutrin^
|g4 M A M
8.* Q. Empêtrés ( inooiuti ) ; genres : phocins oa phoques
(divisé en phoques sans conques aux oreilles, et
phoques avec une conque); maaatins ou lamantins,
rosmariens ou morses (comprenant aussi le dugong).
g.* CL Cbzy kVX J}* EAV (^hippopoiamu^;^enre: hippopotame.
so,« Ù. EléPHANTIVS (^eiephtaOùd); genre : éiéphani.
ii.« CL TapiRIENS {^tapirii); genre : tapir.
la.* O, RHiNOCÉaos {^rhinocaroU)\ genre ijhinocéros.
l3.* C/. PORUNS (^porcini); genre : cochon.
i4«* Cl. RuMiKAVls {pmdnanUs); eenres : branchus (les cerfs);
cornus ( ce genre se subdivise en osàcomes ou gi-
raffes, unicomes^ cwvicomes^ spiricomesj fyricomes^
tous appartenant au genre des antilopes , ftnra-
fdens ou chèvres, aumaHles ou bœufs, coupeurs oa
chcvrotains , et camélins ou chameaux ).
i5k* C/. SoLiPÈDES (^solipedes')', genre icheoal.
. Une foule' d^espèces établies sans critique, sont rapportées
à ces genres avec des noms plus on moins I||zarres , presque
tous imaginés par Yicq-d'Âzyr.
Quelques années plus tard parut , en allemand, le Manuel
JTHistmre naturelle de Blumenbach, professeur à Gottingae,
dont on doit une traduction française à M. Soulange-Artaud.
Les mammifères y sont ainsi distribués :
Oan. I.*' Bimanes, Bimanes, 'V homme avec deux maîns.
— — II.* QfTADBVMAHXS, Qua^- Animaux qui OTit quatre mains;
drvmana. les singes, ]es babouins, les cer-
copithèques et les makis.
»— — III.«CBiBoniEXSy CàirofiT Les mammifères dont les pieds
tera. de devant -sont recouTerts de
membranes qui servent ^u vol;
les chauve-souris.
— — IV.* Fissipipxs ou DlGiriSy Mammifères à doigts libres aux
Digitata, quatre pieds. Cet ordre se divise
diaprés la différence des dents,
dans les trois familles sui-vantes.
A. Fbsipèdes rongeurs , Gii' Les dents semblables à celles des
tes, souris et des rats; les écureuils i
les loirs, les marmottes, les câ-
blais, leâ gerboises, les lièvres,
les porc-épics.
B^ Fissip. ctrnassiersi Fertf, }u^^ animaux carnassiers pro-
prement dits , et quelques autres
genres dont les dents sont sem-
. - plables; les hérissons , les musa-
M À M
495
G. Fissip. éàeniés, Bruta,
" V.« SouPÉOKS , Solidattgula'
■ Vi « BisuLCES , Bisttlca,
• VIL* OvQvicvhiSf Mu/fu/i'
gu/a.
~— VIII.^ PALMIPàDSS.
A. Palmipèdes rongeurs,
GUres,
B. Palmipèdes carnassiers ,
C. Palmipèdes ëdenle'Syi7/v-
/tf.
. IX.* Cétacés.
raigaes , les taupes , les didelphes,
les civettes, les belettes, \^% ours,
les chiens , les lions.
Sans dents ou au moins sans in*
cisÎTes; les paresseux , les four-*^
miiters; les pangolins , les tatous.
Les chevaux, etc.
Les animaux ruminans ou à pied
fourchu.
Animaux le plus souvent très-
grands, informes I dont le corps
est couvert de soies ou de quelques
poils rares, et qui ont ordinaire-
ment plus de' deux sabots à cha-
que pied; les cochons, le tapir ,
les élëphans, Us rhinocéros et les
hippopotames.
Mammifères à pieds nageurs ,
divisés encore en trois familles, -
d'après la différence de leur & deuU.
Le castor.
Les phoques ^ les loutres.
Les ornithorhynqurs, les mor-
ses, le lamantin. (Ce dernier forine
la transition aux mammifères du
dernier ordre;)
Baleines, etc.
M. Cnvierne publia qu'en Tan 6 de la république fran-*
çaise ( 1 798 ), son Tableau démerUaire des Animaux, Cet ou^
yrage renferme les bases de la classification qu^il a depuis
développée dans son Anatomie comparée et dans son Règne
animal^ et ces bases ont les plus grands rapports, ainsi que le
dit lui-même le savant professeur, avec celles que Storr avoit
posées dans son Prodromus meihodi ammalium. Les chan-
gemens et les subdivisions des genres sont le résultat d^un
travail qui lui est commun avec M. Geoffroy.
Li'histoire de Vhcmme, dans cette métEode, forme un
chapitre isolé. La plupart des grands genres de mammifères
se rapportent à ceux de Linnaeus. Us sont ainsi distribués.
QuADHUHAïQES ( OU mammifères à quatre mains). Genres:
SIMGE subdivisé en orangs^ sapajous^ guenons, macaques^
babouin et aiouatle; MARI , subdivisé en makis propre-
ment dits, indris , ions , gaiagos et tarsiers.
^ *M A M
Gaattas* a. Chéiroptères. 6enres : CHAVvfe-souRis, subdî-
5IERS. visé en roussettes , cfianoe-souris proprement dites ,
Mnolophes, phyttosiomes^noctiUons\ GàLÉdPrrHÈQUE
{^Lemur votons y Linn. )
B. Plaktigrai«s. Genres : HÉRISSON, divisés en^-
rissons proprement dits, et ierutcs^ MvââàAiGNE^
TAUP£ , OURS y partagé en ours proprement dits,
Uaireauxj coatis , ratons , kinkajouos , mangousta.
C. Carnivores ou digitigrades. Genres : maite
.partagé en loutres ^ martes , moufettes , chat,
CHIEN , divisé en chiens proprement dits , et
hyènes , CiVEtTE.
D. Pédimanes, qui ont le ponce du pied de derrière
écarté et opposable , et dont les petits naissent
avant terme , Genres : didelphe partagé tu soi-
gués f iasfunsj phalangers et kémguroos.
RoNGËHRS. Genres: porc-épig, lièvre, divisé en lièvres i^ro-
J rement dits , et pikas ou lagomys , daman , cabiai
ivisé en cahiais propremient dits, eC agoutis., castor,
Ecureuil partagé en polatouches ; écureuil propre-
ment dits , et aye-afe ; Rat subdivisé en Marmuttes^
campagnols y rats proprement dits, hamsters ^ rats-4aupei ,
gerboises y loirs ti ondatras,
EdèNTES oaquin'ont point de dçnts incisives. Genres : fovb
MiLiER, divisé en foumulliers proprement dits y/ourm-
liers épineux (echidna); fourmiliers écailleu% QVkpangBlii^
ORYCTÉROPE, TATOU , PARESSEUX.
ELé^HANS. Genre : ÉLÉPHANt.
Pachtderaes ou mammifères k sabots , qui en tfRf plos(ie
deux ai chaque pied, et qtd ne rdmiiiempas. Genres:
cochon , tapir , rhinocéros , tfUMPOTAlttE.
Rumina Ns ou mammifères à deux sabots. Genres : cRameac
divisé enchameaux proprement dits, eilamas, chèvkO'
TAIN,CERF, GIRAFFE, ANTILOPE^ CHÈVRE, BREBIS, BŒOF.
Solipèdes ou mammifères à un senl sabot. Geiifre : cheval
Amphibies à doigts réunis par une meflàbrame eomflauD^j
Genres: phoques , morse (renfermant le morse et
le dugong), lamantin. I
CÉTACÉS. Genres: DAUPHIN, CACHALOT, BALEINE et KAl',
vvhal.
. Deux ans après , parurent les deux premiers volumes »
VAnatomie comparée , auxquels .étoient joints des tahki^
synoptiques de toutes les classes d^animaux. Celui des ma^
-^i.
i
M A M /i^j
mifèreft reprodaisoit la classificatioii que nous yenoDs de dé-
taiiler, à qaelques modifications près, dont voici les prin-
eîpates. L'homme y forme â'ordre des BiM\?i£S. Les (tA-
&EOPITI1ÈQUES composent une famîlte à part , intermédiaire
amc chauve-souris et aux hérissons. Le genre des Musarâi*
fins èsl subdivisé en quatre, savoir: lt!S musaraignes pro-
Îremént dites, tesâesmans^ les chrysachhfes (^i) j ei\es scalopes.
•es Civettes prennent place entre les martes et les chais. Les
Kamouroos passent des pédimanes dans les ronG«urs« Les On*
dath AS sont rapprochés des campagnols. Les faresseux oa
bradypes, forment sous le nom dé tardîgrades un ordre particu-
lier intermédiaire entre les édentés et les pachydermes. Les
Eléphaks rentrent dans ce dernier ordre, ainsi que le
Dahan. Les tiAMAÂTiiss soQt classés en tête des cétacés.
En Tan 12 {1804.), je publiai dans le a^**" volume du Dic-
tionnaire d* Histoire naturelle , un tableau méthodique des
mamniifères , principalemenl; basé sur les classifications de
MM. Storr et Cuvier, et dans lequel je di$tii^§^i des fa«
milles naturelles, qui, àbieu considérer, n^toient, comme -la
filupiart des familles qu^on a établies en zoologie,, que les
genres mêmes de Linnœus.
Voici un tableau de cette méthode.
Section L« — Mammifères onguiculés.
PREMIÈRE DïVJsiw. — Les trois sortes de dçnis.
Ordre i»*' BiMAiKS. Cenre : homme , h^fmo, '
•^ a.* Quadrumanes. — Fam. i. Singes. Grenres : Orang,
pîthecus, Cuv. ; sapajou , caUiùix ^ Cuv.; ♦(2) sakî
1^ jdthecia^ Nob. (genre nouveau.) ; * sagouin, sagoin^
Lacép. ; guenon, cercopithecus, ÉrxL ; magot, cynoee"
phaluSjCuY. ; ''^ pongo, pongOy Lacép.; baboujin, papio^
Cuv. ; alouatte , câus , Erxl. -— Fam. a. Lémuriens
cmmàkis. Genres :ma1d, lemur^ Linn.;indri, indri^
Geof. ; \ot\s, loris , Geoft; galago^ galago, Geoff. ;
tarsier, tarsius^ Storr.
-p- 3.* CARNAssi£Rs.r^i.*'5ou^'ond!rv. Chéiroptères.— iPam*
i.'^ GaléopiTheciens. Genre ; galéopithèque, ga^
leopithecus^ Geof. — Fam. a.'CHAUVE-souRïS; genres :
J^térope , pieropuSf Erxl. ; vespertilion , pissperillio , .
Liinn.; nyctère, nycien4s\ Geof.; rfainolophe^ rhinolo-
phuSf Geofî.'ffhyïio$tomp, pfyÛosiomaj Geoff.; noc*
(i) Ce geart a été formé par M. Lacépède.
(a) Tous les gtnrtf dont le nom est marqué d*an astérisque n*étoient
point établis lors de la publication du Tableau iUmeniêiré eX de CAna'^
iomie comparée de M. Cuvier.
XVIU. ' Sa
49$ MA. M
— - Fam, i'^ EcHlNEEMS. Genres : hérisson , taiiui-
ceus^ L.; tenrec, ienrec^ Cuv. — J^om. a.^ SoRiciETiS.
. Genres : musaraigne , soresoy L.; desman, mygale,
Cuv.; scalops, sccdops^ Guy.; chrysochlore , ànysih
cJàlorisy Lac.-— Fam. 3.* Talpien^. Genre : taape,
ialpa^ Linn.—i- Fam. 4-* OuRSlVlENS. Genres :ourSf
ursus, Linn. ; blaireau, iaxus | Cuv. (meies , Storr);
raton, procyon^ Storr; kinkajou, Cuv.; coati, nasm^
Storr. — 3.' tSoitf-arefiv. Carnivores ou digitirades.
^~Fam, \J^ MusTÉLlNS, G.*; suricate , smcatUf
Nob. ( genre nouveau) ; mangouste , ichnewmn^
Geoff. ; marte, musUla , Linn. ; moufette , mefhiiis^
Cuv. ; loutre, luUra^ Erxl. — Fàm, a.* FéliuïS. Gen^
res : chat , felis , L. ; civette ^ywerra^ L. — Fam, 3.'
Cti^osiens. Genres: hyène; hyena^ Cuv; ♦fennec,
fennecusy Nob. (genre nouveau) ; chien, cânis, L
— i^SouS'Ordn, Pédimanes. Genres: sarigue ou di-
delphe , Ji£2e/p^iû, L. ; dasyure, dasyurus^ Geoff.;*
péramèle , perameles, Geoff. ; wombat , (pombàtus,
Geoff. (genre douteux ) ; phaianger , phalangùlaf
Geoff. ; coescoes , coescoes , Lac.
II.* Division. '^Absence d'une sorie de déni au moins.
— 4** Rongeurs. [Genres anomaux; kanguroo, kangam^
Cuv.; *potoroo, potorous, Nob. (genre nouveau);*
Îhascolome, phaseolomys^ Geoff. ; aye-aye , cheyromjfs,
reoff.] — Fam. i ." Sciuriens. Genres : polatouche,
pieromys^ Cuv. ; écureuil, sciurusj Linn. — Fam. 2.*
Gliriens. Genres : gerboise, dlpus^ Gm. 5 * gerbMl^
gerbiliusy Nob. (genre nouveau); loir, myoxusy Gm.—
Fam. 3.* Crigetins. Genres : marmotte , arctomp,
G|fn. ; hamster, cricetus , Cuv. campagnol ^ arxdcok^
Cuv. — Fam. 4..* EssoRiLLÉs. Genres : talpoïde, /fl/-
pdides^ Lac. ; ^ aspaiax, aspalaj} ^li oh, ( genre noa*
veau). — Fam. 5.« JVluRiNS. Genres : rat, mitf, Linn.
-rfflwi.6.« Planiqueues. Gen.:, ondatra, ondairaj
Cuv.; castor, €ra5tor, L. Fam. 7.* AcLÉlDlENS. Gen.:
• cabiai, kydrochœrus, Erxl.; agouti, capia, Linn.—
Fam, 8.^ Léporins. Genres : lièvre , lepus^ L.; pil^^
lagomys^ Cuv. — Fam, g.» Hystriciens. Genres:
porc-épic, hysirixj et coëndou^ coendus. Lac.
--i 5.« MONOTRÈIMES, GeofV. Point de dents implantées; on
cloaque, des os marsupiaux , etc. Genres : * orni-
thprhynque , omiihorf^nchus , Home ; échidné^
echidna^ Home.
MAM ^^
— fi«. Edbntés.— Fom. I J'MYfiHécoPHÂGES. Genres : pan-
golin, Canis^ LInn. ; fourmilier, myrmecophaga ^ L'.
'^Fam, 2.* Oryctériens \ oryclérope , oryctéropus j
Geoff. ; tatou, dS(Z5^^ii5,Linn. — Fam,Z,^ Tardigrades.
Genres : bradype, bradypus y Linn. ; ^mégathèrei
megaUnum, Cxxy.
Section II.« — Mambiifères a sabots.
-— 7.* Pachydermes. Plus de deux doigts et de deux sabots à
chaque pied ; aniinaux non rumînans. Genres : éXé'-
phant, «/(^Aôf, Linn.; tapir, tapirusj Gm\^palœo^
Ifierium , Cuv. ; rhinocéros , rhinocéros , L. ; daman,
fyrojDy L. ; hippopotame, hippopotamus ^ Linn. ; co«
chon, JUS, Linn. ; ^ anoploiheriumy Cur.
-î- 8.« RuMiNANS. Pieds à deux doigts et *eux sabots. Ani-
maux ruminans. — i .'<> Section. Point de cornes ni de
bois^ les trois sortes de dents. Genres : chameau , ca^
melusj Linn.; lama , lama^ Cuv. ; chevrotain , mos-^
chus , Linn. — 2.^ Section. Des cornes ou des bois*
Genres : cerf, cen>us , Linn. ; giraffe, camelopardalis^
# * Linn. ; antilope , antilope^ Erxi. ; chèvre, capra^ L. ;
brebis, oois , L. ; bœuf, bos^ L.
-7— g.^ SoLiPÈDES. Un seul doigt à chaque pied. Animaux non
ruminans. Genre : cheval , eçuusj Linn.
Section III.« — Mammifères a nageoires.
— io.« Amphibies. Point d*êQents. Genres : phoque, phoca i
Linn. ; morse , trickecus , Linn. ; dugong , dugong^
Lac. ; lamantin, manatus ', Lac.
— ii.« Cétacés. Besè^ents, Genres,: dauphin, delphinus^ L. ;
cachalot, p^y'fefer, Linn. ; narwhal, monodon^ Linn.;
. baleine, bàlœna^ Linn.
Entre cette époque de 180^ et Tannée 181 1, on découvrit
beaucoup d'espèces de mammifères, dont pl^ieurs, très-
nsmarquables, servirent k établir des genres nouveaux. La
plupart provenoient des collections formées dans le voyage
aux Terres Australes 9 par MM. Péron, Lesueur et Lesche-
nault; d^antres avoient été recueillies en Egypte, par M. le
Erofesseur Geoffroy. Ge savant avoit suivi nos armées à Lis-
onne, et recueilli de précieux objets, qui , sans cet événe-
ment, seroient toujours resté% inconnus. D^Azara , dans le
même intervalle de temp$, avoit publié son excellent ouvrage
intitulé : Essai sur f Histoire*na1ureVe des Quadrupèdes du Para*
guay. Les membres de la Société linnéenne de Londres
SoQ M A M .
avoîent fail eonnoftre ^lusiears espèces noarelies ; les
jUumkê im Mmsàrni éloîeAt remplies de monographies intéres-
gantes eues asx travam assidus à^ professeors de cet éta-
blissemeat national ; et entre autres , M. Curier ayoit mis
an îonr les pins crandes parties de ses recherches sur les
quadrupèdes fossiles / et M. Geoffroy sa nomenclature des
chéiroptères. M. de Humboldt avoit publié son recueil d'Ob-
servations toologiques , etc. Dans cet état de choses il failoit
placer, dans un système complet» le résultat, de loatesces
nouvelles recherches ; c'est ce qu'entreprit lUigcr, jeune na-
turaliste prussien, mort récemment Ge soologute publia en
i8i I , une classification des manunif^rfk et des oiseaux, soos
le titre de Prodramus^sttmaii^ mammoimn gi apùrni, qui se fait
remarquer surtput par la netteté et la précision des carac-
tères génériques ^ et particulièrement par l'ordre qui règofi
dans rénumération de ci^s caractères.
Ils^en faut néanmoins que l'on puisse louer également les
motifs qui ont guidé ce naturaliste dans la formation des
familles et des ordres. En les fondant le plus souvent m
derremarques de peu d'importance , il ne paroit pas aroir
été pénétré du principe si heureusement découvert et si h||)i-
lementmis en pratique par Bt. Cuvier, la subarànatm h
car<u:tères. Quant à sa nomenclature , nous nous crojom
aussi fondés à lui faire le reproche d^avoir trop souvent chaDg|!
des noms reçus depuis fort long-temps , pour leur en substi-
tuer d'autres, tirés du fi;rec , qui ne font que surchaqjer la mé-
moire , en portant de la confusion dans la synonymie, sans
faire avancer la science d'un seul pas.
Il di vbala classe àtt^ mammifères en qnalerse oidres , trente-
neuf familles et cent-vingt-^inq genres ^ 4e la manière soif ante.
OaDRE I.*r — Erecta {DnHù). Cet ordre correspond àceU
àtshitnamesie nos méthodes.
Fam» I.'" Erecta, Genre : komo (homme).
Oan. II. — PoLLiCATA (porU'pouces), Cet ojrdre correspond
à ceux des quadrumanes et des pééUmanes.
Fam. a. Quadrumana (les singes). Genres : simia (ono^)!
♦ hylobates (i) {gibbon ) ; ♦ lasiopyga {donc oaff'
gairix de Geoflir.); cercopithecQs (^vensfi); cy4o-
cephalqs (babouins et mandriOs) ; * colobus {dm-^
hcomos^ Schr. txferruginea^ Shaw.) ; atèles (i^«
Greoff); * mycetes {douaUm o^hwiitmn)\ pi^^
(5aA/,Desm.) ; aotus(«>/tejde HumbdWtHÇ*"**?
[sapajous) ; hapale {sagouin^ Lacép.; ùéM^ W
■^■■M^»^^— 1^11 M - .,. I Il ,1 ,1 ,— ,— fc— — a— — — ^i^'^'^^^
(i) ht% nouveaux genres d'Illiger sont indiqués par un astérisque
/^
M A M 5oi
Fam, 3. Prvsimii (les makis). Genres : lichanotus^iVidlrû,
Geoff.) ; lemor {makù) ; ^ stenops (ioris paresseux j
nfcticèbe y GcofF.)*
Fam, ^. Macrùtarsi (les tarsiens tVicq d'Az.)* Gen. : tar-
sius Çiarsier) ; otolicnos (jgalagd),
Fam* 5. Leptodacfyla(àoigiS'\oTïffi). Gen.: cEeïromys(a^e'
i^e, Geoff.).
Fam. 6. MarsupiaHa (marsupiaux). Gen. : didelpfays (d^*-
deiphe ou sarigue); ^chironectes ( Adelphe oyapock ) ;
tbylacis (^péramèie^ GreoSl); dasvarus {dasyurej
Geoff.); ambloUs (owmW); balantia (^cœscoes ^
Lac. ; pkaianger , Cur.) ; phalangista (jfhala/igers vo-
lans) ; pfaascolomys (phascolome , GeoCf.)
Oan. III. --* Saliektia (sauteurs). Fam. 7 ; salientia. Gen. :
faypsiprymnus {potoroa , Desm.) ; haimatunis {jum^
guroo) ;
Ord. IV. — Prensiculantia ( mammifères rongeurs ).
Fam. 8 , macropoda, ( macropodes ). Genres :
dipus {gerboises) ; pedetes (^er^o/sesi^ii Cap ou heUùnys
de M. Fréd. Guv.) ; meriones {gerbiiïey Desm.).
Fam. 9. JgiUa (agiles). Gen. : myôxus. (Joir)\ ♦ tamias
(sciurus siriaius , Linn.) ; sciurus (écupcuif); pteromys
( écureuil volant ou polatouche ).
Fam. 10. Murina (murins). Gen. : drctomys {^marmotte) ;
crîcetus (/»aiii5fer) ; mus (ra/) ; spalàx (talpdide^ La- ,
céiDi ; aspaiax t Nob .) ; * baUiyergus ( taupe dH Cap^
deBuff.)
Fam. II. Curùcutaria (fouisseurs). Genres : georychus
Qemrmng) ; bypodœus (eampagnol 9 Cur.) ; fiber (on-
datra).
Fqm. 12. Palmipeda (palmipèdes). Gen. : hydromys (//y-
dromys , Geoff.) ; caslor (castor).
Fam. i3. Aculeata (épineux). Gen. : bystnx (^porc-épir.
et coendûu) ; loncbères (échinas , Geoff,).
Fam. 14.. DupUddentata (doubles dents). Gen. : lepus (}%'
Qre^\ lagomys (/9i&a).
JFoBi. iS. Suhungulgia ( submsgnlés ). Gen. : c œlogenns
(paca , Fr. Cu^-) ; dasyprocta (agouti) ; cavîa (co-
chon d'Inde ou «roi^tf, Guv.) ; bydrocbcer us (^ra&iai)
Ord. V. — MuLTUîîCULA (mammifères à plusieurs sabou
o\3L pachydermes).
5oa M A M
Fam. i6. Lamnunguia(jk sabots minces). Gen. : lipnra (fyr^
rax kudsomus , Schreb.) ; hyrax (daman).
Fam. 17. Proboscidea (proboscidiens). Gen. : elephas (SIS'
. phatU)*
Fam. 18. Nasicomia (nasicomes). Gen. : rhinocéros (rhi-
nocéros).
Fam. 19. Obesa (Informes). Gen. : hippopotamus (hipp<^-
potame).
^ Fam. 20. Nasuia (nasiques). Gen. : tapînis {tapir).
Fam. ai. SeUgera (porte-soies). Gen. : sus (cochon),
Ord. YI. -*^ SoLiDUNGUtA (mammifères à un seul sabot oa
soiipèâes).
Fam. aa. Solidungula. Gen. : equus (chevat),
Ord. VIL — Bisulca (bisulces ou rumînatts).
Fam. a3. Tylopoda ( tylopodes ). Gen. : aameins (cha-
meau) ; auchenia (lama).
Fam, a4- Beoexa ( penehés ). Gen, : camelopardalis
(giraffe).
Fam. a5.' CapreoU (les cerfs). Gen. : cervus (cerf) ; mos—
chus (che^rotain).
Fam. a6. Cafficomia. ( cavicornes ). Gen. : antilope ( an—
tilqpe ) ; capra ( les chèvres et Us moutons) ; bos
(bœuf).
0RI»^yiIIt^-^T4RniGRAnA (mammifères tardigrades de
M. Cuvier).
Fam. a 7. Tardigrada (tardigrades). Gen. : bradypus (bra--
dfpetridactyleon aï)\ * choloepus (braâype dîdactyle oa
unau) ; prochilus (bradypus ursinus de Pennani^ qui,
suivant de nouvelles observations, doit être rapporté
au genre des ours).
Ord. IX. — Effodientia ( Ce sont les édentés proprement
dits i qui déchirent , avec leurs griffes, les habita-
tions des i&v[ies , dont ils se nourrissent).
Fam. a8. Gngulata (cuirassés). Gep. : * tolypeutes (les
tatous à trois et à qutUre bandes) ; dasypus (tatous à une^
six j huit et neuf bandes).
Fam. ag. VermUinguia ( vermilangues ). Gen. : orycte^
ropus ( oryctérope ) ; myrmecophaga (fourmdiçr)^ ;
manis (phoUdote ou pangolins).
M A M Soi
Ord. X. — Reptantia (rampans ; mono^mes de M. Geof-
froy).
Fam. 3o. Reptantia. Geti. : tachyglossus (echzdné) ; orni-
thorhyùchns {^orttUhorhynque oa plafypus de Shaw) j
pampliraçtus (iesiudo squamaia de Bontius. Cet ani-
mal est une vraie tortue).
Ôan. XI. — VoLiTANTiA ( voltigeurs. Ce sont les chéïrop*
tères et les galéopithèques).
Fam* 3i. Dermoptem ( dermoptères ). Gen. : galeopilhe-*
eus {jgaléopilhèquè),
Fam, Sa. Chiroplera (chéiroptères. Gen. : pteropus ( rous^
setté) ; * harpyia (cépkaloies de M. Geoffroy) ; ves-
^eriiiio (^ chauçe ^ touris proprement dites); nycte-
ris ( nyclère , Geoffr. ) ; rhinolophus ( rhinolophe ,
ejusd,) ; phyllostomus (phyilostome , ejusd,) ; noc^
tilio (noctUion , ejusd,) ; f saccopteryx (vespertilio iep"
iurus y Gm,) y dyso]^es (molosse, Gtofîr,),
OnD» XII.. — Falgulata (Ce sont les plantigrades et les car-
rupores ou digitigrades de M. Cuvier)..
Fam. 33. Subterranea (souterrains). Gen. : erinaceus Qié^
risson) ; centetes ( ienrec); so^ex ( musaraigne ) ; my-
gale (desman) ; * condylura {sorex cristatus , Linn.) ;
chrysochloris (chrysochlore') ; scalops (scalops) ; talpa
(taupe),
Fam, 34* Planligrada (plantigrades). Gen. : cercoleptes
( kinka joiO ; nasiia ( coati ) ; procy on . ( raton ) ; gulo
(glouton) ; mêles (blaireau); ursus (ours),
Fam. 35. Sanguinaria ( sanguinaires ). Gen. : mégalotîs
(fennec); canis (chien) ; hyœna (hyène)'^ felis (chat) ;
viverra (curette) ^ ryzsena (suricate, Desm.).
Fam, 36. GracUia (grêles). Gen. : herpestes (mangouste) ;
mephitis (moufette) ; mustela (marte) ; lutra (loutre),
Ord.XIIL— «Pmi^iPEDiA (pinnipèdes ou amphibies de M.Cu^
vier).
Fanu 3j, Pinnipedia, Gen. : phoca (phoque) ; trichecus
(morse).
Ord. XIV. — Natantia (nageurs. Les cétacés),
Fam, 36, Sirenia (sirènes). Gen. : mahatus (lamantin) ; ha-
licore (dugong) ; ^ rytîna (lamantin dé Stellçr).
Fam, 3g. Cete (cétacés proprement dits). Gen. : balsena
(baleine) ; cératodon (narcQhàl) ; ancylodon (â/ior-
(
5o4
M A M
jwi) ; pbyscler {pacluàui) ; ^elpUiiiil i^dmtplUn^ ; dca-
noàon (hyperoodan ^'Vac.^.
Cinq amiées après la publication de Fonfrage d'IHiger ,
c^est-à-dire , en 1816 , M. Blainviile publia , dao$ le !Noa —
▼eau Bulletin delà Société phâomathiqne, oH Prodrome d'une
nouvelle disUibudon syslématique du règne animal , dans lequel les
mammifères sont classés de la manière suivante.
i
ESC
Ém^ÊÊÊbÊÊÊÊ
d^organisaûon
ou Ordre :
QnADfttauaES?
r ancien, Pitheci,
StjiGts 2 <^*'*S«»>
Makis. TMakis.
'Piflilcôîde«. <Ik>iii8.
1 J P»«^ le .^1. GiLÉOPlTHiQUES.
«^poorgnaipcr. TAiiftiôiiAt^M.
i
QC4
fi
H
o
o
K
o
s
I
Kok^iivt,
Iï.« Degré :
Caevassibm?
^ <
s
S
s
s
ITL« Degré: Ç
( Omntirores» )
, DlGITlCKADmS.
.(CprnÎTorcs. )
«iHiecrrroRM.
2 \ ponr voler.. . . .CsitRorTiREs.
g J poor fouit ..... TAtJFES.
* ( pour niiger.. . . . Fboqvb««
NonMAirx ÉdKHTÉS.
S
o
V3
IV.* Degré: "" { GRtMPEVRil.
AoirOEURS?. ^ . . ^ iFotMÀËÛM.
^ColfBESM.
V.«D««ré: ^MARcaal^s.
Gratigrabs^. ;: .
» •• •
l
VL* Degré :
OsGtl&0«RA^E«
•fmhnpRÎrs.
•• R
SoiM-GTâsle II*
DLDSI.PBBS . . * .
{Pacbti^rviks» ' .
/non RuMiTA^
pairs* ./ ôd Ërutes.
(RvMrKAtts.
Aii«lM»p,éAÉgc»LABI*H4klf8» (r) -
NoKMAvx. rCARWASSlERS.
\Bqhgsi7M.
;| ( |>Oiir fouir. . , f ËCHionta.
\ pour nager. . • ( Oi^RiTHORt vquks.
o
^
m
{i) Depuis la pttl>Ucatioa de ce tablcatUy M. de BlslîûTÎile a reconnu
M A M So6
Qaoi^pi^ i^je soit joint à ee tabUait aacane- noté êtplie»^
lire . U est facile de svivre la marcteàe son aotewr. On iroit
que les bçganes de la génération Itti foamsiait ses premières
divisions ; qu'ensuite il établit plusieurs groapes naturels
d^animaux , fondés sur les caractères généram que fournit
Tensemble de rorganisalion ; et que dans chacun de ees
groupes il distingue encore ( mais comme anomi^es } les
modLGcaiipns que le genre de.vief lanataredesalimeaS) elc.,
ont pu apporter au type principal.
M. de blainville ajoute qu'il le poorrott que les ^.Aàeés
bossent former un degré d'organisation séparé , et qu'on
devra peut-être faire des échi£iés et dçs omithorbynques ,
une soùs-ciasse h part.
C'est à la suite de ce même tabfèau que ce naturaliste
fait connoitre , pour la première fois , sous le nom de
ph^sC9lareiûê y un quadrupède de la Nouvelle-Hollande 9
très- singiilîer par ses formes ^ et que les sauvages de ce pays
appellent colak ou Koala ( V. ce dernier mot.)
Enfin , la dernière classification des mammifères qui ait
élé publiée ^ est celle de M. Cuvier ^ dans son important
ouvrage , intitulé ( ie Règne (mimai tUstr&ué sid^atd son organi-
sation ). Elle ne diffère qu'en peu de points de celle qui fait
partie des tables jointes au second volume de VAnaiomie
compilée. Les principaux changemens sont les suivans : Les
carnassiers , au lieu d'être divisés ?n chéiroptères , plantigra-
des , digitigrades et pédimanes , le sont en ckSroptères , insecti-
vores et carrdtfores* Ces derniers sont subdivisés en plantigrades^
digitigrades et amphibies. Qp voit que l'ordre des pédimanes
est supprimé , et que les phoques ( qui appartenoient à l'or-
dre des amphibies ) ont cnangé de place. Un ordre nouveau
' est créé , c'est celui des marsupiaux ,* il se compose dé tous
les animaux k bourse de l'Amérique et de là Nouvelle-Hol-
Jande, c'est-à-dirë^ qu'il comprend tous les pédiman*es,' plus
les genres kangufxto ^ poiorooits et phasèohme. Les rongeurs sont
divisés en rcmgeurs à clavicules , et rongeurs sans clavicules*
Les èdmiés comprennent lés tardigrades , les édentés proïljre-
metitdîts , ti\t%monutrimes ie Geoffroy milgré les rapports
de ces derniers avec les marsupiaux. I^'ordre iessolipedes est
supprimé, et fondu avec celui des pachydermes. Les éléphans
DCvsont plus séparés de ces derniers animaux. Les ruminans
sont partagés en deux sections ; ceux qui sont sans cornes ,
et ceux qui en sont pourvus. Les cétacés renferment défini-^
tivement ^ sons la dtoominàlion à*herbivores , les lamantins ,
i*^.«a
que. tc3 immantias appartenoient au groupe desgi;avigrade«, et de-
▼oient élk*e' considérés dans ce groupe comme, anomaux pour nûger.
Voyez Lahastin.
5o6 M A M
les dugons et les jyiina oa lamanUm de Steller;; (jni^
îosqa^à Illiger aroient été réimis aax morses et aux phoqaes
poor former Tordre des amphibies, intermédiaire à ceux des
^ solipèdes et des cétacés.
Comme. cette méthode est celle que uoas saivoos dans ce
dictionnaire * nous devons la faire connoître avec plus de
détails que les précédentes qae nous avons exposées rapn
dément , afin de donner les moyens de suivre pas à ^ la
marche et les progrès de la science. Nous choisirons onsenl
caractère ( le plus saillant ) pour chaque ordre et poor cbaqae
genre, afin de mettre à même de détenkiinemn quadrupède
quelconque qui seroit présenté.
Dssinàuiion méAodique des mammifères selon la méthode à
M. CuQÎer.
A. MAMMIFÈRES ONGUICULÉS o» poums im^
' formés dCune seule lame cornée qui ne cùu»re qu^une desfaat
du bout du doigt.
OanaE I.*' Bimanes. Corps disposé pour la station verticale.
Animal vraiment bipède et bimane. Les trois sortes de
dents. Genre : homme.
Ordre II. Quadrumanes. Des mains aux quatre extremis
mités , les trois sortes de dents.
Fam, I. (i) Singes. Quatre dents incisives àchaqaemi^
choire.
•}* Singes de Tancien continent ou Catqrrhins , Geofî. ; cinq micbt-
lières de chaque côté; naSnes rapprochées.
— Orang. Angle facial 65 <^ ; point de queue*
— Guenon. Angle facial 60 ^ ; des abajoues, une \^
queue.
-<- Babouin, Museau piqs allongé que 'celui des gaenoos»
queue plus ou moins courte (^).
(i) Dans ce Dictionnaire nous appelons Familles les genres deM|(^
TÎer, et Genres la plupart des subdivisions qu*il admet, et qui 0»
été crées comme tels par les auteurs.
(a) M. Cuvier divise •e^Baêouins\ i.® en ot/i^<?/j' , point de qu«"*'
a.® en macaques ^ une queue plus ou moins longue , narines oblup"
à la face supérieure du museau ; S.» en cynocéphales à museaa ^Jw
et comme tronqué au bout, semblable au museav des chieos;
4.0 en mandrills à museau de trente degrés et à queue Irès-coaite;
et 5.0 en pongos à longs bras et sans queue. Nous conservons legeD|^
macagae des auteurs , et nous y réunissons les macaques propreiwi»
diU , et les magots «de M. Cuvier. Nous gardons aussi, comme genï^»
les babouins ( cynocéphales de M. Cuvier ) , les maudrilU «I ^
pongos.
M A M S07
/
-ff Singes d* Amérique ou sapajous, /r/^i^/r^/a/V/ir, Geoif. ; six ma-
chelières (i) ; narines percées sur les côtés du nez.
* Sapajous proprement dits; hélopithèquesy Geoff.; queue prenante.
-* AlouaUe on Hurleur. Tête pyramidale , branches
montantes de la mâchoire infiérieare très-haates.
•— Sapajou, Tète très-plate ; des ponces aux mains.
— * Alèle* Tête id. ; pouces dé devant cachés sous la
peau.
— CalUtrix, Tête id. ; des ponces aux mains ; queue
poilue , très-peu prenante (2.)
*^ Sakis ; geopitheques^ Geolf. ; queue touffue , non prenante.
— Sald. Tête, ronde.
*** Ouistitis ; arctopithèques ^ Geoff. ; cinq dents molaires ; onglet
crochus, à 1* exception de ceux des pouces.
— Oms&d (S).
fam, a. Makis. Incisives en nombre différent de quatre Jt
' ^ à l'une ou à l'autre mâchoire , ou du moins autre-
ment dirigées que dans les singes.
-— Makis proprement dits. Six incisives inférieures pro-
clives ; une longue queue.
— - Indri, Quatre incisives inférieures proclives ; point de
' queue.
«— Loris. Six incisives inférieures proclives; point de
queue (4)-
— Galago. Six incisives inférieures procUves ; tarses al-
longés ; une queue.
-*- Tarsier. Deuxpetites inc. inf.non proclives ; une queue.
Ordee III. Carnassiers. Les trois sortes de dents ; jamais
de main aux extrémités antérieures.
Fam. I. Chéiroptères. Un repli de la peau étendu entre
les quatre pieds et les doigts.
(i) A Texception des ouistitis qui n'en ont que cinq comme les
singes de Tancien continent.
(2) Noos joignons à cette division 4es genres lagotriches de M.
Geoffroy , à tête ronde y à angle fa< ial de cinquante degrés , et ^ poils
minces et frisés ; et aoie de M. de Humbotdt, caractérisé par des
yeux très- grands presque ro^tiLUS, et par des oreilles très- petites.
(3) Nous n*adoptons pas le genre tamarin de M. Geoffroy.
(4} M. Cuvier comprend dans ce genre le loris grêle et le loris du
Bengale. M. Geoffroy les sépare, et forme, du second le typ^- d*an
irouyeau genre qu*il nomme njcticèhe. Nous adoptons ce genre. * ^
>
5o9 M A M
f CHAiTTi'SOVits : bras , «Tant-bru et doigts exceuîr^iiient longs, et
formant de véritables ailes.
"^ MàcheUères à couronne plate,
— H/mssdtt, Qnâti^e incisives à chaque mâcboîre; qd
'petit 6ii|tle à rindez.
. •— Cefhahiê. Demincisires; point d'ongle à Pindex.
^ MàekeiférêS à emmrêWie garnie écpnintes oignis.
— Mohsse. Hnscan simple ; à^at incisives à chaque nrf*
choire ; queae longue délassant la membrane.
•^ NfetitÊomê. Lèrre aopérieore hante et écbancrée;
quatre incisives en. bas , deux en haut; queae libre
en dessus de la membrane.
•— Slaiodermes, Museau simple; pomt de queue; deiii
incisives en haut , quatre en bas.
^- Noctilion. Museau court et renflé , fendu , garni de
verrues ; quatre incisives en haut , deux en bas;
queue courte et* libre en dessus de la membrane.
— Jn^liostome* Une membrane en formf de feoîlle re-
levée sur le nez; quatre incisives à chaque mâ-
choire 9 dont une partie de celtes d'en bas sont r^
ff tées par l*accroissèment des canines (i)*
— M^gaderme. Feuille du nez plus compliquée que dans
les phyllostomes ; quatre incisives en bas , point
en haut. . .
-^ Wunobphe, Nez garni d^une membrane et ie crêtes
en forme de fer à cheval ;. quatre incisives en bas
• et deux très-petites en haut.
\ — Nydire. Chanfrein creusé d'une fossette longitiidinale,
quatre incisives supérieures se touchant, six en bas,
oreilles, non réunies. ^ ■
— Rhinopome. Une fossette moins marquée que àso^
les nycfcèresî narines au bout da ninseaa arec ^
petite lame dessus; oreiUes réumes ; queue dépas-
sant la membrane.
— Tàpikien, Une fossette au chanfrein ; ' point ^ ^^
^ aux ' narine§.; df ux incisives en haut; ff^^ ^^
* bas; queue libre au-dessus de la meoibraoe^
.^^ Cfutuot^wuris proprement dîtes. Museau, sîiflp/^'
•oreîllesséparées;quatie incisives en lMïrt^SÎx«^
■■ ' ■ j ij ». M .1^ .1 ■ ■ ^.
(l> M. GeoflrfDv » séfaré réc«n»ni«hl déi phyllostomes, ^"* .
pî'((!fc ,»itenp, san'miaas y Gm. , éo«t il tome son genre glossopo 5^
d
M A M S09
< --* OrtiUard. OreiBes plus grand«8 que là (Me^ réimiçs
eomme dans les mégadermes et les rhinopomes ;;
dents des chauye*souris (s).
ff GALioPiTHiQUBs : doigts d^ mains tous garnis d*ongles traa--
chans » «t pal plus longs ^e ceux d«s pieds.
-^ Galé(^nAèqu€.
Fwn: 9. iKSBcnvoEBS. Micbelières hérissées de pointes ;
pieds courts non propres an vol ; plante de ceux
de derrière lypiiyéè en entier snr le soL
-f Deux longues iiie&aîves en aTant, suivies d'autres incisives et de
petites canines plus court^ que les TÙâchelières.
— ' Hérisson. Corps conrert de piquans an lieu de poiIs«
-^ Musaroignen Corps^rouTert de poils; point de trompe ^
pieds propres à la marche.
— Desman. Deux très-petites dents entre 1^ deux
grandes incisives d^en bas; nez allongé en forme
de trompe très^-flezible.
«— » Sçalops. Dents des desmans ; nèz des musaraignes t
mains des taupes*
•^ OiryswMote. Dents des desmans; museau court; pieds
de devant à trois ongles propres à fouiller la terre.
-J-f Quatre grandes canines ëcartëes, entre lesquelles sont de petites
incisives.
^^ Tenrec, Corps couvert de piquans ; pattes propres à
la marche.
-^ Taupe, Pattes antérieures courtes et larges* à doigts
réunis, et armés d'ongles tranchans propres à
fouir.
Fam- 3. CAftitlvOEES. Six incisives* à chaque mâchoire;
molaires tranchantes (3J , jamais hérissées, de
pointes coniques.
I.c« Tribu. Plantigrades ': marchant sur la plante entière da pied.
-M Ow% Trois grosses molaires entièrement tid>erculeuses
de chaque cAté ; queue très-courte.
(x) M. Geoffroy ajoute à ces genres cehii qu'il appelle mfoptère ,
et qn*il forme sur le mé-pWané de Danhenlon. Ses caractères sont :
deuK iodsifes k chaque mâchoire , nez simple , oreilles isolées , queue
longue dépasnnt là membrane interfêmorale. illiger distingue en-
core le genre q«(SI nomme sèccûpteryt , et RIfinesque celui qu*il ap*
pelle atalé^hm. Voyei ces mots.
(s) Entièrement taberenleuse dans les ours seulement, et Fétan
plu» ou moins dans \t% gtm*es Toisins.
^
/
5io M A M
— Raton. Six molaires* les trois postérieures MercO'
leuses I les aotérieares pointues ; queue longae.
-— Coati. Qaeue et dents des ratons ; nez très-allongé et
mobile*
— Kinkajou. Cinq molaires , deux antérieures pointues,
trois postérieures tubercuTeuses.; queue prenante^
«- Blaireau. Corps bas sur jambes; queue courte; me
pocbe sous la queue , remplie d une bumeur fétide.
— Glouton, Semblable au blaire«n par le port ; point
de poche , mais un pli soqs la queue ; dents asseï
semblables à celles des martes.
IL* Tribu. Dtgiiigrades : marchant sur le bout des doigts.
' -^ Marte. Pieds courts; corps* très-long ^vermiforme,
une seule molaire tuberculeuse au fond de la mi-
cholre supérieure (i).
-^ t^ién. Deux molaires tuberculeuses, plates aa fond de
la mâchoire supérieure ; langue douce ; pieds dede-
vant à cinq doigts , et ceux de derrière à quatre.
— « Cweiie, Deux molaires, idem ; langue garnie de pi'
pilles cornées; une poche ou un enfoncement fSOQ*
vent rempli d'une matière très-odorante ^ entre IV
nus et Torgane de la génération (2).
— Hyène. Mâchelières très -grosses et coniques ; langoc
rude ; quatre doigts à tous les pieds ; une pocke
sous Tanns.
-— . Chai, Mâchoires cpurtes ; une petite moUire tobcrca*
leuse supérieure seulement ; ongles rétractilei; \^'
gue rude.
III.« Tribu. Amphibies ; pieds courts enveloQpes par I» peau;^»
forme de nageoires'; les postérieures dans td direction du corpi
— Phoque. Quatre ou six incisives enbaut^ quatre en bas;
dts canines pointues , moyennes.
(i) M. Cuvier réupit les moufettes et les loutres aux inartes. Non
continuons 4 séparçr.çeç deux genres. Les prenûers de ces aoinuiB
se font remarquer par la longueur de leurs ongles de derant et lef
queue touffue ; e^t les seconds , par leurs pieds palmés et leur corp>
très-bas sur jambes, moins effiié que celui des martes et des mou^eUfl-
(2) M. Cuvier lais»e les mangoustes avec les civettes. . Nous u>
séparerons. Le caractère distmclif le plus saillant consiste eo cequ*
Tanus est percé au fontl de la poche dans les fnàhgoustes » tandis
qu*il est plus en arrière dans les civett.es. . . r , , « -
C'est ici que nous plaçons notre, genre '/wr/V^r/^, qui ne diffère d^
mangoustes qu*en ce qu^il n'y a que quatre doigts à chaque pied ^
lieu de cinq.
M A M ^ 5ii
«^ Mome. Deux énormes canines ou défenses Supérieures ;
point d'incisives ni de canines inférieures.
Font. 4* Marsûi^iaux ou animaux à bourse. Naissance des
petits 9 prématurée ; souvent une poche formée par
mi repli de la peau de Tabdomen dans les femelles;
des os marsupiaux dans les deux sexes.
** De longues canines et de petites incisives aux deux mâchoires ;
poche des femelles manquant quelquefois.
— Sarigues on Dideiphe. Dix incisives en haut, huit en
bas ; pouce séparé aux pieds de derrière ; queue
prenante (i).
— Dasfure, Huit incisives supérieures ; six inférieures ;
pouces postérieurs rudimentaires ; queue lâche.
•^ Péramele, Dix incisives supérieures ; six inférieures ;
pouces postérieurs rudimentaires ; les deux pre-
miers doigts réunis par la peau jusqii^aux ongles (a).
* Deux longues incisives inférieures proclives , tranchantes par leur
bord externe; six incisives supérieures; canines supérieures lon-
gues; inférieures très-courtes ; pouce des pieds de derrière très-
séparé ; les deux premiers doigts réunis jusqu'aux ongles. Une
poche dans les femelles.
— Phalangtr. (3)
*^* Mêmes caractères; point de pouce postérieur ni de canines in*
férieures ; pied» de derrière allongés ; queue forte , non pre«
nante.
— Pûtoroo (Potorous , Nob. ; hypsiprymnus, lUîg. )
A/¥*¥ Mêmes caractères ; point de canines du tout; pieds [Postérieurs
et queue très-robustes.
— Kanguroo (Kangurus , Geoffr. ).
"****■ Deux longues incisives sans canines à la mâchoire inférieure;
deux longues incisives au milieu de quelques petites sur les
(x) Nous séparons, avec Illigcr, du genre dideiphe, Toyapock ou
petite loutre de la Guiane de Buffon, dont les quatre piedi sont
palmés. Il constitue le genre Chibonzctes.
(a) Nous plaçons ici le genre Isooéon établi par M. Geoffroy dans
son cours de Tannée dernière , et qui est ainsi caractérisé : dix inci-
sives supérieures , huit inférieures ; quatre doigts aux pieds de der-
rière, dont les deux antérieurs réunis comme dans les péramèles.
(3) Nous séparons les phalangers-polans des phalangers ordinaires,
à cause des membranes étendues que formt la peau de leurs flancs,
et de leur queue non prenante. Nous les nommons PiTAV&isTXS
{petaumsy Shaw ).
Sx. M AM
eM» à la fopéntvt; ûm^ d^iftot cààqAa ifUà , tes ntériem
dÎTU^ «• 4aiBi grottfet , U povœ al l'îadbs d*ime part, ici
trois .autres du cdlé opposib. — Pouce poitérieur très-^id;
les étnt premîen doigts réunit comme dans I«9 phalangen;
' ffmtnt très-courte.
— Koah. (PAascoZarcfef , BlaÂnr.)
****** Deux incisires supérieures ; deux încisÎTes înSérieures, comne
dans les rongeurs; une poche dans les femelles ; cinq doigts
armés dlongles crochus aoz pieds de dcTant , et quatre, lé-
piarési aVttc «a tuhercukà la place da paoce tum eagie, in
pieds de derrière; point de4|ueiie.
— Phascohme ifhaiacolomYs)(^i').
OaiHK IT. RoNGBXjas, Detu |;raiide9 mcî&ive^àcbaqaemi-
cboire; point de canines; point de poche sons le rentre
des femelles « ni d^os manopUiix dans les deaxsexe$i
— Castor. Queue aplatie horizontaleipent de forme près*
que ovale et coo?ene d'écaillés ; pieds po3térieDn
palmés.
f Molaires sans racines proprement dites, è couronne plate,
traversées dans toute leur hauteur par des liglîes d'envi-
.. (>iri/tf//>7.. Pieds palmés; queue langue , comprimée et éoil*
leuse.
— Campagnol . Queue velue \ peu près delà longueur da corps^
— Zeauning. Queue et oreilles très-courtes; doigts de devant pro-
pres à fouiller U terr&
ff Molaires divisées dès leur base en racines, mais dontb
couronne plate o0re encore des lignes transverses , sail-
lantes et creuses.
--. Bckimfs, Queue longue, écalUeuse ; poils en forme depiqoai'
plats ^ comme des lames d*épées.
-^ Loir, Queue longue , velue on touffiie ; poil doux.
ttt Molaires divisées en racines à leur bafe, et à coarooK
plus ou moins tuberculeuae,
— Hjdrûmjs, Pieds de derrière palmi^s aux deux tiers ; ntobiio
creusées en cuiller dans leur milieu.
«»- Rai (proprement dit). Queue lorgne et ^caîlleuse ; moiaira
è tubercules mousses.
** Hamster. Queue courte et vdue; dents des rats ; des absjoii^
(i) Cet animal est appelé wombat par les habîtans de la nou^^'^
Hollande. I! parolt que le wombat de Bass ( ûmbVotis ^ lUig. } &t ^
même animal , mais dont' les dents ont été mal observées.
M A M Si3
•»- 6^w^..Qaeae longue, touque au bout;'dents des*rats; mem-
bres postérieurs très- longs (i).
— Bai-taupe. Incisives inférieures en coin comme, les su-
përiem*es y trois molaires à tubercules^ mousses;
point de queue; yeux très-petits, entièrement cachés
sous la peau.
•— Rai-taupe du Cap (^Bathyergus ^ l'^î|)0- Incisives comme
dans les rats-^taupes; quatre molaires; queàe courte;
yeux petits, mais découverts.
— Hélants (^ Pedeies f IHigO- Train de derrière dispropor-
tionné comme dans lés gerboises ; incisives comme
^ dans les rats-taupes ; molaires i deux lames tant en
haut qu^en bas ; cinq doigts antérieurs , quatre pos^
teneurs, armés d'ongles crochus; queue touffue.
— Marmotte. Incisives inférieures pointues ; cinq molaires
tuberculeuses; jambes courtes; queue velue. .
— Ecureuil. Incisives inférieures très-comprimées ; queue
longue, garnie de poils distiques.
— Eeureuils proprement dits. Quatre doigts devant; cinq der"*
rière ; point d* abajoues.
— • Tamîas. Mêmes caractères; des abajoues.
'^ Poîatouches. Peau étendue le long des flancs, entre les
pattes de devant et celles de derrière.
— Aje-oYe. Tous les pieds à cinq doigts , dont le dernier de
devant excessivement allongé (a).
** Tolni de claQiculesr
•— Porc - épie. Corps couvert de piquans roides et air
gus (3).
'— U&res. Incisives supérieures doubles; cinq doigts de-
vant , quatre derrière.
— Lièvres propiement dits. Une queue ; oreilles longues ; jam-
bes postérieures très-longues. ' ^
-— Lagomys (pika). Point de queue ; oreilles médiocres; jambes
peu différentes de longueur entre elles (4}.
(1) Nous avons séparé des gerboises le genre gerbille. doût les
pieds postérieurs ont un nombre ide doigts constant, et dont les
pommettes sont moins saillantes que celles des gerboises.
(2) Des observations de M. de Biainville teodetit à établir que cet
animal est fort rapproché des quadrumanes, et notamment de ceux
de la famille des makis.
(3) Nous séparons des porc-épics les coënious dont la queue est
prenante, pour en former un genre distinct.
(4) Les pikas ou îffgomys forment pour nous un genre distinct de
celui à^s Hèvres.
xviii. 33
su M A M
— Cabiai. ^aatre doigts jfceyftnt , trois derrière , irméj
d'ongles larges et réanispar des membranes, point
de queue ; molaires composées dé lamés émaiUeQse}
ttansverses.
•— Cobaye. Doigts en nfême nombre que daiis les cabiais,
mais séparés ; molaires n'ayant chaedne qu'une lame
siniple et une tonrcbue ; pomt de qûeàe.
— > Agoud. Doigts en miènie ndmbre, et séparés; molaires
à. couronne platCf irrégulièrement sillonnée; me pe-
tite queue , dû cm tubercule en place.
-« Paca, Cinq doiets i èhaque pied , Tînterne à ceux de
devant et lès latéraux à ceux de denière , trèi-petîts.
OaDREV. ËDENTÈ& Point d'incisives; d(e. gros ongles, x
rippi'obbant pFds ou moins de la nature des salots.
I.r* Tribâ. Tardigrkdés : Face couine.
— - Paresseuo) ou Bradype. Des niolaires cylindriques et des
canines aiguës, plus longues que les molaires; bras et
ayant-bras beaucoup plus longs que les cuisses et
les jambes.
-«• Megaûurium, Point de canines; doigts très-inégaux etar
mes de grands ongles.
n.« Tribu. Eâemtès orâtàài'r'es : Museau poîntu.
— • Tatou, Des mâcbelières seuleôdieût; tèât écailleax(i
dflr, composé decompartUnens èèmblablesà def
tits payés, qui recouyrent la tête, le corps et sow^
laquéue«
-— Ofyctérope. Des mâcbelières seulement ; èdrps coorert
de poils ras ; ongles plats,, propres à fouir et ooi
trancbans ; langue exten^le.
— Fourmilier. Point de dents du tout; corps couvert ^«
poils; ongles de dëyant forts et ifâncEàns; l^^
très-extensible. •
-i* Pangolins. Point de dénis du tout ; corps et qâeae re*
couyerts de* grosses écailles tranchantes , dispose^^
comme des tuiles.
ÏII.«Tribti. Mûniotremes ;"Uii cloaque et tin os de la fourche^'
comme dans les biseaux; des os marsupiaux^ pianielles )'^^'
qu'à présent inconnues;polht de dents enchâssées; çinqdciS^'
tous les pieds.
M A M 6iS
^ Echiâné, Mnseatt allongé, termine pat* «lie petite bou-
che ; langue extensible ; corps couvert de piqnans
très-forts ; pîeds courts , armés d'ongles robustes ^
propres à creuser la terre.
«^ Omiûiorhptgue, Museau allonf^é ^ en forme de bec de
canard; pieds de devait pourras d'une membrane qui
dépasse beaucoup les ongles; corps (Couvert de poils ;
queue courte fort large ; aplatie eipc^Uue.
B. MAMMIFÈRES ONGULÉS. Des sahoé entourant
en entier les dernières phalanges^
Oaî>a£ YI. PACHYD£ft]CES. Animaux qMadropèdtv à sabots
et ne ruminant pas.
Fanu I. PROBOSClBniïâi ou Pachydermes à trompe et à dé"
fenses. Cinq doigts à tous les pieds ; point de ca-^
nines ; deux défenses implantées dans les os in-
cisifs, prenant souvent un accroissement énorme.
•— Eléphant, Molaires à couronne plate composées d'un
certain nombre de lames vertipalies, formées chacune
de substance osseuse enreloppée d'émail, et liées
ensemble par la substance conicale.
«^ Htftshdonte. Pieds , défenses et trompe Cdmme dans
les éléphans ; molaires à couronne hérissée de
grosses pointes coniques.
Fam. 2. Pachydermes proprement dits. Quatre , trois ou
deux doigts atut pieds.
^ Doîgts en aoiidi>i^ paif.
-— Hippopotame, Quatre doigts à tons lespièd$9 terminés
par de petits sabots ; quatre iileisrtvés à chaque mâ^
choire ; de très-^fortes canines 9. dont iesiaféneures
courbes; six molaires partout^ dciitJ'émail figure
des trèfles dans la dent usée.
— Cochon, Quatre doigts ; deiumitoyon;» grande etarmés
de forts sabots ; et deux extérieurs beaucoup plus
courts et ne touchant pas la terre ; *âes incisives en
nombre variable ; des canines recouchées vers le
haut; museau tronqué , terminé pisir un boutoir.
^-^Çoûhons pràprcment dits» Yingt-<|aatr« ou ^)ogt-huit mâ-
ch^èrès dont les postérieures à cotifoniic tube];(;ui!euse 9
et IFs antérieures plus ou moins comprimée»; six incisives
2i chaque mâchoire.
•^PAâueocAtrres, Mâchelières composées de cylindres jointe en*
semble par un cortical ; défenses arrondies très-grandes ^
V
5i6 M A M
dirîgto it c6të et en haut ; de trlt-grosses Tenues sur La
jOiiet; deux incisives supërieurei« six infërieui-es.
•^Pécaris, Micbelières et incisives des cochons proprement
dits; canines semblables à celles des carnassiers , ne sortaat
pas de la bouche ; point de doigt externe au pied de der-
nère ; une ourerture glanduleuse sur les lombes, d*oàsort
une humeur fétide ; point 4e queue ; les deux grands os du
métacarpe e| du métatarse soudés entre eux (i).
•
«— ilno^/btf^kmiim. Six incisives à chaque mâchoire; <piatre
canines, presque semblables ans incisives; râgt-hait
molaires dont les seize postérieures sont , les sapé-
rienres carrées et les inférieures en double ou ta-
pie croissant, comme celles des rhinocéros ; point
d'intenralle entre les canines et les molaires ; les
quatre pieds terminés par deux grands doigts comme
dans les ruminans ; os du métacarpe et da méu-
tarse séparés.
44 Doigts toujours en nombre impair aux pieds de deirièrt,
et souvent à ceux de devant.
— - tOùnocéros. Sept dents michelières supérieures de cha-
que côté, à couronne carrée avec divers liDéamem
saillans , et sept inférieures à couroùne en double
croissant (la postérieure en croissant triple); trois
doigts à chaque pied; peau trèsr-épalsse, nae etnn
ffueuse ; une on deux cornes de nature fibreuse sm
la voûte formée par les os propres du nez.
— DfunatL Dents molaires des rhinocéros; deux fortes
indsives recourbées à la mâchoire supérieure; qo2'
tre incisives inférieures ; corps couvert de poil; qo^
tre doigts aux pieds de devant et trois à ceux de der-
rière ; un tubercule au lieu de queue.
«— Psiœoûurùim, Mâchelièresdes précé4ens ; six incisiTe}
et deux canines k chaque mâchoire ; trois doigts vi-
sible^ à chaque pied ; une trompé.
— !- Tapir. Les vingt-huit molaires présentant toutes, avtft
d'être usées, deux collines transverses et rectHigoes;
six mcisîves et deux canines à chaque mâchoire;
ces canines séparées des molaires par un espace
vide; nez en forme de trompe ; quatre doigts a0
pieds de devant , trois à ceux de derrière.
Fam. 3. Solipèdes. Un seul doigt apparèVet un seul s^
bot à chaque pied.
(i) Dans ce l>icUuimaire nous étabtissons , sous le titre de genro/
«es trois diyisions. F'* les articles C^fikon , Phmi€0ckmrc , Pcc^^-
M A M 5i^
— Cheoal.
Ordre VU. Rqmin^lns. ï>es incisives seulement à la mâ^
choire inférieure , presque toujours au nombre de huit,
remplacées en haut par un bourrelet calleux ; molai-
res presque toujours au nombre de six partout, ayant
leur couronne marquée dé deux doubles croissans ; les
quatre pieds terminés par deux doigts et deux sabots ;
quatre estomacs.
-{- Poiat de cornes.
— • Chameau. Des canines aux deux mâchoires ; des dents
pointues implantées dans l'os incisif; six incisives in-
férieures ; un petit sabot k chaque doigt ; col très-long.
— * Chameaux proprement dits. Le« deux doigts réunis en des-
sous, jusque près de la pointe , par une semelle commune ;
dos chargé de Joupes de graisse.
— Lamas. Doigts plus séparés; point dje loupes graisseuses (i).
— * OuQToiain. Une longue canine de chaque cAté de la mâ-
choire supérieure , qui sort de la bouche dans les mâ-
les ; |in péroné grêle.
*|-|* Des cornes , au moins dans le sexe mâle.
* Des cornes osseuses , branchues , caduques , repoussant
chaque année plus grandes que les précédentes , le plus
souvent dans les mâles seulement; corps svelte; des lar-
miers.
- Cfe/f. •
"^^ Des cornes ou proéminences du frontal enveloppées d*une
peau velue qui se continue avec celle de la tète , et qui
ne se détruit point.
— Ginfft.
4«4 Proéminences du frontal revêtue» d*un étui de substance
élastique y composée de poils agglutinés » qui croit pa»
couches et pendant toute la vie.
•— AniUope. Substance des cornes osseuses, solide et sans po^
res ni sinus, comme dans le bois deseerfii ; cornes con-
tournées de diverses mamères , selon les espèces , se
trouvant souvent dans les deux sexes ; taille légère et
svelte; des larmiers.
V- Chhre. Noyau osseux des cornes , occupé en grande par-
tie par des cellules qui communiquent avec les smns.
frontaux ; cornes dirigées^ en haut et en arrière ; men-^
r
w^*-
(i) Nous séparons les deux genres lama tV chameau.
5i8 M A M
ton généralement garni d'une longue biurbe; ckan-
frein concaye.
«— Mouton. Noyau osseojL semblable à celui des cbèvres; cor-
nés dirigées en arriére et revenant plus ou moins en
avant, en spirale ; chanfrein généralement convexe;
point de barbe.
— Bœyf. Np^an Otti^ox semblable k celai des chèvres et des
moutons ; cornes dirigées de Mlé et revenant vers le
haut ou en avant, en forme de croissant; animam
Eands f à taiUe trapue , à jambes robustes , à mv9e
rg«(i).'
OrdbE VTII. CiÉTA(!i£s. Mammifères sans pieds de derrière,
dont le tronc se continue en une queue épaisse termi-
née par une nageoire cartîlagiaeuse borisontale ; ex-
trémités antérieures ayant leurs os raccourcis, apla-
tis et enveloppés dans une membrane tendineuse qui
les réduit à de véritables nageoires.
FàtH' t. CÉTACÉS HEiiBiYORES. Dcnts à couroDDe plate;
deux mamelles pectorales ; des nMu$taches;n2*
rines percées dans la peau au bout du museau, se
faisant pas l'office d'évents.
»— Lamantin. Corps oblong, terminé par une nageoire
ovale , allongée ; huit molaires marquées de deoi
collines transverses à leur couronne ; point d'inci-
sives ni de canines dans Tâge adulte ; des vestiges
d'ongles sur le bord à&s nageoires.
. ir- Dugong. Corps allongé ; queue terminée par une na-
geoire en forme de croissant ; molaires composées
chacune de deux cônes réunis par le côté ; de petites
défenses pointues insérées dans les os indsife.
. . «^ Stdlèi» (fyim j l'iîg)* Une seule mickelière compo-
sée, de chaque côté, k couronne plate et hérissée de
lames d'émail ; nageoires sans ongles.
fam. 9* CéTAcés 0i»iNAttS8. Dtes ivetus^ «navièllesprès
de l'anns ; «stomac k cîaq , et .quelquefois jasqo'à
*ept podiesdistîvetca ; éàkts coniques Aorsqa'elles
existent ; deux pe^ as auspendus dans les chairs
près de Tanus (seul vestige d'extrémités postériea-
rea).
t^^m^^>m^tammm^mmmm-Amm^t^mÊmt—^^A»aÊÊi.^a
<i) B'après M: de Btainrille , nôas séparons des bceùfs» le bison
musqué du Canada , pour en former un genre dîitiact soi;s le ^^
^ovibos.
M A M SiQ
t Cétacés à petite tétc. /
— Dauphin. Des dents aux deux mâchoires , toutes slm-»
»ies et presque toujours (épnîqùes , variant eh noiù^
i
re selon les espèces ; point dé cœcum.
'^J)auphins proprement dits. OneuJe formant, en avant 4^ la
léte , vne espèce de beç plu^'mince queje reste; une na^
geoire dorsale.
^-Marsouins^ Point ^e 2>ec; tnaseau court et uniforo^ément
bombé ; une nageoire dorsaje.
^-Defphinaptères. Semblables aux marsouins ; point de nageoire
sur le; dos.
— Hyperoodon. Corps et museau comme dans les dauphins pto<*
prement dits ; deux petites dents en avant de la mâclioire
rinférieure » qui 'ne paroiisent pas toujours en dehors ; pa-
lais hérissé de petits tubercules (i)«
•— Nanvhaï^ t^oint de dents proprement dites ; de longues
défenses droites et pointues , implantées dans 'l'os
întermaxillaire 9 et dirigées dans le sens de l'axe du
corps*
«
-j-j- Cétacés à grosse tête , faisant à elle seule le tiers ou la moitié de
la longueur dii corps.
. — Cachahi. Tite trè^-volumîneuse 9 çxcesçiyeme^t ren-^
fiée , surtout en ayant ; mâchoire supérieure ne por-
tant pas de fanons et manquant de dents ou n'en
ayant que de petites et peu saillantes ; mâchoire in-
férieure étroite , allongée , armée de chaqjae côté
d'une rangée de dents cylindriques pu coniques.
—Cachalots proprement dits. Point de nageoire dorsale.
^^Physétères. UiïC nageoire dorsale
— Bahdnes, Tête moins renflée en avant que çdle des ca«
chalots ; mâchoire supérieure en forfne de carène
ou de toit renversé, ayant ses deux côtés gami$ de
lames transverses minces ( les yônpii^ ) , formées
d'une espèce de corne fibreuse 9 effilées à leur
bord ; mâchoire inférieure sans aucvii^e armure.
^■Baleines proprement dites. Point de nageoire sur le dos.
— Baleinoptère* Une nageoire sur le dos.
(i) A l'article Dauphjn , nous avons présenté une distrittution
méthodique de ces cétacés en six sous-genres d'après, M. de Blain-
ville. ^e genre hyperoodoxi de M. l*acépède se rapporte au sixième.
5ao M A M
Ici se lennioe Péfinmëration des diverses méthodes em-
ployées par les naturalistes, pour classer les mammifères. ,
XÏons avons cm devoir 'donner les tableaux synoptiques des
principales de ces méthodes, afin de faire connoftre la marche
progressive de la branche de la zoologie, 4 laquelle elles ont
rapport, et de faire voir qu'elles se sont progressivement com-
{iliquées depuis celle de Gesner, qui n^est autre chose qoe |
'ordre alphabétique, jusqu'à celle de M. Cuvier qui distribue ,
les mammifères diaprés tous les points de leur orgamsaiitm^
rangés eux-mêmes selon leur degré d'importance. Il est fa-
cile de saisir que, dans l'origine, les caractères extérieurs les
plus frappans étoient les seules bases sur lesiquelles on cons-
truisoit ces sortes d'édifices ; et qu'ensuite l'étude des carac-
tères intérieurs est venue rectifier les erreurs qu'un examen
trop superficiel avoit fait commettre. Enfin , on reconnott
que les divisions et subdivisions des mammifères en familles,
en ordres et en genres, ont été multipliées en raison du nom-
bre toujours croissant des espèces observées de ces animaox.
Beaucoup d^anteurs se sont occupés de classer les mammi-
fères en apparence; études très-arides,mais dont le résultat dë-
nitif doit néanmoins servir de fondement à Thist naturelle
de ces animaux. Linnaeus s'est montré supérieur à tons les au-
tres, dans ce genre de travail. SoTkSyslema Naturœ est depuis
nn demi-siècle, le code de la zoologie dans toute l'Europe sa-
vante; et encore, il est juste de reconnoître que les bases delà
plupart des autres méthodes en usage lui sont dues. Ayant
seulement un nombre plus considérable d'êtres à classer,
on a été obligé de subdiviser les groupes qu'il avoit formés,
mais le plus souvent , ses genres correspondent exactement
aux familles dont on admet l'existence.
Mais il faut revenir sur nos pas, et parler des naturalistes
qui ont considéré la mammalogu sous un autre point de vue.
Pendant que Linnsens décrivoit les mammifères d'une
manière précise , mais sèche , Buffon les peignoit sous des
couleurs peu exactes, mais brillantes. L'un ne chercboît qu'à
instruire, et l'autre vouloit principalement plaire. Tous dem
$e sont fait un grand nom, et ont puissamment influé snr leur
siècle par des voies opposées.
C'est en ij^Q que parurent les premiers volumes de VfJîs-
foire naturelle de Buffon. Cet ouvrage , qui fut lu avec la plus
grande avidité, et traduit dans toutes les langues de TËu-
rope , a répandu le goût de l'histoire naturelle dans toutes
Içs classes de la société. Ces brillans succès forent dus prin-
cipalement à la manière dont il est rédigé. En effet , il est
difiScile de décrire avec plus d'élégance et en même temps
. M A M 521
de ctialeur, les mœurs des animaux; mais ce style* enchanteur,
qui frappe Timagination la plus froide , qui séduit tous ceux
qui n^ont pas étudié la nature sur la nature méme^ ne paroit
au sévère naturaliste qu'un ornement étranger au vrai but
de la science , et propre h entraîner dans des erreurs. Aussi
ceux qui ont fait une étude particulière des mœurs des ani-
maux, reconnoissent que Buffon, entraîné par son talent,
comme écrivain , a exagéré dans un grand, nombre de cir-.
constances leurs qualités bonnes ou mauvaises, a transporté
parmi eux les passions des hommes , et a, en réalité , plutôt
fait le roman que Thistoire de la nature. Malgré cela, le nom
de cet illustre écrivain traversera les siècles ; son ouvrage fera
toujours la gloire dé la France.
Buffon , d'après ses vues , n'a pas dû s'astreindre et ne
s'est pas en effet astreint à une marche systématique : il parle
d^ abord des animaux domestiques, ensuite de ceux qui sont
les plus connus ou les plus remarquables : il les décrit à
grands traits sans distinguer leurs caractères génériques des
spécifiques. Cette manière, qui réussit vis-à-vis de tous ceux
qui veulent lire pour s'amuser, n'a point d'inconvéiiiens pour
la science, t^nt qu'il n^est question que des quadrupèdes
connus de tout le monde , ou de ceux qui intéressent géné-
ralement ; mais lorsqu'il s'agît d'entrer dans le détail des es-
pèces qui ont été peu remarquées, ce puissant génie est obligé
de se rapprocher des naturalistes méthodistes , qu'il appelle
nomenclaUurs ; par exemple , de mettre les rais avec les rais^
les cJiawe^souns avec les cïunwe-sounsj etc.
L'impulsion donnée dans deux directions différentes par
Linnaeus et par Buffon , a produit une prodigieuse quantité
d'ouvrages sur Thistoire naturelle des mammifères, écrits
dans toutes les langues, et rédigés sous tous les points de
vue. Les principaux sont ceux de Fallas,de Pennant, d'Alla-
mand, de Schreber, dé Shaw,etc. Un erand nombre de voya-
geurs fournirent également des matériaux à la science à tou-
tes les époques , tels que Anson , Marcgrave , Catesby ,
Brown , Kalm , Kolb , Kœmpfer , Sloane , Hemandez ,
Feuillée, Forskael, Sonnerat, Steller, Pallas, Russel,
Bruce, Philipp, Ulloa, d' Azara , Barrow , Humboldt, Pé-
rou et Lesueur , etc. , etc.
Nous croyons devoir joindre' à ce que nous venons de dire
sur la marche et les progrès de la mammalogie , la liste des
ouvrages principaux qui ont été publiés sur les animaux dont
elle a l'étude pour objet. Nous suivrons, autant qu'il sera pos-
^sible, dans cette énumération, la division des auteurs, propo-
sée par Brunnich poqr les entomologistes.
< •
5aa M A M
Nataralisles aoeieii^ ; historieiis. — 'AnOoidis^ flhtoriadc
anlmalîbvs. <— MUanus , de * nainrâ anîmaliiJMai. — - Opfm^
4e Venatione. «r PUmus\ naloralis historié.
Historiens modernes. '^Buffon^ Histoire générale et par-
ticulière y avec la Description du Cabinet du roi , édition
in-4-^, I7i(9-i78g. -- Edit. de Sowùni^ renfermant des ar-
ticles additionnels, propres à ce dernier. —Edit. hollandaise
de AHamand, — Lacépède, Hist. nat des cétacés , an is , etc.
Conmientateurs des anciens et Compilateurs.- — Aidrwanà^
de Quadrupedibus solipedibus, 1616; Ejusd.y Quadnipedum
omnium bisulcoruih historia, 1621. ^^Ejusd,, de Quadrapedi-
bus digitatisyiviparis, 1637. ^~ Gesner, de Quadrupedibus,
i55i. — Jonstouy Hbtoriae naturalis de quadrupedibus, i65^.
— Nieremberg , Historia naturalis maxime peregrina ^libris
XVI distincta , i633. etc.
Méthodistes et nomenclateurs anciens et modernes.»^/»-
menbach^ Manuel d^Histoire naturelle, trad. franc., i8o3.
— Boâdaeri^ Eienchus anîmalium , ijSS. — Bri$son , Règne
animal divisé en neuf classes , guaariipèdes, i^SG. — û^
vier^ Tableau élémentaire de rHistoire naturelle des ani-
maux, 1798. — Ejusâ,, Tableaux joints aux leçons d'anato-
mie comparée , 1800. — J^'ii^./ Règne animal, 1817.—
J)umerU^ Zoologie analytique, 1806. — Erxleben^ Systema
regni animalis , classis x , mammalî^, ^777* — GmeUriyé&l
lî , Syst. naturae , ^790- — <B%«''» Prodronaus systematis
mammalium et avium, 181 1. — Klein , Quadrupedum dis-
positio brevisque historia naturalis, ijSi. -^Lacèpide , Clas-
sification des mammifères , IX. — lânncBus, Systema naturae,
édit. I à 12 9 i766.-^P«/im»i^, Histery of quadrupeds. Bris-
tish Koology — arctic zoolc^ — ^itidian zoology. -^Ejusd. Sy-
nopsis of quadrupeds. — noy , Synopsis methodîca ani-
malium quadrupedom et serpentum, 1698. -^ 5^ii(P , Ge-
neral zoology , 1800- 1804. -^Storry Prodromus methodi
mammalium, 1780.— Fïcy-'^'-^'Sy'*, Système aiiatomiqae des
animaux, 1792, etc. -,
Voyageurs. Adanson, Voyage %u Sénégal , 1757. — ^'
derson. Histoire naturelle de Plslànde, du Groenland^ etc.,
1747.— u^zanz, Essai sur THistoire nat. des quadrupèdes
du Paraguay , trad. fr. 1801 — Ejusd. ., Voyage dans TAmé-
rique méridionale , de 1761 à looi , traduct. franc., 1809.
"■^Bajoriy Mémoire pour servira l'histoire 'de Caycnoe,
1777. — jBarrère , Essai sur l'Hist'- nat. de la France éqoi-
noxialcy 1 74 i.—JBa/fram, Voyage dans les parties sud de l'A-
mérîque septentrionale , 177g. — B^lon , Obçervàtions faite*
d^ns un voyage en Orient , ï553, -i Bontius , Histori» naW-
M A M 5a3.
ralis eUnç^ifiseli^di^ ^n^jAAlh*^^Bo»nan^fGSS. ^<^* ^Vi Gui*
née 1708. — Broçf?n^ Tbe<ciyil and saturai History of Jamaïca..
■— Bruce , Voyage eu Abyssipie et aux sources du-^il, 1790.
-!— Catesby^ Tjt^e naiural history of CaroUqa , Ftorida aod
the Babama kUnds , ^731 .et 174^3. ^^ C<mmev^m « Manus*^
crits. — Cook^ «es Trois Voy^ges. -r- Dampi^ , Voyages au-,
tour du inonde , 1697 ®* ^"99* — Daniels ( Samuel );^ A(ri- s
can Scënery*. — Des Marchais , Voyage en Ruinée, 1731, — .
Da/?^^, Umstandiilice und eîgentliche Beschreibung von aCri-
ca , etc. 1670.; — Dufertre^ H istoire .générale des Antilles ha-
bitées par l€?s Français , 1666-1671. ^-' Egéde ^ Description
du Groenland y 1763. — Falncius {Othon) ^ Fauna Groen-
landica, 17,90. — Ftacourt^ Voyage à Madagascar,! 658. — Her-
nandez , iNova plantarum animaiium et mineraiium historia,
i65i.- — Fcmllée^ Jburnal d'Observations faites sur lejs côtes
orientales de l'Amérique, i7i4' — ' Ejusd, , Journal f etc. ,
dansia Nodvélle-Espagne et aux îles de l'Amérique , 1725.
•^ Forskaël , Icônes rerum naturaliumquas in itinere orien-
taJi depingi curavit , ITl^n etde&criptio animaiium 9 elç. ,
1775. — Giddenstaedt ^ Voyage en Russie , 1787-1791. — *
HasselguEst j Voyage en Orient , traduct. franc. , 1769. —
Humboldi, Observations de zoologie et d'anatoinié comp^rée^
181 1. — Ko&mpfer^ Âmœnitatnm ei^oticarum^ 17 12. — Knooc^ Au
historical relation of the islaud Ceylon. — KbM«?, Vollstandige
reschreibungdes africanischen vorgebirges d-ergutenho.Snuog,
etc., 1709. — Leoailianty Voy âge dans rinlérieur de l'Afrique par
le Cap de Bonne-Espérance , 1790. — Ejusd. , Second voyage
4ans l'intérieur derA^rique, t jqS, ^-^Leguat^ Voya^^etarén-
tures, 17J10.— Ma/^cgrop^^Historiae rerum nat Brasilia, PL 64.9.
^-^ Marims ^ Voyage au Spitzberg 9 167$. '^ M^^m t Ë^sai
frur rhistoire nature41e.dn Chili , traduct. firanç. ^ ^7%* '^
ûlafsen (^Eggert) ouHrard Olanfius,\oY^e^[ï I»l,a^d^, 17721
traduct. franc. ^ ifioa. -^Olivf^r^ Voyage dansTËipaipif^ Qtbo-
man, etc., 1807. — Osbecky Voyage à la Chine, en 1750, îii^>r.
en 1757. — PaUaSj Voyage dans plusieurs provinces de
Hussie. — TerneUy , Voyage aux îles Mdonines, lyyo. — ^
Pèron et Lèsueur^ Voyage de découvertes aur Terres Aus-
trales , 1801 et 1804., publié en 1807 et 181 7. — Philipp^
The voyage of governor Phrlipp t« Botany-Bayf 1769. — '
Pldpps^ Voyage au P^Jje 4;^J9réaJ , ^n 1773 1 traductiojp fran-
çaise, 1770. -r- Sloane^ Voyage tp tbelslan^i Madera , .Bar«
bados , ÏNieves, S.-Cbrîslopbers and Jamaïca, 1707 - 1727^
' — Sonnerai , Voyage k la Nouvejle- Guinée, ijj.o.-^^Ejusd^
Voyage aux Indes orientales et à la Chine, 1782. -r-
Sormim\ Voyage dans la Haute et Basse-Egypte , 1799. —
SjHUTnannj Voyage itii Çvf 4c ' B<H»i^e^£i^irance 9 1787.
53t M A M
•*» Stàbnann , Voyage ii Cayenne et à la Goiane. -— 7â&-
sius , Voyage aiitoar du inonde t par le capitaine Knh
senslern.<—&//o£r, Voyage historiqne de l'Amérique méridio-
nale, iTSa, Âaisterd«-.Pii/fitlrii,r Inde orientale ancienne et
BoaTelle , ty^k^-ij^G. — Whiie, Journal ofa royage to new
sonth wales , 1790 , traduct. franc. , 1795, etc*
Anatomistea.— -Pmm/lf et Duatmey , Mémoires pour senriri
THistoire naturelle des animaux, for mant le tome S des Mé-
moires de TAcadémie royale des sciences, 1666-1690.—
Biasîusy An atome animalium terrestrium ▼arioram , TOian-
tîum, aquaticomm, serpentum, etc., i68i.—Aaii6eii<nii, Des-
cription du Cabinet du roi , dans l'Hist. nat de Boffon. —
' Vicq-d^Azyr^ Système anatomique des animaux.— Ciia£erf Ana-
tomie comparée, 1800; -—et une foule de dissertations ou de
Mémoires plus ou moins étendus , de Tyson , Camper ^ Tenan^
Vicç-d'Azyr^MJd. Cuner, Knel, JDuméni, Home, DeBlaùwUe,
Home , Fischer , etc. , etc.
Descripteyrs de collections et de ménageries. — MM«
ÛMfier , Lacepède et Geoffroy , Ménagerie du Muséum,
in— folio et in -12 , 1804. — HlfniMiim , Observatîoncs
20ologica>. — Ùrmœus , Muséum Adolphi-Frederici re^s ,
1754; — Ejusd.y Mus. Ludoviciae Ulricœ régi», 1764. — Sebor
locupletîssimi rerum naturalium thesauri accurata descrip-
tîo, 1734 — 1765; — Wormîusy Muséum Wormianum,
i655, etc.
Monograpbes. — v^uife&tfrf, Histoire naturelle des singes et
des makis. — Fischer , Anatomie des makis , 1804. — Polios,
Novae species qnadrupedum e glirium ordioe, 177^- ' —
Steiler^ de Bestiîs mannis , 175^. — Parsons^ DissertatîoD
upon the elars of the phocse marin». — Vosmàër , Mono«
graphies et figures enluminées d'animaux, 17999 etc.
Iconographes. — Bonaterre^ Planches des quadmpédes de
l'Encyclopédie. — Edvards^ Glanures d'histoire naturelle.—
Shacf et Lcach , Natnralists miscellan , 1789, etc. — Schreber^
Die saeugthiere , in abbildungen nach , de natur, mit bes-
çhreibuQgen , 1775-1792, etc.
Géographes. — Zimmerman , Spécimen zooiogiae géogra-
phie» quadrupedum domicilia et migratîones sistens , 1777*
£t tous les auteurs de Faunes ^ qui ont traité des mammifères,
et dont la plupart doivent prendre place parmi les métho-
distes.
Recueik de Mémoires et mélanges. — ^^Mémoires de l'Aca-
M A M BaS
demie royale des sciences , àt 1666 à 1789. — Annales et
Mémoires du Muséum d'histoire naturelle , ^3 volumes. —
Bulletin dès sciences, *et nouveau Bulletin des sciences, par
la Société philomathique de Paris , depuis 1791 jusqu'en
1817 — Journal d'histoire naturelle, 1792* — Jouroal de
physique, 1773 k 1817. — Transactions de la Société lîn-
néenne de Londres , i3 vol. , 1791 à 1808. — Mémoires de
la Société d'histoire naturelle de Paris, 1709. <— Natur-
forcher , 17 74- ^ 793. — PaUas , Spicilegia zoologica , 1 767-
1780. — Éjusd. Miscellanea zoologica , 1766. — Mémoires
de l'Académie de Pétersbourg, Gommentarii, 1726 — ij/^R.
— Novi Gommentarii , 1749-1775. -^ Acta , 1777-1782.
— Nova acta, 1783-1802. — Mémoires, 1809-1815.— Mé-
moires de la Société des naturalistes de Berlin : Beschœf-
tigungen , 1775-1779 , Schriften , 1780-17941 Neu-Schrif-
ten , 1795 et années suivantes. Magasin, etc.^ 1807-1817.
•— Mémoires de l'Institut d'Egypte , Histoire naturelle ,
tome second , et planches. — Magasin encyclopédique. —
Mémoire s de la classe des sciences physiques et mathéma-
tiques de l'Institut , etc.
Tous ces recueils contiennent une foule de dissertations et
de mémoires particuliers sur différens genres ou- différentes
espèces de mammifères dont il ne nous est pas possible de
rapporter ici les titres. Nous nous bornerons à citer comme les
plus récens , les mémoires de M. Geoffroy , sur les chauve-
souris, sur les animaux à bourses, et sur la classification des
quadrumanes; les savantes recherches de M. Cuvier sur les ani-
maux perdus, et ses discussions lumineuses sur la synonymie
de la plupart des quadrupèdes vivans qui rentrent dans des
genres dont il a trouvé des espèceà fossiles ; les recherches
suivies de M. Frédéric Cuvier , sur les dents des carnassiers
et des rongeurs , et sur les caractères génériques qu'elles
peuvent fournir, ainsi que ses observations sur les mœurs des
animaux de la ménagerie , etc.
Tbbminologie des Mammifères.
Les caractères , soit génériques , soit spécifiques des mam-
mifères, sont tirés des différences que présentent leurs
diverses parties, soit internes , soit externes. Constam-
ment, les différences extérieures importantes sont aussi
des indices certains de différences intérieures trè^marquées
de sorte , que , dans la classification des animaux, on peut
s'en tenir aux premières pour établir les genres et distinguer
les espèces et se contenter de rapporter, à l'appui:, les ca-
rajçtères remarquables que l'anatoAie fait découvrir.
SaG M A M
Les drgaBes oui servent k Imlocomoûoia eî à la nulnilm
sont, en général , les seois crû l'on recherche les diUK^rences
caractéristiques des ordres et des genres. Des considérations
moins importantes servent à distinguer les espèces.
Catacthts extérieurs des Mammifires,
lis sont tirés des formes de la tète (^caputjj da tronc
( intncus ) , de la fueue {^cauda ) et des membres ( artas. )
DelaêAe, — On distii^;tiedans La téte^ le crâne (craaùim) et
la face (^puàus). Le crâne se partage en siadput ou parte
antérieure , et occiput ou partie postérieure ; le veriex^ en est
le sommet ; le front (/roAj) est la région du sincipat placée
entre les yeux et le vertex ; il est proportionnét bant, on bas
selon les espèces* Il est surtout bien marqué dans rhamme
et dans les singes. La fempe ( tanoora ) est la région sitnée
de cbaque cAté entre Tœil et rqreille. On distingue , dans ia
face 9 les yeux (^ocuU) ^ les oreilles (ourss ) f le nez ( nasus) et
la booche ( os ). Le prolongement de la face porte le noft
àe museau; sa longueur est déterminée par TaaigLe |4as oi
moins aigu que forment deux lignes idéales , dont l'une pas-
sant par le méat auditif , vîendroît toucher rextrémité anté-
rieure du bord alvéolaire dcf là mâchoire stipérienre , et
Tautre partant de ce même point seroit tatrgente à ia par-
tie la plus saillante du front. Cet angie fadai ne se me-
sure guère qtie dans les singes chez lesquels soti onverture
varie entre 65 et 3o degrés. De tous les mammifères, Voran^
ouUa^ , après Thomme , Ta le plus ouvert , et le fourmi-
lier tamanoir ^ le pltis aîgji. La tête , en général , e^ plus on
moins ronde dans la plupart des singes , pyramidale chez
d'autres > allongée excessivement dans les fourmiliers dont
nous venônÈ de parler y énorme dans les éléphans ^ les ca-
i chalots, les baleides ; très-^pietlte d^jfns les bradypes , tout
aplatie avec ime face en bec à€ canard dans lés oraitho-
rhynques , etc. '
lUordlle n'a point de conque externe dans beaucoup de
! mammifères, et notamment dans les cétacés , dans quelques
1 phoques , dans les taupes , et , en générai , dans les ;ànimaax
: aquatiques ou souterrains. Lorsqu'elb existe f elle est tantôt
i nue ^arrondie, appliquée contre ki tête comme dans beau-
\ coup dé singes , tantôt déjà anguleusepnstérieuretnent et su-
} périeurement, comme cela se voit dans les espèces de ces ani-
maux qui s'éloignent le plus dès premières. l)ans les' carnas-
siers, les oreilles sont ordinairement triangulaires, droites^ ta
forme de cornet et de médiocre longueur. Ch«Z' quelques-uns,
cependant,- l'extrémité ell estarrbndie. Dans.ie«ani«aaBX d'an
M A M Say
naturel timide et qai ont deshabitades nocturnes, elles prennent
an grand développement comme chez les itérées et les cfaaare-
souris. Parmi ces dernières , dont les oreilles sont toujours
nues , il en est qui les ont atu^sf longues que le corps, d'autres
qui les ont réunies à leur base , d'autres che^ lesauclles la
surface de la conque de Toreille est augmentée par reitcèsstf
développement du trc^gus ou dé Voréitlon, Les étéphahs ont
ieu^s oreilles eicteitiês fort larges, aplaties et placées contre
les côtés de la tète; la peau en est aussi dure, k peu de chose
près, que celle du corps. Les ruminaûs, qui sont pour là
plupart des ààimaux timides , ont aussi les oreilles en cornet
et mobiles. En général, les oreilles tombantes, en tout
ou en partie , ^ont dea signes non équivoques de dpmes^
ticité.
Idcsyeux sbnt visibles aii-'dehors dans la plupart des mam-
pas d ouverture. : i œu est rudimen taire a la place qu
vroit occuper. Tous les animaux qui vivent nabituellement
sous terre , comme les taupes , les tcifyergus , ont générale-
ment les yeux très-petits. Ceux qui vivent au^-dehors et qui sont
nocturnes ^ les ont , au contraire , le plus souvent fort gros ,
avec la cornée très-saillante , tels qiie les lièvres, les polatou-
ches , etc. ; mais leurs dimensions paroissent avoir àts li-
mites , car les plus gros mammifères , tels que les baleines ,
les cachalots , les éléphans, ne les ont pas d'un volume pro-
portionné à celui de leur corps. Leur position varie. Dans les
singes , ils sont , comme dans Tbomme , dirigés en avant , et
fort rapprochés Tun de Tautre ; dans les herbivores^ ils sont
situés latéralement, et , .pour ainsi dire, sur un mètne axe;
chez les carnassiers , leur position est iutermédiaire. Leur
cornue est plus ou moins bombée , ainsi que nous venons de
le remarquer ; et Ton observe que dans les phoques et les ce-;
tacés , cette cornée est tout-à-fait plate, comme cela a d'ail-
leurs lieu dans les poissons. Les yeux sont recouverts et lubré-
(îés par les paupières ou replis de la peau supérieure et infé-
rieure dans la plupart des espèces , si ce n'est dans les mêmes
phoques et cétacés chez lesquels ils sdnt continuellement la-
vés par Teau de la mer. Les carnassiers , dont la vue a le plus
de finesse , ont une troî^ème paupière {membrûna nictitàni)
ou paupière clignotante qui peut , jusqu'à un certain point,
' recouvrir le globe de l'œil. Quant à celui-ti, il offre'pour parties
extérieures les plus apparentes l'iris et la pupille. L'iris est
diversement coloré, en noir, en brun, en fauve, en jaune
orange tpès-vif ^ en jaune paille ou légèrement Yfrdâtre , eiifia
5^8 M A M
en blanchltre jlaos les.indÎTidas atteii^t8*4^ la inalifieal'
bînc» La pupille on rouvertore placée ao miliea de liris
f^our laisser pénétrer les rayons ^amlneux dans le fond de
^œil , présente différentes formes selon les espèces , et en
raison de la ^antîté de lamière dont l'œil est frappé. Dans
la pliipart des mammifères sa forme est ronde , elle s'élai]^
dans robscnrité et se rétrécit h la lamière. Chez les rominanj
et les cheraax , son contoar est en carré long ; chez tous
les chats et chez les renards, lorsqu'elle se rétrécit, àe ronde
qa'elle étoit , elle devient d'abord lenticulaire , et ensiiile
elle finit par n^étre pteqa^une ligne verticale très-étroite.
Le nez 2lCecte des formes et des positions bien variées dans
les mammifères. Chez Thomme , il est proéminent sur la
face , et les deux narines sont placées inférieuremenL Ckz
les singes ( la guenon naziçue et la guenon, à nez proéndnaiGr
ceptées ) , il s'aplatit sur la face et contribue à former ie
museau. Mais ce qui est fort remarquable ^ c'est qaechez
tous les singes de l'ancien continent , les narines sont fort
rapprochées, tandis qu'elles sont à une certaine distanceroiu
de l'autre dans ceux du nouveau. Chez les makb , le nez
prolongé en pointe , a des narines sinueuses. Beaucoop de
chauve - souris ont le dessus de leur^nez, ou leur chaR-
frein ^ garni d'une gouttière ou' de crêtes membraneoses plos
ou moins compliquées , tantôt en forme de fer de lance,
tantôt en fer à cheval, ou en fleur de li$ , ou en scie, etc
etc. Dans tous les carnassiers plantigrades ou digitigrades,
et chez les rongeurs , il est terminé par une surface nae , hu-
mide , aux faces latérales de laquelle sont percées lesnarioes;
et qui devient le mi^e dans les ruminans. Chez ceiix-cl,leB)tt-
fle est plus ou moins circonscrit , suivant l'habitation cons-
tante des espèces ; ainsi l'élan , le renne et le bufBe masqué
du Canada , qui sont propres aux climats les plus froids de
la terre , n'ont point du iout de partie nue à leur nez , tandb
' qu'on en remarque une chez toutes les autres espèces du même
ordre, parmi les, singes, nous devons aussi remarquer quel-
ques espèces qui par la forine renflée de leur museau et u
troncature qui le termine , et où sont placées les narines,
ont des rapports de physionomie marqués avec les chieiii)
ce qui leur a valu la désignation de çynocéphetles.
Après avoir parlé des forme^is de nez les plus ordinaires
dans les mammifères , nous devons signaler les anomalies
quWfrent ces mêmes formes. Ainsi la guenon à longnezi
dont il a été question , est en effet remarquable par la lon-
gueur excessive de son nez qui est comme pincé de nautenbas
à sa pointe, et légèrementbilobé au bout. Le coott placé dans
y
M A M 5^9
le genfe îles ^urs p^r Lmnaeus, mais iùnï on a fait depuis «a
|;enre à part , a le nez fort allongé dans la direction du front >
et fort mobile. Ce caractère se retroare aussi dans les ours^
mais beaucoup moins dëreloppé. Le desman est encore
un animal fort remarquable sous ce rapport : il a une véri-
table trompe qui lui permet de plonger dans Teau sans
s^aspbyxier , parce qu*il tient les ouvertures des narines
au debors. Dans les échidnés et les fourmiliers , le nez fail
partie de rallongement de la tête , et les narines sont ou*
vertes au bout; dans Pornitborhynque , on les voit supérieu-
rement et vers la base du bec si singulier qui termine la tête de
cet animal. L^élépbant est, sans contredit, de tous les mam-
mifères -f celui dont le nez a la conformation la plus singu-
lière : il constitue.ce qu'on appelle la trompe ou cette longue
colonne charnue , mobile dans tons les sens , creusée
par le double canal des naiines , et terminée par une
pmce fort délicate , formée d'un doigt mobile qui se rap-
Îiorte 9 avec la plus grande justesse , au bord opposé aé
^ouverture, sur le contour supérieur de laquelle il est situé.
Cette trompe supplée à T extrême brièveté du cou de ré(é«
phant , qui ne lui permettroit pas de baisser sa tête jusqu'à
terre pour saisir sa nourriture. Mais cet instrument n'est pas
particulier à l'éléphant : les mastodontes ou les animaux
enfouis sur les bords de VOhio , si connos sous le nom de
mammonts ou mammouths , en avoient un aussi considéra:*
ble, et l'Amérique méridionale renferme un genre d'animaux
vivans , les tapira ^àoxïX les formes générales ont beaucoup d'a-
f»aIogIe avec celle des cochons , et chez lesquels on trouve
une trompe , mais beaucoup plus petite à proportion , que
celle des éléphans et des mastodontes. Les palœotherium t
dont on rencontre les débris dans les plAtres de Montmartre,
en étoient^également pourvus. Le nez du porc oa groin a bien
encore quelque analogie avec ces nez prolongés ; il est mo-
bile, armé, comme celui de la taupe , d'un osselet particu-
lier appelé os du boutoir, qui lui donne de la consistance et le
Fend propre à fouiller la terre.
Dana les -mammifères essentiellement aquatiques, le
Bcx change de forme. Chez les phoques , les narines font
Toffice ordinaire ; mais comme elles doivent être plus sou-
Test fermées qu'ouvertes » il y a des muscles qui en tien-
lient constamment les orifices bouchés , et ce sont d'au-
tree muscles qui , à la volonté de l'animal , les font ouvrir
pour respirer l'air. Chez les cétacés proprement dits , les na-
rines ouvertes sur le sommet de la tête , et sans nez pro-*
prement dit^ en deux ouvertures ou é^entsy servent d^égouts
pour, faire sortir l'énorme quantité d'eau que ces JUiimaHZ
xviii. 34
53o M A M
avalent en poursntvaiit leur proie. Tant At ces ëventsontiioon-
fice coflinuin, tantAt ils sont séparés. L^eao qui en sortfonne
des jets ou des gerbes soorent très-considérables dans les gros-
ses espècest et c^est ce qui a valu ans cétacés la déadminatlon
▼nlgaire de mn^fieun , qai lear est généralement appliquét
Le nom de chanfrm est particulièrement résenré ï li
partie de la face comprise entre le front et les narines. Il est
arqué dans les moutons , creusé légèrement en sens inrerse
dans les chèrres , droit dans les porcs , etc. ; dans les rU-
nocéros , il supporte une on deux cornes de nature fibreuse,
plus on moins allongées.
. La howihetsX ptos ou moins ouverte. Dans les foùnnilien
et récbidné , elle ne Test guère plus qu'il ne faut pour laisser
sortir la lansue extensible de ces animaux. Dans les didel-
J^kes et les dasyures , an contraire , elle est excesstTemeot
èndue. On y distingue , en allant du dehors au dedans, les
lèvres , les dents et la langue.
La plupart àt% mammifères ont des îhres chamaes , et
Ton ne peut euère en excepter que l'omîthorhynque, dont la
bouche , senmlable à un vrai bec de canard , a sts bore
cornés et garnis de petites lamelles cornées et transrenales.
Les uns ont la lèvre supérieure fendue, tels que les rongeurs,
les chameaux » les lamas ; et les autres , et c'est le plus grand
nombre , l'ont entière. En général , cette lèvre est asseï
mince dans les animaux carnassiers ( les phoques et les
morses exceptés); tandis qu'elle est épaisse, et sourentgamie
de muscles assez forts dans les herbivores , tels que les nuni-
naqs , et surtout tels que les chevaux , xhez lesquels elle sert
{^our arracher l'herbe dont ils se nourrissent. Cette même
èvre porte les moustaches^- dont nous parlerons plus bas>
Quant à l'inférieure , elle est ordinairement simple et tou-
jours entière ; dans l'éléphant seulement, elle se prolongées
pointe.
Les dents fournissent les principaux caractères générî-
ques des mammifères , parce que leur nombre ^ leur Asposi-
tion et leur forme , sont en rapport direct avec les autres
organes de la nutrition , et par suite avec le genre de nom^
riture et les habitudes naturelles de ces animaux. Les dents
ayant été décrites avec le plus grand détail dans un article
particulier ( V. DfiNTS ), nous n'en parlerons ici que d'onc
manière sommaire , et pour donner la définition àt% mots
employés par les naturalistes dans leurs descriptions.
, On appelle dents simples^ celles qui sont formées d'un noyaa
de substance osseuse , entouré d'une couche émailleose, qiû
M A ]Vt 53i
ne JTaît (lasde replis très-profonds dans sonintëriear; exemple :
molaires de Thomme, des carnassiers, des singes, etc.
Denis composées. Celles qai sont : ou formées, comme les dents
simples , de substance osseuse entourée d'une couche émail-
leuse, mais chez lesquelles cet émail fait dès replis profonds ,
qui rendent la surface de leur couronne, comme rubanée ,
lorsqu'elle est usée ; exemples : lièvre , campagnol, castor ;
ou formées de plusieurs dents simples , plus ou moins apla-^
lies , placées les unes près des autres , et réunies par unç
troisième matière (non organisée, ou substance cémenteuse);
exemples : éléphant , phascochsere,
Denis inciswes. Celles qui sont situées en ayant de la bou^
che , les supérieures étant implantées dans les os inter-
maxillaires.
Dents canines onlaniaires. Celles, qui viennent après , et qui
sont ordinairement crochues et plus longues que les incisives.*
. Denis molaires on mâcheUères, Les plus reculées vers le fond
de la bouche , et ordinairement les plus grosses. Le nom de
molaires convient particulièrement k celles des animaux her-
bivores , parce qu elles font effectivement TofBce de meules ,
et celui de mâchelières , à celles des autres animaux.
Défenses. De grandes dents, souvent les canines, comme les
défenses des sangliers ; d'autres fois les incisives , comme
telles des éléphans, qui sortent de la bouche , et prennent
différentes directions.
Les incisives sont bilobées , trilobées ou entières à leur
tranchant , comprimées , ou en coin , ou taillées en biseau.
Tantôt elles n'existent p^s à l'une ou à l'autre mâchoire , ou
à toutes les deux ; d'autres fois leur nombre varie , mais ne
dépasse jamais celui de dix. Dans leshommes-et les singes ^
on en compte quatre partout ; dans les vrais carnassiers, six;
dans les rongeurs, deux, etc. Les ruminans n'en ont point de
supérieures ; les édentés en sont totalement privés , ainsi
que les monotrèmes. Les chéiroptères, les marsupiaux et les
pachydermes sont , de tous les mammifères , ceux chez les-
quels les incisives variant le plus en nombre. On dit qu'elles
sont droites , lorsqu'elles sont perpendiculaires à l'axe des
mâchoires , et prodiges lorsqu'elles sont dirigées dans le
sens de cet axe.
Les canines , or4inairement au nombre de quatre en
tout, une à chaque côté de chaque mâchoire , se croisent ,
l'inférieure passant presque toujours en avant de la su-
périeure. Elles sont très - apparentes dans les animaux
carnassiers , et deviennent petites dans les insectivores*
£lles manquent tout-à-fait aux rongeurs , à la plupart des
nuninans 9 aux éléphans 9 k quelques édentés 9 etc. EUes
53a M A M
sont énonnei daai lef hippopolanet et les cMJioa$,(iiellti
portent le nom de défcrê9e$.
Les molaires sont souvent géparëeg de» caiûnes par m
intervalle plna oa moins long » appelé batre ou espau ùàeàt
Éaire , mais notamment chex les herbirores. hhmm e( lei
anopicAênum sont les sevk chez lesquels tontes les dents deli
bouche composent ane série continue aotoor de ckaf
bord alvéolaire.
Les molaires à conromie plate appartiennent essentiA-
ment k des herbivores ; exemples : ruminans , roogcars;
^ Celles à couronne garnie de tubercules mousses, à ^i
omnivores ; exemples : hommes , singes ^ . ours ;
Celles à couronne eamie et munie de pointes aigoëst^
des insectivores ; exemples : chauve-souris , taupes, héfissoai;
Celles qui sont comprimées , tranchantes et lobées, Ut)
carnivores proprement dits ; exemples : chats, chiens, etc.
Parmi les molaires d'herbivores , les unes ont des raciau,
fl s^usent sans pousser » une fois qu'elles sont formées; lo
autres n'ont pas de racines 9 proprement dites , et poosseit
toujours 9 soit de haut en bas « ou de. bas en haut , cobuk
celles des castors , des campagnols , des cobayes , etc.; soit
du fond de la bouche , en avant , comme celles àti ka-
guroos et des éléphans.
JLies molaires d^omnivores ont tontes des racines, H
s'osent peu.
Les molaires d'insectivores, ont toujours leurs pointes ari^
rées; elles sont nombreuses, et les antérieures n'ont soavtt!
qu'une seule pointe.
• Les molaires de carnivores varient dans*leur forme ;'^
antérieures aont ordinairement à un seul lobe , et oAttii
appelées fimtaes mahires. U y en atcmjottrs. une trèS'-f|Ht<'
4eux ou trots lobes f k chaque mâchoire et très^rompriott
celle-ci a été nommée ûornasêière. Enfin , celles qai sitiéejK
plus au fond de la bouche , sont plus on moins obtitfi'
ontdes lahmon. parties mousses, d^antant phiadéveloppéstf
l'animal est moins carnassier , ei vke vmà^ ont reça , t ^
aon de cette forme> le nom de tuieeeukums*
Toutes les dents dont nous avons parlé jusqu'à présentsm^
implantées dans les alvéoles ; mais il y a de fausses àais^
«n seul genre ( /m oniiûiorhym^pim)', qui aont formées ^ f
,tits tubes cornés soudés , et qui présentent dans lenr coof
quelque ressemblance avec celle d'une tige de jonc. ^
dents sont simplement fixées aux gencives. On en troare*^
même structure^ mais émailleuse et tmplaiitées, datf"
•ntre animal , l'oryctérope.
Les combtttaîsans des dente obsorvéef yu^kfxén^^
Il A M 53S
les mammifères, «ont les SHirantes : i.^ point de dents du
tout; a.^ des molaires seulement; 3.® des molaires et des
canines; 4*® àe& molaires et des incisives; B.^ les trois sortes
de dents; mais il y en a un nombre bien plus considérable
si l'on fait attention aux différences que les mâchoires, supé--
rieure et inférieure , peuvent présenter entre elles , rela?
ti veinent à la présence ou à Tabsence de telle ou telle sorte
de dents. .
Parmiles cétacés, deux genres offrent desanomalies remar*
quables: les dauphins qui ont, pour la plupart, toutes leurs dents
coniques comme des canines , et un peu distantes les unes des
autres; et les baleines qui, n'ayant point d'armure à la mâchoire
inférieure , ont la supérieure garnie de lames cornées trans^
versales appelées fanons , qui ont une analogie ( assez éloi- '
gnée) à la vérité, avec les dents composées des éléphans.
Les parois de la bouche de certains mammifères présentent
une partie qui fournit un bon caractère générique ; c'est, de
chaque côté , un repli assez profond pour servir de réservoir
aux alimens que les animaux, qui en sont pourvus , ne veu-r
lent pas consommer de suite. Ces sacs , appelés abajoues ou
salles , se trouvent dans tous les singes de l'ancien con-r
tinent , les orah^ exceptés , dans les chauve-souris du genre
nycière ^ selon M. Geoffroy, où ils ont un ' usage . parti-
«:ulier , dans les hamsters , quelques écfaimys , et certains
écureuils de terre , dont Uliger a fait un genre soiis le nom
de tamias.
' La langue est Ovale et aplatie , de médiocre longueur dans
l'homme et dans les singes; plus longue et surtout pinè
mince dans les carnassiers proprement dits , où elle sert
pour lapper; très-longue et très-forte dans les ruminans aux*
«quels elle sert comme de main pour tondre et arracher l'herbe
dont ils font leur nourriture , énorme et graisseuse et en
forme de coussift sur lequel les fanons s'appuient dans les
baleines ; excessivement longue et vermîforme dans les four*
-miliers^ les pangolins et les éehidnés.
Sa surface est douce dans tous les animaux herbivores ^
mais dans beaucoup de carnassiers et d'insectivores-, tels
cpic' les lions , tigres et autres chats ,- les civettes^ les makis ,
les glossophages, les phyllostomes, les roussettes, etc., elle
est hérissée de papilles cornées, très-dures, dirigéesen arrière
et assez solides pour entamer la peau léehée pa^ cette
langue. • '
Dul inme. -«- Le tronc se divise en tow ou part ie antérienre,
dlMOQ partie supérieure ,/o9ii^ ou partie postérieure et su^
périevre y poitrine ou partie antérieure et inférieure, ventre on
S34 T^r A M
partie infërienre , t\ flancs oa parties latérales. La partie su-
périeure du cou reçoit le nom de nuque et rînférîenre cetoidt
gorge. On peut encore ajouter la queue au tronc, comme ne
formant que la continuation de la colonne vertébrale (i)
Le cou est plus ou moins long. Dans les mammifères tout-
îi-fait aquatiques « comme les cétacés où le corps est toat-i-
fait taillé comme celui des poissons, ce cou n^est pas distinct
et même dans lé squelette, les yertèbres (fenricaies sontd'aiK
minceur extrême et soudées presque toutes ensemble. Vanslei
lamantins la tête n*est pas non plus distinguée du tronc parm
cou distinct. Pour les autres animaux on remarque , eo gé-
néral , que la longueur du cou est proportionnelle à celle k
la hauteur des pieds de devant , au garrot^ ainsi les ramioa»
et surtout lesruminans les plus élevés sur jambes, commeb
giraffes, les chameaux, les lamas» ont le cou le pins long, le
cheval, dont la tête est plus longue, a le couplus court, relatire
ment. Les rongeurs et les carnassiers l'ont médiocre; les chas-
ve-souris qui saisissent leur proie au vol Tont^assez court ains
que les quadrumanes, les bimanes et la plupart des roogenn
qui peuvent porter leur nourriture à leur bouche à l'aide de
leurs membres antérieurs.
L^éléphant , qui a dans sa trompe un moyen de prék^
sion excellent, a le cou fort court. Il en est de mêmedi
mastodonte ou animal de TOfaio; et, dans le tapir, où le coi
est un peu plus long, la trompe est plus courte.
Le dos varie dans ses dimensions ; il est d^autant pis
court que Tanimal est' plus épais dans toutes sts foriQ^'
comme cela a lieu dans Téléphant et rhippopotame ; il ^
très-allongé au contraire dans quelques petits carnassiers •
comme ceux du genre des martes, bombé comme celui doc
poisson dans les cétacés, etc. Sa direction générale est parallèle
\ rhorizon dans la plupart des mammifèreft ; dans rbomise
seulement elle est verticale ; dans la gicafle et dans quelq^i
singes à longs bras , elle est intermédiaire à ces deux diree
tion^.
, Les lombes (on la croupe) ont plus de largeur dans les aniio^Ç
destinés à la course que dans les autres , et, en général, ><
bassin est modifié pour le genre de vie; dans les phoques u^^
(i) On conçoit que toutes les désignations que nous donnons po*^
exprimer la position relative des diverses parties qu*on distingue n"
le tronc , ne peuvent s*app]iquer qu*à un vrai quadrupède, place df
bout sur ses quatre jambes. Dans toute autre position, cdmmet P''
f exemple, dans la station sur les pieds de derrière ^ ces désign>^
f seroient tout autres.
M A M 535
I
allongé^ et très-étroit. Dans le« taupes et les chauve-soum
qui ne font usage ^ pour ainsi dire , que de leurs pieds de
devant , les lombes ont aussi fort peu de largeur, tandis que
dans les chevaux^ les ruminans des genres des cerfs et'des anti-
lopes, la croupe est fort marquée, etc. ; dans un pachyderme
d^Àmérique , il Y a sur la croupe une ouverture glanduleuse
qui distille continuellement une liqueur fétide.
La poiinne est plus large dans les mammifères pourvus de
clavicules que dans ceux où ces os sont rudimentaires. Ainsi,
rhomme , les quadrumanes et les chauve-souris sont ceux qui
ont le poitrail le plus ample , tandis que les agoutis , les liè-
vres, les ruminans, qui sont des animaux essentiellement
coureurs, Tout fort étroit. Dans Thomme , les quadrumanes,
beaucoup de chéiroptères, les lamantins, les mamelles ^ au
nombre de deux seulement, sont situées sur cette région.
Le ventre est plus ou moins renflé, selon lé genre de nour-
riture des animaux ; ainsi ceux qui vivent d'herbes , qui sont
obligés d'en prendre une très-grande quantité pour pouvoir
subsister , et qui ont un appareil digestif approprié ; les
ruminans et les solipèdes , ont le ventre gros , tandis que
les carnassiers qui prennent beaucoup moins d'alimens , et
dont les intestins sont fort courts , l'ont peu volumineux ,
et'méme, dans certains (les chiens lévriers, par exemple), il
est comme appliqué postérieurement sur la face inférieure de
la colonne vertébrale.
Les nuunettes sont placées sous le ventre dans tons les car-,
nassiers et les rongeurs , et existent chez eux conjointement '
avec des mamelles pectorales ; dans les ruminans et les so-
lipèdes, ces mamelles sont inguinales et peu nombreuses.
Dans quelques espèces du genre des antilopes, la peau,
des aines est repliée de manière à former de chaque côté
une sorte de poche inguinale oblongue , et dans laquelle il ne
s'amasse point de liqueur particulière.
Dans les cétacés qui n'ont tous qu'un vestige intérieur de
bassin, le ventre n'est séparé de la queue que par la région où se
trouvent les organes de la génération, l'anus et les mamelles^
Da^sles omithorhynques etleséchidnés, quelque peine qu'on
ait prise,on n'a pu encore découvrir de mamelles; mais cela n'est
pas une raison suffisante pour assurer que ces organes n'exis^ .
tent pas ; il est possible qu'ils ne prennent d'accroissement et
qu'ils ne deviennent visibles qu'à l'époque de l'allaitement »
si toutefois ces animaux peuvent téter avec une bouche telle
que la leur.
Le ventre, dans beaucoup de femelles de marsupiaux.» pré-
sente un repli de la peau. formant une poche ou bourse spacieuse,
J
S36 M A M
fond de laquelle B^at lea maneHes ^ et oà i ont placés ks pe-
tlu josqu^à ce qa^iU soîenl assez forts poar pouvoir sortir et
chercher eux^mémealeDcnourritiire. Dans d'autres espèces,
cette poche n'existe point ; mais on voit de chaqae côté du
ventre un repli longitudinal de la peaa qui la représente.
Le nombre des mamelles est de deitic, comme noas venons
de le dire, tantôt inguinalegy tantôt pectorales , dans plaslenrs
espèces de mammifères. Les loris en ont quatre pectorales;
la plupart des carnassiers huit en tout 9 savoir : six ventrales
et deux pectorales. Les didelphes en ont douze ; les truies
dix ventrales , etc.
: Uanus et les ornâmes de ht géiération ont leurs issues à la
partie postérieure du ventre ; l'anus est souvent accompagné
de poches glanduleuses , sécrétant des humeurs très-odoran-
tes, telle que la cioêUe, Cette poche est ordinairement distincte
de Tanus; mais quelquefois cet deux pïirties sont confondues
comme dans les mangoustes. Dans la plupart des femelles,
la vulve est plus ou moins éloignée de 1 anus, et dans les inâ-
les, il en est de môme des organes génitaux. Les testkuies sont
apparens au dehors , et renfermés dans un scroium 'ou dans
des bourses chez les bimanes f les quadrumanes , la plupart
des carnassiers , les ruminans , etc. ; dans les marsupiaux , ils
sont très-dé velopp es, el, ce qui est fort extraordinaire; placés
en avant de la verge. Dans le plus grand nombre Aes ron-
geurs , ils n'apparoissent qu'au temps du rot , etc. Le four^
reau de la verge tient k la peau du ventre dans tontes* les es-
pèces , à l'exception cependant des bimanes , «des quadruma-
nes et des chéiroptères. Les échidnés et les otnithorfaynques
(ou monotrèmes), n'ontf ainsi que quelques rcmgeurs et éden-
lés, qu'une seule issue ou un véritable dœ^ut pour les orga-
nes de la génération et les intestins.
La verge , tantôt rentrée , tantôt apparente , tantôt libre ,
tantôt appliquée contre le ventre , est plus oumoifts cylin^
drique ou conique. Le glai^ qui la termine , présente des
formes très-variées; il est tantôt lisse , tantôt acmé^d'épines
cornées. Le prépuce ou lapeau de la verge, dans deux espèces,
le castor et le porte-musc , offre deux poches remarquables»
" remplies d'une humeur particulière , le casioréum et le mucc.
Les fltuics n'offrent rien de remarquable dans la plupart des
quadrupèdes , si ce n'est chez les musaraignes, où l'on trouve
sous le poil une petite glande , d'où suinte une hmv^nr ode*
rante.
La jp^uue affecte des formes très-variées dans les manumi-
fères. Elle n'existe pas dans quelques-uns ^ tels que les orangs,
le pongo , quelques roussettes et phyllostomes , le pl^asco*
M A M 537
iome, le rat-uupe, fes j^ika^, le câblai, !e cèchcm d'Inde ^ ete.
KUe est remplacée par un simple iuherctilé daits le magot.
Elle est fort courte dans ^elqaes macaques, dans les ours
proprement dits , le koala ; les cerfs et antilopes , etc.; extrê-
mement longue dans les makis , les ktienons , les atèles , ieâ
kkkkajons , les didelphes, le fourmriier-tamanoir, létc. Elle
est ronde dans la plupart des espèces où elle existe , et son
tronçon diniiniie insensiblement depuis sa base jusqu^à Fex-
trëmité. Elle est courte , aplatie %t haut en bas , de forme
ovale et nue dans les castors et les lamantins; de même forme
aplatie mais relue, dans rorhithorhynque; comprimée latéra-
lement dans Tondatra; presque tétragône dans quelques musa-
raignes. Elle est ou poilue on nue, ou moitié poilue et moitié
nue. Lorsqu'elle est courertedepoils, ou ces poils sont courts
et serrés comme dans le fourmilier didactyle, on lâches comme
dans les makis , ou fort longs comme ceux de la queue du
eheYal et du fourmilier-tamanoir. Lorsqu'elle est nue , sa
peau est annelée ou écailleuse ; quelquefois Textrémiié en est
terminée par un flocon de poils plus longs , comme dans le
lion , l'âne , la gerboise , etc. Elle est prenante dans quel-
ques espèces , c'est-à-dire , qu'elle peut saisir des corps avec
sa pointe, et servir à l'animal pour s'accrocher. Tantôt la par-
tie prenante, comme dans les atèles et les alouattes , les coën-
dous y le kinkafou , etc. , edt nue; tantôt elle est poilue comme
dans les sapajous.
Les membres, •^- Dans les manmitfères il y a, tantôt quatre
membres , tantôt deux seulement. Les antérieurs ne man-
quent jamais. Les cétaeés, les lamantins et les dugongs sont
les seuls animaux de €;ette classe qui n'aient pomt d'extré-
mités postérieures.
Ceux qui ont quatre membres doivent exclusivement porter
]e nom de quadrupèdes. Les uns , et c'est le phis grand nombre ,
ont les membres de longueur à peu près égale ; d'autres , teli
que les gibbons , le pongo et les bradypes , ont les antérieurs
beaucoup plus longs que les postérieurs , tandis qu'il en est
chez lesquels ce sont , au contraire , les pieds de derrière
qui acquièrent le plus de développement : tels sont , par
exemple , les kanguroos , les poforoos , les pértimèles , les gerr
boises , les gerbiiies, les lièvres^ et en général , les rongeurs.
Chaque membre se divise en plusieurs parties; on distingue
dans les antérieurs, l'épaule, le bras, l'avant-bras, le poignet
ou métacarpe, le carpe et les phalanges ou main ; et dans le^i
postérieurs, la hanche, la cuisse, la jambe, le métatarse ou
t^anon^ le tarse et les phalanges ou pîed.
Chaque pied y soit ant^^rieur , soit postérieur, se terinîp^
53S M A M
par des doigts apparais, dont le nombre varie entre un et
cinq. Il y a des quadrupèdes à cinq doigts à* tons les pieds,
on à quatre doigts devant et cinq flerrière f on i trois doi^
devant et à quatre derrière; il y en a de tétradactyles, m
à quatre doigts partout; quelques-uns ont quatre doigts devant |
et trois derrière ; il y en a qui n'ont que deux ou trois doi^b |
seulement en avant, et quatre en arrière ; d^autresi trois oq i
à deux doigts partoutEnfin les chevaux seuls n'oiat qu'an seul j
doigt visible, quoiqu'on r^rouve sous la pean des vestiges^ i
deux autres qui seroient latéraux. I
Les doigfs sont plus ou moins allongés , plus ou moins se- j
parés les uns des autres. Ainsi dans les animaux rominanset ,
SachydermeSt ik sont ordinairement très-courts ; et mêiu ,
ans les derniers de ces animaux , ils sont entourés josqa'M
sabot par une peau épaisse. Dans les carnassiers et les roi-
geurs ils sont plus distincts ; et dans les quadrumanes , ils
sont , comme dans Fhomme , plus parfaitement séparés , et
peuvent agir séparément. Dans les chauve souris où ils ac-
quièrent le maofimum de développement, ils supportent lei
membranes qui transforment les pattes de devant en yérlta-
bles ailes. Chez les cétacés , ils sont tous renfermés dans
des enveloppes ligamenteuses serrées de façon à modiiieî
le membre tellement qu'il n'est plus qu'une simple rame.
On appelle pouce le doigt le plus interne ; il manque daos
beaucoup d'espèces , ou n^est que rudimentaîre. Lors<[ail
existe, toujours plus gros et plus court que les autres doigts i
il est le plus souvent dans la même direction que ceax-^;
mais chez beaucoup de mammifères , il est susceptible de
leur être opposé, tantôt aux membres antérieurs comme dans
l'homme , tantôt aux quatre pieds comme dans les singes et
les makis , et d'autres, fois aux pieds de derrière seolementi
comme dans les didelpbes , les phalangers , etc.
On donne les noms de digitigrades aux animaux qm fOX'
chent sur l'extrémité des doigts , et de plantigrades k ceux qui
appuient en entier la plante du pied de derrière sur le soL
i/ts fissipides sont ceux dont les doigts sont séparés, et les
palmipèdes ceux, dont les doigts sont réunis par une expansionde
la peau. Le chien, le chat, sont digitigrades; l'ours» leblaireaOf
le hérisson , la musaraigne, sont plantigrades. Tous ces ani-^
maux .sont fissipèdes , et le nom de palmipèdes est réserre
aux loutres , au castor , à l'ornithorhynque chez lesquels les
pieds , soit antérieurs , soit postérieurs , ont leurs doigts me
nis de membranes.
La dernière phalange de chaque doigt est ordinairement
garnie d'une armure cornée appelée , ongle , lorsqu'elle ^
médiocrement développée et qu'elle n'entoure pas en entier
M A M SSg
}a phalange^ et saboij lorsqu'elle est épaisse et qu'elle garnit ia
phalange de toutei^^parts. Les mammifères, pourvus d'ongles t
sont dits onguiculés ; ceux qui ont des sabots reçoivent le nom
di ongulés.
Parmi les onguiculés , les uns ont les ongles foibles et plats
ou en gouttière coiiime les singes : d'autres les ont forts et ar-
qués pour fouiller la terre , comme les taupes , les blai-
reaux , les hamsters , les fourmiliers, etc., et ce sont surtout
les antérieurs; d'autres les ont très-acérés et rétracUles^ com-
me les chats ; il en est qui les ont en forme de crochets y tous
soudés ensemble , comme les bradypes ou paresseux, etc. Ils
manquent presque toujours aux doigts des ailes des chauve-
souris, et constamment aupouce des didelphes. Il est un genre,
celui des makis , dont tous les ongles sont à peu près plats ,
à l'exception de celui de l'index du pied de derrière qui est
subulé , c 'est-à-dire fort aigu et arqué.
Parmi les ongulés, Téléphant a cinq petits sabots à chaque
pied ; Thippopotame , quatre ; le rhinocéros , trois ; les co-
chons , deux grands et deux petits ; le tapir, trois en avant ,
quatre en arrière ; le cheval , un seul partout ; les ruminans
ou bisulques , deux , etc.
Tégumens. La peau est plus ou moins serrée, et laisse voir
plus ou moins biei^ les formes des muscles de l'animal , sur-
tout lorsqu'elle n'est pas recouverte de longs poils. Ainsi
dans les cerfs et les antilopes , elle est assez exactement ap-
liquée contre le corps , tandis 'que dans les bœufs elle sem-
le avoir trop d'ampleur dans quelques parties, telles que le
cou , par exemple , où elle forme le grand pli appelé yânon.
Elle est odieuse dans certainc^s places, comme les points sur
lesquels appuient à terre les chameaux lorsqu'ils s'accroupis-
sent , la paume des mains , la plante des' pieds , les fesses de
beaucoup de singes de l'ancien Continent, etc. Elle esivemi-
^u«ii5« lorsqu'elle présente de petites éminencesnues. Elle est >
écailleuse, lorsque l'épiderme se replie de façon à figurer àe»
écailles, comme sur la queue des castors , des sarigues et des
rats. Elle est Caisse et rugueuse comme celle deséléphans, etc*
Les compartimens osseux de la peau même des tatous, for-
ment un test, une cuirasse fort solide, mais cependant suscepti-
blede seprêter à la volonté dePanimal. Ils formenttrois pièces
principales, une sur la tête, une sur les épaulas , et une sur
la croupe , et entre ces deux dernières des bandes transversales
et mobiles pour donner au corps la facilité de se ployer.
Le corps , lorsque la peau n'est pas exactement nue ou à
peu près nue, comme dans les cétacés, les lamantins et quel-
ques pachydermes , se trouve recouvert , on de poils ou de
piquans, ou d'écaillés.
{
i
Slà M À M
hespoiià leiit de Sens sortes : on feutre plus <m iiK>ii}^
épais el doux qui garnit immédiatement la peau , et qui est
traverse par de longs poils cylindriques qui seuls sont ap^a-
rens au «lehors. Ce feutre se rencontre principalement dans
les animaux du Nord. Les poils prennent diverses directions
et forment quelquefois en s allongeant considérablement une
aigrette sur la tête , une erimht sur le cou , une harhe sous le
menton , un floewi au hout de la queue , etc. Ils ont Aes
degrés de finesse très-variés : les plus erossiers ont été appelés
sûies\ ceux qui sont courts et frisés, lame; ceux qui sont courts
et sees , haum. Il y en a qui sont longs et également secs ,
tels que ceux de l'élan , du musc» des bradypes , qui ressem-
blent à du foin au toucher , et qui sont très-cassans. Les
porcs-épics en ont de fort longs et tubuleux en dessous de leur
corps. Quelques-uns beaucoup plus loogi^que les autres
et placés sur les lèvres, ont reçu le nom' île' moustaches ; ils
sont surtout fort longs dans les carnassiers nocturnes, et
n'existent point d^une manière sensible dans tes ruminans ,
les cétacés , etc. ; dans les lamantins ils forment de chaque
oàté une touffe d'une force et d'une épaisseur extraordinaire,
qui permet au hoaquet qu'ils composent, de servir comme
de d'ent pour arradier l'herbe. Il Y a aussi des J^ils plus
longs sur les yeux de quelques quadrupèdes , et qui oAt reçu
le nom de sourcUs ; Thomme, les ruminans, etc., ont des cih
bien marqués sur les bords des paupières, etc. Les poils man-
quent quelquefois sur diverses parties du corps, comme sur les
callosités des singes, des chameaux, les châlmgMsî\ts chevaux,
Les piquons ne sont que des poils très-forts ; ils affecteitf
diverses formes. Dans les échidnés ils sont à peu près exac-
tement coniques et de médiocre longueur ; il en est presque
de même dans les hérissons, lescoè'ndous; dans les porc— éptcs
ils sont très-longs et légèrement pli|s renflés au smien^'aux
extrémités; dans les échimys et quelques rats, ils sont aplatis
en forme de lame d'épée , ils existent t2(nt6l seuls > tantôt
fnèlés avec du poil, etc.
Les écailles qu'on n'observe que dans les pangolin» et les
phata^ins, sont très^larges, triangulaires, tranchantes par
leurs bords et imbriquées.
On doit ici parler des cames creuses qui appartiestnest
aux genres bœc^ , chèvre , antilope et mouton. ËUes »e se
trouvent pas toujours dans les deux sexes y et c'est la (emeUe
qui , souvent , en est dépourvue. Elles consÀstent en on
étui de corne fixé pour la vie sur un axe osseux qui prend
diverses directions selon les. espè4:es. Leur surface est lisse,
rugueuse ou annelée ; elles présentent d^s aréie3> o»Iei»g^
tudioales ou contournées en spirale. i ete.
M a" M ' 541
Les hms de$ cer&(ilsQ voient principalement sar la tête de»
mâles. Ce sont des productions,, véritablement osseuses qui
se forment d^ abord revêtues par la peau, qui tombent et.re^
poussent chaque année et se développent toujours davantage
jusqu^à ce qu^elles aient acquis leur maximum de grandeur ;
elles sont rameuses, et leur tige principale reçoit le noni de
merraîn^ leurs branches celui diandoi^Uler^f et la bifiircation^
de celles-ci la désignation Hèmpaumure^ etci
En&n il est des cornes, telles que celles des giraffes, qui
sont persistantes , osseases et toujours recouvertes de peau ;
et d^autres , comme celles des rhinocéros , qui sont for^
mées de substance fibreuse et cornée.
Des couleurs des mammifères. Les couleurs affectent des dispo-*
sitions analogues dans toutes les espèces des genres bien natift*
réls, et sont assez constantes dans les individus d'une même es^
pèce ; cependant il y a deux sortes de variétés qu'on observe
dans beaucoup. Ce sont les albinos dont le|tissumuqueux est dé-*
coloré, et les mélanos où il passe au noir. Ëngénéral, le pelag«
est plus fopcé en dessus qu'en dessous ; cependant le blai-
reau et le hamster font exception. Il e^t taiitftt d'une coalèiir
uniforme comme dans le lion, le cooguart etc., tantdt piqueté
de diverses teintes, comme dans la mangovst^, le lièvre, etc. ^
ce qui est produit par les anneaux diversement colorés des
poils. Les diverses parties du corps sont quelquefois de cou«.
leur différente , comme dans le maki vari , la euenon
donc, etc.; d'iantres fois ces couleurs sont disposées en bandes
longitadinales comme dans les moufettes , tes écureuils pal*
miste et suisse , la civette rayée , etc. ; d'autres fois en ban-
des transversales, comme dans le tigre, le kanguroo, la man*-
gouste à bandes , le zèbre , etc. Souvent sur un fond uni
on voit des taches pleines , comme dans les genettes , la
hyène tachetée , le serval , la marmotte souslik , etc. ;
d autres fois ces taches sont en rose, c'est-à-dire , que leur
milieu est*de la même teinte que le fond ^ elles affectent
aussi diverses formes.
Le fond du pelage est gris cendré (dans la souris) ; fauve
( dans le lion ) ; brun (dans l'ours d'Europe et la marte ) ;
marron (dans le maki rouge) ; roux (dans Talouatte); noir
( dans le coaïla , l'ours d'Amérique , le chat mêlas , etc. ) ;
blanc ( dans l'hermine d'hiver ^ le lièvre variable, aussi d'hî"
ver); olivâtre ( dans la guenon callitriche ) ; d'un gris vi-
— ' i«
(i) Nous ne faisons mention des Sois , à cette place, qu'à cause
de Tanalogie de position que ces productions ont avec les contes pro"
prement dites, leur nature ëtaut toute particulière. U en est de même
des cornes des giraffes.
54a M A M
. • • • , . .
aeiix (dans le maki mococo) ; Isabelle (dans h TJgo-
gne ) 9 etc. Les comes sont tantAt noirâtres , tantÂt blon-
des, etc.
Caradiiirt$ anaiomifues»
Cens ^i serrent à la distinction des genres sont unique-
nent pris dn squelette, et des parties le pins soirrent appa-
rentes de ce squelette i trarers la peau ; telles sont : les cràes
sunilièrtsqni consistent en un rebord osseux des orbites pbsou
moins marqué dans les singes; les créies occipitales on saillies
très-fortes du derrière de la tête servant it rattache da liga-
ment cervical et très-marquées dans les carnassiers, les porcs,
etc. On en tire encore de la force et de l'écartement de IV
code tygomcàUpu^ tantôt dirigée en haut dans les carnassiers,
ou'en bas dans les herbivores; de la direction de Taxe desfv^
hiks ; de la présence ou l'absence àe% cloQkuies; de la composi-
tion des os de Pavant-bras qui permet ou interdit les moii-
vemens de pronation ou de supination ; de celle des osdeli
jambe; de la longueur relative des tarses eimàaiarses; deFindi'
cation des doigts rtsdimentaires; de la forme de la demièn pha-
lange; de celle des vertèires caudales, etc., etc. V. Fartide
Mammifères, (oesm.)
MAMM ARAN. No|n qu^à la Guyane les naturels donnent
k la Liane a VERsihÇ^pàullimapofypfylla), (ln.)
MAMMEÂ de Linnaeus. V. Mamei , qui est le nom amé-
ricain de Tespèce principale de ce fenre de plante, (ck.)
MAMMEY. Fay^ Mamei.
FOI nu BIX-HUITIÈIIS TOLVME.
t*